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Full text of "Monographie des Clivinia et genres voisins"

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MONOGRAPHIE 


DES 


CLIVINA 

ET   GENRES   VOISIN^, 


ME.  JT.  PUTZEYS, 


MEMBRE    CORRESPONDANT    UE    LA    SOCIETE    ROYALE    DES    SCIENCES    DE    LIEGE, 
DE    LA    SOCIÉTÉ    ENTOMOLOGIQUE    DE    STETTIW,    ETC. 


K\ir;n'i  des  Mémoires  de  lu  Société  royale  des  Sciences  de  Liège,  Tome  II). 


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IMPRIMERIE,  DE  H.  DESSAIN  LIBRAIRE, 

PLACE    SAINT-LAMBERT  ,  N°    9-28. 

Janvier  1846. 


MONOGRAPHIE 

De;  Clivina  et  genres  voisins,  précédée  d'un  tableau  synoptique 
des  genres  de  la  tribu  des  Scaritides. 


Les  Scaritides  forment  parmi  les  carabiques  une  division  bien  naturelle 
qui  se  distingue  par  la  réunion  des  trois  caractères  suivans  :  l'abdomen 
est  séparé  du  corselet  par  un  prolongement  étroit  en  forme  de  co!  ;  les 
tibias  antérieurs  sont  larges,  palmés  et  plus  ou  moins  échancrés  à  leur 
bord  externe  ;  le  second  article  des  antennes  est  aussi  long  ou  plus  long 
que  le  troisième» 

Le  tableau  suivant  présente  la  répartition  des  genres  : 


L  Mâchoires  arrondies  à  l'extrémité. 

A.  Dernier  article  des  palpes  labiaux  sécuriforrae, 

B.  Dernier  article  des  palpes  simplement  tronqué 

à  l'extrémité. 

Dernier  article  des  palpes  maxillaires  plus  court 
que  le  précèdent. 

Dernier  article  des  palpes  maxillaires  plus  long 
que  le  précédent. 

Dernier  article  des  palpes  maxillaires  aussi 
long  que  le  précèdent.  (Antennes  très-com- 
primées, grossissant  vers  l'extrémité). 

II.  Mâchoires  arrondies  à  l'extrémité  et  munies 

intérieurement  d'une  dent. 

III.  Mâchoires  se  terminant  en  une  pointe  recour- 
bée. 

A.  Languette  non  pointue, 
a.  Concave  et  hispide. 


Carenum  (i)„ 

Pasimachus  (2). 
Molobrus  (3). 

Scaraphites  (4). 
Acanthoscelis  h). 


Scarites  (g). 


Westw.  Arc.  ent.  ï,  p.  83. 
Putzeys.  Prém.  entom.  p.  1»  et  suiv, 


(1)  Bonelli.  Obs.  ent.  %  p'5.  p.  47. 

(2)  Bonelli.  Obs.  ent.  2"  p>«.  p.  44. 

(3)  Putzeys.  Prém.  ent.  p.  5 ,  10. 

(4)  Mac-Leay  in  Weslw.  Arc.  ent.  I,  p.  157. 

(5)  Latroille.  Règn.  anim.  IV,  p.  384.  —  Dej.  Spec.  1 ,  402,  Iconog.  1 ,  202  et 
204.  pU  22.  fig.  4. 

(6)  Falricius.  S.  E.  I.  Gen.  XX.  —  Bonelli,  Obs.  ent.  lab.  syn.  et  2"  pie.  p,  31,  *<j. 
—  Puis,  Prém.  ent,  p.  3.  sq, 

64 


2  Monographie 

b.  Échancrée  au  milieu.  (Tibias  postérieurs 

arqués).  Campylocnemis  (1), 

c.  Tronquée. 

a.  Sternum  fortement  caréné  en  dessous.  Scaplerus  (2). 

/3.  Sternum  non  caréné» 
*.  Mandibules  longues. 

d.  Dernier  article  des  palpes  se  terminant   en 

pointe.  Oxyslomus  (3), 

dd.  Dernier  article  des  palpes  ne  se  terminant  pas 
en  pointe. 

e.  Antennes  moniliformes.  Oxygnathus  (4). 
ee.  Antennes  filiformes  ou  composées  d'articles 

triangulaires  allongés. 
Pénultième  article  des  palpes  maxillaires  plus 

long  que  le  dernier.  Camplodonlus  (s). 

Pénultième  article  des  palpes  maxillaires  plus 
court  que  le  dernier.  Stralioles  (6). 

*».  Mandibules  courtes. 

f.  Antennes  diminuant  de  grosseur  vers  l'extré- 

mité. Gnalhoxys  (7). 

ff.  Antennes  grossissant  vers  l'extrémité. 

g.  Yeux  très-petits  ,  cachés  par  le  rebord  latéral 

de  la  tête.  Cryplomma. 

gg.  Yeux  proéminens. 

Dent  du  menton  courte,  pointue.  Dyschirius. 

Dent  du  menton  aussi  élevée  que  les   lobes 

latéraux,  tronquée.  •  Lachenus. 

B.  Languette  se  terminant  en  pointe. 
h.   Mandibules   très-allongées,    pointues,   (ar- 
ticles des  tarses  transversaux). 
Languette  terminée    en    une    longue  pointe 

membraneuse.  Ardisiomis. 

(1)  Westioood.  Arc.  ent.  I ,  p.  89.  pi.  25.  fig.  4. —  Hyperion.  Lap.  Et.  ent.  p.  73. 
Hist.  nat.  des  Col.  I,  69.  pi.  5.  fig.  1.  —  Heteroscelis.  Boisd.  Faun.  Océan,  p.  23. 

(2)  Dejean.  Spec.  II,  471.  Icori.  I,  204.  pi.  22.  f.   5.  —  Guèr.  Icon.    du  Règne 
anim.  pi.  3.  fig.  3.  —  Voy.  ci-après  YAppendiz. 

(5)  Dejean.  Spec.  1 ,  409.  Icon.  I,  208  et  209.  pi.  22.  f.  4.  —  Guèr.  Icon.  In;. 
pi.  3.  fig.  2. 

(4)  Dejean.  Spec.  II,  473.  Icon.  I,  209.  pi.  22.  f.  3. 

(3)  Dejean.  Spec.  11,477.   Icon.  I,  211  et  212.  pi.  22.  f.  6.  —Voy.  ci-après 
VA  ppendix. 

(6)  Voy.  ci-après  V  Appcndix . 

(7)  Wcstwood.  Arc.  ent.  ï,  p.  89.  pi.  23.  f.  2. 


des  Cliviaa. 
Languette  terminée  en  une  pointe  membra- 
neuse bifide.  Schizogenius. 
hh.  Mandibules  courtes. 

i.  Articles  des  tarses  en  triangles  transversaux.         Âspidoglossa. 
ïi.  Articles  des  tarses  en  triangles  étroits. 
Dernier  article  des  palpes   labiaux  en 

ovale  court.  Pyramù. 

Dernier  article  des  palpes  labiaux  allongé  Clivina. 

M.  Sturm  classe  son  genre  Âxinidium  [Catal.  1843.  p.  SI  et  327.  pi. 
1.  f.  4)  parmi  les  Scarilides.  M.  Erichson  (Wiegm.  Ârchiv.  1844.  II. 
p.  260)  pense  qu'il  doit  être  voisin  des  Eripus.  Je  ne  connais  cet  insecte 
que  par  la  figure  qu'en  a  donnée  M.  Sturm ,  et  j'avoue  que  son  rapproche- 
ment des  Scarilides,  que  justifient  déjà  ses  caractères  extérieurs ,  me 
semble  confirmé  par  la  longueur  du  2e  article  des  antennes.  On  no  con- 
naît, du  reste,  la  forme  ni  de  la  languette  ni  des  paraglosses. 


Peu  de  groupes  ont  été  autant  négligés  dans  la  famille  des  Carabiques, 
que  celui  des  divines  de  Latreille  :  la  petite  taille  des  espèces  européen- 
nes, la  grande  analogie  de  formes  et  de  couleurs  qui  existe  entre  la  plu- 
part d'entre  elles,  la  rareté  dans  les  collections  des  espèces  exotiques  , 
semblent  avoir  longtems  détourné  les  entomologistes  d'un  examen  un  peu 
approfondi  de  ce  groupe. 

Lorsqu'en  1810  Bonelli  proposa  de  détacher  des  Clivina  le  genre 
Dyschirius,  ces  deux  genres  ensemble  se  composaient  à  peine  d'une  demi 
douzaine  d'espèces.  Mais,  en  1825,  Dejean  n'admit  que  le  genre  Clivina  et 
y  fit  entrer  dès  lors  des  insectes  s'éloignant  de  plus  en  plus  des  types  de 
Latreille  ,  soit  sous  le  rapport  de  la  forme  de  languette  et  d'autres  organes 
aussi  importans,  soit  sous  le  rapport  de  la  forme  des  tarses ,  caractère 
auquel  Dejean  attachait  assez  d'intérêt  pour  que  l'on  doive  être  surpris 
qu'il  l'ait  complètement  négligé. 

A  part  le  travail  d'Ahrens  sur  les  Dyschirius  d'Allemagne,  celui  du 
Dr  Erichson  sur  les  espèces  des  environs  de  Berlin  ,  et  celui  enfin  de 
M .  Schiodle  sur  les  Clivinides  du  Danemarck,  on  n'a  publié ,  depuis  1825, 
que  des  descriptions  d'espèces  isolées. 

J'ai  entrepris  une  lâche  qui  s'est  étendue  peu  à  peu  ;  je  ne  m'étais  d'a- 
bord occupé  que  des  Dyschirius  d'Europe  ,  mais  la  richesse  des  matériaux 
mis  à  ma  disposition  m'a  déterminé  à  traiter  le  groupe  des  Clivinides  tout 
entier.  M.  le  Marquis  de  la  Ferlé  m'a  communiqué;  tant  les  espèces  de  sa 
collection  que  celles  des  collections  Dejean  et  Reiche  ;  MM.  Buquet , 
Ghevrolal ,  Dupont ,  Te  Heyden  ,  Hope  et  Schaum  m'ont  également  en- 


^  Monographie 

voyô  leurs  collections;  M.  Reiche  m'a  confié  les  espèces  européennes 
qu'il  n'a  point  cédées  à  M»  de  la  Ferté  ;  MM.  Lucas  et  Pilate  m'ont 
communiqué,  l'un  des  espèces  nouvelles  de  l'Algérie  ,  l'autre  tout  ce 
qu'il  vient  de  rapporter  de  son  voyage  dans  le  Yucatan  ;  enfin  ,  M.  Sturm 
m'a  permis  de  décrire  trois  espèces  de  Dyschirius  qui  figurent  dans  son 
dernier  Catalogue. 

Si  j'ai  été  surpris  de  voir  s'élever  à  près  de  200  le  nombre  des  Clivi- 
nides  existant  dans  les  collections,  mon  étonnemenl  a  été  encore  plus 
grand  de  ce  que  si  peu  d'espèces  soient  un  peu  répandues.  Il  est  à  sup- 
poser que  si  tous  les  naturalistes  voyageurs  s'adonnaient  avec  autant  de 
zèle  que  M.  Pilate  à  la  recherche  des  petites  espèces,  le  groupe  dont  je 
vais  m'occuper  s'accroîtrait  rapidement. 

J'ai  à  faire  trois  observations  sur  certaines  dénominations  dont  je  me 
suis  servi  :  j'ai  appelé  ailes  celles  des  parties  latérales  de  la  tète  qui  soûl 
situées  de  chaque  côté  de  l'épislôme  et  qui  souvent  le  dépassent;  carènes 
oculaires  les  deux  espaces  élevés  compris  entre  les  yeux  et  les  stries  lon- 
gitudinales de  la  tête. 

Toutes  les  espèces  ayant  les  tibias  antérieurs  terminés  par  une  digita» 
lion,  je  n'en  ai  pas  tenu  compte  dans  le  nombre  des  parties  saillantes  des 
échancrures  externes;  ces  dernières  sont  désignées,  soit  sous  le  nom  de 
diyilalions,  soit  sous  celui  de  dénis,  selon  qu'elles  sont  longues  ou  peu 
prolongées. 


G.  DYSCHIRIUS. 

Bonelli  Tahh  Synopl.  —  Panzer  lui.  Ent.  p.  67. 

Le  menton  est  plus  large  que  long,  profondément  échancrô  et  couvert 
de  rugosités  transversales  très-distinctes  ;  il  porte  au  milieu  de  son  échan- 
crure  une  petite  dent  plus  ou  moins  élargie  à  la  base;  les  lobes  latéraux 
sont  à-peu-près  coniques  ,  arrondis  à  l'extrémité  ,  avec  le  bord  externe 
un  peu  sinueux. 

La  languette  est  cornée  ,  en  carré  allongé  ,  un  peu  plus  étroite  à  la  base 
qu'à  l'extrémité  :  elle  porte  à  son  bord  antérieur  deux  soies  droites;  les 
paraglosses,  d'une  substance  membraneuse,  se  rétrécissent  vers  le  bout  et 
sont  du  double  plus  longs  que  la  languette. 

Les  palpes  labiaux  ont  leur  2e  article  très-court ,  le  3-  plus  long  que  le 
•4e,  eu  massue  allongée,  avec  l'extrémité  un  peu  courbée  extérieurement  ; 
le  dernier  est  pyriferme,  un  peu  plus  dilaté  intérieurement  qu'extérieure- 
ment, allongé  et  plus  ou  moins  tronqué  à  l'extrémité. 

Les  mâchoires  sont  allongées  ,  presque  droites,  un  peu  courbés  cl  aigues 


des  Clivina.  S 

à  l'extrémité;  le  lobe  externe  est  plus  loDg  que  le  corps  de  la'inâchoire. 

Les  1er  et  Se  articles  des  palpes  maxillaires  sont  égaux  en  longueur, courts, 
presque  coniques  ;  le  âe  est  cependant  plus  large;  le  2e  est  de  moitié  plus 
long  que  le  -4e,  en  massue  courte ,  dilaté  extérieurement  j  ce  dernier  est 
de  forme  assez  variable  ;  ordinairement  il  ressemble  au  même  article  des 
palpes  labiaux,  mais  il  est  toujours  plus  dilaté  au  côté  interne  vers  la  base; 
quelquefois  il  est  prcsqu'en  triangle  allongé  ;  tantôt  il  est  pointu,  tantôt 
tronqué  à  l'extrémité. 

Le  labre  est  court ,  plus  large  en  avant ,  échancré  à  son  bord  antérieur, 
avec  les  angles  latéraux  proéminens* 

Les  mandibules  sont  petites  ,  planes  ;  leur  extrémité  interne  est  un  peu 
courbée  ,  leur  bord  externe  rebordé  et  très-arrondi  ;  elles  sont  larges  à 
la  base  et  ne  portent  point  de  dents  intérieurement. 

Les  antennes  sont  courtes  et  élargies  vers  l'extrémité;  leur  premier  ar- 
ticle est  large  ,  dilaté  dans  son  premier  tiers  ,  comprimé  ,  de  la  même 
longueur  que  le  2e  qui  est  plus  long  que  le  S3  ;  ce  dernier  est  plus  large 
et  plus  long  que  le  4°  qui  est  conique  ;  les  suivans  sont  globuleux;  le  ter- 
minal un  peu  plus  long  ,  est  ovoïde  et  pointu. 

V épis  tome  est  largement  écbaocrè  au  milieu  ;  ses  angles  antérieurs 
sont  avancés  ;  le  milieu  de  l'échancrure  ,  qui  est  rebordè  ,  est  ou  tronqué, 
ou  cintré  ,  ou  même  relevé  en  forme  de  corne  très-apparente. 

L'épislôme  est  ordinairement  séparé  du  front  par  un  sillon  transversal 
très-profond  eu  avant  duquel  se  trouve  une  élévation  presque  toujours 
bien  distincte  et  de  forme  variable. 

Le  milieu  de  la  tête  porte  deux  sillons  longitudinaux  arqués,  profonds 
et  rugueux  ;  l'espace  compris  entre  eux  est  large  et  traversé  par  plusieurs 
impressions  plus  ou  moins  rapprochées  ,  plus  ou  moins  distinctes;  deux 
carènes  élevées  se  remarquent  entre  les  yeux  et  chacun  des  sillons  lon- 
gitudinaux; elles  sont  arquées,  rugueuses  et  plus  ou  moius  interrom- 
pues. 

La  partie  postérieure  de  la  tête  est  ordinairement  tout-à-fait  lisse;  quel- 
quefois cependant  elle  est  fortement  rugueuse.  (D.  angustalus.  Ahr.). 

Le  corselet  est  le  plus  souvent  du  double  plus  large  que  la  tête  ,  très- 
convexe,  complètement  arrondi  et  un  peu  plus  large  à  sa  base,  tronqué 
en  avant  ;  ses  angles  antérieurs  sont  ordinairement  très-déprimés,  ce  qui 
le  fait  paraître  globuleux  ,  surtout  chez  les  individus  très-lisses  et  brillans. 
A  la  partie  antérieure  il  existe  une  impression  arquée,  quelquefois  lisse, 
surtout  chez  les  $,  souvent  accompagnée  de  petites  stries  longitudinales 
qui  dans  quelques  espèces  ,  ne  la  dépassent  point.  Le  sillon  longitudinal 
qui  sépare  le  corselet  en  deux  parties  égales  est  plus  ou  moins  marqué  ;  il 
est  toujours  plus  profond  à  la  base  et  moins  enfoncé  au  milieu  ;  il  atteint 
ordinairement  le  bord  antérieur. 

A  la  base  du  corselet ,  on  distingue  un  rebord  que  longe  un  rang  de 
petits  points  enfoncés. 


6  Monographie 

L'écusson  est  en  triangle  allongé. 

Les  élylres  ont  ordinairement  la  même  largeur  que  le  corselet;  elles 
sont  arrondies  à  Pexirémilè  ,  convexes  ,  ovales  ,  quelquefois  cylindriques. 
Le  bord  inférieur  est  arrondi  à  la  base.  Dans  plusieurs  espèces,  la  strie 
marginale  se  prolonge  au-delà  de  l'épaule  et  forme  à  la  base  une  petite 
strie  semblable  à  celle  que  l'on  remarque  cbez  les  Clivina.  Cette  strie 
basale  est  quelquefois  fort  peu  distincte  ;  le  caractère  que  fournit  sa  pré- 
sence ou  son  absence  est  important  ,  bien  qu'il  ne  soit  pas  rigoureusement 
constant  :  je  l'ai  cherchée  en  vain  sur  certains  individus  du  D.  salinus, 
espèce  où  elle  existe  régulièrement  ;  et  d'un  autre  côté ,  je  l'ai  remarquée 
sur  un  individu  appartenant  évidemment  au  D.  polilus.  Outre  la  strie  mar- 
ginale ,  chaque  élytre  en  porte  huit  autres  qui  ne  touchent  pas  la  base  et 
dont  les  Se  et  4e,  5e  et  6e  se  réunissent  avant  l'extrémité  ;  elles  sont  plus 
ou  moins  profondes  ,  presque  toujours  ponctuées  dans  leur  première  moi- 
tié ;  le  Se  intervalle  porte  soit  deux,  soit  trois,  soit  même  quatre  points 
plus  gros.  A  la  base  ,  près  de  l'écusson  ,  on  remarque  en  outre  une  petite 
strie  très-courte.  La  région  scutellaire  est  toujours  déprimée. 

Les  jambes  sont  courtes  et  fortes  ;  les  cuisses,  surtout  les  antérieures, 
sont  épaisses  et  comprimées  ,  les  trochanters  un  peu  acuminés  à  leur  ex. 
trêmité  ,  les  tibias  antérieurs  larges,  triangulaires,  profondément  échan- 
crés  intérieurement;  leur  extrémité  externe  se  prolonge  en  un  éperon  long 
et  courbé  en  dessous  ;  l'extrémité  interne  porte  une  épine  ordinairement 
aussi  longue  que  l'éperon  ,  rarement  parallèle  avec  lui ,  plus  souvent  di- 
vergente ,  quelquefois  fortement  recourbée.  Le  côté  externe  porte  deux 
dents  plus  ou  moins  saillantes  ,  quelquefois  très-peu  marquées,  mais  dont 
la  trace  ne  se  perd  jamais.  En  dessous  de  la  jambe  et  un  peu  plus  haut  que 
les  dents  externes  ,  on  en  remarque  une  autre  assez  saillante  que  quelques 
auteurs  ont  regardée  à  tort  comme  étant  une  Se  dent  externe.  Les  tibias 
intermédiaires  sont  dépourvus  de  l'éperon  externe  qui  caractérise  le  genre 
Clivina. 

Les  tarses  sont  tous  semblables  dans  les  deux  sexes  :  le  1er  article  est 
aussi  long  que  les  deux  suivans  réunie,  un  peu  dilaté  à  l'extrémité  ;  le  29 
est  triangulaire  ,  de  moitié  plus  long  que  chacun  des  deux  suivans  qui  sont 
triangulaires  et  égaux  entre  eux  ;  le  5e  est  allongé,  cylindrique.  Les  cro- 
chets sont  grêles  et  arqués. 

Dans  toutes  les  espèces  dont  le  labre  est  liidentè  ,  la  strie  marginale  se 
prolonge  au  dessus  de  l'épaule  et  les  dents  des  tibias  antérieurs  sont  forte- 
ment marquées  ;  dans  celles  dont  le  labre  est  bidenté  et  chez  lesquelles  la 
strie  marginale  se  prolonge  à  la  base  des  élylres,  les  tibias  antérieurs  sont 
fortement  denticulès,  sauf  dans  trois  espèces  :  D,  Bonelliï,  extensus  et 
slrumosus. 

L'examen  le  plus  attentif  ne  m'a  pas  fait  découvrir  de  différence  exté- 
rieure constante  entre  les  sexes  :  celles  que  j'ai  pu  reconnaître  ont  été  in- 


des  Clivina.  7 

diquêes  dans  la  description  de  chaque  espèce  :  en  général ,  les  9  onl  le 
dernier  article  des  palpes  maxillaires  moius  élargi  à  la  base  ;  leur  couleur 
est  plus  mate  ,  et  les  rugosités  de  la  tête  et  du  corselet  sont  moins  pronon- 
cées. 

La  couleur  dominante  chez  les  insectes  de  ce  genre  est  le  bronzé  plus 
ou  moins  foncé  ;  dans  quelques  espèces,  l'extrémité  des  élytres  est  ferrugi- 
neuse ou  marquée  de  deux  taches  de  celte  couleur  ;  les  parties  de  la  bouche, 
la  partie  antérieure  de  l'épislôme  ,  les  antennes  et  les  pattes  sont  plus  ou 
moins  brunes  ;  les  cuisses  antérieures  sont  ordinairement  plus  foncées. 

C'est  dans  les  endroits  sablonneux ,  au  bord  des  eaux  ,  que  l'on  trouve 
en  général  les  Dyschirius  :  ils  y  courent  en  plein  soleil  ou  s'enfoncent 
dans  le  sol  d'où  la  moindre  pression  les  fait  sortir. 


Histoire  et  sijnomjmie. 


Le  premier  des  insectes  qui  appartiennent  aujourd'hui  au  genre  Dyschi- 
rius a  été  décrit  et  figuré  par  Herbst  (Fuessly's  Archiv.  heft.  V.  p.  1-42. 
A.  1783)  sous  le  nom  de  Carabus  globosus.  La  description  et  la  figure 
pourraient  s'appliquer  à  la  plupart  des  espèces  du  genre,  si  la  taille  in- 
diquée (à  peine  2  mil).)  ne  montrait  qu'il  s'agit  de  l'une  des  plus  petites. 

Fabricius,  qui  avait  eu  communication  de  cet  insecte  (ibid.  p.  178),  le 
décrivit  en  1792  (Eut.  Syst.  I ,  G.  6.  10)  sous  le  nom  de  Scaritcs  gibbus, 
tout  en  renvoyant  à  la  figure  de  Herbst;  mais  c'est  par  erreur  qu'il  dit  : 
Scar.  thoracicus.  Herbst  Archiv.  tab.  29.  fig.  17.  Le  nom  de  Car.  Ihora- 
cicus  avait  été  donné  par  Herbst  à  une  Anthia.  Du  reste ,  la  citation  de 
la  figure  ne  permet  pas  de  douter  qu'il  s'agisse  du  Car.  globosus. 

Plus  tard  (1806),  Herbst  (Nalursyst.  X.  262.  n°  14.  pi.  176.  f.  4.) 
décrivit  et  figura  de  nouveau  la  même  espèce  sous  le  nom  de  Scar.  gibbus. 
Fab.,  tout  en  citant  en  synonymie  l'insecte  par  lui  décrit  sous  le  nom  de 
globosus  en  1783.  Et  à  la  page  suivante  ,  il  reproduisit  sous  ce  nom  de 
globosus  un  insecte  qui  ne  diffère  du  premier  que  par  sa  taille  un  peu  plus 
grande  et  par  ses  pieds  plus  obscurs.  Herbst  a  donc  décrit  sous  le  même 
nom  deux  insectes  différens  :  l'un  ,  qui  est  le  gibbus  F.  et  qui  doit  conser- 
ver le  nom  de  globosus  qui  lui  a  été  imposé  le  premier  ;  l'autre  ,  qui  sem- 
ble être  l'espèce  ou  plutôt  la  varièlô  décrite  plus  tard  par  Curtis  sous  le 
nom  de  minimus. 

En  1790  ,  Rossi  (Fauna  Etrusca  I.  227.  n°  868)  donna  le  nom  de  tho- 
racicus à  une  espèce  que  Hellwig  (Ed.  de  1798.  p.  274)  a  regardée  comme 
la  même  que  le  C.  globosus  de  Herbst  et  le  Se.  gibbus  de  Fab.  Elle  est  de 
près  de  deux  lignes  ;  ses  élytres  sont  striées  et  les  stries  sont  ponctuées  ; 
elles  sont  d'un  bronzé  brillant;  les  pattes  sont  ferrugineuses.  Ces  caractères 


8  Monographie 

conviennent  à  l'insecte  auquel  Fabricius  a  conservé  le  nom  de  thor 

mais  nullement  au  globosus. 

Panzer  (Faun.  Ins.  Germ.  V.  1.)  reproduisit  la  phrase  de  VEnt. 
relalive  au  Scar.  gibbus  et  figura  cet  insecte. 

En  1795  ,  Olivier  crut  pouvoir  rapporter  au  Se.  Ihoracicus  de  Rossi  un 
insecle  trouvé  aux  environs  de  Paris  ;  cependant  son  corps  plus  allongé  , 
ses  stries  plus  profondes  et  son  habitat  me  portent  à  croire  que  l'espèce 
décrile  par  Olivier  n'est  point  le  véritable  ihoracicus,  mais  celui  qui  a  reçu 
plus  tard  de  Dejean  le  nom  de  nilidus. 

Le  même  auteur  figura  en  môme  tems  le  Se.  gibbus  F. 

Illiger,  en  1798  ,  (Verz.  der  Kœf.  Pr.  III.  n°  3)  donna  ia  description 
d'un  Scariles  qu'il  regarda  comme  étant  le  Ihoracicus  de  Rossi  et  d'Olivier  : 
il  est  de  moitié  plus  petit  que  la  Cliv.  fossor  (3  mill.)  ;  le  sillon  longitudinal 
qui  partage  le  corselet  est  finement  marqué  ;  ces  caractères  prouvent  qu'il 
ne  s'agit  pas  du  véritable  Ihoracicus,  mais  plutôt  du  D.  œneus  Dej. 

Illiger  décrivit  en  outre  le  Scar.  gibbus  ~Fab.  (globosus  Hhsi.). 

Dans  le  premier  volume  de  sa  Fauna  suecica  (1798)  Paykull  donna  la 
description  d'un  insecle  qu'il  rapporte  au  Se.  gibbus  F.  ;  la  citation  qu'il 
fait  d'un  Se.  Ihoracicus  Herbst,  prouva  qu'il  n'avait  point  consulté  l'ou- 
vrage de  cet  auteur  et  s'était  borné  à  reproduire  l'indication  erronée  de 
Fabricius.  Du  reste  ,  le  caraclère  sur  lequel  il  insiste  (Elytris  lotis  slrialo- 
punclalis),  est  précisément  celui  qui  manque  au  Se.  gibbus.  Dans  son  8e 
volume  (1800)  Paykull  reconnut  qu'il  avait  confondu  sous  un  même  nom 
deux  espèces  distinctes  et  il  décrivit  le  Se.  thoracicus  Rossi  et  le  5c.  gibbus 
F.  (globosus  H.).  Ces  descriptions  se  rapportent  parfaitement  aux  deux  es- 
pèces. 

Le  Sysl.  Eleuth.  de  Fabricius ,  publié  en  1801,  mentionna  le  Se.  Ihora- 
cicus de  Rossi  et  le  Se.  gibbus  dont  j'ai  déjà  parlé  :  dans  la  diaguose  de  ce 
dernier,  il  se  glissa  deux  fautes  qui  ont  été  relevées  par  Duftschmidt  II.  p.  9. 

En  1802  ,  Marsham  décrivit  sous  le  nom  de  Car.  remolus  le  Car.  globo- 
sus  Herbst. 

En  (  )  Panzer  figura  le  Se.  thoracicxis  de  Rossi.  La  description  est 
insignifiante  ,  mais  la  figure  semble  bien  se  rapporter  à  cet  insecle. 

Ce  fut  en  1806  que  parut  le  10°  vol.  de  l'ouvrage  de  Herbst  intitulé 
Nalur systern,  etc.  Cet  auteur  y  dôcrivitquatre  insectes  appartenant  au  genre 
Dyschyrius  : 

1°  Se.  œneus  (p.  262.  n°  1%.  pi.  176.  f.  %).  La  figure  semble  représen- 
ter ïeD.polilus;  la  dimension ,  le  corselet  un  peu  allongé  ,  les  ôlytres 
étroites,  assez  rètrécies  postérieurement,  la  couleur,  qui  est  indiquée 
comme  étant  parfois  d'un  bronzé  cuivreux  ,  me  paraissent  justifier  cette 
opinion. 

%°Sc.  gibbus  F.  (p.  262.  n°  14.  pi.  176.  f.  4.  b.). 

La  description  n'est  que  la  traduction  de  celle  donnée  par  Olivier;  la 


des  Clivina.  9 

figure  est  très-défectueuse;  cependant  en  comparant  cet  insecte  avec 
celui  qui  est  décrit  plus  loin  sous  le  nom  de  globosus,  je  crois  pouvoir 
émettre  l'avis  que  celui-ci  pourraifêlre  le  D.  minimus  Curt.,  et  l'autre  le 
C.  globosus  (Herbst.  Ârch.). 

*°  5c.  globosus  (p.  26-4.  n°  16,  pi.  176.  f.  6.  d.). 

Voy.  ci-dessus. 

4°  Se.  thoracicus  (p.  272.  n°  28.  pi.  177.  f.  6.  d.). 

La  description  et  la  figure  ne  sont  que  la  reproduelion  de  celles  d'Oli- 
vier. Je  ne  puis  donc  que  renouveler  ici  l'observation  déjà  faite  ,  que  cet 
insecte  me  paraît  être  le  D.  nitidus  Dej. 

En  1807,  Sturm  décrivit  :  1°  Se.  thoracicus  qui  semble  être  bien  celui  de 
Rossi  ;  cependant  l'auteur  dit  que  le  sillon  longitudinal  du  corselet  est 
fort  peu  marqué ,  ce  qui  n'est  point  exact  en  ce  qui  concerne  le  thoracicus 
et  toutes  les  espèces  voisines.  2°  Se.  gibbus  F. 

En  1810  ,  Gyllenhall  donna  la  description  :  1°  de  la  Cliv.  thoracica  F.; 
2°  de  la  Cliv.  gibba  F. 

Je  n'.ii  d'observation  à  faire  que  sur  le  premier  de  ces  insectes.  M.  De 
Mannerheim  (Bull,  de  Mosc.  18-44)  pense  qu'il  doit  être  rapporté  à  la  Cliv. 
arnea  Dej.  1!  me  paraît  impossible  d'admettre  cette  opinion.  Gyllenhall 
lui-même  affirme  que  son  Se.  obscurus  sur  l'identité  duquel  il  n'y  a  pas 
de  doute  possible  est  un  peu  plus  petit  que  le  thoracicus  et  que,  sauf 
celte  différence  de  taille ,  la  coloraiion  et  l'absence  de  points  dans  les 
stries ,  ces  deux  insectes  sont  tout-à-fait  semblables.  Cela  seul  suffirait 
pour  démontrer  que  Gyllenhall  n'a  décrit ,  ni  le  D.  œneus,  ni  aucune  es- 
pèce voisine  ,  mais  le  véritable  thoracicus  de  Rossi.  La  forme  des  èlylres, 
la  finesse  des  stries  et  de  leur  ponctuation,  l'existence  de  deux  points 
seulement  près  de  la  3e  strie  ,  sont  des  caractères  qui  convieuuent  au  tho- 
racicus et  non  à  l 'œneus. 

Duflschmidl  (1812)  a  signalé  trois  espèces  de  Dyschirius.  Son  thoracicus 
dont  les  stries  et  les  points  sont  bien  marqués  et  dont  le  3e  intervalle  est 
très-ponctuè  ,  paraît  être  le  nitidus  (î).  —  Le  subslriatus  est  une  espèce  à 
laquelle  je  crois  devoir  rapporter  le  bipunclalus  Giim.  —  Le  gibbus  est 
bien  celui  de  Fabricius. 

Bonelli,  dans  la  2°  partie  de  ses  Observ.  entom.  (1813)  décrivit  deux  es- 
pèces nouvelles  appartenant  à  la  Faune  d'Europe  :  Cliv.  bimaculala  et 
dyschiria.  Celte  dernière  est  surtout  remarquable  en  ce  que  ses  tibias  an- 
térieurs portent  extérieurement  trois  dents  au  lieu  de  deux  ,  comme  dans 
les  autres  espèces  européennes.  Je  suis  disposé  à  croire  que  Bonelli  a  été 
induit  en  erreur  comme  Ahrens  i'a  été  plus  tard  ,  et  qu'il  a  regardé  comme 
étant  placée  extérieurement  une  troisième  dent  qui ,  dans  la  réalité,  est 
située  en  dessous  de  la  jambe. 

(1)  11  est  probable  que  le  D.  j>olitus  Dej.  figure  parmi  les  nombreuses  variétés 
signalées  par  Duftscbmidt. 

65 


10  Monographie 

Dcjean,  dans  le  \"  vol.  de  son  Species  général  des  Coléoptères  (l82o) 
apporta  plus  de  soins  qu'on  n'en  avait  mis  jusqu'alors  à  l'examen  de  ces 
insecîes  qu'il  rangea  parmi  les  Clivina.  Il  y  établit  les  caractères  de  dix 
espèces  européennes  nouvelles  :  Cl.  nitida,  polita,  cylindrica,  wnea,  punc- 
tala,  pusilla,  fulvipes,  digilata,  scmislriala  eiruppes.  Il  décrivit  en  outre 
les  Cliv.  thoracica  et  gibba. 

Dans  sa  Faune  de  Finlande  M.  Sahlberg  donna  la  diagnose  des  5  es- 
paces habitant  ce  pays  :  CL  polita,  punclala,  thoracica,  digilalaei.  gibba. 
Quant  à  la  thoracica,  il  est  difficile  de  juger  si  c'est  bien  la  véritable,  l'au- 
teur se  bornant  à  renvoyer  à  la  description  de  Dejean  ,  qui  est  incomplète. 
La  dimension  indiquée  n'est  point  celle  de  la  thoracica,  mais  de  Vœnea. 
L'observation  de  M.  de  Mannerheim  (1)  que  l'espèce  décrite  par  Sahlberg 
es[\'œnea,  me  paraît  confirmée  en  ce  point. 

M.  Stephens  en  1828  [Brilish  Entomology  t.  1er)  se  borna  à  reproduire 
les  descriptions  de  Dejean.  Il  y  ajoute  deux  espèces  nouvelles  :  arenosus 
et  tristis.  M.  Curtis  croit  devoir  rapporter  le  dernier  au  D.  rufipes  Dej. 
Pour  ce  qui  concerne  cette  dernière  espèce ,  je  suis  forcé  de  renvoyer  à 
l'ouvrage  même  de  M.  Stephens  ;  ce  ne  sera  qu'après  avoir  vu  le  type  qu'il 
me  sera  possible  d'indiquer  avec  précision  quels  caractères  la  distinguent 
des  espèces  déjà  décrites. 

En  1830  ,  Ahrens  inséra  dans  le  2e  volume  des  Archives  de  Thon  un 
travail  sur  les  espèces  de  Clivina  habitant  l'Allemagne.  Après  être  entré 
dans  quelques  considérations  générales  très-intéressantes ,  il  donna  la  des- 
cription de  13  espèces  :  nilida,  polita,  paludosa,  œnea,  metallica,  ahena, 
cerea,  elongala,  angustala,  nigra,  lœvicollis,  gibba  et  minima.  Nous  aurons 
occasion  de  revenir  sur  ces  descriptions. 

L'année  suivante,  M.  Curtis  (UL  of  Brit.  Ent.  VIII.  pi.  354)  donna  la 
liste  des  espèces  trouvées  en  Angleterre  et  s'élevant  à  1-4  ,  y  compris  deux 
nouvelles  espèces  :  D.  inermis  et  minimus. 

Dans  ses  additions  aux  cinq  premiers  volumes  de  son  ouvrage  (1835), 
M.  Stephens  reproduisit  les  descriptions  données  par  Curtis  des  deux  der- 
nières espèces  :  à  la  liste  des  Dyschirius  trouvés  en  Angleterre  ,  il  ajouta 
les  Cliv.  rufipes,  punclala,  fulvipes  et  pusilla  de  Dejean. 

En  1837,  parut  la  lre  partie  de  la  Faune  du  Brandebourg  du  DrErichson. 
On  y  trouve  des  descriptions  très-précises  des  D.  thoracicus,  nitidus,  poli' 
lus,  œneus,  pusillus  et  gibbus.  La  synonymie  indiquée  par  ce  savant  ento- 
mologiste est  d'autant  plus  inléressaute  qu'il  a  eu  sous  les  yeux  les  types 
des  espèces  décrites  par  Ahrens.  Il  y  ajouta  une  nouvelle  espèce  voisine 
du  D.  nilidus  et  qu'il  nomma  chalceus. 

La  même  année,  M.  Ileei  (Kœfer  derSchweiz,  II,  1.  p.  9.  n°  8)  pu- 
blia une  nouvelle  espèce  :  Cliv.  gracilis. 

1^1)  Bull,  de  Mo»c.  i8U. 


des  Clivina.  11 

Ce  fut  en  1840  que  M.  Schiodte  fit  paraître  le  1"  volume  de  sa  Faune  du 
Danemarck.  On  y  trouve  sur  le  genre  Dyschirius  les  renseignemens  les 
plus  complets  et  les  descriptions  les  plus  élendues.  Malheureusement  ,  son 
travail  se  borne  aux  D.  thoracicus,nilidus,polituî,œneus  eigibbus,  auxquels 
il  ajouta  l'année  suivante  le  D.  obscurus  Ghl. 

En  18-41,  M.  Grimmer  (Steiermarks  Coleopteren.  p.  31)  désigna  6ous  lo 
nom  de  D.  bipunctalus  un  insecte  dont  il  indiqua  les  caractères  avec  trop 
peu  de  soin  pour  qu'il  soit  possible  de  le  reconnaître  d'après  la  description. 

En  1843,  (rois  espèces  nouvelles  appartenant  au  genre  qui  nous  occupe, 
furent  décrites,  l'une  par  M.  Schaum,  sous  le  nom  Aesalinus  Erichs.  (Germ. 
Zeitschr.  IV.  180),  les  deux  autres  (rufo-ceneus  et  rotundipenms)  par  M.  d© 
Chaudoir  (Bull,  de  Mosc.  1843). 

Enfin  ,  en  1844  ,  M.  Mannerheim  donna  dans  le  Bulletin  de  Moscou  les 
caractères  d'uue  espèce  voisine  du  D.  thoracicus  et  qu'il  nomma  riparius. 


1.   D.  planicollis.  Reiche. 

Niger,  nitidus,  palpis  antennisque  brunneis  ;  menti  dente  medio  latissimo, 
lobis  laleralibus  œquali  ;  capite  lato  ,  clypeo  truncato,  alis  prominulis  sub- 
avgulatis,  verlice  lœvi ;  oculis  prominentibus  pedunculatis  ;  pronoto  subpiano, 
postice  elylris  latiorc,  antice  angustato  ;  elyiris  oblongis,  punclato-slrialis, 
stria  terlia  bipunctata  ;  Ubiis  antteis  extus  denliculatis,  intermediis  inermi- 
bus.  —  Long.  7,  10  ij2.  El.  4  1/3  ,  6  3/4.  Lat.  2 172,  3  inill. 

Reiche.  Cokopt.  Colomb.  n°  46.  (Rev.  Zool.  1842.  p.  376). 

D'un  noir  brillant  en  dessus,  brun  de  poix  en  dessous;  les  palpes  et 
les  antennes  sont  bruns.  La  tête  est  plane,  large  »  presque  transversale; 
la  dent  du  menton  est  aussi  large  que  les  lobes  latéraux,  arrondie  à  son 
sommet  comme  eux  ,  mais  plus  avancée.  Le  labre  est  arrondi,  mais  en 
dessus  ,  il  paraît  avancé  au  milieu.  L'épistôme  est  tronqué  ,  sans  angles 
latéraux;  ses  ailes  sont  proéminentes;  elles  sont  formées  intérieurement 
par  une  ligne  droite  oblique,  extérieurement  par  une  ligne  courbe,  les- 
quelles se  réunissant  en  avant  ,  forment  un  angle  obtus.  Le  sommet  de  la 
tète  ne  porte  ni  point  ni  sillons  transversaux  ,  mais  les  deux  sillons  lon- 
gitudinaux sont  très-profonds  et  irréguliers  ;  les  yeux  sont  très-ècartès 
l'un  de  l'autre  ,  très-proéminens  et  enchâssés  dans  les  rebords  latéraux 
de  la  tête.  Le  corselet  est  plan  ,  plus  large  en  arrière  que  les  èlytres;  sa 
base  et  sa  partie  postérieure  sont  très-arrondies  ;  il  se  rétrécit  depuis  les 
angles  postérieurs  jusqu'aux  angles  antérieurs  qui  sont  droits  ;  le  bord  an- 
térieur est  largement  échancrè  ;  le  sillon  longitudinal  est  peu  profond 
quoique  bien  marqué  ;  on  ne  voit  de  traces  de  l'impression  transversale 
antérieure  que  deux  gros  points  auxquels  elle  s'arrèle  dans  la  Cliv.  dcnli- 


12  Monographie 

fémoral  a  et  dans  les  espèces  voisines.  Les  èlylres  sont  pius  convexes  et 
plus  larges  que  le  corselet ,  arrondies  à  la  base  et  à  l'extrémité;  en  des- 
sous des  épaules ,  on  remarque  une  petite  saillie  ;  les  côtés  sont  presque 
parallèles  ;  elles  sont  strièes-ponctuèes  ;  la  3e  strie  ne  porte  que  deux  gros 
points  qui  sont  situés  dans  sa  dernière  moitié.  Les  tibias  antérieurs  ne 
portent  extérieurement  qu'une  seule  dent  en  dessus  de  laquelle  on  remar- 
que à  peine  quelques  traces  d'une  seconde.  Les  tibias  intermédiaires  sont 
munis  de  quelques  poils  spiniformes,  mais  ils  n'ont  point  d'éperon  avant 
l'exlrèmité.  L'épine  terminale  des  tarses  est  nulle. 

J'ai  vu  un  grand  nombre  d'individus  de  cette  espèce  provenant  de  Ve- 
nezuela, où  on  les  trouve  le  long  des  ruisseaux,  sous  les  pierres.  La  col- 
lection Dejean  renferme  un  indiv'uîu  beaucoup  plus  petit  :  c'est  la  Cliv» 
laticollis  du  Catalogue  de  1837.  Il  a  été  rapporté  de  Cayenne  par  M.  La- 
cordaire,  et  non  du  Mexique,  comme  le  Catalogue  le  porte  par  erreur. 

2.  D.  quadraticollis .  Reiche. 

Niger,  nilidus,  palpis  antennisque  brunneis  ;  menti  dente  medio  lalissimo, 
lobis  lateralibus  œquali  ;  capile  lalo,  clypeo  truncato,  alis  prominulis  suban- 
gulalis,  verlice  lœvi;  oculis  protninenlibus  pedunmlatis  ;  pronoto  subqua- 
dralo,  antice  subangustalo  ;  elylris  oblongis,  punctalo-strialis,  slria  lerlia 
bipanclata  ;  libiis  anlicis  extus  denticulatis,  intermediis  inermibus, —  Long. 
Yùip  ,  Hifs.  El.  6 i2î  ,  7.  Lai.  3*?s,  8  7?8  mil!. 

Reiche.  Coleopt.  Colomb.  n°  15.  (Rev.  Zool.  1842.  p.  375). 

11  diffère  du  précèdent  par  sa  taille  plus  grande,  son  corselet  plus  con- 
vexe ,  plus  long  ,  moins  élargi  en  arrière  ,  ses  élylres  plus  allongées,  plus 
parallèles  ,  toujours  fortement  ponctuées. 

Il  se  trouve  avec  le  J).  planicollis. 

3.  D.  abbreviatus. 

Teslaceo-brunneus  ,  palpis,  antennis  pedibusquc  teslaceo-luteis  ;  clypeo 
bidenlato  ;  pronoto  subrolundalo,  postice  dilatato,  subsulcalo  ;  elytris  ovalis, 
sirîalo-punclatis,  basi  apiceque  lœvigatis,  stria  marginali  ad  humerum  ab- 
breviala;  libiis  anlicis  eoclus  acute  bidenlatis.  —  Long.  3  1/2.  EL  2.  Lat.  i[& 
mil!. 

D'un  brun-testacè,  avec  les  palpes,  le  labre  ,  les  antennes  et  le  dessous 
du  corps  jaunâtres  ;  le  corselet  est  ferrugineux  en  dessous.  Le  labre  est 
profondément  écliancrè  ;  l'épistôme  irrégulièrement  rebordô  et  bisinuô 
en  avant,  a  ses  angles  étroits,  arrondis  cl  relevés;  après  le  sillon  frontal, 
qui  est  large  et  profond  ,  la  tète  est  tout-à-fait  lisse  en  dessus.  Le  corselet 


des  CI  vina.  18 

est  très-convexe,  arrondi,  {dus  large  que  long,  légèrement  rétréci  en 
avant ,  dilaté  aux  angles  postérieurs  ;  le  sillon  longitudinal  est  à  peine 
distinct;  l'impression  transversale  antérieure  est  plus  marquée  et  lisse. 
Les  élytres  sont  larges  ,  ovales,  fortement  arrondies  à  la  base,  rètrécies 
en  arrière  ,  avec  les  côtés  arrondis  ;  les  stries  ,  qui  sont  munies  de  gros 
points  écartés  ,  ne  commencent  qu'en  dessous  des  épaules  et  s'évanouis- 
sent dès  après  le  milieu  ;  la  strie  marginale  ne  se  prolonge  pas  le  long  de 
la  base.  Les  tibias  antérieurs  sont  munis  de  deux  dents  aussi  fortes  que 
dans  le  D.  thoracicus. 

Yucatan.  1  ind.  Coll.  Pilale. 

11  est  probable  que  la  coloration  de  cet  insecte  est  un  peu  différente  de 
celle  indiquée  ,  l'individu  que  j'ai  sous  les  yeux  n'étant  évidemment  trans- 
formé que  depuis  peu  de  tems. 

A.  D.  thoracicus.  Rossi. 

JEneus,  nilidus  ;  clypeo  tridentato  ;  pronoto  rolundalo,  in  medio  profunds 
sulcato;  elylris  ovalis,  subtililer  punclato-slriatis,  stria  marginali  per  basin 
continuata,  inlerstilio  tertio  tripunclalo,  libiis  anlicis  extus  acule  bidentatis. 

—  Long.  4,  -4  122.  El.  2if3.  Lat,  1  3/4  mill. 

Rossi.  Eut.  Etr.  11.  Ed.  Hellw.  I.  274.  (excl.  syn.).— Fab.  S.  E.  1.  125.  (excl.syu. 
lllig.  et  Oliv.).— Payk.  Fn.  S.  III.  439.  (excl.  syn.  lllig.). —  Gyll.  Ins.  S.  II.  170.  n°  3. 
(excl.  syn.  lllig.  et  Oliv.).— P anz.  Fu.  Ins.  G.  LXXIII.  %.— Slurm.  D.  F.  II.  189,  3. 
Dej.  Sp.  I.  420.  n°  17.  Icon.  I.  224.  pi.  24  fig.  5.  —  ?  Fisch.  Enl.  Ross.  II.  p.  208. 
n°  3.  pi.  26.  fig.  3.  —  Steph.  111.  of  Br.  Ent.  1.  41,  2.  —  Erichs.  Fn.  Bid.  I.  56   1. 

—  Ahr.  u°  10  ($  G.  irigra).  —  Schibdte.  Daum.  Eleutli.  I.  115.  1.  Tab.  IV.  fi;  6. 
?  Zeiterst.  Fn.  Lapp.  I.  41.  3.  1ns.  Lapp.  46.  3.  Cliv.  slriata.  Schh.  (Dej.  Sp.  I. 

424). 

D.  riparius.  Mannerheim.  Descr.  de  quelques  nouvelles  espèces  de  Colèopt.  de 
Finlande.  (Bull.  Mosc.  1844.  n°  1). 

Sa  couleur  générale  est  un  bronzé-clair  brillant  ;  les  parties  de  la 
bouebe ,  excepté  l'exlrémilé  des  mandibules,  le  1er  article  des  antennes 
de  même  que  la  base  des  deux  suivans  ,  les  côtés  de  l'épislôme  ,  les  pattes, 
(sauf  les  cuisses  antérieures)  sont  d'un  brun-rougeâtre  qui  se  change  en 
testacé  chez  les  individus  récemment  transformés.  Les  $  sont  ordinaire- 
ment d'un  noir  mat  ,  quelquefois  cependant  d'un  noir  brillant ,  ou  entière- 
ment d'un  ferrugineux  mat,  ou  avec  les  élytres  seulement  de  cette  couleur. 
Le  dernier  article  des  palpes  est  un  peu  plus  élargi  à  la  base  et  plus  ré- 
tréci à  l'extrémité  que  dans  la  plupart  des  autres  espèces.  L'épistôme  a 
son  milieu  prolongé  et  relevé  en  forme  de  corne  très-apparente;  les  dents 
latérales  sont  assez  avancées  et  relevées  a  leur  augle  interne  ;  l'élévation 
antérieure  est  très-distincte  ;  elle  est  bornée  en  arrière  par  un  sillon  trans- 
versal et  profond  ;  le  yertex  porte  quelquefois  à  sa  partie  postérieure  un» 


1 4  Monographie 

ou  deux  lignes  transversales  très-peu  distinctes.  Le  corselet  est  presque 
arrondi  ;  il  se  rétrécit  un  peu  en  avant  où  il  est  à  peine  de  la  largeur  de  la 
tête  avec  les  yeux  ;  l'impression  antérieure  est  assez  large  sans  être  pro- 
fonde; elle  porte  intérieurement  et  extérieurement  de  petites  stries  longi- 
tudinales très-nombreuses  et  très-fines  qui  disparaissent  chez  les  $  ;  le 
sillon  longitudinal  est  profond  ,  surtout  à  la  base  ;  il  est  traversé  par 
quelques  rugosités  subondulées  et  très-peu  distinctes.  Les  èlylres  sont 
ovales  ,  un  peu  rètrécies  postérieurement  ;  elles  sont  au  milieu  plus  larges 
que  le  corselet  ;  leurs  stries  sont  fines,  plus  profondes  à  la  base  et  vers  la 
suture  ;  les  points,  qui  s'affaiblissent  vers  l'extrémité  ,  sont  petits  et  assez 
espacés;  ils  sont  d'ailleurs  beaucoup  plus  petits  chez  les  $  ;  le  Se  inter- 
valle porte  près  de  la  iBe  strie  trois  points  dont  le  supérieur  est  rarement 
distinct  ;  la  strie  marginale  se  prolonge  jusqu'à  la  base  près  de  l'écusson, 
en  passant  au  dessus  de  l'épaule.  Les  dents  placées  à  la  partie  externe  des 
tibias  antérieurs  sont  triangulaires,  aiguës  et  bien  prononcées  ;  l'inférieure 
est  trois  fois  aussi  longue  que  l'autre  ;  elle  est  plus  large  à  la  base  que  dans 
le  D.  salinus. 

Chez  un  individu  trouvé  à  Ostende  ,  le  corselet  est  plus  étroit  que  dans 
le  type  plus  allongé  et  également  rétréci  en  avant  et  en  arrière. 

M.  de  la  Ferté  m'en  a  communiqué  un  venant  de  Hongrie  et  dont  le  cor- 
selet ,  plus  étroit ,  est  tout-à-fait  globuleux. 

Dans  la  collection  Dejean  se  trouve,  sous  le  nom  de  Cliv.  slriala 
Schœnh.,  une  variété  de  moitié  plus  petite  que  les  individus  ordinaires. 
Elle  est  indiquée  comme  venant  de  Suède  :  Dejean  l'a  placée  avec  Vcenea. 
C'est  celle  qui  est  mentionnée  dans  le  Species  I.  -424. 

M.  Chevrolat  en  possède  un  individu  pris  à  Bordeaux  et  M.  Dupont  un 
autre  venant  du  midi  de  la  Russie. 

En  Belgique,  cette  espèce  n'a  encore  été  rencontrée  qu'à  Ostende.  Elle 
est  commune  dans  les  environs  de  Berlin  et  dans  le  nord  de  l'Europe. 

L'insecte  décrit  par  M.  De  Mannerheim,  sous  le  nom  de  D.  riparius,  ne 
me  paraît  être  qu'une  variété  du  D.  Ihoracicus  dans  laquelle  les  stries  sont 
plus  profondes.  M.  Beiche  m'en  a  communiqué  un  individu  venant  de 
Finlande,  et  M.  Von  Heyden  un  autre  trouvé  dans  le  même  pays  et  por- 
tant dans  sa  collection  le  nom  de  D.  orichalceus  Sturm.  Je  l'ai  également 
trouvé  à  Ostende.  C'est  à  la  même  variété  que  je  crois  devoir  rapporter 
quatre  individus  venant  de  Perpignan  et  qui  font  partie  de  la  collection  de 
M.  Chevrolat  :  ils  sont  plus  petits;  les  stries  et  les  points  sont  beaucoup 
plus  marqués  (au  moins  autant  que  dans  le  D.  numidicus) ,  les  tibias  anté- 
rieurs sont  plus  fortement  denliculés;  chez  l'un  de  ces  individus,  les 
dents  sont  encore  plus  fortes  que  chez  la  Clivina  arcnaria. 


des  Clivina.  lo 

S.  D.  numidicus. 

Nigro-œneus,  nitidus  ;  clypeo  Iridenlato  ;  pronoto  rotundato  profunde  sul- 
cato  ;  elylris  oblongis,  profunde  punctato-slrialis,  interstUio  lerlio  tripunc- 
lalo ,  slria  marginali  per  basin  continuala  ;  libiis  anlicis  exlus  acule  biden- 
ticulalis.  —  Long.  3  1/2 ,  -4  ij8.  El.  2,  2i/2.  Lat.  1 1/3  ,  1  1/2  mil!. 

Cet  insecte,  qui  ressemble  beaucoup  au  D.  Ihoracicus,  en  diffère  par 
les  caractères  suivans  :  les  angles  latéraux  de  répistôme  et  la  corne  du 
milieu  sont  plus  avancés  et  beaucoup  plus  aigus  ;  l'élévation  antérieure 
est  déprimée  dans  son  milieu  et  relevée  sur  ses  bords  latéraux  comme 
dans  le  D.  obscurus,  mais  moins  fortement.  Le  corselet  est  un  peu  plus 
étroit  et  le  sillon  longitudinal  est  plus  profond.  Les  élytres  sont  moins 
dilatées  sur  les  côtés  ,  par  conséquent  plus  parallèles  ;  elles  sont  un  peu 
plus  larges  en  arrière  et  leurs  épaules  paraissent  plus  proéminentes  ;  les 
slries  sont  beaucoup  plus  profondes  dans  toute  leur  étendue  ;  les  points 
dont  elles  sont  munies  sont  gros  ,  et  le  9e  intervalle  en  porle  trois  qui  sont 
bien  marqués  ;  la  strie  marginale  se  prolonge  plus  distinctement  le  long 
de  la  base  ;  les  dents  externes  des  tibias  antérieurs  sont  toutes  les  deux 
plus  longues. 

Je  serais  assez  disposé  à  considérer  cet  insecte  comme  une  variété  mé- 
ridionale du  D.  Ihoracicus,  si  la  forme  des  élytres  bien  constante  dans  les 
différens  individus  que  j'ai  examinés,  ne  devait  point  être  regardée  comme 
un  caractère  décisif. 

J'en  ai  vu  quatre  individus  dans  la  collection  de  M.  Reiche  et  un  dans 
celle  de  M.  Buquet  ,  provenant  tous  de  l'Algérie,  sauf  l'un  de  ceux  de 
M.  Reiche  qui  a  été  pris  dans  les  environs  deNaples. 

6.  D.  africanus. 

Aier,  nitidus  ;  clypeo  bidentato;  pronoto  orbiculato  ;  elylris  ovatis,  lenui- 
ter  slrialo-punctalis ,  interstUio  tertio  tripunctato ,  slria  marginali  obsolelis- 
sime per  basin  continuala;  libiis  anticis  exlus  acule  bidenticulatis. —  Long. 
Sqi.  El.  3.  Lat.  li/3  mil!. 

D'un  noir  brillant  ;  antennes  brunes  ;  palpes ,  base  des  antennes  et 
pâlies  postérieures  testacès  ;  mandibules,  dernier  article  des  palpes,  pat- 
tes antérieures  et  base  des  cuisses  des  autres  pattes  d'un  brun-noirâlre. 
Épislôme  et  impressions  de  la  tête  comme  dans  le  D.  numidicus.  Le  corse- 
let est  un  peu  plus  rétréci  en  avant  que  dans  celte  espèce;  le  sillon  lon- 
gitudinal est  moins  profond.  Les  élytres  sont  plus  allongées  ,  leurs  épaules 
moins  proéminentes  et  l'extrémité  proportionellement  plus  étroite  ;  elles 
ont  quelque  analogie  de  forme  avec  celles  du  D.  Ihoracicus,  mais  elles  sont 


]  6  Monographie 

plus  courtes  ,  plus  arrondies  sur  les  côlés  ,  plus  rèlrécies  à  l'extrémité, 
el  leurs  angles  numéraux  sont  moins  saillans;  les  stries,  qui  ne  com- 
mencent qu'à  la  hauteur  des  épaules ,  sont  moins  profondes  que  dans  le 
D.numidicus;  elles  s'affaiblissent  vers  l'extrémité  et  vers  le  bord  externe; 
leurs  points ,  quoique  plus  petits  et  plus  espacés  ,  sont  cependant  distincts 
jusque  près  de  l'extrémité  ;  le  3e  intervalle  porte  3  points;  la  strie  mar- 
ginale se  prolonge  à  peine  distinctement  le  long  de  la  base.  Les  tibias  an- 
térieurs portent  deux  dents  aussi  marquées  que  dans  le  D.  llwracicus. 

Je  n'ai  vu  que  deux  individus  de  cet  insecte  ;  l'un  m'a  été  communiqué 
par  M.  Reiche  ,  l'autre  par  M.  Buquet.  Tous  les  deux  viennent  d'Algérie. 

7.  D.  obsolelus. 

Aler,  nilidus  ;  clypeo  bidenliculalo  ;  pronoto  orbiculato,  sulco  medio  ob~ 
soleiissimo  ;  elylris  ovatis,  tenuiler  slrialo-punctalis,  interslilio  lerlio  tri- 
punctalo,  stria  marginali  per  basim  continuala  ;  libifo  anlicis  extus  acule 
bidenliculalis.  — Long.  S  3/4.  El.  1  7/8.  Lat.  1  ip  mill. 

Il  ressemble  beaucoup  au  D.  africanus  dont  il  diffère  cependant  par  les 
caractères  suivans  :  ses  palpes  et  ses  antennes  sont  entièrement  testacès  ; 
le  corselet  est  un  peu  plus  large,  surtout  antérieurement  ;  le  sillon  longi- 
tudinal est  à  peine  distinct  ;  les  èlytres  sont  un  peu  plus  courtes;  leurs 
stries  sont  encore  moins  marquées  ,  surtout  vers  l'extrémité  ;  la  strie  ba- 
sale  est  un  peu  plus  distincte  ;  les  dents  des  tibias  antérieurs  sont  moins 
fortes,  surtout  la  supérieure  qui  n'est  représentée  que  par  un  léger  ren- 
flement. 

Oran.  1  ind.  communiqué  par  M.  Lucas. 

8.  D.  obscurus.  Gyll. 

Viridt-œrteus,  subnilidus  ;  clypeo  valide  Iridenlato  ;  pronoto  rotundalo,  in 
medio  profundc  iulculo  ;  elytris  ovatts,  slriis  profundi*,  lœvibus  aul  sublœvi- 
Inis,  inlerslilio  tertio  bipunclato,  stria  marginali  per  basin  conlinuata  ;  Ubiis 
anlicis  acule  bidenliculalis.  —  Long.  S  3/4.  El.  2i/3.  Lat.  1  iJ2  mill. 
Gyllenh.  Ins.  Suec.  IV.  456.  3-4.  -   Sch  œdle.  Danm.  Eleuth.  I.  575.  i.  h. 

Cet  insecte  a ,  au  premier  aspect ,  beaucoup  de  ressemblance  avec  le 
I).  thoracicus;  cependant  il  en  est  bien  distinct;  sa  taille  est  un  peu  plus 
petite  ;  son  corselet  et  ses  élytres  font  plus  étroits;  la  base  de  ces  der- 
nières est  moins  large;  le  milieu  de  l'épistôme  est  également  relevé  en 
forme  de  corne  ,  mais  cette  corne  est  moins  triangulaire  ,  plus  étroite  et 
plus  prolongée;  sa  base  atteint  les  deux  extrémités  latérales  de  l'éléva- 


des  Clivina.  17 

lion  antérieure  qui  sont  relevées  ,  tandis  que  l'espace  qui  les  sépare  est 
déprimé  ;  les  carènes  près  des  yeux  sont  moius  élevées.  Les  stries  des 
élytres  sont  plus  larges  et  plus  profondes;  elles  sont  aussi  enfoncées  à 
l'extrémité  et  vers  le  bord  marginal  qu'à  la  base  ;  elles  sont  lisses  ;  quel- 
quefois cependant  on  y  voit  quelques  points  fort  peu  distincts  ;  dans  aucun 
des  individus  que  j'ai  comparés ,  je  n'ai  pu  apercevoir  le  premier  des  trois 
points  qui,  dans  ce  genre  ,  se  trouvent  ordinairement  sur  le  3°  intervalle 
près  de  la  3e  strie.  Les  dents  externes  des  tibias  antérieurs  sout  plus  mar  - 
quées  que  dans  le  (horacicus,  surtout  l'inférieure  qui  est  aussi  longue  que 
dans  le  salinus. 

Ostende.  Peu  commun. 

La  collection  Dejean  en  possède  un  individu  de  Silésie  sous  le  nom  de 
Cliv.  thoracica,  et  un  second  de  Finlande  sous  le  nom  de  ('.  obscurci  Sahlb. 

M.  Schaum  m'en  a  communiqué  un  individu  de  Danemarck,  envoyé 
par  M.  SchiôJte  ;  il  est  un  peu  plus  pelit  que  ceux  que  j'ai  trouvés  en 
Belgique. 

M.  Reiche  en  possède  un  qui  a  été  trouvé  en  Angleterre. 

9.  D.  sphœricollis.  Sa  y. 

JEneitSf  nitidus  ;  clypeo  tridenlalo  ;  pronoto  oblongo-rotundato ,  profunde 
sulcalo  ;  elylris  ovalis,  pnnctato-striutis ,  stria  marginali  ad  humerum  ab- 
breviata ;  libiis  anlicis  exlm  obso'ele  bidenliculalis.  — ■  Long.  A.  El.  2  ip. 
Lat.  1  3/4  mil). 

Say.  Trans.  of  the  Phi!.  Soc.  N.  S.  p.  28.  n°  5. 
Dej.  Species.  II.  479.  23. 

Il  diffère  du  D.  Ihoracicus  par  les  points  suivans  :  la  corne  centrale  de 
l'épistôme  est  large  et  moins  élevée  ,  mais  les  cornes  latérales  sont  plus 
étroites  ;  l'impression  antérieure  est  moins  élevée  et  le  sillon  transversal 
moins  profond  ;  les  carènes  oculaires  sont  moins  rugueuses  ;  le  corselet 
est  aussi  allongé,  mais  moins  large;  l'impression  transversale  est  plus 
rapprochée  du  bord  antérieur  ;  la  ponctuation  des  élytres  est  un  peu  plus 
forte;  les  épaules  sont  moius  arrondies;  la  strie  marginale  n'est  pas  pro- 
longée le  long  de  la  base;  les  tibias  antérieurs  portent  extérieurement 
deux  dents  très-obtuses. 

Amérique  boréale,  1  ind.  en  assez  mauvais  état.  (Say).  Coll.  Dejean. 

10.  D.  fulvipes.  Dej. 

Niger,  nitidus,  ore,  paîpis,  anlennarum  basi  pedibusque  rufis;  clypeo 
Iridentato  ;  pronoto  rotundalo;  elylris  ovalis,  slrialo-punctalis,  stria  m%r- 

OU 


18  Monographie 

ginali  pcr  basin  obiolelissimc  conlinuala  ;  libiis  anticis  cxlus  acule  bidenli- 

culalis.  —  Long.  h\]\.  El.  2  ^2.  La(.  1  1/5  mill. 

Cliv.  fulvipes.  Dej.  Spec.  I.  423.  16.  Icon.  I.  223.  pi.  24.  fig.  4.  —  Ramlur.  Fn. 
Andal.  p.  46.  n°  3? 

Cet  insecte  ressemble  beaucoup  au  D.  thoracicus  (9  noire),  mais  il  est 
un  peu  plus  grand.  L'épistôme  est  tronqué  en  avant;  l'élévation  antérieure 
est  peu  proéminente  ,  arrondie  et  bornée  en  arrière  par  un  sillon  profond  ; 
le  verlex  ne  porte  aucun  sillon  transversal.  Le  corselet  est  moins  élargi 
en  arrière  que  dans  le  thoracicus  et  plus  allongé  ;  ses  côtés  sont  beaucoup 
plus  régulièrement  arrondis  ;  sa  forme  est  un  ovale  très-court  ;  le  sillon 
longitudinal  est  moins  enfoncé.  Les  ély  très  sont  comme  dans  le  thoracicus; 
les  épaules  sont  un  peu  plus  marquées  et  les  côtés  un  peu  plus  arrondis  ; 
les  stries ,  qui  sont  très-fines  ,  sont  marquées  de  points  un  peu  plus  gros  ; 
le  £>e  intervalle  por(e  dans  son  milieu  trois  points  bien  distincts  5  la  strie 
marginale  se  prolonge  au  dessus  de  l'épaule  jusqu'à  la  base ,  mais  ce  n'est 
qu'à  l'aide  d'une  très-forte  loupe  qu'il  est  possible  de  s'en  apercevoir.  Les 
tibias  antérieurs  portent  extérieurement  deux  dents  semblables  à  celles 
du  D.  thoracicus. 

Il  n'en  existe  dans  la  collection  Dejean  qu'un  seul  individu  trouvé  en 
Espagne. 

M.  Rambur  (1.  c.)  dit  l'avoir  rencontré  en  Andalousie  ;  mais  la  diagnose 
qu'il  en  donne  est  trop  concise  pour  qu'il  soit  possible  d'affirmer  que  son 
insecte  est  identique  avec  celui  de  Dejean. 

11.  D.  digilalus.  Dej. 

Niijro-œncus  ;  clypeo  tridenlalo  ;  pronolo  rolundato  ;  elytris  brcviler  ovatis, 
profunde  punctalo-strialîs ,  stria  marginali  posl  humerum  basi  obsolète  con- 
tinuala  ;  tibiis  anticis  extus  dentibus  duobus  validis  inslruclis  •  earumdem 
spina  terminait  interna  altéra  longiore,  apice  recurva.  —  Long.  3  574.  El. 

1  l}5 . 
Dej.  Sp.  I.  427.  18.  Icon.  I.  223.  pi.  24.  fig.  6.  —  Steph.  III.  of  Br.  Eut.  I.  42.  6.  ? 

