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Léo;
NECROLOGIE
ET
BIBLIOGRAPHIE
CONTEMPORAINES
DE LA SARTHE
1844 ^'ISSO
PAR F. LEGEAY
•<OO0Cl OIOIO C»UOr-i-
LE MANS
LEGIJIGHEUX-GALLIENNE, IMPRIMEUR, LIBRAIRE-ÉDITEUR
1$, RUK MARCHANDE, ET RUR BOURGEOISE, 16
1881
^rinfà \n Fmn»».
NÉCROLOGIE ET BIBLIOGRAPHIE
CONTEMPORAINES
DE LA SARTHE
NÉCROLOGIE
ET
BIBLIOGRAPHIE
CONTEMPORAINES
DE LA SARTHE
1844-1880 -
PAR F. LEGEAY
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l^>^>00^
LE MANS
LEGUICHEUX-GALUENNE, IMPRIMEUR, LIBRAIRE-ÉDITEUR
15, RUB MAKCHANDB, ET BCB BODROBOISB, 16
1881
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Liissez dire, laisaez-Tous blâmer,
moquer, condamner s'il le faut, mais
pabliez Totre pensée. Parler est bien,
écrire est mieux, imprimer est chose
excellente. Si votre pensée est bonne,
on en profite ; mauTaise, on la cor-
rige, et l'on en profite encore.
(Paul-Lonis GooRliiER.)
En publiant ce volume, qui n'est en quelque sorte
qu'une compilation de notices, nous nous sommes
fait un devoir d'observer la plus stricte impartialité-
Nôtre ambition est de faire connaître les hommes
nés dans le département de la Sarthe ou qui l'ont
habité, et qui se sont distingués dans les sciences,
les arts, l'administration, la magistrature, le clergé
et l'armée. La vie d'un homme eôt intéressante soit
à cause de sa propre personnalité, soit à cause des
événements auxquels il a été mêlé d'une manière
quelconque.
Dans quelques années un certain nombre de ces
personnages seront oubliés; le chroniqueur et This-
torien ne sauront où chercher, et retrouveraient
. difficilement les documents qui sont consigués
dans ce recueil ; déjà nous n'avons pu découvrir, ni
nous procurer tous les renseignements que nous
désirions pour le rendre plus complet. Espérons que
les lacunes et les imperfections qu'on y rencontrera
. pourront être combléee et corrigées par nos chro-
niqueurs.
i
Quant à la disposition des matières, nous avons
cru devoir préférer l'ordre alphabétique à Tordre
chronologique, parce que cet arrangement donne
plus de facilité pour trouver l'article qu'on veut
lire*
Enfin ce livre destiné à être consulté par des per-
sûanoâ de différentes opinions, n'en devait heurter
aucune ; aussi notre rôle s'est-il borné à rappeler
les faits, à les exposer fidèlement et avec la plus
grande sobriété d^appréciation. Il ne s'agit pas ici
d'une publication ayant en vue la vanité ou l'inté-
rêt d*un certain nombre d'individus, mais d'un
ouvrage destiné peut-être à faciliter, dans l'avenir,
la tâche de l'historien ou du chroniqueur de nos
annales contemporaines.
F. Lkgbay.
f t ^ /
NÉCROLOGIE
ET
BIBLIOGRAPHIE CONTEMPORAINES
DE LA SARTHE
ABOT (Albert)
Albert Abot Daquit au Mans le 26 septembre 1840. A la
fia de ses études, qu'il fit au collège du Mans, son père le
destina à la carrière administrative, mais sa vocation l'ap-
pelait à Tétude de la médecine. Le 10 novembre 1861, il
était; après un premier concours, admis le 36^ sur 300 à
l'école de santé militaii*e de Strasbourg. L'année suivante,
il était classé à cette école sous le n* 6, et un peu plus
tard il y obtenait le n» 2. Reçu docteur à la faculté de
Strasbourg, puis stagiaire au Val-de-Grâce, il en sortait
bientôt avec le grade d'aide-major.
Sa première campagne se fit en Afrique ; rentré quelques
anuées après en France, Abot vint épouser au Mans une
amie d'enfance. Cette union contractée sous les plus heu-
reux auspices, devait cependant être bien tourmentée pen-
dant sa courte durée. Quelques mois s'étaient à peine
écoulés, et la guerre de 1870 éclatait... Abot fut appelé k
prendre part aux épisodes les plus émouvants de cette
désastreuse campagne. Nous le trouvons dès le début à
Reischoffen, où une bombe tombe près de lui sur son
caisson d'ambulance. Après l'affaire il se trouve isolé,, et
- 4 —
la nuit, il fait prc^sdedix lieues poursuivi par les Prussiens,
avant de pouvoir rejoindre son corps.
Nous le retrouvons à Sedan, et au lieu de se constituer
prisonnier, il parvient à se rélugier en Belgique. Rentré
en France au milieu de difficultés inouïes, il prend part à
la deuxième affaire d'Orléans et est blessé à la cuisse par
un éclat d'obus. C'est aloi*$ qu'il vient au Mans. A peine
rétabli, il se fait attacher au service de la place, et à partir
de ce moment vont commencer pour lui de nouveaux tra-
vaux non moins pénibles et non moins dangereux que
ceux qu'il vient d'accomplir.
On se souvient de ces temps malheureux, de Tencom-
brement de notre ville par une armée vaillante encore
sans doute, mais dans un état de fatigue et de dénuement
qui rendait excessif le nombre de ses malades.
Abot trouva en lui l'énergie et l'activité suffisantes pour
faire face à toutes les exigences d'un service presque impos-
sible.
Mais les événements se précipitaient rapidement. Les il
et 12 janvier, dates funestes qu'on ne saurait oublier.
Abot, après une nuit terrible passée à la gare, présidait le
lendemain n atin à l'évacuation de la caserne du Greffier.
Pendant l'occupation, il prit un service d'ambulance.
L'ennemi quitta notre province et les débris de nos
armées se rassemblaient do toutes parts. Abot fut alors
envoyé dans un régiment...
Quelques mois plus tard, cédant aux instances de sa
famille, il rentrait dans la vie civile au moment où, porté
plusieurs lois pour la croix, il recevait la récompense si
méritée due à son dévouement.
Abot est décédé au Mans le 26 février 1872.
ABOT (Olympe-Marie)
Le 10 juin 1866 est décédé, A La Flèche, Olympe-Marie
Abot. ancien avoué et anciei) président de la Sorwté des
lettres, sciences et arts de cette ville ; il était né à Fyé (Sailhe),
le 15 août 1796.
Pendant plus de vingt années, Abot a été membre du
— 5 -
conseil municipal de La Flèche, où il se fit remarquer par
son zèle à défendre les intérêts de cette ville, et son empres-
sement à provoquer et à appuyer toutes les mesures qui
pouvaient développer la pfospérité publique. Rapporteur
d'un grand nombre de projets, il a attaché son nom à
leur réalisation.
Comme officier ministériel il était estimé au palais poyr
l'étude consciencieuse qu'il faisait des affaires. ''
ANJUBAULT (Prosper- Auguste)
Prosper- Auguste Anjubault est né au Mans, le 18 jan-
vier n97; il est décédé dans cette ville le 25 septem-
bre 1867. Depuis longtemps il avait quitté le notariat de
Vallon pour se livrer à l'histoire et aux sciences natu-
relles. Tous ceux qui ont fréquenté la riche bibliothèque
publique de notre ville^ peuvent se souvenir de Tactivité,
du zèle et de TintcUigence avec lesquels il aidait et diri-
geait au besoin leurs travaux et leurs recherches. On lui
doit la belle organisation de notre bibliothèque et le
Catalogue en partie terminé. Anjubault était un des natu-
ralistes les plus distingués du département de la Sarthe.
H a publié un grand nombre d'opuscules, de mémoires
et de nombreux articles scientifiques dans les journaux
V Union de l'i Sarthe,m\a Chronique de l'Ouest^ le Progrès,
le Messag'-r de la Sarfke, les A ffiches du Mnns, Je Bulletin de
la Société d^ agriculture, sciences et aris de la Sarthe^ etc.
C'était un homme actif, laborieux et très consciencieux
dans les travaux qu'il faisait.
Anjubault a été sous-bibliothécaire puis bibliothécaire
etenfîo bibliothf^caire honoraire de la bibliothèque de la
ville du Mans ; il était aussi membre : P ilo la commission
départementale poiir la conservation des monuments
historiques; i^ du comité de direction de la bibliothèque
populaire de la Sarthe ; 3** de la commission pour l'entre •
tien et la conservation des musées de peinture, d'histoire
naturelle; 4° i?e la commission de surveillance du musée
des monuments historiques ; S"* de la commission départe-
mentale des orages chargée, des observations ozonom*^-
— 6 -^
triques ; 6* de la Société d'agriculture, Fcienoes et arts de
la Sarthe ; V de la Société française pour la conservation
et la description des monuments historiques; 8*" de la
commission de surveillance des prisons pour l'arrondis-
sement du Mans ; 9» de la commission d'inspection du
travail des enfants dans les manufactures de la ville du
Mans; 10** commissaire de quartier de la ville, etc.
Anjubault a publié les opuscules suivants :
Mollusques terrestres et fluviattles observés dans le dépar^
tentent de la Sarthe^ i834, fn-12.
Rapport sur la notice du maréchal de Lohéac par
M. Lévesque-Berengerie, 1836.
Mémoires sur les trilobites^ 1836.
Commumcation sur le lignite découvert dans la commune
de Gesne-ie-Gandelin, 1836, in-S.
Rapport sur un mémoire de M. Chorin^ desservant de
Saint-: Videur^ sur des trilobites découverts dans un minerai
de fer à Gesne-le-Gandelin, 1836.
Rapport sur les travaux de la Société d* agriculture , scien-
ces et arts du Mans^ 1837.
Rapport sur un guêpier^ trouvé à Chérancé par M. de
Touchecour, 1839.
n a publié avec M« Haiiréau la seconde partie de F Histoire
de Sablé^ par Gilles Ménage, qui était restée manuscrite.
Le ManSfimp. Monnoyer, 1844, un v^l. in-i2.
Discours sur la tombe de M. Cauvtn, 1846.
Insectes du département de la Sarthe, 1830.
Rapport sur le morcellement des terres^ 1854.
Revue des espèces de poissons qui vivent dans k dépar-
tement de la Sarthe et obsef^ations sur la pisciculture^ 1855.
Observations sur le rendement de la pomme de terre
Chardon, 1855.
Le plus ancien almanach nianceauaujourd^huiconnu^i%^.
Notes sur les produits comparés de deux variétés de
pommes de terre dites blondes et pommes de terre Chardon,
cultivées en 1855 à Beaufay, 1856.
Notice bibliographique sur les dates, Vordre et la division
des publications de la Société d^ agriculture, sciences et arts
de la Sarthe depuis 1761 jusqu'en 1857.
^ 7 —
Bemarques sur quelgnet animaux veriébriê de ia fmmeile
la Sarthey 1857.
Dom Colomb, bénédictin de l'ancienne abb&^de Saint'-
Vincent f a^t-il laissé une kistoire manusertte des évêques du
Mans? 4837.
Notes et réflexions sur quelques manuscrits à consulter
pour F histoire de C abbaye de tEpau^ 1857.
Bedierehes sur tes principales causes q^n ont nuiàlaprodttc*
ikn des pommes à cidre en 1856 e^ Us années suiwnUes^ 4857.
LeeartxfitifornnsdeLhné^ 1858.
/ternie des ouwrages publiés sur h topographie et t histoire
de la contrée des GauleSy qu'ont occupé avant le y« siècie^ les
Aulerces Cénomans et quelques autres peuples voisins.
(Mémoire manuscrit envoyé au ministre (le l'Instraotion
publique), 1859.
Nouvelles remarques sur quelques animaux vertébrés de
la faune de la Sarthe, 1860.
Note sur le château et la tour Rîbendel, (Gong. ardi. , 1 86û.
Queb sont les documents inêditn rètatkfs i V (organisation de
la ligue au Mans à la fin du XYi* siècle^ 1800.
Bévue de C Annuaire de laSarthe €t recherches sur ses
origines ^ 1861, in»12. — Suppléments^ in-lî.
/>! Sa*nteێcHe au Mans dfipms 1^3, 1862, in 8.
Revue des plcms généraux delà vilk ébi ManSy 1862, in-^.
Recherches sur la bourgeoisie et la commune municipale
de la cité du Mans, du xi« au xti* siècl»', 1862, iii-8.
Des harmetnns dans le département de la Sarthe, espèces^
transformations y moyens de destruction^ Aàfo^'re«,1^62,ic-8.
Cercueils anciens à Pannecicres^ 1865.
Tombeaux anciens à ChevéUé-en^Ckampagne^ 1865.
Un testament de Van 1500, 1865.
A Saint' Pavin-des'Champs, 186».
Un df,s derniers monitoires du Mairie j 1865.
Les sauterelles, 1865.
Le rouissage^ 1865.
Une cuscute et une igname, 1865.
Pe certains insectes des pommiers, 1865,
Les boabiques et les sentines^ i865-
Les dénicheurs d'oiseaux^ 1865.
— 8 —
Iaz hannetonide 1865.
Le bombyx cyrUhta, 1865.
Le loup notrj 1865.
Expériences ozonométriques au Mans, 1865.
Fécondité d'une courge^ 1865.
L'ozone. — Ozonométrie rfM3fans,(13 bulletins),1865,in-8.
Mémoires pour servir à r histoire de r abbaye de Saint-
Vincent du Mans^ par J.-B. Colomb, prêtre, bénédictin de
la congrégation de Saint-Maur, publiés (Taprès le manuscrit
autographe de routeur, sous la dirtctton de MM. Anjubault
et F. Legeay, inséré dans V Annuaire administratif de *a
Sarthe, \m\, 1865 et 1866.
Retour du printemps, 1866.
Le bombyx disparate^ 1866.
Répertoire topographique et histoire du Maine. Manuscrit
du xviii« siècl'^, anonyme et inédit. Recherches fur l'au-
teur, 1865, in -12.
Recherches sur les travaux relatifs au rouissage des chan-
vres dans la Sarthe, 1866, in-8.
Cachet de Juhel de Ville-Hervé, 1866.
Le ver à soie du chêne, 1866.
Fonts baptismaux de Mézières et de Tennie, 1866.
Haches et couteaux de pierre découverts à Saosne, 1866.
Monnaies anciennes découvertes à Poiilé, 1866.
Les Guêpes, 1866.
Entomologie, 4866.
Opuscules d'histoire et d'archéologie, 1866, in-8.
Opuscules d'histoire naturelle, 1866, in-8
Spécimen défi pavés du xuV siècle, 1866.
Les moucherons du Greffier, 1867.
Des champignons, 1867.
La limace agreste, 1867.
ARCANGER (Félix)
Né, le 25 frimaire an VI, à 13eaumont-la-Cliartre, Félix
Arcanger enseigna la philosopliie en 1820, plus tard il
desservit les communes de Ghampgeneteux (Mayenne) et
de Malicome (Sarthe) ; en 1828^ il fut nommé curé (\^
i" />' 4:,ç
J •^^^ <»-'w^ / • AÇ/
--. 9 —
Notre-Dame de Mayenne, et en 1850 chonoine de ]a cathé-
drale du Mans, avec le titre de vicaire général honoraire.
11 conserva ce titre de confiance jusqu'à l'arrivée de
Monseigneur Nanquette, 1855.
Félix Arcanger est mort à Laval, le ^ avril 1859.
AUBRT (Hichel-Guillaume)
Dans l'histoire de Ballon^ Saint-Mars et Samt-Ouen, nous
lisons :
« Aubry Michel-Guillaume, chanoine honoraire du
Mans, né ville de Ballon, le 9 octobre 1796.
c Répétiteur de philosophie au petit séminaire du Mans^
1815-1818.
c Ordonné prêtre, le samedi saint, 10 avril 1819, à
^ ans et demi, dans la chapelle des Missions-Étrangères,
à Pari<, par Mgr François de Bovets, ancien évoque de
Sisteron, nommé à l'archevêché de Toulouse.
a Nommé vicaire de la Trinité de Laval, le 18 octo-
bre 1818, jour où il reçut le diaconat des mains de
Mgr Pidoll. Vicaire à la même paroisse, 24 ans.
a Cependant, professeui* de philosophie au collège de
Laval environ six ans; Mgr de la Myre, n'ayant pas voulu
le remplacer dans son vicariat. Démissionnaire en 1828,
en refusant de signer la fameuse déclaration exigée par
les ordonnances de juin, des professeurs prêtres de l'Uni-
versité, déclaration dont le but était d'éloigner les jésuites
des sept petits séminaires qu'ils possédaient en France.
a Nommé à la cure de Saint Mars, novembre 184-2.
a Fit sa démission au mois de septembre 1844 ; quitta
la cure après les fêtes de la Toussaint.
a Aumônier au collège de Vendôme, »840; aumô-
nier titulaire de l'hôpital de Ballon,, depuis le mois de
juin 1849. o
Pour compléter cette notice nous ajouterons qu'il a
prêché avec succès les carêmes de ^850 à La Flèche, de
1853 à Saint-Galais, de 1854 à Paris, à la paroisse Saint-
Médard et de 1855, à la paroisse Sainte-Marguerite.
Depuis 1853, il s'était fixé au Mans, paroisse du Pr<^,
- 10 —
et ecMisacrait ses loisirs à des travaux littéraires, il est
mort ie Sti juillet 1856.
L'abbé Aubry nous a laissé une HUtoire reh'gieuse et
biographique de Batlorij Saint^Man et SanU-Ouen^ un vol.
in-8, imprimerie Gallienne, 1^53. Une Histoire civile de
ces trois communes était presque terminée quand il est
décédé. Ce manuscrit a été vendu par son héritier,
M. Jousse, aux religieux de Tabbaye de Solesmes. Le R. P.
Piolin lui a fait plusieurs emprunts pour son Histoire de
r Église du Mans*
ATHË DE LA HERLIÈRE (Henri-Prançois-Alired)
Né à Lunéville (Meurthe), le 17 juin 1837, ce fut à Neuf-
château que s'écoula l'enfance et la première jeunesse de
Henri-François-Alfred Aymé de la Herlière. Le collège de
cette ville le compta bientôt au nombre de ses élèves les
plus distingués. Il y fit de brillantes études, puis vint à
Paris pour y faire son droit; son premier soin fut de
vouer, à l'éducation et à l'instruction des jeunes ouvriers,
les heures du jour que son travail lui laissait libres.
A i2 ans, il était reçu docteur en droit, et donnait déjà
dans le barreau de Paris les plus If^gitimes espérances.
M. Jules Favre, présidant un jour une conférence où le
jeune avocat avait pris la parole, lui donna publiquement
les plu:^ sérieux encouragements
Malgré d'aussi favorables débuts, Aymé quitta, en avril
1862, Paris et la profession d'avocat qu'il exerçait depuis
1857, par suite de âa nomination comme substitut près le
tribunal de GbaroUes. Il conserva pendant deux années ces
fonctions. Bn 1864, il fut nommé secrétaire général de la
préfecture de la Sarthe. C'est à cette époque que nous
l'avons personnellement connu.
Tout le monde au Mans se souvient de cette bienveillance
excessive qu'il accordait à tous ceux qui s'adressaient à lui.
Au mois de janvier 1868, il fut nommé sous-préfet de
Mam^rs, et le 31 janvier 1870 sons-préfet de Commercy
(Meuse); l'anroiMfissement de Maniera le réclama, on ne fît
pas droit à sa demande.
/• /•- ^y
- « —
H qaitta la Sarthe triste et ilécouragé ; qnekptes mois
après, sa ville (Commercy) fut envahie pir les Prussiens ;
il fut fait prisoBnior, xnais votdaBt^atiliser sa captivité, il
se et infirmier dans un hôpital. Le 10 octobre 1870» il
mourut atteint par la fièvre typhoïde, au milieu des mala-
des qu'il tBoignait; son corps a été conduit à NeofcbMeau,
eu il aélé iobumé dans le caveau de sa famîHe.
BACHELIER (René-Jacques)
Né à Conlie, le 26 avril t804, René-Jacques Bachelier,
après avoir fait ses études au collège du Mans, se destina à
la médecine et commença par faire quelques études pré-
paratoires à THÔtel-Dieu du Mans, puis il alla, vers 1823,
les continuer à Paris. En 1834, il prit part au grand
concours de la Faculté et obtint le prix Corvisart, et le
deuxième prix de l'école pratique. En 1832, il vint s'éta-
blir au Mans et eut bientôt une nombreuse clientèle;
il fut aussi le médecin des pauvres pendant quatorze ans.
Bachelier est mort le 26 avril 1862 ; c'était un homme
modeste, bon, franc, sincèrement religieux, instruit et
écrivant peu.
BAILHACHE (Louis)
Louis Bailhache né à Saint-Laurent-de^^luves (Manche).,
en 1806, est mort à Thôpital du Mans, le 3 octobre 1875.
Il consacra toute sa vie à l'étude et A renseignement : ii
faisait partie de la Société française et de la Société d'agri-
culture, sciences et arts de la Sarthe depuis 1856, et était
correspondant des sociétés académiques de Caen et de
Cherbourg, fondant plusieurs années il a été professeur à
Cherbourg, à Valognes, puis au collège du Mans.
Uestauteur de :
Iniroductio» à h iiitérature angJaite w France, ou pre^
~ 12 —
mière rencontre des classiques et des romantiqups. Cherbourg,
1843, in 8.
La Genèse écrite dans les noms propres. Valognes, 1844.
Dùcours prononcé le 13 Oùàt 1846 à la distribution solen-
nelle des prix du collège du Mans.
Notice sur la vie et les travaux de MUlon^ pour servir
d^ introduction au Paradis retrouvé^ traduit en français. Le
Mans, 1860.
Traduction de la Guirlande de Marie, ouvrage publié en
Allemagne, par M"* la comtesse Habn-Hahn, convertie à la
religion catholique. Le Mans, 1861, 1 vol. in-16.
Trait d'Union entre les deux g fondes familles des langues
aryennes et sémitiques, (Bull, de la société d'agricul.,1866).
Compte rendu d'une brochure allemande sur le Koumiss
du docteur Splenger. (Bull, de la société d'agricul., 1857).
Rapport sur un ouvrage allemand de balnéologie, envoyé
par le docteur Splenger. (Bull, de la société d'agricul.,
1858).
Notice sw la vie et les ouvf'oges de M^^ la comtesse Hahn-
Hahn (Bull, de la société d'agricul., 1860).
OiÀnion sur l'instinct dans les actes. (Bull, de la société
d'agricul., 186i).
BASSE (Louis)
Louis Basse est né à Rc^ëzé, lo ii mai 1768.
En 1789, il était clerc de notaire h Mayet.
Kn Tan II, III, IV et V de la république, il exerça les fonc-
tions de juge de paix et de président de Tadministration
muni'âpale du canton de Mayet.
En l'an VI, il fut nommé commissaire du pouvoir exé
cutif près le tribunal de police loriectionnel du Mans,
sans pouvoir en remplir los lonctions, taute d'avoir atteint
l'Age exigé par la loi.
En Tan IX il devint maire du Mans. Renommé en 1830,
il conserva ses fonctions jusqu'«'n 1840, et sut se concilier
l'estime des gens de bien de tous les partis^.
En 1837, il fut élu député par le premier collège électoral
do la Sarthe et jusqu'en 1846 il n'a pas cessé d'en faire
^' /■ Àb^
r
— 13 —
.partie ainsi que du conseil général; à cette époque les fa-
tigues et l'âge l'obligèrent de remercier ses électeui^.
Avaot d'entrer dans les fonctions publiques, Basse avait
longtemps occupé dans le barreau du Mans une place dis
tinguée ; député ou conseiller général, il a su se tenir cons-
tamment au-dessus des considérations de l'intérêt pet'son-
ne] pour se dévouer tuui entier à celui de son pays.
Ba^se était chevalier de la Légion d'honneur.
Il est mort au Mans, le il juin 1851.
On possède de Basse : un discoui*s prononcé le 29 octobre
1830 comme président de la première section du collège
électoral du département de la Sartho^ in-4; un autre
discours prononcé le 29 août 1833 à l'école mutuelle du
Mans, des rapports et comptes rendus des opérations de la
caisse d'épargne du Mans pendant les années 183G et 1840,
in -8. [1 faisait partie de la Société française et de la Société
d'agriculture, sciences et arts du Mans depuis 1835.
BEAULIEU (Léon- Henri)
Léon-Henri Bedulieu, né à Pontvallain, le 3 avril 1842,
vicaire de Notre-Dame de la Couture, est mort au Mans,
le 2 octobre t875, au retour d'un voyage à Rome.
Il a publié l'Année de Marie, ou (xercices depiéféen l'hon"
neur de f auguste mère de Dieu ^contenant pour tous lesjovrs
de Cannée un raiendrier historiaL des réflexions pratiques,
aspirations^ et pour chaque mois un entretien^ d'après le
manuscrit d'ua moine bénédictin^ daté de Cannée 1745.
Paris, Haton, frères, 1870, 4 vol. in-18.
BEDEL (Loais-Alphonse)
Louis- Alphonse Bedel est né à Soissons (Aisne) le 16
si^ptembre 1795, il est décédé au Mans le 11 juillet 1863 ;
il exerçait la profession d'avocat et était devenu suppléant
du juge de paix du premier canton du Mans, vire-prési-
dent honoraire de la Société communale de secours mu-
tuels, membre de la Société française pour la conservation
et la description des monuments historipies, membre
de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe
— M —
depuis 1835, ei membre du cooseil mmiicipal dtt Mans.
Pendant longtemp» il fat agréé près le tribunal de com-
merce de cette ville. Ses œuTres se composent d'un
ouvrage qui est resté mannecrii et de :
Comptes rendus des travaux delà Société d^agrteuUurej
menées et arts du Mans, 1838.
Rapport sur un mémoire du docteur L. BeboutteoMe.
(Bull, de la société d'agricul., 4846.)
Rapport sur les sociétés de prévoyance et de secours mu^^
tuih. (Bull, de la société d'agricul., 1848).
Du bien et du mat que les femmes ont fait à la France.
(Bull, de la société d agricul., 1859).
Un testament. (Bull, de la société d'agricuh, 1861).
BELLËE (Armand-Pierre-Vincent)
ArmaodpPierre- Vincent Bellée naquit à Cattevilie (Man-
che) le 16 juillet 1827, de parents peu favorisés de la
fortune. Il se destina à renseignement et débuta d'une
façon modeste dans cette carrière ; bachelier es lettres et
es sciences, il fut nommé maître adjoint à BameviUe,
près Valognes. II ne resta pas longtemps dans cette si-
tuation; son mérite Tavait désigné à l'attention do ses
chefs. En 1845, admis à professera Técole normale de La
Ferté-Macé, en 1848 au lycée d'Alençon, il enseignait les
sciences, en 1856, à l'école normale de Saint-LÔ, en 1859
il était attaché à l'inspection académique de la Sarthe, en
1861 au cabinet de M. d'Andigné. préfet de la Sarthe, et
enfin, en 1867, il était nommé archiviste du dépai-tement
de la Sarthe. Depuis cette époque Bellée n'a pas cessé de
mettre au service de ses concitoyens les connaissances les
plus variées et les plus étendues qu'il avait acquises par un
travail sans relâche.
Bellée était un esprit distingué ; ses écrits, consacrés la
plupart à de savantes études historiques, sont remarqua-
bles par une haute impartialité. Modeste, il savait s*ou-
blier et faire valoir les antres, qùulité rare ici-bas, surtout
chez les hommes de valeur. Nous, qui l'avons connu, nous
pouvons dh*e combien sou esprit de conciliation a servi les
\/. / • 4 s 9
— 15 —
kilérèts des sociëlés savantes. En 9t dévoilant atasi au
progrès de notre érudition locale, il a aidé puissainnMnt
le mouvement intellectoet qui/ depuis quelques années,
s*est dessiné d'une manière plus accentuée dans notre payî^.
BeUée était officier d'académie, présidait de k Société
d'agriculture» sciences et arts de la Sarthe^ prérident de la
Société historique et archéologique du Maine, et membre
de laCommîseioD de l'instmction primaire chai^gée d'exa-
miner les^ aspirants ei aspirantes aux brevets de capacité.
BeUée est décédé au Mans le, S». novembre 1878. Il est
auteur des ouvrages suivants :
Archives de ta Sarthe. Mise en vente du premier vlume
de* învtfRlaiires. Le Mans, Ed. Monnoyer, 1868, plaquette
in-8.
Les années de sécheresse au dernier siècle^ 1869*
L'ancien chapitre cathédral du Mans. Le Mans, £d. Mon-
noyer, 1875, un vol. in-8 raisin.
Recherches historiques sur le Maine, comprenant les
revenus dCune freine au xii» siècle. — Les anciennes commu-
nautés d'arts et métiers du Mans. — M* Julien Ragof^ curé
de Montfort, hospices de Mont fort et Pont-di-Gennes. — Le
sceau de Guillaume de Passavant, évêque du Manu Le Mans,
Ed. Monnoyer, 1875, i vol. grand ia-8.
Recherches sur l'instruction publique dans le département
de la SarihCy avant et pendant la révolution de 1789. Le
Mans, Ed. Monnoyer, un vol. in-18 (t).
Inventaire somo^aire des archives départementales de la
SarlAe. Le Mans Ed. Monooyer, 1877, 2 vol. in-4.
Cahiers des plaintes et doléances des^ paroisa*^s de la pro-
vince du Maine. Le Mans. Ed. Monnoyer (2).
U est encore auteur de divers ai-ticles historiques publiés
dans le Messager de la Sarthe, VUnion de la Sarthe et
te Journal de Château-du-Loir. Parmi ces articles nous
remarquons :
(i) Ce travail a été publié dans VAnnuaire administratif de la
Sarthe puis réuni en volume.
(2) Cet ouvrage est en cours de publication dans VAnnuaire
administratif de la Sarthe. M. Duchemin, qui a succédé comme
archiviste à A. Bellée, a bien voula continuer ce travail.
— 16 -
Vadmintstratùm municip ife de Ihaumont-U-Vicamte^ au
xvii« siècky 1867.
Les archivez du département y i867.
Le$ paysans du Maine en nS9, 1867.
La répression du braconnage avant la révolution^ 1867.
Notice sur Françoù Chauveau^ curé de Saint-Guingalois
de Château-du-Loîr. — Une inscription funéraire.
' Enfin nous avons encore de Bellée : Discours à Coccasion de
son installation comme président de la Société d agriculture^
sciences et arts de la Sarthe ; Discours à la Société historique
et archéologique du Maine ; Compte rendu sur les mémoires
de Nepveu de la ManouUlhe ; Le Maine sous la domination
anglaii>e, 1433-1434; Mémoires sur les variations du Ion-
gage dans le Maine, etc. ; publiés dans les bulletins des so-
ciétés citées plus haut.
BERARD (René-Charles)
René-Gfaarles Berard, né à Pontlieue le 11 septembre
1767, fit ses études à l'Oratoire du Mans. Il se livra au
commerce pendant la plus grande partie de son exislence
et montra toujours une grande activité et une grande
droiture dans les affaires. Berard faisait partie de plusieurs
sociétés savantes, notamment de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe, depuis 1795, et à laquelle il
a tait un grand nombre, de communications intéressantes.
Berard était bon et charitable; il a contribué pour une
grande part à la construction de Téglise actuelle de Pont-
lieue. Il est décédé dans cette commune le 23 janvier 1851.
BERNARD-DUTREIL (Jules)
Jules Bemard-Dutreil est né à Laval, le 13 février 1804.
11 appartenait à une des plus riches et des plus honorables
familles de la Mayenne. Ancien élève de TÉcole poly-
technique et de TÉcole d'application de Metz, il servit
comme sous-lieutenant du génie et donna sa démission
en 1830.
Après la révolution de 1848, Bernard-Dulreil se présenta
//• / • Â^^
r
— i7 -
aux électeurs de la Mayenne qui Renvoyèrent à la Consti-
tuante, puis à l'Assemblée nationale pour le département
delaSarthe. Le 8 février 1871, sa candidature réunissait
53,^4 suffrages, témoignage irrécusable de la confiance
qu'on avait en lui .
Le 30 janvier 1876, le département de la Mayenne
choisit Bernard-Dutreil comme sénateur.
Bemard-Dutreil est mort à Laval, le 13 mai 1876.
Pendant sa carrière politique, Bernard-Dutreil a toujours
soutenu les bonnes causes; son coucou i^s était assuré aux
principes qui font les bons gouvernements et les grands
peuples.
BERNARD du PORT
Bernard du Port avait dépassé l'âge d'être mobile; il
avait été élu lieutenant dans les mobilisés.
Il quitta ses épaulettes pour rentrer simple soldat aux
zouaves pontificaux. Quelques jours après il était à Ghâ-
teaudun, marchant au feu, quoique atteint de la petite
vérole.
A la bataille d'Yvré-l'Évêque, qui eut lieu le 11. janvier
1871, il fut tué.
Bernard du Port a été inhumé à Miré (Maine-et-Loire).
BERNEUX (Siméon-Erançoia)
Siméon-François Bemeux, évéque de Capse, m partihm
infidelmm, vicaire apostolique de Corée, est né à Château-
du-Loir le N mai 1814. A 10 ans, il était enfant de chœur
à Château-.iu-Loir; Tabbé Nouard, alors vicaire dans cette
ville, aujourd'hui doyen de Couptrain (Mayenne), le mit
au collège de cette commune. Il vint faire sa quatrième
au collège du Mans, et fit ses humanités à Précigné. Il
entra au grand séminaire en 1830 ; Tabbé Bouvier, qui
en était alors le supérieur, le plaça comme précepteur
chez M. Garron, parent de Tévéque du Mans, et un pou
plus tard chez M. de la Bouillerie, à la Barbée, près la
Flèche^ puis il rentra au séminaire, reçut le diaconat
2
— i8 —
le 24 septembre 1836 dans Péglise des bénédictins de
Solesmes et fut ordonné prêtre le âO mai 1837 dans la
chapelle de Vé vèché. Monseigneur Bouvier, é vèque du Mans,
le nomma répétiteur, puis professeur de philosophie au
grand séminaire. Le 15 juillet i839, il se rendit au sémi-
naire des Missions-Étrangères de Paris, et six mois après,
il s'embarquait au Havre pour se rendre au Tonkin
occidental où il arriva le 16 janvier 184i. Le jour de
PÂques il fut arrêté à Phuc-Nhac avec M. Galy, autre mis-
sionnaire, conduit en cage à la ville de Narn-Dim, donné en
spectacle à la curiosité publique. Après avoir subi quatre
interrogatoires, il fut dirigé sur Hué où l'attendaient le
rotin, la condamnation à mort. Rendu à la liberté par la
courageuse intervention d'un marin français, M. Lévèque,
capitaine de la corvette r Héroïne^ il lui fallut reprendre le
chemin de la France. Mais à l'île Bourbon, Monseigneur
Berneux ayant, à force d'instances, obtenu de retourner à
Macao, s'embarqua sur la corvette fAlcmène et arriva à
Macao, le 23 août 18i3. Le 28 octobre suivant, il fut ren-
voyé comme provicaire en Mandchourie, où l'on manquait
de missionnaires. Monseigneur Vérolles le prit pour coad-
juteur en 18rii et le 24 décembre il reçut une lettre du
Souverain Pontife qui le nommait vicaire apostolique de
la Corée. Le 15 mars 1856 il débarqua sur les côtes de la
Corée, le 27 il entrait furtivement à Hang-Yang et le
8 mars 1866 il était martyrisé avec huit auti-es mission-
naires. D'après une lettre de M. Féron, ancien professeur
au collège du Mans, Monseigneur Berneux, avant d'éire
décapité, avait souffert d'affreux supplices : son corps
était couvert de plaies et les os de ses jambes entièrement
dénudés.
BÉTHUTS (Charles)
Charles Béthuys, ancien avocat à La Roche-sur-Yon et
au Manii, ancien secrétaire de Trouvé-Chauvel, commis-
saire du gouvernement (1848), ancien procureur de la
république à Saint-Calais, juge de paix à Saint-Julien
(Savoie], est mort au mois d'avril 1867. Béthuys pen-
dant qu'il était au barreau, cultivait avec amour la
— 19 —
poésie; il avait débuté f^n donnant à la Corbeille, journal
littéraire édité à Nantes» plusieurs pièces qui dénotaient
dans le genre sentimental une inspiration facile, et avait
publié en 1845 un volume in-i2 de poésies, intitulé ;
Phaus du cceur (1). Au Mans, il fit une traduction rimée
des Bucoliques de Virgile^ qu'il avait dédiée à M. Billault,
alors ministre, et qui est restée manuscrite.
Charles Béthuys a lu à la Société d'agriculture, sciences
et arts de la Sarthe, des traductions en vers de plusieurs
Égbgues et Bucoliques de Virgile qu'il avait traduites,
n est encore auteur des poésies suivantes :
Marguerite la Folie (conte), 18i3.
Aux Tkef^mes d'Alionnes, ruines romaines près Le Mans,
18i3.
Lois et Marguerite^ 1844.
Le Parapluie et la Lanterne (fable}, 1847.
On lui doit aussi :
Rapport sur les souvenirs médico-philosophiques de
M. Mordref, 1845.
Rapport sur les poésies de if"' Carpentier, intitulées :
Préludes. (BuU. de la Société d'agricuL, 1843, 1844, 1845,
1846, 1847).
M"» Béthuys, qui habite Sillé-Ie-Guillaume, se livre
Cernent à la poésie; elle a fait imprimer dernièrement
chez M. Besnardeau une chanson intitulée : Plus de vestes.
BIGOT (Joseph)
Joseph Bigot, né à Parigné-l'Ëvèque, commença ses étu-
des à Prëcigné, étudia la théologie au collège du Mans,
devint professeur au collège de Laval, puis se rendit à Paris
au séminaire des Missions-Étrangères; ordonné prêtre en
1830, il partit pour l'Inde et fit un bien immense dans la
mission de Malssour où il est décédé en 1858.
(1) Paris, imp. de M»^ de Lacoinl>e, rue d'Enghien, i2.
— 20 —
BILARD (Ëdonard-Jean-Harid)
Édouard-Jean-Marie Bilard naquit au Mans, le 20 mai
1816, il fit ses études au collège communal de notre ville,
et, quelques années après, on lui confia les archives
départementales de la Sarthe. Il les classa avec un ordre
et une intelligence qui lui valurent plusieurs fois les élo-
ges du Conseil général.
Infatigable déchiffreur des annales mancelles, il a
porté la lumière dans le chaos de nos vieilles chartes et
tiré de Toubli des documents tout à fait précieux pour
l'histoire locale.
Bilard est resté dix-neuf années aux archives de la
Sarthe ; il est décédé le 24 avril 1 857. L'administration a
perdu en lui un employé zélé, instruit et dévoué aux obli-
gations de son service.
Son caractère simple et modeste lui faisait des amis
de tous ceux avec lesquels il se trouvait en rapport, et
qu'il aidait de si bonne grâce quand ils s'adressaient à lui
pour des recherches historiques
Bilard est auteur des ouvrages suivants :
Analyse des documents historiques conservés dans les
archives du dépnriement de fa Sarthe (Résumé des trav.
de la Société française, impr. Gallienne, 1853).
Analyse des documents historiques conservés dans lea ar^
chives du département de la Sarthe, Le Mans, imp. Ed. Mon-
noyer, 1854, 2 volin-4.
Ce précieux travail a aussi été publié dans V Annuaire
administratif de la Sarthe.
Communication de titres relatifs à l'histoire dts lépreux
au moyen âge, dans le diocèse du Mans. (Bull, de la Société
d'agricul.,i853.)
BLANCHARD (Edouard)
Issu d'une vieille famille angevine anoblie par l'échevi-
nage, fils d'une Goriolis tenant aux meilleures maisons de
\J
h ■ A h 0
— al-
la Provence, Edouard Blanchard est né à Angers, le 1 1
novembre 1776.
n fut élevé au collège militaire de Vendôme , tenu
par les Oratoriens, et l'un des douze institués en 1776 par
le comte de Saint-Germain.
Il rentra dans sa famille lorsque ces mêmes collèges
furent supprimés par le décret de la Convention nationale
du 9 septembre 1793, et il dut y attendre que son âge lui
permit de suivre la carrière administrative sous la direc-
tion de son père, qui se l'attacha en 1798 en qualité d'élève
commissaire. Il se forma rapidement, et commissaire
adjoint en 1801, il était en 1806 promu au grade de com-
missaire des guerres. Pendant quelque temps, en 1813,
il remplit les fonctions de commissaire ordonnateur en
chef près des troupes réunies sous Hambourg, et près du
corps d'armée.
Ses états de service attestent qu'il comptait bien au
nombre des vétérans des grandes guerres du Consulat
et de l'Empire : 1798, Hollande; 4811, Italie et grande
armée; 1807, grande armée et armée d'Espagne; 1808,
armée d'Espagne et armée du Nord ; 1801, armée du Bra-
bant; 1813, grande armée. Edouard Blanchard était atta-
ché au corps de Yandamme, quand ce général éprouva à
Kulm ce désastre aamené, dit M.Thiers, par le plus singu-
lier concours de circonstances o . Fait prisonnier en même
temps que son chef, il fut conduit en Hongrie avec ses
compagnons d'infortune.
Les événements de 1814 lui rendirent sa liberté ; admis
à la demi-solde le 16 octobre 1817, il resta dans cette
position jusqu'en 1828, époque à laquelle il prit sa retraite
pour, en 1835, venir s'établir définitivement à La Flèche,
chez son beau-père, M. Benoist, ancien administrateur
de l'Écoie militaire. Il y est décédé le 6 octobre 1868.
BLIN (Charles-Jean-Baptiste-Joseph)
L'abbé Gbarles-Jean-Baptiste-Joseph Blin, maître de
chapelle à la cathédrale du Mans, est mort le 4 août 1863.
Il était né à Thorigné (Sarthe) le 1 4 octobre 1812. Élevé
— 22 —
à la psallette de la cathédrale, il alla finir ses humanités
au petit séminaire de Précigné, puis après avoir terminé
ses études théologiques au grand séminaire, il entra
comme professeur^ ensuite comme maître de chapelle au
collège du Mans. Prêtre en septembre 1840« il fut appelé
par Monseigneur Bouvier à la maîtrise de la cathédrale en
octolre 1844, où il resta près de vingt ans.
Vabh^ Blin était un excellent prêtre, homme aima-
ble, doux et enjoué ; il était de plus musicien distingué.
Le buffet d'orgues d'accompagnement de la cathédrale,
ouvrage de MM. Blottière et Reboursier, rappellera sa mé-
moire ; en effet ce meuble du prix de six milk francs a
été payé au moyen de souscriptions et de quêtes faites par
l'abbé Blin.
L'abbé Blin est auteur d'un opuscule intitulé : Abrégé
des études élémentaires de la musique diaprés les meilleurs
auteurs de France et d^ Italie, imprimé au Mans^ I838,in-t8*
Au concours de musique religieuse, qui eut lieu à Paris
en 1861; l'abbé Blin a obtenu une mention honorable
pour une messe à 3 voix égales avec soli (éditée en 1862).
Heugel et Benoit ont édité de l'abbé filin les motets
suivants :
Tantum ergo^ à 3 voix.
Tanttan ergo, à 2 ou 3 voix.
Salve Rfgina^ à 3 voix.
Tantum ergo^ à 3 voix.
Sub tuum^ à 2 voix égales.
Tantum ergoy pour ténor ou soprano.
0 salutarts, solo pour ténor ou soprano.
Aima redempioris^ pour 1*' et 2« dessus et basse.
Ave verum, pour 1*^ et 2« dessus et basse
Adùro te, pour ténor ou soprano et baryton ou mez2o-
soprano.
Sub tuum prcBsidium, pour i*»" et 2« soprano ou ténor et
contralto ou basse.
La Psallette delà cathédrale du Mans possède dix messes,
dont deux à grand orchestre, des motets et des cantiques
de Tabbé Blin, qui sont restés manuscrits.
V / . kk O
r. /
k U'->
— 23 —
BUSSON (Jean-François-Isidore)
Jean-FraDçoie-Isidore Btisson est né à PoDtvaliain, le
15 février 1801. Après avoir exercé les fonctions de notaire
à Vallon, il lut nommé sous-bibiiotbécaire de la ville du
Mans.
Blisson, qui étaic un entomologiste distingué, faisait
partie de la Société d'agriculture, sciences et arts du Mans
(1839) et était correspondant de la Société entomologique
de France. Il est mort à Sainte-Croix-lès-le Mans le
I" janvier 1852.
U nons a laissé :
Description éTun nouvel instrument [thérentome) destiné à
la chasse aux insectes (impr. dans le Bull, des annal, de la
Soc. entomol. de France. Paris, 1838, in-8.)
Mémoire sur les larves de Lépidoptères (Congrès, 1839).
E*sai sur une méthode propre à faciliter lu recherche et
tétude des larves des Lépidoptères. Le Mans, in-8. (Extr,
du Congrès scient, de Frauce, 1839.)
Mémoire sur la préparation des Aeshn^s et des Libellules
(impr. dans les annal, de la Soc. entomol. de France.
Paris, 1840.)
Observation sur la grosseur extraordinaire <tun orme*
(Bull, de la Société d'agricul., 184! .)
Mémoire sur la destruction du hanneton commun, Melolon-
tha vulgaris. (Bull, de la Société d'agricui.,1841.)
Description des larves du Steatoderus ferrugrneuSy 1846*
Mémoire sur les mœurs des chenilles des sésies, 1846.
Appareil pour faire périr et conserver les insectes^ 1846.
Mémoire sur la destruction des fourmis^ 4846.
(Extr. des ann. de la Soc. entomol. de France et des mé-
moires de la Société générale d'agricul., 1846)»
BOISSEAU (Joles-François-lIanrice)
Jules-Prançois-Maurice Boisseau, président du tribunal
dvil du Mans, chevalier de la Légion d'honneur, est mort
le Vi septembre 1873, à SaiDt-(2uay (Côtes-du-Nord). U a
— i4 —
succombé à une congestion cérébrale. Il était né à Tours,
le 30 mai 1822.
Nommé substitut le 4 novembre 1848 à Orléans, it devint
bientôt procureur impérial à Mamers, puis au Mans, et
enfln président du tribunal civil du Mans.
Jules Boisseau était un magistrat intègre et très actif.
La Société d'agriculture dont il était le vice-président, a
perdu en lui un de ses membres les plus intelligents et les
plus laborieux. Littérateur distingué, il s'était fait connaî-
tre par un grand nombre d'études publiées dans le Bulletin
de cette société, qui toutes indiquaient un esprit judicieux.
Depuis quelque temps il s'était appliqué à Tétude de la
philosophie allemande.
Jules Boisseau était membre du conseil départemental
de l'instruction publique, membre des commissions de
surveillance de l'asile des aliénés, des prisons, etc.
Ses funérailles eurent lieu au Mans, le 15 septembre
1873.
Jules Boisseau nous a laissé :
Réflexions sur les causes et effets des récidivistts cnmùielSy
1864.
D'un livre récent de M. le professeur Oudoty et du principe
de la science du droit, 1862.
Simples réflexions sur le mérite, la vertu, la sainteté,
1865.
Les faits historiques f>ont'ils comme les phénomènes pki/si-
queSy subordonnés à d'S lois nécessaires, 18Ô7.
ffun livre de M. de Neufbourg^ sur la loi naturelle et
du besoin de bonheur considéré comme le fondement de nos
droite, 1808.
Du mode de perception du droit de mutation par décès, 1870.
Allocution de Boisseau, président sortant de la Société
d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, 1870.
Des prisons départementales. Réponse aux questions de la
commission d'enquête sur le régime des établissements péniten-
tiaires, 1871.
Rapport fait au nom de la commission d'agriculture, sur le
servi e de la médecine vétérinaire dans le département de la
Sarthe, 1871.
/- . / . Jiu ^
- 25 —
Dàcours comme président de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe^ 187i.
Rapport de la commission chargée de préparer une réponse
au questionnaire de la commission parlementaire d'assistance
publique dans les campagnes , 1872.
Rapport sur l'exposition des produits agricoles du dépar^
tement de la Sarthe, organisée par la Société d'agriculture y
sciences et arts, lors du concours régional du Mans, 1872.
Rapport fait au nom de la Société d'agriculture, sciences
et arts de la Sarthe^ chargée de l'examen du projet de lo i
proposé par la Société des agriculteurs de France sur le
régime des eaux, 1872.
Régime d^s eaux et irrigations, 1872.
Delà répression de la mendicité, 1872.
BOISSEAU D'ARTIGES (Joseph-Amable)
Joseph- Araable Boisseau d' Artiges est décédé au Grand-
Lucé, le 10 décembre 1857.
£n 1844, il contribua par ses soios, son activité et ses
sacrifices pécuniaires, à la fondation de l'hospice du
Grand-Lucé, et plus tard à y édifier une chapelle qui
manquait.
Boisseau d'Artiges a exercé les fonctions de maire du
Grand-Lucé et de membre du Conseil général de laSartbe.
Sa mort a éié un deuil pour la commune qu'il habitait,
car il y était aimé, estimé, et y faisait beaucoup de bien.
BOISSEAU D'ARTIGES (Jules-Joseph)
Jules-Joseph Boisseau d'Artiges, qui est mort à Tufte,
le 3i juillet 1871, où il était juge de paix depuis vingt
ans, était né au Grand-Lucé, le 6 novembre 1818 ; il était
fils de Joseph-Amable Boisseau d'Artiges, ei de damo
Elisabeth Sommer de la Savinière.
Après avoir lait ses éludes à Poutlevoy, fit son droit à
Paris il se fit admettre comme avocat au barreau, puis
revint habiter chez son père au Grand-Lucé.
En 1853, il fut nommé jage de paix à La Fresnaye et
quelques mois après à Tufié.
Depuis cette époque, Boisseau d'Artiges exerça, dans
le canton de Tuffé, les fonctions de juge de paix, avec un
zèle, ane sagesse, une impartialité auxquels chacun se
platt à rendre hommage. Aussi a-t-il été vivement regretté
de tous ceux qui l'ont connu, h quelque position, à
quelque parti qu'il:» appartinssent.
Membre du conseil d'anondissement et du conseil
municipal, tant que ces ionctions furent compatibles avec
sa situation déjuge de paix, président du comice agricole
jusqu'en 1872, époque à laquelle il donna sa démission et
fut nommé président honoraire, délégué cantonal de
rinstruction publique, organisateur de la compagnie de
sapeurs-pompiers, membre de la commission de charité
et de toutes lès commissions de statistique, il ne fut
étranger à aucun des besoins du pays, pas plus qu*à
aucun de ses progrès.
B0NTEHP8 (André-Michel)
Andcé-Michel Bontemps, chanoine titulaire de la Cathé-
drale de Laval, est mort le 13 juin 1876.
Ce vénérable ecclésiastique et «it né à Verrou, près de La
Fhche, le 27 mars 1800. Ordonné prêtre le 24 novembre
1822, il fut successivement professeiu* et sous-supérieur
du petit séminaire de Précigné. Nommé curé de Saint-
Jean-sur-Mayenne le 1'"* mai 1827, il y resta dix-sept ans,
en faisant toutes les œuvres d'un véritable pasteur des
âmes. AppeléàlacuredeFresnay, le 20 juin 1814, il per-
muta trois ans après, le 8 janvier 1847, avec Vibhé
Lemoine, d'honorable mémoire, qui était curé de Cossé-le-
Vivien.
Lors de la formation du nouveau chapitre de Laval, au
mois de décembre 1855, Tabbé Bontemps fut choisi par
Mgr Wicart pour en être un des premiers membres.
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- 27 —
BOULAHGER (Jean-François)
Jean-François Boulanger naquit le 27 septembre 1797,
à Nogent-le-Rotrou ; il passa dans cette Yille la première
partie de sa vie, au milieu des travaux du notariat.
En 1836, il viot s'établir au Mans, et sut vivement conqué-
rir l'estime de ses confrères qui le nommèrent membre de
la chambre des notaires. Eu 1839, il refusa les fonctions
de maire du Mans^ préférant le calme de la vie privée
aux tracas, aux luttes souvent passionnées, qui sont insé-
parables de la vie de Tadministrateiu*.
Boulanger fut élu membre du conseil municipal du
lians en 1842, et en 1848 il accepta les fonctions de con-
seiller de préfecture de la Sarthe qu'il a remplies |)en-
dant quatorze ans avec zèle et conscience*
Boulanger est décédé au Mans le 19 février 1863; il
était simple, bienveillant, modeste et conciliant ; ses déci-
sions étaient toujours empreintes de la plus grande im-
pertialité; il était aimé et estimé de tous ceux qui le
conoaissaient.
BOULANGER (Léon-Eugène)
Léon-Eugène Boulanger^ fils de Jean-François Boulanger,
est né an Mans le 21 février 1826. Après avoir fait ses
études au collège de celte ville, il fit son droit, et fut en
1862 nommé conseiller de prélecture de la Sarthe, fonc-
tions qu'il a remplies jusqu'en 1875. A cette époque sa
santé étant devenue mauvaise, il fut, sur sa demande,
nommé conseiller de préfecture honoraire.
Après le départ des Prussiens de la ville du Mans, le
8 mars, 1871, Boulanger prit provisoirement^ en Tabsence
du préfet, la direction des affaires départementales, et les
services administratifs qui avaient été suspendus pendant
l'occupation furent immédiatement rétablis.
Boulanger est mort à Pau, le 15 avril 1878, où sa santé
Tavait obligé à passer l'hiver. Ses obsèques ont eu lieu au
Mans.
Boulanger était chevalier de la Légion d'honneur. Il
était aimé et estimé ; c'était un esprit droit, intègre, plein
de bienveillance.
n faisait partie de la Société française de secours aux
blessés des armées de terre et de mer, de la Société d'hor-
ticullure de la Sarlhe, etc. 11 est auteur d'un Complt
rendu des travaux du comité de secours de la Sarthe^
imprimé chez M. Ed. Monnoyer, i871. Ce travail a été
fait sur les notes fournies par M. Emile Houdayer, che-
valierde la Légion d'honneur, secrétaire-greflBer du conseil
de préfecture et secrétaire-trésorier du comité.
BOUGRAIN de BURE
Né au Pas (Mayenne), le 4 octobre n85, Bougrainde
Bure fit d'assez bonnes études, puis étudia le droit et se fit
recevoir avocat. Il fut substitut à Mamers en 1812, juge à
Alençon e!i 18Î8, conseillera la cour royale d'Angers en
1831 et président de chambre à la même cour en 1844.
Bougrain de Bure est décédé à Angers au mois de mai
1853 ; il était doué d'un esprit juste et élevé, que rehaus-
sait une instruction solide et étendue ; son urbanité et son
langage bienveillant et spirituel le faisaient rechercher
dans le inonde.
BOURDON-DUROCHER (Frédéric-Harie-René)
Frédéric-Marie René Bourdon-Durocher naquit à Che-
miré-en-Gharnie (Sarthe), le 2 juin 17*38 ; il fit ses études
au collège de la Flèche. Après la révolution il se rendit à
Angers pour se former au commerce de la métallurgie. En
180 i, il entra comme volontaire aux chasseurs à pied de
la garde impériale et partit pour l'Italie. De là il passa en
Autriche et ne tarda pas à être admis aux chasseurs à
cheval. Il se trouva à la prise d'Ulm, aux batailles
d*Austerlitz et dEylau où il fut fait chevalier de la Légion
d*honneur; il était alors maréchal des logis. Il prit aussi
part aux batailles d'Heilsberg et de Friedland.
Bourdon-Durocher fit la campagne de 1808 en Espagne;
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il se trouva à la bataille de Somma-Sierra et à la prise de
Madrid. Revenu en Autriche^ il prit part en 1809 à la
victoire d'Essling elreçut le grade de lieutenant-capitaine.
Il combattit ensuite à Wagram et à Znalm et fit enfin la
campagne de Russie.
De retour en France, en 1813, Bourdon-Durocher obtint
sa retraite; il comptait six campagnes et dix-huit batailles.
Sa famille s'étant fixée au Mans, il vint habiter cette ville
et se livra à l'étude et aux travaux de Tagriculture. Il con-
tribua à la création de la caisse d'épargne dépaiiiementale,
à l'enseignement de notions élémentaires d'agriculture, à
l'ouverture d'une ferme-école dans l'arrondissement du
Mans.
Hourdon-Durocher savait apprécier les œuvres d'art et
avait en musique un talent distingué; pendant trente-trois
ans il fit partie de la Société d'agriculture, sciences et arts
de la Sarthe. Il est décédé au Mans le 8 septembre 1860.
On lui doit les opuscules suivants :
Note sur l'agriculture de la Sarthe, 1841 .
Mémoire sur le vice cTossolement de la Sorthe^ 1843.
Note sur la conservation des grains, 1846.
De la culture des pommes de terre ^ 1848.
Pétition proposée sur le rétablissement (Tune station
dUtaUms au Mans, 1849.
Essai sur l'emploi du sel, comme amendement, dans la
culture des pomtnes de terre, 1849.
Note sur la culture d'automne de la pomme de terre, 1850.
Observations à l'appui de celles de M, Paugoué sur les
causes probables de l'euzootie, (Bull, de la Société d'agri-
cul., 1854.)
BOUTTIER (Jean)
Jean Bouttier est né à Maigné, le 40 novembre 1797. Il
commença ^e» études de latin chez le curé de Torcé-en-
Charnie et vint les terminer au collège du Mans. Ordonné
prêtre le 18 août 18:2-2, il fut nommé vicaire d'Evron, puis
principal du collège de cette ville jusqu'en 1825. En 1830,
il fut choisi comnde aumônier de la communauté de la
- 30 —
Providence de Ruillé sur-Loir ; quelques années plus tard,
il entra comme précepteur dans une famille qui habitait
Paris; en I85i, il passa en cette même qualité en Angle-
terri», où il resta douze années à combattre le protestan-
tisme par ses écrits. Épuisé de fatigue, il se retira au Mans
en 1864 et devint prêtre habitué de la Cathédrale.
Il est décédé le 4 3 avril 1 871 .
Il est auteur de plusieurs ouvrages d'éducation très esti-
més et trop peu connus. On a de lui :
Grammaire synoptique française^ laiïne et grecque, 1 vol.
in-8».
Phûotophie pour les gens du monde j 3 vol. in-i2.
Entretien sur les arts, la littérature et les sciences y i vol.
în.42.
Les trois religions jugées par un maquignon^ i vol. in-iS.
Mémorial d'astronomie^ I vol. in-lâ.
Arithmétique et algèbre composées^ I vol. in- 12.
Petite géométrie pour les écoles primaires y 1 vol. in 12.
L'indifférence au tribunal du sens commun, 1 vol. in-12.
11 est encore auteur de diverses pièces de théâtre classi-
que : Daniel, Le Martyr de sainte Cécile, traduits de
l'anglais; une légende de Notre-Dame de Liesse et de nom-
breux articles dans la Chronique de l'Ouest, portant la si-
gnature : Y Ermite de la rue Cauvin.
BOUVET (Reni-Pierre-Jean)
René-Pierre- Jean Bouvet est né à Saint-Saturnin -da-
Limet, le 24 septembre 1805. Il fit ses études au collège
de Ghàteau-Gontier. Ordonné prêtre le 20 juillet 1828,
il lut nommé répétiteur de philosophie au séminaire du
Mans; Tannée suivante, il entra dans l'université, fut
professeur de philosophie au collège, où, pendant dix
ann<^es, il déploya un talent des plus remarquables, puis
devint principal au collège du Mans.
Le 9 juillet 1844, il passa & la cure de FouUetourte, puis
à celle de La Suze, le 8 octobre 1850.
L'abbé Bouvet est décédé le 16 juillet 1871 .
11 est auteur des ouvrages suivants :
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— 34 —
Raùoa de la foi au catholtcùmej ou démamtratwn de$
fmukmefUs de la foù Le Mans, 1838, m-12 et in-i8.
NaUre-Dame^es-BoiB^ opuscule publié sans nom d'auteur.
BOUVIER (Jean-Baptiste)
Jean-Baptiste Bouvier, iils d'un charpentier, naquit te
17 janvier 1783 à Saint-Charles-Ia-Forét (Mayenne);
il commença ses études assez tard et apprit son rudi-
ment en travaillant avec son père et presque malgré lui.
Se sentant une profonde vocation pour l'état ecclésiastique,
il fit ses études au séminaire d'Angers. Après avoir été
ordonné prétre,en 1808, il devint successivement professeur
de philosophie au collège de ChAteau-Gontier, directeur
au séminaire du Mans, supérieur de cet établissement,
vicaire général (i82(i), et évèque du Mans le 22 novembre
1833. 11 fut sacré dans sa cathédrale par l'archevêque de
Tours, assisté des évéques & Angers et de Rennes, le
21 mars 1834. Le 17 janvier 1840, lors d'un voyage qu'il
fit à Rome, le Souverain Pontife lui conféra les titres de
comte romain et de prélat assistant au trône pontifical.
En {8i2, le roi Louis-Philippe le nomma archevêque de
Tours; il refusa ce siège, préférant rester au milieu de
son clergé et de ses ouailles qui lui portaient le plus grand
atlacbement : l'ambition et la vanité avaient peu d'accès
dans son esprit.
A l'époque de la catastrophe de février, Jean-Baptiste
Bouvier écrivit aux citoyens Trouvé-Ghauvel et Sévin qui
s'installèrent à la préfecture du Mans : a Que le nouveau
gouvernement, institué d'une manière si étonnante,
garantisse tous les intérêts, comme il l'a promis, il aura
les sympathies universelles et deviendra très fort. C'est
mon vœu sincère. »
Le Pape, qui honorait d'une estime et d'une affectiou
toQte particiùière Févêque du Mans, qui avait reconnu en
lui des connaissances profondes du droil sacré et une
grande sagesse. Tinvita personnellement, en 1854, à se
rendre & Rome pour prendre part à la proclamation du
dogme de Tlmmaculée Conception, l'abbé Sébaux son
— 32 —
secrétaire particulier, et l'abbé Mautouchet, chanoine de
la cathédrale du Mans, l'accompagnèrent dans ce voyage,
qu'il fit malgré la dyssenterie dont il était atteint depuis
plusieurs jours. Arrivé à Rome, il fut logé au Quirinal ;
quelques jours après, la maladie fit des progrès immenses,
le 27 décembre, il reçut Textrême- onction du cardinal de
Bonald, archevêque de Lyon, et Tévôque de Marseille lui
donna le saint viatique^ en présence de dix évéques et
d'un grand nombre d'ecclésiastiques ; le Pape, le cardinal
Antonelli, les archevêques de Vienne, de Munich, de
Paris, d'Avignon, les évêques de Valence, de Monfréal^ de
Bruges, de Blois, de Grenoble, de Saint-Flour, Tévêque de
Tizzaniet plusieurs autres vinrent le visiter. Le 29 décem-
bre, Mgr Bouvier est décédé à 3 heures de l'après-midi pres-
que dans les bras de l'évêque de Marseille. Son corps a été
embaumé par ordre du Saint-Père et placé dans une caisse
de plomb, puis envoyé au^Mans. Le 23 janvier 1855,
son cœur fut donné au séminaire et son corps inhumé
dans la cathédrale. On remarquait à cette cérémonie
l'arche vôque île Tours, les évêques d'Angers et de Chartres,
les RR PP. de Solesmes et de la Trappe, des grands vicai-
• res, les députés de la Sarthe et de la Mayenne, le grand
séminaire du Mans, les autorités, les corps constitués, les
fonctionnaires, plus de quatre cents prêtres, le régiment
tout enti( r en garnison au Mans et la plus grande partie
de la population de la ville ; car on ne connaissait pas
d'ennemis à Mgr Bouvier : il était le père des pauvres,
l'homme de bon conseil, le protecteur de la classe ouvrière
à laquelle il n'a jamais rougi de reconnaître qu'il appar-
tenait par sa naissance. Eminemment sage et prudent au
milieu des orages politiques, il a, par ses conseils, prévenu
plus d'un malheur dans ces temps de trouble et de fluc-
tuation. Il était aussi distingué par sa science que par sa
piété, aussi recommandable par la dignité, par la fran-
chise et par la modération de son caractère, que par la
simplicité de ses goûts et par la grandeur de sa foi.
La ville du Mans doit à Mgr Bouvier sa belle maison
des Écoles chrétiennes ; il a appelé au Mans et à Mamers
l'établissement des sœurs de la Miséricorde {gardes-jna-
— 33 —
ladés ), et a opéré le transférement des frères de Sainf-
Joseph de Ruillé-sur-Loir dans la maison de Notre-Dame-
de-Sai nie-Croix, où se trouvait un nombreux pensionnat
et où étaient établis des prêtres auxiliaires. Cette maison
est actuellement occupée par les jésuites.
En 1857, Jean-Jacques Nanquette, évéque du Mans,
ouvrit une souscription dans le diocèse pour élever un
monument à la mémoire de Mgr Bouvier. Ce travail s été
confié au ciseau de Jean-Louis Chenillon (1), et a été
édifié au mois de mai 1860, dans la cathédrale. Sur Tun
des côtés de ce monument, on lit les dates de la naissance
du vénérable pontife, de sa consécration épiscopale et de
sa mort. Au pied de la statue est gravée cette inscrip-
tion : Iliust, ac Révérend, DD. JoannùBaptistœ Bouvier^
episcopo Cenomanensiy pastort'vigilantissimo^ docioriegregio,
PcUrt amamissimo, hoc monumentum, posuere clerus popu-
lusquepte memores.promovenie IlL ac Rev. DD. J. Nanquette
ejtts mccessore. Autour du bas-relief on trouve : Adsolem-
n^a defim'Uonis Immaculatœ Conceptionis Beatœ Mariœ vir-
ginis vocatus, jam œgrotans Romam adit, ac in palatio apos*
tolico graviter decumbens a SS, Pio papa IXy in supremis
visita tur.
Un habile archéologue de notre ville (Ad. Espaulart)
a critiqué ce monument en ces termes :
c Par l'effet d'une sympathie qu'il faut croire légitime,
mais qu'on ne saurait bien comprendre sans explication,
l'architecte chargé de la partie monumentale de ce tombeau
a rejeté tous ces styles (les xii% xui« et xv« siècles qui sont
ceux de la cathédrale), pour choisir le xiv* siècle, et, sous
une ogive dans le goût du xiv«» siècle, est disposé le tom-
beau, que surmonte Fimage agenouillée de l'illustre défunt.
« A son tour, le statuaire^ dominé par des penchants
d'époque complètement personnels, s'est attaché, clans le
caractère de sa statue, aux traditions de l'art du xvi* siècle.
Il ne s'est même pas arrêté là, et, pour éviter probable*
(i) Un buste en marbre blanc de Mgr Bouvier, sculpté par le
même artiste, se trouve au grand séminaire.
Chenillon, qui était né à Autun, est mort malheureux à Paris, le
90 octobre 1875.
a
— 34 —
ment les préoccupations et les labeurs de l'invention, il a
jugé plus commode et plus prompt de copier simplement
une œuvre toute faite. Rouen est près de Paris, la cathé-
drale de Rouen renferme un tombeau renommé, celui des
cardinaux d'Amboise. Répétons, a-t-il pensé, une des effi-
gies de ce mausolée ; et, chose dite, chose faite, avec quel-
ques changements toutefois. Ainsi, au visage du dignitaire
du XVI* siècle il a substitué les traits du prélat du xix* siè-
cle; et, les mains lui semblant sûrement d'un naturalisme
trop païen, comme il est aujourd'hui d'un goût transcen-
dant de dire, lorsqu'on parle de la Renaissance, les mains
ont été par lui idéalisées dans le sentiment poétique et
élevé des mains de ferblanc que le vent balance à la porte
des gantiers. Le corps même du tombeau sert de soubasse-
ment à cette statue. Sur sa face antérieure se déroule un
bas- relief d'un style différent. Il a été composé sous l'in-
fluence d'une simplicité archaïque. Deux personnages
seulement y apparaissent, Je pasteur regretté et le minis-
tre de Dieu qui lui apporte les suprêmes paroles de conso-
lation. L'évèque mourant est étendu sur un lit dont la
modestie tient du grabat. Ici nous somAies, comme goût,
en pleine antiquité. Mais pour ramener l'esprit du specta-
teur à raclualité de la scène et au rang des personnages qui
y figiu*ent, le sculpteur, par une combinaison des plus
ingénieuses, a fait asseoir le prêtre assistant dans un
fauteuil de salon Louis XVI, disgracieux et laid, il est vrai,
mais bien caractérisé. Puis, atin d*expliquer au vulgaire
toutes ces belles choses, dont le sens ne se saisit pas immé-
diatement, on a gravé ça et là des inscriptions en lettres
onciales, caractères impossibles à déchiffrer par ledit
vulgaire.
a Donc, un évêque meurt au xix* siècle, dans une cathé-
drale où domine le xni« siècle, on lui élève un tombeau
qui cherche à être du xiv*; la statue du prélat est une
copie du xvi'; le bas-relief, une réminiscence de l'anti-
quité; les accessoires, partie si pauvre qu'ils ne sont
d'aucun temps, partie du xvni* siècle; et les inscriptions,
tracées avec un alphabet qui remonte aux règnes des
Ptolémées. »
— 35 —
Les ouvrages du véuérable évèque du Mans se com-
posent :
D'articles dans le Mémorial catholique y l'Ami de la religion
et les Annales de la philosophie chrétienne.
Avis au pubiic, sur les pamphlets par numéros, qui s'im-
priment au Mans, et se propagent dans les départements,
1818, in^o.
Avis important à M. Goyet, 1818, in-So.
Commentaire sur Pierre au sermon, de A/. Denis-Claude
Barbier, ou première leçon de logique et de bon sens,
donnée gratuitement à l'auteur^ 1818, in-8".
Second avis à M. Goyet. — Compte rendu au public du
succès de la première leçon de logique et de bon $ens,
donnée à M. Barbier, 1818, in-8^
Instiiutiones theologicœ ad usum Seminarii Cenomanensis.
Cenomani, 1818-1833, 13 vol. in-12. — Cette théologie
renferme les traités suivants :
Traciatus de Contractibvs, ad noî^m'im juris novi Galliœ
redactus, 1 vol.
Tractatus de Vera Ecclesia, 1 vol.
Tractatus de Jure, Injuria et Restitutione, 1 vol.
Tractatus de vera Rdigione, 1 vol.
Tractatus de Matrimonio, 1 vol.
Supplementum ad Tractatum de Matrimonio.
Traciatus de Penileniia, 1 vol.
Troctatus de Gratia, 1 vol.
Tractitus de Legibus, 1 vol.
TractatiAS de Trinitate, \ vol.
Tractatus de Fide, 1 vol.
Tractatus de Sacramentis^ 1 vol.
Tractatus de Peccatis, 1 vol.
Tractatus de Eucharistia, 1 vol.
Ce cours complet de théologie a eu le plus grand succès
en France, en Belgique et aux Etats-Unis où il a été et où il
est encore enseigné dans un grand nombre de séminaires.
IHsserfatio in sextum Decalogi prœreptum; et supple-
mentum ad Tractatum de Matrimonio. Cenomani, 1827,
1 vol. in-12. — L'ouvrage est terminé par un traité écrit
en français, intitulé : Abrégé d'Embryologie.
— 36 -
InstiMiones philosophicœj ad usum semmariorum et
coUegiorum» Cenomani, 1824, 3 vol. iii-12.
Traùé dogmatique et pratique des tndulgences^ des con-
fréries et du jubilé y à l'usage des fidèles. Le Mans, 1826,
1 vol in-18.
Traité dogmatiqueet pratique des indulgences^ des confréries
et du jubilé à l'usage dex ecclésiastiques qui travaillent dans le
saint ministère, 1826, 1 vol. in-12.
Petites instructions et prières pntr le jubilé. Le Mans^
1 vol. in- 18.
Lettres sur les devoirs du clergé (Ami des lois 1832).
Lettre postorale, à Voccasion de sa prise de possession.
Le Mans, 1834, in-4.
Lettres circulaires^ à foccasion de la fête du Itoi^ 1834,
5 broch. in-4.
Lettres circulaires^ ou sujet de la retraite pastorale de
1834-1843, iO broch. in-4.
Lettre pastorale {contre les Paroles d'un croyant, de Vabbé
de la Mennais), 1834, in-4.
Mandement qui ordonne^ /rendant 9 jours^ le yalut du
saint sacrement ad petendam pluviam, 1834, in-4.
Mandements pour le carême^ des années 1835-1844,
10 broch. in-4.
Lettre circulaire, sur divers points de discipline et
d'administration ecclésiastiques, 1835, in-4. Dans cette
circulaire il prescrit au clergé la tenue dans chaque
paroisse de chroniques, religieuse, historique, etc., et
de s'occuper de l'élude de la géologie.
Lettre circulaire à Voccasion de l'anniversaire des
journées de juillet, 1835, in-4.
Mandement qui ordonne un te Dbum et un service funè-
bre, â Voccasion de l'attentat du ^juillet l83o, 1835, in-4.
Mandement qui ordonne des p?* ères publiques pour la
cessation de la sécheresse, 1835, in-4.
Lettre circulaire au sujet de la Congrégation de Sat'nt.
Joseph, 1835, in-4.
Circulaire (en faveur de MM. Gaume frères, libraires,
dont l'incendie a dévoré les magasins, 1836. in-4.
Mandement qui ordfmne un te Deom, à Voccasion de la
— 37 -
conservation du Roi dans la journée du 35 juin 1836.
1836, în-4.
Lettre circulaire pour la célébration d'un service anniver-
saire, à rintention des victimes du mois de jvUlH 1830
et i836, in-4.
Mandement pour la publication d'une nouvelle édition
du ifàsel, 1836^ in -4^.
Lettre circulaire^ au sujet du rétablissement du petit
séminaire de Tessé^ ville du Mans, 4836, iD-4.
Communication faite à la société, dans sa séance du
13 décembre 1836 (Société d'agriculture, sciences et arts
du Mans). — Pour rappeler les divers objets relatifs à
l'histoire, l'agriculture, etc., dont cet évéque a entretenu
MM. les curés dans sa lettre circulaire de 1835, et faire
connaître les résultats déjà obtenus.
Lettre circulaire (relative aux saintes huiles), 1837,
Lettre circulaire (pour avoir des secours pour une école
ecclésiastique à Ajaccioj, 1837, in-4.
Lettre circulaire pour la publication dun règlement sur
la sonnerie des cloches des églises, 1837, in-4.
Lettre circulaire sur le projet à'hn nouveau catéchisme,
1837, in-4.
Lettre circulaire pour la célébration d^un service anni-
versaire, à l'intention des victimes da 27, 28 e^ 29 juillet
1830, 1837, 1838 et 1839, 3 broch. in-4.
Mandement â Voccasion de la translation, dans des caveaux
de la cathédrale, des restes m^trteh de ses tj'ois derniers
prédécesseurs, 1837, in-4.
Lettre circulaire adressée à MM. les curés qui ont dans
leur paroisse des établissements de sosurs de chanté de la
Congrégation d^Évron, 1837, ifi-4
Ordor*nance de MM, Jeon-Bapti^te Bouvier et Melloa
Jolly, évéques du Mans et de Séez, 1838, in-1.
Lettre circulaire, concernant les anciens papiers da
fabnqties, 1838, iu-4.
Mandement pour la promulgation d'un nouveau catéchisme
à r usage du diocèse, 1838, in-4.
Catéchisme à Cusage du diocèse du Mans, IS38, in- 12
— 38 -
Lettre circulaire pour la célébration d'un tb Decm, à
V occasion de la naissance du prince Louis-Philippe- Albert^
comte de Paris y 1838, in-i.
Leth^e circulaire touchant V administration des fabriques^
1839, in-4.
Lettre circulaire en faveur d'un tremblement de terre de la
Martinique y it pour la fête du Roi, 1839, in-^.
Ordonnance (qui prescrit la fermeture de la chapelle de
Notre-Darae-du-Chéne, paroisse de Vion, les dimanches
et fêtes jusqu'à midi), i839, in 4.
Lettre circulaire (relative à des indulgences plénières,
accordées par le Pape), 1840, in-1.
Lettre circulaire pour demander de la pluie, 1840, in-4.
Lettre circulaire touchant C administration des fabriques^
1840, in-4.
Lettre circulaire relative avx inondations du midi de la
France, 1840, in- 4.
Lettre circulaire relative à l'instruction primaire ^i%ii , in-4 .
Lettre circulaire relative à la répression de la mendicité^
«811, in-4.
Lettre circulaire relative aux saintes huibs, 1841, in-4.
Lettre circulaire à l'occasion de la fête du Roi et du baptême
du comte de Pans, 1841^ in'4.
Abrégé d£ r histoire de la philosophie, 1841, 2 vol. in-8.
Philosophie élémentaire.
Lettre circulaire touchant l'application de la messe^ les
jours de fête^ su/j/frimées, 1842. in-4.
letfre pastorale (refus du siège archiépiscopal de Tours),
1842, in-4.
Lettre pastorale qui prescrit des prières en faveur de
r Église d'Espagne, 1842, in-4.
Lettre circulaire relative au petit séminaire de Tessé et
au collège de Château-Gontipr, 1842, in-4.
Lettre circulaire relative i un monument à ériger à la
mémoire du cardinal de Cheverus, 1842, in-4.
Lettre circulaire à l'occasion de la mort de S. A. R. Mon-
seigneur le duc d Orléans y prince royal, 1842, in-4.
Lettre circida*re à l'occasion du dsastre d** la Guadeloupe,
1843, in-4.
— 39 —
L^Ure circulaire à Voccasion du service annivet^satre de
S. A. fi. le duc cT Orléans, 1843, in-4.
Mandement pour le saint temps de carême, i844, in-4.
Lettre circulaire pour annoncer la retraite pastorale, iS^A^
in -4.
Lettre pastorale pour la visite de son diocèse, 1845, in'4.
Mandetnent pour le saint temps de carême, 184S, in-4.
Lettre circulaire sur la comptabilité et l'administration
des fabriques, 1845, in-4.
Lettre pour annoncer la retraite pastorale de J845, iQ-4.
Lettre circulaire pour autoriser des prières extraordinaires
afin d'obtenu- la cessation des pluies, 1845, in-4
Lettre circulaire pour annoncer la retraite pastorale de
1843, permettre des prières extraordinaires et recommander
la vigilance touchant la propagation des mauvais livres
4843, in-4. '
Instructions et ordonnances touchant les reliques de la
vraie croix et des saints, 1845, in-i.
Lettre circulaire touchant une institution de sourdi-muets
dans r hospice de St-Louii, de Laval, 1815, in-4.
Lettre pastorale recommandant des prières pour la
conversion de l'Angleterre, 1846, in-4/
Mandement pour le saint temps de carême, i 846, in-4.
Observations relatives à la circulaire du 2 aoât 1845-1846
in-4. '
Lettre circulaire concernant les aspirants à l'état ecclésias-
tique, 1846, in-4.
Lettre circulaire concernant la retraite pastorale de \ 846
in-4. '
Mandement qui ordonne des prières à l'occasion de la mort
de N. S. P. le pape Grégoire AVI et pour l'élection d'un
Mouveram pontife, 1846, in.4.
Lettre pastorale recommandant à la charité de ses diocé
satns les inondés de la Loire, 1846, in-4.
Mpdement pour le jubilé donné par N. S. />. le pape
po«r me/iS"^^ * '""' af^newn/ ou trône pontifical
Mandement pour le saint temps de carême en tannée 1847
in-4. '
— 40 —
Mandement adressé aux habitants de la ville du Mans à
Voccasion d*une cérémonie funèbre pour la translation, dans
le cimetière actuel, des ossements exhumés des anciem cime-
tières, 1847, in-4.
Mandement qui publie Cencyclique de N. S. P. le pape
Pie IX, pour demander des pnères et des secours en faveur de
V Irlande, 1847, io-i.
Mandement prescrivant des piHèrts en actions de grâces
pour la bonne récolte de 1847, in-4.
Lettre circulaire au clergé du diocèse concernant quelques
points de doctrine et de discipline, 1847, in-4.
Mandement pour le saint t&nps de carême de Vannée 1 848,
in-4.
Lettre concernant i* augmentation de traitement de desser-
vants, et lu retraite pastorale de 1848. in-4.
Lettre circulaire concernant les événements de février , ! 848,
in-4.
Note relative au mandement du carême, 1848, in-4.
Lettre circulaire concernant les prières demandées par le
gouvernement et les élections de Rassemblée nationale, 18i8
in-4.
Lettre circulaire à l'occasion de l'ajournement des élections
générales, 1848, in-4.
Lettre circulaire concernant la suppression de la retraite
pastorale, 1848, in-4.
Mandement ordonnant des prières pour les victimes des
événements du ^^juia et jours suivants, 1848, in-4.
Lettre circulaire concernant la promulgation de la consti-
tution et l'élection du président de la république, 1848, in-4.
Mandement ordonnant des prières pour S, S. le pape
Pie IX, 1848, in-4.
Lettre pastorale pour la visite de son diocèse, 1849, in-4.
Mandement prescrivant une quête générale en faveur de S.
S. le pape Pie IX, 1849, iu-4.
Lettre circulaire concernant la réimpression du catéchisme
et mandement, pour le saint ttmps de carême, 1849, in-4.
Lettre pour qu'un service soit célébré /e 2i février^ à /'m-
tention des Français morts victimes des combats qui eurent lieu
l'année dernière à Pans, 1849, in-4.
— 41 —
LeUre circulaire to^ichant k sacrement de confirmation,
tBI9, in-4
UUr^ circulaire concernant la comptabilité des fabriques^
1849, in-4.
Lettre circulaire pour annoncer la retraite pastorale de
4«i9, m.4.
Mandement promulguant t encyclique de N, S. -P. le pape
Pie IX s»ir la conception de la T. S Vierge^ 18i9, in-4.
Lettre circulaire touchant les élections générales de 1849,
in-4.
Mandement qui firescrit des prières à Voccasion du concile
de la province de Tours^ en 1849, iD-4.
Maniement pour le saint temps de Carême, 183d, ia-'i.
Lettre ordonnant un setwice funèbre suivi d'un Te Deum,
le U février iSM.iiï'J^.
Mand^nnen' ordonnant des actions de grâces pour la rentrée
du Pape à Rome^ 1850, in-4.
Lettre circulaire concernant la retraite pastorale de 1850,
t anniversaire du A mai, la réimpression de Voffice noté et
de Voffice de la fête de saint Martin dont les églises, dont il
est le patron primaire^ 1850, m-4.
M'tndement pour annoncer le jubilé de 1850 et 1851 , in- 1.
Mandement relatif au privilège de la conception immacu-
lie de la T. S. Vierge et à ses fêtes, 1850, in-4.
Lettre synodale des PP. du Concile provincial de
Rennes au clergé et aux fidèles de la province ecclésiastique
de Tours, 1851^ in-4.
Mandement pour le saint temps de Carémn, 1851, in-4.
Lettre circulaire concernant les constructions et les répa-
rations des églises et des presbytères, 1854, ln-4.
Synodi Genomanensis, episcopo Cenomanensi, anno celé-
àrati, statuta, 1831, in-4.
Circulaire et ordonnance touchant la célébration des fêtes
supprimées, 1851, in-4.
Lettre circulaire pour promulguer les déa*ets du concile
de Rennes j communiquer un projet de statuts diocésains^ et
Cfmvoquer le synode dans lequel les statuts sont promulgués,
1851, in-4.
Lettre circulaire pour recommander la propagation de la
4
— 42 —
foi et régler* tœuvre de la Sainte-Enfance dans le diocèse,
185l,iii-4.
Lettre circulaire pour consulter MM. les curés sur une
pratique d'adoration perpétuelle du saint Sacrement^ 1851,
m-4.
Lettre circulaire relative à la souscription ouverte dans le
but (f offrir à S. S. Pie IX ^ au nom de la province de Tours
un prie-Dieu, sculpté par M. Blottière, du Afaii5,185i, iii-4.
Circulaire à F effet de prescrire un te Dbum d'actions de
grâces^ 1852, iii-4.
Circulaire concernant le Domine salyum, 1852, iii-4.
Maniement pour le mint temps de Cai^ême, 1852, in-4.
Circulaire pour la prorogation du jubilé de 1852, iii-4.
Règlement arrêté pour être^suivi par les commissions char-
gées d'examiner les livres soumis à l'approbation épiscopale,
4852, m-4.
Circulaire pour annoncer les statuts du synode de 1851-1852,
in-4.
Circulaire pour annoncer la retraite pastorale de 1852,
in-4.
Circulaire autorisant des prières publiques afin ^obtenir
de la pluie j i852, in-4.
Ordonnance fixant les règles que devront suivre les exa-
minateurs des jeunes prêtres, 1852, in-4.
Lettre circulaire relativement au collège de Châfeau-Gon-
tier, 1852, in-4.
Circulaire concernant h fête nationale du 15 août 1852,
in-4.
Circulaire concernant une sousctnption en faveur du R. P.
Newman, 1852, in-4.
Circulaire concernant la liturgie, 1852, in-4.
Avis aux vicaires et prêtres qu*tl peut intéress€J\ \%^%
in-4.
Mandement pour le saint temps de Carême^ 1853, in-4.
Lettre circulaire concernant V abstinence de la Saint-Marc
et des Rogations, et le jeûne de la vigile de la Saint-Pierre^
1853, in-4.
Lettre circulaire pour transmettre au clergé les remercie-
ments adressés par S. S. le pape Pie IX aux évêques, aux
— 43 —
pritret et aux fidèles de la province de Tours ^ à roccasion
du prie-Dieu qui lui a été offert^ in-4, 1853.
Lettre circulaire pour annoncer la i*eiraite pastorale de
1853, et rappeler les examens prescrits pour la même année^
iD-4.
Lettre circulaire autorisant des prières pour obtenir du
èeautemps^ 1853, in- f.
/Mtre circulaire concernant la fêle nationale du 15 août
1833, iQ-4.
Mandement pour le saint temps de Carême, 1854, in- 4.
Lettre circulaire sur plusieurs points de pratique, 1854,
m-4.
Mandement qui ordonne des prières pow le succès de la
guerre d'Orient, 185-4, in 4.
Lettre circulaire prescrivant des prières pour obtenir du
beau temps^ 1854, in-4.
Lettre pastorale adressée aux habitants de la ville épisco-
pale touchant le repos du dimanche, 1854, in-4.
Des œuvres défendues les jours de dimanches et de fêtes
aTobUgaiion, 1854, in-4.
Mandement pr*)mulguant 1^ encyclique de N S.-P, le pape
Pie IX, en date dui" août 1854, par laquelle il concède une
indulgence en forme de jubilé, 1854, in-4.
Lettre pastorale prescrivant des prières d'actions de grâces
pour la moisson de 1854, in-4.
Lettre circulaire au sujet des tables tournantes et par-
lantes, 1854, in-4.
BOTER (Michel).
IssuàTours, le 5 février 1768, d'une famille honnête,
modeste et sans fortune, Michel Boyer reçut les premières
leçons de latin et de musique de son frère Etienne Boyer,
qui était organiste de Tabbaye de Marmoutier ; à dix ans
il touchait de l'orgue à la paroisse de Saint-Saturnin à
Toors, et remplaçait souvent son irère en cette qualité à
l'abbaye de Marmoutier. En 1778, il entra au collège des
oratoriens de Tours, et pendant six années il s*y fit remar-
- 44 —
qiier. En 1784, il vint se fixer au Mans, comme organiste
de Tëglise paroissiale de Saint-Benoit ; quelque tempsaprès,
il obtint le même emploi à Téglise collégiale de Saînt-
Pierre de la Cour du Mans, et se perfectionna dans cet
art sous le grand maître Marc; en même temps il termina
aussi ses études chez les oratoriens du Mans, sous le père
Alhoi. La collégiale de Saînt-Pierre de la Cour ayant été
supprimée, il fut nommé organiste de la cathédrale, puis
professeur de troisième et ensuite de rhétorique è Tora*
toire.
Pris au piège des séductions de iTSO, Boyer bien jeune
encore, devint un des admirateurs enthousiastes de la
Révolution; il fit partie, en i 791, de la Société des amis
de la Consfitution. Cette société adressa, le 6 mars de la
même année, à toutes les sociétés patriotiques de France,
la pièce suivante :
« Socféfé des amis de la Constitution, — Vivre hbre ou
mourir. — Adresse de la société des amis de la Constitution
du Mons^ à toutes les sociétés patriotiques du royaume.
« Frères et amis.
« Si c'est un devoir pour nous de vous instruire, par
une réciprocité fraternelle, des desseins perfides des enne-
mis de la choFe publique, il en est un autre bien plus
doux et bien plus consolant, re-ui d'annoncer les progrès
de Tesprit public, et les événements qui affermissent notre
sainte et glorieuse Révolution. C'est dans cet esprit que
nous nous empressons de fnire part à toutes nos sociétés
affiliées, de ce qui s'est passé clans notre séance du 9 cou-
rant.
c L'heure était arrivée où nous devions, à l'exemple de
la société mère, prêter le serment (i) relatif aux dénoncia-
tions : Notre président en lut la formule, et chacun de
nous, individuellement, le prêtait, dans toute r< ffusion
de son Ame, lorsque nous fûmes témoins de la scène la
(1) Formule du serment : Nous jurons de sun^eiller les ennemis
de la République ; de dénoncer les traîtres à la patrie^ les conspira-
teurs contre la liberté, et de défendre de notre fortune et de notre
sang, tout citoyen qui aurait le courage de se dévouer à de pareilles
dénonciations, ou qui serait persécuté à raison de son patriotisme.»
— 45 —
plus aiteodrissaDte dont puissent jouir des amis de la
constitution.
t Une foule considérable de citoyens présents à notre
séanre, est saisie soudain d'un mouvement et d'un en-
thousiasme universel ; tous, par un élan sublime, lèvent
leurs mains vers le ciel ; ils veulent être nos fidèlf's coo-
pérateurs; ils veulent aussi dénoncer les traîtres; la salle
retentit des mots : je le jure^ nom jurons ^ ti*, el nous ver-
serons notre sang pour fa constifufion. Nos citoyennes, ras-
semblées de l'autre côté de la salle, partagent cette douce
et généreuse ivresse : elles jurent, avec transport, de vivre
et de mourir pour la liberté; des enfants présents à cette
auguste scène, lèvent aussi leurs mains innocentes; ils
balbutient le serment sacré; et cet engagement, gravé
dans leurs jeunes cœurs, deviendra !a force de la patrie,
et sera pour eux, dans tous les âges de la vie, ce que fut
celui du jeune Annibal contre les ennemis de sa Répu-
blique
f Le voilà donc ce bon peuple qu'on voudrait armer
des brandons du fanatisme, pour soutenir des conspira-
teurs, el renverser en un jour l'ouvrage immortel de nos
représentants! Non, sans doute, il ne sera pas Partisan de
sa chute : qu'ils tremblent, ces malheureux indignes Hu
nom français, ou plutôt ces monstres, qui veulent encore
le plonger dans la barbarie, el courber sa tète sous le joug
odieux qu'il a biisé ! qu'ils tremblent ! leurs suggestions
perfides tourneront contre eux-mêmes; et si la constitu-
tion française a commencé par une explosion générale,
nous n'en verrons jamais que pour la cons^olider et la
défendre. Signé : Pbilippeaux, président; Dronard, Ri-
chaud, secrétaires; Boyer, Ledru, secrétaires adjoints.»
Boyer, qui était toujours professeur au collège du Mans,
enseignait à la jeunesse les principes nouveaux; dans une
lettre adressée par lui à la Convention le '25 août i793, il
annonce « que rinslruction publique n'a point été para-
lysée dans cette ville. Ses collègues el lui, sourds aux cla-
meurs du fanatisme et de l'aristocnitie, ont interprété le
vœu national pour opérer les réformes les plus salutaires
dans l'établissement confié à leurs soins. La philosophie
- 46 —
et la rhétorique enseignées en français ; un cours d'une
morale saine, substitué à l'enseignement des opinions
religieuses; la suppression dd deux classes de latinité,
plus utilement remplacées par deux écoles civiques^ où les
enfants reçoivent les notions in<1ispensables pour exercer
les droits de citoyens ; ont maintenu le collège du Mans
dans un état florissant. Le citoyen Boyer fait hommage à la
Convention d'une pastorale^ en deux actes et en vers, sur la
victoire remportée, auprès de Nantes^sur les Brigands^ repré-
sentée sur le théâtre du même collège, dans l'acte public
de la distribution des prix. II annonce encore que les élè-
ves, partageant les sentiments républicains de leurs imittu-
teurs^ ont offert en don patriotique lenrs croix d'argent
sur l'autel de la patrie, le jour de la fédération du 10
août. » La lettre du citoyen Boyer obtient les honneurs
de la Mention honorable. (Premier suppL an Bulletin de la
Convention nationale.)
Voici quelques passages de la Pastorale indiquée plus
haut :
La liberté si désirée
A renversé l'orgueil des grands
Et leurs privilèges barbares ;
Elle a détruit ces lois cruelles et bizarres
Qui leur asservissaient et nos bras et nos champs.
Je lui dois plus que Texistencc,
Puisque je lui dois le retour
Dans cet heureux et beau séjour.
Je te salue, ô liberté chérie !
De la Liberté qu'ils adorent,
Quoi ! les généreux défenseurs,
Seraient vaincus par les fauteurs
Du despotisme qu'ils abhorrent
Non, j'en jure par toi, vaillant Américain !
Que la cause des patriotes
La douce et sainte Égalité
Après une lutte sanglante.
Enfin restera triomphante,
De l'enfer contre elle irrité.
. . . .Nous voyons à notre aide arriver
De nombreux escadrons. A leur seule présence,
— 47 —
Nos ennemis partout tournent le dos;
Mais la foule de nos héros
Sur leurs traces bientôt s*élance :
Des milliers tombent sous leurs coups.
De leurs corps expirants la campagne est jonchée ;
Et de leur sang impur Therbe est toute tachée.
Ainsi le ciel a de ces loups,
Détruit et dispersé la troupe sanguinaire.
Le juste et Tinnocent enfin sont les plus forts;
La sainte Liberté, sur la scélératesse,
Remporte un triomphe éclatant.
Peu de temps après, Gamier de Saintes fit arrêter Boyer.
qui passait pour appartenir à Ja faction Baziniste^ comme
iaisant partie d'une prétendue conspiration; il fut conduit
à Paris et emprisonné avec une foule d'autres citoyens.
Toutes ces victimes qu'il voyait sortir chaque jour pour
aller à l'échàfaud, lui donnaient vivement à réfléchir et
l'amenèi'ent à déplorer ses erreurs et à reconnaître que
tous ces prétendus amis de la Liberté et de l'Égalité n'étaient
que des despotes féroces qui plongeaient la France dans la
misère et le deuil. < Les brillants écrits des philosophes et
des publicistes, dit il, avaient séduit mon esprit crédule,
dépourvu d'expérience et exalté par l'art que je cultivais
avec passion... . Oui, l'impiété est la source de nos discor-
des. C'est elle qui nous a plongés dans cette mer de sang, o
Sorti de prison après le 9 thermidor, Boyer revint au
Mans reprendre son cours de rhétorique; quelques mois
après,on l'envoya à l'École normale de Paris pour y appren-
dre l'art d'enseigner; cette école ne dura que quatre mois
et lut fermée par décret de la Convention. Boyer resta à
Paris, et se chargea de faire l'éducation de plusiem*s
enfants ; puis «1 vint de nouveau habiter la ville du Mans
avec une modeste fortune, produit de son travail et d'une
sage économie. En iSOS, il rentra au collège du Mans en
qualité de professeur de rhétorique; en 1809, il fut admis
à la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. Sa
vue étant devenue trop basse pour continuer son cours au
collège, il prit sa retraite en 183(5. Pendant ces 98 ans
(1808 à 1836)^ il mérita les éloges de ses supérieurs et fut
pour les élèves un ami dévoué^ une véritable providence.
— 48 —
Boyer est décédé au Mans, le 16 septembre 1858, il était
le doyen de la Société d'agriculture, sciences et arts de la
SarthA, officier de TUniversité, membre de la Société
française pour la conservation des monuments historiques,
et membre de la société Racinienne. Q nous a laissé :
Pastorale sur la victoire remportée^ auprès de Nantes^ par
les armées de la RépubHque, 1791, in-8.
De r Éducation des filles, 181 1 , in-8.
Notice historique sur la vie, les ouvrages et la famille de
Nicolas Denisoty surnommé le comte d'Alsinois; accompa-
gnée de quelques observations sur la poésie latine et française
de srm temps y 1811. in-8
Éloge de H amitié, 1821, in-8.
Stances sur le printemps, 1 822.
Notice historique sur M. Rivière, chanoine et vicaire gêné'
rai du Mans, 1822.
Avantages de la médiocrité. Stances, 1824, in-8.
Le Matin. S tances ^ 1825, in-8.
Méditations sur V Éternité. Stances, 1835, in-8.
Notice biographique sur Français Pichon, ancien maître
de musique, 1836, in-8.
Apologie de la fortune ; ode, 1837.
Observations sur les d^mgers du chaulage par rarsenic,
1837.
L'Éducation, poème en 12 chants, 1838, 2 vol. in-8.
Notice biographique sur René Renvoizé, sous-principal du
collège du Mans, 1838, in-8.
Notice biographique sur Fabbé Dubreuil, principal du
collège du Mans, 1839, in-8.
Dissertation sur Futilité de la musique dans Finstructian
primaire, 1840, in-8.
Concert donné par les élèves du collège du Mans^ à
Foccasion de la fête de M. le principal, le 24 juin 1841. —
1841, m-8.
Notice biographique sur le père Moissenet, dernier supé»
rieur du collège séminaire de F Oratoire du Mans et premier
principal de ce même collège, 1842, in-8.
Notice sur les procédés employés pour Finstruction d'un
jeune aveugle, 1842, in-8.
1
- 49 -
Mémoire sur les progrès de la littérature^ 1839.
Mémoire sur les mesures qu'il conviendrait dC adopter dans
la départements^ dans celui de la Sarthe en particulier^ pour
doMer mtx sourds-muets ttne éducation proportionnée à leurs
besoinxy 1839.
Quelle est celle des trois méthodes suivantes qui paraît la
plus propre à populariser le goût de la musique : i^ rensei-
gnement par le solfège ; 2» l'enseignement par le méloplas'e,
sur fies tableaux^ avec des chiures au lieu de notes; S*» fen-
seignement simultané^ suivant la méthode de Wilhem^ 1839.
Notice sur les résultats de la culture du seigle multici-
cuie, i84<».
Notice sur les orgues existant dans les églises du Mans
avant 1789.
Le Festival du Mans, et le Stabat de Jtossini^ 1842^
in-8.
Notice sur les procédés employés pour C instruction d'une
jeune aveugle^ 1842, iii-8.
Poème élégiaque sur la mort d'une épouse justement
regret técj 1845, în-8.
Réception de Morgue de Saint-Calais^ (Uoion de la Sar-
the, 1846).
Notice sur les orgues du diocèse du Mans avant et depuis
i793, 1846.
Ménunresur les orgues actuels du diocèse du Mans^ 1846.
Réception de V orgue de Château-du-Loir^ 1846.
Rapport sur l'ouvragn de Marie Carpentier, intitulé :
Conseils sur la direction des salles d'asile, 1846.
De rharmonium, son histoire^ ses progrès (1), 1847,
in-8.
Notice sur les orgues du diocèse du Mans^ 1847, in-8.
Dans VVnion de la Sarthe j il a publié plusieurs articles
sur la musique.
Discours prononcé sur la tombe deR.-C. ûéi'ardy 1850.
(i) Boyer aimait passionnément la musique, il touchait de i*orgue,
du piano, etc.; il se distinguait par une exécution brillante et une
improvisation riche et facile. 11 correspondait souvent avec les pre-
miers organistes de Paris, qui le regardaient comme un des maîtres
les pins instruits de la province.
5
-50 —
Soixante seize psaumes^ proses^ hymnes et cantiques tra-
duits en vers français^ 1850, 1 vol. in-8.
Notice sur les ancitnnes orgues de Tours,
Notice biographique^ musicale et littéraire sur François
Marc^ ancien maître de chapelle de la cathédrale du Mans.
1852, in-8.
De Cmage^ de raccord et de l'éducation du piano, 1853.
Notice sur l'harmonium dans l'église de Brains, 1853
Soixante^quatorze psaumes traduits en vt^rs français, com-
plétant avec les soixante-seize déjà parus le livre des Psaumes^
1854, 1 vol. in-8.
Notice sur f orgue et l'organiste^ 1854.
Compte rendu du poème l'Harmonie musicale en A chants^
de Elwart^ professeur au Conservatoi7*e impérial de musique
et de déclamation^ t855
Inauguration de l'orgue (^accompagnement établi dans le
chœur de la cathédrale du Mans, 185G.
Notice nécrologique sur Bené- Jacques Lemercier, officier
de santé, 1856.
Notice biographique sur Marin Dagoneau, 1866. (BiJl. de
la Société d'agricul.)
BRAITEAU (Laurent).
Laurent Braiteau est né à Saumur en 1820, il fit ses
études de médecine à Tours, sous les Bretonneau, les Ton-
nelé, etc., et vint ensuite se fixer à Luché; il* est mort
dans cette commune le 4 juillet 1877.
La vie de Braiteau a été une série d'actes de dévouement
et d'abnégation, une existence consacrée au bien-être des
autres et à Li pratique du bien.
Conseiller municipal pendant trente ans, adjoint au
maire, il a toujours montré le même esprit de conciliation
et de justice.
Une souscription a été ouverte à Luché pour élever un
monument à la mémoire de Braiteau.
v/- y ■<A:^
— 51 -.
BRETON (Alezandre-HippolyteFélicité).
Alexaodre-Hippolyte-Félicité Breton est né le 4 novem-
bre 1805, àMelun (Seine-et-Marne); il fit ses études aux
collèges de la Flèche et de Saint-Gyr, et sortit sous-lieute-
nant de ce dernier. A vingt ans il prit part, avec le
42* régiment de ligne, à l'expédition de Morée (Grèce) ;
dans cette campagne on remarqua sa vive intelligence et
sa bravoure.
Rentré en France, il dirigea le gymnase de la Flèche
pendant dix ans. En 1841, il fut envoyé à Saint*Cyr
comme capitaine; il en sortit, en 1845, avec le grade de
major. Nommé lieutenant-colonel en 1851 et colonel du
74* de ligne en 1853, il partit pour TOrient et se distingua
bientôt par son intrépidité au milieu des plus beaux faits
d'armes et fut fait général de brigade, le 21 mars 1855;
quelque temps après^ il trouva la mort au siège de Sébas-
topol, au terrible assaut du 8 septembre 1855.
La mort du général Breton est une grande perte pour
Tarmée et la patrie; ses connaissances militaires, son
dévouement au drapeau, lui prédisaient qu'un brillant
avenir lui était réservé. Il était chevalier de la Légion
d'honneur, correspondant de llnstitut historique et mem-
bre de la Société littéraire de la Flèche.
BRIËRE (Anatole-Edmond)
Anatole-Edmond Brière naquit à Saint-Léonard-des-
Bois (Sarlhe), en 1841. Il fit de brillantes études au collège
du Mans. Engagé, à âO ans, au 9' de lij-'ne, il obtint rapi-
dement les galons de caporal, puis, admis à l'École spé
cicile militaire, il en sortit, le i*^ octobre 1865, avec le
n* 4. Il acquit ainsi, par son mérite et son travail, le droit
de choisir, entre tous les corps de l'armée, celui qui con-
venait le mieux à son ardente nature. Nommé sous-lieu-
tenant au i" régiment de zouaves, il se fit remarquer
par son entrain, son dévouement, son intelligence. 11
passa en Afrique les premières années de sa carrière, et
- 52 —
revint en France, eu juillet 1870, pour faire partie de
Tarmée du Rhin.
Echappé aux désastres de Reichshoffen et de Sedan, il
suivit en captivité les débris de son régiment, et rentra en
Algérie au mois de juin 1871 pour prendre part à l'expé-
dition dirigée contre Tinsurrection de Cherchell. Chargé
de conduire, au village de Zurich, un convoi de ravitail-
lement, il déploya, dans cette périlleuse mission, une
intelhgence et une énergie au-dessus de tout éloge.
A la suite des fatigues de ces laborieuses années, marié,
désirant se rapprocher de son pays natal, il vint, en 187-i,
au 104« de ligne, en garnison au Mans, avec le grade de
capitaine.
C'est là que nous l'avons connu. Il était bon au soldat,
officier instruit, toujours prêt à mettre au service de tous
les connaissances si variées, si étendues qu'il avait acqui-
ses par son travail.
Frappé d'une congestion cérélirale sur la place des Jaco-
bins, il est mort presque subitement le 21 juillet 1878. Il a
été inhumé dans le grand cimetière du Mans.
BRUNEAU (Martin).
Martin Bruneau naquit à Ruillé-sur-Fond, le 27 octobre
1811. Enfant, il entra à l'abbaye de la Trappe du Port-du-
Salut et fut admis à partager les exercices religieux des
disciples de saint Bernard et de saint Benoît. Après avoir
passé quelques années dans cette maison, il se rendit au
collège de Ghâteau-Gontier pour y compléter ses études
classiques.
En 1828, l'abbé Bruneau vint au grand séminaire du
Mans et devint le premier de son coure. En 1833, il fui
nommé professeur de seconde au petit séminaire de Pré-
cjgné, l'année suivante on le chargea du cours de rhé-
torique, et Monseigneur Bouvier l'ordonna prêtre le 20
décembre 1834.
Au mois d'octobre 1835, l'administration épLscopale
appela l'abbé Bruneau au grand séminaire, comme répé-
titeur de philosophie, puis comme professeur d'Ecritui^
y z^-
/t /^^
— 53 —
^ainteetde théologie morale. A trente et un ans, il fut
nommé chanoine honoraire du Mans, l'année suivante
sous-supérieur du séminaire et, en 1845, supérieur et
grand vicaire. Pendant vingt-six ans il présida à la direc-
tion dtj grand séminaire; sa grande préoccuf)ation fut de
former des prêtres selon l'Évangile. En 1867, il reçut les
lettres de vicaire général titulaire. Il mourut le 21 mars
187Î-
L'abbé Bruneau n'a jamais rien publié, si ce n'est une
biographie de M. Hamon, qu'il fit paraître sous le voile
de l'anonyme.
BUFFET (Jules Jean-Baptiste-Charles) .
Jnles-Jean-Baptiste-Charles Buffet, qui naquit à Dijon
en 1810, est mort au Mans, le 10 avril 4864. Pendant pr^s
de dix années, il a été correcteur d'imprimerie chez
M. Monnoyer.
Bofiet nous a laissé :
Recueil de poésies variées, 1860, 1 vol. in-18.
La photographie, 1861.
A C Italie. 4861.
Stabat mater, i%^\.
Ije Carnaval, \mi.
Fête de t' imprimerie, hommage à Gutenberg, 1861.
A la mémoire de Lebreton, typographe et musicien, 1861.
Une excursion a Châleau-du-Loir, 1862.
A Monseigneur Fillion, 1862.
An tionquetdes typographes^ 1863.
Supplément nvx poésies variées, 1863, brochure in-18
Plusieurs de ces poésies ont été publiées dans les Affi-
chés du Mans, la Chronique de fouest, etc.
Il est encore auteur d'un Compte rendu d'un ouvrage de
P.-L. Levasseur, intitulé : La Dalmatie ancienne et moderne,
son histoire, ses lois, ses mœurs, ses usages^ sa littérature,
ses monuments, ses éléments de prospérité et de grandeur
future. (Affiches du Mans, 1861.)
— 54 —
CAMUSAT DE RIANCET (Henri-Léon).
Henri-Léon Camusat de Riancey est né à Paris, le U
octobre 1816 (1); il fit de brillantes études au collège
Henri IV, et s'inscrivit comme avocat au barreau de Paris
en 4844; il se fit remarquer par ses plaidoiries pour les
abbés Combalot et Souchet, pour le journal VUm'vtrs.
etc. (2). Choisi pour secrétaire du comité électoral pour la
liberté religieuse, il était en môme temps, dit le Diction-
narre universel des contemporains, collaborateur des jour-
naux catholiques et légitimistes, l'Ami de la religion^ le
Co9respondant et rOnton, de Paris. En 1849, il fut nommé
député de la Sarthe, où il prit place sur les banc:; de la
droite. Il fut rapporteur de plusieurs commissions et parla
plusieurs lois à la tribune, notamment sur la loi de l'en-
seiguement et contre le monopole confié aux mains de
rCniversité. Lors du coup d'État du 2 décembre, il lut
arrêté et emprisonné au fort de Vincennes. A sa sortie, il
reprit ses travaux historiques et hagiographiques, et con-
serva la rédaction en chef de Tt^wion. Il faisait pai-tie de
la Société d'agriculture, sciences et arts de laSarthe.
Camusat de Riancey est mort à Paris le 5 mars t870;
c'était un écrivain de cœur et de conviction. Il a publié
seul ou en collaboration avec son frère Charles- Louis :
(i) Quoique Camusat de Riancey, Juchault de la Moricière et
Ledru-Rollin ne soient pas nés dans notre département et ne Talent
pas habité, nous croyons cependant devoir donner leurs nécrologies
en raison du rôle qu'ils ont joué dans nos assemblées délibérantes,
comme députés de la Sarlhe.
(2) Henri-Léon Camusat de Riancey avait épousé la fille unique
du jiénéralde brigade Lefebvre-Desvaux.
Le général Lefebvre-Desvaux était né à Frcsnay où sa famille
résidait depuis longtemps. En 1791 il partit comme Volontaire dans
le 1" bataillon de la Sarthe, et gagna ses grades dans les campagnes
de la République et de TEmpire.
Couu/fmA.'ù ^U^A'^^ \//-fS
r r
Uh
- 55 —
Hislotre du monde^ depuùt la création jusqu'à nos jours j
1838-1841, A vol. in-8, 1863 1868, 2« édition, 10 vol. in 8.
Histoire résumée du moyen âge^ 1841, in- 18.
Histoire critique et législative de l'instruction publique et
de la liberté demeignanent en France^ 1844, 2 vol.
La loi et le» jésuites, 2« édition, 1845.
Cimpte rendu des élections de 1846, 1846.
Monseigneur Affre, 1848.
Lettre aux électeurs de la Sarthe, 14 avril 1849.
Rapport fait au nom de la commission d^assistance et de
prévoyance sur la proposition de M, de Melun^ relative à
t assainissement des logements insalubres^ 1849.
Discours prononcé à N.-D. de Sainte-Croix ^ le 1 3 avril 1 849.
Aux électeurs de la Sarthe^ 1849.
Le grand saint Bernard, 1852.
Aux électeurs du 4* arrondissement électoral de la
Sarthe, 1852.
La société départementale de secours mutuels de la
Sarthe, 1853.
Le% deux psautiers de la bienheureuse Vierge Marie, 1852,
traduit de saint Bonaventure.
Fête du couronnement de l'image de la très sainte Vierge,
etc., 1854.
Recueil des actes de N. T. S. -P. Pie IX, 1852-1854,
3 vol., traduits et mis en ordre.
Des joies et des espérances présentes de l'Église.
Le général comtn de Coutard, étude historique sur la
République y l'Empire et la Restauration, 1856.
Compte rendu de l'élagage des arbres forestiers et d*<»ii-
gnement par le comte A. Des Cars, 1865, 1 vol. in-32,
ouvrage illustré de 72 gravures.
Madame la duchesse de Parm" et les derniers événements,
1859.
La Vie des Saints, et de nombreuses brochures, lettres
et circulaires politiques et religieuses, 1866, in-4.
- 56 -
GAILLARD D*AILLIËRES (Angustin-Henri).
Augustin-Henri Gaillard d'Aillières est né le 22 mars
4784; il est décédé le 26 mai 1857. Pendant de longues
années, il a été maire d'Aillières, membre du Conseil
général de la Sarthe et député de r^rrondis^'ement de
Mamers. Son fils, Gustave-Louis-Joseph Gaillard d'Ail-
lières, qui est né à Paris en 4816, fit d« bonnes études et
son droit à Parin, puis il entreprit de longs voyages; en
4857 il vint se fixer à Ailiières et fut nommé maire de cette
commune, membre du Gonseil général de la Sarthe, pour le
canton de La Fresnaye et président du Gomice agricole de
cette ville. Il se dévoua aux intérêts de son pays, et au
progrès des sciences et des arts dans la Sarthe. Il est auteur
de Circulaires nvœ électeurs de La Fresnaye et de rapports
au Gonseil général. Il est mort en 4877.
CATTOIS (François-Pierre).
François- Pierre Gattois est né à Marolles-Ies-Braults
(Sarthe), le 44 octobre 4807. Il a fait ses études au collège
communal du Mans, puis est allé étudier la médecine à
Paris où il s'établit après s'être fait recevoir docteur.
Le docteur Gattois, dit un de ses amis, se distinguait
par ses qualités persouinelles; le charme de son esprit et
de sa parole ainsi que par ses écrits. Admirateur passionué
des vieux monuments, il est peu d'hommes qui les aient
vus d'aussi près, qui aient f tit autant que lui de voyages
archéologiques en Egypte, en Italie, en Espagne et sur-
tout en France, et qui aient laissé pailout des souvenirs
plus aimables de leur personne et de leur passage; son
caractère bienveillant; son exquise politesse, sa conver-
sation variée, pleine de traits fins, souvent malins, mais
toujours exempts de malveillance, ses récits courts et aui-
més, faisaient les délices des compagnies qui se disputaient
sa présence.
Geux qui l'ont entendu au congrès de Toulouse et dans
Fenceinte de la grande basilique de Saint-Semin, ont pu
/^ • /> • A /t -b .
h . ...'jtl P V^^--'-^ - v'//, ^ ' ^
— 57 —
s'étonner des combats oratoires qu'il a livrés pour la
défense des monuments chrétiens contre le vandalisme
impie de certain architecte diocésain, depuis lors révoqué.
Son réquisitoire était juste, le coup a porté, la patience et
la conscience de l'archéologue chrétien poussées à bout
ont obtenu satisfaction.
A Toulouse, subitement atteint d'un anthrax, il n'eut
que le temps de revenir à Paris ijour régler ses affaires,
s'aliter et faire venir à son chevet son confesseur habituel
et sou médecin. Déjà, en route pour Paris, il avait lui-même
jugé s(m état et porté son diagnostic. Il prévoyait qu'il ne
supporterait pas les douleurs d'un anthrax, ni les aggrava-
tions de Topération et de la saison orageuse.
U est décédé à Paris le 10 juillet 1874.
Le docteur Cattois était chevalier de la Légion d'hon-
neur. U a publié dans V Univers une série d'articles sur
l'art architectiu'al, qui ont été très appréciés pour la jus-
tesse des observations et pour la recherche constante des
traditions liturgiques et du symbohsme chrétien.
CAUVIN (Thomas)
Thomas Cauvin, directeur général de l'Institut des pro
vinces de France, et l'un de ses fondateurs, inspecteur
divisionnaire de la Société française pour la conservation
des monuments historiques, membre delà Gouimission delà
Bibliothèque et du Musée du Mans, membre de la Société
d'agriculture, sciences et arts de la Sartbe et de plusieurs
académies, est né à Gaen le 5 juillet 1762 et mort au Mr^ns
le 7 janvier 1846. Il commença ses études chez les frères
de la Doctrine chrétienne, où il se fit remarquer par sou
amour du travail ; à quatorze ans il entra au collège
Dubois. U quitta Caen le 6 janvier 1784 et se rendit à l'ins-
titution de Paris, puis fut envoyé dans la maison de Juilly
et passa successivement à Rouen, à Nantes, au ManS; en
1788, pour occuper la chaire de cinquième, et on le char-
gea ensuite de toutes les autres classes jusqu'en seconde.
La Révolution grondait sourdement, Cauvin adopta les
principes nouveaux ; il fut nommé professeur d'bistoire
- 58 —
naturelle à rËk;ole centrale de la Sarthe en 1794, ensuite
professeur au collège du Mans, puis secrétaire de la sous-
préfecture de Snint-Calais ; là il épousa M"* Baudry (1).
En 1807, il devint professeur de mathématicrue élémen-
taire au collège d'Angers, puis professeur de physique au
collège de Pontivy; en 1818, il demanda et obtint sa
retraite, vint habiter le Mans, et en i896, fut nommé con-
servateur de la bibliothèque. Il publia :
Histoire naturelle du département de la Sarthe. Miné^
rauxj végétaux, animaux, (Ânn. de la Sarthe, an VIIT.)
Notice sur Sovatier. (Ann.de la Sarthe, 4822.)
Documents relatifs à Chistoire des corporations d'arts et
métiers du diocèse du Mans, in-12.
Recherches sur les établissen^ents de charité et Finstruction
publique du diocèse du Mans. Le Mans, 1825, in-12.
Notice sur les établissements de charité du diocèse du Mans,
créés depuis le sixiètne siècle jusqu'à nos jours, (Ann. de la
Sarthe, 1826), et 1 vol. in-12. — Le même, petit in-lî.
Essai sur la statistique de C arrondissement de Saint-
Calais. Le Mans, 1829, 1 vol. irH2.
Essai sur la statistique de Van^ondis^ement de Mamers.
Le Mans, 4829, \ vol. in-12.
Essai sur la statistique de l'arrondissement de la Flèche,
Le Mans 1831, 1 vol. in-12.
Essai sur ta statistique de l'arrondissement du Mans.
Le Mans, 1833, 1 vol. in-12.
Essai sur la statistique du déparlement de la Sarthe.
Le Mans, 1834, I vol. in-12.
Ces cinq statistiques ont été extraites des Annuaires de
la Sarthe.
Extrait des registres de Phôtel de ville du Mans. (1553
1784), suivi de la liste des gouverneurs et lieutenants géné-
raux du Maine et d'une notice sur Ambroise de Loré.
Le M^ns, 1835, in-ii (Ann. de la Sarthe.)
(1) Pendant de longues années Madame Cauvin s'est occupée de bo-
tanique. Kn 1839, elle présenta un remarquable travail au Congrès
scientifique tte France^ sur certaines plantes, et en 1841, elle
remit au Congrès une série de plantes curieuses qui avaient été
recueillies par elle dans la Sarthe et dans le Morbihan.
.. ^. Mh'^
r
— 59 —
Supplimfnt d l'essai sur la siaiisiî'que du déparifment de
laSarthe. La Mans, 1837, m-i2.
Observations to/^ograpkiques sur le diocèse du Mans.
LeMans, 1838, in-lâ.
Ét€Ui du Maine^ députés et sénéchaux de celte province,
doyens de Véglise du Mans; monastères du diocèse. Le Mans,
1839, in- 12.
Essai sur Curmorial du diocèse du Mon*. Le Mans, 1840,
1 vol. îa-12.
Mémoire sur la date du premier pont en pierre construit à
Saumur sur la Loire. (Congrès scientif., 1841.)
Mémoire sur la géographie du pagus Cenomanensis (Con-
grès scientif., 184S.)
Discours sur futilité de l'archéologie et les services rendus
par la société française^ 1842.
De l'administration municipale dans la province du Maine.
Le Mans, 18i2, in-! 2.
Armoiries des évêques du M ans y accompagnées de celles des
corpi ecclésiastiques et civils de ce diocèse^ in- 12, brochure
contenant 168 armoiries gravées.
Supplément à la topographie du diocèse du Muns.Le Mans,
i843, in-12.
Dtœceszs Cenomanensis ad opu^ quod inscribr'iur. Géog
anc. du diocèse du Mans, 1 feuille.
Notices sur t ancienne organisation administrative de notre
province, sur ses représentants dans les convocations des États
généraux. (Cong. scientif. de France, tome H, i839 )
Histoire des corporations darts et métiers dans la ville du
Mans, (Ann. de la Sarthe.)
Géographie ancienne du diocèse du Mam. Le Mans, 184r>,
in-4. Cet ouvrage valut à son auteur une médaille d'or de
l'Institut de France.
CAVAI6NAC (Louis- Engène)
Louis-Eugène Cavaignac, né à Pari8,le looctobre 1802,
d'une famille considérable du Quercy, était fils du conven-
tionnel J.-B. Cavaignac, mort en exiL à Bruxelles, en
1829, et frère de Geoffroy Cavaignac, l'un des chefs les
- 60 —
pins ardents <)u parti républicain sous Louis Philippe,
rédacteur de la Réforme et prc^sident de la Société des droits
de l'homme (mort en 4845).
Louis-Ëugèue Cavaignac commença ses études à Sainte-
Barbe, puis il entra à l'École polytechnique le l*' octobre
18-20 et en sortit pour aller à l'École d'application de Metz;
trois ans après il était admis comme sous-lieutenant dans
un régiment du génie, et en 4828 et 1829 il faisait la cam-
pagne de Morée en qualité de capitaine en second dans le
deuxième régiment du génie,
Cavaignac était à Arras, en 1830, quand la révolution
de Juillet éclata ; il se montra un de ses adeptes les plus
anlents : peu de mois après il se jeta dans le parti répu-
blicain et n'en sortit plus. En 1831, il signa à Metz un
projet à! association naiionn le. Le gouvernement le mit alors
en disponibilité. Envoyé en Afrique en 1832, il se distin-
gua dans plusieurs expéditions périlleuses; sa défense
dans TIemcen (1830), à la tête d'une compagnie de braves,
lui fit le plus grand honneur ; pendant quinze mois il
résista dans le Méchouar à tous les eôorts d'Abd-el-Kader
(1830-1837). Nommé chef de bataillon aux zouaves,
en 1837, il défendit avec un grand courage la place de
Gherchell et y fut blessé par une balle à la cuisse (1840).
Promu lieutenant- colonel le 21 juillet de la même année,
il commanda l'avant-gardr» à la bataille d'isly : le 1 1 août
il fut fait colonel des zouaves ; à la suite du ravitaillement
de Milianah par le général Ghangarnier, il reçut encore
une balle en soutenant la retraite. Après plusieurs vic-
toires chez les tribus des frontières de l'Ouest, chez les
Traras, dans la petite ville de Nedroma, chez les Beni-
Ben-Saïd, Beni-Senous, dans le Maroc (f846) et les tribus
sahariennes (1847), il reçut le 10 septembre 1844 sa nomi-
nation de maréchal de camp, puis celle de général de
brigade. En 1847, à la suite de la défaite définitive d'Abd-
el-Kader, on le chargea du commandement de la province
d'Oran.
Le 2t février 1848, le gouvernement provisoire établit
Cavaignac gouverneur général de l'Algérie, avec le titre
de général de division : il s'empressa de proclamer la
— 61 —
liberté de la presse, la liberté de l'exercice de la profession
d'avocat, l'application du décret du nouveau gouverne-
mentqui lève, dans certains cas, les effets de la contrainte
par corps. Le conseil municipal d'Alger, ^ par suite de ces
réformes, se rendit auprès de lui pour lui exprimer Tin-
tention de sortir des limites de Ja législation spéciale qui
le régit, pour se placer aussi sous l'empire des disposi-
tions de la loi française, il leur répondit : « De respecter
la loi existante, que l'énergie qui consisterait à s*appuyer
sur l'opinion du grand nombre pour manquer à son de-
voir, serait une énergie détestable ; je la repousse. On
n'administre pas avec des discours, on administre avec
une règle écrite. 11 n'y a pas de règle si mauvaise qui ne
vaille mieux que le désordre. »
Elu i*eprésentant du département du Lot, Gavaignac est
appelé, par un décret du 29 avril 1848, à venir prendre
part aux travaux de l'Assemblée constituante; il quitte
l'Algérie. Le 17 mai suivant, il accepte le portefeuille de
ministre de la guerre. L'attentat qui avait eu lieu deux
jours auparavant contre l'Assemblée nationale fit recon-
Baitre la nécessité de concentrer des forces pour protéger
la représentation du pays ; ce commandecnent fut confié à
Gavaignac. Peu de jours après, de sinistres prédictions
annoncées pai* les partisans de la République démocratique
et soetak amenèrent la terrible insurrection de juin ; un
décret de l'Assemblée nationale concentre tous les pou-
voirs dans ses mains et le fait chef du pouvoir exécutif. Il
adresse aussilôt une proclamation à la gai'de nnlionale,
dans laquelle nous remarquons ces lignes :
c Ayez confiance dans le chef qui vous commande,
comptez sur lui comme ilpeutcompter sur vous.Ilî|^rce,
unie à la raison, à la sagesse, au bon sens, à Tamôur de
la pairie, triomphera des ennemis de la République et de
Tordre social ; ce que vous voulez, ce que nous voulons
tous, c'est un gouvernement ferme, sage, honnête, assu-
rant tous les droits, garantissant toutes les libertés, assez
fort pour refouler toutes les ambitions personnelles, assez
calme pour déjouer toutes les intrigues des ennemis de la
France. Ce gouvernement vous l'aurez, car avec vous, car
avec votre concours, entier, loyal, sympathique, un gou-
vernement peut tout faire. «
A l'armée, il dit :
« Soldats, le salut de la pafrie vous réclame ! C'est une
terrible, une cruelle guerre que celle que vous faites
aujourd'hui. Ilasàurez-vous, vous n'êtes point agresseurs :
cette fois^ du moins, vous n'aurez pas été de tristes instru-
ments de despotisme et de trahison. Courage, soldats,
imitez l'exemple intelligent et dévoué de vos concitoyens;
soyez fidèles à la République.
« A vous, à moi, un jour ou l'autre, peut-être aujour-
d'hui, il nous sera donné de mourir pour elle. Que ce
soit à l'instant même, si nous devons survivre à la Répu-
blique ! 9
Voulant tenter auprès des insurgés les moyens de per-
suasion, leur faire voir les conséquences possibles de cette
lutte barbare et insensée, et les arracher à de perfides sug-
gestions^ l'Assemblée nationale leur adresse la proclama-
tion suivante :
< Citoyens, vous croyez vous battre dans Tintérêt des
ouvriers^ c'est contre eux que vous combattez ; c'est sur
eux seuls que retombera tant de sang versé. Si une pareille
lutte pouvait se prolonger, il faudrait désespérer de l'ave-
nir de la République, dont vous voulez tous assurer le
triomphe irrévocable. Au nom de la patrie ensanglantée,
au nom de la République que vous allez perdre, au nom
du travail que vous demandez et qu'on ne vous a jamais
refusé, trompez les espérances de vos ennemis communs;
mettez bas vos armes fratricides, et comptez que le gou-
vernement, s'il n'ignore pas que dans vos rangs il y a des
instigateurs criminels, sait aussi qu'il s'y trouve des frères
qui ne sont qu égarés et qu'il rappelle dans les bras de la
patrie. »
Le général Cavaignac et Senard, président de l'Assem-
blée nationale, envoient le 25 juin les lignes suivantes
aux insurgés :
a Aux insurgés,
« Ouvriers, et vous tous qui tenez encore les armes
— 63 —
levées contre la République, une dernière fois, au nom de
tout ce qu'il y a de respectable, de saint, de sacré pour
les bommes, déposez vos armes ! L'Assemblée nationale,
la Nation tout entière vous le demandent. On vous dit que
de cruelles vengeances vous attendent! ce sont vos enne-
mis, les nôtres qui parlent ainsi ! On vous dit que vous
serez sacrifiés de sang-troid 1 venez à nous« venez comme
des frères repentants et soumis à la loi, et les bras de la
République sont tout prêts à vous recevoir »
Comme on le voit, rien n'a été épargné pour arrêter
l'effusion du sang, tous les conseils sont repoussés. Cavai-
goac déploya alors la plus grande énergie et parvint après
trois jours d'une lutte acharnée à se rendre maître de l'in-
surrection. En récompense de cette belle conduite le bâton
de maréchal de France lui fut offert, il le refusa et adressa
à la garde nationale et à l'armée les paroles suivantes :
c Citoyens, Soldats,
« La cause sacrée de la République a triomphé; votre
dévouement, votre courage inébranlable ont déjoué de
coupables projets, fait justice de funestes erreurs. Au nom
de la patrie, au nom de l'humanité tout entière, soyez
remerciés de vos efforts, soyez bénis pour ce triomphe
nécessaire. Ce matin encore, l'émotion de la lutte était
légitime, inévitable. Maintenant, soyez aussi grands dans
le calme que vous venez de l'être dans le combat. Dans
Paris, je vois des vairiqueui*s, des vaincus; que mon nom
reste maudit si je consens à y voir des victimes. La jus-
tice aura son cours, qu'elle agisse ; c'est votre pensée,
c'est la mienne. Prêt à rentrer au rang de simple citoyen,
je reporterai au milieu de vous ce souvenir civique de
n'avoir, dans ces grandes épreuves, repris à la liberté que
ce que le salut de la République lui demandait lui-même,
et de léguer un exemple à quiconque pourra être à son
tour appelé à remplir d'aussi grands devoirs, t
Investi d'un pouvoir dictatorial et voulant empêcher le
retour d'une pareille lutte, Cavaignac mit Paris en état de
siège, suspendit les journaux hostiles, fit transporter les
— 64 —
insurges dans les possessions françaises d'outre-mer et
arrêta la propagande révolutionnaire
Quelques biographes reprochent au général Cavaignac
de la lenteur et de l'hésitation sur les mesures à prendre
au commencement de Tinsurrection; d'autres se deman-
dent s'il n'aurait pas pu prévenir ces fatales journées en
tenant plus compte des avertissements qu'il avait reçus^ et
ils ajoutent : est-il vrai que, cédant à des entraînements
personnels, il avait laissé grandir le danger pour se faire
•^ l'homme nécessaire de la situation? 11 y a eu à cet égard
les insinuations les plus graves, .les accusations les plus
précises; mais nous n'avons l'intention ni de les repro-
duire ici, ni de les discuter, l'histoire jugera plus tard si
ces reproches sont bien mérités !
