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Full text of "Nobiliaire de Guienne et de Gascogne"

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NOBILIAIRE 



DE GTIIENNE 



ET DE GASCOGNE. 



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NOBILIAIRE 

GUIËNNE 

ET DE GASCOGNE 

REYUE 

des familles d'ancienne chevalerie ou anobliee de ces provinces, antérieures à 1780, 

avec leurs généalogies et armes, 

SUIVIE D'UN TRAITÉ HÉRALDIQUE SOUS FORME DE DICTIONNAIRE 

PAR M. O'GILVY. 




PARIS 

DDMODMN, LIDRAIRE-ÉDITEDR, QUAI DES AUGUSTINS, 13. 
1858 

219 , ,^:$àr:,^:rd 



PREMIÈRE PARTIE 



GÉNÉRALITÉ DE BORDEAUX 



(SUITE) 



DE L'ABADIE, 



Uonorables et nobles hommes , nobles , mbssires , éguyers , chevaliers , seigneurs de L'ABâDIE 

degamarde, auro, gamarde,vergoignan, casteras, bombardé, PUYO, GAUZIES, 

AYDREIN, etc.; — en Armagnac, Larmes, eic. 



Armes : De gueuks, à deux lions affrontés d*or contre-rampants sur une montagne d'argent; au 
chef cousu d'azur, chargé d'une colombe essorante d'argent. Couronne de comte, aliàs casque 
taré de front à 5 grilles, orné de ses lambrequins de gueules, d'or, d argent et d'azur. 



Famille noble d'extraction , vouée au service militaire à partir des temps reculés où 
ses titres la font connaître , c'est-à-dire depuis plus de quatre siècles. Son nom s*est 
écrit indifféremment, dans les diplômes et dans les actes : de Abadia, de La Badie, 
d'Abadie, de Labadie, et enfin de L'Abadie, seule orthographe adoptée depuis long- 
temps. Elle parait avoir tiré celte appellation de la maison noble de L'Abadie, située 
dans la paroisse de Gamarde, jouriction de Montfort, élection de Dax, qui fut incen- 
diée, ainsi que le château de Gamarde, en ^570, par les ennemis du Roi, comme le 
constate une enquête juridique faite devant le sieur de La Graulet , en ^6n. Il résulte 
de cette pièce, dont nous avons reçu communication , qu'à la suite de cet incendie, 
motivé par rattachement et la fidélité des seigneurs de L'Abadie envers leur souverain, 
tous les titres et documents anciens de la famille furent détruits. 

La généalogie de cette maison est inscrite dans le tome I"^' de Touvragc de M. de 



6 DE LABADIË. 

Badier, folio 4 , faisant suite au Dietiommire de la Nchk$ie de l'abbé Âubeit de La 
Chesnaye des Bois. Nous y ajouterons quelques degrés et documents inooonus lors de 
la publication de cet article. 

La notice suivante a été exclusivement dressée sur titres réguliers à partir de 1465. 
On rencontre dans cette longue période de noblesse les noms multiples d'écuyers, 
d'hommes d'armes, de capitaines de compagnies franches et de gens de pied, de 
capitaines et lieutenants d'infanterie, de chevaliers de Saint-Louis; ceux d'un lieutenant 
général des armées du Roi, d'un brigadier des troupes espagnoles, d*un maréchal de 
camp, etc. 

Le nom de L'Abadie apparaît fréquemment dans les Mémoriaux de La Chambre 
des Comptes de Paris et dans des recueils de Montres et de Revues. 

I. Bertrand de L'Abadie, V^ du nom. écuyer, comparut avec Guitard de L'Abadie, 
écuyer, à la montre et revue de la compagnie des hommes d'armes du comte de Foix , 
composée de ^66 écuyers, pour servir contre les Anglais , laquelle eut lieu à Toulouse 
le ^15 décembre 1428. Bertrand de L'Abadie et Jean de L'Abadie, son frère, se trou- 
vèrent aussi, le ^4 janvier 4430 (v. si,J, à la revue des gens d'armes du comte de 
Foix (Mémoriaux de la Chancre des Comptes de Paris, p. f 7, colé Montées, 1363 
à 14S3J. Bertrand de L'Abadie eut pour fils : 

1<* Arnaud-Guilliem , donl l'article suii; 

2^ Arnaud de L'Abadie, co-seigneur d'Auro avec noble Raymond dePoyanne» qui devint 
son hérilier et vendit ladite seigneurie à Bertrand de L'Abadie, U* du nom. 

II. Honorable Arnaud-Guilhem de L'Abadie, écuyer, seigneur de L'Abadie, de 
Gamarde et de Casteras, homme d'armes des ordonnances du Roi sous Olivier de 
Coêtivy, sénéchal de Guienne en 4460 (Mémoriaux de la Chambre des Comptes de 
Paris) ^ puis capitaine, fut marié, par contrat passé le 6 décembre 4 463, avec Jeanne 
(Jobanèle) de Batleks de Potanne, laquelle, étant veuve, testa, le 44 juin 4542, 
devant Génie , notaire royal , et institua héritier son fils , dont l'article suit , nommant 
pour exécuteurs de ses dernières volontés le vicaire de Gamarde; noble Guilhem de 
Baylens, seigneur de Poyanne; noble Jeannon de Foyanne, seigneur de Paû; noble 
Visens de Poyloaud , et noble Bisen |de Maument , seigneur dudit lieu (Acte en 
idiome ;(»con; présents : honorables hommes M. Jehan de Gamarde, Vizens de 
Maument, Amanieu de Brocas, Joban de Abba , etc. — Orig. produit). 

m. Noble Bertrand de L'Abadie, II« du nom, ^écuyer, seigneur dudit lieu et de 
Gamarde, capitaine, épousa, en 4549, Marguerite de Bbssabat; le 27 février 4512 
(v. st.), Il passa quittance et compromis avec noble Henry- Bertrand de Lajus, sei- 
gneur de Labatut , et , par cet acte , ils nommèrent et établirent pour leurs arbitres 
les seigneurs de Poyanne et de Cassaneuil (Signé de La Cboix , et souscription en 



DE L'ABADIE. 7 

latin de Johinnes, évèque de Dax, sous Vantorité duquel l'acte est fait), Marguerite 
de Bessabat, sa veuve, passa un acte, le 2 mars ^518 (v, st.J, en qualité de tutrice 
de leur fils, dont nous allons parler, qu'elle appelle petit-fils d'Arnaud-Guilbero de 
L'Abadie. Au ménae nom, elle transigea, le ^^ février 4520 ("v. st.) y avec le syndic 
des religieux de Devîelle, et mentionna dans cet acte Arnaud-Guilhem de L'Abadie, 
«on <oy ( son beau-père ) . 

IV. Noble homme Guitard de L'Abadie, écuyer, seigneur dudit lieu, de Casteras 
et de Gamarde, épousa, en 4528, noble Magdeleine de Sebres, de la dot de laquelle 
il donna quittance, le 22 avril 4539, devant de Tastet, notaire royal, à Louise de La 
Begatte, damoiselle. Il fit son testament le 5 novembre 4545, retenu par de Bodigué, 
notaire royal, et , dans cet acte, rappela son mariage et les cinq enfants qui en étaient 
provenus, savoir : 

1» Noble Etienne de L'Abadie, écuyer, seigneur dudit lieu, de Gamarde, de Vergoignan 
et de Casteras, capitaine, institué héritier universel de son père, épousa Jeanne de 
Vergoignan, demoiselle dudit lieu, au pays d^Aimagnac. Il testa le 4 mai 1576, devant 
d*Aguiros, notaire royal, et nomma exécuteur de ses dernières volontés Jean de 
L'Abadie, écuyer, seigneur de Bombardé, son frère. Il avait eu de son mariage : 

A . Noble Jean de L'Abadie, écuyer, capitaine , seigneur de L'Abadie, Vergoignan, etc., 
assista, le 19 octobre 1602 , au mahage de sa sœur, à laquelle il constitua sa dot. 
Selon une tradition de famille, Jean de L'Abadie s'établit en Espagne, y devint 
brigadier des armées de Sa Majesté Catholique , et a laissé postérité. 

B. Jeanne de L'Abadie, demoiselle, mariée, par contrat passé le 19 octobre 1602, 
devant Cardenau , notaire royal , avec noble François de La Caze , capitaine , écuyer, 
seigneur de Sardiac, dans le comté d'Astarac; 

2» Jean, qui a continué la descendance; 

3<> Noble Bertrand de L'Abadie, écuyer, légataire parle testament du 5 novembre 1543. 
De lui était issu : 

N de L'Abadie, lieutenant général des armées du roi Louis XIV, à l'époque de la 

guerre de la succession d'Espagne, dans laquelle il se fit remarquer notamment à 
la bataille d'Almanza. Les preuves de noblesse de cette branche ont été faites 
devant M. de Clairembaut, généalogiste des Ordres. 

4o N... de L'Abadie, 1 , ... 
c w •a t»av ^- {demoiselles. 
5« N... de L Abadie, ) 

V. Noble Jean de L*Abadie, I«' du nom, écuyer, capitaine pour le Roi d*une com- 
pagnie de gens de pied, seigneur de Bombardé, Puyo, Gauzîes, épousa, par 
contrat passé le ^ 3 octobre -1 568 , devant de Bretbos , notaire royal , noble Jeanne 
DE Camoi! , dame de Puyo, Bombardé et Gauzics, fllle et héritière de feu Arnaud- 
GuOhem de Camon , écuyer, seigneur de Bombardé et de Gauzies, cl de sa veuve 
Bertrande de Puyo, damoiselle, dame dudit lieu. Jean de L'Abadie et Jeanne de 
Camon furent assistés dans cet acte de : noble Etienne de L'Abadie, écuyer, seigneur 
dudit lieu, frère atnédu futur; Arnaud-Guilhem de Gamarde, seigneur de Bouheben; 



H IfE LAftAlilE 

Mffaie Gujr à0^ Soff». «cafer. hmi i cjm 4odi its. «i cnâ»: JoBse 4e 

Cttmm. étmytr. utiatm de UadcMi . »m tfjmm gefitin 

Jean de L*jUi«jlie et Jcame deCanm, a leflMe. fiffM M 
tcffce de U B<«de . CMifcitter, devait do Poj, MUm nnal , le 4 jaBikr l»7. final 
fcme. et acînuÉ en son nom et ceux de sa eafails, dont eleéliilWrioe. Jemne 
deCaoKio. dunedePajo. transieei. Ie3iiafeiiilirel5f7, deimtdeBoofdos, ootiire 
r0fal, aiee noble Jeao d Abo». écojer. soo Ime olMa. Hé fit mm te^Uinrnl, le S 
ièùOÊArt i$». éttmA de la Borde, notaire nnial. et dédvm aiwen desondit 



1« J^AÂt Usao-OatAts de L'Abadse, ècafer, gfigTwnr de Gsnies, Boodttidè, capitaine 
dlnCaitene, fut insUloé lyritier universel par le lesSament de sa màe. D eut de 
dexnoiselje ¥>p1rtetne d£ C4Jag£t , soo époose : 

Charia de L'Abadie, écuyer, seâgoeur de BooiLardé, marié : 1* à Maifuerite dc 
CâOUTTE; t* à Caiberine d'Abbci. Do seoood lit : 

Marfoerile de L'Âladie, niariée à Chartes d'^too^ignan , écoyer, sôgnevir de 
hûaân, foorenieor poor te Boi de la citadeite de TooniaT. 

t^ Itan , qoî a eootiiraé la postérité; 

> Ma^deteiœdeL'Alodte, alliée : 1* à Jean-JacquesOèdes, écoyer, sâgneordTrgofis; 
2* k Jean d'Aroôer, seigoeor de La Barthéle. 

YK KoMe Jeao te L'Ati»», ll« do nom , écoyer, seigneor de Gauztes, babiiaot à 
Saint' Vtneent, Ticomté de Manempojre, étectioo de Du, époosa, par cooirat passe 
le 26 joillet 1619 , deraot de Boordœ, ootaire royal, sons l'assistance de nobte Charles 
de L'Abadie, son frère aîné, Marie d'Astiscexate , derooisdie, fille de feo oobte Jean 
d'Ai1igaeoa?e , seigneor, baron de Yidte , en Torsan , et de Bertrande de Progue , 
demoifelle. Il fit eoo testament, te 25 jan^ter 1642, devant Deqpoos, notaire royal, 
et nomma ses eiécoleors de dernière volonté Charles de L'Abadie, son frère, et autre 
Cbaries de L'Abadie, son nerea. 

Bertrande de Pnigoe, darooiselle, veove de noble Jean d'Artiguenave , écoyer, 
seigneur, baron de Vtelle, avait (ah son lestament, te 19 juiltet 1628, devant de 
Bourdos , notaire royal , et assigné , par cet acte , certaines sommes à Jean flc L*Aba- 
dte , son gendre. — En qualité de tuteur des enfants de ce dernier et de feue Marie 
d'Artlgoena^e, sa femme, Jean d'Artiguenave , prêtre , ^transigea , te 4 août 1646, 
devant Dugoarry, notaire royal , avec noble Pierre-Antoine de GabasbteUe , seigneur 
de IiOSsan,]euroncte. Enfin, le 28 janvier 1642, le même messire Jeao d'Artigue- 
nave, curé de Balz, agissant en la même qualité, fit faire invenlaire, devant La 
Marque, notaire royal, des biens mobiUers dudit feu nobte Jean de L'Abadie, écuyer, 
en présence de noble Cbaries de L'Abadie, écuyer, capitaine, seigneur de Bombardé , 
son frère aîné, et d'autre Chartes de L'Abadie, écuyer, son neveu. 

Jean de L'Abadte laissa de sondit mariage : 



DE L'ABADIE. 9 

1» Charles, dont rarticle suit; 

2o Marie de L'Abadie, alliée, par contrat du 20 décembre 1659, à François-Louis 

d'Artigues d'Ossaux, écuyer, seigneur de Serres, Gaston, Saint-Julien, etc.; 
3o Isabeau de L'Abadie, mariée à Raymond de La Coste, écuyer. 



VII. Noble Charles de L'Abadie, écuyer, seigneur de Gauzies, habitant à Vielle, 
épousa, par contrat passé devant Lamolie, notaire royal, le ^6 février ^669, Marie 
d*Arbo, demoiselle, fille de noble Forlanier d'Arbo, écuyer, seigneur dePédepeyran, 
capitaine dans le régiment Royal-Roussillon , et de Marguerite de Borrit , demoiselle. 

En qualité d*écuyer, seigneur de Gauzies , Charles de L'Abadie , fut convoqué au 
ban , les ^^^ mai et 2 juin i 654 , par M. de Poyanne ; il produisit , ainsi que Catherine 
d'Arbo, veuve de Charles de L'Abadie, seigneur de Bombardé, tous les titres que 
nous avons cités ci-dessus, à partir de ^465, devant M® Daniel d'Ailhencq, commis- 
saire subdélégué de M. Pellot, intendant en la Généralité de Guienne, et en obtint 
un jugement de maintenue de noblesse, du consentement du Procureur du Roi et de 
celui du sieur Catel, commis à la Recherche, le 8 avril ^667. 

Le 7 juin ^668, Charles de L'Abadie reçut signification, par Sarrucq, sergent 
royal , d'une ordonnance de M. Pellot, intendant de Guienne , portant que ceux main- 
tenus dans leur noblesse, qui n'auraient pas remis les blasons de leurs armes au pied 
des inventaires de production, les remettraient au greffe du sieur d'Ailhencq pour 
l'Élection des Lannes. Enfin, le 22 février 4682, il fit une acquisition, devant La 
Marque, notaire royal , d'Arnaud de Dadou, dit Commandeur. 

Charles de L'Abadie avait fait son testament dès le 20 décembre 4680 , devant le 
même notaire; il y institue héritier universel son fils aine , issu de sondit mariage. 

Dame Marie d'Arbo, sa veuve, agissant comme tutrice de ses enfants, et repré- 
sentée par Pierre Perrière, procureur au Parlement de Bordeaux, rendit hommage 
au Roi, à cause de son duché de Guienne, le 24 décembre 4688 {extrait des reg. 

m 

du bureau des Domaines du Roi, en Guienne , signé Pages). 
Charles de L'Abadie laissa pour enfants de sondit mariage : 

l® Fortanier, dont Tarticle suit; 

2o Messire Jean de L'Abadie, prêtre, doyen et chanoine de l'église cathédrale d*Ayre, en 
Gascogne; mort en 1748, après avoir testé, le 28 avril de cette année, devant du 
Perret, notaire royal , et avoir institué héritier noble Jean de L'Abadie , écuyer, seigneur 
d'Aydrein, son neveu; 

3» Marguerite de L'Abadie, alliée à noble Jean de Cloche, écuyer, baron de Fargues. 

VIII. Noble Fortanier de L'Abadie, écuyer, seigneur de Gauzies et d'Aydrein, fut 
le premier qui prit la qualité de seigneur d'Aydrein , et voici à quelle occasion : Mar- 
guerite de L'Abadie, femme du seigneur de Balazin, ayant retrait la terre de Gauzies, 
qui avait été donnée en légitime, par son aïeul, à celui de Fortanier, celui-ci exigea le 

2 



10 DE L'ABADIE. 

partage de toutes les dépendances de la maison de Vielle, dont ga grand'mère était 
co-héritîère , et eut en apanage la seigneurie d'Aydrein. 

Fortanier de L'Abadie fut successivement enseigne et lieutenant dans le régiment 
de la Marine, par brevet du 28 août ^688, capitaine dans le régiment Royal, le ^2 
août ^690 [commission signée Louis, et, par le Roi : Le Tellier). Il épousa, par 
contrat passé devant Dassas, notaire royal à Aygues-Mortes, le ^4 septembre ^694, 
Antoinette de Grossau , demoiselle , fille de M' François de Grossau et de demoiselle 
Marie de Recollin, et sœur de Léon de Grossau, capitaine au régiment d*Anjou- 
Infanterie. 

Le 6 juillet ^695, Fortam'er de L'Abadie obtint une ordonnance de M. de Bezons, 
intendant de la Généralité de Bordeaux , en décharge de tous droits et taxes de flrancs- 
fiefs, attendu que les titres produits prouvent parfaitement bien sa noblesse (signé 
Bazin de Bezous). Le ^9 août suivant , il Gt signifier cette ordonnance, par Du Lorans, 
au sieur Bonvallet, commis des Traitants [contrôlée à Bordeaux le 20 août 4693, 
signé Dufourcq; homologuée à la chancellerie de Navarre , à Pau, signé de Brun ). 

Il reçut Tannée suivante du marquis de Montferrand, grand sénéchal de Guienne 
et commandant de la noblesse de cette province, un certificat portant qu'il s'était 
trouvé à la revue faite à I^angon, lieu de l'assemblée de la noblesse, le 4 '"'^ juin ^694, 
en bon état de servir [signé Montferrant; par monseigneur, Fontanière). 

Fortanier de L'Abadie fit registrer ses armes telles que nous les avons décrites 
ci-dessus, à Mont-de-Marsan , en l'Armoriai Général de France, le 26 septembre ^698 
( arch, de l'auteur; certificat de d'Hozier, garde de V Armoriai Général de France y 
signé d'Hozier). Il fit une acquisition du sieur de Brethous, seigneur de Lannemas, 
le n janvier no< , devant Mondon, notaire royal; obtint, le -10 décembre -1705, une 
ordonnance de M. Yves-Marie de La Bourdonnaye, intendant ez-généralités de 
Guienne, laquelle le maintenait, avec ses enfants, nés ou à naître en légitime mariage, 
dans les qualités de nobles et d'écuyers ou chevaliers, et portait qu'ils jouiraient des 
privilèges et exemptions attribués aux gentilshommes, tant qu'ils vivraient noblement 
et ne feraient acte dérogeant à noblesse [signé de La Bourdonnaye; par monsei- 
gneur Gallin; homologué en la chancellerie de Navarre, à Pau, signé de Brun). Il 
fut de nouveau maintenu dans sa noblesse de race, par jugement de M. de La Moi- 
gnon de Courson, intendant de Guienne, le 6 mars ^7^4. 

Fortanier de L'Abadie fit son testament, le 29 avril \ 755 , devant La Borde , notaire 

royal, et institua héritier universel son fils aîné. Il laissait de sondit mariage : 

l® Jean , dont rarticle suit ; 

2o Pierre de L'Abadie, chanoine de Saint-Loubouer, au diocèse d'Ayre; 

3» Demoiselle Marguerite de L'Abadie , qualifiée de noble condition dans la donation qu'elle 

fit à noble Jean-Pierre de L'Abadie, écuyer, son neveu, le 10 août 17.., devant 

Bilhère, notaire royal. 

IX. Noble Jean de L'Abadie, III^" du nom , écuyer, seigneur d'Aydrein, né au mois 



D£ LÂBÂDIË. 11 

de septembre ^695, enseigne au régiment d'infanterie de Champigny-Bourdonné, par 
commission du ^0 juillet n08 (signé Louis, et plus bas, Chamillard), fut nommé 
lieutenant au même corps, par brevet du 27 octobre n^O (signé Louis). II épousa, 
par pactes de mariage passés le 8 juin ^20, demoiselle Marie-Ânne Dosque de Blan- 
QUEFORT, fille de Jacques Dosque , seigneur de Blanquefort , et de demoiselle Jeanne- 
Marie du Lamon (contrôlé à St-Sever le 31 août ilSÎ, signé Beaugamp). Marie-Anne 
Dosque reçut une procuration, le 28 mars ^24, devant Garrelon, notaire royal, de 
Jeanne-Marie du Lamon, sa mère. Elle fit son testament , le ^^ avril ^758 , devant La 
Borde , notaire royal, nommâtes enfants provenus de son mariage, institua noble Jean- 
Pierre de L'Âbadie , Tainé , son héritier, et apportionna d*une somme en argent noble 
Jean-Baptiste de L'Abadie, le cadet. Précédemment, et le 6 juin ^28, elle avait fait une 
acquisition devant La Marque, notaire royal, de Bernard Saint-Germain, dit VEspagnon. 
Jean de L*Abadie fit une acquisition, le U avril ^42, devant La Borde, notaire 
royal, de noble Antoine do Captan, écuyer, chevalier de Saint-Louis , ancien capitaine 
de cavalerie au régiment deCondé; il fit un échange devant Moncogut , notaire royal, 
avec Pierre de Poy, juge d'Arlhos, le 17 décembre -1745; reçut une constitution de 
renie, le -15 février -1759, devant Sebie, notaire royal, de noble Mathieu de Vaquier, 
seigneur d'Aubaignan , et mourut le 9 février ^72. Il avait eu de sondit mariage : 

i*> Jean-Pierre, dont Tarticle suit; 

2<> Jean-Baptiste, auteur de la branche établie à Saint-Justin , dont nous parlerons plus 
bas. 

X. Noble messire Jean- Pierre de L'Abadie de Gauzies, écuyer, seigneur d'Aydrein, 
Dé le 2 novembre ^755, fut marié, par contrat passé le 48 janvier 4759, devant 
Castetbert, notaire royal, avec Françoise-Catherine de Sarraute de Béruche, fille de 
Jean-Pierre de Sarraute de Béruche et de feue demoiselle Quitterie de Vie du Berger, 
et sœur de Julie-Catherine de Sarraute de Béruche, femme de Jacques de Fanget, 
Qçigneur de L'Hème, conseiller au Parlement de Pau. Avec sa femme, il donna pro- 
curation, le 21 janvier 4788, devant Sebie, notaire royal, à messire noble Jean- 
Baptiste d'Artigues d'Ossaux, lieutenant des maréchaux de France, chevalier do 
Saint-Louis, leur cousin. En vertu des lettres du Roi, données à Versailles le 24 
janvier 4789, messire Jean-Pierre de L'AbadIe fut assigné, parDuvignau, huissier 
royal à Geaune, le 6 mars 4789, pour comparoir en personne, ou par procureur de 
son ordre, ù l'assemblée des Trois-États, et concourir, avec les autres députés do son 
ordre, à la rédaction des cahiers (signé Duvignau, sergent royal). Il eut de sondit 
mariage : 

1« Jean-Bernard I, dont l'article suit; 

2o Jean- Jacques , appelé Vabbé de L'Àbadie, né le 24 novembre 1762, mort au séminaire 

do Saint-Magloire ; 
30 Pierre-Hilaire, chevalier de L'Abadie,,no le 13 janvier 1764, mort avant 1789; 



12 DE L*ABADIE. 

k» PieiTe-OorgODius de L*Abadie, né le 9 septembre 1766, élève au séminaire de Saint- 
Magloire à Paris , puis chanoine de l'église collégiale de Sainl-Loubouer, mort vers 1845; 

> Jean-Timothée de L'Abadie, né le 22 août 1767, mort jeune; 

€^ Jean-Bernard II, chevalier de L'Abadie-Gauzies , né jumeau du précédent, cadet 
gentilhomme dans le bataillon auxiliaire de Lorient , fut lieutenant au régiment Royal« 
Jbrtinique. Il reçut un ordre du vicomte de Damas, maréchal de camp, gouverneur 
des lies de la Martinique et dépendances, le 20 février 1788 (signé Damas; par M. le 
général, signé Pinel). Il existe dans les archives de la famille un certificat du ministre 
de la guerre, en date de Paris, le 15 janvier 1793, an II de la République, attestant 
que, suivant Tétat de situation du ci-devant régiment de la Martinique, daté du 
\t janvier 1792, le citoyen Jean-Bernard Labadie est lieutenant dans ce régiment 
{signé Pache). Mort en 1816, il avait été marié avec Louise- Adélaïde Ghastbau. 

7<» Jean-Damase de L'Abadie, né le 11 décembre 1768, mort avant 1789; 

8« Jean-Eusèbe de L'Abadie, né le 15 décembre 1769, mort en bas âge ; 

9» Roch de L'Abadie, né le 16 août 1771, mort jeune; 

10» Raymond de L'Abadie, né le 21 août 1772, mort jeune; 

11<» Jean-Charles de L'Abadie, né le 5 mai 1775, obtint, le 26 août 1784, un certificat 
de d'Hozier, constatant qu'il avait la noblesse requise pour être admis parmi les jeunes 
gentilshommes que le Roi faisait élever dans les écoles militaires; il fut reçu, en 
conséquence, à l'école militaire d'Auxerre, et s'y trouvait le 23 juillet 1790; émigra 
peu après cette époque; fit la campagne de 1791 dans la compagnie de Noailles; passa 
ensuite dans le régiment Royal-Ëmigrant , commandé par le duc de La Châtre; perdit 
le bras droit à la sortie de Manheim , et fut fait chevalier de Saint-Louis vers le même 
temps. Il est mort à Bordeaux en 1830. 

12a Louis-Marie-Augustin de L'Abadie, né le 7 septembre 1776, mort jeune; 

13» VincentrLéon de L'Abadie, né le 21 janvier 1778 , obtint, le 3 mars 1787, un certificat 
de M. Berthier, généalogiste par intérim des Ordres du Roi , attestant qull avait la 
noblesse requise pour être reçu dans les troupes (signé Berthier). Il entra , en consé- 
quence, connne élève aux OrpheUns militaires de Paris, et est mort à la Martinique 
vers 1803, laissant d'un mariage contracté dans cette contrée un enfant dont on 
ignore le sort. 

14>* Marguerite de L'Abadie, appelée Mademoiselle d'Aydrein, née le 8 septembre 1761, 
élève du Sacré-Cœur, à Paris, mariée à M. Jean-Marie de Prugue-Cézeron ; 

Id* Marthe de L'Abadie, née le 13 juillet 1765, morte en 1768; 

16* Marie-Françoise de L'Abadie, née le 4 avril 1774, morte en bas âge. 

XI. Noble Jean-Bernard de L'Abadie de Gauzies, écuyer, seigneur d'Aydrein en 
b paroisse de Vielle, né le 5 août ^760, reçu garde du corps du Roi le 5 janvier 
477Sy obtint, le 5 mars 4788, un certificat de lieutenant aide-major de la compagnie 
de Noaflles, attestant qu'il servait dans ladite compagnie avez zèle et distinction 
{$iffmé Collihot). II épousa, par contrat passé le 24 janvier nss devant La Peyre, 
notaire royal , demoiselle Marie L'Abadie du Motha , fille de Jean-Baptiste L'Abadie 
do Motba et de demoiselle Thérèze du Puy de Touja; transigea, le 27 février 4808, 
devant Garbade, notaire, avec Pierre Gorgonius de L'Abadie, son frère, sur le par- 
tage de la succession de Jean-Pierre de L'Abadie, leur père commun , en présence de 
b dame de Béruche, leur mère; et ne vivait plus le 4 janvier 4815, époque à laquelle 



DE L'ABADIE. 13 

sa veuve, agissant comme mère tutrice de Jean-Charles-Eugcne de L'Abadie, fils 
mineur issu de leur mariage, et assistée de M. Pierre de L'Âbadie d'Aydrein, domi- 
cilié de Saint-Justin, subrogé tuteur dudit mineur, transigea, par acte devant du 
Pouy, notaire, avec M. Pierre-Henry-Théodore de L'Abadie d'Aydrein, domicilié de 
Vielle, son fils aîné, et M. Jean-Bernard II de L'Abadie d*Aydrein, son beau-frère. 
Dudit mariage de Jean-Bernard de L'Abadie de Gauzies sont provenus : 

1° Pierre-Henry-Théodore, dont l'article suit; 

2o Noble Jean-Charles-Eugène de L'Abadie de Gauzies d'Aydrein , marié , par contrat 
passé le 31 janvier 1842 devant Du Casse, notaire, avec demoiselle Anne-Marie-Rose 
deLaFitte, fille légitime de M. François-Thomas de La Fitte, ancien capil^iinc du 
Génie, officier de la Légion-d'Honneur, et de dame Anne-Marie-Hélène-Henriette Fossé. 
Il fut assisté dans cet acte de M. Pierre-Henry-Théodore de L'Abadie, son frère aine, 
demeurant à Vielle , et de M. Jean-Bernard-Achille de L'Abadie , son cousin , demeurant 
à Saint-Justin. 

XII. Noble Pierre-Henry-Théodore de L'Abadie de Gauzies d'Aydbein, chef des 
nom et armes de sa maison, ancien mousquetaire de la 2^ compagnie de la Garde du 
Roi, avec brevet de lieutenant de cavalerie en 4845 (signé Duc de Feltre) , n'est pas 
marié. 



BRANCHE CADETTE, dite DE SAINT-JUSTIN. 

X. Noble Jean-Baptiste de L'Abadie , écuyer, chevalier d'Aydrein , second fils de 
noble Jean de L'Abadie, III*^ du nom , écuyer, seigneur d'Aydrein, et de Marie-Anne 
Dosque de Blanquefort, naquit à Vielle. Il fut marié, par contrat passé le 54 mars 
-1769, avec demoiselle Marie Pcistienne, servit dans les gardes du corps du Roi, 
compagnie de Noailles , et eut de sondit mariage : 

10 Pierre, dont l'article suit; 

2® N... de L'Abadie, demoiselle, née en 1775, morte en bas âge. 

XI. Noble Pierre de L'Abadie d'Atdbeln, écuyer, naquit à Saint-Justin le 25 juin 
n74, et eut pour parrain noble Jean de L'Abadie, écuyer, seigneur d'Aydrein, son 
grand-père. Il épousa, le 22 prairial an VI (40 juin ^98), sous l'assistance, entre 
autres, de Jean-Bernard de L'Abadie d'Aydrein, eon cousin, demoiselle Catherine 
Prjos, fille légitime de François Pujoset de Françoise La Fargue, habitants de Mont- 
de-Marsan. Pierre de L'Abadie était extrêmement jeune lorsqu'il perdit son père ; on 



It DE L'A&ADIE. 

ilniiaDda pour lui une sous-Iieutenance d'inrenterie , que les événemeots de la Révo- 
lotion De lui pcnnirenl pas de recevoir. Soldai sous la République , il devint lieutenant 
de grenadiers à l'armée des Pyrénées. II nomme dans son leslament les Irois eoranls 
pfoveaus de sondit mariage , savoir : 

1" Jean-Bemard-.Vchille-Cliarles , dont l'article suit; 

2^ Noble Louis de L'.^badie d'Aydrein, né le i mars 1809, général de brigade, comman- 
dant actuellemenl la subdivision du Rliôno et la place de Lyon, officier de la Légioii- 
d'Houneur, maria uu moii- de février 1851, avec mademoiselle Marie de CoaikL, dont: 

A. Xoble Cliarles-lternard-Louis de L'Abadie d'Aydrein, né au mois do mare 1852 ; 

B. Demoiselle Marie-Louiso do L'Abadie d'Aydrein, née au mois de juin 1853. 

3° Maric-Zt'ulide de L'Abadie, maripopu 1821 àJean-Marie-LéonDutour, membre corres- 
pondant de l'Institut de France; 
i' Fanny de L'Abadie d'Aydrein, morte en bas âge. 

XII. Noble Jean-Bernard-Achille-Charles de L'Abidie d'Atdkbih, ancien magistrat, 
né le t5 révrier -I80J, a épousé, le 19 janvier '1830, Marie-Françoise-Virginie de 
BiSQuuT DE MtGBiET, SU coiisinG , fille de M. Alexis de Basquiat de Mugriet , ancien 
lieutenant général au présidial de Saint-Sevcr, membre de l'assemblée constituante, 
el de madame Âugusline Pujos. 




D'ALBESSARU. 15 

/\A/\A/V\/V\y\A/\AAA/\A/\AJ\A/\A/\A A/ .AA/\A/\/\ A/vy\Ay\/\y\A/\A/\A/VA /\/V/\A AA/VTV A/V/WAA AA 



D'ALBESSARD, 



Nobles, messibes, écuyers, chevaliers, seigneurs, barons de GALAPIAN et de PUYMIGLAN; 
— COMTES D'ALBESSARD et de HAUTES-VIGNES, etc. ; — en Bordelois et Agenois, 



Armes : De gueules, à la croix ancrée d*or. Couronne de comte. 



Famille ancienne qui , pendant trois siècles , a occupé les premières charges dans 
le Parlement de Bordeaux. 

N... d'ÂLBESSARD, couseiller au Parlement de Guienne, fut, avec MM. de La 
Cbassaigne, président, et de Gourgues, conseiller en la même Cour, député par le 
Parlement pour complimenter Michel Montaigne lorsque ce dernier fut nommé maire 
de Bordeaux. 

La maison d'AIbessard, Tune de celles qui ont été frappées le plus rudement par la 
Révolution, ne peut, par suite de la perte de ses titres à cette funeste époque, établir 
sa filiation qu'au moyen de quelques documents conservés dans les Archives de 
Bordeaux. En voici la substance : 

I. N... d'Albessabd, dont nous ignorons les prénoms et les qualités, eut pour fils: 

lo Messire Jean-Baptiste d'Albessard, avocat général au Parlement de Bordeaux, puis 
président à mortier de la même Cour, eut pour successeur, dans celte dernière charge, 
André-JacqueS'Hyacinthe Le Berthon, pourvu le 29 août 1748. Il avait épousé dame 
Jeanne-Marie-Thérèze de Lespès. 

2o François-Jacques, dont Tarticle suit. 

II. Noble, messire François Jacques d'Albessabd, professeur royal en la faculté de 
droit de TUniversité de Bordeaux (n^6), puis conseiller du Roi en ses conseils, 
président présidial, lieutenant général au sénéchal de Guienne et siège présidial de 
Bordeaux, conservateur des privilèges de l'Université de cette ville et juge de la 
prévôté royale du palais de l'Ombrière , se démit de ces charges en faveur de Joseph- 
Sébastien de La Rose, qui en fut pourvu le 6 novembre iTÂS. Il fut nommé conseiller- 
jay au Parlement de Guienne et président en la seconde chambre des Enquêtes do 
cette Cour, par lettres de provisions de Tannée ns^ et du 29 août n48 (réception 
du 43 novembre suivant), au lieu d'André Jacques-Hyacinthe Le Berthon. Jacques- 



|l^ D'ALBESSARD. 

fnt^/m iJ'Alliessard eut de son mariage avec dame Marie-Élîsabeth de Peuhes du 
^ If fit», sceur d'Alexis et de Mathieu de Prunes du Vivier, conseillers au Parlement 
d« Ikirdcaux, et fille de Mathieu de Prunes, banquier dans Tile de la Martinique : 

1" J(*an -Baptiste, dont l'article suit; 

2*> N... d'Albossard , président au Parlement, père de : 

Demoiselle N... d*Albessard, mariée à N... de Bau, baron de Diusse, officier an 

réKimont d'Armagnac. 

3" Jonnne-Marie-Théréze d'Albessard, née à Bordeaux le 23 janvier 1720; 

4" Marguerite d'Albessard, née à Bordeaux le 23 juillet 1721 ; 

r>«» Kliwibeth-Yictoire d'Albessard, née à Bordeaux le 27 fé\Tier 1723, tenue sur les fonts 
par Gaspanl-Charles de Gousse, chevalier de La Rocbe-Alard, capitaine des vaisseaux 
(lu Uoi et gouverneur lieutenant général pour Sa Majesté à Saint-Domingue; 

«« Angélique-Félicité d'Albessard, née à Bordeaux le 26 fé\Tier 1726; 

7» Mnrie-Uose-Ëlisabeth d'Albessard, née à Bordeaux le 13 août 1727; 

H» Mnrie-ThéK»ze-Félicilé d'Albessard, née à Bordeaux le 9 septembre 1729. 

III. Messire Jean-Baptiste d'Albessard, chevalier, seigneur, baron de Puymidan, 
comte de Hautes-Vignes, en Agenois, conseiller du Roi, avocat général au Parlement 
de Ilordeaux jusqu'au J 8 janvier nSJ, que Claude Miotte de Ravanne fût pourvu de 
celte charge, naquit à Bordeaux le V^ février J7I6; assista, en -1789, à l'Assemblée 
K<'*riérole de la Noblesse d'Agenois, et périt à Bordeaux sur l'échalhud révolutionnaire. 
Il a laissé de son mariage avec dame Louise-Claire HiMocHE-PiTiG^t : 

1*> Jacques, dont l'article suit; 

2» Nicolas-Philippe d'Albessard , qui servit sous la République, fit la campagne d'Egypte, 

ot est décédé sans alliance; 
3» Colombe d'Albessard, alliée à M. de Momard, consul de France à Malaga, dame de 

la maison de madame Victoire de France. 

IV. Jacques, comte p'AtiissuD, né à Paris le Ah octobre 4768, fut admis, en 
4787, comme cadet-gentilhomme ao régiment de la Guadeloupe ; au moment où éclata 
la Révolution , il était lieutenant dans le même corps. Arrêté , ainsi que presque tous 
les autres officiers par les soldats ré?oltéâ de son régiment , il fût embarqué et conduit 
dans les prisons de Nantes, d'où fl eut le bonheur de s'évader. Airivé à Bordeaux, 
M. d'Albessard apprend que son père est détenu dans la prison de ville. N écoutant 
que sa piété filiale . il demanda alors an Comité de Salut Public qu'il lui fut permis 
de remplacer dans la capliTité 200 père . vieillard de 82 ans. qui ne pouvait inspirer 
aucune crainte au gouvernement. Mais ces hommes, étrangers à tout sentiment 
généreux, ne comprirent pas ce trait sublime de dévouement . et n*T répondirent que 
par ces mots atroces : — « Ce n'est pas trop d'en avoir deux sous la main. » — Son 
incarcération Immédiate fut ordonnée. 

Peu de jours après, les terroristes disaient mettre à mort le vieillard jug^ pour la 



OALBESSARD. 17 

forme. Mais le règne de Robespierre touchait à sa fin : son supplice vint rendre à la 
liberté un grand nombre de personnes que la tyrannie destinait à Téchafaud. Jacques 
d*Albessard sortit de prison dépouillé de tous les biens que sa famille avait possédés. 
Il épousa , en 4 776 , Angélique-Josèpbe de Briyazag , née à Bordeaux-le 27 avril •I77'l , 
fille de messire Jean-Baptiste-Guillaume-Léonard de Brivazac, conselller-lay au 
Parlement de Bordeaux , et de dame Marguerite de La Porte de Puyferrat. Le 4 
novembre ^824, le roi Charles X , connaissant le dévouement et les malheurs de M. le 
comte d'Albessard , accorda à la comtesse d'Âlbessard une pension de 500 fr. f brevet 
orig. enparch.J. Dudit mariage sont provenus : 

lo Guy-Émile, dont Tarticle suit; 

2o Jean-Baptiste-Jules d'Albessard, qui se noya dans la Garonne en 1830; 

30 Angélinad'Albessard; 

40 Marie-Léontin» d'Albessard. 

V. Guy-Émile, comte d'Albessàu), a épousé mademoiselle Marie- Florence de 
MoNTALEMBERT DE Cebs, fille de M.Charles-Victor, marquisdeMontalembcrt de Gers, 
et de madame Florence-Honorine Bidé de Maurville. 




18 D'AUZAG DE LA MARTINIE. 

/V\AAy\AAAAA/\A/VV\AAA/V\AAAAy\AA/>yVAAA/\A/\/\/^ 



D'AUZAC DE LA MARTINIE, 

Nobles hommes, mbssires, nobles, éguters, seiqneurs de LA MARTINIE, VIMONT, GAMPA- 
6NAG, SÉRUZEL, LA SALËVE, GRAMBOLS, GARBONNIEUX, BALOUS, etc. ; — en Agenois, 
Bordelais, Condomois, etc. 



Armes : — D*Auzag de La Martinie : Parti, au 4, d'azur, à la tour ouverte, ajourée et crénelée 
d'argent, nuiçonnée de sable, surmontée d'une étoile d'or; au %, de gueules, à la fasce en divise 
d'or, accompagnée en chef et en pointe d'un croissant aussi d'or, surmontés chacun d'une étoile 
du même, Gouronne de comte. — D'Auzac de Gampaonag : Parti , oft 4, d'azur, à la tour 
d'argent, entourée d'un cep de vigne de sinople et surmontée d'une étoile d'or; au fi, de gueules, 
à la fasce d'or, accompagnée de deux croissants du même, posés l'un en chef et l'autre en pointe 
de Vécu, et surmontés chacun d'une étoile d'argent. Aliàs : Coupé, au 4, de gueules, à la fasce 
en divise d'argent, accompagnée en pointe de deux croissants rangés du même, et en chef de 
deux étoiles rangées d'or; au %, d'azur, à la tour d'argent, entourée d'un cep de vigne de sinople. 
Couronne de comte; supports : deux lions. 



Cette fiimille, noble d'extraction y Tune des plus anciennes et des mieux alliées de 
la province de Guienne, parait avoir pris son nom du bourg d*Auzac, situé aux 
environs de Gourdon , en Quercy, actuellement compris dans le canton de Saint-Projet. 

La branche aînée , surnommée de La Martinie, a constamment fait profession des 
armes. La généalogie que nous en donnons ci-après a été dressée exclusivement sur 
titres originaux et copies en forme, aussi bien que d'après les preuves que cette 
famille a établies devant le Juge d'armes de France, le 44 décembre J734. 

La branche cadette , surnommée de Campagnae, ne nous ayant pas fait parvenir 
SCS titres , malgré nos demandes réitérées , il nous a été impossible de continuer sa 
filiation Jusqu'à nos jours. 

I. Michaud D*Aciic, écuyer, demeurant à Beauville , en Agenois, fit son testament 
le 21 mai 4555. Il laissait de son mariage avec feue demoiselle Jeanne de La Ciompe : 

!• liaac, dont Tarticle suit; 

2* Demoiselle Jeanne d' Auiac , dame de Séruiel , à qui son père légua , par son testament , 

une somme de 9,000 livres. KUc ne vivait plus en 1641. 
> Marie d*Auiac, alliée : l^" avec sire Pierre Bries; ^^^ par contrat passé le Yl octobre 

1619, avec noble Andn& de Saint-Orens, écuyer. 

II. Ixaac n'ArtAC. écuj-cr, sieur de VimonI, fût institué héritier universd par le 



D'AUZAC DE LA MARTINIK. 19 

testament de son père. Il ne vivait plus en 4641 , et avait épousé , selon contrat passé 
le 24 novembre 4 64 5 , Esther de La Roque, veuve d'Izaac Roques, receveur do la 
dame de Beauville. De ce mariage : 

\^ Jean, dont l'article suit; 

2o Guillaume d'Auzac, sieur de Gampagnac, habitant à Beauville, transigea en 1641 avec 
son frère Jean d'Auzac, sieur de La Martinie, pour les droits qu'il avait à prétendre 
sur la succession de leur père et sur celle de Jeanne d'Auzac, leur tante. Par lettres 
patentes en date du 18 janvier 1643, Guillaume d'Auzac fût pourvu de la charge de 
conseiller du Roi garde des sceaux au siège présidial et sénéchaussée d'Agen, en 
remplacement de Jean de Sarrau. Il obtint des lettres d'honneur de cet office le 12 
juin 1686, et avait laissé veuve dès 1696 demoiselle Jeanne d'Audëbabt de Saveuse, sa 
femme, qu'il avait épousée vers l'année 1641. De ce mariage est provenue la branche 
d'Auzac de Gampaonac, qui faisait partie de la noblesse d'Agen en 1750, comme on le 
voit par les rôles de capitations nobles de cette époque. GuiUaume d'Auzac eut pour fils : 

Joseph d'Auzac, baptisé le 2 février 1651, filleul de Jean d'Auzac, son oncle. 

Messire Pierre-Vincent d'Auzac, écuyer, seigneur de LaSalève, a été représenté, le 
12 mars 1789, en qualité de gentilhomme, à l'Assemblée de la Noblesse d'Agen, 
par: 

Messire Pierre-Blaise-Bemard d'Auzac, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et mili- 
taire de Saint-Louis, en son nom et celui de Jean-Baptiste, marquis de Timbrune. 

Demoiselles Marie et Françoise d'Auzac, dames de Grambols, ont été représentées 
à la môme Assemblée par messire Jean -André -Michel -Marie de Lamourous, 
seigneur de Pleineselve. 

Jean-Urbain d'Auzac de Gampagnac, écuyer, obtint, le 14 décembre 1734, amsi que 
ses frères Pierre-Vincent et Pierre-Blaise-Bemard d'Auzac de Gampagnac , dont nous 
venons de parler, de Louis^Pierre d'Hozier, juge d'armes de France , un certificat 
attestant que, sous le bon plaisir de Sa Majesté, ils étaient en droit de jouir de 
tous les privUéges et exemptions dont jouissaient les autres gentilshommes du 
Royaume. 

III. Noble homme Jean d'Auzac, l^^ du nom, écuyer, sieur de La Martinie, y 
demeurant, au territoire de Beauville, épousa, par contrat passé le 9 novembre ^642, 
damoiselle Foy deCarbonnier, dame de Carbonnieux, fille de feu noble homme Pons 
de Carbonnier, écuyer, seigneur de Lisse, et de Marthe de Gironde ; à ce contrat assis- 
tèrent: messire Asdrubal de Ferron, seigneur de Carbonnieux, baron d'Âmbrus, de 
Sainte-Gemme et d'Avensan ; messire François de Gironde , seigneur do Teyssonnat , et 
messire Jean de Carbonnier, sieur de Malacoste, oncles de la future. Jean d'Auzac et 
sa femme passèrent un contrat de ferme, le H mai ^646, devant Boissonnade, 
notaire à Beauville, en Agenois, de leurs biens situés dans la juridiction de Castil- 
ionnez, en foveur du sieur Salban. Il fit son testament le 2 Juin 4664. Sa femme 
vivait encore au mois de décembre 4 674 , et l'avait rendu père de : 

i^ François, dont l'article suit; 

1^ Joseph d'Auzac de La Martinie, mentionné dans le contrat de mariage de son frère, 



D'AUZAC DE LA MARTINIB. 

prttxe , curé de Clermonl-Dessus, chanoine da chapitre de SaintrPiem de Voîsbk. Une 
ordonnance des commissaires délégués par le Roi pour hi réception des armoiriet el 
leur inscription dans 1* Armoriai Général de France, en date du 13 août 1700, hiî m 
attribué faussement pour armes : d*or, au soleil de gueules, à la hofdmn compomèe de 
fable et d'argent (Armoriai Général de France, côté Guikxxb, regittre dm Clergé J, Une 
seconde ordonnance, du 17 juin 1701, lui attribue avec aussi peu de raison : d'or, à b 
bande de sable, chargée de S roses d* argent. (Ibid.) 
3* Marie-Anne d*Auzac de La Martinie, mentionnée dans le contrat de TTunçi* de soo 
frère aîné. 



IV. Noble homme François d'Auzac , V' dn nom , écnyer, sieur de La 
demearant à Caussac, épousa : 'l^' suivant contrat du 20 décembre 4074, demoiselle 
Jacqueline du Cios de La Cassaigue, morte avant 4740, fille de mesaire Jean do 
Gros , avocat en Parlement , sieur de La Cassaigne , et de demoiselle Anne de PéUssier 
faeie passé dewint Touetonde, notaire royal à AgenJ; 2* demoiselle Angéliqne 
DE Feuagut. Du premier lit : 

1« Jean, dont Tarticle suit; 

2« Noble , messire Joseph d'Auzac de La Martinie , prêtre , docteur en théologie, prieur de 
Saint-Hilaire de Durfort, en Quercy, tonsuré en révise paroissiale de Monbrand, le 7 
août 1701, suivant lettres de tonsure à lui délivrées et contresignées, le 22 mars 1715, 
par François , évéque et comte d'Agen. Par une convention sous seings-privés, du 6 
juin 1721, Joseph d*Auzac, agissant en qualité de tuteur de ses neveux, fils de Jean, 
son frère , transigea avec son père , noble François d*Auzac , et assura à celui-ci une 
pension annuelle de 500 livres , pour tous les droits qu'il avait à prétendre sur la suc- 
cession du même Jean d'Auzac, fils atné. Le 9 juin (même mois), et en la même 
qualité, Joseph d'Auzac passa un contrat de ferme, devant Vitrac, notaire à BeauvîUe, 
des biens délaissés par sondit frère, et, par un acte du 23 juin 1742, subrogea à ses 
droit, lieu, place, action et hypothèques, mess'u^ François d'Auzac de La Martinie, 
son neveu. 

S<> Louis d'Auzac de La Martinie , mort à un âge peu avancé , est mentionné dans une 
transaction sous seings-privés passée entre François d'Auzac de La Martinie et le sieur 
de Barastin , son cousin germain ; 

4« Marie- Anne d'Auzac de La Martinie fit donation de tous ses biens à noble François 
d'Auzac, écuyer, sieur de La Martinie, son neveu, par acte passé devant Audubert, 
notaire royal de la viUe d'Agen, le 9 juin 1768; 

5« Antoinette d'Auzac de La Martinie, non mariée. 

Du second lit : 

6<> Foy d'Auzac de La Martinie, damoiselle, mariée à noble messire N... de Barastin, 
écuyer. 



V. Noble Jean d'Auzac, II"" du nom, écnyer, sieur de La Martinie, épousa, suivant 
contrat passé le 28 février 4710, Marie de Siho.^it de BiouTHiiis, fille de noble 
homme Joseph de Simony, écuyer, seigneur de Brouthière , et de dame Rachel de 



D'AUZAG DE LA MARTINIS. 21 

Geneste facte passé devant Fréron, notaire royal dans la ville de la Parade, en 
AgenoisJ, 

Jean d*Auzac avait été émancipé par acte judiciaire, en date du 27 mars ^705, et 
nommé par noble François d'Auzac de La Martinie, son père, pour recueillir la 
donation de la moitié des biens de ses père et mère, comme il avait été convenu dans 
leur contrat de mariage. Il fut tué dans des circonstances qu*il n'explique que d'une 
manière très-imparfaite dans son testament, reçu le 47 mars ^7 il par Jean Pastech, 
curé de Saint-Sixte, au diocèse d'Agen. Après avoir reçu des blessures qui occasion- 
nèrent sa mort, il fut transporté dans la maison du nommé Gayraud, jurât de 
Combebonnet, au lieu de Naudon, paroisse d'Engayrac, et, en Tabsence du notaire 
et du curé de la paroisse, il dicta ses dernières volontés au curé de Saint-Sixte. Il 
déclare formellement qu'on ne doit pas accuser de sa mort noble Bonaventure de 
Bourran, qui se trouvait avec lui au moment de Taffaire malheureuse qui lui est 
arrivée en badinant, comme il le dit ; il déclare , en outre , laisser quatre enfants , dont 
il va être parlé, et sa femme enceinte; institue pour son héritier général Joseph- 
François d'Auzac do LaMartinie, son fils aîné, auquel il subtitue, en cas de décès, le 
posthume , supposé que ce soit un enfant mûIe. Joseph-François d'Auzac recueillit en 
effet le bénéfice de cette disposition du testament de son père; mais étant mort sans 
postérité et sans faire son testament, sa succession, après des contestations fort 
longues entre ses sœurs et son frère plus jeune, fut divisée par portions égales. Ce 
dernier, par suite de l'irrégularité du testament de Jean d'Auzac, son père, fut privé 
du bénéfice de la substitution contenue dans ledit testament. Le château et les terres 
de La Martinie se trouvant partagées en quatre parts, passèrent en des mains étran- 
gères, et François d'Auzac de La Martinie, appelé à continuer la descendance directe, 
vint se fixer daos la maison noble de Balous, paroisse de Saint-Germain de Caumont , 
en Condomois, dans les environs de Marmande, terre qui lui avait été apportée en 
dot par sa femme. 

Marie de Simony de Brouthière, étant devenue veuve de Jean d'Auzac , épousa en 
secondes noces, par contrat passé devant Vistorte, notaire royal à La Parade, en 
Agenois , messire Jean-Alexandre de Gripière , chevalier, seigneur de Moncroc , fils de 
messire Alexandre de Gripière, chevalier, seigneur de Moncroc, de Laval et autres 
lieux, lieutenant de nosseigneurs les maréchaux de France, et de dame Thérèze- 
Charlotte du Bois de Frésières. De son mariage avec Jean d'Auzac étaient provenus : 

1<* Noble Joseph-François d'Auzac, écuyer, seigneur de La Martinie, né le 4 septembre 
1712, mort en bas âge , ainsi qu*U est dit plus haut; 

2« François , qui a continué la descendance ; 

3» Françoise d'Auzac de La Martinie, mariée à noble Jean de Giniez de La Poujade, sei- 
gneur du Sap; 

4o Antoinette d'Auzac de La Martinie, non mariée; 

y* Marie-Anne d'Auzac de La Martinie , alliée à noble Jean de La Gostc , sieur do Maisonnié. 



t IlAUZAC D£ LA MllTISlZ. 

TL SfUr Fnmpm tlcxic, W àm mam, émwet, m^hv et U 

it7sinll7l7 méh tf^M ■uê i|Bm kaoride anpère^ ., , 

k S liiOBÉ^i ITSf . diwnifrik Migfclriw-Vkkirp m Wmtux 
et màie Ckode-lenOirTUitèae 4e Bofloa 4e finilPwi, corw, 
4e ItMie nri^ et infiuîre de SâolLiMîs, ri— iini ks eneraes d'ar- 
fOerkàrÉffiéertivilf et mifitaire, et de dêf mie diae Jenoe dï^ke. Dadmnst 
dcHiBde CB ■iMBtinHif de Dot4ese à moÊÊàmtan de k Cov 4e5 li4es et Ftemes 
étGmtmm. k23 aoôil777. apràqœ. k II jain préoédeBl , fat irtenaa ob arrtt 
4e cède Gmr. wdc— int qnll artknknit ics Cnts de tfmjtoeif et Bobksc. Les 
fiwei et titra ooDoenant k noUesBe de sl knik arial été pittés à k brandie de 
GaafOfMc. pnîMe de eefk de la Maitink, sa réponse et k jmgef ni de k Cour 
des Ivdtt doncnt kke paitk de celle coUectioo. Françok tf ânac est de so«fit 



1* CkEadfrChrrsos^^me , doit l'ankie suit ; 

> IteMeÉae d'Anac de La Martiiûe. mariée, k \t praîral an lY 31 mû 1T96\ à 
ioseflideSanTiD, sieur <!e Boonecaae. fils de Marc deSiurin, ânir âeBoo- 
, etdeFiançoiseCkTene, par oootnl passé de^EantSalinaifes, nocaire public à 



> Maned'Amac deLaMarliiiie, mariée à lean-BqMîs&e Daiio, docteur en médecine, fils 
de 5... Uario et de demoiseOe Jeaime de MeiUan ; 

I* Soiamie d'Aioac de La Martîme, mariée à 5 

TIL 5obk Cknde-CbfTsoEtôme a'Acnc •£ Li Mimsu , écnjer, setenear de La 
Marlînk, né kl*" décembre 1799, épousa, par contrat passé k 5 septembre I7M, 
Marie Lâsu , fiUe de me»re laoques Laban, écoTcr, et de dame Martbe d^Estnc. 
De ce markge: • 

1# Louis, dont Tartide soit; 

2« Mafdekine-Coraly d*Aiizac de La Martinie, née kiS mars 1790, mariée, k 19 mai 
lM5,ànobk,mea5ireJean'Marie4osephdeSaa\in, sieur de Bonnecaae , fils de Josepli 
deSauTiD. sieur de Boouecaze, et de dame Charlotte de Gripière de Moncroc ; 

> Marie-Lanre d'Auzac de L^ Martiaie , mariée , le ^9 jaoTier 1818, à messire Alexis de 
Bartiot, fils de feu Étienoc-lficbel de Barbot et de feue Marie-Tbèrèxe Martel. 

VIIL Xobk Louis d'Aczac de La MianiiE , écoyer. chef des nom et armes de sa 
kmilk, a épousé, le 29 novembre 1819, demoiselk Rose de YiLLE!iErTE, fiOe de 
M. Jean-BapUste-Âmaod de Vilkneuve, et de dame Félidté Martin de Bonnefont, et 
nièce de M. Martin de Bonnefont, en son vivant archiprètre. curé de Marmande, 
dont le comte de MaroeDus a écrit k vie. De cette umon : 

!• Xoble Jeau-Marie-Joseph-Henry d'Auzac de La Martinie, écuyer, né le 8 no%-embre 
1810, membre du Conseil Général du départemoit de k Gironde, marié, te Î4 avril 
1854 , à mademoiselle Rose-Élisabetb-Marguerite Disle oc Ll LàXDS, filte de M. Henry 



D'AUZAC DE LA MARTINIB. 23 

Disic de La Lande et de dame Victoire-Henriette de Puch de Montbrclon. De ce mariage : 

Noble Jeaa-Harie-Louis-Georgcs d'Auzac de La Uartinie, écuycr, né le 2 février 1855. 

3° Hoble Jean-Alexis-Lodoïx d'Auzac de La Martinie , écuyer, n& le 38 juillet 1 827 ; 

3° Noble AlexiB-Ludovic d'Auzac de La Martinie, écuyer, né en 1833, marié, le 3 juin 

1857, à mademoiselle Marie- Au guBline-Henriette-Sophie deBost^s, fille de M. Armand 

de fioscas et de N... du Val de Saint-Uéard ; 
4" Noble AleziB-Gabriel d'Auzac de La UartiniR, écuyer, né le 21 a\Til 1839; 
5" Uarie-CaroUne d'Autac de La MarUnie, née le 17 janvier 1823, mariée, le 6 juillet 

1850, à noble Harie-£doiiard de Lary de La Tour, chevalier, fils de Bemard-Uarie- 

Joseph, comte de Lary de La Tour, ancien lieutenant au régiment de Lyonnois, et de 

dame Uorie-Françoise-Henriette de Batz de Hirepoix. 




ii CARTIER DE COURONNEAU. 

CARTIER DE COURONNEAU , 

Nobles, hessires, écuyers, sieurs de SAINT-PHILIP; — seiqneubsde GAZëNAG, SAINT-ANDRÉ, 
LE GRAND-RENOM, etc.; — en Blésois, Navarre, Hollande, Bordelais, Bazadois, etc. 



Armes : D'azur, à S pommes de pin d*or, posées i et 4, Casque de profil, orné de ses 

lambrequins d'or et d*azur. 



Les différents pays que la famille Cartier a habités , ses voyages , sa vie nomade 
pendant près de deux siècles, les persécutions presque constantes dont elle a été 
Fobjet, depuis que Calvin prêcha la Réforme jusqu'à la Révocation de TEdit de 
Nantes , sont autant de causes qui ne lui permettent plus aujourd'hui le rapport de ses 
titres primitifs. Son nom s'est écrit indifféremment Cietier, Quartier etCHARTiER. 
La première orthographe étant définitivement fixée dans cette maison depuis plus de 
deux cents ans, nous l'avons adoptée exclusivement dans ce travail. 

I. Jacques Cartier, l'un des plus savants et des plus expérimentés navigateurs de 
son temps, issu d'une fomille noble des environs de Blois, naquit à Saint-Malo, en 
Bretagne, le 54 décembre 4494. Il quitta de bonne heure sa patrie pour courir les 
mers. En 4554 , il s'embarquait pour explorer le Canada, dont le baron de Léry avait 
découvert une faible portion dès l'année 4548. Visitant avec soin cette nouvelle 
contrée, il fit une description exacte des lies, ports, côtes, détroits, golfes, rivières 
et caps qu'il avait reconnus et nommés lui-mémes. Après avoir découvert le fleuve 
Saint-Laurent, il le remonta jusqu'à l'Ile de Montréal, et là, ayant Cu't élever une 
grande croix surmontée des armes de France , il prit possession de tout le pays au 
nom du roi François F^ [ Moréri ; les Navigateurs illustres, par Léon Guérin , 4 846 ; 
La Croix du Maike, Relations du Canada. ) 

Jacques Cartier épousa, en 4519, demoiselle Catherine des Grakges, fille de 
Jacques des Granges, connétable de la ville et cité de Saint -Malo. 

C'est à cet homme iUustre que les monuments et mémoires de la famille Cartier 
font remonter l'origine de celle-ci, origine consignée sur un aperçu généalogique de 
cette maison, rédigé longtemps avant 4789. Les titres peu nombreux qu'elle a 
conservés établissent d'une manière authentique la filiation qui va suivre : 

!• Guillaume» qui suit; 

1« N... Cartier passa à Genève en 1540, y exerça la profession de médecin, s'y maria, et 
eut un fils qui s'établit à Neufchàtel. De ce tils vint : 



CARTIER DE GOUROOBAU. 25 

N... Cartier, qui fut ministre de mylord Dodrick, à La Haye, en Hollande. 

30 N... Cartier, ministre, se fixa à Genève en môme temps que son frère. Son pclit-flls 
fut ministre de mylord Wilhamson, ambassadeur du roi d'Angleterre à la paix de 
Riswick, et suivit ce seigneur en Angleterre, où il devint son chapelain. 

II. Guillaume Càrtieb, fils de Jacques Cartier, dont nous venons de parler 
f Mémoires cités J, était issu d'une famille noble et opulente de Blois. Il renonça aux 
avantages que sa naissance lui offrait, et passa à Genève , avec deux de ses frères, en 
^540, pour y étudier, sous Calvin, la religion naissante. Calvin ne tarda pas à 
reconnaître le génie de Guillaume Cartier. Pour le soustraire à la persécution de 
Henry II , roi de France , il proposa à l'amiral de Coligny d'envoyer le jeune adepte 
avec Pierre Richer, célèbre ministre de Genève , prêcher TËvangile aux peuples du 
Brésil. Partis de Honfleur au mois de novembre ^556, les deux missionnaires débar- 
quèrent à nie de Coligny au mois de mars ^557; mais bientôt, mécontentés par le 
chevalier de Villegagnon, commandant pour le Roi dans cette colonie, ainsi que 
rexplique nettement Thistorien Jean de Léry dans son Voyage du Brésil, ils se retirè- 
rent en France. (De Maiixboubg, Histoire du Calvinisme, t^ édit., t. /*% p. 154, 
Paris, 168i. ) 

Le nom de Guillaume Cartier {Guillelmus QuarteriusJ est inscrit dans le Livre des 
Martyrs et dans YBistoire ecclésiastique des Églises réformées de France, imprimée 
en ^580 à Anvers. 

De retour dans sa patrie, Guillaume Cartier s'y maria avec une demoiselle de la 
maison de Bàssompiebbe , probablement tante de François de Bassompierre , chevalier 
des Ordres du Roi, colonel général des Suisses et maréchal de France. Les persécu- 
tions l'ayant forcé d*abandonner ses biens , il se réfugia avec sa femme à Genève. 

Jeanne d'Albret , reine de Navarre , à la Cour de laquelle la réputation de Guillaume 
Cartier était parvenue , l'attira auprès d'elle , le nomma son aumônier et donna à sa 
femme et à son fils la résidence de Blois. Guillaume Cartier assista cette princesse de 
ses conseils , la suivit dans ses différents voyages , et se trouva avec elle à Montpellier 
lorsque la paix s'y fit sous le règne de Charles IX. Sa femme était morte vers cette 
époque, d'une maladie occasionnée par les longs ennuis de sa condition. Eliézer, son 
fils, étant allé retrouver son père, Guillaume Cartier le laissa auprès de Jeanne 
d'Albret, et obtint de cette princesse un congé pour aller à Blois rentrer en posses- 
sion de ses biens , dont il avait été dépouillé durant les troubles ; mais il ne put 
parvenir à récupérer sa fortune , et mourut bientôt après , généralement regretté de la 
reine de Navarre et de tous ceu\ qui le connaissaient. 

IIL Eliézer Càbtieb, fils du précédent, naquit le 25 juin 4559, et fut baptisé à 
Genève facte en latin, copie). Laissé par son père auprès de la reine de Navarre , à 
Montpellier, il suivit cette princesse en Béarn , et s'attacha depuis à sa fille , Catherme 
de Bourbon, princesse de Navarre et duchesse de Lorraine. 

4 



% CARTIER DE COURONNBAU. 

Elîézcr Cartier épousa, ea Béaro, la veuve du flis du premier président de Pau, 
nommée N... de Sallette, dont le défunt mari avait succédé à Guillaume Cartier en 
qualité de ministre chez la reine de Navarre. De ce mariage provinrent : 

%• Daniel, dont TarUcle suit; 

2<> X... Cartier, épouse de X... Meunier de Moulidars, conseiller en la Chambre des 

Enquêtes du Paiiement de Paris, habitant du château de Moulidars, près Châteauneuf, 

en Angoumois; 
3» N... Cartier, qui fiit aussi mariée à un conseiller de la même Cour. 

IV. Daniel Caitier, né le 47 février 4600 , baptisé à Lescar, ministre de la religion 
réformée, exerça successivement ce ministère à Ortbez, à LImeuil, à Bazas, au 
Fleiz , et enfin à Sainte-Foy . Quah'fié Ministre de la parole de Dieu , il épousa , par 
contrat passé le dernier janvier 4657, devant Duvergier, notaire royal et garde-note, 
demoiselle Jeanne Gee^iei, dite la petite Jeanne, fille de Pierre Grenier, avocat en la 
Cour de Parlement de Bordeaux , et d'Elisabeth de La Lande , de la ville de Sainte- 
Foy, en Agenois f copie en papier J. Sa femme et lui firent leur testament mutuel 
devant La Paye , notaire royal , le 4 4 mai 4 676 , à Sainte-Foy-sur-Dordogne , diocèse 
d'Agen , sénéchaussée de Liboume. Dans cet acte , ils nonunent leurs enfants dans 
l'ordre suivant , savoir : 

l® Pierre, dont rarticle suit; 

20 M« Daniel Cartier, sieur de Saint-Philip , ministre du saint Évangile à Rotterdam, mort 
à Leyde, en Hollande, le 24 mars 1711, à l'âge de 73 ans, est Fauteur d*un ouvrage 
intitulé : Prières dévotes, qui a eu plusieurs éditions, dont Tune a été réimprimée à 
Amsterdam en 1738 , par les soins de son fils, ministre à Rotterdam en 1729, né de 
son mariage avec demoiselle N... Lespciassb. Daniel Cartier a formé une branche qui 
subsistait encore en Hollande en 1781. 

3<> Paul Cartier, légataire de 3,000 livres par le testament de ses père et mère, n fit 
enregistrer les armes de sa famille à TArmorial Général de France, à Rordeaux, le 3 
novembre 1699, dans la forme qu*elies se trouvent décrites ci-dessus. 

V. M® Pierre Cibtiei , V' du nom , avocat en Parlement et chambre de TÉdit de 
Guienne, naquit à Bazas. Il épousa, par contrat passé le 40 mai 4676, devant La 
Paye, notaire royal, Marguerite Vidal, demoiselle de la ville de Sainte-Foy; le 27 
avril 4 679 , il acquit de Pierre Rigaud , sieur des Baraton , le domaine de Cazenac , 
situé dans les environs de Sainte-Foy, et mourut à Tépoque de la révocation de TÉdit 
de Mantes (4685). De son mariage provinrent : 

!• Pierre, dont Tarticle suit; 

2o Demoiselle Marie Cartier, qui passa en Hollande avec sa mère, et s*y maria à Abraham 
Gèraud, négociant. Elle mourut à Rotterdam, et laissa trois fils. 

VI. Pierre GiiTiEâ, 11^ du nom, écuyer, sieur de Cazenac, consul de la ville de 
Samte-Foy en 4745, 4724, 4725, garde du corps du Roi dans la compagnie de 



CARTIER DE COURONNEAU. 27 

BouDlers , mort à Saint-André en ^44 , obtint , le 4<'>' janvier 4709 , un certificat de 
M. le maréchal duc d'Harcourt, capitaine des gardes , constatant qu'il avait servi avec 
toute la distioction et la fidélité possibles, et donné, dans toutes les occasions, des 
marques de valeur et de bonne conduite. Dès le 25 janvier 4708, il avait épousé, par 
contrat passé dans la ville de Sainte-Foy, en Agenois , devant Jatige , notaire royal , 
demoiselle Marie Le Jukie, fille de feu M® Etienne Le Junie, avocat en Parlement, et 
de sa veuve demoiselle Marie de La Barre , alors épouse de M® François Bellet. Pierre 
Cartier fut assisté dans cet acte de : Pierre Roche , écuyer, sieur du Pontet , son oncle , 
et d'Etienne Roche, écuyer, sieur du Pontet, garde du corps du Roi , son cousin; «- 
la future , de noble Hélie Le Junie , écuyer, sieur de Jamac , son oncle paternel , et 
dame Marguerite de Vincent , sa tante ; demoiselle Anne Le Junie , épouse d'Etienne 
Goulard, écuyer, sieur du Montel; demoiselle Henrye Le Junie, épouse de Hélie 
Fontayne sieur de La Coudret f copie en parch.J. De celte union provinrent : 

lo Etienne, dont Farticle suit; 

2o Louis Cartier, écuyer, lieutenant d'infanterie au régiment d*Anjou, né le 27 décembre 
1711, mort à Gualtieri, en Italie, le 8 octobre 1735, sans alliance ; 

30 Pierre Cartier, écuyer, conseiller du Roi et son procureur en la juridiction de Sainte- 
Foy, né le 16 août 1715, mort, le 6 octobre 1779, dans sa charge, qull avait exercée 
avec distinction pendant quarante-deux ans. Il n'avait pas été marié. 

40 Demoiselle Marie Cartier, morte sans alliance le 6 août 1778 ; 

50 Demoiselle Sybille Cartier, morte également sans alliance le !•»• février 1776. 

VII. Etienne Cartier, écuyer, capitaine d'infanterie au régiment Royal-Comtois, 
puis dans celui de Bassigny, naquit en la paroisse de Saint-André de Cabeauze, archi- 
prêtré de Sainte-Foy, le 25 octobre 4724. Il mourut au service le 4^ août 4755, 
comme renonce un certificat en date du 9 février 4772, signé par le lieutenant 
colonel et les officiers majors dudit régiment , témoignant qu'il a servi comme un 
homme d'honneur dans toutes les occasions qui se sont présentées. Il avait été marié , 
par contrat passé le 44 décembre 4747, devant Pascaud, notaire royal, à demoiselle 
Marie-Magdeleine BATSSELLiif ce , morte en 4846, à Vhge de 96 ans. De cette union : 

lo Pierre, dont l'article suit; 

2o Izaac Cartier, sieur de Saint-André, mort fort jeune. 

VIII. Messire Pierre Càitieb , III® du nom , écuyer, sieur de Saint-André et du 
Grand-Renom, seigneur de Couronneau, garde du corps de Monsieur, frère du Roi, 
né à Saint-André en la paroisse Notre-Dame de la ville de Sainte-Foy, le 20 mars 
^50, mort à Couronneau en ^8^8, ser^it dans la compagnie des Gardes commandée 
par M. de Moreton, comte de Chabrillan, avec toute la distinction et la fidélité possible, 
ainsi que renonce un certificat de cet officier. Il épousa, par contrat pïissé le 48 
septembre 4775, devant Brun, notaire royal, demoiselle Jeanne-Marie Metzonnès 



28 CABTIEfi DE COURO>\\EAU. 

PB GouBoxxEAE, iDorte en 4840 à Tàge de 90 ans, fiUe légitime 

sieur de Courooiieaa , et de feue deoioiseile Marie Horin (copU emparch.J. 

Sur la réquisition que Pierre Cartier fit au Juge d'armes de France de lui confirmer 
les armoiries que Paul Cartier, frère de son bisaïeul , avait fait enregistrer à l'Armoriai 
Général en conséquence de Tédit du mois de novembre 4696, Antoine-Marie d'Hozier 
de Sérigny, cfaevalier, juge d*armes de France, chevalier grand'-croix honoraire de 
rOrdre royal des saints Maurice et Lazare de Sardaigne , vu les titres que nous avons 
cités dans celte généalogie , à partir du testament de Daniel Cartier et de Hargueriie 
Yidal du 44 mai 4676, confirma pour armes audit Pierre Cartier, écuyer, le blason 
que nous avons décrit d dessus (orig. en pareh., à la date du 16 juillet 1184, signé 
p*Hozm DE SiuGHT et scellé, et plus bas : par Monsieur le Juge d'armes de Fhmoe , 
DoTLEssis]. Dudit mariage de Pierre Cartier provint : 

IX. Jaoques-Étlenne Caitiee pb Coubohheiu , né en 4776 à Saint-André , décédé à 
Couronneau en août 4 846 , fut marié , par contrat passé le deuxième jour complé- 
mentaire an VI de la République française (48 septembre 4797 ), devant Carreau- 
Fontnenve , notaire pubUc , à demoiselle Marie-Hélène-Agathe de Rossàhe de Cazehàc , 
née le 45 novembre 4 784 , morte en 4847 à Couronneau, fille légitime de Jean-Louis, 
comte de Rossane , et de madame Suzanne de Rigaud de Grandefont fœp. en pap,). 
A ce contrat ont assisté : Elisabeth d'Estutt de SoUniniac, N... Rigaud du Marchés, 
N... de Roche, N... de Bérail, N... de Fillol, etc. Jacques-Etienne Cartier de Cou- 
ronneau , décédé au mois d'août 4 846 , a eu de sondlt mariage : 

lo Jean-Louis-Dion, dont Tarticle suit; 

2^ Suzanne-Herminie Cartier de Couronneau, née le 20 juillet 1800, morte le 17 octobre 

1801; 
30 Marie-Alexandrine-Zulèma Cartier de Couronneau, née le l^^ octobre 1804, morte le 

1» juin 1825. 

X. Jean-Louis-INon CianEt de Covionkbàu , écuyer, né le 5 septembre 4 805 , a 
épousé, le 6 juillet 4835, par contrat passé devant Pierre Rougier, notaire royal à 
Saussignac et Razac, mademoiselle Françoise-Inès Duiège de Beaulieu, née le 5 
décembre 4844, fille légitime de M. Louis-Isaac Durège de Beaulieu, écuyer, et de 
madame Marie Pauvert; la future, assistée de mademoiselle Inès Durège , de M. Louis- 
Mathieu Durège de Beaulieu , ancien officier d'état-major, son oncle ; le vicomte de 
Ségur, B. de Ségtu-, Ph. de Ségur, etc. (eop, enpap.J. De ce mariage sont provenus : 

to Noble Jacques-Gharles-Edmond Cartier de Couronneau, né le 3 novembre 1834; 
20 Noble Izaac-Jean-Marie-Anatole Cartier de Couronneau, né le 25 février 1837. 



D*ANDRAULT. 29 



D'ANDRAULT, 

• 
Nobles, messires, écuyers, seigneurs de SAINT-PIERRE DE BATZ, HAUTEVILLE, MONT- 
PELLIER, SAINT-GEORGES , LE PETIT-VAL, LE MOULIN DE BATZ, RÉCHÈDE, BORRY, 
POURUTE, LES CARMOITES, MICARRÈRE, LA PORTE DE CAMPET, NAVAILLES, JEAN 
D'ARRICAU, LABARDAC, BAROUILLET, LE BAS, LANABRAS, PARENTIS, MAZEROLLES, 
etc.; — en Guienne, Saintonge, Bordelais, Bazadois, Cubzaguès, sénéchaussée des Lannes, 
Marsan, etc. 



ÀR3IES : D'azur, à la cloche d'argent, bataillée de sable, au chef cousu de gueules, cliargé d'une 
étoile d*or à dextre et d'un croissant d'argent à senestre. Couronne de comte. 



Le Dom de cette fomille est patronymique ; H ne le cède donc point en ancienneté 
même aux plus grandes maisons de la province. 

Un seigneur de cette maison fonda la cité de Villandraut dès les temps les plus 
reculés, et lui imposa son nom, d'après Fauteur des Variétés Bordelaises, 

Du reste , Torthographe du nom de cette famille a subi jusqu'à la Révolution de -1789 
des modifications nombreuses. Dans les chartes et dans les actes publics , on la trouve 
sous les variations: âmdeaut, Andraud, Amdiauld, Andreàu, mais plus souvent 
D'AifDBÀULT. Cette dernière étant adoptée exclusivement depuis un laps de temps 
considérable, nous nous y sommes conformé dans ce travail. 

Bernard Andraud était maire de Libourne en ^366 (Histoire de Ubourne, par 
Raymond Guirodie aîné, t. II, p. iSIJ. 

Marguerite Andraut fut mariée, le 46 janvier 4544 , avec Antoine Lescure, procu- 
reur général au Parlement de Bordeaux; elle eut en dot 4 ,000 écus à 45 sols pièce 
(acte passé devant Fredaigne^ tyot.; répert. des familles nobles , arch. de Bord,). 

Jean Ardraut , écuyer, passa un acte devant Castaigne, notaire, en 4572 (ibid., 
fol. 255, Garde-Note). 

Joseph AiiDiAULT, conseiller du Roi au Parlement de Guienne , épousa , par contrat 
passé le 24 avril 4578, devant d'Orléans , notaire, demoiselle Anne du Burg (ibid., 
liasse). En 4584, il transigea sur sondit mariage devant Lancolle, notaire (ibid,, 
fol iiU). 



30 D'ANDRAULT. 

Noble Raymond Ahdiadlt, écuyer, sieur du Petit-Val, fit un acte aux habitants de 
Saint-Ëmiiion , le 20 juillet ^634. Il leur exposa que , comme fils de feu noble Jean 
Andrault, il avait joui des titres et privilèges afTectés à la noblesse; que, par consé- 
quent, il était, de droit, exempt des tailles et impositions; que , du reste, ce droit 
avait été reconnu à sa famille par les jurats de la ville de Saint-Ëmilion , les ^0 , ii et 
-12 février -1580 et -1'' mars ^587, et par les Élus de Guienne, le 42 mars -1587. Il eut 
pour fils : 

Raymond Andiaqlt, sieur de Hauteville, homme d'armes de la compagnie du 
maréchal d'Ornano , lieutenant général pour le Roi , en Guienne , puis conseiller du 
Roi, receveur des consignations à Saint-Émilion. Le 20 août 4654 , les habitants de 
Saint-Émilion , réunis en jurade, considérant sa qualité de noble et celle de ses ancê- 
tres, le déchargèrent des cotisations et impositions roturières farch. de Bordeaux J. 
Raymond Andrault fit enregistrer à TArmorial Général de France , à Bordeaux , le 6 
février 4699, ses armoiries de la manière suivante : D'azur, à 3 étoiles d'or, posées 
2 et 4. Ces armes rappellent celles de l'illustre famille Akdràult de Làrgeron, qui 
sont : D'asur, à S étoiles d'argent, Raymond Andrault était jurât de la ville de 
Libourne sous Tannée 4662. Nous ne connaissons point sa postérité, sinon que N... 
d'Andrault, sieur de Montpellier, habitant à Saint-Émilion, fit partie de la noblesse 
de Libourne au ban de 4689. 

Gervais Ardiault, bourgeois de Blaye, fut nommé commissaire ordinaire de la 
marine du Ponant, par lettres du cardinal Richelieu, données au camp devant La 
Rochelle, le 3i mars 4628 (arch. de Bord,, regist. i63H643, p. 224 J. 

Dame Isabeau d'Ardiault avait épousé vers Tan 4600 Jean d'Auzaneau , conseiller 
du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux , puis président aux enquêtes de cette 
môme Cour. 

Joseph d'Andbailt , écuyer, fit registrer à Bordeaux ses armoiries dans TArmorial 
Général de France, le 29 novembre 4697, de la manière que nous les avons décrites 
en tête de cet article. 

Messire André d'Andrault, conseiller au Parlement de Guienne, fit faire le même 
enregistrement le même jour. On trouve à son égard la mention suivante dans le Rôle 
des gentilshommes qui ont proposé leurs excuses , à la relevée du ban et arrière-ban 
du pont de Saintes, sous la date du 10 avril 1692 : — « De Messac, pour le seigneur 
• d'Andrault, conseiller au Parlement de Bordeaux, a dit que, par sa qualité, il est 
» exempt du ban et arrière-ban pour sa seigneurie de Saint-Georges. — Déchargé. » — 
On lit dans V Instruction pour la Confrairie du Saint- Scapulaire ( édition de 4 779 } , 



D'ANDRAULT. 31 

qu*à Bordeaux, Tan ^652, un conseiller au Parlement, du nom d*Andrau]t, ayant été 
attaqué la nuit par un assassin, reçut à la poitrine un coup de pistolet dont la balle 
alla s'aplatir sur son scapulaire. Ce miracle fut annoncé dans la Gazette de Paris, le 
4 novembre ^652, et Tinformation juridique en fut envoyée à Rome par ordre du 
général des Carmes. André d'Andrault fut père de : 

Marguerite d'Anbbàtjlt , née à Bordeaux le n septembre ^658 , filleule de messire 
Henry de Montaigne de Bussaguet, conseiller au Parlement, et de dame Marguerite 
de Pontac. 

La généalogie que nous publions ci-après a été dressée exclusivement sur titres. 
Celte famille s'est alliée aux suivantes : Le Boulanger, de Pommereux , de Gourgues, 
du Lyon (comme il est prouvé par une lettre du ^9 juin n87) , de Lescure, du Burg, 
d'Auzaneau, de Montaigne, de Pontac, de La Serre, de Fourquier, de Mesplède , de 
Biroat, de La Porte, de Saige, de Vaulx, de Hos, de La Salle, de Nozeilles, de 
Lespès de Saubade , de Basquiat , Thomas de Sorlus de Bart , de Majance de Camiran , 
de La Chassaigne, etc., etc. 

• 

I. Peyrothon Andràult, bourgeois de Bazas, vivant au commencement du XVI^ 
siècle (^5^5), eut pour enfents : 

1» François, dont l'article suit ; 

2<» Gratienne Andràult, mariée à Arnaud Bezon, qui donna quittance de sa dot de 3,000 
francs bordelais le 12 janvier 1554 (v, st. — Orig.J. Elle fut instituée héritière univer- 
selle de son mari, par le testament de ce dernier, du 22 janvier 1557 (v. st. — Id.). 

IL François Anbrault, bourgeois et citoyen de la ville de Bazas, fut marié avec 
damoiselle Catherine de Là Sebre. De ce mariage provinrent : 

i^ Annet, dont Tarticle suit; 

2» Pierre Andràult, prêtre, docteur en théologie et curé de Coutures, sur la rivière de 

Garonne; 
3*» Marguerite Andràult, damoiselle, mariée à Mr M« Jean de Fourquier, receveur des 

consignations au siège prësidial et sénéchal de Bazas. 

III. M' M^ Annet Andbault, conseiller, substitut de M. le Procureur Général et 
procureur du Roi en la ville, prévôté, juridiction et sénéchaussée de Bazas, fut 
pourvu de cette charge (attributive de noblesse au 2^ degré] par lettres patentes du 
roi Henry IV, données à Chambéry le 20 octobre ^ 606. Il avait épousé , par contrat 
passé le ^9 avril -1599, Marie de Mesplède, damoiselle, qui eut en dot ^4,500 livres, 
flUe de sire Bertrand de Mesplède , bourgeois de Bazas, et d'Anne de La Tapie forig. 
enparchj. Sa femme et lui firent leur testament mutuel le 26 septembre -165.5. Par 



32 D'ANDRAULT. 

cet acte, ils déclarent vouloir être ensevelis dans Téglise Notre-Dame de Bazas, en la 
chapelle de Monsieur Saint-Joseph , qu'ils ont fait bâtir et orner, dans laquelle église 
ils avaient droit de sépulture, et où leurs auteurs et prédécesseurs ont été ensevelis; 
font divers legs pieux , et nomment leurs enfants dans Tordre suivant : 

lo WJA^ Pierre Andrault , conseiller du Roi , magistrat au siège présidial de Bazas, marié, 
par contrat passé le t7 avril 1638, à Suzanne de Bihoat, damoiselle, fille de Jacques 
de Biroat, bourgeois de Bazas, et d'Hélène de La Porte, domoiselle; 

2<» François Andrault, prêtre, chanoine de Tèglise collégiale de Notre-Dame d'Uzeste, est 
nommé, avec ses autres frères, dans le testament de leurs père et mère; 

30 W M« Etienne Andrault, docteur en théologie, prêtre, et curé de la cure et paroisse 
de Saint-Martial, en Bénauges; 

i** Jean-Baptiste, qui a continué la descendance; 

50 Catherine Andrault, damoiselle, mariée, par contrat du 15 septembre 1624, avec 
Jean de Saige, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, substitut adjoint de 
MM. les Gens du Roi au siège présidial et sénéchaussée de Bazas ; 

6<> Marguerite Andrault, damoiselle, mariée, par contrat du 22 mai 1644, à François de 
Vaulx, bourgeois de la ville de Bordeaux. 

IV. M" M" Jean-Baptiste Andrault, conseiller, procureur ordinaire du Roi en la 
ville, prévôté, juridiction et sénéchaussée de Bazas, convoqué au ban de cette séné- 
chaussée comme vivant noblement , en ^ 689 , reçut en legs la charge de Procureur 
du Roi de Bazas par le testament de son père. Il mourut le 20 mars ^ 696 , et laissa de 
son mariage avec Anne de Hos , damoiselle : 

lo Jérôme, dont l'article suit; 

2o Isabeau d' Andrault, damoiselle, mariée, le 26 février 1691, dans Téglise cathédrale de 
Saint-Jean de Bazas, à M. Jean Monnereau, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux. 

V. M'M^ Jérôme ( Hiérome ) d'Amdbâult, conseiller du Roi, rapporteur des défauts 
en la sénéchaussée et siège présidial de Bazas , décédé le ^ 7 avril ^ 752 , épousa , par 
contrat passé en 4722 , damoiselle Marguerite de Là Salle, fille légitime de feu noble 
Jean-Charles de La Salle , écuyer, et de damoiselle Catherine de Nozeilhes {copie en 
parch.J. Il fit son testament le 24 septembre 4745; par cet acte, il lègue aux pauvres 
de rhôpital Saint-Antoine de Bazas la somme de 50 livres, et aux pauvres honteux 
la sonmie de 50 livres; institue son héritier universel son fils unique , etc. Marguerite 
de La Salle mourut au mois de février 4 760 , et fut inhumée dans la chapelle de Saint- 
Joseph en réglise de Notre-Dame de Bazas. De sondit mariage étaient provenus : 

\^ Jean-Joseph, dont l'article suit; 

2» Marie-Ursule d' Andrault, née le 20 avril 1725, épousa, le 23 novembre 1745, Pierre 
de Biroat, sieur de Lespinasse, procureur du Roi au siège de Bazas, fils de feu Pierre 
de Biroat, ancien lieutenant de marine, et de dame Jeanne Brustis. Son père lui légua 
8,000 livres pour toute sa légitime. De ce mariage : 

Jeanne-Marguerite de Biroat de Lespinasse, née le 23 août 1746 ; 
Jeanne de Biroat de Lespinasse, née le 20 décembre 1747. 



D'ANDRAULT. 33 

VI. Messire Jean-Joseph d'Akdbault, né le ^«' octobre n23, baptisé le môme 
jour dans l'église de Saint-Jean de Bazas , avocat en Parlement , seigneur de Saint- 
Pierre de Balz, près la ville de Mont-de-Marsan et autres lieux, conseiller du Roi, 
lieutenant criminel en la sénéchaussée et siège présidial de Bazas, acquit cette charge 
moyennant 6,000 livres, le -15 octobre -1749, de dame Élisabelh de Labat, veuve de 
Jean-François-Joseph de Quincarnon , écuyer ( lequel était décédé revêtu audit office ) , 
et en fut pourvu le 50 avril nso. Il fut nommé conseiller du Roi en la Cour des 
Aydes et Finances de Guienne, par lettres patentes données à Versailles le 5^ juillet 
n76, en remplacement d'André-Pierre de Bruis. 

Jean-Joseph d'Andrault épousa, par contrat passé le 5 décembre n55, dame 
Magdeleine de Lespès de Saubade, de la ville de Mont-de-Marsan, décédée 10-12 mars 
n97 (Copie enparch.J. A ce contrat, par lequel il fut constitué en dot 50,000 livres 
à la fulure, assistèrent : noble Mathias deNozeilhes, écuyer, seigneur de Batz, oncle 
du futur, et dame Anne d'Ayre , son épouse; noble Etienne de Tauzin, écuyer, cousin 
germain de la future; noble Joseph de Tauzin, prêtre, docteur en théologie, curé de 
Saint-Sever, frère du précédent; dame Roquette de Pouységur, veuve de M' M® 
Bernard d'Ayre, lieutenant général en la sénéchaussée de Marsan, cousine de la 
future, etc. Dudit mariage sont issus: 

lo Jean-Mathias d'Andrault, né le 22 décembre 1754, mort le 3 janvier 1755; 

2o Jean -Joseph Benoit, dont Tarticle suit; 

30 Anne d'Andrault , décédée avant la Révolution ; 

40 Marguerite d'Andrault, née le 28 janvier 1756, filleule de Pierre do Biroat, procureur 
du Roi, décédée le 3 juillet 1756 ; 

5° Demoiselle Anne-Catherine d'Andrault, née le 24 juin 1761, mariée, par contrat passé 
le 19 novembre 1786, dans la ville de Saint-Sever, à messire Etienne de Basquiat, 
écuyer (chevalier de l'Ordre royal et miUtaire de Saint-Louis en 1814), ancien officier 
au régiment Royal , habitant de la ville de Saint-Sever, fils légitime de noble Benoît de 
Basquiat, écuyer, ancien officier au régiment du Roi-Infanterie, et de feue dame Anne 
de Lespès. ËUe eut en dot 52,000 livres (copie collât, en parch»). A ce contrat ont 
assisté : messire Benoit- Clément de Basquiat, chevalier, seigneur de Toulousetle, 
Montaut, Pouypatin et autres lieux, capitaine de cavalerie, lieutenant de la maré- 
chaussée, au nom du père du futur; dame Claire de Basquiat, sa sœm*; Michel du 
Brocas, seigneur de La Barthe, son beau-frère, etc. 

VII. Messire Jean-Joseph-Benoit d'Andrault, né le ^0 mars ^65, étudiant en 
droit, émigra en ^90, ser\it dans Tarmée de Condé, et fit toutes les campagnes de 
ce corps jusqu'au licenciement; il passa depuis en Russie, et ne rentra en France qu'en 
'1805. Il a épousé mademoiselle Anne-Catherine Tnovis de Soblus de Bast, fille 
unique de messire Joseph Thomas de Sorlus de Bart , chevalier de l'Ordre royal et 
militaire de Saint-Louis, ingénieur ordinaire du Roi, mort maréchal de camp, et de 
dame Jeanne de Giac. De ce mariage : 

1« Élienno-Josoph -Marie-Edmond, dont l'article suit ; 

5 



34 D'ANDRAULT. 

7^ Anne Catherine d'Andrault, mariée 9 noble Jacques-Christophe de La Chassaigiïe, 
chevalier de l'Ordre romain de VÉperon-d*Or-Saint-Sylvestre. 

VIII. Noble Étienne-Joseph-Marie-Edmond d'Andrault, chef et unique représen- 
tant de sa famille en Guienne, est né le 5 septembre -1809 (Extrait des regist, de 
l'État civil; présents à l'acte, Jean-Baptiste-Joseph de Bellot et Joseph-Antoine- 
Ëlisabeth-Pie de Carrière.) Il a épousé en ^855 mademoiselle Marie-Louise-Magde- 
leine-Anne de Majànce de Càmirai! , fille de M. Michel-Jules, vicomte de Majance de 
Gamiran et de madame Henriette-Marguerite de Morin. De ce mariage est provenu 
un fils mort au berceau. 




DB LAGËÀRD. 35 

AAA/VAAAAAAA/V\AAAyVV\/VV\AAAAAAAAany\AAAAA/\A/\A/^^ 



DE LAGEARD. 



Nobles, uessires, écuters, chevaliers, seionelhis, comtes et marquis de LAGEÀRD, GRÉ- 
SIGNAC et CHERVAL; — seigneurs du BOURBET, SAJOT -MARTIAL, LA GRANGE. LA 
CHAPELLE, BEAUMONT, JOUAILLE, LA RENNERIE, BEAUREGARD, VIVBYROUX, BELLE- 
JOYE, LES BORIES, LUSIGNAC, LE BREUIL, MARANDA, VILLÏERS, SEMENS, LA PIER- 
RIÈRE, SAINT-BRICE, SAINT-MARTIN , RÉBUILHIDE, SAINT-MARC, CANET, SAINT-SEURIN 
SUR L'ISLE, LAGASTAUDIE, L'ISLE D'ARGENTON, MAZION, PEYRE, GUILHAC, CORBIN, 
etc. ; — BARONS DE MONTBADON ; — comtes de LA TOUSCHE ; — grands sénéchaux d'ANGOU- 
MOIS, etc.; — en Angoumois, SainUmge, Périgord, Bordelais, Bazadois, Agenois, etc. 



Armes : — De Laqbard-Cherval et Grésionag : D'azur, au lion d*or, lampassé et armé de 
gueules, accompagné d*un croissant d*argent posé au canton senestre du chef. — De Laoeard- 
MoNTBADON : D'azur, au lion contourné d'or, la queue surmontée d*un croissant d'argent, — 
DeLaoeard-La Grange : D'azur, au lion contourné d'argent, lampassé et armé de gueules, 
surmonté d'un croissant d'argent posé au canton dextre du chef, — Couronnes de marquis, de 
comte et de baron, suivant les branches; écu posé sur un cartouche. Devise : Atavis et 

ARMIS. 



La généalogie des premières branches de cette ancienne famille a été pubh'ée dans 
le Dictionnaire de la Noblesse, par M. de La Chesnaye des Bois fi* édit., 1114, 
Paris, t. VII, p. 156, 151, 158 J. Nous l'en avons extraite avec quelques modifications 
indispensables, et nous y avons cgouté l'histoire généalogique des branches cadettes 
de Montbadon , de Semens et de Rébuilhide , dont une seule qui subsiste actuellement 
a transmis le nom de Lageard jusqu'à nos Jours; cette seconde partie du travail a été 
relevée par nous sur les titres de famille déposés aux Archives de Bordeaux, enHSS , 
par la maison de Lageard-Semens. 

Cette famille a eu de brillants services pendant plus de quatre siècles, des alliances 
toujours honorables et souvent marquantes; elle est connue depuis ^506 par filiation 
suivie, d'après le Mémoire inséré dans l'ouvrage dont nous avons parlé. On peut 
ajouter aux renseignements qu'il contient les suivants, extraits du Répertoire des 
familles nobles au XVfi siècle : 

Pierre Le Jàbd, ou Le Jàiet, écuyer, seigneur de l'isle d'Argenton, passa un acte 
devant Périneau , notaire , le 29 mai ^554. Il transigea devant G. Lafont, aussi notaire , 
le 5 juin 4540. 

Fronton Luàbt, ou LiOEiRT, écuyer, sieur de Mazion, en Blayez, épousa Jeanne 
FtBT le 2 décembre 4554 ; il avait fait son testament dès le 27 novembre précédent. 



36 DE LÂGEÀRD. 

François Lachàbt, ccuyer, de Villeréal, en Agenois, était marié, le 23 mars 4541 
(v, st.Jf avec Marie Roland. 

Ramond Lageied, chevalier, seigneur de Peyre, passa un acte, en 4579, devant 
Castaigne, notaire. 

Une branche de la maison de Lageard parait s'être établie dans le Languedoc , 
puisque N... de Lajard de Canet a assisté, en 4789, à l'Assemblée de la Noblesse 
de Lodève. (De Codbgellbs, Dictionnaire de la Noblesse.) 

I. Hélie DE Lageibd, seigneur du Bourbet, Gherval, Saint-Martial, Grésignac et 
La Chapelle, en Périgord, fut du nombre des seigneurs députés en 4506 vers le roi 
Louis XII , pour le prier de marier la princesse Claude, sa fille aînée, à François de 
Valois, comte d'Angoulème, son héritier présomptif à la couronne de France. Il eut 
poor fils : 

II. Laurent de Làgeàrd, chevalier, seigneur du Bourbet, Cherval, Saint-Martial, 
Grésignac, La Chapelle et Jouaille, conseiller au Parlement de Bordeaux en 4554 , 
sénéchal d'Angoumois sous le règne de François l^', ambassadeur du roi Henry II , 
fut créé chevalier par lettres patentes du roi Henry II , données au château d'Amboise 
au mois de mars 4555 fv. si.J, en récompense de ses bons services , et notamment 
de ceux qu'il avait rendus pendant son ambassade d'Angleterre. Il eut de son épouse 
Gabrielle de Sàlignàg de Férélon , fille de Claude de Salignac de Fénélon, seigneur de 
La Poncie , deux fils , auteurs chacun d'une branche de la maison de Lageard , savoir : 

l<^ Geofliroy de Lageard, chevalier, institué héritier universel par le codicille de son père , 
en date du l*' octobre 1560. Il lui succéda dans sa charge de sénéchal d'Angoumois, 
dont le roi Henry II lui avait assuré la survivance, et épousa, par contrat du l^^* octobre 
1571, Geneviève Arnaud, des seigneurs de La Borie-Fricard et de La Treille, en Péri- 
gord. De ce mariage provinrent deux fils : 

A. Philippe de Lageard, chevalier, seigneur du Bourbet, Cherval, Saint-Martial, 
Grésignac, La Chapelle, Beauregard et Viveyroux, sénéchal d'Angoumois par 
lettres du roi Henry IV, datées du dernier mai 1600, épousa, par contrat du 27 
juin 1 599, Renée Goullard , fiUe de Jacques Goullard , chevalier, seigneur baron 
de Touverac et de La Paye, et de dame Françoise de La Tousche. De ce mariage 
provinrent cinq enfants que nous allons énumérer en leur rang : 

a. François de Lageard , chevalier, seigneur de Cherval , de Saint-Martial et du 
fief deBellejoye, dans la ville d'Angoulème, grand sénéchal d*Angoumois, 
représenta, au mois de décembre 1666, ainsi que Pierre de Lageard, son 
frère, écuyer, sieur de Beauregard, les titres de noblesse de leur famiUe , 
devant M. de Montozon , commissaire subdéléguô à Périgueux do M. Pellot , 
intendant de Guienne; s*alUa, par contrat passé le 14 janvier 1647, à Suzanne 
DE Mazan , fille de Jacques de Mazan , gouverneur de Talmont , en Saintonge, 
et de Jeanne de Dreille. De cette union naquirent deux enfants, savoir : 



DE LAGEAliD. 37 

I. Jean-Hélie de Lageard, chovalier, seigneur, comte de Gherval, grand 
sénéchal d'Angoumois, marié en 1686 à Marguerite de La Tousche, morte 
en 1756, à Tàge de 92 ans, fille de François de La Tousche, chevalier, 
seigneur de Grisac. Il fît registrer, à Périgueux, le 13 juin 1698, ses 
armoiries en l'Armoriai Général de France, de la manière suivante : 
(l'azur, au lion d*or, lamp<issé et armé de gueules , la queue surmontée d'un 
croissant d'argent. De ce mariage sont provenus six enfants que nous 
énumérerons en leur rang : 

lo* Pierre de Lageard , chevalier, seigneur, comte de Cherval, seigneur 
de Saint-Martial et de Lusignac , grand sénéchal d'Angoumois , épousa 
sa cousine germaine Jeanne de La Porte , fille ainée et principale 
héritière d'HéUe-Jean de La Porte, chevalier, seigneur de Lusignac, 
et de Marthe de La Tousche. De ce mariage sont provenus trois 
enfants , savoir : 

A* Jean de Lageard , dit le Comte de Cherval , né en 1 7 1 5, capitaine 
de cavalerie au régiment de Pons, tué à la bataille de Roshach 
en 1757, laissant de son mariage avec Magdeleine de L.vrtigue : 

Pierre de Lageard, chevalier, seigneur, comte de Cherval , reçu 
page de la petite écurie du Roi en 1766, épousa N... de 
Menou, fille de N... de Menou, gouverneur de Nantes. De 
ce mariage sont provenus trois enfants , savoir : 

r Ludovic de Lageard de Cherval, dit le Marquis de 
Cherval, décédé en 1855 , marié à mademoiselle d'Hau- 
terive, dont il a eu trois enfants : 

lo'* Charles, dit Carlos de Lageard, mort sans al- 
liance ; 
2o" Léodie de Lageard -Cherval, alliée à N... de 

Monteilh ; 
3o" Adélie de Lageard , mariée à M. de Faubournet- 
Montferrand. 
jr N... de Lageard-Cherval , mariée à N... de Valette- 

Montbrun ; 
Iir Modesta de Lageard, mariée avec N... de Royère. 

B* François de Lageard, capitaine au régiment de Penthièvre, 
mort sans alUance ; 

C Marie-Françoise de Lageard, alliée : 1» en 1746, avec N... Bou- 
chard, comte des Plassons, brigadier des armées du Roi, lieu- 
tenant-colonel du régiment Dauphin-Dragons; 2® en 1770, à 
son cousin germain Raphaël de Lageard, dit le Marquis de 
Cherval , dont nous parlerons ci-après. 

2o* Charles-Emmanuel de Lageard, dit le Chevalier, puis le Comte de 
Cherval, chevalier, seigneur des Bories, lieutenant pour le Roi et 
commandant dans la ville et château d'Angouléme, convoqué au 
ban de la châtellenie de Châtcauneuf, en Saintonge, et déclaré 
exempt le 10 avril 1692, major de la Mestre de Camp-Général- 
Dragons, l'un des majors de Prague, puis commandant de Pont-à- 
Mousson, en Lorraine, épousa dans cette ville, en 1736, N... de 



DE LâGEA£D. 

Ragot, doDt n eut pfaseois CD&sts, eolre aunes les quatre dont 
nous alloos parier : 

A* Baphaéi de Lageard, éii le Marquis de Choral, capitaine aa 

règimeot de Oiampagne, marié : 1* en 1770, à Marie-Françoise 

DB LàCEAJui, sa coQSÎDe pennaine, Tcore de 5... Bouchard, 

comte des flacons, fOie de Pierre de Lageard et de Jeanne de 

La Porte ; V* à 5... de Robcœt sb Pla5. De ce second mariage : 

a* Antoinette de Lageard, mariée i Louis de Gastebois; 

6' Suzanne de Lageard, mariée i Jean-Baptiste de Gastebois, 

son beau-frère, décédée sans postérité. 

iT K... de Lageard, qui passa à FUeMaorioe durant la Révolution, 
s'y maria, et y a laissé postérité, représentée actudlement par 
Louis de Lageard , son petit-fils ; 

C* N..., chevalier de Lageard, gouTemeur de S. A. R. Monsei- 
gneur le duc de Berry, nK>rt i Rome auprès de ce jeune prince 
pendant la Révolution ; 

D' N... de Lageard , grand vicaire d'Autun ; 

£' N... de Lageard, mariéeavec^..., marquis de Oiamillart, frère 
utérin de la comtesse de Périgord. 

3o* Raphaël de Lageard, àii le Comte de LaTousche, marié en 1740 à 
N... DE Robinet de Puls, dont il n*a point eu d*en£ants; 

4<»* Pierre de Lageard , brigadier des gardes du corps du Roi , chevalier 
de rOrdre royal et m'ditaire de SaintrLouis; 

&>' Charles de Lageard, dix le Chevalier de Saint-Martial, marié avec 
sa cousine germaine Aimée de Robcot de Poxcet; 

6o' Jeanne de Lageard, àiXt Mademoiselle de Cherval. 

II. Nicole de Lageard, mariée avec Jacques de Robinet, seigneur de Poncet. 

6, Pierre de Lageard, chevalier, seigneur de Grésignac, La Chapelle, Villiers 
etBeaiU'egard, dit le Marquis de Grésignac, épousa , par contrat du 17 janvier 
1655, Antoinette de La Brousse, fille de Thibaud de La Brousse, seigneur de 
La Poujade et de Puyrigard , et de Bertrande du Chesne, et sœur de Nicolas 
de La Brousse, comte de Verteillac . heutenant général des armées du Roi , 
gouverneur de Mons. Antoinette de La Brousse, étant veuve, fitregistrer ses 
armohies à FArmorial Général de France, à Périgueux, le 27 août 1700. De 
ce mariage sont provenus six enfants que nous énumérerons en leur rang : 

I. Messire René de Lageard de Cherval, àii le Marquis de Grésignac, che- 
valier, seigneur de Beauregard, La Chapelle, Le Breuil et Grésignac, né 
le 15 juillet 1660, capitaine au régiment Dauphin, mort le 7 avril 1739, fit 
enregistrer à Périgueux, de la manière suivante, le 13 juin 1698, ses 
armoiries dans TAnnorial Général de France : d'azur^ au lion d*or, lam- 
pctësé et armé de gueules , accompagné d'un croissant d'argent posé au canton 
senestre du chef. Il avait épousé à Nancy, en Lorraine, par contrat passé 
le 19 octobre 1696, Catherine-Valérie de Renuel, fille de Cha ries -Jean , 
comte de Renuel et du Saint Empire Romain, chevalier, seigneur d'An- 
dilly, et de dame Thérèze-Françoise de Rousselot, décédée le 13 février 
1752, à rage de 78 ans, laissant de sondit mariage sept enfants dont 
nous parlerons successivement : 



DE LÂGEÂRD. 39 

lo* Messire Jean-François, dit le Maniuis de Lageard, chevalier, sei- 
gneur de Grésignac, La Chapelle, Beauregard et autres places, né 
le 8 mars t700, mort le 27 mars 1764, avait épousé, par contrat 
passé le 23 janvier 1737, Magdeleine de La Pisse, fille de François 
de La Pisse, chevalier, seigneur de Langlardie, et de Marguerite de 
Mazière du Passage. De cette union sont nés cmq enfants : 

A' René de Lageard, dit le Marquis de Grésignac, chevalier, sei- 
gneur de Grésignac et de La Chapelle, né le 28 décembre 1757, 
reçu page de la Grande-Écurie du Boi en 1756, marié, le 26 
Juin 1762, avec Anne de Beauchâmps, dame du Breuil, fille 
unique et héritière de Jean-Pierre de Beauchâmps, seigneur du 
Breuil, et de Marie-Isabeau de Foucauld de Pontbriand. De ce 
mariage sont provenus quatre enfants : 

a' Pierre-César-Thibaud de Lageard, marquis ^e Lageard. 
seigneur de Marauda , né le 23 août 1764, fut nommé page 
de la Grande-Écurie du Roi en 1779, et capitaine de dragons 
en 1786; il émigra en 1790, et fit toutes les campagnes de 
Tannée de Condé , dans lesquelles il se fit particulièrement 
remarquer par les princes de la famille royale, dont il était 
familièrement traité ; il eut même le bonheur de rendre 
des services particuliers à Monseigneur le duc de Berry. Il 
a laissé de son mariage avec N... du Breuh^-Hélion de La 
GuÊRONNiÈRB, fille de Marc -Antoine -Bernard du Breuil- 
Hélion de La Guéronnière, seigneur de Lusy et de Marauda, 
baron des Étangs , chevalier de TOrdre royal et militaire 
de SaintrLouis , ancien capitaine au régiment de Champagne, 
et de demoiselle N... de La Breuil : 

Marie-Thérèze de Lageard, mariée en 1834 à Paul, comte 
de Martin de Marcellus, dont : 

Marie-Yalentine de Martin de Marcellus, née le 2 

octobre 1836; 
Marie-Charles-Henry de Martin de Marcellus, né le 

15 mai 1838; 
Marie-Françoise-Thérèze de Martin de Marcellus , née 

le 4 novembre 1841 ; 
Marie-Louise de Martin de Marcellus, née le 2 juillet 

1843. 

b' Claude de Lageard, dit le Chevalier de Grésignac, mort 

page de la Grande-Écurie du Boi ; 
c* Marie de Lageard, dite Mademoiselle du Breuil, mariée à 

N... Bouchier de Vigneras; 
d' Marie-Thérèze de Lageard de Grésignac, née le 17 juillet 

1775, seconde femme, par contrat du 12 octobre 1807, de 

Louis-Jean-Gaspard-Charles, vicomte de Lestrade de La 

Cousse, ancien capitaine dlnfanterie. 

i^' Léonard , dit le Chevalier de Lageard , seigneur de Beauregard ; 
C Thcrèze de Lageard, dite Mademoiselle de Grésignac; 



40 DE LAGEARD. 

D' Marie , dite Mademoiselle de Lageard ; 

£' Marie de Lageard , dite Mademoiselle de La Chapelle , mariée à 
Louis de Roux de Lusson. 

2o' Joseph de Lageard, dit l'Abbé de Beauregard , prieur comman- 

dataii*e de Réaumond, en Normandie; 
30* Antoinette de Lageard , religieuse de Notre-Dame de Périgueux ; 
40' Marie de Lageard, alliée, le 12 septembre 1729, à Léonard de 

Monteil, chevalier, seigneur d'Outillac et de Merville; 
5»' Françoise de Lageard, mariée en 1744 à François de Monteil , cousin 

de Léonard de Monteil , dont nous venons de parler ; 
60* Antoinette de Lageard , religieuse au couvent de Fontaine , ordre 

de Fontévrauld. 

II. Raymond de Lageard, mort le 12 juillet 1727; 

III. Pierre de Lageard, seigneur de Villiers, mort sans alliance; 

IV. Jean de Lageard, dit le Chevalier de Beauregard, mort également sans 
alliance ; 

V. Dauphine de Lageard , mariée avec Armand de Salignac de La Mothe- 
Fônélon en 1695, morte le 3 novembre 1722; 

VI. Marie de Lageard , femme de Joseph Comte , seigneur de La Grènerie. 

c. Jeanne de Lageard, mariée à René de Galard de Bèarn, chevalier, seigneur 
d'Argentine; 

d. Marie de Lageard, alliée en 1651 à Pierre de La Porte, chevalier, seigneur 
de La Porte et de Lusignac , baron de La Saladie ; 

e. Françoise de Lageard, femme de Jean de Raymond, chevalier, seigneur de 
La Ganterie. 

B, François de Lageard, dont la postérité est éteinte. 

2o François, qui a continué la descendance, 

II. Noble, messire François de Lageard, chevalier, seigneur de Semens, La 
Gasiaudie et La Plerrière, baron de Montbadon, se fixa dans le Bordelois par le 
mariage qu'il contracta , le 7 août ^ 607, avec Marguerite de Putpebon , demoiselle , 
fille unique et héritière de Henry de Puyperon , chevalier, seigneur de Semens , baron 
de Montbadon , et de demoiselle Renée de Dieuzayde. Marguerite de Puyperon rendit 
hommage au Roi de la seigneurie de Semens, le ^5 juin -1 61 9 , et en fournit Taveu et 
dénombrement les 6 et -12 novembre môme année. François de Lageard fit hommage 
à l'archevêque de Bordeaux des cens et rentes qu'il possédait à Montravel , le 20 
janvier ^65^ , lesquels avaient été acquis par lui le ^9 mai 1595. Avec sa femme, il fit 
son testament mutuel, le 25 juillet -1648; décéda peu de temps après, et son épouse 
transigea, le 27 septembre 1648, avec ses fils et ses filles, pour ce qui devait leur 
revenir à chacun (Histoire de Lihoume, par Raymond Guinodie aine, t. III y 
p. 281 J. De leur mariage étaient pro venus : 

lo Noblç Philippe de Lageard, chevalier, baron de Montbadon, seigneur de Semens, 
Saint-Seurin-sur-l'Isle, Corhin et autres places, institué héritier universel par le tes- 
tament de ses père et mère, épousa, par contrat passé le 20 août ICGO, Marie de 



DE LAQEARD. 41 

Maillet de Corbin , fille de feu noble André de Maillet , écuyer, sieur de Corbin , en la 
|■()i^^se de Mazerat, juridiction de Saint-Ëmilion , et de demoiselle Marie Maurin. Par 
stament en date du 27 février 1663 , il institua sa femme tutrice de leurs enfants, 
i elle ne se remarierait pas. 11 vivait encore en 1665, et laissa : 

!• rançois de Lageard, écuyer, chevalier, seigneur, baron de Montbadon, 

!o Scmens, au nom duquel son tuteur et oncle, noble Raymond de 

al il hommage, le 16 juin 1668, à l'archevêque de Bordeaux, des biens 

11! .1 Munlravel. Le 29 novembre 1697, François de Lageard fit enregistrer 

! s ;ii iiioiries dans l'Armoriai Général de France, à Bordeaux, de la manière sui- 

\ aille : d'azur, au lion œntoumé d'or, la queue surmontée d'un croissant d'argent. 

Le l«^r juillet 1694, faisant partie du ban et arrière-ban de la province de Guienne, 

commandé par le marquis de Montferrand, grand sénéchal, il avait assisté à la 

revue de Langon. Il vivait encore en 1701, et laissa deux filles : 

a. Marie de Lageard, alliée à Jean-Baptiste de La Faurie, conseiller au Parle- 
ment de Bordeaux, auquel elle porta la baronnie de Montbadon. De cette 
union: 

Messire Christophe de La Faurie, seigneur, baron de Montbadon, seigneur 

de Reynier et de Feydeau, conseiller au Parlement de Guienne, marié à 

Jeanne Raymond de La Lande ; 
Dame Anne de La Faurie de Montbadon, dame d'honneur de Mesdames de 

France, alliée à Émeric-Joseph de Durfort, chevalier, seigneur, marquis, 

puis duc de Givrac. 

6. Charlotte de Lageard , mariée à messire Adrien Goullard , chevalier, seigneur 
de Polignac, capitaine au régiment de la Reine, morte sans postérité avant 
le 4 mars 1699. 

B. Magdeleine de Lageard. 

2» Henry-Raymond, qui a continué la descendance; 

3o Honoré de Lageard, écuyer, légataire de 10,000 livres, par le testament de ses père 
et mère ; 

4o Jean- Louis de Lageard, chevalier, seigneur de Rébuilhide, fut légataire de 150 livres 
de rente annuelle, par le testament de ses père et mère. Le 21 février 1698, il fit enre- 
gistrer à Bordeaux, en l'Armoriai Général de France, ses armoiries, de la manière 
suivante : d*azur, au lion d'or, accompagné d'un croissant d'argent posé au-dessus de la 
queue. 

50 Magdeleine de Lageard, | ^^ ^^ chacune, de 10,000 livres une fois payées; 

60 Françoise de Lageard , ) 

7« Charlotte de Lageard de Montbadon, alliée, par contrat passé le 23 juillet 1644, avec 
Raymond Grimoard, écuyer, seigneur de Vivans, fils de François Grimoard, chevalier, 
seigneur de Frateaux, La Salle, Faugery et Saint-Pardoux, et de dame Lucrèce de 
Mellet de Fayolles. Elle fut légataire de 10,000 Uvres, par le testament de ses père et 
mère. 

m. Noble Henry-Raymond de Lageabd, chevalier, seigneur de Saint-Martin , puis 
de Semens, en la paroisse de Sainl-Brice, juridiction de Sauvelerre, fut nommé 
tuteur des enfants de feu Philippe de Lageard , son frère aine; rendit hommage , le 8 
décembre 4685, à Tarchevôque de Bordeaux, pour les biens, cens et rentes qu'il tenait 

6 



42 DB LAGEARD. 

au lieu de Montravel, en Périgord, et épousa, par contrat passé le 42 juin 4652, 
devant Boyneau , notaire royal, damoyselle Anne du Carpe. Il rendit hommage au 
Roi pour sa maison de Semens, le 2 septembre 4674 ; en fournit le dénombrement et 
aveu les 25 décembre suivant et 50 août 4687, et laissa de sondit mariage : 

1<> François de Lageard, né le 24 août 1654; t 

20 Raymond, qui a continué la descendance; 

3o Anne-Louise-Emmanuelle de Lageard, damoyselle de Semens (t698). 

IV. Noble, messire Raymond de Lageabd, chevalier, seigneur de Semens et de 

Saint-Martin , épousa , par contrat du 46 août 4784 , N Il fournit aux commissaires 

du Roi aveu et dénombrement de sa maison noble de Semens , par devant les Tréso- 
riers de France du bureau de Guienne , lo 25 novembre 4695; fit registrer ses armoi- 
ries de la manière suivante, en TArmorial Général de France, à Bordeaux, le 24 
février 4 698 : D'azur, au lion d'or, accompagné d'un croissant d'argent posé au- 
dessus de la guette, et donna déclaration pour la seigneurie de Semens le 28 août 
-1700. Par ordonnance de Monsieur Bazin de Bezons, intendent de Guienne, en date 
du 4®' juillet 4697 [signé Bazin de Bezons) , Raymond de Lageard avait été déchargé 
de l'assignation à lui donnée par le traitant et maintenu dans sa noblesse. Il eut pour 
fils: 

V. Messire Jean-Louis de Lageabd, seigneur de Semens et de Rébuilhide, fut 
marié, par contrat passé le 9 avril 4686, devant Fourcassies, notaire royal, avec 
demoiselle Triaise de Cailes. Il eut de cette union : 

VI. Messire François de Lageabd, chevalier, seigneur de Semens, de La Pier* 
rière et autres places , épousa , par contrat passé le 4 2 mars 4 74 4 , devant Gorry, 
notaire royal, demoiselle Anne de Lageabd. Il prit des lettresen la chancellerie près 
la Cour de Parlement de Bordeaux , aux fins de Fhommage par lui rendu de sa maison 
de Semens, le 44 mai -1756, et fournit Faveu et dénombrement de cette seigneurie 
aux commissaires de Sa Majesté, le 24 août suivant. Le 27 juin 4755, pour se 
conformer aux prescriptions des arrêts de la Cour des Aydes et Finances de Guienne ^ 
François de Lageard produisit au secrétariat de celte £our ses titres de noblesse , et 
les retira , le 24 août 1754 , du consentement du procureur général. Il laissa de scndit 
mariage : 

!• Messire Jean-François de Lageard, écuyer, lieutenant colonel, chevalier de l'Ordre 
royal et mUitaire do Saint-Louis, seigneur de Sain t-Brice et de Semens, assista en 1789 
à TAssemblée de la Noblesse de Bazas. Il eut de son mariage avec dame Adélaïde de 
Nort: 

Rosalie-Félicité de Lageard, héritièi-e de Semens, née le 18 mars 1776, mariée à 
N... du Foussat, morte après 1810. 

2» PhUippe, qui a continué la descendance ; 



DE LAGEÂRD. 43 

3<> Raymond de Lageard, dit le Chevalier de Rébiiilhide, mort sans enfants; 

40 Messire Pierre de Lageard-Saint-Marc , seigneur de Rébuilbide, convoqué en 1789 à 

TAssemblée de la Noblesse de Bordeaux. Il a laissé un fils naturel ; 
5<> Messire Pierre de Lageard-Semens , né le 15 décembre 1738 , filleul de Pierre de 

Lageard, son frère, et de Marie-Glaire de Caries; 
60 N... de Lageard, sieur de Saint-Brice, ecclésiastique; 
70 Anne de Lageard de Semens; 
80 N... de Lageard, religieuse; 
90 N... de Lageard, dite Mademoiselle de Saint-Brice; 
10<» Marguerite de Lageard, mariée à N... de Crépelayne de Crèvecœur; 
il» Demoiselle Jeanne de Lageard, née le 30 mai 1729, admise au couvent royal de 

Saint-Cyr en vertu d*un brevet de Sa Majesté, en date du 23 avril 1740 {signé Louis, 

et plus bas, Phelypeaux). 

vn. Philippe DE Lâgeabd de Sâint-Seubin , capitaine au régiment Royal-Vaisseaux , 
partagea avec ses frères la succession de leur père en 4776; il est mort en 4809, el 
a laissé de son mariage contracté en 4798 avec Thérëze Bassaleb, décédée en 4825 : 

1» Léonard, dont l'article suit; 

2o Marie-Thérèze de Lageard, mariée en 1822 à Jean-Baptiste-Simon Àymen. 

Vin. Noble Léonard de Lageard a épousé, en 4825, Caroline-Âimée-Félicité de 
MoNs de DuifES, dont sont provenues : 

1» Marie-Thérèse-Félicité de Lageard, alliée à Jean-Baptiste-Àlexandre-Casimir de Gaste- 

bois de Marignac le 2 octobre 1848 ; 
20 Jeanne-Marie-Philippine-Hermine de Lageard, alliée à M. Jean-Luc de Oères le 29 

janvier 1849, décédée; 
30 Marie-Véronique-Caroline-Âlexandrine de Lageard, morte à l'âge de 15 ans. 

Nota. — • On trouve, en outre, à diverses époques : 

N... de Grailly-Lageard, faisant partie des sujets au ban et arrière-ban de GuiennCi en 

1689; 
Françoise de Lageard, épouse, en 1654, de Pierre Raymond, chevalier, seigneur d'Âu- 

laigne; 
Marguerite de Lageard, mariée, le 12 octobre 1668, à Jean IV de Maillard, écuyer, sieur 

de La Combe et en partie de Beaussac. Étant veuve, elle transigea, le 17 septembre 

1681, avec Bertrand de Vassal, chevalier, seigneur de Purecet, et Jeanne Mousnier, 

sa femme, et testa le 4 septembre 1684. 
Marie-Magdeleine de Lageard, dame de Beaumont et de Salles, épouse, en 1706, de 

messire Gabriel-Sicaire du Ghazeau, écuyer, seigneur de Beaumont et de La Rennerie. 



U DE ROUSSET DU GLUZËAU. 

\A/\AAAA/V>AAAAAAArcn/VAAAAAA/V\AAAAAAA/V\/\y\/\^^ 

DE ROUSSET DU CLUZEAU, 

Nobles, êguyers, seigneurs ou GLUZEÂU, BOSREDON, etc.; — m Sarhdois. 



AaMES : D'or, à 5 bandes de simple. Casque taré au tiers de cinq grilles, orné de ses 

lambrequins d*or et de sinople. 



Cette famille, Tune des plus anciennes du Périgord, s'est fondue en -1674 dans la 
maison de Senigon de Roumefort, qui en a relevé les noms et les armes. 

L'identité parfaite de ses armoiries avec celles de Salignac-Fénélon pourrait faire 
supposer qu'elle est une branche de cette illustre famille. Ses alliances et ses services 
sont des plus honorables , comme on le verra par la généalogie que nous donnons 
ci-après : 

I. Noble Jean de Rousset , I®' du nom^ écuyer, seigneur du Cluzeau en 4 448 , obtint 
une sentence en décharge des tailles et autres subsides , conmie étant issu de race 
noble, le 6 décembre ^454 f donation du 2 janvier 1493, v. st.J. Il eut de son épouse 
Sybille de Rougier : 

i» Bertrand, dont Tarticle suit; 

20 Peyronne de Rousset, damoiselle, qui fit une donation à son frère le 2 janvier 1493 
(v. su). 

II. Noble Bertrand de Rousset , seigneur du Cluzeau (contrat de reconnaissance 
du 9 août i494; transaction du iO février i508, v. st.J, épousa Jeanne de Fàbs, 
damoiselle, laquelle et Jean de Plamont transigèrent, le 40 février 4508 fv. st.J, avec 
son fils , qui suit : 

III. Noble Jean de Rousset, IV du nom , écuyer, seigneur du Cluzeau , épousa , par 
contrat passé le 25 avril 4548 , demoiselle Catherine de Màrsâlès. Il testa le 44 mai 
4 555 , et laissa de sondit mariage : 

io Pons, dontrarticle suit; 

2» Jean de Rousset, capitaine, qui, vers l'année 1558, et sous le règne de Henry 11 , fut 
établi gouverneur du château de Casai, capitale du Montferrat, comme on peut le voir 
dans les Mémoires de Bramtôhb, où il est dit que les capitaines Cluzeau, de Sarlat, et 
Pont d*Asture, furent les premiers qui pénétrèrent par escalade dans la ville de Casai, 
égorgèrent les sentinelles, prû^.nt la place, furent nommés tous deux gouverneurs 
du château et reçurent diacun 1,000 écus de récompense pour ce fait d'armes 
(pag. 5S9, 544). n laissa pour fils : 

Jean de Rousset, dont la branche s'éteignit en t643, fut reconnu noble d'extraction 



DE ROUSSET DU GLUZEAU. 45 

avec demoiselle Marguerite de Bouquet, sa femme, par une sentence de TËlection 
de Périgueux , rendue conti'adictoirement avec le syndic de la ville et juridiction 
d'Issigeac, le 10 octobre 1571. Cette sentence fut enregistrée au Parlement de 
Bordeaux, le 9 novembre 1634, à la réquisition de Pierre de Bousset, écuyer, 
sieur du Gluzeau. 

3<> Bozon de Bousset; 
4<> Flore de Bousset. 

IV. Noble Pons de Roussbt, écuyer, seigneur du Gluzeau, épousa, par contrat 
passé le -17 avril -1548 (v. st.J, demoiselle Marguerite de Bibdom. Il fit son testament 
le 45 juin 4567, et laissa de sondit mariage : 

V. Noble Paul de Rousset , écuyer, seigneur du Gluzeau , marié , par contrat passé 
le 24 mars 4 598, à demoiselle Olympe d'Abzag fGénéal.d*Abzac, arrêt du Parlement 
de Bordeaux du ii août i614J, fille de François d'Âbzac, écuyer, seigneur de 
Campagnac, de Siorac et de La Serre, et de dame Anne Seyrat, damoiselle de Beau- 
regard. De ce mariage sont provenus : 

\o Jacques, dont Tarticle suit; 

20 Noble Pierre de Bousset, écuyer, seigneur de Bosredon , maintenu dans sa noblesse 

de race par M. Pellot, intendant de Guienne, et habitant du lieu de Proissans, fut 

convoqué en 1690 au ban et arrière-ban des gentilshommes du Sarladois. 11 épousa 

Jeanne de Montàrd, et mourut sans enfants mâles; 
S» Olympe de Bousset, morte avant le 10 mars 1703, épouse de Daniel de Carrière, 

écuyer, seigneur de Montvert (GénécÀ, de Laurière). Elle et son mari avaient fait leur 

testament mutuel le 16 avril 1685. 

VI. Noble Jacques de Rousset, écuyer, seigneur du Gluzeau, maintenu dans sa 
noblesse par jugement de M. Pellot, intendant de Guienne, et habitant au repaire du 
Cluzean , jaridiction d'Issigeac, sénéchaussée de Sarlat ("transactions des il mai 1648 
et 9 avril 16S0 ; arch. de l'auteur J, fut convoqué au ban de cette sénéchaussée en 
4690. Il épousa: 4® par contrat passé le 26 juillet 4626, demoiselle Gatherine de 
CiKTEiÂc; 2"^ par acte du 7 juillet 4657, demoiselle Isabeau de Sâubàt, et fit son 
testament le 24 mai 4 674 . Du second lit : 

1<> Noble Pierre de Bousset, écuyer, seigneur du Gluzeau, marié, par contrat passé le 8 
janvier 1674, avec Suzanne Drêbie, damoiselle, fit son testament le 4 juillet 1712. 11 
habitait au château du Gluzeau, paroisse de Montmarvès , juridiction d*lssigeac , lorsqu'il 
fût convoqué au ban de 1690, et, n*ayant pomt d*enfants de sondit mariage , laissa tous 
ses biens à Etienne de Senigon de Boumefort, son neveu, à la charge de porter son 
nom et ses armes. 

2® Izabeau, dont Tarticle suit. 

VII. Izabean de Rousset, dame du Gluzeau , épousa, par contrat passé le 54 juillet 
4674 , Izaac de Senigon, écuyer, sieur de Rouméfort et de Fontaignane, dont vint : 

Etienne de Senigon de Bousset de Boumefort et du Gluzeau. 



46 DE SENI60N DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU GLUZEAU. 

AAAAAAAAAAAA/\AAAyVAAA/\AA/V\A/VAAAy\A/\^^ 

DE SENI60N DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU GLUZEAU, 

Nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs, comtes de ROUMEFORT; — seigneurs de 
ROUMEFORT, LEPAZIER, LE GLUZEAU, FONTAIGNANE, L'ESTANG, THENAG, LA ROUSSIE, 
etc.; — en Limosin, Périgord, Âgenois, Saintonge, etc. 



Armes : Ècartelé, aux 4 et â, d*or, à i lions affrontés d'azur; aux d et S, d*or, à 5 bandes de 
sinople, qui est de Rousset du Gluzeau; sur le tout : d'azur^ à 3 cigognes d^argent, becquées 
et membrées d*or, allumées de gueules, qui est de Senigon. Couronne' de comte; supports : 
deux lions. Croix de Saint-Louis appendue au bas de Técu. 



La famille de Senigon , établie en Périgord depuis le commencement du XV[^ siècle , 
est issue d'une ancienne noblesse du Limosin. Selon la tradition qui s'est conservée 
dans cette maison , un de* ses ancêtres directs ayant été tué à la bataille de Pavie , 
livrée le 24 février 4525, laissa plusieurs enbnts en bas ûge, qui, durant les guerres 
de religion, perdirent leurs litres et leur fortune, et se dispersèrent en diverses 
provinces. Ces faits se trouvent consignés dans un Mémoire remis à la Cour des Aydes 
de Guienne en 4745, faisant actuellement partie du dépôt des Archives départemen- 
tales de la Gironde. 

Une branche de cette maison s'étant fixée à Puyguilhem , en Périgord , s'allia en 
4 674 à & famille de Rousset du Cluzeau et hérita de son nom , de ses armes et de sa 
fortune, en vertu d'un testament authentique portant substitution en sa faveur sous 
la date du 4 juillet 4742, ratifié par lettres-patentes du roi Louis XV au mois de 
septembre 4720 , renouvelées par autres du même prince du 8 juin 4758, et enregis- 
trées en 4759. En 4768 , par suite d'un échange de propriétés avec messire Alexandre- 
Jean-Marie de Larrard , chevalier, seigneur, marquis de Puyguilhem , en la séné- 
chaussée de Bergerac , oCQcier au régiment des Gardes Fançaises , la famille de Senigon 
de Roumefort alla s'établir en Agenois. Son unique représentant s'est fixé en Saintonge 
en 4849, par suite de son mariage avec l'héritière de la maison de GouUard de I^a 
Ferté de Laléard, etc. 

Depuis les lettres-patentes dont nous venons de parler, la famille de Senigon de 
Roumefort a pris dans tous 1^ actes publics les noms de Rousset du Cluzeau , qu'elle 
a ajoutés aux siens propres. 

C'est principalement sous le nom de Roumefobt que tous les membres de cette 
famille étaient connus à l'armée ; c'est aussi celui sous lequel ils se sont , de père en 
fils, dévoués au service du Roi et de leur pays. 

L'une des premières à embrasser le protestantisme , cette maison fut assujettie à 



DB SBNIGON DE ROUSSET DE ROUMBFORT DU GLUZBAU. 47 

bien des vicissitudes de fortune et de position. Deux fois on la voit obligée de fuir sa 
province pour échapper aux persécutions. Privée ainsi de ses propriétés et de ses 
titres , elle ne put rentrer en possession de ses biens et de ses droits que lorsqu'elle 
Alt revenue à la religion de ses pères. 

Les perturbations provoquées par deux émigrations religieuses et par deux minorités 
entraînèrent pour cette maison la perte exclusive de ses papiers les plus précieux. Ceux 
qui lui restent , et d'après lesquels a été dressée la généalogie qui va suivre , n'eussent 
probablement pas échappé aux désastreux effets de la Révolution , s'ils n'avaient été 
emportés hors de France par ceux des membres de cette fomille qui émigrèrent en 4 790. 

Toutefois, malgré les pertes dont nous parlons et les lacunes qui peuvent en 
résulter, l'ancienneté de cette famille est suffisamment rendue incontestable par la 
position sociale que ses ancêtres ont occupée, position résultant naturellement des 
qualifications qu'ils reçoivent dans les premiers actes authentiques parvenus jusqu'à 
nous, et qui sont inséparables d'une noblesse ancienne et d'une origine reculée. C'est 
ce qui explique comment à chaque génération les nrembres de la maison de Senigon 
de Roumefort contractèrent des alliances fort honorables dans le pays même qu'ils 
habitaient, et où ils furent toujours reconnus comme nobles d'extraction et de race. 

I. Noble Jean de Senigon, I®' du nom, écuyer, né vers le milieu du XVI® siècle, 
vivant en 4580, laissa de son mariage avec demoiselle Anne de La Savette : 

lo Barthélémy, dont l'article suit; 

20 Izaac de Senigon, écuyer, seigneur du Pazier, demeurant au village de Gadias, pa- 
roisse de Villeneuve, juridiction de Péchagut. 

II. Noble Barthélémy de Senigon, écuyer, habitant de la ville de Puyguilhem, 
consentit avec son frère une vente d'immeubles, le 45 juin 4645, à M. Yves de 
Goujon. Il épousa, dans TËglise prétendue réformée, suivant contrat prouvant filia- 
tion, passé le 46 décembre 4654, Louise de Guébin, damoiselle, fille de Pierre de 
Guérin, écuyer, sieur de Leyterie, demeurant au lieu de Villeréal, en Âgenois, et de 
Marthe de Chaudet. A l'époque de ce contrat, Barthélémy de Senigon professait la 
religion protestante et habitait au lieu de Garderas, paroisse et juridiction deMazerac. 
Il laissa de sondit mariage : 

io Izaac, dont l'article suit; 

2» Noble Etienne de Senigon , écuyer, sieur de Fontaignane , lieutenant au régiment de 
Picardie en 1672, vivant en 1674; il mourut sans alliance. 

III. Noble Izaac de Senigon, écuyer, seigneur de Roumefort, du Cluzeau et de 
Fontaignane, épousa, par contrat passé au repaire du Cluzeau, paroisse de Mont- 
marvès, juridiction d'Issigeac, en Périgord, le 51 juillet 4674, noble damoiselle 
Isabeau de Rocsset, dame du Cluzeau, paroisse de Montmarvès, fille unique de 



48 DE SENIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU CLDZEAU. 

Jacques de Roussel, écuyer, seigneur dudit lieu du Cluzeau, et d'Isabeau de Saubat , 
sa deuxième femme. Dans cet acte sont menlionnés noble Jean de Senigon , écuyer, 
sieur de Leslang, capitaine d'infanterie , et noble Jean de Senigon, écuyer, sieur de 
Thenac. La célébration du mariage eut lieu en l'Église prétendue réformée. Izaac de 
Senigon, demeurant à Fontaignane , paroisse de Puyguilhem, passa une transaction 
et régla certains comptes de famille, par acte signé le 24 février ^68S, devant Lar- 
mandie, notaire , avec Marie de Lalyman , demoiselle , veuve de noble Jean de Senigon , 
écuyer, sieur de Lestang, demeurant à Puyguilhem. Il fit partie du ban et arrière- 
ban , comme le constate un certificat du marquis de Montferrand , grand sénéchal et 
commandant de la noblesse de Guienne, daté de Bazas le 22 mai ^693, constatant que 
ce même jour M. de Senigon , de la sénéchaussée de Bergerac , s'est trouvé à la revue 
faite a Bazas, lieu d'assemblée de la noblesse, en bon état de servir. De sondit ma- 
riage provinrent : 

to Etienne, dont rarticle suit; 

2o Louise de Senigon, veuve sans enfants, en 1743, de noble Simon de Luns, écuyer, 
sieur du Gaufour, demeurant en la paroisse de Thenac , juridiction de Puyguilhem , 
élection de Sarlat, en Pèrigord. Elle fut assignée à faire ses preuves de noblesse devant 
rintendant de Guienne, lors de la recherche de 1696, et obtint une maintenue (arch. 
de Bordeaux.) 

IV. Noble Etienne de Senigon de Rousset de Roumefobt du Cluzeau, écuyer, sei- 
gneur du Cluzeau en la paroisse de Montmarvès, de Roumefort, et du Cluzeau en la 
paroisse de Proissans, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, fut baptisé 
dans l'église P. R. de Sigoulès, juridiction de Puyguilhem, le 7 décembre i 678. Il entra 
au service en 4 695 , comme cadet , dans les compagnies de gentilshommes des citadelles 
de Cambray et de Tournay, ainsi que le constatent deux certificats de service en date 
des 49 et 25 juin 4695. Etienne de Senigon, parvenu au grade d'aide-major dans le 
second bataillon du régiment de Pèrigord, obtint, en cette qualité, un nouveau certi- 
ficat de service, qui lui fut délivré le 45 novembre 4704, par M. de I^a Bruyère, com- 
mandant au gouvernement de Maubeuge. Il fut commissionné capitaine le 7 mars 4 707 
( brevet signé Louis , et, plus bas, de Chamillàbd ) . En 4 708, il remplissait les fonctions 
de major de brigade à la défense de Lille , où il se distingua et fut blessé. Le 4 8 septembre 
4740, MM. deCharnacé et deRavignan lui délivrèrent une attestation énonçant qu'en 
considération des services d'Etienne de Senigon, Sa Majesté lui avait donné une com- 
pagnie détachée dans le régiment de Picardie. Une nouvelle attestation du 54 octobre 
4745, signée de M. de Ravignan, maréchal de camp et inspecteur général d'infanterie, 
constate les services du seigneur de Roumefort. 

Du 49 au 22 avril 4747, Etienne de Senigon- rendit hommage du repaire de La 
Roussie , appelé aussi du Cluzeau , à madame la duchesse de Roquelaure , comtesse 
de Montfort, en Sarladois. Le 2 juin 4720, un certificat signé de M. Boctet, chirur- 



OE SENIQON OE ROUSSËT DE ROUMEFORT DU GLUZEAU. 49 

gien des troupes à Montreuil, lui fut délivré pour constater les infirmités qu'il avait 
contractées au service , et, à la même époque , un ordre du Roi le retira de Montreuil 
et renvoya dans la garnison de Blaye. Le 25 février ^724 , Sa Majesté lui écrivit de 
Versailles une leiire (contresignée deBbetecil) pour lui mander c qu'en considération 
i des services qu'il avait rendus au feu Roi , son très-honoré seigneur et bisaïeul de 
» glorieuse mémoire, et de ceux qu'il avait depuis continué à lui rendre à elle-même, 
i elle l'avait associé à l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et qu'elle avait chargé 

• le duc de Duras de le recevoir et admettre en cette dignité , attendu que l'éloigne- 
» ment de M. de Roumefort ne lui permettait pas de faire le voyage qui serait 

• nécessaire pour être reçu par Elle audit Ordre. » Le ^2 octobre ^29, se qualifiant 
chevalier de Saint-Louis , seigneur du noble repaire du Cluzeau , et capitaine réformé , 
Etienne de Senigon présenta requête à Monseigneur l'évêque de Sarlat pour qu'il lui 
fût permis de faire réintégrer son banc et sa sépulture dans l'église paroissiale de 
Proissans, sur les considérations que ses auteurs avant d'embrasser le protestantisme 
avaient joui de ce droit, et qu'il était le premier de sa famille qui fût rentré dans le 
giron de l'Église catholique ; une ordonnance épiscopale lui fut octroyée en confor- 
mité de sa requête. Il acquit deux pièces de terre, le ^5 août ^5^, de noble Barthé- 
lémy du Cheyiard , écuyer, et mourut dans le diocèse de Sarlat , en la paroisse de 
Proissans, le 5 janvier n52. Son testament, dans lequel il nomme ses sept enfants 
survivants, fut ouvert le 24 décembre -1754. 

Par son testament olographe du 4 juillet 47^2, Pierre de Rousset, écuyer, sieur 
du Cluzeau, dernier de sa famille, avait laissé à son neveu, Etienne de Senigon de 
Roumefort, sa maison, terre et seigneurie du Cluzeau , dans le comté de Montfort, en 
Sarladois, à la charge de porter son nom et ses armes. Héritier de son oncle en 4745, 
M. de Roumefort obtint, au mois de septembre 4720, des lettres du grand sceau 
dans lesquelles il est qualifié écuyer, capitaine au régiment de Picardie. Ces lettres , 
dans lesquelles Sa Majesté témoigne hautement sa satisfaction des services militaires 
de M. de Roumefort et loue la valeur qu'il a particulièrement montrée à la défense 
de Lille , lui permettent de porter pour armes : d'or, à 3 bandes de sinople ( de Rousset ) , 
et d'ajouter à son nom celui de Rousset du Cluzeau. 

Etienne de Senigon de Roumefort avait épousé, par contrat passé le 22 mai 4747, 
devant La Faurie , notaire à Martel , en Quercy ( mariage célébré dans l'Église catho- 
lique, apostolique et romaine), damoiselle Gabrielle du Chetlard, fille naturelle et 
légitime de feu noble Antoine du Cheyiard, écuyer, seigneur du Barthas, et de dame 
Magdeleine de Gozon d'Âyx , descendante de la famille de DIeudonné de Gozon , grand 
maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 4456. De ce mariage provinrent dix 
enfants , savoir : 

l® Noble, messh'e Jean I de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau , né le 27 juillet 
1720, écuyer, seigneur du repaire noble du Cluzeau, y habitant, ancien lieutenant au 
régiment de Bourbonnois, est nommé, avec ses frères, dans les lettres-patentes du 8 

7 



60 DE SENIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU CLUZEAU. 

juin 1758 , qui leur permettent de poursuivre l'enregistrement des lettres obtenues par 
leur père en septembre 1720. Les unes et les autres furent enregistrées au Parlement 
de Bordeaux, le 21 mars 1759. Dès le 21 juillet 1741 , une ordonnance de M. Bouclier, 
intendant de Guienne, avait fait défense aux collecteurs de la paroisse de Proissans, 
attendu la qualité de noble et d'écuyer de messire Jean de Senigon , de le comprendre 
dans leurs rôles des tailles. Cette ordonnance fut remise au secrétariat de M. le Pro- 
cureur Général de la Cour des Aydes de Bordeaux le 28 mai 1743, et retirée, de son 
consentement, le 22 mars 1744. Jean de Senigon, ses trois frères et leurs sœurs tran- 
sigèrent, le 5 mai 1752, avec messire Barthélémy du Cheylard. Le 10 avril 1756, le 
sieur de Roumefort reçut du sieiur Brugues, receveur des tailles de TÉlection de Sarlat, 
deux quittances de son vingtième noble. Le 18 août 1758, M. de La Baume-Forsat, 
lieutenant des marécbaux de France, lui écrivit une lettre en lui envoyant copie de 
celle de M. le maréchal de Richelieu, qui lui ordonnait de convoquer les jeunes gen- 
tilshonmies de son canton , à refîet do s'opposer aux entreprises des Anglais sur les 
côtes de Guienne. 11 existe dans les archives de la famille un certificat de plusieurs 
gentilshommes du Sarladois, daté du 12 avril 1761 et délivré à l'occasion des recherches 
de la noblesse ordonnées par la Cour des Aydes, constatant que la famille de Senigon 
de Rousset, établie depuis très-longtemps dans la province, et de laquelle sont issus 
les quatre frères de Senigon de Rousset, a toujours été regardée comme noble d'an- 
cienneté; qu'elle a fait des alliances très-honorables, et a été employée pour les 
impositions dai^ le rôle de la Noblesse (Orig. signé Pauliac, Gampagnac, La Barthe, 
Vassal, d'Abzac de La Serre, du Barry, Gonet, et légalisé k même jour, au château du 
Clauœ, par messire Louis d'Anglars, écuyer, chevalier, seigneur du Claux, chevalier de 
VOrdre militaire de Saint-Louis, ci-devant capitaine au régiment de Bourbonnois, lieu- 
tenant de Nosseigneurs les Maréchaux de France en la sénéchaussée de Sarlat, en Périgord). 

Jean de Senigon avait été nommé lieutenant au régiment de Bourbonnois, par com- 
mission du 4 novembre 1744. Le 23 juin suivant, il fut blessé à l'œU gauche, à l'attaque 
du chemin couvert d'Ypres, en Flandre, en faisant le service aux grenadiers, puis d'un 
coup de feu à la jambe gauche, à l'attaque des retranchements de l'Assiette, en Pié- 
mont, le 9 juillet 1747 (certificat du 40 décembre 4747, délivré par le sieur Baqest, 
chirurgien-major du régiment de Bourbonnois), 

Jean de Senigon n*a pas laissé de postérité de son mariage, contracté le 1 1 mai 1764, 
avec demoiselle Catherine de Gugnag de Ghterzac, fille de messire Jean-Louis, marquis 
de Cugnac de Giverzac, seigneur de Peynlle, et de dame Marie-Souveraine du Faure de 
Rouffilhac et sœur d'Emmanuel de Cugnac, sacré évoque de Lectoure le 7 septembre 
1772, député à l'Assemblée générale du clergé de France en 1788, mort en 1800. 

2» Jean-Louis, qui a continué la descendance; 

30 Jean-Bertrand de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, né le 4 juillet 1723, 
décédé cinq jours après ; 

40 Jean-Pierre-Médard-Alexandre de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, né le 
8 juin 1726, lieutenant de dragons au régiment de Thianges, puis capitaine de dragons 
au régiment de Belzunce, chevalier de l'Ordre royal et miUtaire de Saint-Louis, mort 
8ans alliance; 

5<> François de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, né le 20 octobre 1727, 
lieutenant de dragons au régiment de Thianges (autrefois de Chapt), puis capitaine de 
dragons au régiment de Belzunce , chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, 
émigra, ainsi que M. de Roumefort, son neveu. H épousa en Picardie, en 1773, Made- 
moiselle N... de Cambronne, dont il eut une fille unique : 



DB SBNIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU CLUZEAU. 51 

N... de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau. 

60 Jean II de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, né le 7 février i729| mort 
dix jours après; 

7« Noble demoiselle Marie-Magdeleine I de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau , 
demoiselle du Gluzeau, née le 2G juillet 1718, supérieure de la communauté de Notre- 
Dame à Sarlat; 

80 Marie-Louise de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, née le 13 juillet 1719, 
morte à un an ; 

90 Noble Marie-Magdeleine II de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, née le 2 
juillet 1724, religieuse à Notre-Dame de Sarlat; 

10» Noble Anne de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, née le 28 mai 1730, 
religieuse à Notre-Dame de Sarlat. 

V. Messire, noble Jean-Louis de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, 
écuycr, seigneur de Roumefort, né le 5 juillet n22, fut nommé maire de la ville et 
communauté de Tonneins , par lettres patentes du roi Louis XVI , en date du 22 
février n75, renouvelées au mois de septembre -1784. 

Suivant acte authentique du 22 juillet n68, il avait échangé ses propriétés du 
Péf Igord contre partie de celles en Agenois de messire Jean-Marie de Larralde , écuyer, 
sieur de Larrard, seigneur du marquisat de Puyguilhem. Arrêté et incarcéré , en -1795, 
comme parent d'émigrés , de même que son frère Médard de Senigon, M. de Roumefort 
n'échappa que miraculeusement à la mort. Il a laissé de son mariage , contracté le 7 
mai 1751, avec demoiselle Marie-Sabine d'Amblin de Beâurepaibe, fille de feu noble 
Florent d'Âmelin de Beaurepaire, chevalier de Saint-Louis, capitaine de dragons au 
régiment de La Suze , lieutenant de Nosseigneurs les maréchaux de France , et de dame 
Marguerite de Monicart : 

lo François, dont l'article suit; 

2» Louise-Magdeleine de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, mariée à N... de 

Bodin de Saint-Laurent, officier supérieur d*infanterie, décédée sans enfants; 
30 Marguerite-Gharlotte de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau , mariée avec 

Henry-Sylvestre de Gomeau , dont : 

Gustave de Gomeau, | qui continuent à Nancy cette noble et ancienne famille, d*ori- 
Amédée de Gomeau , ) gine bourguignonne. 

40 Isabeau-Gharles-Marguerite de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau , née , 
ainsi que les précédents, sur la terre de Fontaignane, en Périgord. 

VI. Messire François, comte de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, 
chevalier, seigneur de Roumefort et du Gluzeau , capitaine au régiment Dauphin - 
Infanterie, servit dans ce corps pendant vingt années, éraîgra le 9 juillet ^94, après 
avoir refusé le serment, à la tête de sa troupe, et résida dans les villes d'Âth et de 
Nivelle jusqu'au rassemblement de l'armée des Princes. En qualité de chef de section , 
il fit la campagne de 4792, dans la compagnie Dauphin, qu'il quitta lors du licencie- 
ment de l'armée des Princes, frères du Roi, en 4795. A la suite de cette campagne, il 



52 DE SENIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU CLUZEAD. 

reçut de la part de LL. ÂÂ. RR. les marques les plus flatteuses de Tappréciation 
qu*elles avaient su faire de son dévouement à leur cause (certificat signé du marquis 
DE La Suzb , maréchal des camps et armées de Sa Majesté très-chrétienne et comtnan- 
dant la compagnie des officiers du régiment Dauphin -Infanterie, dans l'armée des 
Princes y en il92, — Bois-le-Duc, 4 janvier -1795. — Certificat de Louis-Stanlslas- 
Xavier de Fbance et Charles-Philippe de Feaihge, fils de France, frères du Roi, donné 
à Hamm, en Westphalie^ le i5 janvier il93, constatant que le sieur de Roumefort, 
gentilhomme français, capitaine au régiment Dauphin-Infanterie, a donné pendant 
la Révolution des preuves éclatantes de sa fidélité envers le Roi, leur frère, et de son 
attachement aux bons principes ; qu'il a fait sous leurs ordres la campagne de il92, 
et qu'il s'y est conduit avec tout le zèle et Vhonneurque l'on doit attendre d'un officier 
français dévoué à la cause de V Autel et du Trône). 

M. de Roumefort mourut à La Jamaïque en ^94. Ainsi que Jean de Senigon de 
Rousset, il avait été convoqué, le ^2 marsn89, à TAssemblée générale delà Noblesse 
de la sénéchaussée d'Agen. Il avait épousé, par contrat passé le 27 juillet 4786, dame 
Geneviève-Aimée FouBNiEa de L'Hebmitâge, dune famille créole de Saint-Domingue, 
veuve de messire Jacques de Lard de Campaignol , chevalier de TOrdre royal et 
militaire de Saint-Louis , major au régiment d'Ënghien , et fille d'Antoine Fournier 
de L'Hermitage, chevalier de Saint-Louis, commandant de bataillon dans les milices 
de Saint-Domingue, et de feue dame Gillette Richard. Dans ce contrat, le futur époux 
est assisté de sa famille et de sa cousine germaine dame Marguerite -Charlotte 
d'Amelin de Rochemaurin de Beaurepaire , épouse de messire Hugues Josué , comte 
de Thémines. De ce mariage sont issus : 

io Antoine-Jean-Louis-Âdolphe-Joseph de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau. 
Rentré en France avec son frère en 1802, il fut exempté, ainsi que lui, de la conscrip- 
tion par le premier Consul, comme possesseurs d'immeubles à Saint-Domingue. Mais 
cette faveur n*empécha pas Talné, entraîné par un goût héréditaire dans sa famille 
pour la carrière des armes , de s'engager comme volontaire dans les armées de l'Em- 
pire. Il mourut sans alliance en 1812, à la suite des fatigues occasionnées par les 
diverses campagnes auxquelles il avait participé. 

2o Jean-Gustave-François I qui a continué la descendance. 

VIL Jean -Gustave -François, comte de Senigon de Rousset de Rouhefobt du 
Cluzeâu, chevalier, né à Tonneins le k juin \19\ , fut attaché à la suite de Monsieur, 
frère du Roi, en qualité d'offlcier, avant l'abdication de Napoléon. Après l'abdication 
de l'Empereur, il suivit de près S. A. R. à Paris, étant chargé par le comte Roger de 
Damas, gouverneur de la Lorraine , de l'Alsace et des Trois-Ëvêchés , d'une mission 
particulière pour les ministres de la Guerre et de l'Intérieur du Gouvernement Provi- 
soire (certificat du G** O^ F. des Cars, du 29 mars 1814; Passeport du lieutenant 
général de police de la ville de Nancy, n® 213, en blanc, délivré par provision à 
M. Gustave de Roumefort, le 8 avril 1814, pour qu'il soit à chaque instant aux ordres 



DE SENIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU GLUZEAU. 53 

du Prince dans les missicms qu'il donnait joumellemeni aux officiers de son entourage; 
Passeport du C^ Roger de Damas, du 96 avril 1814 J. 

M. le comte de Roumefort entra dans les gardes du corps du Roi dès la création de 
sa maison militaire , et fut reçu dans la compagnie du duc de Gramont le 4 5 juin 4 84 4. 
En 4 845, il suivit, avec la maison militaire du Roi, LL. AA. RR. Monsieur et Monsei- 
gneur le duc de Berry dans leur retraite ; il fit partie des détachements chargés de la 
garde de Béthune , où ils furent licenciés par leurs chefs ; retourna dans la compagnie 
de Gramont après les Cent-Jours , et y servit avec zèle , honneur et distinction jusqu'au 
24 décembre 4847, époque à laquelle, en vue de son prochain mariage , il donna sa 
démission de Garde du Corps {certificat signé : Le Duc de Gbamokt , délivré à Paris 
le 18 février 1818; Lettre de M. le C*« de Pellan, en date du iO février 1818, et 
Lettre collective des membres du Conseil général de police intérieure des gardes du 
corps du Roi y compagnie de Gramont^ en date du 3 mai 1818, témoignant à M, de 
Roumefort les regrets et l'estime de ses chefs et de ses camarades J. 

