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MONOGRAPHIE
DES
CLIVINA
ET GENRES VOISIN^,
ME. JT. PUTZEYS,
MEMBRE CORRESPONDANT UE LA SOCIETE ROYALE DES SCIENCES DE LIEGE,
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE STETTIW, ETC.
K\ir;n'i des Mémoires de lu Société royale des Sciences de Liège, Tome II).
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IMPRIMERIE, DE H. DESSAIN LIBRAIRE,
PLACE SAINT-LAMBERT , N° 9-28.
Janvier 1846.
MONOGRAPHIE
De; Clivina et genres voisins, précédée d'un tableau synoptique
des genres de la tribu des Scaritides.
Les Scaritides forment parmi les carabiques une division bien naturelle
qui se distingue par la réunion des trois caractères suivans : l'abdomen
est séparé du corselet par un prolongement étroit en forme de co! ; les
tibias antérieurs sont larges, palmés et plus ou moins échancrés à leur
bord externe ; le second article des antennes est aussi long ou plus long
que le troisième»
Le tableau suivant présente la répartition des genres :
L Mâchoires arrondies à l'extrémité.
A. Dernier article des palpes labiaux sécuriforrae,
B. Dernier article des palpes simplement tronqué
à l'extrémité.
Dernier article des palpes maxillaires plus court
que le précèdent.
Dernier article des palpes maxillaires plus long
que le précédent.
Dernier article des palpes maxillaires aussi
long que le précèdent. (Antennes très-com-
primées, grossissant vers l'extrémité).
II. Mâchoires arrondies à l'extrémité et munies
intérieurement d'une dent.
III. Mâchoires se terminant en une pointe recour-
bée.
A. Languette non pointue,
a. Concave et hispide.
Carenum (i)„
Pasimachus (2).
Molobrus (3).
Scaraphites (4).
Acanthoscelis h).
Scarites (g).
Westw. Arc. ent. ï, p. 83.
Putzeys. Prém. entom. p. 1» et suiv,
(1) Bonelli. Obs. ent. % p'5. p. 47.
(2) Bonelli. Obs. ent. 2" p>«. p. 44.
(3) Putzeys. Prém. ent. p. 5 , 10.
(4) Mac-Leay in Weslw. Arc. ent. I, p. 157.
(5) Latroille. Règn. anim. IV, p. 384. — Dej. Spec. 1 , 402, Iconog. 1 , 202 et
204. pU 22. fig. 4.
(6) Falricius. S. E. I. Gen. XX. — Bonelli, Obs. ent. lab. syn. et 2" pie. p, 31, *<j.
— Puis, Prém. ent, p. 3. sq,
64
2 Monographie
b. Échancrée au milieu. (Tibias postérieurs
arqués). Campylocnemis (1),
c. Tronquée.
a. Sternum fortement caréné en dessous. Scaplerus (2).
/3. Sternum non caréné»
*. Mandibules longues.
d. Dernier article des palpes se terminant en
pointe. Oxyslomus (3),
dd. Dernier article des palpes ne se terminant pas
en pointe.
e. Antennes moniliformes. Oxygnathus (4).
ee. Antennes filiformes ou composées d'articles
triangulaires allongés.
Pénultième article des palpes maxillaires plus
long que le dernier. Camplodonlus (s).
Pénultième article des palpes maxillaires plus
court que le dernier. Stralioles (6).
*». Mandibules courtes.
f. Antennes diminuant de grosseur vers l'extré-
mité. Gnalhoxys (7).
ff. Antennes grossissant vers l'extrémité.
g. Yeux très-petits , cachés par le rebord latéral
de la tête. Cryplomma.
gg. Yeux proéminens.
Dent du menton courte, pointue. Dyschirius.
Dent du menton aussi élevée que les lobes
latéraux, tronquée. • Lachenus.
B. Languette se terminant en pointe.
h. Mandibules très-allongées, pointues, (ar-
ticles des tarses transversaux).
Languette terminée en une longue pointe
membraneuse. Ardisiomis.
(1) Westioood. Arc. ent. I , p. 89. pi. 25. fig. 4. — Hyperion. Lap. Et. ent. p. 73.
Hist. nat. des Col. I, 69. pi. 5. fig. 1. — Heteroscelis. Boisd. Faun. Océan, p. 23.
(2) Dejean. Spec. II, 471. Icori. I, 204. pi. 22. f. 5. — Guèr. Icon. du Règne
anim. pi. 3. fig. 3. — Voy. ci-après YAppendiz.
(5) Dejean. Spec. 1 , 409. Icon. I, 208 et 209. pi. 22. f. 4. — Guèr. Icon. In;.
pi. 3. fig. 2.
(4) Dejean. Spec. II, 473. Icon. I, 209. pi. 22. f. 3.
(3) Dejean. Spec. 11,477. Icon. I, 211 et 212. pi. 22. f. 6. —Voy. ci-après
VA ppendix.
(6) Voy. ci-après V Appcndix .
(7) Wcstwood. Arc. ent. ï, p. 89. pi. 23. f. 2.
des Cliviaa.
Languette terminée en une pointe membra-
neuse bifide. Schizogenius.
hh. Mandibules courtes.
i. Articles des tarses en triangles transversaux. Âspidoglossa.
ïi. Articles des tarses en triangles étroits.
Dernier article des palpes labiaux en
ovale court. Pyramù.
Dernier article des palpes labiaux allongé Clivina.
M. Sturm classe son genre Âxinidium [Catal. 1843. p. SI et 327. pi.
1. f. 4) parmi les Scarilides. M. Erichson (Wiegm. Ârchiv. 1844. II.
p. 260) pense qu'il doit être voisin des Eripus. Je ne connais cet insecte
que par la figure qu'en a donnée M. Sturm , et j'avoue que son rapproche-
ment des Scarilides, que justifient déjà ses caractères extérieurs , me
semble confirmé par la longueur du 2e article des antennes. On no con-
naît, du reste, la forme ni de la languette ni des paraglosses.
Peu de groupes ont été autant négligés dans la famille des Carabiques,
que celui des divines de Latreille : la petite taille des espèces européen-
nes, la grande analogie de formes et de couleurs qui existe entre la plu-
part d'entre elles, la rareté dans les collections des espèces exotiques ,
semblent avoir longtems détourné les entomologistes d'un examen un peu
approfondi de ce groupe.
Lorsqu'en 1810 Bonelli proposa de détacher des Clivina le genre
Dyschirius, ces deux genres ensemble se composaient à peine d'une demi
douzaine d'espèces. Mais, en 1825, Dejean n'admit que le genre Clivina et
y fit entrer dès lors des insectes s'éloignant de plus en plus des types de
Latreille , soit sous le rapport de la forme de languette et d'autres organes
aussi importans, soit sous le rapport de la forme des tarses , caractère
auquel Dejean attachait assez d'intérêt pour que l'on doive être surpris
qu'il l'ait complètement négligé.
A part le travail d'Ahrens sur les Dyschirius d'Allemagne, celui du
Dr Erichson sur les espèces des environs de Berlin , et celui enfin de
M . Schiodle sur les Clivinides du Danemarck, on n'a publié , depuis 1825,
que des descriptions d'espèces isolées.
J'ai entrepris une lâche qui s'est étendue peu à peu ; je ne m'étais d'a-
bord occupé que des Dyschirius d'Europe , mais la richesse des matériaux
mis à ma disposition m'a déterminé à traiter le groupe des Clivinides tout
entier. M. le Marquis de la Ferlé m'a communiqué; tant les espèces de sa
collection que celles des collections Dejean et Reiche ; MM. Buquet ,
Ghevrolal , Dupont , Te Heyden , Hope et Schaum m'ont également en-
^ Monographie
voyô leurs collections; M. Reiche m'a confié les espèces européennes
qu'il n'a point cédées à M» de la Ferté ; MM. Lucas et Pilate m'ont
communiqué, l'un des espèces nouvelles de l'Algérie , l'autre tout ce
qu'il vient de rapporter de son voyage dans le Yucatan ; enfin , M. Sturm
m'a permis de décrire trois espèces de Dyschirius qui figurent dans son
dernier Catalogue.
Si j'ai été surpris de voir s'élever à près de 200 le nombre des Clivi-
nides existant dans les collections, mon étonnemenl a été encore plus
grand de ce que si peu d'espèces soient un peu répandues. Il est à sup-
poser que si tous les naturalistes voyageurs s'adonnaient avec autant de
zèle que M. Pilate à la recherche des petites espèces, le groupe dont je
vais m'occuper s'accroîtrait rapidement.
J'ai à faire trois observations sur certaines dénominations dont je me
suis servi : j'ai appelé ailes celles des parties latérales de la tète qui soûl
situées de chaque côté de l'épislôme et qui souvent le dépassent; carènes
oculaires les deux espaces élevés compris entre les yeux et les stries lon-
gitudinales de la tête.
Toutes les espèces ayant les tibias antérieurs terminés par une digita»
lion, je n'en ai pas tenu compte dans le nombre des parties saillantes des
échancrures externes; ces dernières sont désignées, soit sous le nom de
diyilalions, soit sous celui de dénis, selon qu'elles sont longues ou peu
prolongées.
G. DYSCHIRIUS.
Bonelli Tahh Synopl. — Panzer lui. Ent. p. 67.
Le menton est plus large que long, profondément échancrô et couvert
de rugosités transversales très-distinctes ; il porte au milieu de son échan-
crure une petite dent plus ou moins élargie à la base; les lobes latéraux
sont à-peu-près coniques , arrondis à l'extrémité , avec le bord externe
un peu sinueux.
La languette est cornée , en carré allongé , un peu plus étroite à la base
qu'à l'extrémité : elle porte à son bord antérieur deux soies droites; les
paraglosses, d'une substance membraneuse, se rétrécissent vers le bout et
sont du double plus longs que la languette.
Les palpes labiaux ont leur 2e article très-court , le 3- plus long que le
•4e, eu massue allongée, avec l'extrémité un peu courbée extérieurement ;
le dernier est pyriferme, un peu plus dilaté intérieurement qu'extérieure-
ment, allongé et plus ou moins tronqué à l'extrémité.
Les mâchoires sont allongées , presque droites, un peu courbés cl aigues
des Clivina. S
à l'extrémité; le lobe externe est plus loDg que le corps de la'inâchoire.
Les 1er et Se articles des palpes maxillaires sont égaux en longueur, courts,
presque coniques ; le âe est cependant plus large; le 2e est de moitié plus
long que le -4e, en massue courte , dilaté extérieurement j ce dernier est
de forme assez variable ; ordinairement il ressemble au même article des
palpes labiaux, mais il est toujours plus dilaté au côté interne vers la base;
quelquefois il est prcsqu'en triangle allongé ; tantôt il est pointu, tantôt
tronqué à l'extrémité.
Le labre est court , plus large en avant , échancré à son bord antérieur,
avec les angles latéraux proéminens*
Les mandibules sont petites , planes ; leur extrémité interne est un peu
courbée , leur bord externe rebordé et très-arrondi ; elles sont larges à
la base et ne portent point de dents intérieurement.
Les antennes sont courtes et élargies vers l'extrémité; leur premier ar-
ticle est large , dilaté dans son premier tiers , comprimé , de la même
longueur que le 2e qui est plus long que le S3 ; ce dernier est plus large
et plus long que le 4° qui est conique ; les suivans sont globuleux; le ter-
minal un peu plus long , est ovoïde et pointu.
V épis tome est largement écbaocrè au milieu ; ses angles antérieurs
sont avancés ; le milieu de l'échancrure , qui est rebordè , est ou tronqué,
ou cintré , ou même relevé en forme de corne très-apparente.
L'épislôme est ordinairement séparé du front par un sillon transversal
très-profond eu avant duquel se trouve une élévation presque toujours
bien distincte et de forme variable.
Le milieu de la tête porte deux sillons longitudinaux arqués, profonds
et rugueux ; l'espace compris entre eux est large et traversé par plusieurs
impressions plus ou moins rapprochées , plus ou moins distinctes; deux
carènes élevées se remarquent entre les yeux et chacun des sillons lon-
gitudinaux; elles sont arquées, rugueuses et plus ou moius interrom-
pues.
La partie postérieure de la tête est ordinairement tout-à-fait lisse; quel-
quefois cependant elle est fortement rugueuse. (D. angustalus. Ahr.).
Le corselet est le plus souvent du double plus large que la tête , très-
convexe, complètement arrondi et un peu plus large à sa base, tronqué
en avant ; ses angles antérieurs sont ordinairement très-déprimés, ce qui
le fait paraître globuleux , surtout chez les individus très-lisses et brillans.
A la partie antérieure il existe une impression arquée, quelquefois lisse,
surtout chez les $, souvent accompagnée de petites stries longitudinales
qui dans quelques espèces , ne la dépassent point. Le sillon longitudinal
qui sépare le corselet en deux parties égales est plus ou moins marqué ; il
est toujours plus profond à la base et moins enfoncé au milieu ; il atteint
ordinairement le bord antérieur.
A la base du corselet , on distingue un rebord que longe un rang de
petits points enfoncés.
6 Monographie
L'écusson est en triangle allongé.
Les élylres ont ordinairement la même largeur que le corselet; elles
sont arrondies à Pexirémilè , convexes , ovales , quelquefois cylindriques.
Le bord inférieur est arrondi à la base. Dans plusieurs espèces, la strie
marginale se prolonge au-delà de l'épaule et forme à la base une petite
strie semblable à celle que l'on remarque cbez les Clivina. Cette strie
basale est quelquefois fort peu distincte ; le caractère que fournit sa pré-
sence ou son absence est important , bien qu'il ne soit pas rigoureusement
constant : je l'ai cherchée en vain sur certains individus du D. salinus,
espèce où elle existe régulièrement ; et d'un autre côté , je l'ai remarquée
sur un individu appartenant évidemment au D. polilus. Outre la strie mar-
ginale , chaque élytre en porte huit autres qui ne touchent pas la base et
dont les Se et 4e, 5e et 6e se réunissent avant l'extrémité ; elles sont plus
ou moins profondes , presque toujours ponctuées dans leur première moi-
tié ; le Se intervalle porte soit deux, soit trois, soit même quatre points
plus gros. A la base , près de l'écusson , on remarque en outre une petite
strie très-courte. La région scutellaire est toujours déprimée.
Les jambes sont courtes et fortes ; les cuisses, surtout les antérieures,
sont épaisses et comprimées , les trochanters un peu acuminés à leur ex.
trêmité , les tibias antérieurs larges, triangulaires, profondément échan-
crés intérieurement; leur extrémité externe se prolonge en un éperon long
et courbé en dessous ; l'extrémité interne porte une épine ordinairement
aussi longue que l'éperon , rarement parallèle avec lui , plus souvent di-
vergente , quelquefois fortement recourbée. Le côté externe porte deux
dents plus ou moins saillantes , quelquefois très-peu marquées, mais dont
la trace ne se perd jamais. En dessous de la jambe et un peu plus haut que
les dents externes , on en remarque une autre assez saillante que quelques
auteurs ont regardée à tort comme étant une Se dent externe. Les tibias
intermédiaires sont dépourvus de l'éperon externe qui caractérise le genre
Clivina.
Les tarses sont tous semblables dans les deux sexes : le 1er article est
aussi long que les deux suivans réunie, un peu dilaté à l'extrémité ; le 29
est triangulaire , de moitié plus long que chacun des deux suivans qui sont
triangulaires et égaux entre eux ; le 5e est allongé, cylindrique. Les cro-
chets sont grêles et arqués.
Dans toutes les espèces dont le labre est liidentè , la strie marginale se
prolonge au dessus de l'épaule et les dents des tibias antérieurs sont forte-
ment marquées ; dans celles dont le labre est bidenté et chez lesquelles la
strie marginale se prolonge à la base des élylres, les tibias antérieurs sont
fortement denticulès, sauf dans trois espèces : D, Bonelliï, extensus et
slrumosus.
L'examen le plus attentif ne m'a pas fait découvrir de différence exté-
rieure constante entre les sexes : celles que j'ai pu reconnaître ont été in-
des Clivina. 7
diquêes dans la description de chaque espèce : en général , les 9 onl le
dernier article des palpes maxillaires moius élargi à la base ; leur couleur
est plus mate , et les rugosités de la tête et du corselet sont moins pronon-
cées.
La couleur dominante chez les insectes de ce genre est le bronzé plus
ou moins foncé ; dans quelques espèces, l'extrémité des élytres est ferrugi-
neuse ou marquée de deux taches de celte couleur ; les parties de la bouche,
la partie antérieure de l'épislôme , les antennes et les pattes sont plus ou
moins brunes ; les cuisses antérieures sont ordinairement plus foncées.
C'est dans les endroits sablonneux , au bord des eaux , que l'on trouve
en général les Dyschirius : ils y courent en plein soleil ou s'enfoncent
dans le sol d'où la moindre pression les fait sortir.
Histoire et sijnomjmie.
Le premier des insectes qui appartiennent aujourd'hui au genre Dyschi-
rius a été décrit et figuré par Herbst (Fuessly's Archiv. heft. V. p. 1-42.
A. 1783) sous le nom de Carabus globosus. La description et la figure
pourraient s'appliquer à la plupart des espèces du genre, si la taille in-
diquée (à peine 2 mil).) ne montrait qu'il s'agit de l'une des plus petites.
Fabricius, qui avait eu communication de cet insecte (ibid. p. 178), le
décrivit en 1792 (Eut. Syst. I , G. 6. 10) sous le nom de Scaritcs gibbus,
tout en renvoyant à la figure de Herbst; mais c'est par erreur qu'il dit :
Scar. thoracicus. Herbst Archiv. tab. 29. fig. 17. Le nom de Car. Ihora-
cicus avait été donné par Herbst à une Anthia. Du reste , la citation de
la figure ne permet pas de douter qu'il s'agisse du Car. globosus.
Plus tard (1806), Herbst (Nalursyst. X. 262. n° 14. pi. 176. f. 4.)
décrivit et figura de nouveau la même espèce sous le nom de Scar. gibbus.
Fab., tout en citant en synonymie l'insecte par lui décrit sous le nom de
globosus en 1783. Et à la page suivante , il reproduisit sous ce nom de
globosus un insecte qui ne diffère du premier que par sa taille un peu plus
grande et par ses pieds plus obscurs. Herbst a donc décrit sous le même
nom deux insectes différens : l'un , qui est le gibbus F. et qui doit conser-
ver le nom de globosus qui lui a été imposé le premier ; l'autre , qui sem-
ble être l'espèce ou plutôt la varièlô décrite plus tard par Curtis sous le
nom de minimus.
En 1790 , Rossi (Fauna Etrusca I. 227. n° 868) donna le nom de tho-
racicus à une espèce que Hellwig (Ed. de 1798. p. 274) a regardée comme
la même que le C. globosus de Herbst et le Se. gibbus de Fab. Elle est de
près de deux lignes ; ses élytres sont striées et les stries sont ponctuées ;
elles sont d'un bronzé brillant; les pattes sont ferrugineuses. Ces caractères
8 Monographie
conviennent à l'insecte auquel Fabricius a conservé le nom de thor
mais nullement au globosus.
Panzer (Faun. Ins. Germ. V. 1.) reproduisit la phrase de VEnt.
relalive au Scar. gibbus et figura cet insecte.
En 1795 , Olivier crut pouvoir rapporter au Se. Ihoracicus de Rossi un
insecle trouvé aux environs de Paris ; cependant son corps plus allongé ,
ses stries plus profondes et son habitat me portent à croire que l'espèce
décrile par Olivier n'est point le véritable ihoracicus, mais celui qui a reçu
plus tard de Dejean le nom de nilidus.
Le même auteur figura en môme tems le Se. gibbus F.
Illiger, en 1798 , (Verz. der Kœf. Pr. III. n° 3) donna ia description
d'un Scariles qu'il regarda comme étant le Ihoracicus de Rossi et d'Olivier :
il est de moitié plus petit que la Cliv. fossor (3 mill.) ; le sillon longitudinal
qui partage le corselet est finement marqué ; ces caractères prouvent qu'il
ne s'agit pas du véritable Ihoracicus, mais plutôt du D. œneus Dej.
Illiger décrivit en outre le Scar. gibbus ~Fab. (globosus Hhsi.).
Dans le premier volume de sa Fauna suecica (1798) Paykull donna la
description d'un insecle qu'il rapporte au Se. gibbus F. ; la citation qu'il
fait d'un Se. Ihoracicus Herbst, prouva qu'il n'avait point consulté l'ou-
vrage de cet auteur et s'était borné à reproduire l'indication erronée de
Fabricius. Du reste , le caraclère sur lequel il insiste (Elytris lotis slrialo-
punclalis), est précisément celui qui manque au Se. gibbus. Dans son 8e
volume (1800) Paykull reconnut qu'il avait confondu sous un même nom
deux espèces distinctes et il décrivit le Se. thoracicus Rossi et le 5c. gibbus
F. (globosus H.). Ces descriptions se rapportent parfaitement aux deux es-
pèces.
Le Sysl. Eleuth. de Fabricius , publié en 1801, mentionna le Se. Ihora-
cicus de Rossi et le Se. gibbus dont j'ai déjà parlé : dans la diaguose de ce
dernier, il se glissa deux fautes qui ont été relevées par Duftschmidt II. p. 9.
En 1802 , Marsham décrivit sous le nom de Car. remolus le Car. globo-
sus Herbst.
En ( ) Panzer figura le Se. thoracicxis de Rossi. La description est
insignifiante , mais la figure semble bien se rapporter à cet insecle.
Ce fut en 1806 que parut le 10° vol. de l'ouvrage de Herbst intitulé
Nalur systern, etc. Cet auteur y dôcrivitquatre insectes appartenant au genre
Dyschyrius :
1° Se. œneus (p. 262. n° 1%. pi. 176. f. %). La figure semble représen-
ter ïeD.polilus; la dimension , le corselet un peu allongé , les ôlytres
étroites, assez rètrécies postérieurement, la couleur, qui est indiquée
comme étant parfois d'un bronzé cuivreux , me paraissent justifier cette
opinion.
%°Sc. gibbus F. (p. 262. n° 14. pi. 176. f. 4. b.).
La description n'est que la traduction de celle donnée par Olivier; la
des Clivina. 9
figure est très-défectueuse; cependant en comparant cet insecte avec
celui qui est décrit plus loin sous le nom de globosus, je crois pouvoir
émettre l'avis que celui-ci pourraifêlre le D. minimus Curt., et l'autre le
C. globosus (Herbst. Ârch.).
*° 5c. globosus (p. 26-4. n° 16, pi. 176. f. 6. d.).
Voy. ci-dessus.
4° Se. thoracicus (p. 272. n° 28. pi. 177. f. 6. d.).
La description et la figure ne sont que la reproduelion de celles d'Oli-
vier. Je ne puis donc que renouveler ici l'observation déjà faite , que cet
insecte me paraît être le D. nitidus Dej.
En 1807, Sturm décrivit : 1° Se. thoracicus qui semble être bien celui de
Rossi ; cependant l'auteur dit que le sillon longitudinal du corselet est
fort peu marqué , ce qui n'est point exact en ce qui concerne le thoracicus
et toutes les espèces voisines. 2° Se. gibbus F.
En 1810 , Gyllenhall donna la description : 1° de la Cliv. thoracica F.;
2° de la Cliv. gibba F.
Je n'.ii d'observation à faire que sur le premier de ces insectes. M. De
Mannerheim (Bull, de Mosc. 18-44) pense qu'il doit être rapporté à la Cliv.
arnea Dej. 1! me paraît impossible d'admettre cette opinion. Gyllenhall
lui-même affirme que son Se. obscurus sur l'identité duquel il n'y a pas
de doute possible est un peu plus petit que le thoracicus et que, sauf
celte différence de taille , la coloraiion et l'absence de points dans les
stries , ces deux insectes sont tout-à-fait semblables. Cela seul suffirait
pour démontrer que Gyllenhall n'a décrit , ni le D. œneus, ni aucune es-
pèce voisine , mais le véritable thoracicus de Rossi. La forme des èlylres,
la finesse des stries et de leur ponctuation, l'existence de deux points
seulement près de la 3e strie , sont des caractères qui convieuuent au tho-
racicus et non à l 'œneus.
Duflschmidl (1812) a signalé trois espèces de Dyschirius. Son thoracicus
dont les stries et les points sont bien marqués et dont le 3e intervalle est
très-ponctuè , paraît être le nitidus (î). — Le subslriatus est une espèce à
laquelle je crois devoir rapporter le bipunclalus Giim. — Le gibbus est
bien celui de Fabricius.
Bonelli, dans la 2° partie de ses Observ. entom. (1813) décrivit deux es-
pèces nouvelles appartenant à la Faune d'Europe : Cliv. bimaculala et
dyschiria. Celte dernière est surtout remarquable en ce que ses tibias an-
térieurs portent extérieurement trois dents au lieu de deux , comme dans
les autres espèces européennes. Je suis disposé à croire que Bonelli a été
induit en erreur comme Ahrens i'a été plus tard , et qu'il a regardé comme
étant placée extérieurement une troisième dent qui , dans la réalité, est
située en dessous de la jambe.
(1) 11 est probable que le D. j>olitus Dej. figure parmi les nombreuses variétés
signalées par Duftscbmidt.
65
10 Monographie
Dcjean, dans le \" vol. de son Species général des Coléoptères (l82o)
apporta plus de soins qu'on n'en avait mis jusqu'alors à l'examen de ces
insecîes qu'il rangea parmi les Clivina. Il y établit les caractères de dix
espèces européennes nouvelles : Cl. nitida, polita, cylindrica, wnea, punc-
tala, pusilla, fulvipes, digilata, scmislriala eiruppes. Il décrivit en outre
les Cliv. thoracica et gibba.
Dans sa Faune de Finlande M. Sahlberg donna la diagnose des 5 es-
paces habitant ce pays : CL polita, punclala, thoracica, digilalaei. gibba.
Quant à la thoracica, il est difficile de juger si c'est bien la véritable, l'au-
teur se bornant à renvoyer à la description de Dejean , qui est incomplète.
La dimension indiquée n'est point celle de la thoracica, mais de Vœnea.
L'observation de M. de Mannerheim (1) que l'espèce décrite par Sahlberg
es[\'œnea, me paraît confirmée en ce point.
M. Stephens en 1828 [Brilish Entomology t. 1er) se borna à reproduire
les descriptions de Dejean. Il y ajoute deux espèces nouvelles : arenosus
et tristis. M. Curtis croit devoir rapporter le dernier au D. rufipes Dej.
Pour ce qui concerne cette dernière espèce , je suis forcé de renvoyer à
l'ouvrage même de M. Stephens ; ce ne sera qu'après avoir vu le type qu'il
me sera possible d'indiquer avec précision quels caractères la distinguent
des espèces déjà décrites.
En 1830 , Ahrens inséra dans le 2e volume des Archives de Thon un
travail sur les espèces de Clivina habitant l'Allemagne. Après être entré
dans quelques considérations générales très-intéressantes , il donna la des-
cription de 13 espèces : nilida, polita, paludosa, œnea, metallica, ahena,
cerea, elongala, angustala, nigra, lœvicollis, gibba et minima. Nous aurons
occasion de revenir sur ces descriptions.
L'année suivante, M. Curtis (UL of Brit. Ent. VIII. pi. 354) donna la
liste des espèces trouvées en Angleterre et s'élevant à 1-4 , y compris deux
nouvelles espèces : D. inermis et minimus.
Dans ses additions aux cinq premiers volumes de son ouvrage (1835),
M. Stephens reproduisit les descriptions données par Curtis des deux der-
nières espèces : à la liste des Dyschirius trouvés en Angleterre , il ajouta
les Cliv. rufipes, punclala, fulvipes et pusilla de Dejean.
En 1837, parut la lre partie de la Faune du Brandebourg du DrErichson.
On y trouve des descriptions très-précises des D. thoracicus, nitidus, poli'
lus, œneus, pusillus et gibbus. La synonymie indiquée par ce savant ento-
mologiste est d'autant plus inléressaute qu'il a eu sous les yeux les types
des espèces décrites par Ahrens. Il y ajouta une nouvelle espèce voisine
du D. nilidus et qu'il nomma chalceus.
La même année, M. Ileei (Kœfer derSchweiz, II, 1. p. 9. n° 8) pu-
blia une nouvelle espèce : Cliv. gracilis.
1^1) Bull, de Mo»c. i8U.
des Clivina. 11
Ce fut en 1840 que M. Schiodte fit paraître le 1" volume de sa Faune du
Danemarck. On y trouve sur le genre Dyschirius les renseignemens les
plus complets et les descriptions les plus élendues. Malheureusement , son
travail se borne aux D. thoracicus,nilidus,polituî,œneus eigibbus, auxquels
il ajouta l'année suivante le D. obscurus Ghl.
En 18-41, M. Grimmer (Steiermarks Coleopteren. p. 31) désigna 6ous lo
nom de D. bipunctalus un insecte dont il indiqua les caractères avec trop
peu de soin pour qu'il soit possible de le reconnaître d'après la description.
En 1843, (rois espèces nouvelles appartenant au genre qui nous occupe,
furent décrites, l'une par M. Schaum, sous le nom Aesalinus Erichs. (Germ.
Zeitschr. IV. 180), les deux autres (rufo-ceneus et rotundipenms) par M. d©
Chaudoir (Bull, de Mosc. 1843).
Enfin , en 1844 , M. Mannerheim donna dans le Bulletin de Moscou les
caractères d'uue espèce voisine du D. thoracicus et qu'il nomma riparius.
1. D. planicollis. Reiche.
Niger, nitidus, palpis antennisque brunneis ; menti dente medio latissimo,
lobis laleralibus œquali ; capite lato , clypeo truncato, alis prominulis sub-
avgulatis, verlice lœvi ; oculis prominentibus pedunculatis ; pronoto subpiano,
postice elylris latiorc, antice angustato ; elyiris oblongis, punclato-slrialis,
stria terlia bipunctata ; Ubiis antteis extus denliculatis, intermediis inermi-
bus. — Long. 7, 10 ij2. El. 4 1/3 , 6 3/4. Lat. 2 172, 3 inill.
Reiche. Cokopt. Colomb. n° 46. (Rev. Zool. 1842. p. 376).
D'un noir brillant en dessus, brun de poix en dessous; les palpes et
les antennes sont bruns. La tête est plane, large » presque transversale;
la dent du menton est aussi large que les lobes latéraux, arrondie à son
sommet comme eux , mais plus avancée. Le labre est arrondi, mais en
dessus , il paraît avancé au milieu. L'épistôme est tronqué , sans angles
latéraux; ses ailes sont proéminentes; elles sont formées intérieurement
par une ligne droite oblique, extérieurement par une ligne courbe, les-
quelles se réunissant en avant , forment un angle obtus. Le sommet de la
tète ne porte ni point ni sillons transversaux , mais les deux sillons lon-
gitudinaux sont très-profonds et irréguliers ; les yeux sont très-ècartès
l'un de l'autre , très-proéminens et enchâssés dans les rebords latéraux
de la tête. Le corselet est plan , plus large en arrière que les èlytres; sa
base et sa partie postérieure sont très-arrondies ; il se rétrécit depuis les
angles postérieurs jusqu'aux angles antérieurs qui sont droits ; le bord an-
térieur est largement échancrè ; le sillon longitudinal est peu profond
quoique bien marqué ; on ne voit de traces de l'impression transversale
antérieure que deux gros points auxquels elle s'arrèle dans la Cliv. dcnli-
12 Monographie
fémoral a et dans les espèces voisines. Les èlylres sont pius convexes et
plus larges que le corselet , arrondies à la base et à l'extrémité; en des-
sous des épaules , on remarque une petite saillie ; les côtés sont presque
parallèles ; elles sont strièes-ponctuèes ; la 3e strie ne porte que deux gros
points qui sont situés dans sa dernière moitié. Les tibias antérieurs ne
portent extérieurement qu'une seule dent en dessus de laquelle on remar-
que à peine quelques traces d'une seconde. Les tibias intermédiaires sont
munis de quelques poils spiniformes, mais ils n'ont point d'éperon avant
l'exlrèmité. L'épine terminale des tarses est nulle.
J'ai vu un grand nombre d'individus de cette espèce provenant de Ve-
nezuela, où on les trouve le long des ruisseaux, sous les pierres. La col-
lection Dejean renferme un indiv'uîu beaucoup plus petit : c'est la Cliv»
laticollis du Catalogue de 1837. Il a été rapporté de Cayenne par M. La-
cordaire, et non du Mexique, comme le Catalogue le porte par erreur.
2. D. quadraticollis . Reiche.
Niger, nilidus, palpis antennisque brunneis ; menti dente medio lalissimo,
lobis lateralibus œquali ; capile lalo, clypeo truncato, alis prominulis suban-
gulalis, verlice lœvi; oculis protninenlibus pedunmlatis ; pronoto subqua-
dralo, antice subangustalo ; elylris oblongis, punctalo-strialis, slria lerlia
bipanclata ; libiis anlicis extus denticulatis, intermediis inermibus, — Long.
Yùip , Hifs. El. 6 i2î , 7. Lai. 3*?s, 8 7?8 mil!.
Reiche. Coleopt. Colomb. n° 15. (Rev. Zool. 1842. p. 375).
11 diffère du précèdent par sa taille plus grande, son corselet plus con-
vexe , plus long , moins élargi en arrière , ses élylres plus allongées, plus
parallèles , toujours fortement ponctuées.
Il se trouve avec le J). planicollis.
3. D. abbreviatus.
Teslaceo-brunneus , palpis, antennis pedibusquc teslaceo-luteis ; clypeo
bidenlato ; pronoto subrolundalo, postice dilatato, subsulcalo ; elytris ovalis,
sirîalo-punclatis, basi apiceque lœvigatis, stria marginali ad humerum ab-
breviala; libiis anlicis eoclus acute bidenlatis. — Long. 3 1/2. EL 2. Lat. i[&
mil!.
D'un brun-testacè, avec les palpes, le labre , les antennes et le dessous
du corps jaunâtres ; le corselet est ferrugineux en dessous. Le labre est
profondément écliancrè ; l'épistôme irrégulièrement rebordô et bisinuô
en avant, a ses angles étroits, arrondis cl relevés; après le sillon frontal,
qui est large et profond , la tète est tout-à-fait lisse en dessus. Le corselet
des CI vina. 18
est très-convexe, arrondi, {dus large que long, légèrement rétréci en
avant , dilaté aux angles postérieurs ; le sillon longitudinal est à peine
distinct; l'impression transversale antérieure est plus marquée et lisse.
Les élytres sont larges , ovales, fortement arrondies à la base, rètrécies
en arrière , avec les côtés arrondis ; les stries , qui sont munies de gros
points écartés , ne commencent qu'en dessous des épaules et s'évanouis-
sent dès après le milieu ; la strie marginale ne se prolonge pas le long de
la base. Les tibias antérieurs sont munis de deux dents aussi fortes que
dans le D. thoracicus.
Yucatan. 1 ind. Coll. Pilale.
11 est probable que la coloration de cet insecte est un peu différente de
celle indiquée , l'individu que j'ai sous les yeux n'étant évidemment trans-
formé que depuis peu de tems.
A. D. thoracicus. Rossi.
JEneus, nilidus ; clypeo tridentato ; pronoto rolundalo, in medio profunds
sulcato; elylris ovalis, subtililer punclato-slriatis, stria marginali per basin
continuata, inlerstilio tertio tripunclalo, libiis anlicis extus acule bidentatis.
— Long. 4, -4 122. El. 2if3. Lat, 1 3/4 mill.
Rossi. Eut. Etr. 11. Ed. Hellw. I. 274. (excl. syn.).— Fab. S. E. 1. 125. (excl.syu.
lllig. et Oliv.).— Payk. Fn. S. III. 439. (excl. syn. lllig.). — Gyll. Ins. S. II. 170. n° 3.
(excl. syn. lllig. et Oliv.).— P anz. Fu. Ins. G. LXXIII. %.— Slurm. D. F. II. 189, 3.
Dej. Sp. I. 420. n° 17. Icon. I. 224. pi. 24 fig. 5. — ? Fisch. Enl. Ross. II. p. 208.
n° 3. pi. 26. fig. 3. — Steph. 111. of Br. Ent. 1. 41, 2. — Erichs. Fn. Bid. I. 56 1.
— Ahr. u° 10 ($ G. irigra). — Schibdte. Daum. Eleutli. I. 115. 1. Tab. IV. fi; 6.
? Zeiterst. Fn. Lapp. I. 41. 3. 1ns. Lapp. 46. 3. Cliv. slriata. Schh. (Dej. Sp. I.
424).
D. riparius. Mannerheim. Descr. de quelques nouvelles espèces de Colèopt. de
Finlande. (Bull. Mosc. 1844. n° 1).
Sa couleur générale est un bronzé-clair brillant ; les parties de la
bouebe , excepté l'exlrémilé des mandibules, le 1er article des antennes
de même que la base des deux suivans , les côtés de l'épislôme , les pattes,
(sauf les cuisses antérieures) sont d'un brun-rougeâtre qui se change en
testacé chez les individus récemment transformés. Les $ sont ordinaire-
ment d'un noir mat , quelquefois cependant d'un noir brillant , ou entière-
ment d'un ferrugineux mat, ou avec les élytres seulement de cette couleur.
Le dernier article des palpes est un peu plus élargi à la base et plus ré-
tréci à l'extrémité que dans la plupart des autres espèces. L'épistôme a
son milieu prolongé et relevé en forme de corne très-apparente; les dents
latérales sont assez avancées et relevées a leur augle interne ; l'élévation
antérieure est très-distincte ; elle est bornée en arrière par un sillon trans-
versal et profond ; le yertex porte quelquefois à sa partie postérieure un»
1 4 Monographie
ou deux lignes transversales très-peu distinctes. Le corselet est presque
arrondi ; il se rétrécit un peu en avant où il est à peine de la largeur de la
tête avec les yeux ; l'impression antérieure est assez large sans être pro-
fonde; elle porte intérieurement et extérieurement de petites stries longi-
tudinales très-nombreuses et très-fines qui disparaissent chez les $ ; le
sillon longitudinal est profond , surtout à la base ; il est traversé par
quelques rugosités subondulées et très-peu distinctes. Les èlylres sont
ovales , un peu rètrécies postérieurement ; elles sont au milieu plus larges
que le corselet ; leurs stries sont fines, plus profondes à la base et vers la
suture ; les points, qui s'affaiblissent vers l'extrémité , sont petits et assez
espacés; ils sont d'ailleurs beaucoup plus petits chez les $ ; le Se inter-
valle porte près de la iBe strie trois points dont le supérieur est rarement
distinct ; la strie marginale se prolonge jusqu'à la base près de l'écusson,
en passant au dessus de l'épaule. Les dents placées à la partie externe des
tibias antérieurs sont triangulaires, aiguës et bien prononcées ; l'inférieure
est trois fois aussi longue que l'autre ; elle est plus large à la base que dans
le D. salinus.
Chez un individu trouvé à Ostende , le corselet est plus étroit que dans
le type plus allongé et également rétréci en avant et en arrière.
M. de la Ferté m'en a communiqué un venant de Hongrie et dont le cor-
selet , plus étroit , est tout-à-fait globuleux.
Dans la collection Dejean se trouve, sous le nom de Cliv. slriala
Schœnh., une variété de moitié plus petite que les individus ordinaires.
Elle est indiquée comme venant de Suède : Dejean l'a placée avec Vcenea.
C'est celle qui est mentionnée dans le Species I. -424.
M. Chevrolat en possède un individu pris à Bordeaux et M. Dupont un
autre venant du midi de la Russie.
En Belgique, cette espèce n'a encore été rencontrée qu'à Ostende. Elle
est commune dans les environs de Berlin et dans le nord de l'Europe.
L'insecte décrit par M. De Mannerheim, sous le nom de D. riparius, ne
me paraît être qu'une variété du D. Ihoracicus dans laquelle les stries sont
plus profondes. M. Beiche m'en a communiqué un individu venant de
Finlande, et M. Von Heyden un autre trouvé dans le même pays et por-
tant dans sa collection le nom de D. orichalceus Sturm. Je l'ai également
trouvé à Ostende. C'est à la même variété que je crois devoir rapporter
quatre individus venant de Perpignan et qui font partie de la collection de
M. Chevrolat : ils sont plus petits; les stries et les points sont beaucoup
plus marqués (au moins autant que dans le D. numidicus) , les tibias anté-
rieurs sont plus fortement denliculés; chez l'un de ces individus, les
dents sont encore plus fortes que chez la Clivina arcnaria.
des Clivina. lo
S. D. numidicus.
Nigro-œneus, nitidus ; clypeo Iridenlato ; pronoto rotundato profunde sul-
cato ; elylris oblongis, profunde punctato-slrialis, interstUio lerlio tripunc-
lalo , slria marginali per basin continuala ; libiis anlicis exlus acule biden-
ticulalis. — Long. 3 1/2 , -4 ij8. El. 2, 2i/2. Lat. 1 1/3 , 1 1/2 mil!.
Cet insecte, qui ressemble beaucoup au D. Ihoracicus, en diffère par
les caractères suivans : les angles latéraux de répistôme et la corne du
milieu sont plus avancés et beaucoup plus aigus ; l'élévation antérieure
est déprimée dans son milieu et relevée sur ses bords latéraux comme
dans le D. obscurus, mais moins fortement. Le corselet est un peu plus
étroit et le sillon longitudinal est plus profond. Les élytres sont moins
dilatées sur les côtés , par conséquent plus parallèles ; elles sont un peu
plus larges en arrière et leurs épaules paraissent plus proéminentes ; les
slries sont beaucoup plus profondes dans toute leur étendue ; les points
dont elles sont munies sont gros , et le 9e intervalle en porle trois qui sont
bien marqués ; la strie marginale se prolonge plus distinctement le long
de la base ; les dents externes des tibias antérieurs sont toutes les deux
plus longues.
Je serais assez disposé à considérer cet insecte comme une variété mé-
ridionale du D. Ihoracicus, si la forme des élytres bien constante dans les
différens individus que j'ai examinés, ne devait point être regardée comme
un caractère décisif.
J'en ai vu quatre individus dans la collection de M. Reiche et un dans
celle de M. Buquet , provenant tous de l'Algérie, sauf l'un de ceux de
M. Reiche qui a été pris dans les environs deNaples.
6. D. africanus.
Aier, nitidus ; clypeo bidentato; pronoto orbiculato ; elylris ovatis, lenui-
ter slrialo-punctalis , interstUio tertio tripunctato , slria marginali obsolelis-
sime per basin continuala; libiis anticis exlus acule bidenticulatis. — Long.
Sqi. El. 3. Lat. li/3 mil!.
D'un noir brillant ; antennes brunes ; palpes , base des antennes et
pâlies postérieures testacès ; mandibules, dernier article des palpes, pat-
tes antérieures et base des cuisses des autres pattes d'un brun-noirâlre.
Épislôme et impressions de la tête comme dans le D. numidicus. Le corse-
let est un peu plus rétréci en avant que dans celte espèce; le sillon lon-
gitudinal est moins profond. Les élytres sont plus allongées , leurs épaules
moins proéminentes et l'extrémité proportionellement plus étroite ; elles
ont quelque analogie de forme avec celles du D. Ihoracicus, mais elles sont
] 6 Monographie
plus courtes , plus arrondies sur les côlés , plus rèlrécies à l'extrémité,
el leurs angles numéraux sont moins saillans; les stries, qui ne com-
mencent qu'à la hauteur des épaules , sont moins profondes que dans le
D.numidicus; elles s'affaiblissent vers l'extrémité et vers le bord externe;
leurs points , quoique plus petits et plus espacés , sont cependant distincts
jusque près de l'extrémité ; le 3e intervalle porte 3 points; la strie mar-
ginale se prolonge à peine distinctement le long de la base. Les tibias an-
térieurs portent deux dents aussi marquées que dans le D. llwracicus.
Je n'ai vu que deux individus de cet insecte ; l'un m'a été communiqué
par M. Reiche , l'autre par M. Buquet. Tous les deux viennent d'Algérie.
7. D. obsolelus.
Aler, nilidus ; clypeo bidenliculalo ; pronoto orbiculato, sulco medio ob~
soleiissimo ; elylris ovatis, tenuiler slrialo-punctalis, interslilio lerlio tri-
punctalo, stria marginali per basim continuala ; libifo anlicis extus acule
bidenliculalis. — Long. S 3/4. El. 1 7/8. Lat. 1 ip mill.
Il ressemble beaucoup au D. africanus dont il diffère cependant par les
caractères suivans : ses palpes et ses antennes sont entièrement testacès ;
le corselet est un peu plus large, surtout antérieurement ; le sillon longi-
tudinal est à peine distinct ; les èlytres sont un peu plus courtes; leurs
stries sont encore moins marquées , surtout vers l'extrémité ; la strie ba-
sale est un peu plus distincte ; les dents des tibias antérieurs sont moins
fortes, surtout la supérieure qui n'est représentée que par un léger ren-
flement.
Oran. 1 ind. communiqué par M. Lucas.
8. D. obscurus. Gyll.
Viridt-œrteus, subnilidus ; clypeo valide Iridenlato ; pronoto rotundalo, in
medio profundc iulculo ; elytris ovatts, slriis profundi*, lœvibus aul sublœvi-
Inis, inlerslilio tertio bipunclato, stria marginali per basin conlinuata ; Ubiis
anlicis acule bidenliculalis. — Long. S 3/4. El. 2i/3. Lat. 1 iJ2 mill.
Gyllenh. Ins. Suec. IV. 456. 3-4. - Sch œdle. Danm. Eleuth. I. 575. i. h.
Cet insecte a , au premier aspect , beaucoup de ressemblance avec le
I). thoracicus; cependant il en est bien distinct; sa taille est un peu plus
petite ; son corselet et ses élytres font plus étroits; la base de ces der-
nières est moins large; le milieu de l'épistôme est également relevé en
forme de corne , mais cette corne est moins triangulaire , plus étroite et
plus prolongée; sa base atteint les deux extrémités latérales de l'éléva-
des Clivina. 17
lion antérieure qui sont relevées , tandis que l'espace qui les sépare est
déprimé ; les carènes près des yeux sont moius élevées. Les stries des
élytres sont plus larges et plus profondes; elles sont aussi enfoncées à
l'extrémité et vers le bord marginal qu'à la base ; elles sont lisses ; quel-
quefois cependant on y voit quelques points fort peu distincts ; dans aucun
des individus que j'ai comparés , je n'ai pu apercevoir le premier des trois
points qui, dans ce genre , se trouvent ordinairement sur le 3° intervalle
près de la 3e strie. Les dents externes des tibias antérieurs sout plus mar -
quées que dans le (horacicus, surtout l'inférieure qui est aussi longue que
dans le salinus.
Ostende. Peu commun.
La collection Dejean en possède un individu de Silésie sous le nom de
Cliv. thoracica, et un second de Finlande sous le nom de ('. obscurci Sahlb.
M. Schaum m'en a communiqué un individu de Danemarck, envoyé
par M. SchiôJte ; il est un peu plus pelit que ceux que j'ai trouvés en
Belgique.
M. Reiche en possède un qui a été trouvé en Angleterre.
9. D. sphœricollis. Sa y.
JEneitSf nitidus ; clypeo tridenlalo ; pronoto oblongo-rotundato , profunde
sulcalo ; elylris ovalis, pnnctato-striutis , stria marginali ad humerum ab-
breviata ; libiis anlicis exlm obso'ele bidenliculalis. — ■ Long. A. El. 2 ip.
Lat. 1 3/4 mil).
Say. Trans. of the Phi!. Soc. N. S. p. 28. n° 5.
Dej. Species. II. 479. 23.
Il diffère du D. Ihoracicus par les points suivans : la corne centrale de
l'épistôme est large et moins élevée , mais les cornes latérales sont plus
étroites ; l'impression antérieure est moins élevée et le sillon transversal
moins profond ; les carènes oculaires sont moins rugueuses ; le corselet
est aussi allongé, mais moins large; l'impression transversale est plus
rapprochée du bord antérieur ; la ponctuation des élytres est un peu plus
forte; les épaules sont moius arrondies; la strie marginale n'est pas pro-
longée le long de la base; les tibias antérieurs portent extérieurement
deux dents très-obtuses.
Amérique boréale, 1 ind. en assez mauvais état. (Say). Coll. Dejean.
10. D. fulvipes. Dej.
Niger, nitidus, ore, paîpis, anlennarum basi pedibusque rufis; clypeo
Iridentato ; pronoto rotundalo; elylris ovalis, slrialo-punctalis, stria m%r-
OU
18 Monographie
ginali pcr basin obiolelissimc conlinuala ; libiis anticis cxlus acule bidenli-
culalis. — Long. h\]\. El. 2 ^2. La(. 1 1/5 mill.
Cliv. fulvipes. Dej. Spec. I. 423. 16. Icon. I. 223. pi. 24. fig. 4. — Ramlur. Fn.
Andal. p. 46. n° 3?
Cet insecte ressemble beaucoup au D. thoracicus (9 noire), mais il est
un peu plus grand. L'épistôme est tronqué en avant; l'élévation antérieure
est peu proéminente , arrondie et bornée en arrière par un sillon profond ;
le verlex ne porte aucun sillon transversal. Le corselet est moins élargi
en arrière que dans le thoracicus et plus allongé ; ses côtés sont beaucoup
plus régulièrement arrondis ; sa forme est un ovale très-court ; le sillon
longitudinal est moins enfoncé. Les ély très sont comme dans le thoracicus;
les épaules sont un peu plus marquées et les côtés un peu plus arrondis ;
les stries , qui sont très-fines , sont marquées de points un peu plus gros ;
le £>e intervalle por(e dans son milieu trois points bien distincts 5 la strie
marginale se prolonge au dessus de l'épaule jusqu'à la base , mais ce n'est
qu'à l'aide d'une très-forte loupe qu'il est possible de s'en apercevoir. Les
tibias antérieurs portent extérieurement deux dents semblables à celles
du D. thoracicus.
Il n'en existe dans la collection Dejean qu'un seul individu trouvé en
Espagne.
M. Rambur (1. c.) dit l'avoir rencontré en Andalousie ; mais la diagnose
qu'il en donne est trop concise pour qu'il soit possible d'affirmer que son
insecte est identique avec celui de Dejean.
11. D. digilalus. Dej.
Niijro-œncus ; clypeo tridenlalo ; pronolo rolundato ; elytris brcviler ovatis,
profunde punctalo-strialîs , stria marginali posl humerum basi obsolète con-
tinuala ; tibiis anticis extus dentibus duobus validis inslruclis • earumdem
spina terminait interna altéra longiore, apice recurva. — Long. 3 574. El.
1 l}5 .
Dej. Sp. I. 427. 18. Icon. I. 223. pi. 24. fig. 6. — Steph. III. of Br. Eut. I. 42. 6. ?
La tête est conformée comme dans le D. thoracicus ; seulement elle
est plus lisse , notamment sur le vertex. Le corselet est arrondi, encore
moins allongé et moins rétréci en avant que dans le thoracicus; l'impres-
sion transversale antérieure est profonde et rugueuse ; le sillon longitudi-
nal est bien marqué , plus large et plus profond vers la base. Les élylres
sont ovales, plus courtes, plus convexes et plus dilatées au milieu que
dans le thoracicus ; leurs stries sont plus marquées et plus fortement ponc-
tuées , mais cependant moins profondes vers les côtés et à l'extrémité ; la
etrie marginale est interrompue au dessous de l'épaule , pnis elle reparaît
des Cli\ ina. 19
pour se prolonger jusqu'à la base. L'épine interne et terminale des libias
antérieurs qui , dans les autres espèces, est ordinairement plus courte et
plus grêle que l'externe, est ici aussi forte et plus longue que celle der-
nière; son extrémité se recourbe fortement en forme de crochet. Les deux
dents externes sont très-marquées ; l'inférieure est plus large, plus longue,
mais moins aiguë que dans le thoracicus ; la dent supérieure est beaucoup
plus distincte que dans cette espèce.
