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Full text of "Monographie des Rubus du bassin de la Loire"

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3-ï*2 




MONOGRAPHIE 

DES RUBUS 

DU 

BASSIN DE LA LOIRE 

PAft 

L. G. 

PHARMACrEN DE ÉM1E 



DEUXIEME ÉDITION 

CORRIGÉE ET AUGMENTA F. 



PARIS 


NANTES 


LIBRAIRIE SA.VY 


CHEZ L'AUTEUR 


77, iMltnri SiiitCtmii. 77 


!"■, Hue ttriUm, ï li ' 


1880 


Tous droits reserïda. 



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MONOGRAPHIE 

DES RUBUS 



DU BASSIN DE LA LOIRE 



MONOGRAPHIE 



DES RUBUS 



DU 



BASSIN DE LA LOIRE 



PAR 



L. Gaston GENEVIER 

1/ 



PHARMACIEN DE I re CLASSE, OFFICIER D ACADEMIE 



DEUXIÈME ÉDITION 

CORRIGÉE ET AUGMENTÉE 



'vs^^^WyAA^w 



PARIS 



IBRAIRIE SAVY 
77, Mmi* Siiit-femau, 77 



NANTES 

CHEZ L'AUTEU 
î«», Rie faïklii, l w » 



1880 

Tons droits réservés. 






BIOLOGY 
JJBRABjf 

A Monsieur le Docteur CHATIN 



DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE 

DE PARIS 



MEMBRE IDE L'INSTITUT 

Officier de la Légion d'honneur 



WUWVAAMV' 



J^tonsieur^ et bien clfer* Maitre, 



tÇous avez daigné accepter* la dédicaces de cet ouvrages que 
foi pris la liberté des placer" sous vôtres fautes protection. 
Veuillez l'agréer* commet un bien faible^ témoignages, des la 
profonde^ reconnaissances des vôtres très dévoué et très 
respectueux élèves, 

•CjASTON <jENEVIER. 



530 



PRÉFACE 



Peu de genres dans la Flore européenne ont été aussi 
négligés que le genre Rubus. Dans le Gênera plantarum, 
publié en 1737-8, Linné n'admet que six espèces, sur 
lesquelles deux ne croissent que dans les régions les plus 
septentrionales de l'Europe, les Chamœmorus et arcticus, 
et deux autres plus répandues, les Idceus et saxatilis; ces 
quatre plantes sont tellement caractérisées, que de tout 
temps elles ont été admises par tous les pères de la 
botanique. Tous les autres sont indistinctement classés 
sous deux noms, 1° celui de R. fruticosus lorsque les tiges 
sont anguleuses, les feuilles en partie quinées, vertes 
ou blanches en dessous, les fl. en panicule et les car- 
pelles égaux; 2° celui de R. cœsius, quand la tige est 
arrondie, glauque, rampante, les feuilles ternées, la pani- 
cule corymbiforme, les carpelles gonflés, pruineux. Celte 
classification, par trop élémentaire, a satisfait le monde 
botaniste pendant les deux tiers du siècle dernier. 

Jusqu'en 1792, il n y fut apporté aucune modification ; 
mais à cette époque, Bellardi publia le R. glandulosus 
dans son Fl. Pedemontana. Deux ans plus tard, Borckhau- 
sen découvrit le R. tomentosus. 

Le siècle se termine donc avec huit Rubus, les six de 
Linné et les deux de Bellardi et Borckhausen. 

De Candolle, dans le voyage botanique qu'il fit en 
France, en 1813, par ordre du gouvernement, récolta deux 
nouvelles espèces, dans les environs de Montpellier. L'une 



II PRÉFACE 

est le R. collinus, l'autre le R. canescens ; mais ce dernier 
étant le même que le tomentosus, n'a pas été conservé. 

Jusqu'en 4820, l'étude des Rubus reste stationnaire, et 
les botanistes paraissent assez peu disposés à accepter 
les espèces publiées en dehors du Gênera. 

Enfin, de 4822 à 4827, paraît, en Allemagne, un magni- 
fique travail sur ces plantes, publié par Weihe et Nées 
d'Esenbeck, ayant pour titre : « Rubi germanici descripti et 
» figuris illustrati. » Il contient quarante-neuf formes, 
ou espèces, la plupart inédites, les descriptions sont très 
soignées, et les figures très exactes. Ce livre fut peu 
connu en France, et son influence n'y fut pas sensible , 
tandis qu'en Allemagne il se répandit rapidement et son 
rôle y fut important. 

En 4840, Arrhénius, professeur de botanique à l'Acadé- 
mie royale d'Upsal, fit paraître sa « Monographia rubo- 
rum Sueciœ. » Elle renferme dix-sept espèces et un grand 
nombre de variétés. Les formes nouvelles qu'il propose 
et qui ont été adoptées par Fries et tous les Suédois sont 
les pruinosus et Wahlbergii. Ce dernier a plusieurs fois 
été signalé, par erreur, comme plante française ; le véri- 
table R. Wahlbergii est une espèce maritime croissant 
sur les côtes de la Suède et de la Baltique. 

M. le docteur Godron a publié, en 1843, sa monogra- 
phie des Rubus qui croissent aux environs de Nancy; 
c'est le premier mémoire français qui ait paru sur ce 
genre. Il décrit dix-sept espèces, parmi lesquelles les 
quatre suivantes, R. Wahlbergii, Lejeunei, hirtus et rudis 
n'avaient point encore été signalées en France. 

Il ne paraît aucun travail nouveau sur ce genre jus- 
qu'en 1848. A cette époque, MM. Grenier et Godron pu- 
blient leur Flore de France, et M. le docteur Godron, 
chargé d'élaborer les Rubus, en porte les espèces à vingt- 



PRÉFACE UI 

quatre, dont trois, les R. serpens, micans et piletosta- 
chys inédites. Il faut encore ajouter le R. Godroni, in- 
téressante espèce publiée par Lecoq et Lamotte, dans 
leur Catalogue raisonné des plantes vasculaires du plateau 
central de la France. 

Mon savant et regretté maître, M. Boreau, a donné, en 
4849, la seconde édition de son excellente Flore du Cen- 
tre ; il y décrit 22 espèces, dont une inédite et la plupart 
des autres nouvelles pour le bassin de la Loire. Dans le 
même temps, M. le docteur Ripart, de Bourges, botaniste 
distingué, observateur consciencieux et sagace , doué 
d'un excellent ooup-d'œil* frappé des formes variées que 
présentent les nombreux Rubus qui abondent dans les 
riches localités du Cher, entreprit de les étudier et de les 
classer. Il prit certainement le meilleur moyen pour con- 
duire son œuvre à bonne fin.* Sans parti arrêté, rompant 
avec la routine, il s'isola dans son étude. Quand une 
plante fixait son attention, il l'étudiait sur place avec le 
plus grand soin et recherchait surtout si les caractères 
qui la distinguaient se retrouvaient bien identiques dans 
toutes les autres plantes se rapportant au même type. 
Quand 1 épreuve était favorable , c'est-à-dire quand il 
avait trouvé un grand nombre d'individus parfaitement 
identiques entre eux, il les acceptait comme espèce et 
leur imposait un nom. Ces savantes études, poursuivies 
avec persévérance, pendant de longues années, lui ont 
permis de créer un grand nombre d'espèces, dont la va- 
leur est indiscutable. Ces précieux documents ont fait de 
son herbier une collection du plus grand intérêt. Malheu- 
reusement la mort a subitement interrompu ces intéres- 
sants travaux. C'est une grande perte pour la science. 

M. Lamy de la Chapelle, le savant cryptogamiste de 
Limoges, a récolté les Rubus qui croissent dans les 



IV PRÉFACE • 

basses et froides montagnes granitiques de la Haute- 
Vienne, et ceux du Mont-Dore. Beaucoup sont nouveaux, 
et inédits, et il me les a communiqués avec la plus 
grande bienveillance. Ses spécimens sont accompagnés 
de notes qui indiquent un profond esprit d'observation 
chez leur auteur. Il a aussi fait de curieuses études sur 
les stations de ces plantes et a remarqué que, dans les 
montagnes d'Auvergne elles ne dépassent pas 1044 mètres 
d'altitude. M. Lamotte, auteur du Prodrome de la Flore 
du plateau central de la France, m'a généreusement con- 
fié les espèces qu'il a découvertes dans le Puy-de-Dôme 
et dans l'Allier. Plusieurs sont nouvelles et, avec son au- 
torisation, j'ai utilisé ces précieux documents, dont j'ai 
enrichi ma monographie. 

M. Boreau a publié, en 1857, la troisième édition de la 
Flore du Centre, dans laquelle il décrit cinquante-cinq 
espèces, la plupart nouvelles pour le bassin de la Loire. 
Quatre sont inédites, les R. immitis, mucronulatus, brac- 
teatas et Genevierii. S'il est regrettable que, se confor- 
mant trop aux idées de l'époque, il ait toujours cherché 
à faire rentrer ses espèces dans celles de Weihe et Nées, 
il n'en est pas moins vrai que la plupart de ses détermi- 
nations sont exactes. 

En 1859, Mùller publia son Versuch einer monogra- 
phischen Darstellung der gallo germanischen arten der 
gattung Rubus. Je regrette, pour moi, que ce travail, 
renfermant deux cent trente-neuf espèces, soit entière- 
ment en allemand, et n'ai pas même ses diagnoses en 
latin. 

J'ai publié mes premiers essais sur ce genre en 1 860 ; 
ils sont consignés dans les bulletins de la Société acadé- 
mique de Maine-et-Loire. 

Babington, dans le Manual of british botany, imprimé 



PRÉFACE V 

en 1862, décrit quarante-cinq espèces, dont six créées 
par lui, ce sont les R. Leesii, Salteri, latifolius, incurvar 
tus, pyramidalis et tuberculatus. Le R. Salteri n'est pas 
rare dans la Loire-Inférieure. 

M. l'abbé Chaboisseau a fait paraître, en 1863, une 
étude spécifique du genre Rubus, très intéressante et 
contenant la description de quinze espèces, dont plusieurs 
nouvelles pour la région. Une clef analytique permet de 
les classer sans difficulté. Il est fâcheux qu'il n'ait pas 
fait figurer un plus grand nombre d'espèces dans son 
travail. 

J'ai publié, en 1869, mon « Essai monographique » ; deux 
cents espèces y sont minutieusement décrites et une clef 
analytique, très détaillée, permet d'arriver à la détermi- 
nation de chaque espèce. En 1872, j'ai fait paraître un 
premier supplément contenant la description de trente- 
trois espèces, en partie inédites, et il a nécessairement 
fallu remanier entièrement la clef analytique. Une préface 
donne l'historique des tentatives faites par les auteurs 
pour arriver à classer méthodiquement les nombreuses 
espèces de ce genre. La Société académique de Maine-et- 
Loire, dans la séance du 15 novembre 1872, a décerné un 
prix à ce dernier travail. 

La nouvelle monographie que je soumets aux botanis- 
tes renferme la description de trois cents espèces, c'est 
donc soixante et quelques formes de plus que dans l'Es- 
sai et dans le Supplément. A première vue, ce nombre 
paraît considérable, et cependant beaucoup d'espèces sont 
encore à récolter, et il faudra bien des études avant que 
leur nombre ne soit définitivement arrêté. 

Une grande question se présente ici. 

Qu'elle est la valeur botanique que l'on doit accorder 
à ces plantes ? 



VI PBÉFACE 

Sont-ce des espèces, des variétés, des races ou des 
variations ? 

La plupart des naturalistes se refusent à y voir 
des espèces dans le sens que Ton accorde généralement à 
ce mot ; pour certains ce sont de simples variétés ou même 
de simples formes à peine dignes d'être signalées. 

Qu'est-ce que l'espèce î 

M. Germain de Saint-Pierre, dans son dictionnaire 
de botanique, la définit ainsi : « Tous les individus 
végétaux qui offrent les mêmes caractères, et dont les 
graines, semées pendant plusieurs générations consécu- 
tives, reproduisent des individus présentant ces mêmes 
caractères, constituent une espèce botanique. » Cette dé* 
finition est très juste et satisfait entièrement le botaniste, 
qui n'a à s'occuper que de l'état actuel de la végétation, 
sans s'inquiéter de son origine dans les temps géologi- 
ques et de son avenir dans les siècles futurs. Il est évident 
que quand on sèmera un Veronica Chamœdrys, il ne 
lèvera pas un V. officinalis, et l'on peut répéter l'expé- 
rience autant de fois qu'on le voudra, et l'on obtiendra 
toujours le V. Chamœdrys, cette plante est donc une es- 
pèce. De même si l'on sème un R. Questierii, l'on ob- 
tiendra toujours un Questierii et jamais un rusticanus 
ou autre. Le R. Questierii constitue donc une espèce au 
même titre que le V. Chamœdrys. 

Les botanistes qui ne veulent point accepter ces formes 
comme de véritabes espèces, sont très disposés à y voir 
des variétés. 

La variété, dit M. Germain de Saint Pierre, looo 
citatOj « est une manière d'être de l'espèce. L'espèce 
» se reproduit par les graines avec les mêmes carac- 
» tères essentiels. Mais, certains caractères secondaires 
» sont susceptibles de varier dans certaines limites , 



PRÉFACE VH 

% chez les individus obtenus des graines d'une même 
» espèce (graines pouvant provenir d'un même individu). 
» C'est à ces individus présentant entre eux des caractères 
» différentiels ou secondaires que l'on donne le nom de 

» variétés mais si les graines sont abandonnées au 

* semi naturel, la variété retourne au type normal de 
» l'espèce après un certain nombre de générations. * 
La valeur des caractères pouvant se discuter, la variété 
ne diffère donc de l'espèée que parce qu'au bout de 
quelques générations elle perd ses différences et revient 
au type normal. Cette définition ne permet pas de con- 
sidérer les formes de Rubus comme de simples variétés. 
Leur culture est assez difficile, car, comme les Rosa, ils 
mettent deux ans à germer. Mais comme nous le verrons 
tout à l'heure, M. Jordan en a obtenu de nombreux semis 
sans avoir la moindre variété. Ils se reproduisent donc 
de graines avec tous leurs caractères et les semis naturels, 
si fréquents surtout dans les grandes forêts, montrent 
plusieurs générations sur lesquelles il est facile de cons- 
tater la stabilité et l'invariabilité des caractères. Certaines 
espèces très répandues se prêtent également avec la 
plus grande facilité à cette constatation. 

Aux environs de Nantes, par exemple, les Rubus Ques- 
tierii, Borœanus, clethraphilus, ligerinus, Balfourianus, 
adscitus, etc., que l'on rencontre par milliers d'individus, 
présentent une fixité de caractères que l'on est loin de 
retrouver dans beaucoup d'autres espèces appartenant à 
d'autres genres et admises, sans conteste par tous les 
botanistes. 

Quant à les classer parmi les races, il n'y faut pas 
penser. Les races sont des formes de plantes que l'on 
obtient par une culture forcée et qui, livrées à elles-mêmes, 
reviennent très rapidement au type primitif, telles sont 



\ 



Vtll PREFACE 

les magnifiques collections de tulipes; de pensées, de 
jacinthes, etc., que Ton ne peut obtenir qu'avec les plus 
grands soins, et qui abandonnées à elles-mêmes, dégé- 
nèrent promptement, comme disent les fleuristes. 

Les Rubus ne sont nullement dans ces conditions, et 
comme conclusion il faut forcément admettre que les trois 
cents Rubus de la Monographie sont des espèces véri- 
tables et doivent être acceptées comme telles. Peut-être 
sur le nombre a-t-il pu se glisser quelques erreurs, 
surtout parmi celles qui n'ont été étudiées qu'en herbier, 
mais ces erreurs, n'infirmeraient en rien la valeur de 
la totalité des autres espèces. 

Dans une intéressante brochure sur ce genre considéré 
au point de vue de l'espèce, publiée en 1850, par M. le 
Docteur Godron, ce savant est arrivé à la même conclu- 
sion, mais en réduisant considérablemect les espèces 
proposées. Dans cette brochure, à la page 34, M. le 
Docteur Godron dit : « M. Jordan a produit de semis 
» plus de trente espèces qui ont fleuri, et leur similitude 
» avec les pieds sauvages plantés dans son jardin et qui 
» avaient fourni les graines est aussi complète que peut 
» l'être celle de deux échantillons recueillis sur un seul et 
» même pied. » Il termine par cette phrase « Dès lors, il 
» me semble que nous arrivons rigoureusement à cette 
» conclusion ; ou bien qu'il faut admettre un nombre 
» plus considérable d'espèces de ronces européennes que 
» Linné n'en a décrit, ou bien nier positivement l'espèce.» 

Les hybrides sont fort rares, je n'en ai rencontré que 
quelques individus isolés, et le Docteur Ripart qui a tant 
herborisé, m'a dit n'avoir pas été plus heureux. Aussi 
n'ai-je pas cru devoir m'en occuper. 

Dans son essai sur les Rubus normands, M. Mal- 
branche dit : « M. Genevier, dans les deux cent vingt-cinq 



PRÉFACE IX 

» espèces qu'il décrit, n'indique pas une seule variété ; 
» Toutes les formes, si peu différentes qu'elles soient, sont 
» pour lui, autant de types spécifiques. La science périt 
» sous cette exubérance de richesses. » Si, avant d'émettre 
contre moi cette opinion, M. Malbranche avait lu une dia- 
gnose quelconque de mon Essai, il eût pu se convaincre 
que j'admets au contraire la variété d'une manière 
très large. Seulement les variétés et les variations sont 
comprises dans la description même, au lieu d'être mises 
à sa suite avec des noms tels que subcanescem, obtusi- 
folius, virescens, etc. La preuve que j'ai bien saisi les 
variétés, c'est que dans la clef analytique on arrive sou- 
vent à la détermination de la même espèce par trois ou 
quatre voies différentes, ce qui lui suppose trois, ou 
quatre variétés ou variations. 

Je suis heureux de témoigner toute ma reconnaissance 
aux botanistes qui ont bien voulu m'aider de leurs 
conseils et de leur expérience, et qui m'ont procuré les 
Rubus de leur région, ce qui a singulièrement simplifié 
mon travail. Je n'oublierai jamais combien mes savants et 
regrettés maîtres et amis, Boreau et Ripart, ont mis de 
bienveillance à me confier leurs découvertes. 

M. Lefèvre que la mort vient d'enlever à ses amis et à 
la science m'avait généreusement offert une grande partie 
de ses types. 

M. Lamy de la Chapelle m'a envoyé les doubles de toutes 
ses récoltes dans la Haute- Vienne et dans le Mont-Dore. 

M. Lamotte, directeur du jardin des plantes de Cler- 
mont et professeur à l'École de Pharmacie, m'a fait part 
des espèces du Puy-de-Dôme et de l'Allier; la plupart 
sont consignées dans le premier volume du Prodrome 
de la flore du centre, mais elles n'ont pas de des- 
criptions. 



X PRÉFACE 1 

M. Trouillard, de Saumur; M. le capitaine Duron 
Docteur Maupon ; MM. l'abbé Coquet et Letendre ; M . 
Gai, professeur de botanique à l'Ecole régional 
Grand-Jouan ; M. Bouvet, pharmacien à Angers ; MM 
et Maillard, de la Mothe-Saint-Héray ; MM. Migai 
Légué, m'ont confié leurs découvertes avec beaucoi 
complaisance. fas. 

M. Lucan, capitaine en retraite à Autun et M. le mi ra 
leur Gillot, savant rubologue et cryptogamiste, habile: 
la même localité, ont eu l'obligeance de m'envoyeil -^ < 
volumineux fascicule des espèces les plus intéressai* ' 
de leur pays. J'ai beaucoup regretté que cet envoi 
arrivé trop tard pour pouvoir figurer dans ma monograj 
qu'il eut considérablement enrichie. 

Je ne veux pas terminer ce travail qui, quoique bk 
imparfait, est cependant le résultat de longues études 
de pénibles recherches, sans adresser mes remercieraei 
à mes savants correspondants qui, par leurs relations 
aimables et si dévouées, ont soutenu mes forces quelqtu 
fois prêtes à défaillir et ont toujours encouragé m< 
efforts. Qu'ils reçoivent donc ici, l'expression de ma pro- 
fonde et sincère reconnaissance. 






t 

I 

Durott 
e; M.' 
%iona* 
MM. 

Migaè GENRE RUBUS. 

UBUS. L. — Calice à cinq divisions persistantes, sur 
I / e lseul rang. Pétales cinq. Etamines indéfinies. Ovaires 
yfes ou moins nombreux, insérés sur un réceptacle hémis- 

érique ou conique, peu ou pas accrescent. Styles subla- 
4 jtaux. , Carpelles pulpeux, en forme de baie caduque, 

nvexe en dessus, concave en dessous, renfermant 

1 acun un noyau anguleux, dur, ridé ou alvéolé. Ovule 

èndant ; embryon homotrope ; albumen nul. Plantes à 

feuilles en partie persistantes. Inflorescence définie, 
m Prrégulièrement centrifuge. 



10* 



»rlA 



m 



iV.i 



ion 1'*. HERBACEI. Stipules naissant de la tige qui est herbacée. 

Réceptacle discoïde. 

I.R. saxatilis L. — G. Genev., Monogr., p. 7. — Bor. PL 
du centre, 3 e édit., p. 487. — Lamotte, Prod. de la FI. du 
plateau central, p. 247, — Weihe et Nées, Rubi Germ., 
p. 30, tab. 9. — Souche noirâtre, ligneuse, à rejets allongés, 
flagelliformes, poilus, inermes. — Feuilles ternées ; sti- 
pules ovales, adhérentes à la tige; folioles ovales-rhomboï- 
dales, incisées ou grossièrement dentées, vertes sur chaque 
face, poilues ; les latérales brièvement pétiolulées, élargies 
i l'extérieur. — Rameau dressé, herbacé, poilu, aciculé, 
inerme. — Feuilles ternées semblables à celles des tiges. 
— Inflorescence en petit sertule pauciflore, longuement 
dépassée par les feuilles. — Calice verdâtre, à lobes 
ovales-lancéolés, réfléchis. Pétales blancs, étroitement 
ovales-lancéolés, dressés, dépassant le calice. Etamines 
D'anches. Styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, 
3 k 6, à la fin rouges, gros, pellucides. Mai-juin. Bois, 
taillis des régions des montagnes. A. C. 

1 



— 2 — 

Section T. WML Stipules naissant du pétiole. Réceptacle conique, se séparant 
de la Daie. Feuilles des tiges en partie pennées. 

2. R. Id^us L. — G. Genev., Monogr., p. 8. — W. et N., 
R. Germ., p. <07, tab. 47. — Bor. Fl. du centre, t. n, 
p. 187. — Lamotte, Prodr., p. 247. — Lloyd. Fl. de 
l'Ouest, p. 147. — Tige dressée, arrondie, glaucescente, 
glabre ou glabrescenle, à nombreux aiguillons fins, aci- 
culaires, droits, en faulx ou crochus. — Feuilles pennées 
d 5 ou 6 folioles, ovales, acuminées, l'impaire pétiolulée ; 
les latérales sessiles ou subsessiles, vertes et glabrescentes ; 
en dessous blanches-argentées, à tomentum ras. — Ra- 
meau obtus, glabrescent, à aiguillons aciculaires, très 
fins, droits ou crochus. — Feuilles ternées ; folioles ovales 
ou rhomboïdales, souvent subincisées, blanches tomen- 
teuses en dessous. — Inflorescence allongée, interrompue, 
très lâche, feuillée, glabrescente, finement aculéolée. 
Pédoncules très fins, 1-3 fleurs. — Calice gris tomenteux, 
à lobes ovales, étroits, longuement acuminés, étalés après 
l'anthèse. Pétales blancs, petits, ovales, lancéolés, 
dressés. Etamines blanches. Styles verdâtres. Carpelles 
poilus, blanc tomenteux dans leur jeunesse, ne devenant 
pas glabres, à la fin rouges, parfumés, de saveur agréable. 
Mai-juillet. Bois, taillis, broussailles, lieux pierreux des 
montagnes primitives et volcaniques. Puy-de-Dôme, 
Haute- Vienne, Allier, Cher, Mayenne. À. C. — Ille-et-Vilaine : 
Forêt de Fougères (Lloyd). Manque dans les départe- 
ments d'Indre-et-Loire , Maine-et-Loire , Deux-Sèvres , 
Vendée, Loire-Inférieure. Cuit, partout. 

Obs. Une forme inerme croît dans les bois de sapins du 
Mont-Dore. 

Section 3*. FRUTICOSI. Stipules naissant du pétiole. Réceptacle conique adhérant 
aux carpelles et se séparant avec eux. Feuilles palmées, à 3 ou o folioles. 

Sous-section I re . TRIVIALES. Tige arrondie ou obtuse, 
rarement nettement anguleuse, glabre ou poilue, glandu- 
leuse ou non, à aiguillons inégaux. Calice relevé, étalé ou 



_ 3 — 

incomplètement réfléchi. Panicule plus ou moins corym- 
biforme. Carpelles ordinairement peu nombreux, plus ou 
moins gonflés. 

1" Groupe. EUC0ES1I. Tige arrondie ou obtuse, plus ou moins glauque. 
Calice à lobes apprîmes. Feuilles vertes ou à peu près en dessous. 

3. R. Cœsio-Idjeus Merc. in Reut. Cat. des pi. vase, de 
Genève, p. 294. — G. Genev., 1 er suppl., p. 17. — Rap. 
Guide du Botaniste, p. 472. — Tige cylindrique, glauque, 
glabre, à quelques glandes stipitées, à nombreux aiguil- 
lons bruns ou noirs, très courts, non vulnérants. — 
Feuilles ternées, pédato-quinées ou septénées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1 /3 ou la 4 /2 de sa hauteur, 
largement ovale ou suborbi cul aire, entière, subobtuse ; les 
latérales brièvement pétiolulées, largement ovales, subob- 
tuses, élargies et lobées à l'extérieur; toutes minces, 
molles, d'un vert gai, peu poilues ; grossièrement dentées, 
lobulées et subincisées ; en dessous vertes ou subcanes- 
centes, mollement et brièvement poilues, à nervures 
inermes. — Rameau court, anguleux, sillonné, poilu, peu 
glanduleux, à petits aiguillons aciculaires, inoffensifs. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale ovale-rhomboïdale ; les 
latérales subsessiles, de même forme, élargies et lobées à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence corymbiforme ou décom- 
posée, occupant souvent presque la totalité du rameau ; 
ramuscules inférieurs minces, 3-paucifl., à l'aisselle 
de feuilles ternées ; les suivants à l'aisselle de bractées ; 
les supérieurs nus, minces, inégaux, souvent 1-fl., briè- 
vement aculéolés. — Calice non hérissé, vert, peu glan- 
duleux, à lobes lancéolés, très étroits, longuement appen- 
diculés, apprimés. Pétales blancs, lancéolés, longuement 
atténués à la base, peu poilus. Etamines blanches, plus 
courtes que les styles verdâtres. Jeunes carpelles tomen- 
telleux. Fin mai-juin. Terrains primitifs. Puy-de-Dôme : 



— 4 — 

Vallée de Royat (Lamotte). — Cantal : Noussargues 
(Lamotte). 

Obs. Cette plante est un hybride des jR. cœsius et 
Idœus au milieu desquels elle croît. (Consulter Lamotte, 
Prodrome de la Flore du plateau central, Notes, p. 248.) 

4. R. cœsius L. — G. Genev., Monogr., p. 9. — Bo- 
reau, Fl., t. u. p. 187. — W. et N., R. Germ., p. 102, 
lab. 46 (planta calice paniculaque glandulosis exclusà). 
— Tige arrondie ou obtuse, faible, glauque, glabre ou 
glabrescente ; aiguillons abondants, droits ou falqués , 
petits, peu élargis, plus ou moins vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, 
ordinairement rhomboïdale, entière, arrondie ou subéchan- 
crée, acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, élargies 
ou lobées à l'extérieur ; toutes minces, d'un vert gai, gla- 
bres ou glabrescentes, souvent subincisées, à dents pro- 
fondes, larges ; en dessous glabrescentes ou peu poilues, 
vertes, plus pâles. — Rameau court, solitaire ou deux ou 
trois en faisceau, arrondi, flexueux, glabrescent, glauces- 
cent, à aiguillons ordinairement peu abondants, petits, 
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées 
assez semblables à celle de la tige, mais la foliole termi- 
nale plus souvent échancrée. — Inflorescence corymbi- 
forme, courte, pauciflore, souvent dépassée par la der- 
nière feuille florale, peu poilue, à rares glandes stipitées, 
ordinairement munie à la base de 1 à 3 feuilles ternées, et 
souvent d'une ou deux bractées ovales ou trilobées ; pédon- 
cules supérieurs inégaux , la plupart 1 fl. — Calice gris 
ou verdâtre, finement tomenteux, dépourvu de glandes 
stipitées, à glandes sessiles ou subsessiles, à lobes varia- 
bles, étalés pendant et après l'an thèse, ensuite apprimés. 
Pétales blancs, suborbiculaires, chiffonnés, contigus, gla- 
bres ou à peine ciliés, à onglet très-court. Etamines 
blanches égalant à peu près les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres, peu nombreux, gonflés, glauques et 



— 5 — 

bleuâtres à la fin. 15 mai-septembre. Lieux frais et hu- 
mides, bords des eaux. C.C. S'arrête au bord de la 
Vilaine, au-delà de laquelle il est rare ou nul (Lloyd). 

Obs. Ce Rubus, tel qu'il est décrit ici, n'est que, pro- 
parte, le cœsius de la plupart des auteurs qui, sous ce 
nom, comprennent toutes les formes à calice relevé sur 
le fruit glauque-bleuâtre, glanduleux ou non, à étamines 
et styles blancs ou colorés, à feuilles ternées ou qui nées. 
Le R. cœsius doit être dépourvu de glandes stipitées, et 
avoir les organes incolores. 

5. R. uncinellus Mûll. et Lef. — G. Genev., 1 e *supp., 
p. 19. — Tige obtuse, striée, glaucescente, glabrescente, 
à quelques glandes stipitées ; aiguillons inégaux, droits 
oufalqués. — Feuilles ternées, quelques-unes 4 ou 5 nées; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales 
à pétiolules courts, ovales, acuminées, arrondies à la 
base, élargies et lobées à l'extérieur ; toutes d un vert 
pâle, minces, à nombreux poils apprîmes, tomentelleuses 
en dessus au sommet des rameaux ; à dents larges, peu 
profondes, inégales ; en dessous vertes, plus pâles, peu 
poilues, à nervures médianes à peine aculéolées. — Ra- 
meau anguleux, glabrescent, à rares glandes stipitées, à 
petits aiguillons falqués, fins. — Feuilles ternées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur; toutes 
semblables à celles des feuilles caulinaires. — Inflo- 
rescence corymbiforme, petite, courte, pauciflore, briè- 
vement poilue, hérissée, à quelques glandes stipitées ra- 
res, courtes, peu aculéolée. Un à trois pédoncules <-2 fl., 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent à 
peine le pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales ; les supérieurs en partie 1 fl. — Calice vert- 
cendré, tomentelleux, sans glandes, ni hérissé, ni acu- 
léolé, d'abord étalé, puis apprimé. Pétales blancs, obo- 
vales, glabrescents, à onglet court. Etamines blanches. 
Styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. 



— 6 — 

Haies, bords des vignes. Allier : Sussat aux Gazériers, 
Gannat à Neuviâlle (Larnotte). 

Obs. Le Rubus diffère du cœsius dont il est voisin par 
la panicule un peu glanduleuse, les feuilles du sommet 
des rameaux poilues subtomentelleuses en dessus, les 
aiguillons presque crochus. 

6. R. parvulus G. Genev., Monogr., p. 10. — La- 
motte, loc. cit., p. 248. — W. et N. R. cœsius , 
b. agrestis? pag. <06. — Tige arrondie, glabre ou 
peu poilue, glauque, sans glandes; aiguillons petits, 
courts, ' coniques, quelquefois très abondants, droits ou 
déclinés, rarement crochus. — Feuilles ternées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large- 
ment ovale-rhomboïdale ou presqu'orbiculaire, entière ou 
subéchancrée, brièvement acuminée ; les latérales sub- 
sessiles, ovales, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur ; 
toutes épaisses, rugueuses, à poils nombreux et apprî- 
mes; à dents profondes ; en dessous grises tomentelleuses. 
— Rameau court, arrondi, poilu, à aiguillons aciculaires, 
déclinés ou falqués. — Feuilles ternées, semblables à cel- 
les de la tige. — Inflorescence courte, ovale, pauciflore, 
ordinairement nue, finement tomentelleuse, à petits ai- 
guillons aciculaires ; pédoncules uniflores, rarement di- 
visés en 2 ou 3 pédicelles fins, tomentelléux. — Calice 
gris-cendré, tomenteux, non hérissé, étalé ou redressé 
après l'anthèse. Pétales d'un blanc souvent rosulé, large- 
ment ovales,- à onglet court. Étamines et styles blancs. 
Jeunes carpelles glabres, peu nombreux, gonflés, prui- 
neux, avortés en partie. Mi-juin-août. Champs secs et 
rocailleux, terrains calcaires. A. C. 

Obs. Le tomentum différencie ce R. du cœsius, l'absence 
de glandes du R. uncinellus. 

7. R. roseiflorus Mûll. Vers., p. 184. — Larnotte, Prod., 
p. 249. — R. roseiflorus, Boulay, Ronces Vosg. 18 ter 
et 18 (non 18 bis). — Tige anguleuse, canaliculée, striée, 
glabre, glaucescente ; aiguillons déclinés, ou peu fal- 



qués, acérés. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pé- 
liolule égalant la 1 /2 de sa hauteur, largement ovale ou sub- 
orbiculaire, en cœur, cuspidée ; les latérales à pétiolules 
égalant le ffb ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, élargies à 
l'extérieur, plus rétrécies, subéchancrées, cuspidées; les 
inférieures brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ou ob- 
tuses, rétrécies à chaque extrémité ; toutes glabres ; à 
dents fines, mucronées, peu profondes; en dessous vertes, 
plus pâles, peu poilues. — Rameau mince, anguleux, 
flexueux, court, peu poilu, non glanduleux ; aiguillons 
fins, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 
1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, longuement atté- 
nuée, entière, aiguë ou cuspidée ; les latérales subsessiles, 
ovales, élargies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou cuspi- 
dées, obtuses à la base du rameau ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
un peu corymbiforme, courte, lâche, pauciflore, maigre- 
ment hérissée, à glandes nulles, à aiguillons fins, acicu- 
laires, falqués ou déclinés. Un ou deux pédoncules in- 
férieurs 1-2 fl., espacés, à Faisselle de feuilles ternées ; le 
suivant ordinairement à l'aisselle d'une bractée ovale ; les 
supérieurs 1 fl., rarement 2 fl. en tête fastigfte corymbyforme. 

— Calice gris-verdâtre, peu hérissé, à quelques glandes 
sessiles, étalé après l'anthèse. Pétales roses, grands, ova- 
les-rhomboïdaux, glabrescents. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabrescents. 
Juin-juillet. Lieux frais, bords des eaux. Puy-de-Dôme : 
Royat, Riom (Lamotte). — Loir-et-Cher: Souzé (Arron- 
deau). — Maine-et-Loire : Angers, à St-Nicolas. 

Obs. Les fleurs roses, le calice étalé et les carpelles gla- 
brescents séparent cette plante des précédentes. 

8. R. deltjEfolius Mùll. — Lamotte, loc. cit., p. 269. 

— Boulay, Ronc. Vosg., n° 99. Id. Notes sur le vif, 
p. 116. — Tige robuste, anguleuse, plane, striée, gla- 
brescente, dépourvue de glandes; aiguillons inégaux, 



— 8 — 

droits ou un peu falqués, courts, durs, vulnérants. — 
Feuilles quinées ; foliole terminale à petiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, largement ovale, arrondie et en cœur , 
un peu acuminée ; les latérales brièvement ^)étiolulées, 
ovales, à base oblique, irrégulière, brièvement acuminées 
ou subcuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures 
ovales, sessiles, aiguës ou obtuses ; toutes d'un vert clair, 
glabrescentes, plus ou moins lobulées, à dents fines, ai- 
guës, inégales ; en dessous vertes, plus pâles, peu poi- 
lues. — Rameau obtus à la base, anguleux au sommet, 
glabrescent, sans glandes, à aiguillons inégaux, fal- 
qués ou déclinés. — Feuilles ternées ; foliole terminale 
ovale-rhomboïdale , à petiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de 
sa hauteur, entière ou un peu échancrée à la base, aiguë 
ou acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, aiguës, à 
base large, oblique, irrégulières, élargies ou lobées à l'ex- 
térieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux, mais plus profondément dentées. — Inflores- 
cence allongée, lâche, interrompue, non corymbiforme, 
peu poilue, à rares glandes très courtes, à aiguillons fal- 
qués. Un à trois ramuscules inférieurs espacés, allongés, 
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; 
un ou deux suivafits à l'aisselle de bractées ovales ou lan- 
céolées ; les supérieurs en tête oblongue, étalés, 1-2, rare- 
ment 3fl. — Calice gris tomenteux, ni glanduleux, niaculéolé, 
à lobes ovales, larges, relevés sur le fruit. Pétales rose*, 
presqu'orbiculaires, à peine échancrés, à onglet très court 
et étroit. Etamines blanches égalant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Juin-août. Coteaux calcaires. 
Puy-de-Dôme : Mirabelle (Lamotté). — Indre-et-Loire : 
Loches. 

Obs. Les fleurs roses l'éloignent de la plupart des es- 
pèces précédentes; les etamines blanches du Lecoqii; 
ce même caractère est la forme de la panicule du rosei- 
florus dont il est bien voisin. 

9. R. modestus Rip. I — Tige faible, rampante, obtuse- 



ment anguleuse, striée, verte, non glauque, brièvement 
hérissée de poils abondants, courts, stellatés, glanduleuse, 
à petits aiguillons aciculaires, déclinés, presqu inoffensifs. 
— Feuilles ternées ; pétiole finement canaliculé, hérissé, 
glanduleux, à aiguillons aciculaires, déclinés ; stipules 
lancéolées, ciliées-glanduleuses, assez larges, acuminées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale, presque triangulaire, à base large, entière 
ou subéchancrée, longuement rétrécie, aiguë, peu acu- 
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, largement 
ovales, à base entière, oblique, aiguës, élargies ou lobées 
à l'extérieur ; d'un vert clair, glabrescentes ; souvent ta- 
bulées, finement dentées ; en dessous vertes, à poils 
courts, douces, subvelutinées, à nervures médianes pres- 
qu'inermes. — Rameaux souvent fastigiés par deux, ob- 
tusément anguleux, minces, presqu'herbacés, très briève- 
ment hérissés, peu glanduleux, à aiguillons aciculaires, 
rares, fins, déclinés, non vulnérants. — Feuilles ternées; 
pétiole canaliculé, finement hérissé, peu glanduleux, 
presqu'inerme, à très fins aiguillons aciculaires; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale- 
rhomboïdale, rétrécie-entière, aiguë ou subobtuse; les la- 
térales sessiles ou à peu près, de même forme, à base 
oblique, lobées et élargies à l'extérieur ; toutes tabulées 
et profondément incisées ; mais semblables pour les au- 
tres caractères à celles des tiges. — Inflorescence ovale , 
courte, brièvement hérissée, poilue, tomentelleuse, à fins 
acicules déclinés. Un pédoncule inférieur 2-3 fl., à l'ais- 
selle dune feuille ternée dont il égale le pétiole ; le sui- 
vant à Faisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs nus 
en petite tête ovale, souvent 1 fl., plus rarement 2-3 fl. — 
Calice gris-verdâtre, tomenteux, hérissé, un peu glandu- 
leux, non aculéolé, d'abord étalé, puis relevé sur le fruit 
mûr. Pétales blancs, étroits, ovales, non contigus. Eta- 
mines blanches plus courtes que les styles verdâtres. Car- 
pelles glabres. Juin-juillet. Haies , lieux découverts , 



- 10- 

bords des vignes, terr. cale. Cher : Bourges ! (Ripart). 

Obs. CeR., une des meilleures et dernières découvertes 
du D r Ripart, est extrêmement curieux; il est largement 
caractérisé et se distingue sans aucune difficulté : par ses 
étamines plus courtes que les styles de la plupart des 
espèces précédentes ; par ses fleurs blanches du rosei- 
florus ; du parvulus par le calice glanduleux ; des parvulus 
et cornus par les glandes stipitées et le tomentum spé- 
cial. 

10. R. Lecoqh G. Genev., 1 er suppl., p. 27. — Tige angu- 
leuse, glaucescente, glabre, non glanduleuse, plane, striée ; 
aiguillons inégaux, droits ou déclinés, rarement quelques- 
uns falqués, vulnérants. — Feuilles ter ou quaternées, plus 
rarement quinées ; pétiole plan, excavé, à aiguillons fal- 
qués, piquants ; foliole terminale à petiolule égalant le 1/3 
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, brièvement 
acuminée, rétrécie-entière; les latérales subsessiles, ova- 
les, aiguës, élargies à l'extérieur et lobées quand les 
inférieures manquent; ces dernières sessiles, ovales, 
aiguës, entières et rétrécies ; toutes d'un vert jaunâtre, 
glabrescentes ; à dents larges, inégales, peu profondes ; 
en dessous vertes, peu poilues. — Rameau mince, angu- 
leux, flexueux, court, maigrement hérissé de poils très- 
courts, à petites glandes stipitées rares ; aiguillons iné- 
gaux, falqués, minces, plus allongés en approchant de la 
panicule. — Feuilles ternées ; pétiole canaliculé, à poils 
courts, mais nombreux ; foliole terminale à petiolule éga- 
lant le 1/6 ou le 1/7 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, 
obscurément échancrée, obtuse ou peu aiguë ; les latérales 
subsessiles, ovales, obtuses, entières et obliques à la base, 
lobées et élargies à l'extérieur; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence un 
peu corymbiforme, à quelques glandes stipitées rares, 
finement pubérulente, à petits aiguillons falqués. Un ou 
deux pédoncules inférieurs très-espaces, pauciflores, à 
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; le 



— il — 

suivant à Faisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs nus, 
I fl,, en petite tête ovale. — Calice cendré tomenteux, 
à glandes sessiles, dépourvu de glandes stipitées et d'ai- 
guillons, à lobes ovales, longuement acuminés, étalés, 
puis relevés sur le fruit. Pétales d'un beau rose, non- 
contigus, glabres. Etamines roses, égalant les styles de 
même couleur ou plus courtes. Jeunes carpelles glabres. 
Juin-juillet. Haies, vignes, terr. argilo-calcaire. Puy-de- 
Dôme : Riom (Lamotte). — Allier : Ménérol (Lamotte). — 
Loire-Inférieure : Copchoux (Bureau). 

Obs. Les pétales etamines et styles roses séparent net- 
tement cette plante des espèces précédentes. 

11 . R. spiculatus Boul. et Bouvet. Diagn. des esp. ou 
form. de Rubus, de l'association rubol., p. 62, n° 152. — 
Lamotte, loc. cit., p. 248. — Tige arrondie ou très- 
obtuse, striée, glauque, glabre ou glabrescente, à glandes 
rares; aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, plus ou 
moins vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en cœur, 
cuspidée; les latérales à pétiolules courts, largement 
ovales, aiguës ou cuspidées, échancrées, lobées et élargies 
à l'extérieur ; toutes minces, d'un vert gai, glabrescentes ; 
grossièrement dentées , quelquefois incisées ou lobu- 
lées ; vertes et peu poilues en dessous. — Rameau très 
obtus, glabrescent, flexueux, à très rares glandes, quel- 
quefois nulles; aiguillons droits ou horizontaux, fins, 
inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canali- 
culé, pubérulent, à aiguillons aciculaires déclinés ou 
falqués, à glandes rares ou nulles ; stipules lancéolées, 
acuminées, finement ciliées et glanduleuses ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1 /3 ou le 1 /4 de sa hauteur, 
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée; les latérales 
subsessiles, ovales, entières, acuminées, élargies et 
lobées à l'extérieur; vertes sur chaque face ; à dents fines, 
aiguës ; plus poilues en dessous. — Inflorescence lâche, 



- 12 - 

plus ou moins en corymbe, interrompue, peu poilue» 
tomentelleuse, glanduleuse, à aiguillons déclinés, presque 
aciculaires. Un ou deux pédoncules inférieurs 3 fl., 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ; pédoncules supé- 
rieurs 1-2 fl., nus, dressés, ordinairement en corymbe. — 
Calice gris tomenteux, glanduleux, à lobes assez larges, 
finement mucronés , relevés après l'anthèse. Pétales 
blancs, largement ovales, à onglet presque nul. Etamines 
d'un rose très pâle, dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres. Juin-juillet. Bois, taillis, lieux frais, 
bords des eaux. — Puy-de-Dôme : Digue de Bellerive, 
près Cournon (Lamotte). — Maine-et-Loire : Angers 
(Bouvet). 

Obs. Les pétales et les styles blancs le distinguent du 
R. Lecoqii; les etamines dépassant les styles au modes tus; 
les etamines colorées des : campestris, parvulus, unci- 
nellus et cœsius; la fl. bl. du roseiflorus. 

12. R. vaudulus G. Genev., 1 er suppl., p. 20. — La- 
motte, loc. cit., p. 249. — Tige arrondie ou obtuse, 
glauque, glabrescente, à glandes stipitées courtes et 
rares ; à aiguillons droits, horizontaux, courts, durs. — 
Feuilles ternées, rarement pédato-quater ou quinées; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale, entière, brièvement acuminée ; les latérales pres- 
que sessiles, ovales, aiguës, lobées et élargies à l'exté- 
rieur, à base inégale ; toutes d'un vert pâle, poilues, 
épaisses ; à dents fines, aiguës, serrées ; en dessous pâles 
ou grises, celles du sommet des rameaux blanches ou 
subtomentelleuses . — Rameau arrondi, flexueux, glauque, 
peu poilu, à glandes rares ou nulles ; à aiguillons dé- 
clinés ou falqués. — Feuilles ternées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, 
entière, aiguë, brièvement acuminée ; les latérales ses- 
siles ou subsessiles, ovales, aiguës, lobées et élargies à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence courte, corymbiforme, 



- 13- 

tom en te lieuse, non hérissée, à rares glandes stipitées, à 
aiguillons droits ou falqués, à base violacée ; souvent à la 
base 1 ou 2 feuilles ternées, suivies d'une ou de deux 
bractées ; rarement la panicule est allongée et occupe une 
grande partie du rameau. — Calice gris-cendré, tomen- 
telleux, non hérissé, à glandes stipitées courtes et rares, 
à lobes ovales, acuminés, relevés sur le fruit. Pétales 
blancs, ovales, à onglet court. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, à la fin 
pruineux. Mi-juin-juillet. Vignes, coteaux cale, secs et 
découverts. — Allier : Ménérol, près de Sussat (Lamotte); 
Gannat, au Mont-Libre. — Vendée : Vignes de la Malvoie, 
près le Veillon. 

Obs. Cette plante assez robuste, quoique généralement 
trapue, se sépare par ses feuilles subtomenteuses des 
spiculatus, campestris et cœsius ; du modestus par les eta- 
mines dépassant les styles ; du roseiflorus par les fleurs 
blanches ; du parvulus par le calice glanduleux; de Vunci- 
nellus par les feuilles glabrescentes en dessus. 

13. R. debilitatus Rip.l — G. Genev., Monogr., p. 14. — 
Lamotte, loc. cit., p. 248. — Tige arrondie ou très obtuse, 
mince, glabre ou glabrescente, à glandes stipitées rares 
ou nulles; aiguillons droits ou déclinés, quelquefois fal- 
qués, courts, vulnérants. — Feuilles ternées ou pédato- 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, arrondie ou suborbiculaire, entière ou peu échan- 
crée, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 de 
leur hauteur, largement ovales, entières et un peu rétré- 
cies, cuspidées ; les inférieures subsessiles, ovales, aiguës; 
toutes minces, d'un vert-olive et glabrescentes; à dents 
larges, profondes, inégales, aiguës ; en dessous vertes, à 
poils courts, peu abondants. — Rameau mince, obtus, 
glabre, peu ou pas glanduleux, à petits aiguillons acicu- 
l aires, fins, déclinés, espacés au bas du rameau, plus 
abondants sous la panicule, presqu'inbffensifs. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le I /3 ou 



- 14 - 

le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, entière ou 
subéchancrée, obtuse ou brièvement cuspidée ; les laté- 
rales subsessiles, ovales, lobées ou élargies à l'extérieur, 
brièvement cuspidées ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence raccourcie, 
ovale, pauci flore, grise tomenteuse, ni hérissée, ni glan- 
duleuse, à petits aiguillons aciculaires, déclinés. Pédon- 
cule inférieur 1 ou 2 fl., mince, à l'aisselle d'une feuille 
ou d'une bractée, les suivants espacés, minces, 1-2 fl., 
relevés. — Calice cendré- tomenteux, ni hérissé, ni glan- 
duleux, ni aculéolé, longuement acuminé, relevé sur le 
fruit. Pétales d'un blanc-violacé, grands, ovales, échan- 
crés, glabres, largement rétrécis en onglet. Etamines 
blanches dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles 
glabres, à la fin noirs, brillants. Juin-juillet. Taillis, 
haies cale. — Allier : Vicq (Lamotte). — Cher : Bourges ! 
Auron I (Ripart). — Indre-et-Loire : Loches. — Loire- 
Inférieure : Nantes (De l'Isle). 

Obs. Parmi les espèces précédentes à fleurs roses ce 
R. se distingue du R. deltœfolius, par les pétales lon- 
guement onguiculés ; du roseiflorus par la tige arrondie ; 
du Lecoqii par les etamines blanches et les styles ver- 
dâtres. 

44. R. pusillus Bip.! — G. Genev.,Monogr., pag. 44. — 
Lamotte, loc. cit., p. 248. — Tige arrondie, mince, 
glauque, glabrescente. à glandes stipitées courtes ; ai- 
guillons droits, courts, aciculaires au sommet des tiges, 
peu vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant la I /2 de sa hauteur, suborbiculaire, courte, 
arrondie, entière, brièvement cuspidée ,• les latérales à pé- 
tiolules très courts, ovales, arrondies, lobées et élargies à 
l'extérieur, peu cuspidées ; toutes épaisses, d'un vert- 
olive et glabrescentes ; à dents fines, aiguës, régulières ; 
en dessous vertes, plus pâles, peu poilues, à nervures 
médianes ordinairement inermes. — Rameau mince, ar- 
rondi, flexueux, glabrescent, à très fines glandes stîpi- 



- 18 - 

4ées ; aiguillons a ci cul aires, déclinés, inoflensifs. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale, à pétiolule égalant le 
4/3 de sa hauteur, longuement ovale, entière, subobtuse; 
les latérales sessiles, larges, ovales, à base entière et 
oblique, lobées et élargies à l'extérieur, obtuses ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 
— Inflorescence corymbiforme, courte, peu poilue, à 
glandes stipitées fines ; à quelques aiguillons aciculaires, 
déclinés. Un ou plus rarement deux pédoncules inférieurs 
2-3 CL, à Faisselle d'une feuille ternée dont ils égalent le 
pétiole; les suivants nus, à l'aisselle de bractéoles qu'ils 
dépassent longuement, souvent divisés dès la base en 
pédicelles inégaux, fascicules. — Calice cendré-verdâtre, 
rarement tomentelleux, à lobes ovales-lancéolés, longue- 
ment acuminés, un peu glanduleux, étalés après Tan- 
thèse, puis relevés. Pétales violacés, ovales, arrondis, 
grands, glabres. Etamines blanches, courtes, égalant à 
peine les styles roses. Jeunes carpelles glabres, à la fin 
noirs, glaucescents. Mi-juin, mi-juillet. Haies, vignes, 
coteaux, terr. argilo-calc. et schist. Puy-de-Dôme : 
Riom (Lamotte). — Allier : Vichy, Cusset. — Indre-et- 
Loire : Barbeneuve. — Cher : Bourges I {Rvpart). — 
Loire-Inférieure : Nantes, Bouguenais, Indret. 

Obs. Le styles roses le distinguent de toutes les es- 
pèces précédentes qui les ont blanches ou verdâtres, ex- 
cepté le R. Lecoqii, mais ce dernier a les etamines éga- 
lement roses. 

15. R. carneistylus Mùll. Vers., p. 190. — G. Genev., 
Monogr., p. 12. — Tige couchée, traînante, obtuse, 
striée, glabrescente, à glandes presque nulles ; aiguillons 
inégaux, courts, droits ou déclinés, vulnérants. — Feuil- 
les ternées, rarement quinées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur , ovale, subéchancrée, 
brièvement acuminée ; les latérales à pétiolules courts, 
ovales, peu échancrées, élargies et lobées à l'extérieur, 
acuminées ; les inférieures, manquant souvent, sessiles, 



- 16- 

ovales, subobtuses ; toutes minces» d'un vert-olive, gla- 
brescentes ; subincisées, à dents larges, irrégulières ; en 
dessous vertes, plus pâles, peu hérissées, à nervures mé- 
dianes aculéolées. — Rameau anguleux, court, peu 
poilu, à petits aiguillons falqués ou déclinés, peu vulné- 
rants. — Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/4 ou le 4/5 de sa hauteur, ovale, souvent 
rhomboïdale, entière ou obscurément échancrée, peu 
acuminée; les latérales subsessiles, ovales, lobées ou 
élargies à l'extérieur ; toutes étroites, minces, vertes et 
glabrescentes ; subincisées, à dents larges, profondes ; en 
dessous vertes, peu poilues. — Inflorescence corymbi- 
forme, courte, pauciflore, légèrement poilue, peu acu- 
léolée, à très rares glandes stipitées. Un à deux pédon- 
cules inférieures 2 rarement 3 fl., à l'aisselle de feuilles 
ternées dont ils dépassent le pétiole, la plupart des au- 
tres fins, allongés, à petits aiguillons falqués, 1 fl. — Ca- 
lice vert, légèrement feutré, à lobes ovales, en pointe al- 
longée, souvent foliacée, relevés sur le fruit. Pétales 
blancs, très obscurément violacés, ovales, bifides, gla- 
brescents. Etamines blanches. Styles roses. Jeunes car- 
pelles glabres, noirs, brillants, non glauques, en partie 
avortés. Juin-juillet. Bords des eaux, lieux sablonneux, 
humides et ombragés. Vienne : Port de Piles, St-Romain, 
(de Lacroix). — Maine-et-Loire : Pignerolles , Chalonnes I 
(Bastard). — Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure : 
Nantes, Vertou. 

Ce Rubus se sépare du pusillus par les carpelles non 
glauques ; du Lecoqii par les etamines blanches ; et de 
tous les autres par les styles roses. 

16. R. mitissimus Rip.l — G. Genev., Monogr., p, 11. — 
Tige arrondie, faible, glabrescente, glauque, pubérulente 
au sommet, sans glandes, à petits aiguillons fins, acicu- 
laires, inoffensifs. — Feuilles ternées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale-rhomboï- 
dale, entière, cuspidée ; les latérales subsessiles, ovales, 



- 17 — 

irrégulières, élargies et lobées à l'extérieur ; toutes d'un 
vert gai, minces, glabres; lobées, subincisées, grossiè- 
rement dentées; en dessous d'un beau vert, glabrescen tes. 
— Rameau mince,arrondi, flexueux, glabrescent, à très 
petits aiguillons inoffensifs, déclinés. — Feuilles ternées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale-rhomboïdale, entière ou peu échancrée, cuspidée 
dans les feuilles inférieures, acuminée dans celles du 
sommet; les latérales subsessiles, largement ovales, obli- 
ques à la base, élargies ou lobées ; toutes glabrescen tes, 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence en corymbe court, lâche, pauci- 
flore (ayant rarement plus de 8 ou 10 fleurs), brièvement 
hérissée, finement tomentelleuse, inerme, à glandes stipi- 
tées nulles ou très rares, pédoncules minces, allongés, 
arqués, inermes, I fl. — Calice gris-cendré, ni hérissé, 
ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes étroits longuement 
acuminéSy relevés sur le fruit. Pétales rose pâle ou lilas 
clair, çvales, onguiculés, bifides, glabres. Etamines blan- 
ches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
glabres, assez nombreux, à la fin pruineux. Juillet- 
août. Lieux frais et ombragés, bords des eaux. Cher : 
Marmagne (Ripart). — Loir-et-Cher : Blois (Arrondeau). 
Indre-et-Loire : Tours 

Obs. Il faut se garder de confondre ce R. avec 
des cœsius ou des ligerinus inermes, il n'a de véri- 
tables affinités qu'avec ces deux espèces. Les pétales 
colorées le distinguent de l'une et de l'autre ; le 
calice à lobes très étroits le séparent du premier, 
et le calice dépourvu de longues glandes stipitées du 
second. 

17. R. rivalis G. Genev., Monogr., p. 16. — Lamotte, 
loc. cit., p. 249. — Tige arrondie, glauque, glabrescente, 
peu glanduleuse; aiguillons fins, courts, droits ou dé- 
clinés, rarement falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, 
quelques-unes quinées ; foliole terminale à pétiolule éga- 

2 



— 18 — 

lant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement orale o« 
suborbiculaire, un peu en cœur, cu9pidée ou brièvement 
acuminée; les latérales à pétiolules courts , larges, 
ovales-arrondies, à base oblique, élargies ou lobées à 
l'extérieur, cuspidées ou brièvement acuminées; toutes 
peu épaisses, d'un vert foncé, glabres ou glabrescentes ; 
lobulées, à dents inégales, profondes, grossières, souvent 
subincisées ; en dessous vertes, plus pâles, peu poilues. 
— Rameau arrondi, obtus au sommet, glabrescent, à 
quelques glandes ; à aiguillons inégaux, courts, fins, dé- 
clinés ou peu falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; 
foliole terminale àpétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa 
hauteur, largement ovale, arrondie et échancrée, souvent 
cuspidée à la base et acuminée au sommet du rameau ; 
les latérales sessiles, à base large, oblique, arrondie, 
ovales, élargies et lobées à l'extérieur, cuspidées ou acu- 
minées comme la terminale; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence très- 
variable, quelquefois courte et corymbiforme ; plus sou- 
vent allongée, lâche, peu poilue, tomentelleuse, à rares 
glandes stipitées, à petits aiguillons aciculaires, déclinés. 
Ordinairement un à trois pédoncules inférieurs 3-pau- 
cifl. à l'aisselle de feuilles ternées, parfois les suivants 
à l'aisselle de bractées ovales ou trilobées ; les supérieurs 
2-3 fl. courts, épais, souvent en corymbe. — Calice 
cendré-verdâtre, souvent aculéolé, à quelques glandes 
stipitées, à lobes ovales, larges, relevés sur le fruit. Pé- 
tales très blancs, obovales, glabres, à onglet court. Eta- 
mines blanches peu nombreuses, dépassant à peine les 
styles blancs. Jeunes carpelles glabres, peu nombreux, 
gonflés et très peu glauques. Juin - juillet. Bords des 
rivières, lieux frais et ombragés. A. C. 

06s. Ce Rubus se distingue des espèces précédentes à 
fl. blanches par les caractères suivants : des cœsius et 
uncinellus par le calice aculéolé et glanduleux ; des valu 
dulus et parvulus par les feuilles glabrescentes en des- 




- 19- 

sous ; du $piculalu$ par les étamines blanches ; dumodes- 
tus par la tige glabrescente. 

18. R. Ligerinus G. Genev.,Monogr., p. 18. — Babingt. 
British Rubi, p. 285. — De Martr., Fl. du Tarn, p. 201 . — 
Lamotte, loc. cit., p. 249. — Th. Durand, Notes sur 
quelques plantes nouvelles pour la Flore Liégeoise, p. 40. 
— Boulay, Ronc. Vosg., n° 20. — Tige arrondie, faible, 
rampante, d'un vert-grisâtre, glauque, glabre ou à rares 
poils ; aiguillons fins, droits ou falqués, plus ou moins 
subulés. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie et en cœur, 
acuminée ; les latérales sessiles ou subsessiles, ovales, 
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées, à base très- 
large; toutes minces, d'un vert gai, glabrescentes ; 
lobées, incisées, profondément et grossièrement dentées ; 
en dessous vertes, à poils rares. — Rameau arrondi, 
glabre ou glabrescent, flexueux, à aiguillons courts, fins, 
sétacés, déclinés, falqués ou crochus. — Feuilles ternées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa 
hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière ou subéchancrée ; 
les latérales subsessiles, ovales, élargies ou lobées à l'ex- 
térieur, à base entière ; toutes acuminées, semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence corymbiforme, étalée, décomposée, médiocre- 
ment fournie, à poils courts, peu abondants, glanduleuse, 
à fins aiguillons aciculaires. Ramuscules ou pédoncules 
inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées et de bractées 
ovales ou lancéolées; souvent à l'aisselle d'une feuille 
ternée il se développe un rameau secondaire qui égale ou 
dépasse le rameau principal ; pédoncules supérieurs la 
plupart 1 fl. ou divisés dès la base en 2 à 3 pédicelles. — 
Calice gris-verdàtre, hérissé, glanduleux, à lobes ovales- 
lancéolés, étroits, longuement acuminés, relevés sur le 
fruit. Pétales blancs, ovales, étroits, échancrés, glabres, 
longuement rétrécis à la base. Etamines blanches peu 
nombreuses, dépassant les styles verdâtres. Jeunes car- 



— 20 — 

pelles glabres, à la fin gonflés, glauques. Bords des 
rivières, lieux humides et sablonneux. Juin-septembre. 
Vallée de la Loire. C. 

Obs. Le calice à lobes étroits, acuminés, muni de lon- 
gues glandes stipitées, les pétales étroits, ovales-lancéolés, 
distinguent ce R. du cœsius et des autres espèces de ce 
groupe à £1. blanches. 

19. R. rstrogressus G. Genev., Monogr., p. 20. — 
Lamotte, loc. cit., p. 249. — Tige arrondie ou très-obtuse, 
glauque, glabrescente, à glandes stipitées, courtes; 
aiguillons nombreux, inégaux, les plus petits aciculaires, 
les plus grands déclinés ou falqués, peu vulnérants. — 
Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, en cœur, 
acuminée ; folioles latérales subsessiles, ovales, arron- 
dies-entières, aiguës ou brièvement acuminées, élargies 
ou lobées à l'extérieur ; toutes minces (plus épaisses que 
celles du Ligerinus) y glabrescentes ; incisées, lobulées, à 
dents fines, aiguës, inégales ; en dessous vertes, peu poi- 
lues, plus pâles ; nervures médianes et souvent les secon- 
daires inférieures aculéolées. — Rameau arrondi ou obtus, 
anguleux au sommet, glauque, glabrescent, peu glandu- 
leux, à aiguillons falqués ou déclinés, inégaux, les plus 
petits aciculaires. — Feuilles ternées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou 
rhomboïdale, entière ou subéchancrée, quelquefois large- 
ment ovale et aiguë dans les feuilles inférieures, ovale, 
plus étroite et souvent longuement acuminée dans les 
feuilles supérieures ; les latérales sessiles, ovales, élargies 
et lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence corymbiforme, 
décomposée, fastigiée, lâche, de forme variable, subto- 
mentelleuse, peu hérissée, glanduleuse, à nombreux 
aiguillons déclinés, peu falqués, fort abondants surtout 
sur les pédoncules. Pédoncules ou ramuscules inférieurs 
pauci-multiflores, espacés à l'aisselle de feuilles ternées, 



- 21 ~ 

étalés, divariqués, en partie renversés en arrière; quel- 
ques-uns des suivants à l'aisselle de bractées ovales ou 
trilobées; les supérieurs tantôt étalés, tantôt fastigiés, 
souvent divisés en longs pédicelles très inégaux. — 
Calice cendré-verdâtre, glanduleux et aciculé surtout à 
la base, à lobes larges longuement acuminés, relevés 
après l'an thèse. Pétales blancs, ovales, glabres, à onglet 
court. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres, à la fin gonflés, glauques. 
Juillet-août. Lieux frais et humides, bords des eaux, 
sables. Puy-de-Dôme : Saint-Yvoine (Lamotte). — Loir- 
et-Cher : Mondovbiem (Légué). — Maine-et-Loire : Angers 
(Provost). — Loire-Inférieure : Trentemoult, Nantes, 
Vertou. A.C. 

Obs. Ce Rubus n'a de rapports qu'avec le Ligerinus, 
dont il est en quelque sorte une forme exagérée. Son 
aspect bien plus robuste, ses pédoncules en partie 
réfractés, le calice épais, aciculé et aculéolé, sont caracté- 
ristiques. 

20. R. Provostii G. Genev., Monogr., p. 21. — Lamotte, 
loc. cit., p. 249. — Tige arrondie, glauque, glabrescente, 
non glanduleuse, striée; à aiguillons nombreux, horizon- 
taux ou déclinés, quelques-uns falqués, peu vulnérants. 
Feuilles ternées ; stipules filiformes, ciliées, non glan- 
duleuses; foliole terminale à pétiolule, égalant le 4/3 de 
sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière et rétrécie, acu- 
minée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, ré- 
trécie-cunéiformes, élargies ou lobées à l'extérieur, acu- 
minées; toutes minces, d'un vert gai, glabrescentes ; 
souvent lobulées ou subincisées, à dents profondes, com- 
posées, irrégulières ; en dessous vertes, glabrescentes, à 
nervures médianes inermes ou peu aculéolées. — Rameau 
arrondi, glabrescent, non glanduleux, à petits aiguillons 
inégaux, déclinés ou falqués. — Feuilles ternées ; folioles 
semblables à celles de la tige ; les latérales plus profon- 
dément lobées. — Inflorescence étroite, allongée, tomen- 



— 22 — 

te lieuse, à glandes stipitées courtes et rares, à nombreux 
aiguillons falqués, les plus petits aciculaires. Un ou deux 
ramuscules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ter- 
nées; pédoncules supérieurs extra-axillaires, fins, acu- 
léolés, 1-2 fL, en tête étroite. — Galice gris-cendré, 
tomenteux, à glandes difficiles à apercevoir, à lobes ovales, 
étroits, relevés sur le fruit. Pétales roses, très espacés, 
étroitement ovales, glabres, rétrécis en onglet. Etamines 
d'un rese pâle, devenant d'un rouge vif après l'anthèse, 
égalant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, à 
la fin gonflés, noirs, avortés en partie. Juin-août. Bords 
des eaux, lieux humides et sablonneux, oseraies. Puy-de- 
Dôme : Vallée de Royat I (Lamotte). — Maine-et-Loire : 
Juigné-sur-Loire (Boreau). 

Obs. Ce Rubus se distingue du mitissimus par l'inflo- 
rescence aculéolée et le calice glanduleux, des carnets- 
tylus, pusillus et Lecoqii par les styles blancs ; des 
debilitatus et deltœfolius par les etamines roses, et de 
toutes les autres espèces précédentes par les fleurs roses. 

S* Group*. DEGENERATI. Feuilles poilues, plus ou moins hérissées en dessous. 
Paniculc rameuse, décomposée. Fruits en partie avortés. 

21. R. degener Mùll. — G. Genev., Monogr., p. 22 (pro 
parte). — Lamotte, loc. cit., p. 249. — Tige obtusément 
anguleuse ou arrondie, glauque, glabrescente, peu glan- 
duleuse, à aiguillons fins, nombreux, courts, falqués 
ou réclinés, vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou presque 
la 4 /2 de sa hauteur, orbiculaire, en cœur, aiguë ou cus- 
pidée; les latérales brièvement pétiolulées, obliques et 
rétrécies à la base, cuspidées, élargies et profondément 
lobées à l'extérieur quand les inférieures manquent, et 
dans ce cas la base est très large et plus ou moins échan- 
crée ; les inférieures largement ovales, sessiles, entières, 
obtuses; à poils assez abondants, courts, très apprimés; 
souvent lobulées ou incisées, h dents fines, aiguës, iné- 



— 23 - 

gales; en dessous grises-cendrées, brièvement veloutées. 
— Rameau obtusément anguleux, peu poilu et peu glan- 
duleux, flexueux, à nombreux aiguillons inégaux, déclinés 
ou falqués, acérés. — Feuilles ternées, quelques-unes 
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou le 4/4 de sa hauteur, largement ovale ou subor- 
biculaire, entière, aiguë ou cuspidée, plus étroite et plus 
rétrécie dans les feuilles supérieures ; les latérales sessiies 
ou subsessiles, ovales, cuspidées, à base large, élargies ou 
lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence poilue, briève- 
ment hérissée, glanduleuse, à nombreux aiguillons fal- 
qués, les petits acicul aires. Deux à quatre pédoncules ou 
ramuscules inférieurs espacés, dressés à l'aisselle de 
feuilles ternées; les suivants à l'aisselle de bractées 
ovales ou lancéolées. Les supérieurs, nus, courts, 1-2 fl., 
en tête corymbiforme. — Calice tomenteux, glanduleux, 
étalé, puis relevé sur le fruit. Pétales blancs, grands, 
ovales, gtabrescents. Etamines blanches dépassant peu 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, peu nom- 
breux, gonflés. Juin-juillet. Taillis, broussailles, haies. 
Puy-de-Dôme : C. — Allier : C. — Haute-Vienne : Isle, etc. 
(Lamy). — A rechercher plus à l'Ouest. 

Obs. Le R. degener, Monogr., p. 22, renferme deux 
plantes distinctes : Tune est le R. degener Mùll., mais 
cette espèce n'y a été qu'accidentellement intercalée; 
l'autre, au contraire, presque la seule que l'on ait eue en 
vue est le R. assurgens, distingué depuis par MM. Boulay 
et Bouvet. C'est la plante que l'on rencontre communé- 
ment en Maine-et-Loire, Vendée, Loire-Inférieure. Le 
véritable degener est commun dans le Puy-de-Dôme et 
dans l'Allier, d'après M. Lamotte; M. Lamy l'a recueilli 
dans plusieurs localités aux environs de Limoges. Jus- 
qu'ici il n'a pas été récolté au dessous de cette station, 
mais il est probable que l'attention étant éveillée, il ne 
tardera pas à se rencontrer dans de nouvelles localités. 



— 24 — 

Ses fleurs blanches le distinguent, à première vue, de Yas- 
surgens qui les a roses. 

22. R. assurgens Boul. et Bouv., Àssoc. Rub., p. 54. — 
G. Genev., Monogr., p. 22. R. degener (pro maximà 
parte). — Tige cylindrée ou obtuse, glabre, à glandes 
nulles ou très rares ; aiguillons déclinés, peu ou pas fal- 
qués, inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées et quinées; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale, suborbiculaire ou ovale-rhomboïdale, 
entière ou subéchancrée, aiguë ou cuspidée ; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies, aiguës ou cuspi- 
dées, élargies ou lobées quand les inférieures manquent ; 
ces dernières ovales, sessiles, entières, subobtuses ; d'un 
vert-olive, glabrescentes, à poils très apprimés ; lobulées, 
incisées, à dents inégales, irrégulières, superficielles ; en 
dessous vertes, peu poilues. — Rameau mince, allongé, 
flexueux, glabrescent, non glanduleux, à aiguillons dé- 
clinés plus ou moins falqués vers la panicule, piquants. 
— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, arrondie, subéchan- 
crée, cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées, lar- 
gement ovales, élargies ou lobées à l'extérieur ; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence de forme variable, plus ou moins corymbi- 
forme, décomposée, allongée, fastigiée, étalée-rameuse, 
très rarement étroite, resserrée. Deux à quatre pédoncules, 
ou plutôt ramuscules inférieurs, à l'aisselle de feuilles 
ternées, quelques-uns des suivants à l'aisselle de bractées 
ovales, dressés, peu poilus, à peine hérissés, légèrement 
glanduleux, à aiguillons falqués ; les supérieurs 1-3 fl., 
fastigiés en corymbe. — Calice ovale, tomenteux, fine- 
ment glanduleux, relevés après l'anthèse. Pétales roses, 
ovales, petits, peu poilus. Etamines blanches dépassant à 
peine les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, peu 
nombreux, la plupart avortés. Juin-août. Lieux humides, 
bords des eaux. Cher : Bourges ! (Ripart). — Maine-et- 



- 25 — 

Loire : Angers (Bouvet); Chalonnes. — Loire-Inférieure : 
Nantes, Vertou, etc. A. C. 

06s. Ce Rubus voisin du degener, avec lequel il a été 
confondu, s'en éloigne par les fleurs roses, les carpelles 
plus nettement avortés, la panicule, etc. Il est assez ré- 
pandu aux environs de Nantes où l'on n'a pas encore 
récolté le véritable degener. 

23. R. latebrosus Rip.l — G. Genev., Monogr., p. 24. 

— La motte, loc. cit., p. 250. — Tige obtuse, glauque, poi- 
lue, peu glanduleuse ; aiguillons robustes, droits ou fal- 
qués. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant presque la 1/2 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, 
un peu rétrécie, subéchancrée, cuspidée; les latérales 
brièvement pétiolulées, largement ovales, élargies et 
lobées à l'extérieur ; toutes assez épaisses, d'un Vert foncé, 
glabrescentes ; à dents fines, aiguës ; en dessous vertes, 
grisâtres, poilues, hérissées. — Rameau arrondi à la 
base, anguleux au sommet, pubérulent, à glandes rares, 
à aiguillons -inégaux, falqués ou déclinés. — Feuilles ter- 
nées ; folioles ovales, aiguës ou subobtuses ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence allongée, occupant souvent plus de la 1/2 du 
rameau, décomposée, rameuse, tomentelleuse, à glandes 
rares, peu aculéolée. Trois à quatre ramuscules inférieurs 
espacés, allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ter- 
nées ; les supérieurs en tête corymbiforme, allongés, 
minces, multiflores, à pédicelles pluriflores, peu. ou pas 
aculéolés. — Calice blanchâtre, non hérissé, ni glandu- 
leux, ni aculéolé, à lobes ovales, courts, relevés. Pétales 
roses, ovales, petits. Etamines roses. Styles verdâtres. 
Jeunes carpelles poilus, presque tous avortés. Mi-juin- 
juillet. Haies, vignes, lieux secs. Cher : Bourges I (Ripart). 

— Maine-et-Loire : Saint-Pierre de Montlimard. 

Obs. Les etamines roses et les carpelles plus ou moins 
poilus le distinguent du R. assurgens. 

24. R. patens Merc. in Reut., Catal. des pi. de Genève, 



— 26 — 

p. 265. — G. Genev . , Monogr. , p. 25. — Lamotle, loc. cit. 
p. 250. — Tige obtusément anguleuse, glabre, ou gia- 
brescente ; glandes courtes, rares ou nulles ; aiguillons 
inégaux ou égaux, droits ou un peu falqués, rulnérante. 
— Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 4/3 de sa hauteur, largement ovale, un peu 
échancrée, aiguë ou cuspidée; les latérales brièvement 
pétiolulées, de même forme, à base irrégulière, lobées et 
élargies à l'extérieur; les inférieures sessiles, ovales, 
obtuses ; toutes épaisses, d'un vert foncé et glabrescentes ; 
à dents inégales, peu profondes ; variant en dessous du 
vert-grisâtre au blanc tomenteux. — Rameau arrondi à 
la base, anguleux au sommet, glabresoent, très peu glan- 
duleux, aiguillons falqués ou déclinés, acérés. — Feuilles 
ternées ; fdliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 
1/4 de sa hauteur, ovale, entière, ou subéchancrée, aiguë 
ou cuspidée ; les latérales sub sessiles, lobées et élargies 
à l'extérieur ; assez rarement elles sont acuminées ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence de forme variable, peu poilue, à rares 
glandes, à aiguillons falqués, pédoncules 2-3 fl., in- 
terrompue à la base ; 1 à 3 pédoncules inférieurs plus ou 
moins espacés, à la base de feuilles ternées ; d'autrefois 
panicule allongée, occupant une grande partie du rameau , 
à ramuscules inférieurs espacés, allongés, multiflores, 
formant une inflorescence composée, mais bien moins 
que dans Yassurgens. — Calice gris tomenteux, ni glandu- 
leux, ni aculéolé, étalé après Vanlhèse, non relevé. Pétales 
roses, ovales, glabres. [Etamines blanches, dépassant les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, tous ou pres- 
que tous avortés. Mi-juin-juillet. Haies, taillis, coteaux 
stériles et calcaires. Allier : Neuvialle (Lamotte). — Cher : 
Bourges ! (Ripart). — Indre-et-Loire : Montrézor. 

Obs. Cette plante ne constitue pas une espèce, c'est 
un groupe de formes hybrides, assez dissemblables, mais 
se reliant entre elles par un ensemble de caractères, tels 



— *7 — 

que fleurs roses , étamines blanches, styles ver dâ très, car- 
pelles tous ou presque tous avortés ; calice étalé, non 
relevé après l'anthèse ; les feuilles varient en dessous du 
vert au blanc tomenteux. Il est bien probable que les lar 
tebrosus, degener et a&surgens ne sont également que des 
hybrides. 

* Grodpb. MOLLESCENTES. Tige arrondie, poilue. Feuilles poilues. Pétales 
grands, roses ou violacés, ainsi que les étamînes et les styles. Calice étalé ou 
snbapprimô. Plantes peu dures. 

25. R. Balfourianus Blox. BritishRub., p. 255. — G. 
Genev., Monog., p. 26. — Focke, Synops. Rub. Germ., 
forme du R. dumetorum, p, 397. — Tige arrondie ou ob- 
tuse, d'un vert sombre ou noirâtre, faible, poilue, sans 
glandes, striée ; aiguillons blanchâtres, longs, déclinés 
ou falqués, rares , vulnérants. — Feuilles quinées, quel- 
quefois 3 ou 4 nées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, peu échancrée, acu- 
rainée; les latérales sessiles, ovales, ré trécies- entières, 
acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures sessiles, 
ovales, aiguës ou cuspidées ; toutes se recouvrant par les 
bords, molles, d'un vert sombre, à poils nombreux, appri- 
més ; à dents larges, peu profondes, inégales ; en des- 
sous d'un vert pâle, hérissées, à nervures médianes acu- 
léolées. — Rameau arrondi ou obtus, un peu hérissé, 
non glanduleux, flexueux ; à rares aiguillons droits. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/8 de sa hauteur, inerme ou à un seul aiguillon, ovale, 
rélrécie à chaque extrémité, entière ou subéchancrée, 
acuminée; les latérales sessiles, ovales, élargies à l'exté- 
rieur ou lobées ; toutes molles, d'un vert sombre, à poils 
nombreux et apprîmes ; dentées comme celles de la tige ; 
en dessous vertes, hérissées de poils brillants, à nervures 
médianes inerme$. — Inflorescence raccourcie, pauci- 
ffare (ordinairement de 8 àt% flewrs) hérissée, peu glan- 



- 28 - 

duleuse ; à rares aiguillons déclinés ; pédoncules la plu- 
part 1 fl., bi-trifL, ou fascicules dans les inflorescences 
très développées, quelquefois les inférieurs à l'aisselle de 
feuilles ternées, et les suivants à Faisselle d'une bractée 
ovale; les supérieurs nus, en tête ovale, étalés à la fin. — 
Calice vert-cendré, à glandes stipitées nulles ou rares, lâ- 
chement redressés sur le fruit. Pétales d'un blanoviolacé, 
obovales, grands, poilus. Etamines violacées, à anthères 
munies de quelques poils, dépassant peu les styles roses. 
Jeunes carpelles glabres, à la fin gros, gonflés, noirs, 
luisants. Juin-juillet. Bords des eaux, lieux frais. Cher: 
Rhin du bois ! (Déséglise). — Indre : Gué de Pernay (le- 
grand). — Deux-Sèvres. — Vendée. — Maine-et-Loire. — 
Loire-Inférieure. À.C. 

Obs. Cette plante assez répandue dans l'Ouest, consti- 
tue un des types les mieux caractérisés du genre ; ses 
fruits non avortés et les organes colorés la séparent net- 
tement des précédentes. 

26. R. nemorivagus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 27. 
— Tige anguleuse, canaliculée, glabrescente, sans glan- 
des ; aiguillons déclinés ou falqués. — Feuilles ternées et 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, ovale, allongée, subéchancrée, acuminée ; les 
latérales pétiolulées, ovales, lobées, et élargies à l'exté- 
rieur, surtout quand les inférieures manquent, acuminées ; 
toutes minces, rudes, d'un vert gai, à poils très apprî- 
mes ; à dents larges, inégales ; en dessous vertes, héris- 
sées. — Rameau hérissé, anguleux, sans glandes, à ai- 
guillons falqués. — Feuilles ternées ; foliole terminale 
ovale-rhomboïdale, obtuse ; les latérales sessiles, ovales, 
arrondies ; vertes sur chaque face, à poils assez nom- 
breux, apprîmes, en dessous hérissées. — Inflorescence 
oblongue, nue, hérissée, sans glandes ; pédoncules la 
plupart 1 fl., quelques-uns 2 fl. — Calice gris-cendré, 
hérissé, non aculéolé, réfléchi après l'afn thèse. Pétales 
roses , grands, ovales, échancrés. Etamines roses, à 



— 29 — 

anthères glabres. Styles roses. Jeunes carpelles glabres, 
à la fin noirs. Juin-juillet. Forêts, bois. Cher : Forêt d'Al- 
logny ! (Ripart). 

Obs. Ce Rubus, qui est à rechercher, se distingue du 
Balfourianus par ses folioles rudes, la terminale longue- 
ment pétiolulée, le calice presque réfléchi ; les fleurs et 
organes colorés ne permettent pas de le rapporter au du- 
metorum. 

27. R. dryadeus Rip. I — G. Genev., Monogr., p. 28. — 
Tige obtusément anguleux, ou arrondie, striée, hérissée, 
non glanduleuse ; aiguillons déclinés ou falqués, acérés 

— Feuilles lernées et quinées ; pétiole peu hérissé, cana- 
liculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en cœur, eus- 
pidée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, échan- 
crées, obtuses ou cuspidées, élargies ou lobées à l'exté- 
rieur ; d'un vert foncé, à poils apprîmes ; à dents inégales, 
fines, aiguës ; en dessous vertes, plus pâles, maigrement 
hérissées de poils blancs. — Rameau hérissé, arrondi à 
la base, anguleux au sommet, non glanduleux, à aiguil- 
lons poilus, violacés, falqués, inégaux, vulnérants. — 

— Feuilles ternées ; pétiole plan, hérissé, à aiguillons 
falqués ou géniculés ; foliole terminant à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie entière ou subé- 
chancrée, obtuse ou cuspidée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, de même forme, lobées ou élargies à l'exté- 
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux, les supérieures parfois un peu grisâtres en des- 
sous. — Inflorescence courte, ovale, poilue, hérissée, 
non glanduleuse, à aiguillons falqués, ordinairement dé- 
clinés sur les pédoncules ; pédoncule ou ramuscule infé- 
rieur à l'aisselle d'une feuille ternée ; le suivant à l'ais- 
selle d'une bractée ovale ou trilobée, plus ou moins 
échancrée ; les supérieurs nus, 1-3 fl., étalés, hérissés, 
aculéolés, non glanduleux, en tête ovale. — Calice to- 
menteux, hérissé, non glanduleux, aculéolé, à lobes ova- 



- 30 — 

les, d'abord étalés, puis en partie rélevés sur le fruit Pé- 
tales d'un rose-pourpre, orales. Etamines roses ou pour- 
pres dépassant les styles roses. Jeunes carpelles à 
quelques poils, rapidement glabres, à la fin noirs, bril- 
lants. Mi-juin-juillet. Bois, forêts. Cher : Forêt d'Allogny I 
(Ripart). 

Obs. Le R. dryadeus se distingue du R. nemorivagus 
par le calice relevé, les folioles cuspidées ; du Balfouriet- 
nus par la foliole terminale des feuilles caulinaires plus 
longuement pétiolulée, le calice aculéolé, etc. 

28. R. laxatus Rip. et Genev. ! — Tige anguleuse ou 
obtuse, d'abord poilue, à la fin glabrescente, sans glan- 
des; aiguillons inégaux, courts, déclinés ou falqués, 
vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétio- 
Iule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement* ovale, en- 
tière, cuspidée ; folioles latérales brièvement pétiolulées, 
ovales, rétrécies, entières et obliques, élargies à Texte- 
rieur, cuspidées ; les inférieures subsessiles, largement 
ovales, entières, obtuses ; toutes minces, glabrescentes ; 
à dents mucronées, larges, peu profondes ; en dessous 
vertes, très peu poilues, rudes. — Rameau anguleux, al- 
longé, peu hérissé ; aiguillons courts, falqués, peu vulné- 
rants. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, subéchan- 
crée, aiguë ; les latérales subsessiles, ovales, élargies et 
lobées à l'extérieur, souvent obtuses ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
allongée, lâche, hérissée, poilue, très peu glanduleuse, à 
quelques aiguillons fins ou aciculaires, falqués ou décli- 
nés. Un ou deux pédoncules inférieurs espacés à l'aisselle 
de feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée: 
quelquefois 2 ou 3 petites bractées lancéolées ; les supé- 
rieurs en tête ovale, 4-2 fl., dressés. — Calice tomen- 
teux, hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, étalés ou réflé- 
chis après l'an thèse. Pétales roses. Etamines roses éga- 
lant les styles de même couleur. Carpelles hérissés , 



- 31 - 

non glauque». Juin-juillet, Bois sablonneux, lieux cou- 
verts. Cher : Rhin du Botsl (Ripart). 

Obs. Le calice réfléchi et les carpelles poilus distin- 
guent cette plante des trois espèces précédentes. 

V Groupe. TOMENTELLI. Plantes peu glanduleuses. Feuilles à nombreux poils 
au sublomefitettouses en dessus. Galice étalé ou réfléchi. 

29. R. Leguei G. Genev. — Tige arrondie ou obtuse, 
glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons inégaux, fins, 
droits ou déclinés, acérés. — Feuilles ternées etquinées; 
pétiole canaliculé, peu hérissé, sans glandes, à aiguillons 
falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou 
le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, peu échancrée, 
aiguë ou cuspidée, ou un peu acuminée au sommet des 
rameaux ; à dents inégales, peu profondes, non mucro- 
nées ; les latérales sessiles ovales, élargies ou lobées à 
l'extérieur ; toutes minces, molles, poilues, tomentelleuses 
à poils très apprîmes en dessus ; en dessous vertes ou 
grisâtres, à tomenteux très ras, plus blanches au sommet 
des tiges. — Rameau obtus à la base, puis anguleux, 
maigrement hérissé, à quelques glandes stipitées, courtes 
et rares et seulement sous la panicule. — Feuilles ter- 
nées, rarement quelques-unes 4 ou 5 nées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement 
ovale, à base arrondie et subéchancrée, aiguë ou cus- 
pidée; les latérales sessiles, à base large et arrondie, 
aiguës ou cuspidées, élargies ou lobées à l'extérieur; 
souvent lobulées ou incisées, grossièrement dentées; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence occupant quelquefois une grande 
partie du rameau, d'autrefois ovale, extra-axillaire, briè- 
vement hérissée à glandes très courtes, peu abondantes ; 
aiguillons déclinés ou falqués, souvent aciculaires. Dans 
les grandes panicules, les ramuscules inférieurs sont à 
l'aisselle de feuilles ternées, espacés. Dans les inflores- 



-32- 

cences ovales un ou deux pédoncules inférieurs 3 paucifL 
sont insérés à Faisselle de feuilles ternées ; les supérieurs 
nus, courts, 1-3 fl., dressés, réunis en tête ovale. — 
Calice tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, 
subréfléchi. Pétales blancs, orbiculaires, érodés ou den- 
ticuléSi à onglet très-court, peu poilus. Etamines blan- 
ches dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles gla- 
bres. Fin juin-juillet. Lieux frais, bords des eaux. Loir-et- 
Cher : Mondoubleau, bords de la Grenne (L. Légué). 

Obs. Ce très-curieux Rubus a été découvert à Mondou- 
bleau, par M. L. Légué, qui a bien voulu m'en envoyer 
de beaux et nombreux échantillons. Ne pouvant le rap- 
porter à aucune des espèces connues jusqu'à ce jour, 
j'ai saisi avec empressement l'occasion qui s'offrait 
de lui témoigner ma reconnaissance en lui dédiant ce 
Rubus, un des plus beaux de cette sous-section. 

Les fleurs et les organes blancs, et le tomentum du 
dessus des feuilles séparent nettement cette plante des 
espèces précédentes. 

30. R. arenarius Rip. I — G. Genev., Monogr., p. 38. 
— Tige rampante, arrondie ou obtuse, rougeâtre, striée, 
hérissée, à poils stellatés, à glandes très rares ou nulles ; 
aiguillons nombreux, droits ou laïques, poilus, vulné- 
rants. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale ou suborbi- 
culaire, peu échancrée, cuspidée, acuminée au sommet 
des tiges ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, un 
peu rétrécies, cuspidées; les inférieures sessiles, ovales, 
courtes, ordinairement obtuses ; toutes épaisses, se re- 
couvrant par les bords, en dessus à poils grisâtres, nom- 
breux, apprîmes, devenant quelquefois glabrescentes à 
le fin ; à dents aiguës, très-fines ; en dessous tomen- 
teuses, veloutées. — Rameau court, obtus, poilu, hérissé, 
non glanduleux; aiguillons longs, droits ou déclinés, ra- 
rement falqués. — Feuilles ternées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le I/o de leur hauteur, ovale pu subor- 



J»"» 1 



- 33 - 

biculaire, entière ou subéchancrée, cuspidée ; les latérales 
sessiles, ovales-obliques, élargies ou lobées à l'extérieur, 
obtuses ou cuspidées ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence courte, oblongue, 
ordinairement resserrée, quelquefois un peu en corymbe, 
légèrement tomenteuse et hérissée, sans glandes, à aiguil- 
lons falqués. Ordinairement un pédoncule inférieur à 
l'aisselle d'une feuille ternée, le suivant à Faisselle dune 
bractée; les supérieurs nus, 1-3 fl., en tête. — Calice 
tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes 
ovales, étalés ou en partie relevés. Pétales roses, grands, 
largement ovales, à onglet presque nul. Etamines roses, à 
anthères munies de 2 ou 3 poils, dépassant les styles 
roses. Carpelles glabrescents, à la fin noirs, non glauques. 
Mi-juin-juillet. Champs en friche, terres légères. Cher : 
Boursac I (Ripart). — Loiret : Maison-Fort (Jullien-Cros- 
nier). — Loir-et-Cher : Cellettes (Franchef). — Vienne : 
Forêt-du-Rond (De Lacroix). — Loire-Inférieure : Les 
Cléons ! (De Vlsle) ; Port-Saint-Père, à Briord. 

Obs. Les fleurs et organes colorés distinguent cette 
plante du Leguei. Quand les feuilles sont glabrescentes 
en dessus, elle est voisine du JR. dryadeus, mais ce der- 
nier a le calice aculéolé. Ces deux plantes sont-elles diffé- 
rentes ? 

31. R. duricorius G. Genev., 1 er suppl., p. 23. — Tige 
rampante, arrondie ou obtuse, glabrescente, sans glandes, 
à aiguillons longs, droits ou coniques, acérés. — Feuilles 
ternées; pétiole court, canaliculé, à aiguillons falqués, 
peu poilu ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de 
sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou 
brièvement acuminée; les latérales sessiles, ovales, ai- 
guës, élargies ou lobées à l'extérieur ; d'un vert-olive , 
tomentelleuses, à poils très apprimés en dessus, devenant 
glabrescentes à la fin ; finement et inégalement dentées ; 
en dessous grises-tomenteuses , velutinées. — Rameau 
arrondi, glaucescent, mince, flexueux, glabre ou gla- 

3 



breseent, sans glandes, h aiguillons inégaux, courts, 
droits ou quelques-uns falqués, acérés. — Feuilles ter- 
nées ; foliole terminale à pétialule égalant le 4/4 ou le 1/$ 
de sa hauteur, ovale, entière ou subéchançrée, obtuse ou 
cuspidée, souvent un peu acuminée au sommet du ra- 
meau; les latérales sessiles, ovales, élargies ou lobées k 
l'extérieur ; semblables h celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence étrqite, allongée, serrée, 
maigrement hérissée, tomentelleuse, k glandes stipitées 
courtes et rares, à aiguillons falquéa ou déclinée Un ou 
deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées; 
rarement un suivant k l'aisselle d'une braotée ; les supé- 
rieurs 1-3 fL, courts, serrés, dressés. — Calice blanc- 
tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à glandes rares, ses- 
siles ou très brèves, étalé ou relevé après lanthèse. 
Pétales roses, échanerés» arrondis à onglet nul, poilus. 
Etamines roses dépassant les styles verùdtre*. Jeunes car- 
pelles glahres. Juin-juillet. Terr. cale, rocailleux et 
arides. Allier : Veauoe (Lamotte). — • Indre-et-Loire : 
Montrézor, Loches. 

Obs. Très voisin de Varenarim t dont il n'est peut-être 
qu'une variété, s'en distingue par les anthères glabres, 
les styles verdâtres. 

32. R. deltoideus Mùll ! — G. Genev., Monogr., p. 39. 
— Lamotte, loc. cit., p. 250. — Foçke, Syu. Rub. Germ., 
p. 236, qui le croit hybride des cœsius et tomentosus, et 
lui donne pour synonymes, R.agrtstis. W. eiTi, R.permisci- 
bilis Mùll., leuœphœus Mùll., etc. R. dumetorum var. 
althceifoUus Pischer-Ooster Rub. Bern.. p. 38. — Babingt. 
Brit. Rubi. , p. 274. R. althœifolius Rost. avec syn. 
R. dumetorum Lindl. Syn., éd. 2, p. 94. R. dumetorum t 
tomentosus R. Germ., 100, tab. 45. R. Wahlbergii Bell- 
Salt. ! in A. N. H. xvi, 371. R. caUwreus Mùll., jR. del- 
toideus Mùll., R. virgultorum Mùll. — Tige obtusément 
anguleuse, glabrescente, peu glanduleuse, à rares aci- 
cules, aiguillons inégaux, petits, déclinés, falqués ou 



-35- 

crochus, acérés. — Feuilles ternées ou quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, large- 
ment ovale, un peu en cœur, brièvement acuminée ; les 
latérales subsessiles, ovales-obliques, élargies ou lobées à 
l'extérieur, aiguës ou peu acuminées ; les inférieures ses- 
silçs, ovales, obtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive, 
tomentelleuses, à poils nombreux, opprimés, à la fin gla- 
brescentes, si ce n'est au sommet des tiges où elles restent 
tomentelleuses ; à dents larges, inégales; en dessous grises- 
cendrées, à tomentum épais, velouté. — Rameau arrondi 
à la base, anguleux au sommet, mince, flexueux, à poils 
et à glandes rares ; aiguillons petits, inégaux, falqués ou 
droits, inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement quinées; 
foliole terminale ovale-rhomboïdale, à pétiolule égalant 
le 1/4 de sa hauteur, entière ou subéchancrée, aiguë ; les 
latérales sessiles, ovales, aiguës, élargies ou profondément 
lobées à l'extérieur ; toutes incisées, lobulées, grossière- 
ment dentées ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence raccourcie, con- 
tractée, pauciflore, hérissée, peu glanduleuse, à nom- 
breux aiguillons jaunâtres, aciculaires. Un ou deux 
pédoncules inférieurs ' pauciflores à l'aisselle de feuilles 
ternées, les suivants à Faisselle de larges bractéoles, 
courts, 1-2 fl., dressés, étalés, en petite tête ovale. — 
Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, souvent ocu- 
léolé, à lobes étalés, puis relevés, enfin presque réfléchis. 
Pétales blancs, ovales, échancrés, à onglet court, glabres. 
Staminés blanches dépassant les styles de même couleur, 
Jeunes carpelles glabres, peu nombreux, à la fin noirs, 
brillants. Juin-juillet. Haies, champs calcaires et argileux. 
Puy-de-Dôme : Ambert (Lamotte). — Cher : Bourges 1 
(Riparty, Marmagne ! (Déséglise). — Vienne : Montmorillon 
(Chaboisseau). — Indre : Issoudun (Legrand). — Deux- 
Sèvres : Châtillon. 

Obs. Les limites de ce travail ne permettent pas de dis- 
cuter les synonymes de MM. Focke et Babington ; je 



— 36 — 

dirai seulement que Ton trouve de nombreux échan- 
tillons de deltoideus à Châtillon et que le R. tomen- 
tosus n'y croit pas ; il n'est donc pas admissible, ainsi que 
le suppose Focke, que le deltoideus soit un hybride des 
cœsius et tomentosus ; en plus, rien n'autorise à le consi- 
dérer comme hybride. Les fl. et les organes blancs le dis- 
tinguent des R. duricorius et arenarius, et la forme des 
folioles du R. Leguei. 

33. R. lamottei G. Genev., i er Suppl., p. 21. — La- 
motte, loc. cit., p. 250. — Tige obtusément anguleuse, 
glabre, à rares glandes stipitées, glaucescente, à aiguil- 
lons fins , aciculaires , falqués ou déclinés. — Feuilles 
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant presque 
la 1/2 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale , échancrée, 
acuminée; à base entière et rétrécie dans les feuilles 
du sommet des tiges; les latérales brièvement pétio- 
lulées, ovales-rhomboïdales, rétrécies, et très irrégulière- 
ment échancrées à la base, acuminées, élargies à 
l'extérieur ; les inférieures sessiles, ovales, étroites, ai- 
guës ; toutes d'un vert-olive, peu poilues, subtomentel- 
leuses au sommet des rameaux ou des tiges; incisées, ta- 
bulées, à dents larges, aiguës, inégales; en dessous 
vertes, subvelu tinées, à nombreux poils brillants très ap- 
prîmes, douces au toucher. — Rameau mince, court, 
flexueux, anguleux, peu sillonné au sommet, hérissé de 
poils courts et rares, sans glandes , à petits aiguillons, 
déclinés ou falqués, presqu'inofTensifs. — Feuilles ter- 
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, étroitement ovale-rhomboïdale, rétrécie-entière 
à la base, acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, 
ovales, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 
— Inflorescence courte, corymbiforme, pauciflore, briè- 
vement hérissée-poilue, subtomentelleuse, à petits ai- 
guillons aciculaires, déclinés, sans glandes. Un ou deux 
pédoncules inférieurs I-3 paucifl., à l'aisselle de feuil- 



— 37 — 

les ternées , les supérieurs i fl. en corymbe dépassés 
parla dernière feuille ou les bractées lancéolées. — Ca- 
lice cendré-tomenteux , ni hérissé, ni glanduleux, ni 
aculéolé, à lobes petits, ovales, courts, étalés ou subrele- 
vés. Pétales blancs, ovales, oblongs, non contigus, gla-^ 
bres. Etamines blanches égalant les styles verdâtres. Jeu- 
nes carpelles à rares poils, bientôt glabres. Mi-juin, 
mi-juillet. Taillis, broussailles, champs,terr. argilo-calcaire. 
Puy-de-Dôme : Àmbert (Lamotte). — Allier : Sussat, à Mé- 
nérol (Lamofte). 

Obs. Ce joli Rubus, que j'ai eu le plaisir de dé- 
dier à mon savant ami, M. Lamotte, auteur du Pro- 
drome de la Flore du plateau central de la France, se 
distingue du R. deltoideus, dont il est voisin, par le ca- 
lice non aculéolé, l'inflorescence dépourvue de glandes ; 
du duricorius et de Varenarius par les pétales et les eta- 
mines blancs ; du Leguei par la forme des folioles. 

Quand la plante est jeune elle appartient aux tomentelli, 
mais quand elle est plus âgée les feuilles deviennent glabres 
ou glabrescentes en dessus, celles du sommet des rameaux 
ou des tiges restent seules tomentelleuses; cela peut parfois 
induire en erreur, 

34. R. fasciculatus Mûll. in Vers., p. 192. — Boulay, 
Ronces, Vosg., n° 38. Notes prises sur le vif, p. 51. — 
Tige anguleuse, très peu canaliculée, striée, glabrescente, 
non glanduleuse ; aiguillons falqués ou déclinés, les plus 
petits coniques, acérés. — Feuilles quinées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement 
ovale, échancrée, régulièrement rétrécie-aiguë, ou peu 
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, rétrécies, 
entières, cuspidées, souvent élargies ou lobées à l'exté- 
rieur ; les inférieures subsessiles, ovales, aiguës ou 
obtuses ; toutes épaisses, coriaces, à nombreux poils 
apprîmes, à la fin glabrescentes, restant poilues seulement 
au sommet des tiges et des rameaux ; à dents inégales, 
aiguës, mucronées ; en dessous blanches tomenteuses, 



— 88 — 

un peu veloutées. — Rameau obtusément anguleux, très 
peu poilu, non glanduleux, à aiguillons déclinés ou fal- 
qués, vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1 /4 de sa hauteur, ovale, 
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, plus étroites, rétrécies, un peu 
acuminées, élargies et profondément lobées dans les 
feuilles ternées ; les inférieures sessiles, ovales, étroites ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux. 

— Inflorescence ovale ou oblongue, hérissée, poilue, 
lomenteuse, peu glanduleuse ; à aiguillons déclinés ou fal- 
qués, les plus petits aciculaires. Deux h trois pédoncules 
inférieurs peu espacés, 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles 
ternées; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales 
ou lancéolées; pédoncules supérieurs fascicules en tête 
ovale, obtuse, serrée, 3 paucifl., assez épais, aciculés. 

— Calice cendré tomenteux, peu hérissé, ni glanduleux, 
ni aculéolé, étalé. Pétales blancs, ovales-orbiculaires, 
glabres. Etamines blanches plus courtes que les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres, quelques-uns avortés. 
Juin-juillet. Bois, coteaux, terrains granitiques. Haute- 
Vienne : Bussière-Gallande, la Rousselle (Lamy). 

Obs. Ce Rubus se rencontrera certainement sur les co- 
teaux granitiques de la Vendée et de la Loire-Inférieure. 
Il se distingue du R. Lamottei par la panicule dépassant 
les feuilles florales, et le rameau à feuilles en partie qui- 
nées ; du deltoideus par le calice non aculéolé ; du Leguei 
par la forme des folioles. 

« 

5" Groupb. DUMOSI. (Includens pubicaules. Es., p. 60). — Tige anguleuse, 
rarement obtuse. Feuilles vertes ou tomenteuses en dessous. Calice réfléchi, 
étalé ou lâchement opprimé. Carpelles normalement développés, rarement 
avortés en partie. 

A. — Feuilles blanches tomenteuses ou giuses velutinées 

EN DESSOUS. 

f Fleurs roses. 
38. R. diversifouus Lindl. — G. Genev., Monogr., 



p. il. — Babingt. British Rubi, p. 217. — Lamotte, 
loc. cit., p. 250. — R. myriacanthus Focke, Synops. 
Rub. Germ., p. 404. — Tige robuste, anguleuse, striée, 
plane, peu poilue, glanduleuse; aiguillons nombreux, 
inégaux, coniques, droits ou peu falqués> élargis ou 
renflés à la bas*. — Feuilles ternées et quinées ; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hau- 
teur, largement orale, entière ou peu échancrée, cus- 
pidée; les latérales brièvement pétiolulées, de même 
forme, subsessiles et profondément lobées dans les ter- 
nées, cuspidées ; toutes épaisses, coriaces, se recouvrant 
par les bords, peu poilues, plus ou moins lobées, fine- 
ment dentées ; en dessous rarement vertes tomentel- 
leuses, hérissées, ordinairement blanches tomenteuses» — 
Rameau robuste, arrondi à la base, puis anguleuï, poilu, 
glanduleux, à aiguillons très inégaux, les plus grands 
falqués, très acérés. — Feuilles ternées et quinées; sem- 
blables à celles de la tige. — Inflorescence hérissée, 
poilue, glanduleuse, à longs aiguillons fins, déclinés ou 
falqués, occupant une grande partie du rameau* et pres- 
que toute intra-axillaire. Ramuscules inférieurs à 1 ais- 
selle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; un à trois 
des supérieurs à l'aisselle de bractées ; les derniers 1-3 fl. 
épais, en tête ovale ou arrondie. — Calice tomenteux, 
hérissé, feutré, glanduleux, plus ou moins aculéolé, à 
lobes épais, d'abord étalés, puis lâchement relevés. 
Pétales roses, grands, ovales. Staminés blanches. Styles 
roses. Jeunes carpelles glabres, gonflés, noirs, brillants. 
Mi-juin-juillet. Bois, lieux pierreux, décombres. Puy-de- 
Dôme : Riom (Lamotte). — - Allier : Sussal (Lamotte). — 
Cher : Àllogny I (Ripart). — Loir-et-Cher : Côùf-Che- 
verny. — Maine-et-Loire : Angers, Montrevault. ^- Loire- 
Inférieure : La Haie-Fouassière. R. 

O65. L'aculéation remarquable de cette plante la dis- 
lingue facilement de toutes les espèces voisines, mais 
cjuàfid les feuilles dont verdâtres en dessous elle ne maft- 



— 40 — 

que pas de rapports avec le R. horridus, qui en est assez 
rapproché. 

36. R. callianthus Mùll. in Pollich. 16, p. 294. — 
G. Genev., Monogr., p. 46. JR. nemorosus. — R.dume- 
torum W. et N., Var. velutinus Àwd. — Focke, Synops., 
Rub. Germ., p. 401. — Tige arrondie ou très obtuse, 
glaucescente, striée, à poils et à glandes rares ou nuls ,• 
aiguillons longs, droits ou peu falqués, épars, vulnérants. 
— Feuilles quinées, quelques-unes ternées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur (le 1/5 seule- 
ment dans de nombreux échantillons récoltés à Cholet, 
Maine-et-Loire) > largement ovale ou suborbiculaire, en- 
tière ou subéchancrée, acuminée ou cuspidée ; les laté- 
rales brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies à chaque 
extrémité, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures 
sessiles, ovales, obtuses ; toutes épaisses, d'un vert-olive, 
glabrescentes, à poils apprimés; lobulées, à dents larges, 
inégales; en dessous grises tomenteuses, veloutées; 
se recouvrant par les bords. — Rameau arrondi ou obtus, 
flexueux, brièvement poilu, à glandes courtes et rares ; à 
aiguillons inégaux, déclinés, vulnérants, — Feuilles ter- 
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 
de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou peu échan- 
crée, aiguë ou brièvement acuminée, souvent obtuse dans 
les feuilles inférieures ; les latérales sessiles, ovales, ai- 
guës, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
variable, mais ordinairement petite, raccourcie, pauci- 
flore, plus ou moins corymbiforme, quelquefois maigre, 
mais plus allongée, interrompue ; un ou deux ramuscules 
inférieurs ou pédoncules 3 - paucifl. à l'aisselle de 
feuilles ternées dont ils égalent le pétiole, le suivant à 
l'aisselle d'une bractée, les supérieurs en petite tête. Axe 
peu poilu, peu hérissé, à très rares glandes stipitées, à 
aiguillons droits ou déclinés, aciculaires, non dilatés à la 
base. — Calice tomenteux, non glanduleux, à lobes ovales, 



— 41 — 

épais, étalés, ne se relevant pas. Pétales roses, grands, 
ovales. Etamines blanches (rarement quelques-unes 
obscurément rosées à la base), dépassant les styles roses. 
Jeunes carpelles glabres, à la fin noirs, brillants. Juin- 
août. Bois, terrains légers et sablonneux, champs, 
haies. A.C. 

Obs. Ce Rubus s'éloigne du diversifolius par Taculéa- 
tion, le calice inerme, etc. Selon qu'il croît dans les 
champs ou dans les bois son sort varie beaucoup. Dans 
les champs il est trapu, les feuilles sont à pétiolules 
courts, les folioles se recouvrent largement par les bords, 
la panicule est courte et serrée ; dans les bois il est plus 
élancé, les folioles sont plus longuement pétiolulées, l'in- 
florescence est phis lâche, plus allongée ; mais ce ne sont 
que des variations du même type. 