M. le comte de Roumefort, chef actuel de sa famille, a épousé en Saintonge, 
suivant contrat du 27 septembre 4849, mademoiselle Marie -Antoinette -Delphine 
deGoqllard, fille unique de Louis-Antoine , marquis de Goullard, chevalier, baron 
de Rocheraut, seigneur de La Ferté, Roullet, La Mothe d'Anvilie, Laléard, etc., el 
de sa seconde femme dame Marie-Anne-Françoise de Bourdeille. Au mariage civil et 
religieux, M. le comte de Roumefort a été assisté de mademoiselle de Roumefort du 
Cluzeau, sa tante; de la comtesse de Thémines, sa tante à la mode de Bretagne, la 
même qui figurait au mariage de sou père; du vicomte de Lauzières de Thémines, el 
de plusieurs membres de la famille de La Rochejacquelein , ses amis ; — mademoiselle 
de Goullard était assistée du comte de Bourdeille, son grand'père; de mesdemoiselles 
de Bourdeille, ses tantes, et de M. de Goullard d'Arsay (branche du Poitou], son 
cousin. De cette union sont provenus : 

10 Jean-Jacques-Gustave-Louis-Amédée de Seoigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau , 
mort à rage de 13 ans; 

2o Henry-Louis-Gharles-Marie , comte de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau , 
marié, le 26 novembre 1849, à mademoiselle Louise-Marie de Faoet deQuennefer , fille 
de noble Zenon de Faget de Quennefer, ancien gentilhomme ordinaire de la chambre 
du roi Charles X, chevalier de l'Ordre du roi Charles 111 d'Espagne, et d%demoiselle 
Agathe^oraly de Mellet de Bonas. De ce mariage : 

A, Noble Antoine-Marie-Hélion de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, né 
à Paris en 1857; 

B. Marie-Yolande de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, née à Saintes; 

3« PierreJoseph-Marie-Lodoïs, vicomte de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, 
marié, suivant contrat du l»' février 1855, à mademoiselle Marie-Caroline-Amélie 
DU PuY, fille mineure de M. Louis-Jules-Armand du Puy , et de madame Marie- Anne- 
Félicité Robert de Lézardière. De ce mariage : 

Noble Marie-Gustave-Maurice de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, né à 
Cognac le 5 mars 1856. 



54 DE BROCAS DE LA NAUZE. 



DE BROCAS DE LA NAUZE, 

Nobles, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs et sieurs de TAMPOUY, SAINT-VIDOU, 
SAUROS, MONTPOUILLAN, LE FREICHE, LA NAUZE, LAS GRÉZÈRES, LA MOTHE, VILLA, 
HAUBERT, TfflBAUT, LA ROQUETTE, LA FLOTTE, CARNINE, LE TUCH, LA SERRE, 
SAUMÉJAN, LA GROZE, etc. ; —en Condomois, Bazadois, Agenois, sénéchaussées de Condwn, 
Bazas et CasteljaUmx. 



Armes : Parti, au ^«^ du parti, écartelé, aux 4 et 4, d'azur, à la bande d'argent, chargée de 5 
étoiles de gueules; aux 9 et 3, d'argent, au chevron de gueules, entrelacé dans un croissant de 
sinople; au i du parti, d'argent, à 5 fasces de gueules, au lion d'or brochant. Golironne de 
marquis; ôcu posé sur un cartouche. 



La famille de Brocas est noble d'ancienne extraction. Depuis qu'elle est connue par 
titres, c'est-à-dire depuis plus de cinq cents ans, ses membres, la plupart militaires, 
n'ont cessé de rendre à leur patrie et à leur souverain des services signalés. Les 
alliances de cette maison sont des plus honorables et contractées généralement avec 
des familles d'ancienne noblesse. Enfin , sa généalogie se prouve par titres suivis et 
réguliers qui nous ont été communiqués à partir de 4 495 , et sur lesquels ont été basées 
les diverses maintenues de noblesse rendues en faveur des différentes branches de 
cette famille dans le XVIII^ siècle. Antérieurement, le nom de Baocis se retrouve 
dans chaque page de l'histoire de Guienne. II est surtout fréquemment mentionné 
dans le Catalogue des Rôles gascons, publié par Thomas Carte, et dont nous citerons 
ci-après des extraits. 

Avant de commencer la généalogie suivie de cette famille, il est à propos d'observer 
que son nom s'est écrit indifféremment de Broquàs, de Bbocquas, du Brocas, de Broca, 
et enfin de Brocas, orthographe adoptée et fixée depuis longtemps. 

La terre de Brocas, dont elle parait avoir pris son nom, est située dans l'ancienne 
juridiction de Labrit (Albret), sénéchaussée de Mont-de-Marsan, et renferme une 
population d'environ 900 habitants. 

Jean de Brocas obtint du roi d'Angleterre, Edouard II , le 28 juillet ^517-1318, la 
concession de la maison de Bresonoria, avec ses appartenances, par lettres données 
à Notyngham f Rôles gascons, t, l,p, 51J. 

Jean de Bàocas, chevalier, obtint, par lettres du môme prince, données à West- 



DE BROGAS DE LA NAUZE. 55 

minster le H mai 4355, la concession des terres et redevances que Roger de Gavarret 
et autres avaient possédées dans le duché d'Aquitaine fibid., t, 1, p. 4W), Dans des 
lettres datées de Westminster le 22 octobre A 555 , il est nommé au nombre des che- 
valiers qui obtinrent du roi Edouard III sauvegarde et protection pour passer en Angle- 
terre sur les vaisseaux anglais (t. If, p. 59 J, Il lui fut alloué une somme annuelle 
de quarante marcs, par lettres données à Westminster le 48 août 4560, signées de 
Thomas, connétable d'Angleterre, fils du Roi, gouverneur de la Grande Bretagne, 
duc de Glocester et comte de Buckingham (t. 1, p. 141). 

Bernard de Bbogas, chevalier, est porté sur deux listes des années 4355 et 4356, 
au nombre des chevaliers qui devaient partir pour le pays d'Oulremer, et avaient reçu 
à cet effet des lettres de sauvegarde (t. II, p, 58 et 60), Il obtint une nouvelle 
sauvegarde en 4564 pour aller dans le pays de Normandie (t. II, p. 82). Bernard de 
Brocas joua un rôle important dans les affaires militaires et diplomatiques de son 
époque. Par lettres de Richard II, roi d'Angleterre, données à Westminster le 42 
juillet 4577-4378, il fut nommé capitaine du château de Calais ft.II, p. 124 J; invité 
le 4«' mai 4578 à faire montre d'hommes d'armes et d'archers ft. II, p. 125); reçut 
pouvoir du Roi d'Angleterre, le 24 juin 4579, de traiter la continuation de l'alliance 
établie entre le défunt Edouard, roi d'Angleterre, et Louis, comte de Flandre ft. II, 
p. 126); puis, le 20 janvier 4579 fv. st.), l'autorisation de traiter avec les commis- 
saires du môme comte ft. II, p. 128). Le 42 juillet 4580, Bernard de Brocas fut 
chargé de régler la rançon de Walerand, comte de Saint-Paul (t. Il, p. 129); fut 
nommé gouverneur du château de Sandgate , par lettres royaux données à Eltham le 
44 janvier 4585-4584 ft. II, p. 145), et les 44 et 20 mai 4587-4588 , fut invité à faire 
montre de ses hommes d'armes et archers devant Thomas de Percy ft. II j p. 158). 

Jean de Brocas, écuyer, reçut de Henry IV, roi d'Angleterre, par lettres données 
à Westminster le 27 juillet 4404-4405, une gratification de 40 livres qui devaient lui 
être payées annuellement fibid. J. 

Ramond-Arnaud de B&ogas , homme d'armes à cheval , fit montre , sous la charge 
du comte de Foix, en 4576 (Mowlezun, Hist. de Gascogne, t. VI, p. 191 ; Trésor des 
chartes du château de Pau). 

Guillaume de Bbogas fonda en 4464 une chapelle dans l'église de Saint-Seurin de 
Rions (CiBOT, Hist. de la Gr. Sauve, t. II, p. 218). 

Arnaud de Bbocas est compris parmi les hommes d'armes et archers qui ont paru à 
la revue faite à Nantes, le ^5 avril 4494, par le sire d'Albret (Monlezun, Hist. de 
Gasc.,t.IV,p.452). 



56 DE BROGAS DE LA NAUZB. 

I. Noble Guilbem de Brocas , Fun des chevaulégersde la garde du roi Charles VIII , 
obtint du seigneur de Genouillac, commandant de ce corps, le 20 novembre 4 495, un 
passeport ou congé de quatre mois forig. en pap.J. Il eut pour fils : 

II. Noble Arnaud de B&ocàs, habitant du lieu de Figues, juridiction de Bouglon, 
en Bazadois, fut marié : -1'' par contrat passé le 5 mars 45^5 fv. sLj, du vouloir et 
consentement de son père, avec demoiselle Marie de Bouffon , de la ville de Castel- 
jaloux , en Bazadois fcop. en parchj; 2^ par contrat passé dans la ville de Marmande , 
le pénultième du mois de mai ^528, avec demoiselle Agnette de Frince, de la ville 
de Marmande, assistée et autorisée de sa mère Françoise Landeron, damoiselle, qui 
lui constitua 2,000 fr. bourdelois, et promit de rhabiller suivant sd condition et qualité 
('cop. en parchj, Arnaud de Brocas, mort avant le -14 février 4566 fv. st.), laissa 
quatre fils , savoir : 

1® Noble Bernard de Brocas, tué en 1577 au combat de Malvirade, près Marmande, livré 
par les Réformés de Casteljaloux, commandés par le sieur de La Vachonnière, gouver- 
neur de cette ville. D'Aubigné , qui était à cette époque le lieutenant de La Vachonnière , 
donne, dans ses Mémoires, de grands détails sur ce combat : après avoir dit que ren- 
gagement fut des plus opiniâtres, il ajoute que « Taîné Brocas et un d'Esguilhon se 
coupèrent la gorge avec des poignards. » Le gouverneur de La Vachonnière y périt, et 
son lieutenant d' Aubigné y fut grièvement blessé. Bernard de Brocas habitait à Esquerde s ; 
il se maria et eut cinq enfimts , savoir : 

i4. Arnaud de Brocas ; 
^.. Jean de Brocas; 

C. Abel de Brocas; 

D. Pierre de Brocas; 

E. Jacques de Brocas, père de : 

Louis de Brocas. 

2o Noble Augier de Brocas, mort sans postérité ; 

30 Colin, qui a continué la descendance ; 

hp Noble Etienne de Brocas, décédé sans postérité. 

III. Noble Colin de Bbogas, capitaine d'une compagnie de cavalerie franche 
(enquête) habitant de Figues , fit avec ses frères le partage des biens de leur père , 
décédé, par acte du 44 février 4566 (v. st.), passé dans la paroisse de Figues, au 
duché d'Albret. Ces biens consistaient en maisons , terres labourables , vignes , prés , 
bois et landes ; ils étaient situés dans les paroisses de Figues , Saint-Loubert , Esquerdes , 
Bachac, RuiBac, Cours, La Couture, Romestaing, Masseilles, Lavasan et Marions 
(cop. en parchj. Colin de Brocas épousa : V par contrat passé le 44 janvier 4549 
fv. st.), devant du Bourdieu, notaire à Figues, et du consentement de sa mère, 
Marie du Put, demoiselle, sœur assistée de M® Jean du Puy fcop. en parchj, morte 
sans enfants; 2*' par contrat passé le 9 décembre 4577, devant Dupeyron , notaire de 
la ville de Sainte -Bazeilhe, au duché d'Albret, Anne de Noguèbes, demoiselle, fille 



DE BROGÂS DE LÀ NAUZE. 57 

de M' M^ Raymond de Noguères, juge ordinaire de la ville de Sainte-Bazeilhe, qui 
promit de donner à la future 4,000 livres tournoises (cop, en papj. Cet acte fut passé 
en présence de Gabriel de Laban, écuyer, capitaine, et Pierre de Lançon. Anne de 
Noguères était sœur de Jeanne de Noguères, mariée à noble Pierre de Bacoue, 
écuyer. 

Dès le mois de mars 4574, Antoine de La Tour, seigneur de Reyniès, vicomte de 
Villemur, commandant de Casteijaloux et autres villes et lieux pour le service du Roi, 
avait commis et député le capitaine Colin de Brocas pour commander au château de 
Cours (ancienne commanderie de FOrdre de Malte située dans les environs de Gri- 
gnols). Le 25 juin 4574, le môme capitaine de Brocas fut confirmé dans ce comman- 
dement par ledit seigneur de Reyniès. Il reçut, le 2 juillet 4574, du seigneur de 
Savailhan, un ordre d'état pour la garde du même château de Cours, portant dési- 
gnation des vingt-quatre paroisses du Bazadois où il devait lever les troupes nécessaires 
pour entretenir la garnison dudit château. Le capitaine de Brocas avait sous ses 
ordres six hommes d'armes, à la solde chacun de 25 livres par mois; douze arque- 
busiers achevai, à la solde chacun de 45 livres par mois, et douze arquebusiers 
à pied, à la solde de 40 livres; enfin, il lui fut accordé à lui-môme, pour son état 
et solde, 60 livres par mois. 

Le 5 septembre 4 574 , le château de Cours fut assiégé par le seigneur de La Valette , 
lieutenant pour le Roi en Guienne. Colin de Brocas , désespérant de pouvoir tenir 
contre Tartillerie des assiégeants, fit une capitulation des plus honorables. Il fut 
stipulé que les troupes composant la garnison auraient la vie sauve, quitteraient le 
château en armes et avec leurs chevaux , et obtiendraient sauvegarde pour toute la 
journée. 

Henry, roi de Navarre (IV® du nom, roi de France] , écrivit au capitaine Colin de 
Brocas les lettres missives suivantes, qui se trouvent inscrites dans le i^^ volume du 
Recueil des lettres missives de Henry IV, publié par M. Berger de Xitret, et dont la 
tunille de Brocas conserve encore les originaux. 

1577. — 92 léTrier. 
« Au Capitaine Brocas. 

> Capitaine Brocas, j*envoye le sieur de La Vachonnière en ma ville de Casteijaloux pour y 

• commander, luy ayant donné charge de vous faire entendre ma volonté. No faictes faulte de 

• faire ce qu'il vous dira et commandera de ma part; et me remettant sur le sieur de La 

• Vachonnière, je ne vous feray plus longue lettre que pour prier le Créateur vous avoir, 
> capitaine Brocas, en sa saincte et digne garde. 

» Escript à. Agen, le xxij« febrier 1577. » Henrt. » 

1581. — 3 jaoTier. 

■ A Monsieur de Brocas, ou à celuy qui commandera en son absence à Cours, 

• Vous qui commanderés à Cours en l'absence du s^ de Brocas , ne faictes faulte de mettre 
» en liberté Bernard que vous detenés prisonnier et avôs pris , sans luy faire payer aulcune 

8 



! 



58 DE BROGAS DE LA NAUZE. 

■ rançon , ny luy faire aulcun tort ny déplaisir. Et vous gardés bien doresnavant de prendre 
» aulcun prisonnier ny user d'aulcune exaction, sur tanirque vous craignes d'en estre repris 
» et puny comme désobéissant, s'il en vient aulcune plaincte ; priant sur ce le Créateur vous 
» avoir en sa saincte et digne garde. 

» De Coutras, ce iij« janvier 1581. 

(De la main iû Roi) » Vostre bon amy 

» Henry. • 



1583. — 17jainet. 



n Au Capitaine Brocas, 



« Capitaine Brocas, incontinent la présente receue, ne faictes faulte d'assembler le plus 
» grand nombre de soldats qu'il vous sera possible, tant du lieu de Figueys que des lieux 
» circonvoisins d'aultant que j'en ay affaire pour chose important mon service, ainsy que j'ay 
» conm:iandé aux capitaines Dominges et Castaing vous faire entendre de ma part , lesquels 
» vous croirés comme moy mesme. Vous les tiendrés prestz pour me venir trouver lorsque 
» je vous manderay. A quoy m'asseurant que ne ferés faulte, je prieray Dieu vous avoir, 
» capitaine Brocas , en sa saincte et digne garde. 

» De Bazas, ce xvije juillet 1583. 

( De la main da Roi ) » Vostre bon amy 

» Henry. » 

Colin de Brocas eut Thonneur de recevoir en diverses occasions, et de loger dans sa 
maison de Figues, le roi Henry de Navarre, et principalement dans une circonstance 
où ce prince rangea son armée en bataille dans la plaine du Lanot, près la ville de 
Casteljaloux. Dans l'itinéraire du Roi de Navarre, publié dans le Recueil de M. Berger 
de Xivrey ft, /, p. 594) y il est dit que ce monarque alla souper et coucher à Iguère, 
près Casteljaloux, le H février i586; qu'il y séjourna le lendemain 48, et y dîna le 
49. Or, dans les environs de Casteljaloux, le seul nom de la paroisse de Figues, lieu 
d'habitation des Brocas, se rapporte au nom d' /guère, indiqué et défiguré dans Fou- 
vrage précité. On sait, du reste, que dans la plupart des paroisses de la Gascogne, la 
lettre F disparaît dans la prononciation et se remplace par une voyelle fortement 
accentuée. Des enquêtes authentiques consacrent, en outre, les logements ou séjours 
à Figues de Henry IV, roi de Navarre. 

Colin de Brocas fit son testament le 45 octobre 4580; il ne vivait plus en 4592. 
Anne de Noguères , sa veuve , fut taxée , le 25 février 4 620, à la somme de \ livres pour 
sa part dans le remboursement des frais faits par MM. de Mauvezin et de Montcassin , 
lors du voyage qu'ils effectuèrent à Paris, en 4644 , comme députés de la noblesse du 
duché d*Albret vers les États Généraux. Du second mariage de Colin de Brocas 
étaient provenus : 

lo Noble Jean de Brocas, écuyer. Agissant au nom de la dame sa mère, il rendit hom- 
mage, le 4 avril 1605, par-devant la Chambre des Ck)mptes, au bureau établi pour le 
Roi à Nérac, de biens situés à Sainte-Bazeilhe, et, le 16 mars 1613, de divers biens et 



D£ BROGAS DE LA NAUZE. 59 

des maisons nobles de Pouchard et du Freiche, juridiction de Sainte-Bazeilhe , au duché 
d'Albret. Il est l'auteur des seigneurs de Tampouy, de Saint-Vidou et autres lieux, 
llabitant de Figues, juridiction de Bouglon , sénéchaussée d'Albret, il épousa , de l'avis 
et consentement de ses deux frères, Gabriel et Antoine de Brocas, par contrat passé 
le l«r juillet 1612, dans la ville de La Bastide d'Armagnac, au domicile du sieur Jean 
du Faur, damoiselle Rose de Vacqué, fille de Jeanne de Parage, damoiselle, remariée 
audit Jean du Faur. Jean de Brocas fut assisté , dans cet acte , de M^ M<> Gabriel d'Augier, 
avocat du Roi au siège de Gasteljaloux , son cousin germain, etc.; — la future, de 
M" M" Jean de Vacqué , avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux; Jacob de Vacqué , 
sieur de Gamedena; Pierre et Barthélémy de Vacqué, sieurs de Juncqua, et Izaac de 
Vacqué, sieur de Poydesaux , avocat en la Gour de Parlement, ses frères; noble Fran- 
çois de Mix, sieur de Pradolère, son beau-frère; M' Me David de Vacquô, conseiller du 
Roi , juge de Gabardan , son cousin ; noble Jacques de Lucmau , sieur de Glassun , son 
beau-frère; noble Bernard Bordes, sieur de Séridos, son oncle par alliance; Daniel de 
Malartic, son cousin germain, etc. (œp, en parchj. Dame Rose de Vacquô acquit, le 
27 août 1638, moyennant 18,820 livres, la terre et seigneurie de Tampouy, située 
dans la juridiction de Fréchou , sénéchaussée de Marsan. Elle eut, entre autres enfants, 
de sondit mariage : 

Noble Gabriel de Brocas, écuyer, seigneur de Tampouy, épousa, de l'avis et consen- 
tement de sa mère, par contrat passé le 26 novembre 1648 , damoiselle Françoise 
de Morin, fille de noble Jean de Morin, écuyer. De cette union provint « entre 
autres enfants : 

Noble, messireJean-Ëtienne de Brocas, écuyer, seigneur de Tampouy, cornette 
au régiment du Breuil ( 1693) , marié , par contrat passé le 22 septembre 1683» 
avec damoiselle Marie de Bezolles, fille de messire Jean-François de Bezolles, 
écuyer, seigneur de Gauderoue. Le 4 juillet 1674, son père et lui obtinrent 
du maréchal d'Albret, gouverneur et Ueutenant général pour Sa Majesté en 
Guienne, un certificat constatant qu'ils servaient sous ses ordres dans la 
convocation de la Noblesse. Un autre certificat, signé du marquis de Mont- 
ferrand , commandant de la noblesse de Guienne , atteste que M. de Tampouy, 
de la sénéchaussée de Marsan , s'est trouvé à la revue faite à Langon, lieu 
d'assemblée de la Noblesse, les 14 et 27 juillet 1694 , en bon état de servir. En 
vertu de l'édit de 1696, Jean-Étienne de Brocas fit registrer ses armes en 
l'Armoriai Général de France, sénéchaussée de Marsan, le 7 mai 1697 . 
d'argent, à 5 fasces de gueules , au lion d'or brochant sur le tout. — Deux frères 
du nom de Brocas de Tampouy servaient comme capitaines dans le régiment 
de Foix en l'année 1706. — Par arrêt des commissaires généraux, rendu à 
Paris le 15 octobre 1716, Jean-Étienne de Brocas fut maintenu dans son an- 
cienne noblesse d'extraction et qualité d'écuyer, avec jouissance des privilèges, 
honneurs et exemptions dont jouissaient les autres nobles du Royaume (copie 
en parch,). Il laissa de sondit mariage : 

Messire Jean-Gabriel de Brocas, seigneur de Tampouy, Saint-Vidou et autres 
lieux, qui, le 19 janvier 1725, donna le dénombrement de sa terre et 
seigneurie de Tampouy (Trésor de Pau, p. %45), Le 1»^ décembre 1739, il 
fit registrer, en la Gour de la sénéchaussée de Marsan, la maintenue de 
noblesse du 15 octobre 1716. On le trouve porté sur la capitation des 
gentilshommes de la ville de Bordeaux en 1758. 



60 DE BROGÂS DE LA NÀUZE. 

C'est tout ce que nous savons de cette branche, qui -s'est éteinte vers 
la fin du siècle dernier. 

20 Gabriel, qui a continué la descendance; 

30 Noble Antoine de Brocas , écuyer, auteur de la branche des soigneurs de Villa , de La 
MoTHE, DE Maubert, DE Thhjaut, ctc, épousa, du consentement de ses père et mère 
et de l'agrément de ses frères Gabriel et Jean de Brocas, par contrat passé le 3 août 
1614, damoiselle Judith de La Mazellière (copie en patch.). Deux passeports, des 12 
mars 1609 et 15 août 1611, prouvent qu'il servait comme soldat dans le régiment des 
Gardes. Le 2 septembre 1618, Antoine de Brocas, capitaine, intervint dans un contrat 
de vente passé entre Jean et Arnaud de Brocas. En la même quaUté, il obtint du duc 
du Maine, gouverneur de Guienne et commandant des armées de Sa Majesté, le 17 
juillet 1629, une sauvegarde pour sa maison et sa métairie. Antoine de Brocas laissa 
trois fils de sondit mariage : 

A, Noble Bertrand de Brocas, écuyer, sieur de Maubert, partagea avec ses frères 
Gratien et Alexandre de Brocas les biens de leurs père et mère, décédés, les 3 
décembre 1643 et 12 janvier 1660. Par ce dernier acte, ils transigèrent sur le 
partage qu'ils avaient fait avec leur mère le 6 décembre 1657, et sur les donations 
qu'ils avaient reçues de ladite dame de La Mazellière. Du consentement de la même 
dame, sa mère, Bertrand de Brocas épousa, par contrat passé le 15 mai 1649, 
damoiselle Marthe de Bacoue, fille de M^ M<» N... de Bacoue, conseiller du Roi, 
lieutenant crimhiel au siège de Gasteljaloux , et de damoiselle Anne de Beraud. Il 
fut assisté à cet acte de ses frères Gratien et Alexandre de Brocas ; noble Jean- 
Denis de Noailhan , écuyer, seigneur de Villeneuve, son oncle; noble Nicolas de 
Brocas, écuyer, seigneur de Montpouillan , et noble Joseph de Brocas, écuyer, 
sieur de La Nauze , ses cousins germains ; noble Gabriel Augier, écuyer, sieur de 
La Tour, etc. De ce mariage est issu : 

a. Noble Jean-Denis de Brocas , écuyer, sieur de Maubert, capitaine au régiment 
de Normandie, en garnison à Saint-Jean-Pied-de-Port, dès le 19 décembre 
1703, fut maintenu dans son ancienne noblesse d'extraction et qualité 
d'écuyer, par arrêt des commissaires généraux, en date du 15 octobre 1716. 
Il avait épousé, par contrat du 14 février 1684, de l'avis et consentement de 
sa mère, veuve, damoiselle Marie Augier, fille de Pierre Augier et de Marie 
de Gascq. De ce mariage : 

I. Dame Anne de Brocas , épouse de noble André-Gaston de Ferrand , écuyer. 

II. (Peut-être aussi) dame Louise de Brocas , épouse de noble Jacques de 
Gascq, écuyer, sieur de La Salle. 

6. Antoinette de Brocas, demoiselle, mariée, par contrat passé le l^^" mai 1684, 
devant Du Fresche, notaire royal, avec Jean de Bessottier, sieur de Rodier, 
habitant de la paroisse d'Arzac, juridiction du Boscq, en Agenois, fils de 
Pierre de Bessottier, sieur de Banères, gentilhomme du vol de la grande 
fauconnerie du Roi, liabitant de la ville de Tournon, lequel donna quittance 
de 4,000 livres, formant la constitution de dot d'Antoinette de Brocas, le 26 
mai 1690, à Jean-Denis de Brocas, sieur de Maubert. 

B, Noble Gratien de Brocas , écuyer, sieur de La Mothe , capitaine d'une compagnie 
de 100 hommes d'infanterie, sous les ordres du duc de Gandale, par brevet royal 
du 10 février 1649, reçut, le 1»^ juin 1650, un passeport des Espagnols, qui l'avaient 
fait prisonnier. Par ordre du 6 mai 1 652 , que lui délivra Henry de Lorraine , comte 



DE BROGAS DE LÀ NÂUZE. 61 

d*Harcourt, Gratien de Brocas et le sieur de Morin, conseiller en la Chambre do 
rËdildeGuienne, obtinrent la faveur que leurs biens particuliers, quels qu'ils 
pussent être, fussent exemptés de contribuer, outre les 40,000 livres déjà imposées 
pour la subsistance de l'armée, au paiement de la somme de 6,000 livres , destinée 
à supporter les frais de siège des ville et château de Gasteljaloux. Le 2 mai 1653, 
M. de Marin, lieutenant général des armées de Guienne, sous les ordres du duc 
de Gandale, prescrivit aux consuls et habitants delà vicomte d'Àillas, de recevoir 
et loger les compagnies des sieurs de La Mothe-Bfocas et Yilla-Brocas, et de leur 
fournir les vivres nécessaires pendant dix jours. Gratien de Brocas fut nommé 
gouverneur du Mas-d'Agenois , le 4 février 1 653 , par le duc de Gandale , qui enjoi- 
gnit aux troupes, tant de cavalerie que d'infanterie , de lui obéir, et aux habitants 
de le reconnaître et lui obéir en tout ce qu'il leur commanderait pour le service 
du Roi. Il reçut du même duc de Gandale, le 22 avril 1653, une commission pour 
commander dans la ville de La Réole , avec même injonction aux troupes de cava- 
lerie et d'infanterie et aux habitants de le reconnaître et lui obéir comme gouver- 
neur. Gratien de Brocas fut marié, par contrat passé le 13 juillet 1643, dans la 
paroisse de Figues, devant du Gastaing, notaire royal héréditaire, avec damoiselle 
Anne du Solier , veuve de M^ M» Théodore de Sauvage , avocat en la Gour de Par- 
lement de Bordeaux , habitante de Gasteljaloux. A cet acte ont assisté : Gabriel de 
Brocas , lieutenant général d'Albret ; noble Jean-Denis de Noailhan , écuyer, sieur 
de Villeneuve; noble David de La Mazellière, sieur de Gailheau — oncles du futur; 
noble Bertrand de Brocas, écuyer, sieur de Maubert, son frère; noble Henry de 
Vacqué, sieur de Lamon ; noble Gabriel de Brocas , sieur de Tampouy ; noble Gabriel 
de Brocas, sieur du Puch; noble Nicolas de Brocas, écuyer; noble Antoine de 
Brocas , sieur de La Flotte ; noble Jean de Brocas , sieur de Hontespleures — ses 
cousins; etc. Du côté de la future : sa mère, damoiselle Anne de Roussannes; 
noble Gratian de Roussannes, écuyer, sieur de Lietet de Monnat; M^ M« Pierre du 
Solier, avocat en la Gour de Parlement de Bordeaux — ses oncles; noble Pierre Le 
Roux , écuyer, sieur de Laval ; W M« Pierre de Sauvage , avocat en la Gour — ses 
cousins; noble Salomon de Marcoux, écuyer, sieur de Lartigue, son frère utérin; 
etc. Témoins : noble Lanoelot de Gazaux, écuyer, habitant du Sendat; noble Pierre 
de L'Église, sieur de Les Hontines; etc. (œpie en papier J. — Gratien de Brocas 
n*a pas laissé de postérité. 

C, Noble Alexandre de Brocas, écuyer, sieur de Villa et de Thibaut, épousa, de 
l'avis et consentement de sa mère, de Bertrand et Gratien de Brocas, ses frères , 
et Gabriel de Brocas, seigneur de Tampouy, son cousin germain et parrain, par 
contrat en date du 25 mars 1658, damoiselle Anne db L'Église, laquelle, étant 
veuve, fit, le 2 février 1696, son testament, dans lequel elle nomma ses enfants. 
Fait prisonnier de guerre, Alexandre de Brocas reçut un passeport, le !«>' juin 
1650, du gouverneur pour le roi d'Espagne à Gastelléon. Il était capitaine dans le 
régiment de Gandale, le 2 mai 1653, époque où M. de Marin, lieutenant général 
des armées de Sa Majesté, écrivit l'ordre de recevoir la compagnie du sieur de 
Villa. Enfin, il commandait, le 19 septembre 1657, six compagnies du régiment 
de Bougy, comme le constate une déclaration à cette date fournie par les consuls 
de Gondom. n laissa de sondit mariage : 

a. Noble Gabriel de Brocas, qui fut déshérité par sa mère pour être sorti du 

Royaume contre son gré; 
6. Noble Jean de Brocas , écuyer, sieur de Villa , capitaine au régiment Dauphin , 



62 DE.BROGAS DE LA NÂUZE. 

servait avec sa compagnie dans la garnison de Navarrenx le 23 décembre 
1703, et fut maintenu dans son ancienne noblesse d'extraction et qualité 
d'écuyer, par jugement des conunissaires généraux , à la date du 30 décembre 
1717; 

!non mariées le 10 juillet 1703, époque où, avec Jean 
de Brocas, leur frère, elles firent une cession et 
transport à dame Louise de Brocas, épouse de noble 
Jacques de Gascq, écuyer, sieur de La Salle. 

4° Noble David de Brocas, écuyer, décédé sans postérité ; 

5" Damoiselle Rachel de Brocas, mariée à noble Jean-Denis de Noailhan , écuyer, seigneur 
de Villeneuve. 



IV. Noble, M^ M® Gabriel de Brocis, écuyer, conseiller du Roi, lieutenant général 
au siège de Casteljaloux , sénéchaussée d'Albret, par provisions du 2^ novembre 
-1609, épousa, par contrat passé le 25 septembre -16 H (cop. enparchJ, de Tavis el 
consentement de sa mère; de Jean et Antoine de Brocas, ses frères; Jacques de 
Brocas, son cousin; M^ M*^ Jean de Noguères, avocat en la Cour de Parlement de 
Bordeaux; Pierre de Mogneron, écuyer; M. François de La Borde; Jean de Lan- 
çon, écuyer, etc., damoiselle Louise du Castaing, fllle de feu M^ M® N... du Caslaing, 
procureur du Roi au siège de Casteljaloux, et de damoiselle Jeanne de Gillet. La future 
eut en dot i 0,000 livres tournoises et fut assistée de sa mère ; Pierre du Castaing , capi- 
taine; Jean Buflfon ; Jean du Sollier ; Lancelot de Casaux, écuyer; Nicolas Blanchet ; 
Lucbert du Roy; Jacques de La RuOie, conseiller secrétaire du Roi; N... du Faur, 
avocat au Parlement de Bordeaux; Pierre de l'Église; M« Élie Castelnau, etc. 

Gabriel de Brocas eut l'honneur de recevoir et loger dans sa maison , située rue de 
Veyries, à Casteljaloux, en Tannée ^62^ , le roi Louis XIII à son retour du siège de 
Montauban, et, au mois d'octobre -1632, la reine Marie de Médicîs à son retour de 
Toulouse. Sa femme et lui firent leur testament mutuel le 5 juillet 1644; par cet 
acte, ils déclarent faire profession de la religion réformée; font divers legs pieux et 
autres, et nomment leurs enfants dans Tordre ci-après : 

10 Noble messire Nicolas de Brocas, écuyer, seigneur du Freiche, Sauros, Saumejan, et 
baron de MontpouiUan, conseiller, secrétaire du Roi, maison et couronne de France, 
contrôleur en la chancellerie près la Cour des Aydes et Finances de Guienne. Par acte 
passé le 6 janvier 1648, haut et puissant seigneur messire François de Gaumont de La 
Force, marquis de Gastelmoron, seigneur et baron de MontpouiUan , Gazenave, Gas- 
telnau de Gemes, Balizac et autres places, engagea pour quatre années, audit Nicolas 
de Brocas, la baronnie, terre et seigneurie de MontpouiUan, consistant en un château 
avec justice haute, moyenne et basse , et autres droits et devoirs seigneuriaux , moyen- 
nant la somme de 30,000 livres, sur laqueUe ledit sieur de Brocas compta 27,204 livres , 
que ledit marquis de Gastelmoron et dame Marguerite de Vicose, son épouse, devaient 
à noble Alexandre Sacriste, seigneur de Malvirade et du Greset, et à dame Marie do 
Vicose, épouse de ce dernier, d'après une transaction du 29 août 1046. Le 26 août 
1651, il reçut de M. de RoquetaiUadei sénéchal d'Albret, Tordre de se trouver à TAs- 



DE BROGAS DE LA NAUZE. 63 

semblée générale de la Noblesse. Par ordonnance du 12 octobre 1652, datée du camp 
devant Sainte-Bazeilhe, les marquis du Plessis-Bellière et de Sauvebœuf, lieutenants 
généraux , commandant en Guienne, décrétèrent que les biens, bestiaux et grains qui 
se trouveraient dans la maison du sieur de Brocus du Freiche, en la ville de Sainte- 
Bazeilhe, seraient, vu les services qu'il avait rendus au Roi, conservés pour lui être 
remis. Au mois d'octobre 1659, Nicolas de Brocas eut Tbonneur de recevou'et déloger 
dans sa maison de la rue de Yeyries, à Gasteljaloux , le roi Louis XIV et sa mère, Anne 
d*Autriche, lorsqu'ils se rendaient à Toulouse. Il donna en ferme, le 27 juin 1662, au 
sieur du Casse, curé de Saumejan , la dlme de cette paroisse , et le 29 novembre 1697, 
fit enregistrer ses armes dans TAiinorial Général de France, à Bordeaux , de la manière 
suivante : d'argent, à S étoiles d*azur, rangées en bande, écartelé de gueules, à % tenailles 
d*or. Il avait épousé, par contrat du 27 janvier 1644, damoisclle Jeanne Sacriste de 
Malviràde, fille de feu noble Gabriel Sacriste, seigneur de Malvirade, Le Greset, 
Samazan, et de damoiselle Catherine de La Lande. Il fut assisté, dans cet acte, de 
noble Jean-Denis de Noailhan, seigneur de Villeneuve, son oncle; Gabriel et Bertrand 
de Brocas, seigneurs de Tampouy et de Maubert, ses cousins; — la future, de noble 
Alexandre Sacriste, seigneur de Malvirade, et Pierre Sacriste, seigneur, baron de 
Samazan, ses frères; noble François de Morin, conseiller du Roi en la Cour de Parle- 
ment de Bordeaux, seigneur et baron du Sendat; noble François de Paloque, seigneur 
dudit lieu et de Labanie. Le contrat fut passé dans la maison noble de Malvirade, 
paroisse de Cavagnan, juridiction de Bouglon, en Albret. Nicolas de Brocas était, en 
1653, tuteur de ses neveux, nobles Alexandre, Pierre, et damoiselle Anne du Lyon, 
enfants de feus Jacques du Lyon, seigneur de Campet et de Geloux, et de damoiselle 
N... Sacriste de Malvirade. Il eut pour enfants de sondit mariage : 

A. Noble Antoine de Brocas, écuyer, geigneur de Sauros, en Bazadois, maire per- 
pétuel de la ville de Bazas ( 1689, 1693), conseiller, secrétaire du Roi, maison et 
couronne de France, et contrôleur en la chancellerie près la Cour des Aydes et 
Finances de Guienne, mort à Casteljaloux le 14 mars 1709, avait épousé, par 
contrat du 22 septembre 1675, passé dans la ville de Clairac, en Agenois, damoi- 
selle Marie de Loques, qui reçut en dot 20,000 livres, fille de M' U^ David de 
Loches, avocat en Parlement, et de demoiselle Suzanne Ducamp (acte passé dans 
la maison de messire Gratien de Bar, seigneur et baron de Mauzac. Ont signé, entre 
autres : Bacalan , Samazan de Mauzac, L. Brissac , Marcellus de Gascq , Massac, etc. 
De cette union : 

Noble Jean-Baptiste de Brocas, seigneur de Sauros, servait, le 28 février 1696, 
dans le régiment d'Auvergne, en qualité de sous-lieutenant, sous les ordres 
du colonel le chevalier de Chavigny. Il a laissé :, 

I, N... de Brocas, mariée à noble N... de Joly de Bonneau; 

II. N... de Brocas, alliée à noble N... de Beraud. 

Ou trouve aussi : 

C. Gabriel de Brocas, marié à Catherine de Sollier, morte le 6 février 1674, dont 

a. Louis de Brocas, sieur du Puch, mort le 1 1 février 1684 ; 

b. Suzanne de Brocas, mariée, le 5 juin 1068, à noble Daniel de Cabanieux, 
morte le 31 octobre 1707; 

c. Louis de Brocas, sieur de La Serre. 



6b DE BROGAS DE LÀ NAUZB. 

2^ Noble Anloine de Brocns, écuyer, sieur de La Flotte, pourvu , après son père, de la 
charge de conseiller du Roi, lieutenant général au siège de Gasteljaloux , épousa, par 
contrat passé devant Pommiers, notaire à Auros, damoiselle Marie de Fabrt, laquelle, 
après la mort de son mari, vendit, le 28 février 1660, l'office de lieutenant général au 
siège de Gasteljaloux, à M** U^ Jean-Jacques de Mothes, sieur de La Béziade. Antoine 
de Drocas reçut la lettre suivante de Henry de Bourlxon, prince de Gondé, chef du 
Gonseil de la Régence et ministre d'État sous la minorité du roi Louis XIV : 

« Monsieur de Brocas, je vous diray, pour response à vostre lettre, que je suis bien 
» marry de la mort de vostre père, l'ofQce duquel estant conservé dans sa famille 
• selon le droit des parties casuelles, vous ne debvés point doubter que je n'en donne 
» ma nomination, ainsy qu'il est accoustumé en semblable cas, à celuy que vouldront 
» ceux à qui ledit office appartient, pourveu que ce soit un gradué capable et faisant 
» profession de la relligion catholique et romaine. 

» Je suis , 

B Monsieur de Brocas, 

» Vostre meilleur amy 

» Henry de Bourbon. 
» Paris, le sUje febrrler 1645 > 

Antoine de Brocas mourut dans sa maison de Bachac le 11 décembre 1650, et fût 
enterré dans l'église dudit lieu. Il laissa de sondit mariage : 

A, Noble Nicolas de Brocas, écuyer, sieur de La Flotte, lieutenant dès le 14 août 
1 685 , puis mort capitaine dans le régunent du Roi-Infanterie, compagnie du sieur 
de Bougez; 

B. Damoiselle Louise de Brocas de La Flotte, mariée, par contrat passé le 13 
décembre 1664, à noble Pierre de Ghambonneau de Burous, écuyer de la grande 
écurie du Roi et avocat en la Gour, fils de feu Salomon Ghambonneau et de damoi- 
selle Jeanne de Laban. 

30 Joseph, qui a continué la descendance; 

40 Damoiselle Rose de Brocas, mariée, par contrat passé le 14 septembre 1642, de 
l'agrément de ses père et mère, à noble Benjamin de Feytis, écuyer, sieur de La 
Goste, de Frapereau et de La Gruère, fils de noble Daniel de Feytis, écuyer, sieur 
desdits lieux, et de dame Marie de La Barrière, en présence de : ses père et mère; 
Nicolas et Antoine de Brocas, ses frères; noble Jean-Denis de Noailhan, écuyer, sei- 
gneur de Villeneuve, son oncle; Gabriel de Brocas-Tampouy, Bertrand et Gratien de 
Brocas, ses cousins germains; noble Henry de Bacoue, sieur de Tauranac; M« Gabriel 
Augier, conseiller du Roi, avocat au siège de Gasteljaloux ; nobles Daniel et Antoine du 
Gastaing, écuyers; Mr M« Nicolas de L'Église, avocat en la Gour; noble Etienne de 
L'Église, écuyer — ses parents et oncles à la mode de Bretagne. Du côté du futur, de 
ses père et mère; M*" M« Jean de Bacoue, conseiller du Roi, lieutenant criminel au 
siège de Gasteljaloux, son grand oncle; noble Marc de Sangosse, sieur de Bellac, son 
oncle; noble François d'Estrades, seigneur de Bonneuilh et de Savignac, conseiller et 
maître d'hôtel de Sa Majesté; noble N... de LaTourette, seigneur de Monneries; nobles 
Alexandre et Pierre Sacriste , seigneurs de Malvirade , Le Greset et Samazan ; M^ M« Pierre 
de La Barrière, avocat en la Gour de Parlement; Jean de La Barrière, capitaine; 
M' M^' François de Bacoue, lieutenant criminel au siège de Gasteljaloux; etc. Rose de 



DE BROCâS de la NâUZE. 65 

Brocas était veuve et habitait à Gondom en 1698^ époque où ou trouve son nom sur la 
capitation de la noblesse de cette sénécliaussée. Elle fit rcgistrer les armes de la 
maison de Feytis, à Bordeaux, en rArmorial Général de France, le 6 février 1699. 



V. Noble Joseph de Bbocas , écuyer, sieur de La Nauze et de Las Grézères , passa , le 
44 septembre 4652, avec damoiselle Marie de Fabry, veuve d'Antoine de Brocas, son 
frère, une transaction concernant les successions de ses père et mère. Il épousa, par 
contrat en date du 4^' février 4655 fcop, en parch.J, damoiselle Henrye de BaizAc, 
fille de M' M"^ Joseph de Brizac, conseiller du Roi et son avocat général en la Cour 
des Comptes de Navarre, et de damoiselle Anne de Frère. Par cet acte, qui fut passé 
à Nérac dans la maison du sieur de Brizac, les parties déclarèrent appartenir à la 
religion réformée; le futur procéda du consentement de Judith de La Mazellîère, sa 
tante , et de noble Bertrand de Brocas-Maubert , son cousin ; la future reçut en dot 
une constitution de 8,000 livres, et procéda de Tavis et consentement de ses père et 
mère; M' M<* Jacques de La Borde, conseiller du Roi, et son trésorier général 
d'Albret, et M' M<* Jérémie du Casse, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, 
ses beaux-frères; noble Henry de Vacquier, sieur du Lamon, etc. 

Joseph de Brocas transigea, le 24 septembre 4658, avec le sieur de Samazan et 
Nicolas de Brocas du Freiche, pour raison de la succession du sieur du Castaing, son 
aieul maternel, et testa, le 28 février 4685, devant de Belloc, notaire royal. Henrye 
de Brizac étant veuve, testa le 2 Juillet 4709 et nomma ses enfants comme suit: 

!<> Noble Joseph de Brocas, sieur de La r<auze, maintenu dans son ancienne noblesse 
d^extraction, lieutenant, aide-major dans le bataillon de Launay, au régiment du Roi- 
Infanterie, en 1685, décédé sans postérité ; 

2« Noble Pierre de Brocas, écuyer, marié, le 27 septembre 1687 (cop, en patch,), à 
damoiselle Jeanne de Baroque , est nommé dans la Gazette de France comme se trou- 
vant, le 24 octobre 1676, étant alors lieutenant dans le régiment de Picardie, à une 
affaire près de Hédin , où les Français eurent l'avantage. Il n'a pas laissé de postérité; 

3» Noble Nicolas de Brocas, écuyer, sieur de La Roquette , nommé capitaine au régiment 
de Bourgogne-Infanterie, par commission du 26 octobre 1693, puis capitaine au 

' régiment de Noailles, mort sans descendance; 

40 Daniel, qui a continué la postérité ; 

50 Anne de Brocas, demoiselle, mariée à N... Brun, conseiller du Roi, lieutenant asses- 
seur au siège de Gasteljaloux ; 



6» Henrye de Brocas, j ^ .. 

, , _ > non mariées. 

70 Blanche de Brocas, ) 



VL Noble Daniel de Baocas, écuyer, sieur de Las Grézères, épousa : 4^ par 
contrat passé le 5 avril 4701 , damoiselle Isabeau de Coubsin, fille de feu Louis de 
Coursan, et de damoiselle Marie Latané; ce contrat fut signé à Saint-Martin de 
Curlon, juridiction de Casteijaloux; 2'' par contrat passé le 21 septembre 4745, 
damoiselle Marie de Foubcide, fille de feu noble Sylvestre de Fourcadc, écuyer, 

9 



66 DE BROGÀS DE LA NAUZE. 

sieur de Latraug, et de damoiselle Suzanne Piffon (contrat signé dans la paroisse de 
Masseilles, prévôté de Bazas, en présence de nobles Bernard, Bertrand et Paul de 
Fourcade, écuyers, frères de la future; noble Pierre deFourcade, écuyer, son oncle; 
damé Elisabeth de Caumont, sa belle-sœur, etc.]. 

Daniel de Brocas partagea avec Joseph et Anne de Brocas, ses frère et sœur, le 26 
avril -17-15, les successions de leurs père et mère. Dès le 9 février n05 , Jean-Denis 
de Brocas, sieur de Maubert, capitaine dans le régiment de Normandie, avait donné 
à Daniel de Brocas, sieur des Grézères , son cousin , la lieutenance de Fa compagnie, 
dont le Roi lui avait permis la disposition , à la charge par ledit Daniel de Brocas de 
fournir trois hommes bons et agréés pour ladite Compagnie. Par arrêt des commis- 
saires généraux, à la date du 50 décembre -1747, Daniel de Brocas fut maintenu dans 
son ancienne noblesse d'extraction et qualité d'écuyer. Dame Marie de Fourcade , son 
épouse, fit son testament devant Beauroche, notaire à Casteijaloux , le 20 janvier 
4724; par cet acte, elle institua pour son héritier général et universel le chevalier de 
Tamaignan, son neveu; laissa à son époux, aQn de reconnaître les bons soins qu'elle 
en avait reçus, la jouissance de tous ses biens, et demanda à être inhumée et 
ensevelie dans l'église de Saint-Martin de Curton. Du premier mariage de Daniel de 
Brocas étaient provenus : 

l» Pierre-Henry, dont rartide suit; 

/ non mariées , instituées héritières particulières de leur 

2« Isabeau-Blanche de Brocas, l , . . .,.•*, . », * , 

\ père, par son testament fait devant Margartaud, 

3« Marie 1 de Brocas , < . . a r. * i- i i i- i.»e« r 

„ . „ , ^ J notaire à Casteijaloux, le l*' mars 1752 (copte en 

4» Marie II de Brocas , f i. . 

I parcn.). 

VII. Noble, messire Pierre-Henry de Brocas, I^' du nom, écuyer sieur de Las 
Grézères, cadet-gentilhomme dans le régiment de Santerre en -1720, né le 49 avril 
-1702, habitant de la ville de Casteijaloux, épousa, par contrat passé le 4 5 mars -1728, 
demoiselle Jeanne du Casse, de Casteijaloux, fille de feu Joël du Casse, sieur de Les 
Hontines, et de demoiselle Françoise Sauvage. Le 26 janvier nso, il reçut procura- 
tion de Daniel de Brocas, son père, co-hérilier de la dame comtesse de Clermont, 
afin de se transporter à Bordeaux, et y poursuivre le procès qui était pendant au 
Parlement, relatif à la succession de ladite dame. Pierre-Henry de Brocas fit son 
testament le 44 janvier 4774, nomma ses enfants dans l'ordre ci-après, et institua 
héritier universel son flls aîné. De sondit mariage étaient provenus : 

1» François, dont rarticle suit; 

Leur père ne leur laissa rien par son testament, parce 

A «r. T. « j T> 1 qu'ils avaient fait profession de la vie religieuse dans 

2» Michel de Brocas ; J 

^ . - à * . j n \ l'ordre de Citeaux , et qu'ils ne pouvaient rien recevoir 

30 Marc-Antome de Brocas. J , , , ^ « , 

en vertu des lois du Royaume. Ces deux frères ont 

émigré pendant la Révolution. 



DE BROGAS DE LA NAUZE. 67 



4« Joseph de Brocas, prêtre, curé de Saint-Sève, près La Réole; 
5» Elisabeth de Brocas, 
6<> Marie de Brocas , 



I mortes célibataires. 



VIII. Messire François de Brocas, écuyer, sieur de La Nauze, né le 28 février 
4752, habitant à CasteIJaloux , épousa, le 9 août ^58, damoiselle Jeanne-Antoinette 
DU Casse du Mieail, héritière de la maison noble de Mons ou Gamine, flile de noble 
Bernard du Casse, sieur du Mirail, et de dame Elisabeth de Joiy d'EscIarens, habi- 
tants de CasteIJaloux, paroisse Saint-Raphael. (Le même noble Bernard du Casse, en 
son nom et celui de son épouse, rendit foi et hommage au duc de Bouillon pour 
sadite maison noble de Carnine , le 4 5 mai n24 . j François de Brocas et son père 
firent signifler par huissier, le 44 mars 4777, aux maire, jurats et habitants de 
Casteljaloux , Tarrêt de la Cour des Aydes de Bordeaux qui les confirmait de nouveau 
dans leur ancienne noblesse d'extraction. François de Brocas fut institué héritier 
général et universel de Jeanne du Casse, sa mère, par le testament de celle-ci du 25 
août 4754. Il a laissé de sondit mariage : 

1«> N... de Brocas, mort célibataire; 

2o Pierre-nenry, qui a continué la descendance. 

IX. Messire Pierre-Henry de Bbogas de Là Niuze, II^ du nom, écuyer, baptisé 
dans l'église Notre-Dame de Casteljaloux le 4<^' août 4762, obtint, le 40 août 4782, 
de M. Chérin, généalogiste des Ordres du Roi, le certificat de noblesse requis pour le 
service militaire, et entra comme sous-lieutenant au régiment de Limosin , compagnie 
de M, de Montbrison , de Casteljaloux, le 20 février 4784. Le 8 juillet 4786, il passa 
avec le même grade dans la compagnie des chasseurs du même régiment ; émigra en 
4794 et fit la campagne de 4792 dans le corps des Mousquetaires (2^ compagnie 
noble d'ordonnance). Licencié avec ce corps après la campagne, il demeura à l'Étran- 
ger jusqu'à l'amnistie. Le 44 mars 4844 , M. de Brocas eut l'honneur d'accompagner 
Monseigneur le duc d'Angoulême à son entrée à Bazas, lors de son retour en France, 
et fut décoré à cette occasion des insignes du Brassard-Bordelais. Il est décédé au 
château de Carnine le 24 janvier 4824, laissant du mariage qu'il avait contracté le 26 
juin 4804 avec demoiselle Thérèze-Fanny de Mibambet, de la ville de Bazas, fille de 
messire Jean de Mirambet, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, ancien lieutenant au régiment de La Tour du Pin et ancien émigré , et de dame 
Jeanne d'Armand : 

!• Pierre-Henry de Brocas , mort en bas âge; 
2» Louis-Hyacinthe de Brocas, décédé sans alliance; 
3« François- Vosy, qui continue la postérité; 

4» Jeanne-Hébé de Brocas, mariée à M. François de Poumeyrol, président honoraire de 
la Cour Impériale de Bordeaux. 



C8 DE fiROCAS UË LA »AUZE. 

X. Noble François- Vosy de Bbous de Li NiczE, écuyer, chef des nom et armes 
de sa maison, habilant au château de Gamine, près Casteijaloux , a épousé, du 
consentement de sa mère , le 25 mai i S46 , mademoiselle Mathilde-Harie-Françoise 
DE V1U.ESF1S8IRS DE FiDBE, fille de M. Théophile-Raymond-Isabeau de Villespassans 
de Faure , marquis de Saint -Maurice , baron de Monlpaon , ancien chevau-léger de la 
garde du roi Louis XVIll, décoré de la Léf^ion-d'Honoeur, et de madame Olympie- 
Marie Baudens. De ce mariage : 

lu Noble Guillaimie-François-do-L'Ile de Brocas de La Nauze, uft au château de Gamina 

le 31 octobre 1849; 
ï' Tbérëze-Thèopbile-Genevière de Brocas de La Nauze, née àToulouse le 28 juin 1S4T, 

morla au château de Saint-Gbamaux, en Albigeois, le 3 janvier 1851 ; 
3° Autoinette-Marie-FËlicie de Brocat; de La Nauze, née au château de Gamine le 29 

août 1852. 




DE PIGHON. 69 

V\AAAA/VV\AA/\/\A/VV\A/\A/\AAAAA/V\/\A/AA/\A/\AAAA^^ 



DE PICHON, 



Haute et puissante seigneurs, messibes, nobles, éguyers, chevaliers, seigneurs de LA 
FONT, LA ROCHETTE, MONTAIGU, LUZERIO, CARRIET, LE CAILUU.. PRADELLB, 
SÉNELHAC, RÉTHAU, PONTHIEU, MONTGAILLARD , MUSCADET, VALUER, MASGÉSIR, 
CAUPENNE, LABOURET, PEAUT, LES MARAIS, ROUCHAUD; — barons de PAREMPUYRE 
et DE LONGUEVILLE ; — co-seioneurs de MARMANDE; -~ suzerains d*ARSAG, etc.; — 
en Agenois, Bordehis, Médoc, Saintonge, Poitou, etc. 



Armes : Parti, au 4 d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de i molettes d'éperons du 
même, et en pointe d'un agneau passant d'argent surmontant un croissant du même, qui est 
DE Pigeon; au fi, coupé : au 4 de gueules, au lion d'or, accompagné en chef de 3 étoiles du 
même, qui est de Bavolier; au i du coupé, d'argent, à la bande de gueules chargé d'une rose 
d'or, accostée de $ roues du même, qui est d'Affis. Couronne de marquis; supporte : deux 
griffons. 



Très-ancienne famille de Guienne , féconde en personnages éminents dans TËglise 
et la magistrature. M. Laine dd La Marre , successeur de M. de Courcelles , a publié , 
dans le tome VI des Archives de la Noblesse, une généalogie complète de la maison 
de Pichon. Nous allons|anaIyser et compléter ce travail. 

Richard de Pigeon , prévôt royal du palais de TOmbrière , à Bordeaux , vivant au 
XII^ siècle, bÂtit et fonda Téglise Sainte-Colombe, dans laquelle on voyait encore ses 
armes en ^642, sculptées sur l'un des piliers et peintes sur les vitraux du maltre-autel 
(Preuves de Malte pour Jacques de Pichon- Pradelle, 1612 J. Ces mêmes preuves 
établissent encore que ces armes étaient peintes sur un livre datant de -1462, conservé 
à PHôtel-de-Ville de Bordeaux. 

Guillaume de Pigeon , évêquede Saint-Brieuc en 4 229 , mourut saintement en 4254. 

I. Jacques de Piceon, I'^ du nom, écuyer, seigneur de La Font, porté sur un rôle 
d'écuyers en 4580, eut de Marguerite de Beàuyille, son épouse : 

lo Jean, qui suit; 

20 Pierre de Pichon assista en qualité de secrétaire du Roi, en 1443, au traité de paix 
que Dunois conclut entre les rois de France et d'Angleterre. 

IL Noble Jean de Pigeon , I^*^ du nom , seigneur de La Rochette et de Montaigu , 
conseiller du Roi au Parlement de Paris en 4420, eut de Catherine de Villeneuve, 
sa femme : 



70 DE PICHON. 

III. Noble Raoul de Pigeon, seigneur de La Rocbette, Montaigu, Luzerio, Car- 
riet, Le Caillau, conseiller au Parlement de Paris en 4454, puis conseiller d'État du 
roi Louis XI, épousa en premières noces Blanche Le Pigihd de Plattetille, puis 
Catherine Ràtte, d'une famille noble de Bourges. Il eut do ce second mariage : 

IV. Jean de Pighon, II® du nom, écuyer, seigneur de la maison noble du Caillau, 
jurat-gentilbomme de Bordeaux en 4555, marié en 4549 avec JMalburlne de Goébin. 
II eut de cette union : 

lo Richard, dont l'article suit; 

2<> Jacques de Pichon, auteur des seigneurs de Pradelle et de Senilhag, en Saintonge, 
dont la postérité s'est éteinte dans le siècle dernier après s'être fondue dans la maison 
de Branda-Terrefort , et par celle-ci dans la branche de Pichon Longueville. Ils s'étaient 
alliés aux familles de Richard , de Pontac , des Aygues , du Lys , de Boucaud , de Balan , 
de Castaing, de Branda, etc., et avaient produit entre autres illustrations : un tréso- 
rier général de France, jurât gentilhomme de Bordeaux en 1573 ; un contrôleur général 
des fhiances en Guienne; un chevalier commandeur de l'Ordre de Malte, amiral des 
Bordelais au siège de Liboume; un conseiller d'État, procureur général au Parlement 
de Bordeaux; un conseiller en la même Cour, etc. Nous ignorons si Jacques de Pichon , 
conseiller du Roi, président d'honneur au siège présidial de Saintes , anobli par lettres 
données à Versailles au mois de septembre 1700, registrées le 23 août 1701 (arch, de 
Bord.), appartenait à cette branche. — Pierre Jean-Baptiste Pichon, déporté de la 
province de Saintonge pendant la Révolution, a eu pour neveux et héritiers, en 1826, 
dans la répartition de l'indemnilé : Nicolas Pichon de Richemont, Pierre -Xavier, 
Marguerite-Ànne-Julie et Joséphine Pichon. 

V.Richard de Pichon, écuyer, seigneur de la maison noble du Caillau, clerc 
ordinaire de la ville de Bordeaux, mourut en 4604. Par lettres données à Blaye au 
mois de février 4577, registrées le 5 juin 4597, il fut anobli par le Roi Henry III; il 
le fut de nouveau par lettres données au camp de Gergeau au mois de juin 4589, 
registrées le 54 mars 4590 farch. de Bord.), Mais ces lettres de noblesse qu'Henry III 
avait la manie de distribuer à ses sujets déjà nobles, et dont nous avons déjà cité un 
exemple à Tarticle de la maison du Vergier, n'étaient en réalité qu'une haute marque 
de faveur royale , qu'il eût été imprudent aux favorisés de refuser. On conçoit donc 
pourquoi tant de familles anciennes et distinguées acceptèrent du protecteur de la 
Ligue des anoblissements qui n'avaient d'autre but que de les lier plus étroitement au 
souverain. Les mêmes faits se reproduisirent du reste sous Louis XIV, après la red- 
dition de Bordeaux. 

Richard de Pichon avait été marié en 4560 avec Peyronne de Sàbaros. Il en eut : 

VI. François de Pichon, V^ du nom, chevalier, seigneur de Carriet, Muscadet, 
Le Caillau , conseiller au Grand Conseil , maître des Requêtes , président à mortier, 
conseiller du Roi en ses conseils dËtat et privé , second président au Parlement de 



DE PICHON. 71 

Ouienne , mort en Janvier 4648, laissa He son mariage, contracti^ en 1602, avec 
Catherine de Bavolier : 

10 Bernard, qui suit; 

2<> Messire Jacques de Pichon^ chevalier, seigneur de Muscadet et du Gaillau , conseiller, 
puis président aux Enquêtes du Parlement de Bordeaux , colonel d'un régiment de son 
nom, marié à Jeanne de MÀSsn>. Sa petite-fille épousa le comte d'Estillac, et hérita de 
cette branche. Son second fils, Jacques de Pichon -Muscadet , fut chevalier de Malte et 
commandeur de Raissac. 

Vil. Messire Bernard de Pighon, chevalier, seigneur de Carriet , baron de Longue- 
ville et de Parempuyre, conseiller du Roi en ses conseils d'État cl privé, grand prési- 
dent du Parlement de Guienne, fut l'un des personnages les plus marquants à 
Bordeaux durant les troubles de la minorité de Louis XIV. Il épousa en premières 
noces, le ^9 août 4638, Catherine de La Làrne; 2"^ le 8 septembre 4646, Anne 
D'Arns, baronne de Longueviile, veuve de Gabriel de Jaubert de Saint-Gelays, 
comte de Bourzac. Du premier lit : 

\^ Finette de Pichon, mariée : 1<* à Pierre d'Abzac, marquis de La Douze; 2» à Louis 
David, baron du Petit-Puy; 3o à N... de La Faurie. Do ce dernier mariage sont issus 
les seigneurs de La Faurie de Montbadon , les ducs de Lorges, la marquise de Donissan , 
la comtesse de Ghastelux , etc. 

Du second lit : 

2« François, dont Tarticle suit; 

30 Jacques-François de Pichon, chevalier, seigneur, baron de Longueviile, maintenu 
dans sa noblesse de race , comme cadet de sa maison , par ordonnance de l'intendant 
de Bordeaux, en date du 25 janvier 1608, marié on 1694àThérèzc des Mesubes de 
Rauzan , dont : 

Jacques de Pichon, chevalier, seigneur, baron de Longueviile, conseiller-lay en la 
6rand*Ghambre du Parlement de Bordeaux, marié en 1730 à Germaine de Lajus, 
dont : 

Jean-Pierre de Pichon, chevalier, seigneur, baron de Longueviile, reçu con- 
seiller-lay au Parlement de Bordeaux le 14 juillet 1751, marié en 1747 à Marie- 
Barbe Branda de Terrefort, fille de François-Raymond Branda de Terrefort 
et de Théréze de Pichon-Sénilhac , dont : 

Messire Joseph de Pichon, chevalier, baron de Pichon-Longuoville, assista 
en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux. Député par la ville de 
Bordeaux, en 1816, pour complimenter le Roi, à l'occasion du mariage 
du duc de Berry, puis en 1820, à l'occasion de la naissance de Monseigneur 
le duc de Bordeaux; marié en 1784 à Marguerite-Rosalie-Félicité dePelet 
d'Anqlade, dont: 

lo' Raoul -Jacques-Albert-Paulin , chevalier, baron de Pichon-Longue- 
ville, chevalier du Brassard-Bordelais , décoré delà Légion-d'Honneur 
en 1815, des mains de Madame, duchesse d'Ângoulème; lieutenant 
do cavalerie en 1816; membre du Conseil Général de la Gironde, 



72 DE PICHON. 

démissionnaire en 1830; marié en 1819 à Marie-Marthe-Armande- 

Félicité-Pétronille de Raymond de La Lande. 
2°' Louis-Antoine-Joseph, chevalier de Pichon-Longueville, brigadier 

dans les volontaires royaux, chevalier du Brassard-Bordelais, et 

décoré de la Légion-d'Honneur en 1814; mort en 1835. 
3°' Marie- Joséphine-Thérèze-Sophie , comtesse de Pichon-Longueville , 

chanoinesse du chapitre royal de Sainte-Anne de Munich , en Bavière, 

eu 1823; 
40' Marie-Laure-Fortunée-Virginie de Pichon-Longueville, épouse de 

Henry, comte de Raymond de La Lande ; 
50* Joséphine-Gabrielle-Blanche de Pichon-Longueville, mariée à Pierre- 

Paul-Ëléonore, vicomte de Souris de Lavaud de Sainte-Fortunade. 

VIII. François de Pichon, II' du nom, chevalier, seigneur de Carnet, La Mothe, 
Caupenne, Labouret, Vallier, baron de Parempuyre, épousa, le 42 décembre 4674, 
Benoîte d'Alesme d'Abébàc , dont : 

IX. Haut et puissant seigneur Jacques de Pichon, II' du nom, chevalier, baron de 
Parempuyre, seigneur de Carriet, La Motlie, Caupenne, Labouret et autres places, 
conseiller en la grand*cbambre du Parlement de Bordeaux , marié , le 25 mai 4 709 , à 
Marie du Rot , dont : 

X. Messire Jean-Joseph de Pichon, écuyer, chevalier, baron de Parempuyre, 
seigneur de La Motbe, Caupenne, Labouret, Carriet et autres lieux, suzerain de la 
terre d*Arsac, marié avec N... se Joguet , dont : 

XI. Messire Guillaume de Pichon, chevalier, co-seigneur, baron de Parempuyre, 
a assisté en 4789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux. Il est mort en 4845, 
laissant de son mariage , contracté le 4 8 septembre 4 800 , avec sophie de Queux : 

1« Charles, baron de Pichon, député avec le marquis de Lur-Saluces et MM. Papin et 

Dalos , par les légitimistes de Bordeaux , pour complimenter Monseigneur le Duc de 

Bordeaux sur sa majorité. Il est décédé en 1851 ; 
2o Hippolyte, dont Tarticle suit; 
30 Noble Gustave de Pichon, entré en 1823 à TÉcole militaire de Saint-Gyr, puis sous- 

Ueutenant dans les carabiniers, marié en 1837 à mademoiselle Estelle Le G ardeur de 

TiLLY. De ce mariage : 

A, Noble Raoul de Pichon, né en octobre 1838 ; 

B, Berthe de Pichon , mariée avec Alexandre Grand do Luxolière, baron de Bellus- 
sière; 

C, Hélène de Pichon ; 
i). Sophie de Pichon; 
£. Mathilde de Pichon ; 

F. Marie de Pichon ; 

G. Florence de Pichon; 



DE PICHON. 73 

40 Noble Théophile de Pielion a épousé mailemoiselle Louise-Hélène pk Brach, dont sont 
provenues : 

A, Marthe de Pichon; 

B, Marie de Pichon ; 

C, Thérèze de Pichon ; 

D, Clémence de Pichon ; 

E, Magdeleine de Pichon. 

50 Thérèze de Pichon , alliée en 1 3Î8 î\ Théodore de Pichard. 

XII. Hippolyte, baron de Pichon, est le chef des nom et armes de sa famille. 

Nota. — - Li maison de Pichon est alliée directement aux suivantes : de Beauville, de Ville- 
neuve, Le Picard, Ratte, de Pontac, de Lestonnac, de Guérin, d'Outre, de Richard de La 
Magdeleine, de Gascq, de Sabaros, des Aygues, du Lys, de Boucaud, de Pommiers, de 
Balan, Oastaing, Branda de Terrefort, de Bavolier, de Massip, d'Estillac, de Cursol, de 
Malvin , de La Roche de Guimps , de Fonteneil , de Salignac , de La Lanne , d'Âffis , d' Abzac , 
David du Petit-Puy, de La Faurie, dePaudoas, del Pech, d'Alesme, du Roy, de Reignac, de 
Pauzader, de Lamourous, de Joguet, du Roy de Suduireau, de Queux, Le Gardeur de Tilly, 
Grand de Luxolière , de Brach , de Pichard , des Mesures de Rauzan , de Loupes , do Lajus , 
de Pelet d'Anglade, Raymond de La Lande, de Souris de Lavaud , etc. 




10 



74 DE MELET. 

A/>y\AAAAAA/>y\AA/VAAA/**AAyV\AAAAAA/VAA/^^ 



DE MELET. 

Hauts et puissants seigneurs, nobles et puissants hommes et nobles sires, messeigneurs, 

NOBLES, MESSraES, ÉCUYERS, CHEVALIERS, DONZELS , BARONS DE MONTBALEN ; — SEIGNEURS DE 

MELET, HAUTE.ROQUE,GONTAUD, PUJOLS, LOUBENS, LES MARAIS, LA SALLE, LAU- 
BESCQ, LA SALLE DE CASTELVIEILH , MAISON -NEUVE , LA HAILLE, MAISON-NOBLE, 
PÉPINES, HAUTEFAYE, GUIBON, BARTHALLOT, MAUPAS, LA BROUSSE, LA ROCHE- 
MARAIS, GRAIN, FAUDON, LA CONQUETTE, LE GLUZEAU, SAINT-MÉLAN, SAINT-PAR- 
DOUX, LE POUJET, ROCHEMONT, etc. ; — en Agenois, Condomois, Bazadois, Bordeloia, etc. 



Armes : D'azur, au cerfpasiani d*or, angle et sommé de gueules. Couronne de comte. 

Tenants : deux anges. 



L'ancienneté et les services de cette famille lui donnent rang parmi les plus consi- 
dérables de la province. Il n'est donc pas étonnant que d'autres maisons qui avaient 
l'honneur de porter un nom se rapprochant du sien aient cherché à s'y rattacher. 

Il existe en Gulenne trois familles complètement distinctes qui ont porté simulta- 
nément les noms de Melet et de Mellet. 

La première est celle qui fait le sujet de cette notice. Son nom s'écrivait ancien- 
nement de Melleto, et plus souvent de Meleto. De toute antiquité elle portait pour 
signe héraldique un cerf, comme en justifle un dessin enluminé dont la forme et le 
style se rapportent au commencement du XIII® siècle , et qui représente les armoiries 
de la famille de Melet : d'azur^ au cerf passant d'or surmonté à senestre d'un crois- 
sant contourné du même; tenants : deux anges. 

La deuxième famille, dont le nom s'écrivait de Mealeto (de Miàlet, et par 
corruption de Mellet) , tire son nom et son origine de la paroisse et bourg de Mialet , 
en Périgord, sur les conflns du Limosin. Elle est connue par filiation depuis l'année 
^334 , et ses armes patronymiques sont : d'azur, à 3 ruches d'argent. 

Enfin, la troisième famille est une maison d'origine bourgeoise de la ville de 
Condom, qui, à la faveur de son voisinage avec la maison de Melet, et surtout de 
rinfluence qu'elle avait elle-même au XVII® siècle , s'est fait passer pour une branche 
de cette maison , s'est fait maintenir telle par l'intendant Pellot , et a même trouvé 
moyen de faire insérer dans l'Armoriai Général de MM. d'Hozier sa généalogie, qui 
lui donnait une origine commune avec la maison de Melet de Gontaud. 

Le nom de cette troisième famille était Meleti, selon un mémoire généalogique 
dressé sur titres, conservé dans les archives de la famille de Melet-Montbalen; ses 
aïeux, loin d'être écuyers, seigneurs de Fondelin, comme l'ont admis Pellot et 



DE MËLET. 75 

d'Hozier, étaient, de père en fils, marchands à Gondom depuis Pierre Melet, vivant 
en 4 470, Jnaqu*à Bertrand Melet, père de François, qui épousa Anne d'Ancezis en 
4585, et prit le premier le titre d'écuyer, seigneur de Fondelin. Les armes de cette 
famille étaient parlantes : d'azur, à S ruches à miel d'argent, aliàs d'or, posées i et /. 
L'Armoriai manuscrit, dressé en exécution de Tédit de 4696, a confondu (peut-être 
par de bonnes raisons, car les Mellet de Condom étaient lieutenants généraux de cette 
sénéchaussée) les armes des Meiet de Gontaud et des Mellet de Fondelin. On y trouve 
même des déclarations où des rameaux de la maison de Melet ont fait enregistrer 
leurs armes : d'azur, au cerf d'or accompagné de S ruches du même; d'autres où ils 
ont adopté les armoiries des Mellet de Fondelin. Mais ces particularités ne peuvent 
tirer à conséquence , si Ton considère Tignorance où étaient alors les familles de leurs 
armoiries personnelles, avec quelle légèreté fut dressé cet Armoriai, et avec quelle 
précipitation il fut achevé. Dans le brevet d'armoiries qu'il délivra à Izaac de Melet, 
seigneur de Laubescq, le 9 avril 4698 (reg. 1, n"" 121 J, énonçant d^azur, à 3 ruches 
d'or, d'Hozîer reconnut cette erreur, puisqu'il ajouta en marge du brevet: • Ces 
> armes sont celles de MM. de Melet-Fondelin et de Sainte-Livrade , qui ne sont pas 

• de cette femille de Melet de Faudon , qui porte pour armes : d^azur, au cerf d'or 

• passant. • 

Il dépendait aussi de d*Hozier de rectifler une erreur plus grave , celle contenue 
dans le jugement de maintenue de M. Pellot, rendu le 5 mai 4668 , qui attribue une 
origine commune à la famille de Melet et à celle de Mellet de Fondelin ; malheureu- 
sement, d'Hozier ne prit pas garde à la double différence de nom et d'armes, et il 
inséra dans la 11^ partie du \^ registre de son Armoriai Général de France la généa- 
logie complète des deux familles, qu'il rattacha l'une à l'autre , de même que l'avait fait 
l'intendant Pellot. 

Dans la généalogie que nous donnons ci-après, nous avons éliminé toutes les 
branches provenues des Mellet de Fondelin , parce qu'il était évident pour nous qu'elles 
n'appartenaient pas à la famille de Melet. Du reste, la généalogie qui va suivre a été 
dressée exclusivement sur les titres nombreux dont cette maison est encore en possession. 

Noble Jean de Melet rendit, en 4059, un hommage qui est rapporté dans celui 
rendu le 24 avril 4548 par Jean-Pierre de Melet , l'un de ses descendants. 

B. DE Melleto (de Melet) flt partie de la troisième croisade en 4490. Avec 
Bertrand de Foucaud, il emprunta 420 livres aux marchands de Gênes, sous la 
garantie de Nompar de Caumont, par acte daté de Tyr au mois de mai 4492. En 
raison de Texistence de ce titre , on a représenté au-dessus du nom de B. de Melet, 
dans la deuxième salle carrée du musée de Versailles, trois ruches d'argent en champ 
d^OMur, et tranché ainsi à la légère la question de savoir à quelle famille appartenait 
B. de Melleto , en l'attribuant à la maison périgordine de Mellet. Nous ferons observer 



76 DE MELET. 

que le premier titre connu de la famille de Melet étant de beaucoup antérieur au 
premier titre connu des Mellet, il paraissait naturel de représenter à la Galerie des 
Croisades les armes de la famille la plus ancienne. 

Bertrand de Melet fut témoin , en 4215, d'une transaction passée entre Guillaume, 
abbé de Conques , et le seigneur de Severac f Recueil de Doàt , Hires de fabbaye de 
Conques y t. Il y foL 11 et 18, v^J. 

La filiation suivie de la maison de Melet s'établit par titres non interrompus à partir 
de Tannée 4549; de sorte qu'avant la Révolution cette famille eût été à môme de faire 
les preuves pour les Présentations à la Cour. 

Une brancbe de cette famille , celle des seigneurs de Castelvieilh , avait ancienne- 
ment le privilège de pouvoir chasser en tout temps sur les terres des comtes de 
Bénauges, et de manger et faire cuire le gibier dans une salle du cb&teau de ceux-ci, 
spécialement affectée à cet usage. 

I. Monseigneur, noble Gaston de Melet fde MelleloJ, If du nom, donzel, sei- 
gneur en sa partie de Gontaud, fit un échange, le 45 février 4549 fv. stj, avec 
noble baron En Guilhem-Arramon de Fargues, donzel et seigneur de Gontaud en sa 
partie f titre orig. en idiome gascon etenparchj. Le 9 juillet 4565, il rendit hommage 
lige de la terre de Gontaud, en Agenois, au très-noble et non redouté seigneur Prince 
de Galles, en la cité de Bergerac, avec les co-seigneurs de ladite terre, savoir: 
Aymeric de Cosorn, Arnaud de Montmorel, Bernard d'Auriac, Jean de Bouglon, 
Arnaud de La Lande, écuyer (autorisé de Marthe de Preyssac, dame dudit lieu et de 
Madaillan], dame Sybille de Durfort, Pierre de Gontaud, seigneur et baron dudit 
lieu, Léonard de Rabinham (de Ravignan), sieur de Castelcuillier*, Bertrand de 
Fargues, sieur de Mauvesin, et Gilles de Pellegrue fcop, collât. j. Gaston de Melet 
eut pour fils : 

IL Noble homme Jean de Melet, I^^ du nom, écuyer, marié en 4570 avec 
Armande de Gontaud , dont provint : 

m. Noble Bernard, aliàs Bertrand de Melet fd^ MeletoJ, écuyer, seigneur de 
Pujols, qui, dans un titre du 29 janvier4444 fv.st,J, se qualifie juge ordinaire, pour 
le Roi, de Condom et d'Agen, charge considérable dans ce temps (orig,J; marié en 
4445 avec comtesse de Fumel-Montségur , fille naturelle et légitime de Tandonnet de 
Fumel, seigneur de Montségur, en Agenois, il en eut : 

IV. Noble homme Jean de Melet, W du nom, écuyer, seigneur de la quatrième 
partie de Gontaud , en Agenois , et de Loubens et Pujols en la sénéchaussée de Baza- 



DE MELET. 77 

dois, naquît en iÂ^S. Il rendît hommage des terres prto'tées au duc de Ouîenue, le 5 
décembre -1465 (expéd. déliv, en 1660 sur Vorig, étant à la Ch. des Comptes de 
Languedoc); îl fit son testament, le 26 mai ^465 , devant de Miranibeau , notaire; par 
cet acte , il veut ôtre enseveli dans l'église de Notre-Dame de Oontaud , en ht chapelle 
Saint-André , fondée par ceux de son lignage, et où monseigneur Gaston , son ancêtre, 
est enterré ; donne 8 francs bordelois pour fonder des messes , et nomme ses enfants 
cités plus bas forig. en idiome gascon J. Il avait épousé , en ^ 44 1 , Marie de Màdàillàn, 
fille naturelle et légitime de Gilbert de Madaillan, seigneur de Montvîeil. De ce 
mariage : 

l® Jean, dontrarticle suit; 

2» Noble Gaillard de Melet, légataire, avec son frère aîné , de la maison noble de Loubens, 
par le testament de leur père ; 

3» Noble François de Melet , écuyer, seigneur de la maison noble des Marais , que son 
père lui légua par le même testament ; 

4» Noble homme et noble sire Jean II de Melet, écuyer, seigneur de La Salle, sénéchal 
d'Albret, chambellan du roi de Navarre, et capitaine ou gouverneur aux gouvernements 
de Tartas et de Gossens, est nommé dans un acte du 25 décembre 1508 (copie signif. 
en 4688), et mourut sans postérité après l'an 1557; 

50 Noble Pierre I de Melet, écuyer, seigneur des maisons nobles de Laubescq et de La 
Salle de Gastelvieilh , habitant de Gonlaud, en Âgenois, a été la tige des branches de 
Laubescq, Hauteroque, La Salle de Gastelvieilh, etc. Il épousa , par contrat passé le 
18 juillet 1519, damoiselle Marguerite de Puymaignan, la jeune, fille naturelle et légi- 
time de noble François de Puymaignan , écuyer, seigneur de U Salle de Gastelvieilh , 
en Bénauges, sénéchaussée de Bazadois, et sœur cadette de Marguerite de Puymaignan , 
épouse de noble Jean de Madaillan, écuyer, seigneur dudit lieu. Il testa le 1 1 octobre 
1541, et laissa deux fils, auteurs chacun d'un rameau , savoir : 

A. Noble et puissant homme Bernard de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq, Mai- 
sonneuve, Gontaud , La Salle de Gastelvieilh , fut marié : 1° par articles sous seings- 
privés, en date du 6 novembre 1547, à Jeanne de Bonnaire, fille de Pierre de 
Bonnaire , écuyer, seigneur deCastella , et de demoiselle Isabeau de Mon treuil , dame 
dudit lieu , et sœur d'Etienne et de Gharles de Bonnaire ; 2o à demoiselle Marie de 
Faroues, morte sans enfants; S® par contrat passé le 23 décembre 1559, à damoi- 
selle Jacobie d'Abzac , fille naturelle et légitime de Bertrand II d'Abzac , écuyer, 
seigneur de Bellegarde et de Paussac , en Périgord , et de damoiselle Marguerite 
de Thibault de La Gauderie. Bernard de Melet eut de son premier mariage une 
fille, testa le 9 février 1599, et laissa de sa troisième union : 

Noble et puissant homme Pierre de Melet, écuyer, seigneur de Maisonneuve, 
Laubescq, Gastelvieilh, La Salle, Gontaud, accorda son contrat de mariage, 
le 15 avril 1596, avec damoiselle Elisabeth d'Abnoul de Saint-Simon, fiUe 
naturelle et légitime de noble et puissant homme André d'Amoul de Saint- 
Simon, seigneur de Saint-Simon, Brie en Archiac, Vaumondois et autres 
lieux, et de damoiselle Lucrèce d'Eschallard. Il mourut avant le 27 août 
1613, et sa femme avant le i^ octobre 1617. De leur mariage : 

I. Noble homme Izaac de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq, La Haille, 
La Salle de Gastelvieilh , Maisonneuve et autres lieux , enseigne au régi- 



78 D£ MELBT. 



ment des Vaisseaux, fut mis, ainsi que ses deux frères et sa sœur, sous 
la tutelle de Jean de Ligardes, écuyer, qui , en leur nom, rendit hom- 
mage au duc d*Ëpernon de la maison noble de La Salle de Gastelvieilh ; 
fit son testament, et y nomma ses enfants , le 25 février 1671, et mourut 
avant le 17 août 1676. Il avait épousé : !<> par contrat du 17 octobre 
1621, sous l'assistance de noble Daniel de Melet , écuyer, sieur de Guibon, 
son cousin paternel; demoiselle Marthe de Melet de Barthallot, son 
unique tante paternelle, et demoiselle Louise de Melet de La fiarthe, — 
damoiselle Catherine de Bacalan, fille naturelle et légitime de noble 
Thomas de Bacalan, écuyer, seigneur de La Mothe, La Haille, Chinchon, 
et de demoiselle Jeanne de Bonneau , assistée de noble Jean de Bacalan, 
sieur de Nogaret, et de ses oncles : noble Jehan de Bacalan, avocat général 
au Parlement et Chambre de Guienne , seigneur de Yaure et de Caupenne; 
André de Bacalan, seigneur de Basseran; Samuel de Bacalan, sieur de 
Laurée; Timothée de Bacalan, sieur de La Barthe; Eymeric de Bacalan, 
conseiller du Roi et lieutenant-général d'Albretau siège de Castelmoron; 
— 2^ par contrat passé le 14 août 1633, damoiselle Marguerite de Borie. 
fille de feu Jean de Borie , écuyer, sieur de la maison noble de Roque- 
nègre, et de damoiselle Anne de Ségur. Présents : Guaxies de Rebleix, 
écuyer, sieur de Jonqueyres; Jean de Borie, écuyer, sieur des Villottes; 
Thomas de Borie, religieux infirmier de Tabbaye Sainte -Anne de Bor- 
deaux; Pierre de Borie, écuyer, sieur de Lignan -— frères de la future; 
Jean deVigolle, écuyer, sieur de Roquenègre; Pierre de YigoUe, écuyer, 
sieur de La Ramade; Jean de Malescot, prieur de Rauzan, etc. Izaac de 
Melet fut convoqué, le 29 septembre 1639, par Henry, évêque de Bazas, 
pour qu'il eût à se rendre le plus promptement possible à Farmée de 
Roussillon, et y contribuer à repousser les ennemis (orig,). Il produisit 
ses titres de noblesse devant Pierre du Puy, procureur du Roi , conseiller 
au siège présidial de Condom, commissaire subdélégué par M. Pellot, 
intendant de Guienne , et ftit maintenu par ce dernier, sur ces mêmes 
titres remontés à l'année 1487, le 5 mai 1668, selon jugement souverain 
rendu à Agen. Du premier lit : 

l«' Noble Symphorien de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq, tran- 
sigea avec ses frères le 27 juillet 1677, et laissa de son mariage avec 
Catherine de Luxe, sœur de messire Ëléazar de Luxe : 

Noble Izaac de Melet, écuyer, seigneur de la maison noble de 
Laubescq, fut maintenu dans sa noblesse par jugement de 
M. Bazin de Bezons, intendant de Guienne, le 21 août 1697. Il 
fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France, à 
Bordeaux, le 29 novembre 1697 : d'azur, au cerf passant d'or, 
sommé de gueules ; fit son testament mutuel le 6 juin 1724, avec 
sa femme dame Marie de Bacalan, et laissa de celle-ci : 

Messire Timothée de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq, 
marié, le 26 juillet 1730, à dame Marguerite de La Coste 
du Barry , testa le 20 novembre 1749, et laissa de sondit 
mariage : 

r Henry-Raymond de Melet, écuyer, né le 8 juillet 1738; 



DE MELET. 79 

n' Marthe de Melet ; 
ni' Magdeleine de Melet; 
IV* Françoise de Melet. 

2»' Noble Jean de Melet, écuyer, seigneur de la maison noble de La 

Baille ; 
30* Demoiselle Catherine de Melet; 
A»' Demoiselle Sybille de Melet, mariée : l» à Charles de Brouilhac, 

écuyer, sieur de L'Isle; 2© à noble Timothée de Bacalan, écuyer, 

sieur de Murailhes. 

Du second mariage d*Izaac de Melet avec Marguerite de Borie : 

50' Noble Pierre I de Melet, écuyer, seigneur de Hauteroque , fit dona- 
tion de tous ses biens à son frère cadet, le 7 novembre 1692, et 
mourut sans alliance au mois de février 1696; 

6o' Noble Pierre II de Melet de Laubescq , écuyer, seigneur de Laubescq, 
de La Salle, de Castelvieilh et de Hauteroque, servit dans les gardes 
du corps du Roi, en la compagnie du comte de Charost; obtint son 
congé le 27 août 1 688 ; fut nommé inspecteur des compagnies bour- 
geoises de rËlection de Bordeaux; fut maintenu dans sa noblesse 
par jugement de M. Bazin de Bezons, intendant de Guienne , en date 
du 16 août 1697; reçut, le 7 juillet 1706, une lettre de M. de Mont- 
ferrand , grand sénéchal de Guienne, qui l'invitait à se trouver, le 1 1 
du même mois, à l'Assemblée du ban de la Noblesse à Lesparre; fit 
registrer ses armes dans l'Àrmorial Général de France, à Bordeaux, 
le 21 février 1698 : d*azur, au cerf passant d'or, ongle de gueules; et 
mourut au mois de janvier 1713, laissant de damoiselle BarLholomée 
DE Pascal, qu'il avait épousée par contrat du 17 août 1676, fille de 
M*^ M« Jean-Pascal, avocat au Parlement de Bordeaux, et de damoi- 
selle Marie La Taste : 

A' Noble, messire, Pierre de Melet, écuyer, seigneur de la maison 
noble de La Salle de Castelvieilh et de Laubescq, chevalier de 
l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, gendarme, puis bri- 
gadier de la garde du Roy, obtint, au mois de juin 1736, une 
pension extraordinaire de 600 Uvres sur le Trésor, en considé- 
ration de ses services, et laissa de son mariage, contracté le 28 
novembre 1697, avec dame Marie-Rose de Fortassies, fille de 
Pierre de Fortassies et .d'Isabeau de Bouyre : 

a* Noble Pierre de Melet, né le 29 mai 1698 , sieur de Castel- 
vieilh, page du prince Ragotzky en 1717; 

6' Catherine de Melet, née le 14 octobre 1702, reçue à Saint- 
Gyr le 10 octobre 171 4, fit ses preuves de noblesse à cette 
fin , devant le Juge d'armes de France, et fut mariée depuis 
à Jean-Jacques de Melet, son parent, écuyer, seigneur de 
Rochemont; 

c' Barthélemie de Melet. 

B' Françoise de Melet, née à Saint-Seurin de Rions le 16 janvier 



80 DK MELET. 

1684, fit ses preuves pour être reçue à l'école noble de Saint- 
Louis, àSaint-Cyr. 

II. Christophe de Melet; 

III. Alexandre de Melet; 

IV. Louise de Melet, mariée à François de Caries, écuyer. 

B, Jacques de Mfilet fut marié : i^ par contrat du 11 décembre 1562, à demoiselle 
Catherine de Raymond, morte sans enfants; 2«> par contrat du 28 septembre 1567, 
à demoiselle Isabeau Foubnier, qui, étant veuve, fît une donation, le 5 mars 
1607, à son fils : 

Noble Izaac de Melet, seigneur de Maupas, marié : 1» à demoiselle Guyonne de 
Sentout; 2o à demoiselle Âdrienne de Leaumont, dont il eut un fils tué au 
siège de Turin; 3o par contrat du 12 janvier 1626, à demoiselle Suzanne de 
Borie. Il fit son testament le 1 4 mars 1 662 , et laissa de sa dernière femme 
quatre enfants , savoir : 

I. Thomas de Melet, ècuyer, seigneur de Maupas et de La Brousse, né le 
21 mars 1632, marié, par contrat du 12 novembre 1665, à demoiselle 
Marie de Nolibois, fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par ordon- 
nance de M. Pellot, intendant de Guienne, le 5 mai 1668; rendit hom- 
mage à l'archevêque de Bordeaux, le 16 juillet 1669 et le 14 janvier 
1686, des rentes nobles qu'il tenait à Montravel, en Périgord; mourut 
le 10 novembre 1694, et laissa de sondit mariage : 

1»' Guillaume-Samuel de Melet, seigneur de Maupas, capitaine de 
cavalerie, qui, de son mariage, accordé le 16 février 1705, avec 
demoiselle Suzanne-Henriette de Cazeaux, fille de Jean de Gazeaux, 
ècuyer, seigneur de Roques, et de dame Marie Juliot de La Devise, 
eut: 

Marguerite-Laurence-Henriette de Melet , née le 9 août 1711, mariée 
à messire Louis de Malet de PuyvaUier, chevaUer, seigneur de 
Roquefort. 

2o* Salomon de Melet , prêtre , curé de Castelmoron , au diocèse de 

Bazas; 
30* Pierre de Melet, lieutenant de cavalerie au régiment de Villequier; 
4o* Suzamie de Melet, rehgieuse ursuline à Bazas; 
50* Angélique de Melet, rehgieuse au couvent de l'Ënfan t- Jésus , à 

Gensac , en Bazadois ; 
6<>' Marguerite de Melet, rehgieuse aux Ursulines de Bazas. 

II. Elisabeth de Melet, mariée à Pierre Renaud, procureur du Roi de la 
sénéchaussée de Castelmoron; 

III. Marguerite I de Melet , mariée à Jean de Bacalan , sieur du Boisgéran ; 

IV. Marguerite II de Melet, alhée à Jean de Remigron, sieur des Gabarians. 

6» Pierre II de Melet, mort sans postérité, au service du Roi, en Italie; 
7» Noble Annelote de Melet, légataire de son père en 800 francs bordelois. 

y. Noble homme Jean de Melet, III^ du nom (Nobilis vir Johannes de MelletoJ, 
écuyer, seigneur des malsons nobles de La Roche-Marais , La Salle et Gontaud , en 
la sénéchaussée d'Agenois, homme d'armes des Ordonnances du Roi, habitant de la 



DEIIMELBT. 81 

ville de Gontaud, rendit hommage, le 5 décembre ^474, dans la ville de Saint Jean- 
d'Angély, à Charles de France, duc de Guienne, comte de Saintonge et seigneur de La 
Rochelle, de ce qui lui appartenait ez-seigneuries de Gontaud, Loubens et Pujols. II 
fit partie de Texpédition de Naples, et obtint, le 5 janvier 4495 fv. st.) y des lettres 
patentes par lesquelles, — sur la supplication qu'il fit au roi Charles VIII de recevoir 
son hommage, tant pour lui que pour Philippe et Gaillard de Melet, écuyers, ses 
cousins germains, pour les maisons de La Salle et de Loubens, sises dans la ville de 
Gontaud, et autres biens, en la sénéchaussée d*Âgenois, ainsi que ses prédécesseurs 
avalent accoutumé de faire à cause desdites maisons, — ce monarque, considérant 
les bons et agréables services qu'il lui avait faicls, sous la charge et conduite de son 
cher et féal le Grand B&tard de Bourbon, au voyage de Naples, et même à la rencon- 
tre de Fornoue, où il l'avait servy de sa personne vertueusement, et voulant le 
récompenser des pertes qu'il avait supportées audit voyage, — lui accorda les droits 
qu'il pouvait avoir sur lesdites maisons et sur le chastel et seigneurie de Gontaud , que 
ses commissaires, députés à l'engagement de son domaine, en Languedoc, avaient 
vendu à Catherine d'Anglade et Jean de Verdun, écuyer, son fils, pour la somme de 
2,500 livres. Ce prince, considérant encore les bons et grands services que Jean de 
Melet lui avoit faicts au faict de ses guerres et lui foisoit encores, lui céda le droit 
réservé par ses commissaires de pouvoir retirer ledit château , terre et seigneurie de 
Gontaud , en rendant ladite somme de 2,500 livres; déclarant de plus que son inten- 
tion était que ledit sieur de Melet, ayant ainsi fait ce rachat de ses deniers , Jouit du 
chasteau et terres de Gontaud , sans aucunes réservations fors seulement les foy et 
hommage f etc. 

Jean de Melet transigea avec ses frères , le 4 4 octobre 4 508 , sur le partage des 
biens qui leur étaient échus par la mort de leur père , et rendit hommage de la terre de 
La Roche-Marais, le 24 avril 4548. Il laissa de son mariage, contracté vers Tannée 
4480 , avec demoiselle Jacquette de Là Tovche, fille de noble Gratien de La Touche, 
écuyer, seigneur de Vailhac, quatorze enfants, entre autres : 

1<> Messire, noble Louis de Melet, chevalier, seigneur de Grain, en Bordelois, et de La 
Rochemarais, marié, le 9 septembre 1521, par acte passé devant François Briand, 
notaire royal, à dame Guyonne de Ghassaiones, fille deN... de Ghassaignes, conseiller 
au Parlement de Bordeaux. Le 14 août 1527^ son père et lui obtinrent un arrêt du 
Parlement de Bordeaux contre demoiselle Jeanne de Gourgues. Il est nonmié, avec 
Pierre et Gaston de Melet, ses frères, dans un arrêt du même Parlement, du 22 mars 
1540 (v. si,). 

2« Gaston, qui a continué la descendance; 

30 Noble Amanieu de Melet, prêtre , chanoine de Gondom. 

VI. Noble Gaston de Melet, II^ du nom, écuyer, seigneur de Melet, La Roche- 
Marais, La Salle et Gontaud en partie, testa le 27 mars 4574. Il avait épousé : 4<> 
Marie de Touenemiee, d'une ancienne famille d'Auvergne; 2<' Marie d'Albert de 

44 



82 DE MELET. 

LiYiL; 5<^ par contrat du 8 septembre 4560, demoiselle Catherine du Lac de Lcsigran, 
fille naturelle et légitime de Noble Jean du Lau, écuyer, seigneur de Lusignan (orig. 
enparch.J, Du premier lit provint : 

1<> Antoine de Melet, capitaine d'une compagnie entretenue, mort à 20 ans; 

Du second lit : 

2o Gaston de Melet; 

30 Jean-Pierre, qui a continué la descendance; 

40 Olympe de Melet; 

5» Suzanne de Melet; 

60 Jeanne de Melet; 

70 Anne de Melet. 

VIL Noble Jean- Pierre de Melet , I^' du nom , écuyer, seigneur de Melet , La 
Salle , Faudon , la maison noble de La Roche-Marais et Gontaud en sa partie , fut 
convoqué aux bans et arrière-bans d'Agenois en 4556, 4542, 4557 et 4564. Il rendit 
hommage de sa maison de la Roche-Marais, par acte du 24 avril 4648, où sont rap- 
portés les hommages rendus en 4 059 par Jean de Melet , et en 4 565 par Gaston de 
Melet. Jean-Pierre de Melet avait épousé en 4599 dame Jeanne de Gordièges de 
Màzièbes, fille de messire Jean de Gordièges, seigneur de Mazières et de Lisse. De 
cette union : 

lo Noble François de Melet, écuyer, seigneur de Melet, Le Faudon, La Roche-Marais et 
Gontaud en sa partie, capitaine d'une compagnie d'infanterie, par conmiission du 
dernier juillet 1632, fut marié, selon contrat du t9 mars 162G, à dame Cécile de 
RAPm, fille de noble Pierre de Rapin, seigneur et baron de Mauvers, gentilhomme 
ordinaire de la maison du Roi, et de demoiselle Perside de Lupé. De ce mariage : 

A, Noble Jean-Pierre de Melet, écuyer, seigneur de La Roche-Marais, Faudon, etc., 
fit son testament le 2 mai 1706. 11 avait épousé, par contrat du 18 mai 1672, 
demoiselle Isabeau de Verrier, fille de Charles de Verrier, capitaine, et de demoi- 
selle Marguerite de Bousquet, damoiselle. Par cet acte, les futurs époux promirent 
de faire solenniser leur mariage en l'église de ceux de la religion prétendue 
réformée , et Jean-Pierre de Melet y fut assisté de noble Jacques do Melet , écuyer, 
sieur de La Conquette , son oncle. 

B. Marie de Melet, alliée, par contrat du i^^ janvier 1665 (mariage célébré le 21 du 
même mois), à Hélie Régnaud, ministre de la religion prétendue réformée; 

(7. Judith de Melet, mariée, par articles sous seings-privés, du 10 juin 1660^ à noble 
Pons du Pré , écuyer, seigneur de Béraud , dont vinrent : 

Noble Gédéon du Pré ; 

Noble Isabeau du Pré, damoiselle. 

2» Noble Jean-Pierre de Melet , écuyer, sieur de La Conquette, laissa de demoiselle Estelle 
DE Cousin , son épouse : 

Noble Jacques de Melet, écuyer, sieur de La Conquette, maintenu dans sa noblesse 



DE MELET. 83 

par jugement de M. Pellot, le 5 mai 1668, testa en 1706, et eut de demoiselle 
Isabeau du Haillan : 

a. Noble François de Melet, écuyer, chevalier, sieur de La Conquette et du 
Gluzeau, fit registrer ses armes à TArmorial Général de France, à Gondom, 
le 21 février 1698 : d'azur, à S ruches d'or, posées ^ cM. Il fut marié à Suzanne 

DU Pu Y. 

• 6. Noble Jean-Pierre de Melet, écuyer, sieur de La Salle, marié, le 3 février 
1665, à damoiselle Marie de Gasenove, fille de feu noble Pierre de Gasenove, 
écuyer, sieur de La Groze, et de damoiselle Pétronille de Ghassarel. Il testa 
en 1730. 

Z^ Gharles de Melet reçut une reconnaissance pour son père, le 24 juillet 161 1 ; 

4® Jean-Pierre II, qui a continué la descendance; 

50 Gatherine I de Melet, mariée, par articles sous seing-privés, du 12 août 1658, à Hélie 

de Ferrand, ministre de la Parole de Dieu; 
6» Henrye de Melet; 
70 Jeanne de Melet; 
8° Marie de Melet; 
9« Marthe de Melet ; 
lO^* Gatherine II de Melet, alliée à noble Jean de Gaucabannes, écuyer, seigneur du Tasta. 

Vin. Noble Jean-Pierre de Melet, II® du nom, écuyer, seigneur de Faudon, en 
la juridiclion de Gontaud , et de La Roche-Marais, testa le 50 novembre J 655. Il avait 
épousé, par articles sous seings-privés, le ^5 décembre ^646, demoiselle Izabeau de 
Yàccocoub (sœur de Jeanne de Yaucocour, épouse de noble François de Robineau, 
sieur de Galina], fille naturelle et légitime de Bernard de Yaucocour, seigneur du 
Chasteau, et d'Anne de Larmavaille , et veuve de noble Rigal de Courson, écuyer, 
sieur de Londres. Par son testament, il voulut être enseveli dans le temple de la ville 
de Gontaud, aux tombes de ses prédécesseurs; il ne vivait plus le 5 décembre ^655, 
et laissa de sondit mariage : 

lo Noble, messire Gaston-André de Melet, écuyer, chevalier, seigneur de Faudon, marié, 
par contrat du 15 décembre 1668, avec demoiselle Gatherine de Mimaud, fille de 
François de Mimaud, bourgeois de Marmande, et de demoiselle Denise Guilhem de 
Biduc. De cette union : 

A. Noble Hilaire de Melet, écuyer, capitaine au régiment de Picardie; 

B. Noble Jean-Jacques de Melet, écuyer, seigneur de Saint-Pardoux, capitaine au 
régiment de Picardie, aide-major du régiment d'Orléanois; 

C. Noble Jean de Melet, écuyer, capitaine réformé au régiment de Picardie. 

2o Noble Jean-Pierre de Melet, écuyer, sieur de Saint-Mélan, mort à 20 ans, au service 

du Roi, dans les Indes-Orientales; 
30 Jean- Jacques, qui a continué la descendance. 

IX. Noble, messire Jean-Jacques de Melet, l^^ du nom, écuyer, seigneur de 
Rochemont et du Pouget, nommé gentilhomme des gardes de Sa Majesté au mois de 
mars 4 670 , transigea avec ses frères le ^ 5 décembre ^ 675 ; fut taxé au ban et arrière- 



Sh DE MELET. 

ban en -1695 et -1694 ; convoqué de nouveau le 7 mai ^02, le -15 mai et le 7 juin 
n05 et le ^0 juillet n06, il servit en n08, n09, n^O. Jean-Jacques de Melet 
passa dans Tlnde en qualité de lieutenant sous les ordres de M. de La Haye , amiral 
et gouverneur dans toute l'étendue des pays orientaux; il se signala au fort Dauphin, 
à Suvatle , à Ceyian, à la côte de Coromandel et au siège de Saint-Thomas. Il avait 
épousé, par contrat du ^2 février J 680, damoiselle Henrye du Bois de Là Gbèze, fille 
de feu noble Marc-Antoine du Bois de La Grèze, écuyer, et dlsabeau de Ghassaing, 
damoiselle. Jean-Jacques de Melet fit registrer ses armoiries à Agen, dans TArmorial 
Général de France, le 6 juillet ^697. Il eut de son mariage : 

10 Jean-Jacques, dont l'article suit; 
2o Jeanne de Melet ; 

30 Elisabeth-Jeanne de Melet, religieuse carmélite; 

40 DamoiseUe Elisabeth de Melet, mariée à noble Jean du Gravier, écuyer, seigneur de 
LaGolce, dont: 

Messire Henry du Gravier, écuyer, seigneur de La Golce. 

50 Catherine de Melet, reçue à Saint-Gyr le 10 octobre 1714 ; 
6» Marie de Melet, mariée avec N... de Ghadois. 

X. Noble , messhre Jean-Jacques de Melet , II^' du nom , écuyer, chevalier, seigneur 
de Rochemont , baron de Montbalen , né le 2^ septembre ^688, émancipé le ^5 février 
-1 7^ 8 , entra comme cadet dans la compagnie des gentilshommes de la citadelle de 
Tournay, comme le constate un certificat de M. le duc de Roquelaure, lieutenant 
général des armées du Roi, commandant en chef la province de Languedoc; fût fait 
sous-lieutenant dans le régiment de Bourbon-Infanterie, puis lieutenant au régiment 
de Beauce, par brevet du 6 octobre n58 , aide-major et capitaine daos la compagnie 
Colonelle , puis d'une compagnie en pied ; passa ensuite à une compagnie détachée ; 
reçut plusieurs blessures considérables aux sièges de Philipsbourg, Bone, Mont- 
meillan, à la bataille de Staffarde, à Tattaque du fort de Saint-Brigitte, et à Pignerol, 
comme le constate le certificat du duc de Roquelaure, en date du 20 juin -172^. 

Jean-Jacques de Melet avait épousé, par contrat passé le 44 septembre 4746, 
demoiselle Marthe Clémentis , demoiselle de Lambertie , fille naturelle et légitime de 
François Clémentis , sieur de La Mothe , bourgeois de Périgueux , seigneur de Lam- 
bertie, et de demoiselle Marie du Pin; 2* Marie de Chàdois. Du premier lit : 

10 Jean-Jacques, dont l'article suit; 

2o Messire, noble François 1 de Melet, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et militaire de 
Saint-Louis, le 26 mars 1749, sous-aide-major des gardes du corps de Sa Majesté, 
compagnie de ViUeroy, le 30 mars 1759; sous-brigadier de la maison du Roi le 23 juin 
1755, commissaire des guerres dans la province de Rouannez le 22 octobre 1762, et 
mestre de camp de cavalerie le 23 mars 1762 ; mort le 10 août 1769, à Tâge de 50 ans; 

30 Messire François de Melet, prêtre, docteur en théologie, vicaire de Saint-Barthéleoiy- 
La Perche ; 



DE MELET. 85 

40 Jeanne-Thérèze de Melet de Rochemont, née le 13 novembre 1724; 
50 Noble demoiselle Marguerite de Melet de Montbalen. 

XI. Noble, messire Jean- Jacques de Melet, écuyer, chevalier, seigneur de Roche- 
mont, Hautefaye, Pépines, baron de Montbalen, entra au service comme enseigne 
dans le régiment de Dauphiné , compagnie de Maison-Rouge , le -1 6 novembre ^ 735 , 
puis en la compagnie Colonelle le ^®' février ^54; fut nommé lieutenant au même 
corps, le 5 septembre suivant, et y servit sept années. Il épousa : ^^ par contrat du 
22 Juin n40, demoiselle Catherine de Melet, morte en couches le 48 mai 4 744, fille 
de messire Pierre de Melet, écuyer, chevalier, seigneur de La Salle de Castelvieilh , 
ancier officier des gendarmes de la garde , chevalier de TOrdre royal et militaire de 
Saint-Louis, et de dame Marie-Rose de Forlassies; 2® par articles sous seings-privés 
du 34 octobre 4744, demoiselle Marie-Thérèze de Gironde, fille naturelle et légitime 
de feu messire Marc de Gironde, chevalier, seigneur, marquis de La Mothe, Gastil- 
lonnez, Valettes, Saint-Quentin et autres places, et de dame Paule de Luc. Du pre- 
mier lit : 

lo Dame Marie-Rose de Melet, née le 15 mai 1741, marquise de Malet, alliée à haut et 
puissant seigneur messire Jean-Louis, marquis de Malet, chevalier, seigneur de La 
Salle de Castelvieilh, Roquefort, Roqueneuve, et du château de Gambes; fils de messire 
Louis de Malet de Puyvallier, écuyer, chevalier, seigneur de la maison noble de Roque- 
fort, ancien officier au régiment de Dauphiné, et de dame Marguerite-Laurence de 
Melet de Maupas. 

Du second lit : 

2o Noble Marc de Melet, né le 27 août 1746 , mort le 14 février 1768, entré page du Roi 
en la Grande-Ëcurie le 22 juillet 1760, puis dans les gardes du corps le 28 septembre 
1763, passa ensuite sous-lieutenant dans la compagnie de Gamier, au régiment des 
Carabiniers de Monsieur le Comte de Provence , le 2 mars 1767 ; 

30 François , qui a continué la descendance ; 

40 François-Paul de Melet, écuyer, né le 14 mai 1749, sous-lieutenant au régiment 
Royal-Dragons, compagnie de Rainville, le 25 avril 1770; 

5« N... de Melet, garde du corps dans la compagnie de Villeroy, le 2 février 1763, con- 
gédié le l" octobre 1766; 

60 Antoine de Melet, écuyer, né le 14 décembre 1755, et tenu le surlendemain sur les 
fonts baptismaux par révoque d'Autun, depuis archevêque de Lyon, et par demoiselle 
Rose de Melet ; 

70 ThérèzedeMelet, demoiselle, née lo 30 août 1750, reçue à Saint-Gyr le 16 février 1766; 

80 Paule de Melet, née le 20 septembre 1757. 

Xn. Haut et puissant seigneur, messûre François de Melet, écuyer, chevalier, 
baron de Montbalen , né le 2 novembre 4747, reçu page du Roi en sa Grande-Écurie , 
le 7 août 4762, entra cornette au régiment Royal-Dragons le 26 avril 4766. Il épousa , 



86 DE MELET. 

le 25 mai -1785 , demoiselle Marie-Olive de Gables de Tbajet , née le 25 avril -1756 , 
fille légitime de feu messire Jean-Nicolas de Caries de Trajet , écuyer, seigneur du 
Peyrat et autres lieux, et de dame Pétronille du Val. De cette union : 

1o François-Paul de Melet, baron de Montbalen, a assisté en 1789 à TAssemblée de la 

Noblesse d'Âgen, et est mort sans alliance en 1850; 

2û Guillaume- Amand , qui a continué la descendance; 

3o Désiré de Melet, ) , „„ . 

. r,y^ . ^ *, , . t morts au service, souslEmpu^; 
40 Chance de Melet , > ' ^ ' 

50 Demoiselle N... de Melet, morte à 6 ans; 

6» Demoiselle Françoise-Fanny de Melet. 

XIII. Messire Guillaume-Amanl , baron de Melet, chevalier de TOrdre de Saint- 
Jean de Jérusalem , dit de Malte, né au château de Monlbalen le 9 juillet -1786, filleul 
de messire Guillaume-Amant de Caries-Trajet , seigneur du Peyrat (dont il est devenu 
héritier en ^825) , décédé le -10 juin 4848 , a épousé : -l"^ Virginie CouaiiUÀUD , morte 
sans enfants avant le 44 mars 4827, laquelle avait testé le 50 juin 4849; 2® le 5 juillet 
4828, Marie-Catherine-Virginie de Boucheb de La Mothe, née à Bordeaux le 7 juin 
4 804 , fille légitime de François-ËIie de Boucher de La Mothe , chevalier de l'Ordre 
royal et militaire de Saint- Louis (fils de Dominique de Boucher, écuyer, seigneur 
de Fronsac) , et de dame Marie O'Connor. De ce mariage : 

l» François-Paul -Léonce de Melet, né à Lestiac le 17 octobre 1830, décédé au collège 
royal d'Angoulême le 19 janvier 1847; 

2û François-Henry, dont l'article suit ; 

30 Marie-Olive -Mal vina de Melet; 

40 Françoise-Suzanne-Maria de Melet ; 

50 Louise-Marthe-Marie-Gora de Melet, née le 25 décembre 1836, entrée le 26 novembre 
1857 au couvent des Incurables , à Bordeaux , pour y postuler comme sœur de charité, 
et, le 24 mars 1858, au séminaire de Paris, afin d'y faire son noviciat; 

60 Françoise-Suzanne-Adèle-Marie de Melet. 

XIV. François-Henry, baron de Melet, né à Lesliac le 28 novembre 4850, est le 
chef des nom et armes de sa famille. 




DE MENOU. 87 

AA/\AAA/\AAA/V\/\AAAAA/S/VAA/V\/V\/>y\/\AA/^^ 



DE MENOU, 

Nobles, hessires, éguyers, cueyaliers, seigneurs, comtes de MENOU; — seigneurs de LA 
CAVE, LA CARBONNIÈRE, LA VALLÉE, RASTOUILHAG, CUMONT, CAMBOULAN, SARRET, 
LES PHILIBERTS, L'ESTAGE, LA TOUR, LA FAURÉLIE, LA MOTHE - MONTAUBAN , 
GOULOUMINE, etc.; — en Périgord, Rouergue, Agenois, Bordelais, Bazadois, etc. 



Armes : De gueules, à la bande d*or. Couronne de marcpiis; tenants : deux anges, supportant 
chacun une bannière; celle de droite, d'hermine plein, qui est de Bretagne; celle de 
gauche, d*azur, semé de fleurs de lys d'or, qui est de France ancien. Cimier: un ange 
naissant, tenant d*une main une épée flamboyante, et de Tautre une bannière de gueules, 
à la bande d'or, qui est de Menou. 



L'ancienne et illustre maison de Mekou , originaire du Perche , connue depuis les 
commencemenls du XI^ siècle, a donné naissance aux branches de Menou de Cam- 
boulan et de La Fauréh'e, dont l'auteur s'est fixé en Périgord environ Tan 4500. 

Si Ton ne peut préciser l'époque de séparation de cette branche , il est du moins 
certain que par ses alliances et par ses services militaires, qui se sont produits sans 
interruption depuis 350 ans jusqu'à nos jours, elle a soutenu honorablement le nom 
qu'elle porte. 

Ses preuves de noblesse ont été établies depuis I époque précitée, soit devant les 
commissaires généraux et intendants de la Généralité de Guienne , soit devant la Cour 
des Aydes de Bordeaux, en ^54, soit enfin devant les généalogistes des Ordres du 
Roi pour le service militaire avant la Révolution. 

Transplantée en Périgord vers l'an 4500, ainsi que nous venons de le dire, la 
famille de Menou fut aussitôt classée parmi la principale noblesse de ce pays , comme 
on peut s'en convaincre par la convocation de ban et arrière-ban que nous citons plus 
bas sous l'année 4542. Cent ans après, cette maison faisait constater son antique 
origine par une enquête judiciaire dans laquelle comparaissent comme attestants les 
plus anciens noms de la province. Cette enquête, dont nous citerons dans le cou- 
rant de la généalogie qui va suivre les passages les plus saillants , contient , notamment 
au sujet des armoiries de la famille de Menou , des notions d'autant plus intéressantes 
et d'autant plus précieuses pour celle-ci , qu'elle mentionne celte famille comme étant 
en possession, dès les temps les plus reculés, de bannières et de devises. On sait 
qu'au XVI^ siècle, un bien petit nombre de familles avait de semblables attributs 
héraldiques , signes distinctifs et irrécusables de la plus haute noblesse et de la plus 



88 DE MENOU. 

ancieDDe extraction; on sait aussi que les bannières étaient tellement inusitées parmi 
les familles originaires du Périgord , qu à peine si on peut trouver un seul exemple de 
ce genre d'armoiries dans celte province. Bien que Tenquête dont nous parlons, et 
qui est sous la date de Tannée 4645, ne spécifle pas en détail le blason de la maison 
de M enou , on ne peut se méprendre au sujet de ce même blason , si Ton considère 
que d'anciens cachets de famille, remontant au moins à 200 ans par leur forme et par 
leur travail , se retrouvent encore en la possession des deux seuls rameaux qui subsis- 
tent en Guienne actuellement. Ces cachets sont absolument identiques à ceux de la 
maison de Menou du Perche , aujourd'hui fixée en Berry et en Touraine. Par ces 
considérations, on ne se méprendra pas davantage sur l'origine de la famille qui fait 
le sujet de cet article. 

La généalogie suivante , dont une copie en forme et enregistrée existe aux archives 
départementales de Bordeaux , dans les registres de la Cour des Âydes , sous la date 
de 4754, a été exclusivement dressée par nous sur titres originaux conservés parla 
famille. 

I. Noble Louis de Mekou, écuyer, seigneur de La Cave et de La Carbonnière, 
s'établit en Périgord au commencement du XVI^ siècle , sans doute par le mariage 
qu'il contracta en 4500 avec Suzanne de Bàrbârin. Un mémoire généalogique, écrit 
vers le milieu du siècle dernier, le dit issu de Louis de Menou , — marié dans le 
XV® siècle à Jeanne de Thais, ^ et frère de Jean de Menou, seigneur du Mée , de 
Nicolas, d'Antoine et de Pierre de Menou. Louis de Menou, qui fait le sujet de cet 
article, fut présent, le 26 octobre 4542, à la montre des gentilshommes sujets au 
ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Périgord , qui fut faite par devant Hélie de 
Merle, écuyer, seigneur de Montgaillard , lieutenant de cette sénéchaussée; chargé 
de faire le service d'un archer et de deux piquiers , conjointement avec Jean Bonnet , 
François du Theil, autre François du Theil , Jean du Theil, Jean Faure, Pierre de 
FayoUe, Nadau du Saulx, Guillaume Ëmeric, Jean Malet, Hei-vé del Mas, et autres 
de deçà la rivière de Dordogne, il présenta avec eux, pour faire ce service, Fourton 
de Beaulieu, armé et équipé f ordonnance enparch., orig.J. Louis de Menou est cité 
dans une enquête du 45 juin 4645, dont nous parlerons plus loin, comme étant le 
fondateur de deux chapelles domestiques, situées l'une à cent pas de son château de 
La Carbonnière , l'autre dans l'église de sa paroisse , et ornées de bannières portant 
ses armes et devises, 

— On trouve vers la même époque : Louis de Menou , propriétaire de la forge 
vieille du Bugue , marié à Marguerite Ret de La Roche-Beaucourt, avec laquelle il 
constitua en dot 200 écus et beaucoup de joyaux et habits de noce à Françoise de 
Menou, leur fille, en la mariant, par contrat passé le 9 août 4555, à Louis d'Abzac, 
écuyer, seigneur de LaBoissière-Bellegarde. ( De Courcelles, Eist, des Pairs, t. /J).— 

Louis de Menou laissa de sondit mariage avec Suzanne de Barbarin : 



DE MENOU. 80 

1» Nicolas, dont l'article suit; 

2o Noble Pierre de Menou, écuyer, sieur de La Vallée, co-seigneur de La Carbonnière, se 
fixa dans la ville de Montflanquin, en Agenois, et fut père de : 

Pantaléon de Menou, écuyer, conseiller en la Chambre de Justice, marié à Magde- 
leine de Boisseau , sœur de Jacques de Boisseau , écuyer, seigneur de La Baroderie , 
intendant des Jardins du Roi. De cette union : 

a. Jacques de Menou , conseiller du Roi en ses conseils^ intendant de ses Jardins 
et gentilhomme de sa Chambre, marié avec Marie Le Coq, dont il eut : 

L Louis de Menou, mort sans enfants; 

IL Armand de Menou, mort également sans enfants; 

III. Jacques de Menou ; 

IV. Marie de Menou , alliée à Jean , marquis de Béringhen , seigneur de 
Fléhédel et de Langarreau, dont : 

Suzanne de Béringhen, seconde femme, le 12 mars 1673, de Jacques- 
Nompar de Gaumoni, duc de La Force, pair de France; 

N..., marquis de Béringhen, père d'une fille mariée au marquis de 
Varennes-Kersauson ; 

N..., comte de Béringhen, allié à une demoiselle de la maison deGoyon- 
Matignon, dont il a laissé une fille. 

V. Marthe de Menou, mariée au marquis de Fabrisce, dont sont venues la 
marquise d'Estrada, en Auvergne, et la marquise de Vervans; 

VL N... de Menou, épouse du baron de Jandro, gentilhomme de Languedoc, 
dont elle eut un fils qui passa en Angleterre après la (évocation de TËdit 
de Nantes , et fut marié à la veuve de lord Barclay, qui le rendit père de 
plusieurs enfants; 

VII. N... de Menou, sur laquelle nous n'avons aucun renseignement. 

6. Noble Pierre de Menou, écuyer, sieur de La Vallée, avocat en Parlement, fut 
marié à dame Marie-Suzanne de Calvayrag , dont il eut : 

I. Alexandre de Menou, écuyer, sieur de Rastouilhac, qui, le 21 février 
1698, fit enregistrer à Agen, dans l'Armoriai Général de France, ses 
armoiries de la manière suivante : d*azur, au chevron d'or, accompagné 
de S molettes d* éperons du même, % en chef et 1 en pointe. Il n'a laissé que 
des filles; 

II. Anne de Menou, demoiselle, mariée, dans le temple de l'église réformée 
de Gavaudun, en Agenois, à noble Pierre II de Vernejoul, écuyer, habi- 
tant de Montflanquin, seigneur de La Roque-David , le 6 octobre 1661. 

II. Noble Nicolas de Menou, écuyer, sieur de La Carbonmère et de La Cave, en 
Péiigord , transigea avec Pierre de Menou , son frère , le 8 novembre 4 558 f copie 
collât, J, servit le Roi en Lorraine , et fut tué dans cette expédition , comme le constate 
l'enquête du -1 3 juin -1 645. Il avait épousé , par contrat passé le 2 juillet 4 552 , dame 
Jeanne db Mauguih , fille de Pierre de Mauguin et de Suzanne du Muy. De ce mariage 
provint : 

III. Noble Samuel de Menou, écuyer, seigneur de la maison noble de La Carbon- 

42 



90 DE MENOU. 

nière, y habilanl, fit son leslamenl le 5 juin J 604 (cop. collai J, y nomma ses enfants 
dans l'ordre qui suit, et leur mère, noble Jeanne de GBiTiEa, damoiselle , sa femme, 
qu'il chargea de remettre son hérédité à Pantaléon de Menou , leur fils aîné. 

1« Pantaléon, dont l'article suivra; 

20 Théodose, auteur de la branche de La Facrélie, qui sera rapportée plus bas; 

30 Françoise de Menou ; 

40 Jeanne de Menou, damoiselle, mariée, par contrat passé le 20 janvier 1622, à Pierre 
du Vignal, fils d'Antoine du Vignal, capitaine, et de Louise Gouleau, habitants delà 
ville de Montflanquin , en Âgenois. Elle eut en dot la somme de 1 ,200 livres pour ses 
droits paternels et maternels (orig, en papier) ; 

50 Anne de Menou. 



IV. Noble Pantaléon de Memou , écuyer, seigneur de La Garbonnière et de Cumont, 
épousa, par contrat passé le 22 mai ^65^ , signé Pizanol, notaire royal , noble damoi- 
selle Suzanne de Lolhte de Râns, co-seigneuressc de Camboulan , en Rouergue, fille 
de feu noble Jean Jacques de Lohnye , seigneur de Camboulan , et de noble Agnès de 
Lye, damoiselle. Dans ce contrat, la future procède sous l'assistance de noble Honorât 
de Loimye, sieur dudit lieu, son frère; noble Etienne du Breuilh , seigneur du noble 
repaire de La Mothe, près Montflanquin, en Agencis; noble Jean-Louis de Vezin, 
sieur du Rouvra, habitant de la juridiction de Tournon; noble Henry du Rreuilh, 
sieur de La Tour, etc. (copie, collât. J, 

Pantaléon de Menou fut convoqué au ban et arrière-ban le ^8 juin ^659, et servit 
dans l'armée du duc du Maine, gouverneur de Guienne. Dans cette convocation, il 
fut baillé pour aide à Pierre de La Romagère , écuyer, seigneur de La Fillolie et de 
Roucecy, pour faire la quarantième partie d'un cheval léger. Il paya, en conséquence, 
le 22 juillet -1 639 , la somme de ^ 5 livres , montant de sa cotisation , à Jean Brugière , 
écuyer, sieur de La Coutaudie, commis à la recette des deniers qui se devaient lever 
sur le fait du ban et arrière-ban , par le seigneur de Bourdeille, sénéchal et gouver- 
neur pour le Roi, en Périgord (copie collât, par PEraoïfifET, écuyer, conseiller 
secrétaire du Roi, maison, couronne de France, et de ses finances). 

Le 3 janvier ^644, Pantaléon de Menou acquit certains biens de Bardy Menet. Le 
43 juin 4643, il fit faire enquête pour prouver l'ancienne noblesse de sa famille. 
Cette enquête, présidée par Jehan Chevalier, avocat en la Cour de Parlement de 
Bordeaux , conseiller élu pour le Roi en l'élection de Périgord , eut pour témoins : 
4"^ Jehan de La Mothe-Lambert , écuyer, sieur de Beauregard, habitant de la ville de 
Limeuii, âgé de 55 ans; 2° Jean-François de Beynac, écuyer, sieur de La Navarre, 
habitant au château de Tayac, âgé de 5J ans; Henry d'Abzac, écuyer, sieur de 
Mondiol, habitant de Limeuii, âgé de 5i ans; François de La Clergerie, écuyer, 
sieur de Lortal , y habitant paroisse de Manaurie , âgé de 5J ans; Etienne du Breuilb , 
écuyer, seigneur de La Mothe , y habitant en son château , en Agenois , âgé de 65 ans ; 



DE MENOU. 91 

Izaac Bérail, écuyer, seigneur de Boisjorant, habitant à Issigeac, âgé de 6^ ans, etc. 
II résulte de ces divers témoignages et d'autres , que , de toute ancienneté , la maison 
de Menou avait été réputée noble ; que ses membres avaient toujours vécu noblement , 
faisant profession d'armes et sans déroger; qu'ils tenaient chiens de chasse, etc., etc. 
(copie collât, en papier J. 

Par une seconde enquête faite le 5 août ^645, devant de Montozon, avocat en la 
Cour de Parlement de Bordeaux, et qui eut pour témoins Jean Escorne, La Cropte , 
notaire, et du Monlheil, notaire, il fut établi : a Que la chapelle, bâtie de pierres de 

• taille et voûtée , avec un autel en dedans , située à main droite en entrant dans 

• l'église Saint-Sulpice du Bugue , a été fondée par les seigneurs de Menou , auteurs 

• des seigneurs de La Carbonnière et de La Cave , en laquelle chapelle était jadis 

I leur sépulture, comme en autre chapelle fondée par lesdits seigneurs de Menou au 

• coin de l'enclos de la maison noble de La Carbonnière , — dans lesquelles chapelles 

• il souloit y avoir une bannière portant leurs devise et armoiries , — attestent que les 

• seigneurs de Menou ont fait bâtir trois maisons nobles et anciennes, qui sont près 

• du Bugue, avec leurs tirousses, flancs et défenses, bâties à tire-point. » 
Panlaléon de Menou avait épousé en premières noces Marie de Madàillan , de 

laquelle il n'eut point de postérité. Comme on Ta vu plus haut , il se remaria avec 
Suzanne de Lolmye de Rans, laquelle était veuve dès le 6 mai ^659, et, le ^8 sep- 
tembre ^679, fit une donation à Louis de Menou, son fils. Voici les noms de ses 
enfants : 

lo Louis, dont rarticle suit; 

2o Demoiselle Françoise I de Menou, morte avant le 13 septembre 1713; 

3» Françoise 11 de Menou, mariée à Pierre Guarrisson, bourgeois de Montauban, fit 

donation de ses droits sur le château de Gamboulan à Pierre-Gaston de Menou, son 

neveu, le 13 septembre 1713 (copie coll.); 
4» Demoiselle Antoinette de Menou, morte avant le 13 septembre 1713. 

V. Noble Louis de Menou, II® du nom, écuyer, seigneur de La Carbonnière, 
habitant du château de Camboulan, en Rouergue, épousa, par contrat passé le -15 
novembre ^679 , devant Souffron, notaire royal, demoiselle Marie de Simon, fille de 
Pierre Simon et de Peyronne Poumeyrie , habitants du Bugue ; à cet acte , par lequel les 
futurs époux s'engagent à se marier devant l'Église prétendue réformée , assista Jean 
d'Artensec , sieur de Landrevie , neveu du futur, habitant du village de La Faurie 
(copie collât, en parch.J. 

Par ordonnance de M. Le Gendre, intendant de la Généralité de Montauban, Louis 
de Menou et ses sœurs furent déchargés, le ^2 septembre 4702, de la taxe des 
francs-fiefs, sur la représentation qu'ils firent de leurs titres de noblesse (orig. signé 
Lb Gendeb). Dès le 4 juin 4674 , Louis de Menou avait obtenu de M. le marquis de 
Boumazel un certificat attestant que le sieur de Menou , écuyer, avait , par lui , été 



92 DE MENOU. 

appelé pour aller au service du Roi , dans la convocation des gentilshommes faite par 
M. le maréchal d'Âlbret; et le ^1 juillet suivant, du même maréchal d'Âlbret, un 
certificat de service dans la convocation de la noblesse de Mont-de-Marsan. 
Louis de Menou laissa six enfants de sondit mariage , entre autres : 

YI. Messire, noble Pierre -Gaston de Mekou, écuyer, seigneur de Camboulan, 
Sarret , La Carbonnière et autres places , habitant de la ville de Montségur, en Baza- 
dois , servit pendant vingt années dans les gendarmes de la garde du Roi ; vendit le 
ch&teau de La Carbonnière en 47J5, et celui de Camboulan au marquis de Grussol 
d'Uzès de Montsalez, par acte du 27 mai -1725. II épousa successivement: -l'^par 
contrat passé le 22 août -1746, signé Robert, notaire royal, demoiselle Isabeau de 
Gaumont de Guaches , issue de la maison de La Force , fille de feu noble Raymond de 
Gaumont, écuyer, sieur de Guaches, et de dame Jeanne de Casta, de la ville de 
Monségur, en Bazadois f copie collât, enparchj; 2^ Marie Gergerès. Isabeau de 
Gaumont fit son testament clos et cacheté, dans sa maison de Montségur, le 28 
décembre -1724; l'ouverture de cet acte eut lieu le 2 janvier -1749 ("copie collât J. 
Du premier mariage de Pierre-Gaston de Menou provinrent : 

lo Bernard, dont l'article suit ; 

î® N... de Menou, mort jeune; 

30 Demoiselle Marie de Menou, légataire de 1,000 livres par le testament de sa mère, ftit 
mariée à Jacques de Beutzman , avocat au Parlement de Bordeaux ; 

i^ Demoiselle Jeanne de Menou , mariée avec Arnaud d'Auzaneau de Gastebois , gentil- 
homme de la province de Pèrigord. 

Du second lit provinrent plusieurs enfants morts en bas âge , et 
^ Françoise de Menou, mariée à Joseph de Gomarque, chevalier, seigneur de Gouys. 

VII. Messire, noble Bernard de^Menou, écuyer, chevalier, seigneur de Sarret, Les 
Philiberts, près Montségur, L'Estage, Couloumine, et autres lieux, gendarme de la 
garde ordinaire du Roi , et garde du corps de Philippe Y, roi d'Espagne , fut émancipé 
parson père, devant le juge royal de Montségur, le 27 juinn47 ^ac^^^t^n^GENDBON, 
greffier J ; présenta , au nom de son père , leurs titres de noblesse à la Cour des Aydes 
de Bordeaux, le 22 mai n53; les retira le 46 janvier 4754, du consentement du 
Procureur Général de cette Cour; obtint , le 3 mars 4760 , de Jean-Baptiste-Amédée 
de Grégoire de Saint-Sauveur, évêque et seigneur deBazas , conseiller du Roi en tous 
ses conseils , un droit de banc et de sépulture en Téglise paroissiale de la ville de 
Montségur (orig, enpap.J, et assista, le 10 mars 4789, à TAssemblée générale de la 
Noblesse du Bazadois, réunie à Bazas pour nommer des députés de son Ordre aux 
États Généraux. Il avait épousé, par articles arrêtés le 7 mai 4745, demoiselle Fran- 
çoise DU Petron, sa cousine, fille de Charles du Peyron et de Marie de Thaïs. De ce 
mariage provinrent huit enflants, dont quatre moururent jeunes : 



DE MENOU. 93 

fo Louis-Ârmand-François, dontrarticle suit; 

2o André-Guillaunie de Menou, dit TÀbbé de Camboulan, grand vicaire de Tévêché de 
Lisieux ; 

30 Messire Pierre-Armand, chevalier de Menou, sous-lieutenant en la compagnie de 
chasseurs du régiment dUnfanterie de Soissonnois, fut nommé sous -lieutenant de 
grenadiers au même corps, par brevet du 29 décembre 1777 (signé Louis, et plus bas : 
le Prince de Montbarey ). Il y servait comme capitaine de grenadiers au moment de la 
Révolution, assista en 1789 à TAssemblée de la Noblesse de Bazas , émigra, et mourut 
en Angleterre. 

40 Catherine-Jeanne de Menou , mariée à N... Bonnin, dont : 

Marie-Françoise-Gatherine Bonnin , alliée à Jean-Jacques-Marie de Rolland. 



VIII. Messire Louis-Armand- François, comte de Menou, écuyer, chevalier de 
rOrdre royal et militaire de Saint-Louis, naquit à Montségur le J9 novembre n44, 
fotDommé enseigne au régiment de Briqueville, devenu Soissonnois, le ^8 février 
^76i ; lieutenant, |le 5 mai de la même année; sous-lieutenant, à la composition de 
^65; replacé lieutenant le 27 juin ^64 , il eut le grade de premier lieutenant de la 
compagnie de chasseurs du régiment de Soissonnois, à la formation du 7 juin -1776; 
fut nommé capitaine en second le 50 juin n78; capitaine commandant, le ^8 novem- 
bre 478^ ; major du régiment d'Auvergne-Infanterie, le 40 mai n82 [brev. en parch., 
signé Louis, et y plus bas: Ségur); lieutenant colonel au même corps, le 4®^ mai 
■1788, reçu le 4*' juin suivant (brev, enparch., signé Louis). 

M. le comte de Menou cessa de faire partie des cadres de Tarmée, le 24 juillet 
4794, pour cause d'infirmités constatées, après trente-neuf ans et douze jours de 
service, et fut pensionné de 2,J49 fr. 50 c. En Tan X, il servait de nouveau comme 
lieutenant colonel dans le 47® régiment d'infanterie. Il assista avec son fils, le 42 mars 
4844, à l'entrée triomphale à Bordeaux de Monseigneur le duc d'Angoulême, et, à 
cette occasion, fut fait chevalier du Brassard-Bordelais. Par brevet provisoire de 
H. le comte Maxime de Puységur, il fut nommé , le 24 mars 4845, chef de la légion 
des gardes nationales de l'arrondissement de La Réole , dont il avait été nommé sous- 
inspecteur par le même, le 7 mars précédent. Enfin, il fut promu au grade de 
colonel, par brevet délivré à Paris le J«^ novembre ^826 [orig. enparch,, signé: par 
le Roi, Marquis de Glermont-Tonnebre). 

M. le comte de Menou, ainsi qualifié dans un grand nombre de brevets du Gouver- 
nement , et entre autres dans celui de colonel , dont nous venons de parler, avait fait 
en Allemagne les campagnes de 476J, 4762, 4768 et 4769; dans l'Amérique septen- 
trionale , celles de 4782 et 4783, comme major du régiment d'Auvergne. Appelé par 
le Ministre en 4787 au Conseil de la Guerre, où il resta huit mois, il fut envoyé par 
le même Ministre, en 4788, dans la province de Hainaut, pour inventorier les efiets 
de campement existant dans les magasins. La même année , le Ministre de la Guerre 
l'expédia au camp de Saint-Omer, commandé par le prince de Gondé, pour y suivre 



94 DE MENOU. 

les manœuvres et fourDir des observations. M. le comte de Menou avait obtenu ^.^ 
pension de 400 livres sur l'Ordre de Saint-Louis, en récompense de ses services 
militaires. Il commandait à Taffaire de Nancy, en -1790, 600 grenadiers ou chasseurs 
de la garnison de Melz. Pendant sa longue carrière militaire, il fit partie de neuf 
campagnes, assista à plusieurs batailles , à deux combats de mer et à un siège. Il fût 
présent , comme gentilhomme , à TAssemblée de la Noblesse , tenue à Bazas en 4 789 , 
pour la nomination des députés aux États Généraux. 

M. le comte de Menou avait épousé, par contrat passé le 26 janvier 4780, demoi- 
selle Anne Danet de Graville , héritière du château de La Mothe-Montauban , fille de 
Pierre Daney de Graville , écuyer, capitaine de cavalerie, seigneur de la maison noble 
de La Mothe-Montauban , et de dame Catherine Pradier. f copie enparch.J. De cette 
union sont provenus : 

i« Joseph-Pierre-Emmanuel-Maxime, dont l'article suit; 

2o Catherine-Bernardine de Menou, mariée à Joseph, comte de Montault. 

IX. Joseph-Pierre-Emmanuel-Maxime , [comte de Menou , chef des nom et armes 
de sa famille, a servi dans les Volontaires Royaux en -18^4, et a été décoré du Bras- 
sard. Il s*est marié, au mois de juin 4850, à mademoiselle Henriette-Helmina de 
Gàzenàve de Montpetbodx, fille de M. Jacques de Cazenave de Montpeyroux, ancien 
officier de chasseurs , et de madame Louise de Puch de Montbreton. De ce mariage : 

1<> Louis- Joseph- Armand , vicomte de Menou; 

2<> Catherine-Léon tine de Menou, mariée, au mois d'octobre 1852, à M. Jean-Baptiste- 
Ferdinand-PauUn de Bôtet de La Gaze. 



BRANCHE DE MENOU DE LA FAURËLIE (cadeiU). 

IV. Théodose de xMenou, I^^' du nom, seigneur de La Gave, second fils de noble 
Samuel de Menou , seigneur de La Carbonnière , naquit après le testament de son 
père , et servait en -1 630 dans les chevau-Iégers de Monsieur de Vendôme. Par sentence 
de cette même année , rendue conjointement en sa faveur et celle de Pantaléon de 
Menou , il fut déchargé de la cotisation qui lui avait été imposée sur les rôles des 
tailles de la paroisse du Bugue ; testa en -1 655 , et eut pour fils : 

V. Josué DE Menou, seigneur de La Gave et de La Tour, vivant en ^675, et mari/ 
à Gabrielle du Gluzel , dont : 

VI. Théodose de Menou, I^ du nom , seigneur de La Gave et de La Tour, mari/ 
Marthe de Pàsselàtgue en n05, dont : 



DE MENOU. 95 

VU. Joseph DE Menou, écuyer, seigneur de La Tour et de La Faurélie, vivant en 
n60, marié en -1754 avec Anne d'Escodbs, dont : 

Vin. Jacques de Menou, écuyer, seigneur de La Faurélie, brigadier des gardes du 
corps du roi Louis XVI , chevalier de l'Ordre royal et mih'taire de Saint-Louis , marié 
avec Marie de CLsaGEAUD en ^ 756 , dont : 

IX. Ëlie-Antoine de Mënou , né le 8 octobre n66, officier au régiment de Haynauld , 
le 7 janvier ^785 , émigra en -1790 , fit les campagnes de l'armée des Princes. Rentré 
en France en ^ 804 , ii épousa , en J 806 , Elisabeth de Fdmel , fille de messire Bernard- 
Sylvain de Fumel , 11^ du nom , sire de Roquebrûne et de La Salle , en Agenois , et 
d'Anne-Marguerite de Gladech, sa première femme. De ce mariage : 

lo Bemard-Adolphe-Jean , dont rarticle suit; 

2o Charles de Menou, qui est marié et a des enfants; 

3<> N..., demoiselle de Menou; 

4» N..., demoiselle de Menou. 

X. Noble Bernard-Adolphe-Jean de Menou a épousé N... Barrié, dont il a des 
enfants. 




96 DE GÂRLES. 



DE C ARLES, 



Nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs de GÂRLES, TRAJET, LÀ CHAPELLE, 
ROQUETTE, SAILLANS, AUBÈZE, TOUILH, PEYCHES, NAUJEAN, LA SALLE, LE PEYRAT, 
LA ROQUE, GAUFFRAN, FIGEAG, LE PETIT-VAL, GAZAUX, FLORAG, LA GRAVE, etc.; - 
en Bordelais et Bazadois, 



Armes : — De Garles-Roquette et Figeag : Écarielé, aux letÂ, d'azur, à Vaigle au vol abaissé 
d*or; au 2, d*or, au lion naissant et mouvant de la pointe, la tête contournée de gueules; cm 5, 
d'argent, à la molette d'éperon de sable. — De Garles-Trajet : D*azur, à l'aigle au vol abaissé 
d'or, écartelé du même, au lion naissant de gueules, Gouronne de comte. 



La maisoo de Caries, originaire de Lorraine, et d'ancienne noblesse d'exlraclion, 
s'est établie en Bordelois dans le XIV° siècle. Les annales de Bordeaux présentent un 
grand nombre de personnages de cette famille y occupant des rangs distingués. 

Le grand hôpital de Saint-André de Bordeaux fut fondé et doté, en -1390, par Vital 
DE Câbles, chantre et chanoine de la Primatiale. 

Pendant les années U84, ^495, U98, J502, ^304 et ^343, Timportante charge de 
clerc de Bordeaux fut remplie par des membres de cette maison. Â partir de Tépoque 
où la filiation se suit sans interruption , c'est-à-dire depuis Tannée ^300 , on remarque 
parmi les nombreuses célébrités produites par la famille de Caries : un évoque de 
Riez, ambassadeur, aumônier-confesseur du Roi et chevalier de son ordre , en 4350; 
un maire de Bordeaux, en ^36J ; deux officiers généraux , maréchaux de bataille des 
armées du Roi , un colonel du régiment des Grenadiers Royaux ; plusieurs officiers 
supérieurs , msgors de troupes et lieutenants-colonels , qui ont servi avec distinction 
dans nos diverses guerres; des pages de la Grande et de la Petite Écurie des rois 
Louis XIV, Louis XV et Louis XVI; un nombre considérable de chevaliers de Saint- 
Louis, etc. 

Les principales branches de la famille de Caries sont connues sous les noms : de 
Roquette, de Trajet et du Petit-Val. Cette dernière subsiste seule actuellement. Les 
alliances de cette maison sont des plus honorables et même des plus illustres; on 
remarque parmi les noms de ses aïeules ceux de Talleyrand de Chalais, d'Âydie, 
de Roquette, de Constantin, de Perron, de Gramont, de Puyperon, de Bonneau, 
d'Agar de Sauvaignac, de Melet, de Cazes, de Galatheau, de Gères, de Grailly, du 
Hamel, etc., etc.; parmi les alliances collatérales, les noms de Durfort-Civrac, de 
Turenne, de La Broue, de Pourquery, de Pascal , du Val , de Lageard, etc. 

Le château de Caries , situé en la paroisse de Saillans, en Fronsadols, ancienne 



DE GABLES. 97 

propriété de la famille de Caries, passa dans la maison d'Âydie dans le X\l^ siècle. 
Marguerite d'Aydie, dame de Caries, porta en dot cette seigneurie à messire Alain 
de La Cropte, seigneur de Camarsac et des Combes, le 5 mars ^627. 

Le nom de Caries était commun à deux autres familles de France; Tune, établie en 
Proveuce, et dont Pithon-Curt constate la haute extraction, portait : d'argent, à la 
bande d'azur, chargée de 3 merlettes du champ; l'autre, originaire du Dauphiné, 
mais fixée en Quercy, est plus particulièrement connue sous le nom de Montagui; 
elle écartelait ses armes d'or (aliàs d'argent) et de sable, 

La généalogie qui va suivre a été relevée exclusivement jusqu'à nos jours, et au 
chef actuel de cette famille, sur les titres faisant partie du cabinet de MM. d'Hozier, 
qui se trouve aujourd'hui dans la collection de la Bibliothèque Richelieu. 

Robert de Càrle comparut en qualité d'archer, à la montre faite le 28 août ^490, 
sous les ordres du comte de Foix , à Montant, dans le comté d'Ast (Monlezun, Hist. 
de Gascogne, t. /F, p. 451). 

L Michel de Câeles , vivant au milieu du XV^ siècle, épousa Catherine de Roquette, 
dame dudit lieu , et en eut : 

n. Noble Jean de Câeles, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux , fut pourvu 
de ToCQce de président en ladite Cour, par lettres du Roi, données à Saint-Germain- 
en-Laye, le 7 juillet ^519. Il transigea en -1524 avec Gaston Achard, écuyer, sieur de 
Terrefort, Bertrand de La Lande, écuyer, fils de Thomas de La Lande, aussi écuyer, 
et Baulde de Constantin, écuyer, par acte passé devant Gorce, notaire royal farch. 
de Bordeaux, Garde-Note J, De son mariage, contracté en 4500, avec demoiselle 
Jacquette de Constantin, veuve dès le ^0 mars 4539 fv. st J, fille de Baulde de 
Constantin, écuyer, seigneur de Trais, provinrent : 

1<> François, dontrarticle suit; 

20 Messire Lancelot de Caries, sieur de Trajet, né à Bordeaux, nommé en t550 évêque 
de Riez, en Provence , à son retour de Rome , où Henry II l'avait envoyé en ambassade , 
eut part à ramilié du chancelier de L'Hospital, de Ronsard et de Joachim du Bellay, 
qui Font tous célébré dans leurs écrits. Parmi les ouvrages qu'il a laissés en français, 
on remarque des paraphrases en vers sur VEcclésiaste et le Cantique des Cantiques, une 
traduction de l'Odyssée d*Hornére, une lettre du roi Charles IX, etc. (Moréri, édition de 
4159, t, III', p, %51.). Lancelot de Caries fut aussi aumônier, confesseur du Roi et 
chevalier de son Ordre. Le 19 mars 1577 (v, st,), par acte passé devant Brigot, notaire 
royal, il fit donation de la maison noble de Trajet à François de Caries, sieur de 
Roquette, son neveu (arch. de Bordeaux, garde-notes, fol, â4S, 4S69), 

So Messire Pierre de Caries, maire de Bordeaux en i 561, conseiller du Roi, puis président 
au Parlement de Bordeaux, passa un acte avec Antoine de La Ville, écuyer, et Henry 
Laraisanes, écuyer, sieur de Pomiers, devant Barbarin, notaire, en 1544 (ibid,, fol. 
%s), 11 épousa : 1° Marguerite de Gramont, selon un acte passé devant Brigot, notaire 

43 



98 DE GABLES. 

le 11 février 15GG (ibid,, liasse); 2° en 15G8, Isabeau de Perron, avec le frère de 
laquelle il transigea cette même année devant Gastaigne , notaire (ibid,, fol, 365), De 
ce second mariage provint : 

François de Garles, écuyer, sieur de Roquette et de Saillans, puis de la maison noble 
de Trajet, par la donation que lui en fit, en 1577, Lancelot de Caries, évoque de 
Riez, son oncle. Il passa un acte devant Boisse, notaire, en 1594, avec Guy 
Maubec, écuyer, sieur de SaintrÂvit (ibid., fol. S65), et eut de son mariage, con- 
tracté le 27 avril 1602, avec Anne de Puyperon, damoiselle, trois fils décédés au 
service sans postérité : 

o. N... de Caries, mort à La Valteline, pour le service du Roi ; 

6. N... de Caries, ) j x • . j xt 

. « , { majors du régunent de Navarre, 
c. N... de Caries, ) 



III. François de Gables, I®' du nom, écuyer, seigneur de Roquette, fut autorisé par 
le Roi, le 20 octobre -1553, de lever par tels marchands, facteurs et autres, -1,000 
tonneaux de blé, et de le faire transporter hors du royaume pour son profit. Le 5 
décembre -1556, il partagea avec ses deux frères, Lancelot et Pierre de Caries, la 
succession de feue dame Jacquelle de Constantin, leur mère, décédée sans avoir fait 
de testament. François de Caries donna, le 24 août ^548, à damoiselle Catherine de 
Talletband de Cualais, sa femme, une reconnaissance de la somme de 2,000 écus d'or 
qu'elle avait promis de lui apporter en dot par leur contrat de mariage. Le 40 juillet 
-1556, Catherine deTalleyrand lui donna sa procuration devant Berthet, notaire royal 
(ibid,f liasse), et était veuve le 2\ janvier 4564. De leur mariage étaient provenus : 

V* Raymond, dont Tarticle suit; 

2o Marguerite de Caries, mariée, le 6 septembre 1597, à Mercure do Turenne, écuyer, 
sieur de La Massoulie. 

IV. Raymond de Cables, écuyer, seigneur de Trajet et de la maison noble de 
Roquette, fut déclaré exempt de la contribution au ban et arrière-ban, sur ce qu'il 
était enseigne de la compagnie du capitaine Chollet, par sentence obtenue par demoi- 
selle Catherine de Talleyrand , sa mère, le 20 mars 4569 , du lieutenant général en 
la sénéchaussée de Guienne [signé Th. de Rans). Assisté de sadile mère, il épousa, 
par contrat passé le 45 août 4572, damoiselle Mathurine de Boinneau, fille de Louis 
de Bonneau, écuyer, seigneur de Verdus (acte passé devant Arnaud Vigouroui, 
notaire royal), Raymond de Caries vivait encore le 6 septembre 4597; il avait fait 
son testament devant Bouchet, notaire royal, le 5 juin 4595 , déclaré avoir eu de son 
mariage six fils et une fille, et institué héritier universel François de Caries, son fils 
atné. Demoiselle Mathurine Bonneau, sa veuve, donna, le 5 novembre 4649, quit- 
tance à demoiselle Claude de La Flotte , veuve de Charles de Bonneau , écuyer, devant 
La Carrière, notaire royal , et promit de faire ratifier cet acte à François de Caries, 
son fils aîné. De ce mariage étaient provenus entre autres : 



100 DE GÂRLES. 



lo' Messire Guillaume-Âmand-André de Caries de Trajet, seigneur du 

Peyrat, émigré , mort sans enfants en 1825; 
20* Marie-Olive de Caries de Trajet, née le 25 avril 1756» mariée, le 23 

mai 1783, à haut et puissant seigneur messire François de Meiet, 

écuyer, chevalier, haron de Montbalen. 



Du second lit 



3» François, qui a continué la descendance ; 

40 Noble Henry de Caries , écuyer, sieur de La Roque , enseigne d'une compagnie au 
régiment de Monsieur de Montalgnac , entretenue pour le service du Roi , eut poiur fils : 

A. François de Caries, écuyer, époux de dame Louise de Melet, fille de noble et 
puissant homme Pierre de Melet, écuyer^ seigneur de Maisonneuve, Laubescq, La 
Salle de Gastelvieilh , Gontaud , et de damoiselle ËUsabeth d'Âmoul de Saint-Simon. 
Il fut maintenu dans sa noblesse, ainsi que ses cousins, par jugement de M. Bazin 
de Bezons, intendant de Guienne, le !«' juin 1697, et laissa de sondit mariage : 

Messire Henry de Caries , chevalier, seigneur de Touilh , chevalier de l'Ordre 
royal et militaire de Saint-Louis, major de Fumes, nô dans la maison noble 
d'Aubèze, en Bazadois, le 28 décembre 1700, y demeurant, fit une constitu- 
tion de rente à demoiselle Jeanne de Lageard, sa nièce, le t«r septembre 
1751, représenta ses titres de noblesse à la Cour des Aydes, le 20 juin 1753, 
les retira le 31 juillet suivant, du consentement du Procureur Général , et ne 
vivait plus en 1789, époque à laquelle Angélique de Galatheau, sa veuve, se 
fit représenter à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux par messire Joseph 
de Montaigne, seigneur de Beausoleil et du Valenton, son procureur fondé. 

B, Demoiselle Triaise de Caries, mariée, le 9 avril 1686, à messire Jean-Louis de 
Lageard, seigneur de Semens et de Rébuilhide. 

50 Philippe de Caries , demoiselle. 

VI. Noble François de Cables, III^ du nom, écuyer, seigneur de Gauffran, fut 
maintenu dans sa noblesse d'extraction, par jugement de M. PeUot, intendant de 
Guienne, le ^2 mars ^668. Il épousa , par articles de mariage accordés le 46 janvier 
4654, demoiselle Marie de Gazes, dame de Figeac, fille de Jean de Gazes, sieur de 
Figeac, chevalier de Tun des deux Ordres du Roi, et de demoiselle Marguerite de 
RigoUe, sa femme facte passé devant Gaupilhat, notaire royal). De ce mariage 
provint : 

VII. Messire François de Gables, IV^ du nom, écuyer, sieur de Figeac, capitaine 
au régiment de Normandie, maire perpétuel de la ville de Saint-Ëmilion, épousa, par 
articles sous seings-privés reconnus le 26 août 4679, devant Richon, notaire royal, 
demoiselle Jeanne de Belliquet, avec laquelle il fit son testament mutuel, le 40 sep- 
tembre 4725, devant du Corps , notaire royal. Par cet acte, Ils se donnèrent la jouis- 
sance de leurs biens, déclarèrent avoir encore six enfants, et instituèrent leur héritier 
universel François de Caries , leur second fils. Par jugement rendu le 4®' juin 4697, 
par M. Bazin de Bezons, intendant de Bordeaux, sur le vu des titres qui lui avaient 



DE GARLES. 101 

été représentés 9 François IV de Caries, Jacques de Caries, écuyer, sieur de Trajet, 
et autre François de Caries, écuyer, époux de dame Louise de Melet, furent main- 
tenus dans leur noblesse d'extraction. Le Jugement énonce qu'attendu qu'ils ont 
Justifié de leur noblesse depuis 4548, il est fait défense au sieur Beauval et à tous 
autres de provoquer aucune poursuite ni diligence contre eux {signé Bazin de Bezons). 
François de Caries fit registrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France, à 
Bordeaux, le 29 novembre 4697, et les énonça de même que François de Caries, 
sieur de Rx)quette, son cousin. Du mariage de François de Caries et de Jeanne de 
Belliquet provinrent : 

io Vital de Caries, reçu page du Roi en 1736, marié, avant le testament de ses père et 

mère , à dame Catherine db Roullexu ; 
20 François , qui a continué la descendance ; 
30 Marie de Caries ; 
4« Jeanne de Caries ; 
50 Catherine de Caries ; 
60 Marie-Anne de Caries, mariée vers 1738 à messire, noble Léon de Pourquery de La 

Bigotie, écuyer, seigneur de La Bigotie et de La Roque, mort vers 1769. 

VIII. Messire François de Caries, V« du nom, écuyer, seigneur du Pelit-Val et 
autres lieux, fut marié par articles arrêtés sous seings-privés et reconnus le 40 mai 
^1722 , devant du Carpe , notaire royal, avec dame Jeanne de Gâbes de Camarsac, fille 
naturelle et légitime de messire Jacques de Gères, écuyer, sieur de Camarsac, et de 
dame Jeanne David. François de Caries fit son testament olographe le 45 janvier 
4764 ; il y nomme sa femme et ses quatre fils. Ce testament (signé de Carles , testa- 
teur J^ fût ouvert le 25 avril 4779, et expédié par Coste, notaire royal. Jeanne de 
Gères testa elle-même le 54 mars 4762. De son mariage étaient pro venus : 

{o Jacques de Caries, écuyer, brigadier des armées du Roi, colonel commandant du 
régiment de Rohan-Soubise , chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, 
marié à N... Vacher et mort sans enfants ; 

2^ Cyprien de Caries , major d'infanterie , capitaine commandant de Foretz , et chevaUer 
de l'Ordre royal et militaire de SaintrLouis; 

30 Jean de Caries, lieutenant colonel d'infanterie, conunandant le bataillon du régiment 
d'Âgenois, et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, transigea avec 
Jacques et Cyprien de Caries, ses frères aînés, le 15 janvier 1780 ; 

40 Joseph , qui a continué la descendance. 

IX. Messire Joseph de Càrles, écuyer, maire de Libourne en 4765, chevalier de 
rOrdre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine au régiment de Poitou-Infanterie, 
fut légataire de 700 livres, outre sa légitime, par le testament de François de Caries , 
son père. Cne lettre de M. de Monteynard, datée de Versailles le 4 mai ^74, le 
chargea de recevoir divers chevaliers de l'Ordre de Saint-Louis forigj. Il épousa, 
par contrat passé devant Barrière, notaire royal, le 27 janvier 4767, demoiselle Anne 



102 DE GARLES. 

DE Gràillt, fille légitime de feu messire Joseph de Grailly, seigneur de Touverac, et 
de dame Françoise de Gontier. De ce mariage : 

X. Jacques-Philippe-Âmédée , comte de Gables , capitaine de cavalerie , chevalier 
de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, né le ^4 novembre n67, fut reçu aux 
pages de la Grande Écurie du Roi, sur preuves certifiées le -15 mars -1782. Il émigra, 
et laissa de son mariage , contracté le 2-1 décembre -i 803 , avec demoiselle Emilie 
de Veebois : 

lo Amédée de Caries, morl lieutenant d'artillerie en 1830; 
2o Émilien, qui a continué la descendance; 

3<> Emilie de Caries, épouse de M. Armand d'Armailhacq, ancien conseiller à la Cour 
d'appel. 