Cavaignac offrit un asile au pape, chassé de Rome, et
envoya des troupes en Italie pour protéger sa retraite.
Quand la nouvelle Constitution fut promulguée, il se porta
le 10 décembre 1851, candidat à la présidence de la Repu-
blique et n'obtint guère que le cinquième des suffrages ;
alors il remit à l'Assemblée nationale, avec une simplicilé
digne, les pouvoirs qu'il en avait reçus. En 4852, les élec-
teurs du dépaii^ment de la Seine confièrent à Cavaignac,
qui ne crut pas devoir l'accepter^ à cause du serment à
prêter à la nouvelle Constitution, le mandat de député. Il
fut mis à la retraite sur sa demande ; nommé de nouveau
député à Paris au Corps législatif, il refusa également. II
acheta alors la terre d'Ourne, située commime de Fiée
(Sarthe), vint l'habiter, et le 28 octobre 1857, il y mourut
subitement d'une attaque d'apoplexie ; ses restes furent
inhumés à Paris. Le gouvernement décida que les hon-
neurs funèbres lui seraient rendus conformément au
décret de messidor an xii, voulant honorer ainsi et le sol-
dat qui s'était toujours distingué sur le champ de bataille,
et l'homme qui avait bien mérité de son pays en se ran-
geant du côté de l'ordre lorsqu'il était menacé; son sou-
venir vivra dans la nation et lui rappellei'a le vaillant chef
africain et le vainqueur d'une insurrection terrible. Comme
homme politique, il s'est montré droit, sincèrement dévoué
à la République et a mérité le respect de ses adversaires; il
'1 /-l -'
- 65 —
avait le ton rade, le caractère irrésolu, bon et charitable.
Les Arabes rappelaient un roseau peint en fer.
Cavaignac avait épousé, quelques jours avant le 2 dé-
cembre iSol , mademoiselle Odier, fille de l'un des régents
de la banque de France. Il laisse un fils qui porte le
prénom de Geoffroy et qui est actuellement conseiller
d'arrondissement pour le canton de la Chartre.
Le général Cavaignac est auteur de La Régence dC Alger y
\ volume in-8*.
CHALOT-PASQUER (Juled)
Jules Ghalot-Pasquer naquit à Âvoize, le 12 juillet 1809.
Après avoir fait de bonnes études au collège du Mans, il
s'établit négociant dans cette ville. Bientôt ses conci-
toyens le nommèrent juge au tribunal de commerce, con-
seiller municipal, plus tard il devint maire du Mans, ad-
ministrateur de la succursale de la Banque de France,
membre du Conseil général de la Sarthe, et enfin direc-
teur de la succursale de la Banque de France, à Cham-
béry.
Mais sentant, depuis quelques années, le besoin de
repos, Ghalot-Pasquer demanda et obtint sa retraite ; il
revint se fixer au Mans, où il est décédé le 30 octobre
1879. Dans les diverses fonctions qu'il a exercées, il s'est
toujours montré zélé et intelligent. 11 était officier d'aca-
démie, et chevalier des ordres de la Légion d'honneur et
de Saint-Grégoire-le-Grand.
Pendant les quinze années qu'il a été maire du Mans, il
a fait au conseil municipal un grand nombre de rapports;
on cite parmi les plus remarquables ceux relatifs à la bou-
cherie, à la boulangerie, à l'annexion à la ville du Mans
des communes de Pontlieue, de Sainte-Croix, de Saiut-
Pàvinet de Saint-Georges, et ceux sur les projets d'une
rue d'Accès. On possède encore de cet administrateur, plu-
sieurs discours prononcés aux distributions de prix des
diverses écoles de la commune.
— 66
CHANCEREL (UIysse-Benîa7jiin)
LMysse-Benjamin Chancerel, a été notaire, ju^e de paix,
membre du conseil municipal de La Ferté-Bernard et
membre du conseil général de la Sarthe; il est auteur
des brochures suivantes :
A M. le préfet de la Sarthe^ maître des requêtes ^ officier
de la légion d*honnçtn\ 1843, in-^.
Réponse de M, Chancerel^ juge de poiv^ à la délibération
du conseil municipal de La Ferté- Bernard ^ en date du
"12 juin 1843, in- 4.
Chancerel est décédé à La Ferté-Bernard en 1879, àij;é de
80 ans. 11 était chevalier de la Légion d'honneur.
CHAPPE-DËSARCIS (René)
Du mariage de Ignace Chappe, originaire de Mauriac
(Au\ergne), seigneur de la baronnie d'Auteroche, direc-
teur et receveur des domaines du roi, à Rouen, et de son
épouse, sont nés, à Brulon, cintj enfants : Ignace Chappe
d'Auteroche, Claude Chappe, Pierre Chappe-Chantepie,
René-Chapj)e Désarciset Al raham Chappe-Chaumont, qui,
par leur intelligence, leur énergie et leur union ont doté
le monde d'une des plus belles découvertes de l'esprit hu-
main, la télégraphie.
Nous savons bien que l'idée de communiquer an loin à
Taide de certains moyens remonte à une époque très an-
cienne; que les Hébreux, 1 ?s Grecs, lesTroyens, les Gaulois,
les Romains, les Aui-'lais etlesAUemands se servaient do cer-
tains signaux qui étaient le plus souvent aussi insuffisants
qu'imparfaits, tandis que la machine de Claude Chappe
(no à Brnlon en 1763, niort à Paris le 23 janvier 1805),
l'inventeur, est d'une grande simplicité, d'une perfection
étonnante; aussi, malgré les divers changements apportés
dans la télégraphie par l'électriciié, c'est cependant tou-
jours par le même procédé que se composent et se tradui-
sent les dépêches : « Rien, dit un biographe, n'a pu rem-
r- h' ^^^
- 67 —
placer ce que le génie des Chappe a créé; cette belle
corîqnête leur appartient donc sans partage (I). n
René Chappe-Désarcis, qui est né le 0 novembre ilT^,
est décédé sous? le toit qui la vu naître, en 1854; il étaii
chevalier de la Légion d'honneur et antûen administrateur
dfs lignes lélégr.ipliiques. Souvent il disait de son IVère
Claude : « Il avait une puissance d'imagination extraordi-
naire, il avait le génie de la découverte. Il lisait peu et
voulait tout trouver dans son propre fond. J'étais encore
au collège de La Flèche, et déjà Claude avait fait de très
grands progrès dans les sciences. Il avait fait des exjïérien-
ces nouvelles sur Télectricité; ce qui le préoccupait , c'était
la solution du problème de la direction des ballons vers un
but déterminé. Tout écolier que j'étais, je lui dis qu'il
penlrait son temps avec ses ballons, faute de point d'appui
pour les gouverner; que d'après certaines lectures que
j'avais faites (il lisait encore beaucoup h 80 ans) sur les
lunettes d'approche, il me semblait plus facile d'établir
des communications rapides à de grandes distances, avec
de bonnes lunettes et un bon système de signaux. Claude
me crut. Il laissa ses ballons Le difficile restait d'inventer
ce système de signaux. Il Tinventa »
La première expérience télégraphique, dit un écrivain,
a eu lieu de Brulon à Parce, à ^ lieues de distance, Claude
était placé à Parce, sur le bord de la Sarthe, et il avait
pour correspondant son frère René Désarcis, monté sur
l'ancien château de Brulon. C'est là jque celui-ci reçut ce
premtec signal du télégiaphe, signal d'heureux augure,
qui a donné à l'avenir beaucoup plus qu'il ne semblait
promettre.
« René Chappe-Désarcis avait d'abord suivi la carrière de
son père. La Kévolution le trouva receveur des domaines
du roi, d Lassay, dans la Mayenne. Il servit la France sous
divers régimes, mais demeura constamment attaché aux
principes de la légitimité. Au temps de Napoléon l*%il resta
ïoni^temps à Bruxelles chargé de l'administration du télé-
Ci) Cependant, suivant Bouillet, Delaportc et Pesche, Guillaume
Amontons, physicien, fut le véritable inventeur du lélégraplie, et
Claude Chappe ne fit que Texécuter et le perfectionner.
— 68 —
graphe de cette ville; plas tard, il occupa à Paris le siège
deradministratîonenchef des lignes télégraphiques. Après
i830, il se retira à Brûlon et n*en sortit plus. »
La première ligne télégraphique fut établie en 1793, elle
révéla son existence par la nouvelle de la prise de Condé.
La transmission de cette nouvelle à Paris et la réplique que
l'on y avait faite, ayant eu lieu pendant la durée d'une
séance de la Convention, assura le succès de la découverte
de Claude Ghappe, et un décret lui accorda le titre d'ingé-
nieur télégraphe.
Nous sommes surpris que le département de la Sartbe
n'ait pas encore pensé à élever un monument digne de la
mémoire de Claude Ghappe, dont la renommée est euro-
péenne et qui, un jour, obtiendra une belle page dans
l'histoire des hommes illustres.
Claude Ghappe est auteur de Lettres sur le nouveau
télégraphe et de Mémoires publiés dans le Journal de p/ij/st-
que, Ignace Ghappe, son frère, ancien administrateur des
lignes télégraphiques, député à l'assemblée législative
(1791), né en 1760, mort à Paris le 26 janvier 1829, est au-
teur &' Observations sur la création d'un Comité diplomatique
(1791) et d'une Histoire delà télégraphie. Paris, 1824, in-8,
et atlas de 34 planches; Le Mans, 1840, in-8, aussi avec
31 planches.
CHARLES (Léopold-François)
Le 17 juillet 1874, ?'éteignait à La Ferté-Bernard, sous
le poids d'une légitime douleur, Léopold-François Charles,
né dans cette ville le 20 décembre 1822.
liharles était correspondant du ministère de rinstruction
publique, membre de l'Institut des provinces de France, du
conseil de la Société française d'archéologie, de la Société
d'agriculture, sciences et arts de la Sartbe, président de
la Société de secours mutuels de La Ferté-Bernard.
Charles était non seulement un archéologue distingué,
mais un savant aimable et modeste, un homme de cœur
et de bien par excellence. Il se constitua le premier et le plus
érudit des chroniqueurs de La Ferté-Bernard. L'Histoire
•^«^. i^ Çv;)<}ft x// /i
7/
des Bernard, ses anciens seigneurs, des institutions com-
munales, de l'instruction publique, de Tbospice de la
ville a été écrite par lui d^une manière complète.
Doué du goût des beaux-arts, S3n attention se fixa sur
Fart religieux, l'art monumental. 11 s*acharna à l'étude de
la belle église fie La Ferté-Bemard, .lussi tout lui en était
familier; chaque pierre, chaque vitrail, il en connaissait
les auteurs et les époques. Il adonné des descriptions avec
dessins de THÔtel de ville, des Halles, des maisons
anciennes, fontaine publique, etc., sans rien laisser échap-
per à ses investigations.
Il a composé beaucoup de mémoires qui sont déposés aux
archives des sociétés savantes de la Sarlhe, de Gaen, de
Paris.
Charles est auteur des ouvrages suivants :
Histoire de l'église de La Ferté-Bemard, Mamers, 18M,
1 vol. in- 8.
Notice sffr lu château de La Ferté-Bemard, (Bull, monu-
mental, Caen, 1847).
Notes biographiques sur le canton de La Fer fé- Bernard,
Le Mans, 1851, 1 vol. in-12.
Atelirs de verriers à La Ferté-Bemard à la fin du
xv« et au xvi* siècle, Mamers, 1851, brochure in-8.
Ruines féodales, (Le Maine, 185S).
I'*erre druidique. Ruines romaines à ffoissé, (Le Maine,
1852).
Armoiries et blasons de V église de La Ferté-Bemard,
(Xrrhives de la Sarthe). Le Man<, 1853, in-8.
Lettre n TUnion de la S irthe sur V inauguration du chemin
de fer, 1854.
École fondée à La Ferté Bei'narl en 1449. (Bull, de la
Société d'agricul., 1855).
La Ferté-Bemard^ son histoire et ses monuments. Le
Mans, 1855, 1 vol. in-8.
Notice sur les principales écoles ecclésiastiques de la pro-
vince du Maine au moyen âge et queVe fut leur importance et
leur influence sur cette province. (Union de la Sarthe, 1>^55J.
Compte rendu de f histoire du jeton au moyen âge de
MM. Jules Bouyer et E. Hucher. (Idem).
- 70 -
Œuvres de bienfaisance à La Férié- Bernard. (Bull, de la
Société d'agricuL, 1836).
Noie svr lea documents inédits, relatifs à Vhif taire des œu-
vres de bienfaisance fondées dans le diocèse du Mans depuis le
XIII* sièc'e jusqu'à la finduxYiii*. (idem).
De la conservation et de la restauration des anciens vit aux.
Paris, ^858, 1 vol. in-S.
Le très inédites de Béranger à un ami y précédées d'une
appréciation^ Le Mans, 1860, brochure in-8.
La peinture sur verre au xvi« siècle et à notre époque.
Recherches sur les anciens procédés^ Le Mans, 4 860, brochure
in-r2.
Maurice et Eugénie de Guérin. Étude sur leur vie et leurs
œuvres^ Le Mans, 1861 , brochure in- 12.
Une excursion à la Trappe de Mortagne. (Chronique de
l'Ouest, 1861).
Mélanges et aperçus sur les diverses questions littéraires ou
archéologiques, Le Mans, 1861, brochure in-12.
Pèlerinage à Notre-Dame des Marais â La fer té- Bernard^
Le Mans, 4861, brochure in-18.
Aux pèlerins de Notre-Dame des Marais â La Ferté-Btr-
nord et la fêtp du saint nom de Marie. 1 5 s^^ptcnibre^ Le Mans ,
1«6I, brochure in- 12.
De r administration d'if ne andfnne communauté d'habitant g
du Maine, citée dans le tableau delà France municipale d'Au-
gustin Thierry, avec les pièies justifica^yves depuis le xui"
siècle, I.eMans, 1862, brochure in-8.
Nécrologie sur le marquis de Jumilhac. (Chronique de
rOuegt, 1862).
Quelques mots à propos de Vouvrage de M' nsngncur Vévê-
que d* Orléans. Avertissement à la jeunesse et avx pères 'fe
famVle sur les attaques dirigées contre h religion par quel-
que écrivains de nos jours, Le Mans, 1863, brochure in-8.
Aes vieilles maisons de La Ffvté Bernird. Arfistes et ou-
vriers de leur époque du xu® sièc'e au xvuî% Caen, IS64.,
brochure in-8.
Mémoire du Conseil municipal de La Ferté Bamard pour
la réunion des trois communes suburbaines^ Saint- Antoine^
Cherré, Cherreau, Mamers, 1865, brochure in-4.
- 71 —
Quelques mots sur les conditions et V appréciation de la pein-
ture iur verre à propos des vitraux neufs de Notre-Dame des
Marais, Mamers, 1865, brochure in- 12.
Antiquités découvertes à Corm^s^ LeMan?, 1866, br. in-l2.
fiuines gallo-romaines et 7'estes d'un édifice cartovngien
dans rest de l'ancien Maine, Gaen, 1866, brochure in 12.
De l'oraison funèbre de La Moricière, 1866.
Cherréy arrondissement de Mamers^ canton de La Ferlé-
Bernard^ 1867, brochure in-12.
Vases et armes trouvés à Cormes. (Bull, monumental,
Caen, 1867, in-8).
Notice sur une villa gallo-romaine an château d** Roches à
Sceaux, Sarthe (Bull, monumental, Caen, 1868, in-8).
HistoiredeLa Ferté- Bernard, Mamers,1869,l vol. in-8.
Hôtel de ville de Iji Ferté-Bernard^Caen, 1869. brochure
in-8.
Compte rendu de /'art gaulois ou les Gaulois d'après leurs
médailles, par M. Hncher. (Chronique de TOuest, 1869).
Cari Kuchelbecker, artiste peintrey compositeur. ^Chroni-
que de l'Ouest, 1869).
Ha/Us de La Fené Bernard, Caen, 1870, brochure in-8.
Les sires de La Ferté-Beimard an Maine depuis le
XI* siècle. Le Mans 1870, brochure in-8.
Les seigneurs d*» La F ir té- Bernard, 1870.
Note sur les dates dexécvtion et les noms des artistes et des
ouvriers qw ont travaillé nux diverses parties de V église fJe La
Ferlé-Bernard. (Bull, de la Société d'agricul , 1872).
L'instruction publique à La Ftr té Bernard df puis le moyen
âge jusque nos jours, La Ferté- Bernard, 1873, brochure
in 8.
L'Hô'el-DieudeLa Ferté-Bemard (Êchode THuisnc, 1 873).
I*€ la confînnce limitée qu'il faut accorder aux journaux
et aux livres. (Écho de THuisne, 1873).
Renaud Trassard des Landes, 1727-1789. Notice biogra-
phique. (Écho de rHuisne, 1873).
No'ice sur les origines des trois paroisses dcif DehauU, La
Chapelle du Dois, Prévit ^Écho de l'Huisne, 1873).
Verriers et vitraux ou xvi« siècle, à propos du peintre Jean
Coittw, (Bull, monumental, Caen, 1874, in-8)
— 72 —
Documents inédits sur Robert Courtois, peintre-verrier.
(Revue des sociétés savantes) Paris^ 1874, in-S.
Sépultures mérovingiennes et autres antiquités de Connen'é
par MM. Léopold et Robert Charles. Tours, 1875, brochure
in-8.
Histoire de La Ferté-Bernird^ seigneurs^ adminiitration
municipale, églàe, monuments, hommes illustres, publiée par
l'abbé Robert Charles fils, Le Mans, 4877, i vol. in-8.
(4« édition).
Description de Im Ferté-Bemard^ son histoire et ses mo-
numents, inséré dans l'ouvrage intitulé : Études sur
l'histoire et les monuments du département de la Sarthe,
Le Mans, I vol. in-8.
Notice sur t invasion allemande à La Ferté-Bernnrd, 1870-
4871, manuscrit publié par l'abbé Robert Charles fils, Le
Mans, 4878, brochure in-8.
CHARTIER (Lonis-Désiré-Augastin)
Louis-Désiré-Augiistin Chartier est mort d'une fluxion
de poitrine à Saint-Étienne, les premiers jours de novembre
4873. Il était né à Orléans le 17 juin 4827.
Un de ses biographes s'exprime ainsi :
a Chartier avait été, pendant utic douzaine d'années, pro-
fesseur de rhétorique au lyct^e du Mans. Les nombreuses
générations d'élèves qui se sont succédé pendant ce long
espace de temps, ont conservé de lui le meilleur et le plus
sympathique souvenir. Nous n'avons pas connu d'cDsei
gnement plus vif, plus excitateur, plus exempt de tout
pédantisme.
• Lorsque M. Duruy eut l'idée d'organiser, dans la plupart
des villes de province, de nombreuses succursales de l'en-
seignement des facultés, Chartier fut chargé, au \lans, du
cours de littérature française. Il y réussit au delà de toute
espér.mce, et c'était justice, car il y fit véritablement pr. uve
d'un grand talent.
a Une parole facile et brillante, un tour d'esprit ingénieux
et original, une connaissance approfondie de cette littéra-
ture, dont il savait iaire comprendre les finesses les plus
/• >• A^^
~ 73 ~
délicates, — tant de qualités devaient lui conquérir la fa^
veur du public. Aussi se pressai t-K)n chaque samedi, dans
la salle Siaint-Pierre, comme pour a<:sister à une véritable
ftle de l'esprit. Ceux qui ont assisté à ces charmantes con-
férences, savent que nous n'exagérons rien, b
H y a environ dix ans Chartier avait obtenu un avance-
ment dû à son mérite et à ses longs services. Nommé
proiesseur de rhétorique au lycée de Gaen, puis inspecteur
d'académie à Saint- Etienne, il quitta notre ville où il lais-
sait de nombreux amis.
Tous les ans, il venait passer au Mans là plus grande
partie de ses vacances, et les membres du cercle de la ville,
qu'il charmait par ses étincelantes causeries^ étaient heu-
reux de retrouver, chaque année, cet esprit vif et vraiment
français^ qui voyait si juste et qui appréciait d'un trait si
net et si incisif.
Lorsqu'il les quitta au mois d'octobre i873, ils étaient
loin de penser que ce fût là un dernier adieu.
Il est mort dans toute la force de Tàge, et l'Université a
fait en lui une perte bien imprévue.
CHEVALLIER DE LAUNAT (René-Michel)
René-Michel Chevallier de Launay naquit à Saint-Poix
(Mayenne), le 27 mai 1784. Après avoir fait de bonnes
études, il se fit recevoir avocat et entra jeune au barreau
du Mans ; on observa vite l'élévation de son esprit et les
belles qualités de son cœur.
• La ville de Sillé, dit un chroniqueur, n'a pas perdu
le souvenir d'un procès criminel dans lequel de mal-
heureux réfractaires défendaient leur tète contre les
sévérités de la justice militaire, deux furent condamnés
et exécutés, les autres furent sauvés. • L'énergique
défense de Chevallier de Launay n'était pas sans danger à
cette époque, le courageux avocat enrôlé d'autorité dans
les gardes-côtes, se vit exposé à la perte de sa carrière
presque à son début. Quelque temps après le gouverne*
'ment, mieux inspiré, lui permit d'acheter le droit de
— 74 —
rentrer dans «on cabinet et «le reprendre ?on honorable
position.
Chevallier de Launay est décédé au Mans, le 6 mars
4853. Il possédait bien les loi^, mais il avait surtout une
rare connaissance des usages de la province du Maine, et
quand ses jeunes coufrèrei^ venai<»nt le consulter sur des
questions qui les embarrassaient, il se faisait toujours un
plaisir de pouvoir les satisfaire. Pendant de longues
années il a été bâtonnier de l'ordre des avocats, au
Mans.
CHORIN (René-Mathnrin)
Uené-iVatburin Chorin est né à Lehorps (Mayenne), le 8
lévrier 1803; il fut ordonné prêtre en 'i828 et aussitôt
nommé vicaire de La'cliapelle-d'Aligné et le 1" décembre
1831 desservant de Saint-Victtur. Il est auteur des Ira^aux
suivants :
Mémoire sur des tri/obùes découverts dans un mirterai de
fer à Gebne- k- Gnn deUn , 1 836 .
Car'e génlogiquf'. (Gong, scieniif , l839).
Note fur une découverte de médaiUe< romaines près d'une
voie romavte qui traverse Le P(t»'î-Ois<efiu et un objet fti
te*r. cuife, 1839.
Mémoire sur les ant'qmtéi du Petit-Oisstau. (Bull, de
la Société d agric d. 1S42).
/•escrip'ion du camp de Saint-Eorou^y commune de Gesne-
fe-Gandeh'n.
Lettre sur le déftérisscmmt des blés dons la commune d*^
Saint' Vtcfeur. (Bull, de la Société cragriçul., 1846.)
CLËRE (Jules)
Jules Glère est né à La Chapelle lez-Grange (Haute-
Saône). Son père, capitaine d'artillerie blessé grièvement
à Wagram, avait été forcé de prendre sa retraite et s'était
marié dans soa pays.
Jules Glèrea fait ses études dans un petit collège ecolésias-
*^ /• /.//
K- h- M^
— 75 —
tique. Il montra dès sa première jeunesse de très heu-
reiires dispositions pour les lettres.
Répétiteur puis bibliothécaire au collège de La Flî'^ciho
pendant près de vingt ans, il fut en ï847 un des fonda-
teurs de rÉcho du Loir et Tun de ses rédac'eurs. Il y
publia un certain nombre de pièces de vers.
Jules Clère est mort à Dinan vers 1X00.
li est auteur des ouvrages suivants :
Traité de la chasse aux petits oiseaux e* de in pêche \ vol.
Les écoliers en vacances, i vol.
Poésie allemande (traduction), 1 vol.
Ces trois volumes ont été imprimés à Strasbourg,
chez Berger.
Histoire de VécoU de Ln Flèche^ df'puis sa fondation par
Henri IV, jusqu'à sa réorganisation en prytanée impérial
militaire 4853, I vol. in- 12.
Henri IV à La Flèche^ opuscule, 1857.
La maison de iXolre-Dame de Li Flèche, 1854
Zr* château de Clermont-Gatlerande.
JUalicome.
Château de Courcelks-la-Suze.
Ln Flèche^
Ces quatre derniers opuscules ont été publiés dans le
Maine et C Anjou, par le baron de Wismes.
CONTENCIN (Pierre-Alexandre)
Pierre-Alexandre Contencin, né à Poitiers le 20 févri**r
1769, fut nommé sous -préfet de l'arron lissemont de
Mamers (Sarthe), le 2 juillet 1802, et plus tard chevalier
de la Légion d'honneur.
Ckintencin remplit les fonction-^ de sous-préfet de
Mamers jusqu'au 2 septembre 1830, époque à laquelle il
fut mis à la retraite. Il y eut toutefois, dans son adminis-
tration, une courte interruption de six semaines pendant les
Cent jours. Contencin avait donné sa démission pour rester
fidèle à la monarchie constitutionnelle. C'est quelques
jours avant cette démission, qu'insulté dans Texercice de ses
fonctions par un capitaine en demi-solde, il demanda
— 76 —
raison de cette insulte ; blessé grièvement dans cette ren-
contre, il fut, pendant plusieurs jours, en danger de
perdre la vie.
Cet administrateur se faisait remarquer par une fermeté
intelligente, une grande promptitude de décision dans les
occasions importantes, et une activité rare. Nous en cite-
rons un exemple.
Le 20 novembre 1827, au soir, deux voitures de blé
appartenant à des spéculateurs, furent arrêtées près des
halles de Mamers et déchargées par un rassemblement
tumultueux qui voulait livrer les grains au pillage. L'au-
torité municipale, se refusant à tout déploiement de
forces, restait impuissante au milieu du désordre. Le
sous-préfet, alors à une demi-lieue de Mamers, prévenu
par un exprès, s'empressa d'accourir, il fit immédiatement
appeler la gendarmerie. Les voitures, remises en posses-
sion de leur chargement, furent conduites dans la cour de
la sous-préfecture, malgré les cris et les pierres lancées de
tous côtés. L'obscurité favorisait le désordre, le maire fut
blessé au bras, Ck)ntencin, atteint à la tète, fut renversé et
resta quelques instants sans connaissance. Après avoir
repris ses sens, il continun à donner des ordres et à ré-
primer le tumulte sans permettre à la gendarmerie de
faire usage de ses armes. Quelques heures après, les voiture
partaient sans escorte, se rendaient à leur destination, et
tout était rentré dans l'ordre.
Contencin, resté à Fresnay (Sarthe) depuis i830, a fait
profiter de sa vieille expérience la ville et le canton. II a
été successivement membre du Conseil municipal, admi-
nistrateur de l'hospice et membre du Conseil général de la
Sarthe, pour le canton de Fresnay. Dans ces différentes
fonctions, il n'a jamais cessé de se montrer homme de cœur
et d'intelligence 11 est mort à Fresnay, le 48 avril 1858,
dans sa quatre-vingt-dixième année, en conservant jusqu'à
son dernier jour tonte la verdeur de son esprit
r
(r- A- J^fo
— 77 —
COQUEREAU (Félix)
Monseigoeui- Félix Goquereau^ protonotaire apostolique,
chanoine de Saint-Denis du premier ordre, grand aumônier
de la flotte, est moi-t à Paris le 9 décembre 1866.
Félix Goquereau était né à Laval le 27 novembre 1808 et
a Dût ses études au lycée de Nantes. Hhétoricien à 1 5 ans, il
terminait à 17 sa philosophie à Rennes, où il subit d une
fa^n brillante son examen de bachelières lettres. Il venait
d'être reçu avocat à Paris, lorsqu'une vocation subite se
manifesta chez lui pour l'état ecclésiastique. Il enlra aussi-
tôt au séminaire de Malestroit, dans le diocèse de Vanues,
et, après avoir complété ses études théologiques, il fut
ordonné prêtre à Rennes en 1833, par Tévèque Lesquen. U
revint, après son ordination^ passer quelque temps à
Laval, et alla ensuite exercer son ministère dans la Sarthe.
De là il se rendit à Paris, où il fut favorablement accueilli.
Il y prêcha de nombreux carêmes.
Grâce à la protection de M. Olivier, curé de Saint-Rocb,
et à Torginalité de ses sermons aux marins de Brest, il fut,
en 1840, nommé aumônier de la Belle-Poule^ frégate qui
allait à Sainte-Hélène chercher les restes de Napoléon.
L'année suivante, il pubUa le récit de ce voyage, sous le
titre de Souvenirs de Sainte- Hélène. Après un de ses
sermons prêches à Saint-Roch, en 1843, le prince de
Joinville^ qui l'honorait d'une estime particulière, lui an-
non^ lui-même, dans une lettre rendue publique, sa no-
mination à un canonicat de Saint -Denis.
Le 2 août 1849 il prononça un Discours à la distribution
des prix de Notre-Dame de Sainte-Croix, lirochure in-4.
Lors de la réorganisation du service religieux à bord des
vaisseaux de l'Etat, en 185^), l'abbé Goquereau devint au-
mônier en chef de la flotte. Il Ht, en cette qualité, une des
campagnes maritimes d'Orient; il s'était déjà trouvé, en
iH44, au bombardement de Mogador. Décoré eu 1841, il
fut promu officier en 1844, commandeur en 1837 et grand
officier le 3 avril 1864.
Monseigneur Goquereau a prêché plusieurs lois au xMans
— 78 -
à la catliédrale et à la chapelle des Dames de la Visitation.
Les obsèques de Mgr Coqiiereaii ont eu lieu à IVglise
Sainte- Glotilde ; il a été inhumé au cimetière du Père-
Lachaise.
CORBEAU DE SAINT-ALBIN (Hortensius)
Hortensius Corbeau de Saint-Albin, né à Paris, en 1805,
juge suppléant au tribunal civil de la Seine en 4830, puis
juge au même tribuual, conseiller à la Cour de Paris Il8i8),
enfin conseiller honoraire, membre du Conseil général de
la Sarthe, officier de la Légion d'honneur, député de Beau-
rnont-sur-Sarlhc depuis 4837, est mort au Ghevain le 24
lévrier 4878.
Ses obsèques eurent lieu à Téglise du Chevain (Sarthe),
le 25 février 4878. Le deuil était conduit par son fils, son
gendre M. Tissier, son frère, ancien bibliothécaire de
rimpératrice, et M. Jubinal, son neveu.
HortensiusCorbeau de Saint-Albin était filsdeHousselin,
ancien rédacteur en chef du ComtUutiunnA^ ami de Robes-
pierre, et trop célèbre dans le département de TAube par
la terrible mission qu'il y remplit pendant la Terreur.
Hortensius Corbeau de Saint-Albin avait une chevelure
épaisse et Irisée, une physionomie douce et bienveillante.
Il eùl parlé à la chambre aussi bien qu'un autre s'il eût
osé; mais, pour un mot qu'il hasarlait en public, aussitôt
il pâlissait et tremblait; cependant sa voix était forte et sa
diction régulière. Cette timidité, qui paralysait ses moyens
oratoires, n'excluait pas l'énergie de caractère. 11 obtint la
croix de la Légion d'honneur, enl830, pour avoir sau\é de
la destruction la statue de Malesherbes, placée danslasalle
(les PaS'PerduSj au palais de Justice, à Paris.
Hortensius Corbeau de Saint-Albin est auteur de plu-
sieurs ouvrages et de poé.«»ie.-^; plusieurs de ces poésies ont
été publiées dans le Courrier de la Sarthe et dans l'Union
de la Sarthe,
On possède de Hortensius Corbeau de Saint-Albin les
travaux suivants :
Eloge de Barras, son parent.
1/; /. ^;/
- 79 -
Histoire de Su/kouskt,
Des poésies lyriques.
Peux Odes sur Lafoyette,
Logique judiciaire eu traité des arguments légaux^ i841,
1 vol. in-18. La deuxième édition de cet ouvrage est suivie
deZ^ logique de conscience, iSii, 1 vol. in-12.
On reproche à Corbeau de Siint-Albiu les nombreux
emprunts qu'il a faits : 1" à la Dialectique légale de M.
Spruyt (Bruxilles), chezBampelberg; 1814, 2» à la Logique
de Port' Royal (Paris, chez la veuve Savoye, 1775); 3" à la
Logique (\e Dumarsais (Paris, chez Pougin, 1797) Voir
brochure intitulée : Emprunts faits par M, Hortensius de
Suint- Mbin, auteur de la Logique jufiicùnre^ Paris, A.Guyot
etScribe, iraprimeursdu roi, rueNeuve-des-Petits-Ghamps,
18-i4, brochure in- 12.
Alptionse Karr <lit à ce sujet, dans ses Guêpes du mois
déniai 1841 :
■ Un joiirnal {J* Union de la Sarthe) accusa de plagiat
M.H.fleSaint-Albin. — M.H.deSaint-Albinaccusecejournal
de diffamation, — le journal demande à faire judiciairement
de son allégati(»n une preuve qu'il a déj^ faite en impri-
mant en regard et l'ouvrage de M. diî Saint-Albin et celui
sur lequel il est littéralement copié. - Mais, comme le
journal sait que la loi ne permet pas à Tacciisé de diffa-
mation de produire la preuve des fait^ qu'il a avancés,
— il prend un biais que la même loi lui inclique : il accuse
M.deSaint-Albin lie contrefaçon. M. de Saint-Albinn'accepte
pas ce procès, — et il invoque la prescription, — c'est-à-
dire qu'il reconnaît s'ùtre emparé du livre d'im autre
et lavoir publié sous son nom, mais il y a longtemps, d
Cod?^ (article publié dans le Dictionnaire f^o/itique), 1840.
Complainte chantée aux électeurs du 7* coUège de la
Sarthey 1842, in-8.
Lettre aux électeurs du 7"" collège de la Sarthe et aux
habitants du canton de MaroIlts-les-Braulis, 1846.
Ltitre à M. JouauXy de Précignéy 1848, in-4.
Lttfre aux électeurs, 1849, in-4.
Darius et Jugurtha, conte, 1857.
Les Trois Portraits.
— 80 —
Le Conteur intrépide, anecdote^ lue à la séance de la So-
ciété philotechnique, i857.
Une Séparation, poésie lue à l'Institut historique, 1860.
Les Orateurs, poésie, 1860.
L e Maître et les Élèves, poésie lue à la Société philotecbni-
que, 4860.
Lettre à M. de Riancey, 1861.
Mon Contingent, poésie, 1867.
Tablettfis d'un rimeur, contes, apologues et anecdotes j
épîlres, imitations fugitives, premiers essais, romances, chan-
sons, 1862, 1 vol. in- 18 ; la 3"» édition de cet ouvrage est
suivie de plusieurs lettres à l'auteur, 1869, 1 vol. in-18.
Lettre au rédacteur du Courrier de la Sarthe, 4869.
Lettre an rédacteur de la Sarthe, 1869.
Discours au banquet de Fyé, 1874.
Il est encore auteur do nombreux comptes rendus,
adressés aux électeurs qui l'ont nommé député.
CORNEVIN (Alexandre)
Le 24 octobre 1876, un modeste cortège de parents,
d'amis> de concitoyens accompagnait à sa dernière de-
meure, Corne vin, l'artiste mosaïste.
Alexandre Cornevin est né à M eslay (Mayenne), en 1806.
Mais il était devenu, depuis longues années, citoyen de La
Flèche, et cette ville peut à juste titre le revendiquer pour
une de ses illustrations locales.
La célébrité de Cornevin était demeurée restreinte dans
un petit cercle provincial de médiocre étendue.
Trois ou quatre départements circonvoisins connais-
saient son nom et ses ouvrages. Et vraiment l'artiste
méritait mieux. Il fut en effet, non seulement un maître
dans son art, mais il en fut le créateur.
Doué d'une rare ha'bileté de main, d'une imagination
puissante, d'un goût exquis, Cornevin, d'abord simple
ouvrier ébéniste, rêva de demander aux bois les lignes, les
couleurs, l'effet poétique de la peinture. 11 procéda par
des essais plus ou moins réussis, et d'efiorts en efforts, de
travaux en travaux, il était arrivé à donner à la mosaïque
^si-
en bois nne perfection et des résultats que nui n'avait
soupçonna, et encore moins réalisés avant lui.
II y avait deux hommes dans cet artiste : un songeur et
un ouvrier. Comme La Fontaine, doni il aimait tant à re-
produire sur les bois les créations poétiques^ il avait ses
périodes de paresse et de rêverie* Mais il ne s'y ottardait
pas. Et bientôt on voyait surgir, sous les mains actives de
Touvrier, les œuvres conçues pendant les heures noncha-
lantes en apparence, fécondes en réalité, que rimagination
dérobait au labeur.
Ces œuvres étaient charmantes, et ne furent jamais,
selon nous, admirées autant qu'elles méritaient de l'être.
Nous ne parlons pas du prix vénal auquel elles étaient
parfois payées. Tout le monde sait que le brave artiste
fléchois n'a jamais placé la richesse au premier rang de ses
ambitions. Comme tous les vrais artistes, il aimait la
louange, il rêvait la gloire. Mais son orgueil était naïf et
n'avait rien de haïssable. Il croyait en lui, en son talent.
Cette foi là n'est-elle pas le principe et le stimulant du
génie?
Voiâi un bien grand mot, pourra-t-on dire, à propos
des créations gracieuses de Corne vin. Eh bien ! écrit son
biographe, ce mot n'est que vrai.
Celui-là n'a-t-il pas du génie, qui ouvre des voies nou-
velles dans une science ou dans un art et qui révèle une
manifestation du Beau., inconnue jusqu'à lui?
Cherchez dans vos souvenirs ; passez en revue les élé*
gaiices parisiennes qui fleurissent chaque jour aux éta.
lages de Tahan, de Susse ou de Giroux.
lUppeiez-Tous les bois ouvragés ou les marqueteries
délicates qui nous viennent d'Allemagne et d'Italie ; les
chefs-d'œuvre réalisés à Florence ou à Venise avec des
marbres multicolores. Puis, placez-vous en face d'une des
créations où Cornevin a marié les couleurs de tous les bois
connus avec le noir ébène exotique, ou la blancheur du
honx de nos forêts. Et comparez.
Oui, d'autres ont obtenu la beauté des formes, la grâce
<^es contours, la pureté des lignes. Mais, ce qui assure aux
œuvres de Cornevin la palme réservée que l'avenir leur
7
déceraera, c'est la vie gui les anime. C'est Tàroe de l'artiste
qui a passé de rhomme dans ses œuvn». C'est la couleur
dont elles étincellent, la poésie sincère et naturelle qui s'en
dégage.
Cornevin ne meurt pas tout entier. 11 laisse après lui
des continuateurs de son art. U a formé à son ^le un
fils et une fille, dont le talent s'est révélé dans plusieurs
créations que le maître aurait pu signer.
COUIN (Pierre-Gabriel)
Pierre-Gabriel Couin, colonel d'artillerie en retraite»
officier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre de
la Réunion^ est né à Saint-Cosme, le A août 1776, et est
décédé à Sainte-Croix-lez-le Mans, le 4 août 1850.
Couin, qui a été tour à tour maire du Mans^et colonel de
la garde nationale dans la même ville, avait un cœur géné-
reux; il était aimé et estimé.
COnPTENT-DESGRATIERS (Alexandre)
Alexandre Coupvent-Desgraviers est né au Mans le 43
mars 1804, il fit ses études au collège de cette ville, son
droit à Paris et revint au Mans. Il entra en l'étude de
M« Martigné, notaire, et lui succéda en 1832.
Coupvent-Desgraviers est décédé au Mans, le 15 avril
1879. A cette époque, il était notaire honoraire, membre du
bureau de bienfaisance et de la commission de surveillance
de l'Asile de la Sarthe.
Dans ses fouctions de notaire, Coupvent-Desgraviers
avait su conquérir Testime et Tafiection de tous ceux que
le mouvement des affaires avait mis en relation avec lui.
U travei*sa une époque difficile où, parmi ses confrères,
se produisirent de grandes chutes et de terribles désastres,
dont le souvenir est encore vivant dans bien des familles;
son intelligence, son esprit d'ordre et sa probité le mirent
à Tabri de toutes difficultés et lui permirent d'attendre
sans crainte la fin d'une crise où la panique fit tant de
victimes.
— 83 —
Ayant renoncé au maniement des affaires pour trans-
mettre à son fils la direction de son étude , il fut bientôt
nommé juge suppléant au tribunal civil du Mans et il rem-
plit ces nouvelles fonctions avec un esprit de justice que ses
anciens collègues se plaisent à reconnaître.
c La confiance de ses conciloyens, dit un de ses biogra-
phes, l'avait appelé de bonne heure au Conseil municipal.
Il s'y montra un des membres les plus actifs, les plus
zélés, les plus dévoués aux intérêts de tous, d'une com-
plaisance inépuisable avec ceux qui avaient recours à ses
lumières et à son influence.
c Bien des fois il fut réélu et, à plusieurs reprises^ choisi
comme adjoint par le gouvernement. Au moment de la
guerre, il occupait cette place d'honneur, qui allait lui
imposer des responsabilités si lourdes. Au jour de l'inva-
sion, H. Richard, alors maire de la ville, étant tombé ma-
lade, Goupvent-Desgraviers hérita forcément, sinon du
titre, du moins des charges.
c Malgré son âge, il les accepta et les soutint avec un
courage, une fermeté et un sang-froid admirables. En ces
temps désolés, où Ton put constater tant de faiblesses par-
mi ceux qui se vantaient le plus de leur audace, il n'eut
pas une défaillance. Il fut partout et toujours sur la brèche,
luttant avec une énergie désespérée contre les odieuses
exigences du vainqueur, protestant contre les abus de pou-
voir, défendant ses administrés avec une bravoure qui
étonna les officiers prussiens eux-mêmes, s'exposant aux
rigueurs des commandants de place, qui le menacèrent
plus d'une fois de l'exiler en Prusse.
fl Rien ne l'abattit, et il sut conserver la présence d'esprit
que lui donnait sa grande habitude des affaires, pour trai-
ter avec nos ennemis la Itrûlante question de notre rançon.
c Tant de services rendus, au prix de tant de fatigues
et de sacrifices, furent mal récompensés, il faut le dire, et
Goupvent-Desgraviers, ainsi que ses collègues de Tadrai-
nistration d'alors, ne rencontra que l'ingratitude chez ses
concitoyens.
« Les élections municipales qui suivirent la conclusion
de la paix donnèrent la majorité à ceux qui avaient le moins
^ 84 —
été à ]a peine. Ce résultat imprévu dut froisser dans ses
sentiments celui qui en était la victime. Mais, avec la santé
d'esprit, la gaieté aimable et bienveillante qui faisait le fond
de son tempérament et de son caractère, il ne conserva
ni irritation ni i^ancune contre ses adversaires triomphants.
Il attendit avec patience, laissant au temps le soin de dé-
tromper les populations et de réparer leur erreur.
a Hélas I les jours de la justice ont trop tardé, et il est
mort sans pouvoir les attendre I »
Souvent il a collaboré au journal la Sarthe par des ar-
ticles que la modestie lui interdisait d9 signer. Il a fourni
à cette feuille bien des notices spirituelles, des critiques
ingénieuses, et à côté de ces productions légères, des tra-
vaux plus considérables, par exemple des obsei*vations sur
le budget de la ville, dont il suivait avec un intérêt et une
compétence rares les variations et le développement.
COURTILLIER (Zacharie)
Zacharie Courtillier, propriétaire-agriculteur, membre
du conseil d arrondissement de La Flèche pour le canton de
Sablé, président du comice agricole de Sablé, membre de
la Société du Maiériel agricole de la Sarthe, de la cham-
bre consultative d'Agriculture, etc., est décédé au château
du Perray, commune de Précigné, le 14 juin 1866, après
une douloureuse maladie.
La mort de cet agriculteur est une perte pour notre dé*
paiement. Dans le canton de Sablé il était entouré de la
considération générale. Il a publié : V Agriculture devant
l'enquête^ brochure Sablé, 1866, in.8o.
//•///
85 •-
O
DAGONEAU (Pierre-Marin)
Pierre-BIariD Dagoneau est né à CetoQ (Orne) le 22
novembre 1775; il fit seâ études au collège du Mans» et.
quelques années après, vers 1818, il exerça les fonctions
d'agn§é près le tribunal de commerce de cette ville. En 1830,
on le nomma juge de paix du troisième canton du Mans;
il remplit ces honorables fonctions pendant vingt-cinq ans.
Eu 1828, il entra dans la Société d'agriculture, sciences et
arts de la Sartbe.
Dagoneau, qui s'occupait beaucoup de météorologie et
d'horticulture, possédait une magnifique collection de
roses. Il est mort au Mans le 26 mai 1856. Il nous a laissé :
Tabîeau des principahs assemblées nationales tenues en
France sous le nom dC états généraux^ de notables^ etc.^ depuis
tan Al^jusguà 1830, avec la liste des députés connus du
Maine ei de la Sarthe depuis 1468. Le Mans, 1830, petit
in-12. — Suite jusqu'à 1831. Le Mans, 1831, in-12.
Notice nécrologique sur J.-P.-G. Bardouin^ néàJUamerSj
ex'défrtité du déparlement de la Sarthe. 1833, (Bull, de la
société d'agricul.)
Requisses nécrologiques des hommes célèbres décédés depuis
tavènement au trône de Louis-Philippe^ roi dus FrançaiSf
suivies des esquisses nécrologiques des hommes distingués
appartenant au département de la Sarthe j par leur naissance^
leur domicile et les fonctions qu'ils y ont exercées^ décédés
depuis le f janvier 1824. Le Mans, 1833, petit in-12.
Calendrier historique pour tannée 1834. Le Mans, in- 12.
Calendrier historique pour Fa^tnée 1835. (Ann. de la
Sarthe.)
Éclipse partielle du 15 mai 1836.
Observùiùms météorologiques^ 1836-1837. (Aifiches du
Mans).
- 86 —
Des justice» de paix. Obgervatùms sur le projet de leur
nouvelle organisation. Le Mans, 1836^ in-18.
Notice sur Coutelle^ ancien commandant des aérostiers. Le
Man8,i836, in-IS*
Observations additionnelles sur le projet de la nouvelle
organisation des justices de paix. Le Mans» 4837, in-8.
Notice sur le calendrier^ les ères des différents peuple» et
le comput ecclésiastique. Le Mans^ 1838, in-lSK.
Notice sur la division des temps chez les divers peuples de
la terre. (Congrès, 1839.)
Observations astronomiques et météorologiques. (Congrès,
1839.)
Notice généalogique sur F Empereur Napoléon Bonaparte
et sa famille. Le Mans, 1841^ in-12.
Notice sur : V La pluie et le beau temps; phénomènes météo-
rohgiquesy signes^ pronostics; 2o les influences attribuées à la
lune sur notre globe ^ leur appréciation. Le Mans, 1 843, in-l 2.
Observations météorologiques dans le département^ en 1845.
(Bull, de la société d'agricul.)
Note sur les mérites relatifs à Phomme qui pratique le
devoir^ selon les considérations qui l'y déterminent.
Dagoneau a laissé un manuscrit sur les œuvres de Robert
Garnier.
DA6R0N (Pierre)
Pierre Dagron, médecin dès Tàge de vingt-cinq ans, est
venu à Saint-Cosme-de-Vair exercer son honorable pro-
fession avec un dévouement et un désintéressement qui lui
ont acquis des titres à la reconnaissance de ceux qui l'ont
connu ; bientôt il fut nommé maire de cette commune, et
avec son esprit de conciliation, qu'il possédait à un suprême
degré, il y a rendu de grands services.
Pierre Dagron est décédé au cours du mois de décembre
1851.
D'ANDIGNÉ (Charles)
Le comte Charles d'Andigné, officier de la Légion
d*hoDneur, ancien préfet sous TEmpire, a administré
!/■ /. AS/
— Ô7 —
successivement les départements du Lot, de la Cbarente
et de la Sarthe. Dans les dernières années de sa vie, il avait
été président du comice agricole de Saint- Georges sur-
Loire, et en suivait tous les travaux avec sollicitude.
Le comte Ctiarles d'Ândigné est mort à Angers, le 3
février 1878, ftgé de 71 ans.
D'AHDIGNÉ de RESTEAU (Guy-Charles-Henri)
Le comte Guy-Charles Henri d'Andigné de Resteau, né
au Mans, le 17 avril 1813, a fait ses études au collège du
Mans et aux écoles militaires de Saint-Cyr et de Saumur ;
il est sorti de cette dernière sous-lieutenant au 8* chas-
seurs à cheval.
Le comte d'Andigné de Resteau est mort le 22 novembre
1879; il était maire de Maîgné depuis de nombreuses
années^ il avait aussi pris longtemps une part importante
aux travaux du conseil général, comme représentant du
canton de Brulon ; c'était un bienfaiteur des pauvres, et un
soutien zélé de toute la population qui lui avait confié ses
întérôts.
Le parti royaliste perd en lui un de ses membres les plus
fidèles et les plus dévoués.
On doit au comte d'Andigné de Resteau :
Rapports au conseil général^ 1869, 1872, in-8.
Notes sur les syndicats de rivières dans le département de
la Sarthe, Le Mans, 1874, Monnoyer, brochure in-8.
Usages ruraux du canton de B?*ulon, Le Mans, 1875|
Leguicbeux-Gallienne, brochure in- 18.
DAVID (André-Louis)
André-Louis David est né à Blaye en 1808; il est mort
lelO janvier 1875 aux ardoisières de Riadon, commune
de Fléchât, près Rennes. Entré à l'école des arts d'Angers,
il en sortit avec le prix d'honneur et se fit conducteur des
ponts et chaussées au service de l'ingénieur en chef de
Bordeaux. Vers 1839, dit son biographe, il fut chargé de
— 88 ~
fonder et de diriger au Mans la première école de dessio qui
y fut installée ; plus tard, on le nomma agent voyer de cet
arrondissement, puis en 18dâ, architecte voyer. A partir
de ce moment il ne s'occupa plus que de la restauration de
plusieurs églises et chapelles, notamment de l'église de la
Providence de Ruillé et des chapelles des Carmélites du
Mans et de Laval. David fit partiede laSociéié française {K)ur
la conservation des monuments historiques et en devint
bientôt l'inspecteur de la 6* division comprenant l'archéo-
logie ; il faisait aussi partie de la Société d'agricultore>
sciences et arts de la Sarthe et du conseil municipal du
Mans. On possède de David les travaux suivants :
Lettre au Courrier de la Sarthe relativement à l'abattoir
du Mans, 1842.
Résultat des fouilles qui viennent d'être faites à la Bour-
donnière^ à Saint-Saturnin. (Congrès, i844.)
Mémoire sur les fonds votés par le conseil municipal du Mans
le iO septembre 1848, brochure in-12.
Notice sur les aqueducs et fontaines de la ville du Mans,
1851, brochure in-i 2.
Rapport au préfet de la Sarthe sur Péglise de Vaas^ 1852.
Remarques sur la maison de Saint- Bertrand
Sousa^iption en faveur du Bon-Pasteur, 1853.
Mémoire sur tinfluence dts chemins de fer sur le commerce
et t industrie jOu les modifications que la création des chemins
de fer devra exercer dans les habitudes industrieliei et corn,
merciales, 1856.
jNotice sur t ancienne seigneurie de la Faigne {Pontvallain)^
1856.
Rapport sur te congrès scientifique tenu à Alençon^ 1857 .
De quelques anciens autels récemment découverts dans les
églises du haut et du bas Maine, 1859.
Ruines gallo-romaines du Port-à-P Abbesse, 1858.
Notices et descriptions d'un certain nombre d^auteh^tables
du xiii* siècle récemment découverts dans les églises de
Villaines-souS'Lucé, de Neuvy-en-Champagne, de Saône et
d'Avesnières, 1860.
Notice sur la Cassine, église située près de Laval y monument
inédit du bas Maine, 186P .
I^- / . I.ÇZ
Happori 8W' r aqueduc nouvellement découvert dans les
champs d^/saaCy près la ville du Mans. (Résumé des travaux
de la société française, in-8.)
Rapport sw le congrès scientifique de Bordeaux, i861.
Note sur des expériences entreprises dans la Gironde pour
combattre la maladie de la vigne ^ 1861 .
Pèlerinage dans la commune de Domfront-en-Champagn»,
1861.
Note sur les moyens curatifs de la maladie de la vigne y
1862.
Note sur un météore observé en Touraine^ 1863.
Étude historique sur Vivoin et son abboye^ 1863.
Du tarif des ouvrages de peinture^ vitrerie^ dans la ville du
Mans, 4868.
Note sur une habitation préhistorique, découverte en Sain-
tonge^ en 1869.
Description d'un refuge découvert en 1864 dans le départe-
ment de la Charente- Inférieure, 1873.
Compte rendu du Dictionnaire topograpbique de la Dor-
dogne, par le vicomte de Gourgnes, 1873.
Lettre à /Union de la Sarthe, relative à la famille Naveau.
Pi'esque tous ces travaux ont été publiés dans les
Bulletins de la Société d'agriculture, sciences et arts de la
Sartbe.
DE BOURQUENET (Félix)
Le baron Félix de Bourqueney, ancien receveur général
de la Sarthe, ancien censeur de la succursale de la Banque
de France^ directeur du Conseil d'administration de la
Crèche du Slans, ancien président de la Société pbilbar-
iDouigue de cette ville, est mort à Paris, le 5 décembre 1 879,
às;é de 84 ans, après une courte maladie. Ses services dans
l'administration des finances lui avaient mérité le titre de
chevalier de la Légion d'honneur.
Le baron de Bourqueney était un homme excellent,
aimable, doué d'un tact exquis, ami des beaux-arts qu'il
savait dignement protéger et encourager; il était apprécié
— 90 ~
et recherché dans le monde pour les qualités du cœur et la
délicatesse de son esprit.
Le baron de Bourqueney était Trère du vicomte de
Bourqueney» ambassadeur à Vienne sous TEmpire.
DE BROC (Charles-Léon)
Le St3 août 1863, l'une des familles les plus honorées et
les plus anciennes de la noblesse de l'Anjou et du Maine a
perdu un de ses membres, Charles-Léon marquis de Broc,
ancien oiBcier supérieur de cavalerie, chevalier des ordres
de la Légion d'honneur et de Charles 111 d'Espagne.
DE CARRET DE BELLEMARE (François)
D'une noble et très ancienne famille de Normandie, qui
comptait des aïeux parmi les vaillants chevaliers que
Guillaume le Conquérant mena, en 1066, à la conquête de
l'Angleterre, ancien page de l'infortunée Marie-Antoinette,
ancien officier, chevalier de Saint-Louis, maire de Beau-
monUsur-Sarthe sous la Restauration, et démissionnaire en
1830, François de Carrey de BellemarenaquitâBeaumont-
sur-Sarlhe, en 1770. Vers l'âge de dix ans, écrit son biogra-
phe, il entra au collège de la Flèche et y fit une partie de ses
études. Ses humanités à peu près achevées, il partit pour
Paris et se rendit à la cour, où il fut reçu en qualité de page
au service de la reine. Peu de temps après il en sortit
poursuivi parles premiers mugissements de la révolution.
Retiré à Beaumont-sur-Sarthe au sein de sa famille,
il fut bientôt obligé de faire ses adieux à sa mère ; il quitta
sa patrie, passa en Allemagne et alla se mettre dans l'armée
des princes, dont il partagea jusqu'à la fin les bons et les
mauvais jours. Après le licenciement de cette petite armée,
il pril du service en Autriche.
Emigré pendant huit années et après avoir fait presque
autant de campagnes, de Carrey de Bellemarc fut lait
prisonnier avec son régiment dans une bataille perdue par
les Autrichiens, on l'amena en France et on le jeta dans les
cachots. Grâce à sa connaissance de l'allemand, qu'il parlait
^ue^cy{^
I
— 91 —
parfaitement, il put se faire passer pour Autrichien, étte
compris dans un échange de prisonniers et reprendre le
chemin de l'Allemagne.
Bonaparte, devenu premier consul, ouvre les portes de la
France aux émigrés ; de Carrey de Bellemare en pro6te et
revient à Beaumont-sur-Sarthe près de sa mère. De son
patrimoine il ne retrouva plus que sa maison de Beaumont
et son château du bas Maine, dont la RSvolution n'avait
sn que faire.
Une des grandes joies de Carrey de Bellemare, dans les
aumônes qu'il faisait, et elles étaient nombreuses, c'était
d'inviter à sa table, dix, douze et quinze bonnes femmes,
des plus pauvres de la ville, de les servir lui-même et de
partager leur dîner.
Il mourut à Beaumont-sur-Sarthe le 5 mai 4852.
DE CORDREH DE SDZAHRE (Antoine-Charles Louis-
Auguste)
Antoine-Gharles-Louis- Auguste de Condren de Suzanne
est né à Lagny (Aisne), le 2 juin 1791. Il est décédé au
Mans, qu'il habitait depuis longtemps, le 27 avril 1875.
11 était le dernier représentant d'une noble famille, ori-
ginaire de Picardie et remontant jusqu'au commencement
du xiir siècle, comme le prouve une donation datée de
1212, faite par Guy de Condren, l'un de ses ancêtres, à
Tabbaye du Parc aux Dames, au diocèse de Senlis.
Parmi les descendants de ce dernier, on remarque
Richard de Condren, intendant général des fortifications de
Normandie, en 1593, conseiller du roi Henri IV.
Un de ses fils, Charles de Condren, docteur en Sorbonne,
fut élu sup<^rieur général de l'Oratoire, en 1629. Remar-
quable par sa piété et ses éminentes vertus, il relusa le
chapeau de cai^nal et les archevêchés de Reims et de Lyon .
En 1676, Alexandre de Condren, premier écuyer de la
duchesse d'Orléans, capitaine des gardes, épousa Madeleine
de Suzanne de Cardaillac. Depuis cette époque les aines
de famille qui avaient le titre de marquis, furent autorisés
- 98 -^
à joindre le nom et les armes de Suzanne, au nom et aux
armes de Gondren.
Le nom de Gondren est resté vénéré dans la célèbre con*
grégation enseignante de l'Oratoire dont Antoine de Gon-
dren tint à honneur de continuer cette belle vocation de
ren<ieignement, illustrée par Tun de ses oncles.
De Gondren de Suzanne fit ses études au collège de Juilly,
où il devint ensuite prolesseur.
En 4814, il fut admis à l'École normale supérieure, puis
nommé professeur de quatrième au Lycée de Lyon en 1 8 ( 3 ,
et en 1816 on le voit au collège royal d'Angers, succes-
sivement professeur de troisième, de seconde et de rhéto-
rique.
Gonseiller d'académie en 1831, il devint inspecteur
en 1839.
Admis à la retraite, le 13 septembre 4848, il fut nommé
inspecteur honoraire le 3 novembre suivant et vint habiter
Le Mans.
Officier de l'université dèsl8î5, il obtint la croix lie
chevalier de la Légion d'honneur en 18^5.
Bien qu'il se sentit peu d'inclination pour le mariage, de
Gondren épousa en 1825 la fille de Michel Boyer, professeur
de rhétorique au collège du Mans. Il regrettait souvent de
n'avoir pas embrassé la vocation religieuse.
DE CHAMPAGNE (Jacques -Victor Michel)
Jacques-Yictor-Michel de Ghampagne, qui est entré au
22' régiment de ligne, fit en Prusse et en Pologne les
campagnes de 1804, i805, 1806, 1807 et 1808. De 1809 à
1812, il prit encore part aux guerres de Portugal et d'Es-
pagne, où il fut fait prisonnier, avec son régiment, sous les
ordres du maréchal Bourmont, à la bataille de Rapilaise.
Il fut porté, par le général Glausel, pour la décoration
de la Légion d'honneur, pour avoir, à Sobral en Portugal,
soutenu à la tète de huit grenadiers et d'un caporal, la
charge d'un escadron de cavalerie anglaise qui voulait
surprendre les avant-postes, comme ils avaient fait, huit
jours auparavant, en enlevant la garde du camp. Signalé
- 93 —
une seconde fois pour la décoratiou, en '1814, lorsqu'il
rentrait des prisons d'Angleterre^ cette haute preuve de
considération ne fut point confirmée.
Jacques- Victor de Champagne est mort à Sablé le 30
mars 1853 ; il était né à Caen en 1787.
DE CHOURSES (Louis-Jacques-EmmanueMIarie)
Louis- Jacques-Ëmmanuel-Marie deChourses, né le 15
septembre 1763, au Mans, paroisse de Saint-Pierre-Ie-
Réitéré, entra à l'âge de 12 ans aux pages de Monsieur*
comte de Provence. En quittant les pages, il fut nommé
lieutenant dans le régiment de dragons du marquis de la
Châtre. En 4790, la compagnie de chasseurs de la garde
nationale du Mans le nomma à l'unanimité capitaine de la
compagnie. Forcé l'année suivante de s'expatrier, il servit
dans l'armée de Condé et revint en France en 1800. A la
Ri^stauration, il fit partie, en qualité d'officier supérieur,
des gardes de la porte et reçut la croix de chevalier de
Saint-Louis. Après plus de 30 ans de service, il se retira de
la vie militaire.
De Chourses est mort à Paris, le 30 novembre 1850. 11
était d'une exquise politesse, affable, bienveillant et
très charitable.
DE CLERH0HT-6ALLERANDE
Le 27 mars 1878, le comte de Clermont-Gallerande est
mort au château des Pilletières. C'était un des rares
survivants de la campagne de Russie, où il servit dans les
vêtîtes de la garde. 11 reçut la croix à l'âge de dix-sept ans,
pour sa belle conduite au combat de Hanau (30 octobre
i8i3). Garde du corps pendant la Restauration, il se retira,
en 1830, à Clermont (Sarthe), habité par sa famille depuis
des siècles. Toutes les communes environnantes ont assisté
à ses obsèques.
De Clermont-Gallerande était antiquaire et numismate,
il possédait une collection nombreuse et fort riche d'an-
cieunes monnaies de France, tant royales que baronales et
-04-
épiscopales et il avait réuni, dans son cabinet, une s^rie
d'armes antiques non moins importantes. Il possédait
aussi les clefs de la ville du Mans, offertes à Henri IV,
en 1589.
DE CLIHCHAHP (Auguste)
Le vicomte Auguste de Clinchamp, né le 12 mars 1792,
est mort vers 1860. On lui doit :
Précis sur la culture de la betterave et de son influence sur
la prospérité de l'agriculture en France^ Paris, 1837, in-8.
Essai sur la situation de l'industrie chevaline et sur les
moyens de régénération^ 1842, in-8.
Oe la richesse mobilière et de la nécessité de la créer en
France^ essai sur le crédit foncier, le crédit agricole et l'ins--
truction agricole, Paris, 48^9, in-8.
DE CLINCHAMP (Jules)
Né à Saint-Marceau, le 19 pluviôse an 111, le vicomte
Jules de Clinchamp est décédé au Mans, qu'il habitait
depuis de longues années, le 26 novembre 1855. Il était
brave comme l'épée qu'il avait portée au service de la mo-
narchie, inébranlable dans ses convictions, mais tolérant
sans faiblesse pour les opinions des autres. D'une énergie
à toute épreuve^ on était siVr de le rencontrer au premier
rang, là où il y avait un danger à courir et chaque fois que
la cause de l'ordre était menacée.
DE CORDOEH (Félix-Siméon-Jacques)
Félix-Siméon- Jacques de Gordoën naquit à Mortaia
(Manche), le 15 mars 1811. Il fit dans cette ville de fortes
études et vint ensuite à Paris pour s'y préparer à l'École
polytechnique, mais il abandonna bientôt ce projet et se
livra à l'étude du droit, pour laquelle il avait plus d'ap-
titude, puis il revint faire son stage à Mortain.
De Gordoën entra dans la magistrature le 11 décembre
1835, comme substitut à Saint-Calais; il formA dans cette
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- 95 —
Yilleuiieliaisoo, qui ne s'estjamaisdémentie, avec un jeune
sous-préfei, M. Dubessey, qu'il devait retrouver plus tai*d
préfet à Orléans et conseiller d'État à Paris.
De Cordoen fut nommé substitut à Mortague le 4 S juillet
1838; à Coutances (Manche), le 29 octobre 1840; procureur
du roi à Bayeux^ le 4 octobre 1841 ; eo 1846 on le fit cheva.
lier de la Légion d'honneur. La révolution de 1848 le révo-
qua le 25 mars 1 848 ,et il devint avocat à Bayeux . Le l^'mars
1849, on le nomma procureur de la république à Gaen; en
1830 on rappela au parquet de Rouen. Le 23 octobre 1852,
il devint procureur général à Agen, le 29 janvier 1853,
procureur général à Orléans, puis en 1856, procureur gé-
néral à Paris, et fait commandeur de la Légion d'honneuren
1861 ; le 4 décembre même année, conseiller à la cour de
cassation, puis le parquet de la cour impériale de Paris lui
fat confié.
De Cordoën succomba à Paris, le 10 mars 1864, à une
apoplexie pulmonaire foudroyante. Pendant le procès des
Italiens il avait eu le pressentiment de sa mort; après son
réquisitoire dans cette aflaire, il se sentit en proie à une
surexcitation si grande, qu'il dit à Tun de ses substituts :
• Je n'y survivrai pas. >
De Cordoën était un homme de bien dans toute la force
du terme ; un magistrat d'une fermeté calme et douce,
mais inflexiblement dévoué à tout ce qui était juste ; de
l'intelligence la plus droite, des relations les plus bienveiU
lantes et les plus sûres ,aussi ceux quil'approchaient étaient
invinciblement entraînés à mettre en lui leur confiance
et jamais cette confiance n'était trompée. L'estime qu'il
inspirait s'était répandue partout comme un parfum péné-
trant et on avait le sentiment que ce magistrat était un
noble caractère.
DE CODTARD (Louis-François)
La commune de Ballon a vu naître, le 19 février 1769,
Louis-François Coutard. Engagé en 1792, il servit dans les
années du Nord, de Sambre-et-Meuse et d'Italie.
En 1806, il était en Hollande avec le roi Louis. U com-
- 96 -
battit en Prusse, en Russie, en Espagne et en France. Au
sièged'Orlonn-Mure, dansie royaume deNaples, il escalada
les remparts, s*élança dans la place par une embrasure
armée d'une pièce de quatre chargée à mitraille. En treize
jours, il réduisit les trois provinces des Abruzzes, enleva
sept pièces de canon et trois drapeaux.
En 1809, le maréchal Davoust chargea le soixante-cin-
quième régiment de ligne, commandé par le colonel Cou-
tard, dit Théodore Anne, a de fermer les portes de Ratis-
bonne, de garder cette ville qui n'avait qu'une simple che-
mise pour toute fortification, de barricader les rues et de
se défendre à outrance jusqu'à ce qu'on le dégageât. »
Le 19 avril, a le colonel comte de Ck>utard eut afFaire à
l'armée de Bohème, forte de 40,000 hommes, et lui résis-
ta avec une extrême vigueur, si bien qu'il tua plus de 80O
hommes à l'ennemi ; o mais presse entre deux armées,
n'ayant plus un coup de fusil à tirer, et ne pouvant, du
haut des murs ou des rues barricadées, se détendre avec
ses baïonnettes, il fut forcé de se rendre. Le soixante-
cinquième régiment était composé de 1 ,800 hommes, et
les deux armées qui enveloppaient Ratisbonne, le 20, réu-
nissaient 76,000 hommes.
Quelque temps après, il reçut le grade de général de
brigade; en 1812, le titre de baron et la croix d'officier de
la Légion d'honneur. En i814, Louis XVIII le nomaia
commandeur de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-
Louis. En 18 15, on lui donna le commandement de la
sixième division militaire, et en 1816 on lui accorda le titre
de comte.
Plus tard, il fut fait commandeur de Saint-Louis, et en
1823 grand'croix de cet ordre. En 1820, grand officier de
la Légion d'honneur, « il reçut, en 18^8, la grand'croix des
mains de Charles X. Il était eu outre un des trente-deux
gentilshommes de la chambre du roi, honneur réservé aux
grands services, fonction qui approchait de la personne
royale et était à la fois une marque d'estime, de confiance
et d affection de la part du monarque. » Enfin, le général
comte de Coutard était un des députés nommés par le
département de la Sarthe (1827-1830). Il était décoré de la
— 97 -
croix du mérite militaire de Mazimilien-Joseph de Bavière
etde Tordre royal de Hollande. En 1830, il commandait en
France la première division militaire.Quandlarévolulionde
juillet éclata» il était au Mans à présider le collège électoral
qui lui avait confié le mandat législatif ; il se rendit tout
de suite à Paris, mais à son arrivée il trouva tout fini. Il
quitta le service et resta fidèle à ses convictions politiques.
• Le général comte de Goutard, dit Laurentie, est un des
Qoais militaires dont la gloire est la plus chère à ceux qui
honorent la fidélité et le courage.
• Sa fortune avait commencé sous la République, et
avait grandi sous l'Empire par de beaux faits d'armes; elle
s'était achevée sous la Kestauration par de nobles vertus.
De Coutard fut de ceux qui surent le mieux comprendre
ce qu'il y avait de touchant et de patriotique dans l'asso-
ciation de la gloire nouvelle et de la vieille gloire, telle que
la venait sanctionuer Tadmirable génie des rois de France.
Ki Louis XVUl, ni Charles X n'avaient demandé au général
de Coûtant la liste de ses aïeux ; pour Tun et pour l'autre,
son titre d'honneur fut l'éclat de sa vie, et lui-môme était
fier de n'avoir pas à invoquer une autre chevalerie que
celle de la valeur de ses services. Un jour, il disait à M. le
duc d'Angoulème qu'il n'était qu'un fils de paysan. « Four,
quoi le rappeler?» lui dit un courtisan. — a Pensez-vous,
lépondit le général de Coutard, que ce soit par modestie ? »
Le général de Coutard est décédé h Paris, le 19 mars
1852, vivement regretté de tous ceux qui l'ont connu.
On possède de lui un Discours au deuxième Collège élec-
toral de Mamers. Le Mans, 1823, in-'i'*.
DE FESQDES DE LA ROCHEBOUSSEAU (Albert-
Ferdinand-Eugène)
Né à Paris en 1801, d'une des plus anciennes familles de
l'Anjou, de Fesques de la Rochebousseau entra au service
à dix-sept ans, dans les hussards de Carignan, pub dans
les chasseurs de la garde royale.
Dix ans après, il quitta le service et vint habiter son
domaine de La Flotte, situé à Lav^nay (Sarthe).
8
De Fesqoes de la Rochebousseau épousa, en 1829 M"* de
Coibert de Maulevrier, arrière-petite-fille de Malesherbes,
défenseur de Louis XVI.
Do Fesques de la Rochebousseau fut nommé maire de
Lavenay en 1843, il est décédé dans cette commune le 6
août 4853, vivement regretté; il était le conseil et l'arbitre
des habitants de la contrée et sa charité était inépuisable.
DE FOUCAULT (Léopold)
Le comte Léopold de Foucault, né en 1803, à Rrazay
(Eure), entra à l'Ëcole polytechnique en 1821 et en sortit
pour aller dans la marine royale. Il fit ses premières armes
sous les ordres de l*oiIicier Bruat, qui est devenu amiral,
il assista a la hâtai Ile de Navarin qui devait amener
raifranchissement de la Grèce. Quelques années après, il
navigua sur les eôtes d'Afrique et de Portugal, il prit &
bord de la Cyhèle^ une part active à la glorieuse expédition
d'Alger.
En 1830, le comte de Foucault renonça à son grade d'en-
seigne de vaisseau et rentra dans la vie privée. Deux fois il
fut nommé membre du Conseil général du département de
la Mayenne, et en 1847, la Société d'assurance mutuelle
immobilière du Mans contre l'incendie le chargea d'être
son directeur; il conserva ces im^iortantes fonctions jus-
qu'au jour de son décès.
Le comte de Foucault est décédé à sa terre d'Averton^ le
1!2 décembre 1858, il a été inhumé au château de Lorge-
rie, près d'Averton (Mayenne).
Le cx)mte de Foucault était allié par son mariage à
l'illustre famille Pasquier.
DE HENNEZEL D'ORHOIS (CharlesLouis-Ernest)
Gharles-Louis-Ernest de Hennezel d'Ormois naquit en
1807, à Francfort-sur-le-Mein. Il fit de brillantes et solides
études au collège de Reims, puis entra très jeune à l'École
polytechnique, d'où il sortit le troisième pour aller dans
le corps des mines. A la fin de ses trois années d'École
'■ /• Jif/
- 9Ô -
d'application, il fut, comme aspirant ingénieur, chargé à
Hézières des fonctions d'ingénieur ordinaire. II dirigea
plus tard des mines de cuivre dans le département du
Rh6ne et s'occupa de recherches métallurgiques dans le
Rouergue.
Ingénieur des mines dans le département de la Sarthe
pendant près de vingt ans, il fit partie du conseil muni-
cipal du Mans et de la Société d'agriculture, sciences et
arts de la Sarthe. Le gouvernement le nomma chevalier
de la Légion d'honneur. En 1858, il devint ingénieur en
chef de l'arrondissement minéralogique de Paris, puis
inspecteur des carrières de la Seine. A la suite de missions
qu'il remplit, à diverses époques, en Angleterre^ en Alle-
magne et en Espagne, on le nomma officier de la Légion
d'honneur, inspecteur général des mines, d'abord de deu-
xième classe, el enfin de première classe en mars 1869.
Q fut à plusieurs reprises membre de différentes commis-
sions scientifiques, et on le désigna pour faire partie des
conseils de perfectionnement dés études de l'École poly-
technique et de l'École des mines.
De Hennezel d'Ormois est mort à Paris, le 5 mars 1871.
De Hennezel d'Ormois nous a laissé :
Emploi de la marne dam le département de la Sarthe.
Notice sur la préparation mécanique des minerais de
plomb du Harlz. Brochure, Paris, 1843, in 8*.
Service des cours d'eau non navigables^ dans le départe*
ment de la Sarthe. Brochure, 1848.
Rapport sur la décoloration des sables ferrugineux par les
racines des végétaux, 1B48.
Des irrigations dans le département de la Sarthe, 184S.
Notice sur rexploùation des métaux autres que le /er,
1849.
Rapport sur le mémoire présenté auconcours de 1849, pour
fe prix de statistique agricole^ 1850.
De remploi de la chaux dans Cagriculture de la Sarthe^
1850.
Rnpport sur les irrigations de la Sarthe ^ 1850.
Rapport sur la pompe Lechesne^ 1850.
Des irrigations, 1852.
94s
119 ^
- 100 —
Observaltom sur une roue hydraulique^ 1854.
Note sur la cha^x, la houille, le tais de pin, 1834.
Rapport sur une brochure de drainage du marquis de Bryas^
1854.
Insii^ction sur le drainage publiée sous les auspices de
A/, le Préfet de la Sarthe, 1851, 1855, in- 12.
Note sur la composition du terrain crétacé du département
de la Sarfhe, 1857.
Mémoire sur les irrigations dans le département de la
Sarfhe, 1859.
Rapport 9ur les mouvements des terrains qui se sont pro-
duits dans le quartier^ Saint -Vincent, i860.
Presque tous ces travaux ont été publiés dans le Bulletin
de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. Il
est encore auteur de plusieurs rapports au conseil muni-
cipal du Mans.
DE LMGE (Pierre)
Pierre de Laage, ancien maire de Pontvallain, lauréat
des concours agricoles de Nevers, de Tours, du bilans, etc.,
est décédé à Ponfcvallain en 1S65.
Pierre de Laage avait joué un rôle important dans ces
exhibitions d*animaux remarquables, produit d'une agri-
culture perfectionnée, et qui sont le résultat aussi bien du
choix des races que des soins incessants qui leur sont
appointés sous le rapport de l'alimentation et de l'hygiène.
DE LA BONNINIËRE DE BEAUHONT (GustaYe-Aagii&te)
Gustave- Auguste de la Bonninière de Beaumont, homme
politique et écrivain français^ membre de llastitut, né à
Beaumont-la-Cbartre (Sarthe) le 16 février 1802, entra en
18i4 dans la magistrature, et fut successivement substitut
du procureur du Roi à Arcis-sur-Aube, à Versailles et à
Paris. En 1831, il fut chargé, avec M. A. de Tocqueville,
son ancien collègue au tribunal de Versailles, d'aller étu-
dier, aux États-Unis, le système pénitentiaire.
A son retour d'Amérique en 1832, il fut désigné pour
»^-/- 4;^
— 101 -
porter la parole au nom du ministère public dans un
procès en diffamation que M*« de Feuchères intentait à la
famille deRohan. Ne voulant pas signaler la reprise de ses
fonctions par une apologie qui répugnait à sa conscience,
il allégua que^ par suite de sa longue absence, il ne con-
naissait pas assez le drame de Saint-Leu pour juger les
imputations qu'il provoquait. Ses excuses ne furent pas
admises, et enfin, sur son refus positif, il fut révoqué de
ses fonctions.
Elu, en 1839, député de la Sarthe, de Beaumont a cons-
tamment représenté ce département jusqu'en 1852. Ses
votes étaient en général ceux du centre gauche où il siégeait
à côté de MM. Barrot et de Tocqueville. Mais il prêtait son
concours au gouvernement dans toutes les questions rela-
tives aux chemins de fer et à TAIgérie, il les avait étudiées
sur les lieux mêmes, et les plus importantes furent résolues
dans le sens de ses propositions.C'estsurson rapport que le
cheminde fer de Paris à Orléans fut voté, et, à sa demande,
que le système d'un minimum d'intérêt garanti aux action-
naires, fut consacré en matière de travaux publics. La
colonisation de l'Afrique et les intérêts maritimes d^Alger
trouvèrent aussi en lui leur défenseur. Opposé à la politique
générale du gouvernement, il s'élevait surtout contre la
corruption électorale. C'est lui qui fit voter, en 1842, une
enquête sur ce qu'on appelait alors arahusdesinfluences».
Q craignait qu'un régime qui semblait vivre d'un tel abus
ne finit par en mourir.
Les événements de 1848justifièrentses prévisions. Appelé
aux Tuileries le 24 février, il y trouva la plupart de ses
amis de Topposition, chargés trop tard de sauver la dynas-
tie. Nommé représentant du peuple dans le département de
la Sarthe, le cinquième sur douze, il fut élu vice-prési-
dent de l'Assemblée constituante et siégea, comme tel, dans
le comité de constitution. Le général Cavaignac le nomma
(l^'aoùt 1848) ambassadeur de France à Londres; il se
démit de ses fonctions le jour même de l'élection du prince
Louis-Napoléon, et vint alors reprendre son siège à l'As-
semblée. Il se rapprocha de nouveau du pouvoir en voyant
entrer au ministère MM. 0. Barrot, Dufaure, Lanjuinais
— iOÎ -
et de Tocqueville, et il accepta l'ambassade de Vienne,
mais il n*hésita pas à y renoncer aussitôt après le renvoi du
ministère qui la lui avait confiée. Au 2 décembre 4851, il
fut un des députés qui se réunirent à la mairie du X* arron-
dissement. Arrêté, conduite la caserne du quai d'Orsay, il fut
ensuite incarcéré au fort du Mont-Valérien. Mis en liberté,
il se retira dans sa terre patrimoniale qu'il ne quitta que
pour venir prendre part aux travaux de Tlnstitut. Il faisait
partie, depuis 1841, de l'Académie des sciences morales et
politiques,ou il avait remplacé^dans la section de la morale,
le comte de Pessac.
En 1836, il épousa une petite-fille de Lafayctte, sa cou-
sine. Il fut décoré de la Légion d'honneur le S juin 1837.
Gustave de Beaumont s'est d'abord fait connaître comme
écrivain en publiant, avec M. A. de Tocqueville, le Traité
du système pénitencier aux Etats-Unis et de son application
à la France (1833, in-8; 3" édition, 1845, in-18), fruit
commun de leur voyage. Il a donné ensuite : Marie, ou
C esclavage aux Etats-Unis (1835, 2 vol. in-8'>), tableau aussi
saisissant, mais mieux composé que YOnck Tom, de M"*
Beecker-Stowe, et l'Irlande sociale^ politiqun et religieuse
(1839, 2 vol. in-8'' ; 5» édition, 18'42, in i2). Ces trois ou-
vrages, couronnés par TAcadémie française, ont été ins -
pires par le même sentiment, et l'auteur^ en peignant
tour à tour la condition dégradante d'une classe, les préjugés
iniques envers une race ou les misères d'un peuple, a
voulu manifester toujours, dans sa sympathie pour les
victimes, son éloignement pour toute espèce d'ai'bitraire
ou de tyrannie. (Dictionn. des Contemp.)
Gustave de Beaumont est décédé à Tours, où il séjour-
nait depuis quelques mois avec sa famille, le 2 avril 1866.
Le 6 avril, on célébra dans la chapelle de la commu-
nauté de Picpus, à Paris, un service funèbre pour Gustave
de Beaumont, dont le corps a été ramené de Tours pour
être déposé dans le cimetière des familles qui ont été im-
molées par Robespierre, pendant les six dernières semaines
de la Terreur, sur la place du Trône, où la guillotine avait
été transportée.
^'. ;^- A^n
x^ un '■+ soj^i^i- ////
r
— 103 —
Une foule immense était venue rendre les derniers hon-
uenrs à Gustave de Beaomont.
La vie de Gustave de Beaumont fut celle d'un long
dévouement à la cause de la justice et de Thumanité. Il fut
libéral dans toute l'acception du mot, c'est-à-dire, qu'il le
fut non seulement par les convictions politiques et TinteU
ligence, mais aussi par le cœur; sa mort, qui est une perte
cruelle pour le département de la Sartbe, a été vivement
ressentie par tous les esprits qui aiment la loyauté, l'indé-
pendance de caractère, le dévouement à la science et la
dignité de la vie. Gustave de Beaumont était une des plus
pures illustrations de notre pays. Ses adversaires l'hono-
raient autant que l'aimaient ceux qui avaient le bonheur de
vivre dans son intimité.
DE LA PORTE (Ambroise)
Arobroise de La Porte naquit au château de la Blan-
chardière, près du Mans, le 18 août 1793 ; élève du collège
de La Flèche, il y fit de brillantes études.
En \^i% il partit comme garde d'honneur, fit en cette
qualité la campagne de 4813, en Allemagne, et fc signala
surtout à la bataille de Leipsick, où il fut blessé au front
d'un coup de sabre.
Rentré en France, à la paix, il se livra tout entier à
Tagriculture, et ne quitta plus sa terre de iMontaupin,
donnant du travail aux hommes valides et venant géné-
reusement au secours des infirmes qui sollicitaient sa
bienveillance.
Maire, pendant de longues années, de la commune d'Oizé,
et représentant du cantonde Pontvallain au Conseil général
de la Sarthe, il veilla avec intelligence et avec zèle sur les
intérêts de ses administrés et de ses mandants.
Il est décédé le iS février 1866. (Mém. biog. des illust. et
homm. rem. de l'ép. contemp.)
^ 404 —
DE LAYALLÉE (Alexandre-Ferdinand-Edoaard)
Alexandre-FerdiDand-Edouard de Lavalléeest né le 9 mai
1787, à Saint-Laurent-du-Tentement (Eure).
Le 26 avril 1806, il entrait en qualité de vélite au régi-
ment de chasseurs à pied de la garde impériale ; le 2 août
1812, il passait capitaine, après avoir assisté aux victoires
de nos armées du sud au nord de TEurope.
Voici la liste de ses campagnes de 1806 à 1823 : Prusse
et Pologne, 1806 et 1807 ; — Italie, 1808 ; — Allemagne,
1809; — Ulyrie, 1810 et 18!! ; — Russie, 1812; — Alle-
magne, 1813; — Belgique, 18!5; — Espagne, 1823. —Le
12 février I8i3, il était nommé chevalier de la Légion
d'honneur, et le 18 novembre chevalier de l'ordre royal et
militaire espagnol de Saint- Ferdinand, de deuxième
classe. De Lavallée était aussi médaillé de Sainte-Hélène.
a On vient de voir, dit la Sarthe, qu'il fit la campagne
de Russie. On cite de lui, entre autres, une action d'éclat,
le 24 octobre 1812, à la bataille de Mala-Jaroslavetz.
« Le prince Eugène avait ordonné à la 14« division
d'aller remplacer la 13* à l'attaque de la ville, il fallait
s'emparerd'une portequelesRussesdéfendaientavec achar-
nement, et en faisant un feu terrible : de là un moment
d'hésitation dans les rangs de nos soldats.
(c Mais le capitaine de La vallée, son shako au bout de son
épée, s'^lançe à la tète des carabiniers, en criant : « En
avant, brave 18* ! » Il enlève le régiment qui charge à la
baïonnette, franchit le premier obstacle, et, suivi du 18*, il
repousse les Russes qui abandonnent leurs positions et
fuient épouvantés de toutes parts.
« Le soir de celte journée, le prince Eugène faisait cha»
leureusement complimenter le régiment.
0 Le capitaine de Lavallée fut encore cité avantageusement
dans un rapport à l'Empereur par le général Laplane, gou-
verneur deGlag'^u, à l'occasion d'une sortie, le 7 mai 1813,
contre les assiégeants de cette ville. Toujours à la tète de
soldats, notre héros se rendait maître d'ime trancJiée
ennemie, et faisait à lui seul quatre prisonniers.
\
r
— 105 —
c Fait prisonnier à la bataille de Leipsick,le 18 octobre
i8l3, deLavallée ne rentrait en France que le 30 mai 1814. »
De Lavallée, qui habitait Le Mans depuis plusieurs
années, est mort le 11 décembre 1869.
DE LA VOTRIE (André -Auguste)
André' Auguste de La Voyrie naquit au château de la
Domangère (Loire-Ioférieure.) vers 1778. Il avait à peine
14 ans lorsque l'insurrection vendéenne éclata. Il prit son
fusil, suivit son père, ancien officier, pour défendre les
familles et les atitels.
De La Voyrie assista aux combats des Sables-d'Olonne
et de la Grève, et fit vaillamment ses premières armes. II
s^attacha particulièrement au général Cbarette, le suivit
dans toutes ses expéditions militaires et devint l'un de ses
compagnons les plus lidèles.
Il assista à toutes les grandes batailles de la Vendée,
affrontant les périls et comptant son sang et sa vie pour
rien.
Il passa la Loire, entra dans Savenay et dans le Mans^
fut employé dans plusieurs négociations importantes, qu'il
sut toutes faire réussir ; enfin, il vit périr son père, sa mère,
son oncle, brigadier des armées navales, ses nombreux
cousins germains et le dernier de tous, le jeune Victor de
La Voyrie, héros de 1 5 ans, qui, à la prise de Noirmoutieri
fut tué à coups de baïonnette dans la poitrine, pour
n'avoir voulu ni se rendre, ni reculer.... N'est-ce pas là
une glorieuse Jégion de martyrs ?. •
Après la dernière pacification il revint à la Domangère ;
il trouva ses biens vendus et son château brûlé. Il se créa
une modeste demeure dans un coin du château que le
feo avait épargné. A la .rentrée des Bourbons, il fut
nommé officier dans les gardes du corps de Monsieur,
comte d'Artois. Après les Gent-Jours, il fut nommé chef
d'état major, à Toulouse. En i823, il fit la campagne
d'Espagne, sous les ordres de Mgr le duc d'Angouléme. A
son retour, il fut nommé colonel de gendarmerie à Niort.
11 est mort à la Domangère au mois d'aoùl 1853. Un seul
- 106 —
de ses vieux camarades, Charles de Lézardières, suivait soa
cercueil. Il avait combattu près de lui, avait été fait pri-
sonnier avec lui... Tous les autres étaient morts.
De La Voyrie est issu d'une des plus anciennes familles
du Poitou, qui a donné, il y a 500 ans, son premier évéque
à la ville de Luçon. De la Voyrie était officier de la Légion
d'honneur, chevalier de Saint- Louis et de Saint-Ferdinaud
d'Espagne. Il avait épousé Mademoiselle d'Arlanges, issue
d'une des familles du Maine les plus anciennes et les plus
considérées.
DE LEHUD (Georges)
Georges de Lemud, lieutenant-colonel, commandant en
second le Prytanée militaire de la Flèche, a succombé, le 1 G
septembre 1874, à une courte maladie.
Le lieuienant-colonel de Lemud appartenait à l'un des dé-
partements qu'une guerre funeste a ravis à la France. Né à
Thionvilla (Moselle), le 14 février 18-25, il fut après de so-
lides et sérjeuses études, admis en 4843 à l'École spéciale
militaire, d'où il sortit, deux ans après, comme sous-lieu-
tenant au Tl"" de ligne. Promu lieutenant en 1848, il rentra
à Saint-Gyr avec l'emploi de répétiteur d'histoire, de
géographie et de statistique militaire. Nommé capitaine
en 1854, il fut maintenu à cette école, eu qualité de pro-
fesseur d'administration, d'art et d'histoire militaires, fonc-
tions dont il s'acquitta avec savoir^ distinction et succès,
pendant neuf années consécutives, dans le cours des-
quelles il obtint la décoration de chevalier de la Légion
d'honneur, le 12 août 1864, et le grade de chqf de bataillon
en i869.
Au début de la guerre de 1870, il devint officier d'ordon-
nance du général Trochu^ qui professait pour lui la plus
hau^e estime, et, pendant le siège de Paris, il lui prêta le
concours le plus actif et le plus dévoué. Les services remar-
quables qu'il rendit pendant ce malheureux siège lui valu-
rent le grade de lieutenant-colonel, le 27 janvier 1871.
Après le rétablissement de la paix, il fut désigné pour
remplir au Prytanée militaire l'emploi de commandant en
second»
'm
r
— 407 —
Le 9 août 1873, il fat nommé officier de la Légion d'hon-
neur.
Une carrière brillante lui aurait été réservée, ei une mort
prématurée n'était venue l'enlèvera l'âge de 49 ans. Homme
de cœur autant que d'esprit, il réservait toutes ses affections
à sa lamille et à quelques bons amis dont il était siocère-
ment aimé.
DE LESTAN6 (Gustaye-HilarionVinceat)
Gustave-Hilarion- Vincent de Lestang, ancien lieutenant
de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur, décédé
à Paris, le 40 mai 4879, était né au Mans, le 26 juin
1805. Il avait fait ses études au collège de cette ville, puis
il était entré à l'École polythecnique.
De Lestang s'est occupé avec succès, pendant sa labo-
rieuse retraite, de l'histoire féodale dti Maine. U passait
ses jours depuis de longues années dans les bibliothèques de
Paris; aussi personne ne connaissait mieux que lui l'ori-
gine des anciennes familles de cette province, et pour tous
ceux qui s'occupaient de travaux historiques, il se mon-
trait d'une obligeance extrême à leur être utile ; dans nos
recherches historiques sur le canton de Mayet, il nous a four-
ni un grand nombre de documents.
Les travaux de Gustave de Lestang ont été l'objet de
flatteuses distinctions.
Deux médailles d'or obtenues en 1849 et en 1852, signa-
lèrent à l'attention ses productions, sa Notice sur Mali-
corne et ses premiers seigneurs^ qui n'a pas été imprimée et
.««a Dissertation sur les incursions normandes dnns le Maine.
Le Mans, 1855, in 8^
La plupart des publications de Gustave de Lestang sont
iusérées dans la collection du /Julie tin de la Société
tagrtcuUurey sciences et arts de la Sarihe. En voici les
titres:
De la pari prise par les habitants de la province du Maine
à la conquête de f Angleterre par Guillaume le Conquérant,
Tome XL
— 108 —
Nott'ces bibUogrophiguet pour servir à l'histoire de la
province du Maine, 1849.
Rapport sur le congrès des délégués des sociétés savantes
des dépnrtemenJts^ section d'histoire et de littérature. T. XI.
Extrait du journal de Jean Bougard^ bourgeois du Mans.
Tome Xin.
Du nom de Cléopat que portait autrefois un canton de
Berçay. Tome XIV.
Rapport sur le congrès général des, sociétés savantes ^ 1859.
Documents topographiques sur la ville du Mans pour le
XIV* et le xy* siècle. Tome XV.
Martyrologe de T abbaye de Saint-Julien du Pré. Tome XV.
Notice sur la vie de François Bourdon- Durocher, 1861 .
Compte rendu des séances du congrès général des sociétés
savantes, fB(>3.
Noms et qualités des habitants du Maine et de l'Anjou^
quiy en 1301, appelèrent au parlement, après avoir été con-
damné par la Cour du Comte, comme ayant refusé de fournir
l'aide levée pour le mariage d'Isabelle de Valois. Tome XVI.
Analyse de quelques litres inédits concernant les possessions
de la Trappe aux environs de Ballon. Tome XVIII.
Vente de biens appartenant au clergé soia Charles IX.
Tome XVni.
Monographie des seigneurs de Sillé-le-Guillaume^ publiée
dans le Maine et V Anjou du baron de Wismes.
Ballon aux\* siècle^ ^wïXxé dans la Revue historique et
archéologique du Maine.
DÉLOGÉ (François)
François Délogé, né en 1768, à. . ., manifesta dès son
jeune âge un goût prononcé pour les idées religieuses ; il
fit sa tbéologie à Angers et reçut la tonsure de Monseigneur
de Lorry, alors évéque de cette ville.
Délogé traversa les mauvais jours avec dignité, non sans
danger, car on l'incarcéra à Lassay et à Pré-en-Pail, pour
avoir exercé le culte catholique alors qu'il était supprimé.
Reçu prêtre à Paris en 1800, placé comme missionnaire
à Viré, puis à Saint-Ouen-en-Belin, il devint ensuite curé
(
— 109 -
de Fontenay et de HaroUette. Ge saint prêtre, dont la car-
rière a été simple et sans éclat, n'a jamais, comme tant
d'autres, fait de serment à la République.
Délogé est décédé h Ravigny, le 16 décembre 1855.
DUC DE LUTNES (Charles-Honoré Emmanuel-d'Albert)
Le 2 décembre 1870, entre Loigny et Nonneville, fut
blessé le duc Gbarles-Honoré-Emmanuel-d'Albert de
Layaes; transporté dans cedemier village, il renditledemier
soupir. Au moment d'être déposé dans une fosse il fut
reconnu ; des mains pieuses l'ensevelirenl à part.
Mais le brave homme, dans le jardin duquel avait
reposé pendant quelques jours celui qui fut le duc de
Luynes> voulut que ce coin de terre lût désormais un
terrain bénit. Trop pauvre pour ériger lui-même un
monument qui conservât le souvenir de cet événement, il
offrit du moins le terrain. Madame la duchesse, informée
de ces intentions qui répondaient si bien à ses vœux les
plus cbers, s'entendit avec le curé de Loigny pour réaliser
œ projet. Aujourd'hui s'élève à l'entrée de Nonneville, un
très beau calvaire en pierre. Sur les plaques de marbre
incrastéesdans le piédestal, on lit les inscriptions sui-
vantes:
I
Ici ont reposé, du 7 au
14 décembre 1870,
les précieux restes de
Charles-Honoré-Emiianukl
D*ALBERT DE LUYNES
DUC DB LUYNES ET DE CBEVRSUSE
ancien sous- lieutenant aux
zonaves pontificaux
capitaine-adjudant-major
au !•' bataillon des
mobiles de la Sarthe
glorieusement tombé
au champ d*honneur
& la bataille de Loigny
le 2 décembre 1$70
à rage de 25 ans.
^ no —
I(
Il n'a pas craint de quitter sa femtno et ses petits enfants,
et il a donné son sang pour la défense de son pays.
« Que la (censée de sa foi si vive, de sa religion si
sincère, demeure à jamais dans nos âmes! Elle seule peut
modérer notre douleur. »
(Lacordàibe.)
c II était dans la disposition de vivre avec honneur ou
de mourir généreusement. »
{Liv. I des Mach,^ c. nr, v. 35.)
m
a Quel est celui qui se lèvera pour le combat de son
pays? — J'ai répondu : C'est moi; advienne que pourra.»
« Â Dieu ne plaise que je veuille épargner ma vie tant
que nous serons dans rafDlction ; car je ne suis pas meiU
leur que mes frères. >
{Liv, des Mack., c. xm, v. 5.)
a Et, prenant les armes le premier, il exhorta les autres
à s'exposer comme lui au péril. »
{Liv. des Mach.^ c. w, v. 7.)
c Si notre heure est arrivée, mourons courageusement
pour nos frères, et ne souillons point notre gloire d'aucune
tache. »
(Liv. I des Mach.^ c. ii, v. \Q.)
c Souvenez-vous de moi dans vos prières, vous tous
qui fûtes mes amis. »
C'est cette croix que M. le curé de Loigny, assisté de
deux confrères, bénissait, le 4 décembre 4871.
Après le service solennel pour le repos de l'âme du
déiunt, le cortège se rendit à Nonneville. On remarquait
dans l'assistance M. le général de Gramont, M. le duc de
Lesparre, M. Rey, capitaine des mobiles d'Eure et-Loir,
que ses voyages en Orient avaient mis en relation avec les
ducs de Luynes, puis des amis de la famille et des servi-
teurs dont le dévouement a fait des amis et enfin des
habitants de la paroisse.
yi f*' Act
iiit
1
\
— 4H —
DE HAILLT (Adrien-Aaguste-Almaric)
Noble et ancienne famille de Picardie, qui tire son nom
de la terre de Mailly, près d'Amiens, qui a produit uti
grand nombre d'hommes marquants : guerriers, prélats,
hommes d'État, écrivains, etc. Elle possédait le marquisat
de Nes!e, ce qui valait an chef de la famille le titre de
premier marquis de France. — On connaît surtout : François
de Mailly (1658-1721) qui fut cardinal et archevêque de
Reims; le chevalier deMailly, filleul de Louis XIV, auteur
de plusieurs ouvrages (t7i4). — Auguste comte de Mailly-
d'Haucourt, prince d'Orange, maréchal de France, qui fit
avec distinction toutes les campagnes de Louis XV, gou-
verna le RoussilloU; où il fit fleurir l'agriculture, le com-
merce et les arts, et se signala au 10 août 1792 par son
dévouement chevaleresque pour le roi ; arrêté par ordre
de LeboUj il petit sur Téchafaud à Arras en 1794^ âgé de
86 ans.
Le comte Adrien-Auguste-Almaric de Mailly, marquis
de Nesie et d'Haucourt, né à Paris le 19 février 1792, est
fils du maréchal de Mailly dont nous venons de parler.
Élève des écoles militaires de Saint-Cyr et de Saint-Germain
il en sortit en 1811, avec le grade de sous-lieuienant de
carabiniers et fît la campagne de Russie^ où il fut blessé
à la poitrine sur la route de Kalouga. Sous la Restauration^
il retnplit les fonctions d'aide de camp auprès des ducs de
Berry et de Bordeaux, Officier de la Légion d'honneur en
1814, il fut promu, en 1824, au grade de lieutenant-colo-
nel. Nommé pair de France, le 17 août ) 815, de Mailly
prit part, dès qu'il put siéger, aux travaux de la Chambre,
se signala par son dévouement aux institutions monar-
chiques et donna sa démission à l'avènement de Louis-
Philippe, en 1830. Marié en 1816, à Mlle Henriette- Eugé-
nie de Lonlay, il eut plusieurs enfants.
Depuis 1830, il a vu mourir ses deux fils, Ferry-Paul-
Alexandre de Mailly, marquis de Nesle, né le 5 décembre
1821, et René-Antoine- Anselme comte de Mailly-Gbâlous,
Dé le 21 mars 1827 ; ce dernier est tombé en 1870 à la tête
— 112 —
des mobiles de la Sarthe; c'était le quarante-huitième de
Mailly mourant pour son pays sur un champ de bataille (i .)
Le comte de Mailly lut membre du Ck>nseil général de la
Sarthe en 1830, et présida eu 1829 et 1830 1e collège
électoral du département. Il faisait partie de la Société
française pour la conservation et la description des monu-
ments historiques.
L'auteur de la Notice de la Maison de Mailly ^ qualifie
ainsi le comte de Mailly :
« Adrien, sire et marquis de Mailly, de Nesle et d'Hau-
court, marquis de Mailly-Montcavrel en Boulonais, Saint-
Légier en pairie d'Eu, Saint-Michel d'Hallescourt et
Joyeuse-Garde en Provence, premier marquis de France
et grand sénéchal de Vermandois, comte de ChÂlons,
prince d'Orange et de Lisle-Montréal, comte de Mailly-
Rayneval, de Villedieu-lès-Goucy, Bailleul, Agimont-le-
Noble, Haugest et autres lieux; baron de Ravensbergh et
d'Assiguy, seigneur de Sedziszow et autres lieux dans
l'Empire d'Autriche, pair de France, aide de camp de
Monseigneur le duc de Berry et de Monseigneur le duc de
Bordeaux, premier chanoine d'honneur de l'insigne
église royale et cathédrale de Perpignan, commandeur-
né de l'ordre militaire et hospitalier de Saint- Jean de
Jérusalem par bulle héréditaire au nom du grand maître
Raymond del Puig. »
Le comte de Mailly habitait le château gothique de la
Roche-Maiily qa'il fit construire commune de Requeil.
Par ses soins l'église de cette commune et divers monu-
ments furent restaurés avec un zèle intelligent. Plusieurs
fondations de charité, entre autres l'établissement des
sœurs de Pontvallain, furent ses œuvres.
Le comte de Mailly est mort le 1" juillet 1878^ ses
obsèques ont eu lieu le 6 du même mois dons l'église de
Requeil.
On doit au comte de Mailly :
Discours prononcé au collège électoral du premier arron-
(1) Ferry de Mailly a publié à Paris, en 1853, un volume in-«,
iutitulé : La Révolution est-elle finie?
— 113 —
dmemeni du département de la Sarthe, séant au Mans, le
17 novembre 1827, iQ-4.
Discours prononcé au collège électoral du département de la
Sartke, le i9 juillet 1830, in-4.
De Hexiraetion des substances résineuses du pin maritime^
1833.
Notice snr la culture du pin maritime (congrès de 1839).
Mon journal pendant la campagne de Russie^ écrit de
mémoire après mon retour de Paris, 1841.
Habitants de Requeil, lisez et méditez , je vous le demande^
1852, iû-S.
La légende de Bouchet, écrite à la requête de Ardema
(Âmoldine de HaUIy)^ sous le pseudonyme Turk, 1852»
în-8.
Une noble femme de 1794, 1853, m-8.
Documents historiques sur le prieuré conventuel de Château-
tHermitagCj qualifié souvent d'Abbaye dans les chartes^
1863, in-S.
Ces documents sont tirés des archives de la Roche-
Mailly, 1868.
DE HIRANDOL (Edouard)
L'armée a perdu une de ses notabilités les plus distin.
guées et les plus jeunes, le département de la Sarthe un
de ses enfants d'adoption les plus honorés.
Le comte Edouard de Mirandol, entré à l'Ecole polytech-
nique, en sortit dans le corps d'état-major. Il faisait son
stage au 15« léger, lorsqu'il fut victime d'une triste mais
célèbre aflaire, où une de nos colonnes fut massacrée, les
officiers faits prisonniers et soumis à des tortures atroces.
Abd-el-Rader lui ofirit la liberté, mais il refusa, ne voulant
rentrer au camp qu'avec ses malheureux compagnons de
captivité. Echangé enfin, il fut décoré et nommé capitaine.
Mais l'état-major ne paraissant pas lui offrir une carrière
suffisamment active, il passa au 1*^ spahis. Nommé chef
d'escadron au même régiment, il le quitta pour le 9* chas-
seurs.
Lieutenant-colonel du 9« dragons, il passa au 2* chas-
9
- 114 -
seurs d'Afrique, et il était colonel du 7« chasseurs, lorsque
l'Empereur l'appela ensuite au commandement du régi-
ment des guides, où il fut successivement nonuné officier,
puis commandeur de la Légion d'honneur, en6n général
de brigade en i860.
C'est lorsqu'il commandait les guides, qu'il épousa -
Madame la vicomtesse de Broc. 11 retrouva dans notre pays
les amis qui avaient déjà su l'apprécier lors de son court
séjour au 9* dragons. Mais la campagne du Mexique corn»
mençait, le général comte de Mirandol ne pouvait com-
prendre qu'on se battit sans qu'il fût au premier rang. 0
obtint le commandement de la cavalerie expéditionnaire,
s'y distingua par son énergie qui le faisait triompher d'un
état de santé déplorable. Enfin, il tomba malade au
Mexique, et son épouse affrontant 1<î8 fatigues et les dangers
d'une traversée en mer de 2,000 lieues, et d'un voyage
effrayant à travei'S les terres chaudes, alla le rejoindre
pour le soigner. Ramené à sa terre de Montabon^ il disait,
en parlant de sa femme : a quand j'ai vu que j'avais été
l'objet d'un dévouement semblable, j'ai voulu vivre pour
l'en remercier. »
Nommé général de division, fait grand ofiScier, membre
du comité de cavalerie, il commanda encore la cavalerie
du camp de Ghâlons en 1868, et en 4869 il retournait en
Afrique comme inspecteur général. Mais c'était trop pour
ce corps si affaibli par les maladies, les blessures, les
fatigues de la guerre et que seule l'énergie soutenait. Il
succomba le 19 mars 4870, avec le calme du chrétien et
du soldat et fut inhumé, le 23 mars, en son domicile de
Montabon, commune de Noyen (Sarthe).
DE MONTETNARD (Hector-François-Rodolphe)
Hector-François-Rodolphe comte de Monteynard naquit
à Fouqueux (Seine-et-Marne), le 23 septembre 4833. Il est
un des descendants d'une vieille et très illustre maison du
Daupbiné. Après avoir fait de brillantes études àBrugelette
et à Fribourg, il entra à Saint-Cyr et en sortit officier au
premier régiment de carabiniers. Très bel homme, cité
J/ Ot^^,,^^ />).///
/• / -^^ 2
— il5 —
partout pour sa magnifique tenue, ses grands airs, sa
bravoure et ses talents militaires, il ne pouvait manquer
d'attirer l'attention de l'Empereur. Un jour, on vint lui
annoncer qu'il était désigné pour entrer dans la garde
impénale, il répondit : a Je sers la France, mais jamais je ne
consentirai à servir l'Empereur, surtout de si près.» En vain
on lui objecta qu'il compromettait son avenir, il dit :
«J'aimerais mieux rompre mon épée que de forraire à
l'honneur, b II donna sa démission et il épousa bientôt
M"* Aliénor-Marie-Gésarine de Gourtarvelle et vint habiter
le château de la Quantinière, à Valennes, où il est décédé
le 30 octobre 1876.
DE MONTESSON (Charles-René)
Le marquis Charles-René de Montesson est né au Mans,
paroisse Saint-Nicolas, le 5 mars 1780.
Il avait à peine dix ans quand son père et son aïeul
maternel furent massacrés, dans le château de Ballon, par
une troupe d'insensés (1789) (1). Sa mère, poursuivie par
ces mêmes hommes, se sauva avec son fils dans le Piémont,
et quelque temps après elle habita Erlangen, en Franconie ;
c'est là que Charles-René de Montesson commença ses étu-
des. A quatorze ans il obtint le brevet de sous- lieutenant
dans la cavalerie noble (régiment de Vassé), et fut Tami
intime du duc de Berry. Comme beaucoup d'autres émi-
grés, le marquis de Montesson rentra en France enl80i avec
sa mère et sa sœur, et quelques années après il se maria.
Le marquis de Montesson était chevalier de Saint-Louis ;
il est décédé à Sainte-Croix lez-le Mans le 20 février 1850.
il était gai, aimable, confiant et indulgent ; il laissa deux
fils, MM. Roger et Charles- Raoul.
DE MONTESSON (Charles-Raoul)
L'un des hommes les plus distingué et les plus estimés
de la ville du Mans, le comte Charles- Raoul de Montesson,
(1) 3 décembre 1789.— Les assassins furent exécutés sur la place
deiHaUes, au Mans; un fut roué vif, un autre pendu, un marqué aux
deux épaules et envoyé aux galères perpétuelles.
I
— un —
succomba le 25 avril 1869, à une longue et douloureuse
maladie. Il était né au Mans, le 27 septembre 1811 .
Ancien élève de l'école militaire de Saint-Cyr, officier
d'état-major, de Montesson donna sa démission vers 4833,
pour rentrer dans la vie privée. Homme d'un sens droite
d'une instruction remarquable, d'une intelligence élevée,
il a vécu en faisant le bien et en se consacrant tout entier
aux calmes études du cabinet. Ck)mme bibliophile, sa ré-
putation a dépassé les limites que sa modestie semblait
s'être imposées.
Cependant il ne s'est jamais désintéressé complètement
de nos luttes politiques. Ses opinions étaient celles d'an
bomme profondément convaincu, loyales et conciliantes^
comprenant bien les aspirations de son époque.
La mort de Montesson est une perte réelle pour la sodété;
c'est unejperte plus grande encore et plus irréparable pour
ceux qui ont connu cet homme, remarquable à tous égards,
mais surtout par les qualités du cœur.
De Montesson a publié :
Recherches sur la paroisse de Vallon et principalement sur
son histoire féodale^ suivies de remarques sur la prononciation
et d'un vocabulaire des mots usités dans l'ancien doyenné de ce
nom, 1856, 1 vol. in-12.
Vocabulaire des mots usités dans le Baut-Maine, précédé
de remarques sur leur prononciation, 1857, 1 vol. iu-18.
Vocabulaire du Haut-Maine, nouvelle édition augmentée,
1859, 1 vol. in-12.
La presse départementale a fait un éloge flatteur et
mérité de ces ouvrages qui ont demandé à leur auteur de
longues et patientes recherches.
De Montesson est encore auteur des opuscules poétiques
suivants publiés in-8.
Le château du Gué.
La science.
La Forge.
Couplets sur un vieil air.
Couplets sur un air connu.
Les prodiges.
Demandes et réponses.
- 117 —
Coupkis. (Insérés dans le journal l'Ordre, 1850).
II a aussi rédigé les Mémoires de François Morin^ qui ont
été imprimés, en 1876, chez M. Ed. Monnoyer.
DE HONTMORENCT (Matthieu)
Pauline-Hortense d* Albert de Luynes est née à Paris le
l*août 1774, de Louis-Joseph-Charles- Amable d'Albert
duc de Luynes et de Ghevreuse^ et de Guyonne-Ëlisabelh-
Joseph de Montmorency-Laval; elle épousa le vicomte
Matthieu de Montmorency qui hérita plus tard du litre de
duc.
Pendant la Révolution^ le duc de Montmorency fut
obligé d'émigrer, son épouse fut emprisonnée, comme
tant d'autres, et^ sans une circonstance due à la faveur
d'un geôlier commissionnaire, la tête de la jeune duchesse
serait tombée sous le couteau de la guillotine.
La Terreur passée, les émigrés rentrèrent en France, la
duchesse de Montmorency vécut à l'écart; mais le gouver-
nement de la Restauration ayant appelé son mari au conseil
du Roi, la fit monter dans le haut rang qu'elle devait
occuper. Ce bonheur ne fut pas de longue durée, car
Matthieu de Montmorency expira le U mars 1826, et à
partir de ce moment sa veuve est venue habiter son manoir
de Bonnétable. Pendant cette longue retraite, elle fit le
voyage de Rome et fut reçue en audience particulière par
le pape Grégoire XVI, elle alla aussi visiter le tombeau
de Charles X, et les illustres exilés de Frohsdorfi.
La duchesse Matthieu de Montmorency est décédée dans
son château de Bonnétable, le 30 juillet 1858 ; son corps a
été mis dans un cercueil de chêne doublé de zinc et recou-
vert de velours noir; elle a été enterrée dans le cimetière
de Bonnétable conformément à sa volonté. Une chapelle a
été élevée dans ce lieu depuis.
Plus de 6^000 personnes assistaient à son enterrement.
1^ duchesse de Montmorency avait une rare fermeté de
caractère et une inépuisable charité. Bonnétable lui doit :
son hospice, son hôpital, son asile^ ses deux écoles de frères
et de sœurs, sa halle neuve, la reconstruction de son église,
— i!8 —
la dotation de son bureau de bienfaisance et 80,(KK) francs
pour être employés en bonnes œuvres ; aucune bonne action
ne lui était étrangère, et sa charité savait pourvoir à tous
les besoins, tels que : séminaires aidés, presbytères répa-
rés, vocations religieuses favorisées, infortunes soula-
gées; etc., etc.
DE HËGRIER (François-Marie-CaBimir)
François-Marie-Casimir deNégrier naquit au Mans, dans
la paroisse de Saint-Vincent, le 27 avril 4 788. Nos premiers
troubles civilsayantdéterminé sa familleàquitter la France^
c'est en Portugal que le jeune de Négrier passa ses pre-
mières années, et il ne le quitta pour rentrer en France qu'à
l'âge de 17 ans. Déjà ses instincts militaires s'étaient révélés,
et, dès 1806, abandonnant la vie paisible du collège, il par-
tait le sac sur le dos, comme enrôlé volontaire au 2"" régi-
ment d'infanterie légère, et faisait avec éclat ses premières
armes au siège de Hamein, et de Dantzick. En moins d'une
année il avait francbi les premiers degrés de la hiérarchie
militaire, et, sur le champ de bataille de Friedland, l'adju-
dant sous-officier de Négrier recevait, des mains de l'Em-
pereur, la croix de la Légion d'honneur, alors si peu
prodiguée. H anéantit, à Gbivry, un corps de 2,000 russes
avec cinq compagnies seulement.
L'année suivante, le 2"' léger faisait partie des troupes
envoyées en Espagne. A la bataille de Burgos, aux combab
de Gamonal, de San-Vincente-de-Ia-Bagniera et de
Villafranca, de Négrier gagnait à la pointe de son épée
l'épaulette de sous -lieutenant et, quelques mois après»
celle de lieutenant. Les combats de Casabellos, de Lugo et
d'EIvina, les batailles de la Gorogne, d'Oporto, de Braga,
d'Alcoba et de Bussaco, fournirent au brillant oflBci^r de
nouvelles occasions de se distinguer, qui lui valurent en
1809, le grade de capitaine. Enfin, après avoir glorieu-
sement conquis celui d'officier supérieur aux batailles des
Aropiles et de Victoria, aux combats de Vera, d'Ortcari,
d'irun et de la Bidassoa, le jeune chef de bataillon de
Négrier, ramené en France par la fortune de nos armes,
— 119 --
prenait part à cette mémorable campagne dans laquelle
le génie de Napoléon jetant un dernier et vif éclat, soute-
nait glorieusement une lutte inégale contre les forces coa*
Usées des puissances du Nord. A Méry, à Graonne, où Na-
poléon défit les alliés, à la sanglante bataille de Laon^ à
Arcis-sur-Aube et à Saint-Dizier, dernier jour de victoire
de cette héroïque campagne, le commandant de Négrier
combattit vaillamment sous les yeux de l'Empereur.
Pendant la courte et funeste campagne de 1815, lutte
suprême du génie et du patriotisme contre la fortune, de
Négrier se distingua parmi les plus braves au milieu de nos
héroïques légions. Au combat des Quatre-Bras, qui fut
comme le sanglant prologue de la journée dans laquelle la
fortune de Napoléon devait périr à Waterloo, de Négrier se
créa de nouveaux titres à l'estime de l'armée et à la recon-
naissance de son pays. En voyant la victoire abandonner nos
drapeaux pendant que la garde mourait et ne se rendait pas,
le maréchal Ney qui^ après un brillant fait d'armes pendant
la campagne de France, avait attaché lui-même la croix
d'oflScier de la Légion d'honneur sur la poiirine de notre
vaillant compatriote, lui dit avec l'accent du désespoir : a De
N»'grier, n'y aura-t-il donc pas une balle pour moi ! » Ce
désir d'une mort glorieuse que ni l'un ni l'autre ne devaient,
hélas ! trouver sur un champ de bataille, de Négrier l'é-
prouvait aussi, et il la chercha au milieu de cette efiroya-
ble mêlée qui termina la bataille. Renversé bientôt par
an coup de feu, il fallut l'emporter à Tambulance, et c'est
dans ce trajet qu'il reçut encore deux blessures qui mirent
ses jours en danger.
Nommé lieutenant-colonel après la seconde Restauration
et colonel du 54" régiment de ligne après 1^30. le brave
de Négrier eut à remplir dans les contrées de TOuest une
mission pénible,doni il s'acquitta de manière à laisser dans
le pays les souvenirs les plus honorables. Maréchal de camp
en 1836, et appelé l'année suivante à un commanrJement
en Algérie, il vit enfin se rouvrir devant lui cette carrière
de hasards et de gloire vers laquelle l'attirait une si puis-
sante vocation. Là de nouvelles aptitudes se révélèrent en
loi, et le général de Négrier ne se montra pas moins
— 4» -
administrateur (pie yaillant soldat. Chargé du coaimande-
ment de la province de Gonstantine dans les circonstances
les plus difficiles, il eut besoin de toute son énergie et d'une
infatigable persévérance pour rétablir la régularité là où
régnaient le désordre et la dilapidation, pour ramener la
facilité dans le recouvrement des impôts et la sécurité dans
les transactions commerciales. Sa fermeté, son courage et sa
sévère justice firent succéder parmi les indigènes, le respect
et la crainte du nom français à des agressions dont Timpu-
nité encourageait l'audace. Dans cinq expéditions qu'il
dirigea comme commandant en chef, et dans lesquelles il
déploya les talents militaires les plus élevés, il amena la
soumission des tribus indisciplinées de la province de
Gonstantine et des Kabyles de GoUo. Enfin, une excursion
dans le pays des Haractas, qui fut la dernière campagne
de son commandement, porta la gloire de son nom
jusqu'aux frontières de la régence de Tunis (1).
Rappelé en France, le général de Négrier obtint, comme
lieutenant général, le commandement important de la i6«
division militaire dont, étant maréchal de camp, il avait
déjà commandé la subdivision du département du Nord.
Les événements de février 18^8 Ty trouvèrent fidèle à ses
devoirs militaires et entouré de l'estime et de la sympathie
générale. Aussi, 179,000 suffrages lui conférèrent le man-
dat de représenter le département du Nord à TAssemblée
nationale, qm le nomma Tun de ses questeurs.
Les néfastes jouméesde juin virent, pour la dernière fois,
briller cette noble épée qu'il n'avait jamais tirée en vain
contre les ennemis de la France. Ghargé d'abord de la
défense de l'Assemblée, le général de Négrier prit, le 25
juin, le commandement d'une des divisions de l'armée de
Paris, et marcha contre les rebelles, qu'il refoula jusque
dans le faubourg Saint-Antoine, à l'entrée duquel une
barricade formidable avait été élevée. Mais l'eftusion du
sang français, quelque nécessaire qu'elle fût, répugnait à
ce cœur généreux ; avant de porter à la révolte de derniers
(t) La liste des batailles et combats auxquels a pris part le
général de Négrier dépasse le chiffre de cinquante.
— «1 —
et terribles coups, il voulut tenter sur elle les voies de
persuasion, et, en lui offrant la perspective du pardon, faire
cesser une lutte désormais aussi insensée que féroce. Mais
ces paroles de paix ne furent point écoutées; plusieurs coups
de fen partirent de la barricade, et le général tomba
frappé d'un coup mortel.
Une liste de souscription s'est couverte de signatures
pour faire le buste du général Négrier. Ce buste a été fondu
dans les ateliers de H. Doré du Mans, et est déposé au
musée d'archéologie et des monuments historiques de cette
ville. lille lui a élevé une statue.
DE HEUFBOURG (Jeàn-François-Philippe)
Jean-Prançois-Philippe de Neufbourg était né à Mamers
en 1785. II descendait d'une ancienne famille de Normandie
dont une grande portion de la fortune avait ^éri, partie
lors de la banqueroute du système de Law, et partie h la
Révolution.
Il commença ses études à Paris en 1795. L'instruction et
l'éducation de NeufI)ourg furent complétées au Mans, sous
la direction de Mgr PidoU, qui s'était intéressé aujeuué
étudiant, recommandé au prélat par un des chanoines de
l'église du Mans, l'abbé de Bigault d'Harcourt, son parent.
Pftr ses qualités d'esprit et de cœur, la rectitude de son
jugement et son amour du devoir, de Neufbourg conquit
l'entière confiance et l'affection de l'abbé de Bigault d'Har-
court. Aussi, quand celui-ci devint directeur du collège de
Laval en i 807, il emmena comme professeur son jeune ami,
alors âgé de vingt-deux ans.
En 1816, l'abbé Bigault d'Harcourt appelé comme
directeur de l'école royale militaire préparatoire de la
Flèche, obtint la chaire de seconde, dans cet établissement,
pour de Neufbourg, dont il avait su apprécier pendant neuf
années d'enseignement les mérites exceptioanels.
Transféré en 4823, dans la chaire de rhétorique, de
Neufbourg l'occupa jusqu'en 1832 ; à cette date une affec-
tion du larynx le contraignit à prendre sa retraite.
Poussé par le désir ardent d'être utile, il remplit une
— 1» —
foute de fonctions. gratuites où ses aptitudes laborieuses
pouvaient servir : conseiilermunicipal et membre dubureau
de bienfaisance pendant plus de vingt-cinq ans, suppléant
du juge de paix, inspecteur des écoles primaires et des
pensions libres, administrateur de la caisse d'épargne, etc.
Vers 1833, il prit Tinitiative de fonder à la Flèche une
société littéraire : il réussit et présida cette société^ à laquelle
il imprima une rare activité ; quand après une interruption
de quelques années, la société littéraire repariât en 1857,
c'est chez de Neufbourg et sous son patronage que les fon-
dements en furent établis. La pensée qui l'inspirait était
que la vie intellectuelle doit être entretenue partout; que
si les capitales sont les foyers naturels où se concentrent,
pour rayonner au loin, les lumières de l'intelligence,
l'efficacité de ces centres est accrue quand, sur les divers
points du territoire, il existe d'autres foyers plus modestes
pour réfléchir ces rayons vivifiants.
Mais quelques fruits qu'aient pu donner les sociétés
littéraires présidées par de Neufbourg, il en est un dont la
valeur dépasse tous les autres Dans une des réunions
périodiques de cette association, on s'entretint des salles
d'asile, institution nouvelle alors. De la conviction du bien
que pouvait faire une salle d'asile à la Flèche à en tenter
l'établissement, il n'y a pas loin pour des cœurs généreux
et des volontés hardies. La salle d'asile fut donc fondée tout
d'abord par les cotisations et sous les auspices de la société
littéraire et de son honorable président; les souscripteurs
affluèrent bientôt et un comité de direction fut organisé,
dont de Neufbourg fut le président pendant vingt ans
jusqu'au jour où Tœuvre ayant fait ses preuves de vitalité,
elle devint municipale. La première directrice fut préparée
à cette délicate mission par de Neufbourg, et l'élève a fait
honneiu" au maître : c'est M"« Pape-Garpeutier, inspectrice
générale des salles d asile de France, qui est décédée*^ à
Paris, le 16 août 1878.
Pendant près de soixante ans de Neufbourg rendait les
services les plus multiples dans sa ville d'adoption, quand
le général Soumain, inspecteur général du Prytanée,
un ancien élève de Técole royale militaire préparatoire,
— «3 —
leToyani son vieux professeur, s'étonna, à juste titre, qu'il
ne fût pas décoré delà Légion d'honneur. Peu de semaines
après, le souvenir reconnaissant d'un élève faisait accorder
au vieillard la distinction qu'il avait depuis si longtemps
méritée ; et sur la proposition du général Lefèvre, on con-
féra aux anciens professeurs du Prytanée la qualité de pro-
feuem^s honoraires, pour les rattacher à l'établissement et
y entretenir la tradition du passé. Appréciant très haut
l'honneur d'appartenir à cette maison, de Neufbourg ne
manqua jamais à aucune des réunions générales auxquelles
il était convoqué comme professeur honoraire, car rien
ne pouvait être plus sensible au cœur du vieux et zélé
maître de la jeunesse, que ce qui lui rappelait le privilège
attaché à ce titre.
De Neufbourg est mOrt à la Flèche, le 12 août 1872, il
fat inhumé à Thorée dans le caveau de la famille.
De Neufbourg nous a laissé :
Le guide du professeur ou observations critiques sur la
tnanière d'enseigner les humanités
Précis de la Un naturelle ou examen sommaire dei princi-
pales questions que soulève Thomme passionnel moral et
social^ 4847, i vol. in-12, (4 éditions ont été publiées).
Les journaux de la Sarthe et la presse de Paris ont fait
reloge de cet ouvrage.
L'instinct dans les actes, 1K64.
Origine et fonction des actes intellectuels et instructif $ de
C homme, 1868, I vol. in-8.
Origine et formation des droits de l'homme^ 1869, 1 vol.
in-8 [V édition).
DE PEROSSEDUC DES CARS (Amédée François Régis)
Amédée-François-Régis de Perusse duc des Gars est mort
le 19 janvier 1868 à Cannes (Alpes-Maritimes), où il possé-
dait le château d'Abondant; il était âgé de 78 ans. Il a été
l'homme d'un seul serment et d'une même fidélité. Tout
jeune il partagea les épreuves et les douleurs de la famille
royale jetée dans la proscription. Il rentra avec les princes
en 4814, et, dans la campagne de 1823, il accompagna le
- 124 —
duc d'Angoulème. A la prise de Trocadéro, il était
maréchal de camp et commandait une des colonnes
d'altaque. Plus tard, nommé lieutenant général, il prenait
part, en 1830, à l'expédition d'Alger et il dirigeait une
division. Nommé pair de France, et général de diyision, il
brisa, au lendemain de la révolution de juillet, son épée
pour rentrer dans le calme et la retraite, et se rendit auprès
de Charles X. Rentré en France en 1840^ il vint se fixer
dans le département de la Sarthe à la terre de Sourches,
commune de Saint-Symphorien.
Le duc des Gars était grand-officier de la Légion
d'honneur ; il laissa six enfants, trois garçons et trois filles ;
l'une a épousé le maréchal de Mac-Mahon.
Le corps du duc des Gars, qui a été ramené à la terre de
Sourches par deux de ses fils, y à été inhumé le 25 jan-
vier 1868.
Le duc des Gars avait écrit des mémoires. Us devaient
former quatre volumes. Quelque temps avant sa mort il
les a brûlés.
DE ROCHEHORE
Issu d'une race dont le chef était aux croisades, né au
pied du tr6ne, au milieu des orages de la Révolution, il
resta toujours fidèle à la royauté. Il fit avec Louis XVIII
toutes les longues et rudes étapes de l'exil; en iSU, il
commanda la circonscription militaire de la Sarthe, puis
celle de Seine-et-Oise, on le nomma ensuite député du
département d'Indre-etrLoire et mattre des cérémonies à la
cour de Louis XVIII et de Gharles X.
Après 4830, il rentra dans la vie privée. Il est décédé à
l'âge de 90 ans, à Orbec (Galvados). t Sa vie, dit Henri de
Bornier,a été belle comme un dévouement, attristée parfois
comme une verty, simple comme une bonne action. »
Le général marquis de Rochemore laissa une nombreuse
fanoille, dans laquelle est un fils qui fut officier supérieur
dans l'armée d'Afrique, et qui, en 1830, a quitté le service.
— 4Î5 —
DE ROUGÉ (OliTier-Charles-Camille-Emmannel)
Le vicomte deRougé(01ivier-Gharles-Garaille-Einmanuel)
est Dé à Paris, le It avril iSH. Il fat destiné d'abord par
son père, le colonel comte de Rougé, à TadmiDistration et
fit son droit. La révolution de i830 ayant brisé la carrière
da colonel, il fut rappelé en Anjou, dans les terres de sa
famille, et s'occupa quelque temps d'agriculture. Son goût
pour les études philologiques le ramenèrent souvent à
Paris. 11 étudia l'hébreu et l'arabe avant de porter sa
curiosité sur les hiéroglyphes, puis se consacra exclusive-
ment aux études égyptiennes. Durant près de huit années,
il poursuivit sans bruit et presque sans aucun rapport
avec le monde savant, ses travaux sur les inscriptions
hiéroglyphiques. En 1844 et 1845, ses premières publL
cations furent remarquées de Letronne et de Biot, et le
mirent en relation avec les principaux philologues. En
1850, étant collaborateur de la Hevue archéologique j il
pr^nta à l'Académie des inscriptions un mémoire expli-
quant une inscription funéraire hiéroglyphique.