37. R. Godroni Lee. et Lamotte! Cat. rais., pi. cent., p. 
151. — Lamotte, Ioc. cit., p. 251. — G. Genev., 1 cr suppl. 
p. 24. — Tige anguleuse, plane à la base, canaliculée 
dans le reste de sa longueur, striée, glabre on glabres- 
cente, sans glandes ; aiguillons nombreux, courts, droits 
ou peu falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, rarement 
ternées ; pétiole canaliculé, peu poilu, sans glandes, à 
aiguillons falqués t piquants ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, 
deltoïde, arrondie et en cœur à la base, acuminée ; les 
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, à base 
oblique, inégale, peu ou pas échancrée, élargies à l'exté- 
rieur; les inférieures subsessiles, ovales; toutes épaisses, 
se recouvrant par les bords, glabrescentes ; à dents trian- 
gulaires, peu profondes ; en dessous à tomentum vert- 
cendré, épais, subvelutiné. — Rameau court, mince, 
anguleux, à poils courts et rares, non glanduleux, à petits 
aiguillons déclinés, quelques-uns falqués, vulnérants. — 
Feuilles ternées, rarement quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale- 
rhomboïdale, entière ou subéchancrée, acuminée; les 



- 42 - 

latérales subsessiles, élargies ou lobées à l'extérieur , à 
base arrondie, entière et oblique, acuminées, obtuses à la 
base du rameau ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence courte» ovale, quel- 
quefois interrompue à la base, hérissée, poilue, tomen- 
teuse, non glanduleuse, à rares aiguillons déclinés ou 
falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs pauci flores, 
courts* à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent lé 
pétiole; parfois le suivant à Faisselle d'une bractée; les 
supérieurs nus s courts, serrés, en petite tête ovale. — 
Calice tomenteux, cendré, ni hérissé, ni glanduleux, ni 
aculéolé, à lobes ovales, courts, réfléchis ou étalés. Pé- 
tales d'abord carnés, puis roses, ovales-orbiculaires. 
Etamines blanches dépassant les styles verddtres. Jeunes 
carpelles glabres. Juillet. Bruyères à la base du petit Puy- 
de-Dôme !, de Pariou, de Jumes (Lamotté). À,C. 

O65. Ce Rubus s'éloigne des deux précédents par ses 
styles verdâtres ; jusqu'à présent il n'a été récolté que 
dans la région des montagnes. 

38. R. psammophilus Rip.! — G. Genev», Stonogr., p. 47. 
— Lamotte, loc. cit., p. 251. — Tige anguleuse, plane à 
la base, canaliculée au sommet, hérissée, à la fin gla- 
brescente, sans glandes ; aiguillons allongés, déclinés ou 
falqués, acérés. — Feuilles quinées et ternées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le i/S ou le 1/4 de sa hauteur, 
ovale, entière, acuminée ; les latérales brièvement pétio- 
lulées, ovales, entières et rétrécies, acuminées, élargies à 
l'extérieur, ou profondément lobées dans les feuilles ter- 
nées ; les inférieures sessiles, ovales, aiguës; toutes 
épaisses, d'un vert-olive, à poils apprimés ; à dents ai- 
guës, profondes, acuminées ; en dessous blanches ou 
grises tomenteuses, hérissées, subvelutinées, se recou- 
vrant plus ou moins par les bords» — Rameau arrondi, 
anguleux au sommet, glabrescent, sans glandes ; aiguil- 
lons déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles têrnéès ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 4/5 de sa 



- 43 - 

hauteur, orale ou rhomboïdale, entière, acuminée ; les 
latérales subsesdiles, ovales, lobées et élargies à l'exté- 
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence décomposée, plus ou moins 
corymbiforme, poilue, tomenteuse, peu hérissée, à rares 
glandes, à aiguillons assez abondants, déclinés ou laï- 
ques, les plus petits aciculaires. Ordinairement à la base 
un ou deux ramuscules inférieurs espacés, à l'aisselle de 
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle dune bractée ; les 
supérieurs en partie 1 fl., en tête ovale, serrée. — Calice 
tomeûteux, hérissé, peu glanduleux, non aculéolé, à lobes 
orales, larges, épais, étalés, rarement quelques-uns subap- 
p riméâ. Pétales roses, grands, ovales. Etamines roses un 
peu plus courtes que les styles de même couleur. Jeunes 
carpelles un peu poilus, bientôt glabres, à la fin noirs, 
non pruineux. Juillet. Bois, lieux ombragés. Cher : Forêt 
d'Àllognyl Rhin du Bois! (Ripart). — Haute-Vienne : 
Thias (Lamy). — Creuse : Saint-Sulpice-le-Guerettois 
(De Cessac). — Loiret : Maison -Fort (Jullien-Crosnier). 

Obs. Le 22. psammophilus se distingue du R. Godroni 
par les organes colorés ; des callianthus et diversifolius 
par les etamines roses et les carpelles glabrescents. 

Ce Rubus est extrêmement voisin du R. arenarius et 
peut-être doit-il lui être rapporté comme variété, cepen- 
dant les feuilles peu poilues en dessus ne permettent pas 
de le classer parmi les tomentelli. La plante distribuée 
par le D r Ripart, sous le nom d'arenivagus, paraît iden- 
tique à son psammophilus. 

39. R. titanophilus Rip. 1 — G. Genev., 1 er suppl., p. 30. 
— Lamotte, loc. cit., p. 251. — Tige anguleuse, obtuse, 
glabre, sans glandes; aiguillons nombreux, courts, ro- 
bustes, déclinés ou falqués, à base dilatée, vulnérants. — 
Feuilles quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement arrondie, en 
cœur, cuspidée ; les latérales brièvement péliolulées, lar- 
gement ovales ou arrondies, rétrécies ou peu échancrées, 



— 44 — 

élargies à l'extérieur , cuspidées ; les inférieures subses- 
siles, ovales, obtuses; toutes épaisses, d'un vert foncé, 
glabrescentes ; tabulées ou incisées, à dents larges, iné- 
gales, peu profondes ; en dessous grises tomenteuses ou 
cendrées, un peu hérissées. — Rameau anguleux, gla- 
brescent, à nombreux aiguillons inégaux, déclinés ou 
falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, rarement 4 ou 
5-nées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 
I /4 de sa hauteur, largement ovale-rhoniboïdale, ou ar- 
rondie, en cœur, cuspidée; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, larges, cuspidées, élargies ou lobées 
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux ; celles du bas du rameau vertes-hérissées 
en dessous, celles du sommet blanches ou grises. — In- 
florescence poilue et hérissée, sans glandes, à nombreux 
aiguillons déclinés ou falqués, les plus petits aciculaires, 
occupant souvent une grande partie du rameau, à la base 
quelques ramuscules très espacés, à l'aisselle de feuilles 
ternées; le suivant parfois à l'aisselle d'une bractée; les 
supérieurs multiflores, en tête souvent corymbiforme, plus 
ou moins étalée. — Calice gris tomenteux, ni glanduleux, 
ni aculéolé, à lobes ovales, étalés ou réfléchis. Pétales 
roses, largement ovales, poilus. Etamines blanches ou à 
peine rosées à la base, plus courtes que les styles ver- 
dâtres. Jeunes carpelles poilus, en partie avortés. Mi- 
juin-juillet. Champs, haies, terrains calcaires. Puy-de- 
Dôme : Fontanat (Lamotte). — Allier : Veauce (Lamotte). 
— Cher : La Chapelle, Bourges ! (Ripart.) — Indre-et- 
Loire : Loches. — Loire-Inférieure : Copchoux (Bureau), 
Portnichet (Rip. et Genev.). 

Obs. Les carpelles poilus et les styles verdâtres le sépa- 
rent nettement des espèces précédentes. 

40. R. dyscolus Rip. et G. Genev. — Tige anguleuse ou 
obtuse, glaucescente , glabrescente , peu glanduleuse, à 
aiguillons inégaux, nombreux, falqués ougéniculés, courts, 
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole court, canaliculé, 



— 45 — 

peu poilu, à glandes rares, à aiguillons inégaux, falqués ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
suborbiculaire, en cœur, cuspidée, Iobulée; les latérales 
subsessiles, largement ovales, cuspidées, élargies ou lobées 
à V extérieur; toutes épaisses,' glabrescentes, finement 
dentées, en dessous grises tomenteuses, subvelutinées. — 
Rameau mince, obtusément anguleux, glaucescent, 
flexueux, glabrescent, peu glanduleux, à très petits ai- 
guillons falqués ou crochus, acérés. — Feuilles ternées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale, suborbiculaire, en cœur, eus- 
pidée ; les latérales subsessiles, largement ovales, cuspi- 
dées, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
tomentelleuse, non hérissée, à rares glandes, à très-rares 
aiguillons, crochus, fins, aciculaires, pauci flores, lâches. 
Un ou deux pédoncules inférieurs divisés presque dès la 
base enpédicelles inégaux, allongés, à l'aisselle de feuilles 
ternées; les supérieurs souvent à l'aisselle d'une petite 
bractée, en petite tête étalée. — Calice tomenteux, ni glan- 
duleux, niaculéolé, relevé. Pétales d'un rose vif. Etamines 
blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles très hérissés. Juin-juillet. Haies, bois, terrains 
calcaires. Cher : Bourges I (Ripart). — Indre-et-Loire : 
Loches. 

O65. Le R. dyscolus , par ses carpelles hérissés, se 
distingue des R. diversifolius , callianthus et Godroni; 
par les styles incolores du R. psammophilus ,• par les 
glandes stipitées du R. titanophilits . 

41. R. sepium Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 53. — 
Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige anguleuse, obtuse, 
glabrescente, glaucescente, peu glanduleuse, à rares aci- 
cules ; aiguillons droits ou falqués, vulnérants. — Feuilles 
quinées ; pétiole plan, court, peu poilu, à rares glandes, à 
aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, largement ovale, entière ou subéchan- 



crée, cuspidée ; les latérales brièvement pétiohdées, ova- 
les, rétrécies-entières et obliques à la base, élargies à 
l'extérieur, cuspidées; les inférieures sessiles, ovales, 
aiguës ou obtuses, entières ; toutes épaisses, d'un vert- 
olive, gtabrescentes ; à dents fines, aiguës, irrégulières ; 
en dessous cendrées ou tomenteuses, non velutinées. — 
Hameau obtus, anguleux au sommet, glabrescent, très 
peu glanduleux, armé, surtout vers le sommet, d'aiguillons 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 4 /3 de sa hauteur, large- 
ment ovale ou suborbiculaire, entière ou subéchancrée, 
cuspidée, souvent obtuse à la base du rameau ; les latéra- 
les subsessiles, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence tomenteuse, brièvement hérissée, 
glanduleuse, à nombreux aiguillons déclinés, vulnérants, 
aciculaires et plus courts au sommet, étroite, allongée, 
interrompue, ou plus souvent multiflore, corymbiforme, 
à pédoncules fastigiés. Un à trois pédoncules inférieurs 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées; les supérieurs 
multiflores, dressés, arqués, en tête corymbiforme. — 
Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, rarement aci- 
culé, relevé après l'anthèse. Pétales rose pâle, largement 
ovale. Etamines blanches égalant les styles verdâtres ou 
un peu plies courtes. Jeunes carpelles poilus, à la fin gon- 
flés, non glauques, peu nombreux, en partie avortés. Mi- 
juin-juillet, Coteaux rocailleux, terrains calcaires, secs et 
arides. Puy-de-Dôme: Bellerive (Lamotte). — Allier: 
Vichy. — Cher: Bourges 1 (Ripart). — Indre-et-Loire: 
Loches. 

Obs. Le R. sepium est décrit à tort, Monogr., p. 54, 
avec les fruits glabres, ils sont poilus. Il se distingue du 
dyscolus par le calice glanduleux et la panicule plus 
fournie ; du titanophilus par le calice relevé ; des psam- 
mophiluèj callianthus et diversifolius par les organes 
non colorés ; du Godroni par les carpelles poilus. 



- 47- 

42. R. biscqïdw» Miïll. in Herb. Lèvent. I — G. Genev., 
Monog., p. 38.— Tige obtusément anguleuse, striée, plane 
ou convexe, praineuse, robuste, glabrescente, h glandes 
nulles ou très rares ; aiguillons nombreux, fa I que s, robus- 
tes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, peu 
poilu» à aiguillons crochus, vulnérants ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, arrondie ou sur 
borbiculaire, en cceur* cuspidée ,- les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, à base pblique et rétrécie, élargies à 
l'extérieur, ouspidées ; les inférieures ovales, sessiles, 
obtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes, 
se recouvrant par les bords; très finement dentées ; en 
dessous grises ou blanches tomenteuses, rarement verdû- 
tres. — Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, 
glabrescent, à aiguillons falqués ou crochus. — Feuille s 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/5 ou 1/6 
de sa hauteur, ovale-rhomboïdale , obtuse ou cuspi dée ; 
les latérales sessiles, ovales, élargies et lobées à l'extérieur, 
aiguës ou cuspidées ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence ovale, courte, 
rarement plus allongée et interrompue à la base ; tomen- 
telleuse, peu hérissée, sans glandes, à aiguillons déclinés 
ou falqués» assez longs, vulnérants. Rarement 2 à 3 
pédoncules inférieurs espacés à l'aisselle de feuilles 
ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants à l'aisselle d'une 
ou deux bractées ; les supérieurs bi ou triflores, courts, 
étalés (les inférieurs dressés), en tête ovale, très inégaux. 

— Calice tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, inerme ou 
aculéoJé, réfléchi. Pétales roses, larges, orbiculaires. Eta- 
mines roses dépassant les styles roses ou verddtres 
à base rose. Jeunes carpelles glabres, à la fin noirs, 
brillants. Juin-juillet. Bois, broussailles, haies. Haute- 
Vienne : La Gartempe (Lamy). — Indre-et-Loire : Loches. 

— Loire-Inférieure : Basse-Indre. 

Ofe. Mes types proviennent du bois de Mersy (Marne), 
où ils ont été découverts par M . Lèvent et déterminés par 



- 48 - 

Millier. Les carpelles glabres le séparent des fi. sepium, 
dyscolus, titanophilus et psammophUtts ,• les organes 
colorés du Godroni ; les feuilles non veloutées en dessous 
du callianthus ; enfin Taculéation et le calice réfléchi du 
diversifolius. 

Aberr. Certaines formes, à feuilles plus ou moins 
tomenteuses en dessous, des R. immitis et thamnochariSj 
pourraient se placer ici ; mais ils se classent plus naturel- 
lement parmi les espèces à flejirs roses et à feuilles vertes 
en dessous, ces deux espèces possédant normalement ces 
caractères. 

ff Fleurs blanches. 

43. R. corylifolius Sm., Fl. Brit. 542 (1800). — G. 
Genev., Monogr., p. 43. — Babingt., Brit. Rubi, p. 262. — 
R. sublustris Lees (1847). — R. apertionum Lef. et Mùll. 
Vers., p. 180(1859). — R. dumetorum forma, Focke, Syn. 
Rub. Germ., p. 397. — Lamotte, loc. cit., p. 251 . — Durand 
Th. Notes sur quelques plantes nouvelles pour la Flore Lié- 
geoise, p. 10. — Tige obtusément anguleuse, arrondie à 
la base, glaucescente ou non, presque glabre, à glandes 
très rares ; aiguillons fins, droits ou peu falqués, à base 
élargie, subulés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole 
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 
de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en 
cœur, brièvement acuminée; les latérales à pétiolules 
courts, ovales, un peu échancrées, acuminées ; les infé- 
rieures subsessiles, ovales ; toutes minces, d'un vert gai, 
glabrescentes , se recouvrant un peu par les bords; à 
dents fines, inégales, composées ; en dessous grisâtres, 
poilues, hérissées, rarement presque vertes. — Rameau 
obtus à la base, anguleux au sommet, glabrescent, à 
glandes très rares ; aiguillons inégaux, fins, petits, droits 
ou déclinés, plus ou moins vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, rarement quinées; pétiole finement canaliculé; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 



- 49- 

plus rarement le 1/4, ovale-rhomboïdale, peu ou pas 
échancrée, acuminée; les latérales sessiles, ovales, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou acuminées ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence courte, fastigiée, plus ou moins corymbi- 
forme, quelquefois allongée-décomposée, tomenteuse, 
brièvement hérissée-poilue, peu glanduleuse, à petits ai- 
guillons déclinés ou falqués. Un à trois ramuscuies ou 
pédoncules inférieurs multiflores , à Faisselle de feuilles 
ternées ; les suivants à l'aisselle d'une ou de deux brac- 
tées ; les supérieurs en tête ovale, étalés. — Calice tomen- 
teux, peu ou pas glanduleux, étalé. Pétales très blancs, 
obovales, à onglet court. Etamines blanches dépassant 
à peine les styles de même couleur. Jeunes carpelles 
glabres (poilus dans des échantillons récoltés par le 
R d Bloxam, à Twycross, Leicestershire, localité citée 
par Babingt., p. 272), à la fin gonflés, noirs, peu 
nombreux. Juin-juillet. Bois frais, bords des eaux. Cher : 
Bourges! (Riparf); Forêt d'Allognyl (Déséglise). — 
Allier : Gannat I Sainte-Procole (Lamottë). — Indre-et- 
Loire : Loches. — Maine-et-Loire : Angers, Le May. — 
Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure : Clisson. 

Obs. Ses fleurs d'un blanc pur, l'éloignent de toutes les 
espèces précédentes. Quand les feuilles sont verdâtres en 
dessous il se rapproche du dumetorum qui a les fleurs 
d'un rose pâle et le calice apprimé. 

44. R. Holandrei Mùll. — G. Genev., Monogr., p. 54. — 
Chaboisseau, Etude spéc. du g. Rubus, p. 29. — R. WaM- 
bergii auct. mult. (non Arrh.). — Tige anguleuse, ro- 
buste, plane, un peu excavée vers le sommet, striée, non 
glauque, glabrescente, sans glandes; aiguillons inégaux, 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale, en cœur, cuspidée ; les latérales, briève- 
ment pétiolulées, largement ovales, rétrécies et oblique- 
ment échancrées, élargies à l'extérieur, aiguës ou cuspi- 

4 



— 80 — 

dées ; les inférieures sessiles, ovales; toutes d un vert gai 
et glabrescenles ; à dents inégales, eus pi dées, peu pro- 
fondes; en dessous cendrées ou blanchâtres, tomentel- 
leuses. — Rameau anguleux, peu poilu, sans glandes, à 
aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, plus longs en 
approchant de l'inflorescence, vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, souvent quinées à la base du rameau ; pétiole lar- 
gement canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/4 ou le 4/5 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchan- 
crée, aiguë ou cuspidée ; les latérales sessiles, largement 
ovales, aiguës ou cuspidées ; obtuses à la base du rameau, 
élargies ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence co- 
rymbiforme, lâche, étalée, composée, tomenteuse, poilue, 
peu glanduleuse, à nombreux aiguillons déclinés ou peu 
falqués. Un à trois ramuscules ou pédoncules inférieurs 
espacés, à 1 aisselle de feuilles ternées ; les supérieurs en 
tête ovale, à pédoncules étalés, aculéolés, 2-3 fl., à pédi~ 
celles très inégaux. — Calice tomenteux, à rares glandes 
stipitées, étalé ou réfléchi. Pétales blancs, ovales, rétrécis 
en onglet. Etamines blanches, dépassant à peine les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabrescents, à la fin gonflés, 
noirs, non glauques, quelquefois en partie avortés. Juin- 
juillet. Bois frais, bords des eaux. Allier : Gannat. — 
Cher : Marmagne (Ripart). — Indre : Déols (Legrœnd). 
— Loir-et-Cher : Cour-Cheverny (Lefrou): — Vienne : 
Montmorillon (Chaboisseau). — Maine-et-Loire : Angers 
(Boreau). Corné (Provosi). — Vendée : Mortagne. 

Obs. Ce Rubus n'est certainement pas le R. Wahl» 
bergii Arrh. qui a les fleurs roses et dont le port est bien 
différent. Il est très voisin du corylifolius et dans cer- 
tains cas il n'est pas facile de les distinguer ; cependant 
la tige constamment dépourvue de glandes, les feuilles 
plus nettement tomenteuses en dessous, les folioles 
cuspidées, etc., permettent en général de les recon- 
naître. 



- 51 - 

B. — Feuilles vertes en dessous. 
f Fleurs blanches. 

45. R. agrestis Waldst. et Kitaib., Pi. Hung. m, p. 297, 
t. 268 (4805). — G. Genev., Monogr., p. 44. — Merc. in 
Reut., Cal. pi. Genève, p. 263. — De Mart. Donos., Fl. du 
Tarn, p. 202. — R. cœsius agrestis, W. et N., R. Germ., 
p. 106, tab. xlvi A. f. 2. — Lamotte, Ioc. cit,, p. 251. — 
Tige arrondie, rampante, glabre ou glabrescente, plus ou 
moins glauque, glanduleuse ; aiguillons inégaux, déclinés 
ou falqués, les plus petits coniques, rendant la tige rude, 
plus ou moins vulnérants. — Feuilles ternèes; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement 
ovale ou un peu deltoïde, peu échancrée, brièvement 
acuminée; les latérales sessiles, ovales-aiguës, à base 
très large et oblique, élargies et lobées à l'extérieur; 
toutes épaisses, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, iné- 
gales, peu profondes ; en dessous verdâtres, subvelutinées, 
à poils courts, ras, serrés, douce. — Rameau arrondi, un 
peu anguleux au sommet, glaucescent, glabrescent, peu 
glanduleux, à nombreux aiguillons inégaux, droits ou 
falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale ou 
rhomboïdale, rétrécie-entière ou un peu échancrée, aiguë 
ou brièvement acuminée ; les latérales sessiles, ovales, à 
base oblique, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables 
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence de forme variée, toujours plus ou moins corym- 
biforme, tantôt courte et pauci flore, d'autrefois rameuse 
et occupant une grande partie du rameau, poilue, glan- 
duleuse, à aiguillons déclinés ; pédoncules multiflores 
souvent fastigiés, ou divisés presque dès la base en pédi- 
celles fascicules, inégaux ; les inférieurs à l'aisselle de 
feuilles ternées, multiflores ou allongés en ramuscules. 
— Calice cendré-verdâtre, hérissé, glanduleux, adculé, 



— 52 — 

relevé. Pétales blancs, ovales, glabres. Etamines blanches 
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres 
plus ou moins gonflés, noirs, non glauques. Juin-août. 
Coteaux rocailleux, lieux exposés secs et arides ; schistes 
et cale. Puy-de-Dôme : Clermont, — Allier : Vichy, Cusset. 
— Cher : Bourges! (Ripart). — Loiret : Orléans. — 
Indre-et-Loire : Tours, Loches. 

O65. Certaines formes de ce Rubus rappellent le cœsius, 
mais le fruit n'est pas glauque. Le calice glanduleux, aci- 
culé le différencie des espèces précédentes. Une jolie 
variété, à feuilles profondément laciniées, se rencontre 
sur la montagne Saint-Amand, près de Vichy. 

46. R. scabrosus Mûll., Vers., p. 196, n° 214. — G. 
Genev., Monogr., p, 56. — R. tuberculatus Babingt.? 
Engl. Rub., p. 280. — Tige anguleuse, plane, striée, 
glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons nombreux, iné- 
gaux, courts, droits, déclinés ou peu falqués, semi-vul- 
nérants. — Feuilles quinées, quelques-unes 3 ou 4 nées; 
pétiole canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, arrondie, presquorbicu- 
laire, un peu en cœur, cuspidée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, rétréci es-entières ou plus arrondies et 
subéchan crées, élargies à l'extérieur, cuspidées ; les infé- 
rieures sessiles, ovales, toutes épaisses, d'un vert gai, à 
poils apprimés ; à dents larges, inégales, composées ; en 
dessous vertes, rudes, à poils brillants, celles du sommet 
tomentelleuses. — Rameau arrondi à la base, puis angu- 
leux, brièvement hérissé, sans glandes; aiguillons iné- 
gaux, falqués ou déclinés, les plus grands vulnérants. — 
Feuilles ternées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur (le 1/4 dans les 
supérieures), ovale, aiguë ou cuspidée, entière ou subé- 
chancrée; les latérales sessiles, ovales, aiguës, élargies 
ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence oblongue ou plus 
allongée, interrompue, hérissée, peu glanduleuse, à nom- 



— 53 — 

breux aiguillons jaunâtres, inégaux, déclinés ou falqués, 
aciculaires ; un ou deux pédoncules ou ramuscules infé- 
rieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant 
à l'aisselle d'une bractée ; les supérieurs en tête ovale. — 
Calice tomenteux, hérissé, à peine glanduleux, aculéolé, 
réfléchi. Pétales blancs, orbiculaires, à onglet court. Eta- 
mines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois. Puy-de-Dôme : 
Mirabelle, près Riom (Lamotte). — Cher : Givrais 
(Ripart). — Haute-Vienne : Saint-Sulpice-les-Feuilles 
(Lamy). — Indre : Prungel (Lamy). — Indre-et-Loire : 
Chinon (Bweau). — Maine-et-Loire : Angers (Boreau). 
— Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure : Les Cléons 
(De l'Islë). 

Obs. Ce Rubus se distingue de Yagrestis par la lige 
anguleuse, le calice réfléchi ; du R. Holandrei par la tige 
glanduleuse. 

47. R. cuspidatus Miill. Jahresb. der Pollich. 1858, 
p. 180. — G. Genev., Monogr., p. 61. — Boul. Ronc. 
Vosg., n° 19. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige obtu- 
sément anguleuse, ou anguleuse, plane, à poils épars, peu 
glanduleuse; aiguillons inégaux, droits, ou déclinés, très 
acérés. — Feuilles 3, 4 et 5-nées; pétiole canaliculé; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale, plus ou moins deltoïde, en 
cœur, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, 
ovales, rétrécies et obliques à la base, acuminées, élargies 
et lobées dans les ternées; les inférieures sessiles, 
ovales; toutes minces, d'un vert-olive, à rares poils 
apprimés; à dents fines, aiguës ; en dessous vertes, peu 
poilues, blanchâtres au sommet des tiges. — Rameau 
arrondi, anguleux au sommet, peu poilu et à glandes 
rares; aiguillons déclinés, fins, semi-aciculaires, presque 
inoffensifs. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale ou à 
base arrondie en cœur, acuminée ; les latérales sessiles, 



— 54 — 

ovales, élargies et lobées à l'extérieur, acuminées ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 
— Inflorescence oblongue, peu poilue, un peu glanduleuse, 
à petits aiguillons déclinés, presque aciculaires. Un à 
trois pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ter- 
nées dont ils égalent le pétiole; les suivants nus, 4-2 fl., 
étalés, en tête ovale. — Calice tomenteux cendré, poilu, 
glanduleux, aculèolè, à lobes longuement acwminés, 
d'abord étalés, puis relevés. Pétales blancs, ovales, 
onguiculés. Etamines blanches dépassant les styles ver- 
dâtres. Jeunes carpelles, glabres. Juin. Bois frais, bords 
des eaux. Allier : Cusset, à l'Ardoisière. — Haute-Vienne : 
Lavanpau, Saint-Sulpice-les-Feuilles (Lamy). R. 

Obs. C'est par erreur que dans la Monogr., p. 62, les 
carpelles sont décrits poilus, ils sont très glabres. Cette 
espèce bien caractérisée, s'éloigne du scabrosus par le 
calice relevé ; de Vagrestis par la panicule. 

48. R. rupestris Mùll. Jahresb. der Pollich. (1858), 
p. 180. — G. Genev., Monogr., p. 60. — Tige obtusément 
anguleuse, plane, striée, peu poilue, à la fin glabre, à 
rares glandes très courtes; aiguillons inégaux, courts, 
droits ou déclinés, à base élargie, durs, vulnérants. — 
Feuilles quinées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, 
étroitement échancrée, acuminée; les latérales très briève- 
ment pétiolulées, ovales, obliquement subéchancrées, 
.élargies à l'extérieur, acuminées ; les inférieures sessiles, 
ovales, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabres- 
centes, se recouvrant par les bords ; à dents larges, 
inégales, cuspidées ou incisées ; en dessous vertes, plus 
pâles, à nombreux poils brillants, apprimés. — Rameau 
arrondi à la base, anguleux au sommet, flexueux, poilu, 
peu glanduleux, à aiguillons courts, inégaux, à base ren- 
flée un peu bulbeuse, déclinés ou falqués. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou 
le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou subé- 



— 55 — 

chancrée, brièvement acuminée; les latérales subsessiles, 
ovales, aiguës, élargies ou profondément lobées à l'exté- 
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux, les supérieures souvent un peu tomenteuses. — 
Inflorescence occupant environ la moitié du rameau, 
tomenteuse, hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons jau- 
nâtres déclinés ou falqués, les plus petits aciculaires. 
Trois pédoncules inférieurs espacés, à Vaisselle de feuilles 
ternées dont ils égalent le pétiole; le suivant à l'aisselle 
d'une bractée ovale ; les supérieurs nus, en tête ovale, à 
pédoncules 4-3 fl. — Calice tomenteux, hérissé, peu glan- 
duleux, étalé ou réfléchi. Pétales d'un blanc pur, large- 
ment ovales. Etamines blanches dépassant les styles ver- 
dàtres. Jeunes carpelles glabres, nombreux, à la fin 
noirs, brillants. Juin-juillet. Schistes et phyllades. Bois. 
Maine-et-Loire : Angers, Avrillé. — Vendée : Pouzauges. 

Obs. Le calice réfléchi l'éloigné des R. cuspidatus et 
agrestis; et le calice inerme et les folioles acuminées du 
R. scabrosus. 

49. R. pubicaulis Lef. et Mûll., Vers., p. 493, n° 210. — 
G. Genev. , Monogr . , p. 62. — Tige arrondie ou très obtusé- 
ment anguleuse, faible, striée, poilue, hérissée, à la fin 
glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons petits, inégaux, 
fins, droits ou déclinés, aciculaires, presqu inoffensifs. — 
Feuilles quinées, quelques-unes 3 ou 4 nées ; pétiole plan ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, 
largement ovale, suborbiculaire ou deltoïde, en cœur, acu- 
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base 
rétrécie-oblique ou en cœur, ^cuminées ; les inférieures 
subsessiles, ovales ; toutes minces, d'un beau vert, se re- 
couvrant par les bords, glabrescentes ; à dents fines, 
aiguës ; en dessous plus pâles, vertes, à poils apprimés. 

— Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, briè- 
vement hérissé de nombreux poils, à glandes nulles ou 
très rares; aiguillons petits, fins, inégaux, peu vulnérants. 

— Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; pétiole cana- 



— 56 — 

liculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1 /4 de sa hau- 
teur, largement ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; 
les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou acuminées, 
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence lâche, 
interrompue, hérissée-tomenteuse, peu ou pas glandu- 
leuse, à aiguillons fins, aciculaires, droits ou déclinés. Un 
ou deux pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de 
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les 
supérieurs 1-2 fl. quelquefois divisés dès la base, en tête 
ovale. — Calice tomenteûx verdâtre, ni glanduleux, ni 
aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, largement ovales, à 
onglet court. Etamines blanches, dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres ou glabrescents, à la 
fin noirs , brillants. Juin-juillet. Bois. Puy-de-Dôme : 
Enval, près Riom (Lamotte). — Deux-Sèvres : Le Paubois, 
près Souvigné (Sauzé). 

Obs. Diffère du jR. rupestris et du scàbrosus par le 
calice non aculéolé ; du cuspidatus et de Yagrestis par le 
calice étalé. 

50. R. depauperatus Mùll., Vers., p. 201. — Tige angu- 
leuse, un peu obtuse, plane, excavée au sommet, sillon- 
née, glabre, peu glanduleuse; aiguillons déclinés ou 
falqués, inégaux, assez longs, très acérés. — Feuilles 
quinées, quelques-unes 3 ou 4 nées ; pétiole canaliculé, 
sillonné, poilu, à rares glandes; foliole terminale à 
# pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière, 
acuminée; les latérales subsessiles, ovales, acuminées, 
élargies , profondément lobées à l'extérieur dans les 
ternées ; les inférieures sessiles, ovales, aiguës ; toutes 
d'un vert gai, à nombreux poils courts, apprimés ; à dents 
fines, aiguës, inégales, lobulées ou incisées; en dessous 
vertes, poilues, blanches tomenteuses au sommet des 
tiges. — Rameau mince, arrondi, anguleux au sommet, 
peu poilu, à glandes rares; aiguillons aciculaires, déclinés 
ou peu falqués, inoffensifs. — Feuilles ternées, les infé- 



-57 - 

rieures parfois quinées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, 
entière, acuminée ; les latérales sessiles, ovales, rétrécies- 
entières, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur ; en 
dessus d'un vert gai, à nombreux poils apprîmes, les 
supérieures subtomentelleuses ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étroite, 
paudflore, très appauvrie, tomentelleuse, non hérissée, 
à glandes courtes, très rares; aiguillons aciculaires 
déclinés, rares ou presque nuls, inoffensifs. Un ou rarement 
deux pédoncules inférieurs à Faisselle de feuilles ternées; 
le suivant à Faisselle d'une bractée ovale ou trilobée ; les 
supérieurs 1-2 fl., inermes, en très petite tête ovale ou 
corymbiforme. — -Calice tomenteux, non hérissé, très peu 
glanduleux, inerme, réfléchi. Pétales blancs, assez grands, 
ovales-orbiculaires. Etamines blanches égalant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres, noirs, brillants. Juin- 
juillet. Gneisse et granité. Bois, taillis. Haute-Vienne : 
Limoges (Lamy). — Morbihan : Vannes (Arrondeau). 

Obs. Ce R. se distingue des précédents, et surtout du 
rupestris par la panicule très appauvrie ; du pubicaulis 
par le rameau presque glabre ; des cuspidatus et scabrosus 
par le calice inerme ; de Yagrestis par le calice réfléchi. 

51 . R. sepicola Lef. et Mûll., Vers., p. 200. — G. Genev., 
Monogr., p. 50. — Tige arrondie ou très obtuse, peu 
robuste, glabrescente, sans glandes ; aiguillons inégaux, 
espacés, falqués, acérés. — Feuilles quinées; pétiole 
plan, mince, allongé ; foliole terminale à pétiolule canali- 
culé égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, 
arrondie-entièreousubéchancrée, longuement cuspidéeen 
pointe oblique, très aiguë ; les latérales à pétiolules éga- 
lant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, largement ovales, en- 
tières, élargies à l'extérieur, acuminées ou longuement 
cuspidées; les inférieures pétiolulées, ovales, entières, 
cuspidées ; toutes très minces, d'un vert gai et glabres- 
centes ; à dents irrégulières , larges , peu profondes , 



-88- 

aiguës ; en dessous glabrescentes, d'un vert clair, à poils 
très courts, à nervures blanches, saillantes, les médianes 
aculéolées. — Rameau très allongé, arrondi, peu poilu, 
sans glandes, à aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants. 
— Feuilles iernées, rarement quater ou quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur 
ou le 4/3 dans les feuilles supérieures, suborbi cul aire, 
à base arrondie et entière, cuspidée en longue pointe très 
aiguë ; les latérales pétiolulées, rétrécies et obliques à la 
base, cuspidées comme la terminale, élargies ou lobées 
dans les ternées ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence en vaste pyramide 
étalée, rameuse, composée, brièvement poilue, tomentel- 
leuse, sans glandes, à aiguillons falqués. Deux ou trois 
ramuscules inférieurs minces, très allongés, rameux au 
sommet, à Faisselle de feuilles ternées qu'ils égalent; 
les suivants à l'aisselle de très larges bractées, en cœur, 
acuminées ou trilobées ; les supérieurs nus, très étalés, 
lâches, multiflores, en tête large, aculêolés, — Galice to- 
menteux, ni hérissé, ni aculéolé, ni glanduleux, étalé ou 
réfléchi après Tanthèse. Pétales blancs, ovales. Etamines 
et styles blancs. Jeunes carpelles glabres, avortant en 
partie. Juin-juillet. Bois et haies, schistes et phyllades. 
Vienne : Leugny {de la Croix). — Maine-et-Loire : Angers, 
Chalonnes. — Vendée : Mouchamp. — Loire-Inférieure : 
La Meilleraye (Bureau), Ancenis. 

06s. Ce beau Rubus, à paniculesi caractéristique, se dis- 
tingue des espèces précédentes par ses larges bractées ; 
il a plus de rapports avec les suivants. 

52. R. trigonodontos Boul., Ronces Vosg., n° 440, Notes, 
p. 452. — G. Genev., 1 er supplément, p. 25. — Lamotte, 
loc. cit., p. 251. — Tige anguleuse, plane ou très peu 
excavée, striée, glabre, à glandes courtes et rares ; aiguil- 
lons inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles 
quinées, quelques-unes ternées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière, longue- 



— 59 - 

ment acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, ova- 
les, rétréçies à la base, longuement acuminées 9 - les infé- 
rieures sessiles, ovales, aiguës; toutes minces, glabres- 
centes ; incisées, à dents fines, aiguës, triangulaires ; en 
dessous vertes, glabrescentes, quelquefois subtomentel- 
leuses. — Rameau anguleux , glabrescent ♦ flexueux , à 
glandes rares ou nulles; aiguillons inégaux, espacés, 
courts, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/6 ou 1/7 
de sa hauteur, ovale, allongée, rétrécie, entière, longue- 
ment acuminée; les latérales sessiles ou subsessiles, 
ovales, à base entière, rétrécie, oblique, élargies à 
l'extérieur, acuminées ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence toute intra-axil- 
laire, assez étroite, allongée, décomposée, interrompue, 
occupant souvent près de la moitié du rameau. Pédoncu- 
les inférieurs 1-paucifl. , rarement ramuscules espacés 
à Faisselle de feuilles ternées ; les quatre ou cinq suivants 
à Vaisselle de larges bractées foliacées, ovales, longue- 
ment acuminées, rétrécies-cunèiformes ; les supérieurs 
la plupart 1 fl., en petite tête corymbiforme. — Calice 
tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes 
longuement acuminés en pointes foliacées, se relevant 
après l'anthèse, mais bientôt lâchement réfléchis. Pétales 
blancs , largement ovales , à onglet court. Etamines 
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles à 
quelques poils, bientôt glabres. Mi-juin, mi-juillet. Bois, 
taillis, broussailles. Puy-de-Dôme : Bois de Bussière, près 
Aigueperse. — Maine-et-Loire : Saumur (Trouillard). 

Obs. Ce Rubus se distingue très nettement du R. sepi- 
cola par les bractées cunéiformes et non en cœur, les 
folioles longuement acuminées et les autres caractères 
notés ; il ne peut être confondu avec aucune des espèces 
précédentes. 

53. R. àmblycaulon Boulay, Ronces Vosg., n D 100. — G. 
Genev., 1 er suppl., p. 28. — Lamotte, loc, cit., p. 251, — 



-60- 

Tige obtusément anguleuse, plane, striée, glaucescente, à 
poils épars, peu glanduleuse; aiguillons inégaux, dé- 
clinés ou falqués, coniques, vulnérants. — Feuilles qui- 
nées ; foliole terminale à pétiolùle égalant la 1/2 de sa 
hauteur, orbiculairej en cœur, cuspidée; les latérales 
brièvement pétiolulées, largement ovales, un peu rétré- 
cies, à base oblique, échancrée ou entière, élargies à 
l'extérieur, cuspidées; les inférieures sessiles, quelque- 
fois soudées aux latérales et formant lobes, largement 
ovales, entières, obtuses ou très brièvement cuspidées; 
toutes se recouvrant par les bords, minces, d'un vert gai, 
à poils apprîmes ; à dents fines, inégales, très superfi- 
cielles, la plupart simples; en dessous vertes, plus pâles, 
peu hérissées. — Rameau arrondi à la base, obtusément 
anguleux, hérissé, peu glanduleux, à aiguillons acicu- 
laires, fins, falqués ou déclinés, peu vulnérants. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolùle égalant le 1/3 
de sa hauteur orbiculaire, en cœur, cuspidée,- les laté- 
rales subsessiles, de même forme, élargies ou lobées à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence allongée, lâche, inter- 
rompue, brièvement hérissée, tomenteuse, glanduleuse, 
à aiguillons aciculaires, fins, droits ou déclinés. Pédon- 
cules inférieurs 1-2 fl., égalant les pétioles; les suivants 
à l'aisselle de bractées d'abord trilobées en cœur, puis 
ovales, enfin lancéolées; les supérieurs uniflores, dressés. 
— Calice cendré, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, lon- 
guement appendiculés, étalés après l'anthèse, se relevant 
sur le fruit. Pétales blancs, grands, ovales, à onglet large 
et court. Etamines blanches, égalant ou dépassant peu 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin, 
mi-juillet. Forêts, bois. Allier : Sussat, aux Gazeriers 
(Lamotte). R. 

Obs. Cette plante constitue un excellent type; ses 
folioles orbiculaires sont caractéristiques. La panicule 
glanduleuse l'éloigné du sepicola,- les folioles nettement 



-6i -^ 

cuspidées des trigonodontos, pubicaulis et cuspidatus; 
les bractées et le calice à la fin relevé du scabrosus ; la 
panicule, les bractées et le calice aciculé du depaupe- 
ratus; les feuilles caulinaires quinées de Yagrestis. 

54. R. duhetorum W. etN., p. 98, a vulgaris., tab. xlv a 
(exclus, variet., y et 8). Sunt, saltempro parte, dubia 
varietates et synonyma, p. 99 et 100, quœ ad species 
varias spectant. — Bull., Herb. Fr., tab. 384 . — G. Genev., 
Monogr., p. 48. — Focke, Syn. Rub. Germ., p. 395 
(tantummodo pro parte). — Lamotte, loc. cit., p. 251. — 
Tige obtusément anguleuse, plane, striée, un peu prui- 
neuse, glabrescente, sans glandes, aiguillons inégaux, 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, quel- 
ques-unes 3 ou 4 nées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 4/3 ou la 4/2 de sa hauteur, largement ovale, 
suborbiculaire, un peu deltoïde, en cœur, brièvement 
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
rétrécies et obliquement échancrées, élargies à l'extérieur, 
acuminées, largement arrondies et lobées dans les ter- 
nées ; les inférieures sessiles, ovales, entières, aiguës ; 
toutes d'un vert foncé et glabrescentes ; quelquefois inci- 
sées ou lobées, à dents aiguës, inégales, peu profondes ; 
en dessous vertes, plus pâles, peu poilues, à nervures 
médianes, munies d'aiguillons géniculés. — Rameau 
obtus, glabrescent, sans glandes, à petits aiguillons iné- 
gaux, falqués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 4/4 de sa hauteur, 
ovale ou rhomboïdale, entière ou subéchancrée, acu- 
minée, obtuse ou cuspidée à la base du rameau; les 
latérales subsessiles, ovales, obliques, élargies ou lobées 
à l'extérieur, plus ou moins acuminées ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence de forme très variée, allongée, décomposée, 
interrompue, subtomentelleuse, sans glandes, à aiguillons 
falqués ou géniculés. Ramuscules inférieurs quelquefois 
très allongés et dépassant beaucoup Taxe primaire, ordi- 



nairement plus courts, multiflores, espacés, à l'aisselle 
de 3 ou 4 feuilles ternées ou davantage ; ordinairement le 
suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ou triangulaire ; 
les supérieurs réunis en tête plus ou moins corymbi- 
forme. — Calice tomentelleux, gris-verdâtre, à quelques 
glandes ses si] es, à glandes stipitées rares ou nulles, non 
aculéolé, étalé après Vanthèse, puis relevé sur le fruit 
mur. Pétales blancs ou légèrement carnés, ovales. Eta- 
mines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres, renflés, noirs, brillants, avortés en 
partie. Mi-juin-juillet. Bois frais, lieux couverts, bords 
des eaux. C. 

Obs. De si nombreuses plantes différentes ont été grou- 
pées autour de ce type, comme variétés, que Focke le 
désigne sous le nom de « species collectiva » ; il suffît 
pour s'en convaincre de consulter les Rubi Germanici de 
W. et N., p. 99 et suivantes; le Brifish Rubi Babingt., 
p. 247 à 280; le Synops. de Focke, p. 295-297. Je 
n'admets, comme dumetorum, que la plante telle quelle 
est caractérisée ici et qui représente le R. dumerum « 
vulgaris W. etN., p. 99. Les autres variétés appartien- 
nent à des espèces distinctes. Le calice inerme le sépare des 
R. amblycaulon, cuspidatus, scabrosus etagrestis; le calice 
relevé des sepicola, depauperatus^ pubicaulis et rupes- 
tris; l'absence de nombreuses bractées de trigonodontos. 

ff Fleurs roses. 

55. R. mougeoti Bill.! Arch. de la Fl. de Fr. et d'Allem., 
p. 166. — G. Genev., Monogr., p. 50. — Bill, exsicc, 
6 e centurie, n° 542. — Focke, Synops., 397. — Tige an- 
guleuse, robuste, candliculèe, glaucescente, glabre, sans 
glandes, striée; aiguillons déclinés ou falqués peu nom- 
breux, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan ; foliole 
terminale à pétiolule égalant la 1 /2 de sa hauteur, large- 
ment ovale, suborbiculaire ou un peu deltoïde, brièvement 



acurainée ; les latérales à pétiolules égalant le 6 e environ 
de leur hauteur, orales, un peu retrécies, échancrées, 
obliques à la base, aiguës, élargies à l'extérieur ; les infé- 
rieures subsessiles, ovales, entières, aiguës, semblables 
à celles du R. dumetorwn pour les caractères généraux. 

— Rameau court, grêle, flexueux, arrondi à la base, angu- 
leux au sommet, glabrescent. sans glandes, à aiguillons 
espacés, inégaux, courts, falqués, vulnérants, — Feuilles 
ternées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 
de sa hauteur, ovale rhomboïdale, entière ou subéchan- 
crée, aiguë ou brièvement acuminée; les latérales sessiles, 
ovales, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables 
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence de forme variable, tomentelleuse, sans glandes, à 
aiguillons déclinés ou falqués, quelquefois en grappe, 
plus souvent composée, interrompue, lâche, occupant 
une grande partie du rameau. Pédoncules % ou ra- 
muscules inférieurs à l'aisselle des feuilles ternées; le 
suivant ordinairement à Faisselle d'une bractée; les supé- 
rieurs 1-2 fl. étalés, entête ovale. — Calice tomenteux, 
brièvement hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, étalé après 
Vanthèse, puis réfléchi. Pétales roses, ovales. Étamines 
blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes car- 
pelles glabres, gonflés, noirs, brillants. Haies, décombres, 
terr. granitiques. Mi- juin-juillet. Cher: Marmagne (Ripart ). 

— Loiret: Orléans (Jullien-Crosnier). — Maine-et-Loire : 
Angers (Boreau); Jallais, Cholet. — Vendée : Pouzauges. 

— Loire-Inférieure : Bouguenais. 

Obs. Voisin de R. dumetorwn, dont il se distingue par 
la tige canaliculée, le calice réfléchi, les fleurs plus colo- 
rées ; ce dernier caractère l'éloigné du groupe précédent. 

56. R. immitis Bor. I Fl. du Centre, 3 e édit., t. II, p. 188. 

— G. Genev., Monogr., p. 51. — Arrondeau, Not. obs. pi. 
crit. du Morb., p. 20. — Lamotte, loc. cit., p. 251. — 
Tige anguleuse ou un peu obtuse, plane, légèrement ca- 
naliculée au sommet, striée, glabrescente, sans glandes ; 



— 64 — 

aiguillons robustes, droits ou falqués, très vulnérants. — 
Feuilles quinées, quelques-unes ternées; pétiole plan, 
à aiguillons géniculés ou falqués , robustes ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large- 
ment ovale ou suborbiculaire, en cœur, acuminée ; les 
latérales brièvement pétiolulées, ovales , peu échancrées, 
acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures subses- 
siles, ovales; toutes d'un beau vert, à poils rares et appri- 
més ; à dents irrégulières, aiguës, assez profondes ; en 
dessous, vertes, plus pâles, peu hérissées, plus ou moins 
to menteuse s au sommet des tiges. — Rameau arrondi à 
la base, anguleux au sommet, peu poilu, sans glandes, à 
aiguillons géniculés ou falqués , vulnérants. — Feuilles 
ternées et quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/4 de sa hauteur, largement ovale, en cœur, acuminée; 
les latérales subsessiles, ovales, subéchancrées, acumi- 
nées, élargies à l'extérieur ou lobées quand les inférieures 
manquent ; toutes se recouvrant par les bords, minces, 
d'un vert gai ; à dents fines, aiguës, profondes ,• en dessous 
plus pâles, poilues, rarement tomenteuses au sommet des 
rameaux. — Inflorescence grande, rameuse, poilue, à peine 
tomentelleuse à l'extrémité, aculéolée, non glanduleuse, 
nue au sommet. Deux à quatre pédoncules ou ramus- 
cules inférieurs allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles 
ternées, espacés ; parfois les suivants à l'aisselle d'une ou 
de deux bractées ovales ; les supérieurs bi ou triflores, 
minces, étalés, en tête ovale. — Calice tomenteux, non 
glanduleux, très rarement aculéolé, réfléchi. Pétales roses, 
suborbiculaires, à onglet court, échancrés, poilus. Éta- 
mines blanches dépassant les styles d'un vert jaunâtre. 
Jeunes carpelles poilus, rarement glabrescents , abon- 
dants, à la fin gros, noirs, luisants. Fin juin-juillet. 
Schistes et granités. Bords des ruisseaux, lieux frais 
et humides. Maine-et-Loire : Angers I (Boreau); Beau- 
préau, Jallais , Cholet, Maulévrier. — Deux-Sèvres : 
Châlillon , Sainl - Aubin - Baubigné , Le Temple , Puy- 



— 65 — 

Saint-Bonnet. — Vendée : Bocage. À. C. — Loire-Infé- 
rieure. P. C. 

Obs. Ce Rubus forme avec les deux précédents un petit 
groupe très naturel. Les tiges planes, canaliculées seule- 
ment au sommet, les étamines dépassant les styles, 
le séparent du Mougeoti et les sépales réfléchis du dume- 
torum. On rencontre rarement une variété à étamines 
roses. 

57. R. thàmnocharis Mùll.l Vers., p. 190, n° 205. — G. 
Genev., Monogr., p. 57. — Chab. Et. spéc. du g. Rubus, 
p. 30, n° 14. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige sou- 
vent robuste, très obtusément anguleuse, plane, striée, 
glauque, glabrescente, à glandes rares et courtes ; aiguil- 
lons médiocres, coniques, droits ou falqués, vulnérants. 

— Feuilles quinées, rarement ter ou quaternées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hau- 
teur, orbiculaire, peu échancrée, cuspidée; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales ou largement ovales, obli- 
quement échancrées, cuspidées; les inférieures subses- 
siles, ovales, aiguës ou obtuses; toutes épaisses, d'un 
vert-olive, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, inégales; 
en dessous vertes, plus pâles, poilues, se recouvrant par 
les bords, celles du sommet des tiges souvent blanches 
tomenteuses. — Rameau arrondi à la base, anguleux au 
sommet, glabrescent, sans glandes, à aiguillons courts, 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quel- 
ques-unes quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 4/3 ouïe 1/4 de sa hauteur, ovale, un peu en cœur, 
acuminée ; les latérales sessiles, ovales, lobées et élargies 
à l'extérieur, cuspidées ou brièvement acuminées ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 

— Inflorescence de forme variable, tomentelleuse, non 
hérissée, à glandes courtes, rares ou nulles, à aiguillons 
déclinés ou falqués, longs, vulnérants, simulant rarement 
une grappe ; ordinairement occupant une grande partie 
du rameau, lâche, interrompue, plus ou moins corymbi- 

5 



-6fr- 

forme. Pédoncules ou ramuscules inférieurs souvent fas- 
cicules à Faisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants 
à l'aisselle de bractées, quelquefois très larges, en cœur, 
trilobées ou ovales; les supérieurs nus, étalés-fasciculés , 
ou en tête ovale. — Calice tomenteux, ni glanduleux, ni 
aculéolé, étalé après l'anthèse. Pétales roses, ovales, 
arrondies. Etamine's blanches, dépassant les styles roses. 
Jeunes carpelles glabres, à la fin noirs, brillants, en par- 
tie avortés. Juin-juillet. Bords des eaux, baies fraîches; 
terr. argilo-siliceux. Puy-de-Dôme : Riom (Lamotte). — 
Vienne : Pindray, près Montraorillon (Chaboisseau). — 
Indre-et-Loire : Esves. — Maine-et-Loire : Angers, etc., 
A. C. — Loire-Inférieure : A. C. 

Obs. Par ses styles roses ce Rubus se distingue des 
espèces précédentes. 

58. R. latifoliatus Boul. et Bouv. Assoc. Rubologique, 
u° 202. Diagnoses, n° 146, p. 60. — Tige obtuse, striée, 
glabre, glaucescente, à aiguillons droits ou à peine fal- 
qués, poilus, acérés, vulnérants» — Feuilles quittées; 
pétiole plan, maigrement poilu, à aiguillons falqués; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
orbiculaire, dilatée transversalement, à largeur dépassant 
sa hauteur (dans les feuilles bien, développées), en cœur, 
cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées, largement 
ovales, entières ou obliquement échancrées, élargies à 
l'extérieur, cuspidées ; les inférieures sessiles, de même 
forme ; toutes se recouvrant par les bords, en dessus gla- 
brescentes; à dents larges et inégales, peu profondes ; en 
dessous peu poilues, vertes, plus pâles. — Rameau angu- 
leux, obtus, peu poilu, à aiguillons inégaux, droits ou 
déclinés, quelques-uns falqués, vulnérants. — Feuilles 
ternées, quelques-unes quinées ; pétiole à peine sillonné, 
pubérulent, à aiguillons falqués ; foliole terminale orbi- 
culaire, entière ou peu échancrée, cuspidée ; les latérales 
sessiles, élargies et profondément lobées dans les ternées, 
se recouvrant par les bords, cuspidées, obliques-entières 



-07- 

ou peu échancrées ; semblables à celles de la tige poiir 
les caractères généraux, mais plus pâles ou à tomentum 
très ras dans les supérieures. — Inflorescence étroite, 
allongée, décomposée, interrompue, pubérulente, à ai- 
guillons falqués, non glanduleuse. Ramuscules inférieurs 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées, muhiflores ; les 
suivants à l'aisselle d'une à trois bractées d'abord ovales, 
puis lancéolées ; les supérieurs multiflores, étalés, nus, 
fastigiés. — Calice cendré, ni glanduleux, ni hérissé, ni 
aculéolé, réfléchi. Pétales d'un beau rose. Etamines roses 
dépassant peu les styles de même couleur. Jeunes car- 
pelles poilus. Juillet. Bords des eaux, lieux frais et om- 
bragés, schistes et alluvions. Maine-et-Loire : Pruniers 
(Bouvet). 

Obs. Les etamines roses, et la forme très remarquable 
des folioles caulinaires terminales, distinguent cette plante 
du R. thamnockaris. 

59. R. horridus Schultz, Fl. Starg. suppl., p. 30 (1819). 
— R. ferox Weihe in Bœnningh. R. dumetorum 8 ferox 
W. et N., p. 100, tab. xlv (optima). (Non R. horridus 
Hartm. nec R. ferox, Vest, Wall.) — Focke, Syn. Rub. 
Germ., p. 403. — Tige arrondie ou obtuse, anguleuse, 
striée, à poils fascicules peu abondants, glanduleuse, à 
très nombreux aiguillons inégaux, droits ou déclinés, 
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées et ternées ; pétiole 
plan, à aiguillons quelquefois très abondants ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, 
largement ovale ou suborbiculaire, en cœur, acuminée en 
pointe étroite, allongée, aiguë ; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, obliquement échancrées à la base, 
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans les ter- 
nées ; les inférieures à pétiolules courts, ovales, aiguës ; 
toutes d'un beau vert foncé, se recouvrant par les bords, 
à poils très apprimés ; grossièrement et inégalement den- 
tées, incisées ou lobulées ; en dessous plus pâles, à poils 
nombreux apprimés. — Rameau arrondi, anguleux au 



— 68 — 

sommet, flexueux, rude, maigrement hérissé, glanduleux, 
à nombreux aiguillons très inégaux, droits ou déclinés, 
les plus longs falqués. — Feuilles ternées, quelques-unes 
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou 
le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière ou 
peu échancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio- 
lulées, ovales, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence poilue, glanduleuse, à nombreux 
aiguillons inégaux , étalée, composée, interrompue, 
feuillée. Ramuscules inférieurs (rarement pédoncules), 
quelquefois très allongés, à l'aisselle de feuilles ternées ; 
quelques-uns des suivants à l'aisselle des bractées ; les 
supérieurs en tête fastigiée, plus ou moins corymbiforme. 
Calice cendré-verdâtre, glanduleux, aciculé ou aculéolé, 
à lobes longuement acuminés, étalés après l'anthèse, 
puis apprîmes. Pétales roses-carnés, ovales, glabrescents. 
Etamines blanches, longues, dépassant les styles verdâ- 
tres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Taillis, haies. 
Gneiss schistoïde. Loire- Inférieure : Nantes, La Mori- 
nière, Vertou, 

Obs. Ce Rubus relie les Dumesi aux Adenophori et 
serait peut-être mieux placé parmi ces derniers, si ce n'é- 
tait son air de famille avec les dwnetorum qui ne permet 
pas de le séparer des Dumosi. Son aculéation et ses 
glandes le distinguent de toutes les espèces précédentes 
Ses caractères le rapprocheraient du diversifolius que les 
divisions artificielles en éloignent beaucoup à cause de 
ses feuilles nettement tomenteuses en dessous, mais ce 
dernier a les aiguillons renflés à la base et les styles 
roses. 

6* Groupe. ADENOPHORI. Tige arrondie ou obluse. Feuilles vertes en dessous. 
Calice npprimé, rarement étalé. Plantes très glanduleuses. 

60. R. spinosissimus Mîill.l Jahresb. der Pollich. (1858), 
p. Ml. — Vers., p. 208. — G.Genev., Monog.,p.34. — Boul., 



— 69 — 

Ronc.Vosg., Notes, p. 49, exsicc.,n°37. — Lamotte,loc.cit., 
p. 250. — Tige arrondie ou obtusément anguleuse, glau- 
cescente, striée, peu poilue, glanduleuse, aciculée, rude ; 
aiguillons nombreux, très inégaux, minces, droits ou 
déclinés, à base peu élargie, un peu vulnérants. — 
Feuilles 3, 4 ou pédato-quinées ; pétiole canaliculé, à 
aiguillons sétacés, inégaux, déclinés ; foliole terminale à 
pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement 
ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules éga- 
lant le 1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, largement ovale, en 
cœur, plus rétrécies, acuminées, élargies à l'extérieur; 
les inférieures sessjles, ovales, aiguës ; toutes se recou- 
vrant par les bords, d un vert gai, à poils très apprimés ; 
à dents fines, aiguës, inégales, très superficielles; en 
dessous vertes, plus pâles, à poils apprimés. — Rameau 
arrondi, obtusément anguleux au sommet, peu poilu, 
glanduleux, garni d'acicules et de fins aiguillons déclinés, 
inégaux, presqu'inoffensifs. . — Feuilles ternées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau- 
teur, ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou cuspidée ; 
les latérales sessiles, ovales, aiguës ou cuspidées, élar- 
gies ou lobulées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence poilue, 
glanduleuse, à nombreux aiguillons fins, aciculaires, droits 
ou déclinés, lâche, interrompue ; les deux ou trois pédon- 
cules ou ramuscules inférieurs espacés, à l'aisselle de 
feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales ou lancéolés ; les supérieurs en tête nue, 
étalée, corymbiforme, fastigiée, d'abord relevés, puis 
étalés. — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aci- 
culé et aculéolé, à lobes acuminés en pointe fine, étroite, 
étalés après l'anthèse, se relevant sur le jeune fruit, en 
partie, réfléchis à la maturité. Pétales d'un rose très pâle 
ou blancs, obovales, grands, à onglet large, très court. 
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles poilus, à la fin gonflés, non pruineux. Juin- 



— 70 — 

juillet. Forêts, bois, lieux frais ; terr. granitiques. Allier : 
Les Gazeriers, près Sussat (Lamotte). — Cher : Rhin du 
Bois (Déséglise). — Maine-et-Loire : Angers. — Loire- 
Inférieure : Ancenis. 

Obs. C'est à tort que M. l'abbé Boulay décrit cette 
espèce (loc. cit., p. 50), avec les carpelles glabres, ses 
échantillons et ceux distribués par M. Mùller les ont tous 
avec quelques poils au sommet. Cette plante, comme la 
plupart de celles de ce groupe, a les plus grands rapports 
avec les Appendiculati, groupe des Glandulo&i, mais les 
carpelles gonflés la rattachent certainement aux Triviales; 
en tout cas ce groupe des Adenophori forme un passage 
très naturel entre les Triviales et les Appendiculati. 

64 . R. echinophora Mùll. (sub nom. R. echinatus), Jahr. 
der Pollich. (1858); (non R. echinatus Lindl., 4829).— G. 
Genev., Monogr., p. 32. — Tige couchée, obtusément an- 
guleuse, légèrement pruineuse, striée, sans poils, glandu- 
leuse, à nombreux acicules, aiguillons minces, peu élargis 
à la base, droits ou déclinés, presqu'inoffensifs. — Feuilles 
pédato-quinées et ternées ; pétiole plan, armé comme la 
tige ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 4/2 
de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acuminée, 
en pointe aiguë, très fine ; les latérales à pétiolules égalant 
le 4/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, étroites, à base 
oblique, finement acuminées, élargies à l'extérieur ; les 
inférieures subsessiles, ovales, entières, acuminées ; tou- 
tes minces, d'un vert gai, à poils apprîmes, à dents très 
fines, inégales, superficielles; en dessous vertes, à poils 
rares, non hérissées. — Rameau arrondi, obtusément an- 
guleux au sommet, faible, flexueux, armé comme la tige. 

— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 4/3 ou le 4/4 de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière ou 
subéchancrée, acuminée en pointe fine; les latérales sub- 
sessiles, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux. 

— Inflorescence petite, ovale, raccourcie, à poils rares, 



— 71 — 

très glanduleuse, à nombreux acicules, à quelques aiguil- 
lons aciculaires, droits ou déclinés. Un à trois pédoncules 
4-2 fl., courts, à l'aisselle de feuilles ternées ; les supé- 
rieurs nus, en tête ovale, à pédoncules 1-2 fl., étalés. — 
Calice verdâtre, tomenteux, hérissé de glandes, d acicules 
et de petits aiguillons, à lobes ovales, droits, acuminés, 
étalés après f anthèse, relevés sur le fruit mûr. Pétales 
blancs, légèrement carnés, étroitement ovales-lancéolés, 
allongés, longuement rétrécis à la base, aigus ou échan- 
crés. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois frais, lieux 
ombragés, bords des eaux; terrains argilo-siliceux, grani- 
tés. Cher : Forêt d'Àllogny 1 (Ripart). — Indre-et-Loire : 
Evres. 

Obs. Le nom donné à cette jolie espèce par M. Mùller a 
dû être modifié parce qu'il existe déjà un echinatus Lindl. 
différent. Les pétales étroits, les carpelles glabres, les 
tiges dépourvues de poils distinguent ce R. du spinosis- 
simus. 

62. R. fruticetorum Mûll. et Lef., Vers., p. 206, n° 225 
(1859). — R. adenoleucos Chaboisseau, Etude spécif. 
du genre Rubus, p. 28, n° 12 (1863). — G. Genev., Monogr., 
p. 31 . — Tige obscurément anguleuse, rude, plane, striée, 
à poils rares ou nuls, glanduleuse, à aiguillons droits ou 
déclinés, très acérés, inégaux, souvent déclinés ou falqués 
ou géniculés au sommet des tiges. — Feuilles quinées, 
ternées au sommet des tiges ; pétiole canaliculé ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, 
plus ou moins échancrée, acuminée; folioles latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, obliques, à base rétrécie, 
élargies à l'extérieur ou lobées dans les ternées, acuminées 
ou cuspidées ; les inférieures subsessiles, ovales ; toutes 
d'un vert-olive, à poils apprimés ; à dents aiguës, fines, 
inégales; en dessous vertes, plus pâles, à nervures blan- 
ches, saillantes. — Rameau arrondi, obtuséraent anguleux 
au sommet, strié, rude, glàbrescent, très glanduleux, 



— 72 — 

aticulé, à aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, les 
plus longs vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canali- 
culé, glabrescent, à aiguillons inégaux, glanduleux; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa 
hauteur, ovale-rhomboïdale, entière, aiguë ou acuminée ; 
les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou acuminées, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence poilue, 
glanduleuse, à glandes à tête blanche, aciculée, à aiguil- 
lons déclinés ou falqués, composée, allongée, interrompue. 
Un à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs espacés, 
mulliflores, à l'aisselle de feuilles ternées; les suivants à 
l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; les supérieurs 
en petits faisceaux, nus ou à bractées lancéolées, en tête 
serrée, obtuse. — Calice gris-verdâtre, tomenteux, hérissé, 
glanduleux, aciculé et aculéolé, à lobes ovales, acuminés, 
relevés après l'anthèse* puis étalés. Pétales carnés, bientôt 
blancs, ovales, à onglet court. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres, peu 
nombreux, à la fin noirs, brillants, non glauques. Juin- 
juillet. Lieux humides, terrains arénacés et argilo-siliceux. 
Vienne : Pindray, Montmorillon (Chaboisseau). R. 

Obs. Ce Rubus se distingue des précédents par les glandes 
à tête blanche ; le jeu du calice après l'anthèse est dia- 
métralement opposé à celui de Yechinophora qui a le ca- 
lice étalé d'abord, puis relevé ; les carpelles glabres le 
séparent du spinosissimus. M. Lefèvre, Bull, de la Société 
botanique de Fr., t. xxiv, p. 254, l'indique assez commun 
dans la Seine-Inférieure ; jusqu'à présent il est rare dans 
l'Ouest. 

63. R. conspectus G. Genev,, Monogr., p. 37. — i2. 
serpens Bor., FI., t. n, p. 187 (pro parte), (non God. et 
Gren.) — Tige arrondie ou très obtuse, faible, striée, peu 
poilue et peu glanduleuse, à aiguillons très inégaux, les 
petits aciculaires, les plus longs déclinés, minces, à base 
non élargie, presqu'inoffensifs. — Feuilles ternées ; foliole 



— 73 — 

terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large- 
ment ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, largement ovales, 
en cœur, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur; d'un 
vert gai, à poils étalés, apprîmes ; à dents fines, aiguës, 
superficielles ; en dessous plus pâles, à poils apprimés, 
blanches ou tomenteuses au sommet des tiges. — Rameau 
obtusément anguleui, faible, flexueux, hérissé de poils 
courts, glanduleux, à aiguillons peu abondants, inégaux, 
aciculaires, les plus longs déclinés, inoffensifs. — Feuilles 
ternées, pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant 
presque le 1/3 de sa hauteur, largement ovale rhomboï- 
dale, entière ou un peu échancrée, obtuse ou aiguë ; les 
latérales brièvement pétiolulées , ovales , obtuses ou 
aiguës, entières, lobées ou élargies à l'extérieur ; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence hérissée, poilue, glanduleuse, à aiguillons 
fins, rares, aciculaires, étroite, oblongue, interrompue, 
peu fournie. Un ou deux pédoncules inférieurs 1-3 fl., 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le 
pétiole ; les supérieurs nus, rapprochés, en petite tête, 
1-2 fl. — Calice gris-tomenteux , glanduleux, hérissé, 
aculéolé, à lobes allongés, réfléchis. Pétales blancs ou 
carnés, étroitement ovales, longuement atténués, bifides. 
Etamines blanches dépassant les styles roses. Jeunes car- 
pelles glabres, nombreux, gonflés, noirs, brillants. Juin- 
juillet. Coteaux frais et boisés, sur le schiste. Cher : Forêt 
d'Allogny (Déséglise). — Maine-et-Loire : Bords de l'Etang 
Saint-Nicolas, près d'Angers. 

Obs. Ce Rubus se distingue des R. fruticetorum etspino- 
sissimus par le calice réfléchi ; et du R. cchinophora par 
la tige peu glanduleuse et les folioles en cœur. 

64. R. serpens Godr. et Gr.l Fl. de Fr., t. i, p. 538. — 
Bor., Fl., t. ii, p. 187. — G. Genev., Monogr., p. 30. — 
W. et N., R. Germ., R. cœsius e hispidus, p. 106, 
tab. xlvi. — Lamotte, loc. cit., p. 230. — Tige ar- 



— 74 — 

rondie ou obtusément anguleuse , rampante , faible , 
striée, à poils rares ou nuls, glanduleuse, aciculée, non 
glauque; aiguillons fins, nombreux, droits ou déclinés, 
inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement quelques-unes 
-quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
4/3 de sa hauteur, largement ovale, souvent subtriangu- 
laire, en cœur, acuminée ; les latérales brièvement pétio- 
lulées, ovales, obliquement échancrées, acuminées, lo- 
bées à l'extérieur; toutes très minces, d'un vert gai; 
ineisées, lobulées, profondément et grossièrement den- 
tées ; en dessous très vertes, à poils rares apprimés. — 
Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, court, 
flexueux, poilu, glanduleux, aciculé, à aiguillons nom- 
breux, falquée ou déclinés, non vulnérants. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 
1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie-entière, 
acuminée ou aiguë ; les latérales sessiles, ovales, aiguës, 
lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
lâche, petite, raccourcie, tomenteuse, hérissée, poilue, 
glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons aciculaires, 
déclinés. Un à trois pédoncules inférieurs 1-2 ou pau- 
cifl. à l'aisselle de feuilles ternées, dont ils égalent le 
pétiole; les suivants 1 rarement 2 fl., étalés, à l'aisselle 
de bractées d'abord ovales-triangulaires , puis lancéolées, 
enfin linéaires. — Calice verdâtre, hérissé, glanduleux, 
aciculé et aculéolé, à lobes étroits, longuement acuminés, 
étalés après l'anthèse, se relevant en partie sur le fruit 
mûr. Pétales blancs, ovales, à onglet large. Etamines 
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
hérissés de quelques poils, à la fin gonflés, noirs, bril- 
lants, non glauques. Juin-mi-juillet. Bois frais, lieux 
sablonneux. Loire : Pierre-sur-Haute (Peyrori). — Cher : 
Forêt du Rhin du Bois I (Déséglisé). — Haute-Vienne : 
Limoges (Lamy). — Indre : Châteauroux (Legrand). — 
Maine-et-Loire : Angers ! (Boreau). 



- 75 — 

Qb$. Cette plante ne peut dans aucun cas être rapportée 
en variété au R. ccesius, elle appartient à un type complè- 
tement différent ; les tiges non glauques, les carpelles 
poilus, non pruineux, le calice étalé, à peine redressé à 
la fin, ne permettent aucun rapprochement. La tige très 
aculéolée et très glanduleuse, les styles verdâtres l'éloi- 
gnent du conspectus; les carpelles poilus des fruticetorum 
et echinophora; les folioles grossièrement dentées ou 
incisées du spinosissimus. 

Sous-Section 2 e . APPENDICULATI (Glandulosi Mull. 
pro parte). Tige arrondie ou obtuse, rarement nettement 
anguleuse, hérissée, poilue, glanduleuse à aiguillons 
plus ou moins inégaux. Calice étalé ou relevé après Tan- 
thèse, rarement tout à fait réfléchi, à lobes souvent appen- 
diculés. Panicule ordinairement très glanduleuse. Car- 
pelles égaux. 

f Calice à lobes relevés sur le fruit après Vanthèse. 
A. — Fbuilles vertes en dessous. 

Pétales blancs. 

65. R. Bellarbi W. et N., R. Germ., p. 97, tab. xuy. — 
G. Genev.,Monogr., p. 64. — R. glandulosus DC, Fl. Fr., 
t. v, p. 474* — Gr. et God., Fl. Fr., t. i, p. 512. — Bor., 
Fl., t. u, p. 189. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Focke, 
Syn., p. 382. — Tige obtusément anguleuse, couchée, 
rampante, poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons dé* 
clinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, 
ovale-elliptique, à peine échancrée, cuspidée; les laté- 
rales longuement pétiolulées, semblables à la terminale, 
obliquement élargies à l'extérieur; toutes épaisses, d'un, 



— 76 — 

vert sombre, un peu glauques et glabrescentes en dessus; 
à dents très fines, superficielles, la plupart simples ; en 
dessous vertes, plus pâles, à poils rares. — Rameau 
arrondi, à base anguleuse au sommet, poilu, glanduleux, 
à petits aiguillons déclinés, quelques-uns falqués. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, rétrécie, cuspidée ; les latérales 
pétiolulées, ovales, obtuses, élargies à l'extérieur ; en 
dessus à poils apprimés ; à dents fines et superficielles ; 
en dessous vertes, peu poilues. — Inflorescence petite, 
composée, étalée, divariquée, poilue, glanduleuse, acu- 
léolée. Un ou deux pédoncules inférieurs 3 plurifl., à 
l'aisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à Tais- 
selle de bractées ovales ; les supérieurs nus, souvent 1 fl. 
en petite tête lâche. — Calice gris-verdâtre, poilu, glan- 
duleux, aculéolé, aciculé, à lobes étroits, longuement ré- 
trécis, relevés sur le fruit. Pétales blancs, distants, étroi- 
tement ovales-lancéolés, aigus, entiers, glabres. Elamines 
blanches dépassant un peu les styles d'un blanc-ver- 
ddtre. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois om- 
bragés, surtout dans la région des montagnes. Puy-de- 
dôme : Mont-Dore, Chain e-du-Forez, C. (Lamotté). — Le 
Morvan. — Haute-Vienne : Limoges (Lamy). — Maine-et- 
Loire : Beaupréau, Bégrolles. 

Obs. Les fl. blanches, le calice apprimé, les carpelles 
glabres le distinguent des espèces précédentes. 

66. R. Geromensis Mùll. in Fl. (1858), p. 185. — G. 
Genev., Monogr., p. 65. — jR. Muelleri Wirtg., Herb. Rub. 
Rhen., Ed., fasc. îv, n° 104 (non Lef.). — Tige obtusément 
anguleuse, striée, plane, poilue, hérissée, glanduleuse, 
aciculée, à aiguillons fins, déclinés ou falqués, peu vul- 
nérants. — Feuilles ternées, quelques-unes pédato 4 ou 
5-nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, étroitement ovale-elliptique, allongée, obscuré- 
ment échancrée, cuspidée ,• les latérales brièvement pétio- 
lulées, semblables à la terminale; toutes d'un vert sombre, 



_ w- 

à poils très apprimés ; à dents superficielles, très fines, 
peu apparentes ; en dessous vertes, plus pâles, peu poi- 
lues. — Rameau anguleux, mince, flexueux, poilu, glandu- 
leux, aciculé; aiguillons fins, déclinés, non vulnérants. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4 /3 
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière, acuminée 
en pointe fine, aiguë ; les latérales brièvement pétiolulées, 
de même forme, plus étroites, élargies à l'extérieur ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 

— Inflorescence oblongue, petite, pauciflore, peu étalée, 
hérissée, poilue, glanduleuse, aciculée, à petits aiguillon^ 
fins. Un ou deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de 
feuilles ternées ; le suivant ordinairement à l'aisselle d'une 
bractée ovale, acuminée, entière ou trilobée ; les supé- 
rieurs en petite tête ovale, serrée, nue, la plupart 1 fl. 
rarement 2 ou 3 fl., minces, courts, étalés, un peu arqués. 

— Calice cendré-feutré poilu, glanduleux, non aciculé, à 
lobes étroits, acuminés, relevés sur le fruit. Pétales 
blancs, petits, étroitement ovales, à onglet, aigus, glabres. 
Etamines blanches, plus courtes que les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Juin-mi-juillet. Bois. Nièvre : 
Bois de l'Ermitage, à Coulanges (Boreau). R. 

Obs. Se distingue du R. Bellardi par le calice non aci- 
culé, les etamines plus courtes que les styles. 

67. R. fràgarlctlorus Mùll., Vers., p. 165. — G. 
Genev., 1 er suppl., p. 31. — Tige anguleuse ou obtuse, 
rampante, striée, à quelques poils stellatés, glanduleuse ; 
aiguillons inégaux, uncinés, quelques-uns réclinés, fal- 
qués au sommet des tiges, vulnérants. — Feuilles ter- 
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, ovale, longuement acuminée, entière ou subé- 
chancrée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
acuminées, entières ou peu échancrées, élargies et lobées 
à l'extérieur; toutes minces, d'un vert gai, à poils très 
apprimés ; dents inégales, peu profondes, fines ; en des- 
sous vertes, à poils peu abondants, apprimés. — Rameau 



- 78 — 

arrondi à là base, anguleux au sommet, fiexueux, hérissé 
de poils courts, glanduleux, aciculé ; aiguillons fins, dé- 
cliné* ou falqués, peu ou pas vulnérants. — Feuilles ter- 
nées ; foliole terminale à pétiolule égalant le \/k de sa 
hauteur, ovale ou ovale-rhomboïdale, rétrécie, entière, 
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, obliques, 
irrégulières, ovales, entières, acuminées, élargies à l'ex- 
térieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence maigrement hérissée de poils 
courts, glanduleuse, à fins aiguillons aci cul aires, déclinés 
ou falqués, courte, ovale, simple et nue. Parfois un ou 
deux pédoncules inférieurs 2-3 fil., espacés, à l'aisselle de 
feuilles ternées, rarement le suivant à l'aisselle d'une 
bractée ovale-lancéolée ; les supérieurs nus, étalés, bi ou 
trifl. — Calice gris-cendré, glanduleux, un peu aculéolé, 
à lobes ovales, étroits, acuminés, étalés après l'an thèse, 
puis relevés sur le fruit. Pétales blancs, étroits, longue* 
ment rétrécis, arrondis et obtus. Etamines blanches, ser- 
rées, très courtes } égalant environ le i/3 de la hauteur 
des styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-mi- 
juillet. Forêts, bois ombragés; terr. argilo-siliceux. Cher : 
Forêt d'Allogny (iîip. et Genev.). 

Obs. La brièveté si remarquable des etamines distingue 
cette plante du Bellardi ; le calice aculéolé du Geromensis. 

68. R. acridentulus Miill. in Boulay, Ronces Vosg., 
n° 33 ; Notes sur le vif, p. 43, — G. Genev., Monogr., p. 67. 
— R. glandulosus Arrondeau, Notes sur les pi. crit. du 
Morb.y p. 31 (non Bell.). — Tige obtusément anguleuse, 
striée, brièvement hérissée, poilue, tomentelleuse, à glan- 
des courtes, aciculée, à aiguillons fins, déclinés ou falqués, 
inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement 4 ou & nées; 
foliole terminale à pétiolule égalant presque la 4 /2 de sa 
hauteur, largement ovale, souvent lobulée, à base arron- 
die et en cœur, cuspidêe; les latérales brièvement pétiolu- 
lées, ovales, en cœur, à base oblique, cuspidêe s, élargies 
ou lobées à l'extérieur ; toutes minces, à poils très appri- 



més ; à dents inégales, courtes, très fines, aiguës, effacées 
dans les feuilles inférieures qui sont comme érodées ; en 
dessous vertes, à poils courts et rares. — Rameau obtusé- 
ment anguleux, flexueux, poilu, tomenlelleux f hérissé, glan- 
duleux, aciculé, à petits aiguillons déclinés, inoffensifs. 
— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculairc, 
lobulée, en cœur, cuspidée; les latérales pétiolulées, lar- 
gement ovales, irrégulières, à base oblique en cœur, cus- 
pidées, lobées et élargies à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
en pyramide allongée, étroite, interrompue, poilue, glan- 
duleuse, aciculée, à petits aiguillons fins, déclinés. Deux 
ou trois pédoncules inférieurs 2-3 fl., très espacés, à Tais- 
selle de feuilles ternées dont ils égolent la pétiole ; un à 
trois suivants à l'aisselle de bractées ; les supérieurs rap- 
prochés, très étalés à angle droit, divisés dès la base 
en 2 ou 3pédiceUes, allongés, roides. — Calice tomenteux, 
brun-verdâtre , hérissé, glanduleux, aciculé, étalé, puis 
lâchement relevé sur le fruit. Pétales blancs, étroitement 
ovales, longuement rétrécis, glabrescents. Etamines blan- 
ches dépassant les styles roses. Jeunes carpelles glabres- 
cents. Mi-juin-juillet. Bois de sapins, forêts ; terr. graniti- 
ques et schisteux. — Morbihan : Forêts de Langounet, de 
Couveau (Arrondeau). — Loire-inférieure: Herbignac, Mis- 
sillac, Nozay (Saint-Gai). 

Obs. L'inflorescence allongée et les styles roses le 
distinguent des espèces précédentes. 

69. R. erythradenes Mûll. in Bonpl., n<> 19. — G. Genev., 
Monogr., p. 80. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tïge arron- 
die ou obtuse, robuste, rude, sans soies, glanduleuse, 
aciculée, à très petits aiguillons fins, droits ou falqués, 
peu vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes pédato- 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en 
cœur, acuminée; les latérales pétiolulées, ovales, obliques, 



— 80 — 

rétrécies et un peu échancrées, acurainées, élargies à l'ex- 
térieur ; toutes très amples, d'un vert foncé, à nombreux 
poils apprimés ; souvent incisées et lobulées, grossière- 
ment dentées ; en dessus vertes, plus pâles, à poids courts 
apprimés, peu abondants. — Rameau arrondi, allongé, 
flexueux, rude, peu hérissé, glanduleux, aciculé, à très 
petits aiguillons droits ou déclinés , rarement falqués, 
presquinoffensifs. — Feuilles ternées; folioles assez sem- 
blés à celles des feuilles caulinaires. — Inflorescence en 
pyramide large , feuillée , rameuse , très interrompue , 
flexueuse, pauciflore, hérissée, glanduleuse, aciculée, 
aculéolée. Deux ou trois ramuscules inférieurs multi- 
flores, longuement simples, rameux au sommet, très 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; 
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ; les supé- 
rieurs 2-3 fl. , en petite tête serrée, ovale , à longues 
bractéoles. — Calice tomenteux verdâtre, hérissé, glan- 
duleux, aciculé , à lobes longuement acuminés , étalés 
après Fan thèse, ensuite relevés en partie sur le fruit. 
Pétales blancs, petits, obovés, rétrécis à la base. Etamines 
blanches dépassant les styles jaunâtres à base rosée. 
Jeunes carpelles hérissés de quelques poils, peu nom- 
breux. Juillet. Bois des montagnes. Puy-de-Dôme : Mont- 
Dore (Lamy), Àmbert (Lamotte). — Haute-Vienne : Saint- 
Léonard (Lamy). 

Obs. Se distingue du jR. acridentulus par les folioles 
acuminées, la panicule large, feuillée ; des fragariœ florus, 
Qeromensis et Bellardi par les carpelles poilus et les 
styles roses. 

70. R. pendulinus I Mùll. in Bonpl., n° 21 . — G. Genev., 
Monogr., p. 76. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tige arron- 
die ou très obtusément anguleuse , brune , striée , peu 
hérissée, glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons droits 
ou déclinés, presqu'inoflensifs. — Feuilles ternées et qui- 
nées ; pétioles plan ; foliole terminale, à pétiolules égalant 
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, un peu échancrée, 



— 81 — 

longuement acuminée en pointe fine, les latérales pétio- 
lulées, ovales, peu échancrées, élargies ou lobées à l'ex- 
térieur, acuminées ; les inférieures pétiolulées , ovales , 
aiguës ; toutes épaisses, d'un vert foncé, à poils apprîmes; 
à dents fines et aiguës; en dessous vertes, plus pâles, à 
poils courts, peu abondants. — Rameau arrondi à la base, 
anguleux au sommet, flexueux, brièvement hérissé, glan- 
duleux, aciculé, à petits aiguillons fins, en partie acicu- 
laires, inoffensifs. — Feuilles ternées; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, 
ou rhomboïdale, rétrécie-entière, acuminée ; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, entières, acuminées, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence petite, 
pauciflore, flexueuse, hérissée, très aciculée, glanduleuse, 
aculéolée. Un ou deux pédoncules inférieurs 2-3 fl. f 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent à 
peine le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les 
supérieurs nus, courts, ordinairement 1 fl., en petite tête 
ovale. — Calice hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes 
étroits longuement acuminés , étalés après l'anthèse , 
puis relevés sur le fruit. Pétales blancs, petits, très-étroite- 
ment ovales, à ongles entiers et subaigus. Etamines blan- 
ches à la fin rosées, dépassant les styles d'un rose vif. 
Jeunes carpelles poilus. Juillet, Bois des montagnes. Loire : 
Pierre-sur-Haute (Peyron). — Yonne : Auxerre (Boreau). 
— Allier : Cusset, à l'Ardoisière. 

06s. Ce Rubus s'éloigne de Y erythradenes par la petite 
inflorescence et les folioles finement dentées ; de Yacridenr 
tulus par les folioles acuminées ; des fragariœflorus, Ge- 
romensis et Bellardi par les carpelles poilus. 

71. R. calliphyllus Mull. ! Jahr. der Pollich., p. 168 
(1858). — G. Genev., Monogr., p. 70. — Lamotte, loc. 
cit., p. 252. — Tige arrondie ou très obtusément angu- 
leuse, grisâtre, faible, rampante, rude, striée, flexueuse, 
peu poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons fins, iné- 

6 



— 82 — 

gaux, droits ou falqués, non vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, quelques-unes 4 ou 5 nées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/5 de sa hauteur, ovale, allon- 
gée, elliptique, peu échancrée, longuement acuminée ; 
les latérales pétiolulées, de même forme, lobulées ou.élar- 
gies à l'extérieur ; toutes minces, d'un vert gai, à poils 
apprimés ; à dents aiguës, inégales ; en dessous vertes, 
peu poilues. — Rameau arrondi, sillonné, flexueux, allongé, 
poilu, glanduleux, aciculé, à nombreux aiguillons inégaux, 
sétacés, droits ou déclinés, falqués au sommet, inoffen- 
sifs. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-elliptique, à base 
rétrécie-entière, longuementacuminée; les latérales briève- 
ment pétiolulées, semblables à la terminale, mais élargies 
ou lobées à l'extérieur, pareilles à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence en pyramide 
lâche, étalée, interrompue , en grande partie intra-axil- 
laire, flexueuse, hérissée, glanduleuse, très aciculée, peu 
aculéolée. Pédoncules inférieurs minces, allongés, pau- 
ciflores, à Faisselle de feuilles ternées dont ils égalent les 
pétioles ; les suivants très allongés, fins, divisés en 2 ou 
3 pédicelles inégaux, minces ; les inférieurs à Vaisselle de 
bractées lancéolées qui dépassent souvent la panicule; 
les supérieurs nus, 1-2 /L, minces, allongés, souvent 
arqués. — Calice vert-cendré, hérissé, glanduleux, aciculé, 
aculéolé , à lobes étroits , longuement acuminés , étalés 
après Tanthèse, puis relevés sur le fruit. Pétales blancs, 
étroits , ovales , rétrécis à chaque extrémité. Etamines 
blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles à quelques poils, bientôt glabres. Mi-juin-juillet. 
Forêts, coteaux boisés, sur le schiste. Loire : Saint-Etienne 
(Legrand). — Allier: Cusset, à l'Ardoisière. — Cher: Me- 
netou-Salon (Ripart\ Allogny ! (Déséglise). 

Obs. Cette plante est très-belle. Les etamines courtes 
et les styles incolores l'éloignent des pendulinus, erythra- 
denes et acridentulus ; les carpelles poilus et l'inflores- 



-83- 

cencc bien développée des fragariœflorus, Geromensis et 
Bellardi. 

72. R. amplifolius MûL, Rub. Ergel, n° 25. — G. Ge- 
nev., Monogr., p. 71. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tige 
arrondie ou très obtuse, rampante, peu dure, hérissée, 
très poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons inégaux, 
courts, déclinés ou falqués, presqu'inoffensifs. — Feuilles 
ternées, quelques-unes 4 ou 5 nées; pétiole plan; foliole 
terminale àpétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hau- 
teur, largement ovale, elliptique, subéchancrée, longue- 
ment acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, de 
même forme, lobées et élargies à l'extérieur; toutes 
minces, d'un beau vert, à nombreux poils apprîmes, très 
grandes (la terminale ayant souvent 12 à 14 cm. lon- 
gueur sur 8 ou 10 largeur, et les latérales, 10 à 12, sur 
7 à S); lobulées ou incisées, à dents peu profondes, gros- 
sières et inégales ; en dessous vertes, à poils très apprî- 
mes. — Rameau arrondi à la base, obtus au sommet, 
court, mince, flexueux en zigzag, très hérissé de poils 
courts, glanduleux, aciculé, à petits aiguillons fins, iné- 
gaux, déclinés ou falqués, presqu'inoffensifs. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant environ le 1/6 de sa hauteur, largement ovale, à base 
rétrécie, entière, acuminée ; les latérales brièvement pé- 
tiolulées, largement ovales, obliques et entières à la base, 
élargies ou lobées à l'extérieur, souvent presqu'obtuses, 
surtout à la base du rameau ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence courte, 
lâche, interrompue, flexueuse, longuement dépassée par 
les feuilles supérieures, hérissée, glanduleuse, aciculée, à 
aiguillons aciculaires, inégaux, déclinés. Un ou deux pé- 
doncules inférieurs espacés, courts, 1-2 fl. — Calice cen- 
dré-verdâtre, hérissé-glanduleux, aciculé, à lobes lancéo- 
lés, longuement acuminés en pointe très fine, relevés sur 
le fruit. Pétales blancs, ovales, petits. Étamines blanches 
dépassant les styles verdfttres (à base un peu rosée, Bou- 



-84- 

lay). Jeunes carpelles glabres. Juin-mi-juillet. Bois frais 
des montagnes, coteaux boisés, sur le schiste. Allier : 
Cusset, à l'Ardoisière. 

Obs. Ce beau Rubus voisin du calliphyllus s'en éloigne 
par l'inflorescence et les il. plus petites, les étamines dé- 
passant les styles, les carpelles glabres. 

73. R. sparsipilus G. Genev., Monogr., p. 73. — Tige 
obtusément anguleuse, plane, striée, presque nue, àpoils 
très courts, rares, peu glanduleuse, à quelques acicules, 
aiguillons courts, rares, très inégaux, falqués, acérés. — 
Feuilles quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le i/3 de sa hauteur, largement ovale, ou 
presque orbiculaire, à base arrondie, subéchancrée, cus- 
pidée; les latérales brièvement pétiolulées, obliquement 
ovales, élargies à l'extérieur, rétrécies et à peine échan- 
crées, cuspidées ou peu acuminées ; les inférieures pé- 
tiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes d'un vert très 
sombre, àpoils apprimés; à dents peu profondes, larges 
et inégales, en dessous vertes, peu poilues, plus pâles. — 
Rameau anguleux, brièvement poilu, peu glanduleux, à 
rares acicules, aiguillons inégaux, falqués, plus longs sous 
la panicule, vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-rhom- 
boïdale, à base rétrécie-enlière ou subéchancrée, obtuse 
à la base du rameau, cuspidée et aiguë au sommet ; les 
latérales pétiolulées, ovales, entières, élargies ou lobées à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence en pyramide, lâche, peu 
fournie, occupant la moitié du rameau, poilue, glandu- 
leuse, aiguillons falqués, les petits droits, aciculaires. 
Deux ou trois pédoncules inférieurs très espacés , 3 mul- 
tifl. à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas , 
le suivant parfois à l'aisselle d'une bractée ; les autres nus, 
minces, fins, en partie uniflores, étalés. — Calice gris- 
cendré, poilu, glanduleux, non aculéoléj à lobes ovales, 
lancéolés, longtemps réfléchis, à la fin relevés ê sur le fruit. 



- 88 — 

Pétales blancs, ovales, aiguës ou échancrés, à onglet 
étroit. Ëtamines blanches dépassant les styles verdâlres. 
Jeunes carpelles très poilus, presque laineux, ne devenant 
glabres que très tard. Juin-juillet. Bois frais et ombragés, 
coteaux granitiques. Deux-Sèvres : Châtillon. R. 

Obs. Le calice non aculéolé et les carpelles très poilus 
distinguent nettement cette plante des espèces précé- 
dentes. 

74. R. humilis Mùll.! Vers., p. 173. — G. Genev., Mo- 
nogr., p. 68. — Lamotte, loc. cit., p. 252. — Tige obtusé- 
ment anguleuse, striée, poilue, glanduleuse, aciculée; 
aiguillons inégaux, nombreux, déclinés ou falqués, géni- 
culés ou crochus au sommet des tiges, vulnérants. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale àpétiolule 
égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, entière 
ou subéchancrée, longuement acuminée en pointe étroite, 
aiguë; les latérales de même forme, brièvement pétiolu- 
lées, élargies ou lobées à l'extérieur ; toutes d'un vert gai, 
à poils nombreux et apprimés ; à dents aiguës, inégales ; 
en dessous plus pâles, à poils brillants, apprimés. — Ra- 
meau obtusément anguleux, poilu, glanduleux, aciculé, 
à aiguillons inégaux, très nombreux, les plus petits droits 
ou déclinés, les plus grands falqués, vulnérants. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, entière ou subéchan- 
crée, longuement acuminée ; les latérales brièvement pé- 
tiolulées, de même forme, élargies ou lobées # à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence appauvrie, poilue, glanduleuse, 
aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, les plus grands 
falqués ou géniculés. Un à trois pédoncules inférieurs 
2-3 fl. à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent Je 
pétiole ; les suivants à l'aisselle de bractées lancéolées ; les 
supérieurs 1 paucifl. lâches, minces, arqués, relevés; 
plus rarement l'inflorescence est composée, feuillée. — 
Calice gris-cendré, poilu, hérissé, glanduleux, très aci- 



— 86 — 

culé, à lobes ovales, longuement appendiculés, relevés. 
Pétales blancs, étroitement ovales, longuement rétrécis 
en onglet. Etamines blanches, plus courtes que les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Forêts, 
bois, terr. granitiques. Yonne : Forêt de Fretoy (Sagot). 
— Cher : Forêt d'Àllogny ! (Riparf). — Puy-de-Dôme : 
Combronde (Lamotte). — Haute- Vienne : Lussac-les-Egli- 
ses, Saint-Sulpice-de-Laurière, etc. (Lamy). — Indre : 
Forêt de Châteauroux (Legrand). — Vienne : Bois de Prun, 
près les Adriers (Chaboisseau). 

Obs. Ce Rubus se distingue des R. sparsipilus et Gero- 
mensis par le calice aciculé et aculéolé ; des amplifolitis 
et Bellardi par les etamines plus courtes que les styles ; 
du calliphyllus par la panicule bien moins feuillée, non 
dépassée par les feuilles supérieures ; des pendulinus , 
eryihradenes et acridentulus par les styles verdâtres ; du 
fragariœflorus par les etamines très peu plus courtes que 
les styles et les folioles longuement acuminées. 

75. R. lilacinus Wirtg. Herb. Rub., éd. 1, fasc. V, n° 
152. — G. Genev., Monogr., p. 79. — Tige robuste, arron- 
die, obtusément anguleuse au sommet, rude, striée, poi- 
lue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons très inégaux, les 
plus grands falqués, vulnérants. — Feuilles ter ou quater- 
nées, rarement pédato-quinées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiolule plan égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale- 
elliptique, étroitement échancrée, acuminée ; les latérales 
pétiolulées, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur ; 
toutes épaisses, coriaces, d'un vert sombre, à poils appri- 
més, souvent lobulées, anguleuses ; très-finement serru- 
lées, à dents inégales ; en dessous vertes, plus p;ïles; peu 
poilues. — Rameau arrondi, obtusément anguleux au 
sommet, rude, brièvement hérissé, glanduleux, très aci- 
culé, à aiguillons inégaux, les plus grands vulnérants. — 
Feuilles ternées; folioles ovales-elliptiques, étroites, acu- 
minées, entières, semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence étroite, allongée, 



— 87 — 

interrompue à la base, hérissée, tomenteuse, glanduleuse, 
aciculée, à aiguillons fins, inégaux, déclinés ou falqués. 
Un à trois pédoncules inférieurs multiflores, à l'aisselle 
de feuilles ternées dont ils dépassent le pétiole; souvent 
les suivants à l'aisselle de bractées, d'abord trilobées, puis 
lancéolées ; les supérieurs nus, étalés, en tête oblongue, 
fournie. — Calice tomenteux grisâtre, hérissé, glanduleux, 
aciculé, à lobes ovales, longuement acuminés, étalés après 
l'anthèse, puis relevés sur le fruit. Pétales blancs, ovales, 
étroits, glabres. Etamines blanches dépassant les styles 
roses au moins à la base. Jeunes carpelles glabres. Juin- 
juillet. Bois des montagnes. Haute- Vienne : Village des 
Combes, à Saint-Léger-la-Montagne, haie d'un pré monta- 
gneux très élevé (Lamy). R. R. 

Obs. M. Ed. Lamy qui a découvert cette très intéres» 
santé espèce dans le centre, annote ainsi son étiquette : 
« Voici une espèce franchement montagnarde, à l'aspect 
pyrénéen, qui paratt relier nos montagnes de troisième 
ordre à des pics plus élevés. » Il avait déjà rencontré cette 
plante à Cauterets (Hautes-Pyrénées). Par les etamines 
dépassant les styles roses, elle s'éloigne des R. humilis, 
ealliphylus, fragariœflorus et Geromenm; par les car- 
pelles glabres, des R. sparsipilus, pendulinm et erythra- 
dettes ; par la longue inflorescence, des JR. amplifolim et 
Bellardi ; par les folioles acuminées de Yacridentulus. 

76. R. prolixàtus Rip. et Genev. — Tige anguleuse, striée, 
k poils fascicules, à glandes courtes et peu abondantes, 
à quelques acicules ; aiguillons poilus, nombreux, droits 
ou déclinés, falqués au sommet des tiges, vulnérants, — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
Iule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, étroitement en 
cœur, cuspidée en pointe fine, étroite, oblique; les latéra- 
les è pétiolules courts, de même forme, élargies ou lobées 
à l'extérieur ; toutes minces, coriaces, d'un vert-olive, gla- 
bres cent es, à poils très apprîmes ; à dents fines superfi- 
cielles, la plupart simples ; en dessous vert-jaunâtre, peu 



— 88 - 

poilues, plus pâles. — Rameau arrondi à la base, anguleux 
au sommet, brièvement hérissé, peu glanduleux, à rares 
acicules; aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants, iné- 
gaux. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale 
ou suborbiculaire, un peu rhomboïdale, peu échancrée, 
cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
un peu échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence lâche, interrompue, pauciflore, hérissée, 
glanduleuse, aciculée, à aiguillons aciculaires, déclinés 
ou falqués. Un à deux ramuscules inférieurs à l'aisselle de 
feuilles ternées; un ou deux suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales ; les supérieurs 2-3 fl., étalés, courts, en tête 
ovale, lâche. — Calice cendré-tomenteux, brièvement 
appendiculéj hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes nette- 
ment relevés sur le fruit. Pétales blancs , légèrement 
carnés. Etamines blanches. Styles à base rosée. Carpelles 
longtemps poilus y à poils nombreux. Juin-juillet. Forêts, 
bois. Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart). 

Obs> Ce Rubus est très voisin du chlorostachys Mùll. 
qui a la tige arrondie ; son calice blanc tomenteux, très 
apprimée, et ses carpelles fortement poilus sont caracté- 
ristiques. 

77. R. Divkxiramus Mùll. in litt., 1866! — Boulay., Ron- 
ces Vosg,, n°30, Notes, p. 38.— Tige arrondie, anguleuse 
au sommet, procombante, rude, striée, hérissée, glandu- 
leuse, aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, aciculai- 
res , déclinés , les plus grands falqués , très acérés. — 
Feuilles ternées, rarement quaternées; pétiole plan ; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale, entière ou à peine échancrée, acuminée; 
les latérales pétiolulées, ovales, entières ou très peu 
échancrées, acuminées, élargies ou Jobées à l'extérieur; 
toutes minces, d'un vert-olive, à poils très apprimés; 
grossièrement et inégalement dentées ; en dessous vertes, 



— 89 — 

peu poilues. — Rameau obtusément anguleux, hérissé 
de poils s te 11 a tés, glanduleux, aciculé, à aiguillons iné- 
gaux, les plus petits déclinés, les plus grands falqués, 
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, 
ovale-rhomboïdale , rétrécie-entière ou subéchancrée , 
aiguë ; les latérales brièvement pétiolulées, de même for- 
me, lobées ou élargies à l'extérieur, quelquefois obtuses ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence presqu'entièrement extra-axillaire, 
en pyramide lâche, étalée, bien développée, hérissée, 
glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, 
déclinés ou falqués, fins et acérés. Un ou deux pédoncu- 
les ou ramuscules inférieurs multiflores, espacés, à Tais- 
selle de feuilles ternées dont ils dépassent les pétioles ; 
le suivant à Faisselle d'une bractée largement ovale ; les 
supérieurs 3 paucifl. allongés, également espacés, très 
étalés, arqués , insensiblement plus courts jusqu'au som- 
met, dépassant les bractéoles subherbacées. — Calice 
gris-cendré, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes longue- 
ment acuminés, étalés après l'anthèse, puis relevés sur 
le fruit mûr. Pétales blancs, grands, oblongs, onguiculés, 
aigus-entiers, peu poilus. Etamines blanches, plus courtes 
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. 
Taillis, clairières, lieux secs exposés au soleil, sol arénacé. 
Haute-Vienne : Saint-Sylvestre , à l'étang de la Pêcherie 
(Lamy). 

Obs. Ce curieux Rubus s'éloigne des tereticaulis 9 lila- 
cinus et humilis par la panicule extra-axillaire ; des pro- 
lixatus et sparsipilus par les carpelles glabres. 

78. R. expansus Lef. et Mull. I Vers., p. 120, n° 129 
(1859). — G. Genev., 1 er suppl., p. 44. — Tige obtusément 
anguleuse, plane, striée, très-hérissée, peu glanduleuse ; 
aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants. — 
Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan , à aiguillons cro- 
chus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hau- 



— 90 - 

leur, largement ovale, entière ou subéchancrée, brièvement 
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 4/3 ou le 
1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies-obliques, aiguës ou 
peu acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales, entiè- 
res, aiguës ou obtuses, élargies à l'extérieur ; toutes d'un 
vert foncé, à poils apprîmes ; à dents larges, inégales, 
peu profondes ; en dessous d'un vert sombre, peu poilus. 
— Rameau obtus à la base, longuement hérissé, peu glan- 
duleux ; aiguillons inégaux déclinés ou falqués, quelquefois 
aciculaires. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, à 
base rétrécie-entière, cuspidée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, obliques-entières, aiguës ou cuspidées, 
élargies à l'extérieur, semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence en large tête, 
étalée, divariquée, lâche, très obtuse, hérissée, tomen- 
teuse, glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons inégaux, 
falqués ou déclinés. Ramuscules inférieurs espacés, 
allongés, multiflores, minces, longuement simples, à l'ais- 
selle de feuilles ternées qu'ils égalent ,* les suivants à l'ais- 
selle dune ou deux bractées ovales; les supérieurs 
minces, longs, étalés. — Calice gris tomenteux, hérissé, 
aculéolé, étalé après l'anthèse, puis relevé. Pétales blancs 
ovales, échancrés. Etamines blanches dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois mon- 
tagneux, coteaux schisteux. Allier : Cusset, à l'Ardoisière. 

O65. Ce Rubus qui paraît constituer une espèce monta- 
gnarde s'éloigne des diveociranus, tereticaulis et humilis' 
par les etamines dépassant les styles ; des prolixaius, 
sparsipilusj cattiphyllus, pendulinus, erythradenes par 
les carpelles glabres ; des Bellardi, Geromensis, fragariœ- 
florus et lilacinus par sa particule très -étalée. 

Les £. thyrsiflorus et myriadenophorus, bien que pos- 
sédant quelques calices à lobes relevés, ce qui pourrait 
permettre de les placer ici, ont été reportés parmi les es- 
pèces à calice réfléchi. 



— 91 — 

79. R. tereticauus Mïïll: in Flora (1858), n° 48. — 
Boulay, Ronces. Vosg., n° 48. Id. Notes, p. 105. — Tige 
arrondie ou Irès-obtusément glanduleuse, faible, procom- 
bante, striée, poilue, hérissée, glanduleuse, aciculée, à 
aiguillons inégaux, minces, aciculaires, déclinés, peuvul- 
nérants. — Feuilles ternées, rarement 4 ou 5 nées ; pé- 
tiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 
1/4 de sa hauteur, ovale, échancrée, longuement acumi- 
née; les latérales pétiolulées ; de même forme, ou moins 
échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur; toutes min- 
ces, d un vert gai, à poils apprimés ; à dents fines, sim- 
ples, peu profondes ; en dessous vertes, à poils peu abon- 
dants, très-apprimés. — Rameau mince, allongé, obtusé- 
ment anguleux, arrondi à la base, brièvement hérissé, à 
pubescence courte et crépue, glanduleux, aciculé, ou à ai- 
guillons aciculaires déclinés, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées, semblables à celles de la tige, ordinairement 
moins échancrées. — Inflorescence occupant une grande 
partie du rameau , tomenteuse , glanduleuse, aciculée, 
finement aculéolée, à aiguillons inoffensifs, déclinés. 
Quatre à six pédoncules inférieurs 1-3 fl. à l'aisselle de 
feuilles ternées dont ils égalent ou dépassent peu le pé- 
tiole ; les suivants parfois divisés dès la base, à l'aisselle 
de bractées longuement acuminées, en nombre variable ; 
les supérieurs nus, inégaux, étalés, en tête ovale. — Ca- 
lice cendré-verdâtre, glanduleux, aciculé, à lobes étroits, 
longuement acuminés, étalés après l'anthèse, puis lâche- 
ment relevés sur le fruit. Pétales blancs, petits, oblongs, 
entiers. Etamines blanches (se colorant parfois après la 
chute des pétales) égalant d'abord les styles verdâtres à 
base rosée, ensuite plus courtes. Jeunes carpelles gla- 
bres. Juin -juillet. Forêts, lieux ombragés, sur le 
Gneiss. Haute-Vienne : Forêt de Bort, près d'Ambazac 
(Lamy). 

Obs. Diffère largement du prolixatus par le calice très 
différent et les carpelles glabres ; des lilacinus, humilis 



- 92 - 

et ampli folius par la forme des folioles et la panicule pres- 
qu'entièrement intra-axillaire ; des pendulinus, calliphyl- 
lus et erythradenes par les carpelles glabres . 

80. R. Lamyyi Gast. Genev.— Tige anguleuse ou obtuse, 
rude, un peu can al i culée au sommet, à quelques poils 
dressés, glanduleuse, aciculée, à quelques poils rougeâ- 
(res, à nombreux aiguillons inégaux, droits ou falqués, 
vulnérants. — Feuilles lernées et quinées ; pétiole plan ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1 /2 de sa hauteur, 
largement ovale, un peu échancrée, acuminée ; les laté- 
rales pétiolulées, orales, rétrécies-entières ou échancrées, 
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans les ter- 
nées; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës; toutes 
fermes, d'un beau vert, à poils apprimés; à dents aiguës, 
larges, inégales ; en dessous vertes, plus pâles, à poils 
brillants, apprimés. — Rameau allongé, obtus, anguleux 
au sommet, flexueux, rude, hérissé, glanduleux, aciculé, 
à aiguillons fins, déclinés, plus ou moius vulnérants. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement 
ovale, échancrée, acuminée ; les latérales de même for- 
me, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
occupant environ la 1/2 du rameau, hérissée, glanduleuse, 
aciculée, à aiguillons aciculaires déclinés ou falqués. Deux 
ou quatre ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles 
ternées qu'ils égalent, multiflores ; deux à quatre suivants 
à l'aisselle de bractées d'abord trilobées, puis ovales ou 
lancéolées ; les supérieurs nus, extra-axillaires, très éta- 
lés, 1-2 fl., rarement 3 fl., en tête allongée, étroite. — 
Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes 
étroits, longuement acuminés, d'abord étalés, ensuite en 
grande partie relevés sur le fruit. Pétales blancs, ovales, 
petits. Etamines blanches, plus courtes que les styles ver- 
dâtres, qui deviennent roses en vieillissant. Jeunes car- 
pelles glabres. Juin-juillet. Forêts, bois des montagnes. 