XI. Émllien, comte de Cables, s'est marié, au mois de mai -1856, avec demoiselle 
Marie-Victoire-Catherine du Hâhel, née le 25 novembre 4849, fille d'Andrë-Guy- 
Victor, vicomte du Hamel , chevalier, maire de Bordeaux , gentilhomme de la chambre 
du Roi, ofiicier de la Légion-d'Honneur, et de madame Octavie de Fréteau de Pény 
de Saint-Just, sa deuxième femme. De celte union : 

1® Jean-Louis- Alfred-Vital de Caries, né le 29 octobre 1840; 

2o Philippine-Catherine-Maric-Berthe de Caries, mariée avec M. Adolphe d'Allard; 

3» Alix-Marie-Marguerite de Caries; 

40 Marie -Henriette-Gabrielle de Caries. 




GEYNET. 103 



GEYNET, 

en Bordelais et Angoumois. 



ARMES : Coupé, au 4, d'argent, au genêt arraché de sinople; au i, d'azur, à S étoiles rangées 
d'argent. Casque de profil, orné de ges lambrequins d'argent, de sinople et d'azur. 



Bernard Geynet, pourvu le 45 mal ^55 de rofBce de conseiller du Roi, maire de 
la ville et communauté de Créon , a transmis par cet office la noblesse héréditaire à 
ses descendants. Les maires, lieutenants de maires et autres officiers des hôtels, villes 
et communautés du Royaume , créés en titre d'office , par édits des mois de juillet 
4690, août 4692, mai 4702, janvier 4704, décembre 4706, octobre 4708, mars 
4709 et avril 4740, devaient jouir des privilèges de noblesse, aux termes de ces mêmes 
édits. Ces charges ayant été supprimées , au mois de juin 4 74 7, sur la tête des titulaires 
d'alors, ou des héritiers directs des anciens titulaires, furent rétablies par édit du 
mois de novembre 4755 (dûment registre), avec tous leurs privilèges, honneurs, 
fonctions, rangs, séances, exemptions et droits. 

I. Jean-Gilles Getret, né en 4624, reçu bourgeois de Bordeaux le 29 juillet 4654 , 
eut pour fils : 

IL Pierre Getnet, né en 4648, père de : 

IIL Bertrand Getnet, né en 4695, décédé en 4 752, fut pourvu, par lettres données 
à Versailles le 45 mai 4 755, de la charge de conseiller du Roi, maire de la ville royale 
et communauté de Créon (orig. en parch, signé Louis, et plus bas: par le Roi, 
Chautelin). Il a laissé de dame Françoise Duband, son épouse : 

IV. Mathurin Getmet, I*' du nom, né en 4726, décédé en 4800, conseiller, pro- 
cureur du Roi en la grande prévôté de rEntre-Deux*!Mers, et au siège royal de la 
Cadègre à Bordeaux, de 4764 à 4789 (almanach historique de Bordeaux). Il avait 
épousé dame Marie Monkebie, fille de Pierre Monnerie, bourgeois de Bordeaux, 
seigneur de la maison noble de Julian, par contrat passé le 5 décembre 4752, devant 
M* Vache, notaire royal à Créon. De ce mariage : 

lo Paul Geynet, né en 1760, mort en janvier 1839, avocat au Parlement de Bordeaux, 



104 GEYNKT. 

directeur du district de Cadillac, puis receveur particulier des finances à La Réole, 
marié à dame N... Lawton, dont : 

A. Albert Geynet, né le 24 avril 1791, mort sans avoir été marié le 22 mars 1856; 

B, Mary Geynet, née le l«r mai 1799, célibataire. 

2o Mathurin , qui a continué la descendance. 

V. Mathurin Getmet, I^ du nom, né le  mai ^765, décédé le 22 décembre 4 844 , 
membre de la Légiond'Honneur, directeur de l'Enregistrement et des Domaines à 
partir de ^805 jusqu'à sa mort, vice-président de la commission administrative des 
hospices d'Angoulême, fondateur et président de la Caisse d'épargnes de cette ville 
(almanach départemental de la Charente) , marié à dame Marie-Antoinette Noël , née 
le 45 mai ^75, décédée le 20 décembre 4844, fille légitime de Charles-Borromée^ 
Joseph Noël, naturalisé Français au mois de juin 1769 , par lettres du roi Louis XV. 
Ce dernier, fils de noble Théodore Noël , docteur en philosophie et médecin consul 
delà ville de I/éopold, qui avait suivi en 4754, en qualité de médecin, le prince 
Joseph- Alexandre, palatin de Novogorod. De ce mariage : 

1® Charles-Mathurin-Marie , dont l'article suit; 

2» Noble Charles-Mathurin Geynet, né le 15 janvier 1799, lieutenant de louveterie, ancien 
inspecteur des monuments historiques du département de la Charente, marié à dame 
Marie Piérat, fille de M. Pierre Picrat, ancien procureur impérial à Barbezieux, dont: 

A. Pierre-Mathurin-Alfred Geynet, né le 25 avril 1829, maréchal des logis au 2« 
régiment de chasseurs d'Afrique; 

B, Mathurin-Henry Geynet, né le 21 juin 1833. 

VI. Charles-Mathurin-Marie Getmet, chef des nom et armes de sa famille , né le 25 
février 4796, inspecteur des Domaines en retraite, membre de la commission admi- 
nistrative des hospices d'Angouléme, fondateur et directeur de la Caisse d'épargnes, 
et membre de la commission municipale de cette ville, marié : 4^ à demoiselle Laure 
AfiDEÉ, fille de Pierre André, ancien receveur général des Finances , décédée en 4 855; 
2'' à dame Claire Lajard. Du premier lit : 

lo Pierre-Mathurin-Frédéric Geynet, licencié en droit, né le 25 décembre 1828, 

Du second lit : 
2o Mathurin-Angel-Édouard Geynet, bachelier ès-scieiices, né le 18 février 1838. 



DE PEYRUSSE. 105 

AAAAAAy\AAA/VX/VVAAAAAAAAAAAAy\A/\Ay\AAA/W^AAAA>^^ 



DE PEYRUSSE, 



Nobles, messires, écuYERS; chevaliers, seiqnetjrs et châtelains de PEYRUSSE; — seigneurs 
DU REPAIRE, EOISSESON, LA CAZE, BEZ, SAVIGNAC, BONNEQARDE, NIZAN, LE CAU, LA 
BRETHB, SALLEGOURDE, CHAMBRELANNE , AMBRUS, LE POUGET, LANAU, etc.; — en 
Bou/ergue, Bazadois, Condomois, Bordelais j Angoumois, etc. 



Armes : D'azur, au Uon d*argent; au chef cousu de gueuks, chargé de S hesanis d*or. Casque de 
chevalier, orné de ses lambrequins d*azur, d'argent, de gueules et d*or. 



Cette famille, d'origine chevaleresque, s'est divisée vers la fin du XVP siècle en 
deux branches principales. La seule qui subsiste actuellement s'est établie en Bazadois 
l'an 4587, et s'est subdivisée elle-même en deux rameaux qui ont perpétué le nom 
de Petiusse Jusqu'à nos jours. 

Par ses titres établissant une filiation suivie depuis le milieu du XIV® siècle , et qui 
sont encore en la possession de la branche atnée, la maison de Peyrusse était apte à 
faire les preuves de Cour, d'après les règlements en usage avant la Révolution. 

Elle tire son origine et son nom de la petite ville de Peyrusse , dans les environs de 
Villefranche de Rouergue , appelée dans les actes latins Petrucia. Cette ville , Tune 
des plus anciennes de la province de Rouergue, et connue depuis la domination 
romaine, possède encore les ruines d'un ancien château fort, bâti sur une roche 
escarpée. Le Dictionnaire géographique d'Expilly rapporte qu'on voyait vers le milieu 
du siècle dernier d'anciens mausolées avec des armes, dans le cimetière qui avoisinait 
réglise de Peyrusse , et que l'un de ces monuments^portait les armoiries de l'illustre 
maison de Médicis; que, selon d'anciens actes, il y avait à Peyrusse des consuls au 
nombre de cinq et tous gentilshommes , pour Tadministration de la ville ; qu'enfin 
étant prouvé que l'un de ces consuls avait porté le nom de Médicis , quelques histo- 
riens avaient auguré de ce fait que cette maison souveraine pouvait être sortie de 
Peyrusse. 

Sans nous arrêter davantage à des points qui ne paraissent être que des conjectures 
fondées sur des analogies, nous ferons observer qu'il y a en Guienne un bien petit 
nombre de familles dont la filiation soit aussi ancienne et aussi bien appuyée que 
l'est celle de la maison de Peyrusse. 

Antérieurement à l'affranchissement des communes, les seigneurs de Peyrusse 
durent posséder en toute suzeraineté la localité de ce nom. Ils ne la perdirent qu'après 
avoir donné des coutumes aux habitants, et sans doute à l'époque des premières 

44 



106 DE PEYRUSSE. 

Croisades. Dès lors, ces seigneurs restreignirent leur autorité directe a leur demeure 
féodale, tout en conservant héréditairement la charge de capitaines, gouverneurs ou 
châtelains de la ville de Peyrusse , dont la suzeraineté alla se confondre dans les 
domaines des comtes de Rhodez et de Toulouse , et plus tard dans celui du Roi de 
France. 

Dans une bulle du pape Urbain II , donnée pendant le séjour que flt ce pontife en 
France pour y prêcher la première Croisade, et datée du monastère de Saint-Martial 
de Limoges, la veille des kalendes de janvier (54 décembre 4095 ) , les seigneurs de 
Peyrusse fde PetmciaJ se trouvent nommés avec un grand nombre d'autres nobles 
des provinces de Rouergue et de Quercy, comme avoués et défenseurs de l'abbaye de 
Figeac, dont ils détenaient certains fiefs. Par cette bulle, Urbain II enjoint aux 
prélats de Cahors, de Rhodez, de Clermont et de Limoges, de faire recouvrer les 
biens qui avaient appartenu à ladite abbaye, et d'excommunier les détenteurs qui 
refuseraient de les restituer, f Recueil de Doat, t. CXXVl, fol. 41 J. 

En 4229, les fortifications de la ville de Peyrusse furent rasées, et Raymond VII, 
comte de Toulouse , remit au Roi le château pour le garder pendant dix ans fUist, 
générale du Languedoc, t. III, p. 313, 318 J. 

A partir de ce moment , les noms de la ville et des seigneurs de Peyrusse se retrou- 
vent à chaque page de l'histoire. 

La présence aux Croisades des seigneurs de celte maison est confirmée par l'extrait 
suivant, tiré de V Histoire généalogique des Pairs de France, par M. le chevalier de 
Courcelles. Adémar de Peikusse, y est-il dit, reçut chevalier de l'Ordre du Temple, 
à Tortose, au-delà des mers, en 4279, Bertrand de Sartiges, en présence de Renaud 
de Bort et de plusieurs autres chevaliers du même Ordre (Généalogie de Sabtiges, 
t. XI, p. 6J. 

Carbonnel de Petbusse fCarbonellus de Petrucia), damoiseau , fut du nombre des 
nobles qui s'assemblèrent dans Téglise de Justian, le 7 janvier 4286 (v, st.), pour 
solliciter de Bernard VI , comte d'Armagnac et de Fézensac, une charte en foveur des 
gentilshommes de ce dernier comté (Hist. de Gascogne, t. III, p. 6), 

Thibaud de Petbusse, seigneur des Angles, obtint, au mois d'avril 4287, une sen- 
tence arbitrale avec Etienne de Lupé, abbé de La Caze-Dieu et Guillaume de Podenas 
(De Couecelles, généal. de Lupé, t. IV, p. Setl). Il transigea avec le même abbé 
au mois de juin 4290 fibidj, 

Thibaud de Peteusse rendit hommage au comte d'Armagnac, en 4544, pour le 
château de Peyrusse qu'il tenait par indivis avec Arnaud de Podenas , en présence de 
Bertrand de Fumel , Bernard de Lartigue et Roger de Montfaucon fHist. de Ga$c., 



DE PEYRUSSE. 107 

t. m, p. 484 J. Comme seigneur des Angles, il rendit un second hommage au même 
comte , le 50 mars 4520 — v. st. — fibid, p. 485 J. 

Guillaume de Petrusse , damoiseau , du diocèse de Rhodez , eut pour fille : 

Agnès DE Petrusse, mariée à Géraud de La Valette, qui, en leurs noms, fournit 
un hommage au comte de Rhodez, en 4525 ( De Courgelles, généal. delà Valette, 
t.I,p.60). 

Arnaud de Petrusse comparut, le 28 septembre 4552, à la montre d'hommes 
d'armes faite par Gaillard de Castelpugon , ch&telain de Marmande fUist. de Gasc, 
t. VI, p. 139 J. 

Menot DE Petrusse, fut présent , le 8 décembre 4568, à la montre qui fut foile à 
Toulouse par Jean d'Armagnac, chevalier banneret fibidj. Ce fut probablement de 
son vivant (4569) que le château de Peyrusse quitta l'obéissance de l'Angleterre pour 
embrasser le parti du roi de France fHist, génér. du Languedoc, t. IV, p. 340). 

Le sire de Peyrusse servait sous le comte d'Armagnac en 4572 (Hist. de Gascogne, 
t. III, p, 499 J. 

Thibaud de Petrïjsse , seigneur de la baronnie des Angles , en Bigorre , céda cette 
terre en 4580 au comte d'Armagnac, qui lui donna en échange 2,000 francs et les 
seigneuries de Roquebrune, de Tudelle et des Litges (ibid., t. IV, p, 435 J. Il rendit 
hommage au successeur de ce comte, le 24 septembre 4592, pour les châteaux de 
Peyrusse et de Tudelle et pour la seigneurie de Roquebrune fibid., t. III, p. 488 J. 

Dans des temps plus modernes, le représentant d'une branche cadette de cette 
famille, Antoine de Petrusse, seigneur de Boisseson, s'étant mis à la tête des calvi- 
nistes du Rouergue en 4562, se signala par de nombreux faits d'armes; il fut nommé 
gouverneur de Castres en Albigeois, l'an 4569 (Hist. de Lang., t. V, p. iil et suiv.J 

Pierre de Petrusse , sieur de Boisseson , probablement fils du précédent , assiégea 
la ville de Verrières , sur les frontières du Rouergue , vers la fin de l'année 4 586 , et 
périt durant ce siège fibid., p. 419 J. 

Nous donnons ci après la généalogie de la maison de Peyrusse, dressée par nous 
sur titres originaux à partir de son premier degré, observant que cette famille. Tune 
des premières de la province par son ancienneté comme par la pureté de son origine , 
a eu de bonnes alliances et des services militaires recommandables : d'autant qu'à 
partir du commencement de sa filiation jusqu'à nos jours , c'est-à-dire durant 500 ans. 



108 DE PEYRUSSE. 

ses membres ont tous servi l'État dans la carrière des annes. On remarque en outre 
parmi ses plus anciennes illustrations un Écbanson et un Écuyer de nos Rcms. 

I. Noble Jacques de Peteusse, écuyer, seigneur de La Caze et de Bez, chàtdaÎD 
de Peyrusse, en Rouergue, obtint, le 2i octobre 4585, de Jean, fils du Roi de 
France , duc de Berry , et lieutenant général en Guienne et en Languedoc, des lettres 
patentes portant exemption des Tailles en sa feveur, attendu qu'il était issu de noble 
race et de maison noble. Il rendit aveu et hommage au roi Charles VI, par acte passé 
devant Jean Valette, notaire royal, le 8 août 4599, des biens nobles qull possédait; 
obtint, le 45 janvier 444 8 fv. si.J, des lettres d*Ëtat et commission, datées de QA- 
tillon, de Charles de France, fils du Roi, gouverneur des provinces de Dani^iné et 
Touraine, comte de Poitou; et du même prince, le 45 mars suivant ^v. si.J, des 
lettres de commission de TÉtat et nombre de 80 hommes d'armes. Jacques de Pey- 
russe fut pourvu de la charge de capitaine châtelain des château et ch&tellenie de 
Peyrusse , en la sénéchaussée de Rhodez, par lettres patentes du 44 octobre 4429; il 
y fut maintenu et confirmé par Charles Vil, roi de France, le 47 mai 4 457 fenquéie; 
certificat délivré le i6 septembre 1691 à Jean de Peyrusse, sieur de La Case). De 
son épouse , dont nous ignorons le nom , il laissa : 

II. Noble Begon, Begot ou Bègue de Peteusse, écuyer, seigneur de La Caze, du 
Repaire et de Bez , près de Rignac , en Rouergue , écuyer du Roi Charles VII , capi- 
taine ch&telain et garde des châteaux et châtellenies de Jaudun et de Vigouroux, par 
commission de M. le comte de La Marche, du 29 avril 4456, fut exempté avec 
d'autres nobles de contribuer au ban et arrière-ban , suivant des lettres patentes du 24 
février 4469 (v. st.). Il obtint des lettres de sauvegarde le 4«' mars 4475 (v. st.), 
lesquelles le confirmaient dans sa qualité de capitaine châtelain; fut exempté de servir 
au ban et arrière-ban, par lettres du roi Louis XI du 27 avril 4475 , ainsi que trente 
et un autres nobles qui devaient servir avec lui sous le duc de Nemours, et reçut du 
même prince des lettres de sauvegarde, le 25 mai 4476. Begon de Peyrusse eut pour 
enflBints: 

lo Antoine , dont rarticle suit ; 

20 Glaire de Peyrusse, seconde femme, par contrat du 23 novembre 1491, de Raymond 
d'Adhémar, seigneur de La Garinie (de Gourcelles, Généal. d'Adhémar, p. 99.) 

III. Noble Antoine de Petbusse fut nommé écbanson du roi Louis XII , par lettres 
patentes de ce prince, données à Paris, le 45 juillet 4498, « en considération, y est-il 

• dit , faveur et reconnaissance des bons , louables et recommandables services que 

• lui et ses pères ont par devant faits à nos prédécesseurs Rois et à la Couronne de 

• France , au &it de leurs guerres où leurs auteurs sont décédés , ainsi qu*à nous 
« depuis notre avènement à la couronne, d Antoine de Peyrusse fit son testament 



DE PËYRUSSE. 109 

devant de Manots, notaire, le ^4 juin ^534 , et institua ses légataires ses deux fils, 
dont nous allons parler, auteurs chacun d'une branche , savoir : 

10 Noble Jacques de Peyrusse, seigneur des lieux de La Gaze et de Bez, fit son testament 
devant du Pré, notaire royal de la ville de Peyrusse, le 17 mars 1557 (t\ st.), et laissa 
de son mariage avec Marie de Margenag , demoiselle : 

A, Noble Adrian de Peyrusse , seigneur de La Gaze , fut convoqué au ban et arrière- 
ban de la province de Rouergue en 1568 , comme le prouve la mention suivante , 
extraite de ladite convocation : « — Le sieur de La Gaze de Peyrusse , pour le bien 
• qu*il tient, estimé à 100 livres tournois; — néant; pour ce qu'il est exempt 
» d'autant qu'il est de la compagnie du sieur de Gailus; partant exempt. — • Il eut 
pour enfants , de son mariage avec noble damoiselle Gatherine de La Tourette : 

a. Noble Guillaume, ou Guilhem de Peyrusse, écuyer, seigneur des maisons 
nobles de La Gaze et de Bez, lequel, avec ses frères et sœurs, fit faire inven- 
taire des biens de leur mère , décédée , au château de La Gaze , en Rouergue , 
le dernier août 1578. De son temps, le château de La Gaze ayant été brûlé 
par les Huguenots , Guillaume de Peyrusse fit rendre , à cette occasion , un 
arrêt d'exécution à mort contre le nommé Gambon. n vivait encore le 4 mars 
1599, et eut pour fils, de son mariage avec Antoinette de Yeyrières : 

Guyon de Peyrusse, écuyer, seigneur de La Gaze et de Bez, vivant en 1663, 
marié, le 31 octobre 1622, avec Isabeau de La Garde, quatrième fiUe de 
René I de La Garde, chevalier, seigneur de Saignes, et de Magdeleine de 
Gaulejac de Puycalvel. 

6. Noble Jacques de Peyrusse ; 

c. Noble François de Peyrusse ; 

d. Noble Bernard de Peyrusse ; 

e. Damoiselle Isabeau de Peyrusse ; 

f. Damoiselle Françoise de Peyrusse. 

B, Noble Glande de Peyrusse , écuyer, seigneur de Sallegourde et de Ghambrelanne , 
en les vicomtes d'Aubeterre et d'Angoumois, et de la juridiction d'Ambrus et 
autres lieux, en Gondomois, fit faire une enquête le 4 mars 1599, pour constater 
l'ancienneté et la noblesse de sa famille, par-devant Jehan de Marcel, docteur en 
droit, conseiller du Roi, et juge-mage pour Sa Majesté au bailliage des villes de 
Peyrusse et Villefranche ; 

C, Marguerite de Peyrusse, damoiseUe, habitant le château de Savignac, en Baza- 
dois, reçut donation, le 2 octobre 1587, de noble dame Galienne de Marcenac, 
dame dudit Savignac, sa tante, de la somme de 4,500 écus sols, et de tous les 
meubles et argent qui lui appartiendraient à son décès. Le 20 juUlet 1591, elle 
céda à noble Glande de Peyrusse, son frère, la somme de 11,000 écus sols, selon 
acte passé devant Ghaumette, notaire; efie épousa depuis François de Gastaing, 
écuyer, sieur de Bellot. 

La branche des seigneurs de La Gaze et du Pouget, de la maison de Peyrusse, 
demeurée en Rouergue, a été maintenue dans sa noblesse d'extraction par jugement 
de M. Le Pelletier de La Houssayc , intendant de la Généralité de Montauban , rendu 
le 28 juin 1698, sur titres remontés au 14 juin 1534, époque du testament d'Antoine 
de Peyrusse. Gette branche , qui s'est éteinte en la personne de dame Marguerite de 
Peyrusse, épouse de N... Ricard, sieur de La Geste, avocat en Parlement, auquel elle 



110 DE PEYRUSSE. 

fit donation de tous ses biens, par acte du 10 mars 1758, portait pour armes : d*azuT, 
au lion d*argent; au chef œu9u de gueules , chargé de S lésants d*or. 

Noble Jean de Peyrusse , écuyer, seigneur de La Gaze , produisit ses titres de noblesse 
devant M. Sanson, intendant en la Généralité de Montauban, et remit huit originaux 
en parchemin entre les mains d*Ëtienne Miquel, procureur à la Ck)ur des Aydes de 
Montauban, pour être joints à sadite production, suivant le certificat de ce procureur 
du 26 septembre 1697. Ces titres consistaient dans les diverses lettres-patentes dont 
nous avons donné Tanalyse ci-dessus. 

2o Guyon , qui a formé la seconde branche, et dont l'article suit. 

IV. Noble Guyon de Pbtrusse , écuyer, seigneur de La Gaze et de Bez , et demoi- 
selle Esclarmande de Luilièbe, sa femme, sont nommés dans Textrait de baptême et 
au contrat de mariage d'Arnaud de Peyrusse, leur fils, des 5 et 6 février ^552 et 
4587. De sondit mariage , qu'il avait contracté vers Tan 4540, il laissa : 

V. Noble Arnaud de Pbteusse, I®' du nom, écuyer, seigneur de la maison noble 
de Bonnegarde, en la juridiction de Savignac, sénéchaussée de Bazadois, naquit à 
Peyrusse, en Bouergue, le 3 février 4552, comme le constate un acte des consuls et 
du Procureur du Boi de ce Heu , foit en présence du curé de la paroisse , et fut tenu 
sur les fonts baptismaux par Jacques de Peyrusse, sieur de La Gaze, et Jeanne de 
Marcenac, damoiselle, en présence de Guillaume de La Tour, écuyer, seigneur de 
Blanquière, et d'Adrian de Peyrusse, écuyer. 

Arnaud de Peyrusse vint s'établir dans le Bazadois, par suite de son mariage, 
contracté le 6 février 4 587 , devant de Lafitau , notaire , avec damoiselle Peyronne de 
La Bose (contrat auquel il fut assisté par noble dame Galienne de Marcenac, dame 
de Savignac, sa tante), fille de feu Guilhem de lia Bose et de Jeanne du Yignau. 
Arnaud de Peyrusse reçut en don , conjointement avec Galienne de Peyrusse , damoi- 
selle, sa fille, la maison noble de Bonnegarde, le 2 avril 4594, de la dame de 
Marcenac, leur tante et grand'tante. Il rendit hommage, le 4 avril suivant, devant 
Gabanieux, notaire royal, de la métairie et^^du village de Ghrestians, à Louis de 
Gombes, seigneur de Savignac. Le 49 avril 4594, il reçut procuration de M' M® 
François de Marcenac, prévôt en l'église collégiale de Sainte-Foy de Gonques, au 
diocèse de Bhodez, à l'efTet d'actionner noble Olivier de Gombes , seigneur du Mirait 
et co-seigneur d'Auros, pour qu'il eût à restituer en droit de retrait linéager la 
seigneurie de Savignac, par lui acquise de noble dame Galienne de Marcenac, dame 
de Bonnes et de la maison noble de Bonnegarde, sœur du constituant. 

Arnaud de Peyrusse obtint , le 2 mars 4 599 , une attestation judiciaire de sa qualité 
et filiation, et de lancienneté de sa famille, conjointement avec noble Glaude de 
Peyrusse, écuyer, sieur de La Gaze, dont il avait reçu les pouvoirs à ce sijyet, le 9 
février précédent. A la suite de cette attestation eut lieu, le 4 mars 4599, un procès- 
verbal fait par M® Jean de Marcel, juge du bailliage de Peyrusse, en conséquence de 



DE PEYRUSSE. 111 

la commission à lui adressée par les commissaires députés de Sa Majesté pour le 
régalement des Tailles. Dans cet acte se trouvent mentionnés et analysés tous les 
titres que nous avons cités, et une ordonnance desdits commissaires qui confirme 
Arnaud de Peyrusse dans sa noblesse d'extraction; il y est justifié, en outre, que la 
maison de Peyrusse était noble depuis plus de 500 ans (orig. en parchj. Arnaud de 
Peyrusse fit son testament au ch&teau de Savignac, le 25 mars 4622. Il laissa de 
sondit mariage : 

1<» Jean, dont Tarticle suit; 

2o Noble Jean-Baptiste de Peyrusse, écuyer, seigneur de la maison noble du Gau, marié , 
par contrat passé le 12 novembre 1638, dans la maison noble de Montaigne, paroisse 
de Saint-Félix, juridiction de Gastillon-sur-Dordogne, en Bordelois, à demoiselle Mar- 
guerite DE Gaufreteau, fille légitime de feu noble Guillaume de Gaufreteau, écuyer, 
sieur de Montaigne, de Gaufreteau et du Gau, et de feue damoiselle Marie de Gazaux. 
Ge contrat eut lieu en présence de : noble Jean de Pichard, écuyer, sieur de L'Isle, 
parent du futur; noble Philippe de Gaufreteau, écuyer, sieur de Montaigne, de Gau- 
freteau et du Gau, frère de Tépouse ; messire Pierre de Gaufreteau, conseiller, aumônier 
ordinaire du Roi, général de TOrdre de Saint-Benoit, en France, et prieur de Tabbaye 
de la Sauve, tuteur et oncle de la future, à laquelle il fit donation de ses droits sur la 
maison noble du Gau, en la paroisse de Gastetz, en Bazadois (orig. en parchj, 

3o Galienne de Peyrusse, damoiselle de Bonnegarde; 

\o Damoiselle Suzanne de Peyrusse , mariée à noble Biaise RoU , sieur de Bareilles , lequel 
donna quittance à noble Jean de Peyrusse , sieur de La Brèthe , son beau-frère , le 7 
avril 1640, de divers papiers qu'il lui remit. 

• 

Vil. Noble Jean de Petrusse , écuyer, seigneur de la maison noble de Bonnegarde 
€t de la maison noble de La Brèthe , en la paroisse de Castillon , juridiction de La 
Réole , est mentionné de la manière suivante dans V Extrait du procès-verbal fait sur 
des convoqués du ban et arrière-ban, par Monsieur de Lauvergne, conseiller du Roi 
et lieutenant général de la sénéchaussée de Bazadois : 

« Le sieur de Peyrusse, le sieur Hellies Villepreux, M' Arnaud Rivière, et Mathieu de 
» Larrieu, avocat en la Gour, et le sieur Laurent de La Bemardie , habitant en la juridiction 
» de Fontcaude, fairont ung cheval légier, sçavoir : ledit sieur de Peyrusse, ung quart et 
» demy ; et pour porter le demy quart, ledit sieur de Peyrusse aura pour ayde ledit sieur de 
» La Bemardie, quy reste esgalement entre les susnonmiés; et pour porter la moytié dudit 
* sieur VUlcpreux, luy est donné pour ayde le sieur de Rivière; et pour porter la moytié de 
» la portion dudit Larrieu, luy est donué pour ayde Pierre Boutant, bourgeois de La RéoUe, 
» pour des rentes qu'il a en ladite juridiction de La Réelle , et , en outre , pour trente livres, sur 
>» Pierre Vinceney, homme d'armes de Langon. 

• Ledit sieur de Peyrusse rendra le service personnel. 

• Gliacung cheval légier est taxé par l'advis de la Noblesse en l'Assemblée tenue le quin- 
» ziesme may 1639, etc., etc. » 

Un certificat, daté de Pujol le dernier août 4639, et délivré par messire Jean de 



112 DE PEYRUSSE. 

Fabas, seigneur et vicomte de Castetz et autres places , conducteur de la noblesse du 
ban et arrière-ban de Bazadois et Albret, constate que le sieur de Peyrusse, l'un des 
gentilbommes de la troupe, tomba malade au lieu d'Âzille-le-Gomtal (en Languedoc), 
et y demeura bien longtemps alité ; qu*ayant trouvé ensuite un peu de soulagement. 
Il se mit en devoir de suivre le détachement, d'après l'ordre de Monseigneur le Prînce; 
mais qu'après Tarrivée à PazIols, il rechuta et devint incapable de pouvoir suivre ni 
servir (orig, en papj. 

Jean de Peyrusse rendit hommage des maisons nobles du Cau et de La Brèthe , le 
5 janvier 4642, à haut et puissant seigneur messire Jean de Fabas, conseiller du Roi 
en ses conseils d'État et privé , vicomte de Castetz-en-Dorthe , baron des baronnies 
d'Auros, Chastelux et Peyrat, seigneur de Barie, Lados et autres places; lesdites 
maisons nobles mouvantes dudit seigneur sous Thommage d'un fer de lance d'or, de 
la valeur de 100 sols tournois. Vu sa qualité de noble , il fut déchargé de la taxe du 
franc-flef, par ordonnance du sieur de Pichard, commissaire, en date du 44 avril 
1644. Par sa lettre du 8 mars 1655, Louis de Bourbon, prince de Condé, pria M. de 
Marchin de donner une sauvegarde pour la maison du sieur 9e Peyrusse , située au 
village de Castillon-sur-Garonne , en considération de ce que le fils de ce dernier 
servait alors dans le régiment de Condé f ordre délivré à Stenay, orig.J. 

Jean de PEiaussE fut marié : 1® par contrat en date du 4 février 1629 , avec demoi- 
selle Catherine de Clézia, fille de feu Bernardin de Clézia, écuyer, sieur de Solans, 
et de damolselle Jeanne de Guichauret fcop. coll. en parch.J; 2° le 40 mars 4644, 
avec demoiselle Isabeau du Pébieb. 

Jean de Peyrusse obtint de l'évêque de Bazas , le 29 septembre 1 652 , la confirma- 
tion du droit de banc et de sépulture qu'il possédait en l'église SaInt-Plerre de Castil- 
lon , lequel droit provenait de la famille de La Rose et fut reconnu de nouveau le 7 
mai 4761. Il fit son testament devant Duvigneau, notaire, le 15 novembre 4654, 
décéda avant le 4 novembre 1 656 , et laissa de son premier mariage : 

lo Arnaud , dont TarUcle suivra; 



Du second lit : 

2o Noble Jean de Peyrusse, écuyer, seigneur de la maison noble du Gau, marié, par 
contrat passé le 11 juin 1675, devant du Bourg, notaire royal de la Prévôté de La 
Réole, fut nommé capitaine au régiment de la Reine, le 18 décembre 1686; fut main- 
tenu dans sa noblesse d'extraction par jugement de M. Bazin de Bezons, intendant de 
Guienne, rendu à Bordeaux le 4 décembre 1697 {orig. en papier, signé Bazin de Bbzoks, 
par Monseigneur Dejean). Il fît registrer ses armoiries à Bordeaux, en l'Armoriai 
Général de France, le 21 février 1698 : d*azur, au lion d'argent; au chef oousu de 
gueules, chargé de 5 étoiles d*or, 

Nous sommes fondé à croire que Jean de Peyrusse est Tauteur de la branche de 
Peyrusse de Nizan, actuellement subsistante. 



DE PEYRUSSE. 113 

VU. Noble Arnaud de Petbusse, I^ du nom , écuyer, seigneur de La Brèthe, en la 
prévôté de La Réole, sénéchaussée de Bazas, élection de Condom, présenta requête 
aux consuls de la ville de Peyrusse, le 40 septembre -1665, pour qu'il fùl enjoint à 
noble Guyon de Peyrusse, sieur de La Caze et de Bez, de lui exhiber les titres et 
documents de leur maison, afin d'en prouver la nobilité. Une enquête qui eut Ueu à 
cette occasion constate entre autres choses que le château de La Caze, ayant été pris 
et tenu par les Huguenots, ceux-ci pillèrent la maison et brûlèrent la plus grande 
partie des papiers qu'elle contenait ; mais qu'il élait notoire que les armes des Peyrusse 
de La Caze et des Peyrusse de Guienne étaient : un lion, trois besants et un casque, 

Arnaud de Peyrusse servit dans le régiment de Condé. Il fut renvoyé de l'assigna- 
tion à lui donnée à la requête du préposé à la recherche des usurpateurs du titre de 
noblesse, et déclaré noble par jugement de M. Pierre du Puy, conseiller du Roi, 
procureur de Sa Majesté au siège présidial de Condom , commissaire subdélégué de 
M. Pellot, intendant de Guienne, selon jugement rendu à Agen, le dernier juillet 
4666 forig. enparch. signé Duput et contresigné J , 

Il avait épousé , selon contrat du 4 novembre 4 656 , damoiselle Marie de Foubquieb , 
fille de feus sieur Jean Fourquier et Jeanne de Maison, damoiselle. Dans cet acte, il 
procède de l'avis d'Isabeau du Périer, sa belle-mère; de damoiselle Peyronne de 
Peyrusse; Mathieu Tamaignan, écuyer, sieur de Grauilhac; M" M* Jean deBaritault, 
eoaseiller du Roi en ses conseils d'État et privé, et son avocat général en la Cour des 
Aydes de Guienne; Jean de Mondet, écuyer; François de Tamaignan , écuyer, sieur 
de Montaras; Jean-Baptiste de Mondet, écuyer, etc. facte passé devant de Castet, 
notaire royal J, 

Arnaud de Peyrusse fut convoqué au ban et arrière-ban de la noblesse de la séné- 
chaussée de Bazas, par le maréchal d'Albret, chevalier des Ordres du Roi, gouver- 
neur et lieutenant général pour Sa Majesté, le 4 7 mai -1674. Il émancipa Jean-Baptiste 
de Peyrusse, son fils, par acte passé le -19 août 4694 devant le lieutenant royal de la 
ville et prévôté de La Réole f grosse en pap. signée Vion, greffier de ladite prévôté). 
Sa femme et lui donnèrent procuration devant Layes, notaire royal de la ville de La 
Réole, 16-19 août -1694, à noble Jean de Peyrusse, écuyer, seigneur de la maison 
noble du Cau, leur frère et beau-frère, pour consentir en leur nom au mariage 
de Jean-Baptiste de Peyrusse , leur fils, avec demoiselle Olive Cazalet, et lui consti- 
tuer la quatrième partie de tous et chacuns leurs biens. Enfin , par acte passé devant 
Dumoulin, notaire royal de la juridiction de La Réole, le 27 mai -1700 , ils abandon- 
nèrent à leurdit fils le lieu appelé de Rieusecq , avec ses appartenances et dépendances , 
dans la paroisse de Fargues , en Bordelois , à la charge par lui de rapporter à la 
masse de la succession de celui d'entre eux qui décéderait le premier, la somme de 
8,000 livres f grosse en parch. signée dudit notaire), 

Arnaud de Peyrusse fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France , 
à Bazas, le 27 septembre 4698 : d'azur, au lion d'argent, au chef de gueules chargé 

45 



IH DE PEYRUSSE. 

de S besants étor fbrev. orig. en parch.J. Ces armes ont été inscrites à rArraorial 
Général de France, registre Gcienne, le -15 avril -1698, n<^ 247, et à Bazas, le -l-l avril 
-1697, n? 26. Arnaud de Peyrusse laissa de sondit niariage : 

lo Jean-Baptiste, dont rarlicle suit; 

So Noble Jean I de Peyrusse, écuyer, co-seigneur de la maison noble de Lanau, servit 
successivement, en quaUté de lieutenant, dans le régiment de Picardie; fut nommé, le 
même jour que son frère aîné (24 novembre 1684], capitaine en second au régiment 
d'Anjou, puis capitaine réformé à la suite de la compagnie colonelle du régiment de 
La Ferté; capitaine au régiment d'Ângoulême le 16 octobre 1694; aide-major le 10 
octobre 1695; 

30 Noble Jean II de Peyrusse, écuyer, co-seigneur de la maison noble de Lanau, entra 
au service le 14 juillet 1688, en quaUté de cadet gentilhomme, dans la compagnie de 
M. de Mesgrigny, à la citadelle de Tournay ; ftit nommé enseigne au régiment d'Ângou- 
lême le 7 octobre 1690; lieutenant au même corps le 15 avrU 1692; puis lieutenant 
dans la compagnie colonelle du régiment de La Ferté; capitaine au régiment de Bre- 
tagne le l*' mars 1701 ; capitaine de grenadiers au même corps le 14 juin 1710 ; che- 
valier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 6 septembre 17 1 1 . Il fut pensionné 
de 600 livres par brevet du 25 mars 1712. 

VIIL Noble Jean-Baptiste de Petbusse,' [écuyer, seigneur de La Brèthe, nommé 
capitaine en second au régiment d'Anjou, le 24 novembre -1684, fut marié, fàr 
contrat passé devant de Lestrade , notaire royal au Mas d'Agenois , duché d'Albret , le 
24 août -1694, avec damoiselle Olive Gazalet, fille de feu Jean Gaialet et de dame 
Olive Gillardeau f grosse enparch, signée dudit notaire J. 

Jean-Baptiste de Peyrusse et sa femme obtinrent , le 25 janvier -1 696 , en la séné- 
chaussée d'Albret , siège de Nérac , une sentence contre le procureur du Roi de la 
ville du Mas f grosse enparch. signée du Pbat, greffier), 11 est rappelé comme défunt 
dans le contrat de mariage du ^ septembre -1 755 , de son fils Arnaud de Peyrusse , 
dont Tarticle suit , provenu de sondit mariage. 

IX. Noble, messire Arnaud de Petbusse , III* du nom , écuyer, sieur de LaBrètbe, 
habitant de la paroisse de Castillon, juridiction de La Réole, en Bazadois , fut marié 1 
par contrat passé le 40 septembre 4755, devant Sangosse, notaire royal de la ville de 
La Réole, à demoiselle Marie de La Vatssièbe, fille de Jean de La Vayssiére, ancien 
maire de La Réole , et de demoiselle Jeanne La Garde , son épouse. La future est 
assistée dans cet acte de ses père et mère , qui lui constituent en dot une somme de 
8,000 livres en argent et la moitié de tous leurs biens, et de noble Nicolas-André 
Durand, écuyer, seigneur de Lavison et de Cellay, et dame Jeanne de La Vayssiére, 
son épouse, ses beau-frère et sœur (grosse enparch. signée dudit notaire). Arnaud 
de Peyrusse donna quittance à M. de La Vayssiére, son beau-père, le 27 mal 4745, 
de la somme de 2,000 livres formant le capital d'une rente constituée qui lui avait été 
cédée par son contrat de mariage sur M. du Pin [orig, enparch. signé Peteussb). Il 



DE PËYRUSSË. 1J5 

acquit , le 3 septembre -1 756 , par acte passé devant Bourg , notaire royal en Bazadois , 
de demoiseUe Marie de La Lande , au nom et comme co-héritière de feue mademoiselle 
Marie Pfailibery, veuve de sieur Jean Beyries , divers biens en la paroisse de Castillon 
et celle de Saint-Martin de Montphelis, moyennant la somme de 4,200 livres; fit une 
semblable acquisition devant le même notaire, le 28 mai ^64, et mourut avant le -16 
avril 4766. 11 avait épousé en secondes noces demoiselle Catherine Deasgom. Du 
premier lit : 

1© Pierre, dont Tarticle suit; 

2o Dame Marie de Peyrusse , alliée à noble Arnaud de La Vaysslère, écuyer, habitant de 
la paroisse de Saint-Gybard, lequel transigea sur ses droits de légitime avec Pierre de 
Peyrusse, son beau-frère, le 16 avril 1766 (grosse en papier, signée Bouro) ; 

3« DemoiseUe Aymée de Peyrusse (1769). 

X. Messlre Pierre de Petbusse , écuyer, seigneur de la maison noble de La Brèthe , 
nommé lieutenant au régiment d'Auvergne le 45 novembre 4755, et capitame au 
même corps le 6 mai 4764 , épousa , par contrat passé devant Gauban , notaire royal de 
la ville de La Réole, en Bazadois, le 7 novembre 4767, noble demoiselle Catherine 
DE Seguin du Séjoub, fllle de feu messire Pierre-Roch de Seguin du Séjour, écuyer, 
noaire de la ville de La Réole, capitoul de Toulouse, et de dame Jeanne de Cormane. 
A ce contrat assistèrent : dame Catherine Drascon, veuve en secondes noces de 
messire Arnaud de Peyrusse, père du futur, laquelle fit donation à celui-ci de la 
moitié des acquêts en meubles et immeubles faits pendant sondit mariage; Nicolas- 
André Durand, seigneur de la maison noble de La Vison, oncle du futur; Gabriel 
Drascon, bourgeois, et Louise Drascon, ses cousin et cousine; Jeanne de Cormane, 
mère de la future, à laquelle elle constitua 20,000 livres de dot et la tierce partie de 
tous ses biens; messire Jacques de Seguin, son frère; Jeanne-Julie de Seguin, sa 
tante et marraine , etc. 

Pierre de Peyrusse reçut quittance devant Gauban , notaire , le 30 avril 4 768 , de 
dame Catherine Drascon , pour diverses sommes que celle-ci avait à répéter sur la 
succession de feu Arnaud de Peyrusse , son mari. Il laissa de son mariage : 

\o Arnaud, dont l'article suit; 

2o Jacques, chevalier de Peyrusse, né le 21 octobre 1769, baptisé le surlendemain dans 
réglise paroissiale de Saint-Pierre de Castillon , en Bazadois, fut nommé sous-lieutenant 
de remplacement au régiment de Touraine, le 4 janvier 1786; émigra; fit les campa- 
gnes de Tannée des Princes, et est mort sans enfants de son mariage avec mademoi- 
selle Robert; 

30 Louis-David de Peyrusse, né le 24 janvier 1771, baptisé le même jour dans Téglise de 
Saint-Pierre de Castillon, filleul de Louis-David Alquié de Fontbelle, capitaine au 
régiment de Conty, et de mademoiselle Julie de Séguin, fut destiné à l'état ecclésias- 
tique; fut emprisonné pendant la Révolution, et est mort célibataire en 1853; 

4« Pierre-Benjamin de Peyrusse, né le 25 octobre 1777, baptisé le même jour dans 
l'église paroissiale de Castillon, est décédé sans alliance en 1852. 



116 DE PËYRUSSË. 

XI. Arnaud de Peyrusse, IV® du nom, né et ondoyé (à cause du péril de mort); 
le 7 octobre n68, fut baptisé le même jour dans Téglise paroissiale de Saint-Pierre 
de Gastillon, en Bazadois. Le 45 avril n82, il obtint de M. Chérin, écuyer, généa- 
logiste des Ordres du Roi, un certificat constatant qu*il avait la noblesse requise pour 
être reçu sous-lieutenant dans les troupes de Sa Majesté (orig,). Nommé le même 
jour sous-lieutenant au régiment d'Auvergne , il assista ù TafTaire de Nancy ; émigni 
depuis; rejoignit rarmée de Condé avec son frère Jacques de Peyrusse, lieutenant au 
régiment de Touraine; fit les campagnes de l'émigration, et est décédé en 'I84(>, 
laissant de son mariage avec Magdeleine-Louise de La Vatssièbe-Loubens , fille de 
Jacques de La Vayssière-Loubens , écuyer ( condamné à mort par le Tribunal Révo- 
lutionuaire de Bordeaux) , et de dame Marie de La Vayssière de Verduzan : 

l® Hyacinthe-Philémon-Léonce , dont Tarticle suit ; 

2^ Marie de Peyrusse, mariée en 1821 à Louis-Bernard de Beraud, décoré de la Légion 
d'Honneur, volontaire royal en 1814, décédé, père de : 

Ernest de Beraud, sous-officier de chasseurs, tué en duel; 
Demoiselle Alix de Beraud. 

XII. Noble Hyacinthe-Philémon-Léonce de Peyrusse, chef des nom et armes de sa 
maison, né le 2\ juin ^808, marié au mois de juin \^A\ à mademoiselle Marie- 
Louise-Antoinetle-Coraly Deynact, décédée en ^855, fille de M. Bippolyle Valentin- 
Deynaut , ancien garde royal à cheval ( fils de M Deynaut , secrétaire des comman- 
dements de Monseigneur le comte d'Artois, depuis roi Charles X). De cette union : 

l<> Noble Arnaud de Peyrusse, né le 2 janvier 1851 ; 

2« Demoiselle Marie de Peyrusse; 

3*» Demoiselle Magdeleine de Peyrusse. 




DE MAJAI^GË DE GAMIRAN. 117 

DE MAJARfCE DE CAMIRAN, 

NOBLBS, MESSIRES, ÊGUYERS, CHEVALIERS, SEIGNEURS DE GAMIRAN, RAGAS, etC. ', — VICOMTES DE 

FONTGAUDE; — en Agenois, Bazadois, Bordelais, etc. 



Armes : D*of, au lion de gueules; au chef d'azur, chargé de S croissants rangés d*argent, 
Gouronne de comte, aliàs de vicomte. Écu posé sur un cartouche. 



Le nom de Majance , qui s*écrivait anciennement de Matence et de Maiance , est 
commun à deux familles nobles de la Guîenne, qui paraissent sortir d'une même sou- 
che et originaires de l'Agenois. L'une, dont nous donnons ci-après la généalogie, est 
plos spécialement connue sous le surnom de Camiran. Elle a toujours été reconnue 
pour noble dans la subdélégation de La Réole , où elle réside depuis plus de deux cents 
ans, et ses membres ont constamment joui de la plus haute considération , tant parles 
alliances distinguées qu'ils ont contractées, que parles charges civiles, militaires et de 
magistrature dont ils ont été revêtus. La maison de Majance de Camiran a été maintenue 
noble d'extraction par arrêt du Conseil d'État du Roi , en date du 5 janvier -1789. 

La seconde famille du nom de Majance parait originaire de l'Agenois. Elle était 
représentée récemment par M. de Majance, maire du canton de La Brède. Cette 
liaison a pour auteur : 

Bertrand de Matence, seigneur de Murlhaud, ou Murailhes, dont il est question 
lanB le Répertoire des Familles nobles au XVI* siècle, déposé aux archives départe- 
uentales de Bordeaux. 11 assista , en qualité de parent , le 7 décembre -1 555, au mariage 
risabeau de Ségur, dame de Génissac et de Gajac, avec Louis de Pierre-BuflBëre (de 
2k>uiCELLES, Généal. de Ségur, t, I, p, 15.) 

Alain de Majauce de Mcbaildes fut condamné par M. Pellot , intendant de Guienne, 
en -1666, comme usurpateur de noblesse, et déclaré forclos de rien dire ni produire 
(arch. de Bordeaux J. Dans l'arrêt de maintenue du 5 janvier -1789 , rendu au profit 
de la maison de Majance de Camiran , il est formellement expliqué que cette famille 
ne reconnaissait aucune parenté avec cet Alain de Majance. 

Jean de Majance, sieur de Murailhes, avocat en Parlement, né le -15 main07, fut 
pourvu, le 4 septembre 1759, d'une charge de conseiller du Roi eu la Cour des Aydes 



118 DE MAJANGE DE GAMIRAN. 

de Guienne , en rempiacemeDl de Nicolas de Sosclondo , décédé fibid.J. Il était con- 
seiller honoraire en 4 789 . 

La généalogie suirante, de la maison de Majance de Camiran, a été dressée exclu- 
sivement sur titres qui nous ont été communiqués en originaux ou copies collationnées : 

I. Noble, messire Mathieu de Màjaiige, écuyer, conseiller, mattre d'hôtel ordinaire 
du Roi, seigneur de la maison noble et du moulin de Bagas, et de la paroisse de 
Saint-Pierre de ce lieu , dans les juridictions de La Réole , en Bazadois, et de Caslel- 
moron, en Albret , acquit la maison noble et seigneurie de Camiran , de M*^ M® Jac 
ques de Mons, conseiller du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux, par acte 
passé devant Andrieu, notaire royal à Bordeaux, le 44 juin 4646. 11 en rendit hom- 
mage au Roi , en son bureau des Finances de Guienne , le 25 février 4654 , et présenta 
son aveu et dénombrement le 45 mai de la même année (orig. m pareh. tigné 

CASTEAi ) . 

Le 20 juin 4663, François de Morin, seigneur du Sendat, conseiller du Roi en ses 
conseils , gouverneur et intendant général des duché d* Albret et bas-comté d'Arma- 
gnac, agissant au nom de Monseigneur le duc de Bouillon et d*Albret, reçut l'hom- 
mage de Mathieu de Majance, pour le moulin à eau et battant de Bagas, situé sur la 
rivière du Drot, en la prévôté de La Réole, et pour 44 journaux de terre en une 
pièce, située dans les villages des Maretz et de Turiets, paroisse de Camiran , juridic- 
tion de Castelmoron. Mathieu de Majance obtint, le 27 juillet 4665, du bureaades 
Domaines de Guienne , une sentence en décharge de lods et ventes contre François 
Nourry, sieur de Vausseilhon , engagiste des lods et ventes et autres droits et devoirs 
seigneuriaux dus à Sa Majesté, dans les sénéchaussées de Bordeaux, Saintes, Bazas, 
Liboume et les Lannes. II fournit, le 5 juillet 4664, le dénombrement du moulin à 
eau et battant de Bagas, et de 247 journaux de terre, au duc de Bouillon et d'Albret. 
Enfin, le 28 juin 4672, il obtint main-levée, de M. d'Aguesseau, de la saisie féodale 
faite sur ses biens faute de n'avoir pas rendu hommage de la terre de Camirap [orig. 
enpap,, signé d'Agoesseau, intendant de Guienne). 

Mathieu de Majance fut marié à dame Anne-Jeanne du Buig, laquelle étant Teove 
et demeurant dans la paroisse de Saint-Pierre Je Mons, vulgairement appelée de 
Majance, fit donation , le 20 octobre 4700, devant Le Poudic, notaire royal, à Jean 
de Majance, son fils. 

1» Jean , dont l'article suit ; 

2p Damoiselle Marie de Majance , mariée à M' M« Jean de Mosnier, seigneur de Maulmoni, 
conseiller du Roi eu sa Cour de Parlement de Bordeaux, fils de M*" M« Jean de Mesmer, 
greffier en chef en la sénéchaussée et siège présidial de Limoges , et de demoiseUe 
Catherine de Marans. A ce mariage assistèrent: dame Marguerite de Boissonnade, 
veuve de messire Guillaume du Burg, chevalier, conseiller du Roi, trésorier général 
de France en la Généralité de Guienne , et messire Gérard du Burg , chevalier, conseil- 
ler du Roi en ses conseils , président en la Cour de Parlement de Bordeaux. 



DS MAJANGB DB GÂMIRAN. 119 

II. Meftire Jean de Majancb , écayer, deigneur de Camiran, vicomte de FoDtcaude , 
obtint y le 4 juin 4674 , de Messieurs les Jurats de la ville de La Réole , un certificat 
énonçant que ce Jour tous les gentilshommes , assemblés dans l'hôtel de ladite ville , 
avaient unanimement élu ledit sieur de Camiran pour le charger de Tordre de Mon- 
seigneur le Maréchal d'AIbret. Cet ordre portait que les gentilshommes de la subdélé- 
gation de La Réole partiraient incessamment de cette ville pour se rendre à Brassem- 
pouy. En vertu de ladite élection, M. de Camiran fut chargé de conduire la noblcFse 
dans cette convocation. 

Jean de Majance, étant conseiller du Roi , lieutenant général en la sénéchaussée et 
dége présidial de Bazas, fut pourvu de la charge de conseiller du Roi, premier 
président audit siège, par lettres patentes enregistrées au Parlement de Bordeaux, 
séant à La Réole, le 2 juin 4684 . 

Il épousa , par articles sous seings-privés en date du 27 juillet 4682, à Villeneuve, 
demoiselle Françoise Boudet, fille légitime de M^ M® Jean Boudet , procureur du Roi 
au siège de Villeneuve d'Agen , et de demoiselle Suzanne d'Anglade. Parmi les noms 
des parents qui figurèrent à ces articles, on trouve ceux de : noble Pierre de La 
BeyKe, ècuyer, seigneur du Grain, fondé de la procuration des père et mère du 
ftatnr; M' H® Guillaume Boudet, avocat au Parlement, oncle de la future; noble 
Pierre-Joseph de Faure , écuyer, seigneur de Mondoux , son cousin germain , etc. 

Jean de Majance rendit hommage au Roi , en son bureau des Finances de Guienne , 
le 20 mars 4684, de la terre et seigneurie de Fontcaude, justice haute, moyenne et 
iMisse, cens , rentes et autres droits, en la sénéchaussée de Bazas, et en fournit Taveu 
et dénombrement, le 47 janvier 4693. Arnaud Montrichard, brassier, lui rendit 
boQimage à lui-même de plusieurs pièces de terre dans la vicomte de Fontcaude, par 
acte passé te 25 août 4683, devant Boulet , notaire royal. 

Jean de Majance fit son testament olographe devant de Saige , notaire à Bazas, le 
-ÎO mars 4708; demanda par cet acte à être inhumé dans l'église Saint-Pierre de la 
paroisse de Camiran , s'il décédait dans son ch&teau dudit lieu ; laissa à dame Fran- 
çoise Boudet , son épouse , le choix de sa sépulture , s'il décédait ailleurs ; fit des legs 
pieux; nomma les quatre enfants vivants qu'il avait eus de sondit mariage; leur fit 
des legs; donna à sa femme la jouissance de tous ses biens, et institua son héritier 
iiniversel Pierre de Majance , son fils aîné , lui substituant en cas de décès sans enfants, 
ses frères et sœurs, dont nous allons parler. Ce testament fut déposé, le 43 du même 
mois, devant ledit notaire, et fut ouvert le 2 décembre 4743. Voici les noms des 
enfants de Jean de Majance et de Françoise Boudet. 

\^ Pierre, dontrarticle suit; 

2o Jean de Majance, légataire de son père le 10 mars 1708; 

30 Dame Marie de Majance, aussi légataire de son père, fut mariée à messire François 

de La Grange, chevalier d'honneur de la Cour des Âydes et Finances de Guienne; 
40 Françoise de Majance, légataire de son père le tO mars t708. 



1-20 DE MAJANCE DE GAMIRAN. 

III. Messire Pierre de Majangb, conseiller du Roi en la Grand'Chambre de la 
Souveraine Cour de Parlement de Bordeaux, seigneur de Camiran, vicomte de 
Fontcaude et autres lieux, transigea, le 28 juin n^9 , par acte passé devant Pierre 
Mares, notaire royal, avec M^^ M® Bernard ConrauUe, docteur en théologie, prêtre 
et curé de la paroisse de Saint-Félix , en la vicomte de Fontcaude , au sujet de diverses 
rentes qu'il réclamait sur les biens possédés par ledit sieur curé. Par acte du 44 
juillet 4749, passé devant Faugas et Goujé, notaires royaux de la ville de Bordeaux, 
il fit une transaction avec Révérend Père dom Joseph Sert, prêtre religieux de TOrdre 
de Saint-Benoit, congrégation de Saint-Maur, prieur Claustral du prieuré de La 
Réole (au nom et comme fondé de procuration de la communauté des Religieux dudit 
Prieuré), au sujet d'une rente foncière prétendue par ladite communauté sur huit 
journaux de fonds qu'il possédait dans la paroisse de Camiran. 

Pierre de Majance fut marié , par contrat passé en la ville de Bordeaux, le 24 août 
472^ , devant Cassaigne et Faugas, notaires de cette ville, à damoiselle Catherine de 
GoDiÉRE , fille légitime de M' M® Jean-Luc Godière , avocat au Parlement , et de dame 
Anne de La Lanne. On remarque parmi les parents qui ont assisté à ce contrat : 
messire Jean-Maur de Mosnier, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, baron 
de Seiches, et dame Marie de La Lande de Fieux, son épouse , cousins germains du 
futur; messire Pierre-Mathieu de Constans, doyen du chapitre de Saint-Seurin-lez- 
Bordeaux, oncle à la mode de Bretagne de la future; messire Joseph de La Chapelle, 
écuyer, son cousin germain , etc. 

Le 5 février 4728, Pierre de Majance obtint une sentence en la sénéebaossée de 
Guienne contre dame Jeanne-Marie de Tastat , veuve de messire Bernard de Genevoix, 
vicomte de Rochefort, épouse en deuxièmes noces de M* Mathieu-Théophile de 
Carrère , sieur de Lelemont , avocat en la Cour, tant en son nom que coiQme héritier 
de feue dame Jeanne de La Barrière, fille de feu noble Jean de La Barrière, avocat 
en la Cour, et de demoiselle Germaine de Majance. Le 6 septembre 4752, il rendit 
hommage au duc de Bouillon et d'Albret , du moulin noble à eau et battant de Bagas. 

Pierre de Majance fit son testament olographe le 8 octobre 4757; nomma dans cet 
acte les cinq enfants qu'il avait eus de sadite épouse; légua à chacun des quatre der- 
niers 22,000 livres, et institua son héritier universel son fils aîné, lui substituant ses 
frères et sœur , en cas de décès sans enfants. Pierre de Majance eut pour successeur 
dans sa charge de conseiller, Jean de Brunet , le 50 juin 47-16. 

Sa femme étant veuve , fit son testament olographe le 28 juillet 4745; demanda à 
être inhumée dans Téglise du lieu où elle décéderait; fit des legs pieux; nomma les 
cinq enfants vivants qu'elle avait eus de son mariage; fit des legs aux quatre derniers , 
et institua pour héritier universel son fils aîné. Ce testament fut déposé, le 24 juin 
4752, à Pâlotte, notaire royal de la ville de Bordeaux, et ouvert le 26 du même 
mois. 

Voici les noms des enfants de Pierre de Majance et de Catherine de Godière : 



DE MAJANGE DE GAMIRAN. 121 

lo Jean-Luc I de Majance de Camiran, héritier universel de ses père et mère, né le 7 
juillet i 722 , avocat en la Cour, fut pourvu , le 2 1 mai 1744 , de la charge de conseiller- 
lay au Parlement de Guienne, en remplacement de Jean-Baptiste Gilles de Castelnau; 
testa le 19 septembre 1760, au profit de Léonard de Majance de Gamiran, son frère, et 
résigna son office de conseiller en faveur de Jacques-Joseph de Boucaud, le 19 juillet 
1765; 

2o Léonard, qui a continué fa descendance; 

3«> Jean-Luc II de Majance de Camiran fut nommé garde-marine le 1«' avril 1748, chef de 
brigade des gardes de la marine le 23 mai 1754, lieutenant de vaisseau le 15 janvier 
1762, et fut tué à Taffaire de la Bûche, sur l'escadre de M. du Chaffaut; 

40 Michel de Majance de Camiran, ecclésiastique, reçut en 1766, de Monseigneur le duc 
de Choiseul, trois lettres lui permettant de solliciter de l'évêque d'Orléans l'obtention 
d'une abbaye, en considération de la perte qu'il avait faite de son frère dans l'escadre 
de M. du Chaffaut. Il fut nommé chanoine et grand vicaire du diocèse de Bordeaux, 
émigra durant la Révolution, et institua son légataire universel Antoine de Majance de 
Camiran , son neveu. 

5° Anne de Majance de Camiran, mariée, par contrat passé le 7 juin 1741, devant 
Séjourné et fiesnier, notaires royaux de la ville de Bordeaux , à messire Jean-Jacques 
de Narbonne-Pelet, conseiller du Boi en la deuxième Chambre des Enquêtes du Parle- 
ment de Guienne, fils de messire Jean de Narbonne-Pelet, écuyer, seigneur d'Anglade, 
conseiller, secrétaire du Roi, maison , couronne de France, et de ses finances, et de 
dame Marie-Thérèze Coulant. 

IV. Messire, noble Léonard, chevalier de Majance de Camiran, écuyer, chevalier, 
seigneur de Camiran, vicomte de Fontcaude, lieutenant colonel de dragons, ancien 
premier jurât de la noblesse de Bordeaux, naquit le 28 décembre -1725, entra au 
service en qualité de cornette au régiment de Saluces-Cavalerie; en -1745, fut nommé 
capitaine au régiment des Dragons-Garde-Côtes de Guienne, en -1760, et major au 
même corps, par commission du 27 mars 4764 , pour tenir rang de lieutenant-colonel 
de dragons. 

Le 45 mars 4765, attendu sa qualité de jurât, M. de Camiran obtint sentence du 
Parquet Royal de Guienne, le déchargeant d'entrer dans la pourvoyance de curatelle 
de la dame de Mosnier, veuve du sieur de Pontac. 

Par contrat passé à Bordeaux le 27 juillet 4 772 , devant Séjourné et Faugas , notaires 
royaux en cette ville, Léonard de Majance de Camiran épousa damoiselle Marie de 
Meslon, fille légitime de feu messire Nicolas de Meslon, chevalier, seigneur de La 
Gauterie et autres lieux, conseiller du Roi au Parlement de Guienne, et de dame 
Marie-Léonarde de Roulet. A ce contrat furent présents : messire Jean de La Grange , 
écuyer, chevalier d'honneur du Bureau des Domaines et Finances de Guienne, che- 
valier de rOrdre royal et militaire de Saint-Louis, cousin du futur; messire Antoine 
de Meslon, chanoine de Féglise collégiale de Saint-Seurin, conseiller au Parlement de 
Bordeaux, curateur et oncle de la future; messire Jean-André de Meslon, écuyer, 
seigneur de La Gauterie , son frère ; Jean de La Tour, greffier-commis de la Grand'- 
Chambre du Parlement, etc. 

46 



122 DE MâJANGE DE GABflRAN. 

Léonard de Majance de Camiran rendit hommage au Roi, en son Bureau des 
Finances de Guienne , le 20 mai 4 772 : -1 ® de la terre et seigneurie de Fontcaude ; 2^ de 
la maison noble de Camiran — relevant de Sa Majesté , à cause de son duché de 
Guienne. Le -10 mai -1776, sur les preuves qu'il avait faites de sa noblesse, remontée à 
Mathieu de Majance, son bisaïeul, un arrêt du Conseil d'État du Roi le dispensa du 
paiement du droit de marc d'or, ordonné par TËdit du mois de décembre -1770, pour 
les offices donnant la noblesse , en raison de la charge de conseiller du Roi , chevalier 
d'honneur en la Cour des Aydes et Finances de Guienne, dont il voulait se faire pour- 
voir. Il fut, en effet, pourvu de cette charge le 3 juin n76, et reçu le 22 du même 
mois, en remplacement de Charles de Guichanères d'Armajan. 

Il rendit hommage au Roi, le -18 décembre -1776, des terres et seigneuries de 
Fontcaude et de Camiran. Sur sa requête, il fut maintenu dans sa noblesse d'extrac- 
tion , ainsi que ses enfants et postérité nés et à naître en légitime mariage , par arrêt 
du Conseil d*État du Roi, en date du 3 janvier -1789 (orig. enparchj, 

Léonard de Majance de Camiran fut marié en secondes noces à mademoiselle N... de 
SoTRES. Du premier lit : 

lo Messire André , vicomte de Majance de Camiran , convoqué à TAssemblée de la Noblesse 
de Bazas en 1789, émigra fort jeune, et mourut en Espagne sans alliance; 

2^ Antoine, vicomte de Majance de Camiran, né le 25 juin 1774, baptisé le même jour 
dans réglise paroissiale, métropolitaine et primatiale de la Majestat de Saint-André, de 
la ville et diocèse de Bordeaux, mort célibataire en 1837; 

3<> Michel, vicomte de Majance de Camiran, marié à demoiselle Anne-Marie de Cazenave, 
fille de M. Augustin de Cazenave» ancien mousquetaire gris de la garde du Roi, et de 
madame N... Des Moulins de Leybardie. Il est mort sans enfants le 4 juillet 1844. 

Du second lit : 

40 Michel-Jules, qui a continué la descendance; 

50 Thérèze de Majance de Camiran, alliée à Michel de La Valette de Montbrun, morte au 
mois de mai 1844. 

V. Michel Jules, vicomte de Majance de Cahiban, décédé au mois de novembre 
-1835, a laissé de son mariage avec demoiselle Marguerite de Mobin , fille de N... de 
Morin et de N... de Narbonne-Pelet d'Ânglade : 

1» Eugène, dont l'article suit; 

2^ Gustave-Michel, baron de Majance de Camiran; 

30 Michel-Léon de Majance de Camiran a épousé en 1852 mademoiselle Sidonie de Las 
Cases de Roquefort, fille d'Adolphe, marquis de Las Cases, ancien officier supérieur 
des gardes du corps du Roi, et de madame Esclarmonde de Raigecourt. De ce mariage 
sont prévenus trois enfants : 

A. Ernest de Majance de Camiran ; 

B. Marguerite de Majance de Camiran; 

C. LoiiiKe de Majance de Camiran. 



DE MAJANGË DE GÂMIRAN. 123 

A^ Marie-Louise-Magdeleine-Anne deMajanco de Gamiran, mariée en 1835 à noble Ëlienne- 
Joseph-Marie-Edmond d'And^uU; 

50 Marguerite-Amélie de Majance de Gamiran , alliée à Gharles-Éléonor de Bodin de Saint- 
Laurent. 

VI. Eugène, vicomte de Majance de Camiban, chef des nom et armes de sa famille, 
a épousé mademoiselle Ma rie-Françoise-Sophie- Victoire de Pus, fille de Jean- Baptiste, 
marquis de Piis, et de madame Marie-Magdeleine-Annc-Élisabelh de Mons. 




lai DE VASSAL. 

DE VASSAL 

(NOTICE GÉNÉALOGIQUE), 

Hauts et puissants seigneurs, damoiseaux, nobles, messireô, écuyers, C3I£Valibrs> seigneurs, 

BARONS , VICOMTES, COMTES et MARQUIS DE VASSAL; — SEIGNEURS CHATELAINS, MARQUIS et GOMTES 

DE MONTVIEL; — comtes de SAINT -GILY; — vicomtes de RIGNAC et du BOULONNOIS; - 
BARONS DE PURECET, LA VASSALDIE, CADILLAC, etc. ; — seigneurs de GOUTZ , VAILLAC, 
FRAISSINET, AVAL ATS, KOGARET, SALNT-JUÉRY, LESCURE. LA TOURETTE, VERS, 
BELCASTEL, LOUPIAC, MAREUIL, RIGNAC, DONDAS, NOZAC, FONLANON, LE GOUDERC, 
LA BARDE. PÉCHAURIER, LA BORIE, BASTES , BELLEGARDB, LUDEGH, LE VIGNAL, 
LA BAURIE, MONTARDIT, LES ÉCUYERS . CHANET , CARAVELLES. FAVARÈS, LA QUEYZIB, 
CABIRAC, LA GAUSSELANDIE . LA MOTHE, LAS VAYSSES, ROMEGOUX, SINEUIL, LA 
MORELIE, LA COSTE, LA FLAMEYRAGUE. LA CAPELLE, PONT-LA-PICHE , LA PAGE, 
MOYSSIÈRES, SALLES, FONGALOT, NOILHAC, SAINT^ERNIN, MAZEYROLLBS, BARGADB, 
LE TOURON, POYMICLAN, LA LANDE, CALÉS, LA GRAULIÈRE, PBRDIGAT, LE MARAIS, 
BRIGNAC, SOLVIGNAC, FLEURAC, LA BOISSIÉRE, MONTPEYRAN, MONTMIRAIL, GAULE, 
VASILHAC, LA GARDE, LE THIMBL, LA TOUR, SAINT-ANDRÉ, L'HERM, SÉNAILHAC, 
MAZIÈRES, BARRAUT, ARGENTON, SAINT -GEORGES, ROUFLAC, LA UNDB, SAINT- 
R02IAIN, etc.; — en Guienne, Quercy, Langiéedoc, Périgord, Limosin, Agenois, Rouergue, 
Albigeois, Bordelais, Italie, Canada et Grande-Bretagne. 



Armes : D'azur, à la bande d'argent, remplie de gueules , chargée de 3 besants d'or, et acoamfN»- 
gnée de i étoiles du ménie, une en chef et Vautre en pointe. Couronnes de marquis, de comte, 
de vicomte et de baron , suivant les branches. Supports : deux lions. 



La généalogie de la maison de Vassal est une des plus complètes qu'ait publiées 
M. le chevalier de Courcelles, généalogiste honoraire du Roi, dans son Histoire 
généalogique et héraldique des Pairs de France^ tome V^. Il paraîtrait donc superflu 
de faire un nouveau travail sur celte ancienne famille. Cependant, notre but étant 
d*écrire l'histoire et de constater la position nobiliaire de l'aristocratie de la province 
de Guienne, nous ne saurions nous dispenser de faire flgurer dans ce*recueil le nom 
de Vassal, l'un des plus historiques et aussi des plus distingués de cette même pro- 
vince, dans l'Ordre de la Noblesse. 

Noble d'extraction, cette maison est originaire du Quercy. On voyait encore, il n'y 
a pas longtemps, aux environs de la petite ville de Martel , les vestiges d'une antique 
demeure féodale, connue sous le nom de château de Vassal (dans les titres latins 
Castellum Yassaldi, ou Vassali) , et près de Carlux, en Périgord, sur les frontières 
du Quercy, parmi les ruines d'un ancien fort, les restes d'une grosse tour, qui ont 



DE VASSAL. 125 

conservé le nom de Vassal , bien que cette tour ne subsiste plus que dans ses fonde- 
ments depuis plusieurs siècles. 

La tradition assigne ù la maison de Vassal une origine commune avec les anciens 
barons de Gourdon, origine rendue assez probable par la possession dans les XIII® et 

• 

XIV® siècles des seigneuries de Vaillac et de Fraissinet , anciens démembrements de la 
baronnie de Gourdon, qui ont appartenu à la maison de Vassal jusqu'en -1440. 

La collection des manuscrits de la Bibliothèque Richelieu , à Paris, renferme une 
volumineuse liasse de papiers intitulée Recueil des copies et extraits de titres concer- 
nant la maison de Vassal, L'on y trouve aussi un grand nombre de chartes , citées 
dans Y Histoire de Languedoc et dans la collection du président Doat, et beaucoup 
d'anciens titres mentionnant de nombreux sujets du nom de Vassal, décorés de la 
chevalerie dès le XI® siècle ; d'autres où sont rapportés plusieurs membres de cette 
famille occupant un rang distingué dans les Cours de divers souverains, avant la 
réunion des grands fiefs à la Couronne. 

L'antiquité de la maison de Vassal est constatée par deux chartes datées du règne 
de Hugues-Capet (entre les années 987 et 996) , où interviennent deux frères du nom 
de Vassal , faisant donation de certains objets au monastère de BeauIieu-sur-Dordogne , 
dans les confins du Limosin et du Quercy. 

Cette famille a toujours été fort nombreuse : lors des recherches de la noblesse de 
-1666 et de 4696, plus de vingt branches, appartenant à la maison de Vassal, furent 
maintenues d'ancienne extraction par les intendants de Guienne ; plus tard , au rapport 
<]e la Biographie universelle de Michaud , le maréchal de Mouchy se plaisait à raconter 
qu'il avait vu dans sa jeunesse, à l'armée d'Italie, vers n55 , quatre-vingts officiers du 
nom de Vassal, servant depuis le grade de cadet-gentilhomme jusqu'à celui de lieute- 
nant général inclusivement. Plus de vingt membres de celte famille combattaient pour 
la cause royale , dans l'émigration, en \79i . 

D'après M. le chevalier de Courcelles, il a existé en Savoie une maison de Vassal 
qui portait pour armoiries : de gueules, à ia bande d*or ; l'identité de ces armes est 
excesssivement rapprochée avec le blason des Vassal de Guienne. L'on croit, ajoute 
ce généalogkte , que le cardinal Fortanier de Vassal avait appelé auprès de lui un de 
ses neveux, qui, s'étant établi en Piémont, avait formé l'illustre branche des comtes 
de Fauria, dont était issue Catherine-Olympe de Vassal, mariée en -1630 à François- 
Marie, comte de Broglie, père du premier maréchal de ce nom. 

M. de Courcelles dit aussi qu'il existait en Angleterre une maison de Vassal, dont 
était la mère de l'amiral lord vicomte Barrington. Du reste, pendant les événements 
qui amenèrent, en 4814, les Anglais dans la Guienne, lord Gordon, officier général 
dans l'armée anglaise, visita plusieurs fois les membres de la branche de Vassal- 
Cadillac, en qualité de parent; la mère de cet officier avait porté le nom de Vassal et 
était issue d'une famille originaire de Guienne ; la parenté se trouva complètement 
confirmée par la similitude des armoiries. 



126 DE VASSAL. 

Enfin , le nom de Vassal était porté par une très-ancienne famille de Saintonge qui 
possédait le fief de La Naudinière, fut maintenue en 4666, et avait pour armes : 
d'argent, à l'épervier d'azur, chaperonné et longé de gueules. Rien n'indique pour 
cette famille une communauté d'origine avec les Vassal de Quercy et de Guienne. 

Martin et Ârsius de Vassal fde VassaJ souscrivirent , le 2 des kalendes de mai , 
régnant Philippe, roi de Frante (de 4060 à 4108), une donation qu'ils firent au 
monastère de Saint-Quirin de Marcillac, en Quercy, de l'église des SS. Quiriace et 
Nicomède, avec la moitié des dîmes et droits qui en dépendaient, la moitié des 
offrandes faites à l'autel et des droits de sépulture, ensemble la justice entière, le 
marché, etc. Cette charte de donation eut lieu en présence des témoins : Ramond de 
La Pérarède, de Tarchidiaire Garcias, d'Âsnerius d£ Vassal, de Garciaa de La 
Roque , etc. fBibL du Roi, Rec. de Doat , t. CXXl, p. 60; Gall. christ., 1. 1, col. 111). 



ÉTABUSSEMENT EN ALBIGEOIS. 

I. Quelque temps après cette donation, qui dut avoir lieu en 4090, selon M. de 
Gourcelles, l'un des trois seigneurs Martin, Arsius et Âsoerius de Vassal, parait 
s'être établi en Albigeois, par suite d'un mariage avec une riche héritière qu'on croit 
être de la maison d'Avalats-sub-le-Tabn. Le même généalogiste lui attribue quatre 
fils , savoir : 

lo Isam de Vassal fut témoin , avec Bernard de Miraval et Guillaume d*Aguilène , à un 
acte du 3 août 1124, par lequel Frotier, seigneur de Sénégats, en Albigeois, céda son 
château à A ton, vicomte deBeziers (H%$i. de Languedoc, t. Il, preuves, col. i%e; recueil 
de Doat, t. CLXVI, p. 480). Isam de Vassal eut, entre autres enfants : 

A. Guillaume de Vassal, chevalier, fût choisi, le 17 mars 1194 (v, st.), dans le 
codicille de Roger II, vicomte de Garcassonne et de Beziers, pour Tun des mem- 
bres du conseil de tutelle de Raymond-Roger, fils du testateur, ave<>les évèques 
de Garcassonne, de Beziers et d'Alby (Hist. de Langiiedoc, t. Ill, p. 90). Guillaume 
de Vassal avait pour fils : 

Guillaume de Vassal, vivant en 1169, et dont on ignore la destinée ultérieure. 

B. Bertrand de Vassal , co-seigneur de Nogaret et d*Avalats, assista, avec Guillaume 
de Vassal, son frère alnè, et autre Bertrand de Vassal, leur cousin germain, à 
l'acte par lequel Pierre de Vassal et Pierre-Guillaume et Isam de Vassal, dits 
d'Avalats, ses fils, cautionnèrent une donation faite en 1164 au monastère de 
Saint-Benoit de Gastres ("recueil de Doat, t. CXVIJ, p. A5), 

La postérité de Bertrand de Vassal s'est continuée dans les seigneurs d'Avalats , 
DE Saint-Juéry , DE NoQARET , DE Lesgure et probablement aussi de Balaquieb , en 
Albigeois et en Rouerguo, qui ont subsisté jusqu'en 1344 et 1411. 

C. Pierre do Vassal, chevalier, fut témoin, au mois de juin 1185, de l'adoption que 



128 DE VASSAL. 

mariée : 1» à Garcic-Arnaud , seigneur de Favars; 2« à Bernard de Rassiels. La terre 
de Vaillac sortit de la maison de Rassiels pour entrer dans celle des Del Boscq, sei- 
gneurs d'Assier; de celle-ci, elle passa dans la maison de Ricard de Gourdon de 
Genouillac, et fut acquise au commencement du XVIII» siècle par le sieur Toumier, 
conseiller au Parlement de Toulouse; elle avait été érigée en comté vers la fin du 
XVIe siècle. Vaillac est aujourd'hui compris dans le canton de La Bastide, arrondisse- 
ment de Gourdon, et renferme une population d'environ 1,200 habitants. Son château 
est cité parmi les monuments les plus curieux élevés en Quercy dans le moyen âge. 

3° Bertrand de Vassal, chevalier, seigneur de Fraissinet et co-seigneur de Vaillac , est 
l'auteur de la première branche des seigneurs de Fraissinet, terre située près de 
Gourdon , et dépendante de Saint-Gbamarand , sur la grande route de Gahors à Souillac. 
Bertrand de Vassal et les chevaliers et damoiseaux de Vaillac, de Fraissinet, de Saint- 
Chamarand, de Saint-Circq de Bélarbre et autres, transigèrent, le lundi avant la 
Saint-Michel 1295, avec Fortanier, baron de Gourdon, chevalier, au sujet de la justice 
haute, moyenne et basse des lieux susnommés. Cette transaction fut passée en pré- 
sence de Gilbert de Thémines, chevalier, de Bertrand de Gastelnau, d'Amalvin de 
Fénélon et de Guillaume de Carves, damoiseaux. Bertrand de Vassal est rappelé comme 
défunt dans un acte de Tan 1300. 

Sa branche a subsisté jusqu'à la huitième génération et à la mort sans postérité, en 
1410, d'Hélie de Vassal, damoiseau, co-seigneur de Fraissinet, seigneur de Loupiac 
et de Belcastel , qui testa à Greysse le i^^ décembre 1410; demanda à être enseveli en 
l'église de ce lieu , au tombeau de la dame de Belcastel, sa mère; fonda une chapelle à 
Martel; fit divers legs pieux; institua son héritier Guy de Peyronenc, seigneur de 
Saint-Ghamarand , et mourut avant le 23 décembre 1410. 

4® N... de Vassal, chevalier de Fraissinet, a formé une branche qui subsistait encore en 
1341; 

&o Sicard, qui continue la descendance. 



DEUXIÈME BRANCHE DE FRAISSINET, DEVENUE RIGNAC. 

V. Sicard de Vassal, 1*^' du nom, damoiseau , puis chevalier, seigneur en partie de 
Fraissinet, dernier fils d'Adémar de Vassal d' A valais, est l'auteur de la seconde bran- 
che des seigneurs de Fraissiiset, puis de Rigkac, dont sont sortis tous les rameaui 
de la maisou de Vassal , actuellement existants , et un plus grand nombre d'autres , 
éteints. Il était mort dès le mercredi avant la Saint-Mathieu 4288 , époque à laquelle 
Alaîs d'A7(gouléiie, sa veuve, agissant en qualité de tutrice de leurs enfants, rendit 
hommage de divers territoires à Guillaume de Guerre, chevalier, seigneur de Mech- 
roont et de Montamel. La branche de Fraissinet, continuée par les descendants de 
Sicard de Vassal , fut connue sous ce nom jusqu'au milieu du XIV® siècle, époque où 
elle prit le nom de Rignac, comme il va être expliqué. 

VIII. Bertrand de Vassal, I«^ du nom, donzcl, seigneur de Rignac, Nozac, La 
Tourette, arrière-pelit-fils du précédent, et fils unique deBoson de Vassal, damoiseau 



DE VASSAL. 129 

de Fraissinct, et de N... de Rouflilhac, épousa, avant Tannée 4560, Resplendine de 
RiGNÂC, héritière de la terre de ce nom, près Carlux, en Périgord. II possédait déjà, 
du chef de sa mère , les seigneuries de Nozac et de La Tourette. Il fit son testament 
le 2 août 4595 , en faveur de son Dis Jean de Vassal , dont l'article suit : 

IX. Jean de Vassal, l^^ du nom, chevalier, seigneur de Rignac, Nozac, La Tou- 
rette, Mareuil, et en partie de Vaillac , héritier universel de son père et de sa mère, 
épousa, par contrat du 40 janvier 4444 fv. st.J, Jeanne de Saint-Gilt, de laquelle 
il laissa trois fils : 

1» Jean de Vassal, II* du nom, eut en partage la seigneurie de Rignac. II s*allia, le l«r 
mars 1U3, à Louise de Touchebœuf, fille de noble homme Pierre de Touchebœuf, 
seigneur de Pierre Taillade, en Limosin, et de noble Jeanne de Plas. De ce mariage 
vint : 

Jacques de Vassal , seigneur de Rignac, qui a continué la descendance de la branche 
aînée, connue sous le nom de Rignac, La terre de ce nom, patrimoine de la mai- 
son de Vassal depuis Tannée 1360, a été aliénée par le vicomte Etienne de Vassal 
de Rignac, vers 1800, après une possession de plus de quatre siècles par sa famille. 

2® Pierre de Vassal, seigneur de La Tourette, damoiseau de Carlux, frère puîné de 
Jean, eut en partage les seigneuries de Nozac et de La Tourette. Le dernier de ses 
frères, autre Jean de Vassal, ecclésiastique et décédé, l'avait institué son héritier. 
Pierre s*allia, le 24 avril 1460, avec Marguerite de La Johannie, fille de noble Pierre 
de La Johannie, seigneur de Curemonte, en Limosin. De ce mariage provinrent deux 
fils, savoir : * 

A. Jean de Vassal, II« du nom, allié à Marguerite de Paulin en 1485, fut la tige de 
la branche de Nozac; 

B. Le cadet, nommé aussi Jean de Vassal, écuyer, seigneur de La Tourette et des 
Johannies, co-seigneur de Curemonte, s'allia, le 21 juillet 1500, avec Antoinette 
DE L.v Barthe. Il est l'auteur de la branche de La Tourette. 

Nous ferons remarquer que vers la fin du XV^ siècle , 1(h*s de la formation de ces 
trois nouvelles branches, toutes les anciennes, soit en Albigeois, soit en Quercy, 
avaient cessé d'exister ; en sorte qu'à cette époque, la maison de Vassal , qui avait formé 
tant de branches pendant le cours des quatre siècles précédents, ne comptait plus que 
trois branches principales , savoir: Tainée, connue sous le nom de Rignac, et les deux 
cadettes, désignées sous les noms de Nozac et de La Tourette. C*est donc de ces trois 
branches que dérivent toutes celles existantes aujourd'hui et un plus grand nombre 
qui se sont éteintes successivement. Nous nous bornerons à faire ici la nomenclature 
des unes et des autres , et à indiquer par ordre de primogéniture Torigine de chacune 
d'elles. 

'I'* La branche de Rignac , indépendamment de sa souche propre , qui subsiste actuel- 
lement , a fourni deux branches principales, savoir : celle de Purecet et celle de Bastes. 



130 DE VASSAL. 

La première a formé la branche de La Vassaldie existante , dont est sorti le rameau 
de Purecet-La Baurie, établi présentement en Bretagne. 

La branche de Bastes s'est subdivisée en neuf branches, dont sept sont éteintes, 
savoir: Bellegarde, Pont-La Piche, La Coste, La Queysie, Cabirat, LasVaysses, 
Romegoux. Les deux seules branches existantes sont celles de Sineuil et de Cadillac; 
la première est un rameau sorti de La Coste , la seconde est un rameau de La Queyde. 

2® La branche de Nozac, indépendamment de sa souche propre, que Ton a lieu de 
croire éteinte, a fourni sept branches, dont six n'existent plus, savoir : la première 
branche de La Barde, du Marais, Péchaurier-Saint-Gily, anciennement du Couderc, 
Saint-André , de Yasilhac, de Gaule. Cette dernière branche tient à la famille Cavaignac 
par Anne de La Condamine, épouse de M. de Cavaignac, avocat au Parlement de 
Toulouse, laquelle avait pour bisaïeul Jean de Vassal, seigneur de Gaule, et pour 
bisaïeule Françoise de Durfort de Prouilhac. La seule branche existante sortie de 
Nozac est celle de Brignac-Solvignac , devenue deuxième branche de La Barde. 

5*^ La branche de La Toueette, devenue première branche de Montviel, indépen- 
damment de sa souche propre, qui ne ^siste plus, a produit six branches , dont trois 
éteintes, savoir : celles du Bas-Canada, d'Argenton, de Bargade. Les trois branches 
existantes sont celles de Barrant, devenue deuxième branche de Montviel , de Fonlanon 
et de Mazières. 

Parmi les branches qui furent maintenues lors de la recherche de la Noblesse , nou 
citerons seulement celles qui se rapportent aux neuf branches qui subsistent actuel 
lement : 

-i® La branche de Rignac fut maintenue sur la production de ses titres, faite à TÉlectlo 
de Périgueux par-devant M. Pellot, intendant de Guîenne , le 5 janvier 4667, par u 
de ses auteurs, Pierre de Vassal , seigneur de Rignac et de Ludech. 

2*^ Les branches de La Vassaldie et de La BAuniE-PuaECET furent maintenues en la. 
personne de leur auteur commun , Bertrand de Vassal , seigneur de Purecet et de La. 
Vassaldie, qui, au mois de janvier 4667, présenta ses titres par-devant M. Montauzon, 
commissaire délégué à Périgueux de M. Pellot. 

5® La branche de Sinedil a été maintenue dans les privilèges de sa noblesse dès 
4655, dans un de ses auteurs, Riga! de Vassal, chevalier, seigneur de Bastes, La 
Flameyrague, La Coste, sur la production de ses titres, par ordonnance du 44 mai de 
MM. de Verthamon et de Gourgues, commissaires pour le régaleroent des tailles en 
Guienne. Ladite ordonnance constate une filiation non interrompue, en ligne directe 





DE VASSAL. 131 

et masculine, depuis Tannée 4445; elle relate môme un titre daté de 4365, et porte 
en marge les vus de Chéria et de d'Hozier, généalogistes du Roi. Plus tard , les trois 
fils de Rigal de Vassal , savoir : Jean de Vassal , seigneur de La Capelle , puis de Bcl- 
legarde; Marc de Vassal, seigneur de La Coste; autre Jean de Vassal, seigneur de La 
Flameyrague, — furent maintenus d'après la vérifleaticn de leurs titres, faite à Sarlat 
le 5 décembre 4666, par MM. de Labrousse et Cazenave (titres de famille). 

La branche de Sineuil a été représentée en 4789 à l'Assemblée de la Noblesse de 

Périgueux par Etienne de Vassal , qualifié seigneur, comte de Vassal-Sineuil (liste 

* officielle des membres de ladite Assemblée, déposée en orig. au greffe de Périgueux), 

4^ La branche de Cadillac, anciennement du Toubon, puis de Putmiglàn, bénéficie 
de l'ordonnance précitée du 44 mai 4^55, Tun de ses auteurs, Pierre de Vassal, sei- 
gneur de Caravelles, ayant été compris dans la même ordonnance avec son frère atné, 
le susdit Rigal de Vassal , seigneur de Bastes , etc. Plus tard , en 4 666, Jean de Vassal , 
seigneur de La Queyzie, fils dudit Pierre de Vassal et quatrième aïeul du chef actuel 
de la branche de Cadillac, fut maintenu. 

B"" La branche de Cadillac a été représentée à TAssemblée de la Noblesse qui se tint 
ù Bordeaux en 4789, parmessire Léonard, baron de Cadillac, seigneur de La Lande, 
Cadillac, Saint-Romain, ancien page du Roi en 4772. Le fils de celui-ci, Philippe- 
Armand, baron de Vassal, s'est allié en 4824 avec Marie-Zélima de La Faurie de 
MonlbadoD, fille de feu Laurent, comte de Montbadon, sénateur et maire de Bordeaux 
sous TEmpire, ensuite pair de France, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis et 
grand'croix de la Légion-d'Honneur, et de RoseMichelle de Chaperon de Terrefort. 
Par cette alliance , la maison de Vassal de Cadillac est proche parente de la maison 
actuelle impériale de France : madame de Vassal a l'honneur d'être cousine au Z^ degré 
de Sa Majesté Napoléon III, par sa bisaïeule, madame de Gaigneron des Vallons, sœur 
j)uinée de madame de Tascher de La Pagerie, mère de feue l'impératrice Joséphine. 

6^ La branche de La Barde actuelle , anciennement Brignac-Solyignag , se trouve 
avoir été maintenue dans la personne d'un de ses auteurs , Guy de Vassal , seigneur de 
Solvignac, par ordonnance du 50 décembre 4666 de M. de Labrousse, subdélégué de 
M. Pellot , intendant de Guienne. 

7^ La branche de Barraut-Monttiel a été maintenue dès le 40 mai 4658, dans la 
personne d'un de ses auteurs, François de Vassal , seigneur de Barrant, par ordon- 
nance de MM. de Verthamon et de Gourgues, par sentence des Élus de Sarlat, le 48 
juillet 4644, et par le subdélégué de M. Pellot, intendant en Guienne, le 5 décembre 
4666. 



132 DE VASSAL. 

8"" L'un des membres de la branche de Fon lanor-Dondis , Jean de Vassal, seigneur 
de Saint-Georges, fit enregistrer ses armoiries en noo. 

9^ Marc de Vassal, seigneur de Mazières, fut maintenu à la suite de la prodaction 
de ses titres de noblesse devant M. de Labrousse, subdélégué de M. Pellot, intendant 
de Guienne , le 5 décembre 4666. 

Tel est rétat des principales ramifications de cette famille , qui , par son ancienneté , 
son développement , ses services et ses alliances , est Tune des premières de nos pro- 
vinces. Le cadre que nous nous sommes tracé dans notre publication étant de beau- 
coup trop restreint pour nous permettre d'embrasser la filiation complète de la maison 
de Vassal, nous renvoyons au volumineux travail de M. le chevalier de Courcelles, 
qui se compose de plus de 400 pages d'impression grand in-4*^. Nous nous bornerons 
maintenant à indiquer d'une manière sommaire les plus grandes illustrations de cette 
famille , dans Tordre religieux , Tordre civil et Tordre militaire. 

La maison de Vassal a produit un nombre considérable d'hommes recommanda- 
bles et distingués dans TÉglise et dans l'état militaire et civil. Nous citerons les prin- 
cipaux : 

Jean de Vassal fut créé cardinal du titre de Saint-Eustacbe par le pape Innocent IL 
Il souscrivit plusieurs chartes à l'abbaye de Cluny, notamment une bulle de confir- 
mation de Téglise de La Rochc-Beaucourt , en Périgord , datée du 5 des ides de mars 
4456 (ÂUBERT, Catalogue des Cardinaux; Moréri, t. III , p. ISS; Gén. de Cour- 
celles, p. S). 

Fortanier de Vassal , fils de Sicard de Vassal , co-seigneur de Fraissinet , devint 
cardinal en 4560; il naquît à Fraissinet, près de Gourdon, en Quercy, prit Yhébii 
religieux dans le couvent des Cordeliers de cette ville , et fut ensuite envoyé à Paris 
pour y finir ses études. Le pape Jean XXII , son compatriote , informé de son mérite, 
écrivit en sa faveur au chancelier de TUniversité de Paris. Il fut reçu docteur en 4555. 
S'élant bientôt distingué par ses talents, il fut élu , en 4542, général de l'Ordre des 
Franciscains, et en 4547, le pape Clément VI le nomma archevêque de Ravenne, 
ensuite patriarche de Grade. Il eut les plus hautes missions diplomatiques auprès de 
plusieurs souverains. Comme nonce et légat, il rendit d'importants services; enfin, 
pour le récompenser, le pape Innocent VI le nomma cardinal. Fortanier décéda cette 
même année à Padoue, et fut enseveli dans Téglise des Frères Mineurs de cette ville. 
L'on y voyait encore avant 4789 son épitaphe commençant ainsi : « Etemœ memoriœ 
» Fortanerii Vassalli cadurcensis, archiepiscopi Ravennensis, eic,, S. R. ecclesiœ 
» cardinalis, quem cum generis anliquâ nobilitate, animi fortitudo, viiœ integriias. 



DE VASSAL. t33 

f singularis erudiiio, pieiaiis et justitiœ studium ad amplissimos honores gradatim 
t provexeruty etc., etc. » Le portrait du cardinal Fortanier de Vassal se volt au 
château de La Coste, en Périgord, dont madame la comtesse d*ÂrIot , née de Vassal- 
Sineuil , est propriétaire fGén. de Courcelles, p, 34, 35, 36; Biogr. de Michaud). 

Hélis DE Vassal était grande-prieure chanoinesse du couvent de Saint-Marc à 
Martel, en Quercy, de 4554 à 4555 , Ordre de Saint Jean de Jérusalem , devenu plus 
tard Ordre de Malle (Gén, de Courcelles, p, 36 J, 

Geoffroy de Vassal était archevêque de Lyon en 4445. 

Jean de Vassal-Sineuil , docteur en théologie, était chanoine de Saint-Avit en 4 664, 
et plus tard prévôt de Téglise cathédrale de Sarlat. 

Louise DE Vassal de La Barde était abbesse de Tabbaye royale du Bugue, en 4705. 

Antonia de Vassal du Couderc fut nommée, par Louis XIII, abbesse de Beaulieu, 
diocèse de Cahors , en 4 8 1 8. 

Géraud de Vassal de La Quetzie , licencié de Sorbonnc , fut nommé chanoine et 
vicaire général de Sariat, par brevet du Roi du 25 mai 4749, et la même année, 
abbé commanditaire de Saint-Amand de Coly. Le pape lui accorda un induit pour 
cette abbaye fGén. de Courcelles, p. 60 J. 

Jean-Louis-Emmanucl , comte de Vassal de Péghaurier, chanoine et grand archi- 
diacre du chapitre noble de Saint-Claude, présida rassemblée du clergé, à Belfort, en 
4787; sa sœur, Cécile-Marie-Thérèze de Vassal , était chanoinesse du chapitre noble de 
Baumcs-les-Dames , en Franche-Comté , et leur frère : Pierre-Louis-Emmanuel , comte 
de Vassal de Péchaurier, chevalier de Malte en 4786, fit son service sur les galères 
de rOrdre, en 4 788 et 4789. La branche de Péchaurier-Saînt-Gily s'est éteinte en 
sa personne. II a légué les papiers de famille à la branche de Sîneuil. 

Guillaume de Vassal, seigneur de Fraissinet, Belcastel, Loupiac, guerrier et juriste 
était, en 4552, lieutenant et conseiller du maréchal d*Andréham, commandant géné- 
ral des pays situés entre la Loire et la Dordogne. Il rendit des services signalés au 
Roi contre les Anglais, et en reçut des témoignages nombreux de confiance et d'es- 
time. Il était, en 4557, tuteur de Renaud de Pons, seigneur de Ribérac et vicomte 
deTurenne, et décéda en 4568. La chaire où il professait le droit, à Cahors, s*y 
voyait encore avec ses armes peintes , avant la suppression de TUniversité de cette ville 
fGén. de Courcelles, p. 28, 99, 30 J. 



131 DE VASSAL. 

Jehan de Vassal, seigneur de Fraissinet, etc., fit avec d*autres seigneurs de la 
Guienne , en ^1569, appel au Roi contre le prince de Galles. Cette démarche contribua 
à déterminer Charles Y à conquérir la Guienne. Le duc d'Anjou , frère du Roi , ordonna , 
le ^\ juillet de la même année, à Etienne de Montméjean, trésorier général des 
guerres , de payer à son bien aimé Jehan de Vassal, seigneur de Fraissinet et de 
Belcastel, pour les dépens qu'il avait faits pour lui et ses chevaux pour venir par 
devers lui appelés du duc de Guienne, ^00 francs d*or, dont Jehan de Vassal donna 
quittance le 45 du môme mois (originaux conservés à la Bibliot h. Impér,, cabinet des 
titres, i^ série). Le sceau apposé à cette quittance est aux armes de Vassal, et on y 
lit autour : Jehan de Vassal. 

Hélie DE Vassal, fils du précédent, hérita de la haine de ses pères contre les 
Anglais. Le samedi avant la Saint-Michel, Hélie allant de Greysse à Fraissinet, et 
passant par Roque-Madoue , accompagné de Pierre Bodores, son écuyer, fut attaqué 
avant le coucher du soleil, au lieu dit de la Dame, par deux chevaliers anglais. Hélie 
de Vassal, quoique blessé à la tète, terrassa un de ses adversaires, et son écuyer 
s'étant défait de l'autre, ils s'emparèrent de leurs armes et chevaux, qu'ils dépo- 
sèrent au greffe de Fraissinet fGén. de Courcelles, p. Si, Si). 

Geoffroi, ou Geoffroy de Vassal, conseiller au Parlement que Charles VII avait 
établi à Poitiers, fut du nombre des juges et généraux souverains, avec Thibault de 
Vilry, rËvôque de Poitiers, etc., que ce Roi créa par lettres du 22 octobre 4425, sur 
le fait des aides et gabelles (de Villevaolt, t. XIII, p. 105). 

Nous placerons ici copie d'une lettre de François I^", datée du 7 octobre 4520, en 
envoyant le collier de son Ordre à Jean de Vassal , seigneur de La Tourette : 

« M. de La Tourette , par vos vertus et par vos mérites , vous advez esté choisi et ellu au 
t nombre des chevaliers de mon Ordre , affin d'esLrc associé en icelle compagnie , pour laquelle 

• ellection vous notifie et vous baille de ma part le colier dudit Ordre ; j'en escriptes présen- 
» tement au sieur de Giverzac , auprès duquel vous vous rendrez , affin de recevoir de lui le 
B coUier dudit Ordre , qu'il vous baillera , qui sera pour augmenter de plus en plus raffecLion 
t et bonne volonté que je vous porte , et vous donner occasion de persévérer en la dévotion 

• que vous advez de me faire service , priant Dieu , Monsieur de La Tourette , vous advoir en 

• sa sainte et digne garde. Escript à Paris , le 7« jour d'octobre 1520. » (Mémoire de famille.) 

Antoine de Vassal , chevalier, seigneur de La Tourette et des Johannies, guidon de 
la compagnie d'homipes d'armes du seigneur de Monlpezat, fut également fait che- 
valier de rOrdre, et prêta serment, le 43 novembre 4570, en recevant le collier des 
mains dudit sieur de Montpezat. fGén. de Courcelles , p. 90). 

Jean de Vassal de La Tourette, seigneur do Mazîères, était mestrc de camp en 



136 DK VASSAL. 

FuD des huit inspecteurs généraux d'infanterie ; enfln, ii fut nommé lieutenant général 
en ^734. Le marquis de Vassal mourut à Paris en n44 (Hist. milit., par Pimiio, 
t, /, p. 411), 

Gabriel de Vassal de La Tourette , lieutenant colonel au régiment de La Vieille- 
Marine, eut une jambe emportée au siège de Barcelone, le ^4 septembre 4714, et 
mourut des suites de cette blessure. L'un de ses frères, François de Vassal, fut tué 
au même siège. 

Jean-Baptiste de Vassal, comte de Montviel, après avoir passé par tous les grades 
inférieurs, fut nommé colonel du régiment de Dauphiné, puis brigadier et inspecteur 
général en 4719, et maréchal de camp en 4750. 11 prit une part distinguée à toutes 
les guerres de son temps depuis 4686, époque où il était entré au service, jusqu'en 
4755, l'année de sa mort. (Hist, milit, de Pikard, t. Y FI, p. ii5). 

Jean-Charles de Vassal-IVIomttiel, baron de Marsac, sous-lieutenant en 4694, fut 
nommé colonel en 4749, brigadier en 4721. 11 avait fait dix-neuf campagnes, s^étalt 
trouvé à treize sièges , et avait pris part à douze combats et batailles. Il quitta le service 
en 4729 (ibid., t. VIII, p, SiSJ. 

François de Vassal, seigneur de Barraut-Montviel , était en 4745 major général des 
gardes-côtes et jurat-gentilhomme de Bordeaux (Gén. de Courcelles, p, 99J. 

François de Vassal-La Todrette, seigneur de Bargade, fut tué en 4744 au passage 
des Alpes, à l'âge de 42 ans, sous les yeux du prince de Conti, dont il était aide-de- 
camp avec le grade de colonel. Il était grand oncle de MM. de Vassal de Sineuil frères. 

Nicolas DE Vassal de La Qceyzie fut blessé en 4759 à la bataille de Codenhausen, 
et au mois de janvier 4761, ù la tête de 80 cavaliers, il attaqua un détachement de 
Prussiens ayant un général en tête; malgré une décharge qui lui mit 4 5 hommes hors 
de combat, il fit prisonniers ce général et sa troupe, composée de 500 hommes, avec 
la caisse militaire qu'ils escortaient. Il fut fait lieutenant colonel et chevalier de Saint- 
Louis a la suite de ce beau fait d'armes, que la Gazette de France d'alors publia 
(Gén, de Courcelles, p. 60J. 

Louis-François, baron de Vassal de Purecet, seigneur de La Vassaldie, etc., pre- 
mier page du Roi en 4770, capitaine de cavalerie en 4771, était inspecteur des haras 
du Périgord en 4775. 

Jean-Baptiste de Vassal , seigneur de Dondas, sorti de la branche de La Tourette, 



DE VASSAL. 137 

né à Villeneuve-d'Âgen en n20, chevalier de Saint-Louis à 28 ans, fut blessé en n59 
à Tune des attaques du fort Saint-Philippe. Après avoir passé par tous les grades, il fut 
nommé maréchal de camp le 4 «■'janvier n84 , et émigra en 479^ (Gén. de Courcelles, 
p. 103). 

Jean-Baptiste François de Vassal , marquis de Montviel , fut député pendant treize 
ans du département du Lot-et-Garonne sous la Restauration. Pénétré des devoirs de 
son mandat , il les remplit avec indépendance et désintéressement , ne se préoccupant 
que de Tintérêt public. Toutes les nuances d'opinions, dans la Chambre, apprécièrent 
la loyauté de son caractère. 



ALUANCES. 

Il y a eu , à différentes époques , entre les diverses branches de la maison de Vassal, 
de fréquentes alliances qui ont resserré entre elles les liens de parenté. Nous ne men- 
tionnerons que celle de l'aïeule maternelle de MM. de VassalSineuil frères, Françoise 
de Vassal de Bargade , appartenant , de même que les Vassal de Montviel , à la branche 
cadette de La Tourette , qui s'allia en 4751 avec un membre issu de la branche ainée. 
II résulte de cette alliance que la branche actuelle de Sineuil tient également aux deux 
branches. 

Parmi les autres alliances, nous citerons celles de : d'Avalats, d'Albert, d'Abzac, 
d'Arlot, d'Augeard, d'Auriole, de Brons, de Bars, deBarbusson, de Bourran, de 
Beaulieu, de Bosredon, de La Borie-PuyIaroque-Campagne-et-La Batut, de Beaufort, 
de Boussiers, de Bideran, de La Borie, de Bonilhac, de Bedout, de Belcastel, de La 
Boissière, de Boissonnade, du Bouscot, de Beauvoir, de Béchon de Caussade, de La 
Barthe , de Constantin , de Comarque , de Cosnac , de Camam , de Cahors , de Courson , 
de Cbaunac dé Lansac, de Calvimont, de Carbonnières , de Chauveron, de La Croix, 
de Cursol, de Gommiers, de Crozefons, de Durfort, de Dampierre, Démaisons, 
Delcer, de Digeon, d'Escayrac-Lauture , Delhons , de La Barrière, d'Ëbrard, de 
Fayolle, du Faure de Rouffilhac, de Fumel, de Faubournet-Montferrand , de Fajols, 
de Foucauld , de Folmont , de Fontange , de La Faye , de Filhot , de Fayard , de Falgar, 
Roussel de Goderville, de Gontaut, de Godailhe, de La Garrigue, de Gères, de 
Grézei, de La Grange, de Groisson, de Jaubert, de Jacobet, de Chapelle, de La 
Chapelle , de La Roque de Mons , de Lestrade , de Lalyman , de Las Cases , de Lescure , 
de La Myre-Mory, de Lentilhac, de Luxe, de Lard de Rigoulières, de Luziers, de 
Lasteyrie du Saillant, de Laurière, de Larmandie, de Léotard, de Lestivenie, de 
Lamourous-La Roque-Cusson , de Malet de La Jorie, de La Faurie-Monbadon , de 

-18 



138 



DE VASSAL. 



Mirandol, de Mérignac, de Montesquiou-Montluc, de Navarre, de Narbonne-Pelet- 
d'Anglade, de Juglard, de La Johannie, de Peyroneac, de Pourquery, de Pellegrue, 
de Paulin , de Pommiers , du Perler de Larsan , de Perry de Saint-Auvant , de Rouffi- 
gnac, de Raoul, de Rignac, de Rouffilhac, de Rassiels, de Salnt-AsUer, de Saint- 
Chamans, de SaiDtExupéry, de Saint-Ours, de Saint-Clar, de Soulages, deSénailbac, 
de Savignac, de Saunhac du Poussât, de La Sudrîe, de Salleton, de Sentout, de 
Senigon, du Toulron, de Touchebœuf, de Taillefer, de Yielcastel, de Villars, de 
Vivans. 

(Notice communiquée par M. Pierre-Gaston de Vassal-SineuilJ 




DE CANOLLE. 139 



DE CANOLLE, 



Très -hauts et très-puissants seigneurs, nobles, messires, éguyers, ghevalieiis, seigneurs de 
PANASSOU, ANDRON, BERCY, LE MAS-CAVALIER, FONTBRAUGE, LA LOUBEYRE, LE 
NISAM, LA LANDE, L'ESPAGNET, etc. ; — co-seiûneurs de BEYNAG; — chbvaliehs, barons 
et MARQUIS de CANOLLE et de LESCOURS; — en Sarladois, Périgord, Bordehis, etc. 



Armes : Coupé, au 4, de gueules, à la tour crénelée, ouverte et ajourée d'argent, maçonnée de 
sable, accostée de deux croissants (aliàs fers de fusils) confrontés d'argent, accompagnés chacun 
de 4 croisettes potencées du même et posées en croix, qui est de Canou^e ; au %, d*azur, au lion 
léopardé d'or. Couronne de marquis; supports : deux griffons. 



Le nom anglais Kii olle , ou Knowles , qui a figuré avec tant d'éclat dans les fastes 
de la Grande-Bretagne et de la Guienne au XIV<^ siècle , a été traduit par les divers 
historiens de France, d'après les idiomes particuliers dont ils se sont servis, en ceux 
de : Cnolle, Camolle, et même Canoles (Uist. de Bretagne ^ de Languedoc et de Du 
GuescUn; Biogr. univ.) 

Ce nom est actuellement représenté dans la pairie d*ÀngIeterre par sir Francis- 
Charles Knowles of Loyell-Hill, baronnet en \ 854 , marié la même année à Emma, 
quatrième fille de sir George Pocock , baronnet , dont il a eu trois fils : Charles, George 
et Frederick Knowles (The Peerage of the British Empire , par Edmund Lodge, 
Esquive^ Norroy king ofArmsJ, — Extrait de communications fournies à l'auteur par 
le commandeur comte de Melano, consul général , directeur de l'Institut héraldique 
de Londres. — 

La famille Knowles , d'Angleterre , porte pour armes : D'azur , à la croix vidée et 
resarcelée d'argent y accompagnée de 9 croisettes fleuronnées du même, posées en croix 
et en sautoir 1, 2, 5, 2, 1; au franc-canton d'argent j chargé d'une main senestre 
appaumée de carnation; Cercle de baron; Cimier : un éléphant; Devise : Sempeb 
pâmàtiis. 

Une deuxième maison de Khowllets , qu'on croit avoir été un rameau illégitime de 
la précédente , et sur l'existence de laquelle nous n'avons aucune donnée , portait en 
-1779 : Écartelé, aux i et 4, de Knowles; aux 2 et 3, de gueules, au chevron abaissé 
d'argent, chargé de 3 quintefeuilles du champ; sur le tout : d'argent, à la main 
senestre appaumée de carnation; Cercle de baron ; Devise : Ik utbumque PAEATfJS. 

Si l'on compare ces deux blasons avec les armoiries que nous avons décrites en tête 
de cet article, et ces noms de Knowles et de Knowlleys avec celui de la famille dont 
il est ici question ,[[ il est difficile de ne pas être persuadé qu'à défaut d'autres preuves, 



UO DE GANOLLE. 

et , dirons-nous , de preuves écrites ou flliatives , il y a identité plus que suffisante pour 
assigner une origine commune à ces diverses fiimilles. 

La femille de Canolle est originaire d'Angleterre : elle a quitté son berceau vers le 
milieu du XIV<^ siècle. Ses traditions sur ce point sont assez répandues dans la pro- 
vince; unanimes de tout temps à cet égard, elles se trouvent consignées dans divers 
mémoires généalogiques anciens qui nous ont passé sous les yeux , et notamment dans 
une enquête nobiliaire de Tan ^ 6^ 4 , dont nous citerons en son lieu les passages prin- 
cipaux. 

Trois membres de cette maison, vivants dans le X1V« siècle, paraissent avoir été 
les auteurs des branches de Knowles et de Canolle, en Angleterre et en France : ce 
sont Edouard, Edmond et Robert Knolle. A ce dernier viennent se rensoucher les 
mémoires généalogiques dont nous parlions. 

Edouard Knolle, chevalier anglais, obtint, le ^5 juillet 4555, une sauvegarde pour 
passer en France (Catal. des Rôles gascons et normands, t. II, p, 58 J. Il servit au 
siège de Calais en ^1557, et le 20 juin de celte année reçut des ordres, conjointement 
avec Roger Loreng, Waller de Boyngton et Nicolas Dammary, tous chevaliers , 
relativement aux munitions dont il fallait se pourvoir pour activer ce siège fibid., p. 64J, 

Edmond Knolle obtint des lettres de sauvegarde , le 24 mai 4 556 , pour venir servir 
en France fibid,, p. 60J. 



La généalogie de la maison de Canolle a été insérée dans le tome III de l'i 
des Pairs de France, par M. le chevalier de Courcelles. Nous la compléterons icL 
au moyen des Preuves de Malte, de titres originaux et de divers documents paiiicu — 
liers. 

L Robert Knolle , I^''^ du nom , grand sénéchal de Guienne , appelé Robin Caroll 
par rhistorlen Belleforest et divers autres que nous avons cités plus haut , fut l'un d 
plus illustres champions de la cause anglaise pendant l'occupation étrangère, 
en France pour y appuyer de son épée le parti de sa nation , vers le milieu du XIV 
siècle, il servit durant soixante ans les rois Edouard III, Richard II et Henry IV 
Nous empruntons à M. de Courcelles les détails suivants sur cet illustre personnage. 

Fait prisonnier dans le fameux combat des Trente, où il servait parmi les chevalie 
anglais fHist. de Bretag., par Dom Moeice, 1. 1, p. 980 et suiv.J, Robert Knoll 
reparut bientôt à la tête des armées. Le ^4 septembre 4555 , Edouard III lui ordonn 
de recevoir Henry, duc de Lancastre, comme son lieutenant général en France, et 
lui remettre les places et vivres qu*il avait sous la main. Il servit avec ce prince au^ 
siège de Rennes, commencé le 5 octobre 455C et abandonné deux mois après à cause? 






DE GÂNOLLE. Ul 

de la vive résistance de du Guesclin. Capitaine de plusieurs forteresses anglaises , en 
Bretagne et en Normandie , il courut bon nombre des bords de la Loire , au mois d'octo- 
bre ^1558, faisant la guerre de partisans, et s'empara de Chàteauneuf, de Ch&tillon et 
de Malicorne ( Bellefobest , Chroniq, et Ann. de Fr., p. 557); dévasta le Berry et 
TAuvergne, Tannée suivante, avec 5,000 hommes de troupes, et ne se retira que 
devant Tarmée imposante du Dauphin d'Auvergne, comte de Clermont, du comte de 
Boulogne, du comte de Forest, etc. 

Vers le même temps, Robert Enolle repassa en Angleterre , comme l'indiquent des 
lettres de sauvegarde accordées à Constance , sa femme, les 8 août ^1559 et 4^' avril 
-1560. Constance, désirant aller rejoindre son mari en Angleterre, la dernière sauve- 
garde lui alloue pour sa garde, et pendant le voyage, 40 écuyers et 20 archers fCatal. 
des RôlesJ. L'année suivante, il fut expédié à Robert Knollc des lettres de passage et 
des vaisseaux fibid.J. En 4563 , il fut un des chefs qui soutinrent le siège de Bécherel 
contre Bertrand du Guesclin, et commanda, en 4564, Tun des corps de l'armée 
anglaise et bretonne qui défit à Auray, le 29 septembre, celle de Charles de Blois, 
compétiteur de Jean de Monlfort au duché de Bretagne : action meurtrière ou périt 
Charles, et où Bertrand du Guesclin fut fait prisonnier. Ce fut en considération des 
services éminents que rendit Robert Knolle au duc Jean de Montfort, que ce prince 
lui fit don, Tan 4365 , des terres de Derval et de Rougé. 

Il a le titre de lieutenant du Toi d'Angleterre en France, dans des lettres du 8 juillet 
4570, qui lui associent Alain de Buxhill, chambrier, Thomas de Granson et Jean 
Bourchiers, chevaliers, et le nomment pour commander en Picardie. Dans le même 
mois, suivi du même Thomas de Granson, de 6,000 hommes d'armes et de 500 
archers, il partit de Calais, brûla les faubourgs et les blés de Saiut-Omer et d'Arras, 
s'en alla camper sous les murs de Paris, après avoir dévasté toutes les contrées envi- 
ronnantes , et de là s'en retourna tranquillement en Anjou , sans avoir été sérieuse- 
ment inquiété. 

Apprenant que les Français cherchaient à reprendre la Guienne qu'il avait aidé le 
prince de Galles à conquérir, Robert KnoIIe s'embarque u la tête d'une troupe choisie 
et armée à ses propres frais, et se rend à Angoulême, où le Prince tenait sa Cour. U 
y fut reçu avec distinction et nommé maître gouverneur de ses écuyers. Le prince de 
Galles, voulant lui donner une preuve encore plus grande de son estime, lui offrit le 
commandement de tous les gendarmes, auparavant sous les ordres de trois autres 
chefs; mais Knolle refusa ce poste honorable. Il se mit immédiatement à faire des 
courses contre les Français, et les poussa jusqu'aux portes de Paris, brûlant et 
saccageant tout ce qui osait résister. Mais du Guesclin arrêta bientôt le cours de ses 
exploits. Vers la fin de 4570 fn. stj, du Guesclin atteignit à Pontvallain l'armée 
commandée par Knolle et Granson, la mit dans une déroute complète, fit prisonnier 
Thomas Granson, et gagna à cette occasion l'épée de connétable, que le Roi lui 
donna le 2 octobre. 



142 DE GÂNOLLE. 

Robert Enolle ne parvint qu'après bien des périls, à échapper à ce désastre; il 
courut s'enfermer dans son château de Derval, en Bretagne. Le duc Jean de Mont- 
fort, pressé par les Français, étant forcé de s'embarquer, le 28 avril ^375 , pour aller 
chercher des secours en Angleterre, confie à Robert Kuolle le gouvernement de ses 
États. Ce dernier fait fortifier le château de Denal et va se Jeter dans Brest pour 
défendre catte place contre Tarmée de du GuescUn. La garnison de Derval, pressée 
de toutes parts , fait une convention par laquelle elle promet de rendre le château s'il 
n'est point secouru dans le délai de deux mois. Instruit de cette convention, Robert 
Knolle souscrit les mêmes conditions pour la ville de Brest, et donne des otages pour 
garants de sa parole. Brest fut ravitaillé par le comte de Salisbury, et Robert Enolle , 
dont la présence devenait inutile dans cette ville, courut de nouveau à la défense do 
Derval. Le duc d'Anjou et Clisson, l'ayant investi immédiatement, le somment de 
rendre la place aux termes de la capitulation. Knolle s y refuse et déclare qu'il consi- 
dère le traité nul , attendu que Derval étant sa propriété personnelle , le commandant 
de la garnison de ce château n'avait pu capituler valablement. 

Pour se venger de cette infraction , Clisson amène les otages anglais devant le châ- 
teau, et leur fait trancher la tête. Knolle, en représailles, en use de même envers 
trois chevaliers et un écuyer français qu'il tenait prisonniers; il fait immédiatement 
une sortie dans laquelle Olivier de Clisson fut grièvement blessé, et se maintient dans 
Derval , dont le duc et le connétable levèrent bientôt le siège. 

Peu de temps après , les Anglais firent une trêve avec la France, et , le 28 septembre 
4376, le roi d'Angleterre fit expédier à Robert Knolle, Thomas Moriaux, Guillaume 
de Farindon, et autres chevaliers, des lettres-patentes, pour faire observer par leurs 
troupes l'exécution de ce traité. Durant cette trêve , Robert Knolle passa en Angleterre, 
et fit partie de l'armement destiné à attaquer la flotte espagnole au port de l'Écluse. 
Mais il faillit périr dans cette expédition , une partie de la flotte ayant été submergée 
dans une tempête, et l'autre dispersée et obligée de rentrer dans les ports. 

Ayant obtenu, le 28 juin 4379, des lettres pour accompagner en France le roi de 
Castille, duc de Lancastre, Robert Knolle servit au siège de Nantes en 4380. L'année 
suivante , le duc de Bretagne fit la paix avec le roi Charles VI. En vertu de ce traité, 
les Anglais ayant dû évacuer la Bretagne, Robert Knolle repassa en Angleterre avec le 
duc de Buckingham. 

Se présence ne fut pas moins utile à sa patrie et au salut du jeune roi Richard II, 
successeur d'Edouard III. Une insurrection alarmait le trône par ses violences et ses 
progrès rapides. Le péril était si imminent, que le roi Richard ne crut pas devoir 
refuser une conférence à Wat-Tyler, chef des révoltés. Ce dernier s'anima tellement 
dans cette entrevue , qu'il osa menacer le Roi en agitant son épée. Watwortb , maire 
de Londres, indigné de cette alliance, retendit mort aux pieds du Roi, et Robert 
Knolle mit dans une déroute complète l'armée des factieux , que la présence d'esprit 
et la fermeté de Richard avaient su contenir. 



DE GANOLLK. 143 

Au commencement du règne de Henry IV, ex-duc de Lancastre, couronné roi 
d'Angleterre en ^599, Robert Enolle était grand sénéchal de Guienne. Les Gascons 
s'élant soulevés la même année , dans toute retendue de son gouvernement , il parvint, 
par sa prudence et sa modération , à les contenir dans le devoir et à assoupir tout 
esprit de rébellion. Peu de temps après celte pacification , il revint en Angleterre et 
mourut, en -1407, dans ses terres du comté de Kent, emportant l'admiration de ses 
compatriotes et la réputation d'un des plus illustres guerriers du XIW^ siècle. 11 avait 
consacré les dernières années de sa vie à acquérir une gloire plus solide encore , par 
la fondation, en Angleterre, de plusieurs monuments de piété, de charité et de muni- 
ficence, dont quelques-uns, dit-on, subsistent encore de nos jours (de Govbcelles, 
Hist. des Pairs de France et des princip. fam, nob. du Royaume , 1. 111; Rôles fran- 
çais et gascons, t. 11, p. 11, 16, 109, 418, 126; Hist. de Bretagne, par d'Abgentbé 
et par Dom Moiice, 1. 1, p. 280, 281, 282, 286, 296, 300, 308, 309, 319, 334, 
345, 346, 348, 355; Hist. d'Angleterre, par Rapin de Thoiras, t, 111, p, Î83, 365, 
401; Biogr. univ,, t. XXll, p. 494 j 495; Anquetil; Dict, histor,, par Ghaudon et 
Delandiue, etc.). 

Gomme on Ta vu , Robert Knolle avait pour femme une dame Gonstance , dont 
nous ignorons la famille. Il parait en avoir eu plusieurs enfants. 

Les seigneurs de GanoUe possédaient, au XV^ siècle, des droits féodaux dans la 
baronnie de Beynac , l'une des quatre premières du Périgord ; ils avaient même un 
droit de sépulture dans l'église Saint-Jacques de ce lieu. Gomment ces droits leur 
étaient-ils advenus? évidemment ce n'était ni par acquisition ni par conquête. En 
effet, pas plus un baron de Beynac qu'un autre des seigneurs à peu près indépendants 
de cette époque, n'eût consenti a aliéner une partie de ses terres, en faveur d'un 
étranger surtout; d'un autre côté, si les Enolle avaient usurpé Beynac durant les 
guerres anglaises et avant l'expulsion des Anglais de la Guienne (-145^ ) , on ne peut 
supposer qu'ils eussent été assez généreux pour restituer aux barons légitimes la 
plus forte partie de leur conquête. 

Ces réflexions nous amènent naturellement à penser avec vraisemblance : qu'au 
XIY* siècle , et du temps de Robert Knolle , le baron de Beynac , complètement rallié 
à la cause anglaise, avait donné sa fille en mariage à l'un des fils du général anglais; 
enfin , qu'après la soumission de la Guienne au roi de France , la maison de Ganolle 
se trouvant déjà apanagée, et véritablement implantée dans le Sariadois, y avait 
continué son principal établissement. 

Ainsi s'explique cette co-possession de la seigneurie de Beynac, dont il est souvent 
ftit mention dans les anciens actes de la ftmille de Ganolle. 

Robert Knolle paraît avoir ou , entre autres enfonts : 



tu DE GANOLLE. 

II. N... DE Canolle, enterré dans l'église de Saint-Jacques de Beynac, ainsi que 
sa femme , dont nous ignorons le nom , mais que nous présumons être de la maison 
DE Bethac. Il en eut : 

lo Robert, dont Tarticle suit; 

2o rioble Jean de Ganolle fit son testament le 17 janvier 1452 (v, st.), devant Antoine 

Manso , notaire, et ordonna sa sépulture dans Téglise de Beynac, aux tombeaux de ses 

père et mère; fît divers legs, et nomma ses enfants : 

A. Adhémar de Ganolle, ^ institués héritiers par égale portion dans le testament de 

B. Aymeric de Ganolle, ) leur père. 

Selon toutes les apparences, l'un de ces frères a été l'auteur d'une branche 
demeurée en Sarladois, et qui s*est éteinte vers la moitié du XVII* siècle, puisqu'elle 
n'a figuré à cette époque ni dans les Convocations de Bans, ni dans les Recherches 
de Noblesse. Voici quelques documents épars concernant cette même branche : 

Louis de Ganolle, écuyer, seigneur de Panassou, contracta mariage, par acte 
passé le 26 juillet 1501, devant Guillaume Bonal, notaire à Périgueux, avec 
demoiselle Marie de Beaupoo. de Saint-Aulaire , représentée au contrat par 
Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire, seigneur de Goutures, de La Salbertie 
et de Lanmary. 

Jean de Ganolle, seigneur de Panassou, laissa de demoiselle Jeanne de 
LiMEJOuL , sa femme : 

Izaac de Ganolle, écuyer, sieur dudit lieu, marié, par contrat passé 
devant Girbeau, notaire, le 1«' avril 1624, avec demoiselle Elisabeth 
DE Sailhac, fille de feu Jacques de Sailhac, écuyer, seigneur de La 
Boudie , et de demoiselle Jeanne de Giraldon. 

Jean de Ganolle, écuyer, seigneur de Panassou, marié, par contrat passé 
le 3 mars 1602, devant La Ghapelle, notaire, avecMagdeleinoDB Vassionac 

Noble Hélie de Ganolle, écuyer, seigneur d'Andron, qui laissa de demoiselle 
Gharlotte de Brunal, sa femme : 

Noble Jean-Jacques de Ganolle, écuyer, seigneur de Bercy, enPérigord, 
marié, par acte du 15 juin 1548, passé devant Vorilhard, notaire, à 
demoiselle Françoise de Sailhac, fille de feu noble Olivier de Sailhac, 
seigneur de La Boudie. 

C. Noble Marguerite de Ganolle,. marié à noble Bozon de Ganolle, son cousin-ger» 
main, est mentionnée dans le testament de son père du 17 janvier 1452 (v. sL), 
Elle avait eu une constitution légitimaire de 300 florins d'or. 

III. Noble Robert de Canolle , II® du nom, vivant vers Tannée -1390, est le pre- 
mier auquel les Preuves de Malte remontent la généalogie de cette famille. Il est 
ainsPmenlionné dans le testament de fiozon de CanoUe , son fils , dont nous allons 
parler, en date du ^5 février ^441 (v, st.J : elegit sepulturam stuim in ecclesia saneti 
Jacobi loci de Benaco, in tumulo nobilis quondam Roberli de Canolla patris sut. De 
sa femme , dont le nom est ignoré , il laissa : 

lo Bozon, dont l'article suit; 

2<> Noble Jean de Ganolle, auquel son oncle Jean de Ganolle légua, par son testament du 



DE GANOLLE. iki 

17 janvier 1452, la dlme en grain et vin qu'il avait sur la paroisse de Beynac, plus 

une somme de 10 écus d'or, et cela dans l'intention que ledit Jean de GanoUe se fit 

prêtre, et pour supporter les frais de ses études; 
3® Noble Raymond de CanoUe, prieur de La Tourette (priorvillœ de Turrettw), nommé 

exécuteur du testament de Bozon de GanoUe en 1441 ; 
4<» (Peut-être) noble Géraud de GanoUe, qui assista en 1466 au mariage de Jacques de 

GanoUe. 

IV. Noble Bozon de Canolle (nobilis Bozonius de CanollaJ fit son testament , le 
^5 février ^44^ fv, st.), devant Pierre du Mont, prêtre de TégUse paroissiale de 
Campagne, commissaire juré de la Cour de l'OOicial de Sarlat. Par cet acte, il élit sa 
sépulture dans l'église de Saint-Jacques du lieu de Beynac, au tombeau de feu noble 
Robert de Canolle , son père, el veut qu'on y dise des prières pour la rédemption de 
son âme; lègue aux prêtres de ladite église quatre doubles de monnaie courante pour 
qu'ils fassent des prières pour lui, ses parents et ses bienfaiteurs; ordonne 70 messes 
pour le repos de son âme; laisse le soin de ses honneurs funèbres à la discrétion de 
noble Marguerite de Canolle, son épouse (fille de noble Jean de Canolle, dont il a 
été par!é ci-dessus); donne à Jean de Canolle, son fils puîné, 400 écus d'or pour tout 
ce qu'il pourra prétendre dans son hérédité , et institue son héritier universel et général 
noble Jacques de Canolle, son fils aîné, provenu de sondit mariage (Acte en latin ^ 
passé en présence de noble Pierre de Reignac et autres ; Orig, aux archives du prieuré 
de La Tourette; Copie collât, le 11 octobre 1113; Preuves de Malte) : 

lo Jacques, dont l'article suit; 

2o Noble Jean de GanoUe, non marié à l'époque du 15 février 1441 ; 

30 Jeanne de GanoUe. 

y. Noble Jacques de Canolle (nobilis Jacobus de CanollaJ, bourgeois de la viUe 
de Sarlat, fut marié, par contrat passé le 8 janvier ^466 fv. stj, devant de Bantio, 
prêtre, clerc juré et notaire public de Sarlat , avec noble Antonîe de Bihigelle f nobilis 
Antorâa de BrugellaJ, fille naturelle et légitime de noble Pierre de Brugelle et de 
noble Jeanne de Plamont. Ce contrat eut lieu en présence deâ père et mère de la 
future ; Bernard et Jean de Brugelle , ses oncles paternels ; noble Géraud de Canolle ; 
noble Guillaume de Plamont; noble Pierre de Campagnac, —habitants de Sarlat 
(Copie collât, le 4 nov. 1185; Grosse originale en parc h. et en latin, signée par ledit 
DE Bantio, clerc public de Sarlat, avec paraphe; Preuves de Malte J, Dudit mariage 
provinrent : 

10 Âmbroise, dont l'article suit; 

2<> (Peut-être) Philippe de GanoUe, qui assista, le 20 novembre 1498, au mariage d' Am- 
broise de GanoUe. 

VI. Noble Ambroise de Canolle (nobilis Ambrosius de Canota), écuyer, chevalier, 
seigneur du Mas-Cavalier, épousa, par contrat du 20 novembre 4498, dans lequel il 

49 



U6 DE GÂNOLLË. 

fut assisté de ses père et mère, retenu au noble repaire de la Pommarède, paroisse 
del Ces, diocèse et sénéchaussée de Périgord, par le notaire Paris, damoiselle Jeanne 
DE JoLT DE Là PoHXiBÈDE ( domiccUa Johanna de JolyJ, fille naturelle et légitime de 
sieur noble Jean de Joly, seigneur dudit repaire de La Pommarède, et de noble 
Marguerite de Sireuilh. Dans cet acte, où la future est assistée et autorisée de ses 
père et mère et d'Antoine de Sireuilh , Ambroisc de Canolle eut donation de son père 
en la moitié de tous ses biens présents et à venir, et Jeanne de Joly en 400 livres de 
monnaie courante, habits et ornements selon sa qualité (Grosse orig. en latin, signée 
Pabis, notaire recevant, à laquelle était annexé un arrêt du Parlement de Bordeaux 
qui avait ordonné le compulsoire de cet acte sur les registres du notaire, signé de 
Po;«TiG, greffier en chef dudit Parlement; Copie collât, le 31 janvier 1786; Preuves 
de Malte J. 

Ambroise de Canolle donna quittance, le il décembre ^499, à ses beau-père et 
belle-mère du restant de la dot de son épouse ( Preuves de Malte; Orig. en parch. signé 
DE MiiiMOKT, notaire royal en Périgord, recevant). Sous les qualifications d'écuyer 
et de chevalier, il lui fut passé trois reconnaissances féodales, savoir : deux le -l^' avril 
4502, au lieu de Marcillac, devant Pierre Paris, notaire de la sénéchaussée de Péri- 
gord et de la Cour de TOfficial de Sarlat, de différents cens que plusieurs particuliers 
de Marcillac lui étaient tenus pa}er; la troisième, le 4 avril même mois, devant le 
même notaire, de certains cens qui lui étaient dus à cause de deux bories lui appar- 
tenant dans la paroisse de Marcillac , appelées de Marcillac et de Serpolière ( Grosses 
origin. signées dé Mondesse, notaire à Sarlat). Par acte passé au repaire noble de 
La Pommarède, devant GuiiUaume Austier, notaire, le 26 février 45^8 fv. st.), 
il reçut de Jean Joly, écuyer, une obligation de la somme de 240 livres, et le 44 mai 
4525, par acte passé au même lieu devant le même notaire, il acquit dudit Jean Joly 
un bien noble, ou bouriage, appelé de La Boissierge , situé dans la paroisse de Coux, 
juridiction de Bigaroque [signé de Moihdesse, notaire royal). 

Ambroise de Canolle eut de sondit mariage : 

lo Pierre, dont Tarticle suit; 

2o N..., chevalier de Canolle, institué légataire de son frère par le testament de ce der* 

nier, en date du 8 avril t58G ; 
3<> N..., dit le Cadet de Canolle. 

VIL M' W Messire Pierre de Canolle, seigneur d'Andron, conseiller du Roi, 
trésorier de France et receveur général des finances de Sa Majesté en la Généralité 
de Guienne, acquit cet office, — créé par édit du Roi, — moyennant 4 ,650 livres, 
selon acte passé devant Castaigne, notaire, en -1572 (Garde-Note de Bord., fol. i. 
Archives), et en fut pourvu le 15 avril -1572 (Preuves de Malte; Origin. en parch., 
enregistré ez chambres des Comptes >îe Paris et de Bordeaux). 

Pierre de Canolle fut marié, par articles arrêtés le -17 août 4575 au château et 



148 DE GANOLLE. 

DE Lavau, qu'il institua sa légataire particulière, de même que Jeanne de GanoUe» sa 
sœur, et donna tous ses biens à Jean de CanoUe, sieur d'Ândron, sou frère. Il fit un 
codicille le 27 février 1629, et ne vivait plus le 10 mars suivant, époque à laquelle son 
frère et héritier universel fit procéder à l'ouverture de son testament (Archives de la 
famille, cote M, n9 4). C'est donc à tort que M. le chevalier de Gourcelles a pensé que 
ce Jacques de Ganolle pouvait ôtre père du baron ou chevalier de Ganolle, commandant 
de l'île Saint-Georges, qui, servant en qualité de capitaine dans les troupes royales, 
sous le maréchal de La Meilleraye , et ayant été fait prisonnier au siège de Bordeaux 
en 1650, fut immolé sur le port de cette ville le 27 juin de la môme année, en repré- 
sailles delà mort du sieur de Bichon, officier bordelais, que le maréchal avait fait 
pendre après l'avoir reçu à discrétion. Ge baron ou chevalier de Ganolle était imman- 
quablement le petit-fils de noble Ilélio de Ganolle, écuyer, seigneur d'Andron, et de 
demoiselle Charlotte de Brunal, dont il a été parlé au 11« degré de cette généalogie. 

4<> Jeanne de Ganolle, légataire , par le testament de son père, en 1,333 écus un tiers, 
valant 4,000 livres tournois; 

5» Isabeau de Ganolle, aussi légataire, le 8 avril 1586, en une somme de 1,000 écus. 

YIII. Noble, messire Jean (aliàs Jean-Baptiste] de Cinolle, écuyer, chevalier, 
seigneur des maisons nobles d'Andron, Lescours, Fontbrauge, La Loubeyre, Le 
Nizam et autres lieux, épousa, par contrat passé en la maison noble de Lescours, 
paroisse Saint-Sulpice de Sallerens, juridiction de Saint-Ëmilion , en Guienne, le 27 
septembre ^608, devant Augrand, notaire royal à Saint-Ëmilioo , dame Marie de 
LsscorBS , dame dudit lieu de Lescours et du Nizam , veuve de noble René de Laosac, 
chevalier, baron de Roquetailbade. 11 fut assisté dans cet acte de messire Ogier de 
Ganolle , seigneur et abbé d'Aubazine , son frère , qui lui fit donation de la maison 
noble d'Andron et de ses appartenances, en la juridiction de Sainl-Ëmilion f Copie 
collât, sur la grosse originale en parch,, signée Augrai^d, notaire recevant, publiée, 
enregistrée et insinuée au se fléchai de Bordeaux: le 14 janvier 1608, à laquelle est 
annexé le jugement d'insinuation, signé Pichabd, lieutenant du juge-mage, et de 
Làtau, greffier, avec paraphes), 

Jean de Ganolle ayant fait assigner M'' Menault de La Font , subtitut du procureur 
général du Roi, en la juridiction de Saint-Ëmilion , pour le paiement de certains 
droits féodaux, ledit Menault de La Font refusa le paiement jusqu'à ce que Jean de 
Ganolle eût justifié de sa qualité de gentilhomme. Le 21 mars ^6^4 , il intervint arrêt 
du Parlement qui lui ordonna de prouver sa noblesse , celle de son père et celle de 
son aïeul, par la voie d'une enquête qui serait faite à Sarlat, lieu de l'origine de ses 
ancêtres. En conséquence de cet arrêt, l'enquête ordonnée ayant eu lieu le 20 juin 
4644, il en résulta que Jean de Ganolle, Pierre de Ganolle, son père, et Ambroîse de 
Ganolle , son aïeul , étaient nobles et issus d'extraction noble faisant profession des 
armes (Origin, signé François Mokzie, commissaire du Parlement; Ghaitbes, enqué^ 
leur et adjoint; GaéMoux, greffier, et Guébitï, conseiller rapporteur J. 

L'enquête porte en outre que , par commun bruit , on tient en la ville de Sarlat , 
où habitaient les messieurs de Ganolle , — • qu'ils étaient venus de Bretagne on 



DB GANOLLB. 149 

• d'Angleterre durant les guerres que les Anglais firent en Guienne...; qu'en Tan 4574 , 

• la ville de Sarlat fut surprinse et longuement occupée par ceux de la Religion pré- 

• tendue réformée, durant lequel temps la maison que le père dudit demandeur^ y 

• avait , comme la plupart des autres habitants, fut pillée et volée avec tous ses meu- 

• blés et titres, et qu'ils ont ouï dire et vu qiul en avait plusieurs en langage étranger, 
» sans qu'il en ait pu retirer aucune chose , etc. • — 

Le 7 juillet 4641, par une circulaire générale adressée aux gentilshommes, il fut 
convoqué ainsi qu'il suit au ban et arrière-ban de la noblesse de la sénéchaussée de 
Bordeaux : 

« Monsieur, j'ai reçu depuis peu de jours une dépèche de Leurs Majestés et commandement 
■ d'icelle, pour convoquer les trois ordres de cette sénéchaussée; j'en ai fait faire la lecture 

• et la publication , et envoyé copie aux juges de la sénéchaussée; et bien que je leur aie 

• enjoint de les publier dans leur judicature, afin que chacun se rendit à TAssemblèe, j'ai 
» voulu néanmoins vous en donner avis par l'envoy que je vous fais d'une copie desdites 
» lettres, afin qu'il y soit satisfait de votre part et que vous vous disposiez, s'il vous plaît, de 
» vous rendre au trentième de ce mois en cette cilé de Bordeaux, pour exécuter les comman- 

• déments de Leurs Majestés. Je vous en supplie. 

• Je suis, Monsieur, votre très-affectionné serviteur. 

(Signé) » Martin , lieutenant général. 
t Ce sept juillet mil six cent quatorze. » 

L'adresse de cette lettre est : 

« A Monsieur de CanoUe, seigneur d'Andron, à Andron, » — (Orig.) 

En exécution de cette lettre, la noblesse de Saint-Ëmilion s'étant assemblée, députa 
noble Jean de Canolle pour assister, avec les autres gentilshommes de la sénéchaussée , 
à l'assemblée qui devait se tenir dans la ville de Bordeaux pour nommer une personne 
capable de TOrdre de la Noblesse , à TelTet de se transporter en la ville de Paris pour 
la tenue des États-Généraux, réunis par ordre du Roi. La procuration donnée à cet 
efièt à Jean de Canolle est en date du 25 juillet 46H ( Orig, signé Laffomt, greffier 
de la sénéchaussée et secrétaire de l'Ordre de la Noblesse). 

Le 26 juin 4 64 8, Jean de Canolle, se conformant à l'enquête dont nous avons parlé 
ci-dessus et à un arrêt du Parlement de Bordeaux , fit opérer une saisie féodale au 
préjudice du sieur Menault de La Font pour le paiement des renies dont ce dernier lui 
était redevable, et le traduisit de nouveau devant le Parlement de Guienne. Mais, 
sous divers prétextes , le sieur Menault de La Font ayant fait évoquer l'affaire devant 
le Parlement de Rennes, cette Cour, se basant sur les titres que Jean de Canolle avait 
remis à la hâte, et qui remontaient sa noblesse par flliatlon suivie jusqu'à l'année 
4523, rendit un arrêt en contradictoire défense par lequel elle — « ordonne que ledit 
9 sieur de La Font comparoitra devant le prochain juge royal des lieux, et là, en 
■ présence dudit sieur de Canolle et de quatre gentilshommes, ses parents ou amis, 



150 DE GANOLLE. 

• recoDDOitra ledit sieur de Ganolle gentilhomme et de noble extraction. • — > {Arrêt 
enparch. et lettres royaux y annexés , signé Pocssabd, greffier. ) 

Jean de Ganolle fut assigné en ^635 devant les commissaires généraux députés 
par le Roi pour le régalement des tailles en Guienne, ainsi que demoiselle Catherine 
de La Vau , sa belle-sœur, veuve de Jacques de Ganolle. Sur leur production de titres 
remontant à Tannée ^498 , ils furent renvoyés de l'assignation et déchargés de la taille, 
par ordonnance des mômes commissaires, en date du ^2 janvier -1655. Taié en 4615 
à la somme de 6,^00 livres, par M. de Lauzon, intendant de justice en Guicnne, pour 
le droit de conflrmation de Texemplion des francs-fiefs, il produisit de nouveau ses 
titres, et sur cette production intervint, le 2^ mars ^645, un arrêt du conseil d'État 
rendu en contradictoire défense avec le traitant , portant que — c le Roy, ayant égard 

• à la requête dudit Jean de Ganolle, seigneur d'Andron, Lescours et autres lieux, 

• Ta déchargé, comme noble de race, du paiement de ladite taxe; lui fait pleine et 
» entière main-levée des saisies faites sur ses fiefs et autres biens qu*il possédoit, et 

• fait deiïenses au traitant et à tous autres de faire aucune poursuite à raison de ce, 

• à peine de tous dépends, dommages et intérêts. • — [Orig, signé Boidièse, greffier, 
et signification signée Miot, huissier. ) 

Jean de Ganolle avait fait son testament olographe, en sa maison de Lescours, dès 
le 42 octobre 4642. Par cet acte, il élit sa sépulture dans l'église des Religieux de 
Saint-Dominique (depuis Jacobins) de la ville de Saint-Ëmilion , dans ses tombes; 
règle ses funérailles; ordonne qu'il soit élevé un monument dans le chœur de ladite 
église, en sa mémoire, celle de sa femme et celle de ses parents qui y reposent, pour 
raison de quoi il assigne une somme de 800 livres; nomme les deux enfants provenus 
de sondit mariage; institue son fils héritier universel, et, au cas que celui-ci vienne à 
mourir sans postérité, fait plusieurs substitutions. Il fit un codicille relatif auxdites 
substitutions, le 44 octobre 1646, et ne vivait plus le 22 novembre suivant, époque à 
laquelle fut ouvert son testament , iwla réquisition de son héritier universel , par auto- 
rité dn juge royal de Saint-Ëmilion [Grosse originale, acte reçu par Augbâkd, notaire 
à Saint 'Émilion; jugement d'ouvert, en origin. signé d'Etmène, juge royal, et 
Limousin, greffier). 

1» Ogier- Alexandre, dont l'article suit; 

2o Marguerite de Ganolle, légataire do son père eu 10,000 livres, outre 4,500 livres qui 
lui avaient été constituées en dot, fut mariée à messire René de Queux, sieur des 
Tranquarts, conseiller au Parlement de Bordeaux, dont une fille : 

Catherine de Queux, née le dernier septembre 1639, à Bordeaux, tenue sur les fonts 
par Pierre de Raymond, écuycr, et Catherine de La Vau, damoiselle (Archives de 
Vétat civil), 

IX. Messire Ogier (aliàs Oger et Auger)-Alexandre de Canolle, écuyer, clievalier, 
seigneur de Lescours, Andron, Fontbrauge et autres places, acquit, le 8 octobre 



ISâ DE GANOLLE. 

la Cour des Aydes de Guienne (Voy, pag, 5%5 et 5»4 de ut ouivrage, t. IJ. Elle mourut 
le 13 avril 1757. 



X. Messire Sarran de Canolle, chevalier, seigneur de Lescours, Fontbrauge, 
ÀDdron, La Lande et autres places, né à Bordeaux le 5 décembre -1657, fut baptisé 
en réglise Saint-André et tenu sur les fonts par messire Sarran de La Lanne, cheva- 
lier, président au Parlement de Guienne, et damoiselle Françoise deMonneins fAreh. 
(le l'État civil J, Légataire de son père en ^0,000 livres, outre sa légitime, il fut 
maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction, par jugement de Monseigneur 
Pellot, intendant de Guienne, le 4 mars ^667. 11 épousa, par articles de mariage 
arrêtés à Bordeaux, le 26 avril ^684, reconnus par acte du dernier mai suivant, 
devant Parrau , notaire à Bordeaux , damoiselle Marie Jeanne-Thérèze de Rozet (aliài 
DE Roi'sset] de Li NoGABÈDE, fille naturelle et légitime de défunt noble, messire 
Jacques de Rozet, écuyer, chevalier, seigneur, baron de La Nogarède, et de dame 
Marguerite de Relion. Dans cet acie, où les futurs époux sont assistés chacun de leur 
mère, Marguerite de Monneins s'obligea, en considération du mariage, de nourrir et 
entretenir les futurs époux, et de leur payer une pension annuelle de 5,500 livres, à 
condition que la dot de la future, qui était de 45,000 livres de constitution, serait 
remise entre ses mains, et, au cas de séparation, elle s'engagea à rendre à son flis 
tous les biens qui lui étaient échus, tant par le décès de son défunt père, que de la 
succession de M. de Lescours, son frère, conseiller au Parlement de Bordeaux (Copie 
collai, stir l'orig, au fol. 686 du registre des liasses du notaire recevant J. 

Sarran de Canolle fut nommé , le 4 4 mars 4 692 , inspecteur général des compa- 
gnies bourgeoises des villes, bourgs et sénéchaussées du Bordelois et du Bazadois, 
par François d'Escoubleau de Sourdis, gouverneur de Guienne fHist. de Lib., arch. 
de Saint'Émilion , reg. 1690-1696, délibération du 18 mai 1692 J. 

Il fit enregistrer ses armes dans TArmorial Général de France, à Bordeaux, le 29 
novembre 1697 : de gueules, à la tour crénelée d'argent, maçonnée de sable, accostée 
de deux fers de fusils confrontés d'argent, accompagnés chacun de 4 croisettes potenr 
cées du même, posées en croix; coupé d'azur au lion passant d'or. (BibL Richel.; 
Cab. de l'auteur J. 

Sarran de Canolle obtint, le 22 décembre 4698, de M. Bazin de Bezons, intendant 
de Guienne , un jugement souverain rendu en contradictoire défense, sur le fait de sa 
noblesse , par lequel il fut maintenu noble d'extraction sur le vu de ses titres, remonlés 
à Tannée 4466 fOrig. au greffe de l'Intendance de Bordeaux, n^ 169 J. 

11 fit son testament dans son château de Lescours, le 6 mai 4742, écrit sous sa dictée 
par Jean de Sèze, notaire royal en la sénéchaussée de Libourne. Dans cet acte, Il élit 
sa sépulture au tombeau de ses ancêtres, en l'église des Jacobins de la ville de Saint- 
Émilion; fait des legs pieux; donne une somme de 800 livres pour la réédiOcation de 
la petite chapelle Notre-Dame, érigée en l'église paroissiale Saint -Martin; lègue 



154 i>E CANOLLE. 

Bazadois fOrig. au fol. 2U1 avec le procès-verbal de remise audit notaire, et procès- 
verbal d'ouverture au fol, 9148 J. 

Très-baute et très puissante dame Maric-Paule de Jougleins, étant veuve dudit sei^ 
gncur de Canolle de Lescours, testa le ^5 septembre n76. L'acte de ses dernières 
volontés, suscrit le môme jour et ouvert par M« Izambert , notaire de Libourae, le 40 
février 478^ , nomme les enfants qu'elle a eus de sondit feu mari; porte plusieurs 
legs pics; institue bériticrs universels et généraux les deux enfants et les deux petits- 
enfants de la testatrice, à la cbarge de faire entre eux un règlement tel qu'elle Ta 
expliqué; elle y déclare que suivant la transaction qu'elle passa avec ses enfants et feu 
Éléonor-François de Ségur, son gendre, le 5 mai 477^ , devant Rozan et son confrère, 
notaires à Bordeaux , toutes les créances et reprises qu'elle avait à répéter sur la 
succession de messirc de Canollc, son mari, furent fixées à la somme de 404,555 
livres, etc. fOrig. en liasse, n® 14, dudit notaire, procès-verbal d'ouverture annexé). 

Dudit mariage sont issus : 

l^^ Jean-Paul de Canolle, légataire de son père le 2 octobre 1748, mort avant le 16 sep- 
tembre 1776; 

2<> Très-haut et très-puissant seigneur, messire Jean-Cliarles de Canolle de Lescoors, 
chevalier, seigneur marquis de Lcscours, seigneur d*Andron, La Lande et autres 
lieux, colonel aux grenadiers de France, meslre de camp d'infanterie, chevalier de 
l'Ordre royal et militiiire de Saint-Louis, colonel du régiment provincial de Tours, puis 
du régiment de Foix-Infanterie, reçut de Sa Majesté Louis XV, le l«' mai 1773, sous la 
qualiiication de marquis de Lescours, un ordre le chargeant de faire reconnaître, dans 
le régiment qu'il commandait, le sieur Jacques-llené de Varitte en la charge d'enseigne 
{Orig. en papier, signé Louis; et, plus bas : Le Duc d'âiocillon). Ainsi que son second 
i'rère, il fut admis à la bourgeoisie de Bordeaux le 29 janvier 1776, assista en 1789 i 
TAssemblée générale de la Noblesse de Bordeaux, et décéda peu après la Bôvolutiq|i. 
Dès le 25 juillet 1781, il avait transigé, par acte passé devant Baron et son confrère, 
notaires à Bordeaux, avec Franrois-Anloine -Joseph de Canolle, son frère, François de 
Ségur, mcstrc do camp de cavalerie , et Pierre-Franoois-Mathieu do Spens de Lancre 
(Cop. coUatj. 

Le marquis de Lescours épousa , avec cotte qualification , par contrat passé au château 
de Compiègne, devant Picquais, notaire au Cliâtelet cle Paris, les 12 et 15 août 1770, 
sous l'assistance du procureur constitué de sa mère, messire Gilles Hocquart, chevalier, 
conseiller d'État, intendant do la Marine, ~ très-haute et très-puissante demoiselle 
Henrielle-Louise-Jacqueliue Le Long du Dreneug, demeurant â Paris, fille mineure de 
très-haut et très-puissant seigneur Jacques-Philippe Le Long, chevalier, seigneur comte 
du Dreneuc, brigadier des armées du Roi, capitaine aux Gardes-Françaises, chevalier 
de rOrdre royal et niiUtaire de Saint-Louis, et de très-haute et très-puissante dame 
Henriette Marque t, son épouse, assistée de: très-haut et très-puissant seigneur Pierre- 
Franrois-Marie Le Long, chevalier du Dreneuc, colonel d'infanterie, lieutenant aux 
Gardes-Françaises, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, -*- son onde 
paternel ; messire Jactiues Marquet de Bourgade , écuyer, son oncle maternel. Le contrat 
fut, en outre, signé par : Sa Majesté; Monseigneur le Dauphin; Madame la Dauphine; 
Monseigneur le comte de Provence; Monseigneur le comto d'Artois; Madame Adélaïde; 
Madame Victoire; Madame Sophie; Monseigneur le duc de Ghoiseul, pair de France et 



156 DE CANOLLE. 

XII. Messire François- Antoine- Joseph de Cakolle de Lescocbs, chevalier de 
Lescours, écuyer, l(?gataîre de son père le 2 octobre -1748, et héritier de sa mère par 
égale part avec Charles de Canolle, marquis de Lescours, son frère aine, le ^5 sep- 
tembre n76, naquit le G septembre n^^, et fut baptisé le môme jour dans Toglise 
paroissiale de Saint-Martin de Mazerat, diocèse de Bordeaux (Orig,), Nommé lieu- 
tenant dans le régiment de la Vieille-Marine, par commission du \^^ mars -1756, il 
obtînt, le 7 septembre ^58, un brevet pour tenir rang de capitaine dans le même 
corps; fut réformé en nC5, et replacé à la tète d'une compagnie de ce régiment le 
^4 septembre n64. Le chevalier de Canolle de Lescours épousa, selon contrat du 
4 mars n75, retenu par Guy et son confrère, notaires à Bordeaux, sous l'agrément 
de sa mère, représentée par M^ M^ Louis de La Loubie, conseiller du Roi, substitut 
de M. le Procureur Général au Parlement de Bordeaux, demoiselle Marguerite- 
Henriette de Chataille de Fougebas, fille légitime de feu messire Jean-François de 
Chavaille de Fougeras, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de dame Angélique 
de L'Age (Copie en parch, collât, sur Vorig. aux arch. dudit notaire), 

11 fut admis à la bourgeoisie de Bordeaux , conjointement avec î-on frère aîné , le 
29 janvier n76; la même année, il passa en qualité de capitaine dans le régiment 
d'Auxerrois, formé du dédoublement de celui de la Marine (^6 juin n76j; enfin, il 
reçut l'année suivante, en attestation de ses services militaires, la lettre que nous 
copions ci-après, signée de M. le Prince de Montbarey. 

c A Versailles, le 89 décembre 1777. 

• Sur le compte que j'ai rendu au Roi, Monsieur, de vos services et de rinii)ossibiUtè où 

• vous vous trouvés de les continuer par vos infirmités , Sa Majesté a bien voulu vous accorder 
t pour votre retraite des appointements de mille livres par an et la croix de Saint-Louis dont 
» vous serés décoré dans quatre ans. Je vous en donne avis et suis, Monsieur, votre très* 
» humble et très-obéissant serviteur. » — (Orig,) 

Au dos est écrit : 

« A Monsieur de CanoUe, capitaine commandant dans le régiment d'Auooerrois. » 

Créé chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis , en ns-l , le chevalier de 
Canolle obtint , le 5 juin -1784 , du Ministre de la Guerre un certificat de service conçu 
dans les termes suivants : 

« Nous, Philippe-Henry, marquis de Ségur, maréchal de France, chevalier des Ordres du 
» Roi, gouverneur général et grand sénéchal des pays de Foix, Donnezan et Andorre, gou- 

• verneur particulier du chûteau de Foix, lieutenant général en Champagne et Brie, minisire 

• et secrétaire d'État, ayant le département de la guerre; 

■ Certifions à qui il appartiendra que, suivant les registres rjui sont entre nos mains, le 
» sieur François-Antoine-Joseph de Canolle de Lescours a été fait lieutenant dans le régiment 
» de la Marine, le premier mars rail sept cent cinquante-six; qu'il lui a été accordé une com- 

• mission, le sept septembre mil sept cent cinquante-huit, pour tenir ranpr île capitaine : qu'il 



15& DE GANOLLE. 

grenadiers à cheval de la maison du Roi, comuiandée par le niaiï|uib de La Roche* 
Jacquelein, puis maréchal des logis, avec grade de capitaine, et suivit en cette qualité 
le Roi en Belgique en 1815. Revenu avec Sa Majesté à Paris, le chevalier de Ganolle fût 
nommé, par ordonnance royale du 12 octobre 1815, capitaine, avec rang de chef 
d*escadron, dans le l**' régiment des grenadiers à cheval de la garde royale. Il est mort 
sans alliance à Beauvais en 1824. 