Je ne connais d'autres individus de cetle espèce que les deux que pos-
sède la collection Dejean : tous les deux viennent de Styrie, L'un porte
sur l'étiquette le nom de gibbicollis Gysselen , de la main de Dejean»
12. D. globosus. Herbst.
N/gro-subœneus aut subcyaneus, nilidus ; clypeo bidentato, pronoto «w6-
rolundalo ; elylris oblongo-ovatis, slrialo-punctalis, slriis anle apicem cva-
nescenlibus ; slria marginali ad humerum abbreviata ; libiis anticis exlror-
sum bidenticulalis . — Long. 2ip. El. 1 i^2. Lat. 1 mil).
Se. globosus. Herbst. in Fuessly 142. n° 58. Tab. XXIX. f. 17. K. Natursyst. X.
264. n° 1 G.
Se. gibbus. Fub. E. S. I. 96. 10. S. E. I. 126. 17. — Panz. F. G. V. f. 1 — Oliv.
III. 36. p. 15. n° 19. T. 2. f. 16. a. b. — lllig. K. Pr. 112. n° 4. — Payk. F. S. III.
440. h» 4. — Sturm. D. I. II. 190. 4. — Gyll. I. S. II. 170. 4. — Clairv. E. H. II.
57. — Dxft. F. \. II. 8. 4. — Fisch. Ent. Ross. II. 209. n° 8. pi. 26. fig. 8. — Dej.
Sp. I. 428. 21. lcon. I. 227. 15. pi. 25. f. 3. — Boisd. et Lac. F. P. I. 163. 6. —
Steph. III. of. Br. E. I. 43. 9. — Brullé. Hist. uat. des 1ns. V. p. 72. pi. 4. fig. 2. —
Zetterst. F. L. I. 41. 4. I. L. 46. 4. — Erichs. F. Brand. I. 40. 7. — Heer. F. H. I.
18. 7. — Schiœdte. D. E. 1. 119. 5.
Cliv. minima. Ahr. n° 13.
Car. remotus. Marsh. E. B. I. 473. 10$.
D. minimus. Curtis. Guide Geu. 32. n° 12. Br. Eut. t. VIII. pi. 334. — ? Herbst,
Natursyst. X. 262. n° 14. pi. 176. f. 4. 6.
? Cliv. lœvicollis. Ahr. n° 11.
D'un noir légèrement bronzé ou bleuâtre , avec les parties de la bouche
(sauf l'extrémité des palpes), la base des antennes, les quatre pattes posté-
rieures et les libias antérieurs d'un brun-rouge. Le dernier article des palpes
est court, large, tronqué très-obliquement à l'extrémité où il est presque du
la même largeur qu'à la base. Le bord antérieur de l'épislôme est tronqué ;
les dents latérales sont peu avancées et leur angle interne est aigu. La
tête ne porte qu'un seul sillon transversal ; il est profond et placé en ar-
rière de l'élévation antérieure entre les yeux ; le milieu de la tête est
distinctement rétréci par les deux points qui sont placés contre les sillons
longitudinaux. Le corselet est convexe , il parait presqn'arrondi ; sa forme
réelle est un carré dont les quatre angles sont très-dèprimôs et arrondis;
l'Impression transversale antérieure est peu marqjièe ; le sillon longitudinal
2Q Monographie
c.l peu profond surtout au milieu où il disparaît quelquefois. Les élytres
sont en ovale-oblong , un peu plus étroites à l'extrémité qu'entre les épau-
les qui sont très-arrondies bien que l'angle humerai reste distinct ; elles
sont impressionées exactement comme dans le rufipes ; seulement les points
sont ordinairement un peu plus petits et moins arrondis. Les tibias anté-
rieurs portent extérieurement deux dents un peu moins avancées que dans
Yœneus.
Dans quelques individus , le corselet est distinctement moins arrondi en
avant qu'en arrière et affecte alors la forme particulière à celui de Vœneus.
Le D. minimus, Cuiiis , me paraît n'être qu'une variété de cette espèce ;
il est proportionellement un peu plus étroit, les stries et les points sout un
peu moins apparens ; le corselet est plus globuleux et se prolonge davan-
tage en arrière où il te rétrécit plus insensiblement ; les cuisses antérieures
sont ordinairement d'une couleur plus claire que dans le globosus ; le sil-
lon longitudinal du corselet qui, suivant M. Curtis , est beaucoup moins
apparent que dans celle dernière espèce , ne présente point ce caractère
d'une manière constante ; il est même quelquefois plus profond que dans
la plupart des individus du globosus.
Je n'ai pas vu la Cliv. lavicollis Ahr. (linearis Meg.), mais à en juger
par la description , ce doit être â peine une variété du D. globosus.
Le D. globosus est la plus répandue et la plus commune des espèces du
genre; il se rencontre souvent loin des eaux ; M. Koseuhauer (î) t'a même
trouvé plusieurs fois au fond du nid de la Formica rufa.
13. globuloius. Say.
Nigro-subœncw, nilidus ; clypeo bidcnlalo, pronoio ovalo-rotundalo ; chj-
tris oilongo-subovalis } slrialo-punctalis, slriis ante apkem evanesceniibus ;
siria marginafi ad humerum abbrcviata ; libiis anlicis cxtronutn bidcnltcu-
lalis. — Long. 2 2p. El. 1 2?5. Lat. 1 ij8 mill.
.Sui/. Trans. ofthePhil. Soc. N. S. p. 28 ii° G.
JDcjean. Spec. If. 480. 24. (Cliviua).
Cet insecte se dislingue du D. globosus [gibbus) auquel Dejean le com-
pare, par ses antennes entièrement tcslacèes , dont le 2° article est plus
long que le %c ; par son épislôme plus large ; par son corselet plus allougè
et plus rétréci en avant ; par ses élytres plus larges à la base et à l'extré-
mité , et par conséquent moins ovales ; enfin par les tibias antérieurs doni
les dénis sont un peu plus marquées.
Amérique boréale. 1 ind. (Say). Coll. D.jean.
Die Ka-fci Cria; ■ • 10.
des Oiv'ina. 21
1-4. D. rolundipennis. Chaud.
Ferrugineus, oculis nigri*, subdepressis, antennis teslaceis ; clypeo biden-
lato, pronolo rolundalo ; elylris ovatis, slrialo-punclalis, apice sublœvibus ;
stria margmali basi per humerum continuata ; tibiarum anticarum dente in-
feriore acutiusculo . — Long. 2^4. El. 1 i/4. Lat. 1 mill.
Chaud. Bull, de Mosc. 1843. p. 742. n° 7.
L'épislôme est tronqué en avant ; les dents latérales sont un peu plus
proéminentes que dans le D. globosus; l'élévation antérieure est plus re-
culée que dans cette espèce ; le sillon transversal placé à sa partie posté-
rieure est moins profond ; il la sépare d'une seconde élévation de même
dimeusion que la première , si ce n'est que sa plus grande largeur est en
arrière ; celle-ci se termine près des yeux qui sont Irès-peu proèminens
par un sillon transversal et par une ligne enfoncée et arquée. Le corselet
est encore plus arrondi que dans le D. globosus ; l'impression antérieure
est plus distincte , le sillon longitudinal est bien marqué et plus enfoncé
en arrière. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet , parfaite-
ment ovales ; les angles numéraux ne sont nullement marqués; les stries
sont disposées comme dans le D. globosus, mais leurs points sont beaucoup
plus petits et plus serrés ; le 3e intervalle porte trois points dont l'inférieur
est ordinairement peu marqué ; la strie marginale se prolonge très-distinc-
tement jusqu'à la base. Les dents externes des tibias antérieurs sont plus
longues que dans le D. globosus, mais l'inférieure est moins aiguë à l'ex-
trémité.
Cet insecte, qui est répandu dans les collections sous le nom de D. [cr-
rugincus Kok., se trouve en Carniole , en Slyrie et en Carinlhie.
18. D. gracilïs. Heer.
Nigro-pheus, nilidus ; pronolo suborbiculalo, gibbo; elyttis ovatis, leviter
punclato-slriutis, apice margineque lœvissimis ; iibiis anticis acute denticula-
lis, sterno, abdomine, antennis pedibusque rupZs. — Long. 3 mil!.
CHv. yracilis. Heer. Rsef. der Schw. I. p. 8. n" 8. Fu. Helv. 1. 18 G.
La tète est assez grande ; le vertex est lisse au milieu ; les antennes sont
Lrunes, avec leurs trois premiers articles testacés ; le corselet est convexe,
presque arrondi, un peu rétréci en avant; le sillon longitudinal est faible-
ment imprimé. Les élytres sont ovales, convexes, faiblement slriées-
1 oncluées.
Celte espèce est un peu plus petite que la Cliv. œnea Dej., mais elle est
beaucoup plus étroite ; le corselet est plus grand , les élytres sont moins
fortement ponctuées. Elle diffère du D. globosus (gibbus) en ce qu'elle est
22 Monographie
plus allongée , que ses stries et sa ponctuation sont plus faibles et dispa-
raissent plutôt ; du D. semislrialus par son corselet plus court el plus or-
biculaire, ses ôlylres plus dilatées au milieu et ses pieds rougeâlres.
Je me suis borné à reproduire les caractères indiqués par M. Heer. Je
n'ai point vu cet insecte qui a été trouvé dans le canton de Glaris , en
Suisse.
16. D. rufipes. Dej.
lirunneo-œneus, anlennis libiisque rufis ; clypeo bidenlato, pronolo subor-
biculalo ; clylris clongato-ovalis, slrialo-punclaiis, apice sublœvibus , slria
marginali ad humerum abbreviata ; libiis anlicis exlus acule bidenliculalis*
— Long. 2 *p, 3. El. 1 i/2, 1 i/4. Lat. 1 mil!.
Dej. Spec. I. 428. 20. Icon. I. 226. pi. 23. fig. 2.— Steph. V. 369.
D. trislis? Steph. I. 43. 8. (C'urtis. pi. 334. n° 8).
D'un brun légèrement bronzé , un peu plus obscur sur les él^ 1res ; les
parties de la bouche , les antennes et les pattes sont d'un rouge-ferrugi-
neux. La tête est semblable à celle du gîobosus. Le corselet est presque
arrondi , moins convexe que celui du gîobosus, un peu plus long et plus
rétréci en avant ; le sillon longitudinal est plus profond au milieu que dans
celle dernière espèce. Les élylres sont en ovale allongé ; leur base est
presque tronquée comme dans Vœneus ; les côtés sont légèrement arrondis ;
l'extrémité est rélrècie ; les stries commencent à la hauteur des épaulas ;
celles voisines de la suture sont bien marquées ; elles deviennent moins
profondes à mesure qu'elles approchent du bord externe ; la 7e est rempla-
cée par une ligne de points , et la 8e par quelques points beaucoup plus
petits , à peine distincts ; la lre est la seule qui parviennent bien distincte-
ment à l'extrémité ; les autres s'effacent presque complètement après le 3e
quart des élylres ; sur le S3 intervalle on voit trois points moins gros que
ceux des stries. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents
dont l'inférieure surtout est plus marquée que dans le gîobosus; l'épine
terminale externe est aussi un peu plus recourbée à l'extrémité.
Je n'ai vu que trois individus de celle espèce : l'un , venant d'Autriche,
qui fait partie de la collection Dejean ; les deux autres, de Hongrie, com-
muniqués par M. Von Heyden.
17. D. œmulus. Schiipp.
Niger, nilidus, palpis anlennûquc Icslaccis, pedibus anlicis brunneis, pos-
licis rufis ; clypeo bidenlato, pronolo rolundato ; etylris lads, subovatis,
punclalo-slriatis , slria marginali ad humerum abbreviata ; libiis anlicis ex-
troïsum acule bidcniiculatis. ■ — Long. -4. El. 2 17s. Lat. 1 3/4 mil!.
V. rvfo-aneusï Ckuud. Bull. Hosc. 1843. p. 7 il. 11e 6.
des Ciivina. 23
Le boni antérieur de l'épislùroe est sinué ; ses dents latérales sont lar-
ges ; l'élévation antérieure est transversale cl bien distincte, isolée en
arrière par un sillon profond qui suit immédiatement une petite ligne très-
peu distincte ; le verlex est tout-à-fait lisse. Le corselet est très-convexe ,
large , arrondi , légèrement rétréci en avant ; l'impression antérieure est
profonde , à peine marquée de quelques rugosités ; le sillon longitudinal
est moins enfoncé , surtout au milieu. Les élytres sont plus larges que le
corselet , en ovale court, très-convexes, avec les épaules un peu plus
proéminentes que dans le thoracicus; les côtés sont arrondis dès avant le
milieu ; l'extrémité est aussi large que la base ; les stries sont bien mar-
quées dans toute leur étendue ; la 8e seule est remplacée par une série de
petits points ; les points des stries sont aussi fins que dans le D. nilidus ;
le 3e intervalle porte trois points à peine plus gros que ceux des stries. Les
tibias antérieurs sont munis extérieurement de deux donts un peu plus
fortes , mais moins aiguës que dans le D. ihoracicus.
Cet insecte se trouve en Sicile. M. Schaum, qui m'en a communiqué
deux individus sous le nom que j'ai conservé, pense qu'ils appartiennent
au D. rufo-œneus Chaud. Il les a reçus de M. Grohmann qui a Iongtems
•séjourné en Sicile et qui a remis beaucoup de Coléoptères de ce pays à
M. Parreyss , lequel a envoyé à M. de Chaudoir son D. rufo-œneus. En
effet, à part la coloration qui dépend sans doute de la transformation ré-
cente , ce dernier semble avoir beaucoup de rapports avec l'insecte que je
viens de décrire ; mais il offre deux caractères qui doivent l'en faire dis-
tinguer; le 3° intervalle porte quatre points, et la strie marginale se prolonge
le long de la base jusqu'à l'écusson. Je dois ajouter cependant que j'ai
reçu en communication de M. Lucas trois Dyschirius venant d'Alger et
d'Oran qui me paraissent appartenir à l'espèce ci-dessus : l'un est d'un
brun-bronzé , et porte une très-légère trace de strie basale.
18. D. algiricus. Lucas.
Âler, nilidus ; clypeo bidentato ; pronolo suborbiculalo ; elylris ovalis, pro-
fonde punctalo-striatis , inlerstilio terlio Iripunctato , stria marginali supra
humerum obsolele conlinualaj tibiis anticis extus denticulalis. — Long. 3 1/2.
El. 1 3^4. Lat. 1 1/2 mill.
D'un noir très-brillant; les palpes, les pattes et la base des antennes
sont testacés ; le dernier article des palpes est noir ; l'extrémité des an-
tennes , les pattes antérieures et la base des cuisses des autres sont d'un
brun-noiràtre. Le milieu de répislôme est rebordè et légèrement échan*
cré ; l'élévation antérieure est transversale ; elle est bornée en arrière par
un sillon profond ; aucune autre strie ne se remarque sur le vertex. Le
corselet est presque orbiculaire, un peu plus long que large, légèrement
54 Monographie
rétréci vers les angles antérieurs qui sont très-déprimés ; le sillon longitu-
dinal et l'impression antérieure sont listes et bien marqués . un peu moins
cependant que dans le D. thoracicus. Les èlytressont ovales, peu allon-
gées , plus larges q ie le corselet , également développées aux épaules et
à l'extrémité, avec les côtés régulièrement arrondis ; les stries sont pro-
fondes dans toute leur étendue , fortement et régulièrement ponctuées ; le
3e intervalle porte trois points du double plus gros, mais moins profonds que
ceux des stries ; la strie basale se distingue à peine. Les tibias antérieurs
portent deux dents dont l'inférieure est aussi marquée . bien que moins
aiguë, que dans le D. œncus ; la dent supérieure est à peine visible.
Algérie. 1 ind. communiqué par M. Lucas.
19. D. punclalus. Dej.
Aïneus, nitidus : clypeobidenlalo; prono'.o ovalo-rotundato ; elytris oblongo*
Gratis, profonde slriato-punclalis, stria marginali ad humerum desinenle ;
tibiis antieis extrorsum acutt alis. — Long. 3 i[-i . S :>[ ;. El. 1 5/ i,
2. Lat. 1 »;;. 1 ij9 mil!.
Dejean. Spec. I. 424. 13. Icon. I. 22:2. pi. 24. fig. 2. — Rambur. Fn. A.ndat.1. p.
45. n° 2. — Béer. Fn. Helv. I. 17. ».
Cet iusecte , qui a les plus grands rapports avec Vœneus, en diffère par
les caractères suivans : l'élévation antérieure de la tète n'est point prolon-
gée en arrière; le corselet est plus convexe, plus étroit , ses côtés sont
régulièrement arrondis ; les élytres sont un peu plus larges et plus courtes,
leur forme est plus ovale; les stries sont un peu plus profondes , mais
moins distinctes à l'extrémité ; leurs points sont beaucoup plus gros, sur-
tout dans les individus trouvés en Espagne ; ce sont d'ailleurs ces individus
qui présentent au plus baut Jegro les caractères distinctifs de l'espèce.
L'individu venant du Caucase et envoyé à Dejean par M. Steven, est
moins profondément ponctué ; son corselet est encore plus étroit et plus
arrondi. Celui qui a été trouvé dans les environs de Paris et qui fait partie
de la collection Dejean, me paraît appartenir à Vameut, 3e forme; cepen-
dant M. Scbaum m'en a communiqué un venant de la même localité et
j'en ai moi-même trouvé un à Liège qui , tous les deux , sont bien des
D. punc talus.
L'individu signalé par Dejean, comme venant de l'Amérique septentrio-
nale, appartient à une espèce bien distincte , que je décris ci-après.
M. Von Heyden m'en a communiqué deux exemplaires, l'un comme
étant la Cliv. thoracica, venant de Finlande, l'autre sous le nom de CI. fur-
g nia Parreyss.
de: Clivina. 23
50. I). Dejeanii.
Nifjio-œneus, anlennù pedibwque brunneit, ore, patpit anlennarumgue
basi teslaceis; clypco bidcntalo ; pronoto subrolundato, anlice anguslalo ; ely-
tris ovalis, forliler punctalo-strialis, stria marginali per basin çontinuata,
tibiis anlicis extus acute bidenticulatit. — Long. 3 i/i. El. 2. Lat. 1 i/4
inill.
Clic punctata, Dej. Spec.V. 408. 13.
L'épistôme est tronqué en avant, peu rebordà ; ses dents latérales sont
peu proéminentes ; l'élévation antérieure est presqu'arrondie et bernée
en arrière par un sillon profond ; le vertex est assez étroit , et traversé
entre les yeux par un second sillon beaucoup moins distinct que le pre-
mier. Le corselet est plus arrondi en arrière qu'en avant ; il a quelque
analogie avec celui du D. thoracicus ; l'impression antérieure est plus pro-
fonde que le sillon longitudinal ; elle porte en dessous de petites slrie3
longitudinales assez nombreuses. Les èlytres ont la même forme que chez
leD. thoracicus- seulement les épaules sont un peu plus marquées; les
stries sont profondes et leurs points sont gros; les unes et les autres sont
moins profonds à l'extérieur et à l'extrémité; on remarque trois points au
milieu du 3e intervalle ; la strie marginale passe sur l'épaule et se pro-
longe le long de la base. Les tibias antérieurs portent extérieurement une
dent aussi forte que dans le D. salinus ; la dent supérieure se manifesle à
peine par une petite protubérance ; les épines terminales sont égales entre
elles.
Amérique boréale. (Collection Dejean).
21 . D. minulus. Dej.
JEneus, nilidus ; elypeo bidentalo ; pronolo ovalo-subrotundato ; elytris
oblonyis, ttriatis, in slrris profunde punctatis, slria marginali ad humerum
desinenle ; libiis anlicis extrorsum acute bidenliculalis. — Long. 2 3/4. El.
1 1/2. Lai. 1 1/8 mill.
Dfj Spec. I. 42o. n° 15.
Cet insecte, que Dejean regarde comme une variété de la Cl. punctata,
me paraît constituer une espèce distincte. Il est constamment plus petit ;
le corselet est plus étroit et les élytres sont moins ovales , plus allongées ;
les stries sont plus profondes à l'extrémité que dans le D. punclatus ; les
pattes sont brunes; les antennes teslacées, avec la base plus claire.
J'en ai examinée individus faisant partie de la collection Dejean et ve-
nant les uns de l'Espagne , les autres du midi de la France.
67
S)
26 Monographie
M. de la Ferlé m'en a communiqué S autres do sa propre collection et
trouvés à Perpiguan. Dans aucun de ces 10 individus , l'élévation anté-
rieure de la tète n'est prolongée en arrière ; le bord antérieur de l'épis-
tôme est plus relevé et plus cintré que dans Vœrtcus,
J'en ai reçu un de M. Von Heyden qui, lui-même, l'a reçu de M. Slurm,
sous le nom de Cliv. linearis Meg. et comme venant d'Autriche, il n'a
aucun rapport avec l'espèce dont il porte le nom et qui est identique avec
la Cliv. lœvicollis Ahr„
22. D. pumilus. Dej.
Nigro-œneus, nitidus, palpis, anlcnnis ped'busque ferrugineis ; clypeo
bidenlalo ; pronolo globoso ; elylris oblongis, strialis, in slriis profunde punc-
talis, stria marginali ad humer um desinenle ; tibiis anlicis exlrorsum acute
bidenticulatis. — Long. £i/8. El. 1 5/4. Lat. 7/8 mill.
Dejean. Spec. 1. -425. 14. (Clivina).
Dejean ne dislingue cet insecte du D. minulus avec lequel il le compare,
qu'à raison de sa couleur plus obscure , et de ses antennes et de ses pattes
entièrement d'un rouge foncé. Il existe d'autres différences plus réelles.
L'épistôme est plus régulièrement tronqué en avant; les lobes latéraux
sont moins sai'.lans 5 après le sillon antérieur la têie est absolument lisse ;
le corselet est plus globuleux , un peu rétréci en avant ; les épaules sont
beaucoup plus arrondies et les élytres sont plus lisses à l'extrémité ; la
dent inférieure des tibias antérieurs est plus forte et plus longue.
Amérique boréale. 2 ind. (Leconle). Coll. Dejean.
23. D. scmfslrialus. Dej.
Sublus alcr, supra alro-œneus, pedibus antennisque rufo-piceis, his basi
dilutioribus ; pronolo subgloboso, antice angustalo, sulco parum profonde
impres&o ; elylris breviler ovalis, (éviter striatis, slriis forlilcr punclalis apice
et exterius evanescenlibus ; tibiis anlicis acute denliculalis. — Loug. 3. Lai.
1 mill.
Dej. Spec. I, 427. 19. Icon. 226. pi. 25. fig. i.
Heer. Fn. H.lv. I. 47. n° 5.
Le dernier arlicîe des palpes est plus grêle et plus étroit que dans la
plupart des autres espèces. L'épistôme est tronqué en avant ; son milieu
est assez fortement rebordô; les dents latérales sont un peu plus larges
et plus avancées que dans Vœneus; l'élévation antérieure se rétrécit à sa
partie postérieure qui est séparée du front par un sillon profond ; après
ce sillon , on n'aperçoit plus ni ligues , ni rugosités transversales. Le cor-
«fesClivina. 27
selet e«t (rès-convexe , presque arrondi , un peu rétréci en avant ; l'im-
pression antérieure est lisse et bien marquée ; le sillon longitudinal est
très-peu distinct. Lesélytres sont en ovale court, à-peu-près comme dans
l'œneus, mais elles sont plus convexes, et plus arrondies postérieurement;
les points sont gros et espacés comme dans le globosus ; les stries, excepté
les plus rapprochées de la suture, sont peu profondes; aucune, si ce
n'est la lre , ne commence à la base de l'éiylre ; les autres prennent nais-
sance plus bas que l'épaule ; la lre seule se prolonge jusqu'à l'extrémité
où elle devient beaucoup moins distincte ; la 7e est représentée par quel-
ques points en dessous de l'épaule et ce n'est qu'à l'extrémité qu'on en
aperçoit des traces ainsi que de la 86. Les tibias antérieurs portent exté-
rieurement deux dents dont l'inférieure est aiguë , mais cependant moins
que dans Yœneus.
J'ai décrit cet insecte d'après l'exemplaire sur lequel Dejean a fait sa
propre description et qui est unique dans la collection de cet entomolo-
giste. Cet exemplaire vient du département du Calvados.
M. Schaum m'en a communiqué un individu venant du nord de l'Italie :
ïe corselet est un peu moins rétréci antérieurement , la ponctuation des
êlytres est moins forte ; la couleur générale est plus bronzée ; les pattes
et les antennes sont plus rouges.
24. D. lœviusculus.
Nigro-œneus, anlennis pedihusque lufo-yiceis ; pronoto subgloboso, anlice
angustato, sulco longitudinali obsolelo ; clylris convexis, breviler ovalis, le-
viter sirialis , striis punctatis apice et exlerius evanescenlibus ; libiis anticis
amie denticulalis. — Long. 3. Lat. 1 mill.
Cet insecte qui ressemble beaucoup au D. semislrialus, en diffère par les
caractères suivaus :
L'épistôme est plus fortement rebordé et cintré en avant ; après le sillon
transversal qui suit lMévation antérieure on remarque une seconde élé-
vation tronquée en avant, rétrècie en arrière et qui se termine un peu
avant le milieu des yeux ; à celte élévation succèdent un ou deux sillons
transversaux et profonds. Le corselet et les èlytres, très-convexes, sont
du reste, semblables à ceux eu semislrialus, sauf que les points sot.t un
peu moins gros.
S ind., l'un d'Autriche (coll. Schaum) ; l'autre de Genève (coll. Che-
vrolat) ; le dernier de Provins (coll. Beiche).
25. ï). œneus. Dej.
JEncus, nilidus, elypeo bidenlalo, pronolo breviler ovalo, poslicc laliore)
28 Monographie
efylris oblongo-ovalis, striato-punclalis , slria marginali ad humerum desi*
nenle; tibiis anticis exlus acule bidenliculalis . — Long. 3^4. El. 2 5^4.
Lat. 1 3^4 mil!.
Drjean. Spec. I, 423. 12. lcon. F, 221. 7. pi. 24. f. 1. — Boisd. et Lacord. I.
162. 4. — StepZr. 111. of Br. Eut. 1. 42, 7. — Erichs. Fn. Brand. I. 59- 3. — fleer.
Fn. Helv. 1.17. 5. — Schiôdte. Danm. Eleuth. I. 118. 4. (excl. syu. Alir. œnea). Cliv.
paludosa. Ahr. n° 5. — Cliv. aliéna. Ahr. n° 6. — Cliv. œrea. Alir, no 7. — Cliv.
gibba. Ahr. n° 12. (i).
Sctlioracicusl lllig. K. Pr. 111.3. (excl. syu.).
Cliv. thoracicaî Sahlb. Ins. Fenn. I. n° 3.
Noir en dessous (2), bronzé en dessus ; mandibules , base des palpes et
des antennes fauves (3) ; pâlies noires, souveut brunes, quelquefois fer-
rugineuses. Le dernier article des palpes est assez court, assez large ei
tronqué obliquement à l'extrémité ; le bord antérieur de l'èpistôme est
tronqué , quelquefois légèrement sinueux , quelquefois aussi un peu ar-
rondi , margiué ; les dents latérales sont aiguës à leur côté interne ; l'élé-
vation antérieure est à-peu-près cordiforme , arrondie en avant , prolon-
gée en arrière en un angle très-aigu jusques entre les yeux; celte élévation
porte quelquefois au milieu une légère impression transversale ; le vertes
est ensuite traversé par deux ou trois lignes peu profondes; à la partie
postérieure de la tête, près des yeux , on remarque ordinairement quelques
rugosités et des points enfoncés assez distincts ; il arrive souvent que l'im-
pression antérieure n'e6t pas prolongée en arrière ; elle a alors une forme
elliptique et est bornée en arrière par un sillon transversal et profond.
Le corselet est plus large que ta tête; sa longueur excède de très-peu sa
largeur ; il est un peu rétréci en avant ; le sillon longitudinal qui est peu
marqué , quoique plus profond en arrière, porte de chaque côté quelques
petites stries transversales assez distinctes ; l'impression antérieure est
plus enfoncée et munie inférieurement de nombreuses rugosités longitu-
dinales ; le coiselet est tout-à-fait glaire chez les Ç. Les èlylres sont plus
larges que le corselet, en ovale ordinairement assez court, assez convexes,
avec la base coupée obliquement ; les côtés , comme dans le nilidus, sont
coupés obliquement au dessous de l'épaule jusque après le îcxquarl, ensuite
(1) Ahrens a cru que l'espèce nommée Sc.gilhis par Fabricîus, était plutôt la Cl.
œnea Dej. que l'espèce que l'on connaît généralement sous le nom de Cl. gibba.
J'ai exposé plus haut les motifs qui me portent à croire qu'il n'en peut cire
ainsi, puisque l'identité entre le Se. çjlobosus Herhst et le Se. giblus Fah. semble
bien établie. D'ailleurs Fabricius dit ; a'er, ihorace orbiciiluto, caractères qui con-
viennent au D. globosus et non ou D. œnevs.
(2) Chez les individus récemment transformés, le devant de la tête, le dessous
du corselet, et l'extrémité des élytres sont quelquefois un peu roùgeâtres.
(5) Les antennes sont ordinairement brunes, avec le 1er article fauve; quelque-
fois les deux suivans, mais seule nu ut à leur base , sont de la même couleur.
desCVmaa. 29
régulièrement arrondis ; les épaules sont assez proéminentes ; l'extrémité
est rétrècie ; les stries sont assez enfoncées et se prolongent jusqu'à l'ex-
trémité où elles deviennent un peu moins profondes ; leurs points sont
bien marqués ; ils deviennent moins distincts à partir du dernier tiers des
élylres ; le 3e intervalle en porte trois plus gros. Les dents externes des
tibias antérieurs sont bien distinctes, surtout l'inférieure, qui est aiguë
et du double plus longue que l'autre.
Cette espèce , qui est l'une des plus difficiles à bien distinguer, affecte
quatre formes principales :
La lrc, que je viens de décrire et que je considère comme' typique
(parce qu'elle est la plus commune et que les individus de la col-
lection Dejean qui ont servi à l'établissement de l'espèce y appartiennent),
a le corselet à peine rétréci en avant et aussi large que long; les angles
antérieurs sont presque droits, bien qu'arrondis à leur extrémité ; les ôly-
tres sont deux fois plus longues que larges, leur base est presque tron-
quée , les épaules sont saillantes ; les côtés vont en s'élargissant jusqu'au
premier *liers ; à partir de ce point, ils sont courbés et vont en se rétré-
cissant 5 les stries sont assez inégales et bien marquées jusqu'à l'extré-
mité.
Dans la 2e forme , le corselet est plus étroit et plus globuleux.
Dans la 3e, le corselet est également plus étroit , maïs il est plus allon-
gé , plus rétréci en avant et en arrière ; les stries sont ordinairement plus
régulières et leurs points plus gros ; souvent les èlytres sont plus larges.
Les individus de la 4° forme ent les élylres plus allongées , avec leur
base plus arrondie.
Ces diverses formes se combinent souvent entre elles, de façon qu'il
devient quelquefois difficile de savoir à laquelle certains individus doivent
être rapportés.
M. Ericbson, qui a vu les types d'Ahrens, considère comme desimpies
variétés du D. œneus les Cliv. œrca, paîudosa et aliéna de cet auteur. La
lre me paraît être la véritable Cl. anca de Dejean ; la 2e a les élytres
plus finement striées-ponctuées ; la 3e a le corselet un peu plus rétréci en
avant , et les élytres un peu plus élargies au milieu. Ahreus signale trois
dents à la partie externe des tibias antérieurs dans ces deux dernières es-
pèces ; ce ne peut être que par suite d'une erreur que j'ai déjà signalée
plus haut.
J'ai vu dans la collection Dejean un individu portant sur l'étiquette :
Cl. punclata Sahlb. et venant de Finlande. Il appartient au type du
J). œneus, mais il est plus grand (4 mill.). Dans la môme collection se
trouve parmi les D. œneus un insecte que Dejean a reçu de M. Scbœnherr
comme venant de Suède sous le nom de Cl, slriata et qu'il mentionne
dans son Spec. I, 424, C'est un petit individu du D, thoracicus.
30 Monographie
ta Cl. obscurci qui a été envoyée à Dejean par M.Sahîberg [Spec. I. 424)
est la Clin, obscura Gyll.
J'ai reçu do M. Marielti de Milan , 7 individus qui , tous , sont plus
petits que ne l'est ordinairement Vœneus ; leurs élytres sont plus courtes et
marquées de points plus gros et plus arrondis ; leurs stries sont moins dis-
tinctes à l'extrémité ; quatre d'entre eux ont le'corselet comme dans le type
de Yoeneus ; les autres l'ont plus étroit et complètement globuleux (2e f.).
26. D. inlermedius.
JEneus, nitidus; elypeo bidmîaio ; pronolo breviter ovalo, postice latiore;
elylris elongato-ovalis, tenuiter punctalo-slrialis ; stria marginali ad hume-
rum abbreviala; tibiis anlicis exlrorsum acule bidenliculalis. — Long. 3i?2.
E).2.Lat. ImilL
Bronzé ou bronzé-cuivreux ; pattes , base des palpes et épistôme brnns ;
antennes testacées, avec l'extrémité plus obscure. Il ressemble à Vœneus,
sauf les différences suivantes : l'élévation antérieure de la tôle est arron-
die et n'est suivie que d'un sillon unique ; le corselet est plus convexe ,
moins large en arrière ; les élytres sont plus étroites, plus allongées ; elles
présentent un peu l'aspect de celles du D. polilus, bien qu'elles soient plus
élargies avant le milieu et proportionellement plus courtes ; elles sont plus
finement striées que dans Vœneus ; leurs points sont distinctement plus
petits et plus réguliers ; les tibias antérieurs sont denticulés de même ,
mais la dent supérieure est plus apparente.
J'ai trouvé cette espèce à Anvers, sur le bord de l'Escaut. M. Von
Heyden en a trouvé un individu prés de Francfort. M. ScUaum m'en a
communiqué un venant d'Autriche.
£7. D. lafertei.
Mneus , pronolo subtus, \ '$ laleribus, antmnis palpi»que>
fenugineis; pronolo subrotundalo ; elylris oblongo-ovalis, striato-punclalis,
slriis apice evanescentibus, stria marginali ad humerum abbrcviala ; libiis
anlicis exius obsolète bidenliculalis. — Long. & 5^i. El. 2. Lai. 1 1J4 mill.
L'épislôme est tronqué en avant et muni d'un rebord étroit; ses dents
latérales sent carrées à l'extrémité , avec l'angle interne relevé ; l'éléva-
tion antérieure est transversale , séparée du vertex par un sillon profond
après lequel il n'existe plus qu'une ou deux lignes très-peu distinctes entre
les yeux ; les carènes oculaires sont peu élevées. Le corselet est un peu
plus large que long, à peine plus étroit en avant qu'en arrière ; ses côtés
son! i Jgulièn j ienl arrondis ; il est moins convexe et plus large que dans
'<fc?s Clivina. SI
Vœneus; l'impression antérieure est bien marquée et porte quelques pe-
tites stries longitudinales ; le sillon du milieu est médiocrement enfoncé,
moins distinct au milieu qu'à ses extrémités. Les élytres sont entre les
épaules de la largeur du corselet ; elles sont ovales-oblongues, plus larges
au milieu que dans Vœneus; leur base est plus arrondie , les stries sont un
peu plus profondes et les points plus gros. La lre strie est la seule qui soit
distincte jusqu'à l'extrémité ; les autres s'affaiblissent tellement dès le
dernier quart, qu'ordinairement on n'en remarque plus que quelques (races
fort légères ; le 3e intervalle porte trois gros points près de la «Je strie ; la
strie marginale s'arrêta au dessous de l'épaule. Les tibias antérieurs por-
tent extérieurement deux petites dents moins marquées que dans le
D. œneus ; l'épine terminale externe est beaucoup plus forte et plus longue
que l'interne.
M. de la Ferlé m'en a communiqué quatre individus venant du Piémont.
28. D. impressus.
Nigro-ceneus ; clypeo bidenlalo ; pronolo anguste rolundalo ; eïytris sub-
elongals, profundepunclato-striatis,ïnterstilio tertio tripunctalo ; stria mar-
ginali ad humer um abbreviata ; libiis anlicis exlus acute bidenticulalis. —
Long. S \p. El. 1 728. Lat. 1 mitl.
Noir, avec un reflet bronzé en dessus ; les pattes et les parties de la
bouche sont brunes , sauf les deux derniers articles des palpes ; le 1er ar-
ticle des antennes et la base des deux suivans sont ferrugineux. Le bord
antérieur de l'èpistôme est largement rebordô et cintré ; la tète est , du
reste, semblable à celle du D. œneus. Le corselet est plus étroit et plus
convexe que dans celte espèce, de la môme largeur dans toute son éten-
due et un peu plus long que large ; les côtés et les angles antérieurs sont
beaucoup plus déprimés ; l'impression antérieure est plus profonde que la
ligne longitudinale ; l'une et l'autre sont lisses et non environnées de ru-
gosités. Les élytres sont plus étroites que chez le D. œneus, leurs côtés plus
parallèles ; elles sont plus convexes vers la région sculellaire, plus larges à
l'extrémité ; les stries , qui ne commencent qu'à la hauteur des épaules et
qui se prolongent jusqu'à l'extrémité , sont plus profondes et les points
beaucoup plus gros. Les jambes sont semblables à celles du D. œneus, si ce
n'est que la digitation terminale externe des tibias antérieurs est plus re-
courbée à l'extrémité.
J'en ai reçu un individu de M. Dupont comme venant du Portugal : la
collection de cet entomologiste en renferme deux autres originaires du
même pays.
32 Monographie
29. D. chalybeus. Slurm.
Niger, nilidus, anlcnnarum articulis tribus primis basi testaceis, pedibus
brunnco-piceis ; clypeo bidentato ; pronolo subovatof basi subanguslalo ; elytris
breviter ovatis, œneo-chalybeis, profonde punclato-slrialis, stria marginali
ad humerum abbreviala; tibiis anticis acule bidenticulalis. — ■ Loug. e>*
El. 1 5^4. Lat. 1 iii mill.
Sturm. Cat. 1844. p. 10.
L'èpislôme est relevé et un peu cintré dans son milieu ; l'élévation an-
térieure est située assez en arrière ; l'impression transversale qui la borde
est profonde ; elle est suivie d'une seconde aussi large , mais beaucoup
moins distincte et de quelques rugosités peu marquées. La forme du cor-
selet le distingue de toutes les autres espèces; il est du double plus étroit
que les élytres , assez allongé , dilaté au milieu et rétréci à ses deux ex-
trémités ; il est plus étroit à la base ; l'impression antérieure est accom-
pagnée intérieurement de quelques petites stries longitudinales ; le sillon
du milieu est profond, surtout à la base. Les élytres ont la môme forme
que dans l'œneus; elles ont leur base plus arrondie et l'angle humerai
moins marqué ; leurs stries sont aussi profondes , plus égales et les poinls
sont plus gros. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents
aiguës un peu plus fortes que dans l'œneus.
M. Slurm m'a communiqué l'individu, unique dans sa collection , qu'il
a désigné dans son Catalogue sous le nom que j'ai conservé. Il vient du
midi de la France.
S0. D. hœmorrhoidalis . Dej.
Nigro-virescentiœneus , palpis, antennis, pedibus elylrorumque apice tes-
taceis ; clypeo bidenlato ; pronolo subovato, basi subanguslalo ; ehjlris ovatis,
profunde punclato-slrialis, basi apieeque lœvibus, stria marginali secundum
basin conlinuala ; tibiis anticis exlus acule bidenticulalis. — Long. 3 174.
El. 1 7^8. Lat. 1 mill.
Dcjean. Spec. V. 511. 41. (Clivina).
D'un bronzé-verdàtre ; dessous du corps brun ; palpes , antennes, pattes
et extrémité des élytres testacès. L'épistôme est tronqué en avant'; ses
angles sont relevés et arrondis ; l'élévation antérieure porte un point cen-
tral ; elle est longée en arrière par un sillon profond et lisse. Le corselet
est globuleux, plus étroit vers sa base qui se prolonge un peu, et à-peu-
près de la même forme que dans le D. chalybeus. Le sillon longitudinal
est profond , mais l'impression transversale antérieure est à peine dis-
tincte ; les élytres sont ovales , fortement striées-poncluées ; les stries no
des Clivina. 33
commencent que plus bas que l'èp;iule et ne sont plus distinctes vers l'ex-
trémité ; la strie marginale se prolonge le long de la base. Les tibias anlô-
n'eurs portent extérieurement deux dents aussi prononcées que dans le
D. œneus.
Amérique boréale. 1 ind. (Leconte). Coll. Dejean.
31. D. punctipennis.
Nigro-œneus , clypeo bidsntalo, pronolo ovato ; elytris elongato-ovali*,
jofliler punclato-strialis, slriis ad apicem usque excurrenlibus , .stria mary-
nali ad humer um abbreviata ; tibiis anticis extrorsurn acute bidenticulalis. —
Long. 3 3J4. El. 2. Lat. 1 ijs mill.
Tout l'insecte est d'un noir bronzé , avec les cuisses et la base des an-
tennes un peu bruns. Li tète est semblable à celle de Vœneus ; le dernier
article des palpes est moins dilaté ; le bord antérieur de l'épistôme est
cintré au milieu ; le front est un peu plus rugueux. Le. corselet est plus
étroit et plus allongé d'un cinquième que dans Vœneus , à peine rétréci en
avant; sa forme est exactement la même que dans le nilidus ; le sillon
longitudinal est bien enfoncé , et l'impression antérieure peu marquée.
Les élytres sont plus allongées, plus étroites que dans Vœneus; elles se
dilatent un peu avant le milieu et se rétrécissent vers l'extrémité. Les
stries sont profondes et bien marquées dans toute leur étendue ; à l'extré-
mité , elles sont plus distinctes que dans Vœneus; elles sont munies de
points un peu plus petits et disposés moins régulièrement que dans le
D.apicalis et cependant plus gros que dans Vœneus; les trois points du 3°
intervalle sont placés tout-à-fait contre la 3e strie et sont plus gros que
les autres. Les dents des tibias antérieurs sont semblables à celles de
Vœneus.
J'en ai trouvé un seul individu sur le bord de l'Escaut , à Anvers.
M. Reiche m'en a communiqué Jeux venant du midi de la France.
32. D. ruficornis. Ziegler.
JEneus, nitidus, clypeo bidentalo, pronolo brcvher ovato ; elytris elongalo-
ovatis, fortiter punclato-strialis, striis ad apicem usque excurrenlibus , stria
marginali ad humerum abbreviata ; tibiis anticis exlrorsum bidenticulalis.
— Long. 3i|2. El. 1 7/8. Lat. 1 mill.
Il ressemble beaucoup au D. punclipennis , mais il est un peu pins
petit ; le devant de l'épistôme est sinuè ; le corselet est plus court (quel-
quefois plus ovale , élargi au milieu), le sillon longitudinal est plus pro-
fond antérieurement ; les élytres sont plus courtes, plus cylindrique.-;,
C8
3-4 Monographie
mais ponctuées aussi fortement ; l'extrémité esl de la même largeur que la
base qui est presque tronquée ; les dents des tibias antérieurs sont moins
saillantes ; l'impression antérieure de la tête n'est point prolongée comme
dans Yœneus ; après le sillon qui suit cette impression , on remarque des
rugosités transversales ne dépassant pas le milieu des yeux. La couleur
générale est un bronzé assez clair ; le dessous du corselet, la poitrine, le
bord inférieur de la base des élytres et le devant de la tête, sont bruns;
les palpes, les antennes et les palpes testacés.
M. Von Eeyden m'en a communiqué , sons ce nom, deux individus
venant d'Autriche; M. Scbaum quatre individus envoyés du même pays,
ei M. de la Ferlé un qu'il a reçu de Hongrie.
33. D. uliginosus.
Alro-œneus, clypeo bidenlalo, fronte rugosa; pronolo subquadrato angulis
Tolundalis ; elytris clongalis, subcylindricis, slrialo-punr.lalis , slria margi-
nali supra humerum secundwn basin conlinuata ; libiis anlicis exlus acute
bidenliculalis. — Long 3. El. 1 3f4. Lat. 1 i^4 mill.
D. cylindricus, Sturm. Catal. 1843. p. 10.
D'un noir-bronzé ; les jambes , les parties de la bouche et la base des
antennes d'un brun un peu obscur. L'épistôme et la tête sont conformés
et impressionès comme dans le D. anguslatus , mais la partie postérieure
de la tète est tout-à-fait lisse. Le corselet est très-convexe , étroit, presque
aussi large en avant qu'en arrière ; il ne se rétrécit que près des angles
antérieurs qui sont très-déprimés ; le bord antérieur est un peu relevé ;
l'impression transversale est bien marquée et porte à peine quelques pe-
tites stries ; le sillon longitudinal devient plus profond vers la base; il est
accompagné de quelques rugosités très-peu distinctes. Les élytres sont un
peu plus larges que le corselet , presque cylindriques, très-peu élargies
vers leur milieu ; elles sont profondément striées dans toute leur étendue ;
leurs points sont assez marqués et disparaissent presque entièrement vers
l'extrémité ; on ne distingue aucun des trois points qui sont ordinairement
placés contre la 3e strie ; la 8e strie , un peu moins profonde que les au-
tres est cependant marquée et ponctuée dans toute son étendue ; la strie
marginale se continue très-distinctement au dessus de l'épaule et se pro-
longe jusqu'à la base. Les dents externes des tibias antérieurs sont très*
fortes ; elles sont plus longues et plus aiguës que dans le D. cylindricus.
Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce. M. Sturm me l'a com-
muniqué comme étant le D. cylindricus de son Catalogue; il esl unique
•4*'.u$ sa collection et a été trouvé en Allemagne.
(h s Clivina. 3o
Zk D. Bonellii.
N/gro-cupreus, anlennis pedibusque rupZs ; clypeo bidenlato , verlice Irans-
versim unisulcalo ; pronoto oblongo-rolundato ; elylris elongalo-oblongis,
slriis fortiler punclatis, apice evanescenlibus , stria marginali supra hwnerum
conlinuala, sed in basi ipsa obsolela ; ttbits anlias extus obsolète bidenticu-
latis. — Long. 4. El. 2. Lat. 1 \\z mil!.
Cliv. dyschiria IBoti. Obs. Ent. 21-' part.
Les palpes sont d'un testacè pâle , avec le dernier article noir ; les an-
tennes sont ferrugineuses , avec le premier article plus clair. L'épistôme
est tronqué au milieu du bord antérieur ; ses dents latérales sont assez,
larges et avancées, rebordèes en avant ; leur angle externe est relevé ; les
carènes interoculaires sont peu élevées et peu tranchantes ; il n'existe sur
la tête qu'un seul sillon transversal ; il est profond et sépare du front l'é-
lévation antérieure qui est peu proéminente ; le vertex et la partie posté-
rieure de la tête sont très-lisses. Le corselet est très-convexe, parfaitement
arrondi en arrière et sur les côtés , un peu allongé et un peu rétréci en
avant ; l'impression antérieure est bien marquée , quoique fine ; le sillon
longitudinal est peu distinct, surtout au milieu. Les èlylres sont un peu
plus larges que le corselet , allongées , légèrement dilatées après le mi-
lieu, largement arrondies à l'extrémité ; les stries sont bien marquées et
couvertes de gros points ; elles deviennent plus fines à mesure qu'elles ap-
prochent du bord extérieur; elles ne prennent naissance qu'à la hauteur
des épaules ; dès le dernier tiers des élytres, les stries et les points dis-
paraissent complètement, sauf les deux premières qui sont alors fort peu
marquées , et l'extrémité des 7° et 8e ; au lieu de la 8e strie , on ne voit à
la base que quelques très-petits points alignés ; le &e intervalle ne porte
que les deux points supérieurs; l'inférieur est effacé ; la strie marginale
se prolonge très-finement sur l'épaule , mais elle cesse d'être visible à la
base de l'élytre. Les tibias antérieurs ne portent extérieurement que deux
dents très-peu distinctes.
Italie septentrionale. 2 individus communiqués par M. Schaura ; un
3e individu venant de Hongrie m'a été communiqué par M. Chevrolat.
Je ne crois pas me tromper en regardant cet insecte comme étant la
Cliv. dyschiria de Bonelli. Cependant cet auteur parlant de trois dents pla-
cées à la parlie externe des tibias antérieurs , on ne peut regarder l'iden-
tité comme étant tout-à-fait hors de doute; d'ailleurs le nom spécifique
ayant été employé par Bonelli lui-même pour en faire le nom générique ,.
il y aurait toujours nécessité de le remplacer.
*0 Monographie
8 h*. D. apicalis.
Nigro-ocneus ; chjpco bidenlato, pronolo ovato aniice anguslato ; elylrts
elottgatis, subcylindricis , forliler punclalo-slrialis, apice sublœviyalis, slria
marginali ad humer um abbreviala ; (Unis anlicis acule bidcnlkulalis. —
Long. 3 1/2. El. 2. Lat. 1 î?2 mill.
Entièrement d'un noir-bronzè , plus clair en dessous qu'en dessus ; la
parlie inférieure des jambes , la base des palpes , le 1er article des antennes
et quelquefois aussi le 2e, sont d'un brun un peu obscur. La tête est comme
dans l'œneus ; le bord antérieur de l'èpislômeest un peu cintré; l'élévation
antérieure est toujours prolongée en arrière en une pointe très-longue eî
très-aigue. Le corselet est légèrement rétréci en avant, convexe, eu carré
long , arrondi à tous les angles , mais les antérieurs sont cependant moins
déprimés que dans le D. Bonellii ; dans quelques individus il est plus court
et presque globuleux ; l'impression transversale antérieure est assez pro-
fonde , sans stries ni rugosilès; le sillon longitudinal finement marqué,
est un peu plus enfoncé vers la base. Les èlytres sont allongées , plus
larges que le corselet , presque tronquées à la base , les épaules arron-
dies , les côlés parallèles, à-peu-près de la même largeur à l'extrémité
qui est largement arrondie ; les stries ne commencent qu'au dessous des
épaules et disparaissent presque entièrement à l'extrémité qui est large-
ment arrondie; elles sont profondes et marquées de gros points; le 3e
intervalle porte trois points plus petits que ceux des stries. La lre des
dents externes des tibias antérieurs est à peine distincte; l'inférieure est
bien marquée , triangulaire et aiguë.
M. Scbaum m'en a communiqué 11 individus de Dalmalie. M. Solier
m'en a envoyé un sans indication de localité ; je suppose cependant qu'il
vient des environs de Marseille.
30. T>. slrialvpunclalus. Kollar.
Obscure arneus, sublus piceo-brunneus, antennis pedibusque bruuneis ; c'y-
peo bidentalo; pronolo subovato, aniice subangustalo ; elylrts elongatis, subcy-
lindricis, undique profonde punclalo-slrialis, slria marginali ad humerum
abbreviala ; libiis anlicis exlus dcnliculis aculis quorum infcrior spiniformis.
— Long. 3 574. El. 2 1^2. Lat. 1 ip mill.