Ce mémoire fut considéré comme une œuvre capitale et
le fit entrer à l'Académie. En 1849, deRougédevint conser-
vateur du musée égyptien du Louvre, il en publia le cata-
logue et depuis il remplaça Lenormant, comme profes-
seur d'archéologie au collège de France.
De Rougé était devenu un continuateur des travaux des
Voloey et des GhampoUion-Figeac, nous dirons plus et
sans crainte d'être démenti, le premier égyptologue de
l'Europe. U a consacré sa vie à l'étude des hiéroglyphes. 11
a exploré ceux de Thèbes, ceux de Séraphéum, de Mem-
phis, du tombeau de Ti, des pyramides de Gizeh et de
celles de Zokkarah. Il a participé aux travaux du savant
Mariette, qui lui dédia^ en 1860, ses lettres sur les résultats
desfouilles entreprises par ordre du vice-roi d'Egypte.
Le vicomte de Rougé est mort dans son château de Bois-
Dauphin, commune de Précigné,après une courte maladie :
ses funérailles ont eu lieu le 20 décembre 1872.
Le deuil était conduit par les deux fils du défunt, Jacques
et Robert de Rougé. Le Père Abbé de Solesmes oflBciait à la
tète d'un nombreux clergé.
Le vicomte de Rougé était membre de l'Académie des
iascriptions et belles-lettres, conseiller d'État, ancien
membre du Conseil général de la Sarthe et maire de
Précigné. Il était officier de la Légion d'honneur. Ses
travaux sont considérables : beaucoup d'entre eux sont
inachevés, notamment une Chresiomathie égyptienne
(choix de morceaux) empruntée à l'Egypte, avec la
traduction française des textes.
M. le baron de Montigny, sous-préfet de La Flèche, a
prononcé les paroles suivantes sur ce maître de la science :
« Messieurs,
« Je viens, au nom de l'administration supérieure,rendre
un hommage public de reconnaissance et de regrets à la
mémoire de celui qui s'honora, pendant si longtemps,
d'être maire de Précigné.
a II ne saurait m'appartenir d'énumérer les services
rendus naguère par M. le vicomte Emmanuel de Rongé,
comme membre d'un des grands corps de l'Etat, non plus
que de marquer la place que ses travaux lui avaient con-
quise parmi les célébrités de la science. D'autres voix, plus
autorisées que la mienne, rappelleront les qualités émi-
nentes qui distinguèrent le conseiller d*État, le membre
de rinstitut, le professeur au Collège de France, le maître
en matières hiéroglyphiques et philologiques ; elles le
montreront vouant sa jeunesse à l'étude, se passionnant
pour les curiosités des peuples disparus, poursuivant ses
travaux pendant de longues années, sans relâche, sans
bruit, presque dans l'obscurité, puis, un jour comme à
l'improviste,livrantau monde des savants, qui s'en émeut,
une œuvre capitale sur les inscriptions égyptiennes, qui
fait dire de lui qu'un nouveau ChampoUion vient de se
révéler.
a II ne m'est pas davantage permis, n'ayant point eu
l'honneur d'être admis dans son intimité, de vous parler
de ses vertus privées.
a J'ai seulement le droit et le devoir d'attester qu'il a
bien mérité de son pays^ et de ses concitoyens^ dans Tadmi-
— 127 —
oistration municipale dont il avait accepté d'être le chef.
f Ce fut au commencement de nos revers en 1870^ c[ue
pour la première fois j'entrai en relation avec M. le
vicomte de Rougé et je n'ai point oublié la ferveur des
sentiments patriotiques qui enflammaient son cœur, ni sa
foi inébranlable dans le génie et l'avenir de la France,
malgré ses sanglantes défaites.
• Je me souviens, surtout, de la rare dignité avec
laquelle il subissait la perte d'une grande et belle carrière
brisée ; acceptant sans amertume cette déception person-
nelle, en présence des malheurs de la nation ; une seule
pensée absorbait toutes les autres, celle de sa patrie
humiliée, celle de sa commune dont il pressentait l'inva-
sion.
c Depuis lors Je l'ai revu bien des fois dans mon modeste
cabinet, venant régler les aflaires de ses administrés,
s'iotéressant à tous indistinctement avec la même bonté
de cœur, se préoccupant des moindres détails de la muni-
cipalité et apportant dans ses entretiens,à côtéd'une grande
hauteur de vues et d'une connaissance approfondie des
questions administratives, une bienveillance, une aménité
pleine de charmes et de séductions.
f Aussi ardent pour le bien qu'il l'était pour la science,
toujours désireux d'adoucir la rigueur des devoirs, heureux
d'alléger les souffrances, tel il m'est apparu, et tel certai-
nement il était pour ceux qui vivaient autour de lui, ou
avaient quelqpie service à réclamer de son obligeance
inépuisable. Cette foule qui se presse autour de son
cercueil en est, du reste, le témoignage le plus éloquent.
« Et de cet homme, dont l'existence se sera écoulée
dans le travail, dans la pratique exacte des devoirs du père
de famille, du citoyen et du chrétien, il ne resterait que
ceci, c quelque chose qui n'a plus de nom ! » Sans doute
aussi un souvenir, mais un souvenir fugitif que chaque jour
affaiblira jusqu'à ce que la succession des temps l'effaoe
complètement, puis après : Rien ! ! !
« Ah ! repoussons loin de nous cette horrible théorie
du néant, non moins dégradante pour l'humanité que
pernicieuse pour la société ! Et puisqu'il en est qui prér
— 128 —
tendent remplacer l'esprit par la matière et qui cherchent
ainsi à enlever à Thomme son bien le plus précieux,
Tespérance en une autre vie, élevons-nous bien haut
contre ces détestables doctrines, protestons aujourd'hui
plus énergiquement que jamais. Oui, de cette enveloppe
terrestre une âme s'est échappée, qui, après avoir coura-
geusement, honnêtement et selon les lois de Dieu, supporté
le poids et les labeurs du jour, est montée au ciel, patrie
commune des justes, pour y recevoir sa récompense!
a C'est dans cette consolante pensée, que je dis avec
vous un suprême adieu à l'homme de bien qui emporte
tous nos regrets! »
Voici en quels termes s'exprime un des biographes du
vicomte de Rougé :
« La science européenne vient de faire une perte irré-
parable. Emmanuel de Rougé a succombé au mal qui,
depuis quelques jours, avait jeté l'alarme parmi ses amis,
mais qui, d'après les nouvelles parvenues à l'Académie des
inscriptions dans la dernière séance, semblait leur per-
mettre encore de l'espoir.
(c II sera loué^ sans doule, d'une manière digne des
corps savants auxquels il appartenait; je ne puis ici
qu'exprimer publiquement des regrets publics, réclamer
pour le chrétien la prière des chrétiens et signaler à
l'admiration comme à la sympathie universelle l'un des
hommes qui ont le plus honoré la France par les qualités
que la morgue étrangère refuse quelquefois au génie
français.
c Issu d'une famille originairement bretonne, mais
bifurquée au quinzième siècle et dont une branche s'est
établie en Anjou, issu des Choiseul par sa mère, de Rougé
donnait à Taristocratie française l'exemple trop peu suivi
d'un ardent amour du travaU* Dès 1846-47 il publiait dans
les Annales de philosophie chritienney dirigées par Bonnetty,
un premier essai (la critique des premiers volumes de
Bunsen), bien inférieur sans doute à celui qu'il a produit
depuis lors, mais où pourtant on pouvait prévoir un
maître. Déjà sa vocation était pleinement dessinée pour
cette science, si féconde en résultats magnifiques, qui, par
-^ J89 —
la lecture des inscriptions et des manuscrits de l'antique
Egypte, met sous nos yeux son histoire, ses mœurs^ ses
croyance-s^ sa littérature dans des textes contemporains da
chaque époque^ et souvent aussi développés que précis (i).
En 1849, il lisait à TAcadémie des inscriptions^ qui Ta-
publié dans ses Mémoires des savants étrangers (2). un
commentaire philologique sur les sept premières Ugnes de
l'inscription funéraire d'Ahmès, chef des Nautonniers,
texte appartenant au commencement de la dix-huitième
dynastie des Pharaons. Ce commentaire ne remplit pas
moins de âCK) pages in-^i.
c Qu'on ne s'en étonne pas ; ce n'était pas moins, en
effet, dans ce cadre modeste, qu'une sorte de bilan de
Tétat où était arrivée la philologie égyptienne depuis la
mort de GhampoUion; chaque caractère, chaque mot,
chaque flexion grammaticale de ces sept lignes n'était pas
seulement expliquée; mais la valeur eu était démontrée
par des exemples choisis dans le domaine, assez étendu
dès lors, des textes égyptiens accessibles à la science euro-
péenne. Je pourrais citer un égyptologue qui a fait de ce
Mémoire sa première grammaire el se félicite encore de
l'avoir adopté pour cet usage plutôt que la grammaire de
GhampoUion.
t Dès lors une grande école de philologie égjrptienne
fut en quelque sorte fondée en France. Ch. Lenormant
avait glorieusement maintenu la tradition du malcre,
mais il était disputé sans cesse à la science égyptologique
par la polémique religieuse et politique, par l'étude pas^
sionnée des beaux-arts, par divers travaux d'histoire
générale.
c De Rougé se livra à Tancienne Egypte et put donner
(1) Pour faire disparaître toute ombre de doute sur l'objet môme
de la science à laquelle de Rougé a dû sa gloire, il me suffira de
dire qu*uo texte coanu de plusieurs pages, découvert à San il y a peu
d'années et traduit selon les règles, déterminées depuis longtemps
de la langue égyptienne, a donné le même sens que la traduction
grecque, gravée sur le môme monument.
(2) C'est-à-dire étrangers à l'Institut, où Fauteur n'est entré que
plus tard.
10
— i30 —
à l'étude approfondie de la langue ce qu'on ne saurait
impunément lui refuser : du temps, beaucoup de temps.
Lorsque la mort prématurée de l'élève de ChampoUion eut
ouvert à de Rougé la chaire du Ck)llège de France, il
commença cet enseignement^ nourri d'une science si vaste
et si précise tout à la fois, qu'il partageait entre deux
leçons hebdomadaires, l'une pour l'étude historique des
monuments, l'autre pour l'explication des textes. Je
renonce à donner ici une idée de la lucidité de son inter-
prétation. Il m'est arrivé de conserver des doutes sur
quelques points de détail, quand il s'agissait d'une date ou
d'un fait; jamais sur l'explication d'un mot, sauf les cas où
le professeur énonçait lui-même et mesurait avec exac-
titude son hésitation, plutôt encore sur renonciation
phonétique que sur le sens d'un terme.
« Ce cours fut interrompu dans l'hiver de 1864, lorsque
de Rougé fit, avec son fils aîné, égyptologue presque au
sortir de l'enfance, un grand voyage d'exploration en
Egypte et en rapporta des centaines de copies et de photo-
graphies d'inscriptions. Avant d'entrer au Collège de
France, de Roûgé avait publié une étude approfondie de
langue et d'histoire sur les derniers temps de la XX*
dynastie, en expliquaat et commentant, dans le Journal
anattque^ une stèle de la bibliothèque nationale.
« A son retour d'Orient, il put lire à l'Académie et
publier dans ses mémoires un grand travail sur les monu-
ments des premières dynasties. Bien que la clarté relative
de la langue, l'abondance des monuments écrits et des
monuments archéologiques, le ramenassent dans son cours,
vers des époques moins anciennes, il attachait une impor-
tance extrême aux documents primitifs, soit écrits sur la
pierre au temps des premiers Pharaons, soit conservés dans
Ja littérature religieuse de l'ancienne Egypte. Il savait à la
fois se défendre contre la timidité exagérée de ceux qui,
contrairement à l'enseignement théologique le plus solide,
limitent le domaine de Thistoire au moyen de chiffres de
l'Écriture arbitrairement interprétés dans des manuscrits
arbitrairement choisis, et contre les interprétations bien
plus téméraires encore qui, malgré des textes formels et
- 131 —
des contradictions manifestes, reculent vers des limites
extravagantes une chronologie qui ne comporte aucune
date absolue, ni précise, ni approximative, antérieurement
au dix-septième siècle avant notre ère, ainsi que de
Rongé Ta démontré dans son cours Je 1865. Il voyait
surtoat avec raison, dans les preuves de l'antique mono-
théisme des bords du Nil, l'une des plus écrasantes
réponses à la théorie préconçue qui, contraire aux ensei-
gnements de toute l'histoire, suppose les races humaines
s'élevant d'une sauvagerie animale aux splendeurs de la
civilisation. Tel fut l'objet de la belle conférence qu'il fit,
dans l'hiver de 1869, au nom de la Société d'éducation et
d'enseignement, dans le local du Cercle catholique.
« Mais quoique ardeur qu'il mit dans ses recherches, le
temps ne lui manquait jamais pour aider et encourager un
ami de la science. Pendant quatre ans, il a dirigé par
correspondance mes études en province ; et, à Paris, il
était une heure de la matinée oh j'étais invité, une fois
pour toutes, à l'interrompre, si j'avais une communication
à lui faire ou à lui demander, et jamais je n'eus lieu de
soupçonner que je parusse indiscret d'en faire usage. Une
seule lois, il me dit : o Ne venez pas cette semaine à votre
■ lieure ordinaire; c'est la semaine sainte et je serai à
f l'office. »
« Homme du devoir partout et toujours, il s'excusait,
de ne pas donner une traduction complète du Rituel funé-
raire de l'ancienne Egypte, dont il s'occupait à publier
le texte, revu sur de nombreux manuscrits^ parce que ce
long ouvrage, rempli de passages mystiques, lui eût
absorbé trop de temps et que ses fonctions au Conseil d'État
et au Collège de France devaient passer avant tout.
« Il pouvait, du reste, se féliciter de son succès, en
voyant chaque année revenir au pied de sa chaire une
quinzaine environ d'auditeurs zélés, un peu plus pour la
leçon d'archéologie, un peu moins pour la leçon de langue
égyptienne, qui suivaient sans efiort sa lucide, bien que
rapide exposition et en remportaient les inestimables
notes. Longtemps déjà avant sa mort il a pu se dire qu'une
active et impérissable école d'égyptologie était fondée en
i
— i3i —
FVance. Tout récemment il lui a assuré, grâce à la libéra-
lité du gouvernement, un organe régulier dans la publica-
tion dont la maison Yieweg achève en ce moment d'éditer
le premier fascicule. Mais encore une fois^ le cœur chez lui
Valait l'intelligence.
« Je l'ai moi-même éprouvé d'une façon bien touchante
et bien intime. La simplicité de ses manières et de son
langage était d'ailleurs aussi éloignée de la morgue aristo-
cratique que du pédantisme, et je l'ai entendu, dans sa
chaire, loueren toute occasion les travaux vraiment utiies
à la science d'hommes dont il avait personnellement à se
plaindre, ne dissimulant que leurs torts. Ce n'était aiéroe
que dans l'intimité de la vie privée qu'il se plaignait des
procédés de la science étrangère envers la science française,
dont elle prenait les résultats tout en essayant d*en affaiblir
la portée. Nous, du moins, n'oublions pas nos maîtres, et
surtout recrutons parmi nous, avec un zèle infatigable, je
ne dirai pas des rivaux de leur savoir, mais du moins des
continuateurs de leurs travaux. »
DE SAIRT-HILLIER (Amédée-Henri-Charles)
Fils d'une famille des plus honorables de La Flèche,
élève du Collège militaire de 1827 à 1834, capilaine au
Prytanée de 1851 à 1854, le colonel A médée- Henri-Charles
de Saint-HiUier, par son intelligence, son dévouement, ses
habitudes laborieuses, s'était concilié l'estime et la sympa-
thie de tous.
Revenu glorieusement blessé de la campagne d'Italie, il
fut tué le 6 août 1870, à la tête de son régiment, le 2* de
ligne, dans le funeste combat de Spicheren. Son frère
ramena, le 2 septembre, ses dépouilles mortelles à La Flè.
che, où ses obsèques eurent lieu.
De Saint-Hillier était commandeur de la Légion d 'honneur
et décoré de la médaille d'Italie. Il était Agé de 54 ans.
46Ç
— 183 —
DESCARS (Charles)
Charles Descars naquit au Mans, paroisse de Notre-Dame
de la Couture, le 21 avril 1797. A onze ans, Descars fut
envoyé au collège de Château-Gontier et en sortit en 1813
poiur suivre au collège du Mans les cours lie rhétorique et
de philosophie. II entra ensuite au grand séminaire de
cette ville, et, le 13 avril 1845, il recevait la tonsure des
mains de Mgr PidoU. Après plusieurs années passées comme
précepteur chez M. de Guer, préfet du Morbihan, Tabbé
Descars était ordonné prêtre le 21 avril 1821 et nommé le
même jour vicaire de Vallon.
Le 7 septembre 1825, l'abbé Descars quittait Vallon pour
aller au collège de Château-Gontier, en qualité de pro-
fesseur de rhétorique. Chargé du cours de philosophie
en ]829, il fut nommé principal de cet établissement en
1834; il acheva l'élégante restauration de la chapelle et
obtint du conseil municipal de faire bâtir une grande et
belle infirmerie.]
Après de longues années de travail et de dévouement
arrivèrent lafBitigue, et les infirmités qui lui firent une obli-
gation de renoncer à l'enseignement. Il donna sa démis -
sion ; Mgr Wicart, si juste appréciateur des mérites et des
services de l'abbé Descars, l'honora du titre de vicaire gé-
néral.
Par ses largesses et ses démarches auprès des adminis-
trations ecclésiastique et civile, l'abbé Descars parvint à
foire restaurer complètement l'église de Vallon.
L'abbé Descars est décédé le 5 octobre 1879. C'était un
esprit large, élevé, déUcat; rien dans l'enseignement
classique ne lui était étranger et il excellait dans l'art de
bien dire.
L'abbé Descars est auteur de plusieurs discours faits au
collège de Château-Gontier.
— 134-
DES CARS (Jean)
Né vers 1825, le vicomte Jean Des Cars servit avec
distinction pendant plusieurâ années dans la marine sarde,
il navigua par tout le globe et fit le tour du monde. Rentré
en France, il se maria et se retira à sa terre de Neavy
(Anjou).
Le 7 septembre 1860, il monta à cheval pour aller au-
devant d'une de ses belles-sœui^ qui arrivait chez lui, il
tomba et expira quelques instants après.
Le vicomte Des Gars fut vivement regretté; il était non
seulement le père des pauvres, le protecteur de la vieillesse
et de l'enfance, mais encore Tami de tout le monde. Ses
restes furent transportés au château de Sourches, com-
mune de Saint- Symphorien (Sarthe) oil ils reposent dans
le tombeau de la famille, à côté de sa sœur la jeune
duchesse de Blacas.
DESPORTES (Eagène-Henri)
Eugène-Henri Desportes, qui est né au Mans, est décédé
à Paris le 8 août 1875. Après avoir fait de bonnes études il
se fît recevoir médecin et s'établit à Paris. 11 devint bientôt
membre adjoint de l'Académie royale de médecine.
Par son testament Desportes légua à l'hôpital général du
Maos une rente annuelle de cent francs et à l'église de
Notre-Dame île la Couture une rente de cinqpiante francs,
ten souvenir de sa première communion qu'il fit eu cette
égli?e, et en mémoire de l'infortuné et honnête curé de
cette paroisse, à une époque reculée dans le passé. x> Il s'agii
probablement du curé Huard.
On doit à Desportes :
De la noix vomùtque; description de l'arbre et de la plante
qui la produisent ; essai d'analyse chimique de cette semence ;
son action sur les animauo.; ses effets comme poison et médi-
cament chez l'homme, Paris, 1808, in-4.
Traité de Cangine de poitrine, ou nouvelles recherches sur
J^..^^,jjj _^
— 435 -
une maladie de la poitrine que ton a presque toujours confon*
dueavec l'asthme, les maladies decœur, etc. Paris, 181 1 , m-8.
Conspectus des pharmacopées de Dublin^ d'Edimbourg^
de Londres et de Paris; suivi (Tun appendice extrait des
pharmacopées de Berlin^ de Brème y de Copenhague, de Péters-
bourg, de Philadelphie^ de Stockholm et de Vienne ; contenant
vn précis des propriétés et des doses des médicaments simples
et composés^ et des remarques pratiques sur leur emploi. Paris,
1820, in-i8.
Remarques sur le traitement des fièvres adynamiques et
putrides. (Revue médicale, 1821.)
Observations d'un état inflammatoire de Festomac et de
Fintesttn avec paralysie incomplète des membres mférieurSy
et réflexums à ce sujet, (Idem, 4 823.)
Considération sur une phlegmasie des viscères de la région
épigastrique, déterminée probablement par l'emploi du sulfate
de quinine à doses trop répétées, (Idem, 18i3.)
Hecherches expérimentales sur Cempoisonnement par Vacé»
tate de morphine. (Idem, 182i.)
Note sur Finflammation de la moelle épinière^ considérée
comme cause de diverses affections de poitrine et de l'abdomen .
(Idem, 1825.)
Note historique sur M. Béclardy profesteur de la Faculté de
médecine de Parts. (Idem, 1825.)
Note sur la variole. (Idem, 1826.)
Considérat'ons pathologiques et médico-légales sur Cex-
citation vénérienne, symptôme avant-coureur de diverses
maladies et notamment de Cangine avec exsudation de matière
puUacée. (Idem. 1828).
Considérations sur la convenance et l'utilité de confier à
tour de rôle le service médical, dans les hôpitaux et les hospi-
cesy à tous les docteurs en médecine et chirurgie, qui ont leur
domicile dans le ressort des villes qui possèdent de pareils
établissements etc. Paris, 4829, m -8.
Desportes est encore auteur de l'article Pigeon domestique
imprimé dans le Dictionnaire des sciences naturelles, Paris,
1826, tom. 10.
— 136 -
DBSPORTES (Narcisse-Henri-Françoifl)
Narcisse-Heari-Prançois Desportes naquit à Champroad
le 2 décembre 1776. Ses parents l'envoyèrent à Paris pour
y étudier la médecine, mais son goût prononcé pour les
sciences naturelles et sa profonde aversion pour les études
pratiques de l'art médical firent qu'il y renonça dès le
début, alors il s'adonna à la science naturelle et spécia-
lement à la botanique.
Vers 1798, il fit connaissance de Lamarek et de Mirhei,
et rédigea pour eux l'histoire des végétaux qui parut dans
le Cùurs dhùtoire naturelle, publié par Déterville. On lui
ofirit une position au jardin des plantes, il la refusa et
revint au Mans, où il s'occupa de la publication de
plusieurs ouvrages.
En 1 830, il fut mis à la tète du bureau de bienfaisance
où jusqu'au jour de son décès il n'a cessé de rendre de
grands services; quelques années plus tard, on le nomma
adjoint de la ville du Mans, il quitta ces fonctions pour
celles de conservateur du Musée d*histoire naturelle de la
même ville^ plus appropriées à ses goûts. C'est à lui qu'on
doit Tordre pariait qui règne dans les collections de notre
musée. Desportes était membre de plusieurs sociétés
savantes et de bienf^sance ; la Société d'horticulture du
Mans a fait en lui une grande perte. Il est mort au Mans,
le 7 juin 1856.
Voici les ouvrages publiés par Desportes :
Catalogue des insectes observés aux environs du Mans, dis-
posés d'après la méthode du C, Lamarek (imprimé dans
l'AnDuaire de la Sarthe, an X.)
Exposition des caractères des genres de plantes établis par
les botanistes, rangés suivant l'ordre du système de fJnni
(imprimé dans VBistoire naturelle des végétaux, par
Lamarek et Mirbel; tome III. Paris, an XI^ in-18. —
Desportes a encore rédigé une partie du tome XH du
même ouvrage.
Tableau des plantes cultivées dans les serres de A/, le Prince
de Clairsigny. Le Mans^ 1806, in-8.
l/- t ^ J*^ ^
— 137 —
LûUdes animaux et des minéraux observés dans le dépar-
temmt de la Sartke. Le Mans^ 1821, in-8.
Roselum gallicumy ou énvmération méthodique des espèces
et variétés du genre rosiei\ indigènes en France ou cultivés
dans les jardins, avec la synonymie française et latine. Le
Mans, 18%, in-8.
Description topographique et hydrographique du diocèse
iu Man% (Sarthe et Mayenne). Le Mans, 1831, in-12. —
Seconde édition sous le titre de : Description topographique
et industrielle du diocèse du Mans^ suivie du Guide du voya-
geur dans la Sarthe^ la Mayenne et les départements limitro-
phes. Le Mans, 1838, in-18.
Flore de la Sarthe et de la Mayenne, disposée d'après la
méthode naturelle, avec Findieation des propriétés médicales
det plantes et leur usage dans les arts. Le Mans, 1838, in-8.
Bibliographie du Maine précédée de la description topo-
graphique et hydrographique du diocèse du Mans, Sarthe et
Mayenne. Le Mans, 184^, un volume in-lS.
Desportes à donné plusieurs articles de botanique aux
tomes I et VI du Dictionnaire des sciences naturelles. Paris,
1804-1817.
DES PORTES DE LINIËRES iHazimilien-Édouard)
Haximilien-Édouard des Portes de Linières, chet de
bataillon au 51* de ligne, succomba le 12 janvier 1867;
à Orizaba (Mexique)^ à une maladie déterminée par les
longues fatigues de la guerre, à laquelle ce brave et excel-
lent officier avait pris une si noble part. Son régiment
l'aimait et l'estimait beaucoup.
n a été inhumé dans une cryple du Panthéon du cime-
tière d'Orizaba.
DE TILIËRE
Le comte de Tilière n*est pas né dans le département
de la Sarthe, mais il vint habiter dès son bas âge la ville
deSaint-Calais. Plein de dévouement à la chose publique,
il fut nonmié maire de Saint-Calais et membre du conseil
général de la Sarthe.
11
— 438 -
Le comte de Tilière est décédé ft Saint-Galais le 90
décembre 1855.
DE TILLT (Augaste-Guy-Harie)
Le comte Auguste-Guy-Marie de Tilly est né à Dieppe,
le 2 mai 1782. Il est décédé au Mans, le 20 novembre 1855.
n était capitaine d'infanterie en retraite.
DE TILLT (Clément)
Le marquis Clément de Tilly est né à Neuvillalais, le 4
février 1769. 11 servit dans le régiment de Bresse; fait
chevalier de Saint-Louis, il passa dans Tannée de Gondé
puis dans celle de la Vendée, t Son père, dit René de
Rovigo, brigadier aux gardes du corps, blessé au 10 août,
expira dans les cachots de la Terreur ; son frère fut
massacré; pendant un armistice, par les réquisitionnaires.
En 1832, de Tilly et son fils Henri furent compromis :
tout cela est de l'histoire ancienne. Les Tilly datent de loin ;
un de leurs ancêtres combattit à la bataille d'Hastings et
conquit des fiei's en Angleterre. »
Le marquis île Tilly est rentré dans la vie privée depuis
1830 et est venu habiter le Mans. Il est mort le 4 décembre
1855.
DE TILLT (Henri)
Le comte Henri de Tilly descendait d'une ancienne
famille d'origine danoise et normande à la fois, qui a
donné à la France un grand nombre d'hommes d'épée
et de distinction. Deux de ses ancêtres accompagnè-
rent, en 1066, Guillaume à la conquête de l'Angleterre.
Plusieurs chevaliers du môme nom firent partie de la
première croisade et des suivantes. Un autre compta parmi
les 119 Normands qui s'immortalisèrent, en U23, par la
défense du mont Saint-Michel contre 15,000 Anglais.
Fils d'un chevalier de Saint-Louis, qui avait servi dans
l'armée de Gondé et combattu dans le Maine pour la cause
^>> J.6(^
I
— 439 —
royale, en 1815, Henri de Tilly, officier de dragons sous la
Restauration, fidèle à de glorieuses traditions et se souve-
nant que serment oblige^ comme noblesëe oblige^ donna sa
démission en 4830, et lorsque deux ans plus tard, les dépar-
tements de rOuest se levèrent pour répondre à l'appel de
la Duchesse de Berry, il fut un des premiers à prendre les
armes dans le Maine en faveur de la Monarchie légitime.
Poursuivi et condamné à mort pour sa participation à
ces événements, il fut forcé de s'expatrier, et, après avoir
passé quatre ans en exil, il rentra en France, en 1836, pour
faire purger sa contumace et se présenta devant la cour
d'assises, à Orléans, où il fut acquitté, grâce au talent de
M. Guibourg, son défenseur.
L'année suivante, il s'alliait, en Bretagne, à la fille du
marquis de la Bretesche, dont la tombe s'est fermée avant
la sienne.
Le marquis de Tilly aurait pu jouir, CAjmme tant
d autres, des joies pures de la famille, au foyer domestique ;
mais fait pour la vie des camps, le repos, malgré sa grande
affection pour les siens, n'allait point à son caractère
entreprenant. Yoyageiu* intrépide, désireux de s'instruire
et de juger des choses par lui-même, aimant les grands
spectacles de la nature, on le voyait sans cesse parcourant
non seulement la France, mais aussi les pays étrangers.
En 1834, il gravit l'Etna; en 4835, il fit l'ascension du
mont Blanc et fut le ftremier Française exécuter cette péril-
leuse entreprise. En 4864, il traversa les mers et se rendit
au Mexique, à Guatemala, puis plus tard, au Canada. En
1870, il voulut visiter le Brésil et le Pérou, y retourna une
seconde fois en 1872, remonta le fleuve des Amazones
jusqu'à l'extrême limite de son cours navigable et revint
en Europe par Lima et le cap Horn, après avoir couru les
plus grands dangers en traversant des forêts vierges et des
populations sauvages.
Le comte de Tilly était né pour les armes, s'intéressant
vivement à toutes les questions militaires, possédant
l'esprit de décision et d'organisation, d'une bravoure allant
jusqu'à la témérité, il fût parvenu certainement aux
positions les plus élevées dans notre armée> s'il n'avait pas
— 440 —
été jeté hors de sa voie naturelle par la révolation de
Juillet.
Il se rendait de Nantes à Prohsdorf pour saluer le descen-
dant des rois de France, lorsqu'il fut atteint, au château de
Yosne, en Bourgogne, de la maladie qui devait l'emporter
en peu de jours. Le 10 janvier 1875, Il est mort Agé de 09
ans. Son corps a été transporté au Mans, où il repose auprès
des membres de sa famille.
Il a publié :
Ascensions aux cimes de l'Etna et du mont Blanc. Genève,
1835, in-8.
Lettre du capitaine de Tilly, 4838.
A Messieurs les officiers de V Empire^ poésie, 1852, în-4.
DE VANS8AT (AchiUe)
Le baron Achille de Yanssay est né au chAteau de la
Barre, commune de Conflans, le 5 avril 1779, et y est
décédé le i mars 1875.
Le baron de Vanssay a rempli, dans Tadministration,
les fonctions les plus élevées ; il s'y est distingué par la
sagacité, la fermeté et la conscience qu'il a apportées dans
toutes ses actions.
Ancien conseiller d'État, ancien préfet des Basses-Pyré-
nées en 1810, de Vaucluse en 4815, delà Manche en
1816, de la Seine-Inférieure en 1816, de la Loire-Inférieure
en 4828, il était gentilhomme de la chambre du roi et
commandeur de la Légion d'honneur.
Kn 1830, il abandonna ces fonctions et repoussa des
propositions de rentrée brillantes.
Il se renferma dans le vieux castel de la Barre, et
se plut à l'embellir de ses vertus privées qui en ont fait,
à ce point de vue, l'exemple de la contrée; chacun en a
été frappé autour de lui, et ceux auxquels il a été donné
de le connaître dans l'intimité, ne l'ont jamais quitté sans
admirer la sérénité de son âme.
Les malheureux étaient chaque jour comblés des dons
de sa charité qui était inépuisable.
V^'>- i^cc
— u\ —
La commune de Conflans lui doit son école de filles et
l'église son embellissement.
Une foule nombreuse de Conflans et de Saint-Calais a
tenu à le conduire à sa dernière demeure.
DE VAnGUTON (Stanislas)
Né à Clermont (Sarthe), le 4 mai 1823, Stanislas de Vau-
gayon entra de bonne heure à l'école navale et s'y distin-
gua par sa science et sa bravoure. Après un séjour prolongé
da.iis les mers de l'Amérique, il lut appelé à prendre part
à la guerre d'Orient sur les flottes de la Baltique. Sa
brillante conduite à la prise de Bomarsund le fit nommer
chevalier de la Légion d'honneur. La guerre terminée,
il donna sa démission et viot se mettre au service plus
obscur du pays, berceau de sa famille, à Cossé-le- Vivien.
A peine arrivé, on le nommait conseiller municipal,
adjoint et maire en i 864.
En 1870/ la France est envahie, ravagée, vaincue; mais
elle lutte, un faible rayon d'espoir éclaire encore ses géné-
reuses illusion?, elle combat pour l'honneur peut-être,
mais n'est-ce pas un motif suffisant ? Dans tous les cœurs
fi'ançais la préoccupation de la lutte contre l'étranger
domine tout autre souci. Un comité de défense s'organise
dans le département de la Mayenne, par le suffrage des
gardes nationales : c'est assez dire que le canton de Cossé
s'y fait représenter par de Vauguyon. Mais quelles ter-
ribles angoisses, quelles amères déceptions l'y atten-
daient ! Un préfet, dont le département doit garder à
jamais la triste mémoire, chercha à faire de la défense
oationale le triomphe d'un parti. Une bande d'oiseaux
rapaces s'est abattue sur le pays pour détruire ses institu-
tions et vivre à ses dépens : n'était-ce donc pas assez des
pillards d'outre-Rhin ?
« 11 nous souvient de ces séances du Comité, écrit
Jules-Marie Richard, où de Vauguyon soulevait intré-
pidement le voile qui recouvrait tant de honteuses
manœuvres. On le chargeait d'armer les hommes appelés
par les décrets de la délégation et secrètement on l'entra •
— 442 —
vait dans 9a mission^ afin de pouvoir dire bien haut qu'il
n'avait rien fait, qu'il ne savait rien faire pour la défense
de la patrie, et la préfecture achetait à l'étranger d'impos-
sibles fusils pour les futurs combattants ou des ar-
mes plus sérieuses pour ses affidés qui ne combattirent
jamais. L'activité de Vauguyon semblait se multiplier à
mesure que grandissaient les obstacles apportés à Tœuvre
du Comité de défense : il disait la vérité en face, et,
joignant les actes aux paroles, surexcité par l'amour de la
patrie, il courait au Mans prendre les ordres du général
Fiéreck, à Chartres où sa mission de défense échouait
devant la molle attitude de la population, et quand il
revenait à Laval, brisé par la fatigue^ il lui fallait voir son
œuvre défaite et engager de nouvelles luttes contre les
agissements de la secte. Aux phrases sonores il répondait
par des faits précis, aux menaces par un sourire incrédule,
aux indélicatesses par de spirituelles reparties qpii faisaient
de lui un charmant causeur, gênant surtout ses adver-
saires par ses sentiments profondément patriotiques et
l'honnêteté de sa conscience. Ce que la volonté nationale
avait élevé, la volonté préfectorale le détruisit : un trait
de plume supprima le Comité de défense, n
Quelques jours après, de Vauguyon rentrait dans
l'armée et acceptait le commandement d'une batterie
d'artillerie mobilisée de Maine-et-Loire. Ce fut à la divi-
sion Collin, du âP corps, qu'il fit cette rude campagne
d'hiver où tout semblait conspirer contre nous, où il n*y
avait de comparable à l'aGharnement de la mauvaise
fortune que l'héroïque opiniâtreté du patriotisme. En
novembre et décembre, le 21^ soutint aux environs de
Vendôme et de Fréteval de nombreux combats ; bientôt le
capitaine de Vauguyon fut nommé chef d'escadron et sa
belle conduite aux journées de Marchenoir^ où l'on ne
savait trop admirer son sang-froid au milieu des dangers,
lui valut le titre d'officier de la Légion d'honneur. D eut
aussi sa part aux luttes journalières de janvier, aux com-
bats acharnés qui précédèrent la prise du Mans, et pour
tout dire en un mot, il y fit son devoir en homme
d'honneur.
— 143 —
c Vieiment les élections pour TAssemblée nationale, dit
l'an de ses biographes, le département de la Mayenne le
nomme en tête de sa liste avec 63,000 suffrages, légitime
hommage de la reconnaissaoce publique ! Dès lors il se
donne tout entier aux travaux de l'Assemblée et aux inté •
rets de ses mandataires : dans ces quelques semaines qui
devaient être ses dernières^ que de services rendus^ mais
aussi que de fatigues endurées^ quel tourment pour son
âme si firançaise de voir la guerre civile succéder à la
guerre étrangère ou mieux une invasion de bandits lever
contre le drapeau national son hideux drapeau ! o
Le 20 avril, il mourut, et le lendemain une délégation
de l'Assemblée lui rendait les derniers devoii*s.
D'HENNEZEL
il s'est éteintà Paris, le 14 octobre 1 868, à Tâge de 89 ans,
UQ des derniers débris du premier empire^ le commandant
d'Hennezel, officier de la Légion d'honneur et chevalier de
Saint-Louis, qui était très connu à La Flèche, où il avait
passé une notable partie de sa longue existence.
Issu d'une vieille et noble famille de Lorraine, il était
élève au collège de La Flèche sous les Doctrinaires, lors
de sa suppression en avril 1793. A 18 ans, il s'engage
dans les v<^lites de la garde, fait les premières guerres de
l'Empire, la guerre d'Espagne, où il se rencontre avec le
colonel Pertuisot, dont beaucoup se souviennent encore
à La Flèche. Laissé pour mort sur le champ de bataille
deLutzen (1813), d'Hennezel revient criblé de blessures
et est nommé capitaine au Prytanée militaire; il y reste
17 ans, jusqu'en 1*830, époque où il est nommé chef de
bataillon au 55' de ligne.
Dans cet intervalle^ le commandant d'Hennezel a eu,
au Collège militaire, ses deux neveux, qui sont entrés à
Sainl-Cyr en 1828 et 1829, et sont morts aujourd'hui.
Enfin, après sa retraite, le commandant vient encore se
fixer à La Flèche pendant 14 ans^ de 1844 à 1858, pour
y être près de son fils unique, élevé lui aussi au Prytanée,
comme son père et ses oncles, de 1844 à 1850.
- 144 —
Ep 1858 le commandant s'était retiré à Paris el y
coulait une verte vieillesse, exempte d'infirmités. La
mort de sa femme, qu'il avait perdue au mois de mai
1868, a certainement hâté sa fin. Eu lui s'éteint encore
un de ces vieux vétérans du passé qui deviennent de plus
en plus rares.
DOREAU (Théophile)
Théophile Doreau naquit à Duo^ département de la
Creuse^ le 3 janvier 4811. Il vint à Mamers, à la fin de
1836, pour exercer jusqu'en 1861 les fonctions d'avoué
près le tribunal civil. En 1848, il fut élu conseiller muni-
cipal, presque à l'unanimité, et bientôt après il devint
premier adjoint du maire.
Doreau conserva ses fonctions d'adjoint jusqu'au moment
où il devint maire, c'est-à-dire, vers la fin de 1868. Libre
de lout autre soin, il avait résolu de consacrer ses forces à
procurer à la ville de Mamers les améliorations qui lui
manquaient ; mais une cruelle maladie Ta empêché
d'accomplir ses projets. 11 est décédé à Mamers le 20 fé-
vrier 1869.
DRODARD (Jacques-Constant)
Jacques-Constant Drouard, qui est né à Conlie, le
16 mars 1790, a pris une part glorieuse aux guerres de
l'Empire ; parvenu au grade de capitaine, il se i-etira
très jeune encore du service. Depuis il a toujours habité
Conlie et est devenu commandant de la garde nationale
de cette commune, puis maire et enfin membre du
Conseil général de la Sarthe. Il est décédé le 92 février
1853.
DROUET (Charles)
Charles Drouet naquit au Mans le 22 avril 1779 et
mourut dans cette ville le li novembre 1862. Ancien
maître de forges, membre du conseil général de la Sarthe,
- 145 —
naturaliste et archéologue distingué; c'est à lui qu'on
doit l'introduction, dans la Sarthe^ du seigle multicaule;
il a constaté le premier les bons résultats de celte
plante.
Drouet a été directeur et inspecteur de la Société fran-
çaise, subdivision du Mans, pour la conservation et la
description des monuments historiques^ il était aussi
membre de la Société d'agriculture, sciences et arts de la
Sarthe, correspondant des Sociétés des antiquaires de
l'Ouest et de Normandie, et directeur du Musée des
monuments historiques de la ville du Mans.
U a publié plusieurs articles scientifiques dans VAs-
modk Cénomatif les Annales de la Société Lmnéenne de
Paris^ Revue de la numismatique française^ le Courrier de la
Sarlhe, F Ami des lois, le Constitutionnel et le Journal des
connaissances usuelles. Il est encore auteur des travaux
suivants :
Réflexions et observations sur Phiva' de 1822.
Mémoire sur un nouveau genre de coquille (Neithée) de la
famille des arcacées, et description d!une nouvelle espèce de
mùdiole fossile. Paris 1824, in-8. A la suite de ce mémoi-
re on trouve une Uste de 37 fossiles du grès vert obseiwés
dans les collines des environs du Mans.
Note sur le muséum du Mans. Le Mans, 1822, in-8.
Observatiims faites en \%^^ à Saint-Rrévin {Loire- Infé-
rieure sur le Choléra Morbus. Le Mans^ 1831, in-i8.
Mémoire sur la température et la végétation de l'hiver 1834
dass le département de la Sarthe. Le Mans, 1834, in-8.
Notice sur des monnaies françaises et des médailles romai-
nes découvertes dans le département de la Sarthe pendant
tannée 1837. Le Mans, 1839, in-8.
Des types les plus habituels des médailles gauloises. Le Mans,
4839, in-8.
Notice sur l'Ephémère diptère. (Gong, scientif. 1839).
Rapport sur des pièces de monnaies anciennes trouvées à
Saint-Miehel-de-Chavaignes. (Gong, scientif. 1839).
Notire sur des découvertes de monnaies françaises. 1839.
De la culture du seigle multicaule et de ses avantages. Le
Mans, 1841, in-8.
- 146 -
Sarcophages observés dans le département de la Sarihe,
1842.
Nouveaux renseignements sur le seigle multtcaule. Le Mans,
1842.
Notice sur la découverte de neuf tombeaux ou sarcophages
en pierre, faite le 8 décembre 4841, dans la commune
d'AUonnes près Le Mans. Le Mans, 1842, in-i6.
\ Notice sur les Thermes gallo-romains découverts à A lionnes
] près Le Mans^ 1844, in-8.
♦ Notice sur les fouilles pratiquées à Allonnes, 1846.
\ Notice sur la maladie des pommes de terre, 1846.
' Rapport sur la maladie des pommes de terre, 1846.
^ Notice sur une mosaïque gallo-romaine découverte à
Mont'Saint-Jean. (Bull de la Société d'agricuU. 1845).
Lettres au Congrès des Sociétés savantes^ 1852, in-4.
DROUIN (Jean-Tryphon-Respice)
Jean-Tryphon-Respice Drouin, maire de Montmirail et
président du Conseil général de la Sarthe, est mort subi-
tement le 20 juillet 1875, en son domicile,, à Montmirail.
Il était né dans cette commune, le 1 1 novembre 1802.
Drouin fit de brillantes études au collège du Mans. Doué
de l'amour du travail, il agrandit par de constants travaux
le cercle de ses connaissances.
Bien jeune encore, Drouin était au collèfge royal de
Maurice où, après des voyages aux Seycheltes et à Mada-
gascar, il avait été reçu comme professeur de littérature
latine, et tous ceux qui ont appris avec lui et par lui la
langue de Virgile et d'Horace, ont gardé un souvenir
ineffaçable de son charmant esprit, de ses gracieuses et
faciles cx)nversations, de ?a douce simplicité et de ce don
si rare d'être à la fois le maître et presque le camarade de
ses élèves qui, tous, sont restés jusqu'à ses derniers jours
ses amis les plus intimes et les plus dévoués.
De professeur de littérature latine, il devint recteur au
collège royal qu'il ne quitta que pour céder la place à un
recteur que le gouvernement britannique envoyait de
Londres. U emporta • les regrets unanimes de tout le
— i47 —
collège. La séparation fut une scène d'att^idriasément.
Rentré dans la maison pat^^nelle, à Hontmirail, il
devint promptement le maire de sa commune où il
régnait bien plus qu'il n'administrait par sa paternelle
bonté, sa haute équité, son inépuisable bienfaisance,
quoiqu'il fût sans fortune.
n eut le douloureux honneur, pendant la dernière
guerre, d'avoir pour hôte le duc de Hecklerabourg-
Schwerin et il sut remplir les cruels devoirs de l'hospita*
lité forcée envers un ennemi, en méritant sa haute
estime.
Les obsèques de Drouin eurent lieu le 22 juillet 1875,
an milieu d'une foule nombreuse.
M. le préfet de la Sarthe a prononcé sur sa tombe les
paroles suivantes :
• La mort vient de frapper un de ses coups inattendus
et d'enlever, dans la plénitude de ses facultés, votre pre-
mier magistrat municipal, le représentant du canton, le
président du Conseil général.
e La foule nombreuse accourue de tous côtés, la douleur
peinte sur tous les visages disent vos regrets avec plus
d'éloquence que ne saurait le faire la parole humaine.
c Permettez-moi, cependant, Messieurs, tant en mon
nom personnel que comme chef de l'administration, d'unir
mes regrets aux vôtres. Ne me refusez pas la triste conso-
lation de rendre un dernier hommage à l'homme de bien
que nous pleurons.
« Les nombreuses fonctions qu'occupait M. Drouin,
maire de Montmirail depuis i859, président du Comice
agricole, membre du Conseil général depuis 1863, m'ont
donné bien souvent l'occa^^ion d'apprécier toutes ses
excellentes qualités : ce cœur généreux, cette âme élevée,
cette urbanité exquise et surtout cette modération, cet
esprit de conciliation qui lui ont valu Thonneur de présid'er
la première Assemblée départementale, dont il dirigeait
les débats avec un tact parfait et une connaissance intelli-
gente des affaires.
c Quand je vous disais, il n'y a qu'un instant, que
H. Drouin était un homme de bien, je disais tout haut.
— 148 —
Messieurs, ce que vous pensez tout bas. Il avait la passion
du juste, de Thonnète, l'amour de l'humanité et il eu met-
tait la recherche bien au-dessus des formes transitoires de
gouvernement, qui n'avaient de prix à ses yeux qu'à la
condition de donner l'ordre dans la liberté.
t Chaque fois qu'il se levait pour prendre la parole au
sein du Conseil général, nous savions d'avance qu'il allait
émettre, développer une idée généreuse. Toutes les
questions qui se rattachaient au soulagement des pauvres^
à l'éducation, étaient l'objet de ses préoccupations cons-
tantes.
Cl Un de ses derniers rapports, avant d'occuper le fauteuil
de la présidence, était consacré à rechercher les moyens
de doter de ressources pi as abondantes les sociétés de
bienfaisance. 11 se demandait s'il ne conviendrait pas
d'établir une sorte dé taxe des pauvres, et, en l'entendant
je me demandais moi-même, non sans étonnement,
comment cet homme, dont la charité était inépuisable,
pouvait penser à appeler la charité publique au secours
de la charité privée.
a L'éducation avait été, sa vie entière, le sujet de ses
études les plus chères ; d'abord professeur de belles-lettres
pendant douze ans, directeur au delà des mers du collège
de ri!e Maurice, où il a laissé un nom aimé et vénéré.
Revenu parmi nous, il recherchait les meilleures métho-
des, les meilleurs systèmes d'enseignement, et, l'autre
jour encore, nous l'entendions à la commission départe-
mentale, tout en rendant justice à nos institutions,
regretter que l'enseignement ne fût pas assez spiritualiste.
tt C'est que sa noble intelligence savait que l'idée
du devoir est inséparable de l'idée de Dieu, l'immortahté
de l'âme, une vie future.
« Ce sont ces grandes pensées qu'il méditait sans cesse
et* qui ont été sa consolation à sa dernière heure, au
moment de quitter cette terre pour une vie meilleure. »
— 149 —
DUBE8SET (Jean-Baptiste-Luc-Thérèse)
JeaD-Baptisie-Luc-Thérèse Dubessey, né en 1796 à
Bourges, est entré de bonne heure dans les bureaux des
préfechires du Cher, de la Creuse, et de l'Indre ; attaché,
en 1830, au cabinet du préfet de la Sarthe, il fut bientôt
conseiller de préfecture, secrétaire général, sous-préfet de
Saint-Calais, puis de La Flèche, où il laissa de bons souve-
nirs de son habile et laborieuse administration ; ensuite il
passa aux préfectures de Chalon-sur-Saône et de Tlndre.
En i846; il reçut la croix de la liégion d'honneur.
Le gouvernement révolutionnaire de i848 le destitua
comme préfet de Tlhdre ; le conseil municipal de Châ-
teauroux demanda son maintien , une dépuiation fut
envoyée à Parts à cet effet ; le gouvernement refusa et
confirma la destitution. Nommé, en janvier iSA9, préfet
des Pyrénées-OricD taies, il reçut- quelque temps après^ du
gouvernement espagnol, le titre de commandeur de l'ordre
de Charles lU; appelé ensuite à la préfecture du Loiret,
il y resta quatre annéei et y fit beaucoup de bien ; une
médaille d'honneur lui a été offerte pour sa belle organi-
sation des médecins cantonaux qui a été mise en pra-
tique dans ])lusieurs départements.
En 1853, l'Empereur nomma Dubessey commandeur de
Tordre de la Légion d'honneur et conseiller d'Etat;
quelque temps après, il le chargea « d'étudier, dans une
partie de la France, les besoins et les vœux des popula-
tions, ainsi que les moyens de donner une solution
pratique à des questions d'intérêt général. » Le résultat de
cette mission est consigné dans plusieurs Mémoires et
Projets dont les uns ont été convertis en lois.
Dubessey est mort à Paris le 8 février 1859. On possède
de lui:
Recueil annoté des actes administratifs.
Mémoire sur le système d'empi^isonnement cellulaire.
Mémoire sur la nécessité de simplifier^ principalement sur
la décentralisation^ t instruction des affaires administratives.
Observations sur le mode de distribution des secours à voter
— 180 —
par r Assemblée nationale^ en faveur des vndigenU des eam-
pagnes.
Mémoire 6tir TappUcatitm aux communes rurales de la loi
relative aux logements insalubres,
DUBIER (Jacques)
Jacques Dubier, qfui est mort le 6 janvier 4867, ftgé de
73 ans, était maire de Valennes depuis 1841 ; à cette
époque, ayant perdu son fils unique, objet de ses affeclions,
il avait quitté Versailles pour habiter sa propriété de
la Borde. Successivement président du Conseil d'arrondis-
sement de Saint-Galais, membre du Conseil général de la
Sarthe, il avait plus tard abandonné toutes ces fonctions
pour se consacrer uniquement à l'administration de sa
commune.
L'affabilité de ses manières, la bonté de son cœur, la
droiture de son caractère lui avaient concilié l'estime et
l'afTection de tous, et l'on peut assurer qu'il ne comptait
aucun ennemi parmi ses administrés.
DUBOIS (Pierre-Antoine)
L'abbé Pierre-Antoine Dubois était né à Douillet, près
Fresnay, le 9 mai «797. Le 16 août 185A il fut nonuné
chevalier de la Légion d'honneur et, en 1873, le 4 avril,
administrateur-tuteur des enfants de l'hospice du Mans,
auxquels il avait consacré tous ses soins. Il lut ausâ
chanoine titulaire de la cathédrale et vicaire général.
Pendant sa longue carrière, l'abbé Dubois s*est constam-
ment préoccupé d'améliorer le sort réservé à ces pauvres
enfants abandonnés.
Le service d'administration des enfants assistés de la
Sarthe a été organisé et administré par lui, et il est resté
et restera longtemps le modèle de tout ce qui a été créé
jusqu'ici.
L'abbé Dubois est mort au Mans, le 16 décembre 1875.
Y- f\- Ji^^
— 151 —
DUFEU (Jean-Baptiste)
Jean-Baptiste Dufeu naquit à Àsnières, le 23 janvier
4792 ; il fit ses homanités au collège du Mans et après avoir
suivi pendant quatre années, au grand séminaire, les cours
de philosophie et de théologie, il fut nommé vicaire de
Coulans en 1818.
Nommé en 1823 curé de Coulans, Dufeu contribua à
rérectîon de la maison des sœurs ; en 1827, il fit refondre
la grosse cloche de l'église et en 1830 il entreprit la
restauration complète de ce monument, fit détruire
Tabside romaine et on éleva à la place le vaste chœur en
style flamboyant; Tancien autel de la Renaissance disparut
dans ces restaurations, enfin trois verrières à personnages
et deux grisailles furent placées dans cette église.
Dufeu se démit de sa cure en i859. 11 est mort le 7 août
1879.
Dufeu laisse un manuscrit intitulé Chronique de l* Église
de CoiJans. Son biographe^. Henri Bruneau, dit qu'il y à
peu d'erreurs dans ce manuscrit ; Thistoiie contemporaine
y est traitée assez largement, mais il regrette que Ja pé-
riode révolutionnaire ait été passée presque sous silence.
Ces lacunes, ajoute-t-il^ n'empêchent pas le li\Te d'être
rempli de précieux renseignements.
DDFFAUD DE SAINT-ÉTIENNE
Dufiaud de Saint- Etienne, ancien ingénieur des ponts
et chaussées à Poitiers, et en dernier lieu au Mans, cheva-
lier de la Légion d'honneur, est décédé à Poitiers au cours
du mois de janvier 1868.
Dufiajid était président de la Société du Matériel
agricole, membre du Conseil départemental des bâtiments
civils de la Sarthe et de la Société d'horticulture.
DUGRIP (Jean-François-Harie)
En 1809, Jean-François-Marie Dugrip naquit à Valennes,
il fit ses études au collège du Mans, son droit à Paris et
- 154 —
vint au Mans exercer la profession d'avocat, plus tard il
se livra entièrement à l'agriculture, et, comme membre
de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe,
il exposa ses produits dans plusieurs concours et obtint
une dizaine de médailles. Dugrip est mort au Mans, le
27 janvier 1870. Il est auteur de divers articles agricoles
publiés dans le Messager de la Sarihe et des travaux sui*
vants :
Rapport sur la sùtiatûm des écoks et des familles. 1850,
Communication relative à la culture de plusieurs voriités
de pommes de terre y 1854.
Communication relative à la cultw^e d'une variété de
pommes de terre, 1854.
Observations sur une nouvelle variété de pommes de terre
obtenues de semis en 1847, 1854.
Communication adressée à la Société impériale et centrale
sur le rendement de la pomme de terre Chardon^ 1857.
Observations sur le rendement de la pomme de terre
Chardon^ cultivée sur des sols variés^ 1855.
Essais comparatifs de divers engrais, 1859.
Communication sur le drainage. Résultats, 1859.
Quel est l'état actuel de l'agriculture dans le département
de la Sartke, 1860.
Concours régional^ 1865.
Les races bovines, 1866.
Le concours hippique, 1866.
Lettre au rédacteur du Messager de la Sarf be sur r agri-
culture, 1866.
Lettre au rédacteur du Messager de la Sarthe sur un
crime commis près d^Ecommoy, 1866.
Communication sur divers essais d'engrais, 1867.
Du sel dans le compost, 1 868.
Presque tous ces travaux ont été insérés dans le Bulletin
de la Société d'agriculture, sciences et arts de la
Sartbe.
— 453 —
DULAC (François)
François Dulac naquit à Bourges, le M janvier 4804,
d'une famille peu fortunée, mais fort honorable. II fit ses
études au petit séminaire de son diocèse, et embrassa
ensuite la carrière de l'enseignement.
Après avoir professé pendant quatre années la classe de
cinquième au collège de Donzy (Nièvre)^ il vint au Mans
pour prendre la direction de l'Ecole communale d'ensei-
gnement mutuel, et y fut installé comme directeur le
1" octobre 1831.
* Un an après son arrivée au Mans, Dulac fonda dans
son école un cours d'adultes qu'il continua pendant plus
de vingt ans. Plus tard, il fonda successivement : un cours
gratuit pour les militaires destinés à être moniteurs dans
les écoles régimentaires ; un cours également gratuit, qui
dura deux ans, en faveur des instituteurs eux-mêmes ;
un autre cours toujours gratuit, qui en dura quatre, en
faveur des élèves de l'École normale, et un dernier où
vinrent se fortifier dans l'art difficile d'enseigner la jeu-
nesse, tous les instituteurs des trois cantons du Mans.
Enfin il fonda une sorte de caisse d'épargne à laquelle les
enfants déposaient sou par sou leurs petites économies
qui, lorsqu'elles s'élevaient à une certaine somme, étaient
versées à la Caisse de la ville. L'Université, dont il était
membre, ne pouvait laisser sans récompense un zèle
dont elle devait être fière. Le directeur de l'école mutuelle
du Mans reçut donc, presque chaque année, soit du minis-
tère de rinstruction publique, soit de diverses sociétés
d'enseignement, quelques distinctions honorifiques, des
médailles et des prix. Le i6 août 48^5, il fut nommé
officier d'académie, puis o£Bcier de l'insiruction publique,
le 40 mai 1866. L'année suivante, le il août, il recevait
la croix de chevalier de la Légion d'honneur, et tous
ceux qui l'ont vu à l'œuvre ont applaudi à cette distinction
à bien méritée.
Retiré depuis un an et jouissant d'une modique retraite,
Dulac expira le 32 septembre 4873. Il fut inhumé dans
42
- 154 —
le grand cimetière du Mans où ses anciens élèves lui ont
acheté une concession perpétuelle et élevé un monu-
ment.
Oa a de lui un grand nombre de dûcoftrs prononcés aui
distributions de prix de son école, et les ouvrages suivants :
Manuel de l'École mutuelle du Man$, 1848,1 vol. in-8.
Recueil de prièrei et de chant en usage dans l'école com-
munale denteignement mutuel du Man$^ suivi de lectmts
diverêffS avec supplément (qui a eu six éditions), 1856,
\ vol. in-12.
Biographie de Dubessey, 1859.
Histoire Sainte (qui a eu sept éditions), 1869^ 1 vol. in-8.
DU PRAT (Antoine-Théodore).
Antoine-Théodore, marcpiis du Prat, naquit à Versailles
le 22 janvier 1808; il était fils de Pierre-Jean-François
marquis du Prat et de Simplicie-Reine-Rose Le Conte de
Nonaut de Raray.
Antoine-Théodore, marquis du Prat, avait été nommé
chevalier de Malto à Rome, par bulle du i8 juin 1853;
chevalier de Tordre de Saint-Etienne de Toscane par Son
Excellence le ptince Poniatowski, en vertu d'un rescrit
du grand-duc de Toscane, le 30 juin 1852; chevalier du
Saint-Sépulcre, par brevet du 30 décembre de la même
année ; il était auf^si commandeur de Tordre pontifical de
Saint-Grégoire-le-Grand, chevalier de première classe de
celui de Saint-Michel d**. Bavière, etc., etc. Il habitait le
château de la Gidonnière, à Lhomme.
Antoine-Théodore, marquis du Prat, fit de brillantes et
solides études au collège des jésuites de Fribourg, il
entra à 22 ans h Saint*Gyr , et en sortit pour épouser
W* Marie de Ghabannes.
Devenu veuf et sans enfants, il épousa, le 26 novembre
I8I>0, M*'^ Antonia-Aglaé-Armandine-lda deGramont.
Le marquis ilu Prat est auteur des ouvrages suivants :
Essai sur la vie du cltancelier du Prat. Versailles, 18^.
La vie dAntoinedu Prat,cardinal du titre de Scùnte-Anas-
Idste, chevalier de France. Paris, 1857.
1
'^(M^o^ f^ifi/^*^ Jjuiy»,^^ Sca^^iMaJ \/^ • /) Jil^é^S
r
— 155 —
Généalogie histwique de la maison du Prat, anecdofique
et critique, Versailles. 1857,
Fragments et souvenirs sur la vie et la mort de ilf '• Pau-
Une-Cécile du Prû/. Versailles, 1857.
Histoire f Elisabeth de Valoir, reine d'Espagne^ 1545-
15fi8. Paris, 1859.
Notes sur tes tableaux vendus, pillés^ saccagés et sauvés
de mon pauvre vieux château de la Goupilière. Versailles,
1863.
Glanes et regains récoltés dans les archives de la maison
du /»rtf/. Versailles, 1865.
H est aussi auteur de nombreux articles dans le Bul-
letin du Bibliophile^ la Bévue d'Anjou et du Maine ^ le
Bulletin des Bouquinistes^ le Correspondant et autres Re-
vues religieuses et historiques.
Il a également composé des Mémoires sur les person-
nages et les choses du temps, renfermant la matière de 25
volumes qui seront publiés plus tard.
Le marquis du Prat est mort h Versailles, le ii janvier
1867.
DU RIVAU ^Charles)
Charles du Rivau, chevalier de la Légion d'honneur,
aaciea capitaine de la garde mobile de la Sarthe, secré-
taire g'^néral de la préfecture du Morbihan, est mort à
Vannes, emporté à 32 ans par une fluxion de poitrine
compliquée de fièvre typhoïde. Ses obsèques ont eu lieu le
22 mars 1874, à Saint-Jean-de-la-Motte, au milieu d'une
nombreuse assistance, conduite par son malheureux mais
bien courageux père, maire de Saint-Jean-de-la-Motte.
A Ck)ulmiers, il a reçu le baf)tème du feu. Debout avec
son lieutenant au milieu de sa compagnie déployée en ti-
railleurs et abritée derrière les fossés et les buissons, le
capitaine du Rivau, impassible au milieu de la mitraille,
avait inspiré le courage et la confiance à ses soldats.
C'était le début du 33* mobiles.
Du Rivau a toujours apporté la plus grande patience
dans l'exercice de ses délicates et difficiles fonctions de
— 456 —
secrétaire général de la prélecture du Morbihaa. It était
aftectueux pour ses collègues, bon pour ses administrés,
bienveillant pour ses subordonnés. Esprit vigoureux et
charmant, caractère élevé, quoique toujours simple, on
trouvait en lui les fortes vertus qui attirent Testime, et
les vertus aimables qui s'appellent Taffection.
Lorsque la guerre s'engagea, dit un de ses biographes,
il s'enrôla volontairement dans la garde mobile de la
Sarthe. Après Coulmiers, il remplaça, pendant deux mois,
son chef de bataillon blessé, et ce fut sous son comman-
dement que marchèrent devant l'ennemi ces braves
gardes mobiles. Quelque temps après, du Rivau recevait
la décoration de la Légion d'honneur, récompense bien
méritée de sa fermeté, de son énergie et de son courage.
Du Rivau était un homme d'une rare valeur, c'était
une riche nature.
DU TAILLIS DE NEUFBOURG (Louis)
Louis du TailUs de Neutbourg est né à Mamers, en
4790. Son père, descendant d'une des plus anciennes fa-
milles de Normandie^ en partie ruiné par les événements
financiers et politiques de son temps, avait été habiter
Paris. C'est là, dans une pension de Passy^ que le jeune
du Taillis de Neufbourg fit ses études. Il commença en-
suite son droit ; mais son goût pour les études littéraires
et économiques l'entraînèrent vite vers un autre monde.
Il composa plusieurs pièces de théâtre, dont une on 4^v\
eurent quelques succès. Cependant il avait ua esprit trop
sérieux pour se contenter de bluettes pareilles, et c'est alors
qu'il se lança dans l'étude des nombreux systèmes
économiques et sociaux , tant en vogue ; il compila
nombre d'ouvrages traitant de ces matières. Tous les
systèmes furent étudiés : le Saint-Simonisme, le Gabé-
tisme, le Fouriérisme^ le Buchézisme et plusieurs essais
composés par lui sur ces matières sont restés manuscrits,
notamment : le Phalanstère catholique^ où sa science, sa
rectitude d'esprit, sa générosité d'âme éclatent à chaque
ligne. Enfin, il s'était fait nommer d'abord répétiteur au
/^^
— 157 —
Collège royal militaire de la Flèche, puLs juge de paix à
Malicorne et plus tard à Montmorillon (1840). C'est là
qu'il est raoi*t, le 5 février 1864> après avoir pris sa
retraite, vers 1857.
Dans ses dernières années, et pour occuper ses loisirs,
il a composé une Mnémotechnie des articles du Code civil
français, fondée sur un système nouveau inventé par lui ;
et une traduction des Psaumes et Hymnes religieux, des-
tinée à permettre aux fidèles de comprendre facilement,
par suite de combinaisons particulières, le latin des offices
religieux, ouvrages restés inachevés ; enfin, un opuscule
publié sous le titre de : Vaf*iétés instructives^ sérieuses et
amusantes sur les procès. Poitiers, 1868, in-8, avec cette
épigraphe :
Né de mère mancelle et de père normand.
Je voudrais néanmoins les procès au néant.
Du Taillis de Neufbourg avait un esprit chercheur, un,
droit, une àme essentiellement dévouée, affectueuse, gé-
uéreuse, prête h tous les sacrifices, à tous les dévouements.
C'était son amour pour ses semblables qui l'avait jeté
dans les recherches de systèmes sociaux perfectionnés,
recherches qui d'ailleurs l'ont vite amené à se convaincre
que les grandes vérités religieuses de l'Ëvangiie étaient
encore ce qu'il y avait de meilleur. Aussi est -il mort en
chrétien, vénéré de tous ses justiciables, aimé et estimé
de tous ceux qui l'avaient connu. Et sa mémoire reste
vivace dans le pays qu'il avait fait sien.
DUTERTRE (Gabriel)
Gabriel Dutertre, capitaine en retraite, ancien chef de
bataillon de la garde nationale de Beaumont-sur-Sarthe,
ancien membre du conseil ^'énéral de la Sarthe, membre
honoraire de la Société d'agriculture, sciences et arts du
département, officier de la Légion d'honneur, chevalier
des ordres de Saint-Louis, de Saint-Grégoire -le-Grand et
de Saint-Sylvestre, médaillé de Sainte-Hélène, est décé-
dé le 21 juillet 4870, en son domicile, au Mans. 11 était né
à Saint-Paterne, le 27 juillet 1790.
— 158 —
Cette simple et froide énumération des fonctions rem-
plies par Dutertre et des distinctions dont il a été Tobjet,
dit assez tous les droits qu'il avait à la considération, à
l'estime dont il a joui pendant son existence et aux re-
grets qu'il laisse après sa mort.
On lui doit :
Circulaire aux électeurs de rarrondùsement de Mamert^
relative à sa candidature à V Assemblée législative^ 1851,
in-4*.
Profession de foi aux électeurs de Manars^ 1852, in-4*.
£:
EDOH (Jacqnes)
Jacques Edom était né à Alençon, le 28 août 1797, de
parents qui avaient acquis une honnête aisance dans le
commerce.
Il fit ses études au collège du Mans, et devint successive-
ment censeur au collège de Caen, proviseur à celui d'An-
gers.puis inspecteur de l'Académie de Caen,recteur de celles
de Grenoble, Reims et inspecteur d'Académie au Mans.
Quatre ans après, il rentrait dans le repos, était nommé
recteur honoraire et décoré du titre de haut titulaire de
l'Université. Depuis, il se livrait à des travaux historiques
et à des œuvres de bienfaisance.
Jacques Edom était membre du bureau de bienfaisance
de la ville du Mans et faisait partie de la commission dé-
partementale pour la conservation des monuments histo-
riques ; il était aussi membre des Sociétés d'horticulture et
d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe; il faisait éga-
lement partie de la fabrique de la Cathédrale du Mans et
de plusieurs Sociétés de bienfaisance.
A la mort de Jacques Edom, le bureau de bienfaisance
du Mans, prit la délibération suivante :
« La commission administrative du bureau de bienfai-
sance de la ville du Mans» profondément affligée de la perte
i^' /. • U3
- Iô9 —
récente de M. Edom, soa doyen, lient à payer un juste
trilmt de regrets à sa mémoire, en consignant sur le regis-
tre de ses délibérations l'expression de sa reconnaissance
pour ses longs services.
«H.Edom^esprit distingué entre tous, accessible à toutps
les idées généreuses, avait voulu couronner sa brillante
carrière académique en se vouant aux œuvres de charité
vers lesquelles il se sentait naturellement attiré.
« Devenu membre du bureau de bienfaisance du Mans,
il se fit Témule de M. Lalande-Vilette. Tous les deux on les
vit rivalisant de zèle et de dévouement pour les pauvres ;
réclamer chaque année une large part dans le travail si
pénible des quêtes à domicile. Le labeur était rude souvent,
mais véritables apôtres de la charité, ils savaient triompher
des difficultés. Soutenuis par la conscience de leur mission,
par le désir de faire le bien, ils poursuivaient leur tâche et
ne rentraient jamais sans une abondante récolte (Taumônes.
«L'assistance à nos réunions ét^ût également pour M.Edom
on devoir qu'il savait remplir rigoureusement. Jusqu'à ces
derniers temps, malgré les affaiblissements de rage,
malgré les atteintes du mal et les conseils de la prudence,
U s'arrachait aus soins des siens pour se retrouver au milieu
de nous, et nous faire profiter de sa longue expérience.
tt Une vie si bien remplie ne s'effacera point de nos sou-
venirs, et nou5 qui avons été les collègues de ces deux
hommes de bi.îo, qui les avons vus à l'œuvre, nous croyons
ne pouvoir les louer plus dignement qu'en unissant leurs
noms dans notre vénération, comme ils l'ont été dans
leurs travaux, et le sont actuellement dans la mémoire
des pauvres »
Jacques Edom, qui était chevalier de la Légion d'hon-
neur, est décédé au Mans, le 3 avril 1870.
On doit à Jacques Ëdom :
Géographie de la Sarthe , accompagnée de notions >ur
rkUiuire y l'indusirte, les antiquités de et département et
suivies d*un précis de géographie générale. (10« édition.)
Visite au collège royal de Caen, ancienne abbaye de Saint-
Etienne y fondée dans /e x i* siècle par Guillaume le Conquérant ^
1829.
— 460 —
Voyage à Solemes, 4838.
Visite au Phare de Grattemlle, 4838.
Mémoire sur Vimportance des Salles d'asile^ leur ori-
giney leurs progrès et les amélicrations à y introduire (Con-
grès, 4839).
Bienfaits des Salles d'asile, 4839.
Question d'enseignement secondaire, conditions à exiger
pour C admission au professorat dans les collèges^ 4844.
Notice sur saint François de Sales, 1 84 1 .
Notice sur Marie-Pierre-Roderic, comte de Berenger, di-
recteur des sociétés des antiquaires de Normandie^ 4843.
Mythologie élémentaire, 4846.
Précis de géographie générale, 4847, 4 vol. m-48.
Traité élémentaire de mythologie, 4848.
Notice sur les cours éducatifs de la langue maternelle, â
Fusage des écoles et des familles, de Grégoire Girard, 4850.
Précis d'Histoire sainte, 1850.
Discours prononcé à la distribution des prix du Lycée,
4853, in-8«.
Rtchtrches historiques sur Cherbourg^ sur la création de sa
rade et de son port militaire,\Sbl ,
Notice sur M. Platon Vallée, J857.
Géographie de la Manche, accompagnée de notions sur
ThistoirCy ^industrie, les antiquités et les hommes illustres de
ce département, 4857.
Notice sur la vie et les écrits de Miche/ Boyer, membre
de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, 4860.
Vie abrégée de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4861.
Notice sur la vie de Frédéric Bourdon- Durocher,\S62.
Enseignement agricole préparatoire, 4863.
Discours à la distribution du Lycée, 4864^ in-8®.
Histoire sainte abrégée.
Inauguration des statues de la place de Caen,
Notice biographique sur l'abbé Rousseau, ex-reeteur de
r Académie de Caen,
Vie et voyages de N.-S. Jésus^Christ,
Abrégé du même ouvrage, à l'usage de la jeunesse.
Ze» Carmélites du Mans^ etc.
— 161 —
E8PAULART (Adolphe- Antoine-Gnillaam6)
Adolphe-Antoino-Guillaume Ëspaulart, né le 26 juillet
1810, à Savigné-rÉvéque, est mort aa Mans le 24 juillet
1868.
Archéologue distiogué, appréciateur habile du beau
dans les art:«, intelligent investigateur des vieux manus-
crits et des vieilles chroniques, homme d'études sérieuses,
Ëspaulart apportait dans les salons un esprit charmant.
Espaulart a été adjoint an maire du Mans, et pendant de
longues années membre du Conseil municipal. Il était
membre de la Société française, pour la conservation et la
description des monuments historiques, de la Société
d agriculture, sciences et arts de la Sarthe, du Conseil
des bAtiments civils, des commissions de surveillance de
la bihiiothè {ue, des archives et des musées de la ville du
Mans.
Espaulart est auteur de plusieurs études sur les
pointures sur verre, la sculpture, les peintures murales et
(le beaucoup d'autres qui ont été publiées dans le
Bulletin de la Société d'*«gricuUure, sciences et arts de la
Sarthe, dans les volumes des Congrès de la Société fran-
çaise, et dans le journal V Union de la Sarthe,
Dans les Archives de la Mairie, il y a un grand nombre
de rapports qu'il a faits comme adjoint ou comme rappor-
teur (les Commissions.
Voici les titres des principaux travaux de Adolphe-
Antoine-Guillaume Espaulart :
l/n Sœurs de charité^ Le Mans, 4836, in-d".
Mémoire sur la fêle des Fous^ \ 842.
Ree/tef*ches sur les Hturgies dramatiques et sur les fêtes des
Fous. (Bull, de la Société d'agricul., 4842).
Notice sur l'entrée dans la ville du Mans d? Vévêque Fran-
cois de Luxembourg (id., 1846).
Soles sur les peintures mvrales de la chapelle de lu Vierge^
à Saint-Julien du Alans^ et sur l'histoire de la peinture au
moyen âge, 1818, brochure in-8\
Note sur le grabatoire^ maison du Mans, Le Mans, 1848,
iiallienne, brochur.^ in-8«.
13
— 162 —
Recherches sur Forigine deê ùUronisalùms religtèuui ei
féodali'S des évêques, principalement dam le Maine, 18-18,
Lecesne?, à Toure, brochure in -8**.
Notice biographique sur le géfiérol de Négrier, i8i9,
Moimoyer, brochure in-8**.
Rapport sur le programme des prijc^ pour i8iO-t850.[Bull.
de la Société d'agriciil.)
Notice sur Vévèque François de Luxembourg Aid , I850-
1851).
Rapj.ort sur une proposition de la Société des antiquaires
de Picardie, tendant à obtenir de M, h ministre d^t tlnstruc^
tion publique, la fondition d'un prix de 5,000 fi\ pour ht
sociétés savantes de province, (iti.)
Rapport sur la Notice de Malicornc et de ses principaux
seigneurs, par M. de Leslang. (il.)
Discours aux Écoles chrétiennes, 185:2.
Rapjwrt relatif au mémo're intitulé : Dissertation sur le>
incursions normandes dans le Main?. (Bull de la Société
d'agricul., 1852-1853.)
Compte rendu djs travaux soumis à l'examen et à Papprè-
dation de la commission d'histoire et d* archéologie, (id.)
Rechnches aur la topographie des Gaules, (id., 1838).
Compte rendu des travaux soumis à l'examen et à Vap-
précintim de la commission d'histoit^e et d'archéologie, (id.)
Notice hislonque sur le château de Vaux, en Yvré-l'Évé-
que. (Bull, de la Société d'agricul. iSiiO).
Les peintures de l'église d'Ancmn'S. (Congrès scienti-
fiques, 1859)
L'f'glise de la Visitation au Mans, (Union de la Sarthe,
1861).
Travaux effectués au Mans, (id., 1801).
Les tambours du Lycée, (id., 1861).
//? bibliophile illustré, par J.-Ph. Berjeau^de Ballon.
(id.,1861).
Le monument de Mgr Bouvier ^ érigé dans la cathédrale.
(Union de la Sarthe).
Le château de Vaux, en Yvré'VÉoêque. Le Mans, Mon-
noyer, 1 861, brochure in-8".
De l'utilitéy prmr ihistoire, des actes notariés antétieurs i
V. /. A/
— i63 —
1790, et sur la nécessité et les moyens d'en ussurer la conser-
vatton et la publicité, (iil , 186|.18(>2.)
Notice htitorique sur la faMcation de la cire au Manf,
(id.,!86!.I8G2.)
.4 propos d'un buste donné au Musée du Mons.{\d,).
À prtjpcs dun buste de .V"« de Fondvilie^ par J.-B. De-
ftrner, appartenant au Musée du Mans -1862, in-8^
De la*t reh'gievx, considéré sous quelques-unes de ses
fermes. Le Mans, A Lo;;er, 1862, brochure iD-8«\
Séjour de J^uis XI JI au Mans. Fit-il le f.èlerittage de
fie yotre-Dame de Torcé,[\i., 1863).
Lettre au rédacteur du Messager de la Sarlhe.
ÉTOC-DEMAZT (François)
Né à La Ferté- Bernard, le 4 septembre 1781, il fut aux
pri?eiî de bonne heure avec les épreuves qui vinrent tra-
verser sa vocation, vocation puissante et qui ne fut pas pour
lui, romme pour tant d'autres, la voix mensongère d'une
vague inspiration. Sa volonté persévérante brisa toutes
les difficultés de sa jeunesse, et Etoc-Demazy prit bientôt
rang d'une manière distinguée dans le corps des phar-
maciens.
En 1>^30, le vœu presque unanime de ses concitoyens
l'appela à faire partie de l'administration municipale du
Mon?, et il remplit ers nouvelles fonctions pendant
plusieurs années au grand avantage de la cité et surtout
(les écoles qui furent l'objet de sa prédilection.
En 1837, Etoc-Demazy quitta la pharmacie et se retira
en même temps des aifaires publiques. Il s'éteignit au
Mans, le 15 mai 1846.
Etoc-Demazy est auteur des ouvrages suivants :
iSùuveau ptvcédé pour préparer les oxymels simple et
mllitiqne.(io\nxï, pharm. 181.^>).
Extrait d'une obserraH'm, de combustion humaine spon-
/«ww.(Arch. gêné, de niédec. 1830.)
Inauguration de la nouvelle salle du tribunal de commerce
du Mans. 1830, in 4.
n
Nécrologie de L.-P.Lé Biais ^ curé de Saint-Aîgnan. (Echo
delaSartbe,i83l.
Voyage dam une partie de l'Anjou et de la Bretagne , fait
en 1826. Brochure, 1831, in- 8.
Excu7'$ion archéologique sur la commune d'à lionnes. Bfo-
chure, 1832Jn-8.
Notice sur des médailles romaines et autres objets d'anfi -
quités trouvés à Saint-Georges-de-la-Couée. Brochure, ISd'^,
in 8.
Du cho'éra-morbus^ et de ce que ton fait dans le départe-
ment de la Sarthe pour se préserver de cette maladie^ et
pour venir au secours des personnes qui en seraient attein-
tes. 1833, in-8.
Notice sur des galles d'une espèce peu commune^ observées
en 1829, sur les glands du chêne à grappes, Bix)chure,
1833, in 8.
Monnaies anglo- françaises découvertes à Nuillé-leJalais.
(Aff. duMans, 1833.)
Discours prononcé sur la tombe de J, A. Paudin te 3(>
décembre 1832., Brochure, 1833, in-4.
Notice biographique sur J.-A. Daudin, (Bull, de la So-
ciété d'agrJcul., 1833.)
Notice sur le baron Rousseau^ maréchal de camp, (id.
1833.)
lî^pport relatif aux deux Notices sur Jublains , de
M. Verger, (id.,1835-1836.)
B apport concernant les Études sur les casques du
moyen âge, de M. Allou. (id., 1835-1836.)
Essai sur les Sépultures du Mans et de ses environs ^ suivi
d'une notice^ sur M. d'OIgny, 1836, in-12.
Notice sur Ed. Dubois de Monlulé^ voyageur. (Bull, de la
société d'agricul., 1836.)
Discours prononcé sur la tombe de Jean-Piene Boisseau.
1833. (id., 1836.)
Analyse sur l'école d'affplicafion pour l'agriculture et
rindusfrie^ rurale de M, Vie» (Bull, do la Société d'agricul.,
1836-1837.)
Notice sur Julien Coudroy, conseiller de préfecture au
Mans, (id.)
r
- 165 --
Du hannetonnage dans le département de la Sarthe. (id.)
Notice sur François Vétillart, négociant, (id.,1837.)
Rapport sur un mémoire de M. Maupoint, d'Angers,
ayant pour titre : De la r^'lorme des jeunes détenus. (Gon-
g^rfe, 1839 )
Notice sur une Excursion archéologique sur la commune
d'AlUmnes et sur deux médailles trouvées à Saint-Georges-
de-la-Couée. (Congrès, 1839).
Notice sur F, Laroche^ président du tribunal de com-
merce du Mans, (id., 1841.)
Dissertations sur les lanternes des morts, et description de
celle de Parigné FÉvéque. [BuW. de la société d*agricul.,
1842.)
Rapport sur un ouvrage de .V, le curé d*Évron, (Bull, de
la Société d'agi i-:ul.,18-i2- 1843.)
Dissertations sur le pays des /Jiablintes, ancien peuple du
Maine, (Brochure/18i3, in-4.)
Rapport au Conseil municipal d? Sainte-Croix, sur
rétablissement d^ un? salle d'asile, 1844, iii-i
Eludes historiques >ur les Cénomans, les DiabUntes et les
A r viens, anciens peuples du Maine, depuis le l\^ siècle
avant Jésus-Chrùt, jusquà la mort de Clovis, précédé d*un
tah'eau historirpifi d^ la Gaule, (18U. id.)
Rapport sur un Mémoire de M, Duchemin de Viliers, sur
des essais historiques de Lavd et le régime féodal, (Bull, de
la société d'agricul., 1844-1845.)
Rapport sur la Gé(>graphie de la Sarlhc, (Bull, de la So-
ciété l'agricul., 18iit8i5.)
ISotice sur la chapelle de Saint-Crépin, à Sceaux, (id.
1815.)
Mémoire sur les monuments funéraires et autres des Cé-
nomans, des Diablint^s, et des Arviens. (Manuscrit. Bull
de la Société d'agricul., 1848).
«66 —
F
FILIION (Charles-Jean)
Cliarles-Jean Fillion, mort le 28 juillet 1874, était né à
Saint-Deiiis-d'Anjou (Mayenne), le 4*' mai 1817, d'une
famille aimée et e.-timée de tous, qui a fourai plusieui"S
membres distingués au clergé de la Sartlie.
Il commença ses études au petit séminaire de Précigiic
et y remporta de nombreux succès. En I83i, il entra au
séminaire du Mans pour y faire se? études tliéologi(iues.
En 1838, Mgr Bouvier Tonvoya chez les pères J^^suites, à
Paris, qui venaient de fonder une maison de hautes études
et se livra avec ardeur à Tétudc? dfs langues orieutah s et
ilevint un héhralsant fort distingué. Il passa ensiiit; chez
Ks Sulpiciensà la ?iolitud»i d Isry Eu 18il, on lui d<»nna
la clhiire irKcrituro saint.» au séminaire du Mans, puis il
occupa dars la même miison la chaire de théologie
morale.
En 1853, xMgr l>ou^ier h; noiîuna sons-i-upéiieur du
grand snminairo ; il fit pâlie du conseil épiscopal, a\<»c
h: titre de grand vicaire honoraire, et peu après celui de
chanoine titulaire En ISriri, Mgr Nancjuelte le fit é-ale-
inont ei.trer dans sou administration 1 1 lui donna le titre
de grand \icaire titulaire II él;:it aussi pénitencier supé-
lieur di'S niissioimairrs.
Le 3J janxier ISri'^, il fut nonnné évùque de Sai'd-
Clamle (Jura-; il lut |)récoIti^é dans le consistoire stcret
lenu pai- le Souverain P<»utile, le l^> mars I8rj8, et prf ta
Sîîrni'Mit entre les mains du souverain, le 9 mai. 11 lut
sacré le 10 m ii i85S tlaiis la caillé irale de Saint-Julien,
par yi^v Nanipirlle, évéïpie du Mans, assisté «le
Mjv .Mabille, pm^j'io :'e \Vrsailie.-, et df Mgr Wicart,
éxèque de Laval. M Tahhé Mermillod prononça à rolîc
ul.'l•a^i')^ un discours 1res i.'li)que!it
La v:ill.'*du ï-acre, ses cujdisciples lui lirent IinnuiKi^c
d'uu(»spl(Midide cn»sse oxéeutéc dans le style du xiu' siècle,
l/. /,- J,^f
- 167 —
et le séminaire Ini offrit la croix pectorale et l'anneau
pastoral.
La lettre pastorale de xMgr Fillioa, à loccasioa de son
entrée dans sou diocèse de Saint-Claude, poric la date du
31 mai. Il arriva h Saint-Claude le 3 juin et à Lons-le-
Saunier le tO. Mgr Fillion a publié « Saint-Claude dix-
neuf lettres pastorales ; nous signalerons particulièrement
ses instructions sur la Vie chrétienne (Carême de tti50j ; la
Grâce {Carême de 1860) ; les Epreuves de C Eglise (Carême
de 1861); et sa Lettre d'adieu^qu'i fut comme le résumé de
sa trop courte administration du diocèse (Carême de 1862).
Mgr Nanquette, évêque du Mans, étant venu à mourir
le 19 novembre 1861, Mgr Fillion fut désigné pour le
remplacer par décret du Ujamier 1862, et fut transféré
de Saint-Claude au Mans, dans le consistoire du 7 avril
1862. Il fit son entrée dans la ville du Mans, le 3 juin
suivant. Sa réception fut grandiose.
Les autorités civiles et militaires, le clergé, toutes les
communautés, toutes les écoles et pensions attendaient le
nouvel évêque à la gare et formèrent son cortège jusqu'à
la cathédrale.
Les rues que devait parcourir la procession étaient
magnifiquement décorées ; le plus grand zèle avait été
déployé pour montrer avec quel bonheur on recevait
lancien sous-supéiieur du séminaire et Tex-grand vicaire
de Mgr Nanquette.
Toute la ville était en fête et tous les habitants, mêi-qe
les plus indiff'érents en n»atière de religion, prenaient part
à la joie publique.
Avant de prendre possession du diocèse de la Sarllie, il
adressa au clergé et aux fidèles du Mans sa première
lettre pastorale, datée de Lons-le-Saunier, le 16 mai 1862,
quatrième anniversaire de son sacre.
Depuis cette époque, Mgr Fillion a publié 57 mande-
menîs, lettres ou circulaires sur divers sujets de piété, a
établi Tadoration perpétuelle du saint Sacrement, a
publié des instructions sur l'autorité doctrinale de l'Eglise^
la sanctification du dimanche^ le Concih œchtiv nique ^ ses
actes, l'éducation chrétienne^ etc.
— 168 —
il provoqua cette belle solennité «ractions de grAces en
l'honneur rie Mgr Berneux, martyr en Corée, dont M. Je
chanoine Pichon, secrétiirc de ré>ôché du Mans, a
esquissé ia \ie.
Cette cérémonie eut lieu le 8 octobre 1867. Il a travaillé
aussi à ia reconstruction do la ch^ipellc de Notre-Dame-
du-Chône, à la limite des diocèses d'Angers, de Laval et
du Alaiîs. Il a fondé dans notre vHle les établissements
des Jésuites et des Capucins, il a établi la congrégaiîon
des sœurs bénédictines de Sainte Cécile, à Solesmes ; à
Mamers, la communauté des religieuses p;issionnisî€s, et
au Mans, celle des Sœurs de Marie-Réparatrice. ,
Assistant au trône pontitical depuis le (U avril 1865,
Mgr Fillion était chanoine d'honneur de Lavai el de
Saint-Claude, comte romain ei chevalier de la Légion
d'honneur ; il faisait partie, au Concile du Vatican, de la
Commimon de la dtsciphn»*. Il jeta sur le débat les lumières
de sa science et de sa foi. Il rapporta de ce concile des
notes très complètes.
Au mois (le janvier 1871 , l'invasion prussienne s etendii
jusqu'au Mans. La ville, déjà épuisée, fut inondée de
soldats allemands. La terreur était partout. Mgr Fillion
débattit avec une noble fermeté les intérêts de sa
ville, menacée d'exigences sans propoition avec srs
ressources. Sa parole n'étant pas écoutée, ce fut dans
Versailles même, qu'à la deman'le de nos édiles, à travpis
les routes coupées de tomes parts et encombr«'esde neige,
il alla porter aux vainqueurs ses énergiques réclamatioos.
Sa démarche ne fut pas sans succès ; le chiifre exi ;é par
les conquérants fut diminué de moitié.
Les Prussiens pendant leur séjour au Mans ont brûlé
le palais épisoopal. Tout ce qui pouvait intéresser le prélat
dans sa demeure, périt sans retour en cet atïreux désastre.
Les archives de sa \ie entière, les travaux manuscrits,
les effets personnels, les correspondances, les Fouvenirs
i\\\e chaque année laisse après elle, furetit avec deux
précieuses bibliothèques, la proie de l'incendie. Ses livres
dans lesquels il se complaisait tant, ses livres, la seule
af^quisition à laquelle il ait employé ses épargnes, furent
- 169 -
détniits. U sortit de son évèché en flammes avec une
seule soutane, une partie de bréviaire et un volume de
pathologie à la main«
Ce fat lui qui eut la généreuse pensée de consacrer par
UQ monument, élevé sur le champ de bataille d'Auvours,
la mémoire des soldats tombés sur les collines pour la
défense de la patrie.
Depuis le 13 avril 1874, Mgr Fillion était souffrant. La
veille de la bénédiction du monument d'Auvours, il fut
obligé de s'arrêter tout à fait et de ne point assister à
cette cérémonie, au grand regret de tous les habitants.
Chaqae jour il se faisait conduire à la campagne des
séminaristes, appelée les Hommelets, où il passait la
nuit, et le 38 juillet même année il est mort. 11 était âgé
de 57 ans. Le corps de Tillustre défunt, après avoir été
embaumé par les médecins, fut transpoiié au grand
séminaire, revêtu de ses habits pontificaux.
Tous ceux qui ont vu de près Mgr Fillion garderont
longtemps le souvenir de cette personnalité si sympathi-
que. Il était difficile, en effet, de rencontrer un accueil
plus cordial et plus bienveillant. Ce qui caractérisait la
physionomie de ce prélat, c'était ime expression de
eandeur et de bonté qui contrastait singulièrement avec
sa grande taille Son regard vif et pénétrant imposait
de prime abord. Mais la façon dont il souriait en vous
serrant la main, vous indiquait du premier coup que
^oos aviez afiaire à un grand cœur. Dès lors la conversa-
tion s'engageait simple, franche et libre de toute con-
trainte.
C'est à l'égard de son clergé surtout que se révélait
tout ce qu'il y avait de paternel dans son autorité. La
houlette en ses mains servait à protéger le troupeau,
jamais à l'effrayer. U avait le secret de gouverner avec
ienneté sans froisser personne.
Pour les pauvres, c'était un bon et généreux père,
aussi il est mort complètement privé des biens de ce
Sa mort est non seulement une perte pour son diocèse,
nais aussi une perte pour l'Église, dont il fut toujours
14
— 170 —
un des ploB vigoureux champions pour dé£endre ses
prérogatives.
Ses funérailles eurent lieu le l'' août avec une grande
pompe:
Dès 8 heures 4/2 du matin, un nombre considérable
d'ecclésiastiques et de personnes de toutes conditions se
dirigaient vers la cathédrale et l'église de Saint-Vincent.
Toutes les troupes de la garnison étaient massées
auloiu* de la cathédrale, sur la place des Jacobins et le
long des rues que le cortège devait parcourir, et des
pièces d*artillerie en batterie étaient placées dans le
Quinconce des Jacobins.
A 9 heures i/% la foule se pressait dans les rues Saint-
Vincent, Germain Pilon, Tessé, sur la place des Jacobins,
la rue de l'Évèché et sur la place du GhAteau. Le clergé
de la cathédrale, accompagné d'un grand nombre de
prêtres, s*est rendu processionnellement au grand sémi-
naire pour faire la levée du corps.
Le cortège a suivi lentement l'itinéraire indiqué pour
se rendre à la cathédrale, et dans i'ordi*e suivant:
Un piquet de gendarmes à cheval ;
Un détachement de dragons à cheval ;
Un détachement du 104* de ligne ;
Pois, entre deux files de soldats, s'avançaient: les
sœurs de diverses congrégations du diocèse, les frères de la
doctrine chrétienne, les Rp, PP. Capucins, le R. ?. Arsène,
provincial de Paris, les RR. PP. Jésuites de Notre-
Dame de Sainte-Croix, plus de 500 ecclésiastiques en
surplia»
M. le général Benoit commandait les troupes.
La musique municipale exécutait des marches funèbres.
Venaient ensuite les chanoines, les grands vicaires, le
R. P. Dom Guéranger, abbé de Solesmes, NN. SS. les
évèques de Chartres, de Laval, de Poitiers, d'Angers, dfe
Nantes; Mgr l'archevêque de Tours qui présidait la
cérémonie funèbre, puis le corps du savant prélat, son
honorable famille, M. le général Deligny, commandant
en chef du 4*" corps d'armée ; M. le général de Bouille,
M. le général Robinot-Marcy, M. le préfet de la Sarthe
— 171 —
M. le président du tribunal civil , M. le maire du Mans,
un grand nombre d'officiers ; MM. les juges du tribunal
de commerce et du tribunal civil ; MM. les membres du
parquet, MM. les greffiers et les huissiers, MM. les juges >
de paix, MM. les membres du conseil de préfecture, M. le
secrétaire général, M. le secrétaire particulier de M. le
préfet; M3I. les adjoints au maire du Mans, MM. les
membres du bureau de bienfaisance, MM. les administra-
teurs des hospices, M. l'inspecteur d'académie, M. le
proviseur du lycée, M. le directeur de l'École normale,
M. l'inspecteur des écoles primaires de Tarroudissement,
M. le directeur des postes, MM. les chefs dUnstitutions de
la ville et des environs, MM. les membres du barreau,
MM. les avoués, MM. les médecins, MM. les chefs et
employés des diverses administrations, MM. les membres
des conférences de Saint- Vincent de Paul, et un grand
nombre de personnes notables.
La marche du cortège se terminait par un peloton
d'infanterie et un détacbement de dragons à cheval.
Pour se rendre du séminaire à la cathédrale, le défilé a
duré plus d'une heure.
Une salve de cinq coups de canon a annoncé l'entrée
dans la cathédrale du noble défunt, une autre salve
d'artillerie a été également tirée quand il a été descendu
dans la chapelle souterraine servant à la sépulture dt'S
évêques et où reposent déjà NN. SS. Pidoll, de la Myre,
Caron, Bouvier et Nanquette. Cette crypte est située sous
la chapelle de la Sainte- Vierge et a été restaurée par les
soins de Mgr Bouvier.
La cathédrale était décorée avec un goût sévère; des ten-
tures noires avaient été apposées partout et sur les piliers
on remarquait des écussons aux armes de Tillustre défunt.
Uq immense catafalque entouré de lumières se dressait au
milieu du transept.
Une foule considérable remplissait notre grande cathé-
drale et la circulation en différents endroits y était devenue
complètement impossible.
Après le service d'OôiV, célébré par Mgr Tarchevèque
de Tours, le prélat est monté en chaire, et a rappelé d'ime
.— 172 —
voix émue, les hautes vertus et les grandes qualités de Mgr
Fillion ; puis il s'est étendu sur sa vie d'abnégation et de
dévouement.
Le service de septime eut Heu le 27 août, Mgr Sébault,
évèque d' Angouléme^ officiait, MgrPie,évéquede Poitiers
a prononcé l'oraison funèbre de Mgr Fillion.
Un grand nombre de prêtres, de fonctionnaires et de
personnes de toutes conditions remplissaient notre im-
mense cathédrale.
Les armes de Mgr Fillion étaient d'or à la croix de
gueules ancrée, au chef d'azur, à la palme d'argent accos-
tée de deux roses de même.
On possède de Mgr Fillion :
Lettre pastorakà Foccasion de son entrée dans son diocèse^
1858, in-4*.
Lettre pastorale et mandement prescrivant des prières
(Tactions de grâces^ 1888, in-4».
Instruction pastorale sur. la vie chrétienne^ et mandement
pour le carême de fan de grâce <859. 1859, in-4'.
Lettre au clergé de son diocèse, relativement â la retraite
ecclésiastique, 4859, in-4*.
Lettre au clergé de son diocèse pour publier une Encycli-
que de N. S. 'P. le Pape, et prescrire des prières à focca-
sion de la guerre dltaHe^ 1859, in-4«.
Lettre prescrivant un Te Deum solennel pour la victoire
de Magenta^ 1859, in-4o.
Lettre demandant des prières pour N. S. -P. le Pape,
1859, mA\
Instruction pastorale sur la grâce et mandement pour le
saint temps de carême de Fannée iSQO. 1860, in-4'.
Lettre prescrivant un Te Deum solennel pour rannexion
de Nice à la Savoie^ 1860, in-4«.
Lettre pastorale pour recommander le Denier de Saint-
Pierre et solliciter des secours en faveur des chrétiens de
Syrie ^ 1860, in-4*.
Lettre au clergé, prescrivant des prières, 1860, in-4«.
Instruction pastorale sur les épreuves de l'Églùe^ et man-
dement pour le saint temps de carême de Cannée 186h
1861, in-4*.
- 173 —
Lettre à ion clergé pour annoncer la retraite eccUtiastique^
Lettre au clergé et aux fidèles de son diocèse relai^veme^t
au Denier de Saint-Pierre j 1861, m'4o.
Lettre pastorale et mandement pour le carême de Fan de
grâce 4862. 4862, in-4o.
Lettre au clergé de son diocèse à l'occasion de sa translor
lion au siège du Mans^ 1862, in^"".
Lettre pastorale à ^occasion de sa prise de possession et
de son entrée dans son diocèse, 1862, m-4*.
Litres adressées au clergé sur la retraite, 1862, in-4*.
Lettre pastorale pour recommander tceuvre du Denier de
Saint-Pierre, 4862, in-4^
Mandement prescrivant une quête pour la reconstruction
de la basilique de Saint-Martin de Tours, 1863, in-4'».
Lettre pastorale et mandement pour le saint temps de
carême de l'an de grâce 1863, 1863, in-i».
Lettre prescrivant une quête en faveur des ouvriers sans
travail, 1863, in-4o.
Lettre annonçant sa visite générale dans le diocèse, 1863,
in-4'.
Lettre pastorale et mandement pour l'établissement de
l*Adoration perpétuelle du très saint Sacrement,iS63, in-i".
Lettre pastorale et mandement pour le saint temps de
carême de tan de grâce 4864. 1864, ia-4^
Lettre sur C Adoration perpétuelle, 1864, in-4o.
Lettre sur F emprunt pontifical, 1864, in-4". .
Lettre pastorale sur F autorité doctrinale de F Église et
mandement pour le jubilé et le carême de 1865. 1865, in-4*.
Lettre à l'occasion de son voyage à Rome, 1865, in-4<*.
Lettre sur son retour de Rome, 4865, in-4<>.
Lettre pastorale et mandement pour l'ouvei^ture du jubilé
dans sa ville épiscopale, 4865, in- 4*».
Lettre pastorale faisant appel à la charité de ses diocésains
en faveur des habitants de la Guadeloupe, 4866, in-4o.
Lettre pastorale et mandement pour le saint temps de
carême de Fan de grâce, 1866. 4866, in-4\
Lettre pastorale à F occasion des dernières inondations, \S66,
in-4«.
— 474 -
Lettre pastorale et mandement prescrivant des prières pu-
bliques pour N. T.S.' P. le Pape et pour r Église y \ 866, iii-4«.
Instruction pastorale sur la sanctification du dimanche et
mandement pour le carême de l'an de grâce 1867.4867,m-4*.
Lettre au cki^gé et aux fidèles de son diocèse pour leur
annoncer son voyage à RomCy 1867, in-4*.
Lettre pastorale indiquant une solennité d^ actions de grâces
à l'occasion du martyre de Mgr Bemeux^ 4867, in-i». -
Lettre pastorale et mandement prescrivant des prières
publiques conformément à V Encyclique de N. T, S.-P, le
Pape, en date du 47 octobre 1867. 4867, iii-4«>.
Lettre ordonnant de$ prières pour les soldats qui sont
morts pour la défense du Saint-Siège, 4867, in 4*.
Lettre de Mgr l'évêque du Mans recommandant une quête
de charité que se proposai de faire ^ dans la ville du Mans^
MM. Us membres des conférences de Saint- Vincent de Paul,
4868, in-4«.
Instruction pastorale sur r assistance à la messe le diman-
che et mandement pour le carême de l'an de grâce 4868.
4868, in-4".
Lettre recommandant aux fidèles les besoins et les souffran-
ces de l'Algérie, 4868 ,iQ-4o.
Lettre sur la retraite ecclésiastique , 1868, in-V.
Lettre annonçant l'augmentation de la rétribution des
messes, 4868, in-4".
Instruction pastorale sur le Concile cecuménique et man-
dement pour le carême de l'an de grâce 4869. 4869, in 4*.
Lettre sur le oO« anniversaire de l'ordination du Pape^
4869, in-4o.
Lettre annonçant que le Souverain Pontife accorde une
indulgence plénièreen forme de Jubùé, 4869, in-4o.
Lettre pastorale au sujet de la recoastînction de la chapelle
rfttCAàie, 4869,in 4\
Lettre pastorale et mandement à Coccasion du Jubilé et du
Concile, 4869, in-l\
Mandement pour le carême de Fan de grâce 1870. 1870,
in-4».
Lettre relative à deux lettres de l'abbé Gratry à Mgr De-
champSy 1870, in 4®.
lii
— 175 -
Lettre modifiant les règlements de la caisse des retraites^
!870,m-4o.
Lettre appelant sur nos armes les secours et les hinidic'
tvms du ciel, 4870, m-4«.
Lettre pour chanter des prières pour F empereur et pour
farw*,4870, iii-4*.
Lettre ordonnant un triduuin, 4870, in-4o.
Lettre pastorale et mandement prescrivant des prières
pour la France et pour l' Église , 1870, in-4*.
Lettre pastorale et mandement portant publication de
t Encyclique de N. S. -P. le Pape en date du !•' novembre
1870. 4870, m.4«>.
Lettre pastorale et mandement pour le carême de l'an de
grâce 4871. 4874, in-4\
Letlre relative à un service funèbre à F intention des Fran-
çais gui ont succombé durant la guerre et particulièrement
de nos diocésains, 4874, in-4^.
Mandement ordonnant des prières publiques pour la cessa"
tion des fléaux qui désolent la France, 4871 , in-4o.
Letlre ordonnant des prières pour iV. T. S.'P, le Pape,
4871, in^\
Lettre relative à une Encyclique de N. T. S.-P. le Pape,
4874, in-4*.
Lettre relative au Denier de Saint-Pierre et au monument
à élever à Auvours, 4874, in-i».
Lettre pastorale sur les actes du Concile œcuménique du
Vatican et mandement pour le cat'éme de Fan de grâce 4872,
4872, in-4*.
Mandement portant publication du rescrit pontifical qui
êutorise le culte et Voffice de la bienheureuse Jeanne-Marie
(feifaiZtf, 4872, m-4o.
Mandement pour la consécration solennelle du diocèse au
Sacré^œur de Jésus, 4872,in-4«.
Mandement concernant les prières publiques demandées
par F Assemblée nationale, 4872, in-4^
Lettre pastorale sur Féducatùm chrétienne y et mandement
pour le samt temps de carême^ 4873,in-4<».
Lettre sur la retraite pastorale^ 1873, in-4*>.
— 476 —
Lettre pastorale ordonnant des prières publiques pour
FÉglise et pour la France, 1873, m-4'.
Mandement ordonnant des prières à ^occasion de la ren-
trée de V Assemblée nationale et prescrivant une quête pour
Véglise du Sacré-Cœur, 4873, in-i*».
Deuxième lettre pastorale sur Téducation chrétienne et
mandement pour le saint temps de carême, 4874^ iii-4*.
FOOCHER (Emile)
Emile Foucher est né à Saint-Mars-d'Outillé, en 4822,
d'une lamille très honorable. Son père avait fondé dans
cette commune un pensionnat où furent élevés ses enfants
qui étaient au nombre de dix. Emile était 1 alué; son père
le fit professeur dans son établissement et pensait qu'il lui
succéderait. Un jour, il déclara à ses parents qu'il voulait
être médecin. Il vint à Paris, et, comme les ressources
pécuniaires de sa famille ne permettaient pas de l'y
entretenir, il utilisa son savoir professoral, et c'est en
donnant des leçons de mathématiques qu'il subvint à ses
besoins d'étudiant. En i 847, il devint interne des hôpitaux ;
en 1851, il était nommé aide d'anatomie de la Faculté;
prosecteur en 1854; la même année, il soutenait sa thèse
pour le doctorat; enfin, en 1857, il était successivement
nommé professeur agrégé à la faculté de médecine et de
chirurgie des hôpitaux. — De 1850 à 4861 , il professa à
l'école pratique de la faculté des cours sur toutes les parties
de la chirurgie; en 1863, il était médecin de l'hospice de
Bicétre, et, en 4865, il fut chargé du cours supplémentaire
des maladies des yeux.
Emile Foucher, qui était devenu un des chirurgiens les
plus distingués, est mort d'une aflection du cœur le
6 octobre 4867. Il était membre de plusieurs sociétés
savantes. Ses obsèques eurent lieu à l'église Sainte-Clotilde,
au milieu d'une affluence considérable de médecins et
d'étudiants. La faculté en robe, raassier en tête, assistait à
ses funérailles.
Trois discours ont été prononcés sur la tombe de notre
K- h-a^
— 477 —
compatriote, par MM. Trélat, fils de rancien ministre ;
Vemeail et Guyon, professeurs agrégés de la Faculté.
Emile Foucher est auteur de plusieurs mémoires sur la
déformation de la pupille^ sur le traitement des ophthalmies
des nouveaux nés^ des ophthalmies granuleuses ^sur l'emploi de
la glycérine dans le traitement des ophtha Imies^^i de plusieurs
autres travaux touchaot principalement aux questions de
thérapeutique oculaire, et de nombreuses notes sur l'édi-
tion française du livre de Wharton Jones, que Foucber
avait conçues dans l'esprit le plus scientifique, ainsi que
d'indications bibliographiques étendues.
FOULARD (Jacques)
Jacques Foulard est né à Courcebœufs le i 6 juillet i795,
il est décédé au Mans le 14 janvier 1864.
Foulard était un horticulteur distingué et un praticien
éminent.
Les espèces végétales que les climats et d'autres causes
moins connues ont dispersées et cantonnées sur tous les
points du globe se réunissaient dans le jardin de Foulard,
devenu le rendez-vous de tous les amis de l'horticulture.
Foulard, qui était un des fondateurs de la Société d'hor-
ticulture de la Sarthe, possédait une très riche collection
de plantes.
FOURNIER (Adolphe)
Une noble et loyale existence vient de s'éteindre, Adolphe
Foumier, préfet honoraire, officier de la Légion d'honneur,
médaillé de Sainte-Hélène, né à Gothembourg (Suède), le
6 octobre 1794, est mort le i\ août 1875, en son château
de Vassé, commune de Rouessé-Vassé (Sarthe).
Sorti en 1813 de l'Ecole militaire, le jeune officier de
cavalerie débuta dans la carrière des armes aux journées
de Fleurus et de Waterloo.
Bientôt, rentré dans la vie civile, Adolphe Foumier,
comme autrefois sur les champs de bataille, trouva moyen
de se distinguer.
— 178 -
La loyauté si connue de son caractère, l'expérience
administrative dont il fit preuve dans toutes les occasions,
lui permirent de franchir en peu de temps tous les degrés
de la nouvelle carrière qu'il venait d'embrasser.
Préposé aux intérêts de sa commune, en 4830, il sut,
par sa constante énergie et sa prévoyante activité, lutter
contre les circonstances difficiles de l'époque.
Appelé bientôt à prendre en main de plus graves inté-
rêts, le nouveau sous-préfet marcha, accompagné des vœux
de tous, vers cette ville de Commercy, qui devait, pendant
dix-huit années, lui prouver tant d'attachement et qu'il
allait échanger successivement pour les préfectures du
Cantal et des Basses-Pyrénées. Là, comme partout, Foumier
se montra digne de lui-même, et ce fut avec le plus vif
regret qu'on le vit quitter sitôt cette brillante carrière
qu'il avait si noblement remplie.
Mais déjà ses hautes qualités avaient reçu leur récom-
pense. Aimé et estimé de tous, il revenait à son château,
livi*er à sa famille l'exemple du devoir accompli, et placer
à côté de son épée de soldat et de ses insignes de préfet, la
croix d'officier de la Légion d'honneur.
Maintenant qu'il repose en paix au tombeau de sa
famille, on aime à se rappeler ses derniers instants, et
quand on a pu voir, à l'heure suprême, le prêtre assis à
son chevet, on ne peut se défendre d une double admi-
ration pour un homme qu'on a vu mourir fidèle à Dieu
et à son pays.
FOURNIOLS (Victor)
Victor Fourniols est né au Mans le 2 mai ^ 810 ; il a fait
de bonnes études au collège de cette ville, et est mort le
24 novembre 1849.
On possède de Victor Fourniols :
La mo7't de Brùardy ou la Révolte des cuùinei, drame
électoral, parodie burlesque en 3 tableaux et en vers de
la mort de César. 1835, brochure in-8*.
Le Tabac, ou la Tentation antédiluvienne. 1839, brochure
in-iS.
t^-/' A-JZ
r— 179 —
Mariage de Figaro^ pièce en 5 actes. (Manuscrit).
Jtosemonde, reine des Lombards^ drame historique en
Pactes, 4840. (Manuscrit).
Lu Dame de charité^ comédie en 2 actes et en vers, jouée
au Mans, en 4K42. (Manuscrit).
La Cure imprévue, comédie- vaudeville en 1 acte^ 1842.
(Manuscrit).
La Messe de minutie vaudeville en un acte représenté
sur les théâtres du Mans et d'Angers. 1842-1843, brochure
in-S».
L* Homme à la queue de morue^ ou le Philosophe du cime-
tière, pièce en un acte, 1844. (Manuscrit).
U est encore auteur de ballade?, odes, chansons^ contes
fantastiques, etc., publiés en feuilletons dans le Courrier
delà Sarthe. CesdiSérentes pièces sont signées : les unes,
V. F., les autres. Le Chai rovge.
Nous avons noté les pièces suivantes :
Vingt-quatre heures de police ou les argotisins enfoncés
1830. (Chanson).
Bataille de Pontvallain^ 1841.
Le Roi des taupes.
Le Remords
Le Joueur.
Un Carnaval.
Au Clair de lune.
Au Bord de Ceau.
Marie-Jeanne^ épisode de 1793.
Une Faute.
Denisot à Boulogne, chronique du xvi* siècle.
Le Retour du prisonmer^ épisode de 14o'K
La Ruse de guerre.
Les Tard'Venus.
Les Commis-voyageurs dons la section de St. -Vincent ^iSAd»
Le Conservateur^ 1846. (Chanson).
Le Mont Jallu.
Excursion à f abbaye de Solesmes.
/> Suicide.
Le Remald,
Réclame Électorale d'un seigneur à des vilains j 1846.
— 180 —
Lei Calvinistes au Mans.
L'insurrection^ ou le Mans en l>i26«
Le Roi de la Ligue. Tableaux de guerre civile.
Trois Échelles du Maine. Chronique de 1576.
Vne Légende de Véoêgue Noçl.
Une Vengeance féminine.
Réflexions philanthropigues de Laurent Baboulard sur les
vexations en diligence.
Réc/ame électorale, 4846.
Complainte des tambours de la garde nationale iun village
voisin. (Chanson).
La Joute sur Veau.
La Réaction ou les deux moines.
Encore un Chat rouge aux électeurs de Saint-CcUaiSy 4846.
Le Roi du Mans, 1846.
La SarthoisCj hymne réformiste, 1846, in-8«.
Coup d' œil sur l'île des Lapins^ 1846.
Bazin, 1847. .
Le Chat rouge à un Chat blanc inconnu, 1847.
Théâtre du Mans, 1847.
Ballade sur Scaf^ron^ 1848.
Méditations politiques sur les partis dont point le bout de
l'oreille, 1848.
La Profession de foi d'un ministériel, 1848.
La Carmagnole des plumitifs, 1848.
Le Député montagnard, 1848.
La République et les Républicains, Étude contemporaine,
1848.
Les Masques, 1848.
Les ballades suivantes sont restées manuscrites :
La Fileuse.
La Tour aux fées.
Le Mardi gras 1638.
Le Roi et le fanatisme.
Le Dimanche des Rameaux.
Le Jugement de Dieu,
Le Roi et le Fantôme. Chronique de 1393.
Fourniols a composé les chants suivants pour l'école
mutuelle du Mans, dirigée par M. Dulac.
— i81 —
Deux pat redoublés pour entrer en classe.
Entrée en classe.
Emploi du temps.
La Sagesse.
La Patience.
Canon avant la récréation.
Beconnaihsance aux maîtres.
La Fraiemité.
Amour de la vérité.
Amour du travail.
La Patm.
Aux Parents.
La Conscience*
La Bienfaisance.
Actions de grâces aux bienfaiteurs de Vécole.
La Chanté.
U amour de la patrie.
Préceptes.
La Retraite»
Le Maître.
Hymne à la vertu.
LHonneur.
Chant de la table de Pythagore.
La Distribution des prix.
Ces pièces se trouvent réunies dans un volume io-l 2,
1866, intitulé : Recueil de prières et de chants en usage dans
l'école mutuelle du Mans, et dans le Manuel de Fécale
mutuelle de la ville du Mans^ iSAS, i vol. in-S».
FRESLON (Alexandre)
Né à La Flèche le M mai 1808, Alexandre Freslon, Fils
d'un simple boulanger, est mort à Paris le 26 janvier i 867.
Freslon fit ses études de droit à Paris, devint membre du
barreau d'Angers en 1829 et ne tarda pas à manifester ses
opinions libérales. A la veille de la cbute du gouvernement
de Charles JC, le 17 juillet 1830, Freslon poursuivi pour
délit politique fut acquitté. Après la révolution, on le
— 182 —
nomma substitut du procureur du roi, maïs il donna bien-
tôt sa démission pour reprendre sa profession d'avocat et
contribuer à la fondation du Précurseur de V Ouest.
Freslon prit une part active à la lutte qui s'engagea alors
entre l'administration de M. Giraud, maire d'Angers, et la
majorité du Conseil municipal de cette ville.
Le 2 mars 1848, il devint procureur général près la cour
d'Angers, puis représentant à la Constituante pour lô dé-
partement de Maine-et-Loire.
Nommé par le général Cavaignac ministre de l'Instruc-
tion publique, on lui confia la mission d'aller à Marseille
au-devant du pape qui devait, disait-on, se réfugier en
France. Il n'eut pas l'avantage d'être réélu à la Législa-
tive, mais iJ fut élevé au poste d'avocat général près
la cour de cassation. Le lendemain du 2 décembre 1851,
il donna sa démission et se fit inscrire au barreau de Paris
où il tint une place distinguée. Plusieurs fois il est venu
plaider aux assises de la Sarthe.
La mort de Freslon a été vivement ressentie dans les
départements de Maine-et-Loire et de la Sarthe où il
comptait des amis sincères. Ses obsèques ont eu lieu à
l'église Saint-Rocli et il a été inhumé au cimetière Mont-
martre dans un caveau de famille.
G
GALPIN (Pierre)
Pierre Galpin est né à Fresnay le 3 novembre 1805.
Après avoir fait son droit, il entra dans la magistrature
en 1831, en qualité de substitut à Château-Gontier. Pierre
Galpin fut successivement substitut à Mayenne, juge au
même siège*, juge à Alençon, puis vice-président du tri-
bunal de cette ville. En novembre i875, après i5 ans de
service, il avait été admis à faire valoir ses droits à la
retraite.
Pierre Galpin est décédé à Fresnay le 18 décembre 1878.
— 183 —
GANDONNIËRE (Clément)
L'abbé Clément Gandonnière, chanoine honoraire du
Mans, est né à Loué, le 30 janvier i806; ordonné prêtre
en 4830, il fut nommé vicaire de Chàteau-Gontier, et en
4S39, Monseigneur Bouvier en fit son secrétaire parti-
culier. En 4842, il lui donna le titre de chanoine de la
cathédrale et lui confia la commune de Villiers-Gharle-
magne. U est décédé le 7 septembre 1866.
VilIiersCharlemagne lui doit la construction d'une belle
maison d'école pour tes filles et d'importants travaux à
l'église et au presbytère,
GASSELIN (Louis)
Louis Gasselin, ancien maire de Chantenay^ ancien
représentât de la Sarthe à TAssemblée nationale (1848),
est décédé à Cbantenay le 31 décembre 1867 ; il était né à
Authon le 29 avril 1 794.
Pendant sa longue carrière administrative, soit comme
maire, soit comme conseiller général de la Sarthe, il a
toujours montré le plus noble désintéressement et n'a
jamais eu d'autres pensées que l'intérêt général.
L'Empereur lui a conféré le titre de chevalier de la
Légion d'honneur.
GAUDE (Augustin-Marie)
Augustin-Marie Gaude naquit à Nice le 3 août 1 783. Orphe-
lin dès l'âge de dix ans, il trouva un appui paternel et un
protecteur puissant dans le général Masséna, son oncle^qui
après s'être chargé de son éducation, le fit admeltre comme
inspecteur dans les droits réunis. Il fat ensuite nommé
directeur à Rome, alors chef-lieu du département du Tibre.
En 1814, il quitta cette ville avec les Français et enfin on
l'appela à la direction du Mans, oïl il se maria en 1817.
Depuis, il fil partie du conseil municipal de cette ville; de
- 184 —
la commission des hospices, du bureau de bienfaisance, etc.
En 4832, des nécessités administratives l'appelèrent à
Chartres, il revint au Mans en 1834; en 1835, il fut placé
à Blois, puis à Evreux, où il resta directeur des contribu-
tions indirectes jusqu'en 1848, époque où il prit sa retraite
et vint se fixer au Mans. En 1851,1a Société d'horticulture
de la Sarthe le nomma son président.
La Société d'horticulture lui doit les fameuses pommes
Charles,8i goûtées sur la côte de Gènes. Il fit venir à grands
frais et en superbes exemplaires plusieurs variétés de
pommiers de sa ville natale, qui se sont parfaitement
naturalisés.
Gaude est mort à TufTé le 25 juillet 1863, et a été
inhumé dans le grand cimetière du Mans.
6AÏÏTRAT (Julien)
Né en 1796 à Denazé (Mayenne), Julien Gau(ray fit ses
études avec un grand succès au collège de GhÂteau-Gontier;
il entra ensuite au séminaire du Mans, ordonné prêtre en
1819 et aussitôt nommé vicaire de la cathédrale, il fit dei
sermons qui lurent très suivis; non seulement il avait une
bonne diction, mais il était bon théologien, brillant, entraî-
nant et passionnait facilement son auditoire. Mgr de la
Myre le nomma chanoine et Mgr Bouvier, archiprètre curé
de la cathédrale (1834). Ce choix satisfaisait non seulement
les vœux de la paroisse, mais de la ville entière,car il était
aimé et estimé de tout le monde.
On Ta vu souvent, tout archiprètre qu'il était, porteries
sacrements'aux plus obscurs malades, conune s'il n'eût été
qu'un simple vicaire.
L'abbé Gautray donnait tout aux pauvres. Esprit éclairé,
judicieux et tolérant, il savait faire aimer la reUgion par
l'amabilité même qu'il apportait dans les rapports que lui
créaient les devoirs de son ministère; d'une haute taille,
d'une physionomie franche et ouverte comme son carac-
tère, il inspirait la sympathie et la confiance.
Il est décédé au Mans, le 21 novembre 1857.
Une souscription a été ouverte pour élever, dans le
lia^Y
l/. A- UJlf
--^
— 485 —
grand cimetière de la ville du Mans, un monument à la
mémoire do ce digne prêtre.
Ce monument, fait par MM. Gaullier, sculpteurs de notre
ville, dans le style du xiii* siècle, a â m. 32 c. de longueur
9iir I m. 26 c. de largeur, et 2 m. 70 c. de hauteur, non
compris la croix qui repose sur un soubassement d'un
seul morceau en pierre de la Vacherie; le reste du monu-
ment est en pierre de Caen.
Sur la façade principale est sculptée la figure de la
Charité placée entre deux groupes de colonnes qui suppor-
tent une ai'cature surmontée d*un pignon au i:entre du-
quel se trouve un bouquet de vigne et de blé, le pain et le
vin, symbole eucharistique.
Chaque côté du sarcophage est orné de deux médaillons
à quatre lobes renfermant les dates les plus marquantes de
la vie du digne curé. Ces médaillons sont séparés par des
rinceaux de vignes.
Une croix sur laquelle est dessinée une ligne sans fin,
symbole de rétemitéi, repose sur le fronton qui fait face à
la figure de la Charité.
Le socle du monument porte Tinscription suivante :
• B£ATUS QUI ISTELUaiT SUPER EGENUM ET PAUPEREM, IN DIK
XAIA UBERABir EUM DoiniVCS. »
6ENDR0N (Esprit)
Esprit Gendron est né à La Chartre le 3 juillet 1794,
d'une famille vouée depuis longtemps à la pratique de la
médecine. De précoces dispositions appelèrent de bonne
heure l'attention sur lui, et firent pressentir la place
importante qu'il occuperait un jour dans la profession à
laquelle on le destinait. Ses études h Paris furent vivement
remarquées. Dnpuytren avait deviné, dans son élève
favori tous les rares trésors de son intelligence, et pour-
tant Gendron, devenu docteur, quitta bieutôt les luttes
élevées de la médecine de la capitale pour se livrer à la
pratique dans une petite localité. Il choisit Château-du-
Loir. C'est là que, pendant quarante ans,on Ta vu toujours à
TiBuvre. Actif, laborieux, doué de l'esprit d'observation
15
— i86 —
et plein du feu sacré qu'inspire l'amour de Tart, il a servi
à la fois les intérêts de la science et ceux de Thunianité.
L'Âge, la fortune^ la renommée n'avaient point amolli
chez lui ses précieuses qualités de l'esprit et du cœur.
Malgré les soins d'une clientèle très étendue, il n'a cessé
de se tenir, par un travail soutenu, à la hauteur des
progrès et de la marche incessante de la science médicale.
Plein de droiture et de probité, le docteur Gendron était
recherché au loin par les malades et par ses confrères.
Son caractère et son savoir en ont fait l'ami des Orfila et
des Bretonneau ; le premier sollicita et lui fit obtenir la
croii de la Légion d'honneur, le second fit de vains efforts
pour l'attacher en qualité de professeur à l'école de
médecine de Tours.
Pendant plus de trente ans Gendron a été membrecorres-
pondant de l'Académie impériale de médecine, membre
de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarlhe et
de plusieurs autres Sociétés savantes, membre du Conseil
général de la Sarthe, membre du jury médical de la
Sarthe, maire de Ghàteau-du-Loir et chirurgien de
l'hôpital de cette ville.
Le docteur Gendron fut non seulement un chirurgien
habile, mais encore un praticien érudit de Técole dHippo-
crate et voué à la doctrine contagioniste, née à Técole de
Tours. Tel fut du moins l'esprit et le but de ses travaux,
comme le fruit de toutes ses observations. Sa mort a
fourni un nouvel et triste exemple à 1 appui de ses
convictions, a Après avoir doté la science, dit le docteur
Maugeret, de procédés opératoires et d'instruments égale-
ment précieux, dans l'opération de la trachéotomie à la
période ultime du croup, par une fatalité inconcevable, il
semblait une victime dévolue à la fureur de cet horrible
mal transmissible à plus d'un titre. Déjà en 1845, aprfts
avoir reçu, dans le cours d'une opération chez un enfant,
au moment de Touverture du canal aérien, une pluie
d'exsudation trachéale, lancée sur ses lèvres par un accès
de toux convulsive, il fut pris immédiatement d'une
diphthérie pharyngienne inoculée par imbibition. Née sur
une des amygdales,la phlegmasie couenneuse gagna si rapi-
— 187 —
dément l'entrée da larynx^qu'un traitement ectrotique des
plus énergiques put seul à grand'peine préserver les voies
aériennes qui ont été cette fois envahies d'emblée et dans
toute leur étendue. Enfin, plus tard, après avoir pratiqué
une dernière fois la trachéotomie chez une jeune femme
qu'il n*a pu sauver, à l'occasion d'un croup bronchique,
Gendron a été pris lui-même, au bout de deux jours, d'une
affection toute semblable qui Ta enlevé en quarante-huit
heur»-s,au milieu d'accès de suffocation dont il n'a pas tardé
à reconnaître et la nature et l'incurable gravité. Cette fois
encore, apporté directement sur sa lèvre, le virus diphthé-
riqoe qui semble emprunter à ce mode particulier de
transmission la redoutable malignité déjà signalée pour
le virus syphilitique, a développé la phlegmasie sur une
amygdale, son siège de prédilection. Elle y a été vaine-
ment attaquée par des cautérisations à l'aide de Tacide
chlorhydrique; brusquement elle a envahi l'arbre bronchi-
i|ae et la profondeur des voies respiratoires, dédaignant
même de s'arrêter un instant à la glotte, car le malade
n'a éprouvé ni toux croupale, ni extinction de la voix.
c Entouré des soins les plus empressés, cet homme
encore vigoureux et déjà certain de la moi*t, instruisait
lui-même ses jeunes confrères pénétrés d'une douloureuse
admiration. Calme en son extrême souffrance, il leur
faisait suivre du doigt les progrès efirayants de son agonie
croissante, indiquant quelle crise serait la dernière et
pourquoi la trachéotomie elle-même, qu'il ne fallait pas
compromettre^ n'offrait pas même un moyen de reculer
le fatal dénouement. Voyez, mes amis, leur disait-il, en
déroulant à leurs yeux l'horrible tuyau membraneux
qu'il avait péniblement expectoré^ voyez la profondeur
incurable du mal I Croyez-moi, il faut mourir, et ce sera
dans peu d'instants. Ce jour encore, de sa main défail-
lante, et à son lit de mort, la victime résignée, avec un
courage admirable, cautérisait la gorge d'une femme
atteinte de l'angine maligne et qui a été préservée du
croup. Enfin, après avoir reçu les derniers secours de la
religion, d'un ancien ami, le curé de La Flèche, et avoir
donné à son fils éploré les dernières marques de sa ten-
— 188 —
dresse, GendroD est décédé le i9 déceinbrel860, à 4 heures
du soir. 9
La mort de Gendron a été une grande perte non seule-
ment pour le corps médical et le Conseil général de la
Sartbe, où il avait toujours montré qu'il possédait toutes
les qualités d'un esprit éminemment cultivé, mais encore
pour la ville de Château- du-Loir, où il était vivement
aimé et estimé, et où chaque jour il rendait de signalés
services aux habitants. Gendron était juste, honnête,
bienveillant, probe et modeste.
Il nous laisse ce qui suit :
Dothineritiries observées aux environs de C/tâteau-du-Loir.
Brochure iu-8.
Mémoire sur la Dysphagte avec nouveaux faits de gué-
rison.
Cette maladie^ rare et mal connue avant cette époque,
condamnait les malades à mourir de faim et de soif.
Gendron a réussi à établir le diagnostic, il a de plus
institué un procédé curatif, à l'aide de la dilatation méca-
nique des rétrécissements du conduit alimentaire.
Mémoire svr la Diphihérie.
Ce mémoire avait pour but d'arracher de nouveau la
diphthérie à la confusion déplorable qui en dénature le
caractère odieux et .l'indispensable traitement topique,
depuis qu'elle est devenue l'objet de lant de controverses
et de prétentions si opposées aux vieilles croyances.
Traité sur les épidémies des petites localités.
Dans ce travail a il passe en revue, dit M. Maugeret,
toutes les maladies épidémiques qu'il a observées, seul oa
avec ses confrères, dans la contrée (1). La nature spécifi-
que et surtout contagieuse, en ces temps fort déniée, de la
dyssenterie, de la fièvre typhoïde, de Tangine maligne
mère du croup, et du choléra lui-même, y est tracée de
main de maître et non moins distinctement démontai
que celle de la variole et des autres affections exanthéma-
teuses. Il établit les allures différentes et le caractère par-
ticulier à chacune des entités épidémiques; les migrations
(1) Ch&teau-da-Loir, Fiée, Vaas, Aubigné, Hayct, etc.