6« Noble Eugène de Ganolle, né le 25 juin 1792, brigadier des giirdes du corps du Roi, 
avec rang de chef d*escadron , chevalier du Brassard-Bordelais , est entré avec ses 
frères, en 1814, dans la compagnie des volontaires royaux, puis à la formation des 
gardes du corps, dans la compagnie de Gramont. 11 a accompagné jusqu'à Cherbourg 
le roi Charles X et la famille royale en 1830, et s'est retiré du service à cette époque, 
en vertu de son licenciement, opéré à Saint- Lé, avec le grade de chef d'escadron. 

7» Joséphine de Ganolle , morte jeune ; 

8o Françoise-Henriette de Ganolle, mariée avec Uené-Galixte de Labat de LaPeyrière, 
lieutenant-colonel et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis; 

9« Victorine de Ganolle, morte à l'âge de 17 ans. 

XIII. Noble Jacques- Victor-François , chevalier, puis marquis de Ganolle, né le 
27 juin -1784, décoré de l'Ordre royal de la Légion-dllonneur et du Brassard- 
Bordelais, fut reçu, par bref de minorité du 50 avriN785, au rang des chevaliers de 
justice de la vénérable langue de Provence, Ordre de Malte. Les témoins qui, à cette 
occasion , jurèrent sa noblesse et celle de son frère, dont nous avons parlé ci-dessus, 
sont: -1® Messire Louis-François, chevalier del Py de La Roche, lieutenant des 
maréchaux de France, major de la ville de Bordeaux, chevalier de Saint-Louis, âgé 
de 49 ans; — 2® messire Etienne Guyonnet de Monlbalen, seigneur de la maison 
noble de Las, ancien lieutenant des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, &gé 
de 65 ans, habitant de Bordeaux; — o"* messire Alphonse de Pafy, seigneur de La 
Plaigne, ancien lieutenant des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, habitant 
de Bordeaux, âgé de 54 ans; — 4<* messire Jean-François de Pontac, vicomte des 
Jauberlhes, colonel d*infan(erie , âgé dç 52 ans, habitant de Bordeaux; — $® messire 
Jacques Armand-Henry d'Augeard, baron de Virazel, marquis de Pouy, président 
à mortier du Parlement de Bordeaux, y habitant, âgé de 55 ans; — &* messire 
François-Léon de Galalheau, seigneur de Saint-Cor, La Flèche et autres lieux, âgé 
de 65 ans, habitant de Bordeaux. 

M. de Ganolle, ayant émigré pendant la Révolution, rentra en France avec son 
père et Charles-Bernard-François de Ganolle, son frère, en ^800. Le ^2 mars 4644, 
il fit partie des volontaires royaux qui allèrent en armes recevoir Monseigneur le duc 
d*Angoulérae , lors de l'entrée de ce Prince dans la ville de Bordeaux , et fit constam- 
ment le service auprès de Son Altesse Royale en qualité de brigadier dans la compa- 
gnie de La Roche-Jacquelein. Il est mort le 28 octobre 4 85J, laissant de madame 
Marie-Anne-Clarisse de Lassime, fille de messire Louis-Jacques de Lassime, écuyer, 
conseiller aux requêtes du Parlement de Bordeaux, et de Marie-Anne-Catberine- 
Aimée de La Mothe, qu'il avait épousée par contrat passé le 8 mai 1819 : 



t)K CANUI.LK. 159 

\o Robert, dont l'article suit; 

2« LéontiDcdeCanulle, née en \i12, mariée h Ctiarles-Tbéophile de Seissan, baron de 
Uarignan. 

XIV. Pierrc-Joseph-Henry-Port-Roberl , marquis db Cihoi.lb, né le 16 mai -IS20, 
a épousé mademoiselle Louise-Marie-Gharlolle de Iolien de Pégdeibdles , fille légi- 
time lie M. Anioine-HonoréJules de Julien , marquis de Pégueiroles, et de madame 
Marie-Valenline Vaysse de Ralnneville. De ce mariage : 
Noble Roberl-Henry de Canollc. 




160 DE LA MOTHE. 



DE LA MOTHE, 



Nobles, messires, écuyers, seigneurs de Là MOTHE, LÀ GÂROSSE, PUS, etc.; —en Bordehis 

et Entre-DeuX'Mers, 



Armes : D'argent, à l'arbre de sinople, lié d'or, accosté de t étoiles de gueuks. Casque de profil, 
orné de ses lambrequins d*argent, de sinople, d'or et de gueules. 



L'authenticité de la noblesse de cette famille est rendue incontestable par le fait de 
sa convocation aux États de la Noblesse de Guienne, en n89. Malgré nos recherches, 
il nous a été impossible de retrouver l'époque à laquelle ses auteurs ont dû recevoir 
des lettres d'anoblissement. 

La plupart des papiers de la famille de La Motbe ayant été détruits ou égarés pen- 
dant la Révolution, ceux qui lui restent n'établissent la descendance prouvée qu'à 
partir do la dernière moitié du XVI® siècle. 

Dès cette époque, on trouve un grand nombre des membres de celte maison investis 
de fonctions considérables dans les ordres militaire et civil. Ainsi , en -1622, Jehan de 
La Mothc commanda le vaisseau du Roi, V Arche de Noé, au siège de La Rochelle. 
Une enquête subséquente établit clairement la généalogie de ses descendants. 

Le nom de La Motde , écrit aussi Lamothe , se retrouve fréquemment dans les 
registres de bourgeoisie et de jurade de THôtel de Ville de Bordeaux. Nous donnons 
ci-après la généalogie, dressée exclusivement sur titres, de cette famille, que ses 
traditions font originaire de Bretagne. 

I. Bernard de La Mothe, V^ du nom, jurât de la ville de Bordeaux en ^607, avait 
reçu des lettres de bourgeoisie de celle cité, de la part de M. de Pichon, maire et 
jurât de Bordeaux , en ^575. Il est mentionné dans un acte du 7 juin 4607, et rappelé 
comme défunt dans un autre du 45 mai 4609. Il est sans doute le père de : 

II. Bernard de La Motoe, II® du nom , bourgeois de Bordeaux en 4645, lequel eut 
pour flis : 

III. Jehan , ou Jean de La Mothe , I®'* du nom , capitaine de vaisseau ou de marine , 
fut chargé, par commission du roi Louis XIII, en date, à Montségur, du 28 mai 
4622, de commander contre les religionnaires de La Rochelle un vaisseau de haut- 



DE LA MOTUË. 161 

bord , flamaDd , qui se trouvait en rade de Bordeaux , sous l'autorité du duc de Guise , 
lieutenant général de Tarroée navale, — c et avec icelui courre sus, attaquer et 

• combattre, prendre et couler à fond tous les vaisseaux et barques qu'il rencontre- 
I rait, appartenant aux habitants de La Rochelle, et autres rebelles au Roi ou adhérant 

I à la rébellion ; mandant aux capitaines, ofliciers et gens de guerre étant sur 

I ledit vaisseau, reconnaître ledit sieur de La Molhe et lui obéir en tout ce qu'il leur 

• commanderait et ordonnerait pour le bien du service » — (Orig. enparchj. 
Jehan de La Mothe laiss| de son mariage avec dame Catherine Tartas : 

lo Jean I, dont Tarticle suit; 
2» Jean II de La Mothe ; 
3<> Jeanne dô La Mothe; 
4<> Marie de La Mothe. 

IV. Jean de La Mothe, II^' du nom, bourgeois de Bordeaux, administrateur de 
J 'hôpital général de la Manufacture de cette ville, prouva sa descendance de Bernard 
La Mothe, son aïeul, et de Jean de La Mothe, son père , par acte de notoriété du 
mars ^674; obtint, le 2 mars 1685, la concession à perpétuité d'un banc dans la 
rande nef de leglise Saint-Michel de Bordeaux ; fit enregistrer ses armoiries en 
J. '^^rmorial Général de France, et laissa de son mariage, contracté le 2i août -1674 , 
^ft-vec Françoise de Castai^îg, damoiselle , veuve de JeanBoc, bourgeois de Bordeaux : 

V. Joseph DE La Mothe , né le -1 8 décembre i 675 , fut baptisé dans l'église métro- 
(>o fi taine de Saint-André de Bordeaux, et eut pour parrain Guillaume de Castaing, et 
poup marraine Marie de La Mothe, ses oncle et tante. Il fut nommé administrateur de 
if 1 Agitai général de la Manufacture de Bordeaux , le ^2 août 4704 ; élu premier consul 
*câ -f "ST-H; directeur du commerce de Guienne, le !«' mai 4745; jurât de Bordeaux, 
fe -i » août 4747, et fut du nombre des neuf citoyens membres de la Chambre de 
CoBanraerce de Bordeaux qui reçurent du roi Louis XIV, en 4706, une médaille d'or 
^*^servée encore dans la famille. 

''oseph de La Mothe fut marié avec demoiselle Marie de Largebault, née le 21 
oct-oln-e 4678, fille aîbée de Jean de Larcebault, bourgeois de Bordeaux, et de Fran- 
co is-o Boisson, sa seconde femme. Marie de Larcebault survécut à son époux, et 
moiar>ut à La Garosse, dans la paroisse dô Cenon, le 47 octobre 4759, à l'âge de 84 
^^^ ; son corps fut inhumé en la sépulture de sa famille, dans l'église de Saint-Michel 
de ^Bordeaux. Joseph de La Mothe avait eu de cette alliance : 

^^ Jean-Baptiste, dont Tartlcle suit; 

^^ Jean-Bonaventure de LaMolhe, né le 15 juillet 1717, mort sans alliance à Bordeaux 
le 17 septembre 1770, et inhumé au tombeau de ses pères, en l'église Saint-Michel. 



Vl 



• Noble, messire Jean-Baptiste de La Mothe, I^^ du nom, écuyer, seigneur des 

24 



i 



163 DE LA MOTHE. 

maisons nobles de I^ Mothe, La Garosse, Piis, et autres lieux, né le 4 novembre 
n-IO, officier des milices bourgeoises de la ville de Bordeaux, fut admis, par une 
délibération prise en jurade le ^15 mars n64 , à jouir des privilèges du vétéran, va 
ses longs services. 

Par acte passé devant Rauzan , notaire à Bordeaux , le 3 février n62 , Jean-Baptiste 
et Jean-Bonaventure de La Mothe, frères, obtinrent une attestation de leur descen- 
dance telle que nous lavons spécifiée ci-dessus. Celte attestation est signée par : mes- 
sire Joseph des Aygues, écuyer, ancien premier jurât df Bordeaux; messire Jean- 
Baptiste de Limouzin, conseiller en la Cour des Aydes de Gulenne; messire Joseph 
de Caupos, écuyer, seigneur de Palu; messire Louis deSosciondo, écuyer, et messire 
Jean Durand , prêtre , chanoine de l'église cathédrale de Saint-André de Bordeaux. 

Le 5 février suivant, Jean-Baptiste et Jean-Bonaventure de La Mothe furent reçus 
bourgeois de Bordeaux, sur les preuves de leur descendance de Joseph de La Mothe, 
jurât de Bordeaux en 4717 fArch. de l'Hôtel de Ville J. 

Jean-Baptiste de La Mothe secourut , avec la plus grande générosité , la ville de 
Bordeaux, à l'époque de la disette de grains qui se fit sentir dans cette cité en -1748, 
comme l'établit une délibération des jurats, en date du 8 juin ^1764 fCert. orig.) 11 
hérita de tous les biens de Jean-Baptiste de Larcebault, directeur général de la Com- 
pagnie des Indes, à la Louisiane; de ceux de Jean-Baptiste de Larcebault, oflBder 
commensal de la maison du Roi, ses oncles maternels, et de ceux de Jules de Borie, 
conseiller au Parlement de Bordeaux , son cousin germain. 

Il passa contrat de mariage, le 28 février n66, avec demoiselle Marie-Catherine 
BÉiABD DE Vebzel, native du fort Saint-Pierre , lie Martinique, fille de messire Joseph 
Bérard de Verzel , écuyer, conseiller, secrétaire du Roi, maison, couronne de France, 
seigneur de la maison noble du Bols, et de dame Marie-Catherine Double. 

Jean-Baptiste de La Mothe passa procuration, le 45 mars n89, à messire Miche 
de Thibault, écuyer, pour comparaître en son nom à l'Assemblée de la Noblesse de la 
sénéchaussée de Guienne, en vertu de l'assignation qu'il avait reçue à cet effet le 28 
février précédent. Son nom se trouve indiqué au catalogue des gentilshommes que 
nous avons publié dans le tome V* de cet ouvrage (p, 20SJ. Il eut de sondit mariage : 

l^ Jean-Baptiste, dont Tarticle suit; 

2« Jean-Joseph de La Mothe de Plis, écuyer, né le 3 mai 1775, mort à Taflàire de Saint- 
Léger, en Vendée, pendant les guerres de la République; 

3« Jean-Baptiste-Bruno de La Motlie, écuyer, né le 6 août 1777, mort jeune; 

4« Jean-Baptiste- Antoine de La Mothe de La Garosse , écuyer, né le 17 janvier 1779, mort 
le 20 avril 1847, quitta à l'époque de la Révolution le surnom de La Garosse, qui rap- 
pelait le fief de sa famille, siiuè dans la commune de Cenon , et prit celui de Varicowr, 
qui continua d'être porté par sa descendance. Il fit partie, durant la Révolution, de 
toutes les courageuses entreprises tentées par la jeunesse bordelaise pour arracher 
à réchafaud les victimes que les Comités avaient entassées dans les prisons de la ville. 
M. de La Mothe-Varicour se maria, le 9 mai 1810, avec MarieJeanne^Iansy hb Babbk 



DE LA MOTHE. 163 

DE Là Bartiie, née le 27 mai 1783, dans la paroisse de Saint-Magne, morte le 26 avril 
1847, seconde fille de messire Jean-Sylvain de Barbe de La Barthe, écuyer, seigneur 
de Montlau, conseiller du Roi en la Cour des Âydes de Guienne, et de dame Marie- 
Suzanne de Bonneau de Montauzier. De ce mariage : 

A. Marie-Catherine-Suzanne-Ursule-Valsinie de La Mothe-Varicour, mariée, le 6 
septembre 1842, à Pbilippe de Bordes de Portage; 

B. Marie- Jeanne-Méary de La Mothe-Varicour; 

C. Suzanne-Marie-Stôphanie de La Mothe-Varicour, alliée , le 4 février 1 85 1 , à M. Jean- 
François La Lande ; 

D. Marie-Catherine-Maria de La Mothe-Varicour, alliée, le 23 mai 1848, à Jean 
Mathurin-Félix La Lande. 

50 Marie-Gatherine-Àimée de La Mothe, née le 16 février 1767, filleule de Jean-Baptiste 
de Larcebault, directeur général de la Compagnie d'Occident, à la Louisiane, et de 
Marie-Catherine Double, son aïeule, fut mariée , par contrat passé le 8 février 1787, à 
messire Louis-Jacques de Lasshne , écuyer, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, 
commissaire aux requêtes du Palais , mort sur Téchafaud révolutionnaire , — fils de 
feu messire Pierre de Lassime, écuyer, avocat en la Cour, et de dame Marie Bucherie. 
Elle est décédée au mois de novembre 1844. De son mariage : 

Valmont do Lassime ; 

Clarisse de Lassime , épouse du chevalier Jacques-Victor-François de Canolle. 

Catherine-Julie- Adélaïde de La Mothe, née le 18 février 1771, décédée le même jour 
que sa sœur, au mois de novembre 1844, filleule de messire Pierre-Joseph Bérard de 
Verzel, écuyer, officier des miUces de Saint-Domingue, chevalier de TOrdre royal et 
militaire de Sainl-Louis, et de dame Catherine-Julie Bérard de Verzel, épouse de messire 
Sicaire-André de Migot, chevalier, seigneur de Blanzac et de Prômingeaux, épousa 
Pierre Cellier de Soissons, écuyer. De cette union : 

Jean-Baptiste-Adolphe CelUer de Soissons, curé de la paroisse Saint-Seurin de Bor- 
deaux et chanoine honoraire de la Primatiale, décédé le 12 juillet 1856. 

Marie-Gatherine-Caroline.de La Mothe, née le 16 février 1772, alliée avec Jean-Baptiste 
de Gaussé, écuyer, conseiller du Roi à la Cour des Aydes de Bordeaux, lequel fut 
emprisonné à Agen durant la Révolution, et est décédé dans son château de Nandou « 
en Agenois, laissant de sondit mariage : 

Jean-Baptiste-Camille de Gaussé , marié en 1 848 à Marie-Thérèze de Calmels de Puntis. 

^^ Marie-Catherine-Ursule de La Mothe, née le 24 février 1774. 

^^H. Jean-Baptisle de La Mothe, II® du nom, écuyer, né le 27 février -1760, eut 

P^^^ parrain Jean-Baptiste de Larcebault, officier commensal de la maison du Roi, 

^ Ï^Our marraine Marie-Anne Bérard de Verzel, épouse de messire Arnaud de Tran- 

w^^T^ , président trésorier de France , en Guienne , et procureur syndic de la ville de 

^*^eaux. 

•* ^an-Baptiste de La Mothe fut élevé à l'École militaire dTffiat, en Auvergne, émi- 

P^ en Allemagne en n92, fit partie de Tarmée de Bourbon, et rentra en France en 

^^^^, après avoir vu tous ses biens confisqués et vendus par la Nation. Il fut nommé 

^^ire de la commune de Croignon ^ où il faisait sa résidence, et remplit ces fonctions 



i 



16^ DE LA MOTHB. 

pendant trente années. Il est décédé à Larcebault, le 28 janvier -1857, laissant de son 
mariage avec Marie-CarolineJacquette de Raezan, fille de messire Léon, chevalier de 
Rauzan, capitaine commandant au régiment de Normandie, chevalier de l'Ordre royal 
et militaire de Saint-Louis, mort sur Téchafaud révolutionnaire, et de dame Caroline 
Abraham de Beaumontais : 

VIIL Noble Jean-Léon-Jean-Baptiste-Antoine de La Motbe , chef des nom et armes 

de sa fomille, membre de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Bordeaux, et 

derinstitut des Provinces , correspondant du Ministère de Tlnstruction publique pour 

les monuments historiques , etc., a épousé , le 23 décembre 4 856 , Marguerite-Clémence 

ÉTiEifiiE. De ce mariage : 

lo Joseph-Femand de La Motlic, décédé en bas ûge; 
2» Noble Jean-BapUste-Fcmand de La Mothe. 

Nota. — La maison de Larcebault, qui s*est fondue dans celle de Lamothe, tirait son 
origine de Pierre de Larcel>ault, sieur de Pomiers, bourgeois de Bordeaux en IGIO, premier 
consul de cette ville en 1639, juge de la Bourse en 1650, jurât en 1652, décédé en 1659. 

Le m^me Pierre de Larcebault reçut du Grand Condé une lettre datée de Paris , le 24 mai 
1651, et conçue dans les termes suivants : 

■ Monsieur Larcebault, chérissant beaucoup les marques àex^ Souvenir et de v«« amitié » j 
» vous remercie de celles que vous m'en aves données par \^ lettre du xiiii de ce mois; j 
» croy que vous ne serez plus désormais en peine de m'escrire des désordres de v»« ville 
» m*asseurant que les nouvelles qui doibuent y estre présentement arriuées les auront entiè 
» remeut appaiséz. Continuez-moi toujours \^ bonne volonté, et croyez aussy que je suis, 
B Monsieur Larcebault, V^ aiTectionnô amy. Louis de Bourbon. » 

Pierre de Larcebault portait pour annes : D'argent, à Varbn de sinapU, 
Son fils aîné, Pierre de Larcebault, fut premier consul de Bordeaux en 1664, et juge de 
Bourse en 1681. 
Son second fils, Jean de Larcebault, fut père, entre autres enfants, de : 

\^ Fort de Larcebault, qui Ht insérer ses armoiries dans TÂrmorial Général de Guienne 

D*azur, au chevron d*or, accompagné de 3 trèfles du même, $ en chef et 4 en pointe, 

mourut sans alliance en 1700. 
2» Jean-Baptiste 1 de Larcebault, directeur général de la Compagnie d'Occident, à !■ 

Ix)uisiane, en 1718, conseiller au Conseil Supérieur de cette province en 1719, mo 

en 1769; 
Z^ Jean-Baptistell de Larcebault, officier commensal de la maison du Roi, mort eu 177 
40 Marie de Larcebault, épouse do Joseph de La Mothe. 




DE U GORRËGE. 165 

l/VAAy\A/\yV\AAAAAA/\/VU\AA/>y\A/\/ ^AA/VA/NA AAAAAAAA AAAAAA AAAAAAAA AAAAAA AA 

DE LA CORRÈGE, 

Nobles^ messirbs, toiVERS, sieurs de RHIMBËS et de ROQUES; — en Cmdomois et Agenois, 



joies: D^hermine, au lion de gueules. Couronne de comte; croix do Saint-Louis, appendue 

au bas de Vécu. 



Cette famille, dont on trouve des traces d'existence dès le milieu du XVI^ siècle, 
Mirait originaire de la sénéchaussée de Casteljaloux , élection de Bazadols. Elle est 
oilitaire dans toute Tacception du mot , et a fourni un nombre considérable de capi- 
aines de troupes et de chevaliers de l'Ordre de Saint-Louis. 

On ne lira pas sans intérêt la mention que d'Aubigné fait de cette famille, à propos 
l'un de ses membres qui périt funestement dans Téquîpée que dirigèrent en 4577 les 
éformés de Casteljaloux, commandés par le sieur de La Vachonnière, lieutenant- 
[onvemeur de cefte ville , contre les catholiques de Marmande f Histoires, t. II, 
iv. III, chap. XII, p. 9S8, Maillé, édit. de 1618) : 

• Tai esté assez chiche des augures et prodiges, de In quantité desquels plusieurs Historiens 
fleurissent; et comme nous avons dit, en se parants de miracles, ils se despouillét de 
créance et d*authorité ; mais je ne puis me retenir qu'entre plusieurs songes et prédictions 
de la mesme journée je ne me rende pleige d'une que j'alléguerai. C'est que la damoisellc 
deBaccoue courut après la trouppe demander à jointes mains et en pleurant, l'aisné de 
deux enfants qu'elle y avoit, pour avoir songé qu'un prestre arrachoit les yeux à un sien 
cousin nommé La Gorege , et que le mesme achevoit de tuer son fils dans un fossé , et puis 
après un resveil se rendormant sur mesme songe , elle le vid estendu mort sur un coffre 
plein d*avoine> derrière le portai de Malvirade, ce qui fut avéré en tous ses points. » 

Nous donnons ci-après la généalogie de la famille de La Corrège , en faisant obser- 
er qu'elle a été dressée exclusivement sur titres jusqu'à son représentant actuel. 

Jehan db La Corbâge fut élu consul de Casteljaloux au mois de mai 4562 (Sama- 
BUiLH, Biographie de l'arrondissement de Nirac), 

Jehan de La Cobbège, le Jeune, fût reçu bourgeois de Casteljaloux le 24 novembre 
362. n contribua pour 400 solz à la réparation de la ville fibid.j. 

L M' M* François de La Cobbège, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, 
st pourvu de la judicature royale des villes de Bouglon et de Samazan, au duché 



166 DE LÀ GOURKGË. 

d'Albrcl, par Henry, roi de Navarre. Par lettres patentes du ^«' juin -I5S4 (Orig. en 
parch.J, Marguerite, reine de Navarre, duchesse de Valois et d'Étampes, comtesse 
d'Agenois et de Condomois, le nomma son conseiller et avocat en son conseil d'État, 
et conseiller en la ville et Cour de Parlement de Bordeaux , en remplacement de feu 
Bernard de La Vye. Pourvu le 20 février ^1587, par lettres patentes données a La 
Rochelle, et signées du roi Henry de Navarre fOrig. en parch.J, de la charge de 
conseiller, maître des requêtes ordinaires de Thôtel de ce prince, il était, en 4606, et 
est qualifié dans une ordonnance de Henry IV, du 22 novembre 4608, réformateur 
des domaines du môme Roi, à Casleljaloux, pour le haut et le bas Armagnac. Fran* 
çois de La Corrège mourut en 4608 , et laissa de son mariage avec demoiselle Jeanne 
DE Bacoue : 

to Mathieu, dont l'article suit; 

2» N... de La Gorrège, épouse de M° Pierre Hugla, conseiller du Roi, lieutenant particu- 
lier, assesseur civil et criminel au siège de Casleljaloux. 

U. Mathieu de La CoERàGE, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, se 
voua à l'étude et à la pratique des lois. Il épousa , par contrat passé le 5 novembre 
4618, en présence de Pierre Hugla, son beau-frère; Jean Bacoue, écuyer, sieur de 
Tauranac, et M^ Nicolas Bacoue, avocat en la Cour, ses cousins. Olympe de Sautage, 
damoiselle , fille de iM^ iM® Jean Sauvage , avocat en la Cour de Parlement de Bor- 
deaux, et de damoiselle Jeanne de La Fargue. U fut stipulé dans ce contrat que le 
mariage serait célébré en rËglisc réformée. De cette union provinrent six enfisints, 
entre autres : 

lu Pierre, dont l'article suit; 

2** Daniel de La Corrège, sieur do Uhimbès, servit en qualité de commandant-lieutenant 
dans les régiments de Gonti et do Gondô, passa ensuite dans les pays étrangers, assista 
au siège de Ck)penhague , où il fut fait capitaine , servit en Portugal contre l'Espagne, 
et moiu'ut à Gasteljaloux ; 

3» André de La Gorrège , nommé capitaine d'une compagnie dans le régiment de Grussol, 
le 16 octobre 1665 (Brevet sur parch, signé Louis. Par le Roy, Le Tellier) , reçut ordre, 
le 11 novembre suivant, d'assembler sa compagnie à Sainte-Foy, et de la conduire à 
Abbeville. Capitaine au régiment de Vaubecourt en 1068, il eut le bras droit emporté 
d'un coup de canon au siège de Montmédy, et fut tué devant Ëpinal, en Lorraine, le 
20 septembre 1670. 

40 Jacques de La Gorrège, sieur de Roques, capitaine au régiment de Vaubecourt en 
1674, fut blessé de deux coups de mousquet à la prise de Besançon, et fut tué au 
camp d'Âgousta, en Sicile, où son régiment avait été envoyé. 

lU. M' M"^ Pierre de La Cobrâge, I"^' du du nom, docteur en droit et avocat au 
Parlement de Guienne, fut nommé, le 5 septembre ^664, grand voyer, maître des 
cbenuns en les villes et juridiction de La Bastide, Castelmoron et Casleljaloux d'Albret« 
par ordonnance des présidents trésoriers de France, généraux des finances, juges des 



168 DB LA GORRËGE. 

LaCépède fCopie collai, en parch.J, el s'obligea pour une somme de -I,2d< livres 
envers les pauvres de Ihôpital de Clairac, le -15 août -1742 (Idem). Il eut de son 
mariage avec dame Jeanne de Bbocas : 

1« Pierre-Antoine, dont l'article suit; 

2*> Noble, messire Charles de La Corrège, écuyer, garde du corps du Roi (1752), servit 
longtemps dans la maison de Sa Majesté. Il épousa : !<> dame Suzanne de La Noue, 
morte dans la communion de l'Église, a Clairac, le 10 janvier 1759, à l'âge de 40 ans, 
et enterrée dans l'église de Clairac, née le 7 septembre 1719, à Clairac, fille de noble 
Guillaume de La Noue, écuyer, et de demoiselle Marie Chaudruc; 2® par articles de 
mariage dressés le 1 1 novembre 1771, demoiselle Françoise de Tastes de Lilancour, 
fille légitime de messire Guillaume-Benoît de Tastes de Lilancour, écuyer, lieutenant 
de Roi au Fort-Dauphin, île Saint-Domingue, et de dame Suzanne Bourgues. Charles 
de La Corrège fit son testament le 25 juillet 1772, devant Grenier, notaire royal à 
Clairac. Il mourut dans la communion de TÉglise, le 28 juillet suivant, à Clairac, à 
rage de 55 ans, et laissa do son premier mariage : 

A, Pierre-Antoine de La Corrège, qui partagea avec sa sœur la succession de leur 
père, le 24 août 1781 (Orig, en papier); mort sans postérité avant le 17 février 
1792; 

B, Dame Marie de La Corrège, née à Clairac le 17 octobre 1754, morte à 39 ans, le 
24 avril 1793; mariée, par contrat passé le 29 juin 1785, à Etienne Loubet, doc- 
teur en médecine, habitant de la ville de Clairac, natif de la ville de Saint-Gaudens, 
capitale du pays de Nébouzan, diocèse de Comminges, fils de Jacques Loubet, 
bourgeois, et de feue dame ArmeUn. Le futur fut assisté, dans cet acte, de 
M^ Mé François Belloc de Cazenove, avocat en la Cour; —la future , de : son frère; 
dame Tastes de La Corrège, sa tante; M. Joseph-Pierre BeRoc de Gravet; M. Pierre 
Belloc de Gravet, médecin ; M. Antoine Belloc de Gauzelle, subdélégué de Tinlen- 
dauce de Guienne; demoiselle Marie Belloc de Gravet; dame Suzanne La Perche 
de Gauzelle; demoiselle Elisabeth Caussinnes de Fontaine; demoiselles Marie-Thé- 
rèze et Jeanne de La Roque, sœurs, — ses cousins et cousines; M»* M« Michel- 
Barthélémy Boudon de Saint-Amans, prêtre, docteur en théologie et curé de La 
Vergne; messire Nicolas-Marie de Léaumont, écuyer, officier au régiment Dauphin- 
Dragons; Antoine Borderie de Bordeneuve, bourgeois; etc. (CopiecoUationnéem 
parchemin). De ce mariage : 

Jean-François-Bertrand Loubet, né à Toulouse le 25 septembre 1785, entra aux 
vélites chasseurs à pied de la Garde le 28 mesidor an XII; fit la campagne de 
l'an XIII, sur les côtes de Boulogne; celles de 1805 et mois de vendémiaire 
an XIV, en Autriche; de 1806 et 1807, en Prusse; de 1808, en Espagne; de 
1809, en Autriche; — sous-lieutenant au 26» régiment d'infanterie légère, le 
26 mai 1809; lieutenant le 2 octobre 181 1 ; adjudant-major le il juillet 1812; 
fit la campagne de 1812 , en Russie; capitaine le 23 novembre 1812 ; capitaine 
de carabiniers le 21 juillet 1813; fit la campagne de 1813, en Saxe; passé 
capitaine de carabiniers au 7^ léger, lors de l'organisation, le 6 septembre 
1814; fit les campagnes de 1814 et 1815, en France; rentré dans ses foyers 
lors du licenciement, le 10 septembre 1815; remis en activité, comme capi- 
taine de grenadiers dans la légion de Lot-et-Garonne, le l»' janvier 1816; 
confirmé en cette qualité le 1 1 décembre 1816. — M. Loubet fut décoré de la 
Légion-d'Honneur le 25 février 1814. 11 avait été blessé d'un coup de mitraille 



DE LA GORRÈQE. 169 

à la jambe droite, devant Polosk , le 18 août 1812 ; d'un coup de feu au genou 
droit, devant Polosk, le 18 octobre 1812; d'un éclat d'obus à la tôte, à la 
bataille de la Bérézina, le 28 novembre 1812; d'un coup de feu à la cuisse 
gauche, au combat de Licthemberg, le 29 août 1813; d'un coup de feu à lo 
joue droite, à l'affaire de Ligny, le 26 janvier 1814. 
Marie-Juditb-HonorérLoubet, né à Clairac le 25 avril 1791. 

30 Demoiselle Anne de La Corrège , ) 

40 Demoiselle Marguerite de La Corrège , i * ^ ' 

50 Demoiselle Olympe de La Corrège, légataire de 6,000 livres de damoiselle Anne Escubin 
de La Orange, sa tante, de Casteljaloux. 

V. Noble, messire Pierre-Antoiue de La Cobbège, écuyer, chevalier de l'Ordre royal 
et militaire de Saint-Louis, entra au service dans la compagnie des cadets-gentils- 
hommes de la citadelle de Strasbourg, en ^751 ; fut nommé enseigne dans le régi- 
ment de MonlcoDseil, en ^735 ; lieutenant en ^54; capitaine en ^1742; chevalier de 
Saint-Louis, le 7 avril 4748 (lettre de M. d'Argenson); assista à toutes les batailles 
où son régiment Fe trouva : en Italie, en Flandres, dans Tile Minorque et en Allema- 
gne; fut blessé à Guastalla en n54 , et périt à la bataille de Crewelt, le 25 juin 4758, 
étant premier capitaine de grenadiers dans le régiment de Brancas. Émancipé par 
son père, le 27 avril 4755, il avait épousé, par contrat passé le 4 janvier précédent, 
demoiselle Anne d'Aetigces de La Saigne , née à Andiran , près Condom , le 5 décem- 
bre 4759, fille légitime de noble, Gérard d'Artigues de La Saigne; seigneur dé 
Mazeret, et de dame Catherine de Preyssac, du bourg de La Cépèdc, juridiction de 
MoDtpezat, en Agenois (Copie collât, enparch.J. Anne d*Artîgues, devenue veuve, 
fut pensionnée de 554 livres sur le Trésor royal, par brevet du 24 août 4758 [signé 
Louis et Gbayier de Vergenkes), en considération des services de son mari. Pierre- 
Antoine de La Corrège laissa de sondit mariage : 

lo Noble Pierre-Antoine-Raymond de La Corrège, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et 
militaire de Saint-Louis, cadet gentilhomme le 8 avril 1773, servit pendant vingt-trois 
ans dans le régiment de Beaujolois-lnfanterie, et fut retraité capitaine. Il épousa, par 
contrat passé le 7 mars 1776, dans la maison de Gâche, paroisse et juridiction de 
Buzet, en Albret, devant Berretté jeune, notaire de la ville et sénéchaussée de Nérac, 
noble damoiselle Geneviève -Suzanne-Sophie de Boileau, fille légitime de feu noble 
Laurent-Joseph-Michel de Boileau , écuyer, brigadier des armées du Roi, colonel du 
régiment de Besançon-Artillerie , et de dame Catherine-Suzanne de Bovier (Copie en 
papier). De ce mariage : 

GaUierine-Euphrosine de La Corrège, mariée en 1800 à Joseph de Gans, fils de 
Mathieu de Gans, conseiller du Roi, maître particulier des eaux et forêts au séné- 
chal de Casteljaloux. 

2* Henry-Remy-Archambaud de La Corrège, chevalier de Saint-Louis, servit pendant 
douze années dans le régiment d'infanterie d'Angoumois, où il obtint une place de 
cadet gentilhomme, sous le commandement du marquis d'Usson, le 8 avril 1779 [Brev, 
signé Louis et M«Ide Monbarey); sous-lieutenant au même corps le 29 mai 1780; lieu- 
tenant le 20 juin 1789; donna sa démission d emploi le 12 juillet 1792, et fut retraité 

22 



170 DE LÀ GORRËÛB. 

capilainc. N'ayant point d'enfants de son épouse Anne Roussannes, il fit son testament 
olographe à LaCépède, le !«' janvier 1829, en faveur de Joseph-Théodore de La Corrège, 
son neveu (Copie en papier), 
3» Gharles-MarUn, qui a continué la descendance. 

VI. Noble Cbarles-MarliD de La Corbège, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et 
militaire de Saiot-Louis-né-Posthume àClairac, en Guienne, le i^ novembre -1757, 
entra dans le régiment d'Orléans (44® d'infanterie) au mois de mai ^1774 , et y servit 
en qualité de grenadier jusqu'au 6 juin n76, époque où il obtint une place de cadet- 
gentilbomme dans le même corps. Successivement sous-lieutenant le 20 juin ^1777; 
lieutenant en second le 'l 8 décembre 'l 779 , dans la compagnie de La Baye ( Brev. signé 
Lons et M'* de Montbaret]; lieutenant en premier, le 5 juillet 4783, dans la compa- 
gnie de Breuil-Hélion , au régiment d'Orléans-Infanterie, commandé par le comte de 
Darbançon, mestre de camp (^r^e/5{^n^ Louis, et plus bas: le maréchal de Ségcb; 
contresigné par Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé); capitaine eu second le 
25 mai 4 786, dans la compagnie de Bosquevert ( Brevet signé Louis et le M** de Ségur). 
Charles-Martin de La Corrège fit les campagnes de ^1780, ns^l et -1782, en Amérique, 
sous M. Rochambeau; se trouva à quatre batailles navales; à l'attaque de Sainte- 
Lucie et au siège de Yorck-To^n, en Virginie. Il quitta le service en -1790, avec un 
bon pour la croix de Saint-Louis, qui lui revenait de droit trois ans après; mais à 
cause des événements de la Révolution , il ne jouit de cette fhveur qu'à la rentrée du 
roi Louis XVIII , par brevet du -10 février ^18^5, pour prendre rang du 2 mai 1798 
(Orig. enparch,). Le 22 mars 4785 , quatre gentilshommes de la province d'Agenois 
lui délivrèrent un certificat scellé de leurs sceaux en cire rouge, constatant que la 
famille de La Corrège était réputée noble et de service de tous les temps ; que plu- 
sieurs de ses membres avalent été tués à l'armée , etc. (signé Liemaiidie , Moncrog , 
Grenier de Roubilhon et Bacalam ; contresigné par le lieutenant des maréchaux de 
France, le chev. de Montflaisib ; orig. en papj. Charles-Martin de La Corrège fut 
nommé maire de Mézin en ^800, et membre du Conseil Général de Lot-et-Garonne 
le 22 décembre ^809. Le même Conseil le députa auprès du Roi pour le féliciter sur 
son retour, le ^®' juin 4844. Il est décédé le 9 août 4829, et a laissé de son mariage 
avec Marie Sophie de Justian , qu'il avait épousée à Mézin, en 4793 : 

l» Joseph-Théodore, dont l'article suit; 

2» Marie-Clémence de La Corrège, alliée à noble Joseph de Gliassarel, fils de messhre 
Arthur de Ghassarel et de N... de Passelaygue. 

VII. Noble Joseph -Théodore de La Cobrège, chevalier des Ordres royaux et 
militaires de Saint Ferdinand et de Charles III d'Espagne , Tun des chevau-légers 
de la maison du Roi, le {^'juillet ^814, lieutenant de cavalerie à la demi-solde, en 
attendant son acthllé, lors de la rentrée de Bonaparte, fit partie du corps des Gardes 
Royaux destinés à servir dans l'armée de Monseigneur le duc d'AngouIême; entra 



DE LA CORRÈGE. 171 

comme lieutenant dans la légion de Lot-et-Garonne, le 26 mai 48^6, puis au 7^ régi- 
ment de ligne, le 7 janvier 182^ ; garde du corps de Monsieur, le 20 février ^822; 
capitaine de cavalerie, le 22 mai suivant; Ot la campagne d'Espagne, en -1825, sous 
les ordres de Monseigneur le duc d'Angoulôme, et fut décoré des Ordres espa- 
gnols, par brevets des 20 janvier et 4 août ^821. Il a quitté le service à la suite des 
événements de juillet ^850. 

Josepb-Tbéodore de La Corrège a épousé, le 24 octobre 4829, mademoiselle Marie- 
Pauline DE Saffin, fllle de messire Jean-Étienne , baron de SafQn, seigneur de Monac 
et de Larrouy, décoré de la Légion-d'Honneur, membre du Conseil général du dépar- 
tement de Lot-et-Garonne, maire de la ville de Clairac, et de dame Jeanne-Germaine 
de Laguehay. De cette union : 

|o Noble Henry-Remy-Archambaud- Alfred de La Corrège, né en 1831 ; 
2<' Noble Paul-Ëdouard-Charlcs de La Corrège, né en 1833. 




172 D'ALBESSARD. 

AAAAAAAA/\A/V\y\A/\A/>AAA/\/\AA/\A/\A/Vy\y\A/^ 



D'ALBESSARD. 

(Voir la Généalogie de cette famille, page 15 de ce volume,) 



C'est par erreur que, dans la titulature qui précède cette généalogie, nous avons 
mentionné comme baronnies les terres de Galapian et de Puymiclan, en Agenois. 

La première , possédée depuis longtemps par la famille de Balguerie , appartenait 
en ^1789 à messire Pierre de Balguerie, qui à cette époque assista à TAssemblée de la 
Noblesse d'Agen, en qualité de seigneur de Galapian. 

La terre et seigneurie de Puymiclan , possédée depuis le commencement du XVIII® 
siècle par la famille de Vassal du Touron, appartenait , dès le 'lO avril n66, à messire 
François-Jacques d'Albessard, conseiller au Parlement de Bordeaux, et à messire 
N... de Castelnau de Jupoy, chevalier, seigneur baron de Brocas , qui Taffermèrent à 
cette date à Louis Martineau, négociant à Bordeaux, ferme que ces seigneurs renou- 
velèrent le 5 octobre ^774. 

La terre et comté de Hautes- Vignes , ancienne possession de la maison de Fumel, 
passa probablement par acquisition, vers le milieu du XVIII® siècle, dans la famille 
d'Albessard, qui en conserva le titre, non-seulement en vertu des usages alors établis, 
mais aussi , sans doute , parce que les nombreuses charges d'avocats généraux et de 
présidents au Parlement Tautorisaient suffisamment à cette conservation, comme nous 
Tavons remarqué à la page 5^8 du premier volume de cet ouvrage, en parlant des 
qualifications nobiliaires que durent adopter les principales maisons parlementaires de 
la Guienne . 

Jean-Baptiste d'Albessard était comte de Hautes-Vignes. 

Ce magistrat ne fut pas seulement un des avocats généraux les plus distingués de 
notre ancien Parlement de Guienne , il fut aussi , sous le rapport de Tesprit , un homme 
très-remarquable : aussi fut-il apprécié et recherché par beaucoup d'hommes de talent 
de son époque. Au nombre de ceux-ci, il faut compter Voltaire, qui en parle dans 
Tun de ses ouvrages. 

Son mérite ne put le soustraire à Téchafaud, et fut probablement une des causes de 
sa condamnation. 

L'autorité départementale et Tédilité bordelaise ont voulu que le portrait de ce 
magistrat distingué fût placé dans une des salles du nouveau Palais de Justice (^Salle 
deuxiètne du Tribunal civil J. 



DE LARTIGUE. 173 

AA/\A/\AyV/\y\AAAA/>y\A/V\y\AAA/\AA/*AAAAJ\AAAAAAAA/^^ 



DE LARTIGUE, 



Nobles et nobles hommes, messires, ècuyebs, damoiseaux, chevaliers, seigneurs de LARTIGUE, 
LISSE, CAZAUTETZ, BORDES, TACHOIIÈRES, ROMAT. BASSABAT, LA SALLE D'AUZAN, 
BALLOS, LOUBES, EOUX, CAPLISSE, BALARIN, BASTÉ, LE HILLET, CAZAUX, AIGNESTOUX, 
MÉZIN, LE PETIT-GOALARD, LAPRADE, BARÈS, HUGUET, LE COURREGEOT, LA GRANGE, 
LE HAU, LORREYT, CAHUZAC, ARNÈS, SAINT-ORENS, LA BARTHE, MÉRENVIELLS, MONT- 
BERNARD, SAINT-LAURENT-DES-RELIGIEUSES, LA COUTÈRE, SOLANSERRE, ESCAVA- 
GNOUS, LA ROUZET, ASPET, LE CASTERA, AUBIAC, LAILHON, ESPEYROUX, AULAN, LA 
NAUZE, BRUISSAS, LES HÉBRARDS, MAIGNOS, CACHOU, etc.; — barons de PELESTÉ, 
MONTAUT, SORBETZ, GOUEYTES, etc.; — en Armagnac, Lannes, Chahsse, Condomois, 
Agenois, Bordelais, Languedoc, etc. 



Armes : De gtieules, au lion d*or, lampassé et armé de sable, qui est de Rouergue-Arhagnag et 

de Lartioue. Couronne de marquis. Supports : deux léopards. 



La maison de Lartfgue, d'origine chevaleresque, a pris son nom de l'ancienne terre 
de Lartigue, située dans TÉlection d'Astarac, diocèse et intendance d'Aucb, Pariement 
4e Toulouse. Elle descend, selon une tradition consignée dans La Chesnaye des Bois, 
4es anciens comtes souverains de Rouergue de la maison d'Ârmagnac, dont elle porte 
Jes armes pleines. 

Le généalogiste Laine, blasonnant dans le Nobiliaire de Montauhan les armoiries 
^e la branche de Labtigde de Solansebre et Moiïtbernabd, les décrit ainsi : Partie 
«m 1 de gueules, au lion d'or, lampassé et armé de sable (qui est de Lartigue) ; au i 
^ie sable à 3 besarUs d'argent (qui est de Solakserre). Cest sur ce fondement, et 
^'après ces mêmes données, que nous avons reproduit les armes de la maison de 
JKiartigue dans l'une des planches de cet ouvrage. 

L'une des plus considérables de la Guienne par son ancienneté, comme par le 
^nombre de branches qu'elle a fournies, cette maison est aussi l'une de celles dont le 
^^nom apparaît le plus fréquemment dans l'histoire du pays et dans les chartes du 
^■rnoyen âge. La généalogie de cette famille a été dressée par Moréri et par La Ches- 
des Bois, son compilateur; mais outre que ses travaux renferment des erreurs 
mr ainsi dire à chaque ligne, ils sont aussi fort incomplets sous le rapport des 
I:^rancbes et celui de la descendance. Nous allons y suppléer par la publication d'une 
^S^oéalogie dressée avec soin d'après les ouvrages dont nous venons de parler, plu- 
sieurs maintenues de noblesse et un grand nombre de titres provenant de dépôts 
¥>ublic8 ou des archives de la famille. 



m DE LARTIGUE. 

Guillaume de Labtigce ayant donné à Tabbaye de La Réole Je quaK de la dime 
de Gageac, en Bazadois, celte donation fut confirmée en ^098 par Etienne de Saintes, 
évéque de Bazas (Momlezon, Hist, de Gasc, t. II, p. 143). 

Bernard de Labtigue donna en M 22 au chapitre de Vic-Fézcnsac, Téglisc de 
Broquens, pour laquelle il reçut ^5 sols morlas : 

Pierre de Lartigce, son fils, s'étant opposé d*abord à cette donation, se désista, 
moyennant 20 autres sols, par Tenlremise d*Odon de Pardailland et de Guillaume de 
Podenas [Ihid., t. II, p 408). 

Fort-Sans de Labtigue fut présent à la confirmation par Ermengarde de Pins d'une 
donation faite le 6 des Nones de mai ^1^35, à Tabbaye de Grandselve, par Arnaud de 
Pins (Recvieil de Doat, t. LXXVI, p. 14, 80 J. 

Armand de Labtigue et Bernard de Labtigue, frères, qualifiés vicomtes, souscrivi- 
rent, en ^1^63 et 'I'I8^, divers actes passés entre Raymond, comte de Toulouse, et 
l'abbé de La Garde-Dieu fGalL Christ, J. 

La filiation de la maison de Larligue étant établie à partir de Tannée ^236, comme 
on le verra plus bas, nous ne pousserons pas plus loin nos citations relativement aui 
divers personnages du nom de Lartigue qu*on trouve dans le courant de ce siècle et des 
suivants, et que nous n*avons pu intercaler dans l'ordre généalogique foute de 
preuves. 

Observons toutefois que l'orthographe du nom de cette famille a subi les modifica- 
tions suivantes : de Abtiga, de Labtiga, de L*Artigub, et définitivement de Lirtigci 
depuis plusieurs siècles. 

Dès le XIII^ siècle, cette maison parait divisée en plusieurs rameaux représentés 
par des personnages occupant de hautes positions dans la province. L'un d'eux, connu 
sous le nom de Labtigue- Loube, est souvent cité dans VHistoire de Gascogne de 
l'abbé Montlezun; dans VHistoire Générale de Languedoc, par dom Vaissète, et dans 
la Gallia Christiana des frères de Sainte-Marthe. 

Noble Barthélémy de Labtigue-Loube (de Artiga-LupaJ, d'abord conseiller au 
Parlement de Toulouse , fut nommé évéque de Pamiers, dont il occupait le siège en 
^46^ fGalL Christ., t. XIII, 165 C.J. 

Mathieu de Lartigue-Loube fut aussi élu évéque de Pamiers, après la mort du 
précédent, et en Tannée ^1468, comme le constate un arrêt du Parlement de Toulouse 



DB LÂRTIGUE. 175 

rendu à Montpellier le dernier février de celte année. — F. st. — fHist. Gén. de 
Languedoc, t. V, p. S9, 45, 14 et suiv.J 

Un autre des rameaux de celte famille, duquel nous ne possédons pas la filiation 
suivie, se répandit dans la sénéchaussée des Lannes, et fut connu sous le nom de 
LiBTiGUE, barons de Montant et de Pélesté, seigneurs de Maignos et de Cachou: il 
existait à Tépoque des recherches, el fut maintenu par jugement de M. Pellot, inten- 
dant de Guienne (Arch, de fauteur J, 

La maison de Lartigue, essentiellement militaire dans presque toutes ses branches, 
a eu sous ce point de vue de véritables illustrations. Outre un grand nombre d'ofli- 
ciers supérieurs, de chevaliers de Saint-Louis et d'officiers de tous grades, elle a 
produit des capitaines de Compagnies-Franches et d'hommes d'armes, un vice-amiral 
de Bretagne au XVI^ siècle, etc. Au surplus, ses alliances sont des plus distinguées et 
des plus considérables. 

Sortie de l'Armagnac, son berceau, à une époque que nous ne pouvons préciser ù 
cause de la dispersion de ses titres et du pillage de ses propriétés durant les guerres 
religieuses, cette maison s'établit en Chalosse et en Bazadois, où probablement elle 
dut imposer ton nom à diverses localités qui le portent encore dans ces contrées. Vers 
la fin du XV® siècle, un cadet de Lartigue abandonna la Chalosse pour aller se fixer à 
Mézin, dans le Condomois. C'est là que fut le deuxième berceau de cette famille, qui, 
ainsi qu'on le verra dans la généalogie suivante, se subdivisa en plusieurs rameaux 
Induits actuellement à trois. 

Tous ces faits se trouvent consignés d'une manière positive dans les mémoires et 
t lires de la famille, aussi bien que dans diverses enquêtes judiciaires dont nous parle- 
rem plus bas, fuites au XVI* siècle pour prouver la noblesse, l'extraction et l'ancien- 
oeié de la maison de Lartigue. 

I . Noble Arnaud, seigneur de Lisse et de Lartigue, V^ du nom, fut, en ^256, sous 

/o ^«gne de Saint-Louis, du nombre des seigneurs de Guienne convoqués à Saint- 

Ge**^Tiainen-Laye, sous un délai de trois semaines de la Pentecôte de cette même 

^'"^^e, ainsi qu'il résulte d'un litre de la Chambre des Comptes de Paris, cité par 

Aoque (p, 55 et 56). Nous ne connaissons que les noms de deux de ses fils, 

ir: 

lo Arnaud, dont l'article suit; 
S» Philippe de LarUgue, vivant en 1306. 

^ X . Noble Arnaud de Lâbticde, II® du nom, damoiseau, rendit, ainsi que son frère 

^**^^^ité, hommage au roi d'Angleterre, en -1506, pour les terres de Lartigue, en 

*^^cgnac el en Chalosse, et celle de Lisse, en Gascogne. Une contestation s'étant 

^t^v^g ciHre li Cour de Rivière, composée de l'abbé de Tasque, des prieurs de 



176 DE LARTIGUE. 

Madiran et de Maubourguet, et de trois gentilshommes élus par les États dont la 
capitale était Plaisance, en Gascogne, — d'une part, — et Sans de Canet-Montesquiou, 
abbé de La Caze-Dieu, — au sujet des limites des terres achetées par le précédent 
abbé Etienne de Luppé à Jean de Rive-Haute , Sans de Canet en appela h Jean de 
Rive-Haute lui-même, qui vint montrer loyalement au baille de Rivière et à Tabbé, 
ainsi qu'à Fortaner de Baulac, seigneur de Goutz, et à Arnaud de Béon, jurats de la 
Cour de Rivière, Tendomenjadure (endomengadura) et toute la terre, comme il en 
avait joui et comme en avaient joui ceux de son lignage. Ce témoignage fut donné en 
présence des seigneurs qui confrontaient à Rive-Haute, d'Arnaud-Guillaume du Mont, 
d'Arnaud de Lartigue, de Raymond-Arnauld d'Astugue, — donzels, — et de quelques 
habitants des lieux voisins, le 5 juillet ^^l 502 (Hist. de Gascogne^ t. lll^ p. 11, 18), 
Arnaud de Lartigue laissa d'une alliance inconnue : 

1" Bernard, dont Tarticle suivra; 

2" Noble Amanieu de Lartigue, damoiseau, seigneur de Lartigue, l'un des plus grands 
capitaines de son temps, vivait dans le XIV® siècle. Il fut du nombre de ceux qui eurent 
le plus à souffrir des vexations de Louis d'Anjou, gouverneur du Royaume pendant la 
captivité du roi Jean. Les cruautés de ce prince contraignirent Amanieu de Lartigue 
de se joindre aux capitaines Pierre de Savoye et NoUin Pavalhon, et de prendre les 
armes en faveur d'Edouard II, alors encore duc de Guyenne. Ces trois capitaines rava- 
gèrent une partie du Languedoc, et, à la tête de 2,000 routiers, prirent les villes de 
Montolieu et de Pommerols, dans les diocèses de Carcassonne et d'Agde. Le duc d'Anjou 
voulant faire cesser les dévastations commises par les compagnies, donna l'ordre de 
les disperser, puis les prit bientôt à sa solde. Graciés par le prince en 1 358, Lartigue 
et Pavalhon cédèrent leurs compagnies à Bertrand Du Guesclin, qui les prit sous son 
commandement, et alla rejoindre à Nîmes le duc d'Anjou, le 26 février 1358, pour 
l'aider dans la guerre de Provence. Les hostilités recommencèrent entre l'Angleterre 
et la France en 1360, et le duc d'Anjou réunit toutes ses forces à Toulouse. Là, ayant 
été averti que plusieurs capitaines avaient formé le projet de s'emparer de sa personne 
et de le livrer au prince de Galles, gouverneur de Guyenne, U dirigea son armée contre 
les conspirateurs, et, après un vif engagement dans lequel il obtint l'avantage, ayant 
fait prisonniers les rebeUes avec la plus grande partie de leurs troupes, le duc d'Anjou 
fit faire le procès aux capitaines Pierre de Savoye, Arnaud de Penne, Nolin Pavalhon 
et Amanieu de Lartigue. Les deux premiers furent condamnés à être noyés ; les deux 
autres eurent la tête tranchée, et leurs soldats furent mis à mort indistinctement 
(Scipion DU Pleix; Chronique consulaire manuscrite, à V Hôtel de Ville de Montpellier; 
Histoire du Languedoc, par doh Vaissète, t, IV, pag, 535 et S40; Froissard, t. I, 
p. 244). On ne connaît point de postérité à Amanieu de Lartigue. 

III. Noble Bernard de Labtigue, chevalier, fut témoin, l'an 'ISH, avec Bertrand 
de Fumel et Roger de Montfaucon, ù l'hommage que rendirent à Jean, comte d'Arma- 
gnac, Thibaud de Peyrusse et Arnaud de Podenas pour le château de Peyrusse, qu'ils 
tenaient par indivis fHist. de Gascogne, t. III j p. 484 J, Il garantit, ^vec d'autres 
Seigneurs, le 2\ mai ^521, la dot de Mathe, sœur de Jean, comte d'Armagnac, qui se 
mariait avec Bernard-Ezy II, sire d'Albret. La dot de Mathe d'Armagnac fut flxée à 



DE LARTIGUE. 177 

20,000 livres, vA cautionnée par les premiers seigneurs de la province, dont l'auteur de 
VHistaire de Gascogne a cité les noms fibid», t. Hf, p. 116, f 77; Collection Doat, 
/. XVIJ, Bernard de Larliguc laissa deux fils, savoir : 

l® Noble N... de Lartigue, seigneur de Lartigue, sur lequel nous ne connaissons aucune 
particularilé, fut père de : 

Charles de Lartigue, qui se rendit illustre., sous plusieurs rois, par son courage, ses 
emplois militaires et les services qu'il rendit dans différentes circonstances. Il 
commença à porter les armes en mer, sous le règne de Louis XI; fut fait chef 
d'escadre en 1480, et donna des preuves de sa valeur sous les rois Charles VIII et 
Louis XII. En 1513, il commandait la flotte française sur les côtes de Bretagne; 
ayant rencontré la flotte anglaise, il lui livra LataiHe , et Lien que le nombre de 
ses vaisseaux et ses combattants fussent de beaucoup inférieurs aux forces nau- 
tiques de rennemi, il rompit et dispersa la flotte anglaise après avoir tué l'amiral 
qui la dirigeait (Scipion du Pleix, (. ///, p, ^49), Charles de Lartigue fut créé vice- 
amiral en Bretagne par le roi François I®"*, vers 1 52 1 . Cette année-là et la suivante, 
il était général et conducteur de l'armée navale que le même prince envoya 
secourir la ville de Fontarabie, assiégée par les Espagnols, tandis que le maréchal 
de Chabannes, seigneur de La Palisse, devait la ravitailler par terre. Il mourut à 
son retour de Fontarabie, en 1523, à un âge fort avancé. On croit qu'il n'était pas 
marié (Inventaire général de France, par Jean de Serres, p, 57; Scipion du Pleix; 
Mémoires de du Bellay, Sully et Amelot de la Houssaye). 

2° Antoine de Lartigue, qui a continué la descendance. 

IV. Noble Antoine de Labtigde, I^^ du nom, écuyer, damoiseau, seigneur de 
Lartigue, fut marié, en ^14^0, avec N..., damoiselle de Moi^tlezun de Montcassiih. De 
ce mariage est provenue toute la maison de Lartigue, qui se subdivisa aussitôt en 
plusieurs branches, dont nous allons parler : 

lo Branche éteinte dans les mâles, en la personne de noble Pierre de Lartigue, chevalier 
de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien lieutenant colonel du régiment de 
Maulévrier, mort vers 1730, laissant pour fille unique, de son mariage avec dame 
Elisabeth de Pansie, demoiselle Jeanne de Lartigue, morte en 1768, mariée à Clairac, à 
l'âge de 26 ans, par contrat passé le 22 mars 1715, avec l'illustre auteur de V Esprit 
des Lois, messire Charles-Louis de Secondât de Montesquieu, écuyer, baron de La 
Brède et de Montesquieu, ancien président du Parlement de Guienne, l'un des quarante 
de l'Académie française et l'un des plus grands hommes que la France ait produits. 
Elle eut en dot 100,000 livres. 

2» Branche de Sorbetz, maintenue par l'intendant Pellot en 1667, en la personne de 
N... de Lartigue, baron de Sorbetz, Tachouères et Causaulx, au diocèse d'Aire. Elle 
s'est éteinte en émigration, dans la personne de N... de Lartigue, baron de Sorbetz, 
seigneur de Cazautetz, en Chalosse. A cette branche appartenait : 

Noble Pierre de Lartigue, écuyer, sieur de Cazautetz, habitant de la juridiction de 
Geaune, qui, le 20 décembre 1673, acquit de messire Joseph-Henry de Caudale 
de Foix, seigneur, baron de Doazit, Sorbetz et autres places, héritier bénéficiaire 
(le feu messire Sarrau de Caudale de Foix , son aïeul, la terre et seigneurie de 
Sorbetz et Bordes, moyennant 22,000 livres tournois (acte reçu par de Subet, 

25 



178 DE LARTIGUE. 

notaire royal; Bibliothèque Impériale, fonds de d*Hozier). Le lendemain, 2 1 décembre, 
il fit une cession de sommes au même Joseph-Henry de Caudale (ihid,). Il résulte 
de ces titres que Pierre de Lartigue était fils de Jean de Lartigue, écuyer, seigneur 
de Cazautetz et de Tachouères, et qu'il avait pour créanciers nobles Arnaud et 
Hector de Lartigue. Ce fut évidemment ce Pierre de Lartigue qui épousa en 1675 
Marie de Candale de Foix de Doazit (le Père Anselme, i. III, p. $91, B.), 

30 Branche éteinte en la personne de Magdeleine de Lartigue, qui fonda, vers le XVII« 
siècle, la grangerie de Lanne, près Mézm, en Condomois. En commémoration de cette 
fondation, on célébrait à Lanne, tous les ans, une fête votive, le jour de Sainte>Magde- 
leine. Les prêtres du nom de Lartigue qui y assistaient avaient les droits et les honneurs 
de tous les offices divins qui se célébraient durant la fête. 

40 Bertrand, dont nous allons parler, et qui a continué la descendance. 

V. Noble Jean-Bertrand de Lartigue, écuyer, damoiseau, seigneur d'Eui, flis cadet 
du précédent, quitta la Cbalosse, vers la On du XV® siècle, pour aller s'étabh'r à Mézin, 
en Condomois. Il mourut avant le 27 décembre ^1555, et avait épousé, à Mézin, 
demoiselle Marie de Roussaiïnes de Momela, flile du seigneur de Baulhan. Sa Qliation 
est prouvée : 'l^ par une attestation déh'vrée à Condom le 8 septembre -1598, et signée 
de : noble seigneur Jean du Bouzet, seigneur de Poudenas, gentilhomme ordinaire de 
la Chambre du Roi et capitaine d'une compagnie de chevau-Iégers; noble Jean de La 
Crabaussière , seigneur de Conausaultc, maison noble, et premier gentilhomme de la 
baronnie de Montcrabeau, sénéchaussée d*Albret; noble Jean de La Burthe, capitaine 
de gens de pied; révérend père en Dieu messire Pierre de Lompagneu, abbé de 
Tabbaye de Saint-Jean de La Castelle, ordre des Prémontrés (Bihliot. Imp., fonds de 
d'Hozieb; copie coll. signée du Terbail, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison, 
couronne de France, et audiencier en la chancellerie établie près la Cour des Aydes 
de Bordeaux); 2'' par une seconde attestation du 6 janvier ^599, aux archives de 
M. de Patras de Campaigno; 5^ par les registres ou livres de jurade de la ville de 
Mézin (folio 19J. Bertrand de Lartigue eut quatre flls de sondit mariage, savoir : 

lo Pierre, dont l'article suivra, auteur de la branche de Gapusse, actuellement db La 
Salle ; 

2o Jean, auteur de la branche de Gasaux, actuellement du Petit Goalabd et de Goueytes. 
Sa postérité sera rapportée en son lieu. 

30 ^'oble Antoine de Lartigue, damoiseau, seigneur de Loubes, Bassabat, Romat, La 
Salle, Eauzan, Ballos, seigneur direct d'une partie de la ville et juridiction de Mézin, en 
Condomois, consul de Mézin en 1555, premier consul en 1559, jurât en 1548, 1549, 
1554 et 1556, fut d'abord lieutenant de la compagnie de Pierre de Lartigue d'Eus, son 
frère aine; nommé ensuite capitaine d'une compagnie de gens de pied, puis comman- 
dant d'une cornette à Saint-Jean de Luz, il eut sous ses ordres, dans cette occasion, le 
sieur de Montluc, qui fut depuis maréchal de France, assista avec lui au combat de 
Saint-Jean de Luz, en 1523. Antoine de Lartigue, devenu colonel de cinq enseignes 
gasconnes, se distingua dans le commandement contre don Pedro, roi de Navarre, qui 
cherchait à secourir par mer l'armée espagnole. Il donna enfin des preuves de sa valeur 
au siège de Naples et à l'attaque d'un château voisin, où il repoussa vigoureusement 



180 DE LÂRTIGUE. 

Tatteslalion dont nous venons de parler furent si favorables à Daniel de Lartigue, 
qu'au mois de février 1599, il obtint du roi Henry IV des lettres de grâce et 
d'abolition, en tant que de besoin serait, cassant et annulant tous arrêts et pro- 
cédures; lesdites lettres datées de Paris (Biblioth. imp., fonds de d'Hozier). Henry 
de Noaillan, beau-père de Daniel de Lartigue, s'étant opposé à l'entérinement de 
ces lettres, le Parlement de Guienne, qui siégeait alors à Nérac, ordonna une 
deuxième enquête en 1605, et nomma commissaires MM. de Thibaud et de Gaclion, 
conseillers, et M« Etienne Temier, avocat en la Cour, substitut du Procureur général 
du Roi. A la suite de ce nouveau procès, la Chambre de l'Ëdit de Guienne ordonna 
l'entérinement des lettres de grâce, par arrêt du 18 septembre 1606. Les enfants 
de Daniel de Lartigue et de Magdeleine de Noaillan furent au nombre de cinci, 
savoir : 

a, Pierre de Lartigue de Bassabat, seigneur de Romat et d'Espeyroux, écuyer, 
enseigne des gardes de Picardie, fut conunandé, en 1634, par M. de Caudale 
et le cardinal de La Valette, pour forcer, avec 500 hommes, le pont de Mau- 
beuge, gardé par 8,000 hommes de troupes de Piccolomini. Pierre de Lartigue 
mit l'ennemi en déroute et dégagea le pont; mais il reçut dans cette affaire 
plusieurs blessures dont il mourut le lendemain. Il avait sous ses ordres, dans 
cette occasion, Jean-Âmaud de Lartigue, de la branche de Caplisse et de La 
Salle, qui perdit la vie. Pierre de Lartigue avait épousé, par contrat du 7 août 
1623, passé devant de Bézian, notaire royal de Gondom, et insinué le 9 
novembre de la même année, en vertu d'une ordonnance de Jean des Canaulx, 
lieutenant général en la Cour de la sénéchaussée de Gascogne, noble demoi- 
selle Anne-Louise de Montlezun , fille de noble Bernard de Montlezun et de 
Jeanne de Balzac d'Entraygues. Il mourut avant le 16 août 1647, époque à 
laquelle Anne- Louise de Montlezun, sa veuve, et noble Charles de Lartigue, 
son fils, firent une vente dans la maison noble de Bassabat, paroisse de 
Lanne, juridiction de Mézin. Dudit mariage étaient provenus trois enfants, 
savoir : 

I. Ndble homme Jean-Bompart de Lartigue de Bassabat, sieur de Bassabat, 
entra en 1650 dans les mousquetaires de la garde du Roi, et était en 1663 
capitaine dans le régiment de Piémont. Il fit plusieurs campagnes en 
Flandre et ailleurs sous Louis XIV, qui lui donna une pension de 600 
livres, portée à 1,000 livres en 1680. La même année, il fut nommé 
major de Valenciennes, puis chevalier de l'Ordre royal et militaire de 
Saint-Louis en 1694, suivant congé qui lui fut envoyé de Compiègne, à 
la date du 25 mars de cette année, pour aller vers Sa Majesté se faire 
recevoir dans ledit Ordre. Il mourut sans alliance en 1699, aprè-s avoir, 
par son testament, fait à Paris chez Le Roy, notaire, en 1698, institué 
ses héritiers Joseph-Herman, Régnaud et François de Lartigue, ses cou- 
sins-germains, à la charge de laisser après leur mort un fonds de 24,000 
livres assigné sur l'Hôtel de Ville de Paris, à la paroiîîse de Notre-Dame 
de Lanne, juridiction de Mézin, en Condomois, où il fonda une chapelle 
desservie par quatre chapelains. 

II. Charles de Lartigue de Bassabat, lieutenant de la compagnie du sieur 
de Moncour, puis capitaine au régiment de Boisse-Pardaillan, mourut 
sans alhance, et fut enterré à Chàtellerault le 9 mai 1699; 



DE LARTIGUE. 181 

m. Éléonore de Lartigue, alliée en 1660 à noble N... de Gajan, écuyer, 
gentilhomme d'Armagnac. 

6. Demoiselle Marie de Lartigue, mariée, par contrat passé le 8 août 1628, devant 
du Barry, notaire royal de Toulouse, au lieu de Salzsols, en Armagnac, à noble 
Barthélémy de MontgaiUard, fils de noble Jean de Montgaillard et de demoi- 
selle Marie de Hélie. Présents à l'acte, entre autres : noble Jean-Roch de 
Uélie, seigneur d'Aignan ; noble Antoine Arnould de Bourlan, sieur d'Espas ; 
noble Jean-François de Hélie; noble François de Montbrun; noble Jean-Fran- 
çois de Noaillan; noble Jean-Paul d'Esparbez, seigneur et baron de Benque; 
noble Hercule de La Roquan, seigneur de Torrebren ; nobles Régnaud et Pierre 
de La Devèze, seigneurs du Gharrin, etc. Marie de Lartigue testa le 24 décembre 
1642, et mourut sans enfants, 

c. Demoiselle Jeanne de Lartigue, mariée en 1640 à noble Jean-Louis, comte de 
Roquelaure et de Beaumont, commandant le régiment de son nom, mort sans 
postérité, fils d'Antoine de Roquelaure, maréchal de France;* 

d. Demoiselle Magdeleine-Honorette de Lartigue, mariée en 1647, par contrat 
passé devant du Fauret, notaire de Boulogne, en Albret, à Jean, seigneur de 
La Barthe ; 

e. Messire Daniel de Lartigue de Bassabat, écuyer, chevalier, capitaine dans le 
régiment de Sainte-Croix , ayant tué en duel le chevalier du Charrin , son 
cousin, au lieu de Sainte-Maure, en Condomois, vendit ses biens et s'expatria 
pour échapper à la condamnation à mort prononcée contre lui le 24 mai 1626. 
Il revint en France avec des lettres de grâce en 1632, servit avec distinction 
dans l'armée de Roussillon, commandée par Henry de Bourbon, en 1639, et 
joignit quelque temps après le ban de la Noblesse, commandé par le marquis 
de Fimarcon, suivant un certificat donné à La Plume le 19 juillet 1639. Le 
duc d'Ëpemon lui écrivit de Cadillac, le 21 septembre 1641, pour le prier de 
venir le joindre et l'aider dans l'expédition qu'il allait diriger contre les insurgés 
de Bordeaux. Daniel de Lartigue épousa, par contrat du 27 octobre 1641, 
demoiselle Jeanne de Ménoire, fille unique et héritière de noble Jean-Jacques 
de Ménoire, écuyer, sieur de Feuillade, ancien capitaine dans le régiment de 
Sainte-Croix, et de damoiselle Marie de Cours. De ce mariage provinrent sept 
enfants, que nous allons énumérer : 

I. Noble Joseph-Herman de Lartigue de Bassabat, écuyer, sieur de Bassabat, 
entra en 1662 dans les chevau-légers de la garde, et en 1666 dans la 
compagnie d'ordonnance des gardes du corps; nommé capitaine, puis 
aide-major dans le régiment de la Marche, le 20 novembre 1684, il fut 
fait lieutenant colonel du même corps, par brevet daté de Versailles , le 
7 mars 1695; chevalier de Saint-Louis la même année; brigadier des 
armées du Roi en 1700, avec 800 livres de pension. Joseph-Herman do 
Lartigue assista à un grand nombre de batailles et de sièges sous 
Louis XIV, en Allemagne et en Flandre ; se trouva au combat de Pont- 
Mayor, en Catalogne, sous M. de Bellefonds, en 1684, et y reçut un coup 
de feu à la cuisse. Il participa avec son ré^giment à l'expédition dirigée 
en Irlande, en faveur du roi Jacques II, par les comtes de Lauzun et de 
Tirconnel, et assista aux batailles de La Boyne et de Drogheda, les 1«', 2 
et 3 juillet 1000. Il mourut de ses blessures, et sans alliance, à Rocroy, 
en 1700. 



182 DE LâRTIGUE. 

II. Noble Michel-Joachim de Lartigue de Bassabat, écuyer, lieutenant au 
régiment de la marine en 1674, puis capitaine et major dans le régiment 
de la Marche en 1695, fut nommé chevalier de Saint-Louis en 1696, avec 
600 livres de pension , fit les mêmes campagnes que son frère aîné , et 
pendant celle de Flandre, en 1697, fut tué en duel par le chevalier de 
Bardelle, capitaine au régiment de la Marche, qui voulait venger la mort 
de son frère, tué en duel à Aiguillon par Joseph-Herman de Lartigue, en 
1684. Il avait passé contrat de mariage avec demoiselle Marthe de Fauret, 
devant Joseph Freyssenguier, notaire royal de Sainte-Livrade, le 17 février 
1688, contrat qui parait n'avoir pas eu de suites, puisque Michel-Joseph 
de Lartigue, se trouvant à Luxembourg, donna procuration à son frère 
aîné, le 20 janvier 1699, pour en faire la résiliation. 

III. Noble Régnaud de Lartigue de Bassabat, écuyer, sieur de Bassabat et 
de La Nauze, fut pendant quelque temps volontaire de ses frères dans le 
régiment de la Marche, puis heu tenant et commissionné capitaine dans 
le même corps, en remplacement du capitaine Bardelle, par brevet donné 
à Marly, le 14 septembre 1695; et, enfin, lieutenant de la compagnie 
colonelle de ce régiment, par ordre du 26 octobre 1696. Régnaud de 
Lartigue fit partie de Texpédition d'Irlande, assista aux batailles de La 
Boyne et de Drogheda, fut nommé major d'un régiment irlandais par le 
roi Jacques II, en 1690, et fut pensionné de 400 livres par Louis XIV. 11 
épousa, par contrat du 25 février 1704, passé au château de Monségur, en 
Agenois, demoiselle Marguerite de Fumel de Montséour, fille de feu haut 
et puissant seigneur messire Jean de Fumel, chevalier, seigneur, marquis 
de Montségur, baron de L'Isle, en Périgord, et de haute et puissante 
dame Marie de Ghoisy de Molery. Présents à l'acte : noble Antoine de La 
Fage, seigneur de Montplaisir; noble Bernard de Batz, écuyer, seigneur 
de Puylombert; noble Hennan de Ménoire, écuyer, sieur de Feuillade; 
haut et puissant seigneur Nicolas de Fumel de La Porte, chevalier, sei- 
gneur de L'Isle, en Périgord, frère de la future ; messire Charles d'Hébrard, 
seigneur de Montplaisir; messire Louis d'Hébrard, seigneur de Saint-€yr. 
Marguerite de Fumel testa le 20 septembre 1705, déclara vouloir être 
enterrée au tombeau des prédécesseurs de son mari, à Sainte-Livrade, et 
institua sondit mari héritier universel de ses biens, qu'elle le chargea de 
remettre à un enfant posthume qu'elle portail ; et, au cas où cet enfant 
ne vint au monde vivant, elle déclara vouloir que sondit mari fût tenu 
de payer des legs à demoiselle Gatherme de Fumel, sa sœur, épouse de 
M. de Ganabazes ; à damoiselle Isabeau de Fumel, sa jeune sœur, et à 
dame Anne de Fumel, son autre sœur, épouse de noble Gharles Hébrard, 
seigneur de La Roquai. Ce testament fut reçu par Pierre Moran, notaire 
royal de la ville de Sainte-Livrade, et fut ouvert le 23 juillet 1706, à la 
requête du mari de la défunte, après la mort de Marguerite de Fumel, 
arrivée le 21 mai 1706. Il ne provint aucun enfant de leur mariage, comme 
le prouve l'attestation donnée le 7 avril 1720 par plusieurs habitants de 
Sainte-Livrade, à la requête de noble Martial de Lartigue, chevalier, sieur 
de Bassabat, ci-devaut major du régiment de Marcilly . Régnaud de LirUgue 
décéda au mois de novembre 1718, après avoir testé le 4 juin 1710. Par 
cet acte, il voulut être enseveli au tombeau de ses ancêtres, à Sainte- 
Livrade, et institua son héritier Martial de Lartigue, son frère; au cas où 




DE LÂHTIGUE. 183 

ce dernier vienne à décéder sans enfanls mâles, il donne son fusil, son 
pistolet et son épée à noble François de Ménoire, sieur de La Nauze, son 
cousin ; enfin, au cas que sondit frère ne laisse ni enfants, ni filles, il lui 
substitue la troisième fille de feu son cousin de Lartigue de Bruissas. Ce 
testament fut ouvert le 17 décembre 1719, devant Pierre Moran, notaire 
susdit, à la requête de Martial de Lartigue. 

IV. Demoiselle Anne de Lartigue de Bassabat, mère du sieur de Frayssen- 
gués de Miramont, ancien capitaine dans le régiment de Bassigny, puis 
des grenadiers royaux, et chevalier de Saint-Louis ; 

V. Demoiselle Jeanne de Lartigue, épouse de noble Antoine de La Page, 
seigneur de Monplaisir; 

VI. Marie de Lartigue de Bassabat, mariée h noble Guillaume du Pleix de 
Villamade, écuyer. 

Vn. Noble, messire François-Martial de Lartigue, chevalier de Bassabat, 
écuyer, servit quelque temps en qualité de volontaire dans le régiment 
de La Marche, avec ses frères; passa ensuite comme lieutenant dans le 
régiment du Roi-Infanterie, y devint capitiiine en 1690, et fut fait 
major du régiment de Marcilly, en 1695. Pensionné la même année de 
400 livres ; il assista à une grande partie des guerres de Louis XIV, en 
Flandre et en Allemagne, et à Texpédition d*Irlande. Il parvint depuis 
au grade de lieutenant-colonel d'infanterie, comme le prouve une lettre 
que lui écrivit le maréchal de Razès, le 28 février 1703 (Bibl. ïmp.). 
François-Martial de Lartigue se maria : 1<» par contrat du 25 janvier 
1701, passé à Sainte-Livrade devant Mauran, notaire royal, avec dame 
Anne de Billion, morte sans enfants, veuve en premières noces et héri- 
tière de noble François de Cours, écuyer, sieur d'Espalais, et fille de 
feu noble Pierre de Billion, seigneur de Ponslaon, et de demoiselle Esther 
de Gervazy, habitante de Sainte-Livrade. Présents à l'acte : noble Arnaud 
de Ménoire, écuyer, sieur de Feuillade, cousin du futur; noble Jean de 
Billion, écuyer, seigneur de Ponslaon, frère de la future; M« Jean de 
Védrines, avocat en la Cour, juge de Sainte-Livrade , cousui de la future ; 
la future s'y constitue la part de l'office de trésorier de la ville de 
Sainte-Livrade, qu'elle avait parjndivis avec M« Jean de Jacobet, avocat 
en la Cour; 2» par contrat du 25 mars 1709, passé devant le même 
notaire, avec demoiselle Isabeau, a/m^ Elisabeth Jacobet deNombel, fille 
de feu Bernard Jacobet de Nombel et de demoiselle Isabeau de Védrines. 
Présents à l'acte : messire Jacques de La Goutte de La Poujade, seigneur 
d'Huye; Jacques de Jacobet, sieur de La Plasne, oncle de la future; 
demoiselle Françoise de Gaultier, sa grand'mère ; noble Guillaume de 
Reyre, sieur de Palourmet, son cousm, etc. François-Martial de Lartigue 
mourut le 5 mai 1724, et laissa de son second mariage huit enfants, 
savoir : 

1»* Demoiselle Jeanne I de Lartigue de Bassabat, morte jeune ; 

2<>' Demoiselle Jeanne II de Lartigue de Bassabat, née en 1711, reli* 
gieuse au couvent de Sainte-Ursule, à Sainte-Livrade; 

3o' Messire Régnaud de Lartigue de Bassabat, chevalier, né le 18 avril 
1712, baptisé le lendemain dans l'église de Sainte-Livrade, et tenu 
sur les fonts par noble Régnaud de Lartigue de La Nauze de Bassa- 



I 



18i DE LÂRTIGUË. 

bat ot clemoisellft Elisabeth de Védrines. Le maréchal de Binon lui 
fit obtenir, en 1*729, une place dans une compag^nie de cadels- 
gentilshommes; après la suppression de ces compagnies, Régnaud 
de Lartigue fut nommé lieutenant au régiment de Richelieu- Infan- 
terie, le !«>' décembre 1733; assista avec ce corps au siège de 
Philipsbourg, où il perdit un œil, accident qui Tobligea d'abandon- 
ner le service. Il s'était trouvé précédemment, et en 1734, aux 
camps de Lauterbourg, de Spire, de Bruchsal et de Manhein, en 
Allemagne; aux deux retraites consécutives effectuées à Hailbron 
par le prince Eugène, et à la construction sur un bras du Rhin du 
pont de Manhein, dans le Palatinat, construction qui fut exécutée h 
la face des ennemis. Regnaud de Lartigue se maria : i° par contrat 
du 20 octobre 1737, passé devant Mauran, notaire à Sainte-Livrade, 
avec demoiselle Marthe Dângeros de GASTELGAn.LARO , fille de feu 
messire Joseph Dangeros, seigneur de Gastelgaillard, et de dame 
Henriette de La Poujade. Présents à l'acte : noble Raymond Frays- 
sengues, sieur de Miramont; messire François- Joseph-Marc-Ântoine 
de Ménoire de FeuiUade, cousin du futur; demoiselle Jeanne de 
Boé, grand'mère de la future, etc.; 2o à Bordeaux, au mois de 
décembre 1758, avec Marie DEYmouzB, âgée de 38 ans, morte sans 
enfants. Régnaud de Lartigue obtint, le 18 janvier 1747, un certificat 
de noblesse ded'Hozier; le 18 mars 1748, un arrêt du Parlement 
de Bordeaux, rendu sur la question d'État de son ancienne noblesse; 
au mois d'août 1749, un arrêt du Parlement de Paris, rendu en la 
même cause, et un deuxième arrêt du Parlement de Bordeaux, le 
27 mai 1752, confirmé par un autre du 18 août 1753. Il eut de son 
premier mariage sept enfants, savoir : 

A* Jean de Lartigue de Bassabat, J . . 

> morts jeunes ; 
F François de Lartigue de Bassabat,) 

C Demoiselle Elisabeth de Lartigue de Bassabat, née le 29 août 

1738, baptisée le lendemain à Sainte-Livrade, morte jeune; 

D' Demoiselle Jeanne de Lartigue de Bassabat, née le 17 septem- 
bre 1739, baptisée à Sainte-Livrade, le lendemam; filleule de 
messire Renaud de Freyssengues, sieur de Miramont; elle mou- 
rut sans alliance, à Villeneuve d'Âgenois, à l'âge de 81 ans, le 
25 mai 1820; 

E' Demoiselle Jeanne II de Lartigue de Bassabat, destinée pour la 
maison de Saint-Cyr, où elle fut reçue après les preuves faites 
devant d'Hozier, le 18 janvier 1747 ; 

F' Messire François-Martial-Jean-Antoine de Lartigue, chevalier, 
seigneur de Bassabat, La Brande et des Hébrards, né le 19 
juillet 1744, filleul d'Antoine Boyer, avocat en Parlement, rem- 
placé par Jean-Jacobot de Nombel, et de dame Marie de Larti- 
gue de Bassabat, épouse Gailard, sa tante. Il entra en qualité 
d'enseigne de la Golonnelle, par brevet du 30 septembre 1760, 
dans le régiment deSoissonnois. Ge régiment ayant été envoyé, 
en 17C1, pour garder les côtes dans la crainte d'une descente 
des Anglais, François de Lartigue fut envoyé, à Toccasion d'une 



186 DE LARTIGUE. 

DU Pleïx, p. SIJJ. II fui un des grands capilaincs de son siècle. Ayanl commencé à 
porlor les armes sous Charles de Larligue, vice-amiral, son cousin, il servit ensuite 
sur terre et commanda 500 hommes de la Gascogne. Il aida à la conquête de Savoye, 
en ^550 ; fut renvoyé dans celle contrée par Tamiral Chabot, en 4556; chargé avec son 
frère, par le maréchal d'Humières, en 4 557, de la garde de Turin, capitale du Pié- 
mont, il fut ensuite envoyé, par le même seigneur, avec Jules des Ursins et Pierre 
Slrozzi, depuis maréchal de France, pour garder la ville d*Albe, en Italie. Pierre de 
Larligue fut du nombre des seigneurs qui composaient avec leurs compagnies, sous 
M. le Dauphin, Tarmée du comte de Buzançois, et conduisit sa troupe sous ses 
enseignes; il servit ensuite dans Tarmée de ce prince, commandée par le grand maître 
de Montmorency; contribua à forcer le pas de Suze, où il commandait Taile gauche 
de Tarraée avec le capitaine Rat de Forces, de la pro\ince de Gascogne. Dans celte 
circonstance, Pierre de Larligue sauta le premier au-dessus du bastion gauche, qui 
était le plus forliflé de la place, et pénétra dans la \ille avec son lieutenant et le 
capitaine Gavarret. Celle action d'éclat eut d'autant plus de retentissement, que les 
généraux de Tarmée commençaient à désespérer d'entrer en Italie. Larligue d'Eus 
s'était signalé dans d'autres rencontres; au combat de Favanel, il fut blessé d'un coup 
de pique et d'une arquebusade ù la cuisse. Le roi François I^^ lestimait beaucoup, et 
comme il était fort brun de visage, il ne rappelait jamais que son Maureau. L'Italie 
ne fut pas le seul Ihcùtre sur lequel Pierre de Larligue se distingua. Le roi Henri II 
l'ayant envoyé à Metz avec sa compagnie, il contribua au siège et à la prise de celte 
ville, et à en faire lever le siège aux impériaux. 11 se trouva encore à la bataille de 
Renli, que le duc de Guise gagna sur les ennemis, en 4555. Henri II ayanl fait la 
paix avec l'Espagne en 4 558, et étant mort l'année suivante, après avoir comblé de 
bienfaits Pierre de Larligue, celui-ci, criblé de blessures et avancé en âge, quitta le 
service pour se retirer en Gascogne. Il mourut en 4579, âgé d'environ 98 ans. Après 
avoir quitté le service, il avait été nommé premier consul de Mézin , en -1560. Pierre 
de Larligue, auquel le Père Anselme atlribue pour femme Marthe d'Obnezan, et qu'il 
nomme lui-même Lartiguedieu, laissa, selon Moreri, de son mariage avec N... d'Es- 
tignols, d'une famille noble et ancienne de la Navarre, six filles et deux garçons. 
Nous ne connaissons que les noms suivants (Mémoires de de Semes, du Bellat, 
Moi<iTLUc, Amelot de La Houssate, etc.) : 

1<» Guy, dont rarticle suit; 

2» Antoine de Larligue, capitaine d'infanterie dans le régiment de Mauvezin, mort sans 
alliance, appelé sire Antoim de Lartiga, dans les registres de jurades de Mézin, fut élu 
premier consul de cette ville en 1579 et 1583. 11 prêta serment comme jurât le 1er jan- 
vier 1599. 

3° Demoiselle Bertrande de Larligue, mariée à Jean du Broca. 

Noble Guy, ou Guyrcn de Lartïode, 1" du nom, écuyer, embrassa la carrière du 



DE LARTIGUE. 187 

commerce après la mort de son père, qui ne lui avait laisse aucuns biens. Il fut 
nommé six fois jurai et quatre fois consul de Mézin, épousa la fille d*un riche mar- 
chand, et en eut deux fils et sept filles, savoir : 

1» Guy, dont l'article suivra ; 

2<» Noble Samson de Lartigue, présumé le second fils de Guy, ou Guyron, a formé le 

rameau de Francesgas, dont nous allons donner la filiation. Il vivait à Mézin en 1595, et 

y possédait une maison appelée au Barbenc, Il eut pour fils : 

Noble Pierre do Lartigue, le premier qui s'établit à Franccscas, se maria vers 1630 
avec Jeanne du BnocA, demoiselle, fille de Jean du Broca, homme d'armes, laquelle 
testa le 23 juillet 1662, devant Guilhauma, notaire royal d'Autiéges, en la séné- 
chaussée d'Albret, et nomma ses enfants dans l'ordre suivant : 

a. Pierre de Lartigue, marié à Catherine de Radezies, dont il eut deux fils et 
une fille : 

I. Daniel de Lartigue, ] 

II. Jacques de Lartigue, ? morts sans postérité. 

III. Jeanne de Lartigue, / 

b. Noble Jean de Lartigue épousa, le 15 février 1654, Marie Milhade, damoisellc, 
dont: 

I. Noble Joseph de Lartigue, né en 1657, consul de Francescas en 1703, 
1704 et 1717, épousa demoiselle Catherine du Vergier, et testa le 19 avril 
1732, nommant ses enfants dans Tordre ci-après. Il mourut le 16 décembre 
1732. 

l«' Noble Jacques de Lartigue, né en 1693, épousa, le 31 octobre 1719, 
demoiselle Marguerite Miqueau, fille de feus sieur Jacques Miqueau 
et de Charlotte Capot. Il mourut le 10 février 1731 , et laissa pour fils 
unique : 

Noble Jacques do Lartigue, écuyer, conseiller du Roi, juge royal 
civil et criminel de la ville et juridiction de Francescas, en 
Condomois, par nomination du 29 octobre 1767, naquit le 9 
septembre 1727. Il épousa, le 23 septembre 1750, demoiselle 
Marie de Rey de Cluquet, fille de Jean-François de Rey, sieur 
de Cluquet, et de demoiselle Marie-Anne de Lafitte. Le 6 sep- 
tembre 1758, Jacques de Lartigue obtint de M. de Moncroc de 
Laval, lieutenant des maréchaux de France, un certificat cons- 
tatant qu'il était en droit de jouir du privilège de port d'armes, 
en vertu de l'ancienneté et de la situation militaire de sa famille. 
Il fit faire une enquête le 13 août 1767, pour établir que les 
différentes branches de sa famille étaient nobles d'ancienne 
extraction, et que la sienne était tombée dans la pauvreté depuis 
environ quatre-vingts ans, et avait dérogé à la noblesse. Cette 
enquête eut lieu devant Menaud de Bazignan, écuyer, conseiller 
du Roi et son juge civil et criminel au siège de la ville et juri- 
diction royale de Francescas, et eut pour déposants noble Joseph 
de Monbet du Nègre, habitant de Montesquieu, et sieur Jean 
Séheutz. vivant noblement; il en résulta les faits allégués par 
X Jacques de Lartigue, et, de plus, que sa branche était collatérale 



188 DE LAUTIGUB. 



(le celles du Petit-Goalard et d*Âignesloux. Jacques de Lartigiie 
fut premier consul de Francescas (il fallait être gentilhomme 
pour occuper cette charge) pendant les années 1762 à 1767. il 
testa le 5 mai 1779, et mourut le 24 octobre de la même année, 
à l'âge d'environ 55 ans; dame Marie de Rey, sou épouse, lui 
survécut jusqu'au jour de la Pentecôte 1800. De leur mariage 
étaient pro venus : 

a' Noble Jacques de Lartigue, avocat en Parlement, né le 17 
novembre 1753, succéda à son père dans la charge de 
conseiller du Roi, juge royal, civil et criminel de la ville et 
juridiction de Francescas. II épousa, en janvier 1780, 
demoiselle Marie- Anne du Gos de Saint-Barthèlemy, née à 
Francescas le 7 août 1750, fille de messirc Jean-François 
du Gos, seigneur de la maison noble de Saint-Barthélémy, et 
de noble Louisc-Gandide de Gambou. Jacques de Lartigue 
est décédé le 30 mars 1835, laissant de sa femme, morte 
le 4 juillet 1834, pour fille unique : 

Demoiselle Marie-Joséphine de Lartigue, née le 17 octobre 
1780, mariée, le 18 novembre 1800, à noble Joseph- 
Bonaventure de Bourrousse de La Fore, écuyer. 

b* Suzanne de Lartigue, épouse de Jean Fraysse ; 

c' Raphaël de Lartigue, né le 15 février 1758, prêtre et curé 
de Saint-Girice et de Gardère, mort le 4 août 1834 ; 

d' Marie-Anne-Glotilde de Lartigue, mariée, le 4 novembre 
1782, à messire Jean -François de Labat de Givrac, écuyer. 
fils de messire N... de Labat de Givrac, écuyer, et de noble 
Marie des Monges. Elle mourut à Jouet, le 7 novembre 1788. 

e Françoise -Félétone de Lartigue, née en 1764, et morte 
sans alliance le 25 février 1785, après avoir lesté le 12 
octobre 1784; 

/■' Frix-Victor de Lartigue, officier de marine, mort sur mer, 
sans alliance ; 

(f Jacques-Maurice de Lartigue, né le 21 septembre 1766, 
était au service en 1785. Il se maria en Améri(iue, dans File 
de Saint-Domingue, où il possédait une habitation impor- 
tante, avec une demoiselle de Raugourt, et fut massacré 
avec un de ses fils pendant la Révolution, lors de la révolte 
des Nègres. On croit que sa femme et un de ses fils écliap- 
pèrent au massacre, mais on ignore ce qu'ils sont devenus. 

2'>' Pierre de Lartigue, né le 2 octobre 1700, épousa, par contrat du 
12 juillet 1735, passé devant Lambert, notaire royal de l'île de la 
Guadeloupe, noble Marie-ÉUsabeth Picou de L'Isle, née à la Poinle- 
à-Pître, fille de feu noble Antoine Picou de L'ïsle, et sœur de messire 
François-Nicolas Picou de L'Isle. N'ayant point d'enfants, il testa le 
20 février 1701, et légua son immense fortune à Gharles-Pierre de 
Brageloirc, écuyer, sieur de Boisripeaux, son cousin. 

3'»' Jacques de Lartigue, né le 5 novembre 1702, inspecteur général 



DE LÂIITIGUE. 189 

de la chirurgie de l'île do la Martini(iuc, par brevet du roi Louis XV, 
enregistré au Conseil souverain de la Martinique le 3 mai 1768, 
épousa, le 13 mai 1725, Marie-Anne Le Gros, laquelle testa le 26 mars 
1776. Jacques de Lartigue testa lui-même le 18 décembre 1768, et 
mourut sans enfants à la Martinique. 

II. Demoiselle Jeanne de Lar ligue, morte sans alliance le 26 janvier 1728. 

S*' Bertrande de Lartigue, mariée à Jean de La Fite, de Mézin, où ils vivaient en 1595; 
40 Bertrande I de Lartigue, épouse de Jean de Garrère, écuyer, deuxième consul de Mczin 

en 1607; 
5» Bertrande lï de Lartigue, alliée à Jean du Blanc, de Mézin , nommée dame trésorière 

do Notre-Dame de Mézin pour Tannée 1 599 ; 

6<> N... de Lartigue, 

7° N... de Lartigue, . , . ,, 
« », ^ ^ 7^ f demoiselles. 
8<» N... de Lartigue, 

9® N... de Lartigue, 

VIII. Noble Guy, aliàs Gaission de Labtigue, 11® du nom, écuyer, consul de iMczin 
en 1576 et 4580, premier consul en 4596 et 4604, ne vivait plus en 4646. II laissa 

d'une alliance inconnue : 

• 

IX. Noble Géraud de Labtigue, écuyer, sieur de La Lanne, seigneur de Caplisse. 

«ivocat en Parlement, jurât de Mézin en I6M, premier consul le 4" janvier 46^8, 

acquît les fiefs de Caplisse des chanoines de Condom, le 28 janvier 4647 et le 2 juin 

-1649, et testa le 40 décembre 464^ Géraud de Lartigue était entré au service du 

Koi dans le corps du Génie et en qualité d'ingénieur; il secourut en cette qualité la 

^îlle de Bordeaux, assiégée par les Protestants. Ses services distingués lui méritèrent 

Jes bienfaits et la faveur de Louis XIII. Ce prince ayant égard à<;es considérations, à 

M*extraclion noble et ancienne et aux services de la famille de Lartigue, octroya à 

<}éraud de Lartigues des lettres de relief de noblesse pour la dérogeance de son père, 

données a Chantilly le 20 mars 4654, à condition qu'il prouverait sa descendance de 

.Kioble Pierre de Lartigue d'EUs, écuyer. En conséquence de ces lettres , la Cour des 

^^%ydes de Guienne, séant alors à Agen, ordonna une enquête des parents et autres 

rsonnes; elle eut lieu en Condomois, le 4®*^ juin 4654, devant Robert de Mellet de 

^ondelin, député et commissaire en celte partie, et Jean du Cugno, commis du greffe, 

ar dix témoins, seigneurs, gentilshommes, capitaines, nobles et autres, tous âgés de 

£ à 98 ans. La femme de Géraud de Lartigue, dont nous ne connaissons pas le nom, 

t nommée par la jurade dame trésorière de l'hôpital de Mézin et pour faire la quéle 

ur les pauvres, en 4647. Géraud de Lartigue en eut les enfants suivants : 

\^ Jean-Jacques, dont Tarticle suit; 

2» Jean de Lartigue, seigneur de Caplisse, prêtre, docteur en théologie et religieux pré- 
montré, puis docteur de Sorbonne, historiographe de France et conseiller et pensionné 
du Roi au collège des Quatre-Nations, où il mourut après 1680. 11 a publié des écrits 
profonds et renommés sous les titres suivants : Politique des Conquérants; ImmortcUitc 



i 



190 DE LÂRTIGUE. 

de l'âme; Flux et reflux de la mer; le Génie ou l'Esprit de la Rhétorique d'AristotCf 

Puissance hiérarchique dans l'Église; etc. 
3<> Bernard de Lartigue, gendarme de la garde du Roi , mort sans alliance ; 
4'» Jean-Ârnaud de Lartiguc, lue avec son cousin Pierre de Larligue de Bassabat, sur le 

pont de Maubeuge. Il n'avait pas été marié. 
50 Louis de Lartigue, marié à Gavarret, en Gondomois, où il possédait des ficfs et des 

directes, laissa de son mariage : 

A, Joseph de Lartigue, seigneur d'Âignestoux , capitaine au régiment royal d'artil- 
lerie, mort sans alliance; 

B. Arnaud de Lartigue, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieu- 
tenant de Roi do la ville et citadelle de Belfort, en Alsace, mort en 1698, laissant 
deux filles : 

a. N... de Lartigue, chanoinesse au couvent noble de Maubeuge; 

b. N... de Larligue, épouse de N... de Frochon, comte de La Vcrgne, dont elle 
était veuve à Vezoul, en Franche-Comté, en 1749. 

X. Noble Jean-Jacques de Lartigue, écuyer, seigneur de Caplissc, nommé premier 
consul de Mézin le ^*'' janvier -1614, épousa, avant ^6^5, damoîselle Françoise de 
Uabrâult de Mâigmaud de Pabro?( , laquelle fui nommée par la jurade, en 1615, dame 
trésorière de riiôpital de Mézin. Elle élait proche parente de Jean Jauberl de Barrauli, 
évéque de Bazas, puis archevêque dMrles et président des Ëlats en ^651, flls de Méry 
Jauberl de UarrauU, seigneur de Parron, gentilhomme de la Chambre du Roi et son 
ambassadeur en Espagne. De cette union : 

\° François- Annibal, dont l'article suit; 

2» Anne de Lartigue, née le 10 novembre 1651, fdleulede noble Léonard de Grenier, sieur 

de Gaumalès ; 
30 Marguerite de Lartigue, mariée, par contrat du 21 février 1681, devant Cas lera, notaire 

royal à Mézin, à noble Pierre de Verdehn, seigneur d'Espeyroux, lieutenant colonel 

d'infanterie, frère de messire Pierre de Verdelin, abbé de Rivet. 

XI. Noble François-Annibal de LautiguEj écuyer, né le 25 novembre ^1617, filleul 
de noble Annibal de Cannel, sieur de Bourlens, fut fait lieutenant de cavalerie dans le 
régiment de Saint-Aignan, et ne vivait plus dès le 28 décembre ni 7, de même que 
son épouse Anne de La Boirie, qui l'avait rendu père de : 

XII. Noble Arnaud-Gervais de Lartigce, écuyer, capitaine dans le régiment Danois 
Infanterie, réformé en ni I, fut marié, par contrat du 28 décembre n47 pasîîc 
devant Lanusse, notaire royal à Mézin, avec demoiselle Marie des Camps, fille de 
Jacques des Camps, sieur de Cazaugrand el de Suzanne de Castaing. Il mourut, le iO 
octobre nci, à Tâgc d'environ 70 ans, et fut inhumé dans la chapelle Sainte- Claire- 
de réglisc paroissiale do Mézin. Sa veuve tesla le I mai 4765, et fut inhumée à côté=!? 
de Gervais de liartiguc, le 25 avril n66. Voici les noms de leurs enfants : 



DE LARTIGUR. 191 

l*> Jacques de Lariîgue, prêtre, docleuren Uiéologio, religieux de Tordre de Saint-Benoît, 
à Mézin, puis prieur de Montaud et d*Eauze, né le 4 octobre 1718; 

2® Noble Joseph de Lartigue, sieur d'Aignestoux, capitaine du régiment de Montboissier 
en 1749, assista aux guerres de Flandre qui eurent lieu de son temps, aux batailles de 
Raucoux, Fontenoy, Lawfeld, et aux sièges de Lille et Berg-op-Zoom. Joseph de Lartigue 
fut longtemps maire de Mézin; il était né le 20 janvier 1722, et testa le 26 décembre 
1788. 

3® Noble Louis de Lartigue, écuyer, chevalier, capitaine au régiment de Montboissier, 
épousa, par contrat passé le 10 juillet 1759, devant Pruadère, notaire royal à Mézin, 
demoiselle Marie de Lerm. Son testament fut ouvert le IG avril 1784. Sa femme avait 
fait le sien le 30 novembre 177G. 

4° Jean-Baptiste, qui a continué la descendance ; 

5® Jeanne de Lartigue, née le 20 mai 1720, mariée à Jean de Malartice, sieur de Beauregard. 

XIII. Noble Jean-Bapliste de LARTicrE, écuyer, sieur de Barès et de Iluguct, né le 
24 décembre -1750, lieulenant dans la compagnie de son frère aîné au régiment de 
Montboissier, assista aux mêmes campagnes. II passa contrat de mariage, le M 
juillet n72, devant Pugcns, notaire royal à Condom, avec demoiselle Thérèze de 
Verneuil, flUe d'un conseiller garde-scel au présidial de Condom, et laissa de celle 
alliance : 

l® Joseph, dont l'article suit; 

2® Jacques, chevalier de Lartigue, marié avec Agnès-Élisabeth Genous de La Roque de 
Béguê, dont : 

Marie-Henriette de Lartigue, née en 1804, mariée à Mézin, par contrat du 6 avril 
1822, avec Marc-Antoine de Barciet de La Busquette, lieutenant de cavalerie aux 
chevau-légers de la Garde, membre de la Légion- d'Honneur, fils de fen Joseph- 
Guillaume de Barciet de La Busquette, ancien mousquetaire, et de dame Catherine 
de Redon. 

3*» Suzanne-Josèphe-Tliérèze de Lartigue, née le 18 mai 1781, mariée à N... du Puy de 
Dubor. 

IV. Messire Joseph de Laltigce, écuyer, né à Mézin le ^19 avril n73, épousa, le 
ût nos, Marie-Rose Berges. De cette union : 

1» Jean-Auguste, dont l'article suit; 

2® Thérèze-Zélia de Lartigue, alliée à N... du Luc de Gibras. 



'. Noble, messire Jean-Auguste de Lartigue, né le 22 juin 4794, maire de 

"•^^în depuis 4840, est le chef des nom et armes de sa famille. Il a épousé, le 20 

^^^^^tre 4849, après contrat passé devant Restât, notaire ii Galapian, noble demoiselle 

i liëi«^.(;;i^|.g j,£ Sansac, fille de Joseph de Sansac, ancien garde du corps du Roi, 

cnevQiier de Saint-Louis, et de feue dame Ursule de Sansac. De celte union : 

îïoble Joseph-Alphonse de Lartigue, né le 23 mai 1824, marié à Agen, le 27 septembre 
1853, à mademoiselle Marguerite-Ma-Kli&ibeth de Bolrrousse de La Fore, fille légitime 



192 DE LAliTIGUË. 

(le Jacriues-Samuel do Bourroiisse de La Fore, écuyer, membre de la Légion-d'Honneur, 
ingénieur en chef en retraite, et de ilame Eugénie- Juliette de Castera d'Artigues. De ce 
mariage : 

Demoiselle Jeanne-Eugénie-Thérèze-Élisabeth de Lartigue, née le 8 août 1854. 



BRANCHE DE LARTIGUE-CAZAUX , actuellement du PETIT-GOALARD. 

VI. Noble homme Jean dr Lârtigce, écnycr, seigneur dudit lieu et de Basté, 
gendarme de la compagnie de M. le maréchal de Bellegarde, était le second fils de 
noble Jean-Bertrand de Larligue, écuyer, damoiseau, seigneur d'Eoux, et de Msric 
de Roussannes de Montela. 11 reçut, en ^552, une donation de noble Antoine 
d'Ingera, par acte passé devant Pallenet, notaire à Condom. Capitaine d'une compa- 
gnie de gens de pied en 1540, il fut pourvu de l'état et charge de gentilhomme servant 
en la maison de la reine Marguerite de Navarre, par lettres patentes données au châ- 
teau d'Dsson, le 7 octobre ^1568, et prêta serment de cette charge entre les mains de 
M. du Bouzet, sieur de Marin, premier maître d'hôtel de la Reine. Il épousa: 
^** (selon Moréri] en ^540, N... du Bouzet, flile du seigneur de Roquepine; 2® par 
pactes accordés le 7 octobre ^57^, noble demoiselle Jeanne de Pàtbis, fille de feu 
noble Jean de Patras, seigneur de Lorensan et de demoiselle Marguerite du Cos. De 
ce second mariage sont provenus : 

1*> Bernard, dont larticle suit; 

2o Marguerite de Lartigue, seconde femme de noble Amanieu de Garrère, sieur du Jaulin ; 

3<> Charlotte de Lartigue, épouse de noble Arnaud de Noaillan , lequel décéda avant le 

mai 1641; 
4» Magdeleine de Lartigue, qui ne vivait plus le 13 mai 1629. 



VII. Noble Bernard de Lâutigue, écuyer, seigneur dudit lieu, Cazaux, Basté, 
Dillet, assista aux États du Condomois, comme député de la Noblesse, le 26 mai 'l 640^ 
Le 4 juin 4025, le duc d'Épernon, pour lors à Agen, lui écrivit que le Roi Fayan^ 
commandé de s'acheminer en diligence vers Montauban, pour s'opposer aux dessein 
des ennemis rebelles à Sa Majesté, il le priait de le venir joindre avec le meilleu 
équipage qu'il pourrait. Bernard de Lartigue avait été nommé premier consul d 
Mézin, le ^^'' janvier de la même année. Selon quittance du 22 mai 4620, il fut cotis^^ 
avec les gentilshommes de la sénéchaussée de Condom pour la subsistance du sieui 
Mcilhan, député de la Noblesse aux États. Il avait épousé, par contrat passé le 2 ma 
4640, au château de La Garière, près le lieu de Mansouville, sénéchaussée d'Arma — 
gnac, devant du Mas, notaire royal, noble demoiselle Magdeleine du Goût, fille d^ 
noble Jean III du Goût, écuyer, seigneur de Bressure, capitaine de la ville et d 
château de Penne, en Agenois, et de noble demoiselle Françoise d'Escoulle. De 
mariage : 





DE LARTIGUE. 193 

1<* Jean-Charles de Lartigue, dont Tarticle suit; 

2® Pierre, auteur do la branche des barons de Goueytes, qui sera rapportée plus bas. 



VIII. Noble Jean-Charles de Lartigue, écuyer, seigneur de Cazaux, Le Hillet, Le 
urregeot, Bas(é, Le Petit-Goalard, institué héritier particuh'er par le testament de 
1 père, eut acte le I mai ^1667, selon jugement rendu à Agen, par Pellot, intendant 
Guienne, de la représentation des titres j'ustiBcatifs de sa noblesse, lequel jugement, 
né Pellot, ordonna qu*il serait Inscrit dans le catalogue des nobles. Le 8 octobre 
ivant, Jean-Charles de Lartigue exhiba ses titres de noblesse devant Pierre du Puy, 
Dseiller et procureur de Sa Majesté au siège présidial de Condom, commissaire 
bdélégué par Monseigneur de Pellot, intendant en Guienne, pour la vériBcation des 
res. Il résulte du procès-verbal qui fut dressé à cette occasion, que le produisant 
triait pour armes : De gueules, au lion d'or; qu'il avait servi pendant treize années 
sa jeunesse dans le régiment des Gardes, puis dans la compagnie des gendarmes 
I M. La Croix, et aussi dans la compagnie de cavalerie de M. de Marin, dont il avait 
! le commandement; qu'il avait été chargé, en qualité de gentilhomme et comman- 
nt d'une brigade de cette compagnie, de faire exécuter les ordres de la contribution 
la cotisation faite sur la ville et juridiction de Mézin, pour la subsistance des trou- 
18; que sa qualité de noble lui ayant été contestée par le nommé Bélus, bourgeois 
\ la ville de Mézin, il obtint une sentence rendue par le sénéchal de Condom, le 2 
in ^1646, confirmée par arrêt rendu contradictolrement avec M. le Procureur Général 
1 Roi, parle Parlement de Bordeaux, en date du 8 octobre \l^h ; que le 29 juin 
(50 et le 2 juillet ^65^, le lieutenant général de Condom lui avait écrit deux lettres 
ingageant à se tenir prêt pour aller servir le Roi et assister à l'assemblée des États; 
ifln, que sur le vu de ces titres et d'autres, le sieur Pierre du Puy lui ayant donné 
ite de leur représentation, ordonna qu il serait inscrit dans le catalogue des nobles, 
livant Tarrêt du conseil du 22 mars ^666 (Certificat de M. de JSourdis, lieutenant 
HêércU des armées du Roi, signé et scellé du 14 août 1639; Certificat de M. de Marin; 
tire de M. le maréchal de Gramont; Sentence du sénéchal de Condom, enparch., 
gnée Boibie, commis du greflier ; Arrêt du Parlement, en parch., signé Suiu ; Lettres 
jnées DES Canaclx , lieutenant général ; Arrêt de maintenue de noblesse, copie en 
ipierj. Jean-Charles de Lartigue avait épousé, par contrat passé devant La Mothe, 
)taire, le 24 octobre 4 6 {5, demoiselle Charlotte de Noaillan (Insinuation au séné- 
\al de Condom, le 16 février 1644; Procuration de sa mère Magdeleine du Goût, 
mve de noble Bernard de Lartigue, portant donation de la moitié de ses biens à un 
» enfants qui naîtront dudit mariage J, fille de noble François de Noaillan, co- 
ligneur de Villeneuve et seigneur de Cousso, et de feue noble N... de Verduzan de 
liot-Cricq. — Moréri et La Chesnaye des Bols ont avancé, par erreur, qu'il n'était 
revenu que deux fils de ce mariage, tandis que le testament de Jean-Charles de 
artigae, fait le 28 mai 4678, et un procès-verbal de Bertrand du Puy, conseiller du 

25 



I9i DE LARTIGUE. 

Roi, lieutenant ci\il et criminel en rÉlectîon de Condomois et Bazadois, portent le 
nombre à quinze : 

!• Noble François I de Lartigue, écuyer, sieur du Petit-Goalard et du Gourregeoi, servit 
comme cadet pendant cinq ans au régiment de la Marine, et fut ensuite mousquetaire 
du lioi. Il ùi partie de la convocation du ban de la Noblesse, comme l'exprime un cer- 
tificat du maréchal d'Albret, en date du 5 juillet 1674. François de Lartigue laissa de 
son mariage avec demoiselle Françoise du Berxet de Gabbos : 

Noble Jean de Lartigue, écuyer, seigneur du Petit Goalard, du Gourr^eot et de 
Loreyt, né le 8 décembre 1677, fut maintenu dans sa noblesse d*extraclion, avec 
son oncle Charles de Lartigue, par jugement de Bazin de Bezons, intendant de la 
Généralité de Bordeaux, du 27 mars 1699. Il mourut le 21 juin 1737, et laissa de 
son mariage avec noble demoiselle Marie du Bernct de Mazères, sa cousine ger- 
maine: 

a. Françoise de Lartigue, dame du Courregeot, mariée au chevalier du Bemet, 
son oncle ; 

b. Victoire de Lartigue, épouse de N... Duvrot de Gapdurore; 

c. Marie-Anne de Lartigue, morte sans alliance. 

2® Charles, dont l'article suivra ; 

S** François II de Lartigue, lieutenant au régiment de la Marine en 1680, mort sans 

alliance ; 
4» Bernard de Lartigue, volontaire au régiment d'Auvergne, non marié ; 
50 Jean-Paul I de Lartigue, vivant le 30 septembre 1695, et non marié; 
0° Noble Pierre de Lartigue, écuyer, lieutenant au régiment de la Marche, puis maréchal 

des logis de la Mestre de camp du régiment de Varennes en 1693, épousa, le 20 janvier 

1698, noble demoiselle Marie de Mélignan. De ce mariage : 

i4. Robert de I-artigue, sieur du Courregeot, ; ^ „. 

« , . , T -, .,.,..,• :««« [ morts sans alliance; 

B, Louis de Lartigue, baptisé le 14 février 1700, } 

70 Georges de Lartigue, vivant le 28 mai 1678; 
8« Jean de Lartigue, lieutenant, tué à l'armée d'Italie; 
9» Biaise de Lartigue, lieutenant au régiment de la Marche en 1699; 
10» Fritz de Lartigue, volontaire au régiment d'Auvergne en 1695, mort sans alliance; 
\\^ Jean-Paul II de Lartigue, sieur du Hau, lieutenant au régiment d'Auvergne, mariés 
N... Uaydier de Bétoulin, dont : 

Noble Charles de Lartigue, sieur du Hau, né en 1696, servit pendant dix-huit an: 
comme volontaire dans les régiments de Rivière, de Gensac et de Flandre. Se 
blessures l'ayant forcé à quitter l'armée, il épousa : 1» le 11 octobre 1735, N... d* 
PuY DE Maulmont; 2o en 1740, demoiselle Marie Bajolle. Du premier lit, cin* 
filles et un fils : 

a. N... de Lartigue, 

6. N... de Lartigue, 

c. N... de Lartigue, } dont on i|?nore le sort; 

(/. N... de Lartigue, 

e. N... de Lartigue, 

f. Noble Joseph de Lartigue, sieur du Hau, capitaine au régiment de Bourgogn- 
Los blosîiures (lu'il avîiit reçues au siège de Louisbourg l'ayant contraint 




i 



DE LARTIGUE. 195 

se retirer du service, il épousa demoiselle Tliércze de La Garde, et mourut 
sans enfants au mois d'avril 1803. 

Du second lit : 

g. Marie-Charlotte de Lartigue, \ 

h. Sirène de Lartigue, > mortes sans alliance; 

t. Louise de Lartigue, ; 

j. Marie de Lartigue, morte religieuse de Sainte -Ursule, au Vilar; 

k. Gabriel de Lartigue, né le l®^ mai 1750, prêtre hônôficiaire do l'église cathé- 
drale de Condom ; 

/. André de Lartigue, né le 8 novembre 1755, prêtre, mort curé de La Mothe- 
Bardigues, dans Tancien diocèse de Lectoure, le 28 octobre 1846. 

120 Marie-Paule de Lartigue, décédée sans alliance; 
13° Françoise de Lartigue, vivante le 30 septembre 1695; 
14° Isabeau de Lartigue, non mariée; 

1 50 Magdeleine de Lartigue, épouse de Mathieu du Barry , sieur de La Salle, chevalier de 
Saint-Louis, ancien capitaine de dragons. 

IX. Noble Charles de Labtigue, écuyer, seigneur du Petit-Goalard, prît possession 
de cette terre, après la mort, sans enfants mâles, de Jean de Lartigue, son neveu, en 
vertu de la substitution portée dans le testament de sa mère. Il servit dix ans volon- 
taire dans le régiment de Flandres; fut maintenu dans sa noblesse par Bazin de 
Bezons, intendant de Bordeaux, le 27 mars 4699, et épousa: 'I'* demoiselle Marie- 
Adrlenne Donsenob; 2^ le 25 juin 1698, noble demoiselle Marie-Anne de Noaillan, 

cousine germaine. Du premier lit : 

1» Noble François I de Lartigue, écuyer, sieur du Petit-Goalard, épousa, selon contrat 
du 1 1 novembre 1715, Marie de Noaillan, sa cousine germaine, et mourut sans enfants 
le 26 avril 1753; 

2® Pierre de Lartigue, sieur de La Prade, lieutenant au régiment de la Marche, épousa, 
selon contrat du 20 juillet 1717, demoiselle Marie Pomadère, dont : 

Noble François de Lartigue, né le 18 avril 1723, mort jeune. 

3« Jean de Lartigue, né le 2 décembre 1680, lieutenant au régiment de la Marche, mort 
sans alliance le 10 novembre 1718, au Puy-Saint-André , près Briançon, diocèse 
d'Embrun. 

Su second lit : 

40 François II, qui a continué la postérité; 

50 Marie de Lartigue, morte sans alliance, après avoir institué héritier Joseph du Bernet, 

écuyer, son cousin ; 
C«> Jeanne de Lartigue, née le 12 novembre 1707, filleule de noble Arnaud Goulomé de 

Liron, épousa le sieur Fomblan; 
7^ Thérèze de Lartigue, mariée au sieur do Barrât. 

X. Noble François de Labtigue, écuyer, sieur du Petit-Goalard, épousa, par acte 



196 DE LAIITIGUB. 

du 7 janvier n55, demoiselle Françoise d'Abodes dd Tocbonka, fille de noble Gabriel 
d'Arodes du Touronna, conseiller du Roî, son juge et magistral civil et criminel de 
la ville de Mézin, et de dame Jeanne de La Filte, sœur de Calherine de F^ Fitlc, 
épouse de Jean Gerbous, sieur de Larnau, ancien maire de la ville de Mézin. De ce 
mariage : 

1° Jean de liartigue, né le 18 août 1736, mort jeune; 
2° André, qui continue la descendance. 

XI. Noble André de Lartigue, écuyer, sieur du Pelit-Goalard, né le ^0 mars 173î), 
épousa, par contrat du 9 mai ^1757, demoiselle Marie des Camps de La GiiAOLA, fille de 
feu Jacques des Camps de La Graula, ancien oGQcicr d'infanterie, et de (icmoi^elle 
Anne de Saint-Marc. De celte union : 

1» André de Lartigue, né le 24 février 1758, prêtre et chanoine, mort à Réau en 1803; 

2° Gabriel-Edouard, qui continue la postérité; 

3° Jean-Baptiste de Lartigue, né le 26 novembre 1763, mort sans postérité; 

4° Marie de Lartigue, née en 1768, morte le 24 novembre 1776. 

XII. Noble Gabriel-Edouard de Labtigce, écuyer, sieur du Pelil-Goalard, né en 
n60, servit plusieurs années en qualité de volontaire sous le règne de Louis XVI, et 
se maria avec demoiselle Antoinette de Ybiabtf, dont il eut un fils et quatre filles, 
qui se sont toutes mariées, savoir : 

1° Vincent, dont l'article suit; 
2° Magdeleine de Lartigue; 
3<» Agathe de Lartigue; 
4<> Adélaïde de Lartigue ; 
5« Joséphine de Lartigue. 

XIII. Noble Vincent de Labiigue, écuyer, sieur du Petit-Goalard, né le I*' mai 
-1794, entra comme volontaire dans rartillerie le 21 octobre -1810; fit la campagne de 
ASVà, en Espagne; fut fait prisonnier de guerre le ^4 août de la môme année, et 
envoyé sur les pontons d'Angleterre. Remis en liberté le 8 juin 48M, il fut congédié 
le G octobre 4845, et épousa, le 25 février 4824, demoiselle Julie Olympe de Labat 
DE CiTBAc. De ce mariage : 

1<> Edouard 1 de Lartigue, mort sans alliance le 21 septembre 1852, à Tàgo de 28 ans; 

2® Joseph de Lartigue, mort en bas âge; 

3° Edouard II de Lartigue, mort le 22 février 1856, à l'ûge de 19 ans; 

4» Désirée de Lartigue, épouse de M. Philip, morte le 12 octobre 1857. 

Nota. — Noble Guillaume-Joseph de Lartigue de Cazaux, président au Parlement de 
Bordeaux, épousa, le 18 octobre 1780, demoiselle Marguerile-Thérèzo-Fortunée de 
Taillefer, fille de Henry-Jacques de Taillefer, chevalier, seigneur, marquis de Barrière 
et deVergt, comte de Roussille, et de Suzanne-Thérèze d'Arlot de Frugiede La Roque. 



DE LAUTIGUE. 197 



BRANCHE DE LARTIGUE, barons DE GOUEYTES. 

Vlll. Noble Pierre de Libtigu£, écuyer, conseiller du Roi, lieutenant particulier 
au siège présidial et sénéchaussée de Condom, deuxième fils de noble Bernard de 
Lartîgue, écuyer, seigneur de Lartigue et de Cazaux, et de Magdeieine du Goût, fut 
institué héritier universel par le testament de son père. Durant la première recherche 
de la noblesse, il était subdélégué à Condom de M. Pellot, intendant de Guienne. 11 
épousa, par contrat accordé le 8 septembre ^1636, sous Tassistance de noble Jean- 
Charles de Lartigue, son frère, demoiselle Marie de Perhicot, fille de M' M« Pierre 
Perricot, conseiller du Roi, lieutenant criminel au siège de Condom, et de demoiselle 
Marie de Tochebas (acte devant de Batz, notaire royal à Condom J, De ce mariage 
provinrent une fille et quatre fils, trois desquels ont formé divers rameaux que nous 
allons déduire ci-après, savoir : 

1° Messire Jean de Lartigue, conseiller du Roi, lieutenant particulier au siège de Condom, 
marié, par articles sous seings privés arrêtés au mois d*août 1672, avec demoiselle 
Marie du Gauzé, fiUe de noble Hérard du Gauzé, seigneur de Nazelles, et de demoiselle 
Marie de Mellet, sa femme. Ces articles furent reconnus par les parties le 19 avril 1673, 
devant Corne, notaire royal à Condom. Jean de Lartigue fit registrer ses armoiries en 
TArmorial Général de France, à Condom, comme le constate un certificat signé d'Hozier, 
délivré à Paris le 15 a\Til 1698. De ce mariage : 

A, Ërard de Lartigue, sieur de Cahuzac, conseiller du Roi, premier président au siège 
présidial do Condom, épousa, par articles accordés le 13 avril 1711, demoiselle 
Ursule de Beroue d*Escalup, fille de feu noble Jean de Bergue d'Escalup, écuyer, 
et de dame Catherine de Licterie. Le contrat fut passé devant Le Moine, notaire 
royal à Bordeaux, en présence de nobles Joseph-Marie, Antoine et Pierre de Lartigue, 
oncles paternels du futur; noble François de Lartigue, écuyer, seigneur du Petit- 
Goalard, et noble Pierre de Lartigue, écuyer, seigneur du Courregeot, ses cousins 
germains. Les futurs époux reçurent la bénédiction nuptiale le 23 avTîl 171 1, par 
les mains de Monseigneur l'Évêque de Condom (Extrait des registres des mariages 
de Véglise paroissiale de Saint- Morillon, diocèse de Bordeaux, délivré le 7 mai 4*744 
par le sieur Flahaut, curé de Saint-Morillon). De ce mariage : 

Messire Jean de Lartigue de Cahuzac, écuyer, conseiller du Roi, président au 
siège présidial et sénéchal de Condom, épousa, par contrat de mariage accordé 
le 1 3 septembre 1 74 1 , au château de Terraube, sénéchaussée de Condom, devant 
La Capère, notaire royal, noble demoiselle Angélique-Olive de Montlezun de 
Sawt-Pesserrb, fUle de feu messire François de Montlezun de Saint-Pesserre, 
seigneur dudit lieu, et de dame Jeanne-Marie de Narbonne. 11 fit son testament 
olographe le 28 décembre 1751, et voulut, par cet acte, être inhumé dans la 
sépulture ordinaire de sa famille ; déclara avoir eu de son mariage un fils et 
deux filles, et institua ses héritières universelles la dame de Bergue d'Escalup, 
sa mère, et ladite dame de Montlezun, sa femme. Ce testament, signé 
Lartigue, testateur, fut suscrit le môme jour, par acte pa;^sé devant La Capère, 
notaire royal à Condom, et fut ouvert par ledit La Capère, notaire, le 26 juin 



19S DE LARTI6UE. 

1752, à lu requête de ladite dame Ângéli(iue-01ive de Montlezim de Saint- 
Pesserre, alors veuve dudit messire Jean de Lartigue, écuyer. Dudit mariage : 

I. François-Saturnin de Lartigue, écuyer, né le 15 novembre 1747, ondoyé 
le môme jour, reçut le supplément des cérémonies du baptême le 19 
même rjïOïs (Extrait des registres baptistaires de Véglise paroissiale de 
Saint-Pierre de Condom, délivré le 4^ novembre 41 es par le sieur du Léon , 
archiprétre de Condom, et légalisé). Le 2 juin 1767, il obtint de Louis-Pierre 
d'Hozier, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils, juge d'armes de la 
Noblesse de France, un certificat constatant qu'en conséquence des titres 
énoncés ci-dessus à partir de 1571, ledit François de Lartigue, qui avait 
l)our armes : de gueules, au lion d'or, était en droit de jouir de tous les 
honneurs, prérogatives et avantages réservés à Tancienne Noblesse du 
Royaume [signé d'Hozibr). Il mourut jeune et sans postérité. 

II. Ursule de Lartigue; 

III. Marie-Ursule de Lartigue, mariée à noble N... de Patras de Gampaigno, 
auquel elle^ porta les biens de sa branche. 

B. Marie de Lartigue, épouse, en 1699, de messire Bernard de Faudoas, baron de 
Serillac, seigneur de La Sauvetat, Martel et Auge. 

2« Noble Antoine de Lartigue, écuyer, seigneur d'Arnès, capitaine au régiment de La 
Frette, assista, le 13 avril 1711, au contrat de mariage d'Érard de Lartigue, sieur de 
Gahuzac, son neveu. Il épousa, par articles sous seings privés, le 22 janvier 1680, 
demoiselle Hilaire du Lin, fille de noble Guy du Lin, sieur de Bellegarde, et de Marguerite 
de I^ Barthe, dame d'Arnès. Ces articles furent reconnus par les parties le 30 novembre 
suivant, par acte passé devant Gailhan, notaire royal d'Aubiet. Par ordonnance rendue 
le 30 janvier 1098 par M. Samson, intendant de justice, police et finances en la Géné- 
ralité de Montauban, sur le vu des titres représentés, et spécialement du jugement de 
M. Pellot, intendant de Guienne, du 4 mai 1667, Antoine de Lartigue fut maintenu en 
la possession de la qualité de noble. Cette ordonnance porte qu'Antoine de Lartigue et 
ses enfants nés et à naître en légitune mariage jouiront des honneurs, prérogatives et 
privilèges dont jouissaient les gentilshommes du Royaume , à l'efTet de quoi ils seraient 
pareillement inscrits sur le Catalogue des Nobles [signé Sanson). Antoine de Lartigu' 
épousa en secondes noces, dans l'année 1700, demoiselle Hippolyte d'Isalquier, fil) 
miique de noble Simon d'Isalguier, seigneur de Mérenvielle, et de demoiselle Jeanne ^ 
Ghambon. Du premier ht : 

A . Messire François de Lartigue, écuyer, seigneur d'Arnès et de Saint-Orens, bapt 
dans l'église d'Arnès, annexe de Lillette, le 18 septembre 1681, épousa, par ai 
clés sous seings privés, le 12 juillet 1709, au château de Saint-Orens, près Gim( 
demoiselle Jeanne d'Astuque , fille de noble Paul d'Astugue, seigneur de Sa 
Orens, et de Marie de Madronnet. De ce mariage : 

a, Messire Augustin de Lartigue, écuyer, seigneur d'Arnès, gendarme ( 
garde du Roi, marié, par contrat passé devant Cabanis, notaire roy 
Gimont. en 1742, à demoiselle N... de La Gravère, fille de noble Jean 
Gravère, seigneur du Colomé, et de demoiselle Marie de Sudria. De 
union : 

I. Messire Pierre-François de Lartigue, seigneur d'Arnès, écuyer, 
1760, officier de cavalerie au service de S. M. le roi d'Espagn 



DE LARTIGUE. 199 

capitaine au régiment de Monsieur-Infanterie, et chevalier de Saint-Louis, 
mort sans alliance à Gimont, le 25 mai 1833, à 83 ans; 

II. Jean -François de Lartigue d'Ames, lieutenant d'infanterie, porté sur la 
liste des Emigrés pendant la Révolution, est mort sans alliance à Peyre- 
longue, près Toujet, en Armagnac, le 2 août 1809, âgé de 59 ans; 

III. Thérèze de Lartigue d'Ames, religieuse, morte à Gimont, où elle 
s'était retirée après avoir été contrainte de quitter le cloître, au moment 
de la Révolution ; 

IV. Jeanne de Lartigue d'Ames, née le 14 février 1761, morte en bas âge; 

6. Messire Pierre de Lartigue d'Arnès, seigneur de Saint-Orens, co-seigneur de 
Sain t- Laurent -des-Religieuses, né au château de Saint-Orens le 29 mars 171 4, 
capitaine au régiment du Vexin, pensionné du Roi, chevalier de Saint-Louis, 
puis capitaine des Grenadiers-Royaux, épousa, le 28 février 1747, demoiselle 
Marie-Joseph de La Tour, flUe de messire Dominique de La Tour, seigneur en 
partie de Saint-Laurent-des-Religieuses, de Lartigue et de La Coutère, et de 
dame Henriette de La Page. De cette union : 

I. Messire Dominique de Lartigue d'Arnès, seigneur de Saint-Orens, co- 
seigneur de Saint-Laurent-des-Religieuses, né le 29 juillet 1749, fit ses 
preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire, et obtint à cet 
effet un certificat de d'Hozier, le 16 juillet 1760. Devenu capitaine au 
régiment des Dragons du Roi, il épousa, le 2 juillet 1807, Jacquclle- 
Marguerite de Barége, fille de messire Jean-François de Barége, seigneur 
de Lutilhous, Cabaret, Esbararts, Le Verger et La Part, et de dame 
Georgette de Binos de Guran. Il mourut le 13 février 1823, et laissa de 
sondit mariage : 

1°' Marie- Louise-Aimée de Lartigue d'Ames de La Coutère, née le 23 
avril 1808, mariée, le 8 avril 1829, à Valentin Dougnac de Saint- 
Martin, capitaine au 2e régiment d'infanterie légère, décoré de la 
Légion-d'Honneur, dont : 

Marie-Caroline-Henriette Dougnac de Saint-Martin ; 
Cécile-Marguerite-Alphonsine Dougnac de Saint-Martin; 
Georges-Jules Dougnac de Saint-Martin, sous-heu tenant au G*' 

hussards; 
Henry-Louis Dougnac de Saint-Martin, sous-lieutenant au 28« de 

ligne; 
Thérèze-Marie-Georgette Dougnac de Saint-Martin ; 
Louise-Marie-Henriette Dougnac de Saint-Martin; 

2o' Adèle-Henriette de Lartigue d'Arnès de La Coutère, né le 24 avril 
1810, mariée, le 25 septembre 1827, à Jean-Louis- Alphonse d'Orci- 
val de Peyrelongue, dont : 

Louise-Henriette d'Orcival, mariée, le 21 avril 1852, à Edouard 
de Saremejane, capitaine au 6» hussards; 

Joseph- Jean d'Orcival; 

Augustine-Louise d'Orcival, mariée, le 19 juin 1855, à Louis- 
Joseph d'Orcival de Peyrelongue, son cousin ; 

Henry-Maxime d'Orcival ; 

II. Messire Nui'l-Pierre -Henry de Lartigue d'Arnès, né le 24 drconibre 



200 DE LARTIGUE. 

1763. prùtre, émigra en Espagne, fut nommé, à sa rentrée en France, 
curé de Salerm, et y mourut en 1838; 

III. Messire Louis-Dominique de Lartigue d'Arnès, prêtre, prébendicr du 
chapitre de Lombèz, émigra aussi en Espagne, et à sa rentrée en France 
fut nommé curé de Montpezat, où il mourut au mois de janvier 1836 ; 

IV. Toinette-Josèphe-Henriette de Lartigue d'Arnès, née le 3 décembre 1751 ; 

V. Toinette-Magdeleine-Bernarde de Lartigue d'Arnès, née le 13 février 
1753, morte religieuse professe du couvent noble de Longages; 

VI. Anne-Louise-Josèphe de Lartigue d'Arnès, née le 18 mars 1757, reli- 
gieuse professe du couvent du Paradis, morte au château de La Coutèrc, 
le 16 avril 1847; 

VII. Magdeleine-Julie de Lartigue d'Arnès, née le 6 février 1765, morte le 
16 du môme mois. 

c. Élisaheth-Isambeau de Lartigue d'Arnès, épouse de Jean-Baptiste de Vinter 
d'Avezan, seigneur de Francs; 

d. Galixte de Lartigue d'Arnès, vivante en 1734, décédée sans alliance; 

B, Jean 1 de Lartigue, sieur de Bellegarde, mort jeune et sans postérité; 

C, Antoine de Lartigue, prêtre et chanoine de l'église collégiale du Mas-d'Agenois ; 

D, Jean II de Lartigue, prêtre, curé de Saint-Pé et de Montlezun ; 

E, Joseph de Lartigue, sieur de La Barthe, chevalier de Saint-Louis et capitaine au 
régiment de Picardie, mort sans alliance. 

Du second mariage d'Antoine de Lartigue avec Hippolyte d'Izalguier sont pro- 
venus : 

F, Noble Guy de Lartigue, écuyer, seigneur de Mérenvielle, marié, le 17 mai 1729, à 
demoiselle Henriette-Marthe de Ruble, fllle de noble Nicolas-Joseph de Buble, sieur 
de La Cour, et de demoiselle Henriette-Marthe de Cirol. Il testa le 22 janvier 1756, 
nomma sa seconde femme, dame Marguerite de Saint-Saj^vy, et mourut le 4 février 
1756, laissant de son premier mariage : 

a, Messire Henry -François de Lartigue, écuyer, seigneur de Mérenvielle, épousa, 
le 5 fémer 1760, Marie-Françoise-Sylvie Tardy de Montravel de Grandprê, 
fille de feu messire François Tardy de Montravel de Grandpré, commandaii 
d'un bataillon du régiment de Turenne, chevalier de Saint-Louis, et de feu 
Marie-Anne de Godefroy. Il est mort à Mérenvielle le 9 septembre 1814, âgé 
de 84 ans, et a laissé de sondit mariage : 

I. Messire Joseph-Henry-Hippolyte de Lartigue, seigneur de Mérenvielle, n 
le l'*" décembre 1760, mort à Paris sans alliance, après avoir vendu 
biens, vers 1814; 

IL Pierre- An toi ne-Marie de Lartigue de Mérenvielle, né le 5 décembre 1763, 
fit ses preuves de noblesse pour le grade de sous-lieutenaut en 1785, e 
fut nommé cadet gentilhomme dans le régiment de Beaujolois. Il est mor 
à Toulouse le 29 octobre 1842, âgé de 80 ans, avec le grade de chef d 
. bataillon réformé et la dignité de membre de la Légion-d'Honneur, veuf, 
sans enfants, de Jeanne-Geneviève Sapêne. 

6. Pierre de Lartigue de Mérenvielle, dit le Chevaher de Mérenvielle, né le 2 
mai 1733, capitaine au régiment de Beaujolois, chevalier de Saint-Louis, mor 
sans alliance; 







À 



DE LARTÏGUE. 201 

c. Hippolyte-Marie de Lartigue de Môrenvielle, mariée, le 17 décembre 1767, à 
messirc Jawiues-Francois de Beriiai'd, lieutenant au régiment d'Alsace, née le 
20 juin 1730; 

d, Jeanne Josèphe de Lartigue de Mérenvielle, née le 18 avril 1734, morte avant 
le 22 janvier 1750, date du testament de son père. 

G. Jeanne de Lartigue, épouse de N... Bouat, docteur en médecine. 

30 Pierre, qui continue la descendance; 

40 Joseph-Marie de Lartigue, prêtre, docteur en théologie, chanoine, archiprôtre de la 

.ville du Mas-d'Agenois; 
5« N... de Lartigue, épouse de noble Paul de Goyon, sieur de Verduzan, conseiller du 

Roi au présidial de Gondom. 

IX. Noble Pierre de Lartigue, écuyer, seigneur de Monlbernard cl de Solanserre, 
habitant de la paroisse de Saint-Pierre de Condom, aide-major au régiment de Pelle- 
port, épousa : ^^ sous Tassistance de noble-Antoine de Lartigue, seigneur d'Arnès, son 
frère, par contrat passé le H juillet ^699, devant Théaux, notaire royal, et insintié 
au sénéchal de Bigorre, le ^14 novembre suivant, demoiselle Thérèze de Cabbèbe; 
2^ par articles sous seings privés, arrêtés le ^4 juillet 4702, au château de Solanserre, 
diocèse et comté de Comminges, sénéchaussée de Toulouse, demoiselle Louise de 
SoLAKSEBAE, fille légitime de noble François de Solanserre, seigneur dudit lieu et de 
Montbemard, et de dame Marguerite d'Oufroy. Les futurs époux reçurent la béné- 
diction nuptiale dans la chapelle de Notre-Dame de Solanserre, le 28 septembre 4702, 
en présence de: noble François de Solanserre, seigneur dudit lieu, père de réponse; 
noble Bernard de Marceillan de Saint-Pastou, neveu; noble Melchior de Ponlchevron, 
seigneur de Figas, etc. f Extrait des registres de mariages de l'église paroissiale de 
Montbemard, diocèse de Comminges, délivré le 99 janvier /72/, par le sieur de Lisle, 
curé de Monlbernard; légalisé le 1^ février suivant par Jean Palissard, commissaire 
du Roi, son magistrat en la judicature de Comminges, siège de l'Ile en Dodon). 
Pierre de Lartigue fut maintenu dans sa noblesse de race par jugement rendu u 
Montauban, le 2G juin ni 5, par iM. Laugeois, intendant et commissaire subdélégué 
(signé Laugeois). Il eut de son second mariage : 

l® Jean-Bernard, dont l'article suivra ; 

2o Marguerite-Françoise de Lartigue, jumelle du précédent, née et morte le 30 juillet 
1703. 

X. Noble, messire Jean-Bernard de Labtigue, écuyer, seigneur de Solanserre, 

)ntbemard, Escavagnous, Larouzet, Aspet et autres places, baron de Goueytes, 

âlaioe de cavalerie, habitant de la paroisse de Saint-Laurent, naquit le 50 juillet 

3, fut baptisé le lendemain, et tenu sur les fonts par noble Bernard de Marceillan- 

it-Paslou et dame Marguerite de Solanserre, mère du même sieur de Saint-Pastou, 

leur de Boussas, en Armagnac (Extrait des registres de baptêmes de l'église 

issiale de Montbemard, diocèse de Comminges, délivré le 99 janvier 1191, par 

26 



DE LARTIGUE. 203 

'^ntbcruard , Aspel, Le Castera, Aubiac, baron de Goueyles et autres places, né 

'n n58, capitaine au régiment de la Couronne-Infanterie, flt les campagnes 

"e de sept ans, et se retira à Goueytes après la paix. Comme seigneur du 

7na les délibérations des États de Fois, le 29 novembre Mil. Maire de 

'^olvcstrc de n75 à HST, il donna sa démission à cette dernière date; 

de Lartigue devint ensuite commandant des gardes nationales avec le 

1 fut dénoncé comme noble et aristocrate en -1792, et se retira à 

ura caché pendant deux ans. Il mourut en ^94, peu après ôtre 

.aine de Goueytes. M. de Lartigue avait épousé, par contrat 

jiit I7G6, demoiselle Jeanne-Maric-Élisabeth de Couedurieb, fllle do 

4iiessirc Jean-Baptiste de Courdurier, seigneur de Campagne, Sabarat et 

mont, avocat au Parlement de Toulouse, et de feue dame Marie-Magdeleine 

nieux, dame de Montbrun et de Mérigou. De ce manage sont provenus : 

1® Jean-Joseph-François-Bernard de Lartigue de Goueytes, né le 24 fé\TAer 1767, fit ses 
prouves de noblesse pour être admis à l'Ecole royale militaire, selon certificat do 
d'Hozier, du 9 septembre 1777, et fut lieuleuant d'infanterie au régiment de Picardie. 
Il épousa, le 3 mai 1806, demoiselle Christine Domingon de Lassus, et à la deuxième 
Restauration (1815), fut nommé commandant des gardes nationales de Montesquieu- 
Vol vestre. Il est mort sans postérité le 20 août 1822 ; 

2» Jean-Daptiste-Marie de Lartigue d'Aubiac, né le 9 avril 1768, entra fort jeune au ser- 
vice du roi d'Espagne, en qualité de garde du corps, et parvint au grade do lieutenant- 
colonel de hussards. Rentré en Franco en 1813, il mourut au mois d'août 1822, 
laissant de son mariage, contraclè à Palma avec dona Eymar, fille de don Ëymar : 

A. Isabelle de Lartigue, épouse Brunet; 

B. Christine de Lartigue, épouse Pradôres ; 

3o Charles de Lartigue, né le 16 décembre 1773, vice-président du Tribunal de première 
instance de Toulouse, membre de la Léj^ion-d'IIonneur, du Conseil municipal de la 
ville de Toulouse et du Conseil général de la Haute-Garonne, est âgé de 85 ans, et a 
eu de son mariage, contracté en 1805, avec demoiselle Marie-Anne-Catherine-Gabriolle- 
Adelaïde d'Orliac, fille do noble Louis-Guillaume d'Orliac, juge au Tribunal de pre- 
mière instance de Toulouse, ancien député do Toulouse à la Constituante, et de dame 
Marie-Bernarde de Cabaré : 

A. Marie-Bernard-Pierre-Paul-Théodore de Lartigue, né le 18 janvier 1810, actuel- 
lement prêtre curé do la paroisse do Saint-Exupère de Toulouse, et chanoine de 
l'évéché de Limoges ; 

B. Marie-Élisabeth-Louise-Isabolle de Lartigue, née le 22 janvier 1808, non mariée; 

C. Marie-Ëlisabeth-Bourguigne-Mathilde de Lartigue, née le 14 mars 1812, mariée, 
le 30 avril 1833, à Léon-Pierre-Louis-Marie de La Broquôrc, dont : 

Marie-Léontine-Mathildo-Caroline de La Broquère, née le 22 juin 1840; 

D. Marie-Beniarde-Ëlisabeth-Joséphino de Lartigue, née le 5 février 1815, mariée, 
le 22 juin 1839, à Eugène-Pierre-Marie de Joly, dont : 

Mario-Caroline-Marguerito de Joly, née le 10 janvier 1843; 
Marie-Gabrielle- Jeanne de Joly, née le 13 février 1844; 
Louise-Marie-Paule de Joly, née le 21 juin 1851 ; 



201 DE LARTIGUE. 

4<> Jcan-Bapliste-Domiiiiquc de Lartigue, né et mort le.. . 1778; 

50 Jcan-Pierre-MaUiieu, qui a continué la descendance ; 

6» Jean-Bertrand-Louis-Gabricl de Lartigiio, né le 14 février 1784, servit dans les gardep 
du corps du roi d'Espagne. Il fut nommé sous-licu tenant dans la légion de Mario- 
Thérèzc, ou de la Haute-Garonne, qui fut formée à Toulouse en 1815, et qui devint 
ensuite 17* de ligne; fit, en 1823, la campagne d'Espagne en qualité de lieutenant de 
grenadiers; donna sa démission aussitôt après, et se retira à Monte8(|uieu-Volvestrc , 
où il réside actuellement. Il n'a pas contracté d'alliance; 

70 Charlotte-Rose-Marie de Lartigue, née le 22 juin 1769, mariée à noble François 
Bourguigne, chevalier des Égaulx de Nolet, dont : 

Auguste des Égaulx de Nolet ; 

8« Louise-Catherine de Lartigue, née le 12 avril 1771, ] 

Ô» Marie-Françoise de Lartigue, née le 29 septembre 1772, [ mortes en bas âge ; 

iOo Marie-Joséphine de Lartigue, née le 9 janvier 1776, ) 

11« Jeanne-Marie-Justine de Lartigue, née le 22 avril 1777, mariée avec don Eyiiiar, à 

Palma, capitale de l'île Majorque, frère de l'épouse de Jean-Baptiste-Marie do Lartigue 

d'Aubiac ; 
12» Rose-Adelalde de Lartigue, née le 25 octobre 1788, mariée à N... Maury, et morte 

sans postérité. 

XII. Messire Jean- Pierre-Mathieu, baron de Lartigce-^ouettes, écuycr, né le H 
avril -1782, fut nommé maire de Monlesquieu-Volveslre, le 50 juillet 4815, et juge de 
paix du canton de ce nom au mois d'octobre ^1848. Il venait d'envoyer sa démission 
de celle dernière charge, après les événements de juillet 4 850, lorsque parut Tordon- 
nance de destitution dans laquelle il se trouvait compris. M. de Lartigue 8*étaît marié 
à Toulouse, le 21 avril 4809, avec demoiselle Antoinette-Louise de Fletres, fille de 
feu noble François-Joseph-Guillaume-Hippolyle de Fleyrcs, baron de Combres, et de 
Marle-Antoinelle-Julie de ChauHac. De ce mariage sont provenus : 

lo Bemard-Juhen, dont l'article suit; 

2» Noble Marie-Hippolyte de Lartigue, né le 17 avril 1815, entré à l'École spéciale 
militaire de Saint-Cyr, le 22 novembre 1832; sous-lieutenant au 8» de ligne, le 20 avri| 
1835; servit dans ce corps jusqu'au 8 août 1851, époque à laquelle il fut nommé chef 
de bataillon au 16« régiment d'infanterie légère (actuellement 9 1« de ligne); lieutenant- 
colonel au 23« régiment d'infanterie légère (actuellement 98« de ligne) , le 15 septem- 
bre 1854; colonel du 28° de ligne, lo 26 juin 1855. Il a fait les campagnes d*Afrique de 
1847 à 1854, et celle de Crimée de 1854 à 1856. Décoré de la L/?gion-d 'Honneur, le 9 
janvier 1850, à la suite du siège et de la prise de Zaatcha (Algérie); officier du même 
ordre, le 14 septembre 1855, à la suite du siège et de la prise de Sébastopol (Crimée); 
il a été, en outre, décoré de la médaille de la reine d'Angleterre et de la médaille 
militaire de Sardaigne. 

M. le colonel de Lartigue a épousé à Avignon, le 29 janvier 1857, mademoiselle 
Marie-Berthe-Élisalielh-Gabrielle de Sales de Banières (de la môme famille que saint 
François de Siiles), fille de noble Claude-Jean-Ma rie-Henry de Sales de Raniêresetde 
madame Franroise-Mathilde-Joscphine de Réginol de Barréme, et petite-fille de messin» 
Jacques de Sales de Baniéres, rhevalier de Saint-Louis , colonel de cavalerie. De rp 
mariage : 




DE LARTIGUE. 205 

Noble Raoul -Julien-François de Lartigue, né à Avignon le 23 novembre 1857. 

3'» Rose-Élisabetli-Olynipie de Lartiguc, née le 24 mars 1819, mai-iôe, le 29 septembre 
1837, à M. Aimé Darrouy, dont : 

Femand Darrouy; 
Cécile Darrouy ; 
Louis Darrouy. 

4» Victor-Jean-Édouard de Lartigue, nô le 17 janvier 1821, mort en bas âge; 
50 Marie-Héléna-Charlotte de Lartigue, née le 30 janvier 1823, mariée, au mois de juillet 
1845, à M. Saint-Luc Domuigon de Lassus, dont : 

Marie Domingon de Lassus; 
Thérèze Domingon de Lassus. 

XIII. Noble Bernard-Julien, baron de Lartigue-Goueïtes , né le 9 juin 4 8^10, au 
château de Ooueytes, s'est marié à Saint- Ybars, le 49 novembre 4 859, avec mademoi- 
selle Augusta-Jeanne de Donàuld, fille de feu Henry-Louis-Honoré de Donauld et de 
dame Marie-Louise-Antoinetle-Françoise de La Passe. De cette union : 

1» Noble Pierre-Louis-Arthur de Lartigue de Goueytes, nô au château de Goueytes le 16 

mai 1841; 
2» Noble Bemard-Louis-Albert de Lartigue de Goueytes, né le 10 mai 1842, mort à l'âge 

de 11 mois; 
3» Marie-Louise-Hermance de Lartigue de Goueytes, née le 20 juin 1851. 




206 DE BOTET DE LA GAZE. 

DE BOTET, ANciEMEUENT DE BOUTET DE LA CAZE, 

Nobles, messires, éccyers, sieurs de LA CAZE, LA COSTE, LA PEYRÈRE, GARBAY, VIGNOLES, 
MASSILOS, elc. ; — en Condomois et Bazadois, sénéchaussée de Casteîjaloux. 



Armes : De simple, au lion dur, traversé d'une flèche de gueules; au chef d'argent, chargé de 3 
étoiles d*azur. Casque taré au tiers, ornô de ses lambrequins de sinople, d'or, de gueules, 
d'argent et d'azur, et sommé d'une couronne de comte. 



La maison noble, fief et seigneurie de Uoutci, situés entre Condom ol Casteîjaloux, 
ont donné le nom et Torigine ù une ancienne famille connue par chartes dès le com- 
mencement du XI^ siècle. 

Quatre cents ans après, celte famille paraît s'être divisée en deux branches princi- 
pales, au sujet desquelles nous possédons les détails suivants : 

La branche aînée continua de posséder le fief qu'elle avait eu pour berceau. 

Le 30 août ^461, l'illustre et magnifique prince Charles, seigneur d*Albret, comte 
de Dreux et de Gaure, captai de Buch, fit donation à noble et honorable homme Pierre 
DE BocTET fde BottetoJ, damoiseau, seigneur de La Salle de Beauregard, de la maison 
noble de Salles et de ses appartenances, dans la juridiction de Lavardac, diocèse de 
Condom, pour le récompenser de ses services et de la grande dépense qu'il avait faite 
à la guerre et au fait des armes, sous son commandement. Pierre de Boulet, qualifié 
écuyer, sieur de La Gardelle, fournit le dénombrement de ce dernier flef le 3 mai 
^1462. Ileutpourflls : 

Amanieu de Boutet, qui fut père de : 

io Noble François de Boutet, écuyer, sieur de Beauregard et de La Gardelle. Les consuls 
de Condom ayant prétendu assujettir au paiement des tailles la maison noble de La 
Gardelle, François de Boutet se pourvut devant le Parlement de Guienne, siégeant en 
qualité de Cour des Aydes, et sur l'exhibition qu'il fit de plusieurs titres de famille, 
obtint de ladite Cour, le 5 mars 1573, un arrêt qui déclarait nulles lesdites taxes. Dès 
le 10 janvier de la même année, il avait fait vente à Manaud d'Araignes do la maison 
noble de Boutet et de ses dépendances. Celui-ci la vendit à Aymeri de Montlezun, qui 
l'aliéna en faveur de Jean de Lescout, dit le capitaine Miramont, et celui-ci en faveur 
de Jean de Boutet, frère du premier vendeur. François de Boutet mourut vers 1583. 

2» Antoine de Boutet fut père de deux filles, mariées aux sieurs de Salles et Camarade; 

30 Noble Jeiin de Boutet, seigneur dudit lieu, passa contrat de baillette de certains biens 
à Jean Courruet, marchand de Blaziert, le 5 octobre 1566. Il racheta, le 10 juin 1583. 
la maison noble de Boutet, des mains de Jean de Lescout, dit le capitaine Miramont. 



DE BOTET DE LA GAZE. 207 

La po5lérilé de Jean de Boulet, troisième fils d*Amanieii, subsistait encore en ^755, 
en la personne de François de Boutei, écuyer, sieur de Beaurcgard, habitant de la 
banlieue et juridiction de Condom, qui, à cette date, fit la production de ses titres 
devant la Cour des Aydes de Guienne, pour prouver la nobilité de ses biens. Il ne 
possédait plus la seigneurie de Boulet, qui avait passé dans la maison de Mellet par 
le mariage de dame Claude de Boulet, damoiselle de La Gardelle, pelilc-fille dudit 
noble Jean de Boulet, avec M® Robert de Mcllel, écuyer, sieur deFondelin, conseiller 
du Roi, président en son Élection de Condomois et Bazadois, en ^1667. 

Comme on le verra par la généalogie qui va suivre, le nom de la famille de Boutet 
DE La Caze s'est transformé définilivemcnt en celui de Bôlet au commencement du 
XYIII** siècle. Cette altération, dont on Irouve des usages nombreux à cette époque, 
est néanmoins plus conforme à Tancienne orthographe latine de Botteto. 

La branche de La Caze paraît s'être détachée vers ^520 de la maison de Boutet, et 
avoir pour auteur François de Boutet, dont nous avons parlé ci-dessus, fiisatné d*Ama- 
nieu de Boutet, sieur de Beauregard et de La Gardelle, qui aurait eu lui-même pour 
fils N... de Boutet, tué à Cérisoles, en ^544. La concordance des temps, des lieux et 
des prénoms, autorise et pourrait justifier au besoin cette origine, sans parler de Tim- 
portance dont jouit la branche de La Caze jusqu'à sa décadence, c'est-à-dire jusqu'à la 
révocation de TËdit de Nantes. Ses litres ayant disparu à cette époque et durant les 
persécutions que ses membres protestants eurent à subir, il serait difficile aujourd'hui, 
pour ne pas dire impossible, de préciser l'instant de la séparation des branches. 

La famille de Boutet de La Caze a, néanmoins, conservé la trace de ses armoiries 
sur un cachet dont la forme et la vétusté dénotent au moins trois cents ans d'exis- 
tence. Ce cachel porte les armes que nous avons décrites, et est timbré d'un casque 
orné de lambrequins, particularité qui à elle seule sutfirail pour constater l'extraction 
noble et Tanciennelé de cette famille, puisqu'il n'était permis qu'aux gentilshommes 
de porter des armes timbrées. 

Quoi qu'il en soit, la maison de La Caze a élé en droit, pour plusieurs causes, de 
Jouir des prérogatives de la noblesse dont elle faisait partie dans le Condomois. 

Militaire de 'l 54 4 à 'IGSO, elle pourrait invoquer Tédit du roi Henry IV, du 27 mars 
-1600, qui porte que trois générations de capitaines, de lieutenants ou d'enseignes dans 
les troupes, conféreront la noblesse héréditaire à leur famille. 

Les lieutenants généraux de sénéchaussées et les lieutenants civils et criminels 
étaient en droit de prendre les titres de conseiller du Roi, nobles et écuyers, en vertu 
^e la déclaration royale du 6 mai 1692. 