La  tête  est  conformée  comme  dans  le  D.  thoracicus  ;  seulement  elle 
est  plus  lisse  ,  notamment  sur  le  vertex.  Le  corselet  est  arrondi,  encore 
moins  allongé  et  moins  rétréci  en  avant  que  dans  le  thoracicus;  l'impres- 
sion transversale  antérieure  est  profonde  et  rugueuse  ;  le  sillon  longitudi- 
nal est  bien  marqué  ,  plus  large  et  plus  profond  vers  la  base.  Les  élylres 
sont  ovales,  plus  courtes,  plus  convexes  et  plus  dilatées  au  milieu  que 
dans  le  thoracicus  ;  leurs  stries  sont  plus  marquées  et  plus  fortement  ponc- 
tuées ,  mais  cependant  moins  profondes  vers  les  côtés  et  à  l'extrémité  ;  la 
etrie  marginale  est  interrompue  au  dessous  de  l'épaule  ,  pnis  elle  reparaît 


des  Cli\  ina.  19 

pour  se  prolonger  jusqu'à  la  base.  L'épine  interne  et  terminale  des  libias 
antérieurs  qui ,  dans  les  autres  espèces,  est  ordinairement  plus  courte  et 
plus  grêle  que  l'externe,  est  ici  aussi  forte  et  plus  longue  que  celle  der- 
nière; son  extrémité  se  recourbe  fortement  en  forme  de  crochet.  Les  deux 
dents  externes  sont  très-marquées  ;  l'inférieure  est  plus  large,  plus  longue, 
mais  moins  aiguë  que  dans  le  thoracicus  ;  la  dent  supérieure  est  beaucoup 
plus  distincte  que  dans  cette  espèce. 

Je  ne  connais  d'autres  individus  de  cetle  espèce  que  les  deux  que  pos- 
sède la  collection  Dejean  :  tous  les  deux  viennent  de  Styrie,  L'un  porte 
sur  l'étiquette  le  nom  de  gibbicollis  Gysselen  ,  de  la  main  de  Dejean» 

12.  D.  globosus.  Herbst. 

N/gro-subœneus  aut  subcyaneus,  nilidus  ;  clypeo  bidentato,  pronoto  «w6- 
rolundalo  ;  elylris  oblongo-ovatis,  slrialo-punctalis,  slriis  anle  apicem  cva- 
nescenlibus  ;  slria  marginali  ad  humerum  abbreviata  ;  libiis  anticis  exlror- 
sum  bidenticulalis .  —  Long.  2ip.  El.  1  i^2.  Lat.  1  mil). 

Se.  globosus.  Herbst.  in  Fuessly  142.  n°  58.  Tab.  XXIX.  f.  17.  K.  Natursyst.  X. 
264.  n°  1  G. 

Se.  gibbus.  Fub.  E.  S.  I.  96.  10.  S.  E.  I.  126.  17.  —  Panz.  F.  G.  V.  f.  1  —  Oliv. 
III.  36.  p.  15.  n°  19.  T.  2.  f.  16.  a.  b.  —  lllig.  K.  Pr.  112.  n°  4.  —  Payk.  F.  S.  III. 
440.  h»  4.  —  Sturm.  D.  I.  II.  190.  4.  —  Gyll.  I.  S.  II.  170.  4.  —  Clairv.  E.  H.  II. 
57.  —  Dxft.  F.  \.  II.  8.  4.  —  Fisch.  Ent.  Ross.  II.  209.  n°  8.  pi.  26.  fig.  8.  —  Dej. 
Sp.  I.  428.  21.  lcon.  I.  227.  15.  pi.  25.  f.  3.  —  Boisd.  et  Lac.  F.  P.  I.  163.  6.  — 
Steph.  III.  of.  Br.  E.  I.  43.  9.  —  Brullé.  Hist.  uat.  des  1ns.  V.  p.  72.  pi.  4.  fig.  2.  — 
Zetterst.  F.  L.  I.  41.  4.  I.  L.  46.  4.  —  Erichs.  F.  Brand.  I.  40.  7.  —  Heer.  F.  H.  I. 
18.  7.  —  Schiœdte.  D.  E.  1. 119.  5. 

Cliv.  minima.  Ahr.  n°  13. 

Car.  remotus.  Marsh.  E.  B.  I.  473.  10$. 

D.  minimus.  Curtis.  Guide  Geu.  32.  n°  12.  Br.  Eut.  t.  VIII.  pi.  334.  —  ?  Herbst, 
Natursyst.  X.  262.  n°  14.  pi.  176.  f.  4.  6. 

?  Cliv.  lœvicollis.  Ahr.  n°  11. 

D'un  noir  légèrement  bronzé  ou  bleuâtre ,  avec  les  parties  de  la  bouche 
(sauf  l'extrémité  des  palpes),  la  base  des  antennes,  les  quatre  pattes  posté- 
rieures et  les  libias  antérieurs  d'un  brun-rouge.  Le  dernier  article  des  palpes 
est  court,  large,  tronqué  très-obliquement  à  l'extrémité  où  il  est  presque  du 
la  même  largeur  qu'à  la  base.  Le  bord  antérieur  de  l'épislôme  est  tronqué  ; 
les  dents  latérales  sont  peu  avancées  et  leur  angle  interne  est  aigu.  La 
tête  ne  porte  qu'un  seul  sillon  transversal  ;  il  est  profond  et  placé  en  ar- 
rière de  l'élévation  antérieure  entre  les  yeux  ;  le  milieu  de  la  tête  est 
distinctement  rétréci  par  les  deux  points  qui  sont  placés  contre  les  sillons 
longitudinaux.  Le  corselet  est  convexe  ,  il  parait  presqn'arrondi  ;  sa  forme 
réelle  est  un  carré  dont  les  quatre  angles  sont  très-dèprimôs  et  arrondis; 
l'Impression  transversale  antérieure  est  peu  marqjièe  ;  le  sillon  longitudinal 


2Q  Monographie 

c.l  peu  profond  surtout  au  milieu  où  il  disparaît  quelquefois.  Les  élytres 
sont  en  ovale-oblong  ,  un  peu  plus  étroites  à  l'extrémité  qu'entre  les  épau- 
les qui  sont  très-arrondies  bien  que  l'angle  humerai  reste  distinct  ;  elles 
sont  impressionées  exactement  comme  dans  le  rufipes  ;  seulement  les  points 
sont  ordinairement  un  peu  plus  petits  et  moins  arrondis.  Les  tibias  anté- 
rieurs portent  extérieurement  deux  dents  un  peu  moins  avancées  que  dans 
Yœneus. 

Dans  quelques  individus ,  le  corselet  est  distinctement  moins  arrondi  en 
avant  qu'en  arrière  et  affecte  alors  la  forme  particulière  à  celui  de  Vœneus. 

Le  D.  minimus,  Cuiiis ,  me  paraît  n'être  qu'une  variété  de  cette  espèce  ; 
il  est  proportionellement  un  peu  plus  étroit,  les  stries  et  les  points  sout  un 
peu  moins  apparens  ;  le  corselet  est  plus  globuleux  et  se  prolonge  davan- 
tage en  arrière  où  il  te  rétrécit  plus  insensiblement  ;  les  cuisses  antérieures 
sont  ordinairement  d'une  couleur  plus  claire  que  dans  le  globosus  ;  le  sil- 
lon longitudinal  du  corselet  qui,  suivant  M.  Curtis  ,  est  beaucoup  moins 
apparent  que  dans  celle  dernière  espèce  ,  ne  présente  point  ce  caractère 
d'une  manière  constante  ;  il  est  même  quelquefois  plus  profond  que  dans 
la  plupart  des  individus  du  globosus. 

Je  n'ai  pas  vu  la  Cliv.  lavicollis  Ahr.  (linearis  Meg.),  mais  à  en  juger 
par  la  description  ,  ce  doit  être  â  peine  une  variété  du  D.  globosus. 

Le  D.  globosus  est  la  plus  répandue  et  la  plus  commune  des  espèces  du 
genre;  il  se  rencontre  souvent  loin  des  eaux  ;  M.  Koseuhauer  (î)  t'a  même 
trouvé  plusieurs  fois  au  fond  du  nid  de  la  Formica  rufa. 

13.  globuloius.  Say. 

Nigro-subœncw,  nilidus  ;  clypeo  bidcnlalo,  pronoio  ovalo-rotundalo  ;  chj- 
tris  oilongo-subovalis }  slrialo-punctalis,  slriis  ante  apkem  evanesceniibus  ; 
siria  marginafi  ad  humerum  abbrcviata  ;  libiis  anlicis  cxtronutn  bidcnltcu- 
lalis.  —  Long.  2  2p.  El.  1  2?5.  Lat.  1  ij8  mill. 

.Sui/.  Trans.  ofthePhil.  Soc.  N.  S.  p.  28   ii°  G. 
JDcjean.  Spec.  If.  480.  24.  (Cliviua). 

Cet  insecte  se  dislingue  du  D.  globosus  [gibbus)  auquel  Dejean  le  com- 
pare, par  ses  antennes  entièrement  tcslacèes  ,  dont  le  2°  article  est  plus 
long  que  le  %c  ;  par  son  épislôme  plus  large  ;  par  son  corselet  plus  allougè 
et  plus  rétréci  en  avant  ;  par  ses  élytres  plus  larges  à  la  base  et  à  l'extré- 
mité ,  et  par  conséquent  moins  ovales  ;  enfin  par  les  tibias  antérieurs  doni 
les  dénis  sont  un  peu  plus  marquées. 

Amérique  boréale.  1  ind.  (Say).  Coll.  D.jean. 
Die  Ka-fci   Cria;        ■    •     10. 


des  Oiv'ina.  21 

1-4.  D.  rolundipennis.  Chaud. 

Ferrugineus,  oculis  nigri*,  subdepressis,  antennis  teslaceis  ;  clypeo  biden- 
lato,  pronolo  rolundalo  ;  elylris  ovatis,  slrialo-punclalis,  apice  sublœvibus  ; 
stria  margmali  basi  per  humerum  continuata  ;  tibiarum  anticarum  dente  in- 
feriore  acutiusculo .  —  Long.  2^4.  El.  1  i/4.  Lat.  1  mill. 

Chaud.  Bull,  de  Mosc.  1843.  p.  742.  n°  7. 

L'épislôme  est  tronqué  en  avant  ;  les  dents  latérales  sont  un  peu  plus 
proéminentes  que  dans  le  D.  globosus;  l'élévation  antérieure  est  plus  re- 
culée que  dans  cette  espèce  ;  le  sillon  transversal  placé  à  sa  partie  posté- 
rieure est  moins  profond  ;  il  la  sépare  d'une  seconde  élévation  de  même 
dimeusion  que  la  première ,  si  ce  n'est  que  sa  plus  grande  largeur  est  en 
arrière  ;  celle-ci  se  termine  près  des  yeux  qui  sont  Irès-peu  proèminens 
par  un  sillon  transversal  et  par  une  ligne  enfoncée  et  arquée.  Le  corselet 
est  encore  plus  arrondi  que  dans  le  D.  globosus  ;  l'impression  antérieure 
est  plus  distincte ,  le  sillon  longitudinal  est  bien  marqué  et  plus  enfoncé 
en  arrière.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet ,  parfaite- 
ment ovales  ;  les  angles  numéraux  ne  sont  nullement  marqués;  les  stries 
sont  disposées  comme  dans  le  D.  globosus,  mais  leurs  points  sont  beaucoup 
plus  petits  et  plus  serrés  ;  le  3e  intervalle  porte  trois  points  dont  l'inférieur 
est  ordinairement  peu  marqué  ;  la  strie  marginale  se  prolonge  très-distinc- 
tement jusqu'à  la  base.  Les  dents  externes  des  tibias  antérieurs  sont  plus 
longues  que  dans  le  D.  globosus,  mais  l'inférieure  est  moins  aiguë  à  l'ex- 
trémité. 

Cet  insecte,  qui  est  répandu  dans  les  collections  sous  le  nom  de  D.  [cr- 
rugincus  Kok.,  se  trouve  en  Carniole ,  en  Slyrie  et  en  Carinlhie. 

18.  D.  gracilïs.  Heer. 

Nigro-pheus,  nilidus  ;  pronolo  suborbiculalo,  gibbo;  elyttis  ovatis,  leviter 
punclato-slriutis,  apice  margineque  lœvissimis  ;  iibiis  anticis  acute  denticula- 
lis,  sterno,  abdomine,  antennis  pedibusque  rupZs.  —  Long.  3  mil!. 

CHv.  yracilis.  Heer.  Rsef.  der  Schw.  I.  p.  8.  n"  8.  Fu.  Helv.  1. 18  G. 

La  tète  est  assez  grande  ;  le  vertex  est  lisse  au  milieu  ;  les  antennes  sont 
Lrunes,  avec  leurs  trois  premiers  articles  testacés  ;  le  corselet  est  convexe, 
presque  arrondi,  un  peu  rétréci  en  avant;  le  sillon  longitudinal  est  faible- 
ment imprimé.  Les  élytres  sont  ovales,  convexes,  faiblement  slriées- 
1  oncluées. 

Celte  espèce  est  un  peu  plus  petite  que  la  Cliv.  œnea  Dej.,  mais  elle  est 
beaucoup  plus  étroite  ;  le  corselet  est  plus  grand  ,  les  élytres  sont  moins 
fortement  ponctuées.  Elle  diffère  du  D.  globosus  (gibbus)  en  ce  qu'elle  est 


22  Monographie 

plus  allongée  ,  que  ses  stries  et  sa  ponctuation  sont  plus  faibles  et  dispa- 
raissent plutôt  ;  du  D.  semislrialus  par  son  corselet  plus  court  el  plus  or- 
biculaire,  ses  ôlylres  plus  dilatées  au  milieu  et  ses  pieds  rougeâlres. 

Je  me  suis  borné  à  reproduire  les  caractères  indiqués  par  M.  Heer.  Je 
n'ai  point  vu  cet  insecte  qui  a  été  trouvé  dans  le  canton  de  Glaris ,  en 
Suisse. 

16.  D.  rufipes.  Dej. 

lirunneo-œneus,  anlennis  libiisque  rufis  ;  clypeo  bidenlato,  pronolo  subor- 
biculalo  ;  clylris  clongato-ovalis,  slrialo-punclaiis,  apice  sublœvibus ,  slria 
marginali  ad  humerum  abbreviata  ;  libiis  anlicis  exlus  acule  bidenliculalis* 
—  Long.  2  *p,  3.  El.  1  i/2,  1  i/4.  Lat.  1  mil!. 

Dej.  Spec.  I.  428.  20.  Icon.  I.  226.  pi.  23.  fig.  2.—  Steph.  V.  369. 
D.  trislis?  Steph.  I.  43.  8.  (C'urtis.  pi.  334.  n°  8). 

D'un  brun  légèrement  bronzé  ,  un  peu  plus  obscur  sur  les  él^  1res  ;  les 
parties  de  la  bouche ,  les  antennes  et  les  pattes  sont  d'un  rouge-ferrugi- 
neux. La  tête  est  semblable  à  celle  du  gîobosus.  Le  corselet  est  presque 
arrondi ,  moins  convexe  que  celui  du  gîobosus,  un  peu  plus  long  et  plus 
rétréci  en  avant  ;  le  sillon  longitudinal  est  plus  profond  au  milieu  que  dans 
celle  dernière  espèce.  Les  élylres  sont  en  ovale  allongé  ;  leur  base  est 
presque  tronquée  comme  dans  Vœneus  ;  les  côtés  sont  légèrement  arrondis  ; 
l'extrémité  est  rélrècie  ;  les  stries  commencent  à  la  hauteur  des  épaulas  ; 
celles  voisines  de  la  suture  sont  bien  marquées  ;  elles  deviennent  moins 
profondes  à  mesure  qu'elles  approchent  du  bord  externe  ;  la  7e  est  rempla- 
cée par  une  ligne  de  points ,  et  la  8e  par  quelques  points  beaucoup  plus 
petits ,  à  peine  distincts  ;  la  lre  est  la  seule  qui  parviennent  bien  distincte- 
ment à  l'extrémité  ;  les  autres  s'effacent  presque  complètement  après  le  3e 
quart  des  élylres  ;  sur  le  S3  intervalle  on  voit  trois  points  moins  gros  que 
ceux  des  stries.  Les  tibias  antérieurs  portent  extérieurement  deux  dents 
dont  l'inférieure  surtout  est  plus  marquée  que  dans  le  gîobosus;  l'épine 
terminale  externe  est  aussi  un  peu  plus  recourbée  à  l'extrémité. 

Je  n'ai  vu  que  trois  individus  de  celle  espèce  :  l'un ,  venant  d'Autriche, 
qui  fait  partie  de  la  collection  Dejean  ;  les  deux  autres,  de  Hongrie,  com- 
muniqués par  M.  Von  Heyden. 

17.  D.  œmulus.  Schiipp. 

Niger,  nilidus,  palpis  anlennûquc  Icslaccis,  pedibus  anlicis  brunneis,  pos- 
licis  rufis  ;  clypeo  bidenlato,  pronolo  rolundato  ;  etylris  lads,  subovatis, 
punclalo-slriatis ,  slria  marginali  ad  humerum  abbreviata  ;  libiis  anlicis  ex- 
troïsum  acule  bidcniiculatis.  ■ —  Long.  -4.  El.  2  17s.  Lat.  1  3/4  mil!. 

V.  rvfo-aneusï  Ckuud.  Bull.  Hosc.  1843.  p.  7 il.  11e  6. 


des  Ciivina.  23 

Le  boni  antérieur  de  l'épislùroe  est  sinué  ;  ses  dents  latérales  sont  lar- 
ges ;  l'élévation  antérieure  est  transversale  cl  bien  distincte,  isolée  en 
arrière  par  un  sillon  profond  qui  suit  immédiatement  une  petite  ligne  très- 
peu  distincte  ;  le  verlex  est  tout-à-fait  lisse.  Le  corselet  est  très-convexe  , 
large  ,  arrondi  ,  légèrement  rétréci  en  avant  ;  l'impression  antérieure  est 
profonde ,  à  peine  marquée  de  quelques  rugosités  ;  le  sillon  longitudinal 
est  moins  enfoncé ,  surtout  au  milieu.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le 
corselet ,  en  ovale  court,  très-convexes,  avec  les  épaules  un  peu  plus 
proéminentes  que  dans  le  thoracicus;  les  côtés  sont  arrondis  dès  avant  le 
milieu  ;  l'extrémité  est  aussi  large  que  la  base  ;  les  stries  sont  bien  mar- 
quées dans  toute  leur  étendue  ;  la  8e  seule  est  remplacée  par  une  série  de 
petits  points  ;  les  points  des  stries  sont  aussi  fins  que  dans  le  D.  nilidus  ; 
le  3e intervalle  porte  trois  points  à  peine  plus  gros  que  ceux  des  stries.  Les 
tibias  antérieurs  sont  munis  extérieurement  de  deux  donts  un  peu  plus 
fortes  ,  mais  moins  aiguës  que  dans  le  D.  ihoracicus. 

Cet  insecte  se  trouve  en  Sicile.  M.  Schaum,  qui  m'en  a  communiqué 
deux  individus  sous  le  nom  que  j'ai  conservé,  pense  qu'ils  appartiennent 
au  D.  rufo-œneus  Chaud.  Il  les  a  reçus  de  M.  Grohmann  qui  a  Iongtems 
•séjourné  en  Sicile  et  qui  a  remis  beaucoup  de  Coléoptères  de  ce  pays  à 
M.  Parreyss ,  lequel  a  envoyé  à  M.  de  Chaudoir  son  D.  rufo-œneus.  En 
effet, à  part  la  coloration  qui  dépend  sans  doute  de  la  transformation  ré- 
cente ,  ce  dernier  semble  avoir  beaucoup  de  rapports  avec  l'insecte  que  je 
viens  de  décrire  ;  mais  il  offre  deux  caractères  qui  doivent  l'en  faire  dis- 
tinguer; le  3°  intervalle  porte  quatre  points,  et  la  strie  marginale  se  prolonge 
le  long  de  la  base  jusqu'à  l'écusson.  Je  dois  ajouter  cependant  que  j'ai 
reçu  en  communication  de  M.  Lucas  trois  Dyschirius  venant  d'Alger  et 
d'Oran  qui  me  paraissent  appartenir  à  l'espèce  ci-dessus  :  l'un  est  d'un 
brun-bronzé  ,  et  porte  une  très-légère  trace  de  strie  basale. 

18.  D.  algiricus.  Lucas. 

Âler,  nilidus  ;  clypeo  bidentato  ;  pronolo  suborbiculalo  ;  elylris  ovalis,  pro- 
fonde punctalo-striatis ,  inlerstilio  terlio  Iripunctato  ,  stria  marginali  supra 
humerum  obsolele  conlinualaj  tibiis  anticis  extus  denticulalis. — Long.  3  1/2. 
El.  1  3^4.  Lat.  1  1/2  mill. 

D'un  noir  très-brillant;  les  palpes,  les  pattes  et  la  base  des  antennes 
sont  testacés  ;  le  dernier  article  des  palpes  est  noir  ;  l'extrémité  des  an- 
tennes ,  les  pattes  antérieures  et  la  base  des  cuisses  des  autres  sont  d'un 
brun-noiràtre.  Le  milieu  de  répislôme  est  rebordè  et  légèrement  échan* 
cré  ;  l'élévation  antérieure  est  transversale  ;  elle  est  bornée  en  arrière  par 
un  sillon  profond  ;  aucune  autre  strie  ne  se  remarque  sur  le  vertex.  Le 
corselet  est  presque  orbiculaire,  un  peu  plus  long  que  large,  légèrement 


54  Monographie 

rétréci  vers  les  angles  antérieurs  qui  sont  très-déprimés  ;  le  sillon  longitu- 
dinal et  l'impression  antérieure  sont  listes  et  bien  marqués  .  un  peu  moins 
cependant  que  dans  le  D.  thoracicus.  Les  èlytressont  ovales,  peu  allon- 
gées ,  plus  larges  q  ie  le  corselet ,  également  développées  aux  épaules  et 
à  l'extrémité,  avec  les  côtés  régulièrement  arrondis  ;  les  stries  sont  pro- 
fondes dans  toute  leur  étendue  ,  fortement  et  régulièrement  ponctuées  ;  le 
3e  intervalle  porte  trois  points  du  double  plus  gros,  mais  moins  profonds  que 
ceux  des  stries  ;  la  strie  basale  se  distingue  à  peine.  Les  tibias  antérieurs 
portent  deux  dents  dont  l'inférieure  est  aussi  marquée  .  bien  que  moins 
aiguë,  que  dans  le  D.  œncus  ;  la  dent  supérieure  est  à  peine  visible. 

Algérie.  1  ind.  communiqué  par  M.  Lucas. 

19.  D.  punclalus.  Dej. 

Aïneus,  nitidus  :  clypeobidenlalo;  prono'.o  ovalo-rotundato  ;  elytris  oblongo* 
Gratis,  profonde  slriato-punclalis,  stria  marginali  ad  humerum  desinenle  ; 
tibiis  antieis  extrorsum  acutt  alis.  —  Long.  3  i[-i .  S  :>[  ;.  El.  1  5/  i, 

2.  Lat.  1  »;;.  1  ij9  mil!. 

Dejean. Spec.  I.  424.  13.  Icon.  I.  22:2.  pi.  24.  fig.  2. —  Rambur.  Fn.  A.ndat.1.  p. 
45.  n°  2.  —  Béer.  Fn.  Helv.  I.  17.  ». 

Cet  iusecte  ,  qui  a  les  plus  grands  rapports  avec  Vœneus,  en  diffère  par 
les  caractères  suivans  :  l'élévation  antérieure  de  la  tète  n'est  point  prolon- 
gée en  arrière;  le  corselet  est  plus  convexe,  plus  étroit  ,  ses  côtés  sont 
régulièrement  arrondis  ;  les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  et  plus  courtes, 
leur  forme  est  plus  ovale;  les  stries  sont  un  peu  plus  profondes ,  mais 
moins  distinctes  à  l'extrémité  ;  leurs  points  sont  beaucoup  plus  gros,  sur- 
tout dans  les  individus  trouvés  en  Espagne  ;  ce  sont  d'ailleurs  ces  individus 
qui  présentent  au  plus  baut  Jegro  les  caractères  distinctifs  de  l'espèce. 

L'individu  venant  du  Caucase  et  envoyé  à  Dejean  par  M.  Steven,  est 
moins  profondément  ponctué  ;  son  corselet  est  encore  plus  étroit  et  plus 
arrondi.  Celui  qui  a  été  trouvé  dans  les  environs  de  Paris  et  qui  fait  partie 
de  la  collection  Dejean,  me  paraît  appartenir  à  Vameut,  3e  forme;  cepen- 
dant M.  Scbaum  m'en  a  communiqué  un  venant  de  la  même  localité  et 
j'en  ai  moi-même  trouvé  un  à  Liège  qui ,  tous  les  deux  ,  sont  bien  des 
D.  punc talus. 

L'individu  signalé  par  Dejean,  comme  venant  de  l'Amérique  septentrio- 
nale, appartient  à  une  espèce  bien  distincte  ,  que  je  décris  ci-après. 

M.  Von  Heyden  m'en  a  communiqué  deux  exemplaires,  l'un  comme 
étant  la  Cliv.  thoracica,  venant  de  Finlande,  l'autre  sous  le  nom  de  CI.  fur- 

g  nia  Parreyss. 


de:  Clivina.  23 

50.  I).  Dejeanii. 

Nifjio-œneus,  anlennù  pedibwque  brunneit,  ore,  patpit  anlennarumgue 
basi  teslaceis;  clypco  bidcntalo  ;  pronoto  subrolundato,  anlice  anguslalo  ;  ely- 
tris  ovalis,  forliler  punctalo-strialis,  stria  marginali  per  basin  çontinuata, 
tibiis  anlicis  extus  acute  bidenticulatit.  —  Long.  3  i/i.  El.  2.  Lat.  1  i/4 
inill. 

Clic  punctata,  Dej.  Spec.V.  408.  13. 

L'épistôme  est  tronqué  en  avant,  peu  rebordà  ;  ses  dents  latérales  sont 
peu  proéminentes  ;  l'élévation  antérieure  est  presqu'arrondie  et  bernée 
en  arrière  par  un  sillon  profond  ;  le  vertex  est  assez  étroit  ,  et  traversé 
entre  les  yeux  par  un  second  sillon  beaucoup  moins  distinct  que  le  pre- 
mier. Le  corselet  est  plus  arrondi  en  arrière  qu'en  avant  ;  il  a  quelque 
analogie  avec  celui  du  D.  thoracicus  ;  l'impression  antérieure  est  plus  pro- 
fonde que  le  sillon  longitudinal  ;  elle  porte  en  dessous  de  petites  slrie3 
longitudinales  assez  nombreuses.  Les  èlytres  ont  la  même  forme  que  chez 
leD.  thoracicus-  seulement  les  épaules  sont  un  peu  plus  marquées;  les 
stries  sont  profondes  et  leurs  points  sont  gros;  les  unes  et  les  autres  sont 
moins  profonds  à  l'extérieur  et  à  l'extrémité;  on  remarque  trois  points  au 
milieu  du  3e  intervalle  ;  la  strie  marginale  passe  sur  l'épaule  et  se  pro- 
longe le  long  de  la  base.  Les  tibias  antérieurs  portent  extérieurement  une 
dent  aussi  forte  que  dans  le  D.  salinus  ;  la  dent  supérieure  se  manifesle  à 
peine  par  une  petite  protubérance  ;  les  épines  terminales  sont  égales  entre 
elles. 

Amérique  boréale.  (Collection  Dejean). 

21 .  D.  minulus.  Dej. 

JEneus,  nilidus  ;  elypeo  bidentalo  ;  pronolo  ovalo-subrotundato  ;  elytris 
oblonyis,  ttriatis,  in  slrris  profunde  punctatis,  slria  marginali  ad  humerum 
desinenle  ;  libiis  anlicis  extrorsum  acute  bidenliculalis.  —  Long.  2  3/4.  El. 
1 1/2.  Lai.  1 1/8  mill. 

Dfj  Spec.  I.  42o.  n°  15. 

Cet  insecte,  que  Dejean  regarde  comme  une  variété  de  la  Cl.  punctata, 
me  paraît  constituer  une  espèce  distincte.  Il  est  constamment  plus  petit  ; 
le  corselet  est  plus  étroit  et  les  élytres  sont  moins  ovales  ,  plus  allongées  ; 
les  stries  sont  plus  profondes  à  l'extrémité  que  dans  le  D.  punclatus  ;  les 
pattes  sont  brunes;  les  antennes  teslacées,  avec  la  base  plus  claire. 

J'en  ai  examinée  individus  faisant  partie  de  la  collection  Dejean  et  ve- 
nant les  uns  de  l'Espagne  ,  les  autres  du  midi  de  la  France. 

67 


S) 


26  Monographie 

M.  de  la  Ferlé  m'en  a  communiqué  S  autres  do  sa  propre  collection  et 
trouvés  à  Perpiguan.  Dans  aucun  de  ces  10  individus  ,  l'élévation  anté- 
rieure de  la  tète  n'est  prolongée  en  arrière  ;  le  bord  antérieur  de  l'épis- 
tôme  est  plus  relevé  et  plus  cintré  que  dans  Vœrtcus, 

J'en  ai  reçu  un  de  M.  Von  Heyden  qui,  lui-même,  l'a  reçu  de  M.  Slurm, 
sous  le  nom  de  Cliv.  linearis  Meg.  et  comme  venant  d'Autriche,  il  n'a 
aucun  rapport  avec  l'espèce  dont  il  porte  le  nom  et  qui  est  identique  avec 
la  Cliv.  lœvicollis  Ahr„ 

22.  D.  pumilus.  Dej. 

Nigro-œneus,  nitidus,  palpis,  anlcnnis  ped'busque  ferrugineis  ;  clypeo 
bidenlalo  ;  pronolo  globoso  ;  elylris  oblongis,  strialis,  in  slriis  profunde  punc- 
talis,  stria  marginali  ad  humer um  desinenle  ;  tibiis  anlicis  exlrorsum  acute 
bidenticulatis.  —  Long.  £i/8.  El.  1  5/4.  Lat.  7/8  mill. 

Dejean.  Spec.  1.  -425.  14.  (Clivina). 

Dejean  ne  dislingue  cet  insecte  du  D.  minulus  avec  lequel  il  le  compare, 
qu'à  raison  de  sa  couleur  plus  obscure  ,  et  de  ses  antennes  et  de  ses  pattes 
entièrement  d'un  rouge  foncé.  Il  existe  d'autres  différences  plus  réelles. 
L'épistôme  est  plus  régulièrement  tronqué  en  avant;  les  lobes  latéraux 
sont  moins  sai'.lans  5  après  le  sillon  antérieur  la  têie  est  absolument  lisse  ; 
le  corselet  est  plus  globuleux  ,  un  peu  rétréci  en  avant  ;  les  épaules  sont 
beaucoup  plus  arrondies  et  les  élytres  sont  plus  lisses  à  l'extrémité  ;  la 
dent  inférieure  des  tibias  antérieurs  est  plus  forte  et  plus  longue. 

Amérique  boréale.  2  ind.  (Leconle).  Coll.  Dejean. 

23.  D.  scmfslrialus.  Dej. 

Sublus  alcr,  supra  alro-œneus,  pedibus  antennisque  rufo-piceis,  his  basi 
dilutioribus  ;  pronolo  subgloboso,  antice  angustalo,    sulco  parum  profonde 
impres&o  ;  elylris  breviler  ovalis,  (éviter  striatis,  slriis  forlilcr  punclalis  apice 
et  exterius  evanescenlibus  ;  tibiis  anlicis  acute  denliculalis. —  Loug.  3.  Lai. 
1  mill. 

Dej.  Spec.  I,  427.  19.  Icon.  226.  pi.  25.  fig.  i. 
Heer.  Fn.  H.lv.  I.  47.  n°  5. 

Le  dernier  arlicîe  des  palpes  est  plus  grêle  et  plus  étroit  que  dans  la 
plupart  des  autres  espèces.  L'épistôme  est  tronqué  en  avant  ;  son  milieu 
est  assez  fortement  rebordô;  les  dents  latérales  sont  un  peu  plus  larges 
et  plus  avancées  que  dans  Vœneus;  l'élévation  antérieure  se  rétrécit  à  sa 
partie  postérieure  qui  est  séparée  du  front  par  un  sillon  profond  ;  après 
ce  sillon  ,  on  n'aperçoit  plus  ni  ligues ,  ni  rugosités  transversales.  Le  cor- 


«fesClivina.  27 

selet  e«t  (rès-convexe  ,  presque  arrondi  ,  un  peu  rétréci  en  avant  ;  l'im- 
pression antérieure  est  lisse  et  bien  marquée  ;  le  sillon  longitudinal  est 
très-peu  distinct.  Lesélytres  sont  en  ovale  court,  à-peu-près  comme  dans 
l'œneus,  mais  elles  sont  plus  convexes,  et  plus  arrondies  postérieurement; 
les  points  sont  gros  et  espacés  comme  dans  le  globosus  ;  les  stries,  excepté 
les  plus  rapprochées  de  la  suture,  sont  peu  profondes;  aucune,  si  ce 
n'est  la  lre ,  ne  commence  à  la  base  de  l'éiylre  ;  les  autres  prennent  nais- 
sance plus  bas  que  l'épaule  ;  la  lre  seule  se  prolonge  jusqu'à  l'extrémité 
où  elle  devient  beaucoup  moins  distincte  ;  la  7e  est  représentée  par  quel- 
ques points  en  dessous  de  l'épaule  et  ce  n'est  qu'à  l'extrémité  qu'on  en 
aperçoit  des  traces  ainsi  que  de  la  86.  Les  tibias  antérieurs  portent  exté- 
rieurement deux  dents  dont  l'inférieure  est  aiguë  ,  mais  cependant  moins 
que  dans  Yœneus. 

J'ai  décrit  cet  insecte  d'après  l'exemplaire  sur  lequel  Dejean  a  fait  sa 
propre  description  et  qui  est  unique  dans  la  collection  de  cet  entomolo- 
giste. Cet  exemplaire  vient  du  département  du  Calvados. 

M.  Schaum  m'en  a  communiqué  un  individu  venant  du  nord  de  l'Italie  : 
ïe  corselet  est  un  peu  moins  rétréci  antérieurement ,  la  ponctuation  des 
êlytres  est  moins  forte  ;  la  couleur  générale  est  plus  bronzée  ;  les  pattes 
et  les  antennes  sont  plus  rouges. 

24.  D.  lœviusculus. 

Nigro-œneus,  anlennis  pedihusque  lufo-yiceis  ;  pronoto  subgloboso,  anlice 
angustato,  sulco  longitudinali  obsolelo  ;  clylris  convexis,  breviler  ovalis,  le- 
viter  sirialis ,  striis  punctatis  apice  et  exlerius  evanescenlibus  ;  libiis  anticis 
amie  denticulalis.  —  Long.  3.  Lat.  1  mill. 

Cet  insecte  qui  ressemble  beaucoup  au  D.  semislrialus,  en  diffère  par  les 
caractères  suivaus  : 

L'épistôme  est  plus  fortement  rebordé  et  cintré  en  avant  ;  après  le  sillon 
transversal  qui  suit  lMévation  antérieure  on  remarque  une  seconde  élé- 
vation tronquée  en  avant,  rétrècie  en  arrière  et  qui  se  termine  un  peu 
avant  le  milieu  des  yeux  ;  à  celte  élévation  succèdent  un  ou  deux  sillons 
transversaux  et  profonds.  Le  corselet  et  les  èlytres,  très-convexes,  sont 
du  reste,  semblables  à  ceux  eu  semislrialus,  sauf  que  les  points  sot.t  un 
peu  moins  gros. 

S  ind.,  l'un  d'Autriche  (coll.  Schaum)  ;  l'autre  de  Genève  (coll.  Che- 
vrolat)  ;  le  dernier  de  Provins  (coll.  Beiche). 

25.  ï).  œneus.  Dej. 

JEncus,  nilidus,  elypeo  bidenlalo,  pronolo  breviler  ovalo,  poslicc  laliore) 


28  Monographie 

efylris  oblongo-ovalis,  striato-punclalis ,  slria  marginali  ad  humerum  desi* 
nenle;  tibiis  anticis  exlus  acule  bidenliculalis .  —  Long.  3^4.  El.  2  5^4. 
Lat.  1  3^4  mil!. 

Drjean.  Spec.  I,  423.  12.  lcon.  F,  221.  7.  pi.  24.  f.  1.  —  Boisd.  et  Lacord.  I. 
162.  4.  —  StepZr.  111.  of  Br.  Eut.  1.  42,  7.  —  Erichs.  Fn.  Brand.  I.  59-  3.  —  fleer. 
Fn.  Helv.  1.17.  5. — Schiôdte.  Danm.  Eleuth.  I.  118.  4.  (excl.  syu.  Alir.  œnea).  Cliv. 
paludosa.  Ahr.  n°  5.  —  Cliv.  aliéna.  Ahr.  n°  6.  —  Cliv.  œrea.  Alir,  no  7. —  Cliv. 
gibba.  Ahr.  n°  12.  (i). 

Sctlioracicusl  lllig.  K.  Pr.  111.3.  (excl.  syu.). 

Cliv.  thoracicaî  Sahlb.  Ins.  Fenn.  I.  n°  3. 

Noir  en  dessous  (2),  bronzé  en  dessus  ;  mandibules  ,  base  des  palpes  et 
des  antennes  fauves  (3)  ;  pâlies  noires,  souveut  brunes,  quelquefois  fer- 
rugineuses. Le  dernier  article  des  palpes  est  assez  court,  assez  large  ei 
tronqué  obliquement  à  l'extrémité  ;  le  bord  antérieur  de  l'èpistôme  est 
tronqué  ,  quelquefois  légèrement  sinueux  ,  quelquefois  aussi  un  peu  ar- 
rondi ,  margiué  ;  les  dents  latérales  sont  aiguës  à  leur  côté  interne  ;  l'élé- 
vation antérieure  est  à-peu-près  cordiforme  ,  arrondie  en  avant ,  prolon- 
gée en  arrière  en  un  angle  très-aigu  jusques  entre  les  yeux;  celte  élévation 
porte  quelquefois  au  milieu  une  légère  impression  transversale  ;  le  vertes 
est  ensuite  traversé  par  deux  ou  trois  lignes  peu  profondes;  à  la  partie 
postérieure  de  la  tête,  près  des  yeux ,  on  remarque  ordinairement  quelques 
rugosités  et  des  points  enfoncés  assez  distincts  ;  il  arrive  souvent  que  l'im- 
pression antérieure  n'e6t  pas  prolongée  en  arrière  ;  elle  a  alors  une  forme 
elliptique  et  est  bornée  en  arrière  par  un  sillon  transversal  et  profond. 
Le  corselet  est  plus  large  que  ta  tête;  sa  longueur  excède  de  très-peu  sa 
largeur  ;  il  est  un  peu  rétréci  en  avant  ;  le  sillon  longitudinal  qui  est  peu 
marqué  ,  quoique  plus  profond  en  arrière,  porte  de  chaque  côté  quelques 
petites  stries  transversales  assez  distinctes  ;  l'impression  antérieure  est 
plus  enfoncée  et  munie  inférieurement  de  nombreuses  rugosités  longitu- 
dinales ;  le  coiselet  est  tout-à-fait  glaire  chez  les  Ç.  Les  èlylres  sont  plus 
larges  que  le  corselet,  en  ovale  ordinairement  assez  court,  assez  convexes, 
avec  la  base  coupée  obliquement  ;  les  côtés  ,  comme  dans  le  nilidus,  sont 
coupés  obliquement  au  dessous  de  l'épaule  jusque  après  le  îcxquarl,  ensuite 

(1)  Ahrens  a  cru  que  l'espèce  nommée  Sc.gilhis  par  Fabricîus,  était  plutôt  la  Cl. 
œnea  Dej.  que  l'espèce  que  l'on  connaît  généralement  sous  le  nom  de  Cl.  gibba. 
J'ai  exposé  plus  haut  les  motifs  qui  me  portent  à  croire  qu'il  n'en  peut  cire 
ainsi,  puisque  l'identité  entre  le  Se.  çjlobosus  Herhst  et  le  Se.  giblus  Fah.  semble 
bien  établie.  D'ailleurs  Fabricius  dit  ;  a'er,  ihorace  orbiciiluto,  caractères  qui  con- 
viennent au  D.  globosus  et  non  ou  D.  œnevs. 

(2)  Chez  les  individus  récemment  transformés,  le  devant  de  la  tête,  le  dessous 
du  corselet,  et  l'extrémité  des  élytres  sont  quelquefois  un  peu  roùgeâtres. 

(5)  Les  antennes  sont  ordinairement  brunes,  avec  le  1er  article  fauve;  quelque- 
fois les  deux  suivans,  mais  seule  nu  ut  à  leur  base ,  sont  de  la  même  couleur. 


desCVmaa.  29 

régulièrement  arrondis  ;  les  épaules  sont  assez  proéminentes  ;  l'extrémité 
est  rétrècie  ;  les  stries  sont  assez  enfoncées  et  se  prolongent  jusqu'à  l'ex- 
trémité où  elles  deviennent  un  peu  moins  profondes  ;  leurs  points  sont 
bien  marqués  ;  ils  deviennent  moins  distincts  à  partir  du  dernier  tiers  des 
élylres  ;  le  3e  intervalle  en  porte  trois  plus  gros.  Les  dents  externes  des 
tibias  antérieurs  sont  bien  distinctes,  surtout  l'inférieure,  qui  est  aiguë 
et  du  double  plus  longue  que  l'autre. 

Cette  espèce ,  qui  est  l'une  des  plus  difficiles  à  bien  distinguer,  affecte 
quatre  formes  principales  : 

La  lrc,  que  je  viens  de  décrire  et  que  je  considère  comme'  typique 
(parce  qu'elle  est  la  plus  commune  et  que  les  individus  de  la  col- 
lection Dejean  qui  ont  servi  à  l'établissement  de  l'espèce  y  appartiennent), 
a  le  corselet  à  peine  rétréci  en  avant  et  aussi  large  que  long;  les  angles 
antérieurs  sont  presque  droits,  bien  qu'arrondis  à  leur  extrémité  ;  les  ôly- 
tres  sont  deux  fois  plus  longues  que  larges,  leur  base  est  presque  tron- 
quée ,  les  épaules  sont  saillantes  ;  les  côtés  vont  en  s'élargissant  jusqu'au 
premier *liers  ;  à  partir  de  ce  point,  ils  sont  courbés  et  vont  en  se  rétré- 
cissant 5  les  stries  sont  assez  inégales  et  bien  marquées  jusqu'à  l'extré- 
mité. 

Dans  la  2e  forme ,  le  corselet  est  plus  étroit  et  plus  globuleux. 

Dans  la  3e,  le  corselet  est  également  plus  étroit ,  maïs  il  est  plus  allon- 
gé ,  plus  rétréci  en  avant  et  en  arrière  ;  les  stries  sont  ordinairement  plus 
régulières  et  leurs  points  plus  gros  ;  souvent  les  èlytres  sont  plus  larges. 

Les  individus  de  la  4°  forme  ent  les  élylres  plus  allongées ,  avec  leur 
base  plus  arrondie. 

Ces  diverses  formes  se  combinent  souvent  entre  elles,  de  façon  qu'il 
devient  quelquefois  difficile  de  savoir  à  laquelle  certains  individus  doivent 
être  rapportés. 

M.  Ericbson,  qui  a  vu  les  types  d'Ahrens,  considère  comme  desimpies 
variétés  du  D.  œneus  les  Cliv.  œrca,  paîudosa  et  aliéna  de  cet  auteur.  La 
lre  me  paraît  être  la  véritable  Cl.  anca  de  Dejean  ;  la  2e  a  les  élytres 
plus  finement  striées-ponctuées  ;  la  3e  a  le  corselet  un  peu  plus  rétréci  en 
avant ,  et  les  élytres  un  peu  plus  élargies  au  milieu.  Ahreus  signale  trois 
dents  à  la  partie  externe  des  tibias  antérieurs  dans  ces  deux  dernières  es- 
pèces ;  ce  ne  peut  être  que  par  suite  d'une  erreur  que  j'ai  déjà  signalée 
plus  haut. 

J'ai  vu  dans  la  collection  Dejean  un  individu  portant  sur  l'étiquette  : 
Cl.  punclata  Sahlb.  et  venant  de  Finlande.  Il  appartient  au  type  du 
J).  œneus,  mais  il  est  plus  grand  (4  mill.).  Dans  la  môme  collection  se 
trouve  parmi  les  D.  œneus  un  insecte  que  Dejean  a  reçu  de  M.  Scbœnherr 
comme  venant  de  Suède  sous  le  nom  de  Cl,  slriata  et  qu'il  mentionne 
dans  son  Spec.  I,  424,  C'est  un  petit  individu  du  D,  thoracicus. 


30  Monographie 

ta  Cl.  obscurci  qui  a  été  envoyée  à  Dejean  par  M.Sahîberg  [Spec.  I.  424) 
est  la  Clin,  obscura  Gyll. 

J'ai  reçu  do  M.  Marielti  de  Milan ,  7  individus  qui ,  tous  ,  sont  plus 
petits  que  ne  l'est  ordinairement  Vœneus  ;  leurs  élytres  sont  plus  courtes  et 
marquées  de  points  plus  gros  et  plus  arrondis  ;  leurs  stries  sont  moins  dis- 
tinctes à  l'extrémité  ;  quatre  d'entre  eux  ont  le'corselet  comme  dans  le  type 
de  Yoeneus  ;  les  autres  l'ont  plus  étroit  et  complètement  globuleux  (2e  f.). 

26.  D.  inlermedius. 

JEneus,  nitidus;  elypeo  bidmîaio  ;  pronolo  breviter  ovalo,  postice  latiore; 
elylris  elongato-ovalis,  tenuiter  punctalo-slrialis ;  stria  marginali  ad  hume- 
rum  abbreviala;  tibiis  anlicis  exlrorsum  acule  bidenliculalis. — Long.  3i?2. 
E).2.Lat.  ImilL 

Bronzé  ou  bronzé-cuivreux  ;  pattes  ,  base  des  palpes  et  épistôme  brnns  ; 
antennes  testacées,  avec  l'extrémité  plus  obscure.  Il  ressemble  à  Vœneus, 
sauf  les  différences  suivantes  :  l'élévation  antérieure  de  la  tôle  est  arron- 
die et  n'est  suivie  que  d'un  sillon  unique  ;  le  corselet  est  plus  convexe , 
moins  large  en  arrière  ;  les  élytres  sont  plus  étroites,  plus  allongées  ;  elles 
présentent  un  peu  l'aspect  de  celles  du  D.  polilus,  bien  qu'elles  soient  plus 
élargies  avant  le  milieu  et  proportionellement  plus  courtes  ;  elles  sont  plus 
finement  striées  que  dans  Vœneus  ;  leurs  points  sont  distinctement  plus 
petits  et  plus  réguliers  ;  les  tibias  antérieurs  sont  denticulés  de  même  , 
mais  la  dent  supérieure  est  plus  apparente. 

J'ai  trouvé  cette  espèce  à  Anvers,  sur  le  bord  de  l'Escaut.  M.  Von 
Heyden  en  a  trouvé  un  individu  prés  de  Francfort.  M.  ScUaum  m'en  a 
communiqué  un  venant  d'Autriche. 

£7.  D.  lafertei. 

Mneus ,  pronolo  subtus,  \  '$  laleribus,  antmnis  palpi»que> 

fenugineis;  pronolo  subrotundalo  ;  elylris  oblongo-ovalis,  striato-punclalis, 
slriis  apice  evanescentibus,  stria  marginali  ad  humerum  abbrcviala  ;  libiis 
anlicis  exius  obsolète  bidenliculalis.  — Long.  &  5^i.  El.  2.  Lai.  1 1J4  mill. 

L'épislôme  est  tronqué  en  avant  et  muni  d'un  rebord  étroit;  ses  dents 
latérales  sent  carrées  à  l'extrémité  ,  avec  l'angle  interne  relevé  ;  l'éléva- 
tion antérieure  est  transversale  ,  séparée  du  vertex  par  un  sillon  profond 
après  lequel  il  n'existe  plus  qu'une  ou  deux  lignes  très-peu  distinctes  entre 
les  yeux  ;  les  carènes  oculaires  sont  peu  élevées.  Le  corselet  est  un  peu 
plus  large  que  long,  à  peine  plus  étroit  en  avant  qu'en  arrière  ;  ses  côtés 
son!  i  Jgulièn  j  ienl  arrondis  ;  il  est  moins  convexe  et  plus  large  que  dans 


'<fc?s  Clivina.  SI 

Vœneus;  l'impression  antérieure  est  bien  marquée  et  porte  quelques  pe- 
tites stries  longitudinales  ;  le  sillon  du  milieu  est  médiocrement  enfoncé, 
moins  distinct  au  milieu  qu'à  ses  extrémités.  Les  élytres  sont  entre  les 
épaules  de  la  largeur  du  corselet  ;  elles  sont  ovales-oblongues,  plus  larges 
au  milieu  que  dans  Vœneus;  leur  base  est  plus  arrondie  ,  les  stries  sont  un 
peu  plus  profondes  et  les  points  plus  gros.  La  lre  strie  est  la  seule  qui  soit 
distincte  jusqu'à  l'extrémité  ;  les  autres  s'affaiblissent  tellement  dès  le 
dernier  quart,  qu'ordinairement  on  n'en  remarque  plus  que  quelques  (races 
fort  légères  ;  le  3e  intervalle  porte  trois  gros  points  près  de  la  «Je  strie  ;  la 
strie  marginale  s'arrêta  au  dessous  de  l'épaule.  Les  tibias  antérieurs  por- 
tent extérieurement  deux  petites  dents  moins  marquées  que  dans  le 
D.  œneus  ;  l'épine  terminale  externe  est  beaucoup  plus  forte  et  plus  longue 
que  l'interne. 

M.  de  la  Ferlé  m'en  a  communiqué  quatre  individus  venant  du  Piémont. 

28.  D.  impressus. 

Nigro-ceneus  ;  clypeo  bidenlalo  ;  pronolo  anguste  rolundalo  ;  eïytris  sub- 
elongals,  profundepunclato-striatis,ïnterstilio  tertio  tripunctalo  ;  stria  mar- 
ginali  ad  humer um  abbreviata  ;  libiis  anlicis  exlus  acute  bidenticulalis.  — 
Long.  S  \p.  El.  1  728.  Lat.  1  mitl. 

Noir,  avec  un  reflet  bronzé  en  dessus  ;  les  pattes  et  les  parties  de  la 
bouche  sont  brunes  ,  sauf  les  deux  derniers  articles  des  palpes  ;  le  1er  ar- 
ticle des  antennes  et  la  base  des  deux  suivans  sont  ferrugineux.  Le  bord 
antérieur  de  l'èpistôme  est  largement  rebordô  et  cintré  ;  la  tète  est  ,  du 
reste,  semblable  à  celle  du  D.  œneus.  Le  corselet  est  plus  étroit  et  plus 
convexe  que  dans  celte  espèce,  de  la  môme  largeur  dans  toute  son  éten- 
due et  un  peu  plus  long  que  large  ;  les  côtés  et  les  angles  antérieurs  sont 
beaucoup  plus  déprimés  ;  l'impression  antérieure  est  plus  profonde  que  la 
ligne  longitudinale  ;  l'une  et  l'autre  sont  lisses  et  non  environnées  de  ru- 
gosités. Les  élytres  sont  plus  étroites  que  chez  le  D.  œneus,  leurs  côtés  plus 
parallèles  ;  elles  sont  plus  convexes  vers  la  région  sculellaire,  plus  larges  à 
l'extrémité  ;  les  stries  ,  qui  ne  commencent  qu'à  la  hauteur  des  épaules  et 
qui  se  prolongent  jusqu'à  l'extrémité  ,  sont  plus  profondes  et  les  points 
beaucoup  plus  gros.  Les  jambes  sont  semblables  à  celles  du  D.  œneus,  si  ce 
n'est  que  la  digitation  terminale  externe  des  tibias  antérieurs  est  plus  re- 
courbée à  l'extrémité. 

J'en  ai  reçu  un  individu  de  M.  Dupont  comme  venant  du  Portugal  :  la 
collection  de  cet  entomologiste  en  renferme  deux  autres  originaires  du 
même  pays. 


32  Monographie 

29.  D.  chalybeus.  Slurm. 

Niger,  nilidus,  anlcnnarum  articulis  tribus  primis  basi  testaceis,  pedibus 
brunnco-piceis  ;  clypeo  bidentato  ;  pronolo  subovatof  basi  subanguslalo  ;  elytris 
breviter  ovatis,  œneo-chalybeis,  profonde  punclato-slrialis,  stria  marginali 
ad  humerum  abbreviala;  tibiis  anticis  acule  bidenticulalis.  — ■  Loug.  e>* 
El.  1  5^4.  Lat.  1  iii  mill. 

Sturm.  Cat.  1844.  p.  10. 

L'èpislôme  est  relevé  et  un  peu  cintré  dans  son  milieu  ;  l'élévation  an- 
térieure est  située  assez  en  arrière  ;  l'impression  transversale  qui  la  borde 
est  profonde  ;  elle  est  suivie  d'une  seconde  aussi  large  ,  mais  beaucoup 
moins  distincte  et  de  quelques  rugosités  peu  marquées.  La  forme  du  cor- 
selet le  distingue  de  toutes  les  autres  espèces;  il  est  du  double  plus  étroit 
que  les  élytres  ,  assez  allongé  ,  dilaté  au  milieu  et  rétréci  à  ses  deux  ex- 
trémités ;  il  est  plus  étroit  à  la  base  ;  l'impression  antérieure  est  accom- 
pagnée intérieurement  de  quelques  petites  stries  longitudinales  ;  le  sillon 
du  milieu  est  profond,  surtout  à  la  base.  Les  élytres  ont  la  môme  forme 
que  dans  l'œneus;  elles  ont  leur  base  plus  arrondie  et  l'angle  humerai 
moins  marqué  ;  leurs  stries  sont  aussi  profondes  ,  plus  égales  et  les  poinls 
sont  plus  gros.  Les  tibias  antérieurs  portent  extérieurement  deux  dents 
aiguës  un  peu  plus  fortes  que  dans  l'œneus. 

M.  Slurm  m'a  communiqué  l'individu,  unique  dans  sa  collection  ,  qu'il 
a  désigné  dans  son  Catalogue  sous  le  nom  que  j'ai  conservé.  Il  vient  du 
midi  de  la  France. 

S0.  D.  hœmorrhoidalis .  Dej. 

Nigro-virescentiœneus ,  palpis,  antennis,  pedibus  elylrorumque  apice  tes- 
taceis ;  clypeo  bidenlato  ;  pronolo  subovato,  basi  subanguslalo  ;  ehjlris  ovatis, 
profunde  punclato-slrialis,  basi  apieeque  lœvibus,  stria  marginali  secundum 
basin  conlinuala  ;  tibiis  anticis  exlus  acule  bidenticulalis.  —  Long.  3  174. 
El.  1  7^8.  Lat.  1  mill. 

Dcjean.  Spec.  V.  511.  41.  (Clivina). 

D'un  bronzé-verdàtre  ;  dessous  du  corps  brun  ;  palpes  ,  antennes,  pattes 
et  extrémité  des  élytres  testacès.  L'épistôme  est  tronqué  en  avant';  ses 
angles  sont  relevés  et  arrondis  ;  l'élévation  antérieure  porte  un  point  cen- 
tral ;  elle  est  longée  en  arrière  par  un  sillon  profond  et  lisse.  Le  corselet 
est  globuleux,  plus  étroit  vers  sa  base  qui  se  prolonge  un  peu,  et  à-peu- 
près  de  la  même  forme  que  dans  le  D.  chalybeus.  Le  sillon  longitudinal 
est  profond  ,  mais  l'impression  transversale  antérieure  est  à  peine  dis- 
tincte ;  les  élytres  sont  ovales ,  fortement  striées-poncluées  ;  les  stries  no 


des  Clivina.  33 

commencent  que  plus  bas  que  l'èp;iule  et  ne  sont  plus  distinctes  vers  l'ex- 
trémité ;  la  strie  marginale  se  prolonge  le  long  de  la  base.  Les  tibias  anlô- 
n'eurs  portent  extérieurement  deux  dents  aussi  prononcées  que  dans  le 
D.  œneus. 
Amérique  boréale.  1  ind.  (Leconte).  Coll.  Dejean. 

31.  D.  punctipennis. 

Nigro-œneus ,  clypeo  bidsntalo,  pronolo  ovato  ;  elytris  elongato-ovali*, 
jofliler  punclato-strialis,  slriis  ad  apicem  usque  excurrenlibus  ,  .stria  mary- 
nali  ad  humer um  abbreviata ;  tibiis  anticis  extrorsurn  acute  bidenticulalis. — 
Long.  3  3J4.  El.  2.  Lat.  1  ijs  mill. 

Tout  l'insecte  est  d'un  noir  bronzé  ,  avec  les  cuisses  et  la  base  des  an- 
tennes un  peu  bruns.  Li  tète  est  semblable  à  celle  de  Vœneus  ;  le  dernier 
article  des  palpes  est  moins  dilaté  ;  le  bord  antérieur  de  l'épistôme  est 
cintré  au  milieu  ;  le  front  est  un  peu  plus  rugueux.  Le.  corselet  est  plus 
étroit  et  plus  allongé  d'un  cinquième  que  dans  Vœneus  ,  à  peine  rétréci  en 
avant;  sa  forme  est  exactement  la   même  que  dans  le  nilidus  ;  le  sillon 
longitudinal  est  bien  enfoncé  ,  et  l'impression  antérieure  peu  marquée. 
Les  élytres  sont  plus  allongées,  plus   étroites  que  dans  Vœneus;  elles  se 
dilatent  un  peu  avant  le  milieu  et  se  rétrécissent  vers  l'extrémité.  Les 
stries  sont  profondes  et  bien  marquées  dans  toute  leur  étendue  ;  à  l'extré- 
mité ,  elles  sont  plus  distinctes  que  dans  Vœneus;  elles  sont  munies  de 
points  un  peu  plus  petits  et  disposés  moins   régulièrement  que  dans  le 
D.apicalis  et  cependant  plus  gros  que  dans  Vœneus;  les  trois  points  du  3° 
intervalle  sont  placés  tout-à-fait  contre  la  3e  strie  et  sont  plus  gros  que 
les  autres.   Les  dents  des  tibias  antérieurs  sont  semblables  à  celles  de 
Vœneus. 

J'en  ai  trouvé  un  seul  individu  sur  le  bord  de  l'Escaut ,  à  Anvers. 
M.  Reiche  m'en  a  communiqué  Jeux  venant  du  midi  de  la  France. 

32.  D.  ruficornis.  Ziegler. 

JEneus,  nitidus,  clypeo  bidentalo,  pronolo  brcvher  ovato  ;  elytris  elongalo- 
ovatis,  fortiter  punclato-strialis,  striis  ad  apicem  usque  excurrenlibus ,  stria 
marginali  ad  humerum  abbreviata  ;  tibiis  anticis  exlrorsum  bidenticulalis. 
—  Long.  3i|2.  El.  1  7/8.  Lat.  1  mill. 

Il  ressemble  beaucoup  au  D.  punclipennis ,  mais  il  est  un  peu  pins 
petit  ;  le  devant  de  l'épistôme  est  sinuè  ;  le  corselet  est  plus  court  (quel- 
quefois plus  ovale  ,  élargi  au  milieu),  le  sillon  longitudinal  est  plus  pro- 
fond antérieurement  ;   les  élytres  sont  plus  courtes,  plus  cylindrique.-;, 

C8 


3-4  Monographie 

mais  ponctuées  aussi  fortement  ;  l'extrémité  esl  de  la  même  largeur  que  la 
base  qui  est  presque  tronquée  ;  les  dents  des  tibias  antérieurs  sont  moins 
saillantes  ;  l'impression  antérieure  de  la  tête  n'est  point  prolongée  comme 
dans  Yœneus  ;  après  le  sillon  qui  suit  cette  impression  ,  on  remarque  des 
rugosités  transversales  ne  dépassant  pas  le  milieu  des  yeux.  La  couleur 
générale  est  un  bronzé  assez  clair  ;  le  dessous  du  corselet,  la  poitrine,  le 
bord  inférieur  de  la  base  des  élytres  et  le  devant  de  la  tête,  sont  bruns; 
les  palpes,  les  antennes  et  les  palpes  testacés. 

M.  Von  Eeyden  m'en  a  communiqué  ,  sons  ce  nom,  deux  individus 
venant  d'Autriche;  M.  Scbaum  quatre  individus  envoyés  du  même  pays, 
ei  M.  de  la  Ferlé  un  qu'il  a  reçu  de  Hongrie. 

33.  D.  uliginosus. 

Alro-œneus,  clypeo  bidenlalo,  fronte  rugosa;  pronolo  subquadrato  angulis 
Tolundalis  ;  elytris  clongalis,  subcylindricis,  slrialo-punr.lalis ,  slria  margi- 
nali  supra  humerum  secundwn  basin  conlinuata  ;  libiis  anlicis  exlus  acute 
bidenliculalis.  —  Long  3.  El.  1  3f4.  Lat.  1  i^4  mill. 

D.  cylindricus, Sturm.  Catal.  1843.  p.  10. 

D'un  noir-bronzé  ;  les  jambes  ,  les  parties  de  la  bouche  et  la  base  des 
antennes  d'un  brun  un  peu  obscur.  L'épistôme  et  la  tête  sont  conformés 
et  impressionès  comme  dans  le  D.  anguslatus ,  mais  la  partie  postérieure 
de  la  tète  est  tout-à-fait  lisse.  Le  corselet  est  très-convexe ,  étroit,  presque 
aussi  large  en  avant  qu'en  arrière  ;  il  ne  se  rétrécit  que  près  des  angles 
antérieurs  qui  sont  très-déprimés  ;  le  bord  antérieur  est  un  peu  relevé  ; 
l'impression  transversale  est  bien  marquée  et  porte  à  peine  quelques  pe- 
tites stries  ;  le  sillon  longitudinal  devient  plus  profond  vers  la  base;  il  est 
accompagné  de  quelques  rugosités  très-peu  distinctes.  Les  élytres  sont  un 
peu  plus  larges  que  le  corselet  ,  presque  cylindriques,  très-peu  élargies 
vers  leur  milieu  ;  elles  sont  profondément  striées  dans  toute  leur  étendue  ; 
leurs  points  sont  assez  marqués  et  disparaissent  presque  entièrement  vers 
l'extrémité  ;  on  ne  distingue  aucun  des  trois  points  qui  sont  ordinairement 
placés  contre  la  3e  strie  ;  la  8e  strie  ,  un  peu  moins  profonde  que  les  au- 
tres est  cependant  marquée  et  ponctuée  dans  toute  son  étendue  ;  la  strie 
marginale  se  continue  très-distinctement  au  dessus  de  l'épaule  et  se  pro- 
longe jusqu'à  la  base.  Les  dents  externes  des  tibias  antérieurs  sont  très* 
fortes  ;  elles  sont  plus  longues  et  plus  aiguës  que  dans  le  D.  cylindricus. 

Je  n'ai  vu  qu'un  seul  individu  de  cette  espèce.  M.  Sturm  me  l'a  com- 
muniqué comme  étant  le  D.  cylindricus  de  son  Catalogue;  il  esl  unique 
•4*'.u$  sa  collection  et  a  été  trouvé  en  Allemagne. 


(h s  Clivina.  3o 

Zk    D.  Bonellii. 

N/gro-cupreus,  anlennis  pedibusque  rupZs  ;  clypeo  bidenlato  ,  verlice  Irans- 
versim  unisulcalo  ;  pronoto  oblongo-rolundato  ;  elylris  elongalo-oblongis, 
slriis  fortiler  punclatis,  apice  evanescenlibus  ,  stria  marginali  supra  hwnerum 
conlinuala,  sed  in  basi  ipsa  obsolela  ;  ttbits  anlias  extus  obsolète  bidenticu- 
latis.  —  Long.  4.  El.  2.  Lat.  1  \\z  mil!. 

Cliv.  dyschiria  IBoti.  Obs.  Ent.  21-'  part. 

Les  palpes  sont  d'un  testacè  pâle  ,  avec  le  dernier  article  noir  ;  les  an- 
tennes sont  ferrugineuses  ,  avec  le  premier  article  plus  clair.  L'épistôme 
est  tronqué  au  milieu  du  bord  antérieur  ;  ses  dents  latérales  sont  assez, 
larges  et  avancées,  rebordèes  en  avant  ;  leur  angle  externe  est  relevé  ;  les 
carènes  interoculaires  sont  peu  élevées  et  peu  tranchantes  ;  il  n'existe  sur 
la  tête  qu'un  seul  sillon  transversal  ;  il  est  profond  et  sépare  du  front  l'é- 
lévation antérieure  qui  est  peu  proéminente  ;  le  vertex  et  la  partie  posté- 
rieure de  la  tête  sont  très-lisses.  Le  corselet  est  très-convexe,  parfaitement 
arrondi  en  arrière  et  sur  les  côtés  ,  un  peu  allongé  et  un  peu  rétréci  en 
avant  ;  l'impression  antérieure  est  bien  marquée  ,  quoique  fine  ;  le  sillon 
longitudinal  est  peu  distinct,  surtout  au  milieu.  Les  èlylres  sont  un  peu 
plus  larges  que  le  corselet ,  allongées  ,  légèrement  dilatées  après  le  mi- 
lieu, largement  arrondies  à  l'extrémité  ;  les  stries  sont  bien  marquées  et 
couvertes  de  gros  points  ;  elles  deviennent  plus  fines  à  mesure  qu'elles  ap- 
prochent du  bord  extérieur;  elles  ne  prennent  naissance  qu'à  la  hauteur 
des  épaules  ;  dès  le  dernier  tiers  des  élytres,  les  stries  et  les  points  dis- 
paraissent complètement,  sauf  les  deux  premières  qui  sont  alors  fort  peu 
marquées  ,  et  l'extrémité  des  7°  et  8e  ;  au  lieu  de  la  8e  strie  ,  on  ne  voit  à 
la  base  que  quelques  très-petits  points  alignés  ;  le  &e  intervalle  ne  porte 
que  les  deux  points  supérieurs;  l'inférieur  est  effacé  ;  la  strie  marginale 
se  prolonge  très-finement  sur  l'épaule  ,  mais  elle  cesse  d'être  visible  à  la 
base  de  l'élytre.  Les  tibias  antérieurs  ne  portent  extérieurement  que  deux 
dents  très-peu  distinctes. 

Italie  septentrionale.  2  individus  communiqués  par  M.  Schaura  ;  un 
3e  individu  venant  de  Hongrie  m'a  été  communiqué  par  M.  Chevrolat. 

Je  ne  crois  pas  me  tromper  en  regardant  cet  insecte  comme  étant  la 
Cliv.  dyschiria  de  Bonelli.  Cependant  cet  auteur  parlant  de  trois  dents  pla- 
cées à  la  parlie  externe  des  tibias  antérieurs  ,  on  ne  peut  regarder  l'iden- 
tité comme  étant  tout-à-fait  hors  de  doute;  d'ailleurs  le  nom  spécifique 
ayant  été  employé  par  Bonelli  lui-même  pour  en  faire  le  nom  générique  ,. 
il  y  aurait  toujours  nécessité  de  le  remplacer. 


*0  Monographie 

8  h*.  D.  apicalis. 

Nigro-ocneus  ;  chjpco  bidenlato,  pronolo  ovato  aniice  anguslato  ;  elylrts 
elottgatis,  subcylindricis ,  forliler  punclalo-slrialis,  apice  sublœviyalis,  slria 
marginali  ad  humer um  abbreviala  ;  (Unis  anlicis  acule  bidcnlkulalis.  — 
Long.  3  1/2.  El.  2.  Lat.  1  î?2  mill. 

Entièrement  d'un  noir-bronzè  ,  plus  clair  en  dessous  qu'en  dessus  ;  la 
parlie  inférieure  des  jambes  ,  la  base  des  palpes  ,  le  1er  article  des  antennes 
et  quelquefois  aussi  le  2e,  sont  d'un  brun  un  peu  obscur.  La  tête  est  comme 
dans  l'œneus ;  le  bord  antérieur  de  l'èpislômeest  un  peu  cintré;  l'élévation 
antérieure  est  toujours  prolongée  en  arrière  en  une  pointe  très-longue  eî 
très-aigue.  Le  corselet  est  légèrement  rétréci  en  avant,  convexe,  eu  carré 
long  ,  arrondi  à  tous  les  angles  ,  mais  les  antérieurs  sont  cependant  moins 
déprimés  que  dans  le  D.  Bonellii  ;  dans  quelques  individus  il  est  plus  court 
et  presque  globuleux  ;  l'impression  transversale  antérieure  est  assez  pro- 
fonde ,  sans  stries  ni  rugosilès;  le  sillon  longitudinal  finement  marqué, 
est  un  peu  plus  enfoncé  vers  la  base.  Les  èlytres  sont  allongées  ,  plus 
larges  que  le  corselet ,  presque  tronquées  à  la  base  ,  les  épaules  arron- 
dies ,  les  côlés  parallèles,  à-peu-près  de  la  même  largeur  à  l'extrémité 
qui  est  largement  arrondie  ;  les  stries  ne  commencent  qu'au  dessous  des 
épaules  et  disparaissent  presque  entièrement  à  l'extrémité  qui  est  large- 
ment arrondie;  elles  sont  profondes  et  marquées  de  gros  points;  le  3e 
intervalle  porte  trois  points  plus  petits  que  ceux  des  stries.  La  lre  des 
dents  externes  des  tibias  antérieurs  est  à  peine  distincte;  l'inférieure  est 
bien  marquée  ,  triangulaire  et  aiguë. 

M.  Scbaum  m'en  a  communiqué  11  individus  de  Dalmalie.  M.  Solier 
m'en  a  envoyé  un  sans  indication  de  localité  ;  je  suppose  cependant  qu'il 
vient  des  environs  de  Marseille. 

30.  T>.  slrialvpunclalus.  Kollar. 

Obscure  arneus,  sublus  piceo-brunneus,  antennis  pedibusque  bruuneis  ;  c'y- 
peo  bidentalo;  pronolo  subovato,  aniice  subangustalo  ;  elylrts  elongatis,  subcy- 
lindricis, undique  profonde  punclalo-slrialis,  slria  marginali  ad  humerum 
abbreviala  ;  libiis  anlicis  exlus  dcnliculis  aculis  quorum  infcrior  spiniformis. 
—  Long.  3  574.  El.  2  1^2.  Lat.  1  ip  mill. 

La  tête  est  semblable  à  celle  du  D.  Bonellii;  mais  de  plus  elle  porte 
entre  les  yeux  un  sillon  transversal  peu  distinct.  Le  corselet  est  ovale, 
plus  étroit  en  avant  qu'en  arrière  ;  les  angles  antérieurs  sont  peu  arrondis  ; 
l'impression  antérieure  est  profonde  et  porte  extérieurement  de  petites 
Miics  nombreuses  cl  très-distinctes  ;  le  sillon  longitudinal  qui  n'est  pas 


des  Clivina.  37 

très-profond,  esl  cependant  bien  marqué  ;  il  esl  .Ibtiuctement  plus  enfoncé 
à  la  base  qu'à  l'extrémité.  Les  élytres  sont  plus  larges  que  le  corselet , 
allongées,  un  peu  dilatées  au  milieu,  presque  tronquées  à  la  base  ,  ar- 
rondies  à  l'extrémité  ;  toutes  les  stries  sont  profondes  et  bien  marquées 
dans  toute  leur  étendue  ;  leur  ponctuation  est  forte  et  distincte  jusqu'à 
l'extrémité,  bien  qu'elle  y  devienne  plus  fine.  Le  dessous  du  corps  est 
d'un  brun-foncé  ;  les  tibias  antérieurs  ont  leurs  dents  externes  plus  mar- 
quées que  dans  aucune  autre  espèce  ;  l'inférieure  surtout  est  très-prolon- 
gée,  plus  encore  que  dans  le  D.  salinus;  l'épine  terminale  externe  est 
assez  fortement  arquée. 

Je  n'en  ai  vu  qu'un  seul  individu  qui  m'a  été  communiqué  par  M.  Von 
Heyden  comme  venant  de  Dalmatie. 

37.  D.  lucidens.  Helfer. 

Supra  œneus,  nilidus  ;  clypeo  bidenlalo  ;  pronolo  ovato-rolundalo,  in  medio 
profunde  sulcalo  ;  elylris  oblongis .  subcylindricis,  sublilUer  slrialo-punclalii , 
mterstilto  tertio  bipunctato,  stria  maryinalî  ad  humerum  abbreviala  ;  tibiis 
anlicis  exlus  obtuse  bidenticulalis .  — Long.  -4  îp.  El.  "1 1^8.  Lat.  1  iy4  mil!. 

Noir,  brillant  en  dessous  ,  bronzé  en  dessus  ,  plus  clair  sur  les  élytres. 
Les  parties  de  la  boucbe,  les  antennes  et  les  pattes  sont  d'un  rouge-testacé  ; 
les  cuisses  antérieures  brunes.  Le  devant  de  l'épistôme  est  tronqué,  avec 
son  bord  antérieur  relevé  ;  les  deuls  latérales  sont  médiocrement  avancées  ; 
le  sillon  transversal  qui  borde  en  arrière  l'impression  antérieure,  esl  suivi 
de  deux  ou  trois  autres  plus  courts  et  beaucoup  moins  distincts.  Le  corse- 
let esl  un  peu  plus  large  que  la  tête  ,  en  ovale  court ,  plus  étroit,  plus  ar- 
rondi en  avant  que  dans  le  nilidus;  l'impression  antérieure  est  comme 
dans  cette  espèce  ;  le  sillon  longitudinal  est  beaucoup  plus  marqué  et  aussi 
enfoncé  que  dans  le  thoracicus.  Les  élytres  sont  comme  dans  le  nilidus, 
mais  notablement  plus  courtes;  les  stries  sont  plus  profondes,  tant  à  la 
base  qu'à  l'extrémité  ;  la  ponctuation  est  plus  forte  et  on  n'aperçoit  que 
deux  points  plus  gros  contre  la  3e  strie,  comme  dans  le  D.  polilus.  Les 
dents  externes  des  tibias  antérieurs  sont  à  peine  un  peu  plus  distinctes  que 
dans  cette  dernière  espèce. 

Mésopotamie. 

Je  n'en  ai  vu  qu'un  seul  individu,  qui  m'a  été  communiqué  par 
M.  Schaum  sous  le  nom  ci-dessus  indiqué. 

38.  D.  cuphralicus. 

jEneus,  nilidus;  chjfeo  bidenlalo  ;  jronolo  ovato-rolundalo  ;  eJytris  clon- 
gaiis,  basi  truncalis,  apice  aiiyustalis,  profunde  >irialis  punelisque  majoribus 


3<1  Monographie 

m  dimidia  antica  parle  impressis,  slria  mafginali  ad  humerum  abbreviata^ 

Ubtis  anlicis  acule  bidenliculalis.  —  Long.  2  3/4.  El.  1  \\1.  Lai.  I  mil!. 

P.  puiictalus.  Sturm   Catal.  1844.  p.  10. 

Toul  l'insecte  esl  d'un  bronzé  assez  clair  ;  les  palpes  et  la  base  des  an» 
tenues  sont  bruns.  Le  bord  antérieur  de  l'épistôme  est  tronqué,  assez  lar- 
gement relevé  ;  les  dents  lalérales  sont  médiocrement  proéminentes;  l'é- 
lévation antérieure  est  transversale  ,  limitée  à  sa  partie  postérieure  par  un 
sillon  profond  que  suivent  plusieurs  autres  lignes  transversales  beaucoup 
moins  distinctes  et  dont  la  dernière  est  placée  un  peu  avant  l'occiput.  Le 
corselet  est  un  peu  plus  large  que  la  tête  ,  mais  plus  étroit  que  les  èlytres  ; 
il  esl  presque  arrondi ,  un  peu  prolongé  et  rétréci  en  avant  ;  l'Impression 
antérieure  est  bien  marquée  ,  elle  porte  tant  intérieurement  qu'extérieure- 
ment de  petites  stries  longitudinales  ;  le  sillon  du  milieu  est  profond,  sur- 
tout vers  la  base.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet,  al- 
longées ,  tronquées  à  la  base  ,  avec  les  côtés  presque  droits  et  l'extrémité 
un  peu  rétrécie  ;  leur  forme  présente  quelque  analogie  avec  celle  du 
D.  aneus,  sauf  qu'elles  sont  proporliouellement  plus  longues ,  plus  tron- 
quées à  la  base  et  moins  dilatées  vers  le  milieu  ;  les  stries  sont  profondes 
et  bien  marquées  dans  toute  leur  étendue  ;  elles  sont  munies  de  très-gros 
poinls  qui  disparaissent  dès  le  milieu  ;  le  &e  intervalle  porte  trois  points 
plus  petits.  Les  tibias  antérieurs  portent  extérieurement  deux  dents  dont 
la  Jre  est  peu  saillante,  et  l'inférieure  plus  prolongée  que  dans  le  D.  œneus. 

Bords  de  fEuphrale.  S  individus  communiqués  par  M.  Schaum. 

89.  D.  salinus.  Erichs.  (Scbaum\ 

Obscure  œneus,  niUdus  ;  clypeo  bidcnlato  ;  jironolo  laie  ovalo,  anlice  sub~ 
angusialo  ;  e'ylris  sulcylindricis,  crebrc  punclalo-strialis,  punclis  e  medio 
cvanescenlibus ,  slria  marginali  supra  humerum  conlinuata,  mlerstilio  terlio 
Iripunclalo  ;  tibiis  anlicis  eoctus  fariner  bidenliculalis.  —  Long.  4.  El.  2i/2. 
Lai.  1  3/4  mil]. 

1).  salinus.  Schaum.  [Germ.  Zeitschr.  IV.  180.  2). 
Clic,  œiica.  Ahr.  u°  4. 

Base  des  palpes  et  des  antennes,  mandibules  et  pâlies  d'un  brun- 
rougeâtre,  ordinairement  assez  obscur.  Bord  antérieur  de  l'épistôme  re- 
levé au  milieu  ,  cintré;  dents  latérales  assez  avancées;  élévation  anté- 
rieure peu  marquée  ,  tronquée  postérieurement  par  un  sillon  moins  pro- 
fond que  dans  la  plupart  des  autres  espèces;  le  verlex  porte  encore  une 
ou  deux  impressions  transversales  à  peine  distinctes  et  souvent  interrom- 
pues. Le  corselet  est  un  pou  plus  long  que  large  ,  légèrement  rétréci  en 
avant  et  atteint  sa  plus  grande  largeur  après  le  milieu;  l'impression  an- 


des  Clivina,  93 

térieure,  qui  porte  de  nombreuses  stries  longitudinales  tant  intérieurement 
qu'extérieurement,  est  profonde  ;  le  sillon  longitudinal  est  un  peu  moins 
enfoncé  ;  il  est  plus  large  à  la  base  qu'au  milieu  et  a  ,  de  chaque  côté  , 
quelques  rugosités  peu  distinctes.  Dans  quelques  individus  ,  le  corselet 
est  moins  large  et  un  peu  plus  allongé  ,  avec  les  côtés  plus  arrondis.  Les 
élytres  sont  allongées  et  presque  cylindriques  ;  elles  tont  un  peu  plus 
larges  que  le  corselet  et  se  dilatent  avant  le  milieu  ;  les  stries  sont  bien 
marquées  dans  toute  leur  étendue,  fortement  ponctuées  dès  leur  base; 
elles  cessent  de  l'être  dès  le  milieu  ;  le  3°  intervalle  porte  trois  points  con- 
tre la  3e  strie;  la  strie  marginale  se  prolonge  jusqu'à  la  base  en  passant 
sur  l'épaule  ;  elle  est  cependant  moins  distincte  que  dans  le  D.  Ihoranicus; 
je  possède  même  une  $  qui  me  porte  aucune  trace  de  celte  strie  à  la  base. 
Les  tibias  antérieurs  portent  extérieurement  deux  dents  bien  marquées 
dont  l'inférieure  est  étroite  ,  prolongée  et  aiguë  à  son  extrémité ,  et  dont 
la  supérieure  est  plus  marquée  que  dans  la  plupart  des  autres  espèces  du 
genre. 

Il  se  trouve  abondamment  le  long  des  lacs  salés  de  l'Allemagne  cen- 
trale ;  on  le  rencontre  également  à  Ostende  ,  mais  il  n'y  est  pas  commun. 

Il  en  existe  deux  individus  dans  la  collection  Dejean  :  l'un  sous  le  nom 
de  Cliv.  œnea,  envoyé  par  M.  Solier  ;  l'autre  sous  le  nom  de  Cliv.  cenea  var. 
venant  du  midi  de  la  France.  M.  Reicbe  en  possède  un  qui  a  été  pris  eu 
Corse. 

M.  de  la  Ferlé  m'en  a  communiqué  trois  individus  à  lui  envoyés  de  Hon- 
grie par  M.  Friwaldsky,  dont  deux  sous  le  nom  de  Cliv.  melallica  Germ. 

Bien  que  M.  Schiôdte  ne  signale  point  celte  espèce  dans  sa  Faune  du 
Danemarck ,  elle  existe  cependant  dans  ce  pays;  j'en  ai  vu  un  individu 
envoyé  par  M.  Schiôdle  lui-même  parmi  des  D.  œneus. 

•40.  D.  pusillus.  Dej. 

Lucide  œneus,  nilidus  ;  clypeo  bidenlalo,  pronoto  elongato-quadrato;  e'yiris 
elongalis,  subcylindricis,  slrialo-punctalis,  stria  marginali  ad  humerum  ab- 
breviala  ;  libiis  anlicis  exlrorsum  acule  bidenliculalis .  —  Long.  1  ij4.  mill. 

Dvj.  Spec.  I.  425.  15.  ïcon.  I.  223.  pi.  24.  fig.  3. 

Cette  espèce  a  été  établie  par  Dejean  sur  un  individu  unique  venant  du 
Caucase  et  que  j'ai  en  ce  moment  sons  les  yeux  ;  sa  couleur,  d'un  brun- 
bronzé  assez  clair,  paraît  surtout  dépendre  de  l'éclosion  récente  de  l'insecle. 
Le  dessous  du  corps ,  les  pattes ,  les  antennes ,  les  palpes  sont  entièrement 
testacés.  La  tête  ,  qui  n'est  point  rugueuse  comme  dans  le  D.  anguslalus, 
est  assez  semblable  à  celle  de  l'œneus  ;  elle  est  cependant  plus  étroite  ; 
l'élévation  antérieure  ,  en  forme  de  cœur,  est  un  peu  moins  prolongée  en 


40  Monographie 

arrière  ;  le  vertex  est  coupé  par  deux  sillons  transversaux  dont  le  premier, 
placé  un  peu  avant  le  milieu  des  yeux  ,  est  le  plus  apparent  ;  les  carènes 
interoculaires  sont  un  peu  moins  larges,  mais  plus  aiguës  que  dans  Yœneus. 
Le  corselet  est  en  carré  allongé  comme  dans  Vanguslalus,  mais  encore 
moins  rétréci  en  avant  ;  le  sillon  longitudinal  est  bien  marqué  dans  toute 
son  étendue.  Les  èlylres  sont  de  même  forme  que  dans  le  D.  anguslalus, 
mais  un  peu  plus  courtes  ;  leurs  stries  sont  moins  profondes  vers  l'extré- 
mité; leurs  points  sont  un  peu  plus  gros;  les  trois  points  du  3°  intervalle 
sont  tous  bien  distincts  ;  ils  sont  placés  ,  non  dans  la  3e  strie ,  mais  au  mi- 
lieu de  l'intervalle  ;  la  strie  marginale  ne  se  prolonge  pas  vers  la  base  des 
èlylres  ;  elle  se  termine  au  dessous  de  l'épaule.  Les  tibias  antérieurs  por- 
tent à  leur  partie  externe  deux  dents  un  peu  plus  étroites  et  plus  aiguës  que 
dans  le  D.  anguslalus  ;  la  dent  supérieure  est  plus  longue  que  dans  cette 
dernière  espèce. 

Caucase. 


41.  D.  anguslalus  Ahrens. 

Obscure  œneus ;  chjpeo  bid-enla'o,  cauile  rugoso  ;  pronolo  oblongo  ;  elylris 
vlongalis,  subparallelis,  crcbre  punclalo-slrialis,  stria  marginal i  per  basin 
continuata  ;  libiis  anlicis  exlus  acute  bidenliculalis .  —  Long.  3  i^2.  El.  2. 
Lai.  1  1/5  mill. 

Clio.  angustata.  Ah>\n°  9. 

Çl.iv.  snbidicola,  Boisi.  et  Lacord.  F.  E.  P.  I.  163.  7. 

D.  pusillus.  Steph.  III.  of  B. .  Eut.  V.  370.  —  Erichs.  Fn.  Brdb.  I.  40.  6. 

D'un  noir-bronzé  ,  quelquefois  d'un  brun  de  poix ,  avec  un  reflet  bronzé 
sur  le  corselet  et  les  èlylres  ;  les  jambes ,  le  dessous  du  corselet ,  les 
parties  de  la  boucbe,  les  antennes,  l'épistôme  et  la  partie  antérieure  du 
front,  d'un  brun-ferrugineux  ;  quelquefois  les  antennes  sont  plus  obscures 
à  l'extrémité.  Le  milieu  de  l'épistôme  est  un  peu  sinueux;  les  dents  la- 
térales sont  très-peu  avancées  ;  l'élévation  antérieure  porte  une  impres- 
sion dans  son  milieu  ;  elle  est  séparée  du  front  par  une  ligne  transver- 
sale profonde  ;  on  voit  ensuite  enlre  les  yeux  une  seconde  élévation  peu 
régulière,  puis  une  ligne  longitudinale  enfoncée  qui  disparaît  quelquefois 
au  milieu  des  rugosités  dont  la  tête  entière  est  couverte.  Le  corselet  est 
ovale  ,  allongé  ,  un  peu  rétréci  après  le  milieu  ,  à-peu-près  d'égale  lar- 
geur en  avant  et  en  arrière  ;  il  paraît  quelquefois  moins  allongé  cbez  les 
Ç  ;  l'impression  antérieure  est  bien  marquée  ;  elle  porte  ,  tant  intérieu- 
rement qu'extérieurement ,  des  stries  longitudinales  distinctes  et  nom- 
breuses ;  le  long  du  sillon  longitudinal  qui  est  plus  profond  à  la  base  et 
à  l'extrémité  ,  on  remarque  des  rugosités  transversales.  Les  èlylres  sont 
allongées  et,  à  la  première  vue,  elles  paraissent  cylindriques  ;  cependant 


des  Clivina.  41 

elles  s'élargissent  un  peu  en  dessons  des  épaules  et  se  rétrécissent  légè- 
rement vers  l'extrémité  ;  leurs  stries  sont  bien  marquées  dans  toute  leur 
étendue  ;  elles  sont  assez  fortement  et  entièrement  ponctuées  ;  la  &°  porte 
(rois  points  plus  gros  dont  on  ne  distingue  ordinairement  que  l'inférieur  ; 
les  autres  se  confondent  avec  les  points  de  la  strie  ;  la  strie  marginale  se 
prolonge  jusqu'à  la  base  en  passant  au  dessus  de  l'épaule.  Les  cuisses  an- 
térieures sont  peu  élargies  ;  les  dents  externes  des  tibias  antérieurs,  quoi- 
que obtuses  à  l'extrémité  ,  sont  très-marquées  ,  surtout  l'inférieure.  Chez 
la  $  le  corselet  ne  porte  aucune  rugosité  ;  les  stries  des  élytres  sont  moins 
enfoncées  ,  plus  fines  à  l'extrémité  et  moins  fortement  ponctuées. 

Cette  espèce,  qui  a  été  confondue  avec  la  Cliv.  pusilla  Dej.  dont  elle 
est  essentiellement  distincte,  ne  se  trouve  même  pas  dans  la  collection 
Dejean.  Elle  semble  habiter  plus  particulièrement  l'Europe  méridionale. 
Je  l'ai  rencontrée  ,  mais  rarement  ,  dans  les  environs  de  Bruxelles. 
M.  Schaum  m'en  a  communiqué  trois  individus  venant,  l'un  de  Paris,  l'au- 
tre d'Autriche  ,  le  âc  de  Bavière  ;  ce  dernier  a  tout  au  plus  2  mill.  de  Ion 
gueur.  M.  Von  Heyden  en  a  trouvé  un  à  Francfort  et  M.  de  la  Ferlé  m'en  a 
envoyé  six  dont  quatre  de  Piémont  et  deux  d'Autriche.  Elle  se  rencontre 
également  dans  l'Allemagne  centrale. 

M.  Chevrolat  m'a  communiqué  l'individu  d'après  lequel  M.  Lacordairea 
Fait  la  description  de  sa  Cliv.  sabulicola. 

•42.  D.  pallipennis.  Say. 

Ferrugineuse  palpis  antennitque  testaceis  ;  chjpeo  bidenlalo  ;  capile  rn- 
goso,  pronolo  ova'o  ;  elytris  oblongo-ovalis,  striaiis",  slriis  obsoletissimc 
punclulatis,  stria  marginali  ad  hume  mm  abbreviata  ;  libiis  anlicis  extus 
tub-bidenliculalis .  —  Long.  3  2p.  El.  2.  Lat.  1  mill. 

Say.  Trans.  of  the  Phil.  Soc.  N.  S.  p.  24.  n°  7.  —  Dej.  Spec.  H.  480.  25. 

■ 

Cet  insecte  ,  le  plus  élégant  du  genre  ,  se  dislingue  très-aisément  de  tous 
ses  congénères  par  sa  tête  entièrement  chagrinée  après  le  sillon  frontal  , 
son  corselet  ovale  ,  ses  élytres  en  ovale-allongé  ,  très-convexes  au  dessus 
et  déprimées  à  la  base,  ses  stries  bien  marquées  et  si  peu  distinctement 
ponctuées  ,  qu'elles  paraissent  lisses  ,  enfin  par  les  deux  dents  externes  de 
ses  tibias  antérieurs  dont  on  distingue  à  peine  la  (race. 

Amérique  boréale.  1  ind.  (Say).  Coll.  Dejean. 

43.  D.  curvispinus. 

JEneo-ferrugineus,  nilidus;  clypea  bidentalo]  pronolo  obhngo  ;  elytris 
elongalis,  subcylindricis,  punclalo-slrialis,  slria  basait  obsoletùsima  ;  libiis 

69 


•42  Monographie 

anticis  eiius  denliculatis  ;  spina  terminait  apice  reeurva.  — Long.  3.  E'. 

1  2/3.  Lat.  1  j/4  mill. 

Entièrement  ferrugineux,  avec  un  reflet  bronza  sur  les  élylres  ;  les 
palpes  ,  la  base  des  antennes  et  les  pattes  sont  d'une  couleur  plus  claire. 
Le  dernier  article  des  palpes  labiaux  est  presque  triangulaire  comme  dans 
le  D.  Ihoracicus;  l'épislôme  est  tronqué  ;  son  rebord  est  relevé  et  un  peu 
èchancrè  au  milieu  ;  ses  dents  latérales  sont  avancées  et  arrondies  à  l'ex- 
trémité; l'élévation  antérieure  est  hémisphérique,  arrondie  en  avant  où 
elle  est  peu  distincte,  brusquement  tronquée  en  arrière  par  un  sillon  trans- 
versal profond  ;  le  vertex  ne  porte  aucune  autre  impression.  Le  corselet 
est  oblong,  très-convexe  postérieurement  où  il  a  sa  plus  grande  largeur, 
et  se  rétréci  à  peine  vers  l'extrémité  ;  les  bords  marginaux  sont  bien 
rebordés  vers  les  angles  antérieurs  ;  le  sillon  longitudinal  est  bien  mar- 
qué ;  il  n'atteint  pas  le  bord  antérieur  ;  l'impression  transversale  anté- 
rieure est  profonde  et  sillonèe  tant  intérieurement  qu'extérieurement  par 
de  petites  stries  longitudinales  très-distinctes.  Les  èlytres  sont  du  double 
plus  larges  que  le  corselet  .  très-convexes,  presque  cylindriques,  un  peu 
élargies  avant  le  milieu  ;  elles  sont  de  la  môme  largeur  à  la  base  et  à 
l'extrémité  ;  les  stries  sont  profondes  sur  toute  leur  surface  ;  les  points 
sont  bien  marqués  et  disparaissent  avant  le  dernier  tiers  ;  on  ne  voit  pas  de 
traces  de  points  sur  le  âe  intervalle;  la  strie  basale  est  à  peine  visible. 
La  digitation  qui  termine  extérieurement  les  tibias  antérieurs  est  assez 
arquée;  l'épine  terminale  interne  qui  est  plus  longue,  est  recourbée  à  l'ex- 
trémité presque  aussi  fortement  que  dans  le  D.  digilatus.  Les  dents  laté- 
rales sont  comme  dans  le  D.  œneus. 

Texas.  (Galveston).  1  ind.  Coll.  Pilate. 

•44.  D.  sublœvis. 

Nigro-œneus,  nilidus  ;  clypeo  bidentalo;  pronoto  oblong o  ;  elylris  cylm- 
dricis,  pnnclalo-slrialis ,  stria  basait  indistincte  ;  tibiis  anticis  exhis  denti- 
culatis, spina  terminait  apice  subrecurva.  —  Long.  S.  El.  1  J/3.  Lat.  1 
mill. 

Il  ressemble  beaucoup  au  D.  curvispinus  ;  les  palpes,  les  antennes  et 
les  pattes  sont  entièrement  teslacès;  le  dernier  article  des  palpes  labiaux 
est  moins  élargi  ;  l'épislôme  est  tronqué  tout-à-fait  droit  au  milieu  ;  la 
tête  et  le  corselet  sont  exactement  semblables,  si  ce  n'est  que  ce  dernier 
est  un  peu  plus  rétréci  antérieurement  et  que  l'impression  transversale 
antérieure  est  tout-à-fait  lisse.  Les  élylres  sont  moins  convexes  ,  plus 
élroifes  ,  plus  cylindriques  ;  les  stries  sont  moins  profondes;  elles  ne  pren- 
nent naissance  que  plus  bas  que  les  épaules  et  deviennent  moins  distinctes 


des  Clivina.  -43 

vers  le  bord  marginal  el  vers  l'extrémité;  les  points  sont  plus  marqués  ; 
la  8°  strie  n'est  indiquée  que  par  quelques  points  ;  l'épine  terminale  des 
jambes  antérieures  est  moins  recourbée. 

Texas.  (Galveslon).  2  ind.  Coll.  Pilale. 

-4».  D.  subslrtalw .  Uni!. 

Nigro-œneus,  macula  a/uali  ferruginea  ;  clypeo  bidenlalo  ;  thorace  sub~ 
g'oboso,  ann'ce  attgustalv  :  elylris  elongatis,  apice  angusliortbus .  striis  obso- 
lète punctatù,  nei/ue  basin  neque  apicem  neque  margmem  aUmgenlibm  ; 
slria  marginali  ad  humerum  abbteviata  ;  libiarum  anlicarum  dente  inferiore 
magna,  promincnlc.  —  Long.  âi?2.  El.  2.  Lat.  1  i?5  mil). 

Sccir.  siibstriatiifs.  Duft.  F.  A..  II.  8.  5. 

D.  lij  unclalus.  Grim.  Steierm.  Col.  p.  31.  i.0  1. 

Dessous  du  corps,  pattes,  parties  de  la  bouche,  épislôme,  base  des 
antennes  et  extrémité  des  èlylres  ferrugineux  ;  tête  ,  corselet  et  élytres 
d'un  noir-bronzé.  Le  milieu  de  l'épislôme  est  tronqué  ;  ses  dents  latérales 
sort  étroites  et  relevées:  l'élévation  antérieure  est  peu  régulière  et  tra- 
versée par  plusieurs  rugosités;  dans  les  o*  elle  est  moins  largement  sépa- 
rée du  front  ,  lequel  porte  aussi  quelques  impressions  transversales  peu 
profondes  et  qui  ne  dépassent  pas  le  milieu  des  yeux  ;  la  partie  postérieure 
de  la  tête  est  glabre.  Le  corselet,  d'un  noir  brillant  chez  le  o*  et  d'un 
noir  mat  chez  la  S,  est  plus  long  que  large;  il  a  sa  plus  grande  largeur 
après  le  milieu  et  se  rétrécit  bien  distinctement  vers  l'extrémité  ;  l'im- 
pression antérieure  est  plus  profonde  chez  le  <f  que  chez  la  ?  ;  elle  est 
accompaguée  dans  le  premier  sexe  de  petites  stries  longitudinales  qui 
manquent  presque  complètement  dans  le  second.  Les  élytres  sont  aussi 
allongées  que  dans  le  D.  angustalus,  mais  plus  larges  à  la  base  d'où  elles 
se  rétrécissent  insensiblement  jusqu'à  l'extrémité  ;  leurs  stries  sont  fines 
et  munies  de  points  assez  espacés  ;  aucune ,  si  ce  n'est  la  strie  suturale  , 
ne  dépasse  le  dernier  tiers  des  élytres  de  même  qu'aucune  n'atteint  leur 
base  ;  elles  ne  commencent  qu'au  5e  des  élytres;  elles  vont  en  s'affaiblissant 
vers  le  bord  externe  ;  les  trois  ou  quatre  dernières  sont  à  peine  distinctes  , 
même  à  l'aide  d'une  forte  loupe  ;  le  dernier  tiers  des  élytres  es!  ferrugi- 
neux ,  un  peu  obscur  ;  chacune  d'elles  porte  au  milieu  du  dernier  quart 
une  tache  oblique  d'une  couleur  plus  claire.  La  dent  inférieure  de  la  par- 
tie externe  des  tibias  antérieurs  est  grande  el  obtuse  à  l'extrémité  ;  la  su- 
périeure est  fort  peu  distincte;  l'épine  terminale  interne  est  la  plus  lorte 
et  la  plus  longue;  elle  est  légèrement  courbée  à  l'extrémité. 

M.  Scbaum  m'en  a  communiqué  deux  individus  envoyés  par  M.  Grim- 
nicr  et  provenant  de  Styrie ,  et  M.  de  la  Ferlé  trois  venant  de  Piémont. 


■'i  ï  Monographie 

•4ï>.  1).  nijus.  Clievr.  (Col!.*. 

Ferrugineus ,  palpts  anlennisque  teslaceis  ;  clypeo  anttce  iruncalo,  ungui s 
rolundati*  ;  eapile  anle  fronlem  Iransversim  subsu'calo;  pronolo  globoso  ;  ely- 
tris  oblongo-ovalis,  punctalo-Hriatis,  apice  sublœvibus ,  mlerslilio  tertio  uni- 
punclalo  ,  stria  marginali  ad  humcrum  abbreviata  ;  libiis  anticis  exlus  acule 
bidenliculaiis.  —  Long.  3.  El.  1  3/4.  Lat.  1  5/5  mill. 

Ferrugineux  ;  palpes  et  entennes  tesiacës.  L'èpistôme,  finement  rebor- 
de ,  est  tronqué  en  avant  et  ses  angles  sont  arrondis  ;  l'élévation  anté- 
rieure est  légèrement  arrondie  en  avant ,  tronquée  en  arrière  par  un  sillon 
transversal  très-peu  profond  et  que  l'on  ne  dislingue  qu'à  peine.  Le  corse- 
let est  globuleux  ,  avec  les  angles  antérieurs  oblusj  mais  peu  déprimés  ;  le 
bord  antérieur  est  très-légèrement  èchancrè;  le  sillon  longitudinal  est 
profond  dans  toute  son  étendue  ;  l'impression  antérieure  est  ponctuée  et 
noirâtre.  Les  èîytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet  ,  en  ovale 
oblong ,  munies  de  stries  dont  les  deux  premières  parviennent  seules  (et  à 
peine)  jusqu'à  l'extrémité  ,  et  dont  les  points  sont  assez  écartés  les  uns  des 
autres  ;  on  ne  remarque  qu'un  seul  point  sur  le  !|e  intervalle  ;  il  est  situé 
au  dernier  tiers  des  élylres.  les  épaules  sont  proéminentes  et  la  strie 
marginale  se  prolonge  très-distinctement  jusqu'à  la  base.  Les  tibias  anté- 
rieurs portent  extérieurement  deux  dents  aiguës,  mais  peu  longues. 

Cuba.  1  ind.  (Havane).  Coll.  Cbevrolat. 

47.  D.  bimaculalus.  Bon 

Yiridi-œneus,  anlennis  pedibuquc  rufis;  pronolo  globoso  ;  efytris  etong-a- 
ts,  anle  apicem  macula  magna  obliqua  disroidali  flavescente,  siriis  'Isuturœ 
/  roccimis  slrtato-punclatis,  abbnviatis. —  Long.  3.  Lat.  4/5  mill. 

Ban.  Obs.  Eut.  2e  p. 

Cet  insecte,  qui  paraît  à  peine  distinct  du  D.  suis  hiatus,  en  diffère 
cependant  en  ce  que  les  ùcvw  premières  stries  sont  seules  visibles  ;  elles 
cunimencent  après  la  base  et  se  terminent  aux  2/5  des  élylres. 

Il  babite  les  bords  du  Rbôue. 

Je  ne  l'ai  point  vu  en  nature  et  me  suis  borué  à  reproduire  les  indi* 
cations  de  Bonelli. 


48.  D.  cylindricus,  Dej. 

Rirrc-ancus,  ïiitidus  ;  clypeo  lidetitalo;  }  ronolo  ovalo;  c'yltis  elongal  s, 
rylindricis,  (oit  1er  ;  tmctalo-strialts,  tnlerslilio  tertio  Iripunctato,  stria  mur- 


df  s  C  ivina.  -io 

ginali  j  er  bas  m  continuala  ;  libiis  aniuis  eocius  acide  bidentïculaUs. — Long. 
4  \ja.  El.  2.  Lit.  I  1,4  mill. 

Dej.  Sptc.  I,  423.  11.  Icon.  t.  221.  pi.  23.  fi0.  6.  —  Steph.  I.  41.  4. 

D'un  noir-bronzé  ;  le  dessous  du  corps  et  le  corselet  un  peu  plus  ob- 
scurs ;  les  pattes  ,  les  parties  de  la  bouche  ,  le  bord  antérieur  de  l'épislôme 
et  le  1er  article  des  antennes  bruns  ;  les  cuisses  ,  le  dernier  article  des  pal. 
pes  labiaux  et  les  deux  derniers  articles  des  palpes  maxillaires  plus  fon- 
cés. Le  bord  antérieur  de  l'épislôme  est  coupé  presque  droit;  les  dénis 
latérales  sont  avancées  ,  arrondies  à  leurs  angles  et  rebordées  ;  les  sillons 
longitudinaux  sont  profonds  et   les  carènes  interoculaires  tranchantes; 
l'élévation  antérieure  est  rélrôcie  postérieurement  ;  elle  est  suivie  de  plu- 
sieurs lignes  transversales  peu  profondes  et  quelquefois  assez   peu  dis- 
tinctes. Le  corselet  est  ovale  ,  encore  plus  allongé  que  dans  le  D.  politus, 
mais  un  peu  moins  rétréci  au  bord  antérieur  qui  est  tronqué  ;  les  angles 
anlôrieurs  sont  droits,  avec  leur  extrémité  arrondie  ;  la  ligne  longitudinale 
est  plus  profonde  que  dans  le  polilus  ;  l'impression  antérieure  est  plus  dis- 
tincte et  elle  est  munie  de  petiles  stries  longitudinales  plus  nombreuses  , 
mais  qui  ne  la  dépassent  point  ;  le  long  du  bord  postérieur  on  distingue 
de  petites  lignes  longitudinales  enfoncées  et  bien  marquées.  Les  élytres  , 
qui  sont  presque  tronquées  antérieurement  et  ont  les  épaules  un  peu  arron- 
dies ,  ont  leurs  côtés  bien  parallèles  et  sont  cylindriques  ;  leur  extrémité  , 
qui  est  arrondie  ,  est  à  peine  plus  étroite  que  leur  base  ;  les  stries  sont 
profondes  dans  toute  leur  étendue  et  elles  sont  munies  de  points  plus  gros 
que  dans  les  espèces  voisines  ;  vers  l'extrémité  ,  ces  points  deviennent  un 
jeu  plus  petits  ;  à  la  partie  interne  de  la  3e  strie  ,  on  voit  (rois  points  un 
peu  plus  gros  ;  la  8e  strie  est  indiquée  par  quelques  points  alignés  vers  la 
base  ;  au  milieu  de  l'élytre  elle  cesse  d'être  distincte,  pour  ne  reparaiire 
qu'à  l'extrémité  ;  la  strie  marginale  passe  au  dessus  de  l'épaule  et  longe  la 
b;^e  de  l'élytre  jusqu'à  l'écusson.  Les  dents  externes  des  tibias  antérieurs 
sont  bien  marquées  ,  surtout  l'inférieure  ;  elles  égalent  celles  du  D.  ihora- 
( icus  ;  les  épines  terminales  sont    d'égale  longueur;  l'interne  est    plus 
grêle  ;  l'externe  est  courbée  à  l'extrémité. 

J'en  ai  examiné  deux  individus  de  la  collection  Dejean  ,  et  un  Se  qui 
m'a  été  communiqué  par  M.  Schaum  ;  tous  les  trois  venant  du  midi  de  la 
France. 

La  collection  Dejean  renferme  un  autre  exemplaire  provenant  de  la 
même  partie  de  l'Europe  et  qui  diffère  sous  plusieurs  rapports  du  type 
que  je  viens  de  décrire.  Ce  n'est  cependant ,  je  pense  ,  qu'une  variété  $  . 
11  est  d'un  brun  ob?cur  un  peu  bronzé  ;  le  corselet  est  aussi  allongé  que 
dans  le  D.  cxlensus,  mais  moins  large  à  la  base  et  moins  rétréci  en  avant  ; 
l'impression  antérieure  du  corselet  est  moins  nette;  elle  est  remplie  par 
une  dépression  ccuverte  de  stries  longitudinales  beaucoup  plus  fortes  et 


46  Monographie 

plus  nombreuses  que  dans  le  cylindricus  Jécril  plus  haut  ;  les  èlytres  sont 
plus  étroites  ;  leurs  stries  sont  beaucoup  moins  distinctes;  elles  ne  com- 
mencent que  plus  bas  que  l'épaule  et  disparaissent  avant  l'extrémité  ;  les 
points  sont  plus  petits  et  moins  distincts  ;  la  strie  marginale  est  totalement 
effacée  à  la  base  ;  les  pattes  sont  brunes  et  les  antennes  entièrement  testa  - 
cées  ;  les  épines  terminales  sont  plus  fortes  et  moins  longues. 

49.  D.  extensus.  Schaum. 

Nigro-œneus,  nilidus,  ore,  palpis  anlenm's  pedibusque  ferrugineis  ;  clypco 
bidenlalo  ;  pronolo  elongalo,  antice  angusiato  •  e.'ytris  cylindricis,  fortiler 
punclaloslriatis,  slria  warginali  per  basin  conlinuata  ;  libiis  anticis  exlus 
obsoletî'ssime  bidenliculalis .  —  Long.  S.  El.  2  spi.  La!.  1  îja  mil!. 

D'un  noir  brillant  un  peu  bronzé  ;  les  paltes  ,  les  parties  de  la  bouche 
et  les  aniennes  ferrugineuses.  Le  bord  antérieur  de  l'épislôme  est  coupé 
droit  ;  les  dents  latérales  sont  peu  proéminentes  ;  les  carènes  interoculaires 
sont  moins  tranchantes  et  plus  arrondies  que  dans  le  cylindricus  ;  l'éléva- 
tion antérieure  est  bien  distincte  et  la  ligne  transversale  un  peu  moins 
enfoncée  au  milieu.  Le  corselet  est  beaucoup  plus  allongé  que  dans  le 
D.  cylindricus  ;  à  sa  base ,  il  est  de  la  largeur  des  èlytres ,  et  antérieure- 
ment ,  il  est  aussi  étroit  que  la  tète  ;  ses  angles  antérieurs  sont  ouverts  et 
fortement  arrondis  à  leur  extrémité  ;  le  sillon  longitudinal  est  bien  mar- 
qué; l'impression  antérieure  est  rendue  très-distincte  par  l'élévation  du 
bord  antérieur  du  corselet  ;  le  long  du  bord  postérieur,  on  dislingue  une 
rangée  de  gros  points  enfoncés.  Les  élytres  sont  de  même  forme  que  celles 
du  cylindricus;  elles  sont  encore  plus  allongées  ,  mais  les  stries  et  la  ponc- 
tuation sont  les  mêmes  ;  je  n'ai  pu  distinguer  qu'un  seul  point  (l'inférieur), 
près  de  la  Sc  strie  ;  la  8e  strie  est  visible  dans  toute  son  étendue;  la  strie 
marginale  se  prolonge  le  long  de  la  base.  Les  dents  externes  des  libia& 
antérieurs  sont  fort  peu  distinctes ,  moins  encore  même  que  dans  le 
D.  politus  ;  les  épines  terminales  sont  de  longueur  inégale  ;  l'interne  est 
la  plus  courte;  l'externe  est  plus  longue  que  dans  le  D.  cylindricus,  plus 
arquée  et  moins  brusquement  courbée  à  l'extrémité. 

J'ai  maintenu  à  cet  insecle  le  nom  sous  lequel  M.  Schaum  a  bien  voulu 
me  le  communiquer.  Je  n'en  ai  vu  qu'un  seul  individu  trouvé  par  cet  ento- 
mologiste près  de  Halle  ,  au  bord  des  lacs  salés.  M.  Schaum  m'écrit  qu'au 
printems  de  l'année  1845  M.  Kiesenwetler  en  a  trouvé  un  second  exem- 
plaire  dans  la  même  localité. 

50.  D.  politus.  Dej. 

JEneus,  nicidus  ;  clypeo  bidenlalo  ;  /  ronoto  oblongo-ovato;  elytris  oblongis-, 
subt  aral!e-is,  punclulo  stiiulis,  inlcrsiiiio  tertio  bipunctalo ,  slria  marginali 


des  Clivinn.  -47 

al  humerum  abbreviata;  Ubiis  anlicis  exlus  obtuse  bidenliculalis.  —  Long. 
y  1/2,  4  i/i.  El.  2  \}à,  2  3/4.  Lat.  1  qi,  1  5/4  mill. 

Dcj.  So.  I.  4-22.  10.  Icon.  I.  220.  p1.  23.  fig.  5.  —  Ahrcns.  n°  2.  —  SaUh.  lus. 
Fenn.  I.  Cliv.  n"  3.  —  Steph.  III.  of  Br.  Eut.  I.  41.  3.  —  Boisd.  et  Lacord.  F.  E.  I. 
162.  3.  —  Erichs.  Fd.  Brand.  I.  58-  4.  —  Schiôdte.  D.  E.  I.  116.  3. 

Se.  œ«e».s?//erJ^.Natursys(.X.  262.  13.  t.  176.  f.  3. 

Cliv,  eloiujuta.  Alir.  Uo  8. 

C&fl.  metallica.  Alir.  n°  S. 

D'un  bronzé  brillant  en  dessus  ,  quelquefois  d'un  bleu  d'acier;  en  des- 
sous d'un  noir  un  peu  verdàlre  ;  les  cuisses  et  les  antennes  sont  brunes  ; 
les  jambes  et  les  tarses  ,  les  parties  de  la  bouche  et  les  premiers  articles 
des  antennes  sont  ferrugineux  ;  les  Ç  sont  souvent  d'un  noir  mat.  Les  in- 
dividus récemment  transformés  sont  d'un  brun-bronzé  ;  ils  ont  quelquefois 
l'extrémité  des  êlytres  d'une  couleur  plus  claire.  L'épislôme  est  comme 
dans  le  nitidus;  il  est  ordinairement  un  peu  plus  relevé  au  milieu  dans 
les  o"  ;  chez  les  Ç  il  est  coupé  beaucoup  plus  droit  ;  les  dents  latérales 
sont  étroites  et  assez  proéminentes  ;  les  sillons  longitudinaux  sont  profonds 
et  les  carènes  interoculaires  sont  un  peu  plus  tranchantes  à  leur  sommet 
que  chez  le  nitidus  ;  l'élévation  antérieure  est  ordinairement  plus  rétrécie 
en  avant  et  suivie  d'une  seconde  élévation  irrègulière  ;  on  remarque  trois 
lignes  transversales,  la  lre  profonde  ,  entre  les  deux  impressions,  les  deux 
autres  moins  distinctes  au  milieu  de  la  tète  ;  quelquefois  la  seconde  éléva- 
tion manque.  Le  corselet  est  ovale  ,  rétréci  en  avant  où  il  est  de  la  largeur 
de  la  tête  ;  dans  certains  o*  il  est  quelquefois  plus  court  et  moins  étroit 
antérieurement.  La  ligne  longitudinale  est  fine  et  peu  profonde  ;  l'im- 
pression antérieure  est  un  peu  moins  distincte  que  dans  le  nitidus  ;  elle 
est  précédée  intérieurement  par  des  stries  longitudinales  qui  ne  la  dépas- 
sent point  ;  chez  les  $  ces  stries  manquent  complète!  ent  de  môme  que 
les  ondulations  transversales  assez  légères  qui ,  dans  les  d%  se  remarquent 
sur  le  milieu  du  corselet.  Les  êlytres  sont  allongées ,  également  arrondies 
à  la  base  et  à  l'extrémité  ;  les  côtés  sont  parallèles,  surtout  chez  les  </  ; 
les  stries  sont  plus  fines  que  dans  le  nitidus,  et  bien  que  restant  distinctes 
dans  toute  leur  étendue  ,  elles  sont  cependant  beaucoup  moins  profondes 
à  leur  partie  postérieure  ;  leur  ponctuation  es!  plus  fine  et  plus  écartée; 
elle  disparait  vers  le  dernier  tiers  des  êlytres;  le  %e  intervalle  ne  porto 
près  de  la  3e  strie  que  deux  gros  points,  les  deux  inférieurs  (i)  ;  la  stria 
marginale  ne  dépasse  par  l'épaule  ;  cependant  quelquefois  on  eu  distingue 
des  traces  très-légères  entre  l'épaule  et  l'écussou.  Les  cuisses  so.it  moins 
épaisses  que  chez  le  nitidus  ;  les  dents  des  tibias  antérieurs  sonl  ordinai- 
rement encore  moins  distinctes  que  dans  celle  espèce  ;  on  ne  remarqua 

(<)  Schiôdte  dit  qu'd  en   existe  parfois  un  3;  :  parmi  tous  les  individus  que  j'ai 
examinés,  je  n'en  ai  trouvé  aucun  qui  rortàt  les  trois  joints. 


•48  Monographie 

que  deux  proéminences  obtuses  à  l'endroit  que  ces  dents  devraient  occu- 
per ;  cependant  chez  quelques  in  lividus  elles  sont  plus  marquées. 

Cette  espèce  paraît  répandue  dans  toute  l'Europe.  Bien  que  Dejean  ne 
signale  point  sa  présence  en  Espagne  ,  sa  collection  en  renferme  un  indi- 
vidu provenant  de  ce  pays.  Un  autre  individu  ,  envoyé  de  St.-Pélersbourg 
par  M.  Mannerheim,  y  est  inscrit  sous  le  nom  de  thoracicus.  M.  de  la  Ferlé 
m'en  a  communiqué  des  exemplaires  des  Pyrénées  et  du  Piémont. 

M.  Schaum  en  possède  un  ,  venant  de  Sfyrie  ,  dont  le  corselet  est  plus 
court  que  dans  le  type,  plus  convexe  et  presque  globuleux. 

SI.  D.  slrumosus.  Hffmg. 

Nigro-œncus,  ni lia us  ;  oie,  palais,  aniennisque  leslaceis,  pedibus  ru  fis  ; 
(  lypeo  bidenlato  ;  pronolo  elunyalo-subquadralo  ;  elylris  subbylindricis,  for- 
tiler  punctalo-slriatù,  interatilio  tertio  tripunclato ,  slria  marginale  per  basin 
continuala;  iibiis  anlicis  e^lus  obsolète  bidenliculalis,  —  Long.  S  1^-2.  El. 
2  3/4.  Lat.  1  ôjé  rail!. 

Erichs.  T.  Braud.  I.  38.  3.  —  Dej.  Spec.I.  422.  9. 

Le  bord  antérieur  de  l'épistôme  est  tronqué  au  milieu  ;  son  rebord  est 
un  peu  relevé  ;  les  dents  latérales  sont  proéminentes  et  leurs  angles  sont 
droits  ;  les  carènes  inleroculaires  sont  tranchantes  ;  l'élévation  antérieure 
est  transversale  ;  en  avant  on  distingue  une  dépression  et  en  arrière  uu 
sillon  large  et  profond  du  milieu  duquel  s'élèvent  quelques  rugosités  trans- 
versales ;  le  verlex  n'est  interrompu  par  aucune  autre  impression.  Le 
corselet  est  plus  long  que  large  ;  sa  plus  grande  largeur  est  vers  sa  base; 
il  se  rétrécit  vers  l'extrémité  de  ni  les  angles  sont  déprimés  et  arrondis  ; 
l'impression  antérieure  est  large  et  profonde  ;  le    sillon  longitudinal  est 
plus  marqué  à  l'exlrémité  et  surtout  à  la  base,  qu'au  milieu.  Les  élylres 
sont  presque  cylindriques  ;  elles  ont  la  même  forme  que  chez  le  poli  lus  ; 
les  stries  sont  plus  profondes  et  surtout  plus  fortement  ponctuées  que  dans 
celle  espèce;  les  points  deviennent  moins  gros  et  moins  serrés  vers  l'ex- 
trémité ;  les  2e  et  3e  slries  ne  commencent  que  plus  bas  que  l'épaule;  le 
8°  intervalle  porte  trois  points  bien  distincts  ;  la  slrie  marginale  se  pro- 
longe sur  l'épaule  le  long  de  la  base.  Les  tibias  antérieurs  portent  deux 
dents  aussi  peu  marquées  que  chez  le  polilus. 

Je  n'en  ai  vu  qu'un  seul  individu  faisant  partie  de  la  collection  Dejean, 
où  il  est  indiqué  comme  variét  s  de  la  Cl.  nitida.  Dejtvin  l'avait  reçu  de 
M.  Schiippel  comme  venant  du  Caucase. 

52.  D.  arenosus.  Steph. 

Brunneo-œneux  ;  chjpeo  bidenlato,  pronolo  obh:ngo,  angulis  anl'cïs  ■!< péris  ; 


des  C'ivina.  -i9 

t'yiris  oblongo-vmtis,  profonde  punclato  slrialis,  inlerslitio  tertio  bipunC' 
lulo  ,  slria  marginali  ad  humerum  abbreviala;  libiis  anticis  extus  oblige 
bidenliculatis.  —  Long.  43/4.  El.  2 1/2.  Lai.  1  1/2  mil!. 

Sleph.  III.  of  Br.  Eut.  1.  42,  5. 

Cel  insecte  ,  que  M.  Hope  m'a  communiqué  comme  étant  le  D.  arenosus 
(Leach)  Steph.  et  auquel  se  rapporte  la  description  de  l'auteur  anglais  , 
ressemble  assez  par  la  forma  et  la  taille  au  V.  hilidus.  1!  a  les  èlytres  d'un 
brun-bronzé,  le  corselet  noir,  les  pattes  et  les  antennes  brunes,  avec  la 
base  de  ces  dernières  d'une  couleur  plus  claire.   L'épistôrne  est  bideuté  ; 
les  dents  latérales  sont  un  peu  plus  avancées  que  dans  le  nilidus;  les  im- 
pressions de  la  tète  sont  moins  distinctes  que  dans  celte  espèce.  Le  corse- 
let est  aussi  long  que  dans  le  polilus,  mais  moins  rétréci  en  avant  et  beau- 
coup plus  déprimé  aux  angles  antérieurs  ;  le  sillon  longitudinal  du  corselet 
est  pins  profond  ,  l'impression  transversale  moins  marquée.  Les  élytres 
6ont  aussi  larges  que  dans  le  D.  nilidus,  mais  plus  courtes  ,  plus  arrondies 
à  leur  extrémité  5  leurs  stries,  très-larges  et  très-enfoncées  (plus  même 
que  chez  le  D.  riparius),  conservent  la  même  profondeur  jusqu'à  l'extré- 
mité }  et  sont  munies  de  points  un  peu  plus  gros  que  dans  \&  nilidus  ;  je 
n'ai  pu  distinguer  que  deux  points  sur  le  ie  intervalle  ;  la  strie  marginale 
s'arrête  au  dessous  de  l'épaule.  Les  tibias  antérieurs  portent  extérieure- 
ment deux  dents  qui  ne  sont  pas  plus  distinctes  que  dans  le  D.  polilus. 

Je  n'ai  vu  de  cette  espèce  qu'un  individu  récemment  transformé  et  qui 
a  été  trouvé  en  Angleterre. 

53.  D.  nilidus.  Dej. 

JEneus,  nilidus  ;  clypeo  bidentalo  ;  pronolo  subrolundalo  5  ehjtris  oblowjo- 
ovatis,  punctato-strialù,  inlenlitio  lerlio  iripunclalo,  stria  marginali  ad  hu- 
merum abbreviala  ;  tibiis  anttcis  exlus  obtuse  bidenliculatis.  —  Louij.  4<J2 
55 1/4.  El.  2  1/2,  S.  La!.  1  îja,  2  mil). 

Dej.  Spec.  1 ,  421.  9.  lcou.  f ,  218.  pi.  23.  fig.  1.  —  Ahr.  n»l.-  Boisd.  et  Lac. 
F.  E.  P.  161.  2,  —  Erichs.  F.  B.  t.  37.  2  —  ffeer.  Fu.  Helv.  I.  17.  2. 

Se.  thoracicus1:  Oliv.  III.  56.  |>.  14.  n°  17.  Tab.  2.  f.  14.  (excl.  syii.). Herlsl 

Natursyst.  X.  272.  11°  28.  Tab.  177.  f.  6   (t-xcl.  syn.  Fab.  Rus.,  et  lliig.).  _  Djft.  f, 
A.  II.  6.  2. 

D'un  bronzé  un  peu  verdàtre,  cuivreux  ou  même  bleu  d'acier  en  des- 
sus ,  presque  noir  en  dessous  ;  les  pattes  ,  les  parties  de  la  bouche  et  la 
base  des  antennes  d'un  rouge  brun  ;  l'extrémité  des  mandibules  est  noirâ- 
tre ;  la  partie  supérieure  des  bords  latéraux  de  la  tête  est  ferrugineuse 
de  même  que  le  1er  article  des  antennes  et  la  base  des  deux  ou  (rois  sui- 
vans.  Le  labre  est  un  peu  plus  étroit  et  moins  profondément  échancré  que 
dans  le  D.  thoracicus  ,  le  bord  antérieur  de  l'épistôrne  est  ordinairement 

70 


50  Monographie 

un  peu  arqué  au  milieu;  quelquefois  cependant  il  est  coupé  (oul-à-fdt 
droit;  il  est  rebordé,  de  même  que  les  dents  latérales  qui  sont  un  pou 
plus  largesel  dont  l'angle  interne  est  moins  saillant  que  dans  le  thoracicus  ; 
les  deux  sillons  longitudinaux  sont  plus  profonds  et  moins  rugueux  que 
dans  cette  espèce  ;  les  carènes  interoculaires  sont  plus  relevées  ;  l'éléva- 
tion antérieure  est  en  demi-cercle  et  séparée  du  vertex  par  une  impression 
transversale  profonde  ;  quelquefois  cependant  elle  se  prolonge  en  arrière 
en  une  ligne  élevée  ,  comme  dans  le  chalceus,  mais  toujours  moins  étroite 
que  dans  celte  espèce  ;  le  vertex  porte  ensuite  au  milieu  une  courte  im- 
pression ,  puis  deux  lignes  transversales  assez  larges,  mais  peu  profondes 
et  quelquefois  très-peu  distinctes.  Le  corselet  est  très-convexe  ,  en  ovale 
court,  tronqué  en  avant  où  il  est  plus  large  que  la  tète,  très-arronti  et 
distinctement  élargi  en  arrière  ;  il  est  plus  allongé  et  plus  rétréci  en  avant 
que  dans  le  thoracicus  ;  ses  côtés  forment  avec  le  bord  antérieur  un  angle 
ouvert  dont  l'extrémité  est  très-arrondie  ;  la  ligne  longitudinale  est  pro- 
fonde et  bien  marquée  dans  toute  son  étendue;  elle  est  longée  par  de  pe- 
tites stries  transversales  et  ondulées  ;  l'impression  antérieure,  qui  est  bien 
marquée  ,  porte  des  stries  semblables,  mais  plus  nombreuses,  disposées 
longitudinalement  et  envabissant  ordinairement  l'espace  compris  entre 
l'impression  et  le  bord  antérieur;  le  long  du  rebord  postérieur  on  re- 
marque une  ligne  de  points  assez  gros.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  lar- 
ges que  le  corselet  ,  ovales-allongées,  presque  tronquées  en  avant  ,  arron- 
dies en  arrière,  dilatées  un  peu  au  dessous  de  l'épaule,  ensuite  presque 
parallèles  ;  les  stries  sont  aussi  profondes  à  l'extrémité  qu'à  la  base  ;  elles 
sont  moins  marquées  vers  l'extérieur  ;  leurs  points  sont  plus  gros  que  dans 
le  thoracicus  ;  ils  diminuent  de  grosseur  dès  le  milieu  des  élytres  et  de- 
viennent très-peu  distincts  dès  le  dernier  tiers  ;  avec  une  forte  loupe  ou 
peut  cependant  reconnaîlre  qu'il  en  existe  encore  à  l'extrémité  dans  les 
lr0  et  Ie  stries;  la  lro  strie  porte  à  sa  base  un  gros  point  ;  la  3e  slrie  en 
a  intérieurement  trois  semblables  dont  le  1er  est  situé  au  premier  quart , 
le  2e  un  peu  avant  le  milieu  ,  le  8e  au  dernier  tiers  de  l'élytre  ;  quelque- 
fois le  point  supérieur  manque  ;  la  strie  marginale,  qui  s'approfondit  dans 
sa  moitié  supérieure,  ne  dépasse  pas  l'épaule.  Les  cuisses  antérieures  sont 
très-épaisses;  les  tibias  sont  également  plus  larges  que  dans  les  autres 
espèces  ;  les  deux  dents  antérieures,  qui  sont  d'égale  dimension  entre 
elles  ,  sont  petites  et  très-peu  avancées. 

Je  possède  un  individu,  venant  de  Paris  ,  dont  les  élytres  sont  in  peu 
plus  allongées  et  plus  parallèles  que  dans  le  type.  11  appartient  cependant 
bien  certainement  à  cette  espèce. 

Le  ZX,  nitidus  est  répandu  dans  toule  l'Europe. 


des  flivina.  31 

<*>4.  D.  chalecus.  Eriehs. 

JEneus,  nitidus  ^clypeo  bidentato  ;  pronolo  subovato;  elytris  elongath, 
subcylrndricis,  punclato-slrtatis,  slîris  apicc  minus  imjrresiis,  inlerslitio 
tertio  bipunclato,  stria  marginali  ad  liumerum  abbreviala  ;  libiis  anticis  cxlus 
obsolète  bidenticulalis .  —  Long.  5.  El.  2  3/4.  Lai.  1  3/4  miil. 

Erichs.  Fn.  Brd.  1.  36.  3.—  Schaum.  (Germ.  Zuitsch.  IV.  180.  n»  1) 

Le  bord  antérieur  de  l'épistôme  est  plus  largement  rebordè  que  dans  le 
nitidus;  les  dents  latérales  sont  un  peu  plus  avancées  ;  l'élévation  anté- 
rieure du  front  est  en  demi-cercle  ;  elle  porte  deux  dépressions  ,  l'une  au 
devant ,  l'autre  au  milieu  ;  elle  est  tronquée  à  sa  partie  postérieure  par  une 
ligne  transversale  profonde  ,  interrompue  au  milieu  par  une  petite  carène 
élevée  très-étroite  qui  unit  au  vertex  l'élévation  antérieure  ;  le  vertex 
porte  entre  les  yeux  deux  lignes  transversales  ordinairement  assez  appa- 
rentes. Le  corselet  est  de  la  longueur  et  de  la  forme  de  celui  du  nitidus, 
mais  il  est  plus  allongé  et  un  peu  plus  rétréci  en  avant;  ses  angles  anté- 
rieurs sont  plus  droits  ;  l'impression  transversale  antérieure  est  un  peu 
moins  distincte  ;  elle  porte  aussi  quelques  stries  longitudinales  ,  mais  ces 
stries,  moins  apparentes  et  moins  nombreuses  ,  ne  pénètrent  pas  dans  l'es- 
pace compris  entre  l'impression  et  le  bord  antérieur.  Les  êlylres  sont  plus 
allongées  que  chez  le  nitidus,  moins  élargies  au  dessous  de  l'épaule  ,  et 
presque  parallèles;  les  stries  sont  également  bien  marquées,  mais  elles 
deviennent  plus  fines  vers  l'extrémité  ;  leurs  points  sont  un  peu  plus  pe- 
tits ;  dans  aucun  des  trois  individus  que  j'ai  comparés  ,  je  n'ai  trouvé  plus 
de  deux  gros  points  sur  la  3e  strie  ;  le  1er  manquait  comme  cela  arrive 
ordinairement  chez  le  polilus.  Les  cuisses  antérieures  sont  aussi  épaisses 
que  dans  le  D.  nitidus  ;  les  dents  externes  des  jambes  antérieures  ne  sont 
pas  plus  saillantes. 

Celle  espèce  se  trouve  ,  mais  toujours  assez  rarement ,  le  long  des  lacs 
salés  de  l'Allemagne  centrale  (Schaum),  dans  les  environs  de  Berlin  (Erich- 
son),  en  Crimée  (Erichson)  :  je  l'ai  également  rencontrée  ,  mais  une  seule 
fois  ,  à  Ostende. 

55.  D.  edentulus. 

Niger,  nitidus,  ehjlris  œneis,  palpis,  anlennis  pedibusque  brunneis  ;  cly- 
peo  bidentalo  ;  pronolo  elongato.  antice  angustissimo  ;  elylris  subcylindncis, 
anlice  forliler  punclato-strialis,  inlerslUio  tertio  impunctalo  ,  stria  marginali 
ad  humerum  desinenle  ;  libiis  anticis  eœlus  vix  dcnlkulalis.  —  Long.  7.  El. 
3  5ji.  Lai.  2  qs  mill. 

Noir  brillant  ,  bronzé  sur  les  êlylres  ;  palpes,  antennes  en  enlier  de 
couleur  brune  de  même  que  les  pattes  dont  les  antérieures  sont  un  peu 


3-  Monographie 

I  !us  foncées.  Les  d?nts  latérales  de  l'épislôme  sont  largïs  et  peu  avancées  ; 
!<'  lord  antérieur  est  droit  et  largement  rebordé;  l'élévation  anté- 
rieure et  triangulaire  ,  rétrécie  en  avant  et  tronquée  en  arrière  ;  elle  porta 
au  milieu  un  point  enfoncé  ;  elle  est  suivie  d'un  sillon  transversal  pro- 
fond auquel  succèdent  cinq  autres  moins  marqués  ,  situés  à  égale  dis- 
tance les  uns  des  autres  ;  à  la  hauteur  de  la  partie  postérieure  des  yeux  , 
on  voit  de  chaque  côté  le  commencement  de  deux  autres  sillons  moins 
profonds  et  interrompus  sur  l'occiput  ;  le  sommet  de  la  tète  ,  qui  paraît 
lisse,  porte  cependant  quelques  très-petits  points  épais,  à  peine  marqués 
et  que  l'on  ne  dislingue  que  difficilement,  même  à  l'aide  d'une  très-forte 
loupe  ;  les  carènes  oculaires  «ont  peu  élevées  dans  leur  partie  antérieure. 
Le  corselet  est  oblong,  assez  allongé,  aussi  large  en  arrière  que  les  élylres, 
et  se  rétrécit  jusqu'à  sa  partie  antérieure  où  il  n'est  pas  plus  large  que  la 
tète;  le  sillon  longitudinal  est  bien  distinct  ,  quoique  finement  marqué; 
l'impression  antérieure  est  beaucoup  plus  enfoncée  et  elle  porte  en  arrière 
des  stries  courtes,  très-larges  ,  mais  peu  profondes.  Les  èlytres  sont  pres- 
que deux  fois  aussi  longues  que  le  corselet ,  convexes  ,  subcylindriques  ,  à 
peine  élargies  vers  le  milieu  ,  un  peu  rélrécies  vers  l'extrémité  ;  leur  base 
est  très-arrondie  ;  elles  portent  des  stries  bien  marquées,  fortement  ponc- 
tuées ,  qui  commencent  plus  bas  que  l'épaule  et  sont  à  peine  distinctes  à 
l'extrémité,  sauf  les  deux  premières;  elles  cessent  d'être  ponctuées  un  peu 
«près  le  milieu  ;  je  n'ai  remarqué  aucune  trace  de  points  sur  le  3e  inter- 
valle ;  la  strie  marginale  ,  qui  est  profonde  ,  ne  dépasse  pas  l'épaule  ;  le 
bord  inférieur  est  brunâtre  dans  sa  dernière  moitié.  Les  tibias  antérieurs 
portent  à  peine  des  traces  des  deux  denliculations. 

<     Texas.  (Galveston).  ]  inJ.  Coll.  Piîate. 

5G.  D.  oblorigus.  Slnrm. 

Niger,  nilidus  ;  elypeo  bidentato]  pronoto  ovalo  ;  elylrts  ceneis,  subcylin- 
dricia,  elongalis,  punclalo-slriatis ,  inlersttlio  tertio  bipunclalo,  stria  margïnati 
ad  humervm  abbrev>'ata;  l  bns  anlicn  exlrorsum  mermibus. —  Long.  G.  EL 
■4  i/2.  Lat.  2  1/4  mil). 

Stvrm.  Cat.  18-11.  p.  10. 

C'est  le  plus  grand  des  Dyschin'us  européens.  Il  est  en  dessous  d'un 
îoir  brillant  ,  qui  se  change  en  bronzé  brillant  sur  les  élylres  ;  celle  teinte 
.ie  reflète  même  un  peu  sur  le  corselet.  L'ép.istôme  est  reberdé  eu  avant  ; 
l'élévation  antérieure  s'élargit  de  devant  en  arrière  où  elle  occupe  toute  la 
surface  du  fronl  ;  ellcest  assez  rugueuse,  et  s'unit  par  un  prolongement 
très-èlroil  à  une  seconde  élévation  transversale  beaucoup  plus  petite  ,  en 
arrière  de  laquelle  on  voit  deux  sillons  transversaux  peu  marqués.  Le 
corselet  est  en  avant  de  la  largeur  de  la  tète  avec  les  yeux  ;  il  s'élargit 


âes  Ci  i  vin  a.  5ô 

jusqu'au  delà  du  milieu  ,  puis  il  s'arrondit  fortement  ;  il  a  à-peu-près  la 
même  forme  que  dans  le  D.  politus  ;  l'impression  transversale  antérieure 
est  peu  marquée  et  couverte  de  rugosités  longitudinales  ;  le  sillon  du  mi- 
lieu est  encore  moins  enfoncé  que  dans  le  politus,  surtout  antérieurement  ; 
on  voit  de  chaque  côté  quelques  rugosités  peu  distinctes.  Les  élytres  sont 
allongées,  presque  cylindriques,  un  peu  rétrécies  en  arrière  5  leurs  stries 
sont  bien  marquées  dans  toute  leur  étendue;  les  points,  qui  sont  de  la 
même  grosseur  que  dans  le  nitidus,  ne  se  dislinguent  au-delà  du  dernier 
tiers  des  élytres  qu'à  l'aide  d'une  forte  loupe;  la  8e  strie  est  remplacée  à 
sa  base  par  des  points  alignés;  la  8°  strie  porte  des  points  plus  gros  dont  le 
1er  est  plus  rapproché  de  la  base  que  de  l'extrémité.  Les  tibias  antérieurs 
ne  portent  pas  de  dents  à  leur  bord  externe  ;  on  ne  remarque  que  deux 
ondulations  aux  endroits  qui  ,  dans  les  autres  espèces,  sont  denticulès. 

Un  individu,  unique  dans  la  collection  de  M.  Sturm,el  désigné  par 
cet  entomologiste,  sous  le  nom  ci-dessus.  Il  a  été  trouvé  dans  la  Russie 
méridionale. 

b"7.  D.  inermis.  Curtis. 

Nigro-cœrulcscens,  nitidus  ;  pronolo  subovalo;  elytris  subparallelis,  slrtalo- 
punctalis,  stria  terlia  tripunclala  ;  libiis  anlicis  exlrorsum  incrmibus. — Long. 
6  mrll. 

Curtis.  Guide  Geu.  32.  n°  1.  Br.  Ent.  t.  VIII.  pi.  334. 

C'est  l'un  des  plus  grands  insectes  européens  appartenant  à  ce  genre. 
Il  est  d'un  noir-bleuâtre  brillant  ;  les  parties  de  la  bouche  ,  la  base  des 
antennes  sont  ferrugineuses  ,  les  jambes  brunes.  Le  corselet  est  plus  al- 
longé et  plus  étroit  postérieurement  que  chez  le  D.  thoracicus  ;  les  élytres 
sont  plus  parallèles  que  dans  cette  espèce  j.  leurs  huit  stries  sont  bien 
marquées  dans  toute  leur  étendue,  et  la  3e  porte  trois  gros  points  ;  les  ti- 
bias antérieurs  n'offrent  aucune  trace  de  dents  à  leur  bord  externe  ;  l'épine 
terminale  externe  est  plus  forte  que  l'autre  et  courbée. 

Je  n'ai  point  vu  en  nature  cet  insecte  dont  j'ai  donné  les  caractères 
d'après  la  figure  et  la  descriplion  de  M.  Curtis.  11  a  été  trouvé  en  Angle- 
terre ,  mais  l'auteur  ignore  dans  quelle  localité.  Il  a  beaucoup  de  rapports 
avec  le  D.  oblongus,  mais  ce  dernier  est  plus  grand,  ses  élytres  sont  plus 
allongées,  la  8e  strie  n:est  pas  entière  ,  la  aic  ne  porte  que  deux  gros  points 
et  les  tibias  antérieurs  sont  distinctement  ondulés  extérieurement. 

58.  D.  brtvicar  hiatus. 

Ferrugineus,  palpis,  antennis  pedtbusque  leslaceis  ;  elypeo  laie  emarginalo, 
vevlicis  sulcts  duobus  longitudinahbus  abbrevialis  y  pronolo  convexo.  subqua- 


54  Monographie 

drato,  basi  anyuslalo  ;  elylrts  elongafis,  subi-ylindricis ,  strialo-punetaêis, 
(ifiice  Uvviyalis,  stria  marginali  supra  humerum  neijae  basi  coniinuata  •  libits 
«alias  crlus  bidenticulalis.  —  Long.  22/3.  El.  1  i[-i.  Lut.  2/3  raill. 