La tête est semblable à celle du D. Bonellii; mais de plus elle porte
entre les yeux un sillon transversal peu distinct. Le corselet est ovale,
plus étroit en avant qu'en arrière ; les angles antérieurs sont peu arrondis ;
l'impression antérieure est profonde et porte extérieurement de petites
Miics nombreuses cl très-distinctes ; le sillon longitudinal qui n'est pas
des Clivina. 37
très-profond, esl cependant bien marqué ; il esl .Ibtiuctement plus enfoncé
à la base qu'à l'extrémité. Les élytres sont plus larges que le corselet ,
allongées, un peu dilatées au milieu, presque tronquées à la base , ar-
rondies à l'extrémité ; toutes les stries sont profondes et bien marquées
dans toute leur étendue ; leur ponctuation est forte et distincte jusqu'à
l'extrémité, bien qu'elle y devienne plus fine. Le dessous du corps est
d'un brun-foncé ; les tibias antérieurs ont leurs dents externes plus mar-
quées que dans aucune autre espèce ; l'inférieure surtout est très-prolon-
gée, plus encore que dans le D. salinus; l'épine terminale externe est
assez fortement arquée.
Je n'en ai vu qu'un seul individu qui m'a été communiqué par M. Von
Heyden comme venant de Dalmatie.
37. D. lucidens. Helfer.
Supra œneus, nilidus ; clypeo bidenlalo ; pronolo ovato-rolundalo, in medio
profunde sulcalo ; elylris oblongis . subcylindricis, sublilUer slrialo-punclalii ,
mterstilto tertio bipunctato, stria maryinalî ad humerum abbreviala ; tibiis
anlicis exlus obtuse bidenticulalis . — Long. -4 îp. El. "1 1^8. Lat. 1 iy4 mil!.
Noir, brillant en dessous , bronzé en dessus , plus clair sur les élytres.
Les parties de la boucbe, les antennes et les pattes sont d'un rouge-testacé ;
les cuisses antérieures brunes. Le devant de l'épistôme est tronqué, avec
son bord antérieur relevé ; les deuls latérales sont médiocrement avancées ;
le sillon transversal qui borde en arrière l'impression antérieure, esl suivi
de deux ou trois autres plus courts et beaucoup moins distincts. Le corse-
let esl un peu plus large que la tête , en ovale court , plus étroit, plus ar-
rondi en avant que dans le nilidus; l'impression antérieure est comme
dans cette espèce ; le sillon longitudinal est beaucoup plus marqué et aussi
enfoncé que dans le thoracicus. Les élytres sont comme dans le nilidus,
mais notablement plus courtes; les stries sont plus profondes, tant à la
base qu'à l'extrémité ; la ponctuation est plus forte et on n'aperçoit que
deux points plus gros contre la 3e strie, comme dans le D. polilus. Les
dents externes des tibias antérieurs sont à peine un peu plus distinctes que
dans cette dernière espèce.
Mésopotamie.
Je n'en ai vu qu'un seul individu, qui m'a été communiqué par
M. Schaum sous le nom ci-dessus indiqué.
38. D. cuphralicus.
jEneus, nilidus; chjfeo bidenlalo ; jronolo ovato-rolundalo ; eJytris clon-
gaiis, basi truncalis, apice aiiyustalis, profunde >irialis punelisque majoribus
3<1 Monographie
m dimidia antica parle impressis, slria mafginali ad humerum abbreviata^
Ubtis anlicis acule bidenliculalis. — Long. 2 3/4. El. 1 \\1. Lai. I mil!.
P. puiictalus. Sturm Catal. 1844. p. 10.
Toul l'insecte esl d'un bronzé assez clair ; les palpes et la base des an»
tenues sont bruns. Le bord antérieur de l'épistôme est tronqué, assez lar-
gement relevé ; les dents lalérales sont médiocrement proéminentes; l'é-
lévation antérieure est transversale , limitée à sa partie postérieure par un
sillon profond que suivent plusieurs autres lignes transversales beaucoup
moins distinctes et dont la dernière est placée un peu avant l'occiput. Le
corselet est un peu plus large que la tête , mais plus étroit que les èlytres ;
il esl presque arrondi , un peu prolongé et rétréci en avant ; l'Impression
antérieure est bien marquée , elle porte tant intérieurement qu'extérieure-
ment de petites stries longitudinales ; le sillon du milieu est profond, sur-
tout vers la base. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, al-
longées , tronquées à la base , avec les côtés presque droits et l'extrémité
un peu rétrécie ; leur forme présente quelque analogie avec celle du
D. aneus, sauf qu'elles sont proporliouellement plus longues , plus tron-
quées à la base et moins dilatées vers le milieu ; les stries sont profondes
et bien marquées dans toute leur étendue ; elles sont munies de très-gros
poinls qui disparaissent dès le milieu ; le &e intervalle porte trois points
plus petits. Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents dont
la Jre est peu saillante, et l'inférieure plus prolongée que dans le D. œneus.
Bords de fEuphrale. S individus communiqués par M. Schaum.
89. D. salinus. Erichs. (Scbaum\
Obscure œneus, niUdus ; clypeo bidcnlato ; jironolo laie ovalo, anlice sub~
angusialo ; e'ylris sulcylindricis, crebrc punclalo-strialis, punclis e medio
cvanescenlibus , slria marginali supra humerum conlinuata, mlerstilio terlio
Iripunclalo ; tibiis anlicis eoctus fariner bidenliculalis. — Long. 4. El. 2i/2.
Lai. 1 3/4 mil].
1). salinus. Schaum. [Germ. Zeitschr. IV. 180. 2).
Clic, œiica. Ahr. u° 4.
Base des palpes et des antennes, mandibules et pâlies d'un brun-
rougeâtre, ordinairement assez obscur. Bord antérieur de l'épistôme re-
levé au milieu , cintré; dents latérales assez avancées; élévation anté-
rieure peu marquée , tronquée postérieurement par un sillon moins pro-
fond que dans la plupart des autres espèces; le verlex porte encore une
ou deux impressions transversales à peine distinctes et souvent interrom-
pues. Le corselet est un pou plus long que large , légèrement rétréci en
avant et atteint sa plus grande largeur après le milieu; l'impression an-
des Clivina, 93
térieure, qui porte de nombreuses stries longitudinales tant intérieurement
qu'extérieurement, est profonde ; le sillon longitudinal est un peu moins
enfoncé ; il est plus large à la base qu'au milieu et a , de chaque côté ,
quelques rugosités peu distinctes. Dans quelques individus , le corselet
est moins large et un peu plus allongé , avec les côtés plus arrondis. Les
élytres sont allongées et presque cylindriques ; elles tont un peu plus
larges que le corselet et se dilatent avant le milieu ; les stries sont bien
marquées dans toute leur étendue, fortement ponctuées dès leur base;
elles cessent de l'être dès le milieu ; le 3° intervalle porte trois points con-
tre la 3e strie; la strie marginale se prolonge jusqu'à la base en passant
sur l'épaule ; elle est cependant moins distincte que dans le D. Ihoranicus;
je possède même une $ qui me porte aucune trace de celte strie à la base.
Les tibias antérieurs portent extérieurement deux dents bien marquées
dont l'inférieure est étroite , prolongée et aiguë à son extrémité , et dont
la supérieure est plus marquée que dans la plupart des autres espèces du
genre.
Il se trouve abondamment le long des lacs salés de l'Allemagne cen-
trale ; on le rencontre également à Ostende , mais il n'y est pas commun.
Il en existe deux individus dans la collection Dejean : l'un sous le nom
de Cliv. œnea, envoyé par M. Solier ; l'autre sous le nom de Cliv. cenea var.
venant du midi de la France. M. Reicbe en possède un qui a été pris eu
Corse.
M. de la Ferlé m'en a communiqué trois individus à lui envoyés de Hon-
grie par M. Friwaldsky, dont deux sous le nom de Cliv. melallica Germ.
Bien que M. Schiôdte ne signale point celte espèce dans sa Faune du
Danemarck , elle existe cependant dans ce pays; j'en ai vu un individu
envoyé par M. Schiôdle lui-même parmi des D. œneus.
•40. D. pusillus. Dej.
Lucide œneus, nilidus ; clypeo bidenlalo, pronoto elongato-quadrato; e'yiris
elongalis, subcylindricis, slrialo-punctalis, stria marginali ad humerum ab-
breviala ; libiis anlicis exlrorsum acule bidenliculalis . — Long. 1 ij4. mill.
Dvj. Spec. I. 425. 15. ïcon. I. 223. pi. 24. fig. 3.
Cette espèce a été établie par Dejean sur un individu unique venant du
Caucase et que j'ai en ce moment sons les yeux ; sa couleur, d'un brun-
bronzé assez clair, paraît surtout dépendre de l'éclosion récente de l'insecle.
Le dessous du corps , les pattes , les antennes , les palpes sont entièrement
testacés. La tête , qui n'est point rugueuse comme dans le D. anguslalus,
est assez semblable à celle de l'œneus ; elle est cependant plus étroite ;
l'élévation antérieure , en forme de cœur, est un peu moins prolongée en
40 Monographie
arrière ; le vertex est coupé par deux sillons transversaux dont le premier,
placé un peu avant le milieu des yeux , est le plus apparent ; les carènes
interoculaires sont un peu moins larges, mais plus aiguës que dans Yœneus.
Le corselet est en carré allongé comme dans Vanguslalus, mais encore
moins rétréci en avant ; le sillon longitudinal est bien marqué dans toute
son étendue. Les èlylres sont de même forme que dans le D. anguslalus,
mais un peu plus courtes ; leurs stries sont moins profondes vers l'extré-
mité; leurs points sont un peu plus gros; les trois points du 3° intervalle
sont tous bien distincts ; ils sont placés , non dans la 3e strie , mais au mi-
lieu de l'intervalle ; la strie marginale ne se prolonge pas vers la base des
èlylres ; elle se termine au dessous de l'épaule. Les tibias antérieurs por-
tent à leur partie externe deux dents un peu plus étroites et plus aiguës que
dans le D. anguslalus ; la dent supérieure est plus longue que dans cette
dernière espèce.
Caucase.
41. D. anguslalus Ahrens.
Obscure œneus ; chjpeo bid-enla'o, cauile rugoso ; pronolo oblongo ; elylris
vlongalis, subparallelis, crcbre punclalo-slrialis, stria marginal i per basin
continuata ; libiis anlicis exlus acute bidenliculalis . — Long. 3 i^2. El. 2.
Lai. 1 1/5 mill.
Clio. angustata. Ah>\n° 9.
Çl.iv. snbidicola, Boisi. et Lacord. F. E. P. I. 163. 7.
D. pusillus. Steph. III. of B. . Eut. V. 370. — Erichs. Fn. Brdb. I. 40. 6.
D'un noir-bronzé , quelquefois d'un brun de poix , avec un reflet bronzé
sur le corselet et les èlylres ; les jambes , le dessous du corselet , les
parties de la boucbe, les antennes, l'épistôme et la partie antérieure du
front, d'un brun-ferrugineux ; quelquefois les antennes sont plus obscures
à l'extrémité. Le milieu de l'épistôme est un peu sinueux; les dents la-
térales sont très-peu avancées ; l'élévation antérieure porte une impres-
sion dans son milieu ; elle est séparée du front par une ligne transver-
sale profonde ; on voit ensuite enlre les yeux une seconde élévation peu
régulière, puis une ligne longitudinale enfoncée qui disparaît quelquefois
au milieu des rugosités dont la tête entière est couverte. Le corselet est
ovale , allongé , un peu rétréci après le milieu , à-peu-près d'égale lar-
geur en avant et en arrière ; il paraît quelquefois moins allongé cbez les
Ç ; l'impression antérieure est bien marquée ; elle porte , tant intérieu-
rement qu'extérieurement , des stries longitudinales distinctes et nom-
breuses ; le long du sillon longitudinal qui est plus profond à la base et
à l'extrémité , on remarque des rugosités transversales. Les èlylres sont
allongées et, à la première vue, elles paraissent cylindriques ; cependant
des Clivina. 41
elles s'élargissent un peu en dessons des épaules et se rétrécissent légè-
rement vers l'extrémité ; leurs stries sont bien marquées dans toute leur
étendue ; elles sont assez fortement et entièrement ponctuées ; la &° porte
(rois points plus gros dont on ne distingue ordinairement que l'inférieur ;
les autres se confondent avec les points de la strie ; la strie marginale se
prolonge jusqu'à la base en passant au dessus de l'épaule. Les cuisses an-
térieures sont peu élargies ; les dents externes des tibias antérieurs, quoi-
que obtuses à l'extrémité , sont très-marquées , surtout l'inférieure. Chez
la $ le corselet ne porte aucune rugosité ; les stries des élytres sont moins
enfoncées , plus fines à l'extrémité et moins fortement ponctuées.
Cette espèce, qui a été confondue avec la Cliv. pusilla Dej. dont elle
est essentiellement distincte, ne se trouve même pas dans la collection
Dejean. Elle semble habiter plus particulièrement l'Europe méridionale.
Je l'ai rencontrée , mais rarement , dans les environs de Bruxelles.
M. Schaum m'en a communiqué trois individus venant, l'un de Paris, l'au-
tre d'Autriche , le âc de Bavière ; ce dernier a tout au plus 2 mill. de Ion
gueur. M. Von Heyden en a trouvé un à Francfort et M. de la Ferlé m'en a
envoyé six dont quatre de Piémont et deux d'Autriche. Elle se rencontre
également dans l'Allemagne centrale.
M. Chevrolat m'a communiqué l'individu d'après lequel M. Lacordairea
Fait la description de sa Cliv. sabulicola.
•42. D. pallipennis. Say.
Ferrugineuse palpis antennitque testaceis ; chjpeo bidenlalo ; capile rn-
goso, pronolo ova'o ; elytris oblongo-ovalis, striaiis", slriis obsoletissimc
punclulatis, stria marginali ad hume mm abbreviata ; libiis anlicis extus
tub-bidenliculalis . — Long. 3 2p. El. 2. Lat. 1 mill.
Say. Trans. of the Phil. Soc. N. S. p. 24. n° 7. — Dej. Spec. H. 480. 25.
■
Cet insecte , le plus élégant du genre , se dislingue très-aisément de tous
ses congénères par sa tête entièrement chagrinée après le sillon frontal ,
son corselet ovale , ses élytres en ovale-allongé , très-convexes au dessus
et déprimées à la base, ses stries bien marquées et si peu distinctement
ponctuées , qu'elles paraissent lisses , enfin par les deux dents externes de
ses tibias antérieurs dont on distingue à peine la (race.
Amérique boréale. 1 ind. (Say). Coll. Dejean.
43. D. curvispinus.
JEneo-ferrugineus, nilidus; clypea bidentalo] pronolo obhngo ; elytris
elongalis, subcylindricis, punclalo-slrialis, slria basait obsoletùsima ; libiis
69
•42 Monographie
anticis eiius denliculatis ; spina terminait apice reeurva. — Long. 3. E'.
1 2/3. Lat. 1 j/4 mill.
Entièrement ferrugineux, avec un reflet bronza sur les élylres ; les
palpes , la base des antennes et les pattes sont d'une couleur plus claire.
Le dernier article des palpes labiaux est presque triangulaire comme dans
le D. Ihoracicus; l'épislôme est tronqué ; son rebord est relevé et un peu
èchancrè au milieu ; ses dents latérales sont avancées et arrondies à l'ex-
trémité; l'élévation antérieure est hémisphérique, arrondie en avant où
elle est peu distincte, brusquement tronquée en arrière par un sillon trans-
versal profond ; le vertex ne porte aucune autre impression. Le corselet
est oblong, très-convexe postérieurement où il a sa plus grande largeur,
et se rétréci à peine vers l'extrémité ; les bords marginaux sont bien
rebordés vers les angles antérieurs ; le sillon longitudinal est bien mar-
qué ; il n'atteint pas le bord antérieur ; l'impression transversale anté-
rieure est profonde et sillonèe tant intérieurement qu'extérieurement par
de petites stries longitudinales très-distinctes. Les èlytres sont du double
plus larges que le corselet . très-convexes, presque cylindriques, un peu
élargies avant le milieu ; elles sont de la môme largeur à la base et à
l'extrémité ; les stries sont profondes sur toute leur surface ; les points
sont bien marqués et disparaissent avant le dernier tiers ; on ne voit pas de
traces de points sur le âe intervalle; la strie basale est à peine visible.
La digitation qui termine extérieurement les tibias antérieurs est assez
arquée; l'épine terminale interne qui est plus longue, est recourbée à l'ex-
trémité presque aussi fortement que dans le D. digilatus. Les dents laté-
rales sont comme dans le D. œneus.
Texas. (Galveston). 1 ind. Coll. Pilate.
•44. D. sublœvis.
Nigro-œneus, nilidus ; clypeo bidentalo; pronoto oblong o ; elylris cylm-
dricis, pnnclalo-slrialis , stria basait indistincte ; tibiis anticis exhis denti-
culatis, spina terminait apice subrecurva. — Long. S. El. 1 J/3. Lat. 1
mill.
Il ressemble beaucoup au D. curvispinus ; les palpes, les antennes et
les pattes sont entièrement teslacès; le dernier article des palpes labiaux
est moins élargi ; l'épislôme est tronqué tout-à-fait droit au milieu ; la
tête et le corselet sont exactement semblables, si ce n'est que ce dernier
est un peu plus rétréci antérieurement et que l'impression transversale
antérieure est tout-à-fait lisse. Les élylres sont moins convexes , plus
élroifes , plus cylindriques ; les stries sont moins profondes; elles ne pren-
nent naissance que plus bas que les épaules et deviennent moins distinctes
des Clivina. -43
vers le bord marginal el vers l'extrémité; les points sont plus marqués ;
la 8° strie n'est indiquée que par quelques points ; l'épine terminale des
jambes antérieures est moins recourbée.
Texas. (Galveslon). 2 ind. Coll. Pilale.
-4». D. subslrtalw . Uni!.
Nigro-œneus, macula a/uali ferruginea ; clypeo bidenlalo ; thorace sub~
g'oboso, ann'ce attgustalv : elylris elongatis, apice angusliortbus . striis obso-
lète punctatù, nei/ue basin neque apicem neque margmem aUmgenlibm ;
slria marginali ad humerum abbteviata ; libiarum anlicarum dente inferiore
magna, promincnlc. — Long. âi?2. El. 2. Lat. 1 i?5 mil).
Sccir. siibstriatiifs. Duft. F. A.. II. 8. 5.
D. lij unclalus. Grim. Steierm. Col. p. 31. i.0 1.
Dessous du corps, pattes, parties de la bouche, épislôme, base des
antennes et extrémité des èlylres ferrugineux ; tête , corselet et élytres
d'un noir-bronzé. Le milieu de l'épislôme est tronqué ; ses dents latérales
sort étroites et relevées: l'élévation antérieure est peu régulière et tra-
versée par plusieurs rugosités; dans les o* elle est moins largement sépa-
rée du front , lequel porte aussi quelques impressions transversales peu
profondes et qui ne dépassent pas le milieu des yeux ; la partie postérieure
de la tête est glabre. Le corselet, d'un noir brillant chez le o* et d'un
noir mat chez la S, est plus long que large; il a sa plus grande largeur
après le milieu et se rétrécit bien distinctement vers l'extrémité ; l'im-
pression antérieure est plus profonde chez le <f que chez la ? ; elle est
accompaguée dans le premier sexe de petites stries longitudinales qui
manquent presque complètement dans le second. Les élytres sont aussi
allongées que dans le D. angustalus, mais plus larges à la base d'où elles
se rétrécissent insensiblement jusqu'à l'extrémité ; leurs stries sont fines
et munies de points assez espacés ; aucune , si ce n'est la strie suturale ,
ne dépasse le dernier tiers des élytres de même qu'aucune n'atteint leur
base ; elles ne commencent qu'au 5e des élytres; elles vont en s'affaiblissant
vers le bord externe ; les trois ou quatre dernières sont à peine distinctes ,
même à l'aide d'une forte loupe ; le dernier tiers des élytres es! ferrugi-
neux , un peu obscur ; chacune d'elles porte au milieu du dernier quart
une tache oblique d'une couleur plus claire. La dent inférieure de la par-
tie externe des tibias antérieurs est grande el obtuse à l'extrémité ; la su-
périeure est fort peu distincte; l'épine terminale interne est la plus lorte
et la plus longue; elle est légèrement courbée à l'extrémité.
M. Scbaum m'en a communiqué deux individus envoyés par M. Grim-
nicr et provenant de Styrie , et M. de la Ferlé trois venant de Piémont.
■'i ï Monographie
•4ï>. 1). nijus. Clievr. (Col!.*.
Ferrugineus , palpts anlennisque teslaceis ; clypeo anttce iruncalo, ungui s
rolundati* ; eapile anle fronlem Iransversim subsu'calo; pronolo globoso ; ely-
tris oblongo-ovalis, punctalo-Hriatis, apice sublœvibus , mlerslilio tertio uni-
punclalo , stria marginali ad humcrum abbreviata ; libiis anticis exlus acule
bidenliculaiis. — Long. 3. El. 1 3/4. Lat. 1 5/5 mill.
Ferrugineux ; palpes et entennes tesiacës. L'èpistôme, finement rebor-
de , est tronqué en avant et ses angles sont arrondis ; l'élévation anté-
rieure est légèrement arrondie en avant , tronquée en arrière par un sillon
transversal très-peu profond et que l'on ne dislingue qu'à peine. Le corse-
let est globuleux , avec les angles antérieurs oblusj mais peu déprimés ; le
bord antérieur est très-légèrement èchancrè; le sillon longitudinal est
profond dans toute son étendue ; l'impression antérieure est ponctuée et
noirâtre. Les èîytres sont un peu plus larges que le corselet , en ovale
oblong , munies de stries dont les deux premières parviennent seules (et à
peine) jusqu'à l'extrémité , et dont les points sont assez écartés les uns des
autres ; on ne remarque qu'un seul point sur le !|e intervalle ; il est situé
au dernier tiers des élylres. les épaules sont proéminentes et la strie
marginale se prolonge très-distinctement jusqu'à la base. Les tibias anté-
rieurs portent extérieurement deux dents aiguës, mais peu longues.
Cuba. 1 ind. (Havane). Coll. Cbevrolat.
47. D. bimaculalus. Bon
Yiridi-œneus, anlennis pedibuquc rufis; pronolo globoso ; efytris etong-a-
ts, anle apicem macula magna obliqua disroidali flavescente, siriis 'Isuturœ
/ roccimis slrtato-punclatis, abbnviatis. — Long. 3. Lat. 4/5 mill.
Ban. Obs. Eut. 2e p.
Cet insecte, qui paraît à peine distinct du D. suis hiatus, en diffère
cependant en ce que les ùcvw premières stries sont seules visibles ; elles
cunimencent après la base et se terminent aux 2/5 des élylres.
Il babite les bords du Rbôue.
Je ne l'ai point vu en nature et me suis borué à reproduire les indi*
cations de Bonelli.
48. D. cylindricus, Dej.
Rirrc-ancus, ïiitidus ; clypeo lidetitalo; } ronolo ovalo; c'yltis elongal s,
rylindricis, (oit 1er ; tmctalo-strialts, tnlerslilio tertio Iripunctato, stria mur-
df s C ivina. -io
ginali j er bas m continuala ; libiis aniuis eocius acide bidentïculaUs. — Long.
4 \ja. El. 2. Lit. I 1,4 mill.
Dej. Sptc. I, 423. 11. Icon. t. 221. pi. 23. fi0. 6. — Steph. I. 41. 4.
D'un noir-bronzé ; le dessous du corps et le corselet un peu plus ob-
scurs ; les pattes , les parties de la bouche , le bord antérieur de l'épislôme
et le 1er article des antennes bruns ; les cuisses , le dernier article des pal.
pes labiaux et les deux derniers articles des palpes maxillaires plus fon-
cés. Le bord antérieur de l'épislôme est coupé presque droit; les dénis
latérales sont avancées , arrondies à leurs angles et rebordées ; les sillons
longitudinaux sont profonds et les carènes interoculaires tranchantes;
l'élévation antérieure est rélrôcie postérieurement ; elle est suivie de plu-
sieurs lignes transversales peu profondes et quelquefois assez peu dis-
tinctes. Le corselet est ovale , encore plus allongé que dans le D. politus,
mais un peu moins rétréci au bord antérieur qui est tronqué ; les angles
anlôrieurs sont droits, avec leur extrémité arrondie ; la ligne longitudinale
est plus profonde que dans le polilus ; l'impression antérieure est plus dis-
tincte et elle est munie de petiles stries longitudinales plus nombreuses ,
mais qui ne la dépassent point ; le long du bord postérieur on distingue
de petites lignes longitudinales enfoncées et bien marquées. Les élytres ,
qui sont presque tronquées antérieurement et ont les épaules un peu arron-
dies , ont leurs côtés bien parallèles et sont cylindriques ; leur extrémité ,
qui est arrondie , est à peine plus étroite que leur base ; les stries sont
profondes dans toute leur étendue et elles sont munies de points plus gros
que dans les espèces voisines ; vers l'extrémité , ces points deviennent un
jeu plus petits ; à la partie interne de la 3e strie , on voit (rois points un
peu plus gros ; la 8e strie est indiquée par quelques points alignés vers la
base ; au milieu de l'élytre elle cesse d'être distincte, pour ne reparaiire
qu'à l'extrémité ; la strie marginale passe au dessus de l'épaule et longe la
b;^e de l'élytre jusqu'à l'écusson. Les dents externes des tibias antérieurs
sont bien marquées , surtout l'inférieure ; elles égalent celles du D. ihora-
( icus ; les épines terminales sont d'égale longueur; l'interne est plus
grêle ; l'externe est courbée à l'extrémité.
J'en ai examiné deux individus de la collection Dejean , et un Se qui
m'a été communiqué par M. Schaum ; tous les trois venant du midi de la
France.
La collection Dejean renferme un autre exemplaire provenant de la
même partie de l'Europe et qui diffère sous plusieurs rapports du type
que je viens de décrire. Ce n'est cependant , je pense , qu'une variété $ .
11 est d'un brun ob?cur un peu bronzé ; le corselet est aussi allongé que
dans le D. cxlensus, mais moins large à la base et moins rétréci en avant ;
l'impression antérieure du corselet est moins nette; elle est remplie par
une dépression ccuverte de stries longitudinales beaucoup plus fortes et
46 Monographie
plus nombreuses que dans le cylindricus Jécril plus haut ; les èlytres sont
plus étroites ; leurs stries sont beaucoup moins distinctes; elles ne com-
mencent que plus bas que l'épaule et disparaissent avant l'extrémité ; les
points sont plus petits et moins distincts ; la strie marginale est totalement
effacée à la base ; les pattes sont brunes et les antennes entièrement testa -
cées ; les épines terminales sont plus fortes et moins longues.
49. D. extensus. Schaum.
Nigro-œneus, nilidus, ore, palpis anlenm's pedibusque ferrugineis ; clypco
bidenlalo ; pronolo elongalo, antice angusiato • e.'ytris cylindricis, fortiler
punclaloslriatis, slria warginali per basin conlinuata ; libiis anticis exlus
obsoletî'ssime bidenliculalis . — Long. S. El. 2 spi. La!. 1 îja mil!.
D'un noir brillant un peu bronzé ; les paltes , les parties de la bouche
et les aniennes ferrugineuses. Le bord antérieur de l'épislôme est coupé
droit ; les dents latérales sont peu proéminentes ; les carènes interoculaires
sont moins tranchantes et plus arrondies que dans le cylindricus ; l'éléva-
tion antérieure est bien distincte et la ligne transversale un peu moins
enfoncée au milieu. Le corselet est beaucoup plus allongé que dans le
D. cylindricus ; à sa base , il est de la largeur des èlytres , et antérieure-
ment , il est aussi étroit que la tète ; ses angles antérieurs sont ouverts et
fortement arrondis à leur extrémité ; le sillon longitudinal est bien mar-
qué; l'impression antérieure est rendue très-distincte par l'élévation du
bord antérieur du corselet ; le long du bord postérieur, on dislingue une
rangée de gros points enfoncés. Les élytres sont de même forme que celles
du cylindricus; elles sont encore plus allongées , mais les stries et la ponc-
tuation sont les mêmes ; je n'ai pu distinguer qu'un seul point (l'inférieur),
près de la Sc strie ; la 8e strie est visible dans toute son étendue; la strie
marginale se prolonge le long de la base. Les dents externes des libia&
antérieurs sont fort peu distinctes , moins encore même que dans le
D. politus ; les épines terminales sont de longueur inégale ; l'interne est
la plus courte; l'externe est plus longue que dans le D. cylindricus, plus
arquée et moins brusquement courbée à l'extrémité.
J'ai maintenu à cet insecle le nom sous lequel M. Schaum a bien voulu
me le communiquer. Je n'en ai vu qu'un seul individu trouvé par cet ento-
mologiste près de Halle , au bord des lacs salés. M. Schaum m'écrit qu'au
printems de l'année 1845 M. Kiesenwetler en a trouvé un second exem-
plaire dans la même localité.
50. D. politus. Dej.
JEneus, nicidus ; clypeo bidenlalo ; / ronoto oblongo-ovato; elytris oblongis-,
subt aral!e-is, punclulo stiiulis, inlcrsiiiio tertio bipunctalo , slria marginali
des Clivinn. -47
al humerum abbreviata; Ubiis anlicis exlus obtuse bidenliculalis. — Long.
y 1/2, 4 i/i. El. 2 \}à, 2 3/4. Lat. 1 qi, 1 5/4 mill.
Dcj. So. I. 4-22. 10. Icon. I. 220. p1. 23. fig. 5. — Ahrcns. n° 2. — SaUh. lus.
Fenn. I. Cliv. n" 3. — Steph. III. of Br. Eut. I. 41. 3. — Boisd. et Lacord. F. E. I.
162. 3. — Erichs. Fd. Brand. I. 58- 4. — Schiôdte. D. E. I. 116. 3.
Se. œ«e».s?//erJ^.Natursys(.X. 262. 13. t. 176. f. 3.
Cliv, eloiujuta. Alir. Uo 8.
C&fl. metallica. Alir. n° S.
D'un bronzé brillant en dessus , quelquefois d'un bleu d'acier; en des-
sous d'un noir un peu verdàlre ; les cuisses et les antennes sont brunes ;
les jambes et les tarses , les parties de la bouche et les premiers articles
des antennes sont ferrugineux ; les Ç sont souvent d'un noir mat. Les in-
dividus récemment transformés sont d'un brun-bronzé ; ils ont quelquefois
l'extrémité des êlytres d'une couleur plus claire. L'épislôme est comme
dans le nitidus; il est ordinairement un peu plus relevé au milieu dans
les o" ; chez les Ç il est coupé beaucoup plus droit ; les dents latérales
sont étroites et assez proéminentes ; les sillons longitudinaux sont profonds
et les carènes interoculaires sont un peu plus tranchantes à leur sommet
que chez le nitidus ; l'élévation antérieure est ordinairement plus rétrécie
en avant et suivie d'une seconde élévation irrègulière ; on remarque trois
lignes transversales, la lre profonde , entre les deux impressions, les deux
autres moins distinctes au milieu de la tète ; quelquefois la seconde éléva-
tion manque. Le corselet est ovale , rétréci en avant où il est de la largeur
de la tête ; dans certains o* il est quelquefois plus court et moins étroit
antérieurement. La ligne longitudinale est fine et peu profonde ; l'im-
pression antérieure est un peu moins distincte que dans le nitidus ; elle
est précédée intérieurement par des stries longitudinales qui ne la dépas-
sent point ; chez les $ ces stries manquent complète! ent de môme que
les ondulations transversales assez légères qui , dans les d% se remarquent
sur le milieu du corselet. Les êlytres sont allongées , également arrondies
à la base et à l'extrémité ; les côtés sont parallèles, surtout chez les </ ;
les stries sont plus fines que dans le nitidus, et bien que restant distinctes
dans toute leur étendue , elles sont cependant beaucoup moins profondes
à leur partie postérieure ; leur ponctuation es! plus fine et plus écartée;
elle disparait vers le dernier tiers des êlytres; le %e intervalle ne porto
près de la 3e strie que deux gros points, les deux inférieurs (i) ; la stria
marginale ne dépasse par l'épaule ; cependant quelquefois on eu distingue
des traces très-légères entre l'épaule et l'écussou. Les cuisses so.it moins
épaisses que chez le nitidus ; les dents des tibias antérieurs sonl ordinai-
rement encore moins distinctes que dans celle espèce ; on ne remarqua
(<) Schiôdte dit qu'd en existe parfois un 3; : parmi tous les individus que j'ai
examinés, je n'en ai trouvé aucun qui rortàt les trois joints.
•48 Monographie
que deux proéminences obtuses à l'endroit que ces dents devraient occu-
per ; cependant chez quelques in lividus elles sont plus marquées.
Cette espèce paraît répandue dans toute l'Europe. Bien que Dejean ne
signale point sa présence en Espagne , sa collection en renferme un indi-
vidu provenant de ce pays. Un autre individu , envoyé de St.-Pélersbourg
par M. Mannerheim, y est inscrit sous le nom de thoracicus. M. de la Ferlé
m'en a communiqué des exemplaires des Pyrénées et du Piémont.
M. Schaum en possède un , venant de Sfyrie , dont le corselet est plus
court que dans le type, plus convexe et presque globuleux.
SI. D. slrumosus. Hffmg.
Nigro-œncus, ni lia us ; oie, palais, aniennisque leslaceis, pedibus ru fis ;
( lypeo bidenlato ; pronolo elunyalo-subquadralo ; elylris subbylindricis, for-
tiler punctalo-slriatù, interatilio tertio tripunclato , slria marginale per basin
continuala; iibiis anlicis e^lus obsolète bidenliculalis, — Long. S 1^-2. El.
2 3/4. Lat. 1 ôjé rail!.
Erichs. T. Braud. I. 38. 3. — Dej. Spec.I. 422. 9.
Le bord antérieur de l'épistôme est tronqué au milieu ; son rebord est
un peu relevé ; les dents latérales sont proéminentes et leurs angles sont
droits ; les carènes inleroculaires sont tranchantes ; l'élévation antérieure
est transversale ; en avant on distingue une dépression et en arrière uu
sillon large et profond du milieu duquel s'élèvent quelques rugosités trans-
versales ; le verlex n'est interrompu par aucune autre impression. Le
corselet est plus long que large ; sa plus grande largeur est vers sa base;
il se rétrécit vers l'extrémité de ni les angles sont déprimés et arrondis ;
l'impression antérieure est large et profonde ; le sillon longitudinal est
plus marqué à l'exlrémité et surtout à la base, qu'au milieu. Les élylres
sont presque cylindriques ; elles ont la même forme que chez le poli lus ;
les stries sont plus profondes et surtout plus fortement ponctuées que dans
celle espèce; les points deviennent moins gros et moins serrés vers l'ex-
trémité ; les 2e et 3e slries ne commencent que plus bas que l'épaule; le
8° intervalle porte trois points bien distincts ; la slrie marginale se pro-
longe sur l'épaule le long de la base. Les tibias antérieurs portent deux
dents aussi peu marquées que chez le polilus.
Je n'en ai vu qu'un seul individu faisant partie de la collection Dejean,
où il est indiqué comme variét s de la Cl. nitida. Dejtvin l'avait reçu de
M. Schiippel comme venant du Caucase.
52. D. arenosus. Steph.
Brunneo-œneux ; chjpeo bidenlato, pronolo obh:ngo, angulis anl'cïs ■!< péris ;
des C'ivina. -i9
t'yiris oblongo-vmtis, profonde punclato slrialis, inlerslitio tertio bipunC'
lulo , slria marginali ad humerum abbreviala; libiis anticis extus oblige
bidenliculatis. — Long. 43/4. El. 2 1/2. Lai. 1 1/2 mil!.
Sleph. III. of Br. Eut. 1. 42, 5.
Cel insecte , que M. Hope m'a communiqué comme étant le D. arenosus
(Leach) Steph. et auquel se rapporte la description de l'auteur anglais ,
ressemble assez par la forma et la taille au V. hilidus. 1! a les èlytres d'un
brun-bronzé, le corselet noir, les pattes et les antennes brunes, avec la
base de ces dernières d'une couleur plus claire. L'épistôrne est bideuté ;
les dents latérales sont un peu plus avancées que dans le nilidus; les im-
pressions de la tète sont moins distinctes que dans celte espèce. Le corse-
let est aussi long que dans le polilus, mais moins rétréci en avant et beau-
coup plus déprimé aux angles antérieurs ; le sillon longitudinal du corselet
est pins profond , l'impression transversale moins marquée. Les élytres
6ont aussi larges que dans le D. nilidus, mais plus courtes , plus arrondies
à leur extrémité 5 leurs stries, très-larges et très-enfoncées (plus même
que chez le D. riparius), conservent la même profondeur jusqu'à l'extré-
mité } et sont munies de points un peu plus gros que dans \& nilidus ; je
n'ai pu distinguer que deux points sur le ie intervalle ; la strie marginale
s'arrête au dessous de l'épaule. Les tibias antérieurs portent extérieure-
ment deux dents qui ne sont pas plus distinctes que dans le D. polilus.
Je n'ai vu de cette espèce qu'un individu récemment transformé et qui
a été trouvé en Angleterre.
53. D. nilidus. Dej.
JEneus, nilidus ; clypeo bidentalo ; pronolo subrolundalo 5 ehjtris oblowjo-
ovatis, punctato-strialù, inlenlitio lerlio iripunclalo, stria marginali ad hu-
merum abbreviala ; tibiis anttcis exlus obtuse bidenliculatis. — Louij. 4<J2
55 1/4. El. 2 1/2, S. La!. 1 îja, 2 mil).
Dej. Spec. 1 , 421. 9. lcou. f , 218. pi. 23. fig. 1. — Ahr. n»l.- Boisd. et Lac.
F. E. P. 161. 2, — Erichs. F. B. t. 37. 2 — ffeer. Fu. Helv. I. 17. 2.
Se. thoracicus1: Oliv. III. 56. |>. 14. n° 17. Tab. 2. f. 14. (excl. syii.). Herlsl
Natursyst. X. 272. 11° 28. Tab. 177. f. 6 (t-xcl. syn. Fab. Rus., et lliig.). _ Djft. f,
A. II. 6. 2.
D'un bronzé un peu verdàtre, cuivreux ou même bleu d'acier en des-
sus , presque noir en dessous ; les pattes , les parties de la bouche et la
base des antennes d'un rouge brun ; l'extrémité des mandibules est noirâ-
tre ; la partie supérieure des bords latéraux de la tête est ferrugineuse
de même que le 1er article des antennes et la base des deux ou (rois sui-
vans. Le labre est un peu plus étroit et moins profondément échancré que
dans le D. thoracicus , le bord antérieur de l'épistôrne est ordinairement
70
50 Monographie
un peu arqué au milieu; quelquefois cependant il est coupé (oul-à-fdt
droit; il est rebordé, de même que les dents latérales qui sont un pou
plus largesel dont l'angle interne est moins saillant que dans le thoracicus ;
les deux sillons longitudinaux sont plus profonds et moins rugueux que
dans cette espèce ; les carènes interoculaires sont plus relevées ; l'éléva-
tion antérieure est en demi-cercle et séparée du vertex par une impression
transversale profonde ; quelquefois cependant elle se prolonge en arrière
en une ligne élevée , comme dans le chalceus, mais toujours moins étroite
que dans celte espèce ; le vertex porte ensuite au milieu une courte im-
pression , puis deux lignes transversales assez larges, mais peu profondes
et quelquefois très-peu distinctes. Le corselet est très-convexe , en ovale
court, tronqué en avant où il est plus large que la tète, très-arronti et
distinctement élargi en arrière ; il est plus allongé et plus rétréci en avant
que dans le thoracicus ; ses côtés forment avec le bord antérieur un angle
ouvert dont l'extrémité est très-arrondie ; la ligne longitudinale est pro-
fonde et bien marquée dans toute son étendue; elle est longée par de pe-
tites stries transversales et ondulées ; l'impression antérieure, qui est bien
marquée , porte des stries semblables, mais plus nombreuses, disposées
longitudinalement et envabissant ordinairement l'espace compris entre
l'impression et le bord antérieur; le long du rebord postérieur on re-
marque une ligne de points assez gros. Les élytres sont un peu plus lar-
ges que le corselet , ovales-allongées, presque tronquées en avant , arron-
dies en arrière, dilatées un peu au dessous de l'épaule, ensuite presque
parallèles ; les stries sont aussi profondes à l'extrémité qu'à la base ; elles
sont moins marquées vers l'extérieur ; leurs points sont plus gros que dans
le thoracicus ; ils diminuent de grosseur dès le milieu des élytres et de-
viennent très-peu distincts dès le dernier tiers ; avec une forte loupe ou
peut cependant reconnaîlre qu'il en existe encore à l'extrémité dans les
lr0 et Ie stries; la lro strie porte à sa base un gros point ; la 3e slrie en
a intérieurement trois semblables dont le 1er est situé au premier quart ,
le 2e un peu avant le milieu , le 8e au dernier tiers de l'élytre ; quelque-
fois le point supérieur manque ; la strie marginale, qui s'approfondit dans
sa moitié supérieure, ne dépasse pas l'épaule. Les cuisses antérieures sont
très-épaisses; les tibias sont également plus larges que dans les autres
espèces ; les deux dents antérieures, qui sont d'égale dimension entre
elles , sont petites et très-peu avancées.
Je possède un individu, venant de Paris , dont les élytres sont in peu
plus allongées et plus parallèles que dans le type. 11 appartient cependant
bien certainement à cette espèce.
Le ZX, nitidus est répandu dans toule l'Europe.
des flivina. 31
<*>4. D. chalecus. Eriehs.
JEneus, nitidus ^clypeo bidentato ; pronolo subovato; elytris elongath,
subcylrndricis, punclato-slrtatis, slîris apicc minus imjrresiis, inlerslitio
tertio bipunclato, stria marginali ad liumerum abbreviala ; libiis anticis cxlus
obsolète bidenticulalis . — Long. 5. El. 2 3/4. Lai. 1 3/4 miil.
Erichs. Fn. Brd. 1. 36. 3.— Schaum. (Germ. Zuitsch. IV. 180. n» 1)
Le bord antérieur de l'épistôme est plus largement rebordè que dans le
nitidus; les dents latérales sont un peu plus avancées ; l'élévation anté-
rieure du front est en demi-cercle ; elle porte deux dépressions , l'une au
devant , l'autre au milieu ; elle est tronquée à sa partie postérieure par une
ligne transversale profonde , interrompue au milieu par une petite carène
élevée très-étroite qui unit au vertex l'élévation antérieure ; le vertex
porte entre les yeux deux lignes transversales ordinairement assez appa-
rentes. Le corselet est de la longueur et de la forme de celui du nitidus,
mais il est plus allongé et un peu plus rétréci en avant; ses angles anté-
rieurs sont plus droits ; l'impression transversale antérieure est un peu
moins distincte ; elle porte aussi quelques stries longitudinales , mais ces
stries, moins apparentes et moins nombreuses , ne pénètrent pas dans l'es-
pace compris entre l'impression et le bord antérieur. Les êlylres sont plus
allongées que chez le nitidus, moins élargies au dessous de l'épaule , et
presque parallèles; les stries sont également bien marquées, mais elles
deviennent plus fines vers l'extrémité ; leurs points sont un peu plus pe-
tits ; dans aucun des trois individus que j'ai comparés , je n'ai trouvé plus
de deux gros points sur la 3e strie ; le 1er manquait comme cela arrive
ordinairement chez le polilus. Les cuisses antérieures sont aussi épaisses
que dans le D. nitidus ; les dents externes des jambes antérieures ne sont
pas plus saillantes.
Celle espèce se trouve , mais toujours assez rarement , le long des lacs
salés de l'Allemagne centrale (Schaum), dans les environs de Berlin (Erich-
son), en Crimée (Erichson) : je l'ai également rencontrée , mais une seule
fois , à Ostende.
55. D. edentulus.
Niger, nitidus, ehjlris œneis, palpis, anlennis pedibusque brunneis ; cly-
peo bidentalo ; pronolo elongato. antice angustissimo ; elylris subcylindncis,
anlice forliler punclato-strialis, inlerslUio tertio impunctalo , stria marginali
ad humerum desinenle ; libiis anticis eœlus vix dcnlkulalis. — Long. 7. El.
3 5ji. Lai. 2 qs mill.
Noir brillant , bronzé sur les êlylres ; palpes, antennes en enlier de
couleur brune de même que les pattes dont les antérieures sont un peu
3- Monographie
I !us foncées. Les d?nts latérales de l'épislôme sont largïs et peu avancées ;
!<' lord antérieur est droit et largement rebordé; l'élévation anté-
rieure et triangulaire , rétrécie en avant et tronquée en arrière ; elle porta
au milieu un point enfoncé ; elle est suivie d'un sillon transversal pro-
fond auquel succèdent cinq autres moins marqués , situés à égale dis-
tance les uns des autres ; à la hauteur de la partie postérieure des yeux ,
on voit de chaque côté le commencement de deux autres sillons moins
profonds et interrompus sur l'occiput ; le sommet de la tète , qui paraît
lisse, porte cependant quelques très-petits points épais, à peine marqués
et que l'on ne dislingue que difficilement, même à l'aide d'une très-forte
loupe ; les carènes oculaires «ont peu élevées dans leur partie antérieure.
Le corselet est oblong, assez allongé, aussi large en arrière que les élylres,
et se rétrécit jusqu'à sa partie antérieure où il n'est pas plus large que la
tète; le sillon longitudinal est bien distinct , quoique finement marqué;
l'impression antérieure est beaucoup plus enfoncée et elle porte en arrière
des stries courtes, très-larges , mais peu profondes. Les èlytres sont pres-
que deux fois aussi longues que le corselet , convexes , subcylindriques , à
peine élargies vers le milieu , un peu rélrécies vers l'extrémité ; leur base
est très-arrondie ; elles portent des stries bien marquées, fortement ponc-
tuées , qui commencent plus bas que l'épaule et sont à peine distinctes à
l'extrémité, sauf les deux premières; elles cessent d'être ponctuées un peu
«près le milieu ; je n'ai remarqué aucune trace de points sur le 3e inter-
valle ; la strie marginale , qui est profonde , ne dépasse pas l'épaule ; le
bord inférieur est brunâtre dans sa dernière moitié. Les tibias antérieurs
portent à peine des traces des deux denliculations.
< Texas. (Galveston). ] inJ. Coll. Piîate.
5G. D. oblorigus. Slnrm.
Niger, nilidus ; elypeo bidentato] pronoto ovalo ; elylrts ceneis, subcylin-
dricia, elongalis, punclalo-slriatis , inlersttlio tertio bipunclalo, stria margïnati
ad humervm abbrev>'ata; l bns anlicn exlrorsum mermibus. — Long. G. EL
■4 i/2. Lat. 2 1/4 mil).
Stvrm. Cat. 18-11. p. 10.
C'est le plus grand des Dyschin'us européens. Il est en dessous d'un
îoir brillant , qui se change en bronzé brillant sur les élylres ; celle teinte
.ie reflète même un peu sur le corselet. L'ép.istôme est reberdé eu avant ;
l'élévation antérieure s'élargit de devant en arrière où elle occupe toute la
surface du fronl ; ellcest assez rugueuse, et s'unit par un prolongement
très-èlroil à une seconde élévation transversale beaucoup plus petite , en
arrière de laquelle on voit deux sillons transversaux peu marqués. Le
corselet est en avant de la largeur de la tète avec les yeux ; il s'élargit
âes Ci i vin a. 5ô
jusqu'au delà du milieu , puis il s'arrondit fortement ; il a à-peu-près la
même forme que dans le D. politus ; l'impression transversale antérieure
est peu marquée et couverte de rugosités longitudinales ; le sillon du mi-
lieu est encore moins enfoncé que dans le politus, surtout antérieurement ;
on voit de chaque côté quelques rugosités peu distinctes. Les élytres sont
allongées, presque cylindriques, un peu rétrécies en arrière 5 leurs stries
sont bien marquées dans toute leur étendue; les points, qui sont de la
même grosseur que dans le nitidus, ne se dislinguent au-delà du dernier
tiers des élytres qu'à l'aide d'une forte loupe; la 8e strie est remplacée à
sa base par des points alignés; la 8° strie porte des points plus gros dont le
1er est plus rapproché de la base que de l'extrémité. Les tibias antérieurs
ne portent pas de dents à leur bord externe ; on ne remarque que deux
ondulations aux endroits qui , dans les autres espèces, sont denticulès.
Un individu, unique dans la collection de M. Sturm,el désigné par
cet entomologiste, sous le nom ci-dessus. Il a été trouvé dans la Russie
méridionale.
b"7. D. inermis. Curtis.
Nigro-cœrulcscens, nitidus ; pronolo subovalo; elytris subparallelis, slrtalo-
punctalis, stria terlia tripunclala ; libiis anlicis exlrorsum incrmibus. — Long.
6 mrll.
Curtis. Guide Geu. 32. n° 1. Br. Ent. t. VIII. pi. 334.
C'est l'un des plus grands insectes européens appartenant à ce genre.
Il est d'un noir-bleuâtre brillant ; les parties de la bouche , la base des
antennes sont ferrugineuses , les jambes brunes. Le corselet est plus al-
longé et plus étroit postérieurement que chez le D. thoracicus ; les élytres
sont plus parallèles que dans cette espèce j. leurs huit stries sont bien
marquées dans toute leur étendue, et la 3e porte trois gros points ; les ti-
bias antérieurs n'offrent aucune trace de dents à leur bord externe ; l'épine
terminale externe est plus forte que l'autre et courbée.
Je n'ai point vu en nature cet insecte dont j'ai donné les caractères
d'après la figure et la descriplion de M. Curtis. 11 a été trouvé en Angle-
terre , mais l'auteur ignore dans quelle localité. Il a beaucoup de rapports
avec le D. oblongus, mais ce dernier est plus grand, ses élytres sont plus
allongées, la 8e strie n:est pas entière , la aic ne porte que deux gros points
et les tibias antérieurs sont distinctement ondulés extérieurement.
58. D. brtvicar hiatus.
Ferrugineus, palpis, antennis pedtbusque leslaceis ; elypeo laie emarginalo,
vevlicis sulcts duobus longitudinahbus abbrevialis y pronolo convexo. subqua-
54 Monographie
drato, basi anyuslalo ; elylrts elongafis, subi-ylindricis , strialo-punetaêis,
(ifiice Uvviyalis, stria marginali supra humerum neijae basi coniinuata • libits
«alias crlus bidenticulalis. — Long. 22/3. El. 1 i[-i. Lut. 2/3 raill.
D'un ferrugineux brillant, un peu plus clair à l'extrémité des élytres;
les p.iltes leslacèes , les palpes et les antennes d'un leslacé [dus pâle. L'é-
pislôme est déprimé , largement échancrè en avant ; ses angles sont arron-
dis el peu proèminens ; les carènes oculaires sont élevées presqu'en forme
de tubercules, lisses et très-courtes ; les deux sillons longitudinaux sont
profonds el viennent aboutir contre le milieu des yeux ; la tèle ne porte
aucun sillon transversal. Le corselet est convexe, presque carré, tronqué en
avant ; ses angles antérieurs sont obtus ; les côtés sont droits et s'élargissent
jusqu'aux angles postérieurs, puis se rétrécissent ensuite jusqu'à la base où
l'on remarque une strie transversale munie d'un rang de gros points; les
sillons longitudinal et transversal sont bien marqués. Les élytres sont un
peu plus larges que le corselet , allongées , avec la base et les épaules ar-
rondies, les côtés presque droits , l'extrémité rètrécie; leur forme est à-
peu-près la même que dans le D. apicalîs, mais elles sont plus étroites à
l'extrémité ; leurs stries sont bien marquées et les points profonds ; les uns
el les autres disparaissent au dernier quart ; la strie marginale dépasse
l'épaule , puis s'arrête brusquement sans se prolonger le long de la base.