Les maires des bonnes villes et communautés du Royaume jouissaient de tous les 
privilèges de la noblesse, en vertu de l'édit du mois de juillet 4 690 et édits subséquents. 

Enfin, les conseillers à la Cour des Aydes de Guienne, jouissant de la noblesse 
personnelle, transmettaient au deuxième degré la noblesse héréditaire à leurs descen- 
dants. 



208 DE BOTËT DE LA GAZE. 

On remarquera que la maison de La Gaze comple parmi ses ancêlrcs toutes les 
catégories de services dont nous venons de donner l'énumération. 

I. N... DE BouTET, sieur DE La Cazr, capitaine, fut tué a la bataille de Cérisoles, le 
^4 avril ^1544, et laissa pour fils : 

H. Bonnet de Boutet, sieur de La Gaze, épousa en 4574 demoiselle Suzanne des 
BoBDES, fille de M' M"* Jacques des Bordes et de demoiselle Suzanne de Corcelles 
facte devant Poncet, notaire royal à Bordeaux J, dont : 

III. Jean-François de Buutet, sieur de La Gaze, marié en 4652 avec Antoinette du 
Gastaing, et membre de l'Église réformée, eut, durant la minorité de Louis XIII, de 
fréquents rappoKs avec le duc de La Force, chef des protestants de Guienne. Nous 
trouvons sous l'année ^G52 un ordre et commission de major, donnés au capitaine de 
Boutet de La Gaze par M. le prince de Gonty, et conçus eu ces termes : 

« Étant dûment informé de rexpérience, valeur, probité et bonne volonté de Jean Bùtet, 
» sieur de La Gaze, et de sa Hdélitô au service du Roi, sous le bon plaisir de Sa Majesté, lui 
» avons donné et donnons par ces présentes pouvoir et commission de commander dans la 
» ville et juridiction de Gasteljaloux, en Âlbret, en qualité de major pour le service du Roi, etc. ■ 

Signé de Bourbon. 

Par Monseigneur : 

Meuret de La Tour. 

Dès 1654, le capitaine de Boutet de La Gaze avait obtenu de M. le comte de La 
Rivière une exemplion pour ses maisons et métairies situées dans les juridictions de 
Gasteljaloux et La Bastide. Le duc de Gandale lui délivra deux passeports signés de sa 
main, Tun le 25 mars 4655, Tautre en avril 4654. Lors du dernier siège de la ville de 
Gasteljaloux par les troupes du comte de Marcbin et de Balthazar, le sieur de La 
Magdeleine, qui était gouverneur de la place, ayant été accusé de trahison par le 
habitants, abandonna Gasteljaloux pour pourvoir à sa sûreté personnelle; mais il fu 
repris non loin des murs de la ville et fusillé comme traître. Le major de Boutet 
La Gaze, obéissant à une impérieuse nécessité du service, prit immédiatement le com 
mandement de la place, et signa une capitulation réclamée par les circonstances^ 
Gette capitulation n'ayant pas été observée, un procès lui fut intenté, et, à cette occa 
sion, les jurais de Gasteljaloux et habitants principaux lui délivrèrent en 4054 troia 
attestations successives, constatant qu'il avait exercé pendant plusieurs années les 
charges de capitaine et major de leur ville, à la satisfaction de tous. 

Jean-François de Boutet laissa de sondit mariage : 

1« François, dont l'article suit; 

2® Antoinette de Boutet, mariée à Jean do Capdeville, et morte sans enfants; 





DE BOTET DE LA GAZE. 209 

3*> Rose de Boutet, mariée à Gabriel Aiigier, sieur de Massilos, dont la descendance s*est 
(Heinleen 1789, dans la pei*sonne de Gabriel Augier, sieur de Massilos, capitaine de 
cavalerie au régiment de Clermont-Prince, chevalier de Saint-Louis, lequel a légué ses 
biens à la famille de Boutet de La Gaze. 



IV. François de Boutet de La Caze, I""^ du nom, lieulenant général au siège de 

Casteijaloux, par Taequisilion de celte charge qu'il fit, le 8 janvier ^680, de Léon de 

Bacoue (protestant converti, devenu évéque de Glandèvej, fut pourvu, en novembre 

4692, de la charge de conseiller du Roi, maire perpétuel et héréditaire de la ville et 

Juridiction de Casteijaloux. A la suite de la révocation de TËdil de Nantes, François 

de Boutet fut pris avec son beau-frère, Augier de Massilos, et tous deux furent 

renfermés au Château -Trompette, puis à la Bastille; la maison de La Caze fut 

démolie, le cimetière des aïeux de la famille fut profané, et la plupart des biens 

furent confisqués. Rendu plusieurs années après ù la liberté, François de Boutef, 

clépossédé de ses charges, ne chercha qu'à se faire oublier, et vécut dans Tisolement. 

11 s*était marié, le 14 octobre ^672, par contrat de Duvigneau, avec Jeanne pe Gabbat, 

fille de Gédéon de Garbay et de Marie d*At, dont une sœur avait épousé le marquis 

de Jaucour, et une autre était mariée à N... de Sylvestre. Il laissa de ce mariage : 

l» François, dont l'article suit; 

2o Gabriel de Boutet de La Caze, sieur de Vignoles, mort sans enfants. 

y. François de Boutet de La Caze, sieur de Garbay, 11^ du nom, pourvu, le 27 
ci4jcembre ^4^1, de Toffice de lieutenant particulier civil cl criminel au sénéchal de 
CUfisleljaloux, pour le duc d'Albret et le Roi, mourut jeune, et eut de son mariage 
aE^*ec demoiselle Anne-Dida Jolt de Boiyneau : 

lo François, dont l'article suivra ; 

2^ Nicolas de Bôtet, mort jeune ; 

3» Dom Pierre de Bôtet de La Gaze, entra en religion dans l'ordre des Bernardins, devint 
prieur de l'abbaye de Fontguilheni, puis de celle de Gadouin, en Périgord. 11 y périt 
assassiné en 1792 ; 

40 Gratian de Bôtet de La Gaze, sieur de La Peyrère, embrassa jeune la carrière mili- 
taire, et commença à porter les armes dans le régiment de Limosin; il y était capitaine 
des grenadiers, et mourut, le 13 octobre 1747, à 2C ans, des suites de plusieurs bles- 
sures qu'il avait reçues au siège du fort Zilo (Certif. signé Saint-Maurice, major du 
régiment de Limosin) ; 

&> Anne de Bôtet de La Gaze, mariée, le 9 août 1752, à Joseph Lafon de Guillemasse; 

^ Rose de Bôtet de La Gaze. 



1. François de Bôtet de La Caze, III® du nom, pourvu, en ^26, de ToOice de 
tenant particulier au siège de Casteijaloux, prit alliance avec Marie Yetries de La 
^TE, fille de N... Veyries de La Coste, capitaine de cavalerie, et de Jeanne La 
^^r-^ère du Galan. De ce mariage sont provenus : 

27 



210 DE BOTET DE LA CAZK. 

1" Jean-Bapliste-Fordinand, dont l'article suit; 

2'» Pierre de Bôtet de La Caze, prôlre, grand vicaire de l'évôclié de Bîizas avant la Re^vo- 
lution, émigra, fut aumônier du duc de Bourbon, à Tarmée des Princes, et, à sa 
rentrée en France, nommé grand vicaire de l'archevêché de Bordeaux, mourut presque 
aussitôt ; 

3o Marie de Bôtet de La Gaze, 



, „ , , « . mortes célibataires. 
40 Jeanne de Bôtet de La Caze 



ze, ) 



VII. Mcssire, noble Jean-Baptiste-Ferdinand de Bôtet de La Caze, V' du nom, 
écuycr, avocat en Parlement, né le 4 janvier ^759, fut d*abord lieutenant particulier 
au sénéchal de Caslcljaloux, et fut pourvu, le 7 juin nso, de rofficc de conseiller du 
Roi en la Cour des Aydes et Finances de Guienne, après le décès de Pierre de 
Bessière. Nous citerons la teneur de la lettre qui lui fut écrite ù celte occasion par 
M. Barrel de Rivezol : 

« Monsieur, 

» Monsieur de Nazères et moi avons mis sous les yeux de la Cour les titres et paplei*6 de 
•» votre famille que vous aviez jugé à propos de nous envoyer. Ils ont ti*c^s-bien servi à 
» justifier les droits que vous aviez î\ prétendre à la place de conseiller à la Cour, et l'estime 
» que votre mérite avait déjà inspiré à la Cour a achevé de vous obtenir son sutTroge. Je 
» m'empresse donc, etc., etc. 

» DE BIVEZOL. » 

M. de La Caze ne jouit qne quelques années de cette nouvelle position. Comme 
noble, jeté le premier du pays dans les cachots de la Terreur, ainsi que sa femme et 
ses jeunes enfants, il n'en sortit que le dernier, longtemps après le 9 thermidor, et 
mourut un mois après des suites de cette longue et dure captivité. Il s'était marié le 
^1 février 4775, avec Jeanne-Félicité de Bbézets, de laquelle il eut f Contrai de 
91^ François, notaire à Bordeaux J : 

lo Jean- Baptiste-Ferdinand, dont l'article suit; 

2o Anne-Françoise-Marguerite-Félicité de Bôtet de La Caze, mariée, en 1799, avec Antoine 
de Barbe, fils d'Arnaud de Barbe et de Rosalie de Brézels. 

VIII. Noble Jean-Baptistc-Ferdinand de Bôtet de La Caze, II* du nom, enfermé 
dès Fàge de 16 ans dans les prisons de la Terreur, a occupé depuis plusieurs fondions 
publiques gratuites importantes. Ayant été joindre à Bordeaux M. le ducd'AngouIème, 
il raccompagna dans une partie du déparlement de Lot-et-Garonne. Il s'est marié au 
mois de juin isn, avec demoiselle Jeanne-Éoline du Casse, dernière héritière de la 
famille de ce nom, qui compte parmi ses ancêtres un aide de camp de Louis XIII et 
divers personnages ayant servi dans l'armée et les intendances, — et par les femmes 
de la famille de Soulié. qui a fourni un maréchal des camps et armées du Roi s^oiis 



DE BOTET DE LA GAZE. 



211 



Louis XV, et dont les deux derniers représentants étaient l'un major, Tautrc capitaine 
dans le régiment de Limosin, et tous deux chevaliers de Saint-Louis. De cette union : 

\° Noble Jean-Bapliste-Ferdinand-Paulin de fiôtet de La Gaze, marié, le ISoclobre 1852, à 
mademoiselle Catherine-Léonting de Menou, fille de Joseph-Pierre-Emmanuel-Maxime, 
comte de Menou, et de madame Henriette-Hclmina de Gazenave de Montpeyroux. De 
celle union : 

A, Noble Jean-Baptisle-Ferdlnand-Maxime de Bôtel de La Gaze, né le 3 oclolire 1853 ; 

B, Noble Louis-Maric-Gabriel Fernand de Bôlet de LiGaze, né le 18 novembre 1855; 

2« Anne-Maric-Louise-Êoline do Bôlet de La Gaze, marié, en 1840, à Ludovic-Hené, 
vicomte de La Faye. 




212 DE SAUUAU. 

\A^V\/\A/V\/\AAA/\AAAA/^y\AAA/\A/VV\A/\AAA/\^^ 



DE SARRAU, 

Nobles, messihes, ixuykhs^, che\ alieus, sEroNEURS, comtes de SARRAU et ue HOMBOURG ; — 
SEIGNEURS DE GIBEL, LA CASSAIGNE, I30YNET, ARASSE, VÉZIS, NEUFON, BOURNAZEL, 
BRIE, SAINT-COTHAL, LA CHAUVIÈRE, ROQUEFAIRE, FAVIÈRES, PICHON, CLAIRAC, LES 
CORNETS, LARGILLIÈRE, ENGERVAL, LE LAC, etc.; — en Agenois, Bordelais, Saintmge, 
Normandie, Picardie, Poitou, et à Paris. 



Armes : De sable, à S membres ou serrer de griffons d*or, ongles d'argent, Couionnes tic uiarf|uis 
pour la branche de Pichon, et de comte pour celles d'Arasse et de La Cassaioe. Supports 
et ciniicr : trois aigles. 



La famille de Sarrau, originaire de la petite ville de Montflanquin, en Agenois, et 
illustrée par de nombreux services militaires, civils et de magistrature, et par de 
brillantes alliances, a pour auteur certain Jean de Sarrau, premier consul de Monl- 
flanquîn en ^6^0, lequel, en cette qualité, fit prêter serment de fidélité envers le roi 
Louis XIII aux nobles et habitants de Montflanquin, aussitôt après l'assassinat de 
Henry IV. II fut anobli en ^6^4, pour cause de services notoires rendus au Roi et à 
rÉtat , par lettres-patentes vérifiées et enregistrées en la Chambre des Comptes le 22 
septembre -lôM ; au Parlement de Bordeaux, le 27 janvier -1647; au bureau des finances 
de Guienne, le 5 février ^6^7; au sénéchal et présidial d'Agcnois, le 7 mars 16^; et 
à Tordinalre de Montflanquin, le 20 mars -16^7. 

Il ne faut pas confondre cette famille avec celle de Sarrac de La Chapelle, qui 
existe encore dans les environs de Libourne, et dont les prédécesseurs ont possédé les 
seigneuries de Cruzeau, Glodin, du Sol; les co- seigneuries de la baronnie de Montbc- 
raud et du Grain. Établis à Bordeaux avant la Révolution, ceux-ci portaient : d'azur, 
au pal d'argenty adextré en chef de 2 gumènes, eu en pointe d'une demi-tête mouvante 
du pal, le tout du même, et senestré de 6 burelles d'or. 

La généalogie suivante a été exclusivement dressée sur titres : il va sans dire, par 
conséquent, que la prlmogénilure des branches et la filiation se trouvent tronquées 
dans Tarlicle que le Nobiliaire universel de M. de Magny a consacré récemment à 
cette famille. 

I. M^ Géraud Sarrau, notaire royal et avocat en la ville de Montflanquin, testa le 
^2 octobre ^582. Il avait épousé : ^'^ honnête femme Marguerite Jclia; 2** Catherine 
Marrenx. Du premier lit : 

lo Jean, dont Tarticle suit. 



DE SARRAU. 213 

Du second lit : 

2^ François Sarrau, qui laissa pour enfants : 

i4« Izaac Sarrau, conseiller du Roi, receveur général des finances à Soissons, en 1618 ; 
B, Josias Sarrau, secrétaire de la Chambre du Roi à la même époque. 

30 Pierre Sarrau, dont nous ignorons le sort. 

II. Noble Jean de Sarrau, V' du nom, écuyer, sieur de Boynet, de Gîbcl et de 
Vézis, premier consul de la \ille de Montflanquin en ^6^0, fut anobli avec sa posté- 
rité, par lettres du roi Louis XIII, le 4 avril ^ùU. Il testa le ^4 mai ^62^, légua 400 
livres tournois aux pauvres de la ville de Montflanquin, et mourut en -1628. Jean de 
Sarrau avait épousé : 4^ le 24 février 4570, honnête fille damoiselle Marie de BÉcnoN, 
fille de M' M® Jean de Béchon, licencié, Juge royal et ordinaire des terres de Mon- 
seigneur le duc de BIron, et de demoiselle Philippe de Maillet; 2^ à Dijon, le 44 
décembre 4600, damoiselle Catherine-Antoinette Vallot. Du premier lit : 

io Jean I, dont Tarticle suivra; 

2<» Jean II de Sarrau, marié à La RocheUe, le 7 juillet 1616, avec Marie Nouays, et mort 

sans postérité, testa le 25 décembre 1627; 
3» Jacques de Sarrau, juge royal de la ville de Montflanquin, qui épousa en 1613 Marie 

Lbntusson, dont il eut : 

Jean de Sarrau, écuyer, sieur de Gibel, qui fut légataire de son aïeul Jean de Surruu 
pour la maison noble de Gibel, décrétée sur Pierre de Madaillan, et pour des rentes 
acquises de Pierre Ganet, procureur du Roi à Montflanquin. Il eut de son mariage, 
contracté en 1643, avec Suzanne de Brie de Bèlestat : 

a. Jean de Sarrau, écuyer, sieur de Gibel, marié en 1671 à Marie de Beraud de 
Ganteranne, dont : 

N... de Sarrau, marié : !<* en 1702, avec Esther de Védrines, morte sans 
enfants; 2<> en 1723, avec Gratiane de Bonsol, dont : 

N... de Sarrau, marié en 1753 avec Marie Mauvignier, dont : 

N... de Sarrau, marié en 1786 avec Elisabeth de Bonneuil de 
Lanooyran. 

6. Jeanne de Sarrau, mariée, le 12 janvier 1673, à Jean Ëyma, capitaine au régi- 
ment royal. 

4« Noble Jacob de Sarrau, écuyer, seigneur de La Cassaigne, né en 1580, mort en 1629, 
conseiller du Roi, greffier en chef au présidial d'Agen, avait épousé en 1616 Éléonore 
Thiembronne de Timbrune de Valence, qui testa le 7 janvier 1666. Elle était issue d'une 
ancienne et illustre famille originaire d* Artois, représentée de nos jours par N... de 
Timbrune-Thiembronne-Valence, mariée avec A. -F, de Wischer, baron de Celles, maître 
des requêtes au Conseil d'État, et par Rosamonde de Timbrune-Thiembronne-Valencc, 
épouse d*Ëtienne-Maurice, comte et maréchal Gérard. Dudit mariage provinrent deux 
Gis puînés, tués au service, et un flls aîné : 

Noble Jacob de Sarrau, écuyer, seigneur de La Cassaigne, ancien capitaine au régi- 
ment de Piémont, mort en 1673, marié, dès le 12 juillet 1643, à demoiselle 



214 DE SARRAU. 

Constancc-Maric de Godailhe, dame d'Arasse, fille de noble Arnaud de GodaiUie, 
sieur d'Arasse, et de demoiselle Jeanne de liOubatery, dont : 

a. Noble Gratien, comte de Sarrau, chevalier, seigneur de La Gassaigne et de 
Neufond, major du régiment de Piémont, mort en 1736. Avant la bataille de 
Luzara, en Italie, livrée le 15 août 1702, le camp français ayant été surpris 
pendant la nuit par Tarmée ennemie, M. de Sarrau, à la tête de son régiment, 
contint seul pendant plusieurs beures l'effort des Impériaux, et donna le temps 
à l'armée française de se ranger en bataille. Après la victoire, le roi Louis XIV 
fit mander M. de Sarrau, et, Tayant complimenté sur sa valeur, arrêta qu'il 
lui accorderait telle chose qu'il lui plairait demander : sur son désir, Gratien 
de Sarrau obtint, le 6 novembre 1704, un brevet royal portant collation du 
titre de comte pour lui et ses descendants. Il épousa en 1709 noble Marguerite 
d'ëspaigne de Sainte-Colombe d* Autbé , dont il eut : 

Claude, comte de Sarrau, seigneur de La Cassaigne, chef de bataillon au 
régiment de Picardie, mort en 1775, laissant de noble Jeanne -Marie de 
BouRROussE , son épouse : 

Messire Jean-Baptiste-Joseph, comte de Sarrau, chevaUer, seigneur de 
La Cassaigne, ancien mousquetaire noir de la maison du Roi, assista 
en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse d'Agen. Il a laissé de son 
mariage, contracté en 1788, avec Jeanne-Paule de Montpezat : 

Jean-Gustave, comte de Sarrau, résidant à Agen, ancien garde du 
corps du roi Charles X, admis chevalier de l'Ordre de Saint-Jean 
de Jérusalem, dit de Malte, par bulle du 18 mal 1857. 

h. Noble Claude de Sarrau, seigneui* d'Arasse, marié, le 28 avril 1675, à demoi- 
selle Marie-Aune de Maures , fille de feu noble Guillaume de Maures, écuyer, 
et de dame Marie Douget, dont : 

I. Jean-Vincent de Sarrau d'Arasse, écuyer, né le 9 avril 1676, seigneur 
de FaugueroUes, auteur de la branche d'Arasse, à laquelle appartenait 
dame Françoise de Sarrau d'Arasse, qui en 1789 assista à 1* Assemblée de 
la Noblesse d'Agen, comme veuve du sieur de Gérot, seigneur de Fontirou. 
Cette branche s'est éteinte, il y a environ trente ans, en la personne 
d'Auguste de Sarrau d'Arasse, mort à Paris sans postérité. 

II. Gralien de Sarrau, chevalier de l'Ordre royal et mihtaire de Saint-Louis, 
capitaine de grenadiers au régiment de Piémont, baptisé lo 8 août 1677 ; 

III. Noble Jean-Claude de Sarrau, capitaine au régiment de Piémont, né le 
10 mars 1684; 

IV. Marie-Anne-Constance de Sarrau d'Arasse ; 

V. Françoise de Sarrau d'Arasse ; 

VI. Marie-Anne de Sarrau d'Arasse. 

c. Jacob de Sarrau, sieur de Bournazel. 

b"" Anne de Sarrau, damoiselle, mariée à honorable personne Jehan Cayrouzc, sieur de 
Mondésir, Moretagnc et Beauregard, bourgeois de Montûanquin. Elle eut eu dot 11,000 
Uvres. 



III. Noble Jean de Sabbac, 11»= du nom, écuyer. sieur de Boynel, Brie, Saint- 



DE SARRAU. 215 

Cothal, ï^ Chauvière, Vézîs, en Agcnois cl on Poîloii, frit pourvu, on K»48, de 
Toflice de conseiller, notaire el grand sccrtHaire du Roi, maison, couronne de France. 
Il testa le 20 février ^657, et laissa de son mariage, contracté le 8 janvier 4652, avec 
damoiselle Elisabeth Bazin, fille de Théodore Bazin, seigneur de Beauh'eu, secrétaire 
du Roi et d'Elisabeth Renel : 

l» Noble Jean de Sarrau, écuyer, chevalier, comte de Hombourg. secrétaire du Roi, sieur 
de Boquefaire, Brie, Boynet, Gibel et Vézis, mort sans postérité; 

2<' Claude, qui a continué la descendance; 

Z^ Damoiselle Marie-Anne de Sarrau, mariée, le 25 avril ICI 8, à noble homme Nicolas 
Bigot, conseiller, secrétaire du Roi, maison, couronne de France, fils de noble homme 
Nicolas Bigot, sieur de La Honville, aussi conseiller secrétaire du Roi, contrôleur 
général des gabelles de France, et de damoiselle Marie de Sarrau ; 

4° Demoiselle Louise-Anne de Sarrau, qui, dit un biographe contemporain, « à dix-sopt 
» ans, passait à bon droit pour une des personnes les plus parfaitement accomplies de 
» la province; sa beauté était véritablement très-peu commune, son esprit supérieur, 
» résolu et singulier en tout , ses vertus solides, et sa grâce enchanteresse, etc. » Elle 
épousa: i*» à l'âge de 18 ans, messire François de Quièvremont, chevalier, seigneur de 
Hendreville, Boudeville, Belleville, La Saucelle et autres places, gentilhomme de la 
baronnie de Ghâteauneuf, en Thimerais. Deux ans après, M. de Quièvremont étant 
mort des suites d'un duel, Louise-Anne de Sarrau épousa : 2» messire N... de Malber- 
lier, marquis de Villars, ancien officier des mousquetaires, seigneur de Bouteville, 
ViUiers, Montebourg, Hardebourg, Mesnil-Méry et Prestol, en Normandie. La marquise 
de Villars entra dans la conspiration de l'infortuné chevalier de Rohan, fils de Louis Yll 
de Bohan, duc de Montbazon, et d'Anne de Rohan, princesse de Guéménée, en 1G74. 
Arrêtée avec le chevalier de Rohan, le chevalier de Saint-Marc du Préau, gentilhomme 
noimand, de qui elle était aimée et avec lequel son mariage en troisièmes noces était 
résolu, et un nommé Va\vJ-en-Eden, elle fut jugée et décapitée à la Bastille, le 27 
novembre de cette année. Les mémoires du temps dirent qu'elle mourut avec un grand 
courage et avec plus de fermeté que le chevalier de Rohan. On peut consulter sur cette 
question historique les Mémoires du marquis de Beauvau, le Père Anselme, Dreux - 
Duradier, le marquis de La Fare, Reboullet, etc. La marquise de Villars laissa plusieurs 
enfants qui dev'mrent des personnages illustres. 

5o Marie de Sarrau, dotée de 40,000 livres, et alliée, le 18 octobre 1625, à François de 
Morin, seigneur de Tourtoulon, conseiller au Parlement de Bordeaux et Chambre de 
rÉdit de Guienne, fils de feu Jean de Morin, conseiller en ladite Cour, et de Catherine 
de Reyla ; 

C® Damoiselle Charlotte de Sarrau, mariée, le 28 décembre 1627, à noble François Le 
Coq, sieur de Moulines et de Jousserant, en Poitou; conseiller du Roi, secrétaire et 
contrôleur de l'extraordinaire des guerres, fils de feus François Le Coq , conseiller du 
Roi en la Cour de Parlement, et de damoiselle Marie Marbault. 

IV. Noble, messire Claude de Sabbau, écuyer, seigneur de Favlères, Boynet, fut 

çour%'u, encore fort jeune, d'une charge de conseiller au Parlement de Rouen. Appelé 

'^ ^^ Cour de Paris en -1639, il fut peu après envoyé à Rouen pour y remplir 

* ^Wérim causé par l'exil du Parlement de Normandie; il montra dans cettre conjonc- 

^^^''C dîRicile el délicate un esprit de conciliation à la fois sî digne, si bienveillant et 



216 DE SARRAU. 

si impartial, qifil parvinl à n(''gocior cl à assurer le retour de la magistrature exilée. 
Revenu à Paris, sa réputation de prodigieux savoir ci de haute vertu avait déjà une 
autorité si retentissante, que beaucoup de philosophes, de savants et de légistes, le 
consultaient de partout et s*en rapportaient religieusement à son arbitrage. Christine, 
reine de Suède, supplia ce grand homme d'être son correspondant, distinction alors fort 
enviée. Un des savants les plus distingués du siècle de Louis XIV, messire de Sarrau, 
fut intimement lié avec tous les premiers génies de l'Europe. On peut consulter, pour 
ce qui concerne la vie et les ouvrages de cet homme illustre, le Dictionnaire de 
Moréri, Latréaumont, roman d'Eugène Sue, la Biographie universelle, etc. Un choix 
de lettres de Sarrau (Sarrarii epistolœ opus posthumum) fut publié par son flis fBaar,_ 
Orange, 4654), précédé d'une dédicace à la reine Christine, et suivi des pièces de 
vers composées sur la mort de ce digne magistrat. Pierre Burmann a réimprimé les 
lettres à la suite de celles de Marquant Gudius (Utrecht, i691, ou Leyde, tlHJ. Claude 
de Sarrau épousa, le n avril 1650, dame Françoise dc Candal, fille dTsaac du 
Candal, seigneur de Fonlenailles, et de Catherine de Launay, laquelle eut en dot 
75,000 livres; elle testa à La Vallée, le 20 juin ^682; son testament, que possède la 
famillo dans ses archives, est une pièce fort curieuse à lire. Claude testa le 4 octobre 
^017, et mourut à Paris, le dernier mai 165^, laissant dix-sept enfants de sondit 
mariage, entre autres : 

1® Izaac, dont l'article suivra; 

2» Claude de Sarrau, écuyer, maintenu dans sa noblesse avec Charles de Sarrau, son 

neveu, par jugement des commissaires généraux, le l«'' février 1701 ; 
3® Marie-Anne de Sarrau, alliée, le 15 octobre 1649, à messire Gédéon II du Bois-iles- 

Cours, chevalier, seigneur de La Maisonfort, Faviùres et autres places. C'est à elle (lue 

le grand Corneille dédia sa comédie dc la Veuve, 
4» Catherine de Sarrau ; 

5*» Dame Françoise de Sarrau, épouse de messire François du Jong, seigneur de I-a Vallée; 
6° Antoinette de Sarrau ; 
7° Dame Suzanne de Sarrau, épouse de messire Élie de Charon, écuyer, seigneur de 

Salles; 
8° Christine de Sarrau. 

V. Noble, messire Izaac de Sabrau, écuyer, chevalier, seigneur de Boynet, près 
Mondanquin, et autres lieux, ministre de la Religion réformée à Bègles, près Bor- 
deaux, naquit le ^2 octobre ^1651. Il fut un des savants de la Religion réformée et 
prononça plusieurs sermons et discours qui lui procurèrent une grande réputation. 
Ses ouvrages ont été imprimés à La Rochelle, Saumur, Niort, Bordeaux; on en trouve 
des exemplaires à la bibliothèque de la ville. Il fut déchargé du franc-fief par M. de 
Sève, intendant de Guienne, le 27 juillet ^675, et fut maintenu dans sa noblesse par 
M. Bignon, intendant dc la Généralité d'Amiens, le -14 décembre ^1697. 11 épousa : 
^"^ dans le temple du Pont-Audemer, près Amiens, le 25 juin ^1661 , demoiselle Magde- 



DE SARRAU. ^17 

leine Pimette; 2"" à Charenton, le 50 mai ^675, Suzanne Rondeau, fille de Jean 
Rondeau, banquier et bourgeois de Bordeaux, el de demoiselle Marguerite Le Roy, 
sa première femme. Izaac de Sarrau se fit catholique après la révocation de l'Édit de 
Nantes; fut convoqué au ban de la Noblesse de Guîenne par M. de Montferrand, 
grand sénéchal, le ^ juillet ^706, et mourut le 'lO décembre ^^5, laissant de son 
premier mariage : 

l« Charles, dont l'article suivra. 

Du second lit : 

2° Messire Izaac de Sarrau, écuyer, seigneur de Pichon et de Boynet, mort doyen de 
l'Académie de Bordeaux le 30 mars 1772, fut l'un des fondateurs de cette Sociélé. 
Homme d'un grand savoir, il prononça des discours et dissertations académiques 
remarquables; ses manuscrits sont déposés à la Bibliothè(|ue de la ville de Bordeaux; 

30 Jean de Sarrau, écuyer, seigneur de Vézis et de Pichon , déchargé du franc-fief, ainsi 
qu'Izaac de Sarrau, son frère, par ordonnance de M. Boucher, intendant de Guienne, le 
G mars 1723. 

« 

VI. Messire Charles de Sarrau, écuyer, chevalier, seigneur des Cornets, Largillière, 
Boynet, et autres lieux, né à Bordeaux le 2 décembre ^669, mort à Paris le ^5 aofït 
n49, épousa, à Paris, le 6 février n03, Suzanne du Pom, fille d*Izaac du Pont, 
bourgeois de Paris, et de dame Marie Costiby. Il fut déchargé du franc-fief, par 
ordonnance de M. de Lamoignon, intendant de Guienne, le 8 février MH, mourut 
le 45 août ^1749, et laissa de sondit mariage : 

i<> Gharles-Izaac de Sarrau, né à Paris le 23 décembre 1703, baptisé le lendemain dans 

l'église de Sain t-Eus tache, et décédé sans alliance; 
2« Élie, qui continue la postérité ; 
30 Charlotte de Sarrau, née le IG décembre 1721, baptisée à Saint-Sauveur, mariée, le 26 

avril 1756, avec messire André-Auguste Green de Saint-Marsault, chevalier, baron de 

Courpignac et de Salignac, en Saintonge. De cette alliance sont issues, an degré féminin, 

la maison de Lestrange et celle du Cheyron du Pavillon. 

VII. Messire Élie de Saebau, écuyer, seigneur de Pichon et de Claîrac, chevalier de 
Tordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant colonel du régiment de La Fùre- 
Infanterie, naquit à Saint-Sauveur, et fut baptisé le 28 octobre MU, Il entra au 
service en qualité de cadet-gentilhomme, en la compagnie de la citadelle de Metz, le 
H ^' Janvier n27; portâtes armes durant quarante ans; assista, en nS9, à TAssem- 
])lée de la Noblesse de Bordeaux, ainsi que Louis-lzaac de Sarrau, son fils aîné, et 
xnourut le 4 brumaire an VI (25 octobre -1797); il avait épousé, le 20 février -1767, 
demoiselle Pélagie-Charlotte Bardon, fille de Guillaume Bardon, fourrier des gen- 
darmes ordinaires de la garde du Roi, et de dame Martine-Marguerite-Vicloire 
Bardoo. De ce mariage : 

28 



218 DE SARRAU. 

1» Louis-Izaac, dont rartidc suit; 

2« Guillaume- Auguste de Sarrau, né le 28 septembre 17G9, mort sans enfants de son 
mariage avec Marguerite du Brey ; 

3® Cbarles-Izaac de Sarrau, seigneur de Pichon, né le l*»" mars 1771, officier au régiment 
de Normandie marié, le 12 janvier 1812, à demoiselle Anne-Antoinetle-Albertine 
Frémond de Pbuflv, fllle de François-Prégent Frômond de Peufly, directeur des Douanes, 
et de Marie-Aimée-Rose Marchay. 11 est décédé sans enfants, le 30 août 1857. 

4® François-Pierre-Charles de Sarrau d'Engerval, né le 17 mars 1777, chevalier de TOrdre 
de Saint-Louis et membre de la Légion-d'Honneur, capitaine d'état-major sous l'Empii-e, 
avait émigré et épousé N... de Faudoas. 

VIII. Messire Louis-Izaac, comte de Sarrau, écuyer, seigneur du Ciairac et de la 
maison noble de Pichon, né le ^4 juin 4768, servit en qualité d'officier au régiment 
de La Fère-Infanterîe. Il fut emprisonné pendant la Terreur avec sa femme, daine 
Angéh'que Causia de Mautoisin, qu'il avait épousée, le 27 mars 4791, fille de Jean 
Causia, baron de Mauvoisin, ex-capitaine de cavalerie, chevalier de Tordre royal et 
militaire de Saint-Louis, et de dame Angélique Vignes. De cette um'on : 

lo Élie-Louis de Sarrau, né sur la fin de l'année t791 , n'a eu que des filles de son mariage 

avec mademoiselle Georges du Breuil ; 
2o Jean de Sarrau, né à Bordeaux le 25 mai 1793, mort à l'âge de 16 mois et ([uebiues 

jours le 7 vendémiaire an III (28 septembre 1794); 
3<> Jules-Jean-Baptiste-Gharles, qui a continué la postérité ; 

4» Charles-Auguste de Sarrau, né à Auvillars le 20 pluviôse an XIII (9 février 1805); 
5° Emile de Sarrau, né en 1812, mort à l'âge de 18 ans; 
6o Caroline de Sarrau, née en septembre 1794, pendant la captivité de sa mère, qui fiit 

relâchée par les terroristes jusqu'après ses couches, et réintégrée ensuite en prison. 

Elle épousa noble N... Billatte de Faugcre. 
7« Suzanne-Zoé de Sarrau, née à Auvillars le 17 prairial an IV (5 juin 179G); 
8*» Adèle de Sarrau, née à Bassens le 18 nivôse an VI (7 janvier 1798^; 
90 Hélène de Sarrau, née en 1802 ; 
10« Louise de Sarrau, née en 1803; 
11° Pélagie-Charlotte de Sarrau, née, selon son acte de naissance, à Bordeaux, le 14 

pluviôse an XIII (3 février 1805). Il y a erreur dans cette date ou dans celle de Tacle 

de naissance de Charles-Auguste de Sarrau. 
12<' Aline-Laure de Sarrau, née le 7 juin 180G, morte jeune; 
13»> Charlotle-Cora de Sarrau, née vers 1807, mariée avec Henr)^ Jaulin du Seutre de 

Vignemout. 

IX. Jules- Jean-Baptiste-Charles, comte de Sarbau, né à Auvillars le ^9 brumaire 
an XII (\\ novembre ^805], décédé le 4 mars 4855, a laissé de son mariage avec 
noble demoiselle Julia L\ Fitte de Codsteron : 

1° Louis-Henry, dont l'article suit; 

2® Louis-Aurélien, vicomte de Sarrau, né ù Bassens le 4 novembre 1851 ; 

30 Marie-Caroline de Siirrau; 

4*» Marje-Pauline de Sarrau. 




DE SAItRAi:. 319 

X. I,ouis-Henry, comlo de SiBBâo, iic à Bordcaiii le 15 avril 1832, esl le chef des 
Doin el armes de sa maison. 



.Nota. — La mnison do Sarrati ost nilice dircclem^nl aux r^imillcs de Hcclioii , ilo Brie, du 
Bernud, deVMrines, deBonsul. do llonneiiil, de Timbrum'-Valem;!), de Goda il hc, d'Espaigne, 
(le BourruiiEso, tie MoiilppïiU, de Mimrès, B;iKin dû Beiiulieii , Bigot do U Hoiivillo. île QuiÈ- 
vremont, do M.ilberlier, do Moriii, Le Cor[ de Moulines, dn Caudal, du Jong, de Clmruit, Ori'ni 
do Siiint-!ilai'àaiil(, FK'iiiimd de l'etilly, do Puuduaâ, CiUiriia de Miiiivciisin, Billalie de Faugèic, 
Jaulin du Sculrc, 1^ Pilto de Cuu^ilcron, etc. 




230 DE LÀRRARD. 

DE LARRARD, axciemeuent DE LARRALDE, 

Nobles, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs et sieurs de LARRÂRD; — marquis de 
PUYGUILHEM ;— BARONS de SALNT-BARTHÉLEMY; — sieurs du PLAISIR, MONTVILLE,etc.; 
— BARONS de HARRIETTE; — seigneurs d'ALNCILLA, MONTROSTEGUIA; — sieurs de CLA- 
VERIE, MÉLAC, CAUBOURG, JEANFAUX, LARRALDE, MIAOUST, SALVTE-MARIE, etc.; - en 
Navarre, Labourt, Espagne, Albret, Condomois, Agenois, Bordelais, Périgord, Saintonge, etc. 



Armes : Parti, au 4 d'argent, au chevron d'azur, accompagné de 3 coquilles de sable, posées i en 
chef et 4 en pointe ; au chef d'azur, chargé de S tètes de loups d'argent; au 2, d'itr, au chevron 
de gueules, accompagné en chef de deux merlettes de sable, et en pointe d*un pin de sinople. — 
Couronne de marcjuis; supports : deux lions, celui de semestre en barroque. 




L'ancienne et illustre maison de Lara, issue des premiers comtes souverains de 
Caslillc, d'origine mérowingienne, qui florissait en Espagne dès le IX"^ siècle, a fourni 
plusieurs branches qui se sont répandues dans divers pays et y ont joué des rôles plus 
ou moins illustres et historiques. La famille qui fait le sujet de cette notice est un des 
nombreux rameaux que le nom de Lara ait produits en Espagne, en Navrrre, en 
France et en Portugal. 

Pierre-Gonsalve de Lara, issu des seigneurs de Moh'na fex Molinat, do*^J, épousa,, 
par contrat passé le 4 des kalendes de février ^1255, noble Béatrix d'Alduo, fill 
d'Arnauld d'Alduo, damoiseau, seigneur dudit lieu au diocèse de Bayonc. Par 
même acte, Arnauld d'Alduo Dt donation à Pierre-Gonsalve de Lara de tous les biens 
lui appartenant, et ce, en considération des bons services qu'il lui avait rendus en n 
le quittant point et en le retirant presque mort des mains des Infidèles, sur les bord 
du Nil, — services qu'il lui avait promis de récompenser, et dont il s'acquittait comm 
il convenait à un noble chevalier. Cette donation eut lieu sous la condition express 
que Gonsalve de Lara joindrait ù son nom celui de Alduo, et le contrat fut souscri 
par les personnages suivants : H., abbé de Saint-Vincent; Bernard de iMontemagno c 
Élie de Fontano, damoiseaux, devant Pierre de Firminino, notaire du diocèse d 
Bayone f copie collât, sur charte). 

.Telle est l'origine de la famille de Larrard et de son nom. qui, primitivemea 
DE Lara, devint successivement de Laraldco, de Larralde, et enfin, dans le courans- 
du XVil^ siècle, ce qu'il est aujourd'hui. 

La filiation de cette famille, établie à partir du XVI^ siècle, a été dressée par tfHo-^ 
zier dans l'Armoriai Général de France. D'après divers renseignements provenant (f c^ 





DE LÂRRARD. 221 

cabinel de ce généalogiste, et déposés aujourd'hui à la Bibliothèque Richelieu, nous 
citerons préalablement plusieurs personnages de la maison de Larrard, que nous 
n'avons pu rattacher à la généalogie suivie : 

Jeanne de Larbalde, mariée au sieur d*Arambos, baron de Chéraute, eut pour fille : 

Françoise d'Arambos de Cliéraute, qui épousa, par contrat du 15 septembre 1472, Jean- 
Pierre de Ruthye, seigneur dudit lieu, et fut l'aïeule de Bernard de Ruthye, abbé de 
Pontlevoye, pourvu de la charge de grand aumônier de France, le l®»" juillet 1552, et 
mort le dernier mai 1556. 

Messire Bertrand de Labealde, chevalier, acquit, le 7 mars ^5^8, par acte devant 
Jehan Gailhard, notaire royal de Tonneins, une maison située dans ladite ville, appar- 
tenant à Matellin de Norrisson, moyennant la somme de six->ingt et dix francs bor- 
delois, comptant par 60 ardits pour chacun franc, et à la charge de la rente due à 
sires Pierre et Guilhem de Beaupuy, de Tonneins, seigneurs directs de cette maison 
(cop, collât.). Le même Bertrand de Larralde et les enfants provenus de son second 
mariage avec Marie de Beaujon, reçurent, le 29 avril ^of ., une donation de demoi- 
selle Marie du Bats, sa cousine, veuve de Jean du Luc, de la ville de Marmande. Ces 
enfants étaient : 

1° Alexandre de Larralde, capitaine; 

2© Amanicu, dit Asmannée de Larralde, capitaine ; 

30 Pierre de Larralde, capitaine ; 

40 Paul de Larralde, capitaine; 

5* Jean de Larralde, capitaine. 

L'un de ces cinq enfants doit être le lieutenant colonel du régiment de Piémont, qui 
commence la généalogie suivie. 
La maison de Larrard s'est divisée en plusieurs branches, dont voici les principales : 

-1® La branche de Larralde-Larrabd, fixée en Agenois dès le commencement du 
XVI® siècle, et qui s'est perpétuée en Saintonge jusqu'à nos jours. 

2<^ La branche de Labbabd de Mélag, éteinte avant la Révolution. 

5^ La branche des barons de Harbiette, en Navarre. 

4'' La branche de Putcdilheii, en Périgord et eu Agenois, rameau aîné de la 
branche de Larralde-Larrard. 

5<> La branche de Labbalde-Miaoust, en Navarre. 

6» La branche représentée en \tk\^ en Espagne, par don Juan de Larralde, 



222 DE LAKRxVUD. 

capitaine d*un vaisseau de guerre espagnol, qui conduisit dans un port d'Espagne un 
vaisseau anglais dont il s'était emparé. 

7^ Suzanne de Larbalde épousa noble Pierre de Saint Julian, seigneur des Salles, 
Saint-Julian, Aliaxe, Le Hart, Ainhice, etc. Leur fille : 

Marie-Catherine de Saint- JuUan épousa, par contrat du 26 janvier 1704, inessirc Arnaud 
de La Futsun, baron de La Carre, dont le petit-fils, Charles de La Futsun, écuycr, fut 
tenu sur les fonts, le 10 janvier 1746, par une demoiselle Marie-Anne de Larralde, issue 
de l'une des branches de cette famille. 

La inaii>on de Larrard a eu des services militaires distingués; elle a adopté le nom 
qu'elle porte actuellement, d'un domaine siiué sur le chemin de Marmande àTonneins, 
qu'elle a possédé de temps immémorial jusqu'en n48. 

Enfin, la noblesse de cette famille a été prouvée, soit devant le juge d'armes de 
France, soit aussi dc\ant M. de Moncroc de Laval, lieutenant des maréchaux de 
France, par un acte de notoriété en date du 5 août 1765, certifié par tous les gentils- 
hommes du ressort. 

I. N... DE Larralde, lieutenant colonel du régiment de Piémont, eut pour fils : 

II. Messire Adam de Larralde, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du 
roi Henry III, puis lieutenant de la compagnie des gendarmes du maréchal de Brissac, 
quil commanda au siège de Saint - Jean d'Angely, et enfin lieutenant de Roi à 
Bayone, épousa, par contrat passé le ^6 juillet 4579, en la paroisse de Villefranque, 
au pays et bailliage de Labourt, devant de Mariturry, notaire royal, Marie de Diril- 
DOLTz, dame de Garât, fille ainée d'Etienne de Dibildoltz et de demoiselle Suzanne 
Diesse, dame de Garât et de Miaoust. Il ne vivait plus le 25 avril 4652, et eut pour 
enfants de sondit mariage : 

io Noble Denis de Larralde, écuyer, lieuteuaiU pour le Uoi au gouvernement du Port- 
Louis, en Bretagne. Ses frères partagèrent sa succession le 23 avril 1632. 

2^ Noble Sauvât do LaiTalde, écuyer; 

3« Noble César de Larralde, écuyer, fut, selon uu mémoire domestique, Fauteur de la 
branche des barons de IIarriette. Il servit longtemps dans les armées du Roi, se trouva 
au siège de La Rochelle, et fit plusieurs autres campagnes. Il eut pour fils : 

A. Sauveur de Larralde, écuyer, seigneur des maisons nobles de Harriette, Aincillu 
et Montrosteguia, au royaume de Navarre, terres qui lui donnaient entrée aux 
États de ce pays. Il en obtint rèrection en baronnie du roi Louis XIV, par lettres 
données au mois de février 1601, regislrèes au Parlement de Pau le 26 mars 1602, 
eu considération des grands services que ses prédécesseurs et lui avaient rendus 
à l'État. Sauveur de Larralde servit dans les troupes durant cinq ou six campa- 
gnes ; il assista aux sièges de Perpignan, de CoUioure, de Thionville, de La Mothc 
et do Courtray. 

B. N... de Larralde servit aus.si, durant dix ou douze campagnes, dans le régiment 
de La Meilleraye, en qualité d'enseigne et de c^ïpilaine, et eut pour fils aîné : 



i 



DE LARRAÎiD. 223 

N... de Larralde, mousqiiolairo du Roi dans la seconde compagnie, où il était 
depuis sept ans en 1 09 1 . 

Celte branche existait encore sur la fin du dernier siècle, en la personne 
de niessire Jean-Sauveur de Larralde, baron de Harriotte. 

4® Charles, qui a continué la descendance ; 

5« Demoiselle Marie de Larralde, épouse de Pierre de Yidart, conseiller du Roi et son 

procureur général au Parlement de Navarre; 
G*» DemoiseRe Suzanne de Larralde, mariée à noble homme Laurent de Haitze, écuyer. 

III. Noble Charles de Labbalde, écuyer, entra d'abord dans les mousquelaîres du 
roi Louis XIII, puis fut nommé capitaine dans le régiment du Havre, et servit plus 
de trente ans. Il laissa de son mariage avec demoiselle Marie de Reavput, sa veuve 
dès le 50 mai 4655 : 

1° Alexandre, dont l'article suit; 

2® Hélie de Larralde, qui eut pour fils de son maria^'e avec demoiselle Marie de Sarrès : 

Noble Paul de Larralde, dit de Larrard, vivant en 1636, épousa dame Jeanne dePich 
DE Paillas, fille de noble Ézéchiel de Puch, écuyer, seigneur de I^ Tour, do 
Paillas, et de demoiselle Isabeau du Cdi-taing. Il mourut le 24 octobre 1661. Sa 
femme était déjà veuve on premières noces do noble Pierre du Mas, écuyer, sieur 
de Mélac et seigneur de la maison noble de Jeanfaux, au duché d'Albret, juridiclion 
de Gensac; elle en avait eu pour fils unique Ézéchiel du Mas, comte de Mélnc, 
seigneur de Jeanfaux, lieutenant général des années du Roi et gouverneur de 
Landau. Elle laissa de non second mariage avec Paul de Lan-ard : 

Noble Daniel de Larrard, écuyer, seigneur de la maison noble de Jeanfaux, 
capitaine-major du régiment de cavalerie de Mélac, puis mestre de camp du 
régiment de Larrard- Cavalerie, hérita des biens d'Ézéchiel du Mas, son fn'îre 
utérin. Il épousa, par articles reconnus devant Le Moyne, notaire royal A 
llordeaux, le 24 avril 1688, demoiselle Bartholoiiée de Cordiers, fille de Pierre 
de Corbiers, écuyer, sieur de La Mothe, et de dame Marie-Anne Martoret. 
Daniel de Larrard suivit la fortune militaire d'Ézéchiel du Mas. Nommé 
capitaine et major dans le régiment de ce dernier, en 1674, il contribua à 
Texpédition dirigée contre le Palatinat en février 1689, par les ordres du 
maréchal de Duras; obtint le régiment de cavalerie de Mélac, dit de Larrard, 
par brevet du 18 mars 1690, après la promotion de son frère au grade do 
maréchal de camp, et fut tué en Italie, à la tête de son régiment, au mois 
d'août 1701. Il laissait de sondit mariage : 

I. N... de Larrard de Mélac, d'abord lieutenant de cavalerie dans le régiment 
de Brion (auparavant de Larrard), puis religieux Céleslin, mort prieur de 
Vichy; 

II. Jacques do Larrard de Mélac, écuyer, garde du corps du Roi pendant 
six années, jusqu'au 24 février 1725, fut ensuite lieutenant au régiment 
de cavalerie de Brion , par brevet du 5 mal suivant, sur la démission do 
son frère, n passa depuis au service de l'Empire, fut fait capitaine au 
régiment des cuirassiers de l'Empereur, et rentra en France en 1740. Il 
épousa, par contrat du 21 janvier 1741, demoiselle Gratkne de Gères de 
Camarsac, fille de messire Jean de Gères de Camarsac, écuyer, seigneur 
de Yacquey, et de dame Isabeau de Chaufour, De cette union : 



224 DE LâRRâRD. 

1°' Bartliolom^^e de Larrard de Mélac, née le 10 mars 1742; 
2»' Jeanne de Larrard de Mélac, née le 13 juin 1743. 

3» N... de LarraMe, épouse de Corbeyran Goumois, bourgeois et jurât de la ville de 
Tonneins. 

IV. Noble Alexandre de Liebalde, dit de Laabard, écuyer, sieur de Larrard, capi- 
taine au régiment du Havre de Grâce, épousa, selon contrat passé le 22 juillet ^656, 
en la juridiction deVilIeton, en Condomois, devant de Bordes, notaire et tabellion 
royal, demoiselle Anne Gailhabd, veuve de M^ Pierre de La Fore, avocat en Parle- 
ment. Il se fixa dans la ville de Tonneins, en Agenois; laissa veuve sa femme avant le 
G décembre J6G3, et en eut pour fils : 

1» Noble Paul de Larrard, avocat en Parlement, épousa demoiselle Marie Laumond, et 
mourut peu de temps avant le 14 octobre 1693, jour auquel fut fait rinventaiixî de ses 
biens; 

2» Salomon, qui a continué la descendance. 

V. Noble Salomon de Labrard, écuyer, épousa: 4® par contrat passé le 45 avril 
4654, demoiselle Elisabeth de Laumond; 2^ dame Marie du Pré, qui était veuve de lui 
dès le 2 avril 4706. Du premier lit : 

1» Alexandre de Larrard, négociant en la ville de Tonneins, eut pour fils de son mariage 
avec demoiselle Marie Gouvois : 

Messire Alexandre de Larrard, écuyer, gentilhomme de la Grande Vénerie du Roi , 
seigneur du marquisat de Puyguilhem et de la baronnie de Saiut-Barthélemy, fut 
pourvu, le 15 février 1728, de l'office de conseiller secrétaire du Roi, maison, 
couronne de France, et de ses finances, du Grand Collège, et intéressé dans les 
fermes de Sa Majesté. Il fut reçu en ces qualités le 12 juillet 1743, et mourut à 
Bordeaux revêtu dudit office. Par acte du 13 octobre 1756, Alexandre de LarranLB^ 

avait acquis de la maison de Lorraine la terre, seigneurie et baronnie de Saint 

Bartliélemy, en Agenois. Il avait épousé, selon contrat passé les 13 et 18 décembrcFu^ 
1737, en présence et de l'agrément de la Reine et de Leurs Altesses Sérénissime^s^ 
Madame et Mesdemoiselles de Bourbon, Monseigneur le prince de Condé, Madame 
la princesse de Condé, Mademoiselle de Bourbon et Mademoiselle de Glermont, 



1 




T' 



devant des notaires du Châtelet de Paris, — demoiselle Marie-Anne Louise Martin ^ 
femme de chambre de la Reine , fille de Pierre Martin et de dame Glaire Guesdon 
De ce mariage : 
Messire Alexandre-Jean-Marie de Larrard, écuyer, chevalier, seigneur du ma 
quisat de Puyguilhem et de la baronnie de Saint-Barthélémy, né à Paris le — ^ 

août 1744, entra, le 27 février 17G2, dans la première compagnie des moui=^ -i:— «- 
quetaires du Roi, et fut nommé, le 18 septembre 1763, enseigne au régiiner -^ — ^^t 
des Gardes-Françaises, où il servait encore en 1778. 
2» Pierre de Larrard, père de : 

Noble André de Larrard, écuyer, sieur de Montville, capitaine d'infanterie en 174«"« ^^/ 
30 Noble François I de Larrard, lieutenant de cavalerie, mort aux Invalides. 

Du second lit : 
40 Noble kaac de Larrard, écuyer, capitaine d'infanterie au régiment d*Aubigné, lest» f^ à 



DE LARRARD. 225 

22 août 1750, et mourut le 18 novembre môme année, sans enfants de son mariage 
avec dame Thérèze Gallois ; 

50 Noble Hélie de Larrard, écuyer, lieutenant de dragons au régiment de Ranne ; 

60 Jean-Alexandre, qui a continué la descendance; 

70 Noble messire François II de Larrard, écuyer, sieur du Plaisir, ancien capitaine au 
régiment d'Albigeois, épousa, par contrat passé à Bordeaux le 27 janvier 1732, demoi- 
selle Elisabeth Gavé, fille de M« Pierre Gavé, avocat en Parlement, et de feue demoiselle 
Marie Gaston. Il fut pourvu depuis de l'office de conseiller du Roi, greffier en chef civil 
et criminel du siège présidial et de la sénéchaussée de Nérac, et mourut avant le 12 
juillet 1757, laissant de sondit mariage : 

A, Noble Jean-Pierre-Izaac-Marie de Larrard, écuyer, né le 31 mars 1733; 

B, Noble Louis-Hélie de Larrard, écuyer, sieur de Claverie, né à Nérac le 14 juillet 
1736; 

C, Noble François-Jean-Pierre de Larrard, sieur du Plaisir, né à Nérac le 22 août 
1739, mort garde du corps du Roi; 

D, Noble Guillaume-Urbain- Alexandre de Larrard, écuyer, sieur de Mélac, dit le 
chevalier de Mélac, né à Nérac le 18 février 1745, nommé cornette dans le régi- 
ment de Condé-Cavalerie le 6 février 1762, fit la même année la campagne d'Alle- 
magne, et, ayant été réformé, entra, le 13 avril 1763, dans les gardes du corps 
du Roi ; 

E, Marie de Larrard, née à Nérac le 26 novembre 1737, mariée à noble Pierre 
d'Espeyron, écuyer, sieur de Quierde. 

8*» Marie de Larrard. 

VI. Messire, noble Jean-Alexandre de Larbird, I®' du jiom, écuyer, receveur des 

lomaines et fermes du Roi dans la ville d*OIoroD (Béarn}, à la date du 6 décembre 

1755, oé àTonneins, en Agenois, fut reconnu noble et hidalgo de première classe 

l'Espagne, par diplôme du roi Charles III, du 8 avril 4776 forig. énparch.J. Il a eu 

de son mariage avec dame Marie de Touta de Clayebie, fille de Bernard de Touya 

le Claverie, de la ville d*OIoron : 

l® Jean-Alexandre, dont l'article suivra; 

2o François de Larrard, marié à demoiselle Isabeau de Gampos y Oliva, décédé sans 

postérité au Grand-Port-Sainte-Marie, où il demeurait; 
30 Jean de Larrard, consul de Sa Majesté Danoise à Barcelonne, marié à demoiselle N...« 

De ce mariage : 

A. Pierre-Alexandre de Larrard, négociant à Barcelonne; il a été marié à N..., et a 
laissé des enfants de ce mariage; 

B. François-Marie de Larrard, non marié, décédé; 

C. DemoiseUe N... de Larrard, mariée au marquis Glande Patras de Gampaigno, 
colonel. 

40 N... de Larrard, prêtre; 

b^ Marie-Louise de Larrard, mariée à Jean d'Ayrine, de la commande d'Aubertin ; 

6<> Jeanne-Marie de Larrard, mariée à N... Loustalet. 

VII. Messire Jean-Alexandre [aliàs Jean-Baptiste-Izaac} de Larrard, II<^dunom, 
écuyer, contrôleur ambulant des domaines du Roi, né à Oloron le 28 juin n54, se 
nxa en Saintonge par le mariage qu'il contracta, en 4769, avec demoiselle Jeanne- 

29 



226 DE LÂRRARD. 

Aloês Fradet de Cacboubg de Fontchambeau, fille de Henry Fradei de Fontchambeau, 
seigneur de Caubourg, et de dame Marguerile-Bénigne Jambut de Beaumaine. De 
celte union : 

\o Jean-Alexandre, dont l'article suit; 

2o Jeanne-Adélaïde de Larrard, née et décédée à Tonnay-Charente le 3 janvier 1773; 

3° Anne-Jeanne-HeHriette I de Larrard, née à Caubourgle 4 juillet 1774, décédée en 1798; 

4» Anne-Jeanne-Henriette II de Larrard, née à Caubourg le 19 juillet 1777, dècédée; 

50 Jeanne-Adélaïde de Larrard, née à Caubourg le 20 juillet 1777, jumelle de la. précé- 
dente, mariée à M. Gabriel Priquet de Guippeville; 

60 Jeanne-Anne-Henriette de Larrard, mariée au comte Louis-Gbarles-Antoine de Beaii- 
mont-sur-Oise. 

VIII. Noble Jean-Alexandre de Labbard, III^' du nom, né le 4 8 avril ^76, a épousé 

dame LouiscËIisabetb Alefsen de Boisbedok, fille de messire Pierre-Paul Alefsen de 

BoisredoD, chevalier, seigneur de Boisredon et de Puypérou, président trésorier de 

France au bureau des finances de Guienne, et de dame Marie de Peyronnet, nièce 

du comte de Peyronnet, ministre, garde des sceaux de France sous Charles X. De ce 

mariage : 

10 Noble Jean-Gbarles-Louis-Jules de Larrard a épousé dame Caroline- Adèle Mogquet. D^ 
ce mariage : 

A. Noble Jean-René de Larrard; 

B. Elisabeth- Juliette de Larrard; 

C. Marie-Laure de Larrard. 

2o Noble Louis-Élie-Édouard-Alexandre de Larrard a épousé dame Sophie Le Sueur, dont =- 

A. Noble Louis-Georges de Larrard; 

B. Noble Jean-Louis de Larrard ; 

C. Marie-Louise de Larrard; 

D. Marie-Thérèze-Denise de Larrard. 

30 Joseph-Frédéric de Larrard, décédé ; 

4° Noble Charles-Laurent Ludovic de Larrard ; 

50 Noble Pierre-Alexandre de Larrard, prêtre du diocèse de La Rochelle; 

6<> Noble Jean-Marie-Gabriel- Alfred de Larrard, marié avec mademoiselle Angèle 

DU Seutre de Villemomt, fille de Henry Jaulin du Seutre de Villemont et de madam< 

Cora de Sarrau, dont : 

Jeanne-Marie de Larrard. 

70 Noble Jean -Baptiste-Octave de Larrard, marié à dame Léontine-Sophle Bazille. De 
mariage : 

A, Noble Maurice de Larrard; 

B. Noble Jean-Alexandre de Larrard. 

8^ Jeanne-Paule-Ëlisabeth-Amicie de Larrard, décédée épouse d*Hector Magniot, présidei 

du tribunal de Montmorillon; 
9® Marie-Joséphine-Louise-Aglaé de Larrard; 

lOo Anne-Marie-Thérèze de Larrard, épouse d'Eugène Roche, magistrat; 
1 1® Oabrielle-Angèle-Marie-Louise de Larraixi. , 



DE MALET. 227 

DE MALET 

(NOTICE GÉNÉALOGIQUE), 

Seigneurs de LA JORIE, LA GARDE, DOUSSAC, GLANE, CHENAU, PUYVALLIER, LA 
FARGE, ROQUEFORT, FONTCAUDE, LA BORIE, etc.; - en Linmin, Périgord, Bordelais, 
Bazadois, etc. 



Armes : Écartelé, aux 1 et 4 de gueules^ à S fermaux d'or, posés ^ et 4, qui est de Malet de 
Graville; aux % et S d'azur, au lévrier passant d'argent, suritumté de 5 étoiles du même, 
rangées en chef, ([uï est de La Jorie. — Casque taré au tiers de cinq grilles orné de ses 
lambrequins de gueules et d'or; aliàs, couronne de marquis; — supports et cimier, trois 
grifTons. 



Le nom de Malet est un des plus anciens de France : — Guillaume Malet se distin- 
gua à la bataille d'Hastings, en ^066. Robert et Durand Malet, chevaliers, suivirent 
aussi Guillaume de Normandie à la conquête de TAngleterrc. — Guillaume Malet, ban- 
neret normand, accompagna Godefroy de Bouillon à la première croisade, en 4096. 
— Robert Malet, II® du nom, est qualifié du titre de comte dans un acte de ^^99, 
et il figure parmi les bannerels normands à la bataille de Bouvines. — Jean Malet, 
I*' du nom, est mentionné par Joinville sur la lista des chevaliers de Vostel du 
Rey, qui suivirent Saint-Louis à la croisade de Tunis. — Jean, \^ du nom, sire et 
baron de Graville, se distingua dans maints combats contre les Anglais, comme grand 
maître des arbalétriers sous Charles VII. — Louis Malet, sire de Graville, grand 
amiral de France en ^486 et chevalier de Tordre du Roi, prit part à la conquête du 
royaume de Naples sous Charles VIII : en lui s'éteignit, en ^516, la branche ainée 
de la maison de Malet, en Normandie, dont La Roque, dans son Histoire de la maison 
d'Harcourt, Moréri et le P. Anselme ont donné la généalogie. 

La maison de Malet de La Jorie, en Guienne, est une branche cadette (séparée 
depuis la fin du XIV® siècle) de cette ancienne et illustre maison de Malet-GravlUe. 
Celle communauté d*origine, certifiée par Ambroise-Louis-Marie d'Hozier, chevalier, 
ancien président en la Cour des Comptes, Aydes et Finances de Normandie, ancien 
juge d'armes de France, se trouve, en outre, confirmée par les pièces suivantes, dont 
les originaux existent au Trésor des chartes des archives impériales et à la Biblio- 
thèque Richelieu : 

4® Généalogie manuscrite, extraite du cabinet d'Hozier, de laquelle il résulte 
qu'antérieurement à 4580 et 4594 (époque où Hugues et Guillaume Malet défend!- 



228 DE MALET. 

rent le ch&teau d'Excideuil contre les Anglais), on ne trouve aucune trace de celte 
famille en Périgord, et qu'elle a dû succéder vers ce temps à la maison de La Jorie, 
connue par titres de ^540, 4549 et 4565. 

2® Documents établissant que Uugues Malet, premier seigneur de La Jorie de son 
nom, était Dis de Guillaume Malet, frère putné de Jean III Malet, sire de Graville, 
qui fut décapité à Rouen le 5 avnl 4556, ainsi que le comte d'Harcourt, pour avoir 
embrassé le parti de Charles, roi de Navarre, contre Jean, roi de France. Ces docu* 
ments sont les suivants : 

On lit dans V Histoire de la maison d'Harcourt, par La Roque, dont le nom a tou- 
jours fait autorité en matière généalogique, que Jean II, sire de Graville, ayant épousé 
Anne de Saint- Venant, eut de cette alliance Jean III, Guillaume, Catherine et Jeanne 
Malet de Graville (t, I, p, 163, 894 J. — Un mandement du Dauphin, régent de 
France (depuis roi Charles V}, du mois de juin 4559, nous apprend que ce Guillaume 
Malet partagea avec sondit frère la révolte du roi de Navarre fÀrch, Imp,, Trésor des 
chartes, rég. 81, fol. 994, v^, n*» 345J, — En 4560, le môme Guillaume Malet fut 
désigné au roi de France par Charles de Navarre, parmi les 500 chevaliers pour 
lesquels il demandait rémission fibid,, cart. 616 J, — Il est encore nommé avec Guy 
et Hugues Malet, écuyers, le 4*' mai 1575, dans une revue de la compagnie de 
Geoffroy Ferron, chevalier bachelier (Ibid,, section hist,, série M, cart. W3J, et dans 
une montre du 45 mars 4584 fv, stj, passée à Niort, de la compagnie de Hugues 
Malet, écuyer (Ibid,), — Enfin, des lettres-patentes du roi Charles VI, données à 
Compiègne le 29 septembre 4584, levant le séquestre mis par les officiers royaux sur 
les biens de Guillaume Malet, nous apprennent que ce dernier, après le supplice de 
son frère aîné, s'était retiré en Bretagne et avait embrassé le parti des ennemis du Roi 
de France, et que sesdits biens étaient situés en Normandie, en Bretagne et dans la 
vicomte de Limoges fibid.j. 

Par lettres patentes du 42 février 4587, Jean de Bretagne, comte de Penthièvre, 
vicomte de Limoges, nomma Hugues Malet, écuyer, son procureur général dans toute 
la vicomte de Limoges, pour Teiécution du testament de Jean de Lespinatz, damoiseau 
de Gabîllou fBibl. Imp,, manuscj, — Hugues Malet fit montre à Limoges, le 5 juin 
4592, de sa compagnie et de huit écuyers de sa chambre, au nombre desquels figure 
le bâtard de Graville (Arch, Imp,, série M, cart. 103). — Il appert d'un ajourne- 
ment de 4405, que Hugues Malet était lieutenant du capitaine d'Excideuil, et possédait 
La Jorie depuis 4594 forig, en parch,). — Enfin, la filiation de Hugues Malet et de 
Guillaume Malet, tous deux fils de Guillaume Malet, frère putné de l'Infortuné sire de 
Graville, est indiquée en termes précis dans un mandement du 20 février 4422 (v, st,) 
de Henry VI, roi d'Angleterre et de France (Arch, Imp,, sect, hist., sér. M, cart, 103), 

La prise du château d'Excideuil par les Anglais, pendant le commandement de 
Hugues Malet, occasionna la perte de ses titres de famille, comme le constatent de^-^ 
lettres de relief données à Jean Malet, son fils, par Olivier de Bretagne, comte der 



DE MALET. 229 

Penthièvre et de Périgord, vicomte de Limoges, du 6 juillet -1446 fCabin. d'HosierJ, 
Enfin, les preuves de Témigration en Limosin et en Périgord, d'une branche de la 
maison de Malet Graville, se trouvent confirmées par une requête qu'adressa au roi 
Charles VIII, le 20 mars -1496 fv. stj, Jehan Malet, sire de La Jorîe, pour être 
autorisé à fortifier son château : il y dit que cent ans avant, feu Guillaume Malet, 
chevalier, natif du pays de Normandie, vint demeurer dans la paroisse de Saint- 
Méard, en Périgord, et y acquit l'hôtel, fief et manoir de La Jorie fArch. Imp., 
sect. hist., série M, cart. 103 J. 

Ces diverses indications sont plus que suffisantes pour établir la joùction de la 
maison de Malet de La Jorie en Guienne avec la maison normande de Malet-Graville. 
La première a été maintenue noble d'extraction, pendant les recherches, par juge- 
ments de M. de Montozon, subdélégué à Périgueux, en date du 42 décembre 4 666, et 
de M. Bazin de Bezons, intendant de Bordeaux, en date du 46 août 4697. Sa filiation, 
remontant à la date exigée de 4400, a été établie par preuves faites devant M. d'Ho- 
zier, juge d'armes de France, et devant M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi; 
et elle a été admise à jouir des honneurs de Cour les 28 avril et 45 mai 4783 et 44 
avril 4786. 

On retrouve dans la filiation de cette branche, un seigneur de La Jorie, gouverneur 
pour le Roi du château d'Excideuil, en 4568. C*est à lui que s'adressent des lettres 
publiées dans le Recueil des lettres missives de Henry IV, tom, I, p, 284, et tom. III, 
p. 106 fimpr, royale, i843'i846J, lettres par lesquelles ce grand Roi témoigne à ce 
gentilhomme sa haute confiance et son affection pour lui, et sa vive satisfaction de 
sa bravoure et de ses loyaux services. 

Depuis son établissement en Limosin et en Périgord, la maison de Malet a 
contracté des alliances avec les maisons de Chàtillon, de Chapt de Rastignac, 
d'Aubusson, de Segonzac, de Lestrade, de Galard-Béarn, de Vassal, de Berlin, de 
Jumilhac, de Beaupoil de Sainte-Aulaire, de Grignols, de La Roche-Aymon, d'Abzac, 
de La Rochejaquelein, de Calvimont, de Mellet, de Maulmont, etc. 

Elle a formé les rameaux suivants : 

1« Rameau de La Jorie, éteint le 27 août 1843 par la mort du comte Edouard de Malel 

de La Jorie , prêtre, après son veuvage de mademoiselle de Jumilhac ; 
2» Rameau de Doussac, représenté par Irieix-Paul, comte de Malet de Glane, allié à 

Marie-Caroline du Bug ; 
30 Rameau de La Garde, représenté par Henry- Auguste-Olivier, marquis de Malet, né le 

25 mai 1809, marié: !<> à N... Hurault de Vibrayb, morte le 8 janvier 1839; 2® à 

mademoiselle de Wismes; 
4® Rameau de La Garde du Pont de Saint-Vincent, représenté par François-Àntoine-Gésar 

de Malet de Ghenau, ancien officier de Marine et de Tarmée de Gondé ; 
50 Ramb.\u de Puyvallier, représenté par Jean-François-Maxime, comte de Malet de La 

Farge, qui a eu de feue Àimée-Henriette de Beauclair, sa femme : 

A. Albert, marquis de Malet, né en 1809; 

B. Louis-Victor- Arthur, comte de Malet, née en 1810; 



230 DE MALET. 

60 Rameau de Roquefort, subdivisé en : 

i4. Rameau de Roquefort, donl le représentant prenait avant la Révolution le titre 
de marquis de Malet-Roquefort. Ce rameau est aujourd'hui représenté par Ernest, 
baron de Malet de Roquefort, marié à sa cousine Catherine-Goraly de Malet; 

B. Rameau de Fontcaude, représenté par Louis, comte de Malet de Fontcaude, près 
LaRéole; 

C. Rameau de Saint-Émilion , représenté par Louis- Alexandre , vicomte de Malet- 
Roquefort, né en 1782, veuf, le 19 août 1843, de N... de Lavau; 

D. Rameau représenté par Jean- Alexandre, baron de Malet-Roquefort, né en 1783, 
colonel en retraite, marié à N... de Bonnbau. 

7« Rameau de La Borie, représenté par Félix de Malet de Rivière, près Périgueux, marié 
àN... DE Maulmont. 



Nota. — La maison de Malet de La Jorie et ses rameaux ont cessé, vers le milieu du XV1I1« 
siècle, d'écarteler leure armes du lévrier et des étoiles sur champ d'azur. Cette famille ne porte 
plus depuis lors que les armes pleines : de gueules^ à 3 fermaux d*or, aiusi que le constatent 
plusieurs sceaux de titres originaux et l'écusson peint et décrit en tète du Mémoire des 
preuves de noblesse de Jean Malet de Puyvallier de Roquefort, dressé en 1759 par Louis- 
Pierre d'flozier, juge d'armes de la Noblesse de France. 

(Notice communiquée par M, Henry-Àuguste-Olivier, marquis de Malet.) 



^o'^'À^ 




DE VERTHAMON. 231 



DE VEKTHAMOIV, 



Très-hants et très-puissants seigneurs, messeigneurs, nobles, messires, écuyers, chevaliers, 

SEIGNEURS, marquis, COMTES, VICOMTES Ot BARONS DE VERTHAMON; —MARQUIS DE TERCIS, 

MASNÛEUVRE, BRÉAU et BUSSIÈRE; - comtes de LAVAUD. VILLEMENON et LA VILLE- 
AUX-CLERCS; — vicomtes de CASTILLON et de BISCAROSSE; — barons de CHALUCET, 
NOAILHAC, VARAISE, LA CAiNAU, ANDERNOS, SAINT-GERMAIN, ROMEFORT, CERVAUX, etc.; 
— seigneurs, CHATELAINS DE CHAZELAY; — SEIGNEURS DE BONABRIT, LA TOUR-ROUGE, 
LUSSAN, FONTBERNET, SAINT-FOP.T, SAINT-JEAN-D'ANGLES, VILLENOVE, LA COUTURE, 
ROQUESOLLES, MONS, LE LUC, CAMBES, LA BIGUEYRESSfi, GUERRE, LE COS, BEAUFILZ, 
LE MAS, TASTES, LE PUY, JONCHEBOLLES, LES BOUDEAUX, MARCILLAC, LA ROBINIÈRE, 
VENSAC, LA CHENAUD, PANISSAC, LE CERF, VILLAINES, CHATEAUDON, LA VAUR, 
SAINT-EUROULD, LA FORESTIE, FAUNIANDRA, LA VAUZELLE, VERNOY, LA BOISSIÈRE, 
VINCY, LA LANDE, MALAGNAC, VILLEMOR, CERVON, BRIE-COMTE-ROBERT, LUZERÊ, 
LA ROUSCHIÈRE, FRAYSSE, SAINT-VERAIN, CHASSINGRIMONT, AMBLOY, SAINT-AMAND, 
POUTINES, CHAVAGNAC, MONTPLAISIR, LE CHATENAY, GONS, LA SALARGUE, BORN, 
PARENTIS, LE CASTERA, SAINT-PAUL, SAINTE-EULALIE, etc.; —en Limosin, Espagne, 
Périgord, Saintonge, Poitou, Basse-Marche, Angoumois, Orîéanois, Isle-de-France, Conclo- 
mois, Bazadois, Albret, Lannes, Bordthis, Blayez, Médoc, Buch, Bom, etc. 



Armes : ÉcarteU, au 4, de gueules, au lion passant (aliàs léopardé) d*or, qui est de Verthamon; 
aux i et 5, cinq points d'or, équipolés à quatre d'azur; au 4, de gueules plein. Couronne de 
maniais. Supports : deux lions. Devise : Fays que doys, advienne que pourra. 



Le Limosin a été le berceau de la famille de Verthamon, soil qu'elle ait pris son 
nom d'une terre qui le porte encore dans cette province, soit qu'elle lui ait imposé le 
sien. 

La généalogie de cette maison, qui n'avait pas encore été publiée d'une manière ni 
authentique ni complète, et dont, seul, l'ouvrage de Blanchard sur les présidents à 
mortiers du Parlement de Paris contient un aperçu tout simple et tout irrégulier qu'il 
60ît, se trouve ci-après rédigée par nous d'après les titres et les autorités les plus 
certains qu'il nous a été possible de recueillir. De ce nombre sont VHistoire des Pré- 
sidents, dont nous venons de parler; les œuvres du Père Anselme, de Morérî et de 
Mjà Chesnaye des Bois; des preuves pour Tordre de Malle, le service militaire ou les 
recherches de noblesse dont la Bibliothèque Impériale possède les originaux ou copies 
en forme; et enfin divers extraits des registres de l'ancien État Civil de Bordeaux. 

Le nom de la famille de Verthamon est l'un des plus anciens de la province qui lui 
a donné naissance. Les registres consulaires de Limoges témoignent, en eiïet, que 
Michel et Pascal de Verthamon étaient consuls de celte ville en 4567. Toutefois, il 



232 DE VERTHAMON. 

nous a été impossible de remplir la lacune qui va de cette date vers le milieu du XV< 
siècle, et ce, par le manque absolu de documents concernant cette famille durant une 
période de cent ans. 

La plupart des preuves faites par la maison de Verthamon n'allant pas au-delà de 
la fin du XVI^ siècle, il semble que le grand degré d'illustration qui n'a cessé de 
s'attacher à son nom depuis cette époque, soit la seule cause de ce manque de docu- 
ments; les membres de cette famille paraissent, en effet, pendant près de trois cenU 
ans, s'être contentés du glorieux éclat de leur nom, et avoir plutôt ambitionné h 
continuation des services de toute sorte rendus par leurs aïeux à TÉiat et à la Patrie 
que la conservation de titres et de papiers qui n'eussent rien ajouté de plus à leni 
grandeur personnelle. 

Il est incontestable que Texamen des armoiries des Verthamon donne de cett( 
famille l'opinion la plus avantageuse, non-seulement sous le rapport des illustrations 
mais encore sous celui de l'ancienneté ; sa devise, empruntée aux temps de chevalerie 
est la sublime conséquence de son blason, et la maison ducale des Cars s'enorgueiilii 
avec raison de l'avoir jointe à ses propres armes. 

Le cadre que nous nous sommes tracé ne saurait nous permettre d'étendre cei 
prolégomènes aux services que chaque filiation de cette illustre famille a rendus depuis 
près de quatre cents ans : on en trouvera le détail dans le cours de la généalogie qu 
va suivre. Qu'il nous suffise de rappeler que, pendant cette période, le nom d( 
Verthamon a fourni à la. magistrature et à l'administration civile : des consuls d( 
Limoges, présidents et receveurs des tailles de l'Élection du Haut-Pays de Limosin 
des conseillers et présidents à mortier dans les Parlements de Paris et de Bordeaux: 
des trésoriers généraux de France et secrétaires du Roi; des conseillers du Roi et 
tous ses conseils, maîtres des requêtes et intendants de provinces; des présidents 
d*Ëtats provinciaux, premiers présidents du Grand Conseil et députés aux Étati 
Généraux; des commissaires généraux du roi de Navarre; — à.l'armée : des colonek 
de régiment du nom de Verthamon et des officiers de tous grades de cavalerie el 
d'infanterie; un maréchal de camp; des officiers de marine; des chevaliers de Malte ei 
de Saint-Louis; un premier chambellan de Monsieur, frère du Roi; un greffier corn* 
mandeur des ordres de Sa Majesté [Saint-Esprit] ; plusieurs membres de l'Émigration : 
— à l'Église : des évêques de Pamiers, de Couserans, de Montauban et de Luçon; des 
aumôniers et grands vicaires de diocèses; des abbesses de monastères, etc., etc. 

Les principales alliances directes de la famille de Verthamon sont avec celles 
d'Augcard, desAygues, d'Aligre, d'Aubusson, Angrand d'AUeray, DouUet deTouverac, 
de Bachelard, Boucher d'Orçay, Bignon, du Bois, Bâillon de Blampignon, de Bal- 
thazar, Bertrand de La Basinière, de La Biche, de Boucault, Le Berthon, de Bréti- 
nauld-Saint-Surin, Le Comte de La Tresne, de Chavaille de Fougeras, de Coubé 
(Lusignan), de Cossé-Brissac, de Constantin, de Caupos, de Fayef, Le Fèvre di 



DE VE|RT|HAMON. 233 

Caumarlin, Le Fèvre d*Eaubonne, de Foucaud d'Aure, de Gascq, deGoury, de Gères- 
Vaquey, de Laraberlie, Lamy de MontvaîIIer, de Lescours, de Martin, de Mauplot, 
du Maitz, de Mons, Poule de Nieuil, de Pechpeyrou-Commingcs, de Pérusse des 
Cars, de Piîs, de Pardaillan, Quatre-Sous, de Roffignac, de Romanet, de Royère, de 
Ségur-Cabanac, de Vacre, de Versoris, de Voisin, du Val, etc. 

I. Pierre de Verthàmon, seigneur de Bonabrit, cité dans V Histoire des Présidents 
à mortier du Parlement de Paris, par François Blanchard, comme le premier de la 
filiation suivie, devait vivre dans le XV^ siècle, selon la supputation des temps; Il eut 
pour (Ils, d*après le même auteur : 

1® Martial, dont Tarticle suit; 

2<» (Peut-être aussi) Jean de Verthàmon, consul de la ville de Limoges en 1508; 

3<» (Id.) Guillaume de Verthàmon, consul de Limoges en 1547 (Rég. consul, de Limoges); 

4® (Fd,) Pierre de Verthàmon, consul de Limoges en 1534, 1540 et 1546 (Ibid.J; 

50 (Id.) Michel de Verthàmon, consul de Limoges en 1533, 1539, 1547 et 1559 (Ibid.), 

II. Martial de Verthàhom, V^ du nom, seigneur de Bonabrit, laissa de dame Aooe 
DE Martin, son épouse : 

1» Martial, dont Tarticle suit; 

2® François-Martial de Verthàmon, consul de Limoges en 1579, lequel eut deux fils, 
savoir : 

A, Martial de Verthàmon, seigneur de La Tour-Rouge et de Lussan, auteur de la 
branche de Verthàmon -Saint-Fort et d'Angles, qui a produit des personnages 
marquants dans la robe et dans l'épée, et notamment des présidents au Parlement 
de Bordeaux et des colonels du régiment de Verthàmon. Ne possédant pas la 
filiation suivie de cette branche, nous nous boraerons aux renseignements que 
nous avons recueilUs dans les archives publiques, et dont voici la consistance : 

a. N... de Verthàmon, père de : 

I. Jean de Verthàmon, capitaine de cavalerie dans le régiment de La Valette, 
fut convoqué en 1690 au ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Ber^ 
gerac, pour les fiefs qu'il tenait dans le comté de Périgord (Arch. départ, 
de la Gironde). D pouvait être petit-fils de Martial de Verthàmon, seigneur 
de La Tour-Rouge. Sa veuve, Henrye d'Augeard, fit registrer les armoiries 
de la famille de Verthàmon, dans l'Annorial Général de France, à Ber- 
gerac, le 21 février 1698, dans la même forme que nous les avons décrites 
en tète de cette généalogie. 

Messire Pierre de Verfhamon, vivant le 24 février 1726, et probablement 
fils du précédent, fut père de : 

Messire Jean-Baptiste de Verthàmon, conseiller-lay en la Cour de 
Parlement de Bordeaux, chevalier, seigneur de Saint-Fort, Saint- 
Jean-d* Angles, La Couture, Le Gos, Fontbernet, Guerre, Gambes 
et autres lieux, fut pourvu, le 2 octobre 1717, de l'office de 
conseiller au Parlement, et reçu le 15 décembre de la même 

50 



234 DE VERTHAMON. 



année, n obtint des lettres d'honneur le 20 janvier 1748, après 
avoir exercé durant trente-un ans révolus; vivait encore le 25 
janvier 1753, et laissa de son mariage avec dame Jeanne db 

Gascq : 

o' Pierre de Verthamon, né à Bordeaux le 24 février 1726, 
filleul de Pierre de Verthamon , son aïeul paternel, et de 
dame Bonaventure de Gascq, épouse de M. le président de 
Gombaud, représentée par sa ÛUe, demoiselle Geneviève de 
Gombaud ; 

6' Haut et puissant seigneur, messire Louis de Verthamon, 
chevalier, seigneur des maisons nobles du Luc, en Blayez, 
Saint-Jean d'Angles, Saint-Fort et Fontbemet, en Saintonge, 
né le 19 février 1727, nommé conseiller au Parlement de 
Bordeaux le 12 octobre 1747, reçu le 20 décembre suivant; 
conseiller du Roi en tous ses conseils, président à mortier 
en la même Cour, au lieu de Jean-Baptiste Le Comte de La 
Tresne, le 30 décembre 1748, avec dispense d'âge et de 
service, reçu le 11 février 1749. Il vivait encore en 1763, et 
laissa de son mariage avec haute et puissante dame Marie- 
Anne Le Comte de La Tresne : 

r Messire Jean- Baptiste-Jules de Verthamon-Saint-Fort, 
seigneur de La Bigueyresse, convoqué en 1789 à l'As- 
semblée générale do la Noblesse de Bordeaux, né à 
Bordeaux lef 25 janvier 1753, filleul de Jean-Baptiste 
de Verthamon, son aïeul, et de dame Léonarde de 
Sabourin, veuve de messire Louis Le Comte, chevalier, 
conseiller du Roi en ses conseils, président à mortier 
au Parlement de Bordeaux, sa grand'-mère maternelle; 

ir Messire François-Joseph de Verthamon -Saint-Fort, 
seigneur de Fontbemet, né à Bordeaux le 30 avril 
1754, filleul de messire François-Joseph Le Comte, 
chanoine et archidiacre de l'église Saint-André, vicaire 
général de Monseigneur l'Archevêque, et de dame 
Jeanne de Gascq, son oncle et son aïeule; il assista en 
1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, émigra 
peu de temps après, et a laissé pour fille unique et 
héritière de sa branche : 

Marie-Thérèze-Antoinette de Verthamon-Saint-Fort, 
épouse de M. Jean-Anselme-René de Souilhagon 
de Bruet. 

Iir Messire Maurice de Verthamon-Saint-Fort, capitaine 
de cavalerie au régiment de la Reme , né à Bordeaux 
le 20 février 1756, assista en 1789 à l'Assemblée de la 
Noblesse de Bordeaux. 

c' Marie-Thérèze de Verthamon-Saint-Fort, née à Bordeaux le 
24 décembre 1729, filleule de Jacques des Aygues, cheva- 
lier, seigneur de Thibaudin, son oncle, et de dame Marie 



DE VERTHAMOK. 235 

de Gombabessouze d*Arrérac, dame d'Arsac. Elle épousa, le 
17 juin 1749, noble Marc-Antoine du Périer, chevalier de 
rOrdre do Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte, seigneur 
de Larsan et de La Mothe, capitaine dans le régiment 
d'Auvergne, jurât gentilhomme de la ville de Bordeaux et 
grand sénéchal de Guienne en 1769. 

II. Dame Barbe de Verthamon, qui, étant veuve de noble Mathieu de Fayet, 
écuyer, conseiller au Parlement de Bordeaux, fut convoquée en 1690 et 
1691 à l'Assemblée de relevée du ban et de l'arrière-ban de Saintes. Elle 
y déclara que sa qualité de veuve d'un conseiller au Parlement l'exemptait 
de la contribution, et, en conséquence, elle fut déchargée du service, 
conformément aux privilèges qu'elle représentait (Arch. départem, de la 
Gironde). 

B, Joseph de Verthamon, seigneur de Villenove, capitaine de cavalerie, fut père de: 

N... de Verthamon, qui, fait prisonnier de guerre en Espagne, fut conduit à 
Barcelonnc, où il se maria, et eut un fils : 

Joseph de Verthamon, vice-régent de l'audience royale de Catalogne. Cette 
branche a continué en Espagne, et parait y avoir tenu un rang distingué. 

3o Roland de Verthamon, consul de Limoges en 1572 et 1579. 

III. Monsieur Martial de Verthamon, chevalier, seigneur du Mas, du Puy, des 
Boudeaux et de Roquesolles, conseiller du Roi, trésorier général de France en la 
Généralité de Limoges, fut pourvu de cet office , — vacant par la démission de 
François Vidau, successeur en cette qualité de Jean de Pontac, — par lettres du Roi 
données à Mantes le 27 avril -1595 (signé: Par le Roy : Bonnet). Il en prêta serment 
en la Chambre, lors à Tours, le 21 octobre de la môme année, et entre les mains de 
M. le Chancelier, le 5 février -1596 [Acte signé au bas: Le Grand). Martial de 
Verthamon était consul de Limoges en -1609. Avec demoiselle Marie de Mauplot, sa 
femme, il assista le 29 juin -16^^, au contrat de mariage de François-Martial de 
Verthamon, Tun de leur fils; par cet acte, ils donnèrent à ce dernier, pour ses enfants 
et descendants, savoir : les greffes civils et la place de premier clerc en la sénéchaussée 
du Haut-Limosin et siège présidîal de la ville de Limoges, avec les maison et repaire 
noble du Mas et du Puy, situés dans la paroisse de Vigent. Martial de Verthamon 
laissa de sondit mariage : 

1« Jean, dont l'article suivra; 

2« Noble François-Martial de Verthamon , seigneur du Mas, du Puy, de Lavaud et de 
Mons, consul de Limoges en 1600, conseiller du Roi, trésorier général de France au 
bureau des Finances de la Généralité de Limoges, puis doyen de l'église cathédrale 
de cette ville, fut pourvu de l'office de trésorier, sur la résignation de son père, selon 
lettres-patentes de Sa Majesté, données au camp, devant La Rochelle, le 26 novembre 

1627 {signé sur le repli : Par le Roy : Le Coq). Il en prêta serment le 30 de la 

même année, entre les mains de M. de Marillac, chevalier, garde des sceaux de France 
(acte signé Le Coq), et fut reçu en cette qualité le 1 1 mars 1628, par arrêt de la Chambre 
des Comptes (signé Bourlon). François-Martial de Verthamon vendit cet office le 21 



236 DE VERTHAMOiN. 

octobre 1652, moyennant la somme de 43,000 livres, à Pierre Bardoulat, sieur de 
Plazanet, bourgeois de la ville de Moustiers, pour Pierre Bardoulat, sieur de La Brousse, 
son flis (Acte reçu par Villemontées , notaire et tabellion royal de la ville de Limoges). 
Ledit Pierre Bardoulat fut pourvu à sa place le 30 novembre 1652, et reçu le 21 juillet 
1653. François-Martial de Verthamon avait épousé, par contrat accordé le 29 juin 
1611, demoiselle Jeanne de Chavaille, HUe de noble, messire Pierre de Ghavaille, 
seigneur de Fougeras et du Pouget, conseiller du Roi, assesseur criminel et examina- 
teur, et lieutenant général au siège royal de la sénéchaussée d'Uzerche, en Bas- 
Limosin, et de dame Martiale du Pouget, qui constituèrent à la future la somme de 
30,000 livres (Acte passé devant Tigniac, notaire et tabellion royal de la ville d'Uzerche, 
insinué le 41 février 4645 par Jacques d'Arlot, conseiller du Roi, lieutenant particulier 
au siège présidial de Limoges). De cette union provinrent : 

A . Martial de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur, comte de Lavaud, seigneur 
de Bussière, Beaufilz, Mons, La Chenaud, La Robinière, fut retenu en l'état et 
charge de premier chambellan de Monseigneur le duc d'Orléans, frère unique du 
Roi, par lettres de Sa Majesté données à Versailles le 15 mars 1654 {Original en 
parch, signé Louis, et plus bas : Par le Roi : de Gueneqaud). Il en prêta serment le 
lendemain devant M. le maréchal du Plessis-Praslin , gouverneur de la personne 
de Monsieur, frère unique du Roi, premier gentilhomme de sa Chambre et sur- 
intendant de sa maison et finances {Acte signé Courtin). Martial de Verthamon 
avait épousé, selon contrat accordé le 12 septembre 1649, conformément aux 
articles du 19 juin de la môme année, demoiselle Isabeau de Lambertie, fille de 
haut et puissant seigneur, messire François de Lambertie, chevalier, seigneur, 
comte de Montbrun, et de dame Marie de Bermondet, et petite-fille et assistée de 
haut et puissant seigneur Gabriel de Lambertie, chevalier, seigneur, comte de 
Lambertie, baron de Montbrun, lieutenant de Roi au gouvernement de Nancy, 
gouverneur de Longwy, et de dame Isabelle de Rochechouart. Il fut constitué à la 
future 15,500 livres devant se compenser avec la cession que lui firent ses père 
et mère des terre et seigneurie de La Robinière, situées dans la province d'Ân- 
goumois. Isabeau de Lambertie était nièce de Marie-Magdeleine de Bermondei, 
seconde femme de haut et puissant seigneur, messire Jean-Louis-Joseph de Roche- 
chouart, chevalier, seigneur, mai^uis de Saint-Victurnien, seigneur du Bâtiment 
(Acte passé au château de Lambertie, paroisse de Mellet, en Périgord, devant du 
Gadonaye, notaire royal de ladite province). De ce mariage est issu : 

a. Messire Martial de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur, comte de Lavaud, 
seigneur de Bussière, Beaufilz, habitant de son château de Lavaud, paroisse 
de Bussière, juridiction de Mortemar, en Poitou, fut commissionné capitaine 
de 100 hommes de nouvelle levée dans le régiment de Normandie, par lettre-** 
du Roi donnée à Versailles le 24 octobre 1683 (signé Louis, et plus bas : L 
Tellier). Sous la qualification de capitaine réformé du régiment de Normandie, 
il reçut de Sa Majesté une lettre datée de Versailles, le l" juin 1685, et lu 
donnant l'ordre de se rendre à la suite du bataillon de Jouffroy, dans sondi 
régiment, pour y être reconnu en telle quaUté (signé Louis, et plus bas : L 
Tellier). Martial de Verthamon, réformé de nouveau, fut replacé capi tain 
de la compagnie , vacante par la retraite du capitaine Roquemont. dans 1 
régiment de Picardie, commandé par M. le marquis de Harcourt, ainsi qu 
l'indique une lettre du Roi adressée audit colonel, ou, en son absence, à celi^« * 
qui commanderait le régiment, datée de Cliambord, le 1 4 septembre 1 685, Il-« » 




DE VERTHÂMON. 337 

mandant de recevoir Martial de Verthamon et de le faire reconnaître en ladite 
qualité (Orig. en papier). Celui-ci fut nommé capitaine d'une compagnie de 
quarante maîtres à cheval, montés et armés à la légère, et de nouvelle levée, 
par commission du Roi donnée à Versailles le 25 octobre 1689 {signé Louis, 
et plw b(is : Le Tellier). Il reçut du Roi une lettre écrite à Versailles, le 10 
novembre 1689, par laquelle Sa Majesté lui annonçait qu'ayant résolu de se 
servir de sa compagnie dans le régiment de cavalerie dont elle avait donné 
le commandement au sieur de Presle, il eût à se rendre à Dôle avec ses 
hommes {signé Louis, et plus bas : Le Tellier). Enfin, Martial de Verthamon 
obtint, le !«• septembre 1693, de M. de Pers, commandant et gentilhomme 
de Talmont, un certificat portant qu'il avait servi dans l'escadron du Haut- 
Poitou et qu'il s'était acquitté de son devoir fort ponctuellement l'espace de 
trois mois {signé de Pers). Il avait épousé, par contrat accordé le 5 décembre 
1688, demoiselle Marie, aliàs Manon de Roffionac, fille de messire Gédéon do 
Roffignac, écuyer, chevalier, seigneur de Saunât, Le Gros, Balledent, Saint- 
Junien-Les-Gombes , et de dame Gharlotte d'Aloigny, demeurant dans leur 
château noble de Saunât, paroisse de Saint-Junien-Les-Gombes, sénéchaussée 
de la Basse-Marche, — et sœur de Claude et François de Roffignac. La future 
eut en constitution de dot 20,000 livres, en déduction de laquelle lui fut cédée 
pour 15,000 livres la terre de La Foreslie, paroisse de Feuillade, en Périgord 
(Acte devant Badou, notaire, tabeUion, garde-note royal héréditaire, et Vun des 
réservés au comté et sénéchaussée de la Basse-Marche, insinué en l'audience de la 
Cour de la sénéchaussée et siège présidial de Limoges, le 29 novembre 1689, par 
Jean Vidaud, écuyer, seigneur de Bosniger, conseiller du Roi, lieutenant parti- 
culier en la sénéchaussée de Limoges; Procès-verbal d'estimation de la terre de 
La Foreslie, fait le 42 décembre 4688 par Arnaud d'Alesme, seigneur de La 
Beytour, demeurant à Beaulieu), Martial de Verthamon ayant été assigné à 
produire ses titres de noblesse, lors de la seconde recherche, fut maintenu 
sur la production d'iceux, à partir de l'année 1593, dans le droit de prendre 
la qualité de noble et d'écuyer, par jugement de Gharles-Bonaventure Quentin, 
chevalier, seigneur do Richebourg, conseiller du Roi en ses conseils, maître 
des requêtes ordinaires de son hôtel, intendant de justice, police et finances 
en la Généralité de Poitiers, rendu à Poitiers le 24 février 1715 {signé de 
RicuEuouRG, et jilus bas : Par Monseigneur ; Rameau). De sondit mariage est 
issu : 

Martial de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur de Lavaud, Bussière, 
Beaufilz, Mons, La Chenaud, La Robini^re, fut marié, par acte passé le 
1" décembre 1714, au château deNieuil, en Saintonge, devant Baillarge, 
notaire royal, avec damoiselle Marthe-Barbe Poute, fille de feu messire 
François Poute, chevalier, seigneur de Ghâteau-Dompierre, Saint-Somin 
et Forges, et de dame Marie Arnoul , ladite damoiselle agissant de l'avis 
de messire Jean Poute, chevalier, seigneur de Nieuil , son parent. De ce 
mariage : 

Messire Martial de Verthamon, cJievalier, seigneur, marquis de Bus- 
sière, Lavau, Mons, JoncheroUes, La Glienaud, Tastes, en Médoc, et 
autres places, épousa, le 16 novembre 1731, et selon contrat post- 
nuptial du 27 octobre 1733, rédigé au château de Lavaud par Verger 
et du Vaslet, notaires royaux de la sénéchaussée de Montmorillon, en 



238 DE VERTHAMON. 

Poitou, dame Marie de Verthamon, fille de messire Jean de Verlhamon, 
chevalier, seigneur de La Vauzelle, et de dame Marguerite Boulletde 
Touverac, habitants du château de Panissac, paroisse de Vemeuil. 
Par cet acte, il renonça aux successions de ses père et mère, en 
faveur de messire Martial de Verthamon^ son frère aîné. De ce 
mariage : 
A' Messire Jean-Baptiste de Verthamon, né le Iw mars 1739, bap- 
tisé le même jour dans l'église paroissiale de Bussière-Beaufilz 
fut tenu sur les fonts par messire Jean-Baptiste de Verthamon, 
seigneur de LaVauzellc, et par dame Catherine-Elisabeth de 
Verthamon, abbesse de l'abbaye royale de La Règle, à Limoges. 
11 entra aux chevau-légers après des preuves de noblesse faites 
devant le généalogiste des Ordres du Roi, et en vertu de son 
certificat du 12 avril 1756. Il mourut sans alliance vers 1762; 
B* Dame Marie-Marguerite de Verthamon de Lavaud, comtesse de 
Lavaud, dame du Mas, Bussière, Beauûlz, Marcillac, Le Cerf, 
Taslcs et Vensac, en Médoc, se fit représenter à l'Assemblée de 
la Noblesse de Bordeaux, en 1789, par messire Jean -Baptiste- 
Maurice de Verthamon, marquis de Tercis. Elle avait alors 
environ 41 ans et n'était point mariée. 
6. Messire Jean de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur de La Vauzelle, 
épousa, par contrat accordé le 23 août 1699, demoiselle Marguerite Boullet 
DE TouvERAC, fille de feu Jean Boullet de ïouverac, écuyer, seigneur de 
Panissac, et de demoiselle Catherine de Chantilliat, demeurant au lieu noble 
de Panissac, paroisse de Vemeuil, juridiction de Bellac (Acte passé dans la 
maison de François Charron, seigneur de Saint-Sauveur, avocat au ParUmeni, 
devant François Mathieu, notaire royal héréditaire au comté et sénéchaussée de 
la Basse- Marche, demeurant au bourg de Vemeuil). De cette union : 
J. Martial de Verthamon, écuyer, seigneur de Panissac, demeurant au lieu 
noble de La Vaur, paroisse de Bussière-Beaufilz, fut marié, par contrat 
accordé le 21 avril 1722, avec demoiselle Anne de Couhê, fille de feu 
Jean de Couhé , écuyer, seigneur de La Gorse, demeurant au lieu de 
Chezpabot, paroisse de Mazières (Acte passé au château du Mas, paroisse 
de Mazières, en Limosin, devant Beau, notaire royal établi au comté et 
sénéchaussée de la Basse-Marche, à Bellac). De cette union : 
Catherine-Elisabeth de Verthamon, abbesse de l'abbaye royale de La 
Règle, à Limoges, où elle vivait en 1765. 
H. Jean-Baptiste de Verthamon, seigneur de La Vauzelle, capitaine de 
grenadiers au régiment de Navarre, chevalier de l'ordre royal et militaire 
de Saint-Louis, eut de dame Marguerite Bachelard , son épouse, veuve 
dès le 27 octobre 1765: 
Etienne-François de Verthamon, né le 29 août 1757, obtint, le 27 
octobre 1765, de M. d'Hozier de Sérigny, juge d'armes, un certificat 
daté de P^ris, constatant qu'il avait la noblesse nécessaire pour être 
admis au nombre des gentilshommes que Sa Majesté faisait élever 
dans le collège royal de La Flèche. 
IIL Marie de Verthamon, alliée à messire Martial de Verthamon, chevalier, 
seigneur, marquis de Bussière, dont il a été parlé ci-dessus. 



DE VERTHAMON. 239 

c. Louis de Vertharaon, dit le capitaine de Verthanion-Bussière, ou le capitaine 
Bussière, qui, en récompense de ses longs et honorables services, fut nommé 
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par provisions du Roi, 
données à Versailles le 26 juin 1707 (orig, enparch.). Il prêta serment en cette 
qualité, le !«' août de la même année, entre les mains de Sa Majesté, et était 
alors capitaine au régiment de cavalerie d'Alzeau. 

B. Marie-Mauricie de Verthamon, abbesse de l'abbaye royale de La Règle, à Limoges, 
en 1618; 

C. Jeanne de Vertliamon, succéda à sa sœur dans la même abbaye, en 1619, et 
mourut en 1675. On a son épitaphe; 

D. Marie de Verthamon, abbesse de l'abbaye de La Règle, en 1679. 

3*» Mathieu-Jean de Verthamon, doyen de l'Église de Limoges, conseiller du Roi, abbé 

de Prébenoit, après son oncle, en 1594 et 1639; 
40 Guillaume I de Verthamon, seigneur de Villaines et de Saint-Eurould, consul de 
Limoges en 1576 et 1600, conseiller secrétaire du Roi (1595), président de l'Élection 
de Limoges, laissa postérité; 
50 Jean-Baptiste de Verthamon, auteur d'une branche éteinte, fut conseiller du Roi, tré- 
sorier de France, général des Finances en Guienne, et commissaire général député 
par le Roi, en son logis de la ville de Nérac, pour la vérification et restauration de son 
ancien domaine de Navarre et réception des foi et hommage à lui dus ( 1604-1635 ). En 
cette qualité, il fut chargé avec le sieur de Gourgues de la recherche générale des faux 
nobles, en Guienne ; 
6« Guillaume II de Vertliamon, dit Guilhaumot, seigneur de Chûteaudon, receveur des 
Finances à Limoges, le 16 avril 1575. puis trésorier de France au bureau des Finances 
de la môme Généralité, le 9 septembre 1579. Il exerçait encore cette charge dans 
l'année 1593, et eut pour fils : 
Jean de Verthamon, qui lui succéda dans l'office de trésorier de France. De lui vint 
sans doute Barthélémy de Verthamon, avocat, seigneur de Châteaudon, consul 
de Limoges en 1671, lequel se maria, et forma une branche qui s'est éteinte en la 
personne d'un abbé de Verthamon. 
70 Michel de Verthamon, seipneur de Fauniandra, ou de Fonjaudran, et de LaBoëssière, 
consul de Limoges en 1570, receveur des tailles de l'Élection du Haut-Limosin, dès 
l'an 1572, reçut quittance, le 22 mars 1572, de François Betrule de Charron, au 
nom des manants et habitants d'Isle, de la somme de 18 livres 8 sols tournois, for- 
mant la rente de l'argent «lu'ils avaient prêté au Roi. Michel de Verthamon fut, plus 
tard, président en l'Élection du Haut-Pays de Limoges. Il avait épousé Jeanne de 
Vacre, dont il eut une fille : 
Narde ou Léonarde de Verthamon, mariée à Jacques des Aygues, procureur général 
au Parlen\ent de Bordeaux. Elle en eut un fils : 
Jacques des Aygues, conseiller du Roi au même Parlement, qui épousa N... de 

PONTAC. 

80 Jeanne de Verthamon, mariée : 1° à Jean d'Aubussou, seigneur du Mas-Neuf et de 
Gavarles, conseiller du Roi; 2o à Charles de Guillaume, écuyer, seigneur de La Grange, 
conseiller du Roi. 

ï V. Jean de Verthamon, écuyer, seigneur du Mas et du Puy, trésorier de France 
Limoges, consul de celle ville en ^569, -1575 eH579, fil son testament le 8 oclobre 
^^4, et \ivait encore le 20 juillet ^596. Il avait épousé, dès le ^9 janvier ^555, 



•2W 1)K VERT H A MON. 

Catherine Lamy de Mo.mtailler, laquelle testa le 26 juillet ^602, fille de François 
Lamy, lieutenant particulier à Limoges. De cette union provinrent sept enfants, que 
nous allons énumérer : 

lo François de Verthamon, seigneur du Mas et du Puy, reçu conseiller du Roi au Parle- 
ment de Paris, le 17 août 1588, épousa en 158., selon contrat reçu par Croiset, notaire 
au Châlelet de Paris, demoiselle Marie de Vebsorxs , seconde fille de Pierre Versoris, 
avocat en Parlement, seigneur de Fontenay-le- Vicomte, de MarciUy et de Montroger, 
député aux États de Blois eu 1576, chef du Conseil du duc de Guise, et de demoiselle 
Marguerite Coignet, sa femme, sœur de Frédéric Coignet, conseiller au Parlement. 
François de Verthamon et Marie de Versoris partagèrent, le 14 octobre 1604, les suc- 
cessions de Pierre Versoris, de Marguerite Coignet et de Jeanue Versoris, religieuse 
professe au prieuré de Charme, conjointement avec M'^M» Frédéric Versoris, conseiller 
au Parlement; M» Jacques Versoris , secrétaire de la Chambre du Roi, et demoiselle 
Marguerite Versoris, femme de M*" M« Antoine Rancher, couseiller au Parlement et 
président aux Enquêtes (Acte reçu par Janot, notaire au Châtelet de Paris), François de 
Verthamon laissa de Marie de Versoris, qui était veuve de lui en 1633 : 

A. Messire François de Verthamon, chevalier, baron, puis marquis de Masnœuvre, 
baron de Bréau, seigneur de Vernoy, conseiller du Roi en tous ses conseils et en 
la direction de ses finances, fut reçu conseiller au Parlement de Paris le 15 août 
1618, maître des requêtes ordinaires de l'hétcl du Roi le 29 mai 1626, intendant 
de l'armée au siège do La Rochelle, puis de celle d'Italie et de celle de Guienne, 
depuis 1630 jusqu'en 1638; obtint, au mois de décembre 1642, des lettres-patentes 
portant érection de la terre et seigneurie de Bréau en baronnie, données à Saint- 
Germain-eii-Laye, registrées au Parlement le 23, et en la Chambre des Comptes 
le 27 mai 1644; fut nommé conseiller d'État en 1643, et titré baron de Masnœuvre 
par lettres-patentes du mois d'août de cette année ; maître des requêtes honoraires, 
par lettres données à Paris le 3 janvier 1644, registrées au Parlement le 15, et à 
la Chambre des Comptes le 27 dudit mois; fut l'un des douze conseillers d'État 
réservés à la réforme du Conseil, et fut titré marquis de Masnœuvre par lettres- 
patentes du mois de décembre 1653, registrées le 15 juin 1657. François de: 
Verthamon mourut au mois d'octobre 1666, et fut inhumé le 22 aux Minimes de 
la place Royale. Les actes que nous avons de lui sont : \° une cession de diverses 
sommes qu'il fit à damoisellc Marguerite de Verthamon, sa sœur, veuve de Daniel 
Voi.sin, le 7 février 1623; 2« une quittance qu'il donna, le 20 septembre 1642, de 
rentes constituées sur le clergé de France depuis le 16 mars 1568, au profit dp 
damoiselle Renée Nicolaï. François de Verthamon avait épousé, le 30 janvier 1625, 
Marie Boucher d'Orçay, dame de Vernoy et de Vincy, puis de Bréau, dans l'Isle-de- 
France (par la donation que lui en fit, en faveur de son mariage, Magdeleine 
Boucher, sa tante, ^ame dudit Bréau, alors veuve et s<ins enfants d'Antoine 
Rebault, intendant des Finances), fille de Pierre Boucher d'Orçay, seigneur de 
Houilles et de Vernoy, conseiller au Parlement, et de Louise Hennequm. Ella 
mourut au mois d'août 1657, et eut pour enfants : 

a. Messire Michel de Verthamon, chevalier, seigneur et baron de Bréau, marqui 
do Masnœuvre, seigneur de Vincy et autres lieux, conseiller du Roi en se- 
conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, fut reçu conseiller a 
Parlement de Paris, le 23 mars 1646; maître des Requêtes le 8 juillet 1651— 
fut envoyé en Provence et en Languedoc pour y tenir les États, et nonmv 



DE VERTHAMON. -iU 

Tiin des six maîtres des Requêtes pour assister au sceau du Roi. n mounit 
avant son père, en l'année 1660. Michel de Verthamon fut marié, en 1654 ou 
1655, à haute et puissante dame madame Marie d'Aligre, quatrième fille 
d'Etienne III d'Aligre, chevalier, seigneur de La Rivière, Chonvilliers, La Foret 
et La Lande, directeur surintendant des Finances, chef du conseil de la 
Marine, chancelier, garde des sceaux de France, et de Jeanne L'Huillier 
d'Interville, sa première femme. Devenue veuve, Marie d'Aligre se remaria, le 
9 juin 1678, avec haut et puissant seigneur messire Godefroy, comte d'Es- 
trades, maréchal de France, chevaher des ordres du Roi, gouverneur de 
Dunkerque et plénipotentiaire de Sa Majesté à la paix de Nimègue; elle mou- 
rut le 2 février 1724, à l'âge de 91 ans, sans enfants de son second mariage, 
mais laissa du premier : 

I. Très-haut et très-puissant seigneur monseigneur François-Michel de 
Verthamon, chevalier, seigneur, baron de Bréau, marquis de Manœuvre, 
seigneur de La Lande, Vincy et autres lieux, conseiller du Roi en tous ses 
. conseils, commandeur de ses ordres, et premier président du Grand 
Conseil, fut reçu conseiller au Parlement de Paris et commissaire aux 
requêtes du Palais, le 19 janvier 1674 ; pourvu au mois de juin 1677, — sur 
la résignation de messire Claude de Guenegaud, chevalier, seigneur des 
Brosses, conseiller du Roi en ses conseils, et envoyé extraordinaire de 
Sa Majesté en Portugal, — de la charge de maître des recjuétes ordinaires 
de l'hôtel du Roi, que sa mère et lui avaient acquise moyennant 196,000 
livres, il obtint à la suite de ces provisions des lettres de dispense d'âge 
et de service, qui lui furent octroyées, parce qu'il n'avait encore que 23 
ans, expédiées à Versailles le 9 juin 1677; fut nommé premier président 
au Grand Conseil, le 24 février 1697; prêta serment au Roi en cette 
qualité, le 24 février 1698; chevalier, greffier, secrétaire et comman- 
deur des Ordres du Roi, le 4 février 1616, sur la démission de Chrétien 
de Lamoignon, président au Parlement; mourut en janvier 1738, et fut 
inhumé le 5 de ce mois en l'église des Révérends Pères Minimes de la 
place Royale, lieu de sépulture de sa famille. Les actes que nous avons 
le concernant sont : 1° des lettres originales en papier, données à Paris 
le 10 mars 1697 par Louis-Antoine de Noailles, archevêque de Paris, duc 
de Saint-Cloud, pair de France, par lesquelles il permet à M. de Vertha- 
mon de faire dire la messe en la chapelle de sa maison, sise en la paroisse 
de Chenevières, au diocèse de Paris; 2o un bail à fermé passé devant 
Claude Le Roy et Charles Levesque, notaires à Paris, en faveur de Claude 
Benoist et de Magdeleine Bienvenu, sa femme, de la maison, jardin, 
terres et seigneuries du Vivier et des fontaines sises à Mitry-en-France, 
300 arpents de terre, prés et saussaye en dépendant, moyennant 3,300 
livres annuellement. François-Michel de Verthamon avait épousé, par 
contrat passé le 7 novembre 1678, Marie-Anne-Françoise Bxqnon, morte 
à Paris le 26 décembre 1730, dans la 70* année de son âge, fille unique 
de Thierry Bignon, maître des Requêtes, premier président au Grand 
Conseil et conseiller d'État, et de Françoise Talon. De ce mariage pro- 
vinrent cinq enfants que nous allons énumérer, et après la mort des- 
quels leur père fit héritier le fils de M. le Président d'Aligre : 

1°' François-Joseph-Geoffroy de Verthamon, né le 21 avril 1684, mort 

5^ 



242 DE VERTHAMON. 

le 6 septembre 1705, sans aUiance, et inhumé aux Minimes de la 
place Royale, à Paris, en la chapelle de Verthamon ; 

2o' Charles-Etienne de Verthamon, né le 23 décembre 1685, mort au 
berceau ; 

3«' Denis-Michel de Verthamon, sieur de Vincy, né le 8 août 1688, ftit 
reçu conseiller au Parlement, commissaire aux requêtes du Palais, 
le 12 février 1710, et mourut subitement au château de Boinvilliers, 
près Mantes, le 27 octobre 1714, sans avoir été marié. Il fut inhumé 
aux Minimes de la place Royale, dans la chapelle de sa famille; 

4°' Marie-Adélaïde de Verthamon, morte en bas âge, le 27 juillet 1681 ; 

5»' Françoise -ÉUsabeth- Eugénie de Verthamon, née le 24 octobre 
1682, alliée en 1715 à Gabriel- François- Balthazar de Pardaillan, 
marquis de Bellegarde, fils puîné du duc d'Antin. Elle mourut sans 
enfants. 

II. Elisabeth de Verthamon, mariée, le 20 juillet 1684, avec Henry-Albert 
de Cossé, duc de Brissac, pair de France, mort sans postérité le 29 
décembre 1698, veuf en premières noces de Gabrielle-Louise de Rouvroy 
de Saint-Simon. Elle mourut dans sa 63« année, le 13 février 1721. 

6. Elisabeth-Antoinette de Verthamon, seconde femme, par contrat du 25 octo- 
bre 1669, de Guillaume de Pecbpeyrou-Comminges, comte de Guitaut, 
marquis d'Époisses, chevaher des ordres du Roi, capitaine des chevau-légers, 
premier chambellan du prince de Gondé, grand bailli d^Auxois, colonel du 
légiment des Iles, gouverneur de Ghâlons- sur -Seine et des tles Sainte- 
Marguerite et Saint-Honorat, lieutenant-général des armées du Roi, veuf en 
premières noces de Magdeleine de La Grange d'Arquien, marquise d'Époisses; 

c. Catherine-Marie-Magdeleine de Verthamon, seconde femme, le 22 février 
1664, de Louis-François I Le Fèvre de Caumartin, seigneur de Gaumartin, 
maître des Requêtes, commissaire pour la tenue des Grands Jours d'Auver 
gne, en 1665; intendant de Champagne et de Brie, en 1667; conseiller d'État 
ordmaire, en 1685; veuf en premières noces de Marie-Urbaine de Sainte- 
Marthe. Elle décéda le 28 octobre 1722, et fut inhumée aux Minimes de la 
place Royale en la chapelle de Verthamon. 

B, Messire Antoine-Jean-Baptiste de Verthamon, chanoine et arcliidiacre de Téglisc 
Notre-Dame de Paris, conseiller du Roi, clerc en la Cour de Parlement, mort le 2 
août 1668, après avoir fait son testament olographe le 13 décembre 1667, reconnu 
le 24 avril 1669 devant Lemoine, notaire au Châtelet ; 

C, Messire Jean-Baptiste de Verthamon, conseiller du Roi, trésorier de France i 
Bordeaux ; 

D, Pierre de Verthamon, jésuite profès en 1634 ; 

£. DamoiseUe Marguerite de Verthamon, mariée : 1® le 27 février 1612, à nobl€ 
homme M« Daniel de Voisin,, natif de Tours, seigneur de La Noroye et de Ville- 
bourg, en Touraine, conseiller et secrétaire du Roi, maison et couronne de Francej 
Tun des quatre notaires et secrétaires de la Cour de Parlement de Paris, en 1593j 
et greffier criminel en chef d'icelle; elle était veuve dès le 17 février 1623, et se 
remaria : 2^ avec messire Macé Bertrand, seigneur de La Basinière et de Clichy- 
La Garenne, conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé, et trésorier de 
l'Épargne de Sa Majesté, mort en 1658; 

F. Catherine-Magdeleme de Verthamon, alUée, par contrat accordé le 23 février 



DE VERTHAMON. 243 

1634, avec messire Jean Le Fèvre, seigneur de Bois-Bouzon et d'Eaubonne, con- 
seiller du Roi, maître ordinaire en sa chambre des Comptes, dont elle devint 
veuve au mois de mars 1657. Elle mourut en octobre 1673, et laissa plusieurs 
enfants. 

2o Guillaume I de Verthamon, capitaine d'infanterie; 

30 Jean de Verthamon, capitaine d'infanterie; 

4<> Guillaume II, qui a continué la descendance ; 

50 Jean I dfe Verthamon, chantre de l'église de Limoges, est nommé dans une délibéra- 
tion des notables de cette ville, prise, le 26 mars 1591, pour consentir dix mille écus 
destinés à faire venir l'armée de Monseigneur le prince de Gonty; 

60 Guillaume III de Verthamon, chantre de l'église de Limoges; 

70 Jean II de Verthamon, prieur de Puymangon. 

V. Pierre-Guillaume de Yerthàhon, seigneur de Malagnac, épousa Barbe du Bois, 
en -1598, et eut de celle alliance : 

1» François-Michel de Verthamon, seigneur de la Ville-aux-Clercs , Villemor, Cervon, 
Brie-Comte-Robert, Villemenon, fut d'abord aide-trésorier sous Bertrand de la Basi- 
nière, son parent; reçu conseiller au Parlement de Paris, le 24 mai 1647; pourvu de 
la charge de maître des Requêtes, sur la résignation de M. Jean-Jacques Renouard, 
par lettres données à Paris, le 19 novembre 1653; en prêta serment le lendemain, à 
M. Mole; fut reçu au Parlement, le 23 dudit mois, et aux Requêtes le même jour. Il 
mourut le 24 juin 1697, à l'âge de 92 ans, et fut inhumé aux Cordeliers, le surlende- 
main. Il avait épousé, de 1630 à 1640, demoiselle Renée Quatre-Sous, morte, le 
24 novembre 1657, fille de N... Quatre-Sous, seigneur de Monlanglos, auditeur à la 
Chambre des Comptes de Paris. De cette alliance provinrent : 

A. Messire François de Verthamon, chevalier, seigneur, comte de Villemenon, 
seigneur-châtelain de la Ville-aux-Clercs et do Chazelay, conseiller en la Grand'- 
Chambre do la Cour de Parlement de Paris, épousa : 1° Marie-Anne de Goury, 
fille de messire Pierre de Goury, maître des Comptes, et de dame Anne Deya; 
2® au mois de septembre 1693, dame Catherine-Hyacinthe d'Aubusson, dame de 
Chassingrimont, décédée, le 18 janvier 1713, veuve en premières noces de Henry- 
Guillaume de Razes, seigneur de Monimes, et fille de Charles d'Aubusson, seigneur 
de Chassingrimont. Du premier lit : 

a. Marie-Françoise-Victoire de Verthamon, mariée, le 6 octobre 1708, à messire 
Louis-François de Pérusse, marquis des Cars, comte de Saint-Bonnet. De cette 
alliance est issue la maison ducale des Cars, qui a adopté dans ses armes la 
devise des Verthamon ; 

6. Messire François-Auguste-Jean-Baptiste de Verthamon de Chazelay, chevalier, 
comte de Villemenon et delà Ville-aux-Clercs, seigneur de Luzeré, la Rouschière, 
Chazelay, Saint-Verain, Chassingrimont et autres places, conseiller du Roi en 
ses conseils, maître des Requêtes ordinaires de son hôtel, vivant le 20 août 
1720, fut baptisé, le 30 juillet 1690 ; fut reçu conseiller au Parlement de Paris, 
le 29 août 1717; obtint des lettres de dispense d'âge et de service pour être 
reçu maître des requêtes sur la démission de Pierre-Hector Le Guerchois, 
conseiller d'Etat, données à Paris, le 26 mai 1719, registrées au Parlement, 
le 27 juin suivant. Pourvu de cette charge dès le 8 mai de la même année, il 



%V4 DE VEKTHAMOX. 

eu prêta serment à M. d'Argenson, le 26 dudit mois; fut reçu au Parlement 
le 1 1 juillet suivant, et aux Requêtes le 28 du même mois. M. Vertharaon 
avait épousé Anne Bâillon de BLA3fPiGN0N, morte à Paris, le 25 août 1736, à 
l'âge d environ 45 ans, fille de François Bâillon de Blampignon, de la ville de 
Saint-Malo, conseiller, secrétaire du Roi et de ses Finances, et chevalier de 
l'ordre de Saint-Michel. Elle était sœur de Jean Bâillon de Cervon, sénéchal 
de Rennes, en Bretagne, depuis 1732, et auparavant conseiller au Parlement 
de Paris; de Jeanne de Bâillon, épouse de Gaston -Jean-Baptiste de Lévis, 
marquis de Léran, ci -devant sous-lieutenant des gendarmes de la garde du 
roi; et de dame Anne-Thérèze Bâillon, épouse d'Antoine -François de La 
Toumelle, seigneur de Lenguy, d'Augé, et de Senaut, comte de La Tournelle. 
chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et ancien capitaine de cavalerie, 
c. Dame Élisabeth-Thérèze de Verthamon, qui était mariée, en 1720, avec messire 
Marc-Louis-Isaac de Balthazar, chevalier, seigneur de Vizancy et Brisson, 
major du régiment de Buisson-Suisse. 

B. Jean-Baptiste de Verthamon, évêque et seigneur de Pamiers, conseiller du Roi 
en tous ses conseils, président des États du pays de Foix, fut reçu docteur en 
théologie de la Faculté de Paris, le 6 septembre 1676, devint vicaire général de 
l'archevêque de Rouen à Pon toise, et fut nommé à l'évêché de Pamiers, le 7 sep- 
tembre 1693. Il fut sacré, le 3 janvier 1694, dans l'église du Noviciat des Jésuites, 
à Paris, par l'archevêque d'Alby, assisté des évêques de Cahors et de Vence, et 
le 5 du même mois, il prêta serment de fidélité entre les mains du Roi. Il fut 
député de la province de Toulouse à l'Assemblée générale du clergé de France, 
tenue en 1702, et mourut le 20 mars 1735, dans son diocèse, âgé d'environ 
88 ans, et dans la 41« année de son épiscopat (Mercure de France, avril 17S5, 
folio 819); 

C. Michel de Vertamon, mort chevalier de Malte ; 

D. Antoine de Verthamon de Villemenon, seigneur comte de Villemenon, conseiller 
au Parlement de Paris, mort le 22 mars 1709, avait épousé, au mois de février 1690, 
dame Catherine du Maitz, décédée le 15 septembre 1735, à l'âge de 70 ans, fille 
de Gilles du Maitz, seigneur de Goinspy et de Saint-Léger, en Beauce, conseiller 
au Parlement de Paris, mort le 2 août 1672, et d'Antoinette Faure, morte au mois 
de novembre 1688, remariée alors à Pierre- Philibert de Pajot, conseiller au Parle- 
ment de Metz. De ce mariage : 

a. François-Antoine de Verthamon de Villemenon, chevalier, seigneur d'Am- 
bloy, Saint-Amand et Poutines, reçu conseiller eh la 2« Chambre des Enquêtes 
du Parlement de Paris, le 2 1 août 1715, et marié, le 3 octobre 1716, à Jeanne- 
Catherine-Geneviève Perrelle, Il mourut, à l'âge d'environ 44 ans, le 21 dé- 
cembre 1735, et laissa des enfants; 

6. Jean-Baptiste-Hyacinthe de Verthamon, prieur de Chouzy en 1699, mort 
jeune le 4 octobre 1712; 

c. Catlierine-Geneviève de Verthamon, alliée avec Denis Angrand d'AUeray,- 
conseiller au Parlement de Paris. 

E. Catherine de Verthamon, alliée, le 11 septembre 1717, avec Jacques-Martial d^ 
Verthamon, seigneur de Chalucet, conseiller au Parlement de Bordeaux, soti 
neveu à la mode de Bretagne ; 



DE VËRTHAMON. 345 

F. On trouve aussi : Messire Charles de Vertliamon, capitaine de cavalerie dans le 
régiment du prince de Camille, mentionné dans un acte du 26 avril 1690 ; 

G. N... de Verthamon, abbesse de Saint-Michel de Crespy. 

2o Guillaume, qui a continué la descendance ; 
30 N... de Verthamon de Malagnac. 

VI. Guillaume de Verthamon, II® du nom, chevalier, seigneur, baron de Ghalycet, 
par Tacquisition qu'il fit de cette terre de François-Michel de Verthamon, seigneur 
de la Ville-aux-Glercs, son frère, en ^683, fut trésorier de France à Limoges; con- 
seiller du Roi, juge au siège présidial de Limoges en 1682, et mourut le ^6 janvier 
-1686. Il eut de son mariage avec demoiselle Catherine de Romanet : 

1° Martial, dont l'article suivra; 

2» Izaac-Jacques de Verthamon entra jeune dans la Congrégation de l'Oratoire; devint 

vicaire général de Jean-Baptiste de Verthamon, évoque de Pamiers, son parent; fut 

sacré évoque de Couserans par les évoques de Pamiers, de Lectoure et d'Aire, en 1708, 

et mourut en 1725; 
30 Pierre de Verthamon, aumônier de Son Altesse Royale Madame, et grand vicaire du 

diocèse de Nantes; 
4° Michel de Verthamon, seigneur du Fraysse et de Chavagnac, qui eut de son mariage 

avec Catherine de Petiot : 

A. Michel de Verthamon de Chavagnac, nommé par le Roi à l'évéché de Montauban, 
fut sacré, dans la chapelle de l'archevêché, par l'archevêque de Paris, assisté des 
évoques de Soissons et de Tarbes, le 8 janvier 1730, et mourut en 1762. Il avait 
fondé un prix à son Académie ; 

B. Martial de Verthamon, enseigne de vaisseau, tué devant Tripoli; 

C. Guillaume-Samuel de Verthamon, seigneur de Chavagnac, doyen de la cathédrale 
de Limoges et évoque de Luçon, de 1738 à 1758; 

D. Michel II de Verthamon, capitaine dans le régiment de Verthamon de Lussan, 
cavalerie, réformé dans celui de la Tour devenu Chabrillan ; 

E. Marie-Thérèze de Verthamon, mariée à N... de Lescours. comt€ de Vauvadour. 

50 Barbe de Verthamon, mariée, le 19 janvier 1675, à Martial Moulinier de Puymano; 
6® Catherine de Verthamon, mariée, le 28 janvier 1686, à Pierre de La Biche, seigneur 
de Marzat, conseiller, sénéchal de Limoges. 

VII. Martial de Verthamok, II® du nom, seigneur, baron de Chalucet, conseiller 
en la grand'chambre du Parlement de Bordeaux, épousa, vers ^695, demoiselle 
Angélîque-Thérèze do Val, née à Bordeaux le ^0 février ^658, fille et héritière de 
messire Jean-Jacques du Val, baron, puis marquis de Tercis, conseiller-Iay au Parle- 
njent de Bordeaux, et de dame Suzanne du Périer de La Salargue. 

Martial de Verthamon fit registrer ses armoiries telles que nous les avons énoncées 
en tête de cet article, à Bordeaux, en TArmorial Général de France, le 29 novembre 
1697. Il laissa de sondit mariage : 

lo Jacques-Martial, dontrarticle suit; 



246 DE VERTHAMON. 

2o Marie-Anne de Verthamon, alliée à Jean de Constantin, sous-doyen des conseillers 
du Roi au Parlement de Bordeaux, seigneur du Gastera, en Médoc, et de Montplaisir, 
près Royan, domaines que Madame de Constantin, transmit à ses neveux du nom de 
Verthamon, après la mort, sans enfants, de son mari, dont elle était rhéritière. 



VIII. Messire Jacques-Martial de Verthahon, seigneur, baron de Ghalucet, conseiller- 
lay honoraire en la grand'chambre du Parlement de Bordeaux, exerça cette charge 
durant 32 ans (il en fut pourvu le -1*^' mai -1715, et fut reçu le 3^ juillet suivant). Il 
obtint des lettres d'honneur, datées de la commanderie du Vieux-Jonc, le 7 jaiUet 
-1747, et laissa de son mariage avec Catherine de Vebthamon, sa tante à la mode de 
Bretagne : 

lo Martial-François, dont l'article suit ; 

2o Jean-Baptiste-François de Verthamon, chevalier de Malte, capitaine de cavalerie dans 
le régiment des Cars, né à Bordeaux, le 6 janvier 1722, filleul de Monseigneur Jean- 
Baptiste de Verthamon, évèque de Paraiers (remplacé par Martial de Verthamon, frère 
du baptisé), et de dame Angéliiiue du Val, sa grand'mère paternelle. Il ne se maria 
point, et fut tué à la bataille de Rosbach, le 5 novembre 1757; 

30 Isaac -Jacques de Verthamon de Chalucet du Chatenay, né à Bordeaux en 1724, léga- 
taire de l'évoque de Pamiers, son grand-oncle, et mort à Ambloy, sans alliance ; 

40 N..., du l'abbé de Verthamon, décédé dans sa jeunesse au séminaire dé Saint- 
Sulpice ; 

5» Marie-Anne de Verthamon, née à Bordeaux le 31 janvier 1726, filleule de messire 
Jean-Antoine du Val, conseiller au Parlement, et de dame Marie-Anne du Val, veuve 
de messire Léonard-François de GombauU, conseiller en la môme Cour. Elle est morte 
sans alliance au château d' Ambloy ; 

6» Catherine-Geneviève de Verthamon (1753). 



IX. Messire Martial-François de Verthamon de Chalucet d*Ahblot, chevalier, 
seigneur d'Ambloy, de La Salargue et de Gons, en Saintonge, baron de Chalucet et 
de Noailhac, en Limosin, marquis de Tercis, et possesseur du domaine de Cadaujac 
par succession de sa tante Marie-Anne du Val (veuve de Léonard- François de Gom- 
bault, conseiller au Parlement de Guienne, et héritière de son frère Jean-Antoine du 
Val, marquis de Tercis], naquit le 2^ mai n^9, fut nommé bourgeois de Bordeaux le 
29 mars n60, reçu conseiller, puis nommé, le ^^^ mai -176^, président à la deuxième 
chambre des Enquêtes du Parlement de Bordeaux, en remplacement de Louis-Augustin 
Berlin. Il fut marié avec Marie Thérèze de Caupos, dame vicomtesse de Biscarosse et 
de Castillon, baronne de La Canau et d'Andernos, dame seigneuresse des prévôtés de 
Born, Parentis, Saint-Paul et Sainte-Eulalie, fllle de messire Jean-Baptiste de Caupos, 
écuyer, vicomte de Castillon , seigneur de Biscarosse , La Canau et autres lieux, 
ancien capitaine d'infanterie au régiment de Caupos, puis conseiller du Roi au Parle- 
ment (mort le 23 février n56), et de dame Marie de Caupos. La marquise de 
Verthamon, étant veuve, se fit représenter à TAssemblée de la Noblesse de Bordeaux, 



DK VERTHAMON. 2i7 

1 -1789, par messire Jean-Bapliste-Cyprien, vicomte de Verthamon, son troisième 
;8. Elle avait eu de sondit mariage : 

1» Messire Jean-Riptiste-Maurice de Verthamon, marquis de Tercis, seigneur d'Ambloy, 
baron de Chalucet, de Saint-Germain, Romefort, Cervaux et Varaise, seigneur du 
Gastera, vicomte de Castillon, né à Bordeaux, le 22 septembre 1746, fut reçu président 
à mortier au Parlement de Guiennê en 1770; assista en 1789 à l'Assemblée de la 
Noblesse de Bordeaux, et est mort, le 30 mai 1809, sans enfants de son mariage avec 
Marie-Angélique de Mesplès ; 

2o Messire Jean-Baptiste-Sylvain de Verthamon, né à Bordeaux le 17 février 1753, mort 
à Ambloy à Tâge de 1 6 ans ; 

3» Messire François-Marie de Verthamon d'Ambloy, ancien chef d'escadron au régiment 
Royal- Piémont, cavalerie, naquit à Bordeaux le 5 février 1754, et fut tenu sur les 
fonts par messire François de Caupos, baron d'Ahdemos et d'Ignac, son oncle maternel. 
Nommé député aux États-Généraux par l'Ordre de la Noblesse de Guienne, en 1789, il 
émigra bientôt après; fut reçu chevalier de l'ordre royal et miUtaire de Saint-Louis 
en 1795; maréchal des camps et armées du Roi en 1817, et est décédé, le 8 août 1830, 
à Saint-Germain-en-Laye, où il était fixé depuis longtemps, sans postérité de son 
mariage avec Anne de Boucault, fille de Claude de Boucault, grand-maître des Eaux- 
et-Forêts de l'Orléanois, et de demoiselle N... de la Porte ; 

40 Jean-Baptiste-Cyprien, qui a continué la descendance; 

5® Marie-Jacquette-Martine, dite Jacqueline de Verthamon d'Ambloy, née à Bordeaux le 

10 novembre 1750, mariée : 1" le 12 mai 1764 à messire François-Armand de Saige, 
baron de Beautiran, seigneur de Bonoas, du Casse, de la Prade, et autres lieux, 
avocat général honoraire au Parlement de Guienne, maire de Bordeaux, et l'une des 
victimes de la Révolution en 1794 ; 2» à Jean-Baptiste Coudol-Belleisle, mort en 1836. 

11 n'est provenu d'enfants d'aucun de ces mariages; 

6» Marie -Anne-Rosalie de Vertliamon d'Ambloy, née à Bordeaux le 14 août 1756, 
filleule de messire Joseph de Caupos, écuyer, seigneur de Palu, et de dame Marie- 
Anne de Verthamon de Constantin; mariée, en 1770, à messire Léonard-Joseph de 
Mons, marquis de Dunes, veuf en premières noces d'Adélaïde de La Chabanne, mar- 
quise de Dunes, morte en 1826; 

7« Jacquette-Marie-Bibiane de Verthamon d'Ambloy, née à Bordeaux le 31 mars 1759, 
mariée, en 1779, à messire André-François-Benoît-Élisabeth Le Berthon, président à 
mortier au Parlement de Bordeaux, chevalier, seigneur d'Aiguilhe, baron de Podensac, 
Camblannes, vicomte do Virelade et de Castillon sur Dordogne, fils d'André- Jacques- 
Hyacinthe Le Berthon, premier président du Parlement de Guienne. Elle est morte 
sans enfants, à Saint-Germain, en 1814; 

8« Marie-Magdeleine-Victoire de Verthamon d'Ambloy, née à Bordeaux le 21 juillet 1761, 
filleule de Jean- Baptiste de Caupos, son aïeul maternel, et de demoiselle Marie-Mar- 
guerite de Verthamon de Lavaud, sa cousine. Elle est morte, sans alUance, le 26 jan- 
vier 1846, à Saint-Germain-en-Laye, près Paris, où elle s'était retirée avec son frère 
et sa belle-sœur. 

X. Messire Jean-Baptiste-Cyprien, vicomte de Yerthahon d'Ahblot, seigneur de La 
Jalargue, capitaine de cavalerie, commandant au régiment Royal -Piémont, né à 
Bordeaux le 22 mars n58, assista, en -1789, à TAssemblée de la Noblesse de Guienne, 
émigra, et fut fait chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, en n96. Il a 



2W DK VKHTHAMON. 

hérité de la terre (VAmbloy en ^809, et est mort le 2 décembre ^840, laissant de son 
mariage avec mademoiselle Hermine de Ségcr-Cabakac, née en 178^, quatrième fille 
de haut et puissant seigneur Joseph-Marie, comte de Ségur, chevalier, seigneur de 
Cabanac, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de Tordre royal et militaii^ 
de Saint-Louis, et de demoiselle Catherine de Basterot : 

l» Martial-Maurice-Eilmond, dont l'article suit; 

2° Marie-Hilaire-Henry, comte de Verthamon d'Ambloy, né à Ambloy en 1814, et non 
marié ; 

3*> Eudoxie de Verthamon, né en 1806, mariée, le 4 février 1829, à Bernard- David - 
Marie-Eugène de Martin du Tyrac, vicomte de Marcellus, second fils de Marie-Louis- 
Auguste de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, pair de France, et de Sophie-Marie- 
Magdeleine-Françoise de Plis ; 

40 Félicie de Verthamon, née en 1809, mariée, le 28 décembre 1835, à Eugène-Honoré, 
comte de Foucaud d'Aure, né le 5 octobre 1800, fils de Guérin III, comte de Foucaud, 
seigneur de Braconac, et d'Elisabeth de Rodier. 

XI. Martial -Maurice-Edmond, marquis de Verthamon (par succession de son 
oncle), né le 25 novembre ^804, a épousé, le 8 mai ^828, MarieJacquette-Amélie 
DE Pus, sa nièce à la mode de Bretagne, fille de Jean-Baptiste, marquis de Piis, et 
d'Élisabeth-Marie-Magdeleine-Anne de Mons. De ce mariage sont provenus : 

lo Noble Martial-Marie-Louis-Henry de Verthamon, né le 19 février 1833, à Bordeaux; 
2» Noble Martial-Marie-Gabriel-Déodat de Verthamon, né au château du Castera, on 

Médoc, le 29 mai 1837; 
30 Noble Martial-Prosper-François-Arthur de Verthamon, né au château du Castera, en 

Médoc, le 29 octobre 1838; 
4® Noble Martial-Michel-Odon de Verthamon, né au château du Castera, le 29 septem- 
bre 1 843 ; 
50 Marie-Alix de Verthamon, née le 28 juillet 1829, mariée, le 24 avril 1850, à Amédée^ 

baron de Brétinauld-Saint-Surin; 
6® Marie-Hermine de Verthamon, née le 16 février 1831, mariée, le 29 décembre 1852^ 

à Jules, vicomte do Gères, fils d'Honoré-Magloire, vicomte de Gères-Vaquey et d 

Constance de Gombault, décodée à Mony, le 30 mars 1858; 
70 Louise-Amélie-Marie de Verthamon, née le 5 février 1834, mariée, le 28 mai 1857, i 

Prosper, baron de Royère, fils de Gustave, comte de Royère, et de Modesta d 

Lageard-Cherval. 




DK SECONDAT DE MONTESQUIEU. 249 

AA/\AA/>y\/\y\A AA/VAy\AAAAAAA/V\y\/VrN/>J^ /VA AA/VV/VA/VA/VThVA/ AAAA AAAAAAA/V 



DE SECOIVDAT DE MONTESQUIEU, 

Nobles hommes, hauts et puissants seigneurs, nobles, mbssires, éguyers, chevaliers, sei- 
ONEDRS, BARONS DE SECONDAT, MONTESQUIEU. PARSE, LA BRÈDE, BESSAN, SOUSSANS, LA 
PERCHE, ROQUEFORT, MONTÂIGNAC, FRÉGIMOxNT, etc.; — seigneurs de LA VERNHE, 
BRÉNAC, LA FLEYTE, LA RUQUAL, CLERMONT- DESSOUS, ROQUES, BELMONT, LA 
MONTJOYE, LISSE, ESCASSEFORT, TAILLEBOURG, SAMAZAN, ROMEFORT, LA MOTHE, 
TERMES, NARGASSIER, AUGÈRE, LA BOISSIÈRE, MONTSEMPRONT, SÉRIGNAC, GOULARD, 
CASTELNOUVEL, MERENS, TALENCE, RAYMOND, BARON, OUVIER, SAINT-MORILLON, 
MARTILLAC, GUïLHOT, GARDES, SAINT-MARCEL, COLAYRAC, LE COLOMBIER, BOUR- 
NADEL, FALMON, DOUAZAC, SAINT-PIERRE, CLERMONT, CAMON, etc. ; — en Périgord, 
Bordelais, A génois, Navarre, Condomois, Annagnac, Berry, Poitou, Entre- Deuoo-Mers, etc. 



Arhes : DE Secondât-Montesquieu : D'azur, à 2 coquilles d'or, accompagnées en pointe d'un 
croissant d'argent; — de Secondat-La Perche : De gueules, au croissant d'argent, au chef 
d'azur, chargé de « coquilles d'or; — de Secondât - Roquefort : D'azur, à la fasce d'or, 
accompagnée de 2 coquilles du même en chef et d'un croissant d'argent en pointe; écarteU 
d'azur, au chevron d'or accompagné en pointe d'une salamandre d'argent couchée sur un brasier 
d'or allumé de gueules, et surmonté d'un soleil de même, qui est de Gardes; — de Secondât- 
Roques-Montesquieu : D'azur, à la fasce d'or, accompagnée en chef de % coquilles de Saint- 
MicJiel du même, et en pointe d'un croissant d'argent. Couronnes de marquis et de baron. 
Supports : deux griffons. Devise : Virtutem fortuna Secundat; Vécu entouré du cordon de 
Tordre de Saint-MicheL 



Selon UD Mémoije généalogique, dressé le 25 avril ^675, communique à la famille 
de Haramburc, et déposé dans les archives de M. d'Hozier de Sérigay, juge d*armes 
de France, la maison de Secondât tire son origine de seigneurs de Chùteau-Neuf, en 
Berry (cadets de la maison de Culant). « Les puînés de ces seigneurs se faisoient 

• appeler Secondais, dit ce Mémoire ; l'un de ceux-ci étant marié quitta le Berry, il y 

• a deux cents ans, et s'établit dans la ville d'Agen, province de Guienoe. • 

La maison de Culant, issue ellcmôme des comtes souverains de Blois, de Chartres 
et de Champagne, est Tune des races féodales françaises qui ont jeté le plus d*éclat 
dans rhistoire. Son illustration et sa puissance furent dues incontestablement, l'une à 
la pureté de son origine, l'autre au soin qu'elle prit constamment de laisser à chaque 
succession ses vastes domaines à l'aîné de la famille et de déshériter les cadets. Ceux- 
ci, paraît-il, adoptaient invariablement le nom de Secondât (SecundusdaiusJ, soit pour 
marque de leur naissance, soit pour marque de leur position. C'est ainsi qu'à Tépoque 
où les noms commencèrent à devenir héréditaires et immuables dans les familles, la 
maison dont nous nous occupons conserva définitivement son appellation actuelle. 

32 



260 DK SECONDAT DE MONTESQUIEU. 

Quoi qu il en soit, le nom de Secondât, connu en Guienne depuis plus de quatre 
cents ans, et afTecté à une seule famille dans Tordre de la noblesse, est un des plus 
beaux et des plus illustres de France, par les divers rôles qu'ont joués ceux qui ont 
eu rhonneur de le porter. Adjoint a celui de Mo?iTESQciEU depuis l'année 4564, il n'a 
fait que grandir encore, et est devenu comme la personnification de l'illustration 
civile, militaire, littéraire et pr.rlementaire. 

Les premiers titres de celte famille constatent son existence seigneuriale en Péri- 
gord; on la voit ensuite se répandre presque instantanément dans i'Agenois, le Bor- 
delois, le Condomois, le Berry, le Poitou, la Kavarre; 8*élever aux plus hautes charges 
de l'État, et, investie de la confiance et de l'amitié des princes, arri\er en moins de 
cent ans au faite des honneurs et des services. 

Dans le groupe de ses illustrations se trouvent : des conseillers du Roi, trésoriers de 
France et généraux des Finances; des réformateurs, protecteurs, régents et adminis- 
trateurs du royaume de Navarre; des conseillers aux conseils d'État et privé, conseil- 
lers et présidents à mortier au Parlement de Bordeaux; des maîtres d'hôtel ordinaires 
et chambellans des Rois et Reines de Navarre ; des gouverneurs de places et châteaux 
royaux; des officiers de tous grades, lieutenants généraux, mestres de camp, colo- 
nels, etc.; des chevaliers de Malte, de Saint-Michel, de Saint-Louis, du Lys, de Cin- 
cionatus; des jurats gentilshommes de Bordeaux, etc., etc. 

Les alliances directes et principales afQnités de la maison de Secondât-Montesquieu 
sont avec les suivantes : de Buade-Frontenac, du Bernet, de Bourmont, de Bazon, de 
Bec de Lièvre, de La Bourdonnaye, de Buzançois, de Brénieu-La Pôle-SufTolck, de 
Bonnaire, de Chastenet-Puységur, de Caupenne d'Amou, de Caupos, de Cunolio, de 
Charitte, de Coutances, de Courtarvel, David des Étangs, de Durforl-Civrac, de 
l'Escale-Vérone (Scaliger), d'Estrades, de Saint-Exupéry, de Filartigue, Filhot de 
Marans, Mac Geoghegan-0*NeiIl, de Godailhe, de Gardes, de Guichanères-Ârmajan, 
de Grailly de Foix de Caudale, d'Harambure, d Héricourt, de L'Isle, de Jayan, Johanne 
de Saumery-La Carre, de Lupé, de Laurière-Moncaut, de Lombard, de Lonjon, de 
La Lande, de Lur, de Lartigue, de Lageard Cherval, de Levezou-Vezîns, de Majance- 
Camiran, Martin de Marcellus, de Minut de Castera, de Montlezun-Saint-Lary, dc^ 
La Myre, de Menou-Champlivault-Cuissy, de Mons, de Maurepas, de Nargassier, d9 
Noé, du Noyer, de Pellegrue-Casseneuil, de Pesnel-La Brède, de Pontac, Foute, de^ 
Fiis (Pins), du Pleix de Cadignan, de Raymond, de Rance, de Royëre, de La Roque^ 
Loubejac, de La Roque-Bouilhac de Belcastel, de Rouzat, de Sevin, Savary de? 
Lancosme-Brèves, de Touton, d'Drtubie de Garro, .de La Valette-Montbrun, de Ver^ 
thamon, de Viguier, de Vilatte de Frégimont, West, etc., etc. 

Nous avons dressé la généalogie qui va suivre d'après les titres de famille renfer-^ 
mes dans les archives du château de La Brède. Ces titres, fort complets et for^ 
nombreux à partir de ^548 (date où ont remonté les maintenues de noblesse de^ 
Secondât de Montesquieu), manquent généralement avant cette époque, et leiMr" 



DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 25! 

absence paraît résulter d'une particularité qui mérite quelques explications, et dont 
on retrouve les traces dans les papiers de La Brède. 

C'est au petit château de Guilhot (près Agen, sur la route de Villeneuve), possédé 
encore aujourd'hui par la famille, en la personne de mademoiselle de Secondât- 
Roquefort, baronne de Lonjon, que Marguerite de La Pôle-Suffolck, — fille de Henry 
de La Pôle, lord Montaigu, duc titulaire de Suffolck, décapité par ordre de Henry VIII, 
en ^1556, — éprouva une mésaventure qui aggrava encore sa position. 

Marguerite de La Pôle-Suffolck s'était réfugiée en France après la mort de son 
père, emportant avec elle une cassette de pierreries et de diamants, seuls débris de 
sa fortune. Nommée damoyselle d'honneur d'Éléonore d'Autriche, femme de Fran- 
çois \^', elle fut mariée, par les soins de cette reine, à son écuyer d'honneur, Cibaud 
de Brénieu. 

De ce mariage naquit Ëiéonore de Brénieu-Suffolck, filleule de la reine Éléonore, 
depuis damoyselle d'honneur de Jeanne d'Albret, laquelle fut mariée à Jean de 
Secondât, seigneur de Roques, capitaine de guerre, chambellan et conseiller du roi 
Henry IV. 

Pendant un voyage de la Cour de Navarre, en l'absence de Jean de Secondât, qui 
suivait le Roi, Marguerite de La Pôle-SufTolck, sa belle mère, alla passer quelques 
jours au château de Guilhot, emmenant avec elle la levrette favorite de la reine de 
Navarre, et emportant sa précieuse cassette. 

Quelques partisans, flairant l'aventure, firent une descente au château de Guilhot et 
en enlevèrent les archives de famille, les papiers appartenant au Roi, la levrette de la 
Reine et la cassette de Marguerite de Suffolck. Ce fut évidemment dans ce coup de 
mains que disparurent les titres primitifs de la maison de Secondât. 

En ^548, ordre de la part de Monlluc d'arrêter les voleurs, et mandement de 
recherches ordonné par le même contre le sieur Calherincau de Champ d'Oiseau, pour 
retrouver la cassette et les titres qu'il avait enlevés à Guilhot, appartenant à la Reine 
et à noble Jean de Secondât. 

Plus tard, Gaston de Secondât est invité par une lettre d'un sieur Delbout, lieute- 
nant criminel à Toulouse, de se rendre en cette ville, auprès d'un monsieur de La 
Sablière, pour avoir des renseignements sur les pierreries enlevées, s'élevant à la 
somme de cent cinquante mille livres. Le sieur de La Sablière n'avait pas conscience 
bien nette du fait; il en résulta que Gaston de Secondât relira de lui de bonnes 
paroles et promesses, mais rien d'effectif. 

Un vague souvenir de cette aventure s'est conservé sous forme de revenant dans les 
traditions du pays; les habitants de Guilhot racontent que la dame blanche ( Marguerite 
de Suffolck) apparaît chaque nuit, et se promène dans les ruines du château. 

Avant de passer à la généalogie de la famille de Secondât-Montesquieu, nous dirons 
quelques mots du château de La Brède, qui est devenu son principal manoir depuis 



2^ DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 

4686. époque OÙ Marie-Françoise de Pesnel le porta en mariage à Jacques de 
Secondât de Montesquieu, père de Tillustre auteur de V Esprit des Lois, 

Ce chùteau, chef-lieu d*une des plus anciennes baronnies de la province, avait 
appartenu successivement à la maison de La Lande et à la maison de Pesnel { celle-ci 
d*origîne britannique ) ; devenu, comme on Ta dit, la possession de la branche de 
Secondât-Montesquieu, il a passé, à Textinction de cette branche, et par droit de 
succession , dans le rameau aine de Secokdat-Roqces, actuellement Montesquieu. 
Ce château, dont rarchilecture originale et les grands souvenirs qui s*y attachent font 
l'admiration des connaisseurs et Tenthousiasme des savants, possède encore une 
particularité qui mérite d'être signalée : c'est qu*il n'a jamais été aliéné, et que sa 
possession s'est toujours transmise par succession dans les diverses familles auxquelles 
il a appartenu. De sorte que la maison de Secondât-Montesquieu se trouve aujourd'hui 
représenter le sang et les biens des maisons chevaleresques de La Lande et de Pesnel. 

I. Pierre Secondât, I®' du nom, quitta le Berry et s'établit dans la ville d'Agen vers 
la première moitié du XV« siècle, comme le porte le Mémoire dont nous avons parle 
plus haut. Il était marié, et on conjecture qu'il eut pour fils : 

n. Jean Secondât, I®'' du nom, seigneur de La Vernhe, en Périgord, et du château 
de Brénac, en Guienne, rendit hommage-lige de ces terres au roi Charles Vil, le W 
septembre U54, comme le constate une déclaration donnée par le même prince en 
forme de lettres patentes, datée du môme jour, en présence du comte de Dunois, dans 
la ville de Taillebourg, en Saintonge, et adressée au sénéchal de Guienne (orig, en 
parchj. On ignore le nom de la femme de Jean Secondât, mais on croit qu'il fut 
père de : 

III. Sire Jacques Secondât, sieur de La Fleyte et du vignoble de Larroqual, en 
Agenols, est nommé dans le testament de Jacques Secondât, son deuxième fils. Il 
mourut ab'intestaty avant le ^0 novembre ^554, et laissa de son mariage avec N... 
de La Roque de Loubejâc, tante d'Andriette de La Roque, femme de Jules-César 
Scaliger : 

l» Pierre, dont l'article suit; 

2® Guillaume Secondât, mort sans alliance; 

3" Jacques Secondât, chanoine de l'église métropolitaine de Saint-Étienne de Toulouse, 
successivement abbé de Sainte-Croix-du-Mont, prieur de Madiran et de Montsempront, 
vicaire général de Monseigneur le révérendissime Cardinal de Meudon, archevêque de 
Toulouse, fit son testament le 10 novembre 1554 (copie en papier). Par cet acte, il 
fonde une messe basse en Téglise et chapitre de Madiran; institue un collège à- 
Toulouse, sous le nom de Secondât, en l'honneur de N.-S. et de la benoîte vierg»^ 
Marie, pour l'instruction de théologie, droit civil et canon; fait divers legs; donne C^ 
son neveu, Jean Secondât, plus jeune, prieur de Madiran, ses ornements et habits; ^ 



DE SECONDÂT DE MONTESQUIEU. 253 

son frère, M" M« Pierre Secondai, général de Guienne, 50 écus sols qu'il lui bailla pour 

acheter Toffice de receveur du Gondomois à son fils, Jean Secondai, plus vieux; 

institue ce dernier son liéritier universel, et rappelle son père (de lui testateur) feu sire 

Jacques Secondât. Ge testament fut expédié en collationné au requis dudit Jean Secondât, 

sieur de Roques, héritier universel, le 19 juillet 1560; 
4® Catherine I Secondât, épouse de N..., de Buzançois, légataire de 200 livres tournois, 

par le testament de son frère, en 1 554 ; 
50 Catherine II Secondât; aussi légataire de 200 livres tournois par le même testament; 

elle fut mariée à N... de Viguier, sieur de La Valade, près Moissac, en Quercy. 
60 N... de Secondât, 
70 N... de Secondât. 



' I mariées par leurs frères, après la mort de leur père. 



IV. Noble homme M*^ M« Pierre Secondât, II« du nom, seigneur de Clermonl- 
Dessous, La Fleyte, Roques, Belmont, La Montjoye, Lisse, Escassefort, Taillebourg, 
Samazan, Roquefort, Romefort, Paugère, Termes, en Agenois, Condomois, Poitou, 
Armagnac, conseiller du Roi, trésorier général des Finances de France en les pays, 
Généralité et duché de Guienne, fut pourvu de celte charge par lettres données à 
Montfort-sur-Lille, le ^8 avril ^5li (Bibliot, Imp., Recueil de Gaignères, volume 
coté Mémoriaux de la Chambre des Comptes, n^ 111, p. 355 J, Le ^^ juillet suivant, 
il reçut en don, de Sa Majesté, la somme de 4,000 livres (Ibid,, p, 859), Le ^0 avril 
^548, il acquit, par contrat passé au château de Fougières, paroisse d'Étrechy, d'Oli- 
vier Guérin, chevalier, seigneur de La Hausse, Maugivray et Clavières, et de dame 
Loyse de Sevlt, sa femme, de René Coaigne, écuyer, seigneur de Marteau et de La 
Roche, et de demoiselle Marguerite de Sulïy, sa femme, les chastel, droits de forte- 
resse, bâtiments, fossés, droits de fuge et de colombier de Romefort, sis sur la 
rivière de Creuse, paroisse de Ciron, bailliage de Berry, plus la moitié par indivis de 
la justice et de tous les cens, rentes, dîmes, terres, etc., et généralement tout ce qui 
appartenait aux vendeurs dans la terre de Romefort (dont la moitié appartenait à 
Antoine de Sully), pour le prix de 8,8(5 livres. 