-Ô3 - 

Cher : Allogny 1 (Ripart). — Haute-Vienne : Saint-Sulpice 
de Laurière {Lamy). 

Obs. Belle espèce montagnarde que M. Lamy a aussi 
récoltée à Cauterets (Hautes-Pyrénées) et qui se trouvera 
certainement dans les montagnes d'Auvergne. La plante 
d'Àllogny diffère un peu du type par les folioles ré- 
trécies peu ou point échancrées à la base. Cette jolie 
ronce ne rentrant dans aucune des espèces connues, 
je suis heureux de la dédier au savant M. Lamy qui 
a enrichi ce travail de tant d'espèces rares ou nou- 
velles, c'est un bien faible témoignage de ma profonde 
reconnaissance. Les étamines plus courtes que les styles 
le distinguent des expansus, lilacinus, ampli folius, peu- 
dulinus et acridentulus ; la tige anguleuse des diveocira- 
mus; les pédoncules 1-2 fl. non divisés dès la base du 
tereticaulis ; les carpelles glabres des prolixatus, sparsi- 
pilus, callyphillus et erythradenes ; la panicule bien dé- 
veloppée des JR. humilis, fragariœflorus et Bellardi; le 
calice aciculé du Geromensis. 

81. R. hirtus W. K., Pi. rar. Hung. n, p. 150. — 
G. Genev., Monogr., p. 122. — W. et N., Rub. Germ., 
p. 95, tab. xliii. — Gr. et God., Fl. Fr., t. x, p. 543. 
— Bor., Fl. du centre, t. n, p. 190. — Focke, Syn., 
p. 371. — Lamotte, loc. cit., p. 254. — Consulter 
Lefèvre, Bull. Soc. Bot. Fr., t. xxiv, p. 217 et 218. 
-•- Tige arrondie ou obtusémenl anguleuse, rude, d'un 
brun foncé, poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux 
aiguillons fins, inégaux, déclinés, les plus grands fal- 
qués, vulnérants. — Feuilles quinées et ternées ; pé- 
tiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de 
sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, échancrée, 
cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
moins échancrées que la terminale, élargies ou lobées à 
l'extérieur, cuspidées ; les inférieures subsessiles, ovales, 
aiguës ou cuspidées ; toutes épaisses, coriaces, d'un vert 
foncé, à poils apprimés ; à dents larges, inégales, peu 



-tt- 

profondês ; en dessous vertes, plus piles, rarement to- 
mentelleuses, à nombreux poils brillants, apprîmes. — 
Rameau arrondi à la base, obtus au sommet, flexueux, 
hérissé, glanduleux, fortement aciculé, à très nombreux 
aiguillons inégaux, aciculaires, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, ovçle, peu échancrée, cuspidée; les 
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, plus ré- 
trécies, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
bien développée, interrompue à la base, hérissée, très glan- 
duleuse, à nombreux acicules et aiguillons aciculaires 
inégaux, droits ou déclinés. Trois ou quatre ramuscules 
inférieurs, espacés, longuement simples, multiflores, à 
l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants à Faisselle de 
bractées ovales ou trilobées ; les supérieurs ordinaire- 
ment triflores, courts, épais, étalés, en tête obtuse. — 
Calice cendré-verdâtre, fortement aciculé et aculéolé, à 
lobes ovales, longuement acuminés, relevés sur le fruit. 
Pétales blancs, ovales, glabres. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres ; fruit 
gros, à nombreux drupes. Juin-juillet. Bois montagneux. 
Allier : Cusset, à l'Ardoisière. — Cher : Rhin du Boisl 
(Déséglise). — Vienne : Vaux-en-Couhé (Guyon). A. R. 

Obs. Ce Riibus de la région des montagnes se distingue 
des Lamyi et diveanramus par les etamines dépassai* 
les styles et le port très robuste ; de Y expansus par la 
panicule bien moins étalée; des R. humilis et tereticaulis 
par les folioles cuspidées ; des sparsipilus et prolixatus 
par les carpelles glabres; du lilacinus par les styles 
blancs. 

Fleurs roses. 

82'. R. scabripes G. Genev., Monogr., p. 74. — 
Arrond., Notes et obs. sur les pi. crit. du Morb., p. 28. 
— De Mart. Don., Fl. du Tarn, p. 210. — R. Spren- 



gélii Bor., PL, t. n, p. 210 (pro parte) (non W. et 
N.). — Tige anguleuse ou obtuse, plane, rude, à 
soies rares, très glanduleuse, aiguillons inégaux, droits 
ou déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées, quelques- 
unes pédato-quinées ; pétiole plan; foliole terminale à 
pétiolule courbé à angle très obtus au sommet, largement 
ovale ou orbiculaire, en cœur, cuspidée ; les latérales à 
pétiolules courts, largement ovales, à base rétrécie ou 
arrondie, obliquement en cœur, élargies à l'extérieur et 
lobées quand les inférieures manquent; ces dernières 
pétiolulées, ovales, aiguës; toutes d'un beau vert, un 
peu plissées, à poils rares et apprimés ; souvent subin- 
cisées, à dents aiguës, inégales, larges, profondes ; en 
dessous vertes, à poils couchés, espacés. — Rameau 
arrondi à la base, anguleux au sommet, naissant souvient 
à Vaisselle d'une feuille persistante, flexueux, peu poilu, 
glanduleux, à aiguillons peu nombreux, inégaux, déclinés 
ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement 
ovale, orbiculaire ou rhomboïdale, arrondie et plus ou 
moins échancrée à la base, cuspidée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, obliques, à base arrondie, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur, cuspidées ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux, à nervures 
très saillantes. — Inflorescence flexueuse, interrompue, 
courte, peu fournie, rarement en pyramide allongée, 
très lâche, interrompue, poilue, hérissée, tomenteuse au 
sommet, aculéolée. Deux ramuscules inférieurs multi- 
flores, espacés, à l'aisselle de feuilles ternées qu ils n'éga- 
lent pas ; le suivant à l'aisselle d une bractée ovale ou 
trilobée ; les supérieurs 2-3 fL, en tête ovale. — Calice 
gris-verdâtre, aciculé, glanduleux, à lobes ovales termi- 
nés en longues pointes, d'abord étalés, puis relevés, 
rarement apprimés. Pétales roses, espacés, rétrécis en 
onglet étroit, échancrés. Etamines d'un rose très pâle, 
dépassant les styles verdâtres à base un peu rosée. Jeunes 



-96- 

carpelles glabres, nombreux. Juin-mi-juillet. Taillis, bois 
clairs, granité. Vendée : La Verrie, à la Vachonnière, au 
Chiron de la Roche. R. 

Obs. Cette plante abondante dans la localité citée est 
rare ailleurs; elle n'a pas de rapports avec les espèces 
précédentes, elle est voisine du R. macilentus, mais ce 
dernier a le calice nettement réfléchi. 

83. R. excavatus Lef. et Mùll., Vers., p. 62. — Tige an- 
guleuse, légèrement excavée, striée, hérissée, glanduleuse, 
aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, fins, aciculaires 
falqués ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées, 
quelques-unes quinées; pétiole presque plan ; foliole ter- 
minale à pétrolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale, en cœur, souvent subincisée, cuspidée ; 
les latérales pétiolulées, de même forme, lobées ou élar- 
gies à l'extérieur ; toutes très minces, d'un vert sombre, 
à poils très apprîmes ; à dents très inégales, grossières, 
superficielles; en dessous vertes, très peu poilues. — 
Rameau mince, allongé, flexueux, obtuse ment anguleux, 
armé comme la tige. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur ; 
les latérales brièvement pétiolulées ; toutes semblables à 
celles de la tige pour la forme et les caractères généraux, 
mais un peu plus rétrécies. — Inflorescence bien déve- 
loppée, large, interrompue, hérissée, poilue, aciculée, 
aculéolée. Un à trois ramuscules inférieurs très espacés, 
allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils 
égalent ; le suivant à l'aisselle d'une bractée largement 
ovale, en cœur, cuspidée ; les supérieurs nus, en large 
tête ovale, obtuse, trèà étalés. — Calice cendré, glandu- 
leux, hérissé, aciculé, à lobes étroits, acuminés, redressés 
après l'anthèse. Pétales purpurins, ovales. Etamines 
roses dépassant les styles de même couleur. Jeunes car- 
pelles glabres. Juillet. Forêts, bois des montagnes. Puy- 
de-Dôme : La Bourboule (Lamy). — Cher : Forêt d'Àllogny. 
— Indre-et-Loire : Forêt de Loches. 



-97 — . 

Obs. Ce Rubus se distingue du scabripes par les feuilles 
très minces, la panicule très étalée et l'absence de 
feuilles persistantes à la base des rameaux ; se rencon- 
trera certainement dans les grandes forêts. 

84. R. vklatus Lef. in Herb.l — Gast. Genev., 1 er sup., 
p. 34. — Tige anguleuse, plane, slriée, rude, poilue, 
glanduleuse, aciculée, à aiguillons déclinés ou un peu 
falqués, inégaux, à base large, vulnérants. — Feuilles 
qui nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, 
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales 
rétrécies, entières, élargies à l'extérieur, acuminées ; les 
inférieures à pétiolules courts, ovales, entières, acumi- 
nées ; toutes minces, d'un vert gai, à poils rares, courts, 
apprimés ; grossièrement et inégalement dentées ; en 
dessous vertes, peu poilues. — Rameau anguleux, mince, 
flexueux, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons iné- 
gaux, les plus grands très déclinés ou falqués, quelques- 
uns réclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, 
entière, brièvement acuminée, celles du bas du rameau 
obtuses ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, en- 
tières, obliquement arrondies, aiguës ou acuminées, 
élargies à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence assez allongée, 
largement interrompue, plus rarement courte et ovale, 
hérissée, glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons 
inégaux, aciculaires. Un à trois ramuscules inférieurs très 
espacés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils 
n'égalent pas, les suivants à l'aisselle de bractées large- 
ment ovales ou triangulaires, les supérieurs lancéolés- 
acuminés, égalant ou dépassant la panicule ; pédoncules 
supérieurs étalés, 2-3 fl., en tête ovale, obtuse. — Calice 
tomenleux, verdâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, étalé 
après l'anthèse, relevé sur le fruit mûr. Pétales roses, 
étroitement ovales, lancéolés, très longs, rétrécis à cha- 

7 



fue extrémité, entiers, longuement onguiculée. Etamines 
blanches, longues, dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
earpelles poilus. Mi-juin-mi-juillet. Bois, lieux couverts, 
terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Allogny (Ripart et 
Genev.). 

Obs* Ce Rubue s'éloigne des R. excavatus et scdbripee 
parles etamines et les styles incolores. La plante d'Al- 
logny s'éloigne un peu des échantillons authentiques 
récoltés dans la forêt de Retz, par leur auteur, M. Le- 
ferre; elle est presque dépourvue de poils, la panicule 
est bien moins développée et le calice n'est que difficile- 
ment ap primé, au lieu que dans le type le calice est très 
nettement relevé. 

85. R. chalaranthus G. Genev., 1 er suppl., p. 35. — 
R. brachype talus, Timb. et Mùll. (inédit). — Tige obtu- 
sément anguleuse, poilue, glanduleuse, rude, à aiguillons 
falqués ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées et 
pédato-quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur, étroitement ovale, 
en coeur, longuement acuminée; les latérales dpétiolules 
égalant le 1/4 de leur hauteur, de même forme, plus ré- 
trécies à la base, élargies ou lobées à l'extérieur dans les 
ternées ; les inférieures brièvement pétiolulées, ovales ai- 
guës ; toutes d'un vert gai, à poils très apprimés ; fine- 
ment serrulées; en dessous vertes, peu poilues. — Rameau 
arrondi ou obtus, mince, flexueux, très brièvement poilu, 
glanduleux, à aiguillons inégaux, fins, courts, aciculaires, 
déclinés ou falqués, presqu'inoffensifs. — Feuilles ter- 
nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur ou le 1/4, ovale, oblongue, rétrécie- 
entière ou subéchancrée, longuement acuminée ; les laté- 
rales de même forme, brièvement pétiolulées ; élargies ou 
lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence oblongue, étalée, 
lâche, interrompue, tomentelleuse, aciculée, à quelques 
aiguillons falqués, les déclinés plus abondants. Deux ou 



trois ramuscules inférieurs allongés, minces, mulUflores, 
à l'aisselle de feuilles qu'ils égalent à peu près ; un ou 
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; 
les supérieurs nus, 1-2 ou 3 fl. minces, étalés. — Calice 
gris tomenteux, glanduleux, acicuté, à lobes étroits, lon- 
guement appendiculés, relevés sur le fruit. Pétales roses; 
petits, ovales, poilus. Étamines roses, très pâles, égalant 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin- 
juillet. Forêts. Cher : Forêt d'Àllogny (Ripart et Gene- 
vier). R. 

Obs. Cette plante qui a le port du R. scaber W. et N., 
s'en éloigne par le calice apprimé ; les étamines roses la 
séparent du velatus; les styles verdâtres de Yexca- 
valus; les carpelles poilus du seabripes. Elle ne paraît 
pas différer sensiblement du R. brachypetalus, Timb., 
Lagr. et Mùll. (inédit). 

86. R. PLiNTtto stylus Gast. Gêner., Monogr., p. 408. 
— Tige anguleuse, robuste, striée, plane, à glandes et 
à poils peu abondants, garnie sur toute la surface de 
très nombreux aiguillons inégaux, les plus longs droits 
ou à peine falqués , élargis et renflés à la base, souvent 
confluents, les plus petits de même forme, de hauteur 
très variable, durs , vulnérants. — Feuilles ternées et 
quinées; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ouïe 4/4 de sa hauteur, largement ovale, rétrécis 
et arrondie entière à la base ; les latérales longuement 
pétiolulées, ovales, rétrécies en eoin ; les inférieures 
pétiolulées, ovales-obliques, rétrécies à chaque extrémité ; 
toutes d'un beau vert, fermes, glabrescentes, acuminées, 
quelquefois brusquement cuspidées ; souvent subinci- 
sées , à dents profondes , inégales ; en dessous plus 
pâles, à poils peu nombreux. — Rameau arrondi à la 
base, anguleux au sommet, poilu, glanduleux, à nom- 
breux aiguillons inégaux, droits-horizontaux, rarement 
déclinés ou falqués, plus longs sous la panicule. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliote terminale à pétio- 



— 400 — 

Iule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, longuement 
rêtrècie en coin, élargie vers le sommet, acuminée ; les 
latérales pétiolulées, ovales, acuminées, à base entière 
et rétrécie, irrégulières, élargies ou lobées à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence occupant presque la moitié du 
rameau, poilue, glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons 
droits, horizontaux ou déclinés. Pédoncules inférieurs 
allongés , multiflores , très aculéolés , à l'aisselle de 
feuilles ternées ; les suivants à l'aisselle de bractées 
ovales ou triangulaires, lancéolées, puis linéaires qui les 
dépassent. — Calice gris-cendré, glanduleux, aculéolé, à 
lobes ovales longuement appendiculés, étalés , puis en 
grande partie relevés sur le fruit. Pétales roses, pâles, 
ovales, allongés, longuement onguiculés, espacés. Eta- 
mines blanches dépassant beaucoup les styles d'un 
briqueté pâle. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-juillet. 
Bois, rochers abruptes et abrités, coteaux frais, terr. 
granitiques. Maine-et-Loire : Yzernay. — Vendée : Saint- 
Hilaire-de-Mortagne, Saint-Laurent-sur-Sèvre. R. 

O65. Cette rare et belle espèce se reconnaît à ses folio- 
les rétrécies en coin, à son aculéation si remarquable. 
Les styles briquetés l'éloignent du R. chalaranthus ; les 
folioles à base cunéiforme des velatus et excavatus, ce 
dernier a les étamines roses, ainsi que le scabripes qui, 
en outre, a les carpelles glabres. 

87. R. rudiformis Gast. Genev., Monogr., p. 451. — 
Tige anguleuse, rougeâtre, rude, mince, à peine excavée, 
striée, dépourvue de poils et de soies, à glandes courtes, 
aciculée, à aiguillons minces, falqués, inégaux, à base 
très élargie , vulnérants. — Feuilles pédato-quinées , 
quelquefois 3 ou 4 nées ; pétiole plan ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, 
entière et arrondie à la base, acuminée; les latérales 
pétiolulées, ovales, rétrécies, acuminées, élargies à l'ex- 
térieur ; les inférieures pétiolulées, plus petites, ovales- 



- 101 - . 

aiguës ; toutes d'un vert gai et glabrescentes ; à dents 
larges, inégales, divariquées ; en-dessous vert pâle ou 
légèrement tomentelleuses, à poils brillants, apprimés. — 
Rameau obtusément anguleux , rude, mince , allongé, 
poilu, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, 
déclinés ou plus souvent falqués. — Feuilles ternées; 
pétiole plan, sillonné à la base ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, 
allongée ou rhomboïdale, entière et rétrécie, longuement 
acuminée ; les latérales pétiolulées , ovales, entières , 
élargies à l'extérieur, acuminées ; semblables à celles de 
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
étalée, lâche, interrompue, peu hérissée, tomentelleuse, 
très glanduleuse, aciculée, à aiguillons droits ou falqués. 
Un à trois pédoncules inférieurs minces , allongés , 
multiflores , à l'aisselle de feuilles ternées ; les deux 
suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; les 
supérieurs nus , très étalés-divariqués ; tous minces, 
allongés, rameux , flexueucc. — Calice gris-verdâtre, 
tomenteux, poilu, glanduleux, aciculé et aculéolé, à lobes 
étroits , lancéolés , étalés après Vanthèse , relevés en 
partie sur le fruit. Pétales d'un rose pâle, étroitement 
ovales, à onglet étroit, glabres, échancrés. Etamines 
blanches dépassant les styles verdâtres à base rosée. 
Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Forêts, bois, 
sur l'argile du terrain tertiaire avec minerai de fer pisi- 
forme. Cher : Bois de Tiregorge, Saint-Florent ! (Ripart 
et Tourangin). — Marne : Bois de Mersy (Lèvent). 

Obs. C'est à tort que plusieurs auteurs ont voulu 
rapporter ce Rubus au rudis de W. et N. qui en diffère lar- 
gement par le calice réfléchi, c'est une plante essentielle- 
ment distincte et parfaitement autochthone. Elle se 
distingue des plinthostylus, chalaranthus et velatus par 
les carpelles glabres ; de ïeœcavatus par les etamines 
blanches, et du scabripes par l'absence de feuilles persi- 
tante à la base du rameau. 



- 108 — 

88. R. a&gutifouus Lef. et MùlL, Vers., p. 77 ! — Tiff 
ob tu sèment anguleuse, plane, striée , rude , hérissée, 
glanduleuse, a ci culée, à aiguillons inégaux, les plus 
grands falqués, peu vulnérants. — Feuilles quinées, 
quelques-unes ternées ; pétiole allongé, plan ; stipules 
filiformes ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de 
sa hauteur , largement ovale , échancrée, longuement 
acuminée ; les latérales pétiolulées , de même forme, 
plus rétrécies et moins échancrées (si ce n'est dans les 
ternées), élargies ou lobées à l'extérieur ; les inférieures 
pétiolulées, ovales, entières, acuminées ; toutes minces, 
d'un vert gai, à poils apprimés en dessus ; tabulées ou 
incisées, à dents composées, irrégulières, fines, aiguës ; 
en dessous vertes plus pâles, peu poilues. — Rameau 
anguleux, strié, mince, flexueux, hérissé, poilu, glandu- 
leux, aciculé, à aiguillons inégaux , aciculaires , fins, 
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; 
pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 
de sa hauteur , ovale-rhomboïdale , rétrécie-entière 
ou subéchancrée , acuminée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, de même forme, élargies ou lobées à l'exté- 
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence lâche, assez allongée, inter- 
rompue , poilue , glanduleuse , aciculée , à très fins 
aiguillons aciculaires. Deux à trois pédoncules inférieurs 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le 
pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ; les 
supérieurs minces, allongés, très étalés, 1-2 fl., en tête- 
ovale. — Calice gris-verdâtre, peu hérissé, glanduleux, 
non aciculé, à lobes étroits, longuement appendiculés, 
étalés après l'anthèse, puis relevés sur le fruit. Pétales 
roses, ovales. Etamines blanches, un peu plus courtes 
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles à poils rares, 
courts. Mi-juin-juillet. Bois montagneux. Haute-Vienne : 
Saint-SuIpice-dfr-Laurière (Lamy) R. 

Obs. Ce Rubus constitue, selon M. Lamy, auquel o& en 



— t(tt — 

àxdi ia découverte, une espèce montagnarde. Les organe* 
ittefclores le séparent des rudiformis , plmthûstylus ^ 
eœcavatus, scabripes et chalarawthus ; les étaraines plus 
courtes que les styles du velatus. 



B. — Feuilles blanchâtres m dessous. 

Fleurs roses. 

89. R. brëviraitus Rip. et G. Genev., 1* supp., p. 47. 
— Tige obtusément anguleuse, striée, rougeâtre, rude, 
poilue, glanduleuse , sétacée , aciculée , à nombreux 
aiguillons très inégaux, les plus grands longs, falqués, 
vulnérants. — Feuilles ternées, pédato-quater ou qui- 
nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, un peu rétrécie, acuminée ; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur 
hauteur, de même forme, mais plus étroites que la 
terminale , élargies ou lobées à l'extérieur quand les 
inférieures manquent ; ces dernières brièvement pétio^ 
lulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-jaunâtre, 
à poils apprimés ; à dents peu profondes, fines, aiguës; 
en dessous à tomenteux épais, gris-jmmâtre, rude, 
apprïmé, k nervures médianes munies presque jusqu'au 
sommet d'aiguillons crochus. — Rameau obtusément 
anguleux, rude, poilu, glanduleux, à aiguillons très 
inégaux, les plus grands falqués, vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à péùolute 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, un peu 
échancrée, acuminée; les latérales brièvement petiolu- 
lées, ovales, peu échancrées, lobées et élargies à l'exté- 
rieur, semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence en pyramide, hérissée, poilue, 
glanduleuse, à aiguillons falqués ou uncinés, jaunâtres, 



— 104 — 

à base violacée. Deux à quatre pédoncules inférieurs 
triflores à l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent 
le pétiole ; les deux ou trois suivants à l'aisselle de 
bractées ovales-lancéolées, acuminées ; les supérieurs 
d'abord 2-3 fl., puis 1 fl., munis de longues bractéoles 
qu'ils dépassent peu, étalés. — Calicç^gris. tomenteux, 
hérissé, glanduleux, aculéolé, à lobes ovales, acuminés, 
étalés, puis relevés. Pétales roses, ovales, à onglet court, 
poilus. Etamines blanches égalant à peine les styles 
blanc-jaunâtre. Jeunes carpelles nombreux, longtemps 
poilus i formant un fruit globuleux, gros. Juillet. Fo- 
rêts, terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Àllogny 1 (Ri- 
part). 

Obs. Le tomentum des feuilles ne permet de le confon- 
dre avec aucune des espèces précédentes. 



Fleurs Blanches 

90. R. asperrimus Rip. ! — Tige robuste, anguleuse, 
rude, plane, à poils rares, peu glanduleuse, à nombreux 
aiguillons très inégaux, les petits droits-coniques, les 
plus grands droits ou peu falqués, durs, vulnérants. — 
Feuilles quinées, 4 ou 5 nées; pétiole plan ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant plus du 1/3 de sa hauteur, lar- 
gement ovale, en cœur, cuspidée ; les latérales briève- 
ment pétiolées , de même forme , élargies ou lobées 
quand les inférieures manquent ; ces dernières à pétioles 
courts , ovales , entières , aiguës ou cuspidées ; toutes 
épaisses, d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents fines, 
aiguës ; en dessous gris-verdâtre , plus ou moins tomen- 
teuses, à poils courts. — Rameau anguleux, rude, à poils 
et à glandes rares, à nombreux aiguillons très inégaux, 
les plus petits très courts, aciculaires ou ponctiformes, 
les plus grands très allongés, déclinés ou falqués, durs, 
vulnérants, — Feuilles ternées, pétiole canaliculé ; foliole 



— 106 — 

terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale 
ou rhomboïdale, entière ou un peu échancrée, aiguë ou 
cuspidée; les latérales subsessiles de même forme, élargies 
ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux, mais ordinairement plus forte- 
ment tomenteuses. — Inflorescence allongée, rameuse, dé- 
composée, interrompue, très aculéolée, peu poilue, glandu- 
leuse, munie à la base de quelques Ion gsramuscules multi- 
flores, allongés, feuilles, à l'aisselle de feuilles ternées ; les 
pédoncules suivants multiflores à l'aisselle de larges brac- 
tées d'abord triangulaires , puis ovales ; les supérieurs 
1-2 fl., courts, étalés, en petite tête ovale ou en faisceau 
corymbiforme. — Calice blanc tomenteux, glanduleux, 
aciculé, à lobes assez larges, relevés et appliqués sur le 
fruit. Pétales blancs, ovales, poilus. Etamines blanches, 
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés, 
peu nombreux. Juillet. Forêts, bois. Rhin du Bois l (fii- 
part). 

Obs. Cette plante, très distincte de toutes les précé- 
dentes, n'a de rapport qu'avec le breviramus dont elle se 
distingue par les feuilles cuspidées, les fl. blanches et les 
autres caractères notés. 

91. R. intectus Mùll., Vers,p.174. — G.Genev., Monogr. 
p. 82. — Tige auguleuse ou obtuse, striée, poilue, glandu- 
leuse, aciculée, à aiguillons droits ou peu falqués, vulné- 
rants. — Feuilles ternées et quinées; pétiole plan; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale , 
arrondie, entière ou peu échancrée, acuminée ; les laté- 
rales à pétiolules courts, ovales, aiguës, rétrécie h chaque 
extrémité; les inférieures subsessiles, ovales aiguës ; toutes 
épaisses, d'un vert-olive, à poils apprimés ; finement den- 
dentées ; en dessous grisâtres, à tomenteux épais, brillant, 
hérissé. — Rameau court, anguleux, rude, hérissé, glan- 
duleux, aciculé, à aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, 
peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canaliculé ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ouïe 1/4 de sa 



— 106 — 

hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie, entière ou subéchan- 
crée, cuspidée ; les latérales subsessiles, de même forme, 
lobées et élargies à l'extérieur ; toutes épaisses , à nom- 
breux poils apprimés ; grossièrement et inégalement den- 
tées ; en dessous à tomenteux épais, brillant, jaunâtre. — 
Inflorescence courte, pauciflore, en petite tête corymbi- 
forme, hérissée, poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguil- 
lons fins, aciculaires, déclinés ou peu falqués ; un ou deux 
pédoncules inférieurs, 5 paucifl. à l'aisselle de feuilles 
ternées dont ils dépassent le pétiole, un ou deux suivants 
à l'aisselle de bradées ovales-acuminées ; les supérieurs 
ordinairement i fl., étalés-arqués, en tête ovale. — Calice 
cendré tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes 
larges , ovales , acuminés , relevés sur le fruit. Pétales 
blancs, ovales, atténués en onglet, glabrescents. Etamines 
blanches dépassant beaucoup les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabrescents^ bientôt glabres. Mi-juin-juillet. 
Bois clairs, coteaux découverts, schistes et granités. Indre : 
Châteauroux, Lùant (Legrand). — Vienne : Bois de Prun, 
commune des Adriers (Chaboisseau). — Maine-et-Loire : 
Angers , Étang de Saint-Nicolas (Provost). — Vendée : 
Saint-Laurent. 

Obs. Les pétales blancs Téloignent des breviramus et 
l'aculéation du R. asperrimus. 

9Î. R. subcanus Mùll. , in litt. (1862). — G. Genev., 
Monogr., 1 er suppl., p. 45. — Boul., Ronces Vosg., n° 27, 
Notes, p. 34. — Tige.obtusément anguleuse, à faces 
convexes à la base, planes au sommet, striées, d'un brun 
foncé, poilue, glanduleuse, à villosité rude; aiguillons 
inégaux, droits ou falqués, à base peu dilatée, vulnérants, 
ucicules nuls. — Feuilles ternées et quinées ; pétiole 
plan; foliole terminale à pétiolule plan, égalant le 1/3 de 
sa hauteur, largement ovale, un peu échancrée, acumi- 
née, cuspidée à la base de la tige ; folioles latérales de 
même forme, plus rétrécies, pétiolulées, cuspidées, élar- 
gies ou lobées quand les inférieures manquent ; ces der- 



— 107 — 

nières pétiolulées, ovales, aiguës, un peu échancrées; toutes 
épaisses, coriaces, d'un vert-jaunâtre, à nombreux poils 
apprîmes» à la fin glabrescentes ; dents inégales, fines, 
aiguës ; en dessous grisâtres tomenteuses, rudes. — Ra- 
meau obtus à la base, anguleux au sommet , flexueux , 
hérissé, glanduleux, à aiguillons inégaux droits, déclinés 
ou falqués, aciculaires, les plus longs vulnérants. — 
Feuilles ternées, foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie 
et peu échancrée, acuminée ou cuspidée ; les latérales 
brièvement pétiolulées , obliquement arrondies , subé- 
chancrées à la base, ovales, élargies ou lobées à l'exté- 
rieur, aiguës; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence étroite, oblpngue, 
allongée, to menteuse, hérissée, glanduleuse, aciculée, à 
fins aiguillons aciculaires, droits ou déclinés, inoffensifs. 
Un à trois pédoncules inférieurs 3 paucifl., à l'aisselle de 
feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; les deux 
ou trois suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lan- 
céolées; les supérieurs courts, étalés, 1-2 fl., n'égalant 
pas les bractéoles. — Calice tomenteux cendré, glandu- 
leux, aciculé, étalé après lanthèse, puis relevé sur le 
fruit, k la fin se réfléchissant de nouveau. Pétales blancs, 
à peine teintés de rose pâle, ovales, petits. Etamines 
blanches dépassant les styles verdâtres à base rosée. 
Jeunes carpelles glabres. Port des Vestiti, dont le calice 
relevé l'éloigné. Mi-juin-juillet. Forêts, bois, coteaux 
boisés. Corrèze : Bois deChazeron (Lamotte). — Indre: 
Forêt de Château roux (Legrand). — Indre-et-Loire: 
Forêt de Loches. 

Obs. La. panicule étroite elles styles à base colorée le 
séparent de l'intectus dont il est voisin ; l'aculéation ne 
permet pas de le confondre avec les asperrimus et brevi- 
ramus. 



- 108 — 



ff Calice à lobes réfléchis, ou quelques-uns* surtout celui 
de la fl. terminale, plus ou moins apprimés. 

À. — Feuilles vertes en dessocs. 
Fleurs blanches. 

1* Quelques calices lâchement relevés. 

93. R. thyrsiflorus W. et N., R. Germ., p. 83, tab. xxxiv. 

— G. Genev., Monogr., p. 95. — Focke, Synops., p. 335. 

— (Non Bor., Fl., t. n, p. 193 !). — Tige anguleuse, striée, 
poilue, glanduleuse, à nombreux aiguillons inégaux, à 
base très élargie, la plupart réclinés, vulnérants. — 
Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ternées ; pétiole 
plan, à aiguillons réclinés; foliole terminale à pétiolule 
égalant plus du 1/3 de sa hauteur, largement ovale, à 
base arrondie en cœur, acuminée; les latérales pétio- 
lulées, ovales, plus rétrécies et en cœur, acuminées ; les 
inférieures longuement pétiolulées, de même forme; 
toutes d'un vert foncé, à poils rares, courts. — Rameau 
robuste, anguleux, flexueux, hérissé, glanduleux, à aiguil- 
lons inégaux, les uns réclinés, les autres falqués ou 
petits, aciculaires. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa 
hauteur ovale-rhomboïdale, entière, acuminée; les laté- 
rales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies ou 
lobées à l'extérieur ; plus rétrécies que celles des tiges, 
mais semblables pour les autres caractères généraux. — 
Inflorescence composée, rameuse, hérissée, poilue, glan- 
duleuse, aciculée, aculéolée. Deux à quatre ramuscules 
inférieurs allongés, feuilles, multiflores, à pédoncules di- 
visés en plusieurs pédicelles divariqués ; les suivants à 
l'aisselle de bractées d'abord triangulaires, puis ovales, 



— 109 — 

enfin lancéolées; les supérieurs 3 paucifl., hérissés, acu- 
léolés, étalés ; les derniers 1 ou 2 fl. en tête ovale. — 
Calice gris-verdâtre, poilu, glanduleux, aciculé, aculéolé, 
à lobes longuement appendiculés, étalés après l'anthèse, 
quelques-uns relevés sur le fruit. Pétales blancs, petits 
ovales, bifides ou entiers. Etamines blanches dépassant 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-mi- 
juillet. Forêts, bois, terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt 
d'Àllogny I (Ripart); Rhin du Bois I (Déséglise). 

Obs. Cette plante est-elle bien l'espèce de W. et N. ? 
Cette ronce est indiquée avec calice constamment réfléchi, 
et la planche xxxiv de W. et N. représente un Rubus à 
panicule resserrée, allongée, à larges bractées, la plupart 
trilobées, rappelant assez le myriadenophorus, mais en 
différant par la forme des feuilles ; la plante d'Allogny, 
au contraire, a toujours un certain nombre de calices 
apprimés et la panicule est plutôt triangulaire avec brac- 
tées ovales ou lancéolées. 

94. R. myriadenophorus Rip.l — G. Genev., 1 er suppl., 
p. 39. — Tige arrondie ou très obtuse, robuste, striée, 
rude, à poils fascicules, courts et peu abondants, glandu- 
leuse, aciculée ; aiguillons très inégaux de grandeur et 
de forme, la plupart déclinés ou laïques, à base égalant 
souvent leur hauteur, vulnérants. — Feuilles ternées, 
rarement pédato-quater ou quinées, très grandes (de 25 
à 35 cent, hauteur, y compris le pétiole, et de 20 à 
25 cent, envergure) ; pétiole long, plan, peu hérissé et 
peu glanduleux; foliole terminale à péliolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, ovale, un peu échancrée, brièvement 
acuminée ; les latérales à pétiolules courts, ovales, à 
base oblique et peu échancrée, brièvement acuminées, 
élargies et lobées à l'extérieur ; toutes épaisses, coriaces, 
d'un vert très sombre, glaucescentes en dessus, à poils 
apprimés ; à dents composées, aiguës, peu profondes ; en 
dessous vertes, plus pâles, à poils courts, peu abondants. 
— Rameau obtusément flexueux, semblable à la tige pour 



— MO — 

1* pilosité, les glandes et l'aculéatioo. — Feuilles ter* 
nées; pétiole plan ; foliole terminale à pétiotule égalant 
le 4/fr ou le 1/8 de sa hauteur ; les latérales brièvement pé- 
tiohilées ; toutes semblables à celles de la tige peur les 
caractères généraux. — Inflorescence en vaste pyramide 
triangulaire, quelquefois plus étroite, allongée-ellipsoïde, 
brièvement hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons 
fins, aciculaires, déclinés, jaunâtres. Ramuscules infé- 
rieurs espacés, multifl. ; le premier à l'aisselle d'une 
feuille ternée qu'il dépasse ; les suivants à Vaisselle de 
larges bractées obovales ou triangulaires, acuminées x 
entières ou peu éckancrées, qu'ils n égalent pas ,• les su- 
périeurs 3 multifl. en petite tète ovale, étalée, à l'aisselle 
de bractées étroites ou de longues bractéoles. — Calice 
cendré tomenteux, peu hérissé, glanduleux, aciculé, à 
lobes étroits, acuminés, étalés après l'anthèse, quelques- 
uns relevés. Pétales blancs, très légèrement carnés, 
ovales, étroits, aigus. Étamines blanches dressées, plus 
courtes que les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. 
Juillet. Forêts, bois, anciens laitiers romains, terr. argilo- 
siliceux. Cher : Forêt d'Àllogny 1 (Ripart). 

Obs. Cette très belle espèce se distingue du thyrsifiorus 
par les feuilles glaucescentes, les larges bractées, les 
carpelles poilus, etc. ; c'est un type parfaitement carac- 
térisé. 

93. R. bursonnensis Lef. 1 in Herb. — Tige anguleuse, 
un peu obtuse, plane, striée, rude, poilue, glanduleuse, 
aciculée, à aiguillons inégaux, les plus longs falqués, 
quelques-uns subréclinés, à base élargie, vulnérants. — 
Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ternées ; pétiole 
plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa 
sa hauteur, ovale, subéchancrée, acuminée ,• les latérales 
à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, 
plus rétrécies et obliquement échancrées, acuminées ,• les 
inférieures pétiolulées, ovales, acuminées ; toutes d'un 
vert-olive, glabrescentes, à poils apprîmes; à dents en 



- 111 — 

scie, irrégulières, composées ; en dessous vertes, plus 
pâles, à poils apprîmes, assez nombreux. — Rameau 
mince, anguleux, flexueux, hérissé, glanduleux, aciculé, 
à aiguillons aciculaires, fins, déclinés ou falqués, iné- 
gaux, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan, 
hérissé, aciculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou 
subéchancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio- 
lulées, ovales, obliquement arrondie à la base, acumi- 
nées, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
occupant presque la 1/2 du rameau, hérissée, tomentel- 
leuse, glanduleuse, aciculée, à aiguillons aciculaires, iné- 
gaux, fins, inoffensifs. Un à trois pédoncules inférieurs 
espacés, courts, 3-paucifl. à Faisselle de feuilles ternées 
dont ils égalent les pétioles, souvent divisés presque dès 
la base ; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées lon- 
guement acuminéesj lancéolées ; les supérieurs 1 fl. ou 
2 fl. divisés dès la base, courts, minces, étalés, en petite 
tête ovale. — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, 
aciculé, à lobes étalés, quelques-uns relevés. Pétales 
blancs ovales, allongés, rétrécis à chaque extrémité. Eta- 
mines blanches, dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres. Juin-juillet. Haute-Vienne : Treuil, près 
de Limoges (Lamy). R. 

Obs. Ce Rubus se distingue du myriadenophorus (au- 
quel il ne ressemble nullement) par l'absence de larges 
bractées et les carpelles glabres ; du thyrsiflorus par la 
panicule bien différente et les aiguillons non réclinés. 

96. R. Glntheri W. et N., Rub. Germ., p. 65, tab. xxi. 
— G. Genev., Monogr., p. 85. — Focke, Syn., p. 376? — 
R. rubiginosns Mûll. ? Vers., p. 134. — Tige obtusément 
anguleuse ou arrondie, à poils épais, très glanduleuse, à 
nombreux acicules, à aiguillons inégaux, petits, acicu- 
laires, presqu'inoffensifs. — Feuilles ternées, quelques- 
unes pédato-quater ou qui nées ; pétiole plan, armé comme 



— H2 — 

la tige; foliole terminale à pétiolule égalant presque 
la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, un peu échancrée, 
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
plus étroites, obliquement écbancrées, acuminées, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur; toutes minces, d un vert gai, 
à poils nombreux, apprimés ; à dents inégales, peu pro- 
fondes ; en dessous vertes, à poils peu abondants, appri- 
més. — Rameau arrondi, mince, flexueux, rude, poilu, 
très glanduleux, aciculé, à aiguillons nombreux, acicu- 
laires, déclinés ou falqués. — Feuilles ternées ; pétiole 
plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, ovale-oblongue, à base atténuée, entière ou 
subéchancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio- 
lulées, ovales, élargies à l'extérieur; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
courte, flexueuse, étroite, pauciflore, interrompue, peu 
hérissée de poils courts, à nombreuses glandes rou- 
geâtres, aciculée, à petits aiguillons fins, aciculaires, dé- 
clinés. Un à trois pédoncules inférieurs très espacés, 
courts, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent à 
peine le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une bractée 
étroitement ovale ou lancéolée; les supérieurs nus, 1 fl., 
dressés, réunis en petite tête étroite. — Calice gris-ver- 
dâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes étroits, longue- 
ment acuminés, étalés, puis réfléchis, quelques-uns 
relevés sur le fruit. Pétales blancs, étroitement ovales, 
onguiculés. Etamines blanches, courtes, égalant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-juillet. Bois, 
taillis des montagnes. Cher : Forêt d'Allogny. — Indre : 
Clion. R. 

Obs. Les carpelles poilus s'éloignent des Bursonnensis 
et thyrsiflorus, et la panicule du myriadenophorus. C'est 
à tort que Mùll. considère son R. rubiginosus comme un 
simple synonyme du Gûntheri, ce dernier a les styles 
verdâtres et le rubiginosus les a pourprés. Focke, loc. 
cit., p. 397, dit qu'il est certain de la détermination de 



- 113 - 

cette plante, parce qu'il a pu l'étudier sur des échantil- 
lons authentiques, cependant il dit en parlant du calice : 
Sepala in flore reflexa, in fructu erecta. Weihe et Nées, 
au contraire, loc. cit., p. 70, disent : laciniis ovatis cuspi- 
datis, in flore fructuque reflexis. Il est donc peu pro- 
bable que les deux plantes soient identiques. La nôtre a les 
calices réfléchis, quelques-uns seulement sont relevés. 

97. R. Menkei W. et N., p. 66, tab. xxn. — G. Genev., 
Monogr., p. 102. — Bor., Fl., t. n, p. 197. — De Mart. 
Donos, Fl. du Tarn, p. 205. — Focke, Syn., p. 303. — 
Lamotte, loc. cit., p. 254. — Tige arrondie ou obtuse à la 
base, anguleuse au sommet, rougeâtre, poilue, très glan- 
duleuse, à nombreux acicules et aiguillons aciculaires, 
très inégaux, droits ou déclinés, peu vulnérants. — 
Feuilles ternées et pédato-quinées ; pétiole plan, armé 
comme la tige ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, à base rétrécie-cunéiforme, 
échancrée, acuminée; les latérales brièvement pétio- 
lulées, ovales, à base entière et rétrécie, acuminées, 
élargies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles, de 
même forme; toutes épaisses, d'un vert clair, à poils 
apprimés ; à dents superficielles, fines, inégales ; en 
dessous poilues, d'un vert pâle, tomentelleuses au sommet 
des tiges. — Rameau arrondi à la base, anguleux au 
sommet, flexueux, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguil- 
lons inégaux, fins, déclinés, presqu'inoflensifs. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, à base rétrécie- 
entière ou obscurément échancrée, acuminée ; les laté- 
rales brièvement pétiolulées, ovales, obliques et peu 
échancrées, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur, 
quelquefois obtuses dans les feuilles inférieures ; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence peu développée, oblongue, intra-axillaire et 
interrompue à la base, brièvement hérissée, tomenteuse, 
glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons aciculaires, 

8 



— 4(4 — 

droits ou déclinés, inoffensifs. Ordinairement trois pé- 
doncules ou ramuscules inférieurs également distants, à 
Faisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; un ou 
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les supé- 
périeurs nus, 1 fl., étalés-dressés, en petite tête étroite. 

— Calice gris-tomentelleux, glanduleux, aciculé ; à lobes 
ovales, étroits, réfléchis. Pétales blancs, étroitement 
ovales, entiers, longuement rétrécis en onglet, glabres. 
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeune» 
carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Montagnes et coteaux 
boisés, terrains schist. Allier : Sussat, la Lizolle (La- 
motte), Cusset, à l'Ardoisière. — Loire-Inférieure : Forêt 
d'Ancenis (de l'Isle). 

Obs> Les carpelles glabres le distinguent des R. Gûn- 
theri et myriadenophorus ; les folioles terminales des 
feuilles raméales brièvement pétiolulées du Burson- 
nensis; la panicule du thyrsiflorus. 

98. R. Schleicheri Wh., in Tratt. Rosac, Monogr. m, 
22 (1823). — Wh. et N-, R. Germ., p. 68, tab. xxm. — 
G. Genev., Monogr., p. 83. — Bor., FL, t. n, p. 197. -— 
Focke, Syn., p. 361 . — Tige arrondie ou obtuse, mince, 
fortement poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux ai- 
guillons inégaux, droits ou déclinés, presqu inoffensifs. 

— Feuilles ternées, rarement quelques-unes pédato- 
quater ou quinées; pétiole plan; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale 
elliptique, allongée entière ou à peine échancrée, acu- 
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base 
échancrée-oblique, acuminées, élargies ou lobées à l'ex- 
térieur ; toutes minces, molles, d'un vert gai, à poils 
apprîmes ; à dents larges, inégales ; en dessous vertes, 
peu poilues, plus pâles. — Rameau court, mince, flexueux, 
arrondi à la base, obtusément anguleux au sommet, hé- 
rissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, droits ou 
déclinés, les plus grands un peu falqués, inoffensifs. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 



— 116 — 

Iule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhom- 
boïdale, entière ou subéchancrée, aiguë ou acuminée, 
obtuse dans les feuilles inférieures ; les latérales de même 
forme, brièvement pétiolulées, élargies à l'extérieur ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence simple, pauciflore, étroite, penchée au 
sommet, hérissée, glanduleuse, aciculée, à petits aiguil- 
lons déclinés, in offensifs. Un ou deux pédoncules infé- 
rieurs mul ti flores à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils 
n'égalent pas ; les supérieurs en partie 1 fl., nus, en tête 
étroitement ovale ou lancéolée. — Calice gris-cendré, 
glanduleux, aciculé, à lobes ovales, longuement acuminés, 
réfléchis. Pétales blancs, étroitement ovales, rétrécis en 
onglet, glabres, assez grands. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi- 
juin-juillet. Bois des montagnes, coteaux boisés. Loire : 
Pierre-sur-Haute (Peyrori). — Puy-de-Dôme : Ifont-Dore 
(Lamy). — Allier : Bourbon-Busset. R. 

Ohs. La panicule très caractéristique l'éloigné des es- 
pèces précédentes ; elle doit être penchée au sommet, 
c'est par erreur que dans la planche xxm de W. et N. .elle 
est dressée. 

99. R.debius Boul., Ronces Vosg., n° 79, Noies, p. 98. 
— Tige faible, obtusément anguleuse, à poils courts, 
peu abondants, glanduleuse, aciculée, à aiguillons courts 
falqués, semi-robustes, peu vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, quelques-unes pédato-quater ou quinées; pétiole 
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur , ovale , échancrée , acuminée ; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, à hase entière, oblique, 
rétrécie, acuminées ; toutes minces, d'un vert foncé, à 
poils apprimés ; à dents fines, mucronées, la plupart 
simples ; en dessous vertes, plus pâles, peu poilues. — 
Rameau arrondi à la base, puis anguleux, brièvement 
hérissé, aciculé, glanduleux, à petits aiguillons acicu- 
laires, déclinés et falqués. — Feuilles ternées ; pétiole 



— H6 — 

plan, à aiguillons crochus ou falqués, quelques-uns 
déclinés, inégaux ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale , entière ou 
subéchancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétio- 
lulées, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence simple, ovale, pauciflore, tomen- 
telleuse, glanduleuse, aciculée. Un ou deux pédoncules 
inférieurs 3-multifl., allongés, à l'aisselle de feuilles 
ternées ; les suivants à quelques bractées ; les supérieurs 
1-2 fl., également espacés, étalés, assez allongés, en tête 
ovale. — Calice tomenteux verdâtre, glanduleux, aciculé, 
assez longuement acuminé, étalé ou réfléchi. Pétales 
blancs, oblongs, étroits, onguiculés. Etamines blanches 
dépassant les styles verdâtres à base rosulée. Jeunes 
carpelles glabres. Juin-juillet. Bois frais. Haute-Vienne : 
Saint-Priest (Lamy). R. 

Obs. M. Boulay dit que cette ronce fructifie très mal, et 
il se demande si ce n'est pas un hybride ? La plante de 
Saint-Priest paraît, au contraire, fructifier normalement, 
mais ne semble pas différer autrement de l'espèce de 
l'abbé Boulay. Les styles à base colorée l'éloignent des 
précédentes. 

100. R. emersistylus Mùll., in Boul., Ronces Vosg., n° 
55, Notes, p. 74. — G. Genev., Monog., p. 77. — Tige 
arrondie ou très obtuse, rampante, mince, violacée, peu 
poilue, glanduleuse, aciculée , à rares aiguillons fins , 
déclinés, inoffensifs. — Feuilles ternées, quelques unes 
pédato-quater ou quinées ; pétiole finement canaliculé ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale ou suborbiculaire, échancrée, cuspidée 
en pointe filiforme, très aiguë, oblique ; les latérales 
brièvement pétiolulées, largement ovales, plus ou moins 
échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur, cuspidées 
comme la terminale ; toutes épaisses, d'un vert-olive, à 
poils très apprimés ; à dents extrêmement fines, simples, 



- U7 - 

peu profondes ; en dessous vertes, très peu poilues, à 
nervures médianes inermes, 'ou aculéolées seulement à 
la base. — Rameau arrondi, mince, très flexueux, hérissé 
de poils courts, espacés, glanduleux, aciculé, à rares 
petits aiguillons aciculaires, déclinés ou falqués, inoffen- 
sifs. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, large- 
ment ovale , en cœur , cuspidée en pointe fine ; les 
latérales pétiolulées, de même forme, lobées ou élargies 
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence très flexueuse, 
longuement interrompue, nue et plus fournie au sommet, 
pauciflore , brièvement tomenteuse , très glanduleuse, 
aciculée, peu aculéolée. Deux pédoncules inférieurs très 
espacés, multiflores, à Faisselle de feuilles ternées, courts 
ou développés en ramuscules ; les supérieurs nus, en tête 
ovale, assez serrée, à pédoncules divisés en pédicelles 
inégaux, minces, étalés, dépassant peu les bractéoles. — 
Calice cendré tomentelleux, peu hérissé, glanduleux, nen 
aciculé, à lobes ovales, étroits, acuminés, réfléchis. 
Pétales blancs, étroitement ovales, à onglet glabre. 
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres, à la fin 
plus courtes. Jeunes carpelles poilus, peu nombreux, 
formant un très petit fruit, en partie avorté. Mi-juin- 
juillet. Bois des montagnes , terr. schisteux. Allier : 
Cusset, à T Ardoisière. 

Obs. Cette jolie espèce se rencontrera certainement 
dans les bois des montagnes du Forez ; ses folioles très 
caractéristiques la séparent nettement des précédents; 
elle a plus de rapports avec les erythradenes, violaceus, 
pendulinus, etc. Le calice réfléchi, non aciculé, l'éloigné 
des deux premiers, les styles verdâtres du troisième. 

101. R. scaber W. et N., R. Germ., p. 80, tab. xxxn. — 
G. Genev., Monogr., p. 93. — Bor., Fl., t. n, p. 190. — 
Foke, Syn., p. 340. — Babingt., Brit. Rub., p. 184 (Syn. 
excl. prœsertim R. mutabilis). -^Lamotte, loc. cit., p. 254, 



- 118 - 

— Tige arrondi* ou très obtuse, plane» striée, poilue, 
glanduleuse, aci calée, aiguillons inégaux, courts, durs, 
déclinés, falqués et réclinés, vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, pédato-quater ou quinées ; pétiole plan, peu excavé 
à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1 /2 de 
sa hauteur, étroitement ovale, rêtrécie-entière ou échan- 
crée, longuement acuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1 /7 ou le 1 /8 de leur hauteur, de même forme, 
plus rétrécies et obliques, élargies à l'extérieur ou lo- 
bées dans les ternées ; toutes minces, d'un vert pâle, à 
poils apprîmes ; inégalement et finement dentées ; en 
dessous yer tes, plus pâles, peu poilues, à nervures mé- 
dianes fortement aculéolées. — Rameau arrondi à la 
base, anguleux au sommet, mince, flexueux, peu poilu, 
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, déclinés ou 
falqués, presqu'inoflensifs. — Feuilles ternées ; pétiole 
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa 
hauteur, ovale ou rhomboïdale, rétrécie-entière ou subé- 
ch ancrée, acuminée ; les latérales pétiolulées, ovales, à 
base oblique, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur. 

— Inflorescence presqu'entièrement extra-axillaire, peu 
poilue , glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons inégaux, 
aciculaires, assez courts, large, étalée, divariquée. Un ou 
deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées; 
un à trois suivants à l'aisselle de bractées ; les supérieurs 
nus, minces, étalés, 1 ou 2 fl. — Calice gris-verdâtre, 
tomentelleux, non hérissé, à glandes courtes, aciculé, 
réfléchi. Pétales blancs, étroits, allongés, ovales, ongui- 
culés. Etamines blanches dépassant un peu les styles 
verdAtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois. Creuse : 
Bragtiat (de Cessac) , Ahun, Mareille (Boreau). — Cher : 
Forêt d'Allogny I (Déséglise). — Seine-Inférieure : Rouen 
(Malbranche et Letendré). 

102. R. cinehasckns Bor.! Fl., t. n f p. 197. — G. Genev., 
Monogr., p. 86. — Tige arrondie ou obtuse, striée, à poils 
courts, peu glanduleuse, aciculée, à petits aiguillons aei- 



- 419 - 

cataires, inégaux, droits, déclinés ou falqués, presqu'inof- 
fensifs. — Feuilles temées et pédato-quinées ; pétiole 
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de s* 
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, à peine échan- 
crée, longuement cuspidée ; les latérales brièvement pé- 
tiohdées, ovales, inégales, rétrécies, lobées ou élargies à 
l'extérieur ; toutes d'un vert gai, minces, à poils rares, 
apprimés ; à dents fines, peu profondes ; en dessous plus 
pâles, vertes, glabrescentes. — Rameau arrondi à la base, 
obtusément anguleuse au sommet, poilu, glanduleux, aci- 
oulé, à petits aiguillons inégaux, falqués ou déclinés. — 
Feuilles temées ; pétiole plan ; foliole terminale [à pétio-* 
Iule égalant le 1/5 ou le 1/6 de sa hauteur, largement 
ovale, un peu rhomboïdale, étroitement échancrée, briè- 
vement acuminée ; les latérales pétiolulées , ovales , 
échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur, peu acumi- 
nées ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence petite, peu fournie, ovale, poi- 
lue, à petites glandes pâles, peu abondantes, difficiles à 
apercevoir, aciculée, à aiguillons aciculaires fins, jaunâ- 
tres, inoffensifs. Pédoncule inférieur à Faisselle d'une 
feuille ternée dont il égale le pétiole ; le suivant espacé 
parfois à la base d'une bractée ovale ; les supérieurs nus, 
rapprochés. — Calice gris-feutré, peu glanduleux, à peine 
aciculé, à lobes ovales, courts, réfléchis. Pétales blancs, 
ovales, longuement onguiculés, poilus. Etamines blanches, 
Iris courtes, longuement dépassées par les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles hérissés tomenteux. Mi-juin-juillet. Cher : 
Forêt d'Allogny ! (Déséglisë). 

Obs. Ce Rubus se distingue des scaber, thyrsifionis et 
myriadenophorus par la petite panicule ; de Y enter sis tû 
lus par les folioles non cuspidées ; des debilis, Schleicheri, 
Menkei et Bursonnensis par les carpelles très poilus, du 
Guntheri par la rareté des glandes. 

403. R. brachyadenes Mûll., in litt. (1866). — G. Ge- 
nev., 1 ir supplément, p. 33. — fioul., Ronces Vosg., 



— 120 — 

n° 37. — Tige anguleuse, plane, faible, à glandes et à 
poils peu abondants, courts ; aiguillons jaunâtres, iné- 
gaux, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, 
quelques-unes pédato-quater ou quinées; pétiole plan; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 4/2 de sa 
hauteur, ovale, échancrée, brièvement acuminée, quel- 
quefois cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées, de 
même forme, lobées ou élargies à l'extérieur, à base obli- 
que ; toutes minces, d'un vert gai , à poils rares et 
apprîmes ; à dents inégales, mucronées, larges, peu pro- 
fondes ; en dessous vertes, plus pâles, à poils rares, courts, 
apprimés. — Rameau mince, allongé, anguleux, à poils 
courts , peu glanduleux , aciculé , à aiguillons inégaux, 
minces , déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, 
rétrécie, subéchancrée, acuminée, ordinairement les in- 
férieures aiguës; les latérales brièvement pétiolulées, 
ovales, acuminées, obliquement échancrées, élargies à 
l'extérieur ou lobées ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence mince, étroite, 
étalée, divariquée, poilue, glanduleuse, aci culée, à aiguil- 
lons jaunâtres, fins, déclinés, inégaux, les plus grands 
falqués. Un ou deux pédoncules 'inférieurs 3 paucifl. à 
l'aisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'ais- 
selle de bractées ovales ou lancéolées qui manquent sou- 
vent ; les supérieurs à l'aisselle de bractéoles, tous minr 
ces , allongés , divariqués. — Calice tomenteux, poilu , 
glanduleux, aciculé, d'abord étalé, puis relevé, bientôt 
réfléchi. Pétales blancs, étroitement ovales, onguiculés, 
échancrés. Etamines blanches égalant les styles à base 
rosée. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois, broussailles. 
Seine : Bois de Vincennes (Thuret). — Haute-Loire (Le- 
grand). — Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart). — Haute- 
Vienne : Limoges (Lamy). 
Obs. Les carpelles poilus l'éloignent du debilis et 



— 121 — 

fes styles roses de toutes les autres espèces de ce groupe. 

104. R. humifusus W. et N., Rub. Germ., p. 84, tab. 
xxxv. — G. Genev., Monogr., p. 131. — Babingt., Engl. 
Rub., p. 239. — Focke, Syn., p. 364. — Tige arrondie, 
rougeâtre, rude, peu poilue, glanduleuse, très aciculée, 
à nombreux aiguillons inégaux, fins, à base étroite, droits 
ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées, pédato- 
quater ou quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, en 
cœur, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées ; 
ovales, rétrécies et subéchancrées, a eu minées, élargies à 
l'extérieur; les inférieures subsessiles, ovales; toutes 
épaisses, coriaces, à poils très apprimés ; inégalement et 
finement dentées ; en dessous vertes, plus pâles, subpubes- 
centes. — Rameau arrondi, anguleux au sommet, hérissé, 
poilu, glanduleux, aciculé, à aiguillons aciculaires, iné- 
gaux, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, ovale, subéchancrée, acuminée; les 
latérales subsessiles, ovales, élargies à l'extérieur; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence étroite, médiocre, un peu flexueuse, poilue, 
glanduleuse , aciculée , à nombreux aiguillons déclinés, 
presqu'inoffensifs. Deux à quatre pédoncules inférieurs 
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent à peu près ; 
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées acuminées, 
étroitement ovales ; les supérieurs nus, 1-2 fl. étalés, en 
petite tête. — Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, aci- 
culé, à lobes longuement acuminés, réfléchis. Pétales 
blancs, ovales. Etamines blanches. Styles Jeunes car- 
pelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois. Vienne : Forêt du 
Bond (de Lacroix). 

Obs. Ce Rubus, qu'il serait intéressant de retrouver et 
d'étudier sur le vif, a été déterminé par M. Boreau sur de 
nombreux échantillons récoltés par M. l'abbé de Lacroix, 
malheureusement les observations prises sur le vif man- 



— 121 — • 

quaient en partie. U se distingue des brachyadenes , 
neroscens* emersistylus, Gûntherieimyriodenophorfiê^wr 
les carpelles glabres ; du scaber par son inflorescence non 
divariquée; du debilis par Yindumentum abondant des 
tiges ; des thyrsiflorus par l'absence d'aiguillons réclinés ; 
du Schleicheri (dont Focke en fait une variété) par la pa- 
nicule plus composée, non penchée au sommet ; du But- 
sonnensis par la panicule n'occupant pas la 1/2 du rameau. 
408, R. fuscus W. et N., p. 73, tab. xxvii. — G. Genev., 
Monogr.t p. 426. — Focke, Syn., p. 339. — Blox., in 
Herb.l — Tige anguleuse, un peu obtuse, plane, striée, 
hérissée, peu glanduleuse, à rares acicules ; aiguillons 
inégaux, très petits, droits ou coniques, ou grands ftd- 
qués, sans intermédiaires, durs, vulnérants. •— Feuilles 
pédato-quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à péliolule 
égalant le 4/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchan* 
crée, acuminée ; les latérales pétiolulées de même forme, 
plus rétréeies et élargies à l'extérieur; les inférieures 
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées, en- 
tières, élargies à l'extérieur ; toutes épaisses, coriaces, 
d'un vert-olive, à poils apprimés ; largement et inégale- 
ment dentées; en dessous vertes, hérissées, à poils peu 
abondants. — Rameau arrondi à la base, anguleux au 
sommet, très hérissé de poils courts, peu glanduleux, 
aciculé, à aiguillons inégaux, sans intermédiaires, dé- 
clinés, falqués ou crochus, quelques-uns réclinés, vulné- 
rants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 4/4 de sa hauteur, ovale-rhomboï- 
dale, peu échancrée, acuminée (cuspidée dans un échan- 
tillon de Billemont, Oise) (Lefèvre) ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, de même forme, lobées et élargies à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence courte, oblongue, inter- 
rompue, hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons inégaux; 
les inférieurs falqués ; les supérieurs déclinés ou droits, 
aciculaires. Deux à trois ramuscules ou pédoncules infé- 



— «3 — 

rieurs espacés» à l'aisselle de feuilles ternées dont ils 
dépassent les pétioles ; un ou deux suivants à l'aisselle de 
bractées ovales ou lancéolées ; tes supérieurs nus, très hé- 
rissés, étalés, en tête obtuse. — Calice tomenteux verd&tre, 
hérissé, aculéolé, glanduleux, à lobes longuement acu- 
ininés, réfléchis, quelques-uns momentanément apprimés. 
Pétales blancs, petits, ovales, étroits. Étamines blanches 
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. 
Juillet. Forêts, bois. Cher : Allogny ! (Ripart). — Indre- 
et-Loire : Forêt de Loches. — Loire-Inférieure : Forêt 
d'Ancenis (de VIslè). 

Obs. Les carpelles poilus l' éloignent des humifusus, 
scaberj debilis, Schleicheri, Menkei, Bursonnensis et 
thyrsiflorus ; l'absence de larges bractées du myriade- 
nophorns; l'aculéation du Gttntheri,- les folioles acumi- 
nées de \ emersistyîus ,- les étamines dépassant les styles 
du cinerascens; les styles verdâtres du brachyadenes. 

406. R. foliosus W. etN., p. 74, tab. xxvm. — Focke, 
Syn., p. 330.— Babingt., R. Engl. Rub., p. 243. — R. 
pallidus G. Genev., Monogr., p. <03. — (Non W. et N.). — 
R.exeeatus Mùll.1 (iaWirtg., Herb. Rub., n° 479 (sp)1862. 
(Voir Babingt., loc. cit., p. 243.). — Tige anguleuse, rude, 
plane, striée, hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons 
inégaux, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles 
qui nées, quelques-unes ternées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiohile égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, 
échancrée, longuement acuminée ; les latérales à longs 
pétiolules, de même forme, plus rétrécies et un peu obli- 
ques, élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement 
pétiolées, ovales, acuminées; toutes épaisses, coriaces, 
d'un vert gai, à poils apprimés ; finement et inégalement 
dentées ; en dessous poilues, d'un vert pâle. — Rameau 
anguleux, allongé, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguil- 
lons inégaux, les plus grands falqués, les petits acicu- 
laires, déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pé- 
tiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/6 ou 



— 124 — 

le 1/7 de sa hauteur, ovale, étroite, allongée, échancrée, 
longuement acuminée ; les latérales subsessiles, de même 
forme, élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
moyenne, toute intra-aœMaire, interrompue à la base, 
hérissée-tomenteuse, glanduleuse, aciculée surtout à la 
base, à petits aiguillons subulés. Deux à quatre pédon- 
cules inférieurs courts, pauciflores, espacés, à l'aisselle 
de feuilles ternées; les suivants d'abord 3 fl., puis 
2 fl., enfin 1 fl. à l'aisselle de bractées ovales-lancéo- 
lées décroissant de la base au sommet, ou elles sont 
linéaires ou nulles. — Calice gris tomenteux, peu glandu- 
leux, non aciculé (ou très peu), à lobes courts, réfléchis. 
Pétales blancs, ovales, étroitement elliptiques. Étamines 
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
poilus. Juillet. Forêts, bois. Loire-Inférieure : Forêt d'An- 
cenis (de Vlsle), Nozay (Saint-Gai). 

Obs. C'est à tort que le nom de palliâtes a été adopté 
dans l'Essai Monogr., p. 103, pour la plante d'Ancenis qui 
est évidemment lefoliosus,- lepallidusa, en grande partie, 
la panicule extra-axillaire et les styles roses. Le foliosus 
se distingue des fuscus et GUntheri par le calice non 
aculéolé ; du brachyadenes par les styles verdâtres ; des 
humifusuSj sedber, debilis, Schleicheri, Merikei, Bur- 
sonnensis et thyrsiflorus par les carpelles poilus ; des 
cinerascens et emersistylus par les folioles acuminées ; 
du myriadenophorus par l'inflorescence. 

407. R. infestus W. et N., p. 77, tab. xxx. — Focke, 
Syn., p. 272. — Lef., Soc. Bot. de Fr., t. xxiv, p. 222. — 
(Non Babingt., Engl. Rub., p. 209). — Tige anguleuse, 
rougeâtre, plane, striée, rude, poilue, glanduleuse, aci- 
culée, à aiguillons très inégaux, les plus petits coniques 
ou ponctif ormes, droits, les plus grands déclinés, géni- 
culés sur les jeunes tiges, vulnérants. — Feuilles quinées 
et ternées ; pétiole plan , court , hérissé , tomenteux, 
glanduleux, à aiguillons inégaux, les plus grands falqués; 



— 125 - 

foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, 
largement ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; 
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières, 
acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans les ter- 
nées ; les inférieures subsessiles, ovales, aiguës, entières ; 
toutes épaisses , à poils apprimés ; grossièrement et 
inégalement dentées ; en dessous gris-verdâtre, poilues, 
plus ou moins tora en te lieuses, à nervures munies d'ai- 
guillons géniculés. — Rameau arrondi à la base, angu- 
leux au sommet, rude, hérissé, poilu, glanduleux, à 
aiguillons très inégaux, les plus longs géniculés, surtout 
sous la panicule. — Feuilles ternées ; pétiole finement 
canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou 
le 4/5 de sa hauteur, ovale, entière, acuminée ; les laté- 
rales brièvement pétiolulées , de même forme , plus 
étroites ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence en grande partie intra- 
axillaire, allongée, composée, interrompue, fortement 
hérissée, tomenteuse, glanduleuse, aciculée, à aiguillons 
très inégaux, les plus grands géniculés à la base, droits, 
déclinés, aciculaires au sommet, abondants. Trois à cinq 
ramuscules inférieurs peu espacés, allongés, à l'aisselle 
de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; un à trois 
suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; les 
supérieurs nus, 1-2 fl., courts, étalés, en tête ovale, 
obtuse. — Calice verdâtre-cendré, hérissé, glanduleux, 
aciculé , étalé , puis réfléchi après l'anthèse. Pétales 
blancs, ovales, à base atténuée, poilus. Etamines roses 
dépassant les styles ver dâ très. Jeunes carpelles poilus. 
Juin-juillet. Bois, taillis. Loire-Inférieure : Nozay (Saint- 
Gai). — Seine-Inférieure : Forêt de l'Essart (Letendré). 
Obs. Ce Rubxis a été déterminé d'après de très beaux 
échantillons récoltés au grand Quevilly, par M. l'abbé 
Letendre et adoptés par M. Lefèvre dans son étude sur 
les Rubus normands. C'est un type bien caractérisé, 
à aculéations et villosité remarquables ; les etamines 



- i« — 

roses le distinguent des autres espèces de ce groupe. 
408. R. flexuosus HûU. et Lef., Vers., p. 167. — G. Ge- 
nev., Monogr., p. 415. — Nalbr., Ess. sur les Rub. Norm., 
p. 25. — Tige obtusément anguleuse, rougeâtre, flexueuse, 
striée, rude, hérissée, aciculée, glanduleuse, à aiguillons 
très inégaux, déclinés, les plus grands falqués, les petits 
droits ou coniques, un peu vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, quelques-unes pédatoquater ou quinées ; pétiole 
plan, excavé à la base, à aiguillons très inégaux, les plus 
grands falqués ou crochus ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, légèrement 
échancrée, acuminée ; les latérales brièvement pétiolu- 
lées, de même forme, un peu obliques, élargies ou lobées 
à l'extérieur; minces, d'un vert gai, à poils très apprî- 
mes; à dents fines et régulières, la plupart simples ; en 
dessous vertes, plus pâles, poilues, quelquefois un peu 
tomenteuses blanchâtres. — Rameau arrondi à la base, 
anguleux au sommet, fleooueux, allongé, mince, rude, 
hérissé, aciculé, glanduleux, k petits aiguillons inégaux, 
ackulaires, déclinés ou falqués, peu vulnérants. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, entière, 
acuminée ; les latérales subsessiles, de même forme, 
élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence étroite, allon- 
gée, interrompue, linéaire et sauvent inclinée au som- 
met, tomenteuse, brièvement hérissée, glanduleuse, à 
rares aiguillons fins , aciculaires , déclinés , inoffensifs t 
rares ou nuis au sommet. Un à deux pédoncules infé- 
rieurs espacés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées; 
les suivants à l'aisselle de bractées ovales, en nombre va- 
riable; les supérieurs très courts, étalés, 1 fl. — Calice 
glanduleux, tomenteux cendré, hérissé, aciculé, à lobes 
ovales, finement acuminés, réfléchis. Pétales blancs ou 
très légèrement carnés, petits, étroitement ovales, rétrécis 
à chaque extrémité. Staminés blanches dépassant les styles 



- «7 - 

verd&tres. Jeunes carpelles poilus, petits, nombreux. 
Juillet. Forêts, bois* Cher: Àllognyl (Ripart). — Vienne : 
Forêt de Saint-Priest-sur-Aixe (Lamy). 

Obs. La panicule très remarquable de cette plante la 
sépare de toutes les espèces précédentes. 

409. R. Dksegliski G. Geaev., Monogr., p. 430. — ft. 
Koehleri Bor., Fl., t.n,p. 195.— (Non W.et N.)— R. pftyl- 
lophorus Mûll. et Lef., Vers., p- 405. ? — Lef., Soc. Bot. 
de France, t. xxiv, f. 222. — Tige anguleuse, canaliculée, 
striée, hérissée, finement glanduleuse, à acicules courts 
et rares ; aiguillons faibles, minces, inégaux, les plus longs 
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles quinées ; 
pétiole plan, sillonné à la base; foliole terminale à pétio- 
Iule égalant presque la 4 /2 de sa hauteur, ovale, en cœur, 
longuement acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, 
ovales,, en coeur, a eu minées, plus rétrécies ; les inférieures 
pétiolulées, de même forme; toutes minces, d'un beau 
vert, à poils apprîmes; à dents peu profondes, larges, iné- 
gales; en dessous vertes, peu hérissées, à poils courts. 
— Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, très 
hérissé, peu glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, les 
plus grands réclinés-crochus, à base dépassant leur hau- 
teur, les autres déclinés ou falqués, peu vulnérants. — 
Feuilles ternées; pétiole plan, à base sillonnée, revêtu 
comme le rameau ; foliole terminale à pétiohile égalant le 
4/3 de sa hauteur, ovale, entière, acuminée; les latérales 
brièvement pétiolulées, de même forme, mais élargies à 
F extérieur et à base oblique ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence (rappe- 
lant celle des adsciti ou pyletostachys) très interrompue, 
fortement hérissée, poilue, peu glanduleuse, finement 
aciculée, à aiguillons inégaux, les plus grands réolinés ou 
crochus, abondants, surtout sur les pédoncules. Un à trois 
ramuscules inférieurs raulti flores, espacés, aculéolés, à 
l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent les pétioles ; 
le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale, en oœur 7 sou- 



— 128 — 

vent trilobée; les supérieurs nus, tomenteux veloutés, 
brillants, épais, très aculéolés, étalés, 1-2 fl. — Calice 
tomenteux velouté, très hérissé de poils brillants, jaunâ- 
tres, glanduleux, à nombreuse acicules et aiguillons jau- 
nâtres, à lobes ovales longuement acuminés, réfléchis. 
Pétales blancs, ovales, longuement atténués en onglet. 
Etamines blanches égalant ou dépassant peu les styles ver- 
dâtres. Jeunes carpelles hérissés, nombreux. Juillet. Cher : 
Rochers du bois de l'Ârnon, à Culan (Déséglise). 

Obs. Cette plante, extrêmement remarquable, dont j'ai vu, 
de nombreux échantillons récoltés dans son unique loca- 
lité, parait très distincte, par la forme de la panicule, du 
phyllophoms Lef. et Mùll., et, par l'aculéation, de cette 
espèce et du Koehleri, aussi suis-je heureux de lui con- 
server le nom de mon savant collègue et ami, M. Déséglise, 
qui Ta découverte; La panicule l'éloigné des flexuosus, 
fuscus, brachyadenes et myriadenophorus ; les etamines 
blanches de Yinfestus; le calice très aciculé des folio sus, 
dnerascens et emersistylus ; les carpelles poilus des humi- 
fusus, scaber, debilis, Schleicheri, Menkei, Bursonnensis 
et thyrsiflorus ; la tige canaliculée du Gûntheri. 

110. R. saxicolus Mùll., Vers., p. 129. — G. Genev., 
Monogr., p. 132. — Wirtg. Exsicc, n° 151. — Focke, Syn., 
p. 375. — Lamotte, loc. cit., p. 255. — Tige anguleuse, plane, 
striée, rude, glabrescente, glanduleuse, aciculée, à aiguil- 
lons très inégaux, les petits droits ou coniques, les grands 
minces, falqués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles péda- 
to-quinées; pétiole plan; foliole terminale à pétiolule 
égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, arrondie, entière ou 
subéchancrée, cuspidée; les latérales assez longuement 
pétiolulées, ovales, plus rétrécies, cuspidées ou très briève- 
ment acuminées, entières, élargies à l'extérieur; les infé- 
rieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës; toutes épaisses, 
d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents simples, fines, 
régulières; en dessous vertes, brièvement hérissées de 
poils assez nombreux. — Rameau anguleux, fleiueui, 



— 15» — 

très peu poilu, glanduleux, rude, aciculé, à nombreux 
aiguillons très inégaux, déclinés ou falqués, quelques- 
uns réclinés sous la panicule , peu vulnérants. — 
Feuilles ternées; pétiole un peu excavé; foliole terminale 
à péliolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, 
ovale, entière, cuspidée ou aiguë; les latérales briè- 
vement pétiolulécs , ovales , élargies à l'extérieur ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux ; 
quelquefois un peu blanchâtres en dessous au sommet 
des rameaux. — Inflorescence assez fournie, à base in- 
terrompue, finement poilue, glanduleuse, aciculée, à 
nombreux aiguillons aciculaires, inégaux, fins, déclinés 
ou falqués. Deux à trois pédoncules ou ramuscules infé- 
rieurs espacés, à Faisselle de feuilles ternées qu'ils 
n'égalent pas ; les suivants 3 paucifl. à l'aisselle de brac- 
tées en nombre variable, les inférieurs ovales, les supé- 
rieurs lancéolés; pédoncules supérieurs 1-2 fl. subdres- 
sés, en tête très obtuse. — Calice cendré verdâtre, tomen- 
telleux, peu hérissé, glanduleux, fortement aciculé ou 
aculéoléy subapprimé après Tanthèse, bientôt réfléchi. 
Pétales blancs, grands, ovales, étroits, longuement rétré- 
cis, échancrés. Etamines blanches dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois des mon- 
tagnes. Puy-de-Dôme : Commun, bois de la Grande-Scie- 
rie, près le Mont-Dore(Lamj/). 

Obs. Ce Rubus, qui constitue une espèce montagnarde a 
été retrouvé dans les Pyrénées, à Cauterets, par M. Lamy. 
Le calice fortement aciculé le rapproche du Deseglisei, 
mais la pilosité très différente de ces deux plantes les 
sépare à première vue. 

141. R. podophyllus Mùll., in Boul., Ronces Vosg.,Not., 
p. 61, exsic, n°44. — Lamotte, loc. cit., p. 253. — Tige 
anguleuse, plane, striée, à rares poils fascicules, peu glan- 
duleuse, légèrement aciculée, aiguillons inégaux, les plus 
grands allongés, minces, déclinés ou falqués, vulnérants. — 
Feuilles qui nées, quelques-unes quater ou ternées ; pé- 

9 



— 130 — 

tiole plan, peu hérissé, un peu glanduleux, aciculé, à ai- 
guillons falqués ,- foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale oblongue, à contour très net, lé- 
gèrement échancrée, acuminée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, rétrécies et obliquement échancrées à 
la base, acuminées, rarement cuspidées, élargies ou lobées 
à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiohilées, ovales, 
entières, aiguës ; toutes épaisses, coriaces, d'un vert-olive, 
à rares poils apprimés ; à dents fines et égales, simples, 
peu profondes ; en dessous plus pâles, peu poilues. — 
Rameau mince, anguleux, flexueux, hérissé, très peu 
glanduleux,- k quelques acicules, aiguillons inégaux, 
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; 
pétiole plan, finement canaliculé à la base, armé com- 
me celui des feuilles caulinaires ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale-rhom- 
boïdale, à base entière et rétrécie, aiguë, brièvement cus- 
pidée; les latérales à pétiolules courts, ovales, aiguës, 
élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence étroite, pres- 
que simple, raide, brièvement hérissée, peu glanduleuse, 
aciculée, à aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés ou 
falqués. Un ou deux ramuscules inférieurs paucifl. 
à l'aisselle de feuilles ternées; un ou deux suivants 
à l'aisselle de bractées; les supérieurs presque tous 
1 fl., courts, étalés. — Calice tomenteux, hérissé, peu ou 
pas glanduleux, à quelques rares et fins acicules, réfléchi. 
Pétales blancs, étroitement allongés, longuement atténués 
à la base, non ciliés. Etamines blanches dépassant les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. 
Forêts, bois, sapins. Allier : Bois de Veauce (Lamotte). 
Obs. Voisin du R. obsectifoliu& Mùll., dont il se distin- 
gue, par les feuilles non tomenteuses en dessous. (Voir 
Boulay, loc. cit., p. 14 et 61.) Le calice très peu acicufë 
l'éloigné des saocicolus et Deseglisei; les carpelles glabres 
des flexuoms infestus, foliosus et fuscus. Il ne se rattache 



- 131 — ■ 

aux espèces précédentes que par les feuilles vertes en des- 
sous, les fl. blanches et le calice réfléchi, autrement il en 
est complètement distinct. 

112. R. analogus Lef. et Mùll., Vers., p. 159. — G. Genev., 
Monogr.,p. 92. — Tige obtusément anguleuse, striée, peu 
poilue, à glandes stipitées courtes, aciculée, à petits ai- 
guillons minces, déclinés, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées, quelques-unes pédato-quinées ; pétiole plan, peu 
poilu et peu glanduleux, à aiguillons inégaux, falqués; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
longuement et étroitement ovale, rétrécie dans les 2/3 in- 
férieurs à base entière, acuminée ; les latérales à pétio- 
iules égalant le 1/5 ouïe 1/6 de leur hauteur, semblables à 
la terminale, ainsi que les inférieures qui sont pétiolulées 
et un peu élargies du côté extérieur ; toutes épaisses, d'un 
beau vert, à poils très courts et apprimés ; grossièrement 
et inégalement dentées ; en dessous plus pâles, à poils 
peu abondants, semi-apprimés. — Rameau anguleux, 
flexueux, très brièvement hérissé, glanduleux, aciculé, à 
petits aiguillons falqués, inégaux, espacés, inoffensifs. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-elliptique, rétrécie, 
entière, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, 
de même forme, plus étroites, élargies ou lobées à Texte- 
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence lâche, pauciflore, étalée, légè- 
rement tomentelleuse, non hérissée, à glandes fines, très 
courtes, presque inerme, à petits aiguillons a ci cul aires. 
Pédoncule inférieur 2-3 fl., à l'aisselle d'une feuille ternée ; 
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales; les 
supérieurs minces, longs, flexueux, ordinairement 1 fl. — 
Calice gris-cendré, tomentelleux, non hérissé, à glandes 
courtes et rares, à quelques fins acicules, à lobes ovales, 
longuement a cumin es, en pointes plus ou moins foliacées, 
réfléchies après l'anthèse. Pétales blancs, étroitement 
ovales , non ciliés , glabres à l'intérieur, pubescents à 



— 432 — 

l'extérieur. Etaraines blanches dépassant les styles ver- 
dâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, taillis, sur 
le granit. Vendée : Saint-Laurent-sur-Sèvre, près Haute- 
Grange. R. 

Obs. Cette espèce, par la rareté des poils et des glandes, 
s'éloigne, ainsi que le podophyllus, de tout le groupe pré- 
cédent; ses folioles ovales-elliptiques, allongées, et la 
panicule très appauvrie, la distinguent parfaitement. Elle a 
été déterminée sur des échantillons authentiques conser- 
vés dans l'herbier de Grenier. Elle n'a encore été recueil- 
lie, dans ce pays, qu'à la localité citée. 

113. R. despectus G. Genev. — Tige obtuse ou arron- 
die, faible, molle, striée, maigrement hérissée, peu glan- 
duleuse, à quelques acicules, aiguillons aciculaires, fins, 
déclinés, presqu'inoffensifs. — Feuilles quinées, quel- 
ques-unes ternées ; pétiole plan , armé comme la tige ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, 
ovale, peu échancrée, longuement acuminée; les latérales 
longuement péliolulées, de même forme, plus rétrécies, 
élargies à l'extérieur ; les inférieures à longs pétiolules, 
ovales , subéchancrées acuminées ; toutes très minces , 
d'un vert gai , à poils apprimés ; souvent subincisées , 
grossièrement et inégalement dentées ; en dessous vertes, 
plus pâles, à poils apprimés. — Rameau allongé, mince, 
flexueux, obtusément anguleux, hérissé, peu glanduleux, 
aciculé, à petits aiguillons inégaux, courts, aciculaires, 
déclinés, presqu'inoffensifs. — Feuilles ternées, rarement 
quelques-unes quinées ; pétiole plan, finement canaliculé 
à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou 
le 4/4 de sa hauteur, largement ovale, un peu rhomboï- 
dale, rétrécie, subéchancrée, acuminée ; les latérales pé- 
tiolulées, de même forme, élargies ou lobées à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence courte, pauciflore, appauvrie, tomen- 
teuse, hérissée, peu glanduleuse, aciculée, à quelques 
rares aiguillons aciculaires. Un ou deux pédoncules infé- 



— 133 — 

rieurs courts, à l'aisselle de feuilles ternées ; un ou plus 
rarement deux suivants à l'aisselle de bractées lancéolées, 
longuement acuminées. — Calice tomenteux, hérissé, peu 
glanduleux, aciculé, à lobes relevés après Vanthèse, bientôt 
réfléchis. Pétales blancs, poilus. Etamines blanches éga- 
lant ou dépassant peu les styles roses. Jeunes carpelles 
très hérissés. Mi-juin-juillet. Forêts, bois couverts, terr. 
argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart). 

Obs. Cette plante n'a aucun rapport avec les espèces 
précédentes, elle a, au contraire, beaucoup d'affinité 
avec les espèces suivantes et forme avec elles un petit 
groupe très naturel, dont elle se distingue par les péta- 
les blancs. 

Fleurs roses. 

i 14. R. ferriararum Rip ! — G. Genev., 1 w suppl., p. 40. — 
Lamotte, loc. cit., p. 254. — Tige anguleuse, faible, plane, 
striée, brièvement hérissée, à très rares glandes stipitées; 
aiguillons jaunâtres, longs, minces, déclinés, à base peu 
dilatée, vulnérants. — Feuilles quinées, quelques-unes 
ternées ou quaternées ; pétiole plan, hérissé, à glandes et 
à acicules rares ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
4/3 ouïe 1/4 de sa hauteur, ovale-elliptique, à base en- 
Hère et rétrécie, longuement acuminée ,• les latérales briè- 
vement pétiolulées, allongées, ovales-elliptiques, rétrécies 
entières, longuement acuminées en pointe très-étroite, 
élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées, de même 
forme; toutes minces, molles, d'un vertgai, àpoils apprimés; 
incisées, lobule es, profondément dentées, à dents aiguës, 
inégales, divariquées ; en dessous vertes, plus pâles, à 
poils brillants, quelquefois un peu tomentelleuses. — Ra- 
meau anguleux ou obtus, allongé, flexueux, hérissé, peu 
glanduleux, aiguillons inégaux, espacés, minces, allongés, 
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan , finement 
sillonné à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, allongée, ovale-elliptique, 



- 134 -=- 

entière, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, 
de même forme, lobées ou élargies à l'extérieur ; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — - 
Inflorescence très lâche, occupant souvent presque la i/2 
du rameau, hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons fins, 
déclinés. Deux ou trois pédoncules ou ramuscules infé- 
rieurs espacés, longuement nus à la base, à 6 ou 8 fl., k 
l'aisselle de feuilles ternées; les suivants à Vaisselle de 
deux à six ou huit bractées d'abord ovales, puis lancéo- 
lées, enfin linéaires, longuement acuminées, blanchâtres 
ou subtomentelleuses en dessous, qu'ils n'égalent pas ,• les 
supérieurs en tête ovale, étroite, lancéolée. — Calice to- 
menteux, hérissé, peu glanduleux, aculéolé, à lobes lon- 
guement appendiculés, réfléchis. Pétales roses, ovales - 
rhomboïdaux, échancrés, rétrécis en onglet aigu. Etami- 
mines blanches, longues, dépassant beaucoup les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles poilus, devenant assez promp- 
tement glabres. Juillet. Forêts, bois frais et couverts, terr. 
argilo-siliceux. Puy-de-Dôme : Combronde (Lamotte). — 
Cher : Forêt d'Allogny I (Riparf). 

Obs. CeRubus se distingue du R. despectus, dont il & 
le port par les styles verdâtres. 

115. R. adscitus G. Genev., Monogr., p. 116. — Arr., 
Pi. crit. du Morb., p. 27. — Lamotte, loc. cit., p. 254. 
— Babingt., Engl. Rub., p. 145. — R. hypoleucos Lef. et 
Miill., Vers., p. 70? — R. micans, God. et Gr., Fl. Fr., t.i, 
p. 546?— - Tige anguleuse, quelquefois un peu obtuse, 
plane à la base, légèrement excavée au sommet, striée, 
peu robuste, hérissée, à glandes rares; aiguillons iné- 
gaux, fins, droits, vulnérants. — Feuilles ternées, souvent 
pédato-qûater ou quinées ; pétiole plan , sillonné à la 
base, hérissé, armé comme la tige; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement 
ovale, à base large, échancrée, acuminée, rarement cus- 
pidée; les latérales pétiolulées, largement ovales, plus 
rétrécies, à base plus ou moins échancrée, obliques, élar- 



— 135 — 

giès à l'extérieur, acuminées, rarement cuspidées; les 
inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées; 
toutes épaisses, molles, d'un vert gai, à poils rares et 
apprîmes; lobées et incisées, grossièrement et inégale- 
ment dentées; en dessous plus pâles, hérissés de poils 
brillants, subapprimés, assez souvent plus ou moins 
blanches tomenteuses. — Rameau obtus à la base, an- 
guleux au sommet, flexueux, hérissé, à glandes rares; 
aiguillons inégaux, fins, minces, déclinés, peuvulnérants. 
— Feuilles ternées ; pétiole plan, très hérissé, peu glandu- 
leux; foliole terminale àpétiolule égalant le 1/4 ouïe 1/5 
de sa hauteur, ovale, rétrécie et subéchancrée, acuminée, 
celles des feuilles inférieures souvent obtuses ; les latérales 
brièvement pétiolulées, de même forme, obliques, élargies 
ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux, mais plus poilues en dessus. — 
Inflorescence en pyramide flexueuse, composée, étalée, 
feuillée, très hérissée de poils brillants, peu glanduleuse; 
aiguillons aciculaires, déclinés où falqués, peu abondants. 
Deux à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs espacés, 
multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent 
pas; deux à quatre suivants ou davantage à l'aisselle de 
bractées ovales ou trilobées, en cœur, acuminées, puis 
plus étroites, longuement pétiolulées ; les supérieurs étalés, 
3 multifl., en tête obtuse. — Calice tomenteux, peu 
glanduleux, non aciculé, à lobes ovales, longuement acu- 
mvnés en pointes étroites ou foliacées, égalant souvent les 
pétales, d'abord relevés après Vanthèse dans les fl. termir 
nalee, ensuite réfléchis. Pétales rose pâle, oblongs, lon- 
guement rétrécis en onglet. Etamines blanches dépassant 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juil- 
let. Bois frais, coteaux boisés, terr. granitique. C. 

Obs. Ce Rubus peu éloigné des deux précédents et 
même du piletostachys, que l'absence presque complète de 
glandes fait reléguer parmi les virescentes, pourrait sans 
inconvénient se placer dans cette sous-section; cepen- 



— 136 — 

dant sur les bords du Cens, près Nantes, on trouve des 
échantillons très glanduleux qui appartiennent certaine- 
ment aux Appendiculati. Le calice non aciculé et les car- 
pelles glabres l'éloignent des ferriararum et du despectus 
qui, en outre, a les styles roses. 

116. R.asservatus Rip. et G. Genev. — Tige anguleuse 
ou subobtuse ; faible, plane, striée, peu hérissée, glandu- 
leuse, à aiguillons inégaux, déclinés ou peu fa 1 que s, vul- 
nérants. — Feuilles ternées, quelques-unes quater ou 
quinées; pétiole plan, un peu sillonné à la base, poilu, 
glanduleux, à aiguillons géniculés, vulnérants ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, 
rétrécie et peu échancrée, longuement acuminée en pointe 
fine ; les latérales pétiolulées , ovales, entières, à base 
oblique, élargies ou lobées à l'extérieur, longuement acumi- 
nées; les inférieures subsessiles, ovales, entières, acu- 
minées; toutes épaisses, d'un beau vert, à poils apprimés; 
tabulées, incisées, à dents profondes, aiguës, irrégulières; 
en dessous d'un vert-grisâtre, ou cendrées tomenteuses. 
— Rameau obtus, flexueux, hérissé, peu glanduleux, à 
quelques acicules; aiguillons inégaux, droits ou déclinés, 
rarement talqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole 
plan, revêtu comme le rameau ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement 
ovale, peu échancrée, longuement acuminée ; les latérales 
pétiolulées, ovales, obliques subéchan crées, acuminées, 
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence courte, 
pauciflore, flexueuse, poilue, peu glanduleuse, aciculée 
et à aiguillons aciculaires, fins, droits ou peu falqués. 
Un ou deux pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de 
feuilles ternées; souvent un ou deux suivants à l'aisselle 
de bractées lancéolées, acuminées; les supérieurs nus, 
1-2 fl. redressés, en tête ovale. — Calice cendré, hérissé, 
peu glanduleux, aciculé, réfléchi. Pétales roses. Etamines 
rose pâle, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpel- 



— 137 — 

les glabres. Juin-juillet. Forêts, bois. Cher : Forêt du Rhin- 
du-Bois ! (Riparf). 

Obs. Voisin de Yadscitus, il s'en éloigne par le calice 
aciculé et les étamines roses ; ce dernier caractère et les 
carpelles glabres le distinguent des ferriararum; les fl. 
roses et les styles verdâtres du despectus, 

117. R. Lejeunei W. etN., R. Germ., p. 79, tab.xxxi. — 
G. Genev., Monogr., p. HO. — Focke, Syn., p. 316. — 
Babingt., Br. Rub., p. 227. — Tige obtusément anguleuse, 
à faces un peu excavées, à poils épars, très glanduleuse, 
aciculée, à très nombreux aiguillons fins, droits , très 
inégaux, élargis et renflés à la base, souvent confluents, 
vulnérants. — Feuilles ternées, pédato-quater ou quinées ; 
pétiole plan, hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons 
inégaux, déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétiolule 
égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, échancrée, 
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
plus étroites, rétrécies et obliques à la base, acuminées, 
élargies à l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales, 
entières ou subéchan crées, acuminées; toutes molles, d'un 
beau vert, à poils apprimés ; grossièrement et inégalement 
dentées ; en dessous vertes, plus pâles, peu hérissées. — 
Rameau anguleux, flexueux, hérissé, glanduleux, aci- 
culé, à nombreux aiguillons très inégaux, droits ou décli- 
nés, un peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole sem- 
blable à celui des feuilles caulinaires ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale rhomboïdale, 
brièvement cuspidée, à base un peu échancrée; les laté- 
rales àpétiolules courts, ovales rhomboïdales, brièvement 
cuspidées ou subobtuses, lobées ou élargies à l'extérieur ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux, r — Inflorescence en pyramide lâche, interrompue, 
feuillée, occupant le 1/3 du rameau, hérissée, glanduleuse, 
aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, aciculaires, 
droits ou déclinés. Deux ou trois pédoncules inférieurs 
multiflores, allongés, espacés, à l'aisselle de feuilles ter- 



nées dont ils dépassent le pétiole ; un ou deux smvttats à 
l'aisselle de bractées foliacées ; les supérieurs nus, minces, 
allongés, inégaux, espacés, lâches, très étalés. — Calice 
tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, réfléchi. Fêtâtes 
roses, ovales, rétrécis à chaque extrémité, poilus, fitami*- 
nés d'un rose pâle, longues, dépassant les styles jaunes 
très au sommet, d'un rose vif à la hase. Jeunes carpelles 
hérissés. Mi-juin-juillet. Coteaux boisés et ombragés, terr. 
granitiques. Vendée : Saint-Laurent-sur-Sèvre, à Bodet* 
coteaux de la Serre. R. 

Obs. Ce Rubus n'a aucune affinité avec les quatre espè- 
ces précédentes ; il n'est pas éloigné du plinthostylus, qui 
ayant le calice très étalé et en partie relevé sur le fruit 
se trouve classé ailleurs. Il se rapproche, au contraire, 
des espèces suivantes avec lesquelles il forme un groupe 
assez naturel composé de plantes franchement glandu- 
leuses, à nombreux aiguillons inégaux, à feuilles vertes en 
dessous, à fl. roses et à calice réfléchi. 

418. R. Bloxamii Lees, in Steele, 55 (1847). — Babingt., 
Man., éd. iv, 101 ; éd. vi, 112. — Id. Bristish. Rub., p. 169. 

— G. Genev., Monogr., p. 148. — Bor> PL, t. u, p. 194. 

— Lamotte, loc. cit., p. 255. — R. Lejeunei God., exs. 
(non W. et N.). — R. Lejeunei (sic) exs., n° 790 (non W. 
et N.). — Tige obtusément anguleuse, robuste, striée, 
rude, à poils simples ou fascicules, peu abondants, très 
glanduleuse, aciculée ; aiguillons nombreux, très inégaux, 
droits, déclinés ou falqués, les petits coniques, à base 
épaisse, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole 
plan, poilu, glanduleux, à aiguillons falqués ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement 
ovale ou suborbiculaire, peu échancrée, plutôt longue- 
ment cuspidée qu'acuminée; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, rétrécies, 
obliquement échancrées, cuspidéeâ, élargies à l'extérieur; 
les inférieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës ou 
acuminées; toutes épaisses, coriaces, d'un vert gai, à 



ptîte appririaés ; grossièrement et inégalement dentées, à 
dents composées, profondes; en dessous vertes, plus 
pâles, quelquefois subtomentelleuses. — Rameau angu- 
leux, épais, strié, rade, hérissé, glanduleux, aciculé, à 
aiguillons inégaux, les plus longs minces, déclinés ou fal- 
qués, vulnérants, — Feuilles ternées ; pétiole plan, hérissé, 
glanduleux, aciculé, k aiguillons falqués ou géniculés; 
foliole terminale à pétiohile égalant le 4/3 ou le 4/4 de sa 
hauteur, largement ovale, cuspidée , rarement acuminée, 
peu échancrée; les latérales brièvement pétiolulées, de 
même forme, lobées et élargies à l'extérieur ; semblables 
à celles de la tige pour les caractères généraux, mais à 
poils plus nombreux sur chaque face. — Inflorescence 
occupant une grande partie du rameau, allongée, très 
interrompue, fortement hérissée, glanduleuse, aciculée, à 
nombreux aiguillons aciculaires ou falqués, presqu'io of- 
fensifs. Trois à quatre ramuscules inférieurs espacés, 
épais, très hérissés, plus ou moins bractéolés, à l'aisselle 
de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; le suivant nu ou à 
l'aisselle d'une bractée foliacée ; les supérieurs épais, plus 
courts, plus rapprochés, 3 paucifl., en tète obtuse, 
terrée, — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aci- 
culé, étalé, puis réfléchi. Pétales roses, ovales oblongs, 
rétrécis en onglet, poilus. Etamines blanches, plus cour- 
tes que les styles roses. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin- 
juillet. Forêts, bois, terr. cale. Cher : Forêt d'AUogny! 
(Ripcurf). — Mayenne : Boissay (Provost). — Deux-Sèvres : 
Forêt de la Chauvière (Guyon.) -— Loire-Inférieure : Forêt 
d'Àncenis (de l'Isle). 

0b$. Se distingue du Lejeunei avec lequel beaucoup de 
botanistes le confondent, par les etamines blanches plus 
courtes que les styles. 

Dans son article sur les Rubus normands, Société Bot. 
de Fr., tome xxiv, p, 218, M. Lefèvre prétend que mon 
Bloxamii est YAndersonii Lef., R. formidàbilis Lef. et 
JfùlL, et que le véritable /?, Bloxamii Lées est une toute 



— 140 — 

autre espèce ; ayant en collection plusieurs échantillons 
du Bloxamii Lées , étiquetés par Bloxam, j'ai tout lieu 
de supposer ma détermination exacte et je ne puis ac- 
cepter l'opinion de mon savant collègue. 

119. R. rosaceus W. et N., Rub. Germ., p. 85, tab. 
xxxvi. — G. Genev., Monogr., p. 35. — Babingt., British. 
Rub., p. 477 (exclus, syn.). — Focke, Syn., p. 345. — Tige 
obtusément anguleuse, couchée, rampante, faible, poilue, 
glanduleuse, striée, aciculée ; aiguillons nombreux, iné- 
gaux, droits ou déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées, 
rarement qui nées ; pétiole plan, hérissé, glanduleux, aci- 
culé, à aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant plus du 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou près- 
qu'orbiculaire, en cœur, acuminée, ou cuspidée en pointe 
étroite; les latérales pétiolulées, ovales, obliquement échan- 
gées, lobées ou élargies à l'extérieur ; les inférieures pétio- 
lulées, ovales ; toutes minces, d'un beau vert, à poils apprî- 
mes; lobulées, incisées, grossièrement et profondément 
dentées; en dessous vertes, plus pâles, à poils peu abon- 
dants. — Rameau anguleux, mince, flexueux, hérissé, 
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, déclinés ou 
falqués, acérés. — Feuilles ternées; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/5 de sa hauteur, ovale rhombôïdale, 
rétrécie entière ou subéchancrée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur, 
aiguës ou acuminées ; les inférieures cuspidées ; toutes à 
nombreux poils apprimés, semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence ovale, 
courte, interrompue, hérissée, poilue, glanduleuse, aci- 
culée, finement aculéolée. Un ou deux pédoncules infé- 
rieurs 1-3 fl. espacés, courts, à l'aisselle de feuilles ter- 
nées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supé- 
rieurs nus, en tête étroite, étalés à angle droit. — Calice 
cendré, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes appendicu- 
lés, étalés ou imparfaitement réfléchis. Pétales roses, 
ovales, grands. Etamines blanches dépassant les styles à 



— 141 — 

basé rosée. Jeunes carpelles poilus, conservant longtemps 
leurs poils. Juin-mi-juillet. Bois frais , lieux couverts. 
Creuse : Grandbourg (de Cessac). — Loire-inférieure : 
Missillac. — Maine-et-Loire : Begrolle, à Bellefontaine. 

Obs. C'est par erreur que dans la Monogr., p. 35, ce 
Rubus a été classé parmi les Triviales, il appartient cer- 
tainement aux Appendiculati. C'est une plante bien plus 
délicate que les deux précédentes, la petite panicule sim- 
plement hérissée la distingue du Bloxamii et les éta- 
mines blanches du Lejeunei. 

120. R. fusco-ater W. et N., Rub. Germ., p. 72, tab. 
xxvi. — G. Genev., Monogr., p. 436. — Bor., Fl., t. n, p. 
196. — Babingt., Engl. Rub, p. 212. — Focke, Syn., 
p. 343. — Tige anguleuse, peu obtuse, rude, d'un brun 
obscur, hérissée, glanduleuse, sétacée, aciculée; aiguil- 
lons inégaux, abondants, durs, les petits droits, coniques, 
les grands falqués, à base renflée, vulnérants. — Feuilles 
pédato-quinées ; pétiole plan, à indusium semblable à 
celui de la tige ; foliole terminale à pétiolule égalant la I /2 
de sa hauteur, presqu'orbiculaire, en cœur, largement 
arrondie et cuspidée; les latérales pétiolulées, de même 
forme, à base oblique, élargies à l'extérieur ; les inférieu- 
res pétiolulées, ovales, plus courtes; toutes épaisses, 
coriaces, rudes, d'un vert foncé, à poils apprimés.; gros- 
sièrement et inégalement dentées ; en dessous vertes, plus 
pâles, hérissées poilues, quelquefois un peu tomentelleuses. 
— Rameau anguleux, hérissé, glanduleux, aciculé, à 
nombreux aiguillons très inégaux, déclinés ou falqués. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, en cœur, cuspi- 
dée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, cuspi- 
dées, élargies ou lobées à l'extérieur ; moins épaisses et 
plus finement dentées que celles de la tige dont elles ont 
les caractères généraux. — Inflorescence oblongue, sub- 
flexueuse, interrompue, très hérissée, tomenteuse, glan- 
duleuse, aciculée, à nombreux aiguillons inégaux, minces, 



— 142 — . 

fins, déclinés ou falqués. Deux ou trois pédoncules infé- 
rieurs, espacés, allongés, multiflores, à l'aisselle de feuilles 
ternées qu'ils n'égalent pas ; le suivant à l'aisselle d'une 
bractée ovale ; les supérieurs 2-3 fl. relevés, en tête ova- 
le. — Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, aculéolé, à 
lobes longuement acuminés, réfléchis. Pétales d'un beau 
rose, ovales, rétrécis en onglet. Etamines roses dépas- 
sant les styles roses. (Focke, Syn., p. 533, dit : stylos 
virides). Jeunes carpelles fortement hérissés. Juillet. Bois, 
broussailles. Mayenne : Boissay (Provost). — Morbihan : 
Vannes, Pontivy, Le Faouët (Arrondeau). R. 

Obs. Les folioles orbicul aires, en cœur, cuspidées, 
('éloignent des trois espèces précédentes ; les etamines 
roses des rosaceus et Bloxamii. 

421. R. squàlidus G. Genev., Monogr., p. <28. — Tige 
anguleuse, striée, rougefttre, plane, à poils simples peu 
abondants, très glanduleuse; aiguillons inégaux, très 
nombreux, droits ou à peu près, à base dilatée et renflée 
égalant leur hauteur, vulnérant6. — Feuilles ternées et 
pédato-quinées ; pétiole plan, glanduleux, à nombreux 
aiguillons inégaux; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1 /3 de sa hauteur, ovale, en cœur, arrondie et presque régu- 
lière dans les 2/3 inférieurs, souvent incisée au sommet, ter- 
minée en pointe allongée, étroite, très aiguë ,• les latérales 
pétiolulées, largement ovales, en cœur, acuminées, lobées, 
ou élargies à l'extérieur quand les inférieures manquent ; 
les dernières subsessiles, ovales, rétrécies à chaque extré- 
mité ; toutes minces, d'un vert sombre, à poils apprimés; 
à dents fines, aiguës, cuspidées, un peu ondulées sur les 
bords ; en dessous vertes, hérissées de poils peu nombreux. 
— Rameau arrondi à la base, anguleux au sommet, flexueux, 
rude, peu poilu, glanduleux, aciculé, à nombreux aiguil- 
lons très inégaux, élargis à la base, les petits droits coni- 
ques, les plus grands déclinés ou falqués, vulnérants. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan, canaliculé à la base; foliole 
terminale à pétiolule égalant le i/S de sa hauteur, orbicu- 



~ 143 — 

laire à la base du rameau, largement ovale au milieu , 
ovale au sommet, en coeur, brièvement acuminée; les laté- 
rales brièvement pétiolulées, ovales, élargies ou lobées & 
l'extérieur, obliquement échan crées, acuminées ; sembla- 
les à celles de la tige pour les caractères généraux. — In- 
florescence ob longue, courte ou allongée, interrompue, 
peu fournie, maigrement hérissée, glanduleuse, aciculée, 
aculéolée, à aiguillons longs, fins, déclinés, peu ou pas 
renflés. Dans les inflorescences développées deux ou 
trois ramuscules inférieurs multiflores, allongés, très 
aculéolés, à Faisselle de feuilles ternées ; un à trois sui- 
vants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées; les 
supérieurs nus, 1 fl., ouverts, étalés, en tête étroite. — 
Galice gris-verdâtre, tomentelleux, peu glanduleux, non 
hérissé, ordinairement aciculé, réfléchi. Pétales roses 
obovales, en coin, échan cr es, Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Juin- 
juillet. Bois frais et couverts. Cher : Forêt du Rhin-du- 
Bois I (Déséglise). — Maine-et-Loire : Le Couboureau, près 
de Torfou. — Vendée : Chavagne-en-Paillers, La Verrie. 

Obs. Ce joli Rubus se distingue des précédents par les 
organes incolores ; I'aculéation est caractéristique. 

122. R. oreades Mùll. et Wirtg. — D p Wirtg., Herb. 
Rub., éd. i, fasc. v, n° 154. — G. Genev., Monogr.,p, 89. 
— Focke, Syn., p. 391 ? — Lamotte, loc. cit., p. 253. — 
Tige anguleuse, un peu obtuse, faible, plane, striée, rude, 
très peu poilue, à glandes courtes, peu abondantes, aci- 
culée, à aiguillons inégaux, déclinés, peu vulnérants. — 
Feuilles ternées, pédato-quater ou quinées ; pétiole plan ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale-elliptique, allongée, en cœur, acuminée; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, 
de même forme, plus étroites, obliques et peu échancrées, 
élargies à l'extérieur, profondément lobées dans les ter- 
nées ou quaternées; les inférieures pétiolulées, ovales, 
allongées, entières, acuminées ; toutes très-minces, d'un 



— 444 — 

vert foncé, à poils apprimés ; grossièrement et inégale- 
ment dentées, à dents peu profondes, composées; en 
dessous vertes, peu poilues. — Rameau anguleux, min- 
ce, flexueux, un peu canaliculé, poilu, peu glanduleux, 
aciculé, à aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés ou 
falqués , peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole 
plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa 
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, brièvement acu- 
minée ou souvent cuspidée ; les latérales brièvement pé- 
tiolulées, de même forme, obliquement arrondies à la 
base, lobées ou élargies à l'extérieur; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
variable, quelquefois courte, subfastigiée en petite tête, 
d'autrefois allongée occupant près de la 1/2 du rameau, 
maigrement hérissée, glanduleuse, aciculée, à petits ai- 
guillons aciculaires, déclinés, inoffensifs. Deux à six 
pédoncules inférieurs espacés, allongés, minces, à Tais- 
selle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas; les supérieurs 
rapprochés en corymbe, entremêlés de bractées foliacées, 
ovales, puis lancéolées-acuminées, qui les égalent ou les 
dépassent. — Calice gris-verdâtre, tomenteux , hérissé , 
peu glanduleux, aciculé, étalé après l'anthèse, ensuite 
quelques-uns relevés, à la fin réfléchis. Pétales roses, 
ovales, échancrés, longuement rétrécis en onglet, peu 
poilus. Etamines blanches, courtes, dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois 
frais, coteaux boisés et ombragés. Puy-de-Dôme : Mont- 
Dore, à la Bourboule (Lamy). — Cher : Forêt d'Allogny 1 
{Déséglisé). — Vendée : Chavagne-e.n-Paillers, La Verrie. 
— Loire-Inférieure : La Meilleraye {de l'Isle). 