Les tibias antérieurs sont munis extérieurement de deux petites dents conr-
formées comme dans le D. œneus.
Cuba. 2 iud. Coll. Pulzeys.
G. CMYPTOMMA.
Ce genre , qui parait assez voisin des Lachenus, en diffère par les carac-
tères suivans :
La dent du mcnlon et ses lobes latéraux sont simplement tronqués à leur
sommet ; les côtés sont coupés droit. Les antennes , qui ne dépassent pas
le milieu du corselet , sont plus épaisses à l'extrémité qu'à leur base ; elles
sonl pubescenles à partir du S9 article; le 1er article est gros el cylin-
drique , ècbancrè obliquement au bout qui est saillanl extérieurement ;
le 2« est plus court et plus étroit que le 1er, plus large à l'extrémité qu'à
la base; les trois suivans vont en diminuant de longueur; les autres sont
globuleux 5 le dernier est un peu plus long el plus étroit vers l'extrémité.
Uépislôme esl ècbancrè en demi-cercle. Les yeux ne sont pas visibles en
dessus ; ils sont cacbès par un rebord saillant des parties latérales de la
lèle ; ils sont fort petits et d'un leslacé Irès-clair. Le corselet est presque
carré , peu convexe ; sa lase esl peu prolongée. Les élytres sonl soudées,,
«blongncs , munies de petites côtes nombreuses. Les articles des tarses
des Clivinn. o">
sont plus larges que dans le G Laehenu* ; les 2<-, 3,_. et 4« sont triangu-
laire?.
C. mullislrialum. Buquef. (Coll.).
Nigrum, parum nitidum ; capilc pronoloque rugosis ; clypeo cm<irg:natn ;
oculis minimii, supra non perspicuis , teslaceis ; pronoto subquadralo, in
basi ipsa anguslalo, antice emarginato, margine laierali serralo ; ehjlris
oblongis, basi pronolo anguslioribus, dein lalioribus, coslis elevalis foveolis-
que inter coulas nolatis ; tibiis anlicis exlus bidigilalis, unidenlalis, inlerme-
diis calcaratis. — Long. 10. El. 5 1/3. Lat. 3 mil!.
Tout l'insecte est d'un noir assez terne, à l'exception du dessous du
corselet , des parties de la bouche , des antennes et des tarses , qui sont
bruns. La dent du menton porte dans son milieu une ligne longiludinale
élevée qui s'élargit en se rapprochant de la base. Les mandibules sont ru-
gueuses en dessus. Le labre porte au milieu une impression longitudinale
assez profonde , et le long du bord antérieur une rangée de gros points en-
foncés. L'épistômeesl échancré au milieu ; ses ailes forment deux angles
aigus un peu arrondis à l'extrémité , mais elles sont plus reculées que la
partie antérieure de l'épislôme ; en avant du front on voit , mais à peine ,
un sillon transversal irrégulier ; toute la surface de la tête est couverte de
fortes rugosités qui s'entrecroisent , et qui sont un peu moins distinctes
en avant et en arrière. Le corselet est un peu plus long que large , très-
légèrement rétréci en avant , fortement échancré à son bord antérieur ;
les bords marginaux sont parallèles, fortement et irrégulièrement denle-
lés , surtout vers les angles antérieurs qui sont obtus ; les angles posté-
rieurs sont parfaitement arrondis: la base est médiocrement prolongée
par deux lignes obliques ; au milieu elle est tronquée ; toute sa surface est
fortement chagrinée 5 le sillon longitudinal est de la même profondeur
dans toute son étendue ; il ne touche ni la base , ni le bord antérieur ;
l'impression transversale est très-rapprochée du bord ; le long du bord
marginal s'échappent quelques poils roux dirigés en arrière. L'écusson
est cordiforme , arrondi en arrière , chagriné et divisé par un sillon longi-
tudinal. Les élytres sont de 2/5 plus longues que le corselet , plus étroites
que lui à leur base 5 elles s'élargissent ensuite jusques après leur dernier
tiers ; leur extrémité , qui est arrondie, reste plus large que la base ; elles
portent huit côtes saillantes dont les six premières sont obtuses ; la 7e est
beaucoup plus saillante et forme, surtout vers la région humérale , une
carène aiguë ; entre cette côte et le bord marginal ou en remarque une 8e
plus tranchée que les premières, mais moins élevée que la 7e ; la 7e et la 8e
côtes se réunissent sur l'épaule d'où elles se dirigent jusqu'à la base ; elles
se réunissent également à l'extrémité un peu avant la suture ; les inter-
valles entre toutes les côtes sent marqués de très-gros points arrondis et
56 Monographie
espacés; les 3°, 5° et Ie côles portent trois points h peine plus gros qtîiî
ceux des intervalles et qui se confondent parfois avec eux ; le rebord ex-
terne des êlytres est rugueux et porte à la base deux rangs de gros points
dont un seul se prolonge jusqu'à l'extrémité. Les tibias anlérieurs sont si!-
lunés en dessus, bidigilés extérieurement et en oulrc munis d'une dent
obtuse; les tibias intermédiaires qui ne portent que quelques poils courts
et raides ont extérieurement , avant l'extrémité , un fort éperon dont Io
bout est échancrè en dessous.
J'oi vu de cet insecte trois individus : deux rapportés de la Nouvelle
Grenade par M.Goudot et faisant partie des collections Reiche et La Ferlé,
le troisième rapporté de Colombie par M. Rostaine et appartenant à
M. Buqnef.
G LACHENUS.
Menton presque carré; ses lobes latéraux tronqués obliquement à leur
partie supérieure, arrondis extérieurement, aussi élevés que la dent du mi-
lieu qui est large , tronquée à son sommet et éebancrée au milieu. La lan-
guette, qui est cachée derrière la dent du menton, s'élargit à son extrémîlé,
où elle est tronquée et munie de deux soies courtes et divergentes. Las palpes
sont courts et assez épais ; le 2e article des labiaux est très-court, conique ;
le 3° long, courbé et dilaté intérieurement; le -4e est un peu plus court
que le !2°; il est un peu élargi intérieurement et se rétrécit de la base à
l'extrémité qui est presqne pointue. Le 2e article des palpes maxillaires
est semblable au 3e des palpes labiaux ; le 3e est court , conique ; le der-
nier est semblable à l'article terminal des palpes labiaux. Les mandibules
ne diffèrent pas de celles qui caractérisent les Dyschirius, si ce n'est qu'el-
les sont moins aiguës et ont leurs bords tant interne qu'externe assez re-
bordés ; toute leur surface est rugueuse. Le labre est transversal , siuué à
sa partie antérieure; ses angles sont arrondis et garnis de poils raides. Le
1er article des antennes est le plus long, cylindrique ; le 2e en massue ;
le 3e conique, de moitié plus court ; les autres manquent. Les yeux sont
(rès-proèminens. Le corselet est en carré allongé , à peine prolonsô à la
base. Écusson en demi-cercle. Êlytres en ovale allongé. Cuisses anté-
rieures larges et très-comprimées ; tibias digitès à l'extrémité et à leur
bord externe. Tarses courts , à articles à peine élargis à leur extrémité ;
le 1er est le plus long ; les deux suivans sont égaux entre eux ; le -4e est un
peu plus étroit et un peu plus long que le 3e ; le dernier est de la longueur
du premier, cylindrique; les crochets sont petits, grêles et peudivergens ;
l'épine terminale est très-courte ; les tibias intermédiaires sont armés ex-
térieurement d'un éperon recourbé et dont Pextrèmilè est êchancrée en
dessous.
des Hlivinn. 57
1 . L. i-nj ancti; ennis.
Nïgw, niliduê , palpis teslareis, antennii labroque brunneh ; clypeo laie
emarginato, occipile Iransversim sulcato ; pronolo ob'ongo, subijuadralo , *«/-
cutis basalibus duobus impresso ; elylris oblongis, basi aptceque anguslalis,
profonde sulcatis, impunctatis ; libvs anticis bisulcalis, e.clus unidigUatis
alque dénie obsolelo armalts. — Long. 9. El. 4 1/4. Lat. 2 ijs mi!'.
Noir, avec les palpes tesîacés, les antennes et le labre bruns. Le labre
porte, le lo.ig du bord antérieur, quatre gros points , et au milieu une
légère impression longitudinale. L'ôpislôme est rebordà largement, mais
peu profondément échancrè ; ses angles ne se prolongent nullement ; ils
sont seulement un peu relevés et obtus ; l'élévation antérieure est tronquée
en arrière par un sillon profond ; elle est arrondie sur les côtés et en avant
où elle devient moins distincte; les carènes oculaires sont lisses: elles
portent au milieu une petite impression allongée ; en arrière des yeux ,
la tôle est traversée par un sillon très-marqué. Le corselet est plus Ion,;
que large, légèrement rétréci en avant; depuis ses angles postérieurs
qui sont marqués par un petit tubercule , jusqu'à la base , il est coupé
obliquement; la base même est légèrement échancrêe au dessus de l'é-
cusson; les côtés se rétrécissent un peu après le premier tiers; ils sont
ensuite presque parallèles; les angles antérieurs sont obtus ; le bord an-
térieur, qui est d'abord tronqué près des angles, est écbancrô au milieu
pour recevoir la tète ; le sillon longitudinal , qui part de la base sans at-
teindre le bord antérieur, est bien marqué dans toute son étendue ; il est
un peu plus large en avant ; l'impression transversale est profonde; elle
n'atteint pas le bord antérieur et est interrompue au milieu; de ebaque
côté de la base on distingue une impression peu profonde qui remonte
obliquement jusqu'au delà du premier quart du corselet. Les ôlylres sont
en ovale allongé régulier, plus étroites à la base qu'en arrière ; leurs
stries , non ponctuées , sont également profondes de la base à l'extrémité ;
les intervalles sont saillans et forment des côtes arrondies ; le bord mar-
ginal est longé par un double rang de points enfoncés et de granulation-; ;
le rebord inférieur porte près des épaules deux séries de gros points.
L'abdomen , et surtout ses deux derniers segmens , sont fortement ponc-
tués. Les tibias antérieurs portent deux sillons longitudinaux ; la digilaliou
terminale est plus forte que l'épine correspondante ; la digitation externa
est de moitié plus courte ; on remarque au dessus une dent très-obtuse.
Je n'ai vu de cet infecte qu'un seul individu qui m'a été communiqué
par M. Dopoiil comme venant d'Amérique , sans autre indication ; je
suppose qu'il est originaire de l'Amérique centr.de.
71
58 Monographie
G. PYRAMIS.
Languette cornée, pyramidale; ses paraglosses membraneuses, de la môme
longueur, étroites , aiguës. Tous les palpes courts : labiaux à 3e article
en massue courte et fortement renflée à l'extrémité ; 4e article plus petit,
en ovale très-court ; maxillaires à 2e article deux fois plus long que le
premier , fortement renflé vers l'extrémité ; %e de la longueur du premier,
triangulaire, dilaté en dedans; dernier deux fois plus long» en ovale
plus allongé, et plus large à la base que le dernier des palpes labiaux.
Menton transversal ; dent du milieu en fer de lance , plus élevée que les
lobes latéraux qui sont tronqués obliquement à leur sommet. Mandibules
larges , planes , recourbées comme dans le G. Dyschirius. Labre arrondi
sur les côtés, avancé au milieu. Epistôme tronqué. Antennes courtes,
composées d'articles très-épais , grossissant un peu vers l'extrémité ; le
1er est gros et cylindrique ; les 2e et 3e sont plus courts, triangulaires ,
égaux entre eux ; le &e est globnleux , un peu rétréci à la base ; les sui-
vons sont parfaitement globuleux ; le dernier est un peu prolongé et atté-
nué à l'extrémité. Les yeux sont enfoncés en avant et en arrière , dans un
orbite formé par les reborJs de la tète ; ils sont transversaux , plus dilatés
en dessus qu'en dessous ; la tête est fort renflée en arrière des yeux en une
sorte de bourrelet après lequel elle se rétrécit brusquement. Le corselet
est en carré allongé. Les élylres sont cylindriques ; toutes leurs stries par-
tent de la base ; le 6° intervalle se prolonge en une sorte de côte élevée
qui se rend jusqu'à l'extrémité , en laissant un sillon profond entre elle
et le bord externe ; les cinq premières stries , toutes isolées à leur extré-
mité , se prolongent jusque contre cette côte. Les cuisses antérieures sont
larges , comprimées ; les tibias triangulaires , éebancrés intérieurement ,
portent au dessus et au dessous de celle écliancrure une épine assez courte ;
leur bord exlerne se termine en une digitation de même longueur que l'é-
pine interne , et au dessus de laquelle on remarque deux dents dont l'infé-
rieure est la plus longue; les tibias intermédiaires, qui sont profondé-
ment sillonès et munis de poils spiuiformes, ont, un peu au dessus de l'ex-
trémité , un éperon recourbé , large et tronqué.
1 . P. crassicornis.
Aira, nitida, anlennis piceis; clypei alis prominulis, subrolundatis • ver~
lice lœvi, fronle anlice (ransvtrsim profunde sulcala; pronoto subpiano,
elongato, anlice subangustalo, basi rolundato vix prolongato, margine anlico
late emarginato , sulris longiludinali transiter ah'que profttndis, hoc unie
marginrm abbreviato , basi ulrinque impressione oblonga obso'eta nolato ;
des Clivina. b9
elylris yronoto vix laliortbus, elongalis, cylind'icis, humeris apiceque ro-
tundatis, punctalo-sulcdlis, punclis majorions venus apice impressis ; sey
mentis abdominalibus exlus basique punctalis ; Ubiis anlicis sulcalis. extus
bidenlatis. — Long. 9. El. A i/8. Lat. 2 1/3 natll.
Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. La Ferlé.
G. CLIVINA.
le genre Clivina a été établi par Latreille qui en indiqua ainsi les ca-
ractères (î) :
« Antennes moniliformes; 2e article plus long que le Se ; mandibules
» sans dentelures au côté interne ; lèvre en languette allongée , avec 3
» oreillettes; jambes antérieures palmées dans quelques. »
Dans les additions de l'ouvrage (p. 411), Latreille rectifia l'indication
relative aux mandibules et il dit : « mandibules sans dents bien remar-
» quables au côté interne. »
Ce genre comprenait alors les Tenebrio fossor, Lin. (Scariies arenarius
Fab.), Scariies collaris, Herbsl , Scar. globosus, Herbst (gibbus Fab.),
Scariies thoracicus, Uossi , et Scar. btpuslulatus, Fab. (Scar. quadrimacu-
lulus, Pal. Beauv.).
En 1810 , Bonelli publia la première partie de ses Observations entomo-
logiques, et y joignit un tableau indiquant les caractères essentiels des gen •
res dont il proposait le maintien ou la création. Le genre Clivina était ainsi
caractérisé :
« Mandibulis a basi ad médium denticulatae; lingua angusta, acuaii-
» nala ; (borax quadratus ; tibias anlicae extus et apice digitatae ; alœ 2. »
Il en séparait , sous le nom de Dyschirius (2), les espèces qui n'avaient
qu'une dent à la base des mandibules , dont la languette était entière , tron-
quée , pins courte que les paraglosses , le corselet globuleux , les jambes
antérieures digitées seulement à l'extrémité.
Cependant , dans la 2e partie de son travail , qui parut en 181 i, Bonelli
ne considéra plus le groupe des Dyschirius que comme une division des
Clivina de Latreille. 11 décrivit deux espèces qui, aujourd'hui encore, font
partie du G. Clivina, les C. lobala et picipes. Ce fut celle année-là même,
que Panzer caractérisa d'après ses propres observations les G. Clivina et
Dyschirius (3).
Eu 182-4,31. Mac-Leay publia ses Ânnulosa javanica où nous voyons
figurer une Clivine nouvelle : Cliv. sabulosa.
(1) Consid. gèn. sur les Cr. cl les Ins. p. 156.
(2) Ce genre, considéré d'abord par Latreille comme étant une division de.i di-
vines (Règne unim. éd. 1817. IV. p. 188), a été admis par lui comme genre d t»tiuct
''dans l'édition de 1829 (t. IV. p. 386).
(5) Index entomoloijicus, etc. p. 60 et 67.
CO Monographie
En 1825 parut 1; 1er volume du Species général de Dejean. L'auteur,
rejetant le 6'. Dy/chirius, réunit les espèces qui y appartiennent au 0. CU-
vina. Les caractères qu'il donne à ce dernier genre sont loin d'être applica-
bles à toutes les espèces : p. ex. Lèvre supérieure peu avancée et coupée
presque carrément : dans plusieurs espèces , elle est fort avancée , et chez
tous les Dyschirius elle est profondément échancrée. Mandibules peu avan-
cées : dans tout le groupe sur lequel j'ai fondé le genre Àrdislomis, elles
sont, au contraire, trè^-avancécs ; et non dentées intérieurement : elles
sont dentées dans les Clivina proprement dites. Dernier article des palpes
labiaux presque cylindrique : dans tous les Dyschirius cet article est plutôt
ovalaire. Antennes mordit 'formes : dans plusieurs espèces , leurs articles
sont cylindriques , etc. etc. Les autres caractères n'ont pas plus de fixité.
De ces observations , sur lesquelles je reviendrai plus loin , il résulte
que si les caractères mentionés par Dejean doivent être admis , il faut né-
cessairement retrancher du genre tous les Dyschirius et plusieurs espèces
qui ont été jusqu'à présent placées parmi les Clivina.
Quoiqu'il en soit, Dejean décrivit alors trois espèces nouvelles : Cliv.
dentipes, crenata, rostrata ; la première seule peut être maintenue dans le
genre ; les deux autres sont des Ardislomis.
Dans le tome 29 du Species (1826), parut la description de la Cliv.
grandis, et dans le tome 5° (1831) celle des Chv. mandibularis, angaslata,
nncgalcnsis, sobrina, ypstlon, memnema, americana, rufescens, slriato~
punctata et morio.
En 1832, M. Klug (î) décrivit une espèce d'Egypte : Cliv. rvgiceps ;
en 1842, M. de Chaudoir donna la description d'une espèce orientale :
Cliv. tarifions; enfin en 1843, M. Ericbson fit connaître \i.Cliv. aucta,
d'Angola , et M. de Chaudoir la Cliv. basalis, de la Nouvelle Hollande.
Je passe maintenant à l'examen détaillé des caractères génériques du
Le menton est large et médiocrement élevé, quelquefois cependant très-
court (columbica), quelquefois Ircs-èlevé (anguslala) ; sa surface antérieure
est presque plane ; dans la plupart des espèces américaines , sa partie su-
périeure est plus enfoncée au milieu que sur les côtés. La dent du milieu
est ordinairement large à la base , longue , aiguë à l'extrémité et un peu
plus courte que les lobes latéraux; elle est quelquefois plus large (ameri-
caria), tu arrondie à l'extrémité (sobrina), ou presque aussi élevée (exlen*
sîcollis), ou même plus élevée (javanica, fissipes, corvina) que les lobes
latéraux, ou enfin aussi courte que dans les Dyschirius (Klugiî). Les lobes
latéraux sont ordinairement arrondis, tant à leur sommet qu'à leurs angles
cl oiit leurs deux côtés droits cl parallèles ; tantôt cependant le cô:è ex-
!) Syuib. pby*.
des C.lhin.i. Gl
(('me e( le sommet sont seuls «arrondis (fossor) ; tantôt le sommet est
ècbancré (grandis, javanica), ou tronqué obliquement (mclanaria, /îs-
npes) , ou arrondi obliquement (mandibularis) , ou tronqué Imemno-
nia), ou anguleux et formé par la réunion des deux côtés qui sont en
arc de cercle (sobrina), tantôt enfin le sommet, anguleux comme d;ms la
forme précédente, est formé par la réunion du bord interne, qui est ar-
qué , avec le bord externe , qui est droit.
La languette est cornée , élevée , libre entre les paraglosses , mais sa
forme est variable. Elle est, soit en fer de lance crénelé sur ses bords et
prolongée en une longue pointe membraneuse , soit en triangle très-allon-
gé , de la longueur des paraglosses [grandis) ou plus courte que les para-
glosses (mandibularis), ou étroite , allongée et pointue, plus courte que
les paraglosses, et terminée par une pointe membraneuse bilobée (bipus-
lulata), ou enfin large et arrondie au sommet et terminée en une pointe
membraneuse unique (Klugii),
Las mâchoires sont allongées, étroites, arquées, légèrement recour-
bées el pointues à l'extrémité ; cette extrémité est quelquefois pins recour-
bée (corvina). La pièce basilaire porte extérieurement à sa partie supé-
rieure un appendice large et triangulaire (mandibularis , grandit), qui est
p.irfois plus long et moins proéminent (corvina), ou qui disparaît toul-à-
liiit (fcssoi).
Le lobe externe des n âchoires se compose de deux articles grêles, égaux
en longueur et dont le dernier, en massue allongée, ne dépasse pas l'ex-
trémité de la mâchoire (futsor, corvina) ou est un peu plus long (mandi-
bularis, grandis).
Les palpes maxillaires ont lenr 1er article aussi long que le S8, un peu
plus large à l'extrémité qu'à la base ; le 2e est trois fois plus long que lo
Ier, en massue arquée exlérieurement et un peu atténuée vers l'extrémité
(fosfor), quelquefois très-large (mandibularis) 5 le Se est presque conique;
le dernier est ordinairement aussi long que le 3e (bipustulala), ou un peu
plus long (corvina), ou un peu plus court , presque acuminê , un peu ré-
tréci à la base, légèrement tronqué à l'extrémité, avec le côté externe droit
el le côlé interne arrondi. Chez les espèces américaines à corselet non pro-
longé , ce dernier article est plus court et plus élargi au milieu.
Le 2e article des palpes labiaux est court, conique , arrondi à l'extré-
mité ; le Be est de la même longueur que le 2e des palpes maxillaires,
mais il esl plus droit et moins large ; le A? est de même longueur et de
même forme que le dernier article des mêmes palpes , mais les côtés
sont également arqués.
Le labre est transversal , assez avancé , de la largeur du milieu de l'ô-
piïtcme , quelquefois plus large (melanaria) , presque tronqué en avant dans
la plupart des espèces africaines et orientales (excepté : grandis, leslacea,
mandibularis où il est assez profondément é(hancrè), légèrement èchancré
G2 Monographie
au centre dans les espèces américaines à corselet non prolongé en arriéra
(excepté : americana, rufescens), avancé au milieu dans les autres espèces
du même pays. Les angles sont ordinairement arrondi*, quelquefois cepen-
dant ils sont presque droits (mcUnaria). La surface supérieure est ordi-
nairement plane ; cependant dans les epèces américaines, la partie anté-
rieure est ordinairement très-déprimée, à l'exception du milieu; quelque-
fois le milieu du labre porte un sillon longitudinal et profond (mandibula-
ris, bengalensis).
Les mandibules sont semblables entre elles, ordinairement courtes,
planes, larges à la base, fortement arquées extérieurement, droites dans
leur première moilié intérieurement, courbées et aiguës à l'extrémité ;
elles portent intérieurement vers la base trois petites dents dont la supé-
rieure est la plus marquée. Dans quelques espèces africaines et indiennes
elles sont plus larges, plus courtes et onl l'extrémité plus obtuse (assa~
mensis, indica, melanaria, striala, exlensicollis, teslacea) ; dans d'autres
espèces de l'archipel indien elles sont beaucoup plus étroites et plus lon-
gues (lobala, anguslaia, javanica) ; de même aussi , mais à un moindre
degré , dans quelques espèces américaines (tnorio, cordata). Elles sont or-
dinairement peu épaisses et munies tant extérieurement qu'intérieurement
d'un rebord assez marqué , surtout vers l'extrémité , ce qui fait paraître
leur surface creusée. Souvent elles sont partagées par une carène longitu-
dinale élevée, plus ou moins distincte, qui s'étend jusqu'à l'extrémité.
Lorsqu'elles sont épaisses (corvina, dentipes, bidcnlata, dissimilis), cette
carène est plus élevée et les mandibules paraissent alors triangulaires ;
l'espace compris eulre la carène et le bord marginal externe est ass^a
étroit et creusé surtout vers la base. Dans certaines espèces on ne remarque
aucun rebord soit interne soit externe (bengalensis) .
Les antennes sont ordinairement courtes , plus épaisses vers l'extrémité.
Leur 1er article est le plus gros et cylindrique ; le 2e est en massue , aussi
long que le premier ; le 3e conique , un peu allongé , du double plus court
que le précédent ; le -4e de même forme que le Se, mais encore plus court ;
les suivans sont globuleux ; le dernier est ovale, atténué au bout. Quelque-
fois elles sont plus courtes, plus fortes ; les art. S à 9 sont presque trans-
versaux et le dernier est arrondi au bout (sencgalensis, teslacea, rufescens) ;
quelquefois , au contraire , elles sont un peu plus longues et leurs articles
sont plus étroits, en triangle allongé (cordata, javanica , elongala, americana,
dentifemorala, corvina et espèces à corselet non prolongé), ou bien enfin
elles sont grêles et filiformes {bcngalensis).
Vépistôme est ordinairement débordé par les parties latérales de la tète ;
il est cependant plus avancé dans les Cliv. javanica, elongala, lobala. Il
est, ou tronqué , ou sinuè , ou échancrè, jamais avancé, plus ou moins
fortement rebordè ; ses angles ne sont visibles que lorsque les ailes sont
situées plus en arrière (p. ex. javanica) ; ils sont soit arrondis (elongala) ,
des C'ivina. 63
soit aitrus ou droils (hbala, tuberculala, bipuslu'ala et eu général les
espèces à corselet non prolongé). Il est séparé du front par un sillon ordi-
nairement profond , quelquefois peu distinct et interrompu au milieu (eo-
lumbica), ou même qui disparait lout-à-fait. Ce sillon est ordinairement
droit ; quelquefois cependant il est arqué {mandibularis , anguslata, bipus-
tulala, I "as ci a ta) .
Les rebords latéraux de la tète sont proéminens, ordinairement plus
avancés que l'épistôme. Le premier (ailes de l'épistôme) , est le plus étroit ;
il est arrondi, tronqué ou anguleux. Il est isolé du second qui est situé
plus en arrière et toujours arrondi ; quelquefois cependant il s'y réunit
par une ligne oblique.
De cbaque côté de répislôme part un sillon large et profond qui se pro-
longe jusques derrière les yeux et qui est un peu dilaté au milieu ; entre ce
sillon d'un côlé et les yeux de l'autre , on distingue un espace éleva ea
carène arquée et souvent interrompue {carène oculaire).
Le vertex est ou lisse ou ponctué , ou bien il porte une fossette arron-
die ou oblonque , ou bien il est impressionô par des stries ou des dépres-
sions. En arrière des yeux , l'occiput est ordinairement traversé par une
strie transversale ponctuée , souvent interrompue au milieu.
Les yeur sont plus ou moins proéminens , hémisphériques , sessiles
(grandis) ; quelquefois ils sont enchâssés, surtout en arrière, dans les
rebords latéraux de la tète (corvina).
En dessous , la tête est ordinairement chagrinée et ponctuée jusqu'en
arrière des yeux. Au milieu , de chaque côlé de la base du menton , part
un sillon longitudinal qui se dirige vers la base de la tèle. Ces deux sil-
lons sont d'abord presque parallèles ; ils divergent ensuite plus ou moins
dès le milieu ; l'espace compris entre eux n'est pas ponctué; ils sont or-
dinairement profonds ; quelquefois cependant ils sont peu distincts [tuber-
culala, bipustulafa).
Le corselet est carré , plus ou moins allongé , souvent un peu rétréci en
avant, jamais en arrière avant les angles postérieurs. Le rebord margi-
nal , toujours bien distinct , se prolonge obliquement depuis les angles
postérieurs jusqu'à la base ; là il se redresse brusquement et forme un
angle soit droit, soit aigu ; la base même, rebordée , est arrondie ; quel-
quefois cependant le rebord marginal , au lieu de se prolonger en arrière,
se dirige en arc de cercle d'un angle à l'autre : un grand nombre d'espèces
américaines présentent celte forme particulière. Les angles postérieurs
sont souvent marqués par une petite dent ; quelquefois cependant ils sont
complètement arrondis et ne sont plus indiqués que par un point assez
profond situé intérieurement. Un point semblable se remarque encore
contre le bord marginal un peu au dessous des angles antérieurs. Le bord
antérieur est ou tronqué , ou sinuè , ou même échancré au milieu ; les
angles antérieur? sont ordinairement droits et arrondis à l'exlrémité ;
G-i Monographie
quelquefois ils sont distinctement dirigés en avant (mandihularis). Le sil-
lon longitudinal du milieu du corselet est ordinairement profond; il put
de la base et s'arrête à l'impression transversale antérieure ; quelquefois
cependant il dépasse celte impression (angwlala, rufescem, indica bipus-
lulata), quelquefois même, mais rarement, il atteint le bord antérieur
(javanica). L'impression transversale est également bien marquée (quel-
quefois indistincte, bengalensis) et souvent ponctuée ; elle part du bord
antérieur en face de chacun des côlés de la tète' et s'écarte de plus en plus
de ce bord jusqu'au milieu. Dans un certain nombre d'espèces cependant,
elle ne touche point au bord antérieur ; elle prend naissance plus bas dans
un point ordinairement assez marqué (lestacea, bengalensis, mclanaria, in-
dica, denlifemorala, laiieeps, picipesj. Le dessous du corselet est ordinai-
rement lisse; quelquefois il est , soit chagriné , soit ponctué; la pointe
slernale no dépasse pas les jambes antérieures; elle est arrondie à son
extrémité.
L'ccusson est cordiforme ou oblong.
Les èlylrcs sont en général un peu plus larges que le corselet , allon-
gées, cylindriques, plus rarement en ovale allongé; la base est plus ou
moins tronquée et l'extrémité , qui est arrondie , est légèrement rôtrécie.
Les épaules sont le plus souvent proémineules ; quelquefois cependant
elles sont arrondies. Chaque élylre porte huit stries , plus une petite strie
pièscutellaire entre la lre et la suture. Ces stries prennent naissance un
peu après la base ; la lro et la dernière atteignent seules l'extrémité où
elles se rejoignent ; la 7e longe la strie marginale jusques près de la suture
où elle louche la lr0 avant l'extrémité ; les 3e et 4% 5e et 6e se réunissent
au bout. La strie marginale se prolonge le long de la base jusque près de
l'ècusson. Toutes ces stries sont plus ou moins distinctement ponctuées ou
crénelées. Le 3e intervalle porte ordinairement trois ou quatre points con-
tre la 3e strie. Le rebord inférieur de l'élytre porte au dessous de l'épaule
une rangée de gros points enfoncés.
Les pâlies antérieures sont courtes et fortes. Les cuisses sont larges ,
comprimées , parfois épineuses en dessous vers l'extrémité. Les tibias sont
larges, en triangle allongé, ordinairement sillonés en dessus, et portent in-
térieurement, au dernier tiers inférieur, une êchancrure profonde et arron-
die au dessus de laquelle on dislingue une épine presque membraneuse,
assez courte et tortillée; du dessous de celte épine il en part une seconde
longue et légèrement arquée ; à l'extrémilé interne on voit une épine or-
dinairement longue, et à l'extrémilé interne se trouve nn prolongement
digitiforme très-long. Le bord externe est deux ou trois fois èchancré et du
dessus de ces èchancrures partent soit des digilations, soit de simples
dents.
Les cuisses intermédiaires cl postérieures sont beaucoup moins larges et
ordinairement moins comprimées ; les tibias intermédiaires sont le plus
des Clivina. C5
souvent triangulaires, planes en dessous, creusés sur les deux surfaces
supérieures. La côle externe est légèrement crénelée et munie de poils
épineux; la dernière de ces crènelures, située au dernier quart, se prolonge
souvent en un éperon long et oblique. L'extrémité du tibia porte deux
épines longues et divergentes. Les tibias postérieurs sont un peu plus longs
que les intermédiaires et légèrement courbés. Le 1er article des tarses est
en massue allongé; les 2e, 3e et 4° sont triangulaires , plus arrondis dans
la plupart des espèces américaines; le 5e est également en massue , mais
plus étroit et plus court que le premier. Les crochets sont plus ou moins
longs, plus ou moins grêles et recourbés ; entre eux , et à leur base , on
dislingue ordinairement un long poil spiuiforme et transparent. Le dessous
des tarses est muni de deux rangs de poils simples.
La couleur ordinaire est le noir brillant ou le brun de poix; plusieurs
espèces sont ferrugineuses ou lestacées ; quelques autres ont une tache do
cette dernière couleur à l'extrémité ou à la base des élytres. Les palpes ,
les antennes, ou au moins leur base, et les pattes sont d'une teinte plus
claire ; les jambes antérieures sont régulièrement plus foncées.
On voit qu'outre les caractères généraux de la famille , les Clivina n'en
présentent que deux qui soient constans : la languette en triangle allon-
gée et terminée par une ou deux pointes membraneuses ; le dernier arti-
cle des palpes maxillaires du double plus long que le 3e et formant avec
lui une sorte de fuseau.
Ce genre paraît répandu sur toute la surface du globe : des espèces
connues, 3 habitent l'Europe, 14 l'Afrique et les îles voisines, 11 les
Indes orientales, 62 l'Asie , 1 la Nouvelle Hollande et 38 l'Amérique.
1 . C. grandis. Dej .
Nigro-picea, elytrorum margine inferiore apiceque, protborace subtus ,
pa'pis , antennis pedibusque rufis ; menti dente medio lobis lateralibus
aequali, hisce supra rotundatis , emarginatis ; ligula paraglossis aequali ;
antennis brevibus , articulo secundo tertio longiore, 4-10 globosis ; labro
emarginato , angulis rotundatis , a fronte carina arcuata separato ; vertice
furculabrevi longitudinali impresso , sulcisque duobus latis puuctatisque
pone oculos; oculis maxime prominulis. Pronotum transversum , anlice
subangustatum , angulis auticis rotundatis, posticis tuberculo minuto in-
dicatis , margine anlico sinuato ; sulcus médius profunde impressus ; im-
pressio antica subinfuscata, longitudinaliter striolata. Elytra thoracis lati-
tudine lerque longiora , subcylindrica , postice angustata , basi truncala ,
dente humerali prorainente ; puuctalo-striata , interstitio tertio punctis
majoribus 3 vel 4 (quandoqueS) pone striam tertiam impresso. Tibias an-
licae extus bidigitatœ , denliculoque superiore armalae ; inlermedias spi-
noso-pilosae, valide caîcaialœ. Caput subtus bi-sulcotum, puncîisque yaii-
i™ •>
• 06 Monographie
dis ponesuleos impressura ; thorax abdominisque latera punctata. Tarso-
nira spina terminais unguiculis diraidio brevior.
Long, là , 10. El. 6 5/4 , 8i?4. Lai. 3 3/4 , 3 iji mill.
Dcj. Spec. I. 478. 22.
Sénégal. La collection de M. Reiche renferme un individu venant d'E-
gypte-
2. C. mandibularis. Dej.
Brunnea, nilida, mandibulis apice nigris. Menti dens médius lobis
lateralibus aequalis , bisce intus rolundatis , angulis exterioribus subrec-
tis. Autennae brèves, articulo secundo tertio longiore, -4-10 globosis. Ligu-
la paraglossis minor • palporum maxillarium articulus secundus lalissi-
raus; labrum emarginalum in medio longitudinaliler impressum ; clypei
latera prominentia, rotundata 5 margo inler il la truncatus ; frons a clypeo
carina arcuala separala ; furcula média elongata profunda 5 carinulas
plures pone oculos ; caput post oculos tantum punctulatum. Pronotum
convexum, transversum, anlice vis angustatum , angulis anticis prominu-
tis , poslicis tuberculo minuto indicatis ; margine antico sinuato, in medio
emarginalo ; sulcus médius profunde impressus ; impressio anlica striola-
ta. Elytra Iboracis latiludine terque longiora , subcylindrica, apice an-
gustala , basi truncata , dente humerali prominente; punctalo-striata ,
inlerstitio tertio punctis 2 vel '3 majoribus impresso. Tibiae anticae exlus
bidigitatae, denticuloque superiore armatae ; intermediae spinoso-pilosae ,
nnicalcaralae. Caput subtus bisulcatum, punctisque validis pone oculos
impressum ; thorax subtus abdominisque latera punctata. Tarsorum spi-
nula lerminalis unguiculis tertia parte brevior.
Long. 13 , 8 1/2. El. 6 i/2 , -4 5/4. Lat. 3 1/2 , 2 1/5 mill.
Dcj. Spec. V. 498. IQ. — Laporte. Hist. nat. 1ns. I. 67. 7.
Celte espère diffère particulièrement de la Cliv. grandis par sa tête plus
large; ses yeux moins proèmioens ; son corselet plus court et dont les an-
gles antérieurs sont plus avancés; ses élytres un peu plus courtes et plus
faiblement ponctuées ; enfin l'éperon des tibias intermédiaires qui est
moins long.
Sénégal.
3. C. Assamensis. Hope. (Coll.).
i'tcco-brunnca, nitida ; capite rugoso, anlice oblonge foveolato ; pronoto
xubquadralo ; clylris elongalo-oblongis, slrialo-punclatis ; tibiis anticis bidi-
yiialïs, unidenlalis ; mlermediis breviter calcaralis, — Long. 9. El. 4 3/4.
Lai. 2 3/i mill.
des Clivina. 67
La dent du milieu du menton est large et presque échancrèe au milieu ;
les lobes latéraux sont tronquées obliquement à leur sommet ; les mandi
bules sont obtuses ; le labre est légèrement avancé au milieu et arrondi
sur les côtés ; l'épistôme est échancré au centre; ses ailes, un peu proé-
minentes, sont larges , presque tronquées à leur sommet et arrondies
extérieurement ; l'élévation antérieure est en arc de cercle dont la cour-
bure est dirigée en avant , séparée par un sillon transversal d'un autre
arc de cercle placé sur le devant de la tête et dont la courbure est dirigée
en arrière ; le vertex porte à son sommet une fossette peu profonde qui se
prolonge en avant en un large sillon longitudinal , lequel interrompt un
autre sillon transversal également profond prenant naissance près des ca-
rènes oculaires ; en arrière des yeux , qui sont proéminens , on remarque
une ligne transversale de gros points. Le corselet est conformé comme
dans la Cliv. mandibularis si ce n'est qu'il est un peu plus long et plus
rétréci antérieurement. Les élytres sont comme dans celte espèce , mais
cependant plus élargies au milieu , plus profondément striées et sans dent
humèrale ; les stries ne parviennent pas tout-à-fait à l'extrémité ; le 3e in-
tervalle ne porte aucun point. Les tibias antérieurs, sillonés au milieu ,
portent extérieurement deux dents larges, mais assez courtes et, au dessus,
une dent obtuse ; les tibias intermédiaires ont avant l'extrémité un éperon
court et recourbé ; l'épine terminale des tarses est de moitié plus courte
que les crochets.
Assam. 1 ind. Coll. Hope.
4. C. indica. Hope. (Coll.).
Nigro-brunnea, palpis lestaceîs, cor pore sublus, antenni» pedibusque brun-
neis ; labro clypeoque laie sub-emarginalis ; capile rugoso impresso; pronolo
subquadrato, sulco longitudinali postice abbrevialo ; elylris subcylindricis,
apice anguslioribus , forliler punclalo-slrialis ; tibiis anlicis extus valide tri-
denlatis, inlermediis calcaralis. — Long. 9. El. S. Lat. 2 574 mili.
D'un noir-brunàtre , avec les palpes testacés, les antennes , les pattes
et le dessous du corps bruns. La dent du milieu du menton est aiguë ,
aussi large à la base que les lobes latéraux qui sont arrondis à leur som-
met et à peine plus élevés. La languette est étroite , pointue et un peu plus
longue que les paraglosses. Le Ie article des palpes maxillaires est le plus
large de tous dans toute son étendue ; le pénultième et le dernier sont
comme dans les Dyschirius. Les mandibules sont conformées comme dans
ce dernier genre , mais elles sont un peu moins planes en dessus. Les an-
tennes sont courtes et beaucoup plus épaisses vers l'extrémité , tellement
que les derniers articles sont presque transversaux. Le labre est peu sail-
lant , arrondi sur les côtés , finement rebordè , légèrement échancré au
63 Monographie
milieu où il porle w;e ligne longiludiuale enf'oucèc. L'èpistôuae est simple-
ment arqué ; ses ailes sont sur la même ligne que le bord antérieur, arron-
dies , et un peu relevées ; l'élévation antérieure présente la forme d'un T
dont la tête , dirigée en avant , est arrondie ; le vertex porte entre les yeux
trois fossettes en avant desquelles se prolongent trois impressions peu ré-
gulières ; les carènes oculaires sont traversées par deux ou trois rugosités ;
les yeux sont noirs et saillans ; entre les yeux et le vertex , on remarque
un espace ordinairement ponctué qui , en arrière , se prolonge intérieure-
ment de chaque côté en un sillon ponctué. Le corselet est de moitié plus
large que la tête , un peu plus large que long , assez convexe , surtout en
arrière où il est arrondi ; il se rétrécit légèrement en avant ; les angles
antérieurs sont droits, avec leur extrémité arrondie; les côtés sont
rebordés ; ils sont longés intérieurement par un sillon ponctué ; le
sillon longitudinal est plus profond en avant; il ne touche point le bord
antérieur et s'évanouit avant le bord postérieur ; l'impression antérieure
est moins marquée; elle prend naissance avant le bord antérieur et est
interrompue près du sillon longitudinal. Les èlytres sont delà largeur du
corselet et presque trois fois plus longues ; en dessus, elles semblent tout-
à-fait cylindriques, avec l'extrémité seulement un peu rétrécie; la basj
est tronquée et les côtés sont sinueux ; elles portent huit stries profondes
et ponctuées qui se réunissent deux à deux avant l'extrémité ; le bord
marginal est longé par une série régulière de points enfoncés ; le bord in-
férieur porte une rangée de gros points dans sa partie antérieure. Tout le
dessous du corps est ponctué. Les cuisses antérieures, très-comprimées,
ont peu de largeur; les tibias antérieurs sont sillonés en dessus; l'épine
interne est aussi longue que la digitation terminale ; au côté externe on
remarque trois dents dont l'inférieure est au moins de moitié aussi forte
que la digitation terminale ; les tibias intermédiaires sont couverts de poils
raidcs d'un fauve doré ; l'éperon est court , épineux et droit ; les cuisses
postérieures sonl arquées extérieurement ; les tibias portent à leur extré-
mité des poils roux assez nombreux.
Je n'ai vu que deux individus de celte espèce : l'un dans la collection
de M. Hope , venant du royaume de Mysore, l'autre communiqué par
M. de la Futé comme venant des Indes orientales , sans autre désigna-
tion.
'6. C. melanaria. Hope. (Col!.).
Nigra, nilida, ore, anlcnnis pedibusque piceis; capile lœvi, verlice ar-
cvalim impresso; pronolo snbquadralo, anlicc angustalo j elytrîs eiongalis,
punclalo-slrialis ; tibiis aniicis ex lus obtuse bidcnialis, inlermediis non cul-
curatis. — Long. 8. El. h iji. Lat. 2 i/i mill.
Les lobes latéraux du menton font tronqués obliquement à leur partie
des Clivinn. G9
supérieure ; les mandibules sont larges et courtes ; le labre est lari:e ,
avancé, bisinuô de telle sorte qu'il semble divisé par trois dents très-ar-
rondies; toute la tête est lisse ; l'épistôme est bisiuué en avant ; ses an-
gles sont un peu proéminens et obtus ; il est séparé de la tète par un sil-
lon profond , arqué et dont la courbure se dirige en avant ; le vertex porte
une impression en fer à cheval ; les yeux sont proéminens , quoique le
rebord latéral et antérieur de la tète s'avance jusqu'à leur niveau ; en ar-
rière des yeux on distinguo des points nombreux. Le corselet est plus
large que la tète , un peu plus long que large ; il se rétrécit en avant; ses
angles antérieurs sont arrondis et proéminens ; les angles postérieurs ne
sont indiqués que par un gros point; le sillon longitudinal est nettement
marqué ; il dépassée peine l'impression antérieure qui est profonde, n'at-
teint pas les bords et semble formée par de gros points alignés. Les ély-
tres sont de la largeur du corselet , allongées ,un peu élargies au milieu,
également arrondies à la base et à l'extrémité ; les épaules ne sont point
proéminentes et aucune dent humérale n'est distincte ; les stries sont mu-
nies de points moins visibles vers la suture ; la -4e strie et la slrie margi-
nale se réunissent à la base ; on ne remarque aucun point sur le §e inter-
valle. Les tibias antérieurs suffiraient seuls pour faire distinguer celle
espèce ; la digitalion terminale est assez courte et obtuse à l'extrémité ;
les digitalions externes sont remplacées par deux grosses dents arrondies;
les tibias intermédiaires , qui sont épineux , ne portent aucun éperon. En
dessous , la tête et l'abdomen sont ponctués , et le thorax est couvert de
rides transversales.
Assam. î ind. Coll. Hope.
6. C. Dumolinii. Dupont. (Coll.).
Brunneo-picea, palpis, anlennis pedibwque teslaeeis ; clypeo laie emar-
>a(o, verlice foveotalo • pronolo subglohoso, utrinque punclulis aggloméra-
lis tmpresso; elylris elongato-ovalis , punctalo-slriatîs ; libiis anlicis unidigi-
ititis, unidenlatis ; libiis inlermediis inermibus. — Long, 'è 1/2. El. 11. Lai.
1 mill.
Le labre est avancé , très-légèrement échancré en avant ; son bord an-
térieur porte cinq petits tubercules pilifères ; l'épistôme est rebordè , légè-
rement cintré au milieu; ses angles sont aigus et proéminens , ses ailes un
peu plus reculées et arrondies ; l'élévation antérieure est arrondie en
avant , longée en arrière par un sillon en demi-cercle; le vertex porle
dans son milieu une fossette prolongée en avant et dont le fond est ponc-
tué; les yeux sont presque masqués en avant par le rebord latéral de la
té!c ; ils sont proéminens , fortement granuleux ; la partie postérieure et
latérale de la tôle est couverte de points nombreux. Le corselet es! presque
70 Monographie
globuleux , très-arrondi en arrière, un peu rétréci en avant; ses bords
laléraux sont droits ; les angles postérieurs sont indiqués par un très-petit
tubercule ; l'impression transversale et le sillon longitudinal sout égale-
ment bien marqués; il porte un peu après le milieu , plus près du bord
marginal , une douzaine de petits points agglomérés. Les èlytres sont de
la largeur du corselet, cylindriques, tronquées à la base , avec les épaules
arrondies , un peu rétrécies à l'extrémité et fortement ponctuées-striées ;
le 3° intervalle ne porte pas de points. Le dessous de la tête , sauf la par-
tie comprise entre les deux sillons médians , est fortement chagriné et
ponctué. Le dessous du corps est à peine ponctué ; chacun des segmens
abdominaux porte extérieurement une assez large fossette peu profonde.
Les tibias antérieurs ont extérieurement une seule digilation à laquelle
succède une forte dent obtuse ; les tibias intermédiaires n'ont pas d'éperon ;
l'épine terminale des tarses est nulle.
Sénégal. 1 ind. Coll. Dupont.
7. C. memnonia. Dej.
Piceo-brunnea ; chjpeo cmarginalo, lateribus bidentato, verlice foveolato ;
oculis prominulis ; pronoto subquadrato; elytris obfongis, punclalo-strialis ;
t'biis anticis extus bidigitalis, supra unidenliculalis , inlermediis anle apicem
calcaralis. — Long. 7. El. -5 5/4. Lat. 2 ij/i mill.
Dejean. Spec. V. 505. u» 31.
La dent du menton est beaucoup plus courte que les lobes latéraux,
qui sont tronqués au dessus et arrondis à leurs angles; le labre est légè-
rement sinué en avant ; l'épistôme est largement échancré au milieu, bi-
denlé sur les côlés ; l'élévation antérieure est en demi-cercle et large; elle
est limitée sur les côlés par deux fossettes profondes et arrondies, et en
arrière par un sillon transversal ; le vertex porte au milieu une dépression
irrégulière , quelquefois peu distincte; les carènes oculaires sont lisses ;
en arrière des yeux , qui sont très-saillans , on remarque une série trans-
versale de gros points enfoncés. Le corselet est très-convexe, un peu élargi
vers les angles postérieurs qui sont très-arrondis et ne sont indiqués que
par un petit tubercule accompagné d'un point enfoncé; il est sinué en
avant ; l'impression antérieure est profonde , marquée par de gros points,
interrompue à ses extrémités et au milieu ; le sillon longitudinal est très-
enfoucé. Les èlytres sont à peine plus larges que le corselet , deux fois et
demie aussi longues , tronquées a leur base et vont en s'arrondissant à leur
dernier tiers ; les stries sont profondes et ponctuées ; on ne dislingue aucun
point sur le 3e intervalle. Eu dessous, la tôle est fortement chagrinée, le cor-
selet et l'abdomen sont ponctués. Les digitalions et la dent des tibias anté-
rieurs sont plus marquées que dans la Cliv. mandibularis ; l'éperon des
des Clivina. 71
(ibias intermédiaires est large , mais peu prolongé ; l'épine terminale des
tarses est des deux tiers plus courte que les crochets.
Java. 2 ind. Coll. Dejean , Pulzeys.
8. C. Senega'ensis. Dej.
Ilufo-brunnea, nitida , mandibulis apice nigris. Menti dens médius lo-
bis lateralibus subaequalis, hisce apice rotundatis ; anlenuaruin articuius
secundus tertio laliore multoque longiore , 5-10 transversim globosis;
mandibulsa latae ^ brèves; labrum clypeusque late emarginali, hujus an-
guli rotundali ; frons a clypeo carinula lata arcuata separafa ; vertex fos-
suîa oblonga impressus in qua carina longitudinalis prorainet ; carinaî 2
postice punctatae pone oculum utrumque conspiciuntur ; vertex ipse vage
punctulatus. Pronolum subquadratum, postice subdilalatum , antice sinua-
tum , angulis anticis rectis apice obtuso, posticis vero nullis ; impressio
antica brevis, quandoque interrupta ; impressio elongata, punctulata, basa-
lis, punclumque pone angulos posticos. Elytra cylindrica , in medio mar-
ginis vix angustata , basi truncata , bumeris oblusis , punctulato-striata ,
inlerstitio tertio uni-vel bi-punctato. Corpus subtus punclulatum. Tibias
anticœ bidigitalae denteque superiore armafae ; intermediae hispidae, apice
calcaratae ; spina terminalis unguiculis bis brevior.
Long. 6. El. a \\!l. Lai. 2 mil!.
Dej. Spec. V. p. 500. n» 28.
Sénégal. Commune.
9. C. sobrina. Dej.
Picea , palpis, anlennis pedibusque brunnais. !\ïentï dens médius ro-
iundatus ; lobi latérales acule rotundati ; labrum truncatum , lateribus ro-
tuudatum; clypeus sub-emarginatus , planus ; fossula in verlice rotundata
obsolela ; oculi prominuli ; caput post oculos sulco punclulato transverso
impressum , subtus et post oculos punctatum. Pronotum oblongum , basi
rolundalo-anguslatum , antice sinualum ; angulis anticis rotundatis , pos-
ticis tuberculo parvo puuctoque indicatis ; sulco longitudinal impressio-
neque antica profundis notalum, hoc in medio minus profundo et marginem
anteriorem altingente. Elytra subcylindrica, in medio subanguslata , basi
apiceque rotundata , profunde slriato-punctata , punctisque A in inlerstitio
tertio. Femora anteriora crassa , ante apicem subtus unidenlalae ; tibias
anteriores sulcatae, exlus bidigitalae, supra unidentatae ; intermediae parce
piloso-spinosae , calcare armnlae ; spina tarsorum terminalis ungulis tertia
parle brevior. — Long. 6. El. 3 i^2. Lat. 1 ifî mil!.
Dej. Sptc. V. p. 501. u° 29.
Sénégal. — L'individu quej 'ai sous les yeux fait partie de la collection
12 Monographie
Dejean ; c'est celui qui e>t menlionè dans le Species comme provenant île
M. Leprieur, Les tibias intermédiaires portent un peu au dessous du mi-
lieu un éperon bien distinct, mais peu prolongé , qui a échappé à l'exa-
men de Dejean.
ÏO. C. femoralis.
Nigra, sublus brunnea, clypeo emarginalo. angulis aculis, alis rctractis,
truncatis, verlice unifoveotalo , fronle occipileque transversim sulcalis ; pro-
noio quadralo ; elylris subcylindricis, punctalo-slrialis, interslitio lerlio qua~
dripunclalo ; femoribus aniic.is sublas unidenlalis ; libiis bidigilalis et uni-
denlatis, inlermediis non calcaralis. — Long. 6 î^i. El. 3 1/2. Lai. 1 2/3
mil).
Brune, noire en dessus. Les lobes latéraux du menton sont tronqués à
leur sommet ; le dernier article des palpes est plus distinctement tronqué
à son extrémité que dans la Cliv. sobrina, le labre est comme dans celte
espèce , mais plus avancé ; l'épislôme est plus échancré , ses angles
sont plus aigus , plus relevés ; les ailes qui , dans la sobrina , sont
placées presque sur la même ligne et arrondies , sont ici notablement
reculées et tronquées en avant ; l'élévation antérieure est arquée et limi-
tée en arrière par un sillon profond ; le verlex porte au milieu une fossette
irrcgulière et bien marquée, et sur les côtés, deux impressions longitu-
dinales ; les carènes oculaires sont lisses , tandis qu'elles sont rugueuses
dans la Cliv. sobrina. Les yeux sont moins proéminens que dans celte der-
nière espèce qui porte , immédiatement en arrière des yeux , un sillon
transversal formé par des points ; dans la Cliv. femoralis. ce sillon est plus
éloigné des yeux; il est beaucoup plus profond et n'est ponctué qu'à sa
partie postérieure. Le corselet n'est pas plus long que large; sa base est
légèrement ècbancrèe ; le bord antérieur est sinuô comme dans la Cliv.
sobrina ; les côtés sont plus parallèles ; ils ne se rétrécissent pas en arrière ;
les angles postérieurs sont marqués par une petite dent et par un point
intérieur ; le sillon longitudinal est profond dans toute sou étendue. Les
clylres sont comme dans la Cliv. sobrina, mais proporlionellement un peu
plus étroites , plus profondément ponctuées et les intervalles sont plus
convexes. Les cuisses antérieures sont épaisses et portent en dessous ,
avant l'extrémité , une dent plus large et moins aiguë que dans la sobrina;
les tibias qui , dans celle dernière espèce, sont sillonés en dessus, sont
lisses dans la femoralis ; ils sont digités et denticulôs de la même manière ;
les tibias intermédiaires ne portent aucune trace d'éperon ; l'épine termi-
nale des tarses est de moitié plus courte que les crochets.
Sénégal. 1 ind. Coll. Buquet.
des Clivina. 7-5
1 1 . C. madagascariensis.
Nigra, nilida,palpis, antennis tarsisque tcslaceis, prothoracc sublus pedi-
busqué brunneis ; clypei alis rolundalis, vix prominulis, a clypeo separatis ,
verlice sutco transversale unico, puncloque obsolelo impresso , occipite punc-
tis transversim dispositis nolato ; pronolo convexo, anle médium dilatato, basi
maxime coarctato , sulco longitudinal» profundo ; elytris subcylindricis, fonder
punclato-striatis, interstitio tertio quadripunclato ; tibiif; anticis longissime
digilatis, denliculoque superiore armxli; , intermediis inermibus. — Lonr?.
5 174. El. 3, Lat. 1 \p miil.
Le dessus est d'un noir brillant ; les palpes , les antennes et les tarses
sont testacés , le dessous du corselet et les paites bruns. Les lobes latéraux
du menton sont tronqués obliquement à leur parlie supérieure ; les anten-
nes , qui grossissent légèrement vers l'extrémité et sont composées d'arti-
cles presque cylindriques , dépassent les angles postérieurs du corsalet de
toute la longueur de l'article terminal. Le labre est étroit , avancé , relevé
en avant et tronqué ; ses angles sont arrondis et presque cachés sous des
soies fauves recourbées. L'épistôme est, au milieu , de la même largeur
que le labre ; son bord antérieur est relevé et Irès-lègèrement échaucré
au centre ; ses angles sont obtus , ses ailes à peine plus avancées et
parfaitement arrondies sur les côtés ; elles sont séparées de l'épistôme par
deux impressions profondes. L'élévation antérieure est peu marquée et
arquée en avant ; le sillon qui la borde en arrière est assez éloigné du bord
antérieur ; il est profond , arqué et se joint aux deux sillons longitudi-
naux qui s'écartent à mesure qu'ils approchent de la partie postérieure il 1
la tête ; le vertex porte une impression très-peu distincte ; en arrière des
yeux , la tête est finement granulée; elle porte une série transversale àî
gros points, plus serrés en arrière des yeux et en dessous. Le corselet est
convexe, aussi long que large , plus étroit en avant ; ses bords marginaux
sont arrondis et dilatés un peu avant les angles postérieurs ; la base est
un peu prolongée et fortement rètrécie ; le bord antérieur est largement
èchancrè ; ses angles sont très-déprimés et arrondis ; les angles posté-
rieurs sont marqués par une petite dent proéminente et par un point in-
terne d'où sort un poil fauve ; le sillon longitudinal est très-profond dans
toute son étendue et divise le corselet en deux parties convexes ; il ne
dépasse pas l'impression antérieure qui est profonde et porte de gros points
enfoncés. Les élytres sont d'un cinquième plus larges que le corselet ,
presque cylindriques , plus étroites à l'extrémité qu'à la base qui est ar-
rondie ; elles sont profondément ponctuées et le 3e intervalle porte quatre
gros points. Les digitations et les êpiues des tibias auièrieurs sont très-
longues et grêles; au dessus de la seconde digilation ou remarque une
grosse dent obtuse ; les tibias intermédiaires sont étroits et ne portent pas
7-i Monographie
d'éperon. Les crochets des tarses sont petits et grêles ; l'épine terminale
est de moitié plus courte.
Madagascar. 1 ind. Coll. La Ferté.
12. C. javanica. Chevrolat. (Coll.).
Nigra, nitida, ore, antennis pedibusque brunneîs ; clypeo emarginato, la~
teribus bidentalo , verlice lœvi, foveolalo ; pronoto subquadrato ; elytris elon-
galis, cylindricis, punclalo-slrialis, inlerslitio tertio quadripunctalo ; libiis
anticis extus bidigitatis et unidenlatis, intermediis angustalis, calcaratis. —
Long. 7. El. 4. Lat. 2 if8 mill .
Les lobes latéraux du menton sont èchancrés à leur sommet; la dent
du milieu est plus élevée ; les mandibules sont longues, étroites et arquées ;
les antennes sont terminées par des articles en triangle allongé ; le labre
est largement arrondi en avant. L'épistôme est echancrè et rebordè, surtout
à ses angles qui sont proéminens ; les lobes latéraux sont plus reculés et
arrondis ; il est plan et séparé du front par une ligne très-peu marquée ;
le vertex qui est lisse, sauf deux rangées latérales de quelques petits points,
porte dans son milieu une fossette profonde et arrondie. Les yeux sont
proéminens ; le derrière de la tête est traversé par un sillon formé de
gros points plus nombreux sur les côtés. Le corselet est aussi long que
large , à-peu-près carré ; ses bords latéraux sont sinuès , longés par un
sillon profond qui s'étend depuis les angles postérieurs jusqu'au bord mar-
ginal antérieur ; le bord antérieur est echancrè au milieu et sinué latéra-
lement ; le sillon longitudinal est profond et atteint le bord antérieur;
l'impression antérieure est bien marquée et porte intérieurement quelques
stries longitudinales. Les élytres sont presque trois fois plus longues que
le corselet, cylindriques, avec les épaules arrondies et avancées ; elles
sont profondément striées-poncluées ; ie 3° intervalle porte quatre gros
points enfoncés 5 le dessous de la tête est chagriné et ponctué ; le corselet
porte en dessous quelques petits points à peine distincts; la base externe
de chaque segment de l'abdomen est fortement ponctuée. Les tibias anté-
rieurs portent extérieurement deux fortes digitations et au dessus une dent
obtuse ; les tibias intermédiaires sont peu élargis et sont munis d'un épe-
ron avant leur extrémité ; l'épine terminale des tarses est plus longue que
les crochets.
Java. 1 ind. Coll. Chevrolat.
13. C. slriata. Hope. (Coll.).
Picea, ore, antennis pedibusque brunneis; clypeo verliceque arcuatim im-
pressis; pronoto quadralo, basi ulrinque punclulalo ; elytris elongatis, cytin-
des Clivina. ~5
dricts, forliler punctato-strialis , tibiis anticis extus unidigitatis , unidenlalts,
intermediis non calcaralis. — Long. 6. El. 3 îp. Lat. 1 \\% mill.
Les mandibules sont larges et courtes ; les antennes sont courtes et no>
tablement plus épaisses vers l'extrémité ; le labre est presque tronqué en
avant et ses angles sont arrondis ; l'épistôme est rebordé , arrondi en
avant, avec une petite échancrure au milieu; les ailes sont larties, arron-
dies à l'extrémité , proéminentes ; l'élévation antérieure est à peine dis-
tincte; elle porte au milieu une impression en fer à cheval. Les yeux ,
bien que proéminens, sont presque couverts en avant par le prolongement
des parties latérales de la tête. Le corselet est large et carré , arrondi en
arrière ; les côtés et le bord antérieur sont droits ; l'impression transversale
n'atteint le bord à aucune de ses extrémités ; de chaque côté , entre les
angles postérieurs (indiqués par un simple point) et le sillon longitudinal,
on dislingue quelques très-pelits points enfoncés. Les èlytres, de la lar-
geur du corselet , sont conformées comme dans la Cliv. fossor, mais un
peu plus convexes ; les stries et les points sont plus marqués ; la slrio
basale est plus distincte ; on ne voit pas de points sur le 3e intervalle. Les
digitations des tibias antérieurs sont plus fortes que dans la Cliv. fossor ;
la supérieure est même encore moins avancée; les tibias intermédiaires
sont épineux , mais n'ont pas d'éperon ; l'épine terminale des tarses est
très-courte. La tête et le corps sont ponctués en dessons ; le thorax porte
des rides ondulées.
Mysore. 1 ind. Coll. Hope.
€oromandel. 1 ind. Coll. Reiche.
14. C. basalis. Chaud.
Nigro-picea, antennis, palpis pedibusque (errugineis , elylrorum basi laie,
exlrorsum longius rufa ; mandibulis validis, brevibus, oblusis , clypeo emar-
ginato ; pronolo subelongato-quadralo ; elylris elongatis, laralleLs, subcy-
lindricis, profonde punclalo-slrialis , intersliiw tertio extus quadripunciato.
— Long. 7. Lat. 1 2^3 mill.
Chaud. Bull. Mosc. 1843. p. 733.
Nouvelle Hollande.
Je n'ai point vu cet insecte.
15. C. fossor. Lin.
Nigro-picea, cre, antennis pedibusque rufis; menti dmle medio lobis lale-
ralibus breviore , horum anguiis exlerionbvs rotundutts, interiortbus vero
rectis; labro anlice sublruncato ; epistomo laie cmarginalo, anguiis parum
prominulis; vertice haud transvcrsim sulcalo, cblongc [vreulato; proml»
76 Monographie
subquadrato, anjulis antieis rotundatis, margine anlico laie emarghialo ;
elytris elongalis, cylindricis, slrialo-pxinclatis , humeris rotundatis, inferslilio
tertio punclis tribus impresso ; tibiis antieis exlus bidigiialis, denticuloque
obsoletissimo armatis , inlermediis vix spinoso-pilosis, carînalis, calcare
valido apice infra emarginalo munitis. — Long. 6. El. 3i^2. Lat. 1^3
mil!.
Tenebrio fossor. Lin. S. N. 2. 6757. F. S. n° 817. (Cf. Brullè. Obs. sur la Syn.
des Car. in Silb. Rev. Ent. II. p. 89).
Attclabus fossor. Dcgcer. Ins. IV. 530. 1. t. 30. f. 12.
Scarites fossor, Illig. K. Pr. 111. 2. — Duft. F. A. II. 5. 1.
C/mVia /ossor. Latr. Gen. Cr. et Ins. I. 211. 1. — 6tyW. I. S. II. 169. S.—Sahlb.
I. F. Cliv. n° 2. — £*<?p7i. 111. of. Br. Ent. I. 39. n° 1. — Brullè. Hist. nat. des 1ns.
V. p. C9. pi. 4. fig. 1. — Zetlerst. F. L. I. 40. I. L. 44. n» 1. — £Wc/is. F. Brand.
1. 53. n° 1. — Heer. Die Kœf. der Sclrw. II. 1. p. 7, n» 1. Fn. Helv. I. 16. n» 1. —
Ramb. Fn. Andal. I. 45. n» 1. — Schiœdtc. Danm. Eleulh. 1. 113. 1. Tab. 4. fig. A.
Scariies arenarius. Fab. S. E. I. 125. 15. E. S. I. 98. 6. — Panz. Fn. 43. 11. —
Schoenh. S. I. I. 128. 18. — Slurm. 1). F. II. 1*8. 2.
Cliv. arenaria, Clairv. Ent. Helv. IT. 57. — Dej. Spcc. I, 413. 1. Icon. I. 215.
pi. 25. fig. 1. — Boisd. et Lacord. F. E. P. I. 161. 1. — Laporte. Hist. nat. des lus.
1.67. n°l.
Celte espèce habile toute l'Europe , depuis les bords de la Méditerranée
jusqu'aux contrées les plus septentrionales.
16. Cm collaris. Herbst.
Nigro-picea , elytris, ore, antennis pedibusque riifis ; vertice oblonge fo-
veolato; pronolo subquadralo ; elytris elongalis, cylindricis, siriato-punclalis,
interstitio tertio punctis quatuor impresso , humeris rotundatis : tibiis antieis
exlus bidigitatis, denticuloque obsoletissimo armatis, mlermediis calcaralis.
Long. 5 1^2. El. 3 1/4. Lat. 1 ip mill.
IIerb.it. \rchiv. V. p. 141. Tab. 29. fig. 15. — Heer. Kœf. der Schw. II. 1. p. 8.
Fn. Helv. 1.16. n" 2.
M. Heer indique comme caractères distinguant cette espèce de la pré-
cédente, sa taille plus petite, le corselet plus lisse, les èlylres plus planes,
moins distinctement ponctuées et dont cependant le 3e intervalle est plus
fortement quadriponctué. J'avoue qu'il m'a été impossible de reconnaître
ces indications comme constantes. Je ne doute pas cependant que ces in-
fectes n'appartiennent à des espèces séparées : la différence de taille et
de coloration est trop régulière pour que l'un ne soit qu'une variété de
l'a utre.
Presque toujours la suture est noirâtre ; lorsque cette couleur s'étend de
manière à former une tache centrale , c'est la Clivina discipennis, Meg.
Les individus récemment transformés et qui sent d'un jaune pâle cons*
tituent la Cliv. gibbicollis, Meg.
Toule l'Europe.
des C ivina. 77
17. C. foveiaps.
Testacea, labro suhemarginalo, clypeo in angulis bidentato , vcrtice fovea
lala imprcsso cujus tatera dévala ; pronolo elongalo-quadralo ; elqlris cylin-
dricis, punctalo-strialis, interstilio tertio qwdripunclato ; libiis inlermediis
calcare spiniformi, recto, armalis. — Long. S. El. S. Lai. 1 \\ï mil!.
Testacée, avec les mandibules noires. Le labre e«t très-légèrement
échancré ; l'épistôme , assez fortement rebordé , a ses angles latéraux di-
visés en deux dents aiguës ; l'élévation antérieure est bien marquée; elle
porte de chaque côté une fossette profonde et arrondie ; le milieu de la
tête est occupé par une dépression très-large dont les bords latéraux sont
fortement relevés. Le corselet est un peu plus long que large ; ses côtés
sont parfaitement parallèles; il est légèrement échancré en avant; ses
angles postérieurs sont marqués par une petite dent près de laquelle ou
voit un gros point enfoncé ; sa surface ast couverte de rugosités et de quel-
ques points peu marqués ; le sillon longitudinal et l'impression antérieure
sont profonds et colorés en noir. Les èlytres sont cylindriques, avec leurs
épaules un peu avancées ; les stries sont ponctuées; le Se intervalle porte
quatre points près de la 3e strie; la strie marginale se réunit â la base à
la -4e. La tète et le thorax sont rugueux en dessous; l'abdomen légèrement
et vaguement ponctué : les pattes antérieures manquent ; les tibias inter-
médiaires , qui portent quelques longs poils épineux, sont munis avant
l'extrémité extérieure d'un éperon long et aigu ; l'épine terminale des tar-
ses est de moitié plus courte que les crochets.
Sénégal. 1 ind. Coll. Dupont.
18. C. rugiceps. Kiug.
Nigro-picea, pcdibus piceis, mandibulis apice nigris, palpù anlcnnixque
rufo-teslaceis ; clypeo subquadralo, fronle rvgosa; pronoto subquadralo;
elyiris elcngalis, cylindricis, slrialopunctalis, interstilio lerlio punclis quatuor
impresso, humeris rolundalis ; libiis anticis evlus bidigitatis. — Long. 7
mill.
Klvg. Symb. pbys. Dec. III. (1832). Tab 25. f. 6.
Egypte supérieure et Nubie.
Je n'ai pas vu cet insecte dont j'établis la diagnose d'après la descrip-
tion et la figure qu'en a donné M. Klug.
19. C. ypsilon. Dejean.
Rufa ; menti lobis lateralibus apice truncalis , capite tolo rugcso-punc'alo ,
lahro in medio prominulo, clypeo in medio profunde emarginato, angulis
78 Monographie
lalis, Iruncatis, margine elevalo, carina anltce arcuala nolato, a verlice sul-
co irregulari transversali separato , verlice ipso in medio longitudinal/ ter
fovcolato ; pronoto subquadralo, in medio sulcalo, utrinque linea apice biloba
impresso ; ehjlris cylindricis, punclalo-striatis, inierslilio tertio quadripunc-
lalo ; libiis anlicis extus acule bidigitatis , dcnleque superiore armatis, inler-
mediis parce spinoso-pilosis , anle apicem extus calcare valido, aculo, infra
sub-emarginalo. — Long. 6. El. % \p. Lat. 1 5/4 mil!.
Dej. Spec. V. p. 502 n° 30. Icon. I. 217. pi. 23. fig. 2.— Laporte. Hist. nat. Ins.
I. 67. 2.
Des bords de la mer Caspienne.
20. C. script a.
Rufo-testacea ; verlice laie foveato; pronoto subquadralo antice latiore, ulrin*
que impressione lilleramYreferente nolato; elytris cylindricis ,puncta(o-strialis ,
inierslilio tertio quadripunctato ; libiis anlicis extus longe bidigitatis dente-
que superiore armatis ; intermediis calcare spiniformi anle apicem munilis^
— Long. S. El. 2 s;4. Lat. 1 \\ô mil).
D'un brun-teslacé , plus clair sur les élytres ; avec les mandibules
noires. Le milieu du labre est plus avancé que ses angles qui sont arron-
dis ; l'épistôme est largement écbancrê ; ses lobes latéraux sont avancés,
échancrés et les angles externes sont proéminens; l'élévation antérieure
est en demi-cercle , peu marquée , bornée en arrière par un sillon large ,
mais peu profond ; le vertex porte au milieu une fossette large , arrondie ,
beaucoup moins profonde et autrement configurée que la fossette qui se
trouve chez les Cliv. fossor et Ypsilon; l'occiput porte quelques points
qui deviennent plus nombreux près des yeux. Le corselet est un peu plus
long que large; ses bords latéraux sont sinués ; ils se dilatent sensible-
ment près des angles antérieurs qui sont saillans ; le bord antérieur est
sinué ; le sillon longitudinal et l'impression antérieure sont profonds; on
remarque, de chaque côlè , une impression en Y semblable à celle de la
Cliv. Ypsilon. Les élytres sont allongées , cylindriques , tronquées à la
base , avec les épaules arrondies , un peu rétrécies à l'extrémité , strièes-
ponctuees ; le &e intervalle porte quatre gros points près de la &e strie.
Les tibias antérieurs portent extérieurement deux longues digitations et
au dessus une dent large et obtuse ; les tibias intermédiaires ont avant leur
extrémité un éperon long , pointu , légèrement échancrè en dessous; l'é-
pine terminale est très-étroite, de moitié plus courte quo les crochets.
Cet insecte , qui m'a été communiqué par M. Lucas comme venant d'Al-
gérie , diffère de la Cliv . Ypsilon par sa taille, la forme de l'épistôme,
les impressions de la tête , ses antennes plus longues , la forme particu-
lière du corselet qui est d'ailleurs proportionellemeut plus large et par les
tibias antérieurs dont les digitations sont plus allongées.
des Clivina. 79
21. C. aucla. Erickson.
Nigro-picea, nilida, anlennis pedibusque rufo-piceis ; pronolo subquadra-
to ; elylris sublilius punctato-slrlalis, stria extima intégra, striis interioribus
apice obsolescentibus, inlerslitio quarto punctis quatuor impresso ; femoribus
anticis apice subdenlalis, tibiis extus (orliter tridenlalis. — Long. 2 s/4 Un.
Erichs. Ins. Fn. v. Angola. {JViegm. Arcb. 1843).
Angola.
Je ne connais cet insecte que par la description de M. Erichson.
22. C. elongata. Chaud .
Nigro-picea, anlennis pedibusque rufis ; clypeo emarginalo, alis relraclis,
rotundalis, capite antice posticeque sulcalo sulcisque duobus interruplis me'
dus ; pronolo subquadrato ; elylris elongatis, parallelis, profunde punctato-
slriatis, inlerslitio tertio quadripunctato ; tibiis anticis sulcalis , extus bidigila-
Vis, inlermediis calcaratis. — Long. S , 6172. El. B ijs , «$ 172. Lat. 1 qs ,
1 -2/5 mill.
Chaudoir. Bull. Mosc. 1845. p. 734.
Cette espèce diffère de la Cliv. americana avec laquelle elle est confon-
due dans plusieurs collections , par sa taille plus grande , ses èlytres
proporlionellement plus allongées , moins convexes ; son corselet , qui est
plus rétréci en avant , a les angles antérieurs plus avancés ; l'impression
transversale n'atteint pas le bord antérieur; il n'existe point au milieu , de
chaque côté , d'espace ponctué ; l'épistôme est à peine rebordê et
plus profondément êchancré; ses ailes sont situées plus en arrière; le
vertex ne porte pas de point au centre , mais entre les deux sillons trans*
versaux on en remarque deux autres moins distincts , irréguliers et inter-
rompus au milieu; les yeux sont plus saillans ; les antennes sont aussi
longues , mais leurs articles sont plus triangulaires ; la dent du menton
est plus élevée, plus aiguë et les lobes latéraux sont arrondis à leur som-
met ; les tibias antérieurs sont plus larges et portent extérieurement deux
digilations; tes tibias intermédiaires sont éperonnés ; l'épine terminale
des tarses est un peu plus longue que les crochets.
Cayenne. h ind. Coll. Buquet (Leprieur), Hope et Dupont. Ce dernier
individu est indiqué comme venant de l'Amérique du nord.
23. C. americana. Dejean.
Nigro-picea, antennis pedibusque rufis ; clypeo subtruncato , capite trans-
versim bisulcato, vertice unipunclato ; pronolo subquadra'.o , utrinque in me*
80 Monographie
dio punclulalo ; elylris elonyalis, paraUelis,profundepiinclalo-slrialis, inier.
slilio terlio quadripunctalo ; libiis anticis sulcalU, exlm bidenlalis, ialerme-
diis inermibus. — Long. 5. El. «$. Lat. 1 i^2 mi!!.
Dej. Spec. t. V. p. 503. uo 32.
La dent du menton est large , moins élevée que les lobes latéraux
qui sont tronqués à leur soumet et qui portent une peiite dent élevée vers
les angles externes. Les antennes , composées d'articles presque triangu-
laires , atteignent les angles postérieurs du corselet. L'épistôme, réguliè-
rement rebordé , est très-légèrement ôchancré au milieu ; ses angle» sout
obtus, ses ailes arrondies et de très-peu plus reculées; l'élévation anté-
rieure est en demi-cercle , arrondie en avant , tronquée en arrière par un
sillon profond et lisse; le sillon placé en arrière des yeux est ponctué ;
on remarque au milieu du vertex un gros poiut un peu allongé. Le corse-
let a la base un peu plus prolongée que dans la Cliv. fossor; ses angles
postérieurs sont indiqués par un poiut et par une petite dent ; l'impression
transversale atteint de chaque côté le bord antérieur ; de chaque côiô du
corselet on remarque un espace ponctué ; toute la surface porle des rides
transversales plus distinctes vers les bords externes. L'extrémité du der-
nier segment est ferrugineuse ; elle porle de part et d'autre deux points
rapprochés l'un de l'autre , dont les deux internes sont les plus petits; les
épines terminales des tarses sont de la longueur des crochets.
Amérique boréale. (Caroline). 4 iud. Coll. Dejean et Schaum.
2-4. C. rufescens. Dejean.
Ru fa, palpis, anlennis pedtbusque rufo-leslaceis ; clypeo anlice Iruncalo,
angulis subprominulis, alis oblique rctrorsutn truncatis, capile bùulcato ; pro-
noto subquadralo, sulco medio lato, Iransversali, in medio inlerrupto ; elylris
elongalis, parallèles, slriatis, striis obsolète pwiclalis, inlerslilio tertio quadri-
punclulalo; Ubiis anticis exlus quadridenlatis, inlermcdiis subcalcaralis. —
Loue. 8. El. 2 7^8. Lat. 1 îjs mill.
Dejean. Spec. V. 504. 53.
Les antennes n'atteignent pas tout-à-fait les angles postérieurs du cor-
selet ; elles grossissent très-distinctement vers l'extrémité; le 3e article est
plus court que le précèdent , pyriforme ; le 4e est triangulaire ; les sui-
vans, sauf le dernier, sont transversalement globuleux. Le labre est large,
sinuè en avant , arrondi sur les côtés; l'épistôme est rebordé et tronqué ;
ses angles sont un peu plus fortement rebordés, un peu avancés et relevés ;
les ailes sont à peine plus reculées et tronquées obliquement ; le sillon
transversal placé au devant du front est peu profond ; celui qui existe en
arrière des yeux est ponctué , interrompu au milieu où l'on ne distingue
des C iviua. I. .
plus qne quelques points ; les angles postérieurs du corselet sont marques
par un simple point intermédiaire ; le sillon longitudinal est profon 1 , sur-
tout en avant , et très-large ; l'impression transversale est interrompue au
milieu; les tibias intermédiaires ne sont pas sillonés eu dessus; l'épine
terminale des tarses est plus courte que les crochets.
Amérique boréale. (Caroline du sud). Coll. Dejean , Hope , Schàum et
Dupont.
25. C. analis.
Nigro-picea, palpis, anlennis pedibusque teslaceis , elylrorwn margine e.c-
lemo, sutura exlrema, segmcnlorum abdominaliuin margine ferrugineis ;
clypeo truncalo, alis retraclù, rotundatis, liberis ; capile transversim bisul-
calo, verticc unipunclalo ; pronolo quadralo ; ehjlris oblongis, slrialo-puncla-
lù, inlerstitio tertio tri-vel quadripumHalo ; libiis anlicis sulcatis, exlus bi-
denlatis, intermediis inermibw. — Long. 4 5/i. El. 2 5/4. Lat. 1 i/s rnill.
D'un noir de poix , avec le dessous du corps et les pattes antérieures
bruns , les palpes, les antennes et les quatre pattes postérieures testacés.
Le labre est tronqué en avant, arrondi sur les côtés ; l'épislôme est tronqué,
ses angles légèrement relevés sont obtus ; les ailes, situées un peu plus
en arrière , sont étroites, arrondies, isolées du rebord latéral du front;
en arrière de l'épislôme on voit un sillon transversal profond et eu arrière
des yeux un second sillon peu marqué, mais large et ponctué ; le vertex
porte un petit point dans son milieu ; les yeux sont proéminent et d'un
blanc brillant ; le corselet est carré ; sa base est fortement prolongée après
les angles postérieurs qui sont marqués par une petite dent ; le bord an-
térieur est largement échancrè et les angles antérieurs sont déprimés ;
toute sa surface est couverte de rugosités transversales ; les sillons longi-
tudinal et transversal sont profonds ; le premier est légèrement rugueux.
Les élytres sont oblongues , arrondies à la base et à l'extrémité , légère-
ment dilatées après le milieu ; elles sont profondément striées-ponctuées ;
les stries sont un peu moins marquées vers l'extrémité ; le 3e intervalle
porte trois ou quatre points plus gros ; le bord externe des élytres , l'ex-
trémité , tant de la suture que des segmens abdominaux , sont ferrugi-
neux. Les tibias antérieurs, sillonés en dessus, sont munis extérieurement
de deux dents dont l'inférieure est très-longue ; les tibias intermédiaires
ne sont point éperonnès extérieurement ; l'épine terminale des tarses est
de la longueur des crochets.
Texas. 1 ind. Coll. Pilale.
26. C. lubata. Bonelli.
Brunnea, antennis pedibusque teslaceis; mindibalis anguslis, a àce nigris;
' 74
8'1 Monographie
v rtice foveolalo ; pronolo quadralo ; elylris subcylindricis, punctalo-striatis^
inlerslitio tertio quadripunctato ; femoribus anlicis lalissimis, denialis, tibiis
anlicis exlus longe bidigUalis deniatisque , mlermediù infra médium calcara-
tis. — Long. Si/2. El. 3 iji. Lat. 1 174 raill.
Bonclli. Obs. Ent. 2; p»'e. p. 49. u° 2. — Dcj. Spec. I. 414. 11 • 2 — Laporte. Hist.
nat. 1ns. I. 67. n° 5.
Les lobes latéraux du menton sont tronqués obliquement en dessus 5
les mandibules sont plus longues et plus étroites que dans les autres es-
pèces ; le labre est arrondi en avant; l'épislôme est èchancrè , mais l'è-
cbancrure n'est point en arc de cercle ; elle est formée de deux lignes
droites ; les angles sont droits et proéminens ; les ailes sont plus reculées
et arrondies ; l'élévation antérieure e?t peu prononcée, assez irrégulière
et un peu rugueuse : on remarque en arriére un sillon transversal inter-
r > pu au milieu ; le vertex porte une fossetle un peu oblongue , dont le
fond est arrondi; en arrière des yeux , on dislingue les deux extrémités
d'un sillon transversal profond dont le milieu est interrompu. Le corselet
est en carré , arrondi en arrière , sinuè au bord antérieur, légèrement ré-
tréci aux deux tiers du bord marginal , fortement rebordé ; la dent qui
marque les angle» postérieurs est bien distincte ; le sillon longitudinal est
profond et atteint presque le bord antérieur ; de cbaque côté, un peu avant
le milieu, on dislingue un espace couvert de quelques points épars. Les
élylres sont de la largeur du corselet , presque cylindriques , avec les
bords légèrement rétrécis au milieu , profondément poncluées-striées ; le
âe intervalle porte quatre gros points près de la £e strie; les cuisses anté-
rieures sont très-grosses, rugueuses , bidenticulées en dessous; les tibias
antérieurs sont carénés et portent extérieurement deux digitations allon-
gées au dessus desquelles on distingue en outre une dent obtuse; les tibias
intermédiaires sont munis d'un éperon allongé; l'épine terminale des tar-
ses postérieures est aussi longue que les croebels.
Indes orientales. (Bengale). 2 in). Coll. Dejean. 1 ind. Coll. Chevrotai
sous le nom de Cliv. fodiens lllig.
-7. C. -abulosa, Mac-I.eay.
Niyro-brunn'ea ; fronle anlice transversim sulcalo, verlice impunclalo;
pronolo sub quadralo, subpiano; elylris elongalis. cylindricis, crenalo-stna-
tic.
Mau-Leay, Annul. Jav. cd. Legu+en. p. 12-4. n° 44.
Java-
Je ne connais point cet insecte qui, d'après la description très-succincte
de M. Mac-Leay, diffère des autres espèces des Indes orientales.
des riivina. 8 »
- «J. C. extensicolli .
Nigro-picea, palpis leslaceù, anfennis pedibwque brunneu; capitc aaihe
punclulalo, verlice foveolalo ; pronolo elylrisgue cylindricis, hù forliisr punc-
talo-strialis, interslilio lerlio quadripunclalo ; libiis anticis extus bidigilalis,
inlermediis calcaraiis. — Long. 5 5/4. ES. ->. Lai. 1 ip mil!.
Le menton est très-concave et ses lobes latéraux Font presque tronqués
à leur somme) , a peine plus élevés que la «lent du milieu ; les palpes sont
courts et les deux derniers articles des maxillaires sont conformés comme
chez les Dgschirius ; les mandibules sont très-obtuses à leur extrémité;
le labre est légèrement avancé au milieu ; l'épistôme est régulièrement
é«b ancré en arc de cercle , uniformément rebordé ; ses angles sont arron-
dis; l'élévation antérieure est elliptique, déprimée au milieu; le sillon qui
lui succède est large et profond ; levest^x porte une large fossette se bi-
furquant antérieurement ; on remarque de gros points enfoncés sur toute
la partie antérieure de la tête et derrière les yeux qui sont proèminens ;
ces derniers points se prolongent jusques sur l'occiput. Le corselet est très-
allongé , presque cylindrique, se rétrécissant légèrement en avant; les
angles antérieurs sont arrondis ; les postérieurs sont indiqués par un point
que n'accompagne aucun tubercule; le sillon longitudinal se prolonge
presque jusqu'à l'extrémité; il est profond , régulier et lisse de même que
l'impression antérieure ; à quelque distance de la base de chaque côté ,
on distingue quelques points réunis. Les èlytres sont de la largeur du cor-
telet et n'ont que deux fois sa longueur ; elles sont cylindriques, fortement
ponctuées-striées , et le 3e intervalle porte trois ou quatre points contre la
a° strie ; les épaules sont arrondies ; les cuisses antérieures sont fort lar-
ges; les tibias antérieurs courts et triangulaires, non carénés, porte;:!
extérieurement deux digitations presque aussi fortes que dans la Clw.
mandibularis ; il n'y a point de dent au dessus ; les tibias intermédiaires
sont élargis au milieu , épineux et armés d'un fort éperon à leur tiers iu-
férieur ; les crochets des tarses sont petits et grêles.
Java. 1 ind. Coll. Putzeys.
29. C. anguUata. Dcj.
Brunnea, nilida, mandibulis apice nigris. Capul 'lalum , supra fere pla-
mim ; menti angusli dens médius lobis iateralibus brevior, hisce elevalis,
apice rolundatis ; anlcnnae brèves , corum articulis secundus tertio longior
et gracilior, 4-10 globosi ; mandibulae longiores, arcuatae, ançustiores ,
apice aculo ; labrum in medio porrectum ; clypei alss iutus rotundatae ,
extus magis prominentes, angulis externis oblusis; margointer illas trun-
da ; ver'.ex a elyreo cariuula brevi arcuata ...... onga
0 * Mi. u graphie
hiia neque profiinda inler oculos; carinae oculares vix rugosae ; punclum
majus in capitis laleribus versus oculum utrumque , punclulaque multa
I osl oculos parum prominenles. Pronotum capite vix latius , elongalum ,
angulis^basaiibus tuberculo nullo indicatis, marginibus parallelis; angu-
lorum anticorum apex ipse prominens ; marga anlicus late emarginalus;
impressio anterior abbreviata , sulcusque longitudinalis profonde impres-
si ; fossula puncliformis pone utrunque angulum posticutn. Elytra elon-
gata , subcylindrica , in medio niarginis angustiora , basi Iruncala angulo
Jiumerali nullo, apice ipso rolundalo vix angusliore ; striala, punclulis
in slriis parum dislinctis ; inlersfilio ferlio punclis h , quinto vero punclo
nnico, impressis. Capul, (borax abdomenque subtus rugosa aîque punctu-
lafa ; (ibioe anticoe longe bidigitaloe, denteque superiore armai œ; inlerme-
<îia3 fere glabrae, extus incurvée, paulopost médium calcaraiœ; spina tar-
sorum (erminalis unguiculis aequalis.
Long. 7 5/4. El. -4. Lat. 2 ^8 mill.
Dcj. Spec. V. p. 499. n° 27.
Sénégal. 2 iud. Coll. Dejean et Duquel.
30. C. leslacea. Buquef. (Coll.).
Tesfacea , mandibulis nigris, pronoto rufo ; Cliv. mandibulari similli-
ma. Sequenlibus dislincta slalura minore, capite angusliore, impressio-
nibus minus distinctis, oculis magis prominulis ; pronotum longius, pla-
nius, basi vix prolongalo , in medio emarginato, sulco longitudinal] minus
ptofundo ; elytra in medio latiora , apice angusliora , slriis minus profun-
dis ; menti lobi latérales oblique subtruncati ; libiae intermediae minus bis-
pi dae , calcare latiore longioreque armatas ; tarsorum spina (erminalis un-
guiculis brevior.
Long. 8. El. 4*|2. Lat. S «2> mill.
Sénégal. 1 ind. Coll. Buquel.
31. C. ephippiala. Cbevrolat. (Coll.).
Nigra, ore, antentiis, elylrorum basi alqne margine, pedibusque brunneis ;
capite tavi, verlice unipunctalo ; anlennarum arliculis elongatis ; pronoto
oblongo, anlice angmtalo, utrinque longiludinaliler impresso ; elylris cylin-
dricis, ïtriato-punctalis, inlerslilio tertio qtiadripunctato, stria basait vix
perspicua ; tibiis anlicis es: lus bidenlalis, interme diis in fra médium valide
calcaratis. — Long. 7. El. ';."Lat. 2 ijà mill.
Les lobes latéraux du menton sont arrondis ; les mandibules sont cour-
tes el larges; le labre est tronqué antérieurement ; l'èpistôme est légère-
ment éebancré cl ses angles sont arrondis et peu relevés; l'élévation an-
toClivina. r'5
léileure est à peine distincte ; elle porto de chaque côté deux gros point- ;
on remarque au milieu du verlex une petite fossette et en arrière des yeux
quelques point? enfoncés ; toute la partie supérieure de la tète , y compris
les carènes oculaires , est lisse ; les articles des antennes sont moins épais
et plus allongés que dans les espèces voisines. Le corselet est peu convexe,
plus long que large, se rétrécissant vers l'extrémité; ses angles antérieurs
sont déprimés, mais droits ; le bord antérieur est légèrement èchancrè ;
le sillon longitudinal est profond , mais moins large que l'impression an-
térieure; (ouïe la surface du corselet porte des rugosités transversales
éparses et peu distinctes 5 de chaque côté , à la hauteur des angles posté-
rieurs, on remarque deux impressions oblongnes formées par cinq ou six
gros points alignés. Les èlytres sont un peu plus larges que le corselet et
plus de deux fois plus allongées ; elles sont presque cylindriques; les
épaules sont arrondies ; la strie basale n'est pas plus marquée que dans
certains Dyschirius européens , (thoracicus p. ex.) ; la 4e strie se recourbe
vers l'épaule et s'y réunit à la strie marginale ; les trois premières parlent
de la base même ; toutes sont bien distinctement ponctuées , mais elles de-
viennent moins profondes à l'extrémité ; les intervalles sont planes; le *9
porte contre la 3e strie quatre points allongés fortement marqués. Les di-
lations des tibias antérieurs sont assez courtes ; la seconde n'est même
pas plus développée que la dent placée au dessus des digitations dans la
Cliv. grandis; les tibias intermédiaires, légèrement dilatés au milieu,
portent extérieurement, un peu plus bas que le milieu, un éperon long, fort,
bien que peu dilaté à sa base ; l'épine terminale des tarses antérieurs est
d'uu tiers plus courte que les crochets ; celle des jambes postérieures est
plus longue.
Java. 1 ind. Coll. Chevrolat.
32. C. Bengalensis. Dupont. (Coll.).
BrunneO'teslacea; clypeo sub-em,arginalo, angulis prominuits, elevalis ; ca-
pile lœvigalo ; pronolo oblongo-quadralo ; elytris cylindricis, slriatis sirtis
1 isolele punclulatis, inteistitio tertio quadripunctalo ; lïbiis anticis exlus bi-
digitalis denleque obsoleto armalis , tibiis intermediis calcaralis. — Long. 7.
El. 4. Lat.2 mill.
D'un brun-teslacé , avec la base des antennes, les palpes et les pattes
d'une teinte plus pAle. Les lobes latéraux du menton sont tronqués à leur
sommet ; les mandibules, dont l'extrémité est noire, sont arquées , planes,
peu aiguës et non rebordêes ; les antennes ne grossissent nullement vers
l'extrémité et atteignent la base du corselet ; leurs articles sont allongés
et cylindriques; le labre est transversal , faiblement avancé au milieu ; il
porte au centre une impression longitudinale; ses angles sont un peu
- • • ' • gles eoi
rdmargii : au milieu un ssion qui le re Mi-
sions arqo es située? inlêi
le est li-se. Le ît a la même forma que dans la Cliv. (os-
: seulement il est un peu pins allongé et moins convexe ; la base es!
dci eu., un peu plas arrondie sur les côtés; le point qui
sine les angles postérieurs est situ1 ; lus intérieurement : le sillon lon-
iinal est plus faiblement marqué : il atteint le lord antérieur; l'im-
pression transversal.'. qïx est à peine distincte., est plus rap >rochêe du
jur qu'elle ne touche pointa ses e\ . Les èlylr
on peu plu* larges que le corselet , presque trois fois plus longue-, cy-
lindriques, arrondies à la base humérale , un peu plus étroites à l'exlré-
milè, peu convexes, :. - stries 1 iblemenl ponctuées qui tendent à
disparaître ver- mité : les intervalles sont pi 'nés; le S"porte
antérieurs ont deux digitations externes et une pe-
tite tuse; les tibias intermédiaires ont , plus bis que le mil": mi . un
ment recourbé ; l'épine ten
rte que les crochets : celle des tai-es
>i longae.
lia.
wiennis . s Ion-
.
' {Iris oblongis,
ce angut •'. intersl
juad
— i g. 6 ij4. El. - L . I "_
re . a%ec les ; brunes ; les ] les antenn
quatre pattes postérieures teslacés Les i. sont as-ez prolon-
- : les antennes sont longues , assez s d'art! ■
sque cylindriques : l'e est étroit , tronq::
; arrondis ; les ailes sont situées un |
la front on remarque un sillon li - . et en arrière des
x un autre sillon raoiDS prol I , mais i et un peu srqué; le
te dans son milieu une fossette oblongne. Le c
"jue orbiculair^ le prol
rme: 1- ut très-déprimés et arrondis .
idinal et transversal toute la surface esj
convei le de ; clilcs stries I
d- . : ,a.
ement rétrécie ; 1 - sont pr rés
paraissent au dernier quart; leur ponctuation e^t
valle porte quatre gros points. Les iiï ias antérieurs sont - en dessus,
- extérieurement : les intei
(inct : l'épine lerroi
longs et peu courL
Nouvelle Orléans. 1 i:iJ. Col'. Pi'ale.
34. C. brunnea.
Brunnf.a, antennis îongioribus; ckjoeo <: jto, angulis sul
alis retraclis, rotundatis, liberis ; capi! : ro-
nolo subulano, quadrat: irum prolongata, ro
eylmdricis, ban humerisque rotundatis, punetalo-slrialh (~rt 0
quinquepunclalo ; tibù's antit rlus unidigilal. :>iienta
interme dt traits. — Long. 61^2. El.
Brune, avec les palpes , la base des antennes , le <J
les pattes d'une teinte plus claire. Les ante: u il comp •
plutôt triangulaires que globuleux : elles atteignent les angles postérieurs
du corselet; le Libre est bisiaué , avancé au milieu , avec les angles ar-
rondis ; répislôme est échancrè ; se» angles sont peu proéminent I îs
sont situées plus en arrière ; elles sont arrondies et libres entre le coté de
l'èpislôme et le rebord externe de la tête ; la surface de IV est
occupée par plusieurs carènes ondulées et irrègulières ; .
du front est profend et transversal ; le vertex porte dans da gros
peint arrondi au devant duquel on en voit un autre moi. :zl: les
yeux sont proc at d'un tiers le rebord
de^ yeux , on dislingue un sec
est assez plan , cane, à peine rétréci ei : : la 1.
sont arrondis , est peu prolongée en arrière : le Lord antérieur est fail -
ment échancrè et les bords marginjux sont arruud:-
postérieurs n'est indiquée que par une petite dent qui ne d oint le
rebord du corselet ; les sillons longitudinal et tran-
le 1er dépasse un peu le second dont les deux extremi: gnenl
le bord aniérie . . or.-e'.et ; toute la si ist convei
versaîes ondulées. Les A allongées, ej
la base et les épaules sont arro.. ries, qui
même, sont ponctuées et distinctement moins profe 'extrémité :
le Se intervalle porte cinq points contre la l>- s'.ri? : le corselet a, en
dessous, le long de son . ntèrieur un sillon très-profond .
terrompu ou mi ieu. I iasantèri
tenl eslèrieuremeul une digitaîion irès-'o::gue , au dessus :
r) ri
oi Hlonographie
remarque une grosse tient obtuse, puis une très-petite deul à peine dis-
tincte ; les tibias intermédiaires sont éperonnés extérieurement ; l'épine
terminale des tarses est plus longue que les crochets qui soûl petits et
grêles.
Mexique. 1 inJ. Coll. Dupont.
35. C. crylhropus. Dupont. (Coll.).
Picea, palpis, antennis pedibusque brunneis ; antennis longioribus, clypeo
bisinuato, alis prominulis, rotundatis ; capile subpunclulato ; pronolo oblongo-
quadralo, antice angustato, punctulalo, basi bi-împresso] elytris elongato-
oblongis, basi humerisque rolundalis, Icviler slriato-punctalis, interstitio tertio
quadripunctalo ; segmenta anali cribrato ; libiis anlicis exlus bidenlaiis, in-
termediis calcaralis. — Long. Gqi. El. 3 1/-2. Lat. 1 7/8 mill.
Couleur de poix en dessus; le dessous du corps, les palpes, les au-
teunes et les pattes bruns. Les antennes atteignent presque les angles pos-
térieurs du corselet; leurs articles sont un peu aliougés; le labre est
avancé, étroit, et tronqué en avant, arrondi sur les côtés; l'épistôme
est bisinuê ; les ailes sont beaucoup plus avancées et arrondies ; la tète est
finement et vaguement ponctuée ; elle ne porte aucun sillon transversal
et ce n'est qu'avec peine que l'on distingue une dépression au milieu du
vertex. Le corselet est peu convexe, presque en carré allongé . rétréci
des angles poslèrieurs à l'extrémité ; le bord antérieur est échancré , les
côtés sont droits, arrondis près des angles poslèrieurs qui sont marqués
par une dent proéminente ; les côtés de la base sont obliques et peu pro-
longés ; la base elle-même est èebancrée au milieu ; le sillon longitudi-
nal atteint le bord antérieur; toute sa surface est assez distinctement ponc-
tuée ; on remarque de chaque côté de la base , à la hauteur des angles
postérieurs et plus près de ceux-ci que du milieu , une impression oblou-
eue et ponctuée assez peu distincte. Les èlytres sont allongées , un peu
élargies après le milieu ; la base , les épaules et l'extrémité sont arron-
dies ; elles sont finement striées-ponctuées ; le 3e intervalle porte quatre
gros points près de la 8e strie. Les tibias antérieurs sont munis extérieu-
rnent de deux fortes dents ; les tibias intermédiaires ont un éperon long
et étroit. Le dernier segment de l'abdomen est entièrement couvert d'une
ponctuation serrée , excepté le long du bord externe ; l'épine terminale
des tarses est de la largeur des crochets.
Colombie. 1 ind. Coll. Dupont.
36. C. Doliviensis.
Lrunnca ; antennis lortgioribus ; clypeo bisinualo, alis prominulis , rolunda-
des Clivina. 89
tis ; capite subpunctato ; pronoto oblongo-quadralo, punctulato, basi bi-
impresso; elylris elongatis, parallelis, basi humerisque rotundatis, leviler
slrialo-punclatis , inlerstilio tertio quadripunetato : libiis anticis sulcatis,
extus bidigitalis, intermediis calcaratis. — Long. 7. El. -4. Lat. 2 mil!.
Entièrement brune. Elle diffère de la Ctiv. erytliropus par sa (aille plus
grande, ses élytres plus allongées , plus parallèles et dont la base est un.
peu moins arrondie , par son corselet moins élargi en arrière , par con-
séquent plus carré, et dont les angles postérieurs sont moins marqués ;
l'épistôme est plus large, ses ailes sont moins relevées, moins proémi-
nentes; le dernier segment de l'abdomen n'est pas distinctement ponctué ;
les tibias antérieurs sont sillonès en dessus et bidigitès extérieurement.
Bolivia. 1 ind. Coll. de M. de la Fertè qui l'a reçu de M. Guèrio.
37. C. fissipes.
Brunnea, nilida ; elylris hngioribus ; clypei alis relractis, rolundatis,
verlice unipunctalo ; pronoto subquadralo ; elylris elongatis, cylindricis, cre-
nalo-slriatis ,mterslilio tertio q uinquep une lato ; femoribus anticis sub lus apice
denlalis ; libiis extus digitalis, intermediis exlus calcaratis. — Long. 8 sjt.
El. 5. Lat. 2i;smill.
Elle ne diffère de la Cliv. dentifemorata que par sa couleur bruue , ses
antennes un peu plus épaisses , ses élytres plus allongées , plus planes ,
la dent des cuisses antérieures moins forte , les tibias antérieurs non sil-
lonès en dessus et leur dent supérieure un peu plus marquée.
Texas. 1 iud. Coll. Chevrolat.
38. C. Lebasii. Dej. (Catal.).
Brunnea, capite pronotoque piceis, ore, antennis palpisque leslaceis • cly-
peo Iruncalo, verlice lœvi, unipunctalo ; pronoto subquadrato, angulis posticis
denlalis ; elylris elongatis, parallelis, plants, leviler slrialo-punctatis, inler-
slilio tertio quadripunetato ; libiis anticis extus bidigitalis, intermediis breviter
calcaratis. — Long. 6^4. El. 3 374. Lat. 2; mill.
Brune , avec la bouche , les antennes et les pattes teslacés ; la tête et
le corselet sont plus foncés ; les mandibules sont noires. Les lobes latéraux
du menton sont presque tronqués à leur partie supérieure; le labre est
transversal , à peine avancé au milieu , arrondi sur les côtés ; l'épistôme
est rebordè et tronqué en avant; ses angles, nullement proèmineus , sont
arrondis; l'élévation antérieure , peu marquée, est arrondie en avant,
unie en arrière au vertex , qui porte au milieu un point enfoncé , mais
n'est traversé par aucun sillon , les yeux soûl très-proéraiuens : les côtés
7J
90 Monographie
do !a lèle son! légèrement ponctués en arrière. Le corselet, peu convexe »
est presque carré ; le bord antérieur est écliancrè au milieu ; les angles
antérieurs sont arrondis ; les bords marginaux sont parallèles jusqu'aux
angles postérieurs qui sont marqués par une petite dent saillante et par un
point situé intérieurement ; ils se rétrécissent ensuite fortement jusqu'à la
base qui est tronquée ; les sillons longitudinal et transversal sont bien mar-
qués ; on dislingue un large sillon le long du bord marginal , entre l'an-
gle postérieur et le point situé au dessous de l'angle antérieur. Les élytres
sont d'un quart plus larges que le corselet , deux fois et demie plus allon-
gées, parallèles, planes, avec les épaules et l'extrémité arrondies; les
stries sont faiblement ponctuées ; les intervalles sont planes ; le &e porte
quatre points enfoncés contre la 4e strie. Les tibias antérieurs sont sillo-
nés; ils portent extérieurement deux fortes digitations ; les intermédiaires
ont avant l'extrémité un éperon assez court et tronqué ; le dernier segment
de l'abdomen porte extérieurement de cbaque côté deux points , l'un à la
hase, l'autre à l'extrémité anale; l'épine terminale des tarses est aussi
longue que les crocbets. — Le corselet est moins long que dans la Cliv. fos-
sor; les angles postérieurs sont beaucoup plus marqués; les élytres sont
plus planes et moins profondément striées ; les antennes et les digitations
des tibias antérieurs sont plus allongées.
Colombie. 2 ind. Coll. Dejean et Buquef.
29. C. dentifemorata. Chevrolat. (Coll.).
Nigra, nitida, ore antennisque longioribus leslaceis ; clypei alis retraclis,
rotundalis, verlicc unipunctalo ; pronoto subquadralo ; elylris elongatis, cylin-
dricis, crenalo-slrialis , inlerstilio tertio quinquepunctalo ; femoribus anlicis
subtus apice denlalis ; libiis sulcalù, cxlus bidigilalis, inlermediis extus cal'
caralis. — Long. 8 s^4. El. h 5/4. Lat. "L ip2 mill.
D'un noir brillant; les parties de la bouche et les antennes sont testa-
cées. La dent du menton est aussi élevée que les lobes latéraux qui sont
plus reculés et tronqués obliquement à leur bord supérieur ; le dernier
article des palpes maxillaires est trois fois plus long que le pénultième ; il
est presque cylindrique , à peine un peu élargi vers le milieu , et tronqué
oblusément à l'extrémité. Les antennes , qui atteignent les angles posté-
rieurs du corselet , sont peu épaisses et grossissent à peine vers l'extré*
mité ; le 2e article est en massue , un peu plus long que le 3e ; celui-ci et
les deux suivans sont allonges, coniques ; les autres sont subcylindriques ,
un peu plus étroits à leur base ; le dernier est un peu plus long et atténué
à l'extrémité. Le labre est arrondi et légèrement siuué en avant ; l'échan-
ciure de l'épistôme est formée par deux lignes droites , disposées oblique-
ment ; il est rebordé, et ses angles sont droits, bien qu'obtus à leur ex-
des Ciivina. 91
trérailé; ses ailes sont parfaitement arrondies et situées plus en arrière;
l'épistôrae est séparé du front par un sillon transversal et lisse ; le verlex
porte au milieu un point un peu allongé ; les yeux sont proémioens et cou-
verts en avant jusqu'à leur milieu par le rebord latéral de la tête ; les sil-
lons latéraux sont profonds ; en arrière des yeux on remarque un sillon
transversal muni de quelques points ; le dessous de la tête est couvert de
gros points et de rugosités profondes. Le corselet est presque carré, un
peu plus étroit en avant , tronqué à son bord antérieur, arrondi en arrière,
légèrement échancré à la base ; les angles antérieurs sont un peu avancés ;
les côtés sont rebordés , rétrécis au dernier quart ( ù se trouve le premier
point marginal , puis légèrement arrondis jusqu'aux angles postérieurs
qui sont m.irqués par une petite dent dirigée en avant et par un point in-
térieur ; le sillon longitudinal est lisse et profond ; il dépasse à peine l'im-
pression transversale antérieure qui est plus large , rugueuse extérieure-
ment et qui , n'atteignant pas les bords, se perd de chaque côlé dans un
gros point enfoncé ; toute la suiface du corselet est ridée par des stries
transversales ondulées peu distinctes. Les élytres sont un peu plus larges
que le corseiet , allongées, cylindriques; la base et les épaules sont ar-
rondies; Pexirômilè est à peine rétrécie ; les stries sont profondément
crénelées ; la ponctuation est peu marquée à l'extrémité ; le âe intervalle
porte cinq gros points contre la âe strie; les cuisses antérieures ont eu
dessous vers leur extrémité une forte dent triangulaire; les tibias sont
sillonés en dessus et bidigités extérieurement ; l'épine terminale des tar-
des est plus longue que les crochets; les tibias intermédiaires porteol ex-
térieurement à leur dernier quart un éperon long et spiniforme 5 le der-
nier segment abdominal est bi-ponclué.
Mexique. 2 ind. Coll. Chevrolat et Dupont.
40. C armala.
Picea, ore, anlennisque longioribus, lestaceis ; clypei alis relractis, rolun-
dalis , verlice umi>unctato ; pronolo subquudralo ; eiytris elont>a(o-ovalis,
crenato-strialis, inlersliiio tertio quinquepunetato ; femoribus anlicis sublus -
apice denlalis ; libiis sulcatis, extus digilatis, inlermediis cakaralis. — Long.
7 3?4. El. A, Lat. 2 1/4 mil).
Celte espèce diffère de la Chv. dentifemorala par sa couleur, sa taille
plus petite , ses élytres plus courtes, plus larges, son corselet dont la base
est un peu plus prolongée et dont le sillon longitudinal atteint presque le
Lord antérieur, par l'èpistôme plus déprimé à son bord antérieur, et ses
cuisses moins larges et munies d'une épine moins longue.
J'en ai vu dans la collection de M. DupoU deux individus, dont l'un
î)2 Monographie
est Indiqué comme venant de Cartbagène , l'autre de l'Amérique boréale ;
il est probable que tous les deux sont originaires de Colombie.
■4 1 . C. corvina.
Nigra, nilida, ore antennisque piceis ; clypei alis retractis , rolundalis,
verlice unipunctalo ; pronolo convexo, quadrato ; elylns elongalis, crenalo-
slrialis, inlerslilio lerlio quinquefunctalo ; femoribus anlicis subtus apice
dcnlalis ; libiis anlicis exlus bidigilalis , intermediis extus calcaratis. —
Long. 9. El. 4 3/4. Lai. 2 172 mill.
Très-voisine de la Ctiv. denlifemorala dont elle diffère par sa taille un
peu plus grande, ses élylres proportionellement plus courtes, ses épaules
moins arrondies, son corselet plus birge, plus convexe, encore moins
rèlréci en avant et dont le sillon longitudinal atteint le bord antérieur ; par
la dent des cuisses et les digilations des tibias antérieurs plus longues ; les
antennes sont aussi plus obscure?.
Nouvelle Orléans. 2 ind. Coll. Pilate.
•42. C. dentipes. Dejean.
Nigra, nilida, ore, antennisque longioribus teslaceis ; clypei alis retractis?
rolundalis, verlice unipunctalo ; pronolo quadralo ; elylris angustis, elonga-
lis, cylindricis, crenalo-strialis, inlerslilio lerlio quinquepunclato ; femoribus
anlicis sublus apice denlalis ; libiis exlus bidigilalis, intermediis exlus calca-
ratis. — Long. 7 1/2 , 8. El. A, A 1/3. Lat. 2i/8, 2 1/4, mill.
Dcj. Spec. I. 41b. 3.
Elle est très-distincte de la Cliv. denlifemorala ; son corselet est moins
convexe , moins rétréci en avant , par conséquent plus carré ; ses èlytres
sont beaucoup plus étroites et plus allongées ; la dent des cuisses anté-
rieures est moins longue et les tibias ne sont point sillonésen dessus.
Amérique boréale. Cuba. Coll. Dejean et Hope.
•43. C. latimana.
Atra, nilida; palpis, anlennarum basi, pedibus anoque teslaceis; labro
inarginato, in medio emarginalo, alis rolundalis ^capite Iransvcrsim btsulcato,
verlice obsolète foveolato ; pronolo elovgato-quadralo, anjulis depressis ; ely-
lris angustis, cylindricis, crcnato-slrialis, inlerslilio tertio quinquepunclato ;
Vbiis anlicis sulcalis, exlus bidigilalis alque denlalis, intermediis calcaratis,
— Long. 6 1/2. El. 3 7/8. Lat. 1 3/4 mill.
D'un noir brillant en dessus ; dessous du corps brun ; palpes , base des
des Clivina. 93
antennes cl pattes testacès. Les mandibules sont étroites, aiguës; le
labre , large et tronqué est , en dessus , avancé au milieu ; l'épistôme dé-
passa un peu les ailes qui sont arrondies ; il est fortement relevé antérieu-
r .ment et profondément ècbancrè au milieu ; en avant du front , on voit
un sillon transversal large et profond , et en arrière des yeux , un second
sillon moins marqué et ponctué ; le vertex porte l'empreinte d'un enfon-
cement oblong ; les yeux sont proéminens et dépassent , de la moitié , les
rebords latéraux du front Le corselet est presque carré, un peu plus long
que large , non rétréci eu avant; le bord antérieur est sinué ; les angles
antérieurs sont déprimés et les côtés parfaitement parallèles ; les sillons
longitudinal et transversal sont profonds et bien nettement marqués; le
dernier n'atteint pas le bord antérieur à ses deux extrémités , et des deux
gros points où il se termine , on voit descendre jusqu'au milieu de chaque
côté un sillon large , mais fort peu distinct. Les èlytres sont un peu
plus larges que le corselet, allongées , cylindriques , avec la base, les
épaules et l'extrémilé arrondies; elles sont munies de stries profondes,
crénelées par des points serrés ; le 8e intervalle porte cinq points enfoncés
contre la 3e strie. Les tibias antérieurs sont larges et sillonès; ils portent
extérieurement deux digitations dont la première surtout est très-longue,
et au dessus desquelles on distingue une petite dent obtuse; l'éperon des
tibias intermédiaires est gros et long ; la base des segmens abdominaux est
ponctuée , de même que le dernier segment en entier ; celui-ci est ferrugi-
neux à son bord externe.
Colombie. 1 ind. Coll. La Ferté.
4-4. C. slcnocephala. Brullé.
Fusca, anlennis pedibusque ferrugineù; capile anguslo', pronoto antice
anguslato ; elylris profonde strialis, slnis subpunclalis , ïnlerslilto terlio tri'
nul quadripunclalo ; tibiis anlicis exlus bidentatis. — Long. 3. Lat. 3/4 lin.
Brullé. Voy. d'Orbigny. Ins. p. 40. n° 168.
Prov. de Corrientes.
Je ne connais cet insecte que par la description qu'en donne M. Brullé.
■45. C. Columbica. Buquet. (Coll.).
Nigra, nilida, subtus picea, ore anlennùque brunneù; chjpeo emarginato,
aîit relractis, rotundalis, capile bisulcato uniquepunclalo ; pronoto convexo,
sxbquadralo ; elylris subcylindricis, profonde strialo-punclatis, inlerstilio
terlio quinquepunclalo ; femor.'bus anlicis sublus denlatis, tibiis bidigilalis
aique unidentalir. — Long. 7 1/2. El. 4. Lat. 2 i/8 mil!.
Le n enton es! Irès-court : la dent du milieu est large, aiguë à l'exlré-
"•* Monographie
unie , aussi élevée que les lobes latéraux qui soist plus reculés et tronqués
obliquement en dessus ; les antennes n'atteignent pas les angles postérieurs
du corselet; elles sont à peine plus larges à l'extrémité qu'à la base,
composées d'articles presque cylindriques , un peu plus étroits à leur
base ; le labre est avancé au milieu ; l'épistôme est légèrement écbancré
et rebordè ; ses angles sont droits ; ses ailes, plus reculées, sont arrondies,
unies aux rebords latéraux de la tête par une ligne presque droite; l'élé-
vation antérieure est hémisphérique , coupée en arrière par un sillon
transversal 5 le vertex des deux côtés duquel on remarque le commence-
ment d'un second sillon , porte , au milieu , un point enfoncé; un sillon
transversal ponctué occupe la partie postérieure de la tête. Le corselet
est convexe , presque carré , avec les côtés et la base arrondis ; le bord
antérieur est légèrement écbancré ; les angles postérieurs sont indiqués
par une petite dent ; le sillon longitudinal est bien marqué, quoique peu
profond : i! atteint le bord antérieur ; l'impression transversale est ponc-
tuée au fond et interrompue de chaque côté ; toute la surface est couverte
d'ondulations transversales. Les èlylres sont de très-peu plus larges que
le corselet, cylindriques, arrondies à la base et à l'extrémité ; le bord mar-
ginal est légèrement sinuè; elles sont profondément strièes-ponctuèes; les
points disparaissent presque entièrement vers l'extrémité ; le «Ie intervalle
porte cinq points près de la Sc strie ; les cuisses antérieures ont une forte
dent en dessous avant l'extrémité; les tibias sont bidigités extérieurement ;
au dessus de la 2e digilatiou on voit une petite dent très-peu marquée ;
les tibias intermédiaires manquent ; l'épine terminale des tarses est de la
longueur des crochets.
Cet insecte diffère surtout de la Cliv. dentipes par sou corselet plus long,
dont la base est plus prolongée et dont le sillon longitudinal atteint le bord
antérieur ; par les ailes de l'épistôme qui sont plus isolées du rebord laté-
ral de la tête ; enfin par la dent moins longue tant des cuisses que des ti-
bias antérieurs.
Colombie. 1 ind. Coll. Buquet. (Rostaine).
■48. C. bidenlata. Chevrolat. (Coll.).
Nigra, nilida, antennis brunneis, palpis larsisque teslaceis ; clypeo emar-
ginalo, angulis redis prominulis, alis relractis rolttndalis ; capile Iransversim
bisukalo,vertice unipanclalo ; pronolo sulquadralo, anlice angastalo, mar-
ginibus anlico laleralique sinuatis, avgulis anlicis prominulis, posticis dénia-
lis; elylris elongalis, subparallelis, profunde crenato-sulcalis, basi Iransver»
iim carinalis, inlerslilio tertio quinqnepunclalo ; femoribus anlicis bidcnlalis;
libiis sulcalis, exlus bidigitalis, vbsoleteque unidenlaiis ; tibiis inlermedus
calcaralis. — Long. f). El. 4 ^4. Lat. 2 ip mill.
des Clivina. 9o
D'un noir brillant, avec les antennes brunes, les palpes et les tarses
(eslacés. Le labre est avancé et arrondi au milieu; l'èpislôme est plus
avancé que les ailes ; il est largement écbancrè et ses angles sont droits
et proéminens ; la tête porte deux sillons transversaux, le 1er en avant du
front , lisse et peu profond au milieu , le 2e en arrière des yeux, plus large
et ponctué; sur le vertex on distingue un point enfoncé; les yeux sont
proéminens. Le corselet est presque carré , bisinuè en avant, légèrement
écbancrè au milieu ; ses angles antérieurs sont avancés, ses côtés bisinués,
un peu élargis en arrière ; les angles postérieurs sont marqués par une
dent obtuse et saillante ; le sillon longitudinal se prolonge jusqu'au bord
antérieur ; le sillon transversal est interrompu des deux côtés et se perd
dans une fossette profonde ; toute la surface porte des stries transversales
ondulées, mais peu distinctes. Les élytres sont de la largeur du corselet en
arrière, allongées , presque cylindriques , avec la base et les épaules ar-
rondies ; elles sont profondément crénelées-striées ; les stries n'atteignent
pas la base qui est occupée par une carène transversale formée par le pro -
longement de la suture et du bord externe ; la 6° strie interrompt cepen-
dant cette carène et se prolonge sur la base ; le «Je intervalle est marqué
de cinq points dont le dernier est peu distinct ; les cuisses antérieures por-
tent en dessous deux dents : l'une avant l'extrémité , l'autre, un peu plus
petite , au milieu. Les tibias antérieurs sont sillonés en dessus, bidigités
extérieurement et l'on voit au milieu des traces d'une dent assez large*
les tibias intermédiaires sont munis d'un éperon large et peu prolongé ;
l'épine terminale des tarses est plus courte que les crochets qui sont grêles
et peu courbés.
Brésil. (Campos). 1 ind. a*. Coll. Chevrolal.
■47. C. lalicepa.
Nigro-picea, palpis anlennls longioribus, pedibusque brunneis ; capite lato ,
piano ; clypeo rotundalo, alis retraclis prominulis, vertice lœvi, bùulcalo,
oculis prominulis pedunculalis ; pronolo subpiano, subquadralo, anlice parum
anguslato ; elylris oblongis, slriato-punclatis, inlerstitio tertio quinquepunc-
lato ; libiis anlicis unidigitatis unique dentatis, intermediis calcaratis. —
Long. 9. El. S. Lat. 2 2/3 mill.
D'un noir de poix , un peu plus clair sur les élytres; les palpes, les
antennes et les pattes bruns. La dent du menton est aiguë, aussi élevée
que les lobes latéraux qui sont plus reculés et échancrés à lenr bord supé-
rieur ; la tête est large et plane 5 les antennes atteignent les angles posté-
rieurs du corselet ; elles sont peu élargies , composées d'articles presque
cylindriques et un peu rètrécies à la base ; l'èpislôme et ses angles latéraux
sont arrondis ; ses ailes sont plus reculées , larges et arrondies ; il est un
9G Monographie
peu élevé au milieu et séparé du front par un sillon profond; un
autre sillon ponctué, se remarque eu arrière des yeux, qui sont écartés,
pédoncules et proèminens ; le dessous de la tête est chagriné et ponctué.
Le corselet esta peine plus large que la tête, y compris les yeux, presque
carré , légèrement èchancrè à la base et à l'extrémité , sinuô près des
angles antérieurs qui sont un peu avancés ; depuis le 1er point marginal
jusqu'aux angles postérieurs , les côtés se dilatent légèrement en s'arron-
dissant ; ces derniers angles sont marqués par une petite dent dirigée en
avant; les sillons longitudinal et transversal sont bien marqués ; le der-
nier n'atteint pas le bord antérieur à ses deux extrémités. Les élylres sont
un peu plus larges que le coreelet , oblongues , arrondies à la base et à
l'extrémité ; le bord marginal est largement rétréci au milieu ; eîles sont
fortement striées-ponctuées , surtout à leur base ; le 3e intervalle porte
cinq points enfoncés ; le 6e se réunit au dessus de l'épaule au bord margi-
nal. Les cuisses antérieures portent avant l'extrémité une petite dent peu
proéminente ; les tibias sont larges ; ils portent extérieurement une digi-
tation très-longue et une dent obtuse au dessus de laquelle on aperçoit
quelques traces d'une 3e dent ; les tibias intermédiaires sont munis d'un
éperon large et tronqué ; les épines terminales des tarses sont de la lon-
gueur des crochets .
Colombie. 1 ind. Coll. Buquet. (Roslaine).
48. C. dissimilis.
Rigro-picea, palpis, anlennis longioribus, pedibusque brunneis; capile lato,
piano, clypeo rolundalo , alis relruclis, rotundalis, verlice bisulcalo, lœvi ,
oculis prominults pedunculatts ; pronoto oblongo-quadrato ; elylris oblongis,
striato-punclaiis , inlerslilio terlio quinquepunctalo ; tibits anticis exlus uni-
digilalis unique denlalis , ïntermediis calcaralis. — Long. 7 5/4. El. 4. Lat.
2 ij& mil!.
Elle diffère de la CUv. laticeps par les points suivans: le bord antérieur
de l'êpislôme est légèrement èchancrè ; le corselet est plus convexe et
moins large , plus allongé ; le bord antérieur est plus èchancrè et ses an-
gles sont plus avancés; la base est prolongée en arrière ; les èlytres sont
proportionellement plus étroites , moins rètréciesau milieu du bord mar-
ginal , moins arrondies à la base ; les tibias anlérieurs sont sillonôs ; leurs
digitations, tant terminale qu'externe, sont moins longues; l'épine ter-
minale des tarses dépasse les c» ochels.
Colombie. 2 ind. Coll. La Ferlé et Dupont.
49. C. fuscicornis. Chevrolat. (Coll.).
Rigra, nilida, palpis, anlennis pedibusque rufis ; clypeo emarginalo, angu-
ctes Clivina. 97
lis aculis prominulis , alis rotundalis , sulco transversali anleriore in medio
angulalo, vertice bipunclato ; pronolo subquadralo, anlicc anguslalo, postice
dilalalo, basi rotundato nec prolongato; elytris oblongis, crena'o-slriatis, in-
terstilio tertio bipnnctato ; tibiis anlicis extus bidcnlalis, intermediis non cal-
caralis. — Long. 6 172. El. S 172. Lat. 1 574 rail!.
Noire; palpes, antennes et pattes d'un brun rougeâtre. Le labre est
très-court et sînuè ; l'épistôme , rebordé et largement échancré en avant ,
a ses angles proéminens, aigus et relevés ; les ailes sont arrondies et se
confondent avec les rebords latéraux de la tête ; le sillon situé en avant
du front forme dans son milieu un angle sortant ; le vertes porte de cha-
que côté un point enfoncé; toute la surface de la tête est parsemée de très-
petits points écartés et que l'on ne distingue qu'avec peine , même a l'aide
d'une forte loupe ; les yeux sont saillans et dépassent un peu le rebord la-
téral du front ; le dessous de la tête est ponctué et les points s'avancent
jusque sur les côtés derrière les yeux. Le corselet est convexe, plus étroit
en avant qu'en arrière; les angles postérieurs sont très-arrondis ; la base
n'est nullement prolongée ; le bord antérieur est légèrement sinué et ses
angles sont déprimés; le sillon longitudinal est peu profond et ne dépasse
pas le sillon transversal qui atteint des deux côtés le bord antérieur : la
surface du corselet porte de petits points semblables à ceux de la tète. Les
élytres sont à peine aussi larges que le corselet en arrière , oblongues,
tronquées à la base , avec les épaules arrondies, légèrement rétrécies â
l'extrémité ; les stries sont plus profondes à la base que vers l'extrémité
et extérieurement ; leurs points sont gros et bien marqués ; le Be inter-
valle est biponctué ; les cuisses antérieures sont larges et épaisses ; les
tibias, sillonés en dessus, portent extérieurement deux grosses dénis ob-
tuses ; les tibias intermédiaires n'ont point d'éperon externe. Les segmens
abdominaux sont finement ponctués surtout vers leur bord externe. Les
épines terminales des tarses sont nulles.
Brésil. (Campos). I ind. a*. Coll. Chevrolat.
50. C. tuberculata.
Nigra, nilida, sitblus picea, ore, anlennis pedibusque intermediis alque
posticis brunneis ; labro emarginato, clypeo bidentalo, alis extus denlalis ,
vertice quadrilubcrculato ; pronolo lato, subquadralo, postice dilalalo; elytris
cylindricis, profunde punclalo-striatis , interslilio tertio bipunclato; tibiis an-
ticis sulcalis, extus tridentatis, intermediis inermibus. — Loi)g. 10. El. 5 172.
Lat. 2 275 mill.
D'un noir brillant en dessus , couleur de poix en dessous ; les palpes ,
les antennes et les quatre pattes postérieures , bruns. La tète est large ,
76
98 Monographie
assez plane; la dent du menton est large et courte; les lobes latéraux
ont leur bord supérieur élevé avant le milieu, puis tronqué obliquement ;
le labre est écbancrè au milieu et arrondi sur les côtés ; l'épislôme est
tronqué en avant; ses angles sont avancés en forme de dents aiguës; les
ailes, coupées obliquement, ont leur angle externe proéminent, aussi aigu
et aussi avancé que les angles de l'épislôme ; les rebords latéraux de la
tête sont larges, arrondis et dépassent en avant le milieu des yeux ; l'élé-
vation antérieure a la même forme que le rebord antérieur de l'épislôme ;
elle est assez courte et bornée en arrière par un sillon transversal sinuè ;
le sommet de la tête est occupé par quatre élévations peu régulières , sé-
parées par deux lignes enfoncées qui se croisent sur le vertex. Le corselet
est presque carré , fort arrondi et dilaté en arrière où il est plus large que
les élytres, légèrement sinué en avant; ses angles postérieurs sont ar-
rondis et proèminens ; le bord marginal est rétréci au milieu ; entre les
deux points marginaux on distingue un sillon interne assez profond. Le
sillon longitudinal est profond dans toute son étendue et il atteint le bord
antérieur ; l'impression transversale est également profonde et ponctuée.
Les élytres sont trois fois plus longues que le corselet, cylindriques, avec la
base coupée obliquement , les épaules arrondies , le bord marginal un peu
sinuè , l'extrémité arrondie; leurs stries sont profondes et ponctuées éga-
lement dans toute leur étendue; le 3e intervalle ne porte que deux points
près de la 3e strie , l'un en avant , l'autre en arrière ; les stries n'atteignent
pas la base des élytres; aucune d'elles ne s'y réunit à une autre strie. Les
cuisses et les tibias antérieurs sont larges ; ces derniers sont sillonés en
dessus et fortement tridentès à l'extérieur ; les tibias intermédiaires ne
portent pas d'éperon ; les épines terminales des tarses sont très-grèles et
plus courtes que les crochets. Les sillons longitudinaux en dessous du
corselet sont très-peu marqués. Le dernier segment de l'abdomen a de
chaque côté deux points marginaux : ceux près de l'anus sont très-rap-
prochés ; les deux autres sont situés au milieu du bord marginal.
Bogota. 2 ind. Coll. Reiche et Chevrolat.
81. C. bipuslulala. Fab.
Âlra, nitida, palpis, anlennis, elylrorum basi maculisque poslicis rolun-
datis, pedibusque rufis; clypeo bidcntato, alis oblique Iruncatis , fronle ar-
cualim sulcata , verlice foveolalo alque bipunclalo ; pronolo subquadrato ;
elylris oblongo-parallelis, punclalo-strialis , inlerslilio lerlio bipunctato ;
libiis anlicis exlus Iridentalis, inlermediis inermibus. — Long. 6 1/2, 7 1/2.
El. 3 3;4, -4. Lat. 1 5/4, 2 \p3 mill.
Fabr.S.I.. I. p. 125. n° 14.
Schoenh. S. I. I. p. 428. n» 18.
Pal. Beauv. p. 105. t. 15. f. 6.
des Clivina. 99
Dej. Spec. I. 417. 5.
Laporte. Hist. nat. 1ns. I. 67. xi° o.
Celte espèce , qui est assez répandue dans les collections, varie un peu
quant à la teinte des taches qui ornent ses élytres ; celles qui occupent
l'extrémité et qui sont arrondies , sont plus colorées ; les deux premières,
qui s'étendent sur tout le premier tiers des élytres, sont ordinairement plus
obscures et quelquefois Irès-peu distinctes; c'est sur un de ces derniers
individus que Fabricius a établi son Scarites bipuslulatus ; les premiers
sont le Scarites quadrimaculatus de Palisot de Beauvois.
L'examen de tous les individus que j'ai eu sous les yeux ne m'a pas
permis de confirmer la supposition de M. Say, que les Scar. bipustulatus
et quadrimaculatus constitueraient des espèces différentes. (Voy. Brullé.
Rev. Ent.Silberm. II. 89.).
A la description de Dejean j'ajouterai quelques observations. La dent
du menton est courte ; les lobes latéraux sont élevés , arrondis tant à leur
sommet qu'intérieurement et extérieurement. Les antennes sont courtes ,
et grossissent vers l'extrémité ; les articles 4-10 sont presque globuleux.
Le labre, vu eu dessus, paraît légèrement échancrè , mais dans la réalile ,
il est tronqué en avant. L'èpistôme est légèrement sinué ; ses angles sont
relevés , aigus et rebordés; les ailes sont larges, un peu plus reculées ,
tronquées obliquement en dessus , avec leurs angles externes obtus ; elles
s'unissent presque aux rebords latéraux de la tête qui s'étendent jusqu'en
face du milieu des yeux ; l'èpistôme est relevé en arriére et suivi par un
sillon arqué très-distinct ; au milieu de la tête on remarque une fossette
allongée peu profonde de chaque côté de laquelle sont deux gros points;
entre la fossette du verlex et le sillon antérieur, on dislingue ordinairement
quelques petits points. Le Se intervalle des élylres porle deux points con-
tre la Se strie , l'un en avant , l'autre situé en arrière. Les tibias antérieurs
sont larges et sillonès en dessus ; les trois dénis exlernus sont fortes et as-
sez courtes ; les deux sillons longitudinaux en dessous du corselet sont peu
marqués. Chaque segment abdominal porte quelques points groupés au
milieu de sa base ; le dernier est entièrement couvert de points beaucoup
plus petits et distincts seulement à l'aide d'une très-forle loupe ; de chaque
côlè de l'anus on remarque un gros point pilifère ; un autre point sembla-
ble se trouve au milieu du bord marginal ; l'épine terminale des tarses
n'est pas distincte.
Amérique boréale. Louisiane.
52. C. slrialopunclala. Dejean.
Nigro-picea, subtus picea, palpis anlennis pedibusque rufo-brunneis; clyr
pei amjulis alisque prominulis , ver lice oblonge fovcolalo punctisque duobus
100 Monographie
impresso; pronoto subquadralo, antice distincte anguslato, basi nequaquam
prolongalo, superficie lola vage punclala; elylris elongalis, parallèles, fortiter
strialo-punclatis, inlcrstitio tertio quadripunclalo ; tibiis anlicis latis, sulca-
lis, iridenlatis, intermediis inermibus; abdominis segmentés margineque punc-
iatis, ullimo loto punctato, — Long. 5. El. s2 3/4. Lat. 1 1/5 mil!.
Dcj. Sj't.'c. V. p. iiOii. 54-
Aux caractères signalés par Dejeaa j'ajouterai les suivans : les anten-
nes sont plus courtes et plus épaisses à l'extrémité que dans la Cliv. ame-
ricana; l'épistôme est légèrement sinuè au milieu , ses angles sont proé-
miuens et relevés ; les ailes sont un peu plus reculées , mais leurs angles
externes sont aigus et tout aussi avancés ; les bords latéraux de la tête
éont aussi larges que les yeux ; à la partie postérieure de l'épistôme on re-
marque une carène élevée , plus avancée au milieu, et longée par un sil-
lon de môme forme ; le vertex porte une fossette obîongue qui se prolonge
«en avant jusqu'au sillon transversal et de chaque côté de laquelle on voit
un gros point enfoncé ; toute la surface du corselet est couverte d'une
ponctuation bien distincte, disposée sans ordre et un peu plus serrée des
deux côtés du sillon longitudinal ; immédiatement après les angles qui sont
très-arrondis , le bord postérieur est presque tronqué par un rebord trans-
versal ; l'épine terminale des tarses est plus courte que les crochets.
Amérique boréale. 1 iud. Coll. Dejean.
53. C. fascipes. lleiche. (Coll.).
Nigra, nitida, ore, antennis pedtbusque fuscis ; clypeo truncalo, angulis
prominuiis, alis exlus denticulalis , verlice trifoveolalo antieeque angulatim
su'ealo ; pronoto subquadralo, poslice rolundalo, antice anguslato; elylris
oblongis, subcyltndricis, j or t der punclalo-slr iatis , ïnterstilio tertio unipunctato;
tibiis anticis sulcalis, bidentaiis, intermediis non calcaratts. — Long. S 524.
El. S i/4. Lat. 1 1/2 mil!.
D'un noir brillant en dessus, d'un brun de poix en dessous ; palpes ,
antennes et pattes fauves. Les antennes sont courtes et mouiliformes ; le
labre est court , èchaucré au milieu ; l'épistôme est rebordè , tronqué ,
avec ses angles aigus , proémineus et relevés ; les ailes sont un peu plus
avancées que le bord antérieur de l'épistôme, mais plus reculées que les an-
gles ; elles sont régulièrement arrondies ainsi que les rebords latéraux ;
elles présentent cependant une petite dent relevée ; la partie postérieure de
l'épistôme est relevée et le sillon longitudinal qui la suit est profond et
forme au milieu un angle au fond duquel on aperçoit une petite fossette
assez marquée- le vertex porte dans sou milieu une i'osseUeoblongue, as-
tez peu dislincle, et de chaque côté deux autres fosseites semblables, mais
des Clivina. 101
beaucoup plus profondes. Le corselel est convexe , presque carré , très-
arrondià sa base qui n'est point prolongée, rétréci vers l'extrémité; son
bord antérieur est droit ; le sillon longitudinal est bien distinct et dépasse
le sillon transversal sans cependant atteindre le bord antérieur; cette der-
nière impression est entière ; toute la surface du corselet est parsemée de
très-petils points fort écartés les uns des autres. Les élytres sont de la
largeur du corselet en arrière, allongées , presque cylindriques, tronquées
à la base, avec les épaules arrondies , un peu rèlrécles à l'extrémité; elles
sont profondément strièes-poncluées et le 3e intervalle ne porte qu'un
seul point distinct vers le dernier quart ; le bord externe des élytres est
brunâtre vers l'extrémité. Les tibias antérieurs sont larges, sillonès en
dessus et fortement bidenlés extérieurement ; les tibias intermédiaires
n'ont pas d'éperon à leur bord externe. Les épines terminales des tarses
ne sont point distinctes.
Colombie. 1 ind. Coll. Reiche.
5-4. C. marginipennis.
Nîgra, nilida, palpis, antennis, pedibus, elylrorum mar^ine suturaque
postica ferrugineis ; clypeo Iruncalo, angulis prominulis, ails extus denticuïa-
tis, vertice trifoveolalo anliceque anguiatim sulcato; pronoto subquadralo ;
elylris oblongis, subcylindricis, basi subrolundatis , forliler punclalo-slriatis ,
inleîsliiio terlïo unipuncialo ; libiis sulcalis, exlus bidentalis, intermediis
inermibus. — Long. 65/4. El. o 1/2. Lai. 2 mill.
D'un noir brillant en dessus, brun en dessous; palpes, antennes et
pattes ferrugineux de même que ie bord extsrnedes élytres et la dernière
moitié de la suture. La tète est semblable à celle de la Cliv. fuscipes, mais
uu peu plus forte; le corselet est moins allongé, plus large dans toutes
ses proportions et particulièrement en avant; il est toutefois moins carré
et a les angles antérieurs moins déprimés que dans la Cliv. média ; il est
antérieurement plus large que dans la Cliv. striato-punctata ; les stries et
leur ponctuation sont plus fortes que dans la Cliv. fuscipes; les dents ex-
ternes des tibias antérieurs sont moins proéminentes.
Nouvelle Orléans et Yucalan. è ind. Coll. Pilale.
Guadeloupe. 1 ind. Coll. Cbevrolat.
55. C. média.
Nigra, tiilida, ore, antennis pedibusque fuscis ; clypeo truncalo, angulis
prominulis, alis sublruncatis, extus deniiculaiis , vertice bifoveolalo antice-
que artgulaiim sulcato ; pronoto subquadralo, poslice rotundalo, antice suban-
guslalo ; elijtris oblongis, subcylindricis, forliter punc lato-s triât is, interslttio
J02 Monographie
tertio unipunclato ; libiis sulcatis, bidenlatis, intermediis non calcaratis. —
Long. 6. El. S ils. Lat. "2 mill.
■O"
Elle ressemble tout-à-fait à la Cliv. fuscipes dont elle ne diffère que par
les caractères suivans : les ailes de l'épistôuie sont moins arrondies à leur
sommet ; le vertex ne porte que les deux points latéraux ; le corselet est
plus court , plus large et moins rétréci antérieurement -, les angles posté-
rieurs, coupés obliquement, sont plus arrondis et plus déprimés ; le sillon
longitudinal est moins profond ; la ponctuation de la surface est encore
moins distincte ; les élylres sont plus larges, plus fortement tronquées a
la base ; leur bord externe est brun depuis le milieu jusqu'à l'extrémité ;
les dénis des tibias antérieurs sont un peu plus courtes.
Buénos-Ayres. 1 ind. Coll. Dupont.
56. C. tris lis.
Nigra, nitida, palpis testaceis, antennis pedibusque brunneis ; chjpeo (run-
cato, angulis subprominulis, alis rotundatis , verlice bifoveolalo ; pronolo
quadralo, vage punctato ; elylris oblongis, subcylindricis , basi truncatis, for'
Hier punclalo-slrialis, inlerstilio tertio bipunclato ; tibiis anlicis sulcatis, bi-
dentalis, intermediis inermibus. — Long. Aq-2. El. 2 1/2 Lai. 1 1^2 mill.
La forme de cette espèce la rapproche de la Cliv. média dont elle diffère
par sa taille beaucoup plus petite , ses antennes et ses pattes plus obscures ;
son corselet, encore moins rétréci antérieurement, est parsemé sur toute sa
surface de poinls aussi marqués que dans la Cliv. bisignala ; la base des
èlytres est encore plus tronquée que dans cette dernière espèce ; les tibias
antérieurs sont plus larges, plus profondément sillonnés en dessus; leurs
dents externes sont un peu plus longues et l'on dislingue les traces d'une
troisième,
Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. La Ferlé.
57. C. bisignala.
Nigra, nitida, palpis, antennis, pedibus, elylrorum margine externo nolis-
que duabus brunneo-ferrugineis ; chjpeo truncalo, alis rotundatis , verlice
trifoveolalo ; pronolo quadralo, vage punclulalo, angulis maxime depressis;
elylris oblongis, basi humerisque rotundis, apice anguslalis, slrialo-punctalis ;
tibiis anlicis sulcatis, extus unidentalis , intermediis inermibus. — Long.
5 12-4. El. 3. Lat. 1 ij3 mill.
2 ■
D'un noir brillant en dessus, d'un brun de poix en dessous ; les palpes,
les antennes et les pattes d'un bruu-rougeâlre. L'épistôme est tronqué en
des Clivina. 103
avant et ses angles sont à peine marques par une petite dent ; les ailes
sont sur la même ligne, arrondies, et elles se confondent avec les rebords
latéraux ; le sillon transversal au devant du front est arqué , large , mais
peu profond; le verlex porte au milieu une fossette plus marquée; on
remarque quelques points en arrière des yeux. Le corselet est carré , à
peine rélrêci en avant , très-arrondi à la base qui n'est nullement prolon-
gée , légèrement sinuè à son bord antérieur ; les angles antérieurs sont
très-déprimés et arrondis ; toute la surface est parsemée de points assez
gros et irrégulièrement disposés; le sillon longitudinal esl bien marqué,
quoique peu profond ; il dépasse de très-peu le sillon transversal qui est
presque interrompu au milieu et qui atteint des deux côtés le bord anté-
rieur. Les élytres sont de la largeur du corselet , oblongues , avec la base
et les épaules très-arrondies et les bords marginaux se rétrécissant vers
l'extrémité ; elles sont strièes-ponctuèes ; les stries et les points sont bien
marqués dans toute leur étendue, quoiqu'ils deviennent moins profonds
vers l'extrémité ; il n'existe pas de points distincts sur le 3° intervalle ; la
dernière moitié du bord marginal est ferrugineuse, et chaque élytre porte
au milieu du dernier tiers une tache arrondie de même couleur. Lestibia9
antérieurs qui sont sillonnés en dessus , ne portent extérieurement qu'une
seule grosse dent ; on distingue à peine la trace d'une seconde dent au des-
sus de la lre ; les tibias intermédiaires ne sont point èperonnés; l'épine
terminale des tarses est à peine distincte.
Amérique boréale. 1 ind. Cet insecte se trouve dans la Coll. Dejean
sous le nom de Cliv. bipustulata, var.
S 8. C. picea.
Picea, palpis antennisque lestaceis , pedibus elytrorumque margine posle-
riore brunneis ; clypeo Iruncato, alis rotundalis, vertice trifoveolalo ; pronolo
quadralo, vage punctalo ; elytris elongatis, basi subrotundalis, slriato-puncta-
tis, interstilio tertio bipunclalo ; tibiis anlicis sulcatis, exlus bidentatis, in-
termediis inermibus. — Long, h 5^4. El. 2 1^2. Lat. 1 1/4 mill.
Elle diffère de la Cliv. bisignala par son corselet moins large, moins con-
vexe, non rétréci à l'extrémité, avec ses angles antérieurs moins déprimés ;
ses élytres sont moins rètrécies à l'extrémité, presque parallèles , un peu
moins arrondies à la base ; le 3e intervalle porte deux points enfoncés ,
l'un en avant , l'autre en arrière; le bord postérieur des élytres est brun ;
on ne distingue aucune trace de tache vers l'extrémité ; les tibias anté-
rieurs sont sillonès et munis extérieurement de deux fortes dents ; les ti-
bias intermédiaires n'ont pas d'éperon distinct.
Louisiane. 1 ind. Coll. Chevrolat.
10-4 Monographie
59. C. stigmula.
Piceo-nigra, nilida, palpis, anlennis pedibusque teataccis, elylrorum mar-
gine externe notisquc duabus ferrugineis 5 clypeo Iruncalo, alis rolundalis ,
vertice lr>foveolalo' ]>ronolo subquadralo, anticc anguslalo ; elytris oblongis,
basi humerisquc rolundalis, apice angustatis, slriato-punclatis ; libiis anlicis
sulcalis, extus bidenlalis, inlermediis inermibus. — Long. S. El. 2 5^4. Lat.
1 172 mîll.
Cette espèce est voisine de la Cliv. bisignata dont elle diffère particu-
lièrement par la forme du corselet qui est moins convexe, plus allongé ,
rétréci de la base à l'extrémité et dont les angles sont beaucoup moins
déprimés 5 sa surface n'est nullement ponctuée ; ses trois fossettes
sont moins profondes et lisses ; les élytres sont un peu plus étroites
et les deux taches de l'extrémité sont moins circonscrites ; on distingue en
arrière un point sur le !Be intervalle contre la §° strie 5 les tibias antérieurs
qui sont sillonésen dessus, ont leur digitation terminale plus forte et plus
longue ; on voit au côté externe deux fortes dents.
Texas. 2ind. Coll. Pilate.
60. C. morio. Dejean.
Nigra, nilida, sublus nigro-picea , palpis antennisquc longioribus leslaceis,
pedibus brunneis ; clypei alis rolundalis , capile unipunclalo et bisulcato ;
pronolo subovato ; elytris oblongo-ovalis, anlice profunde slriatO'punctalis,
poslice lœvigatis, interstilio tertio quadripunctato ; libiis anlicis extus bidigi-
talis, inlermediis inermibus. — Long. 8. El. 4 172. Lat. 2 2^3 mîll.
Dejean. Spec. V. 506. n° 55.
Je n'ai que peu de chose â ajouter à la description de Dejean :
La dent du menton est très-large et occupe presque toute l'èchancrure ;
les lobes latéraux sont étroits , très-divergens et arrondis â leur sommet ;
les antennes sont longues et atteignent les angles postérieurs du corselet;
elles grossissent à peine vers l'extrémité ; leurs derniers articles sont cy-
lindriques ; le labre est arrondi ; l'épistôme est tronqué en avant, avec ses
angles arrondis ; ses ailes sont un peu plus reculées, arrondies et isolées
des rebords latéraux de la tête ; en arrière de l'épistôme se trouve un sil-
lon transversal lisse ; un autre sillon ponctué se remarque en arrière des
yeux; le vertex porte un point enfoncé; l'épine terminale des farses'est
plus longue que les crochets.
Amérique boréale. 1 ind. Coll. Dejean.
dis C ivina. 1 05
Gl . C. pivipes.. Bonelli.
Alra, nitida, subtus picea, palpis, aniennis, pedibusque brunncis ; clypeo
mbemarginato , atis prominulis, oblusis, poslice sulco lubalo a fronle separalo ,
verlice arcualim impresso, ulrmque unipunetato ; pronolo tubquadialo, po tire
rolundato, antice vix anguslalo ; etyiris oblonjis, punblalo-stnaUs ; l-bus
anlicis exlus tridenlatis, inlermediit tnermibus. — Long. 8. El. '6 i/>. Lat.
2 i/3 mil).
Bonelli. Obs. Enl. 2e partie, p. 49. u° 5.
Dcj. Spec. I. 416. 4. — Laporte. Hist. nat. In*. I. 67. u° i.
D'un noir brillant en dessus , couleur de poix en dessous ; palpes , an-
tennes et pattes bruns. Le menton est transversal ; la dent du milieu est
large et courte ; les lobes latéraux sont arrondis à leur sommet et aux an-
gles externes ; les antennes sont courtes et grossissent vers l'exlrémilé ;
leurs articles , à partir du A", sont courts et presque globuleux ; le labre
est relevé , sinué en avant ; le milieu est avancé ; les angles sont arrondis
et recouverts de poils fauves inclinés ; l'épistôme est peu rebordé , légè-
remeut échancro au milieu ; ses ailes sont avancées , en angle obtus à leur
sommet ; leurs côtés externes sont plus longs que les côtés internes ; le
sillon qui sépare l'épistôme du front est arqué ; i! a au milieu une saillie
dirigée en avant ; le vertex porte une fossette en fer à cbeval des deux
côtés de laquelle on remarque un point enfoncé ; les yeux sont proômi-
nens, mais ils ne dépassent pas la saillie marginale du front. Le corselet
est presque carré, fortement arrondi en arrière , avec les côtés de la base
très-peu prolongés , à peine un peu rétréci en avant ; le bord antérieur
est légèrement sinué ; les angles sont arrondis et proèminens ; !e bord
marginal est un peu rétréci avant le milieu ; les angles poslérieurs ne sont
indiqués par aucune dent ; le dessous du corselet fait un peu saillie; le
sillon longitudinal est bien marqué sans être profond ; il dépasse quelque
peu l'impression transversale qui est ponctuée , et interrompue à ses deux
extrémités. Les élytres sont à peine plus larges que le corselet , en ovale
allongé , convexes, avec la base arrondie et un peu plus large que l'ex-
trémité ; elles sont striées-ponctuèes ; la lre strie est la plus profonde ; le S"
intervalle n'a pas de points dislincis. Les pattes sont courle9 et fortes ; les ti-
bias antérieurs ont leur digilalion terminale peu prolongée et à leur côté
externe on distingue trois dents bien marquées ; les tibias intermédiaires
ne sont point èperonnès. Tous les segmeus abdominaux sont ponctués à
leur base vers les bords.
Cet insecte, dont je n'ai vu qu'un seul individu » fait partie de la col-
lection de M. Dejean qui l'a décrit comme éiaut la Cliv, picipes de Bonelli.
La description de Bonelli étant très-courte et pouvant s'appliquer à plu-
77
106 Monographie
sieurs espèces , je n'oserais point affirmer que la Cliv. picipes de Dcjeau
soit celle de l'entomologiste de Turin.
Amérique boréale. 1 ind. Coll. Dejean.
62. C. fasciala. Pilate. (Coll.).
Brunnea, palpis, pedibus elytrisque ferrugineis , hisce fascia lala média
nigra nolalis ; clypeo anlice (runcalo, angulis subprominulù, sulco Iransverso
antico arcualo ; verlice sulco longiludinali sulculisque duobus impres$o ; pro-
nolo subquadralo, anlice subanguslato, basi ' rolundalo , angulis anlicùdepres-
tisj elylrù elongalo-cylindricis, basi truncalis, humeris prominulis, slrialo-
punclalis, inlerstilio lerlio bipunclalo ; tibiis anlicis sulcalis, exlus iridenlaiis,
mtermediis inermibus. — Long. 5. El. 2 574. Lat. 1 17s mill.
Brune , avec les palpes , les quatre pattes postérieures et les élylres
ferrugineux 5 ces dernières traversées, un peu après leur milieu, par une
large bande noire qui remonte un peu le long de la suture. Les antennes
atteignent à peine le milieu du corselet; le labre qui, en dessous, est
tronqué, est légèrement échancré au dessus ; l'épislôme est tronqué en
avant ; ses angles sont aigus, peu prolongés et uu peu relevés; les ailes
sont presque sur la même ligne , étroites et anguleuses ; le sillon trans-
versal en avant du front est arqué ; le milieu de la tête est occupé par un
sillon longitudinal large et profond, de chaque côté duquel on en dislingue
deux autres, beaucoup plus courts et obliques. Le corselet est carré, ar-
rondi en arrière , avec le milieu de la base légèrement échancré , les côtés
un peu sinuès et se rétrécissant vers les angles antérieurs qui sont très-
dèprimés et arrondis ; le bord antérieur est légèrement échancré au milieu ;
le sillon longitudinal dépasse un peu le sillon transversal ; toute la sur-
face est parsemée de points extrêmement petits et à peine perceplibles au
moyen d'une très-forte loupe. Les élylres sont de la largeur du corselet
en arrière, allongées , cylindriques , avec la base tronquée et les épaules
à peine arrondies ; elles sont striées-ponctuées et le 8e intervalle porle
deux gros points contre la Se strie. Les tibias antérieurs qui sont silloués
en dessus, portent extérieurement deux fortes dents au dessus desquelles
on en dislingue une troisième très-petite ; les tibias intermédiaires ne sont
point éperonnés ; l'épine terminale des tarses n'est point distincte.
Yucalan. (Merida). S ind. Coll. Chevrolat, Pilate et Putzeys.
63. C. Klugii. Dejean. (Coll.).
Brunnea, palpis, pedibus clylrisque ferrugineis, hisce fascia média lala
nigra nolalis ; clypeo anlice (runcalo, angulis subprominulù, sulco iransverso
n
des Clivina. J07
unlico arcualo ; verlice sulco longiludinali sulculisque duobus impresso ; pro
noto qaadralo, margine lalerali sinuato ; elytris elongatis, subcylindricis, bat
Iruncalis, apue angustalis, slriato-punctatis, inlerstitio tertio bipunctato ;
ttbiis anticis sulcalis, extus tridenlatis, intermediis inermibus. — Long. 5.
El. 2 3/4. Lat. 1 ip mil!.
Celle espèce diffère de la Cliv. fasciata par sa taille moindre , son cor-
selet moins convexe , nullement rétréci en avant , quoique plus distincte-
ment rétréci eu dessous des angles antérieurs qui ne sont point déprimés ;
les èlylres sont moins allongées et plus rètrécies en arrière.
Colombie. Un individu figure dans la collection Dejean 6ous le nom que
j'ai conservé à cette espèce : il provient de M. Klug qui l'avait nommé
sulcifrons. J'en possède un second individu venaut de Cumana.
6-4. C. sculptifrons. La Ferlé. (Coll.).
Brunnea, palpis, pedibus elylrisque ferrugimis, hisce fascia média lata
nigra notalis ; clypeo anlice truncalo, angulis subprominulù , sulco transver-
sali anlico arcualo ; vertice sulco longiludinali sulculisque duobus impresso;
pronolo subquadralo, poslice latiore, laleribus redis, angulis anticis depressis;
elytris elongalis, cylindricis, basi truncala, slriato-punctatis, inlerstitio tertio
bipunctato ; libiis anticis sulcalis, extus bidentalis, intermediis inermibus. —
Long. B. El. 2 3/4. Lat. 1 i/8 mill.