Pierre Secondât eut aussi la charge de réformateur général et protecteur des 
domaines de Henry II, roi de Navarre. II testa le 2 février ^546, et mourut en 1560, 
âgé de 70 ans. Il avait épousé : \'^ Marie-Rose de Lombard; 2"^ en 1556, Marguerite 
DE Pelleghue, par contrat passé au château de Goudonrville, près Valence d*Ageno1s, 
fllie du baron de Casseneuil et de N... de Lustrac. Du premier lit : 

lo Jean I, dont l'article suit : 

2o Jean II Secondât, seigneur-prieur de Montsempront et de Madiran, reçut, par arrêt du 
grand conseil, le 30 juin 1575, le don de la terre de Romefort, en Berry, saisie par 
la Couronne au préjudice de son père. Il en fit lui-môme donation à Jean de Secondât, 
son frère aîné, par acte passé à la Roumieu, le !•' août 1575, et mourut en 1577, 
laissant deux enfants naturels, savoir : 

À, Bernard Secondât, légataire de ^,500 livres par le testament de son père, en date du 
«(? avril 157S 



25Ï DE SECONDÂT û£ MONTESQUIEU. 

B. Françoise Secondât, mariée à François du Puy, de la ville de Nérac, fut aussi léga- 
taire de ladite somme par le même testament. 

30 Pierre Secondât, mort jeune ; 

40 Damoiselle Marguerite Secondât, mariée à Gabriel de Minut, seigneur de Gastera et 

de Fénestrelle, sénéchal de Rouergue, eut en dot 6,000 livres, et de Jacques Secondât, 

son oncle, une constitution de 50 doubles ducats. 

Du second lit : 

50 Melchior Secondât, baron de Parse, né en 1546, a formé une branche éteinte; 
60 Nicolas Secondât ; 
7*> Gabriel Secondât; 
80 Françoise Secondât ; 

90 Gasparde Secondât, mariée, le 16 janvier 1553, à Georges de Montlezun, baron de 
Saint-Lary. 

V. Messire Jean de Secokdat, II® du nom, ceuyer, chevalier, seigneur de La Fleyle, 
Roques, Clermonl-Dessous, Roqueforl, Sérignac, Montesquieu, conseiller 'du Roi, 
trésorier de France et général de ses finances en Guicnne, conseiller aux conseils 
d'État et privé de Sa Majesté, maître d'hôtel ordinaire du Roi et de la Reine de 
Navarre, gouverneur des châteaux de Nérac, Rions et Auvillars, passa un acte avec 
Charles de Malvin, conseiller au Parlement de Bordeaux, en ^551, devant Nantiat, 
notaire fArch, de Bordeaux^ liasse 10 de la Garde^Note, Répertoire des familles 
nobles au XV I^ siècle). D'abord receveur du Condomois, il fut pourvu, le 25 juillet 
^555, de la charge de serviteur domestique et maître d'hôtel ordinaire de la maison 
d'Antoine, roi de Navarre (copie sans sign.J, Nourri et élevé longues aonces à la 
Cour de ce prince, il fut employé dans les plus grandes et les plus importantes affaires ; 
passa soixante ans de sa vie au service de la maison de Navarre, et eut en Guienne 
la principale charge des affaires de cette Cour. Le 7 mars 1561, Jeanne d'AIbrel, reine 
de Navarre, se trouvant à La Rochelle, donna à Jean d*Arros, son lieutenant général 
en son royaume de Navarre et pays souverain de Béarn, et à Jean de Secondât, des 
instructions écrites, à 1 effet de régir et administrer ses États en son absence (copie 
collât. J. Le 2 octobre ^561, la même princesse, ayant égard aux services du sieur de 
Roques, lui fit don de la somme de ^0,000 livres, pour l'achat de la terre de Mon- 
tesquieu. Avec Jean, autre Jean, Nicolas, Gabriel et Marguerite Secondât, ses frères 
et sœur, Jean de Secondât obtint, après la mort de leur père, le 5 juin 1580, un arré* 
de la Grand'Chambre du Parlement de Paris, qui, « mettant au néant les défauts, 
» contumaces et jugements qui s'en sont ensuivis contre ledit feu Pierre Secondât, 
promet de justifier de son innocence, et ordonne que ledit seigneur de Rocques 
• sera remis en la jouissance des États de trésorier de Fratice et général des Finances 
» en Guienne, avec restitution des gages de ses États depuis le ^19 décembre ^1559. • 

En ^ 595, Jean de Secondât faisait poursuivre les criées de la moitié de la seigneurie 
de Romefort et des fiefs de La Font, La Roche et Lavau-Blanche, saisis sur Antoine 



DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 255 

de Sully. Par son testament de l'an ^597, il légua 200 écus aux pauvres de Dieu. 
CouTerti au protestantisme par la reine Jeanne d'Albret, il rentra dans le catholicisme, 
le ^^^ janvier ^ 573, sous les auspices de Monseigneur Henry Le Meignin, évoque de 
Digne, aumônier du Roi. Il fut, pendant sa longue carrière, honoré de Testime et de 
la faveur constantes de la Cour de Navarre; outre les récompenses que nous avons 
citées plus haut, il reçut de la reine Marguerite de France, duchesse de Valois, pre- 
mière femme de Henry-Le Grand, le don du palais que cette princesse avait dans la 
ville d'Agen, et qui devint par la suite l'hôtel de la famille de Secondât de Roques. 

Henry de Navarre (IV) écrivit deux lettres missives à Jean de Secondât, au sujet 
du mariage d'une des filles de ce dernier avec le sieur de Frontenac, les 26 septembre 
et ^0 octobre ^585. fOrigJ Enfin, comme les biens du sieur de- Roques, situés en 
Gascogne et en Agenois, étaient compris aux tailles ordinaires et cxlraordinairefs, il 
fut, par lettres-patentes, données à Fontainebleau, le 30 avnN595, affranchi, exempté 
et déchargé, en considération de ses services, de toutes impositions, rentes et paie- 
ments des deniers extraordinaires, contributions et fournissements de xîvres; le 15 
décembre suivant, il obtint, ù cet effet, une ordonnance exécutoire des présidents- 
trésoriers de France. 

Jean de Secondât mourut à Layrac, près Agen, en ^599, à Tàge de 84 ans. Il avait 
épousé, à 49 ans, par contrat passé à Cosne, en Bourbonnois, où se trouvait la Cour 
de Navarre, le dimanche de la Trinité, 28 juillet ^564, demoiselle Éléonore de 
Brékied, âgée de 24 ans, demoiselle d'honneur de Jeanne d'Albret, reine de Navarre, 
fille de Cibaud de Drénieu, écuyer d'honneur de la reine Éléonore d'Autriche, seconde 
femme de François I®% roi de France, et de Marguerite de La Pôle-Suffolck, celle-ci 
fille de Henry, lord Montaigu, duc titulaire de Suffoick, décapité en 4536, et petite- 
fille de Marguerite d'Angleterre, comtesse de Salisbury. Éléonore de Brénieu fit son 
testament en ^605, et mourut en ^606, à l'âge de 63 ans. La famille de Secondât- 
Montesquieu a conservé dans ses archives la copie d'une lettre écrite par Éléonore de 
Brénieu au roi Henry IV. Nous la citerons ici, en observant que cette copie a été faite 
par un membre de la famille, et qu'elle est fautive dans sa date; la lettre est, en effet, 
postérieure à l'année ^602, comme le démontre l'exposé des faits qu'elle contient. 



« Sire, 

» Il a pieu à Votre Magesté me témoigner combien elle a eu de regret à la mort de mes 

• enfants; mais le meilleur témoignage est Thonneur que vous nous faites, el l'assurance 
» qu'il vous plaist me donner de porter à ceux qui restent une pareille affection. Il n'est ici 
» besoin, Sire, que je les dispose à rechercher la même occasion que celle qui m'a privé des 

• autres, car ils y sont d'eux-mêmes tous disposés; mais si ma volonté peut rien adjouster 

> au désir qu'ils en ont de leur commande, Sire, si tant est qu'il vous plaise que je leur 

• puisse encore commander quelque chose où vous estes. Pour votre filleule, Sire, elle ny 

• moi n'aurons jamais d'autre volonté que celle qu'il vous plaira. Toutes fois, étant pressée 

> de mon retour et accablée d'affaires, je voudrais sublié très-humblement Votre Majesté qu'il 



256 



UE SECQNIJAT DE MONTESQUIEU. 



» lui pleus suivant sa promesse me donner le moyen d'y mettre une fin, davant de partir 
9 d'ici, ce que je ne puis faire que Votre Magesté ny meste promptement la main, désirant que 
» ce sois le plus promptement que faire se pourra, afin que celuy que Votre Magesté luy 
» donnera ce puisse d'autant plus tôt attacher à votre service; cependant je prierai Dieu qu'il 
»• augmente votre prospérité tout tant que désire celle qui est et sera toujours , 

» Sire, 

• votre très-humble, très-obéissante et très-obligée servante, 

» Leonor de Bregneu, 



> ramme k IP de Roqaes et mère de Henriette de Secondit, 
> famme de M' de Frontenac et fillenle de Henry IV. 



> D'Agen, ce 15* décembre 1583, 
» an Mont de Marsan. » 



Voici les noms des enfants de Jean de Secondât et d'Éléonore de Brénieu : 

Jo Jason de Secondât, né le !««' décembre 1567, au château du Castella, paroisse de 
Bourbon, à deux lieues d'Âgen, appartenant à noble Etienne de Bonnaire, fut baptisé 
le 20 juin, jour de la Fête-Dieu, 1568, selon le rit protestant, par le ministre Petit. Il 
eut pour parrain le sieur du Castella, son cousin, et pour marraine Françoise de 
Verbois, épouse de Charles de Bonnaire, sieur de la Sylvestrie, frère d'Etienne de 
Bonnaire, dont nous venons de parler. Jason de Secondât fut tué au service du roi de 
Navarre, à la fameuse bataille d'Ivry, en 1590, étant âgé de 23 ans; 

2^ Jacques de Secondât, né, le 7 janvier 1569, au château de Pau, où se trouvait la Cour 
de Navarre, fut baptisé dans le temple de la ville de Pau, par le ministre Birac. Il fut 
tenu sur les fonts par le capitaine de Civrac, de la maison de Duras, et par la demoi- 
seUe du Chastellard, épouse du capitaine des Suisses de la reine de Navarre. Sous le 
surnom de Beau de Roques, il servit avec distinction, et mourut, à l'âge de 26 ans, le 
vendredi 26 mai 1595, dans l'hôpital de Beaune, en Bourgogne, des suites d'une 
blessure d'arquebuse reçue à la cuisse gauche pendant le siège de Nuits, le dimanche 
précédent; 

3*» N... de Secondât, né le 21 février 1570, â Toulouse, chez le sieur de Carbone, mourut 
au berceau, de l'atteinte d'un lourd chandelier de métal qui lui tomba sur la tète; 

4» Pierre, qui a formé la branche aînée, et dont l'article suit ; 

50 Jean-Henry de Secondât, né le 23 novembre 1573, à Agen, dans la rue des Juifs, eut 
l'honneur d'être filleul de Henry (IV), roi de Navarre, et de madame Catherine de 
Bourbon, princesse de Navarre, frère et sœur, et fut baptisé en 1575, selon le rit 
protestant, par le ministre Nord. Connu au service sous les noms successifs de Roqua 
et de Montesquieu, comme ses frères, il servit avec une réputation de bravoure bien 
méritée. Capitaine au régiment de Bignac, il passa, depuis, au service des États de 
Hollande comme capitaine de piquiers, et ensuite, comme capitaine, au régiment de 
Chastillon. Jean-Henry de Secondât fut nommé successivement lieutenant-colonel au 
réghnent de Damarville, et colonel-commandant des troupes françaises renfermées 
dans Ostende ; il occupa ce poste durant trois années que dura le siège de la place, et 
y fut blessé grièvement. Il fut tué à Middelburg, en 1604, à l'âge de 31 ans. Jean- 
Henry de Secondât avait fait son testament en 1600, avant de partir pour Farmée: 
par cet acte, il laissa ses biens et la terre de Montesquieu à Jacob de Secondât, son 
frère cadet; légua mille écus à Suzanne de Secondât, sa plus jeune sœur, et dix écusi 
Féglise de Clairac, pour être distribués aux pauvres par le ministre du lieu. La 



DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 257 

défense d'Ostende, contre les troupes de l'archiduc Albert, a acquis une gloire immor- 
telle à Jean-Henry de Secondât. Sa valeur et sa persistance à refuser une capitulation 
que sollicitait le général Vehr sont consignées dans plusieurs Mémoires et écrits du 
temps; enfln, les archives de la maison de Secondât-Montesquieu citent en son hon- 
neur ce dicton du roi Henry-le-Grand : Tant que Roques vivra, Ostende sera à moi; 
60 Noble Jacob, aliàs Jacques de Secondât, né à Agen le 12 décembre 1576, seigneur et 
baron de Montesquieu, seigneur de Goulard, Castel-Nouvel et Merens, gentilhomme 
ordinaire de la Chambre du roi Henry II de Navarre (IV® roi de France) et de Louis XIII, 
chevalier de l'ordre de Saint-Michel, servit comme lieutenant-colonel du régiment de 
Chastillon, à la solde des États de Hollande, puis comme mestre de camp en France. 
Baptisé suivant le rit protestant par le ministre Nord, il eut pour parrain Jacques de 
Pardaillan, seigneur de Seiches, et pour marraine demoiselle Gélide de Lesigouette, 
fille d'une dame d'honneur de la princesse Catherine de NavaiTO. Jacob de Secondât, 
connu dès le commencement de sa vie militaire sous les noms de Roques et de Sert- 
gnac, prit celui de Montesquieu à la mort de Henri de Secondât, son frère. Il se trouva 
au fameux siège d'Ostende, où il reçut une blessure grave. 

Par lettres -patentes du mois de février 1606, le roi Henry IV, en récompense des 
bons, fidèles et signalés services du sieur Jacob de Secondât et des siens, en lesquels 
il continue tous les jours, et désirant que, en récompense d'iceux, il retire quelque 
marque signalée d'honneur, » érigea en baronnie la terre de Montesquieu, réunissant 
à la paroisse de ce nom celles de Béguin, de Bafaula et de Saint-Ligier; concédant 
audit sieur de Montesquieu, pour lui et ses successeurs, le titre de baron, à la rede- 
vance d'un fer de lance à chaque mutation de seigneur; voulant que ledit Jacob de 
Secondât et ses successeurs .soient dorénavant et à jamais censés, réputés, et appelés 
seigneurs barons de Montesquieu. A cette occasion, le même prince étabht à Montes- 
quieu un marché qui devait être tenu le jeudi de chaque semaine, et deux foires 
annuelles, fixées, l'une au 25 avril, jour de Saint-Marc; l'autre, au 26 juillet, jour de 
Sainte-Anne, de chaque année. 

Jacob de Secondât mourut à Agen, en 1619, dans son hôtel situé grande rue du Boc, 
sous la grande horloge, à l'âge de 43 ans. Par son testament, fait le 19 juillet 1609, 
il déclare vouloir mourir dans le sein de la religion catholique, apostolique et romaine, 
qu'il professait depuis vingt années ; recommande à sa très-chère et bien-aimée femme 
et épouse de faire dire journellement, pendant l'année qui suivra son décès, une messe 
basse avec offrande de pain et de vin, au couvent des Augustins, lieu de sépulture de 
ses pères et de sa famille; lègue une somme de 150 livres aux pauvres de l'hôpital 
d'Agen, etc. Par son codicille du 30 septembre suivant, il légua, de plus, une somme 
de 30 Uvres à chacun des couvents des ordres mendiants de la ville d'Agen, pour 
la célébration de messes à son intention. 

Jacob de Secondât avait épousé, à l'âge de 34 ans, par contrat passé le 19 mars 1610, 
demoiselle Marguerite de Sevin, âgée de 23 ans, fille de noble Guillaume de Sevin, 
écuyer, seigneur de La Garde, et de feue demoiselle Antoinette de Rance. Marguerite 
de Sevin eut en dot 19,000 livres. Devenue veuve, à l'âge de 32 ans, elle se remaria 
en secondes noces, à l'âge de 46 ans, le 5 février 1633, avec Joseph du Bernet, 
conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé, premier président du Parlement de 
Bordeaux, et mourut à l'âge de 96 ans, au mois de janvier 1683, après avoir fait de 
pieuses fondations dans le couvent des Augustins d'Agen et dans l'Ermitage de Saint- 
Vincent. Elle avait eu de son premier mari trois enfants dont nous allons parler : 

A, Messire Jean-Baptiste-Gaston de Secondât, baron de Montesquieu, seigneur de 

55 



258 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 

Gastelnouvel, Talence, Raymond en Entre-deux-Mers, conseiller du Roi en ses 
conseils d'Étal et privé, président à mortier en la Cour de Parlement de Bordeaux, 
naquit à Agen vers 1612, et entra dans sa jeunesse au service militaire, qu'il 
abandonna bientôt pour la carrière de la magistrature. Le 19 septembre 1659, Sa 
Majesté lui ût expédier un brevet portant exemption du logement des gens de 
guerre, et sauvegarde pour ses maisons nobles de Talence et de Ramonnet et 
leurs dépendances, avec faculté d'y faire apposer les sceaux et panonceaux 
royaux. Il mourut à Bordeaux, à l'âge de 66 ans, le 2 août 1678, laissant de dame 
Anne-Jeanne du Bernet, son épouse, mariée le 26 février 1634, à l'âge de 23 ans, 
morte, âgée de 65 ans, le 27 décembre 1675, fille de Josepb du Bernet, premier 
président au Parlement d'Aix, puis à celui de Guienne, et de dame Catherine 
Benoît, neuf enfants que nous allons nommer. Anne du Bernet porta à son mari 
une dot de 45,000 livres en avancement d'hoirie, sous la condition que cette 
somme serait employée à acheter, pour Jean -Baptiste-Gaston de .Secondât, la 
première charge vacante de conseiller au Parlement de Bordeaux : 

a. Jean -Baptiste de Secondât, écuyer, baron de Montesquieu, seigneur de 
Gastelnouvel, Talence et Raymond, président à mortier au Parleinent de 
Bordeaux, fut l'un des plus beaux génies et l'un des plus grands magistrats 
de son temps. (Eloge de Montesquieu, par Maupertvis, p, 45S, édition de 
Berlin,) Ayant eu le malheur de perdre son tils unique, il se démit de sa 
charge en faveur de son neveu, l'illustre Montesquieu, qu'il institua son 
héritier universel. Il mourut en 1716. Dès le 29 novembre 1697, il avait fait 
registrer ses armoiries en l'armoriai général de France à Bordeaux : d'azur, 
à t coquilles d'or, accompagnées en pointe d*un croissant d'argent. (Cab, de 
Vauteur.) Jean-Baptiste de Secondât avait épousé par contrat passé le 26 mai 
1669, demoiselle (dame) Marguerite de Caupos, fille de Jean de Gaupos, 
contrôleur et secrétaire du Roi en la chancellerie de Guienne, baron de La 
Ganau, vicomte de Biscarosse, et de demoiselle Marie de Baleste, laquelle eut 
en dot 1 30,000 livres. De ce mariage naquit : 

Jean de Secondât, né à Bordeaux le 4 août 1671, mort au berceau (Arch, de 
l'Hôtel de Ville de Bordeaux); 

&. Joseph de Secondât, né à Bordeaux, paroisse Saint-Ghristoly, le 9 septembre 
1646, abbé de Faize au diocèse de Bordeaux en 1661, à l'âge de 15 ans; 

c. Messire Jacques de Secondât de Montesquieu, seigneur baron de la Brède et 
de Montesquieu, seigneur de Baron en Entre-deux-Mers, naquit à Bordeaux 
le 29 décembre 1654; fut bapti.se dans cette ville, et fut tenu sur les fonts 
par Jacques du Noyer, conseiller au Parlement de Guienne, et dame Margue- 
rite de Secondât de Montesquieu. Jacques de Secondât ayant embrassé la 
carrière des armes, entra dans les gardes- du* corps du Roi, puis servit dans 
le régiment de Sylvestre, et en quaUté de capitaine de chevau-légers au 
régiment de Tilladet. Il accompagna le prince de Gonty dans la guerre de 
Hongrie contre les Turcs. Jîicques de Secondât fut élu jurat-gentilhomme de 
la ville de Bordeaux en 1689 (Rég. de VHôtel de Ville), et le 27 août 1700 fit 
enregistrer à Bordeaux, en l'armoriai général de France, les armes de sa 
famille : d'azur, à ^ coquilles de Saint-Michel d'or, accompagnées en pointe d'vn 
croissant d'argent. Il mourut le 15 novembre 1713, fut enterré dans TégUse 
de La Brède, et laissa de son mariage, contracté à l'âge de^S2 ans, le 25 sep- 



DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 259 

terobre 1686, dans le château de La Brède, avec demoiselle Marie-Françoise 
DE Pesnel, baronne de La Brèdo, âgée de 21 ans, née le 28 octobre 1665, 
morte à Bordeaux, à l'âge de 31 ans, le 13 octobre 1696, et remarquable 
par ses vertus et ses qualités domestiques, fille et unique héritière de feu 
Pierre de Pesnel, chevalier, seigneur de Martillac et du fief et château d'Olivier, 
à Léognan, baron de La Brède, et de dame Marie de La Serre : 

I. Messire Charles -Louis de Secondât de Montesquieu, écuyer, baron de La 
Brède et de Montesquieu, seigneur de Baron dans l'Entre -deux-Mers, 
président à mortier au Parlement de Bordeaux, l'un des Quarante, puis 
directeur de l'Académie Française, membre de la Société royale de 
Londres, et des Académies de Berlin, Bordeaux et Nancy, naquit au 
château de La Brède le 18 janvier 1689, et fut institué héritier universel 
de Jean-Baptiste de Secondât, président au Parlement de Bordeaux, son 
oncle, qui lui légua ses biens et sa charge, sous la condition qu'il ajou- 
terait à son nom celui de Montesquieu. D'abord avocat au Parlement de 
Guienne, Charles-Louis de Secondât fut pourvu, le 24 février 1714, de 
l'office de conseiller-lay en la même Cour qu'avait exercé Pierre de 
Bordes; puis, le 29 juin 1716, de celui de conseiller du Roi, président à 
mortier, qu'avait exercé son oncle, dont nous venons de parler. Il fut 
reçu a l'Académie de Bordeaux le 3 avril 1716; à l'Académie Française, 
comme successeur do M. de Sacy, le 24 janvier 1728 ; commença ses 
voyages à quarante ans, en 1729; parcourut l'Allemagne, la Hongrie et 
l'Italie, où il visita Venise et Rome, et fut reçu par le pape Benoît XIV; 
explora Gènes, passa en Suisse et en Hollande, et de là en Angleterre 
sur le yacht particulier de lord Chesterfield, son ami. M. de Montesquieu 
séjourna deux années en Angleterre, et pendant cet intervalle fut admis 
à l'Académie de Londres et gracieusement accueilli par la reine Charlotte 
de Brandebourg, épouse de Georges IL II revint à La Brède en 1732 ; fut 
nommé membre de l'Académie de Berlin en 1746, et mourut à Paris le 
10 février 1755, à l'âge de 66 ans. Ses restes furent inhumés dans l'éghsc 
de Saint-Sulpice. 

Ce n'est pas â nous qu'il appartient de dire ce que fut Montesquieu 
comme homme privé et comme écrivain : son nom et ses écrits immor- 
tels parlent assez dans le monde entier, et d'ailleurs le cadre de cet 
ouvrage s'oppose à tout article élogieux. Nous citerons cependant les 
principaux travaux de ce grand homme, avec les dates correspondantes 
à leur apparition. 

1719, — Projet d'une histoire physique de la terre. 

1721. — Lettres persanes. 

1722.-— Remontrances du Parlement de Bordeaux, à l'occasion dun 

nouvel impôt sur les vins. 
Dialogue entre Sylla et Eucratès. 
1725. — Le temple de Gnide. 

Voyage à Paphos. 
1727. — Réflexions sur la monarchie universelle en Europe. 
1734. — Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de 

leur décadence. 
1748. — V Esprit des Loix, 



260 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 

1750. — Défense de l'Esprit des Lois, 

1751. — Lysimaque. 
Il a laissé plusieurs œuvres qui n'ont pas été impnmées, et qui sont 

conservées à La Brède. 

Le président de MonU;s(iuicu avait acquis, le 21 mars 1746, du sieur 
de Licterie, conseiller au Parlement, partie de la seigneurie, haute, 
moyenne et basse justice de la paroisse de Saint-Morillon, appelée de 
Barsac, et par lettres-patentes du mois de mai 1747, obtenu permission 
de faire exercer la haute justice dans toute cette paroisse par le juge de 
la baronnie de La Brèdc. Il eut trois enfants de son mariage, contracté 
à rage de 26 ans, à Glairac, le 22 mars 1715, avec Jeanne de Lartiguk, 
demoiselle qui eut en dot 100,000 livres, morte en 1768, tille de noble 
Pierre de Lartigue, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, 
ancien Heu tenant-colonel du régiment de Mauîevrier, et de dame Elisabeth 
de Pansie : 

1°' Messire Jean - Baptiste de Secondât de Montesquieu chevalier, 
seigneur-baron de Montesquieu, La Brède, Bessan et Soussans, sei- 
gneur de Baron en Entre-deux-Mers, Martillac et Saint-Morillon, 
conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, membre de l'Académie 
de cette ville et des Sociétés royales de Londres, Pau, Edimbourg et 
Nancy, naquit à Martillac en 1716; produisit, le 16 mars 1762, 
devant Messieurs de l'Hôtel do Ville de Bordeaux, les preuves de sa. 
descendance de Jacques de Secondât, jurat-gentilhomme, et fut 
maintenu dans le droit de bourgeoisie de Bordeaux. En 1789, il se 
fit représenter à l'Assemblée générale de la noblesse de cette ville? 
par messire Jean-Luc de Mons, marquis de Dunes, son procureur 
fondé, et mourut à Bordeaux, à l'âge de 80 ans, le 17 juin 1796. J\ 
est auteur de divers ouvrages d'histoire naturelle. Jean-Baptiste dc3 
Secondât avait épousé en 1740, à l'âge de 24 ans, dame Marie— 
Cathcrine-Thérèze de Mons, dame baronne de Soussans, dont il eu c. 
trois enfants, deux desquels décédèrent avant lui sans postérité ^ 
l'autre se nommait : 

Messire Charles-Louis de Secondât, baron de La Brède et il 
Montesquieu, décoré de l'Ordre américain de Cincinnatus, t^ ^ '^ 
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, naquit «=► à 

Boj'deaux le 22 novembre 1749, et fût tenu sur les fon^. ^ 

baptismaux par messire Charles-Louis de Secondât, son atei^ '• 

Il embrassa la carrière militaire, servit dans la guerre de VL 
dépendance américaine comme aide de camp du chevalier 
Chastellux; commanda les troupes de la frégate VÉmerai 
qui ramena en Europe l'état-major de l'armée française, et 
successivement colonel des n»giments de la Couronne et 
Cambrésis. En 1789, M. de Montesquieu assista à l'Asseml-^»*^ 
de la noblesse de Guicnne. Il émigra l'année suivante et #>// 
nommé capitaine d'une compagnie noble dans la légion. fie 
Laval. Rentré momentanément en France à la Restaura tioi:^ , // 
fut créé lieutenant -général des armées du Roi. Il est m art 
au château de Bridge-Hill, près la ville de Cantorbi'ry, en 




DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. a6i 

Ângletere, à Tâge de 75 ans, le 24 juillet 1824. Il ne laissait 
point d'enfants du mariage qu'il avait contracté à l'âge do 
46 ans, en 1795, avec miss Mary-Anno Mac GEOGHEGA5-0*NEn.L, 
d'une ancienne famille irlandaise, décédée le 13 juillet 1835. 

2o' Marie de Secondât de Montesquieu, morte en 1784, mariée à mes- 
sire Joseph- Vincent de Guichanères d'Armajan, conseiller du Roi, 
chevalier d'honneur en la Cour des Aydes de Guienne. Elle eut en 
dot 66,000 livres; 

30' Marie-Josèphe-Denise de Secondât de Montesquieu, née à Bordeaux 
le 23 février 1727, alliée, en 1745, à messire Godefroy de Secondât, 
baron de Montesquieu et de Montaignac, auquel elle porta en dot 
les terres de Montesquieu et de Montaignac. 

II. Joseph de Secondât, né le 11 avril 1693, mort peu de temps après; 

III. Messire Charles-Louis- Joseph de Secondât, baron de Montesquieu, 
doyen de l'église collégiale de Saint-Seurin de Bordeaux, abbé de Faize 
et de Nizors, né à Bordeaux le 9 novembi;p 1694, filleul de son frère 
Charles Louis de Secondât; mort à Barèges, à l'âge de 60 ans, en 1754; 
il fut le 36« et avant dernier abbé de Faize, et, en 1716, donna 6,000 
livres à la commune de Libourne pour l'étabhssement de sœurs de cha- 
rité dans cette ville (Histoire de Libourne, par Raymond Guinodie aîné, 
t. III, p. 248) ; 

IV. Marie de Secondât, née le 11 septembre 1687, mariée à N... d'Héri- 
court, de Marseille ; 

V. Thérèze de Secondât, née le 31 août 1691, religieuse au couvent de 
Notre-Dame de Paulin, à Agen, dont elle devint supérieure, et où elle 
mourut à l'âge de 81 ans, le 10 septembre 1772 ; 

VI. Marie-Anne de Secondât, née à Bordeaux le 25 septembre 1696, morte 
quatre ans après, le 29 novembre 1700. 

d. Ignace de Secondât, abbé de Fontguilhem, au diocèse de Bazas; 
f. Armand de Secondât, jésuite; 

f. Jean-Joseph de Secondât de Montesquieu, chevalier de Malte de la Langue de 
Provence, en 1659 ( Vertot, /. IV, p. 395, édiU de 1726); 

g. Marguerite de Secondât, mariée, en 1654, à Jacques du Noyer; 

h. Marie de Secondât, religieuse au couvent des Filles de Notre-Dame, à Agen ; 
t. Thérèze de Secondât, religieuse au couvent de la Visitation de Notre-Dame, 
à Bordeaux, 

B. Henry de Secondât, baron de La Perche, du chef do sa femme, demoiselle Marie 
DE Range, qu'il épousa en 1652, eut une légitime de 15,000 livres, et mourut vers 
l'an 1680, laissant de sondit mariage : 

Etienne de Secondât, écuyer, seigneur, baron de La Perche, marié, en 1677, 
à demoiselle Sereine de Raymond, dite mademoiselle de Sainte-Cécile. Il fit 
enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France, à Agen, le 21 
février 1698 : de gueules, à un croissant d'argent; au chef d*azur, chargé de 
2 coquilles d'or. Sa branche est éteinte. Il eut pour fille : 

Marguerite de Secondât, alliée, en 1700, à noble François de Cours, écuyer, 
sieur do Thoumazeau. 



362 DE SECONDÂT DE MONTESQUIEU. 

C. Antoinette de Secondât, mariée, à Tâge de 16 ans, en 1627, à messire Jean 
Poute, chevalier, seigneur du château Domplerre. Elle resta veuve vers 1675, et se 
fit religieuse. Elle avait eu pour fille unique : 

Marie -Aimée Poute, qui se fit religieuse au couvent de la Visitation d'Agen. 

7» Paul de Secondât embrassa la carrière militaire, et fut tué au siège d*Ostende (Mé- 
moires dé de Thov, t. I, p, 58) ; 

%^ N... de Secondât, née le 9 juillet 1572, au château de Guillot, et baptisée à la hâte 
par Bernard Parrot, prêtre de la religion catholique. Elle mourut peu de temps après ; 

9<> Jeanne de Secondât, filleule de Jean de Durfort, seigneur de Duras, et de la reine 
Jeanne d'Albret, représentée par Barbe de Maupas, dame de Duras, naquit au château 
de Guillot le mardi 27 mars 1565, et fut baptisée, selon le rit protestant, à Villefranche 
d'Agenois, par le ministre Carmentran. Elle fut mariée, à Tâge de 18 ans, en 1583, 
avec Antoine de Buade, seigneur de Frontenac, baron de Paluau, premier maître 
d'hôtel du roi Henry IV, gentilhomme de sa chambre, chevalier de ses Ordres, con- 
seiller d*Ëtat et capitaine gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye et de La 
Muette. Elle eut en dot 10,000 livres, et sa fille : 

Gabrielle de Buade épousa, le 8 octobre 1625, Louis de Noé, chevalier, seigneur, 
baron de Tlsle, en Armagnac (Hisi, des Gr. Off. de la Couronne, t. VIII, p, 47$, D), 

10® Marie- Anne de Secondât, dame de Romefort, en Berry, naquit, le 13 mars 1566, au 
château de Guillot, et fut baptisée, selon le rit protestant, le 1«>' mai suivant, à 
Villeneuve d'Agenois, par le ministre Carmentran. Elle eut pour parrain Henry, prince 
de Navarre, représenté par Antoine Viguier de La Valade, et pour marraine Antoinette 
Lafon, veuve de Lalié de Tapie, sieur de Monteil. Marie-Anne de Secondât fut mariée, 
à Tâge de 30 ans, le 31 octobre 1595, dans le château de Romefort, avec Jean 
d'Harambure, I*"" du nom, écuyer, seigneur de Picassary, puis de La Boissière et de 
Romefort, en Berry, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henry IV, capitaine 
d'une compagnie de 100 chevau-légers de Sa Majesté et d'une compagnie de gens de 
guerre à pied, gouverneur de Vendôme et pays Vendomois, d'Aygues-Mortes et de la 
Tour- Charbonnières, en Languedoc. Marie- Anne de Secondât eut en dot la terre de 
Romefort. Au nom et comme fondée de pouvoir de son mari, elle donna son aveu et 
dénombrement, le 8 décembre 1595, à Jacques d'Aumont, seigneur de Cors, à cause 
de ses château et châtellenie de Romefort, assis dans la paroisse du Ciron et dans la 
mouvance de la seigneurie de Cors (Lain^, GénéaL d'Harambure, Arch. de la Noblesse, 
i>I,p.8); 

llo Dame Marguerite de Secondât, née à Agen le 28 novembre 1575, baptisée parle 
ministre Nord, à Saint-Hilaire, près d'Agen, où se faisait le prêche. Elle eut pour par- 
rain le sieur de La Noue, du pays de Saintonge. et pour marraine dame Marguerite de 
Salis, gouvernante de la jeune princesse Catherine de Navarre, alors à Agen avec son 
frère. Marguerite de Secondât, qui vivait encore en 1654, fut mariée, en 1602, à l'âge 
de 27 ans, à N... de La Roque-Bouillac, sieur de Belcastel, et eut en dot 12,000 livres; 

l2o Léonor de Secondât, née le 31 juillet 1578, à La Gauge, en Artigues, et baptisée le 
12 avril 4579, à Agen, par le ministre Dalyne, eut pour parrain Pierre de Saint-Genest, 
conseiller au Parlement de Bordeaux, et pour marraine demoiselle Catherine Tapie. 
Elle fut mariée à Cahors, à l'âge de 24 ans, le 27 mai 1602, à Clément de La Roque- 
Bouillac, sieur de La Fargue, frère du mari de Marguerite de Secondât, sa sœur ; eut 
en dot 12,000 livres, et fut déshéritée par sa mère; 



DE SECONDAT DE MOiNTESQUIBU. 263 

13«> Suzanue de Secondât, née vers l'année 1581, fut mariée à l'âge de 23 ans, le 
15 octobre 1604, à François d'Estrades, seigneur de Bonneuil, Colombes, Campagnac 
et Sigognac, maître d'hôtel du roi Henry IV, gentilhomme de sa Chambre et maréchal 
de camp, gouverneur des ducs de Guise, de Nemours et d'Aumale, vi(;e-roi d'Amérique, 
maire perpétuel de Bordeaux, Vun des plus sages et valeureux liommes de son temps, dit 
le Père Anselme. Elle eut en dot 12,000 livres, était veuve dès 1654, et fit son testament 
à Agen le 6 novembre 1656. (Hist, des Gr. Off. de la Couronne, t. VII, p. 600, E,) En 
mémoire de cette alliance, la maison d'Estrades écartela de La Pôle Suffolck, Suzanne 
de Secondât eut pour fils : 

Godefroy, comte d'Estrades, maréchal de France. 



VI. Noble Pierre de Secoiidat, III^ du nom, écuyer, seigneur de Roques, de La 
Fleyte et autres lieux, baron de Roquefort, conseiller du Roi en ses conseils d'État et 
privé, premier jurât de Bordeaux en 4622, conseiller, maître d'hôtel ordinaire de la 
maison de Sa Majesté Henry IV, capitaine gouverneur du château de Sos, puis capi- 
taine de chevau-légers, lieutenant général du Grand Voyer de France en Guienne, 
patron du collège de Secondât à Toulouse, naquit à Agen le 5 mal 4574, et fut 
baptisé, selon le rit protestant, par le ministre Courrac. Il eut pour parrain noble 
Sylvie de L'Escale, son cousin, et pour marraine demoiselle Anne de Viguier de I^a 
Valade, sa cousine. 

Le 43 juin 4644, le roi Louis XIII lui écrivit une lettre-missive par laquelle il lui 
mandait qu'ayant accepté de tenir son fils sur les fonts de baptême, il voulait qu*il 
portât son nom fOrig.J, et une seconde lettre, datée du même jour, chargeait M. de 
Roquelaure de remplir cet ofiire au nom du Roi fid.j. Jean de Secondât, habitant la 
\ille d'Agen, donna procuration, le 48 novembre 4618, comme fondé lui-même des 
pouvoirs de noble Antoine de Nort, sieur de Ln Mothc-Fcrrand, écuyer ordinaire de 
la Reine, à noble Jacob de Secondât, seigneur et baron de Montesquieu, chevalier de 
Tordre de Saint-Michel, et lieutenant colonel au régiment de Chastillon, servant en 
Hollande (son frère), et à noble François d'Estrades, écuyer, sieur de Bonneuil, à 
VefTet de recevoir de messire Pliilippe Hurault, chevalier, seigneur du Marais et lieu- 
tenant de Monsieur, grand-maltre de Tartillerie de France, 3,678 livres cédées à lui, 
Pierre de* Secondât, par le sieur de La Molhe, lieutenant général en Tlsle de France. 
Il reçut, le 9 juillet 4622, une lettre de Louis XIII, roi de France et de Navarre, dans 
laquelle ce prince lui mandait qu'ayant besoin de faire remplir à Bordeaux la charge 
de jurât de premier ordre par quelque personne de qualité, et sachant ne pouvoir 
faire meilleur choix que de lui, il lui enjoignait de se rendre à Bordeaux pour se faire 
nommer jurât de cette ville. Enfin, le 24 juillet 4627, il reçut du même roi Louis XIII 
une troisième lettre-missive, le priant de protéger les Pères de l'Oratoire, qui vou* 
laient s'établir à Toulouse et commencer l'œuvre du collège fondé par Jacques 
Secondât fOrig.J. 
Pierre de Secondât servit dans les guerres de son temps, et mourut à Agen, à Tàge 



264 DE SECONDÂT DE MONTESQUIEU. 

de 67 ans, vers le mois de février 4658. II avait fait son testament le 42 novemb: 
4657. Par cet acte, il demande à être enseveli au couvent des Âugustins d'Agei 
sépulture de ses ancêtres, et lègue à cet établissement 500 livres pour la céléhratk 
de messes ù son intention; il assigne, en outre, un capital de 1,500 livres, déjà légi 
par son père, pour servir de dot, tous les deux ans, à une des filles enfant- trouvée < 
Fhôpital d*Âgen, etc. 

Pierre de Secondât avait épousé, à l'âge de 29 ans, le 21 août 4600, à Bordeau 
demoiselle Anne de Pontac, fille de feu messire Jean de Pontac, conseiller du R( 
trésorier général de France en la Généralité de Limoges, et de Marie de Lasse. Ani 
de Pontac mourut le 4 8 août 4675, à Tûge de 95 ans. Elle avait fait son testament 
3 novembre 4645; par cet acte, elle légua aux Capucins d'Agen une rente annuelle * 
12 livres de cire devant être employée à la célébration de la messe de la PuriOcatii 
de la Très-Sainte -Vierge ou de la Chandeleur; une rente de 5 livres aux Pères < 
Notre-Dame de Bonnencontre, près d'Agen; une autre rente de 5 livres aux Pénîtec 
Bleus, à la charge qu'ils feraient célébrer quatre messes annuelles pour le repos ( 
l'âme de Jacques de Secondât, son fils atné, décédé, etc. Le portrait d'Anne de Pont 
se voit encore dans le principal salon du château de La Brède..ElIe est représenta 
dans cette peinture appuyant un de ses bras sur une tête de mort. 

Du mariage de Pierre de Secondât et d'Anne de Pontac sont issus : 

1» Jacques de Secondât, dit do Roquefort, né en 1601, gentilhomme servant du i 

Louis XIII à rage de 18 ans, en 1619, morl à l'âge de 33 ans, en 1634; 

20 Louis de Secondai, né en 1614, filleul du roi Louis XIII, mort jeune; 

30 Gaston, qui a continué la descendance; 

4« Jeanne-Isabelle de Secondât, ) ,. . „ ,. 

^ . , « 1 } religieuses Ursulmes à Bazas : 

5« Anne de Secondât, ) 

6<» Marie de Secondât, alliée avec Bertrand de Saint-Gily, sieur de Grave, eut en d 
20,000 livres; testa en 1674 en faveur de Gaston de Secondât, son frère, et mour 
en 1681; 

70 Marguerite de Secondât, mariée le 27 janvier 1641, à noble Charles de Filartigu 
sieur de Gueise, reçut en dot 20,000 livres; 

8« Gabrielle de Secondât; 

90 Suzanne de Secondât, religieuse à l'Ave-Maria. 

* VII. Gaston de Secondât, seigneur de La Fleyte et de Roques, baron de Roquefor 
gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi Louis XIII â l'âge de ^'1 ans, capilaii 
de cavalerie à 25, naquit dans la paroisse de La Sauvetat de Saint-André de Bordeau 
le ^2 avril 4625, et eut pour parrain Monsieur Gaston de France, duc d'Orléans, frè 
du Roi, et pour marraine Sereine de Durfort, épouse d'Honoré de Montpezat, se 
gneur, comte de Laugnac. Il servit dans les guerres civiles de son époque, et mour 
au château de Roques, à l'âge de 68 ans, au mois de novembre 4693. Par son tesfi 
ment, feit le 31 mai précédent, il avait demandé à être enseveli dans la cbapelie à 
Notre-Dame de Téglise de Roques. 



DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 2C5 

Gaston de Secondât avait eoniraclé mariage à rùge de 22 ans, le -15 juillet ^647, 
avec Gabrielle de Gardes, ûgée de 14 ans, fille de Jean de Gardes, conseiller du Roi, 
seigneur de Colayrac, près Agen, et de demoiselle Marthe de Pau. 

Gabrielle de Gardes eut en dot 50,000 livres, et hérita par la suite de diverses 
propriétés. Elle mourut à Agen, à l'âge de 75 ans, le 50 avril -1706, après avoir, par 
son testament du -18 février 1694, institué son héritier principal Godcfroy de Secondât, 
son quatrième fils, et demandé à êlre ensevelie aux Âugustins. 

Dudit mariage sont issus : 

\o Godefroy I de Secondât, né vers 1649, filleul du maréchal d'Estrades; il mourut 
en 1673, sans alliance, à l'ûge de 24 ans; 

2*> Jean de Secondât, qui a continué la postérité; 

3« Pierre-Gaston de Secondât, né le 20 juin 1658, clerc tonsuré, docteur en Sorbonne, 
mort en 1693, à l'âge de 35 ans. 

4*» Haut et puissant seigneur messire Godefroy, aliàs GeofTroy de Secondât de Roques, 
chevalier seigneur de Gardes, baron de Roquefort, capitaine d'infanterie au régiment 
de Champagne, puis au régiment de la Chûtre, naquit le 31 juillet 1CG5, et mourut en 
1724, à l'âge de 59 ans. Le 21 février 1698, Godefroy de Secondât avait fait enregistrer 
ses armes, à Agen, dans l'armoriai général de France, de la manière suivante : d*azur, 
à la fasce d*or, accompagnée de 2 coquilles du même en chef et d*un croissant d*argent en 
pointe; écartelé d'azur, au chevron d'or, accompagné en pointe d'une salamandre d'argent, 
couchée sur un brasier d'or, et surmonté d'un soleil du même. Il laissa de sa femme, 
Louise DE Ray^iond, déccdée en 1752, qu'il avait épousée à l'âge de 28 ans, en 1706, 
fille de Gratien de Raymond, lieutenant de Nosseigneurs les maréchaux do France, et 
de noble demoiselle Marguerite Anceau : 

A, Haut et puissant seigneur messire Jean-Tiburce-Godefroy de Secondât de Roques, 
chevalier, seigneur, baron de Roquefort et autres places, demeurant en son hôtel 
de la ville d'Agen, place du Palais, épousa par contrat passé au château de Baulens, 
en Bruilhois, le 3 janvier 1740, puissante dame Marie-Louise-Hélène de Cunolio 
d'Espalais, fille de feu messire Jean-Jacques de Cunolio d'Espalais, chevalier, 
vicomte de La Mothe, seigneur de Saint-Marcel et autres places, et de dame Marthe 
de Raymond (de la ville d'Agen). Jean-Godefroy de Secondât habitait le château 
de Saint-Marcel en 1775. 11 laissa de sondit mariage : 

a. Haut et puissant seigneur messire Jean-Godefroy de Secondât, baron de 
Roquefort, seigneur de Saint-Marcel, Colayrac, Le Colombier, Toumade, 
Guilhot, Douazac et autres places, chevalier de l'Ordre royal et militaire de 
Saint -Louis, retraité premier capitaine -commandant au régiment Royal- 
Picardie, cavalerie, le 6 janvier 1785, avec une pension de 700 livres, naquit 
à Agen le 8 novembre 1741, dans la paroisse de l'église cathédrale Saint- 
Étienne; assista, le 12 mars 1789, à l'Assemblée générale de la noblesse de 
cette sénéchaussée ; fut fait chevalier du Lys le 4 novembre 1 8 1 4, et est mort au 
château de Saint-Marcel, à l'âge de 74 ans, le 10 janvier 1825. 11 avait épousé, 
par pactes accordés le 14 août 1778, demoiselle Marie-Bernardine de La 
Myre, dame seigneuresse de Douazac, fille de feu haut et puissant seigneur 
Jean-François de La Myre, seigneur de Douazac, et de dame Marie -Anne de 
Lantron, de La Valette. De ce mariage, au contrat duquel la future épouse 

54 



266 DE SECONDÂT DE MONTESQUIEU. 

fut assistée de sa mère et de messire Henry de Gonquéré de Montbrison, sei- 
gneur de Montbrison, son cousin, sont provenus : 

I. Charles-Godefroy-Gratien de Secondât, baron de Roquefort, propriétaire 
de la terre de Saint-Marcel, né en 1781 , marié à l'âge de 55 ans, en 1836, 
à mademoiselle Emma David des Étangs; il est décédé à Toulouse, à 
l'ûge de 66 ans, le 12 février 1846, dernier de sa branche; 

II. Clémentine de Secondât, mariée avec Alphonse, baron de Lonjon ; 

III. Amélie de Secondât, mariée à M. David, baron des Étangs, colonel 
d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, retiré en 1830 pour refus de ser- 
ment. 

b. N... de Secondât, dite mademoiselle de Roquefort. 

B. Messire Gratien de Secondât de Roquefort, chevalier, cornette au régiment de 
Condé, dragons, puis capitaine de cavalerie au régiment de Fumel, et chevalier 
de l'Ordre royal et miUtaire de Saint-Louis, assista en 1740 au contrat de mariage 
de son frère, qui, par cet acte, lui fit cession de la métairie noble de Gardes, en 
la paroisse de Quaychac, et des rentes qui en dépendaient, plus d'une somme 
de 7,000 livres, i\ prendre entre les mains du baron de Montesquieu, président à 
mortier au Parlement de Bordeaux, et devant lui servira l'achat d'une compagnie 
de dragons. Il laissa de son mariage avec N... de Jax an, fille de François de Jayan 
et de Marie de Boissié : 

a. Marie de Secondât, aUiée à Joseph, comte de Raymond, ancien officier de 
cavalerie, maire d'Agen ; 

b. N... demoiselle de Secondât; 

c. N... de Secondât, épouse de N... West; 

J. N... de Secondât, épouse de N... de Godailh. 

C Marc-Antoine-Marlial de Secondât, destiné à l'Ordre de Malte, mort jeune; 

D. Dame Louise-Marie de Secondât de Roquefort, épouse de Messire Jean de Bazon, 

chevalier, baron de Baulens et autres places, assista au contrat de mariage de 

son frère aîné en 1740. 

50 Henriette de Secondât, religieuse au couvent du Paradis, puis à celui de Fontevraud; 

0® Marthe de Secondât, née le 13 mai 1671, mariée vers 1695 à Pierre de Saint-Gily de 
Grave, son cousin ; 

7*» Marie de Secondât, née le 9 janvier 1673, mariée à l'âge de 25 ans, en 1699, à Marc- 
Antoine de Nargassier de La Cépède, fonda en 1739 l'éducation triennale d'une jeune 
fdle de condition de 10 à 15 ans, au couvent des religieuses de Notre-Dame de Paulin 
à Agen. Elle mourut, âgée de 83 ans, en 1756; 

8® Suzanne de Secondât, née le 6 juin 1076, morte en 1703, à l'âge de 27 ans, demanda, 
par son testament du 14 juillet 1694, à être ensevelie aux Augustines, et fit des legs 
à ses sœurs. 

VIII. Noble Jean de Secoi^dàt, Ul^ du nom, dit le baron de Secondât, seigneur 
de Roques, Falmon et Saint-Pierre, dans la baronnie de Roquefort, et de Ciermont, 
en rÉIeclion d'Armagnac, né en ^ 669, servit dans les guerres du règne de Louis XIV, 
en qualité de capitaine d'infanterie au régiment de La Châtre, et, selon une tradition 
de famille, resta boiteux à la suite d'une blessure qu'il avait reçue au service. II fut 



DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 267 

mafnlenii dans sa noblesse, le 22 mai -1700, par jugement de M. Le Gendre, inten- 
dant de Montauban, sur preuves remontées à l'année 4548 [Lki^t^ Nobiliaire de 
Montauban, Arch, de la Nobl. de France, t, X, p, 86 J, et en -1719, vendit au duc 
d'Ântin les château et seigneurie de Roques. Il mourut en HoO, laissant du mariage 
qu'il avait contracté à Agen, à l'ûge de 50 ans, le 4" juillet -1699, avec demoiselle 
Marie de Tocton, âgée de 25 ans et dotée de 25,000 livras, fille de François de 
Teuton, avocat en Parlement, juge de Moncaut, et de demoiselle Marie de Crozat : 

1® Godefroy, dont l'article suit; 

2o Joseph de Secondai, né à Moncaut le 12 août 1704 ; 

3«> Claude de Secondât, né à Moncaut le 29 septembre 1705; 

4° Marc-Antoine de Secondât, vivant en 1756, et légataire, par le testament de madame 

de La Cépède, sa tante, en 2,000 livres et deux couverts en argent; 
5® Marie-Anne de Secondât, diU mademoiselle de Roquefort, légataire de 1 ,000 livres 

par le mùuie testament. 

r 

IX. Messire Godefroy de Secondât, baron de Montaignac et de Montesquieu, sei- 
gneur de Camon, né en 4702, épousa, à Tàge de 45 ans, le H mars 1745, sa cousine 
MarieJosèphe-Denise de Secondât de Montesquieu, ûgée de 20 ans, seconde fille de 
messire Charles-Louis de Secondât de Montesquieu, baron de Montesquieu et de La 
Brède, président à mortier au Parlement de Bordeaux, membre de l'Académie Fran- 
çaise, et de Jeanne de Lartigue. Godefroy de Secondât mourut à Agen, à l'âge de 72 
ans, le 6 mars -1774; par son testament de l'année 4772, il avait demandé à être 
enseveli dans Téglisc des Pères Jacobins d'Âgen, et par son codicille de 4774, avait 
légué une somme de 6,000 livres à Thôpital Saint-Jacques de la môme ville. Denise 
de Secondât porta ù son mari une somme de 55,000 livres, en représentation de 
laquelle Jean-Baptiste de Secondât lui abandonna, en 4756, moyennant 47,000 livres 
de retour, la terre et baronnie de Montesquieu. Elle mourut à Agen, à Tâge de 75 ans, 
Je 25 février 4800. Dudit mariage sont issus : 

1° Joseph-Cyrille, dont l'article suit; 

2° François-de-Paule, chevalier de Secondât, chef d'escadron de cavalerie et décoré de 

la Légion d'Honneur, mort à Auch en 1821, sans enfants de Marie Boissery, son 

épouse, veuve en premières noces de N... de Saint-Philippe; 
30 Denise de Secondât, mariée à N... Vilatte de Frégimont, morte sans enfants à Agen, 

le G novembre 1831 ; 
4» Philippine Foy do Secondât, dite mademoiselle de Montaignac, morte à Agen le 

10 novembre 1828. 



. Joseph-Cyrille de Secondât, baron de Montesquieu et de Montaignac, seigneur 

damon, chef d'escadron au régiment de DeuxPonts-Dragons, puis aux chasseurs 

^c? ï'iandres, sous le règne de Louis XVI, retraité colonel de cavalerie, chevalier de 

^*o^-cJre royal el militaire de Saint-Louis, commandant de la garde d'honneur à pied 

^^ la ville de Bordeaux, en 4809, naquit à Agen le 50 janvier 1748. Il épousa, à 



268 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 

Nantes, à l'âge de 41 ans, le 28 février 1789, mademoiselle Jacqueline de Menou, 
âgée de 27 ans, décédée à Tâge de 75 ans, le 24 janvier 4837, fllie de Louis-Joseph, 
comte de Menou, colonel d'un régiment de son nom, maréchal de camp, lieutenant 
de Roi, commandant des ville et cliâteau de Nantes et des cinq évéchés de la Baute- 
Bretagne, et de dame Elisabeth de Maurepas. M. le baron de Montesquieu, décédé à 
Bordeaux, à l'âge de 78 ans, le 49 mars 482G, a laissé de sondit mariage : 

i<» Charles-Louis-Prosper, dont l'article suit : 

2** Jeanne-Émilift de Secondât, née a Agcn le 29 juillet 1792, mariée à l'âge de 32 ans, 

le 24 avril 1824, à Etienne-Basile de Laurière, baron de Moncaut, décédée au château 

de Moncaut le 29 juin 1832, laissant : 

Louise de Laurière-Moncaut, mariée, en 1847, avecN,.., marquis do Saint-Exupéry, 
dont : 

Guy de Saint-Exupéry; 

Thérèze de Saint-Exupéry; 

Godefroy de Saint-Exupéry. » 

Henriette-Jacqueline de Laurière-Moncaut. 

XI. Charles-Louis-Prosper, baron de SEcoNDAT-MoisTESQriEu, ancien officier dans la 
légion des Basses-Pyrénées, est né à Bordeaux le 27 mars 4797. II a épousé, le 12 
novembre ^85^, mademoiselle Marie-Louise de Pus, fille de Jean-Baptiste, marquis 
de Piis, et de Marie-Magdeleine de Mons. De celle union : 

l® Noble Charles de Secondât-Montesquieu, né le 5 mars 1833 ; 

2« Noble Gaston de Secondut-Montesquieu, né le II août 1834; 

3» Noble Albert de Secondât-Montesquieu, né le 2 septembre 1837; 

40 Noble Gérard de Secondât -Montesquieu, né le 3 juin 18 S9 ; 

50 Noble Godefroy de Secondât-Montesquieu, né le 6 octobre 1840; 

60 Berthe de Secondât-Montesquieu, née le 5 mars 1830, morte à Pous le 4 mai 1840: 

70 Jacqueline de Secondât-Montesquieu, née le 18 janvier 1847. 




D'ISLE DE LA LANDE. 269 

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D'ISLE DE LA LANDE, 



Nobles, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs, barons de PUYNORMAND ; — comtes d'ISLE 
DE LA LANDE; — seigneurs ou sieurs de NIVELLE, LA MOTHE, LA GLOTTE, LA BEYNÈRE, 
LA LANDE, LA MÉNIE, etc.; — en Bordelais et Albret. 



Armes : D'azur, à S chevrortë d*or. Couronne de marquis. Supports : deux lions tenant 

chacun une épée. 



Celte fannille, établie à Puynormand dès le milieu du XV*^ siècle, paraît y être venue 
a la suite d'une colonie saintongeoise qui s'y fixa vers cette époque. Plusieurs titres^ 
outre ses traditions, la désignent, du reste, comme originaire de Saiotonge, où existe 
une famille noble de son nom qui porte cependant des armoiries diiïérenles. On voit, 
entre autres, un personnage du nom de Jacques d'isie, écuyer, sieur des Gruflières, 
— appartenant, selon toute apparence, à la maison qui fait le sujet de cette notice, — 
signer comme témoin dans un acte passé en la paroisse de Vignolles, chùtellcnie de 
Barbezieux, le 2 octobre 4552. 

Essentiellement militaire, la famille d*lsle de La Lande a produit plusieurs olïiciers, 
capitaines et chevaliers de Saint-Louis, et un brigadier général de cavalerie dans le 
XVin« siècle. Elle a assisté à TAssemblée de la Noblesse d'Albret, en 4789, avec le 
litre de comfey d'où il suit qu'elle est naturellement en droit de le joindre encore à son 
nom. 

Ses armoiries, qui ont différencié légèrement, comme dans toutes les familles noblefs, 
selon qu'elles étaient portées par des aines ou des cadets, sont telles que nous les 
«énonçons, et ont été gravées diverses fois avec les variantes qui suivent : 

Sur un cartouche de l'église de Tayac, dont la sculpture parait dater du XV^' au 
JXVI* siècle, on voit ces armes : d'azur, à 3 chevrons d'or, accompagnés en chef de 
S étoiles du même, tandis que d'anciens cachets nous les représentent : d*azur, à 3 
chevrons brisés d'or, accompagnés en pointe d'une étoile du même, ou : d'azur, à 
-^ chevrons d'or, senestrés en chef d'une étoile du même. 

Le nom de cette famille, dont l'étymologie comporte nécessairement la particule 
f^de insuldj, n'a pas subi moins de modifications, qui s'expliquent d'autant mieux 
c^u'elles étaient subordonnées à la prononciation usitée dans le nouveau berceau de la 
maison d'IsIe de La Lande. Écrit dans un titre de 4184 : Dile, on le retrouve ensuite 
X)isLE, puis d'Isle, d'Islé, et môme d'Islet. au reste, nous remarquerons que depuis 
l'introduction de la langue française dans les actes, le ' ne s'ajoutait guère aux noms 
«{uand le d s'élidait, c'est-à-dire lorsque ces noms commençaient par une voyelle. 



270 D'ISLE DE LA LANDE. 

Ainsi, dans presque tous les actes, les noms de famille d'Aix, d*Eslrac, dlbos, 
d'Ouat, d'Ustou, se retrouvent écrits (vicieusement) Daix, Destrac, Dibos, Douât, 
Dustou. 

Il y avait anciennement deux familles du nom d'Isle dans la juridiction de Puyocr- 
mand. Bien qu'elles aient occupé des rangs différents. Tune exclusivement celui de la 
noblesse, Tautre celui de la judicature, nous sommes fondé à croire qu'elles avaient 
une origine commune, soit par Mathelin d'isie, vivant au XV° siècle, soit que la 
seconde de ces familles fût descendue de Bernard Disle, enfant naturel de Jean d'Isle, 
écuyer, sieur de Nivelle, qui reçut une donation de son père le 7 mars -1639, et laissa 
lui-même plusieurs enfants. 

La généalogie suivante a été entièrement dressée sur titres jusqu'au représentant 
actuel de la maison d'Isle de La Lande. 

I. Mathelin d'Isle vivait de ^150 à ^512, comme nous l'apprennent d'anciennes 
reconnaissances et des confrontations citées dans des titres étrangers. Une charte de 
l'église de Puynormand, datée du ^" janvier ^ i8 5 f'v. st.), prouve qu'il possédait la 
terre que ses descendants habitent encore. Mathelin d'Isle laissa, entre autres enfants : 

II. François d'IsLE, aine de sa famille, qui eut de sa femme, Huguette de Mat : 

III. Jean d'Isle, I^^ du nom, marié ù Barbe Farinard, fille de François Farinard, 
écuyer, seigneur de La Couronne, près Angoulérae, et de Marguerite de La Guiraode. 
I>e cette union provint : 

IV. Jean d'Isle, IV" du nom, sieur de Nivelle, co-seigneur et baron de la terre et 
baronnie de Puynormand, par l'acquisition qu'il fit de cette terre, pour les deux tiers, 
conjointement avec Jean de Gaufreleau, seigneur de Francs, le 21 janvier 46^5, et 
moyennant le prix de 25,800 livres, de Magdeleiue de La Vergne, veuve de Raymond 
du Bourg, et de Sarrus du Bourg, leur fils. Jean d'Isle fut marié deux fois : -I® avec 
Blanquine du CouRrïET; 2'' avec Jehanne de L'Homme, damoiselle, d'une famille du 
Parlement de Bordeaux : celle-ci était veuve dès l'an K)I9. Du premier mariage 
provînt : 

1° Jean dont l'article suivra ; 
Du second lit : 

2« Jacquette d'Isle, damoiselle, épouse, eu 1618, do M« Jehan Saureau, avocat en la 

Cour; 
3° Renée d'Islo, damoiselle, mariée, dès 1618, avec Ilélie Bayard, écuyer, sieur de 

Froidefont. 

V. Noble Jean d'Isle, IIF du nom, dit le Jeune, écuyer, sieur de Nivelle, baroo de 



D*ISLE DE LA LANDE. 271 

Pu}Tîormancl, fit rendre hommage au Roi de cette terre dans la vilJe du Mas-d'Age- 
nois, par Jean Dallidet, capitaine, son procureur, devant Raymond du Faur, conseiller 
du Roi, lieutenant criminel en la sénéchaussée de Condomois, et député de Sa Majesté 
pour la réformation du domaine de Navarre, le 26 mars ^615 [Copie collât, par 
QuETssAT, conseiller, secrétaire du Roi). Jean d'Isle est nommé et qualifié nohlcmcnl 
dans un jugement rendu au présidial de Guiennc, le 8 mai 4GI9. Le château de 
Puynormand ayant été pris, en 1622, par les marquis de iMontpouilian et de La Force 
de la maison de Caumont, Jean disie céda ses deux tiers de la buronnie, le 27 avril 
^65^, au sieur de Gaufreteau, moyennant des rentes, des terres, un retour de 4,000 
livres, et la réserve d'une partie de la justice de Puynormand f Histoire de Libaume, 
t. ///, p. S4i, S42J, Jean d*Isle ne vivait plus en 1654. Il avait épousé, par contrat 
du 25 février 1616, damoiselle Marie de Castetz, veuve de N... Coquart, avocat en 
la Cour de Parlement de Bordeaux, comme il conste du consentement qu'il donna à 
rentrée au couvent de Saînt-Émilion d'une fille de Marie de Castetz, le 7 avril ^659. 
De cette alliance provint : 

VI. Jean d'Isle, IV® du nom, écuyer, seigneur de La Mothe et de La Clotte (haute 
justice démembrée de la baronnîe de Puynormand), habitant du môme lieu noble de 
La Clotte, paroisse de Puynormand, fut marié, par contrat passé le 9 juin ^664, au 
\illage de Merlandie, juridiction de Montazeau, en Périgord, devant de Hayle, notaire, 
à demoiselle Anne de Bébard, sœur de M"^ M*' Pierre de Bérard, conseiller du Roi, 
assesseur civil et criminel en la sénéchaussée et siège présidial de Libourne, et de 
Jean Bérard, docteur en théologie, prêtre et curé de Saint-Jean de Bonneville, — et 
iîlle de feu Nicolas Bérard et de demoiselle Jeanne de Burlatou f Copie en papier), 
Jean d'Isle mourut le 2f octobre 1697. II laissait de sondit mariage : 

i® Pierre, dontrarlicle suivra; 

2« Pierre-Paul d'Isle, capitaine au régiment de Limosin, blessé d'un coup de canon dans 
les retranchements du camp de Luzara en Italie, le 20 août 1 702, et mort de sa blessure 
trois jours après ; 

3® Jean d'Isle, sieur de La Beynère, ecclésiastique, curé de Saint-Seurin de Prals, mort 
avant 1732; 

4« Marie I d'Isle, alliée à Jean de Grailly, chevalier, seigneur de Castelgent et de Livai- 
gnac, duquel elle était veuve en 1732 ; 

5° Marie II d'Isle, alliée, le 21 janvier 1723, à messire Henry de Belcior, seigneur de 
Mathecoulon, paroisse de Montpeyroux, juridiction de Montravel, en Périgord, fils de 
Jean de Belcier, seigneur de Gensac, et de Magdeleine de Ségur ; 

6® Marie III d'Isle, alliée, le 2 juillet 1724, à noble Pierre de Tasques, fils de messire 
Gabriel de Tasques, écuyer, seigneur de Belair, paroisse de FougueroUes, près Sainte- 
Foy -la-Grande, et de Marie de Senaut; 

7o Anne I d'Isle, mariée, le 23 juillet 171 1, à Michel Dallidet, sieur de Bosredon; 

8*» Anne II d'Isle, mariée à Callignan en Salnlonge à Léon Fradet, slenr de Caubourg; 

9« Marguerite d'Isle, épouse, en 1718, de Jean du Courrech, sieur de Terrefort, conseiller- 
secrétaire du Roi, maison et couronne de France. 



272 D'ISLE DE LA LANDE. 

Vil. Noble Pierre d'Isle, I®"^ du nom, écuyer, seigneur des maisons nobles de La 
Cloltc el de La Molhc, épousa, par contrat passé le 5 avril 4704, au cliûteau de 
Montpont, en Périgord, devant Bergave, notaire, Marie-Angélique de Gbeslt (de 
Grailly), damoiselle, fille de messirc Jean de Gresly, chevalier, seigneur des maisons 
nobles de Lavaignac et de Castelgent, et de feue dame Suzanne de Ségur-Montazeau. 
Ce contrat fut signé sous les auspices et avis et dans le château de très-illustre, Irès- 
haute et très-puissante demoiselle mademoiselle Suzanne-Henriette de Foix de Candalc, 
princesse de Buch, dame de la juridiction de Montpont et autres places, en présence 
de noble Geoffroy de Guerre, chevalier, seigneur de La Roquette f Copie enpapierj. 
Marie-Angélique de Grailly mourut avant -1754. Dudit mariage étaient provenus : 

lo François, dont rarticle suivra : 

2o Messire Henry d'Isle de La MoUie, sieur de La Lande, né le 8 mars 1721, entra dans 
les gardes du corps du Roi le 28 janvier 1756. Il fut nommé successivement chevalier 
de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, mestre de camp de cavalerie, brigadier 
général de cavalerie le !•'• janvier 1784, lieutenant des gardes du corps, compagnie 
de Villeroy, le 22 février 1784; se retira après cinquante ans accomplis de service, cL 
mourut le 13 hrumaire an XI (4 novembre 1802). Il avait assisté à la bataille de Fon- 
tenoy ; 

3° Anne I d'Isle, morte sans alliance en 1787; 

4® Aune II d'Isle, morte également sans alliance; 

50 Marie I d'Isle, morte sans alliance en 1763 ; 

6° Marie II d'Isle, religieuse ursuline; 

70 Angélique d'Isle, dernière supérieure du couvent des Ursulines de Liboume, décéd(Hî 
à Puynormand, le 24 décembre 1792. 

Vin. Messire François d'Isle de La Mothe, écuyer, seigneur de La Molhe et de 
I^a Clotle, né le 40 mars 4742, épousa à Bordeaux, le 2 août 4744, par contrat passé 
devant Sarraute, notaire, demoiselle Marie Thérèze de Peretra, fille légitime de feus 
messire Joseph Nunez Pcreyra, écuyer, et de dame Léonor-Josèphe de Morales; 
il fut assisté dans cet acte de son frère et de messire Benry de Grailly, son oncle; — 
la future de : messire Jacques Pereyra, écuyer, seigneur, vicomte de La Menaude, 
baron d'Ambès, époux de dame Marie Pontet, et de messire Joseph Pereyra, écuyer, 
ses frères. François d'Isle fut convoqué, en 4789, à TAssemblée générale de la 
Noblesse du duché d'Albrct, sous le titre de comte d'Islet. Il mourut le 4 avril 4790, 
et laissa de sondit mariage avec Marie-Thérèze de Pereyra, qui était décédée le 5 mars 
4755, a Tâge de 58 ans: 

lo Henry I d'Isle de La Mothe, lieutenant de vaisseau, né le 9 septembre 1742, tué d'un 

.coup de canon dans le combat livré par la frégate la Junon, sous le commandement . 

du vicomte de Beauniont, à la frégate anglaise le Fox, sous le commandement d 

capitaine Windsor; 
2o Jacques d'Isle de La Lande, écuyer, chevalier de Saint-Louis, major du régiment d 

Touraine, né le 12 décembre 1743, mort le 25 décembre 1831, sans enfants de soi 

mariage avec Magdeleine PirriT de La Sigcenie; 



D'ISLE DE LA LANDE. 273 

Cet officier mérite une mention particulière : 

Nommé major du régiment de Touraine en 1784, M. de La Lande trouva l'adminis- 
tration de ce régiment dans le plus grand désordre. L'instruction de plusieurs officiers 
laissait beaucoup à désirer. Le nouveau major soutint avec beaucoup de fermeté et 
de modération une lutte longue et pénible pour rétablir l'ordre. Il y parvint et obtint 
de plus l'amitié et l'estime de ceux qu'il avait le plus vivement contrariés. 

Bientôt il eut à montrer sa fermeté contre les soldats provoqués à l'insubordination 
par les premiers événements de la Révolution. 

Mais des affaires de famille lui firent prendre sa retraite en 1791 ; mis en arrestation 
comme frère d'émigré, il eut besoin de prouver son séjour continu en France pendant 
les mois de mai, juin, juillet, août et septembre de l'année 1789, et voici les deux 
certificats que lui envoyèrent les deux bataillons du régiment de Touraine, alors en 
campagne, et séparés par de grandes distances : 

« Année de la Moselle, V bataillon du 33* régiment d'infanterie. 

^ D'après la demande faite au commandant dudit bataillon par le citoyen Lalande, 

* d'un certificat d'existence pendant les mois de mai, juin, juillet, août et septembre 
» 1789 (V. style), le conseil d'administration dudit bataillon, ayant pris connaissance 
» des services dudit citoyen Lalande, certifie qu'il existait major du régiment dans 
» les susdits mois; qu'il a quitté le corps le 29 septembre de la susdite année pour 
■ jouir d'un semestre; qu'à la suite de ce congé, il a obtenu sa retraite, et que selon 
y l'aveu juste et sincère des anciens officiers, sous-officiers et soldats qui servaient 
» sous son commandement, il y a servi avec tant de talents militaires distingués, 
». qu'ils conservent encore pour lui toute la considération due à son mérite et le désir 
» d'être commandés par lui dans la circonstance où la patrie se trouve aujourd'bui. — 
» En foi de quoi, etc.. 

» Fait au bivouac en avant de Dinan, principauté de Liège, le 14 prairial, 2« année 
» républicaine. » 

(Suivent les signatures, au nombre de 43,) 

» Armée dn Rhin, 4* division, 33" régiment d'infanterie, premier bataillon. 

» Nous membres du conseil d'administration, certifions que le citoyen Lalande a 
« servi au régiment, eu qualité de major, depuis le commencement de l'année 1784 
» jusqu'au !<»• octobre 1789, où il nous quitta pour aller en semestre; que pendant le 

• cours de ses services il n'a cessé de donner des preuves d'honneur, de probité, de 
» justice, de délicatesse et des plus rares talents militaires; que depuis le l*^** mai 1789, 

> époque de la Révolution, jusqu'au le»" octobre môme année, il a prouvé son dôvoue- 
» ment à la chose publique par un civisme et un patriotisme non équivoques et à l'abri 

> de tout reproche ; que ses bons principes sont encore connus au bataillon et sa 

> mémoire chérie. 

» Fait à Gensheim (Palatinat), le premier prairial an II de la République Française, 

> une et indivisible. 

(Suivent les signatures, au nombre de 4t,) 

La lettre d'envoi du 1«' bataillon porte : 

« Tous auraient désiré de te signer une demande pour venir les commander, au lieu 
» du certificat d'existence qu'ils se sont empressés de te faire expédier. » 

35 



iU D'ISLE DE LÀ LANDE. 

M. de La Lande avait fait les campagnes de 1758, 1759 et 1760 en Allemagne, c 
celle de 1762 en Portugal. Il s'était trouvé aux batailles de Crevelt, de Souert, di 
Mindem, de Corbac et de Warbourg. 

3» Henry II d'Isle de La Lande, surnommé de La Ménie, né le 17 janvier 1745, capilain< 
aux volontaires d'Afrique, mort le 6 septembre 1783, commandant, pour le Roi, di 
fort de Podor, au Sénégal. 11 avait assisté aux batailles de Lutzberg et de Berghen, e 
fait la guerre d'Amérique ; 

40 Pierre, qui a continué la descendance ; 

50 Henry III d'Isle de La Lande, dit de Nivelle, né le 10 novembre 1749, capitaine au régi 
ment colonial de l'Ile de France; chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louii 
le 30 avril 1791, fit la guerre dans l'Inde et les campagnes de l'Émigration. Il fut tui 
à l'affaire d'Oberkamlach le 13 août 1796; 

6° Henry IV d'Isle, dit le chevalier de La I^nde, né le 20 novembre 1750, capitaine ai 
régiment de Languedoc en 1788, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louii 
en 1791, fit les campagnes de 1778 et 1779, la guerre d'Amérique et les campagnes d( 
l'Émigration; il rentra en France en 1797, et fut nommé commandant de l'arrondisse 
ment de Privas, sous le comte de La Roche-Aymon. Il avait défendu devant l'Assembléi 
nationale le régiment de Languedoc, inculpé à raison des événements de Montauban 
Le chevalier de La Lande est mort à Lyon en 1820 ; 

7« Etienne d'Isle de La Lande, né le 3 mars 1752, servit d'abord dans l'infanterie el 

ensuite dans la marine. 11 avait le gi*ade de lieutenant de frégate lorstïu'il mourut î 

Cadix le 24 novembre 1780; 

80 François d'Isle, ) 

« »» .. ,., , i morts en bas âge. 

90 Marguerite d'Isle, ) 

IX. Messîre Pierre d'Isle de La Lakde, II* du nom, écuyer, chevalier de Voràn 
royal et militaire de Sainl-Lonis, ne le -19 août n48, servit d'abord comme lîeulenani 
dans le bataillon de Bourbonnois-Infanterie; se retira du service à cause des inflrmlté: 
de son père, par la procuration duquel il vota dans l'ordre de la Noblesse à Caste! 
moron d'Albret, sous le titre de comte dIslet, en 4789 ; fit les campagnes de l'Émigra 
tion, et fut blessé à Oberkumiuch. 

Amnistié le 2 floréul an XI (22 avril 4805) et rentré en France, M. de La Lande 
épousa, le 28 frimaire an XII (20 décembre 4805), dame 'Marie -Thérèze- Barbe 
d'Estrac de LcGAiGitAC, fillc dc feu FrançoiS'Augustin d'Estrac, écuyer, seigneur de 
Barrol, maréchal des logis des gardes du corps du Roi, et de dame Jeanne de PucI 
d'Estrac. Il fut fait chevalier de Saint-Louis en 4 8 M, testa le 45 janvier 4824, e 
mourut peu après. Marie-Barbe-Thérèze d'Estrac est décédée le 22 septembre 4848 
Dudit mariage sont provenus : 

1» Benjamin-Fortuné-Jérôme d'Isle de La Lande, mort au berceau; 

2® Henry-Marie, qui a continué la descendance; 

3« Marie-Henriette-Jacquelte d'Isle de La Lande, morte, à l'âge de 14 ans, en 1822. 

X. Messire Henry-Marie d'Isle de La Lakde, écuyer, né au château de Lugaignac 
paroisse de Pellegrue, le 40 septembre 1810, a épousé : 4** par contrat du 46 févriei 



D'ISLE DE LA LANDE. 275 

4850, Vîcloîre-Henrîetle de Pdch de Montbreton, née au château de Montbrelon, 
le '19 avril 4814, seconde flile de messire Louis-Charles-Emmanucl de Puch de 
Montbrelon, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, maire de la ville 
de Gensac, retraité lieutenant colonel, et de madame Rose-Elisabeth de La Paye de 
La Martinie f Copie en parch.J, — décédée au chûteau de Montbreton, le 7 janvier 
4840, à Tâge de 2C ans; 2"* par contrat passé au château de Montaigne, le 47 octobre 
4842, mademoiselle Jeanne-Augustine de Beadrotre, fille de Dominique-Frédéric, 
comte de Beauroyre, et de Marie-Amélie du Bue de Marcussy f Copie en papierj, — 
née au château de La Fillolie, paroisse de Saint-Amand de Coly, le 2C février 4849. 
Du premier lit sont issus : 

1® Messire Joseph-Aloxandre-Marie d'Isle de La Lande, écuyer, né au château de Mont- 
breton le 25 décembre 1838, marié, le l«»'juin 1858, à mademoiselle Césarine-Marie- 
Marthe de Beauroyre, fille de M. Maurice de BeaurojTC et de madame Marie-Camille 
de Beauroyre ; 

S»» Rose-Elisabeth-Mar|,'uerite d'Isle de La Lande, mariée le ["^^ mai, et par contrat du 
24 avril 1854, à noble Jean-Maric-Joseph- Henry d'Auzac de la Martinie, écuyer, mem- 
bre du Conseil général de la Gironde. 




276 DE BOUDON. 



DE BOUDON, 



Nobles, mrssires, éguyeus, chevaliers, sieurs et seigneurs de L'HOSTE, POMPÉJAC, LE PIN, 
SAINT-PIERRE, LA ROQUE-DAVID, LA COMBE, LA GRASSIÈRE, etc.; — en Agenois, Soin- 
tonge, Périgord, etc. 



Armes : D'argent, au chevron de gueules, accompagné en chef de sept étoiles d'azur, posées en pal, 
trois de chaque côté et une au-dessus du chevron et en pointe d'une colombe (aliàs nierlelte) du 
même. Casque do trois-quarts à cinq grilles orné de ses lambrequins d'azur, d'argent et de 
gueules, et surmontô d'un boun*elet aux mêmes émaux. Supports : deux lions. 



L'ancienne seigneurie de Boudon, située aux portes de Montflanqnin, en Agenois, 
et possédée, de -1557 à noo au moins, par la famille du Thii, parait avoir donné son 
nom aux deux maisons de Boudon qui subsistent actuellement en Guienne, celle de 

m 

Saint-Amans et celle de La Combe et PompéjaCy la seule qui fasse le sujet de cet 
article. 

La première de ces familles, connue par filiation suivie depuis Alain Boudon de 
Saint-Amans, lieutenant ou gouverneur pour le Roi du château de Castelculier, en 
^4^5, porte pour armes: lozangé d'or et d'azur; et si elle a une origine commune 
avec la maison de Boudon-La Combe et Pompéjac, la séparation des branches doit 
remonter à une époque très-reculée. 

Selon les traditions de la famille dont nous avons à nous occuper dans ce travail, 
elle aurait fourni un chevalier à la septième Croisade, sous le règne de Saint-Loui.<, 
en la personne de Mathieu de Boudon, tué au siège de Tunis, en Afrique, Tan ^270. 

Il est certain que bien que sa filiation ne soit prouvée qu a partir de \ 536, la maison 
de Boudon est de beaucoup antérieure ù cette date. Elle a ce point de commun avec 
presque toutes les maisons nobles d'extraction, dont les papiers suivis remontent 
rarement au-delà du XVI*^ siècle, parce que durant les recherches, cette même noblesse 
ne fut pas obligée de produire des titres plus anciens, ou bien peut-^'tre parce que 
les guerres civiles ont dépouillé la plupart de ces familles de leurs monuments les 
plus précieux. 

Du reste, la carrière de cette maison a été purement militaire depuis son origine. 
Vingt-six officiers de tout grade, depuis celui de cadet-gentilhomme jusqu'à celui de 
maréchal de camp inclusivement, neuf chevaliers de Saint Louis, trois gardes du 
corps, un page, deux membres de la Légion-d'Honneur; — une ancienneté bien 
prouvée de plus de trois siècles; — des alliances honorables contractées presque 
uniquement parmi les anciennes familles du pays, — lui assignent Time des meil- 
leures places dans les rangs de la noblesse de Guienne. 



DE BOUDON. 2T7 

La généalogie qui va suivre a été dressée exclusivement par nous diaprés divers 
titres el preuves que renferment la bibliothèque Richelieu et les archives de la 
famille. 

I. Noble personne Jean de Boudon, écuyer, sieur de L'Hoste, membre de deux 
assemblées de la noblesse d*Agenoîs, de Condomois et de Gascogne, pour le ban et 
rarrière-ban, convoquées sous le règne de François 1°', à Agen, en -1536 et -1542, par 
le marquis de Causac, fournit à chacune d'elles archers et combattants. Il est rappelé 
comme défunt dans le contrat de mariage d'André de Boudon, son second flis, à la 
date du -18 novembre ^555. Voici les noms de ses enfants : 

1« Noble Michel de Boudon, capitaine, écuyer, sieur de l'Hoste, fut l'auteur de la branche 
DE PoMPÉjAC, qui s*est éteinte de nos jours. Il épousa, par contrat passé dans la maison 
noble de Pompéjac, le 24 septembre 1546, devant Gauteron, notaire royal à Galapian, 
demoiselle Gabrielle d'Estuer, fille de Guy d'Estuer, seigneur dudit lieu. De ce 
mariage : 

Noble Jean ou Jehan de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac, en la paroisse de 
Saint-Christoplile, juridiction de Galapian en'Agenois, et du château de La Roque- 
David, fut capitaine des gardes du maréchal de Biron. Il est nommé comme 
homme d'armes dans le rôle des 60 lances, sous la charge de M. le prince de 
Navarre, qui firent montre le 10 janvier 1571 {Histoire de Gascogne, par l'abbé 
MoNTLEZUN, t. VI, p. 162). En considération de ses services, Jean de Boudon 
obtint de Sa Majesté, le 8 janvier 1600, la permission de chasser et faire chasser 
ses domestiques dans l'étendue de ses terres, maisons et environs (Brevet signé 
Henry, et plus bas Potier). M. de Biron lui accorda un passeport pour aller à 
Besançon faire ime remonte de chevaux {signé Biron, et plus bas Sarrau). Le 
12 novembre 1600, il obtint du maréchal duc de Biron un brevet de pension de 
la somme de deux cent cinquante-cinq sols, payable annuellement, et à prendre 
sur la portion que ledit maréchal de Biron avait sur les revenus de l'abbaye 
de Glairac (signé BraoN, et Sarrau, secrétaire) ; enfin, le 2 juin 1622, une sauve- 
garde par laquelle le roi prenait sous sa protection et sauvegarde les maisons de 
Pompéjac et de La Roque-David, et les biens en dépendant ; pour que les gens do 
guerre n'y fissent aucun tort ni dommage (Lettres-patentes données à Agen, signées 
Louis, et plus bas Phélipaux). Jean de Boudon avait acquis le bien noble de La 
Roque-David, en la juridiction de Montflanquin, par contrat du 17 avril 1600, du 
sieur de Fargues, précédent propriétaire. Il vivait encore le 12 avril 1631, époque 
à laquelle il acquit de M. le marquis de Lusignan quinze quarterées de terre dans 
la juridiction de Galapian. Son testament, retenu par Bâtais, notaire royal, est 
du 7 octobre 1629. Par cet acte, il donne à Henry de Boudon, son fils aîné, le 
château de Pompéjac et tous les biens en dépendant, et à Jean de Boudon, son 
autre fils, les biens nobles de la Roque-David. Jean de Boudon laissa du mariage 
qu'il avait contracté le 11 mai 1597, devant Souilhagon, notaire royal à Galapian, 
avec demoiselle Suzanne de Peyronny : 

a. Noble Henry de Boudon, écuyer, seigneur de la maison noble de Pompéjac, 
lafpielle fut déclarée noble par les consuls et bourgeois de Galapian eu 
Àgenois, le 29 mai 1631. Il donna procuration, le 10 décembre 1645, à noble 
François de Bonal, pour rendre au Koi l'hommage qu'il lui devait de sa maison 



l 



278 DE BOUDON. 

de Pompéjac au pays d'Agenois, et ledit sieur procureur le rendit devant les 
trésoriers de France à Bordeaux, le 18 du môme mois. Henry de Boudon ne 
vivait plus en 1645. Il avait épousé, par contrat du 13 juillet 1631, passé 
dans la maison noble de La Gardonnie, paroisse de Saint-Scmin, juridiction 
de la ville de Penne, devant Lafore, notaire royal, demoiselle Charlotte de 
BouTHiER, dont il eut : 

Noble messire Hermand ou Armand de Boudon, écuyer, seigneur du château 
noble de Pompéjac, en la paroisse de Saint-Christophle, passa procuration, 
le 19 août 1660, au sieur Balguerie, pour rendre hommage-lige au Roi, 
de la terre de Pompéjac, et ledit sieur procureur le rendit à Bordeaux, 
le !«»• septembre suivant. Armand de Boudon fournit l'aveu et dénombre- 
ment de sondit fief le 27 août 1661, et fut maintenu dans sa noblesse de 
race et d'extraction par jugement souverain de M. Pellot, seigneur de 
Port-David, intendant de Guienne, le 5 mai 1667. Il avait épousé, par 
contrat passé dans le chûteau noble de Sainte-Foy, juridiction de Tour- 
non, en Agenois, devant Claverie, notaire royal, le 4 août 1659, demoi- 
selle Jeanne de Chastanier, dont il eut deux fils : 

1°' Noble Jean Arnaud de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac et 
du Pin, donna aveu et dénombrement de ses fiefs le 2 décembre 1676 
et le 3 avril 1697. Il épousa, par contrat passé dans la ville du Port- 
Sainte-Marie, maison de noble Jean de Montméjean, le 24 septembre 
1697, devant Fourc^de, notaire royal, demoiselle Jeanne de Mont- 
méjean, et mourut sans postérité ; 

2«>' Noble François de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac, rendit 
hommage de cette terre au bureau du Roi, le 3 septembre 1732, et 
présenta à la Cour des Aydes de Guienne, en 1753, les titres de 
nobilité de ses fiefs. Il avait épousé, par contrat passé à Clairac 
le 5 février 1701, devant Féron, notaire royal, demoiselle Judith 
d'Orliac, dont il eut : 

Noble Jean de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac, fit registrer 
ses armoiries à Agen, en l'Armoriai Général de France, le 21 
février 1698 : d'azur, à 5 étoiles d'or, S et t, au chef cousu de 
gueules, chargé de 3 croissants d'argent; fut maintenu dans sa 
noblesse de race et d'extraction, par jugement de M. Bazin de 
Bezons, intendant et commissaire départi en la Généralité 
de Bordeaux, le 16 avril 1698, et fut marié, par contrat passé 
à Lauzerte, devant Graer, notaire royal, le 19 novembre 1735, 
avec noble dame Marguerite de Bonnefoux, dont : 

a' Noble François I de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac, 
et de Saint-Pierre, né le 19 août 1736, et porté sur la 
capitation des gentilshommes en 1750; assista, en 1789, à 
l'Assemblée de la noblesse d'Agen. Il avait épousé , par ' 
contrat passé au Port-Sainte-Marie, le 4 mai 1762, devant ^ 
Verdoulin, notaire royal, demoiselle Anne de Merle, née^s 
le 25 juin 1739, fille de noble Vincent de Merle et d( 
demoiselle Marie-Anne Barbe. De cette union : 

r Noble Jean de Boudon, écuyer, seigneur do Pompéjac, 



DE BOUDON. 279 

né le 22 avril 1764, garde du corps du roi Louis XVI, 
fut contraint de prendre du service à l'époque de la 
Révolution dans l'un des bataillons de Lot-et-Garonne. 
Devenu colonel de la garde impériale, commandeur de 
la Légion-d'Honneur, et pourvu d'un majorât, il se re- 
tira en 1814, avec une pension de retraite. 11 avait fait 
les campagnes de la République et de l'Empire. Le roi 
Louis XVIll le nomma maréchal de camp et chevalier 
de l'Ordre de Saint -Louis. Il est mort sans avoir 
contracté d'alliance, et en sa personne s'est éteinte la 
branche de Pompéjac ; 

\ï Noble Pierre de Boudon, écuyer, né le 19 mai 1765, 
mort sans alliance ; 

Iir Marguerite I de Boudon, née le 10 mars 1763, morte 
célibataire ; 

IV Marguerite II de Boudon, née le 22 décembre 1774, 
mariée et morte sans enfants. 

6' Noble Armand de Boudon, prêtre, docteur en théologie, et 
curé de Maurillac, né le 19 septembre 1739; 

c' Noble Clément-Bernard de Boudon, écuyer, seigneur de 
l'Hosle, conseiller, procureur du Roi en la sénéchaussée et 
siège présidial d'Agen, né le 7 avril 1743, épousa, par 
contrat passé à Peyreau, paroisse de Saint-Aille, devant 
Dupuy, notaire royal, le 19 mai 1775, demoiselle Marie du 
Baury, née le 2 juillet 1744. De cette union : 

Clément-Germain de Boudon, pourvu, après la mort de 
son père, de la charge de conseiller, procureur du 
Roi en la sénéchaussée et siège présidial d'Agen, le 
25 mai 1774, reçu le 24 août même année. 

d* Noble François II de Boudon, né le 10 février 1750. 

6. Noble Jean de Boudon, écuyer, seigneur de la Roque-David, assista et signa 
au contrat de mariage de Henry de Boudon, son frère, le 12 juillet 1631. Le 
26 novembre 1051 , le Roi lui fît expédier une commission de capitaine d'une 
compagnie de chcvau-légers. 11 mourut sans alliance, et la terre de La Roque- 
David passa après lui dans la maison de Vernejoul. 

2o André, qui a continué la descendance; 

3» Noble Guilhem de Boudon, écuyer, capitaine. Sa postérité nous est inconnue. 

II. Noble personne André de Boudon, V^ du nom, écuyer, capitaine, sieur de La 

Combe, est ainsi qualifié dans son contrat de mariage, passé le ^8 novembre ^555, 

<Ievant de Briennc, notaire royal, avec demoiselle Bcrtraude db Metau. Il fit son 

testament le ^ octobre ^605, devant MiraLen, notaire royal, et un codicille le 7 

Janvier ^G08, devant le même notaire. André de Boudon laissa de sondit mariage : 

4® Tobie, dont l'article suit; 

2® Pierre de Boudon, écuyer, mort officier dans une guerre en Flandre. 



-280 DE BOUDON. 

III. Noble Tobie de Boddon, écuyer, sieur de La Combe, épousa, après la mort de 
sa mère, par contrat passé devant Miraben, notaire royal en Agenois, le ^8 mars ^606, 
demoiselle Cécile de La Fitte, du lieu de La Garrigue, en la juridiction d'Aiguillon. 
Il fit son teslament le 26 juillet ^6n, devant le même notaire, légua l'usufruit de ses 
biens à sa femme, et Institua son fils aîné Tun de ses héritiers généraux. De son 
mariage : 

1° André, dont Tarticlc suit; 

2® Noble Jean de Boudon, homme d'armes, mort sans avoir contracté d'alliance. 

IV. Noble André de Boudon, II« du nom, écuyer, sieur de La Combe, capitaine, 
testa le iô avril 4660 ; il fut marié : -l'' par contrat passé le 4 juillet 4 652, devant 
Bori, notaire royal, avec demoiselle Louise Le Neveu (sa mère, demoiselle Cécile de 
La Fitte, veuve de Tobie de Boudon, donna procuration pour consentir à ce mariage, 
le 3 juillet 4 652, devant de Larieu, notaire royal); 2® par contrat devant Cruzel, notaire 
royal, en date du 9 novembre 4662, avec demoiselle Jeanne du Fobt, veuve de 
Bernard Lebrère et fille de feu Guillaume du Fort et de demoiselle Pevronne 

m 

Londrade, habitante de La Plume (Bénédiction nuptiale impartie le 4 8 novembre 
4662. — Extrait des registres des mariages de la paroisse Saint-Hilaire, en la ville 
d*Agen, signé ABGEKT0^, curé). Du premier lit : 

lo Noble Barthélémy I de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, premier consul de la ville 
d'Aiguillon de 1667 à 1088, marié le 2 février 1663 avec demoiselle Magdeleine de 
Tarraut, fut émancipé par son père, le 14 du même mois, devant le juge ordinaire 
d'Agen. Par jugement de Louis Bazin, chevalier, seigneur de Bezons, conseiller extraor- 
dinaire, intendant de justice, police et finances en lagônéralilé de Bordeaux, Barthélémy 
de Boudon fut maintenu dans la qualité d'écuyer le 23 avril 1698. Barthélémy de 
Boudon, entré au service en 1666, s'était retiré avec le grade de capitaine. Il laissa de 
sondit mariage : 

A. Noble André de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, cadet-gentilhomme, tran- 
sij^ea avec sa mère veuve, le 24 avril 1710, devant Ghaldel, notaire royal; passa 
un contrat »i rente constituée devant Carmentran, notaire, en faveur de noble 
Antoine de Gasquet, écuyer, le 14 février 1743; fit son testament, clos le 20 
octobre suivant, et mourut le 5 novembre de la même année, laissant de son 
mariage avec Marie-Élisabeth Nedout, qu'il avait épousée en 1710 : 

a. Noble Marc- Antoine de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, ancien officier, 
habitant de la ville d'Aiguillon, épousa, le 25 novembre 1761, demoiselle 
Marie-Thérèze de Brienn'e; fut maintenu dans la qualité d'écuyer par arrôt de 
la Cour des Aydes et Finances de Guienne, le 15 mars 1771, sur produc- 
tion de titres remontant à l'année 1536; fit registrer ses armoiries dans le 
dépôt des Armes de la Noblesse de France, par Antoine-Marie d'flozier de 
Sérigny, juge d'Armes, le 8 décembre 1771 ; fut convoqué, en 1789, à l'As- 
semblée de la noblesse d'Agen, et laissa de sondit mariage : 

L Noble Jean-Jacciues de Boudon de La Combe, écuyer, lieutenant dans le 



DE BOUDON. 281 

régiment d*Angoumois, mort en 1833, a eu de son niariage avec Elisabeth 
DE La Borie de Saint-Sulpice : 

Noble Jean-Jacques de Boudon de La Gombe, écuyer, tué au senice 
militaire, dans un régiment de hussards. 

II. Noble André de Boudon de La Combe, mort le 14 avril 1839, prêtre, 

curé de FaugueroUes, au diocèse d'Agen; 
m. Marie-Honorée de Boudon de La Combe, décédée en 1841, épouse de 

François-Thomas de Boudon, son cousin. 

6. No])le André de Boudon de La Combe, écuyer, chevalier, l'un des gentils- 
hommes destinés à servir de garde au prince de Conty, commandant l'armée 
d'Italie, a eu pour fils : 

Noble Léon de Boudon de La Combe, écuyer, maréchal des logis-chef des 
gardes du corps du roi Louis XVI, avec rang de lieuteuant-colonel de 
cavalerie, et chevalier de l'Ordre royal et miUtaire de Saint-Louis, fit 
partie de l'armée des princes pendant l'émigration, et a laissé de son 
mariage avec Françoise de Méalet : 

l^' Edme-Marie-Clotilde de Boudon de La Combe, mariée à Antoine 

deN... 
2*>' Elisabeth-Marie- Alexandrine de Boudon de La Combe, morte sans 

avoir contracté d'alliance. 

c. Noble Guilhaume de Boudon de La Combe, prieur de Puymirol, archiprôtre 
de Férussac, et membre de la Cliambre ecclésiastique du diocèse d'Agen. 

d, Marguerite de Boudon de La Combe, morte sans alliance en 1791. 

B. Marguerite de Boudon de La Combe, appelée mademoiselle de Piret, décédée 
sans alliance ; 

C. Demoiselle Marie de Boudon , alliée , par contrat et articles de mariage devant 
Salvandy, notaire, le 7 janvier 1707, avec M« Jean Corbung. 

Du second lit : 

20 Barthélémy II, qui a continué la descendance ; 

30 Noble François-Michel de Boudon de La Combe, écuyer, père de deux fils : 

A, Noble Barthélémy de Boudon de La Combe, écuyer, mort sans enfants; 

B. Noble N... de Boudon de La Combe, prêtre séculier. 

V. Noble, messire Barthélémy de Boudon, écuyer, sieur de la maison et h'eu noble 
de La Gombe, seigneur de La Grassièrc, en Saintonge, né le 21 janvier -IGT^, fut 
laptisé le 1*' fé\rier suivant, et tenu sur les fonts par son frère aîné (Extrait signé 
JIbadie, vicaire de La Garrigue). Il entra, en ^690, dans la compagnie des cadets- 
Igeotilshommes, d*où il sortit pour remplir la place de lieutenant dans le régiment 
^'Angoumois, et servit sous Louis XIV aux sièges de Mamur et de Mons; il se retira 
fcapitaine et chevalier de Saint-Louis. Barthélémy de Boudon épousa, par contrat 
accordé au logis noble de Tasseran, paroisse de Médis, en Sainlonge, devant Charron, 
xiotaire royal, le ^6 février -1699, demoiselle iMarie d*Adlnix de Tasseban, fille natu- 
^rclle et légitime de noble François d'AuInix, seigneur de Tasseran, Puyraveau, et 

oG 



282 DE fiOUDON. 

autres places, capitaine d'infanterie au régiment d'Oleron, et de dame Marguerite 
Merlac. Il donna quittance de la dot de son épouse le 29 juin de la même année; fut 
maintenu dans sa noblesse d'extraction, ainsi que Barthélémy de Boudon, son frère 
atné, par ordonnance de M. de La Bourdonnaye, intendant de Bordeaux, le 8 octobre 
n04, et eut de sondit mariage vingt-deux enfants, entre autres : 

l<> Jean-François I, dont l'article suit; 

2» Noble Jean- François II de Boudon de La Combe, dominicain et docteur en théologie ; 

30 Noble André de Boudon de La Combe, grand carme, docteur en Sorbonne ; 

40 Noble Barthélémy de Boudon de La Combe, ècuyer, officier-lieutenant, mort sans 
postérité ; 

5» Noble Jacques de Boudon de La Combe, prêtre pensionné de la Cour; 

6° Noble Jean-Joseph de Boudon de La Combe, écuyer, appelé de Raignac, capitaine et 
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, marié, en 1760, à demoiselle 
Marguerite de Galibert de Saint-Avid. sœur de messire Thomas-Mathurin de Galibert 
de Saint-Avid, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de Saint-Louis. De 
cette union : 

A. Élisabeth-Aurore de Boudon de La Combe, née en 1763, morte sans alliance 
en 1849; 

B, Marie- Alexandrine de Boudon de La Combe, née en 1768, mariée à Hugues de 
Lasségrive, capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, qui a fait partie de l'armée des Princes pendant l'émigration. 

70 Noble Joseph-Martin de Boudon de La Combe, grand Augustin ; 

8» Noble, messire Antoine-Hubert de Boudon de La Combe, écuyer, capitaine aide-major 
au régiment de Normandie, ot chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, 
mort sans postérité ; 

9» Noble Michel-Mathieu de Boudon de La Combe, écuyer, capitaine de dragons et che- 
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa, selon contrat accordé le 22 
mai 1766, au bourg d'Abzac, devant Queyreau, notaire royal en Guyenne, demoiselle 
Jacquctte -Angélique des Ages, fille naturelle et légitime de monsieur Jean des Ages, 
seigneur de la maison noble de Rabanier, ci-devant capitaine d'une compagnie déta- 
chée de 100 hommes pour le camp du Médoc, et de dame Marie-Thérèze de Boucher 
de Saint-Ciers. De ce mariage : 

Étienne-Jean-Baptisle de Boudon de La Combe, dit de Flaville, né le 24 juin 1768, 
fut reçu sur preuves de noblesse, le 20 janvier 1781, au nombre des pages que 
Monseigneur le comte d'Artois faisait élever dans ses écuries sous les ordres de 
son premier écuyer, monsieur le marquis de Pohgnac. U fut tué en duel dans sa 
jeunesse. 



lO» Noble Charles-Louis de Boudon de La Combe, écuyer, lieutenant au régiment d( 
Vermandois, passa, avec l'agrément du Roi, au service de la Russie, et mourut majora 
du régiment de Nowgorod; 

11» Noble, messire FéUx de Boudon de La Combe, écuyer, chevalier, seigneur de lacs 
Grassière et de La Lande, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, suc — 
cessivement capitaine d'infanterie dans les régiments de Talaru et de Mailly, naquit 1^^ 
30 août 1727, et fut baptisé le môme jour dans l'église paroissiale de La Garrigues-" 
annexe d'Aiguillon, rendit hommage de sesdits fiefs mouvants du comté de Cosna<^= 



DE BOUDON. 283 

par acte» devant Brieu, notaire, le 9 septembre 1764. Il épousa demoiselle Marie- 
Thérèze de Boucher de Saint-Giers, et eut de cette alliance : 

A. Étienne-Jean-Baptiste de Boudon de La Combe, né à Saint-Thomas de Gosnac, 
obtint le 17 novembre 1778 un certificat d'Antoine-Marie d'Hozier de Sérigny, 
juge d'armes de France, constatant qu'il avait la noblesse requise pour être admis 
au nombre des gentilshommes que Sa Majesté faisait élever dans les Écoles royales 
militaires. Après avoir servi dans les campagnes de la République et de l'Empire, 
il quitta le service en 1814, fut pourvu d'un majorât, retraité officier supérieur 
de cavalerie, membre de la Légion-d'Honneur et chevalier de Saint-Louis. Il est 
mort sans enfants mâles, il y a peu d'années, à Saint-Pierre de Gosnac; 

B. Noble Mathieu de Boudon de La Combe, écuyer, mort sans alliance ; 

C. Noble Jean de Boudon de La Combe, écuyer. On ignore s'il a eu postérité ; 

D. Pétronille de Boudon de La Combe, reçue à la maison royale de l'Enfant-Jésus ; 

E. Marie-Thérèze de Boudon de Lacombe. 

12« Françoise de Boudon de La Combe, religieuse au couvent de laMagdeleine à Bordeaux; 

13» Marie-Anne de Boudon de La Combe, ursuline à Toulouse; 

14® Marguerite de Boudon de La Combe, religieuse de Notre-Dame d'Agen ; 

15» Jeanne de Boudon de La Combe, mariée et morte sans enfants. 

Nota. Selon un mémoire imprimé en 1771 et remis à la Cour des Aydes, sept 
de ses frères servirent dans les guerres de 1734, au siège de Pliilipsbourg; en 
1741, en Bohème, en Flandre, en Italie, à Fribourg, à Tournay, à Namur, à 
Ostende, à Mons, à Charleroy, à Saint-Guilin, à Oudenardc, à Hat, à Berg-op- 
Zoom, à Maeslrich, à Bruxelles; se trouvèrent aux batailles de Fontenoy, Lawfeldt, 
Rocoux, Hastembeck, Rosback, à l'atTaire de l'Assiette, et enfin dans toutes les 
guerres jusqu'en 1760, soit en qualité de capitaines, soit en qualité de lieutenants, 
et se retirèrent, pour la plupart, couverts de blessures et décorés de la croix 
de Saint-Louis. 

VI. Noble Jcnn-François de Boudon, éouyer, sieur de La Combe, cadel-genlilhomme, 
itiré du service avec le grade de capitaine, chevalier de Saint- Louis, épousa, en ^37, 
b'sabeth de Chillaud, fille de M. de Chillaud des Fieux, et sœur du capitaine de 
ivalerie, dont il eut : 

1» François-Thomas, dont l'article suit; 

2® Marie-Anne de Boudon de La Combe, aUiée à N... de Grand-Pré, morte sans enfants; 
3« Demoiselle Jeanne-Louise de Boudon de Lacombe, mariée à Jacques de Frère, seigneur 
de Peyrecave, baron de Montaignac en Condomois. 

VIL Noble François-Thomas de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, caftilaine au 
gimeat de Guienne et chevalier de Tordre royal cl militaire de Saint-Louis, épousa, 
nST, sa cousine, demoiselle Marie-Honorée de Boudon de La Combe, dont : 

1<» Jacques-Marie, dont l'article suit : 

2® Joséphine-Marie-Tliérèze de Boudon de La Combe, née en 1788, morte en 1794; 
3® Jeanne-Pauhne de Boudon de La Combe, née en 1789, morte en 1796. 
4o Elisabeth-Amélie de Boudon de La Combe, demoiselle, née en 1798, mariée, en 1830, 
à Mathurin-Edouard de Rauce, docteur -médecin. 



28V DE DOUDON. 

VIII. Noble Jacques-Marie de Bocdoîj, écuyer, sieur de La Combe, élève de l'École 
militaire, garde du corps du roi Louis XVlll, et lieutenant de cavalerie, passa en 4 815 
dans la légion de Lot-et-Garonne, puis dans les chasseurs à cheval. Démissionnaire 
en 4850, il a épousé en 183 5 demoiselle iMarie-Antoinelle de Caze.nàte de Mompet- 
Eoux, fille de M. Jacques de Cazcnave de iMontpeyroux et de madame Louise de Pucii 
de Montbrelon. De ce mariage ; 

1» Noble Jérôme-Marie-Emmanuel de Boudon de La Combe, né en 1839 ; 

2» Noble Louis-Georges-llenry-Nicolas-Marie-Hubert de Boudon de La Combe, né on 1840 ; 

3® Jeanne-Mario -Honorine-Blanche de Boudon de La Combe, née en 1835, mariée, en 

1853, à Jacques-Olivier, marquis du Bernât de Moutmége; 
40 Helmina-Élisabeth-Marie- Antoinette de Boudon de La Combe, née en 1843. 




à 



DE RAYMOiND. 285 

AArvAA/v^/uvv(v^-'^AA/v^/^-nA/^^ aaaaaaaaaa/vx 



DE RAYMOND. 

(En Agenois.) 



ARMES : Écartelé au 4 d*azur, à la croix alaisée d'argent; au 2, losange d*or et d'azur; au 3, de 
gueules, à la cloche d'argent; au i d'azur, à la sphère terrestre d'or, cerclée et montée du même. 
Couronne de comte. Supports : deux lions. Devise : Are de mou no mudera. 



Les armoiries que nous venons de décrire ont été enregistrées dans rArroorial 
Général de France, registre Guiemne, à la réquisition de divers membres de la famille 
de Raymond, sous diverses modiflcations, dont chacune cependant retrace le losange 
qui forme le second quartier. 

Cette famille, dont le nom est Tun des plus anciens et des plus illustres des provinces 
méridionales, a conservé la tradition de son origine des anciens comtes souverains de 
Toulouse, de la maison de Saint Gilles, dont elle aurait retenu le prénom usuel pour 
nom palronimique, et dont presque toutes ses branches ont continué à porter les 
armes propres, avec de légères différences. 

Établie en Quercy dès les temps les plus reculés, la maison de Raymond se subdi- 
visa, il y a plusieurs siècles, en diverses branches qui existent encore pour la plupart. 
On peut citer entre autres : 

i^ La branche de Râthond de Folmont et d*Acty, en Quercy et en Agenois, 
maintenue par jugement de M. Pcllot, intendant de Guîenne, le 20 janvier ^668, et 
par Sanson, intendant de Montauban, le 25 janvier ^698; 

2** La branche de Raymond (de LaGabde et de Bonnegabde), fixée en Agenois avarit 
-i 490, la seule dont nous ayons à nous occuper dans ce travail; 

5® La branche de Ratmo?(d des Cuemcmées, établie en Bordelois; 

4"^ La branche et les rameaux de RATBfOxND de La Gomhebie, de Beausoleil, de 
S ^^llegourde, etc., établis en Bordelois et en Périgord: 

ô^ La branche de Raymond de Las Bordes, établie en Lauraguais ; 

6** La branche de Raymond de Montjaux, en Rouergue, dont la généalogie se trouve 



286 DE RAYMOND. 

indiquée dans le lome III des Documents historiques et généalogiques du Rouergue, 
et dont l'histoire, les commencements et les armoiries présentent une grande analogie 
avec ceux de la maison de Raymond, d'Âgen. 

Divers fragments généalogiques ont été publiés sur cette ancienne famille, soit dans 
le Supplément du Dictionnaire de la Noblesse (t. Il, p, 598 et suiv.J, soit dans le 
Nobiliaire universel de France, de M. de Saint-Allais ft, III, p. 196 et suivj. 

Dans le présent travail, nous nous servirons de ces deux ouvrages et des titres de la 
famille qui ont passé sous nos yeux, en corrigeant ce que les auteurs précités pour- 
raient avoir écrit de défectueux au sujet de la flliation des branches, et d*incomplct 
quant aux renseignements généalogiques. 

Clément VII permit, par une bulle, à Antoine de Raymond, clerc du diocèse de 
Cahors, de posséder la cure de Montcucq, que lui avait résignée Jean son frère, à 
cause qu'il était de race noble, ol qu'il pouvait soutenir son état : Propter nobilitatem 
generis; et plus bas il est encore dit : Et de nobili génère ex uiroque procreatum, 
Ac dicti Joannis fratrem germanum. existere ut commodius sustentari valeas de 
alicujus subventionis auxilio providere, 

Pierre de Raymond était, en ^200, chevalier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, 
commandeur de Pédalhac et administrateur de toutes les commanderics du Quercy. 

Guillem de Raïuokd, donzel de Montcucq, Ois d'autre Guillem qui prenait les 
mêmes qualités, consentit un bail à fief en faveur d'Arnaud et de Faure de Nangy, 
frères, le ^ 2 juin ^335. 

Pierre et Jean de Raymond, père et fils, reçurent en don, le 7 juillet -1450, la 
maison d'Auty de noble Louis de Roussel (ou Rosset}. 

I. Pierre de Raymond, P' du nom, fut nommé châtelain de la ville et du château 
de Penne, par le roi Louis XI, en ^180, et en ^484 conseiller d'État, chambellan et 
maître d'hôtel du môme prince, et sénéchal de Quercy, d'Agenois et de Gascogne. Il 
laissa d'Hélène des Lacs (ou de Laix], son épouse : 

1« Jean de Raymond, seigneur de Folmont, Perrière, Montcucq, Auty et Montusclard, 

dont sont issues les branches de Folmont et de Beausoleil et Salleqourde; 
2« Pierre, dont l'article suit. 

II. Pierre de Raymond, I^ du nom, épousa, avant le 5 décembre 4490, damoiselle 
Comtesse d'Hautebive, dame d'Hauterive, des Gazes et d'Hautefaye, en Agenois, dont 
il eut, entre autres enfants : 

m. Pierre de Raymond, Ill^^du nom, épousa: 4® le 44 juin 45I4,N...deBar]uty; 



DE RAYMOND. 287 

2*» le 25 octobre -1548, Catherine de Brona de Saînt-Pastoub. Il mourut en -1550, et 
laissa du premier lit, entre autres enfants : 

IV. Honorable homme M' M* Robert de Raymond, I*'du nom, seigneur de Villoris, 
conseiller magistrat en la Cour présidiale d'Agen, lesta le 15 février ^580, et laissa de 
son mariage avec honorable Marie de Gillis, damoiselle : 

l® Florimond de Raymond, décédé en 1607, auteur de la branche de Raymond des 
Cheminées, fut l'un des plus savants personnages de son temps. (F. Moreri, Bayle, 
et y Histoire du diocèse d'Agen, par l'abbé Barrère.) 

2» Jean, dont l'article suit. 

V. Noble Jean de Ratmoud, écuyer, conseiller de la reine Marguerite de Valois, et 
magistrat pour le Roi au siège présidial d*Agen, épousa, le ^5 juillet ^581, damoiselle 
Sereine de Redon, fille de noble Pierre de Redon, écuyer, seigneur, de Limport, 
lieutenant principal en la sénéchaussée d'Âgenois, et de demoiselle Jeanne de Ramps. 
11 mourut le 5 mars ^606, et laissa de sondit mariage, entre autres enfants : 

VI. M' M* Robert de Raymond, 11^ du nom, seigneur de La Garde, conseiller en 
la Cour présidiale d'Agen, puis conseiller du Roi, trésorier de France en la Généralité 
de Guienne, par acquisition du 28 octobre 4628, avait épousé, le 25 septembre 4609, 
clame Françoise de Boissonnade d*Obty, et eut de cette alliance, entre autres enfants : 

\o Charles, dont l'article suit ; 

2» François de Raymond, capitaine au régiment de Guienne, tué au siège de Cognac; 

3» Gérard de Raymond, lieutenant au régiment de Picardie, mort à Gravelines des 
blessures qu'il avait reçues au siège de Mardick, le 21 août 1646; 

4® Robert de Raymond, docteur de Sorbonne, aumônier du Roi, chanoine et théologal 
d'Agen; 

5» Florimond de Raymond, enseigne au régiment des Gardes-Françaises, puis lieutenant- 
colonel au régiment de Feron-Dragons, mort à Âgen le 18 février 1693. 

VU. Messire, noble Charles de Raymond, écuyer, chevalier, seigneur du Suquet, 
le La Garde et de Bonnegarde, conseiller du Roi, trésorier général de France au 
ureau des Finances de Guienne, sur la résignation de son père le 25 octobre ^64-1 ; 
ommé maître d'hôtel du Roi le ^4 mai ^652; épousa, le 25 juillet ^657, noble dame 
IWarguerite de Rossannes. Il fut maintenu dans sa noblesse par jugement de M. de 
éve, intendant de Guienne, en ^664; de M. Pellot, intendant de la même province, 
■# € février 4667, et de M. Bazin de Bezons, aussi intendant de Guienne, le 44 jan- 
^''Gi* 4608. Charles de Raymond laissa de sondit mariage, quatre enfants, savoir : 

1« Gratien, dont l'article suit; 

5o Florimond de Raymond, capitaine au régiment de Feron-Dragons, tué au service; 

30 Robert de Raymond, chanoine; 



288 DE RAYxMOND. 

4° Marie-Marguerite de Raymond, mariée : i^ au seigneur d'Auriolle de Monllezun ; 2» à 
M. de Yerduzan de Myran, baron de Cauzac, dont trois fdles, l'une desquelles épousa 
M. d'Aymard d'Alby de Châteaurenard. 

VIII. Noble Gratien de Raymond, écuyer, seigneur de La Garde et de BoDDegarde, 
lieutenant de nos seigneurs les maréchaux de France à Âgen, par arrêt du 6 juin ^696, 
servit dans les Mousquetaires gris et fut longtemps aide de camp du maréchal de 
Roufflers. Il avait épousé, le 5 novembre ^685, Marguerite d'Anceàu, sœur de Louise 
d*Anceau, épouse de M. Du Cauzé de Nazelles. De ce mariage provinrent, entre 
autres enfants : 

io Jean-Florimond, dont l'article suit; 

2° Etienne de Raymond, qui servit dans le régiment de Foix ; 

3° Louise de Raymond, mariée en 1706 à haut et puissant seigneur messire Godefroy do 

Secondât de Roques, chevalier, seigneur de Gardes, baron de Roquefort, Ciipitaino 

d'infanterie. 

IX. Messire Jean-Florimond de Rathond, écuyer, seigneur de La Garde, grand 
maître des Eaux et Forêls de Guienne, servit d'abord pendant quelque temps dans les 
Mousquetaires gris. Il épousa, le 29 janvier -1722, noble Cécile de Rastard, fille de 
Dominique de Rastard, grand maître des Eaux et Forêts de Guienne, el de dame 
Denise de Moreau, sœur de M. de Moreau, envoyé extraordinaire du Roi en Danc- 
marck. De ce mariage sont provenus quinze enfants, entre autres : 

l» Gilbert, dont l'article suit; 

2<> Florimond de Raymond, capitaine au régiment de Béarn-Infauterie, chevalier de 

Saint-Louis ; 
3« Célestin de Raymond, docteur en Théologie, abbé de l'abbaye royale de Notre-Dame 

de Chartres et curé de Sommensac ; 
4° N... de Raymond, épouse de M. Boudon de Saint- Amans; 
5» N.,. de Raymond, épouse de M. du Bousquet de Cobeyres; 
6® N... de Raymond, épouse de M. de Foyssac de Carbonnac. 

X. Messire Gilbert, comte de Raymond, maire de la ville d*Agen, écuyer, cheval- 
lier, seigneur de La Garde et du Suquet, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-.^ 
Louis, assista à la bataille de Fontenoy. Il épousa, le W septembre ^55, Marier 
Anne de Guirom de Gabdes, fille de Jean Joseph de Guiron de Gardes, premier avocaiE 
du Roi au présidial d'Agen, et de Marie Hérault de Malvirade. De cette union : 



XI. Messire Jean-Joseph, comte de RatmOxNd, chevalier, seigneur de La Garde, d 
La Mothe et de Mazcres, a comparu sous ce titre à l'Assemblée de la noblesse d'Ag^i^": 
nois en MS9. Né le 21 juillet n54, capitaine dans le régiment Royal-Cavalerie 
et maire d'Agen, il est mort à Agen en ^802. Il a laissé de son mariage, contracté " 
26 janvier 1779, avec Marie-Louise de Secondât, fille de haut et puissant seigneisi-i 



DE RAYMOND. 280 

messîrc Gratien de Secondât de Roquefort, chevalier de Saint-Louîs, capitaine de 
cavalerie au réghnent de Fumel, et de dame Marie-Françoise de Jayan : 

1° Jules de Raymond, décédé en bas âge ; 

2o Gratien-Gilbert-Josepli-Damaze de Raymond, décédé en 1813, fit ses preuves de page 
avant la Révolution; entra, sous l'Empire, dans la diplomatie, et fut successivement 

secrétaire d'ambassade à Vienne, chargé d'affaires à Stuttgard, à Dantzick et auprès 
de la république de Raguse. 11 est auteur de divers ouvrages littéraires ; 

3o Tertius-Félicité-Florimond-Joseph-Silvère (Adolphe), qui suit; 

4» Célestin-François-de-Paule-Hippolyte, vicomte de Raymond, né à Agen en 1785, 
mort à Paris le 15 avril 1840; intendant militaire; commandant de la Légion-d*Hon- 
neur; chevalier des ordres de Saint-Louis, de Charles III et de la Réunion; ancien 
secrétaire général au ministère de la guerre; marié au Mesnil, près Ghâlons-sur- 
Marne, en 1816, à mademoiselle Euphrosine du Gauzê de Nazelles, sa cousine, fille 
du cooite du Gauzé de Nazelles et de mademoiselle de Pinteville; créé vicomte, avec 
transmissibilité de titre, par ordonnance du roi Loui^ XYIII, le 7 septembre 1822. Il 
a laissé de son mariage : 

A, Edmond-Florimond-Hérard, vicomte de Raymond, né à Paris le 9 mars 1823, 
non marié; avec ses sœurs, il a vendu, en 1850, la terre de Li Garde, qu'ils 
avaient eue en partage; 

B, Louise de Raymond, mariée : l® en 1842 avec Henry Aubelin de Villers, capitaine 
du génie, décédé en 1844; 2» en 1851, avec Gharles d'Ivernos. 

Du premier lit : 

Euphrosine Aubelin de Villers, née en 1844. 

Du second lit : 

Raoul d'Ivernois ; 
Marie d'Ivernois, 

C, Hippolyte de Raymond, mariée, en 1843, à M. Jules Duffour, décédé en 1847, 
dont : 

Georges-Florimond-Martin Duffour, né en 1844; 

5© Adeline de Raymond, mariée à M. Anne-Furcy Legrix, chevalier, dont : 

Louise Legrix, née en 1813, mariée à son cousin, Gustave Legrix de Tustal, et 
décédée en 1833, dont : 

Louis Legrix de Tustal, né en 1833, marié en octobre 1858 à Louise Legrix de 
La Salle, sa cousine. 

XII. Messire Tertîus-Féllcilé-Florimond Joseph -Silvère (Adolphe), comte de Rat- 

^OND, chef des nom et armes de sa famille, membre de la Légion-d'Honneur, ancien 

^Tiaîre d'Agen et ancien membre du Conseil général de Lot-et-Garonne, né le 28 juin 

^785, a épousé, le M octobre ^824, mademoiselle Anne-Marthe Sacvage, veuve en 

premières noces de M. Marc-Antoine-Alexandre Barbier de La Serre. De cette union : 

\o Marie-Françoise-Henriette de Raymond, née le 28 juin 1825; 

2® Anne-Adeline-Charlotte de Raymond, mariée le 24 avril 1854, mariée à M. Denys 

Gavini de Gampile, ancien représentant du Peuple; maître des Requêtes au Conseil 

d'État, préfet de l'Hérault, membre de la Légion-d'Honneur. 

Oi 



390 DE ROLLAND. 

DE ROLLAND (branche aînée). 

(Voir la Généalogie de cette Famille, tome I, page sn.) 



Cette branche porte actuellement, comme atnée, les armes pleines de la maison 
de Rolland. 

X. Monsieur Jean-Joseph de Rolland , écuyer, chevalier, seigneur de Lastous, 

maintenu dans sa noblesse, le 4 août ^56. par M. Boucher, intendant de Bordeaux, 

laissa de son mariage, contracté le 7 octobre ^24, avec demoiselle Anne Lateut : 

io Jacques de Rolland, chevalier, né le 1 8 septembre 1729; 

2» Jean- André, dont Tarticle suivra; 

3» Suzanne de Rolland, née le 24 novembre 1731; 

4» Thérèze de Rolland, née le 9 avril 1734; 

5» Anne de Rolland, née le 22 mai 1735; 

6» Marie de Rolland, née le 2 mai 1737. 

XI. Jean-André de Rolland de Lastous, né le ^ 4 aoûtnso, a laissé de son manage^ 

avec Marie de Léonabd : 

10 Jean-Jacques de Rolland de Lastous, capitaine commandant au 25* chasseurs à cheval,^ 
membre de la Légion-d*Honneur, Ot les campagnes d'Italie, d'Espagne, de Prusse.^ 
d'Allemagne, et fut tué à la bataille d'Essling ; 
2» Jean-GuUlaume, qui a continué la descendance; 

30 Jean-Jacques-Marie de Rolland de Lastous, mort en 1831. Il a laissé de son mari; 
avec Jeanne-Catherine de Boneins : 
Jean-Guillaume de Rolland, marié à Agathe Lambert; 
Jeanue-Gatherme de Rolland, mariée à M. Tartas. 



XII. Jean-Guillaume de Rolland de Lastous, ancien capitaine commandant, mo 

le 20 janvier ^ 838, fit les campagnes des Pyrénées-Orientales, et fut blessé à ToBil droir 

et à la poitrine de plusieurs coups de baïonnette. Il se retira du service par suite d*m 

flrroités contractées en captivité, et a laissé de son mariage avec MarieJeaniie de Bioca 

1® Jean- Jacques, dont l'article suit; 

^^ Ëlisa de Rolland, mariée à M. Jean Gonqueret; 

30 Âglaë de Rolland, mariée à M. Duplan. 

XIII. Jean-Jacques de Rolland de Lastous, chef des nom et armes de sa maisoi 

décoré de TOrdre de la Légion-d'Honneur, a servi successivement dans le-l^'régim 

des grenadiers à cheval de la garde, dans les gardes du corps de Sa Majesté Charles 

dans le r^ régiment de chasseurs, dans la gendarmerie, et s*est retiré démissioi 

naire. Il a épousé en ^839 mademoiselle Agathe Seguin. De ce mariage sont nés : 

i» Nohle Tliéven'm de Rolland de Lastous ; 
2<> Noble Camille de Rolland de Lastous; 
Z^ Noble Guillaume de Rolland de Lastous. 





DE BAZON. 291 

XAAA/VVVAAArtrLAAAAAA/VUVVVAAAAAA^^ 



DE BAZOIV, 



(ODLES, ME8SIRES, ÉCUYEBS, CHEVALIERS, SEIOIŒURS, COMTES DB BÂZON ; — SEfONEURS BARONS DE 

BAULENS, CASTELVIEILH, SAINT-BERTHOUMIEU, FALS, etc.; — m lUUie, Agenois, 
Lomagne, BordeUns, Armagnac, Bruilhois, e/c. 



Lrmbs : D*azur, au rocher de 6 œupeaux d*argent, soutenu de deux fasces abaissées de gueules, 
et accompagné en chef de i étoiles d*or. Casque de front, orné de ses lambrequins d*or, d'azur, 
d'argent et de gueules (aliàs couronne de marquis). Supports et cimier : trois lions. 



Cette ancienne famille, originaire d'Italie, et fixée en France vers le milieu du 
[\l* siècle, est une branche cadette de la maison de Bazon, ou Bazoui, dont les 
lembres occupèrent jadis à Mantoue les premières places de la République, et dont 
) rameau aîné s'éteignit en la personne de Marguerite de Bazoo, mariée, l'an ^650, au 
omte Pic, ou Pichi, de La Mirandole. 

La branche établie en Agenois, reconnue noble d'extraction par plusieurs lettres- 
Btentes et arrêts, a eu des ser\'lces militaires et des alliances distingués. 

I. Charles de Bazon, I®' du nom, baron de Baulens en Armagnac, et de Castel- 
cilh en Bordelois, gentilhomme natif de la ville de Mantoue, était écuyer du duc de 
endôme, lorsqu'il reçut de Henry II, roi do France, des lettres-patentes de naturalité 
Ktées de Saint-Quentin, au mois de septembre ^555 (signé Henri). Pourvu de la 
■ arge d'écuyer de la reine de Navarre, par lettres-patentes données à Nérac le 27 
^'rier ^559, Il transigea, selon acte reçu par Mazellières et Foucaud, notaires de 
Srac, le 26 février ^562, avec les habitants dudit Nérac, à raison de certains droits, 
piineurs et émoluments qu'il pouvait exiger d'eux, en qualité de gouverneur pour 
L Majesté de ladite ville. Dans cette transaction, Charles de Bazon est qualifié 
xatilhomme du roi et de la reine de Navarre. 

dbarles de Bazon fut pourvu, le 6 février 4565, de la charge d'écuyer de la Grande 
^mm du roi Charles IX. Il avait épousé, dès le 2 août ^559, en présence de Leurs 
^Je8lés, dans le ch&teau de Nérac, et par contrat passé devant Mazellières et Balsay, 
Maires royaux de ladite ville, damoiselle (dame) Gabrielle de Laid de Oalâid, sœur 
Joseph de Lard de Galard, chevalier de TOrdre du Roi, époux de Marie de 
^^lles, — et fille de noble Antoine de Lard de Galard, seigneur de Birac, Aubiac 
Saulens, et de dame Renée de Bourzolle. De ce mariage provinrent : 

1» Charles, dont l'article suit; 

20 Jeanne de Bazon, mariée à noble Jean de La Brunetière, seigneur de Gucq. 



892 DE DÂZON. 

II. Noble Charles de Bâzon, IP du nom, écuyer, seigneur baron de Baulens, nommé 
gentilhomme de la Chambre de la reine Marguerite de Valois, par lettres données au 
ch&teau d'Usson, le ^8 juin ^599, épousa : ^"^ le ^^ mars ^60^, dame Honorée de 
Bezolles, fille de noble Jean de Bezolles, seigneur de Saint-Berthoumieu, et de dame 
Suzanne de Pat ras de Campaigno; 2"* après dispenses de Rome, à cause de parenté, le 
2^ août ^622, dame Anne de Malyin, fille de noble François I de Malvin, éx^uyer, 
seigneur de La Lanne, maître d*hôtel de la reine Marguerite, femme de Henry de 
Navarre, et de son épouse Anne du Bouzet de Marin. Du premier lit : 

1<> François, dont l'article suit; 

Du second lit : 
2o Catherine de Bazon, mariée à noble N... do Toulon, seigneur de Batz. 

III. François de Bazon, seigneur baron deBaulens et de Saint-Berthoumieu, laissa 
de son mariage, contracté le 9 juillet -1654, avec dame Suzanne de Bonnot, fille de^ 
noble Hercule de Bonnot, seigneur de La Tuque, et de Catherine de Beaumont : 

IV. Messire Charles de Bazom, IIP du nom, seigneur baron de Baulens et de Saint — 
Berthoumieu, fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par jugement de M. Sanson 
intendant de la généralité de Montauban, le 22 avril ^697. Il avait épousé, par contr 
passé devant Du Boscq, notaire à Agen, le 2^ mai ^676, demoiselle Anne Co€doi?i 
fille de François Coudoing et de dame Marguerite de Sabaros. De cette union pro 
vinrent : 

l» François de Bazon, baron de Baulens, mousquetaire de la garde du Roi, mort sai 

postérité; 
2o Etienne, qui a continué la descendance ; 
30 Messire Jean de Bazon, chevalier, baron de Baulens et autres places, héritier de 




frère aîné, entra au service, et se relira capitaine du régiment Royal et pensionné 
Sa Majesté. Il laissa de son mariage, contracté le 16 décembre t732, avec dame Louis*^ 
Marie-Ànne de Secondât de Roquefort, fiUe de haut et puissant seigneur messi 
Godefroy de Secondât de Roques, chevalier, seigneur de Gardes, baron de Roquefo 
capitaine d'infanterie, et de Louise de Raymond : 

A. Etienne de Bazon, reçu page de la Grande Écurie du Roi, et mort sans postent 

B. Jacquette de Bazon, mariée à son cousin Jean de Bazon. 

4« Suzanne de Bazon, mariée à N... de La Groze, seigneur de Saint -Loup; 

b^ Marguerite de Bazon, mariée à N... de Garros, dit de Mauléon, de la ville de Lectou 




V. Etienne de Bazon, seigneur de Fais, en Armagnac, épousa, par contrat pai 
devant Bergogné, notaire de Fais, le 26 avril ^7U, dame Ëléonore de Tapie ^^ 

MoifTEiL, fille de Pierre de Tapie, écuyer, sieur de Monteil, et de Jeanne de Reign 
De ce mariage sont issus : 



DE BâZON. 393 

!• Jean, dont Tarticle sait; 

2» Claude de Bazon, lieulenant-colonel du régiment Royal-Ârtillerie et chevalier de FOrdre 
royal et militaire de Saint-Louis, mort en 1773, laissant de son mariage avec dame 
Catherine de Bblbèze, fille de Pierre de Belbèze, porte-étendard des gardes du Roi : 

Pierre de Bazon, élève de FÉcole militaire en 1786. 

30 Messire François de Bazon, ancien capitaine d'artillerie, chevalier de TOrdre royal et 

militaire de Saint-Louis, retiré avec pension, fût convoqué en 1789 à TÂssemblée de la 

Noblesse d*Âgen; 
40 Anne de Bazon, mariée à messire Géraud de Gaucher, de la ville d*Âgen ; 
50 Anne-Élisabeth de Bazon, mariée i noble Jean de Sabaros, seigneur du Bédat, aussi 

delà ville d*Agen; 
60 Annette de Bazon, religieuse au couvent du Chapelet, à Agen ; 
70 Nanette de Bazon, mariée, par contrat passé devant Du Debert, notaire d*Agen, au 

mois de février 1750, à noble Jean-Baptiste de La Roche, de la ville de Lectoure. 

YI. Messire Jean de Bazon, I^' du nom, titré comte de Bizon, seigneur baron de 
Baulens et de Fais, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien 
capitaine au régiment Royal-Artillerie, pensionnaire du Roi, fut convoqué en ^89 à 
l'Assemblée de la Noblesse d'Agen. Il avait épousé, par contrat passé devant Des 
Coutures, notaire de La Plume, le 2 mars n56, dame Jacquette de Bazon, sa cousine, 
flUe et héritière de Jean de Bazon, chevalier, baron de Baulens, et de dame Louise- 
Marie-Anne de Secondât de Roquefort. Ue ce mariage provinrent plusieurs enfants 
morts en bas &ge, et : 

l» Jean, dont Tarticle suit; 
2<> Anne-Marguerite de Bazon. 

VII. Messire Jean de Bazon, II* du nom, titré comte de Bazon, baron de Baulens, 
né au mois d'avril -1757, fut admis dans les chevau-Iégers de la garde du Roi, après 
ses preuves de noblesse, le V^ octobre 4774, et fut convoqué en ^89 à l'Assemblée 
de la Noblesse d'Agen. Il épousa, le 2 juin 4840, Mdrie-Rose de Chautin, fille de 
lean de Chauvin, capitaine de vaisseau, et de N... de Gaucher-Chabrières. De ce 
nariage: 

YIII. Pierre, comte de Bazon, marié en 4 845 à Valentine de Seguin de Retniès, fille 
Etienne de Seguin, marquis de Reyniès, et de dame Hermine-Françoise de Bérulle, 
tlte*nièce du cardinal de ce nom. De ce mariage sont issus : 

lo Roger, vicomte de Bazon, né en 1845; 
2» Marie de Bazon, née en 1844. 



294 DE BIExNASSIS DE CAULUSON. 



DE BIEIVASSIS DE CAULUSON, 

En Agenois, Bordelois et Alhret. 



Armes : D*argent, au fauteuil de gueules, soutenu d'un rocher de 40 coupeaux d*or; au chef de 
gueules, chargé de 3 étoiles d*or. Couronne de comte. Supports : deux aigles. 



Famille noble, originaire de la ville d'Agen, dont une rue en portail encore le nom 
au dernier siècle. Elle a fourni des conseillers au siège présidial d'Agen, un président 
au Parlement de Bordeaux, et plusieurs ecclésiastiques recommandables. Sa filiation 
s établit par titres, ainsi qu'il suit : 

I. Arnaud de BiEi«iissis, vivant au commencement du règne de Louis XIII, avocat 

en Parlement, eut de son mariage avec demoiselle Mondelte de Foix : 

i<> Jean, dont l'article suit; 

2o Jean-Baptiste de Bienassis, prêtre ; 

30 Jeanne de Bienassis, mariée à Pierre Tèbauld. 

II. Jean de Bienassis, né le 40 septembre 4626, avocat en Parlement, jurât de la 
ville d'Agen en 4677, habitant sa maison rue Bicnassis, paroisse Saint-Hilaire, eut de 
son manage, contracté Tan 465J , avec demoiselle Anne GiBRiic : 

t<> Jean-Sarnson, dont Tarticle suit; 

20 Jean-Joseph do Bienassis, religieux profès dans l'ordre des Grands-Carmes ; 

30 Etienne de Bienassis, prêtre, docteur en théologie, curé de Castelnau deGratecambe; 

4<> Jean -Baptiste de Bicnassis, prêtre, docteur en théologie, curé et prieur de Suint-Martin 

de Dolmeyrac ; 
50 Jean-Baptiste de Bienassis, prêtre, docteur en théologie, curé et prieur de Taupinerie; 
6<* Marguerite de Bienassis. 

III. Jean-Samson de Bienassis, né en 4654, nommé conseiller du Roi, magistrat 
au siège présidial et sénéchaussée d'Agen, par lettres-patentes du 2 mai 4690, exerça 
cette charge avec distinction pendant environ quinze années, et laissa de son mariage, 
contracté en 4689, avec demoiselle iMarie Logrk : 

10 Jean, dont l'article suit; 

2o Jean-Baptistc-Ëiienne de Bienassis, prêtre, docteur en théologie, prieur de Grave et 

curé de Rouflac ; 
30 Marguerite de Bienassis, mariée à M« Martin, avocat en Parlement; 
4<> Marie de Bienassis, mariée à sieur de Lescazes de Combelles. 



DE BIENÂSSIS DE GÂULUSON. 295 

IV. Jean de Bienassis, seigneur de Cauluson, conseiller du Roi, magistrat au siège 
présidial et sénéchaussée d'Agenois, par lettres de provisions du 24 décembre n^5, fut 
installé dans cette charge en ^7^6, Texerça pendant quarante-six ans avec la même 
distinction que son père, ainsi que le constate un certificat délivré par les offlciers du 
siège d'Agën, et mourut en 4762, dans sa maison de la rue de Bienassis, laissant de 
son mariage; contracté en -1729, avec dame Marianne de Vergés de Caulcson, fille de 
noble Pierre de Vergés, sieur de Cauluson, avocat en Parlement, et de dame Anne 
Dupuy : 

V. Messire Jean-Ëtienne de Biekassis. écuyer, seigneur de Cavluson, né le 9 mai 
-1734, avocat, puis conseiller au Parlement de Bordeaux, nommé le 26 février ^66, 
reçu, le 9 juillet suivant, président aux Requêtes du Palais de la même Cour, fut 
dépossédé de cette charge par la Révolution. Il a laissé de son mariage, contracté le 
-18 novembre -1769, avec dame Marie Hacquet : 

1«> Ândré-Basile-Edme, dont l'article suit; 
2<> Marie-Thérèze-Zéphirine de Bienassis de Cauluson; 

3<> Anne-Sophie-Élisabeth de Bienassis de Cauluson, mariée à Victor-Alexandre de Canterac 
Domèzan d*Andiran. 

VI. André-Basile-Edme de Bienassis de Cauluson, né à Bordeaux le 46 novembre 
4776, décédé le 40 décembre 4854, sur sa terre des Arrodès, en Agenois, marié à 
Paris, le 46 juin 4842, avec dame Marie-Henriette-Adélaîde Faube-La Caussade, a 
laissé de son mariage : 

lo Jean-Baptiste-Pattl, dont Tarticle suit; 

2o Jean-Baptiste-Étienne-Henri de Bienassis de Cauluson, officier de cavalerie, décédé le 

24 décembre 1838, sans alliance, à Tâge de 22 ans; 
30 Marie-Louise-Emma de Bienassis de Cauluson, mariée, le 18 juin 1845, à Louis Odet 

de Boubée, président du Tribunal civil de Lectoure; 
40 Marie-Aurèlie de Bienassis de Cauluson ; 
5« Noble Pierre-Cyrille-Apollinaire-Araédée de Bienassis de Cauluson, qui habite le château 

de Hourtenay, près Poussignac, et a épousé, le 29 mai 1849, demoiselle Marie-Ernestine- 

Clothîlde-Rose de Constans, fille de Léon-Ërembert de Constans et de dame Marie- 

Jeanne-Lily de Villeneuve, dont il a trois enfants : 

À. Noble Marc-André-Basile-Edme-Marie de Bienassis de Cauluson; 

B. Noble Louis-Marie-Joseph de Bienassis de Cauluson ; 

C. Marte-Tbérèze-Louise-Berthe de Bienassis de Cauluson. 

^11. Noble Jean-Baptiste-Paul de Bienassis de Cauluson, chef des nom et armes de 
L liunille, habitant du château des Arrodès, a épousé à Agen, le 24 mai 4852, demoi- 
e Anne-Juliette Marbaud. De cette union : 

i^ Noble Louis-MariO'Eugène-Edgard de Bienassis de Cauluson ; 
2« Jeanne-Marie de Bienassis de Cauluson. 



296 BODIN DE SAINT-LAURENT. 

BODIN DE SAINT-LAUREMT 

( NOTICE GÉNÉALOGIQUE ) , 

NoBLBS, MESSiRES, ÉcuYERS, SEioNELRS DE SAINT-LAURENT. LA GUILHAUMIE, PUYROGER, LA 
ROUDETIE, LES GRANGES, LES DUBÈS, LA POYADE, LA VALADE, MALIVERTS, LES 
GENETS, LA BOUQUERIE, LA PEYROT, LA MAMBOT, BOISSALUT, L*ESTANG, LA ROQUE 
DE TAU, etc. ; — en Périgord et Bordelais. 



Armes : D'argent, à la roue de gueules; au ctief d*azur, chargé de 5 étoiles d'or. Couronne de 
marquis, de comte et de baron. Supports : deux lions. Devise : Célestes metallum et 

FORTUNAM VIRTUTES SUPERN1TENS. 



Celte famille, originaire de TAnjou, s'est établie en Périgord, où se trouve sa prin- 
cipale terre seigneuriale, connue sous le nom de Saint-Laurent du Manoir, ainsi qu'il 
est rappelé dans des lettres-patentes d'anoblissement accordées, en -1654, à Joseph de 
Bodin, nommé conseiller d*Ëlat pour récompense, entre autres services, du haut trait 
de vigueur par lequel il &t rentrer la ville de Périgueux sous l'obéissance du Roi 
pendant les troubles de la Fronde. Elle avait fourni déjà, est-il dit dans ces lettres, 
par ses diverses branches, plusieurs membres distingués dans les armes, la magistra- 
ture et les lettres. Jean Bodin, auteur du livre De la République, ouvrage philosophico- 
politique publié en ^633, et qui eut alors une certaine célébrité, en faisait partie. 

Deux rameaux de cette maison ont été connus sous les dénominations de Bodir de 

SAINT-LAVREiM, DU SàULT, et DE BoiSSÀLUT. 

Sur les listes des votants aux Assemblées de Noblesse, en -1789, on voit figurer des^ 
représentants des trois branches de celte famille : l'un, ancien jurat-gentilhomme de l 
ville de Bordeaux n'a laissé qu'une fille; le second, seigneur de La Roque de Tau 
Eysines, Boissalut, etc., tombé sous la hache révolutionnaire, a laissé trois fils 
devenus chevaliers de Saint-Louis, oOiciers supérieurs des Gardes du Corps, tou 
trois décédés de ^825 à 4835, sans enfants; enfin, le troisième, Michel-André Bodi 
de Saint-Laurent, chevalier de Saint-Louis, ancien brigadier des Mousquetaires d 
Louis XVI, épousa Marguerite Bàuclin de ChambaudJonchèbi , et eut de cett 
alliance une fille, morte en bas âge, et un fils, Claude-Charles-ËIéonor Bodin d 
Saint-Laurent, seul représentant actuel de cette famille, marié à Marguerite-Amélie d 
Majancb de Camiran, dont deux enfants : 

f> Michel -Jules-Dèodat Bodin de Saint-Laurent; 

%^ Magdclcinc-Louise-Marguerite-Marie Bodin de Saint-Laurent. 




DE BÉCAYS DE LA CAUSSADE. 297 

\AyVV/\A/\yV\A/V\/\A/\AA/\«r\A/\A/VV\/^^ 

DE BÉCAYS DE LA CAUSSADE, 

Nobles seigneurs, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs de LA CAUSSADE, FLATIGNANO, 
MONTLAUX, FLAGNERS, LA MOTHE, LA DOAUSSÉ, SAVIGNAC-EN-CAPELAT, LA SALLE, 
FERRA>'D, etc. ; — en Italie, Agenois, Périgord, Provence, etc. 



Armes : D*azur, au lion d'or; au chef cousu de gueules, chargé de 5 poires d* argent. Couronne 

de comte. Supports : deux lions. 



Cette famille, d'une (rèsancicnne noblesse, est originaire d'Italie, d'où elle vint 
successivement s'établir à Avignon en ^505, et dans l'Agenois et le Périgord en 4465. 
Les grades qu'elle a occupés dans l'armée; ses alliances avec les familles les plus 
distinguées; l'admission d'un de ses membres au noble chapitre de Saint-Julien de 
Brloude, en 4G08, qui donnait au titulaire le litre de comte, et dont l'accès n'était 
accordé qu'à la plus haute naissance, — puisque le récipiendaire était astreint à faire 
preuve de seize quartiers de noblesse (huit paternels et huit maternels), — sont des 
témoignages Irrécusables de la distinction dont celte famille jouissait à l'époque de 
son établissement dans notre province. L'ancienneté de sa noblesse a été reconnue par 
lettres-patentes du roi Charles X, en date du 20 juillet -1829. Les armoiries décrites 
ci-dessus ont été extraites de la déclaration fournie par la famille de Bccays à l'Armo- 
rial Généra] de Guienne, en vertu de l'édit de 4696. Ces armoiries ne diffèrent que par 
les émaux de celles que portait la branche aînée de cette maison restée en Provence : 
on en verra plus loin la description. 

La généalogie suivante a été dressée sur les titres de la maison de Bécays de La 
Caussade à partir de 4465, et antérieurement sur les preuves faites au chapitre de 
Brioude. 

I. Messire, seigneur Paul de Bécats (ou Bécais), gouverneur de la ville de Flo- 
xenee, à ce commis par Sa Sainteté, laissa de son mariage, contracté en 4208, devant 

Jean Quiergues, notaire à Florence, avec damoiselle Catherine de Moktfort : 

II. Noble Charles de Bécais, écuyer, natif de la ville de Florence, marié, en 4505, 
^ damoiselle Françoise de Cugnac, dont : 

III. Mobie Henry de Bécais, I^^ du nom, écuyer, lequel eut de son mariage, con- 
^ racté eo 4590, avec damoiselle Jeanne d'Ambert : 



298 DE BÉCAYS DE LÀ CAUSSÂOE. 

IV. Noble BraDdelis de Bécats, écuyer, marié, en ^422, à damoiselle Paule de 
MoRTSÉGCB, dont : 

1« Esprit, dont l'article suivra; 

2o Noble Izaac de Bécays, écuyer, marié en 148 1 à damoiselle Ëlizabeih deGugkac, dont: 

Noble Esprit de Bëcays, écuyer, seigneur de Flatignano et de Montlaux, marié en 
1 550 à damoiselle Colombe de Raynaud de SAnrr-MARTm, laquelle vivait encore, 
âgée de 105 ans, en 1638; elle portait pour armes : d'azur, à S cloches renvenées 
d'argent; au chef d*or, à l'aigle au vol éployé de $able; Vécu entouré d'une ctïrdelière; 
— et ledit Esprit de Bécays : d*ar, au lion de table; au chef d'azur, chargé de S poires 
d'or; reçu sommé d'un casque ou heaume (Pr, de Brioude), De ce mariage : 

Noble Jean-Baptiste de Bécays, né dans la ville d'Avignon en 1 586, prieur de 
Saint-Projet, pourvu d'une prébende et d'un canonicat au chapitre de l'église 
insigne de Saint-Julien de Brioude, le 15 juin 1608; reçu au nombre des cha- 
noines-comtes dudit chapitre, après enquête et preuves de noblesse remontées 
à Paul de Bécays, son cinquième aïeul, faites le 19 juillet 1608. Ces preuves 
eurent lieu devant nobles et vénérables personnes, messires : Antoine de 
Golonges, Louis de Carbonnel, Claude de Momay, Claude de Sereys et Michel 
de Carbonnel, tous comtes et chanoines de SaintiJulien de Brioude, couimis- 
sairos députés par ledit chapitre (Copie collât, en papier). Laine a indiqué 
Jean-Baptiste de Bécays sous le nom de Jean du Biquet, dans son Catalogue 
des chanoines de Brioude. 

V. Noble Esprit de Bécats, écuyer, seigneur de Flagners et de Montlaux, dans la. 
comtat d'Avignon, est ainsi qualifié dans le contrat de mariage de son fils, dont l'arlicl^ 
suit : 

VI. Noble Henry de Bécays, Ih du nom, écuyer, seigneur de Montlaux; qualifia 
lieutenant de cavalerie, et en garnison à Villefranche de Périgord, il épousa, suivant 
acte passé au château de Vermcl, près Villefranche, Catherine de LaToue, damoiselle^ 
fille de messlre noble Jacques de La Tour et de Marie de Cragnac, damoiselle, habi — 
lantsdudit chùteau, — la future, assistée de messire nobleJean de Cragnac, son oncle,- 
le 5 décembre ^465 f Contrat en parchemin, et en idiome du pays, signé CorTiNÂLH. 
notaire). De ce mariage : 

Vil. Noble Mathieu de Bécats, écuyer, sieur de La Motbe, y habitant, juridiclio 
de Fumel, capitaine de cinquante hommes d'armes; ainsi qualifié, et assisté de noble 
écuyers Pierre et Jean de Fia Forêt, père et fils, ses oncle et cousin maternels, S 
épousa, par pactes du ^0 mars ^501 (v, st.J, damoiselle Marie de Fumel de Mon 
sÉGca, fille de messire Jacques de Fumel, baron de Montségur, et assistée de haut 
puissant seigneur François de Fume!, son oncle (Copie en parchj. De ce mariage : 

VIII. Noble Izaac de Bécats, écuyer, sieur de Flatignano et de Montlaux, né ^ 
Avignon, puis habitant de la \ille de Montflanquin, fit son testament, le 18 mars 15^=^ ^ 




DE BÉCÂYS DE LA GÂUSSÂOE. 299 

(v. iUj, devant Simon Gilles, notaire royal. 11 avait épousé, par contrat passé devant 
le même notaire, le ^5 février \^\% {v. st.J, demoiselle Elisabeth du Bbecilh, fille 
de noble Bertrand du Breuiih et de damoiselle Marie de La Porte, habitants de !Mont- 
flanquin fActe en parchj. De ce mariage : 

IX. Noble Jacques de Bécays, habitant de la ville de Fumel, fit une vente devant 
Vocalis, notaire royal, en faveur de Jean Delbert, le 6 décembre ^546, et testa, le ^6 
janvier J556 fv, st.J, devant le même notaire. 11 avait été marié, par contrat du ^2 
mars 15f0 fv, si.J, devant Trubellé, notaire royal, à demoiselle Elisabeth de Cug.nac, 
habitante de la ville de Fumel, diocèse et sénéchaussée d'Agenois, sœur et assistée de 
noble Jean de Cugnac, et en présence de noble Pons de Beauvillc, seigneur de Ronailh ; 
par cet acte, les futurs époux s'obligèrent à faire solenniser leur mariage en face de 
rËglise catholique et romaine (Copie en parchj. De leur union provint : 

X. Noble Jean de Bécats, habitant de la juridiction de Toumon, épousa, par pactes 
du 5 décembre 1561, sous l'assistance de noble Louis de Brunet, son cousin germain, 
Françoise d'Adlès, damoisalle, assistée de damoiselle Orchetic-Hélène de Beauvillc et 
de noble Bertrand d'Aguerre, sieur dudit lieu et de La Martinie (Acte devant Vanel, 
notaire royal; copie collât, en papier J. Jean de Bécays fit faire une enquête, le ^8 
octobre ^569, pour constater la destruction par un incendie de sa maison de Toumon, 
de ses meubles, et de la plupart de ses papiers de famille. En 1575, il fut nommé 
gouverneur de la ville de Montflanquin. Deux lettres, qui lui furent adressées 
les 2 février et i2 août 4577, par Henry de Navarre (roi Henry IV), contiennent les 
témoignages les plus honorables de la confiance et de raffection que ce grand prince 
hii portait : 



« Monsieur de Becais, on ma assuré de vos bons soinis et affection que vous avés pour la 

■ ville de Monflanqutn, de laquelle vous êtes protecteur et gardien; je vous prie de vouloir 

■ continués et je prierai Dieu vous augmenter de ses saintes grâces et bénédictions Monsieur 

■ de Becais. De Agen ce douzième février 1577. Voire bien bon amy, signé Henry. — Et au dos 
» est écrit : Â Monsieur de Bécays, gouverneur de Monflanquin. » 

I Monsieur de Becais, étant averty depuis nagueres que Ion conspiroit quelques mauvais 
» desseins contre la ville de Monflanquin de laquelle vous en êtes le gardien, jay bien voulu 
« vous faire la présente Lettre pour vous prier leur continuer vos bonnes affections et fidélités 

• dequoy îls vous en resteront obligés et moy aussy, ce que espérant de vous Monsieur de 

• Becais je continueray a priés dieu vous tenir en sa sainte garde et protection. A Bergerac ce 

• I2« aoust 1577. Votre bien bon et assuré amy, signé Henry. — Et au dos est écrit : A Mon- 

• sieur de Bécays, gouverneur de Monflanquin. » 



Jean de Bécays laissa de sondit mariage : 



300 DE BÉGÀYS DE LA CAUSSADE. 

XI. Moble Uélie de Bécats, licencié en droit, flt son testament, le 22 septembre 
-1602, devant Cassaignes, notaire royal. Il avait épousé, par contrat passé au lieu de 
Laflly, en la juridiction de Clairac, le 42 juillet ^589, Delphine de RonssiNNES, damoi- 
selle, sœur de Charles, Jean, François, Jacques, Antoine et autre Jean de Roussannes, 
et sous l'assistance pour lui-même de noble François de Fumel, seigneur, baron de 
Montségur, et de noble Antoine de Lustrac, chevalier, seigneur de Canabazes et de 
La Martinîe f Copie enpap.J, Par cet acte, les futurs époux s'obligèrent à faire solen- 
Dîser leur mariage devant TÉglise réformée. 11 provint de leur union : 

l® Jazeban, dont l'article suivra; 

2o Noble Pierre de Bécays, sieur de La Doaussé, lequel s*étant transporté en Auvergne, 
obtint, le 1<^ juin 1638, par acte devant Brunel, notaire royal, une allestation en pré- 
sence de témoins, de la part de noble Jean-Baptiste de Bécays, comte et chanoine de 
l'église insigne de Saint-Julien de Brioude, prieur de Saint-Projet, et de sa mtre, 
damoiselle Colombe de Raynaud de Saint-Martin, — constatant son extraction, sa parenté 
et la similitude de ses armoiries (Copie en papier), 

XII. Noble Jazeban de Bécats, conseiller du Roi, magistrat au siège présidial 
d'Agen, seigneur de la maison noble de La Caussade, y habitant, juridiction de Mont- 
flanquin, épou.^a: ^*^ par contrat du ^8 mai 1619, demoiselle N... Le Blanc; 2® par 
acte devant Desordis, notaire royal, passé, le 6 juin ^655, dans la maison noble des 
Bondes, damoiselle Magdeleine de Loluie, fille de feu noble Jean de Lolmie, seigneur 
de Ramps, et de feue noble Marguerite du Lac, et sœur et assistée de noble François 
de Lolmie, écuyer, seigneur de Ramps. Jazeban de Bécays fit son testament le 26 
octobre ^657, et laissa de son second mariage : 

XIII. Noble Pierre de Bécats, écuyer, seigneur du ch&teau noble de La Caussade, 
fut marié, par contrat passé dans la maison noble des Bondes, paroisse de Ladignac, 
juridiction de Penne, en Agenois, le -14 novembre -1679, à damoiselle Jeanne de 
Paloque, fille de noble Jean de Paloque, écuyer, seigneur des Bondes et de Pcdelmas, 
et de damoiselle Louise de Parreau (Copie en parch. signée FucoHj notaire). Il fit 
enregistrer ses armoiries en TArmorial Général de France, à Agen, telles que nous les 
avons énoncées ci dessus, le 24 février 4698. Pierre de Bécays testa, le 44 novembre 
4700, devant Frouchet, notaire royal. Par contrat du 4 juillet 4745, passé devant Le 
Moyne, notaire royal à Bordeaux, il vendit la terre de Savignacen-Capelat à mcssire 
Jacques Bel, chevalier, conseiller du Roi, président, trésorier général de France, et 
garde-scel au bureau des Finances de Bordeaux. Il laissa de sondit mariage : 

lo Jérôme, dont Tarticle suit ; 

îo Noble Gratien de Bécays, écuyer ; 

3» Noble Henry de Bécays, écuyer. 