Obs. Cette plante paraît très voisine du R. minutiflorus 
Mùll. qui s'en éloigne par les fl. blanches, les styles colo- 
rés ; les carpelles glabres la distinguent des cinq espèces 
précédentes qui les ont poilus. 

123. R. atrovirens Mùll., Jahr. der. Pollich., 1858. — 
Id. Vers., p. 114. — G. Genev., Monogr., p. 90. — La- 



motte, loc. cit., p. 253. — Tige anguleuse, obtuse, cand- 
licidée, faible, maigrement hérissée, peu glanduleuse, 
aciculée, à aiguillons inégaux, minces, assez longs, dé- 
clinés ou falqués , vulnérants. — Feuilles quinées , 
quelques-unes ternées ; pétiole plan , hérissé , glandu- 
leux , aciculé, à aiguillons déclinés ou falqués; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hau- 
teur, ovale ou suborbiculaire, entière, acuminée ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, 
à base rétrécie-entière, plus ou moins obliques, élargies à 
l'extérieur, acuminées ; les inférieures brièvement pétio- 
lulées, ovales, aiguës, entières et rétrécies; toutes minces, 
d'un vert sombre, à poils apprimés ; à dents fines, aiguës, 
inégales; en dessous vertes, peu poilues. — Rameau 
arrondi h, la base, obtusément anguleux, mince, hérissé, 
flexueux, glanduleux, aciculé, à petits aiguillons fins, 
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; 
pétiole finement canaliculé ; foliole terminale a pétiolule' 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou large- 
ment ovale, à base entière et rétrécie, acuminée; les 
latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières, élar- 
gies à l'extérieur , acuminées ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence courte, 
interrompue à la base, hérissée, glanduleuse, aciculée, 
à quelques petits aiguillons fins, aciculaires, déclinés. 
Un à trois pédoncules 2-3 ou paucifl., minces, espacés, 
à Faisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; 
parfois le suivant à l'aisselle d'une bractée; les supé- 
rieurs 3 fl., minces, nus, étalés. — Calice gris-verdâtre, 
hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, acuminés, 
réfléchis. Pétales roses. Etaraines d'un rose très pâle, dé- 
passant les styles légèrement purpurins. Jeunes carpelles 
poilus. Juillet. Bois, coteaux boisés, lieux frais et ombra- 
gés. — Puy-de-Dôme : Mont-Dore, à la Bourboule (Lamy). 
— Maine-et-Loire: Ponts-de-Cé! (Boreau). — Vendée: 
Mortagne. — Loire-Inférieure : Sucé. 

10 



^ 146 -, 

Obs. Ce Rubus se distingue de l'ore^des par le* car- 
pelles poilus, des argutifolivs et rosaceus par (es étamine? 
colorées ; du squalidtis par l'aculéation ; du fuseoater par 
les folioles non cuspidées, en cœur; du Bloxamii par les 
étamines dépassant les styles ; du Lejeunei par la forme 
de la panicule. 

124. R. disjunctus Mùll. et Lef., Vers. 143. — Lef., Sot 
ciété Bot. deFr., t. xxiv, p. 222. — Lamotte, loc. cit., 
p. 253. — Tige anguleuse, faible, plane, striée, à p<?il$ 
simples, peu abondants, glanduleuse, aciculée, à non*- 
breux aiguillons fins, aciculaires, inégaux, déclinés ov 
falqués, peu vulnérants. — Feuilles ternées , pédato-qua- 
ter ou quinées ; pétiole plan au sommet, très superficiels 
lement excavé, brièvement hérissé, glanduleux, à fins 
aiguillons déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétio 
Iule plan égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, 
rétrécie-entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, pluç 
étroites, plus longuement rétrécies, à base oblique, élar- 
gies à l'extérieur, acuxninées ; les inférieures pétioluléea, 
ovales , entières , acuminées ; toutes, minces, d'un vert 
foncé, à poils très apprîmes; finement et inégalement 
dentées ; en dessous vertes, plus pâles, peu poilues, -^ 
Rameau obtusément anguleux, mince, flexueux, briève- 
ment hérissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons aciculaires, 
inégaux , déclinés , falqués ou crochus , inoffensifs- -r 
Feuilles ternées ; pétiole finement canaliculé ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-* 
oblongue, rétrécie-entière , acuminée ; les latérales briè* 
vement pétiolulées , de même forme, un peu obliques à la 
base, plus étroites, élargies à l'extérieur ; plus poilues en 
dessous, mais semblables à celles de la tige pour les Ofc 
ractères généraux. — Inflorescence simple, étroite, intei* 
rompue à la base, peu hérissée, glanduleuse, aciculée, k 
petits aiguillons aciculaires, falqués, non vulnérants. Un 
ou deux pédoncules inférieurs 3 paucifl. à l'aisselle de 



— 147 — 

feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales, puis lancéolées; les supérieurs nus, 1 fl., 
minées, étalés-arqués. — Calice gris tomentelleux, glan- 
duleux, aciculé, à lobes ovales, acuminés, réfléchis. Péta* 
les roses , assez grands, ovales-lancéolés. Etamines 
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes car* 
pelles légèrement poilus. Juillet. Puy-de-Dôme : Bois de 
Pins, à Saint-Dier (Lamotté). R. 

Obs. Le JL disjunctus se distingue de Yairovirens par les 
etamines et les styles incolores ; de Yoreades par les car- 
pelles poilus ; de Yargutifolius par le calice aculéolé. Il a 
des rapports plus éloignés avec les autres espèces de ce 
groupe. 

483. R. hrlanoxylon Mùll. etWirlg. — Wirtg. Exs.,éd.i, 
fasc vi, n° 184. — G- Genev., Monogr., p. 433. — Focke, 
Syn., p. 257. — Lamotte, loc. cit., p. 255. — Tige angu- 
leuse, ou un peu obtuse, plane, striée, d'un brun sombre, 
rode, peu poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguil- 
lons inégaux, droits, déclinésou à peine falqnés, vulnérants. 
— Feuilles quinées, ter ou quaternées au sommet des tiges; 
petiote plan; foliole terminale à pétiotule égalant presque 
la 4/2 de sa hauteur, largement ovale entière ou très obscu- 
rément échancrée, acuminée en pointe étroite, oblique ; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales, 
plus ou moins rhot&boïdales dans les quinées; rétréeiesr- 
entières, acuminées, élargies à l'extérieur; profondément 
lobées, dans les ternées ; les inférieures pétiolulées, ova- 
les, aiguës ; toutes épaisses, coriaces, d'un vert-olive, à 
poils apprîmes ; à dents aiguës, irrégulières, la plupart 
composées; en dessous vertes, plus pâles v h poils* bril- 
lants, apprîmes; celles du sommet des tiges plus ou 
moins tomentelleuses. — Rameau obtusément arrondi à 
ki base, anguleux au sommet, rude, brun foncé, peu hé- 
rissé, glanduleux, aciculé, à aiguillons très inégaux, les 
plus grcmds falqués ou déclinés , vulnérants , les petits 
droit» coniques. --r Feuilles ternées ; pétiole plan, à base sîl- 



— 148 — 

lonnée; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ouïe 1/5 
de sa hauteur , ovale , entière , acuminée ; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, entières, élargies à l'exté- 
rieur, acuminées ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence quelquefois courte, 
ovale, étroite, ordinairement plus allongée, composée, 
interrompue, lâche, hérissée, glanduleuse, aciculée, à 
aiguillons aciculaires, déclinés, inoffensifs. Deux ou trois 
ramuscules ou pédoncules inférieurs 3 paucifl. , à l'ais- 
selle de feuilles ternées dont ils n'égalent pas le pétiole ; 
les deux ou trois suivants à l'aisselle de bractées lancéo- 
lées* étroites, acuminées, les supérieurs nus. — Calice 
gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes longue- 
ment appendiculés , réfléchis. Pétales d'un beau rose, 
ovales, peu poilus. Etamines blanches au sommet, à 
base rosée, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpel- 
les un peu poilus. Juin-juillet. Bois des montagnes, 
coteaux boisés, sur le schiste. Puy-de-Dôme : Petit- Puy- 
de-Dôme I (Déséglisé). — Allier : Cusset, à l'Ardoisière. — 
Loiret : Forêt d'Orléans (Jullien-Crosnier). — Maine-et- 
Loire : Montreuil-Belfroy ! (Boreau). — Loire-Inférieure : 
Nozay (Saint-Gai). 

Obs. Les etamines rosées à la base l'éloignent des dis- 
junctus et oreades ; les styles verdâtres de Yatrovirens; 
le calice aciculé de Y argutifolius ; l'aculéation du squali- 
dus. 

126. R. lingulatus Lef. in Herb. I — Tige anguleuse, 
striée, plane, un peu canaliculée au sommet des rameaux, 
peu hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons inégaux, 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, rare- 
ment pédato-quater ou quinées; pétiole plan, strié, à 
aiguillons géniculés, vulnérants ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, peu 
échancrée, acuminée; les latérales à pétiolules courts, 
largement ovales , subéchancrées , élargies-arrondies à 
l'extérieur, cuspidées ou acuminées; toutes épaisses, co- 



— 14Ô — 

riaces, d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents larges, 
mucronés, peu profondes; en dessous vertes, plus pâles, 
peu poilues; celles du sommet des tiges plus ou moins 
blanches tomenteuses. — Rameau anguleux, canaliculé, 
maigrement hérissé , glanduleux , aciculé , à aiguillons 
très inégaux, sans intermédiaires, les petits rudes, droits, 
coniques ou ponctiformes ; • les grands robustes, falqués, 
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau- 
teur, largement ovale, à pourtour irrégulier, rétrécie-en- 
tière, cuspidée, celle des feuilles supérieures souvent 
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, de même 
forme, élargies à l'extérieur; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux ; les supérieures non 
tomenteuses en dessous. — Inflorescence occupant une 
grande partie du rameau, très allongée, interrompue, 
composée, les cinq-sixièmes intra-axillaires, peu hérissée, 
glanduleuse, à aiguillons déclinés ou falqués, robustes à 
la base, aciculaires au sommet ; ramuscules ou pédoncu- 
les inférieurs espacés à l'aisselle de feuilles ternées , va- 
riant en nombre de 5 à 8; deux ou trois suivants à Tais- 
selle de bractées d'abord trilobées, puis lancéolées, étroi- 
tes, longuement acuminées; les supérieurs nus, courts , 
épais, étalés, 3 fl. — Calice tomenteux-hérissé, glandu- 
leux, aciculé, à lobes épais, longuement appendiculés , 
réfléchis. Fleurs roses. Etamines blanches, plus courtes 
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. 
Bois, taillis. Loire-Inférieure : Vue, La Sicaudais. R. 

06s. Cette plante, beaucoup plus robuste que les pré- 
cédentes, ne peut se confondre avec aucune d'elles ; sa 
panicule est caractéristique. 

127. R. oigocladus Mùll. et Lef., Vers., p. 61. — G. 

Genev., Monogr., p. 135. — R. apiculatus Bor., Fl., t. n, 
p. 196. — (Non W. et N.) — Tige anguleuse ou un peu ob- 
tuse, plane, striée, rude , maigrement hérissée , glandu- 
leuse , aciculée ; aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, 



— UJO- 
les plus longs vulnérants. — Feuilles quinées, quelques- 
unes ternées ; pétiole plan, glanduleux, à aiguillons fal- 
qués ou crochus ; foliole terminale à péttolule égalant le 
1/3 ou la 4/2 de sa hauteur, largement ovale, un peu en 
cœur, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 4/5 
ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, rétrécies, obliquement 
échancrées, cuspidées, élargies à l'extérieur, suLsessiles, 
à base arrondie-large et lobées dans les ternées ; les infé- 
rieures pétiolulées ovales, subéchancrées, aiguës ou cus- 
pidées ; toutes épaisses, coriaces, vert-olive, à poils appri- 
més, finement dentées; en dessous verdâtres, à poils 
brillants. — Rameau arrondi à la base, anguleux au som- 
met, hérissé, glanduleux , aciculé, à aiguillons inégaux, 
fins, aciculaires, nombreux, déclinés ou falqués, peu vul- 
nérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, large- 
ment ovale, peu échancrée, brièvement cuspidée ; les laté- 
rales à pétiolules courts, de même forme, lobées ou élar- 
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence fournie, hérissée, 
poilue, glanduleuse, aciculée, à nombreux aiguillons aci- 
culaires, déclinés, inoffensifs. Deux ou trois pédoncules ou 
ramuscules inférieurs peu espacés, à l'aisselle de feuilles 
ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales 
ou trilobées; les supérieurs nus, multifl., fins, étalés, 
arqués. — Calice gris-verdâtre, hérissé, glanduleux, aci- 
culé, longuement appendiculé, réfléchi. Pétales rouges, 
ovales, allongés, non ciliés, glabrescents. Etamines rose 
vif dépassant les styles de même couleur. Jeunes carpelles 
peu poilus. Mi-juin-juillet. Bois frais, lieux couverts. 
Cher : Forêt d'Allogny! (Ripart). — Loire-Inférieure : 
Forêt d'Ancenis (de l'Isle). 

Obs. Ce Rubus nettement caractérisé par les fl. et les 
organes rouges, se distingue des lingulatus 9 melanoocy- 
lan, disjunctus et argutifolius par les organes colorés ; de 
Yatro-virens par la tige plane et les folioles cuspidées; 



- 13i - 

de Yoreados par le* carpelles poilus et les orgaaes cfcld- 
rés ; du squalidus par l'aculéation. 

128i R» HuCROiruLATUS Bor. 1 Fl., t. u, p. 196. — G. Oè- 
nev.,Monogr.,p. 88. — Babingt., British Rub.,p. 459« — 
— R. mttcronatusBloi ! in Kirby, 43 (1850), (non Seringè). 
— Lef. Bull., Soc. Bot. de Fr., t. xxiv, p. 222. — Tige 
obtusément anguleuse, robuste, plane, striée, à poils 
épars, peu glanduleuse ; aiguillons inégaux, espacés, les 
petits aciculaires, les grands déclinés ou falqués, vulné- 
rants. — Feuilles quinées , quelques-unes ternées ; pétiole 
plan, allongé, peu poilu, peu glanduleux, à aiguillons 
inégaux, falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbi- 
cul aire, en cœur, cuspidée ,• les latérales à pétiolules éga- 
lant le 1/7 de leur hauteur, oboyales, un peu rétrécies, 
subéchancrées, élargies à l'extérieur, nettement cusp idées, 
ainsi que les inférieures qui sont ovales, peu pétiolulées; 
toutes épaisses, d'un beau vert, à poils apprîmes ; à dents 
très superficielles, la plupart simples, mucronées ; en* 
dessous vertes, plus pâles, à poils brillants, rarement to- 
mentelleuses. — Rameau obtusément anguleux, mince, 
flexueux , maigrement hérissé , glanduleux, aciculé , à 
aiguillons inégaux, rares, falqués, peu vulnérants. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou un 
peu rhomboïdale, rétrécie-entière ou à peine subéchan- 
crée, cuspidée ; les latérales subsessiles, de même forme, 
lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence, ovale, 
petite, simple, paucifiore, interrompue à la base, hérissée, 
glanduleuse, aciculée, à aiguillons 'quelquefois presque 
nuls, aciculaires, falqués ou déclinés. Deux ou trois pé- 
doncules inférieurs espacés, 3 paucifl., minces, à Tais- 
selle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle 
de bractées trilobées ou ovales ; les supérieurs ordinaire- 
ment 1 fl. , en tète étroite. — Calice tomenteux verdâtre, hé- 



risse, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, acuminés, quel- 
quefois relevés après l'an thèse , tous bientôt réfléchis. 
Pétales roses, ovales, échancrés, longuement rétrécis à la 
base. Etamines blanches , légèrement rosées à la base, 
n'égalant pas les styles yerdâtres. Jeunes carpelles glabres. 
Juillet. Forêts, bois, lieux sablonneux. Cher : Forêt d'Àl- 
logny I (Ripart et Déséglisé). — Loir-et-Cher : Cour Che- 
verny (Franchet). 

Obs. Cette plante, par ses folioles nettement cuspidées, 
se distingue facilement de toutes les espèces précédentes. 
C'est sans doute par erreur, que dans le Bristish Rubi, 
page 159, parmi les synonymes du R. mucronidatus , 
Babingt. cite : « R. leucanthemus Mùll., Monogr., 49 
(1859) {teste Genevier) et R. amphichloros Mùll., in Boul., 
Ronc. Vosg. , 10 (1859) (teste Genevier). » Ces trois 
plantes sont parfaitement distinctes et jamais je ne les 
ai considérées comme appartenant au même type. 

129. R. reclinatus G. Genev., 1 er suppl., p. 37. — Port 
du R. plinthostylus dont il est voisin. Tige anguleuse, 
glaucescente, glabre ou à peu près, rude, à soies rares, 
un peu glanduleuse, à nombreux aiguillons très inégaux, 
à base dilatée, non confluents, les petits courts, droits, 
coniques ou aciculaires, les plus grands falqués, vulné- 
rants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan, peu poilu, 
glanduleux, à aiguillons inégaux, les plus grands falqués 
ou crochus; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou 
le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière, longuement acuminée; 
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, plus étroites, 
rétrécies, entières, un peu obliques, élargies à l'extérieur, 
longuement acuminées; les inférieures à pétiolules courts, 
ovales, acuminées; toutes minces, d'un vert foncé, à 
poils apprîmes ; à dents fines, aiguës, inégales, la plu- 
part simples; en dessous vertes, à poils rares. — Rameau 
anguleux, flexueux, glabrescent, peu glanduleux, aciculé; 
aiguillons très inégaux, nombreux, à base dilatée, dépas- 
sant leur hauteur, les plus grands, crochus et réclinés, 



— 153 — 

les petits droits ou déclinés, aciculaires. — Feuilles ter- 
nées; pétiole plan, à aiguillons inégaux, les plus grands 
crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 
1/5 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière, aiguë 
ouacuminée; les latérales à pétiolules courts, ovales en- 
tières, acuminées, élargies à l'extérieur; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores - 
cence rameuse, composée, occupant souvent la 1/2 du 
rameau, à soies rares, glanduleuse, aciculée, à nombreux 
aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés, les plus grands 
falqués ou crochus. Ramuscules inférieurs espacés, mul- 
tifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas; 
pédoncules supérieurs très aciculés ou aculéolés, 3 pau- 
cifl., à l'aisselle de bractées d'abord trilobées, puis ova- 
les, enfin lancéolées qui les dépassent, étalés. — Calice 
verdâtre tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé et acu- 
léolé, étalé après l'anthèse, puis réfléchi. Pétales rose 
pâle , étroits, ovales , échancrés , longuement atténués , 
très peu poilus. Etamines blanches dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois secs et 
découverts, terr. argilo-siliceux. Cher : Forêt d'Allogny I 
(Ripart et Genevier). 

Obs. Ce Rubus se distingue du plinthostylus par les 
styles verdâtres et les carpelles glabres ; du thyrsiflorus 
parles pétales roses ; du Blondœipav les feuilles vertes en 
dessous; il ne manque pas de rapports avec ces trois espè- 
ces. Les folioles acuminées l'éloignent du mucronulatus 
et les organes incolores de Yoigocladus. 

130. R. macilentus G. Genev., 1 er suppl., p. 42. — Tige 
anguleuse, un peu obtuse, plane, striée, rude, hérissée, 
glanduleuse, aciculée ; aiguillons inégaux, fins, aciculaires, 
déclinés ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles pédato- 
quinées ; pétiole plan, armé comme la tige; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, 
ovale, un peu échancrée, cuspidée ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, oblique- 



mem échancrées, cuspidéea, élargies à l'extérieur; les inffi* 
riêurespétioluléês, subéchancréès, ovale*, aiguës ou cuspi- 
dées; toutes minces, d'un vert foncé, à poils rares, ap- 
prîmes; à dents larges, inégales, peu profondes, la plu-' 
part simples ; en dessous vertes, plus pâles ou légère- 
ment lomentelleuses. — Rameau mince, obtusément 
anguleux, brièvement anguleux, glanduleux, aciculé, 
à aiguillons aciculaires , inégaux , déclinés ou falqué* , 
presqu inoffensifs. — Feuilles ternées; pétiole plan; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de 
sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, cuspidée ; les 
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies 
à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. •— Inflorescence ovale, courte, briè- 
vement hérissée , tomenteuse, glanduleuse, à aiguillons 
aciculaires, déclinés ou falqués, inoffensifs. Un ou deux 
pédoncules inférieurs 2-3 fl. , à Faisselle de feuilles ter- 
nées dont ils égalent ou dépassent peu les pétioles, min* 
ces, assez allongés; le suivant à l'aisselle d'une bractée 
ovale, en cœur; les supérieurs minces, allongés, rare- 
ment 3 fl., la plupart 1-2 fl., étalés. — Calice tomenteux 
cendré, glanduleux, aciculé, à lobes courts, étalés, puis 
réfléchis. Pétales d'un rose vif, ùblongs, étroits, obtus, à 
onglet fin, poilus. — Etamines roses dépassant les styles 
verddtres. Jeunes carpelles poilus au sommet. Mi-juin- 
juillet. Forêts, bois, lieux couverts ; terr. argilo-calcaire. 
Indre-et-Loire : Forêt de Loches, aux environs des Char- 
treux. 

065. Port du scabripes et de Yoigocladus dont il se dis- 
tingue par les styles verdfttres et les carpelles poilus. Ce 
dernier caractère et les etamines colorées Téloignent du 
reclinatus (auquel il ne ressemble pas) et du mucronu* 
la tus. 

431. R. cynomorus G. Genev., Monogr., p. 138. — Tige 
anguleuse, robuste, plane, couchée, étalée en cercle, 
rude, ordinairement brune, peu poilue, glanduleuse, à 



aiguillons inégaux, droits, vulnérants. — Feuilles pédato- 
quinées et ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pé~ 
tiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou 
suborbiculaire, échancrée, cuspidée; les latérales àpé- 
tiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, peu 
échancrées, cuspidées ou un peu acuminées ; élargies à 
l'extérieur, largement ovales; les inférieures pétiolulées, 
ovales, aiguës; toutes d'un vert-olive, épaisses, coriaces, à 
poils apprimés; à dents larges, peu profondes; en des- 
sous vert pâle, ou grisâtres, à poils nombreux, très bril- 
lants. — Rameau anguleux, flexueux, poilu, glanduleux, 
rude, à aiguillons inégaux, déclinés oufalqués, vulnérants. 
— Feuilles ternées ; pétiole plan; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, largement 
ovale, peu échancrée, aiguë ou brièvement cuspidée ; les 
latérales brièvement pétiolulées, ovales, élargies à l'exté- 
rieur , semblables à celles de la tige pour les caractère* 
généraux; les supérieures vertes ou grises tomenteuses. — 
Inflorescence oblongue, courte, poilue, glanduleuse, à 
aiguillons fins, longs, déclinés ou falqués, aciculaires au 
sommet. Deux ou trois ramuscules ou pédoncules inférieurs 
à l'aisselle de feuilles ternées; un à trois suivants, à l'ais- 
selle de bractées ovales ou triangulaires, puis lancéolées; 
les supérieurs nus, courts, épais, 1-3 fl., étalés. — Calice 
tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes larges, 
longuement appendiculés, étalés, puis réfléchis. Pétales 
roses, ovales, onguiculés, poilus. Etamines blanches ou 
d'un rose très pâle égalant les styles verdàtres» Jeunes 
carpelles poilus, fruits gros. Juin-juillet. Bois, taillis, sur 
le granit. Vienne : Montmorillon (Chaboisseau). — Ven- 
dée : Saint-Laurent- sur-Sèvre, Malièvre. 

Obs. Plante robuste, ordinairement courte et trapue, 
étalée en cercle. Les feuilles ont une grande tendance à 
devenir tomenteuses, cependant elles sont généralement 
vertes-cendrées. Les etamines d'abord un peu rosées fi- 
nissent par devenir blanches ; son aspect robuste l'éloi- 



— 186 — 

gne du macilentus; les carpelles poilus des reclinatus et 
mucronulatus, et les styles incolores de Voigocladus. 

• 

Feuilles grises ou blanches tomenteuses 
en dessous ; calice réfléchi. 

Fleurs roses. 

132. R. fissipetalus Mùll., Jahr. der Pollich., p. 153 
(1858). — G. Genev., Monogr., p. 140. — Tige anguleuse, 
rougeâtre, rude, peu excavée, légèrement poilue, glan- 
duleuse, aciculée, à aiguillons inégaux, nombreux, fal- 
qués, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole 
plan; foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 
de sa hauteur, largement ovale, échancrée, longuement 
cuspidée ; les latérales pétiolulées , ovales , échancrées , 
cuspidées ; les inférieures pétiolulées, ovales, un peu cus- 
pidées, manquant quelquefois, et alors remplacées par un 
lobe profond dans les latérales ; toutes épaisses, à con- 
tour irrégulier, à poils apprimés ; à dents fines, peu pro- 
fondes ; en dessous blanches, à tomentum ras , non hé- 
rissé. — Rameau anguleux, rude, maigrement hérissé, 
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, falqués ou cro- 
chus, quelques-uns réclinés. — Feuilles ternées ; pétiole 
finement sillonné ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdtfle, entière, cuspi- 
pidée ou aiguë ; les latérales subsessiles , ovales, élargies 
ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence plus ou moins 
développée, interrompue, hérissée, glanduleuse, aciculée, 
à aiguillons fins, aciculaires, falqués. Ramuscules ou pé- 
doncules inférieurs relevés à angle aigu, à Faisselle de 
feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; un à trois pédoncu- 
les suivants, étalés, à l'aisselle de bractées ovales-lancéo- 
lées ; les supérieurs nus, fastigiés, courts, en petite tête 
ovale, serrée. — Calice tomenteux, glanduleux, hérissé, 



- 157 — 

aciculé, à lobes ovales, courts, réfléchis. Pétales roses, 
ovales, poilus. Etamines blanches, dépassant les styles 
verdâtres à base rosée. Jeunes carpelles glabres. Juillet. 
Coteaux schisteux, secs et arides. — Cher : Allogny !• 
(Ripart). — Maine-et-Loire : Angers, à l'Étang de Saint- 
Nicolas. 

06s. Sans rapports avec les cynomorus, macilentus et 
reclinatus qui ont les carpelles poilus ; plus voisin du R. 
atratus dont les styles sont incolores, et du Radula qui a 
les il. blanches. 

133. R. atratus G. Genev., Monogr., p. 143. — Tige 
anguleuse, plane, robuste, striée, rude, noirâtre ou d'un 
vert sombre, hérissée, glanduleuse, aciculée, à aiguillons 
inégaux, droits, robustes, vulnérants. — Feuilles quinées, 
quelques-unes ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboï- 
dale, un peu rétrécie dans sa partie inférieure, entière, 
cuspidée ; les latérales péliolulées, ovales, entières, élar- 
gies à l'extérieur, lobées, dans les ternées , cuspidées ou 
acuminées ; les inférieures brièvement petiolulées, ovales, 
longuement rétrécies, entières, cuspidées ; toutes épaisses, 
d'un vert foncé, à poils apprimés; finement et inégalement 
dentées ; en dessous grises ou blanches tomenteuses. — Ra- 
meau anguleux, poilu, glanduleux, rude, à aiguillons iné- 
gaux, longs, déclinés, vulnérants. — Feuilles ternées et 
quinées; pétiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale ourhomboïdale, entière, acuminée, 
rarement cuspidée ; les latérales brièvement petiolulées, 
ovales, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
allongée, interrompue, en partie intra-axillaire, hérissée, 
glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons déclinés, fins, 
vulnérants. Ramuscules, plus rarement pédoncules infé- 
rieurs espacés, multifl., quelquefois très allongés, à l'ais- 
selle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent, d'autres 
fois plus courts ; un ou plusieurs suivants à l'aisselle de 



bractée» watts ; le* supérieurs épais, hérissés, aculéolés, 
souvent multifl., étalés. — Calice tomeoteux-hérissé, 
glanduleux, aciculé, h lobes longuement appendiculés , 
réfléchis. Pétales roses, ovales petits. Etamines blanches 
dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles glabres. 
Mi-juin-juillet. Bois, taillis, coteaux boisés, terr. schis- 
teux. Vienne : Leugny (de la Croix). — Maine-et-Loire : 
Angers I (Borea*) ; Saumur (Tromillard), Montrevauh. •*- 
Loire-Inférieure : Saint-Etienne-de-Mon t-Lue , ÀBcems, 
Sautron. 

Obs. S'éloigne du fissipetalus par les aiguillons des ra- 
meaux non réclinés et les styles à base non rosée. 

♦34. R. disceuptos Mûll., Vers., p. 73. — G. Geaev., Mo- 
&ogr. , p. 144. — Chaboisseau, Etude spéc. du genre 
Rubus, p. 26. — Tige anguleuse, rude, plane, brièvement 
hérissée, glanduleuse, aciculée ; aiguillons inégaux, droits 
ou légèrement falqués, robustes, vulnérants. — Feuilles 
pédato«quinées, rarement ternées ; pétiole plan, k aiguil- 
lons crochus ou géniculés; foliole terminale à pétiotule 
égalant le 4/3 de sa hauteur, étroitement ovéle-ellipHqué, 
entière, longuement aeuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1 /5 de leur hauteur, de même forme, mais plus 
étroites, élargies à l'extérieur, ainsi que les inférieures 
qui sont pétiolulée»; toutes épaisses, coriaces, glahres- 
centes, très grossièrement et inégalement dentées, d dents 
erig*ë8, cuspidées, divcmquées, trè&ùtégales, laissant ar* 
dinenrement entre elles tut sinus assez considérable ; en 
dessous grises-cendrées, à tomentum ras. — Rameau 
arrondi à ta base, puis anguleux, allongé, rade, hérissé, 
glanduleux, aciculé, à aiguilloas inégaux, les plus grand* 
falqués, vulnérants. — Feuilles ternées; pétiole plan; 
foliole terminale à pétiohile égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale-rhomboïdale, longuement rétrécie et entière à la 
base, aeuminée; les latérales brièvement pétiohilée&, 
ovales, entières acuminées, élargies à l'extérieur; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractère» généraux. 



-^ Inflorescence allongée, étroite, mteçroippu*, poilue, 
glanduleuse, k longs aiguillons fins, décliné* ou falqué*. 
Deux, à quatre pédoncules, rarement ramusculea inférieurs» 
à l'aisselle de feuilles terqées dont ils égalent & peine U 
pétiole; un ou deux suivants h l'aisselle de bractées ova- 
les faisant souvent défaut; le* supérieurs nus, 2-3 fl., 
inégaux, en tète ovale, serrée, égalant ou dépassant pçu 
les bractéoles allongées. — Calice tomenteuj: > tarisse. , 
glanduleux, açiculé, k lobe* longuement appeudiculéa, 
étalés après l'anthèse, puis réfléchis. Pétales rose pâle, 
qvales, poilus» à onglet court et large. Staminés blanches 
à base légèrement rosée, dépassant d'abord les styles jau- 
nâtres, bientôt plus courtes. Jeunes carpelles k rares 
poils assez persistants. Juillet. Bois , terr. granitiques». 
Etoute-Vienne : Thias (Lamy); — Vienne : MoatmoriJloo,, 
&u bois de l'Àge-Gaçin (Çhabomeau\ — Loiret. : ArdQQ 
(Jullien-Cosnier). — Loir-et-Cher : Blois (Franchety. -— 
Maine-et-Loire : Angers, La Pointe {Bérciud) > Lue (BQr 
rçau). . — Deux-Sèvres : Çhâtillon, au bois Fichçt. -*- 
Loire- Inférieure : Chapelle - sur- Erdre, SainUStienn^dfr- 
Mont-Luc. 

Ob$. Ce Rubus est très voisin de Yatralus et il est quel- 
quefois difficile de l'en distinguer, cependant les dente- 
lures des feuilles, les etamines à base colorée l'en sépa- 
rent ; ce dernier caractère et les styles jaunâtres l'éloi- 
gnent du fissipetalus. 

135. R. midis. W. et N., R. Germ., p. 90, tab. xi. — ft. 
Çeuev., WLonogç..* p. 149. — Gr. et God., Fl. Fr.> t.. i, p. 
§44. — Çor. FL, t. n, p. 191. — Babingt., Prit, Ruk, p. 
189. — Focke, Syn.,p. 325.. — Tige anguleuse, bru»Q, 
rude, légèrement exjcavée, peu poilue, glanduleuse, k 
nombreux aiguillons inégaux, le&uns tirés petits.,, ponçljr 
formes ou aciculaires, les plus grands droits, décliné* 
ou falqués, vulnérants, — r Feuilles pédaJOrquinées ;, pétiole 
plan , sillonné à, la base, h, aiguillons crochus, génicu- 
lé# Qii fajqués, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule 



— 160 — 

égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière, acu- 
minée en pointe fine, oblique ; les latérales à pétiolule 
égalant le 1/4 de leur hauteur, de même forme, plus rétré- 
cies et plus étroites, élargies à l'extérieur ; les inférieures 
pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées ; toutes épaisses, 
coriaces, d'un vert foncé, à rares poils apprimés ; à dents 
aiguës, inégales, fines; en dessous cendrées ou blanches 
tomenteuses, hérissées, à nervures médianes fortement 
aculéolées. — Rameau anguleux, rude, brièvement hérissé, 
glanduleux, à aiguillons inégaux, falqués, vulnérants. 
— Feuilles ternées, quelques-unes quinées; pétiole 
excavé, excepté au sommet ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou large- 
ment ovale, quelquefois suborbiculaire, entière, acumi- 
née; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entiè- 
res, acuminées, élargies à l'extérieur; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
moyennement allpngée, étalée, lâche, interrompue, briè- 
vement hérissée, tomenteuse, glanduleuse, aciculée, ai- 
guillons inégaux , fins , aciculaires , déclinés. Deux à 
trois ramuscules ou pédoncules inférieurs longuement 
simples à la base, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils 
dépassent le pétiole ; deux ou trois suivants à l'aisselle de 
bractées trilobées ou ovales; les supérieurs nus, 2-3 fl., éta- 
lés, courts, assez épais. — Calice vert-cendré, tomenteux, 
hérissé, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, longuement 
acuminés, étalés après l'anthèse, puis réfléchis. Pétales 
rose pâle, ovales, étroits, entiers, longuement rétrécis en 
onglet. Etamines blanches dépassant les styles jaunâtres 
à base d'un brun sale. Jeunes carpelles hérissés. Mi-juin- 
juillet. Coteaux secs, haies, broussailles. Cher : Forêts du 
Rhin-du-Bois et d'Allogny (Ripart et Déséglise). — Maine- 
et-Loire : Angers I (Boreau). — Vendée : Mortagne. — 
Loire-Inférieure: Auverné (de Vlsle), Sautron. 

Obs. Ce Rubus, qui forme avec les trois précédents un 
groupe assez naturel, s'éloigne du discerptus par les 



- 161 - 

dentelures des feuilles, les étamines blanches et les sty- 
les à base colorée ; de ïatratvs et du ftssipetalus par les 
carpelles poilus. 

136. R. àspericaulis Lef etMùll., Vers., p. 68. — Tige 
anguleuse, rude, plane, striée, peu poilue, finement 
glanduleuse, à aiguillons inégaux, déclinés ou droits, 
robustes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, 
à aiguillons crochus ou géniculés ; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement 
ovale, un peu échancrée, cuspidée,- les latérales à pétiolu- 
les égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, plus rétrécies , 
cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures brièvement 
pétiolulées, ovales, cuspidées ; toutes épaisses, d'un vert 
foncé, à poils apprimés ; finement et inégalement dentées; 
en dessous blanches, à tomentum ras. — Rameau angu- 
leux, allongé, robuste, rude, brièvement hérissé, glandu- 
leux, aciculé, à aiguillons inégaux, les plus grands robus- 
tes, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; 
pétiole plan, peu glanduleux, à aiguillons crochus ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large- 
ment ovale ou suborbiculaire, les supérieures entières, 
les autres un peu échancrées, cuspidées ; les latérales 
brièvement pétiolulées, largement ovales, entières ou 
subéchancrées, cuspidées, élargies à l'extérieur ; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence en pyramide développée, moitié intra-axil- 
laire , allongée, interrompue , hérissée , glanduleuse , à 
aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants. Deux à quatre 
ramuscules inférieurs allongés, aculéolés, multiflores, à 
l'aisselle de feuilles ternées qu'il n'égalent pas ; un ou 
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales, acuminées ; 
les supérieurs nus, multiflores, épais, étalés. — Calice 
tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, réfléchi. Pétales 
roses , grands , ovales-rhomboïdaux. Etamines légère- 
ment purpurines dépassant les styles verddtres. Jeunes 
carpelles poilus. Fin juin-juillet. Bois, taillis ; terr. gra- 

U 



- 468 — 

ni tiques. Haute - Vienne : Gain , près dlsle (Lamy). 
Obs. Les étamines colorées l'éloignent des R. rudis s 
« atratus et fissipetalus ; les folioles cuspidées du discer- 
ptus. 

137. R. ericetorum Lef. I Manuscr.» Bull. Soc. Bot. de 
Fr., t. xxiv, p. 218. — Jl. linguifolius Mùll. T G. Genev., 
Monogr*, p. 446. — Tige anguleuse, plane» striée» rude» 
très superficiellement excavée au sommet, peu hérissée, 
glanduleuse, aciculée, aiguillons inégaux, les plus grands 
robustes» droits ou à peine falqués, vulnérants. — Feuil- 
les pédato-quinéea ; pétiole plan, à aiguillons crochus ou 
géniculés ; foliole terminale à pétiolule égalant environ la 
1/2 de sa hauteur, ovale» arrondie et entière, ou à peine 
subéchancrée, longuement acuminée ; les latérales à pé~ 
tiolules égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales, allongées» 
étroites, entières» élargies à l'extérieur, acuminées ; les 
inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ou acuminées ; tou- 
tes épaisses» d'un vert foncé, glabrescentes ; finement den- 
ticulées ; en dessous blanches tomenteuses» à pubescence 
rase et serrée, non hérissées. — Rameau anguleux» 
flexueux, brièvement hérissé, glanduleux, a ci cul é, à ai- 
guillons inégaux» déclinés, peu nombreux, vulnérants. — 
Feuilles ternées, quelques-unes quinées; pétiole plan; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale, rétrécie-entière, acuminée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, élargies à l'extérieur, entières et acu- 
minées ; semblables à celles de la tige pour les caractè- 
res généraux. — Inflorescence ovale ou oblongue, inter- 
rompue, hérissée, glanduleuse, à aiguillons fins, acicu- 
I aires, droits ou déclinés. Un à trois pédoncules inférieurs 
espacés à.3-5 fl. à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent 
ou dépassent le pétiole; le suivant à l'aisselle d'une bractée 
ovale, acuminée ; les supérieurs nus, minces, étalés, 4-2 
fl., rarement trifl., en tête ovale. — Calice gris tomenteux, 
hérissé, peu glanduleux, rarement a ci cul é, réfléchi. Péta- 
les roses, grands, ovales, étroits, longuement atténués en 



onglet, espacés, bifides, poilus, Etamines roeeê dépassant 
les styles de même couleur. Jeunes carpelles glabres * 
cents. Juillet. Bois, broussailles, haies, schistes et gra- 
nit A. C. 

Obs. Les etamines et les styles roses distinguent cette 
plante des cinq précédentes. 

138. R. mutàbiub G. Genev., Monogr., p. 10Ô. — Àrrond., 
Pi. Crit. du Morb., p. 106. — Tige anguleuse, un peu ob- 
tuse, rougeâtre, plane, striée, rude, à poils rares, glan- 
duleuse, aciculée; aiguillons très inégaux, les plus 
longs minces, falqués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles 
pédato-quinées, quelques-unes ternées ; pétiole plan , 
excavé à la base, à aiguillons crochus, vulnérants ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale, allongée, entière ou subéchancrée, Ion* 
guement acuminée ,* les latérales à pétiolules égalant le 
1/8 ou le 1/10 de sa hauteur, ovales, allongées, entières 
et rétrécies à la base, longuement acuminées, élargies à 
l'extérieur ; les inférieures pétiolulées, de même forme, 
plus étroites, toutes épaisses, coriaces, d'un beau vert, à 
poils rares, apprimés ; grossièrement et inégalement den- 
tées, à dents mucronées, divariquées; en dessous grises 
ou blanches argentées. — Rameau obtusément anguleux, 
allongé, flexueux, rude, peu poilu, glanduleux, aciculé, à 
aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants. — 
Feuilles ternées, quelques-unes quater ou quinées ; pétio- 
le plan ou sillonné; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, à base entière, 
rétrécie, rarement subéchancrée, acuminée; les latéra- 
les brièvement pétiolulées, ovales, acuminées, élargies ou 
lobées à l'extérieur; toutes épaisses, d'un beau vert , & 
poils apprimés ; grossièrement et inégalement dentées ; 
souvent vertes en dessous à la base du rameau, et blan- 
ches argentées au sommet. — Inflorescence en pyramide 
large, étalée, composée, rameuse, lâche, interrompue, 
hérissée, poilue, glanduleuse, aciculée, à aiguillons iné- 



— 164 — 

gaui, déclinés ou falqués , les plus grands vulnérants, 
quelques-uns crochus à la base de la panicule. Deux ou 
trois ramuscules inférieurs espacés, allongés, multifl., 
à l'aisselle de feuilles ternées; pédoncules suivants à 
l'aisselle de bractées ovales-acuminées ; les supérieurs 
allongés, minces, souvent 1 fl., aciculés, étalés. — Calice 
verd&tre, tomentelleux, glanduleux, aciculé, à lobes lon- 
guement appendicuiés, étalés ou réfléchis. Pétales rose 
clair, très espacés, ovales, étroits, rétrécis en onglet. 
Etamines blanches dépassant beaucoup les styles jaunâtres 
à base un peu rosée. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-mi- 
juillet. Bois, coteaux boisés, schistes et granités. Cher : 
Bois de Castelneau (Riparf). — Maine-et-Loire : Le Lon- 
geron, Saint-Léger-du-Bois, Cholet. — Deux-Sèvres : Fo- 
rêt deLhermitain (Sauzé), Le Temple, Châtillon, Nueil- 
sur-1 es-Aubiers. — Vendée : E mines, Pouzauges. — 
Loire-Inférieure : La Haie-Fouassière (de l'Isle), Nantes. 
Obs. Les etamines blanches {'éloignent des R. ericeto- 
rum* aspericaulis et discerptus ,• les carpelles glabres du 
rudis; les styles à base rosée de Yatratus,- l'absence 
d'aiguillons réclinés et les folioles acuminées de fissipeta- 
lus. 

Babington, Brit. Rub., p. 187, et Focke, Syn., p. 325, 
ne paraissent pas avoir bien compris cette espèce. En 
effet le savant auteur anglais n'y voit qu'une forme de 
R. scaber, plante à fl. blanches, à feuilles finement den- 
tées, et Focke la considère comme une forme du Radula 
avec lequel il a certainement plus de rapport qu'avec Yas- 
per, mais dont il diffère également par les fl. colorées. Il 
est bien voisin de YHystrix dont il se distingue par les 
etamines blanches. 

139. R. skrtiflorus Mûll. (Monente Boulay). — G. 
Genev., Monogr., p. 96. — R. pygmœus Bor., FL, t. u,p. 
190 ! (Non W. et N.). — Tige anguleuse, plane à la base, 
canali culée dans la partie supérieure, rougeâtre, peu poi- 
lue et peu glanduleuse ; aiguillons courts, nombreux, à 



— 16b — 

base très large égalant presque deux fois leur hauteur, 
la plupart réclinés, moins développée dans ceux qui sont 
fa 1 que s, ou déclinés, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées, 
quelques-unes ter ou quaternées ; pétiole plan, peu glan- 
duleux, à aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale ou largement 
ovale, échancrée, cuspidée en pointe aiguë ; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, peu échancrées, cuspidées, 
souvent élargies ou lobées dans les ternées; les inférieures 
à pétiolules courts, à peine échancrées, ovales, aiguës ; 
toutes épaisses, coriaces, rugueuses, d'un vert foncé, à 
poils rares et apprimés; finement et inégalement dentées; 
en dessous grises, à tomentum maigre, quelquefois 
presque nul quand la plante croit h l'ombre, plus épais 
au sommet des tiges. — Rameau obtusément anguleux, 
allongé, brièvement hérissé, peu glanduleux, à nombreux 
aiguillons inégaux, en partie réclinés, à base très déve- 
loppée, les plus grands vulnérants. — Feuilles ternées, 
quelques-unes ter ou quaternées; pétiole plan; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, 
ovale-rhomboïdale , peu ou pas échancrée, brièvement 
acuminée ; les latérales à pétiolules très courts, ovales, 
subéchancrées, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence étroite, très allongée, occupant 
souvent la 1/2 du rameau, interrompue, hérissée, toraen- 
teuse, peu glanduleuse, aciculée, à aiguillons aciculaires 
déclinés, presqu'inoflensifs. Ramuscules ou pédoncules 
inférieurs, à l'aisselle de trois à cinq feuilles ternées; 
les suivants à Vaisselle de huit à quinze bractées d'abord 
triangulaires, en cœur, puis ovales, enfin lancéolées ; les 
supérieurs 2-3 fl., courts, à l'aisselle de larges bractéo- 
les herbacées qui les dépassent ,- en tête étroite, allongée. 
— Calice cendré- verdâtre, tomenteux hérissé, glanduleux, 
aciculé, à lobes longuement appendiculés en pointes folia- 
cées, d'abord étalés, puis réfléchis. Pétales roses, ovales, 



— 186 — 

étroits, allongés, bifides ou échancrés, longuement on- 
guiculés. Etamines blanches dépassant les styles jaunâ- 
tres à base rosée. Jeunes carpelles hérissés. Mi-juin-juil- 
let. Lieux secs, arides, rocailleux, exposés au soleil ; terr. 
granitique. Vendée : Mortagne. R. 

Obs. L'inflorescence étroite, allongée, les aiguillons en 
partie réel in es, distinguent cette plante des espèces pré- 
cédentes avec lesquelles elle a peu de rapports, ses affi- 
nités la rapprochant, au contraire, du groupe suivant. 

140. R. bràctkatus Bor ! Notes ixxin; Fl. t. u, p. 193. — 
G. Genev., Monogr., p. 98. — Tige anguleuse, plane, striée, 
élevée, faible, à poils espacés, à glandes courtes, peu 
abondantes, à rares acicules; aiguillons blanchâtres, 
minces, espacés, peu robustes, droits ou déclinés, pres- 
que n offensifs. — Feuilles quinées ; pétiole plan, mince, à 
glandes courtes, à aiguillons falqués ou géniculés; foliole 
terminale à péUolule égalant la 1)2 de sa hauteur, ovale, 
entière, longuement acuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/4 de leur hauteur , ovales, entières et rétrécies, 
longuement acuminées ; les inférieures à longs pétiolules, 
de même forme, plus étroites ; toutes minces, d'un vert 
gai, glabrescentes ; à dents aiguës, fines, profondes, iné- 
gales ; en dessous grisâtres, légèrement cendrées tomen- 
telleuses, non hérissées, à nervures médianes fortement 
aculéolées. — Rameau obstusément anguleux, allongé, 
milice, brièvement hérissé, tomentelleux, glanduleux, à 
rares acicules, à petits aiguillons déclinés ou falqués, peu 
vulnérants. — Feuilles ternées; pétiole plan, peu poilu, 
peu glanduleux, à petits aiguillons fins, déclinés ou fal- 
qués; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, largement ovale, à base entière et peu rétrécie, 
acuminée; les latérales longuement pétiolulées, ovales, 
acuminées, élargies à l'extérieur ; semblables à celles de 
la tige pour les caractères généraux, plus tomenteuses au 
sommet des rameaux. — Inflorescence occupant presque 
la totalité du rameau, hérissée, poilue, glanduleuse, à 



— 167 — 

aiguillons faibles, déclinés, peu nombreux, débutant par 
de longs ramuscules à l'aisselle de feuilles ternées, se 
continuant par des pédoncules multiflores, allongés, 
minces, longuement simples à la base, insérés à Vaisselle 
de nombreuses et larges bractées trilobées, acuminées, 
larges et arrondies à la base, égalant ou dépassant à 
peine les pétioles qui sont longs ; les supérieurs nus. — 
Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, acioulé, à lobes 
ovales, étroits, longuement appendiculés, réfléchis. Pétales 
roses, étroitement ovales, longuement rétrécis à la base, 
poilus. Etamines blanches dépassant les styles roses. 
Jeunes carpelles hérissés. Juillet-août. Bois. Maine-et- 
Loire : Bauné, parc de Briançon (Boreau). R.R. (A re- 
trouver). 

Obs. Cette très rare espèce s'éloigne du R. sertiflorus 
par les folioles minces, l'absence d'aiguillons réclinés, la 
forme de lapanicule, etc. ; elle ne lui ressemble pas; elle 
est, au contraire, très voisine du R. Genevierii. 

444. R. Genevierii Bor., FI., t. n, p. 493. — G. Genev., 
Monogr., p. 400. ~- Chaboisseau, Étude du genre Rubus, 
p. 25. — De Breb., Fl. de Norm., 3' édit., p. 402. — R. 
bracteatus Bor. et Gen., exsic, non Bor. I (ex ipso). — R. 
bracteatus Ouest, in Bill., Cent. 4470 (non Bor.). — Tige 
anguleuse, plane ou peu excavée, rude, à poils courts, 
fascicules, glanduleuse, aciculée ; aiguillons très inégaux, 
les plus grands falqués, durs, vulnérants, poilus, les autres 
droits ou déclinés. — Feuilles pédato^quinées ; pétiole 
plan au sommet, canaliculé dans la 4/2 inférieure, poilu, 
glanduleux, à aiguillons falqués, vulnérants ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur ; 
ovale, entière, ou subéchancrée, longuement acuminée en 
pointe aiguë ; les latérales à pétiolules égalant le 4 /4 ou 
le 4/5 de leur hauteur, de même forme, mais à base plus 
rétrécie, plus étroite, souvent élargie à l'extérieur; les in- 
férieures pétiolulées, ovales, entières, acuminées ; toutes 
épaisses, d'un beau vert, à poils apprîmes, à dents pro<- 



— 168 — 

fondes, aiguës, inégales ; en dessous grises ou blanches 
tomenteuses, peu hérissées. — Rameau obtusément an- 
guleux, allongé, peu hérissé, rude, glanduleux, aciculé ; 
aiguillons inégaux, les plus petits droits, les plus grands 
falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quateretquinées; 
pétiole plan au sommet, sillonné à la base ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, 
ovale, rétrécie, entière, acuminée ; les latérales à pétio- 
lules égalant le \ /8 ou le 1/9 de Jeur hauteur, de même 
forme que la terminale, mais souvent lobées ou élargies à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence en pyramide aiguë au 
sommet, lâche, allongée, interrompue, en grande partie 
intra-axillaire, rameuse, hérissée, tomenteuse, glandu- 
leuse, aciculée, à aiguillons inégaux, falqués, les plus 
grands vulnérants. Ramuscules ou pédoncules inférieurs 
allongés, multiflores souvent à l'aisselle de 3 à 5 feuilles 
ternées; les suivants multiflores à l'aisselle de bractées trilo- 
bées, ovales ou ovales-lancéolées, acuminées varianten nom- 
bre de trois à quinze ; pédoncules supérieurs nus ; courts, 
1-2, rarement 3 fl., souvent dépassés par les bractéoles.— * 
Calicegris-verdâtre, tomenteux, hérissé, glanduleux,aciculé, 
à lobes longuement appendiculés, étalés après l'anthèse, 
puis réfléchis. Pétales roses, ovales, aigus ou bifides, ré- 
trécis en onglet étroit, espacés. Etamines blanches dé- 
passant les styles jaunâtres à base violacée ou rosée. 
Jeunes carpelles hérissés. Juillet. Bois, broussailles, haies, 
schistes et granités. A. C. 

Obs. S'éloigne du bracteatus, dont il est voisin, par la 
panicule n'occupant qu'une partie du rameau, les feuilles 
épaisses, les bractées bien moins nombreuses. Une étude 
comparative sur le vif fera sans doute reconnaître d'autres 
caractères différentiels entre ces deux plantes, que le sa- 
vant auteur de la Fl. du Cent, savait parfaitement distin- 
guer. L'aculéation le sépare du sertiflorus ; les carpelles 
hérissés des mutabilis, atratus et fissipetalus ; les éta- 



— 169 — 

mines blanches des ericetorum, aspericaulis et dicerptus ; 
la panicule du rudis. C'est bien à tort que Babington, 
loc. cit., p. 189, admet comme synonymes du R. rudis les 
discerptus et Genevierii ; tes plantes appartiennent à trois 
types parfaitement distincts et se ressemblent, du reste, 
assez peu, 

142. R. vestïferus Mùll.,in Boulay, Ronc. Vosg., n° 45. 
Descript. des esp., p. 62. — Lamotte, loc, cit., p. 256. — 
Tige obstusément anguleuse, plane, striée, hérissée de 
poils fascicules, abondants, glanduleuse, aciculée, rude, 
à aiguillons inégaux, déclinés ou falqués, les plus grands 
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ter 
ou quaternées; pétiole plan, hérissé, glanduleux, à aiguil- 
lons falqués; foliole terminale àpétiolule égalant le 1/3 de 
sa hauteur, largement ovale, une peu échancrée, acumi- 
née; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base 
rétréci e entière ou peu échancrée, acuminées, élargies à 
l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales, acuminées ; 
toutes épaisses, d'un vert-olive, à nombreux poils appri- 
més ; finement et inégalement dentées ; en dessous à to- 
mentum rude, très épais, formé de poils brillants, rappe- 
lant celui du JR. umbraticus, cendré-jaunâtre, à nervures 
médiocres peu aculéolées. — Rameau anguleux, très hé- 
risse de poils fascicules entrecroisés, rudes, glanduleux, à 
aiguillons inégaux, aciculaires, déclinés ou falqués, sur- 
tout au sommet , peu vulnérants. — Feuilles ternées ; 
pétiole sillonné, très hérissé; foliole terminale àpétiolule 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, et même le 1/5 dans 
les feuilles supérieures, ovale ou rhomboïdale, entière, 
acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, de même 
forme, plus petites, lobées ou élargies à l'extérieur; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 
— Inflorescence peu développée, interrompue, fortement 
hérissée de poils rudes entre-croisés, cachant les glandes, 
aciculée, à aiguillons aciculaires , minces , falqués ou dé- 
clinés. Un ou deux pédoncules inférieurs, 3 paucifl. 



— 170- 

à Faisselle de feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une 
bractée ovale, acuminée; les supérieurs 9*3 il., courts 
en tète ovale, serrée. — Calice tomenteux, hérissé, glan- 
duleux, aciculé, réfléchi. Pétales roses, ovales-oblongs, 
étroits, longuement rétrécis en onglet large. Etamina» 
blanches dépassant les styles à base légèrement rosée. 
Jeunes carpelles à longs poils peu abondants. Juillet. 
Forêts, bois ; terr. granitique. Allier : Bois de Veauce. 
(Lamotte). 

Obs. Ce Rubus est sans affinités avec les cinq précédents 
qui forment entre eux un groupe très naturel ; il se rap- 
proche des espèces suivantes par sa villosité très remar- 
quable, sa panicule peu développée, les glandes peu abon- 
dantes. 

443. R. BoMAifus G. Genev., Monogr., p. 154. — Àr- 
rond., Not. pi. Morb. (4863), p. 25. — Lamotte, loc. cit. 
p. 956. — Tige anguleuse, obtuse à la base, plane, striée, 
rude, poilue, glanduleuse, à aiguillons très inégaux, les 
plus grands à base dilatée, poilus, falqués, robustes, vul- 
nérants, les petits ponctiformes, acioulaires. — Feuilles 
pédato-quinées, quelques-unes ter ou quaternées ; pétiole 
plan, hérissé, peu glanduleux, à aiguillons falqués ou cro- 
chus; foliole terminale à pétiolule égalant la 4/2 de sa 
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, étroitement 
en cœur, cuspidée, plus rarement acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, large- 
ment ovales, subéchancrées, cuspidées, élargies à l'exté- 
rieur ; les inférieures pétiolulées , ovales, aiguës ; toutes 
épaisses, d'un vert sombre, à poils apprimés ; souvent 
subincisées ou tabulées, à dents larges, inégales ; en des- 
sous grises tomentelleuses, mollement hérissées, plus ra- 
rement blanches tomenteuses, à poils brillants. — Rameau 
anguleux, droit, raide, très hérissé, peu glanduleux, à 
aiguillons inégaux, les plus grands crochus ou falqués, 
vulnérants. — Feuilles ternées , rarement quinées à la 
base du rameau; pétiole plan, hérissé; foliole terminale à 



pétîohile égalant le 4/4 de sa hauteur, ovale ou largement 
orale, souvent rhomboïdale. peu ou pas échancrée, acu- 
minée; les latérales brièvement pétiolulées, de même 
forme, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
ovale, courte, plus ou moins interrompue, pauci flore, hé- 
rissée, peu glanduleuse, à rares aiguillons falqués, souvent 
nuls au sommet. Un ou deux pédoncules (plus rarement 
ramuscules) inférieurs pauciflores, à l'aisselle de feuilles 
ternées qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants à Tais- 
selle de bractées ovales qui manquent quelquefois; les supé- 
rieurs nus, en petite tête ovale, serrée, quelquefois plurifl., 
ordinairement 4-2 fl., poilus, hérissés, inermes ou à peu 
près. — Calice gris tomenteux, hérissé, peu glanduleux, 
non aciculé, à lobes ovales, épais, mucronés ou appendi- 
culés, étalés après Van thèse. Pétales roses ou violacés, 
petits, ovales, longuement rétrécis en onglet large. Eta- 
mines violacées (au moins à la base) dépassant les styles 
de même couleur. Jeunes carpelles hérissés, nombreux. 
Mi-juin-juillet. Coteaux boisés, bois, halliers, haies; terr. 
granit, et schist. — Puy-de-Dôme, à 4 ,000 m. d'altitude I 
(Lamotlé). À. C. dans tout l'Ouest. 

Obs. Ce Rubus constitue une excellente espèce assez ré- 
pandue sur le granité ; les étamines violacées et le calice 
non aciculé le distinguent du vestiferus. 

444. R. magnificus Mùll. (ex specim. authenticis in 
Herb. Lèvent /) — G. Genev., Monogr., p. 458. — Lamotte, 
loc. cit., p. 256. — Tige anguleuse, robuste, hérissée, 
peu glanduleuse, striée, plane ; aiguillons inégaux, les plus 
grands falqués ou déclinés, les plus petits droits, coniques, 
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées, rarement 3 ou 4 
nées; pétiole plan, à poils et à glandes rares, à aiguillons 
falqués, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule égalant 
la i/2 de sa hauteur, orbiculaire, un peu en cœur, eus- 
pidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hau- 
teur, de même forme, plus rétrécies, largement soudées 



— 172 — 

avec l'inférieure dans les quaternées et formant un large 
lobe; toutes épaisses, coriaces, d'un vert-olive, glabres ou 
peu poilues ; largement et inégalement dentées ; en des- 
sous grises ou blanchâtres, à tomentum maigre, ras. — 
Rameau anguleux, allongé, hérissé, rude, glanduleux, aci- 
culé, à aiguillons inégaux, longs, déclinés ou falqués, 
vulnérants, les petits droits, coniques. — Feuilles ternées; 
pétiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de 
sa hauteur, orbiculaire, peu échancrée 9 cuspidée,- les la- 
térales brièvement pétiolulées, presqu'arrondies, obliques, 
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence très 
grande, en vaste pyramide, aux 2/3 extra-axillaire, 
allongée, lâche, à ramuscules ou pédoncules également 
espacés, interrompue à la base, tomenteuse, hérissée, 
glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons violacés, fins, 
déclinés, vulnérants. Deux ramuscules inférieurs multifl., 
espacés, allongés, à l'aisselle de feuilles ternées ; un ou 
deux suivants à l'aisselle de larges bractées trilobées ou 
lobées, en cœur; les supérieurs nus, épais y 3 fl., très 
étalés, aculéoléSj au nombre de 8 à i0, en tête allongée, 
lâche, insensiblement atténuée de la base au sommet. — 
Calice gris tomenteux, hérissé, à glandes courtes, à fins 
acicules y non aculéolé, à lobes épais, réfléchis. Pétales 
roses, suborbiculaires, arrondis et entiers au sommet, 
poilus, à onglet large. Etamines blanches dépassant les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois. — 
Puy-de-Dôme : Entre le Mont-Dore et Rochefort (Lamy). R. 
Obs. Ce Rubus se distingue facilement des espèces pré- 
cédentes par l'ampleur de la panicule et les folioles orbi- 
culaires. Les etamines blanches l'éloignent du Borœanus 
et les styles incolores du vestiferus. Les échantillons ré- 
coltés par Lèvent, qui a découvert cette plante dans les 
bois de Mersy (Marne) et qui ont servi de types à Mûller, 
sont réellement magnifiques ; ceux du Mont-Dore quoi- 
qu'appartenant bien à la même espèce, n'ont pas un aussi 



— 173 ~ 

beau développement ; il en est de même du magnificus 
récolté à Rouen par M. l'abbé Letendre. 

145. R. vestitus W. et N., Rub. Germ., p. 81, tab. xxin 
(pro parte). — G. Genev., Monogr., p. 160. — Mùll., Vers., 
p. 50. — Merc, in Reut., Catal. des pi. de Genèv,, p. 276. 

— Bor., Fl., t. u, p. 194. — Tige anguleuse, hérissée de 
poils fascicules, assez abondants, à glandes rares ; aiguil- 
lons poilus, droits, longs, minces, violacés, vulnérants. 

— Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan, hérissé, très peu 
glanduleux, à aiguillons falqués, robustes ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, lar- 
gement ovale ou suborbiculaire , entière ou légèrement 
échancrée, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 
1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, largement ovales, entières 
ou subéchancrées , élargies à l'extérieur , peu retrécies , 
cuspidées ; les inférieures brièvement pétiolulées , ovales , 
entières, obtuses ou peu aiguës; toutes épaisses, d'un 
vert foncé, à poils apprimés; à dents fines, peu profondes ; 
en dessous grises ou verddtres, hérissées de poils bril- 
lants, veloutés, formant un tomentum épais , rude. — 
Rameau anguleux, hérissé, très peu glanduleux; aiguil- 
lons inégaux, les plus petits droits, acicul aires, les plus 
grands, déclinés ou peu falqués, poilus, vulnérants. — 
Feuilles ter née s, quelques-unes pédato-quinées; pétiole 
canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou 
la 1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, 
entière , cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées , 
ovales-obliques, entières, élargies ou lobées à l'extérieur, 

. cuspidées ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence oblongue, interrompue, 
assez fournie, ordinairement étroite, serrée, à pédoncules 
courts, hérissée de poils brillants, de glandes rougeâtres 
peu abondantes, à longs aiguillons déclinés, violacés à la 
base, vulnérants. Deux ou trois pédoncules inférieurs 3 
paucifl. espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils 
égalent le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ; 



- t74 — 

les supérieurs nus, courts, épais, irifl.? étalés, en tète 
ovale, serrée. — Galice blanc tomenteux, hérissé, peu ou 
pas glanduleux , presque tous un peu aculéolés, à lobes 
orales, courts, refléchis. Pétales ordinairement d'un beau 
rose, quelquefois plus pâle (jamais blancs), largement 
ovales, poilus, à onglet court. Etamines ordinairement rose 
vif, quelquefois plus pâle, rarement blanches, dépassant 
les styles roses au moins à la base. Jeunes carpelles poi- 
lus (glabres dans un vestitus du Mont-Dore). Juillet. Bois 
taillis, haies. A. G. 

Obs. Le Rubus vestitus W. et N. renferme certainement 
plusieurs espèces distinctes que Mùller a su reconnaître 
et qui sont devenus ses serioatus, conspicuus, leucanthe- 
mus y etc. Il conserve le nom de vestitus h la plante très 
hérissée, dont les feuilles presque concolores, sont grises-* 
verdâtres, veloutées en dessous, et les fl. ordinairement 
d'un beau rose. Wirtgen, au contraire, prétend que le type 
de W. et N. doit avoir les feuilles blanches tomenteuses en 
dessous, c'est la forme dont Mull. a fait son conspicuus. Il 
n'y a aucun motif pour accepter la forme concolore plu- 
tôt que la forme discolore comme type du vestitus, puisque 
W. et N. ne paraissent avoir attaché aucune importance 
à ce caractère, pas plus qu'à la couleur de la fl. qu'ils in- 
diquent indifféremment rose ou blanche. Il est probable 
que le vestitus tel que Mùll. l'a admis et tel que je le 
comprends, renferme encore plusieurs formes extrême- 
ment affines, qu'une étude approfondie permettra de distin- 
guer; on le trouve en effet à carpelles glabres et poilus, à 
etamines blanches ou à base rosée, ou entièrement pur- 
purines , à styles verdâtres ou rosés k la base. Ces diffé- 
rentes formes sont à étudier. 

146. R. conspicuus Mùll., in Fl., 1858. — Id., Vers., p. 
49. — Merc, in. Reut., Cat., p. 277. — Babingt., Brit. 
Rub.,p. 114 et116. — Focke, Syn., p. 296. — Boul., Ronces 
Vosg., n° 66, Not., p. 86. — Port et caractères généraux du 
R. vestitus. — Tige anguleuse, plane, brièvement hérissée 



- 178 - 

de poils fascicules, sans glandes, aiguillons déclinés, 
poilus, robustes, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ; 
pétiole plan, à aiguillons falqués ou crochus, vulnérants ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale, peu échancrée, aiguë ; les latérales lar- 
gement ovales, rétrécies à chaque extrémité, élargies à 
l'extérieur ; les inférieures ovales, aiguës ou obtuses ; tou- 
tes épaisses, coriaces, glabres ; grossièrement et inégale- 
ment dentées; en dessous blanches tomenteuses, non 
hérissées-veloutées. — Rameau anguleux, moins hérissé 
que dans le vestitus, à aculéation semblable. — Feuilles 
ternées, semblables à celles du vestitus , mais blanches 
tomenteuses en dessous. — Inflorescence comme dans 
l'espèce précédente. — Calice aciculé ou aculéolé. Pétales 
d'un beau rose. Etamines roses dépassant les styles de 
même couleur. Jeunes carpelles glabres. Fin juin-juillet. 
Bois, .taillis, haies. — Ça et là confondu avec le précédent. 
Obs. Le tomentum des feuilles rappelle celui des Disco- 
lores, au lieu que dans le vestitus il rappelle celui de cer- 
tains piletosi des 'Virescentes. 

Fleura blanches. 

147. R. obvallatus Boul. et Gillott Assoc. Rub., n° 8, 
Notes, p. 35. — Tige anguleuse, robuste, plane, peu exca- 
vée, striée, glabrescente, sans glandes ; aiguillons robus- 
tes, longs, droits, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole 
glabrescent, à aiguillons falqués, robustes ; stipules lan- 
céolées, ciliées, glanduleuses ; foliole terminale à pétiolule 
égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, ar- 
rondie entière, à contour très net, acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, plus 
rétrécies- entières, acuminées, élargies à l'extérieur; les 
inférieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës ou acumi- 
nées; toutes minces, d'un vert foncé, glabrescentes, à 
poils apprîmes ; grossièrement et inégalement dentées ; en 



- 476 — 

dessous blanches, à tomentum ras. — Rameau anguleux, 
canaliculé au sommet, maigrement hérissé, peu glandu- 
leux, à quelques acicules ; aiguillons inégaux, longs, min- 
ces, falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, 
peu poilu, à rares glandes, à aiguillons déclinés ou 
falqués; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 
de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière, aiguë ou brièvement 
acuminée ; les latérales subsessiles, de même forme, élar- 
gies à l'extérieur ; toutes finement dentées, semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores- 
cence allongée, lâche, hérissée, un peu glanduleuse, à ai- 
guillons fins, déclinés, acicul aires. Pédoncules ou ramus- 
cules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants 
à Faisselle d'une à trois bractées ovales ; les supérieurs 
3 fl., dressés, arqués, en tête ovale. — Calice blanc tomen- 
teux, hérissé, un peu aciculé, réfléchi. Pétales blancs, 
ovales, entiers, rétrécis en onglet. Etamines blanches dé- 
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. 
Juillet. Bois, taillis, haies, sur le granité. Saône-et-Loire : 
Roussillon (Oillot). 

Obs. Ce Rubus se distingue du leucanthemus et de Y amie- 
tus par les tiges glabrescentes, les feuilles blanches en des- 
sous, la panicule brièvement hérissée ; les fleurs blanches 
l'éloignent des espèces précédentes. 

148. R. leucanthemus Mûll. 1 Vers., p. 43. — G. Genev., 
Monogr., p. 162. — Boulay, Ronces Vosg., n° 12, Notes 
p. 1 4. — Focke, Syn., p. 291. — Lamotte, loc. cit., p. 256. — 
Tige anguleuse, plane ou très superficiellement excavée , 
striée, hérissée de nombreux poils rudes, fascicules, peu 
glanduleuse ; aiguillons poilus, longs, violacés, robustes, 
droits ou déclinés, vulnérants. — Feuilles pédato-quinées; 
pétiole plan, hérissé, à aiguillons falqués, vulnérants; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant la 1/2 ou le 1/3 de sa 
hauteur, largement ovale, suborbi cul aire, entière, cuspi- 
dée; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de 
leur hauteur, ovales, plus rétrécies, élargies à l'extérieur, 



— 177 — 

cuspidées; les inférieures pétiolulées, ovales, obtuses; 
toutes épaisses, fermes, à nombreux poils apprîmes; à 
dents larges, inégales, peu profondes ; en dessous héris- 
sées, grises- ver dâtres, à poils rudes, brillants. — Rameau 
obtusément anguleux, longuement hérissé, court, flexueux, 
peu glanduleux ; à aiguillons inégaux, longs, aciculaires, 
falqués ou déclinés, les plus petits droits, aciculaires. — 
Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 de sa hauteur, ou le 1/4 ou le 1/5 dans les 
feuilles supérieures, ovale, suborbiculaire ou rhomboï- 
dale, entière ou subéchancrée, brièvement cuspidée ; les 
latérales subsessiles, ovales, aiguës ou subobtuses, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence souvent 
oblongue, courte, quelquefois plus allongée, interrompue, 
longuement hérissée, peu glanduleuse, à aiguillons allon- 
gés, inégaux aciculaires, violacés, déclinés ou falqués. 
Un à trois pédoncules inférieurs, 2-3 fl., à Faisselle de 
feuilles ternées dont ils égalent à peine le pétiole ; un ou 
deux suivants, rarement davantage à l'aisselle de bractées 
ovales ou lancéolées ; les supérieurs 1 fl., rarement 2-3 fl., 
nus, étalés, courts, en tête serrée. — Calice vert-cendré, 
hérissé, peu glanduleux, aciculé, à lobes courts, réfléchis. 
Pétales blancs, largement ovales, poilus, échancrés. Etami- 
nes blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpel- 
les glabrescents. Mi-juin -juillet. Bois, broussailles, haies, 
coteaux granitiques. A. C. 

Obs. Le tomentum Téloigne du conspicuus, et les fl. et 
organes blancs du vestitus, dont il est voisin. 

149. R. piletocaulon Mùll. I Bonpland, 1861 , p. 281. — 
G. Genev., Monogr., p. 153. — Boul., Ronc. Vosg., n° 43, 
Notes, p. 60. — Tige anguleuse, plane, striée, à villosité 
fournie, entrecroisée, peu glanduleuse, aiguillons droits 
ou déclinés, inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées et 
pédato-quinées ; pétiole plan, hérissé, peu ou pas glan- 
duleux , à aiguillons inégaux , déclinés ; foliole terminale 

12 



— 178 — 

à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, orale, 
peu échancrée, longuement acuminée; les latérales à 
pétiolules courts, ovales, rétrécies-entières , élargies à 
l'extérieur, acuminées, arrondies à la base et lobées dans 
les ternées; les inférieures brièvement pétiolulées, ova- 
les , aiguës ; toutes épaisses , à poils apprîmes ; finement 
et inégalement dentées, « les dents à pointe diversement 
contournée , ce qui rend les bords de la feuille crépus * 
(Boulay) ; en dessous , grisâtres ou cendrées ; hérissées 
de poils brillants. — Rameau obtusément anguleux, 
flexueux, hérissé, peu glanduleux, & aiguillons acicu* 
laires* déclinés , presqu inoffensifs. — Feuilles ternées ; 
pétiole plan , hérissé , à aiguillons aciculaires ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, 
entière ou subéchancrée , aiguë ou brièvement acumi- 
née; les latérales à pétiolules courts, ovales, élargies 
ou lobées à l'extérieur , aiguës ou un peu acuminées ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence peu développée, hérissée, glandu- 
leuse, à aiguillons aciculaires, fins, déclinés. Un ou 
deux pédoncules ou ramuscules inférieurs à l'aisselle de 
feuilles ternées ; un ou deux suivants , rarement davan- 
tage, à l'aisselle de bractées ovales; les supérieurs nus, 
2-3 fl. ; les ultimes 4 fl., courts, étalés, très hérissés. — 
Calice tomenteux cendré , hérissé , glanduleux , aciculé , 
à lobes acuminés, réfléchis. Pétales blancs, ovales, assez 
grands , à onglet court. Etamines blanches dépassant les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles finement poilus. Juin- 
juillet. Bois ,' schiste et granité. Cher : Forêt d'Allogny I 
(Ripart). — Maine-et-Loire : Angers (Bouvet). 

Obs. tes folioles caulinaires acuminées le distinguent 
du leucantheifius, et les fleurs blanches des vestitus et 
vestiferus. La plante d'Angers , et celle distribuée par M. 
Boulay à ses correspondants, provenant de la vallée de 
Granges , . près Gerardmer (Vosges) , représentent une 
espèce assez glanduleuse qui paraît bien être la plante 



— 179 — 

de Mtill. Au contraire, le R. piletocaulon, Ronces Vosg., 
n° 43 , récolté dans la forêt du Camberg, près St-Dié , est 
bien plus hérissé, mais peu ou pas glanduleux; il doit 
appartenir à une autre espèce. 

150. R. amictus Mùll. 1 — G. Genev., Monogr., p. 156. 
— Lamotte, loc, cit., p. 256. — Tige obtusément angu- 
leuse, striée, plane, longuement hérissée, peu glandu- 
leuse ; aiguillons inégaux , droits ou déclinés , peu vulné- 
rants. — Feuilles ternées et pédato-quinées ; pétiole plan , 
strié , longuement hérissé , à glandes rares , à aiguillons 
aciculaires , déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement 
ovale , entière ou un peu échancrée , brièvement cuspi- 
dée ; les latérales pétiolulées , ovales , rétrécies-entières , 
cuspidées , élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolu- 
lées , ovales , entières , acuminées ; toutes minces , d'un 
vert foncé, à poils nombreux, apprimés; à dents larges , 
inégales , peu profondes ; en dessous grises ou blanchd* 
ires, hérissées de nombreux poils brillants, feutrés, plus 
ou moins veloutés. — Rameau anguleux , canaliculé à la 
base, au sommet, longuement et abondamment hérissé, 
très peu glanduleux; aiguillons inégaux, minces, acicu- 
laires , falqués ou déclinés , presqu'inoffensifs. — Feuil- 
les ternées ; pétiole strié ou canaliculé ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 ou le 4/4 de sa hauteur, large- 
ment ovale ou suborbiculaire , entière , obtuse ou briève- 
ment cuspidée; les latérales à pétiolules très courts, de 
même forme , lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables 
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence courte , ovale , compacte , quelquefois interrom- 
pue à la base, longuement hérissée, peu glanduleuse, à 
aiguillons aciculaires déclinés ou falqués, inoffensifs. Un 
ou deux pédoncules inférieurs bi-trifl. , rarement multifl., 
espacés , à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent 
le pétiole ; les autres nus , {serrés , très rapprochés en 
petite tête ovale ou oblongue, multifl.» dressés, à la fin 



— 180 — 

étalés. — Calice gris lomenteux, hérissé, peu glandu- 
leux, très rarement aciculé, à lobes ovales courts , quel- 
quefois relevés dans la fleur terminale après l'anthèse , 
tous ensuite réfléchis. Pétales blancs , étroitement ovales, 
petits , onguiculés. Etamines blanches, plus courtes que 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-juillet. 
Bois. Puy-de-Dôme ; Bois de la Bourboule, au Mont-Dore 
(Lamy). — Haute-Vienne: Bois de Bourdaille, près 
Lussac-les-Eglises (Lamy). 

Obs. S'éloigne du piletocaulon par la tige obtuse, les fo- 
lioles cuspidées 9 les etamines plus courtes que les styles ; 
du leucanthemus par ce dernier caractère et le calice non 
aciculé. 

151. R. flàvo-virkns G. Genev. — Lamotte, loc, cit., p. 
255. — Tige anguleuse, plane, striée, glabrescente, peu 
glanduleuse, à aiguillons robustes, déclinés ou falqués, 
vulnérants. — Feuilles pédato-quinées ; pétiole plan, peu 
hérissé, à rares glandes, à aiguillons robustes, falqués 
ou crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant presque 
la 1/2 de sa hauteur, suborbiculaire, en cœur, cuspidée; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur, 
largement ovales , rétrécies , obliques , entières ou peu 
échancrées, élargies à l'extérieur, cuspidées ; les inférieu- 
res pétiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes épaisses, 
d'un vert-olive , à poils courts , apprimés ; à dents fines, 
aiguës, larges , peu profondes ; en dessous verdâtres ou 
grises tomenteuses, à poils brillants, blanches au sommet 
des tiges. — Rameau anguleux, hérissé de poils rudes, 
peu glanduleux, à aiguillons inégaux, les petits droits, 
aciculaires, les grands crochus ou falqués, vulnérants. 
— Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lules égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale ou sub- 
orbiculaire, entière ou subéchancrée, cuspidée ; les laté- 
rales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies à 
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les caractè- 
res généraux. — Inflorescence étalée, composée, hérissée, 



— 181 — 

glanduleuse, aciculée, à longs aiguillons a ci cul aires, dé- 
clinés ou falqués. Un ou deux ramuscules inférieurs allon- 
gés, multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils éga- 
lent ou dépassent ; deux ou trois suivants à Vaisselle de 
larges bractées longuement pétiolées , suborbiculaires , en 
cœur, souvent trilobées, cuxpidées; les supérieurs nus, 
étalés, multiflores. — Calice tomenteux, glanduleux, hé- 
rissé, aciculé, à lobes épais, étalés ou subréfléchis. Pétales 
blancs , largement ovales , fl. petites relativement à la 
grandeur 1 de la plante. Etamines blanches dépassant les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin -juillet. 
Bois, coteaux boisés. Puy-de-Dôme : Bois du Bouchât, près 
Menât (Lamotte). — Haute- Vienne : Saint-Sulpice-les- 
Feuilles, Ambazac (Lamy). 

Obs. Voisin du cynomorus, il s'en distingue par la pani- 
cule très développée et les fl. blanches. 

152. R. separinus G. Genev., Monogr., p. 1H. — De 
Martrin-Donos , Fl. du Tarn, p. 2H. — R. thyrsiflorus 
Bor., ! t. ii, p. 193. (Non W. et N.). — Tige anguleuse, ro- 
buste, striée, plane, d'un vert glauque, ordinairement mar- 
brée de rouge , glabresçente , à rares glandes , aiguillons 
inégaux, courts, robustes, déclinés ou falqués, glabres, vul- 
nérants. — Feuilles pédato-quinées, quelques-unes ter ou 
quaternées ; pétiole plan , maigrement hérissé , peu glan- 
duleux, à aiguillons falqués, vulnérants ; foliole terminale 
à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale ou large- 
ment ovale, à base arrondie-entière ou subéchancrée, acu- 
minée ou longuement cuspidée en pointe étroite ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, 
ovales , rétrécies et obliques à la base , élargies et arron- 
dies vers le sommet, cuspidées; les inférieures pétiolulées, 
entières, ovales, aiguës; toutes épaisses, coriaces, d'un 
vert glauque, glabrescentes, presque constamment macu- 
lées de taches rouges ; à dents inégales, fines, aiguës, 
profondes ; en dessous blanches tomenteuses, à tomentum 
ras, brièvement hérissé. — Rameau arrondi à la base, an- 



— 182 — 

guleux ensuite, brièvement hérissé , à rares glandes , ai- 
guillons inégaux, déclinés oufalqués, vulnérants. — Feuil- 
les ternées ; pétiole plan ; foliole terminale k pétiolule 
égalant le 4/3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale ou subor- 
biculaire, entière, rarement subéchancrée , brièvement 
aiguë ou cuspidée ; les latérales pétiolulées, ovales, entiè- 
res ou peu échancrées, élargies ou lobées à l'extérieur; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 

— Inflorescence large, étalée, en grande partie extra- 
axillaire, tomenteuse, brièvement hérissée, peu glandu- 
leuse, à aiguillons déclinés ou falqués, vulnérants, acicu- 
laires au sommet. Deux ou trois ramuscules inférieurs 
multiflores, espacés, à Faisselle de feuilles ternées dont ils 
dépassent le pétiole; souvent un, plus rarement deux ou 
trois suivants à l'aisselle de bractées ovales longuement 
pétiolulées; les supérieurs tri-multifl., étalés, divariqués. 

— Calice tomenteux blanchâtre, peu hérissé, à rares glan- 
des, quelques-uns seulement aculéolés, à lobes cuspidés 
en pointes étroites, réfléchis. — Pétales blancs, ovales, 
espacés, rétrécis en onglet, échancrés , poilus. Etamines 
blanches dépassant les styles violacés ou rouges. Jeunes 
carpelles glabres, restant longtemps rouges. Mi-juin- 
juillet. Coteaux arides et rocailleux, haies; terr. grani- 
tiques. Maine-et-Loire : Cholet, Le May, Jallais, Saint- 
Christophe. Vendée : C. C. Mortagne et environs. — 
Loire-Inférieure : Sainte -Lumine- de -Clisson, Mauves. 
R. ailleurs. 

» Obs. Cette plante extrêmement abondante sur les coteaux 
granitiques de la Sèvre, entre Saint-Laurent et Tiffauges, 
paraît rare dans la Loire-Inférieure, et jusqu'ici elle n'a 
point été rencontrée dans les autres parties du bassin de 
la Loire. C'est un type des mieux caractérisés, qui se recon- 
naît à sa teinte glauque, les grandes fl. et les etamines 
blanches, les styles souvent d'un rouge vif; il est très peu 
glanduleux. Il eût dû plutôt être nommé suavedrianus de 
Suavedria, Sèvre Nantaise, au lieu que Sépara est le nom 



— 183 — 

de ta Sèvre Niortaise, ce que l'auteur ignorait quand il pu- 
blia son espèce. 

153. R. microcarpus G. Genev., Monogr., p. 113. — Tige 
anguleuse, plane ou légèrement excavée, striée, à poils 
espacés, peu glanduleuse; aiguillons courts, déclinés ou 
falqués, poilus, vulnérants. Feuilles pédato-quinées, quel- 
ques-unes ter ou quaternées ; pétiole plan, court, à aiguil- 
lons falqués ou crochus ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant environ la 4/2 de sa hauteur, ovale, entière ou subé- 
chancrée, cuspidée ou très brièvement acuminée ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales 
elliptiques, à base large entière ou subéchancrée, arron- 
dies et cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures 
pétiolulées, ovales, aiguës ou obtuses; toutes épaisses, 
d'un vert-olive, glabrescentes , luisantes en dessus; à 
dents fines, subégales, très superficielles, quelquefois ré- 
duites au mucron; en dessous blanches tomenteuses, 
peu hérissées, à tomentum épais. — Rameau arrondi à la 
base, obtusément anguleux dans le reste de la longueur, 
peu hérissé de poils courts , à glandes rares ; aiguillons 
inégaux, falqués ou crochus, à base élargie, vulnérants. 
— Feuilles ternées, quelques-unes quater ou quinées; 
pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant environ 
le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, entière-acu- 
minée; les latérales pétiolulées, ovales, entières, aiguës, lo- 
bées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étalée, 
composée, fournie, peu hérissée, légèrement glanduleuse, 
à aiguillons courts, falqués. Deux ou trois ramuscules 
multiflores, minces, allongés, à l'aisselle de feuilles ter- 
nées qu'ils dépassent ; le suivant à l'aisselle d'une bractée 
qui manque souvent ; les supérieurs rameux, minces, dû 
variqués, peu glanduleux, à pédicelles inégaux, très éta- 
lés, divariqués. — Calice gris tomenteux, peu hérissée, 
à glandes rares ou nulles, non aculéolé, à lobes ovales, 
courts, non acu ruinés, réfléchis. Pétales blancs ou à peine 



— 184 — 

carnés, ob ovales, en coin, échancrés. Etamines blanches 
dépassant peu les styles jaunâtres, à base rosée, à la fin 
rouges. Jeunes carpelles hérissés, bientôt glabres, avor- 
tés en partie. Juillet. Coteaux granitiques exposés au soleil. 
Vendée : Saint-Hilaire-de-Mortagne. R. 

Obs. Plante stérile, probablement hybride, provenant 
du R. separinus auquel elle se rattache par de nombreux 
caractères, mais dont elle est bien distincte. Dans plusieurs 
haies peu éloignées on trouve un R. à fl. roses, également 
stérile, qui ne parait différer du microcarpus que par la 
nuance de la fleur. Il est à remarquer que ces R. ainsi 
que le degener et autres, supposés stériles, ont les fl. petites, 
la panicule de forme très variable, fournie, à pédoncules 
et pédicelles minces, très divariqués, à carpelles presque 
tous avortés. 

154. R. insolatus Mùll.,1 Jahr. der Pollich., p. 156 (1858). 

— Vers., p. 126. — G. Genev., Monogr., p. 125. — Focke, 
Syn. , p. 374. — Tige anguleuse, robuste, rude, striée, plane, 
à poils rares ou nuls, glanduleuse, aciculée ; aiguillons 
nombreux, très inégaux, déclinés ou falqués, vulnérants. 

— Feuilles ternées et pédato-quinées ; pétiole plan, sans 
poils, glanduleux, à aiguillons inégaux, falqués ou crochus; 
foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa 
hauteur, ovale, un peu en cœur, acuminée ; les latérales à 
pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, 
obliques, un peu échancrées, élargies ou lobées à Texte- 
rieur, acuminées ; toutes épaisses, coriaces, d un vert fon- 
cé, glabrescentes ; grossièrement et inégalement dentées, 
en dessous cendrées, à tomentum ras. — Rameau angu- 
leux, peu poilu, glanduleux, aciculé, rude ; à aiguillons 
inégaux, courts, plus longs sous la panicule, déclinés ou 
falqués, sétacés, peu vulnérants. — Feuilles ternées ; pé- 
tiole finement canaliculé; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, aiguë ou 
cuspidée, à base entière ou très peu échancrée ; les laté- 
rales pétiolulées , petites , ovales , aiguës ou subobtuses, 



— 188 — 

à base arrondie , entière ou subéchancrée , élargies ou 
lobées à l'extérieur ; finement dentées, à dents très super- 
ficielles ; en dessus à poils opprimés ; semblables à celles 
de la tige pour les autres caractères. — Inflorescence 
courte, paucifl., interrompue, brièvement hérissée, glan- 
duleuse, aciculée, à nombreux petits aiguillons aciculaires 
déclinés ou falqués , presqu'inoffensifs. Deux ou trois pé- 
doncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées 
dont ils égalent le pétiole ; les suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales ou lancéolées ; les supérieurs 1-2 fl., étalés, 
le terminal très court, ne dépassant pas les bractéoles. — 
Calice vert-cendré, tomentelleux, glanduleux, aculéolé, 
étalé après l'anthèse, apprimé dans la fi. terminale. Pé- 
tales d'un blanc pur, étroitement ovales, espacés, poilus. 
Etamines blanches, courtes, dépassant peu les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles hérissés au sommet. Juin- 
juillet. Forêts, bois. Maine-et-Loire : Fontevrault, forêt 
d'Yzernay, bois de Saint -Louis, près Maulévrier. — 
Deux-Sèvres : Les Echaubroignes, bois Boissières, Châ- 
tillon. R. 

Obs. Cette plante n'a aucun rapport avec le R. hirtus 
dont certains auteurs en font une variété. Il se distingue 
du microcarpus par les carpelles non avortés, du sepch 
rinus par les styles verdâtres. Ses affinités le rattachent 
aux. espèces suivantes. 

155. R. obsectifolius Mùll.,1 in litt., 1864. — Boulay, 
Ronces Vosg., n° 13, Notes, p. 14. — Lamotte, loc, 
cit., p. 254. — Tige anguleuse, plane, striée, à poils 
courts , rudes , fascicules , glanduleuse , aciculée , à ai- 
guillons inégaux , fins, courts , falqués ou déclinés , vul- 
nérants. — Feuilles pédato-quinées et ternées ; pétiole plan 
ou finement canaliculé , poilu , glanduleux , à aiguillons 
déclinés ou falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant 
la 1/2 de sa hauteur , largement ovale , à contour un peu 
anguleux , légèrement échancrée , cuspidée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, un 



— fW — 

r 

peu échancrées , acuminées ; les inférieures pétiolulées , 
ovales , aiguës ; toutes épaisses , à poils apprîmes , à 
dents inégales, très superficielles, souvent formées par le 
mucron seul ; en dessous , grises ou blanehes , finement 
tomenteuses, hérissées. — Rameau anguleux, mince, 
flexueux , hérissé , glanduleux , aeiculé , à aiguillons aei- 
culaires, inégaux, déclinés ou falqués, presqu'inoffen- 
sifs. — Feuilles ternées ; pétiole sillonné ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur , 
ovale ou obovale , entière ou peu échancrée , cuspidée ; 
les latérales brièvement pétiolulées , ovales , aiguës , élar- 
gies à l'extérieur ; en dessus , à nombreux poils apprî- 
mes ; à dents fines , inégales , souvent réduites au mu- 
cron ; semblables à celles de la tige pour le tomentum 
inférieur. — Inflorescence allongée, lâche, interrom- 
pue , hérissée , glanduleuse , aciculée , à aiguillons aci- 
culaires , fins , déclinés. Deux ou trois pédoncules infé- 
rieurs 2 paucifl. , minces , à l'aisselle de feuilles ternées, 
dont ils égalent ou dépassent le pétiole ; quelques-uns des 
suivants, de 1 à 4, à l'aisselle de bractées ovales, en 
cœur, acuminées , puis lancéolées ou linéaires ; les supé- 
rieurs minces , allongés , étalés , en tête lâche. — Calice 
tomenteux verdâtre , peu glanduleux , hérissé , aeiculé , 
réfléchi. Pétales largement obovés-oblongs , grands , ar- 
rondis au sommet, à onglet large, glabrescent, non ci- 
liés , blancs. Etamines blanches dépassant les styles ver- 
dâtres, à base un peu rosée. Jeunes carpelles poilus. 
Juillet. Bois, taillis, sur le grès ; région des montagnes. 
Puy-de-Dôme : Bois de Durtol, près Corday (Lamotté):R. 

Obs. Sans rapports avec les précédentes ; cette plante 
se rapproche du Radula , qui a la tige très rude , et la 
foliole terminale des feuilles caulinaires acuminées. La 
plante de Durtol est parfaitement identique avec les 
échantillons types de Mûller ! 

156. R. sepincolus Boul., Not., p. 132. Ronces Vosg., 
n° H6. — Lamottç, loc. cit., p. 255. — Tige anguleuse, 



— 187 - 

robuste, plane ou très légèrement excavée, rude, hérissée 
de poils fascicules peu abondants, glanduleuse, aiguillons 
inégaux, à base épaisse, étroits, déclinés ou un peu Cal- 
qués, courts, acérés. — Feuilles pédato-quinées et ter- 
nées; pétiole plan, brièvement hérissé, aiguillons falqués 
ou crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de 
sa hauteur, largement ovale, en cœur, acuminée; les la- 
térales brièvement pétiolulées, de même forme, plus 
rétrécies à la base, élargies ou lobées dans les ternées ; 
les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës, entières ; toutes 
épaisses, coriaces, à nombreux poils courts, apprimés; 
grossièrement et inégalement dentées; en dessous grises ou 
blanches tomenteuses, un peu hérissées. — Rameau ar- 
rondi à la base, anguleux au sommet, hérissé, glanduleux, 
aciculé, à aiguillons très inégaux, falqués ou crochus, 
quelques-uns réclinés, vulnérants. — Feuilles ternées ; 
pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/5 
de sa hauteur, largement ovale, ou rhomboïdale , entière 
ou subéchancrée, aigùe ou brièvement acuminée ; les laté- 
rales subsessiles, ovales, entières, obliquement arrondies 
à la base, lobées ou élargies à l'extérieur, aiguës ou acu- 
minées ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence étroite, allongée, interrompue, 
en grande partie extra-axillaire, tomentelleuse, peu hé- 
rissée, glanduleuse, à aiguillons inégaux, falqués, violacés 
à la base. Un ou deux pédoncules ou ramuscules infé- 
rieurs à Faisselle de feuilles ternées; quelquefois un ou 
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lancéolées ; 
les supérieurs courts, 1-2 fl., étalés, courts, égalant les 
bractéoles. — Calice tomenteux-cendré, glanduleux, acu- 
léolé, à lobes ovales, courts, réfléchis. Pétales blancs, 
ovales, atténués en onglet, glabrescents. Etamines blanches 
plus longues que les styles verdâtres à base rosée. Jeunes 
carpelles poilus. Juillet. Taillis, bois secs, lieux décou- 
verts, bruyères. Puy-de-Dôme : Montagne près Com- 
bronde (Lamotte). R. 



— 188 — 

Obs. La foliole caulinaire terminale l'éloigné du R. ob- 
sectifolius et les styles à base colorée de Yinsolatus. 

157. R. Radula W. et N., Rub. Germ., p. 89, tab. xxxix. 
— G. Genev.,Monogr., p. 141. — Bor v Fl., t. n, p. 191. — 
Merc, in Reut., Cat., p. 273. — De Martrin-Don., FI. de 
Tarn, p. 207. — Babingt., Brit. Rub., p. 194. — Focke, 
Syn., p. 320. — Lamotte, loc. cit., p. 255. — Tige angu- 
leuse, robuste, plane, striée, à poils fascicules courts et 
peu abondants, rude, glanduleuse, aci culée, à aiguillons 
inégaux, droits ou un peu falqués, vulnérants. — Feuilles 
pédato-quinées ; pétiole plan, sillonné à la base, à aiguil- 
lons crochus , vulnérants ; foliole terminale à pétiolule 
égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, un peu 
échancrée, acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 
1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, entières, élargies à 
l'extérieur, acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales, 
rétrécies à chaque extrémité, acuminées ; toutes épaisses, 
plissées, d'un vert foncé et glabrescentes ; finement et 
inégalement dentées ; en dessous grises ou blanches to- 
menteuses. — Rameau anguleux, rude, maigrement hé- 
rissé de poils courts, glanduleux, à aiguillons très iné- 
gaux, les petits droits, aciculaires ou ponctiformes, les 
grands falqués ou crochus, vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, rarement pédato-quater ou quinées ; pétiole plan ou 
légèrement excavé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, un peu échancrée, acu- 
minée ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, obli- 
quement arrondies, plus ou moins échancrées, acuminées, 
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence allon- 
gée, droite, interrompue, poilue, glanduleuse, aciculée, à 
aiguillons inégaux, falqués. Deux ou trois pédoncules in- 
férieurs mutifl., espacés, à l'aisselle de feuilles ternées 
dont ils égalent le pétiole ; le suivant à l'aisselle d'une 
bractée ovale; les supérieurs nus, 3 fl., étalés, courts, 
aculéolés, dépassant peu les bractéoles. — Calice cendré- 



— 189 — 

verdâtre, tomenteux, glanduleux, aciculé, à lobes ovales, 
réfléchis. Pétales blancs, ovales, échancrés, rétrécis eu 
onglet, poilus. Etamines blanches dépassant les styles 
verdâtres, à base rosée. Jeunes carpelles glabrescents. 
Mi-juin-juillet. Bois, broussailles, haies, schiste et granit. 

— Puy-de-Dôme : À. C. (Lamottë), Mont-Dore (Lamy). — 
Loiret : Bois de la Sologne (Jullien-Crosnier). — Maine-et- 
Loire : Angers (Boreau). — Deux-Sèvres : La Mothe-St-Heray 
(Sauzé). — Vendée : Pouzauges, la Gaubretière. À. R. 

Obs. Le R. Radula appartient au groupe des fissipetalus, 
rudiSj atratus, etc., mais il se distingue de ces espèces 
par les fl. blanches ; du sepincolus par l'absence d'aiguil- 
lons réclinés sur les rameaux, les tiges plus robustes et 
beaucoup plus rudes ; de Vobsectifolius par les folioles 
acuminées. 

158. R. BLONDi«i Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 105. 

— Tige anguleuse, plane à la base, légèrement canali- 
culée au sommet, glabre* glanduleuse, à nombreux 
aiguillons très inégaux, les plus petits droits, aciculai- 
res , les plus grands déclinés , falqués ou crochus ., vul- 
nérants. — Feuilles pédato-quinées , ter et quaternées; 
pétiole canaliculé , glabre , glanduleux , à aiguillons très 
inégaux, les plus grands géniculés ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale , à 
base entière et arrondie, longuement acuminée; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, 
entières , plus étroites , et plus rétrécies , acuminées ; les 
inférieures pétiolulées , ovales , entières , aiguës ; toutes 
d'un beau vert , glabrescentes ; grossièrement et inégale- 
ment dentées, à dents trilobées, grosses, larges, peu 
profondes; en dessous blanches, non hérissées, à to- 
mentum très ras. — Rameau anguleux, peu poilu, 
glanduleux , rude ; aiguillons très inégaux , les plus pe- 
tits droits ou falqués , les plus grands fortement dilatés 
à la base, crochus et réclinés , vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole allongé , canaliculé , à aiguillons crochus ; 



— 190 — 

foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur , 
largement ovale ou rhomboïdale, à base rétrécie et à 
peine échancrée à l'insertion du pétiolule , acuminée ; les 
latérales brièvement pétiolulées , largement ovales, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
oblongue , allongée , très interrompue , hérissée , poilue , 
glanduleuse , aciculée , à aiguillons crochus ou fortement 
falqués à la base, aciculaires et déclinés au sommet. 
Deux à quatre ramuscules inférieurs espacés , multiflo- 
res à l'aisselle de feuilles ternées, dont ils égalent le pé- 
tiole; les suivants à Faisselle de deux ou trois bractées 
ovales , puis lancéolées , étroites , acuminées ; les supé- 
rieurs 1-3 fl., nus, courts, très étalés, en tète allongée. 
— Calice tomenteux-verdâtre , hérissé, glanduleux, aci- 
culé, à lobes ovales, finement acuminés, réfléchis, 
quelques-uns seulement relevés. Pétales blancs , ovales , 
arrondis au sommet, longuement atténués en onglet 
étroit , peu poilus. Etamines blanches, longues , dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. 
Forêts , hautes futaies ; sables des terrains tertiaires. 
Cher : Forêt d'Allogny I {Ripart), forêt du Rhin-du-Bois ! 
(Déséglisé). — Allier : Bois de Sussat , Chalouze, La Li- 
zolle (Lamotte). 

Obs. L'aculéation si remarquable de cette plante ne 
permet pas de la confondre avec les espèces voisines ; 
elle n'a pas de rapports avec les espèces précédentes , et 
se classe près des mutabilis, ericetorumj etc., qui ont 
les fleurs roses. 

159. R. longiculpis Mùll., inHerb. Lèvent ! — G. Genev., 
Monogr., p. 120. — Lamotte, loc. cit., p. 254. — Tige 
arrondie ou très obtusément anguleuse , d'uw fauve jau- 
nâtre, inégaux, peu poilue, glanduleuse, aciculée, rude, 
à très nombreux aiguillons jaunâtres , inégaux , droits 
ou peu falqués , les plus grands vulnérants. — Feuilles 
pédato-quinées , quelques-unes ter ou qua terne es ; pétiole 



- 191 - 

plan, armé comme la tige, les grands aiguillons plus 
falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur , ovale-elliptique , à peine échancrée , acuminée ; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/6 ou le 1/7 de leur 
hauteur , semblables à la terminale , plus rétrécie , à base 
un peu inégale , élargies à l'extérieur ; les inférieures pé- 
tiolulées , ovales , entières , acuminées ; toutes épaisses , 
d'un verl-olive, à poils rares et apprîmes ; à dents très fi- 
nes , très superficielles , souvent réduites au mucron ; en 
dessous grises , ou blanc-verdâtre , tomenteuses , héris- 
sées de poils brillants. — Rameau anguleux, flexueux, 
peu poilu, glanduleux, aciculé, rude, à nombreux ai- 
guillons inégaux , déclinés ou falqués, presquin offensifs. 
— Feuilles ternées ; pétiole en partie sillonné ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/5 ou le 1/6 de sa hauteur, 
ovale ou rhomboïdale, longuement rétrécies, à base en- 
tière , rarement subéchancrée , brièvement acuminée ; les 
latérales à pétiolules courts , ovales , entières , acuminées 
ou aiguës , élargies ou lobées à l'extérieur; en dessus à 
poils apprimés plus nombreux, semblables à celles de la 
tige pour les autres caractères. — Inflorescence étroite , 
allongée, en grande partie extroraxillaire , interrompue 
tomenteuse , brièvement hérissée , glanduleuse , aciculée , 
à aiguillons acicul aires , fins , déclinés. Un à trois pédon- 
cules inférieurs espacés , à l'aisselle de feuilles ternées 
dont ils égalent le pétiole ; le suivant ordinairement à 
l'aisselle d'une bractée ovale , acuminée ; les supérieurs 
d'abord 3 £1., ensuite 2 et 1 fil., étalés. — Calice cendré to- 
menteux , hérissé , glanduleux , aciculé, à lobes ovales, 
acuminés, réfléchis. Pétales blancs, étroitement ovales, 
non ciliés , rétrécis en onglet. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet* 
Bois des montagnes. Loire : Pierre-sur-Haute (Peyron). — 
Puy-de-Dôme : Mont-Dore , cascade du Plat-à-Barbe 
(Lamy), Besse (1,400 mètres altitude) (Lamotté). — 
Cher : Forêt du Rhin-du-Bois (Déséglise). 



— 192 — 

Obs. Cette plante , très remarquable , est si nettement 
caractérisée par son aculéation , qu'elle ne peut être con- 
fondue avec aucune autre. Ses affinités la rapprochent 
plus des mutabilis , Blondœi , ericetorum , etc. , dont 
ses fleurs blanches la séparent, que de Yhirtus , qui a le 
calice relevé. 

Sous section 3 e . VIRESCENTES. 

f Euvirescentes. Feuilles vertes en dessous. (R. macrophylo 
excepta). Inflorescence à glandes rares ou nulles. 

A. — Panicules munies de quelques glandes stipules 

(R. macrophylo excepto). 

160. R. piletostachys Gr. et Godr., FI. Fr., 1. 1, p. 548. 
— G. Genev., Monogr., p. 163. — Babingi., Brit. Rub., 
p. 152. — Focke, Syn., p. 219. — Lamolte, Prodrome, 
p. 256. — Tige anguleuse, plane, maigrement poilue, 
peu glanduleuse; aiguillons droits ou légèrement fal- 
qués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, un 
peu sillonné à la base ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, un 
peu échan crée, longuement acuminée ; les latérales à pé- 
tiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, 
entières, acuminées ; les inférieures péliolulées , ovales , 
acuminées ; toutes minces, molles, d'un beau vert et gla- 
brescentes ; à dents superficielles, larges, inégales ; en 
dessous vertes, à poils rares et courts, apprimés. — Ra- 
meau obtusément anguleux, cannelé, hérissé, poilu , feu- 
tré, surtout au sommet, à glandes rares ou nulles; aiguil- 
lons inégaux, déclinés, peu vulnérants. — Feuilles ternées, 
quelques-unes quinées; pétiole plan, sillonné à la base; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale, entière ou peu échancrée, souvent rhom- 
boïdale, plus ou moins acuminée ; les latérales briève- 



— 193 — 

ment pétiolulées, ovales, lobées ou élargies à l'extérieur, 
plus ou moins acuminées; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence courte, peu 
fournie, lâche, souvent dépassée par la feuille terminale, 
hérissée de poils brillants, peu aculéolée } à glandes rares. 
Un ou deux pédoncules ou ramuscules inférieurs, allongés, 
multiflores, à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant or- 
dinairement à l'aisselle d'une large bractée foliacée ; les 
supérieurs 1 fl., courts, nus, étalés, en tête ovale. — Ca- 
lice hérissé, peu glanduleux, non aciculé, à lobes ovales, 
allongés , réfléchis. Pétales roses , ovales. Etamines 
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
glabres. Juin-juillet. Bois, terr. granitiques. Cher: Bourges 
{Ripart). — Haute-Vienne : Thias (Lamy). — Maine-et- 
Loire : Le Longeron, Yzernay. — Deux-Sèvres : Châtillon. 
A. C. 

Obs. La pilosité de cette plante est caractéristique. Elle 
appartient peut-être au groupe des adsciti dont elle a le 
port, mais les glandes presque nulles l'en séparent. 

161. R. luxurians Rip.I — Tige anguleuse, plane, 
striée, poilue, très peu glanduleuse, à aiguillons espacés, 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pé- 
tiole plan; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale en cœur, brièvement acuminée; 
les latérales à pétiolules égalant le 1 /4 de leur hauteur, 
ovales, échancrées, plus rélrécies, élargies à l'extérieur, 
acuminées ; les inférieures pétiolulées, de même forme, 
plus étroites ; toutes minces, d'un beau vert, à poils ap- 
prîmes ; à dents peu profondes , grossières et inégales ; 
en dessous finement tomentelleuses, à poils apprimés. — 
Rameau obtusément anguleux, flexueux, hérissé, peu 
glanduleux, aciculé, à aiguillons inégaux, les plus grands 
déclinés ou falqués, les plus petits coniques, rendant la 
tige rude. — Feuilles ternées; pé.tiole plan ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, 
largement ovale, peu échancrée, acuminée ou cuspidée ; 

13 



— 194 — 

les latérales- à pétiolules courts, largement ovales, obliques 
et peu échancrées, élargies à l'extérieur, cuspidées ; sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 

— Inflorescence pyramidale, large, étalée, longuement 
interrompue à la base, tomenteuse, hérissée de longs poils 
brillants, glanduleuse, peu aculéolée. Un à trois pédon- 
cules inférieurs ou ramuscules, espacés à l'aisselle de 
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d'une large bractée, 
en cœur, acuminée; les supérieurs (8 à 42) espacés, nus, 
étalés, 3 paucifl., en tête oblongue, large, obtuse. — 
Calice tomenteux, hérissé, finement aciculé, à lobes courts, 
épais, réfléchis. Pétales blancs. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi- 
juin-juillet. Forêts, lieux couverts. Cher : Forêt d'Allogny 1 
(Ripait). — Loir^-Inférieure : Saint-Fiacre (Migault). 

Obs. Diffère du piletostachys par la panicule très déve- 
loppée, la fl. blanche, le calice aciculé. 

162. R. macrophyllus W. et N., Rub. Germ., p. 35, 
tab. xn. — Babingt., Brit. Rub., p. 147. (Eoccl. variet. 
quœ ad spec. diversas spectant.) — Focke, Syn., p. 215. 

— Tige anguleuse, plane ou superficiellement canaliculée, 
à poils stellatés assez abondants ; glandes stipitées nulles; 
aiguillons poilus, déclinés ou peu falqués, vulnérants. — 
Feuilles quinées; pétiole plan; foliole terminale à pétio- 
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, subéchancrée, 
brièvement acuminée ; les latérales et les inférieures pé- 
tiolulées, ovales , à base rétrécie , acuminées ; toutes 
épaisses, d'un vert-olive, à poils apprimés, finement den- 
tées ; en dessous grises tomenteuses, hérissées. — Rameau 
anguleux, flexueux, trèspoilu, hérissé, à aiguillons poilus, 
espacés, déclinés ou falqués. — Feuilles ternées, quelques- 
unes quater ou quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 ouïe 1/4 de sa hauteur; ovale, entière 
ou peu échancrée, aiguë ou brièvement acuminée ; les 
latérales à pétiolules courts, ovales, lobées ou élargies à 
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les carac- 



- ic- 
tères généraux. — Inflorescence en pyramide bien déve- 
loppée, hérissée, poilue, tomentmse, non glanduleuse, 
peu aculéolée, inerme au sommet. Pédoncules ou ramus- 
cules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ; 
le suivant ordinairement à l'aisselle d'une bractée large- 
ment ovale, trilobée, en cœur; les supérieurs nus, étalés, 
4-2 fl., inermes ou peu aculéolés, tomenteux-veloutés, en 
tête oblongue, lâche. — Calice tomenteux, hérissé, ni 
glanduleux, ni aciculé, réfléchi. Pétales blancs, ovales, 
poilus. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-juillet. Bois, taillis, haies; 
sur le granit. — Loire-Inférieure : Nantes 1 Oudon 
(D* Maupon). 

Obs. Port des adscitil S'en éloigne par l'absence com- 
plète des glandes, caractère qui le sépare des deux précé- 
dents. C'est bien le macrophyllus de W. et N. La descrip- 
tion et la figure y conviennent parfaitement. Le R. men- 
titus Mull. ne paraît pas en différer; le ScMechtendaUt, 
espèce voisine, a les etamines roses. 

163. R. anadines Mull. — G. Genev. , Monogr., p. 491. 
— Tige anguleuse , striée , plane , munie de rares poils 
Stella tés , courts , très peu glanduleuse ; aiguillons fal- 
qués, courts, vulnérants. — Feuilles quinées; pétiole 
plan , glabrescent , à aiguillons falqués ou géniculés , 
durs ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2 
de sa hauteur , largement ovale , à base presqu'entière , 
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 4/5 ou le 
1/6 de leur hauteur , ovales , à base oblique , entières , 
élargies à l'extérieur, acuminées ou cuspidées ; les infé- 
rieures pétioluiées, ovales, aiguës; toutes minces, d'un 
vert clair , à poils apprimés ; à dents larges , inégales , 
peu profondes ; en dessous vertes , plus pâles , très peu 
poilues. — Rameau anguleux , mince , flexueux , à poils 
rares , très peu glanduleux , aiguillons inégaux , falqués 
ou déclinés. — Feuilles terpées ; pétiole plan , sillonné à 
la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/4 on te 



— 196 — 

i/b de sa hauteur, ovale, entière , acuminée ; les latéra- 
les brièvement pétiolulées , de même forme , élargies à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige , pour les ca- 
ractères généraux. — Inflorescence courte , pauciflore , 
très peu poilue , à glandes rares , à aiguillons fins , min- 
ces , aciculaires , falqués , dépassée par les feuilles ou 
les bractées. Un ou deux pédoncules inférieurs minces , 
3 paucifl., à Faisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent 
pas ; le suivant à l'aisselle d'une bractée , rarement plu- 
sieurs ; les supérieurs nus , en partie 1 fl. , très minces , 
dressés ou arqués , allongés , inégaux, — Calice tomen- 
teux verdâtre , non hérissé , à très rares glandes , un peu 
aciculé , à lobes longuement acuminés , réfléchis. Pétales 
blancs , étroitement ovales , espacés , longuement atté- 
nués à la base. Etamines blanches , plus courtes que les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-mi-juillet. 
Bois frais , coteaux ombragés ; terres granitiques. Ven- 
dée : Saint-Laurent-sur-Sèvre. 

Obs. S'éloigne du R. macrophyllus par les glandes et 
l'inflorescence courte; des luocurians et piletostachys 
par les carpelles poilus. 

164. R. sylvarum Rip. ! — Tige anguleuse, un peu ex- 
cavée , striée , à poils fascicules , espacés , rudes , non 
glanduleuse, aiguillons rapprochés, droits, durs, vulné- 
rants. — Feuilles quinées , quelques-unes 3 ou 4 nées ; 
pétiole plan, hérissé, aiguillons falqués ou géniculés, 
vulnérants ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de 
sa hauteur , ovale , un peu deltoïde , à base large , peu 
ou pas échancrée , aiguë ou acuminée ; les latérales à 
pétiolules courts , ovales , élargies à l'extérieur , aiguës ou 
acuminées ; les inférieures sessiles, ovales, recouvertes 
en partie par les latérales; toutes minces, d'un vert 
terne , à poils apprimés ; finement dentées ; en dessous 
vertes, ternes , rudes , à poils courts. — Rameau obtusé- 
ment anguleux, hérissé, non glanduleux , aiguillons iné- 
gaux, déclinés ou falqués, durs, vulnérants. — Feuilles 



— 197 — 

ternées ; pétiole plan , sillonné à la base ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur , ovale , ar- 
rondie, entière, aiguë ou brièvement acuminée; les 
latérales subsessiles , ovales , élargies ou lobées à l'exté- 
rieur ; semblables à celles des feuilles caulinaires pour 
les caractères généraux. — Inflorescence courte , héris- 
sée, peu glanduleuse, à aiguillons aciculaires, déclinés. 
Un à trois pédoncules inférieurs, 1-2 fl. , à Faisselle de 
feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales ; les supérieurs nus , serrés , courts , en tête 
fastigiée. — Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, 
aciculé , réfléchi. Pétales roses. Etamines blanches dé- 
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. 
Juin-juillet. Bois. Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart). — 
Indre-et-Loire : Forêt de Loches. 

Obs. Les etamines dépassant les styles et les fl. roses le 
distinguent de Yanadenes ; ce dernier caractère et la pa- 
nicule un peu glanduleuse du macrophyllus ; les carpelles 
du piletostachys. 

165. R. atrocauus Mûll., Vers., p. 90. — G. Genev., 
Monogr., p. 188. — Tige anguleuse, robuste, plane, striée, 
brune, glabrescente, non glanduleuse ; aiguillons droits 
oufalqués, durs, vulnérants. — Feuilles quinées, quelques- 
unes ter ou qualernées ; pétiole plan, sillonné à la base; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale, peu échancrée, acuminée ou longuement 
cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ouïe 1/6 
de leur hauteur, ovales, peu échancrées, cuspidées ; les 
inférieures brièvement péliolulées, ovales, aiguës ; toutes 
épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents larges, 
peu profondes, mucronées ; en dessous vertes, plus pâles, 
peu poilues, rarement ou peu tomentelleuses. — Rameau 
anguleux, flexueux, peu poilu, à nombreux aiguillons iné- 
gaux, droits ou falqués, peu vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, quelques-unes quinées; pétiole plan, canaliculé à la 
base; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 



— 198 — 

hauteur, ovale , à base rétrécie, entière ou subéchancrée, 
aiguë ou brièvement eus p idée; les latérales à pétiolules 
courts, ovales, à base oblique, lobées ou élargies à l'ex- 
térieur, aiguës ou brièvement cuspidées; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores* 
cence ovale, serrée, peu fournie, ou en pyramide plus 
étalée, lâche, interrompue, brièvement hérissée, tomentel- 
leuse, peu glanduleuse, aciculée, à aiguillons falqués ou 
crochus. Dans les inflorescences bien développées deux 
ou trois ramuscules inférieurs multiflores, longuement 
simples à la base, espacés, à l'aisselle de feuilles ternées 
qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants à l'aisselle de 
bractées, ovales ; les supérieurs nus, longs, divariqués, 
dépassant les bractéoles, aciculés ou aculéolés. — Calice 
blanc tomenteux, hérissé, aciculé ou non, peu ou pas 
glanduleux, réfléchi. Pétales roses, grands, largement 
ovales. Etamines blanches dépassant un peu les styles 
ver dâ très. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, coteaux 
boisés ; terr. granitique. Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart). 
— Vendée : Saint- Laurent-sur-Sèvre. — Maine-et-Loire : 
Angers (Bouvet), Cholet. — Loire-Inférieure : Nantes, 
Saint-Aignan. 

Obs. Les carpelles glabres l'éloignent des 9ylvarum 9 
anadenes et macrophyllus ; l'inflorescence brièvement hé- 
rissée du piletostachys ; les fl. roses du luxurians. 

166. R. ©ratiflorusMùII., in Boul., Ronces Vosg., Notes, 
p. 84, exsicc, n° 64. — Tige anguleuse, plane à la base, 
plus ou moins canaliculée au sommet, striée, peu poilue, 
à la fin glabrescente, peu glanduleuse ; aiguillons iné- 
gaux, droits ou déclinés, fins, très acérés. — Feuilles ter- 
nées, quater ou quinées; pétiole plan, canaliculé à la 
base, glabrescent, à aiguillons falqués ou crochus, vul- 
nérants ; foliole terminale à pétiolule égalant au moins la 
1/2 de sa hauteur, ovale, légèrement échancrée, acuminée, 
à contour très net; les latérales pétiolulées, ovales, rétré- 
cie s, à base entière et oblique, élargies à l'extérieur ou 



— 190 — 

lobées dans les ternées ; les inférieures pétiolulées, en- 
tières, ovales, aiguës; toutes minces, d'un beau vert, un 
peu ferme, à poils très appriraés ; à dents fines et iné- 
gales, peu profondes ; en dessous vertes, plus pâles, peu 
poilues ou légèrement tomenteuses. — Rameau allongé, 
anguleux, flexueux, poilu, hérissé, peu glanduleux, à petits 
aiguillons inégaux, aciculaires, rares, falqués ou déclinés, 
peu vulnérants. — Feuilles ternées, rarement quinées ; 
pétiole finement sillonné, hérissé, à aiguillons inégaux, 
aciculaires, géniculés ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-oblongue, peu 
échancrée, acuminée ; les latérales subsessiles de même 
forme, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux, mais plus gros- 
sièrement dentées. — Inflorescence étroite, allongée, 
hérissé, peu glanduleuse, aciculée, presqu'inerme, à quel- 
ques petits aiguillons aciculaires. Un ou deux pédoncules 
inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées ; quelquefois le 
suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs 
1-2 11., courts, étalés. — Calice tomenteux, hérissé, très 
peu glanduleux, réfléchi. Pétales roses, étroitement ovales, 
longuement rétrécies en onglet, spatules au sommet. Eta- 
mines roses dépassant les styles verddtres. Jeunes car- 
pelles glabres. Juin-mi-juillet. Forêts, lieux frais et om- 
bragés. Cher : Forêt d'Àllogny, sur les anciens laitiers ro- 
mains (Ripart et Genevier). 

Obs. Les étamines roses le distinguent des six espèces 
précédentes et du suivant. 

467. R. questierii Lef. et Mùll., Vers., p. 47. — jR. cal- 
vatus Bor. ! Fl., t. h, p. 199. (Non Blox.) — R. fallax 
Chab. I — R. acuminatus GG., Mém., Société Acad. Maine- 
et-Loire, t. vm, p. 92 et t. x, p. 34. (Non Smith). — Tige 
anguleuse, plane ou peu canaliculée, striée, glabrescente, 
verdâtre, sans glandes; aiguillons robustes, droits, décli- 
nés ou peu falqués, vulnérants. — Feuilles quinées; pé- 
tiole plan ; foliole terminale à pétiolule égalant environ 



- «0- 

la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière ou étroitement échan- 
crée, longuement acuminée, ou plus rarement longuement 
cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1 /3 ou le 1/4 
de leur hauteur, ovales, obliques, longuement rétrécies à 
la base, acuminées; les inférieures pétiolulées, ovales, acu- 
minées ; toutes minces, d'un vert sombre et glabrescentes 
en dessus ; à dents inégales, fines, aiguës ; en dessous 
vertes, glabrescentes. — Rameau anguleux, allongé, 
flexueux, légèrement poilu, non glanduleux, à aiguillons 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quel- 
ques-unes quinées; pétiole plan, sillonné à la base; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa 
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, longuement 
acuminée ou plus rarement longuement acuminée ; les 
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, lobées 
ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence étroite, 
allongée, lâche, composée, flexueuse, brièvement hérissée, 
plus ou moins tomenteuse selon l'exposition de la plante, 
peu glanduleuse, aiguillons falqués ou déclinés, nuls ou 
rares au sommet. Deux ou trois ramuscules ou pédon- 
cules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées 
qu'ils n'égalent pas ; les suivants à l'aisselle d'une à trois 
bractées allongées, ovales lancéolées, longuement acumi- 
nées, qui dépassent souvent la panicule ; les supérieurs 
plus courts, bi ou triflores, serrés, étalés, en tête ovale ou 
oblongue. — Calice tomenteux, peu hérissé, à glandes 
rares ou nulles, non aciculé, à lobes ovales longuement 
acuminés, réfléchis. Pétales roses, ovales, échancrés, 
longuement rétrécis. Etaroines d'un blanc sale dépassant 
les styles saumonés ou rosés. Jeunes carpelles très peu 
poilus, bientôt glabres. Juin-juillet. Bords des ruisseaux, 
lieux frais et ombragés, bois couverts ; terrains grani- 
tiques. C. 

06s. Ce Rubus très répandu dans les terr. granit, de 
l'Ouest, constitue une des espèces les mieux caractérisées 



— 201 - 

du genre, il se distingue des précédents par sa glabriété 
spéciale et les styles colorés. 

La forme des bois humides, plus délicate, à feuilles très 
minces, à bractées longuement acuminées, est le R. fal- 
laoc Chab., R. acuminatus G. Genev., mais elle se rattache 
au type par de nombreux intermédiaires. Un Rubus stérile 
très curieux se rencontre au Pont du Cens, près de Nantes, 
les pétales, les étamines et les styles sont rouges, les car- 
pelles complètement avortés, et le calice à lobes étroits, 
allongés est étalé ou apprimé, malgré ces modifications 
il est facile de le reconnaître pour un Questierii. Un autre, 
également stérile, croît à Loigné, près Sucé, Loire-Infé- 
rieure, en compagnie du R. gymnostachys dont il à la 
panicule si caractéristique, mais tous les autres caractères 
le rattachent indubitablement au Questierii. C'est proba- 
blement un hybride de ces deux plantes. Il est à remar- 
quer que les hybrides sont fort rares dans ce genre. 

168. R. Salteri Babingt.,Man., édit.v,p. 101 . — Babingt., 
Brit. Rubi, p. 131. — G. Genev., Monogr., p. 184. — Tige 
anguleuse, robuste, eœcavée, glabrescente, à glandes 
courtes et rares, quelquefois nulles; aiguillons allongés, 
minces, droits ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ; 
pétiole plan, glabrescent, à peine glanduleux, à aiguillons 
géniculés; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de 
sa hauteur, ovale, entière ou peu échancrée, acuminée ; 
les latérales brièvement pétiolulées, de même forme, plus 
étroites, élargies à l'extérieur; les inférieures subsessiles, 
ovales, entières, aiguës; toutes épaisses, molles, d'un 
vert-olive, glabrescentes ; souvent subincisées, à dents 
larges, inégales ; en dessous verdâtres, subvelutinées, à 
poils brillants, apprimés, quelquefois blanches tomen- 
teuses, surtout au sommet des tiges. — Rameau anguleux, 
légèrement excavé, maigrement hérissé, à glandes rares 
ou nulles ; aiguillons à base largement dilatée, falqués ou 
crochus, surtout vers la panicule, courts, vulnérants. — 
Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; pétiole sillonné, 



- 102 - 

à aiguillons crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1 /4 ou le 1 /o de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie- 
entière, acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, acu- 
minées, élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence allon- 
gée, lâche, très interrompue, occupant souvent la 1/2 du 
rameau, tomentelleuse, brièvement hérissée, à glandes 
courtes et rares, difficiles à apercevoir; peu aculéolée, à 
aiguillons falqués ou géniculés à la base, inerme au som- 
met. Deux ou trois ramuscules inférieurs souvent très al- 
longés, ou pédoncules 3 paucifl., espacés à l'aisselle de 
feuilles ternées ; un ou deux suivants plus courts à Tais- 
selle de bractées ovales ou lancéolées ; les supérieurs nus, 
courts, 1-2(1., en petite tête ovale, serrée, souvent dépas- 
sée par les bractées. — Calice tomenteux, hérissé, peu ou 
pas glanduleux, aculéolé, à lobes ovales, acuminés, très 
étalés après Vanthèse, quelques-uns subrelevés sur le 
fruit. Pétales roses. E ta m in es blanches plus courtes que 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Juillet. 
Bois secs, coteaux exposés ; terrains granitiques. Deux- 
Sèvres : Châtillon, au bois Fichet. — Vendée: Evrunes, 
Tiffauges. — Maine-et-Loire : Torfou. — Loire-Inférieure : 
Le Chaffaut, près Nantes, Saint-Aignan. 

Obs. Le calice étalé l'éloigné de toutes les espèces pré- 
cédentes ; les carpelles poilus des atrocaulis, luxurians 
et piletostachys ,- les pétales roses de Yanadenes ,• les éta- 
mines plus courtes que les styles des macrophyllus et 
sylvarum ,* les feuilles poilues en dessous et les styles 
verdâtres du Questierii , que Babinglon cite, bien à tort, 
comme simple synonyme de son Salteri; ces deux plantes 
sont sans rapports. 

B. — Panicule dépourvue de glandes stipules. 

169. R. Sprkngelii W. etN., Rub. Germ., p. 32, t. x. — 
Babingt. , Brit. Rub., p. 163. — Pocke, Syn., p. 244. — 
Bor., FI., t, ii, p. 201. — -R. nemocharis Lef. et Mùll. — 



-203- 

6. Genev., Monogr., p. 194. — Tige obtusément angu- 
leuse , plane à la base , canaliculée au sommet , striée ; 
faible , rampante ; maigrement hérissée , quelquefois aci- 
culée; aiguillons inégaux, fins, droits ou falqués, peu 
Yulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale- 
elliptique , entière ou subéchancrée , aiguë ou acuminée ; 
les latérales brièvement pétiolulées , ovales , entières, ai- 
guës ou acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur; 
toutes d'un vert gai , minces , à poils apprimés ; à dents 
grossières , inégales , peu profondes ; en dessous vertes , 
rudes, peu poilues. — Rameau arrondi à la base , angu- 
leux au sommet, flerueux, hérissé de poils brillants, à 
aiguillons inégaux , fins , déclinés ou falqués , peu vulné- 
rants. — Feuilles ternées ; pétiole finement canaliculé ; 
foliole terminale & pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa 
hauteur , ovale , largement ovale ou rhomboïdale, à base 
entière et rétrécie , brièvement acuminée ; les latérales à 
pétiolules courts , ovales, aiguës*, lobées ou élargies à 
l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les ca- 
ractères généraux. — Inflorescence raccourcie , petite , 
pauciflore, rarement pyramidale, plus développée, hé- 
rissée , tomenteuse, finement aculéolée , à aiguillons aci- 
cul aires déclinés ou falqués. Dans les grandes inflores- 
cences, un à trois ramuscules ou pédoncules inférieurs à 
l'aisselle de feuilles ternées , le suivant souvent à l'ais- 
selle d'une bractée ovale; les supérieurs étalés, fins, 
allongés, lâches, 1-2 fl., plus rarement 3 il. — Calice 
gris tomenteux , hérissé , ni glanduleux , ni aciculé , à lo- 
bes ovales , larges , courts , très étalés ou relevés sur le 
fruit après l'anthèse. Pétales d'un rose vif, étroitement 
ovales-elliptiques, grands, rétrécis en onglet, glabres- 
cents. Etamines roses , longues , dépassant les styles jau- 
nâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet-mi -août. Bois. 
Cher : Forêt d'AUogny I (Ripart) , forêt du Rhin-du-Bois 1 
(Déséglise). 



— 204 — 

Ob$. Ce Rubus est certainement le Sprengelii W. et N . des 
Suédois , c'est aussi celui des Anglais ; des échantillons 
reçus de ces divers pays et déterminés par les savants 
Babington, Bloxam, Mortensen, Ripart, etc., ne laissent 
aucun doute à cet égard. Je change le nom de nemo- 
charis, adopté dans mon premier travail, pour celui de 
Sprengelii, qui est le plus ancien. Sa panicule très étalée, 
le calice étalé et relevé, et les étamines roses dépassant 
les styles jaunâtres, le distinguent des espèces précé- 
dentes. 

170. R. erythrinus G. Genev., Monogr., p. 196. — Tige 
anguleuse , à angles un peu obtus , verdâtre , striée , 
plane, légèrement canaliculée au sommet, glabrescente, 
sans glandes ; aiguillons droits ou falqués , à base éga- 
lant leur hauteur, très vulnérants. — Feuilles quinées; 
pétiole plan , glabrescent à aiguillons falqués ou crochus ; 
foliole terminale à pétiolule égalant environ la 1/2 de sa 
hauteur , largement ovale ou suborbiculaire , entière ou 
peu échancrée, longuement cuspidée en pointe aiguë; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, 
de même forme , un peu plus rétrécies à la base , élargies 
à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolulées , ova- 
les, entières, cuspidées; toutes minces, d'un vert clair, 
glabrescentes , ondulées sur les bords; à dents inégales, 
fines , aiguës , profondes ; en dessous vertes , glabrescen- 
tes. — Rameau arrondi à la base , anguleux au sommet, 
flexueux , peu poilu , sans glandes , à aiguillons inégaux , 
falqués ou géniculés , vulnérants. — Feuilles ternées et 
quinées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale , entière, 
aiguë ou acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 
1/6 de leur hauteur, ovales , élargies à l'extérieur ou lo- 
bées quand les inférieures manquent ; ces dernières sub- 
sessiles , ovales , aiguës ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence lâche , 
tomentelleuse , brièvement hérissée , sans glandes , à ai- 



-ai- 
guillons courts, inégaux, falqués ou géniculés. Deux ou 
trois ramuscules inférieurs espacés , allongés , multiflo- 
res , à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; 
le suivant à Faisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs 
3 paucifl., peu étalés, dépassant longuement les brac- 
téoles, inégaux. — Calice tomenteux, hérissé, non glan- 
duleux, quelques-uns aciculés, réfléchis. Pétales d'un 
rose vif, largement ovales , longuement rétrécis, héris- 
sés. Etamines roses dépassant les styles jaunâtres. Jeu- 
nes carpelles poilus. Mi-juin-juillet. Bois, coteaux grani- • 
tiques , lieux secs. Cher : Forêt d'Allogny. — Deux-Sè- 
vres : Puy-Saint-Bonnet. — Vendée : Evrunes , près le 
Thouet. 

Obs. Le calice réfléchi et les carpelles poilus le dis- 
tinguent du Sprengelïï ; les etamines roses dépassant les 
styles jaunâtres des autres espèces de ce groupe. 

171 . R. nemoralis Mùll., Jahr. der Pollich., 1858, p. 139. 

— G. Genev., Monogr., p. 186. — Tige anguleuse, striée, 
plane ou peu excavée , glabrescente , non glanduleuse , 
aiguillons robustes , falqués , à base dilatée , vulnérants. 

— Feuilles quinées ; pétiole plan , canaliculé à la base , 
à aiguillons falqués ou crochus , vulnérants ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, près- 
quorbiculaire, arrondie , entière ou peu échancrée , 
cuspidée ; les latérales pétiolulées largement ovales , ar- 
rondies et entières, cuspidées, élargies à l'extérieur; les 
inférieures pétiolulées, largement ovales, cuspidées; toutes 
minces , d'un vert foncé , glabrescentes ; à dents fines , 
aiguës , peu profondes , mucronées , divariquées ; en 
dessous vertes, glabrescentes. — Rameau anguleux, 
flexueux , glabrescent , à rares poils fascicules , aiguillons 
falqués ou crochus, vulnérants. — Feuilles ternées ; pé- 
tiole plan , finement canaliculé à la base; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1 /3 de sa hauteur , largement 
ovale , suborbiculaire , entière ou peu échancrée , cuspi- 
dée ; les latérales à pétiolules courts , de même forme , 



élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence attow- 
gée> lâche, feuillée, occupant environ la moitié du ra- 
meau , interrompue , tomentelleuse , peu hérissée , à 
aiguillons falqués ou crochus. Un à trois pédoncules ou 
ramuscules inférieurs pauciflores , espacés , à l'aisselle de 
feuilles ternées dont ils égalent ou dépassent le pétiole ; 
les suivants à l'aisselle de larges bractées, deltoïdes ou 
trilobéeSj les suivantes ovales, les supérieures lancéolées ; 
pédoncules supérieurs nus ou munis de bractées étroites 
ou de bractéoles, ordinairement 2-8 fl., dressés. — Calice 
tomenteux grisâtre , brièvement hérissé , aculéolé , à lo- 
bes ovales, longuement acuminés, réfléchis. Pétales 
d'un rose vif, à onglet court , poilus. Staminés roses dé- 
passant les styles carnés. Jeunes carpelles hérissés. 
Juillet. Bois. Cher : Forêt d'Àllogny ! (Ripart).— Vendée : 
Forêt du Parc. 

Ob*. Ce beau Rubus se rencontrera certainement dans 
les grandes forêts des Deux-Sèvres, de Maine-et-Loire, de 
la Loire-Inférieure et du Morbihan. Il se distingue des 
erythrinus et Sprengelii par les styles roses, et des précé- 
dents par absence de glandes. Les larges bractées sont 
caractéristiques. 

172. R. rotundatus Mull. — G. Genev., Monogr., p. 177. 
— Tige anguleuse, striée, canaliculée, glabrescente ; ai- 
guillons droits, longs, vulnérants. — Feuilles quinées; 
pétiole plan, sillonné à la base, à aiguillons crochus, vul- 
nérants ; foliole terminale à pétiolule égalant presque la 
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, 
légèrement échancrée, brièvement acuminée ; les latéra- 
les à pétiolules égalant le 4/5 ou le 1/6 de leur hauteur, 
ovales, rétrécies, entières ou subéchancrées , élargies à 
l'extérieur, acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales, 
aiguës; toutes fermes, minces d'un vert gai, glabrescen^ 
tes ; à dents aiguës, profondes, inégales ; en dessous ver- 
tes, plus pèles, ua peu blanchâtres ou tomantelleuses au 



— i07 — 

sommet des rameaux. — Rameau anguleux , un peu sil- 
lonné au sommet, maigrement hérissé, à poils devenant 
plus longs et plus abondants vers la panicule ; aiguillons 
longs, falqués ou géniculés, vulnérants. — Feuilles ter- 
nées et quinées ; pétiole canaliculé, à aiguillons crochus, 
vulnérants; foliole terminale àpétioluleégalantlel/3oula 
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en- 
tière ou peu échancrée, acuminée; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, entières ou subéchancrées, acu- 
minées , élargies à l'extérieur ou lobées quand les infé- 
rieures manquent; ces dernières pétiolulées, ovales, 
aiguës ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence oblongue, courte ou allongée, 
lâche, interrompue, en grande partie intra-axillaire, briè- 
vement hérissée , à quelques glandes sessiles , munie de 
longs aiguillons falqués, robustes, vulnérants, violacés à 
la base, jaunes au sommet. Ordinairement de un à trois 
pédoncules ou ramuscules inférieurs 1-2 fl., plus rarement 
multifl. à l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants en 
nombre variable à l'aisselle de bractées; les supérieurs 
nus, courts, 1-2 fl., étalés, en tête étroite, serrée. — Ca- 
lice cendré-verdâtre, tomenteux, hérissé, non aculéolé, 
à lobes ovales, mucronés, réfléchis. Pétales blancs, grands, 
ovales ou rhomboïdaux, à onglet court. Etamines blanches 
dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles glabres. 
Juin-juillet. Bois, lieux ombragés. Cher : Forêt du Rhin- 
du-Bois ! (Déséglise). 

Obs. Ce Rubus s'éloigne des nemoralis, erythrinus et 
SprengeUiipèr les fleurs et les etamines blanches; c'est 
une belle espèce ayant le port du nem&ralis, mais bien 
distincte. Elle a été découverte par M. Lèvent, dans les 
bois de la Marne. 

473. R. amphichloros Mùli., in Bonpl., 1861, p. 279. — 
G. Genev., Monogr., p. 170. — Boulay, Ronces Vosg. , 
n° 10. — Lamotte, loc. cit., p. 257. — Tige anguleuse, 
striée, plane, canaliculée au sommet, à poils fascicules, 



épars, à nombreuses glandes sessiles, aiguillons droits ou 
à peine falqués, nombreux, coniques, très-vulnérants. — 
Feuilles qui nées ; pétiole plan ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 4/3 ou la 1 /2 de sa hauteur, largement ovale, 
à base arrondie et entière, cuspidée, plus rarement briè- 
vement acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/8 
ou le 1/10 de leur hauteur, ovales, entières, élargies à l'ex- 
térieur, cuspidées ; les inférieures brièvement pétiolulées , 
ovales, entières, aiguës ; toutes assez épaisses, d'un vert 
foncé, à poils apprimés, à pointe un peu oblique ; à dents 
fines, aiguës, cuspidées, peu profondes ; en dessous ver- 
tes, plus pâles, parfois tomenteuses au sommet des tiges. 
— Rameau anguleux, arrondi à la base, légèrement cana- 
liculé au sommet, hérissé, à nombreux aiguillons inégaux y 
déclinés, falqués ou géniculés, très acérés, plus longs vers 
la panicule. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau- 
teur, ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou brièvement 
acuminée; les latérales subsessiles, ovales, entières, aiguës 
ou peu acuminées, élargies et souvent profondément lobées 
à l'extérieur; semblables à celles 'de la tige pour les ca- 
ractères généraux. — Inflorescence allongée, un peu 
flexueuse et interrompue à la base, hérissée, occupant 
souvent le 1/3 ou la 1/2 du rameau, à nombreux aiguillons 
inégaux, déclinés, jaunâtres^ à base violacée, très acérés. 
Pédoncules ou ramuscules inférieurs, multiflores , allon- 
gés, espacés , à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'éga- 
lent pas ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les 
supérieurs 2-3 fl., courts, étalés, en tête obtuse. — Ca- 
lice gris-verdâtre ou tomenteux, hérissé, peu aculéolé, 
réfléchi. Pétales blancs ou d'un rose très pâle, ovales. 
Etamines très blanches dépassant les styles verdâtres à 
base rosée. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois, 
haies, coteaux granitiques. Allier : Cusset, près l'Ardoisière. 
—Maine-et-Loire : Le Longeron, Torfou. — Vendée : Mor- 
tagne. 



— 209 — 

Obs. Se distingue du /?. rotundatus par la tige plane, 
le rameau très hérissé ; des nernoralis, Sprengelii et ery- 
thrinus par les fl. et les étamines blanches. 

174. R. amplificatus Lees, in Stecle,p. 58 (1847). — Ba- 
bingt., Brit. Rub., p. 133. — i?. stereacanthus Mùll., in litl. 
(1860). — G. Genev.,Monogr.,p. 189. — Boul., Ronc.Vosg., 
n° 47. — Tige anguleuse, striée, plane, canaliculée au 
sommet, glabrescente, à poils fascicules, à glandes ses- 
siles ; aiguillons robustes, droits ou falqués, vulnérants. 
— Feuilles quinées; pétiole plan, sillonné à la base, à 
nombreux aiguillons géniculés ou crochus, vulnérants ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur , 
largement ovale, arrondie, entière ou subéchancrée, cus- 
pidée ou brièvement acuminée ; les latérales pétiolulées, 
ovales, rétrécies, entières, acuminées ou cuspidées ; les 
inférieures subsessiles, ovales, entières, aiguës; toutes 
peu épaisses, vert foncé, à poils apprimés; à dents fines, 
aiguës ; en dessous vertes ou très peu cendrées, peu poi- 
lues. — Rameau anguleux, canaliculé, hérissé, poilu, à 
aiguillons falqués, vulnérants. — Feuilles ternées et qui- 
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 
de sa hauteur, ovale ou ovale-rhomboïdale, rétrécie, en- 
tière ou subéchancrée, aiguë ou acuminée ; les latérales 
brièvement pétiolulées, plus étroites et plus rétrécies, acu- 
minées, élargies à l'extérieur ou lobées quand les infé- 
rieures manquent ; ces dernières subsessiles , ovales , 
aiguës ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence étroite, allongée, interrompue, 
tomenteuse, hérissée, à longs aiguillons falqués; trois à 
cinq ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées 
ou quinées qu'ils n'égalent pas ; un à trois suivants à l'ais- 
selle de bractées ovales ou trilobées, plus ou moins to- 
menteuses en dessous ; les supérieurs nus, dressés, assez 
serrés ; rarement la ,panicule est étalée. — Calice tomen- 
teux, hérissé, quelquefois aculéolé, réfléchi. Pétales blancs 
ou d'un rose très pâle, ovales, onguiculés. Etamines 

14 



— 240- 

blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
très peu poilus, bientôt glabres. Bois, coteaux, terr. gra- 
nitiques. Cher: Forêt d'Allognyl (Dê&église). — Maine-et- 
Loire : Angers (Boreau). — Loire-Inférieure : Grand- 
Àuverné (de l'I&le), Indret. 

Obs. Ce Rubus s éloigne des R. amphichloros et rotun- 
dalus par les carpelles d'abord poilus ; des nemoralis, 
erythrinus et Sprengelii par les pétales et les organes 
blancs. Babington ne le considère que comme une variété 
du maerophyllus, mais la pilosité est tellement différente 
et les caractères sont si peu semblables qu'il paraît difficile 
d'admettre cette opinion. 

Dans mon premier Essai j'avais adopté le nom de sterea- 
canthus pour cette plante; mais depuis, ayant eu occa- 
sion d'examiner de nombreux échantillons authentiques 
du R. amplificatus de Lees, je crois avoir acquis la con- 
viction que ces deux plantes sont identiques. 

Le R. amplificatus ayant été publié en 1847 et le sterea- 
canthus en 1860, j'ai dû adopter le nom. de Lees qui a la 
priorité. 

175. R. pycnanthus G. Genev. — jR. pyramidatus G. 
Genev., Monogr., p. 192. (Non Mûll.) — Tige anguleuse, 
canaliculée surtout au sommet, glabrescente, striée, à ai- 
guillons falqués, robustes, allongés, vulnérants. — Feuilles 
quinées; pétiole plan, canaliculé à la base, glabrescent, 
à rares glandes, à aiguillons falqués ou crochus; foliole 
terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large- 
ment ovale, arrondie et entière, acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales rétrécies, 
entières, acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures 
pétiolulées, ovales, acuminées; toutes minces, molles, 
d'un vert clair et à poils apprîmes; à dents fines, aiguës; 
en dessous vertes, plus pâles, souvent tomentelleuses au 
sommet des rameaux. — Rameau anguleux, allongé, plus 
ou moins canaliculé, maigrement hérissé, à aiguillons 
inégaux, espacés, courts, crochus, quelques-uns ré cl in es, 



- 211 - 

peu vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes quater 
ou quinées ; pétiole canaliculé ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, à base 
entière etrétrécie, acuminée; les latéralesbrièvementpé- 
tiolulées, ovales, entières, acuminées, élargies ou lobées à 
l'extérieur; inégalement et grossièrement dentées, souvent 
incisées ou lobulées ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence étroite, assez 
allongée, interrompue, tomenteuse, surtout au sommet, 
brièvement hérissée, à aiguillons fins , inégaux, falqués, 
in offensifs. Deux ou trois pédoncules inférieurs ou ramus- 
cules espacés à Faisselle de feuilles ternées qu'ils égalent 
souvent ; deux ou trois suivants à l'aisselle de bractées 
ovales, arrondies à la base, acuminées ; les supérieurs 
munis de larges bractéoles, minces, tomenteux, 1 fi. ou 
inégalement divisés en deux ou trois pédicelles dressés- 
arqués contre l'axe ou étalés à angle très aigu. — Calice 
tomenteux, hérissé, quelquefois aculéolé , à lobes ovales, 
longuement acuminés, réfléchi. Pétales blancs, ovales, 
grands, rétrécis en onglet. Etamines blanches dépassant 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles un peu poilus. Juin- 
juillet. Bois, haies, schistes et granités. Haute- Vienne : 
Saint- Sulpice-les-Feuilles, Usias (Lamy). — Maine-et- 
Loire : Angers ! (Boreau). — Loire-Inférieure : Nozay 
(Saint-Gai). 

Obs. C'est à tort que dans la Monogr., p. 192, ce Rubus 
a été rapporté au pyramidatus Mùll., espèce à fl. roses, 
très distincte. Les carpelles poilus et la panicule l'éloignent 
du rotundatus ; les fl. et organes blancs des nemoralis, 
erythrinus et Sprengelii. 

176. R. flexicàulis G. Genev., Monogr., p. 198. — R. Rei- 
chenbachii Bor., Fl., t. n, p. 192. (Non W. et N.).— Tige 
arrondie ou très obtuse, faible, couchée, striée, glabres- 
cente, sans glandes, à aiguillons droits ou falqués, inégaux, 
fins, longs, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan, ai- 
guillons droits ou peu falqués ,- foliole terminale à pétiolule 



— 212 — 

m 

égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, allongée, légèrement 
échancrée, longuement acuminée; les latérales briève- 
ment pétiolulées, de même forme, obliques à la base, lo- 
bées et élargies à l'extérieur; toutes très minces, d'un 
vert gai, à poils apprîmes; grossièrement et inégalement 
dentées, à dents profondes, aiguës, souvent incisées ou 
lobulées ; en dessous vertes, plus pâles, ou finement to- 
mentelleuses, à nervures médianes munies d'aiguillons 
droits. — Rameau anguleux, en zigzag, brièvement hé- 
rissé, sans glandes, à aiguillons inégaux, petits, déclinés, 
vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, large- 
ment ovale, entière ou subéchancrée, aiguë ou acuminée ; 
les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou acuminées, en- 
tières et obliques à la base, lobées et élargies à l'extérieur; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux ; les supérieures tomentelleuses en dessous. — Inflo- 
rescence oblongue, quelquefois simple, blanche tomen- 
teuse, finement hérissée, non glanduleuse, munie à la 
base d'aiguillons droits ou déclinés, inerme au sommet. 
Un ou deux pédoncules inférieurs pauciil., espacés à 
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole , 
relevés à angle aigu; les supérieurs 2-3 fl., 1 fl. dans les 
petits individus, nus, dépassant peu les bractéoles, égale- 
ment distants, rapprochés, étalés. — Calice tomenleux, peu 
hérissé, non glanduleux, non aciculé, à lobes peu allon- 
gés, réfléchis. Pétales d'un rose pâle, grands, ovales ; à 
onglet peu prononcé. Etamines blanches dépassant les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles peu poilus. Juillet. 
Forêts, coteaux boisés. Cher : Forêt d'Allogny ! (Désé- 
glisé). — Maine-et-Loire : Montreuil-Belfroid, Avrillé. — 
Deux-Sèvres : Chapelle-Largeau. 

Obs. Les tiges délicates et arrondies le distinguent des 
pycnanthusj amplificatus, rotundahis et nemoralis ,• les 
etamines blanches des erythrintts et Sprengelii. 



— 213 — 

ff Discoloroides. Feuilles blanches ou grises 

en dessous. 

À. — Plantes munies de glandes stipules, 

SOUVENT PEU ABONDANTES. 

177. R. alterniflorus Mull. et Lef., Vers., p. 87. — G. 
Genev., Monogr., p. 199. — Tige mince, anguleuse, cana- 
liculée, à poils courts, assez abondants, non glanduleuse, 
aiguillons minces, allongés, déclinés ou peu falqués, vul- 
nérants. — Feuilles quinées; pétiole plan, à poils courts, 
sans glandes, à aiguillons falqués ou géniculés; foliole 
terminale à pétiolule égalant le d/3 ou la 1/2 de sa hauteur, 
ovale, entière ou peu échancrée, longuement acuminée ; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur 
hauteur, de même forme, plus étroites, élargies à l'exté- 
rieur ; les inférieures pétiolulées, ovales, rétrécies à chaque 
extrémité, acuminées; toutes très minces, d'un vert gai, 
glabrescentes ; à dents profondes, aiguës, inégales, sou- 
vent incisées ou lobulées ; en dessous blanchâtres, tomen- 
telleuses, à tomentum ras. — Rameau anguleux, sillonné 
au sommet, allongé, brièvement hérissé, non glanduleux, 
à longs aiguillons inégaux, falqués, vulnérants. — Feuil- 
les ternées, rarement quater ou quinées; pétiole plan, ca- 
naliculé à la base ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, longuement acuminée ; 
les latérales pétiolulées, ovales, entières, élargies ou lobées 
à l'extérieur, acuminées; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra- 
mide lâche, brièvement hérissée, très peu glanduleuse. 
Pédoncules ou ramuscules inférieurs également espacés , 
allongés, multifl. à l'aisselle de feuilles ternées ; un ou 
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales acuminées ; 
les supérieurs nus, étalés, ascendants, en tête lâche, allon- 
gée. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni glanduleux, acu- 
léolé, à lobes ovales longuement acuminés, réfléchis. Pétales 



— 244 — 

d'un rose vif, ovales, poilus. Etamines d'un blanc rosé 
plus courtes que les styles roses. Jeunes carpelles glabres. 
Juillet. Bois, haies, coteaux, terr. granitiques. Maine-et- 
Loire : Bégrolle, à Bellefontaine. — Vendée : La Verrie. — 
Loire-Inférieure : La Meilleray. 

Obs. Ce Rubus voisin du flexicaulis est souvent à peine 
plus tomenteux que lui et pourrait se placer dans la même 
section, les feuilles inférieures étant souvent vertes en 
dessous et les supérieures seules, tomenteuses ou tomen- 
telleuses ; les carpelles glabres Téloignent des erythrinus 
et Sprengelii, et les organes colorés des pycnanthus 9 am- 
plificatut, amphichloros, et rotundatus. 

178. R. racemosus G. Genev., Monogr., p. 180. — R. 
elongatus G. Genev., Mém. Soc. Àcad. Maine-et-Loire, 
t. vin, p. 91. (Non Smith, nec Merc). — Tige anguleuse, 
plane, striée, glabrescente, sans glandes, ou à glandes très 
rares, à aiguillons falqués ou crochus, à base très dilatée, 
robustes, vulnérants. — Feuilles quinées , quelques-unes 
seulement ter ou quaternées; pétiole plan, à aiguillons 
crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale, ou presquorbiculaire, entière, 
acuminée ou souvent cuspidée en pointe fine très aiguë ; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur 
hauteur, ovales, plus rétrécies, acuminées ou cuspidées, 
élargies à l'extérieur; les inférieures pétiolulées, entières, 
ovales, très aiguës ou acuminées ; toutes épaisses, d un 
vert foncé, à poils apprîmes ; ondulées sur les bords, à 
dents fines, aiguës, inégales ; en dessous grisâtres tomen- 
teuses, la nervure médiane à aiguillons crochus. — Ra- 
meau allongé, mince, obtusément anguleux, pubérulent, 
à glandes courtes, rares ; aiguillons falqués ou crochus, 
vulnérants. — Feuilles quinées et ternées ; pétiole plan , 
pubérulent, à aiguillons crochus ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, ré- 
trécie-enlière , longuement acuminée en pointe étroite , 
fine, aiguë ; les latérales à pétiolules courts, ovales, en- 



— MB — 

tières, acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées dans 
les ternées ; les inférieures subsessiles, ovales, très ai- 
guës ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence mince, allongée, étroite, lâ- 
che, interrompue, tomentelleuse, peu hérissée, à glan- 
des courtes, à aiguillons falqués ou crochus. Un à trois 
pédoncules inférieurs 2-3 fl., espacés, courts, rarement 
allongés et multiflores, à Faisselle de feuilles ternées ; les 
suivants à l'aisselle dune à quatre bractées ovales, acu- 
minées ; les supérieurs 1-3 fl., courts, relevés, égalant ou 
dépassant peu les bractéoles. — Calice tomenteux verdâ- 
tre, peu hérissé, à glandes rares, aculéolé, à lobes ovales 
terminés en longues pointes, réfléchis. Pétales d'abord 
roses, bientôt blancs, ovales-oblongs, arrondis et entiers 
au sommet, rétrécis en onglet, poilus. Etamines blanches, 
longues, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
hérissés. Juillet. Coteaux boisés, terr. granitiques. Ma- 
yenne : Boussay (Boreau). — Vendée : Morlagne, Evru- 
nes, la Verrie. R. 

Obs. Ce Rubus se distingue de Yalterniflorus par les 
etamines blanches dépassant les styles verdâtres et par 
les carpelles hérissés ; du fleocicaulis par la tige angu- 
leuse et le calice aculéolé. 

179. R. acutipetalus Lef. et Mùll., Vers., p. 101. — La- 
motte, loc. cit., p. 257. — Tige anguleuse, plane, striée, 
hérissée, à glandes rares ou nulles, à longs aiguillons, 
minces, déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole 
plan, hérissé, sans glandes, à aiguillons falqués ou géni- 
culés ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 
de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, très 
peu échancrée, acuminée; les latérales à pétiolules égalant 
le 1/4 ou le 1/5 de leur hauteur, largement ovales, à pour- 
tour irrégulier, à base rétrécie, élargies à l'extérieur, acu- 
minées; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes 
minces d'un vert foncé, à poils courts, apprimés ; à dents 
peu profondes , grosses , mucronées ; en dessous grises 



— 216 — 

tomenteuses, à poils brillants hérissés. — Rameau angu- 
leux, hérissé, sans glandes, aiguillons inégaux, falqués, 
vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; 
pétiole plan, aiguillons inégaux, crochus ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, large- 
ment ovale , un peu échancrée , acuminée ; les latérales 
pétiolulées , de même forme , lobées ou élargies à l'exté- 
rieur; semblables à celles de la lige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence étroite, peu allongée, hérissée, 
à glandes rares, à aiguillons inégaux, falqués ou génicu- 
lés à la base, déclinés au sommet. Un ou deux pédoncules 
inférieurs dressés à l'aisselle de feuilles ternées ; les sui- 
vants à l'aisselle d'une bractée ovale ou de bractées lan- 
céolées-étroites dégénérant en larges bractéoles ; les supé- 
rieurs nus, courts, dressés ou très peu étalés. — Calice 
tomenleux, fortement hérissé, non glanduleux, aciculé, 
réfléchi. Pétales roses, ovales. Etamines blanches, courtes, 
égalant les styles rosés. Jeunes carpelles poilus. Juillet. 
Bois. Puy-de-Dôme : Le Mont-Dore, à la Bourboule (La- 
my). 

Obs. Se distingue du macrophyllus par la panicule 
étroite, les styles roses ; ces mêmes caractères et les car- 
pelles poilus le séparent des R. luxurians et piletosta- 
chys. 

180. R. Chaboiss^i Mùll., Vers., p. 83.1 — Chabois., 
Etude spécifique du genre Rubus , p. 24. — G. Genev. , 
Monogr., p. 11 S. — Tige arrondie ou très obtuse, plus 
anguleuse et légèrement excavée au sommet, glabrescente, 
peu aciculée, à très rares glandes ; aiguillons inégaux , 
courts, droits, étroits, espacés, faibles, déclinés ou très 
peu falqués au sommet de la tige, vulnérants. — Feuilles 
quinées, quelques-unes ternées; pétiole plan, peu poilu, 
à glandes rares, à petits aiguillons droits ou falqués ; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa 
hauteur , ovale , subéchancrée , acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, 



— 217 — 

acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures pé- 
tiolulées , ovales , élargies , aiguës ; toutes épaisses , 
d'un beau vert , glabrescentes , à poils apprimés ; à 
dents fines , aiguës , irrégulières ; en dessous blanches - 
argentées ou grises tomenteuses. — Rameau obtusément 
anguleux, flexueux, allongé, hérissé, peu ou pas glandu- 
leux; aiguillons espacés, fins, droits, déclinés, vulnérants. 
— Feuilles ternées et quinées ; pétiole plan, sillonné à la 
base; foliole terminale à pétiolule égalant le \/3 de sa hau- 
teur, ovale-rhomboïdale, entière ou subéchancrée, aiguë 
ou brièvement acuminée ; les latérales péliolulées, ova- 
les, élargies à f extérieur ou lobées quand les inférieures 
manquent ; ces dernières pétiolulées , ovales , aiguës ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence ample, très lâche, inscriptible 
dans un long triangle isocèle à base large, fortement hé- 
rissée, à glandes très rares, à aiguillons fins, aciculaires, 
déclinés, rares ou nuls au sommet, peu vulnérants. Deux 
ou trois ramuscules inférieurs espacés, allongés, mul- 
tifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent; quel- 
ques-uns des suivants à l'aisselle de bractées ovales ou 
lancéolées; les supérieurs allongés, 3 multifl., étalés à 
angle droit, longuement nus à la base, également espa- 
cés, souvent 8 ou \Q extra-axillaires, à pédicelles étalés- 
divariqués, à aiguillons aciculaires. — Calice gris tomen- 
teux, hérissé, peu ou pas glanduleux, non aciculé , à 
lobes ovales, acuminés, réfléchis. Pétales roses, large- 
ment ovales , obtus , brusquement terminés en onglet 
court et large. Etamines blanches rosées à la base dé- 
passant les styles de même couleur. Jeunes carpelles 
hérissés. Juin-juillet. Bois, buissons, coteaux boisés, 
terrain argilo-siliceux et granitique. — Vienne : La Ga- 
bidière et bois de l'Age-Gacin, près Montmorillon, le Pin- 
dray (Chaboisseau). — Vendée : Evrunes, Tiffauges. R. 
Ob$. VeRubus né manque pas de rapports avec les adsciti t 
mais les glandes sont si peu abondantes, qu'il est difficile 



— 218 — 

de le placer parmi les Appendiculati , et qu'il est plus 
naturel de le classer dans les Virescentes. Les étamines 
à base rose dépassant les styles l'éloignent de Yacutipe- 
talus ; sa large panicule et les organes colorés du race- 
mosuB ; les carpelles hérissés de Yaltemiflorus. 
481. R. macrophylloides G. Genev., Monogr., p. 472. 

— E. carpinifolius , flore roseo, Bor., Mém. Soc. Acad. 
Maine-et-Loire, t. vi, p. 76. — Id. Tirage à part, p. 76. 

— Tige anguleuse , plane , striée , à poils épars ; aiguil- 
lons droits ou falqués , robustes , vulnérants. — Feuilles 
quinées ; pétiole plan , peu poilu , non glanduleux , à 
aiguillons crochus , robustes , vulnérants ; foliole termi- 
nale àpétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-ellip- 
tique allongée , longuement acuminée ,• les latérales à 
pétiolules égalant le 1/10 ou le 4/12 de leur hauteur, 
ovales-elliptiques, à base rétrécie-entière , longuement 
acuminés ; les inférieures subsessiles de même forme ; 
toutes- épaisses, molles, d'un vert gai , glabrescentes ; à 
dents fines, aiguës, inégales; en dessous grises tomen- 
telleuses, verdâtres, à poils brillants, apprimés-sériés 
sur les nervures , rudes. — Rameau anguleux , court , 
flexueux, hérissé, tomentelleux , à aiguillons rares, pe- 
tits , falqués, presquHnoffensifs. — Feuilles ternées, 
quelques-unes quater ou quinées ; pétiole plan , hérissé , 
non glanduleux , à petits aiguillons aciculaires , falqués ; 
foliole terminale à pétiohrïe égalant le 4 /6 de sa hauteur, 
étroitement ovale-allongée , rétrécie-entiêre , longuement 
acuminée ; les latérales subsessiles , de même forme , 
plus étroites, élargies ou lobées à l'extérieur; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence raccourcie, petite, pauciflore, dépassée par 
les feuilles supérieures, poilue, à très rares glandes, à 
petits aiguillons aciculaires , falqués. Un ou deux pédon- 
cules inférieurs 2-3 fl., à l'aisselle de bractées ovales , 
lancéolées ou linéaires ; les supérieurs courts , dressés , 
ordinairement 4 fl. — Calice tomentelleux , brièvement 



_ 210 - 

hérissé, non aciculé, à glandes rares ou nulles, à lobes 
courts, réfléchis. Pétales roses, poilus. Etamines roses 
dépassant les styles de même couleur. Jeunes carpelles 
glabres. Juin-mi-juillet. Bois , coteaux schisteux. Maine- 
et-Loire : Angers, bords de l'étang de Saint-Nicolas I 
(Boreau). R. 

Obs. Les fleurs et organes colorés Téloignent duracemo- 
sus; les carpelles glabres des Chàboissœi et acutipetalus ; 
le calice non aciculé de Yalterniflorus. 

182. R. septorum Mùll., Vers., p. 498. — G. Genev., 
Monogr.,p. 165. — Chab., Etude spéc. du genre Rubus, 
p. 23. — iî. pubescens Bor., Cat. rais., pi. ph. de Maine- 
et-Loire, p. 75. (Non W. etN.). — Lamotte, loc, cit., p. 256. 

— Tige robuste, anguleuse, striée, plane, canalicu- 
lée au sommet, à poils clair-semés, à glandes rares ou 
nulles; aiguillons inégaux, à base dilatée, falqués ou 
géniculés, mêlés de quelques courts acicules, vulnérants. 
Feuilles quinées ; pétiole plan , peu glanduleux , à ai- 
guillons 'géniculés ou crochus ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subé- 
chancrée , acuminée ; les latérales à pétiolules égalant 
le 1/5 de leur hauteur, de même forme, plus étroites et 
plus rétrécies ; les inférieures pétiolulées , ovales , entiè- 
res > acuminées ; toutes épaisses , molles , d'un vert-olive, 
glabrescentes ; à dents larges, inégales, peu profondes; 
en dessous grises ou blanches tomenteuses, hérissées. 

— Rameau anguleux, sillonné au sommet, poilu, peu 
glanduleux , à quelques acicules ; aiguillons inégaux , 
courts, falqués ou déclinés, peu vulnérants. — Feuilles 
ternées et quinées; pétiole canaliculé, poilu, un peu 
glanduleux et aciculé, à aiguillons crochus; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/6 ou le 1/7 de sa hauteur, 
étroitement ovale-allongée , entière , acuminée ; les laté- 
rales brièvement pétiolulées, de même forme, ainsi que 
les inférieures qui sont plus petites ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 



— 220 — 

étroite , pauciflore , interrompue , oblongue , tomenteuse- 
hérissée, peu glanduleuse, à rares aiguillons falqués. 
Un ou deux pédoncules inférieurs 2-3 fl. , à l'aisselle 
de feuilles ternées ; le suivant à Faisselle dune brac- 
tée ovale ou trilobée ; les supérieurs 1 fl., courts, rappro- 
chés, en tête étroite, à la fin dépassant les bractéoles. — 
Calice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, non aciculé, 
si ce n'est quelquefois à la base, à lobes ovales, acumi- 
nés, réfléchis. Pétales d un rose pâle, à la lin presque 
blancs, obovales-oblongs, longuement rétrécis en onglet 
large, poilus. Etamines blanches dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Fin mai-juin. Haies, 
bois, schistes et terr. arénacé ou argilo-siliceux. Allier : 
Bois de Veauce, sur le micaschiste (Lamotte). — Vienne : 
Pindray, Montmorillon, Limousin (Chaboisseau). — Mai- 
ne-et-Loire : Angers , à l'étang de St-Nicolas ! (Boreau). 

Obs. Ce Rubus se distingue des alterniflorus, Cha- 
boissœi et du macrophylloïdes, dont il est voisin, par les 
etamines et les styles incolores ; de V acutipetalus et du 
racemosus par les carpelles glabres; ses folioles ovales- 
étroites allongées et sa floraison très précoce, caractère 
qu'il partage avec le clethraphilus, sont caractéristiques. 
Il est difficile de comprendre que Mùller l'ait placé 
dans les Triviales ; il n'a aucun rapport avec les - es- 
pèces de ce groupe; M. l'abbé Chaboisseau le place, avec 
bien plus de raison, dans les vestiti, cependant il est si 
peu glanduleux qu'il vaut encore mieux le laisser dans 
les Virescentes. 

183. R. umbraticus Miïll., (in Flora 1858), Vers., p. 41. 

— G. Genev., Monogr., p. 161. — R. vulyaris Bor., Fl., 
t. il, p. 200. (Non W. et N.). — Boul., Ronc. Vosg., n° 9. 

— Tige anguleuse, plane, striée, à poils espacés, à 
glandes rares ou nulles ; aiguillons égaux, droits ou un 
peu falqués, à base dilatée, vulnérants. — Feuilles qui- 
nées ; pétiole plan, à poils clair-semés, à glandes rares, 
aiguillons déclinés, falqués ou géniculés ; foliole termi- 



— 221 — 

nale à pétiolule égalant le 1 /3 ou la 1 /2 de sa hauteur, 
largement ovale, à base arrondie-enlière, acuminée ; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hau- 
teur, ovales , plus rétrécies et entières, acuminées , élar- 
gies à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolulées , 
ovales, aiguës, entières ; en dessous jaunâtres, rudes j 
poilues , subvelutinées ou sericéo-velutinées , à poils 
brillants. — Rameau anguleux, hérissé, très peu glan- 
duleux, à aiguillons inégaux, fins, déclinés ou falqués, 
plus longs en approchant de la panicule, vulnérants. — 
Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; pétiole plan, 
hérissé, peu glanduleux, à aiguillons falqués ou génicu- 
lés ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hau- 
teur , ovale, entière, acuminée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, entières, acuminées, élargies ou lo- 
bées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence oblongue, ordi- 
nairement peu allongée, plus ou moins interrompue à la 
base, tomentelleuse, brièvement hérissée, peu glandu- 
leuse, à aiguillons minces, aciculaires, déclinés. Deux ou 
trois pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles 
ternées, quelquefois un ou deux suivants à l'aisselle de 
bractées ovales^ les supérieurs nus, 3 fl., étalés, en tête 
ovale. — Calice tomenteux, hérissé, glanduleux, aciculé, 
à lobes ovales, acuminés, réfléchis. Pétales roses, ovales, 
grands, poilus. Etamines blanches dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Forêts, bois, 
lieux ombragés. Cher : Forêts du Rhin-du-Bois ! et d'Allo- 
gny ! (Ripart et Déséglise). — Haute-Vienne : St-Priest- 
sur-Aixe (Lamy). — Loir-et-Cher : Villeherviers {Martin). 
— Vendée : Chauché. — Maine-et-Loire : Le Longeron. — 
Loire-Inférieure : Forêt de Toufou. 

Obs. Ce Rubus s'éloigne des espèces précédentes par 
sa villosilé jaunâtre, épaisse, sericéo-velutinée si caracté- 
ristique. C'est une espèce très tranchée. 

184. R. Grabowskii Weih., in Wimm., FL, Sil., n, 32 



— 224 — 

(1829). — Babingt., Brit. Rub., p. 423. — Blox. ! in Kir- 
by, 46. — Tige anguleuse, striée, plane, gtabrescente, 
S8ns glandes; aiguillons droits' ou déclinés, ou un peu 
falqués, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, 
glabrescent, à nombreux aiguillons falqués ou géniculés ; 
foliole terminale à pétiolule garni de nombreux aiguil- 
lons géniculés ou crochus, égalant la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale ou suborbiculaire, cuspidée ou briève- 
ment acuminée; les latérales à pétiolules courts, de mê- 
me forme, élargies à l'extérieur ; les inférieures briève- 
ment pétiolulées, largement ovales, aiguës ; toutes épais- 
ses, coriaces, d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents fi- 
nes, aiguës, peu profondes ; en dessous grises ou verdâ- 
tres tomenteuses, à nervures médianes garnies de nom- 
breux aiguillons géniculés. — Rameau anguleux, maigre- 
ment hérissé, à aiguillons falqués, vulnérants. — Feuilles 
ternées, rarement quinées-; pétiole plan, poilu, à ai- 
guillons géniculés, vulnérants; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, orbiculaire, cuspidée, 
un peu échancrée; les latérales subsessiles, de même 
forme, lobées ou élargies à l'extérieur ; se recouvrant 
ordinairement par les bords, semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence allon- 
gée, rameuse, hérissée, tomenteuse, peu glanduleuse, à 
nombreux aiguillons falqués, ou géniculés, vulnérants. 
Un à trois ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles 
ternées, dont ils dépassent le pétiole ; deux ou trois sui- 
vants à l'aisselle de bractées ovales ou trilobées ; les su- 
périeurs très aculéolés, plus courts, étalés, 2-3 fl., en tête 
ovale. — Galice tomenteux, hérissé, peu glanduleux, acu- 
léolé, réfléchi. Pétales d'un rose vif. Etamines blanches 
dépassant très peu les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
hérissés. Mi-juin-juillet. Forêts. — Cher : Forêt d'Àllo- 
gny ! (Ripart). 

Obs. Ce Rubus a été déterminé, par comparaison, avec 
des échantillons récoltés à Cadebv, Leicestershire, et éti- 



— 223 — 

quetés par le Révérend Bloxam. Cette localité étant citée 
par Babington, Engl. Rub., p. 126, et la description de 
son Grabowskii, convenant en tous points à la plante 
d'Allogny, il n'y a aucun doute que l'espèce du Cher ne 
soit bien celle de l'illustre auteur de British Rubi. Mais 
Focke, Syn., Rub. Germ.,p. 169, dit que le Grabowskii 
Weihe est différent de celui de Babington, et il considère 
l'espèce de Weihe comme une forme de son ihyrsanthus, 
qui, lui-même, est, pro parte, le thyrsoideus Wimm. Le 
Grabowskii du Cher est essentiellement distinct du 
thyrsoideus et ne peut , en aucune façon , lui être 
rapporté comme forme ou variété. D'un autre côté, 
loc. cit., p. 127, il rapporte avec doute le Grabowskii 
des Anglais au Montantes Wïrtg. , auquel il donne 
comme synonyme le R. divaricatus Mûller !I Nous 
ne connaissons pas la plante de Wirtgen , mais le 
synonyme cité suffit pour éloigner toute idée de rap- 
prochement entre le Grabowskii des Anglais, par consé- 
quent celui du Cher, et le Montanus Wirtg. Ces deux 
plantes n'appartiennent pas aux mêmes sections, le diva- 
ricatus est un Suberecti et le Grabowskii Bl. un Vires- 
centes ! 

185. R. gymnostachys G. Genev., Monogr., p. 201. — 
Tige anguleuse, robuste, striée,, à faces un peu excavées, 
à quelques poils fascicules, à glandes rares, ordinaire- 
ment nulles; à aiguillons droits ou légèrement falqués, 
poilus, à base dilatée, vulnérants. — Feuilles digito-qui- 
nées; pétiole plan, mince, allongé, à nombreux aiguil- 
lons crochus; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 
de sa hauteur, largement ovale, à base et à sommet lar- 
ges, ce qui lui donne une forme un peu carrée* en cœur, 
cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou la 
1/2 de leur hauteur, de même forme, un peu plus étroi- 
tes et plus rétrécies à la base, élargies à l'extérieur ; les 
inférieures longuement pétiolulées , ovales, cuspidées ; 
toutes minces, d'un vert foncé, glabrescentes ; à dents 



— 224 - 

inégales, divariquées, peu profondes ; en dessous blan- 
ches-argentées, à tomentum très ras. — Rameau angu- 
leux, sillonné, hérissé, peu ou pas glanduleux, à nom- 
breux aiguillons inégaux, à base très élargie, poilus, 
déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, quel- 
ques-unes quinées ; pétiole plan, hérissé, garni d'aiguil- 
lons crochus ; foliole terminale à péliolule égalant le 1/3 
ou la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, entière ou peu 
échancrée, cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées, 
de même forme, lobées ou élargies à l'extérieur; les in- 
férieures pétiolulées, ovales, aiguës ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
allongée, étroite, égale et régulière dans toute sa lon- 
gueur, composée de 15 à 25 pédoncules courts, épais, 
très étalés, 3 fl., plus espacés à la base, tomenteuse, 
hérissée, tantôt glanduleuse, tantôt à glandes nulles ; à 
nombreux aiguillons déclinés, poilus, fins, inégaux, dé- 
pourvus de feuilles et de bractées. — Calice tomenteux- 
hérissé, peu ou pas glanduleux, aciculé ou non, à lobes 
courts, réfléchis. Pétales roses, largement ovales, à on- 
glet court. Etamines blanches égalant ou dépassant peu 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Forêts, 
bois, granités et phyllades. — Maine-et-Loire : Brissac 
(Boreau), le Couboureau, près Torfou; le Longeron. — 
Vendée : Evrunes. — Loire-Inférieure : Le Pallet, Saint- 
Aignan, Sucé. 

Obs. La forme des folioles et celle de la panicule sont 
caractéristiques et distinguent cette plante des précé- 
dentes auxquelles elle ne ressemble pas; elle a plutôt le 
port de certains Appendiculati, ericetorum , Genevierii, 
etc. On la trouve avec ou sans glandes, mais elles y sont 
toujours fort rares. 

186. R. chloracanthus Boul. et Gillot I Assoc. Rub., n° 
103, Notes, p. 33. — Tige anguleuse, plane, striée, hé- 
rissée de poils courts fascicules , à glandes rares ou 
nulles ; aiguillons jaunâtres, poilus, déclinés ou falqués, 



— fttt - 

robustes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, 
brièvement hérissé, à aiguillons jaunes, géniculés ou 
falqués ; stipules linéaires, ciliées, finement glanduleuses; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa 
hauteur, ovale, très peu échancrée, acuminée ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/5 de leur hau- 
teur, ovales, plus rétrécies, acuminées, élargies à l'exté- 
rieur ; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes 
épaisses, d'un vert-jaunâtre, glabrescentes, à poils apprî- 
mes ; à dents fines, composées, irrégulières ; en dessous 
blanches tomenteuses, argentées. — Rameau mince, an- 
guleux, plus ou moins canaliculé, pubérulent ; aiguillons 
géniculés ou crochus, inégaux, vulnérants. — Feuilles 
ternées, quelques-unes quater ou quinées ; pétiole plan, 
mince, hérissé, à aiguillons falqués ou géniculés ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur ou le 
1/5 ou le 1/6 dans les feuilles supérieures , ovale ou 
rhomboïdale, rétrécie-entière, aiguë ou brièvement acu- 
minée ; les latérales subsessiles, ovales, rétrécies-entiè- 
res, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables 
aux caulinaires pour les caractères généraux. — Inflores- 
cence étroite, plus ou moins allongée, tomenteuse, pubé- 
rulente, à rares glandes stipitées, à petits aiguillons aci- 
culaires , falqués ou déclinés ,. jaunes. Deux ou trois 
pédoncules ou ramuscules inférieurs courts, à l'aisselle 
de feuilles ternées ; quelquefois le suivant à l'aisselle 
d'une bractée ; les supérieurs 2-3 fl., tomenteux, à petits 
aiguillons jaunes , courts , dressés, en tête étroite. — 
Calice tomenteux, très peu glanduleux, non aciculé, à 
lobes courts, concaves, ovales, réfléchis. Pétales roses, 
oblongs, poilus. Etamines blanches, courtes, égalant ou 
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. 
Juillet. Bois, taillis, haies, terr. granitiques. — Saône-et- 
Loire : Roussillon (Gillot). 

Obs. Se distingue du gymnostachys par la forme de 
l'inflorescence et des folioles; ce dernier caractère et 

15 



— ne — 

l'aculéation l'éloignent du Grabowskii. Les R. chlùra- 
cantkus, anomalus et Uoydianus ont tout à fait l'aspect 
des Discolores, mais Us s'en séparent par la présence de 
glandes stipitées. 

187. R. anomalus Mùll., in Fl., 1858, p. 136. — G. 
Genev., Monogr., p. 286. — Tige plane ou excavée, rare- 
ment canaliculée, à poils courts, stellatés, peu abondants, 
à quelques glandes stipitées, verdàtres, courtes, peu ap- 
parentes; aiguillons inégaux, les plus petits courts, 
aciculaires, les plus grands falqués, vulnérants. — Feuil- 
les ternées et quinées; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, peu échancrée, acumi- 
née ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières 
ou peu échancrées, acuminées ; élargies à l'extérieur et 
profondément lobées, quand les inférieures manquent ; 
ces dernières ovales, acuminées ; toutes épaisses, coria- 
ces, glabrescentes ; à dents inégales , peu profondes , 
cuspidées ; en dessous blanches, à tomentum ras, non 
hérissées. — Rameau anguleux, plan ou cananiculé, à poils 
épars, courts ; glandes nulles, aiguillons inégaux, forte- 
ment falqués ou géniculés, vulnérants. — Feuilles ter- 
nées, quelques-unes quinées ; pétiole canaliculé , peu 
poilu, à aiguillons géniculés ou crochus ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, subéchan- 
crée, aiguë, acuminée ; les latérales brièvement pétiolu- 
lées, ovales, aiguës, arrondies-entières ou subéchancrées 
à la base, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence plus ou moins développée , ordinairement 
grande, étalée, tomenteuse, hérissée, glanduleuse, à 
nombreux aiguillons jaunâtres, inégaux, ceux de laxe 
plus grands, falqués, vulnérants, ceux des pédoncules 
et surtout des pédicelles inégaux, fins, aciculaires, abon- 
dants. Ramuscules inférieurs allongés, multifl., à 
l'aisselle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'ais- 
selle de bractées ovales -lancéolées, acuminées ; les supé- 



- 227 - 

rieurs à l'aisselle de bractéoles jaunâtres , multifl. 
étalés, à pédicelles inégaux, divariqués. — Calice gris 
tomenteux, hérissé, peu glanduleux, à rares aiguillons, 
à lobes ovales, réfléchis. Pétales blancs, ovales, arrondis 
et échancrés au sommet, poilus, rétrécis en onglet. Sta- 
minés blanches, courtes, égalant ou dépassant peu les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles peu poilus, la plupart 
avortés. Juillet. Bois, broussailles, terr. granitiques. — 
Maine-et-Loire : St-Christophe-du-Bois. — Deux-Sèvres : 
Les Echaubrognes. — Vendée : Mortagne. 

Obs. S'éloigne du chloracanthus par les carpelles en 
partie avortés ; du gymnostachys par l'inflorescence mu- 
nie de feuilles et de bractées. Il est probable que c'est un 
hybride. 

188. R. Lloydianus G. Genev., Monogr., p. 288, — De 
Martr.-Donos, Fl. du Tarn, 1. 1, p. 217. — Lamotte, Pro- 
drome, p. 261. — Focke, Syn., p. 226, 229 et 23*.— 
Boulay, As soc. Rub., n° 173. — Rubus tomentosus, var. 
setoso-glandulosus, foliis suprà viridibus, Wirlg. , Herb. , 
Bub. Rhén., édit. i, fasc. iv, n° 78. — Tige anguleuse, 
striée, plane à la base, excavée ou canaliculée au sommet, 
à poils espacés, isolés, peu abondants, munie de glandes 
courtes, en nombre variable, ordinairement peu abon- 
dantes ; aiguillons courts, à base élargie, déclinés ou fal- 
qués, quelques-uns crochus ou récldnés, vulnérants. — 
Feuilles ter, quater ou quinées ; pétiole plan, peu excavé 
à la base; à quelques glandes ; foliole terminale à pétioh'le 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, de forme très va- 
riable, souvent étroitement ovale-elliptique, entière, plus 
ou moins acuminée, d'autres fois plus large, ovale ou 
rhomboïdale, un peu échancrée, aiguë ou obtuse ; les la- 
térales brièvement pétiolulées, souvent moitié plus courtes 
que la terminale et présentant les mêmes variations, 
élargies et lobées quand les inférieures manquent; 
ces dernières courtes, ovales, obtuses; toutes épaisses, 
flasques, d'un vert foncé, glabres ou à poils rares, 



— 228 — 

à dents larges , peu profondes , obtusiuscules ; en des- 
sous blanches tomenteuses, veloutées, peu hérissées, 
à tomentum épais, doux. — Rameau anguleux, canali- 
culé, maigrement hérissé, sans glandes ; aiguillons iné- 
gaux, les plus petits droits ou déclinés, les plus grands 
falqués ou crochus, vulnérants. — Feuilles ternées; pé- 
tiole canaliculé ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
i/3 ou le 4/4 de sa hauteur, ovale, rhomboïdale, à base 
entière et rétrécie ou subéchancrée, obtuse ou subaiguë ; 
les latérales brièvement pétioltilées, ovales, obtuses, lobées 
ou élargies à l'extérieur ; dents larges peu profondes, ob- 
tuses, simulant des crénelures ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étroite, 
allongée, serrée ou rameuse, composée, plus large, tomen- 
teuse, hérissée, sans glandes j ordinairement munie de 
nombreux petits aiguillons jaunes, déclinés ou falqués, 
abondant surtout sur les pédoncules et les pédicelles. 
Deux ou trois pédoncules ou ramuscules inférieurs à l'ais- 
selle de feuilles ternées ou d'une ou deux bractées ; les su- 
périeurs souvent 1 fl., allongés, minces, à l'aisselle de brac- 
téoles jaunâtres, concaves. — Calice tomenteux jaunâtre, 
non glanduleux, ni aculéolé, à lobes ovales, étroits, conca- 
ves, courts, réfléchis. Pétales d'un blanc-jaunâtre^ ovales, 
longuement rétrécis en onglet, glabrescents. Etamines très 
blanches, courtes, peu nombreuses, égalant ou dépassant 
peu les styles blanc-verdâtre. Jeunes carpelles glabres, 
peu nombreux, oblongs, à la fin noirs, brillants. Juillet. 
Coteaux, lieux arides, champs calcaires. Puy-de-Dôme: 
C. ! (Lamotté). — Allier: Cusset. — Saône-et-Loire : Issy- 
TEvêque (Carion). — Cher : C I (Riparf). — Loiret : 
Orléans. — Indre-et-Loire : Loches. — Vienne : Poitiers. 

— Maine-et-Loire : Maulévrier, Cholet, sur des yhyllades ! 

— Deux-Sèvres : Puy-Saint-Bonnet. A.C. 

Ob. Ce Rubusse sépare des deux précédents, par la tige 
seule munie de glandes, la panicule en est dépourvue. La 
tige et le port le rapprochent des consimilis, etc. (Disco- 



— 229 — 

lores) ; mais ses véritables affinités le placent parmi les 
tomentelli dont il ne diffère que par les glandes (et encore 
le iomentosus n'en est-il pas constamment dépourvu), 
mais surtout par les feuilles non tomenteuses en dessus. 

B. — Plantes dépourvues de glandes stipules. 

189. R. clethrahilus . G. Genev., Monogr., p. 167. — 
Tige anguleuse, brune, luisante, dressée, arquée au som- 
met, glabre, sans glandes, excavée ; aiguillons fins, droits 
ou falqués, à base élargie, vulnérants. — Feuilles digito- 
quinées ; pétiole plan, très peu canaliculé à la base, gla- 
brescent, à aiguillons courts, crochus; foliole terminale à 
pétiolule égalant presque la 1 /2 de sa hauteur, ovale~ellip- 
tique, à base arrondie^entière, cuspidée en pointe fine; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hau- 
teur, de même forme, plus rétrécies à la base, élargies à 
l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales, entières, 
cuspidées; toutes molles, assez épaisses, vert foncé, gla- 
brescentes; à dents fines, aiguës, la plupart simples; en 
dessous grises ou blanchâtres tomenteuses, rarement 
presque vertes. — Rameau anguleux, brièvement hérissé, 
à aiguillons courts, élargis à la base, falqués ou géniculés, 
les plus grands vulnérants. — Feuilles en partie quinées, 
quelques-unes ternées ; pétiole sillonné ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, rétrécie- 
entière, acuminée ou cuspidée ; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales, de même forme, élargies à l'extérieur 
et souvent lobées quand les inférieures manquent; ces 
dernières subsessiles, ovales, obtuses ou peu acuminées ; 
toutes plissées, d'un vert sombre, à poils apprimés; à 
dents fines, aiguës, composées, parfois subincisées ou ta- 
bulées ; en dessous grisâtres ou tomenteuses, quelquefois 
vertes à la base du rameau, ou dans la plante croissant à 
l'ombre. — Inflorescence simple, composée seulement 
dans les individus très robustes, occupant souvent plus 



— 230 — 

de la 1/2 du rameau, tomenteuse, brièvement hérissée, 
sans glandes, peu aculéolée à la base, ordinairement iner* 
me au sommet ; pédoncules presque tous simples , quel- 
ques-uns 2-3 fl. ou même plurifl. dans les individus extrême- 
ment développés, étalés, inermes, ou peu aculéolés, étalés; 
deux ou trois inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées ou 
de bractées; fl. terminale brièvement pétiolulée, longue- 
ment dépassée par les fl. placées au-dessous. — Calice 
cendré-verdâtre, tomenteux, non aciculé, étalé après Vanr- 
thèse. Pétales carnés , largement ovales , à onglet court. 
Etamines blanches dépassant les styles verdatres. Jeunes 
carpelles hérissés , bientôt glabres. Fin mai-juin. Bords 
des ruisseaux, lieux frais et ombragés, terr. granitiques. 
Puy-de-Dôme : Randan ! (Lamotte). — Cher : Forêt d'Al- 
logny (Ripart et Genevier). — Haute-Vienne : Grammont, 
Ambazac (Lamy). — Loir-et-Cher : Cour-Cheverny (L&- 
frou). — Maine-et-Loire : Angers, Cholet. — Deux-Sèvres 
et Vendée, tout le Bocage et Loire-Inférieure. C. 

Obs. Ce Rubus. parfaitement caractérisé , constitue un 
excellent type, le calice étalé, la précocité de la floraison 
et les autres caractères notés le distinguent facilement des 
espèces précédentes. 

<90. R. spolutus G. Genev., 4 er SuppL, p. 48. — Tige 
anguleuse, brune, canaliculée, glabre ou glmbrescente ; 
aiguillons très espacés , quelquefois nuls, rarement deux 
ou trois rapprochés, droits ou déclinés, robustes, vulné- 
rants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, glabrescent, mer* 
me ou un à trois aiguillons géniculés; foliole terminale à 
pétiolule inerme ou à un ou deux aiguillons égalant le 4/3 
de sa hauteur, ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à 
pétiolules égalant le K/k ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, 
plus étroites et moins échancrées que la terminale, acu- 
minées , élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement 
pétiolulée s, ovales, acuminées, toutes épaisses, d'un vert 
gai, glabrescentes, à poils courts, apprimés ; à dents fines, 
simples, superficielles; en dessous blanches, à tomentum 



- 231 - 

assez épais» brièvement hérissées. — Rameau arrondi, ob- 
tu sèment anguleux au sommet, brun, glabrescent ; aiguil- 
lons falqués ou géniculés, à la base très dilatée, rares ou 
nuls. — Feuilles ternées et quinées ; pétiole plan, glabres- 
cent, inerme ou à un ou deux aiguillons géniculés ; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 4/5 ou le 1/4 de sa 
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acuminée; les 
inférieures et les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
rétrécies à la base, acuminée s, élargies à l'extérieur , tou- 
tes épaisses, glabrescentes ; à dents fines et superficielles, 
en dessous blanches , à tomentum assez épais , mou. — 
Inflorescence étalée, divariquée, subtomentelleuse, peu 
poilue, inerme ou à rares aiguillons. Deux à quatre ra- 
muscules inférieurs allongés, multifl., à l'aisselle de 
feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; les suivants 
très allongés, multifl., longuement nus à la base ; les 
supérieurs plus courts, multifl., nombreux, fastigiés, 
inermes ; rarement la panicule est serrée et ovale. — Ca- 
lice cendré, tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, étalé après 
l'anthèse. Pétales rose pâle, petits, ovales, étroits. Etami- 
nes blanches égalant les styles verdâtres. Jeunes carpel- 
les poilus. Mi -juin- juillet. Terr. cale, et argileux, bois, 
haies. — Indre-et-Loire : Loches, près la Berlhelière. — 
Loire-Inférieure : Les Sorinières. R. 

Obs. Ce Rubus est très remarquable par l'absence ou la 
rareté des aiguillons, caractère qui le distingue de tous 
les précédents ; la panicule le sépare du clethraphyllus. 
Il a le port des Suberecti et le tomentum de certains Dis- 
colores, mais il doit se placer ici. 

491. R. carpinifolius W. et N., Rub. Germ., p. 36, tab. 
xm. — G. Genev., Monogr., p. 173. — Bor., t. n, p. 200. 
— Focke, Syn., p. 131.— (Non Gr. et God., FI. Fr., 1. 1, 
p. 547). — Tige anguleuse, peu robuste, excavée, poilue, 
marquée de linéoles rougeâtres, non glanduleuse, aiguil- 
lons droits ou falqués, robustes, vulnérants. — Feuilles 
digito-quinées ; pétiole plan, aiguillons crochus, glandes 



— 232 — 

nulles; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 
4/2 de sa hauteur, ovale, entière, longuement acuminée; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur , 
ovales, entières, plus étroites, à base plus rétrécies, acu- 
minées, élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées, 
ovales, étroites, allongées, acuminées, rétrécies à chaque 
extrémité; toutes minces, molles, d'un vert gai, glabres- 
centes ou à poils apprimés ; à dents inégales, aiguës, 
composées, fines, profondes; en dessous grises ou blan- 
châtres, poilues, mollement hérissées, douces au toucher. 
— Rameau anguleux, canaliculé, poilu, plus hérissé au 
sommet, à aiguillons courts, crochus, vulnérants. — 
Feuilles ternées et quinées ; pétiole canaliculé, hérissé, à 
aiguillons crochus ; foliole terminale à pétiolue égalant le 
1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, rétrécie-entière, acu- 
minée; les latérales pétiolulées, de même forme, plus 
étroites, élargies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles, 
ovales, étroites, entières, acuminées ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
ordinairement simple, étroite, nue, lâche, plus ou moins 
allongée, à pédoncules 1 /L, plus rarement composée ou à 
pédoncules multifl., tomenteuse, brièvement hérissée, 
peu aculolée, inerme au sommet ; souvent un ou deux pé- 
doncules inférieurs courts, à l'aisselle de feuilles ternées; 
parfois le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les supérieurs 
en grappes, ou en tête ovale ou oblongue, plus ou moins 
allongée. — Calice gris tomenteux, peu hérissé, ni glan- 
duleux, ni aciculé, réfléchi, fêlâtes blancs, grands, ovales, 
à onglet large. Etamines blanches dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juin-juillet. Terr. ar- 
gilo-calc. ou siliceux, plus rare sur le granité, bois, taillis, 
haies. Allier : Cognât, Vichy. — Cher : Forêt d'Allogny I 
(Déséglise). — Forêt du Rhin-du-Bois ! (Ripart). — Haute- 
Vienne : Saint -Priest-sur-Àixe, Ambazac (Lamy). — 
Vienne : Montmorillon (Chaboisseau) , Poitiers. — Maine- 
et-Loire : Angers I (Boreau), Jallais, — Vendée : La 



— 233 — 

Verrie, Bazoges-en-Paillers. — Deux-Sèvres : La Motte- 
Saint-Heray (Sauzé et Maillart). 

Obs. Ce Rubus ne manque pas d affinités avec le thyr- 
soïdeus, mais ce dernier a les carpelles glabres. Le carpi- 
nifolius Gr. et God. , Fl. Fr., t. i, p. 547, est une espèce 
glanduleuse très différente dont Mùll. a fait son R. simi- 
lattes y Vers., p. 44. Weihe et Nées, p. 29, le classent dans 
les Corylifolii (c'est-à-dire à feuilles vertes en dessous), et 
dans la Diagnose, p. 36, en parlant des feuilles ils disent : 
« subtus velutino canis » et p. 37, dans la description « in 
latere inferiori albido vel cano-viridia , velutina » ; il 
eût donc été plus rationnel de le classer parmi les candi" 
cantes. 

192. R. stenophyllus Mûll., Vers., p. 25. — G. Genev., 
Mon., p. 175. — Lam., loc. cit., p. 257. — Port et caractè- 
res généraux du R. carpinifolius. — Tige anguleuse, plane, 
canal i culée seulement au sommet , glabrescente , sans 
glandes; aiguillons droits ou falqués, durs, vulnérants. 
— Feuilles quinées ; pétiole plan, poilu , à aiguillons gé - 
niculés ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, étroitement ovale, à base rétrécie-entière, acu- 
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 4/5 
de leur hauteur, de même forme, plus étroites, ainsi que 
les inférieures qui sont pétiolulées brièvement; toutes 
épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents fines et 
aiguës; en dessous grises ou blanches tomenteuses, hé- 
rissées. — Rameau anguleux, canaliculé au sommet, hé- 
rissé , sans glandes , à nombreux aiguillons inégaux, 
géniculés ou crochus, vulnérants. — Feuilles ternées, ra- 
rement quinées ; pétiole canaliculé, hérissé, à aiguillons 
crochus; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou le 
1/4 de sa hauteur, étroitement ovale-rhomboïdale, entière 
ou subéchancrée, acuminée ; les latérales subsessiles, de 
même forme, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables 
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence oblongue, composée, tomentelleuse, hérissée, d 



— 234 — 

nombreux aiguillons inégaux, décimés eu crockus. Deux 
ou trois rameaux inférieurs à l'aisselle de feuilles tentées; 
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ou lan- 
céolées ; les supérieurs mulUfl. en tète ovale ou obtuse* 
— Calice tomenleux, jaunâtre» hérissé» ni glanduleux, ni 
aculéolé, réfléchi. Pétales roses, à la fin blanchâtres. Eta- 
raines blanches, plus courtes que les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Terr. cale, bois» 
haies. Allier : Bords de la Veauce, Sussat (Lamotte). — 
Loir-et-Cher : Montdoubleau (Ligue)* — Vienne : Mont- 
Morillon (Chobois&eau). 

Obs. Se distingue du carpinifolius, dont il n'est peut- 
être qu une variété, par la panicule composée, les fl. 
roses, les étamines plus courtes que les styles et les car- 
pelles glabres. 

193. R. hispidulus G. Genev., 4* Suppl., p. 54. — Tige 
anguleuse, canal i culée, glabrescente, à aiguillons falqués 
ou déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole sil- 
lonné, à aiguillons laïques» robustes ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou largement 
ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules éga- 
lant le 1/5 ou le 4/6 de leur hauteur, ovales, plus étroites 
que la terminale , entières , acuminées ; les inférieures 
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës, rétrécies à chaque 
extrémité ; toutes d'un vert foncé , à poils courts , très 
apprimés; à dents inégales, larges, peu profondes; en 
dessous cendrées-tomenteuses. — Rameau court, angu- 
leux, flexueux, canaliculé, brièvement hérissé, à aiguil- 
lons falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan, 
silonné à la base; à aiguillons falqués ou subuncinés, 
assez nombreux (de 46 à 24), vulnérahts; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 4/6 ou le 4/8 de sa hauteur, 
ovale ou rhomboïdale, entière, cuspidée; les latérales 
ovales, entières, élargies ou lobées à l'extérieur, cuspi- 
dées; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence simple ou peu composée, 



— 238 — 

ovale, courte, hérissée, poilue, à nombreux aiguillons 
courts, falqués, abondant surtout sur les pédoncules. Un 
ou deux pédoncules inférieurs 3 paucifi., à l'aisselle de 
feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; un ou deux 
suivants à l'aisselle de bractées ovales ou triangulaires ; 
les supérieurs nus, 1-2 fl., dépassant peu les bractéoles. 
— Calice cendré , à bordure blanche, bérissé, ordinaire- 
ment aculéolé, à lobes courts, cuspidés, acuminè dans la 
fl. terminale, réfléchi. Pétales blancs, elliptiques, glabres- 
cents. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Allier : Sables de 
l'Allier, aux Martres de Veyre (Lamotte). 

Obs. S'éloigne du stenophyllus par la fl. blanche et les 
etamines dépassant les styles; du carpinifolius par les 
folioles cuspidées et les carpelles glabres ; de ïocciduus 
par les styles verdâtres. 

494. R. nbmorum Ri p.! — Tige anguleuse, plane ou peu 
excavée, striée, glabrescente, à poils fascicules; aiguillons 
longs, minces, déclinés ou falqués, vulnérants. — Feuil- 
les quinées , quelques-unes ternées ; pétiole mince , 
allongé, peu poilu, à aiguillons falqués ; foliole terminale 
àpétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hauteur, large- 
ment ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 4/4 ou le 1/5 de leur hauteur, 
ovales, rétréci es, acuminées, élargies à l'extérieur; les 
inférieures pétiolulées, ovales, entières, aiguës; toutes 
minces, glabrescentes, d'un vert gai; dents peu profon- 
des, aiguës ; en dessous blanches-argentées, à tomentum 
léger, très ras. — Rameau anguleux, flexueux, maigre- 
ment hérissé, à aiguillons falqués ou déclinés, minces, 
longs, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole canaliculé, 
finement hérissé, à aiguillons falqués ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, 
rétrécie, entière, acuminée ; les latérales brièvement pé- 
tiolulées, ovales, acuminées, élargies ou lobées à Texte** 
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 



— 236 — 

généraux, celles du bas du rameau verdâtres en dessous. 
— Inflorescence oblongue, étroite, peu développée, in- 
terrompue, tomenteuse, brièvement hérissée, sans glan- 
des, à longs aiguillons fins, déclinés ou falqués. Un ou 
deux ramuscules ou pédoncules inférieurs à l'aisselle de 
feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales ; les supérieurs dressés, 2/3 fl., en tête étroite, 
allongée. — Calice cendré tomenteux, non hérissé, peu 
aculéolé, réfléchi. Pétales blancs. Etamines blanches dé- 
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. 
Juin-juillet. — Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart). 

Obs. Se distingue des hispidulus et stenophyllus par 
les carpelles hérissés ; du carpinifolius par le tomentum 
léger et très ras de feuilles ; et de Vocciduus par les fl. 
blanches et les styles verdâtres. 

195. R. occiduus Boul. et Bouvet! Assoc. Rub., n° A. — 
Boul., Diagnoses des esp. ou form. de Rub., distr. par l'Às- 
soc. Rubol., 4873-1876, p. 42. — Tige anguleuse, plane, 
striée, glabrescente, sans glandes, à longs aiguillons 
droits, déclinés ou falqués, glabres, vulnérants. — Feuil- 
les quinées; pétiole plan, mince, très peu poilu, à ai- 
guillons géniculés ou crochus ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale-elliptique, rétré- 
cie-entière, longuement acuminée ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, de même 
forme, mais souvent plutôt cuspidées qu'acuminées ; les 
intérieures à pétiolules plus courts, semblables aux pré- 
cédentes ; toutes très minces, d'un vert gai et glabres - 
centes ; à dents fines, aiguës ; en dessous blanchâtres, à 
tomentum très léger, quelquefois verdâtres. — Rameau 
anguleux, flexueux, à poils courts et espacés; aiguillons 
droits ou falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, ternées 
à la base et au sommet du rameau; pétiole plan, peu 
poilu, à aiguillons falqués ou géniculés ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 4/3 ou le 4/4 de sa hauteur, ovale, 
entière, longuement rétrécie, cunéiforme à la base, acu- 



— 237 — 

minée, rarement cuspidée ; les latérales brièvement pé- 
tiolulées , de même forme, élargies à l'extérieur ; les 
inférieures à pétiolules courts, plus petites, de même 
forme ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux, souvent presque vertes en dessous. — Inflo- 
rescence courte, lâche, paucifl., interrompue à la base, 
peu développée, tomentelleuse, brièvement hérissée, sans 
glandes, à quelques aiguillons falqués. Un ou deux pé- 
doncules très courts 1-2 fl., à l'aisselle de feuilles ter- 
nées ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale, entière, 
acuminée ; les supérieurs courts, dressés , 1-2 fl. , en 
petite tête étroite. — Calice cendré tomenteux, ni hérissé, 
ni glanduleux, ni aculéolé, réfléchi. Pétales d'un rose 
pâle, oblongs , grands , à onglet large. Etamines rose- 
pâle dépassant les styles roses. Jeunes carpelles gla- 
bres. Juillet. Coteaux schisteux boisés. — Maine-et-Loire : 
Angers à l'étang St-Nicolas ! (Bouvet). — Loire-Inférioure : 
Chapelle-sur-Erdre. 

Obs. Ce Rubus a été publié dans le premier Supplé- 
ment, p. 50, sous le nom de vulgaris, mais comme il ne 
représente que, pro parte, l'espèce de W et N. (qui est un 
groupe déplantes distinctes), il est préférable de suppri- 
mer ce nom et d'adopter celui d'occiduus, que lui ont 
donné MM. Boulay et Bouvet. Il se distingue de toutes les 
espèces précédentes par les styles roses. 

496. R. pilealtus Lef. ! — Tigeanguleuse, plane, excavée 
au sommet, striée, glabrescente ; aiguillons longs, fal- 
qués ou déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole 
plan, peu poilu, à aiguillons crochus; foliole terminale 
àpétiolule égalant plus de la 1/2 de sa hauteur, large- 
ment ovale, à base arrondie-entière ou subéchancrée, 
cuspidée en pointe fine ; les latérales à pétiolules égalant 
le 1/5 ou le 4/6 de leur hauteur, ovales, à base rétrécie, 
cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures briève- 
ment pétiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes minces, 
d'un vert-olive, à poils apprimés ; à dents fines et irré- 



— m- 

gulières ; en dessous blanches 9 à tomentum léger. — 
Rameau allongé, anguleux, canaliculé au sommet, peu 
hérissé, à aiguillons géniculés, vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan, poilu, à aiguillons géniculés; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 4/4 ou le 4/5 de sa 
hauteur, ovale, oblongue, entière, aeuminée ; les latéra- 
les subsessiles de même forme, élargies à l'extérieur ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence étroite, allongée, tomenteuse, non 
glanduleuse, à aiguillons falqués, peu abondants. Un à 
trois pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles 
ternées, dont ils égalent le pétiole ; un ou deux suivants 
à Faisselle de bractées ovales ou triangulaires ; les supé- 
rieurs nus, courts, arqués-redressés , 1-2 fl. , en tète 
étroite, allongée. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni acu- 
léolé, à lobes épais, réfléchis. Fleurs roses, grandes, 
pétales largement ovales, à onglet court. Etamines blan- 
ches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
poilus. Juin-juillet. Bois. — Haute-Vienne : St-Sulpice- 
les-Feuilles (Lamy). 

Obs. Cette plante, du groupe des Vulgaris W. etN., 
est très voisine des occiduus et nemorum ; elle se 
sépare du premier par les organes incolores et les 'car- 
pelles poilus, et du second par les folioles cuspidées. 

497. R. hylophilus Rip. I — Tige anguleuse, plane, ou 
peu excavée, glabrescente, sans glandes, à longs aiguil- 
lons droits ou falqués, glabres, vulnérants. — Feuilles 
quinées; pétiole plan, glabrescent, à aiguillons crochus ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 4 /2 de sa hauteur, 
ovale, un peu échancrée, aeuminée ; les latérales à pélio- 
lules égalant le 1/4 ou le 4/5 de leur hauteur, de même 
forme que la terminale, mais plus étroites et plus rétré- 
cies à la base ; les inférieures pétiolulées, ovales, entiè- 
res, aiguës; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabres ou 
glabrescentes; à dents peu profondes, larges, inégales; 
en dessous grises to menteuses, peu hérissées. — Rameau 



allongé, anguleux, glahresoent, à aiguillons falqués, vul- 
nérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale en 
cœur, acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, 
ovales, acuminées, rétréci es, entières ou peu échancrées, 
souvent lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence bien développée, lâche, maigrement hérissée, 
peu tomentelleuse, sans glandes ; à quelques aiguillons 
falqués, assez longs, vulnérants, inerme au sommet. Un 
à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs allongés, 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants à 
Faisselle de bractées; les supérieurs munis de larges 
bractéoles trifides, tous allongés, longuement nus à la 
base, 3 multifl., étalés. — Calice tomenteux, ni glandu- 
leux, ni aculéolé, réfléchi. Pétales blancs. Etamines blan- 
ches, courtes, dépassant peu les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles hérissés. Juillet. Bois, taillis. — Cher : Bois de 
Châtillon et bois Martin (Riparf). — Maine-et-Loire : 
Bois de Chantezeau, près Montsoreau (Trouillard). 

Obs. La forme de la panicule et les pétales blancs 
{'éloignent du prœaltus ; les carpelles poilus de Yocci- 
duus et surtout des thyrsoideus, avec lequel il a de 
grands rapports et a dû souvent être confondu. 

498. R. thyrsoideus Wimm. ! — G. Genev.,Monogr., p. 
203. — Bor., FI., t. n, p. 202. — Gren. et God., FI. Fr., 
t. i, p. 647. — Arrhén., Monogr., Rub. Suec, p. 28, n° 7. 
— Babingt., Brit. Rub., p. 108. — Focke, Syn., p. 464. — 
Lamotte, loc. cit., p. 258. — W. et N., p. 24, tab. vu. — R. 
fruticosus (non L.). — Tige anguleuse, robuste, profondé- 
ment canaliculée t glabre, sans glandes ; aiguillons forts, 
droits-coniques ou peu falqués, à base dilatée, vulné- 
rants. — Feuilles digito-quinées ; pétiole plan, quelque- 
fois un peu sillonné à la base ; glabrescent, à aiguillons 
crochus, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 4/3 ou la 4/2 de sa hauteur, largement ovale, à base 



— 240 — 

légèrement en cœur, plus rarement entière, acuminée ; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur 
hauteur, ovales, plus rétrécies, entières ou subéchan- 
crées, acuminées , élargies à l'extérieur ; les inférieures 
pétiolulées, ovales, entières, acuminées ; toutes épaisses, 
d'un vert-olive et glabrescentes ; à dents larges, inégales, 
peu profondes, divariquées, mucronées ; en dessous gri- . 
ses ou blanches, à tomentum léger, peu hérissées, rare- 
ment vertes. — Rameau anguleux, plus ou moins cana- 
liculé, peu poilu, à aiguillons falqués ou géniculés, plus 
crochus vers la panicule, vulnérants. — Feuilles ternées 
et quinées ; pétiole canaliculé, glabrescent, à aiguillons 
crochus ou falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, 
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales , entières et souvent obliques, 
acuminées, élargies à l'extérieur ou logées quand les in- 
férieures manquent; ces dernières subsessiles, ovales, 
entières, aiguës ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence tantôt étroite, pe- 
tite, paucifl., tantôt en pyramide étroite ou plus étalée, 
allongée, tomentelleuse, finement hérissée, sans glan- 
des , à aiguillons rares déclinés ou ' géniculés , pres- 
qu'inerme au sommet. Un ou deux pédoncules inférieurs, 
rarement ramuscules, à l'aisselle de feuilles ternées ou 
de bractées ovales ou lancéolées ; pédoncules supérieurs, 
1-2-3 fl., dépassant les bractéoles, étalés, tomentelleux, 
peu aculéolés. — Calice cendré-verdâtre, tomentelleux, 
peu hérissé, ni glanduleux, ni aculéolé, à lobes ovales, 
cuspidés, réfléchis. Pétales d'abord nuancés de rose, 
bientôt d'un blanc pur, ovales, rétrécis en onglet, obtus 
au sommet. Etamines très blanches dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois, 
buissons, coteaux boisés, terrains schisteux et granitiques. 

A. C. 
06«. Ce Rubus est extrêmement voisin des hylophilus, 



— 241 — 

prœaltus et occiduus dont il a le port, et on ne peut les 
distinguer qu'en examinant leurs caractères. Les carpel- 
les glabres 4'éloignent de Yhylophilus et du prœaltus, et 
les organes incolores de Y occiduus. D'un autre côté il a 
beaucoup d'affinités avec certains Discolores : ainsi avec les 
précédents et les tenuiflorus, arduennemis, phyllostachys, 
procerus, robustus et hamosus, il forme un groupe naturel 
dans lequel les limites ne sont pas toujours très nettes; le 
thyrsoïdeus qui forme la transition entre les Virescentes et 
les Discolores peut également, dans certaines circonstan- 
ces, être classé dans l'un ou dans l'autre de ces groupes, 
selon que les feuilles ont le tomentum plus ou moins 
épais ou en sont presque dépourvues. Dans la forêt de 
Toufou (Loire-Inférieure) on le trouve à feuilles vertes en 
dessous, et M. Trouillard Ta récolté à Saumur à tomenlum 
blanc, épais ; mais il existe de nombreux intermédiaires 
entre ces deux extrêmes. Dans son état normal il a un 
tomentum gris-verdâtre ou blanchâtre, très mince et très 
léger. Cependant la constatation exacte des caractères de 
ces plantes affines permettra toujours de les distinguer 
les unes des autres, car toutes ont leur individualité bien 
tranchée. Focke ne voit dans le thyrsoïdeus Wimm. 
qu'une « species collective/, », tel n'est pas mon avis, car 
malgré ses variations il n'est pas difficile de le reconnaître. 

Sous section 4°. DISCOLORES. 

EUDISCOLORES. 

1" groupe. — THYRSOIDEI. Tiges et rameaux glabres ou glabrescents, non cé- 
rosineux. Feuilles glabres ou peu poilues, d'an beau vert en dessus, à 
dents larges, en dessous à tomentum lâche plus ou moins hérissé. Panicule 
ordinairement munie de bractées foliacées. 

199. R. tenuiflorus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 205. 
— Tige peu robuste, anguleuse, canaliculée, glabrescente; 
aiguillons déclinés, vulnérants. — Feuilles quinées; fo- 

16 



— 242 — 

liole terminale à pétiolule égalant le 1 /3 de sa hauteur, 
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à 
pétiolules égalant le \jl ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, 
rétrécies à la base, acuminées ; les inférieures subsessiles, 
ovales, rétrécies, aiguës ; toutes d'un vert-olive, glabres* 
centes, molles, peu épaisses; à dents inégales, larges, 
étalées ; en dessous à tomentum blanc hérissé. — Rameau 
anguleux, mince, canaliculé, peu poilu, à aiguillons fal- 
qués, inégaux, vulnérants. — Feuilles ternées, quelqus-unes 
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou le \jk de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière 
ou obscurément échancrée, aiguë ou acuminée ; les laté- 
rales à pétiolules courts, ovales, élargies ou lobées à l'ex- 
térieur, toutes semblables à celles de la tige pour les ca- 
ractères généraux. — Inflorescence oblongue , petite , 
serrée , fastigiée, brièvement tomenteuse, presqu'inerme. 
Un à trois ramuscUlés inférieurs peu espacés, multifl., à 
l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; deux à 
trois suivants munis de bractées ovales ou lancéolées ; les 
supérieurs nus, dressés. — Calice blanc tomenteux, ni 
hérissé, ni aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, petits, allon- 
gés, oblongs, entiers et subaigus. Etamines blanches, 
plus courtes que les styles verdâtres. Jeunes carpelles un 
peu poilus. Juillet. Bois. Yonne : Merry-sur-Yonne (Sagot). 

— Cher : Bourges! (Ripart). — Indre : Bois de Laleux (Le- 
grand). — Indre-et-Loire : Loches, Verneuil. — Maine- 
et-Loire : Chaloché. 

Obs. Les etamines plus courtes que les styles et les 
carpelles poilus le séparent du R. ihyrsoideus, et la gla- 
brescence des jeunes fruits du JR. hylophilus. 

200. — R. prockrus MùlL, in Boul., Ronces Vosg., n° 6, 
Notes prises sur le vif, p. 7. — 6. Genev., Monogr., p. 209. 

— Tige anguleuse, robuste, excavée, glabrescente ; aiguil- 
lons déclinés ou falqués, forts, vulnérants. — Feuilles qui- 
nées ; foliole terminale à pétiolule égalant presque la 4/2 
de sa hauteur, largement ovale, ou plus rarement près- 



— 243 — 

qu'orbiculaire, arrondie, entière ou peu échancrée, actt- 
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 
de leur hauteur, ovales-elliptiques, élargies à l'extérieur, 
entières, actimiiiées; les inférieures pétiolulées, ovales, 
souvent élargies ou lobées à l'extérieur; toutes épaisses, 
coriaces, d'un vert-olive , glabrescentes ; à dents larges , 
aiguës, inégales ; en dessous blanches, à tomentum ras, 
brièvement hérissé. — Rameau arrondi à la base, angu- 
leux au sommet, subtomenteux, à poils stellatés, courts ; 
aiguillons falqués ou géniculés, vulnérants. — Feuilles 
ternées, rarement quinées; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, entière, 
acuminée; les. latérales brièvement pétiolulées , ovales, 
entières, acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur; 
semblables aux caulinaires pour les caractères généraux. 
-*- Inflorescence en pyramide, ordinairement très dévelop- 
pée, allongée, à poils courts, tomentetise, à aiguillons 
crochus ou falqués . Deux à quatre pédoncules inférieurs 
ou ramuscules, espacés, longuement nus à la base, à 
l'aisselle de feuilles ternées; les suivants multifl., à 
l'aisselle de bractées ovales, entières ou trilobées, en 
nombre variable; les supérieurs nus, multifl., dépas* 
sant les bractéoles. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni 
aculéolé, réfléchi. Pétales d'un rose pâle, à la fin blancs, 
largement ovales. Etamines blanches ou obscurément 
rosée, dépassant les styles de même couleur. Jeunes car* 
pelles poilus. Juillet. Bois , haies , coteaux secs , schistes 
et granités. Cher : Bois Martin, forêt d'Allogny! (Ripart). 
— Maine-et-Loire : Angers I (Boreau), Corné (Provost), 
Saumur (Trouillard). — Vendée : Mortagne. — Loire-Iû- 
férieure : Les Sorinières, Saint-Aignafl. 

Obs. Sa vaste panicule l'éloigné du tenuiflorus, ses jeu- 
nes carpelles poilus du thyrsoïdeus. 

201. R. phyllostachys I Mûll., in Flora, 1858, p. 133; 
Vers., 1889, p. 10. — Chab., Etude sp., p. 22. — Àssoc. 
Rub., n° 467, Notes, p. 25. — Tige anguleuse, robuste, 



— 244 — 

glabre, canaliculée ; aiguillons forts, falqués ou déclinés, 
vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, peu poilu, 
à aiguillons crochus, vulnérants ; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, largement ovale ou or- 
biculaire, plus ou moins en cœur, acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 4/3 de leur hauteur, largement 
ovales, plus rétrécies, peu échancrées, acuminées, élar- 
gies à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées , ovales , en- 
tières, aiguës; toutes d'un beau vert, presque glabres; 
à dents larges , inégales , composées , peu profondes ; en 
dessous blanches tomenteuses, peu hérissées. — Rameau 
anguleux, canaliculé au sommet, poilu, à aiguillons géni- 
culés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées, rarement 
quater ou quinées ; pétiole plan, sillonné à la base, poilu, 
à aiguillons géniculés ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière ou peuéchancrée, 
aiguë ou brièvement acuminée ; les latérales à pétiolules 
courts, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur ; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux, mais 
plus poilues en dessus. — Inflorescence étroite, allongée, 
tomenteuse, brièvement hérissée, à aiguillons jaunâtres, 
fins, aciculaires, falqués, plus robustes et géniculés à la 
base. Pédoncules inférieurs, rarement ramuscules, à l'ais- 
selle de feuilles ternées ; les suivants à l'aisselle de brac- 
tées , quelquefois ou 1, d'autrefois abondantes, et dans 
ce cas lancéolées acuminées ; les supérieurs 2-3 fl. , 
dressés-arqués, puis étalés, courts, en tête ovale. — Calice 
tomenteux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales blancs, 
largement ovales, à onglet court et étroit. Etamines blan- 
ches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
glabres. Juillet. Bois, taillis, haies, terr. argilo-calc. et 
argilo-siliceux. Saône-et-Loire : Autun (Gillot). — Vienne : 
Pindray, Chiré (Chaboisseau). — Indre-et-Loire : Forêt 
de Loches. — Maine-et-Loire : Angers 1 (Bouvet). 