- 189 —
surtout de ces diverses affections, suivies pas à pas, de
liourg en bourg» d'une ville h une autre, importées, trans-
portées à toutes distances, permettent d'en suivre la trace
irréfutable, de prédire et quelquefois arrêter leur exten-
sion ; à ces faits victorieusement démontrés, comment ne
pas reconnaître que si la contagion n'est pas la source
indispensable des endémies, elle e^t celle de la plupart des
épidémies. C'est là le procédé d'extermination des fléaux
qui frappent l'espèce humaine. En vain on s'obstine à le
nier, c'est ainsi que depuis 2,000 ans le mal égyptiae a
été importé en Grèce, plus tard en Italie, de là en France,
et qu'il est arrivé jusqu'à nous cramponné à la contagion,
à la contagion qui seule a transmis à travei^s les siècles
et seule transmet le mal égyptiac sous sa forme primitive
et non altérée ; car il est prouvé que température, saisons,
climat, nature du sol n'exercent qu'une influence secon-
daire, et non une puissance procréatrice sur les effets
mystérieux produits par les agents des contagions. »
Observation d'un rétrécissement de i'çesophage guéri par te
eatkétérisme et la cautérisation.
De tactûm fébrifuge de Valkékenge, ou coqueretdes vignes.
Becherckes sur les épidémies des petites localités, 1834,
in-4*.
Proposition sur ie a^oup et la trachéotomie. 4835, in 8*.
Du cathértsme curatif^ du rétrécissement de l'œ^ophnge.
1839, in-8o.
Secours aux malades indigents des campagnes^ à M 1/. les
membres du Congrès médical de Paris. 48i5.
Di'S maux de gorge et du croup en particulier, 1815.
Discours p9'ononcé à la distribution des prix aux é/èves de
f École Supérieure de Château'du Loir. 1845.
//Il rétrécissement de l'oesophage. 1846.
Observations pratiques de IHhotritie, réflexions sur la
lùhotrùie et la taille. 1850.
Observations pratiques sur la dysphagie^ ses variétés, son
traitement. 1858.
Lettre au rédacteur de TUnion de la Sarthe, sur le rouis-
sage du chanvre dans ks rivières. 1858.
Observations sur f angine covenneuseet la dysphagie. 18(H),
— 190 —
Lettre au rédacteur de TUnion de la Sarthe, sur le rouû-
sage du chanvre. (M.)
Encore le rouissage du chanvre» (Id.)
Gendroû est encore auteur de nombreux articles de
médecine publiés dans le Journal des ronuaissances médieo^
chirurgicales^ l'Union médicale. On cite surtout ses articles
sur la fièvre typhoïde, les maladies éruptives, la non-
inoculabilité du croup, la dysphagie diphthérique^ leiraiie-
ment de Fangine couenneuse diphthérique, la trachéotomie et
la canule bivalve. Plusieurs travaux ont aussi été publiés
par lui dans le Bulletin de la Société d'agriculture^ sctenees
et arts de la Sarike et dans V Union de la Sarthe.
6ENDR0N (Henri-Loais-Simon)
Henri-Louis-Simon Gendron est né à Cbâteau-du-Loir
en 1825. Après avoir fait son droit, il exerça à La Flèche
les fonctions de procureur impérial, puis de substitut du
procureur général ^ Angers. 11 se démit de ses fonctions
pour cause de santé. Pendant quelques années il fit partie
du conseil général de iaSarthe pour le canton Je Château-
du-Loir. Il est décédé à Saumur, le 12 juin 1863.
Gendron est auteur d'une brochure intitulée : Du ré-
gime municipal et des innovations projetées à Château-du"
LoirAS&^.
GENEST (Eugénie-Marie)
Le 1 7 août 1797 est née à Tours Eugénie-Marie Genest (1)
qui fit ses études à La Flèche et à Paris ; elle se livra à
renseignement à La Flèche et devint plus laitl directrice
des postes à Calais, puis à Beaumont-sur-Sarthe.
Dans ses moments de loisii*s Eugénie-Marie Genest taisait
de la poésie; elle est décédée à Beaumont-surSarthe le
16 juin 1873.
(1) Fille de Dominique Bernard, décédé à Laval, et de Marie-Made-
leine Lcfrauc, niorle à Avesnes (Nord). Eugénie-Marie Bernard avait
épousé Ambroise Genest, décédé à Cerans-Foulletourte.
(^u^c^^i^îr C^y^ç^ai^J r- ^- Jijfi
— 191 —
Nous possédons d'Eugénie-Marie Genest :
Ln Yeux et les Oreilles^ fable dédiée à M™« de Migneret.
La Marguerite^ hommage à M»* Béraut^ amie de
M"« Migneret.
Rêverie. Le jour de la fête de Saint-Pierre-lès-Calais à
cent trente lieues de nwn pays. i851.
A manière. 1851.
Ces quatre pièces ont été publiées dans le Journal de
Limoges et dans Y Union de la Sarthe.
Illusions. (Concours poétique ouvert par YÉloile de
Falaise; sut 149 concurrents, Eugénie-Marie Genest a
obtenu le prix.) Elle a composé beaucoup d'autres pot^sies
qui sont restées manuscrites.
GERHOND (Jean-Maurice)
Jean-Maurice Gcrmond naquit à La Ferté-Bernard, le
32 septembre 1795. En 1809, il fit sa troisième au collège
d'Évron et en 1813 sa philosophie au collège du Mans,
puis il entra au séminaire de cette ville, et vers i815
M. de Chamacé le choisit comme précepteur de ses
eoiants. Ordonné prêtre en 1819, il est nommé curé de
Conflans; en 1831, curé du Grand-Lucé, il s'appliqua à
restaurer l'église ; en 1834, il passa à la cure d^Ernée
avec le titre de vicaire général, où il s'occupa de réparer
l'église qui était dans le plus mauvais état, et en fit autant
dans la vieille église de Gharnay. En 1838, il établit un
bureau de bienfaisance, une école de frères, un orphelinat
de jeunes filles, une salle d'asile, et un hôpital pour les
vieillards. Mgr Wicart le nomma chanoine. Il mourut en
1865
GLATIGNT (Albert-Joseph-Alexandre)
Albert-Joseph-Alexandre Glatigny est né à Lillebonne
CD 1839, il est mort à Sèvres le 16 avril 1873. Il commença
par être clerc d'huissier, puis apprenti imprimeur à
PoDt-Audemer, plus tard il devint comédien et joua aux
Bouffes et au Théâtre Lyrique. 11 se croyait sublime, il
- 192 —
était pitoyable. Quelques années après, ayant fait connais-
sance de Baudelaire, de Monselet, de Malassis» de
Charles Bataille, il se mit à écrire dans le Figaro^ puis
h faire des vers et se fit improvisateur à 1*^4 Icazar de
Paris. En 1861, malade et crachant le sang, il vint souf-
fleur au théâtre du Mans, peu de temps après on le
nomma régisseur et il donna à VAleazar de notre ville
des séances d'improvisation.
Le l'r janxier 1869, après bien des aventures de grands
chemins, écrit Anatole France, Glatigny qui se trouvait
alors à Bocagnano, en Corse, fut arrêté par un gendarme
et mis au cachot, où il resta enfermé quatre jours sous
l'inculpation d'avoir assassiné un magistrat. « Pendant
deux nuits de suite, dit-il, dans un^ lettre datée d'Ajaccio,
du 11 janvier 1870, au Peuple de Marseille, j'ai eu les
fers aux pieds; j'ai été conduit de brigade en brigade
jusqu'à Ajaccio Le maréchal des logis, en m'interrogeant,
m'appelait canaille et assassin. C'était là l'expression la
plus douce qu'il put trouver. Penilant deux nuits, rivé
à une ignoble planche, j'ai dû croupir dans mon urine
et mes ordures. » Bientôt reconnu innocent, il fut relâché
et écrivit un petit livre trrs divertissant sur ce sujet. En
1870, il revint très malade a la maison paternelle
Il nous a laissé :
Le Vagabond d Auguste Vacquerie. ^861.
La maison Scarron, à jV"' fhnnery, 1861.
Chanson d* hiver à Lucienne. \S6i.
Les Funambules. (Progrès 1864).
Tisfament de l'iUvstre Brizacitr, 1868.
Le Bois, joué à lOdéon. 1872.
Il est encore auteur de satires publiées dans le Rappel en
1872.
Œuvres de A Ibert Gloligny, Poésies complèfes. Les Vignei
follex^ les Flèches d*or^ Gilles Pusquin, avec notice^ par
A Franco. Paris, 1870, I vol. in 18.
r
y / • 4/^
— 193 —
GODMENADLT DBS PLANTES (Ambrofise -Nicolas)
Arabroise-Nicolas Goumenault des Plantes naquit au
Lude, le 16 février 1799. Il commença ses. études ad
Prytanée de La Flèche et les termina au collège de Gliâ-
teau-Gonthier; ordonné prêtre en 1822, on le plaça
yicaire à Château-Gonthier, puis à La Flèche et il fut
nommé curé-archiprêtre de cette ville en 1833.
Goumenault des Plantes est décédé à La Flèche, le
30 novembre 1856; ses paroissiens laimaient et le véné-
raient comme un saint; ses aumônes éfaient inépuisables.
GOUPIL (Clément-Jacques)
Clément-Jacques Goupil naquit au Mans, le 24 no-
vembre 1784. Après de fortes études, il s'adonna à la
médecine, se fit recevoir docteur et vint au Mans exercer
cette noble profession, a Son esprit éclairé, dit A. Val-
lée, la fermeté et la loyauté de son caractère, sa haute
intégrité l'avaient, dans des temps difficiles, désigné au
choix de ses concitoyens. Appelé par leurs libres sufirages
(18^0-1834), h siéi^er dans les conseils de la nation, il
accepta courageusement ce mandat et prit une part active
à la délibération des importantes dispositions législatives
par lesquelles le gouvernement s'efforçait de raflermir
Tordre public ébranlé. A la Chambre, Goupil jouissait
parmi ses collègues de la plus juste cx^nsidération.
• Plus tard, il porta dans la gestion de la recette parti-
culière des finances de Tarrondissement de La Flèche les
habitudes laborieuses, la régularité et la rigoureuse exac-
titude dont il ne s'était jamais départi dans l'exercice
de ses fonctions législatives.
« Les études du naturaliste, pour lesquelles il avtiit une
remarquable aptitude, étaient le seul délassement de cette
vie toute consacrée au devoir »
Goupil Clément -Jacques est décédé au Mang, le 28 juin
On lui doit les opuscules suivants :
Essai sur les causes et la nature de quelques maladies fré-
quentes dans la vilk du Mans. 1810, in-4*.
Considérations sur les influences que peuvent aooir dans la
pratique chirurgicale les vices scrofuleux et cancéreux.
1811, in-4*.
Observation sur quelquesespèces de primevère. 1894, în-8*-
Note supplémentaire aux observations sur quelques espèces
de primevères. 1825, in-8*.
Noticesur André-Pierre Ledru, naturaliste voyageur. 1825,
ia-8o.
Histoire de mollusques terrestres et fluviaux observés dans
le département de la Sarthe. 1835, in-12. Ce dernier opus-
cule est le plus cuiieux et le plus intéressant.
6RIHAULT (Théodore)
Théodore Grimault naquit à Marelles- losDraults le
3 juillet 4815. Sa famille appartenait à cette classe, trop
peu nombreuse, de propriétaires-agriculteurs vivant de
leurs terres, et répandant autour d'eux les bienfaits, les
sages conseils et les bons exemples. Son père avait hérité
de ces traditions, il y avait été fidèle, et il en avait été
récompensé par tes honneurs municipaux, un siège au
conseil général et l'estime universelle.
Théodore Grimault, doué d'une raison précoce et armé
de principes sévères, s'était lié, à l'École de droit de Paris,
avec un groupe de jeunes hommes studieux qui, presque
tous, honorent aujourd'hui la magistrature^ l'administra-
tion, l'enseignement et le barreau. Docteur en droit à
vingl-deux ans, il se faisait remarquer, dans les confé-
rences, parmi les stagiaires les mieux doués et les plus
applaudis.
il aurait pu aspirer à une situation élevée au barreau de
Paris, et il hésita à suivre cette voie, dans laquelle il était
encouragé et guidé par ses maîtres* et par des avocats
renommés. Le souvenir de la maison paternelle, où l'at-
tendaient de tendres aiiections et des leçons salutaires, le
b»^soin d'une vie de famille calme et douce, un vif entrai-
^' y i,]<^
— 195 -
nement vers la magistrature» peut-être aussi de vagues
aspirations politiques le ramenèrent dans son pays natal.
Il y arriva, précédé de ses succès d'école et de stage, et
il reçut au iMureau le bon arcueil qu'il méritait. Bientôt
après il fut nommé substitut au Mans. Pendant srpt années
il occupa ces fonctions avec distinction, attendant sans
impatience Tayancement auquel l'appelait son mérite*
Deux motifs, d'ailleurs, le retenaient dans cette ville. Il y
avait épousé une jeune temme digne de lui, et il avait
succédé à son père an conseil général. Il était âgé de vingt-
six ans quand cet honneur lui advint, et le plus jeune
membre de l'assemblée y fut bientôt un des plus écoutés.
La «évolution dQ 1848 produisit sur lui l'eiFet qu'en
ressentirent, les esprits judicieux. Monarchique par tra-
dition, raison et sentiment, il ne crut pas à la durée d'une
surprise et à Tacclimatation d'un régime auquel répu-
gnaient ses instincts libéraux^ et que discréditaient des
souvenirs lugubres. Comme tous les gens sensés il obsei'va
et attendit.
Bientôt après, il donnait sa démission de substitut.
Voulut-il protester contre les mesures excessives de l'ad-
ministration? Aspîrait-il à prendre au barreau le rôle
auquel l'avaient préparé ses études et ses services judi-
ciaires ? Songeait-il à produire sa candidature à TAssemblée
nationale? Tous ces sentiments contribuèrent sans doute
à le déterminer.
Son nom fut prononcé pour les premières élections poli-
tiques. Mais le succès n'était pas facile pour les modérés,
et il comprit que le temps n'était pas venu pour lui de
tenter la fortune dans ces combats passionnés. Un prompt
dMomma;;ement lui était réservé dans un milieu plus
calme et plus équitable. Les conseils généraux venaient
d'être investis du droit de nommer leur bureau. Le premier
usage de ce droit par le conseil général de la Sarthe tut de
choiêir Grimault pour président, et on vit le jeune avocat
accepter résolument la direction d'une assemblée dans
laquelle siégeaient les personnages les plus importants du
pays.
Il faut avoir assisté à ces débats ardents pour apprécier
— 196 -
le tact, la fermeté, la modération, Thabileté de Grimault.
Plusieurs de ceux qui l'ont vu à l'œuvre appartiennent
encore au conseil. Tous disontque jamais autorité légitime
n'a été exercée avec plus de dignité et acceptée avec plus
de déférence. On ne peut conjecturer l'avenir et prévoir ce
qu'une prolongatinn d'existence aurait réservé à celai que
la morta prématurément frappé* Mais il n'est pas téméraire
de supposer que le conseil général, réintégré dans le droit
de se choisir an chef, eût encore décerné cet honneur à
Grimault. Beaucoup en sont dignes^ nul plus que lui. Pen-
dant vingt-huit années, non interrompues, le canton de
Marolies l'avait envoyé au conseil. Aucune grande affaire
ne s'y était traitée sans qu'il y prit une part prépondérante ;
aucune gran le question ne s'y était produite sans qu'il
l'eût élucidée. 11 s'appliqua toujours et réussit souvent i
provoquer les innovations utiles, à modérer les prétentions
extrêmes, à pacifier les rivalités de partis et de personnes.
On a pu ne pas partager toutes ses opinions; jamais on
n'a mis en doute la droiture de ses intentions. Sa mort a
été pour le départemont de la Sarthe, pour le conseil et
|)Our l'administration, une peiie que tout le monde a
compris ei déploré.
Cette grande autorité dans les délibérations du conseil
général devait naturellement conduire Grimault à la dépu-
tation. Les élections à l'Assemblée législative se firent le
13 mai 1849. Poité par le parti conservateur, il passa le
cinquième de la liste avec 55,000 voix. Dès son arrivée à
la chambre, il fut accueilli par la sympathie de ses collè-
gues les plus éminents et par des distinctions très flatteuses.
Les hautes cpiestions de politique générale ne furent point
abordées par lui, quoiqu'il fût capable de les comprendre
et de les discuter. Aux maîtres de la parole^ aux chefs
reconnus des partis, il laissait la défense des grandes thèses
d'oindre, de conservation et de conciUation; excellente tac-
tique, pratiquée dans les pays voisins, et trop peu suivie
parmi nous 1 Des services moins grandioses, mais non
moins utiles, lui étaient réservés. Il les accepta et les rem-
plit avec ardeur. Appelé dans les commissions les plus
importantes, il s'y montrait, disent les meilleurs juges,
-^ 197 —
homme d'aflaires consommé, jurisconsulte éclaire^ politi-
que sage et résolu. Devenu secrétaire de la Chambre, il
s'était vite concilié, par son aménité et son impartialité^
i*estime de tous les députés et l'amitié du plus grand
nombre* Personne ne suppoi*tait mieux les honneurs, et ee
n'est que dans les entraînements de l'intimité qu'il racon-
tait, avec une simplicité pleine de charme, les événements
auxquels il avait été mêlé, ses relations avec les sommités
les plus en évidence, et ce qu'il avait pu apercevoir de ces
dessous de la politique, mélanges cmîeux de petits
mobiles et de résolutions imprévues, d'amitiés el de haines
subites, de compétitions égoïstes et d'ambitions généreuses,
composé mystérieux de mille petits fai^s ignorés du public,
que les initiés seuls connaissent, et qui expliquent bien
des choses réputées inexplicables.
On sait la fin subite de cette assemblée. Les contempo-
rains du coup d'État se rappellent Timpression qu'il pro-
duisit, impression qui ne ressemble guère à certaines
appréciations récentes*
L'histoire prononcera. En attendant son arrêt, plus d'un
témoin désintéressé admire Tétrange rapidité avec laquelle
tout peut se dénaturer et s'oublier parmi nous.
Dans ces temps troublés, dit un historien illustre^ la
difficulté pour un honnête homme n'est pas de faire son
devoir, c'est de discerner quel est le devoir.} Au Deux
Décembre, Grimault, et beaucoup d'autres, durent se poser
ce problème. Député, il avait reçu un mandat de ses con-
citoyens, secrétaire de la Chambre, il avait accepté d'elle
une délégation.. Il crut de sa dignité et de son honneur de
se rendre à la mairie du dixième arrondissement. Après la
protestation et la dispersion de ra.«somblée« il fui aiTêté
et conduit à la caserne du quai d'Oi*say. LA il remplit son
dernier acte de secrétaire en faisant l'appel des ^0 députés
qui y avaient été conduits.
Grimault revint au Mans, froissé sans doute, mais
n'exagérant pas les épreuves qu'U avait subies, et appré-
ciant avec sang-froid et sans nulle préoccupation person-
nelle, les' causes et les conséquences du coup d'État.
D^gé de tout parti pris, persuadé que la colère et la ran-
— 198 —
cune inspirent mal, dans la conduite publique conune
dans la vie privée, il songea à se porter candidat à TAssem-
blée législative élue le 39 février 1852. Sa protestation était
trop récente, la notoriété de son nom et de sa conduite
était trop retentissante. D'inévitables obstacles le mena^
çaient. Il pressentit les difficultés de la lutte et crut prudent
de ne pas les affronter.
Le 7 mai 1853, il lut nommé conseiller à la cour d'Angers.
U y retrouvait un collègue qui, comme lui, avait vu sa
carrière politique brusquement interrompue, et avait
cherché* dans son retour à la magistrature, remploi de ses
remarquables facultés. Ces deux nominations avaient été
également désirées, 0i elles furent également bien «KSueiU
lies. Grimault ne tarda pas à prendre à la cour le rang
élevé auquel le destinaient son savoir et son intelligence.
Nul magistrat n'eut plus d'influence et ne l'exerça avec
plus de courtoisie. Son triomphe lut dans les présidences
d'assises. Il y excellait el l'on n'oubliera pas sa distinction^
son impartialité, son étocution élégante, logique et persua-
sive. A vrai dire, diriger une assemblée semblait sa spé-
cialité.
U vivait parmi nous entouré de considération, aimé de
ceux qui l'approchaient, recherché partout, dévoué à sa
famille, fier de sa digne compagne, quand son cœur fut
brisé par une catastrophe terrible de rapidité et d'impré-
vu. Pour lesiudifférents, il supporta son veuvage avec une
stoïque résignation. Pour ses amis, il ne fut pas consolé et
la plaie ne se ferma jamais.
Dévoué à ses fonctions, ardent au devoir, cherchant
dans le travail un soulagement à ses douleurs, plus estimé
de ses collègues à mesure qu'il en était mieux connu, il
réunissait tout ce qui conduit aux premiers rangs. U devait
réussir; il échoua, victime, d*abord d'attaques malveil-
lantes et persévérantes, puis d'eri'eurs involontaires
promptement reconnues.
Il songea de nouveau à une carrière politique et il posa
sa candidature aux élections législatives. Il avait pour
lui les appuis les plus encourageants , des patronages
considérables, des amitiés actives, et, ce qui vaut mieux
— 499 —
la confiance et l'estime méritées par ses services, sa capa*
dtéet son caractère. On lui promettait un triomphe qu'il
ne trouva pas. Vaincu sur ce terrain inconsistant où les
plus méritants succombent, il eut du moins la consolation
de se dire qu'il avait loyalement lutté et que sa défaite ne
Tavait pas amoindri dans l'opinion des gens honnêtes et
éclairés. Une mort imprévue avait frappé M. de Guer,
président de la Cour impériale d'Angers, magistrat digne
de tous les respects et de tous les regrets. Appelé à lui suc-
céder par l'opinion publique, par les vœux de la cour
entière et par un sentiment de justice irrésistible» il fut
nommé le 16 octobre 1869. Tardive et suprême réparation
de laquelle il ne devait pas jouir longtemps! La mort
l'avait déjà marqué de sa fatale empreinte. Le jour de son
installation vit sa dernière apparition parmi ses collègues
attristés, et son élévation ne fut qu'un ornement pour sa
tombe.
n lutta contre le progrès rapide de la maladie, résigné
sous les menaces de la mort^ à laquelle il s'était préparé
religieusement dans la plénitude de sa raison, souriant
aux amis accourus de loin pour lui serrer la main, se
rattachant parfois à l'espérance à cause du bien qui lui
restait à faire.
Vaines illusions ! Le mal était de ceux auxquels on
n'échappe pas. La fin de Grimault n'a pas été précédée
de ces agitations convulsives qui semblent une inutile
révolte contre la destinée. Ses yeux se sont fermés comme
appesantis par le sommeil. Il s*est éteint doucement, le
2 décembre 1869, après un dernier regard et une dernière
pensée à son fils à qui il léguait de nobles exemples et de
sérieux devoirs.
Ainsi s'est terminée par une mort digne d'envie ime
existence parfaitement employée. Cette existence fut
mélangée d'alternatives de bonheur et de malheur ; sort
onnmun à tous ! Flattons-nous trop la mémoire de
Grimault en disant que ses succès étaient mérités et que
ses revers ne l'étaient pas ?
M. le vicomte Malher, préfet de la Sarthe, et un certain
nombre des collègues de Grimault au Conseil général ,
— 200 -
qui avaient été à même d'apprécier ses rares qualités, ont
tenu à honoeur de donner un dernier témoignage à cet
homme de bien, en assistant à ses funérailles qui eurent
lieu à Angers, le samedi 4 décembre 1869.
Le deuil était conduit par le fils du défunt et par les
membres de sa famille.
MM. Plancben<iult, Bourcier, Merveilleux-Duvigneaux
et Gain, ses collègues à la Cour impériale, tenaient les
glands du drap mortuaire.
La cour, les tribunaux, les avocats^ toute la famille
judiciaire, assistaient à ses obsèques.
GDÉRANGER (Prosper-Lonia-Pascal)
Dom Prosper-Louis-Pascal Guéranger naquit à Sablé, le
4 avril ISOo. Son père, Louis Guéranger, était professeur
au collège de Sablé, dont il fut le principal de iâ07 à
4812,
Dom Guéranger, tout eufant, avait un goût irrésistible
pour le cloître, et dans ses promenades autour de Sablé, il
se faisait conduire de préférence, par sa bonne, aux ruines
de Solesmes. Il ne pouvait se lasser de regarder les arcades,
les boii^^ries, les tables et tout ce qui avait servi auit reli-
gieux. Ses impressions, a-t-il dit depuis lors, étaient très
vives, quand il pouvait se glisser dansTéglise abandonnée^
ety contempler ce monde de statues, ces apdtres^ ces anges,
ces femmes, ce dragon à sept tête?, tous ces personnages
dont ou avait peint les yeux, qui semblaient le regarder
et lui parler un mystérieux langage (I).
(1) Par quel miracle les sculptures de Téglise de Solesmes, ces
chefs-d'œuvre de Tart français, aux xv» et xvi« sièclcs,qui attiraient
les yeux du jeune dom Guéranger, onl-elles échappé à la destruc-
tion ?
Ces sculptures sont connues sous, le nom de Saints de Solesmes,
et ornent les deux transepts de Téglise. La première, par rang de
date (li»6), est le Tombeau de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Elle
contient un groupe principal de dix personnages rangés autour de
la Vierge. Cette page est de « Michel Colomb, habitant de Tours et
tailleur d*ymaiges du roi, d auteur du tombeau de François II, duc
de Bretagne, qu*on voit dans la cathédrale de Nantes. Mais si Micbel
t^- / • k-jç-
1
— 204 —
Après ses études classiques au collège d'Angers, et son
eouis de théologie, au sénÛDaire du Mans, dom Guéranger,
dispensé d'âge, fut appelé à la prêtrise à 22 ans, en 1827 ;
ce fîit à Tours qu'il reçut Tonction sacerdotale. Mgr de la
Myre, évèque du Mans, frappé de son intelligence, sa
l'attacha comme secrétaire particulier. Pendant quelque
temps il desservit la paroisse de Vareddes.
Dom Guéranger fit sa profession solennelle dans le
monastère et la basilique de Saint-Paul de Rome ; il reve-
nait avec le titre de supérieur de la congrégation bénédic-
tine de France. Après un laps de 827 ans, on voyait renaî-
tre la fondation de Geoffroy de Sablé sous le titre abbatial
et non plus de prieuré.
Pendant trente-huit ans, dom Guéranger est resté l'hom-
me du monastère. Il fut moine dans toute l'étendue du mot,
moine par la pauvreté et le détachement de toutes choses,
moine par la pureté de la vie la plus délicate et par une
Colomb en a donné Tidée et le plan, on sent qu'elle est l'œuvre
ooUective d'un de ces ateliers du moyen âge, qui exécutaient en
commun la pensée du maître, tant il y a de différence de styla et
de variété de ciseau dans dix grandes statues. C'est un des plus
beaux spécimens de l'art national avant la Renaissance.
L'œuvre capitale comme dimension est au transept de gauche. En
iS50, Floris d'Anvers exécuta, d'après le programme donné par
Jean Bonglet, docteur en Sorbonne, prieur de Solesmes, un poème
en quatre chants et en pierre : la mort de la Vierge, son ensevelis-
sement, l'assomption, sa vie dans l'Église d'après la vision , de
l'Apocalypse.
Qu'on se figure les trois côtés du transept couverts d'une inunense
fresque en pierre. L*œil reste étonné devant cet ensemble grandiose
d'architecture, cette profusion d'ornements et la multitude des per-
sonnages. Il y en a peut-être une centaine. Tout l'atelier de Floris
a dû y travailler.
Ces merveilles fascinèrent de bonne heure dom Guéranger. C'est
à côté d'elles qu'il a voulu vivre et mourir.
11 s'en faut que le reste de l'abbaye réponde à l'église. Le cloître
est étroit et presque en ruine. Il n'y a pas de salle pour la biblio-
thèque.
Les livres — 20 à 25,000 volumes — sont rangés dans de vieilles
armoires disposées dans les corridors des étages supérieurs. Depuis
M. Guizot, leur protecteur, les bénédictins sont compris dans les
distributions d'ouvrages ou autres, que le ministère de l'instruction
publique fait périodiquement aux bibliothèques municipales.
16
- 202 —
angélique chasteté, moine par 1 obéissance parfaite à
Dieu, à l'Église et à la règle de Tordre. Il possédait une
immense érudition et contenait un des plus yastes dépôts
de la science ecclésiastique et profane.
Quelques hommes de la région littéraire de 1830 n'ont
pas oublié la figure de dom Guéranger, qui souvent s'est
montré à Paris, notamment de 1833 à 4837. Il était
costumé en bénédictin, marchait à travers les rues avec
un bAton blanc, à la manière des apôtres.
Homme de grande foi et d'un grand sens, il ne craignait
pas d'aller frapper à toutes les portes pour avoir de quoi
reconstruire son abbaye, renversée par le temps et les
révolutions.
C'est dans ce monastère de Saint-Pierre de Solesmes
qu'a vécu et grandi dom Pitra, devenu cardinal ; Monta-
lembert y est venu terminer son histoire de sainte Elisa-
beth de Hongrie. Le P. Lacordaire y a médité son projet
de restauration de l'ordre de Saint-Dominique.
C'est à Solesmes que dom Guéranger, le champion de la
liturgie romaine, a composé ses nombreux ouvrages.
Dom Guéranger est mort dans son abbaye de Solesmes,
le 30 janvier 1875, après quelques jours de maladie. Son
corps a été embaumé par son frère, M. Guéranger, chi-
miste distingué de notre ville.
Voici le texte des lettres de faire part, annonçant sa
mort :
a PAX .
« Son Eminence le cardinal Pitra, de l*ordre de Saint-Benoît,
profès de Tabbaye de Solesmes; le T. R. dom Léon Bastide, abbé de
Ligugé ; le R. P. Père Prieur, dom Charles Couturier, et les moines de
Tabbaye de Solesmes ; le prieur et les moines de Tabbaye deLigugé;
le prieur et les moines de Sainte-Magdeleine de Marseille; madame
Tabbesse et les moniales de Sainte-Cécile de Solesmes, recommandent
à vos pieux suffrages l'âme du Révérendissime Père
DOM PROSPER-LOUIS-PASCAL GUÉRANGER
Âbbé de Solesmes,
Supérieur général des Bénédictins de la
congrégation de France,
Gonsulteur de SS. Congrégations Romaines
des Rites et d« Tlndex,
— 203 —
Chanoine d'honneur des églises cathédrales
du Mans, de Nantes
et de Saint-Denis de la Réunion,
déeédé en son abbaye de Saint-Pierre de Solesmes, le 30 janvier 1875,
muni des sacrements de notre mère la sainte Église, dans la
70* année de son âge, la 48« de son sacerdoce, la 38« de sa profession
monastique et de son gouvernement abbatial.
REQUIESCAT IN PAGE
« Les funérailles auront lieu le jeudi 4 février, à 9 heures du
matin. »
Mgr d'OuireinoDt, évéque du Mans, présidait la céré-
monie des funérailles. Nous y avons remarqué les évèques
de Nantes, de Quimper, les abbés de Ligugé, de la Trappe,
de Mortagne, d'Aiguebelle, de la Pierre-qui-Vire, le sous-
préfet de La Flèche, le général commandant le Prytanée,
le doc de Chaulnes^ le prince de Galitzin, les comtes de
Quatrebarbes, de Falloux, Mesdames de la Moricière, la
marquise de Champagny, la duchesse de Chevreuse et
autr^ notabilités accourues de Paris et de divers points de
la France.
Les filles du monastère de Sainte-Cécile, à Solesmes, ont
réclamé et obtenu le cœur de dom Guéranger. Son corps
a été déposé dans le caveau de l'abbaye des religieux. La
seule inscription qui apparaisse est celle-ci :.
IN PACE
DOMNUS PR08PERUS GUÉRANGER.
Sur une lame de cuivre, à Tintérieur de la tombe, se
trouve rinscription suivante :
OSSA. HEIC. SITA. SUNT
RKVBRENDISSIMI. IN. . PATRIS. PROSPERl
LUDOVICI. PASCHALIS. GUERANGER
QUI. NATUS. SABOLII. PRID
NON. APRIL. AN. MDCCCV
PRSSBYTER. ET. CANONICUS. ORNAMENTARIUS
ECCLESLS. CENOXANBNSIS. FACTUS
BAS. £DES. INGRESSUS
V. NON. JULII. AN. HDGCCXXXIII
INSTAURATIONI. OROINIS. SaNCTI. BENEDICTI
IN. GALLIIS. MANUM. FORTITER. ADMOVIT
IN. BASILICA. SANCn. PAULI
- 204 —
DE. URBE. RITE. PROFESSUS
VII. KALEND. ACGDST. AN. MDCCCXXXVIl
STATIM . QUE. A. SS. DD. GREGORIO
PP. XVI. ABBAS. RENUNTIATUS
SOLESMENSE. COENOBIUM. TOTAM. QUE
GALLICAM. SANCTI. BENEDIGTI. FAIULIAM
PER. XXXVni. ANNOS. REXIT
SGRIPTIS. DOCTRINA. PIETATE. OMin. QUE
INGENU. LAUOE. REPERTIS
SANAS. SACRiE. LITURGIE. TRADITIONES
LABESCENTES. CONFOVIT
JURA. QUE. SEDIS. APOSTOLICA. PUGIL
INOEPESSUS. STRENUB. PROPUGNAVIT
PRAVORUM. POGHATUM. FAUTORIBUS
NUNQUAM. PEPRRCIT
DOCTOR. IRREPREHENSIBIUS
MAGNAM. SIBI. LAUDEM. COHPUTAVIT
QUOD. HOSTES. ECCLESIA. SUI. QUOQUB
HOSTES^ ERANT
TANDEM. UT. OPUS. SUUM. PERFICBRBT
JAH. SENEX
SUB. REGULA. SANCTI. BENE0ICTI
ET. TITULO. SANCT>B. GiECILIA. V. M.
; QUAM. SEMPER. PATRONAM
ET. DOMINAM. HABUIT
VIRGINUH. AGMEN. CONGREGAVIT
INDE. MERITIS. PLENUS
SEPTUAGENARIUS. DECESSIT
m. KALEND. FEBRUAR. AN. HDCCCLXXV
DÈPOSITUS. IN. PAGE
PRID. NON. EJUSDEM.
Sa principale publication, l'Année liturgique^ divisée en
six parties : VAvent, le Temps de Noël, la Septuagésùne, le
Carême, la Semaine sainfe et le Temps pascaly est une
œuvre considérable, fruit de vingt ans de recherches
assidues. Cet ouvrage donna lieu, entre l'auteur et
M. Guérard, à une vive polémique, dans laquelle dom
Guéranger fit preuve d'une érudition prodigieuse et attira
l'attention du monde savant.
Théologien, liturgiste, érudit, écrivain, dom Guéranger
a donné toute sa vie à la piété et au travail. Ses œuvres
demeurent pour la défense des principes, pour ITionneur
des lettres chrétiennes et françaises. Il a soutenu lesglo-
-906^
rieuses traditions de son ordre, et sa mémoire y sera en
vénération.
Sa perte a été profondément ressentie par les catholi-
ques, surtout par Tordre bénédictin, dont il avait si noble-
ment soutenu la réputation.
Voici la liste de ses ouvrages :
La Voie du salut ^ par le bienheureux Alphonse- Marie de
Liguori^ etc. Traduit de l'italien, 1831, in-18.
De Vileclion et de la nomination des évêques. Paris, 1831,
in-8*.
Les Origines de V Église romaine. Paris, 1836, in-4o.
Explication sur les corps des saints martyrs, extraits des
Catacombes^ sur saint Léonce. Angers, 1833, in-8o.
Explication sur les corps des saints martyrs extraits des
Cataôrnibes de Rome et sur le culte qu'on leur rend. Angers»
1839, in-8».
Notice sur F abbaye de Solesmes. 1839,in-8«. (2* édition).
Lettre à Mgr rarchevêque de Toulouse sur le droit litur-
gigue. 1840, in-8* ;'184i, in-8o.
Lettre à Mgr rarchevêque de Reims sur le droit litur*
gigue. 1840, in-8o.
Lps Institutions liturgiques. 1830, 1839, tome !•'; 1840,
1841, tome lï, in.8* ; 1851, tome III, in-8^(•2• édition.)
Année liturgique. — UAvent 1841, 1 vol. in-ia.
Nouvelle défense des Institutions liturgiques ^ lettre à
Mgr révêque d'Orléans. 1845, in-8«.
Essai historique sur Vabbaye de Solesmes, suivi de la
description de r église abbatiale, avec texplication des monu-^
menis qu'elle renferme. 1846, 1 vol. in-8o.
Défense des Institutions liturgiques. comprenant trois lettres
à Nos Seigneurs de Toulouse et d'Orléans. 1846, in-8o.
Année liturgique. — Le temps de Noël. 1845, in-8' ;
1847, 2 vol. in-8».
Réponse sur le droit liturgique à M. l'abbé Dwid. 1847,
in-8«>.
La triple couronne de la Mère de Dieu. Le Mms, 1849,
S vol. in-8o.
Vie de sainte Cécile. Paris, 1849, iu-12: 18 in-12,
traduite en anglais.
Mémoire iur la question de Fimmûculée Conception de la
très sainte Vierge. 1^9, in-S*; 18S0, in-So.
Pontificale Bomanum cum Commentariis Caiafani. Pari-
siis, 4850, in-S*.
Année liturgique. — Le temps de la Septuagésime. 1851,
1 vol. in-42 (4- éd., 4877).
Lettre A la Gazette de France, 4852.
Lettre à F abbé de Cassan FloyraCj 4852.
Les Actes des martyrs^ depuis les premiers siècles jusquà
nos •jours, par dom Ruinard, nouvelle édition, revue et
augmentée par dom Guéranger. 4853, 1 vol. in-8^
Année liturgique. ^ Le Carême. 4854, in-42.
Les Actes des martyrs^ depuis F origine de T Église jusqu'à
nos jours (traduction;. Paris, 1856, 4 vol. in-8o.
Annie liturgique. — La Passion et la Semaine sainte.
4857, 4 vol. in.42.
Essai sur le naturalisme contemporain. M. le prince A. de
Broglie, historien de V Église. 4858, 4 vol. in-8o.
Année liturgique. ^ Le Temps pascaU 4859, in-12; 4860,
in.42; 4866, 3 vol.in.42; 4867,in-42; 4876, 5- édition
in-12.
Enchiridion bmedictinum. Angers, 4862, in-48.
Essai sur forigine^ la signification et les privilèges de la
médaille ou croix de saint Benoit. Poitiers, 4862, in- 18.
(4* édition), traduit en anglais et en allemand.
Les Exercices de sainte Gertrude^ vierge de Tordre de
Saint-Benoit (traduction). Poitiers et Paris, H. Houdin
frères, 1 vol. in-32 ; Poitiers, 4863, in-42. (2* édition.)
De la monarchie pontificale à propos du livre de Mgr de
Sitra. 4870, Le Mans, Leguicheux-Galiienne, brochure
in-8'; Paris, 4870, in-8\ (2» édition).
Défense de Véglise romaine contre les accusations du
B. P. Gratry (2 lettres). 4870, Le Mans, Leguicheux-
Galiienne, brochure in-8''.(2 éditions).
De la Définition de F infaillibilité pontificale. 1870, Le
Mans, Leguicheux-Galiienne, brochure, in-8«.(2 éditions).
Béponses aux dernières objections contre la définition de
rinfaillibilité du pontife romain. 4870, Le Mans, Legui-
cheux-Galiienne, brochure, in-8». (2 éditions).
— 207 -
Samie Cécile et la socHié romaine aux deux premiers
sièckf. 4873, i vol. în-4«; 1877, 4 vol. in-8o.
II est encore auteur de nombreux articles dans le Mé-
mariai cathob'que[iSfi9'\830), la Berne du mande catholi-
çue, la Revue d'Anjou et du Maine^ WniverSy VAmi de la
Beligion, le Monde et VAuxiliàtre catholiguey qu'il avait
fondé en 4845 (4).
GUÉRIN (François-René-Jolien)
François-René-Julien Guérin né à La Suze, le 20 fé-
vrier 4793, y est décédé le 44 novembre 4858.
A l'Âge de vingt ans, Guérin s'engagea; désigné pour
faire partie des gardes d'honneur, il fut nommé brigadier
dans le régiment qui s'organisait à Tours. Il était à la
campagne de 4813^ à la bataille de Dresde, aux trois jour-
Dées de Letpsick ; à Hanau, il se distingua et reçut la
croix ; en 4814, il combattit aux portes de Paris^ à la butte
Montmartre, et il ne mit bas les armes que lorsque les
étrangers eurent pris la capitale.
€ Revenu à La Suze, qu'il ne quitta plus, Guérin se
livra aux utiles travaux de l'agriculture et devint le con-
seil et l'exemple des cultivateurs du pays. Nommé maire
en 4830, il conserva jusqu'à son dernier moment ses ionc-
tioDS devenues pour lui une magistrature à vie; x> plu-
sieurs fois il lut aussi élu membre du conseil général de
laSartbe. c Libéral, dans la meilleure acception du mot,
il croyait que sans l'ordre il n'est pas de liberté possible. •
(1) Voici, d'après H. Tabbé Pichon, les articles publiés dans les
journaux par dom Guéranger : Contre M. le prince de Broglie ; du
naturalisme dans la philosophie ; du naturalisme dans C histoire
{Univers, 1857, 1858, 1880) ; — Le Jansénisme et la Compagnie de
Jésus, 3 articles, {Revue d* Anjou et du Maine, 1857) ; — Marie
iAgreda et son livre de la Cité mystique de Diea, 28 articles,
(Univers. 1858, 1839) ; — Saint Louis et la Papauté, 8 articles
[}londe, 1860, 1861) ; — Madame Swetchine : sa vie et ses œuvres,
par M. le comte de Falloux. 5 articles; Sixte-Quint et Henri IV,
pv M. Segretain, 5 articles, {Monde, 1860, 1862); — L*Église
nmuufse et le premier Empire, par H. le comte d*Haussonville, 14
articles, {Univers, 1868).
- 808 —
Dam une circonstance grave^ rinsurrection de La Suze
(1851), il tendit une main protectrice et secourable à ses
adversûres politiques malheureux, dont plusieurs sont
restés ses amis.
GUILLIER (Michel)
Le 9 janvier 4806, naquit à La Flèche Michel Guillier ;
après avoir terminé, d'une manière brillante, ses huma*
nités au petit séminaire de Précigné, suivi avec succès le
cours de philosophie au petit séminaire de Tessé (au
Mans), et ceux de théologie au grand séminaire du Mans,
l'évéque de cette ville l'ordonna prêtre le 20 iuiilet 1828,
et le nomma successivement vicaire de la paroisse de
Saint-Jean, à Château-Gontier^ puis à Evron.
En 1833, Michel Guillier cessa ses fonctions de vicaire
pour celles d'aumônier de l'importante communauté
d'Evron, et en 1856, Tévèque lui confia la cure d'Evron. A
son instigation, l'administration municipale fit construire
une salle d'asile, un ouvroir et des bâtiments spacieux
pour les classes gratuites des petites 611es. Plus tard, un
don qui lui fut fait, lui permit d'acheter les bâtiments de
l'ancien couvent des religieuses bénédictines de Saint-
Joseph, de les approprier aux besoins d'une école, et d'y
placer quatre frères de la Doctrine chrétienne.
Michel Guillier est décédé â Evron, le 30 octobre 1864,
vivement regretté de tous les habitants de cette contrée*
GUILLOIS (Ambroise)
En 1796, Ambroise GuiDois naquit à Laval, paroisse de
Saint- Yénérand, d'une modeste famille d'ouvriers tisse-
rands, et fit ses études au collège de cette ville. On remar-
qua bientôt chez Guillois une grande aptitude aux sciences
théologiques ; aux divers examens des jeunes ecclésias-
tiques, nul ne parlait le latin avec autant de facilité et
n'argumentait avec autant de lucidité et de précision.
Après avoir été professeur au collège de Laval^ on le
nomma vicaire de Bouêre (canton de Grez], puis de Notre-
y.
/•>^;j
- 209 -
Dame de la Couture, du Mans, et enfin, en 1833, curé de
Notre-Dame du Pré. Il est décédé daDS cette paroisse le
8 décembre 1853.
La mort de Guillois a été une perte considérable pour
le clergé du diocèse, où ses ouvrages rendirent à la reli-
gion de si émînents services. Il n'était pas chanoine, cela
provenait, de ce que, malgré tout son mérite, il avait
quelques idées trop systématiques que n'approuvait pas
Mgr Bouvier, évéque du Mans ; cependant quelques jours
avant sa mort, il reçut une lettre de Rome qui lui annon-
çait que le Souverain Pontife prenait plaisir à examiner
son dernier ouvrage et qu'avant peu de temps il recevrait
un bref de félicitation.
En 1837, Guillois donna à la Congrégation de Ruillé-
sur-Loir une maison, et fonda depuis, dans la paroisse
de Notre-Dame du Pré, l'établissement de la Providence.
Guillois était gai, vif et avait l'esprit porté à la satire.
Voici les ouvrages qu'il a publiés :
Nouvelle explication du catéchisme, où le dogme et la mo-
rale sont expliqués par 400 traits historiques^ tirés des au-
teurs les plus dignes de foi et distribués selon l'ordre des
leçons du catéchisme. 1830, 3 vol. in- 12. Cet ouvrage est
à sa 14* édition.
Le Sacrifice de Vautel, ou Instruction sur les cérémonies
de la messe solennelle. 1831, 1 vol. in-i8. Il en a été fait
deux éditions.
Notice sur Véglise de Notre-Dame du Pré.
Recherches sur la confession auriculaire. 1836, 1 vol.
in-12.
Essai sur les superstitions. 1836, 1 vol.in-8-, 1845,1 vol.
in-12.
Explication historique^ dogmatique et morale du nouveau
catéchisme^ à Fusage du diocèse du Mans, augmentée d'un
grand nombre de décisions du Saint-Siège sur divers sujets
et d'une table analytique des matières. 1839, 1 vol. in-12;
1843, 1 vol. in-12. (2' édition).
Confrérie du très saint et immaculé Cœur de Marie, éta-
blie dans régUse de Notre-Dame du Pré, etc. 1840, 1 vol.
in-i8.
— 210 —
lAi $ainiM évangile» des dimanches et des prmcipaks fêtes
de l'année^ avec de$ notions UturgtqueSy un commeniaûre lil^
téral, des réflexions pratiques et des pières. 1840, i vol.
in-12.
Le livre de la première comynunion, 1841, 1 vol. in-i8.
(2* édition).
V Évangile en action^ ou Histoire de la vie des saints qui
se sont sanctifiés dans le Maine et l'Anjou, ouqui y sont spé-
cialement honorés; ouvrage rédigé d'après les Bollandistes
et les Hagîographes les plus célèbres. A la fin de cet
ouvrage, on trouve la Liste des saints patrons des divers
étatSy maîtrises, corporations et métierSj et le tableau des
paroisses du diocèse du Mans et des patrons de chaque église.
i843,3vol.in*i2.
Manuel du catéchisme du diocèse du Mans. 1843, i vol.
in-12.
Explication littérale et morale des épîtres et évangiles des
dimanches et des principales fêtes de Vannée. 1844, 2 vol.
in-W. (3e édition, 1882).
Examen critique et impartial de quelques ouvrages élé-
mentaires de dogme et de morale publiés récemment^ ou de
la nécessité de savoir le catéchisme avant décrire sur la
religion. 1844, 1 vol. in-8o.
Petit catéchisme^ ou explication historique^ dogmatique,
morale et liturgique. 1845^ i vol. in-12.
Lettre à la Province du Maine sur une Notice relative aux
indulgences et au jubilé. (Union de la Sarthe. 1847.)
Les accents du repentir. 1847, i vol. in-24.
Guerre à qui la cherche ou petites lettres (3 lettres) à
M, le rédactettr en, chef d un grand jowmaK 1849, brochure
in-8*.
Le dogme catholique de la confession .sacramentelle^ vengé
des attaques de l'hérésie et de l'incrédulité. 1 849, 1 vol. in-8 ;
1850-1851, 1 vol. in-12 (3* édition).
Petits sermons ou explications familih^es^ revus et aug-
mentés. 1851, 1 vol. in-12.(7* édition).
Correspondance de Rome^ revue et corrigée. 1851, 1 vol.
in-8û.
Explication historique, dogmatique, morale j liturgique et
r~
— 211 —
canoniqui du caiéehismej avec le» ripomis aux îAjeciions^
iiréei des sciencet contre la religion. i8«H2, 4 yoI. in-iS.
(?• édiSofl).
Acrostiche sur Fabbi Rimèrej qui est venu prêcher à
Notre-Dame du Pré. (Union de la Sarthe, 1852).
Ahl plaignez les petits Chinois (vers et prose). 1852^
in-18.
Abrégé de T explication historique ^ dogmatique, morale^
liturgique et canonique du catéchisme. 1852,1 vol. in-12.
Explication littérale et mo7*ale des épîtres et évangiles des
dimanches et des principales fêtes de Vannée et de tous les
jours de carême avec des notions liturgiques ou ton expose la
raison et les origines des principales cérémonies de f Église
catholique^ 2 vol. in -12.
Abrégé de l'explication du catéchisme^ 1 vol. in-12.
Théologie du jeune chrétien^ ou exposition développée de la
doctrine chrétienne^ ouvrage composé en italien par le
vénérable cardinal Robert Bellarmin, traduit en français
sar l'édition publiée à Rome en 1847, et enrichie d'un
grand nombre de traits historiques, tirés de TËcriture et
des Pères, 1 vol. in-12.
La doctrine chrétienne^ ou petit catéchisme du vénérable
Robert Bellarmin, cardinal de la sainte Église romaine,
traduit de l'italien, en arabe et en latin par Victor Scialac
et Gabriel Sionita^ maronites du Mont*Liban, et du latin
en français sur l'édition publiée à Rome en f6i3, 1 vol.
in-li.
Instructions chrétiennes pour les jeunes gens. 1 vol. in-12.
Instructions et exercices de piété j à l'usage des membres de
la confrérie du Saint-Sacrement. 1 vol. in-32. (3 éditions
ont été publiées).
Manuel des catéchismes, du diocèse du Mans. 1 vol. in- 18.
(3 éditions ont été publiées).
Manuel de piété, suivi d'un traité pratique des indulgences.
1 vol. in-12. (4 éditions ont été publiées).
Manuel des enfants qui se dixpofent à la première commu-
nion. 1 vol. in-18. (2 éditions ont été publiées j.
Notions de géométrie et de cosmographie à l'usage des
fnaisons (Téducatùm. 1 vol. in-18.
i
— 21Î —
Explication historique, dogmatiquef morale et liturgique
du catéchisme. 2 vol. in-12. (Plusieurs éditions ont été
publiées).
De la confession, sa divinité et ses avantages prouvés par
les faits, i vol. in-12. (2 éditions ont été publiées}.
Le dogme de la confession vengé des attaques de Chérésie
et de r incrédulité, l voL in-12.
Le catéchisme en chaire^ plans de sermons^ conférences et
instruct&ms familières sur les principaux points de la doc-
trime chrétienne. (Euvre posthume^ publiée par l'abbé
AliZy chanoine honoraire de Sainte-Geneviève, 1856,
3 vol. m-12.
Nous avons encore d*Ambroise Guillois quelcpies canti-
ques et un recueil de vers non édité. Malgré tous les ou-
vrages qu'il a publiés et que nous venons d'énumérer, il
composait encore de très fréquentes instructions pastorales,
lisait une quantité prodigieuse de livres anciens et
nouveaux, administrait avec un soin tout particulier la
vaste paroisse de Notre-Dame du Pré, tout cela n'était en
quelque sorte qu'un jeu pour sa bouillante ardeur ; c'est
dans le silence de la nuit qu'il composait ses ouvrages,
souvent il ne se couchait pas et dormait dans son
fauteuil pour être plus tôt prêt à travailler.
GUIET (Etienne -LoniB)
Etienne-Louis Guiet, né à Ballon, le ik janvier 1788,
notaire, puis maire de cette ville et enfin juge de paix de
Montfoi*t, est décédé dans cette commune, le U juin 1861.
Il est auteur des opuscules suivants :
Instruction sur les usages ruraux du canton de Montfori-
le-Rotrou. Le Mans, 1842, in-4« et in-8\
Mémoire sur les irrigations du canton de Mont fort. (1842-
1843, Bull, de la Société d'Agricul.)
Mémoire sur les formations géologiques de la Seine ^ de la
Loire et de la Sarthe. (Id.)
Statistique agricole^ industrielle et commerciale du canton
de Montfort-le- Rotrou. Mamers, 1847, in-4'.
Supplément à la statistique agricole^ industrielle et corn-
— 213 —
meremle du canton de MoniforUle-Rotrau. Mamers, i852,
Essai de géologie rationnelle. Le Mans, i852, in-4».
Mémoire géologique. (Bail, de la Société d'agricul. 1854.)
Recherches géogéniques. Mamers, 1856, in-4\
Première lettre géologique adressée â F Académie des
sciences. Mamers, 1857, in-4*.
GUITTON (Jean-François)
Jean-François Guitton naquit à Sablé, le i4 juillet 18U.
Il suivit les cours du collège de sa ville liatale, cours qui
ne dépassèrent pas les classes dites de grammaire; la
position modeste de sa famille ne lui permettait pas de
compléter, dans un autre établissement, les études indis-
pensables à l'exercice d'une profession libérale. Mais cet
écolier qui venait de terminer sa quatrième à quinze ans,
avait conscience de sa valeur et confiance dans l'avenir
qu'elle pouvait lui réserver. Aussi il n'hésita pas à de-
mander à lui-même les moyens de réaliser l'objet de sa
légitime ambition. 11 entra clerc dans une étude de notaire
à Sablé ; puis il habita successivement, en cette même
qualité, SiUé-le-Guillaume, Bonnétable, Le Mans et Saint-
Calais.
Pendant cette période il termina, sans le secours d'au-
cun maître, ses études classiques, se fit recevoir bachelier
es lettres et aborda Tétude du droit pour laquelle il se
sentait des aptitudes particulières; il passa devant la
Faculté de Paris ses deux premiers examens, préparés
dans les heures 'que lui laissaient libres les exigences de
sa position de clerc de notaire à Saint-Calais. Vers la fin de
1837, il s'installa à Paris^ et se fit bientôt recevoir licencié
en droit. A cet époque, il prit une part active aux tra-
i^aux d'une conférence d'étudiants^ et au commencement
de 1819, il vint à Angers se faire inscrire comme avocat
stagiaire, et se créa promptement au palais une belle
situation. Il avait un esprit fin et perspicace, une dialec-
tique serrée et ner^'euse, qui, lorsque le sujet le compor-
tait, trouvait souvent les accents de la véritable éloquence.
— 2U —
En 1848 et au A septembre 1870, Guitton a été nommé
procureur général à Angers. Il appartenait au parti répu-
blicain radical, c'était l'orateur habituel des réunions
politiques de cette ville; il était maire d'Ingrandes, iaisait
partie du conseil général de Maine-et-Loire et avait
coopéré à la fondation du Patriote^ de YEkcteur et de
VAnticUricaL
Guitton est décédé à Angers, le 15 mars 1880 ; quelques
jours avant il a voulu recevoir et a reçu les secours de la
religion dans laquelle il était né.
9
GUETRARD (Henri)
Né à Marseille en 1804, Henri Gueyrard manifesta dès
son jeune Âge un goût prononcé pour les arts. Devenu
élève distingué de l'École des beaux-arts de Lyon, il tra-
vailla sous l'habile direction de M. Gaindi'ien et prit la
nature pour son maître.
Henri Gueyrard se rendit ensuite à Paris, exposa diffé-
rentes fois au Salon et fut pensionné du ministère des
Beaux-Arts. Obligé de venir habiter La Flèche, où des
intérêts de famille l'appelaient, il fit un grand nombre de
vues et d'études.
En 1857^ il envoya au concours régional du Mans diffé-
rentes toiles et obtint une médaille. -- Henri Gueyrard
est décédé à La Flèche, le 8 février 1868. — La ville du
Mans a fait Tacquisition de deux études de cet artiste.
GUTOT DE LESPARS (Joseph-Florent-Ernest)
Joseph-Florent-Ernest Guyot de Lespars est né à Lon-
geville (Vendée), le 30 mars 1808. Il fut élevé à l'institu-
tion de Vaugirard où se trouvaient les fils des chevaliers
de Saint-Louis^ entre autres, Ganrobert et Ladmirault
En 1825, il entra à l'école de Saint-Cyr, il eo sortit le
!•» octobre 1827, sous-lieutenant au 7* régiment d'infan-
terie de ligne; le 16 octobre 1831, il passa lieutenant; le
25 avril 1840, capitaine; le 1*' mai 1849, chef de bataillon
au I3« léger; le 7 lévrier 1854, lieutenant-colonel au
— 215 —
iO* de ligne; le 4i août 1855, colonel du 74* de ligne,
alors campé sous les murs de Sébastopol.
En 483^, il prit part à la campagne de Belgique qui se
termina par la prise de la citadelle d'Anvers ; du i\ mai
4849 au 23 septembre 4852^ il fit partie du corps d'occu-
pation des Etats Romains; du 30 novembre 4854 au
19 juin 4856, il était demeuré en Grimée, opérant dans
tous les combats, depuis la bataille de l'Àlma jusqu'à la
prise de Sébastopol.
A la bataille de Montebello, il fut blessé. Le 2i) mai
4859, il reçut le grade de général de brigade et prit part
aux batailles de Magenta et de Solférino.
En 4852y Guyot de Lespars avait épousé mademoiselle
de Yillers ; quand elle apprit qu'il avait été blessé à Mon-
tebellô, elle se rendit eu toute hâte auprès de lui, pour
lui donner des soins.
La campagne finie, il vint commander la subdivision
du Loiret; le 44 avril 486D, il était nommé au comman-
dement de celle du Mans, sa ville d'adoption, où il sé-
journa dix années. Promu général de division, le i6
décembre \ 869,il était envoyé àLyon,le 20 avril 1 870, pour
prendre le commandement de la 3' division du 4« corps
d'armée, puis on le nomma inspecteur général du 48" ar-
rondissement d'infanterie.
Quand la gueiTe de 4870 éclata, Guyot de Lespars
fut appelé à commander la 3* division du 5» corps d'armée
(de Failly), envoyé sur les bords du Rhin.
La division Guyot de Lespars a marché depuis le 6 août
sans un jour de repos; elle s'est battue à Reichshofien,
Bois-les-Dames, Beaumont et Sedan, et son chef a sans
cesse bivouaqué, marché et combattu avec les hommes
qu'il commandait. Le 34 août, il couchait sans abri et sans
vivres au camp retranché de Sedan. Le 1*' septembre, il
combattait sur le même emplacement. Entre quatre et
cinq heures, il entrait dans la place après avoir eu un
cheval tué sous lui et après avoir enlevé, l'épée à la main,
avec le général Abattucci, les dernières troupes qui lui
restaient pour bousculer Tennemi et regagner la route de
Carignan. Il venait de sortir du château, pleurant à la vue
- 216 -
du drapeau parlementaire et tAchait de faire monter sur
les remparts les débris de ses régiments, lorsqu'un des
derniers obus tirés le blessa mortellement. Cet obus lui
brisa la jambe gauche, lui fractura la main droite et lui
fit au bas-ventre une blessure très grave. Le lendemain il
est décédé en exprimant le regret de n'avoir pu être
témoin de rafifranchissement de sa patrie.
Le général de Lespars était commandeur de la Légion
d'honneur, décoré des ordn^s des saints Maurice et Lazare
d'Italie, de l'ordre militaire de Savoie, de la médaille de
Sardaigne, de la croix de Pie IX et de la décoration de
Metjidié, de Turquie.
Son corps fut ramené au Mans, et le iO septembre une
grande partie de la population, profondément émue,
assistait à sa sépulture. Monseigneur l'évèque avait pro«
nonce l*oraison funèbre du vaillant soldat, et deux dis-
cours, l'un de M. le préfet, l'autre de M. le maire du
Mans, furent prononcés sur sa tombe, au milieu des san-
glots entrecoupés de la famille du brave général.
GUTOT DU VIGMEUL (Augostin)
Augustin Guyot Du Vigneul, né le 13 avril 1787, à La
Flèche , d'une honorable et ancienne famille , partit
comme volontaire au service de son pays en 1803, à l'âge
de seize ans, après avoir fait ses études au collège de La
Flèche.
Du Vigneul a fait les campagnes de l'Empire; en 1815,
il était officier de la Légion d'honneur. Fn 1818, il vint
habiter Le Lude et fut nommé, en 1830, capitaine de la
compagnie des sapeurs pompiers ; plus tard, il fut nommé
maire du Lude. En 184(5 et 1847, on l'a vu, dans ces temps
troublés, se montrer d'une fermeté rare, et ceint de son
écharpe, faire tète à l'émeute et vigoureusement rétablir
l'ordre dans la rue. Il fut aussi nommé conunandant de
la garde nationale du Lude.
Il est décédé au Lude, au mois de juillet 1875, Âgé de
88 ans. Deux mots résument son existence : il a vécu en
parfait honnête homme et il est mort en bon chrétien.
V /> • ^-^û
— 217 —
n
HAHOH (Joseph-Amable-Harie)
Joseph-Amable-Marie Hamon, né en 1786 à Saint-Denis-
de-6astines (Mayenne), a été professeur de théologie pen-
dant plus de vingt -cinq ans au séminaire du Mans; il
avait acquis une grande érudition et passait pour un des
membres les plus distingués du clergé de ce diocèse.
L'abbé Hamon était chanoine de la cathédrale du
Mans ; il est décédé eu cette ville, le 21 mars i850, regretté
de tous ceux qui le connaissaient ; il était modeste, doux,
humble et simple de caractère.
HAMON (Rané-Amédée)
René-Amédée Hamon naquit au Mans, te 28 février
18U; il fit de fortes études au lycée d'Angers, travailla
ensuite son droit en homme sérieux et fut reçu docteur
à la Faculté de Paris en A 836.
En 4841, Hamon est tiommé secrétaire particulier de
Guizot, alors ministre des affaires étrangères. Tune des
plus hautes intelligences et l'un des plus grands carac-
tères de notre époque; en 1842, il est fait auditeur de
deuxième classe au Conseil d'Etat, en 1846, auditeur de
première classe, et en 1848, chevalier de la Légion d'hon-
neur.
Plusieurs missions lui sont confiées par son ministère,
en \M$, au Maroc ; en 1847, en Espagne et en Suisse, et
chaque fois il s'en acquitte en homme intelligent et labo-
rieux.
Ramené dans la Sarthe par la révolution de 1848. qui
htÎMi sa carrière ^i brillamment commencée, il lut de
)85i à 1860, membre du conseil municipal du Mans, et
depuis 1848 il n'a pas cessé non plus de représenter le
canton de Loué au conseil général de la Sarthe, et a
17
- Îi8 -
même rempli assez souvent avec autant de zèle que (inha-
bileté les fonctions de secrétaire de ce conseil. Depuis
1850, il était aussi membre du conseil académique d'ins-
truction publique de la Sarthe.
Hamon est décédé à Nice, le 26 mars 4864, et y a été
enterré, suivant le désir qu'il avait exprimé.
Le département de la Sarthe a perdu en Hamon un de
ses honunes les plus intelligents et les plus justement
considérés, un des champions les plus énergiques des
idées d'ordre, d'autorité, de sage liberté et d'indépen-
dance, et le conseil général un de ses membres les plus
utiles et les plus influents.
Hamon, qui maniait la plume comme la parole, a puis-
samment contribué à faire obtenir que le chemin de fer
de Paris à Rennes passât par le Mans; il s'est occupé très
activement de l'organisation du service vicinal, de la
création et de la conservation du dépôt de mendicité.
Hamon est toujours resté Tami de Thonmie éminent
dont il avait été le secrétaire et il a toujours aussi conservé
le souvenir du passé. Il s'associait au bien partout où il le
rencontrait et prêtait son concours le plus dévoué à toutes
les œuvres d'intérêt général.
On doit à René-Amédée Hamon :
Lettre à MM. les membres de la commission (tenquite d»
Calvados, (Union de la Sarthe, 1845.)
Note sur la direction à donner aux lignes de fer du Nord-
Ouest et sur les offres faites au ministère des travaux publies
pour l'exécution de ces lignes. (Id.)
Circulaire électorale à MM. les électeurs du premier col-
lège de la Sarthe. (Id., 1846.)
Lettre au rédacteur de /'Union de la Sarthe. (Id.)
Profession de foi aux électeurs du premier collège de la
Sarthe. (Id.)
Etudes sur le socialisme^ ou fan expose les moyens de pro-
pagation du socialisme. 1848, brochure in -12; 1 849, 2« édi-
tion.
Lettre au général Rogé^ président du Comité central Napo-
léonien, le 26 avril 1849. (Union de la Sarthe, 1849.)
Lettre à MM. Vinet et Menestrier. (Id., 1849.y
(^./- A^o
-849-
Eipirons tùujoun, ioujoun. Chant français. (L'Ordre,
1850.)
L'Enfant et le Parapluie. Fable. (Id. 1850.)
Cmxplett, (Id.)
Oq possède encore de Hamon plusieurs ouvrages sur les
colonies et la législation sur les sucres ; des lettres sur le che-
min de fer de Paris, vers l'ouest et le nord-ouest^ à travers
le Maine ; une revue de l'exposition des produits de l'indus-
trie, de rhorticulture et des arts du Mans ; différents rap-
ports sur diverses questions, et des articles dans Yllnion
de la Sarlhe.
HARDOUIN-DUPARC (François-Julien)
François-Julien Hardouin-'Ouparc naquit à Mamers, le
14 janvier 1770.
Après avoir terminé ses études sous les Oratoriens de Pa-
ris, il devint professeur dans les maisons de cet ordre, au
Mans en 1789, à Niort en 1790, h Angers en 1792,puisjuge
de paix à Sablé (1803), juge au tribunal civil du Mans
(1812), procureur du roi (1816)^ président au même tri-
bunal (1816), et président honoraire (1847). Depuis 1838,
il était chevalier de la Légion d'honneur.
Hardouin-Duparc est décédé au Mans, le 16 janvier
1858. Ce digne vieillard était un des hommes les plus
respectables et les plus honorables ; il fut vivement re^
gretté, non seulement par les membres du tribunal, du
parquet, des anciens magistrats, des avocats et des avoués,
mais encore de tous ceux qui le connaissaient. Ses collè-
gœs du tribunal réclamèrent et obtinrent de la famille^
comme une faveur, que son portrait fût immédiatement
placé dans la chambi'e du conseil.
Il eut deux fils : M. Amédée, juge honoraire au tri.
bunal civil du Mans, et M. Julien- Auguste, ancien chef de
bataillon, officier de la Légion d'honneur.
François-Julien Hardouin-Duparc nous a laissé ;
Chanson. Le Mans, an II, in-8^.
Hymne à la liberté. Le Mans, an II, in-8o.
Réponse à la dernière lettre de M. Guyot. Le Mans, in-S».
— «ao —
HARDOUIN (Julien-Augaste)
Julien-Auguste Hardouîn, qui est né à Sablé le 2 ayril
1812, est mort au Mans le il mars 1880. Il était officier
de la Légion d'honneur.
Le 45 septembre 185-1, Julien-Auguste Hardouîn alors
capitaine au 7ô« de ligne, fut nommé chef de bataillon
dans le 16* régiment d'infanterie légère. Les 7 et 48
juin 4855, il était en Crimée et commandait un bataillon
du 91* de ligne, chargé de garder le Mamelon -Vert. Trois
officiers furent blessés, parmi lesquels se trouvait Julien-
Auguste Hardouin, qui fut atteint à la cuisse, et trente-
huit sous-officiers et soldats furent mis hors de combat. A
1 attaque de la tour Malakoft^ le 94* prit encore une part
héroïque à la lutte ; l'explosion d'une bombe fit sauter le
commandant Hardouin et le blessa de nouveau. Resté seul
sur pied de tous les officiers supérieurs de son régiment,
il en ramena au camp les bataillons décimés. Le bruit du
canon, qui le rendit complètement sourd, l'obligea de
quitter l'armée et il vint alors habiter Le Mans.
HARIVEL (Alexandre-Auguste)
Alexandre-Auguste Harivel est né en 1801, à Cresnay,
canton de Bressay, département de la Manche. Dès son
enfance, on le remarqua à l'école par son intelligence
précoce, son amour du travail. Ce ne fut que sur les
instances de son maître que son père consentit à l'en-
voyer au collège d'Avranches commencer ses études de
latin. Dans toutes ses classes, ses bonnes dispositions ne
firent que s'accrottre et il devint toujours un des meilleurs
élèves.'
Reçu bachelier es lettres, sa première pensée fut de ne
plus être à la charge de sa famille, qui jusqpie-là s'était
imposé de lourds sacrifices pour lui donner de Tinstrao-
tion. 11 entra en 1822 au Prytanée de La Flèche, en qua-
lité de maître répétiteur, aux appointements de 800 fr.
Faire des économies^ pour plus tard étudier la médecine
i^coC?^
-^ Mi — •
à Paris, tel fut son rêve. Après avoir rempli ces dernières
fonctions pendant cinq années, il partit pour la capitale,
emportant avec lui le fruit de ses épargnes, qui loi per-
mirent d'atteindre le grade de docteur, le 9 septembre
1831. Il vint alors s'établir à La Suze.
On la vu à Fœuvre pendant les épidémies qui sont
venues visiter La Suze et les environs à des époques diffé-
rentes; pareil au soldat à qui l'on confie un poste avancé,
il marchait de nuit et de jour au chevet des malades,
sans jamais se préoccuper si la maladie était contagieuse.
Pendant cette fatale guerre de 1870, malgré son âge
avancé, seul médecin à La Suze, il partageait sa journée
entre le service des ambulances et les exigences de sa
clientèle.
Harivel est décédé à La Suze, le 15 mai 1879.
HENNET (Alfred-Léon)
Le 6 janvier 1877, est mort au Mans le colonel d'artil-
lerie Alfred-Léon Hennet. Il était né à Tours, le 29 sep-
tembre 1813.
Hennet, après avoir été dans la garde impériale en
1860, à Vincennes, de i863 à 1870, a rempli les fonctions
de chef d'état-major de l'artillerie avec un tact et une
intelligence remarqués de tous.
Le colonel Hennet a servi en Afrique pendant plusieurs
années; en Italie, il a assisté à tous les épisodes de la
campagne de 1859; enfin, en 1870, il a été un des témoins,
triste, mais non résigné, de nos dures épreuves, de nos
revers si navrants, et comme tant d'autres braves officiers,
après Sedan, il a été tratné prisonnier en Allemagne.
Après sa libération, il a commandé le 21^ régiment à La
Rochelle. C'est à la tète de ce régiment que la limite d'âge
pour la retraite est venue l'atteindre, qu'il a été rendu à la
vie de famille, à sa vieille mère, qui, contrairement aux
lois de la nature, s'est vue contrainte, à 86 ans, de venir
prier sur cette tombe prématurément ouverte, et de rester
au monde pour pleurer un fils aimé qui devait lui fermer
les yeux.
HEURTEBIZE (Benîamia)
L'abbé Benjamin Heurtebize naquit à Ëytod, le 31 dé-
cembre 1796. 11 suivit avec des succès soutenus le cours de
ses humanités dans le petit collège de sa ville natale; il fit
sa philosophie au collège du Mans, continua ses études au
séminaire, puis entra au séminaire des Missions étran-
gères ; mais sa santé ne lui permit d'y rester que quelques
mois.
Rentré dans le diocèse, l'abbé Heurtebize enseigna, au
séminaire du Mans, la philosophie et la théologie dogma-
tique. Une infirmité, dont il fut affligé toute sa vie, le
força de renoncer à sa chaire. Il devint sous-supérieur de
cette maison, puis supérieur et chanoine delà cathédrale.
En 1840, il donna sa démission de supérieur du sémi-
naire, et, en 1855, Mgr Nanquette le nomma vicaire gé-
néral.
L'abbé Benjamin Heurtebize est décédé au Mans, le
11 juillet 1867. Il était bon, modeste, charitable pour
tous et tenait toujours ses bienfaits cachés.
HOUDBERT (Victor-Michel)
Né à Paris, le 7 février 1800, Victor-Michel Houdbert
fit de très bonnes études au collège du Maas ; à l'âge de
16 ans elles étaient achevées : il suivit les cours de droit
à r£cole de Paris, fut reçu licencié en 1823. entra dans la
magistrature et remplit successivement les fonctions dé
substitut du procureur du roi à Segré, puis au Mans ; il
remplit ensuite les fonctions de juge auditeur et de juge
au môme tribunal (1827); il fut depuis membre du con-
seil d'arrondissement, membre du conseil municipal, pré-
sident de la Société d'agriculture, sciences et arts de la
Sarthe, membre de la Société du matériel agricole du
Mans, administrateur des hospices de la ville et du Lycée,
membre du conseil académique, membre de la commission
de surveillance des prisons du département, membre de
la Société philharmonique du Mans, délégué de Tinstruc-
K- /• J,^(
V^' / • Ai/
— 223 —
lion primaire pour le 3« canton du Mans, membre de la
commission de surveillance de Técole normale primaire du
Mans, membre de la commission de surveillance de la biblio-
thdqpie et des archives commilnales de la ville du Mans,
membre du conseil de fabrique de la cathédrale et prési-
dent de la Société de Saint- Vincent-de-Paul. Vers 1860,
il avait le titre de juge honoraire du tribunal civil du
Mans. Littérateur distingué, il s'était fait connaître par
un assez grand nombre de publications, de rapports au
conseil d'arrondissement et au conseil municipal, etc.,
qui indiquent tous un judicieux et persévérant esprit de
recherches ; dans ses dernières années, il s'était occupé
de compositions morales en vers, dans lesquelles il
avait parl'aitement réussi. Au tribunal il passait pour
saisir très promptement les questions difficiles et il les
résolyait toujours avec une grande rectitude d'esprit, de
netteté et de précision. Victor-Michel Houdbert est décédé
au Mans, le 7 juin 1866, après une courte maladie.
Voici les titres des principaux travaux de Victor-Michel
Houlbert :
Rapport sur les travaux de la Société philharmonique du
Mans, pendant les années 1834, 1835 et 1836. Le Mans,
1836, brochure in-8*.
Tableau des diverses productions agricoles du département
de la Sarlhe, des vicissitudes qtCelles ont éprouvées par
suite des accidents atmosphériques et notamment de Veffet
qu'ont produit sur elles les froids du dernier hiver, (BuU. de
la Société d'agricul., 1838-1839.)
Esquisse sur f Histoire scientifique j littéraire et artistique ,
dans les provinces du Maine et de la Mayenne, (Congrès,
1839.)
Mémoire sur la convenance qu'il y aurait d'établir en
France un Institut général pour les départements destinés à
fervir de centre commun, en favorisant entre eux des rap •
ports scientifiques et littéraires. (Id.)
Esquisse sur F Histoire scieniifique^ littéraire et artistique
du Maine. 1840, brochure in-8o.
Rapport sur les mémoires présentés pour concourir au prix
àt littérature porté au programme de la Société d'agricul-
— 224 -
ture, sciences et arts de la Sarthe, 18i9-1850. (BuIK de la
Société d'agricul., 1850-1851.)
Revue des œuvres de Scarron. (Id., 1850-1851.)
Rapport sur ks travavx de la Société de Saint •Vineeni^
de-Paul^ depuis son institution au Mans. 1 vol. m-8*.
Rapports à la conférence de Saint-Vincent de-Paul du
Mans, en 1859. (Bull, de la Société d'agricul., 1852-1853.)
Projet de réunion a la ville du Mans des communes de
Sainte-Croix, Saint^Pavin^ et Saint-Georges. 1853, bro-
chure in-4*.
Rapports sur les ceuvres dts conférences de Saint-Vincent-
de-Paul en 1859.
Liste des mots anciens qui ne figurent pas dans le Voca-
bulaire du Haut-Maine de M. de Montesson. (Bull, de la
Société d'agricul., 1860, 1861-1862.)
L'Auditeur au Conseil d'État. Poésie, (id., 186I-1862.)
Polichinelle, Poésie, (id.)
Le Boston. Poésie. (id«)
Le Whist. Poésie, (id.)
Rorate. Poésie, (id., 1863.)
Je petit Lapin et le Parc. Poésie, (id.)
A mon bonnet. Poésie, (id.)
Timon l'hermite. Poésie, (id.)
Le Chêne et PArbn'sseau. Poésie, (id.)
Discours au concours régional départemental, 1863.
Notice biographique sur Henri Pal lu.
Notice shr les ouvrages de François-Henri PaUu. 1867.
brochure in 8*.
JANVIER DE LA HOTTE (Elle)
£lie Janvier de la Motte, né à Angers, vers 1798, est
mort dans cette ville le 15 mai 1869, après une longue et
cruelle maladie.
C'est à Mamers que Elie Janvier a fait ses débuts
dans la magistrature Substitut le 23 août 18iO, il fut
r
- 225 -
nommé procureur du roi, sur place» par ordonnance
royale du 25 juin I823« Le 49 juillet 1826, il était appelé
à remplir les mêmes fonctions près le tiîbunal civil
d'AIençon.
Pendant son séjour dans cette ville, il s^allia & une très
honorable famille de Mamers, en épousant mademoiselle
Surmont, sœur du magistrat du Mans. Peu de temps après,
nommé conseiller à la Cour royale d'Angers, il conserva
ces fonctions jusqu'en 1848, époque à laquelle, sur sa
demande, il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Il resta quelque temps en dehors de la vie publique ;
mais à la mort de son frère Eugène, il fut nommé député
de Montauban (1852), mandat qu'il conserva avec honneur
pendant les deux dernières sessions. Vers 1856, le pape
conféra à Élie Janvier de la Motte» le titre héréditaire de
comte, et, quelques temps après, le gouvernement le
nomma chevalier de la Légion d'honneur.
Comme tous les Janvier, il possédait une très grande
intelligence ei un jugement remarquable.
Le comte Janvier avait conservé à Mamers des relations
suivies et de nombreux amis.
JARDIN (René-Julien-Basile)
René-Julien-Basile Jardin naquit à Mayenne le 10 avril
1788, il fut ordonné prêtre le 10 août 18*23 et nommé aus-
sitôt vicaire de Clermont ; il devint successivement aumô-
nier de l'école militaire de la Flèche et aumônier de l'hô-
pital de cette ville, puis curé de Sarcé le 10 février 1836.
11 est mort dans cette commune âgé de 76 ans.
Homme studieux. Jardin avait cultivé avec succès la
littérature ; un caractère enjoué et des manières polies
loi avaient concilié raffection de ses confrères ; un grand
zèle pour remplir ses devoirs religieux lui avait acquis
l'estime des habitants.
^ 226 -
JOLIVARD (Andrt)
André Jolivard, qui est né au Mans, le 15 septembre
1787, montra de bonne heure les plus heureuses dispoû-
tioDS pour la peinture, surtout dans le genre du paysage.
Les paysages de Jolivard se distinguent par la naïveté,
la vérité de l'expression. La nature ne s'y trouve jamais
travestie, défigurée par les afféteries de 1 art.
Jolivard est mort & Paris, des suites d'un coup de feu
reçu & sa fenêtre, pendant Tinsurrection, occasionnée par
le coup d'État du 2 décembre 1851.
J0US8ET-DE8BERRIE8 (Almire)
Almire Jousset-Desberries est né au Mans le 1*' juillet
1797 ; il est mort à Conlîe le 3 juin 1877. il avait exercé
pendant longtemps les fonctions de juge d'instructioD au
Mans ; dans cette spécialité, si pénible et si délicate, il ne
sut s'attirer que des éloges de la part de ses supérieurs.
Plus tard il devint vice-président du tribunal civil du Mans
et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Protecteur éclairé des arts et surtout grand amateur de
musique, il vivait dans la retraite depuis 1875, partageant
son temps entre Le Mans et Gonlie, et s*occupant avec
beaucoup de zèle de nos sociétés musicales. Cet excellent
homme a emporté avec lui l'estime et les regrets de tous
ceux qui Tont connu.
jnCHAULTDE LA MORICIËRE (Christophe-Léon-Louis)
Une de nos gloires militaires les plus brillantes, le géné-
ral Christophe-Léon-Louis Juchault de La Moricière a suc-
combé le 10 septembre 1865, en son château de Prousel,
près d'Amiens, aux atteintes d'une embolie, c'est-à-dire
une interruption dans la circulation du sang, causée par
un caillot. Le général souffrait cruellement parfois de rhu-
matismes, mais rien n'avait fait prévoir qu'une catastro-
phe fût aussi imminente. Vers une heure du matin, se
(r- J*- i.it
t^- / - >} / ^
«M Î87 —
sœtant sii£Eoqué, il sonna son domestiqttey et articula
qoelqpies mots pour lui dire d'aller diercher le cura de
Prousel. A l'arrivée de ce dernier, le général respirait â
peine, mais il avait encore l'énergie de se tenir debout et il
embrassa avec ferveur le crucifix.
De La Moricière fut élève de FEcoIe polytechnique de
1824 h I8S6, passa à l'école d'application de Ueti, d'où il
sortit dans le génie. Envoyé en Afrique lors de l'expédition
d'Alger, lieutenant, puis capitaine le i*' novembre 4830,
il dut aux campagnes qui suivirent une des fortunes mili-
tûres les plus rapides. Ck^mpris dans les zouaves lors de la
création même de ce corps, il se fit bientôt remarquer par
son intelligence et son audace. En 1833, le général Avizard
loi confia la direction du premier bureau arabe et, la
même année, il devint chef de bataillon des zouaves, dont
il fut promu lieutenant-colonel en décembre i83d, e
colonel en 1837, & la suite du siège de Omstantine, où il
s'était signalé et avait été blessé par l'explosion d'une
mine. En 1839, il fut rappelé à Paris ; mais de retour
en Afrique en 1840, il se distingua à Mouzala, fut
nommé, la même année, maréchal de camp, en 1843,
lieutenant général, en 1844, commandeur de la L^on
d'honneur, et en 1845, gouverneur de l'Algérie par
intérim. Le général de La Moricière n'a pas fait en Alriqua
moins de 18 campagnes. A la suite des affaires de Tag-
dempt et de Mascara il avait reçu les plus vifs éloges du
général Bugeaud (5 juin 1811), il ne seconda pas avec
moins d'éclat dans les campagnes diffiiciles qui suivi-
rent et à la bataille d'isly (14 août 1844). 11 termina sa
carrière algérienne par un double bonheur ; il ordonna
Tezpédition qui fit tomber aux mains du duc d'Aumale la
smalah d'Abd-el-Kader (1847) et enveloppant ensuite
l'émir luinnôme* le torça de se rendre au jeune prince.
11 fut promu le 14 janvier, grand officier de la Légion
d'honneur.
Envoyé à la Chambre des députés par le collège de
Saint-Calais (Sarthe), en 1840, il siégeait sur les bancs de
l'opposition dynastique. Le 24 février 1818, il parut sur
le théâtre de l'émeute en uniforme de colonel de la garde
— Sis —
nationale» proclamant l'abdication du roi et la régence de
la duchesse d'Orléans ; mais son cheval fut tué, lui-même
fut blessé, et il ne dut son salut qu'à Tintervention de
quelques ouvriers qui l'arrachèrent à la fureur de leurs
camarades. U refusa des mains du gouvernement provi-
soire le portefeuille de la guerre, ainsi que tout comman-
dement militaire à l'intérieur, et fut élu représentant du
peuple dans la Sarthe. Pendant les journées de juin, il se
mit à la disposition du général Cavaignac et accepta, le 28,
le ministère de la guerre, qu'il garda jusqu'au 20 décem-
bre 1848. Fidèle à la politique et à la fortune du général
Cavaignac, il se rattacha par ses votes, comme par ses
actes, à la fraction la plus modérée du parti démocratique,
ne se prononçant avec la gauche, jusqu'au iO décembre,
que dans la question des deux chambres. Il y parla plu-
sieurs fois avec beaucoup d'habileté et même d'éloquence,
notamment lorsqu'il développa le plan de l'exonération
militaire qu'il proposait de substituer au remplacement.
Après l'élection présidentielle, le général de La Moricière
ne fit aucune opposition systématique au nouveau pouvoir,
tout en désapprouvant la direction donnée aux affaires
l'Italie.
Réélu à la Législative par les départements de la Seine
et de la Sarthe, il tut chargé, en juillet 1849, d'une mis-
sion extraordinaire à la cour de Russie ; il y arriva après
la chute de la nationalité hongroise, et se vit parfaitement
accueilli par le czar. Mais il demanda son rappel aussitôt
qu'il apprit le renvoi du ministère Odilon Barrot. A partir
de ce moment, il combattit vivement la politique prési-
dentielle. Il vota, le 19 juillet 1851, contre la revision de
la Constitution, et le 17 novembre, pour le projet qui
devait soumettre à l'Assemblée la puissance militaire, en
cas d'événement. Arrêté dans la matinée du S décembre,
il fut d'abord enfermé à Ham, puis conduit jusqu'à
Cologne. Quelques mois après» soumis comme officier
inscrit dans les cadres de l'activité, au serment exigé par
la nouvelle Constitution, il le refusait par une lettre
publiée dans tous les journaux. Depuis cette époque, il a
résidé soit en Allemagne, soit en Belgique, soit en
Angleterre. A la fin de 1857, à roccasion de la mort près*
que subite d'un de ses enfants, qui se trouvait en France
avec sa mère, i'Empereiir accorda spontanément au
général l'autorisation d'y rentrer. Au mois d'avril 1860,
de La Moricière est allé prendre à Rome, avec Tautorisation
du gouYemement français, le commandement des troupes
pontificales ; mais le vaillant soldat d'Afrique ne comman-
dait plus à ses anciennes légions ; la désertion, l'indisci*-
pline amenèrent le désastre de Castelfidardo, qui fut la
dAture de sa carrière publique. [Dict. des contemp.)
De La Moricière se servait aussi bien de la parole que
de Tépée, et on lui pardonne aisément d'avoir aimé là
tiibuoe avec ses mAles franchises et ses nobles agitations,
en songeant aux succès qu'il y obtint dans diverses
circonstances. Sa parole était vive, son goste saccadé
trahissait l'homme habitué à commander, on l'écoutait
avec plaisir, parce qu'il était de l'école du bon sens,
surtout dans les questions militaires ; ses idées sur les
modifications que pouvait subir l'organisation de l'armée
se rapprochaient beaucoup plus qu'on ne le croit de celles
de l'Empereur, et nul doute que s'il eût connu intime-
ment le général de La Moricière, l'Empereur ne se fût
épris d'un officier r|ui résumait Thérolsme insouciant du
soldat français et la hardiesse de son chef.
Le jugement des contemporains sur la tombe du défunt,
et ses actes politiques pourront être diversement inter-
prétés ; mais on sera unanime à louer ses admirables
qualités militaires, la droiture de ses sentiments, l'hon-
nêteté de ses convictions.
De La Moricière était un de ces hommes dont la mort
est un deuil public.
Les obsèques du général de La Moricière ont eu lieu à
sa terre de La Moricière, commune de Saint-Philbert-
de-Grand-Lieu (Loire-Inférieure). 11 était né à Nantes,
le 5 lévrier 1806.
Le 29 octobre 1879, on a élevé dans la cathédrale de
Nantes un monument au général Juchanlt de La Mori-
cière, il fait pendant à l'admirable mausolée du duc Fran-
çois II, de Bretagne.
L'oBUYre de Paul Dubois est la plus belle que la sta«
tuaire ait produite dans ce siècle, depuis Canova. Dans
les chapiteaux des colonnes, écrit un biographe, sont
inscrits des emblèmes parlants ; ici la tiare, au-dessus des
clefs de Saint-Pierre ; là, un casque, au-dessus de deux
sabres croisés, le sabre français et le yatagan arabe.
« Une pensée pieuse et touchante a &it représenter
dans un médaillon, au chevet du Ut de marbre où gii
le glorieux soldat, les deux filles du général (4) ; et le mé-
daillon est soutenu par deux anges, qui croisent» au-
dessus de ces jeunes tètes, deux branches des lauriers de
leur père.
c On a placé également les inscriptions du tombeau.
Sur une face, l'énumération éloquente des qualités du
général dans une suite de médaillons séparés par des
anges en prière. — A droite, Fortitudô, Caimlium^ Fide$^
— la grandeur d'âme, rintelligence, la foi; — à gauche,
Juititia, Chantas f Virtus^ — la justice, la charité, le cou-
rage.
m Au faite du lit mortuaire, on lit : jEtemœ memùrùe
D. C. L. Juchault de La Moric^re,
c A la tète est Tépitaphe dont voici la traduction : c A
Vhomnie excellent et au très ithutre général^ ce monument
a été élevé par ses amùy ses eollègues et ses compagnons
(Tarmei. »
« Aux pieds du général, une inscription latine, dont void
également la traduction : « En Afrique^ il recula et
affermit^ de son conseil et de son épée^ les frontières de la
patrie; dans la France en deuil^ il combattit vaillamment les
coupables rebelles à la loi; au Saint-Siège abandonné il
porta un dernier secours ; jamais aurdessous de la fortune;
plus fort que l'adversité; grand par fintelSgence^ plus grand
par le cœur^ il mourut en embrassant la croix. »
c Enfin, au sommet du lit funèbre se trouve plusieurs
fois répétée la devise du général : Spes mea Deus.—îAm
est mon espérance. •
(1) Une de ses filles avait épottsè le comte de Maistre; elle est
morte à Rouen en décembre 1870.
- 234 —
Nous possédons : i* plusieurs lettres de Juchault de La
Moricijbre» datées de nos possessions d'Afrique et adressées
an ministre de la guerre; 2* Lettre au journal la Presse,
1849; 3^ Lettre de refus de serment àV Empire; h?" Rapport
pêt les opérations d Rome, 1860.
LA CHESNATE (Henri- Georges)
Henri-Georges La Chesnaye, capitaine adjudant*major
au 23* régiment de ligne, chevalier de la Légion d'hoo-
nem% décoré de la médaille d'Italie, blessé à la bataille de
Gravelotte, le \% août 1870, est mort le 27 octobre même
année, dans une des ambulances de Metz. Ramené à La
Flèche, il a été inhumé dans le cimetière de la ville, au
mois d'août 1871.
Henri-Georges La Chesnaye était né à La Flèche et avait
&it ses études au Prytanée.
LALANDE (JuUen)
La plus grande figure de la marine française contem-
poraine, rhomme vers lequel se retournaient tous les
regards et sur lecpiel reposaient les espérances, un carac-
tère antique, un grand esprit et un noble cœur^ tel fut
l'amiral Julien Lalande.
La postérité a commencé pour lui et elle a confirmé l'o-
pinion qu'eurent de lui ses contemporains. Depuis trente-
six ans déjà, la mort l'a arraché en pleine activité, on peut
dire en pleine jeunesse, à Fœuvre d'organisation qu'il
avait entrôprise et qui lui a survécu.
11 est donc permis de le louer autant qu'il le mérite,
sans craindre de susciter l'envie, de rencontrer la critique
qui n'amène son pavillon que par devant les tombes.
Lalande eut la gloire de laisser à la France la véritable
escadre de combat dont elle pouvait avoir be^in un jour.
Mais pour mieui fiedre apprécier les services rendus à
- «34 —
son pays par Tillustre amiral, laissons à d'autres, plus
compétents que nous, le soin de dire ce qu'était naguère
notre flotte de guerre, les phases par lesquelles elle devait
passer pour exister utilement et ce qu'elle est devenue
sous le souffle d'une volonté puissante.
Ce n'est qu'en 1831 qu'ont vit apparaître l'embryoo de
la flotte qui, en 1840, et gr&ce à son chef incomparable,
devait atteindre son apogée. Cet embryon, ce furent les
six vaisseaux avec lesquels l'amiral Roussin, forçant les
passes du Tage par une manœuvre audacieuse, alla me-
nacer Lisbonne de ses canons et foire tomber don Miguel.
La France n'eut point cependant d'escadre proprement
dite jusqu'en 1839; mais, selon les circonstances^ elle
réunissait un certain nombre de vaisseaux, qui se disper-
saient une fois les événements accomplis. Cet état de
choses Jura ainsi jusqu'au jour où la politique fit surgir
la question d'Orient.
De ce jour-là l'escadre fut créée, parce que, en même
temps que cette création s'imposa comme une nécessité,
l'homme qui devait constituer notre force navale, Tamiral
Lalande, se trouva là à point pour accomplir cette œuvre
laborieuse.
C'est avec trois vaisseaux seulement qu'il la commença;
sans instructions du gouvernement, au sujet du grave
conflit qui venait d'éclater entre la Porte et son redoutable
vassal, le pacha d'Egypte, placé dans la situation la plus
difficile, en présence d'une puissante escadre anglaise,
dont les états-majors et les équipages nous étaient, au
fond, hostiles, l'amiral Lalande sut faire respecter le pa-
villon français, malgré l'écrasante infériorité de ses res-
sources.
Suppléant au nombre absent par tous les moyens ima-
ginables, déployant tout Tesprit d'initiative dont il était
doué, s'appîiquant avec une infatigable persistance à
former un tout homogène, il fit partager sa foi et sa force
d'âme à sa petite armée ; il entretint dans ses rangs Tému-
lation, la confiance,' le feu sacré en un mot, et il inspira à
tous ses officiers la nbble ambition du devoir. Chaque
journée fut consacrée à des manœuvres, à des exercices,
l
— 233 —
et sa petite escadre, si faible par le nombre, devint en
quelques mois très redoutable par la qualité des équi-
pages, le mérite des officiers et la puissance morale dû
chef.
Peu à peu des renforts arrivèrent de France à Tillustre
amiral, et, lorsqu'il fut rappelé, en 1840, sa flotte, portée
à vingt vaisseaux de ligne, devenue l'égale des plus redou-
tables par le nombre des canons, leur était supérieure par
l'instruction, par la discipline et par l'ardeur; aux yeux
(le tous, comme à ceux de Lalande, le sacrifice et l'abné-
gation n'étaient que l'accomplissement du devoir; ce prin-
cipe, qui fut la règle de sa vie, il l'avait inculqué à tous.
L'un de nos officiers les plus distingués, l'amiral Jurieu
de la Gravière, comme le prince de Joinville, attribue à
Tamiral Lalande l'organisation de nos forces navales. Il
reconnaît que la vapeur a apporté dans les conditions du
métier de marin plus qu'un changement radical, qu'elle
y a produit une révolution et bouleversé de fond en com-
ble nos traditions, nos usages et jusqu'à nos mœurs mari-
times.
Nous trouvons dans la Marine d autrefois une apprécia-
tion, en très peu de lignes, des divers chefs qui ont succédé
à l'amiral Lalande, en le prenant pour modèle. Ce sont
des esquisses biographiques qu'il est bon de reproduire.
a Dans la période de renaissance de notre marine, dit
Jurien de la Gravière, le rôle de l'amiral Lalande, plus
sympathique qu'aucun autre, a été certainement un rôle
à part. Il serait injuste cependant de vouloir le grandir
aux dépens de ses émules.
a A côté de lui, nous rencontrons des chefs non moins
autorisés,. dont la marine a aussi gardé la mémoire. Je ne
paile pas de l'amiral Hugon. Cette noble et sévère figure
tient par trop de côtés à la marine de la République et de
TËmpire. Je ne parle pas non plus de la jeune et brillante
iofluence qui s'efforçait déjà d'élever au-dessus de nos
têtes le drapeau de l'avenir.
0 Les chefs qui ont achevé l'œuvre de l'amiral Lalande
appartenaient à la même génération que lui. L'amiral de
La Suze nous a révélé ce que vaut la méthode; l'amiral
18
— 234 -
Gasy, ce que peut l'enthousiasme; Tamiral Baudin nous a
montré l'énergie passionnée qui entraîne; l'amiral de
Parseval, la suprême dignité qui subjugue.
a Ce qui me parait distinguer l'amiral Lalande entre
tous ces hommes remarquables à des titres divers, ce sont
les grandes perspectives que son esprit embrassait. L'opi-
nion publique peut avoir ses surprises ; elle est, en géné-
ral, clairvoyante. Elle avait reconnu dans l'amiral La-
lande un homme supérieur et le poussait de toutes ses
forces au premier rang. »
Ces portraits à coups de plume ont surtout le mérite de
la vérité. L'homme de mer dont toute notre marine a
conservé le souvenir, en qui reposait sa suprême espé-
rance, est mort jeune, (il n'avait pas encore cinquante-
sept ans), mais il est mort du moins avec la conso-
lation d'avoir réalisé une partie du rêve qu'il caressait
pour elle : il lui a légué sa flotie de combat.
On peut ajouter que, quoiqu'il appartînt à la marine
d'autrefois, qu'il n'ait conilu que la vapeur à aubes, à ses
débuts, et qu'il n'eût pas une grande confiance dans Futi-
lité de ce genre de navires appliqués à la guerre, son
esprit résolu, son sens droit et pratique, son patriotisme
éclairé, lui auraient inspiré des combinaisons nouvelles,
sans le détourner pour cela de son principe absolu : la ma-
rine doit être tout entière dans Tescadre.
Elle ne peut être, en effet, dans l'étendue ni dans les
richesses des arsenaux. L'amiral Lalande ne la reconnais-
sait que dans l'activité productive des chantiers, l'impor-
tance des approvisionnements et surtout la forte constitu-
tion du personnel. C'est dans cet ordre d'idées qu'il l'avait
poussée et qu'il a atteint son but. 11 rêvait une armée de
mer permanente telle que la créée la Russie.
Certes, à une puissance comme la France, dont la po-
pulation maritime s'étend sur deux mers et qui a en face
d'elle l'Angleterre, il faut de toute nécessité une flotte de
combat, composée de forces homogènes destinées à entrer
en ligne de bataille. Â côté et en dehors, il ne peut y avoir
d'utile que les avisos , les monitors > les canonnières
rapides, les bateaux-torpilles et les gardes-côtes.
— 235 -
Né au Mans, le 13 janvier 1787, Tamiral Lalande est
mort à Paris, le 2 mars 1844. Il représentait le départe-
ment du Finistère à la Chambre des députés. M. de Mac-
kau, alors ministre de la marine, ne voulut laisser à aucun
autre le soin d'interpréter la douleur générale ; il prononça
l'oraison funèbre du défunt. La marine entière était en
deuil : il appartenait de droit à celui qui présidait à ses
destinées de dire adieu, en son nom, à l'homme qui l'avait
honorée.
Dans un éloquent discours, le ministre raconta en
termes émus cette vie si courte, pourtant si pleine. Il rap-
pela que Lalande, entré à l'Age de seize ans dans la ma-
rine, comme poussé par une vocation irrésistible, se fit
remarquer dans toutes les circonstances par l'accomplis-
sement de tous les devoirs.
Etant enseigne de vaisseau, Lalande se distingua d'une
façon toute particulière dans le combat qui eut lieu aux
Sables -d'Olonne, le 24 février 1809, entre les frégates
t Italienne^ la Calypso et la Cyàèle, et toute une division
navale anglaise aux ordres de Stopford. Cette division,
forte de trois vaisseaux de ligne, de deux frégates et deux
corvettes, fut contrainte, après quelques heures de vive
canonnade, d'abandonner la proie qu'elle comptait en-
lever. *
Lalande fut, dans cette journée, admirable de bravoure
et de sang-froid. Par un singulier caprice de la destinée ,
h sa première affaire, le jeune enseigne de vaisseau se
trouvait en présence du marin distingué qu'il devait ren-
contrer en Orient vers la fin de sa carrière ; car l'amiral
Stopford commandait précisément les forces britanniques
de la Méditerranée lorsque Lalande, devenu chef d'escadre
à son tour, se retrouva devant lui et créa,sou8 les yeux de
son adversaire, cette armée navale qui fut, pendant un
certain temps, le légitime orgueil de la France, et la juste
appréhension de ses ennemis.
Après avoir pris part à divers combats dans les mers
(les Antilles, en 1824, Lalande parcourut, en vingt ans à
peine, la distance qui sépare le grade de vice-amiral de
celui de capitaine de frégate.
— 236 —
Mais, partout, dans toutes les situations où il s'est
trouvé, il semblait s'être donné pour mission de devancer
l'avenir^ il organisait des divisions et même des escadres
et, quand il n'avait qu'un navire, il les organisait avec ses
chaloupes et ses canots. Ses officiers etses équipages ap-
prenaient ainsi les grandes manœuvres d'ensemble, et, si
le cadre était petit, du moins l'instruction était complète.
Dès son début dans la carrière, Lalande avait acquis la
conviction que nos désastres et nos défaites sur mer
avaient pour cause déterminante l'infériorité de notre
artillerie, et, par suite d'une négligence inexplicable, la
défectuosité de notre tir. Àboukir, Trafalgar, disait- il
souvent, eussent été des victoires pour le drapeau français,
si rinstruction de nos artilleurs avait été moins négligée.
Parvenu au commandement, les manœuvres d'artillerie,
l'armement des bâtiments, le tir dans ses diverses appli-
cations sur terre et sur mer, donnèrent lieu à des exer.
cices de chaque jour, et, sous son impulsion, nos canon-
niers marins sont devenus d'une habileté presque
incomparable. Ni le mauvais temps, ni l'état de la mer,
ni l'imprévu n'ont suspendu ces exercices qui étaient,
dans l'escadre du Levant, les accessoires obligés des ma-
nœuvres d'ensemble.
Aussi lorsque, arraché à l*improviste au théâtre où il
comptait résoudre, par le canon, la question d'Orient,
Lalande ramena à Toulon les vingt vaisseaux dont il avait
fait, à force de volonté et d'ascendant moral, la première
flotte du monde, de longues acclamations saluèrent* du
rivage son arrivée, comme un cri de soulagement avait
salué son départ des rives du Bosphore.
D'une ardeur encore juvénile, doué d'une inébranlable
feimeté sous des formes d'une douceur exquise, il avait su
conquérir les cœurs et leur avait imposé ses lois à force
de courtoisie et de bienveillance. Mais, si le caractère était
d'une trempe énergique, le corps élégant et svelte était
presque débile ; le regard était profond, parfois sévère,
tandis que les traits pâles du visage et le sourire presque
douloureux de la bouche accusaient la souffrance.
Hélas ! il ne faut pas trop s'étonner de la mort pré-
— 237 —
Goce de Tamiral Lalande : chez lui, la lame a usé le four-
reau.
Si précoce qu'ait été sa mort, nous dirons de lui ce qu'en
ont dit le prince de Joinville et l'amiral Jurien de la
Gravière, ce qu'en pensent tous ceux qui lui survivent
encore. Il s'est hâté dans son œuvre, prévoyant que le
temps lui ferait défaut s'il s'amusait en chemin : il
a fait vite et bien, grâce à une persévérance que rien n'a
jamais pu détourner de son but, et qui voulait donner à son
pays la première flotte du monde.
Soldat, il a toujours su obéir; général, il a partout su
commander. Il a forcé à l'admiration ses rivaux, î^es adver-
saires, ses ennemis eux-mêmes, et le plus bel éloge qu'on
aitpu lairede lui est sorti de la bouche de l'amiral Stopford,
en 4840 : « S'il y a conflagration, l'amiral Lalande sortira
vainqueur de la lutte; c'est le vrai général en chef-né
d'une armée navale, n
Dans les relations privées, Lalande apportait une bien-
veillance et une politesse parfaites. Idole de ses inférieurs,
il était sincèrement aimé de sa famille et de tous ceux
qui l'approchaient. Un seul trait achèvera de peindre son
caractère.
Il était le tuteur de la fille d'un de ses amis ( I). Dès sa
sortie du pensionnat, la jeune personne fut entourée et on
«lemandasa main plusieursfois. Lalande fut d'abord étonne,
puis effrayé de ses refus persistants.
— Je ne veux pas me marier, répondit-elle aux observa-
tions de son tuteur.
Knfin, un jour, elle repoussa un parti que Lalande avait
pris sous sa protection particulière.
— C'est trop fort, lui dit-il, et tu tiens à me fiiire de la
peine. Tu aimes quelqu'un sans doute? Pourquoi me le
cacher, en ce cas? Je ne suis pas là pour contrarier tes
goûts.
Après une assez longue discussion, la pupille avoua
qu'elle aimait quelqu'un.
(1, M"o Mauboussin dont le frère est mort consul français en
Chine, le 28 octobre 1863. (Voy. Mauboussin Pierre-Victor.)
— Î38 —
'^ Eh bien! si ton choix est honorable, tu épouseras
celui que tu aimes.
— Vous me le promettez?
— • Sur l'honneur. Quel est l'homme que tu as distin-
gué?
— Vous ne devinez donc rien, monsieur mon tuteur 1
Mais c'est vous que j'aime !
— Comme uu père, je le sais bien...
-^ Pas du tout. Comme un mari, puisque je vous
épouse.
— Quelle folie I
— J'ai votre parole et je ne vous la rends pas.
Toute lutte devint inutile, et Lalande, après une vive
résistance, se rendit... pour la première fois de sa vie. Ce
mariage fut la contre-partie de celui d'Abnaviva; mais
Madame Lalande fut la plus heureuse des femmes. Elle n'a
pleuré qu'en perdant celui que pleurait toute la marine.
Elle a trouvé une consolation dans l'estime respectueuse
dont était entouré le nom de son mari.
La gloire de Lalande consiste surtout à avoir posé des
règles qui sont devenues des traditions, règles suivies par
tous les chefs qui, depuis, ont été placés à la tète de nos
forces navales et grâce auxquelles nos marins soni devenus
ce que nous les voyons, ce qu'ils resteront toujours,
d'excellents patriotes et d'intrépides soldats. (CHAROLiUs.)
Julien Lalande est auteur des brochures suivantes :
Essaisur le personnel militaire delà marine. Paris, 1818,
in-8o.
Exercice du canon^ de la caronade et de Pobusier^ en usage
à bord de la frégate V Amazone. Toulon, 1841, in-8o.
LALANDE (Michel-Lonis-Arsène)
Michel-Louis- Arsène Lalande naquit au Mans, le 1 2 juil-
let 1785. Sorti de l'école militaire en 1804, il fit les cam-
pagnes d'Italie et d'Espagne. En 1814^ il était cbef de
bataillon et assistait à la fameuse bataille de Toulouse
livrée parle maréchal Soult à Wellington. En 1819, il
entra dans la garde royale; nommé lieutenant -colonel au
r. > -^/-b
- 239 -
deuxième léger, il passa en Espagne en 1823 avec l'armée,
qui était commandée par le duc d'Angouléme. Mis, en 1 830^
à la tôte du septième lé;;er en qualité de colonel, il fut
promu au grade de maréchal de camp en 1834, et on lui
confia successivement le commandement des départements
du Bas-Rhin et d'Indre-et-Loire. Depuis il avait pris sa
retraite et était venu habiter le Mans. Il est décédé le
25 avril 1852. Le général Laiande était le frère de Tamiral
Lalande, qui fut l'une des gloires de notre marine.
LALANDE (Pierre-Julien-Marle)
PierrfrJulien-Marie Laiande, cheva'ier de l'ordre impérial
de la Légion d'honneir et chevalier de Tordre de Saint-
Grégoire-le-Grand, Cî^t mort le 27 juin 1868. Il était né au
Mans, le M mai 1784.
Laiande était issu cTune famille qui, depuis plus de deux
siècles, est en possession de Testime et de la vénération de
tout le pays. Il était le dernier survivant de quatre frères
dont la vie a été consacrée au bien public.
Pierre-Jean-Marie Laiande a été pendant de longues
années membre du Conseil municipal, administrateur des
hospices, membre du bureau de bienfaisance de la ville
du Mans, trésorier de la fabrique de la Cathédrale, membre
de la société du matériel agricole et du conseil d'admi-
nistration de la société d'assurances mutuelles mobilières
du Mans.
Pendant plus de soixante ans, il s'est constamment
ocoupé de la classe indigente ; il faisait partie de toutes
les œuvres de bienfaisance et a consacré sa vie à secourir
les malheureux.
Au mois de juillet 1868, les membres du bureau de
bienfaisance de la ville du Mans, adresi-èrcnt l'extrait
suivant du registre de leur délibération à Ja famille
Laiande :
« En présence du vide que vient de creuser dans son
sein la mort de M. Lalande-Villette, la commission admi-
nistrative, avant de reprendre ses travaux, veut consigner
sur le registre de ses délibérations l'expression de ses plus
— 2iO —
sincères regrets. C'est un devoir dont elle tient à s'acquit-
ter, que de rendre à la mémoire de cet homme de bien
l'hommage de sa reconnaissance pour cette longue et
pourtant trop courte existence touie remplie de bonnes
œuvres et de charité.
a Pendant de longues années, M. Lalande-Villette,
administrateur du bureau de bienfaisance, n*a cessé de
donner aux intérêts des pauvres le dévouement le plus
absolu. Nulle miîîsion, quelque pénible qu'elle fût, ne la
trouvé tiède ou hésitant.
« Dans les quêtes annuelles où, toujours, il se réservait
la tâche la plus rude, il avait le secret d'ouvrir toutes les
portes, et quand il parlait au nom de ses chers pauvres, sa
voix trouvait de tels accents que c'est toujours la bourse
pleine, qu'il rentrait le soir, fatigué, mais soutenu par le
sentiment du devoir accompli.
c Malgré tant de mérites, M. Lalande-Villette, modeste
autant que bon, s'ignorait lui-même. Animé du véritable
esprit de charité, il écoutait la voix de sa conscience et il
agissait.
« Les administrateurs du bureau de bienfaisance, heu-
reux de pouvoir rendre ce dernier hommage à celui qui fut
si longtemps leur collègue et leur modèle, décident qu'une
expédition de la présente délibération sera transmise à la
famille de M. Lalande-Villette, avec l'expression de leui-s
regrets et de leur profonde sympathie. »
LANGLAIS (Jacques)
Jacques Langlais, avocat et publiciste, conseiller d'État,
ancien représentant du peuple et ancien député au corps
législatif, est né à Mamers (Sarthe), le 27 février 1810. Fils
d'un ouvrier tisserand, il fut élevé, pendant cinq ans, aux
frais de sa ville natale. Au sortir du collège, il entra au
séminaire du Mans, où il eut pour professeur de théologie
l'abbé Bouvier, plus tard évoque du Mans. En 1829, il était
clerc minoré et professeur de rhétorique au collège de
Mamers. La révolution de Juillet changea le cours de ses
idées et le détourna de la profession ecclésiastique. Il iiit
- 241 —
quelque temps précepteur daus une famille de la Mayenne;
puis il vint à Paris en 4833 étudier le droit. Il était, en
même temps, l'un des rédacteurs ordinaires du journal
religieux La Dominicale, Reçu avocat en 1837, il envoya
des articles à plusieurs journaux, et devint, pour les
questions de jurisprudence, un collaborateur assidu de
V Encyclopédie catholique du dix -neuvième siècle. En 1840,
il se fit admettre par M. de Girardin à la Presse^ et devint
l'avocat ordinaire du journal qui soutenait alors le minis-
tère Guizot et pour lequel il phida contre la Démocratie
pacifique. Un procès intenté par un électeur de l'Aube au
sujet d'une inscription frauduleuse sur les listes électorales^
fut gagné par Jacques Langlais, devant le tribunal de
Troyes et le mit tout à fait en évidence. Il fut chargé de
la défense du notaire Lehon, poursuivi pour une banque-
route frauduleuse de plusieurs millions.
Très versé dans la connaissance spéciale des lois qui ont
régi la presse, il préparait sur cette matière un ouvrage
étendu, lorsque la révolution de Février lui ouvrit la car-
rière législative. Rallié à TorJre de choses nouveau, il se
présenta comme candidat républicain aux électeurs de la
Sarthe (1848), et fut nommé représentant du peuple par
58,535 suffrages, le dernier sur une liste de douze élus.
Membre du comité de la justice, il vota d'abord avec le
parti démocratique modéré. Après l'élection du 10 décem-
bre, il se rapprocha de la droite et soutint la politique
intérieure et extérieure du président. Réélu le quatrième à
TAssemblée législative, il y fit partie delà majorité jusqu'au
moment de là rupture entre l'Elysée et les chefs de la
droite parlementaire et se rattacha alors à la politique qui
triompha par le coup d'Etat du 2 décembre. Présenté, sous
les auspices du gouvernement, comme candidat à la dépu-
tation, il fut élu dans la circonscription de Mamers. Au
Corps législatif, il a pris souvent la parole et a cx>op<^ré
activement à la discussion de plusieurs projets de loi.
En 1853, il fut rapporteur de la Commission chargée
d'examiner le projet relatif à la composition du jury. Dans
la session do 1855, il fut encore rapporteur du nouveau
projet d'organisation municipale. Réélu député en 1857,
— 242 —
Langlais, donna la même année sa démission pour entrer
au Conseil d'Etat (^/Wion. des Contemp.)
Les études spéciales que Jacques Langlais avait faites
sur les questions financières et son aptitude à se les ap-
proprier et à les exposer, l'avaient indiqué au choix de
lïtimpereurMaxiniilien, qui demandait à la France un
homme capable de rétablir Tharmonie dans les finances
du Mexique. Il s'embarqua pour la Vera-Gruz le 46 oc-
tobre 1865, r£mpereur du Mexique le nomma ministre
des finances.
Jacques Langlais est décédé à Mexico, le 23 février 1866,
d'une attaque d'apoplexie foudroyante, causée par l'excès
de travail. Il a laissé au pays et au gouvernement mexi-
cains un plan de réorganisation financière à peu près
achevé.
Cinq jours avant de mourir, il disait à ses amis : « Je
veux que mon travail d'organisation soit fini dans dix
jours,quand bien même je devrai? succomber le onzième! »
Pentiant son séjour à Mexico, il éprouvait de temps en
temps des moments de mélancolie et le souvenir de la
France le troublait ; il parlait h son fils et à un de ses amis
de ga ville natale et des promenades qu'il affectionnait
le plus dans sa jeunesse : a Vous verrez tout cela, vous
autres ; mais moi, je resterai ici ! »
La grande honnêteté de Jacques Lmglais avait fait
renaître la confiance au Mexique, et tous pensaient qu'il
était capable de ramener la prospérité dans ce pays boule-
versé depuis si longtemps par l'anarchie.
Le corps de Jacques Langlais, embiumé à l'égyptienne,
a été renfermé dans un cercueil de plomb, enveloppé
d'un cercueil en bois de cèdre ; son fils le fit mettre sur
le Panama le 13 mars, pour le ramener dans son pays. Il
arriva à Saint-Nazaire le 7 avril et fut déposé le iO du
même mois dans le caveau de sa famille, à Saint- Denis-
d'Anjou, où sont allos's'éteindre son père, sa mère, sa pre-
mière femme et son fils aine.
Jacques Langlais tHait coiumandeur de la Légion d'hon-
neur.
Tous ceux qui ont connu Jacques Langlais, regretteront
— 243 —
qu'une mort prématurée ait ravi à leur affection un homme
éoainent qui avait su conquérir à un si haut degré 1 es-
time publique. Parmi ses publications nous remarquons :
Lettre au président du comité central napoléonien. (Union
de la Sarthe, 4849.)
Electeurs de la Sarthel 1850, in-12 (2« édition.)
La République sociale. Lettres à un électeur de la Sarthe.
1850, 1 vol, in-i2. i 851 , (2« édition).
Lettre à M. le général Rogé au sujet du vote des 20 e^ 21
décembre 1851 . Brochure in-4».
Rapport star la propositim de M-M. Clary et Lemulier^
ayant pour but de soumettre la viande de boucherie à la taxe
municipale dans toutes les vilUs ou l'autorité fixe le prix du
pain. (Journal officiel, 1851.J
Lettre aux électeurs de r arrondissement de Mamei*s, (Union
de la Sarthe, 1852.)
Profession de foi aux électeurs de l'arrondissement électoral
de M amers. 1852, brochure in-4*.
Mémoire pour M. Girardh^^ officier comptable^ chevalier
de la Légion d' honneur ^ contre M. Espès. ancien payeur à
Mostaganem^ intimé. Paris, 1852, brochure in- 4'.
Exposé des motifs d'un projet de loi relatif à un emprunt
et à une imposition par la ville du Mans, (Journal officiel,
1853.)
Exposé dCtm projet de loi pour la construction de la prison
de Sarnt-Calaii. (Id., 1853.)
Rapport fait au Corps législatifs session de 1854, au nom
de la commission chorgée d'examiner le projet de loi sur
tinsiruction publique. Brochure in-4*'.
Rapport au Corps législatif ayant pour objet d'autoriser
la réunion à la ville du Mans des communes de Sainfe- Croix ^
de Saint-Pavin^des-Ckamps et de Saint-Georges-du-Plain.
(Journal officiel, 1855.)
Rapport sur un projet de loi au Corps législatifs relative à
une imposition de3 centimes pour le département de la Sarthe
pour l'achèvement des l'outes départementales. (Id., 1838.)
— 244 —
LASSOS (Jean-Baptiste)
Jean-Baptiste Lassus naquit à Paris en 4H07;ilfitde
bonnes études, s'occupa d'architecture et devint bientôt
l'élève de Labrouste.
Voici les dessins qu'il exposa au Salon : en i833, une
restauration du palais des Tuileries, tel qu'il avait été
bâti par Philibert Delorme : ce travail lui valut ime mé-
daille de :i* classe; en 1835, une restauration de la Sainte-
Chapelle, pour laquell6.il obtiul une médaille de 2« classe;
en 1836, une restauration du prieuré de Sainte-Marie-
desChamps, à Paris ; à l'Exposition universelle, il exhiba :
le Réfectoire du prieuré royal de Saint-Martin-des-Champs,
la Châsse destinée aux reliques de sainte Radegonde et le
Plan de l'église de Saint-Aignan.
Le roi Louis-Philippe acheta de Lassus son dessin de
restauration du Palais des Tuileries, et quelque temps
après il le chargea de diriger les travaux de restauration
de la Sainte-Chapelle. Conjointement avec Viollet-le-Duc,
il entreprit avec autant de science que de goût, la restau-
ration de la cathédrale de Paris.
Ou lui doit aussi les églises de Belleville et de la Visita-
tion, rue d'Enfer; dans les départements, il a également
fait un grand nombre de travaux fort remarquables;
mais l'escalier dit monumental et sa fontaine, situés au
Mans, sur la place des Jacobins, sont loin de répondre à
ce qu'on était en droit d'attendre de son talent.
Lassus est décédé à Vichy, au mois de juillet 1857. 11
était chef de l'école archaïque avec Viollet-le-Duc; la
croix de la Légion d'honneur lui a été donnée le ô août
1850.
Lassus était architecte de Notre-Dame de Paris, delà
Cathédrale Saint-Julien et des diocèses du Mans, de Char-
tres, de Paris; il était membre du Comité de la langue,
de l'histoire et des arts; il a aussi publié plusieurs ouvrages
sur l'architecture, notamment les Annales archéologiques.
I/. Jo- J,ili
- 245 —
LATOUCHE (François-Théodore)
François-Théodore Latouche naquit au Mans, le 15 juin
1821 ; il fit ses études à la pension Boisseau (au Mans),
étudia ensuite le droit à Paris et revint au Mans.
En 4848, Latouche entra au conseil municipal de La
Flèche, et le canton de Pontvallain l'envoya presque en
même temps au conseil général; en 1852, on le nomma
maire de La Flèche. Dans ces nouvelles fonctions il se
mit à étudier avec ardeur toutes les améliorations réali-
sables et par son activité de tous les instants, il exécuta
d'importants travaux en peu d'années; aussi, en 1859,
l'Empereur revenant de Bretagne, s'arrêta dans la Sarthe
et le décora. A cette époque sa santé était déjà altérée, il
alla passer Thiver en Italie et semblait revenir complète-
ment guéri, quand le 14 juin 1861, le mal l'attaqua de
rechef plus violent que jamais, et, malgré la puissance de
sa jeunesse, malgré son énergie à lutter contre la douleur,
en moins de soixante heures il fut enlevé. Sa mort fut un
véritable deuil pour la ville de La Flèche, les travaux furent
suspendus, les magasins fermés et toute la population le
conduisit au cimetière; elle comprenait qu'elle venait de
perdre un de ses administrateurs les plus dévoués et les
plus capables.
Latouche était éminemment bon, aflectueux, conciliant,
d'une affabilité rare, généreux et obligeant tout le monde
sans distinction.
On possède de lui un grand nombre de rapports faits
au conseil général, parmi lesquels on remarque celui sur
les enfants trouvés ; il a aussi publié deux brochures sur
les caisses d'épargne.
Pour l'anniversaire de la mort de Latouche, toute la
population de La Flèche s'est jointe à sa famille, qui
faisait célébrer un service funèbre, et cette occasion a été
choisie pour l'inauguration d'un double monument érigé
par l'administration et par les habitants à la mémoire de
leur ancien maire. Le conseil municipal avait décidé
qu'une inscription sur plaque de bronze serait placée sur
— 246 —
la tombe de Latoucbe, pour consacrer le souvenir des ser-
vices et des mérites de ce regretté magistrat. La Société
de secours mutuels de La Flèche, interprète du sentimeut
public^ conçut le projet d'associer, par une manifestation
bien explicite, les sentiments de toute la population à celui
qui avait dicté le vote du conseil municipal; une sous-
cription publique, autorisée par décret impérial, réunit
bientôt les fonds nécessaires à Térection d'une statue
allégorique qui devait être placée, elle aussi^ sur le tom-
beau.
C'est le lundi 16 juin 1863, jour de l'anniversaire, qu'eut
lieu cette double inauguration. Des lettres de la famille
avaient invité au service solennel^ célébré en l'église pa-
roissiale ; l'administration, de son côté, avait aussi adressé
des invitations à tous les fonctionnaires, aux officiers
en retraite et aux légionnaires. Le cortège officiel se
réunit à l'hôtel de ville, et à dix heures il partit, escorté
de la compagnie de sapeurs* pompiei's et précédé de la
musique municipale, pour l'église, où s'étaient rendus les
délégués de la famille et les amis particuliers de Latouche,
parmi lesquels on comptait M. le marquis de Talhouèt,
député de l'arrondissement de La Flèche au Corps léi^is-
latif; M. le comte de Rougé, conseiller d'Etat; M. Gri-
mault, conseiller à la Cour impériale d'Angers, membre
du Conseil général de la Sartbe; M. de Labarre, conseiller
à la Cour impériale d'Angers, ancien président du tribu-
nal de La Flèche, etc.
Un catafalque était élevé dans l'église; de chaque côté
se placèrent M. de Talhouët, M. Grollier, maire de La
Flèche, ami et successeur de Latouche , dont il avait
été aussi le prédécesseur; M. le président du tribunal,
M. le général Lefèvre, commandant le Prytanée. Les corps
constitués, le tribunal, le conseil municipal, les adminis-
trations, les officiers retraités, les fonctionnaires du Pry-
tanée et une foule immense remplissaient la nef et les
bas-côtés; dans l'allée centrale étaient en armes les sa-
peurs-pompiers; la musique municipale prit place à
droite du chœur. Au clergé ordinaire de la ville s'étaient
joints des ecclésiastiques des environs.
— 247 —
A Tissue du service, ce long cortège alla processionnelle
ment au cimetière, et se forma en cercle autour du monu-
ment funèbre. Après que le clergé eut terminé les prières,
on enleva le voile qui couvrait la statue et Tinscription,
et M. GroUier, maire de la ville de La Flèche, prononça,
en son nom personnel et en celui de l'administration, le
discours suivant :
« Le conseil municipal, dont je suis l'intei'prète, a
voulu qu'un témoignage durable de la reconnaissance
publique fût déposé sur cette tombe; il a décidé qu'une
inscription gravée sur l'airain dirait aux générations à
venir quels furent les mérites et les services de François-
Théodore Latouche, le digne maire que la mort nous a
enlevé, et de quels regrets cette perte a été suivie. En
même temps, les chefs ouvriers de notre ville ont demandé
qu*il leur fût permis d'ériger, comme expression de l'af-
fection générale, une statue allégorique et commémora-
tive.
« C'est pour consacrer et le vote du conseil et les inten-
tions de nos concitoyens, auxquels se sont associés les
habitants de toutes classes, que nous sommes réunis en ce
lieu.
« Messieurs, en présence de ce monument funèbre,
Tàme est vivement impressionnée, et Ton ne saurait se
défendre d'un trouble extrême, si par la pensée l'on sou-
lève la pierre qui couvre les restes mortels ensevelis dans
ces tristes profondeurs. Cette enveloppe humaine qui git
à nos pieds, et qui bientôt ne sera plus que poussière,
renfermait, il y a une année à peine, une intelligence
d'élite, un cœur chaud, des aspirations ardentes et géné-
reuses; la vie s'y développait dans toute sa puissance mo-
rale. L'homme qui possédait une organisation aussi privi-
légiée jouissait des dons de la fortune; il avait l'autorité
et savait s'en servir : des amitiés brillantes, délicates, dé-
vouées et fidèles entouraient son existence ; nul ne résis-
tait à la séduction de ses prévenances, au charme de ses
relations ; il avait quarante ans. Comblé des faveurs du
présent, le plus large avenir semblait ouvert devant lui.
Hélas! toutes ces richesses, tous ces liens qui l'attachaient
— 248 ~
à ce monde ont été brisés par un accident, par un jeu de
la nature, ou plutôt par un de ces décrets terribles de la
Providence, dont la soudaineté et la rigueur frappent par-
fois notre fragile humanité^ et devant lesquels nous ne
pouvons que nous incliner et nous recueillir.
a En déplorant une destruction aussi rapide et aussi
poignante, est-ce à dire qu'il faille s'écrier avec Toraieur
sacré : Vanité des vanités, tout n'est que vanité ! Telle
n'est pas ma pensée, Messieurs; non, tout n'est pas va-
nité, puisque nous sommes ici, tout n'est pas vanité : car
l'homme ne meurt pas tout entier; il survit dans ses œuvres
utiles, dans le bien qu'il fait; il survit surtout dans le
cœur de ceux qui l'ont apprécié, de ceux qui l'ont aimé.
Et qui oserait nier qu'il existe de mystérieuses affinités
entre les âmes qui sont parties pour l'éternité, qui sont
rentrées dans le sein de Dien, et celles qui restent enchaî-
nées à la terre, à ses luttes, à ses misères? Qui de nous,
dans ses épancbemenls religieux, dans ses élans vers le
ciel, n'adresse ses prières, ses vœux, aux êtres chers qui ne
sont plus? Qui de nous ne les supplie d'intercéder en sa
faveur auprès du souverain maître de l'univers? Et n'est-
ce pas une douce consolation, n'est-ce pas une joie infinie
de croire qu'ils nous entendent et qu'ils nous exaucent?
Oh! puisse donc l'essence immortelle de celui que tant de
sympathies entouraient ici-bas rayonner vers nous du
haut des cieux! puisse-t-elle contempler ce touchant
spectacle que présente une foule pieuse, empressée de
payer encore un tribut d'aiïection et de gratitude au ma-
gistrat qui s'était dévoué à elle I
« Messieurs, la manifestation à laquelle nous devons en
partie cette cérémonie, est glorieuse pour la mémoire de
l'homme de bien qui en est l'objet; elle ne fait pas moins
l'éloge de l'excellente population qui en a conçu l'idée.
L'attachement aux pouvoirs bienfaisants et la reconnais-
sance pour les services rendus, sont des sentiments justes,
mais rares. Heureux ceux qui savent les conquérir, leur
nom est honoré, et leur souvenir ne s'éteint pas avec leur
passage sur la teire! »
M. le marquis de Talhouët prit ensuite la parole :
- 249 —
« Permettez-moi y Messieurs, d'ajouter quelques paroles
à celles que vous venez d'entendre au sujet de la céré-
monie si touchante à laquelle nous assistons aujourd'hui.
L'exemple qui nous est donné est as'sez rare pour qu'on
puisse insister sur ce qu'il présente d'honorable pour
celui qui en est l'obiet et pour la ville dans laquelle on
sait ainsi prouver sa reconnaissance.
c L'inscription votée par le conseil municipal^ l'hono-
rable M. Grollier vous Je disait tout à Theure, rappellera
les services qu'il a pu rendre, et le monument lui-même,
exécuté au moyen d'une souscription volontaire, est là
pour prouver de la manière la plus éclatante les senti •
ments de la population. On ne pouvait offrir à M>°* La-
touche, au milieu de son malheur, une plus douce conso-
lation.
«Les artistes auxquels le travail était conGé^ sous la
direction de M. Delarue, s'en sont acquittés de la manière
la plus satisfaisante, et la statue allégorique qui repré-
sente la ville de La Flèche me parait très remarquable.
a Nous devons donc féliciter tous ceux qui, après avoir
pris l'initiative de cette noble pensée, ont su en poursuivre .
la réalisation avec une louable persévérance. Ils ont com-
pris que Latouche était digne d'une si haute récompense
par le zèle, l'intelligence et le dévouement absolu avec
lesquels il s'était identifié à tout ce qui pouvait intéresser
cette ville et les habitants. Aussi préoccupé de vos affaires
qu'il s'inquiétait peu des siennes, jamais vous ne l'avez
vu, après une journée laborieuse, trouver qu'il avait payé
un tribut sufBsant aux fonctions dont il était chargé et
chercher à se dérober à de nouvelles fatigues.
€ Vous vous rappelez avec quelle ardeur il accueillait
tout projet qui pouvait embellir cette ville, développer le
commerce, assurer du travail à ses ouvriers. Se préoccu-
pant même de l'avenir dans ses derniers moments, il nous
exhortait à des sentiments de consolation et d'union. Il
résumait ainsi les tendances de toute sa vie et nous indi-
quait comment, après avoir su mériter le concours de
tout le monde, le bien qu'il voulait faire lui était devenu
plus facile*
19
— 250 —
ff Une personnalité comme celle de Latouche ne dispa-
raît pas sans laisser un vide difficile à combler et ssbs
créer de nouveaux devoirs à ceux qui restent. C'est là ce
qu'a bien voulu comprendre l'administrateur habile qui,
cédant à vos instances, a bien voulu reprendre des fonc-
tions dont il croyait s'être démis pour toujours en faveur
de son jeune successeur. Qu'il soit assuré que nous saurons
reconnaître un pareil sacrifice en le secondant de la ma-
nière la plus sincère. Car, nous inspirant de l'exemple
et des conseils de Latouche, j'espère que nous emporte-
rons de cette cérémonie la volonté plus ferme encore, s'il
est possible, de consacrer au bien de ce pays teut ce que
chacun de nous peut avoir de force et d'intelligence. >
La statue, qui représente la ville de La Flèche, est
assise, la tête inclinée sur la poitrine, avec une expression
de douleur habilement rendue; la main droite est pen-
dante^ la main gauche tient une plaque de marbre sur la-
quelle est gravée cette inscription :
<K Hommage public de reconnaissance offert far la ville
A M. Latouche, son maire. »
Dans le socle de la statue est encadrée la plaque de
bronze portant l'inscription suivante :
C A FRANÇOIS-THÉODORE LATOUCHE
DÉGÉDÉ le 16 JUIN 1861^
MAIRE DE LA VILLE DS L4 FLÈCHE,
MEMBRE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SARTHE,
DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE l'iNSTRUCTION
VUBLIQUE,
ET CHEVALIER DE l'oRDRE IMPÉRIAL DE LA
LÉGION d'honneur. •
a Le conseil municipal, interprète des regrets una-
a nimes, dépose sur sa tombe un suprême hommage de
a reconnaissance.
a Administrateur éclairé, il a consacré à sa ville d'adop-
a tion les richesses d'intelligence, de zèle et d'amour du
c bien que Dieu avait mis en lui.
« Industriels, commerçants^ ouvriers l'ont trouvé par-
« tout et toujours dévoué à leurs intérêts.
— Î51 —
« Les ëtabliâsements de bienfaisaûce et d'éducation pu*
c blique ont été l'objet de sa constante sollicitude.
« Ses services, son inépuisable charité, ses relations
c pleines de charme et sa bienveillante aflabililé pour
c tous ont gravé d'impérissables souvenirs dans les
« cœurs de celte population à laquelle il a donné son
c existence et ses dernières pensées.
c Une fin chrétienne a dignement couronné cette vie si
t bien remplie, i
LAUNAT (Alexis-René)
Alexis -René Launay naquit à Menil (Mayenne) , le
li mars 1810, au sein d'une famille nombreuse et habi-
tuée aux pratiques religieuses. (1 fit ses humanités au
collège de Chàieau-Gontier et se distingua au petit et au
grand séminaire. Ordonné prêtre le V juin 1833, il fut
chargé de la classe de quatrième, puis de celle de troi-
sième au collège de Précigné. Nommé vicaire d'Emée, le
21 septembre 1840, et en décembre 4842, vicaire de Notre-
Dame de la Couture, il fit un voyage à Rome en 1850, et
Tannée suivante, Monseigneur Nanquette le chargea de la
cure de La Ferté-Bernard^ où il est décédé le 27 juillet
1866.
L'abbé Launay nous a donné :
Recherches archéologiques sur les couvres des statuaires du
moyen âge dans la ville du Mans. 1852, brochure, in'8«.
La cathédrale du Mans. (Le Maine et TAnjou.)
Description de la Couture, (Id.)
LAVALLÉE (Robért-Jean-Joseph-Hartin)
Robert-Jean-Joseph-Martin Lavallée est né à Pontval*
lain le 13 juillet 1773 ; il est décédé à son manoir de
louvoie, situé commune de Saint-Corneille, le 14 mars
1858. Lavallée était bon, généreux, et aimait par-dessus
tout à rendre service. Son fils, A. Lavallée, directeur -fon-
dateur de l'École centrale des arts et manufactures, qui a
tonné tant d'ingénieurs civils et tant de chefs d'exploita'
— 252 —
tioD et d'industrie, a pris une honorable retraite^ et cédé
cette école célèbre au gouvernement.
LE BOUL (Harie-Chrutophe-Jean)
Né le 27 avril 1781, à Lavardin (Sarihe), Marie-
Christophe-Jean Le Boul entra, en 1799, à l'école poly-
technique; incorporé en 1801 comme sous- lieutenant
d'artillerie dans l'armée de la république, il fit la guerre
en Italie, en 1806 et 1807, puis passa à l'armée de Naples
et prit part aux sièges de Gaëte et de Lamenté ; en 1809, il
rejoignit l'armée du Nord et reçut le grade de capitaiue.
11 était daus la grande armée, en 1812 et i813, on le
décora de la Légion d'honneur, et dans les affaires des
1" et 18 août devant PoUotsch, de Tomik, de la Béré-.
sina, etc., il montra une grande énergie de caractère, une
grande vaillance et fut nommé général.
Le général Le Boul est décédé à Paris, le 27 décembre
1857, vivement regretté de ses nombreux amis.
LEBRETON (Pierre-Jules)
Pierre- Jules Lebreton naquit à La Suze le 5 août 18U;
il fit ses études au collège du Mans et s'en alla ensuite
maître répétiteur au petit collège de La Suze. Plus tard il
s'établit négociant en vins au Mans et devint bientôt juge
au tribunal de commerce, conseiller municipal, vice-pré*
sident de la chambre de commerce du département de la
Sarthe, censeur, et enfiu administrateur de la succursale
de la Banque de France établie au Mans.
Eq 1848, on le nomma député, puis il dirigea le Comp-
toir commercial de la Sarthe. Après sa mort, qui eut lieu
le 15 février 1871, le Comptoir commercial de la Sarthe
fut mis en liquidation et les pertes furent peu impor-
tantes pour les déposants.
^- h- Uil
â»3
LECHESNE (Thomas-René)
Thomas-René Lechesne est né an Mans, le 6 octobre
1785. Il suivait les cours élémentaires de l'école centrale
de la Sartbe, lorsqu'en 4795, il fut doté par le départe-
ment de l'une des bourses laissées à sa disposition par le
Directoire, et envoyé, comme élève du gouvernement, à
Tinstitut des boursiers de l'Égalité de Paris. Dans ce col-
lège, qui devint plus tard le Prytanée français, puis le
Prytanée de Paris, le jeune Lechesne fit avec des succès
soutenus son cours complet d'études, qu'il termina en
i803, pour entrer à TÉcoIe polytechnique. Il quitta cett^
école en i805, pour aller à celle d'application de Metz»
comme élève sous-lieutenant d'artillerie. L'année suivante,
on le plaça comme lieutenant en second, dans le 1*' régi-
ment à pied de cette arme, et on l'envoya en Prusse, où il
prit part aui opérations de la grande armée.
£n 4808, il passa en Espagne, avec le i" corps, et on
l'attacha à la division Lapisse, qu'il suivit dans ses mou-
vements de Burgos à Madrid, de Madrid à Benevente, de
Benevente à Salamanque, de Salamanque à Merida, par
Placentia et Alcantara, de Merida à Talaveyra.
Nommé lieutenant en premier, il fut dirigé en 1809 sur
l'Autriche, rejoignit à Passau sa nouvelle' compagnie avec
laquelle il entra en Espagne, au printemps de 1810, pour
faire partie de l'armée de Portugal. 11 prit une part active
au siège et à la prise de Ciudal Rodrigo ; il y reçut la
décoration de chevalier de la Légion d'honneur et le
grade de capitaine. Au siège d'Almelda, la batterie de
mortiers qu'il commandait réussit à incendier la castille
où se trouvaient renfermées les poudres et munitions de
la défense. La place capitula à la suite de l'explosion des
magasins.
Le capitaine Lechesne fut désigné pour la garde de
cette conquête en qualité d'adjoint au commandant de
l'artillerie. En 1811, il participa à la glorieuse sortie
d'Almelda, après l'entière destruction du matériel d'ar-
tillerie et d'une partie des fortifications de la place, ce fait
- 254 -
est uniqae dans les annales militaires; il a été rappelé à
la tribune de la Chambre des député? par le général Foy
et signalé à l'admiration universelle.
^ 1812, le capitaine Lechesne revint en France, pour
' faire la campagne de Russie, sous les ordres du gêné-
rai Eblé; mais cet officier général n'ayant pas eu le
commandement qu'on lui avait fait espérer, crut devoir
laisser le capitaine Lechesne à la disposition du général
Gassendi, qui l'attacha provisoirement, comme instruc-
teur, à ÏÈcole de Saint-Cyr.
En 1813, Lechesne sollicita et obtint le commandement
d'une batterie à cheval à la grande armée.
Dans la campagne suivante, il fut remarqué par TEm-
reur Napoléon dans l'affaire du 14 février^ contre le corps
de Sacken, entre Monlmirail et Etoge; il reçut le grade de
chef d'escadron et conserva le commandement de l'artillerie
à cheval du 6* corps.
A quelques jours de là, il reprit et sauva plusieurs
bouches françaises abandonnées dans la retraite, près de
Fère-Ghampenoise ; il eut trois chevaux tués sous lui dans
le dernier mois de la campagne de 1814.
Après Tabdication de l'empereur Napoléon, le comman-
dant Lechesne se retira au Mans, au sein de sa famille;
mais bientôt rappelé à l'activité, il servit comme aide de
camp du général de division Tii^let.
Le 20 mai 1 81 5, il offrit ses services à l'Empereur, il fut
envoyé avec son général au 2* corps d'armée, commandé
par le général Reille. A Valenciennes, il reçut la mission
d'aller à La Fère, organiser le parc mobile de campagne.
Il remit à la fin du mois de mai, au colonel Triquenot, le
parc organisé ; puis on le dirigea sur Nantes pour rejoindre
le général Tirlet et faire partie du corps commandé par le
général Lamarque.
Après la deuxième abdication et le licenciement de l'ar-
mée impériale, le commandant Lechesne revint dans ses
foyers: mais bientôt il se rendit à Paris et y reprit les
fonctions d'aide de camp près le général Tirlet; il fit avec
ce général l'inspection des troupes et des établissements
d'artillerie dans le midi de la France; on le plaça ensuite,
— 255 —
sur sa demande, comme chef de bataillon au 8* d'artillerie
à pied; on l'attacha peu de temps après à l'école d'appli-
cation au ministère de la guerre^ et enfln on le nomma
aide de camp^u général de division Neigre.
Lieutenant-colonel en janvier 4827, on le classa au
S* régiment d'artillerie à pied, puis au 7« régiment de
nouvelle formation. Enfin, il fut placé à la tête du ba-
taillon de pontonniers et y resta quinze mois. La croix
de chevalier de Saint-Louis avait été donnée à Lechesne
le 21 mai i820, et celle d'officier de la Légion d'honneur
Ie25ayrili821.
Promu colonel le 2 juillet 1832, il commanda d'abord le
5* régiment d'artillerie et l'école de Toulouse; il passa
ensuite au 10* régiment et remplit les fonctions de com-
mandant à l'école de Metz et de Bourges. Le 22 janvier
1843, il reçut le grade de maréchal de camp et partit
pour l'Afrique où il commanda en chef l'artillerie de
l'armée jusqu'au 21 janvier 1848. La croix de comman-
deur de la Légion d'honneur lui fut donnée le 30 juin
1844 et celle de commandeur de Tordre de Léopold de
Belgique le 10 juillet 1847. Admis à la pension de retraite
le 11 avril 1848, il comptait 46 ans de services effectifs et
17 campagnes.
Relevé de la retraite par déci*et impérial du 26 décembre
1852, on le replaça dans le cadre de réserve à partir du
!•' janvier 1853.
Le général Lechesne a été successivement : inspecteur de
l'exploitation commerciale des chemins de fer, le 22 sep-
tembre i848; inspecteur de la régie des palais nationaux,
le 7 février 1849 ; inspecteur des palais nationaux, du
l** juin 1850 au 29 janvier 1853 ; commandant militaire
du palais de Gompiègne, le 10 octobre 1853 ; médaillé de
Sainte-Hélène, le 15 octobre 1857; grand officier de la
Légion d'honneur, le 20 décembre 1860; gouverneur du
palais des Tuileries et du Louvre, le 1*' mai 1861.
Le général Lechesne est mort à Paris en 1875.
— 256 —
LECLERC (Henri -Pierre)
Né à Bonnétable, le i 6 août 4784, Henri-Pnrre Leclerc a
commencé sa carrière militaire en 1841, en Espagne, et
Ta terminée à la citadelle de Doullens, où il avait été
nommé commandant et chevalier de la Légion d'honneur.
Rentré dans la vie civile, il vint habiter Sainte Groix-lez-
le Mans et fut bientôt nommé adjoint au maire de cette
commune.
Leclerc est décédé h Sainte-Croix-lez-le Mans, le 8 sep*
tembre1855; son fils Lucien^ qui était capitaine au iO«
d'artillerie, a fait dignement la campagne de Crimée et,
en 1855, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.
LECOIITE (Claude llartin)
Le général Claude-Martin Lecomte, que les révolution-
naires de Paris ont si lâchement assassiné, appartenait à
La Flèche et surtout au Prytanée, au double litre d'an-
cien élève et d'ancien commandant.
Né à Thionville. le 8 septembre 1817, Lecomte entra
en i828 à l'école royale militaire préparatoire, et en sortit
en 1835 pour entrer à l'école de Saint-Cyr. Sous lieute-
nant an 10« léger, puis au H« par permutation, le i*»" oc-
tobre 1837, lieutenant au 22* léger, le 7 mars 1841, il
passa capitaine adjudant-major en 1847, fit en cette qua-
lité l'expédition de Rome (1849-1850), puis einq années
de campagne en Afrique. Quand l'armée d'Afrique eut à
fournir son contingent à l'armée expéditionnaire d'Orient,
le 22* léger fut l'un des premiers régiments désignés et
prit une part glorieuse à la bataille de l'Aima, coopéra à
toutes les actions meurtrières, aux rudes travaux du
siège de Sébastopol, et se distingua tout spécialement à
Taflaire du 7 juin, dite du Mamelon-Vert,
Chevalier de la Légion d'honneur en août 1854, au dé-
but de la campagne, pour ses services en Afrique, et
frappé de plusieurs blessures à la poitrine le 19 mai 1855,
puis atteint de nouveau par les obus russes le 7 juin, au
— 257 -
combat du Mamelon-Vert, le capitaine Lecomte fut nommé
peu après chef de bataillon au 95« de ligne, et envoyé
en France pour se remettre de ses blessures, dont il souf-
frit longtemps.
En 1858>il passait comme chef de bataillon au 4*' ré-
giment de grenadiers de la garde impériale, et fit en cette
qualité la campagne d'Italie, où le i*' greqadiv^rs s'illustra
par son héroïque ténacité à défendre contre Tannée au*
trichienne Ponte-Nuovo dit Magenta.
Le commandant Lecomte fut nommé officier de la Lé-
gion d'honneur le 14 mars 1860.(1), et, l'année suivante,
promu lieutenant-colonel au 29* de ligne; on l'envoya
avec son régiment à Rome, où il resta trois années. Après
vingt campagnes, il demanda une position sédentaire et
le 11 janvier 1864, il obtint d'être commandant en second
du Prytanée militaire, puis colonel en 1866 et fut nommé
commandeur de la Légion d'honneur en 1868.
La guerre ayant été déclarée à la Prusse, le colonel
Lecomte se tint prêt à partir pour l'armée du Rhin ; le
14 août il recevait le commandement du 1*' régiment de
marche et partait pour le camp de ChÂlons où se formait
Tarmée que l'on croyait destinée à venger Reicbshoffen et
qui succomba à Sedan.
0 n'assista pas à ce grand désastre, le gouvernement
l'appela auparavant à l'armée de Paris, en lui donnant
le brevet de général de la 2* brigade de la division du gé-
néral Ducrot; le général Lecomte prit part à tous les épi-
sodes de la défense de Paris. Pendant ce temps, son fils,
lieutenant du génie, se trouvait enfermé dans Metz avec
l'armée du maréchal Bazaine.
Le mercredi 29 mars 1871, le malheureux général,
abandonné, livré par ses propres soldats, tombait sous les
balles des exécrables assassins de la rue des Rosiers, ainsi
que son infortuné collègue le général Clément Thomas.
(i) Il était chevalier de Tordre militaire de Savoie (1860), com-
mandeur de Tordre pontifical de Grégoire-le-Grand (1863), chevalier
des trois classes de Tordre de Pie IX (1866), et médaillé d'Italie et
de la Reine d'Angleterre.
— Î58 —
L'Assemblée Dationale a adopté la famille du général
Leoomte.
LECOnSTURIER DE COURCT (Jales-Françôis)
Jule«*PraDçoi8 Leoousturier de Gourcy, né à Rouen, le
4 messidor an XH (1804), est décédé au Mans, le il no-
vembre 1860. Il a été maire de La Milesse (Sarthe), con-
seiller d'arrondissement, président du Comice agricole du
Mans et membre de toutes les Commissions instituées
pour favoriser les progrès de l'agriculhirH.
Lecousturier de Gourcy« par ses lumières, ses conseils,
son zèle et l'aménité de ses manières, s'était concilié
l'estime et Tafiection de tous ceux qui se trouvaient en
rapport avec lui. Il est auteur d'une Circulaire aux ilec'
teurg de la Sarthe. 1849.
»
LECOUTEUZ (Aristide-Julien-Salomon)
Aristide-Julien-Salomon Lecouteux^ qui naquit au Maus
le 9 avril 1803, fit ses études au collège du Mans. Doué
d'une intelligence précoce, il comprit facilement les
leçons de ses maîtres et se fit remarquer par ses rapides
progrès. Sorti du collège, il commença à étudier la méde-
cine sous la direction de MM. Legoux et Le Pelletier de la
Sarthe et alla terminer ses cours à Paris, où il fut reçu
docteur au mois de juillet 1829. Il revint au Mans et s'y
établit, il ne fut pas longtemps dans notre ville sans
attirer l'attention de ses confrères par la culture de son
esprit et l'amabilité de son caractère.
La Société de médecine de la Sarthe, fondée en avril
1827 et déjà florissante à cette époque, l'accueillii avec
empressement dans son seinle 3 septembre 183S. En mars
1833, elle écouta avec un vif intérêt un rapport dont elle
l'avait chargé sur un sujet de tératologie et jugea son tira-
vail digne d'être adressé à l'Académie des sciences et à
l'Académie de médecine. En appréciant de plus en plus
ses qualités et son mérite, cette Société le nomma prési-
dent le 21 décembre 1846, honneur qu'elle lui continua
t/-' >. Jif^
— 259 -
depuis lors autant que le permettait son règlement. L'As-
sociation médicale le choisit aussi pour son vice-président,
puis pour son président. Lecouteuz était encore membre
du Comité consultatif de la médecine des pauvres, méde-
cin du bureau de bienfaisance, médecin de THôtel-Dieu,
membre du Conseil d'hygiène et de salubrité publique,
inspecteur des pharmacies, médecin du Lycée, de TÉçole
supérieure, etc.
Dans ses écrits, comme dans ses relations de chaque
jour avec ses collègues et avec ses malades, il s'est tou-
jours montré excellent observateur, esprit calme, judi-
cieux, praticien sage et prudent autant qu'expérimenté.
« Lecouteux, disait un de ses confrères, réunissait heu-
reusement en lui les quahtés qu'on peut désirer che^
l'homme et le médecin : vaste intelligence, jugement sûr,
esprit fin et délié, noble cœur, caractère cligne et indé-
pendant, conciliant et ferme au besoin, tolérant et bien-'
veillant toujours ; voilà ce qu'était l'homme, et cet heu-
reux assemblage de brillantes qualités ne pouvait manquer
de faire un grand et excellent praticien de cet esprit
d'élite dont la médecine fut Tunique passion et à la-
quelle il consacra sa vie tout entière. »
Lecouteux succomba le 2 février 1867 aux suites d'une
cruelle maladie, dont il avait éprouvé les premières
atteintes il y avait plusieurs années. Cette perte a été
vivement ressentie au Mans et dans le département,
où il possédait une brillante clientèle et de nombreux
amis.
Des discours ont été prononcés sur sa tombe par
MM. Fisson, Ed. Le Bôle, Mordret, médecins, et Drouîn,
maille de Montmirail et membre du Conseil général de la
Sarthe.
Lecouteux nous a laissé :
Quelques cmsidérattons hygiéniques sur l'éducation des
enfants. 1829, Paris, brochure in-4«.
Dmze discours publiés dans le Bulletin de la Société de
médecine.
Observations : i^hydropisie; ^^ ramollissement du cerveau;
3* Péritonite chez un enfant. 1833.
— 260 -
Rapport turun cas (Textrophieeongémalede la vesèie. 1833.
Phlébite mortelle^ suite de la saignée. 1833.
Bronchite^ pneumonie^ pértcardite, hypertrophie du cœur.
1833.
Rapport sur une observation d'indigestion causée par le»
moules. 1834.
Rapport aux questions sur la syphilà^posées par la société
de médecine de Nantes. 1835.
Mort subite chez un phtisique. 1840.
Rapport sur un mémoire de M. de la Housse^ relatif tna
causes du tétanos en général. Observation d'un cas de tétanos
spontané. 1842.
Lettre au Courrier de la Sartbe annonçant qu'il refuse la
candidature au conseil d'an^ondissement. 1845.
Lettre à fUûion de la Sartbe sur cette candidature. 1845.
Examen du travail de M. Le Bêle sur le colostrum. 1846.
(Arch. de laSociélé de médecine de la Sartbe.)
Discours sur la tombe de Platon Vallée. 1856.
Rapport adressé à la Commission centrale de F Association
médicale de la Sarthe. 1864.
LGCOUTEUX (Thomas-Théophile)
Thomas-Théopbile Lecouteux naquit au Mans le 9 avril
1795. 11 exerça dans cette ville la profession d'avoué et
devint bientôt conseiller municipal, membre du conseil
générai de la Sarlbe et président du tribunal civil en 18i8.
Le 14 août 1863, il fut nommé chevalier de la Légion
d'honneur. Il est décédé au Mans le 10 mars 1877.
Il est auteur d'un grand nombre de rapports faits au
conseil municipal du Mans et au conseil général de la
Sartbe, un de ces rapports a été publié sous ce titi-e :
Rapport fait au conseil municipal sur fécole de travail des
filles pauvres de la ville du Mans. 1835, in-8*. Ce rapport
est suivi du Règlement pour l'école du travail des filles
pauvres. On lui doit aussi : Lettre au Hdacteur du Courrier
de la Sartbe relative aux mineurs Buon. 1839.
- 261 —
LECOÏÏTEUX (Emile-Michel)
Emile-Michel Lecouteux^néauMansle 8 septembre 1797,
médecin à Sablé, est auteur d'une brochure intitulée :
Dissertation sur la dyssenterie. 1822, in-4o.
LEDRU-ROLLIN (Auguste-Alexandre)
Auguste-Alexandre Ledru est né à Paris le 2 février 1807;
il est petit- fils de Nicolas-Philippe Ledru, si connu comme
prestidigitateur, sous le nom de Gomus ou Conus, et
professeur de physique des enfants de France, sous
Louis XV*
Ledru fut reçu licencié et docteur en droit en 1828, il
ajouta alors à son nom celui de Rollin, nom de sa bisaïeule
maternelle. Il commença en 1834 à se mettre en évidence
en défendant différents journaux, puis Marc Gaussidière,
Dupoty et autres. En 1838, il acheta la charge de Dalioz
à la cour de cassation. En 1839, il se présenta comme
candidat à la députation dans le département de la Somme
et échoua; en 1841, nommé dans la Sarthe à la suite d'une
profession de foi qui le conduisit devant la cour d'assises
de Maine et-Loire et le condamna à 4 mois d'emprison •
nement et 3,<K)0 francs d'amende. La cour de cassation
annula cet arrêt.
Ledru-RoUin devint l'orateur de l'extrême gauche;
abandonné dans la chambre par les diverses nuances de
l'opposition et pas mieux soutenu dans la presse même
républicaine, il fouda la Réforme et y développa les for-
mules des écoles socialistes. En 1846, il vendit sa charge
d'avocat à la cour de cassation 1I0,0C0 francs, ilTavait
achetée 300,000; sa fortune se trouvait gravement com-
promise, mais heureusement pour lui il avait épousé une
femme riche dont une séparation de biens garantissait la
fortune ; alors il fit des peintures exagérées des misères des
class«*s laborieuses et leur offrit comme remède le suffrage
universel.
En 1848, il se fit proclamer membre du gouvernement
- Î62 -
provi^ire. Il eut sa part daos toutes les mesures prises par
ce gouvemeinent, telles quQ rétablissement de Timpât
général des 45 centimes à la place duquel il demandait un
imp^t particulier sur les riches de t fr. 20, etc., on lui
reproche encore les circulaires de son ministère, ses com-
missaires extraordinaires à pouvoirs illimités, ses divisions
de partis en républicains de la veille et du lendemain.
Ledru-Roliin prenait part à toutes les manifestations
républicaines pour agiter le pays; le 3S avril 4849, il
assistait à un banquet organisé au Mans dans le pré des
Planches, au bout du pont du Greffier; quelque temps
après il était à un autre à Moulins; les gardes nationaux
ne goûtant pas ses théories se disposaient à lui faire un
mauvais parti ; il échappa par miracle ainsi que ses amis à
1 attentat qui était organisé.
Le 15 juin Ledru-Rollin, poussé par quelques fougueux
meneurs, descendit dans les rues de Paris sous le prétexte
que la constitution était violée, pour tenter la fortune des
armes; cet appel n'ayant pas été entendu, le chef delà
Montagne se cacha vingt-trois jours dans la banlieue,
puis se sauva en Belgique et passa en Angleterre. La
haute cour nationale le condamna par contumace à la dé-
portation.
En 1857^ il fut impliqué dans un complot contre la vie
de Tempereur et de nouveau condamné à la déportation.
11 vécut à Londres des restes de sa fortune et rentra eu
France en 1870 à la suite de l'amnistie de 1869. En 1871,
il est élu député, mais l'état de sa santé ne lui permit pas
de prendre part aux travaux parlementaires. Il est mort
en 1874.
Ledru-Rollin ne sut rien fairo des belles choses qu'il
avait promises et accomplit justement tout le contraire. Il
avait attaqué le gaspillage des finances, il gaspilla cent
fois plus qu'on n'avait osé le faire jusqu'alors ; il avait
flétri la corruption, elle fut poussée jusqu'aux dernières
limites ; il avait fait la guerre aux fonds secrets, il en usa
d'une manière scandaleuse; il avaitcriébien des fois contre
l'influence administrative en matière d'élection, et il fit
des efforts incroyables pour influencer les élections d'avril.
— 263 —
En UD mot, il exagéra et rendit plus nombreux tous les
abus qu'il avait attaqués.
Ledru-RoUin a été directeur du Journal du Palais^ rédac-
teur en chef du Droite de la Réforme^ de la Votx du Proscrit.
On lui doit :
Mémoire sur les événements de la rue Transnonatn. 1834.
Lettre aux électeurs du deuxième collège de la Sarthe.
1841, brochure, in*8*.
Lettre à Lamartine surTÉtaty t Église et r Enseignement.
1844, in-8*.
Aiiocution. 1845, brochure in-8*.
Discours é fes électeurs, prononcé le 31 juillet 184G.
(Courrier de la Sarthe.)
La Jurùprudence en matière administrative contentieuse.
I 4 vol. m-8o.
1 Le i3 juin 1849. In-I8\
De la décadence de l'Angleterre. î2 vol. in-8«.
I De la loi anglaise, 2 vol. in 8^
Discours et Plaidoyers.
Du paupérisme dans les campagnes et des réformes qui
nécessite l'extinction de la mendicité^ et diverses brochures
politiques et sociales.
LE FAUCHEUX (Gabriel)
Gabriel Le Faucheux naquit à Bonnétable en 1 795, il
fit ses études au collège de Château-Gontier, puis il entra
au séminaire du Mans pour y suivre les cours de philoso-
phie et de théologie. Promu au sacerdoce, il devint vicaire
de la paroisse de SaintrjSenolt, au Mans, et fut successif
vement secrétaire particulier de Mgr de La Mire, chanoine
honoraire de la Cathédrale, secrétaire de Mgr Duperrier,
évéque deBayeux, en 1823, et chanoine titulaire. Il se livra
avec un rare succès aux travaux de la prédication. II fut
nommé chanoine archiprétre de Bayeux en 1835. 11 est
mort le 25 septembre 1870.
— 964 —
LEFËYRE (Avgiista-Heiiii)
AngQste-Henri Lefèvre, né à Paris, le 21 fémer 1801
entra dans Tarniée en 1819, comme engagé volontaire au
30* de ligne; Simple caporal en 1821, sons-officier en 1823,
il assista à la conquête d'Alger, et prit part aux premières
campignes d'Afrique. Successivemeut lieutenant de com-
pagnie, lieutenant adjoint au trésorier, lieutenant adju-
dant-major, puis capitaine adjudant- major en 1838, il
passa avec le grade de major au 4* l^er, en 1845. Ainsi, il
appartint vingt-six ans à son premier régiment, et s'y
concilia de solides amitiés.
il était depuis 1852 lieutenant-colonel du 31* de ligne,
lorsqu'il demanda et obtint de passer au 19*, a6n de foire
dartie de l'armée d'Orient.
Le 19* prit une part brillante à la bataille de l'Aima et
au glorieux combat du 6 novembre où les Russes, après
avoir tenté une soiiie, furent repoussés jusqu'aux portes
de Sébastopol. Un mois après, Lefèvre était nommé colo-
neldu 6* de ligne, puis du 21*. Ce régiment combattit
avec une témérité héroïque» le 8 septembre, à l'attaque
d'un bastion central ; et après la prise de Sébastopol, le
commandement supérieur de la ville fut confié au colonel
Lefèvre.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1839, officier en
1851, il reçoit la croix de commandeur en 1856, après la
signature de la paix, et il continue à se faire apprécier, A
la tête du 21*, comme l'un des meilleurs chefs de corps.
Général de brigade en 1859, il fait partie de l'armée
d^ltalie, sous les ordres de Mac-Mahon. Sa brigade, com-
posée du 43* et des tirailleurs algériens, fut un vrai corps
d'élite qui eut la part principale au beau combat de Ro-
chetto. 11 contribua encore largement à la victoire de
Magenta. Aussi le 17 juin, le général qui, par sa bravoure
et son sang-froid, avait inspiré à ses troupes tant de con-
fiance et dirigé leur ardeur avec tant de talents militaireSi
reçut pour récompense la plaque de grand-officier de la
Légion d'honneur. A Solférino, la brigade Lefévre fit de^
- 265 —
prodiges de valeur, notamment à l'attaque du mont Pon*
tana et des hauteurs de CavriaDa, où le général n'échappa
que par miracle à la mitraille qui faisait mille victimes
autour de lui.
En 1859, le général Lefëvre fut appelé au commande-
ment du Prytanée militaire de La Flèche.
A Tépoquc de notre malheureuse guerre de J870, le
vieux combattant et vainqueur d'Orient et d'Italie fut
nommé général de division et commandant supérieur du
camp de Montpellier.
Après la paix, il revint commander le Prytanée. Il y est
décédé en janvier 1874.
LE JARIEL DES CHATELETS (Jules)
Jules Le Jariel des Ghàtelets est décédé à Mamers, le
9 janvier 1867^ après avoir, pendant trente années, exercé
diverses fonctions dans la magistrature, dans cette môme
ville oil, dès le début de sa carrière, l'avaient fixé des affec-
tions et des obligations de famille. Il a passé en faisant le
bien. D'abord substitut, juge d'instruction, membre du
Conseil municipal, du Conseil de fabrique, inspecteur des
écoles; cessant seulement de faire le bien quand les forces
lui ont fiait défaut. Toujours bon et bienveillant^ autant que
ferme et digne en toutes circonstances, courageux etsoumis
dans les épreuves de la soufirance qu'il a longuement
connue; l'honorabilité de son caractère lui avait concilié
l'estime et raifection de tous ceux qui le connaissaient.
LEJOSNE (Louis Antoine)
Louis- Antoine Lejosne est né à Paris le i\ juin 1818,
(10* arrondissement); il fut successivement professeur aux
lycées de Tarbes, de Bourges, de Bourg et de ChAteauroux
avant de venir enseigner l'histoire à celui du Mans, il est
mort dans cette ville le ^ décembre 1874.
C'est au sortir de sa classe^ quelques instants après avoir
quitté le lycée, que Lejosne a été frappé d'une façon
imprévue pour lui et pour les siens. Les jeunes gens de son
20
— 266 —
cours et ses collègues s'étaient entretenus les derniers avec
lui; en rentrant dans sa maison, il s'ivst affaissé et est
mort sans avoir pu parler aux siens.
Le lycée du Mans a dû à Lejosne de glorieux succès
scolaires. En 1874, c'était un de ses élèves qui remportait,
sur tous les lycées de Normandie, le premier prix d'histoire
et de géographie.
Lejosne était avant tout Thomme de sa profession, et nul
n'était fait pour l'honorer davantage ou la représenter
mieux par son esprit, par son caractère et cet air de
dignité aimable qui lui était propre.
Lejosne a publié :
Mémoire sur le progrès de b civilisation en France. 1839.
Géographie historique de la France, 1843.
Mémoire mr la géographie ancienne du Roussillan. 1858.
Mémoire sur l'origine des Basques. i860.
Essai géographique sur la cité et l'ancien diocèse de Tarbet.
1862.
Dictionnaire topographique des Hautes- Pyrénées. 1863.
Cet ouvrage.a été honoré (Vune médaille à la réunion des
sociétés savantes de la Sorbonne et imprimé à Timprimerie
impériale.
Géographie de Saône-et-Loire. 1863.
Géographie de tAin. 1865.
Géographie de V Indre. 1869.
LEHONNIER DE LORIËRE (Edouard)
Edouard Lemonnier de Lorière, maire d'Asnières depuis
cinquante-quatre ans,chevalier de la Légion d'honneur, est
mort le 4 avril 1879, dans son château de Moulinvieux.
Il aimait beaucoup les livres et avait une bibliothèque
des plus intéressantes et des plus curieuses.
La commune d'Asnières lui doit : église^ presbytère,
cimetière, mairie et établissement des sœurs pour instruire
les jeunes filles.
3 Jt^vo^ /j^a
i/- /• ^iû
— 267 —
LE PELLETIER (Almire-René-Jac(iae8)
Almire-René-Jacques Le Pelletier, qui naquit au Mans
le 13 novembre 1790, fit de brillantes études au collège du
Mans où il remporta tous les premiers prix dans toutes Jes
classes ; il suivit^ pendant deux années, la clinique de
l'hospice de cette ville et se rendit à Paris en novemSre
1813 pour y suivre les cours de la Faculté de médecine.
Reçu dès sa première année, au concours comme externe
dans les hôpitaux, on le plaça à THôtel-Dieu dans le service
de Dupuytren, qui le distingua particulièrement et en fit
son principal élève.
En 4813, il fut admis un des premiers pour l'internat et
placé à la Salpétrière, où il exerça, en 1H14, comme chef de
salle, un service des plus dangereux pendant toute la durée
du typhus dont il subit lui-même les atteintes vers la fin de
répidémie.U revint à THôtel-Dieu l'année suivante, fut reçu
au concours à l'École pratique, et remporta, trois années
de suite, les premiers prix, ce qui, d'après les règlements
de l'École^ lui donnait le droit d'être, gratuitement, aux
frais de la Faculté, reçu docteur (<8 juin 1818), grade qu'il
obtint à la suite des plus brillants examens. La thèse qu'il
soutint pour le doctorat traitait des scrofules. Les exa-
minateurs rengagèrent à donner à ce travail de nou-
veaux développements «parce qu'il pouvait être la base
dun ouvrage très utile.» Il suivit leur conseil et, en 1818,
parut son premier livre : Traifé complet de la maladie
tcrofuleuse.
Jusqu'en 1820 Le Pelletier professa avec succès à l'Ecole
pratique la physiologie et la pathologie internes : mal-
heureusement l'excès du travail altéra sa santé. Il dut
quitter Paris, abandonner la carrière du professorat ouverte
devant lui, et revenir au Mans> emportant un bien hono-
rable témoignage de l'École dont il lui fallait s'éloigner :
< Nous, soussigné, doyen de la Faculté de médecine de
c Paris, certifions que M. Le Pelletier (Âlmire) s'est tou-
« jours conduit avec la plus grande distinction ; qu'il a
« soutenu ses examens et sa thèse avec le plus grand
— tes —
9 honneur; qu'il a été reçu aux frais de la Faculté^ «près
« avoir remporté peftdant trois ans^ tous les premiers prix
« au concours de TÉcole pratique; enfin, qu'il est capable
a de remplir, avec supériorité, une place de médeciu ou
c de cbii*urgien en cbef dans un hôpital. Paris, 9 juil-
« let 18i8, J.-J. Leroux, doyen. »
Au Mans, il eut bientôt une clientèle des plus étentiues,
fut nommé chirurgien en chef de l'hôpital et fonda une
école élémentaire de médecine d'où sont sortis des prati-
ciens distingués. Après 1830, Le Pelletier, fatigué de la
pratique de province, retourna à Paris où il fui reçu au
concours médecin des hôpitaux. Le 2 juin 1837, il obtint
la croix de la Légion d'honneur, en récompense de « ses
utiles et nombreux travaux ». Mais, pour la seconde fois,
sa santé le contraignit de revenir au Mans où, en 1839 et
iSiO, il fit des cours publics de physiologie et d'hygiène,
dans une des salles de l'École communale, située pldce
Saint-Pierre, suivis constamment par mille ou douze cents
auditeurs, qui chaque soir, le couvraient d applaudisse-
ments (t). (Arch. de la Légion d'honn.)
Le Pelletier était maire de Saint- Pavace, membre cor-
respondant de première classe de l'Académie de médecine
de Paris, membre de la Société française pour la conser*
vation et la description des monuments historiques, mem-
bre de la Société de médecine de la Sarthe, membre de la
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe et de
beaucoup d'autres sociétés savantes. En 1839, le congrès
scientifique séant au Mans lui a décerné une médaille
d'honneur. Trois médailles d'or lui ont été accordées,
comme premiers prix, à la suite de concours, par la
Société de commerce et par l'Académie de médecine de
Caen, sans compter les six médailles grand module déce^
nées par la Faculté de médecine de Paris dans les concours
de l'École pratique.
Le Pelletier est décédé au Mans le 28 février 1880.
Le Pelletier est auteur des ouvrages suivants :
(1) « Nous n'avons pu nous défendre, écrit H. B. Hauréau, d'ad-
mirer Véclat phénoménal de son beau talent et de son élocution
vive el brillante, etc. » (Courrier de la Sarthe).
Dissertation sur la nature des scrofvks. Thèse pour le
doctorat présentée et soutenue à la faculté de médecine de
Paris, le 28 avril 4818, brochure in-4».
Traité complet sur la maladie scrofuleuse et les différentes
variétés qu*eUe peut offrir. i8i8, ( vol. in-8^
Analyse des travaux de la Société des arts. Sciences médi-
cales, chapitre vin. 1820, in-8*.
Extrait d'une observation de tétanos traumatique étendu à
t09ts les mwcles volontaires, au diaphragme lui-même, et
guéri sous Vinfluence d'une méthode gui devient nouvelle pour
VacHvitédes moyens mis en usage. 1820, brochure in-8o.
Discours sur l'influence de la médecine morale dans le
trailement des maladies. (Bull.delaSociétéd'agricul.,1820.)
Discours sur la sympathie et Cnntipathie. 1822, brochure
in-8*>.
Essai de médecine physiologique^ renfermant des considé-
radions générales sur la sympathie et V antipathie y la médecine
morale^ t influence réciproque du moral sur le physique, et
la médecine moderne comparée à celle du moyen âge. 1823,
i vol. in-S».
Mémoire sur la nature et le tirait* ment du tétanos trauma-
tique^ suivi d'un mémoire sur le dtastasis des ligaments. 1826,
brochure in-8".
Mémoire sur la nature et le trailement du tétanos trauma-
matique. (Rev. médic. 1827, tom. IV).
Observation d'un calcul urinaire enkisté extrait par la taille
latérale. (Soc. de méd. de la Sartbe, 1827.)
Mémoire sur le diaUasis des ligaments , vulgairement
connu sous le nom d^ entorse. (Rev. médic, 1828).
Mémoii*e sur le diàstasis des ligaments, 1828, brochure
in-8o.
Lettre à Ai M. les membres du tribunal de première instance
du Mans, relativement à l'a ffatre d*infanticide du 6 juin 1828.
1828, brochure in^°.
Observation de double cataracte. (Soc. de méd. de la
Sartbe, 1828.)
Fongus muqueux de V estomac. (Id., 1829.)
Rapport sur les offservations de M. Légaux relatives à talo-
pexie. (Id.)
- 270 -
ObHroaiion (Tanévrtsme de Cartère fémoropuLitie^ eomprcs-
êùm, ligature. 1829. (Id.)
Observations relatives aux bases constitutives de la société
de médecine de la Sarthe. 1829. (Id.)
Ti^aiti complet de physiologie médicale et philosophique.
1831, A vol. m-8o.
Dissertation sur les généralités de la physiologie et sur le
plan à tuivre dans l'enseignement de cette science. 1831,
brochure in-4o.
Principes généraux sur la nature^ le traitement^ le préser-
vatif et curatif du Choléra-Morbus^ â l'usage de toutes les
classes de la société. i832, 1 vol. iD-12. (2* édition.)
De remploi de Cémétique à haute dose* 1 vol. m-8^
Traité des hémorrhoîdesy 1 vol. in-8*.
Du magnétisme animal y 1 vol. iû-8*.
Du tétanos traumatique^ 1 vol. in-8*.
De rophthalmie granuleuse^ 1 vol in-8«.
Des hémorrhoides et de la chute du rectum, 1834,brochui^
in-8o.
De remploi du tartre stibié â haute dose dans le traitement
des maladies en général, celui de la pneumonie et du rhuma-
tisme en particulier. 1835, bronhure in-8o. 1836, brochure
in4Jo.
Traité de rérésipèle et de ses variétés, i 836, brochure in-8*.
Une visite au cimetière du Mans, H août 1838. Poésie.
1838, brochure in-8V
Discours sur la méthode numérique. (Bull, de la Société
d'açricul., 1838-1839.)
Études physiologiques de Vuniver^; de t homme, des rap-
ports de l'homme avec l'univers. (Congrès scient., 7* sesâion.
1839).
Lettre au rédact ur du Courrier de la Sarthe. relative ou
covrs public de physiologie. i839.
Étude physiologique du beau. (Bull, de la Société d*agri-
cul , 1840.)
Magnétisme éclairé par l'expérfence et réduit aux faits
rigoureusement démontrés. (Id. 1840-1841.)
Rapport iiur les ouvrages du docteur Barbier, qui sont sa
thèse soutenue pour le doctorat, le compte rendu des travayx
— 271 —
de ta ioeiéii de phyiiologie expérimenfak et un eaai nir
rhyttérie. (Id).
Rapport sur le traité du docteur Beunatche-Lacorbière^
relatif au froid et de son action et de son emploi en hygiène,
en médecine et en chirurgie. (Id.)
Le torrent. Poésie. (Id.)
Le vrai bonheur. Poésie. (Id.)
Rapport sur V opération pratiquée iun squirre au sein iune
malade et sur la prompte guérison obtenue par la réunion des
lèvres de la plaie ^ au moyen (Tanguent diachylum. (Id.)
Une visite à Castel-Joli. Quelques réflexions sur tagrieuh
ture en général^ et sur les avantages de l'introduction du
eeiglemultieaule^parmi les céréales appropriées à nos localités
sabbmneusee. (Id. 1841.)
Discours éTouverture pour une séance publique de la Société
d'agriculture^ sciences et arts de la Sarthe. (Id. 1844-1845).
Discours sur le génie du xix* siècle dans ses rapports avec lu
prœpéritéja durée des empires, avec le bonheur des individus
et des nations. (Id.)
Histoire de la révolution médicale du m* siècle. (Id.,i846«
1847.)
Traitement du Choléra^ (Union de la Sarthe, 1849.)
Moyens préservatifs du Choléra et son traitement. (L'Or-
dre. 1849.)
Considérations sur la révolution médicale du zix« siècle et
sur Bromsnis^ principal auteur de cette révolution. (Bull, de
la Société d'agricul., 1850 1851.)
Rapport de la commission chargée du travail demandé par
par M. le préfet sur la réorganisation des Comices agricoles.
ad.)
Rapport de la commission départementale chargée de la
réorganisation des Comices ogncoles. (Id.)
Rapport de la commission d'agriculture sur la compost-
tion du programme des prix départementaux et sur l établis-
sement des inspections agricoles dans le département de la
Sarthe. (Id.)
Nouvelle doctrine médicale ou doctrine biologiquCyOuvrage
ooaronné par rAcadémie de médecine de Gaeu. 1853,
1 vol. gr. in-8o.
— 272 —
Det observations f lettres^ mémoires^ etc. , sur différents sujets
de médecine t d'économie sociale j de philosophie, f histoire
locale. 1828-1853.
Système pénitentiaire : le bagne ^ la prison cellulaire^ la
déportation, compris dans le récit d'un voyage en Bretagne^
avec un fjrécis historique de cette province. 1853. f gr.
vol în-8% avec dix planches.
Voyage en Bretagne^ illustré de vues prises sur les lieux
avec un résumé des fastes de cette province^ une histoire
générale des bagnes et Viconographle des principaux types
des forçats étudiés à la chiourme de Brest. 4853, i vol. gr.
in-8s
Histoire de la révolution médicale au XTX« siècle. A/^pré-
dation de ses avantages et de ses inconvénients pour rensei-
gnement de la science et la pratique de Vart. Ouvrage cou-
ronné par l'Académie de médecine de Caen. 1854, i vol.
gr in-8*.
Système social complet, ses applications pratiques à l'indi-
vidu, â la famille y à la société, dans t intérêt du bien-être, du
bonheur et de la civilisation des peuples, 4855, 2 vol. in-8o.
Principes du système social, etc. (Bull, de la Société d'agri-
cul., «854-1855.)
L'agriculteur et F agriculture. (Id.)
Notice sur la visite à la colonie pénitentiaire de Mettray
(ld.j866.)
Étude législative et morale sur le duel. (Id.)
Colonie de Metlray. Solution pratique du problème des
jeunes détenus. 1856, 1 vol. gr. in-8".
Système pénitentiav^ complet : ses applications pratiques à
rhomme déchUy dans l'intérêt de la sécurité publique et de fa
morolisation des condamnés. 1857, 1 vol. gr. in-8*.
Lettre au rédacteur de l'Union de la Sarthe, f^lative à wff
compte rendu du système pénitentiaire complet. 1857.
Discours sur la tombe de Boyer. (Union de la Sarthe, 1 858.)
Rouissage des chanvres. (Id.)
Lettre au rédacteur de TUnion de la Sarthe sur le rouùsage
des chanvres. 1858.
Illusions et réalités, ou régénération des peuples. 1858»
I vol. gr. in-H*.
— 273 -
Caractères, mœurs et coutumes de la province du Maine,
(Bull, de la Société d'agricul.,1858.)
Défense du christianisme. (Id. i80O.)
Défense du christianisme au point de vue de l'origine aposto-
lique des principales églises de France. 1860, \ vol. gr. in-8*.
Histoire complète de la province du Maine ^depuis les temps
les plus reculés jusqu'à nos jours, avec de* considérations
pratiques sur le caractère, les mœurs, les usages de ses
habùants^ des mentions biographiques de tes comtes, de ses
évéques, de ses hommes les plus remarquables, anciens et
modernes. 1861 , 2 vol. in-8*
Nécessité d'engager les inêtituteurs primaires dans la voie
(Tun enseignement agricole mis à la pofHée de leurs élèves,
comme principal moyen de prévenir la dépopulation des cam*
pagnes. (Bull, de la Société d'agricul., 1861-1862.)
Des sarcophages dans la cathédrale du Mans. (Id., 1861-
1862.)
Improvisation faite sur la tombe de M Charles Monnof/er.
(Progrès, 1862.)
De l'origine apostolique des principales églises de France
et de celle du Mans en particulier, de V arrivée de saint Julien
dans cette ville vei's le dernier tiers du premier siècle. (Union
de la Sarthe, 1862.)
De r exhumation d'un sarcophage trouvé à rentrée du chœur
de la cathédrale du Mans le 16 octobre 1862. (Id.)
Nouveau sarcophage découvert sous les matvhes du chœur
de la cathédrale à gauche en montant, le 24 octobre 1 862. (Id.)
La vie de Jésus-Christ rendue à toute la vérité de ses
historiques et divins caractères. 1863, 1 vol. in- 18.
Traité complet de physiognomonie,ou l'homme moral posi-
tivement révélé par l'étude raiscnnée de l'homme physique,
avec des c*msidérations sur les tempéraments, les caractères^
kyrs in fluences réciproques. 1864, 1 vol. gr. in-8o.
Souvenirs d^un voyage en Suisse. (Bull, de la Société
d'agricul., 1866.)
Voyage en Suisse, en Savoie, sur les bords du Rhin. 1867,
I vol. in-8".
Définition du beau dans les œuvres humaines. (Messager
de la Sarthe, 1867.)
— 274 -
Dé la nécesiiié des livrets appliquée aux domestiçuei.
Ouvrage couronué par la Société impériale d'agriculture et
de commerce de Gaen. i vol. in-8*.
Hôpital du ManSy sa trans/ormatian^ solution pratiqué et
définitive dans la Sarthe^ de la grande question des enfants
assistés. i873, brochure in-4*.
liEPINGLEUX (Pierre)
Pierre Lepingleuz, né à Chàteau-du-Loir, le 31 jan^
vier 1792, a été nommé notaire à La Flèche le 29 août
182i, suppléant du juge de paix le 22 mai 1839, juge de
paix le 26 octobre 1849. Il est mort le 21 janvier 1880.
Lepiogleux a été appelé dans tous les conseils et toutes
les commissions de la cité. Et^ quand les institutions remi-
rent aux électeurs le choix des membres, qui avait
appartenu jusque-là au gouvernement, ses concitoyens le
confirmèrent, par leurs libres suffrages, dans les postes
civils où ils le savaient si bien placé. Cette confiance, ils
continuèrent de la lui accorder dans toutes les occasions,
constamment et sans interruption, soit que l'élection eût
lieu par le suffrage restreint, soit qu'elle fût rémanation
du suffrage universel.
Lepingleux, que le gouvernement avait fait chevalier
de la Légion d'honneur, était l'homme de J)on conseil ;
pauvres et riches sont allés lui raconter leurs peines et
leurs chagrins, tous l'ont consulté et il n'a jamais refusé
à personne les secours de ses lumières et de son expé-
rience. Que de femmes et d'enfants réconciliés avec leurs
pères! Que de familles^ grâce à lui, ont conservé leur
fortune et leur repos 1 Et quoiqu'il eût la juridiction d'un
des cantons les plus peuplés de la Sarthe, jamais juge de
paix n'a moins jugé; n'est-ce pas là la vraie mission de
ce magistrat?
LEREBOURS (Pierre-Simon)
Pierre-Simon Lerebours, qui naquit au Mans le 10 fé-
vrier 1810,a été élevé au collège de cette ville. Après avoir
-h 7^ u^^f^ /y^!r
r, /^. j;^-?
V- f, ' h^^
— 475 —
fait son droit, il est entré au théâtre, sous le nom de
Victor, et a eu quelques succès à l'Odéon et à la Comédie
française. C'était un tragédien dans toute l'acception du
mot.
Lereboui*s sortit de la Comédie française à cause d'un
différend assez vif avec le baron Taylor, alors commissaire
du gouvernement près notre première scèn^. A ce sujet,
il écrivit et fit imprimer plusieurs lettres à M. le baron
Taylor, à M. le vicomte Sosthènes de La Rochefoucauld^
à M. le marquis de Laurislon, des Obsetratimn peur les
comidûm français sur la pititûm adressée pa^ les auteurs
dramcUiques à VAssembfée nationale^ et des Idées sur les deux
Théâtres Français^ et la Comédie française depuis 1830,
petites brochures que la bibliothèque du Mans possède
sous le numéro 7199 T.
Un des biographes de Lerebours dit : c qu'il n'avait pas
su emprunter à Talma, son contemporain, le taieut tra-
gique^ mais il avait su s'approprier assez heureusement
le soin que ce grand acteur avait pris le premier des cos-
tumes exactement historiques. »
Devenu plus tard, par un caprice assez singulier de la
fortune, lecteur de Bernadette, roi de Suède, il a com-
posé pendant son séjour à Stockholm, une tragédie qui
n'est pas sans mérite , intitulée les Scandinaves^ et a
publié sur la Scandinavie des recherches et des études
devenues fort rares.
En 1854, Lerebours est venu au Mans pour tâcher de
retrouver, au moyen du magnétisme, un trésor qu'on
disait avoir été enfoui dans l'ancien enclos des Ursutines.
Lerebours est mort à Paris, au cours du mois de juin
1864.
LERET D'AUBI&NT (Alphonse)
Alphonse Leret d'Aubigny était né au Mans, le 23 août
1804» il débuta dans l'administration en octobre 1830,
comme conseiller de préfecture de la Marthe ; il devint,
deux ans après, sous- préfet de Saint-Calais ; puis, en
1844, conseiller de préfecture de Seine-etrOise.
- 27é -
Plus tard, il fut choisi par les électeurs du canton de
La Ferté-Bemard pour leur représentant au conseil gé-
néral de la Sarthe,et ces fonctions qu'il tenait du suffrage
de ses concitoyenSi il continua à lesreroplir jusqu'au jour
où le délabrement de sa santé et l'affaiblissement causé
par Tàge, le forcèrent d'y renoncer.
Il fut nommé député de Mamers en 1857, 1863 et 1869.
En 1870, après la révolution du 4 septembre^ il revint au
Mans, où il vécut dans la retraite.
Leretd'Aubigny est décédé au Mans, le 16 janvier 18*8,
des suites d'une blessure qu'il s'était faite au crâne en
tombant de voiture.
Leret d'Aubigny, qui appai*tenaît au grand parti de
l'ordre^ était officier de la Légion d'honneur.
On possède de Lerey d'Aubigny :
Rapport iur un projet de loi relatif à un emprunt et à une
imposition extraordinaire par la vtUe du Mans, (Journal
officiel, 1858.)
Discours à la fête agricole de Mamers, 1860.
Discours d l'occasion de l'ouverture du marché de la
Fresnaye. !8(U).
Circulaire aux électeurs de Mamers. 1863, in-8o.
Discours au comice de La Ferté-Bemard. 1866.
Discours au comice agricole de Beaumont-sur-Sarihe.
(Messager de la Sarthe,.186^.]
Discours au comice agricole de Conlie, 18G5.
Note à la commission du corps législatif relativement à
rétablissement d'une ligne de fer de SiHé-le-Guillaume à
Fresnay. (Messager de la Sarthe, 1868.)
Circulaire électorale. 1869, in 8*.
Lettre à la Chronique de l'Ouest. 1869.
Aux habitants de la commune de Teille. 1869, in-4<>.
Bapftort au Conseil général de la SatUke sur la pèche
fluviale. 1869.
Rapport au Conml géné7*al sur la carte géologique et agro-
nomiçue de M. Triger. 1869.
— 477 —
LEROUX (Adolphe)
Adolphe Leroux naquit au Mans le S4 juin i8()9; il fit ses
études au collège de cette ville,puis se rendit à Paris, où il
s'occupa d'architecture. Il revint au Mans en 1830 exercer
la profession d'architecte, et. peu de temps après, on; le
nomma conseiller municipal, mijoint au maire, mem^
bre du conseil d'hygiène et de salubrité, membre de la
commission des bâtiments civils et architecte de l'hospice
du Mans. — Parmi les constructions qu'il a fait exécuter, :
on cite : l'hôtel des Minimes, les châteaux de Blandeao, '
de Montertreau, etc.
Adolphe Leroux est mort au Mans le 21 novembre 1868.
Il nous laisse un grand nombre de rapports faits au
conseil municipal, parmi lesquels nous remarquons celui
pour le service det eaux de la ville du Mans^ 1862. il est
encore auteur du Tarif de cubage de» bois ronds et carrés
d'après le système métrique, précédé d'une instruction^ d'une
table de comparaison des prix du pied cube et du sth'e, d^un
tableau de conversion de mesures linéaires anciennes en
mesures nouvelles et des nouvelles en anciennes, d'un second
tableau pour la comparaison des surfaces et d^un troisième
pour celle des cubes, 1842. 1 vol. in- 18.
LETORË-DELORHE (Paul-Clément)
Savigné-l'Evêque a vu naître, le 27 janvier 1811 , Paul-
Clément Letoré-Delorme. Il montra, dès son jeune Âge,
une vocation prononcée pour le sacerdoce et abandonna
le collège pour entrer au séminaire.En 1835, il fut nommé
vicaire de Pré-en-Pail et, en 1846, curé de Beaufay.
Trouvant son église nue, délabrée et trop petiie, il
pensa à la rebâtir et se fit tout à la fois architecte, admi-^
nistrateur et entrepreneur. Ses eftorts ont été couronnés
d'un plein succès.
— 478 —
La chaire élégante, qui est dans ce monument, a été tra-
vaillée par M. Blottière, du Mans.
Letoré-Delorme est décédé le i3 novembre 1858.
LEVASSEUR (François-Laurent)
François-Laurent Levas:;eur néauMans le ioctobrei776y
a été secrétaire de t'ÂGadémie de Limoges; il est mort A
ChÂteau du-Loir en 1873.
Il est auteur des travaux suivants (I) :
Philippe d'AUace^comte de Flandre, mélodrame héroïque
en 3 acte^, orné de chants, ballets et tournois. 1803, in-8".
Eugénie et Solange ^ comédie en un acte. 4804, in-8*.
Le Scénomane, comédie en un acte etfn prose. i806,
in.8«.
Hof*tense et Séligny^ ou le mnnage en plein veni^ comédie
en un acte et en prose. 1806, in-8*.
Proverbes et expressions proverbiales des meilleurs auteurt
latins, avec une traduction, et les proverbes français coms^
pondants en regard du texte* 18ii, i vol. in- 12.
Exercices des amplifications françaises, 1825, in- 12.
Corrigé des amplifications françaises, i 825, in-12.
PubliiSyri mimi sententiœ et prologus Laberiij in usum
scholarum et collegiorum seleetœ, juxta optimas céition^s
recensttœ, notîsque variorum illustrâtes. 1825, I vol. in-12.
Cet ouvrage a été adopté pour l'enseignement dans les
collèges royaux de l'Université, par décision du conseil
royal de Tiustruction publique, en date du 25 novembre
18Î5.
Le même avec une traduction en regard du texte, taisant
partie de la collection des classiques latins, format in-32,
publiée par Panckouke, augmenté de sentences extraite^
de divers auteurs, de notes explicatives, et du prologue de
«Laberius avec la traduction de Rollin et celle de J.-J.
Rousseau.
(1) Dans le plus grand nombre de ses ouvrages, François-Laurent
Levasseur est désigné sous le nom de Francis Levasseur.
1^/ • Ui^
- 279 —
Préceptes sur le style et la composition en prose et en veré:
1826, 2 vol. in 12, avec une table synoptique.
Préceptes sur Véloquence. \ 826, 2 vol. in-i2; 1827, 2 vol.
in-12.
Amplifications françaises : les exerctces^ P'vol. ; le corrigé^
2« vol. in-12.
L* Observateur y petit dictionnnatre de mœurs à l'usage des
gens du monde ^ suivi du Tribunal de l'histoire. i830, i vol.
in-32.
Romances et poésies diverses. Brochure in-8»>.
Notice historique et géographique sur l'istrie et la Dalmatie.
(Jour. litt. de Strasbourg.)
Les pièces suivantes non imprimées ont été jouées sur
divers théâtres de Paris.
Le Père dupe de lui-même, comédie en un acte. 1805.
ClorencCyOu la Femme singuUèreyComéfïi^ en un acte. 1 805.
Zamor^ mélodrame en trois actes.
Alouzoet Zaleyka^ mélodrame en 3 actes.
Bazaget et Tamerlan^ mélodrame en trois actes.
Le Double enlèvement^ opéra en un acte.
Les Écossais^ mélodrame en trois actes.
La Dalmatien drame.
Le Sicilien y comédie (de Molière) arrangée en opéra et en
un acte.
Levasseur est encore auteur de :
Le château de Chalusset ou F Excommunicationy chronique
duxi^ siècle. 1840, 2 vol. in-! 2.
Les Naufragés, 1 vol. in-i2.
Un club de femmes, ou Haine aux Aomm^s. Brochure in-12.
La Dalmatie ancienne et moderne, son histoire^ ses lois^ ses
mœurs^ ses usageSy sa litiératurcy ses monumentSySes éléments
de prospérité et de grandeur y avec une carte de la Dalmatie,
d: après Bâcler d'Aide. 1861, 1 vol. in-12.
Le fit s Levasseur de la Sarthe à ses concitoyens. 1862,
brochure in-8''.
Narcisse Desportes dit que François Laurent Levasseur
- 280 -
a rédigé les 3* et 4« volumes des mémoires de soq père
intitulés : Mémoires de René Levasseur de fa Sarihe. Deux
éditions ont été publiées, l*une en français, l'autre en
anglais et une contrefaçon a été imprimée à Bruxelles.
LHERMITEAU (François)
JFrançois Lbermiteau, né à Angers, le 8 septembre 4792,
est mort au Mans le i*' avril 1865. Après avoir fait s%s
études au collège d*Aiigers, il fut successivement profes-
seur h Baugéy à Saumur, principal du collège de Mamers,
puis enseigna la rhétorique à Angers, à Tours, à Mayenne
et ensuite devint professeur d'histoire au Mans.
On lui doit :
Discours sur le devoir^ prononcé à la distribution des
prix du Lycée du Mans, iS42.
Compte rendu du livre de Charles Moreau , intitulé :
Lexique complet des racines grecques et de leurs princi-
paux dérivés, accompagné d*un commentaire philolo-
gique, pour servir à l'étude comparative des langues
classiques. (Union de la Sarihe, 1858.)
Compte rendu d'un volume de M, y?tcM,intitu]é .'Esquisses
et Impressions de voyage. 1862, \ vol.
LOGER (Vincent-Adolphe)
Né à la Guadeloupe en 18S2, Vincent- Adolphe Loger
vint très jeune en France. 11 commença ses études à Bor-
deaux et les termina à Paris, au collège Henri IV. En 1849,
il prit la direction politique de V Union de la Sar4ke^ qu'il
rédigea avec beaucoup d'habileté jusqu'en 1868. 'Depuis,
quoique soutirant de la maladie de poitrine dont il était
atteint, il collabora très activement à la Sartke, et rédigea
la Sarthe du Dimanche.
Vincent-Adolphe Loger est décédé au Mans, le 25 avril
1870.
Vincent-Adolphe Loger aimait passionnément le jour-
nalisme, n avait le style facile, élégant, correct et était
très tolérant en politique.
— 281 —
LOIZEAU DE 6RANDMAIS0N (Philippe-François)
Né le 12 novembre !8I2 à Chémonieau, terre située
dans le Poitou, Philippe-François Loizeau de Grandmai-
son appartenait à une ancienne famille de cette province.
Son père fit partie de la garde constitutionnelle de
Louis XVT, puis on le nomma commissaire des guerres,
• L'étude sérieuse du droit fut pour Loizeau de Grand -
maison la continuation de ses succès de collège; bien
jeune encore, il était brillamment reçu avocat, et ses dé-
buts à Paris avaient été heureux ; mais bientôt, atteint de
la fièvre typhoïde, causée par Texcès du travail, il revint
dans sa famille et, quelqOe temps après, il s'établit avocat
au Mans.
Bon jurisconsulte, son imagination était vive, sa parole
facile et élégante, sa voix sympathique, son jugement
d'une mr^rveilleuse rectitude. Ces qualités solides et bril-
lantes lui assuraient une place distinguée au barreau du
Mans. Il devint bâtonnier de l'ordre des avocats de cette
ville et conseiller municipal.
Loizeau de Grandmaison est décédé au Mans, le 12 mai
1877 ; c'était un homme de bien dans toute l'expression
du mot, mettant au service de tous sa belle intelligence,
son grand cœur et sa parole honnête avant tout. Père
d'une nombreuse famille, il savait étendre à d'autres
encore les bienfaits de son zèle et de son dévouement.
Loizeau de Grandmaison était dévoué à toutes les bonnes
œuvres. Nous avons de lui plusieurs articles publiés dans
l'Univers^ la Chronique de COuesi et le Journal du Alana^
sous différents pseudonymes.
LORIN DE BOILLE (Victor)
Victor Lorin de Boille, président honoraire du tribunal
civil de Mamcrs, chevalier de la Légion d'honneur, est
mort en cette ville, le 21 janvier 1869.
Victor Lorin de Boille était né à La Ferté-Bemard, le
25 juillet 1787. 11 habitait Mamers depuis de longues
années.
M
4 I
— S82
LOTTIN (René-Jean-Françoi8)
L'abbé René-Jean-FraDçois Lottin, chanoine titulaire
de la cathédrale du Mans, naquit à Vimarcé (Mayenne), le
12 janvier 1793; il fit ses études classiques au collège
d'Êvron, et ses études théologiques au séminaire du Uans.
Ordonné prêtre le 11 août 1816, il fut envoyé aussitôt
en qualité de vicaire à Ghâteau-du-Loir. Le 31 décembre
1818, on le nomma curé de Luceau. Dès le mois de sep-
tembre de l'année suivante, il devint professeur d'Écri-
ture sainte au grand séminaire diocésain. Il resta dix
ans chargé de ce cours, et ses leçons furent très goûtées
La connaissance profonde de la langue hébraïque lui était
d'un grand secours pour remplir sa tâche ; il possédait
aussi parfaitement la langue grecque.
En 1830, l'abbé Lottin était nommé secrétaire de l'évè-
ché. Le 31 janvier 1831, il fut pourvu d'un canonicat;
Mgr Bouvier lui donna des lettres de grand vicaire, mais
ce prélat ayant voulu promulguer un règlement nouveau
pour le chapitre, et ce règlement ayant paru à plusieurs
ecclésiastiques contraire aux lois canoniques sur la ma-
tière, l'abbé Lottin quitta le secrétariat et rendit ses pou-
voirs de vicaire général. L'aflaire ayant été déférée à
Rome, le règlement fut retiré. Rendu à la vie de cabinet,
pour laquelle il avait un goût très prononcé, Tabbé Lottin
s'appliqua surtout à l'étude du droit canon et de ia li-
turgie. Il a aussi beaucoup cultivé l'histoire du diocèse du
Mans, et réuni dans sa riche bibliothèque un grand
nombre de livres rares et de manuscrits sur notre ancienne
province. U se montra pendant près de trente années, un
des membres les plus actifs de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe, et se chargea assez longtemps
de la rédaction de son Bulletin ; on le nonuua plusieurs fois
vice-président de cette association.
Pendant de longues années il fut directeur des filles du
Garmel et des sœurs de la Charité de Ruillé-sur-Loir.
L'ordre de Saint-François avait en lui un admirateur
- 283 —
dévoué, et en mourant il lui légua un témoignage précieux
de son affection.
. L'abbé Lottin est décédé au Mans, le 20 janvier 48G8.
Il nous a laissé :
Notice sur la Congrégation des Sœurs de la Providence^
établie à Sainte-Marie des-Bois^ au diocèse de Vincennes
(États-Unis). Le Mans, 1843, brochure in-8^.
Verrières peintes de la nourelie église d'Ecommoy. Notice
descriptive et historique. Le Mans, 1840, brochure in-8®.
{V édition, 1843.)
Bapport sur Fouvrage de M. Edom^ intitulé: Abrégé de
l'Histoire sainte. (Bull, de la Société d'agricul., 1846.)
Congrégation de Sainte-Croix. (Chron. de l'Ouest, 1850.)
Lettre à M. l'abbé Migne. (La Voix de la vérité, 1852.)
Note sur la maison de saint Bertrand. (Arch. de la
Sarthe, 1853.)
Mémoire sur C École primitive de peinture sur verre du
Mans. (Union de la Sarthe, 1S54.)
Proclamation du dogme de C Immaculée Conception au
Mans. (Id., 1855.)
L'inauguration du dogme de l'Immaculée Conception
(Id., 1855.)
Vitraux peints du Carmel du Mans, 1855, in-4*.
Mémoire sur l'ancienne école de peinture sur verre du
Mans. (Bull, de la Société d'agricul., 1856.)
Officium parvum beatœ Mariœ virginis pro diversis
annî temporibus juxta ritum romanum. 1857,1 vol. in -18.
Monographie de Buillé- sur- Loir. 1858.
Véglise conventuelle de Buillé-sur-Loir. (Union de la
Sarthe, 1858.)
Description iconographique des vitraux peints de l'église
conventuelle des Sœurs de la Providence de Buillé-sur-Loir^
1858. brochure in-8«.
Chartularium insignis ecclesiœ Cenomanensis quoddicitur
liber albus copituli. 1869, 1 vol. in-4*.
Il collabora avec MMi Lassus, Hucher, Landel, etc , au
Recueil de documents inédits sur la topographie de r ancienne
province du Maine y et pendant longtemps il rédigea ÏOrdo
diocésain.
- 484 —
L'abbé Lottin a eucore laissé les manuscrits suivants :
Job. 22 pages tn-4®.
Cantiques du psautier du Bréviaire du Mam. 3i p.in-4*.
Dissertation sur la Vulgaie. 54 pages in-4®.
Notice critique et bibliologique des principaux commen-
tateurs de l'Écriture sainte. 43 pages in-4^.
Notice critique et bibliologique des versions françaises de
V Écriture sainte^ 49 pages in-4o.
Réponse à quelques objections contre l'authenticité du
Pentateuque. 18 pages m-fol. (Cabinet de M. Brière.)
LUSSON (Adrien-Louis)
Adrien-Louis Lusson est né à La Flèche, le 4 août 1794;
il quitta le collège militaire de cette ville en i806, où il
avait commencé ses études et vint les cootinuer à Paris,
qu'il n'a pas cessé d^habiter.
C'est dans cette capitale que s'est développé son goût
pour Tarchitecture et où il travailla sous Abel Lahure^
Percier et Fontaine; il obtint plusieurs médailles aux
concours de l'École des beaux-arts, et fut nommé en 1812
sous-inspecteur des travaux publics de Paris. Il visita
l'Italie de 1816 à 1819; devenu, à son retour, inspecteur
des bâtiments de la capitale, architecte des travaux pu-
blics et commissaire voyer de première classe de la même
ville, en I8S2, il fut chargé de plusieurs missions.
En 1830, il perdit ses fonctions ; alors il parcourut la
Sicile, l'Espagne, les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Angle-
terre^ et partout il recueillait des notes, des dessins, des
calques d'édifices et d'ornements qu'il classait avec mé-
thode. En 1855, il attachait son nom à la nouvelle église
de Saint-Eugène, projetée et commencée par lui, maïs
reprise par M. Boileau^ puis à celle de Saint-François-
Xavier.
Lusson aimait l'art antique, il se pénétrait et s'inspirait
du génie des Grecs et des Romains, accordait même beau*
coup & l'étude de leurs monuments ; mais l'Europe chré-
tienne n'était pas barbare pour lui^ il comprenait et admi*
— 285 —
rait ses œuvres des zui*, znr* et zv* siècles» qui montrèrent
un art nouveau.
LussoDf par son talent, s'était élevé au premier rang
des architectes de Paris, et heureusement pour sa mé-
moire, il a fait d'autres plans que celui de la halle au blé
du Mans.
A la fin de 1863, Lusson franchissait de nouveau les
passages neigeux des Alpes et voulait encore revoir les
chefïi-d'œuvre de tant de siècles glorieux ; atteint d'une
maladie qui lui laissa à peine le temps de se rendre en
Italie, il mourut à Rome, en mars 1864, laissant une for-
tune honorablement acquise. Par son testament, il légua
une somme considérable à la ville de Li Flèche, en affec-
tant à cette libéralité une destination spéciale ; il légua
aussi à la ville du Mans, pour être déposés dans la biblio-
thèque publique, des livres, des manuscrits, des dessins,
des plans, des gravures, des tableaux, et son portrait fait
à Rome en 1817, plus trois étagères, façon Boule, pour en
faire des médaillers, et ses médailles ; des retristres et car-
tons se rapportant aux arts, monuments antiques et mo-
dernes, objets d'études, représentant environ 230 volumes.
Voici les titres des ouvrages publiés par Lusson, ou dus
à sa collaboration :
Plan^ coupey élévation et détails du nouveau marché
Samt'Germain, par Blondel et Lusson. 1816, 10 pages
in-f^.
Plan^ coupe, élévation d'une bergerie par Morel-Vindé et
Lusson. 1819, 8 feuillets in-P.
Monuments antiques et modernes de la Sici'e^ ef choix de
palais^ maisons et autres édifices de Napls^ ouvrage dont
la publication a été interrompue en 1828, nous possédons
96 planches et 16 livraisons in-i^.
Construction dune nouvelle halle au blé pour la ville
du Mans. 1821, in-8* (i).
Essai sur les consti'uctions rurales économiques^ par
Morel-Vindé et Lusson. 1824, 72 panes in-f*.
Embellissement de la plare Louis XV l. Réponse au
(1) C'est par erreur que Narcisse Desportes a écrit 1812.
— 286 —
mémoire de M, Destouckes^ architecte du gouvernement.
4830, brochure m-4^
Projet d'un collège pour 300 élèves. i834, 4 pages in-4o.
Projets de 30 fontaines pour l* embellissement de Paris.
4835, 38 pages in-f», avec IS planches gravées au trait.
Projet d*un archevêché pour la ville de Paris^ avec plan
et élévation de V église métropolitaine. 1837, 4 pages in-f.
Projet de réunion du Louvre aux Tuileries. 4838,
47 pages in-f».
S pécimend* architecture gothique. 4839, 26 pages in-f^-
Corollaire sur le projet de réunion du /.ouvre aux tribunes^
en introduisant dans les plans de MM. Percier et Fontaine
la bibliothèque royale et des galeries pour V exposition de
l'industrie. 4839, in-4^
Grande ligne de chemin de fer de Paris à l'Océan^ par
Orléans^ Tours et Nantes. 4842, 46 pages in-8*.
Souvenir d^un voyage à Munich. 1843, 445 pages in-8*.
Projet d'un théâtre d'opéra à Paris. 4846, 24 pages in-8®-
Plans ^ coupe et élévation de l'église Saint-Eugène à
Paris, 1855, 8 pages in-f».
Notice nécrologique sur Jacques Lacornée^ architecte.
4856, 19 pages in-8^
Projet (Tun théâtre d'opéra définitif pour Paris. 1861,
20 pages iu-4*.
Programme d'une église paroissiale pour la ville ds
Paris. 1858 J 859, 23 pages in-8°.
Presque tous ces ouvrages sont accompagnés de figures
très soignées.
LUZU (Alexandre Jean)
Alexandre- Jean Luzu, né à Bonnétable (Sarthe), le
8 septembre 48 14, d'une famille honorable, fit ses études
de Httérature et de philosophie au collège du iVlans, dirigé
alors par des prêtres du diocèse. A l'âge de dix-huit ans,
après avoir subi avec succès les épreuves du baccalauréat,
il lut envoyé par ses parents à Paris pour y suivre les cours
de l'École de droit de 4834 à 4838. Il était, depuis cinq ans,
avocat au barreau d'Angers, lorsqu'un décret du 44 août
— 887 —
1843 le nomma juge suppléant au tribunal de Marnera,
département de la Sarthe. Quelques années plus tard, le
jeune magistrat était transféré comme juge d'instruction
au tribunal de Saint-Calais> dont il devint le président le
12 juin 1856. Il occupait ce poste élevé de la magistrature
depuis près de 14 ans, quand un nouveau décret impérial,
en date du 80 novembre 1869, le désigna pour venir à
Angers comme conseiller à la cour d'appel. 11 est mort dans
cette ville le 1 5 novembre 1 875.
Luzu était un magistrat distingué ; son grand sens, la
rectitude de son jugement et l'énergie de sa volonté le fai-
saient vivement apprécier.
Non content de secourir les misères corporelles, il savait
encore faire l'aumône, et apporter de bonnes et conso-
lantes paroles. Avait-on besoin d'un sage conseil^ il était
toujours prêt à le donner : il ne refusait à personne les
fruits de sa science, de sa sagesse et de son expérience. C'est
ce qu'écrivait à ses enfants inconsolables un honorable
habitant de Bouloire, où, chaque année, Luzu allait se re-
poser des fatigues de ses fonctions : « Tout le monde ici a
a été vivement affecté de la mort de monsieur votre père,
a et le pays comprend la perte qu'il vient de faire. Com-
a bien de personnes attendaient son arrivée pour lui
• confier leui^s chagrins, pour lui demander la consolation
« ou les conseils qu'il prodiguait avec tant de bonté et
« tant de désintéressement!... a
Mais ce qu'on admirait surtout dans Luzu, c'était le chré-
tien fervent, l'homme fortement attaché aux viriles
croyances de l'Évangile. A toutes les positions sociales
qu'il occupa, jamais il ne s'écarta de Téducalion solidement
chrétienne qu'il avait reçue au foyer domestique, et que
les enseignements du collège n'avaient lait que fortifier.
Son corps a été transporté à Saint-Calais. Luzu avait
voulu reposer près de son épouse. La cérémonie funèbre
a eu lieu le 18 novembre 1875.
«88 —
]M[
MAHOT, baron de Gémasse (Laurent-Gilles-François)
Laurent-Gilles-François Mahot, baron de Gémasse, na-
quit en 1791 : il devint officier supérieur de cavalerie, et
fut nommé chevalier de la Légion d'honneur. Il quitta le
service en 1830 et se retira à Gémasse où il n'a cesfé de
s'occuper avec zèle et une aptitude rare des intérêts du pays.
II a été pendant de longues années maire de Saint-Ulphace
et membre du Conseil général de la Sarthe pour le canton
de Moutmirail.
Mahot, baron de Gémasse, est mort à Paris, le iO juin
1863.
On a de lui des rapports fait au Conseil général de la
Sarthe et une Lettre au journal le Maine^ 4852.
HALOUIN (Auguste-Joseph)
Auguste-Joseph Malouin naquit à Angers le 23
décembre 1803, il fit ses études au collège de cette ville,
son droit à Paris et entra en qualité de principal clei*c
dans une étude de notaire. Il vint ensuite habiter Le Mans;
en 1843, on le nomma suppléant de la justice de paix du
2« canton du Mans; en 1814, administrateur des hospices
du Mans; en 1847^ membre de la commission de surveil-
lance des prisons du département de la Sarthe ; en IS-iH,
membre du conseil municipal de La Chapelle-Saint-Aubin;
en 1850, membre du comité local de la ville du Mans;
en 1851, administrateur de la caisse d'épargne de cette
ville et délégué cantonal pour l'inspection des écoles;
en 1856, président du syndicat du bassin de TAntonnière
et membre du bureau de Tassistance judiciaire ; en 1877.
maire de La Chapelle-Saint-Aubin.
AugUi'te-Josepli Malouin aimait les travaux littéraii-es
et particulièrement la poésie. Il est décédé au Mans, le
23 mars 1880.
^- /• 4^f
- 289 —
U est auteur des opuscules suivants :
Protestation relative à la caisse commerciale de la Sarthe.
(Union de la Sarthe, 1850.)
Lettre à TUnion de la Sarthe sur la liquidation de la
caisse de la Sarthe et sur la plaidoirie de M, BiUaut.
(Id. 1851.)
Liquidation de la caisse commerciale de la Sarthe (Id.
1852.)
Liquidation de la caisse de la Sarthe. (Id. 1853.)
Le Bon Fermier^ poésie. (Id. 1858.)
Le Mauvais Fermier^ poésie. (Id )
Notice sur Jean Jacques Goulin,[[i.. 1859.)
L'Avare^ comédie de Molière en 5 actes, mise en vers,
1859, 1 vol. in-8'.
Dialogue sur la grande rue d' Accès j sous le pseudonyme
Jean Dupré. (Union de la Sarthe, 1863.)
La Serine et le Chardonneret, poésie.
Tourtereau et Tourterelle^ poésie.
Le Hibou et le Corbeau^ poésie.
Le Crapaud et la Grenouille^ poésie.
Le Ihoit du plus fort^ poésie.
"' Les Abeilles et leur Reine, poésie.
Le Corbeau et la Corneille^ poésie.
La Bourse^ poésie
Jeune Cigale et Vieille Fourmi , poésie.
Bataille de Chiens, poésie.
La Paf*tie de chasse^ poésie.
Les Deux Pinsons, poésie.
Brune et Blonde^ poésie.
Lettre à M» le Ministre de VlntMeur sur r organisation
des enfants assistés dam la Sarthe, 1860, brochure in- i».
Auguste-Joseph Malouin, laisse en manuscrit les œuvres
suivantes :
Relation du voyage en Amérique du très révérend
P. M.
L'Armoire, opuscule en deux chants.
Portrait de jeune fille,
L'Ane et les Voleurs.
A Gladiateur,
— 290 —
Le Fruit défendu,
L'Oncle et le Neveu.
Dévouement et Ingratitude.
MARC (TTes-Pierre)
Yves- Pierre Marc a exercé pendant de longues années
les fonctions de percepteur et de receveur municipal de
Sablé. Il était membre correspondant de la Société d'agri-
culture, sciences et arts de la Sarthe. Il est décédé à Sablé
au mois de mai 1851 . On lui doit :
De V emploi de la chaux en agriculture. Angers, 4839,
brochure in-8'.
Saulgn et ses mvirons [Mayenne). Sablé, 1842, brochure
in-8\
Des rioes de la Sarthe sous les rapports de la géologie et
de l'agriculture^ précédé dun aptrçu sur la géologie du
globe. (BuL de la Société d'agricult. 1842.)
Recherches histoinques sur Sablé et ses environs. Sablé,
1850, 1 vol. in-8*.
Ancienne et nouvelle culture du Maine. Suppression de la
jachère. Assolement. (Bull, de la Société d'agricult. 1847.)
Mémoire sur l'empfoi de la chaux dans V agriculture de
In Sarthe. 1859, mémoire couronné.
MARTIN (Marias)
Le 6 février 1873, Marins Martin, négociant à Château-
du-Loir, ancien officier d'infanterie, ancieli capitaine au
régiment des Mobiles de la Sarthe, succomba à une de
ces aiiections organiques qui ne pardonnent pas.
Martin avait tenu, pendant plusieurs années, garnison
en Chine et c'est là, peut être, que, sous l'influence
du climat torride des régions intertropicales, il avait
contracté le germe du mal qui devait Temporter.Son grade,
les fonctions particulières dont il était chargé, et, plus que
tout cela, la douceur et Télévation de son caractère, Tavaient
mis en relation avec les personnages les plus distingués
de l'expéclition de Chine, el c'était avec un vit plaisir
— 291 -
que parfois il entretenait ses amis de cette époque de sa
vie si tourmentée, si pénible, mais en même temps si in-
téressante.
Brave et digne cœur ! Gomme il aimait la France! avec
quelle chaleur il parlait de son avenir et de sa gloire future
dans rOrient !
Plus tard, quand, rentré dans ses foyers, sa chère patrie
avait jeté le cri suprême de détresse, malade, il n'a pas
hésité un moment à offrir le secours de son expérience h
ses concitoyens qui, avec confia* ce et spontanéité^ le
nommèrent capitaine au régiment des Mobiles de la
Sarlhe. C'est là, surtout, sous le leu de l'ennemi, qu'é-
clatèrent ses qualités mâles et généreuses; combien
d'hommes de sa compagnie ont dû la vie a son courage,
à son calme, à sa connaissance du métier militaire I
Sa belle conduite ne pouvait demeurer inaperçue de ses
chels, et le capitaine Martin fut nommé à la fin de la cam-
pagne chevalier de la Légion d'honneur.
MARTINEAU (Louis-Simon)
Louis-Simon Martineau naquii à Yilleneuve-le-Roi
(Yonne), en 1769. Orphelin dès son enfance, il fut élevé
par son oncle et devint élève ingénieur-constructeur de la
marine royale; mais la révolution brisa sa carrière. Plus
lard, il fit son droit et exerça les fonctions d'avoué pen-
dant vingt-cinq ans à Joigny (Yonne), puis on le nomma
juge au tribunal de Montargis et peu après juge d'instruc-
tion. Destitué vers 1831, il ne tarda pas à devenir juge
au tribunal du Mans, (1834), où il eut bientôt de graves
difficultés avec les magistrats, ses collègues, et fut
suspendu de ses fonctions pendant dix ans par la cour
royale d'Angers. De iSAO à 1842 il exerça de nouveau les
fonctions de juge au tribunal du Mans.
Louis-Simon Martineau est mort à Paris. Il a publié :
Vœux et craintes d'un jeune patriote. Poésie, 1792.
A tempereur. Poésie, i8l4.
A la duchesse d'Angoulême. Poésie, d8i4.
Oraison funèbre de Louis XVI . Poésie, 1814.
— «92 —
Complaintes (quatre) sur des condamnés à mort.
Foctum historique et judiciaire. Brochure in-4*.
Cri de détresse de l'innocent opprimé ; oppt^l au peuple
français et à la justice du roi, Paris, 1831, I volume in-8*.
Appel à tous les gens de bien. (Le Génoman, 1831.)
HASCLART (Joseph)
Joseph Masclary n*est pas né dans le département de la
Sarthe; mais étant venu, vers 1831, s'établir à Majet
comme instituteur primaire, il y resta jusqu'en 1835. A
cette époque, il publia :
Nouvaeu traité d'arithmétique^ exclusivement pratique^
et d'arpentage sans instruments ^ d'altimétrie et de itéréo-
métrie^ contenant da procédés tout à fait prompts^ (Tune
simplicité telle que l'on peut apprendre, sans le secours
d*un maître^ les opérations du calcul les plus compliquées^
suivi d'une table de conversion des chaînes et arpents (me-
sure de 25 pieds) en hectares, aresy etc. 1835, 1 vol. in-12.
Nouveaux pfvcédés d'arithmétique et d'arpentage sans fiw-
truments, d'altimétrie et de stéréométrie, suivi de fart
d'app'^endre et cTenseigner la ten*te des livres en partie
double et en partie simple. Le Mans, 1836,1 vol. in-12 —
Cinq éditions de cet ouvrage ont été publiées ; Tours,
1837, Lyon, 1838, 1840, Le Mans, 1843. Cette dernière
édition a été augmentée d'un Formulaire d'actes sous seings
privés.
Tableaux sur les conversions des mesures anciennes en
mesures nouvelles. 1814.
Joseph Masclary est décédé à Lyon en 1845.
MASSIOT (Stanislas)
Stanislas Massiot, né en 1818 à Nogent-le-Rotrou, avoué
au Mans et membre du Conseil municipal, est mort le 23
d<^cembre 1876 à Nogent-le-Rotrou. Il est auteur de plu-
sieurs rapports faits au Conseil municipal du Mans et d'uo
Mémoire en réponse à la ville du Mans sur la réclamation
des propriétaires contre les taxes de pavages et trottoirs de
u. / ^z;
— Î93 -
la rue du Qiuxrtier-de-Cavalerte^ édifiés en -IfiôS. 1860,
brochure in-^"*.
MAUB0U8SIN (Pierre-Yictor)
Pierre-Victor Mauboussin est né au Mans^ paroisse de
la Couture, le i4 octobre 1811», de Pierre-DieudonaéLouis
Mauboussin (né à GhÂteau-du-Loir), notaire au Mans, et
de dame Philippine-Françoise Van Bominil (née à La
Haye, Hollande), demeurant autrefois à Paris^ 11* arron-
dissement.
Après avoir achevé ses études au collège du Mans, Mau-
boussin fit son droit, et vers 1840, il était attaché au con-
sulat de France. Il épousa, le 30 janvier 1844, dans Téglise
de Saint-Jean de Prade, de la ville de Tanger (Maroc),
demoiselle Théodosia Drummond Hay, lille de Edouard-
GuiUaume-Auriol Drummond Hay, agent et consul géné-
ral de Sa Majesté Britannique au Maroc^ et de dame Louise-
Marguerite Thomson, née à Londres.
« Un des agents les plus distingués du corps consulaire
français dans l'extrême Orient, dit un biographe, vient
de terminer par une mort prématurée une carrière hono-
rablement parcourue. Pierre-Yictor Mauboussin, consul
général à Shang-Hal, a succombé le 38 octobre 1863, huit
mois à peine après son arrivée en Chine, à une maladie
dont il avait trop tard essayé d'arrêter les rapides progrès
en se rendant aux lies Chusan. C'est pendant la traversée,
à bord du bâtiment de marine impériale le Kienkang, qu'il
a été enlevé à sa famille, en vue de ces lies dont le climat,
plus salubre que celui de Shang-Hal, semblait devoir répa-
rer ses forces épuisées au service de son pays.
• La fin de Mauboussin couroone noblement les vingt
anDées de sa vie publique. Appelé à résider tour à tour
au Maroc, au Brésil, en Italie, en Espagne, en Russie,
en Angleterre, il s'est partout montré fidèle aux traditions
d'honneur et de dévouement que fortifiaient chez lui les
exemples donnés à la fois par ses collègues plus anciens et
par les officiers de notre marine, à laquelle le rattachait une
alliance de famille (sa sœur avait épousé l'illustre amiral
— 294 -
Irlande) .Son zèle n'a fait que s'accrottre lorsque, chargé
d'organiser sur de plus larges bases le poste de 8haog-HaI,
qui venait d'être érigé en c&isulat général, il s'est trouvé
en présence d'affaires dont le nombre et rimportance
aggravaient chaque jour le poids de sa responsabilité. C'est
dans cette lutle persévérante contre les difficultés d'un
mandat accepté sans réserve qu'il a usé sa vie, souieuu
jusqu'au bout par le désir de concourir à la réalisation de
la grande pensée qui a ouvert à notre commerce les voies
de l'extrême Orient. Il avait compris, en effet, qu'en con-
tribuant ainsi à seconder cette puissance d'expansion qui
caractérise les grands peuples aux époques de leur déve-
loppement moral et matériel, il accomplissait un devoir
en même temps qu'un acte patriotique. »
MAUTOnCHET (Jacques)
Né à Vallon, le 23 janvier 1791, Jacques Mautouchet
commença ses études à Ghàteau-Gontier et vint les termi-
ner au collège du Mans. Il fit ensuitp sa philosophie à Saint-
Saturnin et sa théologie au séminaire de Tessé. Ordonné
prêtre en 1814, il devint successivement vicaire à Noyen,
à Tresson et curé à Pré-en-Pail, en 4821. On lui confia
de 1830 à 1843 l'économat du séminaire ; il mit un ordre
si parfait dans ses livres, que ses comptes^ soumis chaque
année au gouvernement, étaient toujours approuvés et
souvent avec des paroles élogieuses. Pendant ses treize
dernières années il analysa les titres sur lesquels reposent
les fondations au profit du séminaire, et en composa un
manuscrit très utile pour cet établissement.
En 1843, Monseigneur Bouvier, évêque du Mans, lui
donna au secrétariat la comptabilité des fabriques ; dans
ses nouvelles fonctions il mit le même ordre et la même
régularité dans les comptes que dans ceux du séminaire.
En 1854, il accompagna à Home Monseigneur Bouvier,
il assista à la proclamation du dogme de l'Immaculée
Conception et aux derniers moments de notre vénérable
prélat.
L'abbé Mautouchet était chanoine titulaire de laça*
I
- f»5 —
thédrale; il est décédé au Mans, le 17 décembre 1860.
Oo doit à Tabbé Mautouchet :
Réponse à un article des Etrennes spirituelles, 1846, de
M. B. Moreau. Le Mans, 1846, brochure, in-4o.
Réportse à M. Pabbé Moreau touchant ses accusations
diffamatoires contre V administration du séminaire en général^
et particulièrement contre deux de ses membres^ contenues
dans sa réponse à \L lioudbert au sujet du testament de
Mademoiselle I>ubignon et du procès qui s'en est suivi. Le
Mans, Monuoyer, 1859, brochure in-i"".
Organisation et comptabilité des fabriques ou traité com-
plet contenant tout ce qui concerne l'organisation du person-
nel ^ la régie des biens ^ la manière d^ opérer les recettes et de
faire les dépenses de ces établissements^ et tout ce qui a rap-
port à leur comptabilité. Le Mans, Leguicheux-Galiienne,
4872, I vol. in-lâ, 4* édition.
MAZAS (Alexandre)
Alexandre Mazas, né à Castres, le 36 décembre i797,
fit de bonnes études, embrassa la carrière militaire et
devint bientôt capitaine d'état-major, chevalier de la Lé-
gion d'honneur, bibliothécaire de l'Arsenal, secrétaire du
comte de Ghambord et du duc de Mortemart, à l'époque
où ce dernier fut appelé au ministère des affaires étran-
gères. Fidèlement attaché à ses principes politiques,
Mazas rentra dans la vie privée après la révolution de
4830; depuis, il acheta une petite propriété à Changé
(Sarthe), et y passa la plus grande partie de sa vie ; dans
ces derniers temps, il était devenu presque aveugle, et sa
santé était des plus mauvaises.
Le 23 janvier 1856, Mazas était à Paris ; il suivait la rue
de l'Université, quand une voiture le heurtant, le ren-
versa et lui passa sur la jambe ; lorsqu'on le releva, il
avait une profonde blessure (\ la tète ; malgré les soins les
plus empressés^ il mourut le 5 février suivant.
Mazas est auteur des ouvrages suivants :
Relation des événements de 1830, et mémoires du duc de
Mortemart. 1832^ 1 vol. in-8o.
— 296 -
Cours d'histoire de France. 4 vol. in-S».
Description historique de la France par provinces et par
départements. i849, 1 vol, grand in-8», et 1851, \ voLin-12.
— Zone méridionale : le Languedoc ^i la Provence^ in-A^,
Le dernier des Rabasteins, 1844, 1850, i vol. in-â*.
(2 «éditions.)
Histoire de la Légion d'honneur, 1854 J vol. in-8o.
Vie des grands capUaims français du moyen âge ; des
hommes illustres de i'Orietit^ etc., 4 vol. in-8®. (2 éditions.)
Histoire de Cordre militaire de Saint-Louis. — Un volume
seulement était publié lorsque l'accident relaté plus haut
arriva à son auteur.
Mazas était un homme de mérite ; il avait le cœur ju>te
et une Ame élevée. Son fils, Cbarles Mazas, lieutenant au
13' bataillon de chasseurs, un des plus brillants officiers
de l'armée d'Afrique, avait fait avec éclat Texpédilion fie
Kabylie, et attendait le grade de capitaine, quand il fut
pris d'une fièvre pernicieuse et décéda à Alger, le 30 no-
vembre 1867.
La veuve d'Alexandre Mazas est morte au Mans le
7 juin t872, Agée de 65 ans. Elle aida souvent son mari à
compléter ses remarquables travaux.
MËNARD (Frangois-Marie-Étienne)
François-Marie-Étienne Ménard, né au Mans, le 24
janvier 1772, chef de bataillon du génie^ chevalier de
Saint-Louis et de la Légion d'honneur, membre de la
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, est
mort dans cette ville le 27 février 1854. Après son
mariage avec M^'* Bournichon, il se fit appeler Ménard-
Boumichnn afin de ne pas être confondu avec d'autres
familles du nom de Ménard.
François-Marie-Etienne Ménard-Bournichon nous a
laissé :
Notice sur un Pressoir portatif à forte pression. (Bull,
de la Société d'agricul. y 1837.)
Parfait accord des paroles et de leur écriture indiqué
r /' Jijo
— 297 —
par des tildes ou signes auxiliaires, sans nécessiter aucune
modification dans r orthographe, 1838, brochure in-8*.
Sur l'extraction de la résine du Pin maritime et sur le
Seigle multicaule. (Id. 1841.)
Situation des agriculteurs dans le département de la
Sarthe. (Id. 1842.)
lia laiFsé un manuscrit intitulé : Stéréotomie^ ou Géo-
métrie descriptive^ avec planches.
MËNARD (Jnlien-Philippe-Gervais)
Julien-Philippe-Gervais Ménard, né à Coulans en 1767,
fut destiné par sa famille à l'état ecclésiastique et fit, chez
les Oratoriens, de solides et brillantes études littéraires ;
mais, au moment de prononcer des vœux perpétuels, il
renonça aux avantages qui lui étaient promis pour se
vouer à Tétude de la médecine.
Il partit pour Paris et puisa chez les Sabattier, les
Chopai't. les Pelletan, les Périile, etc., le savoir et l'expé-
rience de ces maîtres de la science. Il était élève de la
faculté de Paris, lorsque éclata la révolution de 1789; il
embrassa avec ardeur les idées nouvelles, ce qui ne l'em-
pêcha pas de s'attacher comme médecin à une famille
noble de Narbonne-Pelé. Mais bientôt les crimrs de 93
obligèrent cette famille à s'émigrer, Ménard vint alors se
fixer au Mans avec les titres de maître es arts, de licencié
de la faculté d'Angers et de maître en chirurgie.
A la défaite de l'armée vendéenne, i! prodigua les secours
de son art aux malheureux blessés et souvent en assista
de ça bourse ; il pénétra dans l'église de Goëffi)rt où
étaient entassés des milliers de prisonniers ; il soigna les
uns et en fit rendre plusieurs à la liberté.
Après ce désastre, il fut mis à la tète de l'hôpital
militaire et des ambulances établies au Mans, ettraita avec
une égale sollicitude amis et ennemis.
Le calme revenu^ il se livra à la médecine civile, et
parvint à se faire une nombreuse clientèle, surtout pour
ce qui concerne la pratique des accouchements.
22
— 298 —
Ménard est mort au Maas le iO novembre 1858. II est
auteur de :
Observation sur la plaie d'une arme à feu. (Société de
méd delaSarthe, 1H43.)
MONANTEUIL (Jean-Jacques-François)
Jean-Jacques-François Monanteuil, né àMortagne(Orne)
en 1785, est décédé au Mans, qu'il habitait depuis une
douzaine d'années, le 10 juin 1860. A Tàge de quinze ans,
il quittait le foyer paternel, se rendait à Paris, et, sur les
recommandations d'un habitant de Mortagne, ami du
célèbre peintre Girodet, il entrait dans ses ateliers. Ses
rapides progrès étonnèrent le maître et Monanteuil devint
bientôt son ami ; au bout de dix ans^ il se l'associa pour
ses grands travaux et l'appelait son bras droit. Il fit les
parties importantes des fameuses toiles A'Endymion^ du
/Jéluge, etc. Chargé de décorer le palais de GompiègDe,
Girodet prit Monanteuil pour collaborateur. Plus tard, il
dessina pour la gravure les deux célèbres tableaux de
David : Le Passage des Thermopyles et Vt'nVevement des
Sabines. Gérard et Guérin lui commandèrent diverses
copies de leurs tableaux, et cs'il fallait en croire une
tradition, dit Gh. de Bar, Girodet n'aurait fait que sigMt
et retoucher le tableau A'Atala qu'on admire au Louvre,
qui ne serait qu'une copie, s
Plus tard, il produisit plusieurs tableaux d'histoire qui
lui méritèrent des récompenses aux diverses expositions
et les éloges de la critique. Il fit aussi les portraits de
Chateaubriand et de M*"' la duchesse de Berry : il parcou-
rut ensuite les principales villes du Nord et de la Bretagne
el composa un grand nombre de tableaux, qui, exposés,
furent encore récompensés.
En 1830, Monanteuil quitta Paris et enseigna le dessin
et la peinture pendant longtemps à Alençon ; ensuite il
vint au Mans, où il espérait occuper ses loisirs; Monanteail
y fit peu de portiaits, on ne savait pas l'apprécier, puis sa
vue devenait très basse.
Le Musée du Mans possède onze charmants tableaux de
— 299 —
ce peintre distingué : 1* Deux jeunes mendiantes égarées
(portraits de ses deux filles) se tiennent embrassées^ et, les
yetuc levés au ciel, implorent la protection divine ; 2* Sa
fille aînée allant à l'école ; 3° Une normande ; 4" Un jeune
ouvrier ; 5® et 6" Deux paysans bretons ; V et 8** Portraits
du père et de la mère de Monanteuil ; 9o Portrait de l'au-
teur ; 10* Un breton, esquisse au crayon ; il© Portrait de
Fauteur, esquisse au crayon.
Le seul reproctie quela critique ait adressé à Monanteuil,
c'est que ses dessins étaient parfois froids et ne dénotaient
point une grande imagination.
Monanteuil était droit, juste et estimé ; il est mort pauvre
conime bien des artistes.
MOKNOTER (Charles-Nicolas)
La famille Monnoyer est originaire de la Flandre où elle
compte dès le xv* siècle et pendant toute la durée du xvi%
plusieurs graveurs, sculpteurs et peintres célèbres, parmi
lesquels nous remarquons Jackraart Monnoyer, graveur de
monnaies; Georges Monnoyer, sculpteur (1534-1554); Jean-
Baptiste Monnoyer, peintre de fleurs (1634-1699), qui fut
reçu à l'Académie royale de Paris, le 3 octobre 1665; l'un
de ses fils, Antoine Monnoyer^ également peintre de fleurs,
fut aussi reçu à l'Académie royale de Paris, en S 784.
C'est en 1618, le 9 novembre, que l'un des membres de
cette famille, Antoine Monnoyer, fut nommé imprimeur-
libraire à Paris; à partir de cette époque^ cette profession
devient héréditaire dans la famille et se transmet de père
en fils sans interruption jusqu'à nos jours. En efiet, à An-
toine Monnoyer succède Pierre Monnoyer (1634-1705), qui
est remplacé par Jean-Baptiste Monnoyer (1705-1751 j, im-
primeur-libraire, qui vint s'établira Neufchâteau (Vosges),
puisa Joinville (Haute-Marne) où il obtint le 23 lévrier 1728,
le titre d'imprimeur de Son Altesse Monseigneur le duc
d'Orléans.
Charles Monnoyer (1751-1789), imprimeur-libraire,
second fils de Jean-Baptiste Monnoyer, né à Joinville, le
18 mars 1720, vint s'établir au Mans, en 1751 , son brevet
- 300 —
date du 18 février de cette année; puis viennent succesâ-
vement Charles Monnoyer (1789-1811), nommé le 16
mars 1789; son fils, Charles-Nicolas (1811-1860), breveté le
15 juillet 1811, et enfin M. Edmond Monnoyer, qui, pen-
dant dix ans, travailla sous la direction de son père avant
de lui succéder.
Nous allons esquisser la carrière si honorablement rem-
plie de Charles-Nicolas Monnoyer.
Charles-Nicolas Monnoyer estné auMans, ie U juin 1793;
il commença ses études chez l'abbé Vallée, curé de Neu-
villette, et vint les terminer au collège du Mans. Son père
étant venu à mourir, il prit, à l'âge de dix-huit ans, la di-
rection de rimprimerie et de la librairie. Par son intelli-
gence, i'afiabilité de ses manières, la bonté de son cœur et
la droiture de son caractère, il sut bientôt mériter l'estime
et l'affection de ses concitoyens; aussi fut-il pendant
trente-sept ans, de 1824 à 1861, membre du Conseil muni-
cipal du Mans. A l'époque des événements de 1830, il fut
choisi pour administrer notre ville et proposa au Préfet de
police de Paris de prendre dans ses ateUers tous les ouvriers
imprimeurs de la Sarthe qui se trouveraient sans ouvrage
dans la capitale; c'est aussi à cette époque qu'il eut à
maintenir l'ordre dans les prisons et à prendre des mesures
pour protéger les passages des volontaires de Paris, des
bataillons suisses^ etc.
£n 1832, Monnoyer est nommé adjoint au maire du
Mans, il fonde nos salles d'asile^ s'occupe de leur organi-
sation, est appelé en diverses communes, pour des créations
semblables, notamment à La Flèche, et pour l'organisation
de cette dernière, il s'empresse de mettre Marie Pape-
Carpentier — qui est morte à Paris le 1*' août 1878 —au
courant de ces nouveaux établissements.
Monnoyer devint, en 1 833, l'un des fondateurs de laCaisse
d'épargne du Mans et, en 1835, l'un des premiers bienfai-
teurs de la Société générale de secours mutuels entre ou-
vriers de la ville dont il fut le Président de 1848 à 1862.
Vers 1831, il fit partie des conmiissions administratives de
l'École mutuelle, de TÉcole normale, et de la surveillance
des écoles; on Je nonuna encore membre du Comité de sur
— 301 —
veillance et d'encouragement pour Tiustruction primaire
dans les trois cantons du Mans. En 1826, 1839 et 1841 , il
entra au tribunal de commerce; en 1841 et en 1842, on le
choisit pour président de la Chambre consultative des aits
et manufactures, enfin il devint administrateur des hospi-
ces, l'un des trois ceuseurs de la succursale de la Banque
de France établie au Mans^ membre de la Chambre de com-
merce^ puis vice-président de cette Chambre (1857) et pré-
sident en 1860. En 1861, l'Empereur, pour récompenser
tant de services administratifs, nomma Monnoyer cheva-
lier de la Légion d'honneur.
Vers cette époque, la santé de Monnoyer commençant à
s'altérer, il alla passer quelques semaines à Vichy, et à
son pa!?sage à Paris^ le mal s'étant apgravé, il fut enlevé en
quelques jours (30 août 1862). Son corps fut inhumé dans
le grand cimetière du Mans. Nous dirons, en terminant,
que Monnoyer prêtait toujoui^s son concours aux mesures
d'intérêt général et s'associait au bien partout où il le
rencontrait.
MONTESQUIOn-FEZENZAC (Ambroise-Anatole-
Augustin, de).
Le comte Ambroise-Anatole-Augustin de Montesquiou-
Fezenzac, naquit à Paris, le 8 août 1788; il entra au
service militaire comme simple soldat, et conquit rapide-
ment ses grades sur le champ de bataille. Décoré à
Essling, capitaine à Wagram, il prit part aux campagnes
de Russie et d'Allemagne ; sa brillante conduite à Hanau
le fit nommer colonel et aide de camp de l'empereur
(1813), dont il était depuis 1809 officier d'ordonnance.
Durant la campagne de France, il paya plusieurs fois de
sa personne et s'empara d'un drapeau.
Après l'abdication de Fontainebleau, de Montesquiou,
n'ayant pu obtenir la faveur de suivre Napoléon à Tlle
d'Elbe^ se retira en Autriche. Cet acte de fidélité le fit
porter aussitôt sui- la liste des proscrits ; mais grâce à la
protection de Tabbé de Montescpiion, son parent, il put
rentrer en France et devint, en !823, chevalier d'honneur
— 302 —
de la duchesse d'Orléans. Louis- Philippe, qui l'honora
coQstamment de sa confiance, le choisit, après le 9 août
1830, pour aller faire reconnaître le nouveau gouverne-
ment auprès des cours de Rome et de Naples, mission
qu'il accomplit avec succès. Le 2i avril 4831, il fut promu
au grade de maréchal de camp. Député de Saiot-Calais
pour les législatives de 1834, 4837 et 1839^ et membre du
conseil général du département de la Sarthe, il compta au
nombre des défenseurs les plus zélés de la dynastie de
juillet. En 4841 , il fut élevé à la pairie. La reine d'Espagne
le nomma en 4847, grand d'Espagne, et lui conféra le
titre de marquis. A la révolution de 1848, il quitta le
service pour suivre le roi dans l'exil. Il avait été promu
le 20 avril 1831 grand officier de la Légion d'honneur. Il
est mort au château de Marsan (Gers), le 21 novembre
4807.
De Montesquieu a consacré les loisirs que lui ont laissés
les affaires publiques à la culture des lettres et des beaux-
arts ; sous la Restauration, il a travaillé aux textes de la
Galerie des tableaux du duc d'Orléans: Plus tard il a donné
une traduction en vers des poi^sies italiennes et latines de
Pétrarque, sous le titre : Sonnets, Canzones et Triomphes
(1843-1845, 3 vol. in-8«). Sous le titre de Chants divers
(1843, 2 vol. in-8^), il a réuni des odes, des morceaux
épiques, des contes, des élé;4ies, des chansons, dont la
plupart sont destinés à raconter les splendeurs ou les dé-
sastres de l'Empire (4820, 3 vol. in-12; 4826, 4 vol. in-t8).
Citons encore de lui un poème religieux, Moise (1850, 2 vol.
in-8°), en vingt-quatre chants, et une série d'essais drama-
tiques, en vers : M. de Fargues^ drame en 3 actes {1852,
in- 12); un Crime ^ en 5 actes (1853); les Semblables y comé-
die (1853, in-18, eto.) (Dict. des contemp.) Nous possédons
encore de Montesquiou-Fezenzac des Circulaires à MM. les
Electeurs de Saint-Calais, 1834. 4837, 4839, 4863.
MORAND (Louis-Jean-Baptiste)
Élève de l'École normale supérieure, de la promotion de
1840, Louis Jean- Baptiste Morand emprunta à la forte
(/. /. ÂJI
— 303 -
discipline et aux sérieuses études de Téducation uni-
versitaire la précision et la méthode qu'il a montrées,
comme professeur, dans la chaire de troisième au lycée de
Saint-Ëtienne. Après avoir été trois années maître surveil-
lant à TÉcole normale supérieure, le professeur agrégé
quitta l'enseignement pour exercer les fonctions de censeur
des études aux lycées de Vendôme, de Lille, de Metz» de
Rouen, et il apprit pendant deux ans, au lycée de Bastia,
les difficiles devoirs de la charge de proviseur.
C'est au lycée impérial duMans qu'il donna la mesure de
ses capacités administratives, qu'il fit apprécier des pai^cnts
et de la jeunesse la simplicité de son dévouement et les
résultats de ses eflbrts.
Frappé dans la force de l'âge, enlevé à l'œuvre qu'il
aimait, il a succombé au moment où il aurait recueilli les
fruits de son travail. Son intelligente direction avait élevé
progressivement le niveau des études, la prospérité tou-
jours croissante du lycée dépassait dans la rentrée de
l'année 1866 toutes les espérances. La vigilance de son
administration a permis au Conseil municipal de doter
l'école primaire annexée d'une maison où respirent à l'aise
plus d'une centaine de têtes. Nommé officier de l'instruc-
tion publique, puis piomu à la seconde classe de ses fonc-
tions, il fut fait chevalier de la Légion d'honneur le
15 août 1865, comme récompense de vingt-six années de
service et d'une vie toute de dévouement et de travail.
Louis-Jean-Baptiste Morand est mort au Mans, le 30 dé-
cembre 1866, il était né à Nancy, le 27 février i819; ses
dépouilles mortelles, selon sa volonté, ont été transportées
dans sa ville natale, et où demeuraient ses père et mère.
MORDRET (Ambroise-François)
Né au Maos le 26 mai 4782, Ambroise François Mor-
dret éprouva au milieu de secousses politiques sans exem-
ple, bien des difficultés à donner cours à ses idées qui le
poussaient vers les études sérieuses. Élève de TOratoire, il
vit bientôt fermer cet établissement dans lequel il n'avait
pu puiser encore que les notions élémentaires des lettres.
— 304 —
n prit des leçons particulières et devint Téiève zélé d'un
excellent inattre qui lui fit terminer ses études. Il put ainsi
embrasser la médecine,objet de ses prédiiections,et en 1804,
il obtenait au concours le titre de chirurgien sous-aide
Bientôt les champs de bataille le réclamèrent ; il fit par-
tie de ce glorieux corps de chirurgiens qui allaient, au
milieu des rangs, sous le feu de rennemi, porter à nos
soldats les soins les plus urgents et bravaient les dangers
de la guerre avec le calme de la science et le dévouement
de rhumauité. Pendant onze ans il exerça, non sans
quelque distinction, ce rude métier de chirurgien militaire.
Le baron Ferez lui confia un service important de chef
d'ambulance, et il fit, en cette qualité, une grande partie
des campagnes de TEmpire.
Licencié en 1815 avec Turmée de la Loire, il se fit rece-
voir docteur en médecine à la Faculté de Paris, et il revint
alors au Mans, qu'il ne quitta plus.
Pendant quarante ans il exerça la médecine et fut méde-
cin du bureau de bienfaisance, médecin par quartier de
THÔtel-Dieu, médecin adjoint de l'Asile de la Sarthe,
directeur du service départemental de la vaccine, membre
du conseil d'hygiène et de salubrité publiques, profes-
seur du cours d'accouchement, membre des sociétés dé
médecine de la Sarthe et de l'Association médicale de la
Sarthe, et enfin membre de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe depuis 1818
Mordret est mort au Mans, le il mars 1857 ; il était che-
valier de la Légion d'honneur.
H a fait de nombreux travaux qu'il a lus à la Société de
médecine de la Sarthe, h la Société d'agriculture, sciences
et arts de la Sarthe; il écrivait aussi dans plusieurs jour-
naux de médecine de la capitale.
Mordret est auteur de.< travaux suivants :
Dissertation sur Vtxtenswn continuelle dans les fractuns
compliquées et obliques de la jambe avec la description rf'wn
appareil pour opérer cette extension tans secousses y sans
beaucoup de douleurs^ et à l'aide duquel on peut réduire et
panser seul toutes ces fractures et transporter sûrement les
blessés. «815, brochure in-4*.
— 305 —
Mémoire sur une gastro-entérite qui a régné épidémique-
ment parmi les militaires de la garnison du Mans en 1823.
(Joum. géoér. de méJ., lome XXVI).
Mémoire sur t existence du virus syphilitique. (Id.
tome XLI).
Mémoire sur la syphilis, 1827 (Société de méd. de la
Sarthe).
Observation sur une tumeur enkistée du cerveau. 1828
(W.).
Rapport sur les éruptions consécutives à la vaccine.
1828 (Id.),
Rapport sur une observation de tétanos de M. Faneau de
la Covr. 1828 (Id.).
Observation de tétanos traumatique. 1829 (Id.).
Observation sur un dépôt du genou* 1829 (Id.).
Hydrocéphale chronique. 1829 (Id.).
Observation d'une fracture oblique du tibia. 1830 (M.).
Observation de hernie inguinale^ congéniale étranglée.
1830 (Id.).
Rupture ducwdon ombilical. 1831 vid.).
Sonde cassée dans fa vessie. 1831 (Id.).
Observation de trachéite membraneuse. 1832 (Id.).
Hémorrhagie utérine. 1832 (Id.).
Encéphalite aiguë. 1833 (Id.).
Observation de fièvre éruptive. 1833 (Id.).
Btimie étranglée. 1834 (Id.).
Réflexion sur les systèmes de médecine. 1835, brochure
in-8»; l83^Jn-8\
Affection de la moelle épinière. paralysie. 1835 (Société
de niéd. de la Sarthe).
Rupture de la cloison recto -vaginale. 1835 (Id.).
Accouchement y brides vaginales, vice de conformation.
1835 (Id.).
Accouchement laborieux, vice de conformation, 1836 (M.).
Pneumonie double pendant la vie intra-utérine. 1836 (Id.).
Sur les plaies pénétrantes du bas ventre avec lésions des
intestins. 1836 (Id.).
Observation de la grippe. 1837 (I(l.\
Accouchement, présentation du bras. 1837 (Id.j.
— 306 —
Hémorrhagie utérine à 8 moû. 1838 ild.).
Congf!Stion cérébrale, hémorrhagtes successives des ftrinci"
paux organes. 1838 (Id.).
Mémoire et statistique sur les revaccinations (Congrès
1839).
Compte rendu des travaux du Congrès (1839V
Un fragment sur lf*s habitudes, considérées chez les êtres
orguniiés^ végétaux et animaux (Congrès 1839).
Colique vi'Aente, I8V0. (Société de méd. de la Sarthe).
Rétrécissement du cordon et du rectum. I8i0 Id.).
Hémorrhagie à 2 mois de gestation^ avortement. 18i2 ^Id.)-
Colique^ vomissement. 1843. (Id.)
Souvenirs médico-philosophiques d'un médecin de pro-
vince, suivis d'observations. 1843^ 1 vol. iQ-8 (î* édition
1S4^).
Accouchement, proadence du cordon. 1844 (Société «le
méd. de la Sarthe).
Grossesse avant la puberté. 1844 (Id.).
Discnws sur la tombe de Étoc-Demazy. 1846, bi-ochure
in-8o.
Éi'oge funèbre, de François Étoc-Demaiy (Bull, de la
Société d'agricuL, 1846-1847).
Rapport sur une observation de version sfjontcmée commu-
niquée par M. Dimitroiviez. 1846 (Société de méd. de la
Sarthe).
Des hémorrhagies des fosses nasales (Bull, de la Société
d'agricul. 1846). 1847, brochure in-4*.
Chloroforme dans deux accouchements 1818 (Société de
méd. do la Sarthe).
Rapport sur deux observations de M. Tanchot relntioei à
l'éclampsie pua'pérale et l'hernie étranglée réduite par le
chloroforme. 1848 (Id.).
Observation de choléra^ 1849 (Id.).
Expériences ohuéfricaks sous t influence du chloroforme
(Bull, de la Société d'agricul., 1848-1849).
Rapporta sur les vaccinations faites dans le déparlement de
la Sarthe. De 1836 à 1857 (Id.).
Accouchement, lésions graves. 1851 (Société de méd. de
la Sarthe).
V' h- ^J^
- 307 -
Observation de cystite chronique. i85l, brochure in-8*.
Quelques mots sur la contagion. 1852 (Société de méd. de
la Sarthe).
État actuel de la vaccine considérée au point de vue pra-
tique et théorique et dans ses rapports avec les maladies et
la longévité. Mémoire couronné par l'Académie médico-
chirurgicale de Madrid, augmenté des recherches statis-
tiques. 1854., brochure in-8«.
Considérations sur les adhérences du placenta à Vutérus.
1855, brochure in-^''.
Du choix à faire entre ^opération césarienne et le sacrifice
de V enfant dans les cas de rétrécissements extrêmes du bas-
sin. 1856 (Société méd. de la Sarthe).
Du choix à faire entre le sacrifice de l'enfant et Voph^ation
césarienne, dans le cas dangustie pelvienne. (Bull, de la
Société d'agricuL, 1856).
Deux observations de céphalotripsie^ bassins de huit centi-
mètres et de six centimètres. 1857, brochure iu-S*».
Affection grave et douloureuse prise d'abord pour une
pleuro-péricardite et qui probablement fut une névrose» 1859
(Société médicale de la Sarthe).
Observation d'ascite par suite de dégénérescence tubercu-
leuse des ovaires et du péritoine. 1860 (Id.).
MOREAD (Basile-Antoine-Marie)
Basile-Ântoine-Marie Moreau naquit à Laigné-en-Belin,
le 17 janvier 1798, et non àSaint-Gervais-en-Belincomme
l'écrit Narcisse Desportes dans sa Bibliographie du Maine.
Il fit une partie de ses études à Chàteau-Gontier et fut
ordonné prêtre le 12 août 1821. Nommé directeur et pro-
lesseur d'Écriture sainte au grand séminaire, il se char-
gea de faire des missions dans le diocèse. En 1825, Mgr de
La Myre le nomma chanoine honoraire de la cathédrale et il
ofirit sa démission en 1855 à Mgr Nanquette qui l'accepta.
En 1833, l'abbé Moreau fonda la communauté de Notre-
Dame du Refuge ou Bon-Pasteur du Mans, pour servir
d^asile au repentir et à Tinnocence abandonnée; il en resta
le supérieur jusqu'en 1860.
- 308 —
Le 31 août 1835, Mgr Bouvier le désigna pour être supé-
rieur de l'établissement des Frères de Ruillé que l'abbé
Dujarrié avait fondé en 1820.
Ayant reçu de l'abbé Delilie, chanoine honoraire de la
cathédrale, une petite propriété à Sainte-Croiz, c'est là
que l'abbé Moreau alla s'établir en 1835 avec des
prêtres missionnaires et des frères ; il y créa le collège,
en devint le supérieur et commença à bâtir l'église en
i842. En 1866, il fit sa démission de supérieur général de
cette maison. Cette communauté avait fondé des établisse-
ments en Amérique (1840), en Algérie et en Asie (1855),
enfin l'abbé Moreau institua la congrégation des sœurs
Marianites, en i84l, pour l'instruction des jeunes filles,
les asiles, orphelinats et ouvroirs, le soin des malades
dans les h<)pitauxetà domicile; cette congrégation tient
une école communale de petites filles à Sainte-Croix.
L'abbé Moreau est décédé, au Mans, le 20 janvier 1873 ;
il a été inhumé dans la chapelle qu'il avait fiait construire
dans le cimetière de la communauté.
L'abbé Moreau nous a laissé :
Relation sur les faits de la guérison miraculeuse de la
fille Marie Gourmt/. 1*824, brochure in-18.
Oraison funèbre de l'abbé Huard^ cw*é de Notre-Dame
de la Couture. 1835, brochure in-8°.
Manuel des associés du Bon-Pasteur et recueil des prières^
indulgences et exercices indiqués dans le calenirier d'in-
dulgences. 1836, 1 vol. in-18
Calendrier des cLSsociés du Bon-Pasteur. 1838^ 1839,
in'-%4 (Collection incomplète).
Étrennes spirituelles offertes aux associés du Bon- Pas-
teur H de Saint-Joseph, années 1840, 1841,1843, 1813,
1844, 1845, 1846, 1847, 1848, 1849, 1850, 1851, bro-
chures in-24 (Collection incomplète. Cabinet de M. l'abbé
Esnault).
Étrennes spirituelles offertes aux associés du Bon-Pas-
teur et de Saint-Joseph, \ 844, avec une notice sur M. Du-
jarrié, fondateur des frères de Saint-Joseph et des sœurs
de la Providence. 1844, brochure in-2i.
Cent quarante-une lettres-circulaires adressées à tous les
- 309 —
membres de la Congrégation de Sainte-Croix, de i843à
1861 , brochures m-8^
Lettre au rédacteur de /'Union de la Sarthe sur Notre-
Dame de Sainte-Croix. 1846.
Affaire de Vallon. Réponse à un article des Étrennes
Spirituelles y 1846, de M. B. Moreau. — Dans ce mémoire
in-4% on trouve plusieurs lettres de l'abbé Moreau.
Établissement de Notre-Dame de Sainte-Croix à Sainte-
Croix4ez-le-Mans. In-8» (sausdate).
AssocicUiun charitable de Notre-Dame de Sainte-Croix,
Statuts. ln-8<*, (sans date).
Pensionnat de Notre-Dame de Sainte- Croix. Brochure
iQ-8% (sans date).
Lettre au Courrier de la Sarthe annonçant quil ne se
porte pas candidat à l'Assemblée nationale. 1848.
Lettre du 6 mars 1848 au (Courrier de la Sarthe, décla-
rant a que la religion s accommode aussi bien, et souvent
mieiur, d'une République bien organisée, que dune mo-
narchie constitutionnelle ou absolue. »
lettre à /'Union de la Sarthe, relative à la réparation
des tribunes de l'établissement de Notre-Dame de Sainte-
Croix. 1849.
Institution de Notre-Dame de Sainte-Croix à Sainte-
Croix-lez-le-ManSy 1849, in-4'; 1856, in-4'.
Lettre au rédacteur de /'Union de la Sarthe. 1849.
Lettre à /TJnion de la Sarthe sur l'incendie de Sainte-
Croix. iii^\.
Lettre de retour à la congrégation de Sainte Croix. 1855,
brochure in-8«.
Lettre à M. Raymond Roy er, baron de Saint-Julien, ex-ca-
pitaine commandant de cavalerie, sur la traduction d'anglais
en français de la vie du R. P. Cointet^ prêtre missionnaire de
la compagnie de Sainte-Croix. 1856.
Réponse au factum de M. Houdbert. Du testament de
M^* Périer-Dubignon. Le Mans, 1858, brochure in-4». ^
Ce document contient plusieurs lettres de l'abbé Moreau.
Lettre au rédacteur de /Union de la Sarthe relativement
au testament de J/"^ Périer-Dubignon. 1869.
Mémoire contre MM. Houdbert, Leprince, Juge de paix^
— 310 —
les abbés Mautouchel, Chevereau et sur la sœur Lerrot,
(jugement qui déclare ce mémoire calomnieux etdiSama-
toire. Union de la Sarlhe 3 et 8 mar^: iSM)).
Lettre à /'Union de la Sarthe sur l'établissement de
Sainte-Croix. 1859.
Lettre du 9 octobre 1 869, d la Semaine du Fidèle, relative-
ment à la vente de la pmpinété de Notre-Dame de Sainte-
Croix.
Les Annales de l'association de Saint-Joseph^ publiéi
par les RK. PP., contiennent des détails intéressants de
Tabbé Moreau sur le commencement de ses œuvres et
sur leur développement. 1869, brochure in-8" (6 namé-
ros).
Lettre en réponse à un article de journal. 1872, bro-
chure ïU'Sq.
Méditations chrétiennes à Fusage de^ fidèles et du clergé
séculier^ avec Vapprobation de l'Ordinaire. 4872, 3* édi-
tion.
HORIN (François)
François Morin, né le 5 septembre 1789, à Voulré
(Mayenne), fut appelé, en 1808, à faire partie du contin-
gent militaire; mais croyant avoir droit à l'exemptioû et
ne voulant pas servir la cause révolutionnaire, il com-
mença l'aventureuse existence des réfractaires. A ses trois
irères se réunirent vingt-cinq ou trente jeunes gens dans
la même position, qui le choisirent pour capitaine. O fut
alors entre cette petite troupe et les gardes nationales du
bas Maine et les soldats qui s*y trouvaient en cantonne-
ments, une guerre continuelle, une suite ininterrompue de
petits combats, dans lesquels ces insurgés eurent presque
toujours l'avantage.
Dans ses Afémoiresy François Morin proteste contre les
chefs militaires et l'administration qui montrent sa troupe
comme des lâches et A* infâmes brigands; « elle n'a jamais
rien fait qui ne soit justifié par les lo^s de la guerre et ies
droits de la légitime défense^ tandis, dit-il, qu'on nous a
fait une guerre implacable, qu'on nous a poursuivis,
— 311 —
traqués à la manière des bétes féroces ; que l'on a violé à
notre égard toutes les conventions signées qu'on nous
proposait pour nous séduire et nous tromper.
t Plus d une lois, ajoute François Morin, nous avons
eu à nous louer de Thumanité des gendarmes, de notre
côté nous les avons payés de retour. Sept d'entre eux
étant tombés dans une embuscade, lurent désarmés et
mis en liberté sans aucun mauvais traitement. »
En 4809, on promet aux rétractaires qui se rendront,
une leuille de route pour aller rejoindre leur corps.
François Morin, confîanl dans la parole du préfet de la
Mayenne, accepte cette proposition. On le conduisit en
prison avec sept ou huit cents dupes comme lui ; on les mit
en route, et comme étapes, on les fait successivement passer
par vingt-sept cachots plus malsains les uns que les antres.
Arrivé à dest'mation, on Tafluble d'un mauvais uniforme;
on le pose en faction, avec un fusil sans batterie, aux
postes avancés d*une forêt ; irrité, il déserte avec quinze
(le ses camarades.
En 18i \, il fut nommé chef de bataillon de sa petite
troupe, composée de 250 hommes, pour faire tête aux
troupes impériales qui arrivaient de tous côtés vers le
bas Maine. Là il eut à soutenir un grand nombre d'en-
gagements avec les gardes nationales et l;i troupe de
ligne.
Au mois de juillet, cinq gendarmes tirent sur sa troupe
près de Songé ; dans un instant ils sont pris et garrottés
et s'attendent à être fusillés. François Morin les fait mettre
en liberté.
Dans la nuit du 12 au 13 février 18t3, au lieu du Vath
iant^ près d'Izé (Mayenne), François Morin, à la tête
seulement de vingt-huit hommes, eut à se défendre contre
six cents hommes de troupe bien armés. Pendant près de
quatre heures d'une lusillade meurtrière pour les impé-
rialistes, les chouans étaient abrités par les maisons du vil-
lage; mais François Morin craignant de manquer de
munitions, quitte le Vaillant. Parmi tes réfractaires, il s'en
trouvait un ayant un savf conduit pour faciliter la prise
de Morin, dont le prix était fixé à 10,000 fr.
— 312 —
Plusieurs fois le préfet de la Mayenne et le général
Henri, qui avait son quartier général à Bruloa, lui ten-
dirent des pièges qu'il sut éviter.
Vers la hn de février 1813, François Morin paît du
bourg de Tassé avec deux camarades, pour venir au Mans
s'approvisionner de munitions; en passant par Goulans ils
sont reconnus, plusieurs fois obligés de répondre à la fusil-
lade ils font 76 kilomètres dans la même nuit. Enfin,
désespérant de s'emparer de François Morin^ le préiet de
la Sarthe lui oiïre la place de capitaine de gendarmerie,
qu'il refuse; il ne demamle que l'exemption du service
militaire et l'exercice des droits civils, moyennant quoi, lui
et sa troupe déposeront les armes ; le préfet y consent à
condition que sa troupe et lui habiteront un département
où ils n'ont pas fait la guerre. Le traité est signé.
Le 17 septembre 1813, on leur apporte à Chaufour des
passeports pour le département de l'Yonne; lorsqu'ils sont
arrivés au lieu de destination, on les attache deux à deux,
avec accompagnement de menottes et on les jette brutale-
ment dans les prisons d'Auxerre; on les accable de fa
chaîne, du carcan, de la manille du forçat; on les lait pas>
ser trois jours et trois nuits dans une voiture cellulaire
pour les conduire à Pierre-Chatel (Ain), où on les enfouit au
fond d'un cachot taillé dans le roc humiJe. Ils y séjournè-
rent pendant trois mois, puis on les dirigea sur Marseille
dans d'autres cachots plus humides encore et sans paille.
Six mois se passèrent ainsi pour eux dans la douleur; ne
recevant pour toute visite que celle de rats nombreux qui
dévoraient leurs vêtements. Enfin, à la Restauration, ils fu-
rent mis en liberté et François Morin redevint cultivateur.
A la seconde Restauration, François Morin lut nommé
chef de bataillon le 15 juin 1815 et servit dans l'armée
royale, commandée par le général d'Ambrugeac. On le fil
chevalier de la Légion d'bouneur, le 1*' septembre \SU,
capitaine le 16 avril i827, et il quitta le service à la Révo-
lution de 4830. Louis XVIII lui offrit un sabre d'honneur
qui resta toujours à la préfecture.
Fixé depuis 1851 au Mans, où ses excellentes qualités
l'ont fait apprécier, il y est mort le 28 septembre ltô9.
— 318 -
MOULIN (Louis)
Louis Moulin, peintre aquarelliste, a habité notre yiile
pendant plusieurs années; il a fait beaucoup de vues du
Mans, de vieilles maisons, de paysages, etc. Moulin avait
une certaine réputation. Dans ses dernières années, il des-
sinait pour le Monde illustré. U est mort à Thospice de
Nogent-le-Rotrou, le 21 mars 1876
■OULLIN de LA BLANCHÈRE (Henri-Marie-
Pierre-René)
On lit dans le Dictionnaire des Contemporains au mot :
La BLANGHÈaE :
0 Pierre-René-Marie-Henri MouUin deLaBlanchère (l),na-
turaliste et photographe français, né à La Flèche le 2 mai
182i, fit ses premières étudies aux lycées de Caen et
d'Alençon et les termina à Paris au collège Sainte-Barbe.
En 1841, il entra à l'École forestière. Nommé garde
général, il se fatigua de cette carrière et alla habiier
Nantes vers 1848. Il y acheva ses études de chimie et se
livra à des recherches sur l'histoire naturelle des poissons
et la pèche maritime et fluvial»». Il eut alors l'idée d'appli-
quer la photographiée ses recherches d^histoire naturelle.
En 1 855, il vint se fixer à Paris où il acheta un établis-
sement de photographie. Il devint président pour cinq
années de la Société du Progrès de Fart industriel^
dont les expositions bisannuelles avaient lieu au palais des
Champs-Elysées. Quelques années après, Moullin de La
Blanchère fut chargé par le ministre du Commerce, de
reproduire au moyen de la photographie les différents
types des poissons fluviaux et maritimes de la France, et
les aménagements des établissements de pisciculture de
Huningue et de Concarneaul Moullin de La Blanchère a
réuni ces planches en un album^ admis à l'Exposition
(1) Son acte de naissance porte Henri-Marie-Pierre-René Moullin
de La Blanchère.
23
— 344 —
universelle de 4867. Il a obteou, aux diverses expositions
plusieurs médailles et il a fait partie d'un grand nombre
de sociétés savantes » .
A cette biographie nous ajouterons :
Au mois d'avril iSSO, MouUin de La Biancbère avait
pris passage à bord du bateau de Divcs^ pour retourner à
Paris, en passant par Le Havre. Pendant la traversée, il
tomba sans connaissance, et, à l'arrivée du bateau, od
dut le transporter à l'hospice, où il n'a pas tardé à suc-
comber.
Voici les titres de ses publications :
L*art du photographe. 4859, in-8' (2 éditions).
Du Collodton sec. 1860, in-S"".
. Monographie du stéréoscope. i86l , in-8*.
Répertoire encyclopédique de photographie. ^862-1867,
« vol. in-8o avec vignettes, etc.
On remarque ensuite, parmi ses nombreux ouvrages
d'histoire naturelle ou de vulgarisation scientifique :
Les Ravageurs des forêts. 1865, in-18.
Oncle Tobie, le pêcheur. 1866, in- 18.
Culture des plages maritimes. 4866, in- 18.
Plantes et Animaux, entretiens familiers sur Thistoire
naturelle. 4867, in-18.
Les Aventures de La Ramée et de ses trois compagnons.
1867, in.l8.
Nouveau Dictionnaire général des pêches. 4867, in-4*,
avec 800 vignettes et 56 lithographies. 2*» édition, 1880,
chez Delagrave. Ouvrage très curieux.
La Pêche aux bains de mer. i868, in-4*.
Voyage au fond de la mer. 4868, grand in-8*.
Amis et ennemis de V horticulture. i869.
V Esprit des Poissons. 4870.
Les Oiseaux utiles et les Oiseaux nuisibles. 4870.
Manuel pratique d'acclimatation, 4872.
Les Chiens de chasse. 4875.
Les Oiseaux-Gibier. 1875.
Les Ravageurs des vergers et des vignes. 4875.
Histoire naturelle pittoresque.. Mémoire d'une ménogei^t
Frosch et Pécopin. 4876.
— "alb —
Les Plantes dans les appartements. -1877.
Le Club des toqués ^ aventures sous -marmes sublunaires et
autres. 18^8'
La's États-Unis de l' Eccposition de 1878 avec Clovis
Lamarre. 1879.
Le ph^e Brancku^ histoire de la forêt, 1879.
Las idées de Monsieur Bras-4* Acier. 1880, in-8°.
MouUin de La Blanchèro a aussi collaboré au journal
ÏM Lumière^ au Magasin pittoresque^ aux Trois règnes de
la nature, au Journal de la Fermer au Journal pour tous,
au Journal de l'Agriculture^ de M. Barrai, à l'Exposition
universelle illustrée, au Siècle, au Figaro^ au Soleil et au
Clocher.
JS
NANQÏÏETTE (Jean-Jacques)
Né à Fumay, arrondissement de Rocroy (Ardennes), le
6 décembre !807, Jean- Jacques Nanquette fit ses études au
petit séminaire deCharleviile, où il entra très jeune, et y
devint professeur de philosophie. Plus tard, il fut succes-
sivement vicaire de la paroisse de Saint-Jacques de Rpims,
vicaire de la cathédrale, puis curé de Saint-Maurice. En
«848, porté candidat à la députa tion, peu s'en fallut qu'il
nol»tînt le nombre de voix pour entrer à l'Assemblée
nationale. Nommé curé-doyen et archiprêtre de Saint-
Charles h Sedan en 1849^ évéque du Mans le 30 août 1855,
préconisé le 28 septembre suivant, sacré dans l'église mé-
tropolitaine (le Reims le 11 novembre, et installé dans la
cathéilrale du Mans le 28 du même mois. En 1857, l'em-
pereur lui donna la croix de la Légion crhonneur. 11 est
décédé au Mans, dans le palais épiscopal, le 19 novembre
1861.
La cérémonie des funérailles de Monseigneur Nanquette
eut lieu le 2-2 novembre 1861 ; elle était présidée par
l'archevêque de Tours, assisté des évêqucs d'Angers, de
Tulle, de Laval, de Chartres, de Saint-Boniface (Amérique
— 316 —
du Nord;, et da sopérieur de Solesm^'s. Après la messe,
Monseigneur Berihaud, évèque de Tulle, prononça l'o-
raison funèbre du défunt, dont le corps fat inhumé
dans la chapelle souterraine de la cathédrale à côté de
Monseigneur Garon. Parmi les personnes qui assistaient à
la cérémonie des fîinéraiiles, nous avons remarqué le
préfet de la Sarthe, le général commandant le départe-
ment, le marquis de Talhouët, député au corps législatif,
Lanjuinais, ancien ministre, le maire du Mans, ses ad-
joints^ le conseil municipal, la magistrature, le barreau,
et le corps enseignant.
On possède de Monseigneur Nanquette les mandements
suivants, de format in-4o :
Lettre pastorale de Monseigneur l'évêque du Mans à
l'occasion de sa prise de possession et de son entrée dam sm
diocèse. 1855.
Mandement pour la publication des lettres apostoliques de
iV. S. P. le Pape touchant la définition dogmatique de t Im-
maculée Conception de la très sainte Vierge. 1855.
Lettre pastorale et mandement pour h rétablissement de
la liturgie romaine dans le diocèse et pour le saint temps du
carême. 1856.
Mandement ordonnant un Te Deum pour la naissance du
prince impérial. 1856.
Lettre circulaire au clergé du diocèse. 1856.
Lettre circulaire au clergé du diocèse concernant térectm
dun monument à la mémoire de feu Mgr Bouvier. 1857.
Lettre pastorale sur l'ordre surnaturel et mandement
pour le saint temps du carême de tannée 1857.
Lettre circtilaire au clergé du diocèse. 1857.
Letti*e cirtuUure à MM. les Curés du diocèse à Voceasùm
de la fête de l'Empereur. 1 857.
Lettre circulaire à MM. les Curés du diocèse. 1858.
Instruction pastorale aur le danger des richesses et mande-
ment pour la publication du jubilé et le carême de 1858.
Lettre circulaire à MM. les Curés du diocèse sur Voeuvre
de N.-D. du Chêne. 1858.
Lettre pastorale sur la papauté et mandement pour le
carême de 1859.
r- h-^V
— 317 —
Mandement pour ordonner des prières à l'occasion de la
guerre d^Italie. 1859.
Mandement ordonnant un Te Deum pour la victoire rem-
portée par r armée d'Italie. 1 859.
Lettre circulaire au clergé du diocèse pour prescrire un
Te Deum en actions de grâces de la victoire de Solférino,.
1859.
Lettres pastorales demandant des prières pour le Souve-
rain Pontîfe. iS^d.
Instruction pastorale sur la liberté de l'Église et mande-
ment pour le carême de 18G0.
Lettre pastorale. 1860.
Lettre circulaire au clergé du diocèse ordonnant un Te
Deum pour la réunion de Nice et de la Savoie à la France,
1860.
Lettre circulaire ou clergé du diocèse prescrivant la conti-
nuation des prières pour le Souverain Pontife et indiquant
les moyens de lui venir en aide. 1 860.
Lettre circulaire ordonnant un service funèbre pour
le repos de l'âme de S A. I. le prince Jérôme-Napoléon,
1860.
Lettre pastorale portant communication de l'allocution con-
sfstoriale du 28 septembre^ et suivie de Pallocution pronon-
cée à la cathédrale du ManSy le 25 octobre^ après le
service funèbre pour les volontaires de Vormée pontificale,
1860.
Instruction pastorale sur nos devoirs dans les circons-
tances présentes et mandement pour le carême de 1861 .
Lettre circulaire au clergé du diocèse. 1861 .
Oa a encore de Mgr Nanquette trois allocutions qui ont
été insérées dans l'Union de la Sarthe :
Allocution prononcée à La Flèche à l'occasion de Vinau-
guration de la statue de Henri IV. 1857.
Allocution prononcée à Ecommoy à l'occasion de la Béné-
diction des cloches de V église, 1857.
Discours à M. de Nicolay en lui remettant le brevet et la
décoration de commandeur de Vordre de Samt- Grégoire- le-
Grand. 1858.
— 318 —
NET, DOC DlîLCHINGEN (Hichel-Lonis-Féliz)
NéàPâriâ, le S3 avril 1801, le général Ney (Michel-
Louis-Félix), duc d'Elchingen^ eût, dès son jeune âge, un
;oùt prononcé pour Tétat militaire. En iSiO, il fut reçu
l'École polytechnique ; en 1 8^, il entra au service de
la Suède et y resta jusqu'en 1830; c'est alors qu'il fut
nommé capitaine au premier régiment de carabiniers
et officier d'ordonnance du général Gérard ; en IS37,
chef d'escadron au ^4* cuirassiers ; en 1844, lieutenant-
colonel au 5* régiment de dragons, lequel tenait gar-
nison au Mans, puis colonel du 7* régiment de dragons.
Le duc d'Ëlchingen avait déjà pris part à la campagne
de Belgique ; il était avec le maréchal Gérard au siège de
la citadelle d'Anvers, quand le duc d'Orléans lui donna
une place dans son état- major. Il était allé aussi trois fois
en Afrique avec ce même prince, qui avait pour lui la
plus grande estime^ et s'était fait remarquer dons
plusieurs expéditions, notamment à celles de Mouzala, de
Mascara et des Portes-de-Fer.
Le duc d'Elchingen était encore colonel au 7* dragons,
en garnison au Mans, quand arriva la catastrophe de 1848 ;
le gouvernement provisoire en eut peur et le mit en dis-
ponibilité ; quelque temps après, un inspecteur général
vint passer la revue de ce régiment, il demanda aux
dragons s'ils avaient quelques réclamations à faire, le
régiment tout entier répondit : a Qu'on nous rende noire
brave colonel, le fils du maréchal Ney ! ■ L'inspecteur
général transmit cette demande au ministre, qui remit de
suite le duc d'Elchingen à la tète du 7' dragons.
Le 4 octobre 1850, le régiment du 7* dragons vint de
nouveau tenir garnison dans notre ville ; au mois de
novembre suivant, le colonel d'Elchingen commença à
faille distribuer par son régiment, et cela pendant tonte
la saison rigoureuse, 80 bons de soupe par jour aux
indigents du Mans.
A cette époque, la presse démagogique enseignait de
détestables doctrines qui étaient lues pai' un certain
— 319 —
nombre d'individus dont elle flattait les passions et les
désirs ; alors^ quelques-uns de ces hommes cherchèrent à
convertir les soldats du 7* dragons à leurs principes,
nnais toutes ces tentatives furent vivement repoussées. A
partir de ce moment,ils vouèrent une implacable haine au
régiment, on insulta, on injuria et on attaqua fréquem-
ment et isolément ses soldats et on adressa souvent au
brave colonel des lettres anonymes et signées, remplies de
menaces et d'injures grossières ; elles lui annonçaient
qu'on lui bri\lerait la cervelle et qu'on assassinerait ses
dragons. Vers la fin de mai i85i, il en reçut une plus in-
jurieuse que toutes les autres et signée Doré, il la remit
au préfet.
Voici une de ces l(»ttres anonymes :
a Au colonel Ney, au iMans.
(c Assassin, bandit, qui as une tache au front.
d Des pelotons de socialistes ont le mot d'ordre.
« Ta perle est juré
tt Tes soldats farouches abominables de lâcheté et de fé-
rocité, ivres de notre sang périrons sous les coups et sous la
balle du peuple qui veille !
a Aux armes noble peuple !
c Un membre du GoMMrrÉ de la guillotine. »
Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1851, vers minuit et
demi, on commença à mettre les menaces à exécution :
le dragon Gérard était en faction auprès du magasin à
poudre, un coup de fusil fut dirigé sur lui et la balle sifila
à ses oreilles; il s'élance vers l'endroit d'où venait le coup
et se trouve en face de cinq individus. A ce moment un
deuxième coup de feu est tiré par un des hommes, l'atteint
à l'avant-bras droit et lui fait une grave blessm*e, il dé-
charge sa carabine sur ccs m isérables mais sans les toucher,
il se met à leur poursuite et ne peut parvenir à les
atteindre. En prenant la fuite ils criaient : Nous sommes les
enfants de la guilloiine/ Il éià\t évident que ce crime était
le résultat des passions politiques et de la haine que les
démagogues avaient vouée à ce régiment. Une instruction
fut immédiatement commencée.
- 3Î0 -
Le colonel d'Elchingen lit publier Tordre du jour
suivant :
« Un infâme attentat a eu lieu cette nuit contre un de
vos camarades. CVst une preuve de plus de ce que sont les
coquins assez effrontés pour parler de fraternité en assas-
sinant de braves soldats qu'ils ne peuvent entraîner à leur
parti rouge de honte et de sang ! — Ils ont^ en fuyant cinq
devant un seul, sanglant et blessé, jeté un cri : « ËnfanU
delà guillotine /// » Juste prévision du châtiment de leur
crime 1 seul contrecinq,Gérards'estconduiténergiqnement
et comme chacun de vous eût fait à sa place ! — Il a l'ait
plus et mieux que son devoir. — Après avoir es>uyé un
premier coup de feu, il a franchi le fossé qui le séparait
de ses agresseurs; — sans les compter, il s'est jeté au
milieu d'eux. Blessé à brûle pourpoint d'un second coup
tiré de si près, que ses vêtements ont pris feu, il a riposté,
il s'est élancé à la poursuite de ces misérables qu'il a dis-
persés, et a attendu tranquillement, appuyé sur son arme,
qu'où vint le relever. — La terre a été rougie de son sang
jusqu'à 200 pas de l'endroit où il a été blessé.
a Le colonel témoigne au dragon Gérard sa vive satis-
faction pour son courage.
a Serrons nos rangs ^ Ayons, en présence de tels
tails, pleine confiance les uns dans les autres, officiers et
soldats. Quand on commande à de pareils hommes, quand
on a près de soi de tels camarades, on est bien fort, —
nous le prouverons
a Le dragon Gérard est nommé cavalier de première
classe au deuxième escadron, inscription de cet ordre sera
faite à la dernière page de son livret.
a II sera en outre écrit, à l'article des citations :
a Cité à l'ordre du régiment, le 19 novembre 1851,
pour son énergfe dans la nuit du 18 au 49, pendant
laquelle, étant de garde à la poudrière du Mans, il a été
attaqué et blessé d'un coup de feu au bras, par cmç assas-
sins qu'il a mis en fuite, r,
M. Migneret, préfet de la Saithe, fit afRcber le 10
novembre ia proclamation suivante :
— 321 —
« Habitants du Mans,
a Les auteurs de menaces anonymes (1) réalisent leurs
promesses. Une sentinelle a été blessée à son poste dans la
nuit dernière. Les agresseurs étaient nombreux et armés,
— car il faut plusieurs assassins pour attaquer un brave
soldat, — et ils ont lui devant les poursuites de cet homme
blessé et isolé, qui a marqué de son sang le chemin qu'il
leur a fait parcourir.
« La justice veille, et Dieu permettra qu'un tel crime
ne soit pas impuni, mais les militaires ne peuvent rester
exposés à de pareilles agressions. La loi autorise, la sé-
curité publique commande que toute attaque soit immé-
diatement repoussée par la ibrce^ et elle le sera.
ce Tous les citoyens devront obéir exactement aux
consignes sévères qui viennent d'être données à la garni-
son et principalement aux factionnaires.
a II ne faut pas que les bons citoyens puissent être
victimes d'une erreur ; mais il faut que les coupables
reçoivent immédiatement le châtiment qu'ils mériteut. »
Quelques jours après, un décret du président de ta
République nomme Gérard Isidore, chevalier de l'ordre
national de la Légion d'houneur.
Le 28 novembre 1851, le 7* dragons, en armes et mu-
sique en tète, alla h Thospice, où le dragon Gérard avait
(ié transporté pour ^*tre soigné, lui porter la nouvelle de
sa nomination. Le colonel d'Elchiugeu lui dit : a Dragon
(1) Le 10 novembre 1851, M. Dubois, procureur de la république,
avait aussi reçu les lignes suivantes :
« Le procureur Dubois {blanc)
Accusateur habile,
Vient de gagner la croix
A vomir de la bile.
Sifflons, sifllons, sidlons
Le décoré bouffon.
P. S. En attendant le charivari que tu vas avoir. »
C*est aussi vers celte époque qu'un assez grand nombre de portes
de maisons, appartenant à des personnes (fui ne passaient pas pour
4tre républicaines, étaient tapissées d*excréments la nuit.
— 322 —
Gérard I sur ma deinande et sur celles de Monsieur le
général coi) mandant la subdivision et de Monsipur le gé-
néral commandant la division, la croix de chevalier de la
Lésion d'bonneiir vous est accordée pour votre conduite
énergique dans la nuit du 18 au 19 novembre. — Cette
belle récompense méritée par tout le régiment, car tous
a\iraient agi comme Gérard, sera donc portée par lui,
comme un honneur dont tous ses camarades seront
fiers , dragon Gérard, en vertu des pouvoirs qui me
sont conférés, je vous reconnais membre de la Légion
d'honneur. »
« Ce fut les larmes aux yeux, dit le narrateur de ces
faits, que Gérard reçut l'accolade militaire, et se vit atta-
cher sur la poitrine, par M"' la Supérieure de l'hôpital,
cette croix si bien gagnée.
« Les officiers ont voulu, à cette occa«= ion, donner à
Gérard une marque de leur vive sympathie, en lui re-
mettant^ par les mains du chef d'escadron Brot, la croix
gagnée en Afrique par cet officier distingué et qui était
destinée au premier légionnaire du "• tlragons. »
Le nouveau chevalier, quoique très fatigué, s*appuya
sur le bras du docleur Janin et serra la main à tous ses
Irères d'armes.
Depuis Todieux attentat commis dans la nuit du {S au
10 novembre, deux sentinelles étaient placées à la pou-
drière. Eh bien, malgré Tordre du jour du colonel, malgré
la proclamation du préfet, malgré les avertissements
donnés par l'autorité civile et malgré les mesures énergi-
ques prises par le duc d'Elchingen pour empêcher ses
soldats d'être lâchement assassinés, le 30 novembre même
année, un peu avant minuit, un des factionnaires aperçut
un groupe de 12 à i?» individus traversant le champ de
manœuvre et marchant en ligne droite vers eux. Aussitôt
que ces hommes furent à portée de la voix de la sentinelle,
celle-ci arma son fusil et cria : qui vive? la bande continua
de s'avancer sans répondre. Un nouvel avertissement
n'eut pas plus d'effet, et, comme ces individus qui se
trouvaient alors à quarante-cinq pas environ de la pou-
drière, persistaient à ne tenir aucun compte des qui vive ?
i
— 323 —
réitérés du iactionnaire, celui-ci fit feu; les rôdeurs de
nuit voyant que le dragon n'était pas seul, prirent la fuite
en l'injuriant grossièrement.
Quelles étaient encore les intentions de ces hommes? on
n'avance pas avec un air de provocation vers une senti-
nelle qui a ordre de faire feu et qui crie do toute sa force :
gw vive I et on ne se sauve p is en l'injuriant.
Le 6 décembre suivant, 300 ouvriers de l'importante
tannerie de La Suze se sont levés pour protester contre la
violation de la constitution; ils se sont portés sur la
Mairie, y ont enlevé les armes^ fait la brigade de gendar-
merie prisonnière, organisé des barricades dans toute la
ville, puis sont allés s'emparer des armes de la mairie de
Rouez; ils devaient ensuite venir au Mans aider leurs
partisans à se rendre maître de l'Hôtel de ville et de la
Préfecture. Aussitôt que ces faits furent connus au Mans, la
ville devint très animée, des groupes nombreux station-
naient sur la place des Halles et dans la rue Damas. Un
grand nombre d'habitants se sont mis à la disposition de
l'autorité et se sont joints au régiment. Un escadron du 7«
dragons à cheval et deux pelotons à pied sont venus se
ranger sur la place des Halles et ont suffi pour disperser
tous ces groupes. La nuit, la ville n'a pas cessé d'être occu-
pée militairement. En même temps, un autre escadron du
régiment paii;ait pour La Suze, accompagné du Préfet, du
Procureur de la République et du Lieutenant de gendar-
merie; à leur arrivée tout était rentré dans l'ordre, les chefs
avaient pris la f uile; une instmction se fit immédiatement et
06 individus furent arrêtés et amenés au Mans dans huit
charrettes, qui marchaient entre deux files de dragons, le
sabre au poing. Un fourgon qui suivait les charrettes était
rempli de 200 fusils et de balles, fondues par ces individus.
Depuis que ce brave régiment était au Mans,notre ville lui
devait d'avoir échappé aux horreurs qui ont désolé dix
départements ; aussileshommesd'ordreétaienttranquilles,
ils savaient que les soldats étaient dévoués,admirablement
disciplinés, et qu'ils se seraient plutôt fait tuer que de
céder un pouce de terrain aux anarchistes.
Revenons à la tentative d'assassinat contre le di'agon
— a24 —
Gérard : nous avons dit qu'une instruction avait été im-
inédiatementcommencée. Le 15 mars 1852, Alphonse Doré,
âgé de 39 ans, expert-géomètre au Mans, fut accusé de oe
crime. Le 22 novembre» suivant l'acte d'accusation, il se
vantait hautement dans le café tenu par un sieur Langlais,
rue Basse, en prégence de plusieurs témoins, d'avoir tiré
lui-même sur le drauon Gérard, et une fille^ Mélanie
Berne, a vu 1 accusé avec quatre individus, dont deux por-
taient chacun un fusil, se diriger dans la nuit du 18 au
19 du côté de la poudrière, a Doré, ajoute l'acte d'accusa-
tion, est très exalté en politique, adonné à tous les mauvais
penchants et subissant los entraînements les plus condam-
nables, le fanatisme de ses idées, le bouleversement social
se faisait jour à chaque instant dans ses paroles et même
dans ses actes. Des lettres de menaces et d'injures ont été
adressées par lui aux principaux fonctionnaires du Mans.
11 a reconnu lui-même ses lettres, dont la plupart portent
sa signature. > A l'audience de la cour d'assises, Mélanie
Berne déclare avoir parfaitement reconnu Doré. Elle
ajoute que des menaces lui avaient été faites si elle révélait
ce qu'elle avait vu ; encore tout à l'heure, dit-elle, an
moment où j'entrais au palais de justice avec ma cama-
rade, j'ai été accueillie par les injures et les menaces d'une
quarantaine d'individus qui se tenaient sur les marches du
palais. Us m'ont dit entre autres choses « que je payerais
ce que j'avais dit ; » elle a reconnu parmi ces individus
un sieur Boinet. Le Procureur de la République donne à
l'instant même ordre d'arrêter cet homme.
Pour le ministère public, l'attentat commis contre le
dragon Gérard ne peut être attribué qu'aux haines poli-
tiques, que dans le désir de se venger, sur un soldat du
V dragons, de la terreur inspirée aux anarchistes par ce
brave régiment a Doré, dit-il, qui n'est pas riche, était
cependant actionnaire^ pour 75 fr.^de la Société des publi-
cations démagogiques de la rue du Cornet. Il était même
membre du comité de surveillance de cette société avec
quelques individus signalés comme des anarchistes de
l'espèce la plus dangereuse. Il était lié avec le nommé
Faure, ex-rédacteur du Bonhomme Monceau. Cet individu
— 325 —
venu de Marseille, en relations suivies avec les comités
révolu tiounaires de Paris^ est le même qui« le 5 décembre
dernier, apportait àBonnétable et au Mans, le mot d'ordre
des frères et amis à la voix desquels le drapeau de l'insur-
rection devait se dresser ce jour-là dans la Sarthe comme
à Paris. Faure a été banni du territoire français, o Le
Procureur de la République discutant les charges qui
s'élèvent contre Doré, sollicite du jury un verdict affirma-
tif. — Doré est acquitté.
Le*;22 décembre 1851, un décret du Président de la Ré-
publique élève le duc d'Ëlchingen au grade de général de
brigade et l'autorise à commander dans l'arméed'Orient la
brigade'de^cavalerie composée des7' et 9* cuirassiers.
Dans un ordre du jour le duc d'Ëlchingen adresea ces
paroles a ses soldats : a En quittant le 7* dragons, le colonel,
le cœur attristé, mais fier cependant du bel héritage qu'il
laisse à son successeur, dit à ses braves : Bons et chers
camarades, persistez, restez ce que vous êtes, maintenez
haut et toujours l'étendard du régiment, gardez la belle
réputation acquise dont chacun de vous est le soutien.
a Soyez toujours loyaux, énergiques dans le bien ;
restez un foyer chaleureux des plus nobles sentiments ;
restez les dignes enfants du pays ; soyez exemple et élite
dans notre belle armée, dévouée à Tordre et à l'honneur
de la France.
• Votre ancien colonel vous suivra de loin de tous ses
vœux ; ses regards seront toujours tournés vers vous avec
affection et reconnaissance, pour le bonheur que vous lui
avez donné ; il sera fiar de vos succès ; il vous demande
de ne pas l'oublier et de garder de lui un bon souvenir. »
En quittant le commandement du 7^ dragons, le général
d'Eichingen le passa en revue, le 4 janvier 1859, sur le
quinconce de la promenade des Jacobins, puis d'une voix
très émue il prononça l'allocution suivante :
t( Mes bons camarades et amis^
a Je vous ai déjà exprimé, par la voie de l'ordre^ les
sentiments pénibles et douloureux que j'éprouve en me
séparant de vous. Aujourd'hui, que je vous vois réunis
une dernière fois autour de moi, aujourd'hui que j'ai été
— 326 —
fier encore de votre belle et martiale tenue, que j'ai vu
empreint sur vos mâles ligures le chagrin que, vous
aussi, vous ressentez, je vous dis adieu î — Je vous re-
mercie du bonheur que vous m'avez donné pendant que
j'ai eu l'honneur de vous commander; merci des marques
répétées de confiance et d'affection que j'ai reçues de vous!
Merci et adieu I
a Restez les mêmes, conservez précieusement votre
énergie, votre esprit de corps et de famille. Soyez toujours
la terreur des ennemis de la France, de ces coquins qui
sont rentrés sous terre, quand ils ont vu briller vos casques
et entendu le fer de vos chevaux sur le pavé I — Soyei
l'appui constant des honnêtes gens qui vous estiment et
vous aiment, et conservez un souvenir de votre ancien
colonel qui vous aimera toujours!
« A votre santé, mes amis, à celle du régiment! mieux
que cela, à l'honneur du 7* dragons ! »
A ces dernières paroles, une des cantinières du régi-
ment, a tendu un verre au général, tandis que les autres
circulant dans les rangs, versaient à boire à tous les
dragons. Ceux-ci, élevant leurs verres, ont répondu au
toast de leur ancien colonel par les cris enthousiostes et
mille fois répétés, de a vive notre colonel I vive le 7«
dragons! o L*émotiondetous ces soldats était à sou comble,
de grosses larmes coulaient sur leurs joues. Les specta-
teurs, attirés sur le quinconce de la promenade des
Jacobins, étaient très émus, plusieurs sont allés porter au
général d'Elchingen l'expression des sentiments d'allfction
et de regrets qu'il avait î^u inspirer aux habitants de
notre ville.
Le 5 janvier 1852, les sous-oi'ficirrs du régiment ont
offert un punch au général d'E'chingen, qui l'a gracieuse-
ment accepté. Là encore il a reçu les témoignages les plus
flatteurs de latlection et de Testime la plus cordiale.
Le lendemain, les officiers ont donné, à l'hôtel Diot, un
brillant banquet à leur ancien colonel ; M"« la duches>e et
M"' d'Elchingen, Monsieur le général Marcel et le fils du
général d'Elchingen assistaient à cette fôte ; le régimeat
était représenté par un adjudant.
I
— 327 —
* A la fin du repas, M. le lieutenant-colonel Del'eù a
porté le toast suivant :
m AuduG d'EIchingen, à ce chef aimé que nous regrettons
tous ! à ce digne colonel qui, pendant huit années de son
commandement, a su se faire autant d'amis dévoués qu'il
a compté de subordonnés.
• Si quelque chose peut diminuer la douleur de notre
séparation, c'est la pensée qu'il emporte avec lui la sa-
tisfaction d'avoir fait du 7« dragons un modèle d'honneur
et de discipline.
a Messieurs, je porte aussi la santé de M"*" la duchesse
d'Eichingen^ de cette noble femme qui a toujours vu en
nous une grande famille, pour laquelle elle a dépensé
toutes ses affections. Mais, pour faire son éloge, ma voix
est trop faible auprès de celle de tous les malheureux
qu'elle a soulagés.
« Messieurs, je remercie, en votre nom, le brave général
Marcel d'avoir bien voulu se joindre à nous pour apporter
aussi l'expression de ses sympathies h celui qui est l'objet
de cette grande iête de famille.
ce Au général Marcel ! au général d'Ëlchingen ! d
Le général d'Elchingen a improvisé une réponse qui a
été très vivement applaudie.
Le général d'Elchingen quitta Le Mans et se rendit
au nouveau poste qui lui était confié. Le 7« dragons cessa
de tenir ^'arnison au Mans dans le courant du mois de
mars 4852.
Quelque temps après, le général d'Elchingen était à
GalUpoli. Il avait pris à son service en quittant Le Mans un
ancien brigadier du 7» dragons. A peine arrivé àGallipoli,
le choléra, ce terrible fléau, atteignit ce soldat^ le général
le soigna comme s'il avait été son frère ; quelques joui*s
aprèâ, des lettres de France lui apprirent que sa mère la
maréchale Ney, princesse de la Moskowa, venait de
mourir ; un choléra foudroyant le saisit presque immé-
diatement, il mourut en tenant dans ses mains un
méilaillon des cheveux de sa femme et de sa fille. Un con^é
fut accoidé à son fils, sous-otlBcier dans le régiment de
son père, pour amener son cœur à Paris, d'où il fut trans-
— 328 —
féré dans la sépulture de sa famille au cimetière do
Përe-Lachaise.
Sa mort a été une grande perte pom* la France, il était,
dit le général de division Morris, l'honneur de la cavalerie ;
doux, bienveillant, ferme, juste, et avait le culte inflexible
deThonneur. Ses rares vertus militaires le faisaient esti-
mer de l'armée, à laquelle il donnait Fexemple de la
discipline et de la bravoure. «Noble figure, ajoateun de ses
biographes, son austère bonne grâce, sa vie pure, son
cœur généreux, sa modestie, sa grande âme, ses aimables
qualités, sa charmante famille si secourable à tous, lui
faisaient partout des amis dévoués Le duc d'Ëlchingen
tenait à tout sur la terre, à la haute société par Téclat de
son rang, au peuple par sa populaire illustration, à son
pays et à son temps par ses convictions libérales, à l'armée
par la distinction de ses services et au monde par le
charme sérieux de son esprit, d
Un service a été célébré dans l'église de Notre-Dame de
laGouture pour le reposde l'âme du ducd'Elchingen ; une
foule nombreuse et recueillie est venue prier et pleurer la
perte que la patrie venait de faire. L'éloge du i-egretté
général était dans toutes les bouches.
Le duc d'Elchingen nous a laissé plusieurs mémoires
relatifs à la cavalerie, son style était simple et avait une
distinction facile et naturelle. Il a aussi écrit sur une noble
cause, celle de son père.
De 1850 à i860, la duchesse d'Elchingen et M"« Louise-
Hélène sa fille, ont toujours habité Le Mans.
M"' d'Elchingen a épousé, le 8 décembre 1860, le prince
Nicolas-Georges Bibesco, chevalier de la Légion d'honneur,
capitaine d'état-major, officier d'ordonnance du ministre
de la guerre. Le prince Bibesco est le plus jeime des fils
du prince Georges-Demètre Bibesco qui a été hospodar de
la Valachie de 1843à 1847. Le 9 décembre suivant, le
mariage des deux époux fut célébré selon le rite grec
auquel appartient le jeune prince, et le lendemain le
prince et la princesse Bibesco an ivèrent au Mans et par-
tirent immédiatement pour le château de Chapeau, près
de Meuvilie-sur-Satthe, où ils ont passé l'hiver.
K/»>i^; ^u, 1*^^ A^ift>/A
._ 329 —
NIBELLE (Jean-Jacques)
Jean-Jacques Nibelle, né à Mamers, le 29 avril 1793, fut
successivement procureur du Roi à Laval (4815), avocat gé-
néral à la cour royale d'Angers (1 827-! 830), avocat à la
cour royale de Paris. Il est décédé à Paris vers 1871 .
Voici les titres de ses ouvrages :
Lt% Français en Espagne, suitn du Royaliste et rhomme
en place. 1824,brochure in-S^.
De la Fermeté, discours prononcé à l'occasion de la ren-
trée du tribunal de première instance de Laval, 7 novemltre
1825,brocliure in-8\
A MM. les membres de la Chambre des députés. i%!^\jhTO'
cbure in-8*.
Plaidoyer pour MM. Piégard Sainte-Croix, Guérin et
Paoul, impliqués dans fa/faire de la ruedes Prouvaires.i%3%
brochure in-H*.
Plaidoyers pour M. de Grainville^ ancien procureur du
Roi^ et pour l'Ami de la Vérité, journal de Normandie. 1 833,
brochure in-8*.
Plaidoyer pour Louis Jamin, Pierre-Louis Racaudet Jean
Devaux^ coaccusés de S. À. R. Madame, duchesse de Berry.
1833, brochure in-8*.
Satire littéraire du XIX* siècle. En vers de dix syllabes.
183>I, brochure m-8*.
Misère humaine. A . M. Félix Voisin. 1837, brochure
in-8».
Primevères, Lis et Marguerites, 1838, in-8**. Recueil
de 46 pièces en vers. L'Épître aux fumeurs a été
traduite en anglais et publiée dans les journaux de New-
York.
Palinodies. 1838, in-8«>. En vers.
Bourges et Madrid. 1839, brochure in- 8o. En vers.
Vingt-huit juillet. A Mgr le duc de Bordeaux. 1841.
Pièce de vers sur la chute de cheval du duc de Bordeaux.
Deux Anges. 1841, brochure in-8^. Poésie.
Les Amours de nos jours. 1842. Poésie couronnée
par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse.
n
— 390 —
Ode à la Providence. 1843 m-8*.
Flétrùltl... 1844, brochure in-8\ En vers.
Le Chouan. Poésie. (Indépendant de l'Ouest, iSSO.)
La Fin d'un songe ^ récit antique. 1853, on volume
m-f8.
Légende de la Vallée, i vol.
Albine. i vol.
Les Amours d'Octave, i vol.
Méditations sur l'histoire. 1 vol.
On a encore de Nibelle, plusieurs pièces de poésie insé-
rées dans divers journaux^et comme poésies inédites,
Narcisse Desportes ci(e : V Éventail^ le Foulard, Guerre
aux Maris, etc.
KIOCHB de TOURNAT (Matthieu-Jean-Baptiate)
Matthieu-Jean-Baptiste Nioche de Tournay, né au Mans
le 30 décembre 1767, est mort à Paris le 7 février 1844. Il
entra dans les bureaux de la Banque de France sous l'Em-
pire et devint chef de division.
Voici, d'après la Bibliographie du Maine^ la liste des
ouvrages de Nioche de Tournay :
L'abbé Pellegrin^ou la Manufacture de vers, vaudeville
en un acte, Paris 1 801 , in-8^.
Les Avant-Postes, ou l'Armistice, vaudeville aneedotiqye
en un acte, Paris, 1801 , in- 8*.
Ztf Congé, ou la fête du vieux Soldat, divertissement en
un acte et en prose. Paris, 1802, in-8o.
Marmontel, comédie en un acte, en prose. Paris^ 1803,
in-8».
Monsieur Seringa, ou la Fleur des apothicaires, parade
en un acte et en prose, Paris, 1803, in-8®.
Arlequin, Tyran domestique, enfantillage en un actcFàtis,
1805, in-8û.
Le Vieux Chasseur, comédie en 3 actes. Paris, 1806.
in.8«.
Monsieur Vautour^ ou le Propriétaire sous le scellé, vaude-
ville en un acte. Paris, 1807, in-8*.
-331 —
KOORRT (François)
NéàMamerseD iSli, François Nourry fit ses études
au collège da Mans, puis il se rendit au séminaire de eette
ville où il remporta un des premiers prix de théologie.
Fait prêtre, il resta trois ans vicaire à Saint-Calais, viogt
ans vicaire à Ballon, puis successivement curé de Rahay
et de Chahaignes. Enfin il s'est rendu à la maison de re*
traite des prêtres de la Providence de Sainte-Colombe,
près La Flèche, où il est décédé le 9 mai 1861 .
François Nourry avait une intelligence d'élitC; un cœur
aimant, dévoué et désintéressé.
O
06IER D'IVRT (Gnstave-Pierre-Jean-Marie)
Né le â octobre 1813 à Sillé-le Guillaume, Gustave-
Pierre-Jean -Marie vicomte Ogier d'Ivry commença ses
études au collège du Mans, et les termina au lycée Saint-
Louis. Le i9 mars 1830^ il entra comme volontaire dans la
marine. La France commençait alors cette guerre glorieuse
qui lui valut l'Afrique. Le vicomte Ogier d'ivry fit partie
de l'expédition. Il débarqua à Sidi-Ferruch et assista à la
prise d'Alger. En i 831, il fit une campagne sur les côtes
d'Italie. Bientôt après, il s'embarqua pour le Levant, et
échappa au naufrage du vaisseau la Trtiùe, à bord duquel
il se trouvait. Nommé enseigne en 1837, il obtint en 1841
le grade de capitaine d'artillerie de marine, et en 1852, la
croix de la Légion d'honneur vint récompenser les services
qu'il avait rendus à sa patrie.
Quelques années plus tard, le vicomte Ogier d'Ivry de
manda sa retraite; l'existence agitée et périlleuse du
marin convenait peu à sa santé depuis longtemps altérée.
U vint se fixer au Mans^ au milieu de ses parents et de ses
amis.
Le vicomte Ogier d'Ivry est mort le 12 juin 1867 à Royat
- 3M —
(Puy-de-Dôme), ob il était allé prendre les eaux. Sa
famille Ta (ait inhumer dans le grand cimetière de la rilie
du Mans.
Depuis une dizaine d'années le vicomte Qgier dlvrj
frisait de nombreuses recherches pour faire un ouTrage
généalogique et historique sur les familles nobles du
Maine. En i8i7, il obtint du gouvernement un brevet
d'invention pour un système qu'il se proposait d'ap-
pliquer à la navigation à vapeur sur la Sarthe, la
Mayenne et le Loir. On lui doit :
Navigation de la Sarl/te.{Oonrrier de la Sarthe, 1847.)
Compagnie de la Navigation fluviale de l'Oueêt^ Mtatuts,
expoti de l'entreprise. 1847, in-4®.
Lettre sur les remorqueurs de ta Sarthe. (Courrier de la
Sarthe, 1848.)
Lettre sur la navigation de la Sarthe par la vapeur. (Id.)
Elections 1848, brochure in-S"*.
Notes sur les remorqueurs de la Sarthe. (Id.)
Leçons de politique à l'usage des ouvriers des villes et des
campagnes. 1848, brochure in-1 8.
Aux actionnaires de la caisse de la Sarthe. (Courrier de
la Sarthe, 1848.;
Scène de famille. Poésie. 1855, brochure in- 8*.
Considérations sommaires sur la situation de la société
d'assurances mutuelles immobilières contre tineendie au
l»V"uml858. Brochure in-8o.
Dessoutetrains et puits de refuge existant dans le dépar-
tement delà Sarthe. (Bull, de la Société d'agricul., 1864.)
Notice sur un groupe de statues de la fin du xvoudu
commencement du xvi^ siècle décorant le tombeau de Jean
de Courvalin et provenant de F ancienne église de la Chapelle
Saint-Remyy offert au Musée des monuments historiques 4e
la ville du Mans. (Le Messager de la Sarthe, 1867.)
Mémoire adressé à M. le Ministre de la marine et det
colonies sur F établissement ^ abord des vaisseaux^ d'un ap-
pareil défensif dit traverse mobile, 1851. (Manusc., cabi-
net de M. Brière.)
Mémoire sur le droit public en France et le droit inlerw-
/ibfia/,1851.(Id.)
r
0^1.6^ ù 'f^i^w (i^o^u Jdu}.^ iq^^v^ c,^jj^^S) \fy>
— 333 —
Coméeration de Viglise de Mont fort (Union de la Sarthe,
1850.)
OUTRARD DE LINIÈRE (Jean-AugnsUn)
Jean-Augustin Ouvrard de Linière, né à Saint-Saturnin,
le 8 féTrier 1792, est décédé au Mans, le 5 mai i856. Il
était chevalier de Saint-Louis et capitaine d'infanlerie en
retraite.
Il s'occupait de toutes les œuvres de charité et prétait son
concours à toutes les associations de bienfaisance.
OUVRARD DE UNIÈRE (Joseph-Marie)
Joseph-Marie Ouvrard de Linière est né en 1789 et est
décédé à Fillé-Guécélardy en son château du Gros-Ghesnay,
le 23 août 1863.
Sorti de l'école militaii*e de Fontainebleau avec le titre
de sous-lieutenant, à Tâge de 18 ans, Ouvrard de Linière
fit la campagne d'Autriche en 1808, celle d'Espagne de
1810 à 1813. A la bataille de Leipsick» où il assistait
comme capitaine au quatrième régiment des tirailleurs de
la garde ijnpériale, il fut gravement blessé, et, le 28
novembre t8i3, sa bravoure fut récompensée de la croixde
la Légion d'honneur.
Ouvrard de Linière reprit du service à la formation de
la légion de la Sarthe; il était capitaine commandant au
quatrième régiment de la garde royale, lorsqu'il quitta la
carrière militaire pour rentrer dans la vie privée. Peu de
temps après, il fui nommé membre du Conseil général de
la Sarthe et maire de Fiilt^-Guécélard, et se consacra à
faire tout le bien qu'on pouvait attendre d'un homme dont
la droiture et l'élévation du caractère s'alliaient aux plus
aimables qualités du cœur et de l'esprit.
334 —
PAILLARD-DUCLËRfi (Constant-Louis)
QonstaDt-Louis Paillard-Ducléré naquit la U janvier
1808. Après avoir terminé ses études classiques et de
droit, il se livra à l'industrie . et se réunit à son père,
dans la direction d'une forge, appelée le Pori-Brillet,
et située dans la Mayenne.
Elu député de la Sarthe en 1838^ il prit place parmi les
conservateurs intelligents, parmi les amis de l'ordre et du
progrès, et a toujours conservé cette place honorable, se
montrant aussi éloigné d'une opposition passionnée et
systématique, que d une docilité aveugle et servile aux
caprices ministériels. N'obéissant, dans ses votes, qu'à
l'impulsion de sa conscience, indépendant par caractère et
par position, sa seule conviction parait avoir été un grand
dévouement à la liberté, à Tordre, à la prospérité du
pays.
Pendant de longues années, Paillard-Ducléré a été maire
de Montbizot, président du Comice agricole de Ballon et
membre du Conseil général de là Mayenne, puis de la
Sarthe.
On se souvient encore dans le canton de Ballon des
nombreux services qu'il a rendus, et on se rappelle qu'en
f858, aloi^ que tous les ateliers étaient fermés et que la
misère allait s'asseoir au foyer de l'artisan, Paillanl-
Ducléré faisait exécuter d'importants travaux dans sa
propriété afin de donner du pain aux ouvriers.'
Paillard-Ducléré est mort à Paris en 1879 ; il était che-
valier de la Légion d'honneur. Il a nous a laissé :
Lettre à fa Société de médecine de la Sarthe sur ta pétition
envoyée à la Chambre des députés, 1842.
Lettre au général Rogé. (Union de la Sarthe, i849.j
Rapport au Conseil général sur une réclan, ation delà ville
du Mans sur L'ancien évêché. (Le Maine, 1851 .)
Lettre à ses administrés, 1867, brochure in-4<»
- 335 —
Lettre eùrctUaire à sesadminittré^. 4867» brochure in-4*.
Proclamation aux habitants de Montbizot, 1867, m-'4*.
fjettre circulaire à ses administrés, 1868, brochure in-4®.
Proclamation aux habitants deMontbixot. 1868, in-'4*«
Rapport au Conseil général de la Sarthe sur les routes.
1869.
FALLU (Lubin)
Lubin Fallu appartient à uue ancienne famille de robe,
originaire du Poitou, et honorablement connue dans la
Sarthe
Lubin Fallu est né à Foitiers, le 24 mars 4797, il est
décédé à U Flèche le 22 décembre 1851. Il fit ses études
et son droit à Foitiers et y fut reçu avocat en 18 16. Le
10 septembre 1823, Louis XYIII le nomma juge au
tribunal civil de La Flèche; il devint ensuite juge
d'instruction, administrateur de l'hôpital, de la caisse
d'épargne, membre du conseil municipal de la même
ville et membre de la Société des antiquaires de
l'Ouest
Lubin Fallu était intègre, sévère et impartial ; il avait,
en un mot, toutes les qualités qui font le digne magis-
trat.
FALLU (FranfOis-Henri)
François-Henri Fallu est né à Foitiers, le 1 1 octobre
1792. Sa famille occupait un rang distingué dans la ma-
gistrature et le barreau. Son penchant vers les études
historiques se manifesta dès sa jeunesse, et en 1817, il fut
choisi pour travailler à l'inventaire et au catalogue de la
bibliothèque de Foitiers. En 1821, il devint juge d'ins-
truction au Mans et exerça pendant dix ans ces pénibles
tonctions. La révolution de Juillet les lui enleva. IH.'ÏO sup-
prima aussi le conseil de charité près les hospices et le
bureau de bienfaisance du Mans, dont Fallu était le secré-
taire depuis 1825. En 1839, on le fit membre de la Société
française pour la conservation des monuments historiques
— 336 —
et membre titulaire de la Société d^agriculture, sciences et
arts de la Sarthe; on l'admit aussi, vers la même époque,
comme membre de la Société des antiquaires de
l'Ouest.
Fallu devint membre du conseil municipal du Mans,
vice-président du tribunal civil de cette ville, enfin pendant
plus de trente années il a rempli en homme consciencieux
les importantes fonctions qui lui ont été confiées.
Il est décédé au Mans le 16 octobre 1864.
On doit à François-Henri Fallu :
Origine de la ville du Mam. (Bull, de la Société d'a-
gricul, 4840-1841.^
Dissertation sur rantvjuité de la ville du Mans. 1810,
brochure in-8*.
Histoire des antiquités de Poitiers. (Bull, de la Société
d'agricuL, 1840-1841.)
Est-ce révêque saint Innocent qui a placé des reliques dans
le monastère du Pré ? (Id.)
Essai historique sur lacathédrale du Afaïu. (Congrès,18ili
Dissertation historique sur Féglise Saint-Julien cathédrale
du Mans. (BmU. de la Société d*agricul., 1842-1843.)
La reine Audovère^ femme de Chilpéric /•', a-telle été
enfermée dans F abbaye du Pré^ puis assassinée par ordre fie
Frédégondet (Id. 1842.)
Les fonctions du magistrat nommé dans les premiers siècles
de Ut monarchie. Defensarcivitatis. (Id. 1844-1845.)
Eloge historique de la Fontenelle de Vaudoré^ conseillera
la cour de Poitiers^ correspondant de C Institut^ membre de la
Société d! agriculture^ sciences et ans de la Sarthe, et de
plusieurs Sociétés savantes. (Id., 1846-1847.)
Notice sur V église des Loges près Saint^Calais. 1846.
Dissertation sur tantiquité (tune verrière de la cathédrale
du Mans. lld. 1847.)
Un épisode de l'enterrement du marquis de la Varenne à
La Flèche. (Résumé des travaux de la Société franc., 1853)
Mémoire historique sur le palais de justice de Poitiers.
(Bull, de la Société d'agricul., 1857-1858.)
Etudes historiques sur les anciennes coutumes et en parti-
culier sur celles delà province du Maine. (Id.^ 1859.)
^^/u^. fat^
/^ y.
/■■^f
— 337 —
Mémoire sur une mùswnde M. Fallu, évêque (fJBéltopohs,
mtssùmnaire apostolique au Ton-Kin au XYn^ siècle. (Id.,
l86i-186S.)
Statistique sur la petite ville de Chauvigny (Vienne).
(Id., 1862.)
François Henri Fallu est encore auteur d'une Géographie
complète du département de h Vienne, qui est restée ma-
nuscrite et dont il a lu plusieurs fragments à la Société
d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe.
PAPE-CARPENTIER(Harie-Jo8éphine-01mde)
Marie- Joséphine-OlindePape-Garpentier née à La Flèche
le 10 septembre i815, est fille d'un maréchal des logis de
gendarmerie tué par les chouans dans un combat près
de Gourcelles & l'époque des Gent-jours. Tout en vivant du
travail de ses mains depuis sa onzième année jusqu'à sa
dix-neuvième, elle s'exerçait secrètement à la poésie et à
l'étude de la langue italienne.
Chargée d'organiser, puis de diriger avec sa mère, la
première salle d'asile de sa ville natale, elle compléta son
instruction et se tourna avec succès vers l'étude des
questions pédagogiques; puis elle eut à remplir les mêmes
fonctions au Mans (i 84i) et c'estlà qu'elle écrivit son premier
ouvrage. En 1847, elle fut appelée à Paris, pour seconder
M"^ Mallet daus la maison qui avait été établie pour for-
mer des directrices de salles d'asile et au mois d'avril
1848 on la mit à la tète de l'Ecole normale maternelle,
institution projetée par de Salvandy et réalisée par Gamot.
Mariée en 1849 à un officier de gendarmerie de Paris, elle
est devenue veuve en 1858. Plus tard, elle a été nommée
directrice du cours pratique des salles d'asile, puis inspec-
trice générale de ces établissements. Elle est décédée à
Villiers-le-Bel, près Paris, le 31 juillet 1878.
Un décret du mois de décembre 1878, du maréchal de
Mac-Mahon, président de la République, rendu sur la pro-
position du Ministre de l'instruction publique, donna au
cours pratique des salles d'asile de Paris le nom d'Ecole
Pape-Carpentier. Fondatrice de cet établissement qui, en
— 338 —
assurant le recratement du personnel des directrices et
sous-directrices des salles d*asile, a rendu d^incontestables
services, Marie Pape-Garpentîer Ta dirigé avec une grande
compétence pendant vingt-sept ans, et a iormé plus de
quize cents directrices de salles d'asile.
En 1878, le conseil municipal du Mans a donné àTone
de ses salles d'asile le nom de Salle Pape-Carpentier.
A la même époque, un Comité formé h La Flèche sous
la présidence du maire et avec Tappui du conseil muni-
cipal, a ouvert une souscription dont le but était de
charger un ailiste de faire deux copies d'un excellent
portrait de Marie- Joséphine-OIinJe Pape-Garpentier, des-
tinées Tune au muséede La Flèche, l'autre à la salle d'a-
sile.
Le Conseil général de la Sarthe a souscrit pour 100 fr.
Ces deux tableaux viennent d'être placés aux lieux
indiqués plus haut.
Marie- Joséphine -Olinde Pape - Carpentier a publié
plusieurs pièces de poésie dans VEcho du Loir ; on signale
surtout celle sur Henri IV à propos de Tinauguration de
sa statue sur la place du Pilori à La Flèche en 1857.
Voici les titres de ses ouvrages, dont plusieurs très esti-
més <»nt eu diverses éditions:
Préludes. Poésie, avec une préface de M"* Amable Tastu.
1 voL 1841, in-12.
Conseils sur la direction des salles d'asile. 1845, 1847»
i vol. in-18.
Compte rendu des œuvres posthumes d Eugène OrriU
(Union de la Sarthe, 1845.)
Histoires et leçons de choses pour les enfants. 1858, 1861,
in-12.
Ces trois ouvrages ont été couronnés par rAcadémie
française.
Les fruits de la douleur. 1861, brochure.
Ce que dit un grain de sable, géométrie de la nature.
1863, in-18.
Jeux gymnastiques avec chants pour le* enfants des salles
d'asile, 1863, 1864, 1868, in-8o.
L'Ami des enfants, (Bull, de la Société d'agricul., 1865.)
— 339 —
Enseignement pratique dans tes ialles d'asile, ou premières
leçons à donner aux petits enfants, 4848, 485!>.
Petites lectures variées y avec commentaires à l'usage des
enfants. I86«, 1863, in-i8.
Conférmcesur l'introduction delà méthode des salles d asile
dans renseignement primaire. i868, in-12
Cours d^ éducation et d'instruction primaire. 1869, 1875.
Enseignements pour les jeux Nouvelles images ou chrono-
graphie à l'usage des salles d'asUe et des écoles primaires
accompagnée d'histoire et de lectw*e explicatives. 1869, 1875.
Zoologie des écoles et des familles. 1869.
Union scolaire, ou organisation économique de Vinstiiic-
tion primaire. 1 869.
Les animaux sauvages. 1870, in-4".
Les animaux domestiques. 1872, in- 4*.
Histoire du blé. Exposition des travaux de l'agriculture.
1873, in- 18.
Lecture et travail pour les enfants et les mères. 1873,
in-12.
Cours complet d'éducation. Manuel des maîtres compre-
nant le développement des principes pédagogiqtm et le guide
pratique de la période élémentaire. 1876, in-12. Ouvrage
couronné par rAcadémie française.
Notice sur l'éducation des sens et quelques instf^uments
pédagogiques. 1878, in-12.
Afanuels.
Syllabaires, etc.
L'Académie des sciences morales et politiques a dé-
cerné à Marie Pape -Carpentier le prix Halphen et plu-
sieurs sociétés, lui ont accordé des médailles.
PAPIGNT (Joseph)
Joseph Papigny est né à Paris, le 5 novembre 1796,
d'un père qui avait été attaché à la maison de Louis XVI ;
il fut élevé à Goimar, ei vers Tâge de 15 ans, il revint dans
la capitale terminer ses études classiques ; puis il suivit
les cours de droit, obtint le grade de licencié et se ilostina
à la carrière du barreau.
-- 340 —
Il fit partie de la commissioQ chargée de représenter
l'École de droit après la fermeture des cours, à l'occasion
des mouvements qui agitaient les écoles de Paris rela-
tivement à une pétition sur la loi électorale de 1818.
Compris dans la conspiration de 4820, dont Lafayette
était le chef, il fut obligé de quitter Paris, de se retirer
dans les environs, jusqu'à ce qu'il vint se fixer à La Flèche.
Pendant près de trente ans, il exerça les fonctions d'avoué,
pendant quarante cinq ans il fit partie du conseil muni-
cipal et a été le premier adjoint au maire ; il a été aussi
membre du Conseil général de la Sartbe pour les cantons
de Mayet et de Pontvallain réunis.
A l'époque de la révobition de février 1848, Papigny
fut nommé sous-commissaire de Tarrondissement de La
Flèche ; il a également occupé pendant un grand nombre
d^années un siège déjuge suppléant au tribunal de cette
ville ; il faisait aussi partie de la Société de secours mutuels
et était un des fondateurs de la salle d'asile. En récom-
pense de tant de services gratuits et dévoués» le gouver-
nement le nomma chevalier de la Légion d'honneur. La
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, le comp-
tait au nombre de ses membres.
Joseph Papigny est décédé à La Flèche, le 11 fé-
vrier 1877.
Nous connaissons de Papigny :
Profession de fot\ comme candidat à F Assemblée natio-
nale. (Écho du Loir, 1848.)
Lettre aux électeurs du département de la Sarthe. (Id.)
Aux électeurs du département de la Sartke. (Courrier de
la Sartbe, 1848.)
Circulaire aux citoyens maires et percepteurs de tar-
rondissement de La Flèche^ comme sous-commissaire du
gouvernement. (Id., 1848.)
Allocution prononcée comme sous-eommissaire du gouver-
nement, (Propagande républicaine, 1848.)
Profession de foi aux électeurs de la Sarthe. (Courrier de
la Sartbe, 1849.)
- 341 —
PAPIN (René)
René Papin naquit à Coulamer, le 28 janvier 1799 ; il
commença ses études an collège du Mans et les termina au
séminaire de cette ville. En 1820, il devint maître d'étude
au collège de Laval, puis professeur au même collège
(1821) et successivement à Sablé (182i),à Mayenne (1827),
au Mans (1832) et prit sa retraite en 1851. De 1851 à 1850,
il enseigna la quatrième au collège de Notre-Dame de
Sainte-Croix. — C'est dans son domicile que se fonda au
Mans la Conférence de Saint- Yincent-de-Paul. René Papin
est décédé dans cette ville, le 23 mai 1870.
PAPIN (Théodore)
Né à Changé le 29 août 1804, Théodore Papin» employé
dans les contributions indirectes, puis débitant à Sainte-
Groix-lez-le-Mans, est mort le 21 mars 1880. Il a fait im-
primer chez Fleuriot, en 1840, une brochure în-i2, inti-
tulée : Tableaux des comptes faits des droits pour débit de
bernons à payer à la régie des contributions indirectes^ pré-
cédés de quelques notions de législation spéciale.
PASQUIBR (Jnles-Panl)
Le baron Jules-Paul Pasquier né à Paris le 25 janvier
1774^ est décédé à sa terre de Coulans (Sarthe), le 28 dé-
cembre 1858; c'est un des derniers représentants d'une
belle et illustre famille. Jules Pasquier a été mêlé aux
affaires de son pays pendant près de quarante années et
n'a laissé dans cette longue administration que d'honora-
bles souvenii*s. Il a été successivement préfet de la Sarthe,
conseiller d'Etat et directeur de la caisse d'amortissement,
f II a été donné à peu d'hommes publics, dit un biographe,
d'avoir traversé comme lui, dans des postes élevés, les
orages politiques qui agitèrent les premières années de ce
siècle, sans y avoir encouru les censures de l'opinion et
sans avoir soulevé aucun ressentiment légitime. Il appar-
tenait à la sagesse, à la modération exceptionnelle dans
ces temps de luttes ardentes, et surtout à la parfaite
— 343 -
honnêteté qui distinguait si éminemment Jules Pasquicr,
de le sauver de ces écueils oî* sont venues se briser tant de
belles renommées. A la préfecture de la Sartbe comme à
la caisse d'amortissement, on ne ee souvient que de sa
bonté toute paternelle envers ses administrés, ou ses su-
bordonnés et de sa haute intégrité, d
Peu après la Restauration, « un corps considérable de
l'armée prussienne, sous le commandement d*un des
lieutenants du feld-maréchal Blûcher, occupait le dépar-
tement de la Sarthe. Kcrasé sous les réquisitions de toute
nature, le pays semblait à bout de ressources^ lorsque le
général prussien entreprit de frapper le département d'une
contribution qui devait consommer sa ruine. Pour donner
une apparence de légalité & cette odieuse exaction, il crut
devoir réclamer le concours de l'autorité préfectorale. A
la demande impérieuse du général, Jules Pasquier ré-
pondit par un refus formel ; à ses violences et à ses me-
naces, il opposa la ferme et calme contenance du bon droit
et du sentiment du devoir accompli ; avec une simplicité
qui relève encore la beauté d'une telle action, il se livra
aux soldats qui, sur l'ordre de leur chef, l'enlevèrent et le
conduisirent jusqu'à Magdebourg. Il subit une détention
dont les rigueurs n'ébranlèrent pas un seul instant la
courageuse fermeté de son refus. Réclamé par le roi et
rendu à la liberté, Jules Pasquier vint reprendre possession
de la préfecture de la Sai-the. U allait y rentrer sans bruit
et sans éclat, avec cette rare modestie donton ne l'a jamais
vu se départir, mais il avait compté sans l'afiectueuse re-
connaissance de ses administrés, et Ton se souvient encore
au Mans de l'empressement avec lequel la population se
porta au-devant de lui et salua son retour de ses chaleu-
reuses acclamations. 9 C'est en t848que Jules Pasquier
rentra dans la vie privée et qu'il vint habiter sa terre de
Coulons ; il y passa ses dernières années entouré de l'estime
et de l'affection de tous.
L'épouse de Jules Pasquier est décédée a Coulansen
1856, égée de soixante-douze ans. Cette vertueuse femme
était la providence du pays qu'elle habitait ; elle a doté la
commune de Goulans d'un établissement de sœurs, d'un
— 343 —
médecin pensionné pour le service des indigents. Sa
bourse était ouverte à toutes les misères. Elle était la
présidente de la Société de la maternité du Mans, qui
remonte à l'époque où son mari était préfet de la
Sarthe.
PAULOIN (Jean-Francois)
Jean-François Pauloin estnéàConlie le 23 janvier 1810,
et a été ordonné prêtre le 24 mai 4834. Il fut nommé vi-
caire de Beaumont-sur-Sartbe, le 46 juillet de la même
année, et curé d'Alionnes, le 28 juin 4848. U est décédé
dans cette commune le 2 décembre 4879.
Il a publié i
Poésie. (Chronique de l'Ouest, 4" vol., in -8®.)
Biographie de Carrey de Bellemare. (Ghron. de l'Ouest.)
La Chouannerie du Maine et pays adjacentSj 1793, 1799,
4845, 4832, avec la biographie de plus de cent vingt offi-
ciers ^ y compris les généraux d*Andigné^ de Frotté ^ Cadou-
dal. Le Mans, Monnoyer, 1875, 3 vol. in-48 Jésus.
PAVET DE COURTEILLE (Charles)
Après avoir fait de bonnes études et s'être lait recevoir
docteur*médecin, Charles Pavet de Courteille, qui est né
au Mans, le 26 février 1788, épousa M"' Silvestre de Sacy,
sœur de Fancien consul et dusénateur. Il passa les quarante
dernières années de sa vie à la terre de la Brière, com-
mune dTvré-le-Pôlin, et mourut à Paris le 21 octobre
4871. Il était membre de plusieurs sociétés savantes ; il a
composé plusieurs ouvrages de médecine et des articles
de pathologie. On connaît de lui :
Observations sur l'emploi des immersions et des affusions
froides dans diverses maladies, recueillies dans les années
4812 et 4843. Paris, 1813, in A\
Code des médicaments ou Pharmacopée françaiscj etc.
Traduit du latin, 4819.
Recherches et considérations sur la rivière de Bièvre
ou des Gobelmsj et sur les moyens d'améliorer son cours re-
— 344 —
UUwement à la salubrité publiqt»e et à Cindmlrie manufac*
turière de la ville de Paris. Paris, 1822, ia-8^, avec un plan
lithographie. Il composa ce dernier ouvrage avec Parent
du ChÂtelet.
Hygiène des collèges et des maisons d'éducation, Paris,
1827, i vol. in-8».
Avis important sur le traitement du choléra asiatique,
(L'ordre, 1848.)
Bénédiction d'une cloche auLuart. [Le Maine, 485 L]
Pavet de Gourteille s'exerça aussi à la poésie.
Un des fils de Charles Pavet de Gourteille, Jean-Marie-
Daniel Pavet de Gourteille, lieutenant-colonel au 9* de
ligne, officier de la Légion d'honneur, est mort le 30
août dans sa 43' année, à la suite des blessures reçues à
Gravelotle.
«Le 16 août, écrit-on, à la bataille de Gravelotte, le
« lieutenant-colonel Pavet de Gourteille commandait le
« régiment, le colonel étant malade. Il reçut d'abord à la
<( joue, une grave blessure dont la douleur ne l'empêcha
a pas, tant le courage l'animait, de continuer à diriger
a ses hommes. Peu après, son cheval fut tué sous lui :
a démonté, il n'en poursuivit pas moins sa marche à
« pied. Atteint encore de deux nouvelles blessures à une
« jambe, obligé de s'asseoir, il ne renonça à son poste
(c gue vaincu par la douleur; c'est alors qu'il tut traos-
a porté À l'ambulance. Ge jeune officier supérieur a lait
« l'admiration de tous par sa présence d'esprit et surtout
a par son courage. « (Semaine du fidèle.)
Sa famille ignorait la gravité de ses blessures et n'ap-
prit sa mort qu'après la capitulation de Metz : c'est une
véritable perte pour l'armée et pour la France.
Un autre fils,Abel Pavet de Gourteille, est professeur de
turc au collège de France, en remplacement de M. le vi-
comte de Rougé, décédé.
PEAU6ER
Né à Planes en 1815, Peauger, après avoir fait ses études
aux collèges de Bemay et de Gaen, fut reçu avocat!
— 345 —
Roaen, Où il resta jusqu'en 4848. D'abord rédacteur du
Progreuifde Limoges, et ensuite fondateur du Précurseur
defOuest^ plus tard Peauger fut nommé préfet de la
Sarthe. Tour & tour maître des requêtes au Conseil d'Etat
et préfet des Bouches-du-Rhône^ il fut très attaché au
prince président, qui le nomma directeur de l'Imprimerie
nationale. Mais lorsque fut votée la loi du 31 mai, qui mu-
tilait le suffrage universeL Peauger donna sa démission.
Depuis il s'était mis à la tète de la Compagnie mdustrieUe
Rieher.
Peauger est mort à Paris au mois de juin 1895.
PELLASST (Jean-Joseph-Francois)
Jean Jo3eph-Fraaçois-PelIassy,ancien chef d'institution^
ancien adjoint au maire du XII' arrondissement de Paris
(1834-1840), membre du Conseil municipal et du Conseil
général de la Seine (1841-1843), littérateur, né au Mans
le U juin 1793 est faiort à Paris, vers 1850. Desportes lui
attribue plusieurs discours, comme président de la Société
des chefe d'institution de Paris et un grand nombre de
rapports, imprimés dans les procès*verbaux des séances
du Conseil municipal et du Conseil général de la Seine.
Paris, 1831.
Il a été Tun des rédacteurs de la Sentinelle du peuple
et de la Gazette de l'instruction publique. Paris, 18i9-
1831.
On a encore de lui plusieurs pièces de poésie insérées
dans divers recueils et Recueils d observations sur l'éduca-
tion physique^ morale et intellectuelle de Phomme. Paris,
2 vol. in-8\
PÉLISSON DE GENNES
Né à Mafners le 11 avril 1783, Pélisson de Gennes a tou-
jours vécu aimé, estimé, honoré de tous. 11 est décédé le
l*' octobre 1868.
Sa longue expérience, ses rares qualités du cœur, sa
lojauté inaltérable n'étaient pas moins précieuses que le
i5
i
— 346 —
sèle intelligent et le dévouement qu'il apportait dans tous
les services publics et gratuits dont il était chargé.
Il a longtemps occupé des fonctions municipales et il ne
les a quittées que pour se vouer plus spécialement à des
œuvres de bienfaisance.
Il était membre depuis leur création des commissions de
l'hospice, du bureau de bienfaisance, du conseil de
fabrique, de la caisse d'épargne et du syndicat de l'Ome-
Saosnoise.
Pour récompenser tant de dévouement, l'Empereur
l'avait nommé chevalier de la Légion d'honnear.
Auparavant, il avait été nommé officier d'académie.
PELLIER (Francois-Joseph-AUred)
François-Joseph-Alfred Pellier, né au Mans, le 26 jan-
vier 1818, est décédé à Parigné-le-P6Iin le 23 juillet 1879.
Après avoir fait ses études à Vendôme, il fonda, vers 4840,
avec ses deux frères, aux portes du ftans, une usine con-
sacrée à la fabrication des conserves des petits pois. Les
commencements furent modestes, mais l'entreprise se dé-
veloppa et la maison Pellier frères devint, en peu de
temps, la plus importante du département de la Sarthe
et l'une des plus considérables de France. On joignit bien-
tôt à la fabrication des conserves des petits pois, celle de
légumes, de viandes, de poissons, et principalement des
sardines. Dès l'année 1841, MM. Pellier frères organisaient
un établissement spécial à La Turballe (Loire-Inférieure),
puis d'autres successivement à Guérande, à Lérat, aox
Sables -d'Olonne (Vendée), à Audierne (Finistère), qui ont
puissamment contribué au développement de la pèche de
la sardine, dont l'importance dépasse aujourd'hui celle de
la morue.
Les produits de la maison Pellier s'expédient non seu-
lement à Paris et dans la province, mais encore en Alle-
magne, en Autriche, en Espagne, dans les principautés
Danubiennes, en Belgique, en Hollande, en l>anemark,
en Russie, en Angleterre, en Suède» en Italie, en Turquie,
en Egypte, aux États-Unis, à la Havane^ à Rio-de-Janeiso;
à Montevideo, en Chine, en Australie, etc., etc., dans
presque toutes les capitales de l'Europe et dans la plu-
part des grandes villes. Les équipages de marine trou-
vent dans cet établissement des vivres frais qui les pré-
servent des maladies produites auparavant par l'usage
exclusif de salaisons. Nos ambulances d'Algérie, de Cri-
mée, du Mexique et de la dernière guerre en ont aussi
ressenti les bienfaits.
Loin de se laisser absorber par les travaux profession-
nels, Alfred Pellier s'adonnait à des études qui étaient le
délassement de sa vie. Non content de cultiver, d'impor-
ter des plantes rares, de les rechercher de tous côt^, il
étudiait la botanique, et apportait sa part d'observations
et de recherches aux progrès de la science.
Pendant bien des années, il fut maire de La Turballe,
qui lui doit, en partie, les développements qu'elle a pris
depuis trente et quelques années, les progrès qu'elle a
accomplis et les avantages dont elle a été comblée; Alfred
Pellier a aussi été conseiller municipal de Saint-Georges-
du-Piain, de Sainte-Croix-lez-le-Mans, du Mans, de Pari-
gné-le-P6lin, et adjoint au maire de Guérande (Loire*in-
férieure). En 1878, on le nomma membre du jury de
l'Exposition universelle et le gouvernement lui conféra le
grade de chevalier de la Légion d*honneur ; il était aussi
chevalier de l'ordre royal de Saint-Olaf de Norwège.
De i844 à 1876, les conserves alimentaires de la maison
Pellier ont obtenu à Paris, à Londres, au Havre, à Vienne
(Autriche), etc., quatorze médailles de bronze, argent et
or ; elle était hors concours en 1878.
Alfred Pellier a pubhé, en i878, une brochure in-i"",
intitulée : Exposition umvej'selle, Comerves cUimen*
taires.
Dans un volume in-8o, imprimé en 18^7, intitulé : Fa-
brication des con$et*v€8 alimentaires par les autoclaves;
avaries, leurs causesn moyens d'y remédier^ appareils avec
figures. Procès entre MM, Pellier frères ^ du Mans^ et
M. Chevallier dit Appert, de Paris^ on trouve plusieurs
pièces de MM. Pellier frères*
— 348 —
PE8CHE (Jalien-Remi)
Né à SouvigQé-8ur-M6me, le i'' octobre 4780, Julien-
Rémi Pesche exerça d'abord la pharmacie à La Fert^
Bernard, puis au Mans ; plus tard, il devint juge de paix
à Ck>nlie et entra, vers 1835, à la préfecture de la Sarthe,
comme chef de division. Quelques années après, il se
livra à des études historiques, sur le département de la
Sarthe, et fit partie des Sociétés d'agriculture, sciences et
arts de la Sarthe, des antiquaires de France, des antiquai-
res de Normandie, de médecine de la Sai'the, de pharma-
cie de Paris et des Sociétés linnéennes de Paris et de No^
mandie, enfin il a été nommé juge de paix du Russey
(Doubs) et est mort assez loin de sa pairie.
Il nous a laissé, écrit Narcisse Desportes, auquel nous
avons souvent eu recours, les travaux suivants :
Mémoire sur la préparation de Vextrait gommeux et de
la résine d'opium. (Journal de méd., 1806.)
Considérations générales sur Vétat actuel de la pharma-
cie en France et sur la nécessité de nouveaux règlements sur
cette partie de l'art médical. Le Mans^ 181 i, in-S».
De Vaurone mâle^ artemisia abrotanum^ comme tecon-
daire du thé* (Joum. de pharm., 4815.)
De la préparation de l'onguent basilicum, (Id.)
Manière d'indiquer les proportions dans les formules des
médicaments qui puisse être d'un usage général, (Id. t. û,
1816.)
h'ssai sur les bureaux de charité , suivi du compte
rendu des opérations du bureau de bienfaisaance de Laferté-
Bernard, pendant r hiver. Le Mans, 1817, in-8o.
Note sur un moiré métallique obtenu par les acides végé-
taux {là. i. IX, 1823.)
Coupkts sur le mariage de Mademoiselle Malvina Pes-
che (fille de l'auteur) de La Flèche. La Flèche, 1824,
in-12.
Mémoire sur la police médicale et la création de vingt
écoles secondaires de médecine. (Soc. de méd. de la Sarthe,
1827.)
— 349 —
Notice giognosique sur la Champagne. 1828. (Id.)
Bhgraphie et bibliographie du Maine et du département
de la Sarthe, Le Mans, 1828, in-8®, volume non achevé.
Dictionnaire topographique ^ historique et statistique de la
Sarihe.LeMànSy 1829-1842, 6 vol. in-8^
Chansons, poésies diverses, théâtre. Le Mans, 1830,
inM8.
Deux chansons f in-8^.
Fête patriotique^ donnée le 28 novembre 1830, par la
garde nationale du Mans ^ et par le 16' régiment de chas-
teurs à cheval^ en garnison dans cette ville. Le Mans, 1830,
in-8«.
Fête patriotique y donnée par la garde nationale du can-
ton de Conlie, le 15 mars 1831. Le Mans, 1831, m-8o.
Jw^ de révision de la garde nationale de Conlie. Dis-
cours prononcé^ comme juge de paix de ce canton^ lors du
premier tirage des jurés de révision, etc. Le Mans, 1831,
in 8*.
Opuscules agricoles^ industriels et économiques. Le Mans,
1833, in-8o.
Des avantages qu offre l'étude simultanée de l'hùtoire et
des antiquités nationales^ ou introduction au cours d'archéo-
logie historique y ouvert au Mans le 30 novembre 1835. Le
Mans, 1836, in-8^
Bataille de Pontvallain et siège du château de Vaas,
1370. Poitiers, 1836, brochure in-8o.
Les salles d'asile. 1836, brochure in-8o.
De l'antiquité comparée de l'établissement romain d'Aï-
lonnes et de la cité du Mans, chez les Aulerces-Cénomans,
(BuU. de la Société d'agricul., 1836.)
Sur les antiquités découvertes et observées dans le dépar*
tement de la Sarthe, pendant l'année 1836. (Id., 1837.)
Rapf/ort sur un projet d'établissement d'une école pratique
d'agriculture, par M. Vie, (Id. 1836-1837.)
Rapport sur Couvrage de M. Mourre de Bordeaux. (Id.)
Allonnes. Son antiquité comparée à celle de la cité du
Mans. (Id.)
Antiquité* découvertes dans le département de la Sarthe.
(W)
— 350 —
Rapport tur un esioi de itaiistique mmiralagique et
géologique du dépariement de la Mayenne, par M. É. Bla-
vier, ingénieur au corps royal des mines, (Id.) 4837, bro-
chure in-8*
Encore un mat sur le village de Jublains. (Id )
Notice surM.de Musset. (Id. 1844-1845.)
Pesche a fouroi à la Biographie des Contemporains de
MM. Jay, Jouy, etc. (Paris, 1820-1825) les articles : Boa-
trône, conventionnel ; Boutrone, colonel ; Verdier-Daclos,
médecin; Verdier, clûrurgien-hemiaire ; Verdier, médecin
et instituteur; Verdier-Heurtin, médecin ; Vérité, membre
de l'académie législative; et un supplément à l'article
Bazin, écrivain politique.
Pesche a été le fondateur et l'éditeur de trois journaux
imprimés au Mans, et intitulés : L Argus de UOuest^ un
seid numéro, 1818. •— L' Album Cénoman^ ou Bulletin sta-
tistique de la littérature^ des sciences et des arts^ etc.^ des
départements de la Sarthe et de la Mayenne. 18i9, 27 nu-
méros, in-1». — Le Cénoman. 1830, 14 numéros, petit
in-folio.
On lui doit encore divers articles de politique, de litté-
rature, d'archéologie, etc., publiés dans V Indépendant
(1798-1799), le Journal de la Sarthe, VAmi des Lois,
V Union de la Sarthe^ etc.
PICOT-DÉSORHEAnz (Harie-Jean-Charles)
Marie-Jean-Charles Picot-Désormeaux, ancien membre
du Conseil général de la Sarthe, appelé deux fois à la
Chambre des députés, siégeait à côté de Lafayette, de
Benjamin Constant et de Dupont (de TEure), dont il était
l'ami. Forcé par sa mauvaise santé de rester dans la vie
privée, il vint habiter Parigné-l'Ëvèque, où il était né le
11 juillet 1765,et en devint le maire, puis Cherré, où il est
décédé le 27 août 1846. 11 était fils de Jean-François-Denis
Picot de Grand-Pont, receveur des domaines du roi, et de
Marie Boussion, tous deux décédés à Parigné-rt^vèque.
— 351 -
PICOULEAU (Philippe)
Philippe Pieouleau^ décédé à Paris le 16 mai 1853, était
né le 0 janvier 1798, à Laigné-en-Belin.
Enrôlé volontaire à 17 ans, dans la légion de la Barthe,
le 5 novembre 1815 ; fourrier le 3 janvier 1816, sergent le
26 septembre 1818, sergent-major le 1*' janvier 1820;
incorporé au 37* régiment d'infanterie de ligne le 26 dé-
cembre suivant ; adjudant sous-ofiBcier le 10 juin 1823, il
fut promu au grade de sous-lieutenant le 28 avril 1824.
Picouleau fit avec distinction les campagnes de 1823 à 1825
en Espagne. En 1829, il fut cité à l'ordre de la division
pour avoir sauvé à Avesnes, au péril de sa vie, un soldat
de son régiment qui se noyait.
Embarqué pour l'Afrique au mois de mai 1830, Picou-
leau prit une part active aux combats qui marquèrent les
débuts de l'expédition, et fut nommé lieutenant le 8 sep-
tembre 1830, sur la proposition du maréchal Clause! . Le
1*r mai 1831, il reçut la croix de chevalier de la Légion
d'honneur.
Picouleau se distingua dans tous les combats que nous
eûmes à livrer aux Arabes, et obtint dix fois l'honneur
d'être cité à l'ordre de l'armée d'Afrique, dit son biographe
H. Baudouin.
A la retraite de Médéah, le 3 juillet 1831^ il sauva plu-
sieurs blessés en reprenant l'offensive, et fut même sur le
point d'être pris par les Arabes. 11 fut cité à l'ordre de l'ar-
mée^ à Bougie, en 1834, où il fit des prodiges de valeur^ à
la tête de 4 compagnies de zouaves.U fut de nouveau cité,
eu septembre 1835, pour sa conduite aux afTaires de Sidi-
el-Habchi et de l'Afroun^et, au mois d'avril 1836, pour
son intrépidité aux combats des 1*' et 3 avril au col de
Temah et aux opérations de Médéah.
Chef de bataillon au 2* léger, le 5 avril 1837, Picouleau
se signala au combat du 3 octobre 1839.
Lieutenant-colonel de la légion étrangère le 14décembre
1839; passé au 2* régiment de cette légion le 31 décembre
1840, Picouleau se distingua devant Djidjelli le 24 février
1841.
— 3M —
Dans la nuit du 17 au 18 mars 1841, cinq à six oenta
kabyles s'étant glissés sur un rocher voisin de Djidjelliy
d'où ils faisaient une vive fusillade, le colonel Picoaleau
sortit brusquement de la ville, leur tua sur place 60 à 80
hommes; beaucoup d'autres se noyèrent.
Colonel au 64* régiment d'infanterie de ligne, le il août
1841 , il prit part aux opérations du Chélif et d'Alger ; du
14 mai au 13 juin 1842, et seconda vigoureusement le
colonel Leblond par un très beau combat d'avant-garde*
Lors des opérations dans les montagnes de l'Ouarensenis,
en décembre 1842, le colonel Picouleau, qui occupait un
terrain très diiORcile, y poursuivit des populations nom-
breuses; mais, obligé de se retirer pour rejoindre la
colonne principale, il fut vivement attaqué et repoussa
plusieurs fois Tennemi par des mouvements offensifs très
brillants.
Le 13 février 1843, envoyé avec cinq bataillons par le
général de Bar, pour appuyer les conférences que notre
agha avait provoquées avec toutes les fractions d'une tribu
puissante^ pour les engager à se soumettre, ie colonel
Picouleau éprouva une résistance sérieuse dans une
marche au sud de Chercbell. 11 triompha de ces difficultés
par la vigueur et la persistance qu'il déploya, et reçut en
récompense la croix d'officier de la Légion d'honneur, le
20 décembre 1843.
Au mois d'avril 1846, dans TOuarensenis, il dirigea les
mouvements des diverses colonnes avec cette intelligence
de la guerre et cette vigueur qu'on lui connaissait depuis
longtemps. Aussi le maréchal duc d'Isly le proposa-t-il
pour la croix de commandeur de la Légion d'honneur qui
lui fut accordée le 21 août suivant.
Mais tant de brillants faits d'armes et de fatigues conti-
nuelles avaient épuisé les forces de ce brave colonel. Atteint
d'une affSection organique cérébrale,il fut placé en non-acti-
vité pour infirmités temporaires le 18 avril 1850. Le SI
mai suivant, il fut admis, sur sa demande, à faire valoir
ses droits à la retraite, qu'il obtint le 2 janvier 1851..
Le colonel Picouleau comptait près de 35 années de ser
vice et 40 campagnes en Afrique. Il se fit remarquer dans
— 353 —
tous les combats qu'il eut à livrer aux Arabes ot fut di x fois
cité à Tordre de l'armée d'Afrique. Tl n'était âgé, au mo-
ment de sa retraite, que de 53 ans, et nul doute qu'il ne
fût parvenu aux grades les plus élevés si sa santé lui eût
permis de continuer à servir.
Picouleau était plein d'activité et d'intelligence au feu.
Il possédait toutes les qualités de l'homme privé ; simple
capitaine, il soutenait de ses économies sa vieille mère ; sa
bonté, son affabilité l'avaient fait chérir de tous ses cama-
rades et de ses inférieurs. Ils ont tous ressenti vivement la
perte de ce brave otficier qui possédait honneur, bra-
voure, probité, qualités précieuses du cœur et de l'âme
que couronnait un ardent amour de la France.
PILLON DE SAINT-CHËREAU (Charles)
Charles Pillon de Saint-Ghéreau, né à Mézeray (Sarthe),
le â5 janvier 1823, appartenait à l'une des plus hono-
rables familles de l'arrondissement de La Flèche.
Docteur en droit de la Faculté de Paris, Pillon de Saint-
Chéreau fut nommé, en 1852, juge suppléant au Tribunal
civil de La Flèche. Puis il devint successivement juge à
Beaupréau, juge d'instruction à Gholet et à Laval, prési-
dent du Tribunal de Segré, enfm président du Tribunal
de La Flèche après vingt ans de magistrature.
Dans toutes les fonctions qu'il a remplies, Pillon de Saint-
Chéreau a laissé le souvenir d'un magistrat de valeur et
dans les résidences qu'il a habitées, il a laissé aussi des
amitiés durables.
Pitlon de Saint-Chéreau, qui était chevalier de la Légion
d'honneur, est mort à La Flèche, le 17 août 1874, frappé
d'une apoplexie foudroyante. lia publié : Essaisur l'orga-
nisaiïon de la famille et de la propriété sous la République
démocratique. 1848, 1 vol. in-8®.
PIOLIN (Jolien-Léon)
Julien-Léon Piolin naquit au Boumeuf-la-Forét (Mayen-
ne), le 14 septembre 1789. 11 fit ses études aux collèges
— 354 —
de Vitré, d'Évron et de Saint-Saturnin, puis ilexer^lepro-
fessorat pendant trois années au collège d'Hraée. Ordonné
prêtre en 4813, il devint vicaire de Gossé-le-Vivien. et
de Bonchamp (1816); il fonda dans cette dernière com-
mune deux écoles gratuites, une pour les filles et une
autre pour les garçons ; il acheta aussi le presbytère
vendu pendant la révolution, restaura Téglise et fit
encore d'autres bonnes œuvres.
Le 22 septembre 1837, nommé chanoine titulaire de la
cathédrale, il vint habiter Le Mans ; Monseigneur Bouvier
le chargea en 1838 de la direction des sœurs de l'Hôpital,
de la prison^ de TAsile des aliénés et d'une classe de péni-
tentes de la maison du Bon-Pasteur.
L'abbé Piolin est décédé au Mans le 6 janvier 1861 ; son
inhumation eut lieu le 8 janvier dans le cimetière de
Sainte-Croix^ au milieu des religieux, comme il en avait
manifesté le désir. Dans ses diverses fonctions il a toujours
montré un grand dévouement, beaucoup de charité, une
prudence remarquable; il était aussi très modeste etn'avait
d'autre ambition que de faire le bien.
PIQUET (Jean-Baptiste)
Jean-Baptiste Piquet, professeur émérite au collège du
Mans, naquit à Laval en 1789, et mourut au Mans le
6 décembre 1866. Depuis 1835, il faisait partie de la
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, et il
en fut archiviste pendant longtemps. Parmi les conunu-
nications qu'il a faites à cette Société, nous remarquons
les suivantes :
Importance des études historiques. (Manusc. 1833.)
Analyse du Bulletin de facadémie Ebroictenne. (Manusc.,
1834. Cabinet de M. Brière.)
Rapport sur trots brochures de M. Benrt-Baptùte
Aigre (1), chevalier de la Légion d'honneur^ ancien pro-
fesseur de littérature française^ rédacteur en chef de
l'Onion de la Sarthe, intitulées : !• Mélanges littéraires,
(1) Il est mort à Paris vers 1848.
-y.
/-^/
/
— 385 -
artistiques et philosophiques ; S» de la littérature en
France pendant les !•, xi% xn% xin*, xiv«, xv* siècles ;
3» Résumé général de Thistoire et de la littérature fran-
çaise, depuis le xyi' siècle jusqu'à nos jours,
POITEVIN (Constant-Louis)
Goustant-Louis Poitevin est né à Ck>nnerré le 30 juin
1840. Engagé volontaire en 4860, il servit en Afrique pen-
dant sept ans, soit aux chasseurs, soit aux spahis.
A son retour en France, il fut admis dans la gendarme-
rie. C'est dans un régiment de marche de cette arme qu'il
fit à Paris la campagne de i870.
Nommé promptemeot brigadier, puis maréchal des lo-
gis, il n'avait pas tardé à être remarqué de ses chefs et on
l'avait proposé comme adjoint au trésorier, lorsqu'une ma-
ladie foudroyante, dont il avait contracté le germe en
Afirique, l'a enlevé.
Constant-Louis Poitevin est mort à Ballon, le 6 août
4877.
POITOU (Eugène-Louis)
Eugène-Louis Poitou, né à Angers le 9 février 1815,
étudia le droit à Paris et devint successivement substitut à
Laval, au Mans, à Angers (1840-1842). Nommé en 4848,
juge au tribunal de première instance de cette dernière
ville, et conseiller à la cour d'appel depuis 185(1. 11 a
été décoré de la Légion d'honneur, le 13 août 4862 et est
mort à Toulon le 1" février 1880.
On cite particulièrement de lui :
Eloge de Bemardm de Saïnt-Pterre. 1855. Ce travail a
obtenu une mention de l'Académie française.
Dwoun sur la vie et les écrits du duc de Samt-Stmon
(1855), qui a partagé, avec M. Lefebvre-Pontalis, le prix
d'éloquence décerné par l'Académie française.
Eloge de VauvenargueSy qui a obtenu le premier acces-
sit d'éloquence en 4856.
Influence que petU avoir sur les mœurs la littérature
— 356 —
contemporaine^ comidérée surtout au théâtre et dans le
roman. Ouvrage couronné en i857 par TAcadémie des
sciences morales.
Du roman et du théâtre contemporains et de leur m-
fluence. 1858, in- 12.
Un hiver en Egypte. 1859, in-8*.
Les philosophes contemporains et leurs systèmes religieux.
1864, m-18.
Portraits littéraires et philosophiques, 1868, in- 12.
Voyage en Espagne. 1868, in-8*.
La liberté civile et le pouvoir administratif en France.
1869, in-12.
U est aussi auteur de différents articles publiés dans
la Revue de l'Anjou, la Bévue des Deux- Mondes et la
Revue nationale.
POMMERAIS (Louis-François)
Louis -François Pommerais, né à Sablé, le 11 juillet
1825, ordonné prêtre le 20 décembre 1845, tut professeur
au petit séminaire de Précigné jusqu'en 1858 ; en 1859 il
passa à la cure de Rourz-en-Ghampagne, puis à celle de
Pincé le 10 janvier 1863; il est décédé le 22 janvier 1877.
Pommerais a publié les opuscules suivants qui sont
devenus très rares :
Notice sur les vitraux de Notre-Dame de Sablé. Sablé,
Choisnet, 1850, brochure in- 12.
Vie de sainte Hyacinthe (traduction). Sablé, Choisoet,
1852, brochure in-12.
Pèlerinage de Notre-Dame du Chêne ^ au diocèse du 3iam.
Sablé, Choisnet, 1853, brochure in-18 (2<' édition).
Pommerais a aussi publié des articles dans divers jour-
naux et écrits périodiques ; il a laissé en manuscrit
quelques œuvres poétiques et de nombreuses notes.
PORTIER
Portier, qui est né en 1814 à Boulogne-sur-Mer, fit ?es
études au collège du Mans, il y obtint de brillants succès,
— 357 —
et il en sortit pourvu d'une saine philosophie qui lui ser-
vit à supporter la mauvaise fortune avec résignation et la
prospérité sans orgueil.
11 \enait de plaider à Paris eu 4834, lorsqu'il apprit que
sa mère venait de mourir au Mans dans un incendie.
Voici l'état de ses services : 29 février 4848, substitut du
commissaire du gouvernement au tribunal de la Seine ;
4 février 4849, subh-titut du procureur général à la cour
d'appel de Paris ; 15 avril 4859, conseiller à la cour impé-
riale de Paris.
Portier a puissamment collaboré au journal le Droite de
1835 à 1848.
Portier était orateur et écrivain distingué ; il a publié
difiérents ouvrages de jurisprudence parmi lesquels se
trouve un très remarquable Dictionnaire de droit commer-
cial. Il est mort à Paris au mois de janvier 1867.
PRADIER (Gaillanme-Loais-Senier)
Guillaume- Louis-Senier Pradier est né le 4" février
4799, à Nancy, d'une très honorable famille. Après avoir
terminé ses humanités avec succès et achevé ses études
médicales, il fut attaché comme sous-aide-major à la garde
royale, le 25 novembre 4819, puis chirurgien aide-major
au douzième dragons, à l'armée des Pyrénées, avec laquelle
il fit les campagnes de 48*23 à 4826 en Espagne ; 4830 ter-
mina la carrière militaire de Pradier. Il entra alors dans
la médecine civile et vint s'établir à Bonnétable, le 45 août
1831. Depuis cette époque il a fait partie de l'administra-
tion locale, soit comme médecin du bureau de bienfai-
sance de l'hospice, soit comme membre du comité d'ins-
truction publique, conseiller municipal, officier de la
garde nationale, vaccinateut et médecin cantonal, soit
enfin comme maire.
D'abord nommé maire provisoire pendant la conmiis-
sion municipale, instituée par le Préfet de la Sarthe, le
27 août 48«H1 , il ne garda ces fonctions que quelques jours ;
enfin il fut nommé maire par décret impérial le 29 juillet
4852. Sous son administration, dans des circonstances dif-
- 388 -
fidles, la ville de Bonnétable a tu le remplac^nent dans
l'école oommnoale d'un instituteur devenu impossible, par
les frères des écoles chrétiennes, ia direction de la salle
d'asile, confiée aux sceurs de la congrégation d'Évron, la
construction de la balle aux blés et celle de la place do
Marché-Neuf.
En récompense des services qu'il a rendus, comme mé-
decin militaire et administrateur intelligent, il reçut la
croix de chevalier de la Légion d'honneur le 10 janvier
1859.
Le docteur Pradier est décédé le 14 septembre 18d5.
PRUDHOMMB DE LA BOUSSINIËRE (Louis-Ferdinand)
Né au château des Touches, commune de Brains (Sarthe),
le 13 septembre 18i4, Louis-Ferdinand Prudhomme de la
Boussinière, après avoir fait ses études, entra à l'école
d'application de Metz. Il ne tarda pas à se faire re-
marquer et à obtenir le grade de capitaine. H fut envoyé
deux fois en Afrique, la dernière ibis, en 4845, pour y
commander le détachement de canonniers chargé de faire
le premier essai, devant l'ennemi, des armes de précision,
dont rimportance commençait à être comprise. Dans cette
mission il s'y montra 9 plus préoccupé de calculer et de
constater les coups qu'il portait que ceux qui pouvaient
l'atteindre. Dans les travaux de la paix, Prudhomme de
la Boussinière se fit également remarquer, dit le général
de BressoUes, par retendue de ses connaissances et par
cet esprit ingénieux et inventif, en même temps que pra-
tique, qui lui a valu d'attacher son nom à quelques-unes
de nos récentes améliorations. » Parti pour la campagne
d'Orient, o on sait, dit le maréchal Saint-Arnaud, avec
quelle audace Prudhomme de la Boussinière mena ses bat-
teries à cheval au champ de l'Aima. » Peu de temps après
il arrivait à Inkermann, ouvrait le feu à portée de pistolet
(le l'ennemi et foudroyait ses masses confuses sans songer,
pendant la bataille, au coup qui devait le frapper ; choisi
comme chef de l'attaque de droite par le général Thiry,
commandant en chef de l'artillerie, c'est là qu'il a trouvé
— 369 —
la mort (le 18 juin 4855), emporté par son entbounasme
qui l'avait jeté hors des tranchées pour rejoindre plus vite
une de ses batteries.
Prudhomme de la Boussinière était lieutenant-colonel
quand il a été atteint si malheureusement.
QUENTIN (Jean-Joseph-Francois)
Le 34 septembre 4845, est mort au Mans le lieutenant-
colonel Jean- Joseph-François Quentin. 11 était né le 8 oc-
tobre 1770, à Fonteny (Meurthe).
Quentin, qui prit une part active à toutes les campagnes
de la république, débuta sur le champ de bataille de
Valmy, où il se distingua, et continua de mériter l'estime
ei la confiance de ses chefs par de nombreux actes de
courage.
En 1807, en Calabre, commandant Tescadron d'avant-
garde du corps d'armée du général Reynier, il atteignit
l'arrière-garde napolitaine près de Cosenza, la chargea,
lui prit 6 pièces de canon, 2 caissons, et fit plus de 800 pri-
sonniers, dont 400 officiers.
Le 46 août 4807^ avec 20 chasseurs seulement, il
chargea et battit complètement 300 brigands^ qui étaient
venus attaquer Salmone dans les Âbruzzes.
Le 2 mai 4809, commandant l'escadron d'avant-garde,
il chargea, avec un peloton seulement^ un bataillon autri-
chien et lui fit 200 prisonniers.
Le 4 mai, Quentin traversa un bras de la Brenta pour
reconnaître un gué sous le feu de l'ennemi, fut entraîné
sous l'eau avec son cheval par la force du courant et ne
dut la vie qu'à son sang-froid dans le péril.
Le 8 mai, il passa la Piave le premier, reconnut la po-
sition de l'armée ennemie, et, avec un seul escadron, sut
conserver la position du gué.
Le 25 mai, à la tête du 4« escadron, il chargea le vil-
lage de Saint-Michel en Hongrie; une colonne autri-
*M2A
chienne de plus de 4,000 hommes fut prise par le régi-
ment; cette action d'éclat lui valut la croix de la Légion
d'honneur.
Le 25 juillet, il fut blessé à la cuisse d'un coup de lance,
sur le Dnieper, après avoir culbuté, avec le i*' escadron,
un parti de cosaques dont il était enveloppé.
Le 7 septembre, à la bataille de la Moskowa, le colonel
ayant été tué, et tous les officiers supérieurs tués, blesséi
ou démontés, il prit le commandement du régiment»
chargea en colonne l'infanterie russe à la tête du !*■ esca-
dron, la traversa deux fois et en fit un grand carnage,
rallia le régiment et eut le bras gauche fracassé d'une
balle à la fin de l'action.
Chargé, en novembre 1812, de l'organisation et du
commandement d'un régiment de cavalerie de marche,
laissé à Meretch, sur le Niémen, et abandonné sans ordres
dans cette position au moment de la retraite, il passa le
Niémen, échappa aux Russes, et ayant pris une direction
particulière à travers des tacs gelés et d'immenses forêts,
ramena sur la Vistule 400 hommes montés. Le roi de
Naples lui en fit témoigner sa satisfaction par le général
Belliard.
Malgré tous ces services, le brave officier, toujours
oublié, était resté capitaine ; le maréchal Ney écrivit en oes
termes au ministre de de la guerre pour le lui recom-
mander :
a Je recommande à Son Excellence le Ministre de la
Guerre Ja demande de M. Quentin, ancien et très brave
officier que je connais depuis longtemps, et qui, par une
fatalité dont il y a aujourd'hui peu d'exemples, a 15 ans
de grade de capitaine, quoique celui de chef de bataillon
ait été demandé pour lui par tous les colonels sous les
ordres desquels il a servi. Je prie instamment M. le duc
de Feltre de faire obtenir à M. Quentin cet avancement
qui ne sera qu'une juste récompense de ses honorables
services. Je lui en aui*ai une sincère obligation. »
Quentin fut alors nommé capitaine dans la vieille
garde, avec rang de chef d'escadron et fut blessé à la ba-
taille de Craonne en chargeant plusieurs carrés de l'en*
— 361 —
nemi; à cette occasion il reçut la décoration de l'ordre de
la Réunion.
Sous la Restauration, Quentin servit comme chef d'es-
cadron dans plusieurs régiments de dragons, et prit sa
retraite en 18216, après avoir été nommé lieutenant-colo-
nel. Il était chevalier de Saint*Louis depuis 1816.
Le lieutenant-colonel Quentin a laissé quelques ouvrages
qui ne sont pas sans mérite ; deux de ces ouvrages, l'un
sur les forçats, l'autre sur l'extinction de la mendicité,
ont été couronnés par l'Académie de Màcon, qui nomma
l'auteur membre correspondant. 11 était aussi membre de
la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe.
Après 1830, le lieutenant-colonel Queniin^ayant été em-
ployé au dépôt de remonte d'Alençon, s'occupa toujours
depuis de l'importante question des remontes, et publia
sur cette matière quelques brochures qui ont intéressé
les hommes spéciaux et ont obtenu l'approbation de plu-
sieurs d'entre eux. La numismatique, l'archéologie occu-
paient aussi ses loisirs.
On doit à Jean- Joseph-François Quentin :
Danger des inhumations précipitées. 1838.
Mémoire sur les moyens de prévenir tes inhumations pré»
cipUées. (Bull, de la Société d'agricul., 1838-1839.)
Obseroadons sur un rapport de M. P. Vallée sur les inhu-
mations précipitées. (Id.)
Observations sur la proposition d'un dépôt pour placer les
morts. (Id.)
De la numismatique et de la glyptique aux différentes épo-
ques de Varty chez les anciens et /esmo(/^m«5.(Congrès,1839.)
Observations relatives aux moyens à prendre pour constater
les décès. (Bull, de la Société d'agricul., 1839.)
La glyptique et son utilité pour ficonographie des anciens.
(Congrès, 1839.)
Exposé des difficultés que présente r exécution des chemins
de fer. (Id.)
Mémoire sur le classement des forçais libérés» 1839, bro-
chure in-8*.
Moyens de détruire la mendicité et de réprimer le
vagabondage. Brochure in-8®.
•- 362 -
Observations sur les dispositions de la Un d^itat-major
relative à la réserve. 1839, brochure in-8o.
Des avantages et des ineonvénients des chemins de fer.
La légalité f Vopportunité et les dangers de la conversion
des rentes 5 0/0.
Mesure d prendre à t égard des enfants trouvés.
Lartmonétatre en France.
Explication de deux portions de vitraux placés dans la
Cathédrale du Mans.
De l'élevage des bestiaux.
Causes de rinsuffisance des bestiaux en France.
Nécessité et urgence de résoudre la question des remontes.
Observations sur Fart monétaire du moyen âge^ fondées
sur trois vitraux de la Cathédrale du Mans^ représentant un
atelier monétaire. (Bull, de la Société dagricul.,1840.)
De rinsuffisance de la production des bestiaux en France.
(Id., 1840-18^4.)
Observations sur les vitraux de la Cathédrale du Mans.
(Id.)
Rapport sur une lettre de M. Bodm de la Pichonneriè.\ld.)
Les haras et les remontes. (Id., 4842-1843.)
Rapport sur l'ouvrage de M. Armand Malo. (Id.)
Examen analytique du travail du Comice hippique.{\i.]
Mémoire sur l'insuffisance de la production du cheval de
troupe. (Id.)
Nécessité de réviser la loi sur les questions des remonta,
(Id.)
De l'insuffisance de la production indigène en boeufs et
en chevaux et des moyens d^y remédier. (Id.)
Examen de quelques passages d'un écrit de M. Dittmer^
intitulé : Les haras et les remoutes, et qui prend pour base
une statistique de 68,000 chevaux prétendus propres aux re-
montes. (Id.)
Mémoire sur l'usage de l'anneau chez les anciens. (Id.)
De rintérêt qu'a le cultivateur à préférer l'élève du cheval
de trait à l'élève du cheval de guerre. (Id.)
Observations sur le travail du commerce hippique. (Id.)
Notice sur Purgence des dispositions à prendre pour les
remontes. (Id., 4844-4845.)
: ^. ///
363 —
TEL
RACOIS (Félii-Louis-Harie)
Félix-Louis-Marie Racois, né à Beaufay, le 9 mai 4805,
greffier da tribunal de commerce de Mamers, puis agréé
au même tribunal (iSAl) et suppléant du juge de paix de
cette ville, est venu habiter Le Mans vers 4855. En 1857,
il fut reçu membre de la Société d'agriculture, sciences et
arts de la Sarthe, et s'y est constamment montré conciliant
et laborieux. Toutes les commissions chargées désintérêts
agricoles le considéraient comme l'un de leurs meilleurs
auxiliaires, il en était toujours le secrétaire.
Racois est décédé au Mans, le 27 octobre 1864. Nous
connaissons de lui les travaux suivants :
Lettre au Courrier de la Sarthe, 4848.
De r insuffisance des comices agricoles. (Bull, de la So-
ciété d'agricul., 1857-4858.)
De l'économie des engrais de ferme. (Id., 4859.)
De Vamélioration des engrais. (Id., 1860.)
Rapport sur les visites faites chez les cultivateurs de
r arrondissement du Mans par la Société d^ agriculture. (M.,
1861.)
Rapport sur la séance générale d^ agriculture. (Id., 1862.)
Des fruits à cidre. (Id., 1H62.)
Rapports sur les concours agricoles des arrondùsements
de Mamers^ du Mans et de La Flèche. (Id., 1863.)
Compte rendu des séances publiques de la commission
d'agriculture. (Id.)
Rapports à la Société d* agriculture^ sciences et arts de
la SarthCy sur le concours agricole de P arrondissement de
Saint'Calais. (Id.)
Compte rendu de la séance publique de la commission
d'agriculture du 24 août 1863. (Id.)
Compte rendu de la séance publique de la commission
agricole de la Société d' agriculture ^ sciences et arts de la
Sarthe j du ^0 novembre 1863. (Id.)
— 364 —
RAGOT CRené-Françoifl)
René-François Ragot naquit à Yvré-1'Évéque, le 13 avril
1835, d'une famille favorisée de la fortune. M. le curé de
Pontlieue lui enseigna les rudiments du latin. Après quinze
mois seulement d*études préliminaires, il fut admis en
seconde au petit séminaire de Précigné et y prit une place
tort honorable.
Tout jeune encore, il fut nommé professeur de rhéto-
rique au petit séminaire de Précigné. Sa santé l'ayant
obligé à quitter ses laborieuses fonctions, il se fit précep-
teur et se chargea successivement de l'éducation de plu-
sieurs enfants et fut dignement apprécié. Il fut ordonné
prêtre le 18 décembre 1857.
Le l*' décembre 1863, l'abbé Ragot était nommé
directeur au grand séminaire du Mans, où. il professa
d'abord la philosophie; il fut ensuite chargé du cours de
deuxième année et plus tard du cours d'Ëcriture sainte.
Dans les intervalles de ces diverses fonctions, l'abbé
Ragot passa plusieurs années à Rome; il y prit le
grade de docteur en théologie et en droit canonique,
après avoir étudié toutes les branches de la science
ecclésiastique au centre même de l'Église.
Lorsque sa santé, toujours la même^ hélas I l'eut obligé
d'abandonner son cours, une circonstance toute fortuite
l'envoya de nouveau à Rome, où il se trouva, à l'ouver-
ture et pendant la durée du Concile. Mgr Fillion, dont il
est permis de rapprocher l'abbé Ragot comme science et
oomme venu, mit sa présence à profit et s'évita plus
d'une fois à lui-même de longues et pénibles recherches.
L'abbé Ragot a dirigé pendant cinq ans, à partir du
l** novembre 1874, la paroisse de Tufié où il n'a pu
exercer la plénitude de son zèle, à cause de sa faiblesse
physique ; cette commune conservera longtemps son sou-
venir et gardera les traces de son passage. Vaincu par la
maladie, il quitta Tuffé le 1" octobre 1875 et revint au
grand séminaire où il trouva des soins dévoués et où il
mourut le 28 mai 1876.
— 365 -
REGNAULT(Ëlia8-George8-Soalange-01iYa)
Ëlias-Georges-Soulange-Oliva Regnault, né à Londres
le 22 avril 1801, étudia le droit à Paris, puis vint au Mans
et fut l'un des rédacteurs du Courrier de la Sartke qu'on
essaya de faire paraître tous les jours, au lieu de
trois fois par semaine. M. Trouvé-Ghauvel, maire du
Mans (1839), le nomma secrétaire de la mairie et
sous-bibliothécaire de la ville. Quelques années après,
l'administration municipale ayant changé, Regnault
quitta ces diverses fonctions, la rédaction du Courrier
de la Sarthe et devint avocat à la cour royale de Paris.
En 1848, il fut chef du cabinet du ministère provisoire
de riniérieur, puis inspecteur général des théâtres, chef
du cabinet au ministère des finances sous M. Trouvé-Ghau-
vel; et enfin, en 1866, rédacteur de V Avenir national,
Regnault est mort à Paris, le 4 janvier 1868.
Voici, d'après Vapereau, les titres de ses ouvrages:
Du degré de compétence des médecins danf les questions
judiciaires^ relatives aux aliénations mentales^ etc. 1828,
in-8».
Examen cTun rapport sur deux homicides commis par un
homme atteint de monomanie^ etc. 1830, in-8^.
La Presse et le Parlement. 1838, in-8\
Procès de M. F, de Lamennais^ etc., suivi d'une Notice
biographique et littéraire. 1841, in-8o.
Histoire criminelle du gouvernement anglais, 1841,
in-8o.
Procès cTO'Connell.,.^ précédé d'un Aperçu historique
sur la question du rappel^ etc., 1843-1844, in-18.
Histoire de VIrlande. 1846, in-32.
Histoire d^ Angleterre depuis son origine jusqu'en 1845,etc.
1846, 2 vol. in-i8.
Histoire de Napoléon^ 1846-1847, 4 vol. in-18.
Histoire du gouvernement provisoire. 1849, in-8".
Histoire de huit a/2^,faisant suite à Y Histoire de dix ans de
M. Louis Blanc, 1851, 3 vol. in-8*^. Ouvrage que M. Louis
Blanc a publiquement désavoué, comme suite du sien.
- 366 -
HisUnre politique et sociale des principautés Danubien-
nes. 1855, in-8^
Mystères diplomatiques aux bords du Danube. 1858.
La Province, ce qu'elle esty ce qu'elle doit être. 1861,
in-8».
L'Odyssée polonaise. 1862, in-8*.
La Question européenne. 1863, in-8'.
Regnault a eDCore traduit Séaèqpie dans la Colleciion
des classiques de M. Nisard ; il a collaboré aux Français
peints par eux-mêmes y au Dictionnaire politique^ ainsi qu'à
diverses revues ; il a aussi traduit, de Jérémie Bentham, le
Catéchisme de la réforme électorale (1839) et les Sophù-
mes parlementaires, 1840, in-8o; de Wordsworh, la Grèce
pittoresque, 1839-1840, in-8*; de M. Carlyle, l'Histoire
de la Révolution française , 1866-1867, 3 vol. in- 18, avec
MM. Odysse Barrot et Jules Roches, etc.
RET (Joseph-Louis)
Né à Anan (Haute-Garonne) en août 4804, Joseph-Louis
Rey s'établit commerçant, puis fut nommé commissaire
de police à Villefranche en 1835, à Toulouse, en
1838, au Mans, en 1841 ; en 1848, M. Trouvé-Ghauvel le
révoqua, un décret du 4 janvier 1850 le réintégra comme
commissaire de police en chet, au Mans ; en 1854, il
occupa les mêmes fonctions à Rouen, et mourut en 186...
Pendant son séjour au Mans il a publié :
Des bestiaux en furie^ du devin et des filous. 1845, in-8*.
Des prostituées et de la prostitution en général, des
moyens d'en atténuer les résultais, de moraliser les femmes
qui s'y livrent^ et de combattre l'invasion des maladies
syphilitiques, suivi (Tune notice sur les règlements de po-
lice conceimant la prostitution, 1847, 1 vol. in-3â.
RICHARD (Hathurin-Joseph-René)
Mathurin-Joseph-René Richard est né à Loué, le ÎO jan-
vier 1790. Parti du Mans dans les derniers jours de février
1809, il fut incorporé au 1*' régiment de tirailleurs-chas-
^/-^//
— 367 —
seurs le 5 mars suivant ; aux fusiliers-chasseurs le i 9 août
de la même année; sergent au 5" régiment de voltigeurs,
le 24 juin 1811; sergenl-major^ le 4 août 1812. Il a fait,
avec ces régiments de jeune garde impériale, les cam-
pagnes d'Autriche en 1809, d'Espagne, fin de 1810 et
commencement de 18 H, et de Russie en 1812.
Le 5« régiment de voltigeurs faisait partie de la division
déjeune garde qui ne quitta le Kremlin que quelques
heures avant sa destruction.
Dans^la désastreuse retraite de Moscou, Richard suivit
constamment son régiment réduit, dès Wilna, à quelques
hommes et il ne le quitta qu'en rentrant en Prusse,
parce que, ayant un pied geié^ il fut obligé de se faire
transporter sur une charrette. Lors de la défection de la
Prusse, il se trouvait à Berlin, où il avait subi l'amputation
de la moitié du pied gauche, et où il resta prisonnier
pendant huit mois.
Rentré en France mutilé, il n'obtint, en octobre 1814,
pour récompense de ses services» qu'une modique pension
de retraite de 272 francs. Maire de la ville du Mans en
1847, il était nommé en 184S, par Louis-Philippe, che-
valier de la Légion d'honneur, et quelques semaines après,
il faisait une proclamation à « ses concitoyens du Mans »
dans laquelle il disait : 4 Le despotisme et l'arbitraire ont
succombé devant la justice et la souveraineté du peuple.
(( Une fois de plus la France donne un noble exemple
aux peuples, une leçon magnanime aux rois ! »
Il fit partie du Conseil général de la Sarthe, fut juge de
paix au Mans et médaillé de Sainte-Hélène.
11 est mort au Mans le 22 décembre 1868.
Voici les titres de quelques lettres publiées par Ri-
chard, dans le Courrier de la Sarthe, en 1848 :
Lettre à ses concitoyens.
Lettre au général Desmottes^ commandant le département
de la Sarthe.
Lettre annonçant quil refuse la candidature à V Assem-
blée nationale.
Lettre sur les dépenses d'un service de nuit,
A ux ouvriers des ateliers nationaux.
RICHELET (Charles-Joseph),
Gbarles-Joseph Richelet est né à Caen le 22 janvier 1803.
Après avoir fait de bonnes études, il vint au fiians et fut
bientôt nommé conservateur de la bibliothèque de cette
ville (1826*1836), fit partie de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe et de la Société française
pour la conservation et la description des monuments his-
toriques. C'était un littérateur et un archéologue dis>
tiogué; plus tard, il devint imprimeur-libraire et mou-
rut h Luc-sur-filer (Calvados], en 1871 .
11 est auteur de :
Étrermes lyriques aux dames du Mans. 1822, i vol.
in-18.
L'Asmodée cinoman^ ou Essais sur la littérature elles
beaux-arts. 1822, in-8®.
Les notices de Richelet qui sont dans ce recudl, sont
intitulées : La Cathédrale du Mans^ Église de la CmUure,
Germain Pilon^ iM»' Desjardins de Villedieu^ Guillaume du
Bellai, Portail occidental de la Cathédrale^ Pierre Belon,
Malicome, La Flèche, Bernard Lami, Abbaye de CÉpau^
Ambroise Paré.
Fragments de l'explication allégorique du Cantique des
cantiques par un poète du XIII« siècle, publiés d'après le
manuscrit. 1826; i voKin-8*.
Le Mans ancien et moderne et ses environs ^ 1830, i vol.
in-18.
Voyage pittoresque dans le département de la Sarthe,iSî%.
1830, in-4'.
Bataille de Pontvallain et prise de Vaas, Description ex-
traite du roman de Messire Bertrand du Glaiequin^ chroni-
que du XIV* siècle. 1831 , in-8'.
Du Baro mors et vis, conte du xn« siècle. Techener,1832,
1 vol. ia-8*. Publié d'après le manuscrit.
D'un Varlet et de la Dame au Baron,conts du xiy*" siècle.
Publié d'après le manuscrit, 1 vol. in-8*.
Rapport sur un ouvrage de M. MarseuL (Bull, de la
Société d'agricul., 1837.)
/^/- -<//
Instruction sur la recherche des antiquités dans le dépar-
tement de la Sarlke. (Recueil deâ Actes administratifs de
la préfecture de la Sarthe.) 1838, brochure in-8».
Note sur renseignement secondaire au collège du Mans,
(Congrès, 1839.)
Lettre au Courrier de la Sarthe relativement à M. Anju-
bault et à la bibliothèque du Mans. 1839.
Notice sur la refTÎère placée au portail de l'église
cathédrale du Mans. (Bull, de la Société d*agricul., 184i.)
Voyage en Italie^ la maison de Sainte-Catherine, 1841,
brochure.
Restauration d^tme vert'ière dans la cathédrale du
Mans^ offrant la légende de saint Julien. 1841, in-8'^.
Le Cantique des cantiques, attribué à Salomon, traduit de
Vhébreuy accompagné iune version latine littérale j de notes
et d^une traduction en vers libres. Paris, Techener, 1843,
1 vol. in-8*.
Notice sur Thomas Cauvin. 1846, in-4^. (Bull, de la So-
ciété d'agricul.)
Rapport sur les opérations du congrès scientifique de
France tenu à Marseille^ 1846 (Bull.de la Société d'agricul.,
1847.)
Coiip d'œil général sur le congrès de Marseille. 1846.
Brochure, 1848, in-8».
Présidence de la République. Qui nommera-t-on ? Petit
dialogue à l'usoge des électeurs^ 1848. Brochure in-18.
Actualités politiques. Lettre à M***. 1849, 1 vol. in-18.
Le Budget de la centralisation.iS^yi vol.in-8'.
Petit cours de politesse à Vusage des pensions de demoi-
sellesy revue avec soin et augmentée. 1874, Leguicbeux-GaU
lienne, 1 vol. in-18 (6* édition), (2« édition, 1839.)
Petit courA de politesse à Vusage des pensions de garçons.
Leguicheux-Gailienne, 1 vol. in-18 (3« édition), ^2* édition,
1839.)
RICHEL0T(Henri-AngeJule8-François)
Henri-Ange-Jules François Richelot naquit à Nantes, le
17 octobre 1811, fit son droit à Rennes et professa la géo-
— 370 —
graphie et l'histoire à Tdoole primaire supérieure de cette
ville. Vers 1840, il devint rédacteur deV Union delà Sar-
the; en 1843,od l'attacha au collège de Ghaptal et,en 1848,
il passa sous-chef au ministère de l'Agriculture et du Com-
merce et mourut en octobre i864.
Voici les titres de ses ouvrages :
Esquisse de l'industrie ei du commerce de l'antigtdté.
1838, in.8».
Principes du droit civil français, suivant h législation
actuelle. 1841-1843, 6 vol. in-8o.
Revue de l'Exposition du Mann^ en 1842. Brochure in-8*.
L'association douanière allemande 1845, in-8o.
Mémoires de Gœthe (traduction de Tallemand) publiés
dans rUnionde la Sarthft. 1847, 1 vol. in- 18.
Système national d^économie politique de List (traduc-
tion de l'allemand). 1851, in-8''.
Histoire de la réforme commerciale en Angleterre. 1853-
1855,2 vol. in-8*.
On a aussi du même auteur plusieurs brochures sur les
écoles primaires, le mont-de-piété et beaucoup d'articles
économiques publiés dans le Journal des Débats, V Ency-
clopédie du XIX* sièc/e^ la Bévue de Paris^ le Journal des
économistes et le Dictionnaire d'administration de M Block.
RIGAULT de BEAÏÏVAIS
Rigault de Beauvais est né en 4795; en 1833, il fut
nommé juge de paix du canton de Fresnay-sur-Sar«he. Au
mois d'avril 1848, on le révoqua comme tant d'autres fonc-
tionnaires honorables et peu de temps après on le réinté-
gra dans ses fonctions.
Pendant plus de vingt ans il représenta au conseil géné-
ral de la Sarthe le canton de Fresnay.En 1855,1e gouverne-
ment le nomma chevalier de la Légion d'honneur.
Rigault de Beauvais est décédé à Frcsnay le 19 février
1863.
— 371 —
RIOBÉ (Jean-Baptiste-Charles)
Jean-Baptiete-Gbarles Riobé. est né à Angers, le 9 jan-
vier 18il ; il fit ses études au lycée d'Angers et son droit
à Paris. En 4838, il était avocat à Angers ; en 1839, on le
Donima substitut du procureur du roi à Baugé; en 1842,
substitut au Mans ; en 1851, procureur de la République
à La Flèche et eu 1858, il donna sa démission pour cause
de santé, revint au Mans et s'occupa de travaux littéraires.
Il était membre de k Société d'agriculture, sciences et
arts de la Sarthe, membre correspondaut de l'Académie
des sciences et belles-lettres de Caen et président du
conseil diocésain du Mans de l'œuvre des Ecoles d'Orient
de notre ville.
Jean-Baptiste-Charles Riobé est mort à Mayenue, le
5 mai 1868, chez M. Verler, son gendre, procureur impé-
rial et actuellement juge d'instruction au tribunal du
Mans.
Kiobé est auteur des travaux suivants :
Célébrité angevine, Montieur Janvier*. 1839, brochure
in-8o.
Art chrétien. Du drame lyrique et du Don Juan de Mo-
zart. 1839, brochure in-8^
Tragiques français : Corneille^ Racine^ Voltaire. 1842,
brochure in 8".
Oàseroations sur les tragiques grecs et les tragiques fran-
çais. (Bull, de laSDciétéd'agricul., 1842-1813.)
Rapport sur les ouvrages de M. Gaspard Relin^ avocat à
Lyon, (Id.)
Discours sur la tombe de Étoc-Detnazy, ancien adjoint
au maire du M ans y conseiller municipal de Sainte-Croix,
1846, in-8*.
Réflexions sur l'histoire et l'impoi*tance de la procédure
criminelle. 1845, brochure in-4o et 10-8".
Rapprochements entre l'histoire d'Angleterre et l* histoire
de France. (Bull, de la Société d'agricul., 1846.)
Coup d*œil historique sur la formation successive des
sociétés savantes de France. 1847, brochure in-8*.
— 372 —
Lettre au rédacteur de TUnion de la Sarthe, sur raoH-
culture, J846.
Appréciation de Racine et de Voltaire comme tragiques.
(Bull, de la Société d'agricul., 1850.)
Étude littéraire sur Bossuet. Ses élévations sur les mystè-
res. 1851, brochure m-8«.
Rapport svr le livre de M. F abbé Bautain, intitulé : La
belle Saison à la campagne. (Union de la Sarthe, 1859.)
L'Œuvre de$ Écoles d'Orient, (là.)
Études de philosophie catholique sur lart de la souf-
france et du sentiment religieux dms li tragédie f Œdipe
roi, Polyeucte, Athalie. 1860, brochure in-8»-
Le nouveau livre de M. Guizot, VÉglise et la Société
chrétienne. (Union de la Sarthe, 4861.)
Lettre au rédacteur de la Revue des Denx-Mondes. (Id.,
1862.)
Esquisses et impressions de voyage du Mans à roulon,
par Lyon, et de Toulon au Mans, par Bot^deaux. 1862, bro-
chure in- 12.
Virgile. (Le Monde, 186â.)
Appréciation sur Corneille, (Bull, de la Société d'agri-
cul., 1862.)
L'Église et la Société chrétienne. J862.
Le beau dans iart. (Bull de la Société d'agricul., 486i.)
Quelques jours en Suisse. La nature et l'art. Pèlerinage
à Notre-Dame-deS'Ermites. 1863, brochure in-8o.
Notice sur ma fille. 1863, 1 vol. in-8o.
Études chrétiennes sur l'antiquité païenne. Sophocle.
1863, brochure in-8o.
De Vempire intellectuel cTAristote au moyen âge. Quel-
ques considérations sur son caractère et sa durée. (Chroni-
que de rOuest, 1863.) Brochure in-8o.
La nature et fart^ esquisse sur Lucarne et le lac dis Qua-
tre Cantons, 1863.
Le Laocoon et la statuaire grecque. 1864, brochure
in-8o.
La science dons la psaumes. Le psauine M 8. Lu. loi.
J,'C et son Église. (Le Monde, 1863 ) Brochure in-8».
VÉglise et la civilisation moderne — première partie —
— 373 -
Livre inachevé. 4867, 1 vol. in-i2. Cet ouvrage devait for-
mer deux volumes.
Réflexion» sur un article de M. Saisset, sur l'ouvrage de
Jf. Ch. Lévêque^ ayant pour titre : La science du beau.
(Bull, de la Société d'agricul., 1868.)
Riobé est encore auteur de difTérents articlesdans laRevue
des DeuoMondeSy le Monde, V Union de la Sartke^ VÉcho
du Loir^ le Toulonnaù^ la Chronique de P Ouest ^et dans diffé-
rents journaux d'Angers.
RIVETTI (Jean-Baptiste)
Jean-Baptiste Rivetti, né en Italie, est venu s'établir au
Mans ; il donnait des leçons de musique dans rétablisse-
ment de Notre-Dame de Sainte-Croix et se livrait parfois à
la poésie.
Rivetii est mort à Sainte-Croix le 22 mars 1846.
On lui doit :
Un Dîner d'épicî&s^ le four du mardi gras. Poésie.
Le Chat de la mère Hubert. Poésie.
Elégie.
Ces poésies ont été publiées dans les Affiches du Mans.
RIVIÈRE (Charles-Cosme)
Charies-Cosme Rivière, né à Angers le H octobre 1785,
suivit les cours de l'Ecole centrale d'Angers, où Duboys
enseignait le droit. Reçu avocat en 1806, il fut nommé en
1811 substitut au Mans, et pendant les Cent-jours, il
délivra son ancien maître emprisonné par les royalistes.
Destitué quelques jours après, il se fixa à La Flèche à titre
d'avoué plaidant jusqu'en 1830. Le nouveau pouvoir
l'appola comme juge d'instruction à Angers. Il se trouvait
par suite chargé de diriger les procédures contre les ma-
nœuvres insurrectionnelles de la nouvelle Vendée. L'afTai-
blissement de sa vue l'obligea de demander en 1839 sa
mise à la retraite, qu'il obtint avec le titre honoraire. Il
mourut le 13 février 1859.
Le Précurseur de FOuest a pubUé de lui (1844), deux
— 374 —
lettres importantes pour la défense du général Ledni des
Essards, attaqué par le National et par rhistoriea
Vaulabelle.
Lettre à Jannart, premier adjoint municipal du Mans.
1820, brochure in-S».
Ses ouvrages manuscrits ont pour titres :
L'Homœopathîe, comédie en 3 actes, en vers.
Cantates.
Epitres aux anciens satyriques.
A un jeune avocat.
A M. Grille.
Au Directeur du jardin botanique (F Angers,
Aux divinités mythologiques,
A Angers, sur son château.
Hymnes de f Eglise. Traduction.
Nombre de poésies fugitives, et entre autres œuvres
inachevées, deux actes d'un Ttbérius Gracchus. La biblio-
thèque d'Angers possède de lui une lettre autographe.
(Extr. du Diction, hist. géogr. et biogr. de Maine-et-Loire.)
RODIER (Gabriel)
Gabriel Rodier, né à Guérande (Loire-Inférieure), le
15 juillet 1800, employé du service du cadastre et de la
voirie, au Mans, puis des bureaux des chemins de fer du
Midi et du Nord, à Paris, s'est livré avec persévérance à des
rechei*ches d*ethnographie et d'archéologie historique. Il a
publié dans plusieurs journaux et revues des articles
critiques sur la chronologie égyptienne^ sur les déluges
historiques, sur les origines de la Grèce, etc., et rédigé de
nombreux mémoires tendant à substituer à une chrono-
logie traditionnelle et de convention une chronologie
nouvelle, résultant de l'étude de tous les documents ori-
ginaux et souvenirs recueillis par l'érudition et éclairés
par les calculs astronomiques. Il en a tiré un volume
intitulé :
Antiquité des races humaines, reconstitution de la chrono-
logie de l'histoire, etc. i862, in-8«; 2» édition 1864.
(VAPEaEAU.)
Gabriel Rodier est mort à Paris le 30 avril 1871 .
- 375 —
ROGÉ (Arnault)
Arnault Rogé, né à Boisse (Dordogne), le 19 novembre
1776, s'engagea volontairement au 8* régiment de chas-
seurs à cheval le 13 frimaire an VII.Brigadier le 1'^ messi-
dor an VIII, fourrier le 1 1 fructidor suivant; maréchal des
logis chef le 14 fructidor an X, adjudant le 23 frimaire an
XI(. U fit, avec distinction, les campagnes des ans Vn, YIII
et TX aux armées du Rhin, du Danube et de l'Helvétie)
celles de l'an X et de Fan XIII en Hollande, de 1805 et
1806 à la grande armée, et fut blessé d'un coup de lance
à la bataille de Zurich.
c Promu au grade de sous-lieutenant le 29 mai 1807, dit
son biographe, et à celui de lieutenant le 23 août 1809,
Rogé fit les campagnes de 1807 à 1811 dans le Frioul, et
fut blessé à la bataille de la Piave, puis au combat de Ka-
rako, où il reçut deux coups de feu. A l'affaire de Weises-
triez.avec 25 hommes qu'il commandait, il fit 400 prison-
niers autrichiens dont 7 officiers.
é Capitaine aide de camp du général comte de Grouchy.
le 19 avril 1812, il fit, en cette qualité,la mémorable cam-
pagne de Russie et reçut la croix de chevalier de la Légion
d'honneur le 9 octobre.
c Capitaine adjoint à l'état-major du 3* corps de réserve
de la grande armée le 48 juillet 4813, aide de camp du
général de France le 13 octobre, il prit part à la campagne
de Saxe.
o Revenu aide de camp dû général de Grouchy le
7 janvier 4814, chef d'escadron le 31 du même mois, Rogé
se distingua dans la campagne de France, notamment à
Vauchamps, le 14 février. Dans cette journée, il somma,
de son propre mouvement, avec un trompette qui l'accom-
pagnait, et fit mettre bas les armes à une colonne de 3,000
hommes du corps de Blûcher, parmi lesquels se trouvaient
deux colonels et plus de 150 officiers. Il reçut un coup de
ieu à cette affaire. L'Empereur, en récompense de sa
brillante conduite,réieva sur le champ de bataille au grade
de colonel.
— 376 —
«Adjoint au général Martial Thomas lel4juinl8U,
pour ia rentrée des prisonniers de guerre en Bohême et en
Moravie, le colonel Rogé reçut la croix de Saint-Louis le
ii octobre et fut placé comme colonel à la suite du 12* ré-
giment de chasseurs, le 15 novembre. Nonuné officier de
la Légion d'honneur le 17 janvier 1815, il reçut la croix
de chevalier de Saint- Léopold d'Autriche le 3 février.
c Mis à la disposition du général de Grouchy le 31 mars
1815, il fut employé à Tétat-major du 7* corps d'observa-
tien le 23 avril suivant. Colonel du !•' régiment de cara-
biniers le 19 mai, il fil avec ce corps la campagne de Bel-
gique, combattit vaillamment à Waterloo et y fut blessé
pour la cinquième fois d'un coup de feu. Le 38 novembre
1815, il fut licencié et renvoyé dans ses foyers avec le trai-
tement de demi solde.
«Remis en activité au mois de novembre 18i5 comme
commandant du dépôt de Saint-Lô, il devint colonel
du 8* régiment de cuirassiers le 8 septembre 1830, et reçut
la croix de commandeur de la Légion d'honneur le
9 juin 1831.
«Promu au grade de maréchal de camp le 5 janvier 1839,
appelé au commandement du département du Gers le 29
avril suivant, puis à celui de la Sarthe le 8 juin 1835, le
général Rogé fut admis dans la réserve le 15 août 1839. »
Le général Rogé prit sa résidence dans la commune de
Sainte-Croix-lez-le Mans, et il en devint bientôt le maire,
puis membre du Conseil général de la Sarlhe.
Quand la catastrophe de 1848 éclata, le général Rogé
était encore maire de Sainte-Croix^ et, comme tant d'autres
fonctionnaires, lui et son conseil municipal adhérèrent au
gouvernement républicain. En 1849, le comité central
Napoléonien, organisé en vue des prochaines élections,
Télut pour président.
Le général Rogé fut compris dans la liste qui triompha
tout entière dans les élections. En 1852, le départem^t
de ia Sarthe l'envoya de nouveau à l'assemblée législative.
Le 14 août 1852, il a été élevé au grade de grand-officier
de la Légion d'hoimeur. Il est décédé à Paris le 25 mai 1854.
- 377 -
Ses obsèques eurent lieu à l'église de Saiot-Philippe-du*
Rou'e^ et il fut enterré au cimetière Montmartre.
On lui doil :
Discours au Conseil municipal de Sainte^Croix contre la
réunion formée par la ville du Mans contre Sainte^Croix.
1845, brochure in- 8*.
Lettre au rédacteur du Courrier de la Sarthe, 1847.
Lettre au commissaire du gouvernement. (Courrier de la
Sarthe, i848.)
Discours au Comité central napoléonien. (Union de la
Sarthe, 1849.)
Lettre à MMAes Membres du Comité central sur l'élection
des 20 et SI décembre 1851. (Id., 1851 .}
ROTER (Raymond), baron de Saint-Julien
Raymond Royer, baron de Saint- Julien, est originaire
d'une famille de Lorraine, bis de Pierre-Charles-Raymond
Royer de Saint-Julien et de Sophie-Jane Lewin, né à Car-
digan-Souiwaller (Angleterre), le 9 mai 1800 et mort au
Mans, le 3 décembre 1871.
Il fit ses études au collège des Irlandais et entra, comme
volontaire, dès l'âge de 14 ans, dans la compagnie d'Havre,
en qualité de garde du corps surnuméraire, avec rang
de sous-lieutenant, le 16 juin 1814; nommé lieutenant
le 13 janvier 1816, dans la légion du Calvados, deve-
nue 7* régiment de ligne , ses services ne comptèrent
néanmoins qu'à partir du 9 mai, jour auquel il avait
atteint sa dix-septième année. Promu au grade de
lieutenant, avec rang de capitaine, au 1*' régiment de
la Garde, le 2 avril 18^3, il fit la campagne d'Espagne,
passa au 16* régiment d'infanterie de ligne, le 28 octo-
bre 1827, et le 7 décembre de la même année, au 12* ré-
giment de dragons,] puis, capitaine commandant, le 1 1
novembre 1828.
Fidèle à la cause monarchique, il avait suivi le roi
Louis XVIII h Gand et se conduisit toujours avec honneur,
ainsi que Fattestent des certificats du duc de Berry, com-
21
— 378 —
mandant en chef de Tarmée royale en Belgique, et du duc
de Croy d'Havre.
Démissionnaire en 4830, pour refus de serment au
gouvernement de Juillet^ il employa les loisirs d'une vie
dont le repos n'était point en rapport avec ses goûts, à
divers travaux littéraires, la plupart restés inédits. Voici
les titres de ceux qui furent publiés:
Ias Religieuses catholiques en Orient.
Florence Vilh'ers^ ou le monde et le cloître^ d'Agnès S(r
wart, traduit de V anglais. Tours, A. Marne, 4851, i vol*
in-8*.
Lea Aventures de Jack Bracg^ traduit de Vanglais. 4860,
^ vol, in-l2.
Vie du B. P. Cointet, prêtre et missionnaire de la con-
grégation de Sainte-Croix (traduction)/ Paris, Julien et
Lanier, 1836, i vol. in-lâ.
Il a aussi publié quelques articles dans la Chronique de
rOuest.
RUILLÉ (Almire)
AlmireRuillé (l),né auMans le 23 septembre 1799, mort
dans cette ville le 9 octobre 1869, chevalier de la Légion
d'honneur, a été successivement conseiller de préfecture
de la Sarthe, sous-préfet de Saint-Calais, membre de la
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, vice-
président de la commission de surveillance du dépôt de
mendicité, membre de la Société d'horticulture de la
Sarthe, etc., etc.
On lui doit :
Lettre sur la découverte d'anciennes tombes à Saint-
Fraimbault, commune du Grand-Lucé. (Bull, de la Société
d'agricul., 1854.)
Nécrologie sur Charles-Just de Beauvau, (Union de la
Sarthe, 1804.)
(1) Dans ses actes de naissance et de décès son nom est écrit
Rullié au lieu de Ruillé. (Reg. de Tétat civil du Mans.)
— 379 —
SAINT-MARTIN (Frédéric-Jean-Jacqnes)
Frédéric- Jean -Jacques Saint - Martin est né à Mont-
fort le ^ octobre 1808(1); il fit ses études au collège
communal du Mans, et y obtint de brillants succès ; dès
cette époque, alors qu'il n'était encore qu'en rhétorique,
il composa sur les cérémonies du jubilé de I8i6, au Mans,
un po^me latin, divisé en quatre chants, qui mérita le^
honneurs de l'impression; c'est lui également qui fut
chargé par le principal d'aller, au nom de tous les élèves,
féliciter M. le Dauphin, lors de son passage dans cette ville
le 18 mai 1827. Après avoir fait son droit à Paris, il exerça
avec une grande honorabilité les fonctions d'avoué (2), au
Mans, il fut plus tard nommé juge de paix du premier
canton.
Saint - Martin était un homme de bien par excel-
lence, toujours empressé aux bonnes œuvres, toujours
prêt à donner un conseil éclairé ou à rendre un service,
il remplissait ses devoirs de justice avec une sorte d'au-
torité paternelle qui ramenait souvent la concorde et
laissait dans les cœurs une durable impression de respect.
Ce vénérable magistrat était un observateur plein dé tact,
il aimait l'étude et a publié plusieurs ouvrages qui ont
tous pour but de signaler des abus ou de réclamer d'utiles
réformes.
Saint-Martin était membre de la Société d'agricul-
ture, sciences et arts de la Sarthe, membre de la commis
sion de surveillance des prisons, ancien administrateur de
la caisse d'épargne du Mans, secrétaire de la commission
de surveillance du dépôt de mendicité, ancien inspecteur
(i) El non au mois de novembre 1808 comme le porte le registre
de décès de 1878 de Tétai civil du Mans.
li) Pendant qu'il éaiit avoué, et même depuis, il signait Peau
Saint-Martirij mais à la fîn de TEmpire et sous la République il
n*écrivait plus que Saint-Martin,
— 380 —
da trayait des enfants dans les manu&ctares, délégaé
cantonal pour l'instruction primaire» et membre de la
chambre consultaiive d'agriculture du deuxième canton
du Mans. Il est mort au Mans, le 31 octobre 1878.
Voici les titres des ouvrages qu'il a publiés :
Ad A Itisitmum et Serenùiimum Galliœ Delphînum, Ceno-
mani. Honnoyer, 1827, brochure in-8*.
Ad lllustritsimum et ReverendUsmum patrem Gvym^
miitionis Cenomanensù Jucem.Genomani. Monnoyer. i9il,
brochure in-8*.
Mmio evangelica Cemmani^ huh finetn anni gratiœ 1826,
habita, Carmen in quatuor partes distrt'butum. Genomani,
1827, in^*.
Deprocuranbtu et defensortbui. Du mandat. Thèse pota-
la licence^ soutenue àParis^ le 23 juillet 1831. Brochure
in-4o.
LHtre au Comité central napoléonien. (Union de la Sar-
thi, i849.}
Compte rendu sur les opérations de la caisse d'épargne
du Mans» 185 i, brochure in-8'*.
Le Petit Livre des postes et des télégraphes^ législatian^
jurisprudence, notions générales^ 1859,1 vol. in-18.Impri-
merie Etiembre et Beauvais.
Le voyageur^ les chemins de fer et thôtel^ les dames en
voyage. 1860, 1 vol. in-32. Paris, Dezobry, S. Magdeleine
et Ci».
Code des cabaretiers, limonadiers et aubergistes, leurs de-
voirs et leurs droits^ avec calendrier pour 1860. Etiembre
et Beauvais» 1 vol. in-24.
Compte rendu sur le Code d'instruction criminelle^ etc.,
\3août 1861. (Bull, de la Société d'agricul.)
Compte rendu du Uvre de M, Bertin^ avocat, inUtulé :
Chambre du conseil en matière civile et disciplinaire,
jurisprudence de la cour et du tribunal de Paris. «Union
delaSarthe, 1861.)
Les Pères de famille et la conscription militaire. Guide d»
tirage au sort. 1861, 1 vol. in- 12. Imprimerie Vialat et
du Temple.
Les Pères de famille et le recrutement militaù e. Guide du
— 381 —
tirage au tort et de la révision. Ouvrage recommandé par
le ministre de l'intérieur. 1862. 1 vol. in- 18.
Guide pratique des conseils de prud'hommes et de leurs
fustîciablesAS63yi vol.in-18. Imprimerie Loger et Boulay.
Les Écoles primaires et la caisse d'épargne. M. Dulac et
Pécole mutuelle du Mans. (Progrès, 1863.)
Labbé Dubois et les enfants de rhospice. (Id.)
Les Caisses d'épargne et les comices agricoles, (Id.)
Caisses d épargnes cantonales. (Id.)
Compte rendu du livre de J/. Braff^ intitulé: Précis de
l'administration communale. (Id.)
Caisses d'épargne de la Sarthe. (Progrès, 1864.)
Des Caisses d^épargne de la Sarthe et de leurs succursales.
Petites étrennes de l'école et de l'atelier. 1863, 1864, 1 vol.
in-lSet in-18.
Étude sur les caisses d'épargne de la Sarthe et de leurs
succursales. (Bull, de la Société d'agricul., 1864.)
Des caisses d'épargne^ historique^ législation et résultats.
Trois éditions, 1863, 186i, 1866, brochure in-8^ Impri-
merie Ed. Monnoyer.
Petit formulaire manuscrit des actes les plus usuels. Livre
d'exercices pour apprendre à lire couramment les écritures
difficiles, 1864, 1 vol. in-i2.
Les chemins ruraux, 1861,1865, 1 vol. in-18. Impri-
merie Ed. Monnoyer.
Les caisses d'épargne et la franchise postale. Deux édi-
tions, 1866, 1867, brochure in-8^. Imprimerie Beauvais et
Vallienne.
Des chemins ruraux. 1867, 1 vol. in-8*.
Rapport sur un projet de voie d'accès. (Messager de la
Sarthe, 1867.)
Les Dettes de cabaret et de café. {Bail, de la Société d'agri-
cul., 1867.)
Le Code des cabaretiersy avec appendice. 1867, 1 vol.
in-18.
Le Voyageur en chemin de fer, etc, 1 vol. in-32.
Du Crédit agricole. (Bull, de la Société d'agricul.,1868.)
Quelques mots sur la compétence des juges de paix.
ad., 1870.)
— 382 —
De la compétence des juges de paix, — (Ouvrage publié
dans la Reoue pratique du droit français.) 1870, \ vol.
in-lî.
Du développement de t institution des caisses d'épargne
dans les communes rurales. 1872, brochure in-8*, Impri-
merie, Ed. Monnoyer.
Enquête administrative. De l'assistance dans les campa-
gnes. Rapport sur le questionnaire relatif à l'assntance
dans les campagnes, (Bull, de la Société du matériel agri-
cole de la Sarthe, 1874.)
Enquête sur l'organisation de l'assistance publique en
France, Du • développement de V institution des caisses
d'épargne dans les communes rurales. (IiJ.)
De l'assistance en province. Spécialement de la mendictié
et des dépôts de mendicité. Répons^* au quf^stwnnaire officiel,
1874, brochure in-8. Imprimerie Ed. Monnoyer.
Le recrutement militaire.
Code des cabaretiers, limonadiers et aubergistes. Guide
complet des logeurs et des débitants dans leurs relations avec
leur clientèle, la police et la régie, \ vol., in-32.
Quatre éilitions de cet ouvrage ont été publiées. La der-
nière éJiticn imprimée chez M. Ed. Monnoyerest complétée
par un appendice et mise en rapport avec la circulaire
ministérielle du 4- août 18G6, 1 vol. in-18, 18(;8.
Il a publié dans le journal le Droit jilusieuvs articles sur
des questions de droit et fait des comptes rendus d'ouvra-
ges; il a aussi écrit dans le Messager de la Sarthe, l'Union
d? la Sanheei le Journal du Mans.
SALHON (Eugène-René)
Eugène-René, connu à Tarmée sous ce dernier nom, et à
Bazouges sur-le-Loir, où il est né, sous celui de SalmoD,
que porte sa famille, était depuis huit mois médecin aide-
major à l'hôpital de Gonstantine. Tout à coup le choléra
fit son apparition dans la province. Le jeune médecin vou-
lut partir au plus tôt pour aller porter aux malades les se-
coui*s dont ils avaient besoin. Il accepta avec empressement
le poste périlleux de Batna, y passa quatre jours du 23 au
— 383 —
27 juillet 1867, et n'en sortit que pour prendre une posi-
tion plus dangereuse encore.
Le fléau sévissuit à Biskra avec une violence inouïe :
soîxante-dix personnes sur cent étaient frappées, le curé
venait de mourir; il n'y avait plus de médecin; le brave
jeune homme sentit son courage à la hauteur de la posi-
tion et parlit, triste, mais bien résolu à son devoir jus-
qu 'au bout.Il passa deux jours à Biskra avec un dévouement
auquel le commandant Lapendier a rendu hommageen ces
termes : a René, médecin aide-major, s'est conduit admi-
rablement au milieu de l'épidémie qui nous afflige. Pen-
dantles quelques joui^qu*il a passés h Biskra, il n'a pas quitté
te chevet des malades. Il nous a rendu de grands services, d
Le 29 juillet 1867, il était atteint à son tour par le fléau
dont il avait voulu sauver les autres; il succombait en qua-
tre heures. René était âgé de vingt-cinq ans.
Ses amis, officiers et médeci&s militaires, pour témoi-
gner leurs regrets et leur admiration en présence d'une
pareille mort, firent une* cotisation dans le but d'élever
un monument sur la tombe de leur collègue et ami.
Le 17 août 1867, un service solennel eut lieu à Bazou-
ges, pour rendre un dernier et public hommage à la mé-
n\oire de ce jeune médecin.
SALHON (René-Joseph)
Le 19 avril 1869, eurent lieu, à La Flèche, les funérailles
d'un des hommes les plus vénérés de cette ville, René-Jo-
seph Salmon.Il était né à La Flèche le 2 août 1785
L'existence de Salmon avait été bien remplie : après
avoir fait partie de la municipalité de Sablé, sa pre-
mière résidence, en qualité d'adjoint au maire, et siégé
au Conseil générai comme représentant de ce canton,
Balmon vint se fixer à La Flèche,où pendant plus de trente
ans, il a appartenu h l'administration municipale, comme
conseiller et comme adjoint.
Toujours inspiré par l'amour du bien public, laborieux
et Tersé soit dans les connaissances administratives, soit
- 384 —
dans les sciences agricoles, Saimon fit en outre partie du
conseil d'arrondissement, dont il fut longtemps une des
lumières ; et, comme membre de la chambre consultative
d'agriculture» il contribua à faire progresser Tindustrie
agricole dans notre pays.
Cette longue carrière, écoulée dans l'exercice de fonc-
tions utiles et gratuites, avait désigné Saimon à l'atten-
tion du gouvernement, qui le décora, en 1869, de la croix
de la Légion d'honneur.
Il est auteur des travaux suivants:
Réponse sans aigreur et sages conseib à M. Goyet, par le
garde-note campagnard^ 1818, brochure in-8*.
Essai sur l'état de l' agricfdture dans If canton de Sablé.
18ÎI, brochure in-S'».
Dissertation historique sur C ancien château de Sablé,
4823, brochure in-8o.
Observations sur Vagriculture du terrain de transition
des environs de Sablé. (Bull, de la Société d'agricuL,1836.)
Notice sur l'agriculture du canton de La Flèche.
(Id.,1840.)
Notice biographique sur la marquise de Sablé. (îd., 1841.)
De V importance de la fabrication de la chaux à l'anthra-
cite dans les départements de la Sarthe et de la Mayenne^
(H., 1843.)
Lettre sur une découverte archéologique à la Buite-aux-
Fées, à Grez-en-Bouere. (Société française, 1843.)
État de Vagriculiw^e dans le canton de Sablé. (Bull, de
la Société d'agricuL, 1846.)
Recherches sur les anciens monuments des envit^ons de
Sablé. (Id., 1848.)
De la tourbe brûlée considérée comme engrais. (Id., 18*55.)
Examen de la nature du sol et de tétat de la culture
dans r arrondissement de La Flèche. (Id., 1858.)
Fermage et métayage. (Id., 18G2.)
SAVARDAN (Auguste)
Auguste Savardan, né à La Flèche le 7 octobre 1792,
docleur-médecin et maire de La Ghapelle-Gaugain, de
— 385 —
1837 à 184S, membre de la Société d'agriculture, sciences
et arts de la Sarthe, et de la Société de médecine de la
Sarthe, est mort à la fin de septembre 1868.
On lui doit :
Notice biographique sur Vaidye^ docteur en médecine,
décédé à Lille. (Bull, de la Société dagricul., 1836-1837.)
Rapport au comice agricole de la Chartre. (Id., 1841.)
Notice sur plusieurs communes du département de la Sar-
the^ notamment de La Chapelle-Gaugain. (Id., i840-t841.)
Rapport sur tétat de l'agriculture dan^ les communes de
Ruillé-sur-Loir, Poncé, etc. (Id., 1842-1843.)
Mémoire sur le système et le fluide nerveux. (Id., i842-
1843.)
Asile rural des enfants trouvés. Crèche^ salle dCasile^
école primaire, école prof emonnelle^ ferme modèle, associa-
tion fibre des élèves à leur majorité. 1848, i vol. in-12avec
44 tableaux.
Aux électeurs du département de la Sarthe, 1848.
Aux comités électoraux des cantons du département de la
SartheAShS.
Discours sur la fraternité démocratique et sociale. (Cour-
rier de la Sarthe, 1849.)
Défense des enfants trouvés et de leur asile rural. Obser-
vations soumises à MM. les membres de la commission dé-
partementale de la Seine. i849, brochure in -18.
Dernier examen de conscience d'un médecin, suivi d'un
mémoire sur le traitement des maladies de fa peau par le
sulfure de chaux en frictions dans la paume drs mains. \H4Q
brochure in-12, imprimi^e à Saint-Calais et à Paris.
Lettre à l'Union de la Sarthe, 1849.
Quatre Lettres au rédacteur de /Union de la Sarthe, I86J.
Des amitiés en matière électorale, (Progrès, I86â.)
Lettre au rédacteur du Progrès, 1863.
Lettre sur M. Gustave de Beuumont. [Progrès, 1 863. )
Trois lettres au rédacteur du Progiès, 1864.
Le cimetière de La Chapelle-Gaugain, 1864. (Id.)
i\ote. (Progrès, 1864.)
Il a aussi donné quelques Notes àxuL premiers volumes de
r Intermédiaire des chercheurs et des curieux.
— 386 —
SAVARRE (René)
René Savarre, né à Aalaines le 15 février 1791, est
décédé au Mans, le 15 février 1859. Depuis 1818, il était
curé, chanoine et archiprétre de Notre-Dame de la Couture
du Mans.
René Savarre a été inhumé dans la maison des Sœurs
de la Miséricorde, un des établissements qu'il avait fond^.
SEIGNOOX (Jean-Baptiste)
Né à Coulans, le 11 avril 1808, Jean-Baptiste Seigaoux
commença l'étude du latin sous l'abbé Gandonnière et
obtint plus tard des succès au collège du Mans. Il faisait
déjà présager une érudition variée et une grande facilité
de parler ; il conçut aussi vers ce temps, un goût pro-
noncé pour les beaux-arts et principalement pour la mu-
sique.
Ses études théologiques terminées, écrit son biographe,
l'abbé Seignoux exerça les fonctions de précepteur dans
une famille de Saint-Denis-d*Anjou, puis ordonné prêtre
le 24 septembre I83l,il fut nommé vicaire de Ghemiré-le-
Gaudin, et le 6 novembre 1840, curé de la Gbapelle-Huon.
Là, il entreprit la restauration de la maison curiale et de
Téglise. Le 24 novembre 1842, on lui confia la cure de
Gourdemanche ; il est décédé dans cette commune le 8jan-
vier 1867, après avoir fait un legs généreux au Denier de
Saint-Pierre et donné sa riche bibliothèque au presbytère
de Gourdemanche.
L'abbé Seignoux est auteur d'une brochure intitulée:
Juhilèum Carmen, 1826, in-8°, de vers latins qui ont été
imprimés, de Notes insérées dans la Province du Maine ^
et d'un Discours à l'occasion de Vérectùm d'un arbre de
liberté à Cour démanche. (Gourrier delà Sarthe, 1848.)
— 387 —
SfiVIN (FrançoU-Finniii)
François-Pirmin Sévin naquit au Mans le iSjuin 1800 ;
dès sa vingt-troisièmeannéeil exerça la profession d'avocat
au Mans, et, à quelque temps de là, il obtint une charge
d'avoué; plus tard, il devint membre du conseil municipal
du Mans, adjoint au maire, membre du conseil général
de laSartbe, etc.
Peu de jours après la révolution de février, il fut appelé
à Paris, et, sur les instances de Ledru-KoUin, député
de la Sarthe^ nommé avocat général à la cour de cassa-
tion.
Ceux qui pouvaient craindre que l'avocat du Mans ne
fût pas à II hauteur des grandes et difficiles fonctions qui
lui étaient confiées, furent bientôt détrompés. Sévin a
successivement siégé comme avocat général à la chambre
criminelle et aux chambres des requêtes et civile; partout
on a remarqué la netteté de sa parole, la fermeté de ses
doctrines et la base solide de ses conclusions.
Sa nomination, dit un de ses biographes, ne fut pas ac-
cueillie avec faveur à la cour de cassation, a 11 est vrai
que sous !e règne précédent la cour avait eu à subir plus
d'une nomination politique et qui n'avait pas enrichi son
personnel; mais ici, faire d'un avoué de province un
avocat général à la cour suprême, n'était-ce pas le coup
le plus dur porté à la hiérarchie en même temps qu'un
manque d'égards pour cette cour? On devine toutes les
lamentations et les haussements d'épaules qui accueilli-
rent la nomination de Sévin.
« Une méprise du nouvel avocat générai, que personne,
bien entendu, ne s'était chargé de mettre au courant de
l'ordre du service, lui servit merveilleusement à prouvert
dès la première audience, que si la cour avait devant elle
on parvenu, ce n'était pas du moins un homme de trempe
ordinaire.
c Sévin avait reçu un lundi une brassée de pourvois
sur lesquels il devait donner ses conclusions à Taudience
du jeudi de la même semaine. Il y avait peut-être là de
— 388 —
vingt-cinq à trente dossiers. Personne ne l'avait prévenu
qu'il lui était loisible- de choisir dans ces affaires celles
dont il voudrait entretenir la cour, et que le reste s'écou-
lerait aux audiences suivantes. Sévin crut qu'il devait se
tenir prêt à porter la parole indistinctement ^ur la
totalité des dossiers, et lorsque, l'audience ouverte, le
président de la chambre criminelle lui demanda sur la-
quelle des affaires inscrites au rôle il voulait porter la pa-
role : c Sur celle qu'il plaira à la cour, répondit Sévin Je
c suis à ses ordres sur toutes. » Un léger murmure d'é-
tonnement et d'incrédulité circula sur les lèvres de l'au-
guste compagnie. Le président, voulant éclaircir le fait,
désigna d'abord la première affaire portée au rôle, puis
un ou deux numéros choisis dans le milieu, puis le
dernier. Sur toutes ces aQaires, Sévin donna ses con-
clusions avec netteté, sobriété et parfaite entente da
droit criminel. L'audience levée, la cour, en chambre du
conseil, félicita le nouvel avocat général du véritable tour
de force qu'il avait accompli sans s'en douter, et on lui
apprit qu'il n'était pas du tout astreint à le renouveler.
c M. Dupin, alors procureur général à la cour de
cassation, ne pouvait manquer de reconnaître que cette
fois la politique lui avait donné un collaborateur d'une
valeur exceptionnelle, et il se plut h utiliser un zèle que
Sévin prodiguait sans réserve. Cependant son péché origi-
nel ne paraissait pas rachetable à quelques personnes in-
fluentes auprès du Président de la République, et on tra-
vaillait à lui faire enlever la position dont il avait justifié
la conquête par un mérite hors ligne. Un jour que M. Du-
pin avait été reçu en audience particulière par le Prince-
Président, celui-ci fit tomber la conversation sur le per-
sonnel du parquet de la cour de cassation et donna à
entendre qu'il restait là un vestige de la révolution de
1818 à faire disparaître. Le nom de Sévin fut prononcé.
€ Sévin I s'écria le procureur général, est-il possible qu'on
« ait égaré ainsi votre religion ! Sévin est un des hommes
€ les plus éminents do la cour, si éminent, Prince, que je
• venais avec l'intention de vous entretenir de ses services
c et de vous demander la décoration pour lui, afin de
— 389 —
c constater que votre gouvernement Tadopte sans hésiter
n et entend utiliser et honorer une telle capacité. » Le
Président fut étonné, mais il comprit bien vite que le
témoignage de M. Dupin méritait un peu plus de conGance
que les insinuations des ardélions de cour et de chancel-
lerie. Sévin fut décoré et l'on dit dès lors qu'il était légi^
timé à la cour de cassation.
c Bien d'autres circonstances se présentèrent qui mirent
en relief sa haute capacité. Dans une question fort délicate
et fort controversée de droit municipal, Sévin avait porté
la parole pendant plusieurs heures sans fatiguer l'attention
de la cour qui fit droit à ses conclusions. Appelé à la
chambre du conseil, il y fut félicité par le président au
nom de la cour. » Je reçois ce témoignage d'estime, ré-
c pondit Sévin avec autant de gratitude que d'embarras,
« car je dois le confesser, j'ai entraîné la cour à se dé-
c juger; j'avais contre mon opinion le précédent de deux
< arrêts en sens inverse. » — a Eh bienl repartit le pré-
« sident, le compliment n'en est que mieux mérité. »
Nommé, en 1859, conseiller à la cour de cassation,
Sévin a eu dans les délibérés ime grande et légitime au:
torité.
Sévin, qui appartenait au parti démocratique, est
décédé à Paris, le 21 juin 1867.
On doit à François-Firmin Sévin :
La Couronne royah, ou Charles Vil à Vemeuil, comédie
en 1 acte qui a été jouée et fort applaudie sur le théâtre du
Mans. {Petùes Affiches, 1824.)
Voici un des couplets :
Le spectateur achète avec sa carte
Le droit cruel de fronder nos couplets,
Mais comme vous habitant de la Sarthe,
L'auteur doit-il redouter vos sifflets ?
Ah ! par orgueil si ce n*est par justice
Que chacun dise : « Écoulons jusqu'au bout,
« Bonne ou mauvaise il faut que j'applaudisse,
a Je suis manccau : mon pays avanl tout ! »
Quelques mois après Sévin était nommé avoué au Mans.
Mémoire tur le régime hypothécaire, \.e Mans, 1835, in-8*.
Un condamné à mor^ [Imp. dans les Fragments littéraires
- 390 —
sur les tableaux offrant une pensée morale, p. 23 à 26. Le
Mans, 1836,iD-8o.)
Rapport au Conseil général de la Sarthe sur ragricuU
turej V industrie et le commerce, (Courrier de la Sarthe.)
Proclamation à la garde nationale du Mans, 1839. (Sévin
était chef de bataillon )
Lettre au Moniteur parisien sur les troubles du Mans.
(Courrier de la Sarthe, 1839.)
Lettre annonçant sa démission de chef de bataillon de la
garde nationale du Mans. (Id.)
Lettre au préfet de la Sarthe sur des poursuites dirigées
contre lui devant le conseil de préfecture, ild.)
Coirpte rendu de V Irlande sociale, politique et religieuse
de Gustave de Beaumont. (Id.)
Discours à la distribution des prix de t École supérieure
(/tiit/anf.(ld.,1842.)
Rapport sur le commerce de la boulangerie fait auConsei^
municipal du Mans, le M février 1845. (Id., 1845)
Rapport au conseil municipal du Mans sur les causes de la
décadence du collège communal du Mans, 18 17. (Union de
la Sarthe, i850.)
Proclamation aux citoyens du département par Trouvé-
Chauvel et Sévin, (1848.)
Arrêté prescrivant l'organisation de la garde nationale
parles mêmes (Id.)
Élude sur les origines révolutionnaires des codes Napoléon.
(â* édition, 1867.)
11 est encore auteur de nombreux rapports faits au
conseil municipal du Mans, au conseil général de la
Sarthe et d'articles publiés dans le Courrier de la Sarthe.
SIMON (Alfred)
Né à Sablé, le 13 juin 1833, Alfred Simon témoigna dès
son enfance un goût très prononcé pour la navigation Au
collège il fut toujours un des premiers de son cours;
ses études terminées, il obtint bientôt le grade d'aspirant
de marine et parcourut, en cette qualité, plusieurs mers
du globe, lorsqu'une maladie épidémique Tenleva le
— 39i -
17 septembre J8o4, à bord de VArtémise, eu rade de
San-Francisoo.
SURMONT (Pierre)
Pierre Surmont naquit à Mamersen 1780 ; il est décédé
le 31 juillet 1850.
Surmonc a été conseiller municipal pendant trente
années, adjoint et maire provisoire de Mamers, président
ou juge du tribunal de commerce de cette ville depuis
1811 jusqu'en 1844, président du comice agricole depuis
son institution, et membre du bureau de bienfaisance et
de charité.
Le nom de Surmont était toujours dans la bouche des
habitants de Mamers quand il s'agissait de faire des œuvres
bonnes et utiles ; il n'avait d'ambition que de faire le bien
et de rendre service a ses semblables. La iortune qu'il
s'était faite dans le cominerce, il ne la devait qu'à son
intelligence, au prix de nobles efforts et d'une droiture
constante dans les affaires.
T
TALBOT (Eugène)
Eugène Talbot naquit à Angers le 12 aoClt iKOSet prit
ses grades de droit à la faculté de Poitiers. Il débuta dans
la magi>trature comme substitut au parquet du Mans (7
janvier 1837), revint au même titie à An^'ers (18 novembre
1840), passa substitut du Procureur général près la cour
d'appel, le 39 mars l84S,et le "i(î mai tSoo fut appelé aux
fonctions davocat général, où sou entrain au travail, sa
fermeté, son dévouement entier à ses devoirs de magistrat,
furent mis dans Tannée même à une terrible épreuve par
rinsiruction de l'affaire de la Marianne. Apns avoir en
six semaines visé et étudié plus de 300 dossiers, il pro-
nonça le réquisitoire (octobre i8o5), soutint la poursuite et
— 392 —
fut à trois ADS de là récompeosé par la croix de la légion
d'honneur (Il août i 858.)
Avec un ou deux amis, Eugène Talbot avait rassemblé
une rare bibliothèque de musique où revivaient dans des
réunions intimes tous les vieux maîtres de l'art italique ou
allemand, pour qui il était passionné. Il mourut è Angers
le 29 décembre 1860.
On lui doit :
PauULouh Courier et la dévolution de 1830» épltre en
vers.
Angelo^ drame. (Manuscrit.)
Ingelger^ comte d'Anjou^ roman historique (Journal de
Maine-et-Loire, 1837, in-8*.)
Lettre aux Jésuites d'Angers à propos de la réplique au
discours de C avocat général Beiloc, 1844, brochure in-8».
Deuxième leitre à propos de la seconde réplique et de la
brochure intitulée : Erreurs et distractions, etc. 1845,
in-8o.
De la réimpression des recherches historiques sur F Anjou
de J.-F. Dodin et des Notes de M. Godet sur cet ouvrage,
1845, in-8-.
Le Gallicanisme et tUltramontanisme, 4846, in-8'>.
Etudes histoiHques sur la révocation de FEdit de Nantes
et sur Robert (TArbrissely à propos de la réimpression dfs
recherches de Itodin^ réplique à M. Godard-Faultrier,
1846, in-8\
Des attributions des comités locaux de surveillance des
écoles primaires et des devoirs des ministres des différents
cultes membres de ces comités. 4850, in-8*.
Attentat contre la commune cT Angers. Acte d'accusation,
in-8'.
Réquisitoire. 4855, in-8^.
Du droit de mutation par décès, conclusions ^/résentées
devant la cour impériale d* Angers» 4856, in-H©
Le respect des lois fait la durée des empires. Discours de
rentrée. 4858, in-8».
Dans le Bulletin de la Société industrielle, outre sa
polémique avec M. Godard-Faultrier, on a son Rapport
sur le volume des archives tTAnjou^ 4844, in-8*; /*/«-
- 393 —
diccUeur musical de M. Gellerat^ 1846, in-8* ; VExpO'
sition des beaux^ris de 1848-1849, in -B^; Za législation
française des ouvriers par Faraud- Giraud^ 4857, in-8*;
La section musicale de t Exposition de 1858, ia-8o. (Ext.
du Dictionn. de Maine-et-Loire.)
TANCHOT (Louis-Victor)
Louis-Victor Tanchot, né à Arnage en 1820, commença
ses études au collège d'Alençon et les termina au collège
du Mans.
Après avoir été successivement interne de THÔtel-Dieu
du Mans, élève des hôpitaux et hospices civils de Paris
et élève de l'École pratique, il vint s'établir docteur-
médecin au Mans.Pendant plusieurs années il fut membre
de la commission de surveillance de la bibliothèque et des
archives communales de la ville, médecin du bureau de
bienfaisance et de la salle d'asile Saint-Pierre, adminis-
trateur des hospices, membre du Conseil municipal,
membre de la Société de médecine de la Surtbc et maire
d'Arnage; ilestmort dans cette commune le 27 octobre
4874.
Louis- Victor Tanchot est auteur des travaux suivants :
De l* accouchement dans la présentation rf" l'épaule ^
thèse inaugurale. Paris, 1848, in-4o.
Observations sur : !• Eclampsie puerpérale ; 2° Hernie
étranglée réduite pnr le chloroforme, iSÂH. (Bull, delà
Soc. de méd. de la Sarthe.)
De la saignée locale^ 1852. ('d.)
Ilémorrhagie utérine grave ^ interne après la délivrance^
1854. (Id.)
Rapport sur une modification du règlement de la Société
de médecine, proposée par M, Mord^et fils, 1854. (Id.)
Rapport sur deux mémoires du docteur Drochart : \^ du
mode de propagation du choléra^ relation de l'épidémie qui
a régné à Nogent-le-RoU^ou ; 2° de la contagion du choléra-
morbus, 1855. (IJ.)
Rapport sur tes mémoires de M. Foncher : 1 • Etudes sur
les veines du cou ftde la tète ; 2* Fracture de l'extrémité
— 394 —
mffrieure du radius ; 3» sur une variété dé luxatùm de
rastragale; 4» des déformations de la pupille^ etc.^ 1853.
(H.)
Rapport sur la révision des articles \y6etl du règle-
ment de la Société de médecine^ i857. (Id.)
Cancer à la jambe. Opérations, Emploi du chlorofrvme.
Son infidélité. Recherches sur les causes de cette infidélité.
4858. (Id.)
Discours sur la tombe de M. Adrien Vincent, docteur^
médecin. (Union de la Sarthe, 4858.)
Présentation de Vépaule droite. Difficultés du diagnostic
de la position. Difficultés de la version^ 1860. (Id.)
TÊTEDOUX (Louis)
Louis Tètedoux, né dans une petite commune du dépar-
tement de la Sarthe, exerça pendant plus de quarante ans
les fonctions d'instituteur public à Fresnay. Il est mort
STibitft.Tient au mois de février i863.
Tètedoux possédait à un haut degré le don si rare de
savoir enseigner ; aussi, sans négliger les autres enfants,
s'attachait-il particulièrement à ceux qui avaient le goût
du travail et de l'étude, et employait-il tous ses soins à
développer leurs facultés intelleetuelles. Souvent il disait :
« Il tant l'instituteur instruit et soumis aux lois, il le faut
moral, il le faut chrétien. Point d'éducation sans religion. >
Tètedoux est auteur d'un Nouveau traité de grammaire
française. i844, \ vol. in- 12.
THORÉ (Charles)
Charles Thoré, né au Mans, le 30 mars 1804, a été
négociant pendant de longues années, puis il est devenu
conseiller municipal, conseiller général de la Sarthe, juge
au tribunal de commerce de l arrondissement du Mans,
président de ce tribunal, directeur de la succursale de la
banque de France et membre de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe.
Il est auteur des travaux suivants :
/:
/-^//
>-*f/
— 395 -
JLBttre sur F extraction de la résine. (Bull, de la Société
d*agricuI.J842.)
Bapport relatif à Cenquête sur la production, le commerce
et la consommation du sel dans le département de la Sarthe,
(Id., 1851.)
Discours au tribunal de commerce du Mans sur les travaux
faits pendant son exercice comme président. (Union de la
Sarthe, 4852.)
Charles Thoré est encore auteur de différents rapports
faits au conseil municipal du Mans et au conseil général
de la Sarthe.
Charles Thoré, qui était chevalier de la Légion d'hon-
neur^ est décédé à Yvré-rEvégue le 20 septembre !860.
THORÉ (Etienne - Joseph-Théophile)
Etienne-Joseph-Théophile Thoré est né à La Flèche, le
23 juin 1807. Il fit ses études à l'école militaire, vint à
Paris,se fit recevoir avocat et prit part à la révolution de
1830. Le gouvernement nouveau le nomma substitut dans
sa ville natale.
Six mois après, il donna sa démission et se mit à écrire
successivement dans 11 Iteoue républicaine, le Journal le
Peuple, V Encyclopédie populaire y la Revue sociale^ le Réfor-
mateur, la Revue du Progrès , la Revue indépendante et le
Siècle. 11 publia le prospectus d*un organe appelé la Démo-
cratie, et une brochure : La vérité sur le parti démocratique.
Ces deux publications lui valurent une double condamna-
tion et une année entière passée à Sainte-Pélagie.
Après la révolution de février, il fonda La vraie Ré-
publique. Ce journal créé le 26 mars 4848, fut supprimé
le 13 juin suivant.
Le coup d'État de 1851 le trouva en exil. Jusqu'à Vam-
nislie Thoré vécut à l'étranger, en Angleterre, en Suisse,
en Belgique, en Allemagne, dans les Pays-Bas.
Sous le pseudonyme de William Burger, Thoré fit pa-
raître une multitude d'écrits qui lui ont valu la réputa-
tion d'un des critiques les plus distingués de cette époque.
11 visitait les musées,fouillait,furetait,découvrait des chefs-
— 396 -
d'œuvre oubliés ou inconnus ; ses études sur les maîtres
flamands et hollandais sont surtout remarquables. H «
publié successivement les ouvrages suivants :
Les musées de Hollande.
Trésor d'art en Angleterre.
Le musée d'Anvers.
La galerie d'Arenberg^ à Bruxelles.
La galerie Suermondt, à Aix-la-Chapelle.
L'École anglaise.
La mort a interrompu un grand travail qu'il achevait
sur la vie et Tœuvre du plus grand génie de la peinture
du Nord, Paul Hembrandt.
Il fit les articles de Salon au Constitutionnel, au Temps,
à V Indépendance Mge. Ses articles ont été réunis en deux
volumes.
Thoré était pauvre. Sa seule richesse était des
tableaux ; il vivait au milieu d'eux familièrement.
Thoré est mort à Paris, le 30 avril 1869.
TISON (Alexandre-Auguste-Loois-Pierre)
Alexandre-Auguste-Louis-Pierre Tison est né à Cour-
gains, le 9 décembre I8l)8. Il fit de brillantes études au
collège du Mans et obtint à seize ans le diplôme de bache-
lier es lettres. Tison entra au séminaire du Man^, et, au
sortir des cours de théologie, on l'envoya en qualité de
professeur au collège de Laval; en 4830 il fut révoqué pour
refus de serment au gouvernement de Juillet et passa
une année^ comme professeur, dans la famille d*Aux, à
Saint-Léonard-de-Louplande .
Ordonné prêtre le 17 décembre 1831, l abbé Tison devint
vicaire de Saint-Calais, le 30 du même mois: au mois
de juin 1835, Mgr Bouvier l'appela près de lui comme
vicaire de la cathédrale et il y resta pendant seize années.
Fin 1850, Mgr Bouvier nomma Tabbé Tison curé de
Mayenne. Il fonda et dota la salle d'asile de cette ville.
La ville de Mayenne doit son pt4it séminaire (1857) i
la haute influence de l'abbé Tison. Sous son ministère, on
reconstruisit le presbytère, on agrandit et on restaura l'é-
— 397 —
glise. La première pierre du presbytère futpo?ée en 1868
et tout était achevé en 4872. Enfin, il fit bâtir la maison
de la Providence pour K^rder les malades (1866;, prit les
Sœurs à sa charge et donna 25,000 ir. pour construire cet
établissement. Il a institué le Tiers Ordre franciscain, TAs-
sociation des mères chrétiennes, l'Association des enfants
de Marie, et rétabli la Confrérie du Saint Sacrement, éri-
gée à Mayenne en i548 e disparue à la révolution.
L*abbé Tison, archiprêtre de Mayenne, est mort au mois
d'octobre 1876.
TOPINARD, COMTE DE TILLIËRE (Augnste-Charles)
Charles-Auguste Topinard, comte de Tillière, n'est pas
né dans le département de la Sarthe, mais il vint habiter
très jeune la ville de Saint-Calais. Plein de dévouement à
la chose publique, il fut nommé maire de Saint-Calais,
membre du conseil général de la Sarthe et administrateur
de l'hospice de Saint-Calais.
Le comte de Tillière est décédé à Saint-Calais le 20 dé-
cembre 1855. Il est né le 12 août 1785.
TOnCHARD (Lonise)
Louise Pissot, dame Touchard, est née à La Bazoge le
5 avril 1796, elle est décédée au Mans le 8 mai 1850.
Elle a publié les ouvrages suivants :
Espérance et Foi avec une préface de AL B, HauréaUy
rédacteur du Courrier de la Sarthe, 1839, 1 vol. in-18.
Les Epis idonéens avec une préface de M. i*aul Itochette,
rédacteur de l'Union de la Sarthe. 1843, 1 vol. in-18.
Plusieurs de ces poésies ont été publiées dans VAmi des
Loisy le Courrier de la Sarthe y V Union de la Sarthe et le
Bulletin de la Société d'agriculture^ sciences et arts de la
Sarthe.
Une mère. Poésie. (Congrès, 1839.)
A Notre-Dame de Bon-Secours, Poésie. 1845, in-8«>.
(Union de Ja Sarthe, 1848.)
La tombe d'Fêther. Poésie. (Courrier de la Sarthe,
1847.)
Les poésies de Louise Pissot sont siguées Louise
Toucbard.
TOURANGIN (Denis-Victor)
Denis-Victor Touraiigin est né à Iss3udun (Indre) le 25
octobre 1788; élève au collège de Pont-Levoy, il lit son
droit à Paris^ et se fixa à Bourges, où il exerça la profes-
sion d'avocat (1814). Il participa à la fondation du Journal
du Cher, protesta, en 1830, contre les ordonnances de
juillet et fut, le 5 août suivant nommé préfet de la Sarthe.
Il a laissé dans notre département les meilleurs souvenirs.
Il administra, de 4833 à 1848, le département du Doubs,
puis celui du Rbône. Ayant refusé de se rallier à la Répu-
blique, il quitta l'administration le ÎA février 4848. Élu à
l'Assemblée législative, il fut mis au nombre des conseillers
d'État, dans la section de légisLition.
Après le 2 décembre 1854 , il fit partie de la commission
consultative et fut appelé de nouveau au conseil d'État en
4852.
L'indépendance de son caractère se révéla lors des décrets
contre les biens de la famille d'Orléans. Malgré son dé-
vouement à TEmpereur, il protesta contre ces décrets et
offrit sa démission de Conseiller d'État. Le Souverain, ap-
préciant les scrupules du loyal serviteur du gouvernement
de Louis- Philippe, n'en eut que plus d'estime pour Tou-
rangin qu'il éleva à la dignité de sénateur, le 4 décembre
1854 et lui conféra les insignes de grand officier de la Lé-
gion d'honneur pour les services qu'il avait rendus à Lyon.
Au Sénat il se montra aussi recommandable par la modé-
ration de ses opinions et la sagess'î de ses vues que par son
attachement aux lois du pays.
La vie publique de Tonrangin se termina le 4 septembre
4870.
« Vivement sollicité par ses amis politiques, écrit son
nécrologue, de se présenter aux élections sénatoriales du
Cher en 1876, il résista aux plus pressantes instanceSybien
que son succès fût presque assuré.
— 399 —
€ Tourangin présida le Conseil général dn Cher de i870
à 1877.
tt Soit comme administrateur, soit comme homme d'É-
tat, soit comme homme privé, Tourangin a montré les
plus précieuses qualités,celles qui font les grands citoyens
et qui imposent leur souvenir à la reconnaissance du
pays et à raSection de tous ceux qui les ont connus. »
Denis-Victor Tourangin est décédé le 31 mai 1880 dans
sa propriété de Menetou-Salon.
T0nRNESAC(Magloire-Stamsla8-Adrien)
Magloire-Stanislas-Adrien Tournesac naquit à Saint-
Mars-d'Outillé le 14 septembre 1805, il commença par
exercer l'état de cordonnier chez Son père, plus tard il en-
tra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1833. Nommé
prêtre-sacristain de Notre-Damu de la Couture, il se livra
presijue entièrement aux études archéologiques ; il entra
dans la Société française pour la conservation et la descrip-
tion des monuments historiques et on le choisit bientôt
comme inspecteur de la division de la Sarthe.
En 1839, le Congrès lui accorda une médaille d'or comme
récompense du zèle avec lequel il avait professé Tarchéo-
logie au séminaire du Mans, et pour le dévouement avec
lequel il avait surveillé et dirigé les restaurations iaites
à différents édifices religieux du diocèse du Mans.
Dans un rapport fait au Congrès de 1844 sur les Études
archéologiques, il dit aqu'il afait construire l'église de Saint-
Joseph à Sainte-Croix dans le style du xui* siècle; longueur
43",largeur de la nef sans comprendre les bas côtés, 10",
. élévation jusqu'à la voûte, 18".»
En 1870, les communards de Paris ont lacéré et détruit
un grûnd nombre de plans et de dessins qu'il possédait
à Vaugirard.
L'abbé Tournesac a fait exécuter sur ses plans soixante-
sept églises ou chapelles, parmi lesquelles nous remar-
quons celles de Vannes, de Nantes, de Quimper, de Brest,
la chapelle des Dames Réparatrices de Strasbourg, puis le
— -400 —
collège des Jésuites de Poitiers, l'établisseraeatde Sainte.
Geneviève et celui de Sèvres, h Paris.
En 187), i'abbé Tournesac est entrd dans la maison des
Jésuites du Mans et y est décédé le 3 janvier 1875. Il a
été inhumé dans le cimetière de l'établissement.
L'abbé Tournesac est auteur des travaux suivants :
RopffOrt sur l'état des monuments historiques du départe-
ment de la Sarthe. (Bull, monum. t. VIII.)
Rapport sur les édifices les plus remarquables classés par
ardre d'intérêt sous le rapport de l'histoire de l'art dans le
département de la Sarthe. (Id.)
Rapport sur les églises de Sillé-le-Guillaume^ Evron et
Ambrières, 1838, Caen, brochure, in-8*.
Réponses aux XI 11^ et XI V^ questions du programme du
Congres scientifique de 1^39. 1839, brochure in-8'.
Mémoire sur Its beauté^ architecturales de Notre-Dame de
la Couture. ^Congrès 1839.)
A quflle époquevU-on paraître l'ogive dans les monuments
du Maine? Quels sont dana les mêmes contrées les mon»/ments
qui présentent les caractères de transition de fa période ro-
mane à la période ogivale? (Id.)
Détermimr avec précision les caractères architectoniques
qui distinguent au XI* et au XI I* siècle les monuments reli-
gieux du Maine? (Id.)
Statistique monumentale de la ville du Mans envoyée au
ministère. (Manuscrit, 1811.)
État de r église de Ballon. (Congrès, 18 il.)
Rapport sur les restaurations entreprises depuis peu aux
monuments historiques du département de la Sarthe. (Id.)
Rapport sur l'état des monuments historiques du départe-
ment de la Sarthe et sur les travaux terminé.^ depuis peu ou
déjà commencés dans les édifices religieux et civils des divers
arrondissements. (Congrès, 1842.)
Notice sur les sculptures en bois du chœur de la cathédrale
du Mans (Bull, de la Société d'Agricul. ,1842-1843.)
Mémoire sur la description de la cathédrale du Mans.
(Congrès, 1843.)
Rapport sur l'église de Château-l'Hermitage.
Description de l'église de N.-D. de Sablé. (Congrès 18i4.)
— 40i —
itappùri sur les études archéologiques dans le diocèse du
Mans.(\d.)
Eglise nouvelle dCEconimoy, (Id.)
TOURT (René-Arsène)
L'ahbé René-Arsène Toury naquit à Vallon, le iO juillet
\9XA, Ordonné prêtre le 15 juillet i826, il fui appelé dès le
lendemain au vicariat de Pré-en-Pail. Le 4 décembre 1829
on le chargea de la cure de Bessé, et en août lHd9 on le
nomma supérieur de l'institution ecclésiastique de Tessé ;
en 1840 il devint aumônier de Notre-Dame de La Flèche,
et le 20 décembre 1842,curé de Ghâteau-Gontier. Archi-
prêtre de Saint-Calais le 29 mai 1848, il Tut chanoine
honoraire en 185(), et en 1858, Monseigneur Nanquetle
rappela dans le conseil épiscopal avec le titre de vicaire
général. Au mois de novembre 1861, le siège de Tévèché
du Mans étant devenu vacant, le chapitre le choisit comme
vicaire capitulaire. Monseigneur Pillion le conserva
ensuite comme vicaire général.
L'abbé Toury, qui est décédé au Mans le 4 août 1866, a
été vivement regretté de tous ceux qui Tout connu. La vie
de ce digue prêtre a été honorablement et saintement
remplie.
TREMBLAIS (Augustin)
Augustin Tremblais naquit à Ballon le 20 novembre
4800, il est mort à ... en 185..
Voici les titre? de ses ouvrages indiqués par la Biblio-
graphie du Maine :
Tableaux des comptes faits de Vintérêt des capitaux à tous
les taux, basés sur 360, 365 et 366 jours, accompagnés du
Traité raisonné des méthodes analogues, etc. Le Mans, 1829,
brochure in-8*.
Comptes courants portant intérêts calculés à tavance^ ac-
compagnes de tableaux, etc. Bordeaux, 4834, brochure in-8*
(5* édition, Marseille, 1838.)
Coiàptabilité commerciale. Supplément contenant un nou-
29
— 403 —
veau Traité iCarithmitique appliqué aux calcul» des renies
sur r État ^ accompagné de Tableaux. Bayonne, 1834, bro-
chure in-8*.
Éléments de Grammaire française^ de Littérature^ de
Géographie^ ete.^ avec tableaux. Le Mans, 1835, brocbure
Nouveau Traité général et universel des changes,ou mtr//t*
plieateurs décimaux pour calculer tous les changes par une
seule opération^ etc. Paris, 1836^ brochure în-8o.
Nouvelle simplification des comptes courant s^ ou tableaux
synoptiques des comptes faits de l'intérêt des valeurs^ etc.
Rennes, 1837, brochure in-8^.
Les six ouvrages ci-dessus ont été réunis dans un volume.
Paris, 1837, in-8».
Explication du nouveau système légal des poids et mesures.
Le Mans, 1840, brochure in-8''.
Tableaux contenant les jours entre deux époques quel--
conques avec des facteurs, ou multiplicateurs à chaque nom--
bre de jours par lesquels il suffît de multiplier un capital
pour en obtenirll* intérêt. Marseille, in-plano, lithogr
Recueil de pensées diverses, bons mots^ poésies, etc. Le
Mans, 1850, brochure in-12.
TRI6ER (Gustave)
Gustave Triger naquit à Mamers en 1822. Devenu capi-
taine au long cours, il vint passer quelques jours chez son
père, receveur municipal à Mamers. Le 11 août iHb3, il
s'est noyé dans .un étang où il était allé se baigner avec
plusieurs de ses amis.
Au mois de décembre 1852, Triger commanda un navire
qui fit naufrage sur les côtes d'Angleterre; grâce à un bâti-
ment russe, il fut sauvé ainsi que l'équipage, mais le
navire et toute la cargaison coulèrent à fond.
TRIGER (Jacques)
Né à Mamers le 10 mars 1801, Jacques Triger fit de
bonnes études dans le collège de sa ville natale, et dans
— 4M)3 —
ceux deLi Flèche et de Paris. U suivit assidûment les cours
du savant Cordier, en 18Sfô, sur la géologie et devint iugé*
nieur civil et géologue très distingué.
En 1833 et 1834, Triger fit au Mans des cours de géo-
logie pratique suivis par un auditoire nombreux et intelli*
gent.En 1834, il exécuta un tracé entre les villes du Mans
et d'Alençon pour la canalisation de laSarthCi avec appro-
bation des hontes les plus compétents. En 1844 il fut
nommé chevalier de la Légion d'honneur et fut choisi
comme correspondant du ministre de Tinstruction publi-
que pour la Sarthe. 11 faisait partie de la Société d'agricul-
ture, scieuces et arts de la Sarthe, de l'Académie des
sciences, de la Société géologique et de plusieurs autres
sociétés savantes, françaises et étrangères.
Grâce à ses recherches assidues, plusieurs carrières de
marbre et de mines d'anthracite ont été découvertes dans
lesMépartements de la Sarthe et de la Mayenne, a Auda-
cieux dans ses conceptions, écrit l'auteur de C Histoire com-
plète de la province du Maine , comme tous les hommes qui
comptent, pour l'exécution, >ur les ressources de leur
intelligence, Triger, après avoir sérieusement étudié le
bassin houiller de Chalonnes (Maine-et Loire), proposa à
M. le comte [de Las Cases Texploitation d'une mine de
charbon sous le lit même du fleuve. Les difiBcultés d'une
pareille entreprise oiTraient le remarquable avantage
d'amener, par nécessité, notre savant géologue, à sa belle
et précieuse découverte de l'air comprimé, dans ses appli-
cations fécondes aux grands travaux de ce genre. Aussi
ne tarda-t-elle pas à se trouver employée au sauvetage des
navires, en France, en Belgique, en Angleterre, etc.,
d'après les instructions données par l'auteur, aux fonda-
tions des ponts, des aqueducs, etc.
« Cette invention remarquable est tellement aujour-
d'hui regardée comme l'imprescriptible propriété de notre
compatriote, qu'en Belgique, dans les écoles centrales des
mines^ on la mentionne toujours sous le litre de Procédé
Triger ; que, lors de son emploi dans la construction, sur
le Rhin, .à -Kehl, des fondations du pont destiné au
chemin de fer, les ingénieurs, par eiTeur sans doute,
— 404 -
i ayantprésentéecomme une découverte anglaise.plasieais
membres de l'académie des sciences réclamèrent en faveur
de Triger, par la voie du Moniteur; enfin, en 4852, Tauteur
obtint, pour cette découverte, le grand prix de mécani-
que. »
La vie de ce savant a été consacrée tout entière aux
découvertes qui pouvaient apporter la richesse à son pays.
Sa fortune eût été considérable, si myns ami de la
science, il se fit livré avec moins d'ardeur a ses recherches
toujours coûteuses.
Triger est mort subitement è Paris, le 16 décembre 4867,
il a été inhumé dans le cimetière de la ville du Mans le
31 janvier 1868» Il était officier de la Légion d'honneur.
Il est auteur d'une Carte géologique^ très estimée, du
département de la Sarthe (1839), et d'une Carte topogra-
phique du même département, très détaillée et exécutée
sur une grande échelle; d'opuscules sous forme de lettres
à l'Académie des sciences ; il a encore publié la carte du
Canton de Fresnay (1837) , et commencé l'impression d'un
Cours de géognosie appliquée aux arts et à Cagriculturt
(1834, in- 12, neuf livraisons); il a aussi pris part à la
rédaction de la Paléontologie française destioée à complé-
ter celle d'Alcide d'Orbigqy, et quelque temps avant de
mourir il publiait, en collaboration avec M. Gottereau, un
ouvrage important sur les oursiers fossiles du département
de la Sarthe.
D'heureuses applications de la science lui avaient donné
un rang distingué parmi les inventeurs. Le Dictionnaire
des arts et manufactures disait de son Appareil pour la
traversée des terrains ébouleux et aquifères : « L'heureuse
conception de Triger est devenue le point de départ d'un
immense perfectionnement de l'art de l'ingénieur, en four-
nissant le moyen d'exécuter des travaux hydrauliques
offrant des difficultés qui eussent été autrefois insurmon.
tables. Nous citerons pour exemple les piles du célèbre
pont du Rhin à Strasbourg. C'est aussi par son procédé
que les ponts de Kehl et de Bordeaux, sur les parcours des
voies ferrées, ont été construits. •
On cite encore de Triger :
— 405 —
Friger à MM. les Membret de l'Académie des îciences.
Paris^ 1834^ brochure in-4o.
Rapport sur la carte de M. Chortn. (Congrès, 1839.)
De quel étage géologique sortent les eaux salées de Che-
miré-le-Gaudin. (Bull, de la Société d'agricol., 4855.)
Echinides du département de la Sarthe. (Id., 1857-1858.
Division dans la composition du terrain crétacé de la
Sarthe (M., 1859.)
TROTTÉ DE LA ROCHE (Auguste-Casimir)
Né au Mans le 26 germinal an II, il est inscrit sur les
registres de Tétat civil sous le nom de Auguste-Casimir
Trotté; mais, en 1 827, un jugementdu tribunal civil recti-
fie cet acte de naissance et lui donne ses véritables noms
de Auguste-Casimir Trotté de la Roche. C'est donc par
eiTeur que dans la presse de la Sarthe son nom se trouve
souvent écrit Trotté-Delaroche.
Son frère, Pierre Trotté de la Roche, né au Mans le 29
octobre 1790, inspecteur général des ponts et chaussées et
des travaux hydrauliques de la marine, commandeur de
la Légion d'honneur, est mort dans cet^ ville le 4 novem-
bre 1H59.
Auguste-Casimir Trotté de la Roche a été successivement
négociant, président du tribunal de commer(:e de l'arron-
dissement du Mans, maire de cette ville, suppléant rlu juge
de pûx du 2« canton du Mans, président du conseil géné-
ral de la Sarthe, directeur du comptoir de la banque de
Frnnce au Mans et membre de Ja Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe.
Il est mort au Mans le i6 juillet 1860.
Il est auteur de plusieurs rapports faits au conseil géné-
ral, au conseil municipal et des opuscules suivants :
Rapport sur deux projets d'établissement de fermes-
modèles. (Bull, de la Société d'agricul., 1836.)
Rapport sur le commerce de la Sarthe. (Congrès scientifi-
que de France, 1839 )
— 406 —
VALLÉE (Alezandie)
Alexandre Vallée naqpiit au Mans, le il mars 4799.
Après avoir fait ses études au collège de Vendôme et son
droit à Paris, il entra dans la magistrature et fut successi-
vement substitut du procureur du roi à Beaupréau (Maine-
et-Loire), procureur du roi à Segré, puis à La Flèche de
4830 à 1848. A cette époque il donna sa démission pour ne
pas servir le gouvernement républicain et vint habiter Le
Mans. Il est décédé le â7 avril 1861, après une maladie de
quelques jours.
« Alexandre Vallée avait du caractère, dit un de ses
biographes; autant chez lui le respect de l'autorité et des
lois était inné, autant il portait une haine vigoureuse à la
révolution et à l'anarchie.
« Esprit net, droit, méthodique, il aimait et cultivait
les lettres; il avait le goût des études sérieuses, et dans
tout ce qu'il écrivait, il apportait ce soin, cette exactitude,
cette correction qu'on retrouvait dans les moindres détails
de sa vie privée.
a D*une froideur qui n'était qu'apparente, enclin à la
contradiction, prudent et réservé envers les personnes qui
ne vivaient pas dans son intimité, il était plein d'enjoue-
ment dans les épanchements de l'amitié ; son commerce
était sûr comme les principes d'honnêteté et de loyauté
qui le dirigèrent dans tous les actes de sa vie. »
Alexandre Vallée est auteur des travaux suivants:
Souvenir du Salon de 1860, publié sous le pseudonyme
de Maurice Aubert. 1 vol. in-18, 1860.
De quelques modifications projetées au code d'instruction
criminelle. (Union de la Sarthe, 1850.)
Compte rendu de l'ouvrage de M. Adolphe Garnier^ in-
titulé : Morale sociale, ou devoirs de l'Étal et des citoyens,
sur ce qui concerne la propriété, la famille, l'éducation, la
_ 407 —
liberté, l'égalité, l'organisation du pouvoir, la sûreté in-
térieure et eitérieure. (Id.)
Compte rendu de l'ouvrage de Marie CarpenU'ery intitulé:
Enseignement pratique dans les écoles maternelles ou pre-
mières leçons à donner aux petits enfants. <Id.)
Discours à la distribution des prix de l'école communale
de Sainte-Croix. (Id., iHbi.)
Conférences religieuses du R. P. Carboy à la chapelle de
la Visitation^ rue Champ-Garreau. (fd., 4852.)
Compte rendu de l'Histoire de Técole de La Flèche depuis
sa fondation par Henri IV, jusqu'à sa réorganisation en
prytanée impérial militaire, par Jules Glère, 1853^ i vol.
in-12. (Id.)
Compte rendu de l'ouvrage du docteur Le Pelletier^ inti^
tulé: Du système pénitentiaire, le bagne, la prison cellu-
laire, la déportation. (Id., i853.)
Compte rendu des Documents historiques conservés dans
les archives du département de la Sarihe, par fiilard,
2 vol. in-4.(Id., 1854.)
Compte renduàvi Précis d'hygiène pratique, ou notions
f^lémentaires sur les moyens de conserver la santé, suivi
d'application à la médecine usuelle, par J. Le Bêle, i vol.
in-42. (Id., <85i.)
Compte rendu sur les Recherches historiques de Vaas et
Lavemat, par F. Legeay, I vol. in-i2. (Id., 4854.)
Les infortunes d'un voyageur au MansJh\»^ 48H.)
Compte rendu du livre de */•• Pape^Carpentier^ intitulé:
Histoire et leçons des choses pour les enfants. (M , 4S35).
Compte rendu du volume intitulé : Etudes sur l'histoire
et les monuments ('u dépai'tementde la Sarihe. (Id., 1856.)
Compte rendu sur Henri IV à la Flèche, par Jules Clèro,
(ld.,1857).
Compte rendu sur l'ouvrage de F, Legeay, intitula :
Recherches historiques sur Aubigné et Verneil. (Id.^
1857.)
De l' Usurpation de$ titres de noblesse. (Id)
Compte nndudc V ouvrage de M, A, Ed. Chaignet, pro^
fesseur de seconde au Prytanée, intitulé : Les principes de
la science du droit. (Id.)
— 408 —
Les artistes de la Sarlhe au Salon de 1859. (Id., 1860.)
Compte rendu de V ouvrage de M. A, Ed. Chaignei^ ùui"
tulé : Les principes de la science du beau. (Id., i86l .)
Pendant plusieiju-s années, Alexandre Vallée a publié
dans Y Union de la Sarthe des comptes rendus des ou-
vrages de M. Louis Figuier, et des comptes rendus de la
cour d'assises de la Sarthe et du tribunal correctionnel du
Mans. Dans le même journal il a également publié d'ex-
cellenis articles de biographie, de jurisprudence et de phi-
losophie.
YALLÉE (Gustave-Platon)
Gustave-Platon Vallée est né au Mans, le 26 mai 1829. Il
fit d'excellentes études au collège de cette ville et <r la cul-
ture des lettres le prépara fructueusement à celle de la
jurisprudence^ qu'il devait bientôt apprendre au sein de la
'acuité de Paris* Une fois reçu licencié, il ne voulut pas
quitter la capitale avant de suivre les cours de l'École des
chartes. Ce nouveau genre d'études fut couronné par les
plus brillants succès, puisque Vallée obtint le premier
rang lors des examens de sortie des élèves de son cours
Gomme il se destinait à la carrière de la magistrature, il
vint au Maus,où il a été attaché au parquet de M. le procu-
reur impérial pendant un cei*tain temps. i>
Nommé juge suppléant au tribunal civil du Mans, en
1855, il a continué de remplir cette fonction jusqu'à sa
mort. Il a fait successivement partie de diiférentes admi-
nistrations : ainsi il a été administrateur de la Caisse
d'épargne, membre de la Société d'agriculture, sciences et
arts de la Sarthe, membre de la Société àw matériel agri-
cole de la Sarthe^ secrétaire de la Société d'horticulture de
la Sarthe, vice-président de la Société chorale du Mans,
secrétaire de Tadministration de la Société d'assurance
mutuelle immobilière du Mans; membre de la Conférence
de Saint- Vincent de-Paul, président du Cercle catholique
du Mans, etc.
Gustave-Platon Vallée, qui est décédé au Mans, le 4 août
1867, a était mêlé activement à toute les charités et à
/:f>- ^//
— 409 —
toutes les bonnes œuvres de notre ville, il déployait pour le
bien une activité qui n'avait d'égale que son extrême
modestie. Digne héritier des vertus de son père (Platon
Vallée), qui a laissé au Mans la réputation la plus hono-
rable et la plus généreuse, on peut dire que ce noble jeune
homme, s'oubliant constamment lui-même, a usé sa vie
au service du prochain. «
On lui doit :
Quels nont les arbustes et les plantes (fagrément^ livrés
à la pleine terre^ qui ont succombé au froid des hivers de
1854-1855, (Bull, de la Société d'agricul., 1855.)
De la greffe sur place des arbt*es fruitiers et de la forma-
tion du premier étage au moyen d'écussons multipliés.
(Id , 1856.)
Compte rendu de la septième Exposition d horticulture.
(Id., 1858.)
Compte rendu des Travaux de la Société d^ agriculture y
sciences et arts de la Sarthe pendant l'année 1859. (Id.,
1860.)
Rapport sur la Notice pomologique de M. Léon dAiroles.
(Id., 1862.)
YALLËE (Platon)
Platon Vallée naquit le 27 mai 1794, dans la commune
Je Rouez-en-Champagne ; il reçut les premières notions
élémentaires des études littéraires et de la musique du curé
Vallée, son oncle, prêtre à Neuvillette. En 1805, il entra au
collège de Vendôme et y eut de nombreux et brillants
succès. En 1811 , il fut à l'École normale, puis il devint pro-
fesseur au collège de Lorgues (Var). En 1814, il étudia la
médecine à la faculté de Paris et se mit à la disposition des
chirurgiens des hôpitaux qui, après les désastres de la
campagne de France, ne suffisaient pas au pansement des
glorieuses blessures de nos soldats, il y resta six années. Le
30 septembre 1820, il reçut le diplôme de docteur, obtenu
à la suite d'un brillant examen et d'une lumineuse disser-
tation sur Les circonstances qui s'opposent à l'emploi des
- 410 -
principaleê cloues de médieamenU; ensuite il vint s'établir
au milieu de sa famille qu'il chérissait, et bientôt il se
trouva chargé d'une clientèle considérable, attirée d*abopl
par sa renommée, qui déjà retentissait autour du jeune
praticien, puis fixée par la bienveillance et l'amabilité de
ses manières, par Tatticisme si pur, si fin, si distingué, si
attrayant de son esprit. Le corps médical de la Sarthe,
qui a toujours eu pour lui la plus haute estime, le délégua
au congrès médical de Paris ; il fut presque toujours pré-
sident delà Société de médecine et de 1* Association médicale
de la Sarthe.
Pendant plus de vingt ans Platon Vallée fit partie du
Conseil municipal de la ville du Mans, du Conseil d'arron-
dissement de la même ville, il fut aussi administrateur de
l'Asile des aliénés, médecin du bureau de bienfaisance,
membre et l'un de< fondateurs de la Société philharmoni-
que, membre du conseil de salubrité et d'bygiène, l'un des
quatre médecins de THôtel-Dieu du Mans, l'un des fonda-
teui*s de la Société de médecine et de l'Association médi*
cale, etc.
A une époque d'agitation politique, Platon Vallée se jeta
dans la lutte; il défendit en homme de cœur et avec Tardeur
d'une conviction profonde, les principes qui étaient la plus
ferme garantie de l'ordre social ébranlé. En 1839, il était
membre du Conseil municipal lorsque éclatèrent, au Mans,
des troubles dont la cherté des grains fut le prétexte, et
dans lesquels le pouvoir mal défendu, subit de déplorables
atteintes. Il protesta énergiquemeni contre cette funeste
défaillance de l'autorité. L'ordre enfin rétabli, Platon Vallée
fut proposé pour être maire du Mans ; il ne voulut accepter
ces ionctions qu'à titre de maire provisoire et quand
l'agitation fut entièrement dissipée il donna sa démission.
Quelques années après, il accepta d'être adjoint après s'en
être longtemps défendu, mais le besoin d'un repos labo-
rieusement acquis se faisait sentir pour lui, ses amis
l'engageaient même à se démettre de ses fonctions de
médecin des pauvres, il répondit : Les pauvres seront mes
derniers malades,
)£n 1846, il fitsadémission d'adjoint; en 1849, le Conseil
— 4ii —
général de la Sarthe l'appela à faire partie du Conseil
académique, il prit aussi une part active à rétablissement
de la médecine gratuite des pauvres dans le département
de la Sarthe
Platon Vallée perdit son épouse en 1852; ce coup le
frappa au cœur et fut pour lui une suite de douleurs phy-
siques et morales; sa santé s'altéra de {dus en plus et, le
14 juillet 1856, il est décédé, regretté de la ville entière.
Platon Vallée était bon, sensible et charitable; ce n'était
pas seulement un homme éminent par sa science, il avait
toutes les qualités d'un grand citoyen^ toutes les vertus qui
caractérisentlevrai sage, le philosophe chrétien. Il écoutait
le pauvre et le riche avec cette indulgence que donnent
l'expérience et la longue pratique des hommes, et dans
toutes choses il apportait une grande douceur de caractère
et une grande bienveillance. Il était aimé, recherché et
estimé de tout le monde, sa vie tout entière n'a été qu'un
continuel dévouement à ses semblables, et si le signe de
l'honneur ne brillait pas sur sa poitrine il faut Tattribuer à
son extrême modestie ; car, à trois reprises, sous le règne
de Louis-Philippe, sous le régime républicain et sous le
gouvernement impérial, les préfets du département de la
Sarthe, qui professaient pour le docteur Vallée les senti-
ments de la plus profonde estime, avaient voulu appeler
sur lui une distinction si bien méritée ; mais leurs vives
instances n'avaient jamais pu triompher de son relus
Cette circonstance, unique peut-être à notre époque, et
dont tant d'autres auraient fait trophée, n'a été révélée
qu'après sa mort
Une foule immense, triste et recueillie, l'a conduit à sa
dernière demeure ; on y voyait conlondus tous les rangs
et toutes les opinions. Deux discours ont été prononcés sur
sa tombe ; l'un par le docteur Lecouteux, qui a souvent
été interrompu par son émotion et les sanglots des assis-
tants, et l'autre par M. Edom, ancien recteur d'académie
de la Sarthe.
Platon Vallée est auteur des travaux suivants :
Observation de perp/rcUion de l'intestin. (Société de méd.
de la Sarthe, 1828.)
— 442 —
Rapport sur tm mémoire de M. Suhard relatif à la méde-
cine dans le Midi et â Montpellier. (M., 1831 .)
Observation de phtisie aiguë et coqueluche. (Id., 1832.)
Rapport sur plusieurs observations médicales de \t. Leeou-
teux. (Id.)
Note sur remploi du sulfate de quinincm (Id.,)
Note sur la varioUndeet ta variole des t;acctnÀ.(ld.,1833.)
Notice nécrologique sur M. Mortier^Dupare, (Bull, de la
Société d'agricuL, 1833.)
Notice sur les bains de mer de Pornic. {li.. 1834.)
Notice sur la médecine homéopathique. (Id.)
Moyens de rendre moins faciles les méprises dans l'admis
nistration des médicaments. (Société de méd. de la Sarthe,
1834.)
Mémoire sur l'épidémie de la coqueluche de 1834 à 183 ).
(Id.)
Étranglement interne. (Id. , 1 835 .)
Proposition sur le» décès. (Id.)
Note sur h mode d administration des topiques et notam-
ment des pommades iodées, (Id , 1836.)
Note sur f inefficacité des vermifuges contre tascaride
vermieulaire, (Id.)
Rapport sur l'ouvrage de M. Savardan. (Bull, de la So-
ciété d'agricul., 1836-1837.)
Nofe sur C emploi des fl^'urs d'antimoine dans les pneumo-
nies observées au Mans pendant /ayr//)jo«</cl837.(ld.,!837.)
Notice sur le docteur Lespine de La Flèche (Id., 1838.)
Rapport sur les inhumations précipitées et sur les moyens
de les prévenir, (Id.)
Carcinome utérin. (Société de méd. delà Sarihe, 1837.)
Sur une cause récente de détérioration de la population
aisée, (Id., 1838.)
Rapport sur le mémoire' de M. Lemarchand relatif à
remploi de la saignée et du kermès d^ns la pneumonie. (Id ,
1838.)
Recherches sur les moyens les plus efficaces de rendre exé-
cutoires les disposition^ de l'article du Code civil qui prescrit
de constater k décès avant le permis d^ inhumation. (Congrès,
1839.)
- 413 -
Deux lettre* au Courrier de la Sarthe, 1839.
Abcès intra-péritonéal^ guérison. (Société de méd. de la
SartbeJ840.)
Bémorrhagie cérébrale par rupture d'un vaisseau vari-
queux. (Id.)
Rapport sur la salubrité des eaux de la Sarthe et de
CHuisne. (Id., 1842.) •
Empoisonnement par le datura stramonium. (Id., 1843.)
Névralgie occtptto-temporale compliquée et angine. (Id.,
1847.)
Choléra mortel compliqué d*kémorrkagie intestinale^ ob-
servation des docteurs Vallée et Barbier. 1850, brochure
in-8'.
Happort sur le conctmrs de topographie médicale. (Bull,
de la Société d'agricuL, 1850-1851.)
Note biographique sur François Étoc-Dematy. (Id.)
Note sur une tendance dangereuse de la médecine du jour.
(Société de méd. de la Sartbe, 18")1 .)
Note sur l'emploi des pédiluves et de< bains de siège. (Id.,
1852.)
Note sur la contagion des ar.cidenis syphilitiques secon-
daires. [Id,)
Sur quelques cas de susceptibilité idiosyna^asique. (Id.,
1853.)
Quelques mots sur Cépidémie de dysenteri't de 1854. (Id. ,
4854.)
Lettre relative à l'épidémie de dysenterie régnante. (Id.)
Considération sur les causes d'insalubrité des latrines. (Id.,
1856.)
Communication sur une question d'hygiène publique. (Bul.
de la Société dagricul., 1856.)
La Société de médecine de la Sarthe possède encore
neuf discours de Platon Vallée, faits comme président de
cette société.
TAN DER LIHDEH (François-Adrien-Joseph)
François -Adrien- Joseph Van der Linden était né à
Anvers, le 29 avril 1800 ; il devint lieutenant général de
— 4U -
l'armée belge, graud officier de l'ordre de Léopold, grand
cordon de l'ordre du Chêne, du roi des Pay&-Bas, et com-
mandeur de l'ordre de la Légion d'honneur.
Van der Linden, après avoir obtenu sa retraite, vint
de Tours au Mans et devait se rendre à Pougef , dans .ta
Nièvre^ poui* prendre les eaux, afin de se guérir d'un
catarrhe pulmonaire, dtnt il souffrait beaucoup. Cette
maladie prenant un caractère plus grave, il fut obligé de
s'aliter et mourut à l'hôtel de France^ le 1G avril 1867.
Ses obsèques ont eu lieu à l'église de la Visitation.
On lui a rendu les honneurs militaires dus à son rang.
VASSAL (René-Jean- Baptiste)
Le 28 juillet 1790, naquit à Nantes René-Jean-Baptiste
Vassal, qui mourut à Saiote-Croix-lez-le-Mans, le 30 mars
1852.
Le 20 juin 1813, Vassal, élève de l'école de Fontaine-
bleau, s'enrôla dans les gardes d'honneur. En moins d'un
an, il passa successivement par les grades de brigadier, de
maréchal des logis, de lieutenant en deuxième, et f.t
nommé lieutenant en premier du deuxième régiment des
gardes d'honneur le 16 mars 1814. C'est en cette qualité
qu'il fit les campagnes de Dresde et de France de la ma-
nière la plus distinguée. On le remarqua par sa bravoure
dans les affaires de Hunan, de Vaucou'eurs et de Meaux;
à la première on le cita à l'ordre du jour de Tarmée, et
le colonel comte de Ségur le décora sur le champ de ba-
taille pour lui avoir sauvé la vie dans le fort de la mêlée.
Démissionnaire à la chute de l'Empereur, il ne rentra
dans l'armée qu'en J 81 5 sous le sceptre des Bourbons.
Le 10 décembre 1815, il fut nommé lieutenant en pre-
mier du deuxième régiment des grenadiers à cheval de
la garde royale; en 1818, capitaine du même régiment.
Enfin, en 1820, il prit sa retraite et se fixa à Sainte-Croix-
lez-le-Mans avec le rang de chef d'escadron.
-- 415 —
TAUCHELLE-LONCHAMP (Louis-Stanislas)
Louis-Stanisias Yauchelle-Loncbamp naquit à Saint-
Martin-de-Connée (Mayenne), en 1783 ; il éiait fils, petit-
fils et arrière-petit-fils de médecins. Il fit ses humanités à
rOratoire du Mans, commença ses éludes médicales à
l'hôpital militaire de cette ville et alla les continuer à Paris,
où il reçut, en 1807, le diplôme d'officier de santô. En
1808, après s'être marié, il s*établit à Sillé-Ie-Guiliaume
et y exerça la médecine pendant quatorze années. Il fut
chirurgien et administrateur de cette ville, médecin du
bureau de bienfaisance et membre du conseil municipal.
Il vint au Mans en i823, il prit aussitôt le service des pau-
vres de la rue Basse et de Pontlieue. En 1828, il se fixa à
Sainte-Croix, fut nommé membre du conseil municipal et
chargé du bureau de bieniaisance de cette commune qu'il
conserva jusqu'à la mort.
Vauchelle-Lonchamp était membre honoraire de la
Société de médecine depuis 1828 et l'un des fondateurs de
l'Association médicale de la Sarthe. Il était modeste, d'une
moralité irréprochable, d'une probité scrupuleuse, d'un
dévouement sans bornes et d'une charité intarissable. Ce
vénérable doyen des médecins de la Sarthe est décédé le
19 janvier 1868.
11 a laissé en manuscrit aux Sociétés de médecine de la
Sarthe :
Observations sur la pustule maligne^ 1828.
Squirre de la matrice suivi de grossesse^ 1828.
Observation d hydrophobie vermineuse^ 1833.
Opération de la boutonnière au canal de l'urètre^ 1833.
Polype de la fosse nasale droite, 1834.
Tumeur fongueuse encéphalotde du genou droit, 1835.
Obsei^ation sur Ihydartrose nommée vessigon par les
vétérinaires^ 1836.
Contusions graves sur une fille de 8 ans, 1 836.
Rupture du col et au vagin pendant F accouchement, 1837.
Empoisonnement par la poudre de cantharides^ 1837.
— \\6 -.
Quelques ré flexion^ sur la saignée dans VapoplexU, 1838.
ObservcUtons sur une maladie que la Société de médecine
de la Sarthe voudra bien nommer y 1847.
Blessuf*€S parun taureau^ plaie du pharynx^ etc.^ 1851.
Affection des centres nerveux^ 1851.
Amaurose con^estive, 185i .
Carie vertébrale ou maladie de pott : paraplégie^ 1852.
Abcès de la fesse iliaque droite^ 1852.
Ëpilepsie accidentelle ^ empoisonnement, 1S52.
Tétanos spontané y 1853.
Grave accident arrivé à la féculerie mue par la vapeur^
1854.
Observation de fracture de la jambe^ 4857.
Erysipèle gangreneux, 1858.
Coxalgie dans le cours dune fièvre typhmdcy suivie de
luxation spontanée^ 1858.
Trois cas de tétanos^ deux traumatiques, un spontané,
1860.
Péritonite suivie d'abcès du bassin, 1860.
VERDIER (Julien-Jean)
Julien-Jean Verdier naquitleô mai 1788àSaint-Oermain-
en-Goj5lais(llle-et- Vilaine) et décéda au Mans le 2 décembre
1870. Pendant de longues années il professa les mathé-
matiques et la physique au collège, au lycée du Mans et à
l'École normale. Il faisait partie de plusieurs sociétés
savantes, notamment de la Société d agriculture, sciences
et arts de la Sarthe depuis 1834 et de la Société française
pour la conservation et la description des monuments. Il
était officier de l'Université de France. C'était le dernier
survivantde cette pléiade de maîtres dé voués, pour lesquels
lesélèvesontconservélaplusvivereconnaissance, raffeclion
la plus sincère et le plus profond respect. Julien Verdier
avait « concouru à la prospérité, autrefois si éclatante el
si fructueuse du collège du Mans, d'où sont sortis, dit son
nécrologue, la plupart des hommes de dévouement que
notre Maine a pu compter au nombre de ses illustrations
r-
'-/■^/^
— 4i7 —
les plus pures et de ses bienfaiteurs les plus signalés ».
Verdier était un savant professeur. On lui doit :
Rapport sur la galvanisation du fer et de l'acier par le
procédé de M. Jorel. (Congrès, 1839.)
Déterminer les phénomènes météorologiques; quelle est
Finfluence du calorique dégagé par la compression et la con^
densation des gaz et des vapeurs. (Id.)
La liberté laissée à chaque professeur, dans le choix d'une
méthode d^ enseignement^ est-elle plus favorable au progrès
des connaissances humaines qu'une méthode uniforme régle-
mentée par le corps enseignant. (Id.)
Rapport sur le cours d'arithmétique fait par M. Léveilli
aux ouvriers de Brest. (Bull, de la Société d'agricul., 1856.)
Notice sur la lunette astronomique de DoUond. (Id.^ 1859.)
Mémoire sur l'enseignement des mathématiques dans les
collèges. (1857.)
Les sphères artifictelles. ([d., 1861.)
Notice sur Vétude du ciel et les sphh*es artificielles.
(Id.,i86l.)
Notice et considérations générales sur les agents physiques
dits fluides incoercibles^ et plus particulièrement sur la
chaleur. (Id.,1863.)
Essai sur la visibilité des comètes. (Id.)
TËTILLART (Louis-Gabriel)
Louis-Gabriel Vétillart, né au Mans, le 3 septembre
4797, agronome, membre de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe, depuis 1839^ est mort
à Écommoy, le 26 mars 1871.
Voici les titres de ses diflférents travaux :
Essai d'éducation de vers à soie dans le département de
ta Sarthe. (Bull, de la Société d'agricul., 1838.)
Notice sur la magnanerie établie dans sa propriété à
Saint'MarS'CT Outillé, (Id., 1839.)
Rapport sur les cultures du canton d'Ecommoy. Le Mans,
1840, brochure in-8^
Lettre sur l'agriculture. (Bull, de la Société d'agricul.,
1842.)
30
— il8 ^
Compte rendu de$ planiaitons de mânert et de$ édmeor
tians de vert à soie, dan$ ies efunrom de ChâteaurdM-Loèr.
(Id.)
Arboriculture. (Id., 1867-1858.)
Rapport sur un traité pratique d'arboriculture. 1859,
brochure iD-4«
De la culture des pins dans le département de la Sartke.
(Bull, de la Société d*agricul., 1860.)
De rutilité des prairies artificielles comme pouvant sup-
pléer à des avances en argent. (Id., 1864.)
Rapport sur la culture de la vigne. (Id.)
TIÊ (Pierre-Paol)
Pierre-Paul Vie, né à Mondoubleau Ie7 janvier 1794 (t),
fut attaché pendant douze ans au parquet de Baugé,
comme substitut; le gouvernements de 1830 le mit en
disponibilité. U vint habiter la commune de Mansigné, en
devint le maire et Tun des suppléants du juge de paix du
canton de Pontvallain.
A Mansigné, il habilla en partie la garde nationale,
la compagnie des sapeurs-pompiers et la musique ;
organisa l'instruction primaire et dirigea l'école mutuelle.
Il fut dans laSarthe le créateur des conférences mensuelles
pédagogiques et pendant douze ans il les soutint. Il dirigea
aussi à Mansigné une exploitation rurale de cent hectares,
BOUS le titre d'£coled'applicaiionpour V agriculture^ destinée
à servir de base à une colonie agricole ouverte à trois
jeunes cultivateurs de trente communes rurales du dépar-
tement qui se seraient le plus distingués dans les écoles
primaires. Ce projet ne réussit point, Pierre-Paul Vie
dépensa 30,000 fr., confessa son impuissance et se relira.
A la création du deuxième Empire il donna sa démisàon
de maire de Mansigné. En 1863, il posa sa candidature à
la députation sous le titre de candidat de la réforme.
Pendant plusieurs années il eut la singulière manie, le
dimanche après la messe, de refaire à sa manière sur la
(i) Et non à Vendôme le 26 janvier 1793, comme le dit M. Desportet
dans sa BibUegraphie du Maine.
\
— 449 —
place publique le sermon que le prêtre avait prononcé en
chaire; non seulement ce qu'il disait était peu orthodoxe,
mais c'était souvent ridicule, aussi faisait-il peu de prosé-
lytes et n'amusait que les badauds. Enfin dans les dernières
années de sa vie il était devenu un tout autre homme pour
le clergé.
11 est mort à Mansigné le 8 juillet 4864.
Pierre-Paul Vie a publié :
Lettre au rédacteur gé^^ant de /a Gazette du Maine. 1833,
in-4*.
Ecole d'application pour Pagriculture et l'industrie
rurale f établie dans le département de la Sarthe, commune
de Mansigné f fondée par une société d'agronomes et d'in-
dustriels sarthois y dirigée gratuitement par M. Vie. 1836,
brochure in-8*.
Projet (Tune école pratique d'agriculture pour le dépar-
tement delà Sartke, proposé à M. le préfet. 1839, brochure»
in.4\
Rapport sur VagricuUure de l'arrondissement de La
Flèche. (Congrès, 1839.)
Exposé de la situation de l'école d'agriculture qu*il dirige
à Mansigné. 1842, brochure in-12.
Exposé sommaire de la situation de Vécole ^agriculture
de Panchien^ présenté à M. le préfet. 1844, brochure in-8».
Lettre au préfet de la Sarthe. (Courrier de la Sarthe,
4847.)
A tous les comitéSy à tous les amis de l'ordre par le
progrès. 4848, brochure in-4o.
Pétition au préfet de la Sarthe pour demander le rem-
placement de M, Piscotori/y ambassadeur en Crèce^ comme
conseiller général des cantons de Mayet et de Pontvallain.
(Id., 1847.)
Circulaire aux électeurs de la 4* circonscription électorale
de la Sarthe (Le Progrès, 4863.)
Biographie de Pierre-Paul VU. (Le Progrès, 4863,)
— 420 —
▼IGH0LLE8 (Anionin)
Antonin Vigaolles est né à Bordeaux, en 182 i, d'une
famille considérée et honora. En 1850, il fut nommé
conseiller de préfecture dans la Loire ; en 4857, sous-
préfet à Ambert ; en 1859, en la même qualité à Mamers,
et en 1 861, il devint sous-préfet de La Flèche et fut fait
chevalier de la Légion d'honneur en 1863.
Vignolles est décédé le 7 décembre 1863 à Paris, où il
s'était rendu quelques jours auparavant pour subir
une opération chirurgicale qui paraissait sans gravité.
Ses restes ont été amenés à La Flèche où ils ont été
inhumés le 0 du même mois.
TIHCENT' (Adrien)
Fils d'artisans, Adrien Vincent naquit au Mans, le
13 décembre 182i, et lit de bonnes études aux collèges de
Tessé et du Mans. A vingt-trois ans il entra à l'hôpital de
Versailles et y resta six années en qualité d'interne, puis il
revint au sein de sa famille avec le titre de docteur mé-
decin. Vincent avait choisi pour sujet de sa thèse inaugu-
rale, une des questions les plus importantes, une des con-
quêtes de la médecine moderne : Des injections iodées dam
le péî'itotne. L'habileté avec laquelle il traita cette question
le fit accueillir avec joie par la Société de médecine.
En 1834, au moment où l'épidémie dysentérique déci-
mait la ville du Mans et ses environs, Vincent commença
à exercer son art et c*est principalement aux pauvres qu'il
prodigua tous ses soins.
La faible constitution de Vincent n'avait pu suffire à
tant d'études, de travaux et de fatigues sans éprouver de
graves atteintes ; ses forces l'abandonnèrent et il est décédé
au Mans, paroisse de Notre-Dame du Pré, le 3 mars 1856.
Des injections iodées dans le péritomej thèse inaugurale.
Paris, 1864, in-4*.
Gangrène du vagin à la suite d'une fiéore typhmde^ 4855.
(Société de méd. de la Sarthe.)
i^-Jo. Jf^
^
— 441 —
VINET (Jean)
Jean Vinet, chef de bataillon au 19* léger, puis com-
mandant, colonel de la garde nationale du Mans, officier
de la Légion d'honneur, chevalier de Tordre des Oeux-
Siciles et membre du conseil municipal du ManS; est mort
à Paris vers 1868^ il était né à Fontenay-le-Gomte (Ven-
dée), le 18 juin 1791.
Il a publié :
Mémoire du général Belliard,
Le Confucius français. Ouvrage imité des Indiens et des
Chinois pour V éducation de la jeunesse. i845, i vol. in-12.
Lettres au rédacteur du Courrier de la Sarthe, 1848.
Lettre au rédacteur de l'Union de la Sarthe, 18l8.
Note déclarant qu'il ne lit jamais YUnion de la Sarthe.
(Courrier de la Sarthe, 1848.)
Lettres à M. Trouvé-Chauvel. (Id.)
Allocution à la garde nationale du Mans à Foecasion de
la plantation deVarbredela liberté dans le Quinconce des
Jacobins. (Id.)
Ordres du jour de la garde nationale^ 1848.
Lettre à la garde nationale annonçant sa démission.
(Courrier de la Sarthe, 1848.)
Allocution aux officiers de ta garde nationale du Mans.
(Union delà Sarthe> 1851.)
Lettre au préfet de la Sarthe sur la rage. (Union de la
Sarthe, 1852.)
Lettre au Moniteur de Vàrméesur des pétitions adressées
au Sénat, 1852.
Lettre à l'Union de la Sarthe, fur la vigne^ 1856.
Note. (Le Progrès, 1864.)
VOISIN (Augnste-Eliacin;
L*abbé Auguste-Eliacin Voisin est né à Saint-Calais le
12 juin 1813. Ordonné prêtre le 18 février 1837, il fut
nommé vicaire de Saint-Nicolas, en la ville de Blois.
— 4M —
Relire pendant quelques mois chez les bénédictins de
Solesoies, il vint à Notre*Dame du Pré en qualité de
sacristain le 6 novembre 1841 • Le 8 novembre, il fut vicaire
de Saint-Benoit, et, le M novembre 1854, curé de fifaison-
celles.
Adonné à l'étude de rhistoire»particulièrement de notre
pays, Tabbé Voisin revint au Mans, en 1857, et a publié
depuis un grand nombre d'opuscules et d'articles scienti-
fiques dans le Bulletin de la Société cfogriculture, icfenees
et arts de la Sarthe, dont il était membre titulaire depuis
plus de trente ans ; dans le Bulletin Monumental de M. de
Caumonty dans celui de la Société française pour la conser-
vation des monuments^ dans la Revue éT Anjou, dans les
Archives historiques de la Sarthe^ dans la Province du
Maine, le& Affiches du Mans^ Y Ami des his^ V Union de la
Sarthe, le Messager de la Sarthe, la Sarthe^ etc. Il est
mort au Mans, le 28 mars 1873.
Voici les titres des travaux de l'abbé Voisin :
A Npoque de Onvarion de la Gaule pa^ Jules César
quelles étaient les limites dus provinces armoricaines? (Con-
grès, 1839.)
Division territoriale consacrée par les druides dans les
lieux qu*ils choisissaient pour leur demeure^ division retrouvée
dans r histoire ancienne de l'île de Man^ principal sanctuaire
des druides. (Id.)
Recherches sur les types les plus habituels des médailles
gauloises. (Id.)
Dissertation sur l'église de Saint-fificolas^ autrement
Saint- Laumer-des-Bois, (Id.)
Origines Blésoises. Blois, 1839, gran«l in-8o.
Notice sur Matovall^ ou Origines de Saml-Calais. Blois,
1839, in-8*
Notice sur l'église de Saint-Laumer, autrement Saint-Ni^
colas de Blois. Blois^ 1841, grand in -4^.
Mémoire sur Forigine de l'art co/^o/tjK^. (Congrès, 18iî.
— Bull, monum., tome Vni.)
Rapport sur le mémoire de M, Diard^ employé des contri-
butions directes à Saint-Calais^ sur la partie de la voie ro-
maine du Mans (Windinum) à Orléans (Genabum) comprise
— 443 —
entre la première de ces villes et la Jamyerie, cùmmune de
Maisoncelles. (Bull, de la Société d'agricul.» 1842-i843.)
Saint-Calais, 1843, brochure in-S"".
Mémoire sur les recherches des limites indiquées dans la
charte de Childebert /•% roi des Francs^ portant donation
d'une partie de son domaine de Madoall^ situé dans le haut
Maine à Karileph, fondateur de Fabbaye de Saint-Calaist
précédé du texte du diplôme royal. 1843, brochure in-8o.
Mémoire sur la voie romaine du Mans à (h*léans à partie
de cette première ville jusqu'au bord de la Braye près Sargé^
département de Loir-et-Cher. 1843, brochure in-8o.
Mémoire sur l'histoire du Maine. (Congrès, 1843.)
Iconographie de la cathédrale du Mans. (Union de la
Sarthe, 1844.)
Agéoptyques de F Église du Mans; Vies des Saints du
Maine; Vies des confesteurs pontifes. Le Mans, 1844^ 2 vol.
in-8».
Les ruines de SairU^Georges^du-Bois, Loir-et-Cher.
(Union de la Sarthe, 1844.)
Les villas romaines» Adieux aux ruines d'Allonnes. (Id.)
Le manoir de Ronsard. (Id.)
Origine des Cénomans. 1844, brochure in-8».
Mémoire sur les voies romaines qm venaient aboutir au
Mans. (Congrès, 1844.;
Rapport sur la notice de M. Pesche relative à M. de Mus-
set. (Bull, de la Société d'agricul., 1814-1845.)
Les origines des Cénomans et la restauration d'une crypte
et des tombeaux des premiers évêques du Mans^ dans Véglise
dM/*rrf. (Congrès, 1844.)
Mémoire sur la géographie ancienne du Maine. (Union de
la Sarthe, 1845.)
Cartes des voies anciennes de la province du Maine. (Id.)
Mémoire pour servir à la statistique monumentale. (Bull,
delà Société d'agricul., 1844-1845.)
Les illustrations du Maine. (Id., tome VI.)
Recherches historiques sur le Maine. (Id.)
Rapport sur les voies antiques. (Id.)
Éloge de M. Quentin^ lieutenant-colonel. (Id«, 1846.)
Mémoire sur la voie romaine du Mans à Orléans. (Id.)
— 424 -
Dùsertation sur le Dèfensor du Man$. (Id.)
Rapport sur k mémoire de Mégrel-Ducoudray. (M.)
Notice iur Fancien amphithéâtre du Mans. (Id.)
Peintures de la chapelle du Chevet. (Id., 1848.)
Notes nouvelles sur les peintures de la chapelle du Chevet
dans la cathédrale du Mans. (Id., i848-1849.]
Aperçus sur les premiers comtes du Maine. (Congrès,
1848.)
Divisions territoriales du Maine avant le A> siècle. (Bail.
de la Société d*agricui., 1849.)
Histoire de Saint-Calais et de ses environs. (Bull, de la
Société d'agricul., 1850.)
Noticesur les défensors des villes. (Id., 4850-1851.)
Lettre à l'Union de la Sarthe sur les aqueducs et fontai-
nes de la ville du Mans^ 1851.
Lettre à TOpinion publique sur le crapaud de BUns^
i85i.
De l'ornementation religieuse. [\iti\oTL de la Sarthe, 1851.)
De la question liturgique. (Id., 1852,)
De la révolution religieuse. (Id., 1852.)
Gallia christiana du diocèse du Mans, (3 feuilles in-fol.,
1852.)
Les Cénomans. (Affiches du Mans.)
Les Cénomans anciens et modernes ou histoire du dépar-
tement de la Sarthe depuis IfS temps les plus reculés. 1852,
1 vol. in-8o.
Les Cénomans anciens et modernes, ou le Mans à tous les
âges^ suivi cTun dictionnaire des vieux noms de lieux de la
ville du Mam. 1852, 1 vol. in-8«.
Le Mans primitif . (Union de la Sartbe, 1853.)
Carte archéologique de la Sarthe. (Id.)
Le Maine souterrain. (Id.)
Ferrières du Maine. (Id.)
Nouvelles historiques et archéologiques. (Id.)
De la cathédrale du Mans. (Id.)
Mémoire sur les anciennes voies du Mans. (Bull, de la
Société d'agricul., 1852-1853.)
Rapport sur la deuxième séance des assises scientifiques
de Laval. (Id.)
— 485 —
Suite de la partie de la Gallia christiana relativement
au Maine. (Manusc. Ck>Dgrès de Dijon, 1853.)
Archéologie de la cathédrale du Man$. (Union de la Sar-
ihe, 1853.)
Nouvelles historiques et archéologiques. (Id.)
Notice sur les châteaux de Ganes et la fondation de tab-
baye de Vaas. (Résumé des travaux de la Société française,
1853.)
Notice sur la maison monumentale nommée les Écoles de
Saint-Benoit. (ïd.)
Charte de fondation du prieuré de Vivoin donnée aux
moines de Marmoutiers par Raoul I^^ de Beaumont^ vicomte
du Maine, en 994. (Id.)
Mémoire sur les limites du comté du MainCy les lieux de
sépulture de la ville du Mans, l'organisation politique^
judiciaire^ financière, civile et ecclésiastique de Fancien
comté du Maine et de ses variations. (Bull, de la Société
d'agricul., 1854-1855.)
Lettre à lUnion de la Sarthe relative à la brochure de
M. de Lestang sur las incursions normandes dans le Maine,
1855.
Notice sur le châtellier de Villaines-sous-Lucé. (Bull, de
la Société d'agricul., 1855.)
Vitrail de Villaines-sous-Lucé, (Union de la Sarthe,
1856.)
Note historique sur le bas Venddmois, Saint-Calais. 1856,
1 vol. in-i2.
Notre-Dame du Mans. (Bull, de la Société d'agricul.,
1857.)
Diotes sur plusieurs points de ^histoire du Maine. (Id.)
Étude sur Robert le Fort. (Id.)
La cité du Mans. (Id.,1859.)
Plan de la ville du Mans avec ses anciennes enceintes. (Id.)
Origines armoricaines. 1859, brochure in-8o.
Cité des Cénomans. Nouvelles explorations sur les rem-
parts du Mans. (Bull, de la Société d'agricul., 1859.)
Nouvelles explications sur la cité du Mans. (Id.)
La templerie du Mans. (Union de la Sarthe, 1860.)
Commune du Mans, (Id.)
— 426 -
Mémoire sur finir oduction du chrùiianàme dam le Marne
et la mission de saint Julien dans cette contrée. (Id.)
Mémoire sur f origine de la commune du Mans et son
histoire depuis les temps romains jusqu'à nos jours. (Id.)
La haute cité du Mans. (Id.)
Lis anciennes rues du Mans, (Id.)
Mémoire sur les lieux de sépulture du Mans avant quU
fût permis d'enterrer dans la ville même* (Id.)
La tour d'Oribendelles. (Id.)
Noms des familles du Maine Ali.)
La citadelle du Mans. (Bull, de la Société d'agr., 1860.)
Époque de Vintroduetùm du christianisme dans le Maine.
m
Vie de saint Julien, apôtre du Maine. 1860, brochure
Cité des Cénomans^ enceinte fortifiée. (Bull, de la Société
dagricul*, 1860.)
Mémoire sur les anciennes limites territoriales. (Congrès,
1861.)
Le Mans à tous les âges. (Affiches du Mans, 1861.)
Bourg-le-Roi. (Union de la Sarthe, 1861.)
Le Seigneur du Mans, (Id.)
Des peintures murales. (Id.)
Les Lostres de la Sarthe. (Id.)
Les BermMles du Mans. (Id.)
Les fouilles- du Mans. (Id.j
Les tapisseries historiées de Saint-Get^vais. (Id.)
Le prieuré de Saint- Victeur. (Id.)
Notice sur Saint^Victeur du Mans. (Bull, delà Société
d'agricul., 1861-1862.)
Lettre au rédacteur du Progrès sur les monuments histo-
riques du département de la Sarthe, 1862.
Trois cercueih en plomb trouvés à l'entrée du chœur de la
cathédrale. (Id.)
Les peintures de Moncé-en-Belin. (Id.)
Observations sur plusieurs antiquités de la ville du Mans.
(Société franc., 1862.)
Mémoire sur les monuments historiques du département
de la Sarthe. (Union de la Sarthe, 1862.)
— 427 —
Lettre au Progrès $ur les monuments du département de
la Sarthe. (Id.)
Origines ibérîennes sulhDinnum. (Bull, de la Société
d'agricuL, 1863.)
Polyptiques de l'Église du Mans ; Vie de saint Julien et des
autres confesseurs pontifes ses successeurs. Traduction des
manuscrits de l'Église du Mans^ inédits ou pubUés par les
Bollandistes. 1863, i vol. iû-8«>.
Musée du Mans. Mission de saint Julien. (Bull, de la So-
ciété d'agricul.,i863.)
Miracles de saint Julien. 1863, brochure in-4".
Cathédrale de Saint-Julien. 1863, brochure in-4o.
Découverte d'un mur paraissant appartenir à l'ancien pa-
lais des comtes du Maine^ au Gué-de-Maulny, dans rempla-
cement du nouveau marché aux porcs ^ près de P abattoir,
(îd.)
Origines gauloises^ géographie, religion^ mœurs, étymolo-
gte des anciens noms. 1864, brochure iD-4o.
La cathédrale du Mans. (Le Progrès, 1864.]
Histoire de la cathédrale de Saint- Julien. 1864, i vol.
in-4\
Notice sur les premiers noms de peuple et de lieu du Maine.
(Bull, de la Société d'agricul., 1864.)
Rapport sur les extraits d'un cartulaire de tabbaye de la
Trappe. (Id., 1865.)
Note sur les tronçons de voies romaines observées et suivies
dans le département de la Sarthe .fid., 1865.)
Notre-Dame du Mans ou cathédrale de Saint-Julien.
Origines^ histoire et description. 1866, brochure in-4o.
Rapport sur le mémoire de M. Chauveau sur les buttes de
Loir-et-Cher. (Bull, de la Société d'agricul., 1867.)
Note sur Notre-Dame des Champs à Saint-Pavin. (Id.)
Lettre au Messager de la Sarthe sur la signification du
nom de rue Montotse^ 1867.
La France avant César, origines gauloises, géographie^
religion, mœurs et étymologte des anciens noms.
La France sous César.
La France après César^ introduction à l'histoire du pre-
mier empire.
— 428 —
Iji France aprèi César. Origines gauloises^ géographie,
religion^ etc. (Bull, de la Société d'agricul., 1867.)
Let noms de lieux du Maine, (Id.)
La France avant César^ sous César ^ après César. Inir^
ductùm à r histoire du premier empire. 4867, brochure
Mémoire sur Vante-muràle de la cité du Mans et la rive
gauche de la Sarthe. (Id., 1868.)
Lettre donnant des renseignements sur les monuments de
Vépoque carlovingienne de l'arrondissement de Château^
Gontier. (H.)
La cité du ManSj fortifications extérieures^ documents et
preuves. (Id.)
Note sur les maisons canonicales démolies en \ 870. (Id.)
Etude sur les anciens noms (f hommes en France, (Id.)
Lettre signalant à Pontlieue^ chez M. Bedeau, un cas
curieux de végétation vigoureuse d'une vigne originaire du
Maroc. (Id.)
Le capitole de la cité du Mans. (Id., i871.)
La Frênerie au Mant. (Affiches du Mans, 1871.)
La France avant Ciovis et le premier empire chrétien.
(Bull, de la Société d'agricul., 1872.)
L'abbé Voisin laisse à l'état de manuscrit inachevé la
Gallia christiana.
VOISIN (Benjamin)
Benjamin Voisin naquitau Mansen 4803. Pendant trente-
cinq ans il fut médecin-vaccinateur, médecin de l'hôpital,
membre de la Société de médecine de la Sarthe, médecin
de la Société de secours mutuels du Mans depuis sa fonda-
tion, il était aussi membre de la Société médicale d'ému-
lation de Paris et membre correspondant de l'Académie
impériale de médecine. Il dut l'honneur de cette dernière
nomination à un beau travail sur le foie, enfin il faisait
partie de la Société d'agriculture, sciences et arts de la
Sai*the.
Benjamin Voisin est décédé au Mans, le 22 janvier 1868.
Il nous a laissé :
— 429 —
Considérations physiologiques sur les tempéraments^ avec
quelques inductions thérapeutiques j thèse présentée et sou-
tenue à la Faculté de médecine de Parts, le 27 mars i827.
1827, brochure, in-i*.
Nouvel aperçu de la physiologie du foie, et les usages de
la bile. De la digestion considérée en général. -1838, bro-
chure in-8o.
Indigestion causée par les moules, (Société de méd. de la
Sarthe, 1834.)
CatafThe pulmonaire. (Id.)
Gastro-entérite aiguë. (Id.)
Observation de gastrite chronique, propension au suicide.
(Id.. 1835.)
Hématémkse mœlena avec hemin de Vestomac. (Id.)
Dysenterie sanguine grave, péritonite. (Id.)
Considérations physiologiques sur le nerf grand sympa-
thique. (Id., 1836.)
Rapport sur le mémoire de M. Mille. (Id.)
Nouvelle méthode pour guérir le bégaiement. (Bull, de la
Société d'agricul., 1836-1837.)
Fractures compliquées. E scarre gangreneuse du pied.([i.)
Réflexions sur la note de M. Bachelier sur la fièvre
typhoïde. (Société de méd. de la Sarthe, 1837.)
Abcès du foie. (Id.)
Fracture du cot^ps des deux dernières vertèbres dorsales,
accidents. (Id.)
Détails nécroscopiques sur un fœtus hydrocéphale. (Id.)
De la pneumonie. (Id., 1838.)
Apoplexie cérébrale par suite d'indigestion. (Id.)
Rapport sur un travail de AI. Le Barbier sur Fhystérie.
(Id.)
Pneumonie latente, (Id. 1839.)
Des dangers des inhuminations précipitées; de la nécessité
défaire constater les décès par un médecin. (Id.)
Du danger des inhumations précipitées et des considé-
rations sur les moyens à employer pour parer à ce grave
inconvénient. (Bull, de la Société d'agricul., 1838-1839.)
Hypertrophie et dilatation du ventricule droit. (Société de
méd. de la Sarthe, 1840.)
— 430 —
Obiervation de nécropathie. (Id., 1841.)
Gastro-entérite aiguë, (Id., i84i.)
Mort subite chez un enfant après des convulsions. p<L,
1843.)
Entéro-colite. (Id., 4844.)
Gastro-Entérite aiguëy perforation intestinale. (Id., 1845.)
Affection croupale^ quatre rechutes graves. (Id., i847.)
Petite vérole confluente. (Id.)
Abcès du foie. (Id. , i 848.)
Observation de croup suivie de quelques considérations.
(Id., 1850.)
Inflammation gastro-intestinale avec fièvre rémitiente,
suivie de pleuro-pneumonie. (Id., 1851 .)
Vingt ans de pratique vaccinale. (Bull, de la Société
dagricul., 1857.)
Du médecin en général et du médecin de campagne en
particulier. (Id.)
De la position délicate du médecin dans certains cas. (Id.)
Quelques considérations sur les difficultés du diagnostic^
d'après la similitude et la coïncidence des symptômes propres
d plusieurs maladies^ et que V autopsie peut seule éclaifxir.
(Id., 1859.)
VOISIN (Félix).
Félix Voisin né an Mans, le 30 novembre 1794, fit de
bonnes études classiques et médicales; fut reçu docteur
en 1819. Élève distingué de Pinel et d'EsquiroI, maîtres
illustres dans l'importante spécialité des aliénations
mentales dont ils ont éclairé si puissamment la théorie
et dont ils ont véritablement créé la pratique en la
rendant, à la fois^ logique, humaine et fructueuse. Félix
Voisin se trouva naturellement porté vers l'observation
particulière de ces maladies. Avec une aptitude remar-
quable, avec d'aussi précieuses leçons, il ne tarda pas à
devenir lui-même une autorité sérieuse dans cette utile et
noble carrière. Aussi dès Tannée 1821, eut-il l'heureose
pensée de s'associer au savant, à l'excellent docteur Fabret,
élève des mêmes professeurs, pour fonder à Vanvres^ près
— 431 —
Paris, un magnifique établissement de santé pour les
aliénés; établissement dont les grands succès ont justifié
l'excellente renommée (1).
Décoré en 1841, médecin des hôpitaux de Paris, suivant
avec fruit la route honorable qu'il s*est tracée, Félix
Voisin, au premier rang de ses nombreux travaux, a pu-
blié plusieurs bons ouvrages sur les maladies nerveuses,
la philosophie médicale, etc. (Le Pelletier.)
Le docteur Voisin appliqua à l'étude des maladies men-
tales le système phrénologique de Gall, et s'eflPorça de
rattacher chaque genre de folie aux diverses conditions
physiques et morales du cerveau au milieu des^quelles
elle se déclare.
Félix Voisin est mort en 1872. Il est auteur des ouvrages
suivants :
Vaccination des bêles à laine. — Rapport fait à la corn-
mission de vaccine sitr le plan d'expérience qui doit être
exécuté incessamment à Versailles. Brochure in-8*.
Rapport des expériences sur la vaccination des bêtes à laine
et sur les chevaux. Brochure in-8o.
De Vutilité du courage et de la réaction morale dans les
maladies. 1819, brochure in-4o.
Du bégaiement. Ses causes^ se$ différents degrés^ influence
des passions j des se tes, des âges^ etc.^ sur ce vice de pro-
nonciation; moyen thérapeutique pour prévenir ^ modifier ou
guérir cette infirmité. 1821, brochure in-8«.
Des causes morales et physiques des maladies mentales^ et
de quelques autres affections nerveuses^ telles que V hystérie^
la nymphomanie et le satyriasis. 1826, 1 vol. in-8®.
Application de la physiologie du cerveau à V étude des
enfants qui nécessitent une éducation spéciale. 1830, bro-
chure in-8o.
U désordre menstt*uel peut-il être regardé comme une
des causes physiques les plus nombreuses de F aliénation
mentale ? 183i, brochure in-8<*.
(1) Voisin a été médecin en chef de l'hospice des aliénés de
Bicètre, et attaché au service médical des enfants épileptiques,
aliénés et idiots; en 1866 U était membre de TAcadémie impériale
de médecine.
— i3« —
Observations communiquées à P Académie royale de méde-
cine, dans sa séance du 3 juillet 1838. Organisation céré-
brale défectueuse de la plupart des criminels.
Développement incomplet des parties antérieures et supé-
rieures de l'encéphale chez un très grand nombre d'entre
eux. i827, brochure in-S*».
Le docteur Félix Voisin à ses compatriotes. Les électeurs
du département de la Sartheàtun d'eux. 1837, in-8®.
Lettres du docteur Félix Voisin à MM. les membres du
comité des élections du département de la Sarthe. 1837,
iii-8û.
De Fhomme animal. 1839, I vol. in-S"*.
De ridiotie chez les enfants. 1843, ia-8*.
L'homme intellectuel. l844,in-8%
Du traitement intelligent de la folie et application de
quelques-uns de ses principes à la réforme des criminels.
Lu à racadémie royale de médecine. 4847, brochure in-S».
Analyse de l'entendement humain. 1851-1857, 2 vol.
m-8«.
Nouvelle loi morale et religieuse de F humanité, analyse
des sentiments moraux. 1862, \ vol. in-8'.
De t'homme considéré dans ses facultés intellectuelles^
industrielles^ artistiques et perspectives. 4867, in-8*.
WEISS (Benoit-Simon)
Benoît-Simon Weiss, né à Huningue (Haut-Rhin), le
7 novembre 1802, est décédé à La Flèche, le 10 décembre
4880. Entré au service le 1*' mars 4821, il fut nommé, le
21 juillet 1825, chef de musique au 37® régiment d'in-
fanterie, d'où il passa au 8" régiment de Ja garde
royale.
La musique de ce corps d'élite acquit bientôt, sous sa
direction, une véritable renommée, et prit rang parmi
les premières musiques militaires de France. Nommé au
même titre au -22* régiment de ligne en 4833, au 5* lan-
ciers en 1840, décoré de la Légion d'honneur le 15 avril
1846, Weiss, qui comptait sur ses états de service les
campagnes d'Espagne en 4823, et d'Afrique en 1839, vint
— 433 -
prendre sa retraite à La Flèche, où son fils adoptif,
M. Edouard Soûlas, aujourd'hui lieutenant de cuirassiers,
faisait alors ses études.
Les profondes connaissances musicales de Weiss, son
goût si sûr, (( joints à une constante et naturelle bienveil- .
lance, écrit son nécrologue, ne tardèrent pas à lui créer
auprès de la Musique municipale et de l'Orphéon de La
Flèche, une situation qu'il a conservée jusqu'à la fin.
Dans ce milieu où Ton aimait à le voir, où il était fort
recherché, ses jugements avaient une véritable autorité»
on peut dire faisaient loi, tant on reconnaissait sa réelle et
sérieuse compétence. »
TVON (Jean-Pierre-François)
Jean-Pierre-François Yvon né à Ballon le 23 juillet 1803,
est décédé à Lavaré le 24 juin 4879 ; il est entré au service
à Tâge de 20 ans.
Voici la liste de ses états de service : chirurgien élève à
l'hôpital militaire du Yal-de-GrAce, chirurgien sous-aide
provisoire à l'hôpital militaire de Toulouse (4823), chirur-
gien au 4* corps de Tannée des Pyrénées, à l'hôpital du
Vai-de-Gràce, à ceux de la garde royale (1825), de Rennes
(1827), chirurgien aide-major aux 43' et 31'' de ligne
(1827), au 3* lanciers (1841), au 8* chasseurs (1845),
enfin rayé du contrôle pour infirmité (1850). En 4841, le
roi Louifr-Philippe lui offrit une trousse d'honneur en
reconnaissance des services qu'il avait rendus à l'armée.
Yvon s'établit à Lavaré, vers 1847, et devint bientôt non
seulement le médecin des personnes aisées, mais aussi des
indigents de la commune et de celles environnantes ; son
habileté, comme chirurgien, le faisait également recher-
cher de ses confrères pour les opérations difficiles. Aimé et
estimé de tout le monde, il fut nommé maire de Lavaré
le 19 janvier 1858, délégué cantonal, et est resté en fonc-
tion jusqu'en 1874. En 1870 il eut beaucoup à soufirir de
l'invasion allemande.
Yvon était neveu du général comte de Coutard et de
Tabbé Huard, curé de N. - D. de la Ck)uture.
31
ADDITIONS
RECUEILLIES PENDANT ^IMPRESSION
ABOT (Olympe-Marie), pagre 4. Mémoire mr let che-
mins de fer; embranchement du Mans à Angers. 4854,
brochure in-4».
ANJUBAULT (Prosper- Auguste), p. 5. Rapport sur
le prix à accorder aux fabricants de chandelles de résine.
(Bull, delà Société d'agricul., 1844.)
Rapport sur Varticle 36 du règlement de la Société
d agriculture^ sciences et arts de la Sarthe^ 1857.
Èpitaphe de J. Pinsonnel, chirurgien du xyi* siècle^
(Union de la Sartbe, 1858.)
Compte rendu du Vocabulaire du haut Maine de M. R. de
Montesson. (Id., 1859.)
Compte rendu des deux ouvrages de Rerjeau^ de Ballon :
Biblia pauperum, Ganticum canticorum. (Id., 1860.)
Observations sur quelques peintures murales des églises
de la Sarthe. (Id.)
Compte rendu sous le pseudonyme Albert Foulard, du
Guide du voyageur au Mans et dans le département de la
Sarthe, de F. Legeay. (Id., 1861.)
Georges Cuvier et les écrevisses. (Chron. de TOuest, 1861 •)
La Bible des pauvres. (Id.)
Les Sépultures de Coëffort. (Là.)
L'yponomente parente. (Id.)
Ornithologie. (Id.)
Comment on voyait autrefois des prodiges dans la Mr-
wMndm et dans le Maine* (Id.)
— 436 —
Insectes des fruits. (Id.)
A propos de rAnnuaire de la Sartbe. (Id.)
Deux médailles découvertes à Allonnês ou aux enviroM.
(Id.,1862.)
Évangéliaire de Gervais de Château-^u-Loir, manuscrit
du IX* siècle. (Id.)
rÉcheniliage. (ïd.)
Du Cercueil présumé de Philippe de Luxembourg;. (Id.)
Les Bourgeois du Mans du ni* au xy* siècle oni^ils
exercé des droits municipaux? (Id,)
La Fauvette des Alpes. (Id., 1863.)
Congé-suf^Ome, i863.
Rapport sur deux Mémoires concernant plusieurs petits
animaux fort communs, les uns nuisibles à l'agriculture,
les autres utiles comme destructeurs des premiers. (Bull, de
la Société d agricul., 186J.)
Des portraits de M. Pierre Ragot et des tableaux chan-
geants de J. Boinard. (Progrès, 1863.)
Note historique sur VEpau, (ChroD. de l'Ouest, 1863.)
Le hannetonnage. (Pi*ogrès, 1863.)
Encore les champignons. (Id. 1864.)
Don fait à la bibUotfièque du Mans par M. Luêson. (Id.)
Conjectures sur la récolte des poires et des pommes. (bL)
La température. (Id.)
La récolte. (Id.)
Notes historiques sur legemmage despins de la Sarthe.{ld.)
La pustule maligne peut^elk être occasionnée par la
piqûre ou le contact des insectes? (Id.)
Des reliques de saint Domnole. (Chron. de l'Ouest, 1864.)
Réponse d'un mycophile. (Union de la Sarthe, 1864.)
Bataille de Pontvallain. (Mess, de la Sartbe, 1865.)
Une cheminée monumentale en 1538. (Chron. de l'Ouest,
d865.)
Des vipères en 1865. (Id.)
Des signes dans l'air. (Id.)
[/ne tombe au Gué^de-Maulny. (Progrès, 1865.)
Une inscription funéraire. (Id.)
.Encore des brise-images. (Chron. de l'Ouest, 1865.)
Note sur deux lamas élevéidans^laSarthe.{PTùgr.,i%6&.}
— 437 —
Tremblement de terre. {Qïron.àeYOùesi.i9i6^:)
Procès-verbal de la cmférence publique agricole de i864.
(Bull, de la Société d'agricul., 4865-1866.)
' Det pigeons voyageurs. (Messager de la Sarihe, 1866.)
Périront-ils? (Id., 1867.)
AUBRt (Hichel-Guillaumej, p- 10. Biographie sur
François-Joseph PichereaUy curé de Samt-^Marceau. (Le
Maine, 1831.)
Nécrologie sur François Délogé. (Union dé la Sarthe^
Ï866.)
ANDROOIN ou AUDROUIN-LAVOGRAIS (Clarice-L.),
dame BEAUDOU, née aux environs d'Angers, en Ilf95,
est décédée à Beaumont-sur-Sarthe, le 20 octobre 1859.
On lui doit :
Théâtre des familles, 1838, i vol. in-i2, offerte la Société
d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, par M. Platon
Vallée. Ces pièces ont été jouées dans les pensions de
Fresnay, de Beaumont-sur-Sarthe, etc.
La science maternelle, éducation morale et intellectuelle,
avec tableaux, Paris, 4843, 1 vol. in-8*.
BACHELIER (René- Jacques), p. i i, est auteur des tra-
vaux manuscrits suivants :
Discours d'admission à la Société des médecins de la
Sarthe, 1832.
Mémoire sur la fièvre typhoïde, l832.
Rapport sur les observations de M, Godmer, 1832.
De rauscuUation sur les maladies des poumons et de la
plèvre, 1833.
Des inflammations spécifiques, 4833.
Affection du rein, autopsie, 4834.
Luxation en arrière de la tête de C humérus, 1834.
Congestion sanguine pulmonaire, fièvre intermittente, iSS^,
Note sur la fièvre typhoïde, 4837.
Rapport sur un mémoire de M. Gendron, traitant du ca-
thétérisme de V œsophage, 1838.
— 438 —
Affection dribraU^ autoptie^ I839«
Rapport tur Fobservation de Jf. Ménard^ relative i k
plaie faite par une arme à feu^ 1843.
Rapporteur Vobservaiion de M. Filloleau^ relatioemeni à
une hématurie^ 1845.
Rapport sur un mémoire de M. Richard sur la gastral-
gie, 1846.
Modifications introduites dans le traitement des meJadies
depuis quinze années^ 1847«
Lettre à M. le docteur Savardan sur son dernier extmek
de conscience j et lettre de M. Savardan^ 1849.
Observation de colique hépatiquey 1851.
Ossification et rétrécissement de l'aorte abdominale à «v
bifurcation, et des artères qiu la contiennent ; symptâma
propres à ces lésions , 185!i«
Quelques réflexions sur le diagnostic ^ 1852.
Rapport sur une observation de contracture essentielle des
extrémités, de M. Ed. Le Bêle, 1854.
Inconvénients d'une diète prolongée dans les mala-
dies, 1854.
fièvre rémittente simulant une fièvre continue, 1855.
Coup (Tœil sur les progrès de l'art de guérir en 1856.
Rapport sur les travaux de Af. fe docteur Baron, du
Lude, 1857.
Accouchement précédé et suivi d hémorragie, fièvre intense
25 heures après la délivrance, emploi du sulfate de quinine
à haute dose, 1860. (Catalogue des arch. et de la biblio. de
la Société de méd. de la Sartbe.)
BAILHACHB (Louis), p. 11. Discours sur les carac-
tères et l'histoire de V éloquence religieuse. Valognes, 1840.
V étude des langues vivantes étrangères est une nécessité de
notre époque. (Union de la Sarthe, 1860.)
U École supérieure du Mans à SUU-le-Guillaume. (Union
delaSarthe, 1860.)
École supérieure du Mans. (Id., 1861.)
Compt rendu du manuscrit de M. Saint^Martin, intitulé:
Petit formulaire manuscrit des actes les plus usuels. Livre
d'exercices pour apprendre à lire couramment les écri-
tures difficiles. (Ghron. de TOuest, 1861.)
— 439 —
Rapport sur ies ouvrages de M* Giiîel^ professeur à Aatfs-
bofme. (Bull, de la Société d'agricolt., 1861.)
Rapport sur les Mémoires de la Société académique de
Samt-Quentin. (Id., 1868.)
BASSE (Louis), p. 12. Lettre aux électeurs du pre-
mier collège du Mans, 1844.
BEDEL (Louis-Alphonse), p. 13. Rapport sur un
opuscule de M. Doublet de Boisthibault. intitulé : Notice
sur Bernard Palissy. (Bull, de la Société d'agricul., 1857.)
BERARD (René-Charles), p. 16. On lui doit :
Mémoire sur la découverte de la cause de la fertilité
contenue dans le gypse. Le Mans, 1809, brochure in-4o.
Conjectures sur l'origine de la ville du Mans. Le Mans,
4810, brochure in -4o.
Observations chimiques^ 1810, brochure in-4*.