XIV. Noble Jérôme DE Bécats, écuyer, seigneur de La Caussade, fui marié, par 



DE BËGAYS DK LÀ CTâUSSADE. 30i 

contrat du 22 juillet ^7^7, passé au repaire de Florensac, devant Lauras, notaire 
royal à Montflanquin, à dame Jeanne de Baillet de Florensac, fllie de feu noble 
Pierre de Baillet, écuyer, seigneur de Florensac, et de dame Suzanne de Pédesclaux, 
— assistée de noble Izaac de Baillel, écuyer, seigneur de La Brousse (Copie collât, 
en papier). De ce mariage sont issus : 

lo Vincent, dont Tarticle suivra; 

2o Jean-Henry de Bécays de La Gaussade de Ferrand, écuyer, connu sous le nom de 
général Ferrand, naquit à Montflanquin le t6 octobre 1726, fut nommé lieutenant au 
régiment de Normandie-Infanterie en 1746, capitaine au môme corps en 1751, chevalier 
de Saint-Louis en 1767, major de la place de Valenciennes en juillet 1773. Il fut admis 
dans cette ville au rang des nobles rassemblés pour la tenue des trois Ordres, après 
avoir prouvé sa noblesse devant quatre commissaires, le 23 mars 1789. Nommé maré- 
chal de camp le 20 août 1792, général de division en 1793, préfet du département de 
la Meuse-Inférieure en 1802, sous le Consulat, grand-officier de la Légion-d'Honneur 
en 1804, — il se retira peu après du service, et mourut en 1805 à La Planchette, près 
Paris. Le général Ferrand avait fait les campagnes de 1747 et 1748, et assisté aux 
sièges de Berg-op-Zoom, du fort Gillo, de Maestricht, et à la bataille de Laufeld. Pendant 
la guerre de Sept ans, il reçut une grave blessure au combat de Glostercamp. Â la 
bataille de Jemmapes, il commandait Taile droite de Tarmée française, et le succès de 
cette journée fut dû en grande partie au sangfroid et aux habiles manœuvres qu'il sut 
y déployer. Au commencement de cette mémorable journée, il eut un cheval tué sous 
lui : n'écoutant que son courage, il mit pied à terre, ne cessa de combattre à la tète 
de ses troupes, et s'empara, à la baïonnette, des villages de Garignan et de Jemmapes. 
— Le général Ferrand eut le commandement des villes de Mons et de Bruxelles. Son 
nom figure sur l'arc de triomphe de rËtoile, à Paris, à côté de ceux des généraux les 
plus célèbres. Ghargé, le 5 mai 1793, de la défense de Valenciennes, il y soutint contre 
les armées coalisées un siège qui compte parmi les plus beaux faits d'armes do ce 
temps (Samazbuilh, Conciliateur agenais, 46 et 41 janvier 4850). 

30 Henry de Bécays de La Gaussade, capitaine au régiment de Normandie en 1748, chef 
de bataillon en 1775, et chevalier de Saint-Louis. Il quitta le service à la suite de ses 
nombreuses blessures. 

40 Louis de Bécays de La Gaussade, lieutenant au régiment do Rouergue en 1746, aban- 
donna de bonne heure la carrière militaire. 

XV. Noble Vincent de Bécits, écuyer, seigneur de La Gaussade, capitaine au régi- 
ment de Normandie-Infanterie, épousa, par articles du 45 mars ^54, sous l'assistance, 
cotre autres, de nobles Henry -Jérôme et Marc de Védrines, écuyers, frères, ses 
cousins-germains, — demoiselle Marguerite de Bac4lax, fille de messire Timothée de 
Bacalan, écuyer, seigneur de la maison noble de Gazes, et de dame Marthe Bonus, et 
«œur et assistée de messire Jean de Bacalan, Marie et Anne de Bacalan fOrig. en 
^aapierj. De ce mariage : 

XVI. Timothée de Bécays, chevalier de La Gaussade, chevalier de TOrdre royal du 
Mérite miUtaire, servit avec distinction sous Louis XVI. Il fut nommé capitaine en 



302 DE BEGÂYS DE LÀ GÀU3SADE. 

second de la compagnie de Grenadiers du régiment d'Infanterie de Neustrie, le -1*' 
mars ^86 (Brev. enparch,). Timolliée de Bécays abandonna le service à l'époque de 
la Révolution. Il fut nommé, en 4 815, maire de Monlflanquin et membre du Conseil 
Général de Lot-et-Garonne. Appelé en -1820 à la Chambre des Députés, il y siégea 
jusqu'en -1827, et sa parole s'y fit plusieurs fois entendre pour seconder les intentions 
paternelles du Monarque et prendre la défense des classes déshéritées de la fortune. 
Timotbée de Bécays de La Caussade a laissé de son mariage, contracté, en -1779, avec 
Jeanne-Sophie de Lagdeijay, de la ville de Clairac : 

1® Jean-Henry de Bécays de La Caussade, nommé membre du Conseil d'arrondissement 

de Villeueuve par orilonnance royale du 4 juillet 1827, décédé sans enfants mâles; 
2" Louis, qui continue la descendance ; 
3» N... de Bécays do La Caussade, mariée à M. Prosper du Rège de Ribebon. 

XVII. Noble Louis de Bégats de La Caussade, seul représentant de sa famille, 
ancien magistrat, dénu'ssionnaire en 4850, s'est marié, en -ISH, avec mademoiselle 
Marie de Clarag, flile légitime de Monsieur le baron de Clarac, chevalier de Saint- 
Louis, commandant de la Légion-d'Honncur, dépulé des Hautes -Pyrénées sous la 
Restauration, ancien intendant des maisons militaires des rois Louis XVIII et Charles X, 
et de madame Delphine du Vcrdicr de La Carbonnière. De ce mariage : 

Noble Timothée-Albert de Bécays de La Caussade. 




DE BOUCHER DE LÀ MOTHE. 303 

AAAA/VA/XAAAAAAAAAAAAAAA/* A/V\y\A/\A/\A/\A/\A/V\AA/\/\-AA/\A/\A/>/\^^ A/\ AAAA/XAA/V 

DE BOUCHER DE LA MOTHE, 

Nobles, mbssires, égdyers, chevaliers, seigneurs de LA MOTBE, MONTRÂBEAU, LÀ GIRÂUDE, 
SÂUrr-GIERS D*ABZAG, NAUDOiNNËT, etc. ; — en Bordelais, sénéchaussée de Liboume. 



Armes : D'azur, au sautoir d'argent, cantonné, au 4, d*un lionceau; aux î et 5, d*unc étoile-, au 
4, d'un croissant, le tout du même. Couronne de marquis. Supports : deux lions. Devise : 

HONOR ET ReX. 



La fliiatîon de cette ancienne famille s'établit de la manière suivante, d'après les 
titres qui nous ont été communiqués : 

L Pierre de Boucher, I^' du nom, écuyer, seigneur de Saint-Ciers d'Abzac, vivant 
Yers le milieu du XVP siècle, laissa deux fils : 

l» Jean de Boucher, conseiller du Roi, substitut du Procureur Général au Parlement de 
Bordeaux, auteur de la branche de Naudonnet, eut d'Antoinette de Guérin, sa femme, 
fille de Jacques de Guérin, conseiller du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux, et 
de dame Catherine de Pontac : 

A. Pierre de Boucher, sieur de Naudoi^iet, vivant en 1697, se présenta comme 
gentilhomme de la sénéchaussée de Bordeaux, pour servir au ban et arrière-ban, 
après la revue passée à Langon par le marquis de Monlferrand, grand sénéchal de 
Guienne, le l" juin 1G04; 

B, Nicole de Boucher, mariée à M^ M« Jacques de Garât, conseiller secrétaire du Roi 
et de* ses finances, dont vint : 

Jeanne de Garât, mariée à noble messire François du Vergier, écuyer, seigneur 
de Barbe et de Saint-Ciers. 

2** Raymond, qui a continué la descendance. 

11. Raymond de Boucher, écuyer, sieur de Saint-Ciers et de La Mothe, avocat en 
la Coar de Parlement de Bordeaux, et juge ordinaire du duché de Fronsac, fit avec 
«on frère le partage des biens de leur père, devant de Gazenave, notaire royal, le H 
Janvier -16^2. Il laissa de son mariage avec damoiselle Marie Botee : 

1« Pierre, dont l'article suit ; 

2o Raymond de Boucher, écuyer, sieur de La Mothe et Saint-Ciers, déchargé du droit de 
franc-fief comme gentilhomme, de môme que Pierre de Boucher, sieur de Naudonnet, 
son cousin-germain, par ordonnance de M. Bazin de Bezons, intendant de Guienne; 

30 Catherine de Boucher, mviée, le 14 aoCit 1643, à Raymond de Lucmajour, écuyer, 
avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, fils de Guillaume de Lucmajour, conseiller 
du Roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, et de dame Marie 
d'Alesme. 



3i)^ DE BOUCHER DE LA MOTHE. 

III. Pierre de Doucher, W du nom, écuycr, sieur de Saint-Ciers, épousa, le 27 
janvier 4654, demoiselle Anne de Vuult, flile de feu monsieur Gervais de ViauU, et 
de Bernardine Raneau. De cette union : 

IV. Robert de Boucher, écuyer, sieur de Saint-Ciers et de La Mothe, né le 48 
septembre 4659, baptisé le 20 décembre suivant, eut de son mariage avec dame 
Jeanne Peuchàud : 

V. Messire André de Boucher, écuyer, sieur de La Mothe et de Saint-Ciers, né le 
42 décembre 469J, baptisé le 50 du même mois, testa le 25 août 4753, et laissa de 
son mariage avec dame Catherine Bellet : 

1o Jean-Dominique, dont rarticle suit; 
2o Pierre, chevalier de Boucher; 
3<* Ânne-Jeanne de Boucher ; 
i^ Marie de Boucher; 
5<* Marguerite de Boucher. 

VI. Messire Jean-Dominique de Boucher, écuyer, seigneur de La Mothe, Montra- 
beau et La Giraude, se fit représenter à TAsscmblée de la Noblesse de Bordeaux, en 
4789, par le chevalier du Vergier, officier d'infanterie, son procureur fondé, il avait 
épousé, le 25 janvier 4 769, de Tagrément de sa mère, représentée par messire Joseph de 
Boucher, son parent, prêtre, prébendier de Tinsigne église collégiale de Saint-Émilion, 
demoiselle Thérèze de Bonneau, fille de messire Élie-François de Bonneau, écuyer, 
seigneur de Pimpoix, du Bcrt, et de Madaillan, capitaine général de la capitainerie 
Garde-côtes d'Entredcux-Mers, chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare, et de sa première 
femme, dame Olive-Thérèze de Bonneau du Bédat. De cette union : 



Vil. François-Éiie de Boucher de Là Mothe, ancien officier au régiment de Vinti 
mille, ancien émigré, nommé chevalier de lOrdre royal et militaire de Saint-Louis, \ 
7 mars 48U, a épousé: k"* madame Marie Herwing-OXoi^noe; 2^ madame Marthe 
Victoire Roberti. Du premier lit ; 

1» Marie-Gatheriae-Virginic de Boucher de La Mothe, née à Bordeaux le 7 juin 1804 
seconde femme, le 3 juillet 1828, de messire GuLllaume-Âmant, baron de Melet, décéd< 
le tO juin 1848, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte; 

2^ Hortense de Boucher de La Mothe, mariée ii M. Amédée de La Combe. 

Du second lit : 
3o François (Francis), dont l'article suit. 

VIII. Noble François (Francis) de Boucher de Li Mothe, né le 16 décembre 48n 
unique représentant de sa maison, a épousé, en 4855, mademoiselle Catherin 
J^ugustine Labgeteau. De cette union : 

Noble Élie-Pierre de Boucher de La Mothe. 





DE VIVIE DE REGIE. 305 

j\/V\AAAA/\A/V\AA/>AAA/\AA/\/V\/\AAA/\AnAAAAA/*A/V^ 



DE VIVIE DE RÉGIE, 



Nobles; mebsires, éguyers, chevaliers, sieurs du VIVIER de RÉGIE, AGNÂG, RINGÂUD, 
SAINT-NAZAIRE, MOLERIN, BAUDON;— en Agenois, Sarladois, Condomois, etc. 



KsMBS : D'azur, au chevron d'or, accompagné de S grenades au naturel, ouvertes de gueules, 
tirées et feuiUées de sinople. Us idu chef confrontées. Couronne de marquis. Supports : deux 
lions. 



Cette fomille, établie a La Sauvetat de Caumont, en Guienne, depuis au moins le 
commencement du XVI^ siècle, s'est presque exclusivement vouée à la carrière des 
armes. Ses titres les plus anciens et les plus précieux ont disparu lors de la Révolu- 
lion, et à la suite de l'émigration de trois de ses membres ; néanmoins, on est parvenu 
à recueiUir un certain nombre de documents et actes authentiques, qui établissent que 
dès le XVl^ siècle, la maison de Vivie était alliée à la plupart des familles seigneuriales 
et titrées de sa contrée. 

On la trouve presque chaque année, à partir de H74, en possession de la charge 
de premier consul de la ville royale de La Sauvetat de Caumont, charge qui, dans 
toutes les cités principales de la Guienne, devait être remplie par un gentilhomme. 

En vertu d'un titre du ^4 janvier 450^ ("v, st.J, la famiUe de Vivie possédait dans 
l'église de Saint-Germain de La Sauvetat une place réservée pour la sépulture de ses 
membres, en faveur desquels le curé de la paroisse était également tenu de faire 
quelques prières publiques chaque dimanche, à Tissue des vêpres. 

Le service paroissial ayant été transféré de Téglise de Saint-Germain dans celle de 
Notre-Dame de La Sauvetat, durant le laps de temps pendant lequel la famille de 
Vivie fut protestante, celle-ci crut, après être rentrée dans le giron de TÉglise romaine, 
devoir revendiquer ses anciens droits, et soutint à cet effet un procès dans lequel fut 
souvent invoqué, de part et d'autre, le titre primordial de ^504 . Ce procès fut terminé 
par une ordonnance de l'évêque d'Agen, de ^57, qui, reconnaissant la demande 
fondée, assigne une des chapelles de l'église de La Sauvetat pour la sépulture de 
messieurs de Vivie. 

C'est sur les documents et les actes dont nous avons parlé, lesquels nous ont été 
représentés en originaux ou copies en forme, que nous avons dressé la généalogie 
BuiYante : 

Le nom de cette famille s'est écrit indifféremment de Viyie, Vitie, de Vitieb, du 
YiTiEB, etc. 

59 



306 DE VIVIE DE RÉGIE. 

I. Izaac ViYiE, né au commencement du XVI^ siècle, selon le rapprochement des 
temps, épousa Jeanne de Boeguet. II rendît hommage, en -1625, de diverses terres 
qu'il possédait dans la seigneurie d'Eymet, en Périgord, à très-illustre, haut et puis- 
sant seigneur mcssire Gaston de Foix, duc et pair de France. De sondit mariage était 
provenu : 

II. Jacques de Viyie, I^^ du nom, qui épousa, vers ^620, Marie de Mâdàillàii du 
Cause, fille du baron de Madaillan de Montalaire, seigneur du Cause, laquelle fit, en 
«1658, le partage des biens de sondit feu mari, et de feu Izaac de Vivie, son beau-père, 
avec les cinq fils issus de sondit mariage, savoir : 

1<> Izaac de Vivie, qui eut pour enfants : 

A. Henry-César de Vivie, lequel, de son mariage avec Marthe de Borie, laissa : 

Noble François de Vivie, qui épousa Marthe de Vivie D*AG?iAG, sa cousine ger- 
maine, et eut de cette alliance : 

Jacques-Philippe de Vivie du Vivier, capitaine au régiment de Neustrie, né 
vers 1752, émigré en 1791. U est cité par M. Théodore Muret, dans son 
Histoire de V Armée de Condé, parmi les officiers présente en nuuse à Tannée 
de Condé, cette môme année. 

B. Jacques-Philippe de Vivie, sieur du Vivier, admis dans une compagnie de cadets 
gentilshommes, fut ensuite Ueutenant de dragons. Il épousa Anne de Madaillan 
DE MoNTATAiRE, ct cut de ccttc alliaDCC : 

Henry-César de Vivie du Vivier, qui laissa de son mariage avec dame Marie de 
GhABRIÈRE DE Fontgaude : 

I. Antoine -Hilaire de Vivie du Vivier, marié en 1791 avec Sophie de 
Pasgalis, fille de feu Pierre-Antoine de Pascalis^ chevalier de TOrdre 
royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant colonel du régiment de la 
Reine, et de dame Catherine de Bourbel; 

II. Jacquette de Vivie du Vivier, tenue sur les fonts, en 1748, par Jacques- 
Philippe de Vivie, ancien lieutenant de dragons, son grand-père, et par 
dame Anne Bavie de Bounet, représentant dame Jacquette du Pont de 
Beaulac, en présence de messire Jean-Baptiste de Vivie, ancien comman- 
dant au régiment de Normandie et chevalier de l'Ordre royal et militaire 
de Saint-Louis. 

C. Jean de Vivie, sieur de Baudon, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, 
épousa, de 1705 à 1707, Marie-Anne de Vivie de Rimoaud, dame de Vivie, veuve 
de M. de Oastebois de Marignac, major de Landau. De ce mariage : 

a. Jean-Hilaire de Vivie du Vivier, vivant en 1729; 

6. Messire, noble Jean-Baptiste de Vivie, chevaUer du Vivier, baptisé le 23 
décembre 1714, né le 16 du môme mois, fut tenu sur les fonts par Jean- 
Baptiste de Madaillan, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, 
habitant de la paroisse de Taradel, et par Anne de Madaillan, de la paroisse 
de La Sauvetat, en présence de Jacques-Philippe de Vivie et Jean-Ruben de 
Vivie, capitaine au régiment de Normandie, chevalier de l'Ordre royal et 
miUtaire de Saint-Louis. Le chevalier du Vivier embrassa de bonne heure la 



DE VIVIE DE RÉGIE, 307 

carrière des armes : nommé enseigne en 1733, lieutenant en 1735, capitaine 
au régiment de Normandie en 1744, il se distingua à l*assaut de Berg-op-Zoom, 
et fut reçu chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis par le maré- 
chal comte de Lowendhal. Par acte du 14 décembre 1784, il acquit plusieurs 
terrains, acquisition qui fut ratifiée en 1789, au profit de dame Marie 
Tremblier de Louissague, dame de Vivie du Vivier de Régie, sa nièce et son 
héritière. 

c, Marie de Vivie, mariée, suivant contrat du 12 septembre 1729, à Pierre 
Tremblier de Louissague, fils de feu Pierre-Michel Tremblier de Louissague et 
de Marie de La Perche. A ce contrat ont assisté : Pierre Brunet« sieur de 
L'Aubarède, beau-frère de Tépoux; Jean Manet de Pontus, sieur de Pardes, son 
neveu, etc.; — comme parents de la future : les sieur et dame de Vivie, ses 
père et mère; Jean de Gastebois, écuyer, seigneur de Marignac, son demi- 
trère; Jean-Hilaire de Vivie, son frère; Jacques-Philippe de Vivie, sieur du 
Vivier, son oncle ; Henry-César de Vivie, aussi son oncle ; messire Henry-César 
de Geneste, seigneur baron de Malrommé, et en partie de Soumensac; messire 
Marc de Timbrune, marquis de Valence; messire Henry-César de Madaillan, 
écuyer, seigueur du Cause ; messire Guibel de Madaillan, écuyer, seigneur de 
Montataire; Louis-François de Parreau, seigneur de Couissel, etc.; — en 
qualité de témoins : Antoine de Corrax de Cazanave, chevalier de TOrdre royal 
et militaire de Saint-Louis, capitaine de cavalerie au régiment de la Reine, et 
noble Joseph de Villepreux, sieur d'Arqué. 

D. Jacques-Philippe de Vivie du Vivier d'Àgnac, habitant de La Sauvetat de Gaumont, 
en Gienne, sous lieutenant et lieutenant en 1705, capitaine en 1713, chevalier de 
rOrdre royal et militaire de Saint-Louis en 1724, commandant du 3« bataillon du 
régiment de Normandie en 1736, retiré du service en 1743, laissa de son mariage 
avec Marie Ëailhâs : 

Messire Jacques-Philippe de Vivie du Vivier d'Agnac, lieutenant au régiment de 
Normandie en 1743, capitaine en 1746, chevalier de TOrdre royal et militaire 
de Saint-Louis; blessé d'un coup de feu à la jambe, à Clostercamp, en 1760; 
major de la citadelle de Besançon, par brevet du 25 août 1767; marié avec 
demoiselle Marguerite-Henriette db Bourbel de Montpinçon, dont : 

Marthe-Sophie de Vivie du Vivier d'Agnac, damoiselle, mariée à messire Jean- 
Joseph del Mas de Grammont, écuyer, capitaine au régiment d'Enghien, 
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis. A l'acte de célébra- 
tion de ce mariage, extrait des registres de la paroisse de La Sauvetat, 
comparaissent : messire Jacques-Philippe de Vivie du Vivier, père de 
l'épouse; messire Antoine du Vivier; Jacques du Vivier, capitaine au 
régiment de Neustrie; Sylvain del Mas de Grammont, écuyer, major au 
régiment d'infanterie de Bourbon, frère de l'époux, — et autres parents 
et amis. De cette union : 

Noble Philippe del Mas de Grammont, actuellement général de division 
de cavalerie. 

• Jacques de Vivie, sieur de Saint-Nazaire, mort au service, à Paris, sans alliance; 
Pierre, qui a continué la descendance ; 
^^ Noble Timothée de Vivie, sieur de Ringaud, testa au mois d'octobre 1688, et ne laissa 
qu'une fille de son mariage avec dame Jeanne de Besgot : 



k 



308 DE VIVIE DE RÉGIE. 

Marie-Anne de Vivie de Ringaud. Celle-ci se trouva, par le testament de son père 
(qui avait substitué son propre frère, Pierre de Vivie, au cas de mort sans enfants 
de sa fille), sous la tutelle exclusive du même Pierre de Vivie, son oncle, lequd 
eut, à cet efifet, les pouvoirs les plus étendus. Mais Pierre de Vivie était de la 
religion prétendue réformée ; de plus, la fortune de sa pupille était considérable : 
cela suffisait pour attirer Tattention des magistrats de la province, dans un temps 
où de grandes rigueurs étaient déployées, afin d'assurer les résultats de la récente 
révocation de Tédit de Nantes. Aussi, des moyens extrêmes furent-ils pris pour 
soustraire la jeune fille à Tautorité et à IMnfiuence de son plus proche parent, tout 
en laissant à celui-ci un titre qui n'était plus qu'illusoire. M. l'intendant de Guienne 
ordonna que la demoiselle de Vivie serait placée dans le monastère de Sainte- 
Livrade, et les consuls de Montastruc reçurent la mission de l'y conduire, ce dont 
ils s'acquittèrent le 9 janvier 1689. Le 8 septembre suivant, Marie-Anne de Vivie 
fut transférée dans le couvent de Villeneuve, en vertu d'une ordonnance du 
maréchal de Lorges. Là, elle fut à l'abri de l'hérésie, mais en même temps privée 
des soins et des conseils de sa famille par l'autorité des Puissances^ comme l'a 
écrit Pierre de Vivie dans les notes qu'il a laissées. Ces Puissances s'occupèrent de 
marier la jeune héritière, et, par acte de Carrère, notaire royal à Villeneuve, en 
date du 15 avril 1690, passé devant la grille du couvent des religieuses de Notre- 
Dame, à la requête de damoiselle Marie de Vivie de Ringaud, signification fut faite 
à noble Pierre de Vivie de Régie, son tuteur, de consentir au mariage de ladite 
damoiselle sa pupille avec le sieur de Gastebois, seigneur de Marignac, capitaine- 
lieutenant des gentilshommes-cadets de Brizac, homme, y est-il dit, de grand 
mérite, ce qui est cogneu de toute la province. Ce ne fut pourtant qu'après une cer- 
taine résistance, qu'après maints voyages à Bordeaux et plusieurs conférences 
avec M. de Saint-Rile et M. de Sourdis, que, par l'entremise de M. le marquis de 
Timbnme, Pierre de Vivie fut amené à consentir au maijage de sa nièce. Marie- 
Anne de Vivie étant devenue veuve fort jeune, se remaria en secondes noces avec 
Jean de Vivie, sieur de Baudon, son cousin, et, par là, se trouve être la trisaïeule 
de Joseph-Ernest de Vivie de Régie, troisième petit-fils du même Pierre de Vivie 
de Régie, oncle et tuteur de ladite Marie-Anne de Vivie de Ringaud. 

50 Jean-Louis de Vivie, sieur de Galonge, mort sans postérité. 

III. Noble Pierre deVitie, I^' du nom, sieur de Régie, épousa, par contrat paseé 
le 26 avril ^674, devant Méric, notaire royal à Clairac, demoiselle Élîzabeth de 
RicoTiEE. Il agit, dans cet acte, du consentement de Marie de Madaillan, sa mère, et 
avec Tassistance de Jeau de Madaillan, écuyer, sieur de Montataire, conseiller de Sa 
Majesté, son cousin-germain; noble Alain de Geneste, écuyer, seigneur et baron de 
Malrommé, aussi son cousin-germain; Pierre de Madaillan de Meyrac, son cooain, et 
autres. 

En n05, Pierre de Vivie de Régie fut convoqué pour le ban et arrière-ban, par 
lettre-missive dont la teneur suit : 

« Monsieur, je viens de recevoir des ordres de M. le marquis de Sourdis pour assembler le 
» ban, pour passer ici en revue le 24 de ce mois, ce qui m'oblige. Monsieur, à vous en donner 
» avis, afin que vous vous y rendiez. Je puis vous assurer, cependant, que lorsqu'elle sera 



f 



DB VIVIE DB RÉ6IB. 309 

» foite, vouB pourrez retourner chez vous jusques à nouvel ordre, et que l'on gardera tout le 
» ménagement possible pour éviter la dépense. Je ne doute point que vous ne fassiez paraître 
« TOtre bonne intention pour le service du Roi, et je vous prie de me croire, etc. > — {Signé 
DE Leydbt, pour le lieutenant général. ) 

Une autre lettre de n06 s'exprime ainsi : 

« Les ennemis de TÉtat ayant donné lieu de croire qu'ils avaient formé le dessein de faire 
m quelque entreprise sur nos côtes, Monseigneur le maréchal de Montrevel a cru qu'il ne 
m pouvait employer rien de plus utile pour la défense du pays que la Noblesse, qui en est le 
m premier soutien. J'ai reçu ses ordres pour vous donner avis que ceux qui sont sujets à la 
m convocation du ban et arrière-ban doivent se tenir prêts et en état de marcher au premier 
m ordre. Je ne doute pas, Monsieur, que vous ne donniez, dans cette occasion, des marques 
m de votre zèle pour le service du Roi et le bien de l'État. Je suis, etc. » — (Signé de Leyoet, 
le lieutenant général. ) 



Une troisième lettre ordonne de partir le 26 du mois de juillet, même année, pour 
;^3ordeaux, et ajoute : 

« Je me flatte que, dans une occasion aussi pressante, vous ne négligerez rien pour marquer 
^ Vardeur que vous avez pour le service du Roi; j'espère de votre zèle que vous n'y man- 
^. querez pas. » 

Du mariage de Pierre de Vivie de Régie et d'Elisabeth de Ricotier, sont issus : 

lo Jacques, dont l'article suit ; 

2« Moyze de Vivie de Molerin ; 

30 Jean-Ruben de Vivie, capitaine au régiment de Normandie et chevalier de Saint-Louis; 

40 Marie de Vivie de Régie, mariée en 1709 avec Henry-César de Rarbe de Ck)ulouma. De 
ce mariage n'est pas provenue de descendance masculine. Par les femmes, en sont 
issus, dans les derniers temps, M. Goulausne de Saint-Martin, ancien procureur général, 
membre du Corps législatif sous le premier Empire, marié à dame N... de Villepreux; 
et leur fils, Jacques-Félix Coutausse de Saint-Martin, capitaine dans la garde impériale, 
tué pendant la campagne de France, en 1814. 
3» Marie-Anne de Vivie, mariée, par contrat du 20 août 1715, avec Etienne Julias de 
Calbiac, fils de feu Salomon Julias de Calbiac, sieur de La Plante, et de Jeanne de Livar- 
die. Dans cet acte, le futur procède de l'avis d'Izaac Julias, sieur de La Gastaignère, 
son cousin-germain ; Alexandre Queyrouze de Maisonneuve et autres parents et amis ; 
la future de : Jacques de Vivie de Régie; Moyze de Vivie de Molerin; Jean-Ruben de 
Vivie, capitaine au régiment de Normandie, chevalier de l'Ordre royal et militaire de 
Saint-Louis; Henry-César de Rarbe; Jean de Vivie, avocat au Parlement; Jacques- 
Philippe de Vivie, sieur du Vivier, et Henry-César de Vivie. 

• Jacques de Vitie de Régie, II® du nom, né en ^678, ancien officier au régiment 
-^^ormandie, épousa Marie de La Rivièbe, en -1724, et laissa de ce mariage : 

^« Jean de Vivie, avocat au Parlement de Rordeaux; 

^^ Jacques de Vivie, chevalier du Vivier, officier dans un régiment d'infanterie, mort au 

service, et célibataire, en 1751 ; 
^^ Pierre, dont l'article suit; 



L 



310 DE YIVIE DE RÉGIE. 

V, Noble Pierre de Vivie du Viviee de Régie, II« du nom, mort à La Sauvetat de 
CaumoDt, le 8 octobre ^789, et enseveli dans le cimetière de la même paroisse, avait 
épousé Marie Tbemblier de Locissague, fille de Pierre Tremblier de Louissague, gen- 
darme de la maison du Roi, et de Marie de Vivie de Baudon. Avec noble François de 
Vivie, son cousin, il consentit, en n74, une reconnaissance en faveur du curé de La 
Sauvetat de Caumont, à raison des prières particulières faites chaque dimanche pour 
les membres défunts de leur famille, et du droit de sépulture qu'ils possédaient dans 
réglise paroissiale dudit lieu, en vertu du titre du 4 janvier ^50-1 (v. st.Jy dont il a été 
parlé. Il laissa de sondit mariage : 

VI. Noble Jacques de Vivie du Vivieb dp Régie, né en ^58, et inscrit dans les 
Tableaux généalogiques, imprimés en ^781, de M. de Warroquier de Combles. Jac- 
ques de Vivie fut breveté par le Roi d'une place de cadet-gentilhomme, et, en n80, 
fut nommé sous lieutenant au régiment de la Reine. Devenu ensuite lieutenant, puis 
qualifié capitaine dans des documents postérieurs, il émigra en Allemagne en 479^, et 
fit la campagne de Tarmée des Princes. Lors du licenciement de cette armée, il passa 
dans celle de Condé, dont il partagea les dangers et les vicissitudes. Rentré en France 
en -1803, il fut maire de la ville de La Sauvetat, de ^808 à ^846. Il avait épousé, en 
Westphalie, durant son émigration, dame Marie*Anne-Christine Schiffee. De ce 
mariage : 

lo Joseph-Ernest, dont l'article suit; 
2° Jean-Gbarles de Vivie de Régie, non marié ; 

30 Joseph-Emmanuel de Vivie de Régie, ancien vicaire-général d*Agen, chanoine hono- 
raire de ce môme diocèse, et curé de la ville de Nérac ; 
40 Jean-Eugène de Vivie de Régie, curé et archiprêtre de la ville et canton de Damazan. 

VIL Joseph-Ernest de Vivie de Régie a épousé, en -fSSS, Jeanne-Louise d&^ 
Mâdaillân, fille de Louis, baron de Madaillan, ancien ofQcier au régiment d'Aunis, 
de dame Thérèze-Antoinette de Cornier. De ce mariage : 

lo Jean-Aurélien de Vivie de Régie, né en 1838 ; 
2o Louis- Joseph de Vivie de Régie, né en 1841 ; 
30 Marie-Ernëstine de Vivie de Régie. 




DE ÛONILHY. 311 

AAy\AA/VAAy\Ay\A/V\yVA/V\A/VAAAA/VrUVrUVA/V^^ 



DE COIVILHY, 

Nobles, messibes, écuyers, chevaliers, seigneurb de BEâUVÂL^ MONTFERBAND, LA MOTHE, 
LE BÉDAT, BASSENS, CORBIN, etc. ; — en Bordelois, originaires d*Irîande. 



Aames : D'azur, à S fers de dards d'argent. 



La noblesse et la filiation de la famille de CoKilbt, ou Conilh, s'établissent par 
titres, de la manière suivante : 

I. Simon Conilh, procureur en la Cour de Parlement de Guienne, reçu bourgeois 
de Bordeaux le 2\ juin -1607, se fixa dans cette ville sous le règne de Benry IV. Il 
eut pour fils : 

II. M' M* Joseph DE CoMiLH, mort dans l'exercice de Toffice de Trésorier de France 
à Bordeaux, laissa de son mariage avec Jacquelte de Montilier : 

]o Martial de Conilh; 

2o Guillaume, qui a continué la descendance ; 

3<» Jean de Conilh ; 

40 Joseph de Conilh. 

III. Guillaume de Conilh, 1®' du nom, trésorier de France au bureau des Finances 
de Gulenne, fit enregistrer ses armoiries en TArmorial Général de France, à Bor- 
deaux, le 29 novembre -1697 : D'azur, o S fers de dards d'argent. Il eut pour fils: 

1© Jean-Antoine-François, dont l'article suit; 

2« Guillaume de Conilhy de Beau val, mort à Anvers, major du régiment de Navarre et 

chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, reçu dans cet Ordre le 18 mars 

1746. 

IV. Messire Jean-Antoine-François de Conilhi, écuyer, reçu, en nso, conseiller 
du Roi en la Grand'Cbambre du Parlement de Bordeaux, mourut dans Texercice de 
cette charge, le 28 mars -1775, et y eut pour successeur Joseph de Lamourousde 
Parempuyre, qui fut reçu le 27 septembre suivant. Il laissa de son mariage avec dame 
Françoise de Boireau : 

\^ Messire Pierre-Guillaume de Conilhy, né à Bordeaux le 31 janvier 1743, pourvu, le 13 
septembre 1769, de l'office de conseiller-lay au Parlement de Bordeaux, en remplace- 
ment de Jean-Baptiste-François-Joseph de Labat; reçu et installé le 18 décembre 



312 DE GONILHY. 

suivant. Il moumt chez M. do Gaze, à Libourne, oii il avait été exilé avec les autres 
parlementaires en 1788. Sa veuve, Louise-Antoinette-Delphine de La Golo!iib, se fit 
représenter à T Assemblée delà Noblesse de Bordeaux, en 1789, par ËtienneJean-Baptiste 
d'Arche de Luxe, son procureur fondé, en son nom et celui de son fils mineur : 

Marie-Guillaume-Gabricl-Aymar de Gonilh, seigneur de Beauval. CSelui-ci, emprisonné 
pendant la Révolution, n'a pas laissé d'enfants de son mariage avec N... de 
Castblnau de Lahet, morte récenmient. 

2<> Guillaume, qui a continué la descendance; 

3<> Jean-Baptiste-Joseph de Gonilhy de Gorbin, né à Bordeaux le 1 4 mars 1746, mort à 
l'âge de 17 ans; 

4» Jean-Antoine-Sévère de Gonilhy de La Mothe, né à Bordeaux le 9 août 1747, mort dans 
sa jeunesse à Sainte-Foy, où il faisait ses études; 

50 Marie-Gatherine-Anne-Joséphine de Gonilhy, née à Bordeaux le 9 janvier 1745, mariée 
à messire Jean de Baritault, seigneur de Soulignac, conseiller au Paiiement de Bor- 
deaux, lequel périt victime de la Révolution en 1794. 

V. Messire Guillaume, chevalier de Comilht de Beâctal, II^ du nom, écuyer, sei- 
gneur de La Mothe et du Bédat, se fit représenter à l'Assemblée de la Noblesse de 
Bordeaux, en n89, par Pierre-François du Val, chevalier, son procureur fondé, et 
fut emprisonné pendant la Terreur. Il a laissé de son mariage, contracté devant 
Cheyron et Barbaret, notaires à Bordeaux, le ^7 avril -1776, avec mademoiselle 
Adélaïde du Jabst de La Chactetière, d'une famille originaire du Poitou, et fixée à 
Bordeaux, fille de messire Etienne du Jarry de La Chauvetière, écuyer, ancien officiel 
au régiment de Dauphiné, et de dame Catherine de Valmont : 

io Jean-Joseph-É tienne-Marie de Gonilhy, décédé sans alliance en 1826; 

2» Louis-Siméon, dont l'article suit; 

3» Gharles-Louis de Gonilhy, mort sans alliance en 1834; 

40 Françoise-Stéphanette de Gonilhy, morte à Bassons en t852; 

50 Guilhemette de Gonilhy, morte en bas âge en 1793; 

6« Anne-Joséphine de Gonilhy. 

VI. Noble Louis-Siméon de ConiLHr de Beautâl, seul représentant de sa femilL 
Dé à Bordeaux, le 8 octobre 1786, a épousé madame Françoise-Suzanne Sabes, ni( 
du général de ce nom, et n'a pas d'enfants. 



DE PINS ET DE PUS. 318 

/\/\y>/\yVAAAAAAA/\AAAy\A/\AA/\AA/\A/\AAAyVV\Ay^^ 



DE PIIVS ET DE PnS (*), 

Barons de PINOS;— vicomtes d'EVOLI; — marquis de GIBONESLA, de BARBARA, etc., etc.; — 
en Catalogne. — Seigneurs de PINS, de MONTBRUN, du BOURG-DE-GAURE, de CÉZAN, 

- aulagnères, lavardens, de la bastide, roquefort, GAUCALIÈRES, MONTSÉGOU; 

— SIRES DE TAILLEBOURG ; — seigneurs de MONHURT, MONCRABEAU, MONTCASSIN, BIR AG, 
VERTEUIL, CALIGNAC, de CURTON, PORTAL, BISQUEYTAN, de PUYBARBAN, bassane, 
AMBRUS, CAMBES, SAVIGNAC, FOURENS et MONTBADON, VARENNES et VILLEFRA.NCHE, 
etc., etc.; — barons, vicomtes, comtes et marquis de PINS, de MONTBRUN, de BIRAN, etc., 
etc.; — en France: Comminges, Languedoc, Guienne et Picardie, 



Armes ~ en Fwince, — (suivant les provinces et branches diverses). — De gueiUes ou d*azur, 
à trois pommes de pin d'or, — La maison de Pinos, en Espagne, a porté : tantôt d'azur, à 
six pommes de pin d'or, tantôt d'or, à trois pommes de pin de sinople, ombrées du fond, à la 
bordure de gueules, d'après un manuscrit catalan qui se voit à la bibliothèque de la ville, à 
Toulouse. — La maison de Thann-Waldbourg, en Souabe, porte : d'azur, à trois pommes 
de pin d'or, qui est : de Thann — (le mot thann veut dire pin ou sapin). — Couronne 
ducale, parfois sommée d'une aigle aux ailes éployées. Supports ou tenants, suivant les 
branches : deux lions, deux aigles, ou deux Maures. Légende : L'un des neuf barons de 
Catalogne. Cri de guerre : Bu fins ^auU Us yms! 



La maison de Pios, établie en France dès la fin du XI® siècle, est issue de la maison 

de Pinos, en Espagne, et, par celle-ci, de l'antique souche des comtes de Thann, comtes 

du Saint-Empire, depuis princes de Thann-Waldbourg. Cette communauté d'origine a 

été, à diverses reprises, authentiqueinent reconnue par les maisons de Waldbourg 

et de Pinos; on la trouve mentionnée, avec tous les faits qui s*y rattachent, chez un 

grand nombre d'historiens français, allemands ou espagnols. Ne pouvant les passer 

tous en revue, nous nous bornerons à analyser ici un extrait de l'ouvrage récent de 

M. Amédée Boudin sur le Musée des Croisades. Dans un petit nombre de pages, ce 

^néalogiste a résumé ce qui a été écrit de plus important sur les origines de la 

maison de Pins : 

Les origines de la maison de Pins, ou de Pus, vont se confondre, dès les commcn- 
i^ements de la monarchie française, avec celles des plus illustres et des plus antiques 
races. 

(*) L'identité de ces noms est expliquée dans la suite de cette NoUce. 



t A 



314 DB PINS ET DE PUS. 

JEga, issu du sang royal, flls du patrice Rîchomer et de Saiute-Gertrude, fille du 
bienheureux Pépin de Landen, premier duc de Brabant et maire du palais d'Austrasie, 
(laquelle, après son veuvage, devint abbesse d*Harmay ), fut régent du royaume des 
Francks pendant le minorité de Clovis II, et maire du palais de Neustrie, sous le règne 
du même prince (David Blokdel, généalogiste du XVII^ siècle; Denis Godefeot, histo- 
riographe ordinaire du Roi^ du même temps; Bâleicouet, Traité historique sur l'ori- 
gine et la généalogie de la maison de Lorraine; Berlin, 1H4), iBga mourut en 640, 
selon D. Plancher (ou 64^, selon D. Bouquet), à Clichy-Ia-Garenne. Sa dépouille 
mortelle fut portée plus tard à Tabbaye de Nivelle, où elle reposait au milieu du 
chœur; cette abbaye avait été fondée, en 645, par Gertrude, sa veuve, qui est honorée 
comme sainte, le 6 de décembre, ^ga fut la lige commune de la maison de Loeiaike 
( actuellement impériale d'Autriche ) ; de la maison des Princes-Souverains de Tbahii- 
Waldboueg, — et par celle-ci de la maison de Moncade, dont les membres étaient 
sénéchaux héréditaires de Catalogne, Grands maîtres des royaumes d'Aragon et de 
Valence; et de la maison de Pinos, dont les ancêtres possédaient le titre de l'un 
des neuf barons de Catalogne, et investie, comme les huit autres barons, de la qualité 
de Princes, par Charlemagne : Quos etiam viros Peincipes appellari jussit {De Rébus 
hispa9iicis, Lucii MAEiMiEi siculi, lib. IX^ fol. 311 J. C'est de la maison de Pinos qu'est 
descendue la maison de Pins, en France. 

f Odon et Roger de Pims, — dit M. Denis de Thésan, dans ses Salles des Croi- 
sades à Versailles (*], — grands maîtres de Saint- Jean de Jérusalem, sortaient de 
Gausserand de Thann, ou de Pinos, Tun des neuf princes qui, vers 744, entrèrent en 
Espagne pour combattre les Maures, et commencèrent contre les barbares la guerre 
sainte qui devait anéantir leur puissance dans la Péninsule. Celui-ci avait pour frère 
Guillaume-Raymond Dapifer, auteur de la maison de Moncade, de laquelle descen- 
dait, par une longue suite de générations, Jeanne d'Albret, reine de Navarre, — mère 
de Henry IV. Il faudrait dépasser les bornes de notre article, si nous voulions énu- 
mérer toutes les illustrations de ce vieil estoc en grands hommes et en grandes 
alUances. Ajoutons seulement que monseigneur le comte Gaston de Pins, archevêque 
de Lyon, et pair de France, il y a peu d'années, était de cette maison, qui a encore 
à Toulouse et dans le Gers d'honorables représentants. • 

Loin de contester la communauté d'origine dont nous avons parlé plus haut, les 
princes de Waldbourg, sénéchaux et Grands maîtres héréditaires de l'empire d'Alle- 
magne, à l'exemple des chroniqueurs et des historiens allemands et espagnols, l'ont 
reconnue et admise plusieurs fois par actes diplomatiques. 

Erchinoald, ou Archarabaud, flls aîné d'iEga, fut aussi maire du palais des trois 
royaumes de Neustrie, d'Austrasie et de Bourgogne : Toii Franciœ, sub namine Ma- 

(«) Paris, ebex Gerdès ; extrait de YArtitU, revue de Paris, des 20, 27 septenbre et i oetobre iS46. 




DE PINS ET DE PUS. 815 

foris Domus aliquamdiu imperitavit, quod ante eum acciderat nemini (FEioÉGAiEE, 
cap. LXXXIII, dté dans les Monuments de la Monarchie Françoise de D. Mabillon, 
1. 1, p. 166). ErchiDoald, revêtu de la dignité do patrice, d'après le même D. Mabillon, 
était parent par sa mère du roi Dagobert. Il mourut après Tan 666, selon Le Féron, 
fort regretté des grands et du peuple, quil avait gouvernés avec justice, ayant été, 
comme son père, régent du Royaume, conjointement avec la reine Sainte-Batîlde. 
i Son ombre seule suffisait pour retenir le peuple en devoir et faire trembler toute la 
noblesse de France, a dit Ant. Du Verdier, sieur de Vauprivas, gentilhomme foré* 
sien et ordinaire de la maison du Roi, en sa Prosopographie (pag. 4412 et NllJ. • 
Denis Godefroy, dans son Histoire des Connestables, dit qu'Ercbinoald, ou Archam- 
baud, fut Grand maître de la chevalerie de France, et il lui donne pour armes un écu 
d'azur, à 3 pommes de pin d'or, fimpr. Royale, in-folio, p. 10; 1658) — ('). 

i Du reste, — ajoute M. Amédée Boudin, — il serait trop long de mentionner toute 
la descendance d'^ga. On sait qu'elle a brillé du plus vif éclat par l'importance de ses 
titres, dignités, possessions et alliances, qui l'ont feit entrer dans presque toutes les 
fiimilles royales et princières de l'Europe. Il suffira de résumer les témoignages histo- 
riques, et notamment la relation de Mathieu de Pappenheim, chanoine d'Augsbourg, 
maréchal héréditaire du Saint-Empire-Romain, auteur de la Chronique de la famille 
Teucesessen de Waldboubg, publiée à Eempsen en ^1777. 

f Guillaume-Raymond Dapifer, ou Druchsessen, et Gausserand Pinos, dit aussi de 
Thann, son frère, faisaient partie des neuf chevaliers germains qui reçurent la dési- 
gnation collective des neuf barons de Catalogne. Ces guerroyeurs, issus des premières 
fimiiUes germaniques, se portèrent, — comme plus tard, au temps des Croisades, — 
vers 7^14, sur cette terre d'Espagne que souillait et ensanglantait l'occupation des 
Sarrazins. Ils ouvrirent contre les Maures cette guerre d'extermination qui devait se 
couronner par la prise de Grenade. 

i Les noms de ces neuf Cid sont relevés par le chanoine Taraffa, dans ses Annales 
^lès Événements mémorables de l'Espagne. 

Ce sont : Dapifer Moncada, Galceran Pinos, Guillaume Cervera, Guillaume-Ramoa 



(I) ErehiDoald aTiit pour frère pnloé Saint-Adobalde, duc de Douay , seigneur de Marehiennes, qui fat assassiné par 
frères de sa femme, Sainte-Ricbtrade « fille d'Ernold, comte de Gothie, que divers auteurs disent originaire d'Aqui- 
taine, ègaiemeot riche et noble. Le ciel versa ses plus amples bénédictions sur celte union 11 en naquit quatre enfants, 
4^e l'Église a mis tous an nombre des saints, aussi bien que le père et la mère. Voici leurs noms : 

i^ Maoronte, duc de Douay. Il fut baptisé par Saint-Riquier, exerça li la Cour du roi Clovis li de grandes charges, 
^sntre autres celles de son conseiller et de grand forestier (saltuariusj. Au moment de s'engager dans les liens du mariage, 
^ar le conseil de Saint-Amand, évèque de Maéstricht, qui, miraculeusement, avait distingué sa vocation, il quitta le 
«Bomle pour embrasser la règle de Saint-Benott. Il fit construire une église et un monastère dans sa terre de Bmel, et en 
^fteviot abbé. On a conservé à Douay un culte particulier pour sa mémoire ; il est le patron de cette église, et sa fête s'y 
^sélH^re le 5 mai ; 

3* Saint-Jonas, premier abbé de Marchiennes, en 643. Sa fête, le l*' aoàt ; 

Z^ Sainte^lothsinde,le30juin; 

4^ Sainte-Aldesinde, le 24 décembre. 

(Voir VUisloire de l'Églite gallicane, du P. Lohguetal, liv. IX; — Lillia, Hu ftoret galliœ tanciœ, du P. J. Birald, 
Jésuite, p. 353. - IHioo, Paillot, 1643. 



Mé D£ PINS ET DE PUS. 

Cervellus, Hugues Mataplana, Pierre Àlemanus, Ramon Anglesola, Gisbert Ribelles 
et Béreoger-Roger Cerillus. 

• Quand ils eurent chassé les Barbares inOdèles de la province de Tarragoner 
Charlemagne distribua le pays conquis entre eux. La baronnie de Pinos, mol qui cor- 
respond littéralement à celui de Thann, se forma des terres remises à Gausserand II, 
fils de Gausserand P% qui avait bâti la ville de Baga, au pied des Pyrénées. Ses des- 
cendants la possédèrent en toute souveraineté et sans obligation à redevance. 

• Les neuf barons avaient déQnitivement conquis la province de Tarragone par la 
bataille d'Drgel (768). Cbarlemagne, jaloux de transmettre à la postérité leurs 
prouesses, obtint du Saint-Siège que neuf églises-cathédrales fussent consacrées dans 
la province de Tarragone. Lui-môme, il établit et détermina les rangs, dignités, hon- 
neurs et droits accordés aux neuf barons : Quibus peraclis rébus, imperator Carolus, 
quemadmodum suprà Uemonstravimus, Mauris à Navarrd et Arragonid ferè totâ 
depulsis, in Galliam reversus, in humanis esse desiit. Qui tamen, priusquam disces- 
sisset à vitd, Ludovico filio qui ei successurus erat in reqnis, testamento verbo que 
prcecepit, ut, quoad fieri posset, Christianœ religionis fidei non deesset, et omnia quœ 
statuerai de novem virorum dotnimis, et reliquis dignitalibus in provincid Terraco^ 
nensi captis conficerel, et in perpetuum confirmaret, Quam rem Ludovicus, Galliœ 
rex, pâtre mortuo, voluntati patris filius obsequens, et Christianœ religionis admodum 

studiosus, et libenter suscepit et plenius adimplevit » (De rébus hispanicis Lucii 

MiRiMAi siculi, lib. IX, p. 361 J 

• Les chroniques ultérieures rapportent incessamment les noms laissés par les neuf 
barons de Catalogne; car leurs descendants continuèrent à les illustrer. Ces neuf 
barons avaient rang de comtes en Espagne. Cette égalité leur fut reconnue en -1040, 
à Barcelonne, dans une Cortez. Ils avaient pris, à leur entrée en Espagne, des armoi- 
ries communes. Le blason primitif était une croix, dont les quatre branches portaient 
en devise ces quatre initiales : S. P. Q. R., signifiant : Sacrum populumquis redimet? 
Sapientia patris quœ redemit. 

» Les arn[ioiries particulières des barons de Pinos représentaient trois pommes de 
pin pour Torigine qu'ils tiraient de la maison de Thann -Waldbourg., Leur devise, 
devenue populaire en Catalogne et en Aragon, était : Despues Dios, la casa de Pinos. • 

L'explication de cette devise serait : Après Dieu, c'est la maison de Pins (qui a 
sauvé la Catalogne). Cette acclamation du peuple espagnol, délivré du joug des infi- 
dèles, souvenir très-honorable pour la maison de Pinos, aurait été adoptée par elle en 
devise armoriale. M. de Courcelles a traduit cette devise par : Dieu et de Pins. 

• Il existe, continue M. Amédée Boudin, de nombreuses preuves historiques pour 
prouver irrévocablement la transmission non interrompue des apanages et privilèges 
et la filiation directe de la maison de Pinos jusqu'à Gausserand de Pinos, ou de Pins, 
des neuf barons de Catalogne. 

D Celui-ci, habitué en France dès -1^85, y devint la souche de la branche des sei- 



DB PIN& ET DE PUS. 317 

gneurs de Pins, en Commînges. Chérin fils, généalogiste des Ordres du Roi, établit en 
nss, pour les honneurs de la Cour, la Oliation de la maison de Pins, sur les preuves 
que lui firent M. le marquis de Pins, seigneur d'AuIagnères, et M. le vicomte de 
Pins, seigneur de Montségou ; celui-ci eut seul l'honneur de monter dans les carosses 
du Roi et de suivre Sa Majesté à la chasse, parce que l'approche de la réunion des 
États Généraux empêcha le marquis de Pins de venir à Paris pour profiter du même 
honneur qui lui était dû. 

• La branche aînée a continué de fleurir en Espagne : un diplôme de reconnaissance 
fut délivré par le chef de la maison de Waldbourg à don Gaspard-Galceran Pinos de 
Guera et d*Aragon, comte de Guimera et de Luna, majordome de la reine d'Espagne, 
qui vivait en -1624. La branche française a également reçu, dans ces derniers temps, 
des princes de Waldbourg, un semblable diplôme, qui confirme tous les faits avancés 
au sujet de la communauté d'origine des maisons de Waldbourg, de Moncade et de 
Pins. — 2^ novembre -1825. — 

» On remarque, parmi les descendants de Gausserand de Pins, susnommé : 

• Gausserand de Pins, son fils, chevalier banneret, qui accompagna, en ^2'17, le 
roi Saint-Louis à la Terre Sainte. » — Une note manuscrite de la Bibliothèque Impé- 
riale, qui est du commencement du XVII^ siècle, fait connaître qu'un Rodulphe de 
Pins, chevalier du roi Louis (IX), fut fait évêque d'Évreux en -1247 f Chronique 
normande de f abbaye de Saint-Victor) . La Gallia Christiana ne mentionne pas ce 
prélat, probablement parce qu'il ne fut jamais consacré. 

Un frère de Gausserand de Pins, Odon de Pins, fut élu, en 4297, Grand maître de 
l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. 

Gérard de Pins, lieutenant général de la Grande Maîtrise de Saint-Jean de Jérusa- 
lem, en4548, défit victorieusement, dans un combat naval, en 4524, la flotte d'Orcan, 
fils du sultan Othman, et s'empara aussitôt après de l'Ile d'Episcopia. 

• J. Raynal, dans son Histoire de Toulouse (page SSIJ, dit que : « malgré sa haute 
noblesse, la maison de Pins n'a pas dédaigné d'entrer dans le capitoulat, en 4562, 
^575, 4585, 4444 et 4449. » Elle y figura honorablement encore en 4546, où Jean de 
Pins, seigneur de Montbrun, qui avait été précédemment deux fois syndic de la 
noblesse du Fézensaguet, sacrifia sa vie au service des pauvres, décimés par une 
maladie épidémique (La Faille). En effet, cette charge municipale avait été recher- 
chée dans le moyen &ge par les premières maisons, môme souveraines, du Midi et 
d'Espagne. • 

Jean de Pins, seigneur du Bourg, du Lac, etc., se distingua dans les guerres d'Italie 
et dans celles de Guienne, sous le maréchal de Montluc, qui en parle dans ses Com" 
meniaires. Il se fit aussi remarquer au siège de Poitiers en 4569 ( Histoire du régi- 
ment de Piémont, par M. de Roussel). Il obtint une compagnie de gendarmes, Ait 
gentilhomme de la chambre du Roi, conseiller et maître d'hôtel de Marguerite, rein& 
de Navarre. 



18 DE PINS ET DE PUS. 

« Od remarque, au Musée d'Artillerie de Paris, un des deux canons, en forme de 
couleuvrine et en bronze, que le roi Charles VIII donna à Barthélémy de Pins, 
chevalier, seigneur dudit Heu, etc., conseiller et chambellan du Roi, et capitaine 
des bandes de son artillerie en 1490. Cette pièce curieuse porte le numéro 2868 du 
Catalogue, qui ajoute que la pareille est conservée au château d'Âulagnères (Gers). 
Elle se trouve présentement à M ontbrun. Toutes les deux portent les armes de Pins, 
sculptées en relief, avec une inscription gravée en creui et en caractères ronds golbî* 
ques, indiquant ce don royal et honorable. » 

Comme illustrations, les différentes branches de la maison de Pins ont produit : deui 
Grands maîtres et un lieutenant général du magistère de TOrdre de SaiDt4ean de 
Jérusalem; des chevaliers bannerets et croisés; deux évéques de Bazas, dans le XIII^ 
siècle; un évoque de Rieux, conseiller-clerc au Parlement de Toulouse, lequel fut 
sénateur de Milan, sous Toccupalion française, et ambassadeur du roi François I*' à 
Venise et à Rome; un grand nombre de chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, parmi 
lesquels deux ont été commandeurs de l'Ordre ; un chevalier de la milice du Temple, 
commandeur de Montsaunès; un archevêque d'Amasie, administrateur de l'archi* 
diocèse de Lyon, pair de France sous la Restauration, mort chanoine de Saint-Denis; 
des abbés et abbesses; des prieurs et prieures de monastères; deux chevaliers de 
rOrdre du Roi; des gentilshommes de la Chambre; des gouverneurs de villes; dai 
commandants ou capitaines de cent et de cinquante hommes d'armes; des commissaires 
d'artillerie; des colonels et lieutenants colonels; plusieurs chevaliers de l'Ordre royal 
et militaire de Saint-Louis; des magistrats distingués du Parlement de Toulouse, dont 
un devint premier avocat général ; des conseillers au Parlement de Bordeaux ; un vice- 
sénéchal de l'Agenois; trois lieutenants généraux du sénéchal de Toulouse; un grand 
sénéchal du Bazadois; deux députés de la Noblesse aux États-Généraux, en 4588 et 
-1789; un sergent général, puis maréchal de bataille, et ensuite maréchal des camps 
et armées du Roi, par brevet du 42 octobre 4654, en la personne de Roger de Pins, 
sieur de Longuebrune, en Comminges, lequel s'établit en Picardie, où il fut seigneur 
du Plessier-sous-Roquencourt : il siégea aux États d'Artois en 4664. 

La maison de Pins se divise en deux branches principales, établies au commence* 
ment et vers la fin du XW siècle, l'une en Guienne, l'autre en Comminges et Languedoc. 
Cette dernière s'est subdivisée elle-même en plusieurs rameaux : ceux des seigneurs 
de Pins proprement dits, des seigneurs de Montbrun, du Bourg, de Cézan, d'Aula- 
gnières, de Caucalières et de Montségou. Ces trois derniers existent encore, et celui 
d'Aulagnères a, par héritage et substitution, relevé le nom des seigneurs de Pins et de 
Montbrun. 

La branche de Guienne s'est également divisée en plusieurs rameaux : ceux des 
seigneurs de Taillebourg, des seigneurs de Curton et Portai, de Bisqueytan, de 
Puybarban et Bassane, d'Ambrus, de Varennes et Villefranche. Les seuls rameaux de 
Puybarban et Villefranche existent encore. 



DB PINS ET DE PUS. 319 

M. de Coarcelles, dans son Histoire des Pairs de France, etc., a publié la généalogie 
de la branche languedocienne de la maison de Pins. Dans cette généalogie, les rameaux 
Caucalières et Montségou sont rapportés avec tous les développements nécessaires ; le 
rameau de Pins-Montbrun-Aulagnères est rappelé comme branche atnée ; mais, faute 
de documents fournis à cette époque par ce rameau, sa filiation est indiquée d'une 
manière succincte et incomplète. Arrivé à la branche de Guienne, M. de Courcelles 
a établi la filiation d*un de ses rameaux éteint au XIV® siècle, et, pour les autres 
rameaux, il s'est borné à mentionner leur existence, rattachant entre autres, par 
erreur, le rameau de Fuybarban à la branche de Montbrun. Cette supposition inexacte 
s'explique, du reste, facilement, puisqu'à celte époque les représentants de cette 
branche ne lui communiquèrent pas les documents en leur possession. 

Ce sont ces quelques indications incomplètes, ou inexactes, que nous venons com- 
pléter ou rectifier aujourd'hui, en établissant d'une manière claire, positive, Forigine 
des deux branches, de leurs dififérents rameaux, et l'état actuel de chacun des rameaux 
encore existants. 

Suivant les époques et les idiomes divers, le nom de cette famille s*est écrit : de 
PiHS, ou DES Pins, de Ptns et de Pin, en français; — de Pus, de Pis et de Pts, en 
gascon et langue romane; — de Pinis, de Pinu, et le plus souvent de Pinibus, en 
latin. — Nous n'en citerons qu'un exemple : Dans le testament de Barthélémy de 
Pins-Taillebourg, du 9 juillet -1294, le testateur est nommé sous ces trois noms; dans 
Tentête du testament, qui est en latin, Bartholomeu^ de Pinibus; dans le corps du 
testament, qui est en gascon, Bertomeus de Pis; et dans la traduction française, qui 
suit, Barthéletny de Pins {Recueil de Doat, tom. XLI, fol, 185), Ces variations ont 
ëté communes aux branches de Languedoc et de Guienne. La branche établie en 
Comminges parait être celle qui a le moins subi ces variations; elle a presque toujours 
exclusivement conservé l'orthographe de Pins, La branche de Guienne, après avoir vu 
pendant plus de quatre siècles son nom écrit dans les actes alternativement de Pinibus, 
€fe Pins et de Piis, a, dans ces derniers temps, conservé la corruption gasconne du 
nom; elle est plus connue aujourd'hui sous le nom de Pus. — Le contraire a eu lieu 
pour la branche de Languedoc. Depuis Gérard de Pins ( quelquefois nommé de Pinibus 
et quelquefois de Pis)^ qui épousa en -1568 Messende de Rabastens, dame de Cauca- 
lières, jusqu'au commencement du XVIII® siècle, les membres de cette branche ont, 
dans les contrats de mariage, testaments, etc., presque constamment porté le nom de 
Pus, ou Pis. Le ^^ octobre -1668, Marc ou Marquis de Piis, chevalier, baron de 
Roquefort, seigneur de La Bastide, de Caucalières, etc., etc., fut, ainsi que ses frères, 
maintenu dans leur ancienne extraction de chevalerie sous le nom de Pus, par juge- 
ment de M. de Bezons, intendant et commissaire départi en Languedoc. Il est rappelé 
par le Père Anselme toujours sous le nom de Pus, comme époux de Marguerite de 
Lévis-Léran ( P. Anselme , Hist. des Gr. Offic. de la Couronne, etc., t. Il et IV, p. 369 
et 93). Ce Marc ou Marquis de Piis était bisaïeul du comte Gaston de Pins, archevêque 



320 DE PINS ET DE PUS. 

d'Amasîe, etc., sous la Restauration. C'est à partir du XVIIP siècle que la branche 
de Languedoc a abandonné les diverses corruptions du nom pour en reprendre la 
véritable orthographe, qui est de Pins, la seule qui ait une signification concordant 
avec les armes et Tancienne origine de la famille. 

( Voir aux Archives de la Bibliothèque Impériale, scclion des Manuscrits, fonds de 
d'Hozier, les preuves faites avant 1789, devant le Juge d'Armes de France, par la 
maison de Piis de Roquefort de La Bastide de Caucaliôres du Bousquet. — Voir le 
Diclionnaire véridique des Origines des Maisons nobles, etc,, etc,, de M. Laine, article 
de la maison de Piis, seigneurs de Caucaliôres, en Languedoc. — Voir Dom 
Vaisskte, idem,) 



BRANCHE DE COMMINGES ET LANGUEDOC. 

Gausserand de Pins fut le premier de cette branche qui s'établit en Languedoc 
(deCourcelles].I1 souscrivit avccrarchevêquedeTarragone,au mois de février -H 85, 
le traité conclu entre Alphonse II, roi d*Aragon, et Raymond, comte de Toulouse. 
Gausserand de Pins accompagna dans toutes ses expéditions militaires (avec Gaston 
de IVloncade, vicomte de Béarn, et plusieurs autres seigneurs catalans et aragonais) 
Pierre II, roi d'Aragon, qui périt, le 17 septembre I2I5, à la bataille de Muret, en 
secourant le comte de Toulouse contre Simon de Monlfort. {Histoire générale du 
Languedoc, par D. Vaissète, t. III, p, 434. — De Codrcelles. j 

C'est de rarrière-petit-fils de Gausserand, — Odon II de Pins, — que descendent les 
divers rameaux de Comminges et Languedoc. Trois de ces rameaux existent encore 
aujourd'hui. Odon II de Pins eut, entre autres enfants : 

to Raymond, auteur de la branche des seigneurs de Pins, proprement dits, branche aînée; 
2» Gérard de Pins, auteur de la branche des barons de Caucalières. 



BRANCHE DE PINS, seigneurs DE PINS. 

De cette branche est sorti le rameau de Montbrun, puis celui du Bourg de Gaure, 
dont sont provenus ceux des seigneurs de Cézan et d'Aulagncres, en Armagnac, tous 
éteints aujourd'hui, à l'exception du dernier, qui a relevé les noms et titres des sei- 
gneurs de Pins et de Montbrun. La branche aînée s'éteignit, en -1758, parla mort, 
sans enfants, de François, marquis de Pins, seigneur de Justaret, etc., chevalier de Saint- 
Louis, mari d'Ursule de Comminges. Il testa en faveur de son frère cadet, chevalier 
de Malte, non profès, et lui substitua François de Pins, son cousin et filleul, fils du 
seigneur d'Aulagnëres, dont le petit-fils, François-Odon-Amand-Désiré, succéda aussi, 



DE PINS ET DE PUS. 321 

eu ^8^5, au marquis de Pins-Montbruu. Le marquis de Pins, seigneur d'Aulaguères, 
fit, en 4788, ses preuves de Cour devant Chérin fils, généalogiste des Ordres du Roi. 
Voici l'état actuel de cette branche : 

François-Odon-Amand-Désiré de Pins, chevalier, marquis de Pins et de Montbrun, 
chef des noms et armes, fils de François-Jean, marquis de Pins, et d'Irène de Men- 
gaudde Lahage, né en 1805, mariée, en 1856, à Clémentine-Chantal-Marie- Yolande 
DE BiSsoMPiERBE, filIc du dcruier marquis de ce nom et de mademoiselle de Villeneuve 
de Vence. De ce mariage : 

lo Gaston de Pins, né le 21 janvier 1839; 

2® Charles-François de Pins, né en 1848; 

30 Marie-Chantal de Pins, mariée à Edmond Camus, comte de La GuiLourgèrc; 

4» Julie-Thérèze de Pins; 

50 Marie- Yolande de Pins. 

Frère et Sœur. 

PaulinJean-Rodolphe, vicomte de Pins, né en -1807, marié, en 1831, à Henriette 
Fbétard d'Écoteux, fille de N..., marquis d'Écoyeux, et de N... de Marbotin- 
CZonteneuil, décédée en ^848. De ce mariage : 

1° Roger de Pins; 
2« Raoul de Pins; 
3« Marie de Pins, mariée à Scipion du Pleix, vicomte de Cadignan. 

Antoinette-Philippine-Talasic de Pins, mariée à Louis-Joseph-Élisabcth-Marie Saint- 
nge de Sauzet, dont deux enfants. 



BRANCHE DE PINS, seigneurs DE CAUGALIÈRES. 

Cette branche est entrée en possession de la baronnie de Caucalières, par suite du 
ariage de Gérard de Pins, le 2 juillet 4568, avec Messende de Rabastens. Elle est 
présentée aujourd'hui par deux rameaux : -1° celui de Caucalières; 2^ celui de 
ontségou. 

Hameau de Caucalières. 

Antoine, dit Antonin, comte de Pins, né en 1815, marié, en 4 851, à Céline Roques, 
^nl: 

l» Raymond de Pins; 
2» Blanche de Pins, 

41 



332 DE PIN^ ET DE PUS. 



Hameau de Montségou. 



Ce rameau s'est détaché du précédent en ^690. Il avait pour chef, en ^88, Antoine- 
PauUoseph, vicomte de Pins, capitaine de cavalerie au régiment d'Orléans, plus tard 
colonel et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il fit ses preuves de 
Cour devant Chérin, eut Thonneur de monter dans les carrosses du Roi, et de suivre Sa 
Majesté à la chasse, le 18 octobre \TSS et le 24 janvier -1789. Le vicomte de Pins avait 
pour frère Jean Paul-Gaston de Pins, évêque de Béziers et de Limoges, puis archevêque 
d'Amasie en -1824, administrateur de Tarchevôché de Lyon, grand'croix de l'Ordre de 
Saint-Michel de Bavière, pair de France sous le titre de comte de Pins, le 5 novembre 
4827, décédé chanoine de Saint- Denis, le 30 novembre 4830. Le vicomte de Pins 
avait épousé, le 50 mai n85, Marie-Thérèzc-Jeanne-Josèphe de Voisins d'Alzâu, fille 
de Marie- Pierre- Joseph de Voisins, marquis d'Alzau, et de MartheJeanne de Bruyères- 
Chalabre-Le*Chatel de Joyeuse. De ce mariage sont issus : 

Paul-Louis-Gérard, comte de Pins, né le 8 novembre 4796, chevalier de i*Ordre de 
Saint-Jean de Jérusalem, marié, le 28 avril 4824, à Mathiide-Ëlisabelh Joséphine de 
RiQUET DE Caramân, fillo dc Mauricc-Gabriel-Joseph de Riquet, comte de Caraman, 
maréchal des camps et armées du Roi, pair de France, et d'AntoinelteËlisabeth-Rose- 
Joséphine d'Hugues de La Garde. De ce mariage : 

1« Henri de Pins, né le 23 mai 1832; 

2« Gérard de Pins, ué le 11 janvier 1839; 

30 Marie de Pins, mariée au marquis de Boissèson ; 

^° Thérèze de Pins, mariée au vicomte de Lordat; 

50 Jeanne de Pins. 

Frère el Sœani* 



Paul-Henry-Emmanuel-Odon de Pins, né le 28 février 4808, chevalier de l'Ordre 
Saint- Jean de Jérusalem, dit de Malte ('). 

Marie-Candide de Pins, veuve du chevalier Cousin de La Vallière. 

Marie-Pauline de Pins, mariée au marquis d'Auxilhon. 



(•) Le pape Léon XII, en adressant la croix de cet Ordre au comte Odon de Pins, par «n bref daté de Rose, le t) 
1827 , reconnaît que ceux de cette maison se sont illustrés aassi bien dans la paix qae dans la guerre. Le mèmt bref 
pelle qae Gaillaame-Raymond de Pins-Taillebourg flt don li l'Ordre de Samt-Je an de Jénisalem de ses principales 
sioBs, le 6, k l'issue d'août 1297. C'est la même année qu'Odon de Pins fut nommé Grand naître de l'Ordre. 




DE PINS ET DE PUS. 323 

es branches de Monlbrun, d'Aulagnères, de Caucalières et de Monlségou portent 
ftteules à S pommes de pin éCor. 



BRANCHE DE GUIENNE. 
A6ER0IS. CORDOMOIS. BAMOOIS H PROVINCE DE BOSDEAUI. 

>n voit par les anciennes chartes que la migration de cette branche de Catalogne 
•"rance a dû être antérieure à la migration de la branche languedocienne; elle a dû 
ir lieu vers la fin du XI^ ou dans les premières années du XII® siècle. On remarque, 
3rve M. de Courcelles, que ses premières possessions connues étaient dans le 
inage de Muret. Elles pouvaient confiner aux terres où vint plus tard s'établir la 
iche languedocienne, à laquelle elles échurent par un partage fait avec le comte 
:3omminges, en ^1294. Cette branche y construisit un manoir, autour duquel se 
aa un village qui prit son nom. Il est présumable que les liens du sang avaient 
isionné le rapprochement de ces deux branches, dit be Courgelles. 

uilIaume-Odon de Pins, que M. de Courcelles regarde comme le premier auteur 
3U de cette branche, vivait au commencement du XII® siècle. Il est nommé 
} un acte du mois d'avril après Pâques de Tan ^^52, par lequel Godefroy, ou 
ffroi, seigneur de Muret, donna à Jourdain de L'IsIe, époux d'Alvès de Muret, sa 
» le château et les tours de Muret, le priant d'en confier les clés (c'est-à-dire la 
le) à Guillaume-Odon de Pins (Bureau des Finances de Montauban, somme de 
e, fol, iSiJ, — C'est de son petit-fils, Guillaume-Raymond de Pins, marié vers 
) à N... DE BouGLOxN, que sont sorties les diverses branches de la maison de Pins 
lies en Guienne (de Courgelles). Guillaume-Raymond eut, enti'e autres enfants : 

1« Guillaume-Raymond, qui continua la branche aînée connue sous le nom de Pins- 
Taillebourg. Plusieurs de ses membres figurèrent souvent parmi les hauts barons de la 
province, pendant les XII l« et XIV<> siècles, et prirent une part active aux événements 
de cette époque (*^ Cette branche s'allia aux maisons d'Âlbret, de Comminges, de 
Gontaut-Biron, d'Espagne, de Caumont, de Talleyrand-Périgord, et s'éteignit à la fin 
du XlVe siècle, en la personne de Barthélémy de Pins (Piis), seigneur de Taillebourg, 
Monhurt, Moncrabeau, etc., etc., marié à Talésie d'Albret. Après la mort de Barthé- 
lémy de Pins, les grandes i)osscssions de cette branche, en Agenois et Gondomois, 
passèrent dans la maison d'Albret ; 



OnToitdans VHiëloire d'Auch, de M. P. Lafforhoe, t. I, p. 56, que Guillaume-Raymoiid de Pins-Taillebourg 
asdait, en li47, l'armée levée par Arnaud-Odon, vicomte de Limagne, son neveu , contre le vicomte de Fezensa 
et la veove do comte d'Astazac, qai se disputaient la succession de Bernard V, comte d'Armagnac, 
baron de Pins était malade quand le commandement de cette expédition lui fut confié; il s'empire néanmoins de li 
TAocb, ou il entra en conquérant , et mourut peu de jours après ce triomphe. 



324 DE PINS ET DE IMIS. 

2o Gurton de Pins, auteur des branches de Gurton et de Portai. Après quelques généra- 
tions, elles s'éteignirent, et la dernière se fondit dans la branche de Pins-Bisquey tan ; 

S*» Déodat, qui fut auteur de la branche de Puybarban-Bassane, encore existante, et de 
laquelle sont sorties : P la branche des seigneurs de Gambes et Bisqueytan, éteinte 
après une durée de deux siècles ; 2» la branche des seigneurs d*Âmbrus, qui n*a fourni 
que peu de générations; 3<> la branche des seigneurs de Varennes, qui s'est éteinte à la 
fin du XVIIIc siècle, en la personne de Pierre-Joseph, baron de Piis (Pins), d'abord 
capitaine de mousquetaires dans la compagnie du marquis de Jumilhac, puis lieutenant 
colonel d'infanterie, chevalier de Sainl-Louis, commandant au Gap (lie Saint-Domingue). 
Il ne laissa qu'un fils naturel, Pierre-An loinc-Auguste de Piis, auteur de poésies légères 
et l'un des fondateui*s du Vaudeville. Il fut successivement secrétaire du comte d'Artois 
et secrétaire général de la Préfecture de Police sous l'Empire et la Restauration. Il était 
membre de diverses Académies et chevalier de la Légion-d'Honneur. 11 est mort à 
Paris, le 22 mai 1832 ; i^ La branche des seigneurs de Villefranche, encore existante. 



BRANGHE DE PUYBARBAN ET BASSANE. 

Déodat DE Pins eut, entre autres enfants : 

Guillaume de Pins, qui, par acte du 6 février ^1254, acheta la terre de Bassane- 
Puybarban, en Bazadols. Dans l'acte, il est nommé Wilhem de Pins ( Wilhern, tra 
duction anglaise du nom de Guillaume). Ces terres étaient encore dans la famille e 
^828. 

Depuis le XII* siècle, le nom de Pins, ou Piis, se retrouve à chaque instant dan 
les Chroniques de Bazas et de La Réole. ^ On remarque, entre autres : 

Guillaume-Raymond de Pins, bienfaiteur de Tabbaye de Fontguillem, près Baza&» . 
en^^67. 

Arnaud et Guillaume de Pins (Pinibus); qui furent évoques de Buzas en ^220 ^^ i 
4266. 

Déodat DE Pins, maire de la même ville en ^1258. 

Guillaume et Déodat de Pins, qui furent cautions du roi d'Angleterre envers le c*-«C3i 
d'Aragon, le 4, à l'issue d'octobre 4288 (Rtmer, tom. II, p, 316 et 4319). 



i 



Raymond de Pins, auquel le roi d'Angleterre écrivit à La Réole, où ce seign 
habitait, le 42 juillet 4294, ainsi qu'à ses principaux vassaux, pour les engage v* à 
concourir au recouvrement de la Gascogne (Rôles Gascons, Manuscrits de M. 
Bréquignt, p. 648), 



DE PINS ET DE PUS. 325 

Jean db Pins, archidiacre de Bazas, nomlhé dans les lettres du roi d'Anglelerre des 
marc ^1527 et 6 janvier ^1550 (Rtmeb, tom. IV, p. 409). 

Pierre de Pins, envoyé en mission par le roi d* Angleterre vers le roi de GasUUe et 
) comte de Biscaye, pour terminer les différends qui s'étaient élevés entre ces princes, 
[nsi qu'on le voit par des lettres du 28 avril ^1544 (Rimeb, t. V, p. 415). 

Raymond de Pins (Pus), chevalier banneret, auquel Henry lY, roi d'Angleterre, 
onna en 'l 445 la capitainerie et le baillage de Sauveterre, en Bazadois (Rôles Gascons, 
}«. ii9J. 

Jean de Pins, qui fut en 4455 commandeur de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. 

Autre Jean de Pins (Pus), commandeur du même Ordre en 4499. 

Etc., etc. 

La branche de la maison de Pins, en Bazadois, était représentée à la fin du dernier 
ècle par Charles-Antoine, marquis de Piis, seigneur de Puybarban-Bassane, etc., 
tind sénéchal et gouverneur du Bazadois. Il s'occupait de réunir et de fournir ses 
euves au cabinet des Ordres, et, à celte occasion, des relations d'amitié s'étaient 
ablies entre la branche de Puybarban et la branche de Languedoc, par l'intermé- 
aire de M. Tabbé de Pins-Roquefort, lequel était alors vicaire général et grand 
chidiacre de Tévêque de Bazas. Mais les événemenls ne permirent pas au marquis 
I Piis de donner suite à ses projets. Nommé député de la Noblesse aux États Géné- 
ux, il fut bientôt après victime de la tourmente révolutionnaire. Sa sœur, la comtesse 

Marcellus, monta comme lui sur Téchafaud, en n94. Elle laissa trois enfants: 
arie-Louis-Auguste de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, etc.; Pélagie, mariée 

marquis de Scorraille; Aglaé, mariée au baron de Maurous. 
Le marquis de Plis avait épousé, le 28 septembre n75, Marie-Louise-Victoire- 
lyonne de Caupenne d'Amou, fille de Jean-Baptiste de Caupenne, marquis d'Amou, 
lonel d'infanterie, gouverneur de la ville de Bayonne et pays de Labour, et de dame 
arie-Charlotte de Menou. De ce mariage, deux enfants : 

Jean-Baptiste de Pus, qui a continué la descendance, et Sophie-Marie-Madeleine- 
ançoise de Piis, mariée, le 9 novembre ^95, à son cousin-germain, Marie-Louis- 
iguste de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, depuis député et pair de France, 
)Dt: 

Marie-Louis- Jean-Charles- André de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, marié à 
Valentine de Forbin ; 



326 DE PINS ET DE PUS. 

Bernard-David- Marie -Eugène de Martid^ vicomte de Marcellus, marié à Eudoxie de 

Verthamon ; • 

Jean-Baptiste-Paul de Martin de Marcellus, marié à Maria de Lageard ; 
Gharles-François-Édouard de Martin de Marcellus ; 
Marie-Françoise-Gonstance de Martin de Marcellus, mariée au vicomte d*Avène. 

Jean-Baptiste, marquis de Pus, avait épousé, le ^^^ mai ^1809, Élisabetb-Marie- 
Hagdeleine-Anne de Mons, flUe de Léonard-Joseph, marquis de Mons et de Dunes, et 
de Rosalie-Marie-Anne de Verthamon. De ce mariage : 

1» Louis-Marie-Antoine, marquis de Piis, né le 25 novembre 1815; 

2<> Amélie- Marie-Jacquette de Piis, mariée, le 2 mai 1828, à son cousin le marquis de 

Verthamon, dont sept enfants; 
30 Louise-Marie-Victoire-Jeanne de Piis, mariée, le 21 novembre 1835, à sou cousin 

le baron de Montesquieu-Secondat* dont six enfants;* 
4* Victoire-Marie-Françoise-Sophie de Piis, mariée, le 18 juin 1841, au vicomte de 

Gamiran. 

Rameau de Villefranche. 

Ce rameau était représenté en i 800 par : 

I. Vital, baron de Pffs ( Pins), qui n'a laissé que deux filles, et dont la descendance 
s'est éteinte dans la maison de La Barrière (de Casleljaloux ]. 

II. François, baron de Pus (Pins), chevalier de Saint-Louis, qui servit dans Tar- 
mée de Condé, et laissa de son mariage avec mademoiselle d'Auxout du Coudeat, un 
fils et deux filles : 

[o Auguste, baron do Piis, officier dans Tlntendance militaire, chevalier de la Légion- 

d*Honneur, marié à mademoiselle Garoline-E mes tine- Louise de Menu.; 
2« Fanny de Piis, veuve de M. Cathala, officier d'artillerie ; 
3^ Laure de Piis, mariée à M. de Gorrent, dont un fils et une fille : 

Joseph de Gorrent, engagé volontaire pour Texpédition de Grimée; 
Marie -Kénisie de Gorrent. 

Les branches de Bisqueytan, de Puybarban, d'Ambrus, de Varennes et de Ville- 
franche, portent : d'azur, à 3 pommes de pin d'or. 

Les différentes branches de la maison de Pins, ou de Piis, ont contracté des alliances 
avec les maisons d*Albrel, d'Aulède de Pardaillan, d*Aumont du Goadray, d*Aax, de 
Banne, de Bar, de Bassompierre, de Batz Castillon, de Beauvoir, de Bertbier-Pinsaguel, 
de Binos, de Blanquefort, de Bouglon, du Bouzet de Vives, de Cassagnet-Tiliadet, de 
Casteras-Sournia, de Caumont, de Caupcnne d'Amou, de Ghasteigoier, de Chastenet- 



DE PINS ET DE PUS. 327 

Puységur, de CommîDges, de Cornil, de Corrent, de Donissan, du Pleix de Cadîgnan, 
de Durfort-Flamarens, d'Ébrard de Saiot Sulpice, dEspagne, d'Esparbès, de Fargues, 
de Faudoas, de Frétard d'Écoyeux, de Gaêtani, de Galard, de Gascq, de Gères, de 
Gestas, de Gontaut-Biron, de Goth, de Guers, d*Hautpoul, d'Hunault de Lanta, de 
Juges, de La Claverie-Soupetz, de La Faye, de La Montaigne, de La Mothe, de La 
Molhe-Caslelnau, de La Roque dOrdan, de Lastours, de Lévis-I^ran, de Llsle-Jour- 
dain, de Luppé, de Lur-Saluces, de Magnault, de Martin -Marcellus, de Mengaud- 
Lahage, de Monneins, de Mons de Dunes, de Montégut, de Montesquiou, de Mont- 
lezun, d'Ollonne, de Pérusse, de PeyleMontcabrier, de Pichard, de Polaslron, de 
Pomiers, de Pontac, de Preisac de Rabastens, de Riquet de Caraman, de Roquefeuil, 
de Saint-Gresse, de Salles de Gudannc, de Saman, de Sauzet, de Secondât-Montes- 
quieu, de Ségur, de Scigneuret-Fabresan, de Sers, de Talleyrand-Périgord, de Tren- 
caléon, de Tersac-Montbérault, de Vabres. de Verduzan, de Vcrtliamon, de Villeprcux, 
de Yillères, de Voisins d'AIzau, etc , etc. 



Outre les auteurs déjà cités, nous mentionnerons les principaux qui se sont plus ou 
moins occupés de la maison de Pins : — le Père Anselme; Moréri; Verlot; le Journal 
de Trévoux (mars ^1749} ; la Chronique des Maures, par Bléda ; la Catalogne illustrée^ 
par Estevan de Corbera ; Goussencourt, dans son Martyrologe de saint Jean de Jéru- 
salem; D. Vaissète, Histoire du Languedoc; D. Brugelles, Chronique ecclésiastique 
(filiicA;*Castillon, Histoire du Comminges; de Courcelles; D. Juan-Angustin de 
Fuentès, dans sa Chronique de Saint- Jean ;Bos\q] Wulson de La Colombière, dans son 
Théâtre d'Honneur; Paillot; l'abbé Monlezun, Histoire de la Gascogne; le Rév. Père 
Charron, en son Éloge historique de Jean de Pins, évéque de Rieux (^1748); La Ches- 
naye des Bois; Saint-Allais; A. du Chesne; Mémoires de Puységur; La Popelioière, 
dans son Histoire de France; Scipion du Pleix, idem; A. Mazas, Histoire de France; 
le vicomte de Villeoeuve-Bargemont, dans ses Monuments de l'Ordre de Saint-Jean 
de Jérusalem; le marquis du Prat, dans la Vie du chancelier du Prat; etc., etc. 




328 LE GRIX DE LA SALLE ET DE TUSTAL. 

LE GRIX DE LA SALLE et DE TUSTAL, 

En Bordelais. 



Armes : D'azur, au chevron alaise d'or, accompagné de S serres d'aigles d'argent, onglées d'or, 
« en chef et i en pointe. Couronne de comte. Supports : deux lions. 



Cette famille, originaire de Normandie, dont il est question dans les anciennes 
chroniques de cette province, à l'occasion du fameux duel qui eut lieu, en -1386, dans 
le clos Saint-Martin, à Paris, entre Jacques Le Grix, chevalier, et le seigneur de 
Carouges, s'est divisée en plusieurs branches. Celle dont nous avons à nous occuper 
porte les mêmes armes (sauf une brisure dans le chevron) que la maison Le Grix de 
Neuville, aussi originaire de Normandie. Elle s*est établie en Guienne au commence- 
ment du XVIII^ siècle, et de nos jours s'est elle-même divisée en deux autres branches, 
dont Tune, Talnée, a hérité le surnom de Tustal, ainsi qu'il sera expliqué ci après, et 
Tautre, la cadette, a conservé le surnom de La Salle, que leur auteur tenait du nom 
de la maison noble d'Olivier, ou de La Salle, possédée depuis très-longtemps par les 
ancêtres communs. 

L Jacques Le Gbix, 1^^ du nom, habitant de Langrune-sur-Mer, en Normandie ^ 
vers la fin du XVI® siècle, et sous le règne de Henry IV, eut pour enfants : 

lo Jacques, dont l'article suit; 

2o Michel Le Grix; 

3o N... Le Grix, prêtre bernardin; 

4» Charles Le Grix; 

50 Hortense Le Grix. 

II. Jacques Le Gbix, II*' du nom, s'établit à Montreuil, en Picardie, Tan ^624. ~^Ml 
fut père de : 

III. Jacques Le Grix, IIP du nom, qui se fixa à BouIogne-sur-Mer, et eut p(^ ^m^jjt 
fils: 

1» Jacques, dont rarticle suit; 

2o Furcy Le Grix, qui s'établit à La Rochelle. 

IV. Messire Jacques Le Gbix, IV° du nom, chevalier, seigneur de la maison nol::^* 
d'Olivier, ou de La Salle, conseiller du Roi, président trésorier général de Fran^^ 



LE GRIX DE LA SALLE ET DE TUSTAL. 329 

au bureau des Finances de Guienne, par provisions du 50 septembre ^47, et récep- 
tion du 9 novembre suivant, obtint des lettres d'honneur (attributives de noblesse 
héréditaire) datées de Versailles, le 4 octobre -1768, et registrées à Bordeaux, le 9 
janvier 4769. Il avait résigné son office en faveur de Barthélémy Cazenave, qui en fut 
pourvu le 47 août 4768. Jacques Le Grix était venu de Boulogne à Bordeaux, où il 
s'établit en 4719. Il épousa dans cette ville dame Marthe Agabd, et eut de cette 
alliance : 

10 Jacques, dont rarticle suit; 

20 Furcy Le Grix, dit le chevalier d'Olivier ou de La Salle, officier au régiment Dauphin ; 
30 Magdeleine Le Grix, mariée à Pierre-Ozée du Blan, conseillar-procureur du Roi au 
Bureau des Finances de Guienne, dont : 

Pierre du Blan, décédé ; 

Adélaïde du Blan, mariée à Bernard de Pontet, dont : 

Edouard de Pontet. 

V. Messire Jacques Le Gbix, V« du nom, chevalier, seigneur de La Salle, conseiller 
du Roi, président, trésorier général de France et garde-scel au bureau des Finances 
de la Généralité de Bordeaux, naquit le U novembre 4755, et fut pourvu dudit office 
en remplacement de Jean-François de L'Age, le 4 février 4762. Il est décédé en 4820, 
après avoir été, sous la Terreur, affiché comme noble, mis hors la loi, et privé du 
droit de vote. Jacques Le Grix avait épousé, par contrat du 40 avril 4765, demoiselle 
Magdeleine Mathieu, fille de Jean-Baptiste Mathieu, armateur de Bordeaux, et de 
dame Philippe Anglas. De ce mariage sont provenus : 

l» J^an-Baptiste-Jacques, dont l'article suit ; 

2o Anne-Furcy Le Grix, chevalier, marié à demoiselle Angélique-Adeline de RaYMOND, 
fille de messire Jean-Joseph, comte'de Raymond, chevalier, seigneur de La Garde, de 
La Mothe et de Mazères, capitaine dans le régiment Royal-Cavalerie, el maire d'Agen, et 
de dame Marie-Louise de Secondât de Roquefort. De ce mariage : 

Marie-Louise Le Grix, née en 1813, décédée en 1833, mariée à son cousin Anne- 
Furcy-Gustave Le Grix de Tustal. 

VI. Noble Jean-Baptiste-Jacques Le Grix de Là Salle, chevalier de la Légion- 
d'Honneur, membre du Corps Législatif sous le Consulat, l'Empire, et le commence- 
ment de la Restauration, membre du Conseil Général de la Gironde sous ce dernier 
^uvernement, député du département de 4 828 à 4 854 , épousa, au mois de janvier 
-1795, mademoiselle Geneviève Joubnu-Aubeb, depuis héritière de la terre et comté de 
Tustal, flUe unique de messire Bernard Journu-Auber, — lequel assista comme 
gentilhomme à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, en 4789, fut fait, sous le 
Consulat et l'Empire, membre du Sénat conservateur, le 24 novembre 1799; l'un des 
régents de la Banque de France; président du Collège électoral du département de la 
Gironde, en 4805; commandant de la Légion-d'Honneur, le 44 juin 4804; comte de 

42 



390 LB GRIX DE LÀ SALLE BT DB TUSTAL. 

Tustal; et sous la Restauration, pair de France, le 4 juin 4814 ; déeédé le 29 janvier 
4M5y — et de dame Geneviève-Monique Auber. De ce mariage sont issus : 

!• Anne-Furcy-Gustave, dont rarlicle suivra; 

2o Noble Charles Le Grix de La Salle, membre du Ckmseil Général du département de la 
Gironde, chevalier de TOrdre de la Légion-d*Honneur, marié à mademoiselle Laure 
Robert dr Salafon, issue par son père d*une famiUe de TAgenois, et par sa mère des 
Pernin-Ordc^aire de La Golonge, de Besançon, — dont : 

A. Noble Albert Le Grix de La Salle ; 

B, Noble Georges Le Grix de La Salle ; 

C Louise Le Grix de La Salle, mariée à son cousin Jacques-Louis Le Grix de Tustal. 

30 Clotilde Le Gfix de La Salle, mariée avec Alphonse Deschamps, ingénieur en chef en 
retraite des ponts et chaussées du département de la Gironde, chevalier de la Légion- 
d'Honneur, fils de Claude Deschamps, le célèbre auteur du pont de Bordeaux, inspec- 
teur général des ponts et chaussées, commandant de la Légion-d*Honneur, décoré de 
rOrdre de Saint-Michel, et de madame Reine-Biarie- Liesse de Glèves de Sauville. 

VII. Noble Anne-Furcy-Gustave Le Grix de Là Sille, dit de Tustal (du titre de 
son grand-père Bernard Journu-Auber, comle de Tustal, décédé sans enfants ro&Ies), 
est le chef des nom et armes de sa famille, et a épousé, comme il a été dit, Marie- 
Louise Le Grix, sa cousine, décédée en ^1855. De ce mariage : 

Noble Jacques-Louis Le Grix de Tustal, né en 1833, marié, ainsi qu*il a été dit, au mois 
d'octobre 1858, à sa cousine Louise Le Grix de La Salle. 




DE BÂYLLB DE LA GROZE. 331 

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DE BAYLLE DE LA CROZE, 

Nobles, mbssibes, éguyers, seigneurs de Là GROZE, 6AILLARD-METGE, BAIGNE, etc. ; 

en Agenois et Bazadois. 



Amies : D'azur, à l'aigle au vol éployé d'or^ Gouronne de comte (aliàs de marquis). 

Supports : deux lévriers. 



Celle ftmille, admise comme noble en ^89, à l'Assemblée de la Noblesse d'Agen, 
est connue en Guienne et en Gascogne depuis Pierre de Baili, l'un des seigneurs qui 
servaient, en 4572, sous le comte d'Armagnac. Sa filiation et son origine s'établissent 
de la manière suivante, par titres où le nom de Baille se trouve quelquefois ortho- 
graphié DE Batle et même de Baille et de Baile. 

I. Noble Jacques de Baille, P' du nom, écuyer, habitant de la paroisse de Lusi- 
gnan, en Agenois, fit son testament le 20 juin 1 582 ; par cet acte, il voulut être inhumé 
dans l'église dudit lieu, au tombeau de ses ancêtres, et déclara avoir eu de son ma- 
riage avec Johanne de Malabtigq, damoiselle : 

l» Pierre, dont Tarticle suit; 
2o Gatherine de Baylle. 

II. Noble Pierre de Baille, institué héritier universel de son père, se fixa dans le 

ourg de Clermont-Dessous, en Agenois; il épousa: 'l® Marie Metge, damoiselle de 

aillard-Metge, laquelle fit son testament devant de Malarticq, notaire, le 'l octobre 

«06, et demanda à être ensevelie en Téglise de Clermont-Dessous, au tombeau des 

idécesseurs de son mari; 2^' Marie Gaughee, fille de Pierre Gaucher et d'Antoinette 

Burgua. Pierre de Baylle testa devant Miraben, notaire royal, le 6 novembre ^165^, 
lut être inhumé en Téglise de Clermont-Dessous, au tombeau de ses prédécesseurs, 
lissa le soin de ses honneurs funèbres à sa femme. Il mourut en ^635. De son 
lier mariage étaient provenus : 

lo Antoine de Baylle; 

^ Guillaume de Baylle épousa, par contrat passé le 6 février 1631, devant Sirven, notaire 
royal, Toinette du Pont, damoiselle, fillo de feu Antoine du Pont, sieur de Beaulac, et 
de feue damoiselle Anne de Montméjoan, nièce et assistée de damoiselle Marie Imbert, 
veuve de Bernardin de Montméjean, écuyer. Guillaume de Baylle mourut sans enfants, 
îprès avoir testé, dans la ville de Saintc-Livrade d'Agenois, le 7 octobre 1635; 
Jacques, qui a continué la descendance ; 



332 D£ BAYLLE DE LÀ GROZE. 

40 Lenothe de Baylle ; 
50 Jeanne de Baylle. 

Du second lit : 

60 Jean de Baylle; 
70 Suzanne de Baylle. 

III. Jacques de Batlle, U^ du Dom, sieur de Gaillard-Metge, y habitant, épousa, 
selon contrat passé le 23 décembre ^655, honnête fille Anne Sibten, damoiselle, fille 
de feu M. Louis Sirven et de demoiselle Françoise La Pitte. Il fit son testament 
devant Forcade, notaire royal, le 20 novembre ^1668, et y nomma ses enfants dans 
Tordre suivant : 

• 

lo Guilhem de Baylle; 

2o Jacques, qui a continué la descendance; 

30 Noble Joseph de Baylle, écuyer, sieur de La Groze, habitant de la ville du Port-Sainte- 
Marie, ou au lieu de Baylle, paroisse de Manères, est qualifié capitaine dans un acte 
du 10 juin 1693. Il vivait encore en 1725. 

4° Noble César de Baylle, écuyer, transigea, le 27 mai 1702, avec damoiselle Anne de 
Baylle, veuve d'Antoine Saureau, sieur de La Barde, et fille de Charles de Baylle et de 
damoiselle Marthe Passage. Il fut taxé à 8 livres, le 25 février 1694, pour la contributiou 
du ban et arrière-ban des années 1693 et 1694; 

50 Jeanne de Baylle, mariée avec Antoine Marquier, bourgeois du Port-Sainte-Marie; 

60 Catherine de Baylle. Elle était religieuse au monastère de Sainte-Ursule, du Port- 
Sainte-Marie, en 1744. 

IV. Noble Jacques de Bàtlle, III"^ du nom, écuyer, sieur de Gaillard-Metge, y 
habitant, servait comme homme d*armes en 4662. Il épousa, par contrat passé le 25 
août ^1688, demoiselle Antoinette de Brienne, fille de feu Henry Brienne et de demoi- 
selle Marguerite Castaignet. A cet acte furent présents: les frères du futur; Antoine 
de Bompart, capitaine de dragons; Jacques Boudin, avocat en Parlement; Jean- 
Baptiste Brienne, sieur d*Espalais, frère de la future ; André Barrier, sieur de La 
Sibadère, gentilhomme ordinaire de la maison du Roi; Jean Brienne, second consul 
d'Aiguillon; noble Nicolas du Chanin, écuyer, sieur du Sablon, lieutenant général 
civil; Bertrand de Bégoule, avocat en la Cour; Pierre et Robert Saubusse, sieurs de 
La Tuque; Michel de La Gaze, avocat, etc. Jacques de Baylle ne vivait plus en ^1699. 
Il laissa de sondit mariage : 

i» Jacques, dont l'article suit ; 

2o Damoiselle Marie I de Baylle épousa, par articles de mariage du 10 octobre 1717, noble 
Thomas de Gasquet, sieur de Haon, second fils de noble Thomas de Gasquet, marquis 
de Clermont, conseiller et grand secrétaire du Bol, maison et couronne de France, et 
de dame Jeanne du Bois de Mérlgnac ; 

30 Marie II de Baylle, épouse de Jean de Faucher de Secourbiac, de la ville de Marmande. 

V. Jacques de Batlle, sieur ;de La Croze, IV« du nom, transigea, le 4 septera- 


















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PÂPIN DE LA GAUCHERIE. 335 

PAPIN DE LA GAUCHERIE, 

Nobles, messibes, êcuyers, sieurs de LA GAUGHEBIE et de LA POYADE; — m Blayez et Bourgez. 



Armes : Parti, au 4, d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef d'un croissant d'argent et de 
deux étoiles du même, et en pointe de deux chiens aussi d'argent courants Vun sur l'autre, qui 
est DE Papin de La Gaucherie ; au 2, de pourpre, au chevron d'or, accompagné de 5 cors 
de chasse liés, enguichés et viroles du même, qui est de Marteau de Rouillac. Couronne de 
marquis. Supports : deux lions, celui de senestre en barroque. 



Celte famille, essentiellement militaire, et dont la filiation remonte par titres à 
^65^, ne peut prouver une plus haute ancienneté, parce que ses papiers antérieurs 
disparurent à l'époque de la Révolution, durant Temprisonnement de François- 
Hyacinthe Papin de La Gaucherie. 

I. JeanPiPiN, I^'du nom, fut marié, le 24 octobre 'l 651, avec demoiselle Anne 
Mabteau de Rouillac, troisième fille de Pierre 1 Marteau, sieur de Rouillac (lequel 
rendit des services importants à la monarchie, sous les ordres du maréchal de La 
iMeilleraye), et d'Anne Bernard, sa femme, — née à Bordeaux le ^19 mars ^1628. De 
ce mariage : 

II. Messire Jean Papin, II^ du nom, écuyer, ancien capitaine au régiment de Pro- 
vence, épousa, le 29 mars n^4, dame Marie Roulin. II eut de cette union : 

lo N... Papin, mort célibataire; 

2o Pierre-Hyacinthe, dont l'article suit ; 

3<» Messire Pierre- Joseph Papin, prêtre du diocèse de Bordeaux, chapelain de la chapelle 

Sainte-Marguerite de Bretenon, prieur du prieuré de Pardailhan, et vicaire-général do 

l'évêché de Valence; 
40 N... Papin de La Poyade, mort célibataire; 
50 Marie Papin, ] 

60 Jeannette Papin, > deinoiselles. 
70 Marie- Anne Papin, ) 

III. Messire Pierre-Hyacinthe Papin de La Gaucoerie, écuyer, chevalier de l'Ordre 
royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Normandie, habi- 
tant au boug de Montuzet, paroisse de Plassac, en Blayez, fut convoqué, en ^789 
(mais n'assista point) à l'Assemblée générale de la Noblesse de Guienne. Il fut mis 
en état d'arrestation pendant la Révolution. Il avait épousé, par contrat passé devant 



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DE LÀ BARRIERE. 337 



DE LA BARRIÈRE, 



Nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs de LA TUGOLLE, LA BARRIÈRE, SIGALAS, 
DONDAS, CLAVERIE, LISLE, BARÈS, CAPLISSE; — m Aïbret, Agenois, Condomois, Bw 
délais, etc. 



Armes : De gueuks, à S chevrons d'or hermines de sable. Casque taré au tiers de cinq grilles, 

orné de ses lambrequins de gueules, d*or Qt de sable. 



Cette famille joint au caractère de Tanclenneté le mérite d'avoir porté les armes 
pendant près de quatre cents ans pour le service de nos rois. Sa filiation a été relevée 
sur les titres nombreux qui nous ont été communiqués et sur divers documents pro- 
venant de nos archives personnelles. 

On trouve sous ce nom un assez grand nombre de familles, soit en Guienne, soit 
dans d'autres parties de la France, qui paraissent avoir une origine commune avec 
celle dont nous nous occupons. 

Guillaume de La Barbièee, bienfaiteur de l'abbaye de Bonneval, au diocèse de 
Rhodez, en 'l'IOO, vivait encore en ^2^9 (de Courcelles, Histoire des Pairs de 
France, t. F). 

Guillaume de La Barrière, chevalier, vivait en ^24^ C'est peut-être le même que 
celui qui précède, et il peut avoir eu pour fils fibid.j : 

Guillaume de La Barrière, qui fut témoin de l'hommage rendu le 22 avril ^1252, à 
l'abbaye de Tulle, par Raymond VI, vicomte de Turenne (Ibid.J. 

Vivian de La Barrière, grand archidiaire de Rhodez, vivait en ^294 f Ibid.J. 

Pierre de La Barrière et autres censitaires firent une reconnaissance d'une rente 
assise sur le mas ou repaire de La Tour, paroisse de La Meyze, au diocèse de Limoges, 
en faveur de Guillaume I de Sanzillon, damoiseau, seigneur de La Foucaudie, le 27 
janvier ^458 fv, stj — fibid., t. VI J. 

Noble Hélie de La Barrière épousa, vers ^480, demoiselle Philippe de Mellet, 
fille de Hélie de Mellct, écuyer, seigneur de Saint-Pardoux de Drone, et de dame 
Odette de LaVergne. 

45 



338 DB LA BARRIÈRE. 

I. Noble Pierre de La Bibrière, I«' du nom, écuyer, seigneur de Dondas et de la 
maison noble de Sigalas, habitant de Tonneins, naquit en -1490. Il possédait une 
immense fortune, et entre autres biens celui de La Barrière, dans la paroisse de La 
Gruère, en Agenois. On a de lui un acte d'échange qu'il passa le pénultième du mois 
de janvier -1548 fv. st.) avec Jean Dureau, dit Pichot. Il fit son testament, à Tâge de 
70 ans, le 26 juillet 4560, devant Fazas, notaire royal de Tonneins; par cet acte, il 
donne 500 livres tournoises à l'hôpital de Tonneins pour Tentreténement des pauvres, 
et nomme ses enflants i5sus de ses deux mariages, contractés avec : 4^ Jeanne de 
Yacqcé; 2^ Sebille de La Vimceks, au nombre de six, savoir, du premier lit : 

jo peyron de La Barrière, marié : 1° à Marguerite de Bruet, damoiselle de la ville de 
Tonneins; V* à demoiselle Lisou de Sagriste, avant le 26 juillet t560; 

2o Françoise de La Barrière, damoiselle de La Barrière et dame de Dondas, mariée : !• à 
Jean du Duc, de la ville de Clairac, dès l'an 1560; 2® le 29 décembre 1582, à Bertrand 
de Vassal de La Tourelte, écuyer, seigneur de Montviel et de Dondas; elle était veuve 
en secondes noces dès le 5 octobre 1617; testa le 23 mars 1640, et laissa plusieurs 
enfants de son deuxième mari. 

Du second lit : 

3o Bernard de La Barrière, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux^ auquel son 
père légua la maison noble de Sigalas; 

40 Pierre de La Barrière, époux, en 1560, de Marguerite Sauvin; 

50 Dom Jean de La Barrière, instituteur de la congrégation de Notre-Dame des Feuillants, 
naquit, selon ses divers biographes, en 1544, à Saint-Geré en Quercy, dans la vicomte 
de Turenne; fut nommé abbé de Tabbaye des Feuillants, au diocèse de Rieux, en 1565; 
réforma ce monastère et la congrégation qui en dépendait, de l'Ordre de Giteaux; fit 
confirmer ses réformes par un bref de Sixte V, du 5 mai 1586, et mourut en odeur de 
sainteté, à Rome, entre les bras du cardinal d'Ossat, son bienfaiteur, le 25 avril t600. 
U avait prononcé, à Bordeaux, l'oraison funèbre du roi Henry lU (Sainte-Marthb, 
GaU. christ.; Lettres de d'Ossat; du Saussay, Mart. GaU.; Henriquez, In (wnal., etc.; 
Vie de Jean de La Barrière, par dom Jean; Moreri, etc.); 

6<» François, qui a continué la descendance. 

II. François de La Bibriêbe, écuyer, gouverneur pour le Roi de la ville de Ton* 
neins, comme le prouvent trois lettres des 29 avril et 8 février 4594 et 44 avril 4592, 
reçut diverses reconnaissances de biens-fonds, les 44 mars, 22 mars, 24 mai et 9 juin 
4600 et 43 avril ^601. Il fit son testament le 22 mars 4609, et nomma ses enfants 
dans Tordre suivant : 

lo Pierre de La Barrière, avocat en Parlement; 

2« Jean, qui a continué la postérité; 

30 Marie de La Barrière, épouse de Pierre-Vmcent de Gassaignau, praticien de la ville de 

Damazan ; 
40 Anne de La Barrière, damoiselle, mariée, par contrat passé le 8 août 1604, à sire 

Jehan Meynié, bourgeois de la ville de Clairac; elle fut assistée dans cet acte de Jean 

de La Barrière, son frère, et de Pierre de La Barrière, avocat en la Cour de Parlement 

de Bordeaux, et de Jehan de La Barrière, ses cousins; 



DE LÀ BARRIÈRE. 339 

50 Jeanne de La Barrière, épouse de Pierre Blouin ; 

6<> Magdeleine de La Barrière, mariée à Moyze de Belloc ; 

1^ Éiizabeth de La Barrière, épouse de François-Henry de Montant, sieur de Barillon. 

III. Noble Jean de Li Barrière, écuyer, I^' du nom, capitaine au régiment de 
Citrans, deuxième consul de Tonncins, fut choisi par les habitants de cette ville pour 
haranguer le duc de Mayenne à son passage, en -16^8. Il épousa, par contrat du 
25 février ^615, insinué au greffe de La Gruère le 21 mai de la même année, damoi- 
selle Marie de Peteusse, -^ fille de noble Arnaud de Pey russe, I^' du nom, écuyer, 
seigneur de la maison noble de Bonnegarde, et de demoiselle Peyronne de La Rose, 
— veuve en premières noces de Guilhem de Castaing, écuyer, sieur de Bellot. Marie 
de Peyrusse fournit, en son nom et celui de ses enfants, le dénombrement de ses 
biens au domaine du Roi, le ^fi mai -1625; aux mêmes qualités, elle fit une acquisi- 
tion le 7 mai -lesf. De son mariage étaient provenus : 

1<> Je^n, dont l'article suit ; 

2o Marie de La Barrière, alliée à Simon du Poux, avocat en Parlement et écuyer, habitant 
de la ville de Villeneuve. 

IV. Noble Jean de La Barrière, écuyer, IP du nom, capitaine d'une compagnie de 
•100 hommes au régiment français commandé par M. le duc de Candalle, par brevet 
royal du -10 février -1649, fut nommé ensuite colonel du régiment de milices destiné à 
renforcer la ville de Bayone, sous le gouvernement du maréchal d'Albret, comme le 
constate un certificat de ce dernier, en date du 25 juin -1674. Habitant du lieu de La 
Barrière, juridiction de La Gruère, en Condomols, il passa divers actes en son nom, 
les 2 et ^5 mars 465^, et obtint, le 15 juin 4666, de monseigneur Louis de Lorraine, 
évêque de Condom, la confirmation d'un droit de banc et de sépulture dans une 
chapelle de Téglise de La Marque, paroisse de Saint-Étienne du Seilhan. Il fit son 
testament le 5 mai 4675, et nomma ses dix enfants, issus de son mariage, contracté 
le 44 décembre 4654, avec damoiselle Françoise de Mettau, de la ville d'Aiguillon. 
Celle-ci était fille de feu M' M^ Bertrand de Mettau, lieutenant particulier au siège 
d'Aiguillon, et de damoiselle Marie de Parailhoux. Étant veuve, elle fit un échange de 
biens, le 28 décembre 4675. Dudit mariage sont provenus : 

lo Arnaud de La Barrière, né au mois de septembre 1655, institué héritier universel de 
son père; 

2o Noble Jean- Joseph de La Barrière, dit Glaverie, né au mois de mai 1658, obtint per- 
mission de révoque de Condom de placer un banc dans l'église de La Gruère, le 2S mai 
1685; 

30 Jean de La Barrière, né au mois de janvier 1662, surnommé de Vlsle, lieutenant au 
régiment de Bigorre, tué dans une bataille en Espagne, en 1707; 

A^ Pierre, qui a continué la descendance; 

50 Noble François de La Barrière, sieur de L'Isle, capitaine au régiment de Bigorre, testa 
mutuellement avec Pierre de La Barrière, son frère, le 28 janvier 1704, et fut tué à la 



340 DE LÀ BARRIÈRE. 

bataille d*Âlmanza, en Espagne, comme le prouve Tacte d'ouverture de son testament, 
qui eut lieu à la requête dudit Pierre de La Barrière, son héritier, le 18 août 1707; 

60 Damoiselle Marie I de La Barrière, née au mois de juin 1656, mariée, par contrat passé 
le 12 mai 1682, à noble Jean de Mothes, sieur de Blanche, fils de feu noble Jean de 
Mothes^ sieur de Blanche, et de damoiselle Suzanne de Ferrières, habitants du lieu de 
Blanche, paroisse de Gourbiac. A cet acte furent présents : noble Jean de Mothes, frère 
du futur; noble François de Ferrières, écuyer, sieur de Romegoux, son oncle; noble 
Jean de Bonal, seigneur de Bonal; noble François de Frizel, écuyer, sieur de Villas; 
noble Jean de Tamaignan, écuyer, sieur de Gravilliers, etc.; 

70 Marie II de La Barrière, née au mois de juillet 1657; 

8<> Anne de La Barrière, damoiselle, mariée, le 15 août 1701, à M** M* Antoine Toumier, 
sieur de La Tucolle, conseiller du Roi et Trésorier général d*Albret, habitant au lieu 
de La Tucolle, près Durance. Étant veuve, elle testa le 19 mai 1704; 

90 Françoise de La Barrière, damoiselle, mariée à Pierre de Gruzel, sieur de Gussac; 

100 Marguerite de La Barrière, damoiselle, épouse de N... de La Fabrie, sieur de La 
Grange. 

y. Noble Pierre de La Bireièee, II® du nom, écuyer, sieur de La Tucolle, par 
succession de la damoiselle de Tournîer, sa sœur, fut substitué à son frère aîné par 
le teslamenl de leur père; nommé sous-lieutenant d'une compagnie au régiment de 
Champagne, par brevet du 2 décembre -1694, el h'eutenant de la même compagnie, le 
^5 février ^696, il se trouvait en garnison à Bordeaux le 6 février -1699, époque à 
laquelle il fit faire Tenregistrement de ses armoiries dans FArmorial Général de 
France, registre Guienne : de gueules à 3 chevrons d'or hermines de sable. En ^1704 , il 
était capitaine au régiment de Champagne. Habitant de La Tucolle, juridiction de 
Durance, en Albret, il fut assigné à produire ses titres de noblesse le ^8 avril 4708, et 
fut maintenu dans les qualités de noble et d*écuyer, selon jugement rendu à Bor- 
deaux, le 5 septembre -1746, par Guillaume-Urbain de Lamoignon de CoursoD, inten- 
dant de Guienne. Pierre de La Barrière fut porté sur la taxe de la noblesse de Guienne, 
le 45 septembre -1725. Il fit, le 8 juin -1740, son testament, qui fut ouvert le 5 sep- 
tembre -1746, et dans lequel il nomma ses sept enfants. Il avait épousé, par articles 
de mariage, en date du 49 janvier -1706, damoiselle Anne de Beiujon, fille de Jean de 
Beaujon, lieutenant de maire du lieu et juridiction de La Gruère, en Condomois, et 
de damoiselle Esther de Massac. Anne de Beaujon testa le 5 novembre 4749. Dudit 
mariage étaient provenus : 

10 Pierre, dont l'article suit; 

20 Noble Jean de La Barrière^ dit Barès, mort au Port de Paix, Ue SalntrDomingue ; 

30 Noble Joseph-Gastille de La Barrière, capitaine au régiment de Brie, chevalier de TOrdre 

royal et militaire de Saint-Louis, incarcéré sous la République, et mis en liberté le 7 

vendémiaire an III ; 
40 Noble Joseph-Cyrille de La Barrière, prêtre bernardin ; 
50 Anne de La Barrière, religieuse au couvent de Prouillan, près Gondom; 
60 Françoise de La Barrière; 
70 Marthe de La Barrière. 



DE LÀ BARRIÈRE. 3^1 

VI. Noble Pierre de La Baeeièee, III* du nom, écuyer, né le 6 mars 4742, fut 
nommé cadet -gentilhomme dans la compagnie de Monsieur de Marnésia, le 28 
Janvier 4754 ; successivement lieutenant de milices à Âix, et cadet dans la compagnie 
de Metz, il fut nommé, le 20 juillet 4755, lieutenant de la compagnie du capitaine de 
Mérac dans le bataillon de milices de Baritault, de la Généralité de Bordeaux. Il servit 
ensuite dans les troupes réglées comme lieutenant en second, et fut élevé au grade de 
lieutenant en premier dans la compagnie de Lusignan au régiment d'infanterie de 
Pezé, le 4®' août 4754; il servait comme lieutenant dans le régiment du Roi, le 26 
mai 4758, époque à laquelle le comte de Biron lui écrivit pour lui annoncer que Sa 
Majesté lui accordait 200 livres de pension, à Toccasion des blessures graves qu'il 
avait reçues à la bataille de Pavie et de ses longs et honorables services. Pierre de La 
Barrière épousa, par contrat passé le 40 septembre 4746, demoiselle Marie BEfiGsr, 
fille de M' M*" Raymond Bergey, docteur de la faculté de Montpellier, habitant de la 
ville de Marmande, et de feue demoiselle Catherine Agougue de Laune. Il transigea, 
le 28 septembre 4755, avec Françoise et Marthe de La Barrière, ses sœurs; fut taxé 
avec sa mère à la capilation de la noblesse de Félection d'Agenois, pour une somme 
de 25 livres 8 sols, le 22 juillet 1758, et fut reconnu pour noble peu de temps après 
par les maire et consuls de La Gruère, réunis en Jurade. Il fit, le 4 janvier 4772, son 
testament clos et cacheté, qui fut ouvert le 5 octobre suivant. Enfin, le 45 septembre 
4772, et peu de jours avant sa mort, voulant faire entrer son fils unique parmi les 
élèves do TÉcole royale militaire, il requit procès-verbal de ses titres devant Jean- 
Alexandre Pouget, avocat en Parlement, subdélégué de l'intendance de Guienne au 
département de Casteljaloux. De sondit mariage étaient provenus : 

lo Jean-François, dont l'article suit ; 
2« Anne de La Barrière ; 

3* Marie-Rose de La Barrière, alliée à noble Martial de Gastebois de La Monde ; 
4^ Demoiselle Anne-Marthe-Henriette de La Barrière, religieuse au couvent de Saint- 
Dominique du Mas-d'Agenois en 1784. 

VU. Messire, noble Jean-François de La Barrière, écuyer, seigneur du château 
noble et seigneurial de Caplisse, en la juridiction de Mézin, né le 8 août 4733, et 
institué héritier universel de son père, fut nommé lieutenant au bataillon du régiment 
provincial de Marmande, en la compagnie du sieur de Gabanieux de Lagna, par 
brevet du 4 août 4774, et fut maintenu dans les qualités de noble et d*écuyer, par 
arrêt de la Cour des Aydes de Guienne, du 45 mai 4778. Il fit son testament le 20 
messidor an VI (8 juillet 4798). Il avait épousé, par contrat passé le 22 décembre 
4779, noble demoiselle Marie-Aubertine d'Estrac de Caplisse, fille de messire Alexis 
d'Estrac, écuyer, seigneur du château noble de Caplisse, et de feue dame Louise 
Canet. A cet acte assistèrent : noble demoiselle Marie d'Estrac, sœur de la future; 
dame Marie Canet, sa tante maternelle, épouse de messire Jean de Mauvielle; noble 



342 DE LA BABRIÈBE. 

dame Marthe d'Estrac, épouse d'Alexandre Sarret, anden maire de la ville de Tcm- 
neioa; noble Bertrand d'Estrac, écuyer, et Jean Canet, ses oncles, etc. De ee mariage 
sont issus : 

lo Bernard -Alexis-Ëtienue de La Barrière, marié : !<> à noble Gatherine-Fanny di Pus; 

2o à demoiseUe Marie-Nelly Sarrest, mort à La Magdelaine, sans enfants, en 1848; 
2o Jean-Baptiste, chevalier de La Barrière, né en 1782, décoré de TOrdre de la Lôgion- 

d*Honneur, et officier au 7« régiment de dragons. On présume qu*U est mort pendant 

la retraite de la campagne de Russie, en 1812, à laquelle il était présent; 
3<» Jean-Saint^Hilaire, qui a continué la descendance ; 
40 Alexandre-Marie de La Barrière, mort sans alliance ; 
S* Jean-Baptiste-Louis de La Barrière, marié à demoiseUe Marie-Virginie db Grukel db 

GoRBiAN, maréchal des logis chef au 7« régiment de dragons, employé au blocus de 

Besançon en 1814. De sondit mariage sont issus : 

A. Noble Alexandre de La Barrière, possesseur de la terre de ce nom, dans laqueUe 
il est né, a épousé, le 5 novembre 1850, noble demoiselle Marie de La Barrièbe, 
dont: 

a. Noble Jean-Baptiste-Léon de La Barrière, né à La Tuque du Baron ; 
6. Noble Auguste de La Barrière, né à La Tuque du Baron. 

B. Louise de La Barrière, née à La Barrière, décédée sans alliance; 

C. Henriette de La Barrière, née à La Barrière, décédée aussi sans alliance ; 

D. Suzanne de La Barrière, née à La Barrière, mariée à noble Henry de Barciet de 
La Busquette; 

B. Marie de La Barrière, née à La Barrière, décédée en bas âge. 

60 Noble Marie -Auguste de La Barrière, né à La Barrière le 29 décembre 1795, marié : 
1» à demoiselle Marie-Thérèze-Garoline de La Gorrèoe, le 2 juin 1824; 2o à Marie - 
Gatherine-Jeanne de Plaize, le 12 février 1833. Du premier mariage est issue : 

a. Thérèze de La Barrière, décédée en bas âge. 

Du second lit : 

(. Noble Joseph de La Barrière, né au Gap de Jean le 6 décembre 1833, marié à 
noble Nathaly de Rolland de Lastous, le 2 avril 1856 ; 

c. Noble Jean-Baptiste-Auguste de La Barrière, né à Gasteijaloux le 2 mars 1840 ; 

d. Noble Jean-Gamille de La Barrière, né â Roques le 18 octobre 1842 ; 

e. Noble Louis de La Barrière, né au Gap de Jean, mort en bas âge; 

f. Noble Albert de La Barrière, né à Roques le l» avril 1854; 

g. Marie de La Barrière, née à Roques le 4 septembre 1835, mariée à son cousin 
germain noble Alexandre de La Barrière; 

h, Thérèze de La Barrière, née à Gasteijaloux le 18 avril 1837, mariée, le 23 juin 

1850, à M. Emile Laffon ; 
i. Ghloé de La Barrière, née à Roques le 18 septembre 1845. 

70 Demoiselle N... de La Barrière, décédée en bas âge; 
8<* Demoiselle N... de La Barrière, décédée en bas âge. 

VIII. JeanSaint-Hilaire de La BARaiÈRE, décédé au château de Caplisse, le 28 
novembre 4 845, a laissé de son mariage avec demoiselle Marie de Giueel de Goebiae : 



DE LÀ BARRIÈRE. 3i3 

lo Alexandre de La Barrière, né au château de Gaplisse, décédé sans alliance; 
20 Alexis, qui continue la postérité ; 

3» Noble Henry de La Barrière, né au château de Gaplisse en 1819, marié à mademoiselle 
Aglaé Delpon, au mois de juillet 1843. De ce mariage : 

A, Alfonse de La Barrière, né à Fargues, décédé en bas âge; 

B, Noble André de La Barrière, né au château de Gaplisse; 

C, Henriette de La Barrière, née au château de Gaplisse. 

IX. Noble Alexis, chevalier de La Barrière, chef des no^ et armes de sa famille, 
né au château de Gaplisse, le -16 mars ^846, a épousé au Cap de Jean, le ^2 février 
^1840, demoiselle Adélaïde de Plaize. De cette union : 

1<» Noble Henry de La Barrière, né au Gap de Jean ; 

20 Edouard I do La Barvière, né au Gap de Jean, mort jeune; 

3<> Noble Raoul de La Barrière, né au Gap de Jean ; 

4o Noble Edouard II de La Barrière, né au Gap de Jean; 

50 Louise de La Barrière, née au Gap de Jean. 




L 



3U DE BOUGHERBâU. 

/VVAAAAAAAAyXAAA/XAAAOnyVAAAyVVVVXAAA/VXyVA/^ 



DE BOUCHEREAU, 

En Bordelois. 



Armes : De gueules, au lion passant d'or, tenant à sa bouche une fleur de lys du même en fasce; 
au chef aussi d'or, chargé d*un coq de sable, crête, ongle et barbé de gueules. Couronne de 
comte. Tenants : deux sauvages appuyés sur leurs massues. 



La noblesse et la fliiation de cette famille, fixée à Saint-Domingue dans le coorant 
du siècle dernier, s'établissent de la manière suivante : 

I. Pierre de Bouchebeiu eut deux fils de dame Marie Jolus, son épouse : 

lo N... de Boucliereau, ancien major du régiment Royal-Cavalerie, et pensionné du Roi J 

en 1788, marié et père d'une fille : 

Adélaïde de Bouchercau, laquelle s'est mariée à M. Dubreuilb, et n'a eu qu'une fille, ^ 
décédée en bas âge. 

2o Elle, qui a continué la postérité. 



T 



II. Messire Élie de Bouchereau, chevalier, procureur du Roi de la sénéchaussée de ^ 
Jacmel, lie Saint-Domingue, marié, par contrat du 6 mai -1775, à demoiselle Henriette — 
Elisabeth Baudocîm des Marattes, fille de M. Jean-Baptiste-François Baudouin des^ 
Marattes, ancien major de cavalerie, commandant les milices du quartier de Jacmel, et^ 
de dame Elisabeth-Marguerite Baudouin, acquit de Jacques Le Grix, le 26 septemb 
^1787, l'office de Président trésorier de France, garde-scel au Bureau des Finances da^JE^ d( 
Bordeaux, et fut reçu et installé en cette qualité le -15 mars -1788; admis bourgeois ^^ g=^ ^^ 
Bordeaux le 6 juin de la même année. Il a laissé de sondit mariage : 

lo Jean-Baptiste-Henry-Daniel-Ëlie de Bouchereau, non marié; 

2o Henry-Xavier-Anne-Gharlotte de Bouchereau, dont l'article suit. 

III. Noble Jean-Baptiste-Henry-Daniel-Élie de Bouchereau, chevalier de POrd ^^^^re 
de la Légion-d'Honneur, ancien adjoint au maire de Bordeaux, ancien conseiller (^ 
Préfecture de la Gironde pendant dix-sept ans, et ancien membre du Conseil Géoé .^ ^ 
du même département; non marié. 

i 



D£ GAMAIN. 345 

VV>AAA/VVV\AAAAAAAAAAAA/VVV\AA/\A/V\AA/%AAAAAAAAAA/^^ 



DE GAMAIN, 



Nobles, mbssibbs, écuters, chevaliers, seigneurs du REPAIRE, FONTBELLE, LA CHAPELLE, 
L'AGE, CHAMPNIERS, CARNET, LA COUTANCIE, LA VERONE, SAINT-SULPICE, CODRTE- 
ZELLES, VERDOYER, LE MESNIEU, PUYLOUBART, CUSSAC, REMENSIGNAC, LA PRADB, 
ROMAIN, LA TRANCHARDIE, GAZES, LES ROCHES, MAZERAC, etc.; - en Limosin, Bor- 
dêlùis, Angimmois, Périgord, Poitou, etc. 



Armes : De gueules, aujml d'argent, accosté de 9 lions affrontés du même; au chef cousu d*azur, 
chargé d'une croix du Saint-Esprit d'argent, accostée de $ étoiles du même. — Gahum-La 
Prade : De gueules, à la colonne d'or, accostée de H lions affrontés d'argent; au chef cousu 
d'azur, chargé d'une croisette entre H étoiles, le tout d'or. 



Les titres de cette ancienne et honorable famille, qui est au moment de s'éteindre, 
ayant été perdus pendant la Révolution, nous ne pouvons que donner une filiation 
incomplète. Cette généalogie est basée exclusivement sur l'arbre généalogique qui fut 
produit, avec pièces à l'appui, devant les intendants des Généralités de Bordeaux, de 
Poitiers et de Limoges, à la suite de la recherche de -1 666 ; plus sur les documents 
faisant partie de notre cabinet. 

La maison de Camain fut maintenue en Périgord à l'époque où tant de familles de 
cette contrée furent condamnées pour usurpation de noblesse. Nous possédons une 
copie authentique et volumineuse de la recherche de Périgord en -1666 et années 
suivantes. Nous la publierons dans le troisième volume de ce Nobiliaire, et Ton verra 
que le nom de Camain y revient souvent et toujours honorablement. 

I. Noble Joseph de Camiin, écuyer, habitant de la paroisse de Saint-Sulpice de 
Mareuil, épousa, au milieu du XV^ siècle, Jeanne de Pindbit, fille d'Hélie I de 
findray, écuyer, vivant vers 4485, et de demoiselle Marguerite Bertier. De ce 
tnariage : 

n. Bertrand de Camain, écuyer, fit son codicille le 49 janvier 4524 fv. st.). Il eut 
)our fils : 

1<> Jean, dont Tarticle suit; 

2o Thibaud de Camain, conseiller au Parlement de Bordeaux en 1542 ; 

IH. Jean de Camain, écuyer, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, par 
ovisions du 49 janvier 4522 fv. stj, testa, en ^1540 et 454^1, devant Pelletier et La 
Qt, notaires. Il eut pour fils : 

44 



3U> DE GÂMMN. 

lo Thibaud, dont Tarticle suit; 

20 Noble Bertrand de Gamain, écuyer, sieur de La Chapelle, vivant en 1566 et 1583. 

IV. Thibaud de Cimain, écuyer, sieur de Courtczelles et de Carnet, lieutenant cri- 
minel au siège de Brives, puis conseiller en la Cour de Parlement de Bordeaux, testa 
le ^19 avril -1579; il avait épousé Éléonor Etqeem de Mortiigiie, sœur de l'illustre 
Michel Eyquem de Montaigne, et fille de noble Pierre Eyquem, écuyer, seigneur de 
Montaigne, et de dame Antoinette de Louppes. De ce mariage : 

lo Jean-Pierre de Camain, écuyer, sieur de Courtezelles, qui transigea avec François de 
Camain, son frère, le 25 juin 1599, et le 15 décembre 1634; qualifié major du régi- 
ment de Champagne, il reçut quittance de Jean de Vassal, son beau-frère, le 20 juillet 
1631, et fut père de: 

Thibaud de Camain, écuyer, seigneiu* du Verdoyer, marié, par contrat du 5 octobre 
1628, àN..., dont: 

François de Camain, écuyer, seigneur du Verdoyer, marié par contrat du 13 
juillet 1654, et maintenu daus sa noblesse de race par jugement de M. Pellot, 
intendant de Guienne. 

2® François, qui a continué la descendance; 

3o Françoise de Camain, mariée, par contrat passé à Bordeaux, le 11 août 1607, à 
Jehan III de Vassal de LaTourette, écuyer, seigneur de Montviel et de Dondas; elle 
eut en dot 10,000 livres, devint veuve en 1646, et testa à Aiguillon le 21 février 1653; 

k^ Antoinette de Camain, mariée à messire Bernard de La Vie, conseiller d*État, prési- 
dent au Parlement de Navarre, puis premier président au Parlement de Guienne, lequel 
transigea avec Françoise de Camain, sa belle-sœur, à Bordeaux, le 13 septembre 1651. 

y. François de Camain, écuyer, seigneur de Courtezelles, testa le ^0 octobre 4645, 
et laissa quatre âls : 

l© Charles I, dont Tarticle suivra ; 

20 Jean de Camain, écuyer, testa le 13 février 1634, et laissa trois fils : 

A. Pierre de Camain, écuyer, sieur du Mesnicu, maintenu noble par jugement de 
Pellot; 

B. Jean de Camain, écuyer, sieur de Puyloubart, maintenu noble par jugement de 
M. de Barentin, intendant de Poitou; 

C. Charles de Camain, écuyer, sieur de Cussac, maintenu aussi par Barentin. 

3* Bertrand de Camain, écuyer, testa le 6 mai 1660, et laissa deux fils : 

A, François de Camain, écuyer, sieur de Remensignac et du Meynieu, fut maintenu 
par Pellot, et fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France, 
Périgaeux, le 27 août 1700; 

B. Jean de Camain, écuyer, sieur de La Prade, maintenu à Limoges par d'Aguesseau 
sur preuves remontées à l'an 1524. 

4o Charles II de Camain, écuyer, laissa deux fils : 

A. Hélie de Camain, écuyer, sieur de Champniers, né le 16 janvier 1633, malnton 
par Pellot, fît itîgistrer ses armoiries à Périgueux le 27 août r/00. 




DE GÀMAIN. 8^7 

B, Louis de Gamain, sieur de L*Espard et du Repaire, vivant en 1712 dans la pa- 
roisse de Saint-Sulpice, compris dans le jugement de maintenue de Pellot. 

5® (On trouve aussi) Raymonde de Camain, veuve de Jacques Boucher, de Ribérac, 
laquelle fut maintenue dans sa noblesse le 26 août 1667. 

VI. Charles de Cimain, écuyer, testa le ^13 février ^636, et laissa un fils : 

VIL François de Cahiin, écuyer, seigneur de Saint-Sulpice, maintenu dans sa 
noblesse par le jugement de Pellot. 

On trouve ensuite : 

Messire Henry de Camiin, chevalier, sieur de L'Age, demeurant à Beaussac en 1 689. 

Messire Henry de Camain, chevalier, seigneur de SaintSulpice et de La Vergne, 
liabitant du château de La Vergne, paroisse de Saint-Sulpice, en -1743. 

Messire Thomas di Camain, écuyer, seigneur de La Coutancie, y demeurant, pa- 
roisse de Saint-Félix de Bourdeille, en 4737. 

Celte famille, représentée aujourd'hui par M. N... de Camain de Saint-Sulpice et 
par madame de Mèredieu de Sanilhac, s*est alliée aux maisons suivantes : d'Anglars, 
de La Chassaigne, de La Vie, Eyquem de Montaigne, de Maillard, de Morelon, de 
Brie, de Mèredieu, de Conan, de La Porte-Puyferrat, de Bretonncau, de Vassal, de 
fioucher, etc. 




348 DE SAINTE-COLOMBE. 

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DE SAIlVfTE-COLOMBE, 



Nobles, messires, éguyebs, damoiseaux, chevaliers, seigneurs de SÂINTE-GOLOMBE, LE THIL, 
SAINT-PRIEST-LA ROCHE, LA BURY. NANTON, LE POYET, LA GOYETTIÈRE, TOURNADE, 
BOISSONNADE, ASTUGUE, COULOMMÉ. TOURBLANC, OUPL\, AZILLAKET, PIZAY, CADIRAC, 
LA GARDE D'AMPUIS, SAINT-JUST-LA PENDUE, FOURNEAU, etc.; — chatblaws d'AONY; 
— COMTES et marquis de L'AUBÉPIN, etc. ; — en Beaujolais, Dauphiné, Languedoc, Nivernais, 
Agenois, Bruilhois, etc. 



Armes : De gueules, à $ colombes d*argeni, passantes Vune sur l'autre. Couronne de marquis. 



Ces armoiries ont élé enregistrées dans TArmorial Général de France, registre 
GtUenne, à Bazas, le 26 septembre -1698, sur la réquisition de François de Sainte- 
Colombe, écuyer. 

Sous les noms et titres de Sainte-Colombe du Poyet, de Saint-Priest, de Tournadc, 
de La Goyettière et de La Roche, le président d'Hozier, ancien juge d'armes de 
France, a compris la maison de Sainte-Colombe dans son Indicateur nobiliaire des 
Familles qui ont prouvé légalement leur noblesse. 

Cette maison, Tune des plus anciennes et des plus distinguées de France, tant par 
ses services que par ses alliances et par ses illustrations, a pris son nom et son origine 
du bourg et paroisse de Sainte-Colombe, en Beaujolois, sur les confins du Forez. Dès 
l'année 1257, elle fournît un comte-chanoine au chapitre noble de Lyon, en la per- 
sonne de Guillaume de Sainte-Colombe, lequel eut pour successeurs dans ce poste 
trois autres personnages de son nom, en -1590, ^621 et ^687. 

La filiation de cette maison est établie à partir de Guillaud de Sainte-Colombe, sei- 
gneur dudit lieu, qualifié brave et généreux chevalier , lequel défendit longtemps ses 
seigneuries contre les entreprises des comtes de Forez et des barons de Beaujeu ; il 
vivait en ^319. Sa postérité s'est alliée directement aux maisons de Damas, deThélis, 
de La Treilhe, de Nanton, d'Albon, d'Izeran, de Moreton, de Franchelins, de Monteux, 
du Croc, d'Urgel, de Polargues, de Bugnelte, de Laye, d'Eltouf, de Farvages, de 
Varennes, de L'Orgue, de Meynard, de Lambert-La Roche, de Salemard, du Vernet, 
de La Noyrie, de Nagu, de Ronchevol, de Bougues, de Faujard, de Chevrier, de La 
Magdeleine, de Montjouvent, de Naturel, de La Balmondière, de Guillemin, de Bois- 
sonnade, de Montesquiou-La Boulbène, de Redon, Le Venier, de Claret, Mauduit de 
Eerlivio, etc. Les branches issues de cette famille sont les suivantes : 



DE SAINTE.-GOLOMBE. 349 

V Seigneurs de Sainte-Colombe, du Potet et de SAiitT-PuEST-Li Roche, existants 
en ^1786. Armes : Écartelé d'argent et d'azur; devise : Spes mea Deus; 

2« Seigneurs dïï Thil, — branche éteinte; 

5® Seigneurs de Saint -Fbiest- La Roche, — branche aînée, éteinte, après avoir 
donné ses biens à celle du Potet ; 

4<» Comtes et marquis de L'Aubépin, dont le représentant était, en -1786, brigadier 
des armées du Roi et chef de brigade de ses gardes. — Armes : Écartelé, aux 1 ei 
4 d azur y à S bandes d'or; aux i et 3 dor, à la tour de gueules; 

5® Seigneurs de Nanton, — éteints en n37; 

6® Seigneurs de Cadirac et d'Ocpia. — Armes : D'azur, à 3 bandes d'or; 

7® Seigneurs de Tournade, en Agenois, qu'on croit subsister encore, et qui étaient 
^représentés, en -1789, par messire Graticn-CIaude de Sainte-Colombe de Tournade, 
^M)nvoqué à cette époque à l'Assemblée de la Noblesse d'Agen ; 

8^ Seigneurs de Boissonnade et d'Astugue, dont la filiation s'établit par titres, ainsi 
^u'il suit : 

I. Messire Louis de Sainte-Colombe, capitaine au régiment de Nice, laissa de son 
.■nariage avec dame Marie-Magdeleine de Boissonnade : * 

10 Jean-Baptiste, dont l'article suit; 

2o Jean de Sainte-Colombe de Boissonnade de Tournade, né le 3 décembre 1671, licencié 
en droit civil et canon par diplôme du 23 juillet 1715, vivant en 1750; 

30 Marie-Magdeleine de Sainte-Colombe de Tournade, mariée à messire Joseph de Mon- 
tesquieu, ancien major au régiment de Médoc, chevalier de Saint-Louis, dont : 

Antoinette de Montesquiou, baptisée le 7 mai 1750. 

II. Noble, messire Jean-Baptiste de Sainte-Colombe de Boissonnade, chevalier, 
^igneur d'Astugue, conseiller du Roi, trésorier général de France au bureau des 

inances de la Généralité d'Auch, demeurant en sa maison de Boissonnade, juridiction 

le Layrac, testa dans la ville de Layrac, en Bruilhois, devant Des Barats, notaire 

^^*^yal, le -l-l novembre il Ai (Testament insinué à Agen le 31 mars 1145), Par cet 

icte, il donne à sa femme l'usufruit et jouissance de son entière hérédité, plus tous 

meubles, or, argent et effets appartenant en propre à lui-môme. Jean-Baptiste de 

lainte-Colombe avait épousé, par contrat du 21 avril -1755, dame Françoise Le 

^EifiEB, laquelle vivait en viduité en ^72, fille de noble Josué Le Venier, écuyer, sei- 

lur de Pouyiehaut, chevalier de Saint-Louis, lieutenant de vaisseau, capitaine d'une 

^^ompagnie franche de \ 00 hommes de la marine, et de feue dame Françoise de Baladan 

C^Contrat passé devant Des Barats, notaire, en la maison noble de Pouyiehaut, paroisse 

Bréchon, juridiction de Nérac, en AlbretJ. De ce mariage : 

10 Joseph-Nicolas, dontrarticle suit; 

2<» Messire Nicolas-Joseph de Sainte-Golombe de Boissonnade, reçu lieutenant en la 



350 DE SAINTE-COLOMBE. 

compagnie de Giemare, dans le régiment des gardes de Lorraine-Infiiiiterie, commandé 
par le prince de Beauvau, le 12 décembre 1755, prêta serment en celte qualité, selon, 
un certificat de Guy, conseiller du Roi, commissaire ordinaire provincial des guerres 
au département de la Haute-Alsace, le 10 avril 1756. Il obtint un passeport de Louis 
de Bourbon, comte de Glermont, le 31 mars 1758, pour se rendre de Wezel à Layrac, 
en Gascogne. Fait prisonnier de guerre depuis, la liberté lui fUt rendue, le 28 janvier 
1759, en échange de M. Lolze, lieutenant d'artillerie hessoise, par le commandant de 
l'armée anglaise et en vertu d'un ordre donné à Dorsten. Nommé capitaine au régi- 
ment des Gardes-Lorraines, par brevet du 22 juillet 1760, il obtint, le 15 octobre 1761, 
du duc de Broglie, commandant de l'armée française sur le Haut-Rhin, un passeport 
pour venir d'Eimbeck lever des recrues en France. Mis à la réforme, il reprit depuis 
une compagnie dans le même régiment des Gardes-Lorraines, et fut reçu en cette 
qualité en vertu d'une lettre du roi Louis XV, du 28 mars 1766. Nicolas-Joseph de 
Sainte-Colombe mourut au service. 
3» Jean-Armand de Sainte-Colombe, nommé dans le testament de son père. 

III. Messire, noble Joseph-Nicolas de SiinTE-CoLOMBE, écuyer, chevalier, seigneur 
de Boissonnade et d'Astugue, trésorier de France, grand et petit voyer de Sa Majeslé 
au bureau des Finances de la Généralité d'Auch, naquit le 8 février n56, et fût baptisé 
à Layrac le ^8 du même mois. Il eut pour parrain messire Joseph Le Venier, chevalier 
de Saint-Louls, représenté par Nicolas Le Venier, son fils, et pour marraine Marie- 
Magdeleine de Sainte-Colombe, épouse de M. de Redon, procureur du Roi à Agen, en 
présence de Jean Conqueré de La Cave, seigneur de Montbrison, ancien officier d in- 
fanterie, et de Henry de La xMyre de Douazac, officier. Joseph-Nicolas de Sainte-Colombe 
fit son testament mystique en -1790, et y nomma ses enfants. II avait épousé : -1* par 
contrat du 9 juillet n56, passé devant Pruadère, notaire royal en la ville de Mézin, 
demoiselle Marie de Clabet de Fabis, dame de la maison noble de Tourblanc, veuve 
de Jean du Barry, sieur de La Gorce et du Coulommé; 2^ dame Antoinette de Mom- 
tesqdiou-La Boelbène, née le 7 mai 1750, fille de noble Joseph de Montesquiou-La 
Boulbène, ancien major au régiment de Médoc, chevalier de Saint-Louis, et de dame 
Marie-Magdeleine de Sainte-Colombe de Tournade. Du premier lit : 

lo Joseph-Henry de Sainte-Colombe de Boissonnade, sous-lieutenant dans la compagnie 
de Mandolx au régiment d'infanterie de Lorraine, sous le commandement du duc de 
Mortemart, par brevet du 26 avril 1775; 

20 Auguste de Sainte-Colombe de Boissonnade ; 

30 Jean- Joseph de Sainte-Colombe de Boissonnade, prêtre; 

4^' Nicolas-Louis-Josepb de Sainte-Colombe de Boissonnade, bapUsé à Layrac le 8 mai 
1773, mort avant le testament de son père; 

50 N... de Sainte-Colombe, 



6» N... de Sainte-Colombe, 
70 N... de Sainte- Colombe, 
80 N... de Sainte-Colombe, 



décédés avant 1790. 



Du second lit : 

90 Joseph-François-Armand, dont l'article suit; 



352 DE PONTAC. 

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DE PONTAC, 



Hauts et puissants seigneurs, messeiqneurs, nobles, messires, écuyers, chetaliers, seioneubs, 

MARQUIS, comtes, VICOMTES et BARONS DE PONTAC; — MARQUIS DE LA PRADE; — COMTES 

D'ANGLADE, BELHADE, CAUBON; — vicomtes des JAUBERTHES et de SAINT-PARDON; — 
BARONS de SAUBIAG, PISSOS, ICHOUX, MOUSTEY, LUGOS, L'ISLE-SAINT-GEURGES, SEICHES, 
HAUTE-RAYE, BEAUTIRAN; — seigneurs de LA TOUR, SORES, ARGELOUZE, HAUTBRION, 
SALLES, BELIN, BELIET, BISQUEYTAN, FOURENS, LA SALLE-SALNT-BRIS, PODENSAC, 
ESCASSEFORT, ROAILHAN, LA BARDE, TARIS, LA BEYLIE, MONTPLAKIR, etc., etc.; — 
en Bordelois, Bazadois, Lannes, Saintonge, etc. 



Armes : De gueules, au pont à 5 arches d*argent, sur une rivière du même, ondée d*azur et sup^ 
portant deux tours du second, le tout surmonté en chef d*une étoile fleurdelysée d'or. Couronne 
de marquis ; supports : deux lions. 



La famille de Pontac, établie à Bordeaux dès la fia du XV« siècle, est originaire et 
a pris son nom de la petite ville de Pontac, près de Pau, en Béarn, qu'elle possédait 
autrefois. Les grandes charges que cette maison a exercées dans les Parlements et 
dans les armées, son ancienneté, ses services rappelés dans plusieurs brevets royaux 
et lettres-patentes, ses alliances toujours honorables, contractées souvent avec la 
principale noblesse de France, lui donnent rang parmi les premières familles de la 
province de Guienne. 

On remarque, en effet, parmi ses illustrations de toutes sortes : un sous-maire de 
Bordeaux, au commencement du XVI^ siècle; plusieurs greffiers en chef héréditaires, 
présidents à mortier, premiers présidents, procureurs généraux au Parlement de 
Bordeaux; un président de la Cour des Aydes de Guienne ; plusieurs trésoriers géné- 
raux de France et secrétaires du Roi; un maître-d'hôtel du duc de Guienne en ^1^20; 
des chevaliers dès le XIV® siècle; des conseillers aux Conseils d'État et privé, et des 
maîtres des requêtes ordinaires de l'Hôtel; un lieutenant général de la marine et 
amirauté de Bordeaux; un évêque de Bazas; des colonels et mestres de camp de 
cavalerie et d'infanterie; un maréchal des camps et armées; grand nombre d'offiders 
de tous grades; des chevaliers de Malte, de Saint-Louis et d'ordres étrangers, etc., etc. 

Les principales alliances directes de la maison de Pontac sont avec celles de Vogein, 
de Cos, de Bellon, de Goth, de Léon, d'Âspremont, de Geneste, de La Lanne, de 
Brémont, du Sault, de Pérusse des Cars, de Chassaignes, du Duc, de Thou, de Crussol 
d'Uzès, d'Aulède de Lestonnac, de La Gorce, de Lasse, de Secondât, de Bourbon- 
Busset, de Nesmond, de Pichon, d'Alesme, de Piis, des Aygues, de Fiany, de 



DK PONT A C. 333 

Lahel, de Ferron de La Peyrièie, du Plantier, de Sentout, Pallot, de Maugrin, de 
Ségur-Montazeau, de Mosnier, de Chastaigner de La Châtaigneraie, de Sainte-Maure 
Monlauzîer, de Perreau, deRayne, deCaupenne, Le Blanc de Mauvezin, deSérignac, 
du Vergier de La Roche- Jaquelein, etc., etc. 

Mais la parenté qui fait le plus d'honneur à cette famille est, sans contredit, celle 
qu'elle a contractée avec la maison de France-Bourbon. Mademoiselle d'Orléans, fille 
de Gaston d'Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, écrivant à Madame la pre- 
mière présidente de Pontac, dans sa relation de Vile invisible^ s'exprime ainsi : f A qui 

• se flera-l-on qu'à ses parents et à ses amis? \ous m'êtes l'une et l'autre; par-dessus 
i cela éclairée, dévote et charitable. Puis-je faillir à votre persuasion? 11 me semble 

• que je ne dois point être en peine de ce qu'on dira d'une chose qui est faite sous 
» votre aveu, et c'est pourquoi je me mets l'esprit en repos. » (Mémoires^ édition de 
m6,p.6,v, VIILJ 

Guillem de Pontac fut l'un des seigneurs de Bîgorre qui, vers l'année 4 060, s'inter- 
posèrent et servirent de médiateurs entre Bernard de Castelbajac et Arnaud-Dodon, 
vicomte de Montanarez ( Mox^LEzurr, Hist. de Gascogne^ t. [,p, 63), 

Albert de Poktàc, chevalier, est qualifié maitre-d hôtel de Guillaume II, duc de 
Guienne, dans un titre de l'année 4420. 

Olmir DE PoNTAG fit partie d'une revue d'hommes d'armes qui eut lieu à Mont-de- 
JMarsan, sous les ordres du comte de Fois, en 4340. 

Antoine de Pontac, Robert de Thézac, Pierre Le Comte, Jean de Lousme et Arnaud 
^e Bourbon, ayant chassé les Anglais du château de Mortngne, en Saintonge, sous le 
itègne de Charles V, ce prince, par ses lettres-patentes du 20 février 4375, accorda à 
ces chevaliers la permission, pour eux et leurs descendants, de porter sur leurs écus- 
«ons l'ordre de la Royale Étoile. Cette figure a toujours été portée depuis dans les 
^rmes de la maison de Pontac. 

Voici la teneur de ces lettres-patentes, dont l'original latin existait dans les archives 
du château de La Tresne (devenu la propriété des descendants de Pierre Le Comte], 
et dont une copie traduite en français existe actuellement dans les archives de Saint- 
Émilion : 

f Charles, par la grâce de Dieu, roi de France, à tous ceulx qui ces présentes lettres ver- 

• ront, salut. Savoir faisons, que par la bonne relation qui nous a esté faicte des personnes 
» de Robert de Tezac, Pierre Le Comte, Antoine de Pontac, Jean de Lousme, Arnaud de 

• Bourbon, et de leur bonne et noble génératiou, et en considération des grands et utiles 
> services qu'ils nous ont rendus, ayant à leurs propres coûts et despens, assiégé les Ânglois, 

45 



354 DE PONTAC. 

• 

» nos ennemis, dans le chasteau de Mortagne, et iceulx contraints soi retirer et remettre le 
» dessus dit chasteau en nostre obéissance et commandement du dessus dit Antoine de 

> Pontac, à iceulx avons, de bonheur, ce jourd'hui, donné et octroyé, donnons et octroyons, 

> de grâce spéciale, par ces présentes, congé et licence que doresnavant ils puissent et leurs 

• hoirs porter le royal estoille en toutes batailles, tournois et combats, et en tous lieux, places 

• et compagnies, que bon leur semblera. Donné à Paris, le 20« jour de février Tan 1375, et 
» de nostre régne le dixiesme. » Signé par le Roi : Scepaux, et scellé. 

Janot DE PoNTAG assista, comme homme d'armes, à la montre qui eut lieu à Mootaut, 
dans le comté d'Ast, sous les ordres du comte de Foix, le 28 août ^1490 (Monlezuh, 
Hist. de Gascogne, t. IV, p, 450). 

Gémot DE PoNTAC (peut-être le même que le précédent), fit partie de la revue 
d'hommes d'armes faite à Castres, en Albigeois, le 27 juin 4490 flbid,, t, VI, p. 145). 

Charles de Pontag assista, comme archer, à la montre faite dans les États de Venise 
le 27 mars 4507 (Ibid., t. IV, p, 456). 

On voit que le nom de Pontac se suit sans interruption, du milieu du XI* siècle 
jusqu'à la fin du XIV^, époque où la filiation de cette famille commence à être prouvée 
par titres et littéralement jusqu'à nos jours. 

La généalogie suivante a été dressée exclusivement par nous sur les documents de 
notre cabinet et divers renseignements puisés dans les archives puUiques : 

Jean-Baptiste de Pontac était chevalier de Malte en 4605; Charles de Pontac en 
•1625; Louis- François de Pontac en 4 674, — dans la langue de Provence. 

Le sieur de Pontac, baron de Beautiran, chef d'escadre, commandait à la bataille 
de La Hogue, un vaisseau qu'il ramena au port. 

L Noble homme Arnaud de Pontag, issu du lieu d'Orthez, en Béam, seigneur 
d'Escassefort et de L'IsIe, acquit la maison noble de La Salle de Laumont de Jean de 
Loupiac, le 24 août 4 497. En 1509 et 4510, Arnaud de Pontac était soubs-nnaire de 
Bordeaux; en 4525, il se qualifiait contrôleur du Roi en la comptablerie de la même 
ville. 11 testa le 26 juin 4524, et avait épousé successivement: 4^ Isabeau Yogeiii; 
2® Hélène de Cos. Du premier lit : 

jo Jean de Pontac, seigneur de Sauvaignac, Boailban, Escassefort, Haut-Brion, L'Ue^ 
Saint-Georges, Salles, Belin, Béliet, Bisqueytan, Podensac, conseiller, secrétaire du 
Boi, et greffier en chef de la Cour de Parlement de Bordeaux, fut convoqué au ban et 
arrière-ban de la sénéchaussée de Bazadois, le 23 mars 1557. Il acquit, le 5 mai 1563, 
de Louis de Lur, vicomte d'Uza, moyennant la somme de 18,030 francs bordelois, les 
terres et seigneuries de Salles, Bclin et Beliet. Jean de Pontac avait épousé : 1* le %^ 



DE PONTAC. 355 

avril 1525, Jeanne de Bellon, fille de Pierre de Bellon, seigneur de Haut-Brion, maire 
de Libourne en l'année 1526 ; 2» le 18 juin 1555, Anne de Gouth; 3» le 1 1 août 1564, 
Isabeau de LéoN, dame de La Tresne, La Bastide, Boisfranc et Lussac, de laquelle il 
n*eut point d*enfants. Du premier lit : 

A. Jacques de Pontac, seigneur de Pès, greffier en chef de la Cour de Parlement de 
Bordeaux, en survivance de son père, et sur la résignation de celui-ci, reçu 
conseiller secrétaire du Roi, aussi à condition de survivance, le 8 mai 1555, 
mourut avant son père, et ne laissa qu'une fille de son mariage, contracté le 18 
août 1566, avec Suzette d'Aspremont, fille de Jean d'Aspremont, baron de Roque- 
mont : 

Marguerite de Pontac, mariée, le 12 avril 1589, à César de Bourbon-Busset, 
comte de Busset, baron de Ghalus, dont elle fut la première femme. 