D'un  ferrugineux  brillant,  un  peu  plus  clair  à  l'extrémité  des  élytres; 
les  p.iltes  leslacèes ,  les  palpes  et  les  antennes  d'un  leslacé  [dus  pâle.  L'é- 
pislôme  est  déprimé  ,  largement  échancrè  en  avant  ;  ses  angles  sont  arron- 
dis el  peu  proèminens  ;  les  carènes  oculaires  sont  élevées  presqu'en  forme 
de  tubercules,  lisses  et  très-courtes  ;  les  deux  sillons  longitudinaux  sont 
profonds  el  viennent  aboutir  contre  le  milieu  des  yeux  ;  la  tèle  ne  porte 
aucun  sillon  transversal.  Le  corselet  est  convexe,  presque  carré,  tronqué  en 
avant  ;  ses  angles  antérieurs  sont  obtus  ;  les  côtés  sont  droits  et  s'élargissent 
jusqu'aux  angles  postérieurs,  puis  se  rétrécissent  ensuite  jusqu'à  la  base  où 
l'on  remarque  une  strie  transversale  munie  d'un  rang  de  gros  points;  les 
sillons  longitudinal  et  transversal  sont  bien  marqués.  Les  élytres  sont  un 
peu  plus  larges  que  le  corselet  ,  allongées  ,  avec  la  base  et  les  épaules  ar- 
rondies, les  côtés  presque  droits  ,  l'extrémité  rètrécie;  leur  forme  est  à- 
peu-près  la  même  que  dans  le  D.  apicalîs,  mais  elles  sont  plus  étroites  à 
l'extrémité  ;  leurs  stries  sont  bien  marquées  et  les  points  profonds  ;  les  uns 
el  les  autres  disparaissent  au  dernier  quart  ;  la  strie  marginale  dépasse 
l'épaule  ,  puis  s'arrête  brusquement  sans  se  prolonger  le  long  de  la  base. 
Les  tibias  antérieurs  sont  munis  extérieurement  de  deux  petites  dents  conr- 
formées  comme  dans  le  D.  œneus. 

Cuba.  2  iud.  Coll.  Pulzeys. 

G.  CMYPTOMMA. 


Ce  genre  ,  qui  parait  assez  voisin  des  Lachenus,  en  diffère  par  les  carac- 
tères suivans : 

La  dent  du  mcnlon  et  ses  lobes  latéraux  sont  simplement  tronqués  à  leur 
sommet  ;  les  côtés  sont  coupés  droit.  Les  antennes ,  qui  ne  dépassent  pas 
le  milieu  du  corselet  ,  sont  plus  épaisses  à  l'extrémité  qu'à  leur  base  ;  elles 
sonl  pubescenles  à  partir  du  S9  article;  le  1er  article  est  gros  el  cylin- 
drique ,  ècbancrè  obliquement  au  bout  qui  est  saillanl  extérieurement  ; 
le  2«  est  plus  court  et  plus  étroit  que  le  1er,  plus  large  à  l'extrémité  qu'à 
la  base;  les  trois  suivans  vont  en  diminuant  de  longueur;  les  autres  sont 
globuleux  5  le  dernier  est  un  peu  plus  long  el  plus  étroit  vers  l'extrémité. 
Uépislôme  esl  ècbancrè  en  demi-cercle.  Les  yeux  ne  sont  pas  visibles  en 
dessus  ;  ils  sont  cacbès  par  un  rebord  saillant  des  parties  latérales  de  la 
lèle  ;  ils  sont  fort  petits  et  d'un  leslacé  Irès-clair.  Le  corselet  est  presque 
carré  ,  peu  convexe  ;  sa  lase  esl  peu  prolongée.  Les  élytres  sonl  soudées,, 
«blongncs ,  munies  de  petites  côtes  nombreuses.  Les  articles  des  tarses 


des  Clivinn.  o"> 

sont  plus  larges  que  dans  le  G   Laehenu*  ;  les  2<-,  3,_.  et  4«  sont  triangu- 
laire?. 

C.  mullislrialum.  Buquef.  (Coll.). 

Nigrum,  parum  nitidum  ;  capilc  pronoloque  rugosis  ;  clypeo  cm<irg:natn  ; 
oculis  minimii,  supra  non  perspicuis ,  teslaceis  ;  pronoto  subquadralo,  in 
basi  ipsa  anguslalo,  antice  emarginato,  margine  laierali  serralo  ;  ehjlris 
oblongis,  basi  pronolo  anguslioribus,  dein  lalioribus,  coslis  elevalis  foveolis- 
que  inter  coulas  nolatis  ;  tibiis  anlicis  exlus  bidigilalis,  unidenlalis,  inlerme- 
diis  calcaratis.  —  Long.  10.  El.  5  1/3.  Lat.  3  mil!. 

Tout  l'insecte  est  d'un  noir  assez  terne,  à  l'exception  du  dessous  du 
corselet ,  des  parties  de  la  bouche  ,  des  antennes  et  des  tarses  ,  qui  sont 
bruns.  La  dent  du  menton  porte  dans  son  milieu  une  ligne  longiludinale 
élevée  qui  s'élargit  en  se  rapprochant  de  la  base.  Les  mandibules  sont  ru- 
gueuses en  dessus.  Le  labre  porte  au  milieu  une  impression  longitudinale 
assez  profonde  ,  et  le  long  du  bord  antérieur  une  rangée  de  gros  points  en- 
foncés. L'épistômeesl  échancré  au  milieu  ;  ses  ailes  forment  deux  angles 
aigus  un  peu  arrondis  à  l'extrémité  ,  mais  elles  sont  plus  reculées  que  la 
partie  antérieure  de  l'épislôme  ;  en  avant  du  front  on  voit ,  mais  à  peine  , 
un  sillon  transversal  irrégulier  ;  toute  la  surface  de  la  tête  est  couverte  de 
fortes  rugosités  qui  s'entrecroisent ,  et  qui  sont  un  peu  moins  distinctes 
en  avant  et  en  arrière.  Le  corselet  est  un  peu  plus  long  que  large  ,  très- 
légèrement  rétréci  en  avant ,  fortement  échancré  à  son  bord  antérieur  ; 
les  bords  marginaux  sont  parallèles,  fortement  et  irrégulièrement  denle- 
lés  ,  surtout  vers  les  angles  antérieurs  qui  sont  obtus  ;  les  angles  posté- 
rieurs sont  parfaitement  arrondis:  la  base  est  médiocrement  prolongée 
par  deux  lignes  obliques  ;  au  milieu  elle  est  tronquée  ;  toute  sa  surface  est 
fortement  chagrinée  5  le  sillon  longitudinal  est  de  la  même  profondeur 
dans  toute  son  étendue  ;  il  ne  touche  ni  la  base ,  ni  le  bord  antérieur  ; 
l'impression  transversale  est  très-rapprochée  du  bord  ;  le  long  du  bord 
marginal  s'échappent  quelques  poils  roux  dirigés  en  arrière.  L'écusson 
est  cordiforme  ,  arrondi  en  arrière  ,  chagriné  et  divisé  par  un  sillon  longi- 
tudinal. Les  élytres  sont  de  2/5  plus  longues  que  le  corselet  ,  plus  étroites 
que  lui  à  leur  base  5  elles  s'élargissent  ensuite  jusques  après  leur  dernier 
tiers  ;  leur  extrémité  ,  qui  est  arrondie,  reste  plus  large  que  la  base  ;  elles 
portent  huit  côtes  saillantes  dont  les  six  premières  sont  obtuses  ;  la  7e  est 
beaucoup  plus  saillante  et  forme,  surtout  vers  la  région  humérale  ,  une 
carène  aiguë  ;  entre  cette  côte  et  le  bord  marginal  ou  en  remarque  une  8e 
plus  tranchée  que  les  premières,  mais  moins  élevée  que  la  7e  ;  la  7e  et  la  8e 
côtes  se  réunissent  sur  l'épaule  d'où  elles  se  dirigent  jusqu'à  la  base  ;  elles 
se  réunissent  également  à  l'extrémité  un  peu  avant  la  suture  ;  les  inter- 
valles entre  toutes  les  côtes  sent  marqués  de  très-gros  points  arrondis  et 


56  Monographie 

espacés;  les  3°,  5°  et  Ie  côles  portent  trois  points  h  peine  plus  gros  qtîiî 
ceux  des  intervalles  et  qui  se  confondent  parfois  avec  eux  ;  le  rebord  ex- 
terne des  êlytres  est  rugueux  et  porte  à  la  base  deux  rangs  de  gros  points 
dont  un  seul  se  prolonge  jusqu'à  l'extrémité.  Les  tibias  anlérieurs  sont  si!- 
lunés  en  dessus,  bidigilés  extérieurement  et  en  oulrc  munis  d'une  dent 
obtuse;  les  tibias  intermédiaires  qui  ne  portent  que  quelques  poils  courts 
et  raides  ont  extérieurement ,  avant  l'extrémité  ,  un  fort  éperon  dont  Io 
bout  est  échancrè  en  dessous. 

J'oi  vu  de  cet  insecte  trois  individus  :  deux  rapportés  de  la  Nouvelle 
Grenade  par  M.Goudot  et  faisant  partie  des  collections  Reiche  et  La  Ferlé, 
le  troisième  rapporté  de  Colombie  par  M.  Rostaine  et  appartenant  à 
M.  Buqnef. 

G     LACHENUS. 


Menton  presque  carré;  ses  lobes  latéraux  tronqués  obliquement  à  leur 
partie  supérieure,  arrondis  extérieurement,  aussi  élevés  que  la  dent  du  mi- 
lieu qui  est  large  ,  tronquée  à  son  sommet  et  éebancrée  au  milieu.  La  lan- 
guette, qui  est  cachée  derrière  la  dent  du  menton,  s'élargit  à  son  extrémîlé, 
où  elle  est  tronquée  et  munie  de  deux  soies  courtes  et  divergentes.  Las  palpes 
sont  courts  et  assez  épais  ;  le  2e  article  des  labiaux  est  très-court,  conique  ; 
le  3°  long,  courbé  et  dilaté  intérieurement;  le  -4e  est  un  peu  plus  court 
que  le  !2°;  il  est  un  peu  élargi  intérieurement  et  se  rétrécit  de  la  base  à 
l'extrémité  qui  est  presqne  pointue.  Le  2e  article  des  palpes  maxillaires 
est  semblable  au  3e  des  palpes  labiaux  ;  le  3e  est  court  ,  conique  ;  le  der- 
nier est  semblable  à  l'article  terminal  des  palpes  labiaux.  Les  mandibules 
ne  diffèrent  pas  de  celles  qui  caractérisent  les  Dyschirius,  si  ce  n'est  qu'el- 
les sont  moins  aiguës  et  ont  leurs  bords  tant  interne  qu'externe  assez  re- 
bordés ;  toute  leur  surface  est  rugueuse.  Le  labre  est  transversal ,  siuué  à 
sa  partie  antérieure;  ses  angles  sont  arrondis  et  garnis  de  poils  raides.  Le 
1er  article  des  antennes  est  le  plus  long,  cylindrique  ;  le  2e  en  massue  ; 
le  3e  conique,  de  moitié  plus  court  ;  les  autres  manquent.  Les  yeux  sont 
(rès-proèminens.  Le  corselet  est  en  carré  allongé  ,  à  peine  prolonsô  à  la 
base.  Écusson  en  demi-cercle.  Êlytres  en  ovale  allongé.  Cuisses  anté- 
rieures larges  et  très-comprimées  ;  tibias  digitès  à  l'extrémité  et  à  leur 
bord  externe.  Tarses  courts  ,  à  articles  à  peine  élargis  à  leur  extrémité  ; 
le  1er  est  le  plus  long  ;  les  deux  suivans  sont  égaux  entre  eux  ;  le  -4e  est  un 
peu  plus  étroit  et  un  peu  plus  long  que  le  3e  ;  le  dernier  est  de  la  longueur 
du  premier,  cylindrique;  les  crochets  sont  petits,  grêles  et  peudivergens  ; 
l'épine  terminale  est  très-courte  ;  les  tibias  intermédiaires  sont  armés  ex- 
térieurement d'un  éperon  recourbé  et  dont  Pextrèmilè  est  êchancrée  en 
dessous. 


des  Hlivinn.  57 

1 .  L.  i-nj  ancti;  ennis. 

Nïgw,  niliduê ,  palpis  teslareis,  antennii  labroque  brunneh  ;  clypeo  laie 
emarginato,  occipile  Iransversim  sulcato  ;  pronolo  ob'ongo,  subijuadralo ,  *«/- 
cutis  basalibus  duobus  impresso  ;  elylris  oblongis,  basi  aptceque  anguslalis, 
profonde  sulcatis,  impunctatis  ;  libvs  anticis  bisulcalis,  e.clus  unidigUatis 
alque  dénie  obsolelo  armalts.  —  Long.  9.  El.  4  1/4.  Lat.  2  ijs  mi!'. 

Noir,  avec  les  palpes  tesîacés,  les  antennes  et  le  labre  bruns.  Le  labre 
porte,  le  lo.ig  du  bord  antérieur,  quatre  gros  points  ,  et  au  milieu  une 
légère  impression  longitudinale.  L'ôpislôme  est  rebordà  largement,  mais 
peu  profondément  échancrè  ;  ses  angles  ne  se  prolongent  nullement  ;  ils 
sont  seulement  un  peu  relevés  et  obtus  ;  l'élévation  antérieure  est  tronquée 
en  arrière  par  un  sillon  profond  ;  elle  est  arrondie  sur  les  côtés  et  en  avant 
où  elle  devient  moins  distincte;  les  carènes  oculaires  sont  lisses:  elles 
portent  au  milieu  une  petite  impression  allongée  ;  en  arrière  des  yeux  , 
la  tôle  est  traversée  par  un  sillon  très-marqué.  Le  corselet  est  plus  Ion,; 
que  large,  légèrement  rétréci  en  avant;  depuis  ses  angles  postérieurs 
qui  sont  marqués  par  un  petit  tubercule  ,  jusqu'à  la  base  ,  il  est  coupé 
obliquement;  la  base  même  est  légèrement  échancrêe  au  dessus  de  l'é- 
cusson;  les  côtés  se  rétrécissent  un  peu  après  le  premier  tiers;  ils  sont 
ensuite  presque  parallèles;  les  angles  antérieurs  sont  obtus  ;  le  bord  an- 
térieur, qui  est  d'abord  tronqué  près  des  angles,  est  écbancrô  au  milieu 
pour  recevoir  la  tète  ;  le  sillon  longitudinal  ,  qui  part  de  la  base  sans  at- 
teindre le  bord  antérieur,  est  bien  marqué  dans  toute  son  étendue  ;  il  est 
un  peu  plus  large  en  avant  ;  l'impression  transversale  est  profonde;  elle 
n'atteint  pas  le  bord  antérieur  et  est  interrompue  au  milieu;  de  ebaque 
côté  de  la  base  on  distingue  une  impression  peu  profonde  qui  remonte 
obliquement  jusqu'au  delà  du  premier  quart  du  corselet.  Les  ôlylres  sont 
en  ovale  allongé  régulier,  plus  étroites  à  la  base  qu'en  arrière  ;  leurs 
stries  ,  non  ponctuées ,  sont  également  profondes  de  la  base  à  l'extrémité  ; 
les  intervalles  sont  saillans  et  forment  des  côtes  arrondies  ;  le  bord  mar- 
ginal est  longé  par  un  double  rang  de  points  enfoncés  et  de  granulation-;  ; 
le  rebord  inférieur  porte  près  des  épaules  deux  séries  de  gros  points. 
L'abdomen  ,  et  surtout  ses  deux  derniers  segmens  ,  sont  fortement  ponc- 
tués. Les  tibias  antérieurs  portent  deux  sillons  longitudinaux  ;  la  digilaliou 
terminale  est  plus  forte  que  l'épine  correspondante  ;  la  digitation  externa 
est  de  moitié  plus  courte  ;  on  remarque  au  dessus   une  dent  très-obtuse. 

Je  n'ai  vu  de  cet  infecte  qu'un  seul  individu  qui  m'a  été  communiqué 
par  M.  Dopoiil  comme  venant  d'Amérique  ,  sans  autre  indication  ;  je 
suppose  qu'il  est  originaire  de  l'Amérique  centr.de. 


71 


58  Monographie 

G.   PYRAMIS. 

Languette  cornée,  pyramidale;  ses  paraglosses  membraneuses,  de  la  môme 
longueur,  étroites  ,  aiguës.  Tous  les  palpes  courts  :  labiaux  à  3e  article 
en  massue  courte  et  fortement  renflée  à  l'extrémité  ;  4e  article  plus  petit, 
en  ovale  très-court  ;  maxillaires  à  2e  article  deux  fois  plus  long  que  le 
premier  ,  fortement  renflé  vers  l'extrémité  ;  %e  de  la  longueur  du  premier, 
triangulaire,  dilaté  en  dedans;  dernier  deux  fois  plus  long»   en  ovale 
plus  allongé,  et  plus  large  à  la  base  que  le  dernier  des  palpes  labiaux. 
Menton  transversal  ;  dent  du  milieu  en  fer  de  lance  ,  plus  élevée  que  les 
lobes  latéraux  qui  sont  tronqués  obliquement  à  leur  sommet.  Mandibules 
larges  ,  planes ,  recourbées  comme  dans  le  G.  Dyschirius.  Labre  arrondi 
sur  les  côtés,   avancé  au  milieu.  Epistôme  tronqué.  Antennes  courtes, 
composées  d'articles  très-épais  ,  grossissant  un  peu  vers  l'extrémité  ;  le 
1er  est  gros  et  cylindrique  ;  les  2e  et  3e  sont  plus  courts,  triangulaires  , 
égaux  entre  eux  ;  le  &e  est  globnleux  ,  un  peu  rétréci  à  la  base  ;  les  sui- 
vons sont  parfaitement  globuleux  ;  le  dernier  est  un  peu  prolongé  et  atté- 
nué à  l'extrémité.  Les  yeux  sont  enfoncés  en  avant  et  en  arrière  ,  dans  un 
orbite  formé  par  les  reborJs  de  la  tète  ;  ils  sont  transversaux  ,  plus  dilatés 
en  dessus  qu'en  dessous  ;  la  tête  est  fort  renflée  en  arrière  des  yeux  en  une 
sorte  de  bourrelet  après  lequel  elle  se  rétrécit  brusquement.  Le  corselet 
est  en  carré  allongé.  Les  élylres  sont  cylindriques  ;  toutes  leurs  stries  par- 
tent de  la  base  ;  le  6°  intervalle  se  prolonge  en  une  sorte  de  côte  élevée 
qui  se  rend  jusqu'à  l'extrémité  ,  en  laissant  un  sillon  profond  entre  elle 
et  le  bord  externe  ;  les  cinq  premières  stries  ,  toutes  isolées  à  leur  extré- 
mité ,  se  prolongent  jusque  contre  cette  côte.  Les  cuisses  antérieures  sont 
larges  ,  comprimées  ;  les  tibias  triangulaires  ,  éebancrés  intérieurement  , 
portent  au  dessus  et  au  dessous  de  celle  écliancrure  une  épine  assez  courte  ; 
leur  bord  exlerne  se  termine  en  une  digitation  de  même  longueur  que  l'é- 
pine interne  ,  et  au  dessus  de  laquelle  on  remarque  deux  dents  dont  l'infé- 
rieure est  la  plus  longue;  les  tibias  intermédiaires,  qui  sont  profondé- 
ment sillonès  et  munis  de  poils  spiuiformes,  ont,  un  peu  au  dessus  de  l'ex- 
trémité ,  un  éperon  recourbé  ,  large  et  tronqué. 

1 .  P.  crassicornis. 

Aira,  nitida,  anlennis  piceis;  clypei  alis  prominulis,  subrolundatis  •  ver~ 
lice  lœvi,  fronle  anlice  (ransvtrsim  profunde  sulcala;  pronoto  subpiano, 
elongato,  anlice  subangustalo,  basi  rolundato  vix  prolongato,  margine  anlico 
late  emarginato  ,  sulris  longiludinali  transiter  ah'que  profttndis,  hoc  unie 
marginrm  abbreviato  ,  basi  ulrinque   impressione  oblonga  obso'eta  nolato  ; 


des  Clivina.  b9 

elylris  yronoto  vix  laliortbus,  elongalis,  cylind'icis,  humeris  apiceque  ro- 
tundatis,  punctalo-sulcdlis,  punclis  majorions  venus  apice  impressis  ;  sey 
mentis  abdominalibus  exlus  basique  punctalis  ;  Ubiis  anlicis  sulcalis.  extus 
bidenlatis.  —  Long.  9.  El.  A  i/8.  Lat.  2  1/3  natll. 

Nouvelle  Grenade.  1  ind.  Coll.  La  Ferlé. 

G.  CLIVINA. 

le  genre  Clivina  a  été  établi  par  Latreille  qui  en  indiqua  ainsi  les  ca- 
ractères (î)  : 

«  Antennes  moniliformes;  2e  article  plus  long  que  le  Se  ;  mandibules 
»  sans  dentelures  au  côté  interne  ;  lèvre  en  languette  allongée  ,  avec  3 
»  oreillettes;  jambes  antérieures  palmées  dans  quelques.  » 

Dans  les  additions  de  l'ouvrage  (p.  411),  Latreille  rectifia  l'indication 
relative  aux  mandibules  et  il  dit  :  «  mandibules  sans  dents  bien  remar- 
»  quables  au  côté  interne.  » 

Ce  genre  comprenait  alors  les  Tenebrio  fossor,  Lin.  (Scariies  arenarius 
Fab.),  Scariies  collaris,  Herbsl ,  Scar.  globosus,  Herbst  (gibbus  Fab.), 
Scariies  thoracicus,  Uossi ,  et  Scar.  btpuslulatus,  Fab.  (Scar.  quadrimacu- 
lulus,  Pal.  Beauv.). 

En  1810  ,  Bonelli  publia  la  première  partie  de  ses  Observations  entomo- 
logiques,  et  y  joignit  un  tableau  indiquant  les  caractères  essentiels  des  gen  • 
res  dont  il  proposait  le  maintien  ou  la  création.  Le  genre  Clivina  était  ainsi 
caractérisé  : 

«  Mandibulis  a  basi  ad  médium  denticulatae;  lingua  angusta,  acuaii- 
»  nala  ;  (borax  quadratus  ;  tibias  anlicae  extus  et  apice  digitatae  ;  alœ  2.  » 

Il  en  séparait ,  sous  le  nom  de  Dyschirius  (2),  les  espèces  qui  n'avaient 
qu'une  dent  à  la  base  des  mandibules  ,  dont  la  languette  était  entière ,  tron- 
quée ,  pins  courte  que  les  paraglosses  ,  le  corselet  globuleux  ,  les  jambes 
antérieures  digitées  seulement  à  l'extrémité. 

Cependant  ,  dans  la  2e  partie  de  son  travail  ,  qui  parut  en  181  i,  Bonelli 
ne  considéra  plus  le  groupe  des  Dyschirius  que  comme  une  division  des 
Clivina  de  Latreille.  11  décrivit  deux  espèces  qui,  aujourd'hui  encore,  font 
partie  du  G.  Clivina,  les  C.  lobala  et  picipes. Ce  fut  celle  année-là  même, 
que  Panzer  caractérisa  d'après  ses  propres  observations  les  G.  Clivina  et 
Dyschirius  (3). 

Eu  182-4,31.  Mac-Leay  publia  ses  Ânnulosa  javanica  où  nous  voyons 
figurer  une  Clivine  nouvelle  :  Cliv.  sabulosa. 

(1)  Consid.  gèn.  sur  les  Cr.  cl  les  Ins.  p.  156. 

(2)  Ce  genre,  considéré  d'abord  par  Latreille  comme  étant  une  division  de.i  di- 
vines (Règne  unim.  éd.  1817.  IV.  p.  188),  a  été  admis  par  lui  comme  genre  d  t»tiuct 

''dans  l'édition  de  1829  (t.  IV.  p.  386). 
(5)  Index  entomoloijicus,  etc.  p.  60  et  67. 


CO  Monographie 

En  1825  parut  1;  1er  volume  du  Species  général  de  Dejean.  L'auteur, 
rejetant  le  6'.  Dy/chirius,  réunit  les  espèces  qui  y  appartiennent  au  0.  CU- 
vina.  Les  caractères  qu'il  donne  à  ce  dernier  genre  sont  loin  d'être  applica- 
bles à  toutes  les  espèces  :  p.  ex.  Lèvre  supérieure  peu  avancée  et  coupée 
presque  carrément  :  dans  plusieurs  espèces ,  elle  est  fort  avancée  ,  et  chez 
tous  les  Dyschirius  elle  est  profondément  échancrée.  Mandibules  peu  avan- 
cées :  dans  tout  le  groupe  sur  lequel  j'ai  fondé  le  genre  Àrdislomis,  elles 
sont,  au  contraire,  trè^-avancécs  ;  et  non  dentées  intérieurement  :  elles 
sont  dentées  dans  les  Clivina  proprement  dites.  Dernier  article  des  palpes 
labiaux  presque  cylindrique  :  dans  tous  les  Dyschirius  cet  article  est  plutôt 
ovalaire.  Antennes  mordit 'formes  :  dans  plusieurs  espèces ,  leurs  articles 
sont  cylindriques  ,  etc.  etc.  Les  autres  caractères  n'ont  pas  plus  de  fixité. 

De  ces  observations ,  sur  lesquelles  je  reviendrai  plus  loin  ,  il  résulte 
que  si  les  caractères  mentionés  par  Dejean  doivent  être  admis ,  il  faut  né- 
cessairement retrancher  du  genre  tous  les  Dyschirius  et  plusieurs  espèces 
qui  ont  été  jusqu'à  présent  placées  parmi  les  Clivina. 

Quoiqu'il  en  soit,  Dejean  décrivit  alors  trois  espèces  nouvelles  :  Cliv. 
dentipes,  crenata,  rostrata  ;  la  première  seule  peut  être  maintenue  dans  le 
genre  ;  les  deux  autres  sont  des  Ardislomis. 

Dans  le  tome  29  du  Species  (1826),  parut  la  description  de  la  Cliv. 
grandis,  et  dans  le  tome  5°  (1831)  celle  des  Chv.  mandibularis,  angaslata, 
nncgalcnsis,  sobrina,  ypstlon,  memnema,  americana,  rufescens,  slriato~ 
punctata  et  morio. 

En  1832,  M.  Klug  (î)  décrivit  une  espèce  d'Egypte  :  Cliv.  rvgiceps  ; 
en  1842,  M.  de  Chaudoir  donna  la  description  d'une  espèce  orientale  : 
Cliv.  tarifions;  enfin  en  1843,  M.  Ericbson  fit  connaître  \i.Cliv.  aucta, 
d'Angola  ,  et  M.  de  Chaudoir  la  Cliv.  basalis,  de  la  Nouvelle  Hollande. 

Je  passe  maintenant  à   l'examen  détaillé  des  caractères  génériques  du 


Le  menton  est  large  et  médiocrement  élevé,  quelquefois  cependant  très- 
court  (columbica),  quelquefois  Ircs-èlevé  (anguslala)  ;  sa  surface  antérieure 
est  presque  plane  ;  dans  la  plupart  des  espèces  américaines ,  sa  partie  su- 
périeure est  plus  enfoncée  au  milieu  que  sur  les  côtés.  La  dent  du  milieu 
est  ordinairement  large  à  la  base  ,  longue  ,  aiguë  à  l'extrémité  et  un  peu 
plus  courte  que  les  lobes  latéraux;  elle  est  quelquefois  plus  large  (ameri- 
caria),  tu  arrondie  à  l'extrémité  (sobrina),  ou  presque  aussi  élevée  (exlen* 
sîcollis),  ou  même  plus  élevée  (javanica,  fissipes,  corvina)  que  les  lobes 
latéraux,  ou  enfin  aussi  courte  que  dans  les  Dyschirius  (Klugiî).  Les  lobes 
latéraux  sont  ordinairement  arrondis,  tant  à  leur  sommet  qu'à  leurs  angles 
cl  oiit  leurs  deux  côtés  droits   cl  parallèles  ;   tantôt  cependant  le  cô:è  ex- 


!)  Syuib.  pby*. 


des  C.lhin.i.  Gl 

(('me  e(  le  sommet  sont  seuls  «arrondis  (fossor)  ;  tantôt  le  sommet  est 
ècbancré  (grandis,  javanica),  ou  tronqué  obliquement  (mclanaria,  /îs- 
npes)  ,  ou  arrondi  obliquement  (mandibularis) ,  ou  tronqué  Imemno- 
nia),  ou  anguleux  et  formé  par  la  réunion  des  deux  côtés  qui  sont  en 
arc  de  cercle  (sobrina),  tantôt  enfin  le  sommet,  anguleux  comme  d;ms  la 
forme  précédente,  est  formé  par  la  réunion  du  bord  interne,  qui  est  ar- 
qué ,  avec  le  bord  externe  ,  qui  est  droit. 

La  languette  est  cornée  ,  élevée  ,  libre  entre  les  paraglosses  ,  mais  sa 
forme  est  variable.  Elle  est,  soit  en  fer  de  lance  crénelé  sur  ses  bords  et 
prolongée  en  une  longue  pointe  membraneuse  ,  soit  en  triangle  très-allon- 
gé ,  de  la  longueur  des  paraglosses  [grandis)  ou  plus  courte  que  les  para- 
glosses (mandibularis),  ou  étroite ,  allongée  et  pointue,  plus  courte  que 
les  paraglosses,  et  terminée  par  une  pointe  membraneuse  bilobée  (bipus- 
lulata),  ou  enfin  large  et  arrondie  au  sommet  et  terminée  en  une  pointe 
membraneuse  unique  (Klugii), 

Las  mâchoires  sont  allongées,  étroites,  arquées,  légèrement  recour- 
bées el  pointues  à  l'extrémité  ;  cette  extrémité  est  quelquefois  pins  recour- 
bée (corvina).  La  pièce  basilaire  porte  extérieurement  à  sa  partie  supé- 
rieure un  appendice  large  et  triangulaire  (mandibularis ,  grandit),  qui  est 
p.irfois  plus  long  et  moins  proéminent  (corvina),  ou  qui  disparaît  toul-à- 
liiit  (fcssoi). 

Le  lobe  externe  des  n  âchoires  se  compose  de  deux  articles  grêles,  égaux 
en  longueur  et  dont  le  dernier,  en  massue  allongée,  ne  dépasse  pas  l'ex- 
trémité de  la  mâchoire  (futsor,  corvina)  ou  est  un  peu  plus  long  (mandi- 
bularis, grandis). 

Les  palpes  maxillaires  ont  lenr  1er  article  aussi  long  que  le  S8,  un  peu 
plus  large  à  l'extrémité  qu'à  la  base  ;  le  2e  est  trois  fois  plus  long  que  lo 
Ier,  en  massue  arquée  exlérieurement  et  un  peu  atténuée  vers  l'extrémité 
(fosfor),  quelquefois  très-large  (mandibularis)  5  le  Se  est  presque  conique; 
le  dernier  est  ordinairement  aussi  long  que  le  3e  (bipustulala),  ou  un  peu 
plus  long  (corvina),  ou  un  peu  plus  court  ,  presque  acuminê  ,  un  peu  ré- 
tréci à  la  base,  légèrement  tronqué  à  l'extrémité,  avec  le  côté  externe  droit 
el  le  côlé  interne  arrondi.  Chez  les  espèces  américaines  à  corselet  non  pro- 
longé ,  ce  dernier  article  est  plus  court  et  plus  élargi  au  milieu. 

Le  2e  article  des  palpes  labiaux  est  court,  conique  ,  arrondi  à  l'extré- 
mité ;  le  Be  est  de  la  même  longueur  que  le  2e  des  palpes  maxillaires, 
mais  il  esl  plus  droit  et  moins  large  ;  le  A?  est  de  même  longueur  et  de 
même  forme  que  le  dernier  article  des  mêmes  palpes  ,  mais  les  côtés 
sont  également  arqués. 

Le  labre  est  transversal  ,  assez  avancé  ,  de  la  largeur  du  milieu  de  l'ô- 
piïtcme  ,  quelquefois  plus  large  (melanaria) ,  presque  tronqué  en  avant  dans 
la  plupart  des  espèces  africaines  et  orientales  (excepté  :  grandis,  leslacea, 
mandibularis  où  il  est  assez  profondément  é(hancrè),  légèrement  èchancré 


G2  Monographie 

au  centre  dans  les  espèces  américaines  à  corselet  non  prolongé  en  arriéra 
(excepté  :  americana,  rufescens),  avancé  au  milieu  dans  les  autres  espèces 
du  même  pays.  Les  angles  sont  ordinairement  arrondi*,  quelquefois  cepen- 
dant ils  sont  presque  droits  (mcUnaria).  La  surface  supérieure  est  ordi- 
nairement plane  ;  cependant  dans  les  epèces  américaines,  la  partie  anté- 
rieure est  ordinairement  très-déprimée,  à  l'exception  du  milieu;  quelque- 
fois le  milieu  du  labre  porte  un  sillon  longitudinal  et  profond  (mandibula- 
ris,  bengalensis). 

Les  mandibules  sont  semblables  entre  elles,  ordinairement  courtes, 
planes,  larges  à  la  base,  fortement  arquées  extérieurement,  droites  dans 
leur  première  moilié  intérieurement,  courbées  et  aiguës  à  l'extrémité  ; 
elles  portent  intérieurement  vers  la  base  trois  petites  dents  dont  la  supé- 
rieure est  la  plus  marquée.  Dans  quelques  espèces  africaines  et  indiennes 
elles  sont  plus  larges,  plus  courtes  et  onl  l'extrémité  plus  obtuse  (assa~ 
mensis,  indica,  melanaria,  striala,  exlensicollis,  teslacea)  ;  dans  d'autres 
espèces  de  l'archipel  indien  elles  sont  beaucoup  plus  étroites  et  plus  lon- 
gues (lobala,  anguslaia,  javanica)  ;  de  même  aussi ,  mais  à  un  moindre 
degré  ,  dans  quelques  espèces  américaines  (tnorio,  cordata).  Elles  sont  or- 
dinairement peu  épaisses  et  munies  tant  extérieurement  qu'intérieurement 
d'un  rebord  assez  marqué  ,  surtout  vers  l'extrémité  ,  ce  qui  fait  paraître 
leur  surface  creusée.  Souvent  elles  sont  partagées  par  une  carène  longitu- 
dinale élevée,  plus  ou  moins  distincte,  qui  s'étend  jusqu'à  l'extrémité. 
Lorsqu'elles  sont  épaisses  (corvina,  dentipes,  bidcnlata,  dissimilis),  cette 
carène  est  plus  élevée  et  les  mandibules  paraissent  alors  triangulaires  ; 
l'espace  compris  eulre  la  carène  et  le  bord  marginal  externe  est  ass^a 
étroit  et  creusé  surtout  vers  la  base.  Dans  certaines  espèces  on  ne  remarque 
aucun  rebord  soit  interne  soit  externe  (bengalensis) . 

Les  antennes  sont  ordinairement  courtes  ,  plus  épaisses  vers  l'extrémité. 
Leur  1er  article  est  le  plus  gros  et  cylindrique  ;  le  2e  est  en  massue  ,  aussi 
long  que  le  premier  ;  le  3e  conique  ,  un  peu  allongé ,  du  double  plus  court 
que  le  précédent  ;  le  -4e  de  même  forme  que  le  Se,  mais  encore  plus  court  ; 
les  suivans  sont  globuleux  ;  le  dernier  est  ovale,  atténué  au  bout.  Quelque- 
fois elles  sont  plus  courtes,  plus  fortes  ;  les  art.  S  à  9  sont  presque  trans- 
versaux et  le  dernier  est  arrondi  au  bout  (sencgalensis,  teslacea,  rufescens)  ; 
quelquefois  ,  au  contraire  ,  elles  sont  un  peu  plus  longues  et  leurs  articles 
sont  plus  étroits,  en  triangle  allongé  (cordata,  javanica ,  elongala,  americana, 
dentifemorala,  corvina  et  espèces  à  corselet  non  prolongé),  ou  bien  enfin 
elles  sont  grêles  et  filiformes  {bcngalensis). 

Vépistôme  est  ordinairement  débordé  par  les  parties  latérales  de  la  tète  ; 
il  est  cependant  plus  avancé  dans  les  Cliv.  javanica,  elongala,  lobala.  Il 
est,  ou  tronqué  ,  ou  sinuè  ,  ou  échancrè,  jamais  avancé,  plus  ou  moins 
fortement  rebordè  ;  ses  angles  ne  sont  visibles  que  lorsque  les  ailes  sont 
situées  plus  en  arrière  (p.  ex.  javanica)  ;  ils  sont  soit  arrondis  (elongala) , 


des  C'ivina.  63 

soit  aitrus  ou  droils  (hbala,  tuberculala,  bipuslu'ala  et  eu  général  les 
espèces  à  corselet  non  prolongé).  Il  est  séparé  du  front  par  un  sillon  ordi- 
nairement profond  ,  quelquefois  peu  distinct  et  interrompu  au  milieu  (eo- 
lumbica),  ou  même  qui  disparait  lout-à-fait.  Ce  sillon  est  ordinairement 
droit  ;  quelquefois  cependant  il  est  arqué  {mandibularis ,  anguslata,  bipus- 
tulala,  I "as ci a  ta) . 

Les  rebords  latéraux  de  la  tète  sont  proéminens,  ordinairement  plus 
avancés  que  l'épistôme.  Le  premier  (ailes  de  l'épistôme) ,  est  le  plus  étroit  ; 
il  est  arrondi,  tronqué  ou  anguleux.  Il  est  isolé  du  second  qui  est  situé 
plus  en  arrière  et  toujours  arrondi  ;  quelquefois  cependant  il  s'y  réunit 
par  une  ligne  oblique. 

De  cbaque  côté  de  répislôme  part  un  sillon  large  et  profond  qui  se  pro- 
longe jusques  derrière  les  yeux  et  qui  est  un  peu  dilaté  au  milieu  ;  entre  ce 
sillon  d'un  côlé  et  les  yeux  de  l'autre  ,  on  distingue  un  espace  éleva  ea 
carène  arquée  et  souvent  interrompue  {carène  oculaire). 

Le  vertex  est  ou  lisse  ou  ponctué  ,  ou  bien  il  porte  une  fossette  arron- 
die ou  oblonque  ,  ou  bien  il  est  impressionô  par  des  stries  ou  des  dépres- 
sions. En  arrière  des  yeux ,  l'occiput  est  ordinairement  traversé  par  une 
strie  transversale  ponctuée  ,  souvent  interrompue  au  milieu. 

Les  yeur  sont  plus  ou  moins  proéminens  ,  hémisphériques  ,  sessiles 
(grandis)  ;  quelquefois  ils  sont  enchâssés,  surtout  en  arrière,  dans  les 
rebords  latéraux  de  la  tète  (corvina). 

En  dessous  ,  la  tête  est  ordinairement  chagrinée  et  ponctuée  jusqu'en 
arrière  des  yeux.  Au  milieu  ,  de  chaque  côlé  de  la  base  du  menton  ,  part 
un  sillon  longitudinal  qui  se  dirige  vers  la  base  de  la  tèle.  Ces  deux  sil- 
lons sont  d'abord  presque  parallèles  ;  ils  divergent  ensuite  plus  ou  moins 
dès  le  milieu  ;  l'espace  compris  entre  eux  n'est  pas  ponctué;  ils  sont  or- 
dinairement profonds  ;  quelquefois  cependant  ils  sont  peu  distincts  [tuber- 
culala, bipustulafa). 

Le  corselet  est  carré  ,  plus  ou  moins  allongé  ,  souvent  un  peu  rétréci  en 
avant,  jamais  en  arrière  avant  les  angles  postérieurs.  Le  rebord  margi- 
nal ,  toujours  bien  distinct ,  se  prolonge  obliquement  depuis  les  angles 
postérieurs  jusqu'à  la  base  ;  là  il  se  redresse  brusquement  et  forme  un 
angle  soit  droit,  soit  aigu  ;  la  base  même,  rebordée  ,  est  arrondie  ;  quel- 
quefois cependant  le  rebord  marginal  ,  au  lieu  de  se  prolonger  en  arrière, 
se  dirige  en  arc  de  cercle  d'un  angle  à  l'autre  :  un  grand  nombre  d'espèces 
américaines  présentent  celte  forme  particulière.  Les  angles  postérieurs 
sont  souvent  marqués  par  une  petite  dent  ;  quelquefois  cependant  ils  sont 
complètement  arrondis  et  ne  sont  plus  indiqués  que  par  un  point  assez 
profond  situé  intérieurement.  Un  point  semblable  se  remarque  encore 
contre  le  bord  marginal  un  peu  au  dessous  des  angles  antérieurs.  Le  bord 
antérieur  est  ou  tronqué  ,  ou  sinuè  ,  ou  même  échancré  au  milieu  ;  les 
angles  antérieur?  sont  ordinairement   droits  et  arrondis  à  l'exlrémité  ; 


G-i  Monographie 

quelquefois  ils  sont  distinctement  dirigés  en  avant  (mandihularis).  Le  sil- 
lon longitudinal  du  milieu  du  corselet  est  ordinairement  profond;  il  put 
de  la  base  et  s'arrête  à  l'impression  transversale  antérieure  ;  quelquefois 
cependant  il  dépasse  celte  impression  (angwlala,  rufescem,  indica  bipus- 
lulata),  quelquefois  même,  mais  rarement,  il  atteint  le  bord  antérieur 
(javanica).  L'impression  transversale  est  également  bien  marquée  (quel- 
quefois indistincte,  bengalensis)  et  souvent  ponctuée  ;  elle  part  du  bord 
antérieur  en  face  de  chacun  des  côlés  de  la  tète'  et  s'écarte  de  plus  en  plus 
de  ce  bord  jusqu'au  milieu.  Dans  un  certain  nombre  d'espèces  cependant, 
elle  ne  touche  point  au  bord  antérieur  ;  elle  prend  naissance  plus  bas  dans 
un  point  ordinairement  assez  marqué  (lestacea,  bengalensis,  mclanaria,  in- 
dica, denlifemorala,  laiieeps,  picipesj.  Le  dessous  du  corselet  est  ordinai- 
rement lisse;  quelquefois  il  est  ,  soit  chagriné  ,  soit  ponctué;  la  pointe 
slernale  no  dépasse  pas  les  jambes  antérieures;  elle  est  arrondie  à  son 
extrémité. 

L'ccusson  est  cordiforme  ou  oblong. 

Les  èlylrcs  sont  en  général  un  peu  plus  larges  que  le  corselet ,  allon- 
gées, cylindriques,  plus  rarement  en  ovale  allongé;  la  base  est  plus  ou 
moins  tronquée  et  l'extrémité  ,  qui  est  arrondie  ,  est  légèrement  rôtrécie. 
Les  épaules  sont  le  plus  souvent  proémineules  ;  quelquefois  cependant 
elles  sont  arrondies.  Chaque  élylre  porte  huit  stries  ,  plus  une  petite  strie 
pièscutellaire  entre  la  lre  et  la  suture.  Ces  stries  prennent  naissance  un 
peu  après  la  base  ;  la  lro  et  la  dernière  atteignent  seules  l'extrémité  où 
elles  se  rejoignent  ;  la  7e  longe  la  strie  marginale  jusques  près  de  la  suture 
où  elle  louche  la  lr0  avant  l'extrémité  ;  les  3e  et  4%  5e  et  6e  se  réunissent 
au  bout.  La  strie  marginale  se  prolonge  le  long  de  la  base  jusque  près  de 
l'ècusson.  Toutes  ces  stries  sont  plus  ou  moins  distinctement  ponctuées  ou 
crénelées.  Le  3e  intervalle  porte  ordinairement  trois  ou  quatre  points  con- 
tre la  3e  strie.  Le  rebord  inférieur  de  l'élytre  porte  au  dessous  de  l'épaule 
une  rangée  de  gros  points  enfoncés. 

Les  pâlies  antérieures  sont  courtes  et  fortes.  Les  cuisses  sont  larges  , 
comprimées  ,  parfois  épineuses  en  dessous  vers  l'extrémité.  Les  tibias  sont 
larges,  en  triangle  allongé,  ordinairement  sillonés  en  dessus,  et  portent  in- 
térieurement, au  dernier  tiers  inférieur,  une  êchancrure  profonde  et  arron- 
die au  dessus  de  laquelle  on  dislingue  une  épine  presque  membraneuse, 
assez  courte  et  tortillée;  du  dessous  de  celte  épine  il  en  part  une  seconde 
longue  et  légèrement  arquée  ;  à  l'extrémilé  interne  on  voit  une  épine  or- 
dinairement longue,  et  à  l'extrémilé  interne  se  trouve  nn  prolongement 
digitiforme  très-long.  Le  bord  externe  est  deux  ou  trois  fois  èchancré  et  du 
dessus  de  ces  èchancrures  partent  soit  des  digilations,  soit  de  simples 
dents. 

Les  cuisses  intermédiaires  cl  postérieures  sont  beaucoup  moins  larges  et 
ordinairement  moins  comprimées  ;  les  tibias  intermédiaires  sont  le  plus 


des  Clivina.  C5 

souvent  triangulaires,  planes  en  dessous,  creusés  sur  les  deux  surfaces 
supérieures.  La  côle  externe  est  légèrement  crénelée  et  munie  de  poils 
épineux;  la  dernière  de  ces  crènelures,  située  au  dernier  quart,  se  prolonge 
souvent  en  un  éperon  long  et  oblique.  L'extrémité  du  tibia  porte  deux 
épines  longues  et  divergentes.  Les  tibias  postérieurs  sont  un  peu  plus  longs 
que  les  intermédiaires  et  légèrement  courbés.  Le  1er  article  des  tarses  est 
en  massue  allongé;  les  2e,  3e  et  4°  sont  triangulaires  ,  plus  arrondis  dans 
la  plupart  des  espèces  américaines;  le  5e  est  également  en  massue ,  mais 
plus  étroit  et  plus  court  que  le  premier.  Les  crochets  sont  plus  ou  moins 
longs,  plus  ou  moins  grêles  et  recourbés  ;  entre  eux  ,  et  à  leur  base  ,  on 
dislingue  ordinairement  un  long  poil  spiuiforme  et  transparent.  Le  dessous 
des  tarses  est  muni  de  deux  rangs  de  poils  simples. 

La  couleur  ordinaire  est  le  noir  brillant  ou  le  brun  de  poix;  plusieurs 
espèces  sont  ferrugineuses  ou  lestacées  ;  quelques  autres  ont  une  tache  do 
cette  dernière  couleur  à  l'extrémité  ou  à  la  base  des  élytres.  Les  palpes  , 
les  antennes,  ou  au  moins  leur  base,  et  les  pattes  sont  d'une  teinte  plus 
claire  ;  les  jambes  antérieures  sont  régulièrement  plus  foncées. 

On  voit  qu'outre  les  caractères  généraux  de  la  famille  ,  les  Clivina  n'en 
présentent  que  deux  qui  soient  constans  :  la  languette  en  triangle  allon- 
gée et  terminée  par  une  ou  deux  pointes  membraneuses  ;  le  dernier  arti- 
cle des  palpes  maxillaires  du  double  plus  long  que  le  3e  et  formant  avec 
lui  une  sorte  de  fuseau. 

Ce  genre  paraît  répandu  sur  toute  la  surface  du  globe  :  des  espèces 
connues,  3  habitent  l'Europe,  14  l'Afrique  et  les  îles  voisines,  11  les 
Indes  orientales,  62  l'Asie  ,  1  la  Nouvelle  Hollande  et  38  l'Amérique. 

1 .  C.  grandis.  Dej . 

Nigro-picea,  elytrorum  margine  inferiore  apiceque,  protborace  subtus  , 
pa'pis  ,  antennis  pedibusque  rufis  ;  menti  dente  medio  lobis  lateralibus 
aequali,  hisce  supra  rotundatis  ,  emarginatis  ;  ligula  paraglossis  aequali  ; 
antennis  brevibus ,  articulo  secundo  tertio  longiore,  4-10  globosis  ;  labro 
emarginato  ,  angulis  rotundatis  ,  a  fronte  carina  arcuata  separato  ;  vertice 
furculabrevi  longitudinali  impresso  ,  sulcisque  duobus  latis  puuctatisque 
pone  oculos;  oculis  maxime  prominulis.  Pronotum  transversum  ,  anlice 
subangustatum  ,  angulis  auticis  rotundatis,  posticis  tuberculo  minuto  in- 
dicatis ,  margine  anlico  sinuato  ;  sulcus  médius  profunde  impressus  ;  im- 
pressio  antica  subinfuscata,  longitudinaliter  striolata.  Elytra  thoracis  lati- 
tudine  lerque  longiora  ,  subcylindrica  ,  postice  angustata  ,  basi  truncala  , 
dente  humerali  prorainente  ;  puuctalo-striata ,  interstitio  tertio  punctis 
majoribus  3  vel  4  (quandoqueS)  pone  striam  tertiam  impresso.  Tibias  an- 
licae  extus  bidigitatœ ,  denliculoque  superiore  armalae  ;  inlermedias  spi- 
noso-pilosae,  valide  caîcaialœ.  Caput  subtus  bi-sulcotum,  puncîisque  yaii- 

i™  •> 


•  06  Monographie 

dis  ponesuleos  impressura  ;  thorax  abdominisque  latera  punctata.  Tarso- 
nira  spina  terminais  unguiculis  diraidio  brevior. 
Long,  là ,  10.  El.  6  5/4  ,  8i?4.  Lai.  3  3/4  ,  3  iji  mill. 

Dcj.  Spec.  I.  478.  22. 

Sénégal.  La  collection  de  M.  Reiche  renferme  un  individu  venant  d'E- 
gypte- 

2.  C.  mandibularis.  Dej. 

Brunnea,  nilida,  mandibulis  apice  nigris.  Menti  dens  médius  lobis 
lateralibus  aequalis  ,  bisce  intus  rolundatis  ,  angulis  exterioribus  subrec- 
tis.  Autennae  brèves,  articulo  secundo  tertio  longiore,  -4-10  globosis.  Ligu- 
la  paraglossis  minor  •  palporum  maxillarium  articulus  secundus  lalissi- 
raus;  labrum  emarginalum  in  medio  longitudinaliler  impressum  ;  clypei 
latera  prominentia,  rotundata  5  margo  inler  il  la  truncatus  ;  frons  a  clypeo 
carina  arcuala  separala  ;  furcula  média  elongata  profunda  5  carinulas 
plures  pone  oculos  ;  caput  post  oculos  tantum  punctulatum.  Pronotum 
convexum,  transversum,  anlice  vis  angustatum  ,  angulis  anticis  prominu- 
tis  ,  poslicis  tuberculo  minuto  indicatis  ;  margine  antico  sinuato,  in  medio 
emarginalo  ;  sulcus  médius  profunde  impressus  ;  impressio  anlica  striola- 
ta.  Elytra  Iboracis  latiludine  terque  longiora  ,  subcylindrica,  apice  an- 
gustala ,  basi  truncata  ,  dente  humerali  prominente;  punctalo-striata , 
inlerstitio  tertio  punctis  2  vel  '3  majoribus  impresso.  Tibiae  anticae  exlus 
bidigitatae,  denticuloque  superiore  armatae  ;  intermediae  spinoso-pilosae  , 
nnicalcaralae.  Caput  subtus  bisulcatum,  punctisque  validis  pone  oculos 
impressum  ;  thorax  subtus  abdominisque  latera  punctata.  Tarsorum  spi- 
nula  lerminalis  unguiculis  tertia  parte  brevior. 

Long.  13  ,  8 1/2.  El.  6  i/2  ,  -4  5/4.  Lat.  3 1/2  ,  2  1/5  mill. 

Dcj.  Spec.  V.  498.  IQ.  —  Laporte.  Hist.  nat.  1ns.  I.  67.  7. 

Celte  espère  diffère  particulièrement  de  la  Cliv.  grandis  par  sa  tête  plus 
large;  ses  yeux  moins  proèmioens  ;  son  corselet  plus  court  et  dont  les  an- 
gles antérieurs  sont  plus  avancés;  ses  élytres  un  peu  plus  courtes  et  plus 
faiblement  ponctuées  ;  enfin  l'éperon  des  tibias  intermédiaires  qui  est 
moins  long. 

Sénégal. 

3.  C.  Assamensis.  Hope.  (Coll.). 

i'tcco-brunnca,  nitida  ;  capite  rugoso,  anlice  oblonge  foveolato  ;  pronoto 
xubquadralo  ;  clylris  elongalo-oblongis,  slrialo-punclatis  ;  tibiis  anticis  bidi- 
yiialïs,  unidenlalis  ;  mlermediis  breviter  calcaralis,  —  Long.  9.  El.  4  3/4. 
Lai.  2  3/i  mill. 


des  Clivina.  67 

La  dent  du  milieu  du  menton  est  large  et  presque  échancrèe  au  milieu  ; 
les  lobes  latéraux  sont  tronquées  obliquement  à  leur  sommet  ;  les  mandi 
bules  sont  obtuses  ;  le  labre  est  légèrement  avancé  au  milieu  et  arrondi 
sur  les  côtés  ;  l'épistôme  est  échancré  au  centre;  ses  ailes,  un  peu  proé- 
minentes, sont  larges  ,  presque  tronquées  à  leur  sommet  et  arrondies 
extérieurement  ;  l'élévation  antérieure  est  en  arc  de  cercle  dont  la  cour- 
bure est  dirigée  en  avant ,  séparée  par  un  sillon  transversal  d'un  autre 
arc  de  cercle  placé  sur  le  devant  de  la  tête  et  dont  la  courbure  est  dirigée 
en  arrière  ;  le  vertex  porte  à  son  sommet  une  fossette  peu  profonde  qui  se 
prolonge  en  avant  en  un  large  sillon  longitudinal  ,  lequel  interrompt  un 
autre  sillon  transversal  également  profond  prenant  naissance  près  des  ca- 
rènes oculaires  ;  en  arrière  des  yeux  ,  qui  sont  proéminens  ,  on  remarque 
une  ligne  transversale  de  gros  points.  Le  corselet  est  conformé  comme 
dans  la  Cliv.  mandibularis  si  ce  n'est  qu'il  est  un  peu  plus  long  et  plus 
rétréci  antérieurement.  Les  élytres  sont  comme  dans  celte  espèce  ,  mais 
cependant  plus  élargies  au  milieu  ,  plus  profondément  striées  et  sans  dent 
humèrale  ;  les  stries  ne  parviennent  pas  tout-à-fait  à  l'extrémité  ;  le  3e  in- 
tervalle ne  porte  aucun  point.  Les  tibias  antérieurs,  sillonés  au  milieu  , 
portent  extérieurement  deux  dents  larges,  mais  assez  courtes  et,  au  dessus, 
une  dent  obtuse  ;  les  tibias  intermédiaires  ont  avant  l'extrémité  un  éperon 
court  et  recourbé  ;  l'épine  terminale  des  tarses  est  de  moitié  plus  courte 
que  les  crochets. 

Assam.  1  ind.  Coll.  Hope. 


4.  C.  indica.  Hope.  (Coll.). 

Nigro-brunnea,  palpis  lestaceîs,  cor  pore  sublus,  antenni»  pedibusque  brun- 
neis  ;  labro  clypeoque  laie  sub-emarginalis  ;  capile  rugoso  impresso;  pronolo 
subquadrato,  sulco  longitudinali  postice  abbrevialo ;  elylris  subcylindricis, 
apice  anguslioribus ,  forliler  punclalo-slrialis  ;  tibiis  anlicis  extus  valide  tri- 
denlatis,  inlermediis  calcaralis.  —  Long.  9.  El.  S.  Lat.  2  574  mili. 

D'un  noir-brunàtre  ,  avec  les  palpes  testacés,  les  antennes  ,  les  pattes 
et  le  dessous  du  corps  bruns.  La  dent  du  milieu  du  menton  est  aiguë  , 
aussi  large  à  la  base  que  les  lobes  latéraux  qui  sont  arrondis  à  leur  som- 
met et  à  peine  plus  élevés.  La  languette  est  étroite ,  pointue  et  un  peu  plus 
longue  que  les  paraglosses.  Le  Ie  article  des  palpes  maxillaires  est  le  plus 
large  de  tous  dans  toute  son  étendue  ;  le  pénultième  et  le  dernier  sont 
comme  dans  les  Dyschirius.  Les  mandibules  sont  conformées  comme  dans 
ce  dernier  genre ,  mais  elles  sont  un  peu  moins  planes  en  dessus.  Les  an- 
tennes sont  courtes  et  beaucoup  plus  épaisses  vers  l'extrémité  ,  tellement 
que  les  derniers  articles  sont  presque  transversaux.  Le  labre  est  peu  sail- 
lant ,  arrondi  sur  les  côtés ,  finement  rebordè  ,  légèrement  échancré  au 


63  Monographie 

milieu  où  il  porle  w;e  ligne  longiludiuale  enf'oucèc.  L'èpistôuae  est  simple- 
ment arqué  ;  ses  ailes  sont  sur  la  même  ligne  que  le  bord  antérieur,  arron- 
dies ,  et  un  peu  relevées  ;  l'élévation  antérieure  présente  la  forme  d'un  T 
dont  la  tête  ,  dirigée  en  avant ,  est  arrondie  ;  le  vertex  porte  entre  les  yeux 
trois  fossettes  en  avant  desquelles  se  prolongent  trois  impressions  peu  ré- 
gulières ;  les  carènes  oculaires  sont  traversées  par  deux  ou  trois  rugosités  ; 
les  yeux  sont  noirs  et  saillans  ;  entre  les  yeux  et  le  vertex  ,  on  remarque 
un  espace  ordinairement  ponctué  qui  ,  en  arrière  ,  se  prolonge  intérieure- 
ment de  chaque  côté  en  un  sillon  ponctué.  Le  corselet  est  de  moitié  plus 
large  que  la  tête  ,  un  peu  plus  large  que  long  ,  assez  convexe  ,  surtout  en 
arrière  où  il  est  arrondi  ;  il  se  rétrécit  légèrement  en  avant  ;  les  angles 
antérieurs  sont  droits,  avec  leur  extrémité  arrondie;  les  côtés  sont 
rebordés  ;  ils  sont  longés  intérieurement  par  un  sillon  ponctué  ;  le 
sillon  longitudinal  est  plus  profond  en  avant;  il  ne  touche  point  le  bord 
antérieur  et  s'évanouit  avant  le  bord  postérieur  ;  l'impression  antérieure 
est  moins  marquée;  elle  prend  naissance  avant  le  bord  antérieur  et  est 
interrompue  près  du  sillon  longitudinal.  Les  èlytres  sont  delà  largeur  du 
corselet  et  presque  trois  fois  plus  longues  ;  en  dessus,  elles  semblent  tout- 
à-fait  cylindriques,  avec  l'extrémité  seulement  un  peu  rétrécie;  la  basj 
est  tronquée  et  les  côtés  sont  sinueux  ;  elles  portent  huit  stries  profondes 
et  ponctuées  qui  se  réunissent  deux  à  deux  avant  l'extrémité  ;  le  bord 
marginal  est  longé  par  une  série  régulière  de  points  enfoncés  ;  le  bord  in- 
férieur porte  une  rangée  de  gros  points  dans  sa  partie  antérieure.  Tout  le 
dessous  du  corps  est  ponctué.  Les  cuisses  antérieures,  très-comprimées, 
ont  peu  de  largeur;  les  tibias  antérieurs  sont  sillonés  en  dessus;  l'épine 
interne  est  aussi  longue  que  la  digitation  terminale  ;  au  côté  externe  on 
remarque  trois  dents  dont  l'inférieure  est  au  moins  de  moitié  aussi  forte 
que  la  digitation  terminale  ;  les  tibias  intermédiaires  sont  couverts  de  poils 
raidcs  d'un  fauve  doré  ;  l'éperon  est  court ,  épineux  et  droit  ;  les  cuisses 
postérieures  sonl  arquées  extérieurement  ;  les  tibias  portent  à  leur  extré- 
mité des  poils  roux  assez  nombreux. 

Je  n'ai  vu  que  deux  individus  de  celte  espèce  :  l'un  dans  la  collection 
de  M.  Hope  ,  venant  du  royaume  de  Mysore,  l'autre  communiqué  par 
M.  de  la  Futé  comme  venant  des  Indes  orientales  ,  sans  autre  désigna- 
tion. 

'6.  C.  melanaria.  Hope.  (Col!.). 

Nigra,  nilida,  ore,  anlcnnis  pedibusque  piceis;  capile  lœvi,  verlice  ar- 
cvalim  impresso;  pronolo  snbquadralo,  anlicc  angustalo  j  elytrîs  eiongalis, 
punclalo-slrialis  ;  tibiis  aniicis  ex  lus  obtuse  bidcnialis,  inlermediis  non  cul- 
curatis.  —  Long.  8.  El.  h  iji.  Lat.  2  i/i  mill. 

Les  lobes  latéraux  du  menton  font  tronqués  obliquement  à  leur  partie 


des  Clivinn.  G9 

supérieure  ;  les  mandibules  sont  larges  et  courtes  ;  le  labre  est  lari:e  , 
avancé,  bisinuô  de  telle  sorte  qu'il  semble  divisé  par  trois  dents  très-ar- 
rondies;  toute  la  tête  est  lisse  ;  l'épistôme  est  bisiuué  en  avant  ;  ses  an- 
gles sont  un  peu  proéminens  et  obtus  ;  il  est  séparé  de  la  tète  par  un  sil- 
lon profond  ,  arqué  et  dont  la  courbure  se  dirige  en  avant  ;  le  vertex  porte 
une  impression  en  fer  à  cheval  ;  les  yeux  sont  proéminens  ,  quoique  le 
rebord  latéral  et  antérieur  de  la  tète  s'avance  jusqu'à  leur  niveau  ;  en  ar- 
rière des  yeux  on  distinguo  des  points  nombreux.  Le  corselet  est  plus 
large  que  la  tète  ,  un  peu  plus  long  que  large  ;  il  se  rétrécit  en  avant;  ses 
angles  antérieurs  sont  arrondis  et  proéminens  ;  les  angles  postérieurs  ne 
sont  indiqués  que  par  un  gros  point;  le  sillon  longitudinal  est  nettement 
marqué  ;  il  dépassée  peine  l'impression  antérieure  qui  est  profonde,  n'at- 
teint pas  les  bords  et  semble  formée  par  de  gros  points  alignés.  Les  ély- 
tres  sont  de  la  largeur  du  corselet  ,  allongées  ,un  peu  élargies  au  milieu, 
également  arrondies  à  la  base  et  à  l'extrémité  ;  les  épaules  ne  sont  point 
proéminentes  et  aucune  dent  humérale  n'est  distincte  ;  les  stries  sont  mu- 
nies de  points  moins  visibles  vers  la  suture  ;  la  -4e  strie  et  la  slrie  margi- 
nale se  réunissent  à  la  base  ;  on  ne  remarque  aucun  point  sur  le  §e  inter- 
valle. Les  tibias  antérieurs  suffiraient  seuls  pour  faire  distinguer  celle 
espèce  ;  la  digitalion  terminale  est  assez  courte  et  obtuse  à  l'extrémité  ; 
les  digitalions  externes  sont  remplacées  par  deux  grosses  dents  arrondies; 
les  tibias  intermédiaires  ,  qui  sont  épineux  ,  ne  portent  aucun  éperon.  En 
dessous ,  la  tête  et  l'abdomen  sont  ponctués ,  et  le  thorax  est  couvert  de 
rides  transversales. 

Assam.  î  ind.  Coll.  Hope. 

6.  C.  Dumolinii.  Dupont.  (Coll.). 

Brunneo-picea,  palpis,  anlennis  pedibwque  teslaeeis  ;  clypeo  laie  emar- 

>a(o,  verlice  foveotalo  •  pronolo  subglohoso,  utrinque  punclulis  aggloméra- 

lis  tmpresso;  elylris  elongato-ovalis ,  punctalo-slriatîs ;  libiis  anlicis  unidigi- 

ititis,  unidenlatis ;  libiis  inlermediis  inermibus.  —  Long,  'è  1/2.  El.  11.  Lai. 

1  mill. 

Le  labre  est  avancé  ,  très-légèrement  échancré  en  avant  ;  son  bord  an- 
térieur porte  cinq  petits  tubercules  pilifères  ;  l'épistôme  est  rebordè  ,  légè- 
rement cintré  au  milieu;  ses  angles  sont  aigus  et  proéminens  ,  ses  ailes  un 
peu  plus  reculées  et  arrondies  ;  l'élévation  antérieure  est  arrondie  en 
avant  ,  longée  en  arrière  par  un  sillon  en  demi-cercle;  le  vertex  porle 
dans  son  milieu  une  fossette  prolongée  en  avant  et  dont  le  fond  est  ponc- 
tué; les  yeux  sont  presque  masqués  en  avant  par  le  rebord  latéral  de  la 
té!c  ;  ils  sont  proéminens  ,  fortement  granuleux  ;  la  partie  postérieure  et 
latérale  de  la  tôle  est  couverte  de  points  nombreux.  Le  corselet  es!  presque 


70  Monographie 

globuleux  ,  très-arrondi  en  arrière,  un  peu  rétréci  en  avant;  ses  bords 
laléraux  sont  droits  ;  les  angles  postérieurs  sont  indiqués  par  un  très-petit 
tubercule  ;  l'impression  transversale  et  le  sillon  longitudinal  sout  égale- 
ment bien  marqués;  il  porte  un  peu  après  le  milieu  ,  plus  près  du  bord 
marginal  ,  une  douzaine  de  petits  points  agglomérés.  Les  èlytres  sont  de 
la  largeur  du  corselet,  cylindriques,  tronquées  à  la  base  ,  avec  les  épaules 
arrondies  ,  un  peu  rétrécies  à  l'extrémité  et  fortement  ponctuées-striées  ; 
le  3°  intervalle  ne  porte  pas  de  points.  Le  dessous  de  la  tête  ,  sauf  la  par- 
tie comprise  entre  les  deux  sillons  médians  ,  est  fortement  chagriné  et 
ponctué.  Le  dessous  du  corps  est  à  peine  ponctué  ;  chacun  des  segmens 
abdominaux  porte  extérieurement  une  assez  large  fossette  peu  profonde. 
Les  tibias  antérieurs  ont  extérieurement  une  seule  digilation  à  laquelle 
succède  une  forte  dent  obtuse  ;  les  tibias  intermédiaires  n'ont  pas  d'éperon  ; 
l'épine  terminale  des  tarses  est  nulle. 

Sénégal.  1  ind.  Coll.  Dupont. 

7.  C.  memnonia.  Dej. 

Piceo-brunnea  ;  chjpeo  cmarginalo,  lateribus  bidentato,  verlice  foveolato  ; 
oculis  prominulis  ;  pronoto  subquadrato;  elytris  obfongis,  punclalo-strialis  ; 
t'biis  anticis  extus  bidigitalis,  supra  unidenliculalis ,  inlermediis  anle  apicem 
calcaralis.  —  Long.  7.  El.  -5  5/4.  Lat.  2  ij/i  mill. 
Dejean.  Spec.  V.  505.  u»  31. 

La  dent  du  menton  est  beaucoup  plus  courte  que  les  lobes  latéraux, 
qui  sont  tronqués  au  dessus  et  arrondis  à  leurs  angles;  le  labre  est  légè- 
rement sinué  en  avant  ;  l'épistôme  est  largement  échancré  au  milieu,  bi- 
denlé  sur  les  côlés  ;  l'élévation  antérieure  est  en  demi-cercle  et  large;  elle 
est  limitée  sur  les  côlés  par  deux  fossettes  profondes  et  arrondies,  et  en 
arrière  par  un  sillon  transversal  ;  le  vertex  porte  au  milieu  une  dépression 
irrégulière  ,  quelquefois  peu  distincte;  les  carènes  oculaires  sont  lisses  ; 
en  arrière  des  yeux  ,  qui  sont  très-saillans  ,  on  remarque  une  série  trans- 
versale de  gros  points  enfoncés.  Le  corselet  est  très-convexe,  un  peu  élargi 
vers  les  angles  postérieurs  qui  sont  très-arrondis  et  ne  sont  indiqués  que 
par  un  petit  tubercule  accompagné  d'un  point  enfoncé;  il  est  sinué  en 
avant  ;  l'impression  antérieure  est  profonde  ,  marquée  par  de  gros  points, 
interrompue  à  ses  extrémités  et  au  milieu  ;  le  sillon  longitudinal  est  très- 
enfoucé.  Les  èlytres  sont  à  peine  plus  larges  que  le  corselet ,  deux  fois  et 
demie  aussi  longues ,  tronquées  a  leur  base  et  vont  en  s'arrondissant  à  leur 
dernier  tiers  ;  les  stries  sont  profondes  et  ponctuées  ;  on  ne  dislingue  aucun 
point  sur  le  3e  intervalle.  Eu  dessous,  la  tôle  est  fortement  chagrinée,  le  cor- 
selet et  l'abdomen  sont  ponctués.  Les  digitalions  et  la  dent  des  tibias  anté- 
rieurs sont  plus  marquées  que  dans  la  Cliv.  mandibularis  ;  l'éperon  des 


des  Clivina.  71 

(ibias  intermédiaires  est  large  ,  mais  peu  prolongé  ;  l'épine  terminale  des 
tarses  est  des  deux  tiers  plus  courte  que  les  crochets. 

Java.  2  ind.  Coll.  Dejean ,  Pulzeys. 