Obs. Ce Rubus est bien voisin du procerus, dont il est 
parfois difficile de le distinguer ; sa panicule est très va- 



— 245 — 

riable, tantôt nue, tantôt étalée-thyrsoïde, munie de nom- 
breuses bractées ; cependant la tige canaliculée et les car- 
pelles glabres les séparent. Il est également très rappro- 
ché de Yarduennensis, mais les paniculessont différentes, 
en plus les aiguillons des pétioles caulinaires seulement 
géniculés dans Yarduennensis sont nettement crochus 
dans le phyllostachys. 

202. R. arduennensis Lib., in Steud., Nom., bot., éd. i, 
p. 706. — Lejeune, Fl. Spa., t.n,p. 317. — Focke, Syn.,Rub. 
Germ., p. 157. — Th. Durand, Cat. Fl. Liégeoise, p. 26. — 
R. Collinus Lej. et Court. (Non D. C.) — Tige anguleuse, 
robuste, canaliculée-glabrescente ; aiguillons longs, fal- 
qués, glabres, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole 
plan, maigrement hérissé, à aiguillons géniculés ; foliole 
terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large- 
ment ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à petiolules 
égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, acuminées, à base 
moins large, peu échancrées ; les inférieures pétiolulées, 
de même forme ; toutes épaisses, d'un beau vert, glabres- 
centes ; à dents inégales, larges, assez profondes; en des- 
sous à tomentum léger, brièvement hérissé. — Rameau 
anguleux, allongé, à poils courts,- peu abondants ; aiguil- 
lons robustes, falqués, plus longs sous la panicule. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, à base moins large que dans 
la caulinaire, acuminée ; les latérales brièvement pétiolu- 
lées, ovales, acuminées, élargies et lobées à l'extérieur ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence très lâche, brièvement hérissée, 
poilue, tomenteuse, à quelques aiguillons robustes et fal- 
qués à la base, presqu'inerme au sommet. Deux ou trois 
pédoncules inférieurs multifl., très espacés, longue- 
ment nus à la base, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils 
dépassent les pétioles ; les suivants à l'aisselle de bractées 
d'abord trilobées ou ovales, puis lancéolées* longuement 
acuminées ,• les supérieurs allongés, fastigiés redressés. — 



— 246 — 

Calice cendré tomenteux, non aculéolé, à lobes étroits, ré- 
fléchis. Pétales blancs, très faiblement carnés. Étamines 
blanches, courtes, égalant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres. Mi-juin-mi-juillet. Bois. Indre-et-Loire : 
Montrézor. — Cher : Forêt d'Allogny (avec M. Ripart). 

06a. Ce Rubus est déterminé d'après des échantillons 
nommés par M. Lefèvre, dont la haute compétence fait 
autorité dans la question; nos deux plantes sont identiques! 
Mais est-ce bien le i?. arduennensis de Libert?La descrip- 
tion que Focke donne de cette espèce, loco citato, p. 157, 
ne lui convient pas entièrement ; ainsi, en parlant de la 
partie inférieure des feuilles, il dit : subtus tomento denso 
subvelutino canescentia, et il indique la foliole terminale : 
breviter $ed non abrupte acuminatum. Dans notre plante, 
au contraire, le tomentum est très léger, rappelant celui 
des Thyrsoïdei, et les folioles sont longuement acuminées. 
Quoi qu'il en soit cette plante se distingue des procerus et 
tenuiflorus par ses carpelles glabres, en plus, de ce der- 
nier, et du thyrsoïdeus par la forme de la panicule. 

803. R. robustus Miïll. — Boul., Ronces Vosg., n f 7, 
Notes, p. 8. — G. Genev., Monogr., p. 214. — Tige angu- 
leuse, robuste, canaliculée, glabre ou glabrescente, lisse; 
aiguillons longs, déclinés ou peu falqués, vulnérants. — 
Feuilles quinées; pétiole plan, glabrescent, à aiguillons 
crochus, robustes; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, à base arrondie, 
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies et 
entières ou subéchancrées , cuspidées ou brièvement 
acuminées, élargies à l'extérieur; les inférieures pétio- 
lulées, de même forme ; toutes épaisses, d'un vert-olive , 
glabrescentes, à dents inégales, larges, divariquées ; en 
dessous grises ou blanches, b tomentum lâche, briève- 
ment hérissé. — Rameau anguleux, plus ou moins cana- 
liculé, poilu, à la fin glabrescent; aiguillons falqués ou 
déclinés, les supérieurs ordinairement crochus, forts, 



— 247 — 

vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou 
suborbiculaire, acuminée, un peu rétrécie-entière , rare- 
ment subéchancrée ; les latérales brièvement pétiolulées, 
ovales, acuminées, élargies à l'extérieur ou lobées quand 
les inférieures manquent ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence allongée, 
lâche, très interrompue, hérissée, poilue , tomenteuse , à 
aiguillons fortement falqués ou crochus. Deux à quatre 
pédoncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ter- 
nées qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants à l'aisselle 
de bractées trilobées ou ovales ; les supérieurs nus , 3 
paucifl., en tête ovale. — Calice tomenteux jaunâtre, peu 
hérissé, non aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, largement 
ovales. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres ou glabrescents. Mi-juin-juillet. 
Bois, coteaux, haies. A. C. 

Obs. Les feuilles raméales quinées , la panicule à une 
ou deux bractées séparent ce Rubus de Yarduennensis, les 
carpelles glabres des procerus et hylophilus , ses lar- 
ges pétales et les etamines dépassant les styles du tenui- 
florus. On le rencontre quelquefois flore pleno. 

204. R. thahnophilus Rip. I — Très voisin du R. robutus 
dont il n'est peut-être qu'une variété ; s'en distingue par 
la panicule plus étalée, plus fortement tomenteuse-héris- 
sée, les fleurs petites, les etamines n'égalant pas les sty- 
les; les ramuscules inférieures de la panicule multifl., 
allongés, dépassant les feuilles ternées. Juillet. Haies cale. 
Cher : Bourges ! (Ripart). 

205. R. neurofhanbs Boul. et Cornet! Àssoc. Rub., n° 9, 
Notes, p. 25. — Tige anguleuse, robuste, légèrement 
excavée, un peu poilue, aiguillons longs, droits, déclinés ou 
falqués, vulnérants. — Feuilles digito-quinées ; pétiole 
plan, maigrement poilu, à aiguillons falqués ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, à base 
large, entière, largement ovale-deltoïde, acuminée ; les 



— 248 — 

latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, 
rétrécies, acuminées, élargies à l'extérieur; les inférieu- 
res longuement pétiolulées, ovales, entières, acuminées ; 
toutes d'un vert foncé, à poils rares et apprimés ; à dents 
larges, irrégulières, composées, peu profondes ; en des- 
sous blanches tomenteuses, hérissées de poils l nllants. — 
Rameau anguleux, peu poilu, à aiguillons inégaux, décli- 
nés ou falqués, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole 
sillonné, peu poilu, à aiguillons géniculés ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhom- 
boïdale, rétrécie-entière ou peu échancrée, aiguë ou sub- 
obtuse; les latérales à pétiolules très courts, ovales, élar- 
gies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou un peu acuminées ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence étroite, égalant environ le 1/3 du 
rameau, hérissée, à aiguillons fins, aciculaires, déclinés 
ou falqués. Deux ou trois pédoncules inférieurs à lais- 
selle de feuilles ternées, deux ou trois suivants à Tais- 
selle de bractées ovales, acuminées ; les supérieurs 2-3 fl. f 
courts, dressés arqués, ne dépassant pas les bractéoles. 

— Calice tomenteux, hérissé, non aciculé, réfléchi. Péta- 
les blancs, obovés. Etamines blanches dépassant les sty- 
les verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, tail- 
lis, haies, terr. granitique. Saône-et-Loire : Saint-Léger- 
sur-Beuvray (Cornet). 

Obs. Cette plante se distingue des espèces précédentes 
par la tige poilue et l'inflorescence étroite. 
206. R. cardiophyllus Lef. etMùll., Vers., n° 18, p. 13. 

— G. Genev., Ess., p. 216. — Tige anguleuse, à faces 
excavées, canaliculées au sommet, à poils épars ; aiguil- 
lons robustes, longs, déclinés ou droits, vulnérants. — 
Feuilles quinées ; pétiole plan, glabrescent, à aiguillons 
crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, suborbiculaire, largement arrondie et en cœur, 
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur 
hauteur, ovales, à base moins large que dans la terminale, 



— 249 — 

entières ou échan crées, acuminées ; les inférieures pétio- 
lulées, ovales, plus rétrécies que les latérales, acuminées ; 
toutes épaisses, d'un beau vert, glabrescentes, à poils 
très apprimés ; à dents grossières et inégales, peu pro- 
fondes ; en dessous grises ou blanchâtres, à tomentum 
lâche, maigre, peu hérissé. — Rameau arrondi à la base, 
anguleux et canaliculé au sommet, flexueux, peu poilu; 
aiguillons courts, déclinés ou falqués à la base du rameau, 
plus longs, falqués ou crochus, en approchant de la pani- 
cule. — Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/5 ou le 1/6 de sa hauteur, ovale, 
peu échancrée, acuminée ; les latérales subsessiles, ova- 
les, obliques, peu échancrées, acuminées, lobées ou élar- 
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide lâche 
interrompue, tomenteuse, brièvement hérissée de poils 
jaunâtres, à aiguillons falqués ou crochus, aciculaires au 
sommet ;un à trois pédoncules ou ramuscules inférieurs, 
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; les sui- 
vants à l'aisselle de bractées triangulaires, ovales ou lan- 
céolées, en nombre variable ; les supérieurs multifl., 
étalés, en tête obtuse. — Calice tomenteux jaunâtre, briè- 
vement hérissé , nonaculéolé, réfléchi. Pétales blancs, 
ovales, entiers ou échancrés, onguiculés , glabrescents. 
Etamines blanches, courtes, dépassant peu les styles ver- 
ci â très. Jeunes carpelles glabrescents. Mi -juin -juillet. 
Bois. Cher : Marmagne, Allognyl (Déséglise). — Vienne : 
Montmorillon (Chaboisseau). 

Obs. Ce Rubus n'a aucun rapport avec le cordifolius 
qui appartient à la section des Suberecti. Ses folioles ter- 
minales nettement en cœur le séparent des JR thamnophi- 
lus, robustus et tenuiflorus ; les feuilles raméales ternées 
et quinées, à foliole terminale brièvement pétiolulée, 
l'éloignent de Yarduennensis, qui s'en rapproche beau- 
coup, mais semble cependant apppartenir à un type dif- 
férent. 



— a» — 

207. R. ptcnostachys Mùll., Vers., p. 88, n° 35. — D r 
Wirtg., Herb., Rub., éd. i, fasc. t, n°124. — Focke, Syn., 
Rub. Germ., p. 239. — G. Genev., Monogr., p. 217. — 
Tige anguleuse, robuste, canaliculée, 6 triée, à poils stel~ 
latés, rares, à quelques rares glandes sessiles, ou briève- 
ment stipitées ; aiguillons falqués ou subréclinés, vulné- 
rants. — Feuilles quinées; pétiole plan , hérissé , à aiguil- 
lons crochus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 
de sa hauteur, largement ovale, arrondie et en cœur, lon- 
guement acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 
1/6 ou le 1/7 de leur hauteur, ovales, rétrécies-entières, 
acuminées; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës; 
toutes épaisses , coriaces , d'un vert-olive, glabrescentes ; 
à dents larges, profondes, inégales, mucronées ; en des- 
sous blanches ou grises tomenteuses, brièvement héris- 
sées. — Rameau obtusément anguleux, peu hérissé, à 
quelques glandes accidentelles, à petits aiguillons décli- 
nés ou falqués, plus longs vers la panicule. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 
1/5 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, rétrécie et entière, 
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, de même 
forme, plus petites, lobées et élargies du côté extérieur; 
toutes épaisses, à poils apprimés ; à dents aiguës, inéga- 
les ; en dessous tomenteuses. — Inflorescence en pyra- 
mide étroite, serrée, poilue, hérissée, à aiguillons décli- 
nés. Un ou deux ramuscules inférieurs multifl., peu 
espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent 
le pétiole ; les deux ou trois suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales , acuminées ; les supérieurs aculéolés , nus , 
courts, souvent unifl., dressés. — Calice tomenteux, 
hérissé, poilu, aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, ovales. 
Etamines blanches. Styles verdâtres. Jeunes carpelles 
glabres, hérissés, oblongs. Mi-juin-juillet. Haies, brous- 
sailles. Loiret : Olivet (Jullien-Crosnier). — Loire-Infé- 
rieure : Paimbœuf (Gallard). 

Qbs. Cette plante se distingue de toutes les précédentes 



— 281 — 

par ses carpelles oblongs , ce caractère la rapproche du 
R. tomentosus (dont Focke, loco citato, ne semble la con- 
sidérer que comme une forme hybride) ; mais ses rapports 
avec le Thyrsoidei, sont si évidents, qu'il parait difficile, 
malgré la forme des carpelles et les très rares glandes 
stipitées que Ton y aperçoit , de la placer dans un autre 
groupe. 

208. R. hamosus G. Genev. , Monogr. , p. 21 2. — Arrondeau, 
Notes et Obs. sur les pi. crit. du Morbihan, 1 863, p. 21 . — 
Tige anguleuse, très robuste, canaliculée, glabre ; aiguillons 
forts, longs, droits ou déclinés, vulnérants. — Feuilles qui- 
nées ; pétiole plan, poilu, à aiguillons crochus, vulnérants ; 
toliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale, acuminée, arrondie-entière ou peu 
échancrée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur 
hauteur, ovales, rétrécies-entières, acuminées ou cuspidées, 
élargies à l'extérieur; les inférieures pétiolulées, ovales, 
rétrécies à chaque extrémité ; toutes épaisses, d'un vert 
foncé, glabrescentes ; à dents larges, peu profondes, diva- 
riqués ; en dessous blanches tomenteuses , à nervures 
médianes fortement aculéolées. — Rameau allongé, an- 
guleux et canaliculé dans toute sa longueur, glabrescent, 
à aiguillons robustes, crochus ou en hameçon. — Feuilles 
ternées ; quelques-unes quinées; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement 
ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à 
pétiolules égalant le 1/10 de leur hauteur, ovales, entiè- 
res et irrégulières à la base, acuminées, élargies ou lobées 
quand les inférieures manquent ; semblables à celles de 
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en 
large pyramide, étalée, rameuse, lâche , tomenteuse , hé- 
rissée, à quelques rares aiguillons très crochus, robustes, 
vulnérants. Deux ou trois ramuscules inférieurs espacés; 
à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; 
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les su- 
périeurs multifl., épais, hérissés, plus ou moins allon- 



— 252 — 

gés. — Calice tomenteui, non hérissé, peu aculéolé, réflé- 
chi. Pétales roses j arrondis ou suborbiculaires, à onglet 
très court. Etamines blanches, à base rosée, dépassant 
les styles violacés au moins à la base. Jeunes carpelles 
poilus. Juillet. Bois , coteaux. Cher : Bourges, Puy-Saint- 
Etienne! (Ripart). — Maine-et-Loire : Angers, Saumur. 

— Deux-Sèvres : Puy-Saint-Bonnet, Chapelle-Largeaud. 

— Vendée : Mortagne. — Morbihan : Vannes (Arron- 
deau). 

Obs. Se distingue facilement des précédents par ses 

pétales, etamines et styles colorés et par ses aiguillons très 
crochus. 

209. R. omissus Rip.! — Tige anguleuse, canaliculée, 
glabrescente, à poils stellatés rares ; aiguillons déclinés, 
robustes, vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, 
brièvement hérissé, à aiguillons crochus, vulnérants ; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale, entière , acuminée , quelquefois cuspidée ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/6 ou le 4/7 de leur hauteur, 
ovales, plus rétrécies, acuminées, élargies à l'extérieur ; 
les inférieures subsessiles, de même forme ; toutes épais- 
ses, molles, glabrescentes , lobulées ou subincisées, à 
dents fines, inégales ; en dessous blanches tomentcuses, 
peu hérissées. — Rameau anguleux, peu poilu, aiguillons 
robustes, falqués, quelques-uns géniculés ou crochus, 
vulnérants. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1 /4 de sa hauteur, ovale , entière , briève- 
ment aiguë ; les latérales à pétiolules courts, ovales, élar- 
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence en longue pyramide, 
hérissée, poilue, tomenteuse, à nombreux petits aiguillons 
déclinés ou falqués, quelques-uns aciculaires. A la base, 
un à trois ramuscules ou pédoncules espacés, à l'aisselle 
de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; le suivant parfois 
muni d'une bractée ovale ou trilobée ; les supérieurs nus, 
3 multifl., peu étalés. — Calice tomenteux, ni hérissé, 



— 253 — 

ni aculéolé, réfléchi. Pétales blancs, très peu carnés, 
orbiculaires. Etamines blanches, courtes, dépassant les 
styles verdâtres . Jeunes carpelles glabrescents. Juillet 
Haies, terr. cale. Cher: Bourges, chemin de Crosses I (Ri- 
part). 

Obs. Ce Rubus s'éloigne des hamosm, procerus et 
pyenostachys par ses carpelles glabres ; du cardiophyl- 
lus par les folioles à base entière ; de Y arduennensis par 
l'absence de bractées ; enfin des robustus et thamnophi- 
lus par l'aculéation de la panicule. 

210. R. reduncus I Rip. — G. Genev., Monogr., p. 241. 

— Tige anguleuse, robuste, plane, maigrement poilue ; 
aiguillons déclinés ou falqués, poilus, forts, vulnérants. 

— Feuilles qui nées ; pétiole plan, à aiguillons crochus ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale, entière, aiguë ; les latérales à pétiolules égalant le 
4/7 ou le 4/8 de leur hauteur, ovales, rétrécies et obli- 
ques à la base, brièvement acuminées ou subobtuses, 
élargies à l'extérieur ; d'un vert-olive et glabrescentes en 
dessus ; à dents larges, inégales, très peu profondes ; en 
dessous à tomentum maigre et très ras, d'un blanc sale 
ou cendré-verdâtre, non hérissé. — Rameau obtusément 
anguleux, pubérulent, peu hérissé ; aiguillons fortement 
falqués ou géniculés, tout à fait crochus en approchant 
de la panicule. — Feuilles ternées ; pétiole plan, pubé- 
rulent, à aiguillons crochus ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 4/4 ou le 4/5 de sa hauteur, ovale, obtuse, en- 
tière ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, élar- 
gies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence oblongue, très ob- 
tuse, tomenteuse, peu hérissée, munie d'aiguillons ro- 
bustes, fortement crochus. Un à trois ramuscules infé- 
rieurs, peu espacés, à l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils 
égalent ou dépassent ; les supérieurs allongés, multifl. 
tous également distants, arqués -relevés, longuement 
simples à la base, à pédicelles fastigiés au sommet — 



— 254 - 

Calice cendré tomenteux, non hérissé , à lobes inermes, 
ovales, courts, réfléchis. Pétales roses, orales. Etamines 
blanches, très courtes, dépassées par les styles verddtres. 
Jeunes carpelles à quelques poils au sommet. Juillet. 
Terr. cale, vignes, lieux arides et découverts. — Cher : 
Bourges, St-Etienne, Auron I (Ripart). — Puy-de-Dôme : 
Aigueperse ! (Lamotte). — Allier : Gannat ! (Lamotte). 

Obs. L aculéation et les etamines très courtes séparent 
cette plante de toutes celles qui précèdent. 

214. R. bi partit us Boul. et Bouv. I ; Assoc. Rubol., 
n° 109, Notes, p. 37. — Tige anguleuse, canaliculée, gla- 
brescente, à aiguillons déclinés ou falqués, robustes, 
vulnérants. — Feuilles quinées ; pétiole plan, peu poilu, 
à aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 4/3 de sa hauteur, ovale, en cosur, longuement acu- 
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/6 de leur 
hauteur, ovales, rétrécies, échancrées, acuminées, élar- 
gies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles, ovales, ai- 
guës ; toutes d'un vert foncé, glabrescentes ; finement 
dentées ; en dessous grises ou blanches tomenteuses. — 
Rameau anguleux, glabre s cent, à aiguillons inégaux, 
courts, droits ou déclinés, quelques-uns falqués, vulné- 
rants. — Feuilles ternées, quelques-unes quater ou qui- 
nées; pétiole plan, peu poilu, à aiguillons géniculés; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa 
hauteur, largement ovale, un peu échancrée, acuminée, 
quelquefois longuement cuspidée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, arrondies-obliques à la base r 
acuminées ou cuspidées, élargies à l'extérieur ou lobées 
dans les ternées ; toutes épaisses , vert-olive, glabres- 
centes ; à dents grossières, inégales, peu profondes ; en 
dessous à tome n tu m cendré, grisâtre, mou, hérissé, 
rappelant celui des formes tomenteuses de Yimmitis. — 
Inflorescence en pyramide composée, élargie, lâche, 
peu allongée, tomentelleuse, brièvement hérissée, à ai- 
guillons falqués ou géniculés, peu abondants. Deux ou 



trois ramuscules inférieurs allongés, rameux, multîfl., 
à l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils égalent ; les suivants 
à Vaisselle de deux ou trois bractées, d'abord lobées, puis 
ovales , enfin lancéolées ; les supérieurs multîfl. , dres- 
sés-étalés, rameux, en tête fastigiée. — Calice tomenteux 
cendré, à peine hérissé, non aculéolé, réfléchi. Pétales 
rose-pâle» ovales, à onglet court, très étroit, profondé- 
ment bifides. Etamines blanches dépassant les styles ver* 
dâtres. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-mi-juillet. Co- 
teaux schisteux boisés. — Maine-et-Loire : Angers, à 
l'étang de St-Nicolas I (Bouvet). 

Obs. Cette plante appartient au groupe des Discolores, 
mais elle ne manque pas de rapports avec certaines for- 
mes tomenteuses de ïimmitis , qui est classé parmi les 
Triviales/ Les pétales, profondément bifides, sont carac- 
téristiques ; l'aculéation l'éloigné du reduncus et les 
carpelles poilus de Yomissus. 

212. R. nemophilus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 
206. — Tige à faces planes ou peu excavées, d'abord un 
peu hérissée, à la fin glabre, à longs aiguillons aplatis, 
coniques, droits, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant la moitié de sa hauteur, 
largement ovale, entière, acuminée ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, 
irrégulières, élargies à l'extérieur, entières et obliques, 
acuminées ; toutes minces, d'un vert foncé, glabrescen- 
tes, à dents inégales, peu profondes, larges, divariquées, 
mucronées ; en dessous cendrées , à tomentum ras , 
maigre. — Rameau anguleux, poilu, à aiguillons falqués, 
robustes. — Feuilles ternées, quelques-unes quater ou 
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 ouïe 
1/4 de sa hauteur, largement ovale, irrégulière, à base 
entière et arrondie, acuminée ou cuspidée ; les latérales 
brièvement pétiolulées, élargies à l'extérieur, largement 
ovales, acuminées ou cuspidées ; semblables à celles de 
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence de 



— *86 — 

forme variable, parfois allongée, décomposée, feuillée, 
interrompue, d'autrefois plus étroite , simple , poilue, 
tomentelleuse, à aiguillons longs, minces, falquès, peu 
dilatés. Deux à trois pédoncules inférieurs, rarement 
plus, à l'aisselle de feuilles ternées, dont ils égalent ou 
dépassent peu les pétioles ; le ou les suivants à l'aisselle 
de bractées ovales, ou ovales-lancéolées, acuminées ; les 
supérieurs nus, étalés ou dressés vers la base de l'inflo- 
rescence , trifl. , dépassant peu les bractéoles. — 
Calice gris tomenteux, non hérissé, ni aculéolé, à lobes 
ovales, cuspidés, réfléchis. Pétales d'un beau rose, grands, 
ovales-arrondis, à onglet court. Etamines blanches, lon- 
gues, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
poilus. Juillet. Forêts, bois, haies. — Puy-de-Dôme: C. ! 
(Lamotte). — Allier : Hauterive, Vichy, Cusset. — Cher : 
Bourges I (Ripart), Allogny ! (Déséglise). — Indre-et- 
Loire : Loches. — Haute-Vienne : Saint-Priest-sur-Aixe 
(Lamy). 

Obs. Son aculéation, ses longues etamines distinguent 
ce Rubus du reduncus ; ses pétales colorés, ses carpelles 
poilus de Yomissus ; ses styles verdâtres, ses aiguillons 
droits ou déclinés du JR. hamosus ; les pétales colorés, 
les carpelles ovales du R. pycnostachys ; les folioles cau- 
linaires entières à la base du R. cardiophyllus ; ses lon- 
gues etamines du R. thamnophilus. 

213. R. holorhodos Rip. I — Voisin du R. nemophilus 
dont il a le port et avec lequel on le confond. Il s'en 
éloigne par la foliole terminale des feuilles caulinaires 
suborbiculaires et surtout par les etamines et les styles 
roses et les carpelles glabres ou glabrescents. Forêts et 
bois. Juillet. — Cher : Bourges et Allogny l (Ripart). — 
Indre-et-Loire : Loches. 

244. R. piletermissus Rip, î — G. Genev., Monogr., p. 
208. — Tige canaliculée, glabre ou glabrescente ; aiguil- 
lons robustes, longs, déclinés ou à peine falqués, à base 
dilatée, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale 



— 287 — 

à pétiolule égalant la moitié de sa hauteur, ovale, un peu 
échancrée, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant 
le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, élargies à l'exté- 
rieur, entières ou peu échancrées , acuminées ; toutes 
épaisses, d'un vert-olive et glabrescentes en dessus, fine- 
ment et doublement dentées ; en dessous blanches 
tomenteuses, poilues, brièvement hérissées. — Rameau 
arrondi à la base, anguleux au sommet, poilu, à longs 
aiguillons falqués, à base dilatée, vulnérants. — Feuilles 
ternées, rarement quater ou quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, 
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, lobées et élargies à l'extérieur, 
acuminées ; semblables à celles de la tige pour les ca- 
ractères généraux. — Inflorescence étroite, lancéolée, plus 
ou moins allongée, ou oblongue, peu fournie, poilue, 
brièvement hérissée, à longs aiguillons falqués, quelque- 
fois crochus, robustes, vulnérants. Deux ou trois pédon- 
cules inférieurs tri ou paucifl., à l'aisselle de feuilles 
ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants à l'aisselle de 4 
à 6 bractées ovales lancéolées, acuminées, qu'ils égalent ; 
les supérieurs courts, 1-2 fl., dressés, dépassés par les 
bractéoles. — Calice tomenteux, peu hérissé, non aciculé, 
à lobes épais, ovales, courts. Pétales d'wn rose très pâle, 
ovales, étroits, onguiculés. Etamines blanc-carné, dé- • 
passant les styles verdâtres à base un peu rosée.Jeunes 
carpelles glabrescents. Juillet. Forêts, bois ombragés. 
Cher : Vignoux-sur-Barangeon, Rhin-du-Bois ! (Ripart), 
Mehun ! Allogny I (Déséglise). — Indre-et-Loire : Loches. 
— Maine-et-Loire : Angers. 

Obs. Diffère des R. holorhodos et nemophilus par les 
fleurs d'un rose très pâle, son inflorescence plus feuillée, 
à aiguillons en partie crochus et par sa tige canaliculée. 

215. R. adpressus Rip. et G. Genev. — Tige anguleuse, 
largement et superficiellement excavée, maigrement poi- 
lue; aiguillons robustes, falqués. — Feuilles quinées; 

17 



— 288 — 

foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale, un peu rétrécie, cuspidée; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/7 de leur hauteur, ova- 
les, plus longuement rétrécies à la base, élargies à l'exté- 
rieur, cuspidées ; toutes d'un vert sombre, glabrescentes, 
à dents fines, inégales, superficielles; en dessous molle- 
ment tomenteuses. — Rameau anguleux, brièvement 
poilu, à longs aiguillons falqués, à base largement dila- 
tée. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, 
rétrécie et subéchancrée, cuspidée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales-oblongues, élargies à l'extérieur 
et souvent lobées ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence très allongée, poi- 
lue, tomenteuse, à longs aiguillons falqués à la base, 
moins nombreux, plus fins, et même aciculaires au som- 
met. À la base, quelques ramuscules très allongés à 
l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils égalent ou dépassent; 
le supérieur à l'aisselle d'une bractée ovale, quelquefois bi 
ou trilobée. Pédoncules supérieurs multifl., dressés à 
angle aigu, fastigiés, poilus tomenteux, à nombreux 
aiguillons aciculaires, falqués. — Calice gris tomenteux, 
non aculéolé, réfléchi. Pétales blancs. Etamines blanches 
dépassant peu ou égalant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres. Juillet. Haies. — Cher : Bourges l (Ri- 
part). 

Obs. Ce Rubus est très distinct du pyramidatus, dont il 
a le port ; les il. blanches et les styles à base non rosée 
le séparent du prœterrnissus et de l'holorhodos ; les car- 
pelles glabres du nemophilus. 

Y gboufk. EUDISCOLORES. Tige glabresceate ou glabre. Feuilles à surface 
concave, plissées, à dents aiguës, étalées, glabres en dessus ou à poils très 
apprîmes ; en dessous blanches tomenteuses, peu ou point hérissées. 

216. R. propinquus Mùll., Vers., p. 15, n°20. — G. Genev., 
Monogr., p. 218. — Tige robuste, plane ou un peu cana- 



ltculée, striée, à poils courts, à la fin glabrescente, brune, 
cérosineuse ; aiguillons déclinés ou falqués, poilus, durs, 
robustes. — Feuilles digito-quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, à base large, 
arrondie, peu ou pas échancrée , cuspidée ; les latérales à 
pétiolules égalant le 1/5 ouïe 1/6 de leur hauteur, ovales, 
peu élargies, ordinairement arrondies et entières à la 
base, quelquefois largement ovales ou presque suborbi- 
culaires; toutes épaisses, plissées et ondulées sur les 
bords , d un vert-olive, à poils rares, très apprîmes ; à 
dents fines, aiguës, peu profondes ; en dessous blanches, 
à tomentum assez épais, brièvement hérissées. — Rameau 
arrondi à la base, anguleux au sommet, poilu, hérissé, à 
aiguillons rarement déclinés, la plupart falqués, poilus, 
robustes. — Feuilles quinées et ternées ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, large- 
ment ovale, arrondie, entière, cuspidée; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales , cuspidées , entières , élargies à 
l'extérieur ou lobées; toutes se recouvrant par les bords ; 
semblables àcelles de la tige pour les caractères généraux. 
— Inflorescence en panicule oblongue, assez fournie, hé- 
rissée, poilue,. tomenteuse, à aiguillons falqués. Un ou deux 
pédoncules inférieurs multifl., courts, à l'aisselle de feuil- 
les ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants nus, courte» 
Serrés, épais, étalés. — Calice tomenteux, brièvement hé- 
rissé, non aculéolé, à lobes épais, courts. Pétales roses, 
ovales, arrondis et serrulés. Etamines roses, courtes, 
égalant ou dépassant peu les styles de même couleur. 
Jeunes carpelles un peu poilus. Juillet. Forêts, bois, haies. 
Haute-Vienne : Saint-Priest (Lamy). — Cher : Bourges 
(Riparf). — Vienne : Pindray (Chaboi&seau). — Deux-Sè- 
vres : Puy-SaintrBonnet. — Vendée : Mortagne. — Loire- 
Inférieure : Portnichet (avec Ripart). 

Obs. Ce Rubus se distingue des Eudiscolores platy- 
phylles (calcareus, Weiheanui, discolor, Neesii, etc.) par 
ses folioles se recouvrant par les bords et finement ser- 



— 260 — 

rulées, et de chacune des espèces de ce groupe par les ca- 
ractères cités. 

217. R. demotus G. Genev., Monogr., p. 223. — R. 
gigantetis G. Genev., loc. cit., p. 222. — Tige robuste, 
brune, plane, à poils rares, stellatés ; aiguillons longs , 
droits ou déclinés, poilus, nombreux, vulnérants. — Feuil- 
les quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de 
sa hauteur, largement ovale ou presque orbiculaire, acu- 
minée, à base arrondie, entière ou subéchancrée ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, 
entières et peu rétrécies à la base, élargies à l'extérieur , 
cuspidées; les inférieures brièvement pétiolulées, ovales 
obliques , rétrécies à chaque extrémité ; toutes épaisses , 
coriaces, glabrescentes , d'un vert un peu glauque en des- 
sus; à dents inégales, fines, aiguës ; en dessous blanches 
tomenteuses, hérissées, à nervures médianes fortement 
aculéolées. — Rameau allongé, arrondi à la base, obtusé- 
ment anguleux, à poils courts et rares ; aiguillons poilus, 
falqués ou déclinés, courts, robustes, ordinairement 
abondants. — Feuilles ternées, quelques-unes quinées, 
assez semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, assez 
élargie , tomenteuse surtout au sommet , brièvement hé- 
rissée, à nombreux aiguillons falqués, poilus, robustes, 
plus longs à la base de la panicule. Deux ou trois ramus- 
cules ou pédoncules inférieurs multifl., à l'aisselle de 
feuilles ternées; le suivant à l'aisselle d'une ou plus rare- 
ment deux bractées ovales, plus rarement encore il se dé- 
veloppe d'autres bractées plus étroites; les supérieurs 
multifl., très aculéolés, étalés, bi ou trifl., dépas- 
sant longuement les bractéoles. — Calice cendré tomen- 
teux, peu hérissé, un peu aculéolé. Pétales roses, large- 
ment ovales. Etamines blanches (ou à base rosée, R. gi- 
ganteits G. Genev.), dépassant les styles violacés, au 
moins à la base. Jeunes carpelles poilus. Juin -juillet. 
Haies, terr. granit. Vendée : Mortagne^ — Maine-et- 



— 26! — 

Loire : Saint- Christophe- du-Bois. — Loire-Inférieure : 
Copchoux (Bureau Ed.), Nantes. 

Obs. Mon R. giganteus, Mon., p. 222, n'est qu'une for- 
me à étamines colorées du R. demotus ,• ses folioles ne se 
couvrant pas par les bords et les organes blancs, ou à 
peine colorés, l'éloignent du R. propinquus. 

218. R. vulnificus Lef., in Herb.! — G. Genev., Mon., 
1 er Suppl., p. 53. — Tige anguleuse, obtuse, striée, plane, 
poilue; aiguillons droits, longs, vulnérants. — Feuilles 
digito-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 
de sa hauteur, ovale, entière et rétrécie à la base , cuspi- 
dée en pointe fine, oblique ; les latérales à pétiolules éga- 
lant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, plus étroites, 
cuspidées, à base rétrécie, élargies du côté extérieur; les 
inférieures à pétiolules égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur 
hauteur, ovales, aiguës ; toutes d'un vert foncé, glabres- 
centes en dessus; à dents larges, fines, profondes, divari- 
quées ; en dessous blanches tomenteuses , à tomentum 
ras, non hérissées. — Rameau allongé, flexueux, hérissé, 
poilu, à longs aiguillons droits ou falqués, vulnérants. — 
Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière et 
rétrécie à la base, acuminée; les latérales à pétiolule? 
courts, ovales, élargies ou lobées à l'extérieur; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence en vaste pyramide, étalée, rameuse, com- 
posée, à nombreux aiguillons longs, falqués. Deux ou trois 
ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées dont 
ils dépassent les pétioles ; deux à quatre suivants à Vais- 
selle de larges bractées ovales, acuminées ; les supérieurs 
nus, étalés, en tête obtuse, plus serrée. — Calice tomen- 
teux, non hérissé, souvent aculéolé. Pétales blanc rosé. 

— Etamines blanches, plus courtes que les styles verdâtres 
ou les égalant à peine. Jeunes carpelles poilus. Juin-juil- 
let. Forêts, bois, haies. Cher : Allognyl (avec Ripart). 

— Loire-Inférieure : Le Pellerin (avec M . Coquet), Vertou. 



— 262 — 

Obs. Les styles verdâtres l'éloignent du R. démo tus; 
les carpelles poilus des R. thyrsoïdeus et prœtermissus ; 
les étamines blanches, les styles verdâtres du R. hamo- 
sus, les aiguillons droits du reduncus ; ses étamines et 
ses styles blancs du R. cuspidiferus ; la tige poilue et 
les folioles cuspidées du R. discolor. 

219. R. discolor W. et N. , R. Germ., p. 46, lab. xx. 
— G. Genev., Monogr., p. 225. — JR. rhamnifolius Bill, 
exsic. (Non W. et N.). — R. speciosmMùM., Vers., p. 20, 
n° 25. — R. speciosus Boul., Ronces Vosg., n° 5, Notes , 
p. 5. (Non JR. discolor Bor., PL, t. n, p. 198). — Tige ro- 
buste, striée, plane ou peu excavée, glabrescente ; ai* 
guillons nombreux, longs, droits ou déclinés, rarement 
un peu falqués, robustes. — Feuilles quinées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, large- 
ment ovale, à base large, entière ou à peine échancrée, 
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur 
hauteur, obliquement ovales, un peu rétrécies et entières 
à la base, acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieu- 
res à pétiolules égalant le 1/8 de leur hauteur, ovales, 
entières, acuminées; toutes peu épaisses, d'un vert 
foncé, glabres ou à poils rares, apprimés, plissées, à sur- 
face supérieure plane ou cencave, à bords ondulés-cris- 
pés ; à dents fines, aiguës , inégales, divariquées ; en 
dessous blanches tomenteuses, hérissées. — Rameau 
arrondi à la base, anguleux au sommet, à poils courts, 
rares ; aiguillons falqués, robustes. — Feuilles terhées, 
quelques-unes pédato-quinées ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en 
pyramide oblongue-obtuse, interrompue à la base, héris- 
sée tomenteuse, à aiguillons falqués, diminuant insensi- 
blement de la base au sommet de la panicule où ils sont 
souvent aciculaires. Deux ou trois pédoncules inférieurs, 
rarement plus, à l'aisselle de feuilles ternées, espacées, 
dont ils égalent ou dépassent peu le pétiole ; un ou deux 
suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les supérieurs 



— 263 — 

tri ou paucifl. dépassant peu ou point les bractéoles, 
étalés, aculéolés, en tête ovale. — Calice tomenteux, peu 
hérissé, non aculéolé. Pétales rose clair. Etamines blan- 
ches ou rose très pâle, dépassant peu les styles blonds, 
ou d'un jaune terne, cireux. Jeunes carpelles poilus. Mi- 
juin-juillet. Bois, haies, décombres, terr. granitiques. C. 

Obs. Cette espèce, assez commune et parfaitement ca- 
ractérisée, est bien moins répandue que. le R. rus tic anus, 
qui est ici l'espèce dominante et le R. discolor de bien 
des auteurs, mais non celui de Weihe et Nées. Ses 
feuilles plissées, d'un beau vert foncé, à surface concave, 
ses fl., d'un rose très pâle, la font facilement reconnaître. 
Selon Focke, Syn., Rub. Germ., notre plante serait le R. 
bifrons Vest inTratt. Ros. Monogr. m, p. 28 (1823). Le R. 
discolor W. et N., qui se trouve dans les premières livrai- 
sons des R. Germ., a été publié en 1822. Il n'y a donc 
pas de raison pour adopter le nom de Vest. Il est vrai 
que Focke n'admet pas que le discolor de W. et N. et celui 
des auteurs français, soient identiques ; il rapporte le Ru- 
bus des Allemands au R.rusticanus Merc. qui figure dans 
son Syn., p. 177, sous le nom de ulmifolius Schott. 
(4818). Je me propose de discuter cette opinion, à la suite 
de la description du R. rusticanus. 

220. R. cuspidiferus Mùll. et Lef. — G. Genev., 1 er Sup- 
plément, p. 54. — Tige plane ou peu excavée, à poils 
rares et courts; aiguillons falqués, forts, vulnérants. — 
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, acuminée, un peu ré- 
trécie, arrondie et entière à la base ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, à base 
rétrécie, acuminées, élargies à l'extérieur ; les inférieures 
ovales, pétiolulées, aiguës; toutes épaisses, coriaces, 
d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents fines, aiguës ; en 
dessous blanches tomenteuses. — Rameau anguleux, 
poilu, canaliculé, à longs aiguillons falqués. — Feuilles 
ternées, quelques-unes quater ou quinées ; semblables à 



— 264 — 

celles de la lige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence oblongue, brièvement hérissée, munie à la base 
de longs aiguillons falqués, inerme au sommet. Un à 
trois pédoncules ou ramuscules inférieurs à Faisselle de 
feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle d une bractée ; les 
supérieurs nus, en tête ovale, serrée. — Calice tomenteux 
cendré, peu hérissé. Pétales roses, ovales, à onglet 
étroit. Etamines d un blanc rosé, égalant les styles roses 
ou un peu plus courtes. Jeunes carpelles glabres. Juillet. 
Haies, bois. — Cher : Bourges (Ripart). — Maine-et- 
Loire : Angers (Bouvet). — Loire-Inférieure : Le Pellerin, 
à La Martinière. 

Ob$. Cette plante, très voisine du R. discolor, s'en 
éloigne par les styles roses, les carpelles glabres; ces 
caractères la séparent également des R. vulnificu3 et de- 
motus ; et ses folioles ne se recouvrant pas par les bords 
du R. propinqaus. 

221. R. Neesii Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 227. — 
Tige excavée ou subcanaliculée, glabrescenle , striée ; 
aiguillons robustes , à base dilatée. — Feuilles digito- 
quinées ; foliole terminale à pétiolule fortement aculéolé, 
égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, cuspidée, 
entière ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 
de leur hauteur, ovales, cuspidées, élargies à l'extérieur, 
à base entière et rétrécie ; les inférieures brièvement pé- 
tiolulées, ovales, cuspidées, élargies en dehors ; toutes 
épaisses, d un vert-olive, glabrescentes et comme cha- 
grinées en dessus ; très finement dentées ; en dessous 
tomenteuses, un peu jaunâtres, non hérissées. — Ra- 
meau anguleux, peu poilu, à longs aiguillons falqués, 
souvent crochus sous la panicule. — Feuilles ternées et 
quinées ; foliole terminale largement ovale, ou suborbicu- 
laire ; toutes cuspidées et semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence en vaste 
pyramide, peu poilue, un peu tomenteuse au sommet, à 
longs aiguillons falqués ou déclinés, plus petits au som- 



— 265 — 

met, mais jamais aciculaires. A la base, deux à quatre 
ramuscules espacés, à l'aisselle de feuilles ternées, qu'ils 
égalent à peine; le suivant à l'aisselle d'une bractée 
ovale; les supérieurs longuement eœtroraxillaires, éta- 
lés, mulHfl., assez allongés, tomentelleux, aculéolés. — 
Calice tomenleux, jaunâtre, peu hérissé, non aculéolé, 
à lobes larges, épais. Pétales roses. Etamines blanches 
dépassant les styles blonds ou verdâtres. Jeunes carpelles 
poilus. Juillet. Bois, haies, lieux découverts. — Cher : 
Allogny ! (Ripart). 

Obs. C'est à tort que dans la Monogr., p. 227, j'ai 
dit que cette plante était commune dans les haies de la 
Vendée, ce que je lui rapportais était du R. discolor. 
Quand parut la Monographie, je n'avais pas eu occa- 
sion d'étudier vivante, et sur place, cette intéressante 
espèce, que j'ai eu plus tard , la bonne fortune d'exa- 
miner, en très grande quantité, avec mon regretté 
ami, le D r Ripart, qui a su débrouiller, avec tant de sa- 
gacité, les espèces si voisines de. ce groupe difficile. Par 
son tomentum jaunâtre et sa grande panicule, elle se 
distingue, à première vue, du R. discolor; par ses styles 
verdâtres du R. cuspidiferus; par ses etamines dépassant 
les styles du R. vulni ficus. 

222. R. cariensis Rip. et G. Genev., 1 er Supplément, p. 55. 
— Tige plane ou à peine excavée, brune, striée, à poils 
courts, apprimés, assez abondants; aiguillons falqués, 
longs, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant la i/2 de sa hauteur, ovale, en cœur, 
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 
1/6 de leur hauteur, ovales, un peu en cœur, élargies à 
l'extérieur, acuminées ; les inférieures brièvement pétio- 
lulées, de même forme, plus petites ; toutes d'un beau 
vert, à poils rares, très apprimés ; à dents aiguës, pro- 
fondes, inégales ; en dessous grises ou cendrées tomen- 
teuses. — Rameau anguleux, brièvement et maigrement 
poilu, à longs aiguillons falqués ou crochus. — Feuilles 



— 9)0 — 

ternées et pédato-quinées ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra- 
mide composée, à poils courts, peu abondants, plus ou 
moins tomenteuse au sommet, à nombreux aiguillons 
falqués, ou crochus, inégaux. A la base, deux ou trois 
ramuscules multifl. , plus ou moins allongés , à Tais- 
selle de feuilles ternées ; un ou deux suivants à l'aisselle 
de bractées ovales, acuminées ; les supérieurs nus, fasti- 
giés, dépassant les bractéoles. — Calice cendré tomen- 
teux, souvent fortement aculéolé, à lobes ovales, acumi- 
nés , subétalés ou réfléchis. Pétales roses , largement 
ovales, poilus. Etamines blanches égalant ou dépassant 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Fin juin- 
juillet. Bois sablonneux, coteaux frais et boisés. — Cher : 
Forêt du Rhin-du-Bois I (Ripart). — Loire-Inférieure : 
Bords du Cens ; I Àigrefeuille (Migault). — Morbihan : 
Vannes (Arrondeau). — Seine-Inférieure : Rouen (VAbbé 
Letendré). 

Obs. Ce beau Rubus constitue, un des types les mieux 
caractérisés de ce groupe ; ses folioles en cœur, son ca- 
lice fortement aculéolé, le distinguent facilement des es- 
pèces précédentes. Je ne le connais que des localités 
indiquées et, jusqu'ici, il paraît rare. Il en existe de très 
beaux pieds sur les bords du Cens, mais il y est peu 
répandu. C'est par suite d'une erreur typographique, 
que cette plante est nommée Carisiensis, 1 er Supplément, 
p. 55. 

223. R. Bastardianus G. Genev., Monogr., p. 229. — 
Tige plane ou peu excavée, brune, cérosineuse, à poils 
rares, courts, stellatés, aiguillons longs, robustes, poilus, 
déclinés ou peu falqués. — Feuilles quinées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant la 1 /2 de sa hauteur , ovale , à 
base large, entière ou peu échancrée, arrondie vers le 
sommet et ordinairement cuspidée ; plus rarement rétré- 
cie et acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 4/4 
de leur hauteur, atténuées et entières à la base, ovales, 



- 267 — 

élargies à l'extérieur ; cuspidées , rarement acuminées ; 
les inférieures à pétiolules égalant le 1/8 de leur hauteur, 
ovales, rétrécies à chaque extrémité, aiguës ou subobtuses; 
toutes minces, glabrescentes et d'un vert gai; à dents ai- 
guës, profondes, inégales ; en dessous à tomentum très 
ras, non hérissées. — Rameau arrondi à la base, anguleux 
et canaliculé au sommet, mince, faible, plus ou moins 
flexueux, glabrescent, armé de très longs aiguillons dé- 
clinés , quelques-uns falqués. — Feuilles ternées et qui- 
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa 
hauteur, ovale , entière ou peu échancrée, acuminée ; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur hau- 
teur, ovales, entières ou peu échancrées, acuminées, élar- 
gies et lobées quand les inférieures manquent; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux ; cel- 
les du bas du rameau grisâtres et souvent vertes et gla- 
brescentes en dessous. — Inflorescence en pyramide éta- 
lée, oblongue, légèrement tomenteuse, brièvement héris- 
sée, munie à la base de longs aiguillons déclinés ou fal- 
qués, ordinairement nuls au sommet. Pédoncule inférieur 
paucifl. à l'aisselle d'une feuille ternée; rarement le suivant 
à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs nus, régu- 
lièrement espacés , étalés ou divariqués, presqu'inermes, 
dépassant les bractéoles. — Calice tomenteux, ni hérissé, 
ni aculéolé. Pétales d'un beau rose , grands, largement 
ovales, échancrés. Etamines blanches ou à peine rosulées, 
nombreuses, étalées, égalant les styles blanc-rosé ou car- 
nés. Jeunes carpelles glabres, rarement glabrescents. Fin 
juin-juillet. Lieux frais et ombragés, îles, bords des eaux. 
A. C. 

Obs. Ce Rubus doit se placer après le discolor. Le ca- 
lice inerme et les folioles entières l' éloignent du cariensis; 
les carpelles glabres et les styles rosés des Neesii et 
discolor ; le tomentum très léger, nuls dans les feuilles 
inférieures et les longs aiguillons du R. cuspidiferus. 

Une forme très remarquable de ce Rubus croît dans les 



— 268 — 

haies, sur les terrains granitiques ou sablonneux de Saint- 
Aignan (Loire-Inférieure), elle diffère du type par les fl. 
blanches, et les feuilles à tomentum moins ras, autrement 
elle en a tous les caractères et ne paratt constituer qu'une 
simple variation. 

224. R. argkntatus Mûll.I — G. Genev., Monogr. , p. 
228. — JR. Weinteri, Focke, Syn., Rub. Germ., p. 196 ? 
— Schultz, Herb. norm., Cent. 3, n° 254. — Tige striée, 
plane ou peu excavée, glabrescente , à quelques rares 
glandes stipitées accidentelles ; aiguillons déclinés ou peu 
falqués, robustes. — Feuilles quinées; foliole terminale à 
pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière, acu- 
minée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 de leur 
hauteur, ovales, acuminées, obliques et élargies à Texte- 
rieur; les inférieures à pétiolules égalant le 1/7 de leur hau- 
teur, ovales, rétrécies et entières, acuminées ; toutes épais- 
ses, coriaces, glabrescentes, d'un vert clair ; à dents très 
fines, irrégulières, peu profondes ; en dessous blanches, à 
tomentum maigre et ras, non hérissé. — - Rameau obtus à 
la base, anguleux au sommet, flexueux, maigrement hé- 
rissé, à poils courts, espacés ; aiguillons déclinés ou fal- 
qués. — Feuilles ternées, rarement pédato-quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur dans 
les feuilles inférieures, et le 1/4 ou le 1/5 dans les supé- 
rieures, ovale ou rhomboïdale, entière ou subéchancrée, 
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/8 ou le 
1/10 de leur hauteur, ovales, entières, acuminées, un peu 
obliques, élargies ou lobées à l'extérieur ; celles du bas du 
rameau ordinairement verdâtres ou à tomentum très mai- 
gre; toutes assez semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence oblongue ou ovale, courte, 
tomenteuse, brièvement hérissée, à aiguillons falqués, peu 
abondants, les supérieurs déclinés, petits, aciculaires. Un, 
rarement deux pédoncules inférieurs paucifl. , à l'ais- 
selle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; quel- 
quefois le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les su- 



— 269 — 

périeurs nus, étalés, régulièrement espacés, souvent 
1 ou bifl, dépassant peu les bractéoles. — Calice tomen- 
teux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales d'un rose pâle, 
ovales, poilus, onguiculés. Etamines blanches dépassant 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Fin juin-juil- 
let. Bois, haies, terr. granitiques. A. C. 

Obs. Ce Rubus se distingue des jR. Bastardianus et 
cuspidiferus par ses carpelles poilus ; des R. cariensis et 
discolor par ses feuilles à base rétrécie ; du R. Neesii par 
sa panicule étroite. 

225. R. confusus Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 231 . — 
Tige cérosineuse, striée, plane ou un peu excavée, gla- 
brescente, à poils très courts, fascicules ; aiguillons décli- 
nés ou falqués, vulnérants, poilus. — Feuilles (Juinées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/2 ou la 1/3 de sa 
hauteur, allongée, ovale, elliptique, rétrécie et entière ou 
subéchancrée, acuminée,- les latérales à pétiolules égalant 
le 1/5 de leur hauteur, ovales, elliptiques, allongées, en- 
tières, acuminées ; les inférieures pétiolulées, ovales, ré- 
trécies à chaque extrémité ; toutes minces , molles , d'un 
vert foncé, à poils courts et apprîmes ; à dents égales, 
peu profondes, la plupart simples ; en dessous blanchâ- 
tres et cendrées, à tomentum léger, ras, fin, très briève- 
ment hérissé. — Rameau allongé, anguleux dès la base, 
finement hérissé de poils courts et rares ; aiguillons décli- 
nés ou falqués, à base dépassant leur hauteur. — Feuilles 
ternées ; quelques-unes pédato-quinées ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/2 ou la 1/3 de sa hauteur, ovale- 
elliptique, entière et rétrécie, brièvement acuminée, rare- 
ment cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1 /6 ou 
le 1/7 de leur hauteur, ovales-elliptiques, rétrécies et entiè- 
res, peu acuminées, obliquement élargies et lobées à 
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, 
d'abord resserrée, puis étalée, occupant le 1/3 ou le 1/4 du 
rameau, tomenteuse, brièvement hérissée; aiguillons fins, 



— 270 — 
souvent presqu'aciculaires , peu abondants, déclinés ou 
falqués, nuls au sommet. Deux ou trois ramuscules ou pé- 
doncules inférieurs espacés, à l'aisselle de feuilles ternées 
dont ils dépassent le pétiole; le suivant ordinairement à l'ais- 
selle d'une bractée ovale; les supérieurs nus, paucifl. ; d'abord 
relevés, puis étalés, minces, peu aculéolés, dépassant les 
bradé oies. — Calice gris tomenteux, ni hérissé, ni acu- 
léolé, à lobes ovales. Pétales roses, largement ovales, 
échancrés ou entiers, ciliolés, peu poilus, à onglet court. 
Etamines blanches nuancées de rose pâle, égalant ou dé- 
passant à peine les styles verdâtres très peu rosulés. Jeunes 
carpelles hérissés. Juillet. Haies fraîches, lieux couverts, 
bords des eaux, terr. granitiques ou siliceux. Cher : Forêt 
du Rhin-du-Bois ! (Déséglisé), d'Àllogny! (Ripart). — 
Maine-et-Loire : Angers. — Vendée : Mortagne. — Loire- 
Inférieure : Saint-Aignan. 

Obs. Ses folioles longuement ovales elliptiques le dis- 
tinguent des espèces précédentes ; la panicule bien déve- 
loppée de Yargentatus, les carpelles hérissés du Bastar- 
dianus, le calice inerme du carien&is, le tomentum blanc, 
du Neesii. 

226. R. controversus Rip.! — G. Genev., Ess. monogra- 
phique, p. 244. — Tige robuste, striée, plane, cérosineuse, 
pubérulente, à la fin glabrescente ; aiguillons droits , à 
base élargie, robustes. — Feuilles digito-quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, ovale, 
rétrécie et entière à la base, acuminée ; les latérales à pé- 
tiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, 
rétrécies et entières , acuminées ou cuspidées , élargies & 
l'extérieur; les inférieures à pétiolules égalant le 4/6 ou 
le 4/7 de leur hauteur, ovales, rétrécies à chaque extrémité, 
acuminées; tontes d'un vert foncé et glabrescentes ; à dents 
peu profondes, petites, inégales ; en dessous blanches to- 
menteuses, peu hérissées. — Rameau anguleux, plus ou 
moins canaliculé au sommet, cérosineux, pubéruleni, briè- 
vement hérissé ; aiguillons pubérulents, droits ou falqués, 



- 271 - 

presque crochus sous la panicule. — Feuilles ternëes et pé- 
dato-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de 
sa hauteur, ovale, rétrécie et entière à la base, acummée, 
plus rarement cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant 
le 4/5 de leur hauteur, ovales, acuminées, élargies et lo- 
bées à l'extérieur et arrondies à la base, quand les infé- 
rieures manquent ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide ordi- 
nairement mince, étroite, allongée, tomentelleuse, pubé- 
rulente, peu hérissée, presqu'inerme, à aiguillons falqués, 
rarement très aculéolée. Un à trois ramuscules ou pédon- 
cules inférieurs peu espacés, à l'aisselle de feuilles ternées, 
qu'ils n'égalent pas ; quelquefois le suivant à l'aisselle 
d'une bractée ovale; les supérieurs nus, multifl., dressés 
ou peu étalés, courts, dépassant à peine les bractéoles. — 
Calice iomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales, 
courts. Pétales d'un rose pâle, ovales, poilus, onguiculés. 
Etamines blanches, dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres. Juillet. Haies, bois secs, coteaux arides. 
à. C. 

Obs. Les carpelles glabres le distinguent des R. confu- 
sus, Neesii, et cuspidiferns ; la panicule du R. argento- 
tu8j le calice inerme et les folioles entières du R. car 
riensis. 

227. R. pubksckns W. et N., p. 42, tab. xvi. — JR. secô- 
philusG. Genev., Monogr., p. 178. — Tige anguleuse, 
plane, ou légèrement excavée, d'abord poilue, glabre à la 
fin, striée, aiguillons falqués ou déclinés, poilus, robus- 
tes, vulnérants. — Feuilles quinées; pétiole plan, poilu, 
à aiguillons falqués ou géniculés ; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, un peu échan- 
crée, longuement acuminée; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, rétrécies, 
acuminées , élargies à l'extérieur ; les inférieures pétiolu- 
lées, ovales, plus étroites, acuminées; toutes épaisses, 
d'un vert foncé, à poils apprîmes ; à dente composées, 



— 272 — 

irrégulières ; en dessous blanches, pubescentes, hérissées, 
quelquefois presque vertes (R. secophilus). — Rameau 
anguleux, hérissé, à aiguillons déclinés ou falqués, quel- 
ques-uns crochus, vulnérants. — Feuilles ternées ; pétiole 
plan, hérissé, à aiguillons falqués ou crochus ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hau- 
teur, ovale ou rhomboïdale , rétrécie , entière ou peu 
échancrée, acuminée; les latérales brièvement pétiolu- 
lées, ovales, lobées ou élargies à l'extérieur ; en dessus à 
poils assez nombreux, apprimés ; à dents larges, profon- 
des, inégales ; en dessous semblables à celles de la tige, 
les supérieures toujours blanches tomenteuses. — Inflo- 
rescence étroite, peu composée, hérissée, à aiguillons 
falqués ou déclinés. Deux ou trois pédoncules inférieurs 
ou ramuscules à Faisselle de feuilles ternées, qu'ils n'é- 
galent pas; les suivants à l'aisselle d'une bractée ovale, acu- 
. minée, plus rarement deux ou trois bractées ; les supérieurs 
2-3 fl., étalés. — Calice tomenteux, peu hérissé, finement 
aciculé, à lobes ovales , acuminés , réfléchis. Pétales 
blancs rarement un peu carnés, larges, ovales, à ongle* 
court. Etamines blanches dépassant les styles verdfitres. 
Jeunes carpelles peu poilus. Mi-juin-juillet. Bois, taillis, 
haies, terr. granitique. A. C. 

06s. Ce Rubus se distingue des confusus et argentatus 
par les pétales blancs. Il est certainement identique au 
pubescens W. et N., description et figure ne laissent au- 
cun doute à cet égard. Quand il croît dans les endroits 
très ombragés, le tomentum fait défaut ; il a alors tout à 
fait l'aspect d'un Virescentes ; c'est dans cet état qu'il a 
été décrit, Ess. Mon. p. 178., comme espèce distincte, sous 
le nom de secophilus. 

228. R. PRiETERVisus Rip.l — G. Genev., Monogr., 
p. 247. — Tige striée, canaliculée, pubérulente, à aiguil- 
lons droits ou déclinés, forts, vulnérants. — Feuilles digito- 
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur , ovale-elliptique , entière et arrondie à la base, 



— 273 — 

cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou la 1/8 
de leur hauteur, de même forme, plus rétrécies ; les in- 
férieures à pétiolules égalant le 1/7 ouïe 1/8 de leur hau- 
teur, largement ovales, souvent subobtuses ; toutes d'un 
vert foncé, glabres ou glabrescentes ; à dents peu pro- 
fondes, aiguës, conniventes ; en dessous mollement cen- 
drées, à tomentum peu hérissé. — Rameau anguleux, 
canaliculé, à sillons partant de la base des pétioles, pu- 
bérulent, à aiguillons falqués, presque crochus sous la 
panicule, dilatés à la base, robustes. — Feuilles ternées 
et digito-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, largement ovale, arrondie et entière à 
la base, cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/6 
environ de leur hauteur, ovales , rétrécies et entières, 
cuspidées, élargies à l'extérieur et lobées dans les ter- 
nées; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence très interrompue, feuillée, 
tomentelleuse, brièvement hérissée , munie à la base de 
quelques aiguillons crochus, robustes, inerme au som- 
met. Trois ou quatre pédoncules inférieurs , courts , 
1-paucifl. , à l'aisselle de feuilles ternées dont ils éga- 
lent le pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de brac- 
tées ovales ou trilobées ; les supérieurs en petite tête 
ovale, courts, 1-2 fl., inermes, dépassant peu les bractéo- 
les, d'abord relevés, puis étalés. — Calice blanc tomen- 
teux, non hérissé, rarement aculéolé, à lobes larges. 
Pétales d'un beau rose violacé, très grands, obovales, 
arrondis, un peu échancrés et érodés au sommet, h on- 
glet court. Etamines violacées égalant ou dépassant à 
peine les styles violacés, au moins à la base. Jeunes car- 
pelles poilus. Juillet. Haies, lieux secs. A. C. 

Obs. Par ses larges pétales violacés et ses organes 
fortement colorés, ce Rubus se distingue des controver- 
sus , confusus , argentatus , Bastardianus , cariensis , 
Neesii et discolor ; par ses carpelles poilus des cuspidi- 
ferus, Bastardianus et controversus. 

18 



— 274 — 

229. R. calcareus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 254. 
— Tige striée, cérosineuse, plane ou un peu excavée, 
glabrescente ; aiguillons longs, droits ou déclinés, à base 
n'égalant pas leur hauteur, vulnérants. — Feuilles pédato- 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale, en cœur, cuspidée ,• les latéra- 
les à pétiolules égalant le 1/4 ou le 4/5 de leur hauteur, 
ovales ou suborbiculaires, à base large, souvent un peu 
échancrée, légèrement élargies du côté extérieur, cuspi- 
dées ; les inférieures pétiolulées, ovales, rétrécies et 
obliques, entières, obtuses; toutes épaisses, coriaces, vert- 
olive, glabrescentes ; lobulées, à dents inégales, larges, 
peu profondes; en dessous blanches, à tomentum très 
léger, ras, non hérissé. — Rameau anguleux, pubérulent, à 
poils courts, rares, apprimés, à la fin glabrescent, cérosi- 
neux ; aiguillons droits ou falqués, à base dilatée, robus- 
tes. — Feuilles ternées et pédalo-quinées ; foliole terminale 
à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement 
ovale, un peu échancrée, cuspidée ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1 /4 ou le 1 /5 de leur hauteur, rétrécies et 
peu ou point en cœur, cuspidées ; semblables à celles de 
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence lon- 
guement extra-axillaire, lâche, fournie, brièvement pubé- 
rulente et tomenteuse, à quelques aiguillons falqués, nuls 
au sommet. Deux à quatre ramuscules ou pédoncules 
inférieurs multifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils 
n'égalent pas ; ordinairement un ou deux suivants à Tais- 
selle de bractées ovales ou trilobées ; les supérieurs nus, 
étalés, 3 paucifl., dépassant les bractéoles. — Calice 
blanc tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales, 
larges, cuspidés. Pétales roses ou pourpres, largement 
ovales ou suborbiculaires, arrondis et denticulés au 
sommet, à onglet court. Etamines roses dépassant les 
styles de même couleur. Jeunes carpelles glabrescents. 
Haies, broussailles, lieux découverts, terrains calcaires et 
granitiques ! Cher : Bourges 1 (Ripart), Graire, Mehun 1 



- 278 — 

(Déséglisè). — Haute- Vienne : Liste (Lamy), — Loir-et- 
Cher : Cour-Cheverny (Franchet). — Indre : Châteauroux 
(Legrand). — Vienne : Montmorillon (Chaboisseau). — 
Maine-et-Loire: Saumur, Doué. — Loire-Inférieure : Oudon, 
Nantes (Maupori). 

Obs. Par ses carpelles glabrescents, ce Rubu$ se dis- 
tingue des R. prœtervisus, confusus, argentatus, carien- 
sis, Neesii et discolor,- par la forme des folioles des JR. 
cuspidiferus et Bastardianus ; par ses organes colorés 
du -R. controversus. 

230. R. Weiheanus Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 253. 
— Tige canaliculée, striée, brun-bleuâtre, cérosineuse, 
glabrescente ; aiguillons déclinés ou falqués, longs, robus- 
tes. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant la i/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbicu- 
laire, en cœur, élargie, arrondie au sommet j nettement 
cuspidée, ordinairement creusèe-échancrée sous la 
pointe; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 4/4 
de leur hauteur, ovales, larges, plus ou moins échancrées, 
cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures péliolulées, 
de même forme, plus petites ; toutes épaisses, d'un vert- 
olive, terne, glabres ou glabrescentes ; à dents inégales, 
très superficielles, fines ; en dessous à tomentum ras, 
non hérissées, — Rameau anguleux, cérosineux, pubéru- 
lenl, à aiguillons robustes, falqués. — Feuilles pédato- 
quinées, quelques-unes ternées ; semblabes à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en 
pyramide lâche, étalée, assez allongée, finement tomen- 
teuse, non hérissée, peu aculéolée à la base, inerme au 
sommet. Deux ou trois pédoncules ou ramuscules infé- 
rieurs multifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils éga- 
lent ou dépassent, inermes, longuement nus à la base; 
les suivants nus, 3 multifl., tomenteux, inermes, épais, 
étalés , dépassant les bractéoles. — Calice blanc to- 
menteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales briè- 
vement cuspidés. Pétales roses ou pourprés, grands, 



— 276 — 

orbiculaires , à onglet court, poilus. Etamines roses 
ou pourprées, courtes, dépassant peu ou point les 
styles roses ou pourprés (au moins à la base). Jeunes 
carpelles hérissés. Juillet. Bois, haies, coteaux et lieux 
arides. A. C. 

06s. Ce Rubus, voisin du calcareus, s'en sépare par 
les feuilles épaisses, coriaces, plus finement dentées, par 
les carpelles poilus. 

231. R. longiflorens Rip.I — Tige légèrement excavée, 
pubérùlente, cérosineuse, à aiguillons robustes, falqués 
ou géniculés. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant plus de la 1/2 de sa hauteur, ovale, en- 
tière, à base large, cuspidée ou subacuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales, rétrécies, 
cuspidées , élargies à l'extérieur ; les inférieures briève- 
ment pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes minces, d'un vert 
clair, glabrescentes ; à dents fines, peu profondes; en 
dessous blanches, à tomentum ras et maigre. — Rameau 
obtusément anguleux, glaucescent, presque glabre ou à 
fine pubescence rare et courte, aiguillons crochus ou gé- 
niculés, robustes, à base dilatée. — Feuilles ternées et 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire , en cœur, 
cuspidée ; les latérales brièvement pétiolulées, largement 
ovales, cuspidées, entières et rétrécies à la base; les infé- 
rieures à pétiolules courts, ovales, aiguës ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores- 
cence très allongée, occupant la 1/2 ou les 2/3 du rameau, 
en grande partie intra-aœillaire, tomentelleuse, non hé- 
rissée, à aiguillons falqués ou géniculés, poilus. Trois à 
cinq ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées, 
qu'ils dépassent d'abord, qu'ils égalent ensuite, enfin qui 
sont plus courts qu'elles ; les suivants à l'aisselle de peti- 
tes feuilles ternées ou de bractées ovales-lancéolées ; les 
supérieurs nus, courts, étalés, en partie unifl., quelques- 
uns bi ou trifl. — Calice tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, 



— 277 — 

à lobes courts. Pétales pourpres ou d un rose vif. Etami- 
nes d'un rose vif plus courtes que les styles de même 
couleur. Carpelles très nombreux, d'abord hérissés. Juillet. 
Cher : Fontmoreau (Riparf). 

Obs. Ce Rubus, bien caractérisé par sa longue inflores- 
cence, est voisin du Weiheanus, mais s'en éloigne par sa 
paniculebien plus allongée, les folioles non creusées sous 
le sommet, son aculéation plus crochue, son port très 
différent ; les carpelles fortement hérissés le séparent des 
calcareus et Bastardianus ; les ramuscules de l'inflores- 
cence et les folioles échancrées du prœtervisus ,• les orga- 
nes colorés des discolor, Neesii, controvcrsus, confusus, 
argentatus et cariensis qui a en outre le calice très 
aculéolé. 

232. R. ustulatus Lef. in Herb.! — G. Genev., 1 er suppl. 
58. — Tige un peu excavéc hérissée de poils courts assez 
abondants, à la fin glabre ; aiguillons longs, déclinés ou 
peu falqués, robustes. — Feuilles pédato-quinées; foliole 
terminale à pétiolule égalant la 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale ou suborbiculaire, obscurément en cœur, 
cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 
de leur hauteur, ovales, entières ou peu échancrées, élar- 
gies à l'extérieur, cuspidées ; les inférieures pétiolulées, 
ovales, aiguës, toutes d'un vert-olive et glabrescentes en 
dessus ; à dents fines, aiguës, irrégulières ; en dessous 
blanches, mollement tomenteuses, hérissées. — Rameau 
anguleux, flexueux, poilu, à aiguillons falqués ou déclinés, 
vulnérants. — Feuilles ternées, quelques-unes pédato- 
quater ou quinées ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide étalée, 
hérissée, subtomentelleuse, à nombreux aiguillons falqués, 
ou géniculés, vulnérants, plus abondants sur les pédoncu- 
les. Deux à quatre ramuscules inférieurs multifl,, à 
l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; 
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les su- 
périeurs nus, en tête ovale. — Calice cendré tomenteux, peu 



— 278 - 

hérissé, quelquefois aculéolé. Pétales roses. Etamines 
blanches, plus courtes que les styles verdâtres ou les éga- 
lant à peine. Jeunes carpelles un peu hérissés. Juillet. 
Cher : Bourgneuf (Ripart). — Loire-Inférieure : Sucé. 

Obs. Les organes incolores distinguent ce Rubus des 
Weiheanus, calcareus et prœtervisus ; les carpelles poilus 
des controver8U$, Bastardianus, et cu&pidiferus ; les larges 
folioles des confusus, argentatus, Neesii et discolor; le 
calice peu ou pas aculéolé du cariensis dont les folioles 
sont plus décidément en cœur. 

233. R. spicatus Lef.! — G. Genev., 1 er suppl., p. 57. — 
Tige plane ou légèrement excavée, tomentelleuse, à poils 
courts, apprimés ; aiguillons droits ou déclinés, poilus, 
très acérés. — Feuilles quinées; foliole terminale àpétio- 
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, en 
cœur, aiguë ; les latérales à pétiolules égalant le I /3 ou le 1 /A 
de leur hauteur, largement ovales, entières, aiguës, élargies 
à l'extérieur ; les inférieures pétiolulées, ovales, aiguës ; 
toutes épaisses, d'un vert-olive, glabrescentes en dessus ; 
à dents larges, peu profondes ; en dessous grises tomen- 
teuses, hérissées, rudes. — Rameau anguleux, canaliculé, 
hérissé, à aiguillons falqués, vulnérants. — Feuilles ter- 
nées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, largement ovale ou suborbiculaire , cuspidée; 
les latérales pétiolulées, largement ovales, cuspidées, lo- 
bées ou élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étalée, 
lâche, hérissée, poilue, à aiguillons crochus, plus longs à 
la base, nombreux, crochus ou falqués et presqu acicu- 
laires au sommet de la panicule. Deux à trois pédoncules 
ou ramuscules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées 
dont ils dépassent le pétiole, longuement nus, paucifl.; le 
suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs hé- 
rissés, à aiguillons aciculaires, falqués ou géniculés, à 
5-8 fl., étalés. — Calice tomenteux hérissé, à lobes ova- 
les, courts, quelques-uns aculéolés. Pétales roses. Etami- 



— 279 — 

nés blanches à base rosée, égalant ou dépassant peu les 
styles roses. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin -juillet. Bois, 
haies, lerr. granitiques. Vendée : La Verrie. — Loire-Infé- 
rieure : Port-Saint-Père, àBriord. 

Obs. Les organes colorés distinguent cette plante des R. 
ustulatus, controversus, conftisus, argentatus, cariensùj 
Neesii et discolor ; ses feuilles caulinaires non cuspidé/es 
du Weiheanus ,• les carpelles poilus des calcareus et Bas- 
tardianus ; les larges folioles du prœtervisus. 

234. R. chàssifouus G. Genev., Monogr,, p. 236. — 
Tige robuste, plane, brièvement hérissée de poils rares, 
stellatés ; aiguillons droits ou déclinés, forts, vulnérants. 
— Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
la 1/2 de sa hauteur, arrondie, orbiculaire, à base large y 
en cœur, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 
ou le 1 /4 de leur hauteur, largement ovales ou presqu'or- 
biculaires, un peu rétrécies, élargies à l'extérieur, cuspi- 
dées, à pourtour irrégulier; les inférieures brièvement 
pétiolulées , très largement ovales oit suborbiculaires ,• 
toutes épaisses, coriaces, d'un beau vert foncé, à poils 
rares et très apprimés; à dents superficielles, larges, mu- 
cronées, divariquées ; en dessous blanches tomenteuses, 
hérissées de poils courts, brillants. — Rameau robuste, 
anguleux, canaliculé, hérissé, poilu, à nombreux aiguil- 
lons déclinés ou falqués, poilus, vulnérants. — Feuilles 
ternées et quinées ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence en vaste panicule 
triangulaire, hérissée, poilue tomenteuse, à nombreux 
aiguillons déclinés ou falqués, poilus, longs, peu dilatés à 
la base, vulnérants. Ramuscules ou pédoncules inférieurs 
à Faisselle de deux à quatre feuilles ternées qu'ils égalent; 
un ou deux suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les 
supérieurs multifl., épais, très étalés, hérissés, tomea- 
teux , très aculéolés. — Calice tomenteux, hérissé, non 
aculéolé, à lobes ovales, épais, courts. Pétales roses, lar- 
gement ovales, contigus, à onglet court. Etamines blaa- 



— 280 — 

ches à base rosée, dépassant les styles roses au moins à 
la base. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Bois, haies, brous- 
sailles, schistes et granités. Maine-et-Loire : Angers. — 
Loire-Inférieure : Nantes. 

Obs. Cette plante a exactement le port du R. magnifi- 
ons, mais elle est dépourvue de glandes stipitées. Très 
voisin du R. spicatus, mais il est bien hérissé et sa pani- 
cule est plus étalée. Les organes colorés le séparent des R. 
ustulatus, controversus et argentatus ; les folioles sont 
moins en cœur, moins nettement cuspidées et plus épais- 
ses que celles du Weiheanus ; les carpelles poilus l'éloi- 
gnent des calcareus et Bastardianus. 

235. R. Sauli Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 237. — 
Tige robuste, canaliculée, pubérulente, à aiguillons fal- 
qués ou déclinés, durs, pubérulents, à base très élargie. 

— Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou presqu'orbicu- 
laire, en cœur, aiguë, cuspidée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/6 de leur hauteur, largement ovales, peu 
échancrées, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieu- 
res brièvement pétiolulées, largement ovales ; toutes épais- 
ses, d'un vert-olive, se recouvrant par les bords; à dents fi- 
nes, cuspidées, peu profondes;en dessous blanches tomen- 
teuses, douces au toucher, très peu hérissées. — Rameau 
anguleux, ou peu canaliculé, pubérulent ; aiguillons courts, 
falqués, durs. — Feuilles quinées et lernées ; à peu près 
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux; 
les folioles latérales dans celles ternées, souvent lobées à 
l'extérieur ; feuilles sous la panicule souvent acuminées. 

— Inflorescence en pyramide allongée, longuement exlra- 
axillaire, tomenteuse, pubérulente, non hérissée, à aiguil- 
lons jaunâtres, crochus ou falqués. Un à trois pédoncu- 
les inférieurs multifL , longuement nus à la base , à 
l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas; le suivant 
à l'aisselle d'une bractée ovale ; les supérieurs en assez 
longue panicule étroite ou peu étalée, aculéolés, 3 paucifl. 



-281 — 

— » Calice tomenteux , peu hérissé , non aculéolé , à lobes 
épais, courts. Pétales roses, grands, orbiculaires, denti- 
culés ou échancrés. Etamines blanches à base rosulée, 
courtes, égalant les styles verdâtres. Jeunes carpelles hé- 
rissés. Juillet. Haies , vignes, lieux découverts. Cher : 
Bourges! (Ripart). — Allier: Bourbon -Busset. — Maine- 
et-Loire : Saint-Christophe-du-Bois. — Vendée : Morta- 
gne. 

Obs. Le R. Sauli se distingue des R. crassifolius, 
spicatus et prcetervisus par les styles incolores ; des ustu- 
latus et Neesii par les etamines à base rose; des Weihea- 
nus et argentatus par les etamines blanches à base seule- 
ment rosée ; des calcarem, controversus, Bastardianus et 
cuspidiferus par les carpelles poilus ; des confusus et dis- 
color par la forme des folioles ; du cariensis par le calice 
non aculéolé. 

236. R. glaphyrus Bip. et G. Genev. , Monogr. , p. 235. 
— Tige canaliculée, cérosineuse, d'abord hérissée, puis 
glabre ; à nombreux aiguillons robustes , déclinés , ou 
peu falqués, à base dilatée. — Feuilles quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant au moins la 1/2 de sa hau- 
teur, suborbiculaire, en cœur, cuspidée; les latérales à 
pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, à peu près sem- 
blés à la terminale, mais moins en cœur et plus étroites ; 
les inférieures à pétiolules égalant le 4/5 ou le 1/6 de leur 
hauteur, de même forme, plus petites ; toutes épaisses, 
coriaces, d'un vert foncé, à poils apprimés ; à dents fines, 
aiguës, profondes, inégales ; en dessous blanches tomen- 
teuses, hérissées. — Rameau anguleux, pubérulent ou peu 
hérissé, à aiguillons droits ou falqués, robustes, durs, 
poilus. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant la 1/2 ou le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, 
ou suborbiculaire, en cœur* cuspidée ,• les latérales à pé- 
tiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 dans les feuilles quinées 
et le 1/6 ou le 1/7 dans celles ternées ; souvent élargies à 
l'extérieur et lobées quand les inférieures manquent ; sem- 



— 982 — 

blables à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence de forme variable, tantôt en tête oblongue, 
tantôt en pyramide composée, étalée, quelquefois très dé- 
veloppée, poilue, hérissée, tomenteuse, à nombreux 
aiguillons falqués. — Calice gris tomenteux, peu hérissé, 
non aculéolé. Pétales roses, grands, arrondis et échancrés. 
Etamines rose pâle, courtes, égalant les styles violacés. 
Jeunçs carpelles poilus. Juillet. Haies, bois secs. Yonne : 
Àuxerre (Boreau). — Cher : Graire (Déséglisé) , Bourges ! 
(Ripart). — Haute- Vienne : Limoges (Lamy). — Loire- 
Inférieure : La Haie-Fouassière ! (de l'Isle). — Vendée : 
Evrunes. 

Obs. Ce Rubus se rapproche du groupe des Rusticani. 
Il se distingue par les styles colorés des R. Sauli, ustu- 
lattiSj argentatuSj cariensis, Neesii et discolor; par le calice 
non aculéolé des spicatus et cariensis ,• par la tige non 
pubérulente des Weiheanus et crassifolius dont, en outre, 
les folioles sont différentes ; par les carpelles poilus des 
calcareus, Bastardianus et cuspidiferus ,• par la forme 
des folioles des prœtervîsus, controversus et confusus. 

3* groupe. — RUSTICANI. Tige et rameaux glabres ou pubérulente, rarement 
poilus ou hérissés. Feuilles à surface convexe, à dents courtes, connivenles: 
en dessus ordinairement d'un vert terne, glabres ou glabrescentes ; en dessous 
à tomentum ras, peu ou pas hérissées. 

237. R. chlorocarpus Bor.l in G. Genev., Monogr., p. 
239. — Tige plane, glabrescente, à quelques poils courts, 
stellatés; aiguillons falqués, jaunes, longs, à base peu 
dilatée. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant plus de la 1/2 de sa hauteur, largement ovale ou 
suborbiculaire, à base arrondie et entière ou à peine sub- 
échancrée , cuspidée ; les latérales à pétiolules égalant le 
1/4 de leur hauteur, largement ovales, entières et un peu 
atténuées, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures 
brièvement pétiolulées , ovales , aiguës ; toutes minces , 
glabrescentes, souvent incisées, à dents peu profondes, 



— 283 — 

inégales ; en dessous à tomentum mince et ras. — Rameau 
obtusément anguleux , pubérulent à rares poils stellatés , 
à longs aiguillons crochus ou falqués. — Feuilles quinées, 
les supérieures seulement ternées ; folioles semblables à 
celles de la tige. — Inflorescence en pyramide allongée, 
très brièvement iomenieuse, presquinerme. Deux ou trois 
ramuscules ou pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuil- 
les ternées ; le suivant à Faisselle de petites bractées lan- 
céolées ; les supérieurs nus, d'abord dressés, puis étalés, 
souvent inermeSj finement tomenteux, jaunâtres, trifl. — 
Calice blanc tomenteux, ni hérissé , ni aculéolé. Pétales 
rose pâle, ovales, échancrés, longuement rétrécis. Etami- 
nes d'un rose clair, à anthères carnés, égalant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles munis de quelques poils, à la 
fin (Tun vert jaunâtre. Juillet. Haies. Maine-et-Loire: 
Villemoisan (Boreau). V. S. 

Obs. Ses carpelles distinguent ce Rubus de toutes les 
autres espèces ; ses rares et longs aiguillons et la panicule 
presqu'inerme sont caractéristiques. 

238. R. rusticanus Merci in Reut. Cat. des plantes de 
Genève (1861), p. 270 (Exclus, variet.). — G. Genev., 
Monogr., p. 241. — R. discolor, auct. mult. (Non W. et 
N.). — Tige robuste, peu excavée, peu ou pas striée, céro- 
sineuse, glabre ou très brièvement pubérulente ; aiguillons 
robustes, coniques, droits ou déclinés, vulnérants. — 
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 
I /2 ou le 1/3 de sa hauteur, ovale, rétrécie et dztière d la 
base, élargie et arrondie au sommet, parfois cuspidée, en 
pointe étroite, partant souvent d'une dépression; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, 
à peu près de la même forme que la terminale, plus pe- 
tites, souvent élargies à l'extérieur ; les inférieures à pé- 
tiolules égalant le 1/8 ou le 1/10 de leur hauteur, ovales, 
aiguës ou subobtuses, plus petites ; toutes épaisses, d'un 
vert sombre et terne, glabres, à surface convexe ; à dents 
fines, peu profondes, conniventes ; en dessous blanches 



— 284 — 

tomenteuses, à tomentum ras, peu ou très brièvement 
hérissées. — Rameau anguleux, droit, pubérulent, mai- 
grement hérissé de poils courts et rares , ordinairement 
violacé et cérosineux ; aiguillons déclinés ou falqués , 
pubérulents, à base dilatée, ordinairement courts, robus- 
tes. — Feuilles quinées et ternées ; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière, cuspi- 
dée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/7 de 
leur hauteur, de même forme, mais élargies à l'extérieur; 
souvent lobées dans celles ternées ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence 
ordinairement étroite, serrée, nue, si ce n'est à la base, 
rarement lâche et un peu étalée, pubérulente, peu ou pas 
hérissée de poils rares et courts, à quelques aiguillons 
falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs, rarement plus, 
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; rare- 
ment le suivant à l'aisselle d'une bractée ; les supérieurs 
nus, courts, étalés, épais, ordinairement trifl . , à l'aisselle 
de bractéoles qu'ils dépassent. — Calice blanc tomenteux, 
ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales, courts. Pétales 
d'un rose vif, largement ovales , arrondis et érodés au 
sommet, ciliés et poilus. Etamines roses ou d'un pourpre 
vifj égalant les styles roses ou violacés, très souvent les 
etamines et les styles sont blancs au sommet et violacés 
à la base, (R. vulgarius G. Genev., 1 er Suppl. y p. 58). 
Jeunes carpelles hérissés, très nombreux. Fin juin-juillet. 
Haies, lieux secs et découverts, broussailles. C. C. 

Obs. Cette plante, la plus commune du genre, est d'une 
abondance extrême dans tout l'ouest; elle est très distincte 
du R. discolor de W. et N. et ne paraît point avoir été 
connue de ces auteurs ; leur discolor est une espèce à 
rameau poilu , à feuilles acuminées , finement et double- 
ment dentées, en dessous tomenteuses, veinées-réticulées, 
etc. et ces caractères ne conviennent point au rusticanus. 
Focke, Syn., Rub., Germ., p. 177, le rapporte à Vulmifo- 
lius Schott, fil. , p. 821 (1819) et lui donne comme syno- 



- 288 - 

nymes : R. fruticosus Sm. ; R. dalmatieus Guss ; R. dis- 
color W. et N. (pro parte) ; R. amœnus Portenschl. ; R. • 
abruptus Lindl.; R. hispanicus Willk. 

Pour se conformer aux lois de la nomenclature il eût 
fallu adopter le nom de R. ulmifolius qui date de 1818 ; 
mais ne pouvant contrôler la description et ne possédant 
pas d'échantillons authentiques, il m'était impossible 
d'affirmer l'identité de la plante de Schott avec celle des au- 
teurs français. D'une autre part, Mercier, Cat. des pi. rares 
de Genev., p. 279, étant l'auteur qui a le mieux compris et 
le mieux décrit cette espèce, qu'il a très heureusement 
nommée, je préfère conserver un nom dont je puis garantir 
l'authenticité, plutôt que d'accepter le nom de ulmi- 
folius, qui ne rappelle en rien la forme des feuilles du 
R. rusticanus et qui aurait, en outre de son incertitude, 
le grave inconvénient de surcharger la synonymie en 
faisant changer un nom que tous les Rubologues français 
ont adopté et que l'usage a consacré. 

Je n'ai jamais reçu, dans mes échanges, le véri- 
table Rusticanus de la Suède, du Danemark ou du nord 
de l'Allemagne, ce qui fait supposer que s'il existe dans 
le nord de l'Europe il doit y être rare. Du reste, il ne 
figure pas dans les R. Germanici de W. et N. Je le pos- 
sède de presque toute la France, surtout de l'ouest, de 
l'Angleterre, de l'Espagne et de l'Algérie. 

239. R. anchostachys Rip.I G. Genev., Monogr., p. 243. 
— Tige d'un brun terne, plane, pubérulente; aiguillons 
coniques, droits ou peu falqués, à base forte. — Feuilles 
quinées ; pétiole plan, pubérulent, à aiguillons crochus, 
courts, robustes ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, cuspidée ; les laté- 
rales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur 
hauteur, ovales, rétrécies à la base, élargies au som- 
met , cuspidées ; les inférieures pétiolulées , ovales , 
obtuses, toutes épaisses, coriaces, glabres, d'un vert fon- 
cé ou noirâtre; à dents peu profondes, courtes, aiguës; 



en dessous blanches, à tomentum ras. — Rameau angu- 
' leux, court, peu canaliculé, pubérulent, à aiguillons 
courts, falqués, robustes. — Feuilles ternées ; pétiole un 
peu excavé, pubérulent, à petits aiguillons crochus; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, ovale, 
arrondie, entière, obtuse ou brièvement cuspidée; les 
latérales à pétiolules égalant le 4/6 de leur hauteur, ova- 
les, élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles 
de la tige pour les caractères généraux ; celles du bas du 
rameau verdâtres , à tomentum souvent presque nul. — 
Inflorescence ovale, raccourcie, serrée, étroite, pubéru- 
lente, tomentelleuse au sommet, à quelques petits aiguil- 
lons en faulx. Souvent un ou deux pédoncules inférieurs 
bi ou tri plus rarement multifl., à l'aisselle de feuilles 
ternées dont ils égalent le pétiole; les supérieurs courts, à 
pédicelles fascicules presque dès la base ; les terminaux 
un ou deux fl., dressés, peu étalés. — Calice tomenteux, 
à lobes ovales, courts, non aculéolés. Pétales roses, ovales, 
rétrécis , échancrés, poilus. Etamines blanches à peine 
rosulées à la buse, dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles poilus. Juillet. Haies, lieux vagues et exposés. 
A. C. 

Obs. Diffère du rusticanus dont il est voisin par les 
folioles ovales, obtuses, courtes, par les etamines blanches 
et les styles verdâtres. 

240. R. tenacellus G. Genev., 4" Suppl., p. 52. — Port 
du R. rusticanus I Rameau mince, anguleux, très super- 
ficiellement excavé, maigrement hérissé de poils courts et 
rares ; aiguillons crochus, fortement géniculés sous la par 
nicule, ou tout à fait en hameçon, vulnérants. — Feuilles 
ternées ; pétiole plan, brièvement poilu, à aiguillons cro- 
chus ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa 
hauteur, ovale, un peu acuminée, entière ; les latérales k 
pétiolules courts, ovales, aiguës, élargies ou lobées à 
l'extérieur ; toutes d'un vert-olive et glabrescentes ; à dents 
fines, peu profondes ; en dessous à tomentum blanc, ras, 



— 287 - 

non hérissé. — Inflorescence oblongue, maigre, peu déve- 
loppée, nue ou à une ou rarement deux feuilles temées à 
la base, peu hérissée de poils courts, à aiguillons crochus. 

— Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à lobes 
ovales, courts. — Pétales roses, largement ovales, denti- 
culés, poilus. Etamines roses égalant les styles de même 
couleur. Jeunes carpelles peu poilus.. Mi-juin-juillet. Haies, 
buissons, terr. granitiques etphyllades. Loire-Inférieure : 
Port-sain t-Père, à Briord. 

O65. L'aculéation crochue très remarquable de cette 
plante, la distingue de toutes les espèces précédentes ; 
les etamines et les styles colorés l'éloignent du R. redun- 
cus. 

241 . R. cuneatus Boulay et Bouvet ! — Tige plane ou 
peu excavée , cérosineuse , pubérulente ; aiguillons longs , 
droits ou falqués. — Feuilles quinées ; pétiole plan, pu- 
bérulent, à aiguillons falqués; foliole terminale à pétiolule 
égalant plus de la moitié de sa hauteur, ovale, rétrécie ou 
cunéiforme à la base , arrondie au sommet cuspidée; les 
latérales et les inférieures longuement pétiolulées, de 
même forme, plus étroites ; toutes d'un vert foncé, gla- 
brescentes, plus ou moins lobulées ; à dents très fines, ai- 
guës, superficielles; en dessous à tomentum blanc, très ras. 

— Rameau anguleux, canaliculé au sommet, pubérulent, 
non hérissé, à aiguillons falqués, assez robustes. — Feuilles 
temées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hau- 
teur, ovale, rétrécie et entière, surtout en approchant de la 
panicule, souvent assez large et arrondie dans les feuilles 
inférieures, cuspidée ; les latérales pétiolulées, cuspidées, 
lobées et élargies à l'extérieur ; dentelées et tomenteuses 
comme celles de la tige. — Inflorescence en pyramide 
lâche, nue ou munie à la base d'une ou deux feuilles ter- 
nées, inerme, pubérulente; pédoncules étalés à angles 
droits y longuement nus à la base et inermes, trifl., à pé- 
dicelles courts, étalés, également espacés, insensiblement 
phis courts de la base au sommet. — Calice tomenteux, 



— 288 — 

ni hérissé, ni aculéolé. Pétales roses, poilus. Etamines 
roses, courtes, égalant ou dépassant peu les styles roses. 
Jeunes carpelles glabres. Juillet. Haies, coteaux, terr. ar- 
gileux. Maine-et-Loire : Angers, en Reculée (Bouvet). — 
Loire-Inférieure : Portnichet. 

Obs. Les carpelles glabres le distinguent des précédents 
et i'aculéation du tenacellus ; bien voisin du rusticanus. 

242. R. contemptus Rip. ! — G. Genev. , Monogr. , 
p. 245. — Tige plane, striée, glabrescente ; aiguillons 
courts, robustes, un peu falqués, élargis à la base. — 
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
presque la 1/2 de sa hauteur, ovale, à base entière, large, 
à bords peu divergents, presque parallèles, un peu dé- 
primée vers le milieu, ensuite dilatée, arrondie, lobulée 
et cuspidée-obtuse ,- les latérales à pétiolules égalant le 
1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, obliques, entières, 
obtuses, peu ou pas cuspidées, élargies à l'extérieur; les 
inférieures brièvement pétiolulées, ovales, à base rétré- 
cie, obtuses ; toutes épaisses, d'un vert foncé et glabres- 
centes en dessus ; à dents fines, aiguës, peu profondes ; 
en dessous blanches tomenteuses, non hérissées. — Ra- 
meau anguleux, pubérulent, peu ou pas hérissé, à ai- 
guillons inégaux, petits, falqués. — Feuilles ternées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale ou arrondie, obtuse ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1/8 de leur hauteur, longuement ovales, 
arrondies à la base, obtuses, lobées et élargies à l'exté- 
rieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence en tête ovale, poilue tomen- 
teuse, garnie de nombreux petits aiguillons en faulx. Un 
ou deux pédoncules inférieurs paucifl., à l'aisselle de 
feuilles ternées, qu'ils n'égalent pas ; les autres nus, re- 
dressés, fastigiés, aculéolés. — Calice cendré tomenteux, 
hérissé, à lobes ovales, courts. Pétales roses, petits, ova- 
les, poilus. Etamines d'un rose vif ne dépassant pas les 
styles de même couleur. Jeunes carpelles glabres. Juillet. 



— 289 - 

Bois, haies, terr. cale. — Cher : Chapelle-St-Ursin, Rhin- 
du-Bois (Ripart). — Loir-et-Cher : Cour-Cheverny (Fran- 
chet). V. S. 

06s. La panicule aculéolée l'éloigné du R. cuneatus et 
les carpelles glabres des espèces précédentes. 

243. R. pallescens Rip. ! — G. Genev. , Monogr. , 
p. 248. — Tige plane ou peu excavée, glabrescente ; ai- 
guillons déclinés ou falqués. — Feuilles quinées ; foliole 
terminale à pétiolule plan, égalant plus du 1/3 de sa 
hauteur, ovale, entière, cuspidée ; les latérales à pétiolu- 
les égalant le 1./7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales-oblon- 
gues, élargies à l'extérieur, cuspidées; les inférieures 
brièvement pétiolulées, ovales, obtuses ; toutes épaisses, 
d'un vert pâle, à poils rares, courts, apprimés; à dents 
fines, inégales, peu profondes; en dessous blanches, à 
tomentum ras, non hérissées. — Rameau anguleux, ca- 
naliculé, pubérulent, à aiguillons falqués, quelques-uns 
crochus. — Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière, élargie et 
arrondie au sommet, cuspidée; les latérales pétiolulées, 
ovales, élargies ou lobées à l'extérieur, entières, cuspi- 
dées ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence oblongue, lâche, pauciflore, 
finement tomenteuse, à petits aiguillons falqués à la base, 
inermes au sommet. Un ou deux pédoncules inférieurs à 
l'aisselle de feuilles ternées ou d'une bractée qu'ils n'éga- 
lent pas ; les supérieurs nus, peu étalés, finement acu- 
léolés, longuement simples à la base, divisés en trois pé- 
tiolules courts. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni 
aculéolé. Pétales d'un rose pâle, onguiculés. Etamines 
blanches ou d'un rose très pâle, à anthères rosées, dé- 
passant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres- 
cents, bientôt glabres. Juillet. Haies, lieux secs et expo- 
sés. — Cher : Bourges I (Ripart); Berry (Déséglise). — 
Maine-et-Loire : Angers I (Roreau)', Chaloché (de Joannis). 
— Vendée : Mortagne. — Loire-Inférieure : Nantes (de 

19 



— 290 — 

Vl$le)> Copchoux (Ed. Bureau), Ancenis. Probablement 

A. C. 

Obs. Les organes incolores le séparent des contemptus, 
cuneatus, tenacellus et rusticanus; les carpelles glabres de 
Yanchostachys qui a, en outre, les feuilles d'un vert sombre. 

244. R. srrriculatus Rip. ! — G. Genev. , Monogr. , 
p. 250. — Tige plane ou un peu excavée, glabrescente ; 
aiguillons falqués, robustes. — Feuilles quinées; foliole 
terminale à pétiolule plan, égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale, large, à base arrondie et entière ou à peine échan- 
crée, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 4/6 ou 
le 1/8 de leur hauteur, ovales, entières, cuspidées; les 
inférieures subsessiles, étroitement ovales, obtuses ; toutes 
épaisses, d'un vert clair, glabres en dessus, très finement 
serrulées; en dessous blanches tomenteuses, non héris- 
sées. — Rameau obtusément anguleux, pubérulent, à 
aiguillons robustes, crochus ou falqués, fortement dilatés 
à la base. — Feuilles ternées , quelques-unes quater ou 
quintes ; foliole terminale à pétiolule plan égalant le 4/3 
de sa hauteur, ovale, arrondie et entière à la base, celles 
du sommet du rameau plus rétrécieset parfois acuminées; 
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, cuspidées, 
entières, élargies et souvent profondément lobées à l'ex- 
térieur ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence en pyramide lâche, interrom- 
pue, peu fournie, pubérulente, tomentelleuse au sommet, 
non hérissée, munie à la base de quelques aiguillons 
robustes, falqués, plus petits vers le milieu, nuls ou à 
peu près au sommet. Deux ou trois ramuscules inférieurs 
multifl. à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant à l'ais- 
selle d'une bractée foliacée; les supérieurs nus, étalés, à 
angle droit, inermes, tomentelleux, 3 fl., à pédicelles 
inégaux. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni acu- 
léolé. Pétales d'un rose pâle, étroitement ovales, longue- 
ment onguiculés, peu poilus, entiers ou érodés. Etamines 
blanches, longues, dépassant les styles verddtres. Jeunes 



— 291 — 

carpelles peu poilus ou presque glabres. Haies, buissons, 
terr. cale. Juillet. — Cher : Bourges! (Ripart)\ Graire. 

Obs. Cette plante n'a encore été recueillie que sur le 
cale. J'en possède de très beaux échantillons récoltés 
dans la Marne par M. Lèvent. Les carpelles poilus 
la séparent du R. pallescens; les organes blancs des 
R. contemptus, cuneatus, tenacellus et rustieanus et les 
dentelures très caractéristiques de Yanchostachys. 

245, R. villosulus Rip. ! — Tige plane ou excavée , 
brièvement hérissée, à aiguillons falqués ou crochus. — 
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, aiguë ou à peine acu- 
minée ; les latérales et les inférieures pétiolulées, ovales, 
obliques, irrégulières à la base, aiguës, élargies à l'exté- 
rieur ; en dessus d'un vert-olive, glabrescentes, à dents 
assez larges, très superficielles, aiguës ; en dessous à to- 
mentum gris, très ras, à nervures médianes inermes ou 
à un ou deux aiguillons. — Rameau anguleux, très peu 
hérissé, à aiguillons robustes, géniculés, largement dila- 
tés à la base. — Feuilles temées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière, 
aiguë, rétrécie*à chaque extrémité; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, aiguës, entières , élargies ou 
lobées à l'extérieur; à dents simples, larges, peu pro- 
fondes ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence large, étalée, obtuse, tomen- 
teuse, brièvement hérissée, à longs aiguillons falqués ou 
géniculés. À la base, deux à quatre ramuscules aculéolés, 
àl'aisselle de feuilles ternées qu'ils dépassent; ramuscu- 
les supérieurs sillonnés, à un ou deux aiguillons, ra- 
meux au sommet., et divisés en 6-10pédicelles. — Calice 
tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé ; réfléchi lâchement. 
Pétales roses. Etamines roses, plus courtes que les styles 
de même couleur. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Lieux 
secs et découverts , terr. cale. — Cher : Bourges! (Ripart). 
— Indre-et-Loire : Loches. 



— 292 — 

Obs. Ce curieux Rubus, dont le port rappelle celui du 
R. spoliatus, se distingue des précédents par sa panicule 
très caractéristique; les carpelles glabres l'éloignent des 
serriculatus, anchostachys et rusticanus ; les organes 
colorés des serriculatus, pallescens, anchostachys ,• la 
panicule à longs aiguillons des contemptus et cuneatus. 

246. R. collivagus Rip. ! — Tige plane ou à peine ex- 
cavée, cérosineuse, glabrescente , à poils très courts, 
rares, apprimés ; aiguillons longs, minces , poilus , fal- 
qués. — Feuilles quinées; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 de sa hauteur, étroite, ovale, entière, acu- 
minée; les latérales et les inférieures brièvement pétiolu- 
lées, de même forme, plus rétrécies à la base, plus 
étroites, élargies à l'extérieur; toutes d'un vert-olive, 
glabrescente, à dents fines, peu profondes ; en dessous 
grises tomenteuses non hérissées, à tomentum ras. — 
Rameau obtusément anguleux , mince , court , droit , 
pubérulent, non hérissé, à longs aiguillons minces, fal- 
qués ou géniculrs. — Feuilles ternées, semblables à celles 
de la tige. — Inflorescence oblongue , lâche, tomentel- 
leuse, non hérissée, à aiguillons géniculés. Deux ou trois 
pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils 
égalent ; un ou deux suivants à l'aisselle de petites brac- 
tées ovales ; les supérieurs redressés, minces, allongés, 
divisés dès le milieu en deux ou trois pédicelles, finement 
aculéolés. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni acu- 
léolé, à lobes ovales, courts, à peine acuminés. Pétales 
blancs. Etamines blanches, plus courtes que les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Collines cale, 
sèches. — Cher : Bourges ! (Riparf). 

Obs. Les organes blancs le distinguent des villosulus, 
contemptus, cuneatus, tenacellus et rusticanus; les eta- 
mines plus courtes que les styles du serriculatus; les 
carpelles poilus des pallescens et Bastardianus ; les fl. 
blanches de Y anchostachys. Du reste son port le sépare 
nettement de toutes ces espèces. 



— 293 — 

247. R. Suberti Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 281. — 
Tige mince, canaliculèe, glabrescente; aiguillons coniques, 
nombreux, à base élargie, droils, très vulnérants. — 
Feuilles quinées, quelques-unes ter. ou quaternées; foliole , 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, 
étroite, rétrécie- entière ou à peine subéchancrée, acu- 
minée; les latérales à pétiolules égalant le 1/8 ou le 1/10 
de sa hauteur, ovales, étroites, rétrécies et obliques à la 
base, brièvement acuminées, profondément lobées quand 
les inférieures manquent ; ces dernières subsessiles , pe- 
tites, ovales; toutes épaisses, d'un vert foncé, glabres- 
centes ; à dents profondes, inégales, composées, cuspi- 
dées ; en dessous blanches, à tomentum ras , non héris- 
sé, à nervures médianes fortement aculéolées. — Rameau 
court , obtusément anguleux , glabrescent , à aiguillons 
déclinés ou falqvés, très dilatés, robustes, très vulnérants. 
— Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule égalantle 1/4 
de sa hauteur, ovale, un peu rhomboïdale, entière et rétré- 
cie à la base, subobtuse ou très brièvement acuminée; les la- 
térales subsessiles, ovales, entières, peu ou pas acuminées, 
élargies et lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en py- 
ramide courte, peu poilue, à gros aiguillons jaunes au 
sommet, bruns ou violacés à la base* en faulx, rappro- 
chés, vulnérants, ceux des pédoncules fins, petits, à base 
non élargie. Un ou deux pédoncules inférieurs à l'aisselle 
de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; les supé- 
rieurs à 6-10 fl., étalés, inégaux, divariqués, très étalés, acu- 
léolés. — Calice petit, gris verdâtre, bordé de blanc, hérissé, 
rarement aculéolé , à lobes ovales , triangulaires , sans 
pointes, concaves. Pétales rose pâle, petits, ovales, échan- 
crés, à onglet étroit. Etamines blanches, très courtes 
n'égalant pas les styles verdâtres. Jeunes carpelles peu 
poilus, en partie avortés. Fin juin-juillet. Haies, bois, 
lieux secs. Loire : Roche-la-Molière (Legrand); Pierre- 
sur-Haute (Peyrori). — Cher : Puy- Saint-Etienne, Cha- 



— 294 — 

pelle-sur- Ursin ! (Ripart). — Maine-et-Loire : Cholet. — 
Vienne : Bonneuil-Matours (de Lacroix). — Deux-Sèvres : 
Puy, Saint-Bonnet. — Vendée : Mortagne. 

Obs. Port du R. collivagtis dont il se distingue par la 
fl. rose , les carpelles en partie avortés , l'aculéation ; 
il n'a que des rapports éloignés avec les espèces précé- 
dentes. 

248. R. patulus Mùll. et Lef.l — G. Genev., Monogr., 
p. 251. — Tige plane ou excavée, striée, glabrescente ; 
aiguillons droits, coniques ou falqués, à base dilatée, ro- 
bustes. — Feuilles pédato-quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant la 4/2 de sa hauteur, très étroitement 
ovale y entière et rétrécie dans les 2/3 inférieurs, acumi- 
née; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de 
leur hauteur, ovales, très étroites, rétrécies et entières, 
acuminées; les inférieures à pétiolules égalant le 1/6 ou le 
1/7 de leur hauteur, ovales , rétrécies à chaque extrémité ; 
toutes épaisses, d'un vert foncé., terne, glabrescentes, à 
dents aiguës, inégales, très peu profondes ; en dessous 
blanches tomenteuses, peu ou pas hérissées, à nervures 
médianes, peu aculéolées. — Rameau obtusément angu- 
leux, mince, allongé , à poils rares , courts, espacés ; ai- 
guillons falqués ou déclinés. — Feuilles quinées et ternées; 
folioles semblables à celles des feuilles caulinaires ; les laté- 
rales élargies ou lobées dans celles ternées. — Inflorescence 
en pyramide allongée, tomenteuse, brièvement hérissée, à 
aiguillons déclinés ou falqués. Un à trois pédoncules in- 
férieurs 3 paucifl. , à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils 
n'égalent pas ; les supérieurs nus, minces, allongés, acu- 
léolés, étalés, divisés dès le milieu en 2 ou 3 pédicelles. — 
Calice cendré tomenteux, brièvement hérissé, non aculéo- 
lé. Pétales blancs, ovales, rétrécies en onglet, poilus. Eta- 
mines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabrescents, peu nombreux (15 à 20). Juillet. 
Haies, bois, broussailles. Vienne : Montmorillon (Chabois- 
seau). — Maine-et-Loire : Saint-Christophe-du-Bois. 



- 295 — 

06s. Les pétales blancs et les étamines dépassant les 
styles l'éloignent du R. Suberti ; ce dernier caractère et 
les carpelles glabrescents du collivagus ; les organes inco- 
lores du villosulus. Ses folioles étroites le distinguent des 
autres espèces. 