B. Thomas de Pontac, baron de Beautiran, greffier en chef civil et criminel du 
Parlement de Bordeaux, conseiller, notaire et secrétaire du Roi le 23 septembre 
1573 (date de sa réception), conseiller au Grand conseil, seigneur de La Prade, 
de L'Isle-Sainl-Georges et d'Escassefort, fut député aux États Généraux de Blois, 
par la noblesse de Bordeaux, en 1588; épousa, le 21 décembre 1573, dame Ber- 
trande de Goth (Gouth), fille de Bernard de Gouth, chevalier, seigneur de Gastetz, 
Le Bouzet et Saint-Jean du Bouzet, chevalier de TOrdre du Roi, et guidon d'une 
compagnie des 60 lances fournies des ordonnances de Sa Majesté, et de sa seconde 
femme Nicole de La Lanne. De ce mariage provinrent : 

a. Etienne de Pontac, seigneur d'Escassefort, Saint-Georges, La Barde, baron 
de Haute-Raye, conseiller du Roi, notaire et secrétaire de la maison et cou- 
ronne de France, fut reçu en cette qualité le 29 mai 1605, après la résigna- 
tion de son père, et eut depuis la charge de greffier en chef du Parlement de 
Bordeaux. Il épousa dame Catherine de Geneste, dont il eut, entre autres 
enfants : 
L Pierre de Pontac, seigneur d'Escassefort, conseiller du Roi, premier 
président de la Cour des Aydes de Bordeaux, mort sans enfants avant le 
24 août 1661, époque où sa charge commença d'être occupée par Biaise 
de Suduiraut ; 
U. François de Pontac, seigneur, baron de Beautiran, de La Prade et de 
L'Isle-SaiuUGeorges, greffier en chef du Parlement de Bordeaux, mort 
avant le 14 avril 1660, laissa de son mariage avec dame Olive-Delphine 
de La Lanne, fille de messire Louis de La Lanne, seigneur d'Uzeste, 
conseiller au Parlement de Guienne : 

1»' Léon de Pontac, chevalier, seigneur, baron de Beautiran, de La 
Prade et de L'isle-Saint-Georges, vicomte des Jaubcrthes, capitaine 
aux Gardes, mort sans postérité. Il avait épousé, le 22 juin 1695, 
Marie-Thérèze de Bremont d'Ars, fille de Jacques de Bremont, che- 
valier, seigneur, marquis d'Ars, Orloc, La Garde, Migré, Rochave, 
Gimeux, etc., et de dame Marie de La Tour d'Angcac. Léon de 
Pontac et sa femme firent registrer ensemble leurs armoh'ies en 
l'Armoriai Général de France, à Bordeaux, le 29 novembre 1697, de 
la manière suivante : De gueules, au pont à 5 arches d'argent, sur une 
rivière du même, ondée d*azur, et supportant i tours du second, le 
tout surmonté en chef d'une étoile fleurdelysée d'or; accolé d'azur, à 
l'aigle à i têtes le vol abaissé d'or. 



356 DE PONTAC. 

2o' Louis-François de Pontac, né à Bordeaux le 12 avril 1660, mort 

chevalier de Malte en 1675 ; 
30' Anne-Catherine de Pontac, mariée à Pierre du SauU, seigneur de 

La Barde ; 
4'>* Dame Paule- Diane de Pontac, dame chanoinesse de Poussaye, 

vivante en 1715. 

III. Charles de Pontac, chevalier de Malte en 1675. 

6. Nicole de Pontac, mariée, le 30 septembre 1594, à Jacques de Pérusse des 
Gars, baron d' A vailles, fils d'autre Jacques de Pérusse des Gars, grand 
sénéchal de Guienne; 

c. Suzanne de Pontac ; 

d, Paule de Pontac ; 

C. Raymond de Pontac, conseiller du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux, et 
président en la première chambre des Enquêtes, dès Tannée 1571, testa le 8 
octobre 1579. Il laissa de son mariage, contracté avec Isabeau de Chassaigmes, 
dame de Bétailhes et des Jauberthes, trois enfants, dont l'aîné : 

Noble, messire, monseigneur Geoffroy -de Pontac, chevalier, seigneur de Salles, 
Belin, Beliet, Haut-Brion, Pès, Podensac, Gueyrac, Bignac, L'Isle-de-Jau, en 
Médoc, conseiller au Parlement de Bordeaux en 1590, conseiller du Roi en 
ses conseils d'État et privé, et maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du 
Roi, reçu le 2S mars 1608, résigna en 1611, fut nommé président à mortier 
au Parlement de Bordeaux en remplacement de Marc-Antoine de Gourgues, 
le 30 décembre 1616, et depuis premier président de la môme Cour. Geoffroy 
de Pontac fut institué héritier universel par le teslament d'Arnaud de Pontac, 
évêque de Bazas, son oncle, l'an 1603. Il périt pour la cause royale durant 
la minorité du roi Louis XIII, et laissa de son mariage avec dame Anne du 
Duc, sa veuve, en 1649 : 

Messire Arnaud de Pontac, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils 
d'État et privé, seigneur de Salles, Belin, Beliet, Haut-Brion, Bisqueytan 
et autres places, premier président au Parlement de Bordeaux, par 
succession de son père, fut nommé lieutenant général de la marine et 
amirauté de Bordeaux, le 31 octobre 1653, après la défection du sieur 
de Guyonnet. Il laissa de dame Louise-Gabrielle deThou, sa femme, fille 
du président de Thou, trois filles et un fils : 

lo' Haut et puissant seigneur, messire François- Auguste de Pontac, 
président aux requêtes du Palais de Parlement de Bordeaux, che- 
valier, comte de Caubon, en Bazadois, seigneur de Haut-Brion, 
Salles, Belin, Beliet et autres places, mort en janvier 1694, sans 
enfants de son mariage avec Marie-Félice de Crussol d'UzÈs, née le 
27 août 1656, baptisée le 17 mars 1657, fille d'Alexandre-Galiot de 
Crussol de Balaguier, marquis de Montsalez, seigneur de I^ Brosse, 
en Saintonge, et de Rose de Pérusse des Gars, dame de Caubon, 
Saint-Géraud,Castelnau et Talence, -— laquelle se remaria, en 1700, à 
Louis de Pardaillan, comte de Gère et deBeaumont, dit le comte de 
Gondrin, sénéchal des Lannes et de Bayonne, veuf en premières 
noces de Jeanne-Marie-Josèphe de Baylens de Poyanne : 

2®' Marie-Anne de Pontac, née à Bordeaux le 28 juillet 1649; 

3'>' N... de Pontac; 



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DE PONTAC. 859 

I. René de Pontac, né à Bordeaux le 24 septembre 1648, filleul du 
chevalier commandeur du Temple de Bordeaux René de Pichon, et de 
damoiselle Pevronne de Gastets; 

II. René-Bernard de Pontac, né à Bordeaux le 9 mai 1659, filleul de mes- 
sire Bernard de Pichou, abbé de Bonlieu, chanoine de Téglise métropo- 
litaine de Saint-André, et de damoiselle Benotte d*Âlesme; 

III. Marguerite de Pontac, née à Bordeaux le 26 septembre 1656, filleule de 
Jérôme de Fiany, écuyer, et de damoiselle Marguerite de Fiany. 

d. Messire René de Pontac, abbé de Saint-Sever en 1656; 

e. Dame Anne de Pontac, épouse de Jacques d*Alesme d'Arérac, seigneur 
d'Arsac, co-seigneur de Parempuyre, conseiller au Parlement de Bordeaux et 
commissaire aux requêtes du Palais. 

B, Jean de Pontac de Montplaisir, chevalier de Malte en 1603 (Yertot). 

3» Pierre de Pontac; 

io Jean de Pontac, écuyer, sieur du Galard, qui épousa Marie db Labet. 

m. Etienne de Po«tac, sieur d'Anglade, successivement trésorier de France à 
Bordeaux, secrétaire du Roi et conseiller au Parlement de Guienne, embrassa, durant 
la révolte des Bordelois contre Monneins, le parti de ce dernier. En haine de son 
opposition à la rébellion, les factieux incendièrent sa principale demeure. Il épousa 
Anne d'Alesme, et laissa de cette alliance : 

lo Jacques, dont Tarticle suit ; 

2o François de Pontac, inhumé, à ce qu'on croit, en 1578, dans la chapelle d'Izou, qui 
servait de sépulture à sa famille. 

IV. Jacques de Pontac, seigneur d'Anglade, tn^sorier de France en la Généralité de 
Bordeaux, eut de son mariage avec Guionne de Mébigmac : 

V. Gabriel de Pontac, seigneur d'Anglade, Fourens, Salles, Belin et Beliet, com- 
mandant capitaine de ^ 00 hommes d'armes, demeura fidèle au Roi pendant les troubles 
de la Fronde, et servît utilement en ^645 le duc d'Êpernon, aux troupes duquel il 
facilita les moyens de se saisir du château de Vayres. Condamné à mort et exécuté en 
effigie, il s'enferma dans son château d'Anglade, véritable place forte construite près 
du bourg d'Izon, sur les bords de la Dordogne. Gabriel de Pontac échappa de la sorte 
au courroux des Bordelois. 11 fut tué par la suite en faisant, à la tète de ses vassaux, 
le siège de VtlIeneuve-d'Agcn, pour remeltre cette ville sous l'autorité de Louis XIV, et 
laissa de son mariage avec Marguerite Febbon de La Peybière : 

1» François, dont l'article suit; 

2o (On trouve aussi) noble Joseph de Pontac, écuyer en 1698, marié à dame Françoise 
DU Plantier. 

VI. François de Po>tac, seigneur de La Prade, Salles, Belln, Beliet, Podensac, 
Anglade, conseiller au Grand Conseil, maître des requêtes de l'hôtel du Roi, laissa de 
son mariage avec Anne de Sentoct : 



360 DE PONTAC. 

lo Jeao-Léon, marquis de Pontac, seigneur de La Prade, vicomte des Jauberthes et de 
Saint-Pdrdon, ancien capitaine aux Gardes, avec rang de maréchal des camps et armées 
du Roi, quitta le service en 1725 pour entrer dans le Parlement de Bordeaux. Le roi 
Louis XV lui accorda, à cette occasion, des lettres-patentes de dispense d*àge, « en 
• considération, y est-il dit, de l'ancienneté de sa famille et des services éminents 
» qu'elle a rendus de tous temps à Nous et aux Rois nos prédécesseurs. » Léon de 
Pontac mourut sans postérité. 

2o Joseph, qui a continué la descendauce; 

30 (On trouve aussi) no})le Denis de Pontac, écuyer, mort âgé d'environ 31 ans, et enterré 
dans réglise d'Izon en 1670. Il avait épousé Anne de Martin, veuve de Joseph de 
Gascq; 

4« [Idem) N... de Pontac, sieur de La Tour, dont la veuve Marguerite Pallot fit enregis- 
trer à Bordeaux les armes de la famille de Pontac, en l'Armoriai Général de France, 
comme nous les avons énoncées ci-dessus, le 29 novembre 1697; 

50 (Idem) Messire Jean -Jacques de Pontac, écuyer, prêtre et prieur du prieuré de Cas- 
tillon et de Notre-Dame de Colles, son annexe, lequel rendit un hommage à Tarchevéque 
de Bordeaux, le 22 octobre 1723; 

60 (Idem) Dame Delphine-Marie de Pontac, dame de Landiras (1656); 

70 (Idem) N... de Pontac, veuve de N... deMaugrin, trésorier général de France, laquelle 
ilt registrer à Bordeaux, en l'Armoriai Général de France, les armes de sa famille, 
conome nous les avons énoncées ci-dessus, le 29 novembre 1697. 

VII. Joseph DE Pontac, écuyer, chevalier, seigneur d'Anglade, La Prade, Fourens, 
vicomte des Jauberthes et de Saint-Pardon, baron de Beautiran, trésorier général de 
France, fit registrer ses armoiries à Bordeaux, en rArmorial Général, le 2i février 
^ 698 : (fe gueules, au pont de cinq arches d'argent sur une rivière du métne, surmonté 
d'une étoile aussi d'argent. Il t'épousa Marie-Anne de Ségub de Montazeau, fille d'Hélie- 
Izaac de Ségur, chevalier, baron de iMontazeau et de FougueroUes, capitaine exempt 
de la première compagnie des gardes du corps du Iloi et de dame Claude-Magdeleine 
de Lur de Saluées. De cette union sont provenus : 

10 Jean-François de Pontac d'Anglade, chevalier, seigneur de Fourens, de Taris et de 
La Beylie, vicomte des Jauberthes et de Saint-Pardon, baron de Seiches, conseUler-lay 
en la GrandXhambre du Parlement de Bordeaux, décédé le 10 septembre 1753, laissa 
de dame Jeanne-Rosalie de Mosnier, sa veuve en 1776 : 

A, Jean-François de Pontac, seigneur de Fourens, de Taris et de La Beylie, vicomt 
des Jauberthes et de Saint-Pardon, baron de Beautiran, seigneur de La Salle 
Saint-Brice et de Montplaisir, mestre de camp, chevalier de Saint-Louis, assista e 

1789 à r Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, ne se maha pas, et eut pouz 

héritier son cousin germain ; 

B, Marie-Benoîte-Josèphe de Pontac ; 

C, Marguerite-Marianne de Pontac, religieuse au Paradis. 

2» Jean-François, dont l'article suit ; 

30 Claude-Magdeleine de Pontac, épouse de N... de Ghastaigner, marquis de La Ghast^à-î- 

gneraie, seigneur de Sainte- Foy; 
40 Marguerite de Pontac, mariée au marquis de Sainte-Maure-Montauzler; 
5« Magdeleine de Pontac. 




DE PONTAG. 361 

VIII. Messîrc Jean-François, comte de Pontac, chevalier, seigneur, vicomte des 
Jauberlhes, mestrc de camp, colonel d'infanterie, chevalier de l'Ordre royal et militaire 
de Saint-Louis, premier jurât gentilhomme de la ville de Bordeaux, assista en ^89 à 
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux et à celle de Bazas. Il a laissé de son mariage 
avec Éh'sabetb-Marie de Pebreau, décédée le 20 juillet 4775 : 

i^ Jean-Baptiste-François, dont l'article suit; 

2o Marie-Gatherine de Pontac, mariée à Maximilien-Raymond, baron de Rayne, maréchal 
de camp, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion-d'Honneur. 

IX. Jean-Baptiste-François, dit le vicomte de Pontâc, héritier du titre de marquis 
de Pontac, par succession de son grand-oncle Jean-Léon de Pontac, oOicier supérieur 
des gardes du corps du Roi, colonel de cavalerie, membre de la Légion-d'Honneur, 
chevalier des Ordres de Saint-Louis, de Charles III (d'Espagne) et de Saint-Ferdinand 
(2* classe), épousa en octobre 1808 Marie-Magdeteîne-Françoise- Adèle de Caupenne, 
fille de messire Anne-Uenry-Louis, marquis de Caupenne, maréchal de camp, gouver- 
neur de la ville de Bayonne, et de dame Marie-Magdeleinc-Françoise-Sophie de 
Poudenx. De ce mariage : 

1® Jean-François-Léon-Agënor, dont l'article suit; 

2o Jacques-Arnaud-Gabriel, comte (dit le vicomte) de Pontac, ancien élève de l'École 

militaire de Saint-Gyr, marié à dame Marie -Marguerite- Alexandrine Le Bîjusc de 

Mauvezin ; 
30 Henry-Louis-Maximilien, \icomte [dit le baron) de Pontac, a de son mariage avec 

feue Marie-Louise-Joséphine de Sériqnag de Belmont, la dernière de cette ancienne 

famille, et dont la mère appartenait à Tillustre maison de Bassompierre : 

Jean-Léon-Albert de Pontac, né le 14 février 1843. 

X. Jean-François-Ljéon-Agénor, marquis (dit le comte) de Pomtac, chef des nom et 
armes de sa famille, ancien page du Roi et ancien officier de cavalerie, a épousé, le 
24 février ^1838, Louise-Thérèze-Yietoire du Vergiek de La RocoEJiQDELEiN, née à 
Paris lo 2^1 décembre ^844, fille de Louis II du Vergler, marquis de La Rochcjaque- 
lein, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de Malte, général en chef des 
royalistes dans la guerre de Vendée en 4 8-1 5, et de dame Marie-Louise-Viçtoire de 
Donissan. De ce mariage : 

1« Jelian-Marie-Olivier-Léon, comte de Pontac, né le 27 mai 1847; 

2» Marie-Magdeleine-Henriette de Pontac; 

30 Marie-^abrielle-Annette-Henriette de Pontac : 

4<> Marie-Marguerite-Jacqueline-Léonic de Pontac. 




40 



362 DB MÂRBOTIN. 

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DE MARBOTIN, 

ANGIESJNEUENT UARABOTTINI, ET TOBNAQUlNa, 

Nobles hommes, messires, éguycbs, chenaliers, seigneurs de LA QRANDE-VERGNE, MONTAI- 
GNAG, ALAIN, MANSE, LA VERONE, LA BARRE, LE MIRAIL, RUBÉRAN, LES ARNAUDES, 
BIRAC, ROGNEURES, LA SAVIGNOTTE, LA RIVIÈRE, TIFFAUDIE, LE LIMOUZY, LES 
EYQUEMS, etc.; — barons de CGNTENEUIL, SAUVIAC et LÈGE; — en Italie, Agenois, Borde- 
hit, Blayez, Cubzaguez, SainUmge, Bazadois, etc. 



Armes : D*azuT, au lion d'or. Couronne de marquis; supports : deux lions. 



La famille de Marbotin, établie en France au milieu du XV* siècle, est originaire de 
Florence, où, dès le XI* siècle, elle tenait un rang distingué parmi les magnats de la 
République, sous le nom de Tornzqlikci. 

Les longues dissensions des Guelfes et des Gibelins, dans lesquelles se trouva m(^lée 
la maison de TornaquincI, qui avait embrassé le parti de ces derniers, lui attirèrent 
toutes sortes de malheurs et d'exactions, qu'elle partagea, du reste, avec les plus grandes 
familles de Florence. Le cardinal Orsini, légat du pape, avait ménagé une trêve entre 
les deux factions : pendant sa durée, les Guelfes, qui tenaient le parti du peuple, firent 
exclure les Gibelins de Tadministration publique et de la magistrature, et rendirent 
contre eux les lois les plus sévères. Une de ces lois, remarquable par sa singularité, et 
faite, sans aucun doute, dans le but de réduire à l'oubli les plus puissantes familles 
florentines, porte : que ceux d'entre les Gibelins qui voudraient se soustraire à la rigueur 
des lois rendues contre eux, avoir part aux privilèges du peuple, se réunir au parti 
Guelfe, et jouir, en cette qualité, de tous les honneurs, droits et prééminences de la 
République, devraient préalablement se présenter devant les députés, et là, en leur 
présence, renoncer à la descendance, à la flliation et à toute alliance avec la maison 
originaire; prendre un nouveau nom, et se choisir de nouvelles armes. 

Forcées de subir la loi du vainqueur, les familles les plus nobles, les plus anciennes 
et les plus riches de Florence, changèrent de noms et d'armes. Les Tornaquinci prirent 
les noms de Tornabdoni et de Maradottini. Leurs armes étaient primitivement un 
écarielé d'or et de sinople; ils déclarèi*ent adopter un tranché des mêmes émaux, au 
lion rampant de l'un en Vautre, Le nom de Marabottini s'est traduit en français }>ar 
celui de Marbotin, et les armes ont légèrement varié par la suite des temps, tout eo 
conservant le sujet principal. 

Tous ces faits sont constatés par un extrait dos arcin'vcs de Florence envoyé par 



DE MARBOTLN*. 363 

M. Pio Basta Deî, archiviste, à la famille de Marbotin, et légalisé par le comte de 
Lorenzi, chargé d'affaires du Roi à la Cour du grand duc de Toscane, le 2 octobre 

neo. 

Pendant la continuation des troubles de Florence, qui durèrent jusqu'au commen- 
cement du XVI* siècle, les Marabottimi abandonnèrent la ville, à Tcxempie de plu- 
sieurs descendants de familles gibelines. 

Jean de Marabottini deTornaquinci passa en France vers Tan 4 4 40. Le roi CharlesVIl, 
connaissant la réputation qu'il s'était faite en Italie, et désirant l'attacher à son service, 
lu! donna le commandement d'un corps de Croates. Sa troupe ayant hiverné dans les 
environs de la ville de Lauzun, en Agenois, Jean de Marabottini y contracta alliance 
avec la fille d'un gentilhomme de l'une des premières maisons de la province. 

Tels sont les principes de la famille de Marbotin, puisés a des sources historiques. 
La généalogie suivante a été dressée par nous, exclusivement sur litres : 

I. ToRNAQUiNci, dont nous ignorons le prénom, vivait sur la fin du XIII* siècle. Il 
eut pour fils : 

II. Cardinale, chevalier de Tornaqdinci, lequel fut père de : 

III. Jean iMababottino de Tornaquinci, I*'' du nom, vivant en 4585. Ce fut lui-même 
qui, à cette époque, comparut devant les magnats de Florence, et déclara vouloir 
prendre, pour lui et ses descendants, le nom de Marabotiinis, et pour armoiries : 
tranché de sinople et d'or^ au lion de l'un en l'autre; protestant, néanmoins, contre 
l'obligation que la force lui imposait. Il eut deux fils : 

io Giovanni, dontrarticle suit; 

2o Zanobi Marabottino, qui embrassa le parti populaire à Floreuce, en 1389. 

IV. Giovanni (Jean] Marabottino, II* du nom, fût père de : 

V. Jean Marabottino deTornaquinci, III* du nom, qui embrassa le parti populaire 
en 4595. Il eut pour fils, de son épouse Olympe Bonetti : 

VI. Jean (Giovanni) Mababottino-Tobnaqdinci, IV* du nom, commandait un corps 
de Croates au service de Charles VII, roi de France, lorsqu'il épousa, dans la ville de 
Lauzun, en la sénéchaussée d'Agenois, le 20 janvier 4440 fv. st.J, devant Jean Hiérald, 
prêtre, notaire public, dame Jeanne de Vebdun, fille du seigneur Jean de Verdun, sei- 
gneur de Cancon, et de dame Marie d'Albano. Par cet acte, écrit en latin, uii le futur 
comparait avec les titres et noms ci-dessus et la qualification de dominus, le père de la 
future fit donation ù sa fille du domaine de la Grande- Vergne, dans la paroisse de La 
Vcrgne, juridiction de Lauzun, — et sa mère, du domaine de Montagnac. Le futur y 



36i I)B MARBOTIN. 

Domme ses père et mère, et se dit issu de la ville de Florence, en Toscane; en présence 
d'Etienne Galibert et de Pierre de Lac, procureur fiscal de la juridiction de Lauzun. 
De celte union : 

VII. Antoine de Mârbotin, I*^ du nom, auquel Arnaud de Caumont, comte de 
Lausun, fit, en U88, une concession de fonds joignant la basse-cour de la maison de 
La Grande-Vergne ; il est qualifié dominus dans ce môme acte. Il eut pour fils : 

VIII. Noble homme Jean de Marbotin, V^" du nom, habitant en sa maison de La 
Grande-Vergne, fit un échange de fonds avec Pey de La Fon, par acte en idiome 
gascon, passé, le 25 août -ISO'f , devant du Poy, notaire royal. Il eut pour fils : 

IX. Antoine de Marbotin, II"^ du nom, lequel épousa en 4550 damoiselle Marie du 
Blondet, et laissa de cette union : 

lo Guillaume, dontrarticle suivra; 

2'> Jean de Marbotin, dit le chevalier d'Alain, nommé mestre de camp d*infanterie, par 
commission de Henry, roi de Navarre, premier prince du sang, gouverneur et lieute- 
nant général pour le Roi, en Guienne, donnée à La Rochelle le 24 juin 1587. Cette 
commission lui donnait en outre le pouvoir de lever un régiment pour la défense de 
la Monarchie contre la Ligue. Le chevalier d'Alain eut pour fîls : 

Pierre de Marbotin, nommé capitaine dans le régiment de son père par commission 
du roi Henry de Navarre, donnée à La Rochelle le dernier juin 1587, avec pouvoir 
de lever une compagnie de gens de pied. Il eut pour fils : 

Hélie de Marbotin, écuyer, sieur de Manse, qui laissa de damoiselle Marthe 
Arsieu, son épouse : 

Jean de Marbotin, écuyer, sieur de La Vergne, marié, par contrat passé 
le 16 mai 1649, au lieu du Jonquier, à Catherine de La Plagne, damoi- 
selle, fille de M« Paul de La Plagne, licencié en lois, et greffier en chef 
du domaine du Roi, en la Généralité de Guiende, et de damoiselle 
Françoise de Sarrest, habitants de la paroisse et juridiction de Tombe- 
bouc, en Agenois; en présence de : Jean Boulède, écuyer, Gédéon 
Beauregard, écuyer, sieur de Monsoucy, noble Herman de Coulombier, 
écuyer, sieur de Las Landes, etc. 

X. Guillaume de Mâbbotin, écuyer, seigneur de La Grande-Vergne, épousa en 1570 
damoiselle Françoise de Pobchebas, et eut de cette union : 

l*» Léonard, dont l'article suivra ; 

2^ Pierre de Marbotin, capitaine et gouverneur de la ville et fort de Montbahus, tué au 
service du Roi, sans postérité ; 

3» Jean de Marbotin, abbé commandataire de l'abbaye de Trémolat, en Sarladois, pre- 
mier et grand archidiacre du diocèse et cathédrale de Bizas, et prieur de Saint-Pierrt 
au diocèse de Sarlat. 



DE MARBOTiN. ^365 

XI. Léonard n Marbotin, nommé en 'l 61 2 conseiller du Roi au Parlement de 
Bordeaux, exerça cette chargç avec réputation pendant quarante-deux ans. Par sa 
fidélité à toute épreuve, durant les troubles qui surgirent en Ouienne sur la fin du 
règne de Louis XIII et pendant la minorité de Louis XIV, il s'attira la haine des fac- 
tieux, qui saccagèrent ses terres, brûlèrent son château et trois maisons qu'il possédait 
dans la ville. Léonard de Marbotin épousa : ^^ damoiselle Finette de La Larke, issue 
de Tune des premières familles parlementaires de Bordeaux; 2^ damoiselle Jeanne de 
RiPOTTE, veuve de messire Richard, comte de Bourzac. Du premier lit : 

lo N.., de Marbotin, ) , x. a 

} morts en bas aire. 
2o N... de Marbotin, j ^ 

Du second lit : 

30 Pierre I, qui a continué la descendance ; 

40 Pierre II, auteur de la seconde branche, qui sera rapportée en son rang; 
50 Jean de Marbotin, dit le chevalier de La Barre, capitaine au régiment de TUe de 
France, et mort sans postérité. 

• 

XII. Pierre de Marbotin, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaui, par provi- 
sions du 44 décembre -1654, reçut de Sa Majesté, le 25 février 4656, des lettres- 
patentes où sont rappelés les services rendus par son père, les dangers auxquels il 
s'est exposé, et les perles qu'on lui a fait éprouver en haine de sa fidélité constante. Il 
épousa : -l^' Jeanne de La Rocque-La Toub, dame du Mirai), fille d'Etienne de La 
Rocque, seigneur de Coymères, Sainle-Croix du Mont, Belloc, Le Mirail, La Mothe, 
et de Jacquette de La Vie; 2^ damoiselle Marie-Anne de Beossaed. Il laissa de son 
premier mariage : 

lo Cécile de Marbotin, mariée à Léon de Sauvage d'Yquem, écuyer ; sa petite-fille José- 
phine de Sauvage, damed'Yquem, Podeusac, etc., épousa, le 6 juin 1785, Louis-Âmédée 
de Lur-Saluces, dit le comte de Lur; 

2» Claire de Marbotin, épouse de messire Jean-Luc de Saint-Cricq. 

Du second lit : 

30 Jean-Baptiste-Laurent, dont l'article suit; 

40 Marguerite de Marbotin, mariée à messire N... de Brossard, écuyer. 

XIII. Jean-Baptiste-Laurent de Marbotin, écuyer, chevalier, seigneur du Mirail, 
Rubéran, Les Arnaudes, Birac et autres lieux, baron de Conténeuil, ancien oGBcier de 
marine, lieutenant des maréchaux de France, premier jurât gentilhomme de Bordeaux 
et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa: ^^ dame Anne du 
Pur, morte sans enfants; 2** le 21 septembre 4746, demoiselle Marie-Anne de Spens 
d'Estighols de LANcaE, seconde fille de Pierre-François de Spens d'Estignols de Lancre, 
chevalier, seigneur de Loubenx, Tastes, Picheloup, doyen des conseillers au Parlement 



366 DE MARfiOTLN. 

de Bordeaux, et de dame Laurence-Hélène de L*Aage. II a laissé de son second 
mariage : 

1» Messire Jean-François-Laurenl-Âmédée de Marbotin-Gonteneuil, chevalier, seigneur 
du Mirail, Rogneures et La Savignotte, baron de Gonteneuil, fut nommé le 25 juillet, 
et reçu le 2 septembre 1768, conseiller en la première chambre des Enquêtes du 
Parlement dé Guienne. Il fut convoqué en 1789 à l'Assemblée générale de la Noblesse 
de Bordeaux; fut nommé baron de l'Empire, avec instilution de majorât, le 16 
décembre 1810; président de chambre à la Cour Impériale de Bordeaux, le 12 mai 
1811 ; premier président à la Cour Royale de cette ville, le 24 janvier 1816, et com- 
mandeur de rOrdre royal de la Légion-d'Honneur. Il eut de son mariage, contracté 
le 24 juillet 1778, avec damoiselle Marguerite-Henriette de Ghav aille de Fougeras, 
Qlle de feu messire Jean-François de Cha vaille de Fougeras, conseiller au Parlement 
de Bordeaux, et de dame AngéUque de L'Age : 

A. Jean-Pierre-Henry-Amédée de Marbotin-Gonteneuil, baron de Gonteneuil, succes- 
sivement auditeur au conseil d'État, sous-préfet de Blaye, chevalier de la Légion- 
d'Honneur, décédé sans alliance en janvier 1848; 

B. Amédée de Marbotin-Gonteneuil, officier au 12^ régiment de Dragons, mort en 
Espagne en 1812; 

C. Marie-Antoinette-Henriette-Amédée de Marbotin-Gonteneuil, épouse de 'Henry- 
Marie- Joseph Brétinauld, baron de Saint-Surin; 

D. Marie -Félicité -Jeanne -Henriette -Amédée de Marbotin-Gout;eneuil , épouse de 
Paul-Sydrac de Frétard, marquis d'Escoyeux. 

2« Pierre-François-Joseph de Marbotin, prêire, vicaire général du diocèse de Bazas; 

3° Jean-Baptiste-François, qui continue la descendance; 

40 Marie-Anne de Marbotin, morte sans alliance en 1768; 

50 Marie-Josèphe-FéUcité de Marbotin, morte sans alliance en 1812. 

XIV. Messire Jean-Baptiste-François de Mabbotin-Rubérân , chevalier, seigneur 
baron de Sauviac, capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de l'Ordre royal et mili- 
taire de Saint-Louis, fut convoqué, ainsi que sa mère, en ^1789, à rAsserablée de la 
Noblesse de BazasV^l épousa, le -1''^ avril -1784 , demoiselle Jeanne Lâkroijt de Bbaulac, 
et a laissé de cette union : 

lo Pierre -François-Joseph-Marie, dont Tarticle suit; 
20 Marie-Anne-Josèphe de Marbotin; 
30 Marie-Joséphe-Félicité de Marbotin, morte en bas âge; 

40 MargueriteJosèphe-Henriette de Marbotin, épouse de Jean-Marie du Cosso de Maignet, 
écuyer. 

XV. Pîerre-Françoîs-Joseph-Marie de Marbotin, baron de Sauviac, élève à rËcole 
militaire de Fontainebleau en -1807; sous-lieutenant à la bataille d'EssIing; lieutenant 
à celle de Wagram; capitaine eu Espagne en ^842; blessé sous Tortose le 5 août 
même année; capitaine commandant au 2'' régiment de la garde royale en ^1822; chef 
de bataillon en retraite ; chevalier des Ordres de Saint-Louis et de la Légion-d'Honneur; 
chef de la branche atnée, a épousé, le 2 octobre ^1826, demoiselle Marie-Marguerite- 



DE MARBOTIN. 367 

Geneviève-Clotilde^ de Labât-Lauzac de Sayignac, petite-fille de mes8îre François 
AmaDieu de Ruât, dernier captai de Buch. De cette union sont pro venus : 

1» Noble Charles-Jeanne de Marbotin-Sauviac, docteur en droit, successivement con- 
seiller de préfecture à Agen, sous-préfet de Sisteron et sous-préfet de Gastelnaudary ; 

2o Jean-Marie-Laurent-Edmond de Marbôtin-Sauviac, mort à Paris élève à une école 
préparatoire de marine; 

30 Laurent-François-Ubald de Marbotin-Sauviac, mort en bas âge ; 

40 Marie- Jeanne-Philomène-No^.mi de Marbotin-Sauviac, mariée à noble Jean-Baptiste- 
Joseph-Jules de Vemeilh-Puyrazeau, écuyer. 



DEUXIÈME BRANCHE. 

XII. Pierre II de Marbotin, écuyer, seigneur de La Grande-Vergne, major du 
régiment de la Vieille-Marine, était le second fils de Léonard de Marbotin, conseiller 
au Parlement de Bordeaux, et de Jeanne de Ripotte, sa seconde femme. Il fut chargé 
par le Roi de conduire les troupes françaises au secours du duc de Bragance, sous les 
ordres duquel le Portugal s'était soulevé contre l'Espagne pour reconquérir sa natio- 
nalité. Après cette expédition, Pierre de Marbotin ayant abandonné le service, se retira 
ù Bordeaux, et y épousa, en 4660, demoiselle Anne de Fatabd, fille de messire Pierre 
de Fayard, conseiller au Parlement de Guienne. De ce mariage : 

XIII. Pierre III de Marbotii«î, conseiller au Parlement de Bordeaux en 'I 695, épousa 
en noo damoiselle Anne de Bordes, dont il eut : 

1<> Jean-François I, dont Tarticle suit; 

2® Jean-François IL de Marbotin, écuyer, chanoine archidiacre du diocèse de Bazas, en 
1740. 

XIV. Messire Jean-François de Marbotin, ^^^ du nom, seigneur des Eyquems, La 
Rivière, Tiffaudie, Le Lfmouzy, La Grande- Vergne et autres lieux, baron de Lège, 
nommé en 4724 conseiller en la Grand'Chambre du Parlement de Bordeaux, épousa 
en n27 demoiselle Suzanne-Antoinette de Chambebt, fille d'Antoine de Chambert, 
chevalier, trésorier de France, de laquelle il eut quatre enfants, savoir : 

lo Jean-François I, dont l'article suit; 

2» Messire Jean-François II de Marbotin, chevalier, capitaine commandant au régiment 

d'Enghien, et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, convoqué en 

1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux; 
3<> Antoinette I de Marbotin, mariée, le 20 mai 1765, à messire Pierre- Vincent d*Auzac, 

écuyer, seigneur de Viguié et de La Salève ; 
k9 Antoinette II de Marbotin ; mariée avec Henry-Ignace de 'Montalembert, marquis de 

Montbeau. 



368 DE MÀRBOTIN. 

XV. Messire Jean-François de Marbotih, IF du nom, baron de Lège, nommé le 
25 mai, reçu le 4 juillet 4749, conseilier-Iay au Parlement de Bordeaux, fut convoqué 
en n89 à l'Assemblée de la Noblesse de Guienne. Il épousa : 4^ en ^55, damoiselle 
Pétronille d*Arche, morte peu de jours après son mariage, Jiièce de Guillaume d'Arche, 
évêque de Bayonne, et flUe de messire François II d'Arche, procureur général du Roi 
en la Cour des Aydes de Bordeaux, et de dame Pétronille-Angélique de Vlaut; 2® en 
n56, damoiêelle Marie Anne Jaure, fille de N... Jaure, jurât de Bordeaux. Du 
second lit : 

io Joseph, dont Tarticle suit; 

2o Désirée de Marbotin, mariée à Jean-Baptiste-Pierre-Jules Dudon, procureur général 

au Parlement de Bordeaux, en survivance, mort sur Téchafaud révolutionnaire en 

1794; 
30 Pauline de Marbotin, mariée à N... Dudon de Lestrade. 

XVI. Joseph DE MiRBOTiN, baron de Lège, conseiller à la Cour Royale de Bordeaux 
le 26 mars 4 825, épousa, en ^95, mademoiselle Marie de La Malétie. De ce mariage: 

io Léonce de Marbotin, décédé inspecteur des Douanes en 1847; 

2« Jean-François-Timur, dont Tarticle suit; 

3« Saléma de Marbotin, mariée, en 1828, avec M. Henry de Vivier; 

XVII. Jean-François-Timur, baron de Maebotin, conseiller-auditeur à la Cour 
Royale de Bordeaux le ^0 octobre ^829, démissionnaire à la suite des événements de 
juillet ^850. 




(*) M. de Marbotin-Rubéran émigra on 1791, ot rejoignit l'armôe des Princes. Il coo -^èn 
activement à la rentrée des Bourbons en 1814; fut décoré du Brassard el choisi par les tz^alu- 
tauts de Bazas pour aller faire entériner à la Cour royale de Bordeaux les lettres-pati^i}^ 
accordées par Louis XVIII, concédant les fleurs de lys de France cl la devise : Bazas, 1 V 3/41*' 
1814, aux armoiries de cette ville, qui avait été la première à accueillir le duc d'Ângoul^A^^' 



DU PËRIGR. 3C0 




DU PÉRIER, 



DBS BOIS BI DÏÏCS DB BBETISHI. 



(Bxlrail du Rtcueil de Généalogùs,, pour seroir de suite m île supjiliment au Dictionn.viiie dk l\ 
SOBt.ESSE, l(mi. XV et lll des Supplémenis, pag. 391 et suivanles, Paris, Dai>ieii, Mi leur et 
continuateur, nSB. — Cette généahgie «i reproduite d'uprès celte insérée dam le Tr*itè iiks 
Oe^'ises hèbaldiques, imprimé à Paris, en nsà, par le C" de Waroouieb. ) — (') 



pBBiEn (de), db Perie, du et de Pebeh, ainsi ([u'il est iDdiâUncloment dans les litres ; et en 
latin, DE Perbrio. 

Cette maison est sans contredit une des plus anciennes et des plus illustres cto la province 
lie Bretagne. Elle est sortie incontestablement des anciens Itois, Comtes et Princes de Dreiagne, 
de la branche cadette des Comtes de GornouaîUes, qui avoit une orif^ino commune avec les 
Rois, Comtes et Ducs de Bretagne. Vot/es Dom Maurice, livre premier, folios 13, U, 15, 10, 
17, 18, 10 et SO, où il établit que Gerenton, prince d'Albanie, fut, suivant Ingomar, pcre do 
Cunnn, qui, ayant suivi le tyran Maxime dans le& Gaules, l'an 3S3, fut gratiilë par cet usur- 
pateur d'une portion de l'Armoriquo. C'est de ce Conan, reconnu généralement pour le premier 
auteur de la maison des Bois, Princes, Comtes et Ducs de Bretagne, r)ue sont sortis, suivant 
Dom Maurice, folios ci-dessus cités, les Gomie? do Comouailles, les Comtes de lJ?on, les 
Seigneurs de Clidtcau-Neuf et de Noyon-sur-Andelle, sortis de coux-ci : les Comtes de Vannes, 
do Rennes et de ^'anles, d'où sont sortis les Comtes do l'cnthievrc, auteurs des Comtes de 
Quintin, et les Comtes de Porhoet, auteurs iss Vicomtes de Itohan. Budic, I du nom. Comte 
de Comouailles, suivant Dom Maurice, livre premier, folio 1 4, fut père de Dudic uu Bencdic II, 
Comte de ComouaillGii, mort trés-âgé, vers l'an 980, et qui avoit eu Benedic, Comte de Cu:^ 



CI SMS 11 



Il Ji, dini le 



LlsUhn Cl de Hiifiroii. 



.àïnilciEiie,paar re1c*er letcrmiii 
n des braiicbes du PMerdc Lirun, i 

O'GILIT. 



370 DU PËRIER. 

nouailles, et Periou ou Perier, que Ton croit Tauteur de la maison do Perier, qui a pris son 
nom de la Sirerie du Perier, premier fief de la comté de Gomouailles, où cette terre est située, 
comme Geoffroy II, fils d'Alain, I du nom, Comte de Penthievre, et Déladis, sa quatrième 
femme, prit le nom de Quintin, ayant eu en partage la seigneurie de Quintln, que sa postérité 
a continué de prendre jusqu'au moment que cette branche de Bretagne, issue des Comtes de 
Penthievre, a fondu dans la maison du Perier, par le mariage de Plesson-de-Quintin, avec 
Geoffroy, Sire du Perier. Voyez Dom Maurice, Uvre premier, fol. 18; comme l*ont fait les 
seigneurs de Château-Neuf et de Noyon-sur-Àndelle, issus des Comtes de Léon, aussi de la 
maison de Bretagne. Dom Maurice, livre premier, fol. 16; comme enfin l'ont fait les Comtes 
de Porhoet, issus pareillement de la maison de Bretagne, et les Vicomtes de Rohan qui en 
sont sortis. Voyez Dom Maurice, livre premier, foUo 20. D'après des faits aussi notoires, il 
n*est donc point étonnant que le fils cadet de Budic ou Benedic, Comte de Comouailles, ait 
pris, vers 940, le nom du premier fief ou juveignerie de la comté de Comouailles, où la terre 
du Perier est située, et qu'il se soit appelle Psrioo ou Perier. Le fait est que ce Periou étoit 
fils cadet de Budic ou Benedic, II du nom, Comte de Comouailles. Voyez Dom Maurice, livre 
premier, folio 12 ; voyez-le au même livre, folio 849. Il en est fait mention dans les Cartulaires 
de l'église de Quimper, dans les dons faits à cette église par les Comtes de Comouailles. Ces 
actes sont cités par Dom Maurice, Uvre trois, folio 378, où Periou est dit fils de Benedic, Comte 
de Comouailles, et Guegon, fils de Periou, dans les mêmes donations faites à TègUse de 
Quimper par les Comtes de Comouailles. Voyez Dom Maurice, livre premier, folios 376, 377, 
378 et 379. Ce Guegon vivoit vers 980, et, en Tan 1000, mourut Hudran, le premier quahfié 
de Sire du Perier, que l'on avoit regardé jusqu'aujourd'hui comme le premier comparateur de 
cette maison, n'ayant point pu découvrb: encore s'il étoit fils de Guegon ou de Periou, reconnu 
si authentiquement être fils cadet de Budic ou Benedic, II du nom, Comte de Comouailles, 
descendant des Rois Alain, Judicaël, Salomon II, Noël III, Noël II, enfin de tous les Rois de 
l'Ârmorique et de la Bretagne, comme l'histoire l'a établi, et que la généalogie des Rois, Comtes 
et Ducs de Bretagne, dans Dom Maurice, Uvre premier, foUos 13 et 14, le prouve incontesta- 
blement. Le fils cadet de Budic ou Benedic, II du nom, Comte de ComouaiUes, qui existoit 
vers 940, est nommé Periou, ou Guegon, qui vivoit vers 980, est reconnu pareiUement pour 
être le fils de Periou, dans un siècle surtout où tous les cadets des branches cadettes de la 
maison de Bretagne ont tous pris le nom de leurs apanages et des armes difl%rentes, témoins 
les Comtes de Penthievre, de Gouello et Davaugour, et les Comtes de Quintin, sortis des 
Penthievre; les Comtes de Léon, qui ont produit les Seigneurs de Château-Neuf et de Noyon- 
Bur-Ândelle; les Comtes de Vannes, de Rennes et de Nantes, qui ont produit les Comtes de 
Porhoet, et de ceux-ci, les Vicomtes de Rohan ; mais d'autres preuves aussi fortes que celles-ci 
vont établir plus vivement ce que nous avançons. Le bourg de la Seigneurie du Pbrisr, qui 
est le premier fief de la Comté de ComouaiUes, est une Sirerie considérable, dont Hudran, Sire 
DU Perier, frère ou fils de Guegon, jouissoit l'an 1000. Depuis cette époque, où les noms se 
sont francisés, sortant d'un siècle barbare et très -peu connu, cette maison a toujours été 
qualifiée de Sire du Perier, et de cousin par les Ducs de Bretagne; elle a joui, dès ces premiers 
tems, de la plus grande considération dans la province : et quoique Pierre de Dreux, dit 
Mauclerc, en parvenant à la duché de Bretagne, par son mariage, en 1213, avec Alix, héritière 
de Bretagne, ait travaillé toute sa vie à abattre les grands vassaux de la duché, et notamment 
les branches cadettes de la maison souveraine, dont U venoit d'en épouser l'héritière, encore 
voyons-nous ceUe de du Perier se maintenir toujours dans ce degré de considération que lui 
donnoit sa haute naissance, formant toujours les premières aUiances, et épouser Plessonne 
de Quintin, héritière de la branche cadette de Bretagne, et fille unique de Geoffroy, IV du 
nom. Comte de Quintin, descendant au sixième degré de Geoffroy II, fils d'Alan, I du nom, 
Comte de Penthievre, et Déladis, sa quatrième femme. Il est aisé de s'imaginer que ii 



DU PÉRIER. 371 

Gboffrot, Sire du Peribr, n*avoit pas été descendanti comme Plessonno de Quintin, de la 
maison de Bretagne, qu'on ne lui auroit pas donné une aussi riclie héritière, et de ce rang* 
Voyez Uorn Maurice, livre premier, folio 18. Mais il l'étoit incontestablement, comme le dit 
Jean, Duc de Bretagne, en 14^0, en accordant le droit de mené à la Cour de Guincamp, à 
Jean, Seigneur du Perieb, qu'il traite de cousin, en disant qu'il tient ses fiefs, héritages et 
terres, des Ducs de Bretagne, procliement. Voyez Dom Maurice, livre 4, folios 1048 et 1049. 
Le Duc Pierre le dit encore d'une manière bien plus forte, en 1451, en créant pour Tristan 
DU Perieb, Comte de Quintin, une baronnie des Etats du nombre des neuf premières baron- 
nies, qui étoient les pairies de Bretagne; nous rapporterons les dispositions de cette érection. 
« Pierre, par la grâce de Dieu, Duc de Bretagne, Comte de Montfort et de Richement. Â 

• tous ceux qui ces présentes lettres verront : Saint. Comme à nous de nos droits souverains, 

• royaux et ducaux appartiennent, etc. Savoir faisons, que nous, bien certains du degré et 

• parenté dont notre très-cher et très-amé cousin et féal Tristan, Seigneur de Quintin, nous 
B atteint, lequel est extrait et consanguin proche de notre maison, etc. » Voyez à la Biblio- 
thèque du Roi, d'Ârgentrë, Dupas, Lobineau et Dom Maurice, livre 4, folios 1562 et 1563, où 
ce titre d'érection en baronnie est rapporté en son entier. Voyez le même Dom Maurice, livre 
4, folio 1565, sur le débat qui vint à mouvoir aux Etats ou Parlement, tenu à Vannes le mardi 
25 mai 1451, en présence du Duc, sur la préséance que Tristan du Psrier prétendoit sur les 
maisons de Derval et de Malestroit, créés Barons avant lui. Ne prétendoit-il pas qu'elle lui 
étoit due, étant anciennement le premier Banneret de Bretagne? Qu'a dit Pierre le Baud, his- 
torien presque contemporain? Ne dit-il pas, page 526 de son Histoire de Bretagne, qui est à 
la Bibliothèque du Roi : « que ledit Sire de Quintin avoit été mal conseillé de se faire créer 
■ Baron, car auparavant lui et ses prédécesseurs s'étoient nommés Comtes, par privilège de 
» la noblesse qu'ils avoient d'être aussi descendus en droite ligne légitime de la génération 
» des Rois, Ducs et Princes de Bretagne, ainsi que avoient, d'ancienne coutume, tous ceux 

• qui en étoient extraits? • 

Dupas dit la même chose, folio 181, à la Bibliothèque du Roi; le Duc Pierre de Bretagne 
l'auroitril dit aussi, si cela n'avoit pas été? Le Baud, historien contemporain, l'auroit-il avancé 
si le taxi n*étoit point notoire? À-t-il été contredit par personne? D'après cela, il est donc 
prouvé que la maison du Perier descend par Periou, vers 940, de la maison de Bretagne, et 
que la Sirerie du Perier aura été une juveignerie de la maison des Comtes de Comouailles, 
juveigneurs de la maison de Bretagne, qu'elle est d'une origine des plus illustres, et qu'elle 
poBsédoit cette Sirerie du Perier déjà dans le X« siècle et au commencement du XI«, et l'a 
possédée encore plus de quatre cens cinquante ans après que l'héritière de la branche ainée 
l'a portée dans la maison de Laval, ainsi que le comté de Quintin, créé baronnie, aujourd'hui 
duché de Lorge; la terre du Plessis-Balisson et de Questemberg, et nombre d'autres situées 
aussi en Bretagne, avec celle do La Roche-Dyré, en Anjou, et plusieurs autres seigneuries 
considérables qni, de la maison de Laval, ont passé dans celles de La Trémoille, de Rohan, de 
M(mtmorency et de Rieux, où elles sont encore en grande partie. 

EUe a produit, dans ses ditTérentes branches, plusieurs Officiers de mérite, des Ambassa- 
deurs, de grands Magistrats, un Maréchal de Bretagne, et nombre de Chevaliers de l'Ordre de 
8ainlrJean-de-Jérusalem et de différents Ordres; tous les historiens de Bretagne en parlent 
avec le plus grand avantage, tels que Le Baud, Dupas, d'Argentrë, Lobineau, Dom Maurice et 
autres, Marca, Olagaraye, Oyenard, et le Caliier des Etats pour la branche établie en Béarn, 
l'histoire héroïque de la Noblesse de Provence, le Père Anselme dans l'histoire des Grands 
Officiers de la Couronne, Morery, le Dictionnaire de la Noblesse, d la généalogie de Rohnn, 
tome XII; celles de Matignon et autres, où elle a donné et prises des filles en mariage, et qui 
sont comprises dans les volumes précédons. I^ premier de ce nom, dont la descendance est 
établie* est : 



372 DU PÉRIER. 

I. HuDRAN, Sire du Perier, mort l'an 1000, et qui parolt, suivant toutes les présomption», 
être fils ou frere do Guegon, vivant vers Tan 980, et petit fils de Periou, dans le langage 
Gothique, ou Perier en François, fils puîné de Budig ou Beneoig II, Comte de Comouailles, 
auquel Huoran on donne pour fils : 

II. Graslon, Sire du Perier, qui épousa, l'an 1030, Guyonne de Quellenec, fille du Sire de 
Quelletiec, dont : 

III. EoN, Sire du Perier, Chevalier, vivant en 1065, marié à iV... de Morsan, fille du seigneur 
de Morsan; il en eut : 

IV. MoRVAN, Seigneur ou Perier, mort en 1091, qui, à'Annette de Kerlech, son épouse, fille 
ù'Audran de Kerlech, Chevalier, Seigneur dudit lieu, et de Trislanne de La Mothe, laissa entre 
autres enfants : 

V. YvoN, Seigneur du Perier, Chevalier; il mourut en 1122, et avoit épousé Sibille de 
Nihleinofd, fille de iV... rfe Niblermnt, Seigneur de la Roche-Marie, et de Marguerite de Do/os, 
dont : 

VI. Maurice, Sire du Perier, mort en 1150, qui de Marie du Pont, son épouse, fille du 
Seigneur du Pont et de iV... de Kervé, laissa : 

VII. Hervé, Seigneur du Perier, Chevalier, mort en 1181, qui avoit épousé Anne de Kulec, 
et en eut : 

VIII. CoNAN, Sire du Perier, Chevalier, qui, suivant un acte déposé en la Chambre des 
Comptes de Nantes, dès l'an 1200, ciU'3 par Dom Lobineau, livre 2, page Âi9 ou 439, devoit 
fournir des Ecuyers et Olievaliers d'Ost au Duc de Bretagne. Il ne vivoit plus en 1236, et avoit 
épousé Eléonore de Pledran, fille de Jacques, Seigneur de Pledran, Chevalier, et de Bobine de la 
Moussaye, il laissa en tr 'autres enfants : 

IX. Hervé, II du nom, ChevaUer, Seigneur du Perier, qui fit, à la roi-août 1294, une recon- 
naissance au Duc de Bretagne, pour un Chevalier d'Ost; c'est ce dont fait mentioa Dom 
Maurice, livre 5, folios 4140, 4444, 444% et 4445, où il se trouve. Le Duc de Bretagne ayant 
assemhlé son Parlement le 19 août 1294, où Ost de Bretagne, parmi les Seigneurs qui s'y 
trouvèrent, est compris le Sire du Perier, qui l'accompagna aussi en Gascogne, pour joindre 
ses forces à Edouard, Roi d'Angleterre, contre le Roi de France. Voyez l'iiistoire de Bretagne, 
par Dom Lobineau, livre premier, folio 282. De son mariage contracté avec Sibille de Paru, fille 
de Jean, Seigneur de Paru, Chevalier, et de Marie du Pont, il eut : 

X. Alain, Chevalier, Sire du Perier, Maréchal de Bretagne, contre lequel un ajournement 
fut donné devant le Duc de Bretagne, par PHn^ippE, Roi de France, à Toccasion d'un procès 
contre Roland de Dûiande-Montafilan, qui avoit appelle d'un jugement, en cas civil, rendu au 
profit dudit Alain du Perier, Chevalier, le 23 août 1304, comme le rapporte Dom Maurice, 
livre S, folio 4494 ; il ohtint, en 1322, contre le même Roland de Dinan, Seigneur de Monta- 
filan, un arrêt qui occasionna des différends, lesquels furent portés devant le Roi de France, 
dit Dom Lobineau, livre premier, fol. SOS. Il mourut Maréchal de Bretagne, très-âgé, après 
avoir rendu de grands services à son Prince, et avoit épousé Julienne de Lancelot, fille du 
Seigneur de Lancelot, Chevalier, dont entr'autres enfants : — 1. Geoffroi, qui suit; — 

2. Salomom, marié à Julienne de Quelen, père Disnard, qui a fait la branche de Provence ; — 

3. et Jean du Perier, Ecuyer, qui donna quittance, en 1347, au Trésorier Chauvel, de vingt-une 
livres douze sols, de sa compagnie d'Ecuyers et de Sergens, fut envoyé en ambassade en 
Angleterre, en 1352, signa et scella de son sceau les lettres que la Duchesse de Br^ta^e 
adressa à Edouard, Roi d'Angleterre, pour traiter do la délivrance de Charles de Blois. Voyez 
Dom Maurice, tome 3, folios 14G5 et 148G, et comparut dans la montre du Capitaine Geoffroy 
do Kerrimel, qui avoit quatre ChevaUers et vingt-six Ecuyers, lors du siège de Brest, par le 
Connétable de Bretagne, en 1375. Dans une révolution survenue en cette province, en 1379, où 
se forma une ligue de la noblesse en faveur du Duc, où se trouva ce Jeau du Prrier, Chevalier, 



DU PÉniER. 



37Î 



lequel fui aussi du nombre des Clievalicn: Bretons qui, la môme année, promirent au Duc de 
l'accompagner dans la guerre qu'il se proposoU de faire au Roi de France ; il s» trouva encore 
ou eiege de Carthagènc, où il fut tuè avec nomlire d'autres Seigneurs Bretons. Voyez Dom 
Lobineau, livre premier, pages 316, 407, 421, 425 et 472, On ne croit pas qu'il ait litii marié. 
XI. Geoffroy du Fbrier, Comie de QuJntio, Seit'neur du Perler, épousa Plessomtt de Quinlirt, 
fille unique et héritière de Geoffroy IV, Comte do Quiotin, dernier mile de la maison de Bre- 
tagne, de la branche cadette des Comtes de Pcnthievrc et de BMmde Quibriae, dontlefrero 
Jetm, Il au nom. Comte de Quiotin, avoil épousé, en 1372, Marguerite, fille ainée do imn. 
Vicomte de Bohan, nommé dans le testament dudit Vicomte comme son gendre. Voye:: Dom 
Uaurice, livre 4, folio 657, dont : — 1. Alain, Sire du Pebieb, qui fut présent à la montre do 
Bertrand du Gucscliu, le premier août 1371 et premier octobre de la même aunéc, commo 
Cberalier-Bachelier, dit Dom Uaurice, tome 3, pages 1654 et 1657, assista, te 26 avril 1370, 
ainsi que ses frùres, à l'association de la noblesse, pour empêcher l'invasion des ennemis dans 
le pays, au rapport du même historien, tome 1, page 314. Le niùme Alain, Clievalicr, avec 
Glillauub DU Perier, ratifièrent à Guincamp, le dernier avril 1381, le traité fait entre le Roi 
de France et le Duc de Bretagne, comme il est dit tome 2, page 273, de Dotn Maurice. Ce fut 
lui qui obtint, en 1383, de ce Prince, de rebâtir son ch&teau du Pcrier, à condition cependant 
qu'il ne servirait point de retraite aux ennemis du Duché de Bretagne. Il est représenté armé 
de toutes pièces, ayant son sceau à la main gauche, d'azur, à dix billetlcs d'or, teUes que 
cetiemaison les porto encore aujourd'hui, et les bauieres de Bretagne en plein, avec l'écusson 
de Bretagne à droite, et de Rocliefort ou Rieux l gauche, et autour du médaillon il est écrit : 
S. Dalain, Sire du Perier, et du Pleseiz, B.ilicson, et se Qubst.vnuebt, et au-dessous : Alain 
DU Pehier, 1337, tel qu'il est représenté ci-dessous ; 

ccLxxxr. 




AUIN DU PERIER, 

4587. 



Voyez Dom Maurice, ï la fouille ou planche 17 des armes, livre 2. Coi/fs Lobineau, los 
divers enregistrements faits à la Chaoïbre des Comptes do Bretagne, l'Armoriai général à la 
Bibliothèque du Roi, le Porc Antelme. los Tablettes historiques et généalogiques, etc. Le Duc 



Zlh DU PËRIER. 

convoqua la même année, au mois de Juin, les Etats de la province à Vannes, et parmi les 
Seigneurs qui s*y trouvèrent, fut ledit Alain du Perier, selon Lobineau, livre premier, pages 
446 et 459; Dom Maurice, tome 2, page 461, ajoute qu*il s*étoit tenu à Rennes un Parlement 
en 1384, pour la cause de dame Aliéner de Kergorlay, contre messire Alain, Sire du Perier. 
Il fut du nombre des Seigneurs Bretons qui, le 28 Novembre 1393, jurèrent au Duc de vivre 
et mourir plus proche à lui qu'aucun autre, en foi de bonté, gentillesse, et comme loyaux 
Chevaliers; c'est ce que rapporte Dom Lobineau, livre premier, page 486. On ne voit point 
qu'il ait été marié. — 2. Geoffroy, qui suit. 

XII. Geoffroy du Perier, II du nom, Comte de Quintin, Seigneur du Perier, compris, en 
1370, dans la montre de Pierre, Sire de la Bunaudaie, où il est qualifié Ecuyer, selon Dom 
Maurice, tome III, page 1646, eut son château pris et rasé par le Connétable de CUssod en 
1394, qui faisoit la guerre aux Ducs de Bretagne pour le Roi Charles VI. Voyez VHistoire de 
France, par Villaret, tome XI f, page 498, et Dom Maurice, Lobineau, d'Argentré, Le Baud et 
Dupas; il avoit épousé Susanne de Kergrois, fille de Jean, Seigneur de Kergrois, et de Marie 
de Trogoff, dont : — 1. Geoffroy, qui suit; — 2. Henri, qui s'établit en Béam en 1380, et est 
auteur de la branche qui y subsiste, rapportée ci-après. 

XIII. Geoffroy du Perier, III du nom. Comte de Quintin, Seigneur du Perier, de la Roche- 
Diré et du Plessis Balisson; fit une donation en 1405, pour la fondation d'une église collégiale 
à Quintin, en présence de son neveu, Jean du Perier, fils aîné de Henri, son frère, établi en 
Beam : il falloit qu'il n'eût point encore de garçon, puisqu'il appelle Jeau son héritier. II fut 
un des principaux Seigneurs qui signèrent avant l'Amiral de Bretagne, et promirent fidélité 
au Duc dans les Etats tenus à Vannes le 16 Octobre 1410; suivit ce Prince en 1425, dans sa 
poursuite contre les Anglois, en Normandie ; se trouva au siège de Pontorson et à celui de 
Poincé. Voyez Dom Maurice, tome I, page 1015, ratifia, en 1427, avec Alain de Rohan, Comte 
de Porhoet, Charles de Rohan, Seigneur de Guemené-Guincamp, et autres Chevaliers, le traité 
de paix que le Duc de Bretagne fit avec les Anglois ; assista, le 22 Juillet 1439, à Saint-Malo, 
avec les autres Seigneurs Bretons, au supplice d'un Normand qui avoit voulu livrer la ville de 
Saint-Malo aux Anglois ; fut tué au siège de Saint-James. Ces faits sont rapportés dans Dom 
Maurice, tome U, page 754, tome III, pages 792 et 793, et Lobineau, livre I, pages 567 et 568; 
il avoit épousé : \^ Fsabeau de la Motte, fille unique et héritière de Louis de la Motte, Seigneur 
de Bossac, Kerdavi et de Sourdeac, et de Marguerite Auger; 2» Philippine de Montauban; 
Z° Tiphaine de Kerandron de Keranrais, Dame de Coetcanton et de Kemaffer, laqueUe se 
remaria à Robert le Borgne, Ecuyer, et en eut une fille, mariée en 1457 à Robert de Lescoet, 
Chevaher, Chambellan du Roi, Seigneur de Gueriperez, Grand- Veneur de France, veuf de 
Thomine Péan. 

Le Comte de Quintin eut de sa première femme : — 1. Tristan, qui suit; — 2. MAmouERrre, 
aliàs Anne du Perier, mariée à Silvestre de la Feuillée, Vicomte de Plehedel, dont il est parlé 
dans la généalogie de Rohan, tome XII du Dictionnaire de la iVoôJesse, page 282 ; — 3. MATmnuifB, 
mentionnée dans le Père Anselme et Morery, livre 6, page 578, comme descendans des anciois 
Comtes de Quintin, mariée à Jean de Toumemine, III du nom, Sire de la Guerche, fils putné 
de Jean de Toumemine, Sire de la Hunaudaie : elle fut, en 1506, première Dame d'honneur de 
la Reine Anne de Bretagne, et eut cinq aunes trois quarts et demi de drap noir pour le deuil 
de Charles VIII, Roi de France, au rapport de Dom Maurice, tome UI, pages 792 et 793, et 
de tous les historiens du temps; elle avait assisté au sacre, à Saint-Denis, de la même Reine, 
en qualité de première Dame d'honneur, comme on le verra dans les Grands Officiers de la 
Couronne, à la Bibliothèque du Roi, et dans toutes les relations dudit Sacre. 

De la seconde femme vmt: — 4. Jean du Perier, Seigneur du Plessis-Balisson, qui, suivant 
un cinquième compte rendu par Olivier Baud, Trésorier des guerres en 1455, fut payé pour 
sept mois de gages de ses huit hommes d'armes et deux cens archers; il fut marié : 1® en 



DU PËRIER. 375 

1409, à Œive de Bougé; 2o en 1428, à Constance Gandin, fille de Jean, Chevalier, Seigneur de 
Harcigné, et de Jeanne Reboul, Dame d*Âssé et de I^avardin. Il n*eut qu*une ûlle de son pre- 
mier mariage, Marie du Perier, femme de Roland de Dinan, Seigneur de Beaumanoir et de 
Montafilan, mort sans postérité. Voyez le Père Anselme, folio 8, page 579, à la généalogie de 
Dinan, et Morory, livre 3, page 219. Du second mariage vint : Jeanne du Perier, mariée, par 
contrat du 20 Septembre 1441, à Bertrand de Goyon, JV du nom, Sire de Matignon, Baron de 
Thorigny, auquel elle porta 300 livres de rente. C*est d'elle que descendent los Comtes de 
Matignon, les Ducs de Valentinois, et les Priuces de Monaco d'aujourd'hui. Et de ce mariage 
est sorti, par les Matignon, les Ducs d'Harcourt, les Marquis de Gorbonnel-Canisy, les Ducs 
de Golgni, les Comtes de Marsan de la maison de Lorraine, les Marquis de Seignelai, les Mar- 
quis de Balleroy, les Ducs de Fitzjames, les Marquis de Traisnel. Voyez la généalogie de 
Goyon-Matignon, dans le Dictionnaire de la Noblesse, dans le Père Anselme, et à la Bibliothèque 
du Roi. 

XIV. Tristan du Perier, Chevalier, Comte de Quintin, Seigneur de la Roche-Diré, du Plessis- 
Balisson et du Perier; assista au serment prêté à Louis XII, Roi de France, par les Barons à 
ses Ambassadeurs, en 1477; fut témoin au ban de la baronnie Davaugour, fait par le Duc à 
son fils naturel en 1480, et fut excusé de ne s'être pas trouvé au Parlement tenu à Rennes en 
1482, parce qu'il étoit, disent les historiens bretons, à Saint- Jacques; il fut exécuteur testa- 
mentaire de Jean de Montauban, Amiral de France, son beau-frere, en 1476; donna quittance 
au Seigneur de Montauban, son beau-pere, le 14 Avril 1448, d'une somme de cinq mille 
livres, faisant partie de la dot de sa femme; fut caution de Jean de Rieux, auprès du Duc de 
Bretagne, en 1476, et parut à la montre de la noblesse dans l'Archidiaconé de Dinan, le 24 
Juin 1481; il avoit épousé Isabeau de Rolian- Montauban, fille de Guillaume de Rohan et de 
Borme Viscomti, dite de Milan, fille de Charles Visœmti, Seigneur de Parme, et de Béatrix 
d'Armagnac; c'est ce que disent Dom Maurice, tome II, page 1412, tome III, pages 43, 123, 
314, 368, 392, 393 et 394, le Dictionnaire de la Noblesse, tome XII, page 286, article Bohan 
Mo9^aiiban, et Lobineau, dans son histoire de Bretagne. Il n'eut de ce mariage qu'une fille 
unique nommée Jeanne, qui suit, et quoiqu'il fût créé Baron par le Duc de Bretagne, il con- 
tinua à se titrer de Comte comme ses auteurs, par droit de naissance, et comme descendant 
des Rois et Princes de Bretagne. 

XY. Jeanne du Perier, Comtesse de Quintin, Dame du Perier, de la Roche Dire, héritière 
de cette branche ainée, et Dame d'honneur de la Duchesse de Bretagne en 1480, selon 
Lobineau, livre 2, page 1466, épousa : io Jean de Laval, Baron de la Roche-Bernard et de 
Belle-Isle, fils puîné et héritier de Gui, XIV du nom, Comte de Laval, et d'Isabelle de Bretagne; 
et 2® Pierre de Bohan, Seigneur de Pont-Château, dont elle fut la première fenmie (^). De son 
premier lit elle eut : Gui, XV du nom. Comte de Laval, de Quintin et du Perier, Seigneur de 
Vitré, Gouverneur et Amiral de Bretagne, Chevalier de l'Ordre du Roi, marié : |o à Charlotte, 
Princesse de Tarenle, fille ainée de Frédéric, Roi d'Arragon et de Sicile, et d'Anne de Savoie, 
dont il n'eut que des filles mariées dans les maisons de la Trémoille et de Montmorency ; et 
V* i Anne de Montmorency, de laquelle il n'eut encore que des filles, dont l'aînée fut mariée à 
Lottù de Bohan, V du nom. Seigneur de Guémené-Monbazon, etc., auquel eUe porta la terre 
du Perier, et l'on croit que cette maison la possède encore. Voyez la généalogie de Laval, de 
la TrémoiUe, de Rohan et de Montmorency. Par ce détail, l'on voit que les maisons de Laval, 
de la Trémoille, de Montmorency et de Rohan, descendent tous aujourd'hui de cette héritière 
du Perier, et par eux toutes les premières maisons du royaume. Nous ajouterons encore que 



(*) Selon d'ArgeDlré fAnnaUi de Bretagne), elle mérite une mention particnlière dans cette histoire : « Dans «n siégé 
» où les trovpes auendalent nn renfort, eUe fit atuqner la ?ille et flt rendre les armes anx assiégés. — Par ce coup de 
• f tlear» eUe nuwrat avec les honneurs militaires. • 



376 DU PÉRIER. 

la maison de Laval, depuis que rhériticre du Perler y csl entrée, a eu Thonneur de s*allier à 
la couronne de France, par le mariage de Jeanne de Laval de Montfort avec Louis do Boui1)on, 
Comte do Vendôme, cinquième aïeul direct de Henri IV. 

BRANCHE ÉTABLIE EN BÉARN. 

XIII. Henri du Perier, qualifié do Messirc, d'Ëcuycr, de Haut et Puissant Seigneur, fils 
puîné de Geoffroy, II du nom, Comte de Quintin, et de Susanne de KergroiSf comparut à 
Caen, le premier Octobre 1371, à la montre de la compagnie du Connétable du Guesclin, qui 
étoit de trois Chevaliers Bannerets, vingt-doux Chevaliers Bacheliers, et de cent soixante- 
quinze Ëcuyers, où il faisoit seb premières armes en qualité d'Ecuyer, sous son oncle Alain 
DU Perier, Chevalier-Bachelier, frère de son pcre Geoffroy du Perier, Comte de Quintin. Voyez 
Dom Maurice, livre 3, folios 1G57 et 1G58. Il fut du nombre des douze Chevaliers que le Duc 
de Bretagne mena avec lui, en 1377, au service du Roi d'Angleterre, avec cent quatre-vingt- 
sept Écuyers, lorsqu'il se mit à son service. Toi/ez Rymer, tome 7, page 174, et Dom Maurice, 
livre 4, pages 178 et 179. Il se distingua au service du Roi d'Angleterre, qui le fit son Lieu- 
tenant en Guienne, et s'établit en Béarn vers 1 380 ; et quoique le nom de sa femme nous 
soit encore ignoré, il est cependant à présumer que ce sera son mariage avec une héritière 
de cette province, dont son commandement étoit limitrophe, qui y aura fixé sa descendance; 
son frère Geoffroy, Comte de Quintin, n'ayant point encore d'enfans en 1405, regarda son 
neveu Jean, fils aîné, comme son héritier, dans la fondation qu'il fit, en 1405, d*une église 
collégiale à Quintin, et le fit signer à ladite fondation, en qualité de neveu et d'hoûr présomptif, 
et qu'il scella de ses armes du Perier, le 15 de Mai 1405 ( Voyez Dom Maurice, livre 4, folio 
754), en sa qualité de Lieutenant d'Aquitaine. Le même Henri du Perier permit, par ses lettres 
scellées de son sceau, datées du château de Mauléon-en-Soule, limitrophe du Béarn, en 1393» 
à Louis de Servilho, Ecuyer du royaume d'Arragon, d'assigner dans le duché de Guyenne le 
Sire Dallemant-de-Queralt, Chevalier du mémo royaume, pour combattre à toute outrance 
avec ledit Louis de Servilho, promettant d'être le juge de ce combat. Ces lettres se trouvent 
dans les archives de l'Hôtel-de -Ville d'Orthez, en Béarn. Par son testament du 20 mars 1396 
retenu dans son château de Mauléon, par Pierre Dassian, notaire à Orchize, signé Petrus avec 
paraphe, il substitua en faveur de Gassiot ou Pierre, aliàs Gassiot, son fils puîné, tous les 
biens qui lui étoient échus, comme puîné de la maison du Perier, des Comtes de Quintin en 
Bretagne. On ignore le tems de sa mort, mais il laissa pour enfans : — 1. Raimond, dont la 
postérité nous est incounue, qui nomma, le 26 Février 1 428, Gaillard de Serre, à une Pré- 
bende dans l'égUse de ^*aye; on ne sait si c'est par droit d'acquisition ou do fondation d'HENRi 
ou de sa femme, ou des auteurs de celle-ci; c'est ce qui appert d'un extrait des premiers 
registres de la collation des bénéfices à Lescar; — 2. Jean, qui vint s'étabUr en Guienne, où 
il épousa Marguerite de Léon, diie Princesse de Litréne, et qui est l'auteur de la branche des 
du Perier de Lislefort et de Larsan, étabUc à Bordraux, et rapportée a son rang. — 3. Gassiot, 
qui suit; — 4. et Pascal du Perier. 

XIV» Gassiot ou Pierre Gassiot du Perier, Chevalier, nomma, le dernier Décembre 1438, en 
sa quahté de Patron à la Prébende de Naye, vacante par la mort de Pascal, son frère pulné, 
Jean du Perier, ainsi qu'il appert de l'extrait des registres des collations des bénéfices à 
Lescar. Le nom de sa femme est ignoré, mais il en eut : 

XV. PÉÉs ou Pierre du Perier, ou du Perer, selon l'idiome Béamois, Chevalier, Panetier du 
Roi, Seigneur de Tire, Conseiller d'Etat du Roi de Navarre, François Phœbus, et de Catherine, 
sa sœur, et premier Juge de Béarn, charge de Magistrature alors équivalente à celle de premier 
Président; assista, dans le château de Pau, le 24 Novembre 1482, au serment fait par le Roi 
de Navarre en sa province de Béarn, et après la mort de ce Prince, il fut député par la Reine 



DU PÉRIER. 377 

Catherine, q\û lui succéda au royaume de Navarre, en qualilé de Commissaire et de Juge de 
Béam, pour régler les péages de cette province, par acte passé à Pau, le 7 Octobre 1484; c'est 
ce qu'apprend le livre intitulé : Compilation des anciens privilèges et réglemens du Béarn, que 
Ton trouve partout en Béarn, et notamment dans les archives des Etats du Béarn, séant à 
Pau; à la feuille du serment qu*a fait François Phœbus, Roi de Navarre, à la province de 
Béarn. Il parolt qu'il a été marié deux fois, sans que Ton sache encore si Jean, qui signa, le 
4 Décembre 1489, comme son héritier, une quittance donnée par les Généraux, Conseillers 
du Roi, sur le fait et gouvernement de ses finances, tant en Langue de Oël qu'en Langue 
d'Oc, de la somme de vingt-cinq livres, en récompense de certains voyages faits par Messire 
PiERRB DO Peribb, OU SOU vivaut l'un des Généraux de la Cour de la justice des Aides, séant à 
Montpellier, étoit le seul fils du premier lit, comme U y a lieu de le présumer, et nous feroit 
croire qu'en quittant l'office de Panetier du Roi pour prendre le parti de la robe, il fut nommé 
un des Généraux de la Cour de justice, ci-dessus, où il se sera marié, et en aura eu Jean, et 
que de là il repassa au service du Roi de Navarre, dont il éloit né sujet en Béarn ; mais ce qu'il 
y a de certain, c'est que, suivant ces mêmes lettres en original, en parchemin, signées 
Briçonnet, et scellées d'un sceau en cire vermeille, dont il en reste encore quelques traces, 
il ne vivoit plus le 4 Décembre 1489, que son fils Jean donna quittance. Nous ignorons encore 
ce qu'est devenu ce Jean, qui, étant son héritier du premier Ut, a dû faire souche et emporter 
avec lui les biens et les titres de sa maison, et en priver la branche cadette, encore subsis- 
tante; mais de son second mariage avec Marie Dartiguelouve, il eut : — 1. Pierre Raimond, 
qui suit; — 2. et Marie du Perier, Dame de Momas et de Sevignac, mariée, par contrat du 
1 1 février 1 523, à Jean, aUàs Thomas de Terride, d'une très-ancienne maison subsistante en 
Béarn. 

XVI. Pierbe-Radiond du Perier, qualifié de Messire et de Chevalier, prit d'abord le parti des 
armes, et fut, le 25 Novembre 1496, homme d'armes dans la compagnie de cent vingt hommes 
d'armes et archers du Seigneur Robert de Balzac, suivant la montre que nous avons en ori- 
ginal, de la date ci-dessus : ladite compagnie, toute composée de la première noblesse du 
Languedoc, du Béarn, de l'Âgenois et de la Guienne. Il passa de là, comme son père, dans la 
haute Magistrature, en Béarn; fut conseiller d'Etat, et Juge des appeaux de Bigorre. Le Roi 
de Navan'e le nomma arbitre et Ambassadeur auprès de Louis XII, Roi de France, pour 
régler, de concert avec Pierre de Biax, Conseiller du Roi de Navarre ; Etienne Pencher, Évèque 
de Paris, depuis Garde des Sceaux de France; et Pierre de la Bemade, Conseiller d'Etat (ces 
deux derniers nommés par le Roi de France), — le différend qui subsistoit entre la France et 
la Navarre pour le Béarn : l'acte en fut passé à Blois, en 1512, tout à l'avantage du Roi de 
Navarre, suivant un titre en parchemin, intitulé : le Procès-verbal fait pardevant les arbitres, 
sur la cassation de Varrêt de Béarn, déposé au Trésor des chartes du Roi à Pau, ainsi que 
plusieurs autres titres, cotés 9, 12 et 16, au chapitre des Sentences, Lettres-patentes du 
Béarn, de l'inventaire troisième; on doit les trouver aussi à la Bibliothèque du Roi. Voyez aussi 
Marca, histoire de Béarn. Ledit Pierre Raimond du Perier jouit, après le décès de son père, de 
la substitution faite par Henri, son bisaïeul, et il substitua de nouveau, par son testament, 
trois cens écus d'or à Messire Guilhem-àrnau» du Perier, son fils, à la charge de les faire 
passer au second fils qui proviendroit du mariage dudit Guilhem-ârnaud du Perier avec Dame 
Jeanne de Béarn, et cela, dit-il, pour imiter la coutume qu'ont eue depuis si long-tems ses 
ancêtres. De sa femme, dont le nom est ignoré, il eut : 

XVn. Gui'lhem-àrnaud du Perier, Conseiller du Roi de Navarre, qui acquit au territoire 
d'Orthez en Béarn, le 10 octobre 1517, beaucoup de terres, bordes, vignes, coteaux, etc., 
d'honorable homme Johanicot de Peré, Abbé de Luganhon, au diocèse d'Oléron, pour la somme 
de deux cens écus de dix-huit sols pièce, par acte passé devant Dagos et Vergez, Notaires de 
Pau; acquit encore de Louis du Plaa, et de Gratiana, sa fenmie, une vigne blanche et un 

4^ 



378 DU PÉRIKR. 

verger, situés au terroir de Jurançon, pour le prix de vingt-six écus, valant dix-huit sols 
pièce, par acte passé devant François Dagos et Jean Dheriter, Notaires de Pau, depuis 1530 
jusqu'en 1533 : ces deux actes sont déposés aux archives de THôtel-de-Ville de Pau, cotés 10 
et 12. Il assista, comme parent et ami, au contrat de mariage de Jean de Béam avec Demoi- 
selle Bertrande de Poye, passé le premier Septembre 1532, et il y signa après Charles de 
Gramont, Archevêque de Bordeaux, et avant Etienne de Poylaud, chevalier. Seigneur dudit 
lieu, Guilhem de Baylens, Jean de Poyanne, Jean Damou, Chevalier, Seigneur dudit lieu, et 
noble Etienne de Gaunar, Chevalier. La minute de ce contrat de mariage est déposée au Greffe 
de la Cour de Dax, dans les papiers de Gérard Dubois, en son vivant Lieutenant-Général, et 
Notaire en la prévôté de cette ville. Guilhem-ârnaud du Perier avoit épousé Jeanne de Béam, 
de l'illustre maison de ce nom, descendue des anciens souverains de Béam, et en eut plusieurs 
enfants; l'aîné nous est inconnu, et l'on croit qu'il porta ses biens dans la maison Darricaut 
et de Moncaup, dont l'héritière est entrée dans celle de Montesquiou-Fesensac, et se disoit 
Dame du Perier ou de Perer, en Béarnois; le second fils fut Martin du Perier, qui suit; le 
troisième, Raymond, resta dans le pays et s'établit à Mugron, petite ville de la Chalosse, à 
cinq lieues d'Orthez. Il s'y est marié et a été l'auteur de la branche des du Perier de Mugron; 
qui, après avoir vécu dans le pays jusqu'en 1771, passèrent à Saint-Domingue et à La Guade- 
loupe, et dont il sera question en son lieu. 

XVIII. Martin du Perier, Conseiller de la Reine Jeanne d'Âlbret, assista, comme témoin, i 
l'accord passé entre noble homme Jehan de Secondât, Seigneur de La Roque, Conseiller, Maître 
d'hôtel ordinaire de la Reine, portant revente en faveur de la Reine, des terres et seigneuries 
de Roquefort, Sévignac, Montesquieu, Segoignac, Pleissacou Plessac, Goulard etCucq: l'extrait 
de ce titre, en parchemin, est déposé au trésor des chartes du Roi, à Pau, coté 5 au chapitre 
des reçus et documens d'Armagnac, de l'inventaire troisième : il fit son testament olographe, 
le 8 Février 1571, scellé de plusieurs sceaux en lacs de soie jaune, représentant les mêmes 
armes que sa postérité porte encore aujourd'hui, et que sa maison a toujours porté en Bre- 
tagne, qui est d'azur à dix biUetes d'or. Il y rappelle la substitution ouverte sur la tète de 
haut et puissant Seigneur Henri du Perier, Lieutenant d'Aquitaine, son quart-aïeul, comme 
puîné de la maison du Perier, des Comtes de Quintin, de Bretagne : la substitution de celui-ci, 
du 21 Mars 1396, en faveur des puînés de sa descendance, qui, après avohr passé de Gassiot, 
son fils, à Messire Pées ou Pierre, son petit-fils, prit fin sur la tète de Messire Pierrb-Raimond 
du Perier, Conseiller du Roi, son arriere-petit-fils, et aïeul de lui Martin, lequel Pierre- 
Raimond, ayant substitué trois cens écus d'or à son fils Guilhem-Arnaud, Conseiller du Boi, et 
aux puînés de sa descendance, ladite substitution s'étoit ouverte sur sa tète; et comme un 
bienfait qui est, dit-il, depuis si longtemps dans sa famille, ne sauroit trop se perpétuer, il 
laisse et lègue à Messire Jean du Perier de Bentayou, Ecuyer, son fils puîné, outre et au-delà, 
de sa légitime, et des avantages qui lui ont été faits dans son contrat de mariage, les trois 
cens écus d'or qui lui ont été légués et laissés par Messire Pierre-Raimond du Perier, son. 
aïeul, voulant qu'ils soient pris du plus clair de son bien, en bonnes obligations ou argenU 
comptant, s'il s'en trouve après son décès, avec la prière qu'il fait d'en laisser après sa morC* 
la jouissance à noble Jehan, son fils aîné, pour être transmis à son puîné, s'il lui envient, etc. 
Il avoit épousé Catherine de Cassehée, et en eut plusieurs enfans, dont deux vivoient lors d9 
son testament, savoir : — 1 . Daniel, homme d'armes du Roi de Navarre, depuis Henri IV, e^ 
institué héritier général et universel de son père : on ignore s'il laissa postérité, et où se^ 
biens sont passés; — 2. et Jean du Perier, qui suit. 

XIX. Jean du Perier, Seigneur de Bentayou, fut homme d'armes du Roi de Navarre, depuis 
Henri IV, et est employé comme Capitaine, le 23 Février 1593, dans le rôle de cinquante 
chevaux légers, de la compagnie de M. Jean d'Alouzier, toute composée de noblesse et àe 
plusieurs Capitaines; il est quaUfié de noble Messire et d'Ecuyer, et eut le malheur d'embrasser 



DU PÉRIER. 379 

les erreurs de Calvin avec une telle force, qu'il se fit chef de parti et devint Ministre de la 
religion prétendue réformée, et faisant embrasser à son fils, avec la même force, les mêmes 
erreurs. Ce sont les différentes révolutions arrivées en Béarn contre la religion, qui ont été 
cause de la ruine et de la décadence de cette branche, et le peu de biens que Jehan du Perier 
avoit, comme cadet, fut ravagé et incendié ; cependant il paroît, par deux lettres, que Ton 
conserve, de Heniu IV, Roi de France, sous lequel il avoit servi, et de Catherine, sa sœur, 
datées de Paris, le premier Décembre 1601, qu'il en étoit fort estimé. Il avoit épousé 
Marguerite de La Garigue, comme le dit Martin ou Perier, son père, dans son testament du 
8 Février 1571, dont : — 1. Jean, qui suit; — 2. autre Jean, tige des Seigneurs de La Hitole, 
rapportée ci-après; — 3. Daniel, servant dans la marine sous Louis XIII, marié à l'abbaye de 
Peyraube, et mort sans postérité; — 4. Pierre du Perier, mort au château de Bentayou, sans 
alliance, après avoir fait son testament, le 24 Décembre 1631. 

XX. Jean du Perier, II du nom, nommé indistinctement dans les actes du Perier, du Perer 
et db Perer, comme ses ancêtres, fut le premier qui prit le de au lieu de du, avant son nom, ce 
que sa postérité a continué de faire indistinctement jusqu'à ce jour; il est qualifié de noble, 
de Messire et d'Ecuyer, et fut homme d'armes du Roi, dans la compagnie de soixante honunes 
de guerre à cheval, du Comte de La Rochepot, toute composée de personnes nobles ou qua- 
lifiées, suivant le rôle que nous avons du 12 Janvier 1596 ; il n'eut de son père qu'une médiocre 
succession, et épousa, le 24 novembre 1610, Jeanne de Marque d'Ussau, fille d'Arnaud de 
Marque ou Marca, Seigneur d'Ussau, de la même maison de N.,. de Marca, historien de Béarn 
et Archevêque de Paris. Cet Amatid de Marque, ou Marca, fut Ministre aussi de la religion 
protestante, et frère de Jean de Marque, qui, de son mariage avec Jeanne de La Fargue, fille 
du Procureur Général à la Chambre des Comptes, n'eut qu'une fille unique, Dame d'Ussau, 
mariée à Jacques de Béarn, descendant des anciens Souverains de Béarn. C'est par le décès du 
petit-fils de celui-ci, nommé Jean- Jacob de Béarn, Baron d'Ussau, que la baronnie d'Ussau et 
tous les biens appartenans au dernier mâle de la maison de Béarn, ont passé dans celle de du 
Perier : les terres de Béam-Saint-Maurice ont passé dans la maison de Galard, vers 1510, qui 
en eut pris le nom, et la branche de Béarn-Gerderest, dans celle de Béarn-Miossens, par le 
mariage de François de Béarn, Baron de Miossens, Sénéchal de Marsan, avec Catherine de 
Béarn-Gerderest, dont il n'y a eu qu'une fille, Françoise de Béarn, héritière des baronnies des 
états du nom de Miossens et de Gerderest, mariée à Etienne-Arnaud d'Albret, dont la fille 
unique, du feu Maréchal d'AWret, a porté tous ses biens dans la maison de Lorraine, et les a 
laissés à sa mort, en 1692, sans postérité, à Charles de Lorraine, Comte de Marsan, son mari, 
au préjudice des Béarn, Barons d'Ussau, seuls mâles existans et représentant la maison de 
Béarn, et au mépris de l'avitinage, qui est la substitution de la province du Béarn, et qui ne 
permet point de disposer des biens possédés par trois degrés, qui forme l'avitinage, et les fait 
retourner à la souche d'où ils sont sortis; de manière que les baronnies de Miossens et de 
Gerderest, ainsi que tous les biens de la branche de Béarn-Miossens, portés dans la maison 
d'Albret, et de celle-ci dans la maison de Lorraine, dévoient retourner de droit, en 1692, au 
décès de l'héritière d'Albret sans postérité, malgré son testament fait en faveur de Charles de 
Lorraine, Comte de Marsan, son mari, à la branche de Béarn, Baron d'Ussau, représentée 
aujourd'hui par le Baron du Perier d'Ussau, héritier du dernier mâle de cette branche, qui 
subsistoit, par mâle du nom de Béarn; les Béarn d'Espagne étant représentés par les Ducs de 

Medlna Cely Jeajj du Perier eut de son mariage : — 1. Daniel, Capitaine au régiment de 

Toneins; — 2. Jacor, Enseigne Colonel du régiment de Bethune, tué à la bataille des Dunes; 
— 3. Théophile, Capitaine au régiment d'Hoquincourt, qui suit; — 4. Estrinque du Perier, 
mariée au Sieur de Benquet. 

XXI. Théophile du Pébier, Seigneur de Bentayou, Sieur de Claverie, Capitaine au régiment 
d'Hoquincourt, qualifié de Messire, de noble et d'Ecuyer, se retira, en 1659, après avoir servi 



380 DU PÉRIER. 

très long-tems sous les ordres du Maréchal de Tarenne, et s*ètre trouvé à difTérens sièges et 
batailles, où il reçut plusieurs blessures; il eut ordre du Duc de Gramont» Gouverneur de la 
province, de se tenir prêt avec la Noblesse, pour marcher au premier ordre à Varriere-ban, 
avec armes et bagages, comme il convient à un Gentilhomme de son rang; tant qu*il vécut, il 
assista aux états généraux de la province dans le corps de la Noblesse; fournit son dénom- 
brement en 1682; fit son testament; rentra dans le sein de l'église catholique et romaine, et 
mourut fort âgé. Il avoit épousé, par contrat du 24 Février 1659, Anne de Lauboye, fille de 
noble Henry de Lauboye et d'Anne d'Arros, celle-ci fille de Jacques d'Arros, Baron de Biven, et 
d'Anne de Béam, d'une ancienne noblesse qui subsiste, et qui a donné, de nos jours^ un Lieu- 
tenant-Général des armées du Roi, dans la personne du Comte d'Arros, mort depuis peu, un 
Capitaine de Vaisseau du Roi, dont est le Baron d*Arros encore vivant : Théritiere de la branche 
d'ArroS'Biven est fondue dans la maison de Mesplez, qui n*a laissé qu'une fille, mariée à 
M. de Verihamon, Président à Mortier du Parlement de Bordeaux. Théophile du Perier eut de 
son mariage : — 1. Henri, qui suit; — 2. Daniel, appelé le Chevalier du Perier, Capitaine au 
régiment de Picardie, auteur d'une branche établie à Saint- Jean-de Luz, rapportée ci-après; 
— 3. et plusieurs filles. 

XXII. Henri du Perier, Seigneur de Bentayou, Sieur de Claverie, qualifié de Messire, Noble 
et Ecuyer, fut Lieutenant au régiment de Navarre ; quitta de bonne heure le service ; assista 
toute sa vie à l'Assemblée des Etats de la province dans le corps de la Noblesse ; reçut une 
lettre du Gouverneur, pour marcher avec lui pour le service du Roi, et se trouver à Pau à 
l'entrée du Duc de Guiche dans la province, et mourut jeune, n avoit épousé : 1<> le 21 
Décembre 1696, Jeanne de Salinis de Morlaas, morte sans enfans, le il Juillet 1709, qu'elle 
institua son héritier; 2o par contrat du 20 Avril 1711, Demoiselle Madeleine de Louboye, sa 
cousine-germaine, nièce du Baron de Bordes-Despoey, Lieutenant-Général des armées du Roi, 
Commandeur de l'ordre de Saint-Louis et Gouverneur de Philisbourg, où il fut tué. et sœur de 
plusieurs Louboye, officiers très-distingués par leurs services et leur valeur. De ce mariage 
sont issus : — 1. N... DU Pbrier-Claverie, mort Lieutenant au régiment de Navarre; — 2. et 
Pierre du Perier-de-Clavbrie, qui suit. 

XXIII. Pierre du Perier-de-Claverie, qualifié de Messire et Chevalier, Seigneur de Bentayou, 
Capitaine de Grenadiers au régiment de Navarre, et Chevalier de Saint-Louis, commença de 
servir dans les Cadets-Gentilshommes de Strasbourg, fit toutes les guerres de Bohème et 
autres pendant près de quarante ans, assista toute sa vie, ainsi que son frère aîné, à l'Assem • 
blée des Etats dans le corps de la Noblesse, eut la douleur de perdre son oncle, le Baron de 
Bordes-Despoey, Lieutenant-Général des armées du Roi, qui l'avoit appelle auprès de lui pour 
en faire son héritier; mais il eut le malheur d'être tué peu de jours après son arrivée à 
Philisbourg, ce qui fit passer sa succession à son neveu, le Marquis de lasse, Président à 
Mortier au Parlement de Navarre, d'une des premières maisons de la province de Béarn, qui 
jouit dans ce moment de la terre Despoey ; il mourut en 1756, à Rennes en Bretagne, sans 
alUance, à la veille d'être placé avantageusement. Par son décès, la seigneurie de Bentayou 
passa à Messire Martm du Perier, Baron d'Ussau, son cousin germain, dont il sera parlé ci- 
après (*). 

BRANCHE DES BARONS DVSSAU, établie à Saint-Jean-de-Luz. 

XXIL Daniel du Perier, Chevalier, fils puîné do Théophile, Chevalier, Seigneur de Bentayou» 
Capitaine au régiment d'Hoquincourt, et d'Anne de Lauboy, commença à servir dans les Cadets 

(*) C'est à cette branche qa'apptrteiiiit le da Périer qui a passé en Espagne, ob il a fait soache, laqielle a émmè m» 
grand mattre de l'Ordre de Malte, ainsi qne le prouve Tècn représentant les armes des dn Perier qa*OB voit encore 
aujourd'hui dans la chapelle de Ttle de Malte, ob sont conservés les portraits des grands anttres. 



DU PËRIBR. 381 

Gentilshommes, fat successivement Lieutenant au régiment du Bol, infanterie» Capitaine dans 
celui de Picardie, et Commandant du Socoa, près Saint-Jean-de-Luz. Il étoit mort en 1710, fort 
jeune, et a été inhumé dans la sépulture de la maison d*Hameder-de-Salaberinea, en Téglise 
de Saint-Jean-de-Luz, ne laissant à sa veuve et à ses enfans qu'une simple pension de cent 
écus, que Louis XIY lui avoit faite, réversible sur la tète du dernier de ses enfans. Il avoit 
épousé, le 3 Janvier 1704, Marie de Hameder, héritière de Miritcinénéa, de la même famille 
de Hameder, dont étoit la mère du Vicomte de Belsunce, mort Lieutenant-Général des armées 
du Roi, et Oouvemeur-Général de Saint-Domingue, et de laquelle sont les d'Hameder, Vicomtes 
de Macaye, encore subsistans. De son mariage il a eu : — 1. Théophile, mort jeune; — 2. 
IIartih, qui suit; — 3. Autre Martin, né en 1709, Prêtre, et inhumé dans la Cathédrale de 
Rayonne; — 4. Jeanne, née en 1706, morte Religieuse Ursuline à Saint-Jean-de-Luz; — 5. et 
autre Jeanne du Perier, née en 1710, vivante sans alliance. 

XXIII. Martin du Perier, Chevalier, Baron d'Ussau, Seigneur de Bentayou, Âbbé Lay de 
Saint-Armon et Danos, né le 17 mars 1708, tenu sur les fonds de batème par Théophile de 
Perier, Chevalier, Seigneur de Bentayou, Capitaine au régiment d'Hoquincourt, son aïeul 
paternel, par la Dame de Hameder, son aïeule maternelle, passa à la Guadeloupe très-jeune, où 
il se maria; devenu héritier de la branche aînée de sa maison, en 1756, par le décès de Messire 
Pierre de Perier-Clayerie, Seigneur de Bentayou, mort Ctipitaine de Grenadiers au régiment 
de Navarre, et Chevalier de Saint-Louis; il repassa en France en 1760, et devint aussi, par le 
testament de Messire Jean-Jacob de Béarn, Baron d'Ussau, dernier mâle de la maison de 
Béarn, en qualité de plus proche parent, héritier de tous les biens de cette maison, héritier 
aussi des domaines d'Omoague, d'Haria, et des antres biens situés en Basque, que la Dame 
Damou, sa cousine, fille du baron Damou-Domoague, avoit transmis à sa fille la Dame de 
Galtier, après la mort de celle-ci. 11 prêta foi et hommage au Parlement de Pau, pour la terre 
et seigneurie de Bentayou, qu'il vendit depuis au Sieur Baron de Maur, pour acquitter les dettes 
de son cousin; prêta aussi fui et hommage au même Parlement, pour la terre, seigneurie et 
baronnie d'Ussau, et l'abbaye de Saint-Armon et Danos, se fixa et rentra en Béarn, où sa 
branche étoit étabUe depuis 1380, époque de sa sortie de la province de Bretagne; il testa au 
château d*Ussau, le 7 Février 1776, est mort le 14 du même mois, et a été inhumé dans la 
chapelle de la paroisse d'Ussau, église de Tadousse, auprès du Baron de Béarn d'Ussau, son 
cousin, n avoit épousé à la Guadeloupe, en 1742, Christine de Courtois, dont : — 1. Martin- 
Louis, qui suit; — 2. Marie-Claire, née en 1744, mariée à Bordeaux, en 1765, à Messire 
Marcel^uillaume de Marin, Chevalier, ancien Officier de Marine, Gouverneur de Rieux, fils 
de Messire N...de Marin, Commissaire Ordonnateur, et Intendant de l'isle de la Guadeloupe, 
et de iV... de La Grigue de Savigny, et sœur d'un chef d'escadre, vivant encore, et d'un 
Capitaine de vaisseau; — 3. JsANNE-CHRiSTmE, née en 1754, mariée, le 5 Août 1771, à Messire 
Laxare rAbbé de Talsy, Chevalier, Chef de brigade, et Colonel dons le corps du Génie, et 
Chevalier de Saint-Louis. 

XXIV. Martin-Louis du Perier, Chevalier, Baron d'Ussau, Abbé Lay de Saint-Armon et 
Danos, né le 16 août 1745, a commencé de servir dans la première compagnie des Mousque- 
taires du Roi, a été fait, en 1771, Capitaine de dragons au régiment Royal; en 1778, Colonel 
du régiment de Nassau, Gouverneur de Saint-Jean-de-Luz et de Cybour, et fait, en 1782, 
Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis; a prêté foi et hommage au Parlement 
de Pau, pour sa seigneurie et baronnie d'Ussau, et fournit son dénombrement; a été admis, 
comme tous ses ancêtres l'ont été, aux Etats de la province, dans le corps de la Noblesse, et 
a épousé, le 22 Mars 1772, à Bordeaux, Dame Jeanne-Marie de Bataillard, veuve du Comte de 
Thalas, dont jusqu'à présent : — 1. MARiE-Louis-MARTiN-AuGusTE-THÉopHiLE-MARCEL-CésAR, 
Chevalier, Comte ou Peribr, né à Saint-Jean-de-Luz, le 6 Décembre 1772, tenu sur les fonts de 
baptême par Messire Martin du Perier, Chevalier, Baron d'Ussau, son aïeul paternel, et par 



DU PËRIEH. 383 

ontracté avec Marie-Anne de Gervaise Cousi, il laissa : — 1. Théophile, qui suit; — 
utenant au service de Prusse, qui repassa à celui de France, où il mourut Lieu- 
et Adjudant Général du Maréchal de Belle-Isle; — 3. Emile, Capitaine des 
vice des Etats-Généraux, mort à Maestricht le 13 Avril 1757; — 4. Armand, 
-e dans les troupes de Hesse, tué au camp de Stade en 1757, sans postérité; 
■^rlin le 13 Février 1673, reçue Dame d'honneur de la Princesse Régente 
le 13 Septembre 1725, au Baron Adolphe-Maurice de Donop, Seigneur 
de Sa Majesté Britannique, pour le comté de Stornberg, morte à 
'le a eu de son mariage : — Guillautne de Donop y premier Lieu- 
en 1759, à la bataille de Cunersdorf, donnée contre les Russes ; 
'lant Quartier-Maître pour le Roi de Prusse, mort au Quartier 
à Hilsdorf en Saxe, en 1760; — Auguste, Enseigne au 
. ^e à Ludershof en 1754; — George-Frédéric-Louis, mort depuis 
>, Lieutenant Prussien, qui a eu d'abord les deux jambes emportées 
^11, tué à la bataille de Lissa, en Silésie, en 1759; — Guillaume-Théophile, 
^ Ludershof, Baron de Donop, né le 19 Juillet 1741, qui a servi dans les années 
païennes, et s'est retiré en 1769, étant Capitaine des Gardes de Hesse-Cassel; il est 
DroBsard des Bailliages de Schwalemberg, Doldembourg et de Stappelberg, et a épousé une do 
ses cousines du même nom, dont il a plusieurs enfans reçus dans les Chapitres nobles d'Alle- 
magne; — Marie-Antoinette de Donop, aînée des trois derniers, mariée à Messire de Siverde, 
Seigneur d'Obemausen, morte en 1765, sans postérité; — 6. Mabie-Anne, née en 1709, reçue 
Dame d'honneur de la Princesse de la Lippe, mariée, le 29 Septembre 1731, à Auguste de 
Heiderstadt, Drossard du Bailliage de Barntroup, veuve sans enfans, et vivante en 1778; — 
7. Louise du Perier-la-Hitole, née en 1713, vivante à sa terre de Bourgsolms. 

XXin. THÉopmLE DU Perier-la-Hitole, Chevalier, Capitaine au régiment de "Wirtemberg, 
dans les troupes Impériales, mort jeune, n'a laissé qu'un fîls, décédé peu après lui, sorti de 
son mariage avec une Baronne de Minigérode. 

BRANCHE DE MUGRON, en Chalosse. 

Cette branche n'ayant pas été mentionnée dans La Chesnaye des Bois, ni dans son copiste, 
^arroquier de Combles, nous réparons aujourd'hui cette omission avec les renseignements 
précis qui nous ont été transmis par le représentant actuel. 

Nous rappellerons que de l'un des rameaux de cette branche est provenue Marguerite du 
Pbruui, mariée, dans l'église paroissiale de Mugron, le 19 Mars 1760, à Pierre d'Antin, II« du 
nom. Chevalier, Seigneur Baron de Sauveterre, d'Ars et de Montfaucon, et mentionnée par 
noua à la notice concernant cette ancienne et noble famille (XV, Pierre d'Antin, p. ^94, i. IJ, 

XVU. Guilhem-Arnaud du Perier, formant le degré XVD dans l'ordre chronologique adopté 
jMur Warroquier, dont : 

XVin. Raymond du Peribr, marié à Catherine de Lains, dont : 

XIX. Pierre du Perier, né à Mugron le 2 Octobre 1630, marié, le 14 Novembre 1663, à 
Jeanne de Compet, morte sans enfants, et en secondes noces à Jeanne des Clauœ, dont : 

XX. Bertrand du Perier, né le 2 Janvier 1675, marié, le 22 Novembre 1695, à Jeanne Toye, 
doDt : 

XXI. Raymond du Perier, né le 8 Septembre 1696, marié, le 10 mars 1719, à Marguerite 
eu Poy, dont : 

XXII. François du Peribr, né le 9 Février 1720, marié à Jeanne La Taste le 10 Décembre 
1750, dont : 



384 DU PÉRIER. 

XXm. Jean-Baptiste du Perier, ne le 3 janvier 1753, marié, le 14 Novembre 1794, iAnnê' 
Marie-Guy Ménard, dont : 

XXIV. Pierre-Gharles-àmédêe du Perier, officier de la Légion-d*Honneur, ancien membre 
du Conseil Général de la Seine, né le 15 Septembre 1796, marié, le 4 Juillet 1837, à Geneviève- 
Azolina Cardon, dont : 

XXV. Bernard-Dominique-Martin-Léon du Perier, né le 11 Novembre 1839. 

Les ai*mes de cette branche sont semblables de tout point à celles des du Perier de Larsau, 
de la branche de Guienne. 

BRANCHE DE GUIENNE. 

XIV. Noble Jean du Perier, I du nom, fils d'Henry du Perier, chef de la branche de Béam 
etpelit-fils de Geoffroy II, comte de Quintin, en Bretagne, passa en Guienne, où il avait 
épousé en deuxièmes noces, Marguerite de Léon, dite dans les vieux titres écrits en patoig 
Princesse de La Tresne, fille de noble François de Léon et de Catherine de Noailles, suivant le 
titre fourni par le chapitre des chanoines de Saint- Projet, à Bordeaux. Cette descendance et 
ce mariage sont prouvés : l^^ par une transaction du 20 Août 1487, passée par-devant Dubosco, 
Notaire, dans laquelle Jean du Perier transige avec les Sieurs et Demoiselles de Léon, ses 
beaux-freres et belles-sœurs; 2o par un titre subséquent représenté en 1779 aux commissaires 
de rOrdre de Malte par le sieur Âllien, alors archiviste, comme un des plus anciens titres du 
dépôt, dans lequel Marguerite de Léon, veuve de noble Jean du Perier, déclare qu'elle n'ac- 
cepte la tutelle de ses enfants mineurs, que parce que elle ne connaît à Bordeaux au<^n parent ni 
ami de son mari, étant tous habitants du Béam; 3» par une procuration du 24 Février 1530, 
passée par-devant Peyra, Notaire, que donna Marguerite de Léon, veuve de Jean du Perier, à 
noble Arnaud du Perier, son fils (ces actes sont à la garde note de Bordeaux, en original); 
de ce mariage est issu Arnaud, qui suit : 

XV. Noble Arnavjd du Perier, sous-Maire de la ville de Bordeaux, en 1539, charge qui a 
été toujours occupée par la première noblesse; soutint le parti du Roi; ses maisons, tant de 
ville que de campagne, ayant été saccagées, le Roi lui ordonna, en considération de ses ser- 
vices et de son désintéressement, la somme de deux mille quatre cens écus sol; ce qui apert 
par deux ordonnances signées de Hauticlien et Montmorency, lesquelles furent produites et 
i nventoriées lors de la recherche de la noblesse en 1666 ; il épousa Marguerite de Boudier, ce 
qui est prouvé par son testament du 3 Juillet 1552, retenu par Lafibn, Notaire, par lequel il 
nstitue ses héritiers généraux et universels, Bernard, Germain, Joseph, et Fravçoib du Pebisr; 
il voulut être enterré dans l'église des Récolets de Bordeaux, en la chapelle de sa maison. De 
son mariage sont issus dix enfans, dont sept garçons et trois filles. Germain en a continné la 
postérité. 

XVI. Germain du Perier, I du nom. Seigneur de LiUefort et de Larsan, épousa Demoiselle 
Armoise de Thibaud. De ce mariage est issu Pierre, qui suit : 

XVII. Pierre du Perier, I du nom, Chevalier, Seigneur de Lillefbrt et de Larsan, épousa 
par contrat passé devant Bemage, Notaire-Royal, le 20 Août 1 582, Demoiselle Marie de la 
Riviere,ei se dit dans ledit contrat, fils de Germain du Psrœr, et de feue Armoise de IhibeMd, 
de ce mariage sont issus : Pierre, qui suit, et Germain, qui a formé la branche de Larsan. 

XVIII. Pierre du Perier, II du nom, Seigneur de LiUefort, épousa, par contrat passé devant 
Dugus, Notaire, le 2 Mai 1621, Demoiselle Jeanne de Jousseran, fille de Pierre de Joueserm, 
Marquis de Genissac, Chevalier des ordres du Roi. De ce mariage est issu Jean, qui suit : 

XIX. Jean du Perier de Lillefort, épousa, par contrat passé devant Marchais, Notaira 
Royal, le 22 Février 1654, Demoiselle Charlotte Dubreuil, fille d'Alain Dubreuil, Chevalier. De 
ce mariage est issu Alexis, qui suit : 



DU PÉRTER. 385 

XX. ALEXIS DU Perier, Chevalier, Seigneur de Lillefort, épousa, par contrat passé devant 
Poupris, Notaire-Royal, le 16 Mai 1699, Jeanne de Lauvergniac, fille de Jean de Lauvergniac, 
Chevalier. De ce mariage est issu Pierre, qui suit : 

XXI. Pierre du Perier, III du nom. Chevalier, Seigneur de Lillefort, épousa, par contrat 
passé par devant Fauga, Notaire-Royal à Bordeaux, le 11 Mars 1736; Demoiselle Marguerite, 
de la Molere, fille de Bernard de la Molere, Ecuyer. De ce mariage sont issus : — 1 • Raimond, 
qui suit; — 2. Guillaume; — 3. Joseph; — 4. Guillaume; — 5. Jean Marie; — 6. Raimond; 
— 7. Jeanne; — 8. Jacquette; — 9. Béatrix; — 10. Madeleine; — 11. Jeanne; — 12. et 
François DU Perier. 

XXII. Raimond du Perier, Chevalier, Seigneur de Lillefort, Capitaine, Commandant au 
régiment de Beauvoisis, Chevalier de l'ordre Royal et militaire de Saint-Louis. Pensionnaire 
du Roi, a épousé, par contrat passé, le 13 Janvier 1778, Demoiselle Marie-Jeanne Burel, fille 
de Jean-Toussaint Burel Officier d'Artillerie. De ce mariage sont issus : — 1 . Raimond-Pierrb 
du Perier-de-Lillefort, né le 24 Février .1779; — 2. Marguerite du Perier, née le 15 No- 
vembre 1781. 

BRANCHE des DU PERIER DE LARSAN, issue de la précédente. 

XVIII. Germain du Perier, II du nom. Chevalier, Seigneur de Larsan, épousa, le 7 Mal 1622, 
par contrat passé devant Gautier, Notaire en Guienne, Demoiselle Ducréan, De ce mariage est 
issu Pierre du Perier, qui suit : 

XIX. Pierre du Perier, IU du nom. Seigneur de Larsan, épousa, par contrat passé devant 
Bayer, Notaire Royal à Bordeaux, le 24 Avril 1647, Demoiselle Catherine de Lavergne. De ce 
mariage est issu Germain du Perier, qui suit : 

XX. Germain du Perier, IV du nom. Chevalier, Seigneur de Larsan, épousa, par contrat 
passé devant Bonnet, Notaire de Bordeaux, le 26 Février 1683, Demoiselle Serenne de Sauvage, 
De ce mariage est issu Jean du Perier, qui suit : 

XXI. Jean du Perier, Seigneur de Larsan, épousa, par contrat passé devant Dufaut, Notaire 
à Bordeaux, Demoiselle Marie de Gères de Montignac. De ce mariage est issu Marc- Antoine du 
Perier, qui suit : 

XXII. Marg-Antoine du Perier, Chevalier, Seigneur de Larsan, ancien Capitaine au régiment 
d'Auvergne, Grand- Sénéchal et premier Baron de Guieime, présida en cette qualité F Assem- 
blée de la Noblesse de Bordeaux en 1789, épousa, par contrat passé devant Tersac, Notaire de 
Bordeaux, le 19 Juin 1749, Demoiselle Marie de Verthamont-Saint-Fort. De ce mariage sont 
issus: — 1. Jban-Batiste-Germain, qui suit; — 2. Jean-Batiste, qui suivra, né le 17 Juin 
1757, reçu Chevalier de Malte en 1780, ayant produit dans ses quartiers les maisons de' 
Verthamont, de Gères, de Gasq, Page de Monseigneur le Prince de Conti, et Sous-Lieutenant 
au régiment de GonU, Dragons; — 3. Louis, aussi Chevalier de Malte, Lieutenant au régiment 
d'Anjou, infanterie, né le 7 Septembre 1758, mort colonel du 36« régiment de ligne vers 
1795; — 4. Jeanne, née le 8 Septembre 1750, mariée à Jean, Marquis de Galard, Seigneur de 
Salledebrue; — 5. Marie-Serenne, née le 6 Avril 1752; — 6. Jeanne, Religieuse au Couvent du 
Paradis, ordre de Fontevrault, née le S Juin 1753; — 7. et Marie du Perier, née le 3 Août 
1756. 

* 

XXIII. Jban-Baptiste-Germain du Perier, Chevalier, né le 28 Octobre 1754, est entré, en 
1771, dans hi compagnie des Chevaux-légers de la Garde du Roi, a été Sous-Lieutenant au 
régiment de cavalerie de la Reine en 1773, retiré en 1783, aussi Chevalier de Malte, marié, en 
1785, à Paule d'Abkmc d*Anglars, fille de Messire iV... d*Ablanc, Seigneur d*Anglars, Chevalier 
de Saint-Louis, ancien Capitaine d'infanterie, a obtenu du Grand-Maitre la permission de 
conserver la croix de Malte, quoique marié. Par ce mariage, la famille du Perier s'est alliée 

49 



DU PÉIUER. 887 

\Nçois DU Perier, fut Gentilhomme de la Chambre du Roi Henri le Grand, l'an 
"m que Malherbe adressa les stances qui commencent par ce vers : 

Ta douleur, du Perier, sera donc étemelle? 

*herine d* Etienne, Tan 1584, dont il eut : 

'ER, sarnoniiné le Papinien moderne, Procureur do la province, Tan 

09, avec Sibille de Gamier, des Seigneurs de Montfuron, dont il 

; — 2. Jean-Batiste; — 3 et 4. Françoise et Marie du Perier (*). 

'lu nom, se maria à Marguerite de Duranty de Saint Louis, dont 

^ ([ui suit; -— 2. Jean-Batiste; — 3. François, Capitaine des 

..X, et Syndic de la Noblesse, Tan 1698; — 4. Melghior; — 
i'erier. 
.LiR, Il du nom, Chevalier, prit le parti de la robe, et fut Conseiller au 
jvence; marié avec Gabrielle de Fabry, fille de Claude, marquis de Rians, dont 
i::an Batiste, qui suit. 
...i. Jean-Batiste du Perier, Chevalier, Officier des Gendarmes Bourguignons, marié avec 
Demoiselle Boyer d'Argens, dont il a eu François, qui suit : 

XXII. François du Perier, III du nom. Chevalier, Officier de Marme, marié avec Demoiselle 
Homard de Chavrigny, dont il a eu : 

XXIII. Charles - PmLipPE, Chevalier, Marquis du Perier, Officier aux Gardes Françoises, 
Beuyer des Rois Louis XV et Louis XVI, marié, en 1768, avec Demoiselle Iresne de Villeneuve 
de Vence, fille du Marquis de Vence, Maréclial de Camp, et de iV... de la Rochefoucaud. 

Nous avons tout lieu de croire que l'Abbesso de Fervaque, la baronne de Schomberg, femme 
du Lieutenant-Général des armées du Roi et leur frère Brigadier des armées du Roi, Com- 
mandant à Cherbourg, sont aussi de cette branche de Provence. 



Les alliances de cette ancienne Maison sont avec les premières de la province de Bretagne 
et du royaume; telles que : Quillenec, Morsan, Kerlech, Niblomont, Dupont, Kulcc, Pledran, 
Lancelot, Kergrois, Bretagne-Quintin, Lamotte-Bossac, Malestroit, Montauban, Kerandron de 
Keranrais, de Coëtcanton, Gandin, Goyon-Matignon, Rongé, Dinan de Beaumanoir, le Borgne, 
LaDgan-la-Feuillëe, Tournemine, Laguerche, Beaumanoir-Lavardin, Rohan, Laval, Viscomti- 
Ducs de Milan, Montmorency, la Tremoille, Rieux, la Roche-Bernard, Dartiguelouve, Terride- 
Lomagne, Béam, Cassebée, Ugarrigue, Marque d'Ussau, Lauboye, Harneder, Marin, Talsy, 
Gousy, Minuigerolde, Donop, Heyderstard, de Bourre, Coetmen, Quclen, Dumené, Kernelech, 
Kergrist, Kerprig, la Cour, de Pcrrien, du Chatel-de-Kcrlech, Labourdonnois de Rosec, 
Glissoo de Keralio, Kcrmeluen ; — dans la branche de Provence ; d'Etienne, Garnier, 



(*) U éUH si généralement estimé que Ménage en parle comme d'un des pins célèbres avocats, non-seulement d'Aix, 
ée UmVt la France. l\ s'exprime ainsi dans une ode adressée 2i Charles du Perier, cousin germain de Scipion : ^ 

Non bic tacendus presidium reis, 
Gentls togatae gioria Scipio 
Facond» flos gallican» 
Precipuus Tbemidis sacerdos. 

Il a biné an outrage de droit tr{>s-estimé, et faisait aussi des vers charmants. Il consultait agréablement pour les 
NUffoix» Unoonra gratis. — Les autres consultations, disait-il, sont pour mes héritiers, et celles-ci pour moi. — U 
iInU k la flii de ses jours que, pendant quarante ans, il avait été si occupé qu'il n'avait pas ea, grâce ii Dieu, le temps 
ierofeaser. 

( Extrait de la préface des ouvrages de Scipion du Perier, imprimée ^ Avignon Tan M. DCG. LIX. ) 



3BS OU PÉRIBH. 

Duracty, Fubriderianl, Boyer d'Argeos, Rovrigay, VUleneuve-de-Venco, du Mourier, Belloy, 
Perry-Hau («ville, Schomberg ; dans la braccbe de Guieone, Noaillcs, JousseraQ de Genissac, 
Dubrouil, Lauvergniac, Gères de Montignac, Verthamont de Saial-Fort, cl plusieurs autres, 
dont le diitail seroiL trop long à rapporter ; ce qui donne aujourd'hui à la maison du Pbbier 
des alliances directes avec les plus grandes maisons de France, quelques-unes des pays 
étrangers, et même des Souverains. 

Les armes : d'azur, à dix bilUtUs d'or; 4. 3. i. /. 

La branche de Bèarn icarUie au i . d'or, à deux vacftea poisanU» de gueales, aecolléti, dari- 
néet d'azur, qui est Béarn; au S. et S. d'argent, au lion de gueules, armé d'or, qui est de Lion, 
au i d'aïuT, à la four d'argent crmeUe, qui est de CastiUe. Sur le tout, d'azur, à dix bilielteÊ 
d'or, t. s. %. et I. qui est du Perieii. 

Labcanche de Provence ecarlete, au l.el i. d'aiar à labande d'or, accompagnée en chef d'une 
tite de lion, couronnée et arracliée d'or, lampassée de guettes; au i. et S. de du Pebieii, d'azur à 
dix biiktte^. 

La branche de Guienne : porte au 4. et t. d'azur, à Irais poires feuilléus et ligées il'or à un 
fyervier, perché sur un bdton m obyme de mime; au i. et S. de du Pebieh, d'azur à dix bilieUes 

Supports, detix lions, tenant à leia- patte chacun un iloidard, U premier auœ armes de 
Bretagne, et le seamd aux armes du Perieb, comme le portait, en 4387, Alain ou Pehier, petit- 
fis d'Alain, Maréchal de Bretagne. Oeviise, ni vanité, nt faiblesse; couronne de comte ou de 
baron indistinctement. 




DU BOSGQ. 389 

AAAAAAAAAA/\AAAAA/\AAAAAAAA/>yVA/\A/\AAAAA/\A/\AAAAA/\^^ 



DU BOSCQ, 



NOBLEB, MBSSIRES, ÉCCTBBS, CHEVALIERS, SEIGNEURS DE BÀIGNÂUX, GIRÂN, TÉNÂG, GÂNTE- 

LOUP; — BARONS DE VILLEFRANGHE, SÂINT-SYMPHORIEN, GÂSSÂIN, elc. ; — en Bordelais, 
Médoc, etc. 



Abmbs : — Du Bosgq-Ganteloup : D*or, à S fasces de gueules, parti d'azur, au loup d*or, -^ Du 
BosGQ-TÊNAG : D'or, à S arbres de sitkople posés sur une terrasse du même; au lévrier de sable 
passant au pied des arbres; au chef d'azur, chargé de S étoiles d'or. Casque de profil à 
5 grilles, orné de ses lambreciuins d*or, de sinoplo, de sable et d*azur ( aliàs couronne de 
baron); supports : deux lions. 



Ces armoiries sont, pour la première partie, celles qui furent enregistrées dans 
rAnnorial Général de France, registre Guienne, eu exécution de l'édit royal de ^696, 
et pour la seconde, telles qu'elles se trouvent gravées dans le Traité de l'Histoire 
d'Aquitaine, par Pierre Louyet (édition de ^€59). 

La maison du Boscq, alliée à la principale noblesse de la province, s*est divisée 
depuis des temps fort reculés en deux branches, dont une seule, celle des seigneurs 
de Ténae et de Ciran, subsiste encore en Guienne ; Tautre, connue sous les dénomi- 
nations de seigneurs bar(ms de Canteloup, etc., existait à Bordeaux du XV* au XVIII* 
siècle. 

La généalogie de la première de ces branches, qui a fourni à la jurade de Bordeaux, 
de ^655 à 4760, plusieurs conseillers du Roi, clercs et secrétaires ordinaires de cette 
ville, — s'établit par titres de la manière suivante : 

I. Pierre du Boscq, écuyer, sieur de la maison noble de Baignaux, fut taxé, pour 
ce fief, à 5 livres, lors de la convocation du ban de Bazas, le 23 mars 4557 fv. st.). 
Pierre du Boscq était juge consul de la Bourse de Bordeaux en 4608. Il fit un échange 
avec le sieur du Solller, le 46 novembre 4615, et laissa un fils : 

II. M' M* Jean du Boscq, écuyer, pourvu au mois de mai 4655, par ordre du rçi 
Louis XIV, de la charge de conseiller de Sa Majesté, clerc et secrétaire ordinaire de 
la ville et cité de Bordeaux. Il fut anobli par lettres-patentes en forme de charte, 
données à Bordeaux au mois d'octobre 4659, registrées le 40 mars 4660, en récom- 
pense des services qu'il avait rendus au Roi pendant les troubles qui désolèrent la 
Guienne, en s'opposant, — est-il dit dans ces lettres, — autant qiCil était en lai, aux 
desseins des factieux, gui n'avaient ménagé ni ses biens ni sa personne f Archives de 



39Q DU BOSGQ. 

Bordeaux; D. de Viempie, Histoire de la ville de Bordeaux, p. 480). Ces lettres 
d'anoblissement, qui, en réalité, n'étaient, dans ce cas, que des marques d'bomieur, ne 
sauraient rien préjuger contre l'ancienneté ou l'ancienne noblesse de la famille du 
Boscq, comme nous avons déjà eu lieu de le remarquer pour les familles du 
Vergier et de Pichon. On verra, du reste, plus bas, que le fils aîné de Jean du Boscq 
fut de nouveau anobli en n^6. Jean du Boscq laissa de son mariage avec damoiselle 
Flore LussiMET : 

lo Guillaume, dont rarticle suit; 

2» Jacques du Boscq, conseiller du Roi, contrôleur général des Finances de Guienne. 
Gailiardine Tixier^ sa veuve, fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de 
France, registre Guienne, à Bordeaux, le 21 février 1698 : D*or, à 5 arbres de sinople 
posés sur une terrasse du même, au lévrier de sable passant au pied des arbres; 

30 Bonaventure du Boscq, damoiselle ; 

4° Mahe-Bonaventure du Boscq. 

III. Messire Guillaume du Boscq, écuyer, conseiller du Roi, clerc et secrétaire ordi- 
naire de la ville et cité de Bordeaux, reçut de nouvelles lettres d'anoblissement datées 
de Paris au mois de mai ni 6, rcgislrécs le 7 juillet suivant. Il fit son testament le 45 
août n46, et laissa de son mariage avec demoiselle Isabeau-Denriettc Barretke, fille 
d'bonorable François Barreyre, citoyen de Bordeaux, et de demoiselle Marie de 
Noguès : 

1» François-Augustin, dont l'article suit; 

2o Demoiselle Bonaventure du Boscq, vivante en 1751. 

IV« Messire François-Augustin du Boscq, écuyer, chevalier, conseiller du Roi, clerc 
et secrétaire ordinaire de la ville et cité de Bordeaux, seigneur des maisons nobles de 
Ténac et de Ciran, en Médoc, épousa, le 22 avril 4754, demoiselle Jeanne de 
Chapebopi, pelile-flUe de messire Jean de Chaperon, écuyer, seigneur de Terrefort, 
conseiller, secrétaire du Roi, maison et couronne de France, et fille de messire Marc 
de Chaperon, chevalier, conseiller du Roi, trésorier général de France, président au 
bureau des Finances, commissaire du Conseil pour l'inspection des ponts-et-chaussées 
de la Généralité de Bordeaux, et de dame Anne de Cazenave de Ténac. Jeanne de 
Chaperon était nièce de François Joseph de Chaperon de Terrefort, conseiller an 
Parlement de Bordeaux, cousin germain par sa femme, mademoiselle de Gaigneron 
des Vallons, de Marie-Rose- Joséphine de Taschcr de La Pagerie, première femme de 
Napoléon l^' et aïeule de Napoléon III. Du mariage de François-Augustin du Boscq et 
de Jeanne de Chaperon sont provenus : 

10 Marc-Henry, baron du Boscq, officier au régiment de Languedoc, chevalier de l'Ordre 
royal et militaire de Saint-Louis, émigré durant la Révolution. Il n*a laissé qu'un fils 
de son mariage avec mademoiselle Marie- Louise de Gastelnau d'Bssbnault : 

JuleS' Victor, baron du Boscq, mort sans alliance; 



DU BOSCQ. 391 

2* Jacques, qui a continué la postérité; 

30 Dame Marie du Boscq, mariée, en 1782, à Jean*€harles, comte de La Roque-Bouillac, 
lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, 
issu de Tune des plus anciennes familles du Quercy, dont une fille unique : 

Jeanne-Âdéle de La Roque-Bouillac, mariée, en 1808, à Jean -Joseph- Alphonse, 
comte de Toulouse-Lautrec, vicomte de Montfa. 

V. Jacques, chevalier du Boscq, ancien gendarme de la maison du roi Louis XVIII, 
émigra en -179^ avec son frère et le comte de La Roque-Bouillac, leur beau-frère: ils 
firent ensemble la campagne de ^792, dans l'armée de Condé. Le chevalier du Boscq 
est décédé en ^854. Il avait épousé : i^ mademoiselle Pélronille Alezàis; 2® made- 
moiselle Marie-Rose-Louise-Catherine-Françolse de Maignol de Bordes, née à Bor- 
deaux le 26 août nss, fille de messire Élienne-Pierre de Maignol de Bordes, conseiller 
honoraire au Conseil Souverain de Port-au-Prince, et de dame Éllzabeth Poncet. Du 
premier Ht : 

10 Marc-Henry, dont Tarticle suit; 

Du second lit : 

2o Noble Joseph- Alphonse du Boscq, actuellement maire de Baignaux, membre du 
Conseil général de la Gironde pour le canton de Targon, marié, en 1844, à demoiselle 
Anne-Zélie France, dont : 

Marie-Thérèze-Josèphe-Henriette du Boscq. 

VI. Noble Marc-Henry, baron du Boscq, juge d'instruction près le tribunal civil de 
Liboume, et chef des nom et armes de sa famille, a épousé, en 4857, Marie-Anne 
Pédesclaux. De ce mariage : 

1» Noble Jacques-Henry du Boscq; 

2® Noble Pierre-Urbain-Ferdinand du Boscq. 




392 



CHÂDPIN DE LA BRUYÈRE. 



\A/\A/\/\/VV\A/\AA/\/>y\/\AA/\/\AAA/\/V/\/V\/^ A/\A/\A/\A/\AAAAAA»'\AA/\/VAA/V\/VVl 



CHAUPIIV DE LA BRUYÈRE, 



En Agenois. 



Armes : Coupé, au 1, de gueules^ au lion d*or, accompagné en chef de % mouchetures d'hermine 
de sable; au i, d'argent, à 2 ours en pied et affrontés de sable. Casque taré au tiers, orné de 
SCS lambrequins tle gueules, d'or, d'argent et de sable (aliàs couronne de comte). 



Etienne (Brion) Chàupin de Là Obutère, convoqué à TAssemblée générale de la 
Noblesse d'Agenois en ^89, mousquetaire de la garde du Roi, ainsi que son frère et 
plusieurs de ses ancôtres, devint plus tard général de Division. 

Celle famille, qui a subsisté longtemps dans le pays d'Aunis, a constamment porté 
les armes. 
Elle parait s'être flxée en Agenois au commencement du XVIII® siècle. 

Nota. — Nous reviendrons sur la généalogie de cette maison, dans le courant de l'ouvrage. 




DB BÂTZ. 393 

AAAAAAAAAAAAAArtarVAAAAA/XA/XA/XA/VVVVNA/VV/V/^^ 



DE BATZ, 

DBS BllOirS DB BAn-DE-CHAL088B, DES PBBHIEB8 VIG0STB8 DB LOUORB, 

Nobles, mbssires, écuyers, chevaliers, seigneurs, barons de BÂTZ, TRENQUELLÉON, MIRE- 
POIX, LE PUY, DIEULIVOL ; — seigneurs de MONON, LE GUAY, SAINT-JUSTIN, LAUBIDAT 
GONTAUT, ULLE, SAINT-JULIEN, GAJEAN, SAINTE-CHRISTIE; — hauts -justiciers de 
BIANE, etc.; — en Cfialosse, Lannes, Armagnac, Albret, Condomois, Allemagne, Suède, 
Norwège, etc. 



Armes : Parti, au 1 de gueules, au Saint-Michel d*argent terrassant un dragon au naturel; au 
% d'cLzur, CM lion d'or gravissant un rocher de cinq coupeaux d'argent. Couronne de mar- 
quis; supports : deux lions; devise : In omni modo fidelis. — De Batz (en Autriche et 
Wurtemberg) : Parts au t d'azur, au génie d'argent tenant une bible à senestre; au 9 de 
gueules, à Vépée d'argent la pointe en haut. Casque taré de front à 5 grilles, orné de ses 
lambrequins d*azur, d'argent et de gueules, et sommé d'une couronne de comte rehaussée 
de 3 plumes. Supports : deux griffons; devise : Non tehere ast strenue. 



Ainsi que nous Tavons écrit à la page 437 du premier volume de cet ouvrage, il 
existe en Gascogne deux terres du nom de Batz, dont chacune est le berceau d'une 
iJGimille ancienne et illustre. 

La maison de Batz, qui fait le sujet de la présente Notice, est sortie de la seigneurie 
et du château de Batz, en Chalosse, au diocèse de Dax; ce château, qui vraisembla- 
blement fut bâti vers le XI® siècle, ou même avant, par les premiers vicomtes de 
Lomagne, issus de la race des Mérowingiens d'Aquitaine, — avait dès la plus haute 
antiquité le titre de baronnie. On voit ses premiers possesseurs nommés avec la prin- 
cipale noblesse de la Gascogne, dans les anciennes chartes, et leurs enfants occuper 
les positions les plus élevées et les plus dignes. 

La première maison des vicomtes de Lectoure et de Lomagne était issue directe- 
ment, et par mâles, de la race d'Eudes-le-Grand, duc d'Aquitaine et de Gascogne, 
arrière- petit-fils de Clotaire II, roi des Franks (race mérowingienne). La branche 
atnée de celle maison s'éteignit en la personne d'Odon II, vicomte de Lomagne et 
d'Auvillars, vivant en ^090, père d'une fille unique, Azeline ou Anicelle, qui porta en 
dot la vicomte de Lomagne à Géraud II, comte d'Armagnac. La baronnie de Batz, en 
Chalosse, avait dû être démembrée longtemps avant cette époque des possessions des 
vicomtes de Lomagne, puisque son existence dans la maison à laquelle elle avait 
donné son nom est constatée à pailir de l'an ^030. 

50 



394 DE BATZ. 

De Géraud II, comte d'Armagnac et vicomte de Lomagne du chef de sa femme 
(issu également par les mules de la race d'Eudes-le>Grand, duc d'Aquitaine], est 
sortie la seconde maison des vicomtes de Lomagne, dont une branche cadette a porté 
le nom de barons de Batz, en Bruilhois, comme nous l'avons exposé dans la généa- 
logie de cette famille. 

Les maisons de Batz-Trenquelléon, Mirepoix, Aurice, etc., ont donc vraisembla- 
blement une origine commune, et cette origine doit remonter Incontestablement aux 
premiers ducs d'Aquitaine. 

Arnaud-Raymond de Batz figure parmi les souscripteurs de la charte de fondation 
de Tabbaye de Saint-Pé de Generest, au diocèse de Tarbes, promulguée en 4030 par 
Sanche, duc de Gascogne. Les signataires de cette charte, qu'on doit aussi regarder 
comme les bienfaiteurs de ce monastère, et comme les plus grands feudataires du 
duché, sont nommés dans l'ordre suivant : Garcie-Arnaud, comte de Bigorre ; Bernard, 
comte d'Armagnac ; Aymery, comte de Fézensac; Bernard, comte de Pardiac ; Centulle- 
Gaston, vicomte de Béarn; Fort, vicomte de Lavedan, et ses fils Garcie et Guillaume; 
Guillaume-Dat, vicomte du Sault (SylvanensisJ; GuillaumeOdon, vicomte de Mon- 
taner; Raymond-Guillaume de Bénac; Arnaud-Raymond de Batz, etc., etc. fGalL 
Christ., in-foL, édit. de 1116, 1. 1; Instrumenta, p. 194 J. 

Bernard de iBatz , abbé du monastère de SaintSever, fut évéque de Lescar, de 
4055 à 4072. 

Fortaner de Batz est un des seigneurs de Gascogne cités dans les lettres de créance 
que le roi d'Angleterre adressa, le 47 juillet 4545, à Amalric de Créon, son sénéchal^ 
au sire d'Albret et autres, concernant la gestion du duché de Guienne. 

Les successeurs de Fortaner de Batz se trouvèrent mêlés et avoir part, sans aocoi 
doute, aux dernières luttes que soutinrent les provinces du sud-ouest, luttes qi 
déterminèrent l'expulsion des Anglais de la Guienne. On sait que ces derniers empoi 
tèrent à la tour de Londres tous les titres publics et particuliers qui avaient survéci 
durant la guerre. Par là, presque toutes les familles d'ancienne chevalerie de not 
province furent dépouillées de leurs monuments les plus prédeux. 

Ce point est si peu constestable pour la maison de Batz, qu'il se trouve prouvé 
le premier titre de sa filiation suivie. 

En effet, trente-sept ans après l'expulsion des Anglais, Raymond de Batz, dont to "^l^s 
les papiers avaient disparu, se fit délivrer une attestation de sa noblesse de nom ^/ 
d'armes, par les principaux habitants de sa contrée. Cette attestation, faite en J^ 
baronnie de Batz, au pays de Chalosse, est à la date du 4«|' juillet 4490; elle sufnc*af/ 
à elle seule à prouver l'ancienneté de cette famille. 



DE BATZ. 395 

Depuis celte époque, la maison de Batz s'est distinguée par ses services militaires, 
non moins que par ses alliances, dont plusieurs sont du premier rang; il nous suffira de 
citer les de Vaqué, de Caritan, de Gamardes, du Luc, de La Rivière, du Broqua, de 
Rabars-Feydeau, de La Peyre, de Marenzac, de Lustrac, de Malide, Prendre de 
Guermande, de La Rocbe-Foucauld, de Ciermont-Tonnerre, de Gand, de Brancas, de 
Sevin, de Montégut, de Manas, de Lary, de Naucaze, de Peyronencq de Saint-Chama- 
rand, de Calvimont, de Bourbon-Lavedan, de M oullhet, d'Aux-Lescout, de La Fayette, 
de La Pahouse, de La Roche-Lambert, de M ontvalla, de La Garde de Saignes, de Pins, 
de Galard, de Minvielle, deParabère, de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, de Brissac, 
de Combettes, de Gensac, de La Tour-Landortbe, de La Claverie, de Péguillan de 
Larboust, etc., etc. 

La généalogie de la maison de Batz a déjà été publiée par d'Hozier, dans V Armo- 
riai Général de France; par Latné, dans les Archives de la Noblesse; par Saint- 
Allais, dans son Nobiliaire universel de France, et par La Chesnaye des Bois, dans le 
Dictionnaire de la Noblesse. Pq^r le présent travail, nous nous sommes appuyé de 
Tautorlté de ces remarquables généalogistes et de plusieurs titres de famille qui nous 
ont été communiqués par la branche de Mirepoix. 

La maison de Batz s'est divisée en France, depuis 1490, en trois branches actuelle- 
ment subsistantes, connues sous les nomade Trenquelléon, de Gajean et de Mirepoix, 
Un rameau de la branche de Trenquelléon, établi en Allemagne à la suite de la révo- 
cation de l'Édit de Nantes, y subsiste encore avec un rang distingué. 

I. Noble Raymond de Batz, écuyer, né vers le milieu du XV^ siècle, demanda et 

obtint, le ^^' juillet ^490, une attestation de sa noblesse, faite en la baronnie de 

Batz, au pays de Ghalosse. Un titre concernant Manaud de Batz, le Faucheur, fils de 

Pierre II, baron de Batz, et de Marguerite de Leaumont, en date du 3^ août 4582, et 

dans lequel ce Manaud de Batz est nommé oncle de Jean de Batz, sieur de Monon, 

fait présumer très-vraisemblablement que Raymond do Batz avait épousé une demoi- 

aelle de Leaumont, qui lui avait porté en dot la co-seigneurie de la terre de Sainte- 

Cbristie. Il eut pour enfants : 

lo Arnaud, dont l'article suit; 

2<* Marie de Batz, alliée : 1^ le 12 décembre 1561, à Laurent de Vaqué, du lieu de Saint- 
Justin, en Marsan; 2» le 6 août 1566, à Jean du Coin, sieur de Rivière. 

II. Arnaud de Batz, écuyer, fit son testament le 28 mars 4552; il y nomme ses 
enfants issus de son mariage avec damoiselle Antoinette de Cabitan, savoir : 

1* Jean I, dont Tarticle suit; 

2<> Mondinette de Batz, mariée, par contrat du 17 juin 1584, avec Gaxion Rebesies. 

III. Jean de Batz, ^^ du nom, écuyer, sieur de Monon et de la maison noble du 



396 DE BATZ. 

Guay, né à Nérac, épousa en cette ville, par contrat du 25 septembre 4584, damoi- 
selle Anne de Gamardes, sœur du capitaine Jacques de Gamardes. Institué héntier 
universel des biens de son père, pour en jouir et faire à son plaisir et volonté, il eut 
d'Antoinette de Garitan, sa mère, donation de tous les biens de celle-ci, par acte du 27 
février 4599, passé devant Duprat, notaire royal, insinué à Nérac le même jour. Jean 
de Batz servit avec distinction en qualité d'homme d'armes de la compagnie d^Ordon- 
nances du baron de Miossens, comme le constate un certificat de ce dernier, en date 
du 4 7 septembre 4 596. Par son testament, en date du 5 septembre 4 64 4 , signé d'Amblar, 
notaire royal, il nomma sa femme et ses enfants; institua liéritier universel Joseph de 
Batz, son fils, et voulut être inhumé dans la sépulture des chrétiens de la religion 
réformée. Il vivait encore le 22 décembre 4649, et mourut avant le 6 mars 4624 . Les 
enfants provenus de sondit mariage sont : 

1^ Joseph, dont Tarticle suit; 

2» Suzanne de Batz, épouse, en 1614, de Mathieu du Luc, écuyer de la ville de Nérac ; 

3» Olympe de Batz^ mariée, peu avant le 2Z décemère 1619, avec Barthélémy de La 
Rivière; 

i** Jeanne de Batz ; elle parait être morte sans alliance, de même que ses deux sœurs 
qui suivent; 

5<> Anne de Batz, qui fit faire judiciairement, le 8 avril 1621, l'inventaire des titres de sa 
famille qui avaient échappé aux désordres de la guerre civile et de la peste. Dans cet 
acte, sa filiation est remontée, par ces mêmes titres, jusqu'à noble Raymond de Batz, 
écuyer, son bisaïeul, dont la noblesse avait été attestée en 1490 ; 

6» Marthe de Batz. 

IV. Joseph DE BaTz, écuyer, seigneur du Guay, Monon, Saint-Justin, Laubidat, 
Gontaut, né à Nérac, épousa, par contrat du 22 décembre 4649, expédié par Remeillé, 
greCQer (mariage solennisé en Téglise prétendue réformée), et sous rassistance de 
son père, damoiselle Marie-Rachel de Vaqué, — nièce de Pierre de Vaqué, écuyer, 
et sœur de noble Charles de Vaqué, écuyer, sieur de Limon, — fille de feu Jean de 
Vaqué, avocat au Parlement de Bordeaux, et de damoiselle Marthe Castaln. Joseph 
de Batz fit dresser, le 9 décembre 4624, un inventaire des titres qui avaient échappé 
à rincendie de son château du Guay et au pillage qu'en avaient fait les gens de guerre, 
lors du siège de Nérac en 4621. En considération de ses services, il obtint du roi 
Louis XIII, le 45 juin 4628, des lettres de sauvegarde pour ses maisons nobles et 
seigneuries de $aint-Justin, de Gontaut et du Guay, situées en la province deGuienne 
[signé Louis, ei plus bas : par le Roy, Phéltpeaux). Le même prince le nomma, le 
20 août 4634, capitaine d'une compagnie de 400 hommes de guerre à pied français, 
dans le régiment de Castelnau, et il commanda cette compagnie à l'armée du maré- 
chal de Brézé, comme il résulte d'une attestation des ofilciers de justice de la juridic- 
tion de Saint-Justin, en date du 8 mai 4655, justifiant que Joseph de Batz était parti 
de Saint-Justin pour servir le Roi en qualité de capitaine au régiment de Castelnau, 



DE BATZ. 397 

et d'un certificat du maréchal marquis de Brézé, constatant les services rendus au 
pays par Joseph de Batz, en date du 44 mai 4655. Joseph de Batz mourut au siège 
de Calais peu de temps avant le 8 mars 4656. Il laissait de sa femme prénommée : 

l» Jean, dont l'article suivra; 
79 Joseph de Batz, écuyer ; 

30 Charles, auteur d'une branche établie en Allemagne, à laquelle nous consacrerons en 
son lieu une notice; 

V. Jean de Batz, II* du nom, seigneur du Guay, de Laubidat et de Gontaut, obtint, 
le 22 décembre 4657, une attestation des notables de la ville de Saint-Justin, en 
Marsan, portant qu'en l'année 4652, la maison de feue damoiselle Rachel de Vaqué, 
sa mère, située dans cette ville, avait été prise et pillée par les troupes du colonel 
Baltazar. Il servit en qualité de volontaire dans l'armée du Roi, commandée par le 
duc d'Épernon, et se signala, ainsi que son frère Charles de Batz, à l'attaque des 
retranchements de La Bastide, • où ils s'étaient comportés en gens de cœur, » selon 
les expressions d'un certificat que le comte de La Serre d'Aubeterre, lieutenant général 
des armées du Roi, donna à Jean de Batz, le 42 janvier 4667. Le 24 mai suivant, 
M. Dupuy, commissaire subdélégué à Condom de M. Pellot, intendant de Guienne, 
lui donna acte de la représentation des titres justificatifs de sa noblesse d'extraction, 
pour y avoir égard lors de la confection du catalogue général des gentilshommes. Jean 
de Batz fit son testament le 45 juillet 4685, et voulut, par cet acte, être inhumé dans 
la sépulture de ceux qui professaient la religion réformée. Il ne vivait plus le 9 mars 
4684, date de l'ouverture de son testament, faite à la réquisition de Samuel de Batz, 
son fils aîné. Il avait épousé, par contrat du 4*^ décembre 4654 (signé Darbissan, 
notaire royal), damoiselle Marie Lorhier, fille de Samuel Lormier, avocat au Parle- 
ment de Bordeaux, et de noble damoiselle Marie de Barrière. De ce mariage sont 
provenus : 

1<> Samuel de Batz, écuyer, seigneur du Guay et de Gontaut, fournit aveu et dénombre- 
ment de cette dernière seigneurie à la chambre des Comptes de Navarre, le 26 février 
1685, et mourut célibataire; 

2o Joseph de Batz-Lormier, écuyer, sortit de France après la révocation de l'Édit de 
Nantes, s*attacha au roi de Prusse, et servit avec distinction dans les Grands Mous- 
quetaires, n mourut, en 1730, à Berlin, couvert de blessures, étant alors major d'in- 
fanterie et pensionnaire du roi Frédéric-Guillaume II; 

3« François, qui a continué la descendance ; 

40 Olympe de Batz, mariée, en 1699, avec Jean de Marenzac, gentilhomme de Périgord ; 

50 Suzanne de Batz. 

VI. François de Batz, I^' du nom, chevalier, seigneur, baron de Trenquelléon, 
seigneur de Gontaut, Laubidat, Le Guay, Lille, et autres lieux, ne partagea pas rémi- 
gration des autres membres de sa famille, mais demeura en France, où il abjura le 



398 DE BATZ. 

proteslantisme, et rentra dans le giron de TËglise romaine. Né le S juin 4670, et 
baptisé le 46 du môme mois dans le temple consacré à Texercice de la religion 
prétendue réformée, en la ville de Nérac, il fut nommé snccessivement capitaine dans 
le régiment de Guiche-Infanterîe, par commission royale du 42 août 4690; servit le 
Roi avec distinction en cette qualité ; eut le brevet de capitaine lieutenant de la com- 
pagnie colonelle du régiment de Coëtquen, en 4698, et celui d'aide-major du même 
régiment, le 45 juin 4702. Par acte du 5 février 4708, François de Balz vendit sa 
terre seigneuriale de Gontaut et les Qefs, droits et devoirs seigneuriaux de Laubidat, 
pour la somme de 8,400 livres, à Jean Ferron, chevalier, seigneur de Carbonnieux, 
vicomte d'Ambrux, et fut maintenu dans sa noblesse, avec son frère aîné, par ordon- 
nance de M. de La Bourdonnaye, intendant de Bordeaux, du 21 mai 4708. Il épousa, 
par contrat du 24 juin 4708 (mariage célébré le 28 du môme mois), dame Anne du 
Broqdà de Tbbnqdelléon, baronne de Trenquelléon, qui apporta cette terre dans la 
maison de Batz. Anne du Broqua de Trenquelléon était veuve de noble Jean-François 
de La Peyre, écuyer, seigneur de La Lanne, dont elle avait eu pour fils : Gaspard de 
La Peyre, chevalier, seigneur de La Lanne, d'Auriolle et de Peyrelongue, colonel 
d'infanterie, chevalier de lOrdre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant de gre- 
nadiers au régiment des gardes françaises, lequel mourut, le 50 mai 4745, des bles- 
sures qu'il avait reçues à la bataille de Fontenay, étant capitaine de grenadiers au 
même régiment, et brigadier des armées du Roi (Chronologie hist. militaire^ par 
PiNÀBD, t. VIII, p. 414). — Elle était nièce d'Alexandre du Broqua de Trenquelléon^ 
lieutenant colonel du régiment de Médoc, et fille de noble Joseph du Broqua, écuyer, 
seigneur, baron de Trenquelléon, mort en 4705, et d'Olympe du Puy, morte en 4694. 
— Ledit Joseph du Broqua était fils de Daniel du Broqua, baron de Trenquelléon, 
terre pour laquelle il fit hommage au Roi, eu la chambre des Comptes de Paris, et de 
Sereine de Rabar, fille de Pierre de Rabar, écuyer, seigneur de Cerveaud et de 
Montgré, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de Sereine de La Touche. Daniel 
du Broqua mourut de la peste. 

François de Batz quitta le service au mois d'août 4708, et mourut le 4 mars 4746. 
Sa femme lui survécut jusqu'au mois de mai 4757. Leurs enfants furent : 

10 Charles I, dont rarticle suit; 

2o Alexandre, auteur de la branche des barons de MuiepoiXi rapportée en son rang; 

3<> Gaspard de Balz, né le 6 août 1717, et baptisé le surlendemain dans l'église Saint-Nicolas 
de Nérac, par M. Parent, vicaire de cette église, embrassa l'état ecclésiastique, et fût 
docteur de Sorbonne, vicaire général du diocèse d'Auch, et baron du Puy et de 
Dieulivoi; il fut nommé en 1745 abbé commandatake et seigneur de l'abbaye de 
Samt-Ferme, dans le Bazadois, et membre de la Société royale de Navarre. Il mourut 
en 1785. 

40 Messbe Charles II de Batz, écuyer, né le 18 avril 1721, baptisé à Saint-Nicolas de Nérac 
le surlendemain. Il fut nommé lieutenant au régiment d'Âuvergne-Infànterie en 1737, 
capitaine dans le môme corps en 1742, et chevalier de l'Ordre royal et militaire de 



DE 6ATZ. 399 

Saini-Louîs en 1756. n quitta le service Tannée suivante, avec une pension du Roi, et 
mourut dans un âge très-avancé. 



VU. Messire Charles de Batz, chevalier, seigneur, baron de Trenquelléon, seigneur 
du Guay et de Saint-JuUen, baptisé le V^ décembre n^2, épousa H® par contrat du 
26 novembre 4758, noble demoiselle Catherine de Lustbàc de Losse, fille de messire 
Bertrand de Lustrac de Losse, major du régiment de Beaujeu, et de dame Catherine 
du Barry, sa seconde femme, morte sans enfants ; — 2^ par contrat du 28 juillet -1 750, 
passé à Paris, demoiselle Marie-Catherine-Éiisabeth de Malide, fille de feu messire 
Louis, comte de Malide, chevalier, brigadier des armées du Roi, chevalier de TOrdre 
royal et militaire de Saint-Louis, capitaine au régiment des gardes françaises, et de 
Françoise-Elisabeth Prondre. — Elisabeth de Malide était nièce de Marguerite-Pauline 
Prondre de Guermande, femme H® de Barthélémy, marquis de La Roclie-Foucauld, 
comte de Chef-Boutonne, lieutenant général des armées du Roi, capitaine des gardes 
de madame la duchesse de Berry/et lieutenant de la compagnie des gendarmes de 
Flandre; 2^ de Gaspard, marquis, puis duc de Clermont-Tonnerre, pair et maréchal 
de France, chevalier des Ordres du Roi; enfin, elle était cousine germaine de Pauline- 
Louise-Marguerite-Françoise de La Roche- Foucauld de Roye, femme d'Âlexandre- 
Maximilien-Balthazar de Gand, comte de Middelbourg, maréchal de camp, gouverneur 
de Bouchain (frère du maréchal prince d'Isenghien], dont la fille, Elisabeth-Pauline 
de Gand de Mérode, a épousé, le Ai janvier n55, Louis-Léon-Félicité de Brancas, 
alors comte, depuis duc de Lauraguais et de Brancas, pair de France, mort en octobre 
-1824, sans postérité. Son épouse avait péri sur Téchafaud révolutionnaire, à Paris, le 
46 février n94. 

Le baron de Trenquelléon n*a pas eu d'enfants de sa première femme. Ceux issus 
du second lit furent : 

lo Gharles-Joseph-François-Marie-Marthe, qui suit; 

2o François, auteur de la branche de Gajean, rapportée ci-après; 

30 Catherine-Anne de Batz, née le 30 octobre 1756; \ 

40 Ânne-Angèlique de Batz, née le 31 juillet 17G1 ; / Ces quatre filles étaient religieuses 

50 Marie -Élizabeth de Batz, née le 16 juillet 1764; l ou ne se sont pas mariées. 

60 Ânne-Gharlotte de Batz, née le 30 juillet 1769. ) 

Vin. Messire Charles- Joseph-François-Marie-Marthe de Bàtz, chevalier, seigneur, 
Laron de Trenquelléon, seigneur du Gay et de Saint-Julien, né le 25 juillet n54, au 
château de Trenquelléon, ancien page du Roi en la grande écurie, et successivement 
lieutenant en premier au régiment des gardes françaises, puis capitaine au même 
corps, avec rang de colonel d'infanterie, créé chevalier de TOrdre royal et militaire de 
Saint-Louis le 47 septembre -1789, a émigré en i79i^ et a fait toutes les campagnes 
des Princes, où il commandait les gendarmes de Condé, et celle de Quiberon. Le 



MO DB 6ATZ. 

baron de Batz est décédé le 48 juin -iS-IS, laissant du mariage qu'il avait centracté, 
le 27 septembre n87, avec Marie-Urèule-Claudine de Petbonehg de SiiifT-GHÀMAiARD, 
fille ainée de haut e( puissant seigneur Bernard-Joseph , comte de Peyronenc de Salnt- 
Cbamarand, seigneur de Marcenac, Veyrières, Murât et autres lieux, et de Marie- 
Élisabeth-Pauline de Naucaze, derniers rejetons des deux illustres maisons de Peyro- 
nenc et de Naucaze, originaires du Quercy, — un fils et deux filles, savoir : 

1® Charles-Polycarpe, dont Tarticle suit; 

2o Marie-Adèle-Ëlizal)eth-Gatherine-Jeanne de Batz, née le 10 juin 1789, fondatrice et 

supérieure des Filles de Marie, d'Agcn; décédée le 10 janvier 1828, à Agen, en odeur 

de sainteté ; 
30 Marie-Josèphe-Françoise-Désirée de Batz, née en Portugal le 5 juin 1799, mariée, le 17 

mai 1817, à son cousin Gharles-Alexandre-Ange, baron de Batz de Mirepoix. 

IX. Cbarles-Polycarpe de Batz, baron de Trenquelléon, né le 26 janvier 4792, au 
château de Trenquelléon, chef des nom et armes de sa famille, chevalier de la 
Légion-d'Honneur, membre du conseil général du département de Lot-et-Garonne, a 
épousé, le 7 octobre 48^5, Adcle-Sereine-Bernardine de Sevin de Ségougràg, fille de 
Jean-Chrysostôme de Se\in, baron de Ségougnac, ancien capitaine au régiment de 
Deux -Ponts -Cavalerie, et de Louise-PauIe-FIorent de Manas de Lamezan. De ce 
mariage : 

lo Gharles-Louis-Joseph-Jean de Batz de Trenquelléon, né le 19 mars 1815, non marié; 
2° Léopold-Joseph-Stanislas-Ghrysostôme de Batz de Trenquelléon, né le 30 juillet 1816, 

marié en 1845 à Louise de Coquet de Saint-Lary, fille de N... de Coquet de Saint-Lary, 

ancien colonel d*infanterie, dont ; 

A, Feruand de Batz de Trenquelléon; 

B, Aimée de Batz de Trenquelléon. 

30 Arthur-Marie-François-Grégoire de Batz de Trenquelléon, né le 3 septembre 1818, non 

marié; 
40 Marie-Angélina-Clémentine-Louise de Batz de Trenquelléon, née le 19 août 1819, 

décédée; 
50 Marie-Françoise-Xavier-Pauline de Batz de TrenqueUéon, née le 16 mars 1820, mariée 

en août 1839 avec noble Alexandre d'Angeros de Gastelgaillard; 
60 Louise de Batz de Trenquelléon, décédée fort jeune. 



BRANCBE DE BATZ DE 6AJEAN. 

YIII. François de Bàtz, chevalier, seigneur de Gcgean, né le 47 juiUpt 4759, au 
chftteau de Trenquelléon, chef d*escadre des armées navales, chevalier de l'Ordre 

m 

royal et militaire de Saint-Louis, second fils de Charles de Balz, baron de Trenquel- 
léon, et de Marie-Catherine-Élizabeth de Malide, entra fort jeune dans la marine, et 



DE 6ÂTZ. 401 

s'éleva rapidement, par son courage et ses brillants services, du grade d'enseigne à 
celui de capitaine de vaisseau. Nommé chef de division par la suite, il fit toutes les 
campagnes de la guerre de ^78, dans les escadres et armées navales des comtes 
d'Orvilliers, de Guilhem, de Montreuil et de Grasse, et se distingua ensuite sous le 
baiily de Suffren; de retour en France, et pendant la Révolution, il servit sous les 
ordres du célèbre amiral ViJlaret-Joyeuse, et eut le commandement successif de trois 
vaisseaux. Il était à la tète de la première division de Tescadre du contre-amiral 
Nlelli, sur le vaisseau les Droits de l'Homme, lorsque seul il attaqua le vaisseau 
anglais YAlexandre^ de 74 canons, s'en empara après un combat héroïque, et le 
conduisit triomphalement dans le port de Brest. François de Batz se retira du service 
en 4804. Il avait été décoré de la croix de Saint-Louis sous Louis XVI. L'amiral 
Yillaret-Joyeuse lui écrivait la lettre suivante, au sujet d'une pension : 

• Mon cher Trenquelléon, 

» J'ai reçu votre lettre, et me suis transporté de suite chez le Ministre de la marine pour 
1 lui demander votre pension, lui faisant observer qu'il y avait peu d'officiers qui la méritas- 
1 sent plus que vous, par vos longs et honorables services. — Je regrette bien, mon bon et 
» ancien camarade, que vos infirmités aient privé la marine d'un officier aussi distingué que 
• vous par son talent et son courage. J'eusse été trop heureux d'avoