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BÎO 1 OGY
LIB' A8Y
3-ï*2
MONOGRAPHIE
DES RUBUS
DU
BASSIN DE LA LOIRE
PAft
L. G.
PHARMACrEN DE ÉM1E
DEUXIEME ÉDITION
CORRIGÉE ET AUGMENTA F.
PARIS
NANTES
LIBRAIRIE SA.VY
CHEZ L'AUTEUR
77, iMltnri SiiitCtmii. 77
!"■, Hue ttriUm, ï li '
1880
Tous droits reserïda.
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MONOGRAPHIE
DES RUBUS
DU BASSIN DE LA LOIRE
MONOGRAPHIE
DES RUBUS
DU
BASSIN DE LA LOIRE
PAR
L. Gaston GENEVIER
1/
PHARMACIEN DE I re CLASSE, OFFICIER D ACADEMIE
DEUXIÈME ÉDITION
CORRIGÉE ET AUGMENTÉE
'vs^^^WyAA^w
PARIS
IBRAIRIE SAVY
77, Mmi* Siiit-femau, 77
NANTES
CHEZ L'AUTEU
î«», Rie faïklii, l w »
1880
Tons droits réservés.
BIOLOGY
JJBRABjf
A Monsieur le Docteur CHATIN
DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
DE PARIS
MEMBRE IDE L'INSTITUT
Officier de la Légion d'honneur
WUWVAAMV'
J^tonsieur^ et bien clfer* Maitre,
tÇous avez daigné accepter* la dédicaces de cet ouvrages que
foi pris la liberté des placer" sous vôtres fautes protection.
Veuillez l'agréer* commet un bien faible^ témoignages, des la
profonde^ reconnaissances des vôtres très dévoué et très
respectueux élèves,
•CjASTON <jENEVIER.
530
PRÉFACE
Peu de genres dans la Flore européenne ont été aussi
négligés que le genre Rubus. Dans le Gênera plantarum,
publié en 1737-8, Linné n'admet que six espèces, sur
lesquelles deux ne croissent que dans les régions les plus
septentrionales de l'Europe, les Chamœmorus et arcticus,
et deux autres plus répandues, les Idceus et saxatilis; ces
quatre plantes sont tellement caractérisées, que de tout
temps elles ont été admises par tous les pères de la
botanique. Tous les autres sont indistinctement classés
sous deux noms, 1° celui de R. fruticosus lorsque les tiges
sont anguleuses, les feuilles en partie quinées, vertes
ou blanches en dessous, les fl. en panicule et les car-
pelles égaux; 2° celui de R. cœsius, quand la tige est
arrondie, glauque, rampante, les feuilles ternées, la pani-
cule corymbiforme, les carpelles gonflés, pruineux. Celte
classification, par trop élémentaire, a satisfait le monde
botaniste pendant les deux tiers du siècle dernier.
Jusqu'en 1792, il n y fut apporté aucune modification ;
mais à cette époque, Bellardi publia le R. glandulosus
dans son Fl. Pedemontana. Deux ans plus tard, Borckhau-
sen découvrit le R. tomentosus.
Le siècle se termine donc avec huit Rubus, les six de
Linné et les deux de Bellardi et Borckhausen.
De Candolle, dans le voyage botanique qu'il fit en
France, en 1813, par ordre du gouvernement, récolta deux
nouvelles espèces, dans les environs de Montpellier. L'une
II PRÉFACE
est le R. collinus, l'autre le R. canescens ; mais ce dernier
étant le même que le tomentosus, n'a pas été conservé.
Jusqu'en 4820, l'étude des Rubus reste stationnaire, et
les botanistes paraissent assez peu disposés à accepter
les espèces publiées en dehors du Gênera.
Enfin, de 4822 à 4827, paraît, en Allemagne, un magni-
fique travail sur ces plantes, publié par Weihe et Nées
d'Esenbeck, ayant pour titre : « Rubi germanici descripti et
» figuris illustrati. » Il contient quarante-neuf formes,
ou espèces, la plupart inédites, les descriptions sont très
soignées, et les figures très exactes. Ce livre fut peu
connu en France, et son influence n'y fut pas sensible ,
tandis qu'en Allemagne il se répandit rapidement et son
rôle y fut important.
En 4840, Arrhénius, professeur de botanique à l'Acadé-
mie royale d'Upsal, fit paraître sa « Monographia rubo-
rum Sueciœ. » Elle renferme dix-sept espèces et un grand
nombre de variétés. Les formes nouvelles qu'il propose
et qui ont été adoptées par Fries et tous les Suédois sont
les pruinosus et Wahlbergii. Ce dernier a plusieurs fois
été signalé, par erreur, comme plante française ; le véri-
table R. Wahlbergii est une espèce maritime croissant
sur les côtes de la Suède et de la Baltique.
M. le docteur Godron a publié, en 1843, sa monogra-
phie des Rubus qui croissent aux environs de Nancy;
c'est le premier mémoire français qui ait paru sur ce
genre. Il décrit dix-sept espèces, parmi lesquelles les
quatre suivantes, R. Wahlbergii, Lejeunei, hirtus et rudis
n'avaient point encore été signalées en France.
Il ne paraît aucun travail nouveau sur ce genre jus-
qu'en 1848. A cette époque, MM. Grenier et Godron pu-
blient leur Flore de France, et M. le docteur Godron,
chargé d'élaborer les Rubus, en porte les espèces à vingt-
PRÉFACE UI
quatre, dont trois, les R. serpens, micans et piletosta-
chys inédites. Il faut encore ajouter le R. Godroni, in-
téressante espèce publiée par Lecoq et Lamotte, dans
leur Catalogue raisonné des plantes vasculaires du plateau
central de la France.
Mon savant et regretté maître, M. Boreau, a donné, en
4849, la seconde édition de son excellente Flore du Cen-
tre ; il y décrit 22 espèces, dont une inédite et la plupart
des autres nouvelles pour le bassin de la Loire. Dans le
même temps, M. le docteur Ripart, de Bourges, botaniste
distingué, observateur consciencieux et sagace , doué
d'un excellent ooup-d'œil* frappé des formes variées que
présentent les nombreux Rubus qui abondent dans les
riches localités du Cher, entreprit de les étudier et de les
classer. Il prit certainement le meilleur moyen pour con-
duire son œuvre à bonne fin.* Sans parti arrêté, rompant
avec la routine, il s'isola dans son étude. Quand une
plante fixait son attention, il l'étudiait sur place avec le
plus grand soin et recherchait surtout si les caractères
qui la distinguaient se retrouvaient bien identiques dans
toutes les autres plantes se rapportant au même type.
Quand 1 épreuve était favorable , c'est-à-dire quand il
avait trouvé un grand nombre d'individus parfaitement
identiques entre eux, il les acceptait comme espèce et
leur imposait un nom. Ces savantes études, poursuivies
avec persévérance, pendant de longues années, lui ont
permis de créer un grand nombre d'espèces, dont la va-
leur est indiscutable. Ces précieux documents ont fait de
son herbier une collection du plus grand intérêt. Malheu-
reusement la mort a subitement interrompu ces intéres-
sants travaux. C'est une grande perte pour la science.
M. Lamy de la Chapelle, le savant cryptogamiste de
Limoges, a récolté les Rubus qui croissent dans les
IV PRÉFACE •
basses et froides montagnes granitiques de la Haute-
Vienne, et ceux du Mont-Dore. Beaucoup sont nouveaux,
et inédits, et il me les a communiqués avec la plus
grande bienveillance. Ses spécimens sont accompagnés
de notes qui indiquent un profond esprit d'observation
chez leur auteur. Il a aussi fait de curieuses études sur
les stations de ces plantes et a remarqué que, dans les
montagnes d'Auvergne elles ne dépassent pas 1044 mètres
d'altitude. M. Lamotte, auteur du Prodrome de la Flore
du plateau central de la France, m'a généreusement con-
fié les espèces qu'il a découvertes dans le Puy-de-Dôme
et dans l'Allier. Plusieurs sont nouvelles et, avec son au-
torisation, j'ai utilisé ces précieux documents, dont j'ai
enrichi ma monographie.
M. Boreau a publié, en 1857, la troisième édition de la
Flore du Centre, dans laquelle il décrit cinquante-cinq
espèces, la plupart nouvelles pour le bassin de la Loire.
Quatre sont inédites, les R. immitis, mucronulatus, brac-
teatas et Genevierii. S'il est regrettable que, se confor-
mant trop aux idées de l'époque, il ait toujours cherché
à faire rentrer ses espèces dans celles de Weihe et Nées,
il n'en est pas moins vrai que la plupart de ses détermi-
nations sont exactes.
En 1859, Mùller publia son Versuch einer monogra-
phischen Darstellung der gallo germanischen arten der
gattung Rubus. Je regrette, pour moi, que ce travail,
renfermant deux cent trente-neuf espèces, soit entière-
ment en allemand, et n'ai pas même ses diagnoses en
latin.
J'ai publié mes premiers essais sur ce genre en 1 860 ;
ils sont consignés dans les bulletins de la Société acadé-
mique de Maine-et-Loire.
Babington, dans le Manual of british botany, imprimé
PRÉFACE V
en 1862, décrit quarante-cinq espèces, dont six créées
par lui, ce sont les R. Leesii, Salteri, latifolius, incurvar
tus, pyramidalis et tuberculatus. Le R. Salteri n'est pas
rare dans la Loire-Inférieure.
M. l'abbé Chaboisseau a fait paraître, en 1863, une
étude spécifique du genre Rubus, très intéressante et
contenant la description de quinze espèces, dont plusieurs
nouvelles pour la région. Une clef analytique permet de
les classer sans difficulté. Il est fâcheux qu'il n'ait pas
fait figurer un plus grand nombre d'espèces dans son
travail.
J'ai publié, en 1869, mon « Essai monographique » ; deux
cents espèces y sont minutieusement décrites et une clef
analytique, très détaillée, permet d'arriver à la détermi-
nation de chaque espèce. En 1872, j'ai fait paraître un
premier supplément contenant la description de trente-
trois espèces, en partie inédites, et il a nécessairement
fallu remanier entièrement la clef analytique. Une préface
donne l'historique des tentatives faites par les auteurs
pour arriver à classer méthodiquement les nombreuses
espèces de ce genre. La Société académique de Maine-et-
Loire, dans la séance du 15 novembre 1872, a décerné un
prix à ce dernier travail.
La nouvelle monographie que je soumets aux botanis-
tes renferme la description de trois cents espèces, c'est
donc soixante et quelques formes de plus que dans l'Es-
sai et dans le Supplément. A première vue, ce nombre
paraît considérable, et cependant beaucoup d'espèces sont
encore à récolter, et il faudra bien des études avant que
leur nombre ne soit définitivement arrêté.
Une grande question se présente ici.
Qu'elle est la valeur botanique que l'on doit accorder
à ces plantes ?
VI PBÉFACE
Sont-ce des espèces, des variétés, des races ou des
variations ?
La plupart des naturalistes se refusent à y voir
des espèces dans le sens que Ton accorde généralement à
ce mot ; pour certains ce sont de simples variétés ou même
de simples formes à peine dignes d'être signalées.
Qu'est-ce que l'espèce î
M. Germain de Saint-Pierre, dans son dictionnaire
de botanique, la définit ainsi : « Tous les individus
végétaux qui offrent les mêmes caractères, et dont les
graines, semées pendant plusieurs générations consécu-
tives, reproduisent des individus présentant ces mêmes
caractères, constituent une espèce botanique. » Cette dé*
finition est très juste et satisfait entièrement le botaniste,
qui n'a à s'occuper que de l'état actuel de la végétation,
sans s'inquiéter de son origine dans les temps géologi-
ques et de son avenir dans les siècles futurs. Il est évident
que quand on sèmera un Veronica Chamœdrys, il ne
lèvera pas un V. officinalis, et l'on peut répéter l'expé-
rience autant de fois qu'on le voudra, et l'on obtiendra
toujours le V. Chamœdrys, cette plante est donc une es-
pèce. De même si l'on sème un R. Questierii, l'on ob-
tiendra toujours un Questierii et jamais un rusticanus
ou autre. Le R. Questierii constitue donc une espèce au
même titre que le V. Chamœdrys.
Les botanistes qui ne veulent point accepter ces formes
comme de véritabes espèces, sont très disposés à y voir
des variétés.
La variété, dit M. Germain de Saint Pierre, looo
citatOj « est une manière d'être de l'espèce. L'espèce
» se reproduit par les graines avec les mêmes carac-
» tères essentiels. Mais, certains caractères secondaires
» sont susceptibles de varier dans certaines limites ,
PRÉFACE VH
% chez les individus obtenus des graines d'une même
» espèce (graines pouvant provenir d'un même individu).
» C'est à ces individus présentant entre eux des caractères
» différentiels ou secondaires que l'on donne le nom de
» variétés mais si les graines sont abandonnées au
* semi naturel, la variété retourne au type normal de
» l'espèce après un certain nombre de générations. *
La valeur des caractères pouvant se discuter, la variété
ne diffère donc de l'espèée que parce qu'au bout de
quelques générations elle perd ses différences et revient
au type normal. Cette définition ne permet pas de con-
sidérer les formes de Rubus comme de simples variétés.
Leur culture est assez difficile, car, comme les Rosa, ils
mettent deux ans à germer. Mais comme nous le verrons
tout à l'heure, M. Jordan en a obtenu de nombreux semis
sans avoir la moindre variété. Ils se reproduisent donc
de graines avec tous leurs caractères et les semis naturels,
si fréquents surtout dans les grandes forêts, montrent
plusieurs générations sur lesquelles il est facile de cons-
tater la stabilité et l'invariabilité des caractères. Certaines
espèces très répandues se prêtent également avec la
plus grande facilité à cette constatation.
Aux environs de Nantes, par exemple, les Rubus Ques-
tierii, Borœanus, clethraphilus, ligerinus, Balfourianus,
adscitus, etc., que l'on rencontre par milliers d'individus,
présentent une fixité de caractères que l'on est loin de
retrouver dans beaucoup d'autres espèces appartenant à
d'autres genres et admises, sans conteste par tous les
botanistes.
Quant à les classer parmi les races, il n'y faut pas
penser. Les races sont des formes de plantes que l'on
obtient par une culture forcée et qui, livrées à elles-mêmes,
reviennent très rapidement au type primitif, telles sont
\
Vtll PREFACE
les magnifiques collections de tulipes; de pensées, de
jacinthes, etc., que Ton ne peut obtenir qu'avec les plus
grands soins, et qui abandonnées à elles-mêmes, dégé-
nèrent promptement, comme disent les fleuristes.
Les Rubus ne sont nullement dans ces conditions, et
comme conclusion il faut forcément admettre que les trois
cents Rubus de la Monographie sont des espèces véri-
tables et doivent être acceptées comme telles. Peut-être
sur le nombre a-t-il pu se glisser quelques erreurs,
surtout parmi celles qui n'ont été étudiées qu'en herbier,
mais ces erreurs, n'infirmeraient en rien la valeur de
la totalité des autres espèces.
Dans une intéressante brochure sur ce genre considéré
au point de vue de l'espèce, publiée en 1850, par M. le
Docteur Godron, ce savant est arrivé à la même conclu-
sion, mais en réduisant considérablemect les espèces
proposées. Dans cette brochure, à la page 34, M. le
Docteur Godron dit : « M. Jordan a produit de semis
» plus de trente espèces qui ont fleuri, et leur similitude
» avec les pieds sauvages plantés dans son jardin et qui
» avaient fourni les graines est aussi complète que peut
» l'être celle de deux échantillons recueillis sur un seul et
» même pied. » Il termine par cette phrase « Dès lors, il
» me semble que nous arrivons rigoureusement à cette
» conclusion ; ou bien qu'il faut admettre un nombre
» plus considérable d'espèces de ronces européennes que
» Linné n'en a décrit, ou bien nier positivement l'espèce.»
Les hybrides sont fort rares, je n'en ai rencontré que
quelques individus isolés, et le Docteur Ripart qui a tant
herborisé, m'a dit n'avoir pas été plus heureux. Aussi
n'ai-je pas cru devoir m'en occuper.
Dans son essai sur les Rubus normands, M. Mal-
branche dit : « M. Genevier, dans les deux cent vingt-cinq
PRÉFACE IX
» espèces qu'il décrit, n'indique pas une seule variété ;
» Toutes les formes, si peu différentes qu'elles soient, sont
» pour lui, autant de types spécifiques. La science périt
» sous cette exubérance de richesses. » Si, avant d'émettre
contre moi cette opinion, M. Malbranche avait lu une dia-
gnose quelconque de mon Essai, il eût pu se convaincre
que j'admets au contraire la variété d'une manière
très large. Seulement les variétés et les variations sont
comprises dans la description même, au lieu d'être mises
à sa suite avec des noms tels que subcanescem, obtusi-
folius, virescens, etc. La preuve que j'ai bien saisi les
variétés, c'est que dans la clef analytique on arrive sou-
vent à la détermination de la même espèce par trois ou
quatre voies différentes, ce qui lui suppose trois, ou
quatre variétés ou variations.
Je suis heureux de témoigner toute ma reconnaissance
aux botanistes qui ont bien voulu m'aider de leurs
conseils et de leur expérience, et qui m'ont procuré les
Rubus de leur région, ce qui a singulièrement simplifié
mon travail. Je n'oublierai jamais combien mes savants et
regrettés maîtres et amis, Boreau et Ripart, ont mis de
bienveillance à me confier leurs découvertes.
M. Lefèvre que la mort vient d'enlever à ses amis et à
la science m'avait généreusement offert une grande partie
de ses types.
M. Lamy de la Chapelle m'a envoyé les doubles de toutes
ses récoltes dans la Haute- Vienne et dans le Mont-Dore.
M. Lamotte, directeur du jardin des plantes de Cler-
mont et professeur à l'École de Pharmacie, m'a fait part
des espèces du Puy-de-Dôme et de l'Allier; la plupart
sont consignées dans le premier volume du Prodrome
de la flore du centre, mais elles n'ont pas de des-
criptions.
X PRÉFACE 1
M. Trouillard, de Saumur; M. le capitaine Duron
Docteur Maupon ; MM. l'abbé Coquet et Letendre ; M .
Gai, professeur de botanique à l'Ecole régional
Grand-Jouan ; M. Bouvet, pharmacien à Angers ; MM
et Maillard, de la Mothe-Saint-Héray ; MM. Migai
Légué, m'ont confié leurs découvertes avec beaucoi
complaisance. fas.
M. Lucan, capitaine en retraite à Autun et M. le mi ra
leur Gillot, savant rubologue et cryptogamiste, habile:
la même localité, ont eu l'obligeance de m'envoyeil -^ <
volumineux fascicule des espèces les plus intéressai* '
de leur pays. J'ai beaucoup regretté que cet envoi
arrivé trop tard pour pouvoir figurer dans ma monograj
qu'il eut considérablement enrichie.
Je ne veux pas terminer ce travail qui, quoique bk
imparfait, est cependant le résultat de longues études
de pénibles recherches, sans adresser mes remercieraei
à mes savants correspondants qui, par leurs relations
aimables et si dévouées, ont soutenu mes forces quelqtu
fois prêtes à défaillir et ont toujours encouragé m<
efforts. Qu'ils reçoivent donc ici, l'expression de ma pro-
fonde et sincère reconnaissance.
t
I
Durott
e; M.'
%iona*
MM.
Migaè GENRE RUBUS.
UBUS. L. — Calice à cinq divisions persistantes, sur
I / e lseul rang. Pétales cinq. Etamines indéfinies. Ovaires
yfes ou moins nombreux, insérés sur un réceptacle hémis-
érique ou conique, peu ou pas accrescent. Styles subla-
4 jtaux. , Carpelles pulpeux, en forme de baie caduque,
nvexe en dessus, concave en dessous, renfermant
1 acun un noyau anguleux, dur, ridé ou alvéolé. Ovule
èndant ; embryon homotrope ; albumen nul. Plantes à
feuilles en partie persistantes. Inflorescence définie,
m Prrégulièrement centrifuge.
10*
»rlA
m
iV.i
ion 1'*. HERBACEI. Stipules naissant de la tige qui est herbacée.
Réceptacle discoïde.
I.R. saxatilis L. — G. Genev., Monogr., p. 7. — Bor. PL
du centre, 3 e édit., p. 487. — Lamotte, Prod. de la FI. du
plateau central, p. 247, — Weihe et Nées, Rubi Germ.,
p. 30, tab. 9. — Souche noirâtre, ligneuse, à rejets allongés,
flagelliformes, poilus, inermes. — Feuilles ternées ; sti-
pules ovales, adhérentes à la tige; folioles ovales-rhomboï-
dales, incisées ou grossièrement dentées, vertes sur chaque
face, poilues ; les latérales brièvement pétiolulées, élargies
i l'extérieur. — Rameau dressé, herbacé, poilu, aciculé,
inerme. — Feuilles ternées semblables à celles des tiges.
— Inflorescence en petit sertule pauciflore, longuement
dépassée par les feuilles. — Calice verdâtre, à lobes
ovales-lancéolés, réfléchis. Pétales blancs, étroitement
ovales-lancéolés, dressés, dépassant le calice. Etamines
D'anches. Styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres,
3 k 6, à la fin rouges, gros, pellucides. Mai-juin. Bois,
taillis des régions des montagnes. A. C.
1
— 2 —
Section T. WML Stipules naissant du pétiole. Réceptacle conique, se séparant
de la Daie. Feuilles des tiges en partie pennées.
2. R. Id^us L. — G. Genev., Monogr., p. 8. — W. et N.,
R. Germ., p. <07, tab. 47. — Bor. Fl. du centre, t. n,
p. 187. — Lamotte, Prodr., p. 247. — Lloyd. Fl. de
l'Ouest, p. 147. — Tige dressée, arrondie, glaucescente,
glabre ou glabrescenle, à nombreux aiguillons fins, aci-
culaires, droits, en faulx ou crochus. — Feuilles pennées
d 5 ou 6 folioles, ovales, acuminées, l'impaire pétiolulée ;
les latérales sessiles ou subsessiles, vertes et glabrescentes ;
en dessous blanches-argentées, à tomentum ras. — Ra-
meau obtus, glabrescent, à aiguillons aciculaires, très
fins, droits ou crochus. — Feuilles ternées ; folioles ovales
ou rhomboïdales, souvent subincisées, blanches tomen-
teuses en dessous. — Inflorescence allongée, interrompue,
très lâche, feuillée, glabrescente, finement aculéolée.
Pédoncules très fins, 1-3 fleurs. — Calice gris tomenteux,
à lobes ovales, étroits, longuement acuminés, étalés après
l'anthèse. Pétales blancs, petits, ovales, lancéolés,
dressés. Etamines blanches. Styles verdâtres. Carpelles
poilus, blanc tomenteux dans leur jeunesse, ne devenant
pas glabres, à la fin rouges, parfumés, de saveur agréable.
Mai-juillet. Bois, taillis, broussailles, lieux pierreux des
montagnes primitives et volcaniques. Puy-de-Dôme,
Haute- Vienne, Allier, Cher, Mayenne. À. C. — Ille-et-Vilaine :
Forêt de Fougères (Lloyd). Manque dans les départe-
ments d'Indre-et-Loire , Maine-et-Loire , Deux-Sèvres ,
Vendée, Loire-Inférieure. Cuit, partout.
Obs. Une forme inerme croît dans les bois de sapins du
Mont-Dore.
Section 3*. FRUTICOSI. Stipules naissant du pétiole. Réceptacle conique adhérant
aux carpelles et se séparant avec eux. Feuilles palmées, à 3 ou o folioles.
Sous-section I re . TRIVIALES. Tige arrondie ou obtuse,
rarement nettement anguleuse, glabre ou poilue, glandu-
leuse ou non, à aiguillons inégaux. Calice relevé, étalé ou
_ 3 —
incomplètement réfléchi. Panicule plus ou moins corym-
biforme. Carpelles ordinairement peu nombreux, plus ou
moins gonflés.
1" Groupe. EUC0ES1I. Tige arrondie ou obtuse, plus ou moins glauque.
Calice à lobes apprîmes. Feuilles vertes ou à peu près en dessous.
3. R. Cœsio-Idjeus Merc. in Reut. Cat. des pi. vase, de
Genève, p. 294. — G. Genev., 1 er suppl., p. 17. — Rap.
Guide du Botaniste, p. 472. — Tige cylindrique, glauque,
glabre, à quelques glandes stipitées, à nombreux aiguil-
lons bruns ou noirs, très courts, non vulnérants. —
Feuilles ternées, pédato-quinées ou septénées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1 /3 ou la 4 /2 de sa hauteur,
largement ovale ou suborbi cul aire, entière, subobtuse ; les
latérales brièvement pétiolulées, largement ovales, subob-
tuses, élargies et lobées à l'extérieur; toutes minces,
molles, d'un vert gai, peu poilues ; grossièrement dentées,
lobulées et subincisées ; en dessous vertes ou subcanes-
centes, mollement et brièvement poilues, à nervures
inermes. — Rameau court, anguleux, sillonné, poilu, peu
glanduleux, à petits aiguillons aciculaires, inoffensifs. —
Feuilles ternées ; foliole terminale ovale-rhomboïdale ; les
latérales subsessiles, de même forme, élargies et lobées à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence corymbiforme ou décom-
posée, occupant souvent presque la totalité du rameau ;
ramuscules inférieurs minces, 3-paucifl., à l'aisselle
de feuilles ternées ; les suivants à l'aisselle de bractées ;
les supérieurs nus, minces, inégaux, souvent 1-fl., briè-
vement aculéolés. — Calice non hérissé, vert, peu glan-
duleux, à lobes lancéolés, très étroits, longuement appen-
diculés, apprimés. Pétales blancs, lancéolés, longuement
atténués à la base, peu poilus. Etamines blanches, plus
courtes que les styles verdâtres. Jeunes carpelles tomen-
telleux. Fin mai-juin. Terrains primitifs. Puy-de-Dôme :
— 4 —
Vallée de Royat (Lamotte). — Cantal : Noussargues
(Lamotte).
Obs. Cette plante est un hybride des jR. cœsius et
Idœus au milieu desquels elle croît. (Consulter Lamotte,
Prodrome de la Flore du plateau central, Notes, p. 248.)
4. R. cœsius L. — G. Genev., Monogr., p. 9. — Bo-
reau, Fl., t. u. p. 187. — W. et N., R. Germ., p. 102,
lab. 46 (planta calice paniculaque glandulosis exclusà).
— Tige arrondie ou obtuse, faible, glauque, glabre ou
glabrescente ; aiguillons abondants, droits ou falqués ,
petits, peu élargis, plus ou moins vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement ovale,
ordinairement rhomboïdale, entière, arrondie ou subéchan-
crée, acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, élargies
ou lobées à l'extérieur ; toutes minces, d'un vert gai, gla-
bres ou glabrescentes, souvent subincisées, à dents pro-
fondes, larges ; en dessous glabrescentes ou peu poilues,
vertes, plus pâles. — Rameau court, solitaire ou deux ou
trois en faisceau, arrondi, flexueux, glabrescent, glauces-
cent, à aiguillons ordinairement peu abondants, petits,
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées
assez semblables à celle de la tige, mais la foliole termi-
nale plus souvent échancrée. — Inflorescence corymbi-
forme, courte, pauciflore, souvent dépassée par la der-
nière feuille florale, peu poilue, à rares glandes stipitées,
ordinairement munie à la base de 1 à 3 feuilles ternées, et
souvent d'une ou deux bractées ovales ou trilobées ; pédon-
cules supérieurs inégaux , la plupart 1 fl. — Calice gris
ou verdâtre, finement tomenteux, dépourvu de glandes
stipitées, à glandes sessiles ou subsessiles, à lobes varia-
bles, étalés pendant et après l'an thèse, ensuite apprimés.
Pétales blancs, suborbiculaires, chiffonnés, contigus, gla-
bres ou à peine ciliés, à onglet très-court. Etamines
blanches égalant à peu près les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres, peu nombreux, gonflés, glauques et
— 5 —
bleuâtres à la fin. 15 mai-septembre. Lieux frais et hu-
mides, bords des eaux. C.C. S'arrête au bord de la
Vilaine, au-delà de laquelle il est rare ou nul (Lloyd).
Obs. Ce Rubus, tel qu'il est décrit ici, n'est que, pro-
parte, le cœsius de la plupart des auteurs qui, sous ce
nom, comprennent toutes les formes à calice relevé sur
le fruit glauque-bleuâtre, glanduleux ou non, à étamines
et styles blancs ou colorés, à feuilles ternées ou qui nées.
Le R. cœsius doit être dépourvu de glandes stipitées, et
avoir les organes incolores.
5. R. uncinellus Mûll. et Lef. — G. Genev., 1 e *supp.,
p. 19. — Tige obtuse, striée, glaucescente, glabrescente,
à quelques glandes stipitées ; aiguillons inégaux, droits
oufalqués. — Feuilles ternées, quelques-unes 4 ou 5 nées;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales
à pétiolules courts, ovales, acuminées, arrondies à la
base, élargies et lobées à l'extérieur ; toutes d un vert
pâle, minces, à nombreux poils apprîmes, tomentelleuses
en dessus au sommet des rameaux ; à dents larges, peu
profondes, inégales ; en dessous vertes, plus pâles, peu
poilues, à nervures médianes à peine aculéolées. — Ra-
meau anguleux, glabrescent, à rares glandes stipitées, à
petits aiguillons falqués, fins. — Feuilles ternées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur; toutes
semblables à celles des feuilles caulinaires. — Inflo-
rescence corymbiforme, petite, courte, pauciflore, briè-
vement poilue, hérissée, à quelques glandes stipitées ra-
res, courtes, peu aculéolée. Un à trois pédoncules <-2 fl.,
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent à
peine le pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales ; les supérieurs en partie 1 fl. — Calice vert-
cendré, tomentelleux, sans glandes, ni hérissé, ni acu-
léolé, d'abord étalé, puis apprimé. Pétales blancs, obo-
vales, glabrescents, à onglet court. Etamines blanches.
Styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet.
— 6 —
Haies, bords des vignes. Allier : Sussat aux Gazériers,
Gannat à Neuviâlle (Larnotte).
Obs. Le Rubus diffère du cœsius dont il est voisin par
la panicule un peu glanduleuse, les feuilles du sommet
des rameaux poilues subtomentelleuses en dessus, les
aiguillons presque crochus.
6. R. parvulus G. Genev., Monogr., p. 10. — La-
motte, loc. cit., p. 248. — W. et N. R. cœsius ,
b. agrestis? pag. <06. — Tige arrondie, glabre ou
peu poilue, glauque, sans glandes; aiguillons petits,
courts, ' coniques, quelquefois très abondants, droits ou
déclinés, rarement crochus. — Feuilles ternées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large-
ment ovale-rhomboïdale ou presqu'orbiculaire, entière ou
subéchancrée, brièvement acuminée ; les latérales sub-
sessiles, ovales, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur ;
toutes épaisses, rugueuses, à poils nombreux et apprî-
mes; à dents profondes ; en dessous grises tomentelleuses.
— Rameau court, arrondi, poilu, à aiguillons aciculaires,
déclinés ou falqués. — Feuilles ternées, semblables à cel-
les de la tige. — Inflorescence courte, ovale, pauciflore,
ordinairement nue, finement tomentelleuse, à petits ai-
guillons aciculaires ; pédoncules uniflores, rarement di-
visés en 2 ou 3 pédicelles fins, tomentelléux. — Calice
gris-cendré, tomenteux, non hérissé, étalé ou redressé
après l'anthèse. Pétales d'un blanc souvent rosulé, large-
ment ovales,- à onglet court. Étamines et styles blancs.
Jeunes carpelles glabres, peu nombreux, gonflés, prui-
neux, avortés en partie. Mi-juin-août. Champs secs et
rocailleux, terrains calcaires. A. C.
Obs. Le tomentum différencie ce R. du cœsius, l'absence
de glandes du R. uncinellus.
7. R. roseiflorus Mûll. Vers., p. 184. — Larnotte, Prod.,
p. 249. — R. roseiflorus, Boulay, Ronces Vosg. 18 ter
et 18 (non 18 bis). — Tige anguleuse, canaliculée, striée,
glabre, glaucescente ; aiguillons déclinés, ou peu fal-
qués, acérés. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pé-
liolule égalant la 1 /2 de sa hauteur, largement ovale ou sub-
orbiculaire, en cœur, cuspidée ; les latérales à pétiolules
égalant le ffb ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, élargies à
l'extérieur, plus rétrécies, subéchancrées, cuspidées; les
inférieures brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ou ob-
tuses, rétrécies à chaque extrémité ; toutes glabres ; à
dents fines, mucronées, peu profondes; en dessous vertes,
plus pâles, peu poilues. — Rameau mince, anguleux,
flexueux, court, peu poilu, non glanduleux ; aiguillons
fins, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le
1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, longuement atté-
nuée, entière, aiguë ou cuspidée ; les latérales subsessiles,
ovales, élargies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou cuspi-
dées, obtuses à la base du rameau ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
un peu corymbiforme, courte, lâche, pauciflore, maigre-
ment hérissée, à glandes nulles, à aiguillons fins, acicu-
laires, falqués ou déclinés. Un ou deux pédoncules in-
férieurs 1-2 fl., espacés, à Faisselle de feuilles ternées ; le
suivant ordinairement à l'aisselle d'une bractée ovale ; les
supérieurs 1 fl., rarement 2 fl. en tête fastigfte corymbyforme.
— Calice gris-verdâtre, peu hérissé, à quelques glandes
sessiles, étalé après l'anthèse. Pétales roses, grands, ova-
les-rhomboïdaux, glabrescents. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabrescents.
Juin-juillet. Lieux frais, bords des eaux. Puy-de-Dôme :
Royat, Riom (Lamotte). — Loir-et-Cher: Souzé (Arron-
deau). — Maine-et-Loire : Angers, à St-Nicolas.
Obs. Les fleurs roses, le calice étalé et les carpelles gla-
brescents séparent cette plante des précédentes.
8. R. deltjEfolius Mùll. — Lamotte, loc. cit., p. 269.
— Boulay, Ronc. Vosg., n° 99. Id. Notes sur le vif,
p. 116. — Tige robuste, anguleuse, plane, striée, gla-
brescente, dépourvue de glandes; aiguillons inégaux,
— 8 —
droits ou un peu falqués, courts, durs, vulnérants. —
Feuilles quinées ; foliole terminale à petiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, largement ovale, arrondie et en cœur ,
un peu acuminée ; les latérales brièvement ^)étiolulées,
ovales, à base oblique, irrégulière, brièvement acuminées
ou subcuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures
ovales, sessiles, aiguës ou obtuses ; toutes d'un vert clair,
glabrescentes, plus ou moins lobulées, à dents fines, ai-
guës, inégales ; en dessous vertes, plus pâles, peu poi-
lues. — Rameau obtus à la base, anguleux au sommet,
glabrescent, sans glandes, à aiguillons inégaux, fal-
qués ou déclinés. — Feuilles ternées ; foliole terminale
ovale-rhomboïdale , à petiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de
sa hauteur, entière ou un peu échancrée à la base, aiguë
ou acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, aiguës, à
base large, oblique, irrégulières, élargies ou lobées à l'ex-
térieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux, mais plus profondément dentées. — Inflores-
cence allongée, lâche, interrompue, non corymbiforme,
peu poilue, à rares glandes très courtes, à aiguillons fal-
qués. Un à trois ramuscules inférieurs espacés, allongés,
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ;
un ou deux suivafits à l'aisselle de bractées ovales ou lan-
céolées ; les supérieurs en tête oblongue, étalés, 1-2, rare-
ment 3fl. — Calice gris tomenteux, ni glanduleux, niaculéolé,
à lobes ovales, larges, relevés sur le fruit. Pétales rose*,
presqu'orbiculaires, à peine échancrés, à onglet très court
et étroit. Etamines blanches égalant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Juin-août. Coteaux calcaires.
Puy-de-Dôme : Mirabelle (Lamotté). — Indre-et-Loire :
Loches.
Obs. Les fleurs roses l'éloignent de la plupart des es-
pèces précédentes; les etamines blanches du Lecoqii;
ce même caractère est la forme de la panicule du rosei-
florus dont il est bien voisin.
9. R. modestus Rip. I — Tige faible, rampante, obtuse-
ment anguleuse, striée, verte, non glauque, brièvement
hérissée de poils abondants, courts, stellatés, glanduleuse,
à petits aiguillons aciculaires, déclinés, presqu inoffensifs.
— Feuilles ternées ; pétiole finement canaliculé, hérissé,
glanduleux, à aiguillons aciculaires, déclinés ; stipules
lancéolées, ciliées-glanduleuses, assez larges, acuminées ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale, presque triangulaire, à base large, entière
ou subéchancrée, longuement rétrécie, aiguë, peu acu-
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, largement
ovales, à base entière, oblique, aiguës, élargies ou lobées
à l'extérieur ; d'un vert clair, glabrescentes ; souvent ta-
bulées, finement dentées ; en dessous vertes, à poils
courts, douces, subvelutinées, à nervures médianes pres-
qu'inermes. — Rameaux souvent fastigiés par deux, ob-
tusément anguleux, minces, presqu'herbacés, très briève-
ment hérissés, peu glanduleux, à aiguillons aciculaires,
rares, fins, déclinés, non vulnérants. — Feuilles ternées;
pétiole canaliculé, finement hérissé, peu glanduleux,
presqu'inerme, à très fins aiguillons aciculaires; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-
rhomboïdale, rétrécie-entière, aiguë ou subobtuse; les la-
térales sessiles ou à peu près, de même forme, à base
oblique, lobées et élargies à l'extérieur ; toutes tabulées
et profondément incisées ; mais semblables pour les au-
tres caractères à celles des tiges. — Inflorescence ovale ,
courte, brièvement hérissée, poilue, tomentelleuse, à fins
acicules déclinés. Un pédoncule inférieur 2-3 fl., à l'ais-
selle dune feuille ternée dont il égale le pétiole ; le sui-
vant à Faisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs nus
en petite tête ovale, souvent 1 fl., plus rarement 2-3 fl. —
Calice gris-verdâtre, tomenteux, hérissé, un peu glandu-
leux, non aculéolé, d'abord étalé, puis relevé sur le fruit
mûr. Pétales blancs, étroits, ovales, non contigus. Eta-
mines blanches plus courtes que les styles verdâtres. Car-
pelles glabres. Juin-juillet. Haies , lieux découverts ,
- 10-
bords des vignes, terr. cale. Cher : Bourges ! (Ripart).
Obs. CeR., une des meilleures et dernières découvertes
du D r Ripart, est extrêmement curieux; il est largement
caractérisé et se distingue sans aucune difficulté : par ses
étamines plus courtes que les styles de la plupart des
espèces précédentes ; par ses fleurs blanches du rosei-
florus ; du parvulus par le calice glanduleux ; des parvulus
et cornus par les glandes stipitées et le tomentum spé-
cial.
10. R. Lecoqh G. Genev., 1 er suppl., p. 27. — Tige angu-
leuse, glaucescente, glabre, non glanduleuse, plane, striée ;
aiguillons inégaux, droits ou déclinés, rarement quelques-
uns falqués, vulnérants. — Feuilles ter ou quaternées, plus
rarement quinées ; pétiole plan, excavé, à aiguillons fal-
qués, piquants ; foliole terminale à petiolule égalant le 1/3
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, brièvement
acuminée, rétrécie-entière; les latérales subsessiles, ova-
les, aiguës, élargies à l'extérieur et lobées quand les
inférieures manquent; ces dernières sessiles, ovales,
aiguës, entières et rétrécies ; toutes d'un vert jaunâtre,
glabrescentes ; à dents larges, inégales, peu profondes ;
en dessous vertes, peu poilues. — Rameau mince, angu-
leux, flexueux, court, maigrement hérissé de poils très-
courts, à petites glandes stipitées rares ; aiguillons iné-
gaux, falqués, minces, plus allongés en approchant de la
panicule. — Feuilles ternées ; pétiole canaliculé, à poils
courts, mais nombreux ; foliole terminale à petiolule éga-
lant le 1/6 ou le 1/7 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale,
obscurément échancrée, obtuse ou peu aiguë ; les latérales
subsessiles, ovales, obtuses, entières et obliques à la base,
lobées et élargies à l'extérieur; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence un
peu corymbiforme, à quelques glandes stipitées rares,
finement pubérulente, à petits aiguillons falqués. Un ou
deux pédoncules inférieurs très-espaces, pauciflores, à
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; le
— il —
suivant à Faisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs nus,
I fl,, en petite tête ovale. — Calice cendré tomenteux,
à glandes sessiles, dépourvu de glandes stipitées et d'ai-
guillons, à lobes ovales, longuement acuminés, étalés,
puis relevés sur le fruit. Pétales d'un beau rose, non-
contigus, glabres. Etamines roses, égalant les styles de
même couleur ou plus courtes. Jeunes carpelles glabres.
Juin-juillet. Haies, vignes, terr. argilo-calcaire. Puy-de-
Dôme : Riom (Lamotte). — Allier : Ménérol (Lamotte). —
Loire-Inférieure : Copchoux (Bureau).
Obs. Les pétales etamines et styles roses séparent net-
tement cette plante des espèces précédentes.
11 . R. spiculatus Boul. et Bouvet. Diagn. des esp. ou
form. de Rubus, de l'association rubol., p. 62, n° 152. —
Lamotte, loc. cit., p. 248. — Tige arrondie ou très-
obtuse, striée, glauque, glabre ou glabrescente, à glandes
rares; aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, plus ou
moins vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en cœur,
cuspidée; les latérales à pétiolules courts, largement
ovales, aiguës ou cuspidées, échancrées, lobées et élargies
à l'extérieur ; toutes minces, d'un vert gai, glabrescentes ;
grossièrement dentées , quelquefois incisées ou lobu-
lées ; vertes et peu poilues en dessous. — Rameau très
obtus, glabrescent, flexueux, à très rares glandes, quel-
quefois nulles; aiguillons droits ou horizontaux, fins,
inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canali-
culé, pubérulent, à aiguillons aciculaires déclinés ou
falqués, à glandes rares ou nulles ; stipules lancéolées,
acuminées, finement ciliées et glanduleuses ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1 /3 ou le 1 /4 de sa hauteur,
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée; les latérales
subsessiles, ovales, entières, acuminées, élargies et
lobées à l'extérieur; vertes sur chaque face ; à dents fines,
aiguës ; plus poilues en dessous. — Inflorescence lâche,
- 12 -
plus ou moins en corymbe, interrompue, peu poilue»
tomentelleuse, glanduleuse, à aiguillons déclinés, presque
aciculaires. Un ou deux pédoncules inférieurs 3 fl.,
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ; pédoncules supé-
rieurs 1-2 fl., nus, dressés, ordinairement en corymbe. —
Calice gris tomenteux, glanduleux, à lobes assez larges,
finement mucronés , relevés après l'anthèse. Pétales
blancs, largement ovales, à onglet presque nul. Etamines
d'un rose très pâle, dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres. Juin-juillet. Bois, taillis, lieux frais,
bords des eaux. — Puy-de-Dôme : Digue de Bellerive,
près Cournon (Lamotte). — Maine-et-Loire : Angers
(Bouvet).
Obs. Les pétales et les styles blancs le distinguent du
R. Lecoqii; les etamines dépassant les styles au modes tus;
les etamines colorées des : campestris, parvulus, unci-
nellus et cœsius; la fl. bl. du roseiflorus.
12. R. vaudulus G. Genev., 1 er suppl., p. 20. — La-
motte, loc. cit., p. 249. — Tige arrondie ou obtuse,
glauque, glabrescente, à glandes stipitées courtes et
rares ; à aiguillons droits, horizontaux, courts, durs. —
Feuilles ternées, rarement pédato-quater ou quinées;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale, entière, brièvement acuminée ; les latérales pres-
que sessiles, ovales, aiguës, lobées et élargies à l'exté-
rieur, à base inégale ; toutes d'un vert pâle, poilues,
épaisses ; à dents fines, aiguës, serrées ; en dessous pâles
ou grises, celles du sommet des rameaux blanches ou
subtomentelleuses . — Rameau arrondi, flexueux, glauque,
peu poilu, à glandes rares ou nulles ; à aiguillons dé-
clinés ou falqués. — Feuilles ternées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale,
entière, aiguë, brièvement acuminée ; les latérales ses-
siles ou subsessiles, ovales, aiguës, lobées et élargies à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence courte, corymbiforme,
- 13-
tom en te lieuse, non hérissée, à rares glandes stipitées, à
aiguillons droits ou falqués, à base violacée ; souvent à la
base 1 ou 2 feuilles ternées, suivies d'une ou de deux
bractées ; rarement la panicule est allongée et occupe une
grande partie du rameau. — Calice gris-cendré, tomen-
telleux, non hérissé, à glandes stipitées courtes et rares,
à lobes ovales, acuminés, relevés sur le fruit. Pétales
blancs, ovales, à onglet court. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, à la fin
pruineux. Mi-juin-juillet. Vignes, coteaux cale, secs et
découverts. — Allier : Ménérol, près de Sussat (Lamotte);
Gannat, au Mont-Libre. — Vendée : Vignes de la Malvoie,
près le Veillon.
Obs. Cette plante assez robuste, quoique généralement
trapue, se sépare par ses feuilles subtomenteuses des
spiculatus, campestris et cœsius ; du modestus par les eta-
mines dépassant les styles ; du roseiflorus par les fleurs
blanches ; du parvulus par le calice glanduleux; de Vunci-
nellus par les feuilles glabrescentes en dessus.
13. R. debilitatus Rip.l — G. Genev., Monogr., p. 14. —
Lamotte, loc. cit., p. 248. — Tige arrondie ou très obtuse,
mince, glabre ou glabrescente, à glandes stipitées rares
ou nulles; aiguillons droits ou déclinés, quelquefois fal-
qués, courts, vulnérants. — Feuilles ternées ou pédato-
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, arrondie ou suborbiculaire, entière ou peu échan-
crée, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 de
leur hauteur, largement ovales, entières et un peu rétré-
cies, cuspidées ; les inférieures subsessiles, ovales, aiguës;
toutes minces, d'un vert-olive et glabrescentes; à dents
larges, profondes, inégales, aiguës ; en dessous vertes, à
poils courts, peu abondants. — Rameau mince, obtus,
glabre, peu ou pas glanduleux, à petits aiguillons acicu-
l aires, fins, déclinés, espacés au bas du rameau, plus
abondants sous la panicule, presqu'inbffensifs. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le I /3 ou
- 14 -
le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, entière ou
subéchancrée, obtuse ou brièvement cuspidée ; les laté-
rales subsessiles, ovales, lobées ou élargies à l'extérieur,
brièvement cuspidées ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence raccourcie,
ovale, pauci flore, grise tomenteuse, ni hérissée, ni glan-
duleuse, à petits aiguillons aciculaires, déclinés. Pédon-
cule inférieur 1 ou 2 fl., mince, à l'aisselle d'une feuille
ou d'une bractée, les suivants espacés, minces, 1-2 fl.,
relevés. — Calice cendré- tomenteux, ni hérissé, ni glan-
duleux, ni aculéolé, longuement acuminé, relevé sur le
fruit. Pétales d'un blanc-violacé, grands, ovales, échan-
crés, glabres, largement rétrécis en onglet. Etamines
blanches dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles
glabres, à la fin noirs, brillants. Juin-juillet. Taillis,
haies cale. — Allier : Vicq (Lamotte). — Cher : Bourges !
Auron I (Ripart). — Indre-et-Loire : Loches. — Loire-
Inférieure : Nantes (De l'Isle).
Obs. Parmi les espèces précédentes à fleurs roses ce
R. se distingue du R. deltœfolius, par les pétales lon-
guement onguiculés ; du roseiflorus par la tige arrondie ;
du Lecoqii par les etamines blanches et les styles ver-
dâtres.
44. R. pusillus Bip.! — G. Genev.,Monogr., pag. 44. —
Lamotte, loc. cit., p. 248. — Tige arrondie, mince,
glauque, glabrescente. à glandes stipitées courtes ; ai-
guillons droits, courts, aciculaires au sommet des tiges,
peu vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pé-
tiolule égalant la I /2 de sa hauteur, suborbiculaire, courte,
arrondie, entière, brièvement cuspidée ,• les latérales à pé-
tiolules très courts, ovales, arrondies, lobées et élargies à
l'extérieur, peu cuspidées ; toutes épaisses, d'un vert-
olive et glabrescentes ; à dents fines, aiguës, régulières ;
en dessous vertes, plus pâles, peu poilues, à nervures
médianes ordinairement inermes. — Rameau mince, ar-
rondi, flexueux, glabrescent, à très fines glandes stîpi-
- 18 -
4ées ; aiguillons a ci cul aires, déclinés, inoflensifs. —
Feuilles ternées ; foliole terminale, à pétiolule égalant le
4/3 de sa hauteur, longuement ovale, entière, subobtuse;
les latérales sessiles, larges, ovales, à base entière et
oblique, lobées et élargies à l'extérieur, obtuses ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence corymbiforme, courte, peu poilue, à
glandes stipitées fines ; à quelques aiguillons aciculaires,
déclinés. Un ou plus rarement deux pédoncules inférieurs
2-3 CL, à Faisselle d'une feuille ternée dont ils égalent le
pétiole; les suivants nus, à l'aisselle de bractéoles qu'ils
dépassent longuement, souvent divisés dès la base en
pédicelles inégaux, fascicules. — Calice cendré-verdâtre,
rarement tomentelleux, à lobes ovales-lancéolés, longue-
ment acuminés, un peu glanduleux, étalés après Tan-
thèse, puis relevés. Pétales violacés, ovales, arrondis,
grands, glabres. Etamines blanches, courtes, égalant à
peine les styles roses. Jeunes carpelles glabres, à la fin
noirs, glaucescents. Mi-juin, mi-juillet. Haies, vignes,
coteaux, terr. argilo-calc. et schist. Puy-de-Dôme :
Riom (Lamotte). — Allier : Vichy, Cusset. — Indre-et-
Loire : Barbeneuve. — Cher : Bourges I {Rvpart). —
Loire-Inférieure : Nantes, Bouguenais, Indret.
Obs. Le styles roses le distinguent de toutes les es-
pèces précédentes qui les ont blanches ou verdâtres, ex-
cepté le R. Lecoqii, mais ce dernier a les etamines éga-
lement roses.
15. R. carneistylus Mùll. Vers., p. 190. — G. Genev.,
Monogr., p. 12. — Tige couchée, traînante, obtuse,
striée, glabrescente, à glandes presque nulles ; aiguillons
inégaux, courts, droits ou déclinés, vulnérants. — Feuil-
les ternées, rarement quinées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur , ovale, subéchancrée,
brièvement acuminée ; les latérales à pétiolules courts,
ovales, peu échancrées, élargies et lobées à l'extérieur,
acuminées ; les inférieures, manquant souvent, sessiles,
- 16-
ovales, subobtuses ; toutes minces» d'un vert-olive, gla-
brescentes ; subincisées, à dents larges, irrégulières ; en
dessous vertes, plus pâles, peu hérissées, à nervures mé-
dianes aculéolées. — Rameau anguleux, court, peu
poilu, à petits aiguillons falqués ou déclinés, peu vulné-
rants. — Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/4 ou le 4/5 de sa hauteur, ovale, souvent
rhomboïdale, entière ou obscurément échancrée, peu
acuminée; les latérales subsessiles, ovales, lobées ou
élargies à l'extérieur ; toutes étroites, minces, vertes et
glabrescentes ; subincisées, à dents larges, profondes ; en
dessous vertes, peu poilues. — Inflorescence corymbi-
forme, courte, pauciflore, légèrement poilue, peu acu-
léolée, à très rares glandes stipitées. Un à deux pédon-
cules inférieures 2 rarement 3 fl., à l'aisselle de feuilles
ternées dont ils dépassent le pétiole, la plupart des au-
tres fins, allongés, à petits aiguillons falqués, 1 fl. — Ca-
lice vert, légèrement feutré, à lobes ovales, en pointe al-
longée, souvent foliacée, relevés sur le fruit. Pétales
blancs, très obscurément violacés, ovales, bifides, gla-
brescents. Etamines blanches. Styles roses. Jeunes car-
pelles glabres, noirs, brillants, non glauques, en partie
avortés. Juin-juillet. Bords des eaux, lieux sablonneux,
humides et ombragés. Vienne : Port de Piles, St-Romain,
(de Lacroix). — Maine-et-Loire : Pignerolles , Chalonnes I
(Bastard). — Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure :
Nantes, Vertou.
Ce Rubus se sépare du pusillus par les carpelles non
glauques ; du Lecoqii par les etamines blanches ; et de
tous les autres par les styles roses.
16. R. mitissimus Rip.l — G. Genev., Monogr., p, 11. —
Tige arrondie, faible, glabrescente, glauque, pubérulente
au sommet, sans glandes, à petits aiguillons fins, acicu-
laires, inoffensifs. — Feuilles ternées ; foliole terminale à
pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale-rhomboï-
dale, entière, cuspidée ; les latérales subsessiles, ovales,
- 17 —
irrégulières, élargies et lobées à l'extérieur ; toutes d'un
vert gai, minces, glabres; lobées, subincisées, grossiè-
rement dentées; en dessous d'un beau vert, glabrescen tes.
— Rameau mince,arrondi, flexueux, glabrescent, à très
petits aiguillons inoffensifs, déclinés. — Feuilles ternées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale-rhomboïdale, entière ou peu échancrée, cuspidée
dans les feuilles inférieures, acuminée dans celles du
sommet; les latérales subsessiles, largement ovales, obli-
ques à la base, élargies ou lobées ; toutes glabrescen tes,
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence en corymbe court, lâche, pauci-
flore (ayant rarement plus de 8 ou 10 fleurs), brièvement
hérissée, finement tomentelleuse, inerme, à glandes stipi-
tées nulles ou très rares, pédoncules minces, allongés,
arqués, inermes, I fl. — Calice gris-cendré, ni hérissé,
ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes étroits longuement
acuminéSy relevés sur le fruit. Pétales rose pâle ou lilas
clair, çvales, onguiculés, bifides, glabres. Etamines blan-
ches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
glabres, assez nombreux, à la fin pruineux. Juillet-
août. Lieux frais et ombragés, bords des eaux. Cher :
Marmagne (Ripart). — Loir-et-Cher : Blois (Arrondeau).
Indre-et-Loire : Tours
Obs. Il faut se garder de confondre ce R. avec
des cœsius ou des ligerinus inermes, il n'a de véri-
tables affinités qu'avec ces deux espèces. Les pétales
colorées le distinguent de l'une et de l'autre ; le
calice à lobes très étroits le séparent du premier,
et le calice dépourvu de longues glandes stipitées du
second.
17. R. rivalis G. Genev., Monogr., p. 16. — Lamotte,
loc. cit., p. 249. — Tige arrondie, glauque, glabrescente,
peu glanduleuse; aiguillons fins, courts, droits ou dé-
clinés, rarement falqués, vulnérants. — Feuilles ternées,
quelques-unes quinées ; foliole terminale à pétiolule éga-
2
— 18 —
lant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement orale o«
suborbiculaire, un peu en cœur, cu9pidée ou brièvement
acuminée; les latérales à pétiolules courts , larges,
ovales-arrondies, à base oblique, élargies ou lobées à
l'extérieur, cuspidées ou brièvement acuminées; toutes
peu épaisses, d'un vert foncé, glabres ou glabrescentes ;
lobulées, à dents inégales, profondes, grossières, souvent
subincisées ; en dessous vertes, plus pâles, peu poilues.
— Rameau arrondi, obtus au sommet, glabrescent, à
quelques glandes ; à aiguillons inégaux, courts, fins, dé-
clinés ou peu falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ;
foliole terminale àpétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa
hauteur, largement ovale, arrondie et échancrée, souvent
cuspidée à la base et acuminée au sommet du rameau ;
les latérales sessiles, à base large, oblique, arrondie,
ovales, élargies et lobées à l'extérieur, cuspidées ou acu-
minées comme la terminale; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence très-
variable, quelquefois courte et corymbiforme ; plus sou-
vent allongée, lâche, peu poilue, tomentelleuse, à rares
glandes stipitées, à petits aiguillons aciculaires, déclinés.
Ordinairement un à trois pédoncules inférieurs 3-pau-
cifl. à l'aisselle de feuilles ternées, parfois les suivants
à l'aisselle de bractées ovales ou trilobées ; les supérieurs
2-3 fl. courts, épais, souvent en corymbe. — Calice
cendré-verdâtre, souvent aculéolé, à quelques glandes
stipitées, à lobes ovales, larges, relevés sur le fruit. Pé-
tales très blancs, obovales, glabres, à onglet court. Eta-
mines blanches peu nombreuses, dépassant à peine les
styles blancs. Jeunes carpelles glabres, peu nombreux,
gonflés et très peu glauques. Juin - juillet. Bords des
rivières, lieux frais et ombragés. A. C.
06s. Ce Rubus se distingue des espèces précédentes à
fl. blanches par les caractères suivants : des cœsius et
uncinellus par le calice aculéolé et glanduleux ; des valu
dulus et parvulus par les feuilles glabrescentes en des-
- 19-
sous ; du $piculalu$ par les étamines blanches ; dumodes-
tus par la tige glabrescente.
18. R. Ligerinus G. Genev.,Monogr., p. 18. — Babingt.
British Rubi, p. 285. — De Martr., Fl. du Tarn, p. 201 . —
Lamotte, loc. cit., p. 249. — Th. Durand, Notes sur
quelques plantes nouvelles pour la Flore Liégeoise, p. 40.
— Boulay, Ronc. Vosg., n° 20. — Tige arrondie, faible,
rampante, d'un vert-grisâtre, glauque, glabre ou à rares
poils ; aiguillons fins, droits ou falqués, plus ou moins
subulés. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie et en cœur,
acuminée ; les latérales sessiles ou subsessiles, ovales,
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées, à base très-
large; toutes minces, d'un vert gai, glabrescentes ;
lobées, incisées, profondément et grossièrement dentées ;
en dessous vertes, à poils rares. — Rameau arrondi,
glabre ou glabrescent, flexueux, à aiguillons courts, fins,
sétacés, déclinés, falqués ou crochus. — Feuilles ternées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa
hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière ou subéchancrée ;
les latérales subsessiles, ovales, élargies ou lobées à l'ex-
térieur, à base entière ; toutes acuminées, semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence corymbiforme, étalée, décomposée, médiocre-
ment fournie, à poils courts, peu abondants, glanduleuse,
à fins aiguillons aciculaires. Ramuscules ou pédoncules
inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées et de bractées
ovales ou lancéolées; souvent à l'aisselle d'une feuille
ternée il se développe un rameau secondaire qui égale ou
dépasse le rameau principal ; pédoncules supérieurs la
plupart 1 fl. ou divisés dès la base en 2 à 3 pédicelles. —
Calice gris-verdàtre, hérissé, glanduleux, à lobes ovales-
lancéolés, étroits, longuement acuminés, relevés sur le
fruit. Pétales blancs, ovales, étroits, échancrés, glabres,
longuement rétrécis à la base. Etamines blanches peu
nombreuses, dépassant les styles verdâtres. Jeunes car-
— 20 —
pelles glabres, à la fin gonflés, glauques. Bords des
rivières, lieux humides et sablonneux. Juin-septembre.
Vallée de la Loire. C.
Obs. Le calice à lobes étroits, acuminés, muni de lon-
gues glandes stipitées, les pétales étroits, ovales-lancéolés,
distinguent ce R. du cœsius et des autres espèces de ce
groupe à £1. blanches.
19. R. rstrogressus G. Genev., Monogr., p. 20. —
Lamotte, loc. cit., p. 249. — Tige arrondie ou très-obtuse,
glauque, glabrescente, à glandes stipitées, courtes;
aiguillons nombreux, inégaux, les plus petits aciculaires,
les plus grands déclinés ou falqués, peu vulnérants. —
Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, en cœur,
acuminée ; folioles latérales subsessiles, ovales, arron-
dies-entières, aiguës ou brièvement acuminées, élargies
ou lobées à l'extérieur ; toutes minces (plus épaisses que
celles du Ligerinus) y glabrescentes ; incisées, lobulées, à
dents fines, aiguës, inégales ; en dessous vertes, peu poi-
lues, plus pâles ; nervures médianes et souvent les secon-
daires inférieures aculéolées. — Rameau arrondi ou obtus,
anguleux au sommet, glauque, glabrescent, peu glandu-
leux, à aiguillons falqués ou déclinés, inégaux, les plus
petits aciculaires. — Feuilles ternées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou
rhomboïdale, entière ou subéchancrée, quelquefois large-
ment ovale et aiguë dans les feuilles inférieures, ovale,
plus étroite et souvent longuement acuminée dans les
feuilles supérieures ; les latérales sessiles, ovales, élargies
et lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence corymbiforme,
décomposée, fastigiée, lâche, de forme variable, subto-
mentelleuse, peu hérissée, glanduleuse, à nombreux
aiguillons déclinés, peu falqués, fort abondants surtout
sur les pédoncules. Pédoncules ou ramuscules inférieurs
pauci-multiflores, espacés à l'aisselle de feuilles ternées,
- 21 ~
étalés, divariqués, en partie renversés en arrière; quel-
ques-uns des suivants à l'aisselle de bractées ovales ou
trilobées; les supérieurs tantôt étalés, tantôt fastigiés,
souvent divisés en longs pédicelles très inégaux. —
Calice cendré-verdâtre, glanduleux et aciculé surtout à
la base, à lobes larges longuement acuminés, relevés
après l'an thèse. Pétales blancs, ovales, glabres, à onglet
court. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres, à la fin gonflés, glauques.
Juillet-août. Lieux frais et humides, bords des eaux,
sables. Puy-de-Dôme : Saint-Yvoine (Lamotte). — Loir-
et-Cher : Mondovbiem (Légué). — Maine-et-Loire : Angers
(Provost). — Loire-Inférieure : Trentemoult, Nantes,
Vertou. A.C.
Obs. Ce Rubus n'a de rapports qu'avec le Ligerinus,
dont il est en quelque sorte une forme exagérée. Son
aspect bien plus robuste, ses pédoncules en partie
réfractés, le calice épais, aciculé et aculéolé, sont caracté-
ristiques.
20. R. Provostii G. Genev., Monogr., p. 21. — Lamotte,
loc. cit., p. 249. — Tige arrondie, glauque, glabrescente,
non glanduleuse, striée; à aiguillons nombreux, horizon-
taux ou déclinés, quelques-uns falqués, peu vulnérants.
Feuilles ternées ; stipules filiformes, ciliées, non glan-
duleuses; foliole terminale à pétiolule, égalant le 4/3 de
sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière et rétrécie, acu-
minée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, ré-
trécie-cunéiformes, élargies ou lobées à l'extérieur, acu-
minées; toutes minces, d'un vert gai, glabrescentes ;
souvent lobulées ou subincisées, à dents profondes, com-
posées, irrégulières ; en dessous vertes, glabrescentes, à
nervures médianes inermes ou peu aculéolées. — Rameau
arrondi, glabrescent, non glanduleux, à petits aiguillons
inégaux, déclinés ou falqués. — Feuilles ternées ; folioles
semblables à celles de la tige ; les latérales plus profon-
dément lobées. — Inflorescence étroite, allongée, tomen-
— 22 —
te lieuse, à glandes stipitées courtes et rares, à nombreux
aiguillons falqués, les plus petits aciculaires. Un ou deux
ramuscules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ter-
nées; pédoncules supérieurs extra-axillaires, fins, acu-
léolés, 1-2 fL, en tête étroite. — Galice gris-cendré,
tomenteux, à glandes difficiles à apercevoir, à lobes ovales,
étroits, relevés sur le fruit. Pétales roses, très espacés,
étroitement ovales, glabres, rétrécis en onglet. Etamines
d'un rese pâle, devenant d'un rouge vif après l'anthèse,
égalant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, à
la fin gonflés, noirs, avortés en partie. Juin-août. Bords
des eaux, lieux humides et sablonneux, oseraies. Puy-de-
Dôme : Vallée de Royat I (Lamotte). — Maine-et-Loire :
Juigné-sur-Loire (Boreau).
Obs. Ce Rubus se distingue du mitissimus par l'inflo-
rescence aculéolée et le calice glanduleux, des carnets-
tylus, pusillus et Lecoqii par les styles blancs ; des
debilitatus et deltœfolius par les etamines roses, et de
toutes les autres espèces précédentes par les fleurs roses.
S* Group*. DEGENERATI. Feuilles poilues, plus ou moins hérissées en dessous.
Paniculc rameuse, décomposée. Fruits en partie avortés.
21. R. degener Mùll. — G. Genev., Monogr., p. 22 (pro
parte). — Lamotte, loc. cit., p. 249. — Tige obtusément
anguleuse ou arrondie, glauque, glabrescente, peu glan-
duleuse, à aiguillons fins, nombreux, courts, falqués
ou réclinés, vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou presque
la 4 /2 de sa hauteur, orbiculaire, en cœur, aiguë ou cus-
pidée; les latérales brièvement pétiolulées, obliques et
rétrécies à la base, cuspidées, élargies et profondément
lobées à l'extérieur quand les inférieures manquent, et
dans ce cas la base est très large et plus ou moins échan-
crée ; les inférieures largement ovales, sessiles, entières,
obtuses; à poils assez abondants, courts, très apprimés;
souvent lobulées ou incisées, h dents fines, aiguës, iné-
— 23 -
gales; en dessous grises-cendrées, brièvement veloutées.
— Rameau obtusément anguleux, peu poilu et peu glan-
duleux, flexueux, à nombreux aiguillons inégaux, déclinés
ou falqués, acérés. — Feuilles ternées, quelques-unes
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou le 4/4 de sa hauteur, largement ovale ou subor-
biculaire, entière, aiguë ou cuspidée, plus étroite et plus
rétrécie dans les feuilles supérieures ; les latérales sessiies
ou subsessiles, ovales, cuspidées, à base large, élargies ou
lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence poilue, briève-
ment hérissée, glanduleuse, à nombreux aiguillons fal-
qués, les petits acicul aires. Deux à quatre pédoncules ou
ramuscules inférieurs espacés, dressés à l'aisselle de
feuilles ternées; les suivants à l'aisselle de bractées
ovales ou lancéolées. Les supérieurs, nus, courts, 1-2 fl.,
en tête corymbiforme. — Calice tomenteux, glanduleux,
étalé, puis relevé sur le fruit. Pétales blancs, grands,
ovales, gtabrescents. Etamines blanches dépassant peu
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, peu nom-
breux, gonflés. Juin-juillet. Taillis, broussailles, haies.
Puy-de-Dôme : C. — Allier : C. — Haute-Vienne : Isle, etc.
(Lamy). — A rechercher plus à l'Ouest.
Obs. Le R. degener, Monogr., p. 22, renferme deux
plantes distinctes : Tune est le R. degener Mùll., mais
cette espèce n'y a été qu'accidentellement intercalée;
l'autre, au contraire, presque la seule que l'on ait eue en
vue est le R. assurgens, distingué depuis par MM. Boulay
et Bouvet. C'est la plante que l'on rencontre communé-
ment en Maine-et-Loire, Vendée, Loire-Inférieure. Le
véritable degener est commun dans le Puy-de-Dôme et
dans l'Allier, d'après M. Lamotte; M. Lamy l'a recueilli
dans plusieurs localités aux environs de Limoges. Jus-
qu'ici il n'a pas été récolté au dessous de cette station,
mais il est probable que l'attention étant éveillée, il ne
tardera pas à se rencontrer dans de nouvelles localités.
— 24 —
Ses fleurs blanches le distinguent, à première vue, de Yas-
surgens qui les a roses.
22. R. assurgens Boul. et Bouv., Àssoc. Rub., p. 54. —
G. Genev., Monogr., p. 22. R. degener (pro maximà
parte). — Tige cylindrée ou obtuse, glabre, à glandes
nulles ou très rares ; aiguillons déclinés, peu ou pas fal-
qués, inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées et quinées;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale, suborbiculaire ou ovale-rhomboïdale,
entière ou subéchancrée, aiguë ou cuspidée ; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies, aiguës ou cuspi-
dées, élargies ou lobées quand les inférieures manquent ;
ces dernières ovales, sessiles, entières, subobtuses ; d'un
vert-olive, glabrescentes, à poils très apprimés ; lobulées,
incisées, à dents inégales, irrégulières, superficielles ; en
dessous vertes, peu poilues. — Rameau mince, allongé,
flexueux, glabrescent, non glanduleux, à aiguillons dé-
clinés plus ou moins falqués vers la panicule, piquants.
— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, arrondie, subéchan-
crée, cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées, lar-
gement ovales, élargies ou lobées à l'extérieur ; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence de forme variable, plus ou moins corymbi-
forme, décomposée, allongée, fastigiée, étalée-rameuse,
très rarement étroite, resserrée. Deux à quatre pédoncules,
ou plutôt ramuscules inférieurs, à l'aisselle de feuilles
ternées, quelques-uns des suivants à l'aisselle de bractées
ovales, dressés, peu poilus, à peine hérissés, légèrement
glanduleux, à aiguillons falqués ; les supérieurs 1-3 fl.,
fastigiés en corymbe. — Calice ovale, tomenteux, fine-
ment glanduleux, relevés après l'anthèse. Pétales roses,
ovales, petits, peu poilus. Etamines blanches dépassant à
peine les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, peu
nombreux, la plupart avortés. Juin-août. Lieux humides,
bords des eaux. Cher : Bourges ! (Ripart). — Maine-et-
- 25 —
Loire : Angers (Bouvet); Chalonnes. — Loire-Inférieure :
Nantes, Vertou, etc. A. C.
06s. Ce Rubus voisin du degener, avec lequel il a été
confondu, s'en éloigne par les fleurs roses, les carpelles
plus nettement avortés, la panicule, etc. Il est assez ré-
pandu aux environs de Nantes où l'on n'a pas encore
récolté le véritable degener.
23. R. latebrosus Rip.l — G. Genev., Monogr., p. 24.
— La motte, loc. cit., p. 250. — Tige obtuse, glauque, poi-
lue, peu glanduleuse ; aiguillons robustes, droits ou fal-
qués. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule
égalant presque la 1/2 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale,
un peu rétrécie, subéchancrée, cuspidée; les latérales
brièvement pétiolulées, largement ovales, élargies et
lobées à l'extérieur ; toutes assez épaisses, d'un Vert foncé,
glabrescentes ; à dents fines, aiguës ; en dessous vertes,
grisâtres, poilues, hérissées. — Rameau arrondi à la
base, anguleux au sommet, pubérulent, à glandes rares,
à aiguillons -inégaux, falqués ou déclinés. — Feuilles ter-
nées ; folioles ovales, aiguës ou subobtuses ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence allongée, occupant souvent plus de la 1/2 du
rameau, décomposée, rameuse, tomentelleuse, à glandes
rares, peu aculéolée. Trois à quatre ramuscules inférieurs
espacés, allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ter-
nées ; les supérieurs en tête corymbiforme, allongés,
minces, multiflores, à pédicelles pluriflores, peu. ou pas
aculéolés. — Calice blanchâtre, non hérissé, ni glandu-
leux, ni aculéolé, à lobes ovales, courts, relevés. Pétales
roses, ovales, petits. Etamines roses. Styles verdâtres.
Jeunes carpelles poilus, presque tous avortés. Mi-juin-
juillet. Haies, vignes, lieux secs. Cher : Bourges I (Ripart).
— Maine-et-Loire : Saint-Pierre de Montlimard.
Obs. Les etamines roses et les carpelles plus ou moins
poilus le distinguent du R. assurgens.
24. R. patens Merc. in Reut., Catal. des pi. de Genève,
— 26 —
p. 265. — G. Genev . , Monogr. , p. 25. — Lamotle, loc. cit.
p. 250. — Tige obtusément anguleuse, glabre, ou gia-
brescente ; glandes courtes, rares ou nulles ; aiguillons
inégaux ou égaux, droits ou un peu falqués, rulnérante.
— Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 4/3 de sa hauteur, largement ovale, un peu
échancrée, aiguë ou cuspidée; les latérales brièvement
pétiolulées, de même forme, à base irrégulière, lobées et
élargies à l'extérieur; les inférieures sessiles, ovales,
obtuses ; toutes épaisses, d'un vert foncé et glabrescentes ;
à dents inégales, peu profondes ; variant en dessous du
vert-grisâtre au blanc tomenteux. — Rameau arrondi à
la base, anguleux au sommet, glabresoent, très peu glan-
duleux, aiguillons falqués ou déclinés, acérés. — Feuilles
ternées ; fdliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le
1/4 de sa hauteur, ovale, entière, ou subéchancrée, aiguë
ou cuspidée ; les latérales sub sessiles, lobées et élargies
à l'extérieur ; assez rarement elles sont acuminées ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence de forme variable, peu poilue, à rares
glandes, à aiguillons falqués, pédoncules 2-3 fl., in-
terrompue à la base ; 1 à 3 pédoncules inférieurs plus ou
moins espacés, à la base de feuilles ternées ; d'autrefois
panicule allongée, occupant une grande partie du rameau ,
à ramuscules inférieurs espacés, allongés, multiflores,
formant une inflorescence composée, mais bien moins
que dans Yassurgens. — Calice gris tomenteux, ni glandu-
leux, ni aculéolé, étalé après Vanlhèse, non relevé. Pétales
roses, ovales, glabres. [Etamines blanches, dépassant les
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, tous ou pres-
que tous avortés. Mi-juin-juillet. Haies, taillis, coteaux
stériles et calcaires. Allier : Neuvialle (Lamotte). — Cher :
Bourges ! (Ripart). — Indre-et-Loire : Montrézor.
Obs. Cette plante ne constitue pas une espèce, c'est
un groupe de formes hybrides, assez dissemblables, mais
se reliant entre elles par un ensemble de caractères, tels
— *7 —
que fleurs roses , étamines blanches, styles ver dâ très, car-
pelles tous ou presque tous avortés ; calice étalé, non
relevé après l'anthèse ; les feuilles varient en dessous du
vert au blanc tomenteux. Il est bien probable que les lar
tebrosus, degener et a&surgens ne sont également que des
hybrides.
* Grodpb. MOLLESCENTES. Tige arrondie, poilue. Feuilles poilues. Pétales
grands, roses ou violacés, ainsi que les étamînes et les styles. Calice étalé ou
snbapprimô. Plantes peu dures.
25. R. Balfourianus Blox. BritishRub., p. 255. — G.
Genev., Monog., p. 26. — Focke, Synops. Rub. Germ.,
forme du R. dumetorum, p, 397. — Tige arrondie ou ob-
tuse, d'un vert sombre ou noirâtre, faible, poilue, sans
glandes, striée ; aiguillons blanchâtres, longs, déclinés
ou falqués, rares , vulnérants. — Feuilles quinées, quel-
quefois 3 ou 4 nées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, peu échancrée, acu-
rainée; les latérales sessiles, ovales, ré trécies- entières,
acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures sessiles,
ovales, aiguës ou cuspidées ; toutes se recouvrant par les
bords, molles, d'un vert sombre, à poils nombreux, appri-
més ; à dents larges, peu profondes, inégales ; en des-
sous d'un vert pâle, hérissées, à nervures médianes acu-
léolées. — Rameau arrondi ou obtus, un peu hérissé,
non glanduleux, flexueux ; à rares aiguillons droits. —
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/8 de sa hauteur, inerme ou à un seul aiguillon, ovale,
rélrécie à chaque extrémité, entière ou subéchancrée,
acuminée; les latérales sessiles, ovales, élargies à l'exté-
rieur ou lobées ; toutes molles, d'un vert sombre, à poils
nombreux et apprîmes ; dentées comme celles de la tige ;
en dessous vertes, hérissées de poils brillants, à nervures
médianes inerme$. — Inflorescence raccourcie, pauci-
ffare (ordinairement de 8 àt% flewrs) hérissée, peu glan-
- 28 -
duleuse ; à rares aiguillons déclinés ; pédoncules la plu-
part 1 fl., bi-trifL, ou fascicules dans les inflorescences
très développées, quelquefois les inférieurs à l'aisselle de
feuilles ternées, et les suivants à Faisselle d'une bractée
ovale; les supérieurs nus, en tête ovale, étalés à la fin. —
Calice vert-cendré, à glandes stipitées nulles ou rares, lâ-
chement redressés sur le fruit. Pétales d'un blanoviolacé,
obovales, grands, poilus. Etamines violacées, à anthères
munies de quelques poils, dépassant peu les styles roses.
Jeunes carpelles glabres, à la fin gros, gonflés, noirs,
luisants. Juin-juillet. Bords des eaux, lieux frais. Cher:
Rhin du bois ! (Déséglise). — Indre : Gué de Pernay (le-
grand). — Deux-Sèvres. — Vendée. — Maine-et-Loire. —
Loire-Inférieure. À.C.
Obs. Cette plante assez répandue dans l'Ouest, consti-
tue un des types les mieux caractérisés du genre ; ses
fruits non avortés et les organes colorés la séparent net-
tement des précédentes.
26. R. nemorivagus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 27.
— Tige anguleuse, canaliculée, glabrescente, sans glan-
des ; aiguillons déclinés ou falqués. — Feuilles ternées et
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, ovale, allongée, subéchancrée, acuminée ; les
latérales pétiolulées, ovales, lobées, et élargies à l'exté-
rieur, surtout quand les inférieures manquent, acuminées ;
toutes minces, rudes, d'un vert gai, à poils très apprî-
mes ; à dents larges, inégales ; en dessous vertes, héris-
sées. — Rameau hérissé, anguleux, sans glandes, à ai-
guillons falqués. — Feuilles ternées ; foliole terminale
ovale-rhomboïdale, obtuse ; les latérales sessiles, ovales,
arrondies ; vertes sur chaque face, à poils assez nom-
breux, apprîmes, en dessous hérissées. — Inflorescence
oblongue, nue, hérissée, sans glandes ; pédoncules la
plupart 1 fl., quelques-uns 2 fl. — Calice gris-cendré,
hérissé, non aculéolé, réfléchi après l'afn thèse. Pétales
roses , grands, ovales, échancrés. Etamines roses, à
— 29 —
anthères glabres. Styles roses. Jeunes carpelles glabres,
à la fin noirs. Juin-juillet. Forêts, bois. Cher : Forêt d'Al-
logny ! (Ripart).
Obs. Ce Rubus, qui est à rechercher, se distingue du
Balfourianus par ses folioles rudes, la terminale longue-
ment pétiolulée, le calice presque réfléchi ; les fleurs et
organes colorés ne permettent pas de le rapporter au du-
metorum.
27. R. dryadeus Rip. I — G. Genev., Monogr., p. 28. —
Tige obtusément anguleux, ou arrondie, striée, hérissée,
non glanduleuse ; aiguillons déclinés ou falqués, acérés
— Feuilles lernées et quinées ; pétiole peu hérissé, cana-
liculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en cœur, eus-
pidée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, échan-
crées, obtuses ou cuspidées, élargies ou lobées à l'exté-
rieur ; d'un vert foncé, à poils apprîmes ; à dents inégales,
fines, aiguës ; en dessous vertes, plus pâles, maigrement
hérissées de poils blancs. — Rameau hérissé, arrondi à
la base, anguleux au sommet, non glanduleux, à aiguil-
lons poilus, violacés, falqués, inégaux, vulnérants. —
— Feuilles ternées ; pétiole plan, hérissé, à aiguillons
falqués ou géniculés ; foliole terminant à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie entière ou subé-
chancrée, obtuse ou cuspidée ; les latérales brièvement
pétiolulées, de même forme, lobées ou élargies à l'exté-
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux, les supérieures parfois un peu grisâtres en des-
sous. — Inflorescence courte, ovale, poilue, hérissée,
non glanduleuse, à aiguillons falqués, ordinairement dé-
clinés sur les pédoncules ; pédoncule ou ramuscule infé-
rieur à l'aisselle d'une feuille ternée ; le suivant à l'ais-
selle d'une bractée ovale ou trilobée, plus ou moins
échancrée ; les supérieurs nus, 1-3 fl., étalés, hérissés,
aculéolés, non glanduleux, en tête ovale. — Calice to-
menteux, hérissé, non glanduleux, aculéolé, à lobes ova-
- 30 —
les, d'abord étalés, puis en partie rélevés sur le fruit Pé-
tales d'un rose-pourpre, orales. Etamines roses ou pour-
pres dépassant les styles roses. Jeunes carpelles à
quelques poils, rapidement glabres, à la fin noirs, bril-
lants. Mi-juin-juillet. Bois, forêts. Cher : Forêt d'Allogny I
(Ripart).
Obs. Le R. dryadeus se distingue du R. nemorivagus
par le calice relevé, les folioles cuspidées ; du Balfouriet-
nus par la foliole terminale des feuilles caulinaires plus
longuement pétiolulée, le calice aculéolé, etc.
28. R. laxatus Rip. et Genev. ! — Tige anguleuse ou
obtuse, d'abord poilue, à la fin glabrescente, sans glan-
des; aiguillons inégaux, courts, déclinés ou falqués,
vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétio-
Iule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement* ovale, en-
tière, cuspidée ; folioles latérales brièvement pétiolulées,
ovales, rétrécies, entières et obliques, élargies à Texte-
rieur, cuspidées ; les inférieures subsessiles, largement
ovales, entières, obtuses ; toutes minces, glabrescentes ;
à dents mucronées, larges, peu profondes ; en dessous
vertes, très peu poilues, rudes. — Rameau anguleux, al-
longé, peu hérissé ; aiguillons courts, falqués, peu vulné-
rants. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, subéchan-
crée, aiguë ; les latérales subsessiles, ovales, élargies et
lobées à l'extérieur, souvent obtuses ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
allongée, lâche, hérissée, poilue, très peu glanduleuse, à
quelques aiguillons fins ou aciculaires, falqués ou décli-
nés. Un ou deux pédoncules inférieurs espacés à l'aisselle
de feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée:
quelquefois 2 ou 3 petites bractées lancéolées ; les supé-
rieurs en tête ovale, 4-2 fl., dressés. — Calice tomen-
teux, hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, étalés ou réflé-
chis après l'an thèse. Pétales roses. Etamines roses éga-
lant les styles de même couleur. Carpelles hérissés ,
- 31 -
non glauque». Juin-juillet, Bois sablonneux, lieux cou-
verts. Cher : Rhin du Botsl (Ripart).
Obs. Le calice réfléchi et les carpelles poilus distin-
guent cette plante des trois espèces précédentes.
V Groupe. TOMENTELLI. Plantes peu glanduleuses. Feuilles à nombreux poils
au sublomefitettouses en dessus. Galice étalé ou réfléchi.
29. R. Leguei G. Genev. — Tige arrondie ou obtuse,
glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons inégaux, fins,
droits ou déclinés, acérés. — Feuilles ternées etquinées;
pétiole canaliculé, peu hérissé, sans glandes, à aiguillons
falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou
le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, peu échancrée,
aiguë ou cuspidée, ou un peu acuminée au sommet des
rameaux ; à dents inégales, peu profondes, non mucro-
nées ; les latérales sessiles ovales, élargies ou lobées à
l'extérieur ; toutes minces, molles, poilues, tomentelleuses
à poils très apprîmes en dessus ; en dessous vertes ou
grisâtres, à tomenteux très ras, plus blanches au sommet
des tiges. — Rameau obtus à la base, puis anguleux,
maigrement hérissé, à quelques glandes stipitées, courtes
et rares et seulement sous la panicule. — Feuilles ter-
nées, rarement quelques-unes 4 ou 5 nées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement
ovale, à base arrondie et subéchancrée, aiguë ou cus-
pidée; les latérales sessiles, à base large et arrondie,
aiguës ou cuspidées, élargies ou lobées à l'extérieur;
souvent lobulées ou incisées, grossièrement dentées;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence occupant quelquefois une grande
partie du rameau, d'autrefois ovale, extra-axillaire, briè-
vement hérissée à glandes très courtes, peu abondantes ;
aiguillons déclinés ou falqués, souvent aciculaires. Dans
les grandes panicules, les ramuscules inférieurs sont à
l'aisselle de feuilles ternées, espacés. Dans les inflores-
-32-
cences ovales un ou deux pédoncules inférieurs 3 paucifL
sont insérés à Faisselle de feuilles ternées ; les supérieurs
nus, courts, 1-3 fl., dressés, réunis en tête ovale. —
Calice tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé,
subréfléchi. Pétales blancs, orbiculaires, érodés ou den-
ticuléSi à onglet très-court, peu poilus. Etamines blan-
ches dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles gla-
bres. Fin juin-juillet. Lieux frais, bords des eaux. Loir-et-
Cher : Mondoubleau, bords de la Grenne (L. Légué).
Obs. Ce très-curieux Rubus a été découvert à Mondou-
bleau, par M. L. Légué, qui a bien voulu m'en envoyer
de beaux et nombreux échantillons. Ne pouvant le rap-
porter à aucune des espèces connues jusqu'à ce jour,
j'ai saisi avec empressement l'occasion qui s'offrait
de lui témoigner ma reconnaissance en lui dédiant ce
Rubus, un des plus beaux de cette sous-section.
Les fleurs et les organes blancs, et le tomentum du
dessus des feuilles séparent nettement cette plante des
espèces précédentes.
30. R. arenarius Rip. I — G. Genev., Monogr., p. 38.
— Tige rampante, arrondie ou obtuse, rougeâtre, striée,
hérissée, à poils stellatés, à glandes très rares ou nulles ;
aiguillons nombreux, droits ou laïques, poilus, vulné-
rants. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale ou suborbi-
culaire, peu échancrée, cuspidée, acuminée au sommet
des tiges ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, un
peu rétrécies, cuspidées; les inférieures sessiles, ovales,
courtes, ordinairement obtuses ; toutes épaisses, se re-
couvrant par les bords, en dessus à poils grisâtres, nom-
breux, apprîmes, devenant quelquefois glabrescentes à
le fin ; à dents aiguës, très-fines ; en dessous tomen-
teuses, veloutées. — Rameau court, obtus, poilu, hérissé,
non glanduleux; aiguillons longs, droits ou déclinés, ra-
rement falqués. — Feuilles ternées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le I/o de leur hauteur, ovale pu subor-
J»"» 1
- 33 -
biculaire, entière ou subéchancrée, cuspidée ; les latérales
sessiles, ovales-obliques, élargies ou lobées à l'extérieur,
obtuses ou cuspidées ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence courte, oblongue,
ordinairement resserrée, quelquefois un peu en corymbe,
légèrement tomenteuse et hérissée, sans glandes, à aiguil-
lons falqués. Ordinairement un pédoncule inférieur à
l'aisselle d'une feuille ternée, le suivant à Faisselle dune
bractée; les supérieurs nus, 1-3 fl., en tête. — Calice
tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes
ovales, étalés ou en partie relevés. Pétales roses, grands,
largement ovales, à onglet presque nul. Etamines roses, à
anthères munies de 2 ou 3 poils, dépassant les styles
roses. Carpelles glabrescents, à la fin noirs, non glauques.
Mi-juin-juillet. Champs en friche, terres légères. Cher :
Boursac I (Ripart). — Loiret : Maison-Fort (Jullien-Cros-
nier). — Loir-et-Cher : Cellettes (Franchef). — Vienne :
Forêt-du-Rond (De Lacroix). — Loire-Inférieure : Les
Cléons ! (De Vlsle) ; Port-Saint-Père, à Briord.
Obs. Les fleurs et organes colorés distinguent cette
plante du Leguei. Quand les feuilles sont glabrescentes
en dessus, elle est voisine du JR. dryadeus, mais ce der-
nier a le calice aculéolé. Ces deux plantes sont-elles diffé-
rentes ?
31. R. duricorius G. Genev., 1 er suppl., p. 23. — Tige
rampante, arrondie ou obtuse, glabrescente, sans glandes,
à aiguillons longs, droits ou coniques, acérés. — Feuilles
ternées; pétiole court, canaliculé, à aiguillons falqués,
peu poilu ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de
sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou
brièvement acuminée; les latérales sessiles, ovales, ai-
guës, élargies ou lobées à l'extérieur ; d'un vert-olive ,
tomentelleuses, à poils très apprimés en dessus, devenant
glabrescentes à la fin ; finement et inégalement dentées ;
en dessous grises-tomenteuses , velutinées. — Rameau
arrondi, glaucescent, mince, flexueux, glabre ou gla-
3
breseent, sans glandes, h aiguillons inégaux, courts,
droits ou quelques-uns falqués, acérés. — Feuilles ter-
nées ; foliole terminale à pétialule égalant le 4/4 ou le 1/$
de sa hauteur, ovale, entière ou subéchançrée, obtuse ou
cuspidée, souvent un peu acuminée au sommet du ra-
meau; les latérales sessiles, ovales, élargies ou lobées k
l'extérieur ; semblables h celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence étrqite, allongée, serrée,
maigrement hérissée, tomentelleuse, k glandes stipitées
courtes et rares, à aiguillons falquéa ou déclinée Un ou
deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées;
rarement un suivant k l'aisselle d'une braotée ; les supé-
rieurs 1-3 fL, courts, serrés, dressés. — Calice blanc-
tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à glandes rares, ses-
siles ou très brèves, étalé ou relevé après lanthèse.
Pétales roses, échanerés» arrondis à onglet nul, poilus.
Etamines roses dépassant les styles verùdtre*. Jeunes car-
pelles glahres. Juin-juillet. Terr. cale, rocailleux et
arides. Allier : Veauoe (Lamotte). — • Indre-et-Loire :
Montrézor, Loches.
Obs. Très voisin de Varenarim t dont il n'est peut-être
qu'une variété, s'en distingue par les anthères glabres,
les styles verdâtres.
32. R. deltoideus Mùll ! — G. Genev., Monogr., p. 39.
— Lamotte, loc. cit., p. 250. — Foçke, Syu. Rub. Germ.,
p. 236, qui le croit hybride des cœsius et tomentosus, et
lui donne pour synonymes, R.agrtstis. W. eiTi, R.permisci-
bilis Mùll., leuœphœus Mùll., etc. R. dumetorum var.
althceifoUus Pischer-Ooster Rub. Bern.. p. 38. — Babingt.
Brit. Rubi. , p. 274. R. althœifolius Rost. avec syn.
R. dumetorum Lindl. Syn., éd. 2, p. 94. R. dumetorum t
tomentosus R. Germ., 100, tab. 45. R. Wahlbergii Bell-
Salt. ! in A. N. H. xvi, 371. R. caUwreus Mùll., jR. del-
toideus Mùll., R. virgultorum Mùll. — Tige obtusément
anguleuse, glabrescente, peu glanduleuse, à rares aci-
cules, aiguillons inégaux, petits, déclinés, falqués ou
-35-
crochus, acérés. — Feuilles ternées ou quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, large-
ment ovale, un peu en cœur, brièvement acuminée ; les
latérales subsessiles, ovales-obliques, élargies ou lobées à
l'extérieur, aiguës ou peu acuminées ; les inférieures ses-
silçs, ovales, obtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive,
tomentelleuses, à poils nombreux, opprimés, à la fin gla-
brescentes, si ce n'est au sommet des tiges où elles restent
tomentelleuses ; à dents larges, inégales; en dessous grises-
cendrées, à tomentum épais, velouté. — Rameau arrondi
à la base, anguleux au sommet, mince, flexueux, à poils
et à glandes rares ; aiguillons petits, inégaux, falqués ou
droits, inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement quinées;
foliole terminale ovale-rhomboïdale, à pétiolule égalant
le 1/4 de sa hauteur, entière ou subéchancrée, aiguë ; les
latérales sessiles, ovales, aiguës, élargies ou profondément
lobées à l'extérieur ; toutes incisées, lobulées, grossière-
ment dentées ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence raccourcie, con-
tractée, pauciflore, hérissée, peu glanduleuse, à nom-
breux aiguillons jaunâtres, aciculaires. Un ou deux
pédoncules inférieurs ' pauciflores à l'aisselle de feuilles
ternées, les suivants à Faisselle de larges bractéoles,
courts, 1-2 fl., dressés, étalés, en petite tête ovale. —
Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, souvent ocu-
léolé, à lobes étalés, puis relevés, enfin presque réfléchis.
Pétales blancs, ovales, échancrés, à onglet court, glabres.
Staminés blanches dépassant les styles de même couleur,
Jeunes carpelles glabres, peu nombreux, à la fin noirs,
brillants. Juin-juillet. Haies, champs calcaires et argileux.
Puy-de-Dôme : Ambert (Lamotte). — Cher : Bourges 1
(Riparty, Marmagne ! (Déséglise). — Vienne : Montmorillon
(Chaboisseau). — Indre : Issoudun (Legrand). — Deux-
Sèvres : Châtillon.
Obs. Les limites de ce travail ne permettent pas de dis-
cuter les synonymes de MM. Focke et Babington ; je
— 36 —
dirai seulement que Ton trouve de nombreux échan-
tillons de deltoideus à Châtillon et que le R. tomen-
tosus n'y croit pas ; il n'est donc pas admissible, ainsi que
le suppose Focke, que le deltoideus soit un hybride des
cœsius et tomentosus ; en plus, rien n'autorise à le consi-
dérer comme hybride. Les fl. et les organes blancs le dis-
tinguent des R. duricorius et arenarius, et la forme des
folioles du R. Leguei.
33. R. lamottei G. Genev., i er Suppl., p. 21. — La-
motte, loc. cit., p. 250. — Tige obtusément anguleuse,
glabre, à rares glandes stipitées, glaucescente, à aiguil-
lons fins , aciculaires , falqués ou déclinés. — Feuilles
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant presque
la 1/2 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale , échancrée,
acuminée; à base entière et rétrécie dans les feuilles
du sommet des tiges; les latérales brièvement pétio-
lulées, ovales-rhomboïdales, rétrécies, et très irrégulière-
ment échancrées à la base, acuminées, élargies à
l'extérieur ; les inférieures sessiles, ovales, étroites, ai-
guës ; toutes d'un vert-olive, peu poilues, subtomentel-
leuses au sommet des rameaux ou des tiges; incisées, ta-
bulées, à dents larges, aiguës, inégales; en dessous
vertes, subvelu tinées, à nombreux poils brillants très ap-
prîmes, douces au toucher. — Rameau mince, court,
flexueux, anguleux, peu sillonné au sommet, hérissé de
poils courts et rares, sans glandes , à petits aiguillons,
déclinés ou falqués, presqu'inofTensifs. — Feuilles ter-
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, étroitement ovale-rhomboïdale, rétrécie-entière
à la base, acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées,
ovales, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence courte, corymbiforme, pauciflore, briè-
vement hérissée-poilue, subtomentelleuse, à petits ai-
guillons aciculaires, déclinés, sans glandes. Un ou deux
pédoncules inférieurs I-3 paucifl., à l'aisselle de feuil-
— 37 —
les ternées , les supérieurs i fl. en corymbe dépassés
parla dernière feuille ou les bractées lancéolées. — Ca-
lice cendré-tomenteux , ni hérissé, ni glanduleux, ni
aculéolé, à lobes petits, ovales, courts, étalés ou subrele-
vés. Pétales blancs, ovales, oblongs, non contigus, gla-^
bres. Etamines blanches égalant les styles verdâtres. Jeu-
nes carpelles à rares poils, bientôt glabres. Mi-juin,
mi-juillet. Taillis, broussailles, champs,terr. argilo-calcaire.
Puy-de-Dôme : Àmbert (Lamotte). — Allier : Sussat, à Mé-
nérol (Lamofte).
Obs. Ce joli Rubus, que j'ai eu le plaisir de dé-
dier à mon savant ami, M. Lamotte, auteur du Pro-
drome de la Flore du plateau central de la France, se
distingue du R. deltoideus, dont il est voisin, par le ca-
lice non aculéolé, l'inflorescence dépourvue de glandes ;
du duricorius et de Varenarius par les pétales et les eta-
mines blancs ; du Leguei par la forme des folioles.
Quand la plante est jeune elle appartient aux tomentelli,
mais quand elle est plus âgée les feuilles deviennent glabres
ou glabrescentes en dessus, celles du sommet des rameaux
ou des tiges restent seules tomentelleuses; cela peut parfois
induire en erreur,
34. R. fasciculatus Mûll. in Vers., p. 192. — Boulay,
Ronces, Vosg., n° 38. Notes prises sur le vif, p. 51. —
Tige anguleuse, très peu canaliculée, striée, glabrescente,
non glanduleuse ; aiguillons falqués ou déclinés, les plus
petits coniques, acérés. — Feuilles quinées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement
ovale, échancrée, régulièrement rétrécie-aiguë, ou peu
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, rétrécies,
entières, cuspidées, souvent élargies ou lobées à l'exté-
rieur ; les inférieures subsessiles, ovales, aiguës ou
obtuses ; toutes épaisses, coriaces, à nombreux poils
apprîmes, à la fin glabrescentes, restant poilues seulement
au sommet des tiges et des rameaux ; à dents inégales,
aiguës, mucronées ; en dessous blanches tomenteuses,
— 88 —
un peu veloutées. — Rameau obtusément anguleux, très
peu poilu, non glanduleux, à aiguillons déclinés ou fal-
qués, vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1 /4 de sa hauteur, ovale,
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, plus étroites, rétrécies, un peu
acuminées, élargies et profondément lobées dans les
feuilles ternées ; les inférieures sessiles, ovales, étroites ;
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence ovale ou oblongue, hérissée, poilue,
lomenteuse, peu glanduleuse ; à aiguillons déclinés ou fal-
qués, les plus petits aciculaires. Deux h trois pédoncules
inférieurs peu espacés, 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles
ternées; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales
ou lancéolées; pédoncules supérieurs fascicules en tête
ovale, obtuse, serrée, 3 paucifl., assez épais, aciculés.
— Calice cendré tomenteux, peu hérissé, ni glanduleux,
ni aculéolé, étalé. Pétales blancs, ovales-orbiculaires,
glabres. Etamines blanches plus courtes que les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres, quelques-uns avortés.
Juin-juillet. Bois, coteaux, terrains granitiques. Haute-
Vienne : Bussière-Gallande, la Rousselle (Lamy).
Obs. Ce Rubus se rencontrera certainement sur les co-
teaux granitiques de la Vendée et de la Loire-Inférieure.
Il se distingue du R. Lamottei par la panicule dépassant
les feuilles florales, et le rameau à feuilles en partie qui-
nées ; du deltoideus par le calice non aculéolé ; du Leguei
par la forme des folioles.
«
5" Groupb. DUMOSI. (Includens pubicaules. Es., p. 60). — Tige anguleuse,
rarement obtuse. Feuilles vertes ou tomenteuses en dessous. Calice réfléchi,
étalé ou lâchement opprimé. Carpelles normalement développés, rarement
avortés en partie.
A. — Feuilles blanches tomenteuses ou giuses velutinées
EN DESSOUS.
f Fleurs roses.
38. R. diversifouus Lindl. — G. Genev., Monogr.,
p. il. — Babingt. British Rubi, p. 217. — Lamotte,
loc. cit., p. 250. — R. myriacanthus Focke, Synops.
Rub. Germ., p. 404. — Tige robuste, anguleuse, striée,
plane, peu poilue, glanduleuse; aiguillons nombreux,
inégaux, coniques, droits ou peu falqués> élargis ou
renflés à la bas*. — Feuilles ternées et quinées ; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hau-
teur, largement orale, entière ou peu échancrée, cus-
pidée; les latérales brièvement pétiolulées, de même
forme, subsessiles et profondément lobées dans les ter-
nées, cuspidées ; toutes épaisses, coriaces, se recouvrant
par les bords, peu poilues, plus ou moins lobées, fine-
ment dentées ; en dessous rarement vertes tomentel-
leuses, hérissées, ordinairement blanches tomenteuses» —
Rameau robuste, arrondi à la base, puis anguleuï, poilu,
glanduleux, à aiguillons très inégaux, les plus grands
falqués, très acérés. — Feuilles ternées et quinées; sem-
blables à celles de la tige. — Inflorescence hérissée,
poilue, glanduleuse, à longs aiguillons fins, déclinés ou
falqués, occupant une grande partie du rameau* et pres-
que toute intra-axillaire. Ramuscules inférieurs à 1 ais-
selle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; un à trois
des supérieurs à l'aisselle de bractées ; les derniers 1-3 fl.
épais, en tête ovale ou arrondie. — Calice tomenteux,
hérissé, feutré, glanduleux, plus ou moins aculéolé, à
lobes épais, d'abord étalés, puis lâchement relevés.
Pétales roses, grands, ovales. Staminés blanches. Styles
roses. Jeunes carpelles glabres, gonflés, noirs, brillants.
Mi-juin-juillet. Bois, lieux pierreux, décombres. Puy-de-
Dôme : Riom (Lamotte). — - Allier : Sussal (Lamotte). —
Cher : Àllogny I (Ripart). — Loir-et-Cher : Côùf-Che-
verny. — Maine-et-Loire : Angers, Montrevault. ^- Loire-
Inférieure : La Haie-Fouassière. R.
O65. L'aculéation remarquable de cette plante la dis-
lingue facilement de toutes les espèces voisines, mais
cjuàfid les feuilles dont verdâtres en dessous elle ne maft-
— 40 —
que pas de rapports avec le R. horridus, qui en est assez
rapproché.
36. R. callianthus Mùll. in Pollich. 16, p. 294. —
G. Genev., Monogr., p. 46. JR. nemorosus. — R.dume-
torum W. et N., Var. velutinus Àwd. — Focke, Synops.,
Rub. Germ., p. 401. — Tige arrondie ou très obtuse,
glaucescente, striée, à poils et à glandes rares ou nuls ,•
aiguillons longs, droits ou peu falqués, épars, vulnérants.
— Feuilles quinées, quelques-unes ternées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur (le 1/5 seule-
ment dans de nombreux échantillons récoltés à Cholet,
Maine-et-Loire) > largement ovale ou suborbiculaire, en-
tière ou subéchancrée, acuminée ou cuspidée ; les laté-
rales brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies à chaque
extrémité, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures
sessiles, ovales, obtuses ; toutes épaisses, d'un vert-olive,
glabrescentes, à poils apprimés; lobulées, à dents larges,
inégales; en dessous grises tomenteuses, veloutées;
se recouvrant par les bords. — Rameau arrondi ou obtus,
flexueux, brièvement poilu, à glandes courtes et rares ; à
aiguillons inégaux, déclinés, vulnérants, — Feuilles ter-
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4
de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou peu échan-
crée, aiguë ou brièvement acuminée, souvent obtuse dans
les feuilles inférieures ; les latérales sessiles, ovales, ai-
guës, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
variable, mais ordinairement petite, raccourcie, pauci-
flore, plus ou moins corymbiforme, quelquefois maigre,
mais plus allongée, interrompue ; un ou deux ramuscules
inférieurs ou pédoncules 3 - paucifl. à l'aisselle de
feuilles ternées dont ils égalent le pétiole, le suivant à
l'aisselle d'une bractée, les supérieurs en petite tête. Axe
peu poilu, peu hérissé, à très rares glandes stipitées, à
aiguillons droits ou déclinés, aciculaires, non dilatés à la
base. — Calice tomenteux, non glanduleux, à lobes ovales,
— 41 —
épais, étalés, ne se relevant pas. Pétales roses, grands,
ovales. Etamines blanches (rarement quelques-unes
obscurément rosées à la base), dépassant les styles roses.
Jeunes carpelles glabres, à la fin noirs, brillants. Juin-
août. Bois, terrains légers et sablonneux, champs,
haies. A.C.
Obs. Ce Rubus s'éloigne du diversifolius par Taculéa-
tion, le calice inerme, etc. Selon qu'il croît dans les
champs ou dans les bois son sort varie beaucoup. Dans
les champs il est trapu, les feuilles sont à pétiolules
courts, les folioles se recouvrent largement par les bords,
la panicule est courte et serrée ; dans les bois il est plus
élancé, les folioles sont plus longuement pétiolulées, l'in-
florescence est phis lâche, plus allongée ; mais ce ne sont
que des variations du même type.
37. R. Godroni Lee. et Lamotte! Cat. rais., pi. cent., p.
151. — Lamotte, Ioc. cit., p. 251. — G. Genev., 1 cr suppl.
p. 24. — Tige anguleuse, plane à la base, canaliculée
dans le reste de sa longueur, striée, glabre on glabres-
cente, sans glandes ; aiguillons nombreux, courts, droits
ou peu falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, rarement
ternées ; pétiole canaliculé, peu poilu, sans glandes, à
aiguillons falqués t piquants ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale,
deltoïde, arrondie et en cœur à la base, acuminée ; les
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, à base
oblique, inégale, peu ou pas échancrée, élargies à l'exté-
rieur; les inférieures subsessiles, ovales; toutes épaisses,
se recouvrant par les bords, glabrescentes ; à dents trian-
gulaires, peu profondes ; en dessous à tomentum vert-
cendré, épais, subvelutiné. — Rameau court, mince,
anguleux, à poils courts et rares, non glanduleux, à petits
aiguillons déclinés, quelques-uns falqués, vulnérants. —
Feuilles ternées, rarement quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-
rhomboïdale, entière ou subéchancrée, acuminée; les
- 42 -
latérales subsessiles, élargies ou lobées à l'extérieur , à
base arrondie, entière et oblique, acuminées, obtuses à la
base du rameau ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence courte» ovale, quel-
quefois interrompue à la base, hérissée, poilue, tomen-
teuse, non glanduleuse, à rares aiguillons déclinés ou
falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs pauci flores,
courts* à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent lé
pétiole; parfois le suivant à Faisselle d'une bractée; les
supérieurs nus s courts, serrés, en petite tête ovale. —
Calice tomenteux, cendré, ni hérissé, ni glanduleux, ni
aculéolé, à lobes ovales, courts, réfléchis ou étalés. Pé-
tales d'abord carnés, puis roses, ovales-orbiculaires.
Etamines blanches dépassant les styles verddtres. Jeunes
carpelles glabres. Juillet. Bruyères à la base du petit Puy-
de-Dôme !, de Pariou, de Jumes (Lamotté). À,C.
O65. Ce Rubus s'éloigne des deux précédents par ses
styles verdâtres ; jusqu'à présent il n'a été récolté que
dans la région des montagnes.
38. R. psammophilus Rip.! — G. Genev», Stonogr., p. 47.
— Lamotte, loc. cit., p. 251. — Tige anguleuse, plane à
la base, canaliculée au sommet, hérissée, à la fin gla-
brescente, sans glandes ; aiguillons allongés, déclinés ou
falqués, acérés. — Feuilles quinées et ternées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le i/S ou le 1/4 de sa hauteur,
ovale, entière, acuminée ; les latérales brièvement pétio-
lulées, ovales, entières et rétrécies, acuminées, élargies à
l'extérieur, ou profondément lobées dans les feuilles ter-
nées ; les inférieures sessiles, ovales, aiguës; toutes
épaisses, d'un vert-olive, à poils apprimés ; à dents ai-
guës, profondes, acuminées ; en dessous blanches ou
grises tomenteuses, hérissées, subvelutinées, se recou-
vrant plus ou moins par les bords» — Rameau arrondi,
anguleux au sommet, glabrescent, sans glandes ; aiguil-
lons déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles têrnéès ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 4/5 de sa
- 43 -
hauteur, orale ou rhomboïdale, entière, acuminée ; les
latérales subsesdiles, ovales, lobées et élargies à l'exté-
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence décomposée, plus ou moins
corymbiforme, poilue, tomenteuse, peu hérissée, à rares
glandes, à aiguillons assez abondants, déclinés ou laï-
ques, les plus petits aciculaires. Ordinairement à la base
un ou deux ramuscules inférieurs espacés, à l'aisselle de
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle dune bractée ; les
supérieurs en partie 1 fl., en tête ovale, serrée. — Calice
tomeûteux, hérissé, peu glanduleux, non aculéolé, à lobes
orales, larges, épais, étalés, rarement quelques-uns subap-
p riméâ. Pétales roses, grands, ovales. Etamines roses un
peu plus courtes que les styles de même couleur. Jeunes
carpelles un peu poilus, bientôt glabres, à la fin noirs,
non pruineux. Juillet. Bois, lieux ombragés. Cher : Forêt
d'Àllognyl Rhin du Bois! (Ripart). — Haute-Vienne :
Thias (Lamy). — Creuse : Saint-Sulpice-le-Guerettois
(De Cessac). — Loiret : Maison -Fort (Jullien-Crosnier).
Obs. Le 22. psammophilus se distingue du R. Godroni
par les organes colorés ; des callianthus et diversifolius
par les etamines roses et les carpelles glabrescents.
Ce Rubus est extrêmement voisin du R. arenarius et
peut-être doit-il lui être rapporté comme variété, cepen-
dant les feuilles peu poilues en dessus ne permettent pas
de le classer parmi les tomentelli. La plante distribuée
par le D r Ripart, sous le nom d'arenivagus, paraît iden-
tique à son psammophilus.
39. R. titanophilus Rip. 1 — G. Genev., 1 er suppl., p. 30.
— Lamotte, loc. cit., p. 251. — Tige anguleuse, obtuse,
glabre, sans glandes; aiguillons nombreux, courts, ro-
bustes, déclinés ou falqués, à base dilatée, vulnérants. —
Feuilles quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement arrondie, en
cœur, cuspidée ; les latérales brièvement péliolulées, lar-
gement ovales ou arrondies, rétrécies ou peu échancrées,
— 44 —
élargies à l'extérieur , cuspidées ; les inférieures subses-
siles, ovales, obtuses; toutes épaisses, d'un vert foncé,
glabrescentes ; tabulées ou incisées, à dents larges, iné-
gales, peu profondes ; en dessous grises tomenteuses ou
cendrées, un peu hérissées. — Rameau anguleux, gla-
brescent, à nombreux aiguillons inégaux, déclinés ou
falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, rarement 4 ou
5-nées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le
I /4 de sa hauteur, largement ovale-rhoniboïdale, ou ar-
rondie, en cœur, cuspidée; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, larges, cuspidées, élargies ou lobées
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux ; celles du bas du rameau vertes-hérissées
en dessous, celles du sommet blanches ou grises. — In-
florescence poilue et hérissée, sans glandes, à nombreux
aiguillons déclinés ou falqués, les plus petits aciculaires,
occupant souvent une grande partie du rameau, à la base
quelques ramuscules très espacés, à l'aisselle de feuilles
ternées; le suivant parfois à l'aisselle d'une bractée; les
supérieurs multiflores, en tête souvent corymbiforme, plus
ou moins étalée. — Calice gris tomenteux, ni glanduleux,
ni aculéolé, à lobes ovales, étalés ou réfléchis. Pétales
roses, largement ovales, poilus. Etamines blanches ou à
peine rosées à la base, plus courtes que les styles ver-
dâtres. Jeunes carpelles poilus, en partie avortés. Mi-
juin-juillet. Champs, haies, terrains calcaires. Puy-de-
Dôme : Fontanat (Lamotte). — Allier : Veauce (Lamotte).
— Cher : La Chapelle, Bourges ! (Ripart.) — Indre-et-
Loire : Loches. — Loire-Inférieure : Copchoux (Bureau),
Portnichet (Rip. et Genev.).
Obs. Les carpelles poilus et les styles verdâtres le sépa-
rent nettement des espèces précédentes.
40. R. dyscolus Rip. et G. Genev. — Tige anguleuse ou
obtuse, glaucescente , glabrescente , peu glanduleuse, à
aiguillons inégaux, nombreux, falqués ougéniculés, courts,
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole court, canaliculé,
— 45 —
peu poilu, à glandes rares, à aiguillons inégaux, falqués ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
suborbiculaire, en cœur, cuspidée, Iobulée; les latérales
subsessiles, largement ovales, cuspidées, élargies ou lobées
à V extérieur; toutes épaisses,' glabrescentes, finement
dentées, en dessous grises tomenteuses, subvelutinées. —
Rameau mince, obtusément anguleux, glaucescent,
flexueux, glabrescent, peu glanduleux, à très petits ai-
guillons falqués ou crochus, acérés. — Feuilles ternées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale, suborbiculaire, en cœur, eus-
pidée ; les latérales subsessiles, largement ovales, cuspi-
dées, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
tomentelleuse, non hérissée, à rares glandes, à très-rares
aiguillons, crochus, fins, aciculaires, pauci flores, lâches.
Un ou deux pédoncules inférieurs divisés presque dès la
base enpédicelles inégaux, allongés, à l'aisselle de feuilles
ternées; les supérieurs souvent à l'aisselle d'une petite
bractée, en petite tête étalée. — Calice tomenteux, ni glan-
duleux, niaculéolé, relevé. Pétales d'un rose vif. Etamines
blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes
carpelles très hérissés. Juin-juillet. Haies, bois, terrains
calcaires. Cher : Bourges I (Ripart). — Indre-et-Loire :
Loches.
O65. Le R. dyscolus , par ses carpelles hérissés, se
distingue des R. diversifolius , callianthus et Godroni;
par les styles incolores du R. psammophilus ,• par les
glandes stipitées du R. titanophilits .
41. R. sepium Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 53. —
Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige anguleuse, obtuse,
glabrescente, glaucescente, peu glanduleuse, à rares aci-
cules ; aiguillons droits ou falqués, vulnérants. — Feuilles
quinées ; pétiole plan, court, peu poilu, à rares glandes, à
aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, largement ovale, entière ou subéchan-
crée, cuspidée ; les latérales brièvement pétiohdées, ova-
les, rétrécies-entières et obliques à la base, élargies à
l'extérieur, cuspidées; les inférieures sessiles, ovales,
aiguës ou obtuses, entières ; toutes épaisses, d'un vert-
olive, gtabrescentes ; à dents fines, aiguës, irrégulières ;
en dessous cendrées ou tomenteuses, non velutinées. —
Hameau obtus, anguleux au sommet, glabrescent, très
peu glanduleux, armé, surtout vers le sommet, d'aiguillons
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées; foliole
terminale à pétiolule égalant le 4 /3 de sa hauteur, large-
ment ovale ou suborbiculaire, entière ou subéchancrée,
cuspidée, souvent obtuse à la base du rameau ; les latéra-
les subsessiles, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence tomenteuse, brièvement hérissée,
glanduleuse, à nombreux aiguillons déclinés, vulnérants,
aciculaires et plus courts au sommet, étroite, allongée,
interrompue, ou plus souvent multiflore, corymbiforme,
à pédoncules fastigiés. Un à trois pédoncules inférieurs
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées; les supérieurs
multiflores, dressés, arqués, en tête corymbiforme. —
Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, rarement aci-
culé, relevé après l'anthèse. Pétales rose pâle, largement
ovale. Etamines blanches égalant les styles verdâtres ou
un peu plies courtes. Jeunes carpelles poilus, à la fin gon-
flés, non glauques, peu nombreux, en partie avortés. Mi-
juin-juillet, Coteaux rocailleux, terrains calcaires, secs et
arides. Puy-de-Dôme: Bellerive (Lamotte). — Allier:
Vichy. — Cher: Bourges 1 (Ripart). — Indre-et-Loire:
Loches.
Obs. Le R. sepium est décrit à tort, Monogr., p. 54,
avec les fruits glabres, ils sont poilus. Il se distingue du
dyscolus par le calice glanduleux et la panicule plus
fournie ; du titanophilus par le calice relevé ; des psam-
mophiluèj callianthus et diversifolius par les organes
non colorés ; du Godroni par les carpelles poilus.
- 47-
42. R. biscqïdw» Miïll. in Herb. Lèvent. I — G. Genev.,
Monog., p. 38.— Tige obtusément anguleuse, striée, plane
ou convexe, praineuse, robuste, glabrescente, h glandes
nulles ou très rares ; aiguillons nombreux, fa I que s, robus-
tes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, peu
poilu» à aiguillons crochus, vulnérants ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, arrondie ou sur
borbiculaire, en cceur* cuspidée ,- les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, à base pblique et rétrécie, élargies à
l'extérieur, ouspidées ; les inférieures ovales, sessiles,
obtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes,
se recouvrant par les bords; très finement dentées ; en
dessous grises ou blanches tomenteuses, rarement verdû-
tres. — Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet,
glabrescent, à aiguillons falqués ou crochus. — Feuille s
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/5 ou 1/6
de sa hauteur, ovale-rhomboïdale , obtuse ou cuspi dée ;
les latérales sessiles, ovales, élargies et lobées à l'extérieur,
aiguës ou cuspidées ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence ovale, courte,
rarement plus allongée et interrompue à la base ; tomen-
telleuse, peu hérissée, sans glandes, à aiguillons déclinés
ou falqués» assez longs, vulnérants. Rarement 2 à 3
pédoncules inférieurs espacés à l'aisselle de feuilles
ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants à l'aisselle d'une
ou deux bractées ; les supérieurs bi ou triflores, courts,
étalés (les inférieurs dressés), en tête ovale, très inégaux.
— Calice tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, inerme ou
aculéoJé, réfléchi. Pétales roses, larges, orbiculaires. Eta-
mines roses dépassant les styles roses ou verddtres
à base rose. Jeunes carpelles glabres, à la fin noirs,
brillants. Juin-juillet. Bois, broussailles, haies. Haute-
Vienne : La Gartempe (Lamy). — Indre-et-Loire : Loches.
— Loire-Inférieure : Basse-Indre.
Ofe. Mes types proviennent du bois de Mersy (Marne),
où ils ont été découverts par M . Lèvent et déterminés par
- 48 -
Millier. Les carpelles glabres le séparent des fi. sepium,
dyscolus, titanophilus et psammophUtts ,• les organes
colorés du Godroni ; les feuilles non veloutées en dessous
du callianthus ; enfin Taculéation et le calice réfléchi du
diversifolius.
Aberr. Certaines formes, à feuilles plus ou moins
tomenteuses en dessous, des R. immitis et thamnochariSj
pourraient se placer ici ; mais ils se classent plus naturel-
lement parmi les espèces à flejirs roses et à feuilles vertes
en dessous, ces deux espèces possédant normalement ces
caractères.
ff Fleurs blanches.
43. R. corylifolius Sm., Fl. Brit. 542 (1800). — G.
Genev., Monogr., p. 43. — Babingt., Brit. Rubi, p. 262. —
R. sublustris Lees (1847). — R. apertionum Lef. et Mùll.
Vers., p. 180(1859). — R. dumetorum forma, Focke, Syn.
Rub. Germ., p. 397. — Lamotte, loc. cit., p. 251 . — Durand
Th. Notes sur quelques plantes nouvelles pour la Flore Lié-
geoise, p. 10. — Tige obtusément anguleuse, arrondie à
la base, glaucescente ou non, presque glabre, à glandes
très rares ; aiguillons fins, droits ou peu falqués, à base
élargie, subulés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2
de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en
cœur, brièvement acuminée; les latérales à pétiolules
courts, ovales, un peu échancrées, acuminées ; les infé-
rieures subsessiles, ovales ; toutes minces, d'un vert gai,
glabrescentes , se recouvrant un peu par les bords; à
dents fines, inégales, composées ; en dessous grisâtres,
poilues, hérissées, rarement presque vertes. — Rameau
obtus à la base, anguleux au sommet, glabrescent, à
glandes très rares ; aiguillons inégaux, fins, petits, droits
ou déclinés, plus ou moins vulnérants. — Feuilles ter-
nées, rarement quinées; pétiole finement canaliculé;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
- 49-
plus rarement le 1/4, ovale-rhomboïdale, peu ou pas
échancrée, acuminée; les latérales sessiles, ovales, élar-
gies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou acuminées ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence courte, fastigiée, plus ou moins corymbi-
forme, quelquefois allongée-décomposée, tomenteuse,
brièvement hérissée-poilue, peu glanduleuse, à petits ai-
guillons déclinés ou falqués. Un à trois ramuscuies ou
pédoncules inférieurs multiflores , à Faisselle de feuilles
ternées ; les suivants à l'aisselle d'une ou de deux brac-
tées ; les supérieurs en tête ovale, étalés. — Calice tomen-
teux, peu ou pas glanduleux, étalé. Pétales très blancs,
obovales, à onglet court. Etamines blanches dépassant
à peine les styles de même couleur. Jeunes carpelles
glabres (poilus dans des échantillons récoltés par le
R d Bloxam, à Twycross, Leicestershire, localité citée
par Babingt., p. 272), à la fin gonflés, noirs, peu
nombreux. Juin-juillet. Bois frais, bords des eaux. Cher :
Bourges! (Riparf); Forêt d'Allognyl (Déséglise). —
Allier : Gannat I Sainte-Procole (Lamottë). — Indre-et-
Loire : Loches. — Maine-et-Loire : Angers, Le May. —
Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure : Clisson.
Obs. Ses fleurs d'un blanc pur, l'éloignent de toutes les
espèces précédentes. Quand les feuilles sont verdâtres en
dessous il se rapproche du dumetorum qui a les fleurs
d'un rose pâle et le calice apprimé.
44. R. Holandrei Mùll. — G. Genev., Monogr., p. 54. —
Chaboisseau, Etude spéc. du g. Rubus, p. 29. — R. WaM-
bergii auct. mult. (non Arrh.). — Tige anguleuse, ro-
buste, plane, un peu excavée vers le sommet, striée, non
glauque, glabrescente, sans glandes; aiguillons inégaux,
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale, en cœur, cuspidée ; les latérales, briève-
ment pétiolulées, largement ovales, rétrécies et oblique-
ment échancrées, élargies à l'extérieur, aiguës ou cuspi-
4
— 80 —
dées ; les inférieures sessiles, ovales; toutes d un vert gai
et glabrescenles ; à dents inégales, eus pi dées, peu pro-
fondes; en dessous cendrées ou blanchâtres, tomentel-
leuses. — Rameau anguleux, peu poilu, sans glandes, à
aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, plus longs en
approchant de l'inflorescence, vulnérants. — Feuilles ter-
nées, souvent quinées à la base du rameau ; pétiole lar-
gement canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/4 ou le 4/5 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchan-
crée, aiguë ou cuspidée ; les latérales sessiles, largement
ovales, aiguës ou cuspidées ; obtuses à la base du rameau,
élargies ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence co-
rymbiforme, lâche, étalée, composée, tomenteuse, poilue,
peu glanduleuse, à nombreux aiguillons déclinés ou peu
falqués. Un à trois ramuscules ou pédoncules inférieurs
espacés, à 1 aisselle de feuilles ternées ; les supérieurs en
tête ovale, à pédoncules étalés, aculéolés, 2-3 fl., à pédi~
celles très inégaux. — Calice tomenteux, à rares glandes
stipitées, étalé ou réfléchi. Pétales blancs, ovales, rétrécis
en onglet. Etamines blanches, dépassant à peine les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabrescents, à la fin gonflés,
noirs, non glauques, quelquefois en partie avortés. Juin-
juillet. Bois frais, bords des eaux. Allier : Gannat. —
Cher : Marmagne (Ripart). — Indre : Déols (Legrœnd).
— Loir-et-Cher : Cour-Cheverny (Lefrou): — Vienne :
Montmorillon (Chaboisseau). — Maine-et-Loire : Angers
(Boreau). Corné (Provosi). — Vendée : Mortagne.
Obs. Ce Rubus n'est certainement pas le R. Wahl»
bergii Arrh. qui a les fleurs roses et dont le port est bien
différent. Il est très voisin du corylifolius et dans cer-
tains cas il n'est pas facile de les distinguer ; cependant
la tige constamment dépourvue de glandes, les feuilles
plus nettement tomenteuses en dessous, les folioles
cuspidées, etc., permettent en général de les recon-
naître.
- 51 -
B. — Feuilles vertes en dessous.
f Fleurs blanches.
45. R. agrestis Waldst. et Kitaib., Pi. Hung. m, p. 297,
t. 268 (4805). — G. Genev., Monogr., p. 44. — Merc. in
Reut., Cal. pi. Genève, p. 263. — De Mart. Donos., Fl. du
Tarn, p. 202. — R. cœsius agrestis, W. et N., R. Germ.,
p. 106, tab. xlvi A. f. 2. — Lamotte, Ioc. cit,, p. 251. —
Tige arrondie, rampante, glabre ou glabrescente, plus ou
moins glauque, glanduleuse ; aiguillons inégaux, déclinés
ou falqués, les plus petits coniques, rendant la tige rude,
plus ou moins vulnérants. — Feuilles ternèes; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement
ovale ou un peu deltoïde, peu échancrée, brièvement
acuminée; les latérales sessiles, ovales-aiguës, à base
très large et oblique, élargies et lobées à l'extérieur;
toutes épaisses, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, iné-
gales, peu profondes ; en dessous verdâtres, subvelutinées,
à poils courts, ras, serrés, douce. — Rameau arrondi, un
peu anguleux au sommet, glaucescent, glabrescent, peu
glanduleux, à nombreux aiguillons inégaux, droits ou
falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale ou
rhomboïdale, rétrécie-entière ou un peu échancrée, aiguë
ou brièvement acuminée ; les latérales sessiles, ovales, à
base oblique, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence de forme variée, toujours plus ou moins corym-
biforme, tantôt courte et pauci flore, d'autrefois rameuse
et occupant une grande partie du rameau, poilue, glan-
duleuse, à aiguillons déclinés ; pédoncules multiflores
souvent fastigiés, ou divisés presque dès la base en pédi-
celles fascicules, inégaux ; les inférieurs à l'aisselle de
feuilles ternées, multiflores ou allongés en ramuscules.
— Calice cendré-verdâtre, hérissé, glanduleux, adculé,
— 52 —
relevé. Pétales blancs, ovales, glabres. Etamines blanches
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres
plus ou moins gonflés, noirs, non glauques. Juin-août.
Coteaux rocailleux, lieux exposés secs et arides ; schistes
et cale. Puy-de-Dôme : Clermont, — Allier : Vichy, Cusset.
— Cher : Bourges! (Ripart). — Loiret : Orléans. —
Indre-et-Loire : Tours, Loches.
O65. Certaines formes de ce Rubus rappellent le cœsius,
mais le fruit n'est pas glauque. Le calice glanduleux, aci-
culé le différencie des espèces précédentes. Une jolie
variété, à feuilles profondément laciniées, se rencontre
sur la montagne Saint-Amand, près de Vichy.
46. R. scabrosus Mûll., Vers., p. 196, n° 214. — G.
Genev., Monogr., p, 56. — R. tuberculatus Babingt.?
Engl. Rub., p. 280. — Tige anguleuse, plane, striée,
glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons nombreux, iné-
gaux, courts, droits, déclinés ou peu falqués, semi-vul-
nérants. — Feuilles quinées, quelques-unes 3 ou 4 nées;
pétiole canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, arrondie, presquorbicu-
laire, un peu en cœur, cuspidée ; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, rétréci es-entières ou plus arrondies et
subéchan crées, élargies à l'extérieur, cuspidées ; les infé-
rieures sessiles, ovales, toutes épaisses, d'un vert gai, à
poils apprimés ; à dents larges, inégales, composées ; en
dessous vertes, rudes, à poils brillants, celles du sommet
tomentelleuses. — Rameau arrondi à la base, puis angu-
leux, brièvement hérissé, sans glandes; aiguillons iné-
gaux, falqués ou déclinés, les plus grands vulnérants. —
Feuilles ternées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur (le 1/4 dans les
supérieures), ovale, aiguë ou cuspidée, entière ou subé-
chancrée; les latérales sessiles, ovales, aiguës, élargies
ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence oblongue ou plus
allongée, interrompue, hérissée, peu glanduleuse, à nom-
— 53 —
breux aiguillons jaunâtres, inégaux, déclinés ou falqués,
aciculaires ; un ou deux pédoncules ou ramuscules infé-
rieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant
à l'aisselle d'une bractée ; les supérieurs en tête ovale. —
Calice tomenteux, hérissé, à peine glanduleux, aculéolé,
réfléchi. Pétales blancs, orbiculaires, à onglet court. Eta-
mines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois. Puy-de-Dôme :
Mirabelle, près Riom (Lamotte). — Cher : Givrais
(Ripart). — Haute-Vienne : Saint-Sulpice-les-Feuilles
(Lamy). — Indre : Prungel (Lamy). — Indre-et-Loire :
Chinon (Bweau). — Maine-et-Loire : Angers (Boreau).
— Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure : Les Cléons
(De l'Islë).
Obs. Ce Rubus se distingue de Yagrestis par la lige
anguleuse, le calice réfléchi ; du R. Holandrei par la tige
glanduleuse.
47. R. cuspidatus Miill. Jahresb. der Pollich. 1858,
p. 180. — G. Genev., Monogr., p. 61. — Boul. Ronc.
Vosg., n° 19. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige obtu-
sément anguleuse, ou anguleuse, plane, à poils épars, peu
glanduleuse; aiguillons inégaux, droits, ou déclinés, très
acérés. — Feuilles 3, 4 et 5-nées; pétiole canaliculé;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale, plus ou moins deltoïde, en
cœur, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées,
ovales, rétrécies et obliques à la base, acuminées, élargies
et lobées dans les ternées; les inférieures sessiles,
ovales; toutes minces, d'un vert-olive, à rares poils
apprimés; à dents fines, aiguës ; en dessous vertes, peu
poilues, blanchâtres au sommet des tiges. — Rameau
arrondi, anguleux au sommet, peu poilu et à glandes
rares; aiguillons déclinés, fins, semi-aciculaires, presque
inoffensifs. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale ou à
base arrondie en cœur, acuminée ; les latérales sessiles,
— 54 —
ovales, élargies et lobées à l'extérieur, acuminées ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence oblongue, peu poilue, un peu glanduleuse,
à petits aiguillons déclinés, presque aciculaires. Un à
trois pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ter-
nées dont ils égalent le pétiole; les suivants nus, 4-2 fl.,
étalés, en tête ovale. — Calice tomenteux cendré, poilu,
glanduleux, aculèolè, à lobes longuement acwminés,
d'abord étalés, puis relevés. Pétales blancs, ovales,
onguiculés. Etamines blanches dépassant les styles ver-
dâtres. Jeunes carpelles, glabres. Juin. Bois frais, bords
des eaux. Allier : Cusset, à l'Ardoisière. — Haute-Vienne :
Lavanpau, Saint-Sulpice-les-Feuilles (Lamy). R.
Obs. C'est par erreur que dans la Monogr., p. 62, les
carpelles sont décrits poilus, ils sont très glabres. Cette
espèce bien caractérisée, s'éloigne du scabrosus par le
calice relevé ; de Vagrestis par la panicule.
48. R. rupestris Mùll. Jahresb. der Pollich. (1858),
p. 180. — G. Genev., Monogr., p. 60. — Tige obtusément
anguleuse, plane, striée, peu poilue, à la fin glabre, à
rares glandes très courtes; aiguillons inégaux, courts,
droits ou déclinés, à base élargie, durs, vulnérants. —
Feuilles quinées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale,
étroitement échancrée, acuminée; les latérales très briève-
ment pétiolulées, ovales, obliquement subéchancrées,
.élargies à l'extérieur, acuminées ; les inférieures sessiles,
ovales, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabres-
centes, se recouvrant par les bords ; à dents larges,
inégales, cuspidées ou incisées ; en dessous vertes, plus
pâles, à nombreux poils brillants, apprimés. — Rameau
arrondi à la base, anguleux au sommet, flexueux, poilu,
peu glanduleux, à aiguillons courts, inégaux, à base ren-
flée un peu bulbeuse, déclinés ou falqués. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou
le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou subé-
— 55 —
chancrée, brièvement acuminée; les latérales subsessiles,
ovales, aiguës, élargies ou profondément lobées à l'exté-
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux, les supérieures souvent un peu tomenteuses. —
Inflorescence occupant environ la moitié du rameau,
tomenteuse, hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons jau-
nâtres déclinés ou falqués, les plus petits aciculaires.
Trois pédoncules inférieurs espacés, à Vaisselle de feuilles
ternées dont ils égalent le pétiole; le suivant à l'aisselle
d'une bractée ovale ; les supérieurs nus, en tête ovale, à
pédoncules 4-3 fl. — Calice tomenteux, hérissé, peu glan-
duleux, étalé ou réfléchi. Pétales d'un blanc pur, large-
ment ovales. Etamines blanches dépassant les styles ver-
dàtres. Jeunes carpelles glabres, nombreux, à la fin
noirs, brillants. Juin-juillet. Schistes et phyllades. Bois.
Maine-et-Loire : Angers, Avrillé. — Vendée : Pouzauges.
Obs. Le calice réfléchi l'éloigné des R. cuspidatus et
agrestis; et le calice inerme et les folioles acuminées du
R. scabrosus.
49. R. pubicaulis Lef. et Mûll., Vers., p. 493, n° 210. —
G. Genev. , Monogr . , p. 62. — Tige arrondie ou très obtusé-
ment anguleuse, faible, striée, poilue, hérissée, à la fin
glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons petits, inégaux,
fins, droits ou déclinés, aciculaires, presqu inoffensifs. —
Feuilles quinées, quelques-unes 3 ou 4 nées ; pétiole plan ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur,
largement ovale, suborbiculaire ou deltoïde, en cœur, acu-
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base
rétrécie-oblique ou en cœur, ^cuminées ; les inférieures
subsessiles, ovales ; toutes minces, d'un beau vert, se re-
couvrant par les bords, glabrescentes ; à dents fines,
aiguës ; en dessous plus pâles, vertes, à poils apprimés.
— Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, briè-
vement hérissé de nombreux poils, à glandes nulles ou
très rares; aiguillons petits, fins, inégaux, peu vulnérants.
— Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; pétiole cana-
— 56 —
liculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1 /4 de sa hau-
teur, largement ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ;
les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou acuminées,
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence lâche,
interrompue, hérissée-tomenteuse, peu ou pas glandu-
leuse, à aiguillons fins, aciculaires, droits ou déclinés. Un
ou deux pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les
supérieurs 1-2 fl. quelquefois divisés dès la base, en tête
ovale. — Calice tomenteûx verdâtre, ni glanduleux, ni
aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, largement ovales, à
onglet court. Etamines blanches, dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres ou glabrescents, à la
fin noirs , brillants. Juin-juillet. Bois. Puy-de-Dôme :
Enval, près Riom (Lamotte). — Deux-Sèvres : Le Paubois,
près Souvigné (Sauzé).
Obs. Diffère du jR. rupestris et du scàbrosus par le
calice non aculéolé ; du cuspidatus et de Yagrestis par le
calice étalé.
50. R. depauperatus Mùll., Vers., p. 201. — Tige angu-
leuse, un peu obtuse, plane, excavée au sommet, sillon-
née, glabre, peu glanduleuse; aiguillons déclinés ou
falqués, inégaux, assez longs, très acérés. — Feuilles
quinées, quelques-unes 3 ou 4 nées ; pétiole canaliculé,
sillonné, poilu, à rares glandes; foliole terminale à
# pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière,
acuminée; les latérales subsessiles, ovales, acuminées,
élargies , profondément lobées à l'extérieur dans les
ternées ; les inférieures sessiles, ovales, aiguës ; toutes
d'un vert gai, à nombreux poils courts, apprimés ; à dents
fines, aiguës, inégales, lobulées ou incisées; en dessous
vertes, poilues, blanches tomenteuses au sommet des
tiges. — Rameau mince, arrondi, anguleux au sommet,
peu poilu, à glandes rares; aiguillons aciculaires, déclinés
ou peu falqués, inoffensifs. — Feuilles ternées, les infé-
-57 -
rieures parfois quinées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale,
entière, acuminée ; les latérales sessiles, ovales, rétrécies-
entières, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur ; en
dessus d'un vert gai, à nombreux poils apprîmes, les
supérieures subtomentelleuses ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étroite,
paudflore, très appauvrie, tomentelleuse, non hérissée,
à glandes courtes, très rares; aiguillons aciculaires
déclinés, rares ou presque nuls, inoffensifs. Un ou rarement
deux pédoncules inférieurs à Faisselle de feuilles ternées;
le suivant à Faisselle d'une bractée ovale ou trilobée ; les
supérieurs 1-2 fl., inermes, en très petite tête ovale ou
corymbiforme. — -Calice tomenteux, non hérissé, très peu
glanduleux, inerme, réfléchi. Pétales blancs, assez grands,
ovales-orbiculaires. Etamines blanches égalant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres, noirs, brillants. Juin-
juillet. Gneisse et granité. Bois, taillis. Haute-Vienne :
Limoges (Lamy). — Morbihan : Vannes (Arrondeau).
Obs. Ce R. se distingue des précédents, et surtout du
rupestris par la panicule très appauvrie ; du pubicaulis
par le rameau presque glabre ; des cuspidatus et scabrosus
par le calice inerme ; de Yagrestis par le calice réfléchi.
51 . R. sepicola Lef. et Mûll., Vers., p. 200. — G. Genev.,
Monogr., p. 50. — Tige arrondie ou très obtuse, peu
robuste, glabrescente, sans glandes ; aiguillons inégaux,
espacés, falqués, acérés. — Feuilles quinées; pétiole
plan, mince, allongé ; foliole terminale à pétiolule canali-
culé égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale,
arrondie-entièreousubéchancrée, longuement cuspidéeen
pointe oblique, très aiguë ; les latérales à pétiolules éga-
lant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, largement ovales, en-
tières, élargies à l'extérieur, acuminées ou longuement
cuspidées; les inférieures pétiolulées, ovales, entières,
cuspidées ; toutes très minces, d'un vert gai et glabres-
centes ; à dents irrégulières , larges , peu profondes ,
-88-
aiguës ; en dessous glabrescentes, d'un vert clair, à poils
très courts, à nervures blanches, saillantes, les médianes
aculéolées. — Rameau très allongé, arrondi, peu poilu,
sans glandes, à aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants.
— Feuilles iernées, rarement quater ou quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur
ou le 4/3 dans les feuilles supérieures, suborbi cul aire,
à base arrondie et entière, cuspidée en longue pointe très
aiguë ; les latérales pétiolulées, rétrécies et obliques à la
base, cuspidées comme la terminale, élargies ou lobées
dans les ternées ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence en vaste pyramide
étalée, rameuse, composée, brièvement poilue, tomentel-
leuse, sans glandes, à aiguillons falqués. Deux ou trois
ramuscules inférieurs minces, très allongés, rameux au
sommet, à Faisselle de feuilles ternées qu'ils égalent;
les suivants à l'aisselle de très larges bractées, en cœur,
acuminées ou trilobées ; les supérieurs nus, très étalés,
lâches, multiflores, en tête large, aculêolés, — Galice to-
menteux, ni hérissé, ni aculéolé, ni glanduleux, étalé ou
réfléchi après Tanthèse. Pétales blancs, ovales. Etamines
et styles blancs. Jeunes carpelles glabres, avortant en
partie. Juin-juillet. Bois et haies, schistes et phyllades.
Vienne : Leugny {de la Croix). — Maine-et-Loire : Angers,
Chalonnes. — Vendée : Mouchamp. — Loire-Inférieure :
La Meilleraye (Bureau), Ancenis.
06s. Ce beau Rubus, à paniculesi caractéristique, se dis-
tingue des espèces précédentes par ses larges bractées ;
il a plus de rapports avec les suivants.
52. R. trigonodontos Boul., Ronces Vosg., n° 440, Notes,
p. 452. — G. Genev., 1 er supplément, p. 25. — Lamotte,
loc. cit., p. 251. — Tige anguleuse, plane ou très peu
excavée, striée, glabre, à glandes courtes et rares ; aiguil-
lons inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles
quinées, quelques-unes ternées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière, longue-
— 59 -
ment acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, ova-
les, rétréçies à la base, longuement acuminées 9 - les infé-
rieures sessiles, ovales, aiguës; toutes minces, glabres-
centes ; incisées, à dents fines, aiguës, triangulaires ; en
dessous vertes, glabrescentes, quelquefois subtomentel-
leuses. — Rameau anguleux , glabrescent ♦ flexueux , à
glandes rares ou nulles; aiguillons inégaux, espacés,
courts, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/6 ou 1/7
de sa hauteur, ovale, allongée, rétrécie, entière, longue-
ment acuminée; les latérales sessiles ou subsessiles,
ovales, à base entière, rétrécie, oblique, élargies à
l'extérieur, acuminées ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence toute intra-axil-
laire, assez étroite, allongée, décomposée, interrompue,
occupant souvent près de la moitié du rameau. Pédoncu-
les inférieurs 1-paucifl. , rarement ramuscules espacés
à Faisselle de feuilles ternées ; les quatre ou cinq suivants
à Vaisselle de larges bractées foliacées, ovales, longue-
ment acuminées, rétrécies-cunèiformes ; les supérieurs
la plupart 1 fl., en petite tête corymbiforme. — Calice
tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes
longuement acuminés en pointes foliacées, se relevant
après l'anthèse, mais bientôt lâchement réfléchis. Pétales
blancs , largement ovales , à onglet court. Etamines
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles à
quelques poils, bientôt glabres. Mi-juin, mi-juillet. Bois,
taillis, broussailles. Puy-de-Dôme : Bois de Bussière, près
Aigueperse. — Maine-et-Loire : Saumur (Trouillard).
Obs. Ce Rubus se distingue très nettement du R. sepi-
cola par les bractées cunéiformes et non en cœur, les
folioles longuement acuminées et les autres caractères
notés ; il ne peut être confondu avec aucune des espèces
précédentes.
53. R. àmblycaulon Boulay, Ronces Vosg., n D 100. — G.
Genev., 1 er suppl., p. 28. — Lamotte, loc, cit., p. 251, —
-60-
Tige obtusément anguleuse, plane, striée, glaucescente, à
poils épars, peu glanduleuse; aiguillons inégaux, dé-
clinés ou falqués, coniques, vulnérants. — Feuilles qui-
nées ; foliole terminale à pétiolùle égalant la 1/2 de sa
hauteur, orbiculairej en cœur, cuspidée; les latérales
brièvement pétiolulées, largement ovales, un peu rétré-
cies, à base oblique, échancrée ou entière, élargies à
l'extérieur, cuspidées; les inférieures sessiles, quelque-
fois soudées aux latérales et formant lobes, largement
ovales, entières, obtuses ou très brièvement cuspidées;
toutes se recouvrant par les bords, minces, d'un vert gai,
à poils apprîmes ; à dents fines, inégales, très superfi-
cielles, la plupart simples; en dessous vertes, plus pâles,
peu hérissées. — Rameau arrondi à la base, obtusément
anguleux, hérissé, peu glanduleux, à aiguillons acicu-
laires, fins, falqués ou déclinés, peu vulnérants. —
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolùle égalant le 1/3
de sa hauteur orbiculaire, en cœur, cuspidée,- les laté-
rales subsessiles, de même forme, élargies ou lobées à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence allongée, lâche, inter-
rompue, brièvement hérissée, tomenteuse, glanduleuse,
à aiguillons aciculaires, fins, droits ou déclinés. Pédon-
cules inférieurs 1-2 fl., égalant les pétioles; les suivants
à l'aisselle de bractées d'abord trilobées en cœur, puis
ovales, enfin lancéolées; les supérieurs uniflores, dressés.
— Calice cendré, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, lon-
guement appendiculés, étalés après l'anthèse, se relevant
sur le fruit. Pétales blancs, grands, ovales, à onglet large
et court. Etamines blanches, égalant ou dépassant peu
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin,
mi-juillet. Forêts, bois. Allier : Sussat, aux Gazeriers
(Lamotte). R.
Obs. Cette plante constitue un excellent type; ses
folioles orbiculaires sont caractéristiques. La panicule
glanduleuse l'éloigné du sepicola,- les folioles nettement
-6i -^
cuspidées des trigonodontos, pubicaulis et cuspidatus;
les bractées et le calice à la fin relevé du scabrosus ; la
panicule, les bractées et le calice aciculé du depaupe-
ratus; les feuilles caulinaires quinées de Yagrestis.
54. R. duhetorum W. etN., p. 98, a vulgaris., tab. xlv a
(exclus, variet., y et 8). Sunt, saltempro parte, dubia
varietates et synonyma, p. 99 et 100, quœ ad species
varias spectant. — Bull., Herb. Fr., tab. 384 . — G. Genev.,
Monogr., p. 48. — Focke, Syn. Rub. Germ., p. 395
(tantummodo pro parte). — Lamotte, loc. cit., p. 251. —
Tige obtusément anguleuse, plane, striée, un peu prui-
neuse, glabrescente, sans glandes, aiguillons inégaux,
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, quel-
ques-unes 3 ou 4 nées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 4/3 ou la 4/2 de sa hauteur, largement ovale,
suborbiculaire, un peu deltoïde, en cœur, brièvement
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
rétrécies et obliquement échancrées, élargies à l'extérieur,
acuminées, largement arrondies et lobées dans les ter-
nées ; les inférieures sessiles, ovales, entières, aiguës ;
toutes d'un vert foncé et glabrescentes ; quelquefois inci-
sées ou lobées, à dents aiguës, inégales, peu profondes ;
en dessous vertes, plus pâles, peu poilues, à nervures
médianes, munies d'aiguillons géniculés. — Rameau
obtus, glabrescent, sans glandes, à petits aiguillons iné-
gaux, falqués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 4/4 de sa hauteur,
ovale ou rhomboïdale, entière ou subéchancrée, acu-
minée, obtuse ou cuspidée à la base du rameau; les
latérales subsessiles, ovales, obliques, élargies ou lobées
à l'extérieur, plus ou moins acuminées ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence de forme très variée, allongée, décomposée,
interrompue, subtomentelleuse, sans glandes, à aiguillons
falqués ou géniculés. Ramuscules inférieurs quelquefois
très allongés et dépassant beaucoup Taxe primaire, ordi-
nairement plus courts, multiflores, espacés, à l'aisselle
de 3 ou 4 feuilles ternées ou davantage ; ordinairement le
suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ou triangulaire ;
les supérieurs réunis en tête plus ou moins corymbi-
forme. — Calice tomentelleux, gris-verdâtre, à quelques
glandes ses si] es, à glandes stipitées rares ou nulles, non
aculéolé, étalé après Vanthèse, puis relevé sur le fruit
mur. Pétales blancs ou légèrement carnés, ovales. Eta-
mines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres, renflés, noirs, brillants, avortés en
partie. Mi-juin-juillet. Bois frais, lieux couverts, bords
des eaux. C.
Obs. De si nombreuses plantes différentes ont été grou-
pées autour de ce type, comme variétés, que Focke le
désigne sous le nom de « species collectiva » ; il suffît
pour s'en convaincre de consulter les Rubi Germanici de
W. et N., p. 99 et suivantes; le Brifish Rubi Babingt.,
p. 247 à 280; le Synops. de Focke, p. 295-297. Je
n'admets, comme dumetorum, que la plante telle quelle
est caractérisée ici et qui représente le R. dumerum «
vulgaris W. etN., p. 99. Les autres variétés appartien-
nent à des espèces distinctes. Le calice inerme le sépare des
R. amblycaulon, cuspidatus, scabrosus etagrestis; le calice
relevé des sepicola, depauperatus^ pubicaulis et rupes-
tris; l'absence de nombreuses bractées de trigonodontos.
ff Fleurs roses.
55. R. mougeoti Bill.! Arch. de la Fl. de Fr. et d'Allem.,
p. 166. — G. Genev., Monogr., p. 50. — Bill, exsicc,
6 e centurie, n° 542. — Focke, Synops., 397. — Tige an-
guleuse, robuste, candliculèe, glaucescente, glabre, sans
glandes, striée; aiguillons déclinés ou falqués peu nom-
breux, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan ; foliole
terminale à pétiolule égalant la 1 /2 de sa hauteur, large-
ment ovale, suborbiculaire ou un peu deltoïde, brièvement
acurainée ; les latérales à pétiolules égalant le 6 e environ
de leur hauteur, orales, un peu retrécies, échancrées,
obliques à la base, aiguës, élargies à l'extérieur ; les infé-
rieures subsessiles, ovales, entières, aiguës, semblables
à celles du R. dumetorwn pour les caractères généraux.
— Rameau court, grêle, flexueux, arrondi à la base, angu-
leux au sommet, glabrescent. sans glandes, à aiguillons
espacés, inégaux, courts, falqués, vulnérants, — Feuilles
ternées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4
de sa hauteur, ovale rhomboïdale, entière ou subéchan-
crée, aiguë ou brièvement acuminée; les latérales sessiles,
ovales, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence de forme variable, tomentelleuse, sans glandes, à
aiguillons déclinés ou falqués, quelquefois en grappe,
plus souvent composée, interrompue, lâche, occupant
une grande partie du rameau. Pédoncules % ou ra-
muscules inférieurs à l'aisselle des feuilles ternées; le
suivant ordinairement à Faisselle d'une bractée; les supé-
rieurs 1-2 fl. étalés, entête ovale. — Calice tomenteux,
brièvement hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, étalé après
Vanthèse, puis réfléchi. Pétales roses, ovales. Étamines
blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes car-
pelles glabres, gonflés, noirs, brillants. Haies, décombres,
terr. granitiques. Mi- juin-juillet. Cher: Marmagne (Ripart ).
— Loiret: Orléans (Jullien-Crosnier). — Maine-et-Loire :
Angers (Boreau); Jallais, Cholet. — Vendée : Pouzauges.
— Loire-Inférieure : Bouguenais.
Obs. Voisin de R. dumetorwn, dont il se distingue par
la tige canaliculée, le calice réfléchi, les fleurs plus colo-
rées ; ce dernier caractère l'éloigné du groupe précédent.
56. R. immitis Bor. I Fl. du Centre, 3 e édit., t. II, p. 188.
— G. Genev., Monogr., p. 51. — Arrondeau, Not. obs. pi.
crit. du Morb., p. 20. — Lamotte, loc. cit., p. 251. —
Tige anguleuse ou un peu obtuse, plane, légèrement ca-
naliculée au sommet, striée, glabrescente, sans glandes ;
— 64 —
aiguillons robustes, droits ou falqués, très vulnérants. —
Feuilles quinées, quelques-unes ternées; pétiole plan,
à aiguillons géniculés ou falqués , robustes ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large-
ment ovale ou suborbiculaire, en cœur, acuminée ; les
latérales brièvement pétiolulées, ovales , peu échancrées,
acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures subses-
siles, ovales; toutes d'un beau vert, à poils rares et appri-
més ; à dents irrégulières, aiguës, assez profondes ; en
dessous, vertes, plus pâles, peu hérissées, plus ou moins
to menteuse s au sommet des tiges. — Rameau arrondi à
la base, anguleux au sommet, peu poilu, sans glandes, à
aiguillons géniculés ou falqués , vulnérants. — Feuilles
ternées et quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/4 de sa hauteur, largement ovale, en cœur, acuminée;
les latérales subsessiles, ovales, subéchancrées, acumi-
nées, élargies à l'extérieur ou lobées quand les inférieures
manquent ; toutes se recouvrant par les bords, minces,
d'un vert gai ; à dents fines, aiguës, profondes ,• en dessous
plus pâles, poilues, rarement tomenteuses au sommet des
rameaux. — Inflorescence grande, rameuse, poilue, à peine
tomentelleuse à l'extrémité, aculéolée, non glanduleuse,
nue au sommet. Deux à quatre pédoncules ou ramus-
cules inférieurs allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles
ternées, espacés ; parfois les suivants à l'aisselle d'une ou
de deux bractées ovales ; les supérieurs bi ou triflores,
minces, étalés, en tête ovale. — Calice tomenteux, non
glanduleux, très rarement aculéolé, réfléchi. Pétales roses,
suborbiculaires, à onglet court, échancrés, poilus. Éta-
mines blanches dépassant les styles d'un vert jaunâtre.
Jeunes carpelles poilus, rarement glabrescents , abon-
dants, à la fin gros, noirs, luisants. Fin juin-juillet.
Schistes et granités. Bords des ruisseaux, lieux frais
et humides. Maine-et-Loire : Angers I (Boreau); Beau-
préau, Jallais , Cholet, Maulévrier. — Deux-Sèvres :
Châlillon , Sainl - Aubin - Baubigné , Le Temple , Puy-
— 65 —
Saint-Bonnet. — Vendée : Bocage. À. C. — Loire-Infé-
rieure. P. C.
Obs. Ce Rubus forme avec les deux précédents un petit
groupe très naturel. Les tiges planes, canaliculées seule-
ment au sommet, les étamines dépassant les styles,
le séparent du Mougeoti et les sépales réfléchis du dume-
torum. On rencontre rarement une variété à étamines
roses.
57. R. thàmnocharis Mùll.l Vers., p. 190, n° 205. — G.
Genev., Monogr., p. 57. — Chab. Et. spéc. du g. Rubus,
p. 30, n° 14. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige sou-
vent robuste, très obtusément anguleuse, plane, striée,
glauque, glabrescente, à glandes rares et courtes ; aiguil-
lons médiocres, coniques, droits ou falqués, vulnérants.
— Feuilles quinées, rarement ter ou quaternées ; foliole
terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hau-
teur, orbiculaire, peu échancrée, cuspidée; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales ou largement ovales, obli-
quement échancrées, cuspidées; les inférieures subses-
siles, ovales, aiguës ou obtuses; toutes épaisses, d'un
vert-olive, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, inégales;
en dessous vertes, plus pâles, poilues, se recouvrant par
les bords, celles du sommet des tiges souvent blanches
tomenteuses. — Rameau arrondi à la base, anguleux au
sommet, glabrescent, sans glandes, à aiguillons courts,
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quel-
ques-unes quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 4/3 ouïe 1/4 de sa hauteur, ovale, un peu en cœur,
acuminée ; les latérales sessiles, ovales, lobées et élargies
à l'extérieur, cuspidées ou brièvement acuminées ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence de forme variable, tomentelleuse, non
hérissée, à glandes courtes, rares ou nulles, à aiguillons
déclinés ou falqués, longs, vulnérants, simulant rarement
une grappe ; ordinairement occupant une grande partie
du rameau, lâche, interrompue, plus ou moins corymbi-
5
-6fr-
forme. Pédoncules ou ramuscules inférieurs souvent fas-
cicules à Faisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants
à l'aisselle de bractées, quelquefois très larges, en cœur,
trilobées ou ovales; les supérieurs nus, étalés-fasciculés ,
ou en tête ovale. — Calice tomenteux, ni glanduleux, ni
aculéolé, étalé après l'anthèse. Pétales roses, ovales,
arrondies. Etamine's blanches, dépassant les styles roses.
Jeunes carpelles glabres, à la fin noirs, brillants, en par-
tie avortés. Juin-juillet. Bords des eaux, baies fraîches;
terr. argilo-siliceux. Puy-de-Dôme : Riom (Lamotte). —
Vienne : Pindray, près Montraorillon (Chaboisseau). —
Indre-et-Loire : Esves. — Maine-et-Loire : Angers, etc.,
A. C. — Loire-Inférieure : A. C.
Obs. Par ses styles roses ce Rubus se distingue des
espèces précédentes.
58. R. latifoliatus Boul. et Bouv. Assoc. Rubologique,
u° 202. Diagnoses, n° 146, p. 60. — Tige obtuse, striée,
glabre, glaucescente, à aiguillons droits ou à peine fal-
qués, poilus, acérés, vulnérants» — Feuilles quittées;
pétiole plan, maigrement poilu, à aiguillons falqués;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
orbiculaire, dilatée transversalement, à largeur dépassant
sa hauteur (dans les feuilles bien, développées), en cœur,
cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées, largement
ovales, entières ou obliquement échancrées, élargies à
l'extérieur, cuspidées ; les inférieures sessiles, de même
forme ; toutes se recouvrant par les bords, en dessus gla-
brescentes; à dents larges et inégales, peu profondes ; en
dessous peu poilues, vertes, plus pâles. — Rameau angu-
leux, obtus, peu poilu, à aiguillons inégaux, droits ou
déclinés, quelques-uns falqués, vulnérants. — Feuilles
ternées, quelques-unes quinées ; pétiole à peine sillonné,
pubérulent, à aiguillons falqués ; foliole terminale orbi-
culaire, entière ou peu échancrée, cuspidée ; les latérales
sessiles, élargies et profondément lobées dans les ternées,
se recouvrant par les bords, cuspidées, obliques-entières
-07-
ou peu échancrées ; semblables à celles de la tige poiir
les caractères généraux, mais plus pâles ou à tomentum
très ras dans les supérieures. — Inflorescence étroite,
allongée, décomposée, interrompue, pubérulente, à ai-
guillons falqués, non glanduleuse. Ramuscules inférieurs
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées, muhiflores ; les
suivants à l'aisselle d'une à trois bractées d'abord ovales,
puis lancéolées ; les supérieurs multiflores, étalés, nus,
fastigiés. — Calice cendré, ni glanduleux, ni hérissé, ni
aculéolé, réfléchi. Pétales d'un beau rose. Etamines roses
dépassant peu les styles de même couleur. Jeunes car-
pelles poilus. Juillet. Bords des eaux, lieux frais et om-
bragés, schistes et alluvions. Maine-et-Loire : Pruniers
(Bouvet).
Obs. Les etamines roses, et la forme très remarquable
des folioles caulinaires terminales, distinguent cette plante
du R. thamnockaris.
59. R. horridus Schultz, Fl. Starg. suppl., p. 30 (1819).
— R. ferox Weihe in Bœnningh. R. dumetorum 8 ferox
W. et N., p. 100, tab. xlv (optima). (Non R. horridus
Hartm. nec R. ferox, Vest, Wall.) — Focke, Syn. Rub.
Germ., p. 403. — Tige arrondie ou obtuse, anguleuse,
striée, à poils fascicules peu abondants, glanduleuse, à
très nombreux aiguillons inégaux, droits ou déclinés,
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées et ternées ; pétiole
plan, à aiguillons quelquefois très abondants ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur,
largement ovale ou suborbiculaire, en cœur, acuminée en
pointe étroite, allongée, aiguë ; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, obliquement échancrées à la base,
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans les ter-
nées ; les inférieures à pétiolules courts, ovales, aiguës ;
toutes d'un beau vert foncé, se recouvrant par les bords,
à poils très apprimés ; grossièrement et inégalement den-
tées, incisées ou lobulées ; en dessous plus pâles, à poils
nombreux apprimés. — Rameau arrondi, anguleux au
— 68 —
sommet, flexueux, rude, maigrement hérissé, glanduleux,
à nombreux aiguillons très inégaux, droits ou déclinés,
les plus longs falqués. — Feuilles ternées, quelques-unes
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou
le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière ou
peu échancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio-
lulées, ovales, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence poilue, glanduleuse, à nombreux
aiguillons inégaux , étalée, composée, interrompue,
feuillée. Ramuscules inférieurs (rarement pédoncules),
quelquefois très allongés, à l'aisselle de feuilles ternées ;
quelques-uns des suivants à l'aisselle des bractées ; les
supérieurs en tête fastigiée, plus ou moins corymbiforme.
Calice cendré-verdâtre, glanduleux, aciculé ou aculéolé,
à lobes longuement acuminés, étalés après l'anthèse,
puis apprîmes. Pétales roses-carnés, ovales, glabrescents.
Etamines blanches, longues, dépassant les styles verdâ-
tres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Taillis, haies.
Gneiss schistoïde. Loire- Inférieure : Nantes, La Mori-
nière, Vertou,
Obs. Ce Rubus relie les Dumesi aux Adenophori et
serait peut-être mieux placé parmi ces derniers, si ce n'é-
tait son air de famille avec les dwnetorum qui ne permet
pas de le séparer des Dumosi. Son aculéation et ses
glandes le distinguent de toutes les espèces précédentes
Ses caractères le rapprocheraient du diversifolius que les
divisions artificielles en éloignent beaucoup à cause de
ses feuilles nettement tomenteuses en dessous, mais ce
dernier a les aiguillons renflés à la base et les styles
roses.
6* Groupe. ADENOPHORI. Tige arrondie ou obluse. Feuilles vertes en dessous.
Calice npprimé, rarement étalé. Plantes très glanduleuses.
60. R. spinosissimus Mîill.l Jahresb. der Pollich. (1858),
p. Ml. — Vers., p. 208. — G.Genev., Monog.,p.34. — Boul.,
— 69 —
Ronc.Vosg., Notes, p. 49, exsicc.,n°37. — Lamotte,loc.cit.,
p. 250. — Tige arrondie ou obtusément anguleuse, glau-
cescente, striée, peu poilue, glanduleuse, aciculée, rude ;
aiguillons nombreux, très inégaux, minces, droits ou
déclinés, à base peu élargie, un peu vulnérants. —
Feuilles 3, 4 ou pédato-quinées ; pétiole canaliculé, à
aiguillons sétacés, inégaux, déclinés ; foliole terminale à
pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement
ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules éga-
lant le 1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, largement ovale, en
cœur, plus rétrécies, acuminées, élargies à l'extérieur;
les inférieures sessjles, ovales, aiguës ; toutes se recou-
vrant par les bords, d un vert gai, à poils très apprimés ;
à dents fines, aiguës, inégales, très superficielles; en
dessous vertes, plus pâles, à poils apprimés. — Rameau
arrondi, obtusément anguleux au sommet, peu poilu,
glanduleux, garni d'acicules et de fins aiguillons déclinés,
inégaux, presqu'inoffensifs. . — Feuilles ternées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau-
teur, ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou cuspidée ;
les latérales sessiles, ovales, aiguës ou cuspidées, élar-
gies ou lobulées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence poilue,
glanduleuse, à nombreux aiguillons fins, aciculaires, droits
ou déclinés, lâche, interrompue ; les deux ou trois pédon-
cules ou ramuscules inférieurs espacés, à l'aisselle de
feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales ou lancéolés ; les supérieurs en tête nue,
étalée, corymbiforme, fastigiée, d'abord relevés, puis
étalés. — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aci-
culé et aculéolé, à lobes acuminés en pointe fine, étroite,
étalés après l'anthèse, se relevant sur le jeune fruit, en
partie, réfléchis à la maturité. Pétales d'un rose très pâle
ou blancs, obovales, grands, à onglet large, très court.
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles poilus, à la fin gonflés, non pruineux. Juin-
— 70 —
juillet. Forêts, bois, lieux frais ; terr. granitiques. Allier :
Les Gazeriers, près Sussat (Lamotte). — Cher : Rhin du
Bois (Déséglise). — Maine-et-Loire : Angers. — Loire-
Inférieure : Ancenis.
Obs. C'est à tort que M. l'abbé Boulay décrit cette
espèce (loc. cit., p. 50), avec les carpelles glabres, ses
échantillons et ceux distribués par M. Mùller les ont tous
avec quelques poils au sommet. Cette plante, comme la
plupart de celles de ce groupe, a les plus grands rapports
avec les Appendiculati, groupe des Glandulo&i, mais les
carpelles gonflés la rattachent certainement aux Triviales;
en tout cas ce groupe des Adenophori forme un passage
très naturel entre les Triviales et les Appendiculati.
64 . R. echinophora Mùll. (sub nom. R. echinatus), Jahr.
der Pollich. (1858); (non R. echinatus Lindl., 4829).— G.
Genev., Monogr., p. 32. — Tige couchée, obtusément an-
guleuse, légèrement pruineuse, striée, sans poils, glandu-
leuse, à nombreux acicules, aiguillons minces, peu élargis
à la base, droits ou déclinés, presqu'inoffensifs. — Feuilles
pédato-quinées et ternées ; pétiole plan, armé comme la
tige ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 4/2
de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acuminée,
en pointe aiguë, très fine ; les latérales à pétiolules égalant
le 4/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, étroites, à base
oblique, finement acuminées, élargies à l'extérieur ; les
inférieures subsessiles, ovales, entières, acuminées ; tou-
tes minces, d'un vert gai, à poils apprîmes, à dents très
fines, inégales, superficielles; en dessous vertes, à poils
rares, non hérissées. — Rameau arrondi, obtusément an-
guleux au sommet, faible, flexueux, armé comme la tige.
— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 4/3 ou le 4/4 de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière ou
subéchancrée, acuminée en pointe fine; les latérales sub-
sessiles, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence petite, ovale, raccourcie, à poils rares,
— 71 —
très glanduleuse, à nombreux acicules, à quelques aiguil-
lons aciculaires, droits ou déclinés. Un à trois pédoncules
4-2 fl., courts, à l'aisselle de feuilles ternées ; les supé-
rieurs nus, en tête ovale, à pédoncules 1-2 fl., étalés. —
Calice verdâtre, tomenteux, hérissé de glandes, d acicules
et de petits aiguillons, à lobes ovales, droits, acuminés,
étalés après f anthèse, relevés sur le fruit mûr. Pétales
blancs, légèrement carnés, étroitement ovales-lancéolés,
allongés, longuement rétrécis à la base, aigus ou échan-
crés. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois frais, lieux
ombragés, bords des eaux; terrains argilo-siliceux, grani-
tés. Cher : Forêt d'Àllogny 1 (Ripart). — Indre-et-Loire :
Evres.
Obs. Le nom donné à cette jolie espèce par M. Mùller a
dû être modifié parce qu'il existe déjà un echinatus Lindl.
différent. Les pétales étroits, les carpelles glabres, les
tiges dépourvues de poils distinguent ce R. du spinosis-
simus.
62. R. fruticetorum Mûll. et Lef., Vers., p. 206, n° 225
(1859). — R. adenoleucos Chaboisseau, Etude spécif.
du genre Rubus, p. 28, n° 12 (1863). — G. Genev., Monogr.,
p. 31 . — Tige obscurément anguleuse, rude, plane, striée,
à poils rares ou nuls, glanduleuse, à aiguillons droits ou
déclinés, très acérés, inégaux, souvent déclinés ou falqués
ou géniculés au sommet des tiges. — Feuilles quinées,
ternées au sommet des tiges ; pétiole canaliculé ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale,
plus ou moins échancrée, acuminée; folioles latérales
brièvement pétiolulées, ovales, obliques, à base rétrécie,
élargies à l'extérieur ou lobées dans les ternées, acuminées
ou cuspidées ; les inférieures subsessiles, ovales ; toutes
d'un vert-olive, à poils apprimés ; à dents aiguës, fines,
inégales; en dessous vertes, plus pâles, à nervures blan-
ches, saillantes. — Rameau arrondi, obtuséraent anguleux
au sommet, strié, rude, glàbrescent, très glanduleux,
— 72 —
aticulé, à aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, les
plus longs vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canali-
culé, glabrescent, à aiguillons inégaux, glanduleux;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa
hauteur, ovale-rhomboïdale, entière, aiguë ou acuminée ;
les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou acuminées, élar-
gies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence poilue,
glanduleuse, à glandes à tête blanche, aciculée, à aiguil-
lons déclinés ou falqués, composée, allongée, interrompue.
Un à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs espacés,
mulliflores, à l'aisselle de feuilles ternées; les suivants à
l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; les supérieurs
en petits faisceaux, nus ou à bractées lancéolées, en tête
serrée, obtuse. — Calice gris-verdâtre, tomenteux, hérissé,
glanduleux, aciculé et aculéolé, à lobes ovales, acuminés,
relevés après l'anthèse* puis étalés. Pétales carnés, bientôt
blancs, ovales, à onglet court. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, peu
nombreux, à la fin noirs, brillants, non glauques. Juin-
juillet. Lieux humides, terrains arénacés et argilo-siliceux.
Vienne : Pindray, Montmorillon (Chaboisseau). R.
Obs. Ce Rubus se distingue des précédents par les glandes
à tête blanche ; le jeu du calice après l'anthèse est dia-
métralement opposé à celui de Yechinophora qui a le ca-
lice étalé d'abord, puis relevé ; les carpelles glabres le
séparent du spinosissimus. M. Lefèvre, Bull, de la Société
botanique de Fr., t. xxiv, p. 254, l'indique assez commun
dans la Seine-Inférieure ; jusqu'à présent il est rare dans
l'Ouest.
63. R. conspectus G. Genev,, Monogr., p. 37. — i2.
serpens Bor., FI., t. n, p. 187 (pro parte), (non God. et
Gren.) — Tige arrondie ou très obtuse, faible, striée, peu
poilue et peu glanduleuse, à aiguillons très inégaux, les
petits aciculaires, les plus longs déclinés, minces, à base
non élargie, presqu'inoffensifs. — Feuilles ternées ; foliole
— 73 —
terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large-
ment ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, largement ovales,
en cœur, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur; d'un
vert gai, à poils étalés, apprîmes ; à dents fines, aiguës,
superficielles ; en dessous plus pâles, à poils apprimés,
blanches ou tomenteuses au sommet des tiges. — Rameau
obtusément anguleui, faible, flexueux, hérissé de poils
courts, glanduleux, à aiguillons peu abondants, inégaux,
aciculaires, les plus longs déclinés, inoffensifs. — Feuilles
ternées, pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant
presque le 1/3 de sa hauteur, largement ovale rhomboï-
dale, entière ou un peu échancrée, obtuse ou aiguë ; les
latérales brièvement pétiolulées , ovales , obtuses ou
aiguës, entières, lobées ou élargies à l'extérieur ; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence hérissée, poilue, glanduleuse, à aiguillons
fins, rares, aciculaires, étroite, oblongue, interrompue,
peu fournie. Un ou deux pédoncules inférieurs 1-3 fl.,
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le
pétiole ; les supérieurs nus, rapprochés, en petite tête,
1-2 fl. — Calice gris-tomenteux , glanduleux, hérissé,
aculéolé, à lobes allongés, réfléchis. Pétales blancs ou
carnés, étroitement ovales, longuement atténués, bifides.
Etamines blanches dépassant les styles roses. Jeunes car-
pelles glabres, nombreux, gonflés, noirs, brillants. Juin-
juillet. Coteaux frais et boisés, sur le schiste. Cher : Forêt
d'Allogny (Déséglise). — Maine-et-Loire : Bords de l'Etang
Saint-Nicolas, près d'Angers.
Obs. Ce Rubus se distingue des R. fruticetorum etspino-
sissimus par le calice réfléchi ; et du R. cchinophora par
la tige peu glanduleuse et les folioles en cœur.
64. R. serpens Godr. et Gr.l Fl. de Fr., t. i, p. 538. —
Bor., Fl., t. ii, p. 187. — G. Genev., Monogr., p. 30. —
W. et N., R. Germ., R. cœsius e hispidus, p. 106,
tab. xlvi. — Lamotte, loc. cit., p. 230. — Tige ar-
— 74 —
rondie ou obtusément anguleuse , rampante , faible ,
striée, à poils rares ou nuls, glanduleuse, aciculée, non
glauque; aiguillons fins, nombreux, droits ou déclinés,
inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement quelques-unes
-quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
4/3 de sa hauteur, largement ovale, souvent subtriangu-
laire, en cœur, acuminée ; les latérales brièvement pétio-
lulées, ovales, obliquement échancrées, acuminées, lo-
bées à l'extérieur; toutes très minces, d'un vert gai;
ineisées, lobulées, profondément et grossièrement den-
tées ; en dessous très vertes, à poils rares apprimés. —
Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, court,
flexueux, poilu, glanduleux, aciculé, à aiguillons nom-
breux, falquée ou déclinés, non vulnérants. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le
1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie-entière,
acuminée ou aiguë ; les latérales sessiles, ovales, aiguës,
lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
lâche, petite, raccourcie, tomenteuse, hérissée, poilue,
glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons aciculaires,
déclinés. Un à trois pédoncules inférieurs 1-2 ou pau-
cifl. à l'aisselle de feuilles ternées, dont ils égalent le
pétiole; les suivants 1 rarement 2 fl., étalés, à l'aisselle
de bractées d'abord ovales-triangulaires , puis lancéolées,
enfin linéaires. — Calice verdâtre, hérissé, glanduleux,
aciculé et aculéolé, à lobes étroits, longuement acuminés,
étalés après l'anthèse, se relevant en partie sur le fruit
mûr. Pétales blancs, ovales, à onglet large. Etamines
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
hérissés de quelques poils, à la fin gonflés, noirs, bril-
lants, non glauques. Juin-mi-juillet. Bois frais, lieux
sablonneux. Loire : Pierre-sur-Haute (Peyrori). — Cher :
Forêt du Rhin du Bois I (Déséglisé). — Haute-Vienne :
Limoges (Lamy). — Indre : Châteauroux (Legrand). —
Maine-et-Loire : Angers ! (Boreau).
- 75 —
Qb$. Cette plante ne peut dans aucun cas être rapportée
en variété au R. ccesius, elle appartient à un type complè-
tement différent ; les tiges non glauques, les carpelles
poilus, non pruineux, le calice étalé, à peine redressé à
la fin, ne permettent aucun rapprochement. La tige très
aculéolée et très glanduleuse, les styles verdâtres l'éloi-
gnent du conspectus; les carpelles poilus des fruticetorum
et echinophora; les folioles grossièrement dentées ou
incisées du spinosissimus.
Sous-Section 2 e . APPENDICULATI (Glandulosi Mull.
pro parte). Tige arrondie ou obtuse, rarement nettement
anguleuse, hérissée, poilue, glanduleuse à aiguillons
plus ou moins inégaux. Calice étalé ou relevé après Tan-
thèse, rarement tout à fait réfléchi, à lobes souvent appen-
diculés. Panicule ordinairement très glanduleuse. Car-
pelles égaux.
f Calice à lobes relevés sur le fruit après Vanthèse.
A. — Fbuilles vertes en dessous.
Pétales blancs.
65. R. Bellarbi W. et N., R. Germ., p. 97, tab. xuy. —
G. Genev.,Monogr., p. 64. — R. glandulosus DC, Fl. Fr.,
t. v, p. 474* — Gr. et God., Fl. Fr., t. i, p. 512. — Bor.,
Fl., t. u, p. 189. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Focke,
Syn., p. 382. — Tige obtusément anguleuse, couchée,
rampante, poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons dé*
clinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur,
ovale-elliptique, à peine échancrée, cuspidée; les laté-
rales longuement pétiolulées, semblables à la terminale,
obliquement élargies à l'extérieur; toutes épaisses, d'un,
— 76 —
vert sombre, un peu glauques et glabrescentes en dessus;
à dents très fines, superficielles, la plupart simples ; en
dessous vertes, plus pâles, à poils rares. — Rameau
arrondi, à base anguleuse au sommet, poilu, glanduleux,
à petits aiguillons déclinés, quelques-uns falqués. —
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, rétrécie, cuspidée ; les latérales
pétiolulées, ovales, obtuses, élargies à l'extérieur ; en
dessus à poils apprimés ; à dents fines et superficielles ;
en dessous vertes, peu poilues. — Inflorescence petite,
composée, étalée, divariquée, poilue, glanduleuse, acu-
léolée. Un ou deux pédoncules inférieurs 3 plurifl., à
l'aisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à Tais-
selle de bractées ovales ; les supérieurs nus, souvent 1 fl.
en petite tête lâche. — Calice gris-verdâtre, poilu, glan-
duleux, aculéolé, aciculé, à lobes étroits, longuement ré-
trécis, relevés sur le fruit. Pétales blancs, distants, étroi-
tement ovales-lancéolés, aigus, entiers, glabres. Elamines
blanches dépassant un peu les styles d'un blanc-ver-
ddtre. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois om-
bragés, surtout dans la région des montagnes. Puy-de-
dôme : Mont-Dore, Chain e-du-Forez, C. (Lamotté). — Le
Morvan. — Haute-Vienne : Limoges (Lamy). — Maine-et-
Loire : Beaupréau, Bégrolles.
Obs. Les fl. blanches, le calice apprimé, les carpelles
glabres le distinguent des espèces précédentes.
66. R. Geromensis Mùll. in Fl. (1858), p. 185. — G.
Genev., Monogr., p. 65. — jR. Muelleri Wirtg., Herb. Rub.
Rhen., Ed., fasc. îv, n° 104 (non Lef.). — Tige obtusément
anguleuse, striée, plane, poilue, hérissée, glanduleuse,
aciculée, à aiguillons fins, déclinés ou falqués, peu vul-
nérants. — Feuilles ternées, quelques-unes pédato 4 ou
5-nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, étroitement ovale-elliptique, allongée, obscuré-
ment échancrée, cuspidée ,• les latérales brièvement pétio-
lulées, semblables à la terminale; toutes d'un vert sombre,
_ w-
à poils très apprimés ; à dents superficielles, très fines,
peu apparentes ; en dessous vertes, plus pâles, peu poi-
lues. — Rameau anguleux, mince, flexueux, poilu, glandu-
leux, aciculé; aiguillons fins, déclinés, non vulnérants. —
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4 /3
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière, acuminée
en pointe fine, aiguë ; les latérales brièvement pétiolulées,
de même forme, plus étroites, élargies à l'extérieur ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence oblongue, petite, pauciflore, peu étalée,
hérissée, poilue, glanduleuse, aciculée, à petits aiguillon^
fins. Un ou deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de
feuilles ternées ; le suivant ordinairement à l'aisselle d'une
bractée ovale, acuminée, entière ou trilobée ; les supé-
rieurs en petite tête ovale, serrée, nue, la plupart 1 fl.
rarement 2 ou 3 fl., minces, courts, étalés, un peu arqués.
— Calice cendré-feutré poilu, glanduleux, non aciculé, à
lobes étroits, acuminés, relevés sur le fruit. Pétales
blancs, petits, étroitement ovales, à onglet, aigus, glabres.
Etamines blanches, plus courtes que les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Juin-mi-juillet. Bois. Nièvre :
Bois de l'Ermitage, à Coulanges (Boreau). R.
Obs. Se distingue du R. Bellardi par le calice non aci-
culé, les etamines plus courtes que les styles.
67. R. fràgarlctlorus Mùll., Vers., p. 165. — G.
Genev., 1 er suppl., p. 31. — Tige anguleuse ou obtuse,
rampante, striée, à quelques poils stellatés, glanduleuse ;
aiguillons inégaux, uncinés, quelques-uns réclinés, fal-
qués au sommet des tiges, vulnérants. — Feuilles ter-
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, ovale, longuement acuminée, entière ou subé-
chancrée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
acuminées, entières ou peu échancrées, élargies et lobées
à l'extérieur; toutes minces, d'un vert gai, à poils très
apprimés ; dents inégales, peu profondes, fines ; en des-
sous vertes, à poils peu abondants, apprimés. — Rameau
- 78 —
arrondi à là base, anguleux au sommet, fiexueux, hérissé
de poils courts, glanduleux, aciculé ; aiguillons fins, dé-
cliné* ou falqués, peu ou pas vulnérants. — Feuilles ter-
nées ; foliole terminale à pétiolule égalant le \/k de sa
hauteur, ovale ou ovale-rhomboïdale, rétrécie, entière,
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, obliques,
irrégulières, ovales, entières, acuminées, élargies à l'ex-
térieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence maigrement hérissée de poils
courts, glanduleuse, à fins aiguillons aci cul aires, déclinés
ou falqués, courte, ovale, simple et nue. Parfois un ou
deux pédoncules inférieurs 2-3 fil., espacés, à l'aisselle de
feuilles ternées, rarement le suivant à l'aisselle d'une
bractée ovale-lancéolée ; les supérieurs nus, étalés, bi ou
trifl. — Calice gris-cendré, glanduleux, un peu aculéolé,
à lobes ovales, étroits, acuminés, étalés après l'an thèse,
puis relevés sur le fruit. Pétales blancs, étroits, longue*
ment rétrécis, arrondis et obtus. Etamines blanches, ser-
rées, très courtes } égalant environ le i/3 de la hauteur
des styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-mi-
juillet. Forêts, bois ombragés; terr. argilo-siliceux. Cher :
Forêt d'Allogny (iîip. et Genev.).
Obs. La brièveté si remarquable des etamines distingue
cette plante du Bellardi ; le calice aculéolé du Geromensis.
68. R. acridentulus Miill. in Boulay, Ronces Vosg.,
n° 33 ; Notes sur le vif, p. 43, — G. Genev., Monogr., p. 67.
— R. glandulosus Arrondeau, Notes sur les pi. crit. du
Morb.y p. 31 (non Bell.). — Tige obtusément anguleuse,
striée, brièvement hérissée, poilue, tomentelleuse, à glan-
des courtes, aciculée, à aiguillons fins, déclinés ou falqués,
inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement 4 ou & nées;
foliole terminale à pétiolule égalant presque la 4 /2 de sa
hauteur, largement ovale, souvent lobulée, à base arron-
die et en cœur, cuspidêe; les latérales brièvement pétiolu-
lées, ovales, en cœur, à base oblique, cuspidêe s, élargies
ou lobées à l'extérieur ; toutes minces, à poils très appri-
més ; à dents inégales, courtes, très fines, aiguës, effacées
dans les feuilles inférieures qui sont comme érodées ; en
dessous vertes, à poils courts et rares. — Rameau obtusé-
ment anguleux, flexueux, poilu, tomenlelleux f hérissé, glan-
duleux, aciculé, à petits aiguillons déclinés, inoffensifs.
— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculairc,
lobulée, en cœur, cuspidée; les latérales pétiolulées, lar-
gement ovales, irrégulières, à base oblique en cœur, cus-
pidées, lobées et élargies à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
en pyramide allongée, étroite, interrompue, poilue, glan-
duleuse, aciculée, à petits aiguillons fins, déclinés. Deux
ou trois pédoncules inférieurs 2-3 fl., très espacés, à Tais-
selle de feuilles ternées dont ils égolent la pétiole ; un à
trois suivants à l'aisselle de bractées ; les supérieurs rap-
prochés, très étalés à angle droit, divisés dès la base
en 2 ou 3pédiceUes, allongés, roides. — Calice tomenteux,
brun-verdâtre , hérissé, glanduleux, aciculé, étalé, puis
lâchement relevé sur le fruit. Pétales blancs, étroitement
ovales, longuement rétrécis, glabrescents. Etamines blan-
ches dépassant les styles roses. Jeunes carpelles glabres-
cents. Mi-juin-juillet. Bois de sapins, forêts ; terr. graniti-
ques et schisteux. — Morbihan : Forêts de Langounet, de
Couveau (Arrondeau). — Loire-inférieure: Herbignac, Mis-
sillac, Nozay (Saint-Gai).
Obs. L'inflorescence allongée et les styles roses le
distinguent des espèces précédentes.
69. R. erythradenes Mûll. in Bonpl., n<> 19. — G. Genev.,
Monogr., p. 80. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tïge arron-
die ou obtuse, robuste, rude, sans soies, glanduleuse,
aciculée, à très petits aiguillons fins, droits ou falqués,
peu vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes pédato-
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en
cœur, acuminée; les latérales pétiolulées, ovales, obliques,
— 80 —
rétrécies et un peu échancrées, acurainées, élargies à l'ex-
térieur ; toutes très amples, d'un vert foncé, à nombreux
poils apprimés ; souvent incisées et lobulées, grossière-
ment dentées ; en dessus vertes, plus pâles, à poids courts
apprimés, peu abondants. — Rameau arrondi, allongé,
flexueux, rude, peu hérissé, glanduleux, aciculé, à très
petits aiguillons droits ou déclinés , rarement falqués,
presquinoffensifs. — Feuilles ternées; folioles assez sem-
blés à celles des feuilles caulinaires. — Inflorescence en
pyramide large , feuillée , rameuse , très interrompue ,
flexueuse, pauciflore, hérissée, glanduleuse, aciculée,
aculéolée. Deux ou trois ramuscules inférieurs multi-
flores, longuement simples, rameux au sommet, très
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ;
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ; les supé-
rieurs 2-3 fl. , en petite tête serrée, ovale , à longues
bractéoles. — Calice tomenteux verdâtre, hérissé, glan-
duleux, aciculé , à lobes longuement acuminés , étalés
après Fan thèse, ensuite relevés en partie sur le fruit.
Pétales blancs, petits, obovés, rétrécis à la base. Etamines
blanches dépassant les styles jaunâtres à base rosée.
Jeunes carpelles hérissés de quelques poils, peu nom-
breux. Juillet. Bois des montagnes. Puy-de-Dôme : Mont-
Dore (Lamy), Àmbert (Lamotte). — Haute-Vienne : Saint-
Léonard (Lamy).
Obs. Se distingue du jR. acridentulus par les folioles
acuminées, la panicule large, feuillée ; des fragariœ florus,
Qeromensis et Bellardi par les carpelles poilus et les
styles roses.
70. R. pendulinus I Mùll. in Bonpl., n° 21 . — G. Genev.,
Monogr., p. 76. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tige arron-
die ou très obtusément anguleuse , brune , striée , peu
hérissée, glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons droits
ou déclinés, presqu'inoflensifs. — Feuilles ternées et qui-
nées ; pétioles plan ; foliole terminale, à pétiolules égalant
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, un peu échancrée,
— 81 —
longuement acuminée en pointe fine, les latérales pétio-
lulées, ovales, peu échancrées, élargies ou lobées à l'ex-
térieur, acuminées ; les inférieures pétiolulées , ovales ,
aiguës ; toutes épaisses, d'un vert foncé, à poils apprîmes;
à dents fines et aiguës; en dessous vertes, plus pâles, à
poils courts, peu abondants. — Rameau arrondi à la base,
anguleux au sommet, flexueux, brièvement hérissé, glan-
duleux, aciculé, à petits aiguillons fins, en partie acicu-
laires, inoffensifs. — Feuilles ternées; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale,
ou rhomboïdale, rétrécie-entière, acuminée ; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, entières, acuminées, élar-
gies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence petite,
pauciflore, flexueuse, hérissée, très aciculée, glanduleuse,
aculéolée. Un ou deux pédoncules inférieurs 2-3 fl. f
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent à
peine le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les
supérieurs nus, courts, ordinairement 1 fl., en petite tête
ovale. — Calice hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes
étroits longuement acuminés , étalés après l'anthèse ,
puis relevés sur le fruit. Pétales blancs, petits, très-étroite-
ment ovales, à ongles entiers et subaigus. Etamines blan-
ches à la fin rosées, dépassant les styles d'un rose vif.
Jeunes carpelles poilus. Juillet, Bois des montagnes. Loire :
Pierre-sur-Haute (Peyron). — Yonne : Auxerre (Boreau).
— Allier : Cusset, à l'Ardoisière.
06s. Ce Rubus s'éloigne de Y erythradenes par la petite
inflorescence et les folioles finement dentées ; de Yacridenr
tulus par les folioles acuminées ; des fragariœflorus, Ge-
romensis et Bellardi par les carpelles poilus.
71. R. calliphyllus Mull. ! Jahr. der Pollich., p. 168
(1858). — G. Genev., Monogr., p. 70. — Lamotte, loc.
cit., p. 252. — Tige arrondie ou très obtusément angu-
leuse, grisâtre, faible, rampante, rude, striée, flexueuse,
peu poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons fins, iné-
6
— 82 —
gaux, droits ou falqués, non vulnérants. — Feuilles ter-
nées, quelques-unes 4 ou 5 nées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/5 de sa hauteur, ovale, allon-
gée, elliptique, peu échancrée, longuement acuminée ;
les latérales pétiolulées, de même forme, lobulées ou.élar-
gies à l'extérieur ; toutes minces, d'un vert gai, à poils
apprimés ; à dents aiguës, inégales ; en dessous vertes,
peu poilues. — Rameau arrondi, sillonné, flexueux, allongé,
poilu, glanduleux, aciculé, à nombreux aiguillons inégaux,
sétacés, droits ou déclinés, falqués au sommet, inoffen-
sifs. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-elliptique, à base
rétrécie-entière, longuementacuminée; les latérales briève-
ment pétiolulées, semblables à la terminale, mais élargies
ou lobées à l'extérieur, pareilles à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence en pyramide
lâche, étalée, interrompue , en grande partie intra-axil-
laire, flexueuse, hérissée, glanduleuse, très aciculée, peu
aculéolée. Pédoncules inférieurs minces, allongés, pau-
ciflores, à Faisselle de feuilles ternées dont ils égalent les
pétioles ; les suivants très allongés, fins, divisés en 2 ou
3 pédicelles inégaux, minces ; les inférieurs à Vaisselle de
bractées lancéolées qui dépassent souvent la panicule;
les supérieurs nus, 1-2 /L, minces, allongés, souvent
arqués. — Calice vert-cendré, hérissé, glanduleux, aciculé,
aculéolé , à lobes étroits , longuement acuminés , étalés
après Tanthèse, puis relevés sur le fruit. Pétales blancs,
étroits , ovales , rétrécis à chaque extrémité. Etamines
blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes
carpelles à quelques poils, bientôt glabres. Mi-juin-juillet.
Forêts, coteaux boisés, sur le schiste. Loire : Saint-Etienne
(Legrand). — Allier: Cusset, à l'Ardoisière. — Cher: Me-
netou-Salon (Ripart\ Allogny ! (Déséglise).
Obs. Cette plante est très-belle. Les etamines courtes
et les styles incolores l'éloignent des pendulinus, erythra-
denes et acridentulus ; les carpelles poilus et l'inflores-
-83-
cencc bien développée des fragariœflorus, Geromensis et
Bellardi.
72. R. amplifolius MûL, Rub. Ergel, n° 25. — G. Ge-
nev., Monogr., p. 71. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tige
arrondie ou très obtuse, rampante, peu dure, hérissée,
très poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons inégaux,
courts, déclinés ou falqués, presqu'inoffensifs. — Feuilles
ternées, quelques-unes 4 ou 5 nées; pétiole plan; foliole
terminale àpétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hau-
teur, largement ovale, elliptique, subéchancrée, longue-
ment acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, de
même forme, lobées et élargies à l'extérieur; toutes
minces, d'un beau vert, à nombreux poils apprîmes, très
grandes (la terminale ayant souvent 12 à 14 cm. lon-
gueur sur 8 ou 10 largeur, et les latérales, 10 à 12, sur
7 à S); lobulées ou incisées, à dents peu profondes, gros-
sières et inégales ; en dessous vertes, à poils très apprî-
mes. — Rameau arrondi à la base, obtus au sommet,
court, mince, flexueux en zigzag, très hérissé de poils
courts, glanduleux, aciculé, à petits aiguillons fins, iné-
gaux, déclinés ou falqués, presqu'inoffensifs. — Feuilles
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant environ le 1/6 de sa hauteur, largement ovale, à base
rétrécie, entière, acuminée ; les latérales brièvement pé-
tiolulées, largement ovales, obliques et entières à la base,
élargies ou lobées à l'extérieur, souvent presqu'obtuses,
surtout à la base du rameau ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence courte,
lâche, interrompue, flexueuse, longuement dépassée par
les feuilles supérieures, hérissée, glanduleuse, aciculée, à
aiguillons aciculaires, inégaux, déclinés. Un ou deux pé-
doncules inférieurs espacés, courts, 1-2 fl. — Calice cen-
dré-verdâtre, hérissé-glanduleux, aciculé, à lobes lancéo-
lés, longuement acuminés en pointe très fine, relevés sur
le fruit. Pétales blancs, ovales, petits. Étamines blanches
dépassant les styles verdfttres (à base un peu rosée, Bou-
-84-
lay). Jeunes carpelles glabres. Juin-mi-juillet. Bois frais
des montagnes, coteaux boisés, sur le schiste. Allier :
Cusset, à l'Ardoisière.
Obs. Ce beau Rubus voisin du calliphyllus s'en éloigne
par l'inflorescence et les il. plus petites, les étamines dé-
passant les styles, les carpelles glabres.
73. R. sparsipilus G. Genev., Monogr., p. 73. — Tige
obtusément anguleuse, plane, striée, presque nue, àpoils
très courts, rares, peu glanduleuse, à quelques acicules,
aiguillons courts, rares, très inégaux, falqués, acérés. —
Feuilles quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le i/3 de sa hauteur, largement ovale, ou
presque orbiculaire, à base arrondie, subéchancrée, cus-
pidée; les latérales brièvement pétiolulées, obliquement
ovales, élargies à l'extérieur, rétrécies et à peine échan-
crées, cuspidées ou peu acuminées ; les inférieures pé-
tiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes d'un vert très
sombre, àpoils apprimés; à dents peu profondes, larges
et inégales, en dessous vertes, peu poilues, plus pâles. —
Rameau anguleux, brièvement poilu, peu glanduleux, à
rares acicules, aiguillons inégaux, falqués, plus longs sous
la panicule, vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-rhom-
boïdale, à base rétrécie-enlière ou subéchancrée, obtuse
à la base du rameau, cuspidée et aiguë au sommet ; les
latérales pétiolulées, ovales, entières, élargies ou lobées à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence en pyramide, lâche, peu
fournie, occupant la moitié du rameau, poilue, glandu-
leuse, aiguillons falqués, les petits droits, aciculaires.
Deux ou trois pédoncules inférieurs très espacés , 3 mul-
tifl. à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ,
le suivant parfois à l'aisselle d'une bractée ; les autres nus,
minces, fins, en partie uniflores, étalés. — Calice gris-
cendré, poilu, glanduleux, non aculéoléj à lobes ovales,
lancéolés, longtemps réfléchis, à la fin relevés ê sur le fruit.
- 88 —
Pétales blancs, ovales, aiguës ou échancrés, à onglet
étroit. Ëtamines blanches dépassant les styles verdâlres.
Jeunes carpelles très poilus, presque laineux, ne devenant
glabres que très tard. Juin-juillet. Bois frais et ombragés,
coteaux granitiques. Deux-Sèvres : Châtillon. R.
Obs. Le calice non aculéolé et les carpelles très poilus
distinguent nettement cette plante des espèces précé-
dentes.
74. R. humilis Mùll.! Vers., p. 173. — G. Genev., Mo-
nogr., p. 68. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige obtusé-
ment anguleuse, striée, poilue, glanduleuse, aciculée;
aiguillons inégaux, nombreux, déclinés ou falqués, géni-
culés ou crochus au sommet des tiges, vulnérants. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale àpétiolule
égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, entière
ou subéchancrée, longuement acuminée en pointe étroite,
aiguë; les latérales de même forme, brièvement pétiolu-
lées, élargies ou lobées à l'extérieur ; toutes d'un vert gai,
à poils nombreux et apprimés ; à dents aiguës, inégales ;
en dessous plus pâles, à poils brillants, apprimés. — Ra-
meau obtusément anguleux, poilu, glanduleux, aciculé,
à aiguillons inégaux, très nombreux, les plus petits droits
ou déclinés, les plus grands falqués, vulnérants. —
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, entière ou subéchan-
crée, longuement acuminée ; les latérales brièvement pé-
tiolulées, de même forme, élargies ou lobées # à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence appauvrie, poilue, glanduleuse,
aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, les plus grands
falqués ou géniculés. Un à trois pédoncules inférieurs
2-3 fl. à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent Je
pétiole ; les suivants à l'aisselle de bractées lancéolées ; les
supérieurs 1 paucifl. lâches, minces, arqués, relevés;
plus rarement l'inflorescence est composée, feuillée. —
Calice gris-cendré, poilu, hérissé, glanduleux, très aci-
— 86 —
culé, à lobes ovales, longuement appendiculés, relevés.
Pétales blancs, étroitement ovales, longuement rétrécis
en onglet. Etamines blanches, plus courtes que les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Forêts,
bois, terr. granitiques. Yonne : Forêt de Fretoy (Sagot).
— Cher : Forêt d'Àllogny ! (Riparf). — Puy-de-Dôme :
Combronde (Lamotte). — Haute- Vienne : Lussac-les-Egli-
ses, Saint-Sulpice-de-Laurière, etc. (Lamy). — Indre :
Forêt de Châteauroux (Legrand). — Vienne : Bois de Prun,
près les Adriers (Chaboisseau).
Obs. Ce Rubus se distingue des R. sparsipilus et Gero-
mensis par le calice aciculé et aculéolé ; des amplifolitis
et Bellardi par les etamines plus courtes que les styles ;
du calliphyllus par la panicule bien moins feuillée, non
dépassée par les feuilles supérieures ; des pendulinus ,
eryihradenes et acridentulus par les styles verdâtres ; du
fragariœflorus par les etamines très peu plus courtes que
les styles et les folioles longuement acuminées.
75. R. lilacinus Wirtg. Herb. Rub., éd. 1, fasc. V, n°
152. — G. Genev., Monogr., p. 79. — Tige robuste, arron-
die, obtusément anguleuse au sommet, rude, striée, poi-
lue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons très inégaux, les
plus grands falqués, vulnérants. — Feuilles ter ou quater-
nées, rarement pédato-quinées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiolule plan égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-
elliptique, étroitement échancrée, acuminée ; les latérales
pétiolulées, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur ;
toutes épaisses, coriaces, d'un vert sombre, à poils appri-
més, souvent lobulées, anguleuses ; très-finement serru-
lées, à dents inégales ; en dessous vertes, plus p;ïles; peu
poilues. — Rameau arrondi, obtusément anguleux au
sommet, rude, brièvement hérissé, glanduleux, très aci-
culé, à aiguillons inégaux, les plus grands vulnérants. —
Feuilles ternées; folioles ovales-elliptiques, étroites, acu-
minées, entières, semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence étroite, allongée,
— 87 —
interrompue à la base, hérissée, tomenteuse, glanduleuse,
aciculée, à aiguillons fins, inégaux, déclinés ou falqués.
Un à trois pédoncules inférieurs multiflores, à l'aisselle
de feuilles ternées dont ils dépassent le pétiole; souvent
les suivants à l'aisselle de bractées, d'abord trilobées, puis
lancéolées ; les supérieurs nus, étalés, en tête oblongue,
fournie. — Calice tomenteux grisâtre, hérissé, glanduleux,
aciculé, à lobes ovales, longuement acuminés, étalés après
l'anthèse, puis relevés sur le fruit. Pétales blancs, ovales,
étroits, glabres. Etamines blanches dépassant les styles
roses au moins à la base. Jeunes carpelles glabres. Juin-
juillet. Bois des montagnes. Haute- Vienne : Village des
Combes, à Saint-Léger-la-Montagne, haie d'un pré monta-
gneux très élevé (Lamy). R. R.
Obs. M. Ed. Lamy qui a découvert cette très intéres»
santé espèce dans le centre, annote ainsi son étiquette :
« Voici une espèce franchement montagnarde, à l'aspect
pyrénéen, qui paratt relier nos montagnes de troisième
ordre à des pics plus élevés. » Il avait déjà rencontré cette
plante à Cauterets (Hautes-Pyrénées). Par les etamines
dépassant les styles roses, elle s'éloigne des R. humilis,
ealliphylus, fragariœflorus et Geromenm; par les car-
pelles glabres, des R. sparsipilus, pendulinm et erythra-
dettes ; par la longue inflorescence, des JR. amplifolim et
Bellardi ; par les folioles acuminées de Yacridentulus.
76. R. prolixàtus Rip. et Genev. — Tige anguleuse, striée,
k poils fascicules, à glandes courtes et peu abondantes,
à quelques acicules ; aiguillons poilus, nombreux, droits
ou déclinés, falqués au sommet des tiges, vulnérants, —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
Iule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, étroitement en
cœur, cuspidée en pointe fine, étroite, oblique; les latéra-
les è pétiolules courts, de même forme, élargies ou lobées
à l'extérieur ; toutes minces, coriaces, d'un vert-olive, gla-
bres cent es, à poils très apprîmes ; à dents fines superfi-
cielles, la plupart simples ; en dessous vert-jaunâtre, peu
— 88 -
poilues, plus pâles. — Rameau arrondi à la base, anguleux
au sommet, brièvement hérissé, peu glanduleux, à rares
acicules; aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants, iné-
gaux. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale
ou suborbiculaire, un peu rhomboïdale, peu échancrée,
cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
un peu échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence lâche, interrompue, pauciflore, hérissée,
glanduleuse, aciculée, à aiguillons aciculaires, déclinés
ou falqués. Un à deux ramuscules inférieurs à l'aisselle de
feuilles ternées; un ou deux suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales ; les supérieurs 2-3 fl., étalés, courts, en tête
ovale, lâche. — Calice cendré-tomenteux, brièvement
appendiculéj hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes nette-
ment relevés sur le fruit. Pétales blancs , légèrement
carnés. Etamines blanches. Styles à base rosée. Carpelles
longtemps poilus y à poils nombreux. Juin-juillet. Forêts,
bois. Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart).
Obs> Ce Rubus est très voisin du chlorostachys Mùll.
qui a la tige arrondie ; son calice blanc tomenteux, très
apprimée, et ses carpelles fortement poilus sont caracté-
ristiques.
77. R. Divkxiramus Mùll. in litt., 1866! — Boulay., Ron-
ces Vosg,, n°30, Notes, p. 38.— Tige arrondie, anguleuse
au sommet, procombante, rude, striée, hérissée, glandu-
leuse, aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, aciculai-
res , déclinés , les plus grands falqués , très acérés. —
Feuilles ternées, rarement quaternées; pétiole plan ; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale, entière ou à peine échancrée, acuminée;
les latérales pétiolulées, ovales, entières ou très peu
échancrées, acuminées, élargies ou Jobées à l'extérieur;
toutes minces, d'un vert-olive, à poils très apprimés;
grossièrement et inégalement dentées ; en dessous vertes,
— 89 —
peu poilues. — Rameau obtusément anguleux, hérissé
de poils s te 11 a tés, glanduleux, aciculé, à aiguillons iné-
gaux, les plus petits déclinés, les plus grands falqués,
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur,
ovale-rhomboïdale , rétrécie-entière ou subéchancrée ,
aiguë ; les latérales brièvement pétiolulées, de même for-
me, lobées ou élargies à l'extérieur, quelquefois obtuses ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence presqu'entièrement extra-axillaire,
en pyramide lâche, étalée, bien développée, hérissée,
glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons inégaux,
déclinés ou falqués, fins et acérés. Un ou deux pédoncu-
les ou ramuscules inférieurs multiflores, espacés, à Tais-
selle de feuilles ternées dont ils dépassent les pétioles ;
le suivant à Faisselle d'une bractée largement ovale ; les
supérieurs 3 paucifl. allongés, également espacés, très
étalés, arqués , insensiblement plus courts jusqu'au som-
met, dépassant les bractéoles subherbacées. — Calice
gris-cendré, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes longue-
ment acuminés, étalés après l'anthèse, puis relevés sur
le fruit mûr. Pétales blancs, grands, oblongs, onguiculés,
aigus-entiers, peu poilus. Etamines blanches, plus courtes
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet.
Taillis, clairières, lieux secs exposés au soleil, sol arénacé.
Haute-Vienne : Saint-Sylvestre , à l'étang de la Pêcherie
(Lamy).
Obs. Ce curieux Rubus s'éloigne des tereticaulis 9 lila-
cinus et humilis par la panicule extra-axillaire ; des pro-
lixatus et sparsipilus par les carpelles glabres.
78. R. expansus Lef. et Mull. I Vers., p. 120, n° 129
(1859). — G. Genev., 1 er suppl., p. 44. — Tige obtusément
anguleuse, plane, striée, très-hérissée, peu glanduleuse ;
aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants. —
Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan , à aiguillons cro-
chus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hau-
— 90 -
leur, largement ovale, entière ou subéchancrée, brièvement
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 4/3 ou le
1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies-obliques, aiguës ou
peu acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales, entiè-
res, aiguës ou obtuses, élargies à l'extérieur ; toutes d'un
vert foncé, à poils apprîmes ; à dents larges, inégales,
peu profondes ; en dessous d'un vert sombre, peu poilus.
— Rameau obtus à la base, longuement hérissé, peu glan-
duleux ; aiguillons inégaux déclinés ou falqués, quelquefois
aciculaires. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, à
base rétrécie-entière, cuspidée ; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, obliques-entières, aiguës ou cuspidées,
élargies à l'extérieur, semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence en large tête,
étalée, divariquée, lâche, très obtuse, hérissée, tomen-
teuse, glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons inégaux,
falqués ou déclinés. Ramuscules inférieurs espacés,
allongés, multiflores, minces, longuement simples, à l'ais-
selle de feuilles ternées qu'ils égalent ,* les suivants à l'ais-
selle dune ou deux bractées ovales; les supérieurs
minces, longs, étalés. — Calice gris tomenteux, hérissé,
aculéolé, étalé après l'anthèse, puis relevé. Pétales blancs
ovales, échancrés. Etamines blanches dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois mon-
tagneux, coteaux schisteux. Allier : Cusset, à l'Ardoisière.
O65. Ce Rubus qui paraît constituer une espèce monta-
gnarde s'éloigne des diveociranus, tereticaulis et humilis'
par les etamines dépassant les styles ; des prolixaius,
sparsipilusj cattiphyllus, pendulinus, erythradenes par
les carpelles glabres ; des Bellardi, Geromensis, fragariœ-
florus et lilacinus par sa particule très -étalée.
Les £. thyrsiflorus et myriadenophorus, bien que pos-
sédant quelques calices à lobes relevés, ce qui pourrait
permettre de les placer ici, ont été reportés parmi les es-
pèces à calice réfléchi.
— 91 —
79. R. tereticauus Mïïll: in Flora (1858), n° 48. —
Boulay, Ronces. Vosg., n° 48. Id. Notes, p. 105. — Tige
arrondie ou Irès-obtusément glanduleuse, faible, procom-
bante, striée, poilue, hérissée, glanduleuse, aciculée, à
aiguillons inégaux, minces, aciculaires, déclinés, peuvul-
nérants. — Feuilles ternées, rarement 4 ou 5 nées ; pé-
tiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le
1/4 de sa hauteur, ovale, échancrée, longuement acumi-
née; les latérales pétiolulées ; de même forme, ou moins
échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur; toutes min-
ces, d un vert gai, à poils apprimés ; à dents fines, sim-
ples, peu profondes ; en dessous vertes, à poils peu abon-
dants, très-apprimés. — Rameau mince, allongé, obtusé-
ment anguleux, arrondi à la base, brièvement hérissé, à
pubescence courte et crépue, glanduleux, aciculé, ou à ai-
guillons aciculaires déclinés, peu vulnérants. — Feuilles
ternées, semblables à celles de la tige, ordinairement
moins échancrées. — Inflorescence occupant une grande
partie du rameau , tomenteuse , glanduleuse, aciculée,
finement aculéolée, à aiguillons inoffensifs, déclinés.
Quatre à six pédoncules inférieurs 1-3 fl. à l'aisselle de
feuilles ternées dont ils égalent ou dépassent peu le pé-
tiole ; les suivants parfois divisés dès la base, à l'aisselle
de bractées longuement acuminées, en nombre variable ;
les supérieurs nus, inégaux, étalés, en tête ovale. — Ca-
lice cendré-verdâtre, glanduleux, aciculé, à lobes étroits,
longuement acuminés, étalés après l'anthèse, puis lâche-
ment relevés sur le fruit. Pétales blancs, petits, oblongs,
entiers. Etamines blanches (se colorant parfois après la
chute des pétales) égalant d'abord les styles verdâtres à
base rosée, ensuite plus courtes. Jeunes carpelles gla-
bres. Juin -juillet. Forêts, lieux ombragés, sur le
Gneiss. Haute-Vienne : Forêt de Bort, près d'Ambazac
(Lamy).
Obs. Diffère largement du prolixatus par le calice très
différent et les carpelles glabres ; des lilacinus, humilis
- 92 -
et ampli folius par la forme des folioles et la panicule pres-
qu'entièrement intra-axillaire ; des pendulinus, calliphyl-
lus et erythradenes par les carpelles glabres .
80. R. Lamyyi Gast. Genev.— Tige anguleuse ou obtuse,
rude, un peu can al i culée au sommet, à quelques poils
dressés, glanduleuse, aciculée, à quelques poils rougeâ-
(res, à nombreux aiguillons inégaux, droits ou falqués,
vulnérants. — Feuilles lernées et quinées ; pétiole plan ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1 /2 de sa hauteur,
largement ovale, un peu échancrée, acuminée ; les laté-
rales pétiolulées, orales, rétrécies-entières ou échancrées,
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans les ter-
nées; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës; toutes
fermes, d'un beau vert, à poils apprimés; à dents aiguës,
larges, inégales ; en dessous vertes, plus pâles, à poils
brillants, apprimés. — Rameau allongé, obtus, anguleux
au sommet, flexueux, rude, hérissé, glanduleux, aciculé,
à aiguillons fins, déclinés, plus ou moius vulnérants. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement
ovale, échancrée, acuminée ; les latérales de même for-
me, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
occupant environ la 1/2 du rameau, hérissée, glanduleuse,
aciculée, à aiguillons aciculaires déclinés ou falqués. Deux
ou quatre ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles
ternées qu'ils égalent, multiflores ; deux à quatre suivants
à l'aisselle de bractées d'abord trilobées, puis ovales ou
lancéolées ; les supérieurs nus, extra-axillaires, très éta-
lés, 1-2 fl., rarement 3 fl., en tête allongée, étroite. —
Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes
étroits, longuement acuminés, d'abord étalés, ensuite en
grande partie relevés sur le fruit. Pétales blancs, ovales,
petits. Etamines blanches, plus courtes que les styles ver-
dâtres, qui deviennent roses en vieillissant. Jeunes car-
pelles glabres. Juin-juillet. Forêts, bois des montagnes.
-Ô3 -
Cher : Allogny 1 (Ripart). — Haute-Vienne : Saint-Sulpice
de Laurière {Lamy).
Obs. Belle espèce montagnarde que M. Lamy a aussi
récoltée à Cauterets (Hautes-Pyrénées) et qui se trouvera
certainement dans les montagnes d'Auvergne. La plante
d'Àllogny diffère un peu du type par les folioles ré-
trécies peu ou point échancrées à la base. Cette jolie
ronce ne rentrant dans aucune des espèces connues,
je suis heureux de la dédier au savant M. Lamy qui
a enrichi ce travail de tant d'espèces rares ou nou-
velles, c'est un bien faible témoignage de ma profonde
reconnaissance. Les étamines plus courtes que les styles
le distinguent des expansus, lilacinus, ampli folius, peu-
dulinus et acridentulus ; la tige anguleuse des diveocira-
mus; les pédoncules 1-2 fl. non divisés dès la base du
tereticaulis ; les carpelles glabres des prolixatus, sparsi-
pilus, callyphillus et erythradenes ; la panicule bien dé-
veloppée des JR. humilis, fragariœflorus et Bellardi; le
calice aciculé du Geromensis.
81. R. hirtus W. K., Pi. rar. Hung. n, p. 150. —
G. Genev., Monogr., p. 122. — W. et N., Rub. Germ.,
p. 95, tab. xliii. — Gr. et God., Fl. Fr., t. x, p. 543.
— Bor., Fl. du centre, t. n, p. 190. — Focke, Syn.,
p. 371. — Lamotte, loc. cit., p. 254. — Consulter
Lefèvre, Bull. Soc. Bot. Fr., t. xxiv, p. 217 et 218.
-•- Tige arrondie ou obtusémenl anguleuse, rude, d'un
brun foncé, poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux
aiguillons fins, inégaux, déclinés, les plus grands fal-
qués, vulnérants. — Feuilles quinées et ternées ; pé-
tiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de
sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, échancrée,
cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
moins échancrées que la terminale, élargies ou lobées à
l'extérieur, cuspidées ; les inférieures subsessiles, ovales,
aiguës ou cuspidées ; toutes épaisses, coriaces, d'un vert
foncé, à poils apprimés ; à dents larges, inégales, peu
-tt-
profondês ; en dessous vertes, plus piles, rarement to-
mentelleuses, à nombreux poils brillants, apprîmes. —
Rameau arrondi à la base, obtus au sommet, flexueux,
hérissé, glanduleux, fortement aciculé, à très nombreux
aiguillons inégaux, aciculaires, peu vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, ovçle, peu échancrée, cuspidée; les
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, plus ré-
trécies, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
bien développée, interrompue à la base, hérissée, très glan-
duleuse, à nombreux acicules et aiguillons aciculaires
inégaux, droits ou déclinés. Trois ou quatre ramuscules
inférieurs, espacés, longuement simples, multiflores, à
l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants à Faisselle de
bractées ovales ou trilobées ; les supérieurs ordinaire-
ment triflores, courts, épais, étalés, en tête obtuse. —
Calice cendré-verdâtre, fortement aciculé et aculéolé, à
lobes ovales, longuement acuminés, relevés sur le fruit.
Pétales blancs, ovales, glabres. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres ; fruit
gros, à nombreux drupes. Juin-juillet. Bois montagneux.
Allier : Cusset, à l'Ardoisière. — Cher : Rhin du Boisl
(Déséglise). — Vienne : Vaux-en-Couhé (Guyon). A. R.
Obs. Ce Riibus de la région des montagnes se distingue
des Lamyi et diveanramus par les etamines dépassai*
les styles et le port très robuste ; de Y expansus par la
panicule bien moins étalée; des R. humilis et tereticaulis
par les folioles cuspidées ; des sparsipilus et prolixatus
par les carpelles glabres; du lilacinus par les styles
blancs.
Fleurs roses.
82'. R. scabripes G. Genev., Monogr., p. 74. —
Arrond., Notes et obs. sur les pi. crit. du Morb., p. 28.
— De Mart. Don., Fl. du Tarn, p. 210. — R. Spren-
gélii Bor., PL, t. n, p. 210 (pro parte) (non W. et
N.). — Tige anguleuse ou obtuse, plane, rude, à
soies rares, très glanduleuse, aiguillons inégaux, droits
ou déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-
unes pédato-quinées ; pétiole plan; foliole terminale à
pétiolule courbé à angle très obtus au sommet, largement
ovale ou orbiculaire, en cœur, cuspidée ; les latérales à
pétiolules courts, largement ovales, à base rétrécie ou
arrondie, obliquement en cœur, élargies à l'extérieur et
lobées quand les inférieures manquent; ces dernières
pétiolulées, ovales, aiguës; toutes d'un beau vert, un
peu plissées, à poils rares et apprimés ; souvent subin-
cisées, à dents aiguës, inégales, larges, profondes ; en
dessous vertes, à poils couchés, espacés. — Rameau
arrondi à la base, anguleux au sommet, naissant souvient
à Vaisselle d'une feuille persistante, flexueux, peu poilu,
glanduleux, à aiguillons peu nombreux, inégaux, déclinés
ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement
ovale, orbiculaire ou rhomboïdale, arrondie et plus ou
moins échancrée à la base, cuspidée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, obliques, à base arrondie, élar-
gies ou lobées à l'extérieur, cuspidées ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux, à nervures
très saillantes. — Inflorescence flexueuse, interrompue,
courte, peu fournie, rarement en pyramide allongée,
très lâche, interrompue, poilue, hérissée, tomenteuse au
sommet, aculéolée. Deux ramuscules inférieurs multi-
flores, espacés, à l'aisselle de feuilles ternées qu ils n'éga-
lent pas ; le suivant à l'aisselle d une bractée ovale ou
trilobée ; les supérieurs 2-3 fL, en tête ovale. — Calice
gris-verdâtre, aciculé, glanduleux, à lobes ovales termi-
nés en longues pointes, d'abord étalés, puis relevés,
rarement apprimés. Pétales roses, espacés, rétrécis en
onglet étroit, échancrés. Etamines d'un rose très pâle,
dépassant les styles verdâtres à base un peu rosée. Jeunes
-96-
carpelles glabres, nombreux. Juin-mi-juillet. Taillis, bois
clairs, granité. Vendée : La Verrie, à la Vachonnière, au
Chiron de la Roche. R.
Obs. Cette plante abondante dans la localité citée est
rare ailleurs; elle n'a pas de rapports avec les espèces
précédentes, elle est voisine du R. macilentus, mais ce
dernier a le calice nettement réfléchi.
83. R. excavatus Lef. et Mùll., Vers., p. 62. — Tige an-
guleuse, légèrement excavée, striée, hérissée, glanduleuse,
aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, fins, aciculaires
falqués ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées,
quelques-unes quinées; pétiole presque plan ; foliole ter-
minale à pétrolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale, en cœur, souvent subincisée, cuspidée ;
les latérales pétiolulées, de même forme, lobées ou élar-
gies à l'extérieur ; toutes très minces, d'un vert sombre,
à poils très apprîmes ; à dents très inégales, grossières,
superficielles; en dessous vertes, très peu poilues. —
Rameau mince, allongé, flexueux, obtuse ment anguleux,
armé comme la tige. — Feuilles ternées ; pétiole plan ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur ;
les latérales brièvement pétiolulées ; toutes semblables à
celles de la tige pour la forme et les caractères généraux,
mais un peu plus rétrécies. — Inflorescence bien déve-
loppée, large, interrompue, hérissée, poilue, aciculée,
aculéolée. Un à trois ramuscules inférieurs très espacés,
allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils
égalent ; le suivant à l'aisselle d'une bractée largement
ovale, en cœur, cuspidée ; les supérieurs nus, en large
tête ovale, obtuse, trèà étalés. — Calice cendré, glandu-
leux, hérissé, aciculé, à lobes étroits, acuminés, redressés
après l'anthèse. Pétales purpurins, ovales. Etamines
roses dépassant les styles de même couleur. Jeunes car-
pelles glabres. Juillet. Forêts, bois des montagnes. Puy-
de-Dôme : La Bourboule (Lamy). — Cher : Forêt d'Àllogny.
— Indre-et-Loire : Forêt de Loches.
-97 — .
Obs. Ce Rubus se distingue du scabripes par les feuilles
très minces, la panicule très étalée et l'absence de
feuilles persistantes à la base des rameaux ; se rencon-
trera certainement dans les grandes forêts.
84. R. vklatus Lef. in Herb.l — Gast. Genev., 1 er sup.,
p. 34. — Tige anguleuse, plane, slriée, rude, poilue,
glanduleuse, aciculée, à aiguillons déclinés ou un peu
falqués, inégaux, à base large, vulnérants. — Feuilles
qui nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée,
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales
rétrécies, entières, élargies à l'extérieur, acuminées ; les
inférieures à pétiolules courts, ovales, entières, acumi-
nées ; toutes minces, d'un vert gai, à poils rares, courts,
apprimés ; grossièrement et inégalement dentées ; en
dessous vertes, peu poilues. — Rameau anguleux, mince,
flexueux, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons iné-
gaux, les plus grands très déclinés ou falqués, quelques-
uns réclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale,
entière, brièvement acuminée, celles du bas du rameau
obtuses ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, en-
tières, obliquement arrondies, aiguës ou acuminées,
élargies à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence assez allongée,
largement interrompue, plus rarement courte et ovale,
hérissée, glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons
inégaux, aciculaires. Un à trois ramuscules inférieurs très
espacés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils
n'égalent pas, les suivants à l'aisselle de bractées large-
ment ovales ou triangulaires, les supérieurs lancéolés-
acuminés, égalant ou dépassant la panicule ; pédoncules
supérieurs étalés, 2-3 fl., en tête ovale, obtuse. — Calice
tomenleux, verdâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, étalé
après l'anthèse, relevé sur le fruit mûr. Pétales roses,
étroitement ovales, lancéolés, très longs, rétrécis à cha-
7
fue extrémité, entiers, longuement onguiculée. Etamines
blanches, longues, dépassant les styles verdâtres. Jeunes
earpelles poilus. Mi-juin-mi-juillet. Bois, lieux couverts,
terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Allogny (Ripart et
Genev.).
Obs* Ce Rubue s'éloigne des R. excavatus et scdbripee
parles etamines et les styles incolores. La plante d'Al-
logny s'éloigne un peu des échantillons authentiques
récoltés dans la forêt de Retz, par leur auteur, M. Le-
ferre; elle est presque dépourvue de poils, la panicule
est bien moins développée et le calice n'est que difficile-
ment ap primé, au lieu que dans le type le calice est très
nettement relevé.
85. R. chalaranthus G. Genev., 1 er suppl., p. 35. —
R. brachype talus, Timb. et Mùll. (inédit). — Tige obtu-
sément anguleuse, poilue, glanduleuse, rude, à aiguillons
falqués ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées et
pédato-quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur, étroitement ovale,
en coeur, longuement acuminée; les latérales dpétiolules
égalant le 1/4 de leur hauteur, de même forme, plus ré-
trécies à la base, élargies ou lobées à l'extérieur dans les
ternées ; les inférieures brièvement pétiolulées, ovales ai-
guës ; toutes d'un vert gai, à poils très apprimés ; fine-
ment serrulées; en dessous vertes, peu poilues. — Rameau
arrondi ou obtus, mince, flexueux, très brièvement poilu,
glanduleux, à aiguillons inégaux, fins, courts, aciculaires,
déclinés ou falqués, presqu'inoffensifs. — Feuilles ter-
nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur ou le 1/4, ovale, oblongue, rétrécie-
entière ou subéchancrée, longuement acuminée ; les laté-
rales de même forme, brièvement pétiolulées ; élargies ou
lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence oblongue, étalée,
lâche, interrompue, tomentelleuse, aciculée, à quelques
aiguillons falqués, les déclinés plus abondants. Deux ou
trois ramuscules inférieurs allongés, minces, mulUflores,
à l'aisselle de feuilles qu'ils égalent à peu près ; un ou
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ;
les supérieurs nus, 1-2 ou 3 fl. minces, étalés. — Calice
gris tomenteux, glanduleux, acicuté, à lobes étroits, lon-
guement appendiculés, relevés sur le fruit. Pétales roses;
petits, ovales, poilus. Étamines roses, très pâles, égalant
les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-
juillet. Forêts. Cher : Forêt d'Àllogny (Ripart et Gene-
vier). R.
Obs. Cette plante qui a le port du R. scaber W. et N.,
s'en éloigne par le calice apprimé ; les étamines roses la
séparent du velatus; les styles verdâtres de Yexca-
valus; les carpelles poilus du seabripes. Elle ne paraît
pas différer sensiblement du R. brachypetalus, Timb.,
Lagr. et Mùll. (inédit).
86. R. PLiNTtto stylus Gast. Gêner., Monogr., p. 408.
— Tige anguleuse, robuste, striée, plane, à glandes et
à poils peu abondants, garnie sur toute la surface de
très nombreux aiguillons inégaux, les plus longs droits
ou à peine falqués , élargis et renflés à la base, souvent
confluents, les plus petits de même forme, de hauteur
très variable, durs , vulnérants. — Feuilles ternées et
quinées; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ouïe 4/4 de sa hauteur, largement ovale, rétrécis
et arrondie entière à la base ; les latérales longuement
pétiolulées, ovales, rétrécies en eoin ; les inférieures
pétiolulées, ovales-obliques, rétrécies à chaque extrémité ;
toutes d'un beau vert, fermes, glabrescentes, acuminées,
quelquefois brusquement cuspidées ; souvent subinci-
sées , à dents profondes , inégales ; en dessous plus
pâles, à poils peu nombreux. — Rameau arrondi à la
base, anguleux au sommet, poilu, glanduleux, à nom-
breux aiguillons inégaux, droits-horizontaux, rarement
déclinés ou falqués, plus longs sous la panicule. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliote terminale à pétio-
— 400 —
Iule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, longuement
rêtrècie en coin, élargie vers le sommet, acuminée ; les
latérales pétiolulées, ovales, acuminées, à base entière
et rétrécie, irrégulières, élargies ou lobées à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence occupant presque la moitié du
rameau, poilue, glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons
droits, horizontaux ou déclinés. Pédoncules inférieurs
allongés , multiflores , très aculéolés , à l'aisselle de
feuilles ternées ; les suivants à l'aisselle de bractées
ovales ou triangulaires, lancéolées, puis linéaires qui les
dépassent. — Calice gris-cendré, glanduleux, aculéolé, à
lobes ovales longuement appendiculés, étalés , puis en
grande partie relevés sur le fruit. Pétales roses, pâles,
ovales, allongés, longuement onguiculés, espacés. Eta-
mines blanches dépassant beaucoup les styles d'un
briqueté pâle. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-juillet.
Bois, rochers abruptes et abrités, coteaux frais, terr.
granitiques. Maine-et-Loire : Yzernay. — Vendée : Saint-
Hilaire-de-Mortagne, Saint-Laurent-sur-Sèvre. R.
O65. Cette rare et belle espèce se reconnaît à ses folio-
les rétrécies en coin, à son aculéation si remarquable.
Les styles briquetés l'éloignent du R. chalaranthus ; les
folioles à base cunéiforme des velatus et excavatus, ce
dernier a les étamines roses, ainsi que le scabripes qui,
en outre, a les carpelles glabres.
87. R. rudiformis Gast. Genev., Monogr., p. 451. —
Tige anguleuse, rougeâtre, rude, mince, à peine excavée,
striée, dépourvue de poils et de soies, à glandes courtes,
aciculée, à aiguillons minces, falqués, inégaux, à base
très élargie , vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ,
quelquefois 3 ou 4 nées ; pétiole plan ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale,
entière et arrondie à la base, acuminée; les latérales
pétiolulées, ovales, rétrécies, acuminées, élargies à l'ex-
térieur ; les inférieures pétiolulées, plus petites, ovales-
- 101 - .
aiguës ; toutes d'un vert gai et glabrescentes ; à dents
larges, inégales, divariquées ; en-dessous vert pâle ou
légèrement tomentelleuses, à poils brillants, apprimés. —
Rameau obtusément anguleux , rude, mince , allongé,
poilu, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux,
déclinés ou plus souvent falqués. — Feuilles ternées;
pétiole plan, sillonné à la base ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale,
allongée ou rhomboïdale, entière et rétrécie, longuement
acuminée ; les latérales pétiolulées , ovales, entières ,
élargies à l'extérieur, acuminées ; semblables à celles de
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
étalée, lâche, interrompue, peu hérissée, tomentelleuse,
très glanduleuse, aciculée, à aiguillons droits ou falqués.
Un à trois pédoncules inférieurs minces , allongés ,
multiflores , à l'aisselle de feuilles ternées ; les deux
suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; les
supérieurs nus , très étalés-divariqués ; tous minces,
allongés, rameux , flexueucc. — Calice gris-verdâtre,
tomenteux, poilu, glanduleux, aciculé et aculéolé, à lobes
étroits , lancéolés , étalés après Vanthèse , relevés en
partie sur le fruit. Pétales d'un rose pâle, étroitement
ovales, à onglet étroit, glabres, échancrés. Etamines
blanches dépassant les styles verdâtres à base rosée.
Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Forêts, bois,
sur l'argile du terrain tertiaire avec minerai de fer pisi-
forme. Cher : Bois de Tiregorge, Saint-Florent ! (Ripart
et Tourangin). — Marne : Bois de Mersy (Lèvent).
Obs. C'est à tort que plusieurs auteurs ont voulu
rapporter ce Rubus au rudis de W. et N. qui en diffère lar-
gement par le calice réfléchi, c'est une plante essentielle-
ment distincte et parfaitement autochthone. Elle se
distingue des plinthostylus, chalaranthus et velatus par
les carpelles glabres ; de ïeœcavatus par les etamines
blanches, et du scabripes par l'absence de feuilles persi-
tante à la base du rameau.
- 108 —
88. R. a&gutifouus Lef. et MùlL, Vers., p. 77 ! — Tiff
ob tu sèment anguleuse, plane, striée , rude , hérissée,
glanduleuse, a ci culée, à aiguillons inégaux, les plus
grands falqués, peu vulnérants. — Feuilles quinées,
quelques-unes ternées ; pétiole allongé, plan ; stipules
filiformes ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de
sa hauteur , largement ovale , échancrée, longuement
acuminée ; les latérales pétiolulées , de même forme,
plus rétrécies et moins échancrées (si ce n'est dans les
ternées), élargies ou lobées à l'extérieur ; les inférieures
pétiolulées, ovales, entières, acuminées ; toutes minces,
d'un vert gai, à poils apprimés en dessus ; tabulées ou
incisées, à dents composées, irrégulières, fines, aiguës ;
en dessous vertes plus pâles, peu poilues. — Rameau
anguleux, strié, mince, flexueux, hérissé, poilu, glandu-
leux, aciculé, à aiguillons inégaux , aciculaires , fins,
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ;
pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4
de sa hauteur , ovale-rhomboïdale , rétrécie-entière
ou subéchancrée , acuminée ; les latérales brièvement
pétiolulées, de même forme, élargies ou lobées à l'exté-
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence lâche, assez allongée, inter-
rompue , poilue , glanduleuse , aciculée , à très fins
aiguillons aciculaires. Deux à trois pédoncules inférieurs
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le
pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ; les
supérieurs minces, allongés, très étalés, 1-2 fl., en tête-
ovale. — Calice gris-verdâtre, peu hérissé, glanduleux,
non aciculé, à lobes étroits, longuement appendiculés,
étalés après l'anthèse, puis relevés sur le fruit. Pétales
roses, ovales. Etamines blanches, un peu plus courtes
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles à poils rares,
courts. Mi-juin-juillet. Bois montagneux. Haute-Vienne :
Saint-SuIpice-dfr-Laurière (Lamy) R.
Obs. Ce Rubus constitue, selon M. Lamy, auquel o& en
— t(tt —
àxdi ia découverte, une espèce montagnarde. Les organe*
ittefclores le séparent des rudiformis , plmthûstylus ^
eœcavatus, scabripes et chalarawthus ; les étaraines plus
courtes que les styles du velatus.
B. — Feuilles blanchâtres m dessous.
Fleurs roses.
89. R. brëviraitus Rip. et G. Genev., 1* supp., p. 47.
— Tige obtusément anguleuse, striée, rougeâtre, rude,
poilue, glanduleuse , sétacée , aciculée , à nombreux
aiguillons très inégaux, les plus grands longs, falqués,
vulnérants. — Feuilles ternées, pédato-quater ou qui-
nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, un peu rétrécie, acuminée ; les
latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur
hauteur, de même forme, mais plus étroites que la
terminale , élargies ou lobées à l'extérieur quand les
inférieures manquent ; ces dernières brièvement pétio^
lulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-jaunâtre,
à poils apprimés ; à dents peu profondes, fines, aiguës;
en dessous à tomenteux épais, gris-jmmâtre, rude,
apprïmé, k nervures médianes munies presque jusqu'au
sommet d'aiguillons crochus. — Rameau obtusément
anguleux, rude, poilu, glanduleux, à aiguillons très
inégaux, les plus grands falqués, vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à péùolute
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, un peu
échancrée, acuminée; les latérales brièvement petiolu-
lées, ovales, peu échancrées, lobées et élargies à l'exté-
rieur, semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence en pyramide, hérissée, poilue,
glanduleuse, à aiguillons falqués ou uncinés, jaunâtres,
— 104 —
à base violacée. Deux à quatre pédoncules inférieurs
triflores à l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent
le pétiole ; les deux ou trois suivants à l'aisselle de
bractées ovales-lancéolées, acuminées ; les supérieurs
d'abord 2-3 fl., puis 1 fl., munis de longues bractéoles
qu'ils dépassent peu, étalés. — Calicç^gris. tomenteux,
hérissé, glanduleux, aculéolé, à lobes ovales, acuminés,
étalés, puis relevés. Pétales roses, ovales, à onglet court,
poilus. Etamines blanches égalant à peine les styles
blanc-jaunâtre. Jeunes carpelles nombreux, longtemps
poilus i formant un fruit globuleux, gros. Juillet. Fo-
rêts, terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Àllogny 1 (Ri-
part).
Obs. Le tomentum des feuilles ne permet de le confon-
dre avec aucune des espèces précédentes.
Fleurs Blanches
90. R. asperrimus Rip. ! — Tige robuste, anguleuse,
rude, plane, à poils rares, peu glanduleuse, à nombreux
aiguillons très inégaux, les petits droits-coniques, les
plus grands droits ou peu falqués, durs, vulnérants. —
Feuilles quinées, 4 ou 5 nées; pétiole plan ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant plus du 1/3 de sa hauteur, lar-
gement ovale, en cœur, cuspidée ; les latérales briève-
ment pétiolées , de même forme , élargies ou lobées
quand les inférieures manquent ; ces dernières à pétioles
courts , ovales , entières , aiguës ou cuspidées ; toutes
épaisses, d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents fines,
aiguës ; en dessous gris-verdâtre , plus ou moins tomen-
teuses, à poils courts. — Rameau anguleux, rude, à poils
et à glandes rares, à nombreux aiguillons très inégaux,
les plus petits très courts, aciculaires ou ponctiformes,
les plus grands très allongés, déclinés ou falqués, durs,
vulnérants, — Feuilles ternées, pétiole canaliculé ; foliole
— 106 —
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale
ou rhomboïdale, entière ou un peu échancrée, aiguë ou
cuspidée; les latérales subsessiles de même forme, élargies
ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux, mais ordinairement plus forte-
ment tomenteuses. — Inflorescence allongée, rameuse, dé-
composée, interrompue, très aculéolée, peu poilue, glandu-
leuse, munie à la base de quelques Ion gsramuscules multi-
flores, allongés, feuilles, à l'aisselle de feuilles ternées ; les
pédoncules suivants multiflores à l'aisselle de larges brac-
tées d'abord triangulaires , puis ovales ; les supérieurs
1-2 fl., courts, étalés, en petite tête ovale ou en faisceau
corymbiforme. — Calice blanc tomenteux, glanduleux,
aciculé, à lobes assez larges, relevés et appliqués sur le
fruit. Pétales blancs, ovales, poilus. Etamines blanches,
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés,
peu nombreux. Juillet. Forêts, bois. Rhin du Bois l (fii-
part).
Obs. Cette plante, très distincte de toutes les précé-
dentes, n'a de rapport qu'avec le breviramus dont elle se
distingue par les feuilles cuspidées, les fl. blanches et les
autres caractères notés.
91. R. intectus Mùll., Vers,p.174. — G.Genev., Monogr.
p. 82. — Tige auguleuse ou obtuse, striée, poilue, glandu-
leuse, aciculée, à aiguillons droits ou peu falqués, vulné-
rants. — Feuilles ternées et quinées; pétiole plan; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ,
arrondie, entière ou peu échancrée, acuminée ; les laté-
rales à pétiolules courts, ovales, aiguës, rétrécie h chaque
extrémité; les inférieures subsessiles, ovales aiguës ; toutes
épaisses, d'un vert-olive, à poils apprimés ; finement den-
dentées ; en dessous grisâtres, à tomenteux épais, brillant,
hérissé. — Rameau court, anguleux, rude, hérissé, glan-
duleux, aciculé, à aiguillons inégaux, déclinés ou falqués,
peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canaliculé ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ouïe 1/4 de sa
— 106 —
hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie, entière ou subéchan-
crée, cuspidée ; les latérales subsessiles, de même forme,
lobées et élargies à l'extérieur ; toutes épaisses , à nom-
breux poils apprimés ; grossièrement et inégalement den-
tées ; en dessous à tomenteux épais, brillant, jaunâtre. —
Inflorescence courte, pauciflore, en petite tête corymbi-
forme, hérissée, poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguil-
lons fins, aciculaires, déclinés ou peu falqués ; un ou deux
pédoncules inférieurs, 5 paucifl. à l'aisselle de feuilles
ternées dont ils dépassent le pétiole, un ou deux suivants
à l'aisselle de bradées ovales-acuminées ; les supérieurs
ordinairement i fl., étalés-arqués, en tête ovale. — Calice
cendré tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes
larges , ovales , acuminés , relevés sur le fruit. Pétales
blancs, ovales, atténués en onglet, glabrescents. Etamines
blanches dépassant beaucoup les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabrescents^ bientôt glabres. Mi-juin-juillet.
Bois clairs, coteaux découverts, schistes et granités. Indre :
Châteauroux, Lùant (Legrand). — Vienne : Bois de Prun,
commune des Adriers (Chaboisseau). — Maine-et-Loire :
Angers , Étang de Saint-Nicolas (Provost). — Vendée :
Saint-Laurent.
Obs. Les pétales blancs Téloignent des breviramus et
l'aculéation du R. asperrimus.
9Î. R. subcanus Mùll. , in litt. (1862). — G. Genev.,
Monogr., 1 er suppl., p. 45. — Boul., Ronces Vosg., n° 27,
Notes, p. 34. — Tige.obtusément anguleuse, à faces
convexes à la base, planes au sommet, striées, d'un brun
foncé, poilue, glanduleuse, à villosité rude; aiguillons
inégaux, droits ou falqués, à base peu dilatée, vulnérants,
ucicules nuls. — Feuilles ternées et quinées ; pétiole
plan; foliole terminale à pétiolule plan, égalant le 1/3 de
sa hauteur, largement ovale, un peu échancrée, acumi-
née, cuspidée à la base de la tige ; folioles latérales de
même forme, plus rétrécies, pétiolulées, cuspidées, élar-
gies ou lobées quand les inférieures manquent ; ces der-
— 107 —
nières pétiolulées, ovales, aiguës, un peu échancrées; toutes
épaisses, coriaces, d'un vert-jaunâtre, à nombreux poils
apprîmes» à la fin glabrescentes ; dents inégales, fines,
aiguës ; en dessous grisâtres tomenteuses, rudes. — Ra-
meau obtus à la base, anguleux au sommet , flexueux ,
hérissé, glanduleux, à aiguillons inégaux droits, déclinés
ou falqués, aciculaires, les plus longs vulnérants. —
Feuilles ternées, foliole terminale à pétiolule égalant le
1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie
et peu échancrée, acuminée ou cuspidée ; les latérales
brièvement pétiolulées , obliquement arrondies , subé-
chancrées à la base, ovales, élargies ou lobées à l'exté-
rieur, aiguës; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence étroite, oblpngue,
allongée, to menteuse, hérissée, glanduleuse, aciculée, à
fins aiguillons aciculaires, droits ou déclinés, inoffensifs.
Un à trois pédoncules inférieurs 3 paucifl., à l'aisselle de
feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; les deux
ou trois suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lan-
céolées; les supérieurs courts, étalés, 1-2 fl., n'égalant
pas les bractéoles. — Calice tomenteux cendré, glandu-
leux, aciculé, étalé après lanthèse, puis relevé sur le
fruit, k la fin se réfléchissant de nouveau. Pétales blancs,
à peine teintés de rose pâle, ovales, petits. Etamines
blanches dépassant les styles verdâtres à base rosée.
Jeunes carpelles glabres. Port des Vestiti, dont le calice
relevé l'éloigné. Mi-juin-juillet. Forêts, bois, coteaux
boisés. Corrèze : Bois deChazeron (Lamotte). — Indre:
Forêt de Château roux (Legrand). — Indre-et-Loire:
Forêt de Loches.
Obs. La. panicule étroite elles styles à base colorée le
séparent de l'intectus dont il est voisin ; l'aculéation ne
permet pas de le confondre avec les asperrimus et brevi-
ramus.
- 108 —
ff Calice à lobes réfléchis, ou quelques-uns* surtout celui
de la fl. terminale, plus ou moins apprimés.
À. — Feuilles vertes en dessocs.
Fleurs blanches.
1* Quelques calices lâchement relevés.
93. R. thyrsiflorus W. et N., R. Germ., p. 83, tab. xxxiv.
— G. Genev., Monogr., p. 95. — Focke, Synops., p. 335.
— (Non Bor., Fl., t. n, p. 193 !). — Tige anguleuse, striée,
poilue, glanduleuse, à nombreux aiguillons inégaux, à
base très élargie, la plupart réclinés, vulnérants. —
Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ternées ; pétiole
plan, à aiguillons réclinés; foliole terminale à pétiolule
égalant plus du 1/3 de sa hauteur, largement ovale, à
base arrondie en cœur, acuminée; les latérales pétio-
lulées, ovales, plus rétrécies et en cœur, acuminées ; les
inférieures longuement pétiolulées, de même forme;
toutes d'un vert foncé, à poils rares, courts. — Rameau
robuste, anguleux, flexueux, hérissé, glanduleux, à aiguil-
lons inégaux, les uns réclinés, les autres falqués ou
petits, aciculaires. — Feuilles ternées ; pétiole plan ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa
hauteur ovale-rhomboïdale, entière, acuminée; les laté-
rales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies ou
lobées à l'extérieur ; plus rétrécies que celles des tiges,
mais semblables pour les autres caractères généraux. —
Inflorescence composée, rameuse, hérissée, poilue, glan-
duleuse, aciculée, aculéolée. Deux à quatre ramuscules
inférieurs allongés, feuilles, multiflores, à pédoncules di-
visés en plusieurs pédicelles divariqués ; les suivants à
l'aisselle de bractées d'abord triangulaires, puis ovales,
— 109 —
enfin lancéolées; les supérieurs 3 paucifl., hérissés, acu-
léolés, étalés ; les derniers 1 ou 2 fl. en tête ovale. —
Calice gris-verdâtre, poilu, glanduleux, aciculé, aculéolé,
à lobes longuement appendiculés, étalés après l'anthèse,
quelques-uns relevés sur le fruit. Pétales blancs, petits
ovales, bifides ou entiers. Etamines blanches dépassant
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-mi-
juillet. Forêts, bois, terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt
d'Àllogny I (Ripart); Rhin du Bois I (Déséglise).
Obs. Cette plante est-elle bien l'espèce de W. et N. ?
Cette ronce est indiquée avec calice constamment réfléchi,
et la planche xxxiv de W. et N. représente un Rubus à
panicule resserrée, allongée, à larges bractées, la plupart
trilobées, rappelant assez le myriadenophorus, mais en
différant par la forme des feuilles ; la plante d'Allogny,
au contraire, a toujours un certain nombre de calices
apprimés et la panicule est plutôt triangulaire avec brac-
tées ovales ou lancéolées.
94. R. myriadenophorus Rip.l — G. Genev., 1 er suppl.,
p. 39. — Tige arrondie ou très obtuse, robuste, striée,
rude, à poils fascicules, courts et peu abondants, glandu-
leuse, aciculée ; aiguillons très inégaux de grandeur et
de forme, la plupart déclinés ou laïques, à base égalant
souvent leur hauteur, vulnérants. — Feuilles ternées,
rarement pédato-quater ou quinées, très grandes (de 25
à 35 cent, hauteur, y compris le pétiole, et de 20 à
25 cent, envergure) ; pétiole long, plan, peu hérissé et
peu glanduleux; foliole terminale à péliolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, ovale, un peu échancrée, brièvement
acuminée ; les latérales à pétiolules courts, ovales, à
base oblique et peu échancrée, brièvement acuminées,
élargies et lobées à l'extérieur ; toutes épaisses, coriaces,
d'un vert très sombre, glaucescentes en dessus, à poils
apprimés ; à dents composées, aiguës, peu profondes ; en
dessous vertes, plus pâles, à poils courts, peu abondants.
— Rameau obtusément flexueux, semblable à la tige pour
— MO —
1* pilosité, les glandes et l'aculéatioo. — Feuilles ter*
nées; pétiole plan ; foliole terminale à pétiotule égalant
le 4/fr ou le 1/8 de sa hauteur ; les latérales brièvement pé-
tiohilées ; toutes semblables à celles de la tige peur les
caractères généraux. — Inflorescence en vaste pyramide
triangulaire, quelquefois plus étroite, allongée-ellipsoïde,
brièvement hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons
fins, aciculaires, déclinés, jaunâtres. Ramuscules infé-
rieurs espacés, multifl. ; le premier à l'aisselle d'une
feuille ternée qu'il dépasse ; les suivants à Vaisselle de
larges bractées obovales ou triangulaires, acuminées x
entières ou peu éckancrées, qu'ils n égalent pas ,• les su-
périeurs 3 multifl. en petite tète ovale, étalée, à l'aisselle
de bractées étroites ou de longues bractéoles. — Calice
cendré tomenteux, peu hérissé, glanduleux, aciculé, à
lobes étroits, acuminés, étalés après l'anthèse, quelques-
uns relevés. Pétales blancs, très légèrement carnés,
ovales, étroits, aigus. Étamines blanches dressées, plus
courtes que les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus.
Juillet. Forêts, bois, anciens laitiers romains, terr. argilo-
siliceux. Cher : Forêt d'Àllogny 1 (Ripart).
Obs. Cette très belle espèce se distingue du thyrsifiorus
par les feuilles glaucescentes, les larges bractées, les
carpelles poilus, etc. ; c'est un type parfaitement carac-
térisé.
93. R. bursonnensis Lef. 1 in Herb. — Tige anguleuse,
un peu obtuse, plane, striée, rude, poilue, glanduleuse,
aciculée, à aiguillons inégaux, les plus longs falqués,
quelques-uns subréclinés, à base élargie, vulnérants. —
Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ternées ; pétiole
plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa
sa hauteur, ovale, subéchancrée, acuminée ,• les latérales
à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales,
plus rétrécies et obliquement échancrées, acuminées ,• les
inférieures pétiolulées, ovales, acuminées ; toutes d'un
vert-olive, glabrescentes, à poils apprîmes; à dents en
- 111 —
scie, irrégulières, composées ; en dessous vertes, plus
pâles, à poils apprîmes, assez nombreux. — Rameau
mince, anguleux, flexueux, hérissé, glanduleux, aciculé,
à aiguillons aciculaires, fins, déclinés ou falqués, iné-
gaux, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan,
hérissé, aciculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou
subéchancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio-
lulées, ovales, obliquement arrondie à la base, acumi-
nées, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
occupant presque la 1/2 du rameau, hérissée, tomentel-
leuse, glanduleuse, aciculée, à aiguillons aciculaires, iné-
gaux, fins, inoffensifs. Un à trois pédoncules inférieurs
espacés, courts, 3-paucifl. à Faisselle de feuilles ternées
dont ils égalent les pétioles, souvent divisés presque dès
la base ; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées lon-
guement acuminéesj lancéolées ; les supérieurs 1 fl. ou
2 fl. divisés dès la base, courts, minces, étalés, en petite
tête ovale. — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux,
aciculé, à lobes étalés, quelques-uns relevés. Pétales
blancs ovales, allongés, rétrécis à chaque extrémité. Eta-
mines blanches, dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres. Juin-juillet. Haute-Vienne : Treuil, près
de Limoges (Lamy). R.
Obs. Ce Rubus se distingue du myriadenophorus (au-
quel il ne ressemble nullement) par l'absence de larges
bractées et les carpelles glabres ; du thyrsiflorus par la
panicule bien différente et les aiguillons non réclinés.
96. R. Glntheri W. et N., Rub. Germ., p. 65, tab. xxi.
— G. Genev., Monogr., p. 85. — Focke, Syn., p. 376? —
R. rubiginosns Mûll. ? Vers., p. 134. — Tige obtusément
anguleuse ou arrondie, à poils épais, très glanduleuse, à
nombreux acicules, à aiguillons inégaux, petits, acicu-
laires, presqu'inoffensifs. — Feuilles ternées, quelques-
unes pédato-quater ou qui nées ; pétiole plan, armé comme
— H2 —
la tige; foliole terminale à pétiolule égalant presque
la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, un peu échancrée,
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
plus étroites, obliquement écbancrées, acuminées, élar-
gies ou lobées à l'extérieur; toutes minces, d un vert gai,
à poils nombreux, apprimés ; à dents inégales, peu pro-
fondes ; en dessous vertes, à poils peu abondants, appri-
més. — Rameau arrondi, mince, flexueux, rude, poilu,
très glanduleux, aciculé, à aiguillons nombreux, acicu-
laires, déclinés ou falqués. — Feuilles ternées ; pétiole
plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, ovale-oblongue, à base atténuée, entière ou
subéchancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio-
lulées, ovales, élargies à l'extérieur; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
courte, flexueuse, étroite, pauciflore, interrompue, peu
hérissée de poils courts, à nombreuses glandes rou-
geâtres, aciculée, à petits aiguillons fins, aciculaires, dé-
clinés. Un à trois pédoncules inférieurs très espacés,
courts, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent à
peine le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une bractée
étroitement ovale ou lancéolée; les supérieurs nus, 1 fl.,
dressés, réunis en petite tête étroite. — Calice gris-ver-
dâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes étroits, longue-
ment acuminés, étalés, puis réfléchis, quelques-uns
relevés sur le fruit. Pétales blancs, étroitement ovales,
onguiculés. Etamines blanches, courtes, égalant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-juillet. Bois,
taillis des montagnes. Cher : Forêt d'Allogny. — Indre :
Clion. R.
Obs. Les carpelles poilus s'éloignent des Bursonnensis
et thyrsiflorus, et la panicule du myriadenophorus. C'est
à tort que Mùll. considère son R. rubiginosus comme un
simple synonyme du Gûntheri, ce dernier a les styles
verdâtres et le rubiginosus les a pourprés. Focke, loc.
cit., p. 397, dit qu'il est certain de la détermination de
- 113 -
cette plante, parce qu'il a pu l'étudier sur des échantil-
lons authentiques, cependant il dit en parlant du calice :
Sepala in flore reflexa, in fructu erecta. Weihe et Nées,
au contraire, loc. cit., p. 70, disent : laciniis ovatis cuspi-
datis, in flore fructuque reflexis. Il est donc peu pro-
bable que les deux plantes soient identiques. La nôtre a les
calices réfléchis, quelques-uns seulement sont relevés.
97. R. Menkei W. et N., p. 66, tab. xxn. — G. Genev.,
Monogr., p. 102. — Bor., Fl., t. n, p. 197. — De Mart.
Donos, Fl. du Tarn, p. 205. — Focke, Syn., p. 303. —
Lamotte, loc. cit., p. 254. — Tige arrondie ou obtuse à la
base, anguleuse au sommet, rougeâtre, poilue, très glan-
duleuse, à nombreux acicules et aiguillons aciculaires,
très inégaux, droits ou déclinés, peu vulnérants. —
Feuilles ternées et pédato-quinées ; pétiole plan, armé
comme la tige ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, à base rétrécie-cunéiforme,
échancrée, acuminée; les latérales brièvement pétio-
lulées, ovales, à base entière et rétrécie, acuminées,
élargies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles, de
même forme; toutes épaisses, d'un vert clair, à poils
apprimés ; à dents superficielles, fines, inégales ; en
dessous poilues, d'un vert pâle, tomentelleuses au sommet
des tiges. — Rameau arrondi à la base, anguleux au
sommet, flexueux, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguil-
lons inégaux, fins, déclinés, presqu'inoflensifs. — Feuilles
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, à base rétrécie-
entière ou obscurément échancrée, acuminée ; les laté-
rales brièvement pétiolulées, ovales, obliques et peu
échancrées, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur,
quelquefois obtuses dans les feuilles inférieures ; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence peu développée, oblongue, intra-axillaire et
interrompue à la base, brièvement hérissée, tomenteuse,
glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons aciculaires,
8
— 4(4 —
droits ou déclinés, inoffensifs. Ordinairement trois pé-
doncules ou ramuscules inférieurs également distants, à
Faisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; un ou
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les supé-
périeurs nus, 1 fl., étalés-dressés, en petite tête étroite.
— Calice gris-tomentelleux, glanduleux, aciculé ; à lobes
ovales, étroits, réfléchis. Pétales blancs, étroitement
ovales, entiers, longuement rétrécis en onglet, glabres.
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeune»
carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Montagnes et coteaux
boisés, terrains schist. Allier : Sussat, la Lizolle (La-
motte), Cusset, à l'Ardoisière. — Loire-Inférieure : Forêt
d'Ancenis (de l'Isle).
Obs> Les carpelles glabres le distinguent des R. Gûn-
theri et myriadenophorus ; les folioles terminales des
feuilles raméales brièvement pétiolulées du Burson-
nensis; la panicule du thyrsiflorus.
98. R. Schleicheri Wh., in Tratt. Rosac, Monogr. m,
22 (1823). — Wh. et N-, R. Germ., p. 68, tab. xxm. —
G. Genev., Monogr., p. 83. — Bor., FL, t. n, p. 197. -—
Focke, Syn., p. 361 . — Tige arrondie ou obtuse, mince,
fortement poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux ai-
guillons inégaux, droits ou déclinés, presqu inoffensifs.
— Feuilles ternées, rarement quelques-unes pédato-
quater ou quinées; pétiole plan; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale
elliptique, allongée entière ou à peine échancrée, acu-
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base
échancrée-oblique, acuminées, élargies ou lobées à l'ex-
térieur ; toutes minces, molles, d'un vert gai, à poils
apprîmes ; à dents larges, inégales ; en dessous vertes,
peu poilues, plus pâles. — Rameau court, mince, flexueux,
arrondi à la base, obtusément anguleux au sommet, hé-
rissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, droits ou
déclinés, les plus grands un peu falqués, inoffensifs. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
— 116 —
Iule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhom-
boïdale, entière ou subéchancrée, aiguë ou acuminée,
obtuse dans les feuilles inférieures ; les latérales de même
forme, brièvement pétiolulées, élargies à l'extérieur ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence simple, pauciflore, étroite, penchée au
sommet, hérissée, glanduleuse, aciculée, à petits aiguil-
lons déclinés, in offensifs. Un ou deux pédoncules infé-
rieurs mul ti flores à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils
n'égalent pas ; les supérieurs en partie 1 fl., nus, en tête
étroitement ovale ou lancéolée. — Calice gris-cendré,
glanduleux, aciculé, à lobes ovales, longuement acuminés,
réfléchis. Pétales blancs, étroitement ovales, rétrécis en
onglet, glabres, assez grands. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-
juin-juillet. Bois des montagnes, coteaux boisés. Loire :
Pierre-sur-Haute (Peyrori). — Puy-de-Dôme : Ifont-Dore
(Lamy). — Allier : Bourbon-Busset. R.
Ohs. La panicule très caractéristique l'éloigné des es-
pèces précédentes ; elle doit être penchée au sommet,
c'est par erreur que dans la planche xxm de W. et N. .elle
est dressée.
99. R.debius Boul., Ronces Vosg., n° 79, Noies, p. 98.
— Tige faible, obtusément anguleuse, à poils courts,
peu abondants, glanduleuse, aciculée, à aiguillons courts
falqués, semi-robustes, peu vulnérants. — Feuilles ter-
nées, quelques-unes pédato-quater ou quinées; pétiole
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur , ovale , échancrée , acuminée ; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, à hase entière, oblique,
rétrécie, acuminées ; toutes minces, d'un vert foncé, à
poils apprimés ; à dents fines, mucronées, la plupart
simples ; en dessous vertes, plus pâles, peu poilues. —
Rameau arrondi à la base, puis anguleux, brièvement
hérissé, aciculé, glanduleux, à petits aiguillons acicu-
laires, déclinés et falqués. — Feuilles ternées ; pétiole
— H6 —
plan, à aiguillons crochus ou falqués, quelques-uns
déclinés, inégaux ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale , entière ou
subéchancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio-
lulées, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence simple, ovale, pauciflore, tomen-
telleuse, glanduleuse, aciculée. Un ou deux pédoncules
inférieurs 3-multifl., allongés, à l'aisselle de feuilles
ternées ; les suivants à quelques bractées ; les supérieurs
1-2 fl., également espacés, étalés, assez allongés, en tête
ovale. — Calice tomenteux verdâtre, glanduleux, aciculé,
assez longuement acuminé, étalé ou réfléchi. Pétales
blancs, oblongs, étroits, onguiculés. Etamines blanches
dépassant les styles verdâtres à base rosulée. Jeunes
carpelles glabres. Juin-juillet. Bois frais. Haute-Vienne :
Saint-Priest (Lamy). R.
Obs. M. Boulay dit que cette ronce fructifie très mal, et
il se demande si ce n'est pas un hybride ? La plante de
Saint-Priest paraît, au contraire, fructifier normalement,
mais ne semble pas différer autrement de l'espèce de
l'abbé Boulay. Les styles à base colorée l'éloignent des
précédentes.
100. R. emersistylus Mùll., in Boul., Ronces Vosg., n°
55, Notes, p. 74. — G. Genev., Monog., p. 77. — Tige
arrondie ou très obtuse, rampante, mince, violacée, peu
poilue, glanduleuse, aciculée , à rares aiguillons fins ,
déclinés, inoffensifs. — Feuilles ternées, quelques unes
pédato-quater ou quinées ; pétiole finement canaliculé ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale ou suborbiculaire, échancrée, cuspidée
en pointe filiforme, très aiguë, oblique ; les latérales
brièvement pétiolulées, largement ovales, plus ou moins
échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur, cuspidées
comme la terminale ; toutes épaisses, d'un vert-olive, à
poils très apprimés ; à dents extrêmement fines, simples,
- U7 -
peu profondes ; en dessous vertes, très peu poilues, à
nervures médianes inermes, 'ou aculéolées seulement à
la base. — Rameau arrondi, mince, très flexueux, hérissé
de poils courts, espacés, glanduleux, aciculé, à rares
petits aiguillons aciculaires, déclinés ou falqués, inoffen-
sifs. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, large-
ment ovale , en cœur , cuspidée en pointe fine ; les
latérales pétiolulées, de même forme, lobées ou élargies
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence très flexueuse,
longuement interrompue, nue et plus fournie au sommet,
pauciflore , brièvement tomenteuse , très glanduleuse,
aciculée, peu aculéolée. Deux pédoncules inférieurs très
espacés, multiflores, à Faisselle de feuilles ternées, courts
ou développés en ramuscules ; les supérieurs nus, en tête
ovale, assez serrée, à pédoncules divisés en pédicelles
inégaux, minces, étalés, dépassant peu les bractéoles. —
Calice cendré tomentelleux, peu hérissé, glanduleux, nen
aciculé, à lobes ovales, étroits, acuminés, réfléchis.
Pétales blancs, étroitement ovales, à onglet glabre.
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres, à la fin
plus courtes. Jeunes carpelles poilus, peu nombreux,
formant un très petit fruit, en partie avorté. Mi-juin-
juillet. Bois des montagnes , terr. schisteux. Allier :
Cusset, à T Ardoisière.
Obs. Cette jolie espèce se rencontrera certainement
dans les bois des montagnes du Forez ; ses folioles très
caractéristiques la séparent nettement des précédents;
elle a plus de rapports avec les erythradenes, violaceus,
pendulinus, etc. Le calice réfléchi, non aciculé, l'éloigné
des deux premiers, les styles verdâtres du troisième.
101. R. scaber W. et N., R. Germ., p. 80, tab. xxxn. —
G. Genev., Monogr., p. 93. — Bor., Fl., t. n, p. 190. —
Foke, Syn., p. 340. — Babingt., Brit. Rub., p. 184 (Syn.
excl. prœsertim R. mutabilis). -^Lamotte, loc. cit., p. 254,
- 118 -
— Tige arrondi* ou très obtuse, plane» striée, poilue,
glanduleuse, aci calée, aiguillons inégaux, courts, durs,
déclinés, falqués et réclinés, vulnérants. — Feuilles ter-
nées, pédato-quater ou quinées ; pétiole plan, peu excavé
à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1 /2 de
sa hauteur, étroitement ovale, rêtrécie-entière ou échan-
crée, longuement acuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1 /7 ou le 1 /8 de leur hauteur, de même forme,
plus rétrécies et obliques, élargies à l'extérieur ou lo-
bées dans les ternées ; toutes minces, d'un vert pâle, à
poils apprîmes ; inégalement et finement dentées ; en
dessous yer tes, plus pâles, peu poilues, à nervures mé-
dianes fortement aculéolées. — Rameau arrondi à la
base, anguleux au sommet, mince, flexueux, peu poilu,
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, déclinés ou
falqués, presqu'inoflensifs. — Feuilles ternées ; pétiole
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa
hauteur, ovale ou rhomboïdale, rétrécie-entière ou subé-
ch ancrée, acuminée ; les latérales pétiolulées, ovales, à
base oblique, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur.
— Inflorescence presqu'entièrement extra-axillaire, peu
poilue , glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons inégaux,
aciculaires, assez courts, large, étalée, divariquée. Un ou
deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées;
un à trois suivants à l'aisselle de bractées ; les supérieurs
nus, minces, étalés, 1 ou 2 fl. — Calice gris-verdâtre,
tomentelleux, non hérissé, à glandes courtes, aciculé,
réfléchi. Pétales blancs, étroits, allongés, ovales, ongui-
culés. Etamines blanches dépassant un peu les styles
verdAtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois. Creuse :
Bragtiat (de Cessac) , Ahun, Mareille (Boreau). — Cher :
Forêt d'Allogny I (Déséglise). — Seine-Inférieure : Rouen
(Malbranche et Letendré).
102. R. cinehasckns Bor.! Fl., t. n f p. 197. — G. Genev.,
Monogr., p. 86. — Tige arrondie ou obtuse, striée, à poils
courts, peu glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons aei-
- 419 -
cataires, inégaux, droits, déclinés ou falqués, presqu'inof-
fensifs. — Feuilles temées et pédato-quinées ; pétiole
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de s*
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, à peine échan-
crée, longuement cuspidée ; les latérales brièvement pé-
tiohdées, ovales, inégales, rétrécies, lobées ou élargies à
l'extérieur ; toutes d'un vert gai, minces, à poils rares,
apprimés ; à dents fines, peu profondes ; en dessous plus
pâles, vertes, glabrescentes. — Rameau arrondi à la base,
obtusément anguleuse au sommet, poilu, glanduleux, aci-
oulé, à petits aiguillons inégaux, falqués ou déclinés. —
Feuilles temées ; pétiole plan ; foliole terminale [à pétio-*
Iule égalant le 1/5 ou le 1/6 de sa hauteur, largement
ovale, un peu rhomboïdale, étroitement échancrée, briè-
vement acuminée ; les latérales pétiolulées , ovales ,
échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur, peu acumi-
nées ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence petite, peu fournie, ovale, poi-
lue, à petites glandes pâles, peu abondantes, difficiles à
apercevoir, aciculée, à aiguillons aciculaires fins, jaunâ-
tres, inoffensifs. Pédoncule inférieur à Faisselle d'une
feuille ternée dont il égale le pétiole ; le suivant espacé
parfois à la base d'une bractée ovale ; les supérieurs nus,
rapprochés. — Calice gris-feutré, peu glanduleux, à peine
aciculé, à lobes ovales, courts, réfléchis. Pétales blancs,
ovales, longuement onguiculés, poilus. Etamines blanches,
Iris courtes, longuement dépassées par les styles verdâtres.
Jeunes carpelles hérissés tomenteux. Mi-juin-juillet. Cher :
Forêt d'Allogny ! (Déséglisë).
Obs. Ce Rubus se distingue des scaber, thyrsifionis et
myriadenophorus par la petite panicule ; de Y enter sis tû
lus par les folioles non cuspidées ; des debilis, Schleicheri,
Menkei et Bursonnensis par les carpelles très poilus, du
Guntheri par la rareté des glandes.
403. R. brachyadenes Mûll., in litt. (1866). — G. Ge-
nev., 1 ir supplément, p. 33. — fioul., Ronces Vosg.,
— 120 —
n° 37. — Tige anguleuse, plane, faible, à glandes et à
poils peu abondants, courts ; aiguillons jaunâtres, iné-
gaux, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées,
quelques-unes pédato-quater ou quinées; pétiole plan;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 4/2 de sa
hauteur, ovale, échancrée, brièvement acuminée, quel-
quefois cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées, de
même forme, lobées ou élargies à l'extérieur, à base obli-
que ; toutes minces, d'un vert gai , à poils rares et
apprîmes ; à dents inégales, mucronées, larges, peu pro-
fondes ; en dessous vertes, plus pâles, à poils rares, courts,
apprimés. — Rameau mince, allongé, anguleux, à poils
courts , peu glanduleux , aciculé , à aiguillons inégaux,
minces , déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale,
rétrécie, subéchancrée, acuminée, ordinairement les in-
férieures aiguës; les latérales brièvement pétiolulées,
ovales, acuminées, obliquement échancrées, élargies à
l'extérieur ou lobées ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence mince, étroite,
étalée, divariquée, poilue, glanduleuse, aci culée, à aiguil-
lons jaunâtres, fins, déclinés, inégaux, les plus grands
falqués. Un ou deux pédoncules 'inférieurs 3 paucifl. à
l'aisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'ais-
selle de bractées ovales ou lancéolées qui manquent sou-
vent ; les supérieurs à l'aisselle de bractéoles, tous minr
ces , allongés , divariqués. — Calice tomenteux, poilu ,
glanduleux, aciculé, d'abord étalé, puis relevé, bientôt
réfléchi. Pétales blancs, étroitement ovales, onguiculés,
échancrés. Etamines blanches égalant les styles à base
rosée. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois, broussailles.
Seine : Bois de Vincennes (Thuret). — Haute-Loire (Le-
grand). — Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart). — Haute-
Vienne : Limoges (Lamy).
Obs. Les carpelles poilus l'éloignent du debilis et
— 121 —
fes styles roses de toutes les autres espèces de ce groupe.
104. R. humifusus W. et N., Rub. Germ., p. 84, tab.
xxxv. — G. Genev., Monogr., p. 131. — Babingt., Engl.
Rub., p. 239. — Focke, Syn., p. 364. — Tige arrondie,
rougeâtre, rude, peu poilue, glanduleuse, très aciculée,
à nombreux aiguillons inégaux, fins, à base étroite, droits
ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées, pédato-
quater ou quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, en
cœur, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées ;
ovales, rétrécies et subéchancrées, a eu minées, élargies à
l'extérieur; les inférieures subsessiles, ovales; toutes
épaisses, coriaces, à poils très apprimés ; inégalement et
finement dentées ; en dessous vertes, plus pâles, subpubes-
centes. — Rameau arrondi, anguleux au sommet, hérissé,
poilu, glanduleux, aciculé, à aiguillons aciculaires, iné-
gaux, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, ovale, subéchancrée, acuminée; les
latérales subsessiles, ovales, élargies à l'extérieur; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence étroite, médiocre, un peu flexueuse, poilue,
glanduleuse , aciculée , à nombreux aiguillons déclinés,
presqu'inoffensifs. Deux à quatre pédoncules inférieurs
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent à peu près ;
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées acuminées,
étroitement ovales ; les supérieurs nus, 1-2 fl. étalés, en
petite tête. — Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, aci-
culé, à lobes longuement acuminés, réfléchis. Pétales
blancs, ovales. Etamines blanches. Styles Jeunes car-
pelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois. Vienne : Forêt du
Bond (de Lacroix).
Obs. Ce Rubus, qu'il serait intéressant de retrouver et
d'étudier sur le vif, a été déterminé par M. Boreau sur de
nombreux échantillons récoltés par M. l'abbé de Lacroix,
malheureusement les observations prises sur le vif man-
— 121 — •
quaient en partie. U se distingue des brachyadenes ,
neroscens* emersistylus, Gûntherieimyriodenophorfiê^wr
les carpelles glabres ; du scaber par son inflorescence non
divariquée; du debilis par Yindumentum abondant des
tiges ; des thyrsiflorus par l'absence d'aiguillons réclinés ;
du Schleicheri (dont Focke en fait une variété) par la pa-
nicule plus composée, non penchée au sommet ; du But-
sonnensis par la panicule n'occupant pas la 1/2 du rameau.
408, R. fuscus W. et N., p. 73, tab. xxvii. — G. Genev.,
Monogr.t p. 426. — Focke, Syn., p. 339. — Blox., in
Herb.l — Tige anguleuse, un peu obtuse, plane, striée,
hérissée, peu glanduleuse, à rares acicules ; aiguillons
inégaux, très petits, droits ou coniques, ou grands ftd-
qués, sans intermédiaires, durs, vulnérants. •— Feuilles
pédato-quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à péliolule
égalant le 4/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchan*
crée, acuminée ; les latérales pétiolulées de même forme,
plus rétréeies et élargies à l'extérieur; les inférieures
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées, en-
tières, élargies à l'extérieur ; toutes épaisses, coriaces,
d'un vert-olive, à poils apprimés ; largement et inégale-
ment dentées; en dessous vertes, hérissées, à poils peu
abondants. — Rameau arrondi à la base, anguleux au
sommet, très hérissé de poils courts, peu glanduleux,
aciculé, à aiguillons inégaux, sans intermédiaires, dé-
clinés, falqués ou crochus, quelques-uns réclinés, vulné-
rants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 4/4 de sa hauteur, ovale-rhomboï-
dale, peu échancrée, acuminée (cuspidée dans un échan-
tillon de Billemont, Oise) (Lefèvre) ; les latérales briève-
ment pétiolulées, de même forme, lobées et élargies à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence courte, oblongue, inter-
rompue, hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons inégaux;
les inférieurs falqués ; les supérieurs déclinés ou droits,
aciculaires. Deux à trois ramuscules ou pédoncules infé-
— «3 —
rieurs espacés» à l'aisselle de feuilles ternées dont ils
dépassent les pétioles ; un ou deux suivants à l'aisselle de
bractées ovales ou lancéolées ; tes supérieurs nus, très hé-
rissés, étalés, en tête obtuse. — Calice tomenteux verd&tre,
hérissé, aculéolé, glanduleux, à lobes longuement acu-
ininés, réfléchis, quelques-uns momentanément apprimés.
Pétales blancs, petits, ovales, étroits. Étamines blanches
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus.
Juillet. Forêts, bois. Cher : Allogny ! (Ripart). — Indre-
et-Loire : Forêt de Loches. — Loire-Inférieure : Forêt
d'Ancenis (de VIslè).
Obs. Les carpelles poilus l' éloignent des humifusus,
scaberj debilis, Schleicheri, Menkei, Bursonnensis et
thyrsiflorus ; l'absence de larges bractées du myriade-
nophorns; l'aculéation du Gttntheri,- les folioles acumi-
nées de \ emersistyîus ,- les étamines dépassant les styles
du cinerascens; les styles verdâtres du brachyadenes.
406. R. foliosus W. etN., p. 74, tab. xxvm. — Focke,
Syn., p. 330.— Babingt., R. Engl. Rub., p. 243. — R.
pallidus G. Genev., Monogr., p. <03. — (Non W. et N.). —
R.exeeatus Mùll.1 (iaWirtg., Herb. Rub., n° 479 (sp)1862.
(Voir Babingt., loc. cit., p. 243.). — Tige anguleuse, rude,
plane, striée, hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons
inégaux, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles
qui nées, quelques-unes ternées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiohile égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale,
échancrée, longuement acuminée ; les latérales à longs
pétiolules, de même forme, plus rétrécies et un peu obli-
ques, élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement
pétiolées, ovales, acuminées; toutes épaisses, coriaces,
d'un vert gai, à poils apprimés ; finement et inégalement
dentées ; en dessous poilues, d'un vert pâle. — Rameau
anguleux, allongé, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguil-
lons inégaux, les plus grands falqués, les petits acicu-
laires, déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pé-
tiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/6 ou
— 124 —
le 1/7 de sa hauteur, ovale, étroite, allongée, échancrée,
longuement acuminée ; les latérales subsessiles, de même
forme, élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
moyenne, toute intra-aœMaire, interrompue à la base,
hérissée-tomenteuse, glanduleuse, aciculée surtout à la
base, à petits aiguillons subulés. Deux à quatre pédon-
cules inférieurs courts, pauciflores, espacés, à l'aisselle
de feuilles ternées; les suivants d'abord 3 fl., puis
2 fl., enfin 1 fl. à l'aisselle de bractées ovales-lancéo-
lées décroissant de la base au sommet, ou elles sont
linéaires ou nulles. — Calice gris tomenteux, peu glandu-
leux, non aciculé (ou très peu), à lobes courts, réfléchis.
Pétales blancs, ovales, étroitement elliptiques. Étamines
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
poilus. Juillet. Forêts, bois. Loire-Inférieure : Forêt d'An-
cenis (de Vlsle), Nozay (Saint-Gai).
Obs. C'est à tort que le nom de palliâtes a été adopté
dans l'Essai Monogr., p. 103, pour la plante d'Ancenis qui
est évidemment lefoliosus,- lepallidusa, en grande partie,
la panicule extra-axillaire et les styles roses. Le foliosus
se distingue des fuscus et GUntheri par le calice non
aculéolé ; du brachyadenes par les styles verdâtres ; des
humifusuSj sedber, debilis, Schleicheri, Merikei, Bur-
sonnensis et thyrsiflorus par les carpelles poilus ; des
cinerascens et emersistylus par les folioles acuminées ;
du myriadenophorus par l'inflorescence.
407. R. infestus W. et N., p. 77, tab. xxx. — Focke,
Syn., p. 272. — Lef., Soc. Bot. de Fr., t. xxiv, p. 222. —
(Non Babingt., Engl. Rub., p. 209). — Tige anguleuse,
rougeâtre, plane, striée, rude, poilue, glanduleuse, aci-
culée, à aiguillons très inégaux, les plus petits coniques
ou ponctif ormes, droits, les plus grands déclinés, géni-
culés sur les jeunes tiges, vulnérants. — Feuilles quinées
et ternées ; pétiole plan , court , hérissé , tomenteux,
glanduleux, à aiguillons inégaux, les plus grands falqués;
— 125 -
foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur,
largement ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ;
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières,
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans les ter-
nées ; les inférieures subsessiles, ovales, aiguës, entières ;
toutes épaisses , à poils apprimés ; grossièrement et
inégalement dentées ; en dessous gris-verdâtre, poilues,
plus ou moins tora en te lieuses, à nervures munies d'ai-
guillons géniculés. — Rameau arrondi à la base, angu-
leux au sommet, rude, hérissé, poilu, glanduleux, à
aiguillons très inégaux, les plus longs géniculés, surtout
sous la panicule. — Feuilles ternées ; pétiole finement
canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou
le 4/5 de sa hauteur, ovale, entière, acuminée ; les laté-
rales brièvement pétiolulées , de même forme , plus
étroites ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence en grande partie intra-
axillaire, allongée, composée, interrompue, fortement
hérissée, tomenteuse, glanduleuse, aciculée, à aiguillons
très inégaux, les plus grands géniculés à la base, droits,
déclinés, aciculaires au sommet, abondants. Trois à cinq
ramuscules inférieurs peu espacés, allongés, à l'aisselle
de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; un à trois
suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; les
supérieurs nus, 1-2 fl., courts, étalés, en tête ovale,
obtuse. — Calice verdâtre-cendré, hérissé, glanduleux,
aciculé , étalé , puis réfléchi après l'anthèse. Pétales
blancs, ovales, à base atténuée, poilus. Etamines roses
dépassant les styles ver dâ très. Jeunes carpelles poilus.
Juin-juillet. Bois, taillis. Loire-Inférieure : Nozay (Saint-
Gai). — Seine-Inférieure : Forêt de l'Essart (Letendré).
Obs. Ce Rubxis a été déterminé d'après de très beaux
échantillons récoltés au grand Quevilly, par M. l'abbé
Letendre et adoptés par M. Lefèvre dans son étude sur
les Rubus normands. C'est un type bien caractérisé,
à aculéations et villosité remarquables ; les etamines
- i« —
roses le distinguent des autres espèces de ce groupe.
408. R. flexuosus HûU. et Lef., Vers., p. 167. — G. Ge-
nev., Monogr., p. 415. — Nalbr., Ess. sur les Rub. Norm.,
p. 25. — Tige obtusément anguleuse, rougeâtre, flexueuse,
striée, rude, hérissée, aciculée, glanduleuse, à aiguillons
très inégaux, déclinés, les plus grands falqués, les petits
droits ou coniques, un peu vulnérants. — Feuilles ter-
nées, quelques-unes pédatoquater ou quinées ; pétiole
plan, excavé à la base, à aiguillons très inégaux, les plus
grands falqués ou crochus ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, légèrement
échancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétiolu-
lées, de même forme, un peu obliques, élargies ou lobées
à l'extérieur; minces, d'un vert gai, à poils très apprî-
mes; à dents fines et régulières, la plupart simples ; en
dessous vertes, plus pâles, poilues, quelquefois un peu
tomenteuses blanchâtres. — Rameau arrondi à la base,
anguleux au sommet, fleooueux, allongé, mince, rude,
hérissé, aciculé, glanduleux, k petits aiguillons inégaux,
ackulaires, déclinés ou falqués, peu vulnérants. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, entière,
acuminée ; les latérales subsessiles, de même forme,
élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence étroite, allon-
gée, interrompue, linéaire et sauvent inclinée au som-
met, tomenteuse, brièvement hérissée, glanduleuse, à
rares aiguillons fins , aciculaires , déclinés , inoffensifs t
rares ou nuis au sommet. Un à deux pédoncules infé-
rieurs espacés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées;
les suivants à l'aisselle de bractées ovales, en nombre va-
riable; les supérieurs très courts, étalés, 1 fl. — Calice
glanduleux, tomenteux cendré, hérissé, aciculé, à lobes
ovales, finement acuminés, réfléchis. Pétales blancs ou
très légèrement carnés, petits, étroitement ovales, rétrécis
à chaque extrémité. Staminés blanches dépassant les styles
- «7 -
verd&tres. Jeunes carpelles poilus, petits, nombreux.
Juillet. Forêts, bois* Cher: Àllognyl (Ripart). — Vienne :
Forêt de Saint-Priest-sur-Aixe (Lamy).
Obs. La panicule très remarquable de cette plante la
sépare de toutes les espèces précédentes.
409. R. Dksegliski G. Geaev., Monogr., p. 430. — ft.
Koehleri Bor., Fl., t.n,p. 195.— (Non W.et N.)— R. pftyl-
lophorus Mûll. et Lef., Vers., p- 405. ? — Lef., Soc. Bot.
de France, t. xxiv, f. 222. — Tige anguleuse, canaliculée,
striée, hérissée, finement glanduleuse, à acicules courts
et rares ; aiguillons faibles, minces, inégaux, les plus longs
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles quinées ;
pétiole plan, sillonné à la base; foliole terminale à pétio-
Iule égalant presque la 4 /2 de sa hauteur, ovale, en cœur,
longuement acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées,
ovales,, en coeur, a eu minées, plus rétrécies ; les inférieures
pétiolulées, de même forme; toutes minces, d'un beau
vert, à poils apprîmes; à dents peu profondes, larges, iné-
gales; en dessous vertes, peu hérissées, à poils courts.
— Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, très
hérissé, peu glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, les
plus grands réclinés-crochus, à base dépassant leur hau-
teur, les autres déclinés ou falqués, peu vulnérants. —
Feuilles ternées; pétiole plan, à base sillonnée, revêtu
comme le rameau ; foliole terminale à pétiohile égalant le
4/3 de sa hauteur, ovale, entière, acuminée; les latérales
brièvement pétiolulées, de même forme, mais élargies à
F extérieur et à base oblique ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence (rappe-
lant celle des adsciti ou pyletostachys) très interrompue,
fortement hérissée, poilue, peu glanduleuse, finement
aciculée, à aiguillons inégaux, les plus grands réolinés ou
crochus, abondants, surtout sur les pédoncules. Un à trois
ramuscules inférieurs raulti flores, espacés, aculéolés, à
l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent les pétioles ;
le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale, en oœur 7 sou-
— 128 —
vent trilobée; les supérieurs nus, tomenteux veloutés,
brillants, épais, très aculéolés, étalés, 1-2 fl. — Calice
tomenteux velouté, très hérissé de poils brillants, jaunâ-
tres, glanduleux, à nombreuse acicules et aiguillons jau-
nâtres, à lobes ovales longuement acuminés, réfléchis.
Pétales blancs, ovales, longuement atténués en onglet.
Etamines blanches égalant ou dépassant peu les styles ver-
dâtres. Jeunes carpelles hérissés, nombreux. Juillet. Cher :
Rochers du bois de l'Ârnon, à Culan (Déséglise).
Obs. Cette plante, extrêmement remarquable, dont j'ai vu,
de nombreux échantillons récoltés dans son unique loca-
lité, parait très distincte, par la forme de la panicule, du
phyllophoms Lef. et Mùll., et, par l'aculéation, de cette
espèce et du Koehleri, aussi suis-je heureux de lui con-
server le nom de mon savant collègue et ami, M. Déséglise,
qui Ta découverte; La panicule l'éloigné des flexuosus,
fuscus, brachyadenes et myriadenophorus ; les etamines
blanches de Yinfestus; le calice très aciculé des folio sus,
dnerascens et emersistylus ; les carpelles poilus des humi-
fusus, scaber, debilis, Schleicheri, Menkei, Bursonnensis
et thyrsiflorus ; la tige canaliculée du Gûntheri.
110. R. saxicolus Mùll., Vers., p. 129. — G. Genev.,
Monogr., p. 132. — Wirtg. Exsicc, n° 151. — Focke, Syn.,
p. 375. — Lamotte, loc. cit., p. 255. — Tige anguleuse, plane,
striée, rude, glabrescente, glanduleuse, aciculée, à aiguil-
lons très inégaux, les petits droits ou coniques, les grands
minces, falqués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles péda-
to-quinées; pétiole plan; foliole terminale à pétiolule
égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, arrondie, entière ou
subéchancrée, cuspidée; les latérales assez longuement
pétiolulées, ovales, plus rétrécies, cuspidées ou très briève-
ment acuminées, entières, élargies à l'extérieur; les infé-
rieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës; toutes épaisses,
d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents simples, fines,
régulières; en dessous vertes, brièvement hérissées de
poils assez nombreux. — Rameau anguleux, fleiueui,
— 15» —
très peu poilu, glanduleux, rude, aciculé, à nombreux
aiguillons très inégaux, déclinés ou falqués, quelques-
uns réclinés sous la panicule , peu vulnérants. —
Feuilles ternées; pétiole un peu excavé; foliole terminale
à péliolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur,
ovale, entière, cuspidée ou aiguë; les latérales briè-
vement pétiolulécs , ovales , élargies à l'extérieur ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux ;
quelquefois un peu blanchâtres en dessous au sommet
des rameaux. — Inflorescence assez fournie, à base in-
terrompue, finement poilue, glanduleuse, aciculée, à
nombreux aiguillons aciculaires, inégaux, fins, déclinés
ou falqués. Deux à trois pédoncules ou ramuscules infé-
rieurs espacés, à Faisselle de feuilles ternées qu'ils
n'égalent pas ; les suivants 3 paucifl. à l'aisselle de brac-
tées en nombre variable, les inférieurs ovales, les supé-
rieurs lancéolés; pédoncules supérieurs 1-2 fl. subdres-
sés, en tête très obtuse. — Calice cendré verdâtre, tomen-
telleux, peu hérissé, glanduleux, fortement aciculé ou
aculéoléy subapprimé après Tanthèse, bientôt réfléchi.
Pétales blancs, grands, ovales, étroits, longuement rétré-
cis, échancrés. Etamines blanches dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois des mon-
tagnes. Puy-de-Dôme : Commun, bois de la Grande-Scie-
rie, près le Mont-Dore(Lamj/).
Obs. Ce Rubus, qui constitue une espèce montagnarde a
été retrouvé dans les Pyrénées, à Cauterets, par M. Lamy.
Le calice fortement aciculé le rapproche du Deseglisei,
mais la pilosité très différente de ces deux plantes les
sépare à première vue.
141. R. podophyllus Mùll., in Boul., Ronces Vosg.,Not.,
p. 61, exsic, n°44. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tige
anguleuse, plane, striée, à rares poils fascicules, peu glan-
duleuse, légèrement aciculée, aiguillons inégaux, les plus
grands allongés, minces, déclinés ou falqués, vulnérants. —
Feuilles qui nées, quelques-unes quater ou ternées ; pé-
9
— 130 —
tiole plan, peu hérissé, un peu glanduleux, aciculé, à ai-
guillons falqués ,- foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale oblongue, à contour très net, lé-
gèrement échancrée, acuminée ; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, rétrécies et obliquement échancrées à
la base, acuminées, rarement cuspidées, élargies ou lobées
à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiohilées, ovales,
entières, aiguës ; toutes épaisses, coriaces, d'un vert-olive,
à rares poils apprimés ; à dents fines et égales, simples,
peu profondes ; en dessous plus pâles, peu poilues. —
Rameau mince, anguleux, flexueux, hérissé, très peu
glanduleux,- k quelques acicules, aiguillons inégaux,
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ;
pétiole plan, finement canaliculé à la base, armé com-
me celui des feuilles caulinaires ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-rhom-
boïdale, à base entière et rétrécie, aiguë, brièvement cus-
pidée; les latérales à pétiolules courts, ovales, aiguës,
élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence étroite, pres-
que simple, raide, brièvement hérissée, peu glanduleuse,
aciculée, à aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés ou
falqués. Un ou deux ramuscules inférieurs paucifl.
à l'aisselle de feuilles ternées; un ou deux suivants
à l'aisselle de bractées; les supérieurs presque tous
1 fl., courts, étalés. — Calice tomenteux, hérissé, peu ou
pas glanduleux, à quelques rares et fins acicules, réfléchi.
Pétales blancs, étroitement allongés, longuement atténués
à la base, non ciliés. Etamines blanches dépassant les
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet.
Forêts, bois, sapins. Allier : Bois de Veauce (Lamotte).
Obs. Voisin du R. obsectifoliu& Mùll., dont il se distin-
gue, par les feuilles non tomenteuses en dessous. (Voir
Boulay, loc. cit., p. 14 et 61.) Le calice très peu acicufë
l'éloigné des saocicolus et Deseglisei; les carpelles glabres
des flexuoms infestus, foliosus et fuscus. Il ne se rattache
- 131 — ■
aux espèces précédentes que par les feuilles vertes en des-
sous, les fl. blanches et le calice réfléchi, autrement il en
est complètement distinct.
112. R. analogus Lef. et Mùll., Vers., p. 159. — G. Genev.,
Monogr.,p. 92. — Tige obtusément anguleuse, striée, peu
poilue, à glandes stipitées courtes, aciculée, à petits ai-
guillons minces, déclinés, peu vulnérants. — Feuilles
ternées, quelques-unes pédato-quinées ; pétiole plan, peu
poilu et peu glanduleux, à aiguillons inégaux, falqués;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
longuement et étroitement ovale, rétrécie dans les 2/3 in-
férieurs à base entière, acuminée ; les latérales à pétio-
iules égalant le 1/5 ouïe 1/6 de leur hauteur, semblables à
la terminale, ainsi que les inférieures qui sont pétiolulées
et un peu élargies du côté extérieur ; toutes épaisses, d'un
beau vert, à poils très courts et apprimés ; grossièrement
et inégalement dentées ; en dessous plus pâles, à poils
peu abondants, semi-apprimés. — Rameau anguleux,
flexueux, très brièvement hérissé, glanduleux, aciculé, à
petits aiguillons falqués, inégaux, espacés, inoffensifs. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-elliptique, rétrécie,
entière, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées,
de même forme, plus étroites, élargies ou lobées à Texte-
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence lâche, pauciflore, étalée, légè-
rement tomentelleuse, non hérissée, à glandes fines, très
courtes, presque inerme, à petits aiguillons a ci cul aires.
Pédoncule inférieur 2-3 fl., à l'aisselle d'une feuille ternée ;
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales; les
supérieurs minces, longs, flexueux, ordinairement 1 fl. —
Calice gris-cendré, tomentelleux, non hérissé, à glandes
courtes et rares, à quelques fins acicules, à lobes ovales,
longuement a cumin es, en pointes plus ou moins foliacées,
réfléchies après l'anthèse. Pétales blancs, étroitement
ovales , non ciliés , glabres à l'intérieur, pubescents à
— 432 —
l'extérieur. Etaraines blanches dépassant les styles ver-
dâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, taillis, sur
le granit. Vendée : Saint-Laurent-sur-Sèvre, près Haute-
Grange. R.
Obs. Cette espèce, par la rareté des poils et des glandes,
s'éloigne, ainsi que le podophyllus, de tout le groupe pré-
cédent; ses folioles ovales-elliptiques, allongées, et la
panicule très appauvrie, la distinguent parfaitement. Elle a
été déterminée sur des échantillons authentiques conser-
vés dans l'herbier de Grenier. Elle n'a encore été recueil-
lie, dans ce pays, qu'à la localité citée.
113. R. despectus G. Genev. — Tige obtuse ou arron-
die, faible, molle, striée, maigrement hérissée, peu glan-
duleuse, à quelques acicules, aiguillons aciculaires, fins,
déclinés, presqu'inoffensifs. — Feuilles quinées, quel-
ques-unes ternées ; pétiole plan , armé comme la tige ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur,
ovale, peu échancrée, longuement acuminée; les latérales
longuement péliolulées, de même forme, plus rétrécies,
élargies à l'extérieur ; les inférieures à longs pétiolules,
ovales , subéchancrées acuminées ; toutes très minces ,
d'un vert gai , à poils apprimés ; souvent subincisées ,
grossièrement et inégalement dentées ; en dessous vertes,
plus pâles, à poils apprimés. — Rameau allongé, mince,
flexueux, obtusément anguleux, hérissé, peu glanduleux,
aciculé, à petits aiguillons inégaux, courts, aciculaires,
déclinés, presqu'inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement
quelques-unes quinées ; pétiole plan, finement canaliculé
à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou
le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, un peu rhomboï-
dale, rétrécie, subéchancrée, acuminée ; les latérales pé-
tiolulées, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence courte, pauciflore, appauvrie, tomen-
teuse, hérissée, peu glanduleuse, aciculée, à quelques
rares aiguillons aciculaires. Un ou deux pédoncules infé-
— 133 —
rieurs courts, à l'aisselle de feuilles ternées ; un ou plus
rarement deux suivants à l'aisselle de bractées lancéolées,
longuement acuminées. — Calice tomenteux, hérissé, peu
glanduleux, aciculé, à lobes relevés après Vanthèse, bientôt
réfléchis. Pétales blancs, poilus. Etamines blanches éga-
lant ou dépassant peu les styles roses. Jeunes carpelles
très hérissés. Mi-juin-juillet. Forêts, bois couverts, terr.
argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart).
Obs. Cette plante n'a aucun rapport avec les espèces
précédentes, elle a, au contraire, beaucoup d'affinité
avec les espèces suivantes et forme avec elles un petit
groupe très naturel, dont elle se distingue par les péta-
les blancs.
Fleurs roses.
i 14. R. ferriararum Rip ! — G. Genev., 1 w suppl., p. 40. —
Lamotte, loc. cit., p. 254. — Tige anguleuse, faible, plane,
striée, brièvement hérissée, à très rares glandes stipitées;
aiguillons jaunâtres, longs, minces, déclinés, à base peu
dilatée, vulnérants. — Feuilles quinées, quelques-unes
ternées ou quaternées ; pétiole plan, hérissé, à glandes et
à acicules rares ; foliole terminale à pétiolule égalant le
4/3 ouïe 1/4 de sa hauteur, ovale-elliptique, à base en-
Hère et rétrécie, longuement acuminée ,• les latérales briè-
vement pétiolulées, allongées, ovales-elliptiques, rétrécies
entières, longuement acuminées en pointe très-étroite,
élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées, de même
forme; toutes minces, molles, d'un vertgai, àpoils apprimés;
incisées, lobule es, profondément dentées, à dents aiguës,
inégales, divariquées ; en dessous vertes, plus pâles, à
poils brillants, quelquefois un peu tomentelleuses. — Ra-
meau anguleux ou obtus, allongé, flexueux, hérissé, peu
glanduleux, aiguillons inégaux, espacés, minces, allongés,
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan , finement
sillonné à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le
4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, allongée, ovale-elliptique,
- 134 -=-
entière, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées,
de même forme, lobées ou élargies à l'extérieur ; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — -
Inflorescence très lâche, occupant souvent presque la i/2
du rameau, hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons fins,
déclinés. Deux ou trois pédoncules ou ramuscules infé-
rieurs espacés, longuement nus à la base, à 6 ou 8 fl., k
l'aisselle de feuilles ternées; les suivants à Vaisselle de
deux à six ou huit bractées d'abord ovales, puis lancéo-
lées, enfin linéaires, longuement acuminées, blanchâtres
ou subtomentelleuses en dessous, qu'ils n'égalent pas ,• les
supérieurs en tête ovale, étroite, lancéolée. — Calice to-
menteux, hérissé, peu glanduleux, aculéolé, à lobes lon-
guement appendiculés, réfléchis. Pétales roses, ovales -
rhomboïdaux, échancrés, rétrécis en onglet aigu. Etami-
mines blanches, longues, dépassant beaucoup les styles
verdâtres. Jeunes carpelles poilus, devenant assez promp-
tement glabres. Juillet. Forêts, bois frais et couverts, terr.
argilo-siliceux. Puy-de-Dôme : Combronde (Lamotte). —
Cher : Forêt d'Allogny I (Riparf).
Obs. CeRubus se distingue du R. despectus, dont il &
le port par les styles verdâtres.
115. R. adscitus G. Genev., Monogr., p. 116. — Arr.,
Pi. crit. du Morb., p. 27. — Lamotte, loc. cit., p. 254.
— Babingt., Engl. Rub., p. 145. — R. hypoleucos Lef. et
Miill., Vers., p. 70? — R. micans, God. et Gr., Fl. Fr., t.i,
p. 546?— - Tige anguleuse, quelquefois un peu obtuse,
plane à la base, légèrement excavée au sommet, striée,
peu robuste, hérissée, à glandes rares; aiguillons iné-
gaux, fins, droits, vulnérants. — Feuilles ternées, souvent
pédato-qûater ou quinées ; pétiole plan , sillonné à la
base, hérissé, armé comme la tige; foliole terminale à pé-
tiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement
ovale, à base large, échancrée, acuminée, rarement cus-
pidée; les latérales pétiolulées, largement ovales, plus
rétrécies, à base plus ou moins échancrée, obliques, élar-
— 135 —
giès à l'extérieur, acuminées, rarement cuspidées; les
inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées;
toutes épaisses, molles, d'un vert gai, à poils rares et
apprîmes; lobées et incisées, grossièrement et inégale-
ment dentées; en dessous plus pâles, hérissés de poils
brillants, subapprimés, assez souvent plus ou moins
blanches tomenteuses. — Rameau obtus à la base, an-
guleux au sommet, flexueux, hérissé, à glandes rares;
aiguillons inégaux, fins, minces, déclinés, peuvulnérants.
— Feuilles ternées ; pétiole plan, très hérissé, peu glandu-
leux; foliole terminale àpétiolule égalant le 1/4 ouïe 1/5
de sa hauteur, ovale, rétrécie et subéchancrée, acuminée,
celles des feuilles inférieures souvent obtuses ; les latérales
brièvement pétiolulées, de même forme, obliques, élargies
ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux, mais plus poilues en dessus. —
Inflorescence en pyramide flexueuse, composée, étalée,
feuillée, très hérissée de poils brillants, peu glanduleuse;
aiguillons aciculaires, déclinés où falqués, peu abondants.
Deux à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs espacés,
multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent
pas; deux à quatre suivants ou davantage à l'aisselle de
bractées ovales ou trilobées, en cœur, acuminées, puis
plus étroites, longuement pétiolulées ; les supérieurs étalés,
3 multifl., en tête obtuse. — Calice tomenteux, peu
glanduleux, non aciculé, à lobes ovales, longuement acu-
mvnés en pointes étroites ou foliacées, égalant souvent les
pétales, d'abord relevés après Vanthèse dans les fl. termir
nalee, ensuite réfléchis. Pétales rose pâle, oblongs, lon-
guement rétrécis en onglet. Etamines blanches dépassant
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juil-
let. Bois frais, coteaux boisés, terr. granitique. C.
Obs. Ce Rubus peu éloigné des deux précédents et
même du piletostachys, que l'absence presque complète de
glandes fait reléguer parmi les virescentes, pourrait sans
inconvénient se placer dans cette sous-section; cepen-
— 136 —
dant sur les bords du Cens, près Nantes, on trouve des
échantillons très glanduleux qui appartiennent certaine-
ment aux Appendiculati. Le calice non aciculé et les car-
pelles glabres l'éloignent des ferriararum et du despectus
qui, en outre, a les styles roses.
116. R.asservatus Rip. et G. Genev. — Tige anguleuse
ou subobtuse ; faible, plane, striée, peu hérissée, glandu-
leuse, à aiguillons inégaux, déclinés ou peu fa 1 que s, vul-
nérants. — Feuilles ternées, quelques-unes quater ou
quinées; pétiole plan, un peu sillonné à la base, poilu,
glanduleux, à aiguillons géniculés, vulnérants ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale,
rétrécie et peu échancrée, longuement acuminée en pointe
fine ; les latérales pétiolulées , ovales, entières, à base
oblique, élargies ou lobées à l'extérieur, longuement acumi-
nées; les inférieures subsessiles, ovales, entières, acu-
minées; toutes épaisses, d'un beau vert, à poils apprimés;
tabulées, incisées, à dents profondes, aiguës, irrégulières;
en dessous d'un vert-grisâtre, ou cendrées tomenteuses.
— Rameau obtus, flexueux, hérissé, peu glanduleux, à
quelques acicules; aiguillons inégaux, droits ou déclinés,
rarement talqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole
plan, revêtu comme le rameau ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement
ovale, peu échancrée, longuement acuminée ; les latérales
pétiolulées, ovales, obliques subéchan crées, acuminées,
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence courte,
pauciflore, flexueuse, poilue, peu glanduleuse, aciculée
et à aiguillons aciculaires, fins, droits ou peu falqués.
Un ou deux pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de
feuilles ternées; souvent un ou deux suivants à l'aisselle
de bractées lancéolées, acuminées; les supérieurs nus,
1-2 fl. redressés, en tête ovale. — Calice cendré, hérissé,
peu glanduleux, aciculé, réfléchi. Pétales roses. Etamines
rose pâle, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpel-
— 137 —
les glabres. Juin-juillet. Forêts, bois. Cher : Forêt du Rhin-
du-Bois ! (Riparf).
Obs. Voisin de Yadscitus, il s'en éloigne par le calice
aciculé et les étamines roses ; ce dernier caractère et les
carpelles glabres le distinguent des ferriararum; les fl.
roses et les styles verdâtres du despectus,
117. R. Lejeunei W. etN., R. Germ., p. 79, tab.xxxi. —
G. Genev., Monogr., p. HO. — Focke, Syn., p. 316. —
Babingt., Br. Rub., p. 227. — Tige obtusément anguleuse,
à faces un peu excavées, à poils épars, très glanduleuse,
aciculée, à très nombreux aiguillons fins, droits , très
inégaux, élargis et renflés à la base, souvent confluents,
vulnérants. — Feuilles ternées, pédato-quater ou quinées ;
pétiole plan, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons
inégaux, déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétiolule
égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, échancrée,
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
plus étroites, rétrécies et obliques à la base, acuminées,
élargies à l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales,
entières ou subéchan crées, acuminées; toutes molles, d'un
beau vert, à poils apprimés ; grossièrement et inégalement
dentées ; en dessous vertes, plus pâles, peu hérissées. —
Rameau anguleux, flexueux, hérissé, glanduleux, aci-
culé, à nombreux aiguillons très inégaux, droits ou décli-
nés, un peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole sem-
blable à celui des feuilles caulinaires ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale rhomboïdale,
brièvement cuspidée, à base un peu échancrée; les laté-
rales àpétiolules courts, ovales rhomboïdales, brièvement
cuspidées ou subobtuses, lobées ou élargies à l'extérieur ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux, r — Inflorescence en pyramide lâche, interrompue,
feuillée, occupant le 1/3 du rameau, hérissée, glanduleuse,
aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, aciculaires,
droits ou déclinés. Deux ou trois pédoncules inférieurs
multiflores, allongés, espacés, à l'aisselle de feuilles ter-
nées dont ils dépassent le pétiole ; un ou deux smvttats à
l'aisselle de bractées foliacées ; les supérieurs nus, minces,
allongés, inégaux, espacés, lâches, très étalés. — Calice
tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, réfléchi. Fêtâtes
roses, ovales, rétrécis à chaque extrémité, poilus, fitami*-
nés d'un rose pâle, longues, dépassant les styles jaunes
très au sommet, d'un rose vif à la hase. Jeunes carpelles
hérissés. Mi-juin-juillet. Coteaux boisés et ombragés, terr.
granitiques. Vendée : Saint-Laurent-sur-Sèvre, à Bodet*
coteaux de la Serre. R.
Obs. Ce Rubus n'a aucune affinité avec les quatre espè-
ces précédentes ; il n'est pas éloigné du plinthostylus, qui
ayant le calice très étalé et en partie relevé sur le fruit
se trouve classé ailleurs. Il se rapproche, au contraire,
des espèces suivantes avec lesquelles il forme un groupe
assez naturel composé de plantes franchement glandu-
leuses, à nombreux aiguillons inégaux, à feuilles vertes en
dessous, à fl. roses et à calice réfléchi.
418. R. Bloxamii Lees, in Steele, 55 (1847). — Babingt.,
Man., éd. iv, 101 ; éd. vi, 112. — Id. Bristish. Rub., p. 169.
— G. Genev., Monogr., p. 148. — Bor> PL, t. u, p. 194.
— Lamotte, loc. cit., p. 255. — R. Lejeunei God., exs.
(non W. et N.). — R. Lejeunei (sic) exs., n° 790 (non W.
et N.). — Tige obtusément anguleuse, robuste, striée,
rude, à poils simples ou fascicules, peu abondants, très
glanduleuse, aciculée ; aiguillons nombreux, très inégaux,
droits, déclinés ou falqués, les petits coniques, à base
épaisse, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole
plan, poilu, glanduleux, à aiguillons falqués ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement
ovale ou suborbiculaire, peu échancrée, plutôt longue-
ment cuspidée qu'acuminée; les latérales à pétiolules
égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, rétrécies,
obliquement échancrées, cuspidéeâ, élargies à l'extérieur;
les inférieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës ou
acuminées; toutes épaisses, coriaces, d'un vert gai, à
ptîte appririaés ; grossièrement et inégalement dentées, à
dents composées, profondes; en dessous vertes, plus
pâles, quelquefois subtomentelleuses. — Rameau angu-
leux, épais, strié, rade, hérissé, glanduleux, aciculé, à
aiguillons inégaux, les plus longs minces, déclinés ou fal-
qués, vulnérants, — Feuilles ternées ; pétiole plan, hérissé,
glanduleux, aciculé, k aiguillons falqués ou géniculés;
foliole terminale à pétiohile égalant le 4/3 ou le 4/4 de sa
hauteur, largement ovale, cuspidée , rarement acuminée,
peu échancrée; les latérales brièvement pétiolulées, de
même forme, lobées et élargies à l'extérieur ; semblables
à celles de la tige pour les caractères généraux, mais à
poils plus nombreux sur chaque face. — Inflorescence
occupant une grande partie du rameau, allongée, très
interrompue, fortement hérissée, glanduleuse, aciculée, à
nombreux aiguillons aciculaires ou falqués, presqu'io of-
fensifs. Trois à quatre ramuscules inférieurs espacés,
épais, très hérissés, plus ou moins bractéolés, à l'aisselle
de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; le suivant nu ou à
l'aisselle d'une bractée foliacée ; les supérieurs épais, plus
courts, plus rapprochés, 3 paucifl., en tète obtuse,
terrée, — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aci-
culé, étalé, puis réfléchi. Pétales roses, ovales oblongs,
rétrécis en onglet, poilus. Etamines blanches, plus cour-
tes que les styles roses. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-
juillet. Forêts, bois, terr. cale. Cher : Forêt d'AUogny!
(Ripcurf). — Mayenne : Boissay (Provost). — Deux-Sèvres :
Forêt de la Chauvière (Guyon.) -— Loire-Inférieure : Forêt
d'Àncenis (de l'Isle).
0b$. Se distingue du Lejeunei avec lequel beaucoup de
botanistes le confondent, par les etamines blanches plus
courtes que les styles.
Dans son article sur les Rubus normands, Société Bot.
de Fr., tome xxiv, p, 218, M. Lefèvre prétend que mon
Bloxamii est YAndersonii Lef., R. formidàbilis Lef. et
JfùlL, et que le véritable /?, Bloxamii Lées est une toute
— 140 —
autre espèce ; ayant en collection plusieurs échantillons
du Bloxamii Lées , étiquetés par Bloxam, j'ai tout lieu
de supposer ma détermination exacte et je ne puis ac-
cepter l'opinion de mon savant collègue.
119. R. rosaceus W. et N., Rub. Germ., p. 85, tab.
xxxvi. — G. Genev., Monogr., p. 35. — Babingt., British.
Rub., p. 477 (exclus, syn.). — Focke, Syn., p. 345. — Tige
obtusément anguleuse, couchée, rampante, faible, poilue,
glanduleuse, striée, aciculée ; aiguillons nombreux, iné-
gaux, droits ou déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées,
rarement qui nées ; pétiole plan, hérissé, glanduleux, aci-
culé, à aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant plus du 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou près-
qu'orbiculaire, en cœur, acuminée, ou cuspidée en pointe
étroite; les latérales pétiolulées, ovales, obliquement échan-
gées, lobées ou élargies à l'extérieur ; les inférieures pétio-
lulées, ovales ; toutes minces, d'un beau vert, à poils apprî-
mes; lobulées, incisées, grossièrement et profondément
dentées; en dessous vertes, plus pâles, à poils peu abon-
dants. — Rameau anguleux, mince, flexueux, hérissé,
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, déclinés ou
falqués, acérés. — Feuilles ternées; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/5 de sa hauteur, ovale rhombôïdale,
rétrécie entière ou subéchancrée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur,
aiguës ou acuminées ; les inférieures cuspidées ; toutes à
nombreux poils apprimés, semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence ovale,
courte, interrompue, hérissée, poilue, glanduleuse, aci-
culée, finement aculéolée. Un ou deux pédoncules infé-
rieurs 1-3 fl. espacés, courts, à l'aisselle de feuilles ter-
nées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supé-
rieurs nus, en tête étroite, étalés à angle droit. — Calice
cendré, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes appendicu-
lés, étalés ou imparfaitement réfléchis. Pétales roses,
ovales, grands. Etamines blanches dépassant les styles à
— 141 —
basé rosée. Jeunes carpelles poilus, conservant longtemps
leurs poils. Juin-mi-juillet. Bois frais , lieux couverts.
Creuse : Grandbourg (de Cessac). — Loire-inférieure :
Missillac. — Maine-et-Loire : Begrolle, à Bellefontaine.
Obs. C'est par erreur que dans la Monogr., p. 35, ce
Rubus a été classé parmi les Triviales, il appartient cer-
tainement aux Appendiculati. C'est une plante bien plus
délicate que les deux précédentes, la petite panicule sim-
plement hérissée la distingue du Bloxamii et les éta-
mines blanches du Lejeunei.
120. R. fusco-ater W. et N., Rub. Germ., p. 72, tab.
xxvi. — G. Genev., Monogr., p. 436. — Bor., Fl., t. n, p.
196. — Babingt., Engl. Rub, p. 212. — Focke, Syn.,
p. 343. — Tige anguleuse, peu obtuse, rude, d'un brun
obscur, hérissée, glanduleuse, sétacée, aciculée; aiguil-
lons inégaux, abondants, durs, les petits droits, coniques,
les grands falqués, à base renflée, vulnérants. — Feuilles
pédato-quinées ; pétiole plan, à indusium semblable à
celui de la tige ; foliole terminale à pétiolule égalant la I /2
de sa hauteur, presqu'orbiculaire, en cœur, largement
arrondie et cuspidée; les latérales pétiolulées, de même
forme, à base oblique, élargies à l'extérieur ; les inférieu-
res pétiolulées, ovales, plus courtes; toutes épaisses,
coriaces, rudes, d'un vert foncé, à poils apprimés.; gros-
sièrement et inégalement dentées ; en dessous vertes, plus
pâles, hérissées poilues, quelquefois un peu tomentelleuses.
— Rameau anguleux, hérissé, glanduleux, aciculé, à
nombreux aiguillons très inégaux, déclinés ou falqués. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, en cœur, cuspi-
dée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, cuspi-
dées, élargies ou lobées à l'extérieur ; moins épaisses et
plus finement dentées que celles de la tige dont elles ont
les caractères généraux. — Inflorescence oblongue, sub-
flexueuse, interrompue, très hérissée, tomenteuse, glan-
duleuse, aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, minces,
— 142 — .
fins, déclinés ou falqués. Deux ou trois pédoncules infé-
rieurs, espacés, allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles
ternées qu'ils n'égalent pas ; le suivant à l'aisselle d'une
bractée ovale ; les supérieurs 2-3 fl. relevés, en tête ova-
le. — Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, aculéolé, à
lobes longuement acuminés, réfléchis. Pétales d'un beau
rose, ovales, rétrécis en onglet. Etamines roses dépas-
sant les styles roses. (Focke, Syn., p. 533, dit : stylos
virides). Jeunes carpelles fortement hérissés. Juillet. Bois,
broussailles. Mayenne : Boissay (Provost). — Morbihan :
Vannes, Pontivy, Le Faouët (Arrondeau). R.
Obs. Les folioles orbicul aires, en cœur, cuspidées,
('éloignent des trois espèces précédentes ; les etamines
roses des rosaceus et Bloxamii.
421. R. squàlidus G. Genev., Monogr., p. <28. — Tige
anguleuse, striée, rougefttre, plane, à poils simples peu
abondants, très glanduleuse; aiguillons inégaux, très
nombreux, droits ou à peu près, à base dilatée et renflée
égalant leur hauteur, vulnérant6. — Feuilles ternées et
pédato-quinées ; pétiole plan, glanduleux, à nombreux
aiguillons inégaux; foliole terminale à pétiolule égalant le
1 /3 de sa hauteur, ovale, en cœur, arrondie et presque régu-
lière dans les 2/3 inférieurs, souvent incisée au sommet, ter-
minée en pointe allongée, étroite, très aiguë ,• les latérales
pétiolulées, largement ovales, en cœur, acuminées, lobées,
ou élargies à l'extérieur quand les inférieures manquent ;
les dernières subsessiles, ovales, rétrécies à chaque extré-
mité ; toutes minces, d'un vert sombre, à poils apprimés;
à dents fines, aiguës, cuspidées, un peu ondulées sur les
bords ; en dessous vertes, hérissées de poils peu nombreux.
— Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, flexueux,
rude, peu poilu, glanduleux, aciculé, à nombreux aiguil-
lons très inégaux, élargis à la base, les petits droits coni-
ques, les plus grands déclinés ou falqués, vulnérants. —
Feuilles ternées ; pétiole plan, canaliculé à la base; foliole
terminale à pétiolule égalant le i/S de sa hauteur, orbicu-
~ 143 —
laire à la base du rameau, largement ovale au milieu ,
ovale au sommet, en coeur, brièvement acuminée; les laté-
rales brièvement pétiolulées, ovales, élargies ou lobées &
l'extérieur, obliquement échan crées, acuminées ; sembla-
les à celles de la tige pour les caractères généraux. — In-
florescence ob longue, courte ou allongée, interrompue,
peu fournie, maigrement hérissée, glanduleuse, aciculée,
aculéolée, à aiguillons longs, fins, déclinés, peu ou pas
renflés. Dans les inflorescences développées deux ou
trois ramuscules inférieurs multiflores, allongés, très
aculéolés, à Faisselle de feuilles ternées ; un à trois sui-
vants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées; les
supérieurs nus, 1 fl., ouverts, étalés, en tête étroite. —
Galice gris-verdâtre, tomentelleux, peu glanduleux, non
hérissé, ordinairement aciculé, réfléchi. Pétales roses
obovales, en coin, échan cr es, Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Juin-
juillet. Bois frais et couverts. Cher : Forêt du Rhin-du-
Bois I (Déséglise). — Maine-et-Loire : Le Couboureau, près
de Torfou. — Vendée : Chavagne-en-Paillers, La Verrie.
Obs. Ce joli Rubus se distingue des précédents par les
organes incolores ; I'aculéation est caractéristique.
122. R. oreades Mùll. et Wirtg. — D p Wirtg., Herb.
Rub., éd. i, fasc. v, n° 154. — G. Genev., Monogr.,p, 89.
— Focke, Syn., p. 391 ? — Lamotte, loc. cit., p. 253. —
Tige anguleuse, un peu obtuse, faible, plane, striée, rude,
très peu poilue, à glandes courtes, peu abondantes, aci-
culée, à aiguillons inégaux, déclinés, peu vulnérants. —
Feuilles ternées, pédato-quater ou quinées ; pétiole plan ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale-elliptique, allongée, en cœur, acuminée; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur,
de même forme, plus étroites, obliques et peu échancrées,
élargies à l'extérieur, profondément lobées dans les ter-
nées ou quaternées; les inférieures pétiolulées, ovales,
allongées, entières, acuminées ; toutes très-minces, d'un
— 444 —
vert foncé, à poils apprimés ; grossièrement et inégale-
ment dentées, à dents peu profondes, composées; en
dessous vertes, peu poilues. — Rameau anguleux, min-
ce, flexueux, un peu canaliculé, poilu, peu glanduleux,
aciculé, à aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés ou
falqués , peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole
plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, brièvement acu-
minée ou souvent cuspidée ; les latérales brièvement pé-
tiolulées, de même forme, obliquement arrondies à la
base, lobées ou élargies à l'extérieur; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
variable, quelquefois courte, subfastigiée en petite tête,
d'autrefois allongée occupant près de la 1/2 du rameau,
maigrement hérissée, glanduleuse, aciculée, à petits ai-
guillons aciculaires, déclinés, inoffensifs. Deux à six
pédoncules inférieurs espacés, allongés, minces, à Tais-
selle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas; les supérieurs
rapprochés en corymbe, entremêlés de bractées foliacées,
ovales, puis lancéolées-acuminées, qui les égalent ou les
dépassent. — Calice gris-verdâtre, tomenteux , hérissé ,
peu glanduleux, aciculé, étalé après l'anthèse, ensuite
quelques-uns relevés, à la fin réfléchis. Pétales roses,
ovales, échancrés, longuement rétrécis en onglet, peu
poilus. Etamines blanches, courtes, dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois
frais, coteaux boisés et ombragés. Puy-de-Dôme : Mont-
Dore, à la Bourboule (Lamy). — Cher : Forêt d'Allogny 1
{Déséglisé). — Vendée : Chavagne-e.n-Paillers, La Verrie.
— Loire-Inférieure : La Meilleraye {de l'Isle).
Obs. Cette plante paraît très voisine du R. minutiflorus
Mùll. qui s'en éloigne par les fl. blanches, les styles colo-
rés ; les carpelles glabres la distinguent des cinq espèces
précédentes qui les ont poilus.
123. R. atrovirens Mùll., Jahr. der. Pollich., 1858. —
Id. Vers., p. 114. — G. Genev., Monogr., p. 90. — La-
motte, loc. cit., p. 253. — Tige anguleuse, obtuse, cand-
licidée, faible, maigrement hérissée, peu glanduleuse,
aciculée, à aiguillons inégaux, minces, assez longs, dé-
clinés ou falqués , vulnérants. — Feuilles quinées ,
quelques-unes ternées ; pétiole plan , hérissé , glandu-
leux , aciculé, à aiguillons déclinés ou falqués; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hau-
teur, ovale ou suborbiculaire, entière, acuminée ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur,
à base rétrécie-entière, plus ou moins obliques, élargies à
l'extérieur, acuminées ; les inférieures brièvement pétio-
lulées, ovales, aiguës, entières et rétrécies; toutes minces,
d'un vert sombre, à poils apprimés ; à dents fines, aiguës,
inégales; en dessous vertes, peu poilues. — Rameau
arrondi h, la base, obtusément anguleux, mince, hérissé,
flexueux, glanduleux, aciculé, à petits aiguillons fins,
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ;
pétiole finement canaliculé ; foliole terminale a pétiolule'
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou large-
ment ovale, à base entière et rétrécie, acuminée; les
latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières, élar-
gies à l'extérieur , acuminées ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence courte,
interrompue à la base, hérissée, glanduleuse, aciculée,
à quelques petits aiguillons fins, aciculaires, déclinés.
Un à trois pédoncules 2-3 ou paucifl., minces, espacés,
à Faisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ;
parfois le suivant à l'aisselle d'une bractée; les supé-
rieurs 3 fl., minces, nus, étalés. — Calice gris-verdâtre,
hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, acuminés,
réfléchis. Pétales roses. Etaraines d'un rose très pâle, dé-
passant les styles légèrement purpurins. Jeunes carpelles
poilus. Juillet. Bois, coteaux boisés, lieux frais et ombra-
gés. — Puy-de-Dôme : Mont-Dore, à la Bourboule (Lamy).
— Maine-et-Loire: Ponts-de-Cé! (Boreau). — Vendée:
Mortagne. — Loire-Inférieure : Sucé.
10
^ 146 -,
Obs. Ce Rubus se distingue de l'ore^des par le* car-
pelles poilus, des argutifolivs et rosaceus par (es étamine?
colorées ; du squalidtis par l'aculéation ; du fuseoater par
les folioles non cuspidées, en cœur; du Bloxamii par les
étamines dépassant les styles ; du Lejeunei par la forme
de la panicule.
124. R. disjunctus Mùll. et Lef., Vers. 143. — Lef., Sot
ciété Bot. deFr., t. xxiv, p. 222. — Lamotte, loc. cit.,
p. 253. — Tige anguleuse, faible, plane, striée, à p<?il$
simples, peu abondants, glanduleuse, aciculée, à non*-
breux aiguillons fins, aciculaires, inégaux, déclinés ov
falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées , pédato-qua-
ter ou quinées ; pétiole plan au sommet, très superficiels
lement excavé, brièvement hérissé, glanduleux, à fins
aiguillons déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétio
Iule plan égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale,
rétrécie-entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, pluç
étroites, plus longuement rétrécies, à base oblique, élar-
gies à l'extérieur, acuxninées ; les inférieures pétioluléea,
ovales , entières , acuminées ; toutes, minces, d'un vert
foncé, à poils très apprîmes; finement et inégalement
dentées ; en dessous vertes, plus pâles, peu poilues, -^
Rameau obtusément anguleux, mince, flexueux, briève-
ment hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons aciculaires,
inégaux , déclinés , falqués ou crochus , inoffensifs- -r
Feuilles ternées ; pétiole finement canaliculé ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-*
oblongue, rétrécie-entière , acuminée ; les latérales briè*
vement pétiolulées , de même forme, un peu obliques à la
base, plus étroites, élargies à l'extérieur ; plus poilues en
dessous, mais semblables à celles de la tige pour les Ofc
ractères généraux. — Inflorescence simple, étroite, intei*
rompue à la base, peu hérissée, glanduleuse, aciculée, k
petits aiguillons aciculaires, falqués, non vulnérants. Un
ou deux pédoncules inférieurs 3 paucifl. à l'aisselle de
— 147 —
feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales, puis lancéolées; les supérieurs nus, 1 fl.,
minées, étalés-arqués. — Calice gris tomentelleux, glan-
duleux, aciculé, à lobes ovales, acuminés, réfléchis. Péta*
les roses , assez grands, ovales-lancéolés. Etamines
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes car*
pelles légèrement poilus. Juillet. Puy-de-Dôme : Bois de
Pins, à Saint-Dier (Lamotté). R.
Obs. Le JL disjunctus se distingue de Yairovirens par les
etamines et les styles incolores ; de Yoreades par les car-
pelles poilus ; de Yargutifolius par le calice aculéolé. Il a
des rapports plus éloignés avec les autres espèces de ce
groupe.
483. R. hrlanoxylon Mùll. etWirlg. — Wirtg. Exs.,éd.i,
fasc vi, n° 184. — G- Genev., Monogr., p. 433. — Focke,
Syn., p. 257. — Lamotte, loc. cit., p. 255. — Tige angu-
leuse, ou un peu obtuse, plane, striée, d'un brun sombre,
rode, peu poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguil-
lons inégaux, droits, déclinésou à peine falqnés, vulnérants.
— Feuilles quinées, ter ou quaternées au sommet des tiges;
petiote plan; foliole terminale à pétiotule égalant presque
la 4/2 de sa hauteur, largement ovale entière ou très obscu-
rément échancrée, acuminée en pointe étroite, oblique ; les
latérales à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales,
plus ou moins rhot&boïdales dans les quinées; rétréeiesr-
entières, acuminées, élargies à l'extérieur; profondément
lobées, dans les ternées ; les inférieures pétiolulées, ova-
les, aiguës ; toutes épaisses, coriaces, d'un vert-olive, à
poils apprîmes ; à dents aiguës, irrégulières, la plupart
composées; en dessous vertes, plus pâles v h poils* bril-
lants, apprîmes; celles du sommet des tiges plus ou
moins tomentelleuses. — Rameau obtusément arrondi à
ki base, anguleux au sommet, rude, brun foncé, peu hé-
rissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons très inégaux, les
plus grcmds falqués ou déclinés , vulnérants , les petits
droit» coniques. --r Feuilles ternées ; pétiole plan, à base sîl-
— 148 —
lonnée; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ouïe 1/5
de sa hauteur , ovale , entière , acuminée ; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, entières, élargies à l'exté-
rieur, acuminées ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence quelquefois courte,
ovale, étroite, ordinairement plus allongée, composée,
interrompue, lâche, hérissée, glanduleuse, aciculée, à
aiguillons aciculaires, déclinés, inoffensifs. Deux ou trois
ramuscules ou pédoncules inférieurs 3 paucifl. , à l'ais-
selle de feuilles ternées dont ils n'égalent pas le pétiole ;
les deux ou trois suivants à l'aisselle de bractées lancéo-
lées* étroites, acuminées, les supérieurs nus. — Calice
gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes longue-
ment appendiculés , réfléchis. Pétales d'un beau rose,
ovales, peu poilus. Etamines blanches au sommet, à
base rosée, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpel-
les un peu poilus. Juin-juillet. Bois des montagnes,
coteaux boisés, sur le schiste. Puy-de-Dôme : Petit- Puy-
de-Dôme I (Déséglisé). — Allier : Cusset, à l'Ardoisière. —
Loiret : Forêt d'Orléans (Jullien-Crosnier). — Maine-et-
Loire : Montreuil-Belfroy ! (Boreau). — Loire-Inférieure :
Nozay (Saint-Gai).
Obs. Les etamines rosées à la base l'éloignent des dis-
junctus et oreades ; les styles verdâtres de Yatrovirens;
le calice aciculé de Y argutifolius ; l'aculéation du squali-
dus.
126. R. lingulatus Lef. in Herb. I — Tige anguleuse,
striée, plane, un peu canaliculée au sommet des rameaux,
peu hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons inégaux,
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, rare-
ment pédato-quater ou quinées; pétiole plan, strié, à
aiguillons géniculés, vulnérants ; foliole terminale à pétio-
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, peu
échancrée, acuminée; les latérales à pétiolules courts,
largement ovales , subéchancrées , élargies-arrondies à
l'extérieur, cuspidées ou acuminées; toutes épaisses, co-
— 14Ô —
riaces, d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents larges,
mucronés, peu profondes; en dessous vertes, plus pâles,
peu poilues; celles du sommet des tiges plus ou moins
blanches tomenteuses. — Rameau anguleux, canaliculé,
maigrement hérissé , glanduleux , aciculé , à aiguillons
très inégaux, sans intermédiaires, les petits rudes, droits,
coniques ou ponctiformes ; • les grands robustes, falqués,
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau-
teur, largement ovale, à pourtour irrégulier, rétrécie-en-
tière, cuspidée, celle des feuilles supérieures souvent
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, de même
forme, élargies à l'extérieur; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux ; les supérieures non
tomenteuses en dessous. — Inflorescence occupant une
grande partie du rameau, très allongée, interrompue,
composée, les cinq-sixièmes intra-axillaires, peu hérissée,
glanduleuse, à aiguillons déclinés ou falqués, robustes à
la base, aciculaires au sommet ; ramuscules ou pédoncu-
les inférieurs espacés à l'aisselle de feuilles ternées , va-
riant en nombre de 5 à 8; deux ou trois suivants à Tais-
selle de bractées d'abord trilobées, puis lancéolées, étroi-
tes, longuement acuminées; les supérieurs nus, courts ,
épais, étalés, 3 fl. — Calice tomenteux-hérissé, glandu-
leux, aciculé, à lobes épais, longuement appendiculés ,
réfléchis. Fleurs roses. Etamines blanches, plus courtes
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet.
Bois, taillis. Loire-Inférieure : Vue, La Sicaudais. R.
06s. Cette plante, beaucoup plus robuste que les pré-
cédentes, ne peut se confondre avec aucune d'elles ; sa
panicule est caractéristique.
127. R. oigocladus Mùll. et Lef., Vers., p. 61. — G.
Genev., Monogr., p. 135. — R. apiculatus Bor., Fl., t. n,
p. 196. — (Non W. et N.) — Tige anguleuse ou un peu ob-
tuse, plane, striée, rude , maigrement hérissée , glandu-
leuse , aciculée ; aiguillons inégaux, déclinés ou falqués,
— UJO-
les plus longs vulnérants. — Feuilles quinées, quelques-
unes ternées ; pétiole plan, glanduleux, à aiguillons fal-
qués ou crochus ; foliole terminale à péttolule égalant le
1/3 ou la 4/2 de sa hauteur, largement ovale, un peu en
cœur, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 4/5
ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, rétrécies, obliquement
échancrées, cuspidées, élargies à l'extérieur, suLsessiles,
à base arrondie-large et lobées dans les ternées ; les infé-
rieures pétiolulées ovales, subéchancrées, aiguës ou cus-
pidées ; toutes épaisses, coriaces, vert-olive, à poils appri-
més, finement dentées; en dessous verdâtres, à poils
brillants. — Rameau arrondi à la base, anguleux au som-
met, hérissé, glanduleux , aciculé, à aiguillons inégaux,
fins, aciculaires, nombreux, déclinés ou falqués, peu vul-
nérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, large-
ment ovale, peu échancrée, brièvement cuspidée ; les laté-
rales à pétiolules courts, de même forme, lobées ou élar-
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence fournie, hérissée,
poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons aci-
culaires, déclinés, inoffensifs. Deux ou trois pédoncules ou
ramuscules inférieurs peu espacés, à l'aisselle de feuilles
ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales
ou trilobées; les supérieurs nus, multifl., fins, étalés,
arqués. — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aci-
culé, longuement appendiculé, réfléchi. Pétales rouges,
ovales, allongés, non ciliés, glabrescents. Etamines rose
vif dépassant les styles de même couleur. Jeunes carpelles
peu poilus. Mi-juin-juillet. Bois frais, lieux couverts.
Cher : Forêt d'Allogny! (Ripart). — Loire-Inférieure :
Forêt d'Ancenis (de l'Isle).
Obs. Ce Rubus nettement caractérisé par les fl. et les
organes rouges, se distingue des lingulatus 9 melanoocy-
lan, disjunctus et argutifolius par les organes colorés ; de
Yatro-virens par la tige plane et les folioles cuspidées;
- 13i -
de Yoreados par le* carpelles poilus et les orgaaes cfcld-
rés ; du squalidus par l'aculéation.
128i R» HuCROiruLATUS Bor. 1 Fl., t. u, p. 196. — G. Oè-
nev.,Monogr.,p. 88. — Babingt., British Rub.,p. 459« —
— R. mttcronatusBloi ! in Kirby, 43 (1850), (non Seringè).
— Lef. Bull., Soc. Bot. de Fr., t. xxiv, p. 222. — Tige
obtusément anguleuse, robuste, plane, striée, à poils
épars, peu glanduleuse ; aiguillons inégaux, espacés, les
petits aciculaires, les grands déclinés ou falqués, vulné-
rants. — Feuilles quinées , quelques-unes ternées ; pétiole
plan, allongé, peu poilu, peu glanduleux, à aiguillons
inégaux, falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbi-
cul aire, en cœur, cuspidée ,• les latérales à pétiolules éga-
lant le 1/7 de leur hauteur, oboyales, un peu rétrécies,
subéchancrées, élargies à l'extérieur, nettement cusp idées,
ainsi que les inférieures qui sont ovales, peu pétiolulées;
toutes épaisses, d'un beau vert, à poils apprîmes ; à dents
très superficielles, la plupart simples, mucronées ; en*
dessous vertes, plus pâles, à poils brillants, rarement to-
mentelleuses. — Rameau obtusément anguleux, mince,
flexueux , maigrement hérissé , glanduleux, aciculé , à
aiguillons inégaux, rares, falqués, peu vulnérants. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou un
peu rhomboïdale, rétrécie-entière ou à peine subéchan-
crée, cuspidée ; les latérales subsessiles, de même forme,
lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence, ovale,
petite, simple, paucifiore, interrompue à la base, hérissée,
glanduleuse, aciculée, à aiguillons 'quelquefois presque
nuls, aciculaires, falqués ou déclinés. Deux ou trois pé-
doncules inférieurs espacés, 3 paucifl., minces, à Tais-
selle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle
de bractées trilobées ou ovales ; les supérieurs ordinaire-
ment 1 fl. , en tète étroite. — Calice tomenteux verdâtre, hé-
risse, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, acuminés, quel-
quefois relevés après l'an thèse , tous bientôt réfléchis.
Pétales roses, ovales, échancrés, longuement rétrécis à la
base. Etamines blanches , légèrement rosées à la base,
n'égalant pas les styles yerdâtres. Jeunes carpelles glabres.
Juillet. Forêts, bois, lieux sablonneux. Cher : Forêt d'Àl-
logny I (Ripart et Déséglisé). — Loir-et-Cher : Cour Che-
verny (Franchet).
Obs. Cette plante, par ses folioles nettement cuspidées,
se distingue facilement de toutes les espèces précédentes.
C'est sans doute par erreur, que dans le Bristish Rubi,
page 159, parmi les synonymes du R. mucronidatus ,
Babingt. cite : « R. leucanthemus Mùll., Monogr., 49
(1859) {teste Genevier) et R. amphichloros Mùll., in Boul.,
Ronc. Vosg. , 10 (1859) (teste Genevier). » Ces trois
plantes sont parfaitement distinctes et jamais je ne les
ai considérées comme appartenant au même type.
129. R. reclinatus G. Genev., 1 er suppl., p. 37. — Port
du R. plinthostylus dont il est voisin. Tige anguleuse,
glaucescente, glabre ou à peu près, rude, à soies rares,
un peu glanduleuse, à nombreux aiguillons très inégaux,
à base dilatée, non confluents, les petits courts, droits,
coniques ou aciculaires, les plus grands falqués, vulné-
rants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan, peu poilu,
glanduleux, à aiguillons inégaux, les plus grands falqués
ou crochus; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou
le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière, longuement acuminée;
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, plus étroites,
rétrécies, entières, un peu obliques, élargies à l'extérieur,
longuement acuminées; les inférieures à pétiolules courts,
ovales, acuminées; toutes minces, d'un vert foncé, à
poils apprîmes ; à dents fines, aiguës, inégales, la plu-
part simples; en dessous vertes, à poils rares. — Rameau
anguleux, flexueux, glabrescent, peu glanduleux, aciculé;
aiguillons très inégaux, nombreux, à base dilatée, dépas-
sant leur hauteur, les plus grands, crochus et réclinés,
— 153 —
les petits droits ou déclinés, aciculaires. — Feuilles ter-
nées; pétiole plan, à aiguillons inégaux, les plus grands
crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le
1/5 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière, aiguë
ouacuminée; les latérales à pétiolules courts, ovales en-
tières, acuminées, élargies à l'extérieur; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores -
cence rameuse, composée, occupant souvent la 1/2 du
rameau, à soies rares, glanduleuse, aciculée, à nombreux
aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés, les plus grands
falqués ou crochus. Ramuscules inférieurs espacés, mul-
tifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas;
pédoncules supérieurs très aciculés ou aculéolés, 3 pau-
cifl., à l'aisselle de bractées d'abord trilobées, puis ova-
les, enfin lancéolées qui les dépassent, étalés. — Calice
verdâtre tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé et acu-
léolé, étalé après l'anthèse, puis réfléchi. Pétales rose
pâle , étroits, ovales , échancrés , longuement atténués ,
très peu poilus. Etamines blanches dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois secs et
découverts, terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Allogny I
(Ripart et Genevier).
Obs. Ce Rubus se distingue du plinthostylus par les
styles verdâtres et les carpelles glabres ; du thyrsiflorus
parles pétales roses ; du Blondœipav les feuilles vertes en
dessous; il ne manque pas de rapports avec ces trois espè-
ces. Les folioles acuminées l'éloignent du mucronulatus
et les organes incolores de Yoigocladus.
130. R. macilentus G. Genev., 1 er suppl., p. 42. — Tige
anguleuse, un peu obtuse, plane, striée, rude, hérissée,
glanduleuse, aciculée ; aiguillons inégaux, fins, aciculaires,
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles pédato-
quinées ; pétiole plan, armé comme la tige; foliole termi-
nale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur,
ovale, un peu échancrée, cuspidée ; les latérales à pétio-
lules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, oblique-
mem échancrées, cuspidéea, élargies à l'extérieur; les inffi*
riêurespétioluléês, subéchancréès, ovale*, aiguës ou cuspi-
dées; toutes minces, d'un vert foncé, à poils rares, ap-
prîmes; à dents larges, inégales, peu profondes, la plu-'
part simples ; en dessous vertes, plus pâles ou légère-
ment lomentelleuses. — Rameau mince, obtusément
anguleux, brièvement anguleux, glanduleux, aciculé,
à aiguillons aciculaires , inégaux , déclinés ou falqué* ,
presqu inoffensifs. — Feuilles ternées; pétiole plan;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de
sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, cuspidée ; les
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies
à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. •— Inflorescence ovale, courte, briè-
vement hérissée , tomenteuse, glanduleuse, à aiguillons
aciculaires, déclinés ou falqués, inoffensifs. Un ou deux
pédoncules inférieurs 2-3 fl. , à Faisselle de feuilles ter-
nées dont ils égalent ou dépassent peu les pétioles, min*
ces, assez allongés; le suivant à l'aisselle d'une bractée
ovale, en cœur; les supérieurs minces, allongés, rare-
ment 3 fl., la plupart 1-2 fl., étalés. — Calice tomenteux
cendré, glanduleux, aciculé, à lobes courts, étalés, puis
réfléchis. Pétales d'un rose vif, ùblongs, étroits, obtus, à
onglet fin, poilus. — Etamines roses dépassant les styles
verddtres. Jeunes carpelles poilus au sommet. Mi-juin-
juillet. Forêts, bois, lieux couverts ; terr. argilo-calcaire.
Indre-et-Loire : Forêt de Loches, aux environs des Char-
treux.
065. Port du scabripes et de Yoigocladus dont il se dis-
tingue par les styles verdfttres et les carpelles poilus. Ce
dernier caractère et les etamines colorées Téloignent du
reclinatus (auquel il ne ressemble pas) et du mucronu*
la tus.
431. R. cynomorus G. Genev., Monogr., p. 138. — Tige
anguleuse, robuste, plane, couchée, étalée en cercle,
rude, ordinairement brune, peu poilue, glanduleuse, à
aiguillons inégaux, droits, vulnérants. — Feuilles pédato-
quinées et ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pé~
tiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou
suborbiculaire, échancrée, cuspidée; les latérales àpé-
tiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, peu
échancrées, cuspidées ou un peu acuminées ; élargies à
l'extérieur, largement ovales; les inférieures pétiolulées,
ovales, aiguës; toutes d'un vert-olive, épaisses, coriaces, à
poils apprimés; à dents larges, peu profondes; en des-
sous vert pâle, ou grisâtres, à poils nombreux, très bril-
lants. — Rameau anguleux, flexueux, poilu, glanduleux,
rude, à aiguillons inégaux, déclinés oufalqués, vulnérants.
— Feuilles ternées ; pétiole plan; foliole terminale à pé-
tiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, largement
ovale, peu échancrée, aiguë ou brièvement cuspidée ; les
latérales brièvement pétiolulées, ovales, élargies à l'exté-
rieur , semblables à celles de la tige pour les caractère*
généraux; les supérieures vertes ou grises tomenteuses. —
Inflorescence oblongue, courte, poilue, glanduleuse, à
aiguillons fins, longs, déclinés ou falqués, aciculaires au
sommet. Deux ou trois ramuscules ou pédoncules inférieurs
à l'aisselle de feuilles ternées; un à trois suivants, à l'ais-
selle de bractées ovales ou triangulaires, puis lancéolées;
les supérieurs nus, courts, épais, 1-3 fl., étalés. — Calice
tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes larges,
longuement appendiculés, étalés, puis réfléchis. Pétales
roses, ovales, onguiculés, poilus. Etamines blanches ou
d'un rose très pâle égalant les styles verdàtres» Jeunes
carpelles poilus, fruits gros. Juin-juillet. Bois, taillis, sur
le granit. Vienne : Montmorillon (Chaboisseau). — Ven-
dée : Saint-Laurent- sur-Sèvre, Malièvre.
Obs. Plante robuste, ordinairement courte et trapue,
étalée en cercle. Les feuilles ont une grande tendance à
devenir tomenteuses, cependant elles sont généralement
vertes-cendrées. Les etamines d'abord un peu rosées fi-
nissent par devenir blanches ; son aspect robuste l'éloi-
— 186 —
gne du macilentus; les carpelles poilus des reclinatus et
mucronulatus, et les styles incolores de Voigocladus.
•
Feuilles grises ou blanches tomenteuses
en dessous ; calice réfléchi.
Fleurs roses.
132. R. fissipetalus Mùll., Jahr. der Pollich., p. 153
(1858). — G. Genev., Monogr., p. 140. — Tige anguleuse,
rougeâtre, rude, peu excavée, légèrement poilue, glan-
duleuse, aciculée, à aiguillons inégaux, nombreux, fal-
qués, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole
plan; foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2
de sa hauteur, largement ovale, échancrée, longuement
cuspidée ; les latérales pétiolulées , ovales , échancrées ,
cuspidées ; les inférieures pétiolulées, ovales, un peu cus-
pidées, manquant quelquefois, et alors remplacées par un
lobe profond dans les latérales ; toutes épaisses, à con-
tour irrégulier, à poils apprimés ; à dents fines, peu pro-
fondes ; en dessous blanches, à tomentum ras , non hé-
rissé. — Rameau anguleux, rude, maigrement hérissé,
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, falqués ou cro-
chus, quelques-uns réclinés. — Feuilles ternées ; pétiole
finement sillonné ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdtfle, entière, cuspi-
pidée ou aiguë ; les latérales subsessiles , ovales, élargies
ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence plus ou moins
développée, interrompue, hérissée, glanduleuse, aciculée,
à aiguillons fins, aciculaires, falqués. Ramuscules ou pé-
doncules inférieurs relevés à angle aigu, à Faisselle de
feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; un à trois pédoncu-
les suivants, étalés, à l'aisselle de bractées ovales-lancéo-
lées ; les supérieurs nus, fastigiés, courts, en petite tête
ovale, serrée. — Calice tomenteux, glanduleux, hérissé,
- 157 —
aciculé, à lobes ovales, courts, réfléchis. Pétales roses,
ovales, poilus. Etamines blanches, dépassant les styles
verdâtres à base rosée. Jeunes carpelles glabres. Juillet.
Coteaux schisteux, secs et arides. — Cher : Allogny !•
(Ripart). — Maine-et-Loire : Angers, à l'Étang de Saint-
Nicolas.
06s. Sans rapports avec les cynomorus, macilentus et
reclinatus qui ont les carpelles poilus ; plus voisin du R.
atratus dont les styles sont incolores, et du Radula qui a
les il. blanches.
133. R. atratus G. Genev., Monogr., p. 143. — Tige
anguleuse, plane, robuste, striée, rude, noirâtre ou d'un
vert sombre, hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons
inégaux, droits, robustes, vulnérants. — Feuilles quinées,
quelques-unes ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboï-
dale, un peu rétrécie dans sa partie inférieure, entière,
cuspidée ; les latérales péliolulées, ovales, entières, élar-
gies à l'extérieur, lobées, dans les ternées , cuspidées ou
acuminées ; les inférieures brièvement petiolulées, ovales,
longuement rétrécies, entières, cuspidées ; toutes épaisses,
d'un vert foncé, à poils apprimés; finement et inégalement
dentées ; en dessous grises ou blanches tomenteuses. — Ra-
meau anguleux, poilu, glanduleux, rude, à aiguillons iné-
gaux, longs, déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées et
quinées; pétiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale ourhomboïdale, entière, acuminée,
rarement cuspidée ; les latérales brièvement petiolulées,
ovales, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
allongée, interrompue, en partie intra-axillaire, hérissée,
glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons déclinés, fins,
vulnérants. Ramuscules, plus rarement pédoncules infé-
rieurs espacés, multifl., quelquefois très allongés, à l'ais-
selle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent, d'autres
fois plus courts ; un ou plusieurs suivants à l'aisselle de
bractée» watts ; le* supérieurs épais, hérissés, aculéolés,
souvent multifl., étalés. — Calice tomeoteux-hérissé,
glanduleux, aciculé, h lobes longuement appendiculés ,
réfléchis. Pétales roses, ovales petits. Etamines blanches
dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles glabres.
Mi-juin-juillet. Bois, taillis, coteaux boisés, terr. schis-
teux. Vienne : Leugny (de la Croix). — Maine-et-Loire :
Angers I (Borea*) ; Saumur (Tromillard), Montrevauh. •*-
Loire-Inférieure : Saint-Etienne-de-Mon t-Lue , ÀBcems,
Sautron.
Obs. S'éloigne du fissipetalus par les aiguillons des ra-
meaux non réclinés et les styles à base non rosée.
♦34. R. disceuptos Mûll., Vers., p. 73. — G. Geaev., Mo-
&ogr. , p. 144. — Chaboisseau, Etude spéc. du genre
Rubus, p. 26. — Tige anguleuse, rude, plane, brièvement
hérissée, glanduleuse, aciculée ; aiguillons inégaux, droits
ou légèrement falqués, robustes, vulnérants. — Feuilles
pédato«quinées, rarement ternées ; pétiole plan, k aiguil-
lons crochus ou géniculés; foliole terminale à pétiotule
égalant le 4/3 de sa hauteur, étroitement ovéle-ellipHqué,
entière, longuement aeuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1 /5 de leur hauteur, de même forme, mais plus
étroites, élargies à l'extérieur, ainsi que les inférieures
qui sont pétiolulée»; toutes épaisses, coriaces, glahres-
centes, très grossièrement et inégalement dentées, d dents
erig*ë8, cuspidées, divcmquées, trè&ùtégales, laissant ar*
dinenrement entre elles tut sinus assez considérable ; en
dessous grises-cendrées, à tomentum ras. — Rameau
arrondi à ta base, puis anguleux, allongé, rade, hérissé,
glanduleux, aciculé, à aiguilloas inégaux, les plus grand*
falqués, vulnérants. — Feuilles ternées; pétiole plan;
foliole terminale à pétiohile égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale-rhomboïdale, longuement rétrécie et entière à la
base, aeuminée; les latérales brièvement pétiohilée&,
ovales, entières acuminées, élargies à l'extérieur; sem-
blables à celles de la tige pour les caractère» généraux.
-^ Inflorescence allongée, étroite, mteçroippu*, poilue,
glanduleuse, k longs aiguillons fins, décliné* ou falqué*.
Deux, à quatre pédoncules, rarement ramusculea inférieurs»
à l'aisselle de feuilles terqées dont ils égalent & peine U
pétiole; un ou deux suivants h l'aisselle de bractées ova-
les faisant souvent défaut; le* supérieurs nus, 2-3 fl.,
inégaux, en tète ovale, serrée, égalant ou dépassant pçu
les bractéoles allongées. — Calice tomenteuj: > tarisse. ,
glanduleux, açiculé, k lobe* longuement appeudiculéa,
étalés après l'anthèse, puis réfléchis. Pétales rose pâle,
qvales, poilus» à onglet court et large. Staminés blanches
à base légèrement rosée, dépassant d'abord les styles jau-
nâtres, bientôt plus courtes. Jeunes carpelles k rares
poils assez persistants. Juillet. Bois , terr. granitiques».
Etoute-Vienne : Thias (Lamy); — Vienne : MoatmoriJloo,,
&u bois de l'Àge-Gaçin (Çhabomeau\ — Loiret. : ArdQQ
(Jullien-Cosnier). — Loir-et-Cher : Blois (Franchety. -—
Maine-et-Loire : Angers, La Pointe {Bérciud) > Lue (BQr
rçau). . — Deux-Sèvres : Çhâtillon, au bois Fichçt. -*-
Loire- Inférieure : Chapelle - sur- Erdre, SainUStienn^dfr-
Mont-Luc.
Ob$. Ce Rubus est très voisin de Yatralus et il est quel-
quefois difficile de l'en distinguer, cependant les dente-
lures des feuilles, les etamines à base colorée l'en sépa-
rent ; ce dernier caractère et les styles jaunâtres l'éloi-
gnent du fissipetalus.
135. R. midis. W. et N., R. Germ., p. 90, tab. xi. — ft.
Çeuev., WLonogç..* p. 149. — Gr. et God., Fl. Fr.> t.. i, p.
§44. — Çor. FL, t. n, p. 191. — Babingt., Prit, Ruk, p.
189. — Focke, Syn.,p. 325.. — Tige anguleuse, bru»Q,
rude, légèrement exjcavée, peu poilue, glanduleuse, k
nombreux aiguillons inégaux, le&uns tirés petits.,, ponçljr
formes ou aciculaires, les plus grands droits, décliné*
ou falqués, vulnérants, — r Feuilles pédaJOrquinées ;, pétiole
plan , sillonné à, la base, h, aiguillons crochus, génicu-
lé# Qii fajqués, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule
— 160 —
égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière, acu-
minée en pointe fine, oblique ; les latérales à pétiolule
égalant le 1/4 de leur hauteur, de même forme, plus rétré-
cies et plus étroites, élargies à l'extérieur ; les inférieures
pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées ; toutes épaisses,
coriaces, d'un vert foncé, à rares poils apprimés ; à dents
aiguës, inégales, fines; en dessous cendrées ou blanches
tomenteuses, hérissées, à nervures médianes fortement
aculéolées. — Rameau anguleux, rude, brièvement hérissé,
glanduleux, à aiguillons inégaux, falqués, vulnérants.
— Feuilles ternées, quelques-unes quinées; pétiole
excavé, excepté au sommet ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou large-
ment ovale, quelquefois suborbiculaire, entière, acumi-
née; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entiè-
res, acuminées, élargies à l'extérieur; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
moyennement allpngée, étalée, lâche, interrompue, briè-
vement hérissée, tomenteuse, glanduleuse, aciculée, ai-
guillons inégaux , fins , aciculaires , déclinés. Deux à
trois ramuscules ou pédoncules inférieurs longuement
simples à la base, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils
dépassent le pétiole ; deux ou trois suivants à l'aisselle de
bractées trilobées ou ovales; les supérieurs nus, 2-3 fl., éta-
lés, courts, assez épais. — Calice vert-cendré, tomenteux,
hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, longuement
acuminés, étalés après l'anthèse, puis réfléchis. Pétales
rose pâle, ovales, étroits, entiers, longuement rétrécis en
onglet. Etamines blanches dépassant les styles jaunâtres
à base d'un brun sale. Jeunes carpelles hérissés. Mi-juin-
juillet. Coteaux secs, haies, broussailles. Cher : Forêts du
Rhin-du-Bois et d'Allogny (Ripart et Déséglise). — Maine-
et-Loire : Angers I (Boreau). — Vendée : Mortagne. —
Loire-Inférieure: Auverné (de Vlsle), Sautron.
Obs. Ce Rubus, qui forme avec les trois précédents un
groupe assez naturel, s'éloigne du discerptus par les
- 161 -
dentelures des feuilles, les étamines blanches et les sty-
les à base colorée ; de ïatratvs et du ftssipetalus par les
carpelles poilus.
136. R. àspericaulis Lef etMùll., Vers., p. 68. — Tige
anguleuse, rude, plane, striée, peu poilue, finement
glanduleuse, à aiguillons inégaux, déclinés ou droits,
robustes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan,
à aiguillons crochus ou géniculés ; foliole terminale à pé-
tiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement
ovale, un peu échancrée, cuspidée,- les latérales à pétiolu-
les égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, plus rétrécies ,
cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures brièvement
pétiolulées, ovales, cuspidées ; toutes épaisses, d'un vert
foncé, à poils apprimés ; finement et inégalement dentées;
en dessous blanches, à tomentum ras. — Rameau angu-
leux, allongé, robuste, rude, brièvement hérissé, glandu-
leux, aciculé, à aiguillons inégaux, les plus grands robus-
tes, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ;
pétiole plan, peu glanduleux, à aiguillons crochus ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large-
ment ovale ou suborbiculaire, les supérieures entières,
les autres un peu échancrées, cuspidées ; les latérales
brièvement pétiolulées, largement ovales, entières ou
subéchancrées, cuspidées, élargies à l'extérieur ; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence en pyramide développée, moitié intra-axil-
laire , allongée, interrompue , hérissée , glanduleuse , à
aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants. Deux à quatre
ramuscules inférieurs allongés, aculéolés, multiflores, à
l'aisselle de feuilles ternées qu'il n'égalent pas ; un ou
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales, acuminées ;
les supérieurs nus, multiflores, épais, étalés. — Calice
tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, réfléchi. Pétales
roses , grands , ovales-rhomboïdaux. Etamines légère-
ment purpurines dépassant les styles verddtres. Jeunes
carpelles poilus. Fin juin-juillet. Bois, taillis ; terr. gra-
U
- 468 —
ni tiques. Haute - Vienne : Gain , près dlsle (Lamy).
Obs. Les étamines colorées l'éloignent des R. rudis s
« atratus et fissipetalus ; les folioles cuspidées du discer-
ptus.
137. R. ericetorum Lef. I Manuscr.» Bull. Soc. Bot. de
Fr., t. xxiv, p. 218. — Jl. linguifolius Mùll. T G. Genev.,
Monogr*, p. 446. — Tige anguleuse, plane» striée» rude»
très superficiellement excavée au sommet, peu hérissée,
glanduleuse, aciculée, aiguillons inégaux, les plus grands
robustes» droits ou à peine falqués, vulnérants. — Feuil-
les pédato-quinéea ; pétiole plan, à aiguillons crochus ou
géniculés ; foliole terminale à pétiolule égalant environ la
1/2 de sa hauteur, ovale» arrondie et entière, ou à peine
subéchancrée, longuement acuminée ; les latérales à pé~
tiolules égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales, allongées»
étroites, entières» élargies à l'extérieur, acuminées ; les
inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées ; tou-
tes épaisses» d'un vert foncé, glabrescentes ; finement den-
ticulées ; en dessous blanches tomenteuses» à pubescence
rase et serrée, non hérissées. — Rameau anguleux»
flexueux, brièvement hérissé, glanduleux, a ci cul é, à ai-
guillons inégaux» déclinés, peu nombreux, vulnérants. —
Feuilles ternées, quelques-unes quinées; pétiole plan;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale, rétrécie-entière, acuminée ; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, élargies à l'extérieur, entières et acu-
minées ; semblables à celles de la tige pour les caractè-
res généraux. — Inflorescence ovale ou oblongue, inter-
rompue, hérissée, glanduleuse, à aiguillons fins, acicu-
I aires, droits ou déclinés. Un à trois pédoncules inférieurs
espacés à.3-5 fl. à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent
ou dépassent le pétiole; le suivant à l'aisselle d'une bractée
ovale, acuminée ; les supérieurs nus, minces, étalés, 4-2
fl., rarement trifl., en tête ovale. — Calice gris tomenteux,
hérissé, peu glanduleux, rarement a ci cul é, réfléchi. Péta-
les roses, grands, ovales, étroits, longuement atténués en
onglet, espacés, bifides, poilus, Etamines roeeê dépassant
les styles de même couleur. Jeunes carpelles glabres *
cents. Juillet. Bois, broussailles, haies, schistes et gra-
nit A. C.
Obs. Les etamines et les styles roses distinguent cette
plante des cinq précédentes.
138. R. mutàbiub G. Genev., Monogr., p. 10Ô. — Àrrond.,
Pi. Crit. du Morb., p. 106. — Tige anguleuse, un peu ob-
tuse, rougeâtre, plane, striée, rude, à poils rares, glan-
duleuse, aciculée; aiguillons très inégaux, les plus
longs minces, falqués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles
pédato-quinées, quelques-unes ternées ; pétiole plan ,
excavé à la base, à aiguillons crochus, vulnérants ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale, allongée, entière ou subéchancrée, Ion*
guement acuminée ,* les latérales à pétiolules égalant le
1/8 ou le 1/10 de sa hauteur, ovales, allongées, entières
et rétrécies à la base, longuement acuminées, élargies à
l'extérieur ; les inférieures pétiolulées, de même forme,
plus étroites, toutes épaisses, coriaces, d'un beau vert, à
poils rares, apprimés ; grossièrement et inégalement den-
tées, à dents mucronées, divariquées; en dessous grises
ou blanches argentées. — Rameau obtusément anguleux,
allongé, flexueux, rude, peu poilu, glanduleux, aciculé, à
aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants. —
Feuilles ternées, quelques-unes quater ou quinées ; pétio-
le plan ou sillonné; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, à base entière,
rétrécie, rarement subéchancrée, acuminée; les latéra-
les brièvement pétiolulées, ovales, acuminées, élargies ou
lobées à l'extérieur; toutes épaisses, d'un beau vert , &
poils apprimés ; grossièrement et inégalement dentées ;
souvent vertes en dessous à la base du rameau, et blan-
ches argentées au sommet. — Inflorescence en pyramide
large, étalée, composée, rameuse, lâche, interrompue,
hérissée, poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons iné-
— 164 —
gaui, déclinés ou falqués , les plus grands vulnérants,
quelques-uns crochus à la base de la panicule. Deux ou
trois ramuscules inférieurs espacés, allongés, multifl.,
à l'aisselle de feuilles ternées; pédoncules suivants à
l'aisselle de bractées ovales-acuminées ; les supérieurs
allongés, minces, souvent 1 fl., aciculés, étalés. — Calice
verd&tre, tomentelleux, glanduleux, aciculé, à lobes lon-
guement appendicuiés, étalés ou réfléchis. Pétales rose
clair, très espacés, ovales, étroits, rétrécis en onglet.
Etamines blanches dépassant beaucoup les styles jaunâtres
à base un peu rosée. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-mi-
juillet. Bois, coteaux boisés, schistes et granités. Cher :
Bois de Castelneau (Riparf). — Maine-et-Loire : Le Lon-
geron, Saint-Léger-du-Bois, Cholet. — Deux-Sèvres : Fo-
rêt deLhermitain (Sauzé), Le Temple, Châtillon, Nueil-
sur-1 es-Aubiers. — Vendée : E mines, Pouzauges. —
Loire-Inférieure : La Haie-Fouassière (de l'Isle), Nantes.
Obs. Les etamines blanches {'éloignent des R. ericeto-
rum* aspericaulis et discerptus ,• les carpelles glabres du
rudis; les styles à base rosée de Yatratus,- l'absence
d'aiguillons réclinés et les folioles acuminées de fissipeta-
lus.
Babington, Brit. Rub., p. 187, et Focke, Syn., p. 325,
ne paraissent pas avoir bien compris cette espèce. En
effet le savant auteur anglais n'y voit qu'une forme de
R. scaber, plante à fl. blanches, à feuilles finement den-
tées, et Focke la considère comme une forme du Radula
avec lequel il a certainement plus de rapport qu'avec Yas-
per, mais dont il diffère également par les fl. colorées. Il
est bien voisin de YHystrix dont il se distingue par les
etamines blanches.
139. R. skrtiflorus Mûll. (Monente Boulay). — G.
Genev., Monogr., p. 96. — R. pygmœus Bor., FL, t. u,p.
190 ! (Non W. et N.). — Tige anguleuse, plane à la base,
canali culée dans la partie supérieure, rougeâtre, peu poi-
lue et peu glanduleuse ; aiguillons courts, nombreux, à
— 16b —
base très large égalant presque deux fois leur hauteur,
la plupart réclinés, moins développée dans ceux qui sont
fa 1 que s, ou déclinés, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées,
quelques-unes ter ou quaternées ; pétiole plan, peu glan-
duleux, à aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale ou largement
ovale, échancrée, cuspidée en pointe aiguë ; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, peu échancrées, cuspidées,
souvent élargies ou lobées dans les ternées; les inférieures
à pétiolules courts, à peine échancrées, ovales, aiguës ;
toutes épaisses, coriaces, rugueuses, d'un vert foncé, à
poils rares et apprimés; finement et inégalement dentées;
en dessous grises, à tomentum maigre, quelquefois
presque nul quand la plante croit h l'ombre, plus épais
au sommet des tiges. — Rameau obtusément anguleux,
allongé, brièvement hérissé, peu glanduleux, à nombreux
aiguillons inégaux, en partie réclinés, à base très déve-
loppée, les plus grands vulnérants. — Feuilles ternées,
quelques-unes ter ou quaternées; pétiole plan; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur,
ovale-rhomboïdale , peu ou pas échancrée, brièvement
acuminée ; les latérales à pétiolules très courts, ovales,
subéchancrées, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence étroite, très allongée, occupant
souvent la 1/2 du rameau, interrompue, hérissée, toraen-
teuse, peu glanduleuse, aciculée, à aiguillons aciculaires
déclinés, presqu'inoflensifs. Ramuscules ou pédoncules
inférieurs, à l'aisselle de trois à cinq feuilles ternées;
les suivants à Vaisselle de huit à quinze bractées d'abord
triangulaires, en cœur, puis ovales, enfin lancéolées ; les
supérieurs 2-3 fl., courts, à l'aisselle de larges bractéo-
les herbacées qui les dépassent ,- en tête étroite, allongée.
— Calice cendré- verdâtre, tomenteux hérissé, glanduleux,
aciculé, à lobes longuement appendiculés en pointes folia-
cées, d'abord étalés, puis réfléchis. Pétales roses, ovales,
— 186 —
étroits, allongés, bifides ou échancrés, longuement on-
guiculés. Etamines blanches dépassant les styles jaunâ-
tres à base rosée. Jeunes carpelles hérissés. Mi-juin-juil-
let. Lieux secs, arides, rocailleux, exposés au soleil ; terr.
granitique. Vendée : Mortagne. R.
Obs. L'inflorescence étroite, allongée, les aiguillons en
partie réel in es, distinguent cette plante des espèces pré-
cédentes avec lesquelles elle a peu de rapports, ses affi-
nités la rapprochant, au contraire, du groupe suivant.
140. R. bràctkatus Bor ! Notes ixxin; Fl. t. u, p. 193. —
G. Genev., Monogr., p. 98. — Tige anguleuse, plane, striée,
élevée, faible, à poils espacés, à glandes courtes, peu
abondantes, à rares acicules; aiguillons blanchâtres,
minces, espacés, peu robustes, droits ou déclinés, pres-
que n offensifs. — Feuilles quinées ; pétiole plan, mince, à
glandes courtes, à aiguillons falqués ou géniculés; foliole
terminale à péUolule égalant la 1)2 de sa hauteur, ovale,
entière, longuement acuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1/4 de leur hauteur , ovales, entières et rétrécies,
longuement acuminées ; les inférieures à longs pétiolules,
de même forme, plus étroites ; toutes minces, d'un vert
gai, glabrescentes ; à dents aiguës, fines, profondes, iné-
gales ; en dessous grisâtres, légèrement cendrées tomen-
telleuses, non hérissées, à nervures médianes fortement
aculéolées. — Rameau obstusément anguleux, allongé,
milice, brièvement hérissé, tomentelleux, glanduleux, à
rares acicules, à petits aiguillons déclinés ou falqués, peu
vulnérants. — Feuilles ternées; pétiole plan, peu poilu,
peu glanduleux, à petits aiguillons fins, déclinés ou fal-
qués; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, largement ovale, à base entière et peu rétrécie,
acuminée; les latérales longuement pétiolulées, ovales,
acuminées, élargies à l'extérieur ; semblables à celles de
la tige pour les caractères généraux, plus tomenteuses au
sommet des rameaux. — Inflorescence occupant presque
la totalité du rameau, hérissée, poilue, glanduleuse, à
— 167 —
aiguillons faibles, déclinés, peu nombreux, débutant par
de longs ramuscules à l'aisselle de feuilles ternées, se
continuant par des pédoncules multiflores, allongés,
minces, longuement simples à la base, insérés à Vaisselle
de nombreuses et larges bractées trilobées, acuminées,
larges et arrondies à la base, égalant ou dépassant à
peine les pétioles qui sont longs ; les supérieurs nus. —
Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, acioulé, à lobes
ovales, étroits, longuement appendiculés, réfléchis. Pétales
roses, étroitement ovales, longuement rétrécis à la base,
poilus. Etamines blanches dépassant les styles roses.
Jeunes carpelles hérissés. Juillet-août. Bois. Maine-et-
Loire : Bauné, parc de Briançon (Boreau). R.R. (A re-
trouver).
Obs. Cette très rare espèce s'éloigne du R. sertiflorus
par les folioles minces, l'absence d'aiguillons réclinés, la
forme de lapanicule, etc. ; elle ne lui ressemble pas; elle
est, au contraire, très voisine du R. Genevierii.
444. R. Genevierii Bor., FI., t. n, p. 493. — G. Genev.,
Monogr., p. 400. ~- Chaboisseau, Étude du genre Rubus,
p. 25. — De Breb., Fl. de Norm., 3' édit., p. 402. — R.
bracteatus Bor. et Gen., exsic, non Bor. I (ex ipso). — R.
bracteatus Ouest, in Bill., Cent. 4470 (non Bor.). — Tige
anguleuse, plane ou peu excavée, rude, à poils courts,
fascicules, glanduleuse, aciculée ; aiguillons très inégaux,
les plus grands falqués, durs, vulnérants, poilus, les autres
droits ou déclinés. — Feuilles pédato^quinées ; pétiole
plan au sommet, canaliculé dans la 4/2 inférieure, poilu,
glanduleux, à aiguillons falqués, vulnérants ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur ;
ovale, entière, ou subéchancrée, longuement acuminée en
pointe aiguë ; les latérales à pétiolules égalant le 4 /4 ou
le 4/5 de leur hauteur, de même forme, mais à base plus
rétrécie, plus étroite, souvent élargie à l'extérieur; les in-
férieures pétiolulées, ovales, entières, acuminées ; toutes
épaisses, d'un beau vert, à poils apprîmes, à dents pro<-
— 168 —
fondes, aiguës, inégales ; en dessous grises ou blanches
tomenteuses, peu hérissées. — Rameau obtusément an-
guleux, allongé, peu hérissé, rude, glanduleux, aciculé ;
aiguillons inégaux, les plus petits droits, les plus grands
falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quateretquinées;
pétiole plan au sommet, sillonné à la base ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur,
ovale, rétrécie, entière, acuminée ; les latérales à pétio-
lules égalant le \ /8 ou le 1/9 de Jeur hauteur, de même
forme que la terminale, mais souvent lobées ou élargies à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence en pyramide aiguë au
sommet, lâche, allongée, interrompue, en grande partie
intra-axillaire, rameuse, hérissée, tomenteuse, glandu-
leuse, aciculée, à aiguillons inégaux, falqués, les plus
grands vulnérants. Ramuscules ou pédoncules inférieurs
allongés, multiflores souvent à l'aisselle de 3 à 5 feuilles
ternées; les suivants multiflores à l'aisselle de bractées trilo-
bées, ovales ou ovales-lancéolées, acuminées varianten nom-
bre de trois à quinze ; pédoncules supérieurs nus ; courts,
1-2, rarement 3 fl., souvent dépassés par les bractéoles.— *
Calicegris-verdâtre, tomenteux, hérissé, glanduleux,aciculé,
à lobes longuement appendiculés, étalés après l'anthèse,
puis réfléchis. Pétales roses, ovales, aigus ou bifides, ré-
trécis en onglet étroit, espacés. Etamines blanches dé-
passant les styles jaunâtres à base violacée ou rosée.
Jeunes carpelles hérissés. Juillet. Bois, broussailles, haies,
schistes et granités. A. C.
Obs. S'éloigne du bracteatus, dont il est voisin, par la
panicule n'occupant qu'une partie du rameau, les feuilles
épaisses, les bractées bien moins nombreuses. Une étude
comparative sur le vif fera sans doute reconnaître d'autres
caractères différentiels entre ces deux plantes, que le sa-
vant auteur de la Fl. du Cent, savait parfaitement distin-
guer. L'aculéation le sépare du sertiflorus ; les carpelles
hérissés des mutabilis, atratus et fissipetalus ; les éta-
— 169 —
mines blanches des ericetorum, aspericaulis et dicerptus ;
la panicule du rudis. C'est bien à tort que Babington,
loc. cit., p. 189, admet comme synonymes du R. rudis les
discerptus et Genevierii ; tes plantes appartiennent à trois
types parfaitement distincts et se ressemblent, du reste,
assez peu,
142. R. vestïferus Mùll.,in Boulay, Ronc. Vosg., n° 45.
Descript. des esp., p. 62. — Lamotte, loc, cit., p. 256. —
Tige obstusément anguleuse, plane, striée, hérissée de
poils fascicules, abondants, glanduleuse, aciculée, rude,
à aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, les plus grands
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ter
ou quaternées; pétiole plan, hérissé, glanduleux, à aiguil-
lons falqués; foliole terminale àpétiolule égalant le 1/3 de
sa hauteur, largement ovale, une peu échancrée, acumi-
née; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base
rétréci e entière ou peu échancrée, acuminées, élargies à
l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales, acuminées ;
toutes épaisses, d'un vert-olive, à nombreux poils appri-
més ; finement et inégalement dentées ; en dessous à to-
mentum rude, très épais, formé de poils brillants, rappe-
lant celui du JR. umbraticus, cendré-jaunâtre, à nervures
médiocres peu aculéolées. — Rameau anguleux, très hé-
risse de poils fascicules entrecroisés, rudes, glanduleux, à
aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés ou falqués, sur-
tout au sommet , peu vulnérants. — Feuilles ternées ;
pétiole sillonné, très hérissé; foliole terminale àpétiolule
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, et même le 1/5 dans
les feuilles supérieures, ovale ou rhomboïdale, entière,
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, de même
forme, plus petites, lobées ou élargies à l'extérieur; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence peu développée, interrompue, fortement
hérissée de poils rudes entre-croisés, cachant les glandes,
aciculée, à aiguillons aciculaires , minces , falqués ou dé-
clinés. Un ou deux pédoncules inférieurs, 3 paucifl.
— 170-
à Faisselle de feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une
bractée ovale, acuminée; les supérieurs 9*3 il., courts
en tète ovale, serrée. — Calice tomenteux, hérissé, glan-
duleux, aciculé, réfléchi. Pétales roses, ovales-oblongs,
étroits, longuement rétrécis en onglet large. Etamina»
blanches dépassant les styles à base légèrement rosée.
Jeunes carpelles à longs poils peu abondants. Juillet.
Forêts, bois ; terr. granitique. Allier : Bois de Veauce.
(Lamotte).
Obs. Ce Rubus est sans affinités avec les cinq précédents
qui forment entre eux un groupe très naturel ; il se rap-
proche des espèces suivantes par sa villosité très remar-
quable, sa panicule peu développée, les glandes peu abon-
dantes.
443. R. BoMAifus G. Genev., Monogr., p. 154. — Àr-
rond., Not. pi. Morb. (4863), p. 25. — Lamotte, loc. cit.
p. 956. — Tige anguleuse, obtuse à la base, plane, striée,
rude, poilue, glanduleuse, à aiguillons très inégaux, les
plus grands à base dilatée, poilus, falqués, robustes, vul-
nérants, les petits ponctiformes, acioulaires. — Feuilles
pédato-quinées, quelques-unes ter ou quaternées ; pétiole
plan, hérissé, peu glanduleux, à aiguillons falqués ou cro-
chus; foliole terminale à pétiolule égalant la 4/2 de sa
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, étroitement
en cœur, cuspidée, plus rarement acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, large-
ment ovales, subéchancrées, cuspidées, élargies à l'exté-
rieur ; les inférieures pétiolulées , ovales, aiguës ; toutes
épaisses, d'un vert sombre, à poils apprimés ; souvent
subincisées ou tabulées, à dents larges, inégales ; en des-
sous grises tomentelleuses, mollement hérissées, plus ra-
rement blanches tomenteuses, à poils brillants. — Rameau
anguleux, droit, raide, très hérissé, peu glanduleux, à
aiguillons inégaux, les plus grands crochus ou falqués,
vulnérants. — Feuilles ternées , rarement quinées à la
base du rameau; pétiole plan, hérissé; foliole terminale à
pétîohile égalant le 4/4 de sa hauteur, ovale ou largement
orale, souvent rhomboïdale. peu ou pas échancrée, acu-
minée; les latérales brièvement pétiolulées, de même
forme, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
ovale, courte, plus ou moins interrompue, pauci flore, hé-
rissée, peu glanduleuse, à rares aiguillons falqués, souvent
nuls au sommet. Un ou deux pédoncules (plus rarement
ramuscules) inférieurs pauciflores, à l'aisselle de feuilles
ternées qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants à Tais-
selle de bractées ovales qui manquent quelquefois; les supé-
rieurs nus, en petite tête ovale, serrée, quelquefois plurifl.,
ordinairement 4-2 fl., poilus, hérissés, inermes ou à peu
près. — Calice gris tomenteux, hérissé, peu glanduleux,
non aciculé, à lobes ovales, épais, mucronés ou appendi-
culés, étalés après Van thèse. Pétales roses ou violacés,
petits, ovales, longuement rétrécis en onglet large. Eta-
mines violacées (au moins à la base) dépassant les styles
de même couleur. Jeunes carpelles hérissés, nombreux.
Mi-juin-juillet. Coteaux boisés, bois, halliers, haies; terr.
granit, et schist. — Puy-de-Dôme, à 4 ,000 m. d'altitude I
(Lamotlé). À. C. dans tout l'Ouest.
Obs. Ce Rubus constitue une excellente espèce assez ré-
pandue sur le granité ; les étamines violacées et le calice
non aciculé le distinguent du vestiferus.
444. R. magnificus Mùll. (ex specim. authenticis in
Herb. Lèvent /) — G. Genev., Monogr., p. 458. — Lamotte,
loc. cit., p. 256. — Tige anguleuse, robuste, hérissée,
peu glanduleuse, striée, plane ; aiguillons inégaux, les plus
grands falqués ou déclinés, les plus petits droits, coniques,
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées, rarement 3 ou 4
nées; pétiole plan, à poils et à glandes rares, à aiguillons
falqués, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule égalant
la i/2 de sa hauteur, orbiculaire, un peu en cœur, eus-
pidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hau-
teur, de même forme, plus rétrécies, largement soudées
— 172 —
avec l'inférieure dans les quaternées et formant un large
lobe; toutes épaisses, coriaces, d'un vert-olive, glabres ou
peu poilues ; largement et inégalement dentées ; en des-
sous grises ou blanchâtres, à tomentum maigre, ras. —
Rameau anguleux, allongé, hérissé, rude, glanduleux, aci-
culé, à aiguillons inégaux, longs, déclinés ou falqués,
vulnérants, les petits droits, coniques. — Feuilles ternées;
pétiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de
sa hauteur, orbiculaire, peu échancrée 9 cuspidée,- les la-
térales brièvement pétiolulées, presqu'arrondies, obliques,
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence très
grande, en vaste pyramide, aux 2/3 extra-axillaire,
allongée, lâche, à ramuscules ou pédoncules également
espacés, interrompue à la base, tomenteuse, hérissée,
glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons violacés, fins,
déclinés, vulnérants. Deux ramuscules inférieurs multifl.,
espacés, allongés, à l'aisselle de feuilles ternées ; un ou
deux suivants à l'aisselle de larges bractées trilobées ou
lobées, en cœur; les supérieurs nus, épais y 3 fl., très
étalés, aculéoléSj au nombre de 8 à i0, en tête allongée,
lâche, insensiblement atténuée de la base au sommet. —
Calice gris tomenteux, hérissé, à glandes courtes, à fins
acicules y non aculéolé, à lobes épais, réfléchis. Pétales
roses, suborbiculaires, arrondis et entiers au sommet,
poilus, à onglet large. Etamines blanches dépassant les
styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois. —
Puy-de-Dôme : Entre le Mont-Dore et Rochefort (Lamy). R.
Obs. Ce Rubus se distingue facilement des espèces pré-
cédentes par l'ampleur de la panicule et les folioles orbi-
culaires. Les etamines blanches l'éloignent du Borœanus
et les styles incolores du vestiferus. Les échantillons ré-
coltés par Lèvent, qui a découvert cette plante dans les
bois de Mersy (Marne) et qui ont servi de types à Mûller,
sont réellement magnifiques ; ceux du Mont-Dore quoi-
qu'appartenant bien à la même espèce, n'ont pas un aussi
— 173 ~
beau développement ; il en est de même du magnificus
récolté à Rouen par M. l'abbé Letendre.
145. R. vestitus W. et N., Rub. Germ., p. 81, tab. xxin
(pro parte). — G. Genev., Monogr., p. 160. — Mùll., Vers.,
p. 50. — Merc, in Reut., Catal. des pi. de Genèv,, p. 276.
— Bor., Fl., t. u, p. 194. — Tige anguleuse, hérissée de
poils fascicules, assez abondants, à glandes rares ; aiguil-
lons poilus, droits, longs, minces, violacés, vulnérants.
— Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan, hérissé, très peu
glanduleux, à aiguillons falqués, robustes ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, lar-
gement ovale ou suborbiculaire , entière ou légèrement
échancrée, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le
1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, largement ovales, entières
ou subéchancrées , élargies à l'extérieur , peu retrécies ,
cuspidées ; les inférieures brièvement pétiolulées , ovales ,
entières, obtuses ou peu aiguës; toutes épaisses, d'un
vert foncé, à poils apprimés; à dents fines, peu profondes ;
en dessous grises ou verddtres, hérissées de poils bril-
lants, veloutés, formant un tomentum épais , rude. —
Rameau anguleux, hérissé, très peu glanduleux; aiguil-
lons inégaux, les plus petits droits, acicul aires, les plus
grands, déclinés ou peu falqués, poilus, vulnérants. —
Feuilles ter née s, quelques-unes pédato-quinées; pétiole
canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou
la 1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire,
entière , cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées ,
ovales-obliques, entières, élargies ou lobées à l'extérieur,
. cuspidées ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence oblongue, interrompue,
assez fournie, ordinairement étroite, serrée, à pédoncules
courts, hérissée de poils brillants, de glandes rougeâtres
peu abondantes, à longs aiguillons déclinés, violacés à la
base, vulnérants. Deux ou trois pédoncules inférieurs 3
paucifl. espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils
égalent le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ;
- t74 —
les supérieurs nus, courts, épais, irifl.? étalés, en tète
ovale, serrée. — Galice blanc tomenteux, hérissé, peu ou
pas glanduleux , presque tous un peu aculéolés, à lobes
orales, courts, refléchis. Pétales ordinairement d'un beau
rose, quelquefois plus pâle (jamais blancs), largement
ovales, poilus, à onglet court. Etamines ordinairement rose
vif, quelquefois plus pâle, rarement blanches, dépassant
les styles roses au moins à la base. Jeunes carpelles poi-
lus (glabres dans un vestitus du Mont-Dore). Juillet. Bois
taillis, haies. A. G.
Obs. Le Rubus vestitus W. et N. renferme certainement
plusieurs espèces distinctes que Mùller a su reconnaître
et qui sont devenus ses serioatus, conspicuus, leucanthe-
mus y etc. Il conserve le nom de vestitus h la plante très
hérissée, dont les feuilles presque concolores, sont grises-*
verdâtres, veloutées en dessous, et les fl. ordinairement
d'un beau rose. Wirtgen, au contraire, prétend que le type
de W. et N. doit avoir les feuilles blanches tomenteuses en
dessous, c'est la forme dont Mull. a fait son conspicuus. Il
n'y a aucun motif pour accepter la forme concolore plu-
tôt que la forme discolore comme type du vestitus, puisque
W. et N. ne paraissent avoir attaché aucune importance
à ce caractère, pas plus qu'à la couleur de la fl. qu'ils in-
diquent indifféremment rose ou blanche. Il est probable
que le vestitus tel que Mùll. l'a admis et tel que je le
comprends, renferme encore plusieurs formes extrême-
ment affines, qu'une étude approfondie permettra de distin-
guer; on le trouve en effet à carpelles glabres et poilus, à
etamines blanches ou à base rosée, ou entièrement pur-
purines , à styles verdâtres ou rosés k la base. Ces diffé-
rentes formes sont à étudier.
146. R. conspicuus Mùll., in Fl., 1858. — Id., Vers., p.
49. — Merc, in. Reut., Cat., p. 277. — Babingt., Brit.
Rub.,p. 114 et116. — Focke, Syn., p. 296. — Boul., Ronces
Vosg., n° 66, Not., p. 86. — Port et caractères généraux du
R. vestitus. — Tige anguleuse, plane, brièvement hérissée
- 178 -
de poils fascicules, sans glandes, aiguillons déclinés,
poilus, robustes, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ;
pétiole plan, à aiguillons falqués ou crochus, vulnérants ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale, peu échancrée, aiguë ; les latérales lar-
gement ovales, rétrécies à chaque extrémité, élargies à
l'extérieur ; les inférieures ovales, aiguës ou obtuses ; tou-
tes épaisses, coriaces, glabres ; grossièrement et inégale-
ment dentées; en dessous blanches tomenteuses, non
hérissées-veloutées. — Rameau anguleux, moins hérissé
que dans le vestitus, à aculéation semblable. — Feuilles
ternées, semblables à celles du vestitus , mais blanches
tomenteuses en dessous. — Inflorescence comme dans
l'espèce précédente. — Calice aciculé ou aculéolé. Pétales
d'un beau rose. Etamines roses dépassant les styles de
même couleur. Jeunes carpelles glabres. Fin juin-juillet.
Bois, .taillis, haies. — Ça et là confondu avec le précédent.
Obs. Le tomentum des feuilles rappelle celui des Disco-
lores, au lieu que dans le vestitus il rappelle celui de cer-
tains piletosi des 'Virescentes.
Fleura blanches.
147. R. obvallatus Boul. et Gillott Assoc. Rub., n° 8,
Notes, p. 35. — Tige anguleuse, robuste, plane, peu exca-
vée, striée, glabrescente, sans glandes ; aiguillons robus-
tes, longs, droits, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole
glabrescent, à aiguillons falqués, robustes ; stipules lan-
céolées, ciliées, glanduleuses ; foliole terminale à pétiolule
égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, ar-
rondie entière, à contour très net, acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, plus
rétrécies- entières, acuminées, élargies à l'extérieur; les
inférieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës ou acumi-
nées; toutes minces, d'un vert foncé, glabrescentes, à
poils apprîmes ; grossièrement et inégalement dentées ; en
- 476 —
dessous blanches, à tomentum ras. — Rameau anguleux,
canaliculé au sommet, maigrement hérissé, peu glandu-
leux, à quelques acicules ; aiguillons inégaux, longs, min-
ces, falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan,
peu poilu, à rares glandes, à aiguillons déclinés ou
falqués; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5
de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière, aiguë ou brièvement
acuminée ; les latérales subsessiles, de même forme, élar-
gies à l'extérieur ; toutes finement dentées, semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores-
cence allongée, lâche, hérissée, un peu glanduleuse, à ai-
guillons fins, déclinés, acicul aires. Pédoncules ou ramus-
cules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants
à Faisselle d'une à trois bractées ovales ; les supérieurs
3 fl., dressés, arqués, en tête ovale. — Calice blanc tomen-
teux, hérissé, un peu aciculé, réfléchi. Pétales blancs,
ovales, entiers, rétrécis en onglet. Etamines blanches dé-
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres.
Juillet. Bois, taillis, haies, sur le granité. Saône-et-Loire :
Roussillon (Oillot).
Obs. Ce Rubus se distingue du leucanthemus et de Y amie-
tus par les tiges glabrescentes, les feuilles blanches en des-
sous, la panicule brièvement hérissée ; les fleurs blanches
l'éloignent des espèces précédentes.
148. R. leucanthemus Mûll. 1 Vers., p. 43. — G. Genev.,
Monogr., p. 162. — Boulay, Ronces Vosg., n° 12, Notes
p. 1 4. — Focke, Syn., p. 291. — Lamotte, loc. cit., p. 256. —
Tige anguleuse, plane ou très superficiellement excavée ,
striée, hérissée de nombreux poils rudes, fascicules, peu
glanduleuse ; aiguillons poilus, longs, violacés, robustes,
droits ou déclinés, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées;
pétiole plan, hérissé, à aiguillons falqués, vulnérants; fo-
liole terminale à pétiolule égalant la 1/2 ou le 1/3 de sa
hauteur, largement ovale, suborbi cul aire, entière, cuspi-
dée; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de
leur hauteur, ovales, plus rétrécies, élargies à l'extérieur,
— 177 —
cuspidées; les inférieures pétiolulées, ovales, obtuses;
toutes épaisses, fermes, à nombreux poils apprîmes; à
dents larges, inégales, peu profondes ; en dessous héris-
sées, grises- ver dâtres, à poils rudes, brillants. — Rameau
obtusément anguleux, longuement hérissé, court, flexueux,
peu glanduleux ; à aiguillons inégaux, longs, aciculaires,
falqués ou déclinés, les plus petits droits, aciculaires. —
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 de sa hauteur, ou le 1/4 ou le 1/5 dans les
feuilles supérieures, ovale, suborbiculaire ou rhomboï-
dale, entière ou subéchancrée, brièvement cuspidée ; les
latérales subsessiles, ovales, aiguës ou subobtuses, élar-
gies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence souvent
oblongue, courte, quelquefois plus allongée, interrompue,
longuement hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons allon-
gés, inégaux aciculaires, violacés, déclinés ou falqués.
Un à trois pédoncules inférieurs, 2-3 fl., à Faisselle de
feuilles ternées dont ils égalent à peine le pétiole ; un ou
deux suivants, rarement davantage à l'aisselle de bractées
ovales ou lancéolées ; les supérieurs 1 fl., rarement 2-3 fl.,
nus, étalés, courts, en tête serrée. — Calice vert-cendré,
hérissé, peu glanduleux, aciculé, à lobes courts, réfléchis.
Pétales blancs, largement ovales, poilus, échancrés. Etami-
nes blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpel-
les glabrescents. Mi-juin -juillet. Bois, broussailles, haies,
coteaux granitiques. A. C.
Obs. Le tomentum Téloigne du conspicuus, et les fl. et
organes blancs du vestitus, dont il est voisin.
149. R. piletocaulon Mùll. I Bonpland, 1861 , p. 281. —
G. Genev., Monogr., p. 153. — Boul., Ronc. Vosg., n° 43,
Notes, p. 60. — Tige anguleuse, plane, striée, à villosité
fournie, entrecroisée, peu glanduleuse, aiguillons droits
ou déclinés, inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées et
pédato-quinées ; pétiole plan, hérissé, peu ou pas glan-
duleux , à aiguillons inégaux , déclinés ; foliole terminale
12
— 178 —
à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, orale,
peu échancrée, longuement acuminée; les latérales à
pétiolules courts, ovales, rétrécies-entières , élargies à
l'extérieur, acuminées, arrondies à la base et lobées dans
les ternées; les inférieures brièvement pétiolulées, ova-
les , aiguës ; toutes épaisses , à poils apprîmes ; finement
et inégalement dentées, « les dents à pointe diversement
contournée , ce qui rend les bords de la feuille crépus *
(Boulay) ; en dessous , grisâtres ou cendrées ; hérissées
de poils brillants. — Rameau obtusément anguleux,
flexueux, hérissé, peu glanduleux, & aiguillons acicu*
laires* déclinés , presqu inoffensifs. — Feuilles ternées ;
pétiole plan , hérissé , à aiguillons aciculaires ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale,
entière ou subéchancrée , aiguë ou brièvement acumi-
née; les latérales à pétiolules courts, ovales, élargies
ou lobées à l'extérieur , aiguës ou un peu acuminées ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence peu développée, hérissée, glandu-
leuse, à aiguillons aciculaires, fins, déclinés. Un ou
deux pédoncules ou ramuscules inférieurs à l'aisselle de
feuilles ternées ; un ou deux suivants , rarement davan-
tage, à l'aisselle de bractées ovales; les supérieurs nus,
2-3 fl. ; les ultimes 4 fl., courts, étalés, très hérissés. —
Calice tomenteux cendré , hérissé , glanduleux , aciculé ,
à lobes acuminés, réfléchis. Pétales blancs, ovales, assez
grands , à onglet court. Etamines blanches dépassant les
styles verdâtres. Jeunes carpelles finement poilus. Juin-
juillet. Bois ,' schiste et granité. Cher : Forêt d'Allogny I
(Ripart). — Maine-et-Loire : Angers (Bouvet).
Obs. tes folioles caulinaires acuminées le distinguent
du leucantheifius, et les fleurs blanches des vestitus et
vestiferus. La plante d'Angers , et celle distribuée par M.
Boulay à ses correspondants, provenant de la vallée de
Granges , . près Gerardmer (Vosges) , représentent une
espèce assez glanduleuse qui paraît bien être la plante
— 179 —
de Mtill. Au contraire, le R. piletocaulon, Ronces Vosg.,
n° 43 , récolté dans la forêt du Camberg, près St-Dié , est
bien plus hérissé, mais peu ou pas glanduleux; il doit
appartenir à une autre espèce.
150. R. amictus Mùll. 1 — G. Genev., Monogr., p. 156.
— Lamotte, loc, cit., p. 256. — Tige obtusément angu-
leuse, striée, plane, longuement hérissée, peu glandu-
leuse ; aiguillons inégaux , droits ou déclinés , peu vulné-
rants. — Feuilles ternées et pédato-quinées ; pétiole plan ,
strié , longuement hérissé , à glandes rares , à aiguillons
aciculaires , déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement
ovale , entière ou un peu échancrée , brièvement cuspi-
dée ; les latérales pétiolulées , ovales , rétrécies-entières ,
cuspidées , élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolu-
lées , ovales , entières , acuminées ; toutes minces , d'un
vert foncé, à poils nombreux, apprimés; à dents larges ,
inégales , peu profondes ; en dessous grises ou blanchd*
ires, hérissées de nombreux poils brillants, feutrés, plus
ou moins veloutés. — Rameau anguleux , canaliculé à la
base, au sommet, longuement et abondamment hérissé,
très peu glanduleux; aiguillons inégaux, minces, acicu-
laires , falqués ou déclinés , presqu'inoffensifs. — Feuil-
les ternées ; pétiole strié ou canaliculé ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 ou le 4/4 de sa hauteur, large-
ment ovale ou suborbiculaire , entière , obtuse ou briève-
ment cuspidée; les latérales à pétiolules très courts, de
même forme , lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence courte , ovale , compacte , quelquefois interrom-
pue à la base, longuement hérissée, peu glanduleuse, à
aiguillons aciculaires déclinés ou falqués, inoffensifs. Un
ou deux pédoncules inférieurs bi-trifl. , rarement multifl.,
espacés , à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent
le pétiole ; les autres nus , {serrés , très rapprochés en
petite tête ovale ou oblongue, multifl.» dressés, à la fin
— 180 —
étalés. — Calice gris lomenteux, hérissé, peu glandu-
leux, très rarement aciculé, à lobes ovales courts , quel-
quefois relevés dans la fleur terminale après l'anthèse ,
tous ensuite réfléchis. Pétales blancs , étroitement ovales,
petits , onguiculés. Etamines blanches, plus courtes que
les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-juillet.
Bois. Puy-de-Dôme ; Bois de la Bourboule, au Mont-Dore
(Lamy). — Haute-Vienne: Bois de Bourdaille, près
Lussac-les-Eglises (Lamy).
Obs. S'éloigne du piletocaulon par la tige obtuse, les fo-
lioles cuspidées 9 les etamines plus courtes que les styles ;
du leucanthemus par ce dernier caractère et le calice non
aciculé.
151. R. flàvo-virkns G. Genev. — Lamotte, loc, cit., p.
255. — Tige anguleuse, plane, striée, glabrescente, peu
glanduleuse, à aiguillons robustes, déclinés ou falqués,
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan, peu
hérissé, à rares glandes, à aiguillons robustes, falqués
ou crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant presque
la 1/2 de sa hauteur, suborbiculaire, en cœur, cuspidée;
les latérales à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur,
largement ovales , rétrécies , obliques , entières ou peu
échancrées, élargies à l'extérieur, cuspidées ; les inférieu-
res pétiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes épaisses,
d'un vert-olive , à poils courts , apprimés ; à dents fines,
aiguës, larges , peu profondes ; en dessous verdâtres ou
grises tomenteuses, à poils brillants, blanches au sommet
des tiges. — Rameau anguleux, hérissé de poils rudes,
peu glanduleux, à aiguillons inégaux, les petits droits,
aciculaires, les grands crochus ou falqués, vulnérants.
— Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lules égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale ou sub-
orbiculaire, entière ou subéchancrée, cuspidée ; les laté-
rales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies à
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les caractè-
res généraux. — Inflorescence étalée, composée, hérissée,
— 181 —
glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons a ci cul aires, dé-
clinés ou falqués. Un ou deux ramuscules inférieurs allon-
gés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils éga-
lent ou dépassent ; deux ou trois suivants à Vaisselle de
larges bractées longuement pétiolées , suborbiculaires , en
cœur, souvent trilobées, cuxpidées; les supérieurs nus,
étalés, multiflores. — Calice tomenteux, glanduleux, hé-
rissé, aciculé, à lobes épais, étalés ou subréfléchis. Pétales
blancs , largement ovales , fl. petites relativement à la
grandeur 1 de la plante. Etamines blanches dépassant les
styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin -juillet.
Bois, coteaux boisés. Puy-de-Dôme : Bois du Bouchât, près
Menât (Lamotte). — Haute- Vienne : Saint-Sulpice-les-
Feuilles, Ambazac (Lamy).
Obs. Voisin du cynomorus, il s'en distingue par la pani-
cule très développée et les fl. blanches.
152. R. separinus G. Genev., Monogr., p. 1H. — De
Martrin-Donos , Fl. du Tarn, p. 2H. — R. thyrsiflorus
Bor., ! t. ii, p. 193. (Non W. et N.). — Tige anguleuse, ro-
buste, striée, plane, d'un vert glauque, ordinairement mar-
brée de rouge , glabresçente , à rares glandes , aiguillons
inégaux, courts, robustes, déclinés ou falqués, glabres, vul-
nérants. — Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ter ou
quaternées ; pétiole plan , maigrement hérissé , peu glan-
duleux, à aiguillons falqués, vulnérants ; foliole terminale
à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale ou large-
ment ovale, à base arrondie-entière ou subéchancrée, acu-
minée ou longuement cuspidée en pointe étroite ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur,
ovales , rétrécies et obliques à la base , élargies et arron-
dies vers le sommet, cuspidées; les inférieures pétiolulées,
entières, ovales, aiguës; toutes épaisses, coriaces, d'un
vert glauque, glabrescentes, presque constamment macu-
lées de taches rouges ; à dents inégales, fines, aiguës,
profondes ; en dessous blanches tomenteuses, à tomentum
ras, brièvement hérissé. — Rameau arrondi à la base, an-
— 182 —
guleux ensuite, brièvement hérissé , à rares glandes , ai-
guillons inégaux, déclinés oufalqués, vulnérants. — Feuil-
les ternées ; pétiole plan ; foliole terminale k pétiolule
égalant le 4/3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale ou subor-
biculaire, entière, rarement subéchancrée , brièvement
aiguë ou cuspidée ; les latérales pétiolulées, ovales, entiè-
res ou peu échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence large, étalée, en grande partie extra-
axillaire, tomenteuse, brièvement hérissée, peu glandu-
leuse, à aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants, acicu-
laires au sommet. Deux ou trois ramuscules inférieurs
multiflores, espacés, à Faisselle de feuilles ternées dont ils
dépassent le pétiole; souvent un, plus rarement deux ou
trois suivants à l'aisselle de bractées ovales longuement
pétiolulées; les supérieurs tri-multifl., étalés, divariqués.
— Calice tomenteux blanchâtre, peu hérissé, à rares glan-
des, quelques-uns seulement aculéolés, à lobes cuspidés
en pointes étroites, réfléchis. — Pétales blancs, ovales,
espacés, rétrécis en onglet, échancrés , poilus. Etamines
blanches dépassant les styles violacés ou rouges. Jeunes
carpelles glabres, restant longtemps rouges. Mi-juin-
juillet. Coteaux arides et rocailleux, haies; terr. grani-
tiques. Maine-et-Loire : Cholet, Le May, Jallais, Saint-
Christophe. Vendée : C. C. Mortagne et environs. —
Loire-Inférieure : Sainte -Lumine- de -Clisson, Mauves.
R. ailleurs.
» Obs. Cette plante extrêmement abondante sur les coteaux
granitiques de la Sèvre, entre Saint-Laurent et Tiffauges,
paraît rare dans la Loire-Inférieure, et jusqu'ici elle n'a
point été rencontrée dans les autres parties du bassin de
la Loire. C'est un type des mieux caractérisés, qui se recon-
naît à sa teinte glauque, les grandes fl. et les etamines
blanches, les styles souvent d'un rouge vif; il est très peu
glanduleux. Il eût dû plutôt être nommé suavedrianus de
Suavedria, Sèvre Nantaise, au lieu que Sépara est le nom
— 183 —
de ta Sèvre Niortaise, ce que l'auteur ignorait quand il pu-
blia son espèce.
153. R. microcarpus G. Genev., Monogr., p. 113. — Tige
anguleuse, plane ou légèrement excavée, striée, à poils
espacés, peu glanduleuse; aiguillons courts, déclinés ou
falqués, poilus, vulnérants. Feuilles pédato-quinées, quel-
ques-unes ter ou quaternées ; pétiole plan, court, à aiguil-
lons falqués ou crochus ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant environ la 4/2 de sa hauteur, ovale, entière ou subé-
chancrée, cuspidée ou très brièvement acuminée ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales
elliptiques, à base large entière ou subéchancrée, arron-
dies et cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures
pétiolulées, ovales, aiguës ou obtuses; toutes épaisses,
d'un vert-olive, glabrescentes , luisantes en dessus; à
dents fines, subégales, très superficielles, quelquefois ré-
duites au mucron; en dessous blanches tomenteuses,
peu hérissées, à tomentum épais. — Rameau arrondi à la
base, obtusément anguleux dans le reste de la longueur,
peu hérissé de poils courts , à glandes rares ; aiguillons
inégaux, falqués ou crochus, à base élargie, vulnérants.
— Feuilles ternées, quelques-unes quater ou quinées;
pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant environ
le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière-acu-
minée; les latérales pétiolulées, ovales, entières, aiguës, lo-
bées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étalée,
composée, fournie, peu hérissée, légèrement glanduleuse,
à aiguillons courts, falqués. Deux ou trois ramuscules
multiflores, minces, allongés, à l'aisselle de feuilles ter-
nées qu'ils dépassent ; le suivant à l'aisselle d'une bractée
qui manque souvent ; les supérieurs rameux, minces, dû
variqués, peu glanduleux, à pédicelles inégaux, très éta-
lés, divariqués. — Calice gris tomenteux, peu hérissée,
à glandes rares ou nulles, non aculéolé, à lobes ovales,
courts, non acu ruinés, réfléchis. Pétales blancs ou à peine
— 184 —
carnés, ob ovales, en coin, échancrés. Etamines blanches
dépassant peu les styles jaunâtres, à base rosée, à la fin
rouges. Jeunes carpelles hérissés, bientôt glabres, avor-
tés en partie. Juillet. Coteaux granitiques exposés au soleil.
Vendée : Saint-Hilaire-de-Mortagne. R.
Obs. Plante stérile, probablement hybride, provenant
du R. separinus auquel elle se rattache par de nombreux
caractères, mais dont elle est bien distincte. Dans plusieurs
haies peu éloignées on trouve un R. à fl. roses, également
stérile, qui ne parait différer du microcarpus que par la
nuance de la fleur. Il est à remarquer que ces R. ainsi
que le degener et autres, supposés stériles, ont les fl. petites,
la panicule de forme très variable, fournie, à pédoncules
et pédicelles minces, très divariqués, à carpelles presque
tous avortés.
154. R. insolatus Mùll.,1 Jahr. der Pollich., p. 156 (1858).
— Vers., p. 126. — G. Genev., Monogr., p. 125. — Focke,
Syn. , p. 374. — Tige anguleuse, robuste, rude, striée, plane,
à poils rares ou nuls, glanduleuse, aciculée ; aiguillons
nombreux, très inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants.
— Feuilles ternées et pédato-quinées ; pétiole plan, sans
poils, glanduleux, à aiguillons inégaux, falqués ou crochus;
foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa
hauteur, ovale, un peu en cœur, acuminée ; les latérales à
pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales,
obliques, un peu échancrées, élargies ou lobées à Texte-
rieur, acuminées ; toutes épaisses, coriaces, d un vert fon-
cé, glabrescentes ; grossièrement et inégalement dentées,
en dessous cendrées, à tomentum ras. — Rameau angu-
leux, peu poilu, glanduleux, aciculé, rude ; à aiguillons
inégaux, courts, plus longs sous la panicule, déclinés ou
falqués, sétacés, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pé-
tiole finement canaliculé; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, aiguë ou
cuspidée, à base entière ou très peu échancrée ; les laté-
rales pétiolulées , petites , ovales , aiguës ou subobtuses,
— 188 —
à base arrondie , entière ou subéchancrée , élargies ou
lobées à l'extérieur ; finement dentées, à dents très super-
ficielles ; en dessus à poils opprimés ; semblables à celles
de la tige pour les autres caractères. — Inflorescence
courte, paucifl., interrompue, brièvement hérissée, glan-
duleuse, aciculée, à nombreux petits aiguillons aciculaires
déclinés ou falqués , presqu'inoffensifs. Deux ou trois pé-
doncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées
dont ils égalent le pétiole ; les suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales ou lancéolées ; les supérieurs 1-2 fl., étalés,
le terminal très court, ne dépassant pas les bractéoles. —
Calice vert-cendré, tomentelleux, glanduleux, aculéolé,
étalé après l'anthèse, apprimé dans la fi. terminale. Pé-
tales d'un blanc pur, étroitement ovales, espacés, poilus.
Etamines blanches, courtes, dépassant peu les styles
verdâtres. Jeunes carpelles hérissés au sommet. Juin-
juillet. Forêts, bois. Maine-et-Loire : Fontevrault, forêt
d'Yzernay, bois de Saint -Louis, près Maulévrier. —
Deux-Sèvres : Les Echaubroignes, bois Boissières, Châ-
tillon. R.
Obs. Cette plante n'a aucun rapport avec le R. hirtus
dont certains auteurs en font une variété. Il se distingue
du microcarpus par les carpelles non avortés, du sepch
rinus par les styles verdâtres. Ses affinités le rattachent
aux. espèces suivantes.
155. R. obsectifolius Mùll.,1 in litt., 1864. — Boulay,
Ronces Vosg., n° 13, Notes, p. 14. — Lamotte, loc,
cit., p. 254. — Tige anguleuse, plane, striée, à poils
courts , rudes , fascicules , glanduleuse , aciculée , à ai-
guillons inégaux , fins, courts , falqués ou déclinés , vul-
nérants. — Feuilles pédato-quinées et ternées ; pétiole plan
ou finement canaliculé , poilu , glanduleux , à aiguillons
déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant
la 1/2 de sa hauteur , largement ovale , à contour un peu
anguleux , légèrement échancrée , cuspidée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, un
— fW —
r
peu échancrées , acuminées ; les inférieures pétiolulées ,
ovales , aiguës ; toutes épaisses , à poils apprîmes , à
dents inégales, très superficielles, souvent formées par le
mucron seul ; en dessous , grises ou blanehes , finement
tomenteuses, hérissées. — Rameau anguleux, mince,
flexueux , hérissé , glanduleux , aeiculé , à aiguillons aei-
culaires, inégaux, déclinés ou falqués, presqu'inoffen-
sifs. — Feuilles ternées ; pétiole sillonné ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur ,
ovale ou obovale , entière ou peu échancrée , cuspidée ;
les latérales brièvement pétiolulées , ovales , aiguës , élar-
gies à l'extérieur ; en dessus , à nombreux poils apprî-
mes ; à dents fines , inégales , souvent réduites au mu-
cron ; semblables à celles de la tige pour le tomentum
inférieur. — Inflorescence allongée, lâche, interrom-
pue , hérissée , glanduleuse , aciculée , à aiguillons aci-
culaires , fins , déclinés. Deux ou trois pédoncules infé-
rieurs 2 paucifl. , minces , à l'aisselle de feuilles ternées,
dont ils égalent ou dépassent le pétiole ; quelques-uns des
suivants, de 1 à 4, à l'aisselle de bractées ovales, en
cœur, acuminées , puis lancéolées ou linéaires ; les supé-
rieurs minces , allongés , étalés , en tête lâche. — Calice
tomenteux verdâtre , peu glanduleux , hérissé , aeiculé ,
réfléchi. Pétales largement obovés-oblongs , grands , ar-
rondis au sommet, à onglet large, glabrescent, non ci-
liés , blancs. Etamines blanches dépassant les styles ver-
dâtres, à base un peu rosée. Jeunes carpelles poilus.
Juillet. Bois, taillis, sur le grès ; région des montagnes.
Puy-de-Dôme : Bois de Durtol, près Corday (Lamotté):R.
Obs. Sans rapports avec les précédentes ; cette plante
se rapproche du Radula , qui a la tige très rude , et la
foliole terminale des feuilles caulinaires acuminées. La
plante de Durtol est parfaitement identique avec les
échantillons types de Mûller !
156. R. sepincolus Boul., Not., p. 132. Ronces Vosg.,
n° H6. — Lamottç, loc. cit., p. 255. — Tige anguleuse,
— 187 -
robuste, plane ou très légèrement excavée, rude, hérissée
de poils fascicules peu abondants, glanduleuse, aiguillons
inégaux, à base épaisse, étroits, déclinés ou un peu Cal-
qués, courts, acérés. — Feuilles pédato-quinées et ter-
nées; pétiole plan, brièvement hérissé, aiguillons falqués
ou crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de
sa hauteur, largement ovale, en cœur, acuminée; les la-
térales brièvement pétiolulées, de même forme, plus
rétrécies à la base, élargies ou lobées dans les ternées ;
les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës, entières ; toutes
épaisses, coriaces, à nombreux poils courts, apprimés;
grossièrement et inégalement dentées; en dessous grises ou
blanches tomenteuses, un peu hérissées. — Rameau ar-
rondi à la base, anguleux au sommet, hérissé, glanduleux,
aciculé, à aiguillons très inégaux, falqués ou crochus,
quelques-uns réclinés, vulnérants. — Feuilles ternées ;
pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/5
de sa hauteur, largement ovale, ou rhomboïdale , entière
ou subéchancrée, aigùe ou brièvement acuminée ; les laté-
rales subsessiles, ovales, entières, obliquement arrondies
à la base, lobées ou élargies à l'extérieur, aiguës ou acu-
minées ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence étroite, allongée, interrompue,
en grande partie extra-axillaire, tomentelleuse, peu hé-
rissée, glanduleuse, à aiguillons inégaux, falqués, violacés
à la base. Un ou deux pédoncules ou ramuscules infé-
rieurs à Faisselle de feuilles ternées; quelquefois un ou
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ;
les supérieurs courts, 1-2 fl., étalés, courts, égalant les
bractéoles. — Calice tomenteux-cendré, glanduleux, acu-
léolé, à lobes ovales, courts, réfléchis. Pétales blancs,
ovales, atténués en onglet, glabrescents. Etamines blanches
plus longues que les styles verdâtres à base rosée. Jeunes
carpelles poilus. Juillet. Taillis, bois secs, lieux décou-
verts, bruyères. Puy-de-Dôme : Montagne près Com-
bronde (Lamotte). R.
— 188 —
Obs. La foliole caulinaire terminale l'éloigné du R. ob-
sectifolius et les styles à base colorée de Yinsolatus.
157. R. Radula W. et N., Rub. Germ., p. 89, tab. xxxix.
— G. Genev.,Monogr., p. 141. — Bor v Fl., t. n, p. 191. —
Merc, in Reut., Cat., p. 273. — De Martrin-Don., FI. de
Tarn, p. 207. — Babingt., Brit. Rub., p. 194. — Focke,
Syn., p. 320. — Lamotte, loc. cit., p. 255. — Tige angu-
leuse, robuste, plane, striée, à poils fascicules courts et
peu abondants, rude, glanduleuse, aci culée, à aiguillons
inégaux, droits ou un peu falqués, vulnérants. — Feuilles
pédato-quinées ; pétiole plan, sillonné à la base, à aiguil-
lons crochus , vulnérants ; foliole terminale à pétiolule
égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, un peu
échancrée, acuminée; les latérales à pétiolules égalant le
1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, entières, élargies à
l'extérieur, acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales,
rétrécies à chaque extrémité, acuminées ; toutes épaisses,
plissées, d'un vert foncé et glabrescentes ; finement et
inégalement dentées ; en dessous grises ou blanches to-
menteuses. — Rameau anguleux, rude, maigrement hé-
rissé de poils courts, glanduleux, à aiguillons très iné-
gaux, les petits droits, aciculaires ou ponctiformes, les
grands falqués ou crochus, vulnérants. — Feuilles ter-
nées, rarement pédato-quater ou quinées ; pétiole plan ou
légèrement excavé ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, un peu échancrée, acu-
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, obli-
quement arrondies, plus ou moins échancrées, acuminées,
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence allon-
gée, droite, interrompue, poilue, glanduleuse, aciculée, à
aiguillons inégaux, falqués. Deux ou trois pédoncules in-
férieurs mutifl., espacés, à l'aisselle de feuilles ternées
dont ils égalent le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une
bractée ovale; les supérieurs nus, 3 fl., étalés, courts,
aculéolés, dépassant peu les bractéoles. — Calice cendré-
— 189 —
verdâtre, tomenteux, glanduleux, aciculé, à lobes ovales,
réfléchis. Pétales blancs, ovales, échancrés, rétrécis eu
onglet, poilus. Etamines blanches dépassant les styles
verdâtres, à base rosée. Jeunes carpelles glabrescents.
Mi-juin-juillet. Bois, broussailles, haies, schiste et granit.
— Puy-de-Dôme : À. C. (Lamottë), Mont-Dore (Lamy). —
Loiret : Bois de la Sologne (Jullien-Crosnier). — Maine-et-
Loire : Angers (Boreau). — Deux-Sèvres : La Mothe-St-Heray
(Sauzé). — Vendée : Pouzauges, la Gaubretière. À. R.
Obs. Le R. Radula appartient au groupe des fissipetalus,
rudiSj atratus, etc., mais il se distingue de ces espèces
par les fl. blanches ; du sepincolus par l'absence d'aiguil-
lons réclinés sur les rameaux, les tiges plus robustes et
beaucoup plus rudes ; de Vobsectifolius par les folioles
acuminées.
158. R. BLONDi«i Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 105.
— Tige anguleuse, plane à la base, légèrement canali-
culée au sommet, glabre* glanduleuse, à nombreux
aiguillons très inégaux, les plus petits droits, aciculai-
res , les plus grands déclinés , falqués ou crochus ., vul-
nérants. — Feuilles pédato-quinées , ter et quaternées;
pétiole canaliculé , glabre , glanduleux , à aiguillons très
inégaux, les plus grands géniculés ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale , à
base entière et arrondie, longuement acuminée; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales,
entières , plus étroites , et plus rétrécies , acuminées ; les
inférieures pétiolulées , ovales , entières , aiguës ; toutes
d'un beau vert , glabrescentes ; grossièrement et inégale-
ment dentées, à dents trilobées, grosses, larges, peu
profondes; en dessous blanches, non hérissées, à to-
mentum très ras. — Rameau anguleux, peu poilu,
glanduleux , rude ; aiguillons très inégaux , les plus pe-
tits droits ou falqués , les plus grands fortement dilatés
à la base, crochus et réclinés , vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole allongé , canaliculé , à aiguillons crochus ;
— 190 —
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur ,
largement ovale ou rhomboïdale, à base rétrécie et à
peine échancrée à l'insertion du pétiolule , acuminée ; les
latérales brièvement pétiolulées , largement ovales, élar-
gies ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
oblongue , allongée , très interrompue , hérissée , poilue ,
glanduleuse , aciculée , à aiguillons crochus ou fortement
falqués à la base, aciculaires et déclinés au sommet.
Deux à quatre ramuscules inférieurs espacés , multiflo-
res à l'aisselle de feuilles ternées, dont ils égalent le pé-
tiole; les suivants à Faisselle de deux ou trois bractées
ovales , puis lancéolées , étroites , acuminées ; les supé-
rieurs 1-3 fl., nus, courts, très étalés, en tète allongée.
— Calice tomenteux-verdâtre , hérissé, glanduleux, aci-
culé, à lobes ovales, finement acuminés, réfléchis,
quelques-uns seulement relevés. Pétales blancs , ovales ,
arrondis au sommet, longuement atténués en onglet
étroit , peu poilus. Etamines blanches, longues , dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet.
Forêts , hautes futaies ; sables des terrains tertiaires.
Cher : Forêt d'Allogny I {Ripart), forêt du Rhin-du-Bois !
(Déséglisé). — Allier : Bois de Sussat , Chalouze, La Li-
zolle (Lamotte).
Obs. L'aculéation si remarquable de cette plante ne
permet pas de la confondre avec les espèces voisines ;
elle n'a pas de rapports avec les espèces précédentes , et
se classe près des mutabilis, ericetorumj etc., qui ont
les fleurs roses.
159. R. longiculpis Mùll., inHerb. Lèvent ! — G. Genev.,
Monogr., p. 120. — Lamotte, loc. cit., p. 254. — Tige
arrondie ou très obtusément anguleuse , d'uw fauve jau-
nâtre, inégaux, peu poilue, glanduleuse, aciculée, rude,
à très nombreux aiguillons jaunâtres , inégaux , droits
ou peu falqués , les plus grands vulnérants. — Feuilles
pédato-quinées , quelques-unes ter ou qua terne es ; pétiole
- 191 -
plan, armé comme la tige, les grands aiguillons plus
falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur , ovale-elliptique , à peine échancrée , acuminée ;
les latérales à pétiolules égalant le 1/6 ou le 1/7 de leur
hauteur , semblables à la terminale , plus rétrécie , à base
un peu inégale , élargies à l'extérieur ; les inférieures pé-
tiolulées , ovales , entières , acuminées ; toutes épaisses ,
d'un verl-olive, à poils rares et apprîmes ; à dents très fi-
nes , très superficielles , souvent réduites au mucron ; en
dessous grises , ou blanc-verdâtre , tomenteuses , héris-
sées de poils brillants. — Rameau anguleux, flexueux,
peu poilu, glanduleux, aciculé, rude, à nombreux ai-
guillons inégaux , déclinés ou falqués, presquin offensifs.
— Feuilles ternées ; pétiole en partie sillonné ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/5 ou le 1/6 de sa hauteur,
ovale ou rhomboïdale, longuement rétrécies, à base en-
tière , rarement subéchancrée , brièvement acuminée ; les
latérales à pétiolules courts , ovales , entières , acuminées
ou aiguës , élargies ou lobées à l'extérieur; en dessus à
poils apprimés plus nombreux, semblables à celles de la
tige pour les autres caractères. — Inflorescence étroite ,
allongée, en grande partie extroraxillaire , interrompue
tomenteuse , brièvement hérissée , glanduleuse , aciculée ,
à aiguillons acicul aires , fins , déclinés. Un à trois pédon-
cules inférieurs espacés , à l'aisselle de feuilles ternées
dont ils égalent le pétiole ; le suivant ordinairement à
l'aisselle d'une bractée ovale , acuminée ; les supérieurs
d'abord 3 £1., ensuite 2 et 1 fil., étalés. — Calice cendré to-
menteux , hérissé , glanduleux , aciculé, à lobes ovales,
acuminés, réfléchis. Pétales blancs, étroitement ovales,
non ciliés , rétrécis en onglet. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet*
Bois des montagnes. Loire : Pierre-sur-Haute (Peyron). —
Puy-de-Dôme : Mont-Dore , cascade du Plat-à-Barbe
(Lamy), Besse (1,400 mètres altitude) (Lamotté). —
Cher : Forêt du Rhin-du-Bois (Déséglise).
— 192 —
Obs. Cette plante , très remarquable , est si nettement
caractérisée par son aculéation , qu'elle ne peut être con-
fondue avec aucune autre. Ses affinités la rapprochent
plus des mutabilis , Blondœi , ericetorum , etc. , dont
ses fleurs blanches la séparent, que de Yhirtus , qui a le
calice relevé.
Sous section 3 e . VIRESCENTES.
f Euvirescentes. Feuilles vertes en dessous. (R. macrophylo
excepta). Inflorescence à glandes rares ou nulles.
A. — Panicules munies de quelques glandes stipules
(R. macrophylo excepto).
160. R. piletostachys Gr. et Godr., FI. Fr., 1. 1, p. 548.
— G. Genev., Monogr., p. 163. — Babingi., Brit. Rub.,
p. 152. — Focke, Syn., p. 219. — Lamolte, Prodrome,
p. 256. — Tige anguleuse, plane, maigrement poilue,
peu glanduleuse; aiguillons droits ou légèrement fal-
qués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, un
peu sillonné à la base ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, un
peu échan crée, longuement acuminée ; les latérales à pé-
tiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, ovales,
entières, acuminées ; les inférieures péliolulées , ovales ,
acuminées ; toutes minces, molles, d'un beau vert et gla-
brescentes ; à dents superficielles, larges, inégales ; en
dessous vertes, à poils rares et courts, apprimés. — Ra-
meau obtusément anguleux, cannelé, hérissé, poilu , feu-
tré, surtout au sommet, à glandes rares ou nulles; aiguil-
lons inégaux, déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées,
quelques-unes quinées; pétiole plan, sillonné à la base;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale, entière ou peu échancrée, souvent rhom-
boïdale, plus ou moins acuminée ; les latérales briève-
— 193 —
ment pétiolulées, ovales, lobées ou élargies à l'extérieur,
plus ou moins acuminées; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence courte, peu
fournie, lâche, souvent dépassée par la feuille terminale,
hérissée de poils brillants, peu aculéolée } à glandes rares.
Un ou deux pédoncules ou ramuscules inférieurs, allongés,
multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant or-
dinairement à l'aisselle d'une large bractée foliacée ; les
supérieurs 1 fl., courts, nus, étalés, en tête ovale. — Ca-
lice hérissé, peu glanduleux, non aciculé, à lobes ovales,
allongés , réfléchis. Pétales roses , ovales. Etamines
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
glabres. Juin-juillet. Bois, terr. granitiques. Cher: Bourges
{Ripart). — Haute-Vienne : Thias (Lamy). — Maine-et-
Loire : Le Longeron, Yzernay. — Deux-Sèvres : Châtillon.
A. C.
Obs. La pilosité de cette plante est caractéristique. Elle
appartient peut-être au groupe des adsciti dont elle a le
port, mais les glandes presque nulles l'en séparent.
161. R. luxurians Rip.I — Tige anguleuse, plane,
striée, poilue, très peu glanduleuse, à aiguillons espacés,
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pé-
tiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale en cœur, brièvement acuminée;
les latérales à pétiolules égalant le 1 /4 de leur hauteur,
ovales, échancrées, plus rélrécies, élargies à l'extérieur,
acuminées ; les inférieures pétiolulées, de même forme,
plus étroites ; toutes minces, d'un beau vert, à poils ap-
prîmes ; à dents peu profondes , grossières et inégales ;
en dessous finement tomentelleuses, à poils apprimés. —
Rameau obtusément anguleux, flexueux, hérissé, peu
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, les plus grands
déclinés ou falqués, les plus petits coniques, rendant la
tige rude. — Feuilles ternées; pé.tiole plan ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur,
largement ovale, peu échancrée, acuminée ou cuspidée ;
13
— 194 —
les latérales- à pétiolules courts, largement ovales, obliques
et peu échancrées, élargies à l'extérieur, cuspidées ; sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence pyramidale, large, étalée, longuement
interrompue à la base, tomenteuse, hérissée de longs poils
brillants, glanduleuse, peu aculéolée. Un à trois pédon-
cules inférieurs ou ramuscules, espacés à l'aisselle de
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une large bractée,
en cœur, acuminée; les supérieurs (8 à 42) espacés, nus,
étalés, 3 paucifl., en tête oblongue, large, obtuse. —
Calice tomenteux, hérissé, finement aciculé, à lobes courts,
épais, réfléchis. Pétales blancs. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-
juin-juillet. Forêts, lieux couverts. Cher : Forêt d'Allogny 1
(Ripait). — Loir^-Inférieure : Saint-Fiacre (Migault).
Obs. Diffère du piletostachys par la panicule très déve-
loppée, la fl. blanche, le calice aciculé.
162. R. macrophyllus W. et N., Rub. Germ., p. 35,
tab. xn. — Babingt., Brit. Rub., p. 147. (Eoccl. variet.
quœ ad spec. diversas spectant.) — Focke, Syn., p. 215.
— Tige anguleuse, plane ou superficiellement canaliculée,
à poils stellatés assez abondants ; glandes stipitées nulles;
aiguillons poilus, déclinés ou peu falqués, vulnérants. —
Feuilles quinées; pétiole plan; foliole terminale à pétio-
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, subéchancrée,
brièvement acuminée ; les latérales et les inférieures pé-
tiolulées, ovales , à base rétrécie , acuminées ; toutes
épaisses, d'un vert-olive, à poils apprimés, finement den-
tées ; en dessous grises tomenteuses, hérissées. — Rameau
anguleux, flexueux, trèspoilu, hérissé, à aiguillons poilus,
espacés, déclinés ou falqués. — Feuilles ternées, quelques-
unes quater ou quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 ouïe 1/4 de sa hauteur; ovale, entière
ou peu échancrée, aiguë ou brièvement acuminée ; les
latérales à pétiolules courts, ovales, lobées ou élargies à
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les carac-
- ic-
tères généraux. — Inflorescence en pyramide bien déve-
loppée, hérissée, poilue, tomentmse, non glanduleuse,
peu aculéolée, inerme au sommet. Pédoncules ou ramus-
cules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ;
le suivant ordinairement à l'aisselle d'une bractée large-
ment ovale, trilobée, en cœur; les supérieurs nus, étalés,
4-2 fl., inermes ou peu aculéolés, tomenteux-veloutés, en
tête oblongue, lâche. — Calice tomenteux, hérissé, ni
glanduleux, ni aciculé, réfléchi. Pétales blancs, ovales,
poilus. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-juillet. Bois, taillis, haies;
sur le granit. — Loire-Inférieure : Nantes 1 Oudon
(D* Maupon).
Obs. Port des adscitil S'en éloigne par l'absence com-
plète des glandes, caractère qui le sépare des deux précé-
dents. C'est bien le macrophyllus de W. et N. La descrip-
tion et la figure y conviennent parfaitement. Le R. men-
titus Mull. ne paraît pas en différer; le ScMechtendaUt,
espèce voisine, a les etamines roses.
163. R. anadines Mull. — G. Genev. , Monogr., p. 491.
— Tige anguleuse , striée , plane , munie de rares poils
Stella tés , courts , très peu glanduleuse ; aiguillons fal-
qués, courts, vulnérants. — Feuilles quinées; pétiole
plan , glabrescent , à aiguillons falqués ou géniculés ,
durs ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2
de sa hauteur , largement ovale , à base presqu'entière ,
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 4/5 ou le
1/6 de leur hauteur , ovales , à base oblique , entières ,
élargies à l'extérieur, acuminées ou cuspidées ; les infé-
rieures pétioluiées, ovales, aiguës; toutes minces, d'un
vert clair , à poils apprimés ; à dents larges , inégales ,
peu profondes ; en dessous vertes , plus pâles , très peu
poilues. — Rameau anguleux , mince , flexueux , à poils
rares , très peu glanduleux , aiguillons inégaux , falqués
ou déclinés. — Feuilles terpées ; pétiole plan , sillonné à
la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/4 on te
— 196 —
i/b de sa hauteur, ovale, entière , acuminée ; les latéra-
les brièvement pétiolulées , de même forme , élargies à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige , pour les ca-
ractères généraux. — Inflorescence courte , pauciflore ,
très peu poilue , à glandes rares , à aiguillons fins , min-
ces , aciculaires , falqués , dépassée par les feuilles ou
les bractées. Un ou deux pédoncules inférieurs minces ,
3 paucifl., à Faisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent
pas ; le suivant à l'aisselle d'une bractée , rarement plu-
sieurs ; les supérieurs nus , en partie 1 fl. , très minces ,
dressés ou arqués , allongés , inégaux, — Calice tomen-
teux verdâtre , non hérissé , à très rares glandes , un peu
aciculé , à lobes longuement acuminés , réfléchis. Pétales
blancs , étroitement ovales , espacés , longuement atté-
nués à la base. Etamines blanches , plus courtes que les
styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-mi-juillet.
Bois frais , coteaux ombragés ; terres granitiques. Ven-
dée : Saint-Laurent-sur-Sèvre.
Obs. S'éloigne du R. macrophyllus par les glandes et
l'inflorescence courte; des luocurians et piletostachys
par les carpelles poilus.
164. R. sylvarum Rip. ! — Tige anguleuse, un peu ex-
cavée , striée , à poils fascicules , espacés , rudes , non
glanduleuse, aiguillons rapprochés, droits, durs, vulné-
rants. — Feuilles quinées , quelques-unes 3 ou 4 nées ;
pétiole plan, hérissé, aiguillons falqués ou géniculés,
vulnérants ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de
sa hauteur , ovale , un peu deltoïde , à base large , peu
ou pas échancrée , aiguë ou acuminée ; les latérales à
pétiolules courts , ovales , élargies à l'extérieur , aiguës ou
acuminées ; les inférieures sessiles, ovales, recouvertes
en partie par les latérales; toutes minces, d'un vert
terne , à poils apprimés ; finement dentées ; en dessous
vertes, ternes , rudes , à poils courts. — Rameau obtusé-
ment anguleux, hérissé, non glanduleux , aiguillons iné-
gaux, déclinés ou falqués, durs, vulnérants. — Feuilles
— 197 —
ternées ; pétiole plan , sillonné à la base ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur , ovale , ar-
rondie, entière, aiguë ou brièvement acuminée; les
latérales subsessiles , ovales , élargies ou lobées à l'exté-
rieur ; semblables à celles des feuilles caulinaires pour
les caractères généraux. — Inflorescence courte , héris-
sée, peu glanduleuse, à aiguillons aciculaires, déclinés.
Un à trois pédoncules inférieurs, 1-2 fl. , à Faisselle de
feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales ; les supérieurs nus , serrés , courts , en tête
fastigiée. — Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux,
aciculé , réfléchi. Pétales roses. Etamines blanches dé-
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés.
Juin-juillet. Bois. Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart). —
Indre-et-Loire : Forêt de Loches.
Obs. Les etamines dépassant les styles et les fl. roses le
distinguent de Yanadenes ; ce dernier caractère et la pa-
nicule un peu glanduleuse du macrophyllus ; les carpelles
du piletostachys.
165. R. atrocauus Mûll., Vers., p. 90. — G. Genev.,
Monogr., p. 188. — Tige anguleuse, robuste, plane, striée,
brune, glabrescente, non glanduleuse ; aiguillons droits
oufalqués, durs, vulnérants. — Feuilles quinées, quelques-
unes ter ou qualernées ; pétiole plan, sillonné à la base;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale, peu échancrée, acuminée ou longuement
cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ouïe 1/6
de leur hauteur, ovales, peu échancrées, cuspidées ; les
inférieures brièvement péliolulées, ovales, aiguës ; toutes
épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents larges,
peu profondes, mucronées ; en dessous vertes, plus pâles,
peu poilues, rarement ou peu tomentelleuses. — Rameau
anguleux, flexueux, peu poilu, à nombreux aiguillons iné-
gaux, droits ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ter-
nées, quelques-unes quinées; pétiole plan, canaliculé à la
base; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
— 198 —
hauteur, ovale , à base rétrécie, entière ou subéchancrée,
aiguë ou brièvement eus p idée; les latérales à pétiolules
courts, ovales, à base oblique, lobées ou élargies à l'ex-
térieur, aiguës ou brièvement cuspidées; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores*
cence ovale, serrée, peu fournie, ou en pyramide plus
étalée, lâche, interrompue, brièvement hérissée, tomentel-
leuse, peu glanduleuse, aciculée, à aiguillons falqués ou
crochus. Dans les inflorescences bien développées deux
ou trois ramuscules inférieurs multiflores, longuement
simples à la base, espacés, à l'aisselle de feuilles ternées
qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants à l'aisselle de
bractées, ovales ; les supérieurs nus, longs, divariqués,
dépassant les bractéoles, aciculés ou aculéolés. — Calice
blanc tomenteux, hérissé, aciculé ou non, peu ou pas
glanduleux, réfléchi. Pétales roses, grands, largement
ovales. Etamines blanches dépassant un peu les styles
ver dâ très. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, coteaux
boisés ; terr. granitique. Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart).
— Vendée : Saint- Laurent-sur-Sèvre. — Maine-et-Loire :
Angers (Bouvet), Cholet. — Loire-Inférieure : Nantes,
Saint-Aignan.
Obs. Les carpelles glabres l'éloignent des 9ylvarum 9
anadenes et macrophyllus ; l'inflorescence brièvement hé-
rissée du piletostachys ; les fl. roses du luxurians.
166. R. ©ratiflorusMùII., in Boul., Ronces Vosg., Notes,
p. 84, exsicc, n° 64. — Tige anguleuse, plane à la base,
plus ou moins canaliculée au sommet, striée, peu poilue,
à la fin glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons iné-
gaux, droits ou déclinés, fins, très acérés. — Feuilles ter-
nées, quater ou quinées; pétiole plan, canaliculé à la
base, glabrescent, à aiguillons falqués ou crochus, vul-
nérants ; foliole terminale à pétiolule égalant au moins la
1/2 de sa hauteur, ovale, légèrement échancrée, acuminée,
à contour très net; les latérales pétiolulées, ovales, rétré-
cie s, à base entière et oblique, élargies à l'extérieur ou
— 190 —
lobées dans les ternées ; les inférieures pétiolulées, en-
tières, ovales, aiguës; toutes minces, d'un beau vert, un
peu ferme, à poils très appriraés ; à dents fines et iné-
gales, peu profondes ; en dessous vertes, plus pâles, peu
poilues ou légèrement tomenteuses. — Rameau allongé,
anguleux, flexueux, poilu, hérissé, peu glanduleux, à petits
aiguillons inégaux, aciculaires, rares, falqués ou déclinés,
peu vulnérants. — Feuilles ternées, rarement quinées ;
pétiole finement sillonné, hérissé, à aiguillons inégaux,
aciculaires, géniculés ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-oblongue, peu
échancrée, acuminée ; les latérales subsessiles de même
forme, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux, mais plus gros-
sièrement dentées. — Inflorescence étroite, allongée,
hérissé, peu glanduleuse, aciculée, presqu'inerme, à quel-
ques petits aiguillons aciculaires. Un ou deux pédoncules
inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées ; quelquefois le
suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs
1-2 11., courts, étalés. — Calice tomenteux, hérissé, très
peu glanduleux, réfléchi. Pétales roses, étroitement ovales,
longuement rétrécies en onglet, spatules au sommet. Eta-
mines roses dépassant les styles verddtres. Jeunes car-
pelles glabres. Juin-mi-juillet. Forêts, lieux frais et om-
bragés. Cher : Forêt d'Àllogny, sur les anciens laitiers ro-
mains (Ripart et Genevier).
Obs. Les étamines roses le distinguent des six espèces
précédentes et du suivant.
467. R. questierii Lef. et Mùll., Vers., p. 47. — jR. cal-
vatus Bor. ! Fl., t. h, p. 199. (Non Blox.) — R. fallax
Chab. I — R. acuminatus GG., Mém., Société Acad. Maine-
et-Loire, t. vm, p. 92 et t. x, p. 34. (Non Smith). — Tige
anguleuse, plane ou peu canaliculée, striée, glabrescente,
verdâtre, sans glandes; aiguillons robustes, droits, décli-
nés ou peu falqués, vulnérants. — Feuilles quinées; pé-
tiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant environ
- «0-
la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière ou étroitement échan-
crée, longuement acuminée, ou plus rarement longuement
cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1 /3 ou le 1/4
de leur hauteur, ovales, obliques, longuement rétrécies à
la base, acuminées; les inférieures pétiolulées, ovales, acu-
minées ; toutes minces, d'un vert sombre et glabrescentes
en dessus ; à dents inégales, fines, aiguës ; en dessous
vertes, glabrescentes. — Rameau anguleux, allongé,
flexueux, légèrement poilu, non glanduleux, à aiguillons
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quel-
ques-unes quinées; pétiole plan, sillonné à la base; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, longuement
acuminée ou plus rarement longuement acuminée ; les
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, lobées
ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence étroite,
allongée, lâche, composée, flexueuse, brièvement hérissée,
plus ou moins tomenteuse selon l'exposition de la plante,
peu glanduleuse, aiguillons falqués ou déclinés, nuls ou
rares au sommet. Deux ou trois ramuscules ou pédon-
cules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées
qu'ils n'égalent pas ; les suivants à l'aisselle d'une à trois
bractées allongées, ovales lancéolées, longuement acumi-
nées, qui dépassent souvent la panicule ; les supérieurs
plus courts, bi ou triflores, serrés, étalés, en tête ovale ou
oblongue. — Calice tomenteux, peu hérissé, à glandes
rares ou nulles, non aciculé, à lobes ovales longuement
acuminés, réfléchis. Pétales roses, ovales, échancrés,
longuement rétrécis. Etaroines d'un blanc sale dépassant
les styles saumonés ou rosés. Jeunes carpelles très peu
poilus, bientôt glabres. Juin-juillet. Bords des ruisseaux,
lieux frais et ombragés, bois couverts ; terrains grani-
tiques. C.
06s. Ce Rubus très répandu dans les terr. granit, de
l'Ouest, constitue une des espèces les mieux caractérisées
— 201 -
du genre, il se distingue des précédents par sa glabriété
spéciale et les styles colorés.
La forme des bois humides, plus délicate, à feuilles très
minces, à bractées longuement acuminées, est le R. fal-
laoc Chab., R. acuminatus G. Genev., mais elle se rattache
au type par de nombreux intermédiaires. Un Rubus stérile
très curieux se rencontre au Pont du Cens, près de Nantes,
les pétales, les étamines et les styles sont rouges, les car-
pelles complètement avortés, et le calice à lobes étroits,
allongés est étalé ou apprimé, malgré ces modifications
il est facile de le reconnaître pour un Questierii. Un autre,
également stérile, croît à Loigné, près Sucé, Loire-Infé-
rieure, en compagnie du R. gymnostachys dont il à la
panicule si caractéristique, mais tous les autres caractères
le rattachent indubitablement au Questierii. C'est proba-
blement un hybride de ces deux plantes. Il est à remar-
quer que les hybrides sont fort rares dans ce genre.
168. R. Salteri Babingt.,Man., édit.v,p. 101 . — Babingt.,
Brit. Rubi, p. 131. — G. Genev., Monogr., p. 184. — Tige
anguleuse, robuste, eœcavée, glabrescente, à glandes
courtes et rares, quelquefois nulles; aiguillons allongés,
minces, droits ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ;
pétiole plan, glabrescent, à peine glanduleux, à aiguillons
géniculés; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de
sa hauteur, ovale, entière ou peu échancrée, acuminée ;
les latérales brièvement pétiolulées, de même forme, plus
étroites, élargies à l'extérieur; les inférieures subsessiles,
ovales, entières, aiguës; toutes épaisses, molles, d'un
vert-olive, glabrescentes ; souvent subincisées, à dents
larges, inégales ; en dessous verdâtres, subvelutinées, à
poils brillants, apprimés, quelquefois blanches tomen-
teuses, surtout au sommet des tiges. — Rameau anguleux,
légèrement excavé, maigrement hérissé, à glandes rares
ou nulles ; aiguillons à base largement dilatée, falqués ou
crochus, surtout vers la panicule, courts, vulnérants. —
Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; pétiole sillonné,
- 102 -
à aiguillons crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1 /4 ou le 1 /o de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie-
entière, acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, acu-
minées, élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence allon-
gée, lâche, très interrompue, occupant souvent la 1/2 du
rameau, tomentelleuse, brièvement hérissée, à glandes
courtes et rares, difficiles à apercevoir; peu aculéolée, à
aiguillons falqués ou géniculés à la base, inerme au som-
met. Deux ou trois ramuscules inférieurs souvent très al-
longés, ou pédoncules 3 paucifl., espacés à l'aisselle de
feuilles ternées ; un ou deux suivants plus courts à Tais-
selle de bractées ovales ou lancéolées ; les supérieurs nus,
courts, 1-2(1., en petite tête ovale, serrée, souvent dépas-
sée par les bractées. — Calice tomenteux, hérissé, peu ou
pas glanduleux, aculéolé, à lobes ovales, acuminés, très
étalés après Vanthèse, quelques-uns subrelevés sur le
fruit. Pétales roses. E ta m in es blanches plus courtes que
les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Juillet.
Bois secs, coteaux exposés ; terrains granitiques. Deux-
Sèvres : Châtillon, au bois Fichet. — Vendée: Evrunes,
Tiffauges. — Maine-et-Loire : Torfou. — Loire-Inférieure :
Le Chaffaut, près Nantes, Saint-Aignan.
Obs. Le calice étalé l'éloigné de toutes les espèces pré-
cédentes ; les carpelles poilus des atrocaulis, luxurians
et piletostachys ,- les pétales roses de Yanadenes ,• les éta-
mines plus courtes que les styles des macrophyllus et
sylvarum ,* les feuilles poilues en dessous et les styles
verdâtres du Questierii , que Babinglon cite, bien à tort,
comme simple synonyme de son Salteri; ces deux plantes
sont sans rapports.
B. — Panicule dépourvue de glandes stipules.
169. R. Sprkngelii W. etN., Rub. Germ., p. 32, t. x. —
Babingt. , Brit. Rub., p. 163. — Pocke, Syn., p. 244. —
Bor., FI., t, ii, p. 201. — -R. nemocharis Lef. et Mùll. —
-203-
6. Genev., Monogr., p. 194. — Tige obtusément angu-
leuse , plane à la base , canaliculée au sommet , striée ;
faible , rampante ; maigrement hérissée , quelquefois aci-
culée; aiguillons inégaux, fins, droits ou falqués, peu
Yulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-
elliptique , entière ou subéchancrée , aiguë ou acuminée ;
les latérales brièvement pétiolulées , ovales , entières, ai-
guës ou acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur;
toutes d'un vert gai , minces , à poils apprimés ; à dents
grossières , inégales , peu profondes ; en dessous vertes ,
rudes, peu poilues. — Rameau arrondi à la base , angu-
leux au sommet, flerueux, hérissé de poils brillants, à
aiguillons inégaux , fins , déclinés ou falqués , peu vulné-
rants. — Feuilles ternées ; pétiole finement canaliculé ;
foliole terminale & pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa
hauteur , ovale , largement ovale ou rhomboïdale, à base
entière et rétrécie , brièvement acuminée ; les latérales à
pétiolules courts , ovales, aiguës*, lobées ou élargies à
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les ca-
ractères généraux. — Inflorescence raccourcie , petite ,
pauciflore, rarement pyramidale, plus développée, hé-
rissée , tomenteuse, finement aculéolée , à aiguillons aci-
cul aires déclinés ou falqués. Dans les grandes inflores-
cences, un à trois ramuscules ou pédoncules inférieurs à
l'aisselle de feuilles ternées , le suivant souvent à l'ais-
selle d'une bractée ovale; les supérieurs étalés, fins,
allongés, lâches, 1-2 fl., plus rarement 3 il. — Calice
gris tomenteux , hérissé , ni glanduleux , ni aciculé , à lo-
bes ovales , larges , courts , très étalés ou relevés sur le
fruit après l'anthèse. Pétales d'un rose vif, étroitement
ovales-elliptiques, grands, rétrécis en onglet, glabres-
cents. Etamines roses , longues , dépassant les styles jau-
nâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet-mi -août. Bois.
Cher : Forêt d'AUogny I (Ripart) , forêt du Rhin-du-Bois 1
(Déséglise).
— 204 —
Ob$. Ce Rubus est certainement le Sprengelii W. et N . des
Suédois , c'est aussi celui des Anglais ; des échantillons
reçus de ces divers pays et déterminés par les savants
Babington, Bloxam, Mortensen, Ripart, etc., ne laissent
aucun doute à cet égard. Je change le nom de nemo-
charis, adopté dans mon premier travail, pour celui de
Sprengelii, qui est le plus ancien. Sa panicule très étalée,
le calice étalé et relevé, et les étamines roses dépassant
les styles jaunâtres, le distinguent des espèces précé-
dentes.
170. R. erythrinus G. Genev., Monogr., p. 196. — Tige
anguleuse , à angles un peu obtus , verdâtre , striée ,
plane, légèrement canaliculée au sommet, glabrescente,
sans glandes ; aiguillons droits ou falqués , à base éga-
lant leur hauteur, très vulnérants. — Feuilles quinées;
pétiole plan , glabrescent à aiguillons falqués ou crochus ;
foliole terminale à pétiolule égalant environ la 1/2 de sa
hauteur , largement ovale ou suborbiculaire , entière ou
peu échancrée, longuement cuspidée en pointe aiguë;
les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur,
de même forme , un peu plus rétrécies à la base , élargies
à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolulées , ova-
les, entières, cuspidées; toutes minces, d'un vert clair,
glabrescentes , ondulées sur les bords; à dents inégales,
fines , aiguës , profondes ; en dessous vertes , glabrescen-
tes. — Rameau arrondi à la base , anguleux au sommet,
flexueux , peu poilu , sans glandes , à aiguillons inégaux ,
falqués ou géniculés , vulnérants. — Feuilles ternées et
quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale , entière,
aiguë ou acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le
1/6 de leur hauteur, ovales , élargies à l'extérieur ou lo-
bées quand les inférieures manquent ; ces dernières sub-
sessiles , ovales , aiguës ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence lâche ,
tomentelleuse , brièvement hérissée , sans glandes , à ai-
-ai-
guillons courts, inégaux, falqués ou géniculés. Deux ou
trois ramuscules inférieurs espacés , allongés , multiflo-
res , à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ;
le suivant à Faisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs
3 paucifl., peu étalés, dépassant longuement les brac-
téoles, inégaux. — Calice tomenteux, hérissé, non glan-
duleux, quelques-uns aciculés, réfléchis. Pétales d'un
rose vif, largement ovales , longuement rétrécis, héris-
sés. Etamines roses dépassant les styles jaunâtres. Jeu-
nes carpelles poilus. Mi-juin-juillet. Bois, coteaux grani- •
tiques , lieux secs. Cher : Forêt d'Allogny. — Deux-Sè-
vres : Puy-Saint-Bonnet. — Vendée : Evrunes , près le
Thouet.
Obs. Le calice réfléchi et les carpelles poilus le dis-
tinguent du Sprengelïï ; les etamines roses dépassant les
styles jaunâtres des autres espèces de ce groupe.
171 . R. nemoralis Mùll., Jahr. der Pollich., 1858, p. 139.
— G. Genev., Monogr., p. 186. — Tige anguleuse, striée,
plane ou peu excavée , glabrescente , non glanduleuse ,
aiguillons robustes , falqués , à base dilatée , vulnérants.
— Feuilles quinées ; pétiole plan , canaliculé à la base ,
à aiguillons falqués ou crochus , vulnérants ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, près-
quorbiculaire, arrondie , entière ou peu échancrée ,
cuspidée ; les latérales pétiolulées largement ovales , ar-
rondies et entières, cuspidées, élargies à l'extérieur; les
inférieures pétiolulées, largement ovales, cuspidées; toutes
minces , d'un vert foncé , glabrescentes ; à dents fines ,
aiguës , peu profondes , mucronées , divariquées ; en
dessous vertes, glabrescentes. — Rameau anguleux,
flexueux , glabrescent , à rares poils fascicules , aiguillons
falqués ou crochus, vulnérants. — Feuilles ternées ; pé-
tiole plan , finement canaliculé à la base; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1 /3 de sa hauteur , largement
ovale , suborbiculaire , entière ou peu échancrée , cuspi-
dée ; les latérales à pétiolules courts , de même forme ,
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence attow-
gée> lâche, feuillée, occupant environ la moitié du ra-
meau , interrompue , tomentelleuse , peu hérissée , à
aiguillons falqués ou crochus. Un à trois pédoncules ou
ramuscules inférieurs pauciflores , espacés , à l'aisselle de
feuilles ternées dont ils égalent ou dépassent le pétiole ;
les suivants à l'aisselle de larges bractées, deltoïdes ou
trilobéeSj les suivantes ovales, les supérieures lancéolées ;
pédoncules supérieurs nus ou munis de bractées étroites
ou de bractéoles, ordinairement 2-8 fl., dressés. — Calice
tomenteux grisâtre , brièvement hérissé , aculéolé , à lo-
bes ovales, longuement acuminés, réfléchis. Pétales
d'un rose vif, à onglet court , poilus. Staminés roses dé-
passant les styles carnés. Jeunes carpelles hérissés.
Juillet. Bois. Cher : Forêt d'Àllogny ! (Ripart).— Vendée :
Forêt du Parc.
Ob*. Ce beau Rubus se rencontrera certainement dans
les grandes forêts des Deux-Sèvres, de Maine-et-Loire, de
la Loire-Inférieure et du Morbihan. Il se distingue des
erythrinus et Sprengelii par les styles roses, et des précé-
dents par absence de glandes. Les larges bractées sont
caractéristiques.
172. R. rotundatus Mull. — G. Genev., Monogr., p. 177.
— Tige anguleuse, striée, canaliculée, glabrescente ; ai-
guillons droits, longs, vulnérants. — Feuilles quinées;
pétiole plan, sillonné à la base, à aiguillons crochus, vul-
nérants ; foliole terminale à pétiolule égalant presque la
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire,
légèrement échancrée, brièvement acuminée ; les latéra-
les à pétiolules égalant le 4/5 ou le 1/6 de leur hauteur,
ovales, rétrécies, entières ou subéchancrées , élargies à
l'extérieur, acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales,
aiguës; toutes fermes, minces d'un vert gai, glabrescen^
tes ; à dents aiguës, profondes, inégales ; en dessous ver-
tes, plus pèles, ua peu blanchâtres ou tomantelleuses au
— i07 —
sommet des rameaux. — Rameau anguleux , un peu sil-
lonné au sommet, maigrement hérissé, à poils devenant
plus longs et plus abondants vers la panicule ; aiguillons
longs, falqués ou géniculés, vulnérants. — Feuilles ter-
nées et quinées ; pétiole canaliculé, à aiguillons crochus,
vulnérants; foliole terminale àpétioluleégalantlel/3oula
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en-
tière ou peu échancrée, acuminée; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, entières ou subéchancrées, acu-
minées , élargies à l'extérieur ou lobées quand les infé-
rieures manquent; ces dernières pétiolulées, ovales,
aiguës ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence oblongue, courte ou allongée,
lâche, interrompue, en grande partie intra-axillaire, briè-
vement hérissée , à quelques glandes sessiles , munie de
longs aiguillons falqués, robustes, vulnérants, violacés à
la base, jaunes au sommet. Ordinairement de un à trois
pédoncules ou ramuscules inférieurs 1-2 fl., plus rarement
multifl. à l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants en
nombre variable à l'aisselle de bractées; les supérieurs
nus, courts, 1-2 fl., étalés, en tête étroite, serrée. — Ca-
lice cendré-verdâtre, tomenteux, hérissé, non aculéolé,
à lobes ovales, mucronés, réfléchis. Pétales blancs, grands,
ovales ou rhomboïdaux, à onglet court. Etamines blanches
dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles glabres.
Juin-juillet. Bois, lieux ombragés. Cher : Forêt du Rhin-
du-Bois ! (Déséglise).
Obs. Ce Rubus s'éloigne des nemoralis, erythrinus et
SprengeUiipèr les fleurs et les etamines blanches; c'est
une belle espèce ayant le port du nem&ralis, mais bien
distincte. Elle a été découverte par M. Lèvent, dans les
bois de la Marne.
473. R. amphichloros Mùli., in Bonpl., 1861, p. 279. —
G. Genev., Monogr., p. 170. — Boulay, Ronces Vosg. ,
n° 10. — Lamotte, loc. cit., p. 257. — Tige anguleuse,
striée, plane, canaliculée au sommet, à poils fascicules,
épars, à nombreuses glandes sessiles, aiguillons droits ou
à peine falqués, nombreux, coniques, très-vulnérants. —
Feuilles qui nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 4/3 ou la 1 /2 de sa hauteur, largement ovale,
à base arrondie et entière, cuspidée, plus rarement briè-
vement acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/8
ou le 1/10 de leur hauteur, ovales, entières, élargies à l'ex-
térieur, cuspidées ; les inférieures brièvement pétiolulées ,
ovales, entières, aiguës ; toutes assez épaisses, d'un vert
foncé, à poils apprimés, à pointe un peu oblique ; à dents
fines, aiguës, cuspidées, peu profondes ; en dessous ver-
tes, plus pâles, parfois tomenteuses au sommet des tiges.
— Rameau anguleux, arrondi à la base, légèrement cana-
liculé au sommet, hérissé, à nombreux aiguillons inégaux y
déclinés, falqués ou géniculés, très acérés, plus longs vers
la panicule. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau-
teur, ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou brièvement
acuminée; les latérales subsessiles, ovales, entières, aiguës
ou peu acuminées, élargies et souvent profondément lobées
à l'extérieur; semblables à celles 'de la tige pour les ca-
ractères généraux. — Inflorescence allongée, un peu
flexueuse et interrompue à la base, hérissée, occupant
souvent le 1/3 ou la 1/2 du rameau, à nombreux aiguillons
inégaux, déclinés, jaunâtres^ à base violacée, très acérés.
Pédoncules ou ramuscules inférieurs, multiflores , allon-
gés, espacés , à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'éga-
lent pas ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les
supérieurs 2-3 fl., courts, étalés, en tête obtuse. — Ca-
lice gris-verdâtre ou tomenteux, hérissé, peu aculéolé,
réfléchi. Pétales blancs ou d'un rose très pâle, ovales.
Etamines très blanches dépassant les styles verdâtres à
base rosée. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois,
haies, coteaux granitiques. Allier : Cusset, près l'Ardoisière.
—Maine-et-Loire : Le Longeron, Torfou. — Vendée : Mor-
tagne.
— 209 —
Obs. Se distingue du /?. rotundatus par la tige plane,
le rameau très hérissé ; des nernoralis, Sprengelii et ery-
thrinus par les fl. et les étamines blanches.
174. R. amplificatus Lees, in Stecle,p. 58 (1847). — Ba-
bingt., Brit. Rub., p. 133. — i?. stereacanthus Mùll., in litl.
(1860). — G. Genev.,Monogr.,p. 189. — Boul., Ronc.Vosg.,
n° 47. — Tige anguleuse, striée, plane, canaliculée au
sommet, glabrescente, à poils fascicules, à glandes ses-
siles ; aiguillons robustes, droits ou falqués, vulnérants.
— Feuilles quinées; pétiole plan, sillonné à la base, à
nombreux aiguillons géniculés ou crochus, vulnérants ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur ,
largement ovale, arrondie, entière ou subéchancrée, cus-
pidée ou brièvement acuminée ; les latérales pétiolulées,
ovales, rétrécies, entières, acuminées ou cuspidées ; les
inférieures subsessiles, ovales, entières, aiguës; toutes
peu épaisses, vert foncé, à poils apprimés; à dents fines,
aiguës ; en dessous vertes ou très peu cendrées, peu poi-
lues. — Rameau anguleux, canaliculé, hérissé, poilu, à
aiguillons falqués, vulnérants. — Feuilles ternées et qui-
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5
de sa hauteur, ovale ou ovale-rhomboïdale, rétrécie, en-
tière ou subéchancrée, aiguë ou acuminée ; les latérales
brièvement pétiolulées, plus étroites et plus rétrécies, acu-
minées, élargies à l'extérieur ou lobées quand les infé-
rieures manquent ; ces dernières subsessiles , ovales ,
aiguës ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence étroite, allongée, interrompue,
tomenteuse, hérissée, à longs aiguillons falqués; trois à
cinq ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées
ou quinées qu'ils n'égalent pas ; un à trois suivants à l'ais-
selle de bractées ovales ou trilobées, plus ou moins to-
menteuses en dessous ; les supérieurs nus, dressés, assez
serrés ; rarement la ,panicule est étalée. — Calice tomen-
teux, hérissé, quelquefois aculéolé, réfléchi. Pétales blancs
ou d'un rose très pâle, ovales, onguiculés. Etamines
14
— 240-
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
très peu poilus, bientôt glabres. Bois, coteaux, terr. gra-
nitiques. Cher: Forêt d'Allognyl (Dê&église). — Maine-et-
Loire : Angers (Boreau). — Loire-Inférieure : Grand-
Àuverné (de l'I&le), Indret.
Obs. Ce Rubus s éloigne des R. amphichloros et rotun-
dalus par les carpelles d'abord poilus ; des nemoralis,
erythrinus et Sprengelii par les pétales et les organes
blancs. Babington ne le considère que comme une variété
du maerophyllus, mais la pilosité est tellement différente
et les caractères sont si peu semblables qu'il paraît difficile
d'admettre cette opinion.
Dans mon premier Essai j'avais adopté le nom de sterea-
canthus pour cette plante; mais depuis, ayant eu occa-
sion d'examiner de nombreux échantillons authentiques
du R. amplificatus de Lees, je crois avoir acquis la con-
viction que ces deux plantes sont identiques.
Le R. amplificatus ayant été publié en 1847 et le sterea-
canthus en 1860, j'ai dû adopter le nom. de Lees qui a la
priorité.
175. R. pycnanthus G. Genev. — jR. pyramidatus G.
Genev., Monogr., p. 192. (Non Mûll.) — Tige anguleuse,
canaliculée surtout au sommet, glabrescente, striée, à ai-
guillons falqués, robustes, allongés, vulnérants. — Feuilles
quinées; pétiole plan, canaliculé à la base, glabrescent,
à rares glandes, à aiguillons falqués ou crochus; foliole
terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large-
ment ovale, arrondie et entière, acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales rétrécies,
entières, acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures
pétiolulées, ovales, acuminées; toutes minces, molles,
d'un vert clair et à poils apprîmes; à dents fines, aiguës;
en dessous vertes, plus pâles, souvent tomentelleuses au
sommet des rameaux. — Rameau anguleux, allongé, plus
ou moins canaliculé, maigrement hérissé, à aiguillons
inégaux, espacés, courts, crochus, quelques-uns ré cl in es,
- 211 -
peu vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes quater
ou quinées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, à base
entière etrétrécie, acuminée; les latéralesbrièvementpé-
tiolulées, ovales, entières, acuminées, élargies ou lobées à
l'extérieur; inégalement et grossièrement dentées, souvent
incisées ou lobulées ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence étroite, assez
allongée, interrompue, tomenteuse, surtout au sommet,
brièvement hérissée, à aiguillons fins , inégaux, falqués,
in offensifs. Deux ou trois pédoncules inférieurs ou ramus-
cules espacés à Faisselle de feuilles ternées qu'ils égalent
souvent ; deux ou trois suivants à l'aisselle de bractées
ovales, arrondies à la base, acuminées ; les supérieurs
munis de larges bractéoles, minces, tomenteux, 1 fi. ou
inégalement divisés en deux ou trois pédicelles dressés-
arqués contre l'axe ou étalés à angle très aigu. — Calice
tomenteux, hérissé, quelquefois aculéolé , à lobes ovales,
longuement acuminés, réfléchi. Pétales blancs, ovales,
grands, rétrécis en onglet. Etamines blanches dépassant
les styles verdâtres. Jeunes carpelles un peu poilus. Juin-
juillet. Bois, haies, schistes et granités. Haute- Vienne :
Saint- Sulpice-les-Feuilles, Usias (Lamy). — Maine-et-
Loire : Angers ! (Boreau). — Loire-Inférieure : Nozay
(Saint-Gai).
Obs. C'est à tort que dans la Monogr., p. 192, ce Rubus
a été rapporté au pyramidatus Mùll., espèce à fl. roses,
très distincte. Les carpelles poilus et la panicule l'éloignent
du rotundatus ; les fl. et organes blancs des nemoralis,
erythrinus et Sprengelii.
176. R. flexicàulis G. Genev., Monogr., p. 198. — R. Rei-
chenbachii Bor., Fl., t. n, p. 192. (Non W. et N.).— Tige
arrondie ou très obtuse, faible, couchée, striée, glabres-
cente, sans glandes, à aiguillons droits ou falqués, inégaux,
fins, longs, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan, ai-
guillons droits ou peu falqués ,- foliole terminale à pétiolule
— 212 —
m
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, allongée, légèrement
échancrée, longuement acuminée; les latérales briève-
ment pétiolulées, de même forme, obliques à la base, lo-
bées et élargies à l'extérieur; toutes très minces, d'un
vert gai, à poils apprîmes; grossièrement et inégalement
dentées, à dents profondes, aiguës, souvent incisées ou
lobulées ; en dessous vertes, plus pâles, ou finement to-
mentelleuses, à nervures médianes munies d'aiguillons
droits. — Rameau anguleux, en zigzag, brièvement hé-
rissé, sans glandes, à aiguillons inégaux, petits, déclinés,
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large-
ment ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou acuminée ;
les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou acuminées, en-
tières et obliques à la base, lobées et élargies à l'extérieur;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux ; les supérieures tomentelleuses en dessous. — Inflo-
rescence oblongue, quelquefois simple, blanche tomen-
teuse, finement hérissée, non glanduleuse, munie à la
base d'aiguillons droits ou déclinés, inerme au sommet.
Un ou deux pédoncules inférieurs pauciil., espacés à
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ,
relevés à angle aigu; les supérieurs 2-3 fl., 1 fl. dans les
petits individus, nus, dépassant peu les bractéoles, égale-
ment distants, rapprochés, étalés. — Calice tomenleux, peu
hérissé, non glanduleux, non aciculé, à lobes peu allon-
gés, réfléchis. Pétales d'un rose pâle, grands, ovales ; à
onglet peu prononcé. Etamines blanches dépassant les
styles verdâtres. Jeunes carpelles peu poilus. Juillet.
Forêts, coteaux boisés. Cher : Forêt d'Allogny ! (Désé-
glisé). — Maine-et-Loire : Montreuil-Belfroid, Avrillé. —
Deux-Sèvres : Chapelle-Largeau.
Obs. Les tiges délicates et arrondies le distinguent des
pycnanthusj amplificatus, rotundahis et nemoralis ,• les
etamines blanches des erythrintts et Sprengelii.
— 213 —
ff Discoloroides. Feuilles blanches ou grises
en dessous.
À. — Plantes munies de glandes stipules,
SOUVENT PEU ABONDANTES.
177. R. alterniflorus Mull. et Lef., Vers., p. 87. — G.
Genev., Monogr., p. 199. — Tige mince, anguleuse, cana-
liculée, à poils courts, assez abondants, non glanduleuse,
aiguillons minces, allongés, déclinés ou peu falqués, vul-
nérants. — Feuilles quinées; pétiole plan, à poils courts,
sans glandes, à aiguillons falqués ou géniculés; foliole
terminale à pétiolule égalant le d/3 ou la 1/2 de sa hauteur,
ovale, entière ou peu échancrée, longuement acuminée ;
les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur
hauteur, de même forme, plus étroites, élargies à l'exté-
rieur ; les inférieures pétiolulées, ovales, rétrécies à chaque
extrémité, acuminées; toutes très minces, d'un vert gai,
glabrescentes ; à dents profondes, aiguës, inégales, sou-
vent incisées ou lobulées ; en dessous blanchâtres, tomen-
telleuses, à tomentum ras. — Rameau anguleux, sillonné
au sommet, allongé, brièvement hérissé, non glanduleux,
à longs aiguillons inégaux, falqués, vulnérants. — Feuil-
les ternées, rarement quater ou quinées; pétiole plan, ca-
naliculé à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, longuement acuminée ;
les latérales pétiolulées, ovales, entières, élargies ou lobées
à l'extérieur, acuminées; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra-
mide lâche, brièvement hérissée, très peu glanduleuse.
Pédoncules ou ramuscules inférieurs également espacés ,
allongés, multifl. à l'aisselle de feuilles ternées ; un ou
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales acuminées ;
les supérieurs nus, étalés, ascendants, en tête lâche, allon-
gée. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, acu-
léolé, à lobes ovales longuement acuminés, réfléchis. Pétales
— 244 —
d'un rose vif, ovales, poilus. Etamines d'un blanc rosé
plus courtes que les styles roses. Jeunes carpelles glabres.
Juillet. Bois, haies, coteaux, terr. granitiques. Maine-et-
Loire : Bégrolle, à Bellefontaine. — Vendée : La Verrie. —
Loire-Inférieure : La Meilleray.
Obs. Ce Rubus voisin du flexicaulis est souvent à peine
plus tomenteux que lui et pourrait se placer dans la même
section, les feuilles inférieures étant souvent vertes en
dessous et les supérieures seules, tomenteuses ou tomen-
telleuses ; les carpelles glabres Téloignent des erythrinus
et Sprengelii, et les organes colorés des pycnanthus 9 am-
plificatut, amphichloros, et rotundatus.
178. R. racemosus G. Genev., Monogr., p. 180. — R.
elongatus G. Genev., Mém. Soc. Àcad. Maine-et-Loire,
t. vin, p. 91. (Non Smith, nec Merc). — Tige anguleuse,
plane, striée, glabrescente, sans glandes, ou à glandes très
rares, à aiguillons falqués ou crochus, à base très dilatée,
robustes, vulnérants. — Feuilles quinées , quelques-unes
seulement ter ou quaternées; pétiole plan, à aiguillons
crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale, ou presquorbiculaire, entière,
acuminée ou souvent cuspidée en pointe fine très aiguë ;
les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur
hauteur, ovales, plus rétrécies, acuminées ou cuspidées,
élargies à l'extérieur; les inférieures pétiolulées, entières,
ovales, très aiguës ou acuminées ; toutes épaisses, d un
vert foncé, à poils apprîmes ; ondulées sur les bords, à
dents fines, aiguës, inégales ; en dessous grisâtres tomen-
teuses, la nervure médiane à aiguillons crochus. — Ra-
meau allongé, mince, obtusément anguleux, pubérulent,
à glandes courtes, rares ; aiguillons falqués ou crochus,
vulnérants. — Feuilles quinées et ternées ; pétiole plan ,
pubérulent, à aiguillons crochus ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, ré-
trécie-enlière , longuement acuminée en pointe étroite ,
fine, aiguë ; les latérales à pétiolules courts, ovales, en-
— MB —
tières, acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans
les ternées ; les inférieures subsessiles, ovales, très ai-
guës ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence mince, allongée, étroite, lâ-
che, interrompue, tomentelleuse, peu hérissée, à glan-
des courtes, à aiguillons falqués ou crochus. Un à trois
pédoncules inférieurs 2-3 fl., espacés, courts, rarement
allongés et multiflores, à Faisselle de feuilles ternées ; les
suivants à l'aisselle dune à quatre bractées ovales, acu-
minées ; les supérieurs 1-3 fl., courts, relevés, égalant ou
dépassant peu les bractéoles. — Calice tomenteux verdâ-
tre, peu hérissé, à glandes rares, aculéolé, à lobes ovales
terminés en longues pointes, réfléchis. Pétales d'abord
roses, bientôt blancs, ovales-oblongs, arrondis et entiers
au sommet, rétrécis en onglet, poilus. Etamines blanches,
longues, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
hérissés. Juillet. Coteaux boisés, terr. granitiques. Ma-
yenne : Boussay (Boreau). — Vendée : Morlagne, Evru-
nes, la Verrie. R.
Obs. Ce Rubus se distingue de Yalterniflorus par les
etamines blanches dépassant les styles verdâtres et par
les carpelles hérissés ; du fleocicaulis par la tige angu-
leuse et le calice aculéolé.
179. R. acutipetalus Lef. et Mùll., Vers., p. 101. — La-
motte, loc. cit., p. 257. — Tige anguleuse, plane, striée,
hérissée, à glandes rares ou nulles, à longs aiguillons,
minces, déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole
plan, hérissé, sans glandes, à aiguillons falqués ou géni-
culés ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2
de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, très
peu échancrée, acuminée; les latérales à pétiolules égalant
le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, largement ovales, à pour-
tour irrégulier, à base rétrécie, élargies à l'extérieur, acu-
minées; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes
minces d'un vert foncé, à poils courts, apprimés ; à dents
peu profondes , grosses , mucronées ; en dessous grises
— 216 —
tomenteuses, à poils brillants hérissés. — Rameau angu-
leux, hérissé, sans glandes, aiguillons inégaux, falqués,
vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes quinées ;
pétiole plan, aiguillons inégaux, crochus ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, large-
ment ovale , un peu échancrée , acuminée ; les latérales
pétiolulées , de même forme , lobées ou élargies à l'exté-
rieur; semblables à celles de la lige pour les caractères
généraux. — Inflorescence étroite, peu allongée, hérissée,
à glandes rares, à aiguillons inégaux, falqués ou génicu-
lés à la base, déclinés au sommet. Un ou deux pédoncules
inférieurs dressés à l'aisselle de feuilles ternées ; les sui-
vants à l'aisselle d'une bractée ovale ou de bractées lan-
céolées-étroites dégénérant en larges bractéoles ; les supé-
rieurs nus, courts, dressés ou très peu étalés. — Calice
tomenleux, fortement hérissé, non glanduleux, aciculé,
réfléchi. Pétales roses, ovales. Etamines blanches, courtes,
égalant les styles rosés. Jeunes carpelles poilus. Juillet.
Bois. Puy-de-Dôme : Le Mont-Dore, à la Bourboule (La-
my).
Obs. Se distingue du macrophyllus par la panicule
étroite, les styles roses ; ces mêmes caractères et les car-
pelles poilus le séparent des R. luxurians et piletosta-
chys.
180. R. Chaboiss^i Mùll., Vers., p. 83.1 — Chabois.,
Etude spécifique du genre Rubus , p. 24. — G. Genev. ,
Monogr., p. 11 S. — Tige arrondie ou très obtuse, plus
anguleuse et légèrement excavée au sommet, glabrescente,
peu aciculée, à très rares glandes ; aiguillons inégaux ,
courts, droits, étroits, espacés, faibles, déclinés ou très
peu falqués au sommet de la tige, vulnérants. — Feuilles
quinées, quelques-unes ternées; pétiole plan, peu poilu,
à glandes rares, à petits aiguillons droits ou falqués ; fo-
liole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa
hauteur , ovale , subéchancrée , acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales,
— 217 —
acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures pé-
tiolulées , ovales , élargies , aiguës ; toutes épaisses ,
d'un beau vert , glabrescentes , à poils apprimés ; à
dents fines , aiguës , irrégulières ; en dessous blanches -
argentées ou grises tomenteuses. — Rameau obtusément
anguleux, flexueux, allongé, hérissé, peu ou pas glandu-
leux; aiguillons espacés, fins, droits, déclinés, vulnérants.
— Feuilles ternées et quinées ; pétiole plan, sillonné à la
base; foliole terminale à pétiolule égalant le \/3 de sa hau-
teur, ovale-rhomboïdale, entière ou subéchancrée, aiguë
ou brièvement acuminée ; les latérales péliolulées, ova-
les, élargies à f extérieur ou lobées quand les inférieures
manquent ; ces dernières pétiolulées , ovales , aiguës ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence ample, très lâche, inscriptible
dans un long triangle isocèle à base large, fortement hé-
rissée, à glandes très rares, à aiguillons fins, aciculaires,
déclinés, rares ou nuls au sommet, peu vulnérants. Deux
ou trois ramuscules inférieurs espacés, allongés, mul-
tifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent; quel-
ques-uns des suivants à l'aisselle de bractées ovales ou
lancéolées; les supérieurs allongés, 3 multifl., étalés à
angle droit, longuement nus à la base, également espa-
cés, souvent 8 ou \Q extra-axillaires, à pédicelles étalés-
divariqués, à aiguillons aciculaires. — Calice gris tomen-
teux, hérissé, peu ou pas glanduleux, non aciculé , à
lobes ovales, acuminés, réfléchis. Pétales roses, large-
ment ovales , obtus , brusquement terminés en onglet
court et large. Etamines blanches rosées à la base dé-
passant les styles de même couleur. Jeunes carpelles
hérissés. Juin-juillet. Bois, buissons, coteaux boisés,
terrain argilo-siliceux et granitique. — Vienne : La Ga-
bidière et bois de l'Age-Gacin, près Montmorillon, le Pin-
dray (Chaboisseau). — Vendée : Evrunes, Tiffauges. R.
Ob$. VeRubus né manque pas de rapports avec les adsciti t
mais les glandes sont si peu abondantes, qu'il est difficile
— 218 —
de le placer parmi les Appendiculati , et qu'il est plus
naturel de le classer dans les Virescentes. Les étamines
à base rose dépassant les styles l'éloignent de Yacutipe-
talus ; sa large panicule et les organes colorés du race-
mosuB ; les carpelles hérissés de Yaltemiflorus.
481. R. macrophylloides G. Genev., Monogr., p. 472.
— E. carpinifolius , flore roseo, Bor., Mém. Soc. Acad.
Maine-et-Loire, t. vi, p. 76. — Id. Tirage à part, p. 76.
— Tige anguleuse , plane , striée , à poils épars ; aiguil-
lons droits ou falqués , robustes , vulnérants. — Feuilles
quinées ; pétiole plan , peu poilu , non glanduleux , à
aiguillons crochus , robustes , vulnérants ; foliole termi-
nale àpétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-ellip-
tique allongée , longuement acuminée ,• les latérales à
pétiolules égalant le 1/10 ou le 4/12 de leur hauteur,
ovales-elliptiques, à base rétrécie-entière , longuement
acuminés ; les inférieures subsessiles de même forme ;
toutes- épaisses, molles, d'un vert gai , glabrescentes ; à
dents fines, aiguës, inégales; en dessous grises tomen-
telleuses, verdâtres, à poils brillants, apprimés-sériés
sur les nervures , rudes. — Rameau anguleux , court ,
flexueux, hérissé, tomentelleux , à aiguillons rares, pe-
tits , falqués, presquHnoffensifs. — Feuilles ternées,
quelques-unes quater ou quinées ; pétiole plan , hérissé ,
non glanduleux , à petits aiguillons aciculaires , falqués ;
foliole terminale à pétiohrïe égalant le 4 /6 de sa hauteur,
étroitement ovale-allongée , rétrécie-entiêre , longuement
acuminée ; les latérales subsessiles , de même forme ,
plus étroites, élargies ou lobées à l'extérieur; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence raccourcie, petite, pauciflore, dépassée par
les feuilles supérieures, poilue, à très rares glandes, à
petits aiguillons aciculaires , falqués. Un ou deux pédon-
cules inférieurs 2-3 fl., à l'aisselle de bractées ovales ,
lancéolées ou linéaires ; les supérieurs courts , dressés ,
ordinairement 4 fl. — Calice tomentelleux , brièvement
_ 210 -
hérissé, non aciculé, à glandes rares ou nulles, à lobes
courts, réfléchis. Pétales roses, poilus. Etamines roses
dépassant les styles de même couleur. Jeunes carpelles
glabres. Juin-mi-juillet. Bois , coteaux schisteux. Maine-
et-Loire : Angers, bords de l'étang de Saint-Nicolas I
(Boreau). R.
Obs. Les fleurs et organes colorés Téloignent duracemo-
sus; les carpelles glabres des Chàboissœi et acutipetalus ;
le calice non aciculé de Yalterniflorus.
182. R. septorum Mùll., Vers., p. 498. — G. Genev.,
Monogr.,p. 165. — Chab., Etude spéc. du genre Rubus,
p. 23. — iî. pubescens Bor., Cat. rais., pi. ph. de Maine-
et-Loire, p. 75. (Non W. etN.). — Lamotte, loc, cit., p. 256.
— Tige robuste, anguleuse, striée, plane, canalicu-
lée au sommet, à poils clair-semés, à glandes rares ou
nulles; aiguillons inégaux, à base dilatée, falqués ou
géniculés, mêlés de quelques courts acicules, vulnérants.
Feuilles quinées ; pétiole plan , peu glanduleux , à ai-
guillons 'géniculés ou crochus ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subé-
chancrée , acuminée ; les latérales à pétiolules égalant
le 1/5 de leur hauteur, de même forme, plus étroites et
plus rétrécies ; les inférieures pétiolulées , ovales , entiè-
res > acuminées ; toutes épaisses , molles , d'un vert-olive,
glabrescentes ; à dents larges, inégales, peu profondes;
en dessous grises ou blanches tomenteuses, hérissées.
— Rameau anguleux, sillonné au sommet, poilu, peu
glanduleux , à quelques acicules ; aiguillons inégaux ,
courts, falqués ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles
ternées et quinées; pétiole canaliculé, poilu, un peu
glanduleux et aciculé, à aiguillons crochus; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/6 ou le 1/7 de sa hauteur,
étroitement ovale-allongée , entière , acuminée ; les laté-
rales brièvement pétiolulées, de même forme, ainsi que
les inférieures qui sont plus petites ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
— 220 —
étroite , pauciflore , interrompue , oblongue , tomenteuse-
hérissée, peu glanduleuse, à rares aiguillons falqués.
Un ou deux pédoncules inférieurs 2-3 fl. , à l'aisselle
de feuilles ternées ; le suivant à Faisselle dune brac-
tée ovale ou trilobée ; les supérieurs 1 fl., courts, rappro-
chés, en tête étroite, à la fin dépassant les bractéoles. —
Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, non aciculé,
si ce n'est quelquefois à la base, à lobes ovales, acumi-
nés, réfléchis. Pétales d un rose pâle, à la lin presque
blancs, obovales-oblongs, longuement rétrécis en onglet
large, poilus. Etamines blanches dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Fin mai-juin. Haies,
bois, schistes et terr. arénacé ou argilo-siliceux. Allier :
Bois de Veauce, sur le micaschiste (Lamotte). — Vienne :
Pindray, Montmorillon, Limousin (Chaboisseau). — Mai-
ne-et-Loire : Angers , à l'étang de St-Nicolas ! (Boreau).
Obs. Ce Rubus se distingue des alterniflorus, Cha-
boissœi et du macrophylloïdes, dont il est voisin, par les
etamines et les styles incolores ; de V acutipetalus et du
racemosus par les carpelles glabres; ses folioles ovales-
étroites allongées et sa floraison très précoce, caractère
qu'il partage avec le clethraphilus, sont caractéristiques.
Il est difficile de comprendre que Mùller l'ait placé
dans les Triviales ; il n'a aucun rapport avec les - es-
pèces de ce groupe; M. l'abbé Chaboisseau le place, avec
bien plus de raison, dans les vestiti, cependant il est si
peu glanduleux qu'il vaut encore mieux le laisser dans
les Virescentes.
183. R. umbraticus Miïll., (in Flora 1858), Vers., p. 41.
— G. Genev., Monogr., p. 161. — R. vulyaris Bor., Fl.,
t. il, p. 200. (Non W. et N.). — Boul., Ronc. Vosg., n° 9.
— Tige anguleuse, plane, striée, à poils espacés, à
glandes rares ou nulles ; aiguillons égaux, droits ou un
peu falqués, à base dilatée, vulnérants. — Feuilles qui-
nées ; pétiole plan, à poils clair-semés, à glandes rares,
aiguillons déclinés, falqués ou géniculés ; foliole termi-
— 221 —
nale à pétiolule égalant le 1 /3 ou la 1 /2 de sa hauteur,
largement ovale, à base arrondie-enlière, acuminée ; les
latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hau-
teur, ovales , plus rétrécies et entières, acuminées , élar-
gies à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolulées ,
ovales, aiguës, entières ; en dessous jaunâtres, rudes j
poilues , subvelutinées ou sericéo-velutinées , à poils
brillants. — Rameau anguleux, hérissé, très peu glan-
duleux, à aiguillons inégaux, fins, déclinés ou falqués,
plus longs en approchant de la panicule, vulnérants. —
Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; pétiole plan,
hérissé, peu glanduleux, à aiguillons falqués ou génicu-
lés ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hau-
teur , ovale, entière, acuminée ; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, entières, acuminées, élargies ou lo-
bées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence oblongue, ordi-
nairement peu allongée, plus ou moins interrompue à la
base, tomentelleuse, brièvement hérissée, peu glandu-
leuse, à aiguillons minces, aciculaires, déclinés. Deux ou
trois pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles
ternées, quelquefois un ou deux suivants à l'aisselle de
bractées ovales^ les supérieurs nus, 3 fl., étalés, en tête
ovale. — Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé,
à lobes ovales, acuminés, réfléchis. Pétales roses, ovales,
grands, poilus. Etamines blanches dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Forêts, bois,
lieux ombragés. Cher : Forêts du Rhin-du-Bois ! et d'Allo-
gny ! (Ripart et Déséglise). — Haute-Vienne : St-Priest-
sur-Aixe (Lamy). — Loir-et-Cher : Villeherviers {Martin).
— Vendée : Chauché. — Maine-et-Loire : Le Longeron. —
Loire-Inférieure : Forêt de Toufou.
Obs. Ce Rubus s'éloigne des espèces précédentes par
sa villosilé jaunâtre, épaisse, sericéo-velutinée si caracté-
ristique. C'est une espèce très tranchée.
184. R. Grabowskii Weih., in Wimm., FL, Sil., n, 32
— 224 —
(1829). — Babingt., Brit. Rub., p. 423. — Blox. ! in Kir-
by, 46. — Tige anguleuse, striée, plane, gtabrescente,
S8ns glandes; aiguillons droits' ou déclinés, ou un peu
falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan,
glabrescent, à nombreux aiguillons falqués ou géniculés ;
foliole terminale à pétiolule garni de nombreux aiguil-
lons géniculés ou crochus, égalant la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale ou suborbiculaire, cuspidée ou briève-
ment acuminée; les latérales à pétiolules courts, de mê-
me forme, élargies à l'extérieur ; les inférieures briève-
ment pétiolulées, largement ovales, aiguës ; toutes épais-
ses, coriaces, d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents fi-
nes, aiguës, peu profondes ; en dessous grises ou verdâ-
tres tomenteuses, à nervures médianes garnies de nom-
breux aiguillons géniculés. — Rameau anguleux, maigre-
ment hérissé, à aiguillons falqués, vulnérants. — Feuilles
ternées, rarement quinées-; pétiole plan, poilu, à ai-
guillons géniculés, vulnérants; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, orbiculaire, cuspidée,
un peu échancrée; les latérales subsessiles, de même
forme, lobées ou élargies à l'extérieur ; se recouvrant
ordinairement par les bords, semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence allon-
gée, rameuse, hérissée, tomenteuse, peu glanduleuse, à
nombreux aiguillons falqués, ou géniculés, vulnérants.
Un à trois ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles
ternées, dont ils dépassent le pétiole ; deux ou trois sui-
vants à l'aisselle de bractées ovales ou trilobées ; les su-
périeurs très aculéolés, plus courts, étalés, 2-3 fl., en tête
ovale. — Galice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, acu-
léolé, réfléchi. Pétales d'un rose vif. Etamines blanches
dépassant très peu les styles verdâtres. Jeunes carpelles
hérissés. Mi-juin-juillet. Forêts. — Cher : Forêt d'Àllo-
gny ! (Ripart).
Obs. Ce Rubus a été déterminé, par comparaison, avec
des échantillons récoltés à Cadebv, Leicestershire, et éti-
— 223 —
quetés par le Révérend Bloxam. Cette localité étant citée
par Babington, Engl. Rub., p. 126, et la description de
son Grabowskii, convenant en tous points à la plante
d'Allogny, il n'y a aucun doute que l'espèce du Cher ne
soit bien celle de l'illustre auteur de British Rubi. Mais
Focke, Syn., Rub. Germ.,p. 169, dit que le Grabowskii
Weihe est différent de celui de Babington, et il considère
l'espèce de Weihe comme une forme de son ihyrsanthus,
qui, lui-même, est, pro parte, le thyrsoideus Wimm. Le
Grabowskii du Cher est essentiellement distinct du
thyrsoideus et ne peut , en aucune façon , lui être
rapporté comme forme ou variété. D'un autre côté,
loc. cit., p. 127, il rapporte avec doute le Grabowskii
des Anglais au Montantes Wïrtg. , auquel il donne
comme synonyme le R. divaricatus Mûller !I Nous
ne connaissons pas la plante de Wirtgen , mais le
synonyme cité suffit pour éloigner toute idée de rap-
prochement entre le Grabowskii des Anglais, par consé-
quent celui du Cher, et le Montanus Wirtg. Ces deux
plantes n'appartiennent pas aux mêmes sections, le diva-
ricatus est un Suberecti et le Grabowskii Bl. un Vires-
centes !
185. R. gymnostachys G. Genev., Monogr., p. 201. —
Tige anguleuse, robuste, striée,, à faces un peu excavées,
à quelques poils fascicules, à glandes rares, ordinaire-
ment nulles; à aiguillons droits ou légèrement falqués,
poilus, à base dilatée, vulnérants. — Feuilles digito-qui-
nées; pétiole plan, mince, allongé, à nombreux aiguil-
lons crochus; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2
de sa hauteur, largement ovale, à base et à sommet lar-
ges, ce qui lui donne une forme un peu carrée* en cœur,
cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou la
1/2 de leur hauteur, de même forme, un peu plus étroi-
tes et plus rétrécies à la base, élargies à l'extérieur ; les
inférieures longuement pétiolulées , ovales, cuspidées ;
toutes minces, d'un vert foncé, glabrescentes ; à dents
— 224 -
inégales, divariquées, peu profondes ; en dessous blan-
ches-argentées, à tomentum très ras. — Rameau angu-
leux, sillonné, hérissé, peu ou pas glanduleux, à nom-
breux aiguillons inégaux, à base très élargie, poilus,
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quel-
ques-unes quinées ; pétiole plan, hérissé, garni d'aiguil-
lons crochus ; foliole terminale à péliolule égalant le 1/3
ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, entière ou peu
échancrée, cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées,
de même forme, lobées ou élargies à l'extérieur; les in-
férieures pétiolulées, ovales, aiguës ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
allongée, étroite, égale et régulière dans toute sa lon-
gueur, composée de 15 à 25 pédoncules courts, épais,
très étalés, 3 fl., plus espacés à la base, tomenteuse,
hérissée, tantôt glanduleuse, tantôt à glandes nulles ; à
nombreux aiguillons déclinés, poilus, fins, inégaux, dé-
pourvus de feuilles et de bractées. — Calice tomenteux-
hérissé, peu ou pas glanduleux, aciculé ou non, à lobes
courts, réfléchis. Pétales roses, largement ovales, à on-
glet court. Etamines blanches égalant ou dépassant peu
les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Forêts,
bois, granités et phyllades. — Maine-et-Loire : Brissac
(Boreau), le Couboureau, près Torfou; le Longeron. —
Vendée : Evrunes. — Loire-Inférieure : Le Pallet, Saint-
Aignan, Sucé.
Obs. La forme des folioles et celle de la panicule sont
caractéristiques et distinguent cette plante des précé-
dentes auxquelles elle ne ressemble pas; elle a plutôt le
port de certains Appendiculati, ericetorum , Genevierii,
etc. On la trouve avec ou sans glandes, mais elles y sont
toujours fort rares.
186. R. chloracanthus Boul. et Gillot I Assoc. Rub., n°
103, Notes, p. 33. — Tige anguleuse, plane, striée, hé-
rissée de poils courts fascicules , à glandes rares ou
nulles ; aiguillons jaunâtres, poilus, déclinés ou falqués,
— fttt -
robustes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan,
brièvement hérissé, à aiguillons jaunes, géniculés ou
falqués ; stipules linéaires, ciliées, finement glanduleuses;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa
hauteur, ovale, très peu échancrée, acuminée ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/5 de leur hau-
teur, ovales, plus rétrécies, acuminées, élargies à l'exté-
rieur ; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes
épaisses, d'un vert-jaunâtre, glabrescentes, à poils apprî-
mes ; à dents fines, composées, irrégulières ; en dessous
blanches tomenteuses, argentées. — Rameau mince, an-
guleux, plus ou moins canaliculé, pubérulent ; aiguillons
géniculés ou crochus, inégaux, vulnérants. — Feuilles
ternées, quelques-unes quater ou quinées ; pétiole plan,
mince, hérissé, à aiguillons falqués ou géniculés ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur ou le
1/5 ou le 1/6 dans les feuilles supérieures , ovale ou
rhomboïdale, rétrécie-entière, aiguë ou brièvement acu-
minée ; les latérales subsessiles, ovales, rétrécies-entiè-
res, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables
aux caulinaires pour les caractères généraux. — Inflores-
cence étroite, plus ou moins allongée, tomenteuse, pubé-
rulente, à rares glandes stipitées, à petits aiguillons aci-
culaires , falqués ou déclinés ,. jaunes. Deux ou trois
pédoncules ou ramuscules inférieurs courts, à l'aisselle
de feuilles ternées ; quelquefois le suivant à l'aisselle
d'une bractée ; les supérieurs 2-3 fl., tomenteux, à petits
aiguillons jaunes , courts , dressés, en tête étroite. —
Calice tomenteux, très peu glanduleux, non aciculé, à
lobes courts, concaves, ovales, réfléchis. Pétales roses,
oblongs, poilus. Etamines blanches, courtes, égalant ou
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres.
Juillet. Bois, taillis, haies, terr. granitiques. — Saône-et-
Loire : Roussillon (Gillot).
Obs. Se distingue du gymnostachys par la forme de
l'inflorescence et des folioles; ce dernier caractère et
15
— ne —
l'aculéation l'éloignent du Grabowskii. Les R. chlùra-
cantkus, anomalus et Uoydianus ont tout à fait l'aspect
des Discolores, mais Us s'en séparent par la présence de
glandes stipitées.
187. R. anomalus Mùll., in Fl., 1858, p. 136. — G.
Genev., Monogr., p. 286. — Tige plane ou excavée, rare-
ment canaliculée, à poils courts, stellatés, peu abondants,
à quelques glandes stipitées, verdàtres, courtes, peu ap-
parentes; aiguillons inégaux, les plus petits courts,
aciculaires, les plus grands falqués, vulnérants. — Feuil-
les ternées et quinées; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, peu échancrée, acumi-
née ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières
ou peu échancrées, acuminées ; élargies à l'extérieur et
profondément lobées, quand les inférieures manquent ;
ces dernières ovales, acuminées ; toutes épaisses, coria-
ces, glabrescentes ; à dents inégales , peu profondes ,
cuspidées ; en dessous blanches, à tomentum ras, non
hérissées. — Rameau anguleux, plan ou cananiculé, à poils
épars, courts ; glandes nulles, aiguillons inégaux, forte-
ment falqués ou géniculés, vulnérants. — Feuilles ter-
nées, quelques-unes quinées ; pétiole canaliculé , peu
poilu, à aiguillons géniculés ou crochus ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, subéchan-
crée, aiguë, acuminée ; les latérales brièvement pétiolu-
lées, ovales, aiguës, arrondies-entières ou subéchancrées
à la base, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence plus ou moins développée , ordinairement
grande, étalée, tomenteuse, hérissée, glanduleuse, à
nombreux aiguillons jaunâtres, inégaux, ceux de laxe
plus grands, falqués, vulnérants, ceux des pédoncules
et surtout des pédicelles inégaux, fins, aciculaires, abon-
dants. Ramuscules inférieurs allongés, multifl., à
l'aisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'ais-
selle de bractées ovales -lancéolées, acuminées ; les supé-
- 227 -
rieurs à l'aisselle de bractéoles jaunâtres , multifl.
étalés, à pédicelles inégaux, divariqués. — Calice gris
tomenteux, hérissé, peu glanduleux, à rares aiguillons,
à lobes ovales, réfléchis. Pétales blancs, ovales, arrondis
et échancrés au sommet, poilus, rétrécis en onglet. Sta-
minés blanches, courtes, égalant ou dépassant peu les
styles verdâtres. Jeunes carpelles peu poilus, la plupart
avortés. Juillet. Bois, broussailles, terr. granitiques. —
Maine-et-Loire : St-Christophe-du-Bois. — Deux-Sèvres :
Les Echaubrognes. — Vendée : Mortagne.
Obs. S'éloigne du chloracanthus par les carpelles en
partie avortés ; du gymnostachys par l'inflorescence mu-
nie de feuilles et de bractées. Il est probable que c'est un
hybride.
188. R. Lloydianus G. Genev., Monogr., p. 288, — De
Martr.-Donos, Fl. du Tarn, 1. 1, p. 217. — Lamotte, Pro-
drome, p. 261. — Focke, Syn., p. 226, 229 et 23*.—
Boulay, As soc. Rub., n° 173. — Rubus tomentosus, var.
setoso-glandulosus, foliis suprà viridibus, Wirlg. , Herb. ,
Bub. Rhén., édit. i, fasc. iv, n° 78. — Tige anguleuse,
striée, plane à la base, excavée ou canaliculée au sommet,
à poils espacés, isolés, peu abondants, munie de glandes
courtes, en nombre variable, ordinairement peu abon-
dantes ; aiguillons courts, à base élargie, déclinés ou fal-
qués, quelques-uns crochus ou récldnés, vulnérants. —
Feuilles ter, quater ou quinées ; pétiole plan, peu excavé
à la base; à quelques glandes ; foliole terminale à pétioh'le
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, de forme très va-
riable, souvent étroitement ovale-elliptique, entière, plus
ou moins acuminée, d'autres fois plus large, ovale ou
rhomboïdale, un peu échancrée, aiguë ou obtuse ; les la-
térales brièvement pétiolulées, souvent moitié plus courtes
que la terminale et présentant les mêmes variations,
élargies et lobées quand les inférieures manquent;
ces dernières courtes, ovales, obtuses; toutes épaisses,
flasques, d'un vert foncé, glabres ou à poils rares,
— 228 —
à dents larges , peu profondes , obtusiuscules ; en des-
sous blanches tomenteuses, veloutées, peu hérissées,
à tomentum épais, doux. — Rameau anguleux, canali-
culé, maigrement hérissé, sans glandes ; aiguillons iné-
gaux, les plus petits droits ou déclinés, les plus grands
falqués ou crochus, vulnérants. — Feuilles ternées; pé-
tiole canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le
i/3 ou le 4/4 de sa hauteur, ovale, rhomboïdale, à base
entière et rétrécie ou subéchancrée, obtuse ou subaiguë ;
les latérales brièvement pétioltilées, ovales, obtuses, lobées
ou élargies à l'extérieur ; dents larges peu profondes, ob-
tuses, simulant des crénelures ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étroite,
allongée, serrée ou rameuse, composée, plus large, tomen-
teuse, hérissée, sans glandes j ordinairement munie de
nombreux petits aiguillons jaunes, déclinés ou falqués,
abondant surtout sur les pédoncules et les pédicelles.
Deux ou trois pédoncules ou ramuscules inférieurs à l'ais-
selle de feuilles ternées ou d'une ou deux bractées ; les su-
périeurs souvent 1 fl., allongés, minces, à l'aisselle de brac-
téoles jaunâtres, concaves. — Calice tomenteux jaunâtre,
non glanduleux, ni aculéolé, à lobes ovales, étroits, conca-
ves, courts, réfléchis. Pétales d'un blanc-jaunâtre^ ovales,
longuement rétrécis en onglet, glabrescents. Etamines très
blanches, courtes, peu nombreuses, égalant ou dépassant
peu les styles blanc-verdâtre. Jeunes carpelles glabres,
peu nombreux, oblongs, à la fin noirs, brillants. Juillet.
Coteaux, lieux arides, champs calcaires. Puy-de-Dôme:
C. ! (Lamotté). — Allier: Cusset. — Saône-et-Loire : Issy-
TEvêque (Carion). — Cher : C I (Riparf). — Loiret :
Orléans. — Indre-et-Loire : Loches. — Vienne : Poitiers.
— Maine-et-Loire : Maulévrier, Cholet, sur des yhyllades !
— Deux-Sèvres : Puy-Saint-Bonnet. A.C.
Ob. Ce Rubusse sépare des deux précédents, par la tige
seule munie de glandes, la panicule en est dépourvue. La
tige et le port le rapprochent des consimilis, etc. (Disco-
— 229 —
lores) ; mais ses véritables affinités le placent parmi les
tomentelli dont il ne diffère que par les glandes (et encore
le iomentosus n'en est-il pas constamment dépourvu),
mais surtout par les feuilles non tomenteuses en dessus.
B. — Plantes dépourvues de glandes stipules.
189. R. clethrahilus . G. Genev., Monogr., p. 167. —
Tige anguleuse, brune, luisante, dressée, arquée au som-
met, glabre, sans glandes, excavée ; aiguillons fins, droits
ou falqués, à base élargie, vulnérants. — Feuilles digito-
quinées ; pétiole plan, très peu canaliculé à la base, gla-
brescent, à aiguillons courts, crochus; foliole terminale à
pétiolule égalant presque la 1 /2 de sa hauteur, ovale~ellip-
tique, à base arrondie^entière, cuspidée en pointe fine; les
latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hau-
teur, de même forme, plus rétrécies à la base, élargies à
l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales, entières,
cuspidées; toutes molles, assez épaisses, vert foncé, gla-
brescentes; à dents fines, aiguës, la plupart simples; en
dessous grises ou blanchâtres tomenteuses, rarement
presque vertes. — Rameau anguleux, brièvement hérissé,
à aiguillons courts, élargis à la base, falqués ou géniculés,
les plus grands vulnérants. — Feuilles en partie quinées,
quelques-unes ternées ; pétiole sillonné ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, rétrécie-
entière, acuminée ou cuspidée ; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales, de même forme, élargies à l'extérieur
et souvent lobées quand les inférieures manquent; ces
dernières subsessiles, ovales, obtuses ou peu acuminées ;
toutes plissées, d'un vert sombre, à poils apprimés; à
dents fines, aiguës, composées, parfois subincisées ou ta-
bulées ; en dessous grisâtres ou tomenteuses, quelquefois
vertes à la base du rameau, ou dans la plante croissant à
l'ombre. — Inflorescence simple, composée seulement
dans les individus très robustes, occupant souvent plus
— 230 —
de la 1/2 du rameau, tomenteuse, brièvement hérissée,
sans glandes, peu aculéolée à la base, ordinairement iner*
me au sommet ; pédoncules presque tous simples , quel-
ques-uns 2-3 fl. ou même plurifl. dans les individus extrême-
ment développés, étalés, inermes, ou peu aculéolés, étalés;
deux ou trois inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées ou
de bractées; fl. terminale brièvement pétiolulée, longue-
ment dépassée par les fl. placées au-dessous. — Calice
cendré-verdâtre, tomenteux, non aciculé, étalé après Vanr-
thèse. Pétales carnés , largement ovales , à onglet court.
Etamines blanches dépassant les styles verdatres. Jeunes
carpelles hérissés , bientôt glabres. Fin mai-juin. Bords
des ruisseaux, lieux frais et ombragés, terr. granitiques.
Puy-de-Dôme : Randan ! (Lamotte). — Cher : Forêt d'Al-
logny (Ripart et Genevier). — Haute-Vienne : Grammont,
Ambazac (Lamy). — Loir-et-Cher : Cour-Cheverny (L&-
frou). — Maine-et-Loire : Angers, Cholet. — Deux-Sèvres
et Vendée, tout le Bocage et Loire-Inférieure. C.
Obs. Ce Rubus. parfaitement caractérisé , constitue un
excellent type, le calice étalé, la précocité de la floraison
et les autres caractères notés le distinguent facilement des
espèces précédentes.
<90. R. spolutus G. Genev., 4 er SuppL, p. 48. — Tige
anguleuse, brune, canaliculée, glabre ou glmbrescente ;
aiguillons très espacés , quelquefois nuls, rarement deux
ou trois rapprochés, droits ou déclinés, robustes, vulné-
rants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, glabrescent, mer*
me ou un à trois aiguillons géniculés; foliole terminale à
pétiolule inerme ou à un ou deux aiguillons égalant le 4/3
de sa hauteur, ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à
pétiolules égalant le K/k ou le 1/5 de leur hauteur, ovales,
plus étroites et moins échancrées que la terminale, acu-
minées , élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement
pétiolulée s, ovales, acuminées, toutes épaisses, d'un vert
gai, glabrescentes, à poils courts, apprimés ; à dents fines,
simples, superficielles; en dessous blanches, à tomentum
- 231 -
assez épais» brièvement hérissées. — Rameau arrondi, ob-
tu sèment anguleux au sommet, brun, glabrescent ; aiguil-
lons falqués ou géniculés, à la base très dilatée, rares ou
nuls. — Feuilles ternées et quinées ; pétiole plan, glabres-
cent, inerme ou à un ou deux aiguillons géniculés ; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 4/5 ou le 1/4 de sa
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acuminée; les
inférieures et les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
rétrécies à la base, acuminée s, élargies à l'extérieur , tou-
tes épaisses, glabrescentes ; à dents fines et superficielles,
en dessous blanches , à tomentum assez épais , mou. —
Inflorescence étalée, divariquée, subtomentelleuse, peu
poilue, inerme ou à rares aiguillons. Deux à quatre ra-
muscules inférieurs allongés, multifl., à l'aisselle de
feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; les suivants
très allongés, multifl., longuement nus à la base ; les
supérieurs plus courts, multifl., nombreux, fastigiés,
inermes ; rarement la panicule est serrée et ovale. — Ca-
lice cendré, tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, étalé après
l'anthèse. Pétales rose pâle, petits, ovales, étroits. Etami-
nes blanches égalant les styles verdâtres. Jeunes carpel-
les poilus. Mi -juin- juillet. Terr. cale, et argileux, bois,
haies. — Indre-et-Loire : Loches, près la Berlhelière. —
Loire-Inférieure : Les Sorinières. R.
Obs. Ce Rubus est très remarquable par l'absence ou la
rareté des aiguillons, caractère qui le distingue de tous
les précédents ; la panicule le sépare du clethraphyllus.
Il a le port des Suberecti et le tomentum de certains Dis-
colores, mais il doit se placer ici.
491. R. carpinifolius W. et N., Rub. Germ., p. 36, tab.
xm. — G. Genev., Monogr., p. 173. — Bor., t. n, p. 200.
— Focke, Syn., p. 131.— (Non Gr. et God., FI. Fr., 1. 1,
p. 547). — Tige anguleuse, peu robuste, excavée, poilue,
marquée de linéoles rougeâtres, non glanduleuse, aiguil-
lons droits ou falqués, robustes, vulnérants. — Feuilles
digito-quinées ; pétiole plan, aiguillons crochus, glandes
— 232 —
nulles; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la
4/2 de sa hauteur, ovale, entière, longuement acuminée;
les latérales à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur ,
ovales, entières, plus étroites, à base plus rétrécies, acu-
minées, élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées,
ovales, étroites, allongées, acuminées, rétrécies à chaque
extrémité; toutes minces, molles, d'un vert gai, glabres-
centes ou à poils apprimés ; à dents inégales, aiguës,
composées, fines, profondes; en dessous grises ou blan-
châtres, poilues, mollement hérissées, douces au toucher.
— Rameau anguleux, canaliculé, poilu, plus hérissé au
sommet, à aiguillons courts, crochus, vulnérants. —
Feuilles ternées et quinées ; pétiole canaliculé, hérissé, à
aiguillons crochus ; foliole terminale à pétiolue égalant le
1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière, acu-
minée; les latérales pétiolulées, de même forme, plus
étroites, élargies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles,
ovales, étroites, entières, acuminées ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
ordinairement simple, étroite, nue, lâche, plus ou moins
allongée, à pédoncules 1 /L, plus rarement composée ou à
pédoncules multifl., tomenteuse, brièvement hérissée,
peu aculolée, inerme au sommet ; souvent un ou deux pé-
doncules inférieurs courts, à l'aisselle de feuilles ternées;
parfois le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les supérieurs
en grappes, ou en tête ovale ou oblongue, plus ou moins
allongée. — Calice gris tomenteux, peu hérissé, ni glan-
duleux, ni aciculé, réfléchi, fêlâtes blancs, grands, ovales,
à onglet large. Etamines blanches dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-juillet. Terr. ar-
gilo-calc. ou siliceux, plus rare sur le granité, bois, taillis,
haies. Allier : Cognât, Vichy. — Cher : Forêt d'Allogny I
(Déséglise). — Forêt du Rhin-du-Bois ! (Ripart). — Haute-
Vienne : Saint -Priest-sur-Àixe, Ambazac (Lamy). —
Vienne : Montmorillon (Chaboisseau) , Poitiers. — Maine-
et-Loire : Angers I (Boreau), Jallais, — Vendée : La
— 233 —
Verrie, Bazoges-en-Paillers. — Deux-Sèvres : La Motte-
Saint-Heray (Sauzé et Maillart).
Obs. Ce Rubus ne manque pas d affinités avec le thyr-
soïdeus, mais ce dernier a les carpelles glabres. Le carpi-
nifolius Gr. et God. , Fl. Fr., t. i, p. 547, est une espèce
glanduleuse très différente dont Mùll. a fait son R. simi-
lattes y Vers., p. 44. Weihe et Nées, p. 29, le classent dans
les Corylifolii (c'est-à-dire à feuilles vertes en dessous), et
dans la Diagnose, p. 36, en parlant des feuilles ils disent :
« subtus velutino canis » et p. 37, dans la description « in
latere inferiori albido vel cano-viridia , velutina » ; il
eût donc été plus rationnel de le classer parmi les candi"
cantes.
192. R. stenophyllus Mûll., Vers., p. 25. — G. Genev.,
Mon., p. 175. — Lam., loc. cit., p. 257. — Port et caractè-
res généraux du R. carpinifolius. — Tige anguleuse, plane,
canal i culée seulement au sommet , glabrescente , sans
glandes; aiguillons droits ou falqués, durs, vulnérants.
— Feuilles quinées ; pétiole plan, poilu , à aiguillons gé -
niculés ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, étroitement ovale, à base rétrécie-entière, acu-
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 4/5
de leur hauteur, de même forme, plus étroites, ainsi que
les inférieures qui sont pétiolulées brièvement; toutes
épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents fines et
aiguës; en dessous grises ou blanches tomenteuses, hé-
rissées. — Rameau anguleux, canaliculé au sommet, hé-
rissé , sans glandes , à nombreux aiguillons inégaux,
géniculés ou crochus, vulnérants. — Feuilles ternées, ra-
rement quinées ; pétiole canaliculé, hérissé, à aiguillons
crochus; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou le
1/4 de sa hauteur, étroitement ovale-rhomboïdale, entière
ou subéchancrée, acuminée ; les latérales subsessiles, de
même forme, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence oblongue, composée, tomentelleuse, hérissée, d
— 234 —
nombreux aiguillons inégaux, décimés eu crockus. Deux
ou trois rameaux inférieurs à l'aisselle de feuilles tentées;
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lan-
céolées ; les supérieurs mulUfl. en tète ovale ou obtuse*
— Calice tomenleux, jaunâtre» hérissé» ni glanduleux, ni
aculéolé, réfléchi. Pétales roses, à la fin blanchâtres. Eta-
raines blanches, plus courtes que les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Terr. cale, bois»
haies. Allier : Bords de la Veauce, Sussat (Lamotte). —
Loir-et-Cher : Montdoubleau (Ligue)* — Vienne : Mont-
Morillon (Chobois&eau).
Obs. Se distingue du carpinifolius, dont il n'est peut-
être qu une variété, par la panicule composée, les fl.
roses, les étamines plus courtes que les styles et les car-
pelles glabres.
193. R. hispidulus G. Genev., 4* Suppl., p. 54. — Tige
anguleuse, canal i culée, glabrescente, à aiguillons falqués
ou déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole sil-
lonné, à aiguillons laïques» robustes ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou largement
ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules éga-
lant le 1/5 ou le 4/6 de leur hauteur, ovales, plus étroites
que la terminale , entières , acuminées ; les inférieures
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës, rétrécies à chaque
extrémité ; toutes d'un vert foncé , à poils courts , très
apprimés; à dents inégales, larges, peu profondes; en
dessous cendrées-tomenteuses. — Rameau court, angu-
leux, flexueux, canaliculé, brièvement hérissé, à aiguil-
lons falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan,
silonné à la base; à aiguillons falqués ou subuncinés,
assez nombreux (de 46 à 24), vulnérahts; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 4/6 ou le 4/8 de sa hauteur,
ovale ou rhomboïdale, entière, cuspidée; les latérales
ovales, entières, élargies ou lobées à l'extérieur, cuspi-
dées; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence simple ou peu composée,
— 238 —
ovale, courte, hérissée, poilue, à nombreux aiguillons
courts, falqués, abondant surtout sur les pédoncules. Un
ou deux pédoncules inférieurs 3 paucifi., à l'aisselle de
feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; un ou deux
suivants à l'aisselle de bractées ovales ou triangulaires ;
les supérieurs nus, 1-2 fl., dépassant peu les bractéoles.
— Calice cendré , à bordure blanche, bérissé, ordinaire-
ment aculéolé, à lobes courts, cuspidés, acuminè dans la
fl. terminale, réfléchi. Pétales blancs, elliptiques, glabres-
cents. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Allier : Sables de
l'Allier, aux Martres de Veyre (Lamotte).
Obs. S'éloigne du stenophyllus par la fl. blanche et les
etamines dépassant les styles; du carpinifolius par les
folioles cuspidées et les carpelles glabres ; de ïocciduus
par les styles verdâtres.
494. R. nbmorum Ri p.! — Tige anguleuse, plane ou peu
excavée, striée, glabrescente, à poils fascicules; aiguillons
longs, minces, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuil-
les quinées , quelques-unes ternées ; pétiole mince ,
allongé, peu poilu, à aiguillons falqués ; foliole terminale
àpétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur, large-
ment ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 4/4 ou le 1/5 de leur hauteur,
ovales, rétréci es, acuminées, élargies à l'extérieur; les
inférieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës; toutes
minces, glabrescentes, d'un vert gai; dents peu profon-
des, aiguës ; en dessous blanches-argentées, à tomentum
léger, très ras. — Rameau anguleux, flexueux, maigre-
ment hérissé, à aiguillons falqués ou déclinés, minces,
longs, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canaliculé,
finement hérissé, à aiguillons falqués ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale,
rétrécie, entière, acuminée ; les latérales brièvement pé-
tiolulées, ovales, acuminées, élargies ou lobées à Texte**
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
— 236 —
généraux, celles du bas du rameau verdâtres en dessous.
— Inflorescence oblongue, étroite, peu développée, in-
terrompue, tomenteuse, brièvement hérissée, sans glan-
des, à longs aiguillons fins, déclinés ou falqués. Un ou
deux ramuscules ou pédoncules inférieurs à l'aisselle de
feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales ; les supérieurs dressés, 2/3 fl., en tête étroite,
allongée. — Calice cendré tomenteux, non hérissé, peu
aculéolé, réfléchi. Pétales blancs. Etamines blanches dé-
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés.
Juin-juillet. — Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart).
Obs. Se distingue des hispidulus et stenophyllus par
les carpelles hérissés ; du carpinifolius par le tomentum
léger et très ras de feuilles ; et de Vocciduus par les fl.
blanches et les styles verdâtres.
195. R. occiduus Boul. et Bouvet! Assoc. Rub., n° A. —
Boul., Diagnoses des esp. ou form. de Rub., distr. par l'Às-
soc. Rubol., 4873-1876, p. 42. — Tige anguleuse, plane,
striée, glabrescente, sans glandes, à longs aiguillons
droits, déclinés ou falqués, glabres, vulnérants. — Feuil-
les quinées; pétiole plan, mince, très peu poilu, à ai-
guillons géniculés ou crochus ; foliole terminale à pétio-
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale-elliptique, rétré-
cie-entière, longuement acuminée ; les latérales à pétio-
lules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, de même
forme, mais souvent plutôt cuspidées qu'acuminées ; les
intérieures à pétiolules plus courts, semblables aux pré-
cédentes ; toutes très minces, d'un vert gai et glabres -
centes ; à dents fines, aiguës ; en dessous blanchâtres, à
tomentum très léger, quelquefois verdâtres. — Rameau
anguleux, flexueux, à poils courts et espacés; aiguillons
droits ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, ternées
à la base et au sommet du rameau; pétiole plan, peu
poilu, à aiguillons falqués ou géniculés ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 4/3 ou le 4/4 de sa hauteur, ovale,
entière, longuement rétrécie, cunéiforme à la base, acu-
— 237 —
minée, rarement cuspidée ; les latérales brièvement pé-
tiolulées , de même forme, élargies à l'extérieur ; les
inférieures à pétiolules courts, plus petites, de même
forme ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux, souvent presque vertes en dessous. — Inflo-
rescence courte, lâche, paucifl., interrompue à la base,
peu développée, tomentelleuse, brièvement hérissée, sans
glandes, à quelques aiguillons falqués. Un ou deux pé-
doncules très courts 1-2 fl., à l'aisselle de feuilles ter-
nées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale, entière,
acuminée ; les supérieurs courts, dressés , 1-2 fl. , en
petite tête étroite. — Calice cendré tomenteux, ni hérissé,
ni glanduleux, ni aculéolé, réfléchi. Pétales d'un rose
pâle, oblongs , grands , à onglet large. Etamines rose-
pâle dépassant les styles roses. Jeunes carpelles gla-
bres. Juillet. Coteaux schisteux boisés. — Maine-et-Loire :
Angers à l'étang St-Nicolas ! (Bouvet). — Loire-Inférioure :
Chapelle-sur-Erdre.
Obs. Ce Rubus a été publié dans le premier Supplé-
ment, p. 50, sous le nom de vulgaris, mais comme il ne
représente que, pro parte, l'espèce de W et N. (qui est un
groupe déplantes distinctes), il est préférable de suppri-
mer ce nom et d'adopter celui d'occiduus, que lui ont
donné MM. Boulay et Bouvet. Il se distingue de toutes les
espèces précédentes par les styles roses.
496. R. pilealtus Lef. ! — Tigeanguleuse, plane, excavée
au sommet, striée, glabrescente ; aiguillons longs, fal-
qués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole
plan, peu poilu, à aiguillons crochus; foliole terminale
àpétiolule égalant plus de la 1/2 de sa hauteur, large-
ment ovale, à base arrondie-entière ou subéchancrée,
cuspidée en pointe fine ; les latérales à pétiolules égalant
le 1/5 ou le 4/6 de leur hauteur, ovales, à base rétrécie,
cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures briève-
ment pétiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes minces,
d'un vert-olive, à poils apprimés ; à dents fines et irré-
— m-
gulières ; en dessous blanches 9 à tomentum léger. —
Rameau allongé, anguleux, canaliculé au sommet, peu
hérissé, à aiguillons géniculés, vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole plan, poilu, à aiguillons géniculés; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 4/4 ou le 4/5 de sa
hauteur, ovale, oblongue, entière, aeuminée ; les latéra-
les subsessiles de même forme, élargies à l'extérieur ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence étroite, allongée, tomenteuse, non
glanduleuse, à aiguillons falqués, peu abondants. Un à
trois pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles
ternées, dont ils égalent le pétiole ; un ou deux suivants
à Faisselle de bractées ovales ou triangulaires ; les supé-
rieurs nus, courts, arqués-redressés , 1-2 fl. , en tète
étroite, allongée. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni acu-
léolé, à lobes épais, réfléchis. Fleurs roses, grandes,
pétales largement ovales, à onglet court. Etamines blan-
ches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
poilus. Juin-juillet. Bois. — Haute-Vienne : St-Sulpice-
les-Feuilles (Lamy).
Obs. Cette plante, du groupe des Vulgaris W. etN.,
est très voisine des occiduus et nemorum ; elle se
sépare du premier par les organes incolores et les 'car-
pelles poilus, et du second par les folioles cuspidées.
497. R. hylophilus Rip. I — Tige anguleuse, plane, ou
peu excavée, glabrescente, sans glandes, à longs aiguil-
lons droits ou falqués, glabres, vulnérants. — Feuilles
quinées; pétiole plan, glabrescent, à aiguillons crochus ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 4 /2 de sa hauteur,
ovale, un peu échancrée, aeuminée ; les latérales à pélio-
lules égalant le 1/4 ou le 4/5 de leur hauteur, de même
forme que la terminale, mais plus étroites et plus rétré-
cies à la base ; les inférieures pétiolulées, ovales, entiè-
res, aiguës; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabres ou
glabrescentes; à dents peu profondes, larges, inégales;
en dessous grises to menteuses, peu hérissées. — Rameau
allongé, anguleux, glahresoent, à aiguillons falqués, vul-
nérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale en
cœur, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées,
ovales, acuminées, rétréci es, entières ou peu échancrées,
souvent lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence bien développée, lâche, maigrement hérissée,
peu tomentelleuse, sans glandes ; à quelques aiguillons
falqués, assez longs, vulnérants, inerme au sommet. Un
à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs allongés,
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants à
Faisselle de bractées; les supérieurs munis de larges
bractéoles trifides, tous allongés, longuement nus à la
base, 3 multifl., étalés. — Calice tomenteux, ni glandu-
leux, ni aculéolé, réfléchi. Pétales blancs. Etamines blan-
ches, courtes, dépassant peu les styles verdâtres. Jeunes
carpelles hérissés. Juillet. Bois, taillis. — Cher : Bois de
Châtillon et bois Martin (Riparf). — Maine-et-Loire :
Bois de Chantezeau, près Montsoreau (Trouillard).
Obs. La forme de la panicule et les pétales blancs
{'éloignent du prœaltus ; les carpelles poilus de Yocci-
duus et surtout des thyrsoideus, avec lequel il a de
grands rapports et a dû souvent être confondu.
498. R. thyrsoideus Wimm. ! — G. Genev.,Monogr., p.
203. — Bor., FI., t. n, p. 202. — Gren. et God., FI. Fr.,
t. i, p. 647. — Arrhén., Monogr., Rub. Suec, p. 28, n° 7.
— Babingt., Brit. Rub., p. 108. — Focke, Syn., p. 464. —
Lamotte, loc. cit., p. 258. — W. et N., p. 24, tab. vu. — R.
fruticosus (non L.). — Tige anguleuse, robuste, profondé-
ment canaliculée t glabre, sans glandes ; aiguillons forts,
droits-coniques ou peu falqués, à base dilatée, vulné-
rants. — Feuilles digito-quinées ; pétiole plan, quelque-
fois un peu sillonné à la base ; glabrescent, à aiguillons
crochus, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 4/3 ou la 4/2 de sa hauteur, largement ovale, à base
— 240 —
légèrement en cœur, plus rarement entière, acuminée ;
les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur
hauteur, ovales, plus rétrécies, entières ou subéchan-
crées, acuminées , élargies à l'extérieur ; les inférieures
pétiolulées, ovales, entières, acuminées ; toutes épaisses,
d'un vert-olive et glabrescentes ; à dents larges, inégales,
peu profondes, divariquées, mucronées ; en dessous gri- .
ses ou blanches, à tomentum léger, peu hérissées, rare-
ment vertes. — Rameau anguleux, plus ou moins cana-
liculé, peu poilu, à aiguillons falqués ou géniculés, plus
crochus vers la panicule, vulnérants. — Feuilles ternées
et quinées ; pétiole canaliculé, glabrescent, à aiguillons
crochus ou falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale,
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales , entières et souvent obliques,
acuminées, élargies à l'extérieur ou logées quand les in-
férieures manquent; ces dernières subsessiles, ovales,
entières, aiguës ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence tantôt étroite, pe-
tite, paucifl., tantôt en pyramide étroite ou plus étalée,
allongée, tomentelleuse, finement hérissée, sans glan-
des , à aiguillons rares déclinés ou ' géniculés , pres-
qu'inerme au sommet. Un ou deux pédoncules inférieurs,
rarement ramuscules, à l'aisselle de feuilles ternées ou
de bractées ovales ou lancéolées ; pédoncules supérieurs,
1-2-3 fl., dépassant les bractéoles, étalés, tomentelleux,
peu aculéolés. — Calice cendré-verdâtre, tomentelleux,
peu hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes ovales,
cuspidés, réfléchis. Pétales d'abord nuancés de rose,
bientôt d'un blanc pur, ovales, rétrécis en onglet, obtus
au sommet. Etamines très blanches dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois,
buissons, coteaux boisés, terrains schisteux et granitiques.
A. C.
06«. Ce Rubus est extrêmement voisin des hylophilus,
— 241 —
prœaltus et occiduus dont il a le port, et on ne peut les
distinguer qu'en examinant leurs caractères. Les carpel-
les glabres 4'éloignent de Yhylophilus et du prœaltus, et
les organes incolores de Y occiduus. D'un autre côté il a
beaucoup d'affinités avec certains Discolores : ainsi avec les
précédents et les tenuiflorus, arduennemis, phyllostachys,
procerus, robustus et hamosus, il forme un groupe naturel
dans lequel les limites ne sont pas toujours très nettes; le
thyrsoïdeus qui forme la transition entre les Virescentes et
les Discolores peut également, dans certaines circonstan-
ces, être classé dans l'un ou dans l'autre de ces groupes,
selon que les feuilles ont le tomentum plus ou moins
épais ou en sont presque dépourvues. Dans la forêt de
Toufou (Loire-Inférieure) on le trouve à feuilles vertes en
dessous, et M. Trouillard Ta récolté à Saumur à tomenlum
blanc, épais ; mais il existe de nombreux intermédiaires
entre ces deux extrêmes. Dans son état normal il a un
tomentum gris-verdâtre ou blanchâtre, très mince et très
léger. Cependant la constatation exacte des caractères de
ces plantes affines permettra toujours de les distinguer
les unes des autres, car toutes ont leur individualité bien
tranchée. Focke ne voit dans le thyrsoïdeus Wimm.
qu'une « species collective/, », tel n'est pas mon avis, car
malgré ses variations il n'est pas difficile de le reconnaître.
Sous section 4°. DISCOLORES.
EUDISCOLORES.
1" groupe. — THYRSOIDEI. Tiges et rameaux glabres ou glabrescents, non cé-
rosineux. Feuilles glabres ou peu poilues, d'an beau vert en dessus, à
dents larges, en dessous à tomentum lâche plus ou moins hérissé. Panicule
ordinairement munie de bractées foliacées.
199. R. tenuiflorus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 205.
— Tige peu robuste, anguleuse, canaliculée, glabrescente;
aiguillons déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées; fo-
16
— 242 —
liole terminale à pétiolule égalant le 1 /3 de sa hauteur,
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à
pétiolules égalant le \jl ou le 1/8 de leur hauteur, ovales,
rétrécies à la base, acuminées ; les inférieures subsessiles,
ovales, rétrécies, aiguës ; toutes d'un vert-olive, glabres*
centes, molles, peu épaisses; à dents inégales, larges,
étalées ; en dessous à tomentum blanc hérissé. — Rameau
anguleux, mince, canaliculé, peu poilu, à aiguillons fal-
qués, inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées, quelqus-unes
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou le \jk de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière
ou obscurément échancrée, aiguë ou acuminée ; les laté-
rales à pétiolules courts, ovales, élargies ou lobées à l'ex-
térieur, toutes semblables à celles de la tige pour les ca-
ractères généraux. — Inflorescence oblongue , petite ,
serrée , fastigiée, brièvement tomenteuse, presqu'inerme.
Un à trois ramuscUlés inférieurs peu espacés, multifl., à
l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; deux à
trois suivants munis de bractées ovales ou lancéolées ; les
supérieurs nus, dressés. — Calice blanc tomenteux, ni
hérissé, ni aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, petits, allon-
gés, oblongs, entiers et subaigus. Etamines blanches,
plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes carpelles un
peu poilus. Juillet. Bois. Yonne : Merry-sur-Yonne (Sagot).
— Cher : Bourges! (Ripart). — Indre : Bois de Laleux (Le-
grand). — Indre-et-Loire : Loches, Verneuil. — Maine-
et-Loire : Chaloché.
Obs. Les etamines plus courtes que les styles et les
carpelles poilus le séparent du R. ihyrsoideus, et la gla-
brescence des jeunes fruits du JR. hylophilus.
200. — R. prockrus MùlL, in Boul., Ronces Vosg., n° 6,
Notes prises sur le vif, p. 7. — 6. Genev., Monogr., p. 209.
— Tige anguleuse, robuste, excavée, glabrescente ; aiguil-
lons déclinés ou falqués, forts, vulnérants. — Feuilles qui-
nées ; foliole terminale à pétiolule égalant presque la 4/2
de sa hauteur, largement ovale, ou plus rarement près-
— 243 —
qu'orbiculaire, arrondie, entière ou peu échancrée, actt-
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6
de leur hauteur, ovales-elliptiques, élargies à l'extérieur,
entières, actimiiiées; les inférieures pétiolulées, ovales,
souvent élargies ou lobées à l'extérieur; toutes épaisses,
coriaces, d'un vert-olive , glabrescentes ; à dents larges ,
aiguës, inégales ; en dessous blanches, à tomentum ras,
brièvement hérissé. — Rameau arrondi à la base, angu-
leux au sommet, subtomenteux, à poils stellatés, courts ;
aiguillons falqués ou géniculés, vulnérants. — Feuilles
ternées, rarement quinées; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, entière,
acuminée; les. latérales brièvement pétiolulées , ovales,
entières, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur;
semblables aux caulinaires pour les caractères généraux.
-*- Inflorescence en pyramide, ordinairement très dévelop-
pée, allongée, à poils courts, tomentetise, à aiguillons
crochus ou falqués . Deux à quatre pédoncules inférieurs
ou ramuscules, espacés, longuement nus à la base, à
l'aisselle de feuilles ternées; les suivants multifl., à
l'aisselle de bractées ovales, entières ou trilobées, en
nombre variable; les supérieurs nus, multifl., dépas*
sant les bractéoles. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni
aculéolé, réfléchi. Pétales d'un rose pâle, à la fin blancs,
largement ovales. Etamines blanches ou obscurément
rosée, dépassant les styles de même couleur. Jeunes car*
pelles poilus. Juillet. Bois , haies , coteaux secs , schistes
et granités. Cher : Bois Martin, forêt d'Allogny! (Ripart).
— Maine-et-Loire : Angers I (Boreau), Corné (Provost),
Saumur (Trouillard). — Vendée : Mortagne. — Loire-Iû-
férieure : Les Sorinières, Saint-Aignafl.
Obs. Sa vaste panicule l'éloigné du tenuiflorus, ses jeu-
nes carpelles poilus du thyrsoïdeus.
201. R. phyllostachys I Mûll., in Flora, 1858, p. 133;
Vers., 1889, p. 10. — Chab., Etude sp., p. 22. — Àssoc.
Rub., n° 467, Notes, p. 25. — Tige anguleuse, robuste,
— 244 —
glabre, canaliculée ; aiguillons forts, falqués ou déclinés,
vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, peu poilu,
à aiguillons crochus, vulnérants ; foliole terminale à pé-
tiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, largement ovale ou or-
biculaire, plus ou moins en cœur, acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 4/3 de leur hauteur, largement
ovales, plus rétrécies, peu échancrées, acuminées, élar-
gies à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées , ovales , en-
tières, aiguës; toutes d'un beau vert, presque glabres;
à dents larges , inégales , composées , peu profondes ; en
dessous blanches tomenteuses, peu hérissées. — Rameau
anguleux, canaliculé au sommet, poilu, à aiguillons géni-
culés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, rarement
quater ou quinées ; pétiole plan, sillonné à la base, poilu,
à aiguillons géniculés ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière ou peuéchancrée,
aiguë ou brièvement acuminée ; les latérales à pétiolules
courts, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur ; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux, mais
plus poilues en dessus. — Inflorescence étroite, allongée,
tomenteuse, brièvement hérissée, à aiguillons jaunâtres,
fins, aciculaires, falqués, plus robustes et géniculés à la
base. Pédoncules inférieurs, rarement ramuscules, à l'ais-
selle de feuilles ternées ; les suivants à l'aisselle de brac-
tées , quelquefois ou 1, d'autrefois abondantes, et dans
ce cas lancéolées acuminées ; les supérieurs 2-3 fl. ,
dressés-arqués, puis étalés, courts, en tête ovale. — Calice
tomenteux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales blancs,
largement ovales, à onglet court et étroit. Etamines blan-
ches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
glabres. Juillet. Bois, taillis, haies, terr. argilo-calc. et
argilo-siliceux. Saône-et-Loire : Autun (Gillot). — Vienne :
Pindray, Chiré (Chaboisseau). — Indre-et-Loire : Forêt
de Loches. — Maine-et-Loire : Angers 1 (Bouvet).
Obs. Ce Rubus est bien voisin du procerus, dont il est
parfois difficile de le distinguer ; sa panicule est très va-
— 245 —
riable, tantôt nue, tantôt étalée-thyrsoïde, munie de nom-
breuses bractées ; cependant la tige canaliculée et les car-
pelles glabres les séparent. Il est également très rappro-
ché de Yarduennensis, mais les paniculessont différentes,
en plus les aiguillons des pétioles caulinaires seulement
géniculés dans Yarduennensis sont nettement crochus
dans le phyllostachys.
202. R. arduennensis Lib., in Steud., Nom., bot., éd. i,
p. 706. — Lejeune, Fl. Spa., t.n,p. 317. — Focke, Syn.,Rub.
Germ., p. 157. — Th. Durand, Cat. Fl. Liégeoise, p. 26. —
R. Collinus Lej. et Court. (Non D. C.) — Tige anguleuse,
robuste, canaliculée-glabrescente ; aiguillons longs, fal-
qués, glabres, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole
plan, maigrement hérissé, à aiguillons géniculés ; foliole
terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large-
ment ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à petiolules
égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, acuminées, à base
moins large, peu échancrées ; les inférieures pétiolulées,
de même forme ; toutes épaisses, d'un beau vert, glabres-
centes ; à dents inégales, larges, assez profondes; en des-
sous à tomentum léger, brièvement hérissé. — Rameau
anguleux, allongé, à poils courts,- peu abondants ; aiguil-
lons robustes, falqués, plus longs sous la panicule. —
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, à base moins large que dans
la caulinaire, acuminée ; les latérales brièvement pétiolu-
lées, ovales, acuminées, élargies et lobées à l'extérieur ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence très lâche, brièvement hérissée,
poilue, tomenteuse, à quelques aiguillons robustes et fal-
qués à la base, presqu'inerme au sommet. Deux ou trois
pédoncules inférieurs multifl., très espacés, longue-
ment nus à la base, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils
dépassent les pétioles ; les suivants à l'aisselle de bractées
d'abord trilobées ou ovales, puis lancéolées* longuement
acuminées ,• les supérieurs allongés, fastigiés redressés. —
— 246 —
Calice cendré tomenteux, non aculéolé, à lobes étroits, ré-
fléchis. Pétales blancs, très faiblement carnés. Étamines
blanches, courtes, égalant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres. Mi-juin-mi-juillet. Bois. Indre-et-Loire :
Montrézor. — Cher : Forêt d'Allogny (avec M. Ripart).
06a. Ce Rubus est déterminé d'après des échantillons
nommés par M. Lefèvre, dont la haute compétence fait
autorité dans la question; nos deux plantes sont identiques!
Mais est-ce bien le i?. arduennensis de Libert?La descrip-
tion que Focke donne de cette espèce, loco citato, p. 157,
ne lui convient pas entièrement ; ainsi, en parlant de la
partie inférieure des feuilles, il dit : subtus tomento denso
subvelutino canescentia, et il indique la foliole terminale :
breviter $ed non abrupte acuminatum. Dans notre plante,
au contraire, le tomentum est très léger, rappelant celui
des Thyrsoïdei, et les folioles sont longuement acuminées.
Quoi qu'il en soit cette plante se distingue des procerus et
tenuiflorus par ses carpelles glabres, en plus, de ce der-
nier, et du thyrsoïdeus par la forme de la panicule.
803. R. robustus Miïll. — Boul., Ronces Vosg., n f 7,
Notes, p. 8. — G. Genev., Monogr., p. 214. — Tige angu-
leuse, robuste, canaliculée, glabre ou glabrescente, lisse;
aiguillons longs, déclinés ou peu falqués, vulnérants. —
Feuilles quinées; pétiole plan, glabrescent, à aiguillons
crochus, robustes; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, à base arrondie,
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à pétio-
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies et
entières ou subéchancrées , cuspidées ou brièvement
acuminées, élargies à l'extérieur; les inférieures pétio-
lulées, de même forme ; toutes épaisses, d'un vert-olive ,
glabrescentes, à dents inégales, larges, divariquées ; en
dessous grises ou blanches, b tomentum lâche, briève-
ment hérissé. — Rameau anguleux, plus ou moins cana-
liculé, poilu, à la fin glabrescent; aiguillons falqués ou
déclinés, les supérieurs ordinairement crochus, forts,
— 247 —
vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou
suborbiculaire, acuminée, un peu rétrécie-entière , rare-
ment subéchancrée ; les latérales brièvement pétiolulées,
ovales, acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées quand
les inférieures manquent ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence allongée,
lâche, très interrompue, hérissée, poilue , tomenteuse , à
aiguillons fortement falqués ou crochus. Deux à quatre
pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ter-
nées qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants à l'aisselle
de bractées trilobées ou ovales ; les supérieurs nus , 3
paucifl., en tête ovale. — Calice tomenteux jaunâtre, peu
hérissé, non aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, largement
ovales. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres ou glabrescents. Mi-juin-juillet.
Bois, coteaux, haies. A. C.
Obs. Les feuilles raméales quinées , la panicule à une
ou deux bractées séparent ce Rubus de Yarduennensis, les
carpelles glabres des procerus et hylophilus , ses lar-
ges pétales et les etamines dépassant les styles du tenui-
florus. On le rencontre quelquefois flore pleno.
204. R. thahnophilus Rip. I — Très voisin du R. robutus
dont il n'est peut-être qu'une variété ; s'en distingue par
la panicule plus étalée, plus fortement tomenteuse-héris-
sée, les fleurs petites, les etamines n'égalant pas les sty-
les; les ramuscules inférieures de la panicule multifl.,
allongés, dépassant les feuilles ternées. Juillet. Haies cale.
Cher : Bourges ! (Ripart).
205. R. neurofhanbs Boul. et Cornet! Àssoc. Rub., n° 9,
Notes, p. 25. — Tige anguleuse, robuste, légèrement
excavée, un peu poilue, aiguillons longs, droits, déclinés ou
falqués, vulnérants. — Feuilles digito-quinées ; pétiole
plan, maigrement poilu, à aiguillons falqués ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, à base
large, entière, largement ovale-deltoïde, acuminée ; les
— 248 —
latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales,
rétrécies, acuminées, élargies à l'extérieur; les inférieu-
res longuement pétiolulées, ovales, entières, acuminées ;
toutes d'un vert foncé, à poils rares et apprimés ; à dents
larges, irrégulières, composées, peu profondes ; en des-
sous blanches tomenteuses, hérissées de poils l nllants. —
Rameau anguleux, peu poilu, à aiguillons inégaux, décli-
nés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole
sillonné, peu poilu, à aiguillons géniculés ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhom-
boïdale, rétrécie-entière ou peu échancrée, aiguë ou sub-
obtuse; les latérales à pétiolules très courts, ovales, élar-
gies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou un peu acuminées ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence étroite, égalant environ le 1/3 du
rameau, hérissée, à aiguillons fins, aciculaires, déclinés
ou falqués. Deux ou trois pédoncules inférieurs à lais-
selle de feuilles ternées, deux ou trois suivants à Tais-
selle de bractées ovales, acuminées ; les supérieurs 2-3 fl. f
courts, dressés arqués, ne dépassant pas les bractéoles.
— Calice tomenteux, hérissé, non aciculé, réfléchi. Péta-
les blancs, obovés. Etamines blanches dépassant les sty-
les verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, tail-
lis, haies, terr. granitique. Saône-et-Loire : Saint-Léger-
sur-Beuvray (Cornet).
Obs. Cette plante se distingue des espèces précédentes
par la tige poilue et l'inflorescence étroite.
206. R. cardiophyllus Lef. etMùll., Vers., n° 18, p. 13.
— G. Genev., Ess., p. 216. — Tige anguleuse, à faces
excavées, canaliculées au sommet, à poils épars ; aiguil-
lons robustes, longs, déclinés ou droits, vulnérants. —
Feuilles quinées ; pétiole plan, glabrescent, à aiguillons
crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, suborbiculaire, largement arrondie et en cœur,
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur
hauteur, ovales, à base moins large que dans la terminale,
— 249 —
entières ou échan crées, acuminées ; les inférieures pétio-
lulées, ovales, plus rétrécies que les latérales, acuminées ;
toutes épaisses, d'un beau vert, glabrescentes, à poils
très apprimés ; à dents grossières et inégales, peu pro-
fondes ; en dessous grises ou blanchâtres, à tomentum
lâche, maigre, peu hérissé. — Rameau arrondi à la base,
anguleux et canaliculé au sommet, flexueux, peu poilu;
aiguillons courts, déclinés ou falqués à la base du rameau,
plus longs, falqués ou crochus, en approchant de la pani-
cule. — Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/5 ou le 1/6 de sa hauteur, ovale,
peu échancrée, acuminée ; les latérales subsessiles, ova-
les, obliques, peu échancrées, acuminées, lobées ou élar-
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide lâche
interrompue, tomenteuse, brièvement hérissée de poils
jaunâtres, à aiguillons falqués ou crochus, aciculaires au
sommet ;un à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs,
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; les sui-
vants à l'aisselle de bractées triangulaires, ovales ou lan-
céolées, en nombre variable ; les supérieurs multifl.,
étalés, en tête obtuse. — Calice tomenteux jaunâtre, briè-
vement hérissé , nonaculéolé, réfléchi. Pétales blancs,
ovales, entiers ou échancrés, onguiculés , glabrescents.
Etamines blanches, courtes, dépassant peu les styles ver-
ci â très. Jeunes carpelles glabrescents. Mi -juin -juillet.
Bois. Cher : Marmagne, Allognyl (Déséglise). — Vienne :
Montmorillon (Chaboisseau).
Obs. Ce Rubus n'a aucun rapport avec le cordifolius
qui appartient à la section des Suberecti. Ses folioles ter-
minales nettement en cœur le séparent des JR thamnophi-
lus, robustus et tenuiflorus ; les feuilles raméales ternées
et quinées, à foliole terminale brièvement pétiolulée,
l'éloignent de Yarduennensis, qui s'en rapproche beau-
coup, mais semble cependant apppartenir à un type dif-
férent.
— a» —
207. R. ptcnostachys Mùll., Vers., p. 88, n° 35. — D r
Wirtg., Herb., Rub., éd. i, fasc. t, n°124. — Focke, Syn.,
Rub. Germ., p. 239. — G. Genev., Monogr., p. 217. —
Tige anguleuse, robuste, canaliculée, 6 triée, à poils stel~
latés, rares, à quelques rares glandes sessiles, ou briève-
ment stipitées ; aiguillons falqués ou subréclinés, vulné-
rants. — Feuilles quinées; pétiole plan , hérissé , à aiguil-
lons crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3
de sa hauteur, largement ovale, arrondie et en cœur, lon-
guement acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le
1/6 ou le 1/7 de leur hauteur, ovales, rétrécies-entières,
acuminées; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës;
toutes épaisses , coriaces , d'un vert-olive, glabrescentes ;
à dents larges, profondes, inégales, mucronées ; en des-
sous blanches ou grises tomenteuses, brièvement héris-
sées. — Rameau obtusément anguleux, peu hérissé, à
quelques glandes accidentelles, à petits aiguillons décli-
nés ou falqués, plus longs vers la panicule. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le
1/5 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie et entière,
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, de même
forme, plus petites, lobées et élargies du côté extérieur;
toutes épaisses, à poils apprimés ; à dents aiguës, inéga-
les ; en dessous tomenteuses. — Inflorescence en pyra-
mide étroite, serrée, poilue, hérissée, à aiguillons décli-
nés. Un ou deux ramuscules inférieurs multifl., peu
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent
le pétiole ; les deux ou trois suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales , acuminées ; les supérieurs aculéolés , nus ,
courts, souvent unifl., dressés. — Calice tomenteux,
hérissé, poilu, aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, ovales.
Etamines blanches. Styles verdâtres. Jeunes carpelles
glabres, hérissés, oblongs. Mi-juin-juillet. Haies, brous-
sailles. Loiret : Olivet (Jullien-Crosnier). — Loire-Infé-
rieure : Paimbœuf (Gallard).
Qbs. Cette plante se distingue de toutes les précédentes
— 281 —
par ses carpelles oblongs , ce caractère la rapproche du
R. tomentosus (dont Focke, loco citato, ne semble la con-
sidérer que comme une forme hybride) ; mais ses rapports
avec le Thyrsoidei, sont si évidents, qu'il parait difficile,
malgré la forme des carpelles et les très rares glandes
stipitées que Ton y aperçoit , de la placer dans un autre
groupe.
208. R. hamosus G. Genev. , Monogr. , p. 21 2. — Arrondeau,
Notes et Obs. sur les pi. crit. du Morbihan, 1 863, p. 21 . —
Tige anguleuse, très robuste, canaliculée, glabre ; aiguillons
forts, longs, droits ou déclinés, vulnérants. — Feuilles qui-
nées ; pétiole plan, poilu, à aiguillons crochus, vulnérants ;
toliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale, acuminée, arrondie-entière ou peu
échancrée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur
hauteur, ovales, rétrécies-entières, acuminées ou cuspidées,
élargies à l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales,
rétrécies à chaque extrémité ; toutes épaisses, d'un vert
foncé, glabrescentes ; à dents larges, peu profondes, diva-
riqués ; en dessous blanches tomenteuses , à nervures
médianes fortement aculéolées. — Rameau allongé, an-
guleux et canaliculé dans toute sa longueur, glabrescent,
à aiguillons robustes, crochus ou en hameçon. — Feuilles
ternées ; quelques-unes quinées; foliole terminale à pé-
tiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à
pétiolules égalant le 1/10 de leur hauteur, ovales, entiè-
res et irrégulières à la base, acuminées, élargies ou lobées
quand les inférieures manquent ; semblables à celles de
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en
large pyramide, étalée, rameuse, lâche , tomenteuse , hé-
rissée, à quelques rares aiguillons très crochus, robustes,
vulnérants. Deux ou trois ramuscules inférieurs espacés;
à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ;
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les su-
périeurs multifl., épais, hérissés, plus ou moins allon-
— 252 —
gés. — Calice tomenteui, non hérissé, peu aculéolé, réflé-
chi. Pétales roses j arrondis ou suborbiculaires, à onglet
très court. Etamines blanches, à base rosée, dépassant
les styles violacés au moins à la base. Jeunes carpelles
poilus. Juillet. Bois , coteaux. Cher : Bourges, Puy-Saint-
Etienne! (Ripart). — Maine-et-Loire : Angers, Saumur.
— Deux-Sèvres : Puy-Saint-Bonnet, Chapelle-Largeaud.
— Vendée : Mortagne. — Morbihan : Vannes (Arron-
deau).
Obs. Se distingue facilement des précédents par ses
pétales, etamines et styles colorés et par ses aiguillons très
crochus.
209. R. omissus Rip.! — Tige anguleuse, canaliculée,
glabrescente, à poils stellatés rares ; aiguillons déclinés,
robustes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan,
brièvement hérissé, à aiguillons crochus, vulnérants ; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale, entière , acuminée , quelquefois cuspidée ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/6 ou le 4/7 de leur hauteur,
ovales, plus rétrécies, acuminées, élargies à l'extérieur ;
les inférieures subsessiles, de même forme ; toutes épais-
ses, molles, glabrescentes , lobulées ou subincisées, à
dents fines, inégales ; en dessous blanches tomentcuses,
peu hérissées. — Rameau anguleux, peu poilu, aiguillons
robustes, falqués, quelques-uns géniculés ou crochus,
vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1 /4 de sa hauteur, ovale , entière , briève-
ment aiguë ; les latérales à pétiolules courts, ovales, élar-
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence en longue pyramide,
hérissée, poilue, tomenteuse, à nombreux petits aiguillons
déclinés ou falqués, quelques-uns aciculaires. A la base,
un à trois ramuscules ou pédoncules espacés, à l'aisselle
de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; le suivant parfois
muni d'une bractée ovale ou trilobée ; les supérieurs nus,
3 multifl., peu étalés. — Calice tomenteux, ni hérissé,
— 253 —
ni aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, très peu carnés,
orbiculaires. Etamines blanches, courtes, dépassant les
styles verdâtres . Jeunes carpelles glabrescents. Juillet
Haies, terr. cale. Cher: Bourges, chemin de Crosses I (Ri-
part).
Obs. Ce Rubus s'éloigne des hamosm, procerus et
pyenostachys par ses carpelles glabres ; du cardiophyl-
lus par les folioles à base entière ; de Y arduennensis par
l'absence de bractées ; enfin des robustus et thamnophi-
lus par l'aculéation de la panicule.
210. R. reduncus I Rip. — G. Genev., Monogr., p. 241.
— Tige anguleuse, robuste, plane, maigrement poilue ;
aiguillons déclinés ou falqués, poilus, forts, vulnérants.
— Feuilles qui nées ; pétiole plan, à aiguillons crochus ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale, entière, aiguë ; les latérales à pétiolules égalant le
4/7 ou le 4/8 de leur hauteur, ovales, rétrécies et obli-
ques à la base, brièvement acuminées ou subobtuses,
élargies à l'extérieur ; d'un vert-olive et glabrescentes en
dessus ; à dents larges, inégales, très peu profondes ; en
dessous à tomentum maigre et très ras, d'un blanc sale
ou cendré-verdâtre, non hérissé. — Rameau obtusément
anguleux, pubérulent, peu hérissé ; aiguillons fortement
falqués ou géniculés, tout à fait crochus en approchant
de la panicule. — Feuilles ternées ; pétiole plan, pubé-
rulent, à aiguillons crochus ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 4/4 ou le 4/5 de sa hauteur, ovale, obtuse, en-
tière ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, élar-
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence oblongue, très ob-
tuse, tomenteuse, peu hérissée, munie d'aiguillons ro-
bustes, fortement crochus. Un à trois ramuscules infé-
rieurs, peu espacés, à l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils
égalent ou dépassent ; les supérieurs allongés, multifl.
tous également distants, arqués -relevés, longuement
simples à la base, à pédicelles fastigiés au sommet —
— 254 -
Calice cendré tomenteux, non hérissé , à lobes inermes,
ovales, courts, réfléchis. Pétales roses, orales. Etamines
blanches, très courtes, dépassées par les styles verddtres.
Jeunes carpelles à quelques poils au sommet. Juillet.
Terr. cale, vignes, lieux arides et découverts. — Cher :
Bourges, St-Etienne, Auron I (Ripart). — Puy-de-Dôme :
Aigueperse ! (Lamotte). — Allier : Gannat ! (Lamotte).
Obs. L aculéation et les etamines très courtes séparent
cette plante de toutes celles qui précèdent.
214. R. bi partit us Boul. et Bouv. I ; Assoc. Rubol.,
n° 109, Notes, p. 37. — Tige anguleuse, canaliculée, gla-
brescente, à aiguillons déclinés ou falqués, robustes,
vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, peu poilu,
à aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 4/3 de sa hauteur, ovale, en cosur, longuement acu-
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/6 de leur
hauteur, ovales, rétrécies, échancrées, acuminées, élar-
gies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles, ovales, ai-
guës ; toutes d'un vert foncé, glabrescentes ; finement
dentées ; en dessous grises ou blanches tomenteuses. —
Rameau anguleux, glabre s cent, à aiguillons inégaux,
courts, droits ou déclinés, quelques-uns falqués, vulné-
rants. — Feuilles ternées, quelques-unes quater ou qui-
nées; pétiole plan, peu poilu, à aiguillons géniculés;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa
hauteur, largement ovale, un peu échancrée, acuminée,
quelquefois longuement cuspidée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, arrondies-obliques à la base r
acuminées ou cuspidées, élargies à l'extérieur ou lobées
dans les ternées ; toutes épaisses , vert-olive, glabres-
centes ; à dents grossières, inégales, peu profondes ; en
dessous à tome n tu m cendré, grisâtre, mou, hérissé,
rappelant celui des formes tomenteuses de Yimmitis. —
Inflorescence en pyramide composée, élargie, lâche,
peu allongée, tomentelleuse, brièvement hérissée, à ai-
guillons falqués ou géniculés, peu abondants. Deux ou
trois ramuscules inférieurs allongés, rameux, multîfl.,
à l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils égalent ; les suivants
à Vaisselle de deux ou trois bractées, d'abord lobées, puis
ovales , enfin lancéolées ; les supérieurs multîfl. , dres-
sés-étalés, rameux, en tête fastigiée. — Calice tomenteux
cendré, à peine hérissé, non aculéolé, réfléchi. Pétales
rose-pâle» ovales, à onglet court, très étroit, profondé-
ment bifides. Etamines blanches dépassant les styles ver*
dâtres. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-mi-juillet. Co-
teaux schisteux boisés. — Maine-et-Loire : Angers, à
l'étang de St-Nicolas I (Bouvet).
Obs. Cette plante appartient au groupe des Discolores,
mais elle ne manque pas de rapports avec certaines for-
mes tomenteuses de ïimmitis , qui est classé parmi les
Triviales/ Les pétales, profondément bifides, sont carac-
téristiques ; l'aculéation l'éloigné du reduncus et les
carpelles poilus de Yomissus.
212. R. nemophilus Rip.! — G. Genev., Monogr., p.
206. — Tige à faces planes ou peu excavées, d'abord un
peu hérissée, à la fin glabre, à longs aiguillons aplatis,
coniques, droits, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant la moitié de sa hauteur,
largement ovale, entière, acuminée ; les latérales à pétio-
lules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales,
irrégulières, élargies à l'extérieur, entières et obliques,
acuminées ; toutes minces, d'un vert foncé, glabrescen-
tes, à dents inégales, peu profondes, larges, divariquées,
mucronées ; en dessous cendrées , à tomentum ras ,
maigre. — Rameau anguleux, poilu, à aiguillons falqués,
robustes. — Feuilles ternées, quelques-unes quater ou
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ouïe
1/4 de sa hauteur, largement ovale, irrégulière, à base
entière et arrondie, acuminée ou cuspidée ; les latérales
brièvement pétiolulées, élargies à l'extérieur, largement
ovales, acuminées ou cuspidées ; semblables à celles de
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence de
— *86 —
forme variable, parfois allongée, décomposée, feuillée,
interrompue, d'autrefois plus étroite , simple , poilue,
tomentelleuse, à aiguillons longs, minces, falquès, peu
dilatés. Deux à trois pédoncules inférieurs, rarement
plus, à l'aisselle de feuilles ternées, dont ils égalent ou
dépassent peu les pétioles ; le ou les suivants à l'aisselle
de bractées ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées ; les
supérieurs nus, étalés ou dressés vers la base de l'inflo-
rescence , trifl. , dépassant peu les bractéoles. —
Calice gris tomenteux, non hérissé, ni aculéolé, à lobes
ovales, cuspidés, réfléchis. Pétales d'un beau rose, grands,
ovales-arrondis, à onglet court. Etamines blanches, lon-
gues, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
poilus. Juillet. Forêts, bois, haies. — Puy-de-Dôme: C. !
(Lamotte). — Allier : Hauterive, Vichy, Cusset. — Cher :
Bourges I (Ripart), Allogny ! (Déséglise). — Indre-et-
Loire : Loches. — Haute-Vienne : Saint-Priest-sur-Aixe
(Lamy).
Obs. Son aculéation, ses longues etamines distinguent
ce Rubus du reduncus ; ses pétales colorés, ses carpelles
poilus de Yomissus ; ses styles verdâtres, ses aiguillons
droits ou déclinés du JR. hamosus ; les pétales colorés,
les carpelles ovales du R. pycnostachys ; les folioles cau-
linaires entières à la base du R. cardiophyllus ; ses lon-
gues etamines du R. thamnophilus.
213. R. holorhodos Rip. I — Voisin du R. nemophilus
dont il a le port et avec lequel on le confond. Il s'en
éloigne par la foliole terminale des feuilles caulinaires
suborbiculaires et surtout par les etamines et les styles
roses et les carpelles glabres ou glabrescents. Forêts et
bois. Juillet. — Cher : Bourges et Allogny l (Ripart). —
Indre-et-Loire : Loches.
244. R. piletermissus Rip, î — G. Genev., Monogr., p.
208. — Tige canaliculée, glabre ou glabrescente ; aiguil-
lons robustes, longs, déclinés ou à peine falqués, à base
dilatée, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale
— 287 —
à pétiolule égalant la moitié de sa hauteur, ovale, un peu
échancrée, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant
le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, élargies à l'exté-
rieur, entières ou peu échancrées , acuminées ; toutes
épaisses, d'un vert-olive et glabrescentes en dessus, fine-
ment et doublement dentées ; en dessous blanches
tomenteuses, poilues, brièvement hérissées. — Rameau
arrondi à la base, anguleux au sommet, poilu, à longs
aiguillons falqués, à base dilatée, vulnérants. — Feuilles
ternées, rarement quater ou quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale,
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, lobées et élargies à l'extérieur,
acuminées ; semblables à celles de la tige pour les ca-
ractères généraux. — Inflorescence étroite, lancéolée, plus
ou moins allongée, ou oblongue, peu fournie, poilue,
brièvement hérissée, à longs aiguillons falqués, quelque-
fois crochus, robustes, vulnérants. Deux ou trois pédon-
cules inférieurs tri ou paucifl., à l'aisselle de feuilles
ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants à l'aisselle de 4
à 6 bractées ovales lancéolées, acuminées, qu'ils égalent ;
les supérieurs courts, 1-2 fl., dressés, dépassés par les
bractéoles. — Calice tomenteux, peu hérissé, non aciculé,
à lobes épais, ovales, courts. Pétales d'wn rose très pâle,
ovales, étroits, onguiculés. Etamines blanc-carné, dé- •
passant les styles verdâtres à base un peu rosée.Jeunes
carpelles glabrescents. Juillet. Forêts, bois ombragés.
Cher : Vignoux-sur-Barangeon, Rhin-du-Bois ! (Ripart),
Mehun ! Allogny I (Déséglise). — Indre-et-Loire : Loches.
— Maine-et-Loire : Angers.
Obs. Diffère des R. holorhodos et nemophilus par les
fleurs d'un rose très pâle, son inflorescence plus feuillée,
à aiguillons en partie crochus et par sa tige canaliculée.
215. R. adpressus Rip. et G. Genev. — Tige anguleuse,
largement et superficiellement excavée, maigrement poi-
lue; aiguillons robustes, falqués. — Feuilles quinées;
17
— 288 —
foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale, un peu rétrécie, cuspidée; les
latérales à pétiolules égalant le 1/7 de leur hauteur, ova-
les, plus longuement rétrécies à la base, élargies à l'exté-
rieur, cuspidées ; toutes d'un vert sombre, glabrescentes,
à dents fines, inégales, superficielles; en dessous molle-
ment tomenteuses. — Rameau anguleux, brièvement
poilu, à longs aiguillons falqués, à base largement dila-
tée. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement ovale,
rétrécie et subéchancrée, cuspidée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales-oblongues, élargies à l'extérieur
et souvent lobées ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence très allongée, poi-
lue, tomenteuse, à longs aiguillons falqués à la base,
moins nombreux, plus fins, et même aciculaires au som-
met. À la base, quelques ramuscules très allongés à
l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils égalent ou dépassent;
le supérieur à l'aisselle d'une bractée ovale, quelquefois bi
ou trilobée. Pédoncules supérieurs multifl., dressés à
angle aigu, fastigiés, poilus tomenteux, à nombreux
aiguillons aciculaires, falqués. — Calice gris tomenteux,
non aculéolé, réfléchi. Pétales blancs. Etamines blanches
dépassant peu ou égalant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres. Juillet. Haies. — Cher : Bourges l (Ri-
part).
Obs. Ce Rubus est très distinct du pyramidatus, dont il
a le port ; les il. blanches et les styles à base non rosée
le séparent du prœterrnissus et de l'holorhodos ; les car-
pelles glabres du nemophilus.
Y gboufk. EUDISCOLORES. Tige glabresceate ou glabre. Feuilles à surface
concave, plissées, à dents aiguës, étalées, glabres en dessus ou à poils très
apprîmes ; en dessous blanches tomenteuses, peu ou point hérissées.
216. R. propinquus Mùll., Vers., p. 15, n°20. — G. Genev.,
Monogr., p. 218. — Tige robuste, plane ou un peu cana-
ltculée, striée, à poils courts, à la fin glabrescente, brune,
cérosineuse ; aiguillons déclinés ou falqués, poilus, durs,
robustes. — Feuilles digito-quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, à base large,
arrondie, peu ou pas échancrée , cuspidée ; les latérales à
pétiolules égalant le 1/5 ouïe 1/6 de leur hauteur, ovales,
peu élargies, ordinairement arrondies et entières à la
base, quelquefois largement ovales ou presque suborbi-
culaires; toutes épaisses, plissées et ondulées sur les
bords , d un vert-olive, à poils rares, très apprîmes ; à
dents fines, aiguës, peu profondes ; en dessous blanches,
à tomentum assez épais, brièvement hérissées. — Rameau
arrondi à la base, anguleux au sommet, poilu, hérissé, à
aiguillons rarement déclinés, la plupart falqués, poilus,
robustes. — Feuilles quinées et ternées ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, large-
ment ovale, arrondie, entière, cuspidée; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales , cuspidées , entières , élargies à
l'extérieur ou lobées; toutes se recouvrant par les bords ;
semblables àcelles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence en panicule oblongue, assez fournie, hé-
rissée, poilue,. tomenteuse, à aiguillons falqués. Un ou deux
pédoncules inférieurs multifl., courts, à l'aisselle de feuil-
les ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants nus, courte»
Serrés, épais, étalés. — Calice tomenteux, brièvement hé-
rissé, non aculéolé, à lobes épais, courts. Pétales roses,
ovales, arrondis et serrulés. Etamines roses, courtes,
égalant ou dépassant peu les styles de même couleur.
Jeunes carpelles un peu poilus. Juillet. Forêts, bois, haies.
Haute-Vienne : Saint-Priest (Lamy). — Cher : Bourges
(Riparf). — Vienne : Pindray (Chaboi&seau). — Deux-Sè-
vres : Puy-SaintrBonnet. — Vendée : Mortagne. — Loire-
Inférieure : Portnichet (avec Ripart).
Obs. Ce Rubus se distingue des Eudiscolores platy-
phylles (calcareus, Weiheanui, discolor, Neesii, etc.) par
ses folioles se recouvrant par les bords et finement ser-
— 260 —
rulées, et de chacune des espèces de ce groupe par les ca-
ractères cités.
217. R. demotus G. Genev., Monogr., p. 223. — R.
gigantetis G. Genev., loc. cit., p. 222. — Tige robuste,
brune, plane, à poils rares, stellatés ; aiguillons longs ,
droits ou déclinés, poilus, nombreux, vulnérants. — Feuil-
les quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de
sa hauteur, largement ovale ou presque orbiculaire, acu-
minée, à base arrondie, entière ou subéchancrée ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales,
entières et peu rétrécies à la base, élargies à l'extérieur ,
cuspidées; les inférieures brièvement pétiolulées, ovales
obliques , rétrécies à chaque extrémité ; toutes épaisses ,
coriaces, glabrescentes , d'un vert un peu glauque en des-
sus; à dents inégales, fines, aiguës ; en dessous blanches
tomenteuses, hérissées, à nervures médianes fortement
aculéolées. — Rameau allongé, arrondi à la base, obtusé-
ment anguleux, à poils courts et rares ; aiguillons poilus,
falqués ou déclinés, courts, robustes, ordinairement
abondants. — Feuilles ternées, quelques-unes quinées,
assez semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, assez
élargie , tomenteuse surtout au sommet , brièvement hé-
rissée, à nombreux aiguillons falqués, poilus, robustes,
plus longs à la base de la panicule. Deux ou trois ramus-
cules ou pédoncules inférieurs multifl., à l'aisselle de
feuilles ternées; le suivant à l'aisselle d'une ou plus rare-
ment deux bractées ovales, plus rarement encore il se dé-
veloppe d'autres bractées plus étroites; les supérieurs
multifl., très aculéolés, étalés, bi ou trifl., dépas-
sant longuement les bractéoles. — Calice cendré tomen-
teux, peu hérissé, un peu aculéolé. Pétales roses, large-
ment ovales. Etamines blanches (ou à base rosée, R. gi-
ganteits G. Genev.), dépassant les styles violacés, au
moins à la base. Jeunes carpelles poilus. Juin -juillet.
Haies, terr. granit. Vendée : Mortagne^ — Maine-et-
— 26! —
Loire : Saint- Christophe- du-Bois. — Loire-Inférieure :
Copchoux (Bureau Ed.), Nantes.
Obs. Mon R. giganteus, Mon., p. 222, n'est qu'une for-
me à étamines colorées du R. demotus ,• ses folioles ne se
couvrant pas par les bords et les organes blancs, ou à
peine colorés, l'éloignent du R. propinquus.
218. R. vulnificus Lef., in Herb.! — G. Genev., Mon.,
1 er Suppl., p. 53. — Tige anguleuse, obtuse, striée, plane,
poilue; aiguillons droits, longs, vulnérants. — Feuilles
digito-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2
de sa hauteur, ovale, entière et rétrécie à la base , cuspi-
dée en pointe fine, oblique ; les latérales à pétiolules éga-
lant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, plus étroites,
cuspidées, à base rétrécie, élargies du côté extérieur; les
inférieures à pétiolules égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur
hauteur, ovales, aiguës ; toutes d'un vert foncé, glabres-
centes en dessus; à dents larges, fines, profondes, divari-
quées ; en dessous blanches tomenteuses , à tomentum
ras, non hérissées. — Rameau allongé, flexueux, hérissé,
poilu, à longs aiguillons droits ou falqués, vulnérants. —
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière et
rétrécie à la base, acuminée; les latérales à pétiolule?
courts, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence en vaste pyramide, étalée, rameuse, com-
posée, à nombreux aiguillons longs, falqués. Deux ou trois
ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées dont
ils dépassent les pétioles ; deux à quatre suivants à Vais-
selle de larges bractées ovales, acuminées ; les supérieurs
nus, étalés, en tête obtuse, plus serrée. — Calice tomen-
teux, non hérissé, souvent aculéolé. Pétales blanc rosé.
— Etamines blanches, plus courtes que les styles verdâtres
ou les égalant à peine. Jeunes carpelles poilus. Juin-juil-
let. Forêts, bois, haies. Cher : Allognyl (avec Ripart).
— Loire-Inférieure : Le Pellerin (avec M . Coquet), Vertou.
— 262 —
Obs. Les styles verdâtres l'éloignent du R. démo tus;
les carpelles poilus des R. thyrsoïdeus et prœtermissus ;
les étamines blanches, les styles verdâtres du R. hamo-
sus, les aiguillons droits du reduncus ; ses étamines et
ses styles blancs du R. cuspidiferus ; la tige poilue et
les folioles cuspidées du R. discolor.
219. R. discolor W. et N. , R. Germ., p. 46, lab. xx.
— G. Genev., Monogr., p. 225. — JR. rhamnifolius Bill,
exsic. (Non W. et N.). — R. speciosmMùM., Vers., p. 20,
n° 25. — R. speciosus Boul., Ronces Vosg., n° 5, Notes ,
p. 5. (Non JR. discolor Bor., PL, t. n, p. 198). — Tige ro-
buste, striée, plane ou peu excavée, glabrescente ; ai*
guillons nombreux, longs, droits ou déclinés, rarement
un peu falqués, robustes. — Feuilles quinées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large-
ment ovale, à base large, entière ou à peine échancrée,
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur
hauteur, obliquement ovales, un peu rétrécies et entières
à la base, acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieu-
res à pétiolules égalant le 1/8 de leur hauteur, ovales,
entières, acuminées; toutes peu épaisses, d'un vert
foncé, glabres ou à poils rares, apprimés, plissées, à sur-
face supérieure plane ou cencave, à bords ondulés-cris-
pés ; à dents fines, aiguës , inégales, divariquées ; en
dessous blanches tomenteuses, hérissées. — Rameau
arrondi à la base, anguleux au sommet, à poils courts,
rares ; aiguillons falqués, robustes. — Feuilles terhées,
quelques-unes pédato-quinées ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en
pyramide oblongue-obtuse, interrompue à la base, héris-
sée tomenteuse, à aiguillons falqués, diminuant insensi-
blement de la base au sommet de la panicule où ils sont
souvent aciculaires. Deux ou trois pédoncules inférieurs,
rarement plus, à l'aisselle de feuilles ternées, espacées,
dont ils égalent ou dépassent peu le pétiole ; un ou deux
suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les supérieurs
— 263 —
tri ou paucifl. dépassant peu ou point les bractéoles,
étalés, aculéolés, en tête ovale. — Calice tomenteux, peu
hérissé, non aculéolé. Pétales rose clair. Etamines blan-
ches ou rose très pâle, dépassant peu les styles blonds,
ou d'un jaune terne, cireux. Jeunes carpelles poilus. Mi-
juin-juillet. Bois, haies, décombres, terr. granitiques. C.
Obs. Cette espèce, assez commune et parfaitement ca-
ractérisée, est bien moins répandue que. le R. rus tic anus,
qui est ici l'espèce dominante et le R. discolor de bien
des auteurs, mais non celui de Weihe et Nées. Ses
feuilles plissées, d'un beau vert foncé, à surface concave,
ses fl., d'un rose très pâle, la font facilement reconnaître.
Selon Focke, Syn., Rub. Germ., notre plante serait le R.
bifrons Vest inTratt. Ros. Monogr. m, p. 28 (1823). Le R.
discolor W. et N., qui se trouve dans les premières livrai-
sons des R. Germ., a été publié en 1822. Il n'y a donc
pas de raison pour adopter le nom de Vest. Il est vrai
que Focke n'admet pas que le discolor de W. et N. et celui
des auteurs français, soient identiques ; il rapporte le Ru-
bus des Allemands au R.rusticanus Merc. qui figure dans
son Syn., p. 177, sous le nom de ulmifolius Schott.
(4818). Je me propose de discuter cette opinion, à la suite
de la description du R. rusticanus.
220. R. cuspidiferus Mùll. et Lef. — G. Genev., 1 er Sup-
plément, p. 54. — Tige plane ou peu excavée, à poils
rares et courts; aiguillons falqués, forts, vulnérants. —
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, acuminée, un peu ré-
trécie, arrondie et entière à la base ; les latérales à pétio-
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, à base
rétrécie, acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures
ovales, pétiolulées, aiguës; toutes épaisses, coriaces,
d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents fines, aiguës ; en
dessous blanches tomenteuses. — Rameau anguleux,
poilu, canaliculé, à longs aiguillons falqués. — Feuilles
ternées, quelques-unes quater ou quinées ; semblables à
— 264 —
celles de la lige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence oblongue, brièvement hérissée, munie à la base
de longs aiguillons falqués, inerme au sommet. Un à
trois pédoncules ou ramuscules inférieurs à Faisselle de
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d une bractée ; les
supérieurs nus, en tête ovale, serrée. — Calice tomenteux
cendré, peu hérissé. Pétales roses, ovales, à onglet
étroit. Etamines d un blanc rosé, égalant les styles roses
ou un peu plus courtes. Jeunes carpelles glabres. Juillet.
Haies, bois. — Cher : Bourges (Ripart). — Maine-et-
Loire : Angers (Bouvet). — Loire-Inférieure : Le Pellerin,
à La Martinière.
Ob$. Cette plante, très voisine du R. discolor, s'en
éloigne par les styles roses, les carpelles glabres; ces
caractères la séparent également des R. vulnificu3 et de-
motus ; et ses folioles ne se recouvrant pas par les bords
du R. propinqaus.
221. R. Neesii Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 227. —
Tige excavée ou subcanaliculée, glabrescenle , striée ;
aiguillons robustes , à base dilatée. — Feuilles digito-
quinées ; foliole terminale à pétiolule fortement aculéolé,
égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, cuspidée,
entière ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4
de leur hauteur, ovales, cuspidées, élargies à l'extérieur,
à base entière et rétrécie ; les inférieures brièvement pé-
tiolulées, ovales, cuspidées, élargies en dehors ; toutes
épaisses, d un vert-olive, glabrescentes et comme cha-
grinées en dessus ; très finement dentées ; en dessous
tomenteuses, un peu jaunâtres, non hérissées. — Ra-
meau anguleux, peu poilu, à longs aiguillons falqués,
souvent crochus sous la panicule. — Feuilles ternées et
quinées ; foliole terminale largement ovale, ou suborbicu-
laire ; toutes cuspidées et semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence en vaste
pyramide, peu poilue, un peu tomenteuse au sommet, à
longs aiguillons falqués ou déclinés, plus petits au som-
— 265 —
met, mais jamais aciculaires. A la base, deux à quatre
ramuscules espacés, à l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils
égalent à peine; le suivant à l'aisselle d'une bractée
ovale; les supérieurs longuement eœtroraxillaires, éta-
lés, mulHfl., assez allongés, tomentelleux, aculéolés. —
Calice tomenleux, jaunâtre, peu hérissé, non aculéolé,
à lobes larges, épais. Pétales roses. Etamines blanches
dépassant les styles blonds ou verdâtres. Jeunes carpelles
poilus. Juillet. Bois, haies, lieux découverts. — Cher :
Allogny ! (Ripart).
Obs. C'est à tort que dans la Monogr., p. 227, j'ai
dit que cette plante était commune dans les haies de la
Vendée, ce que je lui rapportais était du R. discolor.
Quand parut la Monographie, je n'avais pas eu occa-
sion d'étudier vivante, et sur place, cette intéressante
espèce, que j'ai eu plus tard , la bonne fortune d'exa-
miner, en très grande quantité, avec mon regretté
ami, le D r Ripart, qui a su débrouiller, avec tant de sa-
gacité, les espèces si voisines de. ce groupe difficile. Par
son tomentum jaunâtre et sa grande panicule, elle se
distingue, à première vue, du R. discolor; par ses styles
verdâtres du R. cuspidiferus; par ses etamines dépassant
les styles du R. vulni ficus.
222. R. cariensis Rip. et G. Genev., 1 er Supplément, p. 55.
— Tige plane ou à peine excavée, brune, striée, à poils
courts, apprimés, assez abondants; aiguillons falqués,
longs, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant la i/2 de sa hauteur, ovale, en cœur,
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le
1/6 de leur hauteur, ovales, un peu en cœur, élargies à
l'extérieur, acuminées ; les inférieures brièvement pétio-
lulées, de même forme, plus petites ; toutes d'un beau
vert, à poils rares, très apprimés ; à dents aiguës, pro-
fondes, inégales ; en dessous grises ou cendrées tomen-
teuses. — Rameau anguleux, brièvement et maigrement
poilu, à longs aiguillons falqués ou crochus. — Feuilles
— 9)0 —
ternées et pédato-quinées ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra-
mide composée, à poils courts, peu abondants, plus ou
moins tomenteuse au sommet, à nombreux aiguillons
falqués, ou crochus, inégaux. A la base, deux ou trois
ramuscules multifl. , plus ou moins allongés , à Tais-
selle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle
de bractées ovales, acuminées ; les supérieurs nus, fasti-
giés, dépassant les bractéoles. — Calice cendré tomen-
teux, souvent fortement aculéolé, à lobes ovales, acumi-
nés , subétalés ou réfléchis. Pétales roses , largement
ovales, poilus. Etamines blanches égalant ou dépassant
les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Fin juin-
juillet. Bois sablonneux, coteaux frais et boisés. — Cher :
Forêt du Rhin-du-Bois I (Ripart). — Loire-Inférieure :
Bords du Cens ; I Àigrefeuille (Migault). — Morbihan :
Vannes (Arrondeau). — Seine-Inférieure : Rouen (VAbbé
Letendré).
Obs. Ce beau Rubus constitue, un des types les mieux
caractérisés de ce groupe ; ses folioles en cœur, son ca-
lice fortement aculéolé, le distinguent facilement des es-
pèces précédentes. Je ne le connais que des localités
indiquées et, jusqu'ici, il paraît rare. Il en existe de très
beaux pieds sur les bords du Cens, mais il y est peu
répandu. C'est par suite d'une erreur typographique,
que cette plante est nommée Carisiensis, 1 er Supplément,
p. 55.
223. R. Bastardianus G. Genev., Monogr., p. 229. —
Tige plane ou peu excavée, brune, cérosineuse, à poils
rares, courts, stellatés, aiguillons longs, robustes, poilus,
déclinés ou peu falqués. — Feuilles quinées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant la 1 /2 de sa hauteur , ovale , à
base large, entière ou peu échancrée, arrondie vers le
sommet et ordinairement cuspidée ; plus rarement rétré-
cie et acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 4/4
de leur hauteur, atténuées et entières à la base, ovales,
- 267 —
élargies à l'extérieur ; cuspidées , rarement acuminées ;
les inférieures à pétiolules égalant le 1/8 de leur hauteur,
ovales, rétrécies à chaque extrémité, aiguës ou subobtuses;
toutes minces, glabrescentes et d'un vert gai; à dents ai-
guës, profondes, inégales ; en dessous à tomentum très
ras, non hérissées. — Rameau arrondi à la base, anguleux
et canaliculé au sommet, mince, faible, plus ou moins
flexueux, glabrescent, armé de très longs aiguillons dé-
clinés , quelques-uns falqués. — Feuilles ternées et qui-
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa
hauteur, ovale , entière ou peu échancrée, acuminée ; les
latérales à pétiolules égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur hau-
teur, ovales, entières ou peu échancrées, acuminées, élar-
gies et lobées quand les inférieures manquent; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux ; cel-
les du bas du rameau grisâtres et souvent vertes et gla-
brescentes en dessous. — Inflorescence en pyramide éta-
lée, oblongue, légèrement tomenteuse, brièvement héris-
sée, munie à la base de longs aiguillons déclinés ou fal-
qués, ordinairement nuls au sommet. Pédoncule inférieur
paucifl. à l'aisselle d'une feuille ternée; rarement le suivant
à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs nus, régu-
lièrement espacés , étalés ou divariqués, presqu'inermes,
dépassant les bractéoles. — Calice tomenteux, ni hérissé,
ni aculéolé. Pétales d'un beau rose , grands, largement
ovales, échancrés. Etamines blanches ou à peine rosulées,
nombreuses, étalées, égalant les styles blanc-rosé ou car-
nés. Jeunes carpelles glabres, rarement glabrescents. Fin
juin-juillet. Lieux frais et ombragés, îles, bords des eaux.
A. C.
Obs. Ce Rubus doit se placer après le discolor. Le ca-
lice inerme et les folioles entières l' éloignent du cariensis;
les carpelles glabres et les styles rosés des Neesii et
discolor ; le tomentum très léger, nuls dans les feuilles
inférieures et les longs aiguillons du R. cuspidiferus.
Une forme très remarquable de ce Rubus croît dans les
— 268 —
haies, sur les terrains granitiques ou sablonneux de Saint-
Aignan (Loire-Inférieure), elle diffère du type par les fl.
blanches, et les feuilles à tomentum moins ras, autrement
elle en a tous les caractères et ne paratt constituer qu'une
simple variation.
224. R. argkntatus Mûll.I — G. Genev., Monogr. , p.
228. — JR. Weinteri, Focke, Syn., Rub. Germ., p. 196 ?
— Schultz, Herb. norm., Cent. 3, n° 254. — Tige striée,
plane ou peu excavée, glabrescente , à quelques rares
glandes stipitées accidentelles ; aiguillons déclinés ou peu
falqués, robustes. — Feuilles quinées; foliole terminale à
pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière, acu-
minée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur
hauteur, ovales, acuminées, obliques et élargies à Texte-
rieur; les inférieures à pétiolules égalant le 1/7 de leur hau-
teur, ovales, rétrécies et entières, acuminées ; toutes épais-
ses, coriaces, glabrescentes, d'un vert clair ; à dents très
fines, irrégulières, peu profondes ; en dessous blanches, à
tomentum maigre et ras, non hérissé. — - Rameau obtus à
la base, anguleux au sommet, flexueux, maigrement hé-
rissé, à poils courts, espacés ; aiguillons déclinés ou fal-
qués. — Feuilles ternées, rarement pédato-quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur dans
les feuilles inférieures, et le 1/4 ou le 1/5 dans les supé-
rieures, ovale ou rhomboïdale, entière ou subéchancrée,
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/8 ou le
1/10 de leur hauteur, ovales, entières, acuminées, un peu
obliques, élargies ou lobées à l'extérieur ; celles du bas du
rameau ordinairement verdâtres ou à tomentum très mai-
gre; toutes assez semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence oblongue ou ovale, courte,
tomenteuse, brièvement hérissée, à aiguillons falqués, peu
abondants, les supérieurs déclinés, petits, aciculaires. Un,
rarement deux pédoncules inférieurs paucifl. , à l'ais-
selle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; quel-
quefois le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les su-
— 269 —
périeurs nus, étalés, régulièrement espacés, souvent
1 ou bifl, dépassant peu les bractéoles. — Calice tomen-
teux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales d'un rose pâle,
ovales, poilus, onguiculés. Etamines blanches dépassant
les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Fin juin-juil-
let. Bois, haies, terr. granitiques. A. C.
Obs. Ce Rubus se distingue des jR. Bastardianus et
cuspidiferus par ses carpelles poilus ; des R. cariensis et
discolor par ses feuilles à base rétrécie ; du R. Neesii par
sa panicule étroite.
225. R. confusus Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 231 . —
Tige cérosineuse, striée, plane ou un peu excavée, gla-
brescente, à poils très courts, fascicules ; aiguillons décli-
nés ou falqués, vulnérants, poilus. — Feuilles (Juinées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/2 ou la 1/3 de sa
hauteur, allongée, ovale, elliptique, rétrécie et entière ou
subéchancrée, acuminée,- les latérales à pétiolules égalant
le 1/5 de leur hauteur, ovales, elliptiques, allongées, en-
tières, acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales, ré-
trécies à chaque extrémité ; toutes minces , molles , d'un
vert foncé, à poils courts et apprîmes ; à dents égales,
peu profondes, la plupart simples ; en dessous blanchâ-
tres et cendrées, à tomentum léger, ras, fin, très briève-
ment hérissé. — Rameau allongé, anguleux dès la base,
finement hérissé de poils courts et rares ; aiguillons décli-
nés ou falqués, à base dépassant leur hauteur. — Feuilles
ternées ; quelques-unes pédato-quinées ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/2 ou la 1/3 de sa hauteur, ovale-
elliptique, entière et rétrécie, brièvement acuminée, rare-
ment cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1 /6 ou
le 1/7 de leur hauteur, ovales-elliptiques, rétrécies et entiè-
res, peu acuminées, obliquement élargies et lobées à
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence en pyramide allongée,
d'abord resserrée, puis étalée, occupant le 1/3 ou le 1/4 du
rameau, tomenteuse, brièvement hérissée; aiguillons fins,
— 270 —
souvent presqu'aciculaires , peu abondants, déclinés ou
falqués, nuls au sommet. Deux ou trois ramuscules ou pé-
doncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées
dont ils dépassent le pétiole; le suivant ordinairement à l'ais-
selle d'une bractée ovale; les supérieurs nus, paucifl. ; d'abord
relevés, puis étalés, minces, peu aculéolés, dépassant les
bradé oies. — Calice gris tomenteux, ni hérissé, ni acu-
léolé, à lobes ovales. Pétales roses, largement ovales,
échancrés ou entiers, ciliolés, peu poilus, à onglet court.
Etamines blanches nuancées de rose pâle, égalant ou dé-
passant à peine les styles verdâtres très peu rosulés. Jeunes
carpelles hérissés. Juillet. Haies fraîches, lieux couverts,
bords des eaux, terr. granitiques ou siliceux. Cher : Forêt
du Rhin-du-Bois ! (Déséglisé), d'Àllogny! (Ripart). —
Maine-et-Loire : Angers. — Vendée : Mortagne. — Loire-
Inférieure : Saint-Aignan.
Obs. Ses folioles longuement ovales elliptiques le dis-
tinguent des espèces précédentes ; la panicule bien déve-
loppée de Yargentatus, les carpelles hérissés du Bastar-
dianus, le calice inerme du carien&is, le tomentum blanc,
du Neesii.
226. R. controversus Rip.! — G. Genev., Ess. monogra-
phique, p. 244. — Tige robuste, striée, plane, cérosineuse,
pubérulente, à la fin glabrescente ; aiguillons droits , à
base élargie, robustes. — Feuilles digito-quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, ovale,
rétrécie et entière à la base, acuminée ; les latérales à pé-
tiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales,
rétrécies et entières , acuminées ou cuspidées , élargies &
l'extérieur; les inférieures à pétiolules égalant le 4/6 ou
le 4/7 de leur hauteur, ovales, rétrécies à chaque extrémité,
acuminées; tontes d'un vert foncé et glabrescentes ; à dents
peu profondes, petites, inégales ; en dessous blanches to-
menteuses, peu hérissées. — Rameau anguleux, plus ou
moins canaliculé au sommet, cérosineux, pubéruleni, briè-
vement hérissé ; aiguillons pubérulents, droits ou falqués,
- 271 -
presque crochus sous la panicule. — Feuilles ternëes et pé-
dato-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de
sa hauteur, ovale, rétrécie et entière à la base, acummée,
plus rarement cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant
le 4/5 de leur hauteur, ovales, acuminées, élargies et lo-
bées à l'extérieur et arrondies à la base, quand les infé-
rieures manquent ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide ordi-
nairement mince, étroite, allongée, tomentelleuse, pubé-
rulente, peu hérissée, presqu'inerme, à aiguillons falqués,
rarement très aculéolée. Un à trois ramuscules ou pédon-
cules inférieurs peu espacés, à l'aisselle de feuilles ternées,
qu'ils n'égalent pas ; quelquefois le suivant à l'aisselle
d'une bractée ovale; les supérieurs nus, multifl., dressés
ou peu étalés, courts, dépassant à peine les bractéoles. —
Calice iomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales,
courts. Pétales d'un rose pâle, ovales, poilus, onguiculés.
Etamines blanches, dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres. Juillet. Haies, bois secs, coteaux arides.
à. C.
Obs. Les carpelles glabres le distinguent des R. confu-
sus, Neesii, et cuspidiferns ; la panicule du R. argento-
tu8j le calice inerme et les folioles entières du R. car
riensis.
227. R. pubksckns W. et N., p. 42, tab. xvi. — JR. secô-
philusG. Genev., Monogr., p. 178. — Tige anguleuse,
plane, ou légèrement excavée, d'abord poilue, glabre à la
fin, striée, aiguillons falqués ou déclinés, poilus, robus-
tes, vulnérants. — Feuilles quinées; pétiole plan, poilu,
à aiguillons falqués ou géniculés ; foliole terminale à pé-
tiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, un peu échan-
crée, longuement acuminée; les latérales à pétiolules
égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, rétrécies,
acuminées , élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolu-
lées, ovales, plus étroites, acuminées; toutes épaisses,
d'un vert foncé, à poils apprîmes ; à dente composées,
— 272 —
irrégulières ; en dessous blanches, pubescentes, hérissées,
quelquefois presque vertes (R. secophilus). — Rameau
anguleux, hérissé, à aiguillons déclinés ou falqués, quel-
ques-uns crochus, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole
plan, hérissé, à aiguillons falqués ou crochus ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau-
teur, ovale ou rhomboïdale , rétrécie , entière ou peu
échancrée, acuminée; les latérales brièvement pétiolu-
lées, ovales, lobées ou élargies à l'extérieur ; en dessus à
poils assez nombreux, apprimés ; à dents larges, profon-
des, inégales ; en dessous semblables à celles de la tige,
les supérieures toujours blanches tomenteuses. — Inflo-
rescence étroite, peu composée, hérissée, à aiguillons
falqués ou déclinés. Deux ou trois pédoncules inférieurs
ou ramuscules à Faisselle de feuilles ternées, qu'ils n'é-
galent pas; les suivants à l'aisselle d'une bractée ovale, acu-
. minée, plus rarement deux ou trois bractées ; les supérieurs
2-3 fl., étalés. — Calice tomenteux, peu hérissé, finement
aciculé, à lobes ovales , acuminés , réfléchis. Pétales
blancs rarement un peu carnés, larges, ovales, à ongle*
court. Etamines blanches dépassant les styles verdfitres.
Jeunes carpelles peu poilus. Mi-juin-juillet. Bois, taillis,
haies, terr. granitique. A. C.
06s. Ce Rubus se distingue des confusus et argentatus
par les pétales blancs. Il est certainement identique au
pubescens W. et N., description et figure ne laissent au-
cun doute à cet égard. Quand il croît dans les endroits
très ombragés, le tomentum fait défaut ; il a alors tout à
fait l'aspect d'un Virescentes ; c'est dans cet état qu'il a
été décrit, Ess. Mon. p. 178., comme espèce distincte, sous
le nom de secophilus.
228. R. PRiETERVisus Rip.l — G. Genev., Monogr.,
p. 247. — Tige striée, canaliculée, pubérulente, à aiguil-
lons droits ou déclinés, forts, vulnérants. — Feuilles digito-
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur , ovale-elliptique , entière et arrondie à la base,
— 273 —
cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou la 1/8
de leur hauteur, de même forme, plus rétrécies ; les in-
férieures à pétiolules égalant le 1/7 ouïe 1/8 de leur hau-
teur, largement ovales, souvent subobtuses ; toutes d'un
vert foncé, glabres ou glabrescentes ; à dents peu pro-
fondes, aiguës, conniventes ; en dessous mollement cen-
drées, à tomentum peu hérissé. — Rameau anguleux,
canaliculé, à sillons partant de la base des pétioles, pu-
bérulent, à aiguillons falqués, presque crochus sous la
panicule, dilatés à la base, robustes. — Feuilles ternées
et digito-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, largement ovale, arrondie et entière à
la base, cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/6
environ de leur hauteur, ovales , rétrécies et entières,
cuspidées, élargies à l'extérieur et lobées dans les ter-
nées; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence très interrompue, feuillée,
tomentelleuse, brièvement hérissée , munie à la base de
quelques aiguillons crochus, robustes, inerme au som-
met. Trois ou quatre pédoncules inférieurs , courts ,
1-paucifl. , à l'aisselle de feuilles ternées dont ils éga-
lent le pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac-
tées ovales ou trilobées ; les supérieurs en petite tête
ovale, courts, 1-2 fl., inermes, dépassant peu les bractéo-
les, d'abord relevés, puis étalés. — Calice blanc tomen-
teux, non hérissé, rarement aculéolé, à lobes larges.
Pétales d'un beau rose violacé, très grands, obovales,
arrondis, un peu échancrés et érodés au sommet, h on-
glet court. Etamines violacées égalant ou dépassant à
peine les styles violacés, au moins à la base. Jeunes car-
pelles poilus. Juillet. Haies, lieux secs. A. C.
Obs. Par ses larges pétales violacés et ses organes
fortement colorés, ce Rubus se distingue des controver-
sus , confusus , argentatus , Bastardianus , cariensis ,
Neesii et discolor ; par ses carpelles poilus des cuspidi-
ferus, Bastardianus et controversus.
18
— 274 —
229. R. calcareus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 254.
— Tige striée, cérosineuse, plane ou un peu excavée,
glabrescente ; aiguillons longs, droits ou déclinés, à base
n'égalant pas leur hauteur, vulnérants. — Feuilles pédato-
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale, en cœur, cuspidée ,• les latéra-
les à pétiolules égalant le 1/4 ou le 4/5 de leur hauteur,
ovales ou suborbiculaires, à base large, souvent un peu
échancrée, légèrement élargies du côté extérieur, cuspi-
dées ; les inférieures pétiolulées, ovales, rétrécies et
obliques, entières, obtuses; toutes épaisses, coriaces, vert-
olive, glabrescentes ; lobulées, à dents inégales, larges,
peu profondes; en dessous blanches, à tomentum très
léger, ras, non hérissé. — Rameau anguleux, pubérulent, à
poils courts, rares, apprimés, à la fin glabrescent, cérosi-
neux ; aiguillons droits ou falqués, à base dilatée, robus-
tes. — Feuilles ternées et pédalo-quinées ; foliole terminale
à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement
ovale, un peu échancrée, cuspidée ; les latérales à pétio-
lules égalant le 1 /4 ou le 1 /5 de leur hauteur, rétrécies et
peu ou point en cœur, cuspidées ; semblables à celles de
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence lon-
guement extra-axillaire, lâche, fournie, brièvement pubé-
rulente et tomenteuse, à quelques aiguillons falqués, nuls
au sommet. Deux à quatre ramuscules ou pédoncules
inférieurs multifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils
n'égalent pas ; ordinairement un ou deux suivants à Tais-
selle de bractées ovales ou trilobées ; les supérieurs nus,
étalés, 3 paucifl., dépassant les bractéoles. — Calice
blanc tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales,
larges, cuspidés. Pétales roses ou pourpres, largement
ovales ou suborbiculaires, arrondis et denticulés au
sommet, à onglet court. Etamines roses dépassant les
styles de même couleur. Jeunes carpelles glabrescents.
Haies, broussailles, lieux découverts, terrains calcaires et
granitiques ! Cher : Bourges 1 (Ripart), Graire, Mehun 1
- 278 —
(Déséglisè). — Haute- Vienne : Liste (Lamy), — Loir-et-
Cher : Cour-Cheverny (Franchet). — Indre : Châteauroux
(Legrand). — Vienne : Montmorillon (Chaboisseau). —
Maine-et-Loire: Saumur, Doué. — Loire-Inférieure : Oudon,
Nantes (Maupori).
Obs. Par ses carpelles glabrescents, ce Rubu$ se dis-
tingue des R. prœtervisus, confusus, argentatus, carien-
sis, Neesii et discolor,- par la forme des folioles des JR.
cuspidiferus et Bastardianus ; par ses organes colorés
du -R. controversus.
230. R. Weiheanus Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 253.
— Tige canaliculée, striée, brun-bleuâtre, cérosineuse,
glabrescente ; aiguillons déclinés ou falqués, longs, robus-
tes. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant la i/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbicu-
laire, en cœur, élargie, arrondie au sommet j nettement
cuspidée, ordinairement creusèe-échancrée sous la
pointe; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 4/4
de leur hauteur, ovales, larges, plus ou moins échancrées,
cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures péliolulées,
de même forme, plus petites ; toutes épaisses, d'un vert-
olive, terne, glabres ou glabrescentes ; à dents inégales,
très superficielles, fines ; en dessous à tomentum ras,
non hérissées, — Rameau anguleux, cérosineux, pubéru-
lenl, à aiguillons robustes, falqués. — Feuilles pédato-
quinées, quelques-unes ternées ; semblabes à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en
pyramide lâche, étalée, assez allongée, finement tomen-
teuse, non hérissée, peu aculéolée à la base, inerme au
sommet. Deux ou trois pédoncules ou ramuscules infé-
rieurs multifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils éga-
lent ou dépassent, inermes, longuement nus à la base;
les suivants nus, 3 multifl., tomenteux, inermes, épais,
étalés , dépassant les bractéoles. — Calice blanc to-
menteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales briè-
vement cuspidés. Pétales roses ou pourprés, grands,
— 276 —
orbiculaires , à onglet court, poilus. Etamines roses
ou pourprées, courtes, dépassant peu ou point les
styles roses ou pourprés (au moins à la base). Jeunes
carpelles hérissés. Juillet. Bois, haies, coteaux et lieux
arides. A. C.
06s. Ce Rubus, voisin du calcareus, s'en sépare par
les feuilles épaisses, coriaces, plus finement dentées, par
les carpelles poilus.
231. R. longiflorens Rip.I — Tige légèrement excavée,
pubérùlente, cérosineuse, à aiguillons robustes, falqués
ou géniculés. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pé-
tiolule égalant plus de la 1/2 de sa hauteur, ovale, en-
tière, à base large, cuspidée ou subacuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales, rétrécies,
cuspidées , élargies à l'extérieur ; les inférieures briève-
ment pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes minces, d'un vert
clair, glabrescentes ; à dents fines, peu profondes; en
dessous blanches, à tomentum ras et maigre. — Rameau
obtusément anguleux, glaucescent, presque glabre ou à
fine pubescence rare et courte, aiguillons crochus ou gé-
niculés, robustes, à base dilatée. — Feuilles ternées et
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire , en cœur,
cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées, largement
ovales, cuspidées, entières et rétrécies à la base; les infé-
rieures à pétiolules courts, ovales, aiguës ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores-
cence très allongée, occupant la 1/2 ou les 2/3 du rameau,
en grande partie intra-aœillaire, tomentelleuse, non hé-
rissée, à aiguillons falqués ou géniculés, poilus. Trois à
cinq ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées,
qu'ils dépassent d'abord, qu'ils égalent ensuite, enfin qui
sont plus courts qu'elles ; les suivants à l'aisselle de peti-
tes feuilles ternées ou de bractées ovales-lancéolées ; les
supérieurs nus, courts, étalés, en partie unifl., quelques-
uns bi ou trifl. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé,
— 277 —
à lobes courts. Pétales pourpres ou d un rose vif. Etami-
nes d'un rose vif plus courtes que les styles de même
couleur. Carpelles très nombreux, d'abord hérissés. Juillet.
Cher : Fontmoreau (Riparf).
Obs. Ce Rubus, bien caractérisé par sa longue inflores-
cence, est voisin du Weiheanus, mais s'en éloigne par sa
paniculebien plus allongée, les folioles non creusées sous
le sommet, son aculéation plus crochue, son port très
différent ; les carpelles fortement hérissés le séparent des
calcareus et Bastardianus ; les ramuscules de l'inflores-
cence et les folioles échancrées du prœtervisus ,• les orga-
nes colorés des discolor, Neesii, controvcrsus, confusus,
argentatus et cariensis qui a en outre le calice très
aculéolé.
232. R. ustulatus Lef. in Herb.! — G. Genev., 1 er suppl.
58. — Tige un peu excavéc hérissée de poils courts assez
abondants, à la fin glabre ; aiguillons longs, déclinés ou
peu falqués, robustes. — Feuilles pédato-quinées; foliole
terminale à pétiolule égalant la 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale ou suborbiculaire, obscurément en cœur,
cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4
de leur hauteur, ovales, entières ou peu échancrées, élar-
gies à l'extérieur, cuspidées ; les inférieures pétiolulées,
ovales, aiguës, toutes d'un vert-olive et glabrescentes en
dessus ; à dents fines, aiguës, irrégulières ; en dessous
blanches, mollement tomenteuses, hérissées. — Rameau
anguleux, flexueux, poilu, à aiguillons falqués ou déclinés,
vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes pédato-
quater ou quinées ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide étalée,
hérissée, subtomentelleuse, à nombreux aiguillons falqués,
ou géniculés, vulnérants, plus abondants sur les pédoncu-
les. Deux à quatre ramuscules inférieurs multifl,, à
l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ;
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les su-
périeurs nus, en tête ovale. — Calice cendré tomenteux, peu
— 278 -
hérissé, quelquefois aculéolé. Pétales roses. Etamines
blanches, plus courtes que les styles verdâtres ou les éga-
lant à peine. Jeunes carpelles un peu hérissés. Juillet.
Cher : Bourgneuf (Ripart). — Loire-Inférieure : Sucé.
Obs. Les organes incolores distinguent ce Rubus des
Weiheanus, calcareus et prœtervisus ; les carpelles poilus
des controver8U$, Bastardianus, et cu&pidiferus ; les larges
folioles des confusus, argentatus, Neesii et discolor; le
calice peu ou pas aculéolé du cariensis dont les folioles
sont plus décidément en cœur.
233. R. spicatus Lef.! — G. Genev., 1 er suppl., p. 57. —
Tige plane ou légèrement excavée, tomentelleuse, à poils
courts, apprimés ; aiguillons droits ou déclinés, poilus,
très acérés. — Feuilles quinées; foliole terminale àpétio-
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, en
cœur, aiguë ; les latérales à pétiolules égalant le I /3 ou le 1 /A
de leur hauteur, largement ovales, entières, aiguës, élargies
à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ;
toutes épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes en dessus ;
à dents larges, peu profondes ; en dessous grises tomen-
teuses, hérissées, rudes. — Rameau anguleux, canaliculé,
hérissé, à aiguillons falqués, vulnérants. — Feuilles ter-
nées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire , cuspidée;
les latérales pétiolulées, largement ovales, cuspidées, lo-
bées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étalée,
lâche, hérissée, poilue, à aiguillons crochus, plus longs à
la base, nombreux, crochus ou falqués et presqu acicu-
laires au sommet de la panicule. Deux à trois pédoncules
ou ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées
dont ils dépassent le pétiole, longuement nus, paucifl.; le
suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs hé-
rissés, à aiguillons aciculaires, falqués ou géniculés, à
5-8 fl., étalés. — Calice tomenteux hérissé, à lobes ova-
les, courts, quelques-uns aculéolés. Pétales roses. Etami-
— 279 —
nés blanches à base rosée, égalant ou dépassant peu les
styles roses. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin -juillet. Bois,
haies, lerr. granitiques. Vendée : La Verrie. — Loire-Infé-
rieure : Port-Saint-Père, àBriord.
Obs. Les organes colorés distinguent cette plante des R.
ustulatus, controversus, conftisus, argentatus, cariensùj
Neesii et discolor ; ses feuilles caulinaires non cuspidé/es
du Weiheanus ,• les carpelles poilus des calcareus et Bas-
tardianus ; les larges folioles du prœtervisus.
234. R. chàssifouus G. Genev., Monogr,, p. 236. —
Tige robuste, plane, brièvement hérissée de poils rares,
stellatés ; aiguillons droits ou déclinés, forts, vulnérants.
— Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
la 1/2 de sa hauteur, arrondie, orbiculaire, à base large y
en cœur, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3
ou le 1 /4 de leur hauteur, largement ovales ou presqu'or-
biculaires, un peu rétrécies, élargies à l'extérieur, cuspi-
dées, à pourtour irrégulier; les inférieures brièvement
pétiolulées , très largement ovales oit suborbiculaires ,•
toutes épaisses, coriaces, d'un beau vert foncé, à poils
rares et très apprimés; à dents superficielles, larges, mu-
cronées, divariquées ; en dessous blanches tomenteuses,
hérissées de poils courts, brillants. — Rameau robuste,
anguleux, canaliculé, hérissé, poilu, à nombreux aiguil-
lons déclinés ou falqués, poilus, vulnérants. — Feuilles
ternées et quinées ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence en vaste panicule
triangulaire, hérissée, poilue tomenteuse, à nombreux
aiguillons déclinés ou falqués, poilus, longs, peu dilatés à
la base, vulnérants. Ramuscules ou pédoncules inférieurs
à Faisselle de deux à quatre feuilles ternées qu'ils égalent;
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les
supérieurs multifl., épais, très étalés, hérissés, tomea-
teux , très aculéolés. — Calice tomenteux, hérissé, non
aculéolé, à lobes ovales, épais, courts. Pétales roses, lar-
gement ovales, contigus, à onglet court. Etamines blaa-
— 280 —
ches à base rosée, dépassant les styles roses au moins à
la base. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois, haies, brous-
sailles, schistes et granités. Maine-et-Loire : Angers. —
Loire-Inférieure : Nantes.
Obs. Cette plante a exactement le port du R. magnifi-
ons, mais elle est dépourvue de glandes stipitées. Très
voisin du R. spicatus, mais il est bien hérissé et sa pani-
cule est plus étalée. Les organes colorés le séparent des R.
ustulatus, controversus et argentatus ; les folioles sont
moins en cœur, moins nettement cuspidées et plus épais-
ses que celles du Weiheanus ; les carpelles poilus l'éloi-
gnent des calcareus et Bastardianus.
235. R. Sauli Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 237. —
Tige robuste, canaliculée, pubérulente, à aiguillons fal-
qués ou déclinés, durs, pubérulents, à base très élargie.
— Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou presqu'orbicu-
laire, en cœur, aiguë, cuspidée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1/6 de leur hauteur, largement ovales, peu
échancrées, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieu-
res brièvement pétiolulées, largement ovales ; toutes épais-
ses, d'un vert-olive, se recouvrant par les bords; à dents fi-
nes, cuspidées, peu profondes;en dessous blanches tomen-
teuses, douces au toucher, très peu hérissées. — Rameau
anguleux, ou peu canaliculé, pubérulent ; aiguillons courts,
falqués, durs. — Feuilles quinées et lernées ; à peu près
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux;
les folioles latérales dans celles ternées, souvent lobées à
l'extérieur ; feuilles sous la panicule souvent acuminées.
— Inflorescence en pyramide allongée, longuement exlra-
axillaire, tomenteuse, pubérulente, non hérissée, à aiguil-
lons jaunâtres, crochus ou falqués. Un à trois pédoncu-
les inférieurs multifL , longuement nus à la base , à
l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas; le suivant
à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs en assez
longue panicule étroite ou peu étalée, aculéolés, 3 paucifl.
-281 —
— » Calice tomenteux , peu hérissé , non aculéolé , à lobes
épais, courts. Pétales roses, grands, orbiculaires, denti-
culés ou échancrés. Etamines blanches à base rosulée,
courtes, égalant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hé-
rissés. Juillet. Haies , vignes, lieux découverts. Cher :
Bourges! (Ripart). — Allier: Bourbon -Busset. — Maine-
et-Loire : Saint-Christophe-du-Bois. — Vendée : Morta-
gne.
Obs. Le R. Sauli se distingue des R. crassifolius,
spicatus et prcetervisus par les styles incolores ; des ustu-
latus et Neesii par les etamines à base rose; des Weihea-
nus et argentatus par les etamines blanches à base seule-
ment rosée ; des calcarem, controversus, Bastardianus et
cuspidiferus par les carpelles poilus ; des confusus et dis-
color par la forme des folioles ; du cariensis par le calice
non aculéolé.
236. R. glaphyrus Bip. et G. Genev. , Monogr. , p. 235.
— Tige canaliculée, cérosineuse, d'abord hérissée, puis
glabre ; à nombreux aiguillons robustes , déclinés , ou
peu falqués, à base dilatée. — Feuilles quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant au moins la 1/2 de sa hau-
teur, suborbiculaire, en cœur, cuspidée; les latérales à
pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, à peu près sem-
blés à la terminale, mais moins en cœur et plus étroites ;
les inférieures à pétiolules égalant le 4/5 ou le 1/6 de leur
hauteur, de même forme, plus petites ; toutes épaisses,
coriaces, d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents fines,
aiguës, profondes, inégales ; en dessous blanches tomen-
teuses, hérissées. — Rameau anguleux, pubérulent ou peu
hérissé, à aiguillons droits ou falqués, robustes, durs,
poilus. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule
égalant la 1/2 ou le 1/3 de sa hauteur, largement ovale,
ou suborbiculaire, en cœur* cuspidée ,• les latérales à pé-
tiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 dans les feuilles quinées
et le 1/6 ou le 1/7 dans celles ternées ; souvent élargies à
l'extérieur et lobées quand les inférieures manquent ; sem-
— 982 —
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence de forme variable, tantôt en tête oblongue,
tantôt en pyramide composée, étalée, quelquefois très dé-
veloppée, poilue, hérissée, tomenteuse, à nombreux
aiguillons falqués. — Calice gris tomenteux, peu hérissé,
non aculéolé. Pétales roses, grands, arrondis et échancrés.
Etamines rose pâle, courtes, égalant les styles violacés.
Jeunçs carpelles poilus. Juillet. Haies, bois secs. Yonne :
Àuxerre (Boreau). — Cher : Graire (Déséglisé) , Bourges !
(Ripart). — Haute- Vienne : Limoges (Lamy). — Loire-
Inférieure : La Haie-Fouassière ! (de l'Isle). — Vendée :
Evrunes.
Obs. Ce Rubus se rapproche du groupe des Rusticani.
Il se distingue par les styles colorés des R. Sauli, ustu-
lattiSj argentatuSj cariensis, Neesii et discolor; par le calice
non aculéolé des spicatus et cariensis ,• par la tige non
pubérulente des Weiheanus et crassifolius dont, en outre,
les folioles sont différentes ; par les carpelles poilus des
calcareus, Bastardianus et cuspidiferus ,• par la forme
des folioles des prœtervîsus, controversus et confusus.
3* groupe. — RUSTICANI. Tige et rameaux glabres ou pubérulente, rarement
poilus ou hérissés. Feuilles à surface convexe, à dents courtes, connivenles:
en dessus ordinairement d'un vert terne, glabres ou glabrescentes ; en dessous
à tomentum ras, peu ou pas hérissées.
237. R. chlorocarpus Bor.l in G. Genev., Monogr., p.
239. — Tige plane, glabrescente, à quelques poils courts,
stellatés; aiguillons falqués, jaunes, longs, à base peu
dilatée. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule
égalant plus de la 1/2 de sa hauteur, largement ovale ou
suborbiculaire, à base arrondie et entière ou à peine sub-
échancrée , cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le
1/4 de leur hauteur, largement ovales, entières et un peu
atténuées, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures
brièvement pétiolulées , ovales , aiguës ; toutes minces ,
glabrescentes, souvent incisées, à dents peu profondes,
— 283 —
inégales ; en dessous à tomentum mince et ras. — Rameau
obtusément anguleux , pubérulent à rares poils stellatés ,
à longs aiguillons crochus ou falqués. — Feuilles quinées,
les supérieures seulement ternées ; folioles semblables à
celles de la tige. — Inflorescence en pyramide allongée,
très brièvement iomenieuse, presquinerme. Deux ou trois
ramuscules ou pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuil-
les ternées ; le suivant à Faisselle de petites bractées lan-
céolées ; les supérieurs nus, d'abord dressés, puis étalés,
souvent inermeSj finement tomenteux, jaunâtres, trifl. —
Calice blanc tomenteux, ni hérissé , ni aculéolé. Pétales
rose pâle, ovales, échancrés, longuement rétrécis. Etami-
nes d'un rose clair, à anthères carnés, égalant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles munis de quelques poils, à la
fin (Tun vert jaunâtre. Juillet. Haies. Maine-et-Loire:
Villemoisan (Boreau). V. S.
Obs. Ses carpelles distinguent ce Rubus de toutes les
autres espèces ; ses rares et longs aiguillons et la panicule
presqu'inerme sont caractéristiques.
238. R. rusticanus Merci in Reut. Cat. des plantes de
Genève (1861), p. 270 (Exclus, variet.). — G. Genev.,
Monogr., p. 241. — R. discolor, auct. mult. (Non W. et
N.). — Tige robuste, peu excavée, peu ou pas striée, céro-
sineuse, glabre ou très brièvement pubérulente ; aiguillons
robustes, coniques, droits ou déclinés, vulnérants. —
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la
I /2 ou le 1/3 de sa hauteur, ovale, rétrécie et dztière d la
base, élargie et arrondie au sommet, parfois cuspidée, en
pointe étroite, partant souvent d'une dépression; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur,
à peu près de la même forme que la terminale, plus pe-
tites, souvent élargies à l'extérieur ; les inférieures à pé-
tiolules égalant le 1/8 ou le 1/10 de leur hauteur, ovales,
aiguës ou subobtuses, plus petites ; toutes épaisses, d'un
vert sombre et terne, glabres, à surface convexe ; à dents
fines, peu profondes, conniventes ; en dessous blanches
— 284 —
tomenteuses, à tomentum ras, peu ou très brièvement
hérissées. — Rameau anguleux, droit, pubérulent, mai-
grement hérissé de poils courts et rares , ordinairement
violacé et cérosineux ; aiguillons déclinés ou falqués ,
pubérulents, à base dilatée, ordinairement courts, robus-
tes. — Feuilles quinées et ternées ; foliole terminale à pé-
tiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière, cuspi-
dée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/7 de
leur hauteur, de même forme, mais élargies à l'extérieur;
souvent lobées dans celles ternées ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence
ordinairement étroite, serrée, nue, si ce n'est à la base,
rarement lâche et un peu étalée, pubérulente, peu ou pas
hérissée de poils rares et courts, à quelques aiguillons
falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs, rarement plus,
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; rare-
ment le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les supérieurs
nus, courts, étalés, épais, ordinairement trifl . , à l'aisselle
de bractéoles qu'ils dépassent. — Calice blanc tomenteux,
ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales, courts. Pétales
d'un rose vif, largement ovales , arrondis et érodés au
sommet, ciliés et poilus. Etamines roses ou d'un pourpre
vifj égalant les styles roses ou violacés, très souvent les
etamines et les styles sont blancs au sommet et violacés
à la base, (R. vulgarius G. Genev., 1 er Suppl. y p. 58).
Jeunes carpelles hérissés, très nombreux. Fin juin-juillet.
Haies, lieux secs et découverts, broussailles. C. C.
Obs. Cette plante, la plus commune du genre, est d'une
abondance extrême dans tout l'ouest; elle est très distincte
du R. discolor de W. et N. et ne paraît point avoir été
connue de ces auteurs ; leur discolor est une espèce à
rameau poilu , à feuilles acuminées , finement et double-
ment dentées, en dessous tomenteuses, veinées-réticulées,
etc. et ces caractères ne conviennent point au rusticanus.
Focke, Syn., Rub., Germ., p. 177, le rapporte à Vulmifo-
lius Schott, fil. , p. 821 (1819) et lui donne comme syno-
- 288 -
nymes : R. fruticosus Sm. ; R. dalmatieus Guss ; R. dis-
color W. et N. (pro parte) ; R. amœnus Portenschl. ; R. •
abruptus Lindl.; R. hispanicus Willk.
Pour se conformer aux lois de la nomenclature il eût
fallu adopter le nom de R. ulmifolius qui date de 1818 ;
mais ne pouvant contrôler la description et ne possédant
pas d'échantillons authentiques, il m'était impossible
d'affirmer l'identité de la plante de Schott avec celle des au-
teurs français. D'une autre part, Mercier, Cat. des pi. rares
de Genev., p. 279, étant l'auteur qui a le mieux compris et
le mieux décrit cette espèce, qu'il a très heureusement
nommée, je préfère conserver un nom dont je puis garantir
l'authenticité, plutôt que d'accepter le nom de ulmi-
folius, qui ne rappelle en rien la forme des feuilles du
R. rusticanus et qui aurait, en outre de son incertitude,
le grave inconvénient de surcharger la synonymie en
faisant changer un nom que tous les Rubologues français
ont adopté et que l'usage a consacré.
Je n'ai jamais reçu, dans mes échanges, le véri-
table Rusticanus de la Suède, du Danemark ou du nord
de l'Allemagne, ce qui fait supposer que s'il existe dans
le nord de l'Europe il doit y être rare. Du reste, il ne
figure pas dans les R. Germanici de W. et N. Je le pos-
sède de presque toute la France, surtout de l'ouest, de
l'Angleterre, de l'Espagne et de l'Algérie.
239. R. anchostachys Rip.I G. Genev., Monogr., p. 243.
— Tige d'un brun terne, plane, pubérulente; aiguillons
coniques, droits ou peu falqués, à base forte. — Feuilles
quinées ; pétiole plan, pubérulent, à aiguillons crochus,
courts, robustes ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, cuspidée ; les laté-
rales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur
hauteur, ovales, rétrécies à la base, élargies au som-
met , cuspidées ; les inférieures pétiolulées , ovales ,
obtuses, toutes épaisses, coriaces, glabres, d'un vert fon-
cé ou noirâtre; à dents peu profondes, courtes, aiguës;
en dessous blanches, à tomentum ras. — Rameau angu-
' leux, court, peu canaliculé, pubérulent, à aiguillons
courts, falqués, robustes. — Feuilles ternées ; pétiole un
peu excavé, pubérulent, à petits aiguillons crochus; foliole
terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, ovale,
arrondie, entière, obtuse ou brièvement cuspidée; les
latérales à pétiolules égalant le 4/6 de leur hauteur, ova-
les, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles
de la tige pour les caractères généraux ; celles du bas du
rameau verdâtres , à tomentum souvent presque nul. —
Inflorescence ovale, raccourcie, serrée, étroite, pubéru-
lente, tomentelleuse au sommet, à quelques petits aiguil-
lons en faulx. Souvent un ou deux pédoncules inférieurs
bi ou tri plus rarement multifl., à l'aisselle de feuilles
ternées dont ils égalent le pétiole; les supérieurs courts, à
pédicelles fascicules presque dès la base ; les terminaux
un ou deux fl., dressés, peu étalés. — Calice tomenteux,
à lobes ovales, courts, non aculéolés. Pétales roses, ovales,
rétrécis , échancrés, poilus. Etamines blanches à peine
rosulées à la buse, dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles poilus. Juillet. Haies, lieux vagues et exposés.
A. C.
Obs. Diffère du rusticanus dont il est voisin par les
folioles ovales, obtuses, courtes, par les etamines blanches
et les styles verdâtres.
240. R. tenacellus G. Genev., 4" Suppl., p. 52. — Port
du R. rusticanus I Rameau mince, anguleux, très super-
ficiellement excavé, maigrement hérissé de poils courts et
rares ; aiguillons crochus, fortement géniculés sous la par
nicule, ou tout à fait en hameçon, vulnérants. — Feuilles
ternées ; pétiole plan, brièvement poilu, à aiguillons cro-
chus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa
hauteur, ovale, un peu acuminée, entière ; les latérales k
pétiolules courts, ovales, aiguës, élargies ou lobées à
l'extérieur ; toutes d'un vert-olive et glabrescentes ; à dents
fines, peu profondes ; en dessous à tomentum blanc, ras,
— 287 -
non hérissé. — Inflorescence oblongue, maigre, peu déve-
loppée, nue ou à une ou rarement deux feuilles temées à
la base, peu hérissée de poils courts, à aiguillons crochus.
— Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes
ovales, courts. — Pétales roses, largement ovales, denti-
culés, poilus. Etamines roses égalant les styles de même
couleur. Jeunes carpelles peu poilus.. Mi-juin-juillet. Haies,
buissons, terr. granitiques etphyllades. Loire-Inférieure :
Port-sain t-Père, à Briord.
O65. L'aculéation crochue très remarquable de cette
plante, la distingue de toutes les espèces précédentes ;
les etamines et les styles colorés l'éloignent du R. redun-
cus.
241 . R. cuneatus Boulay et Bouvet ! — Tige plane ou
peu excavée , cérosineuse , pubérulente ; aiguillons longs ,
droits ou falqués. — Feuilles quinées ; pétiole plan, pu-
bérulent, à aiguillons falqués; foliole terminale à pétiolule
égalant plus de la moitié de sa hauteur, ovale, rétrécie ou
cunéiforme à la base , arrondie au sommet cuspidée; les
latérales et les inférieures longuement pétiolulées, de
même forme, plus étroites ; toutes d'un vert foncé, gla-
brescentes, plus ou moins lobulées ; à dents très fines, ai-
guës, superficielles; en dessous à tomentum blanc, très ras.
— Rameau anguleux, canaliculé au sommet, pubérulent,
non hérissé, à aiguillons falqués, assez robustes. — Feuilles
temées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hau-
teur, ovale, rétrécie et entière, surtout en approchant de la
panicule, souvent assez large et arrondie dans les feuilles
inférieures, cuspidée ; les latérales pétiolulées, cuspidées,
lobées et élargies à l'extérieur ; dentelées et tomenteuses
comme celles de la tige. — Inflorescence en pyramide
lâche, nue ou munie à la base d'une ou deux feuilles ter-
nées, inerme, pubérulente; pédoncules étalés à angles
droits y longuement nus à la base et inermes, trifl., à pé-
dicelles courts, étalés, également espacés, insensiblement
phis courts de la base au sommet. — Calice tomenteux,
— 288 —
ni hérissé, ni aculéolé. Pétales roses, poilus. Etamines
roses, courtes, égalant ou dépassant peu les styles roses.
Jeunes carpelles glabres. Juillet. Haies, coteaux, terr. ar-
gileux. Maine-et-Loire : Angers, en Reculée (Bouvet). —
Loire-Inférieure : Portnichet.
Obs. Les carpelles glabres le distinguent des précédents
et i'aculéation du tenacellus ; bien voisin du rusticanus.
242. R. contemptus Rip. ! — G. Genev. , Monogr. ,
p. 245. — Tige plane, striée, glabrescente ; aiguillons
courts, robustes, un peu falqués, élargis à la base. —
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
presque la 1/2 de sa hauteur, ovale, à base entière, large,
à bords peu divergents, presque parallèles, un peu dé-
primée vers le milieu, ensuite dilatée, arrondie, lobulée
et cuspidée-obtuse ,- les latérales à pétiolules égalant le
1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, obliques, entières,
obtuses, peu ou pas cuspidées, élargies à l'extérieur; les
inférieures brièvement pétiolulées, ovales, à base rétré-
cie, obtuses ; toutes épaisses, d'un vert foncé et glabres-
centes en dessus ; à dents fines, aiguës, peu profondes ;
en dessous blanches tomenteuses, non hérissées. — Ra-
meau anguleux, pubérulent, peu ou pas hérissé, à ai-
guillons inégaux, petits, falqués. — Feuilles ternées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale ou arrondie, obtuse ; les latérales à pétio-
lules égalant le 1/8 de leur hauteur, longuement ovales,
arrondies à la base, obtuses, lobées et élargies à l'exté-
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence en tête ovale, poilue tomen-
teuse, garnie de nombreux petits aiguillons en faulx. Un
ou deux pédoncules inférieurs paucifl., à l'aisselle de
feuilles ternées, qu'ils n'égalent pas ; les autres nus, re-
dressés, fastigiés, aculéolés. — Calice cendré tomenteux,
hérissé, à lobes ovales, courts. Pétales roses, petits, ova-
les, poilus. Etamines d'un rose vif ne dépassant pas les
styles de même couleur. Jeunes carpelles glabres. Juillet.
— 289 -
Bois, haies, terr. cale. — Cher : Chapelle-St-Ursin, Rhin-
du-Bois (Ripart). — Loir-et-Cher : Cour-Cheverny (Fran-
chet). V. S.
06s. La panicule aculéolée l'éloigné du R. cuneatus et
les carpelles glabres des espèces précédentes.
243. R. pallescens Rip. ! — G. Genev. , Monogr. ,
p. 248. — Tige plane ou peu excavée, glabrescente ; ai-
guillons déclinés ou falqués. — Feuilles quinées ; foliole
terminale à pétiolule plan, égalant plus du 1/3 de sa
hauteur, ovale, entière, cuspidée ; les latérales à pétiolu-
les égalant le 1./7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales-oblon-
gues, élargies à l'extérieur, cuspidées; les inférieures
brièvement pétiolulées, ovales, obtuses ; toutes épaisses,
d'un vert pâle, à poils rares, courts, apprimés; à dents
fines, inégales, peu profondes; en dessous blanches, à
tomentum ras, non hérissées. — Rameau anguleux, ca-
naliculé, pubérulent, à aiguillons falqués, quelques-uns
crochus. — Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière, élargie et
arrondie au sommet, cuspidée; les latérales pétiolulées,
ovales, élargies ou lobées à l'extérieur, entières, cuspi-
dées ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence oblongue, lâche, pauciflore,
finement tomenteuse, à petits aiguillons falqués à la base,
inermes au sommet. Un ou deux pédoncules inférieurs à
l'aisselle de feuilles ternées ou d'une bractée qu'ils n'éga-
lent pas ; les supérieurs nus, peu étalés, finement acu-
léolés, longuement simples à la base, divisés en trois pé-
tiolules courts. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni
aculéolé. Pétales d'un rose pâle, onguiculés. Etamines
blanches ou d'un rose très pâle, à anthères rosées, dé-
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres-
cents, bientôt glabres. Juillet. Haies, lieux secs et expo-
sés. — Cher : Bourges I (Ripart); Berry (Déséglise). —
Maine-et-Loire : Angers I (Roreau)', Chaloché (de Joannis).
— Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure : Nantes (de
19
— 290 —
Vl$le)> Copchoux (Ed. Bureau), Ancenis. Probablement
A. C.
Obs. Les organes incolores le séparent des contemptus,
cuneatus, tenacellus et rusticanus; les carpelles glabres de
Yanchostachys qui a, en outre, les feuilles d'un vert sombre.
244. R. srrriculatus Rip. ! — G. Genev. , Monogr. ,
p. 250. — Tige plane ou un peu excavée, glabrescente ;
aiguillons falqués, robustes. — Feuilles quinées; foliole
terminale à pétiolule plan, égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale, large, à base arrondie et entière ou à peine échan-
crée, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 4/6 ou
le 1/8 de leur hauteur, ovales, entières, cuspidées; les
inférieures subsessiles, étroitement ovales, obtuses ; toutes
épaisses, d'un vert clair, glabres en dessus, très finement
serrulées; en dessous blanches tomenteuses, non héris-
sées. — Rameau obtusément anguleux, pubérulent, à
aiguillons robustes, crochus ou falqués, fortement dilatés
à la base. — Feuilles ternées , quelques-unes quater ou
quintes ; foliole terminale à pétiolule plan égalant le 4/3
de sa hauteur, ovale, arrondie et entière à la base, celles
du sommet du rameau plus rétrécieset parfois acuminées;
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, cuspidées,
entières, élargies et souvent profondément lobées à l'ex-
térieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence en pyramide lâche, interrom-
pue, peu fournie, pubérulente, tomentelleuse au sommet,
non hérissée, munie à la base de quelques aiguillons
robustes, falqués, plus petits vers le milieu, nuls ou à
peu près au sommet. Deux ou trois ramuscules inférieurs
multifl. à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant à l'ais-
selle d'une bractée foliacée; les supérieurs nus, étalés, à
angle droit, inermes, tomentelleux, 3 fl., à pédicelles
inégaux. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni acu-
léolé. Pétales d'un rose pâle, étroitement ovales, longue-
ment onguiculés, peu poilus, entiers ou érodés. Etamines
blanches, longues, dépassant les styles verddtres. Jeunes
— 291 —
carpelles peu poilus ou presque glabres. Haies, buissons,
terr. cale. Juillet. — Cher : Bourges! (Ripart)\ Graire.
Obs. Cette plante n'a encore été recueillie que sur le
cale. J'en possède de très beaux échantillons récoltés
dans la Marne par M. Lèvent. Les carpelles poilus
la séparent du R. pallescens; les organes blancs des
R. contemptus, cuneatus, tenacellus et rustieanus et les
dentelures très caractéristiques de Yanchostachys.
245, R. villosulus Rip. ! — Tige plane ou excavée ,
brièvement hérissée, à aiguillons falqués ou crochus. —
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, aiguë ou à peine acu-
minée ; les latérales et les inférieures pétiolulées, ovales,
obliques, irrégulières à la base, aiguës, élargies à l'exté-
rieur ; en dessus d'un vert-olive, glabrescentes, à dents
assez larges, très superficielles, aiguës ; en dessous à to-
mentum gris, très ras, à nervures médianes inermes ou
à un ou deux aiguillons. — Rameau anguleux, très peu
hérissé, à aiguillons robustes, géniculés, largement dila-
tés à la base. — Feuilles temées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière,
aiguë, rétrécie*à chaque extrémité; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, aiguës, entières , élargies ou
lobées à l'extérieur; à dents simples, larges, peu pro-
fondes ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence large, étalée, obtuse, tomen-
teuse, brièvement hérissée, à longs aiguillons falqués ou
géniculés. À la base, deux à quatre ramuscules aculéolés,
àl'aisselle de feuilles ternées qu'ils dépassent; ramuscu-
les supérieurs sillonnés, à un ou deux aiguillons, ra-
meux au sommet., et divisés en 6-10pédicelles. — Calice
tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé ; réfléchi lâchement.
Pétales roses. Etamines roses, plus courtes que les styles
de même couleur. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Lieux
secs et découverts , terr. cale. — Cher : Bourges! (Ripart).
— Indre-et-Loire : Loches.
— 292 —
Obs. Ce curieux Rubus, dont le port rappelle celui du
R. spoliatus, se distingue des précédents par sa panicule
très caractéristique; les carpelles glabres l'éloignent des
serriculatus, anchostachys et rusticanus ; les organes
colorés des serriculatus, pallescens, anchostachys ,• la
panicule à longs aiguillons des contemptus et cuneatus.
246. R. collivagus Rip. ! — Tige plane ou à peine ex-
cavée, cérosineuse, glabrescente , à poils très courts,
rares, apprimés ; aiguillons longs, minces , poilus , fal-
qués. — Feuilles quinées; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 de sa hauteur, étroite, ovale, entière, acu-
minée; les latérales et les inférieures brièvement pétiolu-
lées, de même forme, plus rétrécies à la base, plus
étroites, élargies à l'extérieur; toutes d'un vert-olive,
glabrescente, à dents fines, peu profondes ; en dessous
grises tomenteuses non hérissées, à tomentum ras. —
Rameau obtusément anguleux , mince , court , droit ,
pubérulent, non hérissé, à longs aiguillons minces, fal-
qués ou géniculrs. — Feuilles ternées, semblables à celles
de la tige. — Inflorescence oblongue , lâche, tomentel-
leuse, non hérissée, à aiguillons géniculés. Deux ou trois
pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils
égalent ; un ou deux suivants à l'aisselle de petites brac-
tées ovales ; les supérieurs redressés, minces, allongés,
divisés dès le milieu en deux ou trois pédicelles, finement
aculéolés. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni acu-
léolé, à lobes ovales, courts, à peine acuminés. Pétales
blancs. Etamines blanches, plus courtes que les styles
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Collines cale,
sèches. — Cher : Bourges ! (Riparf).
Obs. Les organes blancs le distinguent des villosulus,
contemptus, cuneatus, tenacellus et rusticanus; les eta-
mines plus courtes que les styles du serriculatus; les
carpelles poilus des pallescens et Bastardianus ; les fl.
blanches de Y anchostachys. Du reste son port le sépare
nettement de toutes ces espèces.
— 293 —
247. R. Suberti Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 281. —
Tige mince, canaliculèe, glabrescente; aiguillons coniques,
nombreux, à base élargie, droils, très vulnérants. —
Feuilles quinées, quelques-unes ter. ou quaternées; foliole ,
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale,
étroite, rétrécie- entière ou à peine subéchancrée, acu-
minée; les latérales à pétiolules égalant le 1/8 ou le 1/10
de sa hauteur, ovales, étroites, rétrécies et obliques à la
base, brièvement acuminées, profondément lobées quand
les inférieures manquent ; ces dernières subsessiles , pe-
tites, ovales; toutes épaisses, d'un vert foncé, glabres-
centes ; à dents profondes, inégales, composées, cuspi-
dées ; en dessous blanches, à tomentum ras , non héris-
sé, à nervures médianes fortement aculéolées. — Rameau
court , obtusément anguleux , glabrescent , à aiguillons
déclinés ou falqvés, très dilatés, robustes, très vulnérants.
— Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule égalantle 1/4
de sa hauteur, ovale, un peu rhomboïdale, entière et rétré-
cie à la base, subobtuse ou très brièvement acuminée; les la-
térales subsessiles, ovales, entières, peu ou pas acuminées,
élargies et lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en py-
ramide courte, peu poilue, à gros aiguillons jaunes au
sommet, bruns ou violacés à la base* en faulx, rappro-
chés, vulnérants, ceux des pédoncules fins, petits, à base
non élargie. Un ou deux pédoncules inférieurs à l'aisselle
de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; les supé-
rieurs à 6-10 fl., étalés, inégaux, divariqués, très étalés, acu-
léolés. — Calice petit, gris verdâtre, bordé de blanc, hérissé,
rarement aculéolé , à lobes ovales , triangulaires , sans
pointes, concaves. Pétales rose pâle, petits, ovales, échan-
crés, à onglet étroit. Etamines blanches, très courtes
n'égalant pas les styles verdâtres. Jeunes carpelles peu
poilus, en partie avortés. Fin juin-juillet. Haies, bois,
lieux secs. Loire : Roche-la-Molière (Legrand); Pierre-
sur-Haute (Peyrori). — Cher : Puy- Saint-Etienne, Cha-
— 294 —
pelle-sur- Ursin ! (Ripart). — Maine-et-Loire : Cholet. —
Vienne : Bonneuil-Matours (de Lacroix). — Deux-Sèvres :
Puy, Saint-Bonnet. — Vendée : Mortagne.
Obs. Port du R. collivagtis dont il se distingue par la
fl. rose , les carpelles en partie avortés , l'aculéation ;
il n'a que des rapports éloignés avec les espèces précé-
dentes.
248. R. patulus Mùll. et Lef.l — G. Genev., Monogr.,
p. 251. — Tige plane ou excavée, striée, glabrescente ;
aiguillons droits, coniques ou falqués, à base dilatée, ro-
bustes. — Feuilles pédato-quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, très étroitement
ovale y entière et rétrécie dans les 2/3 inférieurs, acumi-
née; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de
leur hauteur, ovales, très étroites, rétrécies et entières,
acuminées; les inférieures à pétiolules égalant le 1/6 ou le
1/7 de leur hauteur, ovales , rétrécies à chaque extrémité ;
toutes épaisses, d'un vert foncé., terne, glabrescentes, à
dents aiguës, inégales, très peu profondes ; en dessous
blanches tomenteuses, peu ou pas hérissées, à nervures
médianes, peu aculéolées. — Rameau obtusément angu-
leux, mince, allongé , à poils rares , courts, espacés ; ai-
guillons falqués ou déclinés. — Feuilles quinées et ternées;
folioles semblables à celles des feuilles caulinaires ; les laté-
rales élargies ou lobées dans celles ternées. — Inflorescence
en pyramide allongée, tomenteuse, brièvement hérissée, à
aiguillons déclinés ou falqués. Un à trois pédoncules in-
férieurs 3 paucifl. , à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils
n'égalent pas ; les supérieurs nus, minces, allongés, acu-
léolés, étalés, divisés dès le milieu en 2 ou 3 pédicelles. —
Calice cendré tomenteux, brièvement hérissé, non aculéo-
lé. Pétales blancs, ovales, rétrécies en onglet, poilus. Eta-
mines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabrescents, peu nombreux (15 à 20). Juillet.
Haies, bois, broussailles. Vienne : Montmorillon (Chabois-
seau). — Maine-et-Loire : Saint-Christophe-du-Bois.
- 295 —
06s. Les pétales blancs et les étamines dépassant les
styles l'éloignent du R. Suberti ; ce dernier caractère et
les carpelles glabrescents du collivagus ; les organes inco-
lores du villosulus. Ses folioles étroites le distinguent des
autres espèces.
249. R. angustatus Chab. et Mùll., Vers., p. 49. — Assoc.
Rub., n° 469 , Notes, p. 28. — Tige anguleuse, peu épais-
se, striée, canaliculée, glabrescente ; aiguillons géniculés
ou crochus, à base dilatée, courts, vulnérants. — Feuilles
quinées ; pétiole plan , pubérulent , à aiguillons crochus,-
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa
hauteur, étroitement ovale, à base entière et rétrécie, acu-
minée; les latérales à pétiolules courts égalant le 4/6 ou
le 4/7 de leur hauteur, de même forme, élargies à l'exté-
rieur ou lobées quand les inférieures manquent ; ces der-
nières pétiolulées, ovales, étroites, entières, aiguës, rétré-
eies à chaque extrémité ; toutes épaisses, d'un vert foncé,
glabrescentes ; à dents inégales, peu profondes, compo-
sées ; en dessous blanches tomenteuses, non hérissées.—
Rameau anguleux, pubérulent, canaliculé, à aiguillons
poilus, crochus ou réclinés, à base très dilatée, courts,
vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ; pétiole court,
pubérulent, à aiguillons crochus ; foliole terminale à pé-
tiolule égalant le 4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, étroitement
ovale , ou ovale-rhomboïdale , rétrécie-entière , aiguë ou
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, de même
forme, mais plus rétrécies, lobées quand les inférieures
manquent ; ces dernières pétiolulées, ovales, rétrécies à
chaque extrémité ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence allongée, aux 2/3
intra-axillaire, étalée, mais peu large, pubérulente, briè-
vement hérissée, à petits aiguillons crochus. Pédoncules
ou ramuscules inférieurs, espacés, à l'aisselle de quatre à
six feuilles ternées ; les supérieurs 2-3 fl., étalés, nus, en
tête oblongue. — Galice blanc tomenteux, peu hérissé,
non aculéolé, à lobes courts, réfléchis. Pétales blancs,
— 296 —
légèrement carnés, ovales, aigus, petits, rétrécis en on-
glet court. Etamines blanches, dépassant peu les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois et taillis,
terr. granitique. Saône-et-Loire : Autun (Gillot). — Vienne :
Montmorillon {Chaboisseau).
Obs. Se distingue des Bouveti et agriacanthus par
les pétales blancs et les carpelles glabres , du patulus
et des autres espèces par son aculéation très remarqua-
ble.
250. R. Bouveti G. Genev. — Boulay, Assoc. Rub., n° 86.
— Tige excavée, pubérulente, striée, à aiguillons falqués,
ou géniculés, poilus, à bas»} très dilatée, robustes. —
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule fortement
aculéolé, égalant la 1/2 ou les 2/3 de sa hauteur, très
étroitement ovale, à base large, un peu échancrée, longue-
ment acuminée; les latérales à pétiolules égalant la 1/2
de leur hauteur, de même forme ; les inférieures à pétio-
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, à base
oblique, élargies ou lobées à l'extérieur ; toutes d'un vert
foncé, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, très superfi-
cielles, existant presque jusqu'à la base de la foliole ; en
dessous blanches tomenteuses. — Rameau arrondi dans
le 1/3 inférieur, anguleux au sommet, pubérulent, à ai-
guillons poilus, fortement falqués ou géniculés, robustes.
— Feuilles quinées, quelques-unes ternées; semblables à
celles de la tige. — Inflorescence en pyramide lâche, ex-
tra-axillaire, poilue, tomenteuse non hérissée, à aiguil-
lons géniculés. Pédoncule inférieur multifl., à l'aisselle
d'une petite feuille ternée, et souvent le suivant à Tais-
selle d'une bractée, les autres nus, étalés, à angle droit,
3 paucifl. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni acu-
léolé. Pétales roses, orbiculaires, subitement contractés
en onglet, étroits, échancrés. Etamines blanches dépas-
sant peu les styles roses. Jeunes carpelles poilus. Juillet.
Haies, bois, terr. argileux. Loir-et-Cher : Bâillon {Légué).
— Maine-et-Loire : Angers {Bouvet).
— 297 —
Obs. Celte intéressante espèce, une des mieux caracté-
risées du genre, a été découverte à Angers par mon jeune
confrère, M. Bouvet, auquel je suis heureux de la
dédier. Avec les trois espèces précédentes elle forme un
petit groupe d'espèces sténophylles assez naturel. Les
styles roses l'éloignent des patuluSj Suberti et collivagus,
et les folioles étroites des autres espèces.
251. R. agriacanthus G. Genev. — Tige plane ou très
obscurément excavée, pubérulente, non hérissée ; aiguil-
lons droits ou légèrement falqués, très longs (de 12 à
16 m/m.) très robustes, pubérulents.-- Feuilles quinées ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 ou les 2/3 de
sa hauteur, ovale, étroite, à base large, entière, longue-
ment acunbinée; les latérales à pétiolules égalant le 1/6
de leur hauteur, ovales, étroites, rétrécies à la base, lon-
guement acuminées ; les inférieures brièvement pétiolu-
lées, ovales, rétrécies à la base, acuminées ; toutes épais-
ses, étroites, à pétioles et pétiolules armés d'aiguillons
crochus, robustes, glabrescentes en dessus ; à dents fines,
aiguës, assez profondes ; en dessous blanches, à tomen-
tum ras, non hérissées, à nervures médianes munies d'ai-
guillons crochus. — Rameau pubérulent, brièvement hé-
rissé, obtusément anguleux, armé de très longs aiguil-
lons droits, déclinés ou un peu falqués, presque dégale
longueur dans le rameau et dans la panicule. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les
latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières ou peu
échancrées., acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur ;
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence ordinairement très développée, pubéru-
lente, brièvement hérissée, armée de longs aiguillons très
robustes, pubérulents, droits ou déclinés, rarement un peu
falqués. Deux ou trois ramuscules inférieurs très allongés,
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils dépassent ; un ou
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales, acuminées. —
— 298 —
Calice tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé. Pétales d'un
rose vif, petits. E ta mi nés blanchâtres, à base rose, dépas-
sant les styles d'un beau rose. Carpelles poilus. Juillet.
Bois, haies. Loire-Inférieure : Copchoux (Ed. Bureau),
Sucé.
Obs. Les longs aiguillons dont cette plante est armée
sont caractéristiques. Les é ta mines roses la distinguent
des Bouveti, patulus et Suberti et les styles colorés du
collivagus.
252. R. heteromorphus Rip.l — G.Genev. Monogr.,p.2o5.
— Tige plane, striée, poilue, brièvement hérissée, céro-
sineuse ; aiguillons longs, droits ou falqués, robustes. —
Feuilles quinées; foliole terminale à pétiolule égalant
presque la 1/2 de sa hauteur, ovale., entière, élargie vers
le sommet, puis lobulée, arrondie et cuspidée en pointe
plus ou moins longue ; les latérales à pétiolulcs égalant
le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, entières, cuspi-
dées, élargies à l'extérieur; les inférieures à pétiolules
égalant le 1/7 ou le 1/8 [de leur hauteur, ovales, cuspi-
dées ou subobtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive, à
poils rares et apprimés ; à dents fines, aiguës, inégales ;
en dessous blanches, à tomentum feutré, serré, épais,
subvelutinéy blanc jaunâtre, la nervure médiane peu
aculéolée. — Rameau anguleux, brièvement hérissé, à
poils stellatés, assez abondants, d'un blanc jaunâtre ; ai-
guillons robustes , falqués , poilus , à base large, dilatée.
— Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement
ovale, arrondie à la base ou subéchancrée, lobulée au
sommet, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le
le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, cuspidées, entiè-
res ou à peine échancrées, ordinairement élargies ou lo-
bées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide oblon-
gue, régulière, interrompue à la base, hérissée, poilue,
tomenteuse, à aiguillons peu nombreux, déclinés ou fal-
— 299 —
qués ; à la base un pédoncule trifl., court, à Faisselle d'une
feuille ternée ; les suivants nus, courts, épais, trifl. , éta-
lés, tomenteux, presqu'inermes. — Calice blanc tomen-
teux, ni hérissé , ni aculéolé. Pétales roses , largement
ovales, arrondis et denticulés au sommet, rétrécis en
onglet large. Etamines dépassant les styles. Carpelles poi-
lus. Juillet. Bois, haies, terr. cale. Cher : Mehun {Bésé-
glise).\. S,
Obs. Cette espèce n'ayant point été observée vivante est
à revoir, et je ne l'ai conservée qu'avec beaucoup
d'hésitation. Avec M. le D r Ripart, qui, lui-même, ne
l'avait point étudiée sur place, nous l'avons vainement
cherchée à Mehun. Son tomentum jaunâtre est caracté-
ristique et la rapproche de l'espèce suivante.
253. R. Lemaitrei Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 257. —
Tige canaliculée, grisâtre, cérosineuse, pubérulente; ai-
guillons robustes, falqués, à base comprimée, large,
dépassant leur hauteur, pubérulents. — Feuilles quinées ;
foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa
hauteur, ovale, entière, acuminée; les latérales à pétio-
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies à la
base, acuminées ; les inférieures à pétiolules égalant le
1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, rétrécies à chaque
extrémité, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive et gla-
brescentes ; à dents très superficielles, inégales, fines ou
souvent comme érodées; en dessous à tomentum ras, un
peu laineux, d'un gris cendré, jaunâtre, à nervures mé-
dianes aculéolées. — Rameau anguleux, cannelé et un
peu canaliculé, grisâtre, cérosineux, pubérulent, à ai-
guillons, falqués, robustes. — Feuilles ternées ; foliole
terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale,
entière, cuspidée en pointe fine, étroite, ou plus rarement
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1 /5 ou le
1/6 de leur hauteur, ovales, cuspidées, lobées ou élargies
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence en pyramide allongée,
— 300 —
plus ou moins composée, rameuse, pubérulente, à poils
un peu crêpés et laineux, courts, jaunâtres; aiguillons
falqués ou crochus, poilus, à base dilatée. Deux à quatre
pédoncules inférieurs , rarement plus , à l'aisselle de
feuilles ternées, quelquefois allongés, multifl., formant
ramuscules ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ou
trilobée; les supérieurs nus, trifl., étalés. — Calice to-
menteux grisâtre, ni hérissé, ni aculéolé. Pétales d'un
rose très vif, étroitement ovales, longuement rétrécis en
onglet. Etamines dépassant les styles. Jeunes carpelles
hérissés. Juillet. Bois, haies, terr. cale. — Cher : Bour-
ges (Riparf). V. S.
Obs. Ce Rubus, dont je ne connais pas la couleur
des organes, se distingue de Yheteromorphus par ses
folioles acuminées ; le tomentum épais, blanc-jaunâtre,
un peu laineux, l'éloigné des espèces précédentes et le
rapproche, au contraire, du groupe suivant.
Espèce à retrouver.
4* groupe. H1RTICAULES. Feuilles planes, à dents étalées, rarement conui-
ventes, glabres ou peu poilues ; en dessous blanches lomenteuses hérissées,
plus ou moins veloutées. Panicule poilue, hérissée.
254. R. flàccidus Mùll. — G. Genev., Monogr., p. 258.
— Tige peu dure, striée, un peu obtuse et plane à la
base, canaliculée au sommet, très brièvement hérissée de
poils courts, rudes, stellatés, assez nombreux, difficiles
à apercevoir ; aiguillons courts, rares, poilus, déclinés
ou falqués. — Feuilles quinées : foliole terminale à pétio-
lule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement
ovale, entière ou peu échancrée, acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/4 ou le i/o de leur hauteur,
ovales, rétrécies, entières ou peu échancrées, acuminées,
rarement cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures
pétiolulées, ovales, acuminées; toutes épaisses, molles,
d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents grosses, profon-
des, aiguës, inégales, apiculées; en dessous d'un blanc
sale ou grisâtre, à tomentum pas. — Rameau arrondi à
— 301 —
la base, puis obtuséraent anguleux, très brièvement hé-
rissé de poils courts , étalés , nombreux ; à aiguillons
espacés, falqués ou déclinés. — Feuilles ternées, quel-
ques-unes quater ou quinées; -foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/5 de sa hauteur, ovale, un peu échancrée,
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/10 de
leur hauteur, ovales, entières, acuminées, profondément
lobées quand les inférieures manquent; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence en tête étroite, serrée, interrompue à la base,
plus rarement étalée, hérissée de poils courts, brillants,
jaunâtres, à aiguillons falqués, rares. Deux à quatre
pédoncules inférieurs 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles
ternées qu'ils n'égalent pas ; souvent un ou deux suivants
à l'aisselle de petites bractées lancéolées, étroites ; les
supérieurs courts, étalés, en tête ovale, serrée, peu acu-
léolée. — Calice gris tomenteux, brièvement hérissé, non
aculéolé. Pétales roses, ovales, arrondis, entiers ou peu
échancrés, onguiculés. Etamines roses, égalant ou dé-
passant peu les styles jaunâtres. Jeunes carpelles gla-
bres, nombreux, quelquefois avortés en partie. Fin Juin-
juillet. Bois , lieux rocailleux , parmi les pierres et les
roches granitiques. — Puy-de-Dôme : Le Bouchât, près
Menât (Lamotté). — Haute-Vienne : Saint-Just (Lamy).
— Vienne : Saint-Romain-sur-Vienne (de Lacroix). —
Maine-et-Loire : Saint-Christophe-du-Bois. — Vendée :
Mortagne. — Loire-Inférieure : Nantes (de l'Isle).
Obs. La pubescence des tiges et les feuilles molles sont
caractéristiques. Elle est assez rapprochée du Lemaitrei,
mais son tomentum non laineux et les carpelles glabres
l'en distinguent.
255. R. mixtus Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 260, —
Tige canaliculée, striée, brune, cérosineuse, pubérulente,
hérissée de quelques rares poils, courts, stellatés ; ai-
guillons longs, droits. — Feuilles quinées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale,
— 302 —
rétréci e et très peu échancrée, aiguë ou peu acumraée;
les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur
hauteur, orales, rétrécies à chaque extrémité, entières ou
à peine échancrées, élargies à l'extérieur; les inférieures
subsessiles, ovales, subobtuses ou aiguës ; toutes épais-
ses, molles, d'un vert-olive, poilues ou subtomentelleuses,
lobulées ; à dents inégales, peu profondes ; en dessous
blanches tomenteuses, peu hérissées. — Rameau canali-
culé, pubérulent, hérissé de poils courts, stellatés ; ai-
guillons longs, droits ou déclinés, rarement falqués. —
Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou subor-
biculaire, à base un peu échancrée, acutninée ; les laté-
rales à pétiolules courts dans les feuilles ternées, plus
longs dans celles quinées, largement ovales, aiguës,
arrondies et élargies à l'extérieur et souvent lobées à
l'extérieur quand les inférieures manquent ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence en pyramide allongée, hérissée, poilue, tomen-
teuse ; à aiguillons déclinés ou falqués, violacés, longs.
Deux à quatre pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles
ternées dont ils égalent le pétiole ; les autres nus, assez
épais , ordinairement multifl. , étalés ou redressés. —
Calice gris jaunâtre, tomenteux, brièvement hérissé, non
aculéolé, épais. Pétales roses, orbiculaires. Etamines
blanches, courtes, égalant les styles verdâtres, ou un peu
plus courtes. Jeunes carpelles hérissés, en partie avortés.
Juillet. Coteaux cale, secs et exposés. — Cher : Bourges I
(Ripart). — Indre-et-Loire : Loches, Montrézor.
Obs. Par ses carpelles en partie avortés, cette plante se
distingue de la plupart des espèces précédentes ; les eta-
mines blanches la séparent du flaccidus.
256. R. tristifrons Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 262.
— Tige plane, striée, cérosineuse, à poils rares, courts,
stellatés ; aiguillons longs, droits, à base dilatée, robus-
tes. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule
— 303 —
égalant presque la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière et
arrondie à la base, élargie et souvent creusée sous le
sommet, nettement cuspidée; les latérales à pétiolules
égalant le 1/9 ou le 1/10 de leur hauteur, ovales, rétré-
cies-entières à la base, élargies et arrondies au sommet,
cuspidées ,• les inférieures pétiolulées, ovales, subobtuses ;
toutes épaisses, d'un vert noirâtre, à poils apprimés ; à
dents fines, aiguës, divariquées ; en dessous blanches, à
tomentum épais, hérissées. — Rameau anguleux, poilu,
brièvement hérissé, tomenteux, cérosineux; aiguillons
longs, déclinés ou falqués, à base dilatée, poilus, ro-
bustes. — Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale
ou suborbiculaire, à base entière et arrondie, cuspidée en
pointe fine , étroite; les latérales pétiolulées, ovales, à
base entière et rétrécie, cuspidées , élargies à l'extérieur
et lobées quand les inférieures manquent ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence en pyramide inscriptible dans un triangle
allongé, à base étroite, hérissée, poilue, à quelques longs
aiguillons en faulx, espacés, plus nombreux à la base,
presque nuls au sommet. Trois ou quatre ramuscules
inférieurs souvent multifl., à l'aisselle de feuilles ternées
qu'ils égalent ou dépassent; deux ou trois suivants à
l'aisselle de bractées ovales; les supérieurs nus, courts,
rapprochés, étalés. — Calice tomenteux jaunâtre, hérissé,
non aculéolé. Pétales d'un rose pâle, ovales, arrondis,
entiers ou denticulés. Etamines blanches dépassant les
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Haies,
bois. — Cher : Forêt d'Allogny (Ripart). — Maine-et-
Loire : Ecouflant. (Boteau). — Loire-Inférieure : La
Haie-Fouassière (de l'Islé) , Saffré.
Obs. La forme si caractéristique des folioles nettement
cuspidées distingue cette curieuse espèce des précé-
dentes; les carpelles glabres n'avortant pas des mixtus
et flaccidus.
— 304 —
237. R. fallacixus Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 263. —
Tige brune, plane, striée, à poils courts et rares, stellatés
ou en faisceau; aiguillons coniques, droits, longs, ro-
bustes, à base élargie. — Feuilles quinées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant presque la 1/2 'de sa hauteur,
ovale , à base entière, large, cuspidée,- les latérales à
pétiolules égalant le 1/8 de leur hauteur, ovales, à base
rétrécie-entière, élargies au sommet, arrondies et cuspi-
dées; les inférieures brièvement pétiolulées, ovales, ai-
guës ; toutes épaisses, d'un vert foncé, à poils nombreux,
très apprîmes; dents fines, inégales, peu profondes, di-
variquées; en dessous grises. tomenteuses, rudes, héris-
sées, à poils très brillants. — Rameau arrondi à la base,
peu anguleux, hérissé, à poils stellatés ; aiguillons décli-
nés ou à peine falqués, longs, robustes, plus allongés
sous la panicule. — Feuilles ternées; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou suborbi-
culajre, à base rétrécie-entière, plus large, arrondie au
sommet, cuspidée en petite pointe fine; les latérales à
pétiolules courts, ovales, cuspidées, élargies et lobées à
l'extérieur; toutes fortement hérissées en dessous et sur
les pétioles, très poilues en dessus, finement serrulées.
— Inflorescence oblongue, étroite, plus ou moins allon-
gée, fortement hérissée, tomenteuse, lâche, interrompue,
à aiguillons fins, déclinés. Un à trois pédoncules infé-
rieurs 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles ternées dont ils
égalent le pétiole; les suivants nus, courts, inermes,
trifl., relevés. — Calice tomenteux, hérissé, non aculéolé.
Pétales d'un blanc lilacé ou rose pâle, petits, largement
ovales. Etamines d'un blanc lilacé dépassant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Juillet. Forêts, bois,
terr. argilo-siliceux. — Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart).
Obs. La pilosité de cette plante est remarquable et ca-
ractéristique ; les folioles cuspidées la rapprochent du
tristifrons, dont elle est bien distincte, notamment par les
élamines colorées et les carpelles poilus.
— 305 -
258. R. obtusatus Mûll.l — G. Genev., Monogr., p. 264.
— Tige canaliculée, striée, brune, glabrescente, à poils
courts, rares, stellatés ; aiguillons coniques, droits ou à
peine falqués , à base dilatée, forte. — Feuilles quinées ;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa
hauteur, largement ovale, entière à la base, aiguë; les
latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hau-
teur, ovales, rétrécies et entières, peu acuminées ou ob-
tiuscules, élargies à l'extérieur; les inférieures subsessiles,
ovales et entières, obtuses ou subaiguës, toutes épaisses,
coriaces, d'un vert-olive, glabre ou glabrescentes, à dents
aiguës, presqu'égales, peu profondes ; en dessous blan-
ches, à tomentum épais, subvelutiné^ hérissé, doux au
toucher. — Rameau anguleux, plus ou moins canaliculé,
hérissé de poils courts, espacés ; aiguillons inégaux, poi-
lus, à base dilatée, déclinés ou falqués. — Feuilles ter-
nées et quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, largement ovale, un peu
rhomboïdale, rétrécie à chaque extrémité, obtuses ; les
latérales brièvement pétiolulées, ovales, élargies à Texte-
rieur et lobées quand les inférieures manquent, toutes épais-
ses, se recouvrant par les bords ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence ordinai-
rement en tête oblongue, assez serrée, plus rarement en
panicule plus ou moins allongée, lâche, hérissée, poilue,
tomenteuse, à aiguillons inégaux, poilus, falqués. Un à trois
pédoncules inférieurs multifl., espacés, à l'aisselle de
feuilles ternées, qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants
à l'aisselle de bractées ovales ; les supérieurs plus serrés,
hérissés, aculéolés, dressés ou peu étalés, bi ou trifl. —
— Calice tomenteux, hérissé de poils jaunâtres, un peu
aculéolé. Pétales rose pâle, obovales, à onglet. Etamines
blanches, courtes, égalant ou dépassant peu les styles
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-juillet. Haies,
lieux découverts, terr. granitiques. — Cher : Chapelle-St-
Ursin (Déséglisé). — Haute- Vienne : Lussac, Thias (La-
20
-306-
my). — Vienne : Montmorillon (Chaboisseau). — Maine-
et-Loire : Angers I (Boreau); La Meignane (de Joannis).
Obs. Les étamines incolores le distinguent des R. falla-
cinus et flaccidus; les carpelles poilus du tristifrans, les
carpelles bien développés du mixtus.
259. R. incarnatus Mùll.! — G. Genev. , Monogr. , p. 820.
— Tige canaliculée, brune, glabrescente; aiguillons longs,
droits ou falqués, robustes. — Feuilles quinées; foliole
terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou le 4/4 de sa hau-
teur, largement ovale, arrondie, entière ou très obscuré-
ment échancrée à la base, acuminée ; les latérales à pé-
tiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, acuminées,
un peu obliques et élargies à l'extérieur, ordinairement
très peu rétrécies et entières à la base; les inférieures à
pétiolules égalant le 4/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales,
aiguës ou acuminées , entières et rétrécies à la base ;
toutes épaisses, d'un vert jaunâtre, glabrescentes, sou-
vent maculées de points rouges ; à dents fines , aiguës ,
peu inégales ; en dessous blanches, à tomentum mou,
assez épais, brièvement hérissées. — Rameau arrondi à la
base, anguleux et parfois canaliculé au sommet, flexueux,
à poils courts et espacés ; aiguillons déclinés ou falqués.
— Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 4 /3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, en-
tière ou subéchancrée, acuminée; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, entières ou à peine échan crées,
acuminées, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence en pyramide étroite, les 2/3 inférieurs intra-axil-
laire, brièvement hérissée, peu tomenteuse, à quelques
petits aiguillons falqués. Deux à quatre pédoncules infé-
rieurs, courts, paucifl., peu espacés, à l'aisselle de feuil-
les ternées dont ils égalent les pétioles. Un à deux sui-
vants à l'aisselle de petites bractées lancéolées ; les supé-
rieurs nus, courts, étalés, 1-2 ou trifl. — Calice cendré
tomenteux, peu ou pas hérissé, non aculéolé, à lobes
- 307 —
ovales, épais, courts. Pétales roses, grands, obovales, à
onglet court et large. Etamines blanches dépassant les
styles verddtres. Jeunes carpelles hérissés. Juillet. Bois
secs, coteaux arides , terr. granitiques. Cher : Mehun
(Déséglisé). — Vienne : Saint-Romain-sur-Vienne (de La-
croix). — Maine-et-Loire : Angers (Boreau), Ja liais, Tor-
fou. — Vendée : Mortagne, Saint-Laurent. — Loire-Infé-
rieure : Grand-Auverné (de Vlsle), Copchoux (Bureau),
Saint-Etienne-de-Montluc.
Obs. Ce Rubus avait primitivement été placé dans les
Eudiscolores, mais son tomentum épais doit plutôt le faire
classer parmi les Hirticaules. La panicule feuillée et les
folioles allongées le distinguent de l'obtusatus; les feuilles
acuminées et glabrescentes du fallacinus ; les carpelles
poilus du tristifrons ; le fruit bien développé du mixlus ;
les etamines blanches du flaccidus.
260. R. splendens Chaboisseau ! — G. Genev., Monogr.,
p. 266. — Tige excavée, glaucescente, glabre ou glabres-
cente; aiguillons robustes, droits, déclinés ou falqués, à
base dilatée. — Feuilles quinées, quelques-unes quater
ou ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de
sa hauteur, étroite, ovale-elliptique, arrondie et entière d
la base, très brièvement acuminée ,• les latérales à pétio->
Iules courts, de même forme, élargies à l'extérieur ou très
profondément lobées quand les inférieures manquent ; ces
dernières à pétiolules courts , ovales , obtuses ; toutes
épaisses, molles, d'un vert foncé, glabres ; à dents lon-
gues, peu profondes, divariquées, inégales, très espacées;
en dessous blanches, à tomentum épais, doux, non velu-
tiné. — Rameau obtus à la base, puis anguleux, tomentel-
leux, hérissé de poils courts, à aiguillons robustes, crochus
ou falqués, à base forte, très dilatée, dépassant leur hau-
teur, poilus. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale-ellipti-
que, cuspidée ou brièvement acuminée, rétrécie-entière
ou subéchancrée à la base; les latérales à pétiolules
— 308 —
égalant le 4/8 environ de leur hauteur, ovales, aiguës ou
subobtuses, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence inscriptible dans un triangle allongé à base
large, interrompue, grande, étalée, composée, rameuse,
hérissée, poilue, tomenteuse, à rares aiguillons crochus,
robustes, rares ou nuls au sommet. Ramuscules inférieurs
longuement nus à la base, multifl., allongés, à l'aisselle
de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent; les suivants
à l'aisselle de deux à trois bractées ovales, acuminées; les
supérieurs étalés, courts, multifl., à pédicelles nombreux,
fastigiés, souvent presqu'inermes.— Calice blanc tomenteux,
hérissé, non aculéolé. Pétales rose vif, ovales-oblongs,
longuement onguiculés. Etamines roses, courtes, égalant
à peine les styles roses. Jeunes carpelles hérissés. Juillet.
Bois, lieux sablonneux. Vienne : Pindray (Chaboisseau).
Obs. Cette plante, voisine du R. albidus Merc, in Reu-
ter , Cat. des Pi. de Genève, p. 288, s'en dislingue par la
panicule peu aculéolée, moins hérissée, les pétales roses
assez grands ; les folioles étroites et les etamines colorées
l'éloignent des R. incarnatus, obtusatus, tristifrons et
mixtus ; la tige glabrescente du flaccidus ; et les folioles
glabres du fallacinus.
261. R. consimilis Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 274.
— Tige striée, à faces planes ou superficiellement exca-
vées, glabrescente, à quelques poils courts, espacés,
stellatés ; aiguillons déclinés, à base dilatée. — Feuilles
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le
1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, entière ou obscuré-
ment échancrée, lobulée, incisée, acuminée ; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, étroites, élargies à Texte*
rieur, à base entière et rétrécie, acuminées ; les inférieures
ovales, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabres-
centes, à poils très apprîmes, incisées, à dents profondes,
grossières, obtuses, apiculées, en dessous blanches,
veloutées, à tomentum épais, doux, à nervures peu
— 309 —
saillantes, la médiane presqu'inerme. — Rameau allongé,
anguleux, canaliculé, peu hérissé de poils courts; à
aiguillons déclinés, rarement falqués, poilus, robustes. —
Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale,
rétrécie, entière ou à peine échancrée, acuminée ; les
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies
et souvent lobées à l'extérieur quand les inférieures man-
quent ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, étroite,
serrée, poilue, tomenteuse, brièvement hérissée, à aiguil-
lons falqués, poilus; les supérieurs petits, aciculaires. Un
ou deux pédoncules inférieurs rapprochés, multifl., dressés,
à Faisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; les
supérieurs nus, redressés, tomenteux, courts, inégaux,
multifl. — Calice ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales,
étroits, petits. Pétales blancs, largement ovales, à onglet
étroit. Etamines blanches dépassant peu les styles verdd-
tres. Jeunes carpelles hérissés, peu nombreux. Juillet.
Haies, vignes, terrains calcaires. Cher : Bourges l Chapelle-
Saint-Ursin ! Puy-Saint-Etienne (Ripart). — Indre-et-
Loire : Montrézor. — Maine-et-Loire : Beaulieu. .
06s. Les pétales blancs le séparent des splendens, in-
camatus, obtusatus, mixtus et flaccidus; les carpelles
poilus du tristifrons et la forme des folioles du fallacinus.
262. R. albomicans Rip.l — R. albidus, Merc. in Reut.,
Cat. des Pi. de Genève, p. 288.? — Jî. elongatus, Merc,
loc. cit., p. 283 (non Sm.), var. à feuilles plus étroites,
semble se rapporter au même type. — G. Genev.,Monogr.,
p. 277. — Tige striée, canaliculée, glabrescente, à poils
épars, stellatés ; aiguillons déclinés ou falqués, poilus, à
base dilatée. Feuilles quinées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou peu.
échancrée, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le
1/5 de leur hauteur, de même forme; les inférieures
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses,
opaques, d'un vert- olive, à poils rares, très apprimés ; ta-
bulées, incisées, à dents profondes, inégales ; en dessous
blanches tomenteuses, un peu hérissées, plus ou moins
veloutées, douces au toucher. — Rameau anguleux, allon-
gé, un peu canal iculé, poilu, hérissé, à nombreux aiguil-
lons falqués ou crochus, rarement droits ou déclinés, à
base dilatée, robustes. — Feuilles ternées et quinées ; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 1/5 de sa hauteur,
ovale, arrondie ou rhomboïdale, entière ou à peine
échancrée, acuminée; les latérales et les inférieures briè-
vement pétiolulées, ovales, entières, acuminées, élargies
ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra-
mide étalée, rameuse* lâche, composée, allongée* héris-
sée, poilue, tomenteuse, armée jusqu'au sommet d'aiguil-
lons longs, falqués ou subuncinés, poilus, forts. Deux à
cinq ramuscules inférieurs espacés* allongés, multifl., à
Vaisselle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ;
le suivant nu ou à l'aisselle d'une bractée ovale, trilobée,
étroite; les supérieurs nus, espacés, très étalés, tous
multifl., inégaux* à pédicelles inégaux, rameux , divari-
qués. — Calice tomenteux, hérissé, non aculéolé. Pétales
blancs, largement ovales, rétrécis subitement en onglet
court et étroit. Etamines blanches, à anthères jaunâtres,
plus courtes que les styles verdâtres, ou les égalant. Jeu-
nes carpelles hérissés. Mi-juin-juillet. Allier : Sussat (La-
motte), Cusset, à l'Ardoisière f — Haute-Vienne : Magnac-
Bourg (Lamy). — Cher : Bourges! Puy-Saint-Etienne I
Chapelle-Saint-Ursin (Ripart). — Deux-Sèvres : Exoudun
(Sauzé et Maillart). — Maine-et-Loire : Tout-le-Monde,
Torfou.
Obs. La panicule étalée le distingue du R. consimilis,
les pétales blancs des splendens* incarnatus, obtusa-
tus, tristiflrons, mixtus et fiaccidus; les etamines blan-
ches des R. fallacinus et mixtus.
263. R. spidnostachys Rip.l — G. Genev., Monogr.,
— 311 —
p. 275. —Tige striée, canaliculée, glabrescente ; aiguillons
courts, déclinés ou falqués. — Feuilles quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, étroite-
ment ovale, entière, acuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1/7 de leur hauteur, ovales, étroites, peu élar-
gies à l'extérieur, acuminées ; les inférieures brièvement
pétiolule es, orales, étroites, aiguës; toutes épaisses, d'un
vert-olive, glabrescentes ; à dents assez larges, peu pro-
fondes, inégales, aiguës ; en dessous blanches tomenteu-
ses, mollement hérissées, un peu veloutées ; à nervures
médianes à peine aculéolées. — Rameau anguleux, cana-
lieulé, peu poilu à la base, hérissé, tomenteux au som-
met, à aiguillons crochus ou falqués, vulnérants. —
Feuilles 3-4 ou 5 nées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant te 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, étroite, entière,
acuminée ; les latérales brièvement pétiohilées , ovales ,
étroites, élargies et souvent profondément lobées quand
les inférieures manquent ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra-
mide allongée, serrée^ fournie, non interrompue, poilue,
hérissée, tomenteuse, à aiguillons falqués, quelques-uns
crochus. Un ou deux pédoncules inférieurs rapprochés,
multifl., à Faisselle de larges bractéoles trifides. — Calice
tomenteux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales roses, lar-
gement ovales, onguiculés, « abords habituellement recour-
bés en dessous, près de l'onglet, ce qui donne à l'inflo-
rescence un aspect tout particulier. » (JRipart). Etamines
blanches égalant les styles verdàtres. Jeunes carpelles
poilus. Juillet. Haies, vignes, terr. cale. Cher : Bourges!
Auron ! Puy-Saint-E tienne 1 (Ripart). — Indre-eWLoire :
Loches. — Maine-et-Loire : Tout-le-Monde.
Obs. Les pétales roses l'éloignent des albomicans et
consimilis ; les etamines blanches du splendens ,• la forme
delà panicule de Yincarnatus; les folioles de Yobtusatus
et du fallacinus et les carpelles poilus du tristifrons.
264. R. hololeucos G. Genev., Monogr., p. 267. —
— 312 —
Tige striée, plane ou un peu excavée au sommet, à poils
épars, rares, stellatés ; à glandes stipilées, très brèves,
rares, accidentelles, visibles seulement à la loupe ; aiguil-
lons droits ou déclinés, coniques, poilus. — Feuilles qui-
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur, largement ovale, arrondie, entière, acuminée;
les latérales à pétiolules égalant environ le 4/7 de leur
hauteur, ovales, à base entière et rétrécie, acuminées,
élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolu-
lées, ovales, aiguës, entières ; toutes minces, d'un vert
foncé, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, mucronées,
inégales ; en dessous blanches, à tomentum épais, mou,
subvelutiné, hérissées. — Rameau anguleux, court, hé-
rissé, à aiguillons poilus, falqués ou crochus. — Feuilles
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/4 ou le
4/5 de sa hauteur, ovale, entière, brièvement acuminée;
les latérales à pétiolules courts, ovales, entières, aiguës,
élargies ou lobées à l'extérieur; toutes molles, à poils ap-
prîmes; souvent lobulées, grossièrement et profondé-
ment dentées ; en dessous blanches argentées, mollement
tomenteuses , hérissées. — Inflorescence petite, ovale,
serrée, fournie, hérissée, poilue, tomenteuse, à aiguillons
en faulx, peu nombreux. Un ou deux pédoncules inférieu-
res à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pé-
tiole ; rarement le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale
ou trilobée ; les supérieurs nus, courts, inégaux, à l'ais-
selle de bractéoles qu'ils n'égalent pas. — Calice blanc
tomenteux, hérissé, non aculéolé, à lobes étroits, conca-
ves, à pointes presques nulles. Pétales blancs, avec des
reflets rosés, ovales, petits, à onglet prononcé. ;Etamines
blanches, courtes, dépassant peu les styles verdâtres.
Jeunes carpelles poilus, peu nombreux. Mi-juin-juillet.
Haies, bois clairs , bords des routes. Maine-et-Loire : Le
Longeron, Cholet, Jallais, Saint-Christophe. — Deux-Sè-
vres : Puy-Saint-Bonnet, Chapelle-Largeau, — Vendée :
Mortagne.
— 313 —
Obs. Les pétales blancs distinguent ce Rubus des
spidnostachys, splendens, incarnatus, obtus a tus, fallaci-
nus, tristifrons, miœtus et flaccidus ; la petite panicule
des albomicans et consimilis.
268. R. villicaulis Koehl. in W. et N., p. 43, tab. xvn.
— G. Genev., Monogr., p. 269. — Focke, Syn. Rub.
Gérai M p. 206 (Syn. pro parte excluais, prœsertim R.
incamatus et atrocaulis). — Tige à faces excavées ,
striées, poilue, hérissée; aiguillons falqués ou déclinés,
longs, poilus, élargis à la base. — Feuilles quinées;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pé-
tiolules égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales-
elliptiques, entières ou peu échancrées, acuminées ; les
inférieures brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies à
chaque extrémité , élargies ou sublobées à l'extérieur ;
toutes épaisses, flasques, glabres ou à rares poils apprî-
mes, d'nn vert foncé, sombre; à dents longues, aiguës,
inégales ; blanches tomenteuses , à poils brillants. —
Rameau à base arrondie , anguleux , poilu , hérissé , à
longs aiguillons falqués, poilus. — Feuilles ternées, rare-
ment quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4
de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acumi-
née; les latérales à pétiolules égalant environ le 1/10 de
leur hauteur, ovales, acuminées, élargies et souvent pro-
fondément lobées à l'extérieur, semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en
pyramide allongée, étalée, hérissée de poils brillants, to-
menteuse , à rares glandes stipitées ; aiguillons fal-
qués, plus petits, rares ou presque nuls au sommet de la
panicule. Deux ou trois pédoncules inférieurs à l'aisselle
de feuilles ternées dont ils dépassent le pétiole ; un ou
deux suivants à laisselle de bractées ovales ou trilobées ;
les supérieurs allongés, multifl., étalés, à l'aisselle de
bractéoles 3 fides, hérissées, poilues, glanduleuses. —
Calice tomenteux, jaunâtre à la base, hérissé, à rares
— 3*4 —
glandes, ordinairement aculéolé, à lobes ovales, larges.
Pétales blancs, ovales, arrondis et éch ancrés, longue-
ment rétrécis, à onglet court. Etamines très blanches,
dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles glabres.
Mi-juin-juillet. Haies frafches, coteaux ombragés. —
Haute- Vienne : Isle , forêt de Saint-Priest (Lamy). —
Cher : Verdun, la Rouhanne (Déséglise). — Vendée :
Mortagne .
Obs. Quoique cette plante ait tout à fait le port des
Discolores, elle serait peut-être mieux placée parmi les
Virescentesj à cause de ses glandes, qu'il est difficile
d'admettre comme accidentelles, bien qu'elles soient peu
abondantes. Par les carpelles glabres, elle se distingue
des R. hololeucos, albomicans, consimilis, obtusatus et
fallacinus; par les pétales blancs des spidnostachys ,
splendens, incarnatus, mixtus et flaccidus; par les folio-
les acuminées du tristifrons.
266. R. Mercierii G. Genev., Monogr., p. 274. — R.
spectabilis Merc. (Non Pursh.). — R. villicaulis Bor.
pro parte (Non W. et N.). — Tige striée, canaliculée,
glabrescente, à poils courts, rares, stellatés; aiguillons
falqués ou déclinés, à base dilatée. — Feuilles quinées ;
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale ou presqu'orbiculaire, en cœur, acumi-
née ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hau-
teur, ovales, peu acuminées, à base rétrécie, quelquefois
subéchancrée ; les inférieures brièvement pétiolulées,
ovales, peu acuminées; toutes épaisses, coriaces, gla-
brescentes; à dents fines, aiguës, inégales, peu profon-
des ; en dessous blanches tômenteuses, à poils brillants,
peu hérissées. — Rameau anguleux, poilu, hérissé ; ai-
guillons falqués. — Feuilles ternées ; folioles semblables
à celles de la tige, les latérales élargies et souvent lobées
à l'extérieur. — Inflorescence en pyramide allongée,
étroite, hérissée, poilue, tomenteuse, à aiguillons déclinés
ou falqués. Deux à trois pédoncules inférieurs multifl. à
— 315 —
l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; les qua-
tre ou cinq suivants nus ou plus souvent à l'aisselle de
bractées ovales- lancéolées; les supérieurs bi ou trifL,
étalés. — Calice tomenteux, hérissé, ordinairement acu-
léolé, à lobes ovales, terminés en longues pointes. Pétales
roses, distants, ovales, entiers, rétrécis en onglet. Eta-
mines roses dépassant les styles. Jeunes carpelles très
hérissés. Juillet. Bois, haies. — Mayenne : Mayenne (Bo-
reau). R. V. S.
Obs. Cette plante est le R. spectabilis Merc, mais non
celui de Pursh, espèce de l'Amérique septentrionale très
différente ; aussi ce nom devant disparaître, j'ai été heu-
reux de dédier ce joli Rubus au savant botaniste de Cop-
pet, si prématurément enlevé à la science et à ses amis.
Les fleurs roses l'éloignent des villicaulis, hololeucos,
albomicans et consimilis ; les étamines roses des spid-
nostachys, incarnatus, obtusatus, tristifrons et mixtus;
les folioles largement ovales du splendens ; les folioles
acuminées du fallacinus; les carpelles poilus du flacci-
dus.
267. R. prolectibilis Rip. et G. Genev. — Tige striée,
canali culée, glabrescente, à aiguillons falqués ou génicu-
lés. — Feuilles quinées, quelques-unes ternées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ouïe 1/4 de sa hau-
teur, ovale, rétrécie-entière , cuspidée; les latérales à
pétiolules courts, ovales, à base rétrécie-entière, aiguës
ou cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures sub-
sessiles, ovales, obtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive,
glabrescentes, à dents inégales, peu profondes; en des-
sous blanches tomenteuses, à tomentum ras, non hérissé,
à nervures médianes peu aculéolées. — Rameau court,
canaliculé, glabrescent, à aiguillons fins, crochus ou ré-
clinés, jaunâtres. — Feuilles ternées et quinées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale,
obtuse, rhomboïdale, entière ; les latérales et les infé-
rieures subsessiles, de même forme, plus étroites, élar-
— 316 —
gies ou profondément lobées à l'extérieur dans celles
ternées ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence petite, ovale, étroite, serrée,
nue, toraentelleuse, finement aculéolée, aiguillons acicu-
laires, déclinés, pédoncules très courts, i-2 ou rarement
3 fi., longuement dépassés par les bractéoles. — Calice
blanc tomenteux, inerme, non hérissé Pétales grands,
roses. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Taillis, bois clairs, haies,
vignes, terr. cale. — Cher : Givrai (Ripart).
Obs. Ce RubuSy dont le port rappelle celui du R. ven-
deanus, s'éloigne du R. Mercierii par les etamines blan-
ches, du villicaulis par les pétales roses, de Yhololeucos
par les carpelles glabres.
268. R. piletosus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 278.
— Tige striée, canaliculée, glabrescente, aiguillons fins,
droits ou déclinés, à base peu élargie, poilus. — Feuilles
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en
cœur, brièvement acuminée; les latérales à pétiolules
courts, ovales, entières, aiguës; les latérales brièvement
pétiolulées, ovales , entières , obtuses ; toutes épaisses,
molles, d'un vert-olive, à poils rares ; à dents larges, sou-
vent subincisées ou lobulées ; en dessous blanches, un peu
hérissées, à tomentum épais, velutiné, à nervures peu
saillantes, la médiane à peine aculéolée. — Rameau an-
guleux, canaliculé, peu hérissé, à petits aiguillons décli-
nés ou falqués. — Feuilles ternées et quinées; foliole
terminale à pétiolule canaliculé égalant le 1/3 de sa hau-
teur, largement ovale ou suborbiculaire peu échancrée,
aiguë ou cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées,
ovales, entières, aiguës ou obtuses, élargies ou lobées à
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les carac-
tères généraux. — Inflorescence allongée, fournie, serrée,
hérissée, poilue, tomenteuse, à petits aiguillons falqués.
Un à trois pédoncules 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles
— 317 —
ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants extra-axillaires,
nus, hérissés, peu aculéolé. — Calice tomenteux, jaunâ-
tre, hérissé, non aculéolé. Pétales roses, ovales, poilus.
Etamines blanches, égalant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres ou glabrescents. Juillet. Vignes, lieux
arides, terr. cale. — Cher : Bourges! Puy Saint-Etienne I
(Ripart).
Obs. Le R. piletosus se distingue du R. prolectibilis
par sa panicule bien plus développée ; du Mercierii par
les etamines blanches ; des villicaulis et hololeucos par
les fleurs roses ; du spidnostachys par les carpelles gla-
bres, et de tous par les folioles caulinaires terminales en
cœur.
269. R. spitïa-curvaBouI. et Gillotl — Assoc. Rub., n° 402,
Notes, p. 34. — Tige anguleuse, robuste, très superficiel-
lement excavée, pubérulente, à aiguillons nettement
falqués, robustes, poilus, vulnérants. — Feuilles quinées;
pétiole plan, maigrement hérissé, à aiguillons crochus*
forts, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule armé de
nombreux aiguillons crochus égalant la 1/2 de sa hauteur,
largement ovale, à peine échancrée, acuminée ; les latérales
à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, plus
rétrécies, entières, brièvement acuminées ; les inférieures
pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses, glabrescentes,
d'un vert-olive ; à dents superficielles, composées, inéga-
les, en dessous blanches tomenteuses, brièvement héris-
sées. — Rameau obtusément anguleux, strié, hérissé,
aiguillons poilus, robustes, géniculés ou crochus, vulné-
rants. — Feuilles ternées et quinées; pétiole plan ou fine-
ment canaliculé, poilu, à aiguillons crochus; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-
arrondie, entière, aiguë ou cuspidée ; les latérales pétiolu-
lées, ovales, entières, aiguës, élargies à l'extérieur; les
inférieures brièvement pétiolulées, petites, ovales, entières,
aiguës ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence en pyramide triangulaire, bien
1
— 318 —
développée, composée, tomenteuse, hérissée ; aiguillons
robustes, géniculés ou crochus, vulnérants. Deux ou trois
ramuscules inférieurs espacés, allongés, multifl., à l'ais-
selle de feuilles ternées ; un à deux suivants à l'aisselle
de bractées ovales, acuminées ; les supérieurs 3 multifl.
étalés, nus, dépassant peu les bractéoles. — Calice tomen-
teux, un peu aciculé, à lobes ovales, réfléchis. Pétales
roses, ovales, rétrécis en onglet. Etamines blanches
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres.
Juillet. Forêts, bois, haies, terrains granitiques. Saône-et-
Loire : Forêt du Château de Roussillon (Gillof).\. S.
Obs. Voisin du R. piletosus, s'en éloigne par le tomen-
tum non subvelutiné, les aiguillons caulinaires nettement
falciformes, le calice aciculé.
270. R. hirtellus Rip. ! — Tige robuste, plane, ou très
légèrement excavée, striée, d poils courts, abondants;
aiguillons falqués, poilus. — Feuilles quinées ; foliole ter-
minale à pétiolule armé d'aiguillons crochus, égalant le
1/3 ou presque la 4/2 de sa hauteur, ovale, entière, acu-
minée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5
de leur hauteur, ovales, rétrécies, élargies vers le som-
met, surtout à l'extérieur, cuspidées; les inférieures
brièvement pétiolulées, ovales, obtuses ou aiguës; toutes
minces, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, inégales;
en dessous blanches tomenteuses, brièvement hérissées.
— Rameau anguleux, poilu, hérissé, à longs aiguillons
poilus, falqués, robustes. — Feuilles ternées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale,
rétrécie - entière , cuspidée en pointe fine, acuminée;
les latérales brièvement pétiolulées, de même forme,
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en
pyramide allongée, étalée, composée, les 2/3 supérieurs
extra-axillaires, poilue, tomenteuse, brièvement hérissée,
à aiguillons crochus ou géniculés. Un à trois ramuscules
inférieurs multifl., longuement nus à la base, à pédicelles
étalés, à l'aisselle de feuilles ieraées qu'ils dépassent, ou
égalent; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale; les
supérieurs 3 multifl., aculéolés, relevés à angle aigu. —
Calice tomenteux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales d'un
rose très pâle. Etamines blanches plus courtes que les
styles verdâtres ou les égalant à peine. Jeunes carpelles
glabres, rarement à quelques poils au sommet, prompte-
ment caducs. Juillet. Broussailles, haies, terr. cale. Cher :
Bourges 1 Auron ! (Ripart).
Obs. Ce Rubus s'éloigne du R piletosus par la foliole
caulinaire terminale non en cœur et par la fleur d'un
rose très pâle ; du prolectibilis par ce dernier caractère
et la panicule très développée ; du Merderu par les eta-
mines blanches; du villicaulis par les il. un peu roses ;
du R. hololeucos par les carpelles glabres.
274 . R. subvelutdïus Bout, et Rip.l — Assoc. Rub., n° 93,
notes, p. 24. — Tige glabrescente, 'canaliculée, striée;
aiguillons falqués, courts, durs, robustes. — Feuilles qui-
nées ; pétioles à aiguillons crochus ou géniculés ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hau-
teur, ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécie, entière
ou subéchancrée, élargies à l'extérieur; les inférieurs briè-
vement pétiolulées, ovales, de même forme que les laté-
rales ; toutes d'un vert jaunâtre, glabres ; à dents inéga-
les, larges, composées, souvent lobulées ou subincisées ;
en dessous d'un blanc cendré, à tomentum léger. — Ra-
meau anguleux, finement canaliculé; hérissé, à aiguil-
lons fortement falqués ou géniculés, — Feuilles ter, qua-
ter ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, plus ou moins rhomboï-
dale, entière ou légèrement échancrée à la base , acumi-
née ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, obliques,
entières ou peu échancrées à la base, acuminées, élargies
ou lobées dans celles ternées ; semblables à celles de la
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étroi-
— 320 —
te, serrée, hérissée, finement aculéolée, en grande par-
tie extra-axillaire. A la base un ou deux pédoncules 3 fl.
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas. Les
supérieurs nus, courts, 2 ou 3 fl. et 1 fl. au sommet. —
Calice hérissé, non aculéolé, à lobes courts, tomenteux.
Pétales roses, ovales. Etamines blanches, plus courtes
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres ou gla-
brescents. Mi-juin-juillet. Haies, broussailles, terr. cale.
Cher : Bourges, chemin de Crosses ! (Ripart). — Indre-
et-Loire : Loches.
Obs. Ce Rubus serait peut-être mieux placé parmi les
Thyrsoïdei. Les carpelles glabres l'éloignent du R. pul-
chellus, qui a la panicule très peu hérissée ; la tige cana-
liculée du R. hirtellus; les feuilles à tomentum minces
en dessous du R. piletosus ; la foliole terminale des feuil-
les caulinaires en cœur du prolectibilis et les etamines
blanches du Mercierii.
272. R. vendkanus. G. Genev., Monogr., p. 272. — R.
ruderalis Chab.l (ex ipso.) — Tige excavée, striée, poilue,
tomentelleuse, peu hérissée, aiguillons poilus, falqués, à
base dilatée. — Feuilles pédato-quinées ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, de forme variable,
ordinairement étroitement ovale-elliptique, allongée, en-
tière ou rarement subéchancrée, acuminée, quelquefois
largement ovale ; les latérales brièvement pétiolulées, de
même forme ; les inférieures à pétiolules courts, ovales,
étroites , rétrécies à chaque extrémité , aiguës ; toutes
épaisses, molles, d'un vert foncé et glabrescentes ; à
dents larges, aiguës, peu profondes; en dessous blan-
ches, hérissées, mollement feutrées, douces au tou-
cher, à nervures peu saillantes , la médiane à peine
aculéolée. — Rameau anguleux, allongé, poilu, hé-
rissé, tomenteux, à aiguillons falqués ou géniculés.
— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, à peine échancrée, aiguë
ou obtuse ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
— 321 —
entières, aiguës ou obtuses, élargies et lobées à l'exté-
rieur, semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, étroite,
serrée, fournie, oblongue, hérissée, poilue, tomenteuse,
à quelques aiguillons falqués, peu nombreux. Un à trois
ramuscules ou pédoncules inférieurs minces, multifl.,
allongés, à l'aisselle de feuilles ternées, quelquefois le
suivant à l'aisselle d'une bractée ; les supérieures à l'ais-
selle de bractéoles jaunâtres, assez larges ; tous minces,
fins, poilus, tomenteux, aciculés ou aculéolés, divisés en
pédicelles très inégaux, peu divariqués. — Calice tomen-
teux, peu hérissé, non aculéolés à lobes petits, ovales,
courts, triangulaires, concaves. Pétales très blancs, ovales,
entiers, longuement rétrécis en onglet. Etamines d'un
blanc pur dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
glabres, peu nombreux, formant un petit fruit. Mi-juin-
juillet. Bois, haies, phyllades et granités. Vienne : Mont-
morillon (Cha boisseau). — Deux-Sèvres : Puy Saint-Bonnet.
— Vendée : Mortagne, Saint-Jean de Beugnée.
Obs. Les fl. d'un blanc pur le distinguent des six espè-
ces précédentes, les carpelles glabres du R. hololeucos et
les folioles étroites du villicaulis.
273. R. uncinelliferus Rip.! — G. Genev., Monogr., p.
280. — Tige striée, canaliculée, d'abord pubérulente,
puis glabre; aiguillons courts, falqués à base élargie. —
Feuilles quinées ; pétiole plan, pubérulent, à petits aiguil-
lons crochus, fins, vulnérants ; foliole terminale à pétio-
lule égalant au moins la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière,
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ouïe
1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies, entières, acuminées,
élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolu-
lées, de même forme, aiguës ou subobtuses ; toutes peu
épaisses, d'un vert foncé et glabrescentes, souvent tabu-
lées ; à dents aiguës, profondes ; en dessous blanches
tomenteuses, à nervures médianes presqu'inermes. —
Rameau mince, allongé, obtusément anguleux, un peu
21
— 322 —
canaliculé au sommet glabrescent, à très petits aiguillons
courts, faiqués ou crochus, à base dilatée, nombreux, vulr
nérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan, excavé, à très
petits aiguillons faiqués, durs, piquants, assez nombreux;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
ovale, souvent rhomboïdale, rétrécje, entière, acuminée ;
les latérales à pétiolules égalant le 1/10 de leur hauteur,
ovales, rétrécies, entières, acuminées, élargies et souvent
lobées à l'extérieur ; toutes d'un vert foncé, glabrescentes,
incisées, tabulées, à dents profondes, aiguës, inégales ;
en dessous tomenteuses, non hérissées. — Inflorescence
allongée, étalée, régulière, occupant une grande partie du
rameau, hérissée, poilue, tomenteuse, surtout au sommet,
à petits aiguillons fins, crochus, très courts, peu abon-
dants, devenant plus rares de la base au sommet où ils
sont presque nuls. Trois à six ramuscules inférieurs peu
espacés, mutifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils
égalent; les trois ou quatre suivants plus courts, à Tais-
selle de bractées ovales qu'ils dépassent ; les supérieurs
souvent au nombre de dix à douze, multifl., dépassant
les bractéoles, étalés à angle droit — Calice tomenteux,
brièvement hérissé, non aculéolé, à lobes courts, sans
pointes. Pétales roses, petits, ovales, à onglet large. Eta-
mines blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeu-
nes carpelles hérissés, avortés en partie. Juillet. Haies,
vignes, cale, jurassique. Cher: Bourges, Puy-Saint-Etienne!
(Ripart).
Obs. Cette plante, par son aculéation si remarquable et
la forme de sa panicule se distingue facilement de toutes
les autres espèces de ce groupe.
874. R. vicinus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 283. —
Tige striée, plane, pubérulente, cendrée, à poils courts,
opprimés; aiguillons courts, poilus, faiqués, à base dila-
tée. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant presque la 1/2 de sa hauteur, étroitement ovale,
un peu échancrée, acuminée ou cuspidée ; les latérales à
- 323 —
pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, à base
large, peu échancrée, acuminées ou cuspidées ; les infé-
rieures pétiolulées , ovales , entières , aiguës ; toutes
épaisses, molles, glabrescentes, d'un vert clair ; à dents
inégales, fines, aiguës ; en dessous à tomenlum court,
épais, velouté, peu hérissé, à nervures peu proéminentes.
— Rameau anguleux, sillonné, tornenteux, ptibérulent,
brièvement hérissé, cendré ,• aiguillons falqués ou décli-
nés, poilus. — Feuilles ternées et quinées ; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, peu
échancrée, brièvement acuminée ; les latérales semblables
à celles des feuilles caulinaires, élargies ou lobées à
l'extérieur quand les inférieures manquent ; toutes sem-
blables à celles de la tige pour les caractères généraux.
— Inflorescence courte, oblongue, étalée, poilue, briève-
ment hérissée, tomenteuse, à petits aiguillons déclinés ou
falqués. Un à trois pédoncules inférieurs multifl., à Tais-
selle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ;. un à
trois suivants à l'aisselle de bractées ovales longuement
pétiolées ; les supérieurs nus, multifl., très étalés, divisés
en pédicelles inégaux. — Calice gris cendré, hérissé,
feutré, tornenteux, non aculéolé, à lobes ovales, étroits.
Pétales roses, largement ovales, à onglet large. Etamines
blanches dépassant peu les styles verdâtres. Jeunes car-
pelles poilus, peu nombreux, à la fin oblongs. Juillet.
Vignes, lieux arides, terr. cale. Cher : Bourges I (Ripart).
Obs. La tige poilue tomenteuse différencie ce Rubus
de la plupart des espèces précédentes. II ne manque pas
de rapports avec le mixttis, mais ce dernier n'a pas les
carpelles mûrs oblongs.
275. R. Schultzh Rip.! in Arch. de FI., p. 197. —
G. Genev., Monogr., p 284. — Tige canaliculée, striée,
pubérulente, tomenteuse, à poils courts, stellatés, étalés ;
aiguillons poilus, coniques, droits ou déclinés, à base
dilatée, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, étroitement
— 384 —
ovale-elliptique, légèrement en cœur, acuminée ; les laté-
rales de même forme, brièvement péliolulées, élargies à
l'extérieur; les inférieures subsessiles, ovales, subobtuses ;
toutes épaisses, molles, d'un vert foncé et glabrescentes ;
à dents grosses, inégales, obtuses, peu profondes ; en
dessous à tomentum épais, velouté, doux au toucher. —
Rameau obtus à la base, un peu canaliculé au sommet,
légèrement pubérulent ; aiguillons rares, petits, falqués.
— Feuilles ter, quater ou quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-
elliptique, entière ou peu échancrée, acuminée ; les laté-
rales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies et
lobées à l'extérieur ; toutes semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence allongée,
étroite , obtuse, hérissée-poilue, tomenteuse jaunâtre ;
à quelques petits rares aiguillons jaunâtres, falqués.
Deux ou trois ramuscules inférieurs multifl., à l'aisselle
de feuilles ternées qu'ils égalent à peu près ; un ou deux
suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les supérieurs
nus, fastigiès, multifl., divisés dès la base en pédicelles
très inégaux, hérissés, jaunâtres, finement aculéolés. —
Calice tomenteux jaunâtre, hérissé, non aculéolé. Pétales
roses y ovales-oblongs , rétrécis en onglet, très caducs.
Etamines rose pâle, plus courtes que les styles verdâtres.
Jeunes carpelles poilus, peu nombreux, oblongs. Juillet.
Haies, vignes, lieux secs, terr. cale, et schisteux. Cher :
Bourges ! (Ripart). — Maine-et-Loire : Le May. — Deux-
Sèvres : Thouars (Boreau).
Obs. Ce Rubus se distingue de la plupart des espèces
précédentes par la tige poilue tomenteuse ; du vicinits par
la tige canaliculée, la panicule étroite, presqu'inerme.
5* motra. TOMENTOSI. Feuilles cendrées tomentelleuses en dessus, tomen-
teuse» en dessous, plus ou moins velutinées. Carpelles oblongs.
276. R. tomentosus Borckh. in Roem. N. Magaz., f. Bot.
i, p. 2 (4794). — W. et N. Rub. Germ., p. 27, tab. vm. —
— 325 —
Gr. et God. FI. fr., t. i, p. 544. — Bor. Fl. du centre,
t. ii, p. 201. — Focke Syn. Rub. Germ. p. 226 (exclus.,
synonym. pro parte). — Lamotte Fl. du Pi. cent., t. i,
p. 26t. — Boul. Ronces Vosg., n° 105. — Tige striée,
canaliculée, à quelques poils espacés, et parfois à rares
acicules et à soies glanduleuses; aiguillons fins, courts,
inégaux, falqués ou réclinés. — Feuilles ternées et qui-
nées; pétiole canaliculé, brièvement hérissé, peu ou pas
glanduleux ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1 /4 de
sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou peu échancrée,
aiguë ou acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées,
de même forme, plus étroites, élargies et profondément
lobées dans les feuilles ternées ; les inférieures subsessi-
Ies, ovales, rétrécies à chaque extrémité, aiguës ou ob-
tuses; toutes épaisses, molles, grises tomenteuses en
dessus profondément et grossièrement dentées* souvent
lobulées; en dessous blanches tomenteuses, hérissées,
douces, veloutées. — Rameau anguleux, canaliculé,
maigrement hérissé, à aiguillons courts, fins, falqués ou
crochus, quelques-uns réclinés. — Feuilles ternées ; fo-
lioles semblables à celles de la tige stérile ; les latérales
subsessiles, lobées et élargies à l'extérieur. — Inflores-
cence variable, tantôt étroite, allongée, presque simple ;
tantôt rameuse, fastigiée, courte et large ou allongée,
poilue, brièvement hérissée, plus ou moins tomenteuse,
à aiguillons jaunâtres, fins, ordinairement aciculaires,
falqués. Un à trois pédoncules inférieurs simples ou ra-
meux, à l'aisselle de feuilles ternées, ordinairement très
petites ; les suivants à l'aisselle de bractéoles jaunâtres.
— Calice hérissé, non aculéolé, à petits lobes ovales,
concaves, non mucronés. Pétales blancs, ovales, rétrécis
en onglet étroit, glabrescents. Etamines blanches plus
courtes que les styles verdâtres ou les égalant à peine.
Jeunes carpelles glabres, oblongs, peu nombreux. Juil-
let. Broussailles, champs en friche, coteaux secs, terr.
cale. A. C.
— 328 —
Obs. Cette plante , qui ne crott pas sur le granité ,
diffère des Discolores, ainsi que les deux précédentes,
par la présence des glandes stipitées sur les tiges, mais
l'ensemble des caractères ne permet pas de la séparer
de cette section. Elle se distingue du R. Lloydianus par
les folioles tomenteuses en dessus, les pétales blancs,
les aiguillons moins nombreux ; du R. anomalies par le
tomentum épais, le calice jamais aculéolé.
277. R. obtusifolius Willd. ex Gr. et God. Fl.fr., t. i,
p. 545. — G. Genev., Monogr., p. 294. — Tige plane ou
légèrement excavée, maigrement hérissée, à rares glan-
des stipitées, à quelques fins acicules; aiguillons fins,
déclinés ou falqués, peu élargis. — Feuilles quinées ; fo-
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
largement ovale, arrondie en cœur, obtuse; les latérales
subsessiles, ovales, obliques, peu rétrécies, mais non
arrondies à la base, obtuses, élargies à l'extérieur ; les
inférieures subsessiles, ovales, petites, obtuses ; toutes
épaisses, molles, tomentelleuses en dessus (moins que
celles du R. tomentosus) ; à* dents inégales, peu profon-
des, obtusiuscules ; en dessous hérissées, iplus ou moins
veloutées, à nervures médianes inermes ou peu aculéo-
lées. — Rameau anguleux, canaliculé, pubérulent ; à ai-
guillons rares, déclinés ou crochus. — Feuilles ternées;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/5 ou le 1/6 de
sa hauteur , largement ovale , un peu rhomboïdale ,
quelquefois suborbiculaire, arrondie, entière oupeuéchan-
crée, obtuse ; les latérales sessiles ou subsessiles , large-
ment ovales, courtes, arrondies à la base, obtuses, sou-
vent lobées ou élargies à l'extérieur; toutes épaisses,
molles, plus ou moins tangentes par les bords, grossière-
ment dentées, lobulées ou incisées ; du reste semblables
à celles de la tige. — Inflorescence ovale, petite, assez
serrée, hérissée, à quelques aiguillons falqués ; un ou
deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de très petites
feuilles ternées; les autres nus, rapprochés, trifl., étalés,
— 3J7 —
à ruisselle dé bractéotes jaunâtres, concaves. — Galice
tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à petites lobes ovales,
courts. Pétales blancs, ovales, subitement rétrécis en on-
glet court. Etamines très blanches, égalant les styles
verdâtres. Jeunes carpelles glabres, oblongs, peu nom-
breux. Juillet. Terr. cale, phyllades, champs arides,
coteaux secs. Puy-de-Dôme : Durtol (Lecoq). — Cher :
Mareuil, Bourges! (Ripart). — Maine-et-Loire : Saint-*
Christophe-des-Bois. — Deux-Sèvres : Puy-Saint-Bonnet.
Obs. Cette plante, que beaucoup de botanistes considè-
rent comme une simple variété du R. tomentoms, s'en
distingue par la foliole terminale de la feuille caul inaire
largement ovale, en cœur, et par les autres caractères
notés. C'est bien la plante de la Pi. de Fr., 1. 1, p. 545.
J'en ai vu des échantillons authentiques dans l'herb. de
M. Grenier!
278. R. chnoophyllus Mull.! — jR. collinus Monogr.,
p. 295 (non De). — Tige striée, canaliculée, d'abord
pubérulente, puis glabrescente ; aiguillons forts, déclinés
ou falqués, à base dilatée. — Feuilles quinées ; pétiole
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa
hauteur , largement ovale , entière ou subéchancrée ,
brièvement acuminée ou cuspidée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, rétrécies à chaque extrémité,
élargies à l'extérieur, cuspidées ou acuminées ; les infé-
rieures ovales, aiguës, subsessiles ; toutes épaisses, d'un
gris cendré, tomenteuses; à dents irrégulières, très su-
perficielles; en dessous blanches, à tomentum épais, peu
hérissé. — Rameau anguleux, peu canaliculé, tomenteux,
hérissé ; à aiguillons courts crochus ou fortement falqués.
— Feuilles ternées, quelques-unes quinées; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement
ovale, rhomboïdale, quelquefois arrondie à la base, d'au-
trefois, surtout dans les supérieures à base rétrécie, ai-
guë; les latérales subsessiles, ovales, rhomboïdales, en-
tières, élargies ou lobées à l'extérieur, aiguës, ou subob-
— 328 —
luses ; semblables à celles de la tige pour les caractères
généraux. — Inflorescence oblongue, étalée, obtuse, plus
rarement étroite et serrée, hérissée, tomenteuse, à quel-
ques aiguillons falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs
à l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent le pé-
tiole ; le suivant ordinairement à l'aisselle d'une bractée
ovale ; les supérieurs étalés, 3 multifl., en tête ovale,
obtuse. — Calice tomenteux, hérissé, non aculéolé. Péta-
les blancs, largement ovales ou suborbiculaires. E ta mi-
nes blanches dépassant peu ou point les styles verdâtres.
Jeunes carpelles poilus, peu nombreux, ob longs. Juillet.
Haies, vignes, coteaux secs et arides, terr. cale. Allier :
GannatI (Boreau). — Nièvre : La Charité (Boreau). —
Creuse : Mornat, le Pellet. — Cher : Bourges I (Ripart et
Deséglise). — Indre : Fontgombaud. — Vienne : Saint-
Romain (de la Croix). — Maine-et-Loire : Ecoufflant (Bo-
reau).
Obs. Cette plante se sépare des deux précédentes par
sa tige dépourvue de glandes stipitées, ses pétales lar-
ges, poilus, etc. Ce Rubus est le collinus de beaucoup
d'auteurs, c'est celui de M. l'abbé Boulay. Ronc. Vosg. n°
65, qui n'accepte le chnoophyllus que comme synonyme ;
c'est également celui de MM . Mercier et Rapin, qui le récol-
tent aux environs de Genève; c'estaussi celui de MM. Godron
et Lefèvre, recueilli à Pont-à-Mousson et à Nancy. Cepen-
dant M. Mùller ne croit pas que son chnoophyllus, qui est
bien notre plante, soit le même que le collinxis de De. et
le D r Ripart, qui d'abord avait adopté ce dernier nom, ne
l'étiquette, dans ses derniers envois, qu'avec un point de
doute et en ajoutant : probabiliter species nova. S'il est
prouvé que les deux plantes sont identiques, il faudra
revenir au nom de De Candolle. Dans les plantes du Cher
et de Genève, la panicule est étalée ; elle est au contraire
étroite dans les échantillons récoltés à Nancy.
279. R. AMiCTiFOLiusRip.! — G. Genev., Monogr.,p.298.
— Tige striée, profondément canaliculée, glabre ou gla-
-329-
brescente ; aiguillons droits ou à peine falqués, longs, à
base élargie. — Feuilles quinées; pétiole plan, pubéru-
lent, gros, court, à aiguillons crochus ; foliole terminale
à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, arron-
die, suborbiculaire , en cœur j cuspidée; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, peu échan crées, cuspi-
dées, élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement
pétiolulées, ovales, obtuses; toutes épaisses, molles, d'un
vert cendré, tomenteuses, veloutées ; à dents larges, peu
profondes, inégales, obtusiuscules ; en dessous blanches,
tomenteuses, veloutées, non hérissées, à nervures média-
nes inermes, peu aculéolées. — Rameau anguleux, cana-
liculé , glabrescent ; aiguillons inégaux , petits, falqués.
— Feuilles ter, quater ou quinées, rapprochées ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, large-
ment ovale ou suborbiculaire, arrondie, en cœur, cuspi-
dée ou aiguë ; les latérales subsessiles, largement ovales,
arrondies en cœur, très élargies ou profondément lobées
dans celles ternées ; toutes épaisses, se recouvrant par
les bords et cachant le pétiole, cendrées, tomentelleuses ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence oblongue, étroite, serrée, très
fournie, tomenteuse, brièvement hérissée; à aiguillons
falqués, les supérieurs aci cul aires. Deux ou trois pédon-
cules inférieurs espacés, à Faisselle de feuilles ternées
qu'ils égalent à peu près ; le suivant à l'aisselle d'une
bractée ovale ; les supérieurs nus, courts, tri ou multifl.,
dressés, fins, aculéolés. — Calice tomenteux, ni hérissé,
ni aculéolé. Pétales roses, ovales, à onglet étroit et court.
Etamines blanches plus courtes que les styles verdâtres.
Jeunes carpelles hérissés, bientôt glabres, oblongs, avor-
tés en partie. Juillet. Vignes, lieux secs, champs cale.
Cher : Bourges l Auron ! Puy-Saint-Etienne (Ripart). —
Indre-et-Loire : Loches.
Obs. Les fleurs roses l'éloignent des espèces précé-
dentes ; les folioles nettement en cœur le caractérisent bien.
— 330 —
280. R. proxiiellus Rjp.l — Tige striée, can al i culée, à
poils fascicules, peu abondants ; aiguillons poilus, décli-
nés ou falqués. — Feuilles quinées ; pétiole plan, poilu,
à aiguillons géniculés; foliole terminale à pétiolule égalant
presque la 1/2 de sa hauteur, ovale ou largement ovale,
étroitement en cœur, acuminée, plus rarement cuspidée ;
les latérales à pétiolules égalant le 1/6 ou 1/7 de leur hau-
teur, ovales, entières et rétrécies à la base, cuspidées,
aiguës ou subacuminées, élargies à l'extérieur ; les infé-
rieures subsessiles , ovales , aiguës , entières ; toutes
épaisses, à tomentum fourni, très apprimé, comme sérié,
d'un gris de plomb, terne ; lobulées, à dents inégales,
peu profondes ; en dessous blanches tomenteuses, velou-
tées, hérissées. — Rameau anguleux, à poils fascicules,
légèrement hérissé ; aiguillons poilus, falqués, courts,
robustes. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, aiguë, subé-
chancrée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales,
aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables à
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores-
cence presqu'entièrement extra-axillaire, assez allongée,
% étroite, hérissée, poilue, tomenteuse, à aiguillons fins, la
plupart aciculaires. Un ou deux pédoncules inférieurs à
l'aisselle de feuilles ternées ; les autres à l'aisselle de brac-
téoles trifides, courts, épais, tomenteux, hérissés, peu
aculéolé, 3 fl., 1-2 fl. au sommet. — Pétales pourpre,
grands, orbiculaircs . Etamines blanches un peu rosées à
la base, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
glabres. Fin juin-juillet. Vignes, taillis, lieux cale, secs
et découverts. Cher : Bourges I La Chapelle (Riparf).
Obs. Se distingue de Y amictifolius par les folioles de
formes différentes, les carpelles glabres, les etamines dé-
passant les styles, etc.; les fleurs roses l'éloignent des R.
chnoophyllus, obtusifolius et tomentosus.
281. R. pellitus Rip.l — G. Genev., Monogr., p. 297.
— Tige canaliculée, glabre, de 5 à 7 m/m de diamètre, à
— 331 —
aiguillons robustes, déclinés ou falqués, élargis à la
base. — Feuilles digito-quinées ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 4/3 de sa hauteur, étroitement ovale,
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à pétio-
lules égalant le 4/8 ou 1/10 de leur hauteur, ovales,
étroites, entières, rétrécies à chaque extrémité, acumi-
nées, élargies à l'extérieur; les inférieures à pétiolules
courts, ovales, aiguës ; toutes épaisses, molles, tomenteu-
ses et d'un vert cendré en dessus ; grossièrement et inéga-
lement dentées ; en dessous blanches tomenteuses, peu
hérissées , subvelutinées , à nervures médianes peu
aculéolées. — Rameau anguleux, canaliculé surtout au
sommet, très brièvement hérissé, à aiguillons inégaux,
petits, crochus ou falqués, poilus. — Feuilles ternées, quel-
ques-unes quater ou quinées, rapprochées; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/6 ou 1/8 de sa hauteur, ovale
ou rhomboïdale, à base entière ou subéchancrée ; les laté-
rales sessiles ou subsessiles, ovales, acuminées, élargies
ou lobées à l'extérieur , se touchant par les bords ;
semblables à celles de la tige pour les caractères géné-
raux. — Inflorescence allongée, fournie, serrée, poilue,
hérissée, tomenteuse, à aiguillons jaunâtres, falqués, ceux
du sommet ou des pédoncules aciculaires. Un à trois
pédoncules inférieurs multifl., à l'aisselle de feuilles
ternées : quelquefois un ou deux suivants à l'aisselle de
bractées ovales ou triangulaires ; les supérieurs fins, ser-
rés, étalés, multifl. — Calice tomenteux, hérissé, non
aculéolé. Pétales roses, très petits, ovales, étroits, entiers,
rétrécis en onglet. Etamines blanches plus courtes que les
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Vignes,
lieux secs et arides, terr. cale. Yonne : Àuxerre (Boreau).
— Cher : Bourges ! Puy-Saint-Etienne (Riparf). — Loire :
Roche-la-Molière (Legrand). — Vienne: Saint-Romain
(de Lacroix).
Obs. S'éloigne du proximellus, dont il est voisin, par le
tomentum du dessus des feuilles très différent, parles
— 332 -
fleurs petites, les étamines plus courtes que les styles ; les
folioles terminales, non suborbiculaires en cœur, le distin-
guent de Y amictifolius et les fleurs roses des trois pre-
mières espèces de ce groupe.
282. R. acroleucophorus Rip.I — G. Genev., Monogr.,
p. 290. — Tige plane ou peu excavée, canaliculée au
sommet, d'abord cendrée ou tomenlelleuse, à la fin gla-
bres ce rite ; aiguillons falqués ou déclinés, à base élargie.
— Feuilles quinées; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, oblongue, plus ou
moins elliptique, rétrécie, entière ou subéchancrée, acu-
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6
de leur hauteur, de même forme, ainsi que les inférieures;
toutes épaisses, molles , d'abord grises tomentelleuses en
dessus , ensuite moins poilues , mais toujours tomentel-
leuses, celles qui terminent les tiges ou les rameaux
constamment blanchâtres ou cendrées ; à dents larges ,
inégales, peu profondes, obtusiuscules ou subincisées ; en
dessous blanches, à tomentum épais, velouté, doux, à
nervures médianes ordinairement inermes. — Rameau
anguleux, plus ou moins canaliculé, d'abord toroentelleux,
brièvement hérissé, à la fin glabrescent ; aiguillons iné-
gaux, falqués. — Feuilles ternées, quelques-unes quater,
rarement quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, allongée, rétrécie,
entière, acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/8
ou le 1/10 de leur hauteur, ovales, à base rétrécie et en-
tière, acuminées ou cuspidées, élargies et souvent lobées
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les ca-
ractères généraux. — Inflorescence allongée, rameuse,
composée, souvent fastigiée, décomposée, tomenteuse,
brièvement hérissée, à aiguillons inégaux, falqués, vulné-
rants. Trois ou quatre ramuscules inférieurs multifl., à
l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants parfois à l'ais-
selle de bractées ordinairement 3 paucifl.; les supérieurs
1 fl., étalés, en tête serrée. — Calice gris tomenteux, briè-
— 333 '—
vement hérissé, non aculéolé, à lobes petits, triangulaires.
Pétales roses, étroitement ovales, longuement rétrécis en
onglet. Étamines blanches ou d'un rose pâle, dépassées par
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet.
Vignes, haies, taillis, terr. cale. Cher : Bourges I Auron t
Puy-Saint-Étienne 1 (Ripart).
Obs. Se distingue des pellitus et proocimellus par la
panicule étalée, composée, rameuse ; de l ' amictifolius par
les carpelles glabres ; et les autres espèces de ce groupe
par les fit. roses.
283. R. tomentellus Rip. ! — G. Genev., Monogr.,
p. 301. — Tige robuste, de 10 à 12 millimètres de dia-
mètre, striée, plane ou très peu excavée, glaucescente,
pubérulente, non hérissée; aiguillons robustes, à base
dilatée, déclinés ou légèrement falqués. — Feuilles digito-
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 ou
les S/3 de sa hauteur, largement ovale ou suborbicu-
laire, arrondie, entière ou à peine échancrée à la base,
cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou la
1/2 de leur hauteur, semblables à la terminale, mais plus
étroites et à base plus rétrécie; les inférieures pétiolu-
lées, ovales, aiguës ou cuspidées; toutes épaisses, d'un
vert cendré, finement tomentelleuses ,* lobulées, grossière-
ment et inégalement dentées ; en dessous, à tomentxim
très ras. — Rameau anguleux, strié et canaliculé au
sommet, pubérulent, non hérissé ; à longs aiguillons fal-
qués, tomenteux. — Feuilles ternées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-
rhomboïdale, obtuse ou brièvement acuminée, à base
rétrécie, entière ou subéchancrée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, entières, aiguës, élargies ou
lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence simple, étroite, lâ-
che, pubérulente, non hérissée, à quelques longs aiguillons
falqués à la base, inerme au sommet. Deux ou trois pé-
doncules inférieurs paucifl., à l'aisselle de feuilles ternées
— 334 —
qu'ils n'égalent pas ; un à trois suivants à l'aisselle de
bractées ovales ; les supérieurs nus, 1-2 ou 3 fl., iner-
mes, étalés, peu serrés, à l'aisselle de bractéoles étroites
qu'ils dépassent. — Calice blanc, à tomentum très ras,
ni hérissé, ni aculéolé. Pétales purpurins ou d'un rose
violacé, grands, ovales, arrondis. Etamines blanches, ro-
sées à la base, dépassant les styles purpurins. Jeunes
carpelles poilus. Juillet-mi-août. Haies, lieux découverts,
terr. cale. Cher : Chapelle-Saint-Ursin ! (Ripart) R.
Obs. Port du R. rusticanus ! Les carpelles poilus le
distinguent des jR. acroleucophorus, pellitus et prooei-
mellus ; ses organes colorés, au moins à la base et la
forme des feuilles du R. amictifolius; les fl. colorées des
R. chnoophyllus, obtusifolius et tomentosus.
284. R. bxtensifolius Boul. et Ripart. I — Tige mince,
canaliculée, striée, glabrescente ; aiguillons falqués, vul-
nérants. — Feuilles quinées, quelques-unes ternées;
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur,
étroitement ovale, entière, acuminée ; les latérales briève-
ment pétiolulées, ovales, étroites, rélrécies à la base,
acuminées , élargies à l'extérieur ou lobées dans celles
ternées; les inférieures pétiolulées, petites, ovales, ai-
guës ou obtuses ; toutes minces, peu tomenteuses en
dessus, si ce n'est au sommet des tiges, à la fin quelque-
fois presque glabres ; grossièrement et inégalement den-
tées, souvent lobulées ou incisées; en dessous blanches
tomenteuses, à tomentum mince, à nervures médianes
finement aculéolées ou inermes. — Rameau anguleux,
canaliculé , mince , très peu poilu ; aiguillons petits ,
courts, falqués ou géniculés. — Feuilles ternées ; folioles
semblables à celles des feuilles caulinaires. — Inflores-
cence oblongue, tomenteuse, brièvement hérissée, fine-
ment aculéolée, étalée, assez fournie. Un à deux pédon-
cules inférieurs 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles ternées ;
le suivant souvent à l'aisselle d une petite bractée ovale ou
lancéolée ; les supérieurs 3 paucifl. étalés, finement acu-
— 338 —
léolés, à l'aisselle de bractéoles qu'ils dépassent. — Ca-
lice tomenteux, hérissé, non aculéolé. Fleurs blanches,
petites. Etamines blanches plus courtes que les styles
verdâtres ou les égalant à peine. Jeunes carpelles héris-
sés. Juillet. Vignes, taillis, lieux cale. Cher : Bourges I
(Ripart). — Loir-et-Cher : Mondoubleau (Légué).
Obs. Ce Rubus, primitivement distribué par le D r Ri-
part sous le nom de R. biturigensis, se distingue : par
ses fleurs blanches des tomentellus, acroleucophorus,
pellitus, promméllus et amictifolius; par ses folioles
étroites du chnoophyllus ; par ses carpelles poilus des
obtusifolius et tomentosus.
285. R. Ripartii G. Genev., Monogr., p. 300. — Tige
mince, striée, canaliculée ou excavée, finement pubéru-
lente, hérissée en outre de quelques poils courts, stellatés,
à la fin glabre ou glabrescente ; aiguillons falqués, poilus,
longs, minces, aplatis, vulnérants. — Feuilles ter, qua-
ter, rarement quinées ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée,
longuement acuminée en pointe étroite; les latérales
brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies, entières, dans
les feuilles quinées, à base large et obliquement arrondies
dans celles ternées, élargies ou lobées à l'extérieur, acu-
minées; toutes minces, molles, d'un vert cendré, pubé-
rulentes, tomentelleuses en dessus; à dents fines, aiguës,
profondes en dessous, blanches tomenteuses, brièvement
hérissées,' à nervures médianes aculéolées. — Rameau
obtus à la base, anguleux au sommet, poilu, hérissé, à
aiguillons crochus ou géniculés, plus rarement falqués,
poilus, durs. — Feuilles ternées ; foliole terminale ovale-
rhomboïdale, entière ou subéchancrée, acuminée; les
latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base arrondie
entière ou peu échancrée, acuminées, élargies et plus ou
moins lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence en tête
oblongue, étroite, assez serrée, hérissée, poilue, tomen-
— 336 —
teuse, à aiguillons crochus ou géniculés, à la base, plus
fins, souvent aciculaires et falqués au sommet et sur les
pédoncules. Un à trois pédoncules inférieurs peu espa-
cés, multifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent
à peu près; ordinairement le suivant à l'aisselle d'une
bractée ovale, ou trilobée, acuminée ; les supérieurs bi ou
trifl., avec de larges bractéoles. — Calice tomenteux, hé-
rissé, non aculéolé, à lobes étroits, concaves. Pétales
d'un rose vif, ovales, poilus. Etamines blanches égalant
les styles roses. Jeunes carpelles fortement hérissés,
longtemps poilus. Mi-juin, mi-juillet. Champ cale, lieux
arides secs et exposés. Cher : Bourges I (Ripart). — In-
dre-et-Loire : Loches, Montrézor.
Obs. Ce joli Rubus dédié à mon savant et regretté ami
Eug. Ripart, est un des mieux caractérisé de ce groupe.
Malheureusement, par suite d'une erreur d'impression,
les caractères des etamines et des styles ont été intervertis
dans la Monographie, p. 301, et doivent être rétablis
comme ils le sont ici, autrement l'espèce n'est plus com-
préhensible. Il diffère de Y extensifolius par les pétales et
les styles roses ; du tomentellus par les folioles longue-
ment acuminées; des act % oleucophorus, pellitus et proxi-
mellus par les styles roses et les carpelles poilus ; de
Vamictifolius par les folioles non en cœur et les
styles colorés ; des chnoophyllus, obtusifolius et tomen-
tosus par les fleurs roses.
286. R. skmi-pellitus Rip.! — Tige striée, plane, mai-
grement hérissé ; aiguillons droits ou déclinés, rarement
falqués, allongés. — Feuilles ternées, quelques-unes
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, aiguë ou brièvement
acuminée; les latérales à pétiolules courts, ovales, en-
tières, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; toutes
minces, finement tomentelleuses en dessus, à dénis iné-
gales, peu profondes, cuspidées ; non hérissées, légère-
ment tomenteuses en dessous. — Rameau allongé, mince,
- 337 —
anguleux, canaliculé, hérissé, à aiguillons crochus ou
fortement géniculés , quelques-uns réclinés , inégaux, à
base fortemeut dilatée. — Feuilles ternées, quelques-unes
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le
1/4 de sa hauteur, ovale , entière, acurninée , dans les
feuilles supérieures, largement ovale ou suborbiculaire,
en cœur, aiguë ou brièvement acuminée dans celles mé-
dianes ou inférieures; les latérales subsessiles, ovales,
entières et rétrécies, aiguës, élargies et souvent profondé-
ment lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige
pour les caractères généraux. — Inflorescence oblongue,
lâche, hérissée, poilue, tomenleuse, à aiguillons courts,
crochus, les supérieurs fins, aciculaires. Un ou deux pé-
doncules inférieurs, 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles ter-
nées qu'ils égalent à peu près ; les supérieurs 3 fl., dressés
à angle aigu, souvent arqués, hérissés, finement aculéolés.
— Calice gris cendré, hérissé, non aculéolé. Pétales d'un
pourpre vif, largement ovales. Étamines pourpres égalant
les styles verdâtres, quelquefois un peu lavé de pourpre.
Jeunes carpelles glabrescents. Mi-juin-juillet. Taillis, bois,
haies, terr. cale. Cher : Bourges , Chemin des Crosses I
(Ripart).
Obs. Ce Rubus est moins tomenteux sur les feuilles que
ceux qui précèdent, les vieilles folioles sont souvent gla-
brescentes. Les étamines pourprées le distinguent des
RipartiU extensifolius^ tomentellus, acroleucophorus,
pellituSi proximellus et amictifolius ,• ses fleurs pourpres
des chnoophyllus, obtusifolius et tomentosus.
287. R. eriophyllus Rip.! — Tige canaliculée jou exca-
vée, pubérulente, à poils stellatés courts ; aiguillons falqués,
courts, robustes. — Feuilles ternées, quelques-unes quater
ou quinées; foliole terminale à pétiolule égalant la i/2 de
sa hauteur, étroitement ovale, à base entière, acuminée ;
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières,
aiguës, élargies et souvent lobées à l'extérieur ; toutes
minces, finement tomenteuses en dessus ; à dents fines,
22
- 338 —
aiguës, peu profondes ; en dessous blanches, tomenteu-
ses, à tomentum ras, à nervures médianes finement
aculéolées. — Rameau anguleux, légèrement canaliculé,
brièvement hérissé, poilu, tomenteux, à aiguillons courts ;
falqués ou géniculés, poilus. — Feuilles ternées ; foliole
terminale à péliolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale,
aiguë, à base entière et rétrécie, souvent obtuse dans les
feuilles inférieures et presqu'acuminée dans celles du
sommet; les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou obtu-
ses, entières, élargies à l'extérieur; toutes épaisses, à
tomentum prononcé, gris cendré ; à dents peu profondes,
inégales, aiguës; blanches tomenteuses en dessous. —
Inflorescence étroite, simple, ordinairement peu allongée,
quelquefois interrompue à la base, tomenteuse, briève-
ment hérissée, à rares aiguillons crochus ou géniculés.
Pédoncules courts 1-3 fl., dressés, souvent les inférieurs
à l'aisselle de une à trois feuilles ternées qu'ils n'égalent pas
et de une ou deux petites bractées ovales; les supérieurs nus,
en tête étroite. — Calice tomenteux, un peu hérissé, non
aculéolé, à lobes ovales, courts, concaves. Pétales roses.
Elamines blanches plus courtes que les styles ve> dâtres
ou les égalant. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Taillis,
broussailles, haies cale. Cher : Bourges, Chemin de Cros-
ses I (Ripart).
Qbs. Voisin des R. semi-pellitus et Ripartii; il se distin-
gue du premier par les étamines blanches et du second
par les styles verdâtres.
288. R. micrandrus Rip. ! — Tige canaliculée, glabres-
cente à poils courts et rares, fascicules ; aiguillons déclinés
ou légèrement falqués, longs, vulnérants. — Feuilles
digito-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3
de sa hauteur, ovale, acuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales, acuminées, entiè-
res, plus étroites et plus rétrécies à la base que la termi-
nale, élargies à l'extérieur; les inférieures brièvement
pétiolulées, à base entière et rétrécie, obtuses; toutes
— 339 —
épaisses, àtomentum extrêmement ras, difficile à aperce-
voir ; dents larges, inégales, peu profondes ; en dessous
blanches, tomenteuses, peu ou pas hérissées. — Rameau
allongé, anguleux, canaliculé, maigrement hérissé dé
poils courts et fascicules ; aiguillons falqués, minces, à
blase dilatée. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio-
lule égalarit le 1/3 ou le i/± de sa hauteur, ovale-rhorii-
boïdale, à base entière et rétrécie, aiguë ou brièvement
acuminée; les latérales à pétiolules courts, ovales, entiè-
res, élargies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou acuminées,
souvent obtuses dans les feuilles inférieures ; à la fin peu
tomenteuses en dessus, semblables à celles de la tige
ptour les caractères généraux. — Inflorescence composée,
rameuse, allongée, hérissée, poilue, à aiguillons falqués.
Un à trois ramuscules inférieurs allongés, multifl., à Tais-
selle de feuilles ternées, dressés ; pédoncules supérieurs
multifl., dressés contre Caxe. — Pétales blancs. Etaminea
bltxftcfves beaucoup plus courtes que les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, taillis, terr. cale.
Cher : Bourges, Saint-Florent ! (Ripart).
Obi. Les étamines longuement dépassées par les stytefc
distinguent cette plante des espèces précédentes.
gous-section 5*. 3UBËRECTÏ
Tige anguleuse, glabre ou glabrescente, souvent rouge et luisante. Aiguillons
égtoux, robustes, vulnérànts: Glandes stipitées nulles. Feuilles qulnëes, vertei
ou toinentelleuses en dessous; rarement blanches tomentetuies. Calice vfcrdàtre,
à peine tomentelleux, avec une bordure blanche ; {blanc et à tomentum épais
dans le É. Liber lianus) ; à lobes réfléchis, quelquefois étalés ou apprîmes.
Carpelles toujours glabres.
289. R. afBnis W. et N. Rub. germ., p. 18. — G. Genev.
Mon., p. 305, jR. cordifolius (pro parte) (non W. et N.)*
' — Focke, Syn. , p. 1 30. — Malbranche, Es. sur les R. norm.,
p. 30, R. af finis? décrit avec le calice aculéolé et les
carpelles velus; (tous ceux que j'ai observés ont le calice
i
■
— 340 —
inerme et jusqu'ici je n'ai jamais vu un seul subercctus
à carpelles poilus). Quant au synonyme R. hamulosus
Genev. ex ipso, M. Malbranche a évidemment fait confu-
sion, car j'ai toujours considéré le R. hamulosus comme
un type très distinct. — R. affinis Arrh. Mon. R. Sueciœ,
p. 25. — Tige striée, plane, glabrescente; aiguillons
falqués, robustes. — Feuilles quinées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou largement
ovale, en cœur, cuspidée ; les latérales à péliolules égalant
le 1/5 de leur hauteur, ovales, plus rétrécies elsubéchan-
crées à la base, élargies à l'extérieur, cuspidées,- les infé-
rieures brièvement péliolulées, ovales, entières, aiguës ;
toutes d'un vert foncé, minces, à poils rares, très a pp li-
més ; à dents larges, inégales, peu profondes, mucronées;
en dessous vertes et glabrescentes ou maigrement subto-
menteuses, rudes. — Rameau allongé, anguleux, peu
poilu, à aiguillons robustes, falqués, presque géniculés
sous la paniculë. — Feuilles ternées et quinées ; sembla-
bles à celles de la tige. — Inflorescence composée, lâche,
interrompue , poilue , non tomenteuse , à nombreux
aiguillons déclinés ou falqués. Un à trois ramuscules
inférieurs espacés , allongés , multifl. , à l'aisselle de
feuilles ternées; le suivant avec ou sans bractées ; pédon-
cules supérieurs aculéolés, étalés, 3-paucifl., en assez
large tête. — Calice légèrement lomenteux, peu hérissé,
inerme, à lobes ovales , acuminés , réfléchis. Pétales
blancs, largement ovales, échancrés, poilus, onguiculés.
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes
carpelles glabres. Juillet. Bois frais, haies, lieux couverts,
terr. siliceux. A.C.
*
Obs. Ce Rubus est confondu, dans l'Ess. Monogr.,
p. 305, avec le -R. cordifolius, mais ces plantes appartien-
nent à deux types bien distincts. Le R. affinis a les
feuilles vertes en dessous, le calice inerme, les folioles
moins orbiculaires , et moins en cœur que le cordi-
— 341 —
folius, lequel disent W. et. N. loco cit., p. 22 : « ad
seriem albo-micantium pertinet. » La plante distribuée,
en 1875, par la Société botanique de Copenhague, sous le
nom de R. a f finis, est très différente de notre espèce et
par son inflorescence en grappe, semble se rapprocher du
R. plicatus. Le R. af finis de Malbranche, Essai sur les
Rubus normands, p. 30, a les carpelles poilus, le calice
aculéolé, etc., caractères qui Téloignent complètement de
la plante de W. et N.; la pilosité des jeunes carpelles rend
même sa place extrêmement douteuse parmi les Sube-
recii.
290. R. cordifolius W. etN. Rub. Germ., p. 21, tab. v.
(très bonne). — G. Genev., Monogr., p. 305 (pro parte).
— Tige robuste, plane ou excavée, striée, glabre; ai-
guillons longs, forts, durs, déclinés ou falqués. — Feuil-
les quinées; pétiole plan, épais, glabrescent, à nombreux
aiguillons crochus, robustes, vulnérants ; foliole terminale
à pétiolule fortement aculéolé, égalant la i/2 de sa hau-
teur, largement ovale ou orbiculaire, en cœur, cuspidèe;
les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur,
largement ovales , entières , cuspidées ; les inférieures
brièvement pétiolulées, ovales, entières , cuspidées ou
subobtuses; toutes épaisses, coriaces, glabrescentes ou à
poils très apprimés ; à dents inégales, larges, peu profon-
des; en dessous grises, plus ou moins tomenteuses,
rudes, à nervures médianes aculéolées. — Rameau angu-
leux, plan, excavé au sommet, peu hérissé, à la fin gla-
brescent; aiguillons longs falqués, robustes. — Feuilles
ternées et quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, longuement ovale, ou
ovale-rhomboïdale, entière ou peu échancrée, aiguë ou
cuspidèe ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur
hauteur, larges, ovales, cuspidées ou subobtuses, rétré-
cies, entières à la base, élargies et lobées dans les ter-
nées ; les inférieures brièvement pétiolulées, entières,
ovales, obtuses ; semblables à celles de la tige pour les
— 342 —
caractères généraux. — Inflorescence large, décomptée,
divariquée, légèrement poilue, peu ou point tomenteuse,
à nombreux aiguillons fa 1 que s, longs, vulnérants. Ramus-
cules inférieurs allongés, raultifl., aculéolés, dépassiurt
les feuilles ternées à Vaisselle desquelles ils sont insérés ;
les suivants à l'aisselle de bractées ; les supérieurs nus,
allongés, inégaux, divariqués. — Calice verdâtre, un peu
hérissé, bordé de blanc, aeiiléolé ou aciculé y réfléchi ou
lâchement étalé. Pétales blancs, larges, poilus. Etamines
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles
glabres. Juillet. Bois, haies, coteaux granitiques. À. Ç.
Obs. Ce Rubus constitue un excellent type, mais il est
parfois facile de le confondre avec le R. affinis, et même
avec certaines formes du R. nitidus. Le calice aculéolé,
les feuilles tomentelleuses en dessous et souvept tomçn-
teuses au sommet des rameaux, les folioles terminales
largement ovales ou suborbiculaires, nettement en cœm;,
sont caractéristiques, et les organes blancs le séparept du
nitidus.
291. R. nitidus W. et N. R. Germ., p. 19, tab- rv. — Q.
Genev., Monogr., p. 311. — W. et N. excl. variet. JJ.,
p. 19. — Chab. Etud. spéc. du genre Rubus, p. 19. —r
3or. Fl., t. n, p. 203! — Arrond. Notes et Obs. sur pi.
du Morbihan, p. 18. — Tige striée, plaqe, canaliculée au
sommet, glabre ou glabrescente, à longs aiguillons décli-
nés ou peu falqués. — Feuilles quinées ; pétiole plan,,
finement canaliculé à la base, glabrescent, à aiguillons
crochus ou géniculés ; foliole terminale à pétiolule éga-
lant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, arrondie, en^
tière, ou rarement échancrée, acuminée ; les latérales k
pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales,
à base entière , rétrécie , acuprinées ; les inférieures
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses,
d'un vert jaunâtre, à poils rares, apprîmes ; à dents iné-
gales, fines, aiguës ; en dessous poilues, plus ou moin£
tomentelleuses ou gris vqrdâtre, quelquefois celles <Jv
— 843 —
sùmtnet des tiges tomenteuses. — Rameau obtusénreni
anguleux, glabrescent. à longs aiguillons déclinés ou fel-
qués. — Feuilles quinées et ternées ; foliole terminale à
pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière, ré-
trécie et brièvement acuminée ; les latérales à pétiolules
courts, ovales, irrégulières, peu acuminées, souvent élar-
gies ou lobées à l'extérieur, surtout quand les inférieures
manquent; ces dernières subsessiles, ovales, courtes,
aiguës ou subobtuses ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux. — Inflorescence quelquefois
courte et fastigiée, plus souvent rameuse, composée,
brièvement poilue, tomentelleuse, à nombreux aiguillons
falqués, ordinairement jaunâtres et plus petits sur les pé-
doncules. Un à trois pédoncules inférieurs multifl., courts,
peu espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils éga-
lent le pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de petites
bractées foliacées ; les supérieurs nus, presque tous 2-3
fl., inégaux, étalés. — Calice cendré verdâtre, tomenteux,
peu hérissé, aculéolé , réfléchi. Pétales roses, ovales;
grands. Etamines et anthères roses dépassant les styles
violacés. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin, juillet. Terr.
granitiques et argileux, bois, taillis, marais. À. C.
Obs. Les fleurs et les organes colorés séparent cette
espèce des précédentes.
292. R. hamjlosus Lef. et Mûll. — G. Genev., Monogr.,
p. 306. — Tige rougeâtre, striée, plane à la base, ensuite
peu excavée, glabrescente ; aiguillons déclinés ou fal-
qués, minces, longs, vulnéranls. — Feuilles digito-qui-
nées ; pétiole finement canaliculé, glabrescent, à aiguil-
lons fortement crochus; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie, entière à la
base, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4
ou le I/o de leur hauteur, ovales, à base entière et rétré-
ci e, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures ses-
siles ou subsessiles, ovales, entières, aiguës ou cuspi-
dées; toutes d'un vert-olive, à poils rares, apprîmes; à
— 344 —
dents fines, aiguës, inégales; en dessous plus pâles,
vertes, mollement hérissées de poils peu abondants, à
nervures médianes munies d'aiguillons crochus. — Ra-
meau mince, anguleux, à poils rares et courts, d longs
aiguillons fortement falqués, la plupart crochus. —
Feuilles lernées, quelques-unes quinées ; pétiole canali-
culé à aiguillons crochus; folioles semblables à celles des
feuilles caulinaires ; les latérales brièvement pétiolulées,
lobées et élargies à l'extérieur, celles sous la panicule
souvent acuminées. — Inflorescence lâche, interrompue,
extra-axillaire seulement au sommet, glabrescente, très
peu poilue, à nombreux aiguillons jaunes, longs, crochus,
en corne de bélier (inde nomen primum : R. cornicula-
tus Lef.). Pédoncules ou ramuscules inférieurs plus ou
moins allongés, multifl., aculéolés, à l'aisselle de feuilles
ternées ; le ou les suivants à l'aisselle de bractées ovales
ou lancéolées; les supérieurs allongés, divariqués, 1-3
fl., àpédicelles inégaux, très aculéolés. — Calice vert, à
bordure blanche, peu hérissé, aculêolé, étalé ou lâche-
ment réfléchi. Pétales blancs ou d'un carné pâle, ovales,
longuement rétrécis en onglet. Etamines blanches dépas-
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-
juin-juillet. Bois couverts, lieux frais et ombragés. Cher:
Allogny ! Rhin-du-Bois ! {Ripart). — Haute-Vienne : Isle
(Lamy). — Indre-et-Loire : Forêt de Loches.
Obs. L'aculéation de cette plante est caractéristique et
la distingue nettement de toutes les espèces précédentes;
ses organes blancs l'éloignent du R. nitidus.
293. R. nexuosus Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 309. —
Tige striée, plane ou très superficiellement excavée, gla-
bre ou glabrescente ; aiguillons droits ou déclinés, rare-
ment falqués, fins, vulnérants. — Feuilles quinées; pétiole
allongé, mince, glabrescent, plan, à petits aiguillons
falqués ou géniculés ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière ou subé-
chancrée, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le
— 348 —
\{k ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, entières ou subé-
chancrées, acuminées ; les inférieures subsessiles, ovales,
aiguës ; toutes minces, d'un vert-olive, à poils assez
nombreux, très apprîmes, souvent lobulées ; à dents iné-
gales, aiguës ; vertes et plus pâles en dessous, à poils
apprimés. — Rameau obtus, puis anguleux, hérissé de
poils courts et peu abondants, à aiguillons déclinés ou
falqués. — Feuilles ternées, rarement quelques-unes
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le
1/3 ou le V* de sa hauteur, brièvement cuspidée ou
subobtuse, entière ; les latérales sessiles, ovales, élargies
ou lobées à l'extérieur, entières, cuspidées ; semblables à
celles de la lige pour les caractères généraux. — Inflo-
rescence courte, ovale, paucifl., quelquefois un peu plus
développée, hérissée, sublomentelleuse, aculéolée, inerme
dans les petits échantillons. Un à trois pédoncules infé-
rieurs à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle
d'une bractée ovale. — Calice verdâtre, à bordure blan-
che, peu hérissé, inerme, réfléchi. Pétales roses, ovales,
longuement atténués en onglet. Etamines blanches dé-
passant les styles roses. Jeunes carpelles glabres. Juillet.
Bois, lieux frais et sablonneux. Cher : Forêt d'Allogny I
(Ripart). — Loire-Inférieure : Forêt de Toufou, Saint-
Aignan, avenue sablonneuse sous les sapins.
Obs. Cette plante présente deux formes d'inflorescence
remarquables. Dans les petits échantillons, la panicule
est paucifl., serrée, maigrement hérissée, inerme ou très
peu aculéolé, à pédoncules la plupart simples. Dans les
individus très développés, la panicule est plus hérissée,
non tomenteuse, assez fortement aculéolée; les pédoncules
inférieurs (presque des ramuscules), 3 paucifl. allongés,
à l'aisselle de feuilles ternées; le suivant à l'aisselle d'une
bractée foliacée; les supérieurs 3 paucifl., étalés, tous
lâches, espacés. Les etamines blanches dépassant les
styles roses, la distinguent de toutes les précédentes.
294. R. wtegribàsis Mùll! (ex-specim. authent.t) —
BQUfey. D&erip. des Rut>. d'après notes priées *ur le vif.,
p. 23 et 80. — R. dwaricatus G. Genev., Monogr., p.
342 (pro tnaximà parte). — Tige striée, robuste, plane,
largement mais peu profondément excavée , glabre ou
glabrescente ; aiguillons longs, robustes, déclinés ou peu
f al que s. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière et arrondie
à la base, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le
4/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies, entières, et un peu
obliques à la base, brièvement acuminées ou cuspidées,
élargies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles, ovales,
aiguës ou obtuses /toutes minces, d'un vert gai, glabres
ou glabrescentes ; à dents aiguës, fines, peu profondes,
la plupart simples ; en dessous vertes, plus pâles, à poils
courts et rares, quelquefois, mais rarement à villosilé
subtomentelleuse. — Rameau mince, anguleux, glabres-
cent, à aiguillons espacés, falqués. — Feuilles ternées,
quelquefois quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale,
entière et rétrécie à la base, brièvement acuminée; les
latérales à pétiolules égalant le 1/7 ou le 4/8 de leur hau-
teur, ovales, plus ou moins rhomboïdales , rétrécies,
aiguës ou acuminées, élargies à l'extérieur, ou lobées
quand les inférieures manquent ; ces dernières subsessi-
ies, ovales, aiguës, rétrécies, entières à la base ; sembla-
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. —
Inflorescence paucifl., courte, lâche, quelquefois décom-
posée, peu poilue, non tomenteuse, à rares aiguillons
falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs paucifl. , à
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ;
quelquefois un ou deux suivants à l'aisselle de bractées
ovales ou lancéolées ; les supérieurs inermes ou peu acu-
léolés, fins, minces, 1-3 fl. — Calice vert, à bordure
blanche, à poils apprîmes, inerme, étalé ou imparfaite-
ment réfléchi après Tanthèse. Pétales rosés, assez grands,
onguiculés, glabrescents à l'intérieur, poilus en dehors.
bJaw?bes, i amtèr^s rps es, jfcj#<*$an/ ferçptfàr
*t£«i Jes styles verdures. .Jerçnes $arç>eJUtes igbdws. Mir
juw-juillet. J,ieux frais ai ombragés, bords ides eaux,
terr. jgrawlique on siliceux. .Ha&te^iepfle : A. £. (iomy).
— Indre : .ChâtiHpn, Clioft. — Yienre : Le Pteduay
(Chqhmsem). ^ ;Maipe-et-&oiive :: Angers (jft>reatfj) .;
^jnt-flQrent-le-Vieil. — Vendée :tÇ. I Itards detefièirte.
06s. Cette espèce, confondue dans l'fi$8.imqnog,, p.. 8JA,
avec le .dwftWtM*, en eftt certainement distincte, qwir
que approchée. iTous les individus vivants, étudiés pour
la description ret croissant sur les 4>Qrd$ de Aa Seras, sont
de Yintegribasis ! faciles à recon wtftiç .à leurs longue*
éjtaipiaes dépassantes styles.
895. R. divaricatus Mull. — - Nap fi. >G6tt6>v., Mpnpgr.,
p. 31 ? (qwse rapporte presqiï entièrement à l'espèce pré-
cédente). — Chaboiss., loc. citât., : p. 18. — Tige robuste,
glabre, plane à la base, canaliculée, striée; «igutttaiis
droits qu légèrement falqués, régulier, longs, .très vu1r&-
rants* — Feuilles digito^quinées ; :foliple terminale à :pébK>-
•lule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, ovale, «entière ,w
_suhéchancrée, .acuminée ; les jatécales k pétiolules éga-
lant le 1/3 k de leur touteur, oyales,, ii base entâèue, Qtfli-
guQ, cuspjdées ou brièvement acumiuées, .élargies à
l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolulées, avalas.»
aiguës, .entières ; toutes d'un vent ,gai, à poils iraues, très
apprîmes; à. dents fines, .aiguës, inégales; au dessus
vertes, suhtopientelleuses. — jEUmeau anguleut, ; cQurt,
jniuce, maigrement .hérissé, ,à aiguillons ftdqués. — *•
Feuilles ternées, rarement quinées ; pétiole canaliculé, ,fc
aiguillons génjculés ; foliole terminale à pétiolule égalant
le Hk de sa hauteur, oyale ou rhomboïdale, «réirécie,, en-
tière , brièvement açuminée; les latérales subsessiles ,
ovales, rétrécies, eatiènes, obliques à la base, aiguës,
.éJargiçs k l'extérieur ; semblables .^l celles ,de Ja tjge.pour
les caractères génému*. — Inflorescence courte, WQhe,
paus^ interrompue, très peu hérissée,, «on tomâPteuse,
- 348 —
à aiguillons falqués. Un à trois pédoncules inférieurs
2-3 il., espacés, courts, à l'aisselle de feuilles ternées
dont ils égalent le pétiole ; quelquefois le suivant supporté
par une bractée ; les supérieurs 1-2 fl., en petite tête
obtuse, assez allongée , minces , étalés, divariqués. —
Calice verdâtre, subtomentelleux , à bordure blanche,
lâchement réfléchi. Pétales rose pâle étroitement ovales,
onguiculés. Etamines d'un lilacé clair, plus courtes que
les styles un peu saumonés. Jeunes carpelles glabres. Mi-
juin-juillet. Forêts, bois, lieux frais, terr. granitiques,
lieux sablonneux. Cher : Forêt d'Allognyl (Ripart). —
Vienne : Montmorillon (de la Croix). R.
Obs. Ce Rubus, voisin de Vintegribasis, s'en distingue
par les organes colorés, les etamines plus courtes que
les styles, le calice peu ou point étalé après l'anthèse.
296. R. àppendiculatus Tratt. Ros., t. ni, p. 31. — G.
Genev., Monogr. , p. 308. — Tige anguleuse, robuste,
striée, plane à la base, puis excavée, glabre ou glabres-
cente; aiguillons robustes, déclinés ou falqués. — Feuil-
les quinées ; pétiole allongé, fort, plan, très peu poilu, à -
aiguillons crochus, vulnérants; foliole terminale à pétio-
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, à base
entière et arrondie, acuminée ; les latérales à pétiolules
égalant le 1/4 de leur hauteur, largement ovales, entières
et un peu rétrécies à la base, élargies à l'extérieur, aiguës
ou acumrnées ; les inférieures brièvement pétiolulées ,
ovales, rétrécies et entières à la base, aiguës; toutes
minces, d'un vert gai, glabrescentes en dessus ; lobulées
ou incisées, à dents larges, peu profondes, grossières,
inégales; en dessous vertes, plus pâles, rudes, à poils
courts, assez abondants. — Rameau mince, anguleux,
maigrement hérissé, à aiguillons crochus, courts, quel-
ques-uns falqués. — Feuilles ternées , quelques-unes
quater ou quinées; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, rétrécie, entière,
aiguë ou acuminée ; les latérales et les inférieures briève-
- 349 -
naeotpétiolulées; entières, rétrécies et obliques à la base,
aiguës ou acuminées; élargies ou lobées quand les infé-
rieures manquent ; semblables à celles de la tige pour les
caractères généraux. — Inflorescence ordinairement ovale,
courte, paucifl., brièvement hérissée, peu ou pas lomen-
teuse, munie d aiguillons falqués, minces, plus rarement
la panicule est étroite, allongée, interrompue; les pédon-
cules inférieurs courts, espacés, à l'aisselle de feuilles
ternées; les suivants à* l'aisselle de bractées ovales ou
trilobées, acuminées ; les supérieurs nus, courts, 4 fl. —
Calice verdâtre, un peu tomenteux, inerme, réfléchi.
Pétales d'un rose pâle, grands, largement ovales, rétrécis
en onglet large. E ta mi nés blanches dépassant les styles
vcrdâlres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois couverts,
lieux frais et humides, bords des eaux. Juillet. Cher : Bois
Martin (Ripart). — Maine-et-Loire : Longeron.
Obs. Plante déterminée d'après des échantillons con-
servés dans l'Herb. de M. le D r Grenier, et d'après des
échantillons authentiques de M. Lefèvre. Elle se distingue
du R. divaricatus par les étamines blanches dépassant
les styles verdâtres ; de Yintegribasis par les folioles des
feuilles caulinaires largement ovales, à longs pétiolules ;
du nexuosus et dix nitidus parles styles blancs ; du R. ha-
mulosus par l'aculéation ; du cordifolius par la forme des
folioles et le calice inerme; de Yafflnis par les fleurs
roses.
297. R. hemistemon Mûll. ! in Boulay Ronc. Vosg. n° 3,
Descript. des esp. f p. 3, n° 3. — G. Genev., Monogr.,
p. 314. — Tige anguleuse, plane à la base, puis canali-
culée, glabre ou glabrescente , à nombreuses glandes
sessiles, à aiguillons fins, courts, déclinés ou peu falqués.
— Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, arrondie, peu ré-
trécie, entière ou très obscurément échancrée, acumi-
née; les latérales à pétiolules égalant le 4/4 de leur hau-
teur, ovales, rétrécies et entières, élargies à l'extérieur,
mmiiifées; les inférieurs KtfèVettieM? pétioluléëtf, ovales 5 ,
entières; aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive, à poils
ntfefr et opprimés; à dents grossières, inégales 1 , peu pro-
fondes ; en dessous vertes, plus pâles, à villositë courtier,
peu abondante, ifed& — Rameau anguleux; court, Mai-
grement hérissé ; aiguillons» falqués. —Feuilles ternées;
foliole terminale fc pétfolule égalant' le f/5 de' sa Hauteur,
ovrfe, souvent rhomboïdàîe, à' base 1 rétrécie, aiguë ou
brièvement amimihée, quelquefois arrondie' et obtuse;
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, rétrécîes ou
arrondies, entières, élargies a l'eïtérieur, aiguës et plfcré
souvent subobtuses ; semblables à celles de la tige polir
le* caractères généraux. — Inflorescence oblongue? ,
courte, obtuse, peu poilue, sttbtomeûteltetise, à petits ai-
guillons déciiné» ou falqué*, parfois- munie à la bas^ dé?
quelques pédoncules 1 paucifl., espacés, à l'aisselle de
feuilles ternées et occupant» alors • une gtaftde partie du
rameau ; les intermédiaires à l'aisselle de bractées ovale*
(Wlanbéolées; les supérieurs' nus; à Faisselle de liractë-
dle& aase& largiesi en tête serrée. — Calice vérdfttre, à bor-
dure blanche; brièvement* tomtentelleu*, non' hérissé, à'
lobes ovales^ étalée, après l'awtHèse' eh partie relevés sur
lé fruiU PëtèSes blancs; petits, ovfclfes; glabrëScetits, ett-
ttefcs,. à onglel 5 court e# largfe: Etamities blanches, peu
aftbndaiitès, Ibrtgummiï dépassées* par les styles t/fcKitf-
très. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois, brottS-
sàillèsy landes-, terr, granitique^ Cher : Forêt* d'Àllogny !
($&pwt): — Maine-et-Loire : Le- Longeron, Artgé*S l , Plù>
nier s.
Gtoi Lee? étttttittfeS plus» ôM&W# cftxe les styles Pêlbi-
gtmntdes R: appendteulattts. UïWgfibiakis, hamulbsusj
coftitfoliu» et affirtis ; lesiorganes incoloféfe' des É. diva-
ricatus et ntWefe**; les styles 1 vettUâttes-* dû R. iiea>ùù&t$.
298; R: LiffeKttA'NUs' Wh. in^Lej: et Court! Conop., fl.
Bfclg. it; p. 163. — G. Gêner., Utonogr*., p. 303. — Focke
Syn. Rub. Germ., pi 122. — R. rêg&tis* Def. ! — Tige an-
— 351 —
guleuse, striée, à faces excavées, glabre; aiguillons
déclinés ou peu falqués, allongés, étroits, vulnéraots. —
Feuilles quinées ; pétiole plan au sommet, finement cana-
liculé à la base, glabrescent, à aiguillons falqués ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale,
entière et rétrécie à la base, acuminée en pointe très
aiguë ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, rétré-
cies, entières, acuminées en pointe aiguë; les inférieures
ovales, entières, très aiguës ; toutes minces, d'un vert
gai et glabrescentes ; à dents fines, très aiguës, divarir
que es y inégales ,• en dessous vertes, plus pâles ; un peu
tomenteuses au sommet des tiges. — Rameau anguleux,
glabrescent, flexueux, peu aculéolé, à petits aiguillons
falqués. — Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule
égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, rétrécie, entière, acu-
minée ; les latérales subsessiles, de même forme, élargies
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les ca-
ractères généraux; celles du sommet des rameaux blan-
ches en dessous. — Inflorescence en grappe ou presque
simple ; poilue , tomentelleuse , peu hérissée , peu acu-
léolée, à petits aiguillons falqués, quelquefois inerme;
pédoncules presque tous simples, les inférieurs 1-3 fL,
à l'aisselle de une ou deux feuilles ternées qu'ils n'éga-
lent pas, les suivants à Vaisselle de bractées lancéolées,
étroites, longuement acuminées; les supérieurs 4 fl., en
grappe étroite, nus, inermes, étalés. — Calice blanc to-
menteux, un peu aculéolé; à lobes ovales, réfléchis.
Pétales d'un rose pâle, ovales, étroits, espacés, entiers.
Etamines blanches, dépassant les styles verdâtres* Jeunes
carpelles glabres. Juillet. Bois, coteaux boisés, terr. gra-
nitiques. Nièvre : Saulieu (Sagot). — Maine-et-Loire : Le
Longeron. R.
Obs. Le calice est plus nettement tomenteux que dans
les autres espèces de ce groupe. Ses longues etamines le
séparent des R. hemistemon et divaricafas; le calice
aculéolé des R. appendiculatus et integribasis ; les styles
— 38* —
verdâtres du nexuosus; l'aculéation de la panicule du
R. hamulosiis; les organes blancs du nitidus ,- la panicule
et la forme des folioles des cordifolius et a f finis,
299. R. cladotrichus Gandoger in herb. I — Tige plane
à la base, canaliculée dans le reste de sa longueur,
maigrement hérissée ou glabrescente, aiguillons longs,
falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, quelques-unes
ter ou quaternées ; foliole terminale à péliolule égalant le
1/3 de sa hauteur, ovale, à base large, arrondie, peu
acuminée, échancrée, longuement acuminée; les latérales
à pétiolules courts, ovales, rétrécies, entières, plus ou
moins obliques à la base, élargies ou lobées à l'extérieur,
acuminées; les inférieures subsessiles, ovales, entières,
aiguës ; d'un vert-olive, à poils rares, apprîmes ; à dents
inégales, fines, aiguës ; en dessous grises tomenteuses. —
Rameau anguleux, court, flexueux, maigrement hérissé,
à aiguillons falqués, assez robustes, vulnérants. — Feuil-
les ternées, rarement quelques-unes quinées ; foliole ter-
minale à pétiolule égalant le 4/5 ou le 1/6 de sa hauteur,
ovale, entière, acuminée ; les latérales subsessiles, ovales,
entières et obliques, acuminées, élargies à l'extérieur ;
blanches tomenteuses en dessous ; semblables à celles de
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en
grappe simple, courte, spiciforme, brièvement hérissée,
tomentelleuse, inerme ou à quelques aiguillons fins, fal-
qués. Pédoncule inférieur \ 11., à l'aisselle dune feuille
ternée dont il égale le pétiole; le suivant à l'aisselle d une
bractée ovale; les supérieurs nus, 1 fl., finement aculéo-
lés, étalés. — Calice gris tomenteux, hérissé, non acu-
léolé, réfléchi. Pétales blancs, ovales, étroits, à onglet
rétréci. Etamines blanches dépassant les styles verdâ-
tres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois ,
taillis, terr. cale. Maine-et-Loire : Saumur (Trouillard).
Obs. Ce Rubus a été déterminé d'après 'des échan-
tillons authentiques, récoltés à Amas, localité type, dans
le Rhône, par M. Gandoger; il se distingue de tous les
— 383 -^
précédents par ses feuilles plus nettement tomenteuses
et. les caractères notés.
300. R. fastigiatus W. et N. Rub. Germ., p. 16, tab. 2.
— G. Gêner., Monogr., p. 316. — R. sulcalus Vest. in
Tratt. Ros., Monogr., ni, 42. — R. sulcatus, Focke 8yn.
Rub. Germ., p. 119. — R. suberectus Bor. Fl., t. n, p.
204. (non Arrh., Monogr., p. 19). — Tige anguleuse,
dressée, robuste, canaliculée, glabre, à glandes sessiles;
aiguillons longs, forts, droits ou peu falqués, égaux. —
Feuilles quinées ; pétiole à quelques aiguillons crochus,
faibles ou robustes ; foliole terminale à pétiolule égalant
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, en cœur, longue-
ment acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3
ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies et entières à
la base, longuement acuminées; les inférieures briève-
ment pétiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes minces,
d'un vert gai, glabrescentes; à dents fines, aiguës, la
plupart simples ; en dessous plus pâles ou jaunâtres, à
poils peu abondants, brillants. — Rameau anguleux, gla-
brescent, ou maigrement hérissé, à aiguillons falqués,
rares ou presque nuls. — Feuilles ternées; foliole termi-
nale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/3 de sa hauteur,
ovale-elliptique , longuement rétrécie dans les 2-3 infé-
rieurs, arrondie et cuspidée au sommet, subobluse, rare-
ment acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, rétré-
cies, entières, cuspidées, élargies à l'extérieur ; toutes
minces, d'un vert gai, à poils rares ou nuls ; à dents lar-
ges, profondes, inégales, aiguës; en dessous vertes, à
poils rares et brillants, à nervures médianes inermes, ou
peu aculéolées. — Inflorescence en grappe, simple,
oblongue, à poils courts et rares, inermeou très peu acu-
léolée. Pédoncules uniflores; l'inférieur parfois à l'aisselle
d'une feuille ternée, dont il égale le pétiole; le suivant à
l'aisselle d'une bractée ovale; les supérieurs nus, à l'ais-
selle de bractéoles larges qu'ils dépassent deux fois ;
tous minces, dressés, arqués, inermes ou peu aculéolés.
23
— 354 —
— Calice vert, à bordure blanche, peu poilu, ni hérissé,
ni aculéolé, étalé ou réfléchi. Pétales blancs, ovales,
grands, faciles à chiffonner, longuement rétrécis en on-
glet, glabrescents. Etamines blanches, très fines, peu
nombreuses, divariquées, dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Juin-mi-juillet. Bois, lieux cou-
verts. À. C.
Obs. Cette plante a fréquemment les rameaux étalés
horizontalement, et, partant deux ou trois du même
point, ce qui permet de la reconnaître facilement, mais
ce caractère fait souvent défaut. Sa panicule simple et
ses folioles longuement acuminées sont caractéristiques;
les feuilles vertes en dessous la distinguent du cladotri-
chus ,• le calice vert du Liber tianus ; les etamines dépas-
sant les styles du R. hemistemon ; les fleurs blanches des
appendiculalus , divaricalus , integribasis , nexuosus et
nitidus; Taculéalion des 22. hamulosiis , cordifolius et
affinis.
301 . R. suBERECTts Ànders. — R. fastigiatus W. et N.
var. B. foliis septenatis, p. 46. — R. pseudo idœus Mull.,
Vers., p. 2. — R. suberectus Babingt. Rub. British., p.
49. — Focke, loc. cit., p. 104. — Tige anguleuse ou sub-
obtuse,- striée, glabrescente, plane ; aiguillons falqués.
— Feuilles quinées ; pétiole finement sillonné, glabres-
cent, à rares aiguillons falqués ; foliole terminale à pétio-
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie en cœur,
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/7 ouïe
1/8 de leur hauteur, ovales, entières, obliques, élargies à
l'extérieur, acuminées; les inférieures brièvement pétio-
lulées, ovales, acuminées; toutes d'un vert gai et glabres-
cenles; à dents fines, aiguës, la plupart simples; en
dessous vertes, glabrescentes. — Rameau court, glabres-
cent, anguleux, flexueux, à insertion simple ou fastigiée,
à quelques petits aiguillons falqués, presquinoffensifs. —
Feuilles ternées; pétiole finement canaliculé, inerme, ou
à quelques aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule
— 355 —
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière,
aiguë ou peu acuminée, quelquefois obtuse à la base du
rameau; les latérales subsessiles, ovales, aiguës, entières,
élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour
les caractères généraux, mais plus fortement dentées. —
Inflorescence en grappe, brièvement hérissée, à peine
tomentelleuse, inerme ou très finement aculéolée. Un ou
deux pédoncules inférieurs espacés, 1-2 fl., à Faisselle de
feuilles ternées; le suivant à l'aisselle d'une bractée
ovale; les supérieurs nus, 1 fl., inermes, relevés à angle
aigu, dépassant les bractéoles semi-foliacées. — Calice vert
sombre, à bordure blanche, très peu poilu, à lobes fine-
ment acuminés, réfléchis. Pétales blancs, obovales, en-
tiers. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois frais, bords des
eaux. Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart).
Obs. La plupart des localités de cette espèce sont à
vérifier, beaucoup pouvant se rapporter au fastigiatus. La
tige plane la distingue de cette dernière plante; les
feuilles vertes en dessous du R. cladolrichus ; le calice
inerme du Libertianus.
302. R. plicatus W. etN. R. Germ., p. 15 et tab. 1. — R.
fruticosus L. (proparte). — Arrh. p. 23. — R. plicatus Focke,
loc. cit,, p. 111. — R, plicatus Babingt., p. 59. — R. fruti-
cosus G. Genev., Monogr., p. 318. — R. plicatus, G. Genev.,
1 er supplément, p. 61. — Tige anguleuse, robuste, striée,
plane, ou très peu excavée ; aiguillons déclinés ou fal-
qués, plus crochus au sommet des tiges. — Feuilles
quinées ; pétiole canaliculé, glabrescent, à aiguillons cro-
chus, durs ; foliole terminale, à pétiolule égalant le 1/3 ou
le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, arrondie, courte,
en cœur, cuspidée,- les latérales à pétiolules égalant le
1/6 ou le 1/8 de leur hauteur, largement ovales, à base
plus rétrécie et entière, cuspidées, quelquefois acumi-
nées au sommet des tiges ; les inférieures sessiles, en-
tières, ovales, aiguës ; toutes se recouvrant par les bords,
— 386 —
au moins les quatre inférieures, assez épaisses, fermes,
plissées, ondulées sur les bords; d'un vert-olive, gla-
brescentes; à dents inégales, fines, aiguës, en dessous
plus pâles, rudes, un peu poilues ou subtomentelleuses.
— Rameau anguleux, glabrescent, à aiguillons falqués,
vulnérants. — Feuilles ternées, rarement quelques-unes
quinées ; pétiole canaliculé, à aiguillons crochus ; foliole
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 4/5 de sa hau-
teur, largement ovale, entière ou subéchancrée, briève-
ment acuminée ou cuspidée ; les latérales subsessiles ,
ovales, élargies à l'extérieur, se recouvrant par les bords;
semblables à celles de la tige pour les caractères gêné*
raux. — Inflorescence de forme variable, tantôt pres-
qu en grappe à pédoncules la plupart simples, d'autrefois
lâche, interrompue, à pédoncules inférieurs 3 paucifiL, à
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; les
suivants souvent & l'aisselle d'une ou de deux bractées
ovales, les supérieurs courts 2 ou 3 fl., fastigiés ; axe peu
poilu, à aiguillons falqués. — Calice vert brunâtre, à bor-
dure blanche, inerme, peu poilu, étalé après l'anthèse.
Pétales blancs, ovales, étroits, entiers, onguiculés. Eta-
mines blanches plus courtes que les styles verdâtres.
Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Forêts, bois, lieux
frais et couverts. Puy-de-Dôme : Bois du Puy-de-Dôme I
Laschamps (Lamotte). — Indre-et-Loire : Forêt de Lo-
ches. — Maine-et-Loire : Forêt d'Ombrée (Boreau.) — R.
Obs. Cette plante, qui parait plus répandue dans le Nord
de l'Europe, la Suède, la Norwége, le Danemark, l'Ecosse,
l'Angleterre, que dans l'Ouest et le Centre de la France,
est bien caractérisée par ses feuilles à folioles cuspidées
se recouvrant, et par les étamines plus courtes que le9
styles. C'est bien certainement le plicatus de W. et N.
{saltem pro parte) 9 mais il y a une très grande confusion
chez la plupart des auteurs, relativement aux R. plicatus >
fastigiatus, suberectus, fruticosus, etc., et une synonymie
certaine entre toutes ces espèces, est fort difficile à éta-
- 3*7 -
blir. Yoici cependant quelques caractères qui permettent
de les séparer :
Les étamines plus courtes que les styles le distinguent
des R. suberectus, fastigiatus, cladotrichus, Libertianus,
appendiculattis, integribasis, hamulosus, cordifolius et
af finis ; la forme des folioles du R. hemistemon ; les orga-
nes incolores des divaricatus et nilidus; les styles ver-
dâtres du nexuosus.
— 388 —
GENRE RUBUS
NALY8E DES ESPÈG
Stipules adhérentes au pétiole ; plantes frutescentes. 2
1 Stipules adhérentes à la tige ; plante her-
bacée R. saxatilis (1)
Feuilles caulinaires palmées , carpelles
glabres à la fin (Fruticosi) 3
Feuilles caulinaires en partie pennées;
carpelles poilus R. Idœus (2)
Tige arrondie ou obtuse, rarement nette-
ment anguleuse, souvent couchée, glabre
ou poilue, peu ou pas glanduleuse, sou-
vent glauque , à aiguillons inégaux.
Pétiole canaliculé. Calice relevé, étalé
ou incomplètement réfléchi. Carpelles
peu nombreux, plus ou moins gonflés,
souvent pruineux. Inflorescence ordi-
nairement peu régulière appartenant
au type corymbiforme Triviales 4
Tige arrondie" ou obtuse, rarement nette-
ment anguleuse, poilue, glanduleuse,
aciculée, h aiguillons inégaux. Calice
étalé ou relevé, rarement complètement
réfléchi, à lobes ordinairement longue-
ment appendiculés. Pétiole ordinaire-
ment plan. Glandes et acicules ordi-
nairement abondants. Carpelles égaux,
ni gonflés, ni pruineux. Inflorescence
plus ou moins développée , souvent
courte , appartenant au type thyrsi-
forme Appendiculati 127
Tige anguleuse, ordinairement glabre à la
fin. Feuilles caulinaires quinées, rare-
ment ternées, vertes ou grisâtres en
dessous, rarement tomenteuses. Calice
réfléchi, rarement étalé. Glandes stipi-
tées nulles ou peu abondantes. Inflores-
cence en thyrse Viresoentes 287
Tige anguleuse, glabre ou peu poilue, sou-
vent cérosineuse. Feuilles quinées, to-
menteuses en dessous. Aiguillonségaux.
Pétiole plan. Calice réfléchi. Glandes
nulles. Inflorescence en thyrse Discolores 343
— 339 —
Tige anguleuse, glabre ouglabrescente, or-
dinairement luisante. Aiguillons égaux.
Glandes stipitées nulles. Feuilles qui-
nées, ordinairement vertes en dessous,
à pétiole plan ou canal iculé. Calice ver-
détre, à bordure blanche, réfléchi, sou-
vent étalé, rarement relevé. Jeunes
carpelles glabres. Inflorescence en thyr-
se ou souvent en grappe Suberecti 467
TRIVIALES
Calice relevé sur le fruit 5
Calice étalé ou incomplètement réfléchi 62
» Calice dépourvu de glandes stipitées 6
Calice muni de glandes stipitées 30
Pétales blancs 7
Pétales roses ou violacés 1 *
4
6
Calice verdAtre ou légèrement tomentelleux, feuilles
vcrdAtres en dessous 8
Calice blanc, tomenteux ; feuilles tomen-
telleuses en dessous parvulus (6)
Feuilles vertes, glabres ou poilues, non subveluti-
8 nées en dessous 9
Feuilles verdàtres, subvelutinées en dessous 13
q Panicule dépourvue de glandes stipitées 10
Panicule plus ou moins glanduleuse là
• A Carpelles mûrs noirs brillants 11
Carpelles mûrs bleuâtres, pruineux cœsius (4)
Inflorescence munie de 4 ou 5 larges brac-
tées, ovales, cunéiformes, longuement
1 1 acuminées trigonodontos (52)
Inflorescence nue ou munie d'une ou deux
bractées dumetorum (54)
Styles verdAtres uncinellus (5)
Styles roses ou carnés carneistylus (15)
12
. » Etamines égalant ou dépasssant les styles. Lamottei (33)
Etamines plus courtes que les styles. . . . modestus (9)
- , Etamines blanches, styles verdAtres 15
Etamines et stvles colorés 21
. p. Tige glauque ou glaucescente 16
Tige non glauque 20
- fi Jeunes carpelles glabres 17
Jeunes carpelles poilus dyscolus (40)
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
— 380 —
Feuilles verdétres en dessous 18
Feuilles blanches en dessous parvulus (6)
Tige anguleuse . . 19
Tige arrondie mitissimus (16)
Tige plane ; pétales blancs ou rose très-
pèle dumetorum (54)
Tige canaliculée ; pétales roses roseiflorus (7)
Foliole caulinaire terminale acuminée;
calice à lobes larges deltœfolius (8)
Foliole caulinaire terminale cuspidée ;
calice à lobes étroits debilitatus (13)
Eta raines blanches ou colorées ; styles verdâtres ou
colorés, jamais les 2 à la fois 22
Etamines et styles roses 26
Etamines blanches, styles roses 23
Etamines roses, styles verdétres 24
Carpelles mûrs glauques pusillus (14)
Carpelles mûrs non glauques carneistylus (13)
Jeunes carpelles glabres 25
Jeunes carpelles hérissés latebrosus (23)
Feuilles très minces, vertes en dessous. . Provostii (20)
Feuilles épaisses, blanches ou grises, to-
mcnteuses en dessous duricorius (31)
Foliole caulinaire terminale cuspidée 27
Foliole caulinaire terminale acuminée 28
Tige hérissée ; feuilles poilues non tomen-
telleuses en dessus dryadeus (27)
Tige peu poilue ; feuilles tomentelleuses
en dessus arenarius (30)
Feuilles glabres ou poilues, non tomen-
telleuses en dessus 29
Feuilles tomentelleuses en dessus, glabres-
centes dans leur vieillesse arenarius (30)
Foliole caulinaire terminale en coeur ;
pétales poilus Balfourianus (25)
Foliole caulinaire terminale entière; pé-
tales glabres Lecoqii (10)
Jeunes carpelles glabres 31
Jeunes carpelles poilus 57
Calice ni aciculé, ni aculéolé 32
Calice aciculé ou aculéolé 45
Pétales blancs 33
Pétales roses 40
34
35
— 361 —
Etamines blanches, styles verçlâtres 34
33 Etamines rose pâle, dépassant les styles
verdàtres spieulatus (11)
Feuilles vertes en dessous 35
Feuilles cendrées ou tomenteuses en dessous 37
Calice à lobes larges peu glanduleux 36
Calice à lobes étroits très glanduleux... Ligerinus (18)
Tige arrrondie ou obtuse; panicule à
quelques glandes; carpelles glauces-
36 cents rivalis (17)
Tige anguleuse; panicule non glandu-
leuse; carpelles brillants dumetorum (54)
Carpelles normalement développés 38
Carpelles en partie avortés degener (21)
Etamines dépassant les styles 39
Etamines plus courtes que les styles. . . • modestus (9)
Feuilles tomentelleuses en dessus; car-
pelles mûrs brillants deltoïdeus (32)
Feuilles peu poilues en dessus; carpel-
les mûrs glauques validulus (12)
Etamines blanches, styles verdàtres 41
Etamines ou styles colorés 42
Tige anguleuse; fl. blanches ou rose très
pâle dumetorum (54)
Tige arrondie; fl. roses; panicule décom-
posée, fastigiée assurgens (22)
Etamines roses ; styles verdàtres 43
42 Etamines et styles roses, ou etamines blanches et
styles roses 44
Feuilles assez épaisses, grisâtres ou cen-
drées en dessous dûricorius (31)
Feuilles très minces, vertes et glabres-
centes en dessous Provostii (20)
Etamines et styles rosés; folioles acumi-
. . nées, hérissées en dessous Balfourianus (25)
Etamines blanches, styles roses ; folioles
cuspisdées pusillus (14)
ÂK Fl. roses 46
45 Fl. blanches 49
37
38
39
40
41
43
46
47
Styles verdàtres 47
Styles roses diversifolius (35)
Glandes stipitées à tète brune ou rose 48
Glandes stipitées à tète blanche fruticetorum (62)
— 3GÎ -
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
Foliole caulinaire terminale largement
ovale ou suborbiculaire horridus (59)
Foliole caulinaire terminale, ovale, acu-
minée en pointe aiguë échinopbora (61}
Foliole caulinaire terminale ovale ou largement
ovale, plus ou moins acuminée 50
Foliole caulinaire terminale suborbicu-
laire, en cœur, nettement cuspidée. amblycaulon (53)
Plantes munies de glandes à tète brune ou rose. . . 51
Plantes munies de glandes à tète blan-
che fruticetorum (62)
Tige arrondie ou très obtuse 52
Tige anguleuse cuspidatus (47)
Feuilles grises ou subvelutinées en dessous 53
Feuilles plus ou moins poilues vertes en dessous. . . 54
Feuilles tomentelleuse en dessus delloideus (32)
Feuilles peu poilues ou glabrescentes en
dessus agrestis (45)
Tige glauque 55
Tige non glauque 56
Pédoncules dressés ou arqués ; calice très
peu aeuléolé rivalis (17)
Pédoncules en partie réfractés; calice
très aeuléolé retrogressus (19)
Tige dépourvue de poils simples. . . . echinophora (61}
Tige munie de poils simples fascicules. . . horridus (59)
Calice ni aciculé. ni aeuléolé 58-
Calice aciculé ou aeuléolé 60
Etamines blanches, styles verdàtres 59
Etamines et styles roses psammophilus (38)
Plante robuste; jeunes carpelles peu poi-
lus sepiura (41)
Plante délicate; jeunes carpelles tomen-
teux f cœsio-Idœus (3)
Feuilles vertes en dessous 61
Feuilles blanchâtres ou tomenteuses en
dessous sepium (41)
Feuilles finement dentées spinosissimus (60)
Feuilles grossièrement dentées serpens (64)
Feuilles vertes en dessous 63
Feuilles blanches, tomenteuses, hérissées ou velou-
tées en dessous 97
63
64
65
66
67
68
69
— 363 —
FI. roses 64
FI. blanches 81
Calice ni aciculé, ni aculéolé 65
Calice aciculé ou aculéolé 76
Etamines blanches 66
Etamines roses 71
Styles roses 67
Styles verdàtres 68
Etamines roses discoideus (42)
Etamines blanches thamnocharis (57)
Jeunes carpelles glabres 69
Jeunes carpelles poilus immitis (56)
Etamines dépassant les styles 70
Etamines plus courtes que les Styles. . . . Mougeoti (55)
Foliole caulinaire terminale largement
- ft ovale ou suborbiculaire, cuspidée.. roseiflorus (7)
Foliole caulinaire terminale étroitement
ovale, longuement acuminée patens (24)
»
Jeunes carpelles poilus > 72
Jeunes carpelles glabres 73
Foliole caulinaire terminale largement
-a ovale, plus haute que large laxatus (28)
Foliole caulinaire termfnale orbiculaire,
plus large que haute latifoliatus (58)
Foliole caulinaire terminale acuminée 74
Foliole caulinaire terminale cuspidée. discoideus (42)
Tige non glanduleuse 75
Tige un peu glanduleuse arenarius (30)
Foliole caulinaire terminale à pétiolule
7 « égalant le 1/4 de sa hauteur Balfourianus (25)
Foliole caulinaire terminale à pétiolule
égalant la 1/2 de sa hauteur nemorivagus (26)
Etamines blanches, styles roses ou ver-
76 dàtres 77
Etamines et styles roses 81
71
73
74
77
Tige anguleuse 78
Tige arrondie ou très obtuse 79
7ft Jeunes carpelles glabres, styles roses, diversifolius (35)
Jeunes carpelles poilus, styles verdàtres. . immitis (56)
-q Jeunes carpelles glabres 80
Jeunes carpelles poilus spinosissimus (60)
80
81
82
83
84
8B
86
87
88
89
90
91
93
Styles verdâtres fruUeefcorimi
Styles roses oonspeclus
Tige hérissée ; pétiole des feuilles cauli-
naires, canaliculé dryadeus (37)
Tige glabrescente; pétiole des feuilles
caulinaires plan discoîdeus (43)
Calice aciculé ou aculéolé 83
Calice ni aciculé, ni aculéolé 87
Styles verdâtres 84
Styles roses oonspeclus (63)
Jeunes carpelles glabres 85
Jeunes carpelles poilus 86
Tige très peu glanduleuse ; glandes k tète
brune ou rose scabrosos (46)
Tige très glanduleuse ; glandes à tète
blanche fruticetorum (62)
Tige un peu glauque ; feuilles caulinaires
finement dentées spinosissimns (60)
Tige non glauque ; feuilles caulinaires
grossièrement dentées ou incisées serpens (64)
Jeunes carpelles glabres 88
Jeunes carpelles poilus 94
Feuilles glabres ou poilues non tomentel-
leuses en dessus ? 89
Feuilles tomentelleuses en dessus 93
Tige glabrescente 90
Tige hérissée pubicaulis (49)
Inflorescence courte ^ 91
Inflorescence occupant une grande partie du rameau 9%
Foliole caulinaire terminale largement
ovale ou suborbiculaire en cœur. . . . corylifolius (43)
Foliole caulinaire terminale à base en-
tière depauperatus (50)
Inflorescence munie de larges bractées
en cœur, acuminées sepicda (51)
Inflorescence nue ou à rares bractées
étroites rupestris (48)
Foliole caulinaire terminale largement
ovale, ou suborbiculaire, cuspidée. . . . Léguai (29)
Foliole caulinaire terminale ovale, acu-
minée Lamottei (33)
q, I Inflorescence à bractées nulles ou étroites 9$
^ I Inflorescence munies de larges bractées trigonodootos (93)
93
97
98
Tige dabresccnte 96
Tige hérissée pubicaulis (49)
Foliole caulinaire terminale largement
*g ovale en cœur corylifolius (43)
Foliole caulinaire terminale ovale rhom-
. boïdale, entière ou subéchancrée Lamottei (33)
Fleurs blanches 98
Fleurs roses 110
Calice aciculé ou aculéolé. 99
Calice ni aciculé ni aculéolé. 100
gg Etamines blanches, styles verdâtres... deltoideus (32)
Etamines blanches, styles roses conspectus (63)
Jeunes carpelles poilus 101
Jeunes carpelles glabres , 104
Folioles aeurninées 102
Folioles cuspidées Holandrei (44)
- Feuilles poilues non subvelutinées en dessus. 103
102 Feuilles subtomentelleuses en dessus, au
moins au sommet des tiges Lamottei (33)
Inflorescence à 4 ou 6 larges bractées,
103 aeurninées, retrécies entières trigonodontos (52)
Inflorescence munie de 1 ou 2 bractées
ovales étroites . # corylifolius (43)
.Q, Etamines égalant ou dépassant les styles 103
* Etamines plus courtes que les styles. . fasciculatus (34)
Feuilles subtomentelleuses en dessus 106
105 Feuilles glabres ou poilues, non tomentel-
leuses en dessus 108
Folioles aeurninées 107
Folioles cuspidées Leguei (29)
100
101
106
107
108
110
Inflorescence glanduleuse deltoideus (32)
... . ^
Inflorescence non glanduleuse Lamottei (33,
Carpelles mûrs, noirs, brillants 109
Carpelles mûrs glauques. parvnlus (6)
Tige non glanduleuse ; folioles cuspidées. Holandrei (44)
109 Tige un peu glanduleuse ; folioles aeu-
rninées corylifolius (43)
Calice aciculé ou aculéolé 111
Calice ni aciculé, ni aculéolé 114
. . . Etamines blanches, styles roses ou verdâtres 112
1 Etamines et styles roses discoideus (42)
. f~ Tige anguleuse 113
* Tige arrondie ou obtuse conspectus (63)
114
— 366 —
..« Jeunes carpelles glabres, styles roses, diversifolius (35)
Jeunes carpelles poilus, styles verdàtres. immitis (56)
Etamines et styles blancs ou roses 115
Etamines blanches, styles verdàtres Iz3
Etamines et styles roses 116
115 Etamines blanches ou roses, styles verdà-
tres ou roses 120
Tige arrondie ou obtuse 117
116 Tige nettement anguleuse, non glandu-
leuse ^ psammophilus (38)
Feuilles glabrescentes ou peu poilues en dessus. . . 1 18
117 Feuilles subtomentelleuses en dessus, au
moins dans leur jeunesse arenarius (30)
Tige non glauque discoideus (42)
Tige glaucescente 119
Jeunes carpelles poilus latifoliatus (58)
Jeunes carpelles glabres callianthus (36)
Etamines roses, stvles verdàtres 121
Etamines blanches, styles roses ou verdàtres 122
Jeunes carpelles glabres duricorius (31)
Jeunes carpelles poilus titanophilus (39)
Feuilles tomenteuses, veloutée^ en des-
™ sous, à dents larges callianthus (36)
Feuilles tomenteuses, non veloutées en des
sous, à dents fines thamnocharis (57)
Jeunes carpelles poilus 124
Jeunes carpelles glabres 125
Foliole caul inaire terminale cuspidée; car-
-a, pelles en partie avortés titanophilus (39)
Foliole caulinaire terminale acuminée ;
carpelles nombreux, non avortés immitis (56)
Carpelles en partie avortés 126
Carpelles normalement développés Godroni (37)
Foliole terminale brièvement acuminée;
i$6 panicule non glanduleuse parvulus (6)
Foliole terminale cuspidée; panicule un
peu glanduleuse patens (24)
118
119
120
121
123
125
127
APPENDICULAT1
Calice relevé sur le fruit 128
Calice étalé ou réfléchi après l'anthèse 175
128
1219
— 367 —
Feuilles blanchâtres en dessous 129
Feuilles vertes en dessous 139
Pétales blancs * 130
Pétales roses 137
Calice relevé seulement dans la fl. terminale, étalé
130 dans les autres 131
Calices tous ou presque tous apprîmes 132
joi Tige très hérissée, à glandes stipitf es rares, amictus (150)
Tige glabrescentc, très glanduleuse insolatus (154)
132
135
137
138
139
140
141
142
143
Jeunes carpelles poilus 133
Jeunes carpelles glabres 135
.»o Aiguillons des rameaux déclinés ou falqués 134
Aiguillons des rameaux crochus et réclinés. Blondœi (158)
-«, Foliole caulinaire terminale cuspidée. . asperrimus (90)
Foliole caulinaire terminale acuminée. intectus (91)
Styles verdétres 136
Styles roses au moins à la base subcanus (92)
Foliole caulinaire terminale cuspidée; inflo-
rescence à nombreuses glandes rouges. hirtus (81)
136 Foliole caulinaire terminale acuminée;
inflorescence non rougie par les glan-
des intectus (91)
Jeunes carpelles poilus 138
Jeunes carpelles glabres rudiformis (87)
Etaraines blanches breviramus (89'
Etamines roses. macilentus (130}
Fleurs roses 140
Fleurs blanches 149
Etamines blanches. 141
Etamines roses 147
Jeunes carpelles glabres 142
Jeunes carpelles poilus 143
Styles à base rosée rudiformis (87)
Styles verdàtres oreades (122)
St} les verdàlres 144
St\ les roses au moins à la base 146
\LL Etamines plus courtes que les styles 145
44 Etamines dépassant les styles velatus (84)
Inflorescence munie de larges bractées
\LK obovales ou triangulaires ... . myriadenophorus (94)
Inflorescence à une ou deux bractées étroi-
tement ovales ou lancéolées. ...... argutifolius (88)
147
148
149
150
151
152
153
Foliole caulinaire terminale ovale, en
cœur, cuspidée en pointe fine prolixâtus (76)
146 Foliole caulinaire terminale largement
ovale, à base rétrécie-entière, acumi-
née plinthostylus (86)
Jeunes carpelles glabres 148
Jeunes carpelles poilus chalaranthu3 (85)
Etamines et styles rose pâle; feuilles
épaisses scabripes (82)
Etamines et styles roses; feuilles très
minces excavatus (83)
Calice ni aciculé, ni aculéolé ISO
Calice aciculé ou aculéolé loi
Jeunes carpelles glabres Geromensis (66)
Jeunes carpelles poilus sparsipilus (73)
Styles roses 152
Styles verdàtres 160
Jeunes carpelles poilus 153
Jeunes carpelles glabres 156
Foliole caulinaire terminale cuspidée 159
Foliole caulinaire terminale acuminée 155
\KL Tige arrondie ou très obtuse acridentulus (68)
•* Tige anguleuse prolixâtus (76\
Inflorescence en large pyramide fcuillée;
. 5 - folioles grossièrement dentées erythradenes (69)
Inflorescence courte, paucifl.; folioles fine-"
meut dentées pend al i nus (70)
Foliole caulinaire terminale acuminée 157
Foliole caulinaire terminale cuspidée. acridentulus (68)
Etamines dépassant les styles 158
157 Etamines plus courtes que les styles ou les égalant
à peine ! 159
Feuilles grossièrement dentées ; inflores-
cence courte amplifolius (72)
Feuilles très finement dentées; inflores-
cence allongée lilacinus (75)
Tige arrondie ou très obtuse ; foliole cau-
linaire terminale brièvement pétio-
luh ; e tereticaulis (80)
Tige anguleuse ou obtuséraent anguleuse ;
foliole caulinaire terminale longuement
pétiolulée Lamyi (79)
Jeunes carpelles poilus 161
Jeunes carpelles glabres 165
156
158
159
160
— 369 —
161
162
163
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
174
Tige arrondie ou obtuse 162
Tige anguleuse 164
Inflorescence à 4 ou 5 bractées et souvent d'avan-
tage 1 63
Inflorescence nue ou à une ou deux brac-
tées GQntheri (96)
Bractées étroites, lancéolées cal liphy lias (71)
Bractées obovales ou triangulaires myriadenophorus (94)
Tige glabrescente ; foliole caulinaire ter-
minale cuspidée saxicolus (110)
Tige hérissée ; foliole caulinaire terminale
acuminée fuscus (105)
Etamines dépassant les styles 166
Etamines plus courtes que les styles ou les égalant
à peine 171
Tige anguleuse 167
Tige arrondie ou très obtuse 168
Rameau à aiguillons en partie réclinés. thyrsiflorus (93)
Rameau à aiguillons déclinés ou tal-
qués bursonnensis (95)
Folioles cuspidées 169
Folioles acuminées 170
Panicule courte, à soies et à glandes ver*
dâtres ou brunes Bellardi (65)
Panicule très développée, à nombreuses
soies et glandes rouges hirtus (81)
Inflorescence dépassée par les feuilles ou
les bractées amplifolius (72)
Inflorescence non dépassée par les feuilles
ou les bractées expansus (78)
Tige arrondie ou très obtuse 172
Tige anguleuse 174
Inflorescence courte, peu développée 173
Inflorescence allongée, presqu'entière -
ment nue divexiramus (77)
Plante délicate; calice peu aciculé; eta-
mines beaucoup plus courtes que les
styles fragariœflorus (67)
Plante robuste ; calice très aciculé ; eta-
mines un peu plus courtes que les
styles. .' humilis (74)
Plante très robuste; inflorescence bien
développée Larayi (79)
Plante délicate ; inflorescence courte . fragariœflorus (67)
24
175
176
177
178
179
180
181
182
183
184
185
186
187
188
189
190
— 370 —
Feuilles vertes en dessous i76
Feuilles grises ou toraenteuses eu dessous 239
Pétales roses 177
Pétales blancs 212
Etamines roses 178
Etaraines blanches 190
Styles roses 179
Styles verdâtres 187
Jeunes carpelles glabres 180
Jeunes carpelles poilus 181
Tige très glanduleuse scabripes (82)
Tige à glandes rares ou nulles vestitus (145)
Foliole caulinaire terminale cuspidée 182
Foliole caulinaire terminale acuminée 185
Calice à lobes réfléchis après l'anthèse 183
Galice à lobes étalés après l'ao thèse. . . Borœanus (143)
Plante glanduleuse 184
Plante à glandes rares ou nulles vestitus (145)
Foliole caulinaire terminale peu cuspidée,
ovale oigocladus (127)
Foliole caulinaire terminale orbîculaire,
nettement cuspidée fusco-ater (120)
Tige obtuséraent anguleuse, plane ou à peine ex*
cavée 186
Tige mince, canaliculée atro virons (123)
Tige à nombreux aiguillons, fins, droits,
inégaux, à base renflée, souvent con-
fluents Lejeunei (117)
Tige à aiguillons droits ou déclinés, ni
renflés, ni confluents flexuosus (108)
Jeunes carpelles glabres 188
Jeunes carpelles poilus 189
Folioles accuminées profondément den-
tées asservatus (116)
Folioles cuspidées, très superficiellement
dentées mucronulatus (128)
Folioles cuspidées; calice à lobes très
courts macilentus (130)
Folioles acuminées, calice à lobes longue-
ment acuminés melanoxylon (125)
Calice ni aciculé ni aculéolé 191
Calice aciculé ou aculéolé 194
191
193
194
195
196
197
198
199
200
201
202
303
204
205
206
207
208
w 371 —
Jeunes carpelles poilus 192
Jeunes carpelles glabres adscitus (115)
Styles verdâtres 193
Styles roses, vestitus (145)
Tige anguleuse, très aculéolée squalidus (121)
Tige arrondie» non très aculéolée argutifolius (88)
Jeunes carpelles glabres 195
Jeunes carpelles poilus 201
Styles roses 196
Styles verdâtres 198
Tige glanduleuse 197
Tige a glandes rares ou nulles vestitus (145)
Tige à soies et poils nuls ; foliole cauli-
naire terminale acuminée rudiformis (87)
Tige poilue; foliole caulinaire terminale
cuspidée scabripes (82\
Folioles acuminées 199
Folioles cuspidées mucronulatus (128)
Aiguillons des rameaux déclinés ou falqués 200
Aiguillons des rameaux en partie récli-
nés reclinatus (129)
Etamines dépassant les styles oreades (122)
Etamines plus courtes que les styles. . argutifolius (88)
Etamines plus courtes que les styles 202
Etamines dépassant les styles 204
Styles verdâtres 203
Styles roses Bloxamii (118)
I Tige obtuse ou arrondie myriadenophorus (94)
I Tige anguleuse lin gui a tus (126)
I Styles roses 205
I Styles verdâtres 208
| Tige anguleuse 206
| Tige obtuse ou arrondie rosaceus (119)
| Plante glanduleuse 207
I Plantes à glandes rares ou nulles vestitus (145)
Aiguillons des tiges à base très large, la
plupart réclinés sertiflorus (139)
Aiguillons des tiges, très abondants, droits
ou peu falqués, élargis et renflés à la
base plinthoslylus (86)
Foliole caulinaire terminale accuminée 209
Foliole caulinaire terminale cuspidée. . cynomorus (131)
309
210
212
213
214
215
216
217
218
219
220
221
222
223
— 372 —
Aiguillons des tiges plus ou moins abondants, non
renflés h la base 410
Aiguillons des tiges très abondants, droits,
à base renflée, souvent confluents. « . . squalidus (121)
Plante très glanduleuses; folioles finement dentées. 211
Plante peu glanduleuse, feuilles lobulées,
incicées, profondément dentées ferrariarum (114)
Tige arrondie ou obtuse, hérissée. flexuosus (108)
Tige anguleuse, glabrescente disjunctus (124)
Jeunes carpelles poilus 213
Jeunes carpelles glabres 228
Etamines blanches 214
Etamines roses infestus (107)
Calice ni aciculé, ni aculéolé 215
Galice aciculé ou aculéolé 216
Foliole caulinaire terminale cuspidée ; eta-
mines à la fin plus courtes que les
styles emersistylus (100)
Foliole terminale longuement acuminée ;
etamines dépassant les styles foliosus (106)
Styles roses 217
Styles verdâtres 219
Tige obtuse ou arrondie 218
Tige anguleuse brachyadenes (103)
Foliole terminale suborbiculaireen coeur;
plante très anguleuse ery thradenes (69)
Foliole terminale ovale, peu échancrée;
plante peu glanduleuse despectus (113)
Etamines plus courtes que les styles 220
Etamines dépassant les styles 221
Folioles acuminces: inflorescence à larges
bractées obovales ou triangulai-
res myriadonophorus (94)
Folioles cuspidees ; inflorescence à 1 à 2
bractées ovales-lancéolées cinerascens (102)
Tige arrondie ou obtuse 222
Tige anguleuse 223
Foliole caulinaire terminale à pétiolule
égalant la 1/2 de sa hauteur Gttntheri (96)
Foliole caulinaire terminale à pétiolule
égalant le 1/4 de sa hauteur flexuosus (108)
Folioles acuminées 224
Folioles cuspidees flavovirens (151)
227
228
229
- 373 —
Tige plane 225
324 Tige canaliculée; calice fortement acu-
léolé Deseglisei (109)
Aiguillons des rameaux en partie réclinés 226
225 Aiguillons des rameaux tous déclinés ou
ralqués foliosus (106)
Jeunes carpelles poilus 227
Jeunes carpelles glabres thyrsiflorus (93)
Tige glabrescente saxicolus (i 10)
Tige hérissée fuscus (105)
Styles roses au moins à la base 229
Styles verdâtres 231
Etamines plus courtes que les styles 230
Etamines dépassant les styles debilis (99)
Tige arrondie; foliole caulinaire termi-
nale brièvement pétiolulée ; pédoncules
23Q supérieures divisées dès la base tereticaulis (80)
Tige anguleuse ; foliole terminale longue-
ment pétiolulée; pédoncules supérieu-
res à base simple, divisés au sommet. . Lamyi (79)
Etamines dépassant les styles 232
Etamines plus courtes que les styles. . . . Lamyi (79)
Tige anguleuse 233
Tige arrondie ou très obtuse 236
Rameau à aiguillons déclinés ou falqués 234
Rameau à aiguillons en partie réclinés. thyrsiflorus (93)
Plante très peu glanduleuse 235
234 | Plante très glanduleuse ; inflorescence
allongée Bursonnensis (95)
Inflorescence étroite, presque simple,
raide, brièvement hérissée podophyllus (11 1)
Inflorescence lâche, étalée, paucifl., non
hérissée analogus (112)
Panicule composée plus ou moins étalée 237
236 Panicule en grande partie simple, étroite,
penchée au sommet Schleicheri (98)
Panicule peu étalée 238
Panicule étalée-divariquée scaber (101)
Foliole caulinaire terminale à base rétré-
cie, cunéiforme, plus ou moins échan-
238 crée Menkeî (97)
Foliole caulinaire terminale largement
ovale, à base arrondie, en cœur humifusus 104
231
232
233
235
237
239
240
241
242
243
244
245
246
247
248
249
250
251
252
253
254
— 374 —
Pleurs blanches 240
Fleurs roses 258
Etamines blanches 241
Etamines roses. . . . , infestas (107)
Styles roses, au moins à la base 242
Styles verdâtres 248
Jeunes carpelles glabres 243
Jeunes carpelles poilus 245
Tige lisse entre les aiguillons 244
Tige rude, comme une répe Radula (157)
Styles verdâtres à base rosée ; foliole cauli-
naire terminale largement ovale, acumi-
née subcanus (9î)
Styles d'un rose vif, foliole terminale cus-
pidée separinus (152)
Carpelles normalement développés 246
Carpelles presque tous avortés: feuilles
luisantes en dessus microcarpus (153)
Feuilles profondément ou grossièrement dentées. . . . 247
Feuilles a dents très fines et très superfi-
cielles, souvent réduites au mucron. obsectifolius (155)
Rameau a aiguillons déclinés ou falqués,
quelques-uns réclinés sepincolus (156)
Rameau à aiguillons déclinés ou falqués,
jamais réclinés Radula (157)
Jeunes carpelles glabres " 249
Jeunes carpelles poilus 252
Tige anguleuse, plante très peu glanduleuse 250
Tige arrondie ou obtuse, plante très glanduleuse. . . 251
Tige slabrescente obvallatus (147)
Tige nérissée leucanthemus (148)
Tige d'un fauve jaunâtre, à très nombreux
aiguillons jaunâtres longiculpis (159)
Tige vert brunâtre ou rougeâtre, dépour-
vue d'aiguillons jaunâtres Menkei (97)
Tige anguleuse 253
Tige obtuse ou arrondie. 257
Foliole caulinaire terminale acuminée 254
Foliole caulinaire terminale cuspidée 256
Rameau dépourvu d'aiguillons réclinés 255
Rameau à aiguillons en partie réclinés. • • Blondœi (158)
— 375 —
Tous les calices à lobes réfléchis piletocaulon (149)
i&5 Cplice de la fleur terminale à lobes rele-
vés insolatus (154)
256
2158
459
961
262
263
267
268
Tige hérissée leucanthemus 048)
Tige glabrescente flavo-virens (151)
a*- Foliole caulinaire terminale acuminée. . . . flexuosus (108)
Foliole caulinaire terminale cuspidée. . . . amictus (150)
Jeunes carpelles glabres 259
Jeunes carpelles poilus 267
Styles verdàtres 260
Styles roses au moins à la base 263
Etamines dépassant les styles 261
260 Etamines plus courtes que les styles;
plante peu glanduleuse mucronulatus (128)
Plante très peu glanduleuse 262
Plante très glanduleuse atratus (133)
Etamines blanches ; calice non aciculé.. . adscitus (115)
Etamines roses, calice aciculé asservatus (116)
Tige hérissée 264
Tige glabre ou glabrescente 265
a fi / I Tige sans glandes ; etamines roses conspicuus (146)
* | Tige glanduleuse ; etamines blanches subcanus (92)
Rameau sans aiguillons réclinés, folioles acuminées. 266
265 Rameau à aiguillons en partie réclinés ;
folioles cuspidées fissipetalus (132)
«« fi Calices en partie relevés après Tanthèse. rudiformis (87)
* w * Calices tous réfléchis après l'anthèse mutabilis (138;
Styles verdàtres 268
Styles rosés, au moins à la base 277
Etamines blanches 269
Etamines roses 274
a fiq I Foliole caulinaire terminale orbiculaire, cuspidée.. 270
* I Foliole caulinaire terminale ovale, acuminée 271
Inflorescence courte, peu développée. . . cynomorus (131)
270 Inflorescence pyramidale, ample, très dé-
veloppée magnificus (144)
Plante très glanduleuse 272
271 Plante peu glanduleuse ; feuilles très min-
ces, profondément dentées ferrariarum (114)
— 378 —
Foliole caulinaire terminale ovale, ou largement
ovale 273
273 Foliole caulinaire terminale étroitement
ovale, à dents séparées par un large
sinus disoerpUis (134)
a»? I Etamines plus courtes que les styles lingulatus (126)
1 Etamines dépassant les styles flexoosus (108)
274
Folioles cuspidées 275
Folioles longuement acuminées disoerpUis (134)
Inflorescence courte, peu développée 276
378 Inflorescence en pyramide, bien dévelop-
pée; tige rude asperèoanlis (136)
Dessous des feuilles à poils nombreux,
très brillants cynomorus (131)
Dessous des feuilles légèrement tomen-
telleux, sans poils brillants macilentus (130)
Etamines dépassant les styes 278
Etamines plus courtes que les styles Bloxamii (118)
Carpelles normalement développés 279
Carpelles presque tous avortés microcarpus (153)
Etamines roses , 280
Etamines blanches 283
Folioles cuspidées 281
Folioles longuement acuminées ericetorum (137)
Calice à lobes réfléchis après l'anthèse 282
281 Calice à lobes étalés après l'anthèse, non
aciculé Borœanus (143)
Foliole caulinaire terminale orbiculaire,
en cœur, cuspidée; plante très glandu-
leuse fùsco-ater (120)
Foliole caulinaire terminale largement
ovale, entière ou peu échancrée vestitus(145)
Inflorescence à 1 à 3 bractées, rarement davantage. 284
Inflorescence munie de nombreuses bractées 28S
276
277
278
279
280
282
283
284
285
286
Tige et rameau glabrescents radis (135)
Tige et rameau très hérissés vestiferus (142)
Tige et rameau dépourvus d'aiguillons réclinés 286
Tige et rameau munis d'aiguillons en par-
tie réclinés sertiflorus(139)
Feuilles épaisses; inflorescence occupant
une partie du rameau Genevierii (141)
Feuilles minces; inflorescence occupant
tout le rameau braoteatus (140)
S88
289
290
— 377 —
VUU5SCENTE3
Tige ou panicule munie de quelques glandes siipi-
ajw tées »•«« 288
Mi Tige et panicule complètement dépourvues de glan-
des stipitées 9 321
Pétales blancs 289
Pétales roses ♦ 299
Styles verdâtres « 290
Styles roses • despeotus (113)
Jeunes carpelles glabres, 291
Jeunes carpelles poilus. 294
Galice aciculé ou aculéolé 292
291 Galice ni aciculé, ni aculéolé; glandes
seulement sur la tige. . . . Uoydianus (186)
_~a Feuilles blanches ou grisâtres en dessous 293
w * Feuilles vertes en dessous luxurians (161)
Foliole caulinaire terminale ovale, acu-
<_» minée, blanche en dessous anomalus (187)
* y Foliole caulinaire terminale suborbicu-
laire, cuspidée, grisâtre en dessous leucanthemus(146)
Carpelles normalement développés 295
Carpelles en partie avortés anomalus (187)
Etamines plus courtes que les styles 296
Etamines dépassant le styles. ...*...... 297
Feuilles vertes en dessous peu poilues. . . anadenes (163)
296 Feuilles grises ou blanchâtres en dessous,
hérissées amictus (150)
Tige hériseée 298
Tige glabrescente raoemosus (178)
294
295
297
4QK I Foliole caulinaire cuspidée leucanthemus (148)
*Uo l foliole caulinaire terminale acuminée. piletocaulon (149)
qgq 1 Etamines blanches 300
* w Etamines roses 314
300
301
302
Styles roses 301
Styles verdâtres 302
Feuilles vertes très peu poilues en des-
sous Questieririi (167)
Feuilles grises, tomenteuses, hérissées, à
poils brillants en dessous acutipetalus (179)
Jeunes carpelles poilus 303
Jeunes carpelles glabres, , MlttMMM . M «.,. VM 308
305
306
— 378 —
Etamines dépassant les styles 304
303 Etamines plus courtes que les styles ; ca-
lice étalé après l'anthèse Salteri (168)
Feuilles vertes en dessous 303
304 Feuilles grises ou blanches tomenteuses en des-
sous 306
Inflorescence courte à une ou deux brac-
tées ovales sylvarum (164)
Inflorescence allongée, à plusieurs brac-
tées lancéolées au sommet ferrariarum (114)
Inflorescence munie de feuilles à la base et de
bractées 307
Inflorescence nue, sans feuilles, ni brac-
tées gymnostachys (185)
Foliole raraéale terminale ovale-rhomboï-
2Q- dale, entière, longuement acuminée. racemosus (178)
Foliole raméale terminale orbiculaire,
cuspidée Grabowskii (184)
Galice aciculé ou aculéolé 309
Galice ni aciculé, ni aculéolé 310
Feuilles vertes en dessous, très peu
poilues atrocaulis (165)
Feuilles subvelutinées, à poils brillants
en dessous umbraticus (183)
Feuilles grisâtres tomentelleuses ou blanches tomen-
310 teuses en dessous 311
Feuilles vertes en dessous 31%
Tomentum grisâtre hérissé septorum (18%)
Tomentum blanc argenté, non hérissé, chloracanthus (186)
Tige glabrescente : 313
Tige hérissée •. adscitus (115)
Inflorescence fortement hérissée de poils
brillants piletostachys (160)
Inflorescence maigrement et brièvement
hérissée atrocaulis (165)
Styles verdàtres 315
Styles roses 316
Calice non aciculé gratiflorus ("166Ï
Calice aciculé asservatus (116)
308
309
311
312
313
314
315
„- fi Jeunes carpelles glabres 317
Jeunes carpelles poilus 319
„ 17 Calice aciculé ou aculéolé 318
6 Galice ni aciculé, ni aculéolé.. . . macrophylloides (181)
— 379 —
oi 8 Etamines dépassant les styles conspicuus (146}
Etamines plus courtes que les styles. . alternifloras (177)
319
320
3®
325
326
327
328
329
330
334
Tige anguleuse 320
Tige arrondie ou très obtuse. ....... Chaboissœi (180)
Calice aculéolé, à lobes réfléchis vesticus (145)
Galice non aculéolé à lobes étalés Borœanus (143,
Calice à lobes étalés après l'anthèse 322
Calice à lobes réfléchis après l'anthèse 325
Etamines blanches 323
Etamines roses Sprengelii (169)
Tige et rameau à aiguillons plus ou moins nombreux 324
323 Tige et rameau inermes ou à très rares
aiguillons spolia tus (190)
Feuilles caulinaires digito-quinées ; calice
«a* non aciculé clethraphilus(189)
™ Feuilles caulinaires pédato-quinées ; calice
aciculé Salteri (168)
Etamines roses 326
Etamines blanches 328
Styles roses 327
Styles verdâtres; carpelles poilus erythrinus (170)
Jeunes carpelles poilus nemoralis (171)
Jeunes carpelles glabres occiduus (195)
Jeunes carpelles glabres 329
Jeunes carpelles poilus 334
Tige canaliculée 330
Tige plane ou canaliculée seulement au sommet. . . 332
Calice non aciculé. 331
Calice aciculé hispidulus (193)
Foliole caulinaire terminale suborbicu-
331 laire rotundatus(172)
Foliole caulinaire terminale ovale. . . thyrsoideus (198)
Calice non aculéolé 333
332 Calice aciculé ; foliole caulinaire terminale
cuspidée amphichloros (173)
Etamines blanches dépassant les styles macrophyllus(162)
333 Etamines blanches plus courtes que les
styles stenophyllus(192)
Styles roses 335
Styles verdâtres 336
Feuilles vertes en dessous, glabrescentes. Questierii (167)
335 Feuilles grises, tomentelleuses en des-
sous acutipetalus(179)
336
337
— 380 —
Tige anguleuse 337
Tige arrondie ou très obtuse flexicaulis (176)
Inflorescence plus ou moins munie de feuilles ou
de bractées 338
Inflorescence nue, dépourvue de feuilles
ou de bractées gymnostachys(185)
Ramuscules ou pédoncules plus ou moins étalés. . . . 339
338 Pédoncules redressés, appliqués contre
Taxe ; tige canaliculée pycnanthus (175)
Tige glabrescente 340
Tige poilue. carpinifolius (191)
Feuilles à tomentum ras, très léger, non hérissées. 341
Feuilles tomenteuses hérissée 342
339
340
341
Fleurs roses prœaltus (196)
Fleurs blanches nemorum (194)
2#a I R ameau canaliculé hérissé amplification 74)
* I Rameau anguleux glabrescent bylophilus(197)
343
DISCOLORES
Carpelles murs noirs, brillants 344
Carpelles murs jaunâtres chlorocarpus (237)
Tige ou panicule munie de quelques
«,, glandes stipitées 345
* Tige et panicule dépourvues de glandes
stipitées 348
Fleurs blanches 346
Fleurs roses chloracanthos (186)
Panicule et tige munies de glandes 347
Tige seule munie de glandes Lloydianus (188)
345
346
• .« Feuilles glabrescentes en dessous aoomalus (187)
6 ' Feuilles cendrées-tomenteuses tomentosus (276)
Feuilles glabrescentes ou poilues en des-
%LR SU8a • * * ^
Feuilles tomenteuses ou tomentelleuses
en dessus . . . ' » . . . . 454
«, Q Fleurs roses 350
34y Fleurs blanches 435
« A Etamines roses 351
35U Etamiaes blanches 396
4K4 I Styles roses ,... 35%
* w ' Styles wdâtres 383
382
353
354
355
356
357
358
359
360
361
362
363
364
365
366
367
— 381 —
Calice aciculé ou aculéolé 353
Calice ni aciculé, ni aculéolé 367
Tige plane ou à peine excavée 354
Tige canaliculée 355
Rameau canaliculé spicatus (233)
Rameau anguleux demotus (217)
Foliole caulinaire terminale, largement
ovale ou suborbiculaire « 356
Foliole caulinaire terminale ovale-ellipti-
que, cuspidée prœtervisus (228)
Inflorescence à aiguillons déclinés Mercierii (£66)
Inflorescence à aiguillons rares, crochus, bamosus (208)
Jeunes carpelles glabres 358
Jeunes carpelles poilus 365
Tige plane ou légèrement excavée 359
Tige canaliculée prœtermissu* (214)
Tige glabrescente eu pubérulente , . . * 360
Tiee hérissée, étamines plus courtes que
les styles villosulus (245)
Etamines égalant à peine les styles ou
plus courtes 361
Etamine? dépassant les styles 363
Foliole caulinaire terminale cuspidée. « 362
Foliole caulinaire terminale acuminée ;
inflorescence à longs aiguillons fal-
qués cuspidiferus (220)
Tige pubérulente; inflorescence près*
qu'inerme cuneatus (241)
Tiee glabrescente ; inflorescence à nom-
breux petits aiguillons falqués contemplus (242)
Foliole caulinaire terminale ovale, entière
ou subéchancrée 364
Foliole caulinaire terminale, largement
ovale, en cœur, cuspidée calcareus (229)
Etamines d'un beau rose holorhodos (213)
Etamines très peu rosalées à la base. . Bastardianus (223)
Foliole caulinaire terminale acuminée 366
Foliole caulinaire terminale cuspidée 372
Tige plane ou à peine excavée 367
Tige canaliculée 371
Foliole caulinaire terminale étroitement ovale.... 368
Foliole caulinaire terminale largement ovale. 370
368
370
371
37Î
373
374
37»
376
377
378
379
380
Tige non glaucescente ; inflorescence à
aiguillons droits ou déclinés 389
Tige glaucescente; inflorescence à rares
aiguillons crochus splendens (360)
Infl. à aiguillons très robustes agriacanthns (251)
Inflorescence à aiguillons faibles souvent
aciculaires. » confusus (223)
Tigeglabrescente; inflorescence à aiguit
Ions en partie crochus procerns (£0O)
Tige pubérulente ; inflorescence à aiguil-
lons géniculés ou falqués longiflorens (231)
Feuilles caulinaires blanches tomenteuses,
poilues ; brièvement hérissées en des-
sous prœtermissus (214)
Feuilles caulinaires à tomentum ras un
peu laineux, gris cendré-jaunâtre. . . Lemaitrei (253)
Tigeoanaliculée 373
Tige plane ou un peu excavée. 376
Foliole caulinaire terminale orbiculaireou
largement ovale 374
Foliole caulinaire terminale ovale-ellipti-
que, à base entière prœtervisus (228)
Rameau pubérulent, non hérissé 375
Rameau poilu, hérissé ; folioles se recou-
vrant par les bords propinquus (216)
Inflorescence presqu'inerme, à rares ai-
Suillons falqués Weiheanhs (230)
orescence a nombreux aiguillons fal-
qués glaphyrus (236)
Etamines dépassant les styles 377
Etamines plus courtes que les styles, longiflorens (231)
Inflorescence moyenne, oblongue ou étroite 378
Inflorescence en vaste pyramide trian-
gulaire crassifolius (234)
Feuilles raméales à folioles ne se recouvrant pas
par les bords 379
Feuilles raméales à folioles se recouvrant
par les bords propinquus (216)
Panicule à aiguillons déclinés ou falqués 380
Panicule à aiguillons crochus 382
Foliole caulinaire terminale à base entière 381
Foliole caulinaire terminale largement
ovale, en cœur calcareus (229)
3891
383
384
385
— 383 —
Tige brièvement hérissée ; tomentura
381 subvelutiné, blanc jaunâtre.... heteromorphus (252)
Tige pubérulente; feuilles à tomentum
ras, très brièvement hérissé. » rastâcanus (238)
Feuilles tomenteoses non hérissées en
dessous tenacellus (240)
Feuilles grises tomenteuses hérissées en
dessous spicatus (233)
Calico ni aciculé, ni aculéolé 384
Calice aciculé ou aculéolé Mercierii (266)
Jeunes carpelles poilus 385
Jeunes carpelles glabres flaccidus (254)
Tige canaliculée 386
Tige plane ou très peu excavée 389
Foliole caulinaire terminale largement ovale; éta-
mines dépassant les styles 387
386 Foliole caulinaire terminale étroitement
ovale, elliptique, en cœur; étamines
plus courtes que les styles Schultzii (275)
Foliole caulinaire terminale acuminée 388
387 Foliole caulinaire terminale presqu'orbi-
culaire, en cœur; cuspidée Sauli (235)
Foliole caulinaire terminale ovale, en-
o ft r% tière Lemaitrei (253)
Foliole caulinaire terminale presqu'orbi-
culaire en cœur Herciecii (266)
Foliole caulinaire terminale cuspidée 390
Foliole caulinaire terminale plissée, d'un
beau vert, acuminée discolor (219)
Feuilles glabrescentes en dessus 391
Feuilles ovales, finement serrulées, à nom-
breux poils apprîmes fallacinus (257)
Feuilles à tomentum ras en dessous 392
Feuilles à tomentum subvelutiné, blanc-
jaunâtre heteromorphus (252)
Inflorescence ovale, raccourcie; feuilles
d'un vert foncé anchostachys (239)
Inflorescence oblongue, lâche, allongée,
feuille d'un vert pâle pallescens (243)
Styles roses 394
Stvles verdâtres 401
Jeunes carpelles poilus 395
Jeunes carpelles glabres Bastardianus (223)
389
390
391
392
393
394
395
396
396lb
401
402
403
— 384 —
Galice aciculé ou aculéolé , • . • 396
Galice ni aciculé, ni aculéolé 397
Styles violacés; jeunes carpelles poilus. 396*
Styles verdâtres; jeunes carpelles glabres tristifrons (256)
Tige canaliculée; inflorescence à aiguil-
lons très crochus hamosus (308)
Tige plane; inflorescence à aiguillons
talqués demotus (217)
Foliole caulinaire terminale largement ovale ou
397 suborbiculaire 398
Foliole caulinaire terminale étroitement ovale 399
Tomentum blanc, hérissé; foliole cauli-
naire terminale orbiculaire en cœur, crassifolius (234)
398 Tomentum blanc, très ras; foliole cauli-
naire terminale largement ovale,
presqu'entière procerus (200)
Foliole caulinaire terminale à base élargie 400
399 Foliole caulinaire terminale à base rélré*
cie, entière confusus (225)
Foliole terminale à base échancrée; inflo-
,qq rescence à aiguillons ordinaires Bouveti (250)
Foliole terminale à base entière; inflo-
rescence à aiguillons très robustes, agriancanthus (251)
Jeunes carpelles glabres 402
Jeunes carpelles poilus 409
Etamines plus courtes que les styles 403
Etamines dépassant les styles .• 404
Tige plane hiftellus (VIO)
Tige canaliculée subvelutinus (271)
Ajw I Inforescence, à aiguillons la plupart crochus 405
' Inflorescence, à aiguillons falqués 406
Tige canaliculée ; foliole terminale étroi-
tement ovale, entière ; calice non aci-
405 culé angustatus (249)
Tige plane; foliole terminale largement
ovale, subéchancré; calice aciculé. spina curva (269)
Foliole caulinaire terminale largement ovale ou
406 suborbiculaire 407
Foliole caulinaire terminale ovale 408
Tomentum blanc très léger, ras, non
407 hérissé arduennensts (202)
Tomentum épais, subvelutiné hérissé». . . piletosus (268)
iî ••
408
409
410
411
412
413
414
1
*i
413
f
416 I
.. *
»?
417
,05 •'
* •
* •
418 1
419
*}
ii 'i
420
*s
421
Bis.*
îtli .'•
422
— 385 —
Inflorescence en large pyramide omisus (409)
Inflorescence petite, ovale, étroite, ser-
rée, nue . prolectibilis (267)
Calice aciculé ou aculéolé 410
Calice ni aciculé, ni aculéolé 415
Etamines plus courtes que les styles 411
Etamines dépassant les styles 413
Tige plane ou peu excavée / 412
Tige canaliculée; foliole terminale en-
tière, ovale, acuminée Suberti (247)
Foliole terminale suborbiculaire en cœur, ustulatus (232)
Foliole terminale ovale, rétrécie, entière, vulnificus (218)
Tige plane ou légèrement excavée 414
Tige canaliculée ; tomentum épais, sub-
velutiné obtusatus (258)
Foliole caulinaire terminale ovale en cœur,
longuement acuminée ; calice fortement
aculéolé cariensis (222)
Foliole caulinaire terminale ovale ou subé-
chancrée, acuminée ; calice finement
aciculé pubescens (227)
Tige canaliculée 416
Tige plane ou peu excavée ; 425
Etamines plus courtes que les styles 417
Etamines dépassant les styles 419
Inflorescence à aiguillons déclinés ou fal-
qués 418
Inflorescence à aiguillons crochus très
courts uncinelliferus (273)
Rameau canaliculé, pubérulent mixtus (255)
Rameau anguleux glabrescent Suberti (247)
Foliole caulinaire terminale cuspidée 420
Foliole caulinaire terminale acuminée 422
Tomentum blanc 421
Tomentum jaunâtre Neesii (221)
Foliole terminale ovale, entière, quelque-
fois acuminée omissus (209)
Foliole terminale suborbiculaire en cœur. Sauli (235)
Tigje glabrescente ou à poils épars (423)
Tige pubérulente; foliole terminale ovale,
en cœur Lemaitrei 253
25
m
m
425
42G
428
429
430
431
432
433
434
43S
43G
437
438
— 386 —
Foliole terminale ovale ou largement ovale 424
Foliole terminale étroitement ovale, en-
tière spidnostachys (263)
Foliole terminale en cœur; tomentum ras,
peu ou pas hérissé bipartitus (211)
Foliole terminale entière ou subéchancrée ;
tomentum épais, mou incarnatus (239)
Calice aciculé ou aculeolé 426
Calice ni aciculé, ni aculeolé 428
Foliole terminale ovale 427
Foliole terminale suborbiculaire, en,cœur,
cuspidée ustulatus (232)
Foliole terminale cuspidée vulni ficus (218)
Foliole terminale acuminée hirtellus (270)
Foliole terminale acuminée 429
Foliole terminale cuspidée 431
Foliole terminale largement ovale 430
Foliole terminale ovale, entière argentatus (224)
Pétales d'un rose vif nemophilus (212)
Pétales d'un rose très pâle discolor (219)
Tomentum jaunâtre 432
Tomentum blanc 433
Tige brièvement hérissée; inflorescence
oblongue, régulière heteromorphus (252)
Tige glabrescente ; inflorescence en vaste
pyramide Neesii (221)
Feuilles vert-clair ou jaunâtre en dessus 434
Feuilles d'un vert foncé ou noirâtre en
dessus anchostachys (239)
Feuilles à dents fines, inégales, peu pro-
fondes ; anthères roses pallescens (243)
Feuilles très finement serrulées; anthères
blanchâtres serriculatus (244)
Styles blancs 436
Styles roses Bastardianus (223)
Calice aciculé ou aculeolé 437
Calice ni aciculé, ni aculeolé 439
Jeunes carpelles poilus 438
Jeunes carpelles glabres villicaulis (265)
Tige canaliculée ; carpelles oblongs. pyenostachys (207)
Tige plane, ou à peine excavée ; carpel-
les ovales, un peu triangulaires pubeacens (227)
■
439
440
441
442
443
444
445
446
447
448
449
450
451
452
453
— 387 -r
Jeunes carpelles glabres 440
Jeunes caipelles poilus 448
Etamines dépassant les styles 441
Etamines plus courtes que les styles, thamnophilus (204)
Tige plane ou peu excavée 442
Tige canaliculée 445
Foliole terminale largement ovale ou sub-
orbiculaire 443
Foliole terminale étroitement ovale-ellip-
tique, acuminée vendeanus (272)
Foliole terminale acuminée 444
Foliole terminale cuspidée ; inflorescence
à pédoncules supérieurs dressés, fasti-
giés adpressus (215)
Foliole terminale largement ovale, en
cœur, acuminée villicaulis (265)
Foliole terminale largement ovale-del-
toïde, entière neurophanes (205)
Pétiole à aiguillons crochus 446
Pétiole à aiguillons falqués arduennensis (202)
Foliole terminale largement ovale ou sub-
orbiculaire 447
Foliole terminale ovale, à base entière. . . omissus (209)
Rameau à aiguillons supérieurs géniculés
ou falqués phyllostachys Ç20O
Rameau à aiguillons supérieurs prochus, robustus (203)
Tige canaliculée 449
Tige plane ou légèrement excavée 450
Inflorescence oblongue, petite, serrée, fas-
tigiée tenuiflorus (199)
Inflorescence étalée, rameuse, lâche, com-
posée, allongée albomicans (262)
Etamines dépassant les styles 451
Etamines plus courtes que les styles. . collivagus (246)
Tomentum ras peu ou pas hérissé 452
Tomeatum mou, subvelutiné, épais, doux 453
Foliole terminale suborb. en cœur, cardiophyllus (206)
Foliole terminale ovale, très étroite, en-
tière patulus (248)
Inflorescence allongée, étroite, serrée, consimilis (261)
Inflorescence courte, petite, ovale, serrée,
fournie hoîoleucos (264)
454
455
456
— 388 —
Pétales blancs 455
Pétales roses 459
Jeunes carpelles poilus 456
Jeunes carpelles glabres 457
Foliole terminale largement ovale, entière
ou subéchancrée chnoophyllus (278)
Foliole terminale étroitement ovale, en-
tière extensifolius (284)
Etamines plus courtes que les styles 458
457 Etamines dépassant les styles ouïes éga-
lant * obtusifolius (277)
Pédoncules supérieurs étalés; etamines
un peu plus courtes que les sUles. . . tomentosus (576)
458 Pédoncules supérieurs dressés contre
Taxe ; etamines beaucoup plus courtes
que les styles micrandrus (288)
459
460
461
Jeunes carpelles glabres 460
Jeunes carpelles poilus 463
Tige canaliculée 461
Tige plane ou légèrement excavée. acroleucophorus (282)
Etamines plus courtes que les styles 462
Etamines dépassant les styles. ./.... proximellus (280)
Inflorescence étalée, composée, ra-
meuse acroleucophorus (282)
Inflorescence étalée, allongée, fournie,
serrée pellitus (281)
Foliole caulinaire terminale suborbicu-
463 laire, en cœur, cuspidée 464
Foliole caulinaire terminale ovale, acuminée 465
462
464
465
Styles verdâtres amictifolius (279)
Styles pourpres tomenteUus (283)
Etamines blanches 466
Etamines rose vif ou pourpres semipellitus (286)
, p fi Styles verdâtres dépassant les etamines eriophyllus (287}
Styles roses plus courts que les etamines. Ripartii (285)
467
SUBERECTI
Pétales roses 468
Pétales blancs 474
468
469
470
471
473
474
475
477
— 389 —
Etamines roses 469
Etamines blanches 470
Etamines dépassant les styles roses; calice
aciculé nitidus (291)
Etamines plus courtes que les styles
roses ; calice inerme divaricatus ($95)
Styles verdàtres 471
Styles roses nexuosus (293)
Galice aciculé ou acuiéolé 4731
Calice ni aciculé ni acuiéolé 473
Foliole caulinaire terminale cuspidée ;
inflorescence à aiguillons crochus. . . hamulosus (29$)
47$ Foliole caulinaire terminale ovale, entière,
longuement acuminée ; inflorescence à
aiguillons falqués Libertianus ($98)
Inflorescence plus ou moins composée 474
Inflorescence en grappe fastigiatus (300)
Foliole terminale ovale, entière, acu-
minée integribasis ($94)
Foliole terminale largement ovale, à base
entière et arrondie appendiculatus ($96)
Etamines plus courtes que les styles 475
Etamines dépassant les styles 476
Foliole terminale largement ovale, arron-
die, courte, en cœur cuspidée plicatus (30$)
476 Foliole terminale largement ovale, arron-
die, entière ou subéchancrée, acu-
minée hemistemon ($97)
Calice aciculé ou acuiéolé 478
Calice ni aciculé, ni acuiéolé 479
Inflorescence à nombreux aiguillons fal-
, 7 £ gués, robustes cordifolius ($90)
Inflorescence à nombreux aiguillons longs,
crochus hamulosus ($9$)
Foliole terminale acuminée ; inflorescence simple ou
. -g presque simple 480
Foliole terminale cuspidée ; inflorescence
composée affinis ($89)
— 390 —
Feuilles vertes en dessous. 480
480 Feuilles grises, tomentelleuses en dessous,
les raméales souvent blanches cladotrichus (299)
Tige canaliculée ; pétales rosés au moment
de l'anthèse, bientôt blancs; carpelles
481 bien développés fastigiatus (300)
Tige plane ; pétales toujours blancs ; car-
pelles mûrissant mal suberectus (301)
■*■
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Rubus acridentulus Mûll... 78
acroleucophoras Rip 332
ccuminatus G. Genêt 199
acutipetalu» Lef. et Mûll.. 915
4tdenoleuco8 Ghab 71
adpressus Rip. et G. Genev. 957
adecitus G. uenev 234
affinis W. et N 339
ftgrestis Waldst 51
agriacanthua G. Genêt 997
albomicans Rip 909
alterniflorus Mûll. et Lef.. 213
amblycaulon Boni 59
amictifolius Bip +.. 398
araictus Mûll 179
amphicbloros Mûll 907
amplificatus Lées 909
amplifolius Mûll 83
anadenes Mûll 195
analogus Lef. et Mûll 131
ancbostacbys Rip 985
angustatus Gbab. et Mûll. . 995
anomal u s Mûll 996
appendiculatus Tratt 348
arduennensis Lib 945
arenarius Rip 39
argentatus Mûll 968
argutifolins Lef 109
aspericaali8 Lef. et Mûll . . . 161
asperriaraa Rip 104
asservatus Rip. et Genev. . . 136.
assurgens Boul. et Bout. . . 94
atratus G. Genev 156
atrocanlis Mûll 197
atrovirens Mûll 140
Balfourianas Blox 97
Bastardianus G. Genev.... 966
Bellardi W. et N 75
biparti tus Boni, et Bouv. . . 954
BlondœiRip 189
Bioxami Lees 138
Borosanns G. Genev 170
Pages
Rubus Bouveti G. Genev.... 296
brachyadenes Mûll 119
bracteatus Bar 166
breviramusRip.etG.Genev. 103
Bursonnensis Lef 110
calcareus Rip ♦ . . 974
callianthuB Mûll 40
calliphyllus Mûll. 81
calvatus Bor 199
cardiopbyllus Leff. et Mûll. 248
cariensis Rip. et €r. Genev. 265
carneistylus Mûll 15
carpinifolius W. et N 231
carpinifolius Bor 218
Gbaboissœi Mûll 216
cbalaranthus. G. Genev. ... 98
chloracantbus Boul. et Gil. . 994
cblorocarpus Bor 289
chnoophyllus Mûll 327
cinerasceas Bor 118
aladotrichus Gand 359
cletbrapbilus G. Genev 999
cœsio-IdoBus Merc 3
coBsius L 4
collivagu8 Rip 992
confusus Rip ." 969
consimilis Rip 308
conspectus G. Geoev 79
conspicaus Mûll 174
contemptus Rip $88
controversus Rip 970
cordifolius W. et N 341
corylifoliu8 Sm 48
crassifolius G. Genev 279
cuneatus Boul. et Bouv. . . . 287
cuspidatus Mûll 52
cuspidiferus Mûll. et Lef.. 963
cynomorus G. Genev 153
debilis Boul 115
débilitâtes Rip 13
degener Mûll »
— 392 —
Page*
Robua deltœfoliQS MQll 7
deltoideus Mûll 34
demotas G. Geoev 260
depauperatua Mûll 56
DeseglisoBi G. Geoev 227
despectus G. Geoev 132
diacerptua Mûll . . ., 159
discofdeus Mûll... 47
diacolor W. et N 262
diajuuctua Mûll. et Le! 146
divaricatua Mûll 347
diversifolius Liodl 38
divexiramus Mûll 88
dryadeua Rip 29
dumetorum W. et N 61
daricoriua G. Geoev 33
dyacolua Rip. et G. Geoev. . 44
echioophora Mûll 70
eUmgatus G. Geoev 914
emeraiêtylcia Mûll 116
ericetorom Lef 169
eriophyllus Rip 337
erytoradeoes Mûll 79
erythrinu8 G. Geoev 204
excavatus Lef. et Mûll 96
execatus Mûll 123
expao8ua Lef. et Mûll 89
extcnaifolius Boul. et Rip. . 334
fallacious Rip 304
faUax Chab..... 199
faaciculatus Mull 37
faatigiatus W. et N 353
ferrariarum Rip 133
fisaiçetalus Mull 155
flaccidus Mull 300
flavo-vireos G. Geoev 180
flexicaulia G. Geoev 211
flexuoaus Mull 126
folioaus W. et N 123
fragariseflorua Mull 77
fruticetorum Mull. et Lef. . . 71
frutico$u8 L. fpro parte) 355
fusco ater W. et N 141
fuscug W. etN 112
Geoevierii Bor 167
Geroroensia Mull 76
gigantem G. Genev 260
glandulosus Bel 75
glaphyrus Rip. et G. Geoev. 281
Godroni Lee. et Lam 41
Ruboa Grabowakii W
gratiflorus Mull
Guotheri W. et N
gymnoatachya G. Geoev...
221
198
111
223
hamosoa G. Geoev 251
bamulosus Lef. et Mull 343
bemistemoo Mull 349
heteromorphus Rip 298
hirtellus Rip 318
hirtus W. et Kit 93
hiapidellua G. Geoev 234
Holaodrei Mull 49
bololeucos G. Geoev 311
holorhodos Rip 256
horridus Scbultz 67
humifusus W. et N 121
homilis Mull 85
hylophilua Rip 238
Idœus L 2
immitis Bor 63
iocaroatus Mull 306
infestus W. etN 124
iosolatus Mull 184
iotectus Mull 105
iiitegribasis Mull 345
KoœhlcriBor 127
Lamottei G . Geoev 36
Lamyi G. Geoev 92
latebrosus Rip ; 25
latifoliatus Boul. et Bouv. . 66
laxatua Rip. et G. Geoev. . . 30
Lecoqii G. Geoev 10
Lègue i G. Geoev 31
Lejeuoei W. etN 137
Lemaitrei Rip 299
leucaothemua Mull 176
Libertiaous Wh 350
ligerious G. Geoev 19
lilacinusWirtxeo 86
linguifolius ? MM 162
liogulatus Lef 148
Lloydianus G. Geoev 227
loogiculpia Mull 190
loogifloreos Rip 276
luxurians Rip 193
macilentus G. Geoev 153
macrophylloide8 G. Gesev. 218
— 393 —
P&ffCg
Rubus macrophyilusW. etN. 19*
magnificus Mull 17i
melanoxylonMull.etWirtg. 147
Menkeiî W. et N H3
Mercierii G. Genev 314
micrandrus Bip 338
microcarpus G. Genev 183
mitissiraus Rip ig
mixtus Rip 301
m odes tus Rip g
Mougeoti Bill . . . 62
MueronatwBlax I5t
mucronulatus Bor, 151
mutabilis G. Genev 164
myriadenophorus Rip 109
Neesii Rip 264
nemocharis MM 202
nemophilus Rip 255
nemoralis Mûll 305
nemori vagua Rip 98
nemorum Rip 235
neuropbanesBoul.etCornet. 247
nexuosus Rip 344
nitidus W. et N 342
obsectifolius Mûll 185
obtusatus Mûll 305
obtusifolius Willd 326
ebvaltatua Boul. et Gillot. . . 175
occiduu8 Boul. et Bouv 236
©igocladus Mûll. et Lef 149
omissus Rip 252
oreades Mûlt 143
pallescens Rip 289
paUidus G. Genev 123
parvnlus G. Genev 6
patens Merc 25
patulus Mûll. et Lef 294
pellitus Rio 330
pendulinus Mûll 80
phyllophorus Milll et Lef.?... 127
phyllostachys Mûll 243
piletocaulon Mûll 177
piletostachys God, et Godi . . 192
piletosus rip 316
plicatus W. etN 355
plinthostylus G. Genev 99
podophyllus Mûll 129
prœaitus Lef 237
prœtermissus Rip 256
prœtervuus Rip 272
Rubus procerns Mûll 242
prolectibilis Rip. et Genev. 315
prolixatus Rip. et G. Genev. 87
propinquus Mûll 216
Piovostii G; Genev 21
proximellus Rip 330
psammopbilus Rip 42
pseudo-Idœus Mûll 354
pubescens W. et N 271
pubescens Bor 219
pubicaulis Lef. et Mûll. ... 53
pu8illus Rip 14
pyenanthus G. Genev 210
pycnostacbys Bor 250
pygmœus Bar 164
pyramidatus G. Genev 210
Questierii Lef. et Mûll.... 199
racemosus G. Genev 214
Radula W. et N 188
reclinatus G. Genev 152
reduncus Rip 253
retrogressns G. Genev 20
rhamnifolius Bell 262
Ri pardi G. Genev 335
rivalis G. Genev 17
robustuaMûll 246
rosaceus W. et N 140
roseiflorug Mûll 6
petundatus Mûll 206
ruderalù Chab... 320
rndiformis G. Genev 100
rudis W. et Kit 158
rupetris Mûll 54
rnsticanus Merc 283
Salteri Babing 201
SauliRip 280
saxatilis L. " 1
saxicolus Mûll 128
scaber W. et N 117
Scab ripes G. Genev 94
scabrosus Mûll • 52
Schleicheri W. et N 114
Schultzii Rip 323
secophilus G. Genev 271
serai pellitus Rip 336
separinus G. Genev 180
sepicola Lef. et Mûll 57
sepincolus Boul 186
sepiumRip 45
septorum Mûll 219
serpens God. et Gren 73
— 394 —
Pagei
Babas serriculttus Rip 990
•ertiflorus MQ11 164
•parsipilus G. Gène? 84
$peciosus MtUl 269
apicatus Lef. 978
spiculatus Boal. et Bout... . 11
spidnostachys Rip 310
•pioa curva Boal. et Gillot. 317
•pino88imu8 Mûll 68
splendens Ghab 307
spoliatas G. Genev 930
Spreagelii G. et N 909
squalidus G. Genev 149
steuophyllus Mûll 933
sUrreacardhus MM 909
•ubcanu8 Mûll 106
saberectus And 354
Saberti Rip 293
sobvelatinus Bout, et Rip. 319
gukatus Focke et Vest 354
eylvaratn Rip 196
tenacellus G. Genev 986
tenuiflorus Rip 981
tereticaulis Mûll 91
tbamnocharis Mûll 65
Paçw
Rubas thamnophilas Bip.. . . 247
thyrsiflorus W. etN....... 108
tbyrsoideos Wimm. 239
titanophilus Rip 43
tomentellos Rip 333
tomentosus Boorkh. 394
trigonodontoa Boul ........ 58
tristifroDS Rip 302
umbraticus Mûll
uncinelliferus Rip 321
iucinellus Mail et Lef. 5
ustulatas Lef 277
validulus G. Genev 12
velatus Lef. 97
vendeanus G. Genev 390
vestiferas W. et N 169
ve*titu8W. et N 173
vicinus Rip 392
villicaulis Koehl 313
rillosulus Rip 991
vulgaris Bar 990
vulnificus Lef 961
Weiheanus Rip 975
Winteri Focke? 968
•*■«*"
ERRATA
Page 41, ligne 9, sort, lisez : port.
Page 80, ligne 4, poids, lisez : poils.
Page 92, ligne 4, Lamyyi, lisez : Lamyi,
Page 227, ligne 6, Clethrahilus, lisez: Clethraphilus.
Page 280, ligne 12, d'en bas, ou par, lisez : un peu/
<*m
Nantes — Imp. et Lilb. H. Bellinger et Fils, rue Santeufl, 8.
^Cl 16335