8.  C.  Senega'ensis.  Dej. 

Ilufo-brunnea,  nitida  ,  mandibulis  apice  nigris.  Menti  dens  médius  lo- 
bis  lateralibus  subaequalis,  hisce  apice  rotundatis  ;  anlenuaruin  articuius 
secundus  tertio  laliore  multoque  longiore  ,  5-10  transversim  globosis; 
mandibulsa  latae ^  brèves;  labrum  clypeusque  late  emarginali,  hujus  an- 
guli  rotundali  ;  frons  a  clypeo  carinula  lata  arcuata  separafa  ;  vertex  fos- 
suîa  oblonga  impressus  in  qua  carina  longitudinalis  prorainet  ;  carinaî  2 
postice  punctatae  pone  oculum  utrumque  conspiciuntur  ;  vertex  ipse  vage 
punctulatus.  Pronolum  subquadratum,  postice  subdilalatum  ,  antice  sinua- 
tum  ,  angulis  anticis  rectis  apice  obtuso,  posticis  vero  nullis  ;  impressio 
antica  brevis,  quandoque  interrupta  ;  impressio  elongata,  punctulata,  basa- 
lis,  punclumque  pone  angulos  posticos.  Elytra  cylindrica  ,  in  medio  mar- 
ginis  vix  angustata ,  basi  truncata  ,  bumeris  oblusis ,  punctulato-striata  , 
inlerstitio  tertio  uni-vel  bi-punctato.  Corpus  subtus  punclulatum.  Tibias 
anticœ  bidigitalae  denteque  superiore  armafae  ;  intermediae  hispidae,  apice 
calcaratae  ;  spina  terminalis  unguiculis  bis  brevior. 

Long.  6.  El.  a  \\!l.  Lai.  2  mil!. 

Dej.  Spec.  V.  p.  500.  n»  28. 

Sénégal.  Commune. 

9.  C.  sobrina.  Dej. 

Picea ,  palpis,  anlennis  pedibusque  brunnais.  !\ïentï  dens  médius  ro- 
iundatus  ;  lobi  latérales  acule  rotundati  ;  labrum  truncatum  ,  lateribus  ro- 
tuudatum;  clypeus  sub-emarginatus ,  planus  ;  fossula  in  verlice  rotundata 
obsolela  ;  oculi  prominuli  ;  caput  post  oculos  sulco  punclulato  transverso 
impressum ,  subtus  et  post  oculos  punctatum.  Pronotum  oblongum  ,  basi 
rolundalo-anguslatum  ,  antice  sinualum  ;  angulis  anticis  rotundatis  ,  pos- 
ticis tuberculo  parvo  puuctoque  indicatis  ;  sulco  longitudinal  impressio- 
neque  antica  profundis  notalum,  hoc  in  medio  minus  profundo  et  marginem 
anteriorem  altingente.  Elytra  subcylindrica,  in  medio  subanguslata  ,  basi 
apiceque  rotundata  ,  profunde  slriato-punctata  ,  punctisque  A  in  inlerstitio 
tertio.  Femora  anteriora  crassa  ,  ante  apicem  subtus  unidenlalae  ;  tibias 
anteriores  sulcatae,  exlus  bidigitalae,  supra  unidentatae  ;  intermediae  parce 
piloso-spinosae ,  calcare  armnlae  ;  spina  tarsorum  terminalis  ungulis  tertia 
parle  brevior.  —  Long.  6.  El.  3  i^2.  Lat.  1  ifî  mil!. 

Dej.  Sptc.  V.  p.  501.  u°  29. 

Sénégal.  —  L'individu  quej  'ai  sous  les  yeux  fait  partie  de  la  collection 


12  Monographie 

Dejean  ;  c'est  celui  qui  e>t  menlionè  dans  le  Species  comme  provenant  île 
M.  Leprieur,  Les  tibias  intermédiaires  portent  un  peu  au  dessous  du  mi- 
lieu un  éperon  bien  distinct,  mais  peu  prolongé  ,  qui  a  échappé  à  l'exa- 
men de  Dejean. 

ÏO.  C.  femoralis. 

Nigra,  sublus  brunnea,  clypeo  emarginalo.  angulis  aculis,  alis  rctractis, 
truncatis,  verlice  unifoveotalo ,  fronle  occipileque  transversim  sulcalis  ;  pro- 
noio  quadralo  ;  elylris  subcylindricis,  punctalo-slrialis,  interslitio  lerlio  qua~ 
dripunclalo  ;  femoribus  aniic.is  sublas  unidenlalis  ;  libiis  bidigilalis  et  uni- 
denlatis,  inlermediis  non  calcaralis.  —  Long.  6  î^i.  El.  3  1/2.  Lai.  1  2/3 
mil). 

Brune,  noire  en  dessus.  Les  lobes  latéraux  du  menton  sont  tronqués  à 
leur  sommet  ;  le  dernier  article  des  palpes  est  plus  distinctement  tronqué 
à  son  extrémité  que  dans  la  Cliv.  sobrina,  le  labre  est  comme  dans  celte 
espèce  ,  mais  plus  avancé  ;  l'épislôme  est  plus  échancré ,  ses  angles 
sont  plus  aigus  ,  plus  relevés  ;  les  ailes  qui  ,  dans  la  sobrina  ,  sont 
placées  presque  sur  la  même  ligne  et  arrondies ,  sont  ici  notablement 
reculées  et  tronquées  en  avant  ;  l'élévation  antérieure  est  arquée  et  limi- 
tée en  arrière  par  un  sillon  profond  ;  le  verlex  porte  au  milieu  une  fossette 
irrcgulière  et  bien  marquée,  et  sur  les  côtés,  deux  impressions  longitu- 
dinales ;  les  carènes  oculaires  sont  lisses  ,  tandis  qu'elles  sont  rugueuses 
dans  la  Cliv.  sobrina.  Les  yeux  sont  moins  proéminens  que  dans  celte  der- 
nière espèce  qui  porte  ,  immédiatement  en  arrière  des  yeux  ,  un  sillon 
transversal  formé  par  des  points  ;  dans  la  Cliv.  femoralis.  ce  sillon  est  plus 
éloigné  des  yeux;  il  est  beaucoup  plus  profond  et  n'est  ponctué  qu'à  sa 
partie  postérieure.  Le  corselet  n'est  pas  plus  long  que  large;  sa  base  est 
légèrement  ècbancrèe  ;  le  bord  antérieur  est  sinuô  comme  dans  la  Cliv. 
sobrina  ;  les  côtés  sont  plus  parallèles  ;  ils  ne  se  rétrécissent  pas  en  arrière  ; 
les  angles  postérieurs  sont  marqués  par  une  petite  dent  et  par  un  point 
intérieur  ;  le  sillon  longitudinal  est  profond  dans  toute  sou  étendue.  Les 
clylres  sont  comme  dans  la  Cliv.  sobrina,  mais  proporlionellement  un  peu 
plus  étroites  ,  plus  profondément  ponctuées  et  les  intervalles  sont  plus 
convexes.  Les  cuisses  antérieures  sont  épaisses  et  portent  en  dessous , 
avant  l'extrémité  ,  une  dent  plus  large  et  moins  aiguë  que  dans  la  sobrina; 
les  tibias  qui  ,  dans  celle  dernière  espèce,  sont  sillonés  en  dessus,  sont 
lisses  dans  la  femoralis  ;  ils  sont  digités  et  denticulôs  de  la  même  manière  ; 
les  tibias  intermédiaires  ne  portent  aucune  trace  d'éperon  ;  l'épine  termi- 
nale des  tarses  est  de  moitié  plus  courte  que  les  crochets. 

Sénégal.  1  ind.  Coll.  Buquet. 


des  Clivina.  7-5 

1  1 .  C.  madagascariensis. 

Nigra,  nilida,palpis,  antennis  tarsisque  tcslaceis,  prothoracc  sublus  pedi- 
busqué  brunneis  ;  clypei  alis  rolundalis,  vix  prominulis,  a  clypeo  separatis  , 
verlice  sutco  transversale  unico,  puncloque  obsolelo  impresso  ,  occipite  punc- 
tis  transversim  dispositis  nolato  ;  pronolo  convexo,  anle  médium  dilatato,  basi 
maxime  coarctato  ,  sulco  longitudinal»  profundo  ;  elytris  subcylindricis,  fonder 
punclato-striatis,  interstitio  tertio  quadripunclato  ;  tibiif;  anticis  longissime 
digilatis,  denliculoque  superiore  armxli; ,  intermediis  inermibus.  —  Lonr?. 
5  174.  El.  3,  Lat.  1  \p  miil. 

Le  dessus  est  d'un  noir  brillant  ;  les  palpes ,  les  antennes  et  les  tarses 
sont  testacés ,  le  dessous  du  corselet  et  les  paites  bruns.  Les  lobes  latéraux 
du  menton  sont  tronqués  obliquement  à  leur  parlie  supérieure  ;  les  anten- 
nes ,  qui  grossissent  légèrement  vers  l'extrémité  et  sont  composées  d'arti- 
cles presque  cylindriques ,  dépassent  les  angles  postérieurs  du  corsalet  de 
toute  la  longueur  de  l'article  terminal.  Le  labre  est  étroit ,  avancé  ,  relevé 
en  avant  et  tronqué  ;  ses  angles  sont  arrondis  et  presque  cachés  sous  des 
soies  fauves  recourbées.  L'épistôme  est,  au  milieu  ,  de  la  même  largeur 
que  le  labre  ;  son  bord  antérieur  est  relevé  et  Irès-lègèrement  échaucré 
au  centre  ;  ses  angles  sont  obtus ,  ses  ailes  à  peine  plus  avancées  et 
parfaitement  arrondies  sur  les  côtés  ;  elles  sont  séparées  de  l'épistôme  par 
deux  impressions  profondes.  L'élévation  antérieure  est  peu  marquée  et 
arquée  en  avant  ;  le  sillon  qui  la  borde  en  arrière  est  assez  éloigné  du  bord 
antérieur  ;  il  est  profond ,  arqué  et  se  joint  aux  deux  sillons  longitudi- 
naux qui  s'écartent  à  mesure  qu'ils  approchent  de  la  partie  postérieure  il  1 
la  tête  ;  le  vertex  porte  une  impression  très-peu  distincte  ;  en  arrière  des 
yeux ,  la  tête  est  finement  granulée;  elle  porte  une  série  transversale  àî 
gros  points,  plus  serrés  en  arrière  des  yeux  et  en  dessous.  Le  corselet  est 
convexe,  aussi  long  que  large  ,  plus  étroit  en  avant  ;  ses  bords  marginaux 
sont  arrondis  et  dilatés  un  peu  avant  les  angles  postérieurs  ;  la  base  est 
un  peu  prolongée  et  fortement  rètrécie  ;  le  bord  antérieur  est  largement 
èchancrè  ;  ses  angles  sont  très-déprimés  et  arrondis  ;  les  angles  posté- 
rieurs sont  marqués  par  une  petite  dent  proéminente  et  par  un  point  in- 
terne d'où  sort  un  poil  fauve  ;  le  sillon  longitudinal  est  très-profond  dans 
toute  son  étendue  et  divise  le  corselet  en  deux  parties  convexes  ;  il  ne 
dépasse  pas  l'impression  antérieure  qui  est  profonde  et  porte  de  gros  points 
enfoncés.  Les  élytres  sont  d'un  cinquième  plus  larges  que  le  corselet , 
presque  cylindriques  ,  plus  étroites  à  l'extrémité  qu'à  la  base  qui  est  ar- 
rondie ;  elles  sont  profondément  ponctuées  et  le  3e  intervalle  porte  quatre 
gros  points.  Les  digitations  et  les  êpiues  des  tibias  auièrieurs  sont  très- 
longues  et  grêles;  au  dessus  de  la  seconde  digilation  ou  remarque  une 
grosse  dent  obtuse  ;  les  tibias  intermédiaires  sont  étroits  et  ne  portent  pas 


7-i  Monographie 

d'éperon.  Les  crochets  des  tarses  sont  petits  et  grêles  ;  l'épine  terminale 

est  de  moitié  plus  courte. 

Madagascar.  1  ind.  Coll.  La  Ferté. 

12.  C.  javanica.  Chevrolat.  (Coll.). 

Nigra,  nitida,  ore,  antennis  pedibusque  brunneîs  ;  clypeo  emarginato,  la~ 
teribus  bidentalo  ,  verlice  lœvi,  foveolalo  ;  pronoto  subquadrato  ;  elytris  elon- 
galis,  cylindricis,  punclalo-slrialis,  inlerslitio  tertio  quadripunctalo  ;  libiis 
anticis  extus  bidigitatis  et  unidenlatis,  intermediis  angustalis,  calcaratis.  — 
Long.  7.  El.  4.  Lat.  2  if8  mill . 

Les  lobes  latéraux  du  menton  sont  èchancrés  à  leur  sommet;  la  dent 
du  milieu  est  plus  élevée  ;  les  mandibules  sont  longues,  étroites  et  arquées  ; 
les  antennes  sont  terminées  par  des  articles  en  triangle  allongé  ;  le  labre 
est  largement  arrondi  en  avant.  L'épistôme  est  echancrè  et  rebordè,  surtout 
à  ses  angles  qui  sont  proéminens  ;  les  lobes  latéraux  sont  plus  reculés  et 
arrondis  ;  il  est  plan  et  séparé  du  front  par  une  ligne  très-peu  marquée  ; 
le  vertex  qui  est  lisse,  sauf  deux  rangées  latérales  de  quelques  petits  points, 
porte  dans  son  milieu  une  fossette  profonde  et  arrondie.  Les  yeux  sont 
proéminens  ;  le  derrière  de  la  tête  est  traversé  par  un  sillon  formé  de 
gros  points  plus  nombreux  sur  les  côtés.  Le  corselet  est  aussi  long  que 
large  ,  à-peu-près  carré  ;  ses  bords  latéraux  sont  sinuès  ,  longés  par  un 
sillon  profond  qui  s'étend  depuis  les  angles  postérieurs  jusqu'au  bord  mar- 
ginal antérieur  ;  le  bord  antérieur  est  echancrè  au  milieu  et  sinué  latéra- 
lement ;  le   sillon  longitudinal  est  profond  et  atteint  le  bord  antérieur; 
l'impression  antérieure  est  bien  marquée  et  porte  intérieurement  quelques 
stries  longitudinales.  Les  élytres  sont  presque  trois  fois  plus  longues  que 
le  corselet,  cylindriques,  avec  les  épaules  arrondies  et  avancées  ;  elles 
sont  profondément  striées-poncluées  ;  ie  3°  intervalle  porte  quatre  gros 
points  enfoncés  5  le  dessous  de  la  tête  est  chagriné  et  ponctué  ;  le  corselet 
porte  en  dessous  quelques  petits  points  à  peine  distincts;  la  base  externe 
de  chaque  segment  de  l'abdomen  est  fortement  ponctuée.  Les  tibias  anté- 
rieurs portent  extérieurement  deux  fortes  digitations  et  au  dessus  une  dent 
obtuse  ;  les  tibias  intermédiaires  sont  peu  élargis  et  sont  munis  d'un  épe- 
ron avant  leur  extrémité  ;  l'épine  terminale  des  tarses  est  plus  longue  que 
les  crochets. 

Java.  1  ind.  Coll.  Chevrolat. 


13.  C.  slriata.  Hope.  (Coll.). 

Picea,  ore,  antennis  pedibusque  brunneis;  clypeo  verliceque  arcuatim  im- 
pressis;  pronoto  quadralo,  basi  ulrinque  punclulalo  ;  elytris  elongatis,  cytin- 


des  Clivina.  ~5 

dricts,  forliler  punctato-strialis ,  tibiis  anticis  extus  unidigitatis ,  unidenlalts, 
intermediis  non  calcaralis.  —  Long.  6.  El.  3  îp.  Lat.  1  \\%  mill. 

Les  mandibules  sont  larges  et  courtes  ;  les  antennes  sont  courtes  et  no> 
tablement  plus  épaisses  vers  l'extrémité  ;  le  labre  est  presque  tronqué  en 
avant  et  ses  angles  sont  arrondis  ;  l'épistôme  est  rebordé ,  arrondi  en 
avant,  avec  une  petite  échancrure  au  milieu;  les  ailes  sont  larties,  arron- 
dies à  l'extrémité ,  proéminentes  ;  l'élévation  antérieure  est  à  peine  dis- 
tincte; elle  porte  au  milieu  une  impression  en  fer  à  cheval.  Les  yeux  , 
bien  que  proéminens,  sont  presque  couverts  en  avant  par  le  prolongement 
des  parties  latérales  de  la  tête.  Le  corselet  est  large  et  carré  ,  arrondi  en 
arrière  ;  les  côtés  et  le  bord  antérieur  sont  droits  ;  l'impression  transversale 
n'atteint  le  bord  à  aucune  de  ses  extrémités  ;  de  chaque  côté  ,  entre  les 
angles  postérieurs  (indiqués  par  un  simple  point)  et  le  sillon  longitudinal, 
on  dislingue  quelques  très-pelits  points  enfoncés.  Les  èlytres,  de  la  lar- 
geur du  corselet  ,  sont  conformées  comme  dans  la  Cliv.  fossor,  mais  un 
peu  plus  convexes  ;  les  stries  et  les  points  sont  plus  marqués  ;  la  slrio 
basale  est  plus  distincte  ;  on  ne  voit  pas  de  points  sur  le  3e  intervalle.  Les 
digitations  des  tibias  antérieurs  sont  plus  fortes  que  dans  la  Cliv.  fossor  ; 
la  supérieure  est  même  encore  moins  avancée;  les  tibias  intermédiaires 
sont  épineux  ,  mais  n'ont  pas  d'éperon  ;  l'épine  terminale  des  tarses  est 
très-courte.  La  tête  et  le  corps  sont  ponctués  en  dessons  ;  le  thorax  porte 
des  rides  ondulées. 

Mysore.  1  ind.  Coll.  Hope. 
€oromandel.  1  ind.  Coll.  Reiche. 

14.  C.  basalis.  Chaud. 

Nigro-picea,  antennis,  palpis  pedibusque  (errugineis ,  elylrorum  basi  laie, 
exlrorsum  longius  rufa  ;  mandibulis  validis,  brevibus,  oblusis  ,  clypeo  emar- 
ginato  ;  pronolo  subelongato-quadralo  ;  elylris  elongatis,  laralleLs,  subcy- 
lindricis,  profonde  punclalo-slrialis ,  intersliiw  tertio  extus  quadripunciato. 
—  Long.  7.  Lat.  1  2^3  mill. 

Chaud.  Bull.  Mosc.  1843.  p.  733. 

Nouvelle  Hollande. 

Je  n'ai  point  vu  cet  insecte. 

15.  C.  fossor.  Lin. 

Nigro-picea,  cre,  antennis  pedibusque  rufis;  menti  dmle  medio  lobis  lale- 
ralibus  breviore  ,  horum  anguiis  exlerionbvs  rotundutts,  interiortbus  vero 
rectis;  labro  anlice  sublruncato  ;  epistomo  laie  cmarginalo,  anguiis  parum 
prominulis;    vertice  haud  transvcrsim  sulcalo,  cblongc  [vreulato;  proml» 


76  Monographie 

subquadrato,   anjulis  antieis  rotundatis,  margine  anlico   laie  emarghialo  ; 

elytris  elongalis,  cylindricis,  slrialo-pxinclatis ,  humeris  rotundatis,  inferslilio 

tertio  punclis  tribus  impresso  ;  tibiis  antieis  exlus  bidigiialis,  denticuloque 

obsoletissimo  armatis ,   inlermediis   vix  spinoso-pilosis,   carînalis,   calcare 

valido  apice  infra  emarginalo  munitis.  —  Long.  6.  El.  3i^2.  Lat.  1^3 

mil!. 

Tenebrio  fossor.  Lin.  S.  N.  2.  6757.  F.  S.  n°  817.  (Cf.  Brullè.  Obs.  sur  la  Syn. 
des  Car.  in  Silb.  Rev.  Ent.  II.  p.  89). 

Attclabus  fossor.  Dcgcer.  Ins.  IV. 530.  1.  t.  30.  f.  12. 

Scarites  fossor,  Illig.  K.  Pr.  111.  2.  —  Duft.  F.  A.  II.  5. 1. 

C/mVia  /ossor.  Latr.  Gen.  Cr.  et  Ins.  I.  211.  1.  —  6tyW.  I.  S.  II.  169.  S.—Sahlb. 
I.  F.  Cliv.  n°  2.  —  £*<?p7i.  111.  of.  Br.  Ent.  I.  39.  n°  1.  —  Brullè.  Hist.  nat.  des  1ns. 
V.  p.  C9.  pi.  4.  fig.  1.  —  Zetlerst.  F.  L.  I.  40.  I.  L.  44.  n»  1.  —  £Wc/is.  F.  Brand. 
1.  53.  n°  1.  —  Heer.  Die  Kœf.  der  Sclrw.  II.  1.  p.  7,  n»  1.  Fn.  Helv.  I.  16.  n»  1.  — 
Ramb.  Fn.  Andal.  I.  45.  n»  1.  —  Schiœdtc.  Danm.  Eleulh.  1. 113.  1.  Tab.  4.  fig.  A. 

Scariies  arenarius.  Fab.  S.  E.  I.  125.  15.  E.  S.  I.  98.  6.  —  Panz.  Fn.  43.  11.  — 
Schoenh.  S.  I.  I.  128.  18.  —  Slurm.  1).  F.  II.  1*8.  2. 

Cliv.  arenaria,  Clairv.  Ent.  Helv.  IT.  57.  —  Dej.  Spcc.  I,  413.  1.  Icon.  I.  215. 
pi.  25.  fig.  1.  —  Boisd.  et  Lacord.  F.  E.  P.  I.  161.  1.  —  Laporte.  Hist.  nat.  des  lus. 
1.67.  n°l. 

Celte  espèce  habile  toute  l'Europe  ,  depuis  les  bords  de  la  Méditerranée 
jusqu'aux  contrées  les  plus  septentrionales. 


16.  Cm  collaris.  Herbst. 

Nigro-picea ,  elytris,  ore,  antennis  pedibusque  riifis  ;  vertice  oblonge  fo- 
veolato;  pronolo  subquadralo  ;  elytris  elongalis,  cylindricis,  siriato-punclalis, 
interstitio  tertio  punctis  quatuor  impresso ,  humeris  rotundatis  :  tibiis  antieis 
exlus  bidigitatis,  denticuloque  obsoletissimo  armatis,  mlermediis  calcaralis. 
Long.  5 1^2.  El.  3  1/4.  Lat.  1  ip  mill. 

IIerb.it.  \rchiv.  V.  p.  141.  Tab.  29.  fig.  15.  —  Heer.  Kœf.  der  Schw.  II.  1.  p.  8. 
Fn.  Helv.  1.16.  n"  2. 

M.  Heer  indique  comme  caractères  distinguant  cette  espèce  de  la  pré- 
cédente, sa  taille  plus  petite,  le  corselet  plus  lisse,  les  èlylres  plus  planes, 
moins  distinctement  ponctuées  et  dont  cependant  le  3e  intervalle  est  plus 
fortement  quadriponctué.  J'avoue  qu'il  m'a  été  impossible  de  reconnaître 
ces  indications  comme  constantes.  Je  ne  doute  pas  cependant  que  ces  in- 
fectes n'appartiennent  à  des  espèces  séparées  :  la  différence  de  taille  et 
de  coloration  est  trop  régulière  pour  que  l'un  ne  soit  qu'une  variété  de 
l'a  utre. 

Presque  toujours  la  suture  est  noirâtre  ;  lorsque  cette  couleur  s'étend  de 
manière  à  former  une  tache  centrale  ,  c'est  la  Clivina  discipennis,  Meg. 

Les  individus  récemment  transformés  et  qui  sent  d'un  jaune  pâle  cons* 
tituent  la  Cliv.  gibbicollis,  Meg. 

Toule  l'Europe. 


des  C  ivina.  77 

17.  C.  foveiaps. 

Testacea,  labro  suhemarginalo,  clypeo  in  angulis  bidentato  ,  vcrtice  fovea 
lala  imprcsso  cujus  tatera  dévala  ;  pronolo  elongalo-quadralo  ;  elqlris  cylin- 
dricis,  punctalo-strialis,  interstilio  tertio  qwdripunclato  ;  libiis  inlermediis 
calcare  spiniformi,  recto,  armalis.  —  Long.  S.  El.  S.  Lai.  1  \\ï  mil!. 

Testacée,  avec  les  mandibules  noires.  Le  labre  e«t  très-légèrement 
échancré  ;  l'épistôme  ,  assez  fortement  rebordé  ,  a  ses  angles  latéraux  di- 
visés en  deux  dents  aiguës  ;  l'élévation  antérieure  est  bien  marquée;  elle 
porte  de  chaque  côté  une  fossette  profonde  et  arrondie  ;  le  milieu  de  la 
tête  est  occupé  par  une  dépression  très-large  dont  les  bords  latéraux  sont 
fortement  relevés.  Le  corselet  est  un  peu  plus  long  que  large  ;  ses  côtés 
sont  parfaitement  parallèles;  il  est  légèrement  échancré  en  avant;  ses 
angles  postérieurs  sont  marqués  par  une  petite  dent  près  de  laquelle  ou 
voit  un  gros  point  enfoncé  ;  sa  surface  ast  couverte  de  rugosités  et  de  quel- 
ques points  peu  marqués  ;  le  sillon  longitudinal  et  l'impression  antérieure 
sont  profonds  et  colorés  en  noir.  Les  èlytres  sont  cylindriques,  avec  leurs 
épaules  un  peu  avancées  ;  les  stries  sont  ponctuées;  le  Se  intervalle  porte 
quatre  points  près  de  la  3e  strie;  la  strie  marginale  se  réunit  â  la  base  à 
la  -4e.  La  tète  et  le  thorax  sont  rugueux  en  dessous;  l'abdomen  légèrement 
et  vaguement  ponctué  :  les  pattes  antérieures  manquent  ;  les  tibias  inter- 
médiaires ,  qui  portent  quelques  longs  poils  épineux,  sont  munis  avant 
l'extrémité  extérieure  d'un  éperon  long  et  aigu  ;  l'épine  terminale  des  tar- 
ses est  de  moitié  plus  courte  que  les  crochets. 

Sénégal.  1  ind.  Coll.  Dupont. 

18.  C.  rugiceps.  Kiug. 

Nigro-picea,  pcdibus  piceis,  mandibulis  apice  nigris,  palpù  anlcnnixque 
rufo-teslaceis  ;  clypeo  subquadralo,  fronle  rvgosa;  pronoto  subquadralo; 
elyiris  elcngalis,  cylindricis,  slrialopunctalis,  interstilio  lerlio  punclis  quatuor 
impresso,  humeris  rolundalis  ;  libiis  anticis  evlus  bidigitatis.  —  Long.  7 
mill. 

Klvg.  Symb.  pbys.  Dec.  III.  (1832).  Tab  25.  f.  6. 

Egypte  supérieure  et  Nubie. 

Je  n'ai  pas  vu  cet  insecte  dont  j'établis  la  diagnose  d'après  la  descrip- 
tion et  la  figure  qu'en  a  donné  M.  Klug. 

19.  C.  ypsilon.  Dejean. 

Rufa  ;  menti  lobis  lateralibus  apice  truncalis  ,  capite  tolo  rugcso-punc'alo  , 
lahro  in  medio  prominulo,  clypeo  in  medio  profunde  emarginato,  angulis 


78  Monographie 

lalis,  Iruncatis,  margine  elevalo,  carina  anltce  arcuala  nolato,  a  verlice  sul- 
co  irregulari  transversali  separato  ,  verlice  ipso  in  medio  longitudinal/ ter 
fovcolato  ;  pronoto  subquadralo,  in  medio  sulcalo,  utrinque  linea  apice  biloba 
impresso  ;  ehjlris  cylindricis,  punclalo-striatis,  inierslilio  tertio  quadripunc- 
lalo  ;  libiis  anlicis  extus  acule  bidigitatis ,  dcnleque  superiore  armatis,  inler- 
mediis  parce  spinoso-pilosis ,  anle  apicem  extus  calcare  valido,  aculo,  infra 
sub-emarginalo.  —  Long.  6.  El.  %  \p.  Lat.  1  5/4  mil!. 

Dej.  Spec.  V.  p.  502  n°  30.  Icon.  I.  217.  pi.  23.  fig.  2.—  Laporte.  Hist.  nat.  Ins. 
I.  67.  2. 

Des  bords  de  la  mer  Caspienne. 

20.  C.  script  a. 

Rufo-testacea  ;  verlice  laie  foveato; pronoto  subquadralo  antice  latiore,  ulrin* 
que  impressione  lilleramYreferente nolato;  elytris cylindricis ,puncta(o-strialis , 
inierslilio  tertio  quadripunctato  ;  libiis  anlicis  extus  longe  bidigitatis  dente- 
que  superiore  armatis  ;  intermediis  calcare  spiniformi  anle  apicem  munilis^ 
—  Long.  S.  El.  2  s;4.  Lat.  1  \\ô  mil). 

D'un  brun-teslacé  ,  plus  clair  sur  les  élytres  ;  avec  les  mandibules 
noires.  Le  milieu  du  labre  est  plus  avancé  que  ses  angles  qui  sont  arron- 
dis ;  l'épistôme  est  largement  écbancrê  ;  ses  lobes  latéraux  sont  avancés, 
échancrés  et  les  angles  externes  sont  proéminens;  l'élévation  antérieure 
est  en  demi-cercle  ,  peu  marquée ,  bornée  en  arrière  par  un  sillon  large  , 
mais  peu  profond  ;  le  vertex  porte  au  milieu  une  fossette  large  ,  arrondie , 
beaucoup  moins  profonde  et  autrement  configurée  que  la  fossette  qui  se 
trouve  chez  les  Cliv.  fossor  et  Ypsilon;  l'occiput  porte  quelques  points 
qui  deviennent  plus  nombreux  près  des  yeux.  Le  corselet  est  un  peu  plus 
long  que  large;  ses  bords  latéraux  sont  sinués  ;  ils  se  dilatent  sensible- 
ment près  des  angles  antérieurs  qui  sont  saillans  ;  le  bord  antérieur  est 
sinué  ;  le  sillon  longitudinal  et  l'impression  antérieure  sont  profonds;  on 
remarque,  de  chaque  côlè  ,  une  impression  en  Y  semblable  à  celle  de  la 
Cliv.  Ypsilon.  Les  élytres  sont  allongées ,  cylindriques  ,  tronquées  à  la 
base  ,  avec  les  épaules  arrondies  ,  un  peu  rétrécies  à  l'extrémité  ,  strièes- 
ponctuees  ;  le  &e  intervalle  porte  quatre  gros  points  près  de  la  &e  strie. 
Les  tibias  antérieurs  portent  extérieurement  deux  longues  digitations  et 
au  dessus  une  dent  large  et  obtuse  ;  les  tibias  intermédiaires  ont  avant  leur 
extrémité  un  éperon  long  ,  pointu  ,  légèrement  échancrè  en  dessous;  l'é- 
pine terminale  est  très-étroite,  de  moitié  plus  courte  quo  les  crochets. 

Cet  insecte  ,  qui  m'a  été  communiqué  par  M.  Lucas  comme  venant  d'Al- 
gérie ,  diffère  de  la  Cliv .  Ypsilon  par  sa  taille,  la  forme  de  l'épistôme, 
les  impressions  de  la  tête  ,  ses  antennes  plus  longues ,  la  forme  particu- 
lière du  corselet  qui  est  d'ailleurs  proportionellemeut  plus  large  et  par  les 
tibias  antérieurs  dont  les  digitations  sont  plus  allongées. 


des  Clivina.  79 

21.  C.  aucla.  Erickson. 

Nigro-picea,  nilida,  anlennis  pedibusque  rufo-piceis  ;  pronolo  subquadra- 
to  ;  elylris  sublilius  punctato-slrlalis,  stria  extima  intégra,  striis  interioribus 
apice  obsolescentibus,  inlerslitio  quarto  punctis  quatuor  impresso  ;  femoribus 
anticis  apice  subdenlalis,  tibiis  extus  (orliter  tridenlalis.  —  Long.  2  s/4  Un. 

Erichs.  Ins.  Fn.  v.  Angola.  {JViegm.  Arcb.  1843). 

Angola. 

Je  ne  connais  cet  insecte  que  par  la  description  de  M.  Erichson. 

22.  C.  elongata.  Chaud  . 

Nigro-picea,  anlennis  pedibusque  rufis  ;  clypeo  emarginalo,  alis  relraclis, 
rotundalis,  capite  antice  posticeque  sulcalo  sulcisque  duobus  interruplis  me' 
dus  ;  pronolo  subquadrato  ;  elylris  elongatis,  parallelis,  profunde  punctato- 
slriatis,  inlerslitio  tertio  quadripunctato  ;  tibiis  anticis  sulcalis ,  extus  bidigila- 
Vis,  inlermediis  calcaratis.  —  Long.  S  ,  6172.  El.  B  ijs  ,  «$  172.  Lat.  1  qs  , 
1  -2/5  mill. 

Chaudoir.  Bull.  Mosc.  1845.  p.  734. 

Cette  espèce  diffère  de  la  Cliv.  americana  avec  laquelle  elle  est  confon- 
due dans  plusieurs  collections ,  par  sa  taille  plus  grande  ,  ses  èlytres 
proporlionellement  plus  allongées  ,  moins  convexes  ;  son  corselet ,  qui  est 
plus  rétréci  en  avant ,  a  les  angles  antérieurs  plus  avancés  ;  l'impression 
transversale  n'atteint  pas  le  bord  antérieur;  il  n'existe  point  au  milieu  ,  de 
chaque  côté ,  d'espace  ponctué  ;  l'épistôme  est  à  peine  rebordê  et 
plus  profondément  êchancré;  ses  ailes  sont  situées  plus  en  arrière;  le 
vertex  ne  porte  pas  de  point  au  centre  ,  mais  entre  les  deux  sillons  trans* 
versaux  on  en  remarque  deux  autres  moins  distincts  ,  irréguliers  et  inter- 
rompus au  milieu;  les  yeux  sont  plus  saillans  ;  les  antennes  sont  aussi 
longues  ,  mais  leurs  articles  sont  plus  triangulaires  ;  la  dent  du  menton 
est  plus  élevée,  plus  aiguë  et  les  lobes  latéraux  sont  arrondis  à  leur  som- 
met ;  les  tibias  antérieurs  sont  plus  larges  et  portent  extérieurement  deux 
digilations;  tes  tibias  intermédiaires  sont  éperonnés  ;  l'épine  terminale 
des  tarses  est  un  peu  plus  longue  que  les  crochets. 

Cayenne.  h  ind.  Coll.  Buquet  (Leprieur),  Hope  et  Dupont.  Ce  dernier 
individu  est  indiqué  comme  venant  de  l'Amérique  du  nord. 

23.  C.  americana.  Dejean. 

Nigro-picea,  antennis  pedibusque  rufis  ;  clypeo  subtruncato ,  capite  trans- 
versim  bisulcato,  vertice  unipunclato  ;  pronolo  subquadra'.o ,  utrinque  in  me* 


80  Monographie 

dio  punclulalo  ;  elylris  elonyalis,  paraUelis,profundepiinclalo-slrialis,  inier. 
slilio  terlio  quadripunctalo  ;  libiis  anticis  sulcalU,  exlm  bidenlalis,  ialerme- 
diis  inermibus.  —  Long.  5.  El.  «$.  Lat.  1  i^2  mi!!. 

Dej.  Spec.  t.  V.  p.  503.  uo  32. 

La  dent  du  menton  est  large ,  moins  élevée  que  les  lobes  latéraux 
qui  sont  tronqués  à  leur  soumet  et  qui  portent  une  peiite  dent  élevée  vers 
les  angles  externes.  Les  antennes  ,  composées  d'articles  presque  triangu- 
laires ,  atteignent  les  angles  postérieurs  du  corselet.  L'épistôme,  réguliè- 
rement rebordé  ,  est  très-légèrement  ôchancré  au  milieu  ;  ses  angle»  sout 
obtus,  ses  ailes  arrondies  et  de  très-peu  plus  reculées;  l'élévation  anté- 
rieure est  en  demi-cercle  ,  arrondie  en  avant ,  tronquée  en  arrière  par  un 
sillon  profond  et  lisse;  le  sillon  placé  en  arrière  des  yeux  est  ponctué  ; 
on  remarque  au  milieu  du  vertex  un  gros  poiut  un  peu  allongé.  Le  corse- 
let a  la  base  un  peu  plus  prolongée  que  dans  la  Cliv.  fossor;  ses  angles 
postérieurs  sont  indiqués  par  un  poiut  et  par  une  petite  dent  ;  l'impression 
transversale  atteint  de  chaque  côté  le  bord  antérieur  ;  de  chaque  côiô  du 
corselet  on  remarque  un  espace  ponctué  ;  toute  la  surface  porle  des  rides 
transversales  plus  distinctes  vers  les  bords  externes.  L'extrémité  du  der- 
nier segment  est  ferrugineuse  ;  elle  porle  de  part  et  d'autre  deux  points 
rapprochés  l'un  de  l'autre  ,  dont  les  deux  internes  sont  les  plus  petits;  les 
épines  terminales  des  tarses  sont  de  la  longueur  des  crochets. 

Amérique  boréale.  (Caroline).  4  iud.  Coll.  Dejean  et  Schaum. 

2-4.  C.  rufescens.  Dejean. 

Ru  fa,  palpis,  anlennis  pedtbusque  rufo-leslaceis  ;  clypeo  anlice  Iruncalo, 
angulis  subprominulis,  alis  oblique  rctrorsutn  truncatis,  capile  bùulcato  ;  pro- 
noto  subquadralo,  sulco  medio  lato,  Iransversali,  in  medio  inlerrupto  ;  elylris 
elongalis,  parallèles,  slriatis,  striis  obsolète  pwiclalis,  inlerslilio  tertio  quadri- 
punclulalo;  Ubiis  anticis  exlus  quadridenlatis,  inlermcdiis  subcalcaralis.  — 
Loue.  8.  El.  2  7^8.  Lat.  1  îjs  mill. 

Dejean.  Spec.  V.  504.  53. 

Les  antennes  n'atteignent  pas  tout-à-fait  les  angles  postérieurs  du  cor- 
selet ;  elles  grossissent  très-distinctement  vers  l'extrémité;  le  3e  article  est 
plus  court  que  le  précèdent  ,  pyriforme  ;  le  4e  est  triangulaire  ;  les  sui- 
vans,  sauf  le  dernier,  sont  transversalement  globuleux.  Le  labre  est  large, 
sinuè  en  avant ,  arrondi  sur  les  côtés;  l'épistôme  est  rebordé  et  tronqué  ; 
ses  angles  sont  un  peu  plus  fortement  rebordés,  un  peu  avancés  et  relevés  ; 
les  ailes  sont  à  peine  plus  reculées  et  tronquées  obliquement  ;  le  sillon 
transversal  placé  au  devant  du  front  est  peu  profond  ;  celui  qui  existe  en 
arrière  des  yeux  est  ponctué  ,  interrompu  au  milieu  où  l'on  ne  distingue 


des  C  iviua.  I. . 

plus  qne  quelques  points  ;  les  angles  postérieurs  du  corselet  sont  marques 
par  un  simple  point  intermédiaire  ;  le  sillon  longitudinal  est  profon  1  ,  sur- 
tout en  avant ,  et  très-large  ;  l'impression  transversale  est  interrompue  au 
milieu;  les  tibias  intermédiaires  ne  sont  pas  sillonés  eu  dessus;  l'épine 
terminale  des  tarses  est  plus  courte  que  les   crochets. 

Amérique  boréale.  (Caroline  du  sud).  Coll.  Dejean  ,  Hope  ,  Schàum  et 
Dupont. 

25.  C.  analis. 

Nigro-picea,  palpis,  anlennis  pedibusque  teslaceis  ,  elylrorwn  margine  e.c- 
lemo,  sutura  exlrema,  segmcnlorum  abdominaliuin  margine  ferrugineis  ; 
clypeo  truncalo,  alis  retraclù,  rotundatis,  liberis  ;  capile  transversim  bisul- 
calo,  verticc  unipunclalo  ;  pronolo  quadralo  ;  ehjlris  oblongis,  slrialo-puncla- 
lù,  inlerstitio  tertio  tri-vel  quadripumHalo  ;  libiis  anlicis  sulcatis,  exlus  bi- 
denlatis,  intermediis  inermibw.  —  Long.  4  5/i.  El.  2  5/4.   Lat.  1  i/s  rnill. 

D'un  noir  de  poix  ,  avec  le  dessous  du  corps  et  les  pattes  antérieures 
bruns  ,  les  palpes,  les  antennes  et  les  quatre  pattes  postérieures  testacés. 
Le  labre  est  tronqué  en  avant,  arrondi  sur  les  côtés  ;  l'épislôme  est  tronqué, 
ses  angles  légèrement  relevés  sont  obtus  ;  les  ailes,  situées  un  peu  plus 
en  arrière  ,  sont  étroites,  arrondies,  isolées  du  rebord  latéral  du  front; 
en  arrière  de  l'épislôme  on  voit  un  sillon  transversal  profond  et  eu  arrière 
des  yeux  un  second  sillon  peu  marqué,  mais  large  et  ponctué  ;  le  vertex 
porte  un  petit  point  dans  son  milieu  ;  les  yeux  sont  proéminent  et  d'un 
blanc  brillant  ;  le  corselet  est  carré  ;  sa  base  est  fortement  prolongée  après 
les  angles  postérieurs  qui  sont  marqués  par  une  petite  dent  ;  le  bord  an- 
térieur est  largement  échancrè  et  les  angles  antérieurs  sont  déprimés  ; 
toute  sa  surface  est  couverte  de  rugosités  transversales  ;  les  sillons  longi- 
tudinal et  transversal  sont  profonds  ;  le  premier  est  légèrement  rugueux. 
Les  élytres  sont  oblongues  ,  arrondies  à  la  base  et  à  l'extrémité  ,  légère- 
ment dilatées  après  le  milieu  ;  elles  sont  profondément  striées-ponctuées  ; 
les  stries  sont  un  peu  moins  marquées  vers  l'extrémité  ;  le  3e  intervalle 
porte  trois  ou  quatre  points  plus  gros  ;  le  bord  externe  des  élytres ,  l'ex- 
trémité ,  tant  de  la  suture  que  des  segmens  abdominaux  ,  sont  ferrugi- 
neux. Les  tibias  antérieurs,  sillonés  en  dessus,  sont  munis  extérieurement 
de  deux  dents  dont  l'inférieure  est  très-longue  ;  les  tibias  intermédiaires 
ne  sont  point  éperonnès  extérieurement  ;  l'épine  terminale  des  tarses  est 
de  la  longueur  des  crochets. 

Texas.  1  ind.  Coll.  Pilale. 

26.  C.  lubata.  Bonelli. 

Brunnea,  antennis  pedibusque  teslaceis;  mindibalis  anguslis,  a  àce  nigris; 

'  74 


8'1  Monographie 

v  rtice  foveolalo  ;  pronolo  quadralo  ;  elylris  subcylindricis,  punctalo-striatis^ 
inlerslitio  tertio  quadripunctato  ;  femoribus  anlicis  lalissimis,  denialis,  tibiis 
anlicis  exlus  longe  bidigUalis  deniatisque ,  mlermediù  infra  médium  calcara- 
tis.  —  Long.  Si/2.  El.  3  iji.  Lat.  1  174  raill. 

Bonclli.  Obs.  Ent.  2;  p»'e.  p.  49.  u°  2.  —  Dcj.  Spec.  I.  414.  11  •  2  —  Laporte.  Hist. 
nat.  1ns.  I.  67.  n°  5. 

Les  lobes  latéraux  du  menton  sont  tronqués  obliquement  en  dessus  5 
les  mandibules  sont  plus  longues  et  plus  étroites  que  dans  les  autres  es- 
pèces ;  le  labre  est  arrondi  en  avant;  l'épislôme  est  èchancrè  ,  mais  l'è- 
cbancrure  n'est  point  en  arc  de  cercle  ;  elle  est  formée  de  deux  lignes 
droites  ;  les  angles  sont  droits  et  proéminens  ;  les  ailes  sont  plus  reculées 
et  arrondies  ;  l'élévation  antérieure  e?t  peu  prononcée,  assez  irrégulière 
et  un  peu  rugueuse  :  on  remarque  en  arriére  un  sillon  transversal  inter- 
r  >  pu  au  milieu  ;  le  vertex  porte  une  fossetle  un  peu  oblongue  ,  dont  le 
fond  est  arrondi;  en  arrière  des  yeux  ,  on  dislingue  les  deux  extrémités 
d'un  sillon  transversal  profond  dont  le  milieu  est  interrompu.  Le  corselet 
est  en  carré  ,  arrondi  en  arrière  ,  sinuè  au  bord  antérieur,  légèrement  ré- 
tréci aux  deux  tiers  du  bord  marginal  ,  fortement  rebordé  ;  la  dent  qui 
marque  les  angle»  postérieurs  est  bien  distincte  ;  le  sillon  longitudinal  est 
profond  et  atteint  presque  le  bord  antérieur  ;  de  cbaque  côté,  un  peu  avant 
le  milieu,  on  dislingue  un  espace  couvert  de  quelques  points  épars.  Les 
élylres  sont  de  la  largeur  du  corselet ,  presque  cylindriques  ,  avec  les 
bords  légèrement  rétrécis  au  milieu  ,  profondément  poncluées-striées  ;  le 
âe intervalle  porte  quatre  gros  points  près  de  la  £e  strie;  les  cuisses  anté- 
rieures sont  très-grosses,  rugueuses  ,  bidenticulées  en  dessous;  les  tibias 
antérieurs  sont  carénés  et  portent  extérieurement  deux  digitations  allon- 
gées au  dessus  desquelles  on  distingue  en  outre  une  dent  obtuse;  les  tibias 
intermédiaires  sont  munis  d'un  éperon  allongé;  l'épine  terminale  des  tar- 
ses postérieures  est  aussi  longue  que  les  croebels. 

Indes  orientales.  (Bengale).  2  in).  Coll.  Dejean.  1  ind.  Coll.  Chevrotai 
sous  le  nom  de  Cliv.  fodiens  lllig. 

-7.  C.  -abulosa,  Mac-I.eay. 

Niyro-brunn'ea ;  fronle   anlice   transversim  sulcalo,  verlice  impunclalo; 
pronolo  sub quadralo,  subpiano;  elylris  elongalis.  cylindricis,  crenalo-stna- 

tic. 

Mau-Leay,  Annul.  Jav.  cd.  Legu+en.  p.  12-4.  n°  44. 

Java- 

Je  ne  connais  point  cet  insecte  qui,  d'après  la  description  très-succincte 
de  M.  Mac-Leay,  diffère  des  autres  espèces  des  Indes   orientales. 


des  riivina.  8  » 

-  «J.  C.  extensicolli  . 

Nigro-picea,  palpis  leslaceù,  anfennis  pedibwque  brunneu;  capitc  aaihe 
punclulalo,  verlice  foveolalo  ;  pronolo  elylrisgue  cylindricis,  hù  forliisr  punc- 
talo-strialis,  interslilio  lerlio  quadripunclalo  ;  libiis  anticis  extus  bidigilalis, 
inlermediis  calcaraiis.  —  Long.  5  5/4.  ES.  ->.  Lai.  1  ip  mil!. 

Le  menton  est  très-concave  et  ses  lobes  latéraux  Font  presque  tronqués 
à  leur  somme) ,  a  peine  plus  élevés  que  la  «lent  du  milieu  ;  les  palpes  sont 
courts  et  les  deux  derniers  articles  des  maxillaires  sont  conformés  comme 
chez  les  Dgschirius  ;  les  mandibules  sont  très-obtuses  à  leur  extrémité; 
le  labre  est  légèrement  avancé  au  milieu  ;  l'épistôme  est  régulièrement 
é«b ancré  en  arc  de  cercle  ,  uniformément  rebordé  ;  ses  angles  sont  arron- 
dis; l'élévation  antérieure  est  elliptique,  déprimée  au  milieu;  le  sillon  qui 
lui  succède  est  large  et  profond  ;  levest^x  porte  une  large  fossette  se  bi- 
furquant antérieurement  ;  on  remarque  de  gros  points  enfoncés  sur  toute 
la  partie  antérieure  de  la  tête  et  derrière  les  yeux  qui  sont  proèminens  ; 
ces  derniers  points  se  prolongent  jusques  sur  l'occiput.  Le  corselet  est  très- 
allongé  ,  presque  cylindrique,  se  rétrécissant  légèrement  en  avant;  les 
angles  antérieurs  sont  arrondis  ;  les  postérieurs  sont  indiqués  par  un  point 
que  n'accompagne  aucun  tubercule;  le  sillon  longitudinal  se  prolonge 
presque  jusqu'à  l'extrémité;  il  est  profond  ,  régulier  et  lisse  de  même  que 
l'impression  antérieure  ;  à  quelque  distance  de  la  base  de  chaque  côté  , 
on  distingue  quelques  points  réunis.  Les  èlytres  sont  de  la  largeur  du  cor- 
telet  et  n'ont  que  deux  fois  sa  longueur  ;  elles  sont  cylindriques,  fortement 
ponctuées-striées  ,  et  le  3e  intervalle  porte  trois  ou  quatre  points  contre  la 
a°  strie  ;  les  épaules  sont  arrondies  ;  les  cuisses  antérieures  sont  fort  lar- 
ges; les  tibias  antérieurs  courts  et  triangulaires,  non  carénés,  porte;:! 
extérieurement  deux  digitations  presque  aussi  fortes  que  dans  la  Clw. 
mandibularis  ;  il  n'y  a  point  de  dent  au  dessus  ;  les  tibias  intermédiaires 
sont  élargis  au  milieu  ,  épineux  et  armés  d'un  fort  éperon  à  leur  tiers  iu- 
férieur  ;  les  crochets  des  tarses  sont  petits  et  grêles. 

Java.  1  ind.  Coll.  Putzeys. 

29.  C.  anguUata.  Dcj. 

Brunnea,  nilida,  mandibulis  apice  nigris.  Capul  'lalum  ,  supra  fere  pla- 
mim  ;  menti  angusli  dens  médius  lobis  iateralibus  brevior,  hisce  elevalis, 
apice  rolundatis  ;  anlcnnae  brèves  ,  corum  articulis  secundus  tertio  longior 
et  gracilior,  4-10  globosi  ;  mandibulae  longiores,  arcuatae,  ançustiores , 
apice  aculo  ;  labrum  in  medio  porrectum  ;  clypei  alss  iutus  rotundatae , 
extus  magis  prominentes,  angulis  externis  oblusis;  margointer  illas  trun- 

da  ;  ver'.ex  a  elyreo  cariuula  brevi  arcuata  ......    onga 


0  *  Mi. u  graphie 


hiia  neque  profiinda  inler  oculos;  carinae  oculares  vix  rugosae  ;  punclum 
majus  in  capitis  laleribus  versus  oculum  utrumque  ,  punclulaque  multa 
I  osl  oculos  parum  prominenles.  Pronotum  capite  vix  latius  ,  elongalum  , 
angulis^basaiibus  tuberculo  nullo  indicatis,  marginibus  parallelis;  angu- 
lorum  anticorum  apex  ipse  prominens  ;  marga  anlicus  late  emarginalus; 
impressio  anterior  abbreviata  ,  sulcusque  longitudinalis  profonde  impres- 
si  ;  fossula  puncliformis  pone  utrunque  angulum  posticutn.  Elytra  elon- 
gata  ,  subcylindrica  ,  in  medio  niarginis  angustiora  ,  basi  Iruncala  angulo 
Jiumerali  nullo,  apice  ipso  rolundalo  vix  angusliore  ;  striala,  punclulis 
in  slriis  parum  dislinctis  ;  inlersfilio  ferlio  punclis  h  ,  quinto  vero  punclo 
nnico,  impressis.  Capul,  (borax  abdomenque  subtus  rugosa  aîque  punctu- 
lafa  ;  (ibioe  anticoe  longe  bidigitaloe,  denteque  superiore  armai œ;  inlerme- 
<îia3  fere  glabrae,  extus  incurvée,  paulopost  médium  calcaraiœ;  spina  tar- 
sorum  (erminalis  unguiculis  aequalis. 
Long.  7  5/4.  El.  -4.  Lat.  2  ^8  mill. 

Dcj.  Spec.  V.  p.  499.  n°  27. 

Sénégal.  2  iud.  Coll.  Dejean  et  Duquel. 

30.  C.  leslacea.  Buquef.  (Coll.). 

Tesfacea  ,  mandibulis  nigris,  pronoto  rufo  ;  Cliv.  mandibulari  similli- 
ma.  Sequenlibus  dislincta  slalura  minore,  capite  angusliore,  impressio- 
nibus  minus  distinctis,  oculis  magis  prominulis  ;  pronotum  longius,  pla- 
nius,  basi  vix  prolongalo  ,  in  medio  emarginato,  sulco  longitudinal]  minus 
ptofundo  ;  elytra  in  medio  latiora  ,  apice  angusliora ,  slriis  minus  profun- 
dis  ;  menti  lobi  latérales  oblique  subtruncati  ;  libiae  intermediae  minus  bis- 
pi  dae  ,  calcare  latiore  longioreque  armatas  ;  tarsorum  spina  (erminalis  un- 
guiculis  brevior. 

Long.  8.  El.  4*|2.  Lat.  S  «2>  mill. 

Sénégal.  1  ind.  Coll.  Buquel. 

31.  C.  ephippiala.  Cbevrolat.  (Coll.). 

Nigra,  ore,  antentiis,  elylrorum  basi  alqne  margine,  pedibusque  brunneis  ; 
capite  tavi,  verlice  unipunctalo ;  anlennarum  arliculis  elongatis ;  pronoto 
oblongo,  anlice  angmtalo,  utrinque  longiludinaliler  impresso  ;  elylris  cylin- 
dricis,  ïtriato-punctalis,  inlerslilio  tertio  qtiadripunctato,  stria  basait  vix 
perspicua  ;  tibiis  anlicis  es: lus  bidenlalis,  interme diis  in fra  médium  valide 
calcaratis.  —  Long.  7.  El.  ';."Lat.  2  ijà  mill. 

Les  lobes  latéraux  du  menton  sont  arrondis  ;  les  mandibules  sont  cour- 
tes el  larges;  le  labre  est  tronqué  antérieurement  ;  l'èpistôme  est  légère- 
ment éebancré  cl  ses  angles  sont  arrondis  et  peu  relevés;  l'élévation  an- 


toClivina.  r'5 

léileure  est  à  peine  distincte  ;  elle  porto  de  chaque  côté  deux  gros  point-  ; 
on  remarque  au  milieu  du  verlex  une  petite  fossette  et  en  arrière  des  yeux 
quelques  point?  enfoncés  ;  toute  la  partie  supérieure  de  la  tète  ,  y  compris 
les  carènes  oculaires  ,  est  lisse  ;  les  articles  des  antennes  sont  moins  épais 
et  plus  allongés  que  dans  les  espèces  voisines.  Le  corselet  est  peu  convexe, 
plus  long  que  large,  se  rétrécissant  vers  l'extrémité;  ses  angles  antérieurs 
sont  déprimés,  mais  droits  ;  le  bord  antérieur  est  légèrement  èchancrè  ; 
le  sillon  longitudinal  est  profond  ,  mais  moins  large  que  l'impression  an- 
térieure; (ouïe  la  surface  du  corselet  porte  des  rugosités  transversales 
éparses  et  peu  distinctes  5  de  chaque  côté  ,  à  la  hauteur  des  angles  posté- 
rieurs, on  remarque  deux  impressions  oblongnes  formées  par  cinq  ou  six 
gros  points  alignés.  Les  èlytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet  et 
plus  de  deux  fois  plus  allongées  ;  elles  sont  presque  cylindriques;  les 
épaules  sont  arrondies  ;  la  strie  basale  n'est  pas  plus  marquée  que  dans 
certains  Dyschirius  européens  ,  (thoracicus  p.  ex.)  ;  la  4e  strie  se  recourbe 
vers  l'épaule  et  s'y  réunit  à  la  strie  marginale  ;  les  trois  premières  parlent 
de  la  base  même  ;  toutes  sont  bien  distinctement  ponctuées  ,  mais  elles  de- 
viennent moins  profondes  à  l'extrémité  ;  les  intervalles  sont  planes;  le  *9 
porte  contre  la  3e  strie  quatre  points  allongés  fortement  marqués.  Les  di- 
lations des  tibias  antérieurs  sont  assez  courtes  ;  la  seconde  n'est  même 
pas  plus  développée  que  la  dent  placée  au  dessus  des  digitations  dans  la 
Cliv.  grandis;  les  tibias  intermédiaires,  légèrement  dilatés  au  milieu, 
portent  extérieurement,  un  peu  plus  bas  que  le  milieu,  un  éperon  long,  fort, 
bien  que  peu  dilaté  à  sa  base  ;  l'épine  terminale  des  tarses  antérieurs  est 
d'uu  tiers  plus  courte  que  les  crochets  ;  celle  des  jambes  postérieures  est 
plus  longue. 

Java.  1  ind.  Coll.  Chevrolat. 

32.  C.  Bengalensis.  Dupont.  (Coll.). 

BrunneO'teslacea;  clypeo  sub-em,arginalo,  angulis  prominuits,  elevalis  ;  ca- 
pile  lœvigalo  ;  pronolo  oblongo-quadralo  ;  elytris  cylindricis,  slriatis  sirtis 
1  isolele  punclulatis,  inteistitio  tertio  quadripunctalo  ;  lïbiis  anticis  exlus  bi- 
digitalis  denleque  obsoleto  armalis ,  tibiis  intermediis  calcaralis.  —  Long.  7. 
El.  4.  Lat.2  mill. 

D'un  brun-teslacé ,  avec  la  base  des  antennes,  les  palpes  et  les  pattes 
d'une  teinte  plus  pAle.  Les  lobes  latéraux  du  menton  sont  tronqués  à  leur 
sommet  ;  les  mandibules,  dont  l'extrémité  est  noire,  sont  arquées  ,  planes, 
peu  aiguës  et  non  rebordêes  ;  les  antennes  ne  grossissent  nullement  vers 
l'extrémité  et  atteignent  la  base  du  corselet  ;  leurs  articles  sont  allongés 
et  cylindriques;  le  labre  est  transversal  ,  faiblement  avancé  au  milieu  ;  il 
porte  au  centre  une  impression  longitudinale;  ses  angles  sont  un  peu 


-    •  •   '    •  gles  eoi 

rdmargii  :  au  milieu  un  ssion  qui  le  re  Mi- 

sions arqo  es  située?  inlêi 
le  est  li-se.  Le  ît  a  la  même  forma  que  dans  la  Cliv.  (os- 

:  seulement  il  est  un  peu  pins  allongé   et  moins  convexe  ;  la  base  es! 

dci        eu.,  un  peu  plas  arrondie  sur  les  côtés;  le  point  qui 

sine  les  angles  postérieurs  est  situ1  ;  lus  intérieurement  :  le  sillon  lon- 
iinal   est  plus  faiblement  marqué  :  il  atteint   le  lord  antérieur;  l'im- 
pression transversal.'.  qïx  est  à  peine  distincte.,  est  plus  rap  >rochêe  du 

jur  qu'elle  ne  touche  pointa  ses  e\  .  Les  èlylr 

on  peu  plu*  larges  que  le  corselet  ,  presque  trois  fois  plus  longue-,  cy- 
lindriques, arrondies  à  la  base  humérale  ,  un  peu  plus  étroites  à  l'exlré- 
milè,  peu  convexes,  :.  -  stries  1  iblemenl  ponctuées  qui  tendent  à 
disparaître  ver-  mité  :  les  intervalles  sont  pi  'nés;  le  S"porte 

antérieurs  ont  deux  digitations  externes  et  une  pe- 
tite tuse;  les  tibias  intermédiaires  ont ,  plus  bis  que  le  mil":  mi  .  un 

ment  recourbé  ;  l'épine  ten 

rte  que  les  crochets  :  celle  des  tai-es 
>i  longae. 


lia. 

wiennis  .  s  Ion- 

. 

'  {Iris  oblongis, 
ce  angut  •'.  intersl 

juad 

—  i      g.  6  ij4.  El.        -    L    .  I  "_ 

re .  a%ec  les  ;  brunes  ;  les  ]  les  antenn 

quatre  pattes  postérieures  teslacés    Les  i.  sont  as-ez  prolon- 

-  :  les  antennes   sont   longues  ,  assez  s   d'art!  ■ 

sque  cylindriques  :  l'e  est  étroit  ,  tronq:: 

;  arrondis  ;  les  ailes  sont  situées  un  | 

la  front  on  remarque  un  sillon  li  -  .  et  en  arrière  des 

x   un  autre  sillon  raoiDS  prol      I  ,   mais  i  et  un  peu  srqué;  le 

te  dans  son  milieu  une  fossette  oblongne.  Le  c 
"jue  orbiculair^  le  prol 

rme:  1-  ut  très-déprimés  et  arrondis  . 

idinal  et  transversal  toute  la  surface  esj 

convei  le  de   ;  clilcs  stries  I 




d-      .  :      ,a. 
ement  rétrécie  ;  1  -  sont  pr  rés 

paraissent  au  dernier  quart;  leur  ponctuation  e^t 
valle  porte  quatre  gros  points.  Les  iiï  ias  antérieurs  sont  -  en  dessus, 

-  extérieurement  :  les  intei 
(inct  :  l'épine  lerroi 
longs  et  peu  courL 

Nouvelle  Orléans.  1  i:iJ.  Col'.  Pi'ale. 

34.  C.  brunnea. 

Brunnf.a,  antennis  îongioribus;  ckjoeo  <:  jto,  angulis  sul 

alis  retraclis,  rotundatis,  liberis  ;  capi!  :     ro- 

nolo  subulano,  quadrat:  irum  prolongata,  ro 

eylmdricis,  ban  humerisque  rotundatis,  punetalo-slrialh  (~rt  0 

quinquepunclalo  ;  tibù's  antit  rlus  unidigilal.  :>iienta 

interme  dt  traits. —  Long.  61^2.  El. 

Brune,  avec  les  palpes  ,  la  base  des  antennes  ,  le  <J 
les  pattes  d'une  teinte  plus  claire.  Les  ante: u  il  comp   • 

plutôt  triangulaires  que  globuleux  :  elles  atteignent  les  angles  postérieurs 
du  corselet;  le  Libre  est  bisiaué ,  avancé  au  milieu  ,  avec  les  angles  ar- 
rondis ;  répislôme  est  échancrè  ;  se»  angles  sont  peu  proéminent     I  îs 
sont  situées  plus  en  arrière  ;  elles  sont  arrondies  et  libres  entre  le  coté  de 
l'èpislôme  et  le  rebord  externe  de  la  tête  ;  la  surface   de   IV  est 

occupée  par  plusieurs  carènes  ondulées  et  irrègulières  ;  . 
du  front  est  profend  et  transversal  ;  le  vertex  porte  dans  da  gros 

peint  arrondi  au   devant  duquel  on  en  voit  un  autre  moi.  :zl:  les 

yeux  sont  proc  at  d'un  tiers  le  rebord 

de^  yeux  ,  on  dislingue  un  sec 

est  assez  plan  ,  cane,  à  peine  rétréci  ei  :  :  la  1. 

sont  arrondis  ,  est  peu  prolongée  en  arrière  :  le  Lord  antérieur  est  fail     - 
ment  échancrè  et  les  bords  marginjux  sont  arruud:- 
postérieurs  n'est  indiquée  que  par  une  petite  dent  qui  ne  d  oint  le 

rebord  du  corselet  ;  les  sillons  longitudinal  et  tran- 
le  1er  dépasse  un  peu  le  second  dont  les  deux  extremi:  gnenl 

le  bord  aniérie   .        .  or.-e'.et  ;  toute  la  si  ist  convei 

versaîes  ondulées.  Les  A  allongées,  ej 

la  base  et  les  épaules  sont  arro..  ries,  qui 

même,  sont  ponctuées  et  distinctement  moins  profe  'extrémité  : 

le  Se  intervalle  porte  cinq  points  contre  la   l>-  s'.ri?  :  le  corselet  a,  en 
dessous,  le  long  de  son   .  ntèrieur  un  sillon  très-profond  . 

terrompu  ou  mi  ieu.  I  iasantèri 

tenl  eslèrieuremeul  une  digitaîion  irès-'o::gue  ,  au  dessus  : 


r)  ri 

oi  Hlonographie 

remarque  une  grosse  tient  obtuse,  puis  une  très-petite  deul  à  peine  dis- 
tincte ;  les  tibias  intermédiaires  sont  éperonnés  extérieurement  ;  l'épine 
terminale  des  tarses  est  plus  longue  que  les  crochets  qui  soûl  petits  et 
grêles. 

Mexique.  1  inJ.  Coll.  Dupont. 

35.  C.  crylhropus.  Dupont.  (Coll.). 

Picea,  palpis,  antennis  pedibusque  brunneis  ;  antennis  longioribus,  clypeo 
bisinuato,  alis  prominulis,  rotundatis  ;  capile  subpunclulato  ;  pronolo  oblongo- 
quadralo,  antice  angustato,  punctulalo,  basi  bi-împresso]  elytris  elongato- 
oblongis,  basi  humerisque  rolundalis,  Icviler  slriato-punctalis,  interstitio  tertio 
quadripunctalo  ;  segmenta  anali  cribrato  ;  libiis  anlicis  exlus  bidenlaiis,  in- 
termediis  calcaralis.  —  Long.  Gqi.  El.  3  1/-2.  Lat.  1  7/8  mill. 

Couleur  de  poix  en  dessus;  le  dessous  du  corps,  les  palpes,  les  au- 
teunes  et  les  pattes  bruns.  Les  antennes  atteignent  presque  les  angles  pos- 
térieurs du  corselet;  leurs  articles  sont  un  peu  aliougés;  le  labre  est 
avancé,  étroit,  et  tronqué  en  avant,  arrondi  sur  les  côtés;  l'épistôme 
est  bisinuê  ;  les  ailes  sont  beaucoup  plus  avancées  et  arrondies  ;  la  tète  est 
finement  et  vaguement  ponctuée  ;  elle  ne  porte  aucun  sillon  transversal 
et  ce  n'est  qu'avec  peine  que  l'on  distingue  une  dépression  au  milieu  du 
vertex.  Le  corselet  est  peu  convexe,  presque  en  carré  allongé .  rétréci 
des  angles  poslèrieurs  à  l'extrémité  ;  le  bord  antérieur  est  échancré  ,  les 
côtés  sont  droits,  arrondis  près  des  angles  poslèrieurs  qui  sont  marqués 
par  une  dent  proéminente  ;  les  côtés  de  la  base  sont  obliques  et  peu  pro- 
longés ;  la  base  elle-même  est  èebancrée  au  milieu  ;  le  sillon  longitudi- 
nal atteint  le  bord  antérieur;  toute  sa  surface  est  assez  distinctement  ponc- 
tuée ;  on  remarque  de  chaque  côté  de  la  base  ,  à  la  hauteur  des  angles 
postérieurs  et  plus  près  de  ceux-ci  que  du  milieu  ,  une  impression  oblou- 
eue  et  ponctuée  assez  peu  distincte.  Les  èlytres  sont  allongées ,  un  peu 
élargies  après  le  milieu  ;  la  base  ,  les  épaules  et  l'extrémité  sont  arron- 
dies ;  elles  sont  finement  striées-ponctuées  ;  le  3e  intervalle  porte  quatre 
gros  points  près  de  la  8e  strie.  Les  tibias  antérieurs  sont  munis  extérieu- 
rnent  de  deux  fortes  dents  ;  les  tibias  intermédiaires  ont  un  éperon  long 
et  étroit.  Le  dernier  segment  de  l'abdomen  est  entièrement  couvert  d'une 
ponctuation  serrée  ,  excepté  le  long  du  bord  externe  ;  l'épine  terminale 
des  tarses  est  de  la  largeur  des  crochets. 

Colombie.  1  ind.  Coll.  Dupont. 

36.  C.  Doliviensis. 

Lrunnca  ;  antennis  lortgioribus  ;  clypeo  bisinualo,  alis  prominulis ,  rolunda- 


des  Clivina.  89 

tis  ;  capite  subpunctato  ;  pronoto  oblongo-quadralo,  punctulato,  basi  bi- 
impresso;  elylris  elongatis,  parallelis,  basi  humerisque  rotundatis,  leviler 
slrialo-punclatis ,  inlerstilio  tertio  quadripunetato  :  libiis  anticis  sulcatis, 
extus  bidigitalis,  intermediis  calcaratis.  —  Long.  7.  El.  -4.  Lat.  2  mil!. 

Entièrement  brune.  Elle  diffère  de  la  Ctiv.  erytliropus  par  sa  (aille  plus 
grande,  ses  élytres  plus  allongées  ,  plus  parallèles  et  dont  la  base  est  un. 
peu  moins  arrondie  ,  par  son  corselet  moins  élargi  en  arrière  ,  par  con- 
séquent plus  carré,  et  dont  les  angles  postérieurs  sont  moins  marqués  ; 
l'épistôme  est  plus  large,  ses  ailes  sont  moins  relevées,  moins  proémi- 
nentes; le  dernier  segment  de  l'abdomen  n'est  pas  distinctement  ponctué  ; 
les  tibias  antérieurs  sont  sillonès  en  dessus  et  bidigitès  extérieurement. 

Bolivia.  1  ind.  Coll.  de  M.  de  la  Fertè  qui  l'a  reçu  de  M.  Guèrio. 

37.  C.  fissipes. 

Brunnea,  nilida  ;  elylris  hngioribus  ;  clypei  alis  relractis,  rolundatis, 
verlice  unipunctalo  ;  pronoto  subquadralo  ;  elylris  elongatis,  cylindricis,  cre- 
nalo-slriatis  ,mterslilio  tertio  q  uinquep  une  lato  ;  femoribus  anticis  sub lus  apice 
denlalis  ;  libiis  extus  digitalis,  intermediis  exlus  calcaratis.  —  Long.  8  sjt. 
El.  5.  Lat.  2i;smill. 

Elle  ne  diffère  de  la  Cliv.  dentifemorata  que  par  sa  couleur  bruue  ,  ses 
antennes  un  peu  plus  épaisses  ,  ses  élytres  plus  allongées  ,  plus  planes  , 
la  dent  des  cuisses  antérieures  moins  forte  ,  les  tibias  antérieurs  non  sil- 
lonès en  dessus  et  leur  dent  supérieure  un  peu  plus  marquée. 

Texas.  1  iud.  Coll.  Chevrolat. 

38.  C.  Lebasii.  Dej.  (Catal.). 

Brunnea,  capite  pronotoque  piceis,  ore,  antennis  palpisque  leslaceis  •  cly- 
peo  Iruncalo,  verlice  lœvi,  unipunctalo  ;  pronoto  subquadrato,  angulis  posticis 
denlalis  ;  elylris  elongatis,  parallelis,  plants,  leviler  slrialo-punctatis,  inler- 
slilio tertio  quadripunetato  ;  libiis  anticis  extus  bidigitalis,  intermediis  breviter 
calcaratis.  —  Long.  6^4.  El.  3  374.  Lat.  2;  mill. 

Brune  ,  avec  la  bouche  ,  les  antennes  et  les  pattes  teslacés  ;  la  tête  et 
le  corselet  sont  plus  foncés  ;  les  mandibules  sont  noires.  Les  lobes  latéraux 
du  menton  sont  presque  tronqués  à  leur  partie  supérieure;  le  labre  est 
transversal  ,  à  peine  avancé  au  milieu  ,  arrondi  sur  les  côtés  ;  l'épistôme 
est  rebordè  et  tronqué  en  avant;  ses  angles,  nullement  proèmineus  ,  sont 
arrondis;  l'élévation  antérieure ,  peu  marquée,  est  arrondie  en  avant, 
unie  en  arrière  au  vertex  ,  qui  porte  au  milieu  un  point  enfoncé  ,  mais 

n'est  traversé  par  aucun  sillon  ,  les  yeux  soûl  très-proéraiuens  :  les  côtés 

7J 


90  Monographie 

do  !a  lèle  son!  légèrement  ponctués  en  arrière.  Le  corselet,  peu  convexe  » 
est  presque  carré  ;  le  bord  antérieur  est  écliancrè  au  milieu  ;  les  angles 
antérieurs  sont  arrondis  ;  les  bords  marginaux  sont  parallèles  jusqu'aux 
angles  postérieurs  qui  sont  marqués  par  une  petite  dent  saillante  et  par  un 
point  situé  intérieurement  ;  ils  se  rétrécissent  ensuite  fortement  jusqu'à  la 
base  qui  est  tronquée  ;  les  sillons  longitudinal  et  transversal  sont  bien  mar- 
qués ;  on  dislingue  un  large  sillon  le  long  du  bord  marginal  ,  entre  l'an- 
gle postérieur  et  le  point  situé  au  dessous  de  l'angle  antérieur.  Les  élytres 
sont  d'un  quart  plus  larges  que  le  corselet  ,  deux  fois  et  demie  plus  allon- 
gées, parallèles,  planes,  avec  les  épaules  et  l'extrémité  arrondies;  les 
stries  sont  faiblement  ponctuées  ;  les  intervalles  sont  planes  ;  le  &e  porte 
quatre  points  enfoncés  contre  la  4e  strie.  Les  tibias  antérieurs  sont  sillo- 
nés;  ils  portent  extérieurement  deux  fortes  digitations  ;  les  intermédiaires 
ont  avant  l'extrémité  un  éperon  assez  court  et  tronqué  ;  le  dernier  segment 
de  l'abdomen  porte  extérieurement  de  cbaque  côté  deux  points  ,  l'un  à  la 
hase,   l'autre  à  l'extrémité  anale;  l'épine  terminale  des  tarses  est  aussi 
longue  que  les  crocbets. —  Le  corselet  est  moins  long  que  dans  la  Cliv.  fos- 
sor;  les  angles  postérieurs  sont  beaucoup  plus  marqués;  les  élytres  sont 
plus  planes  et  moins  profondément  striées  ;  les  antennes  et  les  digitations 
des  tibias  antérieurs  sont  plus  allongées. 

Colombie.  2  ind.  Coll.  Dejean  et  Buquef. 

29.  C.  dentifemorata.  Chevrolat.  (Coll.). 

Nigra,  nitida,  ore  antennisque  longioribus  leslaceis  ;  clypei  alis  retraclis, 
rotundalis,  verlicc  unipunctalo  ;  pronoto  subquadralo  ;  elylris  elongatis,  cylin- 
dricis,  crenalo-slrialis ,  inlerstilio  tertio  quinquepunctalo  ;  femoribus  anlicis 
subtus  apice  denlalis  ;  libiis  sulcalù,  cxlus  bidigilalis,  inlermediis  extus  cal' 
caralis.  —  Long.  8  s^4.  El.  h  5/4.  Lat.  "L  ip2  mill. 

D'un  noir  brillant;  les  parties  de  la  bouche  et  les  antennes  sont  testa- 
cées.  La  dent  du  menton  est  aussi  élevée  que  les  lobes  latéraux  qui  sont 
plus  reculés  et  tronqués  obliquement  à  leur  bord  supérieur  ;  le  dernier 
article  des  palpes  maxillaires  est  trois  fois  plus  long  que  le  pénultième  ;  il 
est  presque  cylindrique  ,  à  peine  un  peu  élargi  vers  le  milieu  ,  et  tronqué 
oblusément  à  l'extrémité.  Les  antennes  ,  qui  atteignent  les  angles  posté- 
rieurs du  corselet  ,  sont  peu  épaisses  et  grossissent  à  peine  vers  l'extré* 
mité  ;  le  2e  article  est  en  massue  ,  un  peu  plus  long  que  le  3e  ;  celui-ci  et 
les  deux  suivans  sont  allonges,  coniques  ;  les  autres  sont  subcylindriques , 
un  peu  plus  étroits  à  leur  base  ;  le  dernier  est  un  peu  plus  long  et  atténué 
à  l'extrémité.  Le  labre  est  arrondi  et  légèrement  siuué  en  avant  ;  l'échan- 
ciure  de  l'épistôme  est  formée  par  deux  lignes  droites ,  disposées  oblique- 
ment ;  il  est  rebordé,  et  ses  angles  sont  droits,  bien  qu'obtus  à  leur  ex- 


des  Ciivina.  91 

trérailé;  ses  ailes  sont  parfaitement  arrondies  et  situées  plus  en  arrière; 
l'épistôrae  est  séparé  du  front  par  un  sillon  transversal  et  lisse  ;  le  verlex 
porte  au  milieu  un  point  un  peu  allongé  ;  les  yeux  sont  proémioens  et  cou- 
verts en  avant  jusqu'à  leur  milieu  par  le  rebord  latéral  de  la  tête  ;  les  sil- 
lons latéraux  sont  profonds  ;  en  arrière  des  yeux  on  remarque  un  sillon 
transversal  muni  de  quelques  points  ;  le  dessous  de  la  tête  est  couvert  de 
gros  points  et  de  rugosités  profondes.  Le  corselet  est  presque  carré,  un 
peu  plus  étroit  en  avant ,  tronqué  à  son  bord  antérieur,  arrondi  en  arrière, 
légèrement  échancré  à  la  base  ;  les  angles  antérieurs  sont  un  peu  avancés  ; 
les  côtés  sont  rebordés  ,  rétrécis  au  dernier  quart  (  ù  se  trouve  le  premier 
point  marginal  ,  puis  légèrement  arrondis  jusqu'aux  angles  postérieurs 
qui  sont  m.irqués  par  une  petite  dent  dirigée  en  avant  et  par  un  point  in- 
térieur ;  le  sillon  longitudinal  est  lisse  et  profond  ;  il  dépasse  à  peine  l'im- 
pression transversale  antérieure  qui  est  plus  large  ,  rugueuse  extérieure- 
ment et  qui  ,  n'atteignant  pas  les  bords,  se  perd  de  chaque  côlé  dans  un 
gros  point  enfoncé  ;  toute  la  suiface  du  corselet  est  ridée  par  des  stries 
transversales  ondulées  peu  distinctes.  Les  élytres  sont  un  peu  plus  larges 
que  le  corseiet  ,  allongées,  cylindriques;  la  base  et  les  épaules  sont  ar- 
rondies; Pexirômilè  est  à   peine   rétrécie  ;  les  stries  sont  profondément 
crénelées  ;  la  ponctuation  est  peu  marquée  à  l'extrémité  ;  le  âe  intervalle 
porte  cinq  gros  points  contre  la  âe  strie;  les  cuisses  antérieures  ont  eu 
dessous  vers  leur  extrémité  une  forte  dent  triangulaire;  les  tibias  sont 
sillonés  en  dessus  et  bidigités  extérieurement  ;  l'épine  terminale  des  tar- 
des est  plus  longue  que  les  crochets;  les  tibias  intermédiaires  porteol  ex- 
térieurement à  leur  dernier  quart  un  éperon  long  et  spiniforme  5  le  der- 
nier segment  abdominal  est  bi-ponclué. 

Mexique.  2  ind.  Coll.  Chevrolat  et  Dupont. 

40.  C  armala. 

Picea,  ore,  anlennisque  longioribus,  lestaceis  ;  clypei  alis  relractis,  rolun- 
dalis  ,   verlice  umi>unctato  ;   pronolo  subquudralo  ;   eiytris  elont>a(o-ovalis, 
crenato-strialis,  inlersliiio  tertio  quinquepunetato  ;  femoribus  anlicis  sublus  - 
apice  denlalis  ;  libiis  sulcatis,  extus  digilatis,  inlermediis  cakaralis. —  Long. 
7  3?4.  El.  A,  Lat.  2 1/4  mil). 

Celte  espèce  diffère  de  la  Chv.  dentifemorala  par  sa  couleur,  sa  taille 
plus  petite ,  ses  élytres  plus  courtes,  plus  larges,  son  corselet  dont  la  base 
est  un  peu  plus  prolongée  et  dont  le  sillon  longitudinal  atteint  presque  le 
Lord  antérieur,  par  l'èpistôme  plus  déprimé  à  son  bord  antérieur,  et  ses 
cuisses  moins  larges  et  munies  d'une  épine  moins  longue. 

J'en  ai  vu  dans  la  collection  de  M.  DupoU  deux  individus,  dont  l'un 


î)2  Monographie 

est  Indiqué  comme  venant  de  Cartbagène  ,  l'autre  de  l'Amérique  boréale  ; 

il  est  probable  que  tous  les  deux  sont  originaires  de  Colombie. 

■4 1 .  C.  corvina. 

Nigra,  nilida,  ore  antennisque  piceis  ;  clypei  alis  retractis ,  rolundalis, 
verlice  unipunctalo  ;  pronolo  convexo,  quadrato  ;  elylns  elongalis,  crenalo- 
slrialis,  inlerslilio  lerlio  quinquefunctalo  ;  femoribus  anlicis  subtus  apice 
dcnlalis  ;  libiis  anlicis  exlus  bidigilalis ,  intermediis  extus  calcaratis.  — 
Long.  9.  El.  4  3/4.  Lai.  2  172  mill. 

Très-voisine  de  la  Ctiv.  denlifemorala  dont  elle  diffère  par  sa  taille  un 
peu  plus  grande,  ses  élylres  proportionellement  plus  courtes,  ses  épaules 
moins  arrondies,  son  corselet  plus  birge,  plus  convexe,  encore  moins 
rèlréci  en  avant  et  dont  le  sillon  longitudinal  atteint  le  bord  antérieur  ;  par 
la  dent  des  cuisses  et  les  digilations  des  tibias  antérieurs  plus  longues  ;  les 
antennes  sont  aussi  plus  obscure?. 

Nouvelle  Orléans.  2  ind.  Coll.  Pilate. 

•42.  C.  dentipes.  Dejean. 

Nigra,  nilida,  ore,  antennisque  longioribus  teslaceis  ;  clypei  alis  retractis? 
rolundalis,  verlice  unipunctalo  ;  pronolo  quadralo  ;  elylris  angustis,  elonga- 
lis, cylindricis,  crenalo-strialis,  inlerslilio  lerlio  quinquepunclato  ;  femoribus 
anlicis  sublus  apice  denlalis  ;  libiis  exlus  bidigilalis,  intermediis  exlus  calca- 
ratis. —  Long.  7  1/2  ,  8.  El.  A,  A  1/3.  Lat.  2i/8,  2  1/4,  mill. 

Dcj.  Spec.  I.  41b.  3. 

Elle  est  très-distincte  de  la  Cliv.  denlifemorala  ;  son  corselet  est  moins 
convexe  ,  moins  rétréci  en  avant  ,  par  conséquent  plus  carré  ;  ses  èlytres 
sont  beaucoup  plus  étroites  et  plus  allongées  ;  la  dent  des  cuisses  anté- 
rieures est  moins  longue  et  les  tibias  ne  sont  point  sillonésen  dessus. 

Amérique  boréale.  Cuba.  Coll.  Dejean  et  Hope. 

•43.  C.  latimana. 

Atra,  nilida;  palpis,  anlennarum  basi,  pedibus  anoque  teslaceis;  labro 
inarginato,  in  medio  emarginalo,  alis  rolundalis  ^capite  Iransvcrsim  btsulcato, 
verlice  obsolète  foveolato  ;  pronolo  elovgato-quadralo,  anjulis  depressis  ;  ely- 
lris angustis,  cylindricis,  crcnato-slrialis,  inlerslilio  tertio  quinquepunclato  ; 
Vbiis  anlicis  sulcalis,  exlus  bidigilalis  alque  denlalis,  intermediis  calcaratis, 
—  Long.  6  1/2.  El.  3  7/8.  Lat.  1  3/4  mill. 

D'un  noir  brillant  en  dessus  ;  dessous  du  corps  brun  ;  palpes ,  base  des 


des  Clivina.  93 

antennes  cl  pattes  testacès.  Les  mandibules  sont  étroites,  aiguës;  le 
labre  ,  large  et  tronqué  est  ,  en  dessus  ,  avancé  au  milieu  ;  l'épistôme  dé- 
passa un  peu  les  ailes  qui  sont  arrondies  ;  il  est  fortement  relevé  antérieu- 
r  .ment  et  profondément  ècbancrè  au  milieu  ;  en  avant  du  front ,  on  voit 
un  sillon  transversal  large  et  profond  ,  et  en  arrière  des  yeux ,  un  second 
sillon  moins  marqué  et  ponctué  ;  le  vertex  porte  l'empreinte  d'un  enfon- 
cement oblong  ;  les  yeux  sont  proéminens  et  dépassent  ,  de  la  moitié  ,  les 
rebords  latéraux  du  front  Le  corselet  est  presque  carré,  un  peu  plus  long 
que  large  ,  non  rétréci  eu  avant;  le  bord  antérieur  est  sinué  ;  les  angles 
antérieurs  sont  déprimés  et  les  côtés  parfaitement  parallèles  ;  les  sillons 
longitudinal  et  transversal  sont  profonds  et  bien  nettement  marqués;  le 
dernier  n'atteint  pas  le  bord  antérieur  à  ses  deux  extrémités  ,  et  des  deux 
gros  points  où  il  se  termine  ,  on  voit  descendre  jusqu'au  milieu  de  chaque 
côté  un  sillon  large  ,  mais  fort  peu  distinct.  Les  èlytres  sont  un  peu 
plus  larges  que  le  corselet,  allongées  ,  cylindriques ,  avec  la  base,  les 
épaules  et  l'extrémilé  arrondies;  elles  sont  munies  de  stries  profondes, 
crénelées  par  des  points  serrés  ;  le  8e  intervalle  porte  cinq  points  enfoncés 
contre  la  3e  strie.  Les  tibias  antérieurs  sont  larges  et  sillonès;  ils  portent 
extérieurement  deux  digitations  dont  la  première  surtout  est  très-longue, 
et  au  dessus  desquelles  on  distingue  une  petite  dent  obtuse;  l'éperon  des 
tibias  intermédiaires  est  gros  et  long  ;  la  base  des  segmens  abdominaux  est 
ponctuée  ,  de  même  que  le  dernier  segment  en  entier  ;  celui-ci  est  ferrugi- 
neux à  son  bord  externe. 

Colombie.  1  ind.  Coll.  La  Ferté. 


4-4.  C.  slcnocephala.  Brullé. 

Fusca,  anlennis  pedibusque  ferrugineù;  capile  anguslo',  pronoto  antice 
anguslato  ;  elylris  profonde  strialis,  slnis  subpunclalis ,  ïnlerslilto  terlio  tri' 
nul  quadripunclalo  ;  tibiis  anlicis  exlus  bidentatis.  — Long.  3.  Lat.  3/4  lin. 

Brullé.  Voy.  d'Orbigny.  Ins.  p.  40.  n°  168. 

Prov.  de  Corrientes. 

Je  ne  connais  cet  insecte  que  par  la  description  qu'en  donne  M.  Brullé. 

■45.  C.  Columbica.  Buquet.  (Coll.). 

Nigra,  nilida,  subtus  picea,  ore  anlennùque  brunneù;  chjpeo  emarginato, 
aîit  relractis,  rotundalis,  capile  bisulcato  uniquepunclalo  ;  pronoto  convexo, 
sxbquadralo  ;  elylris  subcylindricis,  profonde  strialo-punclatis,  inlerstilio 
terlio  quinquepunclalo  ;  femor.'bus  anlicis  sublus  denlatis,  tibiis  bidigilalis 
aique  unidentalir.  —  Long.  7  1/2.  El.  4.  Lat.  2  i/8  mil!. 

Le  n  enton  es!  Irès-court  :  la  dent  du  milieu  est  large,  aiguë  à  l'exlré- 


"•*  Monographie 

unie ,  aussi  élevée  que  les  lobes  latéraux  qui  soist  plus  reculés  et  tronqués 
obliquement  en  dessus  ;  les  antennes  n'atteignent  pas  les  angles  postérieurs 
du  corselet;  elles  sont  à  peine  plus  larges  à  l'extrémité  qu'à  la  base, 
composées  d'articles  presque  cylindriques  ,  un  peu   plus  étroits  à  leur 
base  ;  le  labre  est  avancé  au  milieu  ;  l'épistôme  est  légèrement  écbancré 
et  rebordè  ;  ses  angles  sont  droits  ;  ses  ailes,  plus  reculées,  sont  arrondies, 
unies  aux  rebords  latéraux  de  la  tête  par  une  ligne  presque  droite;  l'élé- 
vation antérieure  est  hémisphérique  ,   coupée  en  arrière  par  un  sillon 
transversal  5  le  vertex  des  deux  côtés  duquel  on  remarque  le  commence- 
ment d'un  second  sillon  ,  porte  ,  au  milieu  ,  un  point  enfoncé;  un  sillon 
transversal  ponctué  occupe  la  partie  postérieure  de  la  tête.  Le  corselet 
est  convexe  ,  presque  carré  ,  avec  les  côtés  et  la  base  arrondis  ;  le  bord 
antérieur  est  légèrement  écbancré  ;  les  angles  postérieurs  sont  indiqués 
par  une  petite  dent  ;  le  sillon  longitudinal  est  bien  marqué,  quoique  peu 
profond  :  i!  atteint  le  bord  antérieur  ;  l'impression  transversale  est  ponc- 
tuée au  fond  et  interrompue  de  chaque  côté  ;  toute  la  surface  est  couverte 
d'ondulations  transversales.  Les  èlylres  sont  de  très-peu  plus  larges  que 
le  corselet,  cylindriques,  arrondies  à  la  base  et  à  l'extrémité  ;  le  bord  mar- 
ginal est  légèrement  sinuè;  elles  sont  profondément  strièes-ponctuèes;  les 
points  disparaissent  presque  entièrement  vers  l'extrémité  ;  le  «Ie  intervalle 
porte  cinq  points  près  de  la  Sc  strie  ;  les  cuisses  antérieures  ont  une  forte 
dent  en  dessous  avant  l'extrémité;  les  tibias  sont  bidigités  extérieurement  ; 
au  dessus  de  la  2e  digilatiou   on  voit  une  petite  dent  très-peu  marquée  ; 
les  tibias  intermédiaires  manquent  ;  l'épine  terminale  des  tarses  est  de  la 
longueur  des  crochets. 

Cet  insecte  diffère  surtout  de  la  Cliv.  dentipes  par  sou  corselet  plus  long, 
dont  la  base  est  plus  prolongée  et  dont  le  sillon  longitudinal  atteint  le  bord 
antérieur  ;  par  les  ailes  de  l'épistôme  qui  sont  plus  isolées  du  rebord  laté- 
ral de  la  tête  ;  enfin  par  la  dent  moins  longue  tant  des  cuisses  que  des  ti- 
bias antérieurs. 

Colombie.  1  ind.  Coll.  Buquet.  (Rostaine). 

■48.  C.  bidenlata.  Chevrolat.  (Coll.). 

Nigra,  nilida,  antennis  brunneis,  palpis  larsisque  teslaceis  ;  clypeo  emar- 
ginalo,  angulis  redis  prominulis,  alis  relractis  rolttndalis  ;  capile  Iransversim 
bisukalo,vertice  unipanclalo  ;  pronolo  sulquadralo,  anlice  angastalo,  mar- 
ginibus  anlico  laleralique  sinuatis,  avgulis  anlicis  prominulis,  posticis  dénia- 
lis;  elylris  elongalis,  subparallelis,  profunde  crenato-sulcalis,  basi  Iransver» 
iim  carinalis,  inlerslilio  tertio  quinqnepunclalo  ;  femoribus  anlicis  bidcnlalis; 
libiis  sulcalis,  exlus  bidigitalis,  vbsoleteque  unidenlaiis ;  tibiis  inlermedus 
calcaralis.  —  Long.  f).  El.  4  ^4.  Lat.  2  ip  mill. 


des  Clivina.  9o 

D'un  noir  brillant,  avec  les  antennes  brunes,  les  palpes  et  les  tarses 
(eslacés.  Le  labre  est  avancé  et  arrondi  au  milieu;  l'èpislôme  est  plus 
avancé  que  les  ailes  ;  il  est  largement  écbancrè  et  ses  angles  sont  droits 
et  proéminens  ;  la  tête  porte  deux  sillons  transversaux,  le  1er  en  avant  du 
front ,  lisse  et  peu  profond  au  milieu  ,  le  2e  en  arrière  des  yeux,  plus  large 
et  ponctué;  sur  le  vertex  on   distingue  un  point  enfoncé;  les  yeux  sont 
proéminens.  Le  corselet  est  presque  carré  ,  bisinuè  en  avant,  légèrement 
écbancrè  au  milieu  ;  ses  angles  antérieurs  sont  avancés,  ses  côtés  bisinués, 
un  peu  élargis  en  arrière  ;  les  angles  postérieurs  sont   marqués  par  une 
dent  obtuse  et  saillante  ;  le  sillon  longitudinal  se  prolonge  jusqu'au  bord 
antérieur  ;  le  sillon  transversal  est  interrompu  des  deux  côtés  et  se  perd 
dans  une  fossette  profonde  ;  toute  la  surface  porte  des  stries  transversales 
ondulées,  mais  peu  distinctes.  Les  élytres  sont  de  la  largeur  du  corselet  en 
arrière,  allongées  ,  presque  cylindriques  ,  avec  la  base  et  les  épaules  ar- 
rondies ;  elles  sont  profondément  crénelées-striées  ;  les  stries  n'atteignent 
pas  la  base  qui  est  occupée  par  une  carène  transversale  formée  par  le  pro  - 
longement  de  la  suture  et  du  bord  externe  ;  la  6°  strie  interrompt  cepen- 
dant cette  carène  et  se  prolonge  sur  la  base  ;  le  «Je  intervalle  est  marqué 
de  cinq  points  dont  le  dernier  est  peu  distinct  ;  les  cuisses  antérieures  por- 
tent en  dessous  deux  dents  :  l'une  avant  l'extrémité  ,  l'autre,  un  peu  plus 
petite  ,  au  milieu.  Les  tibias  antérieurs  sont  sillonés  en  dessus,  bidigités 
extérieurement  et   l'on  voit  au  milieu  des  traces  d'une  dent  assez  large* 
les  tibias  intermédiaires  sont  munis  d'un  éperon  large  et  peu  prolongé  ; 
l'épine  terminale  des  tarses  est  plus  courte  que  les  crochets  qui  sont  grêles 
et  peu  courbés. 

Brésil.  (Campos).  1  ind.  a*.  Coll.  Chevrolal. 

■47.  C.  lalicepa. 

Nigro-picea,  palpis  anlennls  longioribus,  pedibusque  brunneis  ;  capite  lato , 
piano  ;  clypeo  rotundalo,  alis  retraclis  prominulis,  vertice  lœvi,  bùulcalo, 
oculis  prominulis  pedunculalis  ;  pronolo  subpiano,  subquadralo,  anlice  parum 
anguslato  ;  elylris  oblongis,  slriato-punclatis,  inlerstitio  tertio  quinquepunc- 
lato  ;  libiis  anlicis  unidigitatis  unique  dentatis,  intermediis  calcaratis.  — 
Long.  9.  El.  S.  Lat.  2  2/3  mill. 

D'un  noir  de  poix  ,  un  peu  plus  clair  sur  les  élytres;  les  palpes,  les 
antennes  et  les  pattes  bruns.  La  dent  du  menton  est  aiguë,  aussi  élevée 
que  les  lobes  latéraux  qui  sont  plus  reculés  et  échancrés  à  lenr  bord  supé- 
rieur ;  la  tête  est  large  et  plane  5  les  antennes  atteignent  les  angles  posté- 
rieurs du  corselet  ;  elles  sont  peu  élargies  ,  composées  d'articles  presque 
cylindriques  et  un  peu  rètrécies  à  la  base  ;  l'èpislôme  et  ses  angles  latéraux 
sont  arrondis  ;  ses  ailes  sont  plus  reculées  ,  larges  et  arrondies  ;  il  est  un 


9G  Monographie 

peu  élevé  au  milieu  et  séparé  du  front  par  un  sillon  profond;  un 
autre  sillon  ponctué,  se  remarque  eu  arrière  des  yeux,  qui  sont  écartés, 
pédoncules  et  proèminens  ;  le  dessous  de  la  tête  est  chagriné  et  ponctué. 
Le  corselet  esta  peine  plus  large  que  la  tête,  y  compris  les  yeux,  presque 
carré  ,  légèrement  èchancrè  à  la  base  et  à  l'extrémité  ,  sinuô  près  des 
angles  antérieurs  qui  sont  un  peu  avancés  ;  depuis  le  1er  point  marginal 
jusqu'aux  angles  postérieurs  ,  les  côtés  se  dilatent  légèrement  en  s'arron- 
dissant  ;  ces  derniers  angles  sont  marqués  par  une  petite  dent  dirigée  en 
avant;  les  sillons  longitudinal  et  transversal  sont  bien  marqués  ;  le  der- 
nier n'atteint  pas  le  bord  antérieur  à  ses  deux  extrémités.  Les  élylres  sont 
un  peu  plus  larges  que  le  coreelet ,  oblongues  ,  arrondies  à  la  base  et  à 
l'extrémité  ;  le  bord  marginal  est  largement  rétréci  au  milieu  ;  eîles  sont 
fortement  striées-ponctuées ,  surtout  à  leur  base  ;  le  3e  intervalle  porte 
cinq  points  enfoncés  ;  le  6e  se  réunit  au  dessus  de  l'épaule  au  bord  margi- 
nal. Les  cuisses  antérieures  portent  avant  l'extrémité  une  petite  dent  peu 
proéminente  ;  les  tibias  sont  larges  ;  ils  portent  extérieurement  une  digi- 
tation  très-longue  et  une  dent  obtuse  au  dessus  de  laquelle  on  aperçoit 
quelques  traces  d'une  3e  dent  ;  les  tibias  intermédiaires  sont  munis  d'un 
éperon  large  et  tronqué  ;  les  épines  terminales  des  tarses  sont  de  la  lon- 
gueur des  crochets . 

Colombie.  1  ind.  Coll.  Buquet.  (Roslaine). 

48.  C.  dissimilis. 

Rigro-picea,  palpis,  anlennis  longioribus,  pedibusque  brunneis;  capile  lato, 
piano,  clypeo  rolundalo ,  alis  relruclis,  rotundalis,  verlice  bisulcalo,  lœvi , 
oculis  prominults  pedunculatts  ;  pronoto  oblongo-quadrato  ;  elylris  oblongis, 
striato-punclaiis ,  inlerslilio  terlio  quinquepunctalo  ;  tibits  anticis  exlus  uni- 
digilalis  unique  denlalis  ,  ïntermediis  calcaralis.  —  Long.  7  5/4.  El.  4.  Lat. 
2 ij&  mil!. 

Elle  diffère  de  la  CUv.  laticeps  par  les  points  suivans:  le  bord  antérieur 
de  l'êpislôme  est  légèrement  èchancrè  ;  le  corselet  est  plus  convexe  et 
moins  large ,  plus  allongé  ;  le  bord  antérieur  est  plus  èchancrè  et  ses  an- 
gles sont  plus  avancés;  la  base  est  prolongée  en  arrière  ;  les  èlytres  sont 
proportionellement  plus  étroites  ,  moins  rètréciesau  milieu  du  bord  mar- 
ginal ,  moins  arrondies  à  la  base  ;  les  tibias  anlérieurs  sont  sillonôs  ;  leurs 
digitations,  tant  terminale  qu'externe,  sont  moins  longues;  l'épine  ter- 
minale des  tarses  dépasse  les  c»  ochels. 

Colombie.  2  ind.  Coll.  La  Ferlé  et  Dupont. 

49.  C.  fuscicornis.  Chevrolat.  (Coll.). 

Rigra,  nilida,  palpis,  anlennis  pedibusque  rufis  ;  clypeo  emarginalo,  angu- 


ctes  Clivina.  97 

lis  aculis  prominulis  ,  alis  rotundalis  ,  sulco  transversali  anleriore  in  medio 
angulalo,  vertice  bipunclato  ;  pronolo  subquadralo,  anlicc  anguslalo,  postice 
dilalalo,  basi  rotundato  nec  prolongato;  elytris  oblongis,  crena'o-slriatis,  in- 
terstilio  tertio  bipnnctato  ;  tibiis  anlicis  extus  bidcnlalis,  intermediis  non  cal- 
caralis.  —  Long.  6  172.  El.  S  172.  Lat.  1  574  rail!. 

Noire;  palpes,  antennes  et  pattes  d'un  brun  rougeâtre.  Le  labre  est 
très-court  et  sînuè  ;  l'épistôme  ,  rebordé  et  largement  échancré  en  avant  , 
a  ses  angles  proéminens,  aigus  et  relevés  ;  les  ailes  sont  arrondies  et  se 
confondent  avec  les  rebords  latéraux  de  la  tête  ;  le  sillon  situé  en  avant 
du  front  forme  dans  son  milieu  un  angle  sortant  ;  le  vertes  porte  de  cha- 
que côté  un  point  enfoncé;  toute  la  surface  de  la  tête  est  parsemée  de  très- 
petits  points  écartés  et  que  l'on  ne  distingue  qu'avec  peine  ,  même  a  l'aide 
d'une  forte  loupe  ;  les  yeux  sont  saillans  et  dépassent  un  peu  le  rebord  la- 
téral du  front  ;  le  dessous  de  la  tête  est  ponctué  et  les  points  s'avancent 
jusque  sur  les  côtés  derrière  les  yeux.  Le  corselet  est  convexe,  plus  étroit 
en  avant  qu'en  arrière;  les  angles  postérieurs  sont  très-arrondis  ;  la  base 
n'est  nullement  prolongée  ;  le  bord  antérieur  est  légèrement  sinué  et  ses 
angles  sont  déprimés;  le  sillon  longitudinal  est  peu  profond  et  ne  dépasse 
pas  le  sillon  transversal  qui  atteint  des  deux  côtés  le  bord  antérieur  :  la 
surface  du  corselet  porte  de  petits  points  semblables  à  ceux  de  la  tète.  Les 
élytres  sont  à  peine  aussi  larges  que  le  corselet  en  arrière  ,  oblongues, 
tronquées  à  la  base  ,  avec  les  épaules  arrondies,  légèrement  rétrécies  â 
l'extrémité  ;  les  stries  sont  plus  profondes  à  la  base  que  vers  l'extrémité 
et  extérieurement  ;  leurs  points  sont  gros  et  bien  marqués  ;  le  Be  inter- 
valle est  biponctué  ;  les  cuisses  antérieures  sont  larges  et  épaisses  ;  les 
tibias,  sillonés  en  dessus,  portent  extérieurement  deux  grosses  dénis  ob- 
tuses ;  les  tibias  intermédiaires  n'ont  point  d'éperon  externe.  Les  segmens 
abdominaux  sont  finement  ponctués  surtout  vers  leur  bord  externe.  Les 
épines  terminales  des  tarses  sont  nulles. 

Brésil.  (Campos).  I  ind.  a*.  Coll.  Chevrolat. 

50.  C.  tuberculata. 

Nigra,  nilida,  sitblus  picea,  ore,  anlennis  pedibusque  intermediis  alque 
posticis  brunneis  ;  labro  emarginato,  clypeo  bidentalo,  alis  extus  denlalis , 
vertice  quadrilubcrculato ;  pronolo  lato,  subquadralo,  postice  dilalalo;  elytris 
cylindricis,  profunde  punclalo-striatis ,  interslilio  tertio  bipunclato;  tibiis  an- 
ticis  sulcalis,  extus  tridentatis,  intermediis  inermibus.  —  Loi)g.  10.  El.  5 172. 
Lat.  2  275  mill. 

D'un  noir  brillant  en  dessus ,  couleur  de  poix  en  dessous  ;  les  palpes  , 
les  antennes  et  les  quatre  pattes  postérieures  ,  bruns.  La  tète  est  large  , 

76 


98  Monographie 

assez  plane;  la  dent  du  menton  est  large  et  courte;  les  lobes  latéraux 
ont  leur  bord  supérieur  élevé  avant  le  milieu,  puis  tronqué  obliquement  ; 
le  labre  est   écbancrè  au  milieu  et  arrondi  sur  les  côtés  ;  l'épislôme  est 
tronqué  en  avant;  ses  angles  sont  avancés  en  forme  de  dents  aiguës;  les 
ailes,  coupées  obliquement,  ont  leur  angle  externe  proéminent,  aussi  aigu 
et  aussi  avancé  que  les  angles  de  l'épislôme  ;  les  rebords  latéraux  de  la 
tête  sont  larges,  arrondis  et  dépassent  en  avant  le  milieu  des  yeux  ;  l'élé- 
vation antérieure  a  la  même  forme  que  le  rebord  antérieur  de  l'épislôme  ; 
elle  est  assez  courte  et  bornée  en  arrière  par  un  sillon  transversal  sinuè  ; 
le  sommet  de  la  tête  est  occupé  par  quatre  élévations  peu  régulières  ,  sé- 
parées par  deux  lignes  enfoncées  qui  se  croisent  sur  le  vertex.  Le  corselet 
est  presque  carré ,  fort  arrondi  et  dilaté  en  arrière  où  il  est  plus  large  que 
les  élytres,  légèrement  sinué  en  avant;  ses  angles  postérieurs  sont  ar- 
rondis et  proèminens  ;  le  bord  marginal  est  rétréci  au  milieu  ;  entre  les 
deux  points  marginaux  on  distingue  un  sillon  interne  assez  profond.  Le 
sillon  longitudinal  est  profond  dans  toute  son  étendue  et  il  atteint  le  bord 
antérieur  ;  l'impression  transversale  est  également  profonde  et  ponctuée. 
Les  élytres  sont  trois  fois  plus  longues  que  le  corselet,  cylindriques,  avec  la 
base  coupée  obliquement ,  les  épaules  arrondies  ,  le  bord  marginal  un  peu 
sinuè  ,  l'extrémité  arrondie;  leurs  stries  sont  profondes  et  ponctuées  éga- 
lement dans  toute  leur  étendue;  le  3e  intervalle  ne  porte  que  deux  points 
près  de  la  3e  strie ,  l'un  en  avant ,  l'autre  en  arrière  ;  les  stries  n'atteignent 
pas  la  base  des  élytres;  aucune  d'elles  ne  s'y  réunit  à  une  autre  strie.  Les 
cuisses  et  les  tibias  antérieurs  sont  larges  ;  ces  derniers  sont  sillonés  en 
dessus  et  fortement  tridentès  à  l'extérieur  ;  les  tibias  intermédiaires  ne 
portent  pas  d'éperon  ;  les  épines  terminales  des  tarses  sont  très-grèles  et 
plus  courtes  que  les  crochets.  Les  sillons  longitudinaux  en  dessous  du 
corselet  sont  très-peu  marqués.  Le  dernier  segment  de  l'abdomen  a  de 
chaque  côté  deux  points  marginaux  :  ceux  près  de  l'anus  sont  très-rap- 
prochés  ;  les  deux  autres  sont  situés  au  milieu  du  bord  marginal. 

Bogota.  2  ind.  Coll.  Reiche  et  Chevrolat. 

81.  C.  bipuslulala.  Fab. 

Âlra,  nitida,  palpis,  anlennis,  elylrorum  basi  maculisque  poslicis  rolun- 
datis,  pedibusque  rufis;  clypeo  bidcntato,  alis  oblique  Iruncatis  ,  fronle  ar- 
cualim  sulcata  ,  verlice  foveolalo  alque  bipunclalo  ;  pronolo  subquadrato  ; 
elylris  oblongo-parallelis,  punclalo-strialis ,  inlerslilio  lerlio  bipunctato  ; 
libiis  anlicis  exlus  Iridentalis,  inlermediis  inermibus.  —  Long.  6  1/2,  7  1/2. 
El.  3  3;4,  -4.  Lat.  1  5/4,  2  \p3  mill. 

Fabr.S.I..  I.  p.  125.  n°  14. 
Schoenh.  S.  I.  I.  p.  428.  n»  18. 
Pal.  Beauv.  p.  105.  t.  15.  f.  6. 


des  Clivina.  99 

Dej.  Spec.  I.  417.  5. 
Laporte.  Hist.  nat.  1ns.  I.  67.  xi°  o. 

Celte  espèce  ,  qui  est  assez  répandue  dans  les  collections,  varie  un  peu 
quant  à  la  teinte  des  taches  qui  ornent  ses  élytres  ;  celles  qui  occupent 
l'extrémité  et  qui  sont  arrondies  ,  sont  plus  colorées  ;  les  deux  premières, 
qui  s'étendent  sur  tout  le  premier  tiers  des  élytres,  sont  ordinairement  plus 
obscures  et  quelquefois  Irès-peu  distinctes;  c'est  sur  un  de  ces  derniers 
individus  que  Fabricius  a  établi  son  Scarites  bipuslulatus  ;  les  premiers 
sont  le  Scarites  quadrimaculatus  de  Palisot  de  Beauvois. 

L'examen  de  tous  les  individus  que  j'ai  eu  sous  les  yeux  ne  m'a  pas 
permis  de  confirmer  la  supposition  de  M.  Say,  que  les  Scar.  bipustulatus 
et  quadrimaculatus  constitueraient  des  espèces  différentes.  (Voy.  Brullé. 
Rev.  Ent.Silberm.  II.  89.). 

A  la  description  de  Dejean  j'ajouterai  quelques  observations.  La  dent 
du  menton  est  courte  ;  les  lobes  latéraux  sont  élevés  ,  arrondis  tant  à  leur 
sommet  qu'intérieurement  et  extérieurement.  Les  antennes  sont  courtes , 
et  grossissent  vers  l'extrémité  ;  les  articles  4-10  sont  presque  globuleux. 
Le  labre,  vu  eu  dessus,  paraît  légèrement  échancrè ,  mais  dans  la  réalile , 
il  est  tronqué  en  avant.  L'èpistôme  est  légèrement  sinué  ;  ses  angles  sont 
relevés  ,  aigus  et  rebordés;  les  ailes  sont  larges,  un  peu  plus  reculées , 
tronquées  obliquement  en  dessus ,  avec  leurs  angles  externes  obtus  ;  elles 
s'unissent  presque  aux  rebords  latéraux  de  la  tête  qui  s'étendent  jusqu'en 
face  du  milieu  des  yeux  ;  l'èpistôme  est  relevé  en  arriére  et  suivi  par  un 
sillon  arqué  très-distinct  ;  au  milieu  de  la  tête  on  remarque  une  fossette 
allongée  peu  profonde  de  chaque  côté  de  laquelle  sont  deux  gros  points; 
entre  la  fossette  du  verlex  et  le  sillon  antérieur,  on  dislingue  ordinairement 
quelques  petits  points.  Le  Se  intervalle  des  élylres  porle  deux  points  con- 
tre la  Se  strie  ,  l'un  en  avant ,  l'autre  situé  en  arrière.  Les  tibias  antérieurs 
sont  larges  et  sillonès  en  dessus  ;  les  trois  dénis  exlernus  sont  fortes  et  as- 
sez courtes  ;  les  deux  sillons  longitudinaux  en  dessous  du  corselet  sont  peu 
marqués.  Chaque  segment  abdominal  porte  quelques  points  groupés  au 
milieu  de  sa  base  ;  le  dernier  est  entièrement  couvert  de  points  beaucoup 
plus  petits  et  distincts  seulement  à  l'aide  d'une  très-forle  loupe  ;  de  chaque 
côlè  de  l'anus  on  remarque  un  gros  point  pilifère  ;  un  autre  point  sembla- 
ble se  trouve  au  milieu  du  bord  marginal  ;  l'épine  terminale  des  tarses 
n'est  pas  distincte. 

Amérique  boréale.  Louisiane. 

52.  C.  slrialopunclala.  Dejean. 

Nigro-picea,  subtus  picea,  palpis  anlennis  pedibusque  rufo-brunneis;  clyr 
pei  amjulis  alisque  prominulis  ,  ver  lice  oblonge  fovcolalo  punctisque  duobus 


100  Monographie 

impresso;  pronoto  subquadralo,  antice  distincte  anguslato,  basi  nequaquam 
prolongalo,  superficie  lola  vage  punclala;  elylris  elongalis,  parallèles,  fortiter 
strialo-punclatis,  inlcrstitio  tertio  quadripunclalo  ;  tibiis  anlicis  latis,  sulca- 
lis,  iridenlatis,  intermediis  inermibus;  abdominis  segmentés  margineque  punc- 
iatis,  ullimo  loto  punctato,  —  Long.  5.  El.  s2  3/4.  Lat.  1  1/5  mil!. 
Dcj.  Sj't.'c.  V.  p.  iiOii.  54- 

Aux  caractères  signalés  par  Dejeaa  j'ajouterai  les  suivans  :  les  anten- 
nes sont  plus  courtes  et  plus  épaisses  à  l'extrémité  que  dans  la  Cliv.  ame- 
ricana;  l'épistôme  est  légèrement  sinuè  au  milieu  ,  ses  angles  sont  proé- 
miuens  et  relevés  ;  les  ailes  sont  un  peu  plus  reculées  ,  mais  leurs  angles 
externes  sont  aigus  et  tout  aussi  avancés  ;  les  bords  latéraux  de  la  tête 
éont  aussi  larges  que  les  yeux  ;  à  la  partie  postérieure  de  l'épistôme  on  re- 
marque une  carène  élevée  ,  plus  avancée  au  milieu,  et  longée  par  un  sil- 
lon de  môme  forme  ;  le  vertex  porte  une  fossette  obîongue  qui  se  prolonge 
«en  avant  jusqu'au  sillon  transversal  et  de  chaque  côté  de  laquelle  on  voit 
un  gros  point  enfoncé  ;  toute  la  surface  du  corselet  est  couverte  d'une 
ponctuation  bien  distincte,  disposée  sans  ordre  et  un  peu  plus  serrée  des 
deux  côtés  du  sillon  longitudinal  ;  immédiatement  après  les  angles  qui  sont 
très-arrondis  ,  le  bord  postérieur  est  presque  tronqué  par  un  rebord  trans- 
versal ;  l'épine  terminale  des  tarses  est  plus  courte  que  les  crochets. 

Amérique  boréale.  1  iud.  Coll.  Dejean. 

53.  C.  fascipes.  lleiche.  (Coll.). 

Nigra,  nitida,  ore,  antennis  pedtbusque  fuscis  ;  clypeo  truncalo,  angulis 
prominuiis,  alis  exlus  denticulalis ,  verlice  trifoveolalo  antieeque  angulatim 
su'ealo ;  pronoto  subquadralo,  poslice  rolundalo,  antice  anguslato;  elylris 
oblongis,  subcyltndricis,  j  or  t  der  punclalo-slr  iatis ,  ïnterstilio  tertio  unipunctato; 
tibiis  anticis  sulcalis,  bidentaiis,  intermediis  non  calcaratts.  —  Long.  S  524. 
El.  S  i/4.  Lat.  1  1/2  mil!. 

D'un  noir  brillant  en  dessus,  d'un  brun  de  poix  en  dessous  ;  palpes  , 
antennes  et  pattes  fauves.  Les  antennes  sont  courtes  et  mouiliformes  ;  le 
labre  est  court ,  èchaucré  au  milieu  ;  l'épistôme  est  rebordè  ,  tronqué  , 
avec  ses  angles  aigus ,  proémineus  et  relevés  ;  les  ailes  sont  un  peu  plus 
avancées  que  le  bord  antérieur  de  l'épistôme,  mais  plus  reculées  que  les  an- 
gles ;  elles  sont  régulièrement  arrondies  ainsi  que  les  rebords  latéraux  ; 
elles  présentent  cependant  une  petite  dent  relevée  ;  la  partie  postérieure  de 
l'épistôme  est  relevée  et  le  sillon  longitudinal  qui  la  suit  est  profond  et 
forme  au  milieu  un  angle  au  fond  duquel  on  aperçoit  une  petite  fossette 
assez  marquée-  le  vertex  porte  dans  sou  milieu  une  i'osseUeoblongue,  as- 
tez  peu  dislincle,  et  de  chaque  côté  deux  autres  fosseites  semblables,  mais 


des  Clivina.  101 

beaucoup  plus  profondes.  Le  corselel  est  convexe  ,  presque  carré  ,  très- 
arrondià  sa  base  qui  n'est  point  prolongée,  rétréci  vers  l'extrémité;  son 
bord  antérieur  est  droit  ;  le  sillon  longitudinal  est  bien  distinct  et  dépasse 
le  sillon  transversal  sans  cependant  atteindre  le  bord  antérieur;  cette  der- 
nière impression  est  entière  ;  toute  la  surface  du  corselet  est  parsemée  de 
très-petils  points  fort  écartés  les  uns  des  autres.  Les  élytres  sont  de  la 
largeur  du  corselet  en  arrière,  allongées  ,  presque  cylindriques,  tronquées 
à  la  base,  avec  les  épaules  arrondies  ,  un  peu  rèlrécles  à  l'extrémité;  elles 
sont  profondément  strièes-poncluées  et  le  3e  intervalle  ne  porte  qu'un 
seul  point  distinct  vers  le  dernier  quart  ;  le  bord  externe  des  élytres  est 
brunâtre  vers  l'extrémité.  Les  tibias  antérieurs  sont  larges,  sillonès  en 
dessus  et  fortement  bidenlés  extérieurement  ;  les  tibias  intermédiaires 
n'ont  pas  d'éperon  à  leur  bord  externe.  Les  épines  terminales  des  tarses 
ne  sont  point  distinctes. 

Colombie.  1  ind.  Coll.  Reiche. 

5-4.  C.  marginipennis. 

Nîgra,  nilida,  palpis,  antennis,  pedibus,  elylrorum  mar^ine  suturaque 
postica  ferrugineis  ;  clypeo  Iruncalo,  angulis  prominulis,  ails  extus  denticuïa- 
tis,  vertice  trifoveolalo  anliceque  anguiatim  sulcato;  pronoto  subquadralo  ; 
elylris  oblongis,  subcylindricis,  basi  subrolundatis ,  forliler  punclalo-slriatis , 
inleîsliiio  terlïo  unipuncialo  ;  libiis  sulcalis,  exlus  bidentalis,  intermediis 
inermibus.  —  Long.  65/4.  El.  o  1/2.  Lai.  2  mill. 

D'un  noir  brillant  en  dessus,  brun  en  dessous;  palpes,  antennes  et 
pattes  ferrugineux  de  même  que  ie  bord  extsrnedes  élytres  et  la  dernière 
moitié  de  la  suture.  La  tète  est  semblable  à  celle  de  la  Cliv.  fuscipes,  mais 
uu  peu  plus  forte;  le  corselet  est  moins  allongé,  plus  large  dans  toutes 
ses  proportions  et  particulièrement  en  avant;  il  est  toutefois  moins  carré 
et  a  les  angles  antérieurs  moins  déprimés  que  dans  la  Cliv.  média  ;  il  est 
antérieurement  plus  large  que  dans  la  Cliv.  striato-punctata  ;  les  stries  et 
leur  ponctuation  sont  plus  fortes  que  dans  la  Cliv.  fuscipes;  les  dents  ex- 
ternes des  tibias  antérieurs  sont  moins  proéminentes. 

Nouvelle  Orléans  et  Yucalan.  è  ind.  Coll.  Pilale. 
Guadeloupe.  1  ind.  Coll.  Cbevrolat. 

55.  C.  média. 

Nigra,  tiilida,  ore,  antennis  pedibusque  fuscis  ;  clypeo  truncalo,  angulis 
prominulis,  alis  sublruncatis,  extus  deniiculaiis ,  vertice  bifoveolalo  antice- 
que  artgulaiim  sulcato  ;  pronoto  subquadralo,  poslice  rotundalo,  antice  suban- 
guslalo  ;  elijtris  oblongis,  subcylindricis,  forliter  punc lato-s triât is,  interslttio 


J02  Monographie 

tertio  unipunclato  ;  libiis  sulcatis,  bidenlatis,  intermediis  non  calcaratis.  — 

Long.  6.  El.  S  ils.  Lat.  "2  mill. 


■O" 


Elle  ressemble  tout-à-fait  à  la  Cliv.  fuscipes  dont  elle  ne  diffère  que  par 
les  caractères  suivans  :  les  ailes  de  l'épistôuie  sont  moins  arrondies  à  leur 
sommet  ;  le  vertex  ne  porte  que  les  deux  points  latéraux  ;  le  corselet  est 
plus  court ,  plus  large  et  moins  rétréci  antérieurement  -,  les  angles  posté- 
rieurs, coupés  obliquement,  sont  plus  arrondis  et  plus  déprimés  ;  le  sillon 
longitudinal  est  moins  profond  ;  la  ponctuation  de  la  surface  est  encore 
moins  distincte  ;  les  élylres  sont  plus  larges,  plus  fortement  tronquées  a 
la  base  ;  leur  bord  externe  est  brun  depuis  le  milieu  jusqu'à  l'extrémité  ; 
les  dénis  des  tibias  antérieurs  sont  un  peu  plus  courtes. 

Buénos-Ayres.  1  ind.  Coll.  Dupont. 

56.  C.  tris  lis. 

Nigra,  nitida,  palpis  testaceis,  antennis  pedibusque  brunneis  ;  chjpeo  (run- 
cato,  angulis  subprominulis,  alis  rotundatis ,  verlice  bifoveolalo  ;  pronolo 
quadralo,  vage  punctato  ;  elylris  oblongis,  subcylindricis ,  basi  truncatis,  for' 
Hier  punclalo-slrialis,  inlerstilio  tertio  bipunclato  ;  tibiis  anlicis  sulcatis,  bi- 
dentalis,  intermediis  inermibus.  —  Long.  Aq-2.  El.  2  1/2  Lai.  1  1^2  mill. 

La  forme  de  cette  espèce  la  rapproche  de  la  Cliv.  média  dont  elle  diffère 
par  sa  taille  beaucoup  plus  petite ,  ses  antennes  et  ses  pattes  plus  obscures  ; 
son  corselet,  encore  moins  rétréci  antérieurement,  est  parsemé  sur  toute  sa 
surface  de  poinls  aussi  marqués  que  dans  la  Cliv.  bisignala  ;  la  base  des 
èlytres  est  encore  plus  tronquée  que  dans  cette  dernière  espèce  ;  les  tibias 
antérieurs  sont  plus  larges,  plus  profondément  sillonnés  en  dessus;  leurs 
dents  externes  sont  un  peu  plus  longues  et  l'on  dislingue  les  traces  d'une 
troisième, 

Nouvelle  Grenade.  1  ind.  Coll.  La  Ferlé. 


57.  C.  bisignala. 

Nigra,  nitida,  palpis,  antennis,  pedibus,  elylrorum  margine  externo  nolis- 
que  duabus  brunneo-ferrugineis  ;  chjpeo  truncalo,  alis  rotundatis  ,  verlice 
trifoveolalo  ;  pronolo  quadralo,  vage  punclulalo,  angulis  maxime  depressis; 
elylris  oblongis,  basi  humerisque  rotundis,  apice  anguslalis,  slrialo-punctalis  ; 
tibiis  anlicis  sulcatis,  extus  unidentalis ,  intermediis  inermibus.  —  Long. 
5  12-4.  El.  3.  Lat.  1  ij3  mill. 

2  ■ 

D'un  noir  brillant  en  dessus,  d'un  brun  de  poix  en  dessous  ;  les  palpes, 
les  antennes  et  les  pattes  d'un  bruu-rougeâlre.  L'épistôme  est  tronqué  en 


des  Clivina.  103 

avant  et  ses  angles  sont  à  peine  marques  par  une  petite  dent  ;  les  ailes 
sont  sur  la  même  ligne,  arrondies,  et  elles  se  confondent  avec  les  rebords 
latéraux  ;  le  sillon  transversal  au  devant  du  front  est  arqué  ,  large ,  mais 
peu  profond;  le  verlex  porte  au  milieu  une  fossette  plus  marquée;  on 
remarque  quelques  points  en  arrière  des  yeux.  Le  corselet  est  carré  ,  à 
peine  rélrêci  en  avant ,  très-arrondi  à  la  base  qui  n'est  nullement  prolon- 
gée ,  légèrement  sinuè  à  son  bord  antérieur  ;  les  angles  antérieurs  sont 
très-déprimés  et  arrondis  ;  toute  la  surface  est  parsemée  de  points  assez 
gros  et  irrégulièrement  disposés;  le  sillon  longitudinal  esl  bien  marqué, 
quoique  peu  profond  ;  il  dépasse  de  très-peu  le  sillon  transversal  qui  est 
presque  interrompu  au  milieu  et  qui  atteint  des  deux  côtés  le  bord  anté- 
rieur. Les  élytres  sont  de  la  largeur  du  corselet  ,  oblongues  ,  avec  la  base 
et  les  épaules  très-arrondies  et  les  bords  marginaux  se  rétrécissant  vers 
l'extrémité  ;  elles  sont  strièes-ponctuèes  ;  les  stries  et  les  points  sont  bien 
marqués  dans  toute  leur  étendue,  quoiqu'ils  deviennent  moins  profonds 
vers  l'extrémité  ;  il  n'existe  pas  de  points  distincts  sur  le  3°  intervalle  ;  la 
dernière  moitié  du  bord  marginal  est  ferrugineuse,  et  chaque  élytre  porte 
au  milieu  du  dernier  tiers  une  tache  arrondie  de  même  couleur.  Lestibia9 
antérieurs  qui  sont  sillonnés  en  dessus  ,  ne  portent  extérieurement  qu'une 
seule  grosse  dent  ;  on  distingue  à  peine  la  trace  d'une  seconde  dent  au  des- 
sus de  la  lre  ;  les  tibias  intermédiaires  ne  sont  point  èperonnés;  l'épine 
terminale  des  tarses  est  à  peine  distincte. 

Amérique  boréale.  1  ind.  Cet  insecte  se  trouve  dans  la  Coll.  Dejean 
sous  le  nom  de  Cliv.  bipustulata,  var. 

S  8.  C.  picea. 

Picea,  palpis  antennisque  lestaceis ,  pedibus  elytrorumque  margine  posle- 
riore  brunneis  ;  clypeo  Iruncato,  alis  rotundalis,  vertice  trifoveolalo  ;  pronolo 
quadralo,  vage  punctalo  ;  elytris  elongatis,  basi  subrotundalis,  slriato-puncta- 
tis,  interstilio  tertio  bipunclalo  ;  tibiis  anlicis  sulcatis,  exlus  bidentatis,  in- 
termediis  inermibus.  —  Long,  h  5^4.  El.  2  1^2.  Lat.  1 1/4  mill. 

Elle  diffère  de  la  Cliv.  bisignala  par  son  corselet  moins  large,  moins  con- 
vexe, non  rétréci  à  l'extrémité,  avec  ses  angles  antérieurs  moins  déprimés  ; 
ses  élytres  sont  moins  rètrécies  à  l'extrémité,  presque  parallèles  ,  un  peu 
moins  arrondies  à  la  base  ;  le  3e  intervalle  porte  deux  points  enfoncés  , 
l'un  en  avant  ,  l'autre  en  arrière;  le  bord  postérieur  des  élytres  est  brun  ; 
on  ne  distingue  aucune  trace  de  tache  vers  l'extrémité  ;  les  tibias  anté- 
rieurs sont  sillonès  et  munis  extérieurement  de  deux  fortes  dents  ;  les  ti- 
bias intermédiaires  n'ont  pas  d'éperon  distinct. 

Louisiane.  1  ind.  Coll.  Chevrolat. 


10-4  Monographie 

59.  C.  stigmula. 

Piceo-nigra,  nilida,  palpis,  anlennis  pedibusque  teataccis,  elylrorum  mar- 
gine  externe  notisquc  duabus  ferrugineis  5  clypeo  Iruncalo,  alis  rolundalis , 
vertice  lr>foveolalo'  ]>ronolo  subquadralo,  anticc  anguslalo  ;  elytris  oblongis, 
basi  humerisquc  rolundalis,  apice  angustatis,  slriato-punclatis  ;  libiis  anlicis 
sulcalis,  extus  bidenlalis,  inlermediis  inermibus.  —  Long.  S.  El.  2  5^4.  Lat. 
1  172  mîll. 

Cette  espèce  est  voisine  de  la  Cliv.  bisignata  dont  elle  diffère  particu- 
lièrement par  la  forme  du  corselet  qui  est  moins  convexe,  plus  allongé  , 
rétréci  de  la  base  à  l'extrémité  et  dont  les  angles  sont  beaucoup  moins 
déprimés  5  sa  surface  n'est  nullement  ponctuée  ;  ses  trois  fossettes 
sont  moins  profondes  et  lisses  ;  les  élytres  sont  un  peu  plus  étroites 
et  les  deux  taches  de  l'extrémité  sont  moins  circonscrites  ;  on  distingue  en 
arrière  un  point  sur  le  !Be  intervalle  contre  la  §°  strie  5  les  tibias  antérieurs 
qui  sont  sillonésen  dessus,  ont  leur  digitation  terminale  plus  forte  et  plus 
longue  ;  on  voit  au  côté  externe  deux  fortes  dents. 

Texas.  2ind.  Coll.  Pilate. 

60.  C.  morio.  Dejean. 

Nigra,  nilida,  sublus  nigro-picea ,  palpis  antennisquc  longioribus  leslaceis, 
pedibus  brunneis  ;  clypei  alis  rolundalis ,  capile  unipunclalo  et  bisulcato  ; 
pronolo  subovato  ;  elytris  oblongo-ovalis,  anlice  profunde  slriatO'punctalis, 
poslice  lœvigatis,  interstilio  tertio  quadripunctato  ;  libiis  anlicis  extus  bidigi- 
talis,  inlermediis  inermibus.  —  Long.  8.  El.  4 172.  Lat.  2  2^3  mîll. 

Dejean.  Spec.  V.  506.  n°  55. 

Je  n'ai  que  peu  de  chose  â  ajouter  à  la  description  de  Dejean  : 

La  dent  du  menton  est  très-large  et  occupe  presque  toute  l'èchancrure  ; 
les  lobes  latéraux  sont  étroits  ,  très-divergens  et  arrondis  â  leur  sommet  ; 
les  antennes  sont  longues  et  atteignent  les  angles  postérieurs  du  corselet; 
elles  grossissent  à  peine  vers  l'extrémité  ;  leurs  derniers  articles  sont  cy- 
lindriques ;  le  labre  est  arrondi  ;  l'épistôme  est  tronqué  en  avant,  avec  ses 
angles  arrondis  ;  ses  ailes  sont  un  peu  plus  reculées,  arrondies  et  isolées 
des  rebords  latéraux  de  la  tête  ;  en  arrière  de  l'épistôme  se  trouve  un  sil- 
lon transversal  lisse  ;  un  autre  sillon  ponctué  se  remarque  en  arrière  des 
yeux;  le  vertex  porte  un  point  enfoncé;  l'épine  terminale  des  farses'est 
plus  longue  que  les  crochets. 

Amérique  boréale.  1  ind.  Coll.  Dejean. 


dis  C  ivina.  1  05 

Gl .  C.  pivipes..  Bonelli. 

Alra,  nitida,  subtus  picea,  palpis,  aniennis,  pedibusque  brunncis  ;  clypeo 
mbemarginato ,  atis  prominulis,  oblusis,  poslice  sulco  lubalo  a  fronle  separalo  , 
verlice  arcualim  impresso,  ulrmque  unipunetato  ;  pronolo  tubquadialo,  po  tire 
rolundato,  antice  vix  anguslalo  ;  etyiris  oblonjis,  punblalo-stnaUs  ;  l-bus 
anlicis  exlus  tridenlatis,  inlermediit  tnermibus.  —  Long.  8.  El.  '6  i/>.  Lat. 
2  i/3  mil). 

Bonelli.  Obs.  Enl.  2e  partie,  p.  49.  u°  5. 

Dcj.  Spec.  I.  416.  4.  —  Laporte.  Hist.  nat.  In*.  I.  67.  u°  i. 

D'un  noir  brillant  en  dessus  ,  couleur  de  poix  en  dessous  ;  palpes ,  an- 
tennes et  pattes  bruns.  Le  menton  est  transversal  ;  la  dent  du  milieu  est 
large  et  courte  ;  les  lobes  latéraux  sont  arrondis  à  leur  sommet  et  aux  an- 
gles externes  ;   les  antennes  sont  courtes  et  grossissent  vers  l'exlrémilé  ; 
leurs  articles  ,  à  partir  du  A",  sont  courts  et  presque  globuleux  ;  le  labre 
est  relevé  ,  sinué  en  avant  ;  le  milieu  est  avancé  ;  les  angles  sont  arrondis 
et  recouverts  de  poils  fauves  inclinés  ;  l'épistôme  est  peu  rebordé  ,  légè- 
remeut  échancro  au  milieu  ;  ses  ailes  sont  avancées  ,  en  angle  obtus  à  leur 
sommet  ;  leurs  côtés  externes  sont  plus  longs  que  les  côtés  internes  ;  le 
sillon  qui  sépare  l'épistôme  du  front  est  arqué  ;  i!  a  au  milieu  une  saillie 
dirigée  en  avant  ;  le  vertex  porte  une   fossette  en  fer  à  cbeval  des  deux 
côtés  de  laquelle  on  remarque  un  point  enfoncé  ;  les  yeux  sont  proômi- 
nens,  mais  ils  ne  dépassent  pas  la  saillie  marginale  du  front.  Le  corselet 
est  presque  carré,  fortement  arrondi  en  arrière  ,  avec  les  côtés  de  la  base 
très-peu  prolongés  ,  à  peine  un  peu  rétréci  en  avant  ;  le  bord  antérieur 
est  légèrement  sinué  ;  les  angles  sont  arrondis  et  proèminens  ;  !e  bord 
marginal  est  un  peu  rétréci  avant  le  milieu  ;  les  angles  poslérieurs  ne  sont 
indiqués  par  aucune  dent  ;  le  dessous  du  corselet  fait  un  peu  saillie;  le 
sillon  longitudinal  est  bien  marqué  sans  être  profond  ;  il  dépasse  quelque 
peu  l'impression  transversale  qui  est  ponctuée  ,  et  interrompue  à  ses  deux 
extrémités.  Les  élytres  sont  à  peine  plus  larges  que  le  corselet  ,  en  ovale 
allongé  ,  convexes,  avec  la  base  arrondie  et  un  peu  plus  large  que  l'ex- 
trémité ;  elles  sont  striées-ponctuèes  ;  la  lre  strie  est  la  plus  profonde  ;  le  S" 
intervalle  n'a  pas  de  points  dislincis.  Les  pattes  sont  courle9  et  fortes  ;  les  ti- 
bias antérieurs  ont  leur  digilalion  terminale  peu  prolongée  et  à  leur  côté 
externe  on  distingue  trois  dents  bien  marquées  ;  les  tibias  intermédiaires 
ne  sont  point  èperonnès.  Tous  les  segmeus  abdominaux  sont  ponctués  à 
leur  base  vers  les  bords. 

Cet  insecte,  dont  je  n'ai  vu  qu'un  seul  individu  »  fait  partie  de  la  col- 
lection de  M.  Dejean  qui  l'a  décrit  comme  éiaut  la  Cliv,  picipes  de  Bonelli. 
La  description  de  Bonelli  étant  très-courte  et  pouvant  s'appliquer  à  plu- 

77 


106  Monographie 

sieurs  espèces  ,  je  n'oserais  point  affirmer  que  la  Cliv.  picipes  de  Dcjeau 

soit  celle  de  l'entomologiste  de  Turin. 

Amérique  boréale.  1  ind.  Coll.  Dejean. 

62.  C.  fasciala.  Pilate.  (Coll.). 

Brunnea,  palpis,  pedibus  elytrisque  ferrugineis ,  hisce  fascia  lala  média 
nigra  nolalis  ;  clypeo  anlice  (runcalo,  angulis  subprominulù,  sulco  Iransverso 
antico  arcualo  ;  verlice  sulco  longiludinali  sulculisque  duobus  impres$o  ;  pro- 
nolo  subquadralo,  anlice  subanguslato,  basi '  rolundalo ,  angulis  anlicùdepres- 
tisj  elylrù  elongalo-cylindricis,  basi  truncalis,  humeris  prominulis,  slrialo- 
punclalis,  inlerstilio  lerlio  bipunclalo  ;  tibiis  anlicis  sulcalis,  exlus  iridenlaiis, 
mtermediis  inermibus.  —  Long.  5.  El.  2  574.  Lat.  1  17s  mill. 

Brune ,  avec  les  palpes  ,  les  quatre  pattes  postérieures  et  les  élylres 
ferrugineux  5  ces  dernières  traversées,  un  peu  après  leur  milieu,  par  une 
large  bande  noire  qui  remonte  un  peu  le  long  de  la  suture.  Les  antennes 
atteignent  à  peine  le  milieu  du  corselet;  le  labre  qui,  en  dessous,  est 
tronqué,  est  légèrement  échancré  au  dessus  ;  l'épislôme  est  tronqué  en 
avant  ;  ses  angles  sont  aigus,  peu  prolongés  et  uu  peu  relevés;  les  ailes 
sont  presque  sur  la  même  ligne  ,  étroites  et  anguleuses  ;  le  sillon  trans- 
versal en  avant  du  front  est  arqué  ;  le  milieu  de  la  tête  est  occupé  par  un 
sillon  longitudinal  large  et  profond,  de  chaque  côté  duquel  on  en  dislingue 
deux  autres,  beaucoup  plus  courts  et  obliques.  Le  corselet  est  carré,  ar- 
rondi en  arrière  ,  avec  le  milieu  de  la  base  légèrement  échancré ,  les  côtés 
un  peu  sinuès  et  se  rétrécissant  vers  les  angles  antérieurs  qui  sont  très- 
dèprimés  et  arrondis  ;  le  bord  antérieur  est  légèrement  échancré  au  milieu  ; 
le  sillon  longitudinal  dépasse  un  peu  le  sillon  transversal  ;  toute  la  sur- 
face est  parsemée  de  points  extrêmement  petits  et  à  peine  perceplibles  au 
moyen  d'une  très-forte  loupe.  Les  élylres  sont  de  la  largeur  du  corselet 
en  arrière,  allongées  ,  cylindriques  ,  avec  la  base  tronquée  et  les  épaules 
à  peine  arrondies  ;  elles  sont  striées-ponctuées  et  le  8e  intervalle  porle 
deux  gros  points  contre  la  Se  strie.  Les  tibias  antérieurs  qui  sont  silloués 
en  dessus,  portent  extérieurement  deux  fortes  dents  au  dessus  desquelles 
on  en  dislingue  une  troisième  très-petite  ;  les  tibias  intermédiaires  ne  sont 
point  éperonnés  ;  l'épine  terminale  des  tarses  n'est  point  distincte. 

Yucalan.  (Merida).  S  ind.  Coll.  Chevrolat,  Pilate  et  Putzeys. 

63.  C.  Klugii.  Dejean.  (Coll.). 

Brunnea,  palpis,  pedibus  clylrisque  ferrugineis,  hisce  fascia   média   lala 
nigra  nolalis  ;  clypeo  anlice  (runcalo,  angulis  subprominulù,  sulco  iransverso 


n 


des  Clivina.  J07 

unlico  arcualo  ;  verlice  sulco  longiludinali  sulculisque  duobus  impresso  ;  pro 
noto  qaadralo,  margine  lalerali  sinuato  ;  elytris  elongatis,  subcylindricis,  bat 
Iruncalis,  apue  angustalis,  slriato-punctatis,  inlerstitio  tertio  bipunctato ; 
ttbiis  anticis  sulcalis,  extus  tridenlatis,  intermediis  inermibus.  —  Long.  5. 
El.  2  3/4.  Lat.  1  ip  mil!. 

Celle  espèce  diffère  de  la  Cliv.  fasciata  par  sa  taille  moindre  ,  son  cor- 
selet moins  convexe  ,  nullement  rétréci  en  avant ,  quoique  plus  distincte- 
ment rétréci  eu  dessous  des  angles  antérieurs  qui  ne  sont  point  déprimés  ; 
les  èlylres  sont  moins  allongées  et  plus  rètrécies  en  arrière. 