Observation sur un passage du mémoire de M. Daudin
qui fixe l'époque de la fondation de la ville du Mans, Con^
jectures sur f origine de cette ville, et sur l'existence pré^
tendue de celle d' A lionnes. Le Mans, 1810, brochure in-4*.
Réfutation des systèmes de Strabon^ et ses commen-
tateurs^ enfin de celui de Buffon, sur la formation de la
mer Méditerranée. Le Mans, 1816, brochure in-4*.
De rinfluence réciproque du commerce et de Fagricul'
ture sur la prospérité des empires, et de celle des gouver*
nements sur la prospérité de tun et de Foutre, Pari8,18t6f
brochure in-8o.
Mémoire sur l'origine des arbres^ des plantes^ des lé-
gumes et des fleurs étrangers^ acclimatés en France. Paris,
1827, brochure in-8*.
Mémoire en réponse aux questions sur les semis propo^
ses par la Société (t horticulture de Paris. 1833, brochure
in-8».
De Vimpôt du sel. ou rapport fait au nom de la Société
(f agriculture de la Sarthe, sur les inconvénients et ies
avantages du mode actuel de Vimpôt du sel^ et sur les
moyens d'y substituer une meilleure combinaison. Paris,
1833, brochure in-8*.
Rrojet de banques départementales , adressé à la chambre
des députés et à celle des patr^.Paris, 1843, brochure in-4o
— 440 —
Sagesse, bontés puissance de F Étemel dans tordre phy-
sique, 1844, brochure in-4'.
Solution d'un problème de géologie. — Pourquoi ton
trouve des blocs de granit sur des montagnes calcaires.
1844, brochure in-4**
Mémoire sur les effets du déluge, (Bull, de la Société
d'agricul., 1845.)
Les chemins de fer. (Id.)
Observations sur les graves . inconvénients du déboise-
ment en France. (Id.)
Notice sur la culture du riz. (Id.,1847.)
Observations sur la navigation des Urandes-Indes par
l'isthme de Suez. (Id.)
Canalisation de l'isthne de Suez. (Id.)
BILARD ( Edouard Jean-Harie), p. SO. Maladie de la
vigne ep, 1491. (Union de la Sarthe, 1854.)
BLIN (Charles Jean-Baptiste-Joseph), p. 24. — Exé-
cution dans la cathédrale du Mans d'une messe de M. Ed.
Chérouvrier, (Union de la Sarthe, 1856.)
Messe en musique chantée à h cathédrale. (Id., 1857.)
Lett?^e au rédacteur de l'Union de la Sarthe sur une
messe de Edmond Chérouvrier. (Id.)
Note sur la messe de Noël de M. Edmond Chérouvrier.
(!d., 1859.)
BLISSON (Jean-François-Isidore), p. S3. Nouveau
moyen de détruire les hannetons. 184â, brochure in-8»
BOISSEAU (Jules-François-Haurice), p. 23. Lettre
relative à C Asile des aliénés. (La Sarthe, 4870.)
Compte rendu sur une étude de M. Desbans^ directeur de
l'enregistrement^ intitulée : Discours sur les mutations après
décès. (Bull, de la Société d agricul., 1870.)
Mémoire sur l'organisation des prisons et le régime péni'
tentiaire. (Id.,1872.)
Lettre à la Sarthe sur la veuve Gautier à l'Asile des
aliénés de la Sarthe. (AflSches du Mans, 1870.)
BOURDON-DUROCHER(Frédéric-Harie-René), p. 29.
Rapport sur un concours d'étalons. (Bull, de la Société
d'agricul., 1845.)
— 44i —
De la staiulaticn, ou nourriture à Tétable^ des chevaux et
des bœuf g. (Id.,1857.)
BOUTTEVIN-DRONNE (Jacqnes), né à Mayet en 1797,
est décédé dans cette commune le 9 mai i865. Il se livra
au commerce pendant la majeure partie de sa vie^ et
montra toujours une grande activité et une grande droi-
ture dans les affaires. De bonne heure il avait su se faire
un nom dans la fabrication des draps et tirer cette in-
dustrie de Tomière de la routine. Il était intelligent et
animé de l'esprit de progrès ; dans les diverses exposi-
tions de produits manufacturés, il conquit tous les suf-
frages pour le mérite de ses tissus.
Bouttevin-Dronne fut suppléant du juge de paix de
Mayet; dans ces fonctions, il montra toujours un esprit
juste et élevé, et fit tousses efforts pour réconcilier des
amis, des voisins que de mesquins intérêts avaient sou-
vent divisés.
Bouttevin-Dronne était bon et charitable, il n'avait d'au-
tre ambition que celle de faire le bien et d'être utile à ses
semblables. Pendant longtemps il a été membre du con-
seil municipal de Mayet. Il a aussi été nouuné délégué
cantonal pour l'instruction publique, administrateur de
la caisse d'épargne, membre du conseil de fabrique, de
diverses institutions de charité et a largement contribué à
la construction de la nouvelle église de Mayet»
U a publié dans V Union de la Sarthe :
Note sur ks républicains de Mayet ^ 1848.
Un maire bon enfant, 1849.
Lettre sur le rouissugedu chanvre, 1854.
BOUTTIER (Jean), p. 29. Un mot sur F éducation des
femmes. (Chron. de l'Ouest, 1864.)
Marie- Anne Oighy. (Id.)
Un épisode. (\d.i%66.)
Un mot sur les tremblements de terre. (Id.)
Phénomène étrange. (Id., 1867.)
Le grand roi des Perses^ un derviche et deux hiboux.
(Id., 1868.)
Les étoiles filantes. (Id.)
Un mot sur te moyen âge. (Id.)
— 44« -
VemU iqumtmmix^ ieun eamet et kmttfeU. (U.)
Un mot au sujet de$ bMiotkèqueM pojnUaire$. (UL)
Étude médico-phjfsiologiquedu liàre-aràiire hÊmàÙL(fd.)
Pluie de pierree. (Id.)
De$ rayons solaires. (Id., 1M9.)
Une solennité religieuse à Toreétn^kamie. (U.)
Une conversation. (Id.)
BOTEB (Michel), p. 43. Couplets pour la distribution
des prix. 1818, brochure m-8*.
Prose pour la fête de Notre-Dame du Momt-CsBrmfd^
avec une traduction litre, ou imitation en vers français.
1845, brochure in-S».
Second poème sur la mort éTune épouse. 1845, brochure
De f usage ^ de t accord et de t éducation du piano. I854y
brochure iii-8*.
Inauguration d'un harmonium dans l'église de Brains.
(Union de la Sarthe, 1854.)
Compte rendu d'une messe de M. tabàé Blin^ maître de
chapelle à la cathédrale. (Id., 1856.)
BRUNEAU (Martin) p. 52 Discours à Mgr FiUian
sur son retour du Concile, 1870. (Semaine du Qdèle.)
CAMUSAT de RIAHCET (Henri-Léon), p. 55. Lettre
sur Vindemniié allouée aux députés. (Union de la Sarihe,
1849.)
Profession de foi aux électeurs de la Sarthe, 1849,
brochure in-4o.
Les Lieux saints. (Le Maine, 1851.)
Lettre à l'Ami de la religion, 1851.
Rapport sur la proposition des Montagnards qui deman-
daient la suppression des chapitres diocésains. (Le Maine,
1851.)
Nécrologie sur Alphonse de la Devansaye, 1852.
Prie-Dieu offert à Sa Sainteté Pie /JT, par tarchevêque
et les évéques de la province de Tours. (Le Maine, 1852.)
\
— 443 -
L&ttre BU Président du Camité eetUral tmpoUonien*
(Union de Paris, 1853.)
Société de iecours mutuels de la Sarthe. (Union de la
Sartbe, 1853.)
Nécrologie sur la duchesse de Blacas d'Aulps. (Id. , 4 855.)
Des hospices ruratuc pour les vieillards. (Bull, de la
Société d'agricul. 1859.)
Biographie du R. P. H, D. lacordaire, 1 862, broch. in^\
Madame la duchesse de Parme devant F Europe^ I86S.
Lettre au rétfac^^r du Constitutionnel, 4866.
CARLET (René-Jean-Noêl), né à Laval, le 1""' mars
1809, ordonné prêtre le 16 îuin 1832, vicaire de Saint-
Martin de Mayenne, puis curé de Gbarchigné (1843),
et curé de Monttort-le-Rotrou (1853), est mort le 19
septembre 1872. il a publié, en 1863, une brochure in-8o,
intitulée : Notice sur l'église de Mont fort -le- flotrou et sur
ses beautés archéologiques.
CAUYIN (Thomas), p. 57. Notice critique sur tépoque
de t apostolat de saint Julien du Mans. (Bull, de la Société
d'agricul., 1840-1841.)
CHAKPEAn (Lonis-Dominique), chanoine d'Orléans,
premier assistant général de la Congrégation ensei-
gnante de Sainte-Croix, ancien supérieur de collège au
Mans, h Nevers, à Orléans, fondateur et supérieur de
Notre-Dame de Sainte-Croix, à^Neuilly-sur-Seine, est
mort le 28 février 1880, à l'âge de 62 ans.
Sous la Commune, il fut emprisonné comme otage à la
Conciergerie, avec cinq frères de Tlnstitution de Neuilly.
Ce prêtre éminent était modeste, doux, simple, intègre,
sans ambition, plein de cœur et de charité ; il ne sut
jamais transiger avec sa conscience, et il emporta en
mourant l'estime et Taffection de tous, a On peut dire que
toute sa vie, dit le Polybiblion^ a été consacrée à l'édu-
cation, tant comme directeur d'établissement que comme
écrivain. La longue, quoique incomplète, Uste de ses
œuvres donnera une idée de sa laborieuse et féconde car-
rière. Il a écrit :
Fables et morceaux divers, choisis dans nos meilleurs
— «4 —
oti/etirt, et annotés pour f usage des classes élémen-
taires. 1857.
Manuel de Piété^ à l'usage des maisons d^éducation^ aoee
AOO cantiquei. 1857.
• Manuels des retraites et missions^ contenant les exercices^
des moyens pour en profiter j et des conseils pour atteindre
à la perfection. 1857.
Méditations à Pusage des maisons d^éducation. 1857.
Doctrine chrétienne en forme de lectures de piété, à tu-
sage des maisons d'éducation et des familles chrétiennes.
Nouvelle édition, reme et enrichie de traits historiques.
Alphabet ou méthode de lecture. 2« édition in-i8.
Alphabet chrétien^ ou Règlement pour les enfants qui
fréquentent les écoles chrétiennes, in-iS.
Nouvel alphabet français divisé par syllabes, à Fusage
des écoles.
Des Bienséances sociales au point de vue chrétien. 4858.
Choix de Dialogues en vers et en prose. 1858.
Souvenirs de lectures.
Princifpes d^ lecture et de déclamation. 1858.
Le Pape y Rome et le Monde. 1859.
Fabliaux à tusage des enfants. 1862.
Entretiens sur la vie de la sainte Vierge présentée en 3i
belles gravures d'après les plus grands maîtres^ avec des
histoires, des anecdotes et des légendes. 4863.
Mois de la sainte enfance de Jésus. 1863.
Étrennes de l'Enfant Jésus à ses petits frères les enfants
des hommes. 4863.
La Vie du Sauveur du monde, présentée sous sonvérilable
four et vengée des attaques de fimpiéfé contemporaine . Ou-
vrage illustré de 44 gravures sur acier, d'après les plus
grands maîtres. 18t>5.
Vie de saint Joseph, époux de la très sainte Vierge Marie
et père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-^Christ. 1866.
De l'Éducation dam la famille, le collège et les institu-
tions. 1868, l vol.in-12.
Nouveau Mois de Marie à Vusage des dames qui veulent
imiter la sainte Merge. 1868.
Nouveau Mois de saint Joseph, époux de Marie et père
^ 4t5 —
nourricier de Jésus ^ patron de l'Eglise universelle. i873.
Vertus et Défauts des jeunes filles. i873, 2 vol.
Grains de sagesse à l'usage des jeunes gens, 1878.
La Doctrine chrétienne de Lhomond. Nouvelle édition.
Il a publié, sous le pseudonyme.de Théophile d' Anti-
more :
Les Petits Travers du temps présent. 1863.
Petits Portraits de grandes dames, pris au sortir de la
messe de midi. 4863.
Petits Portraits de grands messieurs^ catholiques plus ou
moins sincères. 1863.
Petits Portraits. L'Orgueil. 1863.
Petits Portraits de grandes demoiselles^ en Fan de
grâce 1864.
Petits Portraits d'avares. 1864.
Petits Portraits de voluptueux. 1864.
Petits Portraits de gourmands et de paresseux. 1864.
Petits Portraits d'envieux^ de jaloux et de soi-disant têtes
vives. 1864.
Petits Traits de haute extravagance chez d'illustres écri-
vains au xix.^ siècle. 1865.
La Réforme par les dames. 1865.
La meilleure des Prophéties. 1871 .
Petits Portraits^ réunion de ces pi'écédents opuscules.
4878, i vol. în-lî.
CHALOT-PASQUER (Jules), p. 65. Allocution au tri-
bunal de commerce. (Union de la Sarthe, 1852.)
Compte rendu des travaux du tribunal de commerce du
Mans pendant sa présidence. (Id., 1854.)
Discours d'installation comme maire du Mans. (M., 18">4.)
Établissement d'une caisse de service de la boulangerie et
des magasins généraux dans la ville du Mans. Exposé des
motifs au conseil municipal. (Id., 1855.)
Rapport sur la caisse d^ épargne du Mans. (Id., 1865.)
Discours à la distribution des prix des écoles chrétiennes.
(Id., 4866.)
Réponse aux rapports de MM. Saml-Martin et Rubillard
psr la voie d'Accès.^ (Messager^de la Sarthe, 1867.)
1
— 416 —
Dùeaun à la dUtributùm des prix de$ Hhm de tÉtùle
mutuelle. (Id.)
Diecours à la distribution des prix de VEeok supérmare,
(Union de la Sarihe, 1868.)
CHANGEREL (Ulysse-Beniamin), p. 66. Lettre au
Journal de Mamers sur les événements (/u 5 ou 6 dieemkn
1852.
CHARLES (Ftançois-Léopold), p. 68. VégUu de la
Ferti- Bernard. (Le Maine, 4851.)
Ateliers de verriers à la Ferté-Bemard. (U., 1852.)
L'Art en province. (Messager de la Sarihe, 1865.)
Découvertes de substruetions gatlo^romames^ de monnaies
et d'objets antiques au château des Boches, près Vouvraj/-
sur-Hmsne. (Ghron. de TOuest, 1867.)
CHARTIER (Louis- Désiré-Augustin), p. 72. Les restes
de saint Augwtin rapportés à Bippone. (Union de la Sar-
the, 1856.)
Discours à la distribution det prix du Lycée du Mans, sur
le Tact. (Id., 1858.)
Comment Véducation s'achève par la conversation. Dit-
cours au Lycée du Mans, (fd., 1862.)
Discours à la distribution du Lycée du Mans. (Mes-
sager de la Sarihe, 1865.)
CHERREAU (Jean-Louis-François), né à Caillé, le t6
novembre 1803, fut ordonné prêtre le 15 juillet 1827, et
nommé professeur au collège de GhAteau-Gontier à la ren-
trée suivante. Successivement vicau*e de Grez-en-Bouère,
le 20 juillet 1828, et du Grand -Oisseau, le 10 mars 1829,
il vint à la cathédrale avec le même titre, le 10 novembre
1831 . En 1834, il quitta le diocèse et se fixa à Gènes, en
Italie, où il vécut pendant de longues années. En 1856, il
rentra dans le diocèse du Mans^ et, le 9 octobre, il fut
nommé curé de Tresson. Le premier janvier 1 860, MgrNan-
quette lui donna la cure de Marolles-les-Braults, où il est
resté jusqu'au premier novembre 1875. A cette époque,
il se retira dans sa famiUe à Cuillé. Il est décédé à l'hô-
pital de Bordeaux, au mois de juin 1876.
L'abbé Gherreau a publié, pendant qu'il était à Gènaa,
— 447 —
un ouvrage de oontroyerse en français, intitulé r Questions
en guUe de réponses^ ou Réponses en forme de questions j â
tueege des citoyens éditeur et auteur de la soi-4isant traduc»
tion italienne intitulée : Gesu Cristo davanti un Consiglio
di Gnerra. IS49, I vol. in-18, imprimerie Casamara.
CHEVALIER de GRANDYAL (Grégoire-Etienne-En-
lart). né à Arras (Pas-de-Calais), le 19 août 1807, décédéau
château de la Groirie, commune de Trangé (Sarthe), le 19
août 1875, a fait ses études à Arras et à Paris, et son droit
dans cette dernière ville. Il a été conseiller municipal de
Trangé et maire de cette commune pendant trente- neuf
ans. On lui doit :
Note relative aux actionnaires de la Caisse commerciale
de la Sarthe. (Courrier de la Sarthe, 1848.)
Lettre relative aux candidatures au conseil municipal du
Mans. (Union de la Sarthe, 1849.)
Note sur la Caisse de la Sarthe où M. Trouvé-Chauvel
dit : c Le fonds social et la réserve de deux millions cent
mille franco sont entiers, je vous Taffirme. » (Courrier de
la Sarthe, 1849.)
Deux lettres d il/ 1/. le% actionnaires de la Caisse commer-
ciale de la SarthCy annonçant sa démission de membre de
la commission. (Union de la Sarthe, 1849.)
Lettre à MM, les actionnaires de la Caisse commerciale
de la Sarthe. (Id.)
CHEVALUERde LAUNAT(Ren6-]Iichel).p.74. Lettre
relative aux mineurs Buon. (Courrier de la Sarthe, 1839.)
GHEVEREAU (Hippolyte), naquit à Saint-6ervais-en-
Belin, le îi mars 1806, il fit ses humanités au collège de
GhAteau-Gontier, puis entra au séminaire du Mans, en
i8î3, et termina ses études théologiques à Saint-Sulpice.
Il reçut la prêtrise des mains de rarchcvèque de Paris. En
18*28, il revint au tMans et fut chargé du cours de philoso-
phie au petit séminaire de Tessé, el Tannée suivante, du
cours de théologie dogmatique au séminaire de Saint-
Vincent, qu'il professa pendant onze ans ; il commença
aussi dans cet établissement un cours élémentaire d'ar-
chéologie.
— i48 r-
Eq i840, Tabbé Chevereau devint chanoine titulaiie,
supérieur du séminaire, vicaire général honoraire, et,
deux ans après, premier vicaire général titulaire jusqu'^
ia nomination de Mgr Nanquette à Tévèché du Mans.
Mgr Fillion, devenu évégue du Mans, en 1858, nomma
l'abbé Chevereau vicaire général honoraire, et, en 4867,
dit le biographe auquel nous avons emprunté ces faits et
ceux qui vont suivre, premier vicaire général, fonction
qu'il a conservée jusqu'à son décès.
L'abbé Chevereau, qui accompagnait Mgr l'évèque du
Mans en tournée de confirmation, le 1% mai 188D, est
mort subitement au presbytère de Parce. Il a été inhumé
à Saint-Gervais-en-Belin, dans le caveau de sa famille.
L'abbé Chevereau était fort instruit et très aimé ; il
était vice-président du conseil de fabrique de la cathé-
drale, président du bureau d'administration du séminaire
diocésain, membre du conseil départemental de l'instruc-
tion publique, membre du bureau d'administration du
Lycée, et de la commission départementale pour la
conservation et la description des monuments histo-
riques. Il était encore supérieur des religieuses de Notre-
Dame de La Flèche et de ia Providence de la même ville.
On doit à l'abbé Chevereau :
Discours à la réunion générale de la Société française
pour la conservation des monuments. Caen, 1837, in-8*.
Mémoire contre la demande de r érection d'un évêché dans
la ville de Laval. Gallienne, 1850, in-8o. L'abbé Che-
vereau avait 'été chargé de la rédaction de ce mémoire
avec M. l'abbé Bruneau.
Discours à Mgr Bouvier^ au nom du chapitre^ sur son
départ pour Rome. (Union delaSarthe, t85i.)
Les derniei^ instants de Mgr Bouvier^ mort à Rome^ le
24 décembre 1854. (2 éditions.)
A la mémoire de M. Platon Vallée y docteur^médecin. No-
tice biographique et nécrologique. 1856, brochure in-8«.
Poésie.
Mandement ordonnant des prières pour le repos de rame
de Mgr Bouvier.
Mandement pour le carême de 1855.
— 449 -
Mandement annonçant la consécration de Mgr Nanquette
et l'installation prochaine des évêques du Mans et de Laval.
Discours à Monseigneur à Voccasùm de la fête de saint
Charles et de son voyage à Rome. 1869.
Circulaire de MM, les vicaires capitulaires, administra^
leurs du diocèse du Mans^ le siège vacant^ ordonnent des
prières publiques pour la France. 1874.
Circulaire de MM. les vicaires généraux à l'effet de pres-
crire des prières publiques pour la santé de Mgr Vévêque du
Mans ^\mn 1874.
Mandement de MM. les vicaires capitulaires administra-
teurs du diocèse du Mans^ le siège vacant^ ordonnant des
prières pour le repos de l'âme de Mgr Fillion et pour te
choix de son successeur y au clergé et aux fidèles du diocèse.
4874, m-4*.
Mandement pour le carême de 4875.
On lui doit encore :
Deux éditions revues et corrigées de la Théologie affective
ou saint Thomas en méditation, par Louis Bail. Gallienne»
4845, 6 vol. in-8% 2« édition, Gailienne, 1855.
Lettre au journal l'Union de la Sarthe sur le retour de
M. Hardouin-Duparc aux pratiques de la religion, 1858.
Quatre lettres circulaires adressées au clergé du diocèse.
Deux auti'es circulaires.
Q revisa aussi, avec M. l'abbé Aimé Fillion, le Traité de
la vie religieuse des Sœurs de Buiilé'Sur'Loirj de Tabbé
Levrot. Monnoyer, 4871, i vol. in-12.
Les Sceuri de la Providence de Ruillé^mr-Loir^ notice
historique, Monnoyer, 4877, 4 vol. in-18.
Souvenir du voyage de RomCy cantique. (Semaine du
fidèle, 1880.)
Enfin l'Explication du catéchisme de l'abbé Guillois a
été revue après sa mort par l'abbé Chevereau. Mgr Fillion
a approuvé cette révision. (10* édition.)
CHORIN (René-Hathurin), p. 74. Lettre à M. de Cau-
mont. (Bull, monumental, 1842.)
Communications agricoles. (Bull, de la Société d'agricul.,
4845.)
CLAVEL (Joseph), né à Nantes, le 20 frimaire an IX,
— «0 —
devint professeur de violon au Ck)nservatoire, chef des
seconds violons des concerts si célèbres de cette instituiion,
ainsi que de l'orchestre de FOpéra; il était aussi chef de
pupitre, professeur de déclamation, et est mort h Sillë-ie-
Guillaume, le 31 août 1852, où il s'était fixé depuis sa
retraite. Un accident terrible contribua à décider la car-
rière de cet artiste. Blessé à l'abdomen, pendant ses pre-
mières années, par un taureau furieux, il dut renoncer à
la profession d'avocat que son père exerçait non sans
éclat au barreau d'Angers. Bientôt ses dispositions pour la
musique furent remarquées, et M. Marchand, professeur
de violon à Angers, vit son disciple réaliser des progrès
qui présageaient un talent sérieux autant qu'élevé. Admis
au Conservatoire^ école dans laquelle il reçut bientôt le
titre de professeur, Clavel fut dès le commencement des
concerts, vers 1825, placé par Habeneck à la tête des se-
conds violons, véritable poste de confiance que chaque
)Our le célèbre chef d'orchestre s'applaudissait hautement
de lui avoir assigné. Dans sa jeunesse il avait joué la co-
médie sous le nom du Beau Gabriel. 11 est auteur d'une
série de sonates et de divers morceaux appréciés.
CLËRE (Jules), p. 74. Noire-Dame des Vertus.
(Écho du Loir.)
Compte rendu des Variétés, instructions sérieuses et
amusantes, sur les procès de M. L.- Philippede Neufbourg.
CONTENCIN (PauMlexandre), p. 75. Mémoires sur
les grands et les petits Berçons. Manuscrit. (Bull, de la So-
ciété d'agricul., 4866.)
CONTENCIN (Paul) né à Tours, le 13 octobre 1793,
ancien élève de l'École polytechnique, percepteur à Torcé,
puis au Mans (1850), est mort dans cette ville le 4 oc-
tobre, 1867.
On lui doit un grand nombre d'articles publiés dans
r Union de la Sarthe^ les uns signés PaïUy ancien canon-
nier, et les autres sans signature ; il est encore auteur des
pièces suivantes :
Lettres (neuf) d'un canonnier. (Union de laSarthe,i849.]
Lettre d'un cultivateur voisin de la forêt de Jupilles^
signée : Un cultivateur. (Id.)
— i54 —
Lettres (trois) (Ttin anciert canonnter, (Id., 1850.)
Un souvenir d'Afrique. Un oubli. (Id.)
Compte rendu de F ouvrage de M. J. Langlais^ intitulé :
La République sociale. (\A.)
Lettre au comité central de f élection des 20 et 2i dé-
cembre 1851. (Union de la Sartlie, i851.)
Lettre à l'Union d& la Sarthe sur la perception du
premier arrondissement du ManSy 1862.
Lettre d'un ancien canonnter. (Union de la Sarthe, 1863.)
CORBEAU de SAINT-ALBIN (Hortensias), p. 78.
Profession de foi aux électeurs de la Sarthe. (Union de la
Sarthe, 1849.)
A mon ancien collègue et toujours confrère^ M. Boulati-
guier, poésie. (Union de la Sarthe, 1858.)
Une visite à l* Asile de la Sarthe. 1868, brochure in-8o.
En mourant, Corbeau de Saint- Albin a donné au Musée
du Mans Une allée de châtaigniers, tableau de Desjobert.
D
DA60N£AU (Pierre-Marin), p. 85. Rapport sur les
diverses espèces de vigne cultivées dans le département de la
Sarthe. (Bull, de la Société d'agricul., 1840-1841.)
Rapport sur les notes agricoles de M. le curé Chortn. (Id.)
Notice sur féclipse de lune du 24 novembre 1844. (Id.)
Notice sur le baromètre, le thermomètre et f hygromètre
comme moyen de diriger quelques entreprises agricoles et
industrielles. (Id.)
Eclipse annulaire du 9 octobre 1847. (Courrier de la
Sarthe, 1847.)
D*AMDI6NË deRESTEAU<6ay-Charles-Henri), p. 87.
Lettre à toccasion du curage de tHuisne et de ses affluents.
(Progrès, 1862.)
D*ARHAILLË (René), qui est mort à la fin d'avril 1854,
au château de MorosièrOi paroisse de Neuvy (Maine-et-
Loire), n'était point un étranger pour notre pays. Il a
habité Le Mans pendant près de dix années et y a laissé de
— i52 —
Dombreux amis ; pendant sept années, il a rempli les
fonctions de maire dans la commune de Fiée 'Sarthe^ où
il était encore entouré du respect et de rattachement de
tous. Il était allié à une noble famille du Maine ; ii avait
épousé M^^° Louise de Fontenay.
La carrière militaire de René d'Armaillé a commencé
avec les premières scènes de la Révolution. Il venait à
peine de terminer ses études, qu'il courait se ranger, avec
ses deux frères aînés, sous le drapeau de la France que la
monarchie et ses fidèles avaient emporté sur les bords
du Rhin. Entré dans le premier régiment de cavalerie
noble, commandé par le duc de Berry, René d'Armaillé fit
sous ses ordres les campagnes de 4795 à 4800, et ne quitta
l'armée qu'à l'époque du licenciement.
Pendant que MM. d'Armaillé combattaient à la fron-
tière sous la cornette blanche, leur père, le chevalier
d'Armaillé, malgré son Âge et ses infirmités, prenait part
h tous les combats qui précédèrent et suivirent le passage
de la Loire par la grande armée vendéenne, et se faisait
tuer à Savenay, Etienne Gourreau, sa courageuse femme,
l'avait accompagné, suivie de ses petits enfants. Prise dans
les environs de Savenay, avec ses quatre filles, dont Tainée
n'avait pas dix-sept ans, elle fut conduite à Nantes.
Carrier et la mort régnaient dans cette ville infortunée ;
M** d'Armaillé et ses entants furent voués à la noyade
avec des milliers de victimes. Voici comment M. le
comte de Quatrebarbes raconte ce cruel épisode des épou-
vantables exécutions de Carrier :
« Liée avec ses quatre filles, M"'* d'Armaillé priait et leur
montrait le ciel, en marchant au supplice. Aucune ne
pleurait, excepté la plus jeune, pauvre enfant de sept ans,
qui, sans comprendre cette épouvantable scène, jetait ses
petits bras autour du cou de sa mère. Ses cris avaient
attendit jusqu'aux bourreaux, lorsqu'une courageuse
femme de batelier s'élauce au milieu d'eux, et s'empare
de l'enfant : • Je l'élèverai avec les miens, s'écria-t-elle,
c je lui servirai de mère. Oh I non, vous ne me repousse-
« rez pas ; car je ne suis ni noble ni Vendéenne. Mon
c mari est embarqué sur un vaisseau de la république.
— 453 -
< Cette enfant est à moi, vous ne pouvez plus Tassassi-
« ner. »
€ M"" d'Armailié laisse tomber sur cette noble femme
un regard d'ineffable douceur. L'escorte étonnée s'arrête.
La pauvre enfant est sauvée; quelques instants après,
elle n'avait plus de mère. >
Une époque réparatrice ayant remplacé la terreur,
MM. d'Armaiilé purent enfin revoir la France. Nommé en
1814 sous-lieutenant de mousquetaires, avec rang de
major, et colonel, le 19 mars 1815, René suivit à la fron-
tière son vieux roi et le duc de Berry qui lui portait,
depuis leur vie commune, une affection particulière. Le
ii octobre ^le la même année, Louis XVIIl lui confiait le
commandement de la légion de l'Eure, devenue en 1820
le W de ligne. C'est à la tête de ce beau régiment qu'il
fit en ^823 la campagne d'Espagne. Il se distingua au
siège de Pampelune et dans tous les combats qui se
livrèrent en Navarre et dans les provinces basques.
A l'expédition d'Alger, le colonel d'Armaiilé faisait par-
tie de la division du général Derthezène. Débarqué un
des premiers, le 14 juin 1830, à la pointe du jour, il for-
mait son régiment en bataille, lorsque des boulets lancés
d'ime batterie turque décimèrent ses compagnies de gre-
nadiers. La batterie fut enlevée presque au même instant
par un détachement du 3* de ligne, commandé par deux
jeunes officiers, Charles de Bourmont et Bessières. M^is le
t4« de ligne eut aussi l'insigne honneur de verser le pre-
mier son sang sur la terre d'Afrique. Ce brave régiment
était enco]*e en première ligne à Staouéli, à Sidi-Kalef,
et à l'investissement d'Alger. Le 21 novembre, au passage
de l'Atlas par le maréchal Clausel, il gravissait, son
intrépide colonel en tête, des rochers presque à pic,
débusquait les Arabes du col de Téniah, et assurait le
succès de cette brillante journée. Nommé maréchal de
camp après ce glorieux lait d'armes et plus tard général,il
ne tarda pas à rentrer en France
« Des douleurs de tout genre lui en faisaient d'ailleurs
un devoir, ajoute M. le comte de Quatrebarbes, auquel
nous avons emprunté une grande partie des détails qui
— 4M -
précèdent. CruellecneDt frappé comme époui et comme
père^ il voyait chaque année amener dans sa maison un
nouveau deuil. Sa (ille, son plus jeune 61s, sa femme» sou
fils aîné, sa belIe-fiUe, un petit enfant au berceau, tout ce
qui lui était cher tombait successivement autour de lui,
sans que sa belle âme laissât échapper un murmure. Plus
il était malheureux, et plus il sentait le besoin de rendre
heureux et d'aimer ceux qui l'approchaient. 11 s'était
tourné vers Dieu, comme le consolateur suprême. Occupé
d'agriculture, au milieu de ses champs, il avait pour tous
un conseil, un secours, ou une bonne parole, c Je ne puis
c donner autant qu'on me demande, disait-il peu de
c temps avant sa mort ; mais je ne refuse personne, et
c l'on me quitte toujours content. »
DAVID (André-Louis), p. 87. Rapport sur les travaux
de restauration exécutée et à exécuter dans F église de SUlé-
le-Gutflaume, 4849, in-8^
Lettre au rédacteur de l'Union de la Sarthe, «tir le musée
du Mans. i850.
Bapftort iur le livre de M. Henri de Riancey^ intitulé :
Le général comte de Coutard. (Bull, de la Société d'agricui.)
4857-.1868.)
Rapport sur la brochure de Jf. Isabeau^ ayant pour titre:
Leçons élémentaires d'agriculture d'après les programmes
officiels de l'enseignement primaire. (Id.)
Mémoire sur plusieurs autels des xni* et xvn* siècles.
(Union de la Sarthe, 1862.)
Origine des Mortiers des environs de Vivoin. (Société
française d'archéologie, 1863.)
Ifoiè sur les mérites de thomme qui pratique le devoir
selon les mobiles qui l'y détermine. (Bull, de la Société
d'agricul., 1867-1868.)
DATOUST (Frédéric), né à Lassay, le iO mars 1811,
lit ses études au collège de Lassay^ ses humanités au
collège de Mayenne, sa philosophie au petit séminaire de
Tessé, au Mans, entra au grand séminaire en 1831, pour
y suivre les cours de théologie, fut ordonné prêtre le
U mai 1834, puis nommé vicaire de la Bazouge-de-
Chemeré au mois d'octobre suivant. Le 27 mars 1844, on
— 45» —
lai confia la cure d'AsDières, et le H février 1860, celle de
BruloD. « Il occupa ses loisirs, dit la Semante du Fidèle,
h l'étude de l'histoire naturelle et de la géologie en parti-
culier : des collections fort curieuses et fort riches qu'il
avait laborieusement amassées, ont enrichi la Faculté des
sciences de l'Université libre d'Angers. L'abbé Davoust s'en
était généreusement dessaisi en faveur de cet important
établissement. • Il est décédé à Brulon le S décembre 1880.
Pendant qu'il était curé d'Asnières, il a fait établir une
école de garçons dans cette commune et a fondé un
établissement de sœurs ; il a aussi entrepris la restaura-
tion du presbytère et de Téglise de Brulon.
Cette famille, qui a beaucoup souffert pendant la Révo-
lution^ a donné quatre prêtres à TÉglise : Georges-Gabriel
Davoust, Fraimbault-François-Philéas Davoust et Georges
Davoust. L'abbé Frédéric Davoust, qui faisait partie de la
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, depuis
1849, a publié dans le Bulletin de cette société les travaux
suivants :
Notes sur quelques insectes nuisibles à C agriculture^ 1850-
1854.
Recherches sur les coquilles fossiles^ recueillies en Fronce^
qui n'ont encore été trouvées que dans le département de la
Sarthcy 1854-1855. Brochure in-8\
Note relative au drainage appliqué aux mines^ 1855.
Quelques notes sur la statue de Sainte- Anne dépendant
d'un petit oratoire renfermé dans une maison d'Asnières^ 4855.
Liste des poissons de la Vègre, depuis Brulon jusquà
son embouchure^ 1855.
Propriétés d'un insecte de la famille des Epispastiques^
4861-1862. Brochure in-8».
Notice sur l*églite d'AsnièreSy 4859.
Notice sur le Haphigaster punctipennis, insecte nuisible
aux fruits, 1859.
Note sur l'emploi du me Hoc , 4861 .
Deux notices sur des médailles romaines trouvées dans le
département de la Sarthe, 1864, 4865, «866.
Quelques vers trouvés dans les archives de la mairie
de Brulon, 4865-4866.
— 4S6 —
Troisième notice sur des médailles romaines irom>ées à
ChemUé, 4869-4870.
Description de quelçues fossiles du terrain deoomen infé-
rieur de la Sarthe par MM. Œlhlbert et Davoust. (Bull,
géologique de France.)
Frédéric Davoust laisse encore les manuscrits suivants :
Les chroniques de la paroisse de ta Bazouge-de-Che-
meré.
Calendrier entomologique des insectes que ton trouve â
chaque mois de l'année.
Les coléoptères de la Sarthe,
Répertoire paléontologique et conchiliologique de la Sarthe
et de la Mayenne* Manuscrit incomplet.
Les insectes des départements de la Sarthe ei de la
Mayenne. Ce manuscrit lui a été volé avec son sac de
voyage dans un hôtel du Mans.
DE BEAUNIT (Alfred comte) — Le comte de Beaunay,
qui menait une vie très retirée,fut nommé représentant du
peuple à l'Assemblée législative de IH49. Il était très aimé
dans la Sarthe ; son esprit sage et prudent Ta rendu utile
à TÀssemblée. Il a longtemps fait partie du conseil
général de la Sarthe pour le canton de Noyen.
Le comte de Beaunay. qui est décédé à Noyen le
17 février 1856, était chevalier de la Légion d'honneor.
Nous ne connaissons de lui qu'une Lettre au Comité central
napoléonien sur l'indemnité allouée aux députés. (Union
delà Sarthe, 4849.)
DE CHAPELLE DE JUMILHAC, DUC DE RICHELIEU
(Marie-Odet-Richard-Armand) était fils de Louis-
Armand de Chapelle de Jumilbac de Richelieu, substitué
à son frère aine, le duc de Richelieu, et de Marie-Claire-
Auguste de Pouget de NadaiUac. Il avait épousé, le
27 février 1875, M"« Marie- Alice Heine, fille de Michel
Heine Le duché-paiiîe de Richelieu, érigé en 4 624 en
faveur du cardinal, avait été transmis, une première fois,
en 1642, à Armand-Jean de Vignerot, petit-fils du cardi-
nal. En raison des hauts services que le duc Armand
avait rendus à la France en signant la paix de 4845, le roi
lui accoixia de faire passer son nom et ses armes sur la
— 457 —
tête de son gendre, le marquis de Chapelle de JumilLac
{Triboulet^ 4880.)
De Chapelle de Jumilhac, duc de Richelieu, habitait
presque toute Tannée dans son château de Haut-Buisson,
commune de Cherré; depuis plusieurs années il était
président du comice agricole de La Ferté-Bernard ; il avait
su conquérir par son aménité et ses libéralités Testime
et la reconnaissance des agriculteurs du canton. Il est mort
à Athènes lel*' juillet 1880, âgé de trente-quatre ans; ila
été inhumé à Paris vers le 10 du même mois; les céré.
montes religieuses ont eu lieu à Téglise de la Sorbonne.
DE CLINCHAMP (Auguste), p. 94. Lettre à MM. les
membres de la chambre des députés au sujet de dégrèvement
des sucres étrangers. J837, brochure in-8».
Le prince tmpétnal. Poésie. 185., brochure in-8*.
DE COUTARD (Louis-François), p. 95. Deux lettres
du litulenant général comte de Coutard. (Courrier de la
Sarthe, 1839.)
DE FOUCAULT (Charles) né le 18 octobre 1778 au
cbàteaade Jarzé (Maine-et-Loire), suivit à douze ans son
père dans l'émigration, peu de mois après celui-ci
rentrant en France, le laissa à l'étranger et ne le rappela
qu'au bout de deux ans. Vers 1801 on le nomma payeur
des armées et avec cet emploi il fit les campagnes
deï806à 1809 et devint après Wagram inspecteur *les
finances. Aux Cent- jours, écrit Célestin Port, il suivit
le roi à Gand, fut nommé sous-préfet d'Ancenis ; destitué
en 1820, on le fit député à cette époque dans son aocien
arrondissement et de nouveau en 1826. Depuis il vivait
retiré près La Flèche, où il est mort le 19 juin 1873.
DE HENNEZEL d'ORHOIS (Charles-Louis-Ernest),
p. 98.
Note sur les mines d'étain dans le Morbihan, (Bull, de
la Société d'agricul., 1847.)
Mémoire sur le drainage. (Id,, 1855.)
Rapport sur la Notice de M. Levetllé, ingénieur en chef
du département de la Sarthe, relative à l'emploi du bitume
dans les travaux publics, (id.)
— i58 —
Lt service hydraulique de la Sarthe, (Journal pra-
tique d'agriculture, 1858.)
Compte rendu de la courte géologique faite pendant les
séances générales de la Société d'agriculture. (Bull, de la
Société d'agricul.,) 1859 .
Rapport sur les logements insalubres. (Id., 1861.)
DE LA BOHHINIËRE DE BEAUMOHT (GuaUve-
Augoate), p. 100. De la modération du magistrat dans les
questions politiques. Discours prononcé à Versailles le
6 novembre 1827. Brochure in-é*.
Profession de foi aux électeurs de F arrondissement de
Samt'Calais. (Courrier de la Sarthe, 1839.)
Circulaire aux électeurs de Saint-Calais annonçant qu'il
opte en faveur de Mamet^s. (Id., 1846.)
Lettre au comité central napoléonien sur Vindemniti
allouée aux députés. (Union de la Sarthe, 1849.)
Rapport sur le chemin de fer de l'Ouest, ild., 1851.)
Lettre annonçant qu'il refuse toute candidature. (Id«,
1852.)
Lettre sur un prétendu établissement à Chassagne^ Côte-
«fOr. (Le Maine, 1852.)
Circulaire aux électeurs de la 4« circonscription de la
Sarthe. (Progrès, 1863.)
Nouvelle circulaire aux électeurs. (Id.)
Lettre pour souscrire à l'érection d'un monument funèbre
à la mémoire du général de La Moricière, 4865.
DE LA PORTE (Ambroise), p. 103. Mémoire sur Cen-
graissement des porcs dans le canton de Pontvallain, (BuU.
de la Société d'agricul., 1858.)
DELASALLE (Paul), — quelques auteurs écrivent De La
5a//e, — naquit le 2 juin 18l2,àlaHaie-du-Puy(Manche);
il fit ses études à Tinstitution Sainte-Barbe à Paris, et après
de nombreux succès obtenus aux concours généraux il
sortit de ce collège au moment où arriva la révolution de
i830. Subjugué par l'école saiot-simonienne, il ne put
résister à son influence ; il écouta les bommes qui la diri-
geaient, et leurs principes restèrent profondément gravés
dans son cœur. Après avoir fait son droit à Paris^ il vint
s'établir avocat-avoué près le tribunal civil de Mamers, et
— 459 —
le 30 juillet i845, il mourait à AuteuiU dans une maison
de santé des suites d'une fluxion de poitrine.
Paul Delasalle, dont le portrait a été modelé par le
sculpteur Grass, est auteur des ouvrages suivants:
Pierre Gringoire, poésie. Paris, 1836, in- 18.
Fleurs de pommier^ poésie. Paris, 1839, in-i6.
Contes tristes. Paris, 184i, in-16.
Les Rêves du printemps^ poésie. Le Mans, 1843, in-S®.
Documents inédits sur le fédéralisme en Normandie. Le
Mans, 1844, in-8o.
Charlotte Corday. Paris, 1845, in-S*.
Excursion à Saint-Léonard-des^Bois^ 1842, in-8o.
Excursion au Haras du Pin.
Excursion dans le Perche.
Excursion à Samt'Cénery-le»Géré (Orne). 1842, Âlençon,
in-8».
Excursion à Notre-Dame de la Délivrance.
Le château de MontargiSy in-8*.
I^s saints du Saonois. (Journal de Maraers, 1844.)
Introduction à THistoire de Téglise de La Ferté-Bernard
de M. Charles. Mamers, 1844, in-12.
Farniente^ poésie. (Revue de l'Ouest, 1841.)
Lettres de province.
L'abbé Grégoire et les congrès scientifiques.
La Comète.
Paix.
La' Mer.
Vous êtes déjà vieux
La Misère.
Le capitaine Mayeux.
La marée monte.
Doute et superstition.
Claude.
Barbe bleue.
Excursion de Saint-Léonard-des-Boiset de Saint^Cénery-
le-Géré. Mamers 1846, brochure in-i2.
Dumouriez et les marguilliers de Cherbourg.
Lettres inédites de Madame Roland.
Ces diverses brochures sont in-8« et in- 16.
— 460 —
On trouve des articles de Paul Delasalle dans le
Journal de Mamers^ la Bévue du Calvados^ la Revue de
JRùuen^ VlUustration^ la Mosaïque de VOuest, la Revw de
rOuest.ei dans le Courrier de la Sarlhe, de 1841 et 1819,
sur la Bretagne pittoresque, Botemonde de Henri Blaze,
PierreetJean de Emile Souvestre, Théâtre, etc., etc.
Paul Delasalle laisse encore une toule de poésies
manuscrites.
DE LEHTILHAC (Gaston-Félix-Charlea-Victor) a
succombé à Paris le 29 avril 1880, à Tàge de 48 ans, aux
suites d'un accident dont il a été victime au mois de
juillet 1876. Ses obsèques ont eu lieu le 4 mai en l'église
de Saint-François-Xavier.
Le marquis de Lentilhac demeurait à Avoise (Sarthe) ; il
a été longtemps maire de cette commune.
a Avec lui disparait, dit la Civilisation^ un de ces grands
noms de la plus ancienne aristocratie française. Il était en
effet le dernier représentant mâie de cette illustre maison
de Lentilhac qui remonte aux origines mêmes de la féoda-
lité et qui a joué un rôle considérable dans tout le Midi au
moyen âge, pris part aux Croisades, fourni des chevaliers
aux ordres religieux et militaires du Temple et de Saint-
Jean. Un Lentilhac fui du nombre des principaux
seigneurs du Quercy qui se croisèrent avec saint Louis
en 1248.
0 Gaston-Félix-Charles- Victor, marquis de Lentilhac,
était resté fidèle aux traditions et aux exemples de ses
aïeux. Pendant la dernière guerre, il commandait le pre-
mier bataillon du 33* régiment de marche, composé des
mobiles de la Sarthe^ et sa conduite pendant toute la
campagne fut héroïque. Il se signala notamment à la
bataille de Coulmiers, après laquelle la croix de la Légion
d'honneur vint récompenser ?a vaillance.
« Echappé aux périls de la guerre, qu'il avait volontai-
rement recherchés, le marquis de Lentilhac devait, comme
nous l'indiquions tout à l'heure, périr des suites d'un
accident.
(( C'est à une chute de cheval qu'est due la fin préma-
turée de l'habile et intrépide cavalier. Les médecins
— 46i —
avaient, dès lepremier moment, prévu leiatal dénouement.
Mais la mort n'a triomphé qu'avec peine des résistances de
cette énergique et vigoureuse nature ; elle a fait lentement
son œuvre, et c'est tout à l'heure qu'elle vient d'y mettre
le dernier sceau. >
De Lentilhac est auteur d*un Mémoire adressé à la com-
mission (fenquêle au sujet du projet de chemin de halage
de la Sarthe. 1871, brochure in-8'.
DE LESTANO (GusUTe-Hilarion-Vincent), p. 107,
laisse de nombreux manuscrits, entre autres un Extrait
du Trésor Héraldique^ de Dom Villevieille, relatif aux
anciennes familles du Maine, et deux volumes H Aveux
féodaux des xiv« et xvi* siècles.
Notice extraite du casier des comtes du Maine au xiv* siè-
cle^ indiquant à cette époque la situation topographique de
la ville du Mans. (Bull, de la Société d'agricul., 1861.)
La Chàtellenie et les premiers seigneurs de Malicome, au
XI* et xn* siècte, travail posthume. (Revue hist. et arch.
du Maine, 1880.)
DE LUTNES (Charles-Honoré-Emmaimel-d'Albert
duc). Ajoutez à la suite de la page 1 lO, ce qui suit :
La bénédiction terminée, M. le duc de Lesparre a pro-
noncé les paroles suivantes :
« La cérémonie qui nous réunit aujourd'hui revêt un
double caractère de gravité et de tristesse^ car en rendant
hommage à la mémoire d'une glorieuse victime, elle se
rattache aussi aux malheurs récents et aux angoisses de la
patrie. Ce mol Messieurs, qui résume en nous tout ce que
nous avons de plus cher dans le cœur, nul n'en saisissait
mieux la portée que le duc de Luynes.
a Héritier et chef d*une illustre maison, il avait su
lîDmprendre que si la naissance et la fortune constituent
aux yeux d'un grand nombre le bonheur en ce monde,
elles imposent aussi des obligations envers Dieu, la société
et le pays.
a Nature ardente, cœur chaleureux, guidé par de
nobles exemples et par une mère bien-aimée, qui sut
toujours lui inspirer la sentiment du devoir, nous le
voyons dès son jeune âge secourir l'infortune, exposer sa
vie pour les autres, se dévouer aux nobles et malheureuses
causes.
« C'est ainsi qu'il s'enrôla dans ce corps valeureux qiû
répandit à flots son sang pour ia cause de la patrie, auquel
vous venez de donner hier un touchant témoignage d'es-
time et de regrets.
cr Nous le voyons, ensuite, au début de cette malheureuse
guerre, consacrer sa fortime au secours de nos blessés,
puis, encouragé par sa noble et jeune compagne^ organiser
la résistance contre l'étranger, et enfin abandonner pro-
priétés, richesses, famille, pour rejoindre le glorieux
bataillon de la Sarthe et se consacrer entièrement ao
secours de son pays.
« Toujours le premier au feu, insouciant du danger,
brave entre tous les braves, il est tombé en soldat chrétien.
« Que l'exemple de cette mort glorieuse ne soit pas
perdu pour nous et qu'elle nous enseigne que la religion
unie au sentiment du devoir produit des héros.
« Au nom de Tarmée, qui s'honore d'avoir compté dans
ses rangs ce noble enfant, je rends hommage à la mémoire
du duc de Luynes. •
De MAILLT-GHALOH (Anselme) &gé de quarante-
deux ans, commandant le bataillon de la garde mobile de
La Flèche, a été blessé de deux coups de feu, le S décembre
1870, au combat de Varize. Transporté à ChAteaudun, il
mourut le 4 décembre ; le 5 il fut ramené au Mans et
inhumé à Courcemont, dans le tombeau de la famille. Il
avait épousé M^^' de Maupeou. Il a laissé quatre enfants.
De MAILLT, MARQUIS DE MESLE (Ferry-Paul-
Alexandre), p. 112. né le 5 septembre i8ât, morten 1874,
membre du conseil général de la Sarthe, était un aquarel-
liste distingué.
Lettre annonçant son désistement à la candidature au
Corps législatif. (Union de la Sarthe, 4867.)
De MONTESSON (Charles-Raoul), p. 115. Com-
plainte sur un voyage de M. Ledru-Rollin dans le départe-
ment de l'Allier. (L'Ordre, 1849.)
Chanson sur M. Ledru-Rollin. (Id.)
De HICOLAT (Aymar-Marie-Christian, marquis)
V- <yvui.. iL y^uifuft^ X Y/f/ ^iU;
— 463 —
est né le 21 septembre 1810. Maire de Montfort pendant
de longues années, et ancien conseiller général de la
Saithe, il est mort le 30 juin 1880, en son château de
Fougières (Allier) ; il a été inhumé le 7 juillet^ à Mont-
fort, sa résidence de prédilection, dans le caveau de la
chapelle du château.
Plus de quatre mille personnes assistaient à ses obsè-
ques; on y remarquait : MM. de Yauguyon, d'Angély,
Bouriat, de la Borde, de Grandval, Le Gonidec de Tressan,
de Beauregard, marquis et comte de Juigné, d'Andigné,
de Pninelé, le comte d'Esmoutiers, de Gontaut-Biron, de
Solanges, le comte de Béthune, de Talleyrand, le marquis
du Luart, d'Argence, Bigot de la Touanne, de Saint-
Guilhem, de Liscouet, etc; les généraux Paulze d'Yvoy et
Gomat, ce dernier commandant le 4* corps d*armée;
Mgr d'Outremont, les RR. PP. d'Argy, de Rochemonteix,
le curé de la cathédrale du Mans, les abbés Albin, Fillion,
et plus de trente ecclésiastiques. L'église de Montfort, due
entièrement à sa générosité, était tendue de noir et décorée
d'écussons aux armes du défunt : une levrette sur fond
d'azur, avec la devise : Laissez dire et les lettres G. N.
entrelacées.
Avant Tdbsoute, Monseigneur d'Outremont monta en
chaire et retraça les fondations de tout genre du mar.]uis
de Nicolay.
a Le marquis de Nicolay était un des plus grands pro-
priétaires fonciers de France ; il a donné à la ville de
Montfort une église, une maison d'école. Pont-de-Gennes,
commune voisine de Montfort, s'est ressenti maintes fois
des actes de libéralité du noble défunt. Traitant ces
deux communes comme si elles n'en faisaient qu'une, il
a construit pour l'une et pour l'autre, le plus possible â
proximité de ces deux centres d'habitations, un hôpital où
sont reçus indistinctement les malheureux de Pont-de-
Gennes et de Montfort.
« Partout où il le pouvait, le marquis de Nicolay fai-
sait le bien avec une largesse princière. Ainsi nous l'avons
vu, écrit M. E. Dolbeau, dans une petite commune du
Bourbonnsds, construire une très jolie église. Après avoir
— 464 —
pensé à i*église, il a songé aux indigents de la paroisse et
leur a fait doo, près de Téglise, d^habitations très conve-
nables, et dont la valeur n'était pas moindre de deux ceot
mille francs.
c Chacun sait, dans la Sarlhe, que, dans un but loua-
ble, il a acquis, au Mans, un immeuble qui vaut cinq
cent mille francs, immeuble où nous avons vu naître,
grandir et prospérer un collège de Jésuites qui est une
source notable de revenus pour la ville, et qui procure en
même temps, à bon nombre d'habitants de tous rangs ei
de commerçants de tout genre, des avantages positifs,
justement appréciés.
c Gonnaitron de nos jours, a-t-on connu dans le passé
un homme aussi généreux que M. le marquis de Nicolay,
dont la vie n*a été consacrée qu'à faire le bien, qu'à secou-
rir des indigents, qu'à soulager de nombreuses misères
cachées ; car nous savons que le noble marquis est venu
en aide à des souffrances de cette nature, nous ne dirons
pas dans des petites communes, mais même dans la ville
du Mans ; nous savons que des commis, que des artisans,
habitant le Mans, ont eu recours à la générosité de son
cœur, et qu'il lui est arrivé d'en sauver de la honte et du
déshonneur!
a Voilà des actions accomplies dans l'ombre, qui ne
manquent pas d'éclat et qui parlent bien haut en faveur
de leur auteur. •
Le parti royaliste perd dans le marquis de Nicolay un
de ses plus fermes appuis. Tous les partis l'aimaient et le
respectaient. Il était commandeur de Tordre de Saint-
Grégoire-ie-6rand. Il faisait partie de la Société historique
et archéologique du Maine.
On possède du marquis de Nicolay plusieurs rapports
faits au conseil général de la Sarthe, et les pièces sui-
vantes :
Lettre aux électeurs de la Sarthe^ annonçant qu'il retire
sa candidature à t Assemblée législative, (Union de la Sar-
the, iB49.}
Lettre au préfet de la Sarthe gm l'engageait à donner sa
démission de maire de Montfort. (Id., 4 852.)
- 465 —
De PAHBOUR (F.-M.-O. Comte), DéàNoyen, ancien
officier, a publié :
Théorie des machines à vapeur. iftU, in-4* avec atlas.
(^» édition.)
Calcul de la force des machines à vapeur pour la navi-
gation ou l'industrie, et pour rachat des machines. 1845,
in-8*.
DESCARS (Charles), p. 133. Discours à la Société de se--
cours mutuels de Château-Gontier. (Union de la Sarthe,
1856.)
Nécf*ologie sur Fabfjé Bourdon. (M., 1857.)
DESJOBERT (Lonis-Remy-Eagène), né h Château-
roux, en 1817, est mort à Parig en 1863; il a habité Le
Mans assez longtemps.
Desjobert, élève de Jolivard et de d*Aligny, était un
paysagiste distingué ; ses sujets étaient toujours très étu-
diés, soignés et coloriés. La critique trouve plusieurs de
ses tableaux a trop uniformément veris, et les bestiaux
d'une exécution trop lâchée. » Le seul reproche aux
paysages de Desjobert o c'est que les parties d'ombres et
de lumières ne sont pas assez tranchées, et qu'il y a un
peu d'indécision, de mollesse, dans les premiers plans de
plusieurs de ses tableaux, d Parmi ses nombreuses pein-
tures exposées au Salon, on remarque : Un groupe dC arbres
au bord de la mer y le Préau de Saint-Maurice^ l'Intérieur
d'un cimetière, la Ferme de Normandie. Le musée du
Mans possède de cet artiste : tin Paysage de la Sarthe^
les fiords de la Mame^ (a Vue de BeuzevaJ, Dessous de bois^
une Allée de châtaigniers,
DESJORERT (Lonis-François-Clande), né à Issoudun
(Indre), le 20 janvier 1777, receveur des actes civils et du
timbre au Mans, membre de la Société d'agriculture,
sciences et arts de la Sarthe, est mort dans cette ville, le
25 février 1859.
Il a donné à cette société :
Notice sur un vase de verre trouvé à Noyen, dans un
sarcophage. 1838.
Rapport sur une médaille romaine trouvée à La Chapelle^
Gaugain. 1842.
33
— 466 —
Quatorze notices sur des médailles romaines découvertes
dans le département de la Sarthe^ de 1835 à 1846, et sur
une monnaie gauloise trouvée à A lionnes.
Tableau analytique Je douze notices sur des médaitles
romaines et des monnaies gauloises. 1847.
DESPORTES (Narcisse-Henri-François), p. 137. Ta-
bleau méthodique et synonymique des fraisiers cultivés. Bro-
chure ia-iâ.
De TILLT (Henri), p. 138. Deux lettres à l'Union bre-
tonne. 1859.
Lettre à la Gazette de France, relative à Caffaire Fra-
din. 1859.
Lettre à l'Union de la Saribe répendant à l'Union bre-
tonne. 18:>9.
De YAHSSAT (Charles-Achille), p. \Â0. .Vémoriai des
élections de la Seine-Inférieure en 1827. 1828, brochure
in-8o.
M. Brière possède plusieurs pièces manuscrites concer-
nant I*administration de Charles- Achille de Vanssay.
DIARD (Pierre),né àDomfront-en-Champagoe(Sarthe),
le 10 avril 1784, est mort à Sainte-Croix-lez-le-Mans, le
18 août 1849. Naturaliste distingué, il faisait partie de plu-
sieurs sociétés savantes, notamment de la Société d'agri-
culture, sciences et arts de la Sarthe. Il est auteur des tra-
vaux suivants :
Mémoire sur les recheixhes des limites indiquées dans la
charte de Childebert /", roi des Francs^ portant donation
d*une partie de son domaine de Madoal, à Saint-Caiais.
(Bull, de la Société d'agricul., 1843.) 1843, brochure
in-8^
Mémoire sur la partie de la voie romaine du Mans à Or-
léans (de Windinum à Genabum)^ qui traverse de Fe^t à
V ouest V arrondissement de Saint-Calais et la ci,mmune de
Sargé {Loir-^et^Cher), 1843, brochure in-8'.
Mémoire sur le sol de la ville de Saint-Calais qui s'est
exhaussé d'environ six mètres depuis saint Thuribe^ deuxième
évéque du Mans. (Bull, de la Société d'agricul., 1814.]
Mémoire sur les tombeiles ou mottes élevées à tépoque des
ravages des Normands, et de quelques anciennes forteresses
— 467 —
situées 9ur l'extrémité orientale du département de la Sar-
the, etc. (fd.)
Notice sur des noms de plantes inédits dans la flore du
département de laSarthe. (Id., 1848.)
Catalogue raisonné des plantes qui croissent à Saint- Ca-
lais et dans les environs. Brochure in- 18.
Réflexions sur fétat de la botanique dans le département
de la Sarthe, suivies d'une liste de plantes nouvelles pour sa
flore^ avec l'indication des nouvelles localités pour des espèces
déjàconnues. (Bull, de la Société d'agricul., 4848).
DUBOIS (Pierre-Antoine), p. 150. Pèlerinage du dio-
cèse du Mans à Notre-Dame de Lourdes, les 25 et 26 sep-
tembre, i872, brochure in-8*». Imprimerie Leguicheux-
Gallienne, 1872.
DU6RIP (JeanFrancois-Harie), p. 151. Lettre sur
le pesage des blés. (Bull, de la Société d'agricuL, 1850-
1851.)
Troisième communication sur le drainage. (Id., 1859.)
Notes^tr la récolte. (Journal pratique d'agricul., 1861.)
Lettre sur les dégâ's causés par les biches et Us cerfs dans
les cultures avoisinant la forêt de Vibraye, 1862. (Id.)
Éducation de la race bovine. (Bull, de la Société d'agri-
cul., 1863.)
fiapport sur le concours des bcsufs gras et sur la supério-
rité du croisement Durham-Manceau. (Id , 1863-1864.)
Gemage. fMessager, 1865.)
Concours agricole» — Race bovine. (Id )
Concours agricole. — Rare hippique. Jd.)
Lettre sur un compoU. (Id., 1866.)
Lettre sur la bascule de la Mission. (Id., 1867.)
Discours sur la tombe de Jacques-Joachim Fouréy maître
de forge à Vibraye. (Id., 1868.)
La pomme de terre Chardon. (Journal d'agriculture
pratique, 1868.)
De l'emploi du sel comme engrais. (Messager, 1868.)
Lettre sur C octroi et la nouvelle bascule de la Mission. (Id.)
Le sel employé comme engrais. (Journal d'agricul.,1868.)
Lettre au Messager de la Sarthe sur roctroi du Mans.
1868.
— 468 -
DOLAC (François), p. 153. Dùcours à la distrtbaUon
des prix de Fécole mutuelle. (Messager, 1867.)
Diteourt tur la reconnamance. (Sem. du Fidàle, 4868.)
Discours à la distribution des prix aux élèves des cmers
f adultes. (Affiches du Mans, 1869.)
Discours à la distribution des prix aux écoles faduUes,
ad , 1870.)
DUMAS (Loni8-Jean-Bapti8te), ingénieur en chef des
ponts et chaussées au Mans, chevalier de la Légion d'hon-
neur, décédé le 3 février 1849, a donné son nom à Tune
des principales rues de notre ville. Il faisait partie de la
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. U est
auteur des brochures suivantes :
Vues générales sur V entretien des routes. 4840, in-8*.
L'entretien des routes ftempi&Tement A Vétat normal ou
du système du balayage. 184^, in-8o.
De la construction des routes d'empietrement. 1843, iD-8^
Du service vicinal^ 1844, in-8*.
DUPERRAT (François-Victor), né à Mouliherne (Maine-
et-Loire), le 2 octobre 1786, est décédé au Mans, le 15 jan-
vier 1867. Les contemporains en font un artiste de talent
et un honune estimable sous tous les rapports. Il a pa^
dans cette ville une grande partie de son existence
« La gravure en laille-douce, dans laquelle Duperray
s'est particulièrement fait connaître, était sa seule et
unique profession. L'estampe demi-fine, ndire ou colo-
riée, dont le but est de récréer l'enfance et la jeunesse, était
sa spécialité; mais sa facilité d'exécution lui permettait
aussi d'aborder de plus grands travaux, tels que cartes
géographiques, portraits, etc. On lui attribue aussi quel
ques images sur bois. » {Histoire de ttmagerie populaire et
des cartes à jouer à Chartres^ etc.) Duperray a gravé et
publié une Carte routière de la commune du Mans d'après
le cadastre de 1822, in-4®, et une Carte des trois can^ms
du Mans, 1837, in-f»
DUTERTRE (Gabriel), p. 157. Lettre au comité napo-
léonien. (Union de la Sarthe, 1849.)
Lettre aux électeurs du département de la Sartke. (Jour-
nal de Mamers, 1848.)
— 469 —
Lettre aux électeurs de FarrondùsemeRt de Mamer$.
(Union de la Sarthe, 1852.)
e:
EDOM (Jacques), p. 160. Colonne de Gatiemlle^ nouveau
phare de Bar fleur. Description. 4834, brochure m-8'.
Dé l'ordonnance royale du 6 décembre 1845, qui établit
des écoles normales secondaires auprès des facultés de pro-
vince. (Union de la Sarthe, 1845.)
Inauguration des statues de La Place et de Malherbe^
à Caen. 1847, brochure in-8*.
Discours à la distribution des prix du Lycée du Mans.
(Union de la Sarthe, 1852.)
Lettre aux délégués cantonaux. 1854.
Discours à la distribution des prix du Lycée. (Id., 1854.)
Lettre de M. le recteur de V Académie de la Sortie, rela-
tive à un concours pour cinq places d^ agrégés près la Fa^
culte de médecine de Montpellier , 1854. (Cat. de la Société
de médecine.)
Discours à la distribution des prix du Lycée, (là., 1855.)
Discours sw* la tombe de M. Platon Vallée. (Id., 1856.)
Discours à la distribution des prix du Lycée. (Union d0
la Sarthe, 1863)
EI6ENSCHENCE (Antoine-Charles-Philippe), né à
Versailles le 5 avril 1815, est mort à Mamers le 15 no-
Tembre 1880 ; il était chevalier de la Légion d'honneur et
de Saint-Grégoire-le-Grand.
Pendant douze ans notaire à Mamers, vingt-quatre ans
juge de paix, adjoint, conseiller d'arrondissement, prési-
dent du conseil de surveillance de la caisse d'épargne, pré-
sident du conseil de fabrique, membre du bureau de
bienfaisance et de l'hospice, et délégué cantonal pour
l'instruction publique, Eigenschenck, dans les multiples
fonctions qu'il occupa, sut toujours, par sa douceur, sa
loyauté, sa générosité, conserver l'estime, TaOection de
tous ceux qui ont l'esprit disposé à la reconnaissance.
Son cœur était un trésor de bonté ouvert à ses amis, sa
— 470 —
bourse un trésor où les pauvres vetudeot puiser chaque
jour. Aussi a-t-il été universellement regretté à Maniers.
La République, sans aucun motif, l'avait successive-
mei^ écarté de toutes les situations qu'il occupait; on
redoutait sans doute son influence, et quoiqu'il ne se fbt
jamais mêlé aux débats politiques, on a voulu, après
l'avoir chassé en 1880, du tribunal où il jugeait, après
ravoir privé de ses fonctions rétribuées, lui èter jus-
qu'aux fonctions gratuites qu'il exerçait.
Il n'a regretté les unes que parce qu'il lui a fallu dimi-
nuer, de tout le salaire qu'il recevait^ la large distribution
qu'il faisait de ses revenus aux pauvres. 11 n'a regretté
les autres que parce qu'elles lui fournissaient des occasions
de plus de faire le bien et de répandre sa charité.
On a manqué vis-à-vis de lui, dit M. le sénateur
Caillaux, de justice et d'égards.
ESPAULART (Adolphe-Antoine-GiiiUaume), p. 163.
Discourt à la distribution des prix de fécole mu-
tuelle. (Union de la Sarthe, 1852.)
Mémoire sur les peintures murales des édifices religieux.
(Id., i862>.
£rOC-DEMAZT (François), p. 163. Rapport sur le
mémoire de M. Gallois. (Société de méd. de la Sarthe, 1827.)
, Rapport sur une note de M. Leroif, (Id.)
Rapport sur le travail de M. Souligné. (Id., 1828.)
Réflexùms sur les remèdts secrets. (Id., 1829.)
Rapporteur la demande d'insertion dans les Journaux des
séances de la Société de médecine. (Id.)
Réflexions de M. Simonin relatives aux visites annueiies
des pharmacies, dd.)
De rimportnnce d'une topographie médicale, (Id., I83i.)
Note sur une gale peu connue^ obseiifée sur les glands du
chêne blanc, (Id.)
Observation de combustion humaine^ recueillie. 1833,
brochure in-8o.
— 471 -
F
FILLION (Charles- Jean), p. 166. Lettre du 16 novem-
bre 1854, à M. Delaunat/f curé de Mortrée. (Sem. du Fid.
1869.)
Lettre à Mgr d^Orléam sur Fificonvenance des cours pu-
blics de jeunes filles. (Messager, 1867.)
Lettre circulaire adressée de Rome au clergé du diocèse du
Mans. (Affiches, 1870.)
Lettre à Madame Marie de Gentelles sur le livre mtitufé:
Appel aux jeunes femmes chrétiennes, 38 août 1868. (Id.)
Lettre sur renseignement chrétien au R. P. d^Alzon^
24 am/ 1871. (Id.)
Erection d'un monument funèbre sur le plateau d'au-
voors. (Id., 187Î.)
Lettre à Madame Marie de Gentelles, de Caen^ sur son
livre intitulé : Saint Joseph, protecteur de l'Église, modèle
des chrétiens. (Id.)
/discours prononcé le 7 octobre 1873, à la fête jubilaire^
pour la cinquantième année du sacerdoce de Mgr Vévéque de
Séez. (Sem. relig. de Béez.)
Lettre à Varchevêque de Rennes. (Union de la Sarthe,
1873.)
Adresse de Mgr Vévéque du Mans et du chapitre de la ca-
thédrale à Mgr Mermitlod^ vicaire apostolique de Genève.
(Id.)
Discours à f occasion de Tinauguration du chemin de fer
de Saint-Calais. (Id.)
FOUCAULT (Jean-René) naquit à Teille le 8 octobre
1813 : ordonné prêtre en 1837, il fut vicaire de Bonnéta-
ble, puis de Mayenne. En 1849, il devint curé de Lavenay,
en 1850 de Montbizot, et en 1857 de Villaines-sous-Lucé.
U dota cette commune d'un établissement d'instruction
dirigé par les sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Loir.
L'abbé Foucault est décédé à Villaines-sous-Lucé le
29 octobre 1871. II est auteur d'un petit volume intitulé '.
- 478 —
Ia chemin de torahon^ nouveau manuel de piété ak la mé-
ditation est rendue facile.
FOUCHER (Emile), p. 477. De Fanvi contre nature,
thè^pour f agrégation en chirurgie. Paris, i857, brodiare
in-4o.
Mémoires ntr : !<> étudet sur les veines dm cou et de la
tite; i* fracture de r extrémité inférieure du radius; va-
riété de luxation de VastragoU, i855.
FOURÉ (JacquesnJoachim) est né à Gossé (Blayenoe),
eu 1806 ; il est venu diriger la forge de Vibraye en 1836
La concurrence des grands établissements métallurgiques
commençait à se faire sentir. Fouré comprit de suite cpi'il
ne pouvait lutter s'il n'augmentait pas ses produits, et,
dès les premières années de son exploitation^ il doubla la
fabrication de la forge de Vibraye, tout en maintenant la
réputation de rexcellente qualité des fers. Pendant quinze
ans, malgré la concurrence, les résultats furent tout à fait
favorables et pour l'industrie et pour le paye.
Plus tard, la crise s'augmenta par la concurrence
étrangère. Pouré a continué la lutte avec courage ; chaque
année il prolongeait l'existence de la forge par une nou-
velle prorogation de bail. Enfin, en 186^^ il fut forcé de
cesser la fabrication des fers et créa une fonderie pour
conserver les nombreux ouvriers qu'il employait.
Après quarante années de travail sans relâche il est
mort, le 16 février 1868, regretté de tout le monde; il
était affable, bon et généreux envers les malheureux.
FOURNIOL (Victor), p. 178. Le Mans et Sainte-Croix.
Conversation entendue de dessus un (oit, Diabgue. (Courrier
delaSarthe, 1847.)
Compte rendu de l'ouvrage de M. Napoléon Gallois^ inti-
tulé : Les Corsaires français sous la République et l'Em-
pire. (Id.)
Compte rendu théâtral. (Id.)
FRANÇOIS (Charles-Lonia), né à Versailles le U fé-
vrier 1831, commandant d'infanterie, en garnison au
Mans, chevalier de la Légion d'honneur, mort dans cette
viUele 11 juin 1880.
En 1854, il était capitaine au 30* rie ligne; il a publié à
— 473 —
cette époque : Ia chant du départ du 30* de lignes les cinq
batailles de son drapeau. (Union de la Sarthe, 4854.) Il est
encore auteur de plusieurs pièces de poésies qui sont res-
tées manuscrites.
FRESLON (Alexandre), p. 181. Lettre au président du
comité de La Flèche^ annonçant quil refuse la candidature
à r Assemblée législative. (Union de la Sarthe, 4849.)
O
6AR0T (Alexandre-François), né h Mamers, le 19
avril i83ly ingénieur-directeur des travaux de TËcole
des arts et métiers d'Angers, est mort dans cette dernière
ville le H janvier 1859. Il faisait partie de la Société
industrielle d'Angers. Il est auteur des travaux suivants :
Le passage du soleil à Véquateur à féquinoxe du prin-
temps. (Bull, de la Société ind.^ iSnO.)
Les tuyaux revêtus en caltar. (Id., 1852 )
Un modèle d'échelle à incendie. (Id.. 1854.)
Instruction pour se servir de la règle à calcul y à V usage
des élèves des Écoles impériales d'arts et métiers. Angers,
4852, in-32.
Une machine d^ épuisement. (Bull, de la Société indus-
trielle, 1857.)
Une machine planétaire. (Id., 1858.)
Compte rendu des expositions et des publications, fid. —
Dict. de Maine-et-Loire.)
GAUDIN de SAINT-REHT (Charles-Gaspard), grand
amateur de peinture, né à Saint-Pavace, le 2i juillet 4787,
est mort au Mans le 10 août 1869, après avoir administré
pendant longtemps l'Asile des aliénés de la Sarfbe. Gan-
din de Saint-Remy était chevalier de la Légion d'honneur.
On lui doit :
Uastre des nuits, protecteur du mystère. (Chansonnier
des Grâces, 1810.)
Exposition de Vindustrie et des arts^ ouverte au M^ns le
U mai iS36. (Bull, de la Société d'agricul., 1836.)
— 474 —
Gandin de Saint-Remy avait une magnifique collection
de toiles flamandes, hollandaises, italiennes et françaises;
il se passionnait surtout pour l'école flamande.
GEHDRON (Esprit), p. i83. Mémoire sur les fistules de
la glande parotide et de son conduit excréteur, i 820, bro-
chure in-8*.
Observations sur la hernie de l'Iris, l'ophthalmie chro-
nique et les usages de la pupille. 1824, brochure in-S*".
Mémoire sur le croup. (Société de médecine de la Sar-
the, 18i8.)
/iofhinentéries (fièvres muqueuses) observées aux environs
de Château'iu'Lotr. (Ârch. gén. de méd.), 1829, brochure
in-8o.
Observation de lithotritie^ 1837. (Société de médecine
de la Sarthe.)
Lithotritie. (ïd.,1837.)
Du cathétériswe de Vœsophage. 4838. (Id.l
Nouvelles observations pour servir à l'histoire de tan^
gïne et de la trachéotomie. 4839, brochure in-8».
Observation d'un rétrécissement de l'œsophage guéri par
le cathétérisme et la cautérisation. 4842, brochure in-8o.
(Gazette médicale, 4842.)
Lettre relative aux élections. (Union de la Sarthe, 48i2.)
GENAT (Charles-Jnlien-Eiienne); né à Bazouges (Sar-
the), étudiant en médecine à Angers, est mort dans cette
ville le 43 novembre 4854. Il est auteur de plusieurs
articles sur Thygiène, intitulés : Li mode. (Conseiller de
l'Ouest, 4854.)
GIRAULT (François) né à Sablé, est mort à Paris vers
185.. Il a publié:
Joies et larmes poétiques. 1834, 1 vol. in-8«. La seconde
édition est augmentée d'un poème et de neuf pièces nou-
velles. 1836, \ vol. kn-8\
Aux artistes, poésie. (Exposit. du Maas. Frag. litt. sur
les tableaux oflrant une pensée morale. 1836, in-8*.)
Un condamné à mort. (Id.)
Les saVes d'asile, poésie, (id.)
GOUPIL (Clémeni-Jacqaes}, p. 194. Rapptïrt sur k
~ 475 —
tnémoire de M. Gendron sur le croup ^ 1828, (Société de
méd. de la Sai*the.)
Observations de calculs ou concrétions dans la vésicule
du fiel et dans la proUate^ I8S9. (Id.)
OOURDIH (Jalien) naquit à VerneiMe-Chétif, le 18
juin 1787, de parents peu favorisés de la fortune. Son
père le destinait à I*état de serrurier ; après son appren-
tissage il quitta son pays natal pour aller exercer son
métier dans les grandes villes; mais là il abandonna la
serrurerie pour travailler les métaux, et acquit bientôt
l'habitude de sa nouvelle profession eu s*a<1onnant suc-
cessivement à la construction des machines à filer et à la
confection des instruments de physique. Il revint à Ver-
neil-le-Chétif, se maria et s'établit à Mayet comme horlo-
ger et marchand de bijoux. Les opérations cadastrales que
l'empereur faisait faire à cette époque dans toute la France
étant un puissant aliment au commerce des instruments
de géométrie. Gourdin en construisit et en vendit considé-
rablement ; mais la Restauration arrêta ce genre de travail
et à partir de ce moment il no s'occupa plus que de l'hor-
logerie. Il commença par raccommoder les horloges de la
cathédrale du Mans, du séminaire et du collège, aujour-
d'hui le lycée, et il eu fit une pour le château de M. le
comte de Montesquieu.
La révolution de 1830 arrêta de nouveau son industrie.
Gourdin ne se découragea pas ; ses outils étaient impar-
faits, il en fit de nouveaux ; il pourvut ses ateliers de
tours de toute espèce, de machines à fendre les roues et à
les percer, d'une machine à tendre les pignons et de beau-
coup d'outils nécessaires dans sa partie.
En 1836, Gourdin mit à l'exposition du Mans l'horloge
de la Halle, qu'il venait de terminer, et d'autres objets. Sa
réputation se fit promptement ; en effet, en 1840, il avait
fabriqué et vendu plus de cent cinquante grosses horloges
dont une partie à répartition. £n 4842, il mit cinq horloges
à la nouvelle exposition du Mans, chacune d'elle avait
un cachet différent. Il exposa également à Londres en
1851 et en 1855 à Paris, et partout il reçut de nom-
breuses récompenses.
— 476 —
Julien Goardio, de l'avis des luMnines de Tait, était an
mécanicien distingué (1); il a trouvé non seulement les
moyens de simplifier les grosses horloges, mais encore de
les perfectionner et de (aire d'utiles découvertes dans lart
de la mécanique. Il était membre de la Société d'encooia-
gement de Paris, et membre honoraire de llnstitat histo-
rique des expositions nationales universelles.
Julien Gourdin est décédé à Mayetle 30 octobre i&56.
GRIHAULT (Théodore), p. 4 M, docteur en droit à
vingt-deux ans, substitut au Mans en 1841, démission-
naire en 1848, membre à vingt-six ans et pendant vingt-
buit ans du Conseil général de la Sarthe dont il présida
plusieurs sessior>s, député le 13 mai 1849 à l'Assemblée
législative et l'un de ses secrétaires lors du coup d'État
du 2 décembre i85i ; conseiller à laCourd'appel d'Angers
le 7 mai 1853, président de chambre le td octobre 4869.
Outre ses rapports au Conseil général, on a encore de
lui:
Discours au comité central nspoléonien. (Union de la
Sarthe, 1849.)
Discours à r occasion de f installation du recteur d'aca-
démie. (L'Ordre, 1849.)
Discours au comice agricole de MaroUes-ies-Braults.
(Union de la Sarthe, 1863.)
Rapport sur le chemin de fer de Mamers A Si-Calais,
(Messager, 1867.)
6UÉRAN6ER (Proaper-Lonia-Pascal), p. 300. De la
définition de Vinfaillibililé papaUy à propos de la lettre de
Mgr d'Orléans à Mgr de Matines. (Sem. du Fid., 1870.)
Défense de l'Église romaine contre les trois lettres du
père Gratry. (Id.)
Monarchie pontificale. (Id.)
GUËRANGER (Frédéric-norent Julien), né à Sablé le
27 janvier 1799, professeur de troisième au lycée du Mans,
membre de la Société d'agriculture, sciences et arts de la
(i) Les ouvrages de Gourdin étaient appréciés des Wagner, des
Destouches, des ûndin, etc. (Voy. Recherches historiques sur Mayet,
3 volumes in-13.)
\
— 477 -
Sarthe, oflBcier d'académie, est mort au Mans le 24 mars
1858.
On lui doit les travaux suivants :
Rapport sur un moulina vent à ailes horizontales cons-
truit par le sieur Legendre, charpentier à Fercé. (Bull.
de la Société d'agricul., 1833.)
Défoncement des terrains et emploi des ateliers natio-
naux à ce genre de travail, (Id., ^848.)
Discours à la distribution des prix du lycée du Mans le
12 août 1851. Brochure in-8«.
Erphnences pratiquées y en mai 1856, sur la pomme de
terre envoyée à la Société par M. Lambert^ de fa Ferté-
Bemard. (Id., d857.)
Rapport sur les publications envoyées par les sociétés
correspondantes. (Id.)
6UIET (René-Joseph). L'abbé Âubry a publié une bio-
graphie complète sur René-Joseph Guiet dans son ouvrage
intitulé : Ballon, Samt-Mards et Saint-Ouen; nous en
extrayons les passages suivants :
« Fils de Pierre Guiet, marchand, et de Marie Bristeau,
épousés à Beaumont-Pied-de-Bœuf, mars 4764. Veuve et
sans fortune, sa mère vint se fixer au Mans où les res-
sources d'un petit commerce lui procurèrent Je moyen de
donner à ses deux fils une honnête éducation. René fit
ses humanités avec distinction à TOratoire du Mans.
Après avoir terminé ses cours de théologie au séminaire
de la Mission, il fut régent au collège de Saint-Calais.
C'est à Angers (1790) qu'il fut ordonné prêtre. Nommé
vicaire de Bais au commencement de i 791, il se trouva en
face d'un curé et d'un vicaire qui adoptaient avec chaleur
les nouveautés sacrilèges de l'Assemblée constituante.
L'abbé Guiet tint tête à l'orage jusqu'au moment où il
fallut se soustraire par la fuite aux menaces et aux pour-
suites dont il était l'objet ( I79i). Alors il vint au Mans se
réfugier chez sa mère ; mais déjà il n'y avait plus de sécu-
rité dans cette ville pour les prêtres insermentés. Il se
rend à Paris; mais à chaque instant il rencontre des
cannibales portant sur des piques sanglantes les tètes de
leurs victimes; il prend le parti de quitter la France.
— 478 -
« Dans la première ville de Belgique où îl s'anèta,
une famille honorable l'accueillit gracieusement, et les
leçons de français qfu'ii dounait lui gagnèrent les vives
sympathies de cette famille. » Peu de temps après, il
parcourut successivement toute rAIIemagne. Il visita
quelques partiel de la Pologne, séjourna plusieurs années
dans la capitale du monde chrétien, et voulut connaître la
ville aux quatre ceot cinquante ponls, aux neuf mille
gondoles, la superbe Venise. Le doge de la République lui
confia ses enfants pour renseignement de la langue fran-
çaise. Dans les quelques années de ce brillant préceptoFat,
l'abbé Guiet fit des économies dont il rapporta en France
une douzaine de mille francs.
Vers les dernières années de la révolution, Tabbé Guiet
fut nommé aumônier de l'armée de Coudé. Rentré en
France» en 1802, on lui donna la cure de la Milesse, puis
successivement celles de Ballon(i8l I), de Malicome (f 8i2),
de Changé-iès-le-Mans( 1824). Chanoine honoraire de la
cathédrale, depuis le 24 novembre 1836, il quitta Changé
pour venir se fixer au Mans au centre de sa famille et de
ses vieux amis. Il y est mort le 23 novembre 1844, âgé de
près de soixanle-dix-neuf ans.
La carrière de l'abbé Guiet eut des phases difficiles : il
les traversa toutes avec honneur. Obligeant par caractère,
il ne refusait jamais un service, pas même à ceux dont il
avait à se plaindre. Comme orateur, il eut de la réputa-
tion. La manière de ses discours d'apparat rappelait un
peu les grands écrivains du siècle. Il avait une superbe
physionomie. Doué d'une grande mémoire et d'une rare
sagacité, il avait acquis dans ses voyages et dans ses lec-
tures un fonds d'érudition qui, joint à uneélocution facile,
donnait à sa convei*sation un charme toujours nouveau.
Homme d'esprit et de société, l'abbé Guiet était une tra-
dition vivante de ce savoir- vivre et de cette iH>litesse fran-
çaise dont chaque jour voit effacer les traces.
QUIET (Pierre-Jean), frère du précédent, est aasf^i né
à Beaumont-Pied-de-Bœuf, en 4771 : il fit ses humanités
à l'Oratoire du Mans. En 1791, il entra comme volontaire
dans le 2* bataillon de la 73* demi-brigade, et sortit de
— 479 -
l'année, l'an IV de la République, avec le grade d^adju-
daot-major du premier bataillon de la Sarthe. En iSU,
le ministre de llntérieur le nomma adjudant de la cohorte
urbaine formée au Mans.
Après avoir été commis-greffier du tribunal de première
instancadu Mans, il fut greffier du tribunal de commerce
de cette vdle, du 4 août 1821 au 24 février 1835.
Pierre-Jean Guiet (l]egt mort, au Vaus, le15 juillet t84i.
On lui doit :
Mémoire sur les causes de la ruine des époux Piron^ an-
cûns marchands bijoutiers à La Flèche. 1834, brochure
in- 4*.
6DIET ^Étienne-Lonis), p. U% Rapport au conseil
géné7*al de la Sarthe sur Cagriculturey 18 aoàt 1836. (Ca-
nuse. Cabinet de M. Brière.)
Notice sur les puits artéiiensy 1841 .
Lettre au Courrier de la Sarthe sur la notice des puits
artésiens. 1841.
Mémoire sur la géogénie, ^Bull. de la Soc. (ragric.,1855.)
Considérations sur l'état des populations dans les cirni-
pagnes et de laur tendance à émigrer dans les villes. (Bull,
de la Société d'agricul., 1860.)
6DILL0IS (Ambroise), p. 208. Lettre d'un petit Chi-
nois à un petit Français, Poésie. (Union de la Sar-
the, 1853.)
(1) Sonflls M. René-Louis Gùiet, docteur médecin au Mans, chevalier
de la Légion d*honneur, membre correspondant de la Société ana-
tomique, médecin du Bureau de bienfaisance et de la crèche, pré-
sident de la Société de médecine de la Sarthe, membre de la com-
mission centrale de Tassociation médicale de la Sarthe, médecin
des hospices du Mans, ancien conseiller municipal de cette ville, etc,
est auteur d'un volume in-iâ, intitulé : Conseils aux mères ou de
Fhygiéne du nouveau-né et de Cenfant à la mamelle. Paris, 18S0.
Cet ouvrage, dédié à Madame la vicomtes.se d'Ëlbenne, a reçu les
éloges les plus flatteurs de la presse.
— 480 —
n
HAMOH (René-Amédée), p. 217. Rapport au conseil
général de la Sarthe sur la reviiion de la Constitution. (Le
Maine, i85i.)
HARDODIN-DDPARC (François Jnlien\ p. 219. Let-
tre annonçant son refus d'être candidat au conseil muntct"
pal du Mans. (Union de la Sarthe, 1849.)
EESLOT (Jean-Baptiste-René) né à Mayenne le 24
mars 4808, fit ses études au collège de cette yille, entra
au grand séminaire du Mans, fut ordonné prêtre en
1831 et nommé ensuite professeur au petit séminaire
de Précignéoùil resta environ douze ans, professant succes-
sivement les différentes classes de grammaire et d'huma-
nités. En 1843, il devint curé de Sainl-Pierre- la-Cour, puis
d'Andouillé, et s'occupa d'uue manière toute spéciale de
l'œuvre de l'assistance des pauvres.
En 4848, l'abbé Heslotcréaun bureau de bienfaisance à
Andouillé et y fit éteindre la mendicité. II fut vivement
félicité par le préfet de la Mayenne, le Conseil général du
département, le Conseil d'arrondissement, et le ministre de
l'Intérieur le fit nommer chevalier de la Légion d'honneur.
Il est mort en 4865.
On doit à l'abbé Heslot : Essaî sur la question de fer-
imction de la mendicité^ théorie et application ; brochure
in-12 et in-8o (2 éditions) ; il est aussi auteur d'articles de
polémique, imprimés dans un journal du pays, d'articles
religieux publiés dans plusieurs revues mensuelles, no-
tamment dans les Annales de la Persévérance.
EERTË (Jean), né à Mézières-sous-Lavardin le 44 mars
4804, mort en Amérique vers 4860, ouvrier typographe,
voyageur, professeur de langues, de littérature et de phi-
losophie. ^
Il est auteur des ouvrages suivants :
Delà littérature française depuù 1789 jusqu'en 4827,
publié en anglais. Philadelphie, 4827.
A Discourse on the history and importance ofthe philO'
— 48i -
$ophy ofthe human mind. Delwred at mis$ Mackenrie Aca-
demyy as introduction (o a course oflogtck and moral phiUh
sophy. Richemond, 1830, brochure in-S».
On th art of Extemporizing. Publié dans le Southern
litterary Messenger. Richemond, 4833.
Ékctions présidentielles aux États-Unis dC Amérique.
Revue Britannique, Paris, 1837.
Les Etats-Unis^ ou Exposition des lois, des mœurs, des
institutions scientifiques et littéraires^ de l'industrie ydes ma-
nufactures, etc. y précédée d'une Introduction historique sur
la manière dont ^ Amérique a été peuplée^ sur les découvert
tes de Christophe Colomb, le gouvernement rolonial, les
causes de la révolution^ suivie de la Constitution fédérale
avec commentaire. Paris, 2 vol. in-8^.
On a encore de Jean Hervé, divers articles sur la politi-
que et la littérature, insérés dans différents journaux fran-
çais et américains ; des discussions et improvisations dans
le Congrès scientifique, tenu au Mans en 1839, sdr les
chemins de fer, les livrets, la littérature.
En i848 il était rédacteur du Démocrate Sarthois.
Profession de foi aux électeurs de la Sarthe. Candidat à
f Assemblée nationale. 1848, in-i2.
Circulaire pour la réunion préparatoire des élections
générales du département de la Sarthe, (ÂflBches du Mans,
4848.)
E£DRTEBIZE (Benjamine, p. 222. Discours à l'occa-
sion du synode diocésain. (Le Maine, 1851.)
Discours à Mgr Fillion de retour de son voyage à Rome.
(8em. du Fid.,i865.)
Circulaire sur Vœuore des campagnes ^^% mars 1865. (Id.)
Discours à Mgr Nanquetteau nom du chapitre de l'église
du Mans. (Union, 1856.)
Mandement pour le Carême de 1862 au clergé et aux fidèles
du diocèse. (Signé Heurtebise et Toury.)
Lettre aux curés du rfjbcè»e. (Signée Heurtebise et Toury.)
Mandement au sujet de la translation de Mgr fillion au
siège du Mans {signé Heurtebise et Toury), 1862.
HOUDBERT (Victor-Michel.) p. 222. Le jugement de
Salamon. Cantate. Brochure in-8*.
34
— 482 —
Précis df la téance publique de la Société royale des arts
du Mans^ etc. Brochure in-8o.
Compte rendu secondaire des travaux de la société depuis
i2M jusqu'au ^f^ juillet i835. Brochure in-8*.
Discours au tirage de la loterie de SairU-Vincentde Paul.
(Union delaSarthe, t85!.)
EDTTEMIN (Charles-François), « après dix ans de
services dans un pensionnat de La Flèche, puis dans lescol-
lège de Bayeux et d'Alençon, fut appelé à la chaire de
mathématiques élémentaires du lycée d'Augers, le 28
novembre 1831, écrit Célestin Port. Chargé en 1^39 de la
direction de l'école primaire supérieure fondée par la ville,
il se démit de ses fonctions le 25 septembre 1844 et rentra
au lycée, où dans les derniers temps il professait l'ensei-
gnement scientifique préparatoir(\ 11 faisait partie des
sociétés horticole et industrielle d'Angers. »
Huttemin est mort à Tassigné, commune de Gbaicé, le
43 mai 1857. On lui doit :
Histonettes sur la chimie. 1838,in-12.
Leçons de grammaire française. 1844, in-12.
Historiettes sur la physique. 1848, in-12.
JANTIER de la MOTTE (Élis), p. 224. Après avoir fait
des voyages en Suisse^ en Italie, en Allemagne, en Hol-
lande et en Angleterre, il écrivit ses Mémoires et y publia,
pour la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, un
Compte rendu du Congres de Gênes.
JOUBERT (Jacques-Charles) né au Mans le 19 mars
1797, tué d'un coup de foudre le ^ août 1840, à Beaulieu
.(Maine*et-Loire), dont il venait d'être nommé maire, a
publié : Notice sur quelques monuments de Maine^t-Loire.
Gaen, 1836, in-8\ (Célestin Port.)
JOLIVARD (André), p. 226. Le 2 décembre 1851, U fut
atteint d'une balle au poignet en voulant ouvrir une fené>
tre ; le tétanos survint et il mourut le 8 décembre 1851.
Jolivard étaitchevalier de la Légion d'honneur depuis 1835.
— 483 —
Le Musée du Mans possède de cet artiste un Paysage, une
Étude d'après nature prise près de Sillé-le-Guillaume.
JUCHAULT de La MORICIËRI! (Christophe-Léon-
IiOuis], p. 226. Circulaire au comité central d'opposition de
Saint-Calais à MM. les électeurt de r arrondissement de
Saint-Calaif. (Courrier de la Sarthe^ 1846.)
Profession de foiy 1848.
Circulaire aux citoyens du département de la SartAe.
4848, brochure.
Lettre au journal la Presse, 1849.
Profession de foi aux électeurs de la Sarthe. (SuiFrage
universel, 1849.)
Lettre au comité central napoléonien sur l'indemnité
allouée aux députés, (Union de la Sarthe^ 1849.)
Circulaire aux électeurs (Courrier de la Sarthe, 1849.)
Discours reluif au projet ayant pour objet de modifier
la loi électorale du \hmars 1849. 1850, brochure in-S**.
Lettre nu Constitutionnel, 1852.
Lettre au ministre de la guerre sur son refus de serment.
(Union de la Sartbe, 1852.)
Rapport .sur l'organisation de la force publique. Bro-
chure in-4o.
LALANDE (Michel-Loms-Arsône), p. 238, était général
de brigade, commandeur de la Légion d'honneur, cheva-
lier de Saint-Louis et de l'ordre de Sainl-Ferdinand d'Es-
pagne.
Lettre annonçant qu'il refuse la candidatw^ de colonel
delagorde nationale du Mans. (Courrier delà Sarthe, 1848.)
Lettre au maire du Mans. (Id.)
LANDEL (Nicolas -François) naquit au Mans le 22 jan-
vier 1787, ci y e?t décédé le 14 septembre 1800.
Pendant longtemps, il a exercé les fonctions de notaire,
de conseiller de piéfecture de la Sarthe et d'adjoint au
maire de la ville du Mans.
On lui doit :
— 484 -.
Notice sur taneien grand cimetière duMams.dit cimetièrt
de Sùinte^roix. (Bull, de la Société d'agrîcal . 1845.)
Joyeux avènement du cointe Charles III en la viUe dm
Mans, avec pièces justificatives. (Id-, fB47.)
Remarques sur ta vie de la reine Bérengère. (fd.)
Description des enceintes successives de la cille du Mans,
par M \f. Landel et E. Hucher. (Études sur Thisl. des
monuments du département de la Sartbe.)
Rapport sur le mémoire présenté pnur le prix 'f histoire eu
concours de 1848. (Bull, de la Société d'agricuL. 1848.)
LAN6LAIS (Jacques), p. 240. Aux électeurs du dépar-
tement de la Sarlhe. 1848.
Proposition sur la publication des Journaux et écrits
périodiques. 1848, in-8*.
Des intérêts matériels. (Union de la Sarthe, 1848.)
Lettre au comité central napoléonien sitr l'indemnité
allouée aux députés. ( Id., 1849.)
Lettre aux électeurs de la Sarthe. 18^)1.
Rapport sur la vente des journaux. 1851, in- 12.
Lettre aux électeurs de P arrondissement de Mamers. 485^.
Lettre à rassemblée législative sur la mort de son fils, 1852.
Rapport sur l'organisation du jury. 1853, in-8*.
Discours sur le projet de loi relatif à la création d*un
évéché à Laval. 1855, in-12.
Rapport sur un projet de loi sur les sociétés en commandite
por actions. 1856, in- 12.
Exposé du projet de loi relatif aune imposition de 0,03 c.
pendant deux ans. par le département de la Sarthe, pour
Vachèvement et Vamélioratian des routes départementales.
(Union de la Sarthe, 1858.)
Exposé des motifs (tun projet de loi t'hélât if à un tmprunt
et à une imposition por la ville du Mans. (Id.)
Exposé des motifs cTun projet de loi pour la reconstruc-
tion de la prison de Saint-Calais. (ïd.)
Projet de loi sur V organisât ion de l'enseignement >eam'
daire spécial. 1864, in-8°.
LâSSUS (Jean-Baptiste), p. 244. De la carte cinomo-
nique. Notes bihliographiques. (Etudes sur l'hist. et les
monumenis du départ, de la Sartbe.)
— 485 —
LEBAILLIF(JeaiinBapti8te) naquit à Préaux (Mayenne),
le 27 ;ivril 1793, fit ses études au collège de Cbàteau*Gon-
tier, fut ordonné prêtre en iSiS, puis entra chez les
Jésuites et prit part h des missions où il obtint quelques
succès.
Mgr de L:i Myre le nomma vicaire du Pré, aumônier de
la maison du Sacré-Cœur (1825), et chanoine honoraire
de la cathédrale; en 1841, il devint curé de Saint- Benoit
el y resta vingt ans ; en 1861, Mgr Nanquette le fit cha-
noine titulaire de la cathédrale.
L'abbé Lebaillif. qui est mort le 5 septembre 1865, a
publié le Manuel de piétéy à fusage des élèves du Sacré-
Cœur, 1 vol in-l«. Cet ouvrage a plus de huit éditions.
LEBRETON (Pierre -Jules), p. 252. Profession de foi
aux (Hectenrs du département de la Sarthe. (Suffrage
universel, 1849.)
LE BRETON DE VANNOISE (Alexandre -Claude-
François) né à Paris, le 30 juillet I78i, mort au Mans, le
^5 mars 1869, ancien capitaine d'état-major, chevalier de
Saint-Louis et de la Légion d'honneiur.
Il est auteur de :
I^s PartageuXy chanson. (L'Ordre, 1849.)
Révolte en mer, poésie. (Id., 1850.)
Nécrologie sur Charles-René de Montesson. (Id.)
Les deux Pots, fable, à M^ la comtesse Raoul de Mon-
tesson.ilA.y 1850).
Une Tempête i apologue. (Id.)
Aux Loups! aux Loups I fable. (Id.)
Je Vai vu, chanson. (Id.)
La Vigne et le Noyer, fable. (Le Maine, 1853.)
LELOUP (Pierre). « L'industrie des images dans le
département de la Sarthe ne compte, à proprement dire,
qu'un représentant sérieux, Pierre Leloup, né à Sillé-le-
Guillaume le 3 janvier 1769, et mort au Mans le 20 jan-
vier 1844 (1).
(1) a En môme temps que Leioup, vers 1820, Joseph Portier,
décédé le li octobre 1831, faisait aussi le commerce damages. 11 ne
connaissait pas l'art de graver sur bois, mais une partie de ses
— 486 —
■ Le fonds de ce laborieux artiste provenait entière-
ment de son métier de tailleur de bois, et ce qu'il avait
créé ne présentait pas de différence avec les autres établis-
sements de son temps; c'était là, comme partout ailleurs,
des images de piété, en grande majorité, des scènes
comiques et des armées de soldats sur le papier, toutes
pièces s'adressant surtout à la classe populaire. » (Hist. de
l'imagerie populaire et des cartes à jouer, à Chartres, etc.)
LE COnSTURIER DE COURCT (Jales-François), p.
258. Discours aux élèves de la ferme de la Chauvinière.
(Union de la Sarthe, 1852.)
Discours aux habitants de la Milesse à l'occasion de la
proclamation de V empire, (Id., 1852.)
LE PELLETIER (Almire-René-Jacques) p. 267. Prin-
cipes de mnémotechniCf 182...., brochure in-8%
Discours sur Vinjluence de la médecine morale dans le
traitement des maladies. (Société royale des arts au Mans,
1820.)
Discour» du président de la Société d'agriculture, sciences
et arts de la Sarthe /lour l'ouverture de la i^éance publique
du 41 Juin 4841 — Idem^ du 4 janvier 1842. — /c2em, du
29 décembre f 842.
Concert Luigi Eléna. (Courrier de la Sarthe, 1842.)
Observation sur l'extraction de dix-neuf calculs de
silice pw\ extroction obtenue par la litkotomie. (Bull,
de la Société d'agricuL, 1847.;
Discours du président entrant de la Société d'agriculture,
séance du % janvier 4850.
Discours d^ ouverture. (Bull, de la Société d'agricuL, 1850.)
La culture des sciences et des arts adoucit les mœurs des
peuples et devient ainsi l'un des éléments principaux de Uur
bonheur, |Bull. de la Société d'agricul., 1850.— Union de
la Sarthe, 1851.)
Lettre à la Chronique de TOuost, sur lesenfants assistés.
1862.
Discours sur la tombe de Mari'jné^ ancien pharmacien au
images, œuvres sans doute d'artistes étrangers à sa maison, étaient
fabriquées et coloriées sous sa direction. » (J.-H. Gamier.)
- i87 —
Jtlan8,membrede lafabrtquede lacathédvale.fJjQMsme^^^^.)
Toast porté à la famille médicale de la Sarthe. (Bull, de
l'Ass. méd., 4870.)
Fête de Notre-Dame de Sainte-Crotx, le 10 juillet \S1 A,
avenir de la France^ éducation de la jeunesse, principal
moyen de l'assurer. (Chronique de l'Ouest, 1874.)
Revanche, la seule assurée, la seule digne de la France.
1874, brochure in-S**.
Traité complet de physiologie à Vusage des gens du monde
et des lycées, 1876, 2 vol. in-8o. .
Le ministre de l'instruction publique n'ayant pas per-
mis la lecture de cet ouvrage dans les lycées, a obligé
l'auteur à supprimer dans le titre les mots et des lycées ;
un carton a été fait pour le modifier.
LEPELLETIER-DESLANDES (Louis-Charles-Alfred)
né à Dreux le 8 mai 1808, fil ses études au collège Loui»-
le-Grand et devint sous-secrétaire de la reine Marie-Amélie;
plus tard il lut nommé archiviste à la préfecture la
Sarthe. Il était membre de plusieurs sociétés académiques
et de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe.
Il est mort au Mans le 23 mars 1863.
Lepelletier-Deslandes est auteur des travaux suivants :
Traduction de l'italien en français de l'opéra de Cendril-
Ion, musique de Rossini. Ce manuscrit a été vendu au
directeur du théâtre de Lyon.
Journal Icarien. (Bull, de la Société d'agricul., 1849.)
Rapport sur la XVI* session du Congrès scientifique de
France. (Id.)
Etude littéraire sur le voyage en Icarie de M. Cabet. (Id ,
1850.)
Rapport sur les discussions relatives aux lettres et aux
beaux-arts engagées dans les diverses séances du Congres
des sociétés savantes de province, tenues au palais du Luxem-
bourg, (là., 1851.)
Charles VI au Mans, étude historique (Id., 1853.)
Rapport sur une notice historique de M. Guillory aîné^
consacrée à la mémoire de M. le marquis de Turbilly.
(Id., 1859.)
Ouest. Du Man$ à Nogent-le^-Rotrou en chemin de fer.
— 488 —
Esquàsa historiques et pittoresques. 1854, Monnoyer, I vd.
în-lS.
Lepelletier- Deslandes, a collaboré au tome i^ de
VInventeure sommaire des archives départementales aniè^
Heures à 1790.
LEREBOITRS (Pierre-Simon], p. 274. Coup d'en! sur Us
antiquités Scandinaves^ brochure m-8o, vignettes sur bois.
HaraU ou les Scandinaves y tragédie en 5 actes, brochnre
in-8*.
LERET D'AUBIGNT (Alphonse), p. 275. Circulaire atas
électeurs de la 2* circonscription de la Sarthe. 1857.
Discours au comice agricole de La Ferté-Beimard. (Union
de la Sarthe, 1863.)
Discours sur l'ouverture du marché de Fresnay. (Progrès,
1863.)
Deux circulaires aux électeurs. (Union de la Sarthe, 1863.)
Discours à la chambre des députés, 1864, brochure in-12.
Discours au comice agricole de Mamers. (Messager de la
Sarthe, 1865.)
LEROT-DUTERGER ( Philippe - Alexandre - Marie-
Antoine) a né à La Flèche le 25 septembre 1784, s'enga-
gea, en 1805, au 25* de chasseurs à cheval, écrit Vape-
reau, fit les campagnes de l'Empire, devint capitaine à la
bataille de Friedland, chef d'escadron après celle de
Haneau et reçut un coup de feu au passage de la Bérésina.
< Colonel en 1831, puis chef d'état-major de Tarmée
d'Afrique, il fit partie de plusieurs expéditions, commanda
la place de Bone, et fut souvent cité avec éloge dans les
rapports officiels. Il obtint le grade de maréchal de camp
le 24 août 1838, et bientôt après la subdivision militaire
du Var, où il se trouvait encore en février 1848, époque à
laquelle il fut admis à la retraite. Rappelé à l'activité sous
la Présidence, il fut chargé du commandement de la Sar-
the, puis placé dans la section de réserve. »
Le général Leroy-Duverger a épousé une pianiste dis-
tinguée, M"* Virginie Morel, qui eut, vers 1840, beaucoup
de réputation; elle est morte à Seiches le 17 décembre
1869. Elle a composé Nuit études mélodiques pour piano
et dénombrent morceaux inédits.
— 489 —
Leroy-Duverger a été promu commandeur de la
Légion d'honneur le 5 janvier 1834, et est mort en son
cbâteau du Verger à Seiches, le 1 i janvier 1874, entouré
d*afFection et de respect.
LEVASSEUR (François-Laurent), p. 278. Lettre sur la
nécemté dCun cours de récitation et de lecture, (Union de la
Sarthe, 1864.)
m:
MALOUIN (Auguste-Joseph), p. 288. Quelquesréflexions
générales au sujet cTune grande rue d Accès à la gare du
Mans. (Union de la Sarthe, 1862. )
HANCEAU (André-Pierre) né à Cossé-en-Ghampagne
(Mayenne), le 6 juin 1828, professeur de botanique au
collège de N.-D. de Sainte-Croix, conservateur de la biblio-
thèque et des archives de la ville du Mans, membre de la
Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, est
mort le 20 janvier 1 87f .
n est auteur des travaux suivants :
Compte rendu des travaux de la Société pendant l'année
1861. (Bull, de la Société d'agricul., 1861.)
Première note sur les plantes phanérogames du Maine.
(Id.,1862.)
Compte rendu des travaux de la Société pendant Vannée
1862. (fd., 1863.)
Notice sur un héron crahier rf/? passage accidentel dans
le Maine. (Id.)
Une promenade autour de l'exposition d^ horticulture de
la Sarthe. (Messager, 1865.)
Notes sur quelques monnaies romaine» découvertes en
Algérie. (Bull, de la Société d'agricul., 1867-1868.)
Du sel marin en agriculture. (Id.)
Compte rendu des travaux de la Société pendant l'année
1867. (Id.)
HASCLART (Joseph) n'est pas né dans le département
de la Sai*the; mais étant venu, vers 1831, s'établir à
MayetjComme instituteur primaire, il y resta jusqu'en 1 835.
— 490 —
A cette époque, il poblia un volame intitulé : Aia
proeédéi tTarùhmétique ei d'arpentage sans tWs
(Tcltimétnê ei de stéréomànè^ wwiée tort d^appremdrt ei
(Tefueigner (a îenme des livres en partie simple et en partie
double, CÎDq éditions de cet ouvrage ont été pablîées; la
dernière a été augmentée d un Formulaire tTaete mms
seings privés. Joseph Masclary est encore antear de
Tableaux sur les conversûms des anciennes mesures en wm-
vel/es,
La deuxième édition du premier ouvrage de Joseph
Masclary est dédiée & Madame la marquise de Samson qui
l'avait connu à Paris et plus tard aux Petits-Perrays, à
Parigné-le*Pôiin.
Il est décédé à Lyon en f 855.
(Voy. Recherches historiques sur Mayet^ V édition, 1839.)
MADDOIT (DédrèJnlien) né à Bouloire en 1804, est
mort dans cette commune le 15 novembre 4862. Ancien
élève de l'école d'Alfort, il est venu s'établir au Mans vers
1829, en qualité de médecin- vétérinaire, et a fait partie de
la Société de médecine de la Sartbe et de la Société d'agri-
culture, sciences et arts de la Saithe.
lia donné à ces Sociétés les travaux manuscrits suivants :
Notice sur répizootie qui a régné dans presque toute la
France en î SU et 1830.
Obsei^oation danatomie pathologique. i83l.
Deux rapports sur la médecine vétérinaire. I8;<3.
Observations sur les effets de la cautérisation dans les
inflammations articulaires des chevaux. 1834.
Observation sur un cas particulier de colique sur les
animaux. 1835.
Section du tendon du tnuscfe perforant. 4837.
/f apport relatif à rélève des chevaux dans la Sarthe.
1858.
Note sur un calcul trouvé dans les intestins d'un cheval.
1859.
MENARD-BOURNICHON (François - Marie - Etienne),
p. 296. Moyen détablir l'uniformité dans la prononciation
et de la constater. (^w\\. de la Société d'agricul., 1846.)
MÉZIÈRE8 (Pierre-Gabriel) né à Angers le 8 juUiet
- 491 —
1802, était régeot à dix-huit ans au collège de Ma mers, en
1823, professeur de quatrième puis de troisième à Saumur;
en 1830, on le nomma professeur de seconde au collège de
Mayenne, et directeur de cet établissement. En 1831, il
devint secrétaire de l'Académie d'Angers; en 1854, on
le lit chevalier de 1^ Légion d'honneur. Il mourut à Paris,
qu'il était allé habiter, le 30 janvier 1868 et fut enterré à
Angers. (Dict. de Maine-et-Loire.)
MORDRET (Ambroise-François), p. 303. De Vinhala-
Honéthérée. (Bull, de la Société d'agricul., 1847.)
MORE AU (Basile-Antoinp-Marie), p. 310. Lettre sur
les épreuves du baccalauréat, (Union de la Sarthe, 1851.)
Lettre relative au jeune Edouard Morin. (Id., 1861.)
IV
NANQUETTE (JeÀn- Jacques), p. 317. Lettre circulaire
pour une quête en faveur des pauvres. (Union de la Sarthe,
1856.)
Mandement sur le prochain établissement de la liturgie
romaine. (Id.)
Allocution aux offlciersde laSociétéde Sain:-Maurice.(ld.)
Lettre circulaire relative à la retraite ecclésiastique et au
synode diocésain. (Id., i857.)
Circulaire aux curés du diocèse annonçant une souscrip-
tion pour le bourdon de la cathédrale. (Id., 1858.)
Lettre au clergé et aux fidèles, annonçant son départ
pour Rome. (Id., 1859.)
Lettre au clergé sur la retraite ecclésiastique. (Id. 1861 .)
NOUAUX (Julien-Michel), médecin à Beaumont-sur-
Sarthe, mort le 26 mars 1869, âgé de cinquante-tr(^is ans,
a publié plusieurs articles sur la Rage dans la Chronique
de II Ouest y 1868.
KIBELLE (Jean-Jacques), p. 3i9 Plaidoyer pour
M. Cauchard- Desmares. Cour d'assises de la Seine.
1844, brochure in-8'.
— 492 —
O
OGIER DIYRT (Lonis-Joseph-Gaston Comte) né au
château de Passay à Sillé-lePhilippe fSarthe), le 13 août
1812, mort àPassay le li septembre 4880, était fils de
Armand-Louis-Guy, comte Ogier d'Ivry, ancien oflScier de
carabiniers et chevalier de la Légion d'honneur, et de
Elisabeth-Philippine de Cassamajor d'Oneix.
Le comte Ogier dlvry, qui fit ses études à Paris au col-
lège d'Harcourt, fut nommé Conseiller référendaire à la
Cour des comptes en 4838, chevalier de la Légion d'hon-
neur en 1858, Conseiller maître à la Cour des comptes
en i865, officier de la Légion d'honneur en 1867. 11 était
le doyen de l'une des trois chambres.
Il a été maire de Sillé-le -Philippe pendant trente années.
Il avait épousé, le 21 novembre 183t, à Paris/ Léonie-
Adrienne-ftlisabeth-Aymardine de Nicolay.
Le comte Ogier d'ïvry était petit-neveu de Jean-Fran-
çois Ogier sieur d'ïvry, président du parlement de Paris,
ambassadeur de France en Danemark et pacificateur des
Etats de Bretagne. Il a fait classer quelque temps avant
sa mort la pr<^cieuse correspondance diplomatique con-
servée au château de Passay.
Le comte Ogier d'ïvry joignait à Tesprit fin et le plus
français une connaissance approfondie des questions
financières. Il a laissé dans son pays, où il avait fait le
bien pendant toute sa vie, d'unanimes regrets.
11 a publié de nombreux travaux à la Cour des comptes
avec ou sans son nom, nous regrettons de ne pouvoir
en donner les titres.
M.lecomte IΫlouard Ogier d'ïvry ^capitaine de hussards,
fils de Gustave-Pierre-Jeau-Marie Ogier d'ïvry (voir page
331), a publié 2 volumes de poésies, intitulés : Rimes de
cape et d'épée^
— 493 —
FALLU (Hippoljrte-Ëtienne-Panl) naquit au Mans, le
24 juin i83t, fit ses études au collège de cette ville et son
droit à Poitiers. Avocat au Mans, puis, successivement
juge de paix à Pontvallain et h Saumur, il est mort dans
cette dernière ville, le 16 décembre 1874.
On lui doit :
Le mandat. Procédure. Le désaveu. Thèse pour la li-
cence, 16 août 1854. Brochure in-8*.
Une question de droit. Le duel. 1858, brochure in-8*'.
Son frère, Henri FALLU, mort vers 1847, élève de phi-
losophie, est auteur d'un travail manuscrit sur VAnfi-
quîté d'une verrière de la cathédraUf du Mans, représentant
la légende df saint Gervais et saint Protais. Ce manuscrit
a été déposé à la Société d'agriculture, sciences et arts de
laSarthe, 1847. .
FAPE-CARPANTIER (Marie-Joséphine-Olinde), page
337. La liose préférée. Épîire. (Bull, de la Société d'agri-
cul., 1846.)
Le Secret des grains de sable ou le dessin expliqué par la
nature. 1863.
Conférences pédagogiques faites à la Sorbonne en 1867.
i vol. in-l8.
Les Fruits de la douleur.
Vie de A/- MalUt.
Lettre au rédacteur du Journal des instituteurs. (AflBches
du Mans, 1869.)
Les Causeries d'un maire avec ses administrés, (Bull, de
la Société d'agricul., 1869-1870.)
Marie Pape-Carpantier faisait partie, non seulement de
la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe,
mais encore de celles de Patronage, de Protection de
Tenfance, et de celle de Protection des animaux.
PASTEAU (Edouard -Louis-Maxime) né à Saint-Vin-
cent-du-Lorouer, le 5 ilécembre 1835, avait été ordonné
prêtre le 3 mars 1860. 11 fut successivement vicaire à Assé-
— 494 —
le-Boisne, à Tennie, le 19 août 4862, à Brulon, le U
janvier 1868, et curé de Neuvy-en'r4hampagne, le f oc-
tobre 1870; il est mort dans cette commune, le 30 novem-
bre 1880.
L'abbé Pasteau est auteur de plusieurs chants sacrés et
d'articles de science ecclésiastique publiés dans diverses
feuilles religieuses. rLa Semaine du Fidèle.)
PAU (Angnste) né à Beaufort, le 27 fémer 1819, or-
donné prêtre en 1843, vicaire à Vaugirard, puis curé de
Saint-Philippe-du-Peuple (1860-1863), missionnaire dans le
diocèse d'Orléans, puis simple prêtre habitué en l'église
de Brulon (Sarthe), y est mort le 2 juin 1870. U a publié :
Notice sur une ville d* Anjou. (Saint-Pierre-du-Lac).
1841, in.8\
Les électeurs démocrates sous le tneux chêne. 1848, in'18.
fies signes du temps, 1869, mS^.
Notice iur le camp et les bains romains de Jublains. Veil-
lées chrétiennes, 1864. (Dict. de Maine-et Loire.)
PINEAU (Francois-Lduis) né à Meslay, le 4 mai 1797,
vicaire à la Ghapelle-Moche, curé de Chantrigny (1822),
de Saint-Martin de Mayenne (1828), et de Saint-Calais, le
9 janvier 1835, est décédé dans cette ville, le 4 avril 1848.
Il a publié au Mans, en 1844, une brochure in-4<» inll-
tulée : Conférence en Vhonneur du très saint et immaculé
Casur de Marie^ pour la conversion des pécheurs, érigée
dans réglise paroissiale de Notre-Dame de Sainl-Calais,
Statuts.
PIQUET (Jean-Baptiste), p. 354. Réflexions sur rin
fluence de l'élément païen dans les études, (Bull, de la Société
d'agricul., 1857.)
RACOIS (Félix-Lonis-Marie), p. 363. Station d'étalons
du gouvernement. Monte de 1864. (Union delà Sarthe,1854.)
RICHARD (Jules) né à Savennières (Maine-et-Loire),
docteur médecin au Mans, médecin de la Société commu-
nale de secours mutuels de cette ville, membre de la So-
- 495 —
ciété de médecine de la Sarthe, est mort au Mans, le 23 fé-
vrier i 871.
Jules Richard a donné à la Société de médecine de la
Sarthe les travaux manuscrits suivants :
De la gastralgie, 1846.
Métrite-infection purulente. Péritonite. 1846.
Rapport sur le mémoire de M. Perrin sur futilité de Fas-
sociation de l'extrait de belladone au sulfate de quinine
dans le traitement des fièvres. 1846.
Chloroforme dans les accouchements, i847.
De l'emploi du chloroforme dans différentes affections,
1850.
Fistule à l'anus. 1851.
Rapport sur des observations présentées par M. Lizé sur
une tumeur au cou^ une paralysie nerveuse^ une fracture du
coronal et une luxation du fémur. 1 852.
De l'emploi de l'huile de foie de morue. 1853.
De l'épidémie de dysenterie qui règne en ce moment au
Mans. 1854.
Maladie du tube digestif . 1855.
Observation (f hystérie. 1857.
Rapport sur le mémoire de M. Bryon, relatif à l'emploi
des bandelettes de diachylum. 1857.
Quelques mots sur Viléus et la fièvre scarlatine. 1859.
Statistique médicale sur la Société communale de secours
mutuels du Mans. 1859.
Observation d'anévrisme traumatique de Vartère crurale,
1859.
RICHARD (Mathnrin-Joseph-René), p. 366. Allocu-
tion à la garde nationale. (Courrier de la Sarthe^ 1848.)
A ses concitoyens. (Id.)
Allocution au commissaire du gouvernement. (Id.)
Le maire à ses concitoyens^ sur l'organisation de la garde
nationale. (Id.)
RICHELET (Charles-Joseph), p. 368. LiMolnierde
fiemor^ conte de la fin du XIV* siècle. Paris, Tecbner, 1832,
brochure in-S'.
UNeps delpastur^ conte du XII* siècle. Paris, Techner,
1832, brochure in-8o.
— 496 —
Œuvre exeelienie à chacun déiirant 9oy de peste préwer*
ver, par Gaillaume Bunel. Paris, TechDer,4836. Le Man?,
brochure in-8<'.
Oq croit que Richelet était non seulement éditear, mais
auteur de ces ouvrages.
RIOBÉ (Jean-Baptiste-Charles), f.yii. Unepeèuwe
chrétienne. (La Gerbe d'Angers, 1835.)
Art lyrique. Du drame lyrique et du DcnJuan de Mozart,
Ansrers, 1838. brochure in-8o.
Éloquence judiciaire. Eugène Janvier. Angers, 1838,
brochure in-8».
Des mœurf, de fes/trit public et du gouvernement en
France. (Journal de Maine-et-Loire, 1838.)
Discours sur les devoirs du ministère public. \Ècho du
Loir, 1851.)
RITETTI ^Jean-Baptiste), p 373. U ville du Mans,
nouveau quodriUe^ 1845.
Pièces de théâtre à Vusage des collèges et pensionnats.
(Maître et valet, René Durtal, Le Garçon Barbier ou le Fils
du Colonel) dédiées à M. l'abbé Moreau, supérieur de Notre-
Dame de Sainte-Groix. Brochure in-8*, imprimée à
Mayenne.
SAIHT-MARTIH (Frédéric-Jean-Jacques), p. 379.
Pétition au Sénat pour demander que l'administration des
postes soit chargée de iaire en franchise le service des
caisses d'épargne et de leurs succursales, qu'il s'agisse de
transport de registres, de correspondances ou d'argent,
1866.
SAVARDAH (Auguste), p. 384. Monseigneur tévêque du
Mans et le phalanstère. Correspondance avec tévêehé, suivie
d'un chapitre intitulé : Le curé, extrait d'un travail inédit
ayant pour titre : La Commune t^urale^ ce qu'elle es/, ee
quelle pourraitêtre. 1 vol. in-8*.
De Vuiilité des sociétés savantes en province. (Bull, de
la Société d'agricuL, 1866.)
— 497 -
T
THORË (Charl68)i p. 394. Rapport sur la commission
des lectures, (Bull, de la Société d'agricul., 1851.)
Note sur la récolte des foins en 4858. (Id., 1859.)
THORfi (Ëtienne-Joseph-Théophae), p. 395, a fourni
des articles à F Encyclopédie pittoresque^ à la Renue répu-
blictsinet à l'Artiste^ à la Réforme^ au Dictionnaire poUti-
que de Pagnerre^ au Bulletin de l'Alliance des arts. Il est
encore auteur du Dictionnaire de phrénologie *et dephysio-
gnomonie^ à Fusage des artistes et des gens du monde. Paris,
iS36, i vol. in-48.
TOURON (Charles-Louis), capitaine d'infanterie, che-
valier de la Légion d'honneur, né à La Flèche le 19 mars
1709, entra au service le 13 juillet 1818, conune engagé
volontaire, à la légion de la Sarthe, qui en 18M devint le
37* de ligne. Sa bonne conduite et sa manière de servir
valurent successivement au jeune Touron les galons de
caporal en 1820^ de sergent en 1821, de sergent-major en
1830.
En 1823, Touron fit la campagne d'Espagne, à la
3* brigade de la 1** division du 1*< corps. Après la cam-
pagne, le 37* de ligne resta au corps d'occupation de la
Péninsule, à la Corogne, jusqu'en 1826. Il revint alors
tenir garnison à Tlle de Ré. En 1830, Touron fit de nou-
veau campagne ; son régiment, sous les ordres du colonel
Feuchères, qui avait pour le jeune sous-ofBcier une
afiiection paternelle, partit d'Avesnes pour l'Algérie, à la
2* brigade de la l^* division. Il se trouva à la bataille de
Staouéli, à la prise d'Alger et à diverses expéditions dans
notre nouvelle colonie. A la première formation du
bataillon de zouaves, il fut nommé sous-lieutenant pro-
visoire dans ce corps, pour l'organisation duquel on
désignait les plus braves soldats de l'armée expédition-
naire. Son grade de sous-lieutenant fut reconnu ; mais
en 1832, la chaleur du climat, les fatigues de nombreuses
expéditions ayant développé chez cet ofBcier une ophtal-
38
— 498 -
mie, maladie qui faisait craindre pour sa vue, on onlonoa
d'office son passage dans le 15* de ligne, alors à Romms
et à'Montélimart. Touron quitta TAlgérie avec un chagrin
des plus Tifs. Il fut nommé lieutenant le U août 4838, «I
capitaine le 9 juillet 4843.
Le capitaine Touron <d[)tint la croix de chevalier de la
Légion d'honneur le 2 avril 4847. En 4849, ayant cin-
quante ans d'Age et trente ans de services, il demanda sa
retraite. Il vint avec sa femme et ses enfiBmts se fixera U
Flèche, son pays natal, où il est mort. Cet excellent homme
était aimé de ses che£s et de ses camarades; il avait su ins-
pirer des affections si vraies qu'à son départ du régiment,
son ordonnance, le sieur Houlinier, ne voulut pas l'aban-
donner. Il est encore aujourdliui (1881), auprès de la
veuve du brave capitaine, et par sa conduite a mérité et
obtenu de l'Académie un des prix Montyon. (Ext. du Pan-
théon de la Légion d'honneur.)'
▼ALLÉE (Gustave-Platon), p. 408. Frocès-verbaux ê»
dixpremtères conférences de la Société (Tkortieulture.dBQÏL.
de la Société d'agricul., 1866.)
▼ÉTILLART (Looia-Gabriel), p. 447. Rapport sur k
eomiee agricole itEcommoy. Brochure in-S», 1840.
Les semiSf les pépinières et les plantations ftarbres.
(Bull, de la Société d'agricul., 1859.)
1* Quel est le degré d'influence à la diffusion de rinstrut-
tion primaire ; 2o de Femploi des nutchines; 3* du taux des
salaires f sur la dépopulation des campagnes, (id., 1800.)
Rapport sur la culture de la campagne. (Id., 1861.)
Rapport sur diverses questions agricoles. (Id.)
Ilotes sur différentes questions agricoles et ta culture de
la vigne. (Id., 4866.)
Notes sur Vcîdium de la vigne et quelques autresmaladies
qm attaquent le houblon^ le pécher. (Id.)
VOISIN (Auguste-Éliacin), p. ASti. Rapport sur leirans-
fert aux archives départementales des pièces manuscrites
— 499 —
provenant dPétabliasements religieux mp^iriméê, (Bull, de
la Société d*agrical., 1847.)
Mémoire iur la dépopulatùm des campagnes. Manuscrit
envoyé au ministre, 1860.
Rapport sur la distribution des récompenses aux Sociétés
savantes à la Sorbonney le 25 novembre 1860. (Bull, de la
Société d'agricul., 1 861 .)
La vieille Rome au Mans. (Id.^ 186â )
Vie de saint Julien^ apôtre du Maine^ par Sergius le
Romain, avec commentaires d'un ancien bénédictin (l'abbé
Voisin). 1863, brochure in-4*.
Les noms du Maine. ^Bull. de la Société d'agricul.,
186(^1866.)
Mémoires sur les théâtres de ^ancienne cité du Mam. (Id. ,
I871.|87i.)
FIN.
ERRATA
Page 7, au lieu de: Le carex flJifonnis, lisez : Le carex ftifonnis.
Page 30, au lieu de : Arithmétique et algèbre composées, lisei :
Arithmétique et algèbre comparées.
Page 139, au lieu de : Le marquis de Tilly, Usez : Le comte de TiUy.
Page 1S8, au Heu de : et inspecteur d'académie au Hans, lisez :
et au Maos.
Page 100, au lieu de : Phare de Gratteville, Usez : Phare de
Gatteville.
Page 160, au lieu de : des statues de la place de Caen^ Usez : its
statues de La Place et de Malherbe, à Gaen.
Page 189, au lieu de : Du cathérisme, Usez : Du cathétérisme.
Page 307, au Ueude : Société médicale de la Sarthe, U^ez : Société
de médecine de la Sarthe. ^^^
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Sarthe, 1 vol. in- 12.2» édil. Le Mans, A. Loger et Boulay. — Wi
Almanach de la Sarthe de 1862 à 1865, contenant diverses né-
crologies. Le Mans, A. Loger et C.-J. Boulay.
A répoque où Ton inhumait dans les églises, n*y avait-il
que les hommes distingués, les nobles et les prêtres qui pouvaient
s'y faire enterrer? ^Extrait du Bulletin de la Société (VagricuUun,
sciences et arts de la Sarthe.) Le Mans, Monnoyer frères.— 1B65.
— Brochure, in-8®.
Mémoires pour servir à Thisloire de Tabbaye de Sainl-Vincenl
du Mans, par J.-B. Colomb, prêtre, bénédictin de la congrégat/oo
de Sahjl-Maur, publiés d'après le manuscrit autographe de Tan-
teur, sous la direction de MM. AnjubauU et F. Legeay, 1 vol.
in-18. Le Mans, imprimerie, Ed. Monnoyer. — 18Ô6.
Le grand Almanach manceau, de 4866 à 1881, contenant
diverses bécrologies. Le Mans, Ed. Monnoyer.
Le Guide du voyageur au Mans, nouvelle édition, i vol.
in-12. Le Mans, Leguicheux-Gallienne. — 1879.
Mayet avant 1780. Noblesse et peuple, des inhumations dans les
églises. Brochure, in-8«. Le Hans, Leguicheux-Gallienne, 1880.
J
MAY 2 1 ld43