249. R. angustatus Chab. et Mùll., Vers., p. 49. — Assoc. 
Rub., n° 469 , Notes, p. 28. — Tige anguleuse, peu épais- 
se, striée, canaliculée, glabrescente ; aiguillons géniculés 
ou crochus, à base dilatée, courts, vulnérants. — Feuilles 
quinées ; pétiole plan , pubérulent , à aiguillons crochus,- 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa 
hauteur, étroitement ovale, à base entière et rétrécie, acu- 
minée; les latérales à pétiolules courts égalant le 4/6 ou 
le 4/7 de leur hauteur, de même forme, élargies à l'exté- 
rieur ou lobées quand les inférieures manquent ; ces der- 
nières pétiolulées, ovales, étroites, entières, aiguës, rétré- 
eies à chaque extrémité ; toutes épaisses, d'un vert foncé, 
glabrescentes ; à dents inégales, peu profondes, compo- 
sées ; en dessous blanches tomenteuses, non hérissées.— 
Rameau anguleux, pubérulent, canaliculé, à aiguillons 
poilus, crochus ou réclinés, à base très dilatée, courts, 
vulnérants. — Feuilles ternées et quinées ; pétiole court, 
pubérulent, à aiguillons crochus ; foliole terminale à pé- 
tiolule égalant le 4/3 ou le 1/4 de sa hauteur, étroitement 
ovale , ou ovale-rhomboïdale , rétrécie-entière , aiguë ou 
acuminée; les latérales brièvement pétiolulées, de même 
forme, mais plus rétrécies, lobées quand les inférieures 
manquent ; ces dernières pétiolulées, ovales, rétrécies à 
chaque extrémité ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence allongée, aux 2/3 
intra-axillaire, étalée, mais peu large, pubérulente, briè- 
vement hérissée, à petits aiguillons crochus. Pédoncules 
ou ramuscules inférieurs, espacés, à l'aisselle de quatre à 
six feuilles ternées ; les supérieurs 2-3 fl., étalés, nus, en 
tête oblongue. — Galice blanc tomenteux, peu hérissé, 
non aculéolé, à lobes courts, réfléchis. Pétales blancs, 



— 296 — 

légèrement carnés, ovales, aigus, petits, rétrécis en on- 
glet court. Etamines blanches, dépassant peu les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois et taillis, 
terr. granitique. Saône-et-Loire : Autun (Gillot). — Vienne : 
Montmorillon {Chaboisseau). 

Obs. Se distingue des Bouveti et agriacanthus par 
les pétales blancs et les carpelles glabres , du patulus 
et des autres espèces par son aculéation très remarqua- 
ble. 

250. R. Bouveti G. Genev. — Boulay, Assoc. Rub., n° 86. 

— Tige excavée, pubérulente, striée, à aiguillons falqués, 
ou géniculés, poilus, à bas»} très dilatée, robustes. — 
Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule fortement 
aculéolé, égalant la 1/2 ou les 2/3 de sa hauteur, très 
étroitement ovale, à base large, un peu échancrée, longue- 
ment acuminée; les latérales à pétiolules égalant la 1/2 
de leur hauteur, de même forme ; les inférieures à pétio- 
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, à base 
oblique, élargies ou lobées à l'extérieur ; toutes d'un vert 
foncé, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, très superfi- 
cielles, existant presque jusqu'à la base de la foliole ; en 
dessous blanches tomenteuses. — Rameau arrondi dans 
le 1/3 inférieur, anguleux au sommet, pubérulent, à ai- 
guillons poilus, fortement falqués ou géniculés, robustes. 

— Feuilles quinées, quelques-unes ternées; semblables à 
celles de la tige. — Inflorescence en pyramide lâche, ex- 
tra-axillaire, poilue, tomenteuse non hérissée, à aiguil- 
lons géniculés. Pédoncule inférieur multifl., à l'aisselle 
d'une petite feuille ternée, et souvent le suivant à Tais- 
selle d'une bractée, les autres nus, étalés, à angle droit, 
3 paucifl. — Calice blanc tomenteux, ni hérissé, ni acu- 
léolé. Pétales roses, orbiculaires, subitement contractés 
en onglet, étroits, échancrés. Etamines blanches dépas- 
sant peu les styles roses. Jeunes carpelles poilus. Juillet. 
Haies, bois, terr. argileux. Loir-et-Cher : Bâillon {Légué). 

— Maine-et-Loire : Angers {Bouvet). 



— 297 — 

Obs. Celte intéressante espèce, une des mieux caracté- 
risées du genre, a été découverte à Angers par mon jeune 
confrère, M. Bouvet, auquel je suis heureux de la 
dédier. Avec les trois espèces précédentes elle forme un 
petit groupe d'espèces sténophylles assez naturel. Les 
styles roses l'éloignent des patuluSj Suberti et collivagus, 
et les folioles étroites des autres espèces. 

251. R. agriacanthus G. Genev. — Tige plane ou très 
obscurément excavée, pubérulente, non hérissée ; aiguil- 
lons droits ou légèrement falqués, très longs (de 12 à 
16 m/m.) très robustes, pubérulents.-- Feuilles quinées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 ou les 2/3 de 
sa hauteur, ovale, étroite, à base large, entière, longue- 
ment acunbinée; les latérales à pétiolules égalant le 1/6 
de leur hauteur, ovales, étroites, rétrécies à la base, lon- 
guement acuminées ; les inférieures brièvement pétiolu- 
lées, ovales, rétrécies à la base, acuminées ; toutes épais- 
ses, étroites, à pétioles et pétiolules armés d'aiguillons 
crochus, robustes, glabrescentes en dessus ; à dents fines, 
aiguës, assez profondes ; en dessous blanches, à tomen- 
tum ras, non hérissées, à nervures médianes munies d'ai- 
guillons crochus. — Rameau pubérulent, brièvement hé- 
rissé, obtusément anguleux, armé de très longs aiguil- 
lons droits, déclinés ou un peu falqués, presque dégale 
longueur dans le rameau et dans la panicule. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acuminée ; les 
latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières ou peu 
échancrées., acuminées, élargies ou lobées à l'extérieur ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères généraux. 
— Inflorescence ordinairement très développée, pubéru- 
lente, brièvement hérissée, armée de longs aiguillons très 
robustes, pubérulents, droits ou déclinés, rarement un peu 
falqués. Deux ou trois ramuscules inférieurs très allongés, 
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils dépassent ; un ou 
deux suivants à l'aisselle de bractées ovales, acuminées. — 



— 298 — 

Calice tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé. Pétales d'un 
rose vif, petits. E ta mi nés blanchâtres, à base rose, dépas- 
sant les styles d'un beau rose. Carpelles poilus. Juillet. 
Bois, haies. Loire-Inférieure : Copchoux (Ed. Bureau), 
Sucé. 

Obs. Les longs aiguillons dont cette plante est armée 
sont caractéristiques. Les é ta mines roses la distinguent 
des Bouveti, patulus et Suberti et les styles colorés du 
collivagus. 

252. R. heteromorphus Rip.l — G.Genev. Monogr.,p.2o5. 

— Tige plane, striée, poilue, brièvement hérissée, céro- 
sineuse ; aiguillons longs, droits ou falqués, robustes. — 
Feuilles quinées; foliole terminale à pétiolule égalant 
presque la 1/2 de sa hauteur, ovale., entière, élargie vers 
le sommet, puis lobulée, arrondie et cuspidée en pointe 
plus ou moins longue ; les latérales à pétiolulcs égalant 
le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, entières, cuspi- 
dées, élargies à l'extérieur; les inférieures à pétiolules 
égalant le 1/7 ou le 1/8 [de leur hauteur, ovales, cuspi- 
dées ou subobtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive, à 
poils rares et apprimés ; à dents fines, aiguës, inégales ; 
en dessous blanches, à tomentum feutré, serré, épais, 
subvelutinéy blanc jaunâtre, la nervure médiane peu 
aculéolée. — Rameau anguleux, brièvement hérissé, à 
poils stellatés, assez abondants, d'un blanc jaunâtre ; ai- 
guillons robustes , falqués , poilus , à base large, dilatée. 

— Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, largement 
ovale, arrondie à la base ou subéchancrée, lobulée au 
sommet, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 
le 1/5 ou le 1/6 de leur hauteur, ovales, cuspidées, entiè- 
res ou à peine échancrées, ordinairement élargies ou lo- 
bées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence en pyramide oblon- 
gue, régulière, interrompue à la base, hérissée, poilue, 
tomenteuse, à aiguillons peu nombreux, déclinés ou fal- 



— 299 — 

qués ; à la base un pédoncule trifl., court, à Faisselle d'une 
feuille ternée ; les suivants nus, courts, épais, trifl. , éta- 
lés, tomenteux, presqu'inermes. — Calice blanc tomen- 
teux, ni hérissé , ni aculéolé. Pétales roses , largement 
ovales, arrondis et denticulés au sommet, rétrécis en 
onglet large. Etamines dépassant les styles. Carpelles poi- 
lus. Juillet. Bois, haies, terr. cale. Cher : Mehun {Bésé- 
glise).\. S, 

Obs. Cette espèce n'ayant point été observée vivante est 
à revoir, et je ne l'ai conservée qu'avec beaucoup 
d'hésitation. Avec M. le D r Ripart, qui, lui-même, ne 
l'avait point étudiée sur place, nous l'avons vainement 
cherchée à Mehun. Son tomentum jaunâtre est caracté- 
ristique et la rapproche de l'espèce suivante. 

253. R. Lemaitrei Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 257. — 
Tige canaliculée, grisâtre, cérosineuse, pubérulente; ai- 
guillons robustes, falqués, à base comprimée, large, 
dépassant leur hauteur, pubérulents. — Feuilles quinées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa 
hauteur, ovale, entière, acuminée; les latérales à pétio- 
lules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies à la 
base, acuminées ; les inférieures à pétiolules égalant le 
1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, rétrécies à chaque 
extrémité, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive et gla- 
brescentes ; à dents très superficielles, inégales, fines ou 
souvent comme érodées; en dessous à tomentum ras, un 
peu laineux, d'un gris cendré, jaunâtre, à nervures mé- 
dianes aculéolées. — Rameau anguleux, cannelé et un 
peu canaliculé, grisâtre, cérosineux, pubérulent, à ai- 
guillons, falqués, robustes. — Feuilles ternées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, ovale, 
entière, cuspidée en pointe fine, étroite, ou plus rarement 
acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 1 /5 ou le 
1/6 de leur hauteur, ovales, cuspidées, lobées ou élargies 
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, 



— 300 — 
plus ou moins composée, rameuse, pubérulente, à poils 
un peu crêpés et laineux, courts, jaunâtres; aiguillons 
falqués ou crochus, poilus, à base dilatée. Deux à quatre 
pédoncules inférieurs , rarement plus , à l'aisselle de 
feuilles ternées, quelquefois allongés, multifl., formant 
ramuscules ; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale ou 
trilobée; les supérieurs nus, trifl., étalés. — Calice to- 
menteux grisâtre, ni hérissé, ni aculéolé. Pétales d'un 
rose très vif, étroitement ovales, longuement rétrécis en 
onglet. Etamines dépassant les styles. Jeunes carpelles 
hérissés. Juillet. Bois, haies, terr. cale. — Cher : Bour- 
ges (Riparf). V. S. 

Obs. Ce Rubus, dont je ne connais pas la couleur 
des organes, se distingue de Yheteromorphus par ses 
folioles acuminées ; le tomentum épais, blanc-jaunâtre, 
un peu laineux, l'éloigné des espèces précédentes et le 
rapproche, au contraire, du groupe suivant. 

Espèce à retrouver. 

4* groupe. H1RTICAULES. Feuilles planes, à dents étalées, rarement conui- 
ventes, glabres ou peu poilues ; en dessous blanches lomenteuses hérissées, 
plus ou moins veloutées. Panicule poilue, hérissée. 

254. R. flàccidus Mùll. — G. Genev., Monogr., p. 258. 
— Tige peu dure, striée, un peu obtuse et plane à la 
base, canaliculée au sommet, très brièvement hérissée de 
poils courts, rudes, stellatés, assez nombreux, difficiles 
à apercevoir ; aiguillons courts, rares, poilus, déclinés 
ou falqués. — Feuilles quinées : foliole terminale à pétio- 
lule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, largement 
ovale, entière ou peu échancrée, acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/4 ou le i/o de leur hauteur, 
ovales, rétrécies, entières ou peu échancrées, acuminées, 
rarement cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures 
pétiolulées, ovales, acuminées; toutes épaisses, molles, 
d'un vert-olive, glabrescentes ; à dents grosses, profon- 
des, aiguës, inégales, apiculées; en dessous d'un blanc 
sale ou grisâtre, à tomentum pas. — Rameau arrondi à 



— 301 — 

la base, puis obtuséraent anguleux, très brièvement hé- 
rissé de poils courts , étalés , nombreux ; à aiguillons 
espacés, falqués ou déclinés. — Feuilles ternées, quel- 
ques-unes quater ou quinées; -foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/5 de sa hauteur, ovale, un peu échancrée, 
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/10 de 
leur hauteur, ovales, entières, acuminées, profondément 
lobées quand les inférieures manquent; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence en tête étroite, serrée, interrompue à la base, 
plus rarement étalée, hérissée de poils courts, brillants, 
jaunâtres, à aiguillons falqués, rares. Deux à quatre 
pédoncules inférieurs 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles 
ternées qu'ils n'égalent pas ; souvent un ou deux suivants 
à l'aisselle de petites bractées lancéolées, étroites ; les 
supérieurs courts, étalés, en tête ovale, serrée, peu acu- 
léolée. — Calice gris tomenteux, brièvement hérissé, non 
aculéolé. Pétales roses, ovales, arrondis, entiers ou peu 
échancrés, onguiculés. Etamines roses, égalant ou dé- 
passant peu les styles jaunâtres. Jeunes carpelles gla- 
bres, nombreux, quelquefois avortés en partie. Fin Juin- 
juillet. Bois , lieux rocailleux , parmi les pierres et les 
roches granitiques. — Puy-de-Dôme : Le Bouchât, près 
Menât (Lamotté). — Haute-Vienne : Saint-Just (Lamy). 
— Vienne : Saint-Romain-sur-Vienne (de Lacroix). — 
Maine-et-Loire : Saint-Christophe-du-Bois. — Vendée : 
Mortagne. — Loire-Inférieure : Nantes (de l'Isle). 

Obs. La pubescence des tiges et les feuilles molles sont 
caractéristiques. Elle est assez rapprochée du Lemaitrei, 
mais son tomentum non laineux et les carpelles glabres 
l'en distinguent. 

255. R. mixtus Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 260, — 
Tige canaliculée, striée, brune, cérosineuse, pubérulente, 
hérissée de quelques rares poils, courts, stellatés ; ai- 
guillons longs, droits. — Feuilles quinées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, 



— 302 — 

rétréci e et très peu échancrée, aiguë ou peu acumraée; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 de leur 
hauteur, orales, rétrécies à chaque extrémité, entières ou 
à peine échancrées, élargies à l'extérieur; les inférieures 
subsessiles, ovales, subobtuses ou aiguës ; toutes épais- 
ses, molles, d'un vert-olive, poilues ou subtomentelleuses, 
lobulées ; à dents inégales, peu profondes ; en dessous 
blanches tomenteuses, peu hérissées. — Rameau canali- 
culé, pubérulent, hérissé de poils courts, stellatés ; ai- 
guillons longs, droits ou déclinés, rarement falqués. — 
Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale ou subor- 
biculaire, à base un peu échancrée, acutninée ; les laté- 
rales à pétiolules courts dans les feuilles ternées, plus 
longs dans celles quinées, largement ovales, aiguës, 
arrondies et élargies à l'extérieur et souvent lobées à 
l'extérieur quand les inférieures manquent ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence en pyramide allongée, hérissée, poilue, tomen- 
teuse ; à aiguillons déclinés ou falqués, violacés, longs. 
Deux à quatre pédoncules inférieurs à l'aisselle de feuilles 
ternées dont ils égalent le pétiole ; les autres nus, assez 
épais , ordinairement multifl. , étalés ou redressés. — 
Calice gris jaunâtre, tomenteux, brièvement hérissé, non 
aculéolé, épais. Pétales roses, orbiculaires. Etamines 
blanches, courtes, égalant les styles verdâtres, ou un peu 
plus courtes. Jeunes carpelles hérissés, en partie avortés. 
Juillet. Coteaux cale, secs et exposés. — Cher : Bourges I 
(Ripart). — Indre-et-Loire : Loches, Montrézor. 

Obs. Par ses carpelles en partie avortés, cette plante se 
distingue de la plupart des espèces précédentes ; les eta- 
mines blanches la séparent du flaccidus. 

256. R. tristifrons Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 262. 
— Tige plane, striée, cérosineuse, à poils rares, courts, 
stellatés ; aiguillons longs, droits, à base dilatée, robus- 
tes. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule 



— 303 — 

égalant presque la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière et 
arrondie à la base, élargie et souvent creusée sous le 
sommet, nettement cuspidée; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/9 ou le 1/10 de leur hauteur, ovales, rétré- 
cies-entières à la base, élargies et arrondies au sommet, 
cuspidées ,• les inférieures pétiolulées, ovales, subobtuses ; 
toutes épaisses, d'un vert noirâtre, à poils apprimés ; à 
dents fines, aiguës, divariquées ; en dessous blanches, à 
tomentum épais, hérissées. — Rameau anguleux, poilu, 
brièvement hérissé, tomenteux, cérosineux; aiguillons 
longs, déclinés ou falqués, à base dilatée, poilus, ro- 
bustes. — Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, largement ovale 
ou suborbiculaire, à base entière et arrondie, cuspidée en 
pointe fine , étroite; les latérales pétiolulées, ovales, à 
base entière et rétrécie, cuspidées , élargies à l'extérieur 
et lobées quand les inférieures manquent ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence en pyramide inscriptible dans un triangle 
allongé, à base étroite, hérissée, poilue, à quelques longs 
aiguillons en faulx, espacés, plus nombreux à la base, 
presque nuls au sommet. Trois ou quatre ramuscules 
inférieurs souvent multifl., à l'aisselle de feuilles ternées 
qu'ils égalent ou dépassent; deux ou trois suivants à 
l'aisselle de bractées ovales; les supérieurs nus, courts, 
rapprochés, étalés. — Calice tomenteux jaunâtre, hérissé, 
non aculéolé. Pétales d'un rose pâle, ovales, arrondis, 
entiers ou denticulés. Etamines blanches dépassant les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Haies, 
bois. — Cher : Forêt d'Allogny (Ripart). — Maine-et- 
Loire : Ecouflant. (Boteau). — Loire-Inférieure : La 
Haie-Fouassière (de l'Islé) , Saffré. 

Obs. La forme si caractéristique des folioles nettement 
cuspidées distingue cette curieuse espèce des précé- 
dentes; les carpelles glabres n'avortant pas des mixtus 
et flaccidus. 



— 304 — 

237. R. fallacixus Rip.I — G. Genev., Monogr., p. 263. — 
Tige brune, plane, striée, à poils courts et rares, stellatés 
ou en faisceau; aiguillons coniques, droits, longs, ro- 
bustes, à base élargie. — Feuilles quinées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant presque la 1/2 'de sa hauteur, 
ovale , à base entière, large, cuspidée,- les latérales à 
pétiolules égalant le 1/8 de leur hauteur, ovales, à base 
rétrécie-entière, élargies au sommet, arrondies et cuspi- 
dées; les inférieures brièvement pétiolulées, ovales, ai- 
guës ; toutes épaisses, d'un vert foncé, à poils nombreux, 
très apprîmes; dents fines, inégales, peu profondes, di- 
variquées; en dessous grises. tomenteuses, rudes, héris- 
sées, à poils très brillants. — Rameau arrondi à la base, 
peu anguleux, hérissé, à poils stellatés ; aiguillons décli- 
nés ou à peine falqués, longs, robustes, plus allongés 
sous la panicule. — Feuilles ternées; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou suborbi- 
culajre, à base rétrécie-entière, plus large, arrondie au 
sommet, cuspidée en petite pointe fine; les latérales à 
pétiolules courts, ovales, cuspidées, élargies et lobées à 
l'extérieur; toutes fortement hérissées en dessous et sur 
les pétioles, très poilues en dessus, finement serrulées. 
— Inflorescence oblongue, étroite, plus ou moins allon- 
gée, fortement hérissée, tomenteuse, lâche, interrompue, 
à aiguillons fins, déclinés. Un à trois pédoncules infé- 
rieurs 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles ternées dont ils 
égalent le pétiole; les suivants nus, courts, inermes, 
trifl., relevés. — Calice tomenteux, hérissé, non aculéolé. 
Pétales d'un blanc lilacé ou rose pâle, petits, largement 
ovales. Etamines d'un blanc lilacé dépassant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles hérissés. Juillet. Forêts, bois, 
terr. argilo-siliceux. — Cher : Forêt d'Allogny I (Ripart). 
Obs. La pilosité de cette plante est remarquable et ca- 
ractéristique ; les folioles cuspidées la rapprochent du 
tristifrons, dont elle est bien distincte, notamment par les 
élamines colorées et les carpelles poilus. 



— 305 - 

258. R. obtusatus Mûll.l — G. Genev., Monogr., p. 264. 

— Tige canaliculée, striée, brune, glabrescente, à poils 
courts, rares, stellatés ; aiguillons coniques, droits ou à 
peine falqués , à base dilatée, forte. — Feuilles quinées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 1/2 de sa 
hauteur, largement ovale, entière à la base, aiguë; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 de leur hau- 
teur, ovales, rétrécies et entières, peu acuminées ou ob- 
tiuscules, élargies à l'extérieur; les inférieures subsessiles, 
ovales et entières, obtuses ou subaiguës, toutes épaisses, 
coriaces, d'un vert-olive, glabre ou glabrescentes, à dents 
aiguës, presqu'égales, peu profondes ; en dessous blan- 
ches, à tomentum épais, subvelutiné^ hérissé, doux au 
toucher. — Rameau anguleux, plus ou moins canaliculé, 
hérissé de poils courts, espacés ; aiguillons inégaux, poi- 
lus, à base dilatée, déclinés ou falqués. — Feuilles ter- 
nées et quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, largement ovale, un peu 
rhomboïdale, rétrécie à chaque extrémité, obtuses ; les 
latérales brièvement pétiolulées, ovales, élargies à Texte- 
rieur et lobées quand les inférieures manquent, toutes épais- 
ses, se recouvrant par les bords ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence ordinai- 
rement en tête oblongue, assez serrée, plus rarement en 
panicule plus ou moins allongée, lâche, hérissée, poilue, 
tomenteuse, à aiguillons inégaux, poilus, falqués. Un à trois 
pédoncules inférieurs multifl., espacés, à l'aisselle de 
feuilles ternées, qu'ils n'égalent pas ; un ou deux suivants 
à l'aisselle de bractées ovales ; les supérieurs plus serrés, 
hérissés, aculéolés, dressés ou peu étalés, bi ou trifl. — 

— Calice tomenteux, hérissé de poils jaunâtres, un peu 
aculéolé. Pétales rose pâle, obovales, à onglet. Etamines 
blanches, courtes, égalant ou dépassant peu les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles poilus. Mi-juin-juillet. Haies, 
lieux découverts, terr. granitiques. — Cher : Chapelle-St- 
Ursin (Déséglisé). — Haute- Vienne : Lussac, Thias (La- 

20 



-306- 

my). — Vienne : Montmorillon (Chaboisseau). — Maine- 
et-Loire : Angers I (Boreau); La Meignane (de Joannis). 

Obs. Les étamines incolores le distinguent des R. falla- 
cinus et flaccidus; les carpelles poilus du tristifrans, les 
carpelles bien développés du mixtus. 

259. R. incarnatus Mùll.! — G. Genev. , Monogr. , p. 820. 

— Tige canaliculée, brune, glabrescente; aiguillons longs, 
droits ou falqués, robustes. — Feuilles quinées; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou le 4/4 de sa hau- 
teur, largement ovale, arrondie, entière ou très obscuré- 
ment échancrée à la base, acuminée ; les latérales à pé- 
tiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, acuminées, 
un peu obliques et élargies à l'extérieur, ordinairement 
très peu rétrécies et entières à la base; les inférieures à 
pétiolules égalant le 4/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales, 
aiguës ou acuminées , entières et rétrécies à la base ; 
toutes épaisses, d'un vert jaunâtre, glabrescentes, sou- 
vent maculées de points rouges ; à dents fines , aiguës , 
peu inégales ; en dessous blanches, à tomentum mou, 
assez épais, brièvement hérissées. — Rameau arrondi à la 
base, anguleux et parfois canaliculé au sommet, flexueux, 
à poils courts et espacés ; aiguillons déclinés ou falqués. 

— Feuilles ternées et quinées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 4 /3 de sa hauteur, ovale-rhomboïdale, en- 
tière ou subéchancrée, acuminée; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, entières ou à peine échan crées, 
acuminées, lobées ou élargies à l'extérieur ; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence en pyramide étroite, les 2/3 inférieurs intra-axil- 
laire, brièvement hérissée, peu tomenteuse, à quelques 
petits aiguillons falqués. Deux à quatre pédoncules infé- 
rieurs, courts, paucifl., peu espacés, à l'aisselle de feuil- 
les ternées dont ils égalent les pétioles. Un à deux sui- 
vants à l'aisselle de petites bractées lancéolées ; les supé- 
rieurs nus, courts, étalés, 1-2 ou trifl. — Calice cendré 
tomenteux, peu ou pas hérissé, non aculéolé, à lobes 



- 307 — 

ovales, épais, courts. Pétales roses, grands, obovales, à 
onglet court et large. Etamines blanches dépassant les 
styles verddtres. Jeunes carpelles hérissés. Juillet. Bois 
secs, coteaux arides , terr. granitiques. Cher : Mehun 
(Déséglisé). — Vienne : Saint-Romain-sur-Vienne (de La- 
croix). — Maine-et-Loire : Angers (Boreau), Ja liais, Tor- 
fou. — Vendée : Mortagne, Saint-Laurent. — Loire-Infé- 
rieure : Grand-Auverné (de Vlsle), Copchoux (Bureau), 
Saint-Etienne-de-Montluc. 

Obs. Ce Rubus avait primitivement été placé dans les 
Eudiscolores, mais son tomentum épais doit plutôt le faire 
classer parmi les Hirticaules. La panicule feuillée et les 
folioles allongées le distinguent de l'obtusatus; les feuilles 
acuminées et glabrescentes du fallacinus ; les carpelles 
poilus du tristifrons ; le fruit bien développé du mixlus ; 
les etamines blanches du flaccidus. 

260. R. splendens Chaboisseau ! — G. Genev., Monogr., 
p. 266. — Tige excavée, glaucescente, glabre ou glabres- 
cente; aiguillons robustes, droits, déclinés ou falqués, à 
base dilatée. — Feuilles quinées, quelques-unes quater 
ou ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 de 
sa hauteur, étroite, ovale-elliptique, arrondie et entière d 
la base, très brièvement acuminée ,• les latérales à pétio-> 
Iules courts, de même forme, élargies à l'extérieur ou très 
profondément lobées quand les inférieures manquent ; ces 
dernières à pétiolules courts , ovales , obtuses ; toutes 
épaisses, molles, d'un vert foncé, glabres ; à dents lon- 
gues, peu profondes, divariquées, inégales, très espacées; 
en dessous blanches, à tomentum épais, doux, non velu- 
tiné. — Rameau obtus à la base, puis anguleux, tomentel- 
leux, hérissé de poils courts, à aiguillons robustes, crochus 
ou falqués, à base forte, très dilatée, dépassant leur hau- 
teur, poilus. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale-ellipti- 
que, cuspidée ou brièvement acuminée, rétrécie-entière 
ou subéchancrée à la base; les latérales à pétiolules 



— 308 — 

égalant le 4/8 environ de leur hauteur, ovales, aiguës ou 
subobtuses, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables 
à celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence inscriptible dans un triangle allongé à base 
large, interrompue, grande, étalée, composée, rameuse, 
hérissée, poilue, tomenteuse, à rares aiguillons crochus, 
robustes, rares ou nuls au sommet. Ramuscules inférieurs 
longuement nus à la base, multifl., allongés, à l'aisselle 
de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent; les suivants 
à l'aisselle de deux à trois bractées ovales, acuminées; les 
supérieurs étalés, courts, multifl., à pédicelles nombreux, 
fastigiés, souvent presqu'inermes.— Calice blanc tomenteux, 
hérissé, non aculéolé. Pétales rose vif, ovales-oblongs, 
longuement onguiculés. Etamines roses, courtes, égalant 
à peine les styles roses. Jeunes carpelles hérissés. Juillet. 
Bois, lieux sablonneux. Vienne : Pindray (Chaboisseau). 

Obs. Cette plante, voisine du R. albidus Merc, in Reu- 
ter , Cat. des Pi. de Genève, p. 288, s'en dislingue par la 
panicule peu aculéolée, moins hérissée, les pétales roses 
assez grands ; les folioles étroites et les etamines colorées 
l'éloignent des R. incarnatus, obtusatus, tristifrons et 
mixtus ; la tige glabrescente du flaccidus ; et les folioles 
glabres du fallacinus. 

261. R. consimilis Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 274. 
— Tige striée, à faces planes ou superficiellement exca- 
vées, glabrescente, à quelques poils courts, espacés, 
stellatés ; aiguillons déclinés, à base dilatée. — Feuilles 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 
1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, entière ou obscuré- 
ment échancrée, lobulée, incisée, acuminée ; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, étroites, élargies à Texte* 
rieur, à base entière et rétrécie, acuminées ; les inférieures 
ovales, aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive, glabres- 
centes, à poils très apprîmes, incisées, à dents profondes, 
grossières, obtuses, apiculées, en dessous blanches, 
veloutées, à tomentum épais, doux, à nervures peu 



— 309 — 

saillantes, la médiane presqu'inerme. — Rameau allongé, 
anguleux, canaliculé, peu hérissé de poils courts; à 
aiguillons déclinés, rarement falqués, poilus, robustes. — 
Feuilles ternées, quelques-unes quinées ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, étroitement ovale, 
rétrécie, entière ou à peine échancrée, acuminée ; les 
latérales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies 
et souvent lobées à l'extérieur quand les inférieures man- 
quent ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, étroite, 
serrée, poilue, tomenteuse, brièvement hérissée, à aiguil- 
lons falqués, poilus; les supérieurs petits, aciculaires. Un 
ou deux pédoncules inférieurs rapprochés, multifl., dressés, 
à Faisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; les 
supérieurs nus, redressés, tomenteux, courts, inégaux, 
multifl. — Calice ni hérissé, ni aculéolé, à lobes ovales, 
étroits, petits. Pétales blancs, largement ovales, à onglet 
étroit. Etamines blanches dépassant peu les styles verdd- 
tres. Jeunes carpelles hérissés, peu nombreux. Juillet. 
Haies, vignes, terrains calcaires. Cher : Bourges l Chapelle- 
Saint-Ursin ! Puy-Saint-Etienne (Ripart). — Indre-et- 
Loire : Montrézor. — Maine-et-Loire : Beaulieu. . 

06s. Les pétales blancs le séparent des splendens, in- 
camatus, obtusatus, mixtus et flaccidus; les carpelles 
poilus du tristifrons et la forme des folioles du fallacinus. 

262. R. albomicans Rip.l — R. albidus, Merc. in Reut., 
Cat. des Pi. de Genève, p. 288.? — Jî. elongatus, Merc, 
loc. cit., p. 283 (non Sm.), var. à feuilles plus étroites, 
semble se rapporter au même type. — G. Genev.,Monogr., 
p. 277. — Tige striée, canaliculée, glabrescente, à poils 
épars, stellatés ; aiguillons déclinés ou falqués, poilus, à 
base dilatée. Feuilles quinées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou peu. 
échancrée, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 
1/5 de leur hauteur, de même forme; les inférieures 
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses, 



opaques, d'un vert- olive, à poils rares, très apprimés ; ta- 
bulées, incisées, à dents profondes, inégales ; en dessous 
blanches tomenteuses, un peu hérissées, plus ou moins 
veloutées, douces au toucher. — Rameau anguleux, allon- 
gé, un peu canal iculé, poilu, hérissé, à nombreux aiguil- 
lons falqués ou crochus, rarement droits ou déclinés, à 
base dilatée, robustes. — Feuilles ternées et quinées ; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 1/5 de sa hauteur, 
ovale, arrondie ou rhomboïdale, entière ou à peine 
échancrée, acuminée; les latérales et les inférieures briè- 
vement pétiolulées, ovales, entières, acuminées, élargies 
ou lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra- 
mide étalée, rameuse* lâche, composée, allongée* héris- 
sée, poilue, tomenteuse, armée jusqu'au sommet d'aiguil- 
lons longs, falqués ou subuncinés, poilus, forts. Deux à 
cinq ramuscules inférieurs espacés* allongés, multifl., à 
Vaisselle de feuilles ternées qu'ils égalent ou dépassent ; 
le suivant nu ou à l'aisselle d'une bractée ovale, trilobée, 
étroite; les supérieurs nus, espacés, très étalés, tous 
multifl., inégaux* à pédicelles inégaux, rameux , divari- 
qués. — Calice tomenteux, hérissé, non aculéolé. Pétales 
blancs, largement ovales, rétrécis subitement en onglet 
court et étroit. Etamines blanches, à anthères jaunâtres, 
plus courtes que les styles verdâtres, ou les égalant. Jeu- 
nes carpelles hérissés. Mi-juin-juillet. Allier : Sussat (La- 
motte), Cusset, à l'Ardoisière f — Haute-Vienne : Magnac- 
Bourg (Lamy). — Cher : Bourges! Puy-Saint-Etienne I 
Chapelle-Saint-Ursin (Ripart). — Deux-Sèvres : Exoudun 
(Sauzé et Maillart). — Maine-et-Loire : Tout-le-Monde, 
Torfou. 

Obs. La panicule étalée le distingue du R. consimilis, 
les pétales blancs des splendens* incarnatus, obtusa- 
tus, tristiflrons, mixtus et fiaccidus; les etamines blan- 
ches des R. fallacinus et mixtus. 

263. R. spidnostachys Rip.l — G. Genev., Monogr., 



— 311 — 

p. 275. —Tige striée, canaliculée, glabrescente ; aiguillons 
courts, déclinés ou falqués. — Feuilles quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 4/3 de sa hauteur, étroite- 
ment ovale, entière, acuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/7 de leur hauteur, ovales, étroites, peu élar- 
gies à l'extérieur, acuminées ; les inférieures brièvement 
pétiolule es, orales, étroites, aiguës; toutes épaisses, d'un 
vert-olive, glabrescentes ; à dents assez larges, peu pro- 
fondes, inégales, aiguës ; en dessous blanches tomenteu- 
ses, mollement hérissées, un peu veloutées ; à nervures 
médianes à peine aculéolées. — Rameau anguleux, cana- 
lieulé, peu poilu à la base, hérissé, tomenteux au som- 
met, à aiguillons crochus ou falqués, vulnérants. — 
Feuilles 3-4 ou 5 nées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant te 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, étroite, entière, 
acuminée ; les latérales brièvement pétiohilées , ovales , 
étroites, élargies et souvent profondément lobées quand 
les inférieures manquent ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence en pyra- 
mide allongée, serrée^ fournie, non interrompue, poilue, 
hérissée, tomenteuse, à aiguillons falqués, quelques-uns 
crochus. Un ou deux pédoncules inférieurs rapprochés, 
multifl., à Faisselle de larges bractéoles trifides. — Calice 
tomenteux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales roses, lar- 
gement ovales, onguiculés, « abords habituellement recour- 
bés en dessous, près de l'onglet, ce qui donne à l'inflo- 
rescence un aspect tout particulier. » (JRipart). Etamines 
blanches égalant les styles verdàtres. Jeunes carpelles 
poilus. Juillet. Haies, vignes, terr. cale. Cher : Bourges! 
Auron ! Puy-Saint-E tienne 1 (Ripart). — Indre-eWLoire : 
Loches. — Maine-et-Loire : Tout-le-Monde. 

Obs. Les pétales roses l'éloignent des albomicans et 
consimilis ; les etamines blanches du splendens ,• la forme 
delà panicule de Yincarnatus; les folioles de Yobtusatus 
et du fallacinus et les carpelles poilus du tristifrons. 

264. R. hololeucos G. Genev., Monogr., p. 267. — 



— 312 — 

Tige striée, plane ou un peu excavée au sommet, à poils 
épars, rares, stellatés ; à glandes stipilées, très brèves, 
rares, accidentelles, visibles seulement à la loupe ; aiguil- 
lons droits ou déclinés, coniques, poilus. — Feuilles qui- 
nées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur, largement ovale, arrondie, entière, acuminée; 
les latérales à pétiolules égalant environ le 4/7 de leur 
hauteur, ovales, à base entière et rétrécie, acuminées, 
élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolu- 
lées, ovales, aiguës, entières ; toutes minces, d'un vert 
foncé, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, mucronées, 
inégales ; en dessous blanches, à tomentum épais, mou, 
subvelutiné, hérissées. — Rameau anguleux, court, hé- 
rissé, à aiguillons poilus, falqués ou crochus. — Feuilles 
ternées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/4 ou le 
4/5 de sa hauteur, ovale, entière, brièvement acuminée; 
les latérales à pétiolules courts, ovales, entières, aiguës, 
élargies ou lobées à l'extérieur; toutes molles, à poils ap- 
prîmes; souvent lobulées, grossièrement et profondé- 
ment dentées ; en dessous blanches argentées, mollement 
tomenteuses , hérissées. — Inflorescence petite, ovale, 
serrée, fournie, hérissée, poilue, tomenteuse, à aiguillons 
en faulx, peu nombreux. Un ou deux pédoncules inférieu- 
res à l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pé- 
tiole ; rarement le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale 
ou trilobée ; les supérieurs nus, courts, inégaux, à l'ais- 
selle de bractéoles qu'ils n'égalent pas. — Calice blanc 
tomenteux, hérissé, non aculéolé, à lobes étroits, conca- 
ves, à pointes presques nulles. Pétales blancs, avec des 
reflets rosés, ovales, petits, à onglet prononcé. ;Etamines 
blanches, courtes, dépassant peu les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles poilus, peu nombreux. Mi-juin-juillet. 
Haies, bois clairs , bords des routes. Maine-et-Loire : Le 
Longeron, Cholet, Jallais, Saint-Christophe. — Deux-Sè- 
vres : Puy-Saint-Bonnet, Chapelle-Largeau, — Vendée : 
Mortagne. 



— 313 — 

Obs. Les pétales blancs distinguent ce Rubus des 
spidnostachys, splendens, incarnatus, obtus a tus, fallaci- 
nus, tristifrons, miœtus et flaccidus ; la petite panicule 
des albomicans et consimilis. 

268. R. villicaulis Koehl. in W. et N., p. 43, tab. xvn. 
— G. Genev., Monogr., p. 269. — Focke, Syn. Rub. 
Gérai M p. 206 (Syn. pro parte excluais, prœsertim R. 
incamatus et atrocaulis). — Tige à faces excavées , 
striées, poilue, hérissée; aiguillons falqués ou déclinés, 
longs, poilus, élargis à la base. — Feuilles quinées; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pé- 
tiolules égalant le 1/7 ou le 1/8 de leur hauteur, ovales- 
elliptiques, entières ou peu échancrées, acuminées ; les 
inférieures brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies à 
chaque extrémité , élargies ou sublobées à l'extérieur ; 
toutes épaisses, flasques, glabres ou à rares poils apprî- 
mes, d'nn vert foncé, sombre; à dents longues, aiguës, 
inégales ; blanches tomenteuses , à poils brillants. — 
Rameau à base arrondie , anguleux , poilu , hérissé , à 
longs aiguillons falqués, poilus. — Feuilles ternées, rare- 
ment quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/4 
de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, acumi- 
née; les latérales à pétiolules égalant environ le 1/10 de 
leur hauteur, ovales, acuminées, élargies et souvent pro- 
fondément lobées à l'extérieur, semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en 
pyramide allongée, étalée, hérissée de poils brillants, to- 
menteuse , à rares glandes stipitées ; aiguillons fal- 
qués, plus petits, rares ou presque nuls au sommet de la 
panicule. Deux ou trois pédoncules inférieurs à l'aisselle 
de feuilles ternées dont ils dépassent le pétiole ; un ou 
deux suivants à laisselle de bractées ovales ou trilobées ; 
les supérieurs allongés, multifl., étalés, à l'aisselle de 
bractéoles 3 fides, hérissées, poilues, glanduleuses. — 
Calice tomenteux, jaunâtre à la base, hérissé, à rares 



— 3*4 — 

glandes, ordinairement aculéolé, à lobes ovales, larges. 
Pétales blancs, ovales, arrondis et éch ancrés, longue- 
ment rétrécis, à onglet court. Etamines très blanches, 
dépassant les styles verddtres. Jeunes carpelles glabres. 
Mi-juin-juillet. Haies frafches, coteaux ombragés. — 
Haute- Vienne : Isle , forêt de Saint-Priest (Lamy). — 
Cher : Verdun, la Rouhanne (Déséglise). — Vendée : 
Mortagne . 

Obs. Quoique cette plante ait tout à fait le port des 
Discolores, elle serait peut-être mieux placée parmi les 
Virescentesj à cause de ses glandes, qu'il est difficile 
d'admettre comme accidentelles, bien qu'elles soient peu 
abondantes. Par les carpelles glabres, elle se distingue 
des R. hololeucos, albomicans, consimilis, obtusatus et 
fallacinus; par les pétales blancs des spidnostachys , 
splendens, incarnatus, mixtus et flaccidus; par les folio- 
les acuminées du tristifrons. 

266. R. Mercierii G. Genev., Monogr., p. 274. — R. 
spectabilis Merc. (Non Pursh.). — R. villicaulis Bor. 
pro parte (Non W. et N.). — Tige striée, canaliculée, 
glabrescente, à poils courts, rares, stellatés; aiguillons 
falqués ou déclinés, à base dilatée. — Feuilles quinées ; 
foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale ou presqu'orbiculaire, en cœur, acumi- 
née ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hau- 
teur, ovales, peu acuminées, à base rétrécie, quelquefois 
subéchancrée ; les inférieures brièvement pétiolulées, 
ovales, peu acuminées; toutes épaisses, coriaces, gla- 
brescentes; à dents fines, aiguës, inégales, peu profon- 
des ; en dessous blanches tômenteuses, à poils brillants, 
peu hérissées. — Rameau anguleux, poilu, hérissé ; ai- 
guillons falqués. — Feuilles ternées ; folioles semblables 
à celles de la tige, les latérales élargies et souvent lobées 
à l'extérieur. — Inflorescence en pyramide allongée, 
étroite, hérissée, poilue, tomenteuse, à aiguillons déclinés 
ou falqués. Deux à trois pédoncules inférieurs multifl. à 



— 315 — 

l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas ; les qua- 
tre ou cinq suivants nus ou plus souvent à l'aisselle de 
bractées ovales- lancéolées; les supérieurs bi ou trifL, 
étalés. — Calice tomenteux, hérissé, ordinairement acu- 
léolé, à lobes ovales, terminés en longues pointes. Pétales 
roses, distants, ovales, entiers, rétrécis en onglet. Eta- 
mines roses dépassant les styles. Jeunes carpelles très 
hérissés. Juillet. Bois, haies. — Mayenne : Mayenne (Bo- 
reau). R. V. S. 

Obs. Cette plante est le R. spectabilis Merc, mais non 
celui de Pursh, espèce de l'Amérique septentrionale très 
différente ; aussi ce nom devant disparaître, j'ai été heu- 
reux de dédier ce joli Rubus au savant botaniste de Cop- 
pet, si prématurément enlevé à la science et à ses amis. 

Les fleurs roses l'éloignent des villicaulis, hololeucos, 

albomicans et consimilis ; les étamines roses des spid- 

nostachys, incarnatus, obtusatus, tristifrons et mixtus; 

les folioles largement ovales du splendens ; les folioles 

acuminées du fallacinus; les carpelles poilus du flacci- 
dus. 

267. R. prolectibilis Rip. et G. Genev. — Tige striée, 
canali culée, glabrescente, à aiguillons falqués ou génicu- 
lés. — Feuilles quinées, quelques-unes ternées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ouïe 1/4 de sa hau- 
teur, ovale, rétrécie-entière , cuspidée; les latérales à 
pétiolules courts, ovales, à base rétrécie-entière, aiguës 
ou cuspidées, élargies à l'extérieur; les inférieures sub- 
sessiles, ovales, obtuses; toutes épaisses, d'un vert-olive, 
glabrescentes, à dents inégales, peu profondes; en des- 
sous blanches tomenteuses, à tomentum ras, non hérissé, 
à nervures médianes peu aculéolées. — Rameau court, 
canaliculé, glabrescent, à aiguillons fins, crochus ou ré- 
clinés, jaunâtres. — Feuilles ternées et quinées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, 
obtuse, rhomboïdale, entière ; les latérales et les infé- 
rieures subsessiles, de même forme, plus étroites, élar- 



— 316 — 

gies ou profondément lobées à l'extérieur dans celles 
ternées ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence petite, ovale, étroite, serrée, 
nue, toraentelleuse, finement aculéolée, aiguillons acicu- 
laires, déclinés, pédoncules très courts, i-2 ou rarement 
3 fi., longuement dépassés par les bractéoles. — Calice 
blanc tomenteux, inerme, non hérissé Pétales grands, 
roses. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Taillis, bois clairs, haies, 
vignes, terr. cale. — Cher : Givrai (Ripart). 

Obs. Ce RubuSy dont le port rappelle celui du R. ven- 
deanus, s'éloigne du R. Mercierii par les etamines blan- 
ches, du villicaulis par les pétales roses, de Yhololeucos 
par les carpelles glabres. 

268. R. piletosus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 278. 
— Tige striée, canaliculée, glabrescente, aiguillons fins, 
droits ou déclinés, à base peu élargie, poilus. — Feuilles 
quinées; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou la 
1/2 de sa hauteur, largement ovale ou suborbiculaire, en 
cœur, brièvement acuminée; les latérales à pétiolules 
courts, ovales, entières, aiguës; les latérales brièvement 
pétiolulées, ovales , entières , obtuses ; toutes épaisses, 
molles, d'un vert-olive, à poils rares ; à dents larges, sou- 
vent subincisées ou lobulées ; en dessous blanches, un peu 
hérissées, à tomentum épais, velutiné, à nervures peu 
saillantes, la médiane à peine aculéolée. — Rameau an- 
guleux, canaliculé, peu hérissé, à petits aiguillons décli- 
nés ou falqués. — Feuilles ternées et quinées; foliole 
terminale à pétiolule canaliculé égalant le 1/3 de sa hau- 
teur, largement ovale ou suborbiculaire peu échancrée, 
aiguë ou cuspidée; les latérales brièvement pétiolulées, 
ovales, entières, aiguës ou obtuses, élargies ou lobées à 
l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les carac- 
tères généraux. — Inflorescence allongée, fournie, serrée, 
hérissée, poilue, tomenteuse, à petits aiguillons falqués. 
Un à trois pédoncules 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles 



— 317 — 

ternées qu'ils n'égalent pas ; les suivants extra-axillaires, 
nus, hérissés, peu aculéolé. — Calice tomenteux, jaunâ- 
tre, hérissé, non aculéolé. Pétales roses, ovales, poilus. 
Etamines blanches, égalant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres ou glabrescents. Juillet. Vignes, lieux 
arides, terr. cale. — Cher : Bourges! Puy Saint-Etienne I 
(Ripart). 

Obs. Le R. piletosus se distingue du R. prolectibilis 
par sa panicule bien plus développée ; du Mercierii par 
les etamines blanches ; des villicaulis et hololeucos par 
les fleurs roses ; du spidnostachys par les carpelles gla- 
bres, et de tous par les folioles caulinaires terminales en 
cœur. 

269. R. spitïa-curvaBouI. et Gillotl — Assoc. Rub., n° 402, 
Notes, p. 34. — Tige anguleuse, robuste, très superficiel- 
lement excavée, pubérulente, à aiguillons nettement 
falqués, robustes, poilus, vulnérants. — Feuilles quinées; 
pétiole plan, maigrement hérissé, à aiguillons crochus* 
forts, vulnérants ; foliole terminale à pétiolule armé de 
nombreux aiguillons crochus égalant la 1/2 de sa hauteur, 
largement ovale, à peine échancrée, acuminée ; les latérales 
à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, ovales, plus 
rétrécies, entières, brièvement acuminées ; les inférieures 
pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses, glabrescentes, 
d'un vert-olive ; à dents superficielles, composées, inéga- 
les, en dessous blanches tomenteuses, brièvement héris- 
sées. — Rameau obtusément anguleux, strié, hérissé, 
aiguillons poilus, robustes, géniculés ou crochus, vulné- 
rants. — Feuilles ternées et quinées; pétiole plan ou fine- 
ment canaliculé, poilu, à aiguillons crochus; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale- 
arrondie, entière, aiguë ou cuspidée ; les latérales pétiolu- 
lées, ovales, entières, aiguës, élargies à l'extérieur; les 
inférieures brièvement pétiolulées, petites, ovales, entières, 
aiguës ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence en pyramide triangulaire, bien 



1 



— 318 — 

développée, composée, tomenteuse, hérissée ; aiguillons 
robustes, géniculés ou crochus, vulnérants. Deux ou trois 
ramuscules inférieurs espacés, allongés, multifl., à l'ais- 
selle de feuilles ternées ; un à deux suivants à l'aisselle 
de bractées ovales, acuminées ; les supérieurs 3 multifl. 
étalés, nus, dépassant peu les bractéoles. — Calice tomen- 
teux, un peu aciculé, à lobes ovales, réfléchis. Pétales 
roses, ovales, rétrécis en onglet. Etamines blanches 
dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. 
Juillet. Forêts, bois, haies, terrains granitiques. Saône-et- 
Loire : Forêt du Château de Roussillon (Gillof).\. S. 

Obs. Voisin du R. piletosus, s'en éloigne par le tomen- 
tum non subvelutiné, les aiguillons caulinaires nettement 
falciformes, le calice aciculé. 

270. R. hirtellus Rip. ! — Tige robuste, plane, ou très 
légèrement excavée, striée, d poils courts, abondants; 
aiguillons falqués, poilus. — Feuilles quinées ; foliole ter- 
minale à pétiolule armé d'aiguillons crochus, égalant le 
1/3 ou presque la 4/2 de sa hauteur, ovale, entière, acu- 
minée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 ou le 1/5 
de leur hauteur, ovales, rétrécies, élargies vers le som- 
met, surtout à l'extérieur, cuspidées; les inférieures 
brièvement pétiolulées, ovales, obtuses ou aiguës; toutes 
minces, glabrescentes ; à dents fines, aiguës, inégales; 
en dessous blanches tomenteuses, brièvement hérissées. 
— Rameau anguleux, poilu, hérissé, à longs aiguillons 
poilus, falqués, robustes. — Feuilles ternées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, 
rétrécie - entière , cuspidée en pointe fine, acuminée; 
les latérales brièvement pétiolulées, de même forme, 
élargies ou lobées à l'extérieur ; semblables à celles de 
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en 
pyramide allongée, étalée, composée, les 2/3 supérieurs 
extra-axillaires, poilue, tomenteuse, brièvement hérissée, 
à aiguillons crochus ou géniculés. Un à trois ramuscules 
inférieurs multifl., longuement nus à la base, à pédicelles 



étalés, à l'aisselle de feuilles ieraées qu'ils dépassent, ou 
égalent; le suivant à l'aisselle d'une bractée ovale; les 
supérieurs 3 multifl., aculéolés, relevés à angle aigu. — 
Calice tomenteux, peu hérissé, non aculéolé. Pétales d'un 
rose très pâle. Etamines blanches plus courtes que les 
styles verdâtres ou les égalant à peine. Jeunes carpelles 
glabres, rarement à quelques poils au sommet, prompte- 
ment caducs. Juillet. Broussailles, haies, terr. cale. Cher : 
Bourges 1 Auron ! (Ripart). 

Obs. Ce Rubus s'éloigne du R piletosus par la foliole 
caulinaire terminale non en cœur et par la fleur d'un 
rose très pâle ; du prolectibilis par ce dernier caractère 
et la panicule très développée ; du Merderu par les eta- 
mines blanches; du villicaulis par les il. un peu roses ; 
du R. hololeucos par les carpelles glabres. 

274 . R. subvelutdïus Bout, et Rip.l — Assoc. Rub., n° 93, 
notes, p. 24. — Tige glabrescente, 'canaliculée, striée; 
aiguillons falqués, courts, durs, robustes. — Feuilles qui- 
nées ; pétioles à aiguillons crochus ou géniculés ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 4/3 ou la 1/2 de sa hau- 
teur, ovale, en cœur, acuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécie, entière 
ou subéchancrée, élargies à l'extérieur; les inférieurs briè- 
vement pétiolulées, ovales, de même forme que les laté- 
rales ; toutes d'un vert jaunâtre, glabres ; à dents inéga- 
les, larges, composées, souvent lobulées ou subincisées ; 
en dessous d'un blanc cendré, à tomentum léger. — Ra- 
meau anguleux, finement canaliculé; hérissé, à aiguil- 
lons fortement falqués ou géniculés, — Feuilles ter, qua- 
ter ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 4/3 
ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, plus ou moins rhomboï- 
dale, entière ou légèrement échancrée à la base , acumi- 
née ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, obliques, 
entières ou peu échancrées à la base, acuminées, élargies 
ou lobées dans celles ternées ; semblables à celles de la 
tige pour les caractères généraux. — Inflorescence étroi- 



— 320 — 

te, serrée, hérissée, finement aculéolée, en grande par- 
tie extra-axillaire. A la base un ou deux pédoncules 3 fl. 
à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils n'égalent pas. Les 
supérieurs nus, courts, 2 ou 3 fl. et 1 fl. au sommet. — 
Calice hérissé, non aculéolé, à lobes courts, tomenteux. 
Pétales roses, ovales. Etamines blanches, plus courtes 
que les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres ou gla- 
brescents. Mi-juin-juillet. Haies, broussailles, terr. cale. 
Cher : Bourges, chemin de Crosses ! (Ripart). — Indre- 
et-Loire : Loches. 

Obs. Ce Rubus serait peut-être mieux placé parmi les 
Thyrsoïdei. Les carpelles glabres l'éloignent du R. pul- 
chellus, qui a la panicule très peu hérissée ; la tige cana- 
liculée du R. hirtellus; les feuilles à tomentum minces 
en dessous du R. piletosus ; la foliole terminale des feuil- 
les caulinaires en cœur du prolectibilis et les etamines 
blanches du Mercierii. 

272. R. vendkanus. G. Genev., Monogr., p. 272. — R. 
ruderalis Chab.l (ex ipso.) — Tige excavée, striée, poilue, 
tomentelleuse, peu hérissée, aiguillons poilus, falqués, à 
base dilatée. — Feuilles pédato-quinées ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, de forme variable, 
ordinairement étroitement ovale-elliptique, allongée, en- 
tière ou rarement subéchancrée, acuminée, quelquefois 
largement ovale ; les latérales brièvement pétiolulées, de 
même forme ; les inférieures à pétiolules courts, ovales, 
étroites , rétrécies à chaque extrémité , aiguës ; toutes 
épaisses, molles, d'un vert foncé et glabrescentes ; à 
dents larges, aiguës, peu profondes; en dessous blan- 
ches, hérissées, mollement feutrées, douces au tou- 
cher, à nervures peu saillantes , la médiane à peine 
aculéolée. — Rameau anguleux, allongé, poilu, hé- 
rissé, tomenteux, à aiguillons falqués ou géniculés. 
— Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, à peine échancrée, aiguë 
ou obtuse ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 



— 321 — 

entières, aiguës ou obtuses, élargies et lobées à l'exté- 
rieur, semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence en pyramide allongée, étroite, 
serrée, fournie, oblongue, hérissée, poilue, tomenteuse, 
à quelques aiguillons falqués, peu nombreux. Un à trois 
ramuscules ou pédoncules inférieurs minces, multifl., 
allongés, à l'aisselle de feuilles ternées, quelquefois le 
suivant à l'aisselle d'une bractée ; les supérieures à l'ais- 
selle de bractéoles jaunâtres, assez larges ; tous minces, 
fins, poilus, tomenteux, aciculés ou aculéolés, divisés en 
pédicelles très inégaux, peu divariqués. — Calice tomen- 
teux, peu hérissé, non aculéolés à lobes petits, ovales, 
courts, triangulaires, concaves. Pétales très blancs, ovales, 
entiers, longuement rétrécis en onglet. Etamines d'un 
blanc pur dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
glabres, peu nombreux, formant un petit fruit. Mi-juin- 
juillet. Bois, haies, phyllades et granités. Vienne : Mont- 
morillon (Cha boisseau). — Deux-Sèvres : Puy Saint-Bonnet. 
— Vendée : Mortagne, Saint-Jean de Beugnée. 

Obs. Les fl. d'un blanc pur le distinguent des six espè- 
ces précédentes, les carpelles glabres du R. hololeucos et 
les folioles étroites du villicaulis. 

273. R. uncinelliferus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 
280. — Tige striée, canaliculée, d'abord pubérulente, 
puis glabre; aiguillons courts, falqués à base élargie. — 
Feuilles quinées ; pétiole plan, pubérulent, à petits aiguil- 
lons crochus, fins, vulnérants ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant au moins la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière, 
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ouïe 
1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies, entières, acuminées, 
élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolu- 
lées, de même forme, aiguës ou subobtuses ; toutes peu 
épaisses, d'un vert foncé et glabrescentes, souvent tabu- 
lées ; à dents aiguës, profondes ; en dessous blanches 
tomenteuses, à nervures médianes presqu'inermes. — 
Rameau mince, allongé, obtusément anguleux, un peu 

21 



— 322 — 

canaliculé au sommet glabrescent, à très petits aiguillons 
courts, faiqués ou crochus, à base dilatée, nombreux, vulr 
nérants. — Feuilles ternées ; pétiole plan, excavé, à très 
petits aiguillons faiqués, durs, piquants, assez nombreux; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
ovale, souvent rhomboïdale, rétrécje, entière, acuminée ; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/10 de leur hauteur, 
ovales, rétrécies, entières, acuminées, élargies et souvent 
lobées à l'extérieur ; toutes d'un vert foncé, glabrescentes, 
incisées, tabulées, à dents profondes, aiguës, inégales ; 
en dessous tomenteuses, non hérissées. — Inflorescence 
allongée, étalée, régulière, occupant une grande partie du 
rameau, hérissée, poilue, tomenteuse, surtout au sommet, 
à petits aiguillons fins, crochus, très courts, peu abon- 
dants, devenant plus rares de la base au sommet où ils 
sont presque nuls. Trois à six ramuscules inférieurs peu 
espacés, mutifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils 
égalent; les trois ou quatre suivants plus courts, à Tais- 
selle de bractées ovales qu'ils dépassent ; les supérieurs 
souvent au nombre de dix à douze, multifl., dépassant 
les bractéoles, étalés à angle droit — Calice tomenteux, 
brièvement hérissé, non aculéolé, à lobes courts, sans 
pointes. Pétales roses, petits, ovales, à onglet large. Eta- 
mines blanches plus courtes que les styles verdâtres. Jeu- 
nes carpelles hérissés, avortés en partie. Juillet. Haies, 
vignes, cale, jurassique. Cher: Bourges, Puy-Saint-Etienne! 
(Ripart). 

Obs. Cette plante, par son aculéation si remarquable et 
la forme de sa panicule se distingue facilement de toutes 
les autres espèces de ce groupe. 

874. R. vicinus Rip.! — G. Genev., Monogr., p. 283. — 
Tige striée, plane, pubérulente, cendrée, à poils courts, 
opprimés; aiguillons courts, poilus, faiqués, à base dila- 
tée. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant presque la 1/2 de sa hauteur, étroitement ovale, 
un peu échancrée, acuminée ou cuspidée ; les latérales à 



- 323 — 

pétiolules égalant le 1/4 de leur hauteur, ovales, à base 
large, peu échancrée, acuminées ou cuspidées ; les infé- 
rieures pétiolulées , ovales , entières , aiguës ; toutes 
épaisses, molles, glabrescentes, d'un vert clair ; à dents 
inégales, fines, aiguës ; en dessous à tomenlum court, 
épais, velouté, peu hérissé, à nervures peu proéminentes. 

— Rameau anguleux, sillonné, tornenteux, ptibérulent, 
brièvement hérissé, cendré ,• aiguillons falqués ou décli- 
nés, poilus. — Feuilles ternées et quinées ; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, peu 
échancrée, brièvement acuminée ; les latérales semblables 
à celles des feuilles caulinaires, élargies ou lobées à 
l'extérieur quand les inférieures manquent ; toutes sem- 
blables à celles de la tige pour les caractères généraux. 

— Inflorescence courte, oblongue, étalée, poilue, briève- 
ment hérissée, tomenteuse, à petits aiguillons déclinés ou 
falqués. Un à trois pédoncules inférieurs multifl., à Tais- 
selle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ;. un à 
trois suivants à l'aisselle de bractées ovales longuement 
pétiolées ; les supérieurs nus, multifl., très étalés, divisés 
en pédicelles inégaux. — Calice gris cendré, hérissé, 
feutré, tornenteux, non aculéolé, à lobes ovales, étroits. 
Pétales roses, largement ovales, à onglet large. Etamines 
blanches dépassant peu les styles verdâtres. Jeunes car- 
pelles poilus, peu nombreux, à la fin oblongs. Juillet. 
Vignes, lieux arides, terr. cale. Cher : Bourges I (Ripart). 

Obs. La tige poilue tomenteuse différencie ce Rubus 
de la plupart des espèces précédentes. II ne manque pas 
de rapports avec le mixttis, mais ce dernier n'a pas les 
carpelles mûrs oblongs. 

275. R. Schultzh Rip.! in Arch. de FI., p. 197. — 
G. Genev., Monogr., p 284. — Tige canaliculée, striée, 
pubérulente, tomenteuse, à poils courts, stellatés, étalés ; 
aiguillons poilus, coniques, droits ou déclinés, à base 
dilatée, vulnérants. — Feuilles quinées ; foliole terminale 
à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, étroitement 



— 384 — 

ovale-elliptique, légèrement en cœur, acuminée ; les laté- 
rales de même forme, brièvement péliolulées, élargies à 
l'extérieur; les inférieures subsessiles, ovales, subobtuses ; 
toutes épaisses, molles, d'un vert foncé et glabrescentes ; 
à dents grosses, inégales, obtuses, peu profondes ; en 
dessous à tomentum épais, velouté, doux au toucher. — 
Rameau obtus à la base, un peu canaliculé au sommet, 
légèrement pubérulent ; aiguillons rares, petits, falqués. 
— Feuilles ter, quater ou quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale- 
elliptique, entière ou peu échancrée, acuminée ; les laté- 
rales brièvement pétiolulées, de même forme, élargies et 
lobées à l'extérieur ; toutes semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence allongée, 
étroite , obtuse, hérissée-poilue, tomenteuse jaunâtre ; 
à quelques petits rares aiguillons jaunâtres, falqués. 
Deux ou trois ramuscules inférieurs multifl., à l'aisselle 
de feuilles ternées qu'ils égalent à peu près ; un ou deux 
suivants à l'aisselle de bractées ovales ; les supérieurs 
nus, fastigiès, multifl., divisés dès la base en pédicelles 
très inégaux, hérissés, jaunâtres, finement aculéolés. — 
Calice tomenteux jaunâtre, hérissé, non aculéolé. Pétales 
roses y ovales-oblongs , rétrécis en onglet, très caducs. 
Etamines rose pâle, plus courtes que les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles poilus, peu nombreux, oblongs. Juillet. 
Haies, vignes, lieux secs, terr. cale, et schisteux. Cher : 
Bourges ! (Ripart). — Maine-et-Loire : Le May. — Deux- 
Sèvres : Thouars (Boreau). 

Obs. Ce Rubus se distingue de la plupart des espèces 
précédentes par la tige poilue tomenteuse ; du vicinits par 
la tige canaliculée, la panicule étroite, presqu'inerme. 

5* motra. TOMENTOSI. Feuilles cendrées tomentelleuses en dessus, tomen- 
teuse» en dessous, plus ou moins velutinées. Carpelles oblongs. 

276. R. tomentosus Borckh. in Roem. N. Magaz., f. Bot. 
i, p. 2 (4794). — W. et N. Rub. Germ., p. 27, tab. vm. — 



— 325 — 

Gr. et God. FI. fr., t. i, p. 544. — Bor. Fl. du centre, 
t. ii, p. 201. — Focke Syn. Rub. Germ. p. 226 (exclus., 
synonym. pro parte). — Lamotte Fl. du Pi. cent., t. i, 
p. 26t. — Boul. Ronces Vosg., n° 105. — Tige striée, 
canaliculée, à quelques poils espacés, et parfois à rares 
acicules et à soies glanduleuses; aiguillons fins, courts, 
inégaux, falqués ou réclinés. — Feuilles ternées et qui- 
nées; pétiole canaliculé, brièvement hérissé, peu ou pas 
glanduleux ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1 /4 de 
sa hauteur, ovale-rhomboïdale, entière ou peu échancrée, 
aiguë ou acuminée ; les latérales brièvement pétiolulées, 
de même forme, plus étroites, élargies et profondément 
lobées dans les feuilles ternées ; les inférieures subsessi- 
Ies, ovales, rétrécies à chaque extrémité, aiguës ou ob- 
tuses; toutes épaisses, molles, grises tomenteuses en 
dessus profondément et grossièrement dentées* souvent 
lobulées; en dessous blanches tomenteuses, hérissées, 
douces, veloutées. — Rameau anguleux, canaliculé, 
maigrement hérissé, à aiguillons courts, fins, falqués ou 
crochus, quelques-uns réclinés. — Feuilles ternées ; fo- 
lioles semblables à celles de la tige stérile ; les latérales 
subsessiles, lobées et élargies à l'extérieur. — Inflores- 
cence variable, tantôt étroite, allongée, presque simple ; 
tantôt rameuse, fastigiée, courte et large ou allongée, 
poilue, brièvement hérissée, plus ou moins tomenteuse, 
à aiguillons jaunâtres, fins, ordinairement aciculaires, 
falqués. Un à trois pédoncules inférieurs simples ou ra- 
meux, à l'aisselle de feuilles ternées, ordinairement très 
petites ; les suivants à l'aisselle de bractéoles jaunâtres. 
— Calice hérissé, non aculéolé, à petits lobes ovales, 
concaves, non mucronés. Pétales blancs, ovales, rétrécis 
en onglet étroit, glabrescents. Etamines blanches plus 
courtes que les styles verdâtres ou les égalant à peine. 
Jeunes carpelles glabres, oblongs, peu nombreux. Juil- 
let. Broussailles, champs en friche, coteaux secs, terr. 
cale. A. C. 



— 328 — 

Obs. Cette plante , qui ne crott pas sur le granité , 
diffère des Discolores, ainsi que les deux précédentes, 
par la présence des glandes stipitées sur les tiges, mais 
l'ensemble des caractères ne permet pas de la séparer 
de cette section. Elle se distingue du R. Lloydianus par 
les folioles tomenteuses en dessus, les pétales blancs, 
les aiguillons moins nombreux ; du R. anomalies par le 
tomentum épais, le calice jamais aculéolé. 

277. R. obtusifolius Willd. ex Gr. et God. Fl.fr., t. i, 
p. 545. — G. Genev., Monogr., p. 294. — Tige plane ou 
légèrement excavée, maigrement hérissée, à rares glan- 
des stipitées, à quelques fins acicules; aiguillons fins, 
déclinés ou falqués, peu élargis. — Feuilles quinées ; fo- 
liole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
largement ovale, arrondie en cœur, obtuse; les latérales 
subsessiles, ovales, obliques, peu rétrécies, mais non 
arrondies à la base, obtuses, élargies à l'extérieur ; les 
inférieures subsessiles, ovales, petites, obtuses ; toutes 
épaisses, molles, tomentelleuses en dessus (moins que 
celles du R. tomentosus) ; à* dents inégales, peu profon- 
des, obtusiuscules ; en dessous hérissées, iplus ou moins 
veloutées, à nervures médianes inermes ou peu aculéo- 
lées. — Rameau anguleux, canaliculé, pubérulent ; à ai- 
guillons rares, déclinés ou crochus. — Feuilles ternées; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/5 ou le 1/6 de 
sa hauteur , largement ovale , un peu rhomboïdale , 
quelquefois suborbiculaire, arrondie, entière oupeuéchan- 
crée, obtuse ; les latérales sessiles ou subsessiles , large- 
ment ovales, courtes, arrondies à la base, obtuses, sou- 
vent lobées ou élargies à l'extérieur; toutes épaisses, 
molles, plus ou moins tangentes par les bords, grossière- 
ment dentées, lobulées ou incisées ; du reste semblables 
à celles de la tige. — Inflorescence ovale, petite, assez 
serrée, hérissée, à quelques aiguillons falqués ; un ou 
deux pédoncules inférieurs à l'aisselle de très petites 
feuilles ternées; les autres nus, rapprochés, trifl., étalés, 



— 3J7 — 

à ruisselle dé bractéotes jaunâtres, concaves. — Galice 
tomenteux, ni hérissé, ni aculéolé, à petites lobes ovales, 
courts. Pétales blancs, ovales, subitement rétrécis en on- 
glet court. Etamines très blanches, égalant les styles 
verdâtres. Jeunes carpelles glabres, oblongs, peu nom- 
breux. Juillet. Terr. cale, phyllades, champs arides, 
coteaux secs. Puy-de-Dôme : Durtol (Lecoq). — Cher : 
Mareuil, Bourges! (Ripart). — Maine-et-Loire : Saint-* 
Christophe-des-Bois. — Deux-Sèvres : Puy-Saint-Bonnet. 

Obs. Cette plante, que beaucoup de botanistes considè- 
rent comme une simple variété du R. tomentoms, s'en 
distingue par la foliole terminale de la feuille caul inaire 
largement ovale, en cœur, et par les autres caractères 
notés. C'est bien la plante de la Pi. de Fr., 1. 1, p. 545. 
J'en ai vu des échantillons authentiques dans l'herb. de 
M. Grenier! 

278. R. chnoophyllus Mull.! — jR. collinus Monogr., 
p. 295 (non De). — Tige striée, canaliculée, d'abord 
pubérulente, puis glabrescente ; aiguillons forts, déclinés 
ou falqués, à base dilatée. — Feuilles quinées ; pétiole 
plan ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa 
hauteur , largement ovale , entière ou subéchancrée , 
brièvement acuminée ou cuspidée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, rétrécies à chaque extrémité, 
élargies à l'extérieur, cuspidées ou acuminées ; les infé- 
rieures ovales, aiguës, subsessiles ; toutes épaisses, d'un 
gris cendré, tomenteuses; à dents irrégulières, très su- 
perficielles; en dessous blanches, à tomentum épais, peu 
hérissé. — Rameau anguleux, peu canaliculé, tomenteux, 
hérissé ; à aiguillons courts crochus ou fortement falqués. 
— Feuilles ternées, quelques-unes quinées; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, largement 
ovale, rhomboïdale, quelquefois arrondie à la base, d'au- 
trefois, surtout dans les supérieures à base rétrécie, ai- 
guë; les latérales subsessiles, ovales, rhomboïdales, en- 
tières, élargies ou lobées à l'extérieur, aiguës, ou subob- 



— 328 — 

luses ; semblables à celles de la tige pour les caractères 
généraux. — Inflorescence oblongue, étalée, obtuse, plus 
rarement étroite et serrée, hérissée, tomenteuse, à quel- 
ques aiguillons falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs 
à l'aisselle de feuilles ternées dont ils dépassent le pé- 
tiole ; le suivant ordinairement à l'aisselle d'une bractée 
ovale ; les supérieurs étalés, 3 multifl., en tête ovale, 
obtuse. — Calice tomenteux, hérissé, non aculéolé. Péta- 
les blancs, largement ovales ou suborbiculaires. E ta mi- 
nes blanches dépassant peu ou point les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles poilus, peu nombreux, ob longs. Juillet. 
Haies, vignes, coteaux secs et arides, terr. cale. Allier : 
GannatI (Boreau). — Nièvre : La Charité (Boreau). — 
Creuse : Mornat, le Pellet. — Cher : Bourges I (Ripart et 
Deséglise). — Indre : Fontgombaud. — Vienne : Saint- 
Romain (de la Croix). — Maine-et-Loire : Ecoufflant (Bo- 
reau). 

Obs. Cette plante se sépare des deux précédentes par 
sa tige dépourvue de glandes stipitées, ses pétales lar- 
ges, poilus, etc. Ce Rubus est le collinus de beaucoup 
d'auteurs, c'est celui de M. l'abbé Boulay. Ronc. Vosg. n° 
65, qui n'accepte le chnoophyllus que comme synonyme ; 
c'est également celui de MM . Mercier et Rapin, qui le récol- 
tent aux environs de Genève; c'estaussi celui de MM. Godron 
et Lefèvre, recueilli à Pont-à-Mousson et à Nancy. Cepen- 
dant M. Mùller ne croit pas que son chnoophyllus, qui est 
bien notre plante, soit le même que le collinxis de De. et 
le D r Ripart, qui d'abord avait adopté ce dernier nom, ne 
l'étiquette, dans ses derniers envois, qu'avec un point de 
doute et en ajoutant : probabiliter species nova. S'il est 
prouvé que les deux plantes sont identiques, il faudra 
revenir au nom de De Candolle. Dans les plantes du Cher 
et de Genève, la panicule est étalée ; elle est au contraire 
étroite dans les échantillons récoltés à Nancy. 

279. R. AMiCTiFOLiusRip.! — G. Genev., Monogr.,p.298. 
— Tige striée, profondément canaliculée, glabre ou gla- 



-329- 

brescente ; aiguillons droits ou à peine falqués, longs, à 
base élargie. — Feuilles quinées; pétiole plan, pubéru- 
lent, gros, court, à aiguillons crochus ; foliole terminale 
à pétiolule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, arron- 
die, suborbiculaire , en cœur j cuspidée; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, peu échan crées, cuspi- 
dées, élargies à l'extérieur ; les inférieures brièvement 
pétiolulées, ovales, obtuses; toutes épaisses, molles, d'un 
vert cendré, tomenteuses, veloutées ; à dents larges, peu 
profondes, inégales, obtusiuscules ; en dessous blanches, 
tomenteuses, veloutées, non hérissées, à nervures média- 
nes inermes, peu aculéolées. — Rameau anguleux, cana- 
liculé , glabrescent ; aiguillons inégaux , petits, falqués. 
— Feuilles ter, quater ou quinées, rapprochées ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, large- 
ment ovale ou suborbiculaire, arrondie, en cœur, cuspi- 
dée ou aiguë ; les latérales subsessiles, largement ovales, 
arrondies en cœur, très élargies ou profondément lobées 
dans celles ternées ; toutes épaisses, se recouvrant par 
les bords et cachant le pétiole, cendrées, tomentelleuses ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence oblongue, étroite, serrée, très 
fournie, tomenteuse, brièvement hérissée; à aiguillons 
falqués, les supérieurs aci cul aires. Deux ou trois pédon- 
cules inférieurs espacés, à Faisselle de feuilles ternées 
qu'ils égalent à peu près ; le suivant à l'aisselle d'une 
bractée ovale ; les supérieurs nus, courts, tri ou multifl., 
dressés, fins, aculéolés. — Calice tomenteux, ni hérissé, 
ni aculéolé. Pétales roses, ovales, à onglet étroit et court. 
Etamines blanches plus courtes que les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles hérissés, bientôt glabres, oblongs, avor- 
tés en partie. Juillet. Vignes, lieux secs, champs cale. 
Cher : Bourges l Auron ! Puy-Saint-Etienne (Ripart). — 
Indre-et-Loire : Loches. 

Obs. Les fleurs roses l'éloignent des espèces précé- 
dentes ; les folioles nettement en cœur le caractérisent bien. 



— 330 — 

280. R. proxiiellus Rjp.l — Tige striée, can al i culée, à 
poils fascicules, peu abondants ; aiguillons poilus, décli- 
nés ou falqués. — Feuilles quinées ; pétiole plan, poilu, 
à aiguillons géniculés; foliole terminale à pétiolule égalant 
presque la 1/2 de sa hauteur, ovale ou largement ovale, 
étroitement en cœur, acuminée, plus rarement cuspidée ; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/6 ou 1/7 de leur hau- 
teur, ovales, entières et rétrécies à la base, cuspidées, 
aiguës ou subacuminées, élargies à l'extérieur ; les infé- 
rieures subsessiles , ovales , aiguës , entières ; toutes 
épaisses, à tomentum fourni, très apprimé, comme sérié, 
d'un gris de plomb, terne ; lobulées, à dents inégales, 
peu profondes ; en dessous blanches tomenteuses, velou- 
tées, hérissées. — Rameau anguleux, à poils fascicules, 
légèrement hérissé ; aiguillons poilus, falqués, courts, 
robustes. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, aiguë, subé- 
chancrée; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, 
aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; semblables à 
celles de la tige pour les caractères généraux. — Inflores- 
cence presqu'entièrement extra-axillaire, assez allongée, 

% étroite, hérissée, poilue, tomenteuse, à aiguillons fins, la 
plupart aciculaires. Un ou deux pédoncules inférieurs à 
l'aisselle de feuilles ternées ; les autres à l'aisselle de brac- 
téoles trifides, courts, épais, tomenteux, hérissés, peu 
aculéolé, 3 fl., 1-2 fl. au sommet. — Pétales pourpre, 
grands, orbiculaircs . Etamines blanches un peu rosées à 
la base, dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
glabres. Fin juin-juillet. Vignes, taillis, lieux cale, secs 
et découverts. Cher : Bourges I La Chapelle (Riparf). 

Obs. Se distingue de Y amictifolius par les folioles de 
formes différentes, les carpelles glabres, les etamines dé- 
passant les styles, etc.; les fleurs roses l'éloignent des R. 
chnoophyllus, obtusifolius et tomentosus. 

281. R. pellitus Rip.l — G. Genev., Monogr., p. 297. 
— Tige canaliculée, glabre, de 5 à 7 m/m de diamètre, à 



— 331 — 

aiguillons robustes, déclinés ou falqués, élargis à la 
base. — Feuilles digito-quinées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 4/3 de sa hauteur, étroitement ovale, 
entière ou subéchancrée, acuminée ; les latérales à pétio- 
lules égalant le 4/8 ou 1/10 de leur hauteur, ovales, 
étroites, entières, rétrécies à chaque extrémité, acumi- 
nées, élargies à l'extérieur; les inférieures à pétiolules 
courts, ovales, aiguës ; toutes épaisses, molles, tomenteu- 
ses et d'un vert cendré en dessus ; grossièrement et inéga- 
lement dentées ; en dessous blanches tomenteuses, peu 
hérissées , subvelutinées , à nervures médianes peu 
aculéolées. — Rameau anguleux, canaliculé surtout au 
sommet, très brièvement hérissé, à aiguillons inégaux, 
petits, crochus ou falqués, poilus. — Feuilles ternées, quel- 
ques-unes quater ou quinées, rapprochées; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/6 ou 1/8 de sa hauteur, ovale 
ou rhomboïdale, à base entière ou subéchancrée ; les laté- 
rales sessiles ou subsessiles, ovales, acuminées, élargies 
ou lobées à l'extérieur , se touchant par les bords ; 
semblables à celles de la tige pour les caractères géné- 
raux. — Inflorescence allongée, fournie, serrée, poilue, 
hérissée, tomenteuse, à aiguillons jaunâtres, falqués, ceux 
du sommet ou des pédoncules aciculaires. Un à trois 
pédoncules inférieurs multifl., à l'aisselle de feuilles 
ternées : quelquefois un ou deux suivants à l'aisselle de 
bractées ovales ou triangulaires ; les supérieurs fins, ser- 
rés, étalés, multifl. — Calice tomenteux, hérissé, non 
aculéolé. Pétales roses, très petits, ovales, étroits, entiers, 
rétrécis en onglet. Etamines blanches plus courtes que les 
styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Vignes, 
lieux secs et arides, terr. cale. Yonne : Àuxerre (Boreau). 
— Cher : Bourges ! Puy-Saint-Etienne (Riparf). — Loire : 
Roche-la-Molière (Legrand). — Vienne: Saint-Romain 
(de Lacroix). 

Obs. S'éloigne du proximellus, dont il est voisin, par le 
tomentum du dessus des feuilles très différent, parles 



— 332 - 

fleurs petites, les étamines plus courtes que les styles ; les 
folioles terminales, non suborbiculaires en cœur, le distin- 
guent de Y amictifolius et les fleurs roses des trois pre- 
mières espèces de ce groupe. 

282. R. acroleucophorus Rip.I — G. Genev., Monogr., 
p. 290. — Tige plane ou peu excavée, canaliculée au 
sommet, d'abord cendrée ou tomenlelleuse, à la fin gla- 
bres ce rite ; aiguillons falqués ou déclinés, à base élargie. 
— Feuilles quinées; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, oblongue, plus ou 
moins elliptique, rétrécie, entière ou subéchancrée, acu- 
minée ; les latérales à pétiolules égalant le 1/5 ou le 1/6 
de leur hauteur, de même forme, ainsi que les inférieures; 
toutes épaisses, molles , d'abord grises tomentelleuses en 
dessus , ensuite moins poilues , mais toujours tomentel- 
leuses, celles qui terminent les tiges ou les rameaux 
constamment blanchâtres ou cendrées ; à dents larges , 
inégales, peu profondes, obtusiuscules ou subincisées ; en 
dessous blanches, à tomentum épais, velouté, doux, à 
nervures médianes ordinairement inermes. — Rameau 
anguleux, plus ou moins canaliculé, d'abord toroentelleux, 
brièvement hérissé, à la fin glabrescent ; aiguillons iné- 
gaux, falqués. — Feuilles ternées, quelques-unes quater, 
rarement quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, allongée, rétrécie, 
entière, acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/8 
ou le 1/10 de leur hauteur, ovales, à base rétrécie et en- 
tière, acuminées ou cuspidées, élargies et souvent lobées 
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les ca- 
ractères généraux. — Inflorescence allongée, rameuse, 
composée, souvent fastigiée, décomposée, tomenteuse, 
brièvement hérissée, à aiguillons inégaux, falqués, vulné- 
rants. Trois ou quatre ramuscules inférieurs multifl., à 
l'aisselle de feuilles ternées ; les suivants parfois à l'ais- 
selle de bractées ordinairement 3 paucifl.; les supérieurs 
1 fl., étalés, en tête serrée. — Calice gris tomenteux, briè- 



— 333 '— 

vement hérissé, non aculéolé, à lobes petits, triangulaires. 
Pétales roses, étroitement ovales, longuement rétrécis en 
onglet. Étamines blanches ou d'un rose pâle, dépassées par 
les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. 
Vignes, haies, taillis, terr. cale. Cher : Bourges I Auron t 
Puy-Saint-Étienne 1 (Ripart). 

Obs. Se distingue des pellitus et proocimellus par la 
panicule étalée, composée, rameuse ; de l ' amictifolius par 
les carpelles glabres ; et les autres espèces de ce groupe 
par les fit. roses. 

283. R. tomentellus Rip. ! — G. Genev., Monogr., 
p. 301. — Tige robuste, de 10 à 12 millimètres de dia- 
mètre, striée, plane ou très peu excavée, glaucescente, 
pubérulente, non hérissée; aiguillons robustes, à base 
dilatée, déclinés ou légèrement falqués. — Feuilles digito- 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant la 1/2 ou 
les S/3 de sa hauteur, largement ovale ou suborbicu- 
laire, arrondie, entière ou à peine échancrée à la base, 
cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 ou la 
1/2 de leur hauteur, semblables à la terminale, mais plus 
étroites et à base plus rétrécie; les inférieures pétiolu- 
lées, ovales, aiguës ou cuspidées; toutes épaisses, d'un 
vert cendré, finement tomentelleuses ,* lobulées, grossière- 
ment et inégalement dentées ; en dessous, à tomentxim 
très ras. — Rameau anguleux, strié et canaliculé au 
sommet, pubérulent, non hérissé ; à longs aiguillons fal- 
qués, tomenteux. — Feuilles ternées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale- 
rhomboïdale, obtuse ou brièvement acuminée, à base 
rétrécie, entière ou subéchancrée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, entières, aiguës, élargies ou 
lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence simple, étroite, lâ- 
che, pubérulente, non hérissée, à quelques longs aiguillons 
falqués à la base, inerme au sommet. Deux ou trois pé- 
doncules inférieurs paucifl., à l'aisselle de feuilles ternées 



— 334 — 

qu'ils n'égalent pas ; un à trois suivants à l'aisselle de 
bractées ovales ; les supérieurs nus, 1-2 ou 3 fl., iner- 
mes, étalés, peu serrés, à l'aisselle de bractéoles étroites 
qu'ils dépassent. — Calice blanc, à tomentum très ras, 
ni hérissé, ni aculéolé. Pétales purpurins ou d'un rose 
violacé, grands, ovales, arrondis. Etamines blanches, ro- 
sées à la base, dépassant les styles purpurins. Jeunes 
carpelles poilus. Juillet-mi-août. Haies, lieux découverts, 
terr. cale. Cher : Chapelle-Saint-Ursin ! (Ripart) R. 

Obs. Port du R. rusticanus ! Les carpelles poilus le 
distinguent des jR. acroleucophorus, pellitus et prooei- 
mellus ; ses organes colorés, au moins à la base et la 
forme des feuilles du R. amictifolius; les fl. colorées des 
R. chnoophyllus, obtusifolius et tomentosus. 

284. R. bxtensifolius Boul. et Ripart. I — Tige mince, 
canaliculée, striée, glabrescente ; aiguillons falqués, vul- 
nérants. — Feuilles quinées, quelques-unes ternées; 
foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, 
étroitement ovale, entière, acuminée ; les latérales briève- 
ment pétiolulées, ovales, étroites, rélrécies à la base, 
acuminées , élargies à l'extérieur ou lobées dans celles 
ternées; les inférieures pétiolulées, petites, ovales, ai- 
guës ou obtuses ; toutes minces, peu tomenteuses en 
dessus, si ce n'est au sommet des tiges, à la fin quelque- 
fois presque glabres ; grossièrement et inégalement den- 
tées, souvent lobulées ou incisées; en dessous blanches 
tomenteuses, à tomentum mince, à nervures médianes 
finement aculéolées ou inermes. — Rameau anguleux, 
canaliculé , mince , très peu poilu ; aiguillons petits , 
courts, falqués ou géniculés. — Feuilles ternées ; folioles 
semblables à celles des feuilles caulinaires. — Inflores- 
cence oblongue, tomenteuse, brièvement hérissée, fine- 
ment aculéolée, étalée, assez fournie. Un à deux pédon- 
cules inférieurs 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles ternées ; 
le suivant souvent à l'aisselle d une petite bractée ovale ou 
lancéolée ; les supérieurs 3 paucifl. étalés, finement acu- 



— 338 — 

léolés, à l'aisselle de bractéoles qu'ils dépassent. — Ca- 
lice tomenteux, hérissé, non aculéolé. Fleurs blanches, 
petites. Etamines blanches plus courtes que les styles 
verdâtres ou les égalant à peine. Jeunes carpelles héris- 
sés. Juillet. Vignes, taillis, lieux cale. Cher : Bourges I 
(Ripart). — Loir-et-Cher : Mondoubleau (Légué). 

Obs. Ce Rubus, primitivement distribué par le D r Ri- 
part sous le nom de R. biturigensis, se distingue : par 
ses fleurs blanches des tomentellus, acroleucophorus, 
pellitus, promméllus et amictifolius; par ses folioles 
étroites du chnoophyllus ; par ses carpelles poilus des 
obtusifolius et tomentosus. 

285. R. Ripartii G. Genev., Monogr., p. 300. — Tige 
mince, striée, canaliculée ou excavée, finement pubéru- 
lente, hérissée en outre de quelques poils courts, stellatés, 
à la fin glabre ou glabrescente ; aiguillons falqués, poilus, 
longs, minces, aplatis, vulnérants. — Feuilles ter, qua- 
ter, rarement quinées ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière ou subéchancrée, 
longuement acuminée en pointe étroite; les latérales 
brièvement pétiolulées, ovales, rétrécies, entières, dans 
les feuilles quinées, à base large et obliquement arrondies 
dans celles ternées, élargies ou lobées à l'extérieur, acu- 
minées; toutes minces, molles, d'un vert cendré, pubé- 
rulentes, tomentelleuses en dessus; à dents fines, aiguës, 
profondes en dessous, blanches tomenteuses, brièvement 
hérissées,' à nervures médianes aculéolées. — Rameau 
obtus à la base, anguleux au sommet, poilu, hérissé, à 
aiguillons crochus ou géniculés, plus rarement falqués, 
poilus, durs. — Feuilles ternées ; foliole terminale ovale- 
rhomboïdale, entière ou subéchancrée, acuminée; les 
latérales brièvement pétiolulées, ovales, à base arrondie 
entière ou peu échancrée, acuminées, élargies et plus ou 
moins lobées à l'extérieur ; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence en tête 
oblongue, étroite, assez serrée, hérissée, poilue, tomen- 



— 336 — 

teuse, à aiguillons crochus ou géniculés, à la base, plus 
fins, souvent aciculaires et falqués au sommet et sur les 
pédoncules. Un à trois pédoncules inférieurs peu espa- 
cés, multifl., à l'aisselle de feuilles ternées qu'ils égalent 
à peu près; ordinairement le suivant à l'aisselle d'une 
bractée ovale, ou trilobée, acuminée ; les supérieurs bi ou 
trifl., avec de larges bractéoles. — Calice tomenteux, hé- 
rissé, non aculéolé, à lobes étroits, concaves. Pétales 
d'un rose vif, ovales, poilus. Etamines blanches égalant 
les styles roses. Jeunes carpelles fortement hérissés, 
longtemps poilus. Mi-juin, mi-juillet. Champ cale, lieux 
arides secs et exposés. Cher : Bourges I (Ripart). — In- 
dre-et-Loire : Loches, Montrézor. 

Obs. Ce joli Rubus dédié à mon savant et regretté ami 
Eug. Ripart, est un des mieux caractérisé de ce groupe. 
Malheureusement, par suite d'une erreur d'impression, 
les caractères des etamines et des styles ont été intervertis 
dans la Monographie, p. 301, et doivent être rétablis 
comme ils le sont ici, autrement l'espèce n'est plus com- 
préhensible. Il diffère de Y extensifolius par les pétales et 
les styles roses ; du tomentellus par les folioles longue- 
ment acuminées; des act % oleucophorus, pellitus et proxi- 
mellus par les styles roses et les carpelles poilus ; de 
Vamictifolius par les folioles non en cœur et les 
styles colorés ; des chnoophyllus, obtusifolius et tomen- 
tosus par les fleurs roses. 

286. R. skmi-pellitus Rip.! — Tige striée, plane, mai- 
grement hérissé ; aiguillons droits ou déclinés, rarement 
falqués, allongés. — Feuilles ternées, quelques-unes 
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, entière, aiguë ou brièvement 
acuminée; les latérales à pétiolules courts, ovales, en- 
tières, aiguës, élargies ou lobées à l'extérieur; toutes 
minces, finement tomentelleuses en dessus, à dénis iné- 
gales, peu profondes, cuspidées ; non hérissées, légère- 
ment tomenteuses en dessous. — Rameau allongé, mince, 



- 337 — 

anguleux, canaliculé, hérissé, à aiguillons crochus ou 
fortement géniculés , quelques-uns réclinés , inégaux, à 
base fortemeut dilatée. — Feuilles ternées, quelques-unes 
quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 
1/4 de sa hauteur, ovale , entière, acurninée , dans les 
feuilles supérieures, largement ovale ou suborbiculaire, 
en cœur, aiguë ou brièvement acuminée dans celles mé- 
dianes ou inférieures; les latérales subsessiles, ovales, 
entières et rétrécies, aiguës, élargies et souvent profondé- 
ment lobées à l'extérieur; semblables à celles de la tige 
pour les caractères généraux. — Inflorescence oblongue, 
lâche, hérissée, poilue, tomenleuse, à aiguillons courts, 
crochus, les supérieurs fins, aciculaires. Un ou deux pé- 
doncules inférieurs, 3 paucifl., à l'aisselle de feuilles ter- 
nées qu'ils égalent à peu près ; les supérieurs 3 fl., dressés 
à angle aigu, souvent arqués, hérissés, finement aculéolés. 
— Calice gris cendré, hérissé, non aculéolé. Pétales d'un 
pourpre vif, largement ovales. Étamines pourpres égalant 
les styles verdâtres, quelquefois un peu lavé de pourpre. 
Jeunes carpelles glabrescents. Mi-juin-juillet. Taillis, bois, 
haies, terr. cale. Cher : Bourges , Chemin des Crosses I 
(Ripart). 

Obs. Ce Rubus est moins tomenteux sur les feuilles que 
ceux qui précèdent, les vieilles folioles sont souvent gla- 
brescentes. Les étamines pourprées le distinguent des 
RipartiU extensifolius^ tomentellus, acroleucophorus, 
pellituSi proximellus et amictifolius ,• ses fleurs pourpres 
des chnoophyllus, obtusifolius et tomentosus. 

287. R. eriophyllus Rip.! — Tige canaliculée jou exca- 
vée, pubérulente, à poils stellatés courts ; aiguillons falqués, 
courts, robustes. — Feuilles ternées, quelques-unes quater 
ou quinées; foliole terminale à pétiolule égalant la i/2 de 
sa hauteur, étroitement ovale, à base entière, acuminée ; 
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, entières, 
aiguës, élargies et souvent lobées à l'extérieur ; toutes 
minces, finement tomenteuses en dessus ; à dents fines, 

22 



- 338 — 

aiguës, peu profondes ; en dessous blanches, tomenteu- 
ses, à tomentum ras, à nervures médianes finement 
aculéolées. — Rameau anguleux, légèrement canaliculé, 
brièvement hérissé, poilu, tomenteux, à aiguillons courts ; 
falqués ou géniculés, poilus. — Feuilles ternées ; foliole 
terminale à péliolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, 
aiguë, à base entière et rétrécie, souvent obtuse dans les 
feuilles inférieures et presqu'acuminée dans celles du 
sommet; les latérales subsessiles, ovales, aiguës ou obtu- 
ses, entières, élargies à l'extérieur; toutes épaisses, à 
tomentum prononcé, gris cendré ; à dents peu profondes, 
inégales, aiguës; blanches tomenteuses en dessous. — 
Inflorescence étroite, simple, ordinairement peu allongée, 
quelquefois interrompue à la base, tomenteuse, briève- 
ment hérissée, à rares aiguillons crochus ou géniculés. 
Pédoncules courts 1-3 fl., dressés, souvent les inférieurs 
à l'aisselle de une à trois feuilles ternées qu'ils n'égalent pas 
et de une ou deux petites bractées ovales; les supérieurs nus, 
en tête étroite. — Calice tomenteux, un peu hérissé, non 
aculéolé, à lobes ovales, courts, concaves. Pétales roses. 
Elamines blanches plus courtes que les styles ve> dâtres 
ou les égalant. Jeunes carpelles poilus. Juillet. Taillis, 
broussailles, haies cale. Cher : Bourges, Chemin de Cros- 
ses I (Ripart). 

Qbs. Voisin des R. semi-pellitus et Ripartii; il se distin- 
gue du premier par les étamines blanches et du second 
par les styles verdâtres. 

288. R. micrandrus Rip. ! — Tige canaliculée, glabres- 
cente à poils courts et rares, fascicules ; aiguillons déclinés 
ou légèrement falqués, longs, vulnérants. — Feuilles 
digito-quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 1/3 
de sa hauteur, ovale, acuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/5 de leur hauteur, ovales, acuminées, entiè- 
res, plus étroites et plus rétrécies à la base que la termi- 
nale, élargies à l'extérieur; les inférieures brièvement 
pétiolulées, à base entière et rétrécie, obtuses; toutes 



— 339 — 

épaisses, àtomentum extrêmement ras, difficile à aperce- 
voir ; dents larges, inégales, peu profondes ; en dessous 
blanches, tomenteuses, peu ou pas hérissées. — Rameau 
allongé, anguleux, canaliculé, maigrement hérissé dé 
poils courts et fascicules ; aiguillons falqués, minces, à 
blase dilatée. — Feuilles ternées ; foliole terminale à pétio- 
lule égalarit le 1/3 ou le i/± de sa hauteur, ovale-rhorii- 
boïdale, à base entière et rétrécie, aiguë ou brièvement 
acuminée; les latérales à pétiolules courts, ovales, entiè- 
res, élargies ou lobées à l'extérieur, aiguës ou acuminées, 
souvent obtuses dans les feuilles inférieures ; à la fin peu 
tomenteuses en dessus, semblables à celles de la tige 
ptour les caractères généraux. — Inflorescence composée, 
rameuse, allongée, hérissée, poilue, à aiguillons falqués. 
Un à trois ramuscules inférieurs allongés, multifl., à Tais- 
selle de feuilles ternées, dressés ; pédoncules supérieurs 
multifl., dressés contre Caxe. — Pétales blancs. Etaminea 
bltxftcfves beaucoup plus courtes que les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois, taillis, terr. cale. 
Cher : Bourges, Saint-Florent ! (Ripart). 

Obi. Les étamines longuement dépassées par les stytefc 
distinguent cette plante des espèces précédentes. 

gous-section 5*. 3UBËRECTÏ 

Tige anguleuse, glabre ou glabrescente, souvent rouge et luisante. Aiguillons 
égtoux, robustes, vulnérànts: Glandes stipitées nulles. Feuilles qulnëes, vertei 
ou toinentelleuses en dessous; rarement blanches tomentetuies. Calice vfcrdàtre, 
à peine tomentelleux, avec une bordure blanche ; {blanc et à tomentum épais 
dans le É. Liber lianus) ; à lobes réfléchis, quelquefois étalés ou apprîmes. 
Carpelles toujours glabres. 

289. R. afBnis W. et N. Rub. germ., p. 18. — G. Genev. 

Mon., p. 305, jR. cordifolius (pro parte) (non W. et N.)* 

' — Focke, Syn. , p. 1 30. — Malbranche, Es. sur les R. norm., 

p. 30, R. af finis? décrit avec le calice aculéolé et les 

carpelles velus; (tous ceux que j'ai observés ont le calice 



i 
■ 



— 340 — 

inerme et jusqu'ici je n'ai jamais vu un seul subercctus 
à carpelles poilus). Quant au synonyme R. hamulosus 
Genev. ex ipso, M. Malbranche a évidemment fait confu- 
sion, car j'ai toujours considéré le R. hamulosus comme 
un type très distinct. — R. affinis Arrh. Mon. R. Sueciœ, 
p. 25. — Tige striée, plane, glabrescente; aiguillons 
falqués, robustes. — Feuilles quinées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale ou largement 
ovale, en cœur, cuspidée ; les latérales à péliolules égalant 
le 1/5 de leur hauteur, ovales, plus rétrécies elsubéchan- 
crées à la base, élargies à l'extérieur, cuspidées,- les infé- 
rieures brièvement péliolulées, ovales, entières, aiguës ; 
toutes d'un vert foncé, minces, à poils rares, très a pp li- 
més ; à dents larges, inégales, peu profondes, mucronées; 
en dessous vertes et glabrescentes ou maigrement subto- 
menteuses, rudes. — Rameau allongé, anguleux, peu 
poilu, à aiguillons robustes, falqués, presque géniculés 
sous la paniculë. — Feuilles ternées et quinées ; sembla- 
bles à celles de la tige. — Inflorescence composée, lâche, 
interrompue , poilue , non tomenteuse , à nombreux 
aiguillons déclinés ou falqués. Un à trois ramuscules 
inférieurs espacés , allongés , multifl. , à l'aisselle de 
feuilles ternées; le suivant avec ou sans bractées ; pédon- 
cules supérieurs aculéolés, étalés, 3-paucifl., en assez 
large tête. — Calice légèrement lomenteux, peu hérissé, 
inerme, à lobes ovales , acuminés , réfléchis. Pétales 
blancs, largement ovales, échancrés, poilus, onguiculés. 
Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes 
carpelles glabres. Juillet. Bois frais, haies, lieux couverts, 
terr. siliceux. A.C. 

* 

Obs. Ce Rubus est confondu, dans l'Ess. Monogr., 
p. 305, avec le -R. cordifolius, mais ces plantes appartien- 
nent à deux types bien distincts. Le R. affinis a les 
feuilles vertes en dessous, le calice inerme, les folioles 
moins orbiculaires , et moins en cœur que le cordi- 



— 341 — 

folius, lequel disent W. et. N. loco cit., p. 22 : « ad 
seriem albo-micantium pertinet. » La plante distribuée, 
en 1875, par la Société botanique de Copenhague, sous le 
nom de R. a f finis, est très différente de notre espèce et 
par son inflorescence en grappe, semble se rapprocher du 
R. plicatus. Le R. af finis de Malbranche, Essai sur les 
Rubus normands, p. 30, a les carpelles poilus, le calice 
aculéolé, etc., caractères qui Téloignent complètement de 
la plante de W. et N.; la pilosité des jeunes carpelles rend 
même sa place extrêmement douteuse parmi les Sube- 
recii. 

290. R. cordifolius W. etN. Rub. Germ., p. 21, tab. v. 
(très bonne). — G. Genev., Monogr., p. 305 (pro parte). 
— Tige robuste, plane ou excavée, striée, glabre; ai- 
guillons longs, forts, durs, déclinés ou falqués. — Feuil- 
les quinées; pétiole plan, épais, glabrescent, à nombreux 
aiguillons crochus, robustes, vulnérants ; foliole terminale 
à pétiolule fortement aculéolé, égalant la i/2 de sa hau- 
teur, largement ovale ou orbiculaire, en cœur, cuspidèe; 
les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur hauteur, 
largement ovales , entières , cuspidées ; les inférieures 
brièvement pétiolulées, ovales, entières , cuspidées ou 
subobtuses; toutes épaisses, coriaces, glabrescentes ou à 
poils très apprimés ; à dents inégales, larges, peu profon- 
des; en dessous grises, plus ou moins tomenteuses, 
rudes, à nervures médianes aculéolées. — Rameau angu- 
leux, plan, excavé au sommet, peu hérissé, à la fin gla- 
brescent; aiguillons longs falqués, robustes. — Feuilles 
ternées et quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, longuement ovale, ou 
ovale-rhomboïdale, entière ou peu échancrée, aiguë ou 
cuspidèe ; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 de leur 
hauteur, larges, ovales, cuspidées ou subobtuses, rétré- 
cies, entières à la base, élargies et lobées dans les ter- 
nées ; les inférieures brièvement pétiolulées, entières, 
ovales, obtuses ; semblables à celles de la tige pour les 



— 342 — 

caractères généraux. — Inflorescence large, décomptée, 
divariquée, légèrement poilue, peu ou point tomenteuse, 
à nombreux aiguillons fa 1 que s, longs, vulnérants. Ramus- 
cules inférieurs allongés, raultifl., aculéolés, dépassiurt 
les feuilles ternées à Vaisselle desquelles ils sont insérés ; 
les suivants à l'aisselle de bractées ; les supérieurs nus, 
allongés, inégaux, divariqués. — Calice verdâtre, un peu 
hérissé, bordé de blanc, aeiiléolé ou aciculé y réfléchi ou 
lâchement étalé. Pétales blancs, larges, poilus. Etamines 
blanches dépassant les styles verdâtres. Jeunes carpelles 
glabres. Juillet. Bois, haies, coteaux granitiques. À. Ç. 

Obs. Ce Rubus constitue un excellent type, mais il est 
parfois facile de le confondre avec le R. affinis, et même 
avec certaines formes du R. nitidus. Le calice aculéolé, 
les feuilles tomentelleuses en dessous et souvept tomçn- 
teuses au sommet des rameaux, les folioles terminales 
largement ovales ou suborbiculaires, nettement en cœm;, 
sont caractéristiques, et les organes blancs le séparept du 
nitidus. 

291. R. nitidus W. et N. R. Germ., p. 19, tab- rv. — Q. 
Genev., Monogr., p. 311. — W. et N. excl. variet. JJ., 
p. 19. — Chab. Etud. spéc. du genre Rubus, p. 19. —r 
3or. Fl., t. n, p. 203! — Arrond. Notes et Obs. sur pi. 
du Morbihan, p. 18. — Tige striée, plaqe, canaliculée au 
sommet, glabre ou glabrescente, à longs aiguillons décli- 
nés ou peu falqués. — Feuilles quinées ; pétiole plan,, 
finement canaliculé à la base, glabrescent, à aiguillons 
crochus ou géniculés ; foliole terminale à pétiolule éga- 
lant le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, arrondie, en^ 
tière, ou rarement échancrée, acuminée ; les latérales k 
pétiolules égalant le 1/3 ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, 
à base entière , rétrécie , acuprinées ; les inférieures 
brièvement pétiolulées, ovales, aiguës ; toutes épaisses, 
d'un vert jaunâtre, à poils rares, apprîmes ; à dents iné- 
gales, fines, aiguës ; en dessous poilues, plus ou moin£ 
tomentelleuses ou gris vqrdâtre, quelquefois celles <Jv 



— 843 — 

sùmtnet des tiges tomenteuses. — Rameau obtusénreni 
anguleux, glabrescent. à longs aiguillons déclinés ou fel- 
qués. — Feuilles quinées et ternées ; foliole terminale à 
pétiolule égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière, ré- 
trécie et brièvement acuminée ; les latérales à pétiolules 
courts, ovales, irrégulières, peu acuminées, souvent élar- 
gies ou lobées à l'extérieur, surtout quand les inférieures 
manquent; ces dernières subsessiles, ovales, courtes, 
aiguës ou subobtuses ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux. — Inflorescence quelquefois 
courte et fastigiée, plus souvent rameuse, composée, 
brièvement poilue, tomentelleuse, à nombreux aiguillons 
falqués, ordinairement jaunâtres et plus petits sur les pé- 
doncules. Un à trois pédoncules inférieurs multifl., courts, 
peu espacés, à l'aisselle de feuilles ternées dont ils éga- 
lent le pétiole ; un ou deux suivants à l'aisselle de petites 
bractées foliacées ; les supérieurs nus, presque tous 2-3 
fl., inégaux, étalés. — Calice cendré verdâtre, tomenteux, 
peu hérissé, aculéolé , réfléchi. Pétales roses, ovales; 
grands. Etamines et anthères roses dépassant les styles 
violacés. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin, juillet. Terr. 
granitiques et argileux, bois, taillis, marais. À. C. 

Obs. Les fleurs et les organes colorés séparent cette 
espèce des précédentes. 

292. R. hamjlosus Lef. et Mûll. — G. Genev., Monogr., 
p. 306. — Tige rougeâtre, striée, plane à la base, ensuite 
peu excavée, glabrescente ; aiguillons déclinés ou fal- 
qués, minces, longs, vulnéranls. — Feuilles digito-qui- 
nées ; pétiole finement canaliculé, glabrescent, à aiguil- 
lons fortement crochus; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie, entière à la 
base, cuspidée; les latérales à pétiolules égalant le 1/4 
ou le I/o de leur hauteur, ovales, à base entière et rétré- 
ci e, cuspidées, élargies à l'extérieur ; les inférieures ses- 
siles ou subsessiles, ovales, entières, aiguës ou cuspi- 
dées; toutes d'un vert-olive, à poils rares, apprîmes; à 



— 344 — 

dents fines, aiguës, inégales; en dessous plus pâles, 
vertes, mollement hérissées de poils peu abondants, à 
nervures médianes munies d'aiguillons crochus. — Ra- 
meau mince, anguleux, à poils rares et courts, d longs 
aiguillons fortement falqués, la plupart crochus. — 
Feuilles lernées, quelques-unes quinées ; pétiole canali- 
culé à aiguillons crochus; folioles semblables à celles des 
feuilles caulinaires ; les latérales brièvement pétiolulées, 
lobées et élargies à l'extérieur, celles sous la panicule 
souvent acuminées. — Inflorescence lâche, interrompue, 
extra-axillaire seulement au sommet, glabrescente, très 
peu poilue, à nombreux aiguillons jaunes, longs, crochus, 
en corne de bélier (inde nomen primum : R. cornicula- 
tus Lef.). Pédoncules ou ramuscules inférieurs plus ou 
moins allongés, multifl., aculéolés, à l'aisselle de feuilles 
ternées ; le ou les suivants à l'aisselle de bractées ovales 
ou lancéolées; les supérieurs allongés, divariqués, 1-3 
fl., àpédicelles inégaux, très aculéolés. — Calice vert, à 
bordure blanche, peu hérissé, aculêolé, étalé ou lâche- 
ment réfléchi. Pétales blancs ou d'un carné pâle, ovales, 
longuement rétrécis en onglet. Etamines blanches dépas- 
sant les styles verdâtres. Jeunes carpelles glabres. Mi- 
juin-juillet. Bois couverts, lieux frais et ombragés. Cher: 
Allogny ! Rhin-du-Bois ! {Ripart). — Haute-Vienne : Isle 
(Lamy). — Indre-et-Loire : Forêt de Loches. 

Obs. L'aculéation de cette plante est caractéristique et 
la distingue nettement de toutes les espèces précédentes; 
ses organes blancs l'éloignent du R. nitidus. 

293. R. nexuosus Rip. ! — G. Genev., Monogr., p. 309. — 
Tige striée, plane ou très superficiellement excavée, gla- 
bre ou glabrescente ; aiguillons droits ou déclinés, rare- 
ment falqués, fins, vulnérants. — Feuilles quinées; pétiole 
allongé, mince, glabrescent, plan, à petits aiguillons 
falqués ou géniculés ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou la 1/2 de sa hauteur, ovale, entière ou subé- 
chancrée, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 



— 348 — 

\{k ou le 1/5 de leur hauteur, ovales, entières ou subé- 
chancrées, acuminées ; les inférieures subsessiles, ovales, 
aiguës ; toutes minces, d'un vert-olive, à poils assez 
nombreux, très apprîmes, souvent lobulées ; à dents iné- 
gales, aiguës ; vertes et plus pâles en dessous, à poils 
apprimés. — Rameau obtus, puis anguleux, hérissé de 
poils courts et peu abondants, à aiguillons déclinés ou 
falqués. — Feuilles ternées, rarement quelques-unes 
quater ou quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant le 
1/3 ou le V* de sa hauteur, brièvement cuspidée ou 
subobtuse, entière ; les latérales sessiles, ovales, élargies 
ou lobées à l'extérieur, entières, cuspidées ; semblables à 
celles de la lige pour les caractères généraux. — Inflo- 
rescence courte, ovale, paucifl., quelquefois un peu plus 
développée, hérissée, sublomentelleuse, aculéolée, inerme 
dans les petits échantillons. Un à trois pédoncules infé- 
rieurs à l'aisselle de feuilles ternées ; le suivant à l'aisselle 
d'une bractée ovale. — Calice verdâtre, à bordure blan- 
che, peu hérissé, inerme, réfléchi. Pétales roses, ovales, 
longuement atténués en onglet. Etamines blanches dé- 
passant les styles roses. Jeunes carpelles glabres. Juillet. 
Bois, lieux frais et sablonneux. Cher : Forêt d'Allogny I 
(Ripart). — Loire-Inférieure : Forêt de Toufou, Saint- 
Aignan, avenue sablonneuse sous les sapins. 

Obs. Cette plante présente deux formes d'inflorescence 
remarquables. Dans les petits échantillons, la panicule 
est paucifl., serrée, maigrement hérissée, inerme ou très 
peu aculéolé, à pédoncules la plupart simples. Dans les 
individus très développés, la panicule est plus hérissée, 
non tomenteuse, assez fortement aculéolée; les pédoncules 
inférieurs (presque des ramuscules), 3 paucifl. allongés, 
à l'aisselle de feuilles ternées; le suivant à l'aisselle d'une 
bractée foliacée; les supérieurs 3 paucifl., étalés, tous 
lâches, espacés. Les etamines blanches dépassant les 
styles roses, la distinguent de toutes les précédentes. 

294. R. wtegribàsis Mùll! (ex-specim. authent.t) — 



BQUfey. D&erip. des Rut>. d'après notes priées *ur le vif., 
p. 23 et 80. — R. dwaricatus G. Genev., Monogr., p. 
342 (pro tnaximà parte). — Tige striée, robuste, plane, 
largement mais peu profondément excavée , glabre ou 
glabrescente ; aiguillons longs, robustes, déclinés ou peu 
f al que s. — Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, entière et arrondie 
à la base, acuminée ; les latérales à pétiolules égalant le 
4/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies, entières, et un peu 
obliques à la base, brièvement acuminées ou cuspidées, 
élargies à l'extérieur ; les inférieures subsessiles, ovales, 
aiguës ou obtuses /toutes minces, d'un vert gai, glabres 
ou glabrescentes ; à dents aiguës, fines, peu profondes, 
la plupart simples ; en dessous vertes, plus pâles, à poils 
courts et rares, quelquefois, mais rarement à villosilé 
subtomentelleuse. — Rameau mince, anguleux, glabres- 
cent, à aiguillons espacés, falqués. — Feuilles ternées, 
quelquefois quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale ou rhomboïdale, 
entière et rétrécie à la base, brièvement acuminée; les 
latérales à pétiolules égalant le 1/7 ou le 4/8 de leur hau- 
teur, ovales, plus ou moins rhomboïdales , rétrécies, 
aiguës ou acuminées, élargies à l'extérieur, ou lobées 
quand les inférieures manquent ; ces dernières subsessi- 
ies, ovales, aiguës, rétrécies, entières à la base ; sembla- 
bles à celles de la tige pour les caractères généraux. — 
Inflorescence paucifl., courte, lâche, quelquefois décom- 
posée, peu poilue, non tomenteuse, à rares aiguillons 
falqués. Un ou deux pédoncules inférieurs paucifl. , à 
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; 
quelquefois un ou deux suivants à l'aisselle de bractées 
ovales ou lancéolées ; les supérieurs inermes ou peu acu- 
léolés, fins, minces, 1-3 fl. — Calice vert, à bordure 
blanche, à poils apprîmes, inerme, étalé ou imparfaite- 
ment réfléchi après Tanthèse. Pétales rosés, assez grands, 
onguiculés, glabrescents à l'intérieur, poilus en dehors. 



bJaw?bes, i amtèr^s rps es, jfcj#<*$an/ ferçptfàr 
*t£«i Jes styles verdures. .Jerçnes $arç>eJUtes igbdws. Mir 
juw-juillet. J,ieux frais ai ombragés, bords ides eaux, 
terr. jgrawlique on siliceux. .Ha&te^iepfle : A. £. (iomy). 
— Indre : .ChâtiHpn, Clioft. — Yienre : Le Pteduay 
(Chqhmsem). ^ ;Maipe-et-&oiive :: Angers (jft>reatfj) .; 
^jnt-flQrent-le-Vieil. — Vendée :tÇ. I Itards detefièirte. 

06s. Cette espèce, confondue dans l'fi$8.imqnog,, p.. 8JA, 
avec le .dwftWtM*, en eftt certainement distincte, qwir 
que approchée. iTous les individus vivants, étudiés pour 
la description ret croissant sur les 4>Qrd$ de Aa Seras, sont 
de Yintegribasis ! faciles à recon wtftiç .à leurs longue* 
éjtaipiaes dépassantes styles. 

895. R. divaricatus Mull. — - Nap fi. >G6tt6>v., Mpnpgr., 
p. 31 ? (qwse rapporte presqiï entièrement à l'espèce pré- 
cédente). — Chaboiss., loc. citât., : p. 18. — Tige robuste, 
glabre, plane à la base, canaliculée, striée; «igutttaiis 
droits qu légèrement falqués, régulier, longs, .très vu1r&- 
rants* — Feuilles digito^quinées ; :foliple terminale à :pébK>- 
•lule égalant presque la 1/2 de sa hauteur, ovale, «entière ,w 
_suhéchancrée, .acuminée ; les jatécales k pétiolules éga- 
lant le 1/3 k de leur touteur, oyales,, ii base entâèue, Qtfli- 
guQ, cuspjdées ou brièvement acumiuées, .élargies à 
l'extérieur ; les inférieures brièvement pétiolulées, avalas.» 
aiguës, .entières ; toutes d'un vent ,gai, à poils iraues, très 
apprîmes; à. dents fines, .aiguës, inégales; au dessus 
vertes, suhtopientelleuses. — jEUmeau anguleut, ; cQurt, 
jniuce, maigrement .hérissé, ,à aiguillons ftdqués. — *• 
Feuilles ternées, rarement quinées ; pétiole canaliculé, ,fc 
aiguillons génjculés ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le Hk de sa hauteur, oyale ou rhomboïdale, «réirécie,, en- 
tière , brièvement açuminée; les latérales subsessiles , 
ovales, rétrécies, eatiènes, obliques à la base, aiguës, 
.éJargiçs k l'extérieur ; semblables .^l celles ,de Ja tjge.pour 

les caractères génému*. — Inflorescence courte, WQhe, 

paus^ interrompue, très peu hérissée,, «on tomâPteuse, 



- 348 — 

à aiguillons falqués. Un à trois pédoncules inférieurs 
2-3 il., espacés, courts, à l'aisselle de feuilles ternées 
dont ils égalent le pétiole ; quelquefois le suivant supporté 
par une bractée ; les supérieurs 1-2 fl., en petite tête 
obtuse, assez allongée , minces , étalés, divariqués. — 
Calice verdâtre, subtomentelleux , à bordure blanche, 
lâchement réfléchi. Pétales rose pâle étroitement ovales, 
onguiculés. Etamines d'un lilacé clair, plus courtes que 
les styles un peu saumonés. Jeunes carpelles glabres. Mi- 
juin-juillet. Forêts, bois, lieux frais, terr. granitiques, 
lieux sablonneux. Cher : Forêt d'Allognyl (Ripart). — 
Vienne : Montmorillon (de la Croix). R. 

Obs. Ce Rubus, voisin de Vintegribasis, s'en distingue 
par les organes colorés, les etamines plus courtes que 
les styles, le calice peu ou point étalé après l'anthèse. 

296. R. àppendiculatus Tratt. Ros., t. ni, p. 31. — G. 
Genev., Monogr. , p. 308. — Tige anguleuse, robuste, 
striée, plane à la base, puis excavée, glabre ou glabres- 
cente; aiguillons robustes, déclinés ou falqués. — Feuil- 
les quinées ; pétiole allongé, fort, plan, très peu poilu, à - 
aiguillons crochus, vulnérants; foliole terminale à pétio- 
lule égalant la 1/2 de sa hauteur, largement ovale, à base 
entière et arrondie, acuminée ; les latérales à pétiolules 
égalant le 1/4 de leur hauteur, largement ovales, entières 
et un peu rétrécies à la base, élargies à l'extérieur, aiguës 
ou acumrnées ; les inférieures brièvement pétiolulées , 
ovales, rétrécies et entières à la base, aiguës; toutes 
minces, d'un vert gai, glabrescentes en dessus ; lobulées 
ou incisées, à dents larges, peu profondes, grossières, 
inégales; en dessous vertes, plus pâles, rudes, à poils 
courts, assez abondants. — Rameau mince, anguleux, 
maigrement hérissé, à aiguillons crochus, courts, quel- 
ques-uns falqués. — Feuilles ternées , quelques-unes 
quater ou quinées; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/4 ou le 1/5 de sa hauteur, ovale, rétrécie, entière, 
aiguë ou acuminée ; les latérales et les inférieures briève- 



- 349 - 

naeotpétiolulées; entières, rétrécies et obliques à la base, 
aiguës ou acuminées; élargies ou lobées quand les infé- 
rieures manquent ; semblables à celles de la tige pour les 
caractères généraux. — Inflorescence ordinairement ovale, 
courte, paucifl., brièvement hérissée, peu ou pas lomen- 
teuse, munie d aiguillons falqués, minces, plus rarement 
la panicule est étroite, allongée, interrompue; les pédon- 
cules inférieurs courts, espacés, à l'aisselle de feuilles 
ternées; les suivants à* l'aisselle de bractées ovales ou 
trilobées, acuminées ; les supérieurs nus, courts, 4 fl. — 
Calice verdâtre, un peu tomenteux, inerme, réfléchi. 
Pétales d'un rose pâle, grands, largement ovales, rétrécis 
en onglet large. E ta mi nés blanches dépassant les styles 
vcrdâlres. Jeunes carpelles glabres. Juillet. Bois couverts, 
lieux frais et humides, bords des eaux. Juillet. Cher : Bois 
Martin (Ripart). — Maine-et-Loire : Longeron. 

Obs. Plante déterminée d'après des échantillons con- 
servés dans l'Herb. de M. le D r Grenier, et d'après des 
échantillons authentiques de M. Lefèvre. Elle se distingue 
du R. divaricatus par les étamines blanches dépassant 
les styles verdâtres ; de Yintegribasis par les folioles des 
feuilles caulinaires largement ovales, à longs pétiolules ; 
du nexuosus et dix nitidus parles styles blancs ; du R. ha- 
mulosus par l'aculéation ; du cordifolius par la forme des 
folioles et le calice inerme; de Yafflnis par les fleurs 
roses. 

297. R. hemistemon Mûll. ! in Boulay Ronc. Vosg. n° 3, 
Descript. des esp. f p. 3, n° 3. — G. Genev., Monogr., 
p. 314. — Tige anguleuse, plane à la base, puis canali- 
culée, glabre ou glabrescente , à nombreuses glandes 
sessiles, à aiguillons fins, courts, déclinés ou peu falqués. 
— Feuilles quinées ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, arrondie, peu ré- 
trécie, entière ou très obscurément échancrée, acumi- 
née; les latérales à pétiolules égalant le 4/4 de leur hau- 
teur, ovales, rétrécies et entières, élargies à l'extérieur, 



mmiiifées; les inférieurs KtfèVettieM? pétioluléëtf, ovales 5 , 
entières; aiguës ; toutes épaisses, d'un vert-olive, à poils 
ntfefr et opprimés; à dents grossières, inégales 1 , peu pro- 
fondes ; en dessous vertes, plus pâles, à villositë courtier, 
peu abondante, ifed& — Rameau anguleux; court, Mai- 
grement hérissé ; aiguillons» falqués. —Feuilles ternées; 
foliole terminale fc pétfolule égalant' le f/5 de' sa Hauteur, 
ovrfe, souvent rhomboïdàîe, à' base 1 rétrécie, aiguë ou 
brièvement amimihée, quelquefois arrondie' et obtuse; 
les latérales brièvement pétiolulées, ovales, rétrécîes ou 
arrondies, entières, élargies a l'eïtérieur, aiguës et plfcré 
souvent subobtuses ; semblables à celles de la tige polir 
le* caractères généraux. — Inflorescence oblongue? , 
courte, obtuse, peu poilue, sttbtomeûteltetise, à petits ai- 
guillons déciiné» ou falqué*, parfois- munie à la bas^ dé? 
quelques pédoncules 1 paucifl., espacés, à l'aisselle de 
feuilles ternées et occupant» alors • une gtaftde partie du 
rameau ; les intermédiaires à l'aisselle de bractées ovale* 
(Wlanbéolées; les supérieurs' nus; à Faisselle de liractë- 
dle& aase& largiesi en tête serrée. — Calice vérdfttre, à bor- 
dure blanche; brièvement* tomtentelleu*, non' hérissé, à' 
lobes ovales^ étalée, après l'awtHèse' eh partie relevés sur 
lé fruiU PëtèSes blancs; petits, ovfclfes; glabrëScetits, ett- 
ttefcs,. à onglel 5 court e# largfe: Etamities blanches, peu 
aftbndaiitès, Ibrtgummiï dépassées* par les styles t/fcKitf- 
très. Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois, brottS- 
sàillèsy landes-, terr, granitique^ Cher : Forêt* d'Àllogny ! 
($&pwt): — Maine-et-Loire : Le- Longeron, Artgé*S l , Plù> 
nier s. 

Gtoi Lee? étttttittfeS plus» ôM&W# cftxe les styles Pêlbi- 
gtmntdes R: appendteulattts. UïWgfibiakis, hamulbsusj 
coftitfoliu» et affirtis ; lesiorganes incoloféfe' des É. diva- 
ricatus et ntWefe**; les styles 1 vettUâttes-* dû R. iiea>ùù&t$. 

298; R: LiffeKttA'NUs' Wh. in^Lej: et Court! Conop., fl. 
Bfclg. it; p. 163. — G. Gêner., Utonogr*., p. 303. — Focke 
Syn. Rub. Germ., pi 122. — R. rêg&tis* Def. ! — Tige an- 



— 351 — 

guleuse, striée, à faces excavées, glabre; aiguillons 
déclinés ou peu falqués, allongés, étroits, vulnéraots. — 
Feuilles quinées ; pétiole plan au sommet, finement cana- 
liculé à la base, glabrescent, à aiguillons falqués ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, 
entière et rétrécie à la base, acuminée en pointe très 
aiguë ; les latérales brièvement pétiolulées, ovales, rétré- 
cies, entières, acuminées en pointe aiguë; les inférieures 
ovales, entières, très aiguës ; toutes minces, d'un vert 
gai et glabrescentes ; à dents fines, très aiguës, divarir 
que es y inégales ,• en dessous vertes, plus pâles ; un peu 
tomenteuses au sommet des tiges. — Rameau anguleux, 
glabrescent, flexueux, peu aculéolé, à petits aiguillons 
falqués. — Feuilles ternées; foliole terminale à pétiolule 
égalant le 1/4 de sa hauteur, ovale, rétrécie, entière, acu- 
minée ; les latérales subsessiles, de même forme, élargies 
à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour les ca- 
ractères généraux; celles du sommet des rameaux blan- 
ches en dessous. — Inflorescence en grappe ou presque 
simple ; poilue , tomentelleuse , peu hérissée , peu acu- 
léolée, à petits aiguillons falqués, quelquefois inerme; 
pédoncules presque tous simples, les inférieurs 1-3 fL, 
à l'aisselle de une ou deux feuilles ternées qu'ils n'éga- 
lent pas, les suivants à Vaisselle de bractées lancéolées, 
étroites, longuement acuminées; les supérieurs 4 fl., en 
grappe étroite, nus, inermes, étalés. — Calice blanc to- 
menteux, un peu aculéolé; à lobes ovales, réfléchis. 
Pétales d'un rose pâle, ovales, étroits, espacés, entiers. 
Etamines blanches, dépassant les styles verdâtres* Jeunes 
carpelles glabres. Juillet. Bois, coteaux boisés, terr. gra- 
nitiques. Nièvre : Saulieu (Sagot). — Maine-et-Loire : Le 
Longeron. R. 

Obs. Le calice est plus nettement tomenteux que dans 
les autres espèces de ce groupe. Ses longues etamines le 
séparent des R. hemistemon et divaricafas; le calice 
aculéolé des R. appendiculatus et integribasis ; les styles 



— 38* — 

verdâtres du nexuosus; l'aculéation de la panicule du 
R. hamulosiis; les organes blancs du nitidus ,- la panicule 
et la forme des folioles des cordifolius et a f finis, 

299. R. cladotrichus Gandoger in herb. I — Tige plane 
à la base, canaliculée dans le reste de sa longueur, 
maigrement hérissée ou glabrescente, aiguillons longs, 
falqués, vulnérants. — Feuilles quinées, quelques-unes 
ter ou quaternées ; foliole terminale à péliolule égalant le 
1/3 de sa hauteur, ovale, à base large, arrondie, peu 
acuminée, échancrée, longuement acuminée; les latérales 
à pétiolules courts, ovales, rétrécies, entières, plus ou 
moins obliques à la base, élargies ou lobées à l'extérieur, 
acuminées; les inférieures subsessiles, ovales, entières, 
aiguës ; d'un vert-olive, à poils rares, apprîmes ; à dents 
inégales, fines, aiguës ; en dessous grises tomenteuses. — 
Rameau anguleux, court, flexueux, maigrement hérissé, 
à aiguillons falqués, assez robustes, vulnérants. — Feuil- 
les ternées, rarement quelques-unes quinées ; foliole ter- 
minale à pétiolule égalant le 4/5 ou le 1/6 de sa hauteur, 
ovale, entière, acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, 
entières et obliques, acuminées, élargies à l'extérieur ; 
blanches tomenteuses en dessous ; semblables à celles de 
la tige pour les caractères généraux. — Inflorescence en 
grappe simple, courte, spiciforme, brièvement hérissée, 
tomentelleuse, inerme ou à quelques aiguillons fins, fal- 
qués. Pédoncule inférieur \ 11., à l'aisselle dune feuille 
ternée dont il égale le pétiole; le suivant à l'aisselle d une 
bractée ovale; les supérieurs nus, 1 fl., finement aculéo- 
lés, étalés. — Calice gris tomenteux, hérissé, non acu- 
léolé, réfléchi. Pétales blancs, ovales, étroits, à onglet 
rétréci. Etamines blanches dépassant les styles verdâ- 
tres. Jeunes carpelles glabres. Mi-juin-juillet. Bois , 
taillis, terr. cale. Maine-et-Loire : Saumur (Trouillard). 

Obs. Ce Rubus a été déterminé d'après 'des échan- 
tillons authentiques, récoltés à Amas, localité type, dans 
le Rhône, par M. Gandoger; il se distingue de tous les 



— 383 -^ 

précédents par ses feuilles plus nettement tomenteuses 
et. les caractères notés. 

300. R. fastigiatus W. et N. Rub. Germ., p. 16, tab. 2. 
— G. Gêner., Monogr., p. 316. — R. sulcalus Vest. in 
Tratt. Ros., Monogr., ni, 42. — R. sulcatus, Focke 8yn. 
Rub. Germ., p. 119. — R. suberectus Bor. Fl., t. n, p. 
204. (non Arrh., Monogr., p. 19). — Tige anguleuse, 
dressée, robuste, canaliculée, glabre, à glandes sessiles; 
aiguillons longs, forts, droits ou peu falqués, égaux. — 
Feuilles quinées ; pétiole à quelques aiguillons crochus, 
faibles ou robustes ; foliole terminale à pétiolule égalant 
le 1/3 de sa hauteur, largement ovale, en cœur, longue- 
ment acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/3 
ou le 1/4 de leur hauteur, ovales, rétrécies et entières à 
la base, longuement acuminées; les inférieures briève- 
ment pétiolulées, ovales, entières, aiguës ; toutes minces, 
d'un vert gai, glabrescentes; à dents fines, aiguës, la 
plupart simples ; en dessous plus pâles ou jaunâtres, à 
poils peu abondants, brillants. — Rameau anguleux, gla- 
brescent, ou maigrement hérissé, à aiguillons falqués, 
rares ou presque nuls. — Feuilles ternées; foliole termi- 
nale à pétiolule égalant le 1/4 ou le 1/3 de sa hauteur, 
ovale-elliptique , longuement rétrécie dans les 2-3 infé- 
rieurs, arrondie et cuspidée au sommet, subobluse, rare- 
ment acuminée ; les latérales subsessiles, ovales, rétré- 
cies, entières, cuspidées, élargies à l'extérieur ; toutes 
minces, d'un vert gai, à poils rares ou nuls ; à dents lar- 
ges, profondes, inégales, aiguës; en dessous vertes, à 
poils rares et brillants, à nervures médianes inermes, ou 
peu aculéolées. — Inflorescence en grappe, simple, 
oblongue, à poils courts et rares, inermeou très peu acu- 
léolée. Pédoncules uniflores; l'inférieur parfois à l'aisselle 
d'une feuille ternée, dont il égale le pétiole; le suivant à 
l'aisselle d'une bractée ovale; les supérieurs nus, à l'ais- 
selle de bractéoles larges qu'ils dépassent deux fois ; 
tous minces, dressés, arqués, inermes ou peu aculéolés. 

23 



— 354 — 

— Calice vert, à bordure blanche, peu poilu, ni hérissé, 
ni aculéolé, étalé ou réfléchi. Pétales blancs, ovales, 
grands, faciles à chiffonner, longuement rétrécis en on- 
glet, glabrescents. Etamines blanches, très fines, peu 
nombreuses, divariquées, dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Juin-mi-juillet. Bois, lieux cou- 
verts. À. C. 

Obs. Cette plante a fréquemment les rameaux étalés 
horizontalement, et, partant deux ou trois du même 
point, ce qui permet de la reconnaître facilement, mais 
ce caractère fait souvent défaut. Sa panicule simple et 
ses folioles longuement acuminées sont caractéristiques; 
les feuilles vertes en dessous la distinguent du cladotri- 
chus ,• le calice vert du Liber tianus ; les etamines dépas- 
sant les styles du R. hemistemon ; les fleurs blanches des 
appendiculalus , divaricalus , integribasis , nexuosus et 
nitidus; Taculéalion des 22. hamulosiis , cordifolius et 
affinis. 

301 . R. suBERECTts Ànders. — R. fastigiatus W. et N. 
var. B. foliis septenatis, p. 46. — R. pseudo idœus Mull., 
Vers., p. 2. — R. suberectus Babingt. Rub. British., p. 
49. — Focke, loc. cit., p. 104. — Tige anguleuse ou sub- 
obtuse,- striée, glabrescente, plane ; aiguillons falqués. 

— Feuilles quinées ; pétiole finement sillonné, glabres- 
cent, à rares aiguillons falqués ; foliole terminale à pétio- 
lule égalant le 1/3 de sa hauteur, ovale, arrondie en cœur, 
acuminée; les latérales à pétiolules égalant le 1/7 ouïe 
1/8 de leur hauteur, ovales, entières, obliques, élargies à 
l'extérieur, acuminées; les inférieures brièvement pétio- 
lulées, ovales, acuminées; toutes d'un vert gai et glabres- 
cenles; à dents fines, aiguës, la plupart simples; en 
dessous vertes, glabrescentes. — Rameau court, glabres- 
cent, anguleux, flexueux, à insertion simple ou fastigiée, 
à quelques petits aiguillons falqués, presquinoffensifs. — 
Feuilles ternées; pétiole finement canaliculé, inerme, ou 
à quelques aiguillons falqués ; foliole terminale à pétiolule 



— 355 — 

égalant le 1/3 ou le 1/4 de sa hauteur, ovale, entière, 
aiguë ou peu acuminée, quelquefois obtuse à la base du 
rameau; les latérales subsessiles, ovales, aiguës, entières, 
élargies à l'extérieur ; semblables à celles de la tige pour 
les caractères généraux, mais plus fortement dentées. — 
Inflorescence en grappe, brièvement hérissée, à peine 
tomentelleuse, inerme ou très finement aculéolée. Un ou 
deux pédoncules inférieurs espacés, 1-2 fl., à Faisselle de 
feuilles ternées; le suivant à l'aisselle d'une bractée 
ovale; les supérieurs nus, 1 fl., inermes, relevés à angle 
aigu, dépassant les bractéoles semi-foliacées. — Calice vert 
sombre, à bordure blanche, très peu poilu, à lobes fine- 
ment acuminés, réfléchis. Pétales blancs, obovales, en- 
tiers. Etamines blanches dépassant les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Bois frais, bords des 
eaux. Cher : Forêt d'Allogny ! (Ripart). 

Obs. La plupart des localités de cette espèce sont à 
vérifier, beaucoup pouvant se rapporter au fastigiatus. La 
tige plane la distingue de cette dernière plante; les 
feuilles vertes en dessous du R. cladolrichus ; le calice 
inerme du Libertianus. 

302. R. plicatus W. etN. R. Germ., p. 15 et tab. 1. — R. 
fruticosus L. (proparte). — Arrh. p. 23. — R. plicatus Focke, 
loc. cit,, p. 111. — R, plicatus Babingt., p. 59. — R. fruti- 
cosus G. Genev., Monogr., p. 318. — R. plicatus, G. Genev., 
1 er supplément, p. 61. — Tige anguleuse, robuste, striée, 
plane, ou très peu excavée ; aiguillons déclinés ou fal- 
qués, plus crochus au sommet des tiges. — Feuilles 
quinées ; pétiole canaliculé, glabrescent, à aiguillons cro- 
chus, durs ; foliole terminale, à pétiolule égalant le 1/3 ou 
le 1/4 de sa hauteur, largement ovale, arrondie, courte, 
en cœur, cuspidée,- les latérales à pétiolules égalant le 
1/6 ou le 1/8 de leur hauteur, largement ovales, à base 
plus rétrécie et entière, cuspidées, quelquefois acumi- 
nées au sommet des tiges ; les inférieures sessiles, en- 
tières, ovales, aiguës ; toutes se recouvrant par les bords, 



— 386 — 

au moins les quatre inférieures, assez épaisses, fermes, 
plissées, ondulées sur les bords; d'un vert-olive, gla- 
brescentes; à dents inégales, fines, aiguës, en dessous 
plus pâles, rudes, un peu poilues ou subtomentelleuses. 
— Rameau anguleux, glabrescent, à aiguillons falqués, 
vulnérants. — Feuilles ternées, rarement quelques-unes 
quinées ; pétiole canaliculé, à aiguillons crochus ; foliole 
terminale à pétiolule égalant le 1/3 ou le 4/5 de sa hau- 
teur, largement ovale, entière ou subéchancrée, briève- 
ment acuminée ou cuspidée ; les latérales subsessiles , 
ovales, élargies à l'extérieur, se recouvrant par les bords; 
semblables à celles de la tige pour les caractères gêné* 
raux. — Inflorescence de forme variable, tantôt pres- 
qu en grappe à pédoncules la plupart simples, d'autrefois 
lâche, interrompue, à pédoncules inférieurs 3 paucifiL, à 
l'aisselle de feuilles ternées dont ils égalent le pétiole ; les 
suivants souvent & l'aisselle d'une ou de deux bractées 
ovales, les supérieurs courts 2 ou 3 fl., fastigiés ; axe peu 
poilu, à aiguillons falqués. — Calice vert brunâtre, à bor- 
dure blanche, inerme, peu poilu, étalé après l'anthèse. 
Pétales blancs, ovales, étroits, entiers, onguiculés. Eta- 
mines blanches plus courtes que les styles verdâtres. 
Jeunes carpelles glabres. Juin-juillet. Forêts, bois, lieux 
frais et couverts. Puy-de-Dôme : Bois du Puy-de-Dôme I 
Laschamps (Lamotte). — Indre-et-Loire : Forêt de Lo- 
ches. — Maine-et-Loire : Forêt d'Ombrée (Boreau.) — R. 
Obs. Cette plante, qui parait plus répandue dans le Nord 
de l'Europe, la Suède, la Norwége, le Danemark, l'Ecosse, 
l'Angleterre, que dans l'Ouest et le Centre de la France, 
est bien caractérisée par ses feuilles à folioles cuspidées 
se recouvrant, et par les étamines plus courtes que le9 
styles. C'est bien certainement le plicatus de W. et N. 
{saltem pro parte) 9 mais il y a une très grande confusion 
chez la plupart des auteurs, relativement aux R. plicatus > 
fastigiatus, suberectus, fruticosus, etc., et une synonymie 
certaine entre toutes ces espèces, est fort difficile à éta- 



- 3*7 - 

blir. Yoici cependant quelques caractères qui permettent 
de les séparer : 

Les étamines plus courtes que les styles le distinguent 
des R. suberectus, fastigiatus, cladotrichus, Libertianus, 
appendiculattis, integribasis, hamulosus, cordifolius et 
af finis ; la forme des folioles du R. hemistemon ; les orga- 
nes incolores des divaricatus et nilidus; les styles ver- 
dâtres du nexuosus. 



— 388 — 



GENRE RUBUS 



NALY8E DES ESPÈG 



Stipules adhérentes au pétiole ; plantes frutescentes. 2 
1 Stipules adhérentes à la tige ; plante her- 
bacée R. saxatilis (1) 

Feuilles caulinaires palmées , carpelles 

glabres à la fin (Fruticosi) 3 

Feuilles caulinaires en partie pennées; 

carpelles poilus R. Idœus (2) 

Tige arrondie ou obtuse, rarement nette- 
ment anguleuse, souvent couchée, glabre 
ou poilue, peu ou pas glanduleuse, sou- 
vent glauque , à aiguillons inégaux. 
Pétiole canaliculé. Calice relevé, étalé 
ou incomplètement réfléchi. Carpelles 
peu nombreux, plus ou moins gonflés, 
souvent pruineux. Inflorescence ordi- 
nairement peu régulière appartenant 
au type corymbiforme Triviales 4 

Tige arrondie" ou obtuse, rarement nette- 
ment anguleuse, poilue, glanduleuse, 
aciculée, h aiguillons inégaux. Calice 
étalé ou relevé, rarement complètement 
réfléchi, à lobes ordinairement longue- 
ment appendiculés. Pétiole ordinaire- 
ment plan. Glandes et acicules ordi- 
nairement abondants. Carpelles égaux, 
ni gonflés, ni pruineux. Inflorescence 
plus ou moins développée , souvent 
courte , appartenant au type thyrsi- 
forme Appendiculati 127 

Tige anguleuse, ordinairement glabre à la 
fin. Feuilles caulinaires quinées, rare- 
ment ternées, vertes ou grisâtres en 
dessous, rarement tomenteuses. Calice 
réfléchi, rarement étalé. Glandes stipi- 
tées nulles ou peu abondantes. Inflores- 
cence en thyrse Viresoentes 287 

Tige anguleuse, glabre ou peu poilue, sou- 
vent cérosineuse. Feuilles quinées, to- 
menteuses en dessous. Aiguillonségaux. 
Pétiole plan. Calice réfléchi. Glandes 
nulles. Inflorescence en thyrse Discolores 343 



— 339 — 

Tige anguleuse, glabre ouglabrescente, or- 
dinairement luisante. Aiguillons égaux. 
Glandes stipitées nulles. Feuilles qui- 
nées, ordinairement vertes en dessous, 
à pétiole plan ou canal iculé. Calice ver- 
détre, à bordure blanche, réfléchi, sou- 
vent étalé, rarement relevé. Jeunes 
carpelles glabres. Inflorescence en thyr- 
se ou souvent en grappe Suberecti 467 

TRIVIALES 

Calice relevé sur le fruit 5 

Calice étalé ou incomplètement réfléchi 62 

» Calice dépourvu de glandes stipitées 6 

Calice muni de glandes stipitées 30 

Pétales blancs 7 

Pétales roses ou violacés 1 * 



4 



6 



Calice verdAtre ou légèrement tomentelleux, feuilles 

vcrdAtres en dessous 8 

Calice blanc, tomenteux ; feuilles tomen- 

telleuses en dessous parvulus (6) 

Feuilles vertes, glabres ou poilues, non subveluti- 

8 nées en dessous 9 

Feuilles verdàtres, subvelutinées en dessous 13 

q Panicule dépourvue de glandes stipitées 10 

Panicule plus ou moins glanduleuse là 

• A Carpelles mûrs noirs brillants 11 

Carpelles mûrs bleuâtres, pruineux cœsius (4) 

Inflorescence munie de 4 ou 5 larges brac- 
tées, ovales, cunéiformes, longuement 

1 1 acuminées trigonodontos (52) 

Inflorescence nue ou munie d'une ou deux 

bractées dumetorum (54) 

Styles verdAtres uncinellus (5) 

Styles roses ou carnés carneistylus (15) 



12 



. » Etamines égalant ou dépasssant les styles. Lamottei (33) 

Etamines plus courtes que les styles. . . . modestus (9) 

- , Etamines blanches, styles verdAtres 15 

Etamines et stvles colorés 21 

. p. Tige glauque ou glaucescente 16 

Tige non glauque 20 

- fi Jeunes carpelles glabres 17 

Jeunes carpelles poilus dyscolus (40) 



17 

18 

19 



20 



21 

22 

23 

24 

25 
26 

27 



28 



29 

30 
31 
32 



— 380 — 

Feuilles verdétres en dessous 18 

Feuilles blanches en dessous parvulus (6) 

Tige anguleuse . . 19 

Tige arrondie mitissimus (16) 

Tige plane ; pétales blancs ou rose très- 

pèle dumetorum (54) 

Tige canaliculée ; pétales roses roseiflorus (7) 

Foliole caulinaire terminale acuminée; 

calice à lobes larges deltœfolius (8) 

Foliole caulinaire terminale cuspidée ; 

calice à lobes étroits debilitatus (13) 

Eta raines blanches ou colorées ; styles verdâtres ou 

colorés, jamais les 2 à la fois 22 

Etamines et styles roses 26 

Etamines blanches, styles roses 23 

Etamines roses, styles verdétres 24 

Carpelles mûrs glauques pusillus (14) 

Carpelles mûrs non glauques carneistylus (13) 

Jeunes carpelles glabres 25 

Jeunes carpelles hérissés latebrosus (23) 

Feuilles très minces, vertes en dessous. . Provostii (20) 
Feuilles épaisses, blanches ou grises, to- 

mcnteuses en dessous duricorius (31) 

Foliole caulinaire terminale cuspidée 27 

Foliole caulinaire terminale acuminée 28 

Tige hérissée ; feuilles poilues non tomen- 

telleuses en dessus dryadeus (27) 

Tige peu poilue ; feuilles tomentelleuses 

en dessus arenarius (30) 

Feuilles glabres ou poilues, non tomen- 
telleuses en dessus 29 

Feuilles tomentelleuses en dessus, glabres- 

centes dans leur vieillesse arenarius (30) 

Foliole caulinaire terminale en coeur ; 

pétales poilus Balfourianus (25) 

Foliole caulinaire terminale entière; pé- 
tales glabres Lecoqii (10) 

Jeunes carpelles glabres 31 

Jeunes carpelles poilus 57 

Calice ni aciculé, ni aculéolé 32 

Calice aciculé ou aculéolé 45 

Pétales blancs 33 

Pétales roses 40 



34 
35 



— 361 — 

Etamines blanches, styles verçlâtres 34 

33 Etamines rose pâle, dépassant les styles 

verdàtres spieulatus (11) 

Feuilles vertes en dessous 35 

Feuilles cendrées ou tomenteuses en dessous 37 

Calice à lobes larges peu glanduleux 36 

Calice à lobes étroits très glanduleux... Ligerinus (18) 

Tige arrrondie ou obtuse; panicule à 
quelques glandes; carpelles glauces- 
36 cents rivalis (17) 

Tige anguleuse; panicule non glandu- 
leuse; carpelles brillants dumetorum (54) 

Carpelles normalement développés 38 

Carpelles en partie avortés degener (21) 

Etamines dépassant les styles 39 

Etamines plus courtes que les styles. . . • modestus (9) 

Feuilles tomentelleuses en dessus; car- 
pelles mûrs brillants deltoïdeus (32) 

Feuilles peu poilues en dessus; carpel- 
les mûrs glauques validulus (12) 

Etamines blanches, styles verdàtres 41 

Etamines ou styles colorés 42 

Tige anguleuse; fl. blanches ou rose très 
pâle dumetorum (54) 

Tige arrondie; fl. roses; panicule décom- 
posée, fastigiée assurgens (22) 

Etamines roses ; styles verdàtres 43 

42 Etamines et styles roses, ou etamines blanches et 

styles roses 44 

Feuilles assez épaisses, grisâtres ou cen- 
drées en dessous dûricorius (31) 

Feuilles très minces, vertes et glabres- 
centes en dessous Provostii (20) 

Etamines et styles rosés; folioles acumi- 

. . nées, hérissées en dessous Balfourianus (25) 

Etamines blanches, styles roses ; folioles 
cuspisdées pusillus (14) 

ÂK Fl. roses 46 

45 Fl. blanches 49 



37 

38 

39 
40 
41 



43 



46 

47 



Styles verdàtres 47 

Styles roses diversifolius (35) 

Glandes stipitées à tète brune ou rose 48 

Glandes stipitées à tète blanche fruticetorum (62) 



— 3GÎ - 



48 



49 



50 

51 
52 

53 
54 

55 

56 
57 
58 

59 



60 



61 



62 



Foliole caulinaire terminale largement 

ovale ou suborbiculaire horridus (59) 

Foliole caulinaire terminale, ovale, acu- 

minée en pointe aiguë échinopbora (61} 

Foliole caulinaire terminale ovale ou largement 

ovale, plus ou moins acuminée 50 

Foliole caulinaire terminale suborbicu- 
laire, en cœur, nettement cuspidée. amblycaulon (53) 

Plantes munies de glandes à tète brune ou rose. . . 51 
Plantes munies de glandes à tète blan- 
che fruticetorum (62) 

Tige arrondie ou très obtuse 52 

Tige anguleuse cuspidatus (47) 

Feuilles grises ou subvelutinées en dessous 53 

Feuilles plus ou moins poilues vertes en dessous. . . 54 

Feuilles tomentelleuse en dessus delloideus (32) 

Feuilles peu poilues ou glabrescentes en 

dessus agrestis (45) 

Tige glauque 55 

Tige non glauque 56 

Pédoncules dressés ou arqués ; calice très 

peu aeuléolé rivalis (17) 

Pédoncules en partie réfractés; calice 

très aeuléolé retrogressus (19) 

Tige dépourvue de poils simples. . . . echinophora (61} 

Tige munie de poils simples fascicules. . . horridus (59) 

Calice ni aciculé. ni aeuléolé 58- 

Calice aciculé ou aeuléolé 60 

Etamines blanches, styles verdàtres 59 

Etamines et styles roses psammophilus (38) 

Plante robuste; jeunes carpelles peu poi- 
lus sepiura (41) 

Plante délicate; jeunes carpelles tomen- 

teux f cœsio-Idœus (3) 

Feuilles vertes en dessous 61 

Feuilles blanchâtres ou tomenteuses en 

dessous sepium (41) 

Feuilles finement dentées spinosissimus (60) 

Feuilles grossièrement dentées serpens (64) 

Feuilles vertes en dessous 63 

Feuilles blanches, tomenteuses, hérissées ou velou- 
tées en dessous 97 



63 
64 
65 
66 
67 
68 
69 



— 363 — 

FI. roses 64 

FI. blanches 81 

Calice ni aciculé, ni aculéolé 65 

Calice aciculé ou aculéolé 76 

Etamines blanches 66 

Etamines roses 71 

Styles roses 67 

Styles verdàtres 68 

Etamines roses discoideus (42) 

Etamines blanches thamnocharis (57) 

Jeunes carpelles glabres 69 

Jeunes carpelles poilus immitis (56) 

Etamines dépassant les styles 70 

Etamines plus courtes que les Styles. . . . Mougeoti (55) 

Foliole caulinaire terminale largement 

- ft ovale ou suborbiculaire, cuspidée.. roseiflorus (7) 
Foliole caulinaire terminale étroitement 

ovale, longuement acuminée patens (24) 

» 

Jeunes carpelles poilus > 72 

Jeunes carpelles glabres 73 

Foliole caulinaire terminale largement 

-a ovale, plus haute que large laxatus (28) 

Foliole caulinaire termfnale orbiculaire, 

plus large que haute latifoliatus (58) 

Foliole caulinaire terminale acuminée 74 

Foliole caulinaire terminale cuspidée. discoideus (42) 

Tige non glanduleuse 75 

Tige un peu glanduleuse arenarius (30) 

Foliole caulinaire terminale à pétiolule 

7 « égalant le 1/4 de sa hauteur Balfourianus (25) 

Foliole caulinaire terminale à pétiolule 

égalant la 1/2 de sa hauteur nemorivagus (26) 

Etamines blanches, styles roses ou ver- 

76 dàtres 77 

Etamines et styles roses 81 



71 



73 

74 



77 



Tige anguleuse 78 

Tige arrondie ou très obtuse 79 

7ft Jeunes carpelles glabres, styles roses, diversifolius (35) 

Jeunes carpelles poilus, styles verdàtres. . immitis (56) 

-q Jeunes carpelles glabres 80 

Jeunes carpelles poilus spinosissimus (60) 



80 

81 

82 
83 

84 

8B 




86 

87 
88 

89 
90 

91 



93 



Styles verdâtres fruUeefcorimi 

Styles roses oonspeclus 

Tige hérissée ; pétiole des feuilles cauli- 
naires, canaliculé dryadeus (37) 

Tige glabrescente; pétiole des feuilles 
caulinaires plan discoîdeus (43) 

Calice aciculé ou aculéolé 83 

Calice ni aciculé, ni aculéolé 87 

Styles verdâtres 84 

Styles roses oonspeclus (63) 

Jeunes carpelles glabres 85 

Jeunes carpelles poilus 86 

Tige très peu glanduleuse ; glandes k tète 

brune ou rose scabrosos (46) 

Tige très glanduleuse ; glandes à tète 

blanche fruticetorum (62) 

Tige un peu glauque ; feuilles caulinaires 

finement dentées spinosissimns (60) 

Tige non glauque ; feuilles caulinaires 

grossièrement dentées ou incisées serpens (64) 

Jeunes carpelles glabres 88 

Jeunes carpelles poilus 94 

Feuilles glabres ou poilues non tomentel- 

leuses en dessus ? 89 

Feuilles tomentelleuses en dessus 93 

Tige glabrescente 90 

Tige hérissée pubicaulis (49) 

Inflorescence courte ^ 91 

Inflorescence occupant une grande partie du rameau 9% 

Foliole caulinaire terminale largement 
ovale ou suborbiculaire en cœur. . . . corylifolius (43) 

Foliole caulinaire terminale à base en- 
tière depauperatus (50) 

Inflorescence munie de larges bractées 

en cœur, acuminées sepicda (51) 

Inflorescence nue ou à rares bractées 

étroites rupestris (48) 

Foliole caulinaire terminale largement 

ovale, ou suborbiculaire, cuspidée. . . . Léguai (29) 
Foliole caulinaire terminale ovale, acu- 

minée Lamottei (33) 

q, I Inflorescence à bractées nulles ou étroites 9$ 

^ I Inflorescence munies de larges bractées trigonodootos (93) 



93 



97 
98 



Tige dabresccnte 96 

Tige hérissée pubicaulis (49) 

Foliole caulinaire terminale largement 

*g ovale en cœur corylifolius (43) 

Foliole caulinaire terminale ovale rhom- 

. boïdale, entière ou subéchancrée Lamottei (33) 

Fleurs blanches 98 

Fleurs roses 110 

Calice aciculé ou aculéolé. 99 

Calice ni aciculé ni aculéolé. 100 

gg Etamines blanches, styles verdâtres... deltoideus (32) 

Etamines blanches, styles roses conspectus (63) 

Jeunes carpelles poilus 101 

Jeunes carpelles glabres , 104 

Folioles aeurninées 102 

Folioles cuspidées Holandrei (44) 

- Feuilles poilues non subvelutinées en dessus. 103 

102 Feuilles subtomentelleuses en dessus, au 

moins au sommet des tiges Lamottei (33) 

Inflorescence à 4 ou 6 larges bractées, 

103 aeurninées, retrécies entières trigonodontos (52) 

Inflorescence munie de 1 ou 2 bractées 

ovales étroites . # corylifolius (43) 

.Q, Etamines égalant ou dépassant les styles 103 

* Etamines plus courtes que les styles. . fasciculatus (34) 

Feuilles subtomentelleuses en dessus 106 

105 Feuilles glabres ou poilues, non tomentel- 

leuses en dessus 108 

Folioles aeurninées 107 

Folioles cuspidées Leguei (29) 



100 
101 



106 
107 
108 



110 



Inflorescence glanduleuse deltoideus (32) 

... . ^ 



Inflorescence non glanduleuse Lamottei (33, 

Carpelles mûrs, noirs, brillants 109 

Carpelles mûrs glauques. parvnlus (6) 

Tige non glanduleuse ; folioles cuspidées. Holandrei (44) 
109 Tige un peu glanduleuse ; folioles aeu- 
rninées corylifolius (43) 

Calice aciculé ou aculéolé 111 

Calice ni aciculé, ni aculéolé 114 



. . . Etamines blanches, styles roses ou verdâtres 112 

1 Etamines et styles roses discoideus (42) 

. f~ Tige anguleuse 113 

* Tige arrondie ou obtuse conspectus (63) 



114 



— 366 — 

..« Jeunes carpelles glabres, styles roses, diversifolius (35) 

Jeunes carpelles poilus, styles verdàtres. immitis (56) 

Etamines et styles blancs ou roses 115 

Etamines blanches, styles verdàtres Iz3 

Etamines et styles roses 116 

115 Etamines blanches ou roses, styles verdà- 
tres ou roses 120 

Tige arrondie ou obtuse 117 

116 Tige nettement anguleuse, non glandu- 
leuse ^ psammophilus (38) 

Feuilles glabrescentes ou peu poilues en dessus. . . 1 18 

117 Feuilles subtomentelleuses en dessus, au 
moins dans leur jeunesse arenarius (30) 

Tige non glauque discoideus (42) 

Tige glaucescente 119 

Jeunes carpelles poilus latifoliatus (58) 

Jeunes carpelles glabres callianthus (36) 

Etamines roses, stvles verdàtres 121 

Etamines blanches, styles roses ou verdàtres 122 

Jeunes carpelles glabres duricorius (31) 

Jeunes carpelles poilus titanophilus (39) 

Feuilles tomenteuses, veloutée^ en des- 

™ sous, à dents larges callianthus (36) 

Feuilles tomenteuses, non veloutées en des 

sous, à dents fines thamnocharis (57) 

Jeunes carpelles poilus 124 

Jeunes carpelles glabres 125 

Foliole caul inaire terminale cuspidée; car- 

-a, pelles en partie avortés titanophilus (39) 

Foliole caulinaire terminale acuminée ; 
carpelles nombreux, non avortés immitis (56) 

Carpelles en partie avortés 126 

Carpelles normalement développés Godroni (37) 

Foliole terminale brièvement acuminée; 

i$6 panicule non glanduleuse parvulus (6) 

Foliole terminale cuspidée; panicule un 

peu glanduleuse patens (24) 



118 
119 
120 
121 



123 



125 



127 



APPENDICULAT1 

Calice relevé sur le fruit 128 

Calice étalé ou réfléchi après l'anthèse 175 



128 
1219 



— 367 — 

Feuilles blanchâtres en dessous 129 

Feuilles vertes en dessous 139 

Pétales blancs * 130 

Pétales roses 137 

Calice relevé seulement dans la fl. terminale, étalé 

130 dans les autres 131 

Calices tous ou presque tous apprîmes 132 

joi Tige très hérissée, à glandes stipitf es rares, amictus (150) 
Tige glabrescentc, très glanduleuse insolatus (154) 



132 



135 



137 

138 
139 
140 
141 

142 

143 



Jeunes carpelles poilus 133 

Jeunes carpelles glabres 135 



.»o Aiguillons des rameaux déclinés ou falqués 134 

Aiguillons des rameaux crochus et réclinés. Blondœi (158) 

-«, Foliole caulinaire terminale cuspidée. . asperrimus (90) 

Foliole caulinaire terminale acuminée. intectus (91) 

Styles verdétres 136 

Styles roses au moins à la base subcanus (92) 

Foliole caulinaire terminale cuspidée; inflo- 
rescence à nombreuses glandes rouges. hirtus (81) 
136 Foliole caulinaire terminale acuminée; 
inflorescence non rougie par les glan- 
des intectus (91) 

Jeunes carpelles poilus 138 

Jeunes carpelles glabres rudiformis (87) 

Etaraines blanches breviramus (89' 

Etamines roses. macilentus (130} 

Fleurs roses 140 

Fleurs blanches 149 

Etamines blanches. 141 

Etamines roses 147 

Jeunes carpelles glabres 142 

Jeunes carpelles poilus 143 

Styles à base rosée rudiformis (87) 

Styles verdàtres oreades (122) 



St} les verdàlres 144 

St\ les roses au moins à la base 146 



\LL Etamines plus courtes que les styles 145 

44 Etamines dépassant les styles velatus (84) 

Inflorescence munie de larges bractées 
\LK obovales ou triangulaires ... . myriadenophorus (94) 
Inflorescence à une ou deux bractées étroi- 
tement ovales ou lancéolées. ...... argutifolius (88) 



147 

148 

149 
150 
151 
152 
153 



Foliole caulinaire terminale ovale, en 

cœur, cuspidée en pointe fine prolixâtus (76) 

146 Foliole caulinaire terminale largement 
ovale, à base rétrécie-entière, acumi- 

née plinthostylus (86) 

Jeunes carpelles glabres 148 

Jeunes carpelles poilus chalaranthu3 (85) 

Etamines et styles rose pâle; feuilles 

épaisses scabripes (82) 

Etamines et styles roses; feuilles très 

minces excavatus (83) 

Calice ni aciculé, ni aculéolé ISO 

Calice aciculé ou aculéolé loi 

Jeunes carpelles glabres Geromensis (66) 

Jeunes carpelles poilus sparsipilus (73) 

Styles roses 152 

Styles verdàtres 160 

Jeunes carpelles poilus 153 

Jeunes carpelles glabres 156 

Foliole caulinaire terminale cuspidée 159 

Foliole caulinaire terminale acuminée 155 

\KL Tige arrondie ou très obtuse acridentulus (68) 

•* Tige anguleuse prolixâtus (76\ 

Inflorescence en large pyramide fcuillée; 

. 5 - folioles grossièrement dentées erythradenes (69) 

Inflorescence courte, paucifl.; folioles fine-" 

meut dentées pend al i nus (70) 

Foliole caulinaire terminale acuminée 157 

Foliole caulinaire terminale cuspidée. acridentulus (68) 

Etamines dépassant les styles 158 

157 Etamines plus courtes que les styles ou les égalant 

à peine ! 159 

Feuilles grossièrement dentées ; inflores- 
cence courte amplifolius (72) 

Feuilles très finement dentées; inflores- 
cence allongée lilacinus (75) 

Tige arrondie ou très obtuse ; foliole cau- 
linaire terminale brièvement pétio- 

luh ; e tereticaulis (80) 

Tige anguleuse ou obtuséraent anguleuse ; 
foliole caulinaire terminale longuement 

pétiolulée Lamyi (79) 

Jeunes carpelles poilus 161 

Jeunes carpelles glabres 165 



156 



158 



159 



160 



— 369 — 



161 



162 



163 



164 



165 



166 



167 



168 



169 



170 



171 



172 



173 



174 



Tige arrondie ou obtuse 162 

Tige anguleuse 164 

Inflorescence à 4 ou 5 bractées et souvent d'avan- 
tage 1 63 

Inflorescence nue ou à une ou deux brac- 
tées GQntheri (96) 

Bractées étroites, lancéolées cal liphy lias (71) 

Bractées obovales ou triangulaires myriadenophorus (94) 

Tige glabrescente ; foliole caulinaire ter- 
minale cuspidée saxicolus (110) 

Tige hérissée ; foliole caulinaire terminale 
acuminée fuscus (105) 

Etamines dépassant les styles 166 

Etamines plus courtes que les styles ou les égalant 
à peine 171 

Tige anguleuse 167 

Tige arrondie ou très obtuse 168 

Rameau à aiguillons en partie réclinés. thyrsiflorus (93) 
Rameau à aiguillons déclinés ou tal- 
qués bursonnensis (95) 

Folioles cuspidées 169 

Folioles acuminées 170 

Panicule courte, à soies et à glandes ver* 

dâtres ou brunes Bellardi (65) 

Panicule très développée, à nombreuses 

soies et glandes rouges hirtus (81) 

Inflorescence dépassée par les feuilles ou 

les bractées amplifolius (72) 

Inflorescence non dépassée par les feuilles 

ou les bractées expansus (78) 

Tige arrondie ou très obtuse 172 

Tige anguleuse 174 

Inflorescence courte, peu développée 173 

Inflorescence allongée, presqu'entière - 
ment nue divexiramus (77) 

Plante délicate; calice peu aciculé; eta- 
mines beaucoup plus courtes que les 
styles fragariœflorus (67) 

Plante robuste ; calice très aciculé ; eta- 
mines un peu plus courtes que les 
styles. .' humilis (74) 

Plante très robuste; inflorescence bien 

développée Larayi (79) 

Plante délicate ; inflorescence courte . fragariœflorus (67) 

24 



175 
176 
177 
178 
179 
180 
181 
182 
183 

184 



185 



186 



187 



188 



189 



190 



— 370 — 

Feuilles vertes en dessous i76 

Feuilles grises ou toraenteuses eu dessous 239 

Pétales roses 177 

Pétales blancs 212 

Etamines roses 178 

Etaraines blanches 190 

Styles roses 179 

Styles verdâtres 187 

Jeunes carpelles glabres 180 

Jeunes carpelles poilus 181 

Tige très glanduleuse scabripes (82) 

Tige à glandes rares ou nulles vestitus (145) 

Foliole caulinaire terminale cuspidée 182 

Foliole caulinaire terminale acuminée 185 

Calice à lobes réfléchis après l'anthèse 183 

Galice à lobes étalés après l'ao thèse. . . Borœanus (143) 

Plante glanduleuse 184 

Plante à glandes rares ou nulles vestitus (145) 

Foliole caulinaire terminale peu cuspidée, 

ovale oigocladus (127) 

Foliole caulinaire terminale orbîculaire, 

nettement cuspidée fusco-ater (120) 

Tige obtuséraent anguleuse, plane ou à peine ex* 

cavée 186 

Tige mince, canaliculée atro virons (123) 

Tige à nombreux aiguillons, fins, droits, 
inégaux, à base renflée, souvent con- 
fluents Lejeunei (117) 

Tige à aiguillons droits ou déclinés, ni 
renflés, ni confluents flexuosus (108) 

Jeunes carpelles glabres 188 

Jeunes carpelles poilus 189 

Folioles accuminées profondément den- 
tées asservatus (116) 

Folioles cuspidées, très superficiellement 
dentées mucronulatus (128) 

Folioles cuspidées; calice à lobes très 
courts macilentus (130) 

Folioles acuminées, calice à lobes longue- 
ment acuminés melanoxylon (125) 

Calice ni aciculé ni aculéolé 191 

Calice aciculé ou aculéolé 194 



191 

193 
194 
195 
196 

197 

198 

199 

200 
201 
202 
303 
204 
205 
206 



207 



208 



w 371 — 

Jeunes carpelles poilus 192 

Jeunes carpelles glabres adscitus (115) 

Styles verdâtres 193 

Styles roses, vestitus (145) 

Tige anguleuse, très aculéolée squalidus (121) 

Tige arrondie» non très aculéolée argutifolius (88) 

Jeunes carpelles glabres 195 

Jeunes carpelles poilus 201 

Styles roses 196 

Styles verdâtres 198 

Tige glanduleuse 197 

Tige a glandes rares ou nulles vestitus (145) 

Tige à soies et poils nuls ; foliole cauli- 

naire terminale acuminée rudiformis (87) 

Tige poilue; foliole caulinaire terminale 

cuspidée scabripes (82\ 

Folioles acuminées 199 

Folioles cuspidées mucronulatus (128) 

Aiguillons des rameaux déclinés ou falqués 200 

Aiguillons des rameaux en partie récli- 
nés reclinatus (129) 

Etamines dépassant les styles oreades (122) 

Etamines plus courtes que les styles. . argutifolius (88) 

Etamines plus courtes que les styles 202 

Etamines dépassant les styles 204 

Styles verdâtres 203 

Styles roses Bloxamii (118) 

I Tige obtuse ou arrondie myriadenophorus (94) 

I Tige anguleuse lin gui a tus (126) 

I Styles roses 205 

I Styles verdâtres 208 

| Tige anguleuse 206 

| Tige obtuse ou arrondie rosaceus (119) 

| Plante glanduleuse 207 

I Plantes à glandes rares ou nulles vestitus (145) 

Aiguillons des tiges à base très large, la 

plupart réclinés sertiflorus (139) 

Aiguillons des tiges, très abondants, droits 

ou peu falqués, élargis et renflés à la 

base plinthoslylus (86) 

Foliole caulinaire terminale accuminée 209 

Foliole caulinaire terminale cuspidée. . cynomorus (131) 



309 



210 

212 
213 
214 



215 



216 
217 

218 

219 



220 



221 



222 



223 



— 372 — 

Aiguillons des tiges plus ou moins abondants, non 
renflés h la base 410 

Aiguillons des tiges très abondants, droits, 
à base renflée, souvent confluents. « . . squalidus (121) 

Plante très glanduleuses; folioles finement dentées. 211 
Plante peu glanduleuse, feuilles lobulées, 
incicées, profondément dentées ferrariarum (114) 

Tige arrondie ou obtuse, hérissée. flexuosus (108) 

Tige anguleuse, glabrescente disjunctus (124) 

Jeunes carpelles poilus 213 

Jeunes carpelles glabres 228 

Etamines blanches 214 

Etamines roses infestus (107) 

Calice ni aciculé, ni aculéolé 215 

Galice aciculé ou aculéolé 216 

Foliole caulinaire terminale cuspidée ; eta- 
mines à la fin plus courtes que les 
styles emersistylus (100) 

Foliole terminale longuement acuminée ; 
etamines dépassant les styles foliosus (106) 

Styles roses 217 

Styles verdâtres 219 

Tige obtuse ou arrondie 218 

Tige anguleuse brachyadenes (103) 

Foliole terminale suborbiculaireen coeur; 

plante très anguleuse ery thradenes (69) 

Foliole terminale ovale, peu échancrée; 

plante peu glanduleuse despectus (113) 

Etamines plus courtes que les styles 220 

Etamines dépassant les styles 221 

Folioles acuminces: inflorescence à larges 
bractées obovales ou triangulai- 
res myriadonophorus (94) 

Folioles cuspidees ; inflorescence à 1 à 2 
bractées ovales-lancéolées cinerascens (102) 

Tige arrondie ou obtuse 222 

Tige anguleuse 223 

Foliole caulinaire terminale à pétiolule 

égalant la 1/2 de sa hauteur Gttntheri (96) 

Foliole caulinaire terminale à pétiolule 

égalant le 1/4 de sa hauteur flexuosus (108) 

Folioles acuminées 224 

Folioles cuspidees flavovirens (151) 



227 
228 
229 



- 373 — 

Tige plane 225 

324 Tige canaliculée; calice fortement acu- 

léolé Deseglisei (109) 

Aiguillons des rameaux en partie réclinés 226 

225 Aiguillons des rameaux tous déclinés ou 

ralqués foliosus (106) 

Jeunes carpelles poilus 227 

Jeunes carpelles glabres thyrsiflorus (93) 

Tige glabrescente saxicolus (i 10) 

Tige hérissée fuscus (105) 

Styles roses au moins à la base 229 

Styles verdâtres 231 

Etamines plus courtes que les styles 230 

Etamines dépassant les styles debilis (99) 

Tige arrondie; foliole caulinaire termi- 
nale brièvement pétiolulée ; pédoncules 
23Q supérieures divisées dès la base tereticaulis (80) 

Tige anguleuse ; foliole terminale longue- 
ment pétiolulée; pédoncules supérieu- 
res à base simple, divisés au sommet. . Lamyi (79) 

Etamines dépassant les styles 232 

Etamines plus courtes que les styles. . . . Lamyi (79) 

Tige anguleuse 233 

Tige arrondie ou très obtuse 236 

Rameau à aiguillons déclinés ou falqués 234 

Rameau à aiguillons en partie réclinés. thyrsiflorus (93) 

Plante très peu glanduleuse 235 

234 | Plante très glanduleuse ; inflorescence 

allongée Bursonnensis (95) 

Inflorescence étroite, presque simple, 
raide, brièvement hérissée podophyllus (11 1) 

Inflorescence lâche, étalée, paucifl., non 
hérissée analogus (112) 

Panicule composée plus ou moins étalée 237 

236 Panicule en grande partie simple, étroite, 

penchée au sommet Schleicheri (98) 

Panicule peu étalée 238 

Panicule étalée-divariquée scaber (101) 

Foliole caulinaire terminale à base rétré- 

cie, cunéiforme, plus ou moins échan- 

238 crée Menkeî (97) 

Foliole caulinaire terminale largement 

ovale, à base arrondie, en cœur humifusus 104 



231 
232 
233 



235 



237 



239 
240 
241 

242 
243 



244 



245 



246 



247 

248 
249 
250 



251 

252 
253 
254 



— 374 — 

Pleurs blanches 240 

Fleurs roses 258 

Etamines blanches 241 

Etamines roses. . . . , infestas (107) 

Styles roses, au moins à la base 242 

Styles verdâtres 248 

Jeunes carpelles glabres 243 

Jeunes carpelles poilus 245 

Tige lisse entre les aiguillons 244 

Tige rude, comme une répe Radula (157) 

Styles verdâtres à base rosée ; foliole cauli- 

naire terminale largement ovale, acumi- 

née subcanus (9î) 

Styles d'un rose vif, foliole terminale cus- 

pidée separinus (152) 

Carpelles normalement développés 246 

Carpelles presque tous avortés: feuilles 
luisantes en dessus microcarpus (153) 

Feuilles profondément ou grossièrement dentées. . . . 247 
Feuilles a dents très fines et très superfi- 
cielles, souvent réduites au mucron. obsectifolius (155) 

Rameau a aiguillons déclinés ou falqués, 

quelques-uns réclinés sepincolus (156) 

Rameau à aiguillons déclinés ou falqués, 

jamais réclinés Radula (157) 

Jeunes carpelles glabres " 249 

Jeunes carpelles poilus 252 

Tige anguleuse, plante très peu glanduleuse 250 

Tige arrondie ou obtuse, plante très glanduleuse. . . 251 

Tige slabrescente obvallatus (147) 

Tige nérissée leucanthemus (148) 

Tige d'un fauve jaunâtre, à très nombreux 
aiguillons jaunâtres longiculpis (159) 

Tige vert brunâtre ou rougeâtre, dépour- 
vue d'aiguillons jaunâtres Menkei (97) 

Tige anguleuse 253 

Tige obtuse ou arrondie. 257 

Foliole caulinaire terminale acuminée 254 

Foliole caulinaire terminale cuspidée 256 

Rameau dépourvu d'aiguillons réclinés 255 

Rameau à aiguillons en partie réclinés. • • Blondœi (158) 



— 375 — 

Tous les calices à lobes réfléchis piletocaulon (149) 

i&5 Cplice de la fleur terminale à lobes rele- 
vés insolatus (154) 



256 



2158 



459 



961 



262 



263 



267 



268 



Tige hérissée leucanthemus 048) 

Tige glabrescente flavo-virens (151) 



a*- Foliole caulinaire terminale acuminée. . . . flexuosus (108) 
Foliole caulinaire terminale cuspidée. . . . amictus (150) 

Jeunes carpelles glabres 259 

Jeunes carpelles poilus 267 



Styles verdàtres 260 

Styles roses au moins à la base 263 

Etamines dépassant les styles 261 

260 Etamines plus courtes que les styles; 

plante peu glanduleuse mucronulatus (128) 



Plante très peu glanduleuse 262 

Plante très glanduleuse atratus (133) 

Etamines blanches ; calice non aciculé.. . adscitus (115) 
Etamines roses, calice aciculé asservatus (116) 

Tige hérissée 264 

Tige glabre ou glabrescente 265 



a fi / I Tige sans glandes ; etamines roses conspicuus (146) 

* | Tige glanduleuse ; etamines blanches subcanus (92) 

Rameau sans aiguillons réclinés, folioles acuminées. 266 
265 Rameau à aiguillons en partie réclinés ; 

folioles cuspidées fissipetalus (132) 

«« fi Calices en partie relevés après Tanthèse. rudiformis (87) 
* w * Calices tous réfléchis après l'anthèse mutabilis (138; 

Styles verdàtres 268 

Styles rosés, au moins à la base 277 

Etamines blanches 269 

Etamines roses 274 

a fiq I Foliole caulinaire terminale orbiculaire, cuspidée.. 270 
* I Foliole caulinaire terminale ovale, acuminée 271 

Inflorescence courte, peu développée. . . cynomorus (131) 

270 Inflorescence pyramidale, ample, très dé- 
veloppée magnificus (144) 

Plante très glanduleuse 272 

271 Plante peu glanduleuse ; feuilles très min- 
ces, profondément dentées ferrariarum (114) 



— 378 — 

Foliole caulinaire terminale ovale, ou largement 

ovale 273 

273 Foliole caulinaire terminale étroitement 
ovale, à dents séparées par un large 
sinus disoerpUis (134) 

a»? I Etamines plus courtes que les styles lingulatus (126) 

1 Etamines dépassant les styles flexoosus (108) 



274 



Folioles cuspidées 275 

Folioles longuement acuminées disoerpUis (134) 

Inflorescence courte, peu développée 276 

378 Inflorescence en pyramide, bien dévelop- 
pée; tige rude asperèoanlis (136) 

Dessous des feuilles à poils nombreux, 

très brillants cynomorus (131) 

Dessous des feuilles légèrement tomen- 

telleux, sans poils brillants macilentus (130) 

Etamines dépassant les styes 278 

Etamines plus courtes que les styles Bloxamii (118) 

Carpelles normalement développés 279 

Carpelles presque tous avortés microcarpus (153) 

Etamines roses , 280 

Etamines blanches 283 

Folioles cuspidées 281 

Folioles longuement acuminées ericetorum (137) 

Calice à lobes réfléchis après l'anthèse 282 

281 Calice à lobes étalés après l'anthèse, non 

aciculé Borœanus (143) 

Foliole caulinaire terminale orbiculaire, 
en cœur, cuspidée; plante très glandu- 
leuse fùsco-ater (120) 

Foliole caulinaire terminale largement 
ovale, entière ou peu échancrée vestitus(145) 

Inflorescence à 1 à 3 bractées, rarement davantage. 284 
Inflorescence munie de nombreuses bractées 28S 



276 

277 

278 
279 
280 



282 



283 
284 

285 



286 



Tige et rameau glabrescents radis (135) 

Tige et rameau très hérissés vestiferus (142) 

Tige et rameau dépourvus d'aiguillons réclinés 286 

Tige et rameau munis d'aiguillons en par- 
tie réclinés sertiflorus(139) 

Feuilles épaisses; inflorescence occupant 

une partie du rameau Genevierii (141) 

Feuilles minces; inflorescence occupant 

tout le rameau braoteatus (140) 



S88 
289 
290 



— 377 — 



VUU5SCENTE3 

Tige ou panicule munie de quelques glandes siipi- 

ajw tées »•«« 288 

Mi Tige et panicule complètement dépourvues de glan- 
des stipitées 9 321 

Pétales blancs 289 

Pétales roses ♦ 299 

Styles verdâtres « 290 

Styles roses • despeotus (113) 

Jeunes carpelles glabres, 291 

Jeunes carpelles poilus. 294 

Galice aciculé ou aculéolé 292 

291 Galice ni aciculé, ni aculéolé; glandes 

seulement sur la tige. . . . Uoydianus (186) 

_~a Feuilles blanches ou grisâtres en dessous 293 

w * Feuilles vertes en dessous luxurians (161) 

Foliole caulinaire terminale ovale, acu- 

<_» minée, blanche en dessous anomalus (187) 

* y Foliole caulinaire terminale suborbicu- 

laire, cuspidée, grisâtre en dessous leucanthemus(146) 

Carpelles normalement développés 295 

Carpelles en partie avortés anomalus (187) 

Etamines plus courtes que les styles 296 

Etamines dépassant le styles. ...*...... 297 

Feuilles vertes en dessous peu poilues. . . anadenes (163) 
296 Feuilles grises ou blanchâtres en dessous, 

hérissées amictus (150) 

Tige hériseée 298 

Tige glabrescente raoemosus (178) 



294 
295 



297 



4QK I Foliole caulinaire cuspidée leucanthemus (148) 

*Uo l foliole caulinaire terminale acuminée. piletocaulon (149) 

qgq 1 Etamines blanches 300 

* w Etamines roses 314 



300 



301 



302 



Styles roses 301 

Styles verdâtres 302 

Feuilles vertes très peu poilues en des- 
sous Questieririi (167) 

Feuilles grises, tomenteuses, hérissées, à 
poils brillants en dessous acutipetalus (179) 

Jeunes carpelles poilus 303 

Jeunes carpelles glabres, , MlttMMM . M «.,. VM 308 



305 



306 



— 378 — 

Etamines dépassant les styles 304 

303 Etamines plus courtes que les styles ; ca- 
lice étalé après l'anthèse Salteri (168) 

Feuilles vertes en dessous 303 

304 Feuilles grises ou blanches tomenteuses en des- 
sous 306 

Inflorescence courte à une ou deux brac- 
tées ovales sylvarum (164) 

Inflorescence allongée, à plusieurs brac- 
tées lancéolées au sommet ferrariarum (114) 

Inflorescence munie de feuilles à la base et de 
bractées 307 

Inflorescence nue, sans feuilles, ni brac- 
tées gymnostachys (185) 

Foliole raraéale terminale ovale-rhomboï- 
2Q- dale, entière, longuement acuminée. racemosus (178) 
Foliole raméale terminale orbiculaire, 
cuspidée Grabowskii (184) 

Galice aciculé ou aculéolé 309 

Galice ni aciculé, ni aculéolé 310 

Feuilles vertes en dessous, très peu 
poilues atrocaulis (165) 

Feuilles subvelutinées, à poils brillants 
en dessous umbraticus (183) 

Feuilles grisâtres tomentelleuses ou blanches tomen- 

310 teuses en dessous 311 

Feuilles vertes en dessous 31% 

Tomentum grisâtre hérissé septorum (18%) 

Tomentum blanc argenté, non hérissé, chloracanthus (186) 

Tige glabrescente : 313 

Tige hérissée •. adscitus (115) 

Inflorescence fortement hérissée de poils 
brillants piletostachys (160) 

Inflorescence maigrement et brièvement 
hérissée atrocaulis (165) 

Styles verdàtres 315 

Styles roses 316 

Calice non aciculé gratiflorus ("166Ï 

Calice aciculé asservatus (116) 



308 



309 



311 
312 

313 

314 
315 



„- fi Jeunes carpelles glabres 317 

Jeunes carpelles poilus 319 

„ 17 Calice aciculé ou aculéolé 318 

6 Galice ni aciculé, ni aculéolé.. . . macrophylloides (181) 



— 379 — 



oi 8 Etamines dépassant les styles conspicuus (146} 

Etamines plus courtes que les styles. . alternifloras (177) 



319 
320 

3® 



325 

326 
327 

328 
329 
330 



334 



Tige anguleuse 320 

Tige arrondie ou très obtuse. ....... Chaboissœi (180) 

Calice aculéolé, à lobes réfléchis vesticus (145) 





Galice non aculéolé à lobes étalés Borœanus (143, 

Calice à lobes étalés après l'anthèse 322 

Calice à lobes réfléchis après l'anthèse 325 

Etamines blanches 323 

Etamines roses Sprengelii (169) 

Tige et rameau à aiguillons plus ou moins nombreux 324 
323 Tige et rameau inermes ou à très rares 

aiguillons spolia tus (190) 

Feuilles caulinaires digito-quinées ; calice 

«a* non aciculé clethraphilus(189) 

™ Feuilles caulinaires pédato-quinées ; calice 

aciculé Salteri (168) 

Etamines roses 326 

Etamines blanches 328 

Styles roses 327 

Styles verdâtres; carpelles poilus erythrinus (170) 

Jeunes carpelles poilus nemoralis (171) 

Jeunes carpelles glabres occiduus (195) 

Jeunes carpelles glabres 329 

Jeunes carpelles poilus 334 

Tige canaliculée 330 

Tige plane ou canaliculée seulement au sommet. . . 332 

Calice non aciculé. 331 

Calice aciculé hispidulus (193) 

Foliole caulinaire terminale suborbicu- 

331 laire rotundatus(172) 

Foliole caulinaire terminale ovale. . . thyrsoideus (198) 

Calice non aculéolé 333 

332 Calice aciculé ; foliole caulinaire terminale 
cuspidée amphichloros (173) 

Etamines blanches dépassant les styles macrophyllus(162) 

333 Etamines blanches plus courtes que les 
styles stenophyllus(192) 

Styles roses 335 

Styles verdâtres 336 

Feuilles vertes en dessous, glabrescentes. Questierii (167) 
335 Feuilles grises, tomentelleuses en des- 
sous acutipetalus(179) 



336 



337 



— 380 — 

Tige anguleuse 337 

Tige arrondie ou très obtuse flexicaulis (176) 

Inflorescence plus ou moins munie de feuilles ou 
de bractées 338 

Inflorescence nue, dépourvue de feuilles 
ou de bractées gymnostachys(185) 

Ramuscules ou pédoncules plus ou moins étalés. . . . 339 
338 Pédoncules redressés, appliqués contre 

Taxe ; tige canaliculée pycnanthus (175) 

Tige glabrescente 340 

Tige poilue. carpinifolius (191) 

Feuilles à tomentum ras, très léger, non hérissées. 341 
Feuilles tomenteuses hérissée 342 



339 
340 
341 



Fleurs roses prœaltus (196) 

Fleurs blanches nemorum (194) 

2#a I R ameau canaliculé hérissé amplification 74) 

* I Rameau anguleux glabrescent bylophilus(197) 



343 



DISCOLORES 

Carpelles murs noirs, brillants 344 

Carpelles murs jaunâtres chlorocarpus (237) 

Tige ou panicule munie de quelques 

«,, glandes stipitées 345 

* Tige et panicule dépourvues de glandes 

stipitées 348 

Fleurs blanches 346 

Fleurs roses chloracanthos (186) 

Panicule et tige munies de glandes 347 

Tige seule munie de glandes Lloydianus (188) 



345 
346 



• .« Feuilles glabrescentes en dessous aoomalus (187) 

6 ' Feuilles cendrées-tomenteuses tomentosus (276) 

Feuilles glabrescentes ou poilues en des- 

%LR SU8a • * * ^ 

Feuilles tomenteuses ou tomentelleuses 

en dessus . . . ' » . . . . 454 

«, Q Fleurs roses 350 

34y Fleurs blanches 435 

« A Etamines roses 351 

35U Etamiaes blanches 396 

4K4 I Styles roses ,... 35% 

* w ' Styles wdâtres 383 



382 
353 
354 

355 



356 

357 

358 

359 
360 



361 



362 



363 

364 
365 
366 
367 



— 381 — 

Calice aciculé ou aculéolé 353 

Calice ni aciculé, ni aculéolé 367 

Tige plane ou à peine excavée 354 

Tige canaliculée 355 

Rameau canaliculé spicatus (233) 

Rameau anguleux demotus (217) 

Foliole caulinaire terminale, largement 
ovale ou suborbiculaire « 356 

Foliole caulinaire terminale ovale-ellipti- 
que, cuspidée prœtervisus (228) 

Inflorescence à aiguillons déclinés Mercierii (£66) 

Inflorescence à aiguillons rares, crochus, bamosus (208) 

Jeunes carpelles glabres 358 

Jeunes carpelles poilus 365 

Tige plane ou légèrement excavée 359 

Tige canaliculée prœtermissu* (214) 

Tige glabrescente eu pubérulente , . . * 360 

Tiee hérissée, étamines plus courtes que 
les styles villosulus (245) 

Etamines égalant à peine les styles ou 

plus courtes 361 

Etamine? dépassant les styles 363 

Foliole caulinaire terminale cuspidée. « 362 

Foliole caulinaire terminale acuminée ; 

inflorescence à longs aiguillons fal- 

qués cuspidiferus (220) 

Tige pubérulente; inflorescence près* 
qu'inerme cuneatus (241) 

Tiee glabrescente ; inflorescence à nom- 
breux petits aiguillons falqués contemplus (242) 

Foliole caulinaire terminale ovale, entière 

ou subéchancrée 364 

Foliole caulinaire terminale, largement 

ovale, en cœur, cuspidée calcareus (229) 

Etamines d'un beau rose holorhodos (213) 

Etamines très peu rosalées à la base. . Bastardianus (223) 

Foliole caulinaire terminale acuminée 366 

Foliole caulinaire terminale cuspidée 372 

Tige plane ou à peine excavée 367 

Tige canaliculée 371 

Foliole caulinaire terminale étroitement ovale.... 368 
Foliole caulinaire terminale largement ovale. 370 



368 



370 



371 



37Î 



373 



374 



37» 



376 



377 



378 



379 



380 



Tige non glaucescente ; inflorescence à 

aiguillons droits ou déclinés 389 

Tige glaucescente; inflorescence à rares 

aiguillons crochus splendens (360) 

Infl. à aiguillons très robustes agriacanthns (251) 

Inflorescence à aiguillons faibles souvent 
aciculaires. » confusus (223) 

Tigeglabrescente; inflorescence à aiguit 
Ions en partie crochus procerns (£0O) 

Tige pubérulente ; inflorescence à aiguil- 
lons géniculés ou falqués longiflorens (231) 

Feuilles caulinaires blanches tomenteuses, 
poilues ; brièvement hérissées en des- 
sous prœtermissus (214) 

Feuilles caulinaires à tomentum ras un 
peu laineux, gris cendré-jaunâtre. . . Lemaitrei (253) 

Tigeoanaliculée 373 

Tige plane ou un peu excavée. 376 

Foliole caulinaire terminale orbiculaireou 
largement ovale 374 

Foliole caulinaire terminale ovale-ellipti- 
que, à base entière prœtervisus (228) 

Rameau pubérulent, non hérissé 375 

Rameau poilu, hérissé ; folioles se recou- 
vrant par les bords propinquus (216) 

Inflorescence presqu'inerme, à rares ai- 

Suillons falqués Weiheanhs (230) 
orescence a nombreux aiguillons fal- 
qués glaphyrus (236) 

Etamines dépassant les styles 377 

Etamines plus courtes que les styles, longiflorens (231) 

Inflorescence moyenne, oblongue ou étroite 378 

Inflorescence en vaste pyramide trian- 
gulaire crassifolius (234) 

Feuilles raméales à folioles ne se recouvrant pas 
par les bords 379 

Feuilles raméales à folioles se recouvrant 
par les bords propinquus (216) 

Panicule à aiguillons déclinés ou falqués 380 

Panicule à aiguillons crochus 382 

Foliole caulinaire terminale à base entière 381 

Foliole caulinaire terminale largement 
ovale, en cœur calcareus (229) 



3891 

383 

384 
385 



— 383 — 

Tige brièvement hérissée ; tomentura 
381 subvelutiné, blanc jaunâtre.... heteromorphus (252) 
Tige pubérulente; feuilles à tomentum 
ras, très brièvement hérissé. » rastâcanus (238) 

Feuilles tomenteoses non hérissées en 
dessous tenacellus (240) 

Feuilles grises tomenteuses hérissées en 
dessous spicatus (233) 

Calico ni aciculé, ni aculéolé 384 

Calice aciculé ou aculéolé Mercierii (266) 

Jeunes carpelles poilus 385 

Jeunes carpelles glabres flaccidus (254) 

Tige canaliculée 386 

Tige plane ou très peu excavée 389 

Foliole caulinaire terminale largement ovale; éta- 
mines dépassant les styles 387 

386 Foliole caulinaire terminale étroitement 
ovale, elliptique, en cœur; étamines 
plus courtes que les styles Schultzii (275) 

Foliole caulinaire terminale acuminée 388 

387 Foliole caulinaire terminale presqu'orbi- 
culaire, en cœur; cuspidée Sauli (235) 

Foliole caulinaire terminale ovale, en- 

o ft r% tière Lemaitrei (253) 

Foliole caulinaire terminale presqu'orbi- 
culaire en cœur Herciecii (266) 

Foliole caulinaire terminale cuspidée 390 

Foliole caulinaire terminale plissée, d'un 
beau vert, acuminée discolor (219) 

Feuilles glabrescentes en dessus 391 

Feuilles ovales, finement serrulées, à nom- 
breux poils apprîmes fallacinus (257) 

Feuilles à tomentum ras en dessous 392 

Feuilles à tomentum subvelutiné, blanc- 
jaunâtre heteromorphus (252) 

Inflorescence ovale, raccourcie; feuilles 
d'un vert foncé anchostachys (239) 

Inflorescence oblongue, lâche, allongée, 
feuille d'un vert pâle pallescens (243) 

Styles roses 394 

Stvles verdâtres 401 

Jeunes carpelles poilus 395 

Jeunes carpelles glabres Bastardianus (223) 



389 



390 



391 



392 

393 
394 



395 



396 



396lb 



401 
402 
403 



— 384 — 

Galice aciculé ou aculéolé , • . • 396 

Galice ni aciculé, ni aculéolé 397 



Styles violacés; jeunes carpelles poilus. 396* 

Styles verdâtres; jeunes carpelles glabres tristifrons (256) 

Tige canaliculée; inflorescence à aiguil- 
lons très crochus hamosus (308) 

Tige plane; inflorescence à aiguillons 
talqués demotus (217) 

Foliole caulinaire terminale largement ovale ou 

397 suborbiculaire 398 

Foliole caulinaire terminale étroitement ovale 399 

Tomentum blanc, hérissé; foliole cauli- 
naire terminale orbiculaire en cœur, crassifolius (234) 

398 Tomentum blanc, très ras; foliole cauli- 
naire terminale largement ovale, 
presqu'entière procerus (200) 

Foliole caulinaire terminale à base élargie 400 

399 Foliole caulinaire terminale à base rélré* 
cie, entière confusus (225) 

Foliole terminale à base échancrée; inflo- 

,qq rescence à aiguillons ordinaires Bouveti (250) 

Foliole terminale à base entière; inflo- 
rescence à aiguillons très robustes, agriancanthus (251) 

Jeunes carpelles glabres 402 

Jeunes carpelles poilus 409 

Etamines plus courtes que les styles 403 

Etamines dépassant les styles .• 404 

Tige plane hiftellus (VIO) 

Tige canaliculée subvelutinus (271) 

Ajw I Inforescence, à aiguillons la plupart crochus 405 

' Inflorescence, à aiguillons falqués 406 

Tige canaliculée ; foliole terminale étroi- 
tement ovale, entière ; calice non aci- 

405 culé angustatus (249) 

Tige plane; foliole terminale largement 

ovale, subéchancré; calice aciculé. spina curva (269) 

Foliole caulinaire terminale largement ovale ou 

406 suborbiculaire 407 

Foliole caulinaire terminale ovale 408 

Tomentum blanc très léger, ras, non 

407 hérissé arduennensts (202) 

Tomentum épais, subvelutiné hérissé». . . piletosus (268) 



iî •• 



408 

409 
410 

411 

412 

413 



414 



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îtli .'• 


422 



— 385 — 

Inflorescence en large pyramide omisus (409) 

Inflorescence petite, ovale, étroite, ser- 
rée, nue . prolectibilis (267) 

Calice aciculé ou aculéolé 410 

Calice ni aciculé, ni aculéolé 415 

Etamines plus courtes que les styles 411 

Etamines dépassant les styles 413 

Tige plane ou peu excavée / 412 

Tige canaliculée; foliole terminale en- 
tière, ovale, acuminée Suberti (247) 

Foliole terminale suborbiculaire en cœur, ustulatus (232) 
Foliole terminale ovale, rétrécie, entière, vulnificus (218) 

Tige plane ou légèrement excavée 414 

Tige canaliculée ; tomentum épais, sub- 
velutiné obtusatus (258) 

Foliole caulinaire terminale ovale en cœur, 

longuement acuminée ; calice fortement 

aculéolé cariensis (222) 

Foliole caulinaire terminale ovale ou subé- 

chancrée, acuminée ; calice finement 

aciculé pubescens (227) 

Tige canaliculée 416 

Tige plane ou peu excavée ; 425 

Etamines plus courtes que les styles 417 

Etamines dépassant les styles 419 

Inflorescence à aiguillons déclinés ou fal- 

qués 418 

Inflorescence à aiguillons crochus très 

courts uncinelliferus (273) 

Rameau canaliculé, pubérulent mixtus (255) 

Rameau anguleux glabrescent Suberti (247) 

Foliole caulinaire terminale cuspidée 420 

Foliole caulinaire terminale acuminée 422 

Tomentum blanc 421 

Tomentum jaunâtre Neesii (221) 

Foliole terminale ovale, entière, quelque- 
fois acuminée omissus (209) 

Foliole terminale suborbiculaire en cœur. Sauli (235) 

Tigje glabrescente ou à poils épars (423) 

Tige pubérulente; foliole terminale ovale, 
en cœur Lemaitrei 253 

25 



m 



m 

425 

42G 

428 
429 
430 
431 

432 



433 



434 

43S 
43G 
437 

438 



— 386 — 

Foliole terminale ovale ou largement ovale 424 

Foliole terminale étroitement ovale, en- 
tière spidnostachys (263) 

Foliole terminale en cœur; tomentum ras, 

peu ou pas hérissé bipartitus (211) 

Foliole terminale entière ou subéchancrée ; 

tomentum épais, mou incarnatus (239) 

Calice aciculé ou aculeolé 426 

Calice ni aciculé, ni aculeolé 428 

Foliole terminale ovale 427 

Foliole terminale suborbiculaire, en,cœur, 
cuspidée ustulatus (232) 

Foliole terminale cuspidée vulni ficus (218) 

Foliole terminale acuminée hirtellus (270) 

Foliole terminale acuminée 429 

Foliole terminale cuspidée 431 

Foliole terminale largement ovale 430 

Foliole terminale ovale, entière argentatus (224) 

Pétales d'un rose vif nemophilus (212) 

Pétales d'un rose très pâle discolor (219) 

Tomentum jaunâtre 432 

Tomentum blanc 433 

Tige brièvement hérissée; inflorescence 

oblongue, régulière heteromorphus (252) 

Tige glabrescente ; inflorescence en vaste 

pyramide Neesii (221) 

Feuilles vert-clair ou jaunâtre en dessus 434 

Feuilles d'un vert foncé ou noirâtre en 
dessus anchostachys (239) 

Feuilles à dents fines, inégales, peu pro- 
fondes ; anthères roses pallescens (243) 

Feuilles très finement serrulées; anthères 
blanchâtres serriculatus (244) 

Styles blancs 436 

Styles roses Bastardianus (223) 

Calice aciculé ou aculeolé 437 

Calice ni aciculé, ni aculeolé 439 

Jeunes carpelles poilus 438 

Jeunes carpelles glabres villicaulis (265) 

Tige canaliculée ; carpelles oblongs. pyenostachys (207) 
Tige plane, ou à peine excavée ; carpel- 
les ovales, un peu triangulaires pubeacens (227) 



■ 



439 
440 

441 

442 



443 



444 



445 



446 



447 



448 



449 



450 



451 



452 



453 



— 387 -r 

Jeunes carpelles glabres 440 

Jeunes caipelles poilus 448 

Etamines dépassant les styles 441 

Etamines plus courtes que les styles, thamnophilus (204) 

Tige plane ou peu excavée 442 

Tige canaliculée 445 

Foliole terminale largement ovale ou sub- 
orbiculaire 443 

Foliole terminale étroitement ovale-ellip- 
tique, acuminée vendeanus (272) 

Foliole terminale acuminée 444 

Foliole terminale cuspidée ; inflorescence 

à pédoncules supérieurs dressés, fasti- 

giés adpressus (215) 

Foliole terminale largement ovale, en 
cœur, acuminée villicaulis (265) 

Foliole terminale largement ovale-del- 
toïde, entière neurophanes (205) 

Pétiole à aiguillons crochus 446 

Pétiole à aiguillons falqués arduennensis (202) 

Foliole terminale largement ovale ou sub- 

orbiculaire 447 

Foliole terminale ovale, à base entière. . . omissus (209) 

Rameau à aiguillons supérieurs géniculés 

ou falqués phyllostachys Ç20O 

Rameau à aiguillons supérieurs prochus, robustus (203) 

Tige canaliculée 449 

Tige plane ou légèrement excavée 450 

Inflorescence oblongue, petite, serrée, fas- 
tigiée tenuiflorus (199) 

Inflorescence étalée, rameuse, lâche, com- 
posée, allongée albomicans (262) 

Etamines dépassant les styles 451 

Etamines plus courtes que les styles. . collivagus (246) 

Tomentum ras peu ou pas hérissé 452 

Tomeatum mou, subvelutiné, épais, doux 453 

Foliole terminale suborb. en cœur, cardiophyllus (206) 
Foliole terminale ovale, très étroite, en- 
tière patulus (248) 

Inflorescence allongée, étroite, serrée, consimilis (261) 
Inflorescence courte, petite, ovale, serrée, 
fournie hoîoleucos (264) 



454 
455 



456 



— 388 — 

Pétales blancs 455 

Pétales roses 459 

Jeunes carpelles poilus 456 

Jeunes carpelles glabres 457 

Foliole terminale largement ovale, entière 
ou subéchancrée chnoophyllus (278) 

Foliole terminale étroitement ovale, en- 
tière extensifolius (284) 

Etamines plus courtes que les styles 458 

457 Etamines dépassant les styles ouïes éga- 
lant * obtusifolius (277) 

Pédoncules supérieurs étalés; etamines 
un peu plus courtes que les sUles. . . tomentosus (576) 

458 Pédoncules supérieurs dressés contre 
Taxe ; etamines beaucoup plus courtes 
que les styles micrandrus (288) 



459 



460 



461 



Jeunes carpelles glabres 460 

Jeunes carpelles poilus 463 

Tige canaliculée 461 

Tige plane ou légèrement excavée. acroleucophorus (282) 

Etamines plus courtes que les styles 462 

Etamines dépassant les styles. ./.... proximellus (280) 

Inflorescence étalée, composée, ra- 
meuse acroleucophorus (282) 

Inflorescence étalée, allongée, fournie, 
serrée pellitus (281) 

Foliole caulinaire terminale suborbicu- 

463 laire, en cœur, cuspidée 464 

Foliole caulinaire terminale ovale, acuminée 465 



462 



464 



465 



Styles verdâtres amictifolius (279) 

Styles pourpres tomenteUus (283) 

Etamines blanches 466 

Etamines rose vif ou pourpres semipellitus (286) 



, p fi Styles verdâtres dépassant les etamines eriophyllus (287} 
Styles roses plus courts que les etamines. Ripartii (285) 



467 



SUBERECTI 

Pétales roses 468 

Pétales blancs 474 



468 



469 



470 



471 



473 



474 



475 



477 



— 389 — 

Etamines roses 469 

Etamines blanches 470 

Etamines dépassant les styles roses; calice 

aciculé nitidus (291) 

Etamines plus courtes que les styles 

roses ; calice inerme divaricatus ($95) 

Styles verdàtres 471 

Styles roses nexuosus (293) 

Galice aciculé ou acuiéolé 4731 

Calice ni aciculé ni acuiéolé 473 



Foliole caulinaire terminale cuspidée ; 
inflorescence à aiguillons crochus. . . hamulosus (29$) 
47$ Foliole caulinaire terminale ovale, entière, 
longuement acuminée ; inflorescence à 
aiguillons falqués Libertianus ($98) 



Inflorescence plus ou moins composée 474 

Inflorescence en grappe fastigiatus (300) 

Foliole terminale ovale, entière, acu- 
minée integribasis ($94) 

Foliole terminale largement ovale, à base 
entière et arrondie appendiculatus ($96) 

Etamines plus courtes que les styles 475 

Etamines dépassant les styles 476 



Foliole terminale largement ovale, arron- 
die, courte, en cœur cuspidée plicatus (30$) 

476 Foliole terminale largement ovale, arron- 
die, entière ou subéchancrée, acu- 
minée hemistemon ($97) 



Calice aciculé ou acuiéolé 478 

Calice ni aciculé, ni acuiéolé 479 



Inflorescence à nombreux aiguillons fal- 

, 7 £ gués, robustes cordifolius ($90) 

Inflorescence à nombreux aiguillons longs, 
crochus hamulosus ($9$) 

Foliole terminale acuminée ; inflorescence simple ou 

. -g presque simple 480 

Foliole terminale cuspidée ; inflorescence 
composée affinis ($89) 



— 390 — 

Feuilles vertes en dessous. 480 

480 Feuilles grises, tomentelleuses en dessous, 
les raméales souvent blanches cladotrichus (299) 

Tige canaliculée ; pétales rosés au moment 
de l'anthèse, bientôt blancs; carpelles 

481 bien développés fastigiatus (300) 

Tige plane ; pétales toujours blancs ; car- 
pelles mûrissant mal suberectus (301) 



■*■ 



TABLE DES MATIÈRES 



Pages 
Rubus acridentulus Mûll... 78 

acroleucophoras Rip 332 

ccuminatus G. Genêt 199 

acutipetalu» Lef. et Mûll.. 915 

4tdenoleuco8 Ghab 71 

adpressus Rip. et G. Genev. 957 

adecitus G. uenev 234 

affinis W. et N 339 

ftgrestis Waldst 51 

agriacanthua G. Genêt 997 

albomicans Rip 909 

alterniflorus Mûll. et Lef.. 213 

amblycaulon Boni 59 

amictifolius Bip +.. 398 

araictus Mûll 179 

amphicbloros Mûll 907 

amplificatus Lées 909 

amplifolius Mûll 83 

anadenes Mûll 195 

analogus Lef. et Mûll 131 

ancbostacbys Rip 985 

angustatus Gbab. et Mûll. . 995 

anomal u s Mûll 996 

appendiculatus Tratt 348 

arduennensis Lib 945 

arenarius Rip 39 

argentatus Mûll 968 

argutifolins Lef 109 

aspericaali8 Lef. et Mûll . . . 161 

asperriaraa Rip 104 

asservatus Rip. et Genev. . . 136. 
assurgens Boul. et Bout. . . 94 

atratus G. Genev 156 

atrocanlis Mûll 197 

atrovirens Mûll 140 

Balfourianas Blox 97 

Bastardianus G. Genev.... 966 

Bellardi W. et N 75 

biparti tus Boni, et Bouv. . . 954 

BlondœiRip 189 

Bioxami Lees 138 

Borosanns G. Genev 170 



Pages 
Rubus Bouveti G. Genev.... 296 

brachyadenes Mûll 119 

bracteatus Bar 166 

breviramusRip.etG.Genev. 103 
Bursonnensis Lef 110 

calcareus Rip ♦ . . 974 

callianthuB Mûll 40 

calliphyllus Mûll. 81 

calvatus Bor 199 

cardiopbyllus Leff. et Mûll. 248 
cariensis Rip. et €r. Genev. 265 

carneistylus Mûll 15 

carpinifolius W. et N 231 

carpinifolius Bor 218 

Gbaboissœi Mûll 216 

cbalaranthus. G. Genev. ... 98 
chloracantbus Boul. et Gil. . 994 

cblorocarpus Bor 289 

chnoophyllus Mûll 327 

cinerasceas Bor 118 

aladotrichus Gand 359 

cletbrapbilus G. Genev 999 

cœsio-IdoBus Merc 3 

coBsius L 4 

collivagu8 Rip 992 

confusus Rip ." 969 

consimilis Rip 308 

conspectus G. Geoev 79 

conspicaus Mûll 174 

contemptus Rip $88 

controversus Rip 970 

cordifolius W. et N 341 

corylifoliu8 Sm 48 

crassifolius G. Genev 279 

cuneatus Boul. et Bouv. . . . 287 

cuspidatus Mûll 52 

cuspidiferus Mûll. et Lef.. 963 
cynomorus G. Genev 153 

debilis Boul 115 

débilitâtes Rip 13 

degener Mûll » 



— 392 — 



Page* 

Robua deltœfoliQS MQll 7 

deltoideus Mûll 34 

demotas G. Geoev 260 

depauperatua Mûll 56 

DeseglisoBi G. Geoev 227 

despectus G. Geoev 132 

diacerptua Mûll . . ., 159 

discofdeus Mûll... 47 

diacolor W. et N 262 

diajuuctua Mûll. et Le! 146 

divaricatua Mûll 347 

diversifolius Liodl 38 

divexiramus Mûll 88 

dryadeua Rip 29 

dumetorum W. et N 61 

daricoriua G. Geoev 33 

dyacolua Rip. et G. Geoev. . 44 

echioophora Mûll 70 

eUmgatus G. Geoev 914 

emeraiêtylcia Mûll 116 

ericetorom Lef 169 

eriophyllus Rip 337 

erytoradeoes Mûll 79 

erythrinu8 G. Geoev 204 

excavatus Lef. et Mûll 96 

execatus Mûll 123 

expao8ua Lef. et Mûll 89 

extcnaifolius Boul. et Rip. . 334 

fallacious Rip 304 

faUax Chab..... 199 

faaciculatus Mull 37 

faatigiatus W. et N 353 

ferrariarum Rip 133 

fisaiçetalus Mull 155 

flaccidus Mull 300 

flavo-vireos G. Geoev 180 

flexicaulia G. Geoev 211 

flexuoaus Mull 126 

folioaus W. et N 123 

fragariseflorua Mull 77 

fruticetorum Mull. et Lef. . . 71 

frutico$u8 L. fpro parte) 355 

fusco ater W. et N 141 

fuscug W. etN 112 

Geoevierii Bor 167 

Geroroensia Mull 76 

gigantem G. Genev 260 

glandulosus Bel 75 

glaphyrus Rip. et G. Geoev. 281 
Godroni Lee. et Lam 41 



Ruboa Grabowakii W 

gratiflorus Mull 

Guotheri W. et N 

gymnoatachya G. Geoev... 



221 
198 
111 
223 



hamosoa G. Geoev 251 

bamulosus Lef. et Mull 343 

bemistemoo Mull 349 

heteromorphus Rip 298 

hirtellus Rip 318 

hirtus W. et Kit 93 

hiapidellua G. Geoev 234 

Holaodrei Mull 49 

bololeucos G. Geoev 311 

holorhodos Rip 256 

horridus Scbultz 67 

humifusus W. et N 121 

homilis Mull 85 

hylophilua Rip 238 

Idœus L 2 

immitis Bor 63 

iocaroatus Mull 306 

infestus W. etN 124 

iosolatus Mull 184 

iotectus Mull 105 

iiitegribasis Mull 345 

KoœhlcriBor 127 

Lamottei G . Geoev 36 

Lamyi G. Geoev 92 

latebrosus Rip ; 25 

latifoliatus Boul. et Bouv. . 66 
laxatua Rip. et G. Geoev. . . 30 

Lecoqii G. Geoev 10 

Lègue i G. Geoev 31 

Lejeuoei W. etN 137 

Lemaitrei Rip 299 

leucaothemua Mull 176 

Libertiaous Wh 350 

ligerious G. Geoev 19 

lilacinusWirtxeo 86 

linguifolius ? MM 162 

liogulatus Lef 148 

Lloydianus G. Geoev 227 

loogiculpia Mull 190 

loogifloreos Rip 276 

luxurians Rip 193 

macilentus G. Geoev 153 

macrophylloide8 G. Gesev. 218 



— 393 — 



P&ffCg 

Rubus macrophyilusW. etN. 19* 

magnificus Mull 17i 

melanoxylonMull.etWirtg. 147 

Menkeiî W. et N H3 

Mercierii G. Genev 314 

micrandrus Bip 338 

microcarpus G. Genev 183 

mitissiraus Rip ig 

mixtus Rip 301 

m odes tus Rip g 

Mougeoti Bill . . . 62 

MueronatwBlax I5t 

mucronulatus Bor, 151 

mutabilis G. Genev 164 

myriadenophorus Rip 109 

Neesii Rip 264 

nemocharis MM 202 

nemophilus Rip 255 

nemoralis Mûll 305 

nemori vagua Rip 98 

nemorum Rip 235 

neuropbanesBoul.etCornet. 247 

nexuosus Rip 344 

nitidus W. et N 342 

obsectifolius Mûll 185 

obtusatus Mûll 305 

obtusifolius Willd 326 

ebvaltatua Boul. et Gillot. . . 175 

occiduu8 Boul. et Bouv 236 

©igocladus Mûll. et Lef 149 

omissus Rip 252 

oreades Mûlt 143 

pallescens Rip 289 

paUidus G. Genev 123 

parvnlus G. Genev 6 

patens Merc 25 

patulus Mûll. et Lef 294 

pellitus Rio 330 

pendulinus Mûll 80 

phyllophorus Milll et Lef.?... 127 

phyllostachys Mûll 243 

piletocaulon Mûll 177 

piletostachys God, et Godi . . 192 

piletosus rip 316 

plicatus W. etN 355 

plinthostylus G. Genev 99 

podophyllus Mûll 129 

prœaitus Lef 237 

prœtermissus Rip 256 

prœtervuus Rip 272 



Rubus procerns Mûll 242 

prolectibilis Rip. et Genev. 315 
prolixatus Rip. et G. Genev. 87 

propinquus Mûll 216 

Piovostii G; Genev 21 

proximellus Rip 330 

psammopbilus Rip 42 

pseudo-Idœus Mûll 354 

pubescens W. et N 271 

pubescens Bor 219 

pubicaulis Lef. et Mûll. ... 53 

pu8illus Rip 14 

pyenanthus G. Genev 210 

pycnostacbys Bor 250 

pygmœus Bar 164 

pyramidatus G. Genev 210 

Questierii Lef. et Mûll.... 199 

racemosus G. Genev 214 

Radula W. et N 188 

reclinatus G. Genev 152 

reduncus Rip 253 

retrogressns G. Genev 20 

rhamnifolius Bell 262 

Ri pardi G. Genev 335 

rivalis G. Genev 17 

robustuaMûll 246 

rosaceus W. et N 140 

roseiflorug Mûll 6 

petundatus Mûll 206 

ruderalù Chab... 320 

rndiformis G. Genev 100 

rudis W. et Kit 158 

rupetris Mûll 54 

rnsticanus Merc 283 

Salteri Babing 201 

SauliRip 280 

saxatilis L. " 1 

saxicolus Mûll 128 

scaber W. et N 117 

Scab ripes G. Genev 94 

scabrosus Mûll • 52 

Schleicheri W. et N 114 

Schultzii Rip 323 

secophilus G. Genev 271 

serai pellitus Rip 336 

separinus G. Genev 180 

sepicola Lef. et Mûll 57 

sepincolus Boul 186 

sepiumRip 45 

septorum Mûll 219 

serpens God. et Gren 73 



— 394 — 



Pagei 

Babas serriculttus Rip 990 

•ertiflorus MQ11 164 

•parsipilus G. Gène? 84 

$peciosus MtUl 269 

apicatus Lef. 978 

spiculatus Boal. et Bout... . 11 

spidnostachys Rip 310 

•pioa curva Boal. et Gillot. 317 

•pino88imu8 Mûll 68 

splendens Ghab 307 

spoliatas G. Genev 930 

Spreagelii G. et N 909 

squalidus G. Genev 149 

steuophyllus Mûll 933 

sUrreacardhus MM 909 

•ubcanu8 Mûll 106 

saberectus And 354 

Saberti Rip 293 

sobvelatinus Bout, et Rip. 319 

gukatus Focke et Vest 354 

eylvaratn Rip 196 

tenacellus G. Genev 986 

tenuiflorus Rip 981 

tereticaulis Mûll 91 

tbamnocharis Mûll 65 



Paçw 

Rubas thamnophilas Bip.. . . 247 

thyrsiflorus W. etN....... 108 

tbyrsoideos Wimm. 239 

titanophilus Rip 43 

tomentellos Rip 333 

tomentosus Boorkh. 394 

trigonodontoa Boul ........ 58 

tristifroDS Rip 302 



umbraticus Mûll 

uncinelliferus Rip 321 

iucinellus Mail et Lef. 5 

ustulatas Lef 277 

validulus G. Genev 12 

velatus Lef. 97 

vendeanus G. Genev 390 

vestiferas W. et N 169 

ve*titu8W. et N 173 

vicinus Rip 392 

villicaulis Koehl 313 

rillosulus Rip 991 

vulgaris Bar 990 

vulnificus Lef 961 

Weiheanus Rip 975 

Winteri Focke? 968 



•*■«*" 



ERRATA 



Page 41, ligne 9, sort, lisez : port. 

Page 80, ligne 4, poids, lisez : poils. 

Page 92, ligne 4, Lamyyi, lisez : Lamyi, 

Page 227, ligne 6, Clethrahilus, lisez: Clethraphilus. 

Page 280, ligne 12, d'en bas, ou par, lisez : un peu/ 



<*m 



Nantes — Imp. et Lilb. H. Bellinger et Fils, rue Santeufl, 8. 



^Cl 16335