Colombie.  Un  individu  figure  dans  la  collection  Dejean  6ous  le  nom  que 
j'ai  conservé  à  cette  espèce  :  il  provient  de  M.  Klug  qui  l'avait  nommé 
sulcifrons.  J'en  possède  un  second  individu  venaut  de  Cumana. 

6-4.  C.  sculptifrons.  La  Ferlé.  (Coll.). 

Brunnea,  palpis,  pedibus  elylrisque  ferrugimis,  hisce  fascia  média  lata 
nigra  notalis  ;  clypeo  anlice  truncalo,  angulis  subprominulù ,  sulco  transver- 
sali  anlico  arcualo  ;  vertice  sulco  longiludinali  sulculisque  duobus  impresso; 
pronolo  subquadralo,  poslice  latiore,  laleribus  redis,  angulis  anticis  depressis; 
elytris  elongalis,  cylindricis,  basi  truncala,  slriato-punctatis,  inlerstitio  tertio 
bipunctato  ;  libiis  anticis  sulcalis,  extus  bidentalis,  intermediis  inermibus. — 
Long.  B.  El.  2  3/4.  Lat.  1 i/8  mill. 

Elle  ne  diffère  de  la  Cliv.  fasciata  que  par  son  corselet  un  peu  plus 
court,  plus  large  en  arrière  et  moins  sinuè  extérieurement  ;  les  tibias  an- 
térieurs ne  portent  extérieurement  que  deux  dents. 

Colombie.  3  ind.  Coll.  La  Fertè  ,  Dupont  et  Reiche. 

Chez  les  individus  récemment  transformés  .  tout  le  corps  est  de  couleur 
plus  claire  et  la  bande  noire  est  à  peine  distincte. 

65.  C.  brunnipennis. 

Brunnea,  capile  thoraeeque  piceis ;  clypeo  anlice  emarginalo,  angulis  pro' 
minuits;  sulco  transversale  anlico  arcualo,  vertice  sulco  longiludinali  sulcu- 
Usque  duobus  arcuaiis  impresso;  pronoto  subquadrato,  postice  sublatiore, 
angulis  anticis  depressis  ;  elytris  elongalo-cylindricis,  basi  truncalis,  humerts 
subrolundatis,  slriato-punctatis,  inlerstitio  tertio  bipunctato;  libiis  anticis 
sulcalis,  exlus  bidentalis,  intermediis  inermibus.  —  Long.  S  5/4.  El.  3.  Lat. 
1  ij3  mill. 

Voisine  de  la  Cliv.  fasciata,  mais  plus  grande  ;  la  lêîe  et  le  corselet  sont 
couleur  de  poix  et  les  èlylres  entièrement  brunes;  le  milieu  de  l'èpislôme 


J08  Monographie 

est  échancré  ;  les  ailes  sont  plus  proéminentes  ;  les  si  loris  latéraux  du 
-veriex  sont  arqués  en  fer  à  cheval  et  atteignent  presque  le  sillon  du  mi- 
lieu; le  corselet  est  un  peu  plus  élargi  en  arrière  ;  les  épaules  sont  plus 
arrondies;  les  stries  sont  plus  faibles  et  les  points  plus  petits. 

Mexique.  2  ind.  L'un  fait  partie  de  la  collection  Dejean  où  il  est  indi- 
qué comme  étant  la  Cliv.  mexicana  du  Catalogue  ;  l'autre  m'a  été  commu- 
niqué par  M.  Hope. 

Observation. 

Pour  compléter  ce  que  j'ai  dit  du  genre  Clivina,  je  me  bornerai  à  signa- 
ler la  Cliv.  lœvifrons  Chaud.  (Bull.  Mosc.  1842)  d'Astrabad  ,  dont  je  ne 
connais  pas  même  la  description. 

Dans  l'ouvrage  de  Herbst  (Nalursysi.  aller  Ins.)  figurent  encore  deux 
insectes  qui  semblent  appartenir  au  genre  Clivina;  mais  ni  les  descrip- 
tions ,  ni  les  figures  ,  ne  permettent  de  les  reconnaître. 

Ce  sont  :  Scarites  atlenuatus  (X.  p.  264.  Tab.  176.  f.  7.  e.)  de  l'Amé- 
rique septentrionale,  et  Scariles  unicolor  (ib.  p.  205.  Tab.  176.  f.  9.  g.) 
des  Tndes  orientales. 

G.  ASPIDOGLOSSA. 

Le  menton,  plus  large  à  la  base  qu'à  l'extrémité,  est  transversal  ;  ses 
lobes  latéraux  ,  arrondis  extèrieuienienl ,  se  terminent  en  pointe  et  sont 
plus  élevés  que  la  dent  du  milieu,  laquelle  est  toujours  simple.  La  lan- 
guette  est  très-étroite  ,  allongée  ,  coriacèe,  membraneuse  à  son  extrémité 
où  elle  se  bifurque  et  se  prolonge  en  deux  pointes  membraneuses  Irès- 
aigues;  les  paraglosses  ne  dèpasseut  point  cette  bifurcation.  Le  «Je  article 
des  palpes  labiaux  est  cylindrique,  un  peu  renflé  vers  sa  partie  supérieure, 
à  la  naissance  des  deux  soies  raides  que  l'on  y  remarque  ;  le  4e  est  plus 
court  ,  piesque  fusiforme  ,  tronqué  à  l'extrémité.  Les  mâchoires  et  les  pal- 
pes maxillaires  sont  comme  dans  le  genre  Ardistomis;  seulement,  le  28 
article  de  ces  derniers  est  plus  rétréci  à  la  base  et  à  l'extrémité.  Les  man- 
dibules sont  courtes,  arquées  ,  planes  ,  peu  aiguës.  Les  antennes  sont  ordi- 
nairement plus  courtes  que  dans  les  Ardistomis  et  leurs  derniers  articles 
sont  souvent  presqne  globuleux.  Le  labre  est  transversal  ,  arrondi  sur  les 
côtés ,  un  peu  arrondi  au  milieu  ,  presque  recouvert  par  de  fortes  soies 
partant  des  angles  latéraux  et  du  bord  antérieur.  Vépislôme  est  large  , 
tronqué  ou  sinueux  en  avant;  ses  angles  latéraux  sont  proèminens  et  ar- 
rondis ;  de  leur  base  partent  deux  impressions  profondes  et  irrègulières 
qui  se  prolongent  jusqu'en  arrière  des  yeux.  Tantôt  le  veriex  est  lisse  , 
tantôt  il  porte  une  fossette  qui  se  bifurque  et  dont  chaque  branche  va  se 
perdre  prés  de  l'angle  antérieur  de  l'èpistôme.  En  arrière  des  yeux,  on 


des  Clivina.  109 

dislingue  de  chaque  côté  le  commencement  d'un  sillon  transversal  inter- 
rompu avant  le  milieu  de  la  tète.  Le  corselet  est  très-convexe  ;  ses  bords 
latéraux  sont  marqués  par  un  rebord  qui  se  dirige  jusqu'à  la  base  en  lais- 
sant à  découvert  les  côtés  inférieurs.  Les  élylres  diffèrent  peu  de  celles  des 
Ârdislomis,  si  ce  n'est  que  leurs  stries  sont  plus  profondes  et  ordinaire- 
ment crénelées  ;  elles  portent  souvent  une  tache  ferrugineuse  ,  mais  lon- 
gitudinale et  atteignant  l'extrémité.  Les  cuisses  sont  plus  épaisses  que  dans 
les  Ârdislomis  ;  les  tibias  antérieurs  ,  un  peu  plus  larges,  sont  plus  forte- 
ment dentés  à  leur  bord  externe.  Le  premier  article  des  tarses  est  triangu- 
laire, très-allongé  ;  les  2e,  Se  et  -4e  sont  en  triangle  court  et  large,  sou- 
vent même  plus  prolongé  extérieurement  qu'intérieureaient  ;  le  dernier 
est  en  massue  allongée.  Ces  articles  sont  plus  étroits  dans  les  Ô.  Les  ti- 
bias intermédiaires  ne  sont  point  éperonnés.  Les  crochets  sont  grêles  et 
longs  ;  l'épine  qui  est  placée  entre  eux  est  an  moins  aussi  prolongée. 

Il  est  souvent  difficile  de  tracer  les  limites  précises  qui  séparent  la 
plupart  des  espèces  appartenant  à  ce  genre  :  des  descriptions  compara- 
tives peuvent  seules  faire  sentir  suffisamment  où  gissent  les  caractères 
dislinctifs. 

Je  place  à  la  suite  des  Âspidoglossa  trois  espèces  qui  présentent  quel- 
ques particularités  (cribrala  ,  œrala  ,  inlermedia)  :  les  tarses  antérieurs, 
dont  les  2°,  ia  et  4°  articles  sont  élargis  à  la  base  ,  présentent  plutôt  la 
forme  d'un  demi-cercle  que  d'un  triangle  ;  le  dernier  article  est  aussi 
large  à  la  base  qu'à  son  extrémité;  sous  ce  rapport,  ces  espèces  se  rap- 
prochent des  Ârdislomis.  Sur  la  tête  ,  on  ne  remarque  pas  les  impressions 
particulières  au  genre  Âspidoglossa  ;  les  yeux  sont  beaucoup  moins  sail- 
lans.  Le  &e  intervalle  seul  porte  quelques  points  ;  les  deux  gros  points 
situés  à  l'extrémité  du  dernier  segment  abdominal  sont  plus  écartés.  Sous 
tous  les  autres  rapports,  ces  insectes  ressemblent  aux  Aspidoglossa  avec 
lesquelles  je  les  laisse  provisoirement. 

1.  Â.  submelallica.  Buquef.  (Coll.). 

Nigra,  elylris  nigro- œneis ,  palpis,  anlcnnis  mandibularumque  basi  lesta- 
ceis  ,  pedibus  brunneis  ;  clypeo  in  medio  elevato,  cmarginalo,  alis  prominulis, 
rolundatis  ;  pronolo  convexo,  suborbiculalo ,  anlice  anguslalo;  elytris  oblongis, 
crenalo-slriatis,  inlei stitiis  tertio  quinloque  quadripunctatis ;  tibiis  anlicis 
exlus  bidentalis.  —  Long.  9.  El.  8.  Lat.  3  174  mill. 

D'un  noir  légèrement  bronzé  sur  les  èlytres;  le  dessous  du  corps  cou- 
leur de  poix;  palpes,  antennes,  base  des  mandibules  teslacès  ;  pattes 
brunes.  Les  antennes  sont  composées  d'articles  cylindriques,  un  peu  plus 
épais  à  l'extrémité  ;  elles  dépassent  quelque  peu  les  angles  postérieurs 
du  corselet  ;  le  labre  est  sinuê  en  avant;  le  milieu  de  répislôme  est  re- 


110  Monographie 

levé,  échancré  au  centre;  les  augles  sont  très-avancés,  plus  arron  lis 
extérieurement  qu'intérieurement  ;  le  vertex  est  lisse  et  ne  porte  qu'une 
fossette  très-peu  distincte.  Le  corselet  a  à-peu-près  la  même  forme  que 
dans  le  Dyschirhis  thoracicus;  il  est  très-convexe,   la  base  et  les  angles 
postérieurs  sont  arrondis;  il  se  rétrécit  vers  l'extrémité  antérieure  qui  est 
tronquée  ;  les  angles  antérieurs  sont  arrondis  ,  les  postérieurs  ne  sont  in- 
diqués que  par  un  gros  point  placé  intérieurement  ;  la  partie  latérale  du 
corselet  qui ,  depuis  le  milieu  ,  dépasse  le  bord  marginal ,  est  également 
arrondie  ;  elle  est  un  peu  plus  saillante  que  dans  V Ardislomis  fasciolata  ; 
le  sillon  longitudinal  est  plus  profond  à  ses  extrémités  ,  et  surtout  à  sa 
base ,  qu'au  milieu  ;  il  dépasse  l'impression  transversale  antérieure,  la- 
quelle est  profonde  et  lisse.  Les  èlytres  sont  d'un  demi  mill.  plus  larges 
que  le  corselet;  elles  sont  presque  trois  fois  plus  longues,  arrondies  à  la 
base ,  échancrèes  et  rétrècies  à  l'extrémité  ;  le  bord  marginal  se  rétrécit 
uu  peu  au  premier  tiers  ;  le  rebord  basai  est  saillant  près  du  4e  intervalle 
auquel  il  se  réunit  ;  les  stries  sont  profondes ,  crénelées  par  de  gros  points 
qui  disparaissent  vers  l'extrémité  ;  les  intervalles  sont  convexes  et  relevés  ; 
les  3e  et  5e  portent  quatre  points  un  peu  plus  forts  que  ceux  des  stries. 
La  digilation  terminale  externe  des  tibias  antérieurs  est  deux  fois  plus 
grosse  et  plus  longue  que  l'épine  terminale  interne  ;  elle  est  assez  forte- 
ment recourbée  ;  la  première  dent  externe  est  deux  fois  moindre  et  la  se- 
conde est  peu  saillante.  Le  dernier  segment  de  l'abdomen  ne  porte  pas 
de  points  distincts;  il  est  couvert  de  rugosités  dirigées  obliquement. 

Colombie.  2  ind.  <?  ç  .  Coll.  Euquet  (Rostainc)  et  Chevrolat. 

2.  À.  sphœrodera.  Reiche. 

JSïgro-picea,  nilida,  palpis,  an  tennis  mandibularumque  basi  testaceit, 
pedibus  rufîs  ;  clypeo  %n  medio  elevato,  tmarginato ,  alis  prominulïs,  rotundti' 
Us  ;  pronoto  convexo,  suborbiculalo  antice  ungustalo;  elylris  elongato-oblvn- 
gis  ,  crenalo-  strialis ,  interstiliis  tertio  et  quinlo  quadripunclalis  ;  tibt'S 
anlicis  eœtus  bidenlalis.  —  Long.  10.  El.  5  5/4.  Lai.  Z  i/4  mill. 

Reiche.  Col.  Colomb.  Rev.  Zool.  1842.  p.  376.  n»  47. 

Cet  insecte  diffère  de  VA.  submetallica  par  sa  couleur  qui  n'est  nulle- 
ment bronzée  ;  par  les  ailes  de  l'épislcme  qui  sont  plus  larges  et  plus  ré- 
gulièrement arrondies  ;  par  son  corselet  moins  élargi  en  arrière  ;  par  ses 
èlylres  plus  convexes  et  proporlionellement  plus  courtes. 

Venezuela.  2  ind.  o*  Ç  .  Coll.  Reicbe  et  La  Fertè. 

S.  A.  pallida.  Buquet.  (Coll.). 

Bmnnea,  mandihulis  nigris ,  clytrtrùm  margtne,  anlennis  peâilusqve  pal" 


des  O'w'ma,  111 

lide  lestaceis;  pronolo  subgloboso;  chjtris  elonga'is,  cylindricis,  apice  suban- 
gustatis,  forliler  punclalo-striatis,  inlersliliis  tcrlio  algue  quinto  quadripunc- 
talis ;  libiis  anticis  exlus  btdigitalis.  —  Long.  8  \p..  El.  5.  Lat.  3  mill. 

Brune  ,  avec  le  bord  externe  et  l'extrémité  des  èlytres  ainsi  que  les 
antennes  et  les  pattes  d'un  teslacè  pâle,  les  palpes  testacés,  les  genoux, 
l'extrémité  des  tibias  et  les  tarses  brans.  Les  mandibules,  qui  sont  noires, 
sont  longues,  aiguës  et  peu  arquées  ;  les  sept  derniers  articles  des  anten- 
nes sont  carrés  et  non  globuleux  ;  le  labre  est  court,  transversal ,  simple- 
ment sinuè  en  avant  ;  les  angles  sont  arrondis  et  munis  de  poils  jaunâtres 
recourbés  en  avant  et  qui  s'étendent  jusque  sur  le  bord  antérieur  ;  les 
dents  latérales  de  l'épistôme  sont  rebordèes  ,  arrondies  ,  proéminentes  ,  à 
peine  plus  avancées  que  le  milieu  qui  est  largement  rebordè  et  légèrement 
échancré  à  sa  partie  antérieure  ;  l'impression  antérieure  est  en  forme  de 
marteau  dont  la  tête  arrondie  occupe  le  devant  de  l'épistôme,  tandis  que  la 
partie  postérieure  se  prolonge  jusqu'entre  les  yeux  ;  au  dernier  quart  des 
yeux,  on  remarque  deux  fortes  impressions  transversales  et  un  peu  ru- 
gueuses. Le  corselet  est  très-convexe  ,  à  peine  plus  large  que  la  tête  an- 
térieurement; ses  côtés  arrondis  vont  en  se  dilatant  jusqu'au  dernier  tiers 
d'où  ils  se  rétrécissent  obliquement  jusqu'à  la  base;  le  dessous  du  corselet 
dépasse  le  rebord  marginal  ;  le  sillon  longitudinal  est  peu  marqué  ,  surtout 
au  milieu  ;  l'impression  transversale  antérieure  est  beaucoup  plus  pro- 
fonde. Les  èlytres  sont  un  peu  plus  larges  que  le  corselet,  une  fois  et 
demie  plus  longues,  cylindriques  ;  leurs  épaules  sont  arrondies  ;  l'extré- 
mité est  rétrècie  ;  les  stries  sont  profondes   et  fortement  ponctuées  ;  les 
intervalles  sont  un  peu  convexes  ;  les  3"  et  8e  portent  chacun  trois  ou 
quatre  points  enfoncés  ;  le  rebord  de  la  base  s'unit  au  3e  intervalle,  puis 
il  se  recourbe  vers  l'écusson.  Les  tibias  antérieurs  sont  assez  étroits  ;  la 
digilalion  terminale  est  recourbée  et  beaucoup  plus  forte  que  l'épine  op- 
posée ;  au   bord  externe  on  remarque  deux  digitations  bien  marquées  ; 
l'extrémité  de  chacune  de  ces  digitations  est  brune. 

Colombie.  1  ind.  a*.  Coll.  Buquet.  (Rostaine). 

A.  A.  crenala.  Dejean. 

Nigratnilidaf  in  elylris  ameo-mkans  ,  palpis,  anlennis,  elytrorum  macu 
lis  posticis  pedibusque  lestaceis;  pronoto  subgloboso,  antice  angustato,  in 
angulis  poslicis  parum  dilalato  ;  elylris  elongalo-oblongis,  humeris  alque  basi 
rolundatis  ,  apice  subanguslatis  ,  crenato  -  slriatis  ,  interstitiis  tertio  et 
quinto  quinquepunctatis  ;  libiis  anticis  exlus  bidenlalis.  —  Long.  6  z\i.  El. 
S  7^8.  Lat.  2 1/4  mill. 

Dcj.  Spec.  I.  p.  418.  6. 

Dejean  a  décrit  sous  ce  nom  une  espèce  de  Cayenne  à  laquelle  ,  par  la 


112  Monographie 

suite  ,  il  a  réuni  dans  sa  collection  et  dans  son  Catalogue  des  individus 

provenant  de  divers  pays  et  qui  doivent  être  considérés  comme  constituant 

des  espèces  distinctes.  C'est  d'après  un  type,  qui  a  servi  à  la  description  du 

Species,  que  je  vais  indiquer  les  caractères  qui  ont  été  omis  dans  cette 

description. 

Le  pénultième  article  des  palpes  maxillaires  est  un  peu  plus  court  que 
le  dernier  ;  le  labre  est  du  double  plus  large  que  long  ,  arrondi ,  surtout  à 
ses  angles  ;  son  bord  antérieur  est  fortement  déprimé  et  muni ,  en  dessus 
de  la  dépression  ,  de  cinq  gros  points  d'où  sortent  autant  de  poils  fauves 
dirigés  en  avant  5  ses  côtés  sont  garnis  d'une  rangée  de  poils  semblables, 
courbés  et  se  dirigeant  également  en  avant  ;  il  est  déprimé  au  milieu  dans 
toute  sa  longueur.  L'épistôme  est  relevé  de  chaque  côté  d'une  èchancrure 
médiane  ;  chacun  de  ces  rebords  est  arrondi  ;  les  ailes  sont  beaucoup  plus 
avancées  que  le  bord  antérieur  ;  elles  sont  régulièrement  arrondies  à  leur 
sommet  et  creusées  au  centre;  l'élévation  antérieure,  large  en  ayant,  se 
prolonge  en  se  rétrécissant  jusqu'au  vertex  ;  elle  est  longée  par  deux  sil- 
lons profonds,  réunis  en  arrière  ,  divergens  en  avant  ;  l'occiput  ne  porte 
aucune  trace  d'un  sillon  transversal.  Le  corselet  est  globuleux,  à  peine 
plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'en  avant  ;  ses  côtés  inférieurs  débor- 
dent à  peine  plus  que  dans  VArdist.  fasciolata  ;  le  sillon  longitudinal  est 
très-fin  et  se  prolonge  jusqu'au  bord  antérieur  ;  à  la  hauteur  des  angles 
postérieurs ,  on  remarque  de  chaque  côté  un  gros  point  d'où  part  un 
sillon  plus  large  que  celui  du  milieu;  ces  deux  sillons  ,  profonds  à  leur 
base  et  un  peu  avant  l'impression  antérieure,  sont  moins  distincts  au 
milieu.  Les  élytres  sont  oblongues,  de  -^  plus  longues  que  le  corselet , 
plus  rétrécies  à  l'extrémité  qu'à  la  base  qui  est  déprimée  et  fortement 
arrondie  ;  les  intervalles  sont  élevés  et  forment  presque  des  côtes  arron- 
dies ;  le  rebord  marginal  se  recourbe  sur  l'épaule ,  se  prolonge  le  long  de 
la  base  et  s'unit  au  h°  intervalle  ;  les  lre  et  2e  stries  sont ,  à  leur  base  , 
courbées  en  dehors  ;  la  3e  est  droite  ;  les  autres  sont  courbées  en  dedans  ; 
les  3e  et  8e  intervalles  portent  cinq  ou  six  points  enfoncés  ;  la  tache  an- 
gulaire  fauve  occupe  l'extrémité  des  Ae,  5?,  6e  et  7e  intervalles  ;  elle  ne 
remonte  pas  au  dessus  du  dernier  quart  de  chaque  èlytre.  Les  tibias  an- 
térieurs ne  portent  aucune  trace  de  carène  ;  leur  surface  est  lisse  et  con- 
vexe ;  la  digitation  terminale  est  plus  longue  et  plus  épaisse  que  l'épine 
terminale  interne  ;  elle  est  un  peu  dilatée  avant  l'extrémité  et  fortement 
recourbée  ;  la  lre  dent  externe  est  de  la  moitié  de  la  longueur  de  la  digi- 
fation  terminale  ;  la  2e  dent  de  moitié  plus  courte  que  la  première  ;  on  ne 
voit  aucune  trace  d'une  &e  dent.  De  chaque  côté  de  l'anus  ,  on  distingue 
deux  points  disposés  le  long  du  bord  apical. 

Cayenne  et  Venezuela.  10  ind.  0"  $  .  Coll.  Dejean  ,  La  Ferlé  ,  Duquel , 
llope  ,  Reiche  et  Dupont. 


des  Cliviua»  H 3 

$.  À.  Mexicana.  Chaud. 

Nigra,  nilidu,  in  elylris  subœneo-micans  ,  palpis,  antennis,  elytrorum 
waculis  posticis  pedibusque  leslaçeis;  pronolo  subgloboso,  antice  angustato, 
postice  maxime  ddalato  ;  elylris  e long ato-ob long is,  humeris  alque  basi  sub- 
rotundatis  ,  apice  subangustalis  ,  crenalo  -  slriatis  ,  interstiliis  tertio  et 
quinlo  quinquepunctalis  ;  tibiis  anticis  exlus  bidenlatis.  —  Long.  6,7.  El. 
8  1/2  ,  A  iî&.  Lat.  2  î/s ,  2  1/2  mill . 

Chaudoir.  Bull.  Mosc.  1837.  n°  8. 

Elle  diffère  particulièrement  de  VA.  crenata  par  son  corselet  très-dilalé 
aux  angles  postérieurs,  les  épaules  des  élylres  moins  élevées  et  leur  base 
moins  arrondie. 

Mexique.  Tuspau.  Yucalan.  7  ind.  d*  Ç.  Coll.  Dupont,  Chevrolat, 
Pilate  et  Putzeys. 

Dans  le  doute  où  me  laisse  l'insuffisance  de  la  description  de  M.  de 
Chaudoir,  j'applique  le  nom  sous  lequel  il  a  désigné  une  espèce  mexicaine 
à  l'espèce  la  plus  répandue  de  ce  pays  ,  et  qui  d'ailleurs  figure  dans  la 
collection  de  M.  Reiche  comme  étant  la  Cliv.  mexicana,  Chaud. 

6.  A.  rivulis. 

Nigra,  nitida,  in  elylris  œneo-vel  violaceo-micans  ,  palpis  leslaçeis ,  an- 
tennis,  elytrorum  maculis  posticis  pedibusque  rufis  ;  pronolo  subgloboso,  an- 
tice angustato,  in  angulis  posticis  parum  dilatalo  ;  elylris  oblongis,  humeris 
alque  basi  rotundatis,  crenalo-slrialis,  inlersliliis  tertio  et  quinlo  quin- 
quepunctalis; tibiis  anticis  exlus  bidenlatis.  —  Long.  6.  El.  %  5/4.  Laf. 
2  i/8  mill. 

Notablement  plus  courte  que  la  crenata  et  moins  rètrécie  à  l'extrémité. 
Les  épaules  des  clytres  sont  tout  aussi  arrondies  ;  les  intervalles  sont  plus 
élroits  et  la  ponctuation  est  plus  serrée  ;  les  angles  antérieurs  du  corselet 
sont  plus  déprimés. 

Colombie  et  Brésil.  4  ind.  d*  5.  Coll.  Dejean  ,  Dupont,  Schaum  et 
Chevrolat. 


1.  À.  lorrida. 

Nigra,  nitida,  in  elylris  œneo-micans  ,  palpis,  antennis,  elytrorum  macu- 
lis poslicis  pedibusque  leslaçeis  ;  pronolo  subgloboso,  postice  dilatalo  ;  elylris 
elongalo-oblongis ,  humeris  rotundatis,  apice  subanguslatis ,  crenalo-slrialis, 
interstiliis  tertio  et  quinlo  quinquepunctalis  ;  tibiis  anticis  exlus  bidenlatis. 
—  Long.  6  5/4.  El.  h.  Lat.  2  î/a  mill. 

78 


)é 


114  Monographie 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  crenata  avec  laquelle  elle  est  confondue 
dans  la  collection  Dejean  ;  les  ailes  de  l'épislôrae  sont  moins  arrondies, 
surtout  moins  isolées  du  rebord  latéral  de  la  tête  avec  lequel  elles  s'unis- 
sent presqu'en  ligne  droite;  le  dessous  du  corselet  est  plus  proéminent 
sous  les  angles  postérieurs  ;  les  èlytres  sont  un  peu  plus  allongées  et 
semblent  moins  rèlrécies  en  arrière  ;  la  digitation  terminale  des  tibias  an- 
térieurs est  moins  arquée  ;  au  dessus  des  deux  dents  externes  on  en  voit 
une  troisième  très-peu  distincte. 

Mexique.  1  ind.  a*.  Coll.  Dejean. 

8.  A.  Guadeloupensis .  Dupont.  (Coll.). 

Nigra,  nilida,  palpis  teslaceis,  anlennis  elytrorumque  maculis  postiers 
pedibusque  rufis  ;  pronolo  Iransverso-globoso ,  postice  laliore  ;  elylris  elongalo- 
oblonyis,  basi  subrolundatis,  apice  subangustatis,  crenato-striatis,  inteîstitiis 
tertio  et  quinlo  quinquepunclatis  ;  tibiis  anlicis  ex  lus  bidentalis.  —  Long. 
G  i/2,  7.  El.  8  3/4,  4.  Lat.  2  i/8,  2*fe  mill. 

Elle  diffère  de  VA.  crenata  par  son  corselet  notablement  plus  large 
dans  toutes  ses  proportions  ,  ses  èiylres  plus  allongées  ,  dont  les  côtés  sont 
plus  parallèles,  et  dont  la  base  est  moins  arrondie. 

Guadeloupe.  S  ind.  q»  Ç.  Coll.  Dupont  et  Putzeys. 

9.  A.  vicina. 

Nigra,  nilida,  palpis  teslaceis,  antennis,  elylrorum  maculis  poslicis  pedi- 
busque teslaceis  ;  pronolo  subgloboso,  postice  dilalato  ;  elylris  elongatis,  basi 
rolundalis,  crenato-slriatis,inlerslitiis  tertio  el  quinlo  quinquepunclatis  ;  tibiis 
anticis  extus  bidentatis.  —  Long.  7i/2.  El.  li|a.  Lat.  2  1/5  mill. 

Elle  diffère  de  VA.  fraterna  par  ses  élytres  plus  allongées,  plus  étroites, 
plus  parallèles  ;  par  son  corselet  qui  porte  des  traces  des  deux  sillons 
longitudinaux  que  l'on  dislingue  dans  VA.  crenata  le  long  du  sillon  mé- 
dian; on  voit  aussi  quelque  trace  d'une  &e  dent  externe. 

Caroline.  2  ind.  o*.  Coll.  Cbevrolat. 

10.  A.  fraterna. 

Nigra,  nilida,  palpis  teslaceis,  anlennis,  elylrorum  maculis  poslicis  pedi- 
busque rupZs  ;  pronolo  subgloboso,  postice  dilalato  ;  elylris  elongalo-oblongis, 
humeris  rotundatis ,  basi  obliquatis  ,  crenalo-strialis  ,  inlerstiliis  tertio  et 
quinto  quinquepunctalis ;  tibiis  anticis  extus  bidentatis.  —  Long.  7,  7  3/4. 
El.  4,  4  3/4.  Lai.  2  iji,  2i/2  mill. 


des  Clivina.  US 

Celte  espèce  ,  confondue  dans  la  collection  Dejean  avec  VA.  crenata,  en 
diffère  par  sa  taille  plus  grande  ,  ses  élytres  plus  allongées  ,  moins  dépri- 
mées et  moins  arrondies  à  la  base  qui  est  plutôt  tronquée  obliquement  ; 
les  intervalles  des  stries  sont  plus  larges;  par  son  corselet,  qui  est  plus  élargi 
aux  angles  postérieurs,  plus  prolongé  et  plus  rétréci  à  la  base  et  dont  le 
sillon  longitudinal  est  simple  ;  ses  tibias  antérieurs  dont  la  digitation  ter- 
minale est  moins  courbée  ,  moins  élargie  ;  on  distingue  des  traces  très- 
faibles  d'une  3e  dent  externe  aux  tibias  antérieurs.  Les  antennes,  les  pat- 
tes et  les  taches  des  élytres  sont  d'un  brun  ferrugineux  ;  ces  dernières  sont 
ordinairement  moins  distinctes. 

Amérique  boréale.  7  ind.  a*  ?.  Coll.  Dejean,  Hope ,  Buquet  et 
Schaum. 

11.  A.  vulnerala, 

Nigra,  nitida,  in  elylris  ceneo-micans ,  palpis,  anlennis,  elytrorum  macu- 
lis  posticis  pedibusque  leslaceis  ;  pronoto  subgloboso,  antice  anguslalo,  pos- 
tice  dilalalo  ;  elylris  oblongis,  humeris  rolundatis,  basi  subtruncalis ,  apice 
subanguslalis,  crenalo-slriatis,  interstiliis  terlio  et  quinlo  quinquepuncta- 
lis  ;  tibiis  aniicis  exlus  bidentalis.  —  Long.  7.  El.  -4.  Lat.  2i/8  mil). 

Le  corselet  est  moins  convexe ,  plus  large  dans  toutes  ses  proportions , 
surtout  en  arrière,  que  dans  l'A.  crenata;  les  élytres  sont  plus  courtes, 
un  peu  plus  larges ,  avec  les  côtés  moins  parallèles ,  les  épaules  moins  ar- 
rondies et  la  base  presque  tronquée  obliquement. 

La  $  a  la  digitation  terminale  presque  toul-â-fait  droite  ;  c'est  proba- 
blement accidentel. 

Cuba.  2  ind.  o*  $ .  Coll.  Dejean  et  Reiche. 

12.  A.  Cayennensis.  Dej.  (Coll.). 

Nigra,  nilida,  in  elylris  œneo-micans  ,  palpis,  anlennis,  elytrorum  maculis 
poslicis  pedibusque  teslaceis  ;  pronoto  subgloboso ,  poslice  dilalalo;  elylris 
oblongis,  humeris  atque  basi  rolundatis,  apice  subanguslatis,  crenalo-slria- 
lis, inlersliliis  tertio  et  quinlo  quinquepunclalis ;  libiis  anlicis  exlus  bi- 
dentalis. —  Long.  6. El.  3  2/3.  Lat.  2  qs  mill. 

Elle  diffère  de  VA.  crenata  par  ses  élytres  plus  courtes  ,  proportionelle- 
ment  plus  larges  ,  plus  ovales  ,  plus  planes  ;  par  son  corselet  plus  plan  et 
notablement  plus  large  ;  le  sillon  longitudinal  est  simple  et  peu  marqué; 
les  ailes  de  l'épistôme  sont  plus  larges  ,  tronquées  obliquement  à  leur  bord 
antérieur,  aiguës  à  l'angle  interne  ;  l'élévation  antérieure  est  moins  dis- 
tincte et  le  verlex  porte  un  point  enfoncé;  l'épine  située  au  dessus  de  l'é- 
chancrure  interne  des  tibias  antérieurs  est  beaucoup  moins  divergente. 


116  Monographie 

L'individu  que  j'ai  sous  les  yeux  est  récemment  transformé;  il  est  en- 
tièrement brun  ,  avec  le  corselet  rougeâtre. 

Cayenne.  1  ind.  2  .  Coll.  Dejean. 

là.  A.  comma. 

Nigra,  nilida,  in  elylris  œneo-micans ,  palpis  leslaceis ,  antennis,  elylro- 
rum  maculis  posticis  obsolelis,  pedibusque  leslaceis  ;  pronolo  iransversim  glo- 
boso  5  elylris  oblongis,  basi  subrolundalis,  crenalo-slrialis,  inlersliliis  lerlio 
et  quinlo  quinquepunclalis  ;  libiis  anlicis  extus  bidentalis.  —  Long.  6.  El. 
•4  5/i.  Lat.  %  rfè  mill. 

Elle  diffère  de  VA.  cayennensis  par  son  corselet  plus  transversal,  moins 
long  ,  plus  large  en  avant.  Dans  cette  espèce  ,  le  rebord  marginal  , 
d'abord  arqué  ,  se  dirige  en  ligne  droite  des  angles  postérieurs  à  la 
base;  ici  ,  ce  rebord  forme  un  arc  de  cercle  régulier  depuis  les  angles 
antérieurs  jusqu'à  la  base  ;  les  élytres  sont  plus  dilatées  après  le  mi- 
lieu du  bord  marginal  ,  moins  arrondies  à  la  base  ;  les  impressions  de  la 
tète  sont  plus  distinctes  ;  les  ailes  de  l'ôpistôme  sont  plus  régulièrement 
arrondies  et  rebordées  ;  la  2e  dent  des  tibias  cntérieurs  est  plus  petite  : 
l'épine  interne  est  plus  divergente  ;  les  tacbes  fauves  des  élytres  sont  â 
peine  distinctes. 

Cuba.  2  ind.  a*.  Coll.  La  Ferté. 

14.  A.  cribrata.  lleicbe.  (Coll.). 

Nigra,  nilida,  ehjtris  aneo-micanlibus,  palpis  leslaceis  ,  anlennarum  basi, 
pedibus,  elytrorum  apice  margineque  sublus,  ru  fis  ;  verlice  Iransversim  irre- 
gulariter  Irisulcalo,  oculis  subprominulis-,  pronolo  subgloboso,  obsolète  in  medio 
sulcalo;  elylris  elongato-oblongis,  crenalo-slrialis,  inlerslitio  tertio  quadri- 
punclaio  ;  libiis  anlicis  exlus  unidigilalis  alque  unidcnlalis.  —  Long.  4  i|2. 
El.  2  5/4.  Lat.  1  i/2  mil). 

L'épislôme  est  rebordé  et  légèrement  sinué  au  milieu  ;  ses  ailes  sont 
larges,  arrondies  et  unies  par  une  ligne  droite  aux  rebords  latéraux  de  la 
tête  ;  le  vertex  porte  deux  ou  trois  sillons  transversaux  et  interrompus  ;  les 
yeux  sont  plus  saillans  que  dans  VA.  inlermedia,  mais  moins  que  dans  les 
autres  espèces  du  genre  ;  les  antennes  grossissent  de  la  base  à  l'extrémité 
et  atteignent  les  angles  postérieurs  du  corselet  ;  le  2e  article  est  le  plus 
étroit,  eu  massue  allongée  ,  d'un  cinquième  plus  long  que  le  3e  qui  est 
triangulaire  ;  les  suivans  sont  cylindriques  et  très-courts  ;  le  dernier  est 
de  moitié  plus  long  que  le  précédent,  ovale,  roux  à  son  extrémité.  Le 
corselet  est  presque  globuleux  ,  tronqué  en  avant  ;  les  angles  antérieurs 


des  Clivina.  117 

sont  droits,  quoique  arrondis  à  1'extrèmilô  ;  les  côtés  sont  régulièrement 
arrondis  et  les  bords  inférieurs  un  peu  proéminens  aux  angles  postérieurs; 
le  sillon  longitudinal  est  simple  ,  peu  marqué  dans  toute  son  étendue  , 
partant  de  la  base  et  ne  dépassant  pas  l'impression  antérieure;  celle-ci 
est  profonde  et  lisse.  Les  èlytres  sont  d'un  cinquième  plus  larges  que  le 
corselet ,  oblongues  ,  de  5/5  plus  longues  que  larges  ,  avec  la  base  et  les 
épaules  très-arrondies  et  l'extrémité  à  peine  rétrécie  ;  leurs  stries  sont 
inoins  profondes  et  les  points  moinss  gros  que  dans  VA.  crenala;  ces  points 
disparaissent  dès  le  dernier  quart  des  stries  ;  les  intervalles  sont  plus 
larges  et  plus  plans  ;  le  Se  porte  quatre  points  enfoncés.  Les  tibias  anté- 
rieurs sont  peu  élargis  ;  la  digitation  terminale  est  longue  et  étroite  ;  la  2° 
est  très-courte  et  peu  distincte. 

Bahia.  3  ind,  Coll.  Reiche. 


15.  A.  cerala.  KIog.  (inéd.). 

Ni(/ro-picea,  palpis,  antennis  pedibusque  dilule  brunneis  ;  mandibulis  por- 
reclis,  acutis  ;  clypeo  sublruncato,  alis  prominulis  rolundatis,  vertice  unipunc- 
tato  ;  pronolo  suborbiculalo ,  sulco  longitudinali  obsolelo  ;  elylris  oblongo-ova- 
lis  y  convexis ,  slriato-punclalis  ,  inlerslitio  tertio  quinquepunclalo  ;  tibiis 
anlicis  extus  bidenlatis.  —  Long.  A  1/2,  S.  El.  2  ip,  3.  Lat.  1  \\%,  2  mill. 

D'un  noir  de  poix  ,  brune  en  dessous  ,  avec  les  palpes  ,  les  antennes 
et  les  pattes  d'une  couleur  plus  claire.  La  dent  du  menton  est  large;  les 
lobes  latéraux  sont  beaucoup  plus  élevés  et  leurs  côtés  se  réunissent  au 
dessus  en  formant  un  angle  aigu;  la  languette  est  allongée,  aiguë  et  se 
bifurque  à  l'extrémité  en  deux  pointes  membraneuses  ;  les  paraglosses 
sont  aussi  élevées  que  le  point  de  bifurcation  ;  les  mandibules  sont  longues, 
aiguës  et  relevées  à  leur  extrémité.  Les  antennes  sont  épaisses  et  cepen- 
dant elles  atteignent  les  angles  postérieurs  du  corselet;  le  labre  est  légè- 
rement dentelé  en  avant  ;  ï'épistôme,  dont  le  bord  antérieur  est  relevé  , 
est  un  peu  sinuè  ;  les  ailes  sont  plus  avancées  ,  arrondies  à  leur  sommet  ; 
la  tète  ne  porte  aucun  sillon  transversal  et  sur  le  vertex  on  ne  dislingue 
qu'un  point  enfoncé  souvent  peu  marqué  ;  les  rebords  latéraux  du  front 
ne  dépassent  pas  le  milieu  des  yeux.  Le  corselet  est  globuleux  ,  parfaite- 
ment arrondi  en  arrière  ,  un  peu  rétréci  en  avant,  avec  le  bord  antérieur 
légèrement  sinuè;  le  sillon  longitudinal  est  très-finement  marqué  ;  le  sil- 
lon transversal  anlérieur  est  plus  large  et  plus  profond.  Les  èlytres  sont 
convexes,  ovales,  arrondies  à  la  base  et  aux  épaules,  s'élargissant  jus- 
qu'au dernier  tiers  ,  puis  se  rétrécissant  vers  l'exlrémitè  ;  leur  base  est 
rebordée  ;  elles  sont  munies  de  slries  profondes  dans  toute  leur  étendue  , 
mais  dont  la  ponctuation  disparait  peu  après  le  milieu  ;  le  Se  intervalle 
porte  qualre  ou  cinq  points  de  môme  grosseur  que  ceux  des  stries.  Les  li> 


118  Monographie 

bias  antérieurs  ont  extérieurement  deux  dents  dont  l'inférieure  surtout  est 
très-longue  ;  les  tibias  intermédiaires  ne  sont  point  éperonnés  ;  l'épine 
terminale  des  tarses  est  un  peu  plus  longue  que  les  crochets. 

Souvent  le  bord  externe  des  élytres  et  l'extrémité  de  la  suture  sont 
bruns  ;  dans  les  individus  récemment  transformés,  la  tête  et  quelquefois 
même  le  corselet  sont  ferrugineux. 

Antilles.  6  ind.  Coll.  Dejean  ,  Dupont,  Chevrolat ,  Hope,  Duquel  et 
Schaum. 

L'individu  de  la  collection  Dejean  a  été  envoyé  par  M.  Klug  sous  le 
nom  que  je  lui  ai  conservé. 

16.  A.  inler média.  Dej. 

Nigra,  nilida,  in  elytris  aneo-micans,  palpis  testaceis,  anlennis,  pedibus, 
elylrorum  apice  summo  margineque  infenore  rufis  ;  pronolo  suborbiculalo, 
antice  anguslalo,  sulco  longitudinali  obsolelo,  in  medio  depresso;  elytris  oblon- 
go-ovatis,  crenalo-slrialis,  interslitio  tertio  tripunctalo  ;  tibiis  anticis  extus 
bidenlalis.  —  Long.  bip.  El.  3ip.  Lat.  2  mill. 

Dej.  Spec.  V.  p.  507.  56- 

Le  milieu  du  labre  est  un  peu  avancé  ;  l'épistôme  est  rebordé  en  avant , 
èchancré  au  milieu  ;  ses  ailes  sont  moins  proéminentes  que  dans  l'A.  cre- 
nata  et  plutôt  obtuses  qu'arrondies  à  leur  angle  externe  ;  elles  s'unissent  en 
ligne  droite  aux  rebords  latéraux  de  la  tête;  le  corselet  est,  entre  les 
angles  postérieurs  ,  de  la  même  largeur  que  les  élytres  à  leur  base;  les 
élytres  sont  plus  ovales  que  dans  les  autres  espèces. 

Cet  insecte  ,  qui  a  beaucoup  de  ressemblance  avec  VA.  œrata,  est  plus 
large  dans  toutes  ses  proportions. 

Buéuos-Ayres.  1  ind.  ?.  Coll.  Dejean. 

G.  ARDISTOMIS. 

Le  menton,  ordinairement  granuleux ,  a  ses  lobes  latéraux  aigus  ;  le  lobe 
intermédiaire  ,  large  ,  est  tantôt  simple  ,  tantôt  èchancré  à  son  extrémité. 
La  languette  est  cornée ,  étroite  ,  allongée  ,  et  se  rétrécit  de  la  base  à 
l'extrémité  qui  se  termine  en  une  longue  pointe  membraneuse  ;  les  para- 
glosses  ,  qui  sont  membraneuses  ,  sont  aiguës,  mais  beaucoup  moins  éle- 
vées que  la  languette.  Les  palpes  labiaux  ont  leur  &e  article  un  peu  dilaté 
avant  son  extrémité  ,  comprimé  et  arqué  en  dehors  ;  le  4°  est  de  la  même 
longueur  que  le  précédent ,  ou  de  très-peu  plus  court;  il  est  légèrement 
dilaté  au  milieu  et  aussi  large  à  sa  base  qu'à  son  extrémité  qui  est  tron- 


des  Clivina.  119 

quèe.  Les  mâchoires  sont  allongées  ,  étroiles  ,  courbes  vers  leur  extrémité 
qui  est  pointue  ;  les  palpes  maxillaires  internes  sont  un  peu  plus  courts. 
Le  1er  article  des  palpes  maxillaires  externes  est  court  ,  étroit,  conique  ; 
le  2e  est  plus  long  ,  très-élargi  à  la  base  d'où  il  se  rétrécit  jusqu'à  l'extré- 
mité ;  le  3e  est  un  peu  plus  long,  arqué  ,  de  la  longueur  du  suivant 
qui  forme  avec  lui  une  sorte  de  fuseau  alteignant  ou  même  dépassant  un 
peu  l'extrémité  des  mandibules.  Les  mandibules  sont  étroites,  longues, 
droites,  courbes  et  aiguës  à  l'extrémité,  triangulaires  et  munies  intérieu- 
rement vers  la  base  de  deux  dents  peu  prononcées.  Le  labre  est  arrondi, 
proéminent  ou  même  denté  au  milieu.  Les  antennes  sont  filiformes  et  at- 
teignent ordinairement  la  base  du  corselet  ;  elles  ne  grossissent  pas  vers 
l'extrémité  ;  leur  1er  article  est  cylindrique ,  allongé  ;  les  2e  et  3e  sont 
plus  étroits,  en  massue,  de  longueur  égale;  quelquefois  le  2e  est  plus 
court  et  alors  il  est  moins  étroit  à  la  base  ;  le  4e,  de  la  longueur  du  3e,  est 
un  peu  plus  épais  à  la  base  et  plus  rétréci  à  l'extrémité  ;  les  suivans  sont 
d'égale  longueur  et  cylindriques  ;  le  dernier  est  presque  pointu.  L'épis~ 
tome  est  tronqué  en  avant;  ses  angles  latéraux  ne  sont  nullement  proèmi- 
nens;  ils  sont  arrondis  et  s'unissent  aux  parties  latérales  de  la  tête.  Des 
deux  côtés  du  vertex  on  remarque  deux  sillons  profonds  qui  prennent  nais- 
sance dans  les  angles  de  l'épislôme  (où  ils  se  confondent  avec  une  fossette 
assez  large)  et  se  dirigent  ensuite  sur  chacun  des  yeux  qu'ils  atteignent  à 
leur  premier  tiers,  et  qu'ils  longent  ensuite  jusqu'en  dessous;  on  ne  re- 
marque qu'un  seul  sillon  transversal  ;  il  est  placé  immédiatement  en  ar- 
rière des  yeux.  Les  bords  latéraux  du  corselet  sont  indiqués  par  un  petit 
rebord  ,  souvent  peu  distinct  ,  qui  se  prolonge  jusqu'à  la  base  en  laissant 
ordinairement  à  découvert  les  côtés  inférieurs;  l'impression  transversale 
antérieure  prend  naissance  près  des  angles  antérieurs.  Les  élylres  sont 
toujours  plus  larges  que  le  corselet,  ordinairement  ovales  ;  la  3e  strie  est 
toujours  arquée  à  sa  naissance  où  elle  se  réunit  sur  la  strie  basale  à  la  strie 
marginale  ;  les  stries  disparaissent  quelquefois  avant  l'extrémité  ;  la  strie 
suturale  se  prolonge  toujours  directement  jusqu'à  l'extrémité  ;  les  7e,  8e  et 
9e  n'y  parviennent  qu'en  se  recourbant  ;  un  peu  avant  l'extrémité ,  le  bord 
marginal  est  profondément  échancré  et  le  bord  inférieur  y  forme  quelque- 
fois uu  repli  aussi  marqué  que  dans  le  genre  Ozœna  ;  on  remarque  souvent 
une  bande  ferrugineuse  oblique  placée  avant  l'extrémité  des  élylres.  Les 
cuisses  antérieurs  sont  simplement  en  massue;  les  tibias  sont  peu  élargis, 
fortement  ècbancrés  intérieurement  ;  simplement  et ,  en  général ,  assez 
faiblement  denticulés  extérieurement ,  l'extrémité  interne  porte  une  longue 
épine  droite  et  l'extrémité  opposée  est  munie  d'une  digilation  encore  plus 
prolongée,  plus  forte  et  recourbée  infèrieurement.  Dans  les  a*>  le  1er  ar- 
ticle des  tarses  est  triangulaire  ,  très-allongè  ;  le  2e,  plus  large  que  long , 
arrondi  sur  les  côtés;  le  3e,  encore  plus  large  et  tout  aussi  court  ;  le  -4e, 
un  peu  plus  étroit,  coupé  obliquement  sur  les  côtés ,  légèrement  échancré 


i  20  Monographie 

en  avant  ;  ils  sont  munis  en  dessous  de  poils  nombreux  et  épais  ;  le  dernier 
article  est  cylindrique  ,  rétréci  à  sa  base  ;  entre  les  crochets  ,  on  remarque 
une  épine  droite,  transparente  et  souvent  aussi  longue  que  les  crochets 
mêmes.  Les  cuisses  et  les  tibias  intermédiaires  sont  encore  plus  étroits  ; 
ces  derniers  portent  quelques  poils  couchés  et  n'ont  aucun  éperon  ;  les 
tarses  sont  plus  étroits  et  composés  d'articles  presque  carrés.  Les  jambes 
postérieures  sont  plus  allongées  que  les  autres  ,  et  beaucoup  plus  grêles  ; 
leurs  trochanters  sont  en  massue ,  arrondis  à  l'extrémité  ;  ils  atteignent 
presque  le  milieu  des  cuisses.  Les  $  ont  les  tarses  conformés  comme  les 
0",  mais  notablement  plus  étroits. 

Dans  l'A  roslrala  et  les  espèces  voisines  ,  les  bords  du  corselet  et  des 
élytres  portent  quelques  longs  poils;  les  jambes  sont  plus  courtes,  plus 
larges  et  plus  fortement  denticulèes;  les  tarses  sont  moins  élargis. 

1.  Âc  fasciolala.  Chevrolat.  (Coll.). 

Ntgra,  nitida,  elylris  nigro-œneis,  ore,  antennist  pedibus  elylrorumque 
macula  poslica  obliqua  rufts,  abdominis  summo  margine  leslaceo  ;  pronolo 
convexo,  ovalo,  postice  dilatato  ;  elytris  lalioribus,  oblongis,  lenuiler  strialo- 
punclalis,  inlerslilio  lerlio  seplempunclalo  ;  libiis  anlicis  extus  obsolète  bi- 
denticulalis.— Long.  8172.  El.  -isfi.  Lat.  %  mill. 

Le  menton  est  granuleux  ,  beaucoup  plus  large  à  la  base  qu'à  l'extré- 
mité ;  ses  lobes  latéraux  forment  un  angle  aigu  dont  la  pointe  est  obtuse  ; 
la  dent  qui  s'élève  entre  eux  est  plus  courte  et  èchancrée  à  sou  extrémité  ; 
la  tête  est  lisse  ;  les  yeux  sont  médiocrement  proèminens.  Le  corselet  est 
très-convexe,  en  ovale  allongé,  plus  étroit  en  avant  où  il  est  un  peu 
èchancrè  ,  très-arrondi  en  arrière  ;  le  sillon  longitudinal  est  moins  pro- 
fond antérieurement  et  il  ne  dépasse  pas  l'impression  transversale.  Les 
élytres  sont  oblongues  ;  leur  base  et  leurs  épaules  sont  arrondies  ;  l'extré- 
mité est  légèrement  rètrècie  ;  les  stries  sont  fines  et  très-faiblement  ponc- 
tuées ,  à  peine  distinctes  dès  avant  l'extrémité  ;  les  intervalles  sont  tout- 
à-fait  plans  ,  le  Se  porte  six  ou  sept  gros  points  ;  au  dernier  tiers  de  cha- 
que èlytre  on  remarque  une  bande  oblique  d'un  demi-mill.  de  largeur, 
qui  prend  naissance  au  2e  intervalle  et  se  termine  au  7e.  Les  tibias  anté- 
rieurs portent  extérieurement  deux  petites  dents  dont  la  supérieure  sur- 
tout est  à  peine  distincte  ;  les  trochanters  des  jambes  postérieures  sont  en 
massue  allongée  et  presque  de  la  moitié  de  la  longueur  des  cuisses. 

Brésil.  (Nouvelle  Fribourg).  1  ind.  Coll.  Chevrolat. 

2.  A.  obliquata. 

Nigra,  nilida,  ore,  anlennis,  pedibus,  elylrorumque  macula  poslica  obliqua 
rufis ;  pronolo  convexo,  ovalo,  antice  angustalo;  elylris  ovalis,  convexis, 


des  Ciivina.  121 

profunde  s triatis,  striis  vix  punctatis,  interslitiis  covvexis,  terth  tripunclato ; 
iibifs  anticis  extus  obsolète  bidenticulatis .  —  Long.  7.  El.  A.  Lat.  2  175  mil!. 

Cet  insecte  diffère  de  VA.  fasciolala  par  les  points  suivans  :  le  corselet 
est  un  peu  plus  court ,  plas  large  postérieurement  et  plus  rétréci  antérieu- 
rement ;  les  élytres  sont  moins  larges  ,  proportioneliement  plus  étroites 
à  la  base  et  à  l'extrémité;  les  stries  sont  profondes  et  les  intervalles  con- 
vexes ;  la  bande  oblique  est  du  double  plus  large. 

Amérique  boréale.  1  ind.  Coll.  Buquet.  (Leroux). 

3.  A.  annona.  Buquet.  (Coll.). 

Brunnea,  palpis,  antennis  pedibusque  testaceis  ;  vertice  unipunclalo  ;  pro- 
noto  quadrato,  profunde  sulcato  •  elytris  oblongis,  nigris,  macula  postica  rufa 
notatis,  profunde  striatis,  punctis  striarum  minuits,  inlerstitio  tertio  punclis 
sex  majoribus  impresso  ;  libiis  anticis  extus  valide  unidigitatis  alque  unidenta- 
lis.  —  Long.  3  5|4.  El.  2.  Lat.  1  173  mill. 

La  couleur  générale  est  brune;  l'abdomen  est  un  peu  plus  obscur;  les 
palpes  ,  les  antennes  et  les  pattes  sont  testacès  ;  les  élytres  sont  noires  , 
avec  une  tache  ferrugineuse  vers  l'extrémité.  Le  devant  de  la  tète  est 
moins  lisse  que  dans  les  espèces  voisines  ,  un  peu  inégal  et  muni  de  quel- 
ques points  très-petits  ;  le  vertex  porte  à  son  sommet  un  point,  plus  gros; 
de  chaque  côté,  au  milieu  des  yeux  ,  on  remarque  le  commencement  d'une 
strie  transversale  dirigée  un  peu  en  arrière  et  interrompue  ;  en  arrière  des 
yeux  se  trouve  un  sillon  transversal  profond  ;  les  yeux  sont  un  peu  moins 
saillans  et  plus  fortement  granulés  que  dans  les  espèces  voisines.  Le  cor- 
selet est  d'un  quart  plus  large  que  la  tête  ,  carré  ,  très-arrondi  en  ar- 
rière, assez  fortement  rebordè  ;  le  sillon  longitudinal  est  très-profond; 
l'impression  transversale  est  lisse.  Les  élytres  sont  de  moitié  plus  larges 
que  le  corselet,  oblongues,  de  même  largeur  à  leur  extrémité,  avec  la  base 
déprimée  ;  l'échancrure  postérieure  est  peu  marquée  ;  les  stries  sont  pro- 
fondes, surtout  vers  l'extrémité  ,  à  peine  distinctement  ponctuées,  si  ce 
n'est  vers  les  bords  ;  les  intervalles  sont  convexes  ;  le  Se  porte  cinq  ou 
six  gros  points  enfoncés  ;  au  dernier  tiers  des  élytres  on  remarque  une 
tache  ferrugineuse  à-peu-près  arrondie  ,  qui  dépasse  à  peine  la  lrc  et  la 
7e  stries.  Les  cuisse-  sont  assez  larges;  les  tibias  antérieurs  portant  exté- 
rieurement une  digitation  de  moitié  moins  longue  que  la  digitation  ferrm- 
naîe  ,  et.  immédiatement  au  dessus  ,  une  petite  dent. 

Cayeone.  1  inù.  Coll.  Buquet.  (Leprieur). 

4,  A.  oxygnatha.  Chaud. 
Nigra,nitidc  ,ore,  an 


J22  Monographie 

ru  fis  ;  pronoto  convexo,  br  éviter  ovalo,  poslicc  laliore  ;  elytris  oblongis,  valide 
slriatis,  punctis  striarum  parum  dislinctis,  interstilio  lerlio  punclis  sex  majori- 
bus  impresso  ;  tibiis  anlicis  exlus  obsolète  bidenticulatis.  —  Long.  7.  EU  4. 
Laf.  2  5^4  mill. 

Chaud,  Bull.  Mosc.  1843.  n»  IV.  p.  738.  n°  4. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  VA.  fasciolata,  mais  son  corselet  est  nota- 
blement plus  court ,  plus  large  dans  toutes  ses  dimensions  ,  et  proportio- 
nellemeDt  plus  dilaté  en  arrière  ;  le  sillon  longitudinal  est  plus  profond. 
Les ély  1res  ont  la  même  forme,  mais  elles  sont  un  peu  plus  courtes  ;  les 
stries  sont  beaucoup  plus  profondes  et  les  intervalles  sont  convexes  ;  la 
bande  est  placée  plus  près  de  l'extrémité  ;  elle  est  un  peu  plus  large  et 
elle  s'élève  plus  haut  ;  les  points  placés  sur  le  3e  intervalle  sont  moins 
près  de  la  âc  strie  ;  les  cuisses  sont  un  peu  plus  épaisses. 

Cayenne. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  collections  sous  les  noms  de  Cliv.  Cayen- 
nensisJ)e\.  et  Guyanensis  Buquet. 

La  Cliv.  Cayennensis  du  Catalogue  de  Dejean  appartient  à  un  autre 
genre. 

S.  A.  unicolor. 

Nigra,  nitida  ,  ore,  anlennis  pedibusque  rufis  ;  pronoto  globoso  ;  elytris 
laiionbus,  oblongis,  valide  striatis,  punctis  striarum  parum  dislinctis,  inlsr- 

Itio  tertio  punctis  sex  majoribus  impresso  ;  tibiis  anlicis  extus  bidenticulatis. 
—  Long.  7.  El.  h.  Lat.  2  z\&  mill. 

Cet  insecte  ne  diffère  de  VA.  oxygnatha  que  par  son  corselet  qui  est  tout 
aussi  large  en  avant  qu'en  arrière ,  de  telle  sorte  qu'il  paraît  presque  glo- 
buleux ;  la  première  dent  des  tibias  antérieurs  est  plus  allongée  ;  les  élytres 
ne  portent  pas  de  bande  fauve. 

Cayenne.  1  inJ.  Coll.  Buquet.  (L?prieur). 

6.  A.  Leprieurii.  Chaud. 

Nigra,  nitida  ,  ore,  anlennis,  pedibus  clylrorumque  macula  poslica  obliqua 

rufis  ;  pronoto  convexo,  ovalo  ;  elytris  breviter  ovatis,  valide  striatis,  punctis 

striarum  parum  dislinctis,  interstilio  tertio  punctis  sex  majoribus  impresso  ; 

libiis  anlicis  exlus  obsolète  bidenticulatis.  —  Long.  3  vfè.  El.  S.  Lat.  2  mill. 

Chaud.  Bull.  Mosc.  1843.  n°  IV.  p.  740.  a°  o. 

Celle  espèce  ,  encore  très-voisine  de  VA.  oxygnatha,  est  d'une  taille 
plus  petite  ;  ses  élytres  sont  proportionellement  plus  courtes  et  plus  larges, 


des  Givina.  12  > 

moins  fortement  èchancrèes  à  l'extrémité  ;  le  corselet  est  plus  étroit , 
presque  ovale  ,  moins  brusquement  rétréci  en  arrière  et  un  peu  plus  élargi 
en  avant  ;  la  tête  porte  entre  les  yeux  une  impression  arquée  peu  distincte  ; 
les  dents  des  tibias  antérieurs  sont  un  peu  plus  aiguës  ,  mais  pas  plus 
longues. 

Cayenne.  â  ind.  Coll.  Buquet  (Leprieur),  Pejean  et  Reiche. 

7.  A.  seriepunctala.  Aud.  (Inéd.  Dej.  Calai.  1837). 

JEnea,  nilida  ,  palpis,  antennarum  basi  pedibusque  teslaceis ,  anlennamm 
apice  femoribusque  aniieis  brunneis;  clypeo  sinualo-lruncato ,  alis  haud  promi- 
nulis,  verlice  lœvi  ;  pronoto  ovalo,  sulco  longitudinali  in  medio  obsoleliore  ; 
elylris  ovalis ,  profunde  strialis  ,  inlerslitio  lerlio  quinquepunclalo  ;  libiis 
anticis  cxlus  bîdenlalis.  —  Long.  6  \p2.  El.  S  i\i.  Lat.  2  \\t  miîl. 

Dysch.  seriepunctatus?  Brullè.  Yoy.  d'Orb.  p.  Al.  n°  170. 

D'un  brun  de  poix  5  la  tète  ,  le  corselet  et  les  élytres  d'un  bronzé  bril- 
lant ;  les  palpes  ,  la  base  des  antennes  et  les  pattes  testacès  ;  les  mandi- 
bules ,  les  derniers  articles  des  antennes  et  les  cuisses  antérieures ,  bruns. 
Les  antennes  sont  longues  et  atteignent  la  base  du  corselet  ;  le  labre  est 
large,  court ,  légèrement  sinué  en  avant  ;  l'épistôme  est  faiblement  arqué 
antérieurement,  rebordé  ;  ses  ailes,  qui  ne  le  dépassent  point  et  en  sont  sé- 
parées par  une  fossette  profonde  ,  s'arrondissent  obliquement  en  arrière 
et  se  réunissent  aux  carènes  interoculaires  ;  celles-ci  sont  lisses  ,  peu  sail- 
lantes et  ne  dépassent  pas  le  milieu  des  yeux  ;  le  vertex  est  entièrement 
lisse  ,  sans  sillon  transversal  ;  les  sillons  longitudinaux  sont  profonds  et 
viennent  aboutir  contre  le  milieu  des  yeux  qu'ils  contourneut  ensuite  ;  un 
sillon  transversal  se  remarque  à  la  partie  postérieure  de  la  tête.  Le  corse- 
let est  en  avant  de  la  largeur  de  la  tête  avec  les  yeux  ,  en  ovale  court , 
à  peine  plus  large  aux  angles  postérieurs  qu'au  milieu  où  il  est  de  5J7  plus 
étroit  que  les  élytres  ;  le  bord  antérieur  est  tronqué  ;  ses  angles  sont 
droits  ,  les  côtés  finement-  rebordés  ;  les  angles  postérieurs  sont  indiqués 
par  un  gros  point  pilifère  placé  intérieurement  au  dessus  du  premier  tiers  ; 
un  peu  au  dessus  du  dernier  tiers  ,  on  remarque  un  point  semblable  ;  le 
dessous  du  corselet  ne  déborde  pas  plus  fortement  que  dans  VA.  fasciolala  ; 
le  sillon  longitudinal  et  l'impression  antérieure  sont  bien  marqués  et 
lisses  ;  le  premier  est  moins  profond  au  milieu  qu'en  avant  et  en  arrière. 
Les  élylres  sont  oblongues  ,  arrondies  à  la  base  ,  s'élargissant  un  peu  dès 
avant  le  milieu  ,  fortement  éebancrées  avant  l'extrémité  qui  est  rétrécie; 
leurs  stries  sont  profondes,  surtout  vers  l'extrémité  ,  et  paraissent  lisses  ; 
les  intervalles  sont  assez  convexes  ;  le  Se  porte  cinq  points  placés  à  égale 
distance  les  uns  des  autres ,  si  ce  n'est  que  dans  un  individu  le  dernier 
est  plus  éloigné  du  -4°.  Chaque  segment  abdominal  porte  deux  points  pili- 


1 2-4  Monographie 

fères  un  peu  avant  le  milieu  ;  ie  dernier  en  a  deux  de  chaque  côlè  le  long 
du  bord  terminal  ;  chacun  de  ces  points  est  prolongé  obliquement  en  ar- 
rière par  un  trait  enfoncé  de  même  longueur  que  le  poil  qu'il  est  sans 
doute  destiné  à  recevoir.  Les  cuisses  antérieures  sont  comprimées,  con- 
vexes extérieurement,  concaves  intérieurement,  dilatées  dans  leur  mi- 
lieu au  dessus,  excavées  et  carénées  en  dessous;  les  tibias  antérieurs 
sont  peu  élargis,  lisses  ;  la  digitation  terminale  externe  est  longue,  ar- 
quée depuis  la  base  et  pointue  à  l'extrémité  au  dessus  ;  le  long  du  bord 
externe  on  distingue  deux  dents  bien  marquées  et  aiguës  ,  dont  la  supé- 
rieure est  de  moitié  moins  avancée  que  l'inférieure. 

Brésil.  2  ind.  Ç.  L'un  de  ces  individus  se  trouve  dans  la  collection 
Dejean  ;  c'est  celui  qui  est  désigné  dans  le  Catalogue  de  cette  collection 
sous  le  nom  que  je  lui  ai  conservé  ;  une  étiquette  de  la  main  de  Dejean 
porte  qu'il  vient  des  bords  de  l'Orénoque  et  qu'il  est  la  Cliv.  gilvipes  Kîug  ; 
l'autre  fait  partie  de  la  collection  de  M.  Chevrolat  et  vient  de  la  Nouvelle 
Fribourg. 

Il  m'est  impossible  d'affirmer  si  le  Bysch.  seriepunctaius  Brullé  se  rap- 
porte à  cet  insecte  ou  à  l'une  des  espèces  voisines. 

3.  A.  soror. 

JEnca,  nitida  ,  palpis,  antennarum  basi  pedibusque  testaceis  ,  antennarum 
apice,  femoribusque  anlicis  brunneis  ;  clypeo  sinualo-lruncalo,  alis  haud  pro- 
minulis;  verliee  lœvi  ;  pronoto  ovato,  antice  subemarginalo  ;  elylris  ovatis, 
profonde  striatis,  inlersliti  tertio  quinquepunctato  ;  libiis  anlicis  cxtus  biden- 
lalis.  —  Long.  6  if*.  El.  S  i?8.  Lat.  "1  ijô  mill. 

Très-voisine  de  VA.  seriepunclata,  plus  petite;,  et  surtout  plus  étroite; 
le  corselet  est  très-légèrement  èchancré  en  avant  ;  il  est  moins  convexe  ; 
ses  bords  latéraux  sont  moins  arrondis. 

Colombie»  2  ind.  (Coll.  Chevrolat  etDupon!). 

9.  A.  tropicalis. 

JEnea,  nilida,  palpis,  antennarum  basi  pedibusque  testaceis,  antennarum 
awce  femoribusque  anlicis  brunneis  ;  labro  supra  in  medio  porrcclo,  clypeo 
sinuato-lruncato,  alis  nec  promimilis,  verliee  arcuatim  impresso  et  unipunc' 
tato;  pronoto  brcviler  ovato;  elylris  ovaiis,  profunde  striatis,  interslitio 
tertio  quinquepunctato  ;  libiis  anlicis  eortus  bidenlalis.  —  Long.  6.  El.  3  1*4. 
Lai.  2  i/4  mill. 

Elle  ne  diffère  de  la  sericpvnclala  que  par  les  points  suivans  :  le  labre 
c.  ;  plus  prolongé  en  avant  ;  les  yeux  sont  un  peu  plus  proèmjnens  ;  lever- 


des  Clirina.  12l> 

tex  porte  au  centre  un  point  enfoncé  et,  en  avant,  un  sillon  transversal  ar- 
qué de  devant  en  arrière  ;  le  corselet  est  plus  court  et  plus  large  antérieu- 
rement; le  sillon  longitudinal  est  à  peine  moins  profond  dans  son  milieu  ; 
les  éîytres  sont  un  peu  moins  élargies  en  arrière  ,  et  les  stries  sont  plus 
régulières. 

Cayenne.  1  ind.  Coll.  Buquet. 

10.  A.  Brasiliensis .  Reiche.  (Coll.). 

JEnca,  nitida ,  palpis,  antennarum  basi  pedibusque  teslaceis ,  antennarum 
apice  femoribusque  anlicis  brunneis;  clypeo  sinualo-truncato,  alis  nec  pro* 
minuits,  vertice  lœvi  ;  pronolo  ovato,  postice  laliore  ;  elylris  oblongo-ovatis , 
profonde  strialis,  interstilio  tertio  quinquepunctalo  ;  libiis  anlicis  exius  biden  ■ 
ticulalis,  denliculo superiore  obsolelo. — Long.  6.  El.  S  3^4.  Lat.  2  173  mill. 