Elle ne diffère de la Cliv. fasciata que par son corselet un peu plus
court, plus large en arrière et moins sinuè extérieurement ; les tibias an-
térieurs ne portent extérieurement que deux dents.
Colombie. 3 ind. Coll. La Fertè , Dupont et Reiche.
Chez les individus récemment transformés . tout le corps est de couleur
plus claire et la bande noire est à peine distincte.
65. C. brunnipennis.
Brunnea, capile thoraeeque piceis ; clypeo anlice emarginalo, angulis pro'
minuits; sulco transversale anlico arcualo, vertice sulco longiludinali sulcu-
Usque duobus arcuaiis impresso; pronoto subquadrato, postice sublatiore,
angulis anticis depressis ; elytris elongalo-cylindricis, basi truncalis, humerts
subrolundatis, slriato-punctatis, inlerstitio tertio bipunctato; libiis anticis
sulcalis, exlus bidentalis, intermediis inermibus. — Long. S 5/4. El. 3. Lat.
1 ij3 mill.
Voisine de la Cliv. fasciata, mais plus grande ; la lêîe et le corselet sont
couleur de poix et les èlylres entièrement brunes; le milieu de l'èpislôme
J08 Monographie
est échancré ; les ailes sont plus proéminentes ; les si loris latéraux du
-veriex sont arqués en fer à cheval et atteignent presque le sillon du mi-
lieu; le corselet est un peu plus élargi en arrière ; les épaules sont plus
arrondies; les stries sont plus faibles et les points plus petits.
Mexique. 2 ind. L'un fait partie de la collection Dejean où il est indi-
qué comme étant la Cliv. mexicana du Catalogue ; l'autre m'a été commu-
niqué par M. Hope.
Observation.
Pour compléter ce que j'ai dit du genre Clivina, je me bornerai à signa-
ler la Cliv. lœvifrons Chaud. (Bull. Mosc. 1842) d'Astrabad , dont je ne
connais pas même la description.
Dans l'ouvrage de Herbst (Nalursysi. aller Ins.) figurent encore deux
insectes qui semblent appartenir au genre Clivina; mais ni les descrip-
tions , ni les figures , ne permettent de les reconnaître.
Ce sont : Scarites atlenuatus (X. p. 264. Tab. 176. f. 7. e.) de l'Amé-
rique septentrionale, et Scariles unicolor (ib. p. 205. Tab. 176. f. 9. g.)
des Tndes orientales.
G. ASPIDOGLOSSA.
Le menton, plus large à la base qu'à l'extrémité, est transversal ; ses
lobes latéraux , arrondis extèrieuienienl , se terminent en pointe et sont
plus élevés que la dent du milieu, laquelle est toujours simple. La lan-
guette est très-étroite , allongée , coriacèe, membraneuse à son extrémité
où elle se bifurque et se prolonge en deux pointes membraneuses Irès-
aigues; les paraglosses ne dèpasseut point cette bifurcation. Le «Je article
des palpes labiaux est cylindrique, un peu renflé vers sa partie supérieure,
à la naissance des deux soies raides que l'on y remarque ; le 4e est plus
court , piesque fusiforme , tronqué à l'extrémité. Les mâchoires et les pal-
pes maxillaires sont comme dans le genre Ardistomis; seulement, le 28
article de ces derniers est plus rétréci à la base et à l'extrémité. Les man-
dibules sont courtes, arquées , planes , peu aiguës. Les antennes sont ordi-
nairement plus courtes que dans les Ardistomis et leurs derniers articles
sont souvent presqne globuleux. Le labre est transversal , arrondi sur les
côtés , un peu arrondi au milieu , presque recouvert par de fortes soies
partant des angles latéraux et du bord antérieur. Vépislôme est large ,
tronqué ou sinueux en avant; ses angles latéraux sont proèminens et ar-
rondis ; de leur base partent deux impressions profondes et irrègulières
qui se prolongent jusqu'en arrière des yeux. Tantôt le veriex est lisse ,
tantôt il porte une fossette qui se bifurque et dont chaque branche va se
perdre prés de l'angle antérieur de l'èpistôme. En arrière des yeux, on
des Clivina. 109
dislingue de chaque côté le commencement d'un sillon transversal inter-
rompu avant le milieu de la tète. Le corselet est très-convexe ; ses bords
latéraux sont marqués par un rebord qui se dirige jusqu'à la base en lais-
sant à découvert les côtés inférieurs. Les élylres diffèrent peu de celles des
Ârdislomis, si ce n'est que leurs stries sont plus profondes et ordinaire-
ment crénelées ; elles portent souvent une tache ferrugineuse , mais lon-
gitudinale et atteignant l'extrémité. Les cuisses sont plus épaisses que dans
les Ârdislomis ; les tibias antérieurs , un peu plus larges, sont plus forte-
ment dentés à leur bord externe. Le premier article des tarses est triangu-
laire, très-allongé ; les 2e, Se et -4e sont en triangle court et large, sou-
vent même plus prolongé extérieurement qu'intérieureaient ; le dernier
est en massue allongée. Ces articles sont plus étroits dans les Ô. Les ti-
bias intermédiaires ne sont point éperonnés. Les crochets sont grêles et
longs ; l'épine qui est placée entre eux est an moins aussi prolongée.
Il est souvent difficile de tracer les limites précises qui séparent la
plupart des espèces appartenant à ce genre : des descriptions compara-
tives peuvent seules faire sentir suffisamment où gissent les caractères
dislinctifs.
Je place à la suite des Âspidoglossa trois espèces qui présentent quel-
ques particularités (cribrala , œrala , inlermedia) : les tarses antérieurs,
dont les 2°, ia et 4° articles sont élargis à la base , présentent plutôt la
forme d'un demi-cercle que d'un triangle ; le dernier article est aussi
large à la base qu'à son extrémité; sous ce rapport, ces espèces se rap-
prochent des Ârdislomis. Sur la tête , on ne remarque pas les impressions
particulières au genre Âspidoglossa ; les yeux sont beaucoup moins sail-
lans. Le &e intervalle seul porte quelques points ; les deux gros points
situés à l'extrémité du dernier segment abdominal sont plus écartés. Sous
tous les autres rapports, ces insectes ressemblent aux Aspidoglossa avec
lesquelles je les laisse provisoirement.
1. Â. submelallica. Buquef. (Coll.).
Nigra, elylris nigro- œneis , palpis, anlcnnis mandibularumque basi lesta-
ceis , pedibus brunneis ; clypeo in medio elevato, cmarginalo, alis prominulis,
rolundatis ; pronolo convexo, suborbiculalo , anlice anguslalo; elytris oblongis,
crenalo-slriatis, inlei stitiis tertio quinloque quadripunctatis ; tibiis anlicis
exlus bidentalis. — Long. 9. El. 8. Lat. 3 174 mill.
D'un noir légèrement bronzé sur les èlytres; le dessous du corps cou-
leur de poix; palpes, antennes, base des mandibules teslacès ; pattes
brunes. Les antennes sont composées d'articles cylindriques, un peu plus
épais à l'extrémité ; elles dépassent quelque peu les angles postérieurs
du corselet ; le labre est sinuê en avant; le milieu de répislôme est re-
110 Monographie
levé, échancré au centre; les augles sont très-avancés, plus arron lis
extérieurement qu'intérieurement ; le vertex est lisse et ne porte qu'une
fossette très-peu distincte. Le corselet a à-peu-près la même forme que
dans le Dyschirhis thoracicus; il est très-convexe, la base et les angles
postérieurs sont arrondis; il se rétrécit vers l'extrémité antérieure qui est
tronquée ; les angles antérieurs sont arrondis , les postérieurs ne sont in-
diqués que par un gros point placé intérieurement ; la partie latérale du
corselet qui , depuis le milieu , dépasse le bord marginal , est également
arrondie ; elle est un peu plus saillante que dans V Ardislomis fasciolata ;
le sillon longitudinal est plus profond à ses extrémités , et surtout à sa
base , qu'au milieu ; il dépasse l'impression transversale antérieure, la-
quelle est profonde et lisse. Les èlytres sont d'un demi mill. plus larges
que le corselet; elles sont presque trois fois plus longues, arrondies à la
base , échancrèes et rétrècies à l'extrémité ; le bord marginal se rétrécit
uu peu au premier tiers ; le rebord basai est saillant près du 4e intervalle
auquel il se réunit ; les stries sont profondes , crénelées par de gros points
qui disparaissent vers l'extrémité ; les intervalles sont convexes et relevés ;
les 3e et 5e portent quatre points un peu plus forts que ceux des stries.
La digilation terminale externe des tibias antérieurs est deux fois plus
grosse et plus longue que l'épine terminale interne ; elle est assez forte-
ment recourbée ; la première dent externe est deux fois moindre et la se-
conde est peu saillante. Le dernier segment de l'abdomen ne porte pas
de points distincts; il est couvert de rugosités dirigées obliquement.
Colombie. 2 ind. <? ç . Coll. Euquet (Rostainc) et Chevrolat.
2. À. sphœrodera. Reiche.
JSïgro-picea, nilida, palpis, an tennis mandibularumque basi testaceit,
pedibus rufîs ; clypeo %n medio elevato, tmarginato , alis prominulïs, rotundti'
Us ; pronoto convexo, suborbiculalo antice ungustalo; elylris elongato-oblvn-
gis , crenalo- strialis , interstiliis tertio et quinlo quadripunclalis ; tibt'S
anlicis eœtus bidenlalis. — Long. 10. El. 5 5/4. Lai. Z i/4 mill.
Reiche. Col. Colomb. Rev. Zool. 1842. p. 376. n» 47.
Cet insecte diffère de VA. submetallica par sa couleur qui n'est nulle-
ment bronzée ; par les ailes de l'épislcme qui sont plus larges et plus ré-
gulièrement arrondies ; par son corselet moins élargi en arrière ; par ses
èlylres plus convexes et proporlionellement plus courtes.
Venezuela. 2 ind. o* Ç . Coll. Reicbe et La Fertè.
S. A. pallida. Buquet. (Coll.).
Bmnnea, mandihulis nigris , clytrtrùm margtne, anlennis peâilusqve pal"
des O'w'ma, 111
lide lestaceis; pronolo subgloboso; chjtris elonga'is, cylindricis, apice suban-
gustatis, forliler punclalo-striatis, inlersliliis tcrlio algue quinto quadripunc-
talis ; libiis anticis exlus btdigitalis. — Long. 8 \p.. El. 5. Lat. 3 mill.
Brune , avec le bord externe et l'extrémité des èlytres ainsi que les
antennes et les pattes d'un teslacè pâle, les palpes testacés, les genoux,
l'extrémité des tibias et les tarses brans. Les mandibules, qui sont noires,
sont longues, aiguës et peu arquées ; les sept derniers articles des anten-
nes sont carrés et non globuleux ; le labre est court, transversal , simple-
ment sinuè en avant ; les angles sont arrondis et munis de poils jaunâtres
recourbés en avant et qui s'étendent jusque sur le bord antérieur ; les
dents latérales de l'épistôme sont rebordèes , arrondies , proéminentes , à
peine plus avancées que le milieu qui est largement rebordè et légèrement
échancré à sa partie antérieure ; l'impression antérieure est en forme de
marteau dont la tête arrondie occupe le devant de l'épistôme, tandis que la
partie postérieure se prolonge jusqu'entre les yeux ; au dernier quart des
yeux, on remarque deux fortes impressions transversales et un peu ru-
gueuses. Le corselet est très-convexe , à peine plus large que la tête an-
térieurement; ses côtés arrondis vont en se dilatant jusqu'au dernier tiers
d'où ils se rétrécissent obliquement jusqu'à la base; le dessous du corselet
dépasse le rebord marginal ; le sillon longitudinal est peu marqué , surtout
au milieu ; l'impression transversale antérieure est beaucoup plus pro-
fonde. Les èlytres sont un peu plus larges que le corselet, une fois et
demie plus longues, cylindriques ; leurs épaules sont arrondies ; l'extré-
mité est rétrècie ; les stries sont profondes et fortement ponctuées ; les
intervalles sont un peu convexes ; les 3" et 8e portent chacun trois ou
quatre points enfoncés ; le rebord de la base s'unit au 3e intervalle, puis
il se recourbe vers l'écusson. Les tibias antérieurs sont assez étroits ; la
digilalion terminale est recourbée et beaucoup plus forte que l'épine op-
posée ; au bord externe on remarque deux digitations bien marquées ;
l'extrémité de chacune de ces digitations est brune.
Colombie. 1 ind. a*. Coll. Buquet. (Rostaine).
A. A. crenala. Dejean.
Nigratnilidaf in elylris ameo-mkans , palpis, anlennis, elytrorum macu
lis posticis pedibusque lestaceis; pronoto subgloboso, antice angustato, in
angulis poslicis parum dilalato ; elylris elongalo-oblongis, humeris alque basi
rolundatis , apice subanguslatis , crenato - slriatis , interstitiis tertio et
quinto quinquepunctatis ; libiis anticis exlus bidenlalis. — Long. 6 z\i. El.
S 7^8. Lat. 2 1/4 mill.
Dcj. Spec. I. p. 418. 6.
Dejean a décrit sous ce nom une espèce de Cayenne à laquelle , par la
112 Monographie
suite , il a réuni dans sa collection et dans son Catalogue des individus
provenant de divers pays et qui doivent être considérés comme constituant
des espèces distinctes. C'est d'après un type, qui a servi à la description du
Species, que je vais indiquer les caractères qui ont été omis dans cette
description.
Le pénultième article des palpes maxillaires est un peu plus court que
le dernier ; le labre est du double plus large que long , arrondi , surtout à
ses angles ; son bord antérieur est fortement déprimé et muni , en dessus
de la dépression , de cinq gros points d'où sortent autant de poils fauves
dirigés en avant 5 ses côtés sont garnis d'une rangée de poils semblables,
courbés et se dirigeant également en avant ; il est déprimé au milieu dans
toute sa longueur. L'épistôme est relevé de chaque côté d'une èchancrure
médiane ; chacun de ces rebords est arrondi ; les ailes sont beaucoup plus
avancées que le bord antérieur ; elles sont régulièrement arrondies à leur
sommet et creusées au centre; l'élévation antérieure, large en ayant, se
prolonge en se rétrécissant jusqu'au vertex ; elle est longée par deux sil-
lons profonds, réunis en arrière , divergens en avant ; l'occiput ne porte
aucune trace d'un sillon transversal. Le corselet est globuleux, à peine
plus large aux angles postérieurs qu'en avant ; ses côtés inférieurs débor-
dent à peine plus que dans VArdist. fasciolata ; le sillon longitudinal est
très-fin et se prolonge jusqu'au bord antérieur ; à la hauteur des angles
postérieurs , on remarque de chaque côté un gros point d'où part un
sillon plus large que celui du milieu; ces deux sillons , profonds à leur
base et un peu avant l'impression antérieure, sont moins distincts au
milieu. Les élytres sont oblongues, de -^ plus longues que le corselet ,
plus rétrécies à l'extrémité qu'à la base qui est déprimée et fortement
arrondie ; les intervalles sont élevés et forment presque des côtes arron-
dies ; le rebord marginal se recourbe sur l'épaule , se prolonge le long de
la base et s'unit au h° intervalle ; les lre et 2e stries sont , à leur base ,
courbées en dehors ; la 3e est droite ; les autres sont courbées en dedans ;
les 3e et 8e intervalles portent cinq ou six points enfoncés ; la tache an-
gulaire fauve occupe l'extrémité des Ae, 5?, 6e et 7e intervalles ; elle ne
remonte pas au dessus du dernier quart de chaque èlytre. Les tibias an-
térieurs ne portent aucune trace de carène ; leur surface est lisse et con-
vexe ; la digitation terminale est plus longue et plus épaisse que l'épine
terminale interne ; elle est un peu dilatée avant l'extrémité et fortement
recourbée ; la lre dent externe est de la moitié de la longueur de la digi-
fation terminale ; la 2e dent de moitié plus courte que la première ; on ne
voit aucune trace d'une &e dent. De chaque côté de l'anus , on distingue
deux points disposés le long du bord apical.
Cayenne et Venezuela. 10 ind. 0" $ . Coll. Dejean , La Ferlé , Duquel ,
llope , Reiche et Dupont.
des Cliviua» H 3
$. À. Mexicana. Chaud.
Nigra, nilidu, in elylris subœneo-micans , palpis, antennis, elytrorum
waculis posticis pedibusque leslaçeis; pronolo subgloboso, antice angustato,
postice maxime ddalato ; elylris e long ato-ob long is, humeris alque basi sub-
rotundatis , apice subangustalis , crenalo - slriatis , interstiliis tertio et
quinlo quinquepunctalis ; tibiis anticis exlus bidenlatis. — Long. 6,7. El.
8 1/2 , A iî&. Lat. 2 î/s , 2 1/2 mill .
Chaudoir. Bull. Mosc. 1837. n° 8.
Elle diffère particulièrement de VA. crenata par son corselet très-dilalé
aux angles postérieurs, les épaules des élylres moins élevées et leur base
moins arrondie.
Mexique. Tuspau. Yucalan. 7 ind. d* Ç. Coll. Dupont, Chevrolat,
Pilate et Putzeys.
Dans le doute où me laisse l'insuffisance de la description de M. de
Chaudoir, j'applique le nom sous lequel il a désigné une espèce mexicaine
à l'espèce la plus répandue de ce pays , et qui d'ailleurs figure dans la
collection de M. Reiche comme étant la Cliv. mexicana, Chaud.
6. A. rivulis.
Nigra, nitida, in elylris œneo-vel violaceo-micans , palpis leslaçeis , an-
tennis, elytrorum maculis posticis pedibusque rufis ; pronolo subgloboso, an-
tice angustato, in angulis posticis parum dilatalo ; elylris oblongis, humeris
alque basi rotundatis, crenalo-slrialis, inlersliliis tertio et quinlo quin-
quepunctalis; tibiis anticis exlus bidenlatis. — Long. 6. El. % 5/4. Laf.
2 i/8 mill.
Notablement plus courte que la crenata et moins rètrécie à l'extrémité.
Les épaules des clytres sont tout aussi arrondies ; les intervalles sont plus
élroits et la ponctuation est plus serrée ; les angles antérieurs du corselet
sont plus déprimés.
Colombie et Brésil. 4 ind. d* 5. Coll. Dejean , Dupont, Schaum et
Chevrolat.
1. À. lorrida.
Nigra, nitida, in elylris œneo-micans , palpis, antennis, elytrorum macu-
lis poslicis pedibusque leslaçeis ; pronolo subgloboso, postice dilatalo ; elylris
elongalo-oblongis , humeris rotundatis, apice subanguslatis , crenalo-slrialis,
interstiliis tertio et quinlo quinquepunctalis ; tibiis anticis exlus bidenlatis.
— Long. 6 5/4. El. h. Lat. 2 î/a mill.
78
)é
114 Monographie
Elle ressemble beaucoup à la crenata avec laquelle elle est confondue
dans la collection Dejean ; les ailes de l'épislôrae sont moins arrondies,
surtout moins isolées du rebord latéral de la tête avec lequel elles s'unis-
sent presqu'en ligne droite; le dessous du corselet est plus proéminent
sous les angles postérieurs ; les èlytres sont un peu plus allongées et
semblent moins rèlrécies en arrière ; la digitation terminale des tibias an-
térieurs est moins arquée ; au dessus des deux dents externes on en voit
une troisième très-peu distincte.
Mexique. 1 ind. a*. Coll. Dejean.
8. A. Guadeloupensis . Dupont. (Coll.).
Nigra, nilida, palpis teslaceis, anlennis elytrorumque maculis postiers
pedibusque rufis ; pronolo Iransverso-globoso , postice laliore ; elylris elongalo-
oblonyis, basi subrolundatis, apice subangustatis, crenato-striatis, inteîstitiis
tertio et quinlo quinquepunclatis ; tibiis anlicis ex lus bidentalis. — Long.
G i/2, 7. El. 8 3/4, 4. Lat. 2 i/8, 2*fe mill.
Elle diffère de VA. crenata par son corselet notablement plus large
dans toutes ses proportions , ses èiylres plus allongées , dont les côtés sont
plus parallèles, et dont la base est moins arrondie.
Guadeloupe. S ind. q» Ç. Coll. Dupont et Putzeys.
9. A. vicina.
Nigra, nilida, palpis teslaceis, antennis, elylrorum maculis poslicis pedi-
busque teslaceis ; pronolo subgloboso, postice dilalato ; elylris elongatis, basi
rolundalis, crenato-slriatis,inlerslitiis tertio el quinlo quinquepunclatis ; tibiis
anticis extus bidentatis. — Long. 7i/2. El. li|a. Lat. 2 1/5 mill.
Elle diffère de VA. fraterna par ses élytres plus allongées, plus étroites,
plus parallèles ; par son corselet qui porte des traces des deux sillons
longitudinaux que l'on dislingue dans VA. crenata le long du sillon mé-
dian; on voit aussi quelque trace d'une &e dent externe.
Caroline. 2 ind. o*. Coll. Cbevrolat.
10. A. fraterna.
Nigra, nilida, palpis teslaceis, anlennis, elylrorum maculis poslicis pedi-
busque rupZs ; pronolo subgloboso, postice dilalato ; elylris elongalo-oblongis,
humeris rotundatis , basi obliquatis , crenalo-strialis , inlerstiliis tertio et
quinto quinquepunctalis ; tibiis anticis extus bidentatis. — Long. 7, 7 3/4.
El. 4, 4 3/4. Lai. 2 iji, 2i/2 mill.
des Clivina. US
Celte espèce , confondue dans la collection Dejean avec VA. crenata, en
diffère par sa taille plus grande , ses élytres plus allongées , moins dépri-
mées et moins arrondies à la base qui est plutôt tronquée obliquement ;
les intervalles des stries sont plus larges; par son corselet, qui est plus élargi
aux angles postérieurs, plus prolongé et plus rétréci à la base et dont le
sillon longitudinal est simple ; ses tibias antérieurs dont la digitation ter-
minale est moins courbée , moins élargie ; on distingue des traces très-
faibles d'une 3e dent externe aux tibias antérieurs. Les antennes, les pat-
tes et les taches des élytres sont d'un brun ferrugineux ; ces dernières sont
ordinairement moins distinctes.
Amérique boréale. 7 ind. a* ?. Coll. Dejean, Hope , Buquet et
Schaum.
11. A. vulnerala,
Nigra, nitida, in elylris ceneo-micans , palpis, anlennis, elytrorum macu-
lis posticis pedibusque leslaceis ; pronoto subgloboso, antice anguslalo, pos-
tice dilalalo ; elylris oblongis, humeris rolundatis, basi subtruncalis , apice
subanguslalis, crenalo-slriatis, interstiliis terlio et quinlo quinquepuncta-
lis ; tibiis aniicis exlus bidentalis. — Long. 7. El. -4. Lat. 2i/8 mil).
Le corselet est moins convexe , plus large dans toutes ses proportions ,
surtout en arrière, que dans l'A. crenata; les élytres sont plus courtes,
un peu plus larges , avec les côtés moins parallèles , les épaules moins ar-
rondies et la base presque tronquée obliquement.
La $ a la digitation terminale presque toul-â-fait droite ; c'est proba-
blement accidentel.
Cuba. 2 ind. o* $ . Coll. Dejean et Reiche.
12. A. Cayennensis. Dej. (Coll.).
Nigra, nilida, in elylris œneo-micans , palpis, anlennis, elytrorum maculis
poslicis pedibusque teslaceis ; pronoto subgloboso , poslice dilalalo; elylris
oblongis, humeris atque basi rolundatis, apice subanguslatis, crenalo-slria-
lis, inlersliliis tertio et quinlo quinquepunclalis ; libiis anlicis exlus bi-
dentalis. — Long. 6. El. 3 2/3. Lat. 2 qs mill.
Elle diffère de VA. crenata par ses élytres plus courtes , proportionelle-
ment plus larges , plus ovales , plus planes ; par son corselet plus plan et
notablement plus large ; le sillon longitudinal est simple et peu marqué;
les ailes de l'épistôme sont plus larges , tronquées obliquement à leur bord
antérieur, aiguës à l'angle interne ; l'élévation antérieure est moins dis-
tincte et le verlex porte un point enfoncé; l'épine située au dessus de l'é-
chancrure interne des tibias antérieurs est beaucoup moins divergente.
116 Monographie
L'individu que j'ai sous les yeux est récemment transformé; il est en-
tièrement brun , avec le corselet rougeâtre.
Cayenne. 1 ind. 2 . Coll. Dejean.
là. A. comma.
Nigra, nilida, in elylris œneo-micans , palpis leslaceis , antennis, elylro-
rum maculis posticis obsolelis, pedibusque leslaceis ; pronolo iransversim glo-
boso 5 elylris oblongis, basi subrolundalis, crenalo-slrialis, inlersliliis lerlio
et quinlo quinquepunclalis ; libiis anlicis extus bidentalis. — Long. 6. El.
•4 5/i. Lat. % rfè mill.
Elle diffère de VA. cayennensis par son corselet plus transversal, moins
long , plus large en avant. Dans cette espèce , le rebord marginal ,
d'abord arqué , se dirige en ligne droite des angles postérieurs à la
base; ici , ce rebord forme un arc de cercle régulier depuis les angles
antérieurs jusqu'à la base ; les élytres sont plus dilatées après le mi-
lieu du bord marginal , moins arrondies à la base ; les impressions de la
tète sont plus distinctes ; les ailes de l'ôpistôme sont plus régulièrement
arrondies et rebordées ; la 2e dent des tibias cntérieurs est plus petite :
l'épine interne est plus divergente ; les tacbes fauves des élytres sont â
peine distinctes.
Cuba. 2 ind. a*. Coll. La Ferté.
14. A. cribrata. lleicbe. (Coll.).
Nigra, nilida, ehjtris aneo-micanlibus, palpis leslaceis , anlennarum basi,
pedibus, elytrorum apice margineque sublus, ru fis ; verlice Iransversim irre-
gulariter Irisulcalo, oculis subprominulis-, pronolo subgloboso, obsolète in medio
sulcalo; elylris elongato-oblongis, crenalo-slrialis, inlerslitio tertio quadri-
punclaio ; libiis anlicis exlus unidigilalis alque unidcnlalis. — Long. 4 i|2.
El. 2 5/4. Lat. 1 i/2 mil).
L'épislôme est rebordé et légèrement sinué au milieu ; ses ailes sont
larges, arrondies et unies par une ligne droite aux rebords latéraux de la
tête ; le vertex porte deux ou trois sillons transversaux et interrompus ; les
yeux sont plus saillans que dans VA. inlermedia, mais moins que dans les
autres espèces du genre ; les antennes grossissent de la base à l'extrémité
et atteignent les angles postérieurs du corselet ; le 2e article est le plus
étroit, eu massue allongée , d'un cinquième plus long que le 3e qui est
triangulaire ; les suivans sont cylindriques et très-courts ; le dernier est
de moitié plus long que le précédent, ovale, roux à son extrémité. Le
corselet est presque globuleux , tronqué en avant ; les angles antérieurs
des Clivina. 117
sont droits, quoique arrondis à 1'extrèmilô ; les côtés sont régulièrement
arrondis et les bords inférieurs un peu proéminens aux angles postérieurs;
le sillon longitudinal est simple , peu marqué dans toute son étendue ,
partant de la base et ne dépassant pas l'impression antérieure; celle-ci
est profonde et lisse. Les èlytres sont d'un cinquième plus larges que le
corselet , oblongues , de 5/5 plus longues que larges , avec la base et les
épaules très-arrondies et l'extrémité à peine rétrécie ; leurs stries sont
inoins profondes et les points moinss gros que dans VA. crenala; ces points
disparaissent dès le dernier quart des stries ; les intervalles sont plus
larges et plus plans ; le Se porte quatre points enfoncés. Les tibias anté-
rieurs sont peu élargis ; la digitation terminale est longue et étroite ; la 2°
est très-courte et peu distincte.
Bahia. 3 ind, Coll. Reiche.
15. A. cerala. KIog. (inéd.).
Ni(/ro-picea, palpis, antennis pedibusque dilule brunneis ; mandibulis por-
reclis, acutis ; clypeo sublruncato, alis prominulis rolundatis, vertice unipunc-
tato ; pronolo suborbiculalo , sulco longitudinali obsolelo ; elylris oblongo-ova-
lis y convexis , slriato-punclalis , inlerslitio tertio quinquepunclalo ; tibiis
anlicis extus bidenlatis. — Long. A 1/2, S. El. 2 ip, 3. Lat. 1 \\%, 2 mill.
D'un noir de poix , brune en dessous , avec les palpes , les antennes
et les pattes d'une couleur plus claire. La dent du menton est large; les
lobes latéraux sont beaucoup plus élevés et leurs côtés se réunissent au
dessus en formant un angle aigu; la languette est allongée, aiguë et se
bifurque à l'extrémité en deux pointes membraneuses ; les paraglosses
sont aussi élevées que le point de bifurcation ; les mandibules sont longues,
aiguës et relevées à leur extrémité. Les antennes sont épaisses et cepen-
dant elles atteignent les angles postérieurs du corselet; le labre est légè-
rement dentelé en avant ; ï'épistôme, dont le bord antérieur est relevé ,
est un peu sinuè ; les ailes sont plus avancées , arrondies à leur sommet ;
la tète ne porte aucun sillon transversal et sur le vertex on ne dislingue
qu'un point enfoncé souvent peu marqué ; les rebords latéraux du front
ne dépassent pas le milieu des yeux. Le corselet est globuleux , parfaite-
ment arrondi en arrière , un peu rétréci en avant, avec le bord antérieur
légèrement sinuè; le sillon longitudinal est très-finement marqué ; le sil-
lon transversal anlérieur est plus large et plus profond. Les èlytres sont
convexes, ovales, arrondies à la base et aux épaules, s'élargissant jus-
qu'au dernier tiers , puis se rétrécissant vers l'exlrémitè ; leur base est
rebordée ; elles sont munies de slries profondes dans toute leur étendue ,
mais dont la ponctuation disparait peu après le milieu ; le Se intervalle
porte qualre ou cinq points de môme grosseur que ceux des stries. Les li>
118 Monographie
bias antérieurs ont extérieurement deux dents dont l'inférieure surtout est
très-longue ; les tibias intermédiaires ne sont point éperonnés ; l'épine
terminale des tarses est un peu plus longue que les crochets.
Souvent le bord externe des élytres et l'extrémité de la suture sont
bruns ; dans les individus récemment transformés, la tête et quelquefois
même le corselet sont ferrugineux.
Antilles. 6 ind. Coll. Dejean , Dupont, Chevrolat , Hope, Duquel et
Schaum.
L'individu de la collection Dejean a été envoyé par M. Klug sous le
nom que je lui ai conservé.
16. A. inler média. Dej.
Nigra, nilida, in elytris aneo-micans, palpis testaceis, anlennis, pedibus,
elylrorum apice summo margineque infenore rufis ; pronolo suborbiculalo,
antice anguslalo, sulco longitudinali obsolelo, in medio depresso; elytris oblon-
go-ovatis, crenalo-slrialis, interslitio tertio tripunctalo ; tibiis anticis extus
bidenlalis. — Long. bip. El. 3ip. Lat. 2 mill.
Dej. Spec. V. p. 507. 56-
Le milieu du labre est un peu avancé ; l'épistôme est rebordé en avant ,
èchancré au milieu ; ses ailes sont moins proéminentes que dans l'A. cre-
nata et plutôt obtuses qu'arrondies à leur angle externe ; elles s'unissent en
ligne droite aux rebords latéraux de la tête; le corselet est, entre les
angles postérieurs , de la même largeur que les élytres à leur base; les
élytres sont plus ovales que dans les autres espèces.
Cet insecte , qui a beaucoup de ressemblance avec VA. œrata, est plus
large dans toutes ses proportions.
Buéuos-Ayres. 1 ind. ?. Coll. Dejean.
G. ARDISTOMIS.
Le menton, ordinairement granuleux , a ses lobes latéraux aigus ; le lobe
intermédiaire , large , est tantôt simple , tantôt èchancré à son extrémité.
La languette est cornée , étroite , allongée , et se rétrécit de la base à
l'extrémité qui se termine en une longue pointe membraneuse ; les para-
glosses , qui sont membraneuses , sont aiguës, mais beaucoup moins éle-
vées que la languette. Les palpes labiaux ont leur &e article un peu dilaté
avant son extrémité , comprimé et arqué en dehors ; le 4° est de la même
longueur que le précédent , ou de très-peu plus court; il est légèrement
dilaté au milieu et aussi large à sa base qu'à son extrémité qui est tron-
des Clivina. 119
quèe. Les mâchoires sont allongées , étroiles , courbes vers leur extrémité
qui est pointue ; les palpes maxillaires internes sont un peu plus courts.
Le 1er article des palpes maxillaires externes est court , étroit, conique ;
le 2e est plus long , très-élargi à la base d'où il se rétrécit jusqu'à l'extré-
mité ; le 3e est un peu plus long, arqué , de la longueur du suivant
qui forme avec lui une sorte de fuseau alteignant ou même dépassant un
peu l'extrémité des mandibules. Les mandibules sont étroites, longues,
droites, courbes et aiguës à l'extrémité, triangulaires et munies intérieu-
rement vers la base de deux dents peu prononcées. Le labre est arrondi,
proéminent ou même denté au milieu. Les antennes sont filiformes et at-
teignent ordinairement la base du corselet ; elles ne grossissent pas vers
l'extrémité ; leur 1er article est cylindrique , allongé ; les 2e et 3e sont
plus étroits, en massue, de longueur égale; quelquefois le 2e est plus
court et alors il est moins étroit à la base ; le 4e, de la longueur du 3e, est
un peu plus épais à la base et plus rétréci à l'extrémité ; les suivans sont
d'égale longueur et cylindriques ; le dernier est presque pointu. L'épis~
tome est tronqué en avant; ses angles latéraux ne sont nullement proèmi-
nens; ils sont arrondis et s'unissent aux parties latérales de la tête. Des
deux côtés du vertex on remarque deux sillons profonds qui prennent nais-
sance dans les angles de l'épislôme (où ils se confondent avec une fossette
assez large) et se dirigent ensuite sur chacun des yeux qu'ils atteignent à
leur premier tiers, et qu'ils longent ensuite jusqu'en dessous; on ne re-
marque qu'un seul sillon transversal ; il est placé immédiatement en ar-
rière des yeux. Les bords latéraux du corselet sont indiqués par un petit
rebord , souvent peu distinct , qui se prolonge jusqu'à la base en laissant
ordinairement à découvert les côtés inférieurs; l'impression transversale
antérieure prend naissance près des angles antérieurs. Les élylres sont
toujours plus larges que le corselet, ordinairement ovales ; la 3e strie est
toujours arquée à sa naissance où elle se réunit sur la strie basale à la strie
marginale ; les stries disparaissent quelquefois avant l'extrémité ; la strie
suturale se prolonge toujours directement jusqu'à l'extrémité ; les 7e, 8e et
9e n'y parviennent qu'en se recourbant ; un peu avant l'extrémité , le bord
marginal est profondément échancré et le bord inférieur y forme quelque-
fois uu repli aussi marqué que dans le genre Ozœna ; on remarque souvent
une bande ferrugineuse oblique placée avant l'extrémité des élylres. Les
cuisses antérieurs sont simplement en massue; les tibias sont peu élargis,
fortement ècbancrés intérieurement ; simplement et , en général , assez
faiblement denticulés extérieurement , l'extrémité interne porte une longue
épine droite et l'extrémité opposée est munie d'une digilation encore plus
prolongée, plus forte et recourbée infèrieurement. Dans les a*> le 1er ar-
ticle des tarses est triangulaire , très-allongè ; le 2e, plus large que long ,
arrondi sur les côtés; le 3e, encore plus large et tout aussi court ; le -4e,
un peu plus étroit, coupé obliquement sur les côtés , légèrement échancré
i 20 Monographie
en avant ; ils sont munis en dessous de poils nombreux et épais ; le dernier
article est cylindrique , rétréci à sa base ; entre les crochets , on remarque
une épine droite, transparente et souvent aussi longue que les crochets
mêmes. Les cuisses et les tibias intermédiaires sont encore plus étroits ;
ces derniers portent quelques poils couchés et n'ont aucun éperon ; les
tarses sont plus étroits et composés d'articles presque carrés. Les jambes
postérieures sont plus allongées que les autres , et beaucoup plus grêles ;
leurs trochanters sont en massue , arrondis à l'extrémité ; ils atteignent
presque le milieu des cuisses. Les $ ont les tarses conformés comme les
0", mais notablement plus étroits.
Dans l'A roslrala et les espèces voisines , les bords du corselet et des
élytres portent quelques longs poils; les jambes sont plus courtes, plus
larges et plus fortement denticulèes; les tarses sont moins élargis.
1. Âc fasciolala. Chevrolat. (Coll.).
Ntgra, nitida, elylris nigro-œneis, ore, antennist pedibus elylrorumque
macula poslica obliqua rufts, abdominis summo margine leslaceo ; pronolo
convexo, ovalo, postice dilatato ; elytris lalioribus, oblongis, lenuiler strialo-
punclalis, inlerslilio lerlio seplempunclalo ; libiis anlicis extus obsolète bi-
denticulalis.— Long. 8172. El. -isfi. Lat. % mill.
Le menton est granuleux , beaucoup plus large à la base qu'à l'extré-
mité ; ses lobes latéraux forment un angle aigu dont la pointe est obtuse ;
la dent qui s'élève entre eux est plus courte et èchancrée à sou extrémité ;
la tête est lisse ; les yeux sont médiocrement proèminens. Le corselet est
très-convexe, en ovale allongé, plus étroit en avant où il est un peu
èchancrè , très-arrondi en arrière ; le sillon longitudinal est moins pro-
fond antérieurement et il ne dépasse pas l'impression transversale. Les
élytres sont oblongues ; leur base et leurs épaules sont arrondies ; l'extré-
mité est légèrement rètrècie ; les stries sont fines et très-faiblement ponc-
tuées , à peine distinctes dès avant l'extrémité ; les intervalles sont tout-
à-fait plans , le Se porte six ou sept gros points ; au dernier tiers de cha-
que èlytre on remarque une bande oblique d'un demi-mill. de largeur,
qui prend naissance au 2e intervalle et se termine au 7e. Les tibias anté-
rieurs portent extérieurement deux petites dents dont la supérieure sur-
tout est à peine distincte ; les trochanters des jambes postérieures sont en
massue allongée et presque de la moitié de la longueur des cuisses.
Brésil. (Nouvelle Fribourg). 1 ind. Coll. Chevrolat.
2. A. obliquata.
Nigra, nilida, ore, anlennis, pedibus, elylrorumque macula poslica obliqua
rufis ; pronolo convexo, ovalo, antice angustalo; elylris ovalis, convexis,
des Ciivina. 121
profunde s triatis, striis vix punctatis, interslitiis covvexis, terth tripunclato ;
iibifs anticis extus obsolète bidenticulatis . — Long. 7. El. A. Lat. 2 175 mil!.
Cet insecte diffère de VA. fasciolala par les points suivans : le corselet
est un peu plus court , plas large postérieurement et plus rétréci antérieu-
rement ; les élytres sont moins larges , proportioneliement plus étroites
à la base et à l'extrémité; les stries sont profondes et les intervalles con-
vexes ; la bande oblique est du double plus large.
Amérique boréale. 1 ind. Coll. Buquet. (Leroux).
3. A. annona. Buquet. (Coll.).
Brunnea, palpis, antennis pedibusque testaceis ; vertice unipunclalo ; pro-
noto quadrato, profunde sulcato • elytris oblongis, nigris, macula postica rufa
notatis, profunde striatis, punctis striarum minuits, inlerstitio tertio punclis
sex majoribus impresso ; libiis anticis extus valide unidigitatis alque unidenta-
lis. — Long. 3 5|4. El. 2. Lat. 1 173 mill.
La couleur générale est brune; l'abdomen est un peu plus obscur; les
palpes , les antennes et les pattes sont testacès ; les élytres sont noires ,
avec une tache ferrugineuse vers l'extrémité. Le devant de la tète est
moins lisse que dans les espèces voisines , un peu inégal et muni de quel-
ques points très-petits ; le vertex porte à son sommet un point, plus gros;
de chaque côté, au milieu des yeux , on remarque le commencement d'une
strie transversale dirigée un peu en arrière et interrompue ; en arrière des
yeux se trouve un sillon transversal profond ; les yeux sont un peu moins
saillans et plus fortement granulés que dans les espèces voisines. Le cor-
selet est d'un quart plus large que la tête , carré , très-arrondi en ar-
rière, assez fortement rebordè ; le sillon longitudinal est très-profond;
l'impression transversale est lisse. Les élytres sont de moitié plus larges
que le corselet, oblongues, de même largeur à leur extrémité, avec la base
déprimée ; l'échancrure postérieure est peu marquée ; les stries sont pro-
fondes, surtout vers l'extrémité , à peine distinctement ponctuées, si ce
n'est vers les bords ; les intervalles sont convexes ; le Se porte cinq ou
six gros points enfoncés ; au dernier tiers des élytres on remarque une
tache ferrugineuse à-peu-près arrondie , qui dépasse à peine la lrc et la
7e stries. Les cuisse- sont assez larges; les tibias antérieurs portant exté-
rieurement une digitation de moitié moins longue que la digitation ferrm-
naîe , et. immédiatement au dessus , une petite dent.
Cayeone. 1 inù. Coll. Buquet. (Leprieur).
4, A. oxygnatha. Chaud.
Nigra,nitidc ,ore, an
J22 Monographie
ru fis ; pronoto convexo, br éviter ovalo, poslicc laliore ; elytris oblongis, valide
slriatis, punctis striarum parum dislinctis, interstilio lerlio punclis sex majori-
bus impresso ; tibiis anlicis exlus obsolète bidenticulatis. — Long. 7. EU 4.
Laf. 2 5^4 mill.
Chaud, Bull. Mosc. 1843. n» IV. p. 738. n° 4.
Elle ressemble beaucoup à VA. fasciolata, mais son corselet est nota-
blement plus court , plus large dans toutes ses dimensions , et proportio-
nellemeDt plus dilaté en arrière ; le sillon longitudinal est plus profond.
Les ély 1res ont la même forme, mais elles sont un peu plus courtes ; les
stries sont beaucoup plus profondes et les intervalles sont convexes ; la
bande est placée plus près de l'extrémité ; elle est un peu plus large et
elle s'élève plus haut ; les points placés sur le 3e intervalle sont moins
près de la âc strie ; les cuisses sont un peu plus épaisses.
Cayenne.
Cette espèce se trouve dans les collections sous les noms de Cliv. Cayen-
nensisJ)e\. et Guyanensis Buquet.
La Cliv. Cayennensis du Catalogue de Dejean appartient à un autre
genre.
S. A. unicolor.
Nigra, nitida , ore, anlennis pedibusque rufis ; pronoto globoso ; elytris
laiionbus, oblongis, valide striatis, punctis striarum parum dislinctis, inlsr-
Itio tertio punctis sex majoribus impresso ; tibiis anlicis extus bidenticulatis.
— Long. 7. El. h. Lat. 2 z\& mill.
Cet insecte ne diffère de VA. oxygnatha que par son corselet qui est tout
aussi large en avant qu'en arrière , de telle sorte qu'il paraît presque glo-
buleux ; la première dent des tibias antérieurs est plus allongée ; les élytres
ne portent pas de bande fauve.
Cayenne. 1 inJ. Coll. Buquet. (L?prieur).
6. A. Leprieurii. Chaud.
Nigra, nitida , ore, anlennis, pedibus clylrorumque macula poslica obliqua
rufis ; pronoto convexo, ovalo ; elytris breviter ovatis, valide striatis, punctis
striarum parum dislinctis, interstilio tertio punctis sex majoribus impresso ;
libiis anlicis exlus obsolète bidenticulatis. — Long. 3 vfè. El. S. Lat. 2 mill.
Chaud. Bull. Mosc. 1843. n° IV. p. 740. a° o.
Celle espèce , encore très-voisine de VA. oxygnatha, est d'une taille
plus petite ; ses élytres sont proportionellement plus courtes et plus larges,
des Givina. 12 >
moins fortement èchancrèes à l'extrémité ; le corselet est plus étroit ,
presque ovale , moins brusquement rétréci en arrière et un peu plus élargi
en avant ; la tête porte entre les yeux une impression arquée peu distincte ;
les dents des tibias antérieurs sont un peu plus aiguës , mais pas plus
longues.
Cayenne. â ind. Coll. Buquet (Leprieur), Pejean et Reiche.
7. A. seriepunctala. Aud. (Inéd. Dej. Calai. 1837).
JEnea, nilida , palpis, antennarum basi pedibusque teslaceis , anlennamm
apice femoribusque aniieis brunneis; clypeo sinualo-lruncato , alis haud promi-
nulis, verlice lœvi ; pronoto ovalo, sulco longitudinali in medio obsoleliore ;
elylris ovalis , profunde strialis , inlerslitio lerlio quinquepunclalo ; libiis
anticis cxlus bîdenlalis. — Long. 6 \p2. El. S i\i. Lat. 2 \\t miîl.
Dysch. seriepunctatus? Brullè. Yoy. d'Orb. p. Al. n° 170.
D'un brun de poix 5 la tète , le corselet et les élytres d'un bronzé bril-
lant ; les palpes , la base des antennes et les pattes testacès ; les mandi-
bules , les derniers articles des antennes et les cuisses antérieures , bruns.
Les antennes sont longues et atteignent la base du corselet ; le labre est
large, court , légèrement sinué en avant ; l'épistôme est faiblement arqué
antérieurement, rebordé ; ses ailes, qui ne le dépassent point et en sont sé-
parées par une fossette profonde , s'arrondissent obliquement en arrière
et se réunissent aux carènes interoculaires ; celles-ci sont lisses , peu sail-
lantes et ne dépassent pas le milieu des yeux ; le vertex est entièrement
lisse , sans sillon transversal ; les sillons longitudinaux sont profonds et
viennent aboutir contre le milieu des yeux qu'ils contourneut ensuite ; un
sillon transversal se remarque à la partie postérieure de la tête. Le corse-
let est en avant de la largeur de la tête avec les yeux , en ovale court ,
à peine plus large aux angles postérieurs qu'au milieu où il est de 5J7 plus
étroit que les élytres ; le bord antérieur est tronqué ; ses angles sont
droits , les côtés finement- rebordés ; les angles postérieurs sont indiqués
par un gros point pilifère placé intérieurement au dessus du premier tiers ;
un peu au dessus du dernier tiers , on remarque un point semblable ; le
dessous du corselet ne déborde pas plus fortement que dans VA. fasciolala ;
le sillon longitudinal et l'impression antérieure sont bien marqués et
lisses ; le premier est moins profond au milieu qu'en avant et en arrière.
Les élylres sont oblongues , arrondies à la base , s'élargissant un peu dès
avant le milieu , fortement éebancrées avant l'extrémité qui est rétrécie;
leurs stries sont profondes, surtout vers l'extrémité , et paraissent lisses ;
les intervalles sont assez convexes ; le Se porte cinq points placés à égale
distance les uns des autres , si ce n'est que dans un individu le dernier
est plus éloigné du -4°. Chaque segment abdominal porte deux points pili-
1 2-4 Monographie
fères un peu avant le milieu ; ie dernier en a deux de chaque côlè le long
du bord terminal ; chacun de ces points est prolongé obliquement en ar-
rière par un trait enfoncé de même longueur que le poil qu'il est sans
doute destiné à recevoir. Les cuisses antérieures sont comprimées, con-
vexes extérieurement, concaves intérieurement, dilatées dans leur mi-
lieu au dessus, excavées et carénées en dessous; les tibias antérieurs
sont peu élargis, lisses ; la digitation terminale externe est longue, ar-
quée depuis la base et pointue à l'extrémité au dessus ; le long du bord
externe on distingue deux dents bien marquées et aiguës , dont la supé-
rieure est de moitié moins avancée que l'inférieure.
Brésil. 2 ind. Ç. L'un de ces individus se trouve dans la collection
Dejean ; c'est celui qui est désigné dans le Catalogue de cette collection
sous le nom que je lui ai conservé ; une étiquette de la main de Dejean
porte qu'il vient des bords de l'Orénoque et qu'il est la Cliv. gilvipes Kîug ;
l'autre fait partie de la collection de M. Chevrolat et vient de la Nouvelle
Fribourg.
Il m'est impossible d'affirmer si le Bysch. seriepunctaius Brullé se rap-
porte à cet insecte ou à l'une des espèces voisines.
3. A. soror.
JEnca, nitida , palpis, antennarum basi pedibusque testaceis , antennarum
apice, femoribusque anlicis brunneis ; clypeo sinualo-lruncalo, alis haud pro-
minulis; verliee lœvi ; pronoto ovato, antice subemarginalo ; elylris ovatis,
profonde striatis, inlersliti tertio quinquepunctato ; libiis anlicis cxtus biden-
lalis. — Long. 6 if*. El. S i?8. Lat. "1 ijô mill.
Très-voisine de VA. seriepunclata, plus petite;, et surtout plus étroite;
le corselet est très-légèrement èchancré en avant ; il est moins convexe ;
ses bords latéraux sont moins arrondis.
Colombie» 2 ind. (Coll. Chevrolat etDupon!).
9. A. tropicalis.
JEnea, nilida, palpis, antennarum basi pedibusque testaceis, antennarum
awce femoribusque anlicis brunneis ; labro supra in medio porrcclo, clypeo
sinuato-lruncato, alis nec promimilis, verliee arcuatim impresso et unipunc'
tato; pronoto brcviler ovato; elylris ovaiis, profunde striatis, interslitio
tertio quinquepunctato ; libiis anlicis eortus bidenlalis. — Long. 6. El. 3 1*4.
Lai. 2 i/4 mill.
Elle ne diffère de la sericpvnclala que par les points suivans : le labre
c. ; plus prolongé en avant ; les yeux sont un peu plus proèmjnens ; lever-
des Clirina. 12l>
tex porte au centre un point enfoncé et, en avant, un sillon transversal ar-
qué de devant en arrière ; le corselet est plus court et plus large antérieu-
rement; le sillon longitudinal est à peine moins profond dans son milieu ;
les éîytres sont un peu moins élargies en arrière , et les stries sont plus
régulières.
Cayenne. 1 ind. Coll. Buquet.
10. A. Brasiliensis . Reiche. (Coll.).
JEnca, nitida , palpis, antennarum basi pedibusque teslaceis , antennarum
apice femoribusque anlicis brunneis; clypeo sinualo-truncato, alis nec pro*
minuits, vertice lœvi ; pronolo ovato, postice laliore ; elylris oblongo-ovatis ,
profonde strialis, interstilio tertio quinquepunctalo ; libiis anlicis exius biden ■
ticulalis, denliculo superiore obsolelo. — Long. 6. El. S 3^4. Lat. 2 173 mill.
Semblable à l'A. seriepunclata, si ce n'est que le corselet est plus élargi
aux angles postérieurs , que les élytres sont plus allongées, et que les
dents des tibias antérieurs sont plus courtes ; la supérieure est à peine
distincte.
Brésil intérieur. 2 ind. Coll. Reiche et Chevrolat.
11. il. conslricla.
Mnea, nilida , palpis, antennarum basi pedibusque (eslaceis , antennarum
apice femoribusque brunneis ; clypeo sinualo-truncato, alis nec prominuits ,
vertice lœai ; pronoto ovato ; elylris oblongis, profonde strialis, inlersiilio
tertio quinquepunctalo ; libiis anlicis cxlus bidenliculalis , denliculo superiore
obsolelo. — Long. 6. El. 8172. Lat. 2 mill.
Diffère de VA Brasiliensis par son corselet plus étroit et moins dilaté
aux angles postérieurs , plus profondément silloué.au milieu; ses élytres
sont notablement plus étroites ; les 1er et 3e points du S0 intervalle sont
plus rapprochés que les autres (caractère qui , probablement, n'est pas
constant); les cuisses postérieures sont brunes en dessous.
Brésil. 1 ind. Coll. La Ferté.
12. A. dubia.
Mnea, nilida , palpis, antennarum basi pedibusque teslaceis , antennarum
apice femoribusque brunneis ; clypeo sinualo-truncato, alis nec prominulis •
vertice lœvi ; pronolo ovato, in medio parum dilatato ; elylris oblongis, pro-
fonde strialis, interstilio tertio quinquepunctalo 5 libiis anlicis exlus bidenlicu-
lalis, denliculo superiore obsolelo.— Long. S 5/4. El. S 1^3. Lat. 2 q/i mill.
126 Monographie
Cet insecte ressemble tellement à VA. conslricla que j'hésite à le con<-
sidérer comme une espèce distincte ; le corselet est seulement un peu plus
étroit et les élytres sont un peu plus courtes. Si ce n'était la différence
d'habitat , je ne douterais pas que ce ne fut une simple variété de l'espèce
ci-dessus citée.
Colombie. 2 ind. Coll. La Ferlé et Putzeys.
là. A. Dyschirioides. Reiche. (Coll.).
Picea , ore, antennis pedibusque teslaceis ; clypeo truncato-rotundato \
pronoto ovalo, anlice subangustalo ; elylris oblongis, forliter strialis, striis
vix punctatis , interslitio tertio quinquepunc lato ; tibii s anticis extus acule
bidenliculatis. — Long, h 174. El. 2qs. Lat. 1 1J2 mill.
La tête est comme dans VA. pallipes;\e corselet est oblong, légèrement
rétréci en avant , tronqué à son bord antérieur; le sillon longitudinal est
profond ; l'impression transversale est un peu moins marquée . et lisse.
Les élytres sont d'un tiers plus larges que le corselet , un peu moins con-
vexes que dans VA. pallipes, en ovale plus allongé , avec les épaules plus
arrondies; les stries sont profondes, à peine ponctuées; le 3e intervalle
porte cinq points contre la 3e strie. La lrc dent des tibias antérieurs est
plus longue que dans VA. pallipes, et la 2° au contraire plus courte ; le
dernier segment de l'abdomen ne porte que deux points de chaque côté.
Colombie. 1 ind. Coll. Reiche.
1-4. A. ovata.
Piceo'brunnea, palpis anlennisque teslaceis, elyirorum margine externo
inferioreque , segmcnloram abdominalium margine posleriore pedibusque
brunneis ; pronoto suborbiculato , anlice angusliore; elylris ovatis, punc'alo-
striatis, stria terlia tripunctata ; libiis anticis fortiler unidenlafis, dente se-
cundo obsoleto. — Long. 5 5ji. El. 3. Lat. 2 \\b miîl.
D'un brun de poix ; palpes et antennes testacés ; bord marginal et bord
inférieur des élytres, bord postérieur des segmens abdominaux et pattes ,
bruns. Les antennes ne dépassent pas les angles postérieurs du corselet ;
le labre est recouvert par le bord antérieur de l'épistôme qui est rebordé
et largement arrondi de même que ses ailes ; les yeux sont très-peu proé-
minens et enchâssés dans les rebords latéraux de la tête ; les carènes in-
teroculaires sont très-lisses ; la tête ne porte ni sillons transversaux ni
points, pas même en arrière des yeux. Le corselet est large, très-con-
vexe , presque orbiculaire , mais cependant plus large que long et plus
étroit en avant qu'en arrière ; le bord antérieur est tronqué 5 ses angles
des C\i\ina. 127
sont déprimés et obtus, ses côtés arrondis , un peu plus dilatés vers les
angles postérieurs qu'indiquent un point pilifère et une très-petite dent.
Les élytres sont , au milieu , d'un tiers plus larges que le corselet, par-
faitement ovales, si ce n'est qu'elles se rétrécissent vers l'extrémité ; leurs
stries sont moins profondes que dans les espèces précédentes et légèrement
ponctuées; la 3e porte trois points plus gros. La lre dent externe des ti-
bias antérieurs est large et prolongée ; de la 2e il reste à peine une trace
peu distincte.
Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. La Ferté.
15. À. Mannerheimii, Dej. (Coll.).
Alra, nitida , anlennis basi pedibusque brunneis ; clypeo sinuato-lruncalo ,
alisnec prominulis, verlice loevi ; pronoto ovalo 5 elylris oblongo-ovalis , striis
obsoletis, punctalis , stria lertia quinquepunctata; tibiis anticis extus bidenticu-»
lads, dénie superiore obsoleto. — Long. Qip. El. 3 5/4. Lat. 2ip mill.
D'un noir très-brillant , couleur de poix en dessous ; la base des anten-
nes et les pattes bruns. La tête et le corselet sont comme dans VA. série-
punctata; seulement, le dernier est un peu plus étroit; les élytres sont
moins larges et surtout plus allongées ; les stries sont très-fines et ponc-
tuées ; la série de points, au lieu d'être située sur le 3e intervalle , est
placée dans la 3e strie ; la dent supérieure des tibias antérieurs est à peine
distincte.
Je ne connais , de cette espèce , qu'un seul individu qui fait partie ,
sous ce nom, de la collection de M. Dejean, lequel l'a reçu de M. Man-
nerheim comme venant de Porto-Rico.
16. À. pallipes. Dej.
Nigro-œnea, supra viridi-œnea, nitida, elylrorum margine viridi , palpis,
anlennarum basi pedibusque teslaceis ; labro in medio porrecto; clypeo mar-
ginalo, in medio emarginalo, alis subprominulis ; capilis elevatione antica
lala, obsolela, oblonga, a clypeo ad verlicem usque exlensa; pronolo cordalo •
elytris convexis, subovatis, apice anguslalis, humeris prominulis , profunde
striato-punclalis , inlerslilio tertio pone striam lerliam tripunctalo, tibiis
anticis extus acule bidentalis. — Long. 5. El. 3. Lat. 2 mill.
Dej. Spec. V. p. 510. 40. (Clivina pallipes).
Colombie et Nouvelle Grenade.
Obs. Dans cette espèce et les voisines , la 2e strie commence beaucoup
plus bas que les autres 5 le dernier segment de l'abdomen porte neuf points ,
dont six le long du bord apical et quatre le long de la base du segment.
428 Monographie
17. A. cœrulea.
Nigro-cenea, supra cœrulea, nilida, palpis, anlennis pedibusque obscure
brunneis ; clypeo emarginato, alis subprominulis; pronoto cordalo; elytris
convexis, subovatis, profunde slrialo-pwictatis , interslitio tertio tripunclalo ;
libiis anlicis exlus acule bidentatis. — Long. 5. El. S. Lat. 2 mil!.
Cet insecte diffère principalement de VA. pallipes par sa couleur, qui
est en dessus d'un bleu brillant; les palpes, les antennes et les pattes
sont d'un brun assez foncé ; le corselet est proportionellement plus étroit
et moins arrondi antérieurement. N'ayant vu qu'un seul individu , j'ignore
si ces différences sont constantes et si l'insecte ne constitue pas une va-
riété de VA. pallipes.
Colombie. 1 ind. Coll. Dupont.
18. A. cordicollis.
Nigro-œnea, supra viridi-œnea, nilida, elylrorum margine viridi , palpis,
antennarum basi pedibusque testaeeis ; labro in medio porrecto ; clypeo mar-
ginato,in medio emarginato, alis subprominulis ; pronoto cordato ; elytris
convexis, subovatis, profunde striato-punctalis, interslitio tertio tripunctato ;
tibiis anlicis extus acule bidenticulaiis . — Long. h ip. El. 2 5ji. Lat. 2 i?s
inill.
Elle ressemble absolument à l'A. pallipes, mais elle est plus petite ; le
corselet est beaucoup plus élargi antérieurement et tout aussi rétréci eu
arrière ; le sillon longitudinal est plus profond; les élytres sont plus cour-
tes et un peu plus profondément striées en arrière.
Nouvelle Grenade. 1 ind. Coll. LaFerté.
19. A. flavipes. Dej»
Mnea , palpis, antennarum basi pedibusque brunneo-teslaceis ; clypeo
emarginato, alis subprominulis ; pronoto cordato ; elytris convexis, oblongis,
profunde striato-punctalis, inlerstilio tertio tripunctato ; libiis anlicis exlus
acute bidenticulaiis. — Long. 4. El. 2 474. Lat. 1 ijs raill.
Dcjcan. Spec. V. 510. 59. (Cliv pallipes).
Elle diffère particulièrement de l'A. pallipes par sa taille beaucoup
plus petite , son corselet plus étroit, moins dilaté sur les côtés, ses ély-
tres allongées, plus étroites, dont les stries sont plus fortement ponc-
tuées.
Brésil. 1 ind. Coll. Dejean,
des Clivina. 1 -9
20. A. rostiata. Dej.
Nigro-viridis, ore, antennaram basi pedibusque lestaceis ; verlice unipunc*
taio ; pronoto cordato, laleribus piloso-punclato ; elytris oblongis, basi slrialis ,
punclis distanlibus piliferis impressis, apice sublœvigalis ; tibiis anlicis exlus
Iridenliculalis. — Long. 8. El. 3; Lat. 2 mil!.
Dej. Spec. I. -419. 7. (Cliv. rostrata).
Say, Trans. etc. II. 21. (Clic viridis).
Je n'ai que peu de chose à ajouter à la description de Dejean.
Les antennes atteignent la base des élytres ; le labre est avancé dans
son milieu ; l'épistôme est légèrement échancré au centre ; les côtés sont
arrondis avec les ailes ; le vertex porte au centre un point enfoncé ; le
corselet est convexe, cordiformc , étroit , fortement rétréci en arrière ;
le long du bord externe , on remarque une dixaine de points d'où sortent
autant de poils fauves et assez longs , dirigés extérieurement ; la base des
élytres est tronquée ; les épaules sont arrondies ; les bords externes, pa-
rallèles jusqu'au dernier tiers , se rétrécissent ensuite jusqu'à l'extrémité ;
les stries ne sont marquées qu'à la base; les points sont gros et réguliers
tant par leur dimension que par leur disposition ; le dernier segment de
l'abdomen porte ordinairement douze points , et les précédens en ont à
leur base quatre ou cinq.
Amérique boréale.
21. À. punclicollis. Dej.
Nigro-viridis , ore, antennarum basi pedibusque lestaceis ; verùce sulco
Iran versali obsoleto impresso ; pronoto Iransvtrso, rolundato, laleribus piloso-
punclalo, punclisque aliquol piliferis in disco vage impresso ; ehjtris oblon-
gis, basi slrialis, punctis distanlibus piliferis impressis, apice sublœvigalis •
libiis anlicis exlus Iridenliculalis. — Long. 5. El. 3. Lat. 2 mil!.
Dejean. Spec. V. 508. 37. (Cliv. puncticollis) .
Elle diffère de 1'^. vicina, surtout par le corselet qui est plus convexe ,
moins long et point élargi en arrière ; les élytres sont uu peu plus arron-
dies sur les côtés , et leurs points sont plus nombreux.
Amérique boréale. 1 ind. Coll. Dejean.
22. A. vicina.
Nigro-viridis, ore, antennarum basi pedibusque lestaceis; verlice uni-
punctalo; pronoto cordalo, laleribus piloso-punclalo ; elytris oblongis basi
slriatis, punctis distanlibus piliferis impressis, apice sublœvigalis ; libiis
anlicis exlus iridenliculalis. — Long. 5 3/4. El. 3 1I2. Lai. 2 1/3 mill.
80
liO Monographie
Elle est plus grande que VA . roslrala ; le corselet est proporlionellemeri t
plus large, surtout au milieu, et moins rétréci en arrière; les élytrcs
(■ont plus allongées et moins rétréciesen arrière.
Amérique boréale.
J'en ai vu 2 ind. dans la collection Dejean , confondus avec VA. ros-
lrala, provenant l'un de M. Leconte , l'autre de M. Say (sous le nom de
viridis Say). Un 3° ind. fait partie de la collection Buquet.
23. A. delc la. Re'idie. (Coll.).
Nigro-œnea vel œnea, ore, anlennarum basi pedibusque teslaceis ; verlice
unipunclalo, pronolo cordalo, lateribus Iripiloso-punclalo ; elylris oblongis,
basi slriatis, punclatis, apice sublœvigatis ; tibiis anlicis exlus Iridenliculatis ,
— Long. S. El. 3. Lat. 2 ijs mill.
Elle ressemble beaucoup à Y A. roslrala; l'épistôme est plus distincte-
ment écbancrè au milieu ; le corselet commence à se rétrécir plus près
du bord antérieur ; son bord marginal ne porte que trois points pilifères :
celui de l'angle postérieur et deux autres au dessus ; les élylres ont les
épaules un peu plus arrondies ; les stries sont plus fortement marquées;
les points sont plus serrés, inégaux en grosseur et non sèlifères ; les dents
des tibias antérieurs sont plus petites ; la 3° est à peine distincte.
Brésil. 2 ind. Coll. Reiche et Cbevrolat.
24. A. semipunclala. Dej.
Viridi-anœa, ore, anlennarum basi pedibusque leslaceis ; verlice unipunc-
lalo; pronolo cordalo, margine tripiloso punclalo ; elylris oblongis, tenue
slrialo punclatis, interslilio lerlio obsolète tripunclalo, apice lœvigalis ; tibiis
anlicis extus bidenticulaiis. — Long. S i?2. El. 3 ija. Lat. 2 mill.
Cet insecte est très-voisin de VA. delela ; il en diffère particulièrement
par les stries et la ponctuation des élytres et par le nombre des dents ex-
ternes des tibias antérieurs.
J'en ai vu 3 ind. dont deux dans la collection Dejean (l'un rapporté de
Buénos-Ayres par M. Lacordaire, l'autre envoyé par M. Klug comme
venant du Brésil), et le 3e dans la collection llope où il est indiqué comme
originaire du Brésil.
25. A. labialis. Chaud.
Viridi-œnca, ore, anlennarum basi pedibusque teslaceis; verlice unipunc-
(a(o; pronolo cordalo ; elylris oblongis, slrialo-punctalis, inletstitio tertio tri-
des Clivina. 131
punctalo, antc apicetn sublavigalis ; tïbiis anlicis cxlus tridenticulalis. —
Long. 6 3/4, 5. El. 3 i?3, 3. Lai. 2i/8, 2 mil!.
Chaudoir. Bull. Mosc. 1837. n° 7. (Cï*». labialis).
La léle est comme dans VA. roslraùa, mais les antennes sont plus
épaisses et plus courtes ; le corselet est plus large et plus arrondi sur les
côtés ; les élylres ont la base pTus déprimée ; leurs stries sont Lien mar-
quées et fortement ponctuées ; les trois premières restent plus distinctes
jusqu'à l'extrémité ; la 3e porte trois points plus gros; les dents des tibias
antérieurs sont moins fortes ; la 3e surtout est à peine visible.
Celte espèce est la Cliv. lucidula du Catalogue de Dejean.
Mexique. Coll. Dejean, Buquet , Dupont et Reicbe.
26. A. Tuspanensis.
Viridi-œnea, ore, anlennarum basi pedibusque lestaceis ; vertice unipunc-
lato ; pronoto cordalo ; elytris oblongis, striato-punclatis, inlerslilio tertio (ri-
punctalo, anle apicetn sublœvigatis ; libiis anlicis cxlus tridenticulalis. —
Long. S, 5 5/4. El. 3, Stfa. Lat. 1 5/4, 2 i^s mill.
Elle est très-voisine de VA. labialis, mais un peu plus petite ; le cor-
selet est moins élargi en avant et par conséquent presque semblable par
la forme à celui de VA. rosira ta ; les élylres sont plus rètrécies vers l'ex-
trémité.
Tuspan. 3 ind. Coll. CUevrolat.
G. SCHIZOGEN1US.
Menton avec une petite dent au milieu ; ses lobes latéraux profondément
échancrès , tellement que chacun d'eux semble partagé en deux ailes
dont l'extérieure est étroite et aiguë. Languelle cornée, allongée, tron-
quée à l'extrémité , surmontée de deux pointes membraneuses et courtes;
paraglosses membraneuses, plus élevées que la languelle. 3° article des
palpes labiaux , large , presque cylindrique , un peu dilaté au milieu ;
A" article plus étroit et plus long que le précédent , se rétrécissant de la
base à l'extrémité où il est tronqué. Palpes maxillaires à 1er article court ,
conique; le % arqué et dilaté comme dans les Dyschirius, mais plus étroit
à la base que dans ce genre et surtout tronqué plus largement à son ex-
trémité. Mandibules aussi longues que dans les Ardislomis, mais plus
larges, et beaucoup plus arquées , surtout à l'extrémité. Le labre est
court et sinué en avant. L'épistôme est sillonè ; son milieu et ses angles
sont relevés en forme de cornes ; la tète est égalemeut sillonée longitui|i-
1$? Monographie
ualemenl. Les antennes, qui grossissent un peu vers l'extrémité, sont
composées d'articles presque cylindriques , un peu rétrécis à leur base;
dans certaines espèces cependant, elles sont presque moniliformes, à par-
tir du 4e article, et alors le 2e article est plus long que le 3e. Le corselet
ressemble à celui des Clivina ; de chaque côté du sillon longitudinal ,
plus près de ce sillon que du bord externe , on remarque un aulre sillon
oblique qui se dirige vers la base qu'il n'atteint point ; son extrémité infé-
rieure se recourbe en crochcl. Les élytres sont étroites et allongées. Les
tibias antérieurs sont profondément écbancrôs. Les articles des tarses sont
conformés comme dans les Ardislomis, mais ils sont plus étroits ; le der-
nier article est presque aussi large à la base que le pénultième ; il se ré-
trécit vers l'extrémité; les crochets sont courts et assez épais; les tibias
intermédiaires sont étroits et ne porienl que quelques poils spiniformes ;
les jambes postérieures sont plus longues et plus grêles que dans les autres
genres ; les cuisses sont fortement arquées intérieurement.
Les espèces de ce genre habitent particulièrement les contrées les plus
chaudes de l'Amérique centrale ; cependant on en trouve une au Pérou et
une autre dans l'Amérique boréale,
1. S. Urigicollis. Dej. (Coll.).
Supra nigro-œneus, elytris maryine viridi-aurco, palpis, aniennis pedi-
busqué tcslaceis ; clypeo trieomi. veriiee plurisulcalo, occipite punclalo ;
pronoto convexo, subquadralo, antice anguslalo, basi anguslissimo, trisulcalo;
elytris oblonyîs, sin'atis, striis obsolète punctulalis, inleîstilii s tertio, quinto
Glquc seplimo multipunctalis ; tibiis anlicis cxlus bidigilatis denleque supe-
riore armatis. — Long. S i]é. El. 3. Lat. 1 i/2 miil.
Noir en dessous , d'un noir vcrdâlre sur la tête et le corselet ; les ély-
tres sont bronzées , avec le bord extérieur d'un vert doré ; les palpes, les
antennes et les pattes sont testacés. L'épistôme est couleur de poix ; il porte
en avant trois cornes relevées, l'une au milieu , les deux autres entre la
première et les angles extérieurs qui eux-mêmes sont relevés; au pied de
la corne du milieu se prolonge une carène élevée qui se bifurque et dont
les deux branches vont s'appuyer sur la partie antérieure du front. Le
milieu de la tête est également couleur de poix ; il est occupé par un sillon
large et profond qui , prenant naissance entre les deux branches de la ca-
rène centrale de l'épistôme, se prolonge jusqu'à l'occiput où il est un peu
dilaté ; ses bords sont relevés en carène ; entre les yeux et le sillon du
milieu on remarque trois carènes noires un peu plus étroites et moins re-
levées. Les yeux sont proèminens; toute la partie postérieure de la tète
est couverte de points sénés. Le corselet est convexe , plus étroit en avant
des Oivina. 183
qu'en arrière; le bord antérieur est largement èchancré ; les bords laté-
raux (<jue longe intérieurement, depuis les angles antérieurs jusqu'aux
angles postérieurs , une fuite carène noire) sont arrondis jusqu'à la base
qui e>l fortement rétrécie , doublement rebordée et échancrèe au milieu;
toute la surface e?t couverte de petites stries dirigées en divers sens ;
l'impression transversale antérieure est bien marquée et porte intérieure-
ment plusieurs stries longitudinales ; le sillon du milieu est plus profond ;
les si'lons obliques sont courts et arqués ; leur sommet, qui dépasse à
peine le milieu du corselet , est moins profond et moins large. Les élytres
sont oblongucs , un peu plus larges que le corselet à la base qui est ar-
rondie ; elles se rétrécissent légèrement à l'extrémité ; le rebord basai , qui
forme dans son milieu un angle obtus , est interrompu entre la suture et
la irc strie, de même qu'à la -4e strie. Les stries sont profondes, surtout
vers l'extrémité ; leur ponctuation se remarque beaucoup plus lorsqu'on
regarde l'insecte de côté ; les intervalles sont relevés ; les 3e, ae et 7e
portent un rang d'une quinzaine de gros points placés contre les 2e, 4e et
6« stries. Les tibias antérieurs , qui sont arrondis et assez étroits , ont la
digitation terminale longue et courbée , la lre digitalion externe de moitié
moins longue , la 2e de moitié plus courte que la précédente ; au dessus ,
on distingue une dent 1 irge et obtuse.
Mexique et Colombie. 5 ind. Coll. Dejean, Dupont, Buquel et La Ferlé.
L'un des individus de la collection Dupont est d'une couleur testacée
avec des reflets vert.
2. S. canaliculalu* . lîuquet. (Coll.).
Nigro-subœneus, palpis, anlennis pedibusque leslaceis; clypeo Iricorni,
verlice plurisulcalo, occipile punctalo ; pronolo subquadralo, bad angusl/ssi-
mo, trisulcato ; elytris oblongîs, slrialis, slriis obsolète punctulalis, intersliliis
lerlio, quinto atquc septimo mullipunclalis ; libiis anlicis exlus bidigiialis
denteque superiore armatis. — Long. -4 5/4. El. 23/i. Lat. 1 i/o mil!.
Il ressemble beaucoup au S. slrigicollis, mais il est un peu plus pe-
tit ; ce n'est que sur les élytres que l'on remarque un léger reflet bronzé ;
leur extrémité est brune ; le corselet est moins convexe , moins rétréci en
avant, et les sillons obliques de chaque côté du corselet se prolongent
jusqu'au dernier tiers ; les cuisses sont plus épaisses.
Cayenne. I ind. (Leprieur). Coll. Buquel.
%. S. (risfrialus. Clievr. (Coll.).
Nigro-brunneus , palpis, anlennis pedibusque leslaceis; clypeo Iricorni,
verlice plurisulcalo, occipile pvnclalo ; pronolo subquadralo. antice angusla-
1 3-4 Monographie
la, angults poslicis denlalis, basi angastissirno, trisulcalo ; elgtris ob'.ongis.
plants, slrialis, striis obsolète punclulalis, interstiliis lerlio, quinlo, seplimoquc
pluri-punclulalis ; libiis anlicis exlus bidigilalis denleque superiore armait*.
— Lonp. 5. El. 3. Lai. 1 1/2 mill.
Il esl d'un noir un peu brunâtre, quelquefois avec un léser reflet
bleuâtre sur les èlylres. Il ressemble au strigicollis dont il diffère par son
corselet plus plan, dont les angles postérieurs sont plus fortement indiqués
par une petite denl; les sillons obliques sont plus longs et atteignent le dernier
tiers ; ils ne sont pas moins profonds à leur sommet ; les èlylres sont beau-
coup plus planes , plus étroites et un peu plus longues ; leur extrémité
est brune ; les points des stries sont plus gros et ceux des 3e, 5e et 7e in-
tervalles sont moins distincts et moins nombreux ; les tibias sont plus larges
à leur base.
Mexique. A ind. Coll. Dejean , Hope et Chevrolat.
•4. S. sulcatuluso Reicbe. (Coll.).
Nigro-brunneus , palpis, anlennis pedibusque Icslaccis; clypeo tricorni,
verlice plurisulcalo, occipile punclato ; pronolo subquadralo, angults poslicis
dénie inslructis, basîangusUssimo, trisulcalo', elylris oblongis,planis, slriatis,
slriis obsolète punclulalis, interstitiis tertio, quinlo alque seplimo pluri-punc-
lulatis ; libiis anlicis exlus bidigilalis denleque supenore armalis. — Long.
■4 3/4. El. t 5/4. Lai. 1 i/3 mill.
Plus petit , plus étroit que le trislriatus ; il diffère particulièrement
de celte dernière espèce par son corselet , qui esl encore plus plan, moins
large eu arrière et par conséquent plus carré; les angles antérieurs sont
plus déprimés , les côtés plus parallèles et les angles postérieurs marqués
par une denl plus forle ; la dont supérieure des tibias antérieurs esl un peu
plus aiguë.
Colombie. 1 ind. Coll. Heiciie.
o. S. su'tcifrons. Pej. (Col!.).
Nigro-brunneus , palpis, anlennis pedibusque testaceis ; clypeo tricorni,
verlice plurisulcalo, occipile punclato ; pronolo subquadrato , anlice anguslalo,
angults poslicis denlalis, basi anguslissimo, trisulcalo, sulcis laleralibus reç-
us ; elylris elongalo-oblongis, plants, slriatis, slriis obsolète punclulalis, in-
terstitiis lerlio, quinlo seplimoque pluri-punclulalis; libiis anlicis exlus bidigi-
lalis denleque superiore armalis. — Long. 4 3/4. El. 2 3/1. Lai. 1 i/3 mill.
Plus petit , plus élroit que le trislriatus; la base du corselet est plus
rèlrècie ; les sillons obliques sont plus étroits , plus prolongés et droits ,
des Clivina. 135
tandis que dans le tristrialus ils sont courbés en dehors ; les élytres sont
d'ailleurs plus planes et plus parallèles.
Amérique boréale. 2 ind. Coll. Dejean (Leconte) et Hope.
6. S. gracilis. Buquet. (Coll.).
Nigro-subœneus, palpis, anlennarumquc articulis duobus basaiibus lesta-
ceis, pedibus brunneis ; clypeo tricorni, vertice plurisulcato , occipile puncla-
lo ; pronolo subquadrato , trisulcalo ; elylris elongalo-oblongis , slrialo-punc-
talis, inlersliliis tertio, quinto septimoque quadripunclatis ; libiis anlicis
exlus bidtgilatis denteqwe superiore armatis. — Long. A i^2. El. 3. Lat. 1 i/2
mill.
Il diffère du slrigicollis par sa couleur qui est un noir légèrement
bronzé ; ses antennes , dont les deux premiers articles seuls sont testa-
ces ; son corselet plu» plan , plus étroit , également rétréci en avant et en
arrière , ayant ses deux sillons obliques plus prolongés; ses élytres plus
distinctement ponctuées, surtout à la base , et n'ayant que trois ou quatre
points sur les 3e, 5e et 7e intervalles ; les jambes sont noirâtres.
Colombie. 1 ind. (Roslaine). Coll. Buquet.
7. S. impressicollis. Dupont. (Coll.).
Nigro-subœneus, palpis, anlennis pedibusque brunneis ; clypeo tricorni,
vertice plurisulcato, occipile punclalo ; pronolo subquadrato, basi anguslissi-
mo, trisulcalo ; elylris oblongis, punctato-slrialis, inlersliliis tertio, quinto
septimoque quadripunclatis ; libiis anlicis exlus bidigilalis denleque su-
periore armatis. — Long. 3i/2. El. 2. Lat. 1 i?s mill.
D'un noir très-légèrement bronzé , avec le bord externe des élytres
finement rebordô de bronzé-verdàtre , et leur extrémité brunâtre;
les palpes , les antennes et les pattes sont bruns. Le corselet est plus
plan , plus carré que dans le slrigicollis ; les angles postérieurs sont
plus marqués , la base est moins èchancrée 5 le rebord intérieur que l'on
remarque dans le slrigicollis, est remplacé par un sillon très-rugueux et
pointillé; les élytres sont plus planes, plus parallèles; les stries sont
fortement ponctuées et paraissent presque crénelées ; les intervalles sont
relevés et plus étroits ; les 3e, 5e et 7° ne portent que trois ou quatre
points.
Colombie. 3 ind. Coll. La Ferlé et Dupont.
8. S. ferrugineus.
Ferrugineus ; clyyeo tricorni, vertice plurisulcato, occipile punctalo ; pro-
136 Monographie
nolo quadralo, basi prolongato , irisulcalo ; elylris anguslis, oblongis, punclalo-
slrialis, inlcrsliliis lerlio, quinlo seplimoque quadripunclalis ; tibiis anlicis
cxtus bidigitatis denleque superiore armalis. — Long. 3 2/3. El. 2 Lai. 7/8
mill.
Ferrugineux , avec les palpes d'un lestacô pâle el l'extrémité des man-
dibules noire. La tête est semblable à celle du slrigicollis, mais les
yeux sont moins proèmineus ; les antennes grossissent légèrement vers
l'extrémité et ont leurs derniers articles moniliformes comme dans le
genre Clivina; le corselet est plus carré et plus allongé que dans les autres
espèces; les côtés de la base sont arrondis et prolongés; la base même
est ècliancrèe ; le bord marginal est très-légèrement arrondi ; le bord an-
térieur est à peine échancré ; le sillon longitudinal est bien marqué ; le
sillon transversal est très-rapproebè du bord antérieur el tout l'espace
compris entre lui et ce bord est fortement chagriné ; les deux sillons laté-
raux prennent naissance plus près du sillon longitudinal , auquel ils sont
presque parallèles , que du bord externe; ils remontent jusqu'aux deux
tiers du corselet. Les élylres sont étroites , allongées , cylindriques ; la
base est arrondie ; les stries sont profondes, mais leurs points sont très-
peu distincts; les 3e, 5e et 7e intervalles portent plusieurs points moins
distincts que dans les autres espèces. Les tibias antérieurs portent exté-
rieurement deux digilations et au dessus une petite dent bien distincte.
Texas (Galvestou). 1 ind. Coll. Pilate.
Outre les espèces précédentes, que j'ai sous les yeux , je crois devoir
rapporter à ce genre une Clivina décrite par M. Brullé dans le Voy. d'Or-
bigny (Ins. p. 39. n° 164) et dont je me contenterai de citer la diagnose :
Sch. xanthopus. Brullé.
Nigra, elylris, pcdibus anlcnnisque rufis ; elylrorum macula communi ro-
lundata, nigra; capile longitudmaliter et oblique plicato; ihoracis angulis
anlerioribus lobalis ; elylris profunde punctalo-slriatis. — Long. 3 ijz, A 1/2.
Lat. 1, 1 1/2 lin.
Prov. de Moxos. (Bolivia).
La Cliv. Leprieurii, Laporte (Elud. Entom. p. 64) est sans doule un
Schizogcnius , et ce ne peut être que par erreur qu'elle est indiquée comme
venant de Java ; elle est probablement originaire de Cayennc et identique
avec la seule espèce de ce pays que contienne la collection de M. Buquet
et qui en a précisément été rapportée par M. Leprieur (Schiz. canalicula-
tus).
des Clivina. 137
APPENDIX.
Scaplcrus longicollis. Buquet. (Coll.).
Âler, subnil/dus, palpis piceis, anlennis nigro-piceis ; clypeo profande
etmirginalo , rugoso - sulcato , tu'ierculo inedio lœvi ; pronolo subcylùi-
dricOy anlice laie emarginalo, angulis anlicis prominulis ; elylris cylindricis,
elongatis, punclalo-slrialis , inlerstiliis lalis, elevalis, secundo quartoque
bipunclalis; tibiis anticis exlus Iridenlatis. — Long. 9. El. S. Lat. 2 i^2
mill.
Le menton est un peu plus large que haut ; sa base porte au milieu une
fossette profonde et arrondie au dessus de laquelle prend naissance une
carène très-prononcée qui remonte jusqu'à l'extrémité de la deut centrale ■
celle-ci est étroite, aiguë et dépasse les lobes latéraux qui sont tronqués
à leur sommet. La languette , qui est tronquée , disparaît derrière la dent
du menton ; on n'aperçoit que les paraglosses qui sont arquées et dépassent
cette dent. Les palpes labiaux ont leur 3e article de la longueur du 4e,
mais plus étroit et un peu en massue ; le dernier est fusiforme. Les mâ-
choires sont très-courbes, pointues; le dernier article du lobe interne
dépasse le corps de la mâchoire ; il est plus large vers son extrémité qui
est arrondie ; le premier article des palpes maxillaires est petit , conique ,
un peu plus court que le 3e qui a la même forme ; le 2e s'élargit brusque-
ment près de sa base; il est de la grosseur du dernier et presque cylin-
drique ; le dernier est un peu plus court que le 3e, plus étroit à la base et
à l'extrémité , dilaté à son côté interne et presque tronqué obliquement
vers le bout. Les mandibules sont courtes, peu arquées extérieurement ;
leur extrémité est arrondie; elles sont très-largc&à la base, fortement
rugueuses et portent intérieurement au milieu deux fortes dents obtuses
et lisses; chaque mandibule est partagée par une ligne médiane élevée
qui s'étend jusqu'à la hauteur des yeux. Les antennes ne dépassent pas le
premier tiers du corselet ; elles grossissent de la base à l'extrémité ; leur
1er article est subcylindrique , un peu arqué extérieurement • le 2e, eu
massue , est plus étroit et plus court que le 1er, mais il est de moitié plus
long que le 3e qui est conique ; les autres sont globuleux ; le dernier est
un peu plus allongé. La tète est courte , transversale , enebassaut l'épis-
tôme dans ses rebords latéraux ; l'épislôme est étroit , brusquement et
profondément échancrè au milieu ; le labre , qui c>t très-court , avancé
dans son milieu et dont les angles sont arrondis et un peu proéminens,
s'aperçoit dans celle ôchancrure ; les yeux sont oblongs, très-proéminens
et en parlie cachés par le rebord laléral de la tête ; loule la surface de la
tète est chagrinée ; l'épislôme porte au milieu deux lignes élevées et ar-
81
138 Monographie
quèes qui se réunissent en avant; au milieu du verlex , on remarque m
tubercule lisse , élevé et obloug ; entre ce tubercule et le bord marginal ,
on voit d'abord nne ligne longitudinale élevée assez courte , puis trois
aulres plus longues ; du milieu de la 3e part une ligne semblable, mais
oblique ; près du bord on en distingue encore deux autres plus courtes et
irrégulières. Le corselet est plus large que la tête , à peine plus long que
large (bien qu'il paraisse réellement allongé) ; vu de dessus , il parait cy-
lindrique et seulement un peu rétréci antérieurement ; il est très-déprimô
sur les côtés, écbancrô en avant et arrondi en arrière; ses angles posté-
rieurs ne sont point marqués ; le bord marginal se rétrécit dès après le
premier tiers , puis il est coupé droit jusqu'aux angles antérieurs qui sont
presque aigus ; tes bords , tant latéraux que postérieurs , «ont rebordôs ;
le sillon longitudinal est profond ; il part de la base , mais ne dépasse
pas l'impression antérieure ; celle-ci longe tout le bord antérieur ; elle
est irréguliôre au fond et traversée par des stries longitudinales très-mar-
quées ; toute la surface du corselet porte des rugosités transversales qui
sont particulièrement distinctes antérieurement et le long du sillon mé-
dian ; de chaque côté de la base , à égale distance du sillon médian et du
bord marginal , part un sillon profond qui remonte un peu obliquement
presque jusqu'au milieu du corselet. Les élytres sont cylindriques, un
peu plus étroites que le corselet et presque du double plus allongées 5 la
base est tronquée , avec l'angle humerai marqué ; chaque élytre porte
huit stries profondes, ponctuées au fond s entre lesquelles s'élèvent des
côtes saillantes , lisses et arrondies , dont la Ge et la 7e se réunissent vers
les angles postérieurs et parviennent seules jusqu'à l'extrémité où elles
rejoignent la suture ; la 2e et la hc de ces côles portent deux ou trois points
enfoncés; il y a des ailes sous les élytres. Les cuisses antérieures sont
très-comprimées, très-dilatèes extèrieuremenl; les tibias sont courts, trian-
gulaires, très-larges, ponctués extérieurement au milieu ; ils se terminent
extérieurement par une digitalion très-longue et intérieurement par une
épine plus courte ; au côté extérieur, on remarque trois dents, dont les
deux inférieures sont plus marquées ; les jambes intermédiaires sont plus
étroites ; elles sont carénées et portent à leur partie inférieure externe un
éperon saillant et peu aigu. Le 1er article des tarses est allongé et trian-
gulaire; les trois suivans sont de moitié moins longs , plus étroits, rétrécis
et arrondis en arrière, tronqués en avant 5 le dernier csl plus étroit et de
moitié plus long que le -4e et cylindrique ; les crochets sont courts, assez
épais et peu divergens. Le dessous de la tête est très-fortement chagriné
et ponctué ; lisse au milieu ; 1g dessous du corselet est vaguement ponctué ;
il porte au milieu une carène encore plus marquée que celle de la tête ; la
poitrine et l'abdomen sont couverts de gros points souvent confluens.
Sénégal. 1 ind. Coll. Puquet (Leprieur).
des Clivina. 139
G. OXYSTOMUS.
Languette courte et cependant plus élevée que les paraglosscs , large,
écliancrée au dessus , arrondie sur les côtés ; 2e article des palpes labiaux
très recourbé à sa base, presque aussi long que le 3e ; le 4e presque fusi-
forme ; le côté interne est coupé droit.
1". 0. Sancli Hilarii. Latr., R. An. Ed. 1829. IV. 385.— Guèrin, Iconog.
Ins. pi. 6. ûg. 2. — Grandis. Perty, Del. An. p. 9. pi. 9. f. 7.
2. 0. cylindricus. Dej.
G. CAMPTODONTUS.
Dejean (Spec. II. -476) a établi ce genre sur des caractères extérieurs
que je ne reproduirai point ici, Je me bornerai à insister sur des caractères
plus importans et qui ont été passés par lui sous silence.
Je trouve daus la collection de M. Dupont sous le genre Oxygnalhus :
1° 0. cayennensis, décrit par Dejean d'après un individu reçu de M. Du-
pont lui-même ; 2° une seconde espèce de Cayenne que je regarde comme
identique avec VO. anglicanus Steph. ; 3° l'insecte décrit par M. de La-
porte sous le nom de Camptod. clivinoides.
1° C. cayennensis. Dej.
Ne pouvant décomposer les organes de la bouche , je ne puis rien dire
de la languette qui est entièrement couverte par la dent du menton : il est
probable qu'elle diffère peu de celle des Oxystomus. Les palpes sont très-
grèles; le 2e article des labiaux est court , élargi à l'extrémité ; le 3e est
long, presque cylindrique , coupé droit extérieurement, bisinuê intérieu-
rement, un peu élargi vers l'extrémité ; le 4e est à peine plus court que
le précédent , un peu dilaté au-delà du milieu , tronqué à l'extrémité. Le
2P article des palpes maxillaires est encore plus long que le 3e des palpes
labiaux , beaucoup plus large , coupé droit intérieurement , arqué exté-
rieurement ; le 3e est plus allongé que le précédent, plus grêle , de moi-
tié plus long que le dernier ; il est plus large vers l'extrémité et arqué
intérieurement un peu au-delà du milieu ; le dernier est semblable à l'ar-
ticle correspondant des palpes labiaux. Le 1er article du lobe externe des
mâchoires est semblable au 3° des palpes maxillaires ; le dernier, qui est
plus court que la mâchoire est en fuseau très-court et assez large. Les
mandibules ont à leur base deux petites dents obtuses. Les lobes latéraux
du menton sont arrondis et moins élevés que la dent du milieu.
HO Monographie
2° C. anglicanus. Stepli. fOxygnalhus).
Je ne pense pas me tromper en rapportant cet insecte à l'espèce évi-
demment exotique décrite et figurée par M. Stephens.
Voici ses principales différences avec le C. cayennensis : il est plus pç-
lit (11 i/2 mill.) 5 les mandibules sont proporlionellement plus courtes ;
le labre , qui est brun , est plus large et en demi-cercle; il n'est point
rugueux comme dans le C. cayennensis. La tète est entièrement lisse ; le
rebord latéral de la tête est plus proéminent en avant des yeux. Le corse-
let est presque carré; sa base est peu prolongée, ses angles postérieurs
sont marqués par une dent obtuse ; de chaque côté du corselet il n'existe
qu'un seul sillon longitudinal moins marqué au milieu. Les élylres sont
plus allongées , mais planes au dessus , plus cylindriques ; les stries sont
moins profondes et moins fortement ponctuées , les intervalles moins re-
levés ; le 3e porte trois gros points enfoncés ; les digitations des tarses an-
térieurs sont beaucoup plus longues.
L'insecte décrit par M. de Laporte, sous le nom de Camptodonlus clivi-
noides, me paraît ne pas appartenir à ce genre dont il diffère particulière-
ment par la forme du menton et par les palpes maxillaires dont le pénul-
tième article est beaucoup plus court que les autres. Je propose d'en faire
le type d'un genre nouveau qui serait caractérisé de la manière suivante :
G. STRATIOTES.
Menton très-étroit, ayant au n ilieu une dent large et arrondie, plu»
courte que les lobes latéraux dont le sommet figure un angle aigu ; la languette
n'est pas visible. Tous les palpes sont moins grêles et plus courts que dans
le G. Camptodonlus ; les maxillaires ont leur 2e article long, cylindrique,
plus étroit à la base ; le -S'' de 5?4 plus court que le précédent, en massue
allongée et atténuée à l'extrémité; le dernier fusiforme, tronqué à l'ex-
trémité , deux fois plus long que le 3e et cependant d'un tiers encore plus
court que le 2e. Les pal j es labiaux sont plus étroits ; leurs 3e et Ac- articles
sont conformés comme les 2e et A" des palpes maxillaires, mais le S? est
un peu arqué au milieu. Mâchoires à pointe Irès-aigue, presque recourbée,
de même longueur que le lobe externe dont le dernier article est ovale al-
longé , comme le deri ier article des palpes labiaux cbez les Dyschiriw.
Le labre est large , court , bisinué en avant. Les mandibules sont longues ,
grêles , pointues , arquées, foi niant la tenaille par leur réunion, uniden-
tées à la base. Les antennes sont assez gièles; elles grossissent à peine vers
l'extrémité , et n'atteignent pas les angles postérieurs du corselet ; leur
1er article est en massue arquée avant l'extrémité , de la longueur des
des Clivina, 141
deux articles suivans réunis; les 2e, 3e> 4« el 5e sont en triangle allougé
et à-peu-près de la même largeur; les suivans sont cylindriques; le 11e
est en ovale court. Les yeux sont ovales, nullement proéminens, enchâs-
sés dans les rebords antérieur et postérieur de la tète. Le corselet est
carré, prolongé obliquement en arrière; sa base est échancrèe. Vécusson
est large , cordiforme , arrondi en arrière ; il porte à l'intérieur de sou
pourtour un sillon profond et un autre sillon longitudinal au milieu. Les
élylres sont en ovale allongé , planes au dessus ; la strie marginale par-
vient seule à l'extrémité sulurale ; les autres viennent s'arrêter contre le
7e intervalle qui se prolonge jusqu'à la suture; les 4e et 6e intervalles sont
plus courts que les autres. Les pâlies sont plus courtes et plus épaisses
que dans les Camptodontus ; les cuisses antérieures sont en massue 5 les
tibias antérieurs , en triangle allongé , sont bi-sillonnès en dessus ; la di-
gilalion externe est courte, mais très-aigue à l'extrémité ; extérieurement
on remarque une forte dent au dessus de laquelle il reste à peine une lé-
gère trace d'une dent supérieure ; les tibias intermédiaires portent un fort
éperon avant l'extrémité.
Je crois devoir donner une nouvelle diagnose de l'espèce décrite par
M. de Laporte , d'après l'exemplaire même que j'ai sous les yeux.
S. clivinoides. La p.
Niger, nilidus, palpis, anlennts larsisque teslaceis ; labvo brunneo, seplem-
punctato ; capite lœvigalo, sulcis duobus postice divergent ibus impresso ; cly-
peo Iruncalo, aiis prominulis, rotundalis ; pronolo subquadrato, anticc emar-
gtnalo, angubs anlicis subprominulis , obtusis, laleribus marginalis, arcua-
tis, ungulis poslms subdentalis , basi ulrinque impressione obliqua signalo ,
sulcis longiludinali atque trunsversalt profundm, marginem anlicum non
altingerdibus ; elylris obloïigc-uvutis, dono planis, profunde striato-punclatis,
inlerstitiis convexis, tertio liipunclalo ; tibiis anticis bisulcalis, exlus biden-
tatis, inlermediis caicaratis ; abdomine seritbus tribus punclorum fascialtm
dispositorum impresso. — Loug. 17 1/2. El. 8. Lat. 15 mill.
Camplod. clivinoides. Lap. Ann. Soc. Eut. I. :29r>. li. II i s t . uat. des Ins. I . G6.
i.° 8.
Cnyenne. 1 ind. Coll. Dupont.
Je profilerai de cette occasion pour signaler quelques changemens 1
foire à mon travail intitulé: Prémices entomotogiques.
Pap. 20. Agra Klugii.
Ce nom ayant déjà été employé par M. Brullé ( Vog. WOrbigny. Ins. a,
10). je dois le remplacer par le suivant : Agra humitis.
1-42 Monographie
Pag. 36. Lebia rugiceps.
M. Brullé [Voy. d'Orbigny. p. 16) ayant déjà appliqué ce nom à une
autre espèce de Lebia, je lui substitue celui de : Lebia distinguenda.
Pag. 41. Lebia apicalis.
Je remplace ce nom par celui de : Lebia lerminalis, celui de L. apicalis
ayant été employé par M. Chevrolat (Col. du Mex.).
Pag. 58. Ligne 17, au lieu de prœcedenle, lisez : sequcnle.
Table. lre col. ligne 16 , au lieu de Àgra Klugii, lisez : A. humilis.
Dernière ligne , au lieu de Lebia rugiceps, lisez : L. distinguenda.
2e coî. ligne 12 , au lieu de L. apicalis, lisez : L. lerminalis.
Après ligne 30 , ajouSez : Tachys striatus, p. 59.
J'ai reçu de M. Dupont , comme étant le mexicanus, un Pasimachus
rapporté du Yucalan par M. Pilale. Quoique ressemblant beaucoup au
P. depressus, il en est évidemment bien distinct. Son corselet , au lieu
d'être cordiforme , est plutôt en carré rétréci en arrière, à-peu-près comme
dans le P. sublœvis; les côtés ne sont nullement échancrés au dessus des
angles postérieurs qui , par conséquent , ne sont point proéminens ; le
bord postérieur est plus profondément échancrô que dans le depressus,
et les angles antérieurs sont beaucoup moins avancés ; les èlytres sont
proporlionellement plus élroites et plus longues ; les mandibules sont plus
aiguës.
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES ESPÈCES MENTIONNÉES DANS CE MÉMOIRE.
Ardistomis
a un on a
121
Ardistomis
labialis
150
Brasiliensis
125
Leprieuri
122
cœrul a
128
Maonerbeimii
126
coustricla
125
obliquata
120
cordicollis
128
ovata
126
delela
1 M)
oxygnatha
121
dubia
125
pallipes
126
dyschirioides
126
puncticollis
129
fasciolata
120
rostrala
129
flavipes
128
semipunclata
150
Ardistomis
seriepunclala
123 Clivina
<oror
124
Iropicalis
124
Tuspanensis
131
vicina
129
Aspidogiossa
aerata
117
cayennensis
115
comma
116
crenala
111
cribrala
116
fraterna
114
Guadeloupensis
114
intermedia
118
mexicaua
lia •
rivalis
113
sphaerodera
110
submelallica
109
lorrida
113
vicina
114
vulnerata
115
Allelabus
fossor
76
Camplodontus
anglicanus
140
Cayennensis
139
Carabus
remotus
19
Clivina
œnea
38
Americana
79
analis
81
angustala
40
angustala
83
Assamensis
66
arinata
91
aucta
79
basalis
75
Beugalensis
85
bidentala
94
bipuslulata
98
bisignata
102
Boliviensis
88
brunnea
87
brunnipennis
107
collaris
76
columbioa
93
cordata
86
143
corvina
92
deolifemorala
90
denlipes
92
dissimilis
96
Dumolinii
69
dyschiria
35
elongata
47
elongata
79
ephippiala
84
erythropus
88
exteiisicollis
83
fasciata
106
femoralis
72
fissipes
89
fossor
75
foveiceps
77
fulvipes
18
fuscicomis
96
fuscipes
100
graciUs
21
grandis
65
indica
67
Javanica
74
Klugii
106
labialis
131
lœvicollis
19
laliceps
95
lalimana
92
Lebasii
89
lobata
81
Madagascariensis 75
maudibularis
66
marginipennis
101
média
101
melanaria
68
memnonia
70
melallica
47
minima
19
morio
104
picea
103
picipes
d05
punclala
25
punclicollis
Clivina
rosirala
Dischyrius
globosus
19
rufescens
80
globulosus
20
rugiceps
77
gracilis
21
sabulicola
40
haemorrhoidalis
52
sabulosa
82
impressus
51
scripla
78
inermis
53
sculplifrons
107
intermedius
30
Sencgalensis
71
laeviusculus
27
sobrina
71
Lafertei
50
stenocephala
95
lucidens
57
sligmuîa
104
minimus
19
slriala
74
minulus
25
slriatopunclala
99
nilidus
49
lestacea
84
numidicus
15
thoracica
28
ob'ongus
52
trislis
102
obscurus
10
fuberculala
97
obsolelus
1(5
viridis
129
pallipennis
41
ypsilon
77
planicollis
11
Cryplomma
multistrialum
55
politus
46
Disehyriiis
abbreviatus
12
pumilus
26
aemulus
22
puoctatus
24
aeneus
27
punclalus
58
Africanus
15
punctipenuis
53
Algiricus
23
pusillus
39
anguslalus
40
pusillus
40
apicalis
56
quadraticollis
12
arenosus
48
ripurius
15
bimaculalus
44
roluodipennis
21
bipunctalus
45
ruficornis
35
Booeilii
55
rufipes
22
brevicarioatus
55
rufo-œneus
22
chalceus
51
1 nfus
44
chalybeus
52
sali nus
58
curvispinus
41
semistrialiis
26
cylindricus
44
sphtericollis
17
cylindricus
54
strialopunctatus
56
Dejeanii
25
slrumosus
48
digitatus
48
sublaevis
42
edenlulus
51
substriatus
43
'■uphraticus
57
Ihoracicus
15
. .îxlensus
46
trislis
22
• fulvi^cs
M
uligÏDOSUS
54
Lachenus
impunclipennis
57
Pyrarais
crassicornis
58
Scaplerus
iongicollis
157
Scarites
œneus
47
arenarius
76
fossor
76
gibbus
19
globosus
19
subslriatus
45
Ihoracicus
28
Stratiotes
clivinoides
57 Schizogenius
Tenebrio
145
canaliculatus
153
ferrugineu9
155
gracilis
155
impressicollis
135
sulcatulus
154
sulcifrons
154
slrigicollis
152
Iristriatus
155
xanlhopus
156
fossor
76
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SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES
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nhent QL263.P99
Monographie des Clivina et genres voisin