Semblable  à  l'A.  seriepunclata,  si  ce  n'est  que  le  corselet  est  plus  élargi 
aux  angles  postérieurs  ,  que  les  élytres  sont  plus  allongées,  et  que  les 
dents  des  tibias  antérieurs  sont  plus  courtes  ;  la  supérieure  est  à  peine 
distincte. 

Brésil  intérieur.  2  ind.  Coll.  Reiche  et  Chevrolat. 

11.  il.  conslricla. 

Mnea,  nilida  ,  palpis,  antennarum  basi  pedibusque  (eslaceis ,  antennarum 
apice  femoribusque  brunneis  ;  clypeo  sinualo-truncato,  alis  nec  prominuits  , 
vertice  lœai  ;  pronoto  ovato  ;  elylris  oblongis,  profonde  strialis,  inlersiilio 
tertio  quinquepunctalo  ;  libiis  anlicis  cxlus  bidenliculalis ,  denliculo  superiore 
obsolelo.  —  Long.  6.  El.  8172.  Lat.  2  mill. 

Diffère  de  VA  Brasiliensis  par  son  corselet  plus  étroit  et  moins  dilaté 
aux  angles  postérieurs ,  plus  profondément  silloué.au  milieu;  ses  élytres 
sont  notablement  plus  étroites  ;  les  1er  et  3e  points  du  S0  intervalle  sont 
plus  rapprochés  que  les  autres  (caractère  qui ,  probablement,  n'est  pas 
constant);  les  cuisses  postérieures  sont  brunes  en  dessous. 

Brésil.  1  ind.  Coll.  La  Ferté. 


12.  A.  dubia. 

Mnea,  nilida ,  palpis,  antennarum  basi  pedibusque  teslaceis ,  antennarum 
apice  femoribusque  brunneis  ;  clypeo  sinualo-truncato,  alis  nec  prominulis  • 
vertice  lœvi  ;  pronolo  ovato,  in  medio  parum  dilatato  ;  elylris  oblongis,  pro- 
fonde strialis,  interstilio  tertio  quinquepunctalo  5  libiis  anlicis  exlus  bidenlicu- 
lalis, denliculo  superiore  obsolelo.— Long.  S  5/4.  El.  S  1^3.  Lat.  2  q/i  mill. 


126  Monographie 

Cet  insecte  ressemble  tellement  à  VA.  conslricla  que  j'hésite  à  le  con<- 
sidérer  comme  une  espèce  distincte  ;  le  corselet  est  seulement  un  peu  plus 
étroit  et  les  élytres  sont  un  peu  plus  courtes.  Si  ce  n'était  la  différence 
d'habitat ,  je  ne  douterais  pas  que  ce  ne  fut  une  simple  variété  de  l'espèce 
ci-dessus  citée. 

Colombie.  2  ind.  Coll.  La  Ferlé  et  Putzeys. 


là.  A.  Dyschirioides.  Reiche.  (Coll.). 

Picea ,  ore,  antennis  pedibusque  teslaceis  ;  clypeo  truncato-rotundato  \ 
pronoto  ovalo,  anlice  subangustalo  ;  elylris  oblongis,  forliter  strialis,  striis 
vix  punctatis  ,  interslitio  tertio  quinquepunc lato  ;  tibii s  anticis  extus  acule 
bidenliculatis.  —  Long,  h  174.  El.  2qs.  Lat.  1  1J2  mill. 

La  tête  est  comme  dans  VA.  pallipes;\e  corselet  est  oblong,  légèrement 
rétréci  en  avant  ,  tronqué  à  son  bord  antérieur;  le  sillon  longitudinal  est 
profond  ;  l'impression  transversale  est  un  peu  moins  marquée .  et  lisse. 
Les  élytres  sont  d'un  tiers  plus  larges  que  le  corselet ,  un  peu  moins  con- 
vexes que  dans  VA.  pallipes,  en  ovale  plus  allongé  ,  avec  les  épaules  plus 
arrondies;  les  stries  sont  profondes,  à  peine  ponctuées;  le  3e  intervalle 
porte  cinq  points  contre  la  3e  strie.  La  lrc  dent  des  tibias  antérieurs  est 
plus  longue  que  dans  VA.  pallipes,  et  la  2°  au  contraire  plus  courte  ;  le 
dernier  segment  de  l'abdomen  ne  porte  que  deux  points  de  chaque  côté. 

Colombie.  1  ind.  Coll.  Reiche. 

1-4.  A.  ovata. 

Piceo'brunnea,  palpis  anlennisque  teslaceis,  elyirorum  margine  externo 
inferioreque  ,  segmcnloram  abdominalium  margine  posleriore  pedibusque 
brunneis  ;  pronoto  suborbiculato ,  anlice  angusliore;  elylris  ovatis,  punc'alo- 
striatis,  stria  terlia  tripunctata  ;  libiis  anticis  fortiler  unidenlafis,  dente  se- 
cundo obsoleto.  —  Long.  5  5ji.  El.  3.  Lat.  2  \\b  miîl. 

D'un  brun  de  poix  ;  palpes  et  antennes  testacés  ;  bord  marginal  et  bord 
inférieur  des  élytres,  bord  postérieur  des  segmens  abdominaux  et  pattes  , 
bruns.  Les  antennes  ne  dépassent  pas  les  angles  postérieurs  du  corselet  ; 
le  labre  est  recouvert  par  le  bord  antérieur  de  l'épistôme  qui  est  rebordé 
et  largement  arrondi  de  même  que  ses  ailes  ;  les  yeux  sont  très-peu  proé- 
minens  et  enchâssés  dans  les  rebords  latéraux  de  la  tête  ;  les  carènes  in- 
teroculaires sont  très-lisses  ;  la  tête  ne  porte  ni  sillons  transversaux  ni 
points,  pas  même  en  arrière  des  yeux.  Le  corselet  est  large,  très-con- 
vexe ,  presque  orbiculaire  ,  mais  cependant  plus  large  que  long  et  plus 
étroit  en  avant  qu'en  arrière  ;  le  bord  antérieur  est  tronqué  5  ses  angles 


des  C\i\ina.  127 

sont  déprimés  et  obtus,  ses  côtés  arrondis  ,  un  peu  plus  dilatés  vers  les 
angles  postérieurs  qu'indiquent  un  point  pilifère  et  une  très-petite  dent. 
Les  élytres  sont ,  au  milieu  ,  d'un  tiers  plus  larges  que  le  corselet,  par- 
faitement ovales,  si  ce  n'est  qu'elles  se  rétrécissent  vers  l'extrémité  ;  leurs 
stries  sont  moins  profondes  que  dans  les  espèces  précédentes  et  légèrement 
ponctuées;  la  3e  porte  trois  points  plus  gros.  La  lre  dent  externe  des  ti- 
bias antérieurs  est  large  et  prolongée  ;  de  la  2e  il  reste  à  peine  une  trace 
peu  distincte. 

Nouvelle  Grenade.  1  ind.  Coll.  La  Ferté. 

15.  À.  Mannerheimii,  Dej.  (Coll.). 

Alra,  nitida  ,  anlennis  basi  pedibusque  brunneis  ;  clypeo  sinuato-lruncalo , 
alisnec  prominulis,  verlice  loevi  ;  pronoto  ovalo  5  elylris  oblongo-ovalis ,  striis 
obsoletis,  punctalis ,  stria  lertia  quinquepunctata;  tibiis  anticis  extus  bidenticu-» 
lads,  dénie  superiore  obsoleto. —  Long.  Qip.  El.  3  5/4.  Lat.  2ip  mill. 

D'un  noir  très-brillant ,  couleur  de  poix  en  dessous  ;  la  base  des  anten- 
nes et  les  pattes  bruns.  La  tête  et  le  corselet  sont  comme  dans  VA.  série- 
punctata;  seulement,  le  dernier  est  un  peu  plus  étroit;  les  élytres  sont 
moins  larges  et  surtout  plus  allongées  ;  les  stries  sont  très-fines  et  ponc- 
tuées ;  la  série  de  points,  au  lieu  d'être  située  sur  le  3e  intervalle  ,  est 
placée  dans  la  3e  strie  ;  la  dent  supérieure  des  tibias  antérieurs  est  à  peine 
distincte. 

Je  ne  connais  ,  de  cette  espèce ,  qu'un  seul  individu  qui  fait  partie  , 
sous  ce  nom,  de  la  collection  de  M.  Dejean,  lequel  l'a  reçu  de  M.  Man- 
nerheim  comme  venant  de  Porto-Rico. 

16.  À.  pallipes.  Dej. 

Nigro-œnea,  supra  viridi-œnea,  nitida,  elylrorum  margine  viridi ,  palpis, 
anlennarum  basi  pedibusque  teslaceis  ;  labro  in  medio  porrecto;  clypeo  mar- 
ginalo,  in  medio  emarginalo,  alis  subprominulis  ;  capilis  elevatione  antica 
lala,  obsolela,  oblonga,  a  clypeo  ad  verlicem  usque  exlensa;  pronolo  cordalo  • 
elytris  convexis,  subovatis,  apice  anguslalis,  humeris  prominulis  ,  profunde 
striato-punclalis ,  inlerslilio  tertio  pone  striam  lerliam  tripunctalo,  tibiis 
anticis  extus  acule  bidentalis.  —  Long.  5.  El.  3.  Lat.  2  mill. 

Dej.  Spec.  V.  p.  510.  40.  (Clivina pallipes). 

Colombie  et  Nouvelle  Grenade. 

Obs.  Dans  cette  espèce  et  les  voisines ,  la  2e  strie  commence  beaucoup 
plus  bas  que  les  autres  5  le  dernier  segment  de  l'abdomen  porte  neuf  points , 
dont  six  le  long  du  bord  apical  et  quatre  le  long  de  la  base  du  segment. 


428  Monographie 

17.  A.  cœrulea. 

Nigro-cenea,  supra  cœrulea,  nilida,  palpis,  anlennis  pedibusque  obscure 
brunneis  ;  clypeo  emarginato,  alis  subprominulis;  pronoto  cordalo;  elytris 
convexis,  subovatis,  profunde  slrialo-pwictatis ,  interslitio  tertio  tripunclalo  ; 
libiis  anlicis  exlus  acule  bidentatis.  —  Long.  5.  El.  S.  Lat.  2  mil!. 

Cet  insecte  diffère  principalement  de  VA.  pallipes  par  sa  couleur,  qui 
est  en  dessus  d'un  bleu  brillant;  les  palpes,  les  antennes  et  les  pattes 
sont  d'un  brun  assez  foncé  ;  le  corselet  est  proportionellement  plus  étroit 
et  moins  arrondi  antérieurement.  N'ayant  vu  qu'un  seul  individu  ,  j'ignore 
si  ces  différences  sont  constantes  et  si  l'insecte  ne  constitue  pas  une  va- 
riété de  VA.  pallipes. 

Colombie.  1  ind.  Coll.  Dupont. 

18.  A.  cordicollis. 

Nigro-œnea,  supra  viridi-œnea,  nilida,  elylrorum  margine  viridi ,  palpis, 
antennarum  basi  pedibusque  testaeeis  ;  labro  in  medio  porrecto  ;  clypeo  mar- 
ginato,in  medio  emarginato,  alis  subprominulis  ;  pronoto  cordato  ;  elytris 
convexis,  subovatis,  profunde  striato-punctalis,  interslitio  tertio  tripunctato  ; 
tibiis  anlicis  extus  acule  bidenticulaiis . — Long.  h  ip.  El.  2  5ji.  Lat.  2  i?s 
inill. 

Elle  ressemble  absolument  à  l'A.  pallipes,  mais  elle  est  plus  petite  ;  le 
corselet  est  beaucoup  plus  élargi  antérieurement  et  tout  aussi  rétréci  eu 
arrière  ;  le  sillon  longitudinal  est  plus  profond;  les  élytres  sont  plus  cour- 
tes et  un  peu  plus  profondément  striées  en  arrière. 

Nouvelle  Grenade.  1  ind.  Coll.  LaFerté. 

19.  A.  flavipes.  Dej» 

Mnea  ,  palpis,  antennarum  basi  pedibusque  brunneo-teslaceis  ;  clypeo 
emarginato,  alis  subprominulis  ;  pronoto  cordato  ;  elytris  convexis,  oblongis, 
profunde  striato-punctalis,  inlerstilio  tertio  tripunctato  ;  libiis  anlicis  exlus 
acute  bidenticulaiis.  —  Long.  4.  El.  2  474.  Lat.  1  ijs  raill. 

Dcjcan.  Spec.  V.  510.  59.  (Cliv  pallipes). 

Elle  diffère  particulièrement  de  l'A.  pallipes  par  sa  taille  beaucoup 
plus  petite  ,  son  corselet  plus  étroit,  moins  dilaté  sur  les  côtés,  ses  ély- 
tres allongées,  plus  étroites,  dont  les  stries  sont  plus  fortement  ponc- 
tuées. 

Brésil.  1  ind.  Coll.  Dejean, 


des  Clivina.  1  -9 

20.  A.  rostiata.  Dej. 

Nigro-viridis,  ore,  antennaram  basi  pedibusque  lestaceis  ;  verlice  unipunc* 
taio  ;  pronoto  cordato,  laleribus  piloso-punclato  ;  elytris  oblongis,  basi  slrialis , 
punclis  distanlibus  piliferis  impressis,  apice  sublœvigalis  ;  tibiis  anlicis  exlus 
Iridenliculalis.  —  Long.  8.  El.  3;  Lat.  2  mil!. 

Dej.  Spec.  I.  -419.  7.  (Cliv.  rostrata). 
Say,  Trans.  etc.  II.  21.  (Clic  viridis). 

Je  n'ai  que  peu  de  chose  à  ajouter  à  la  description  de  Dejean. 

Les  antennes  atteignent  la  base  des  élytres  ;  le  labre  est  avancé  dans 
son  milieu  ;  l'épistôme  est  légèrement  échancré  au  centre  ;  les  côtés  sont 
arrondis  avec  les  ailes  ;  le  vertex  porte  au  centre  un  point  enfoncé  ;  le 
corselet  est  convexe,  cordiformc  ,  étroit  ,  fortement  rétréci  en  arrière  ; 
le  long  du  bord  externe  ,  on  remarque  une  dixaine  de  points  d'où  sortent 
autant  de  poils  fauves  et  assez  longs  ,  dirigés  extérieurement  ;  la  base  des 
élytres  est  tronquée  ;  les  épaules  sont  arrondies  ;  les  bords  externes,  pa- 
rallèles jusqu'au  dernier  tiers  ,  se  rétrécissent  ensuite  jusqu'à  l'extrémité  ; 
les  stries  ne  sont  marquées  qu'à  la  base;  les  points  sont  gros  et  réguliers 
tant  par  leur  dimension  que  par  leur  disposition  ;  le  dernier  segment  de 
l'abdomen  porte  ordinairement  douze  points  ,  et  les  précédens  en  ont  à 
leur  base  quatre  ou  cinq. 

Amérique  boréale. 

21.  À.  punclicollis.  Dej. 

Nigro-viridis ,  ore,  antennarum  basi  pedibusque  lestaceis  ;  verùce  sulco 
Iran  versali  obsoleto  impresso  ;  pronoto  Iransvtrso,  rolundato,  laleribus  piloso- 
punclalo,  punclisque  aliquol  piliferis  in  disco  vage  impresso  ;  ehjtris  oblon- 
gis, basi  slrialis,  punctis  distanlibus  piliferis  impressis,  apice  sublœvigalis  • 
libiis  anlicis  exlus  Iridenliculalis.  —  Long.  5.  El.  3.  Lat.  2  mil!. 

Dejean.  Spec.  V.  508.  37.  (Cliv.  puncticollis) . 

Elle  diffère  de  1'^.  vicina,  surtout  par  le  corselet  qui  est  plus  convexe  , 
moins  long  et  point  élargi  en  arrière  ;  les  élytres  sont  uu  peu  plus  arron- 
dies sur  les  côtés  ,  et  leurs  points  sont  plus  nombreux. 

Amérique  boréale.  1  ind.  Coll.  Dejean. 

22.  A.  vicina. 

Nigro-viridis,  ore,  antennarum    basi  pedibusque  lestaceis;  verlice  uni- 
punctalo;   pronoto  cordalo,  laleribus  piloso-punclalo  ;  elytris  oblongis    basi 
slriatis,   punctis   distanlibus  piliferis   impressis,   apice   sublœvigalis  ;   libiis 
anlicis  exlus  iridenliculalis.  —  Long.  5  3/4.  El.  3  1I2.  Lai.  2  1/3  mill. 

80 


liO  Monographie 

Elle  est  plus  grande  que  VA .  roslrala  ;  le  corselet  est  proporlionellemeri  t 
plus  large,  surtout  au  milieu,  et  moins  rétréci  en  arrière;  les  élytrcs 
(■ont  plus  allongées  et  moins  rétréciesen  arrière. 

Amérique  boréale. 

J'en  ai  vu  2  ind.  dans  la  collection  Dejean  ,  confondus  avec  VA.  ros- 
lrala, provenant  l'un  de  M.  Leconte  ,  l'autre  de  M.  Say  (sous  le  nom  de 
viridis  Say).  Un  3°  ind.  fait  partie  de  la  collection  Buquet. 

23.  A.  delc la.  Re'idie.  (Coll.). 

Nigro-œnea  vel  œnea,  ore,  anlennarum  basi  pedibusque  teslaceis  ;  verlice 
unipunclalo,  pronolo  cordalo,  lateribus  Iripiloso-punclalo ;  elylris  oblongis, 
basi  slriatis,  punclatis,  apice  sublœvigatis  ;  tibiis  anlicis  exlus  Iridenliculatis , 
—  Long.  S.  El.  3.  Lat.  2  ijs  mill. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  Y  A.  roslrala;  l'épistôme  est  plus  distincte- 
ment écbancrè  au  milieu  ;  le  corselet  commence  à  se  rétrécir  plus  près 
du  bord  antérieur  ;  son  bord  marginal  ne  porte  que  trois  points  pilifères  : 
celui  de  l'angle  postérieur  et  deux  autres  au  dessus  ;  les  élylres  ont  les 
épaules  un  peu  plus  arrondies  ;  les  stries  sont  plus  fortement  marquées; 
les  points  sont  plus  serrés,  inégaux  en  grosseur  et  non  sèlifères  ;  les  dents 
des  tibias  antérieurs  sont  plus  petites  ;  la  3°  est  à  peine  distincte. 

Brésil.  2  ind.  Coll.  Reiche  et  Cbevrolat. 

24.  A.  semipunclala.  Dej. 

Viridi-anœa,  ore,  anlennarum  basi  pedibusque  leslaceis  ;  verlice  unipunc- 
lalo; pronolo  cordalo,  margine  tripiloso  punclalo  ;  elylris  oblongis,  tenue 
slrialo  punclatis,  interslilio  lerlio  obsolète  tripunclalo,  apice  lœvigalis  ;  tibiis 
anlicis  extus  bidenticulaiis.    —  Long.  S  i?2.  El.  3  ija.  Lat.  2  mill. 

Cet  insecte  est  très-voisin  de  VA.  delela ;  il  en  diffère  particulièrement 
par  les  stries  et  la  ponctuation  des  élytres  et  par  le  nombre  des  dents  ex- 
ternes des  tibias  antérieurs. 

J'en  ai  vu  3  ind.  dont  deux  dans  la  collection  Dejean  (l'un  rapporté  de 
Buénos-Ayres  par  M.  Lacordaire,  l'autre  envoyé  par  M.  Klug  comme 
venant  du  Brésil),  et  le  3e  dans  la  collection  llope  où  il  est  indiqué  comme 
originaire  du  Brésil. 

25.  A.  labialis.  Chaud. 

Viridi-œnca,  ore,  anlennarum  basi  pedibusque  teslaceis;  verlice  unipunc- 
(a(o;  pronolo  cordalo  ;  elylris  oblongis,  slrialo-punctalis,  inletstitio  tertio  tri- 


des  Clivina.  131 

punctalo,  antc  apicetn  sublavigalis  ;  tïbiis  anlicis  cxlus  tridenticulalis. — 
Long.  6  3/4,  5.  El.  3  i?3,  3.  Lai.  2i/8,  2  mil!. 
Chaudoir.  Bull.  Mosc.  1837.  n°  7.  (Cï*».  labialis). 

La  léle  est  comme  dans  VA.  roslraùa,  mais  les  antennes  sont  plus 
épaisses  et  plus  courtes  ;  le  corselet  est  plus  large  et  plus  arrondi  sur  les 
côtés  ;  les  élylres  ont  la  base  pTus  déprimée  ;  leurs  stries  sont  Lien  mar- 
quées et  fortement  ponctuées  ;  les  trois  premières  restent  plus  distinctes 
jusqu'à  l'extrémité  ;  la  3e  porte  trois  points  plus  gros;  les  dents  des  tibias 
antérieurs  sont  moins  fortes  ;  la  3e  surtout  est  à  peine  visible. 

Celte  espèce  est  la  Cliv.  lucidula  du  Catalogue  de  Dejean. 
Mexique.  Coll.  Dejean,  Buquet ,  Dupont  et  Reicbe. 

26.  A.  Tuspanensis. 

Viridi-œnea,  ore,  anlennarum  basi  pedibusque  lestaceis  ;  vertice  unipunc- 
lato  ;  pronoto  cordalo  ;  elytris  oblongis,  striato-punclatis,  inlerslilio  tertio  (ri- 
punctalo,  anle  apicetn  sublœvigatis ;  libiis  anlicis  cxlus  tridenticulalis.  — 
Long.  S,  5  5/4.  El.  3,  Stfa.  Lat.  1  5/4,  2  i^s  mill. 

Elle  est  très-voisine  de  VA.  labialis,  mais  un  peu  plus  petite  ;  le  cor- 
selet est  moins  élargi  en  avant  et  par  conséquent  presque  semblable  par 
la  forme  à  celui  de  VA.  rosira  ta  ;  les  élylres  sont  plus  rètrécies  vers  l'ex- 
trémité. 

Tuspan.  3  ind.  Coll.  CUevrolat. 

G.  SCHIZOGEN1US. 

Menton  avec  une  petite  dent  au  milieu  ;  ses  lobes  latéraux  profondément 
échancrès  ,  tellement  que  chacun  d'eux  semble  partagé  en  deux  ailes 
dont  l'extérieure  est  étroite  et  aiguë.  Languelle  cornée,  allongée,  tron- 
quée à  l'extrémité  ,  surmontée  de  deux  pointes  membraneuses  et  courtes; 
paraglosses  membraneuses,  plus  élevées  que  la  languelle.  3°  article  des 
palpes  labiaux  ,  large  ,  presque  cylindrique  ,  un  peu  dilaté  au  milieu  ; 
A"  article  plus  étroit  et  plus  long  que  le  précédent ,  se  rétrécissant  de  la 
base  à  l'extrémité  où  il  est  tronqué.  Palpes  maxillaires  à  1er  article  court , 
conique;  le  %  arqué  et  dilaté  comme  dans  les  Dyschirius,  mais  plus  étroit 
à  la  base  que  dans  ce  genre  et  surtout  tronqué  plus  largement  à  son  ex- 
trémité. Mandibules  aussi  longues  que  dans  les  Ardislomis,  mais  plus 
larges,  et  beaucoup  plus  arquées  ,  surtout  à  l'extrémité.  Le  labre  est 
court  et  sinué  en  avant.  L'épistôme  est  sillonè  ;  son  milieu  et  ses  angles 
sont  relevés  en  forme  de  cornes  ;  la  tète  est  égalemeut  sillonée  longitui|i- 


1$?  Monographie 

ualemenl.  Les  antennes,  qui  grossissent  un  peu  vers  l'extrémité,   sont 
composées  d'articles  presque  cylindriques  ,  un  peu  rétrécis  à  leur  base; 
dans  certaines  espèces  cependant,  elles  sont  presque  moniliformes,  à  par- 
tir du  4e  article,  et  alors  le  2e  article  est  plus  long  que  le  3e.  Le  corselet 
ressemble  à  celui  des  Clivina  ;  de  chaque  côté   du   sillon  longitudinal  , 
plus  près  de  ce  sillon  que  du  bord  externe  ,   on  remarque  un  aulre  sillon 
oblique  qui  se  dirige  vers  la  base  qu'il  n'atteint  point  ;  son  extrémité  infé- 
rieure se  recourbe  en  crochcl.  Les  élytres  sont  étroites  et  allongées.  Les 
tibias  antérieurs  sont  profondément  écbancrôs.  Les  articles  des  tarses  sont 
conformés  comme  dans  les  Ardislomis,  mais  ils  sont  plus  étroits  ;  le  der- 
nier article  est  presque  aussi   large  à  la  base  que  le  pénultième  ;  il  se  ré- 
trécit vers  l'extrémité;  les  crochets  sont  courts  et  assez  épais;  les  tibias 
intermédiaires  sont  étroits  et  ne  porienl  que  quelques  poils  spiniformes  ; 
les  jambes  postérieures  sont  plus  longues  et  plus  grêles  que  dans  les  autres 
genres  ;  les  cuisses  sont  fortement  arquées  intérieurement. 

Les  espèces  de  ce  genre  habitent  particulièrement  les  contrées  les  plus 
chaudes  de  l'Amérique  centrale  ;  cependant  on  en  trouve  une  au  Pérou  et 
une  autre  dans  l'Amérique  boréale, 

1.  S.  Urigicollis.  Dej.  (Coll.). 

Supra  nigro-œneus,  elytris  maryine  viridi-aurco,  palpis,  aniennis  pedi- 
busqué  tcslaceis  ;  clypeo  trieomi.  veriiee  plurisulcalo,  occipite  punclalo  ; 
pronoto  convexo,  subquadralo,  antice  anguslalo,  basi  anguslissimo,  trisulcalo; 
elytris  oblonyîs,  sin'atis,  striis  obsolète  punctulalis,  inleîstilii s  tertio,  quinto 
Glquc  seplimo  multipunctalis ;  tibiis  anlicis  cxlus  bidigilatis  denleque  supe- 
riore  armatis.  —  Long.  S  i]é.  El.  3.  Lat.  1  i/2  miil. 

Noir  en  dessous  ,  d'un  noir  vcrdâlre  sur  la  tête  et  le  corselet  ;  les  ély- 
tres sont  bronzées  ,  avec  le  bord  extérieur  d'un  vert  doré  ;  les  palpes,  les 
antennes  et  les  pattes  sont  testacés.  L'épistôme  est  couleur  de  poix  ;  il  porte 
en  avant  trois  cornes  relevées,  l'une  au  milieu  ,  les  deux  autres  entre  la 
première  et  les  angles  extérieurs  qui  eux-mêmes  sont  relevés;  au  pied  de 
la  corne  du  milieu  se  prolonge  une  carène  élevée  qui  se  bifurque  et  dont 
les  deux  branches  vont  s'appuyer  sur  la  partie  antérieure  du  front.  Le 
milieu  de  la  tête  est  également  couleur  de  poix  ;  il  est  occupé  par  un  sillon 
large  et  profond  qui ,  prenant  naissance  entre  les  deux  branches  de  la  ca- 
rène centrale  de  l'épistôme,  se  prolonge  jusqu'à  l'occiput  où  il  est  un  peu 
dilaté  ;  ses  bords  sont  relevés  en  carène  ;  entre  les  yeux  et  le  sillon  du 
milieu  on  remarque  trois  carènes  noires  un  peu  plus  étroites  et  moins  re- 
levées. Les  yeux  sont  proèminens;  toute  la  partie  postérieure  de  la  tète 
est  couverte  de  points  sénés.  Le  corselet  est  convexe  ,  plus  étroit  en  avant 


des  Oivina.  183 

qu'en  arrière;  le  bord  antérieur  est  largement  èchancré  ;  les  bords  laté- 
raux (<jue  longe  intérieurement,  depuis  les  angles  antérieurs  jusqu'aux 
angles  postérieurs  ,  une  fuite  carène  noire)  sont  arrondis  jusqu'à  la  base 
qui  e>l  fortement  rétrécie  ,  doublement  rebordée  et  échancrèe  au  milieu; 
toute  la  surface  e?t  couverte  de  petites  stries  dirigées  en  divers  sens  ; 
l'impression  transversale  antérieure  est  bien  marquée  et  porte  intérieure- 
ment plusieurs  stries  longitudinales  ;  le  sillon  du  milieu  est  plus  profond  ; 
les  si'lons  obliques  sont  courts  et  arqués  ;  leur  sommet,  qui  dépasse  à 
peine  le  milieu  du  corselet  ,  est  moins  profond  et  moins  large.  Les  élytres 
sont  oblongucs  ,  un  peu  plus  larges  que  le  corselet  à  la  base  qui  est  ar- 
rondie ;  elles  se  rétrécissent  légèrement  à  l'extrémité  ;  le  rebord  basai ,  qui 
forme  dans  son  milieu  un  angle  obtus  ,  est  interrompu  entre  la  suture  et 
la  irc  strie,  de  même  qu'à  la  -4e  strie.  Les  stries  sont  profondes,  surtout 
vers  l'extrémité  ;  leur  ponctuation  se  remarque  beaucoup  plus  lorsqu'on 
regarde  l'insecte  de  côté  ;  les  intervalles  sont  relevés  ;  les  3e,  ae  et  7e 
portent  un  rang  d'une  quinzaine  de  gros  points  placés  contre  les  2e,  4e  et 
6«  stries.  Les  tibias  antérieurs  ,  qui  sont  arrondis  et  assez  étroits  ,  ont  la 
digitation  terminale  longue  et  courbée  ,  la  lre  digitalion  externe  de  moitié 
moins  longue  ,  la  2e  de  moitié  plus  courte  que  la  précédente  ;  au  dessus  , 
on  distingue  une  dent  1  irge  et  obtuse. 

Mexique  et  Colombie.  5  ind.  Coll.  Dejean,  Dupont,  Buquel  et  La  Ferlé. 

L'un  des  individus  de  la  collection  Dupont  est  d'une  couleur  testacée 
avec  des  reflets  vert. 

2.  S.  canaliculalu* .  lîuquet.  (Coll.). 

Nigro-subœneus,  palpis,  anlennis  pedibusque  leslaceis;  clypeo  Iricorni, 
verlice  plurisulcalo,  occipile  punctalo  ;  pronolo  subquadralo,  bad  angusl/ssi- 
mo,  trisulcato  ;  elytris  oblongîs,  slrialis,  slriis  obsolète  punctulalis,  intersliliis 
lerlio,  quinto  atquc  septimo  mullipunclalis ;  libiis  anlicis  exlus  bidigiialis 
denteque  superiore  armatis.  —  Long.  -4  5/4.  El.  23/i.  Lat.  1  i/o  mil!. 

Il  ressemble  beaucoup  au  S.  slrigicollis,  mais  il  est  un  peu  plus  pe- 
tit ;  ce  n'est  que  sur  les  élytres  que  l'on  remarque  un  léger  reflet  bronzé  ; 
leur  extrémité  est  brune  ;  le  corselet  est  moins  convexe  ,  moins  rétréci  en 
avant,  et  les  sillons  obliques  de  chaque  côté  du  corselet  se  prolongent 
jusqu'au  dernier  tiers  ;  les  cuisses  sont  plus  épaisses. 

Cayenne.  I  ind.  (Leprieur).  Coll.  Buquel. 

%.  S.  (risfrialus.  Clievr.  (Coll.). 

Nigro-brunneus ,  palpis,  anlennis  pedibusque  leslaceis;  clypeo  Iricorni, 
verlice  plurisulcalo,  occipile  pvnclalo  ;  pronolo  subquadralo.  antice  angusla- 


1 3-4  Monographie 

la,  angults  poslicis  denlalis,  basi  angastissirno,  trisulcalo  ;  elgtris  ob'.ongis. 
plants,  slrialis,  striis  obsolète  punclulalis,  interstiliis  lerlio,  quinlo,  seplimoquc 
pluri-punclulalis  ;  libiis  anlicis  exlus  bidigilalis  denleque  superiore  armait*. 
—  Lonp.  5.  El.  3.  Lai.  1  1/2  mill. 

Il  esl  d'un  noir  un  peu  brunâtre,  quelquefois  avec  un  léser  reflet 
bleuâtre  sur  les  èlylres.  Il  ressemble  au  strigicollis  dont  il  diffère  par  son 
corselet  plus  plan,  dont  les  angles  postérieurs  sont  plus  fortement  indiqués 
par  une  petite  denl;  les  sillons  obliques  sont  plus  longs  et  atteignent  le  dernier 
tiers  ;  ils  ne  sont  pas  moins  profonds  à  leur  sommet  ;  les  èlylres  sont  beau- 
coup plus  planes  ,  plus  étroites  et  un  peu  plus  longues  ;  leur  extrémité 
est  brune  ;  les  points  des  stries  sont  plus  gros  et  ceux  des  3e,  5e  et  7e  in- 
tervalles sont  moins  distincts  et  moins  nombreux  ;  les  tibias  sont  plus  larges 
à  leur  base. 

Mexique.  A  ind.  Coll.  Dejean  ,  Hope  et  Chevrolat. 

•4.  S.  sulcatuluso  Reicbe.  (Coll.). 

Nigro-brunneus  ,  palpis,  anlennis  pedibusque  Icslaccis;  clypeo  tricorni, 
verlice  plurisulcalo,  occipile  punclato  ;  pronolo  subquadralo,  angults  poslicis 
dénie  inslructis,  basîangusUssimo,  trisulcalo',  elylris  oblongis,planis,  slriatis, 
slriis  obsolète  punclulalis,  interstitiis  tertio,  quinlo  alque  seplimo  pluri-punc- 
lulatis  ;  libiis  anlicis  exlus  bidigilalis  denleque  supenore  armalis.  —  Long. 
■4  3/4.  El.  t  5/4.  Lai.  1  i/3  mill. 

Plus  petit  ,  plus  étroit  que  le  trislriatus ;  il  diffère  particulièrement 
de  celte  dernière  espèce  par  son  corselet  ,  qui  esl  encore  plus  plan,  moins 
large  eu  arrière  et  par  conséquent  plus  carré;  les  angles  antérieurs  sont 
plus  déprimés  ,  les  côtés  plus  parallèles  et  les  angles  postérieurs  marqués 
par  une  denl  plus  forle  ;  la  dont  supérieure  des  tibias  antérieurs  esl  un  peu 
plus  aiguë. 

Colombie.  1  ind.  Coll.  Heiciie. 

o.  S.  su'tcifrons.  Pej.  (Col!.). 

Nigro-brunneus ,  palpis,  anlennis  pedibusque  testaceis  ;  clypeo  tricorni, 
verlice  plurisulcalo,  occipile  punclato  ;  pronolo  subquadrato ,  anlice  anguslalo, 
angults  poslicis  denlalis,  basi  anguslissimo,  trisulcalo,  sulcis  laleralibus  reç- 
us ;  elylris  elongalo-oblongis,  plants,  slriatis,  slriis  obsolète  punclulalis,  in- 
terstitiis  lerlio,  quinlo  seplimoque  pluri-punclulalis;  libiis  anlicis  exlus  bidigi- 
lalis denleque  superiore  armalis.  —  Long.  4  3/4.  El.  2  3/1.  Lai.  1  i/3  mill. 

Plus  petit  ,  plus  élroit  que  le  trislriatus;  la  base  du  corselet  est  plus 
rèlrècie  ;  les  sillons  obliques  sont  plus  étroits  ,  plus  prolongés  et  droits  , 


des  Clivina.  135 

tandis  que  dans  le  tristrialus  ils  sont  courbés  en  dehors  ;  les  élytres  sont 
d'ailleurs  plus  planes  et  plus  parallèles. 

Amérique  boréale.  2  ind.  Coll.  Dejean  (Leconte)  et  Hope. 

6.  S.  gracilis.  Buquet.  (Coll.). 

Nigro-subœneus,  palpis,  anlennarumquc  articulis  duobus  basaiibus  lesta- 
ceis,  pedibus  brunneis  ;  clypeo  tricorni,  vertice  plurisulcato ,  occipile  puncla- 
lo  ;  pronolo  subquadrato ,  trisulcalo  ;  elylris  elongalo-oblongis ,  slrialo-punc- 
talis,  inlersliliis  tertio,  quinto  septimoque  quadripunclatis  ;  libiis  anlicis 
exlus  bidtgilatis  denteqwe  superiore  armatis.  —  Long.  A  i^2.  El.  3.  Lat.  1  i/2 
mill. 

Il  diffère  du  slrigicollis  par  sa  couleur  qui  est  un  noir  légèrement 
bronzé  ;  ses  antennes  ,  dont  les  deux  premiers  articles  seuls  sont  testa- 
ces  ;  son  corselet  plu»  plan  ,  plus  étroit  ,  également  rétréci  en  avant  et  en 
arrière  ,  ayant  ses  deux  sillons  obliques  plus  prolongés;  ses  élytres  plus 
distinctement  ponctuées,  surtout  à  la  base  ,  et  n'ayant  que  trois  ou  quatre 
points  sur  les  3e,  5e  et  7e  intervalles  ;  les  jambes  sont  noirâtres. 

Colombie.  1  ind.  (Roslaine).  Coll.  Buquet. 

7.  S.  impressicollis.  Dupont.  (Coll.). 

Nigro-subœneus,  palpis,  anlennis  pedibusque  brunneis  ;  clypeo  tricorni, 
vertice  plurisulcato,  occipile  punclalo  ;  pronolo  subquadrato,  basi  anguslissi- 
mo,  trisulcalo  ;  elylris  oblongis,  punctato-slrialis,  inlersliliis  tertio,  quinto 
septimoque  quadripunclatis  ;  libiis  anlicis  exlus  bidigilalis  denleque  su- 
periore armatis.  — Long.  3i/2.  El.  2.  Lat.  1  i?s  mill. 

D'un  noir  très-légèrement  bronzé  ,  avec  le  bord  externe  des  élytres 
finement  rebordô  de  bronzé-verdàtre ,  et  leur  extrémité  brunâtre; 
les  palpes  ,  les  antennes  et  les  pattes  sont  bruns.  Le  corselet  est  plus 
plan  ,  plus  carré  que  dans  le  slrigicollis  ;  les  angles  postérieurs  sont 
plus  marqués  ,  la  base  est  moins  èchancrée  5  le  rebord  intérieur  que  l'on 
remarque  dans  le  slrigicollis,  est  remplacé  par  un  sillon  très-rugueux  et 
pointillé;  les  élytres  sont  plus  planes,  plus  parallèles;  les  stries  sont 
fortement  ponctuées  et  paraissent  presque  crénelées  ;  les  intervalles  sont 
relevés  et  plus  étroits  ;  les  3e,  5e  et  7°  ne  portent  que  trois  ou  quatre 
points. 

Colombie.  3  ind.  Coll.  La  Ferlé  et  Dupont. 

8.  S.  ferrugineus. 

Ferrugineus  ;  clyyeo  tricorni,  vertice  plurisulcato,  occipile  punctalo  ;  pro- 


136  Monographie 

nolo  quadralo,  basi  prolongato ,  irisulcalo  ;  elylris  anguslis,  oblongis,  punclalo- 

slrialis,  inlcrsliliis  lerlio,  quinlo  seplimoque  quadripunclalis  ;   tibiis  anlicis 

cxtus  bidigitatis  denleque  superiore  armalis.  —  Long.  3  2/3.  El.  2  Lai.  7/8 

mill. 

Ferrugineux  ,  avec  les  palpes  d'un  lestacô  pâle  el  l'extrémité  des  man- 
dibules noire.  La  tête  est  semblable  à  celle  du  slrigicollis,  mais  les 
yeux  sont  moins  proèmineus  ;  les  antennes  grossissent  légèrement  vers 
l'extrémité  et  ont  leurs  derniers  articles  moniliformes  comme  dans  le 
genre  Clivina;  le  corselet  est  plus  carré  et  plus  allongé  que  dans  les  autres 
espèces;  les  côtés  de  la  base  sont  arrondis  et  prolongés;  la  base  même 
est  ècliancrèe  ;  le  bord  marginal  est  très-légèrement  arrondi  ;  le  bord  an- 
térieur est  à  peine  échancré  ;  le  sillon  longitudinal  est  bien  marqué  ;  le 
sillon  transversal  est  très-rapproebè  du  bord  antérieur  el  tout  l'espace 
compris  entre  lui  et  ce  bord  est  fortement  chagriné  ;  les  deux  sillons  laté- 
raux prennent  naissance  plus  près  du  sillon  longitudinal  ,  auquel  ils  sont 
presque  parallèles  ,  que  du  bord  externe;  ils  remontent  jusqu'aux  deux 
tiers  du  corselet.  Les  élylres  sont  étroites  ,  allongées  ,  cylindriques  ;  la 
base  est  arrondie  ;  les  stries  sont  profondes,  mais  leurs  points  sont  très- 
peu  distincts;  les  3e,  5e  et  7e  intervalles  portent  plusieurs  points  moins 
distincts  que  dans  les  autres  espèces.  Les  tibias  antérieurs  portent  exté- 
rieurement deux  digilations  et  au  dessus  une  petite  dent  bien  distincte. 

Texas  (Galvestou).  1  ind.  Coll.  Pilate. 

Outre  les  espèces  précédentes,  que  j'ai  sous  les  yeux  ,  je  crois  devoir 
rapporter  à  ce  genre  une  Clivina  décrite  par  M.  Brullé  dans  le  Voy.  d'Or- 
bigny  (Ins.  p.  39.  n°  164)  et  dont  je  me  contenterai  de  citer  la  diagnose  : 

Sch.  xanthopus.  Brullé. 

Nigra,  elylris,  pcdibus  anlcnnisque  rufis  ;  elylrorum  macula  communi  ro- 
lundata,  nigra;  capile  longitudmaliter  et  oblique  plicato;  ihoracis  angulis 
anlerioribus  lobalis  ;  elylris  profunde  punctalo-slriatis.  —  Long.  3  ijz,  A  1/2. 
Lat.  1,  1  1/2  lin. 

Prov.  de  Moxos.  (Bolivia). 

La  Cliv.  Leprieurii,  Laporte  (Elud.  Entom.  p.  64)  est  sans  doule  un 
Schizogcnius ,  et  ce  ne  peut  être  que  par  erreur  qu'elle  est  indiquée  comme 
venant  de  Java  ;  elle  est  probablement  originaire  de  Cayennc  et  identique 
avec  la  seule  espèce  de  ce  pays  que  contienne  la  collection  de  M.  Buquet 
et  qui  en  a  précisément  été  rapportée  par  M.  Leprieur  (Schiz.  canalicula- 
tus). 


des  Clivina.  137 

APPENDIX. 

Scaplcrus  longicollis.  Buquet.  (Coll.). 

Âler,  subnil/dus,  palpis  piceis,  anlennis  nigro-piceis  ;  clypeo  profande 
etmirginalo  ,  rugoso  -  sulcato  ,  tu'ierculo  inedio  lœvi  ;  pronolo  subcylùi- 
dricOy  anlice  laie  emarginalo,  angulis  anlicis  prominulis  ;  elylris  cylindricis, 
elongatis,  punclalo-slrialis  ,  inlerstiliis  lalis,  elevalis,  secundo  quartoque 
bipunclalis;  tibiis  anticis  exlus  Iridenlatis.  —  Long.  9.  El.  S.  Lat.  2  i^2 
mill. 

Le  menton  est  un  peu  plus  large  que  haut  ;  sa  base  porte  au  milieu  une 
fossette  profonde  et  arrondie  au  dessus  de  laquelle  prend  naissance  une 
carène  très-prononcée  qui  remonte  jusqu'à  l'extrémité  de  la  deut  centrale  ■ 
celle-ci  est  étroite,  aiguë  et  dépasse  les  lobes  latéraux  qui  sont  tronqués 
à  leur  sommet.  La  languette  ,  qui  est  tronquée  ,  disparaît  derrière  la  dent 
du  menton  ;  on  n'aperçoit  que  les  paraglosses  qui  sont  arquées  et  dépassent 
cette  dent.  Les  palpes  labiaux  ont  leur  3e  article  de  la  longueur  du  4e, 
mais  plus  étroit  et  un  peu  en  massue  ;  le  dernier  est  fusiforme.  Les  mâ- 
choires sont  très-courbes,  pointues;  le  dernier  article  du   lobe  interne 
dépasse  le  corps  de  la  mâchoire  ;  il  est  plus  large  vers  son  extrémité  qui 
est  arrondie  ;  le  premier  article  des  palpes  maxillaires  est  petit ,  conique  , 
un  peu  plus  court  que  le  3e  qui  a  la  même  forme  ;  le  2e  s'élargit  brusque- 
ment près  de  sa  base;  il  est  de  la  grosseur  du  dernier  et  presque  cylin- 
drique ;  le  dernier  est  un  peu  plus  court  que  le  3e,  plus  étroit  à  la  base  et 
à  l'extrémité  ,  dilaté  à  son  côté  interne  et  presque  tronqué   obliquement 
vers  le  bout.  Les  mandibules  sont  courtes,   peu  arquées  extérieurement  ; 
leur  extrémité  est  arrondie;  elles  sont  très-largc&à  la  base,  fortement 
rugueuses  et  portent  intérieurement  au  milieu  deux  fortes  dents  obtuses 
et  lisses;  chaque  mandibule  est  partagée  par  une  ligne  médiane  élevée 
qui  s'étend  jusqu'à  la  hauteur  des  yeux.  Les  antennes  ne  dépassent  pas  le 
premier  tiers  du  corselet  ;  elles  grossissent  de  la  base  à  l'extrémité  ;  leur 
1er  article  est  subcylindrique  ,  un   peu   arqué  extérieurement  •  le  2e,  eu 
massue  ,  est  plus  étroit  et  plus  court  que  le  1er,  mais  il  est  de  moitié  plus 
long  que  le  3e  qui  est  conique  ;  les  autres  sont  globuleux  ;  le  dernier  est 
un  peu  plus  allongé.  La  tète  est  courte  ,  transversale  ,  enebassaut  l'épis- 
tôme  dans  ses  rebords  latéraux  ;  l'épislôme  est  étroit  ,  brusquement  et 
profondément  échancrè  au  milieu  ;  le  labre  ,  qui  c>t  très-court ,  avancé 
dans  son  milieu  et  dont  les  angles  sont  arrondis  et  un  peu  proéminens, 
s'aperçoit  dans  celle  ôchancrure  ;  les  yeux  sont  oblongs,  très-proéminens 
et  en  parlie  cachés  par  le  rebord  laléral  de  la  tête  ;  loule  la  surface  de  la 
tète  est  chagrinée  ;  l'épislôme  porte  au  milieu  deux  lignes  élevées  et  ar- 

81 


138  Monographie 

quèes  qui  se  réunissent  en  avant;  au  milieu  du  verlex  ,  on  remarque  m 
tubercule  lisse  ,  élevé  et  obloug  ;  entre  ce  tubercule  et  le  bord  marginal , 
on  voit  d'abord  nne  ligne  longitudinale  élevée  assez  courte  ,  puis  trois 
aulres  plus  longues  ;  du  milieu  de  la  3e  part  une  ligne  semblable,  mais 
oblique  ;  près  du  bord  on  en  distingue  encore  deux  autres  plus  courtes  et 
irrégulières.  Le  corselet  est  plus  large  que  la  tête  ,  à  peine  plus  long  que 
large  (bien  qu'il  paraisse  réellement  allongé)  ;  vu  de  dessus  ,  il  parait  cy- 
lindrique et  seulement  un  peu  rétréci  antérieurement  ;  il  est  très-déprimô 
sur  les  côtés,  écbancrô  en  avant  et  arrondi  en  arrière;  ses  angles  posté- 
rieurs ne  sont  point  marqués  ;  le  bord  marginal  se  rétrécit  dès  après  le 
premier  tiers  ,  puis  il  est  coupé  droit  jusqu'aux  angles  antérieurs  qui  sont 
presque  aigus  ;  tes  bords  ,  tant  latéraux  que  postérieurs ,  «ont  rebordôs  ; 
le  sillon  longitudinal  est  profond  ;  il  part  de  la  base  ,  mais  ne  dépasse 
pas  l'impression  antérieure  ;  celle-ci  longe  tout  le  bord  antérieur  ;  elle 
est  irréguliôre  au  fond  et  traversée  par  des  stries  longitudinales  très-mar- 
quées ;  toute  la  surface  du  corselet  porte  des  rugosités  transversales  qui 
sont  particulièrement  distinctes  antérieurement  et  le  long  du  sillon  mé- 
dian ;  de  chaque  côté  de  la  base  ,  à  égale  distance  du  sillon  médian  et  du 
bord  marginal ,  part  un  sillon  profond  qui  remonte  un  peu  obliquement 
presque  jusqu'au  milieu  du  corselet.  Les  élytres  sont  cylindriques,  un 
peu  plus  étroites  que  le  corselet  et  presque  du  double  plus  allongées  5  la 
base  est  tronquée  ,  avec  l'angle  humerai  marqué  ;  chaque  élytre  porte 
huit  stries  profondes,  ponctuées  au  fond  s  entre  lesquelles  s'élèvent  des 
côtes  saillantes  ,  lisses  et  arrondies ,  dont  la  Ge  et  la  7e  se  réunissent  vers 
les  angles  postérieurs  et  parviennent  seules  jusqu'à  l'extrémité  où  elles 
rejoignent  la  suture  ;  la  2e  et  la  hc  de  ces  côles  portent  deux  ou  trois  points 
enfoncés;  il  y  a  des  ailes  sous  les  élytres.  Les  cuisses  antérieures  sont 
très-comprimées,  très-dilatèes  extèrieuremenl;  les  tibias  sont  courts,  trian- 
gulaires, très-larges,  ponctués  extérieurement  au  milieu  ;  ils  se  terminent 
extérieurement  par  une  digitalion  très-longue  et  intérieurement  par  une 
épine  plus  courte  ;  au  côté  extérieur,  on  remarque  trois  dents,  dont  les 
deux  inférieures  sont  plus  marquées  ;  les  jambes  intermédiaires  sont  plus 
étroites  ;  elles  sont  carénées  et  portent  à  leur  partie  inférieure  externe  un 
éperon  saillant  et  peu  aigu.  Le  1er  article  des  tarses  est  allongé  et  trian- 
gulaire; les  trois  suivans  sont  de  moitié  moins  longs  ,  plus  étroits,  rétrécis 
et  arrondis  en  arrière,  tronqués  en  avant  5  le  dernier  csl  plus  étroit  et  de 
moitié  plus  long  que  le  -4e  et  cylindrique  ;  les  crochets  sont  courts,  assez 
épais  et  peu  divergens.  Le  dessous  de  la  tête  est  très-fortement  chagriné 
et  ponctué  ;  lisse  au  milieu  ;  1g  dessous  du  corselet  est  vaguement  ponctué  ; 
il  porte  au  milieu  une  carène  encore  plus  marquée  que  celle  de  la  tête  ;  la 
poitrine  et  l'abdomen  sont  couverts  de  gros  points  souvent  confluens. 

Sénégal.  1  ind.  Coll.  Puquet  (Leprieur). 


des  Clivina.  139 

G.  OXYSTOMUS. 

Languette  courte  et  cependant  plus  élevée  que  les  paraglosscs  ,  large, 
écliancrée  au  dessus  ,  arrondie  sur  les  côtés  ;  2e  article  des  palpes  labiaux 
très  recourbé  à  sa  base,  presque  aussi  long  que  le  3e  ;  le  4e  presque  fusi- 
forme  ;  le  côté  interne  est  coupé  droit. 

1".  0.  Sancli  Hilarii.  Latr.,  R.  An.  Ed.  1829.  IV.  385.— Guèrin,  Iconog. 

Ins.  pi.  6.  ûg.  2.  —  Grandis.  Perty,  Del.  An.  p.  9.  pi.  9.  f.  7. 
2.  0.  cylindricus.  Dej. 

G.  CAMPTODONTUS. 

Dejean  (Spec.  II.  -476)  a  établi  ce  genre  sur  des  caractères  extérieurs 
que  je  ne  reproduirai  point  ici,  Je  me  bornerai  à  insister  sur  des  caractères 
plus  importans  et  qui  ont  été  passés  par  lui  sous  silence. 

Je  trouve  daus  la  collection  de  M.  Dupont  sous  le  genre  Oxygnalhus  : 
1°  0.  cayennensis,  décrit  par  Dejean  d'après  un  individu  reçu  de  M.  Du- 
pont lui-même  ;  2°  une  seconde  espèce  de  Cayenne  que  je  regarde  comme 
identique  avec  VO.  anglicanus  Steph.  ;  3°  l'insecte  décrit  par  M.  de  La- 
porte  sous  le  nom  de  Camptod.  clivinoides. 

1°  C.  cayennensis.  Dej. 

Ne  pouvant  décomposer  les  organes  de  la  bouche  ,  je  ne  puis  rien  dire 
de  la  languette  qui  est  entièrement  couverte  par  la  dent  du  menton  :  il  est 
probable  qu'elle  diffère  peu  de  celle  des  Oxystomus.  Les  palpes  sont  très- 
grèles;  le  2e  article  des  labiaux  est  court ,  élargi  à  l'extrémité  ;  le  3e  est 
long,  presque  cylindrique  ,  coupé  droit  extérieurement,  bisinuê  intérieu- 
rement, un  peu  élargi  vers  l'extrémité  ;  le  4e  est  à  peine  plus  court  que 
le  précédent ,  un  peu  dilaté  au-delà  du  milieu  ,  tronqué  à  l'extrémité.  Le 
2P  article  des  palpes  maxillaires  est  encore  plus  long  que  le  3e  des  palpes 
labiaux  ,  beaucoup  plus  large  ,  coupé  droit  intérieurement  ,  arqué  exté- 
rieurement ;  le  3e  est  plus  allongé  que  le  précédent,  plus  grêle ,  de  moi- 
tié plus  long  que  le  dernier  ;  il  est  plus  large  vers  l'extrémité  et  arqué 
intérieurement  un  peu  au-delà  du  milieu  ;  le  dernier  est  semblable  à  l'ar- 
ticle correspondant  des  palpes  labiaux.  Le  1er  article  du  lobe  externe  des 
mâchoires  est  semblable  au  3°  des  palpes  maxillaires  ;  le  dernier,  qui  est 
plus  court  que  la  mâchoire  est  en  fuseau  très-court  et  assez  large.  Les 
mandibules  ont  à  leur  base  deux  petites  dents  obtuses.  Les  lobes  latéraux 
du  menton  sont  arrondis  et  moins  élevés  que  la  dent  du  milieu. 


HO  Monographie 

2°  C.  anglicanus.  Stepli.  fOxygnalhus). 

Je  ne  pense  pas  me  tromper  en  rapportant  cet  insecte  à  l'espèce  évi- 
demment exotique  décrite  et  figurée  par  M.  Stephens. 

Voici  ses  principales  différences  avec  le  C.  cayennensis  :  il  est  plus  pç- 
lit  (11  i/2  mill.)  5  les  mandibules  sont  proporlionellement  plus  courtes  ; 
le  labre  ,  qui  est  brun  ,  est  plus  large  et  en  demi-cercle;  il  n'est  point 
rugueux  comme  dans  le  C.  cayennensis.  La  tète  est  entièrement  lisse  ;  le 
rebord  latéral  de  la  tête  est  plus  proéminent  en  avant  des  yeux.  Le  corse- 
let est  presque  carré;  sa  base  est  peu  prolongée,  ses  angles  postérieurs 
sont  marqués  par  une  dent  obtuse  ;  de  chaque  côté  du  corselet  il  n'existe 
qu'un  seul  sillon  longitudinal  moins  marqué  au  milieu.  Les  élylres  sont 
plus  allongées ,  mais  planes  au  dessus  ,  plus  cylindriques  ;  les  stries  sont 
moins  profondes  et  moins  fortement  ponctuées  ,  les  intervalles  moins  re- 
levés ;  le  3e  porte  trois  gros  points  enfoncés  ;  les  digitations  des  tarses  an- 
térieurs sont  beaucoup  plus  longues. 

L'insecte  décrit  par  M.  de  Laporte,  sous  le  nom  de  Camptodonlus  clivi- 
noides,  me  paraît  ne  pas  appartenir  à  ce  genre  dont  il  diffère  particulière- 
ment par  la  forme  du  menton  et  par  les  palpes  maxillaires  dont  le  pénul- 
tième article  est  beaucoup  plus  court  que  les  autres.  Je  propose  d'en  faire 
le  type  d'un  genre  nouveau  qui  serait  caractérisé  de  la  manière  suivante  : 

G.  STRATIOTES. 


Menton  très-étroit,  ayant  au  n  ilieu  une  dent  large  et  arrondie,  plu» 
courte  que  les  lobes  latéraux  dont  le  sommet  figure  un  angle  aigu  ;  la  languette 
n'est  pas  visible.  Tous  les  palpes  sont  moins  grêles  et  plus  courts  que  dans 
le  G.  Camptodonlus  ;  les  maxillaires  ont  leur  2e  article  long,  cylindrique, 
plus  étroit  à  la  base  ;  le  -S''  de  5?4  plus  court  que  le  précédent,  en  massue 
allongée   et  atténuée  à  l'extrémité;  le  dernier  fusiforme,  tronqué  à  l'ex- 
trémité ,  deux  fois  plus  long  que  le  3e  et  cependant  d'un  tiers  encore  plus 
court  que  le  2e.  Les  pal j  es  labiaux  sont  plus  étroits  ;  leurs  3e  et  Ac-  articles 
sont  conformés  comme  les  2e  et  A"  des  palpes  maxillaires,  mais  le  S?  est 
un  peu  arqué  au  milieu.  Mâchoires  à  pointe  Irès-aigue,  presque  recourbée, 
de  même    longueur  que  le  lobe  externe  dont  le  dernier  article  est  ovale  al- 
longé ,  comme  le   deri  ier  article  des  palpes  labiaux  cbez  les  Dyschiriw. 
Le  labre  est  large  ,  court ,  bisinué  en  avant.  Les  mandibules  sont  longues  , 
grêles  ,  pointues  ,  arquées,  foi  niant  la  tenaille  par  leur  réunion,  uniden- 
tées  à  la  base.  Les  antennes  sont  assez  gièles;  elles  grossissent  à  peine  vers 
l'extrémité  ,  et    n'atteignent  pas  les  angles  postérieurs  du  corselet  ;  leur 
1er  article  est  en  massue  arquée  avant  l'extrémité  ,  de  la  longueur  des 


des  Clivina,  141 

deux  articles  suivans  réunis;  les  2e,  3e>  4«  el  5e  sont    en  triangle  allougé 
et  à-peu-près  de  la  même  largeur;  les  suivans  sont  cylindriques;  le   11e 
est  en  ovale  court.  Les  yeux  sont  ovales,  nullement  proéminens,  enchâs- 
sés dans  les  rebords  antérieur   et  postérieur  de  la  tète.  Le  corselet  est 
carré,  prolongé  obliquement  en  arrière;  sa  base  est  échancrèe.  Vécusson 
est  large ,  cordiforme ,  arrondi  en  arrière  ;  il  porte  à  l'intérieur  de   sou 
pourtour  un  sillon  profond  et  un  autre  sillon  longitudinal  au  milieu.  Les 
élylres  sont  en  ovale  allongé  ,  planes  au  dessus  ;  la  strie  marginale  par- 
vient seule  à  l'extrémité  sulurale  ;  les  autres  viennent  s'arrêter  contre  le 
7e  intervalle  qui  se  prolonge  jusqu'à  la  suture;  les  4e  et  6e  intervalles  sont 
plus  courts  que  les  autres.  Les  pâlies  sont  plus  courtes  et  plus  épaisses 
que  dans  les  Camptodontus ;  les  cuisses  antérieures  sont  en  massue  5  les 
tibias  antérieurs ,  en  triangle  allongé  ,  sont  bi-sillonnès  en  dessus  ;  la  di- 
gilalion  externe  est  courte,  mais  très-aigue  à  l'extrémité  ;  extérieurement 
on  remarque  une  forte  dent  au  dessus  de  laquelle  il  reste  à  peine  une  lé- 
gère trace  d'une  dent  supérieure  ;  les  tibias  intermédiaires  portent  un  fort 
éperon  avant  l'extrémité. 

Je  crois  devoir  donner  une  nouvelle  diagnose  de  l'espèce  décrite  par 
M.  de  Laporte  ,  d'après  l'exemplaire  même  que  j'ai  sous  les  yeux. 

S.  clivinoides.  La  p. 

Niger,  nilidus,  palpis,  anlennts  larsisque  teslaceis  ;  labvo  brunneo,  seplem- 
punctato  ;  capite  lœvigalo,  sulcis  duobus  postice  divergent ibus  impresso  ;  cly- 
peo  Iruncalo,  aiis  prominulis,  rotundalis  ;  pronolo  subquadrato,  anticc  emar- 
gtnalo,  angubs  anlicis  subprominulis ,  obtusis,  laleribus  marginalis,  arcua- 
tis,  ungulis  poslms  subdentalis  ,  basi  ulrinque  impressione  obliqua  signalo , 
sulcis  longiludinali  atque  trunsversalt  profundm,  marginem  anlicum  non 
altingerdibus  ;  elylris  obloïigc-uvutis,  dono  planis,  profunde  striato-punclatis, 
inlerstitiis  convexis,  tertio  liipunclalo  ;  tibiis  anticis  bisulcalis,  exlus  biden- 
tatis,  inlermediis  caicaratis  ;  abdomine  seritbus  tribus  punclorum  fascialtm 
dispositorum  impresso.  —  Loug.  17  1/2.  El.  8.  Lat.  15  mill. 

Camplod.  clivinoides.  Lap.  Ann.  Soc.  Eut.  I.  :29r>.  li.  II i s t .  uat.  des  Ins.  I .  G6. 
i.°  8. 

Cnyenne.  1  ind.  Coll.  Dupont. 


Je  profilerai  de  cette   occasion   pour  signaler  quelques  changemens  1 
foire  à  mon  travail  intitulé:  Prémices  entomotogiques. 

Pap.  20.  Agra  Klugii. 
Ce  nom  ayant  déjà  été  employé  par  M.  Brullé  (  Vog.  WOrbigny.  Ins.  a, 
10).  je  dois  le  remplacer  par  le  suivant  :  Agra  humitis. 


1-42  Monographie 

Pag.  36.  Lebia  rugiceps. 
M.  Brullé  [Voy.  d'Orbigny.  p.  16)  ayant  déjà  appliqué  ce  nom    à   une 
autre  espèce  de  Lebia,  je  lui  substitue  celui  de  :  Lebia  distinguenda. 

Pag.  41.  Lebia  apicalis. 
Je  remplace  ce  nom  par  celui  de  :  Lebia  lerminalis,  celui  de  L.  apicalis 
ayant  été  employé  par  M.  Chevrolat  (Col.  du  Mex.). 

Pag.  58.  Ligne  17,  au  lieu  de  prœcedenle,  lisez  :  sequcnle. 

Table.  lre  col.  ligne  16 ,  au  lieu  de  Àgra  Klugii,  lisez  :  A.  humilis. 

Dernière  ligne  ,  au  lieu  de  Lebia  rugiceps,  lisez  :  L.  distinguenda. 

2e  coî.  ligne  12  ,  au  lieu  de  L.  apicalis,  lisez  :  L.  lerminalis. 
Après  ligne  30  ,  ajouSez  :  Tachys  striatus,  p.  59. 

J'ai  reçu  de  M.  Dupont ,  comme  étant  le  mexicanus,  un  Pasimachus 
rapporté  du  Yucalan  par  M.  Pilale.  Quoique  ressemblant  beaucoup  au 
P.  depressus,  il  en  est  évidemment  bien  distinct.  Son  corselet ,  au  lieu 
d'être  cordiforme  ,  est  plutôt  en  carré  rétréci  en  arrière,  à-peu-près  comme 
dans  le  P.  sublœvis;  les  côtés  ne  sont  nullement  échancrés  au  dessus  des 
angles  postérieurs  qui  ,  par  conséquent ,  ne  sont  point  proéminens  ;  le 
bord  postérieur  est  plus  profondément  échancrô  que  dans  le  depressus, 
et  les  angles  antérieurs  sont  beaucoup  moins  avancés  ;  les  èlytres  sont 
proporlionellement  plus  élroites  et  plus  longues  ;  les  mandibules  sont  plus 


aiguës. 


LISTE  ALPHABÉTIQUE 

DES  ESPÈCES  MENTIONNÉES  DANS  CE  MÉMOIRE. 


Ardistomis 

a un on a 

121 

Ardistomis 

labialis 

150 

Brasiliensis 

125 

Leprieuri 

122 

cœrul  a 

128 

Maonerbeimii 

126 

coustricla 

125 

obliquata 

120 

cordicollis 

128 

ovata 

126 

delela 

1  M) 

oxygnatha 

121 

dubia 

125 

pallipes 

126 

dyschirioides 

126 

puncticollis 

129 

fasciolata 

120 

rostrala 

129 

flavipes 

128 

semipunclata 

150 

Ardistomis 

seriepunclala 

123  Clivina 

<oror 

124 

Iropicalis 

124 

Tuspanensis 

131 

vicina 

129 

Aspidogiossa 

aerata 

117 

cayennensis 

115 

comma 

116 

crenala 

111 

cribrala 

116 

fraterna 

114 

Guadeloupensis 

114 

intermedia 

118 

mexicaua 

lia     • 

rivalis 

113 

sphaerodera 

110 

submelallica 

109 

lorrida 

113 

vicina 

114 

vulnerata 

115 

Allelabus 

fossor 

76 

Camplodontus 

anglicanus 

140 

Cayennensis 

139 

Carabus 

remotus 

19 

Clivina 

œnea 

38 

Americana 

79 

analis 

81 

angustala 

40 

angustala 

83 

Assamensis 

66 

arinata 

91 

aucta 

79 

basalis 

75 

Beugalensis 

85 

bidentala 

94 

bipuslulata 

98 

bisignata 

102 

Boliviensis 

88 

brunnea 

87 

brunnipennis 

107 

collaris 

76 

columbioa 

93 

cordata 

86 

143 

corvina 

92 

deolifemorala 

90 

denlipes 

92 

dissimilis 

96 

Dumolinii 

69 

dyschiria 

35 

elongata 

47 

elongata 

79 

ephippiala 

84 

erythropus 

88 

exteiisicollis 

83 

fasciata 

106 

femoralis 

72 

fissipes 

89 

fossor 

75 

foveiceps 

77 

fulvipes 

18 

fuscicomis 

96 

fuscipes 

100 

graciUs 

21 

grandis 

65 

indica 

67 

Javanica 

74 

Klugii 

106 

labialis 

131 

lœvicollis 

19 

laliceps 

95 

lalimana 

92 

Lebasii 

89 

lobata 

81 

Madagascariensis    75 

maudibularis 

66 

marginipennis 

101 

média 

101 

melanaria 

68 

memnonia 

70 

melallica 

47 

minima 

19 

morio 

104 

picea 

103 

picipes 

d05 

punclala 

25 

punclicollis 

Clivina 

rosirala 

Dischyrius 

globosus 

19 

rufescens 

80 

globulosus 

20 

rugiceps 

77 

gracilis 

21 

sabulicola 

40 

haemorrhoidalis 

52 

sabulosa 

82 

impressus 

51 

scripla 

78 

inermis 

53 

sculplifrons 

107 

intermedius 

30 

Sencgalensis 

71 

laeviusculus 

27 

sobrina 

71 

Lafertei 

50 

stenocephala 

95 

lucidens 

57 

sligmuîa 

104 

minimus 

19 

slriala 

74 

minulus 

25 

slriatopunclala 

99 

nilidus 

49 

lestacea 

84 

numidicus 

15 

thoracica 

28 

ob'ongus 

52 

trislis 

102 

obscurus 

10 

fuberculala 

97 

obsolelus 

1(5 

viridis 

129 

pallipennis 

41 

ypsilon 

77 

planicollis 

11 

Cryplomma 

multistrialum 

55 

politus 

46 

Disehyriiis 

abbreviatus 

12 

pumilus 

26 

aemulus 

22 

puoctatus 

24 

aeneus 

27 

punclalus 

58 

Africanus 

15 

punctipenuis 

53 

Algiricus 

23 

pusillus 

39 

anguslalus 

40 

pusillus 

40 

apicalis 

56 

quadraticollis 

12 

arenosus 

48 

ripurius 

15 

bimaculalus 

44 

roluodipennis 

21 

bipunctalus 

45 

ruficornis 

35 

Booeilii 

55 

rufipes 

22 

brevicarioatus 

55 

rufo-œneus 

22 

chalceus 

51 

1  nfus 

44 

chalybeus 

52 

sali  nus 

58 

curvispinus 

41 

semistrialiis 

26 

cylindricus 

44 

sphtericollis 

17 

cylindricus 

54 

strialopunctatus 

56 

Dejeanii 

25 

slrumosus 

48 

digitatus 

48 

sublaevis 

42 

edenlulus 

51 

substriatus 

43 

'■uphraticus 

57 

Ihoracicus 

15 

.  .îxlensus 

46 

trislis 

22 

•  fulvi^cs 

M 

uligÏDOSUS 

54 

Lachenus 

impunclipennis 

57 

Pyrarais 

crassicornis 

58 

Scaplerus 

iongicollis 

157 

Scarites 

œneus 

47 

arenarius 

76 

fossor 

76 

gibbus 

19 

globosus 

19 

subslriatus 

45 

Ihoracicus 

28 

Stratiotes 

clivinoides 

57  Schizogenius 


Tenebrio 


145 

canaliculatus 

153 

ferrugineu9 

155 

gracilis 

155 

impressicollis 

135 

sulcatulus 

154 

sulcifrons 

154 

slrigicollis 

152 

Iristriatus 

155 

xanlhopus 

156 

fossor 

76 

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SMITHSONIAN  INSTITUTION  LIBRARIES 


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nhent  QL263.P99 
Monographie  des  Clivina  et  genres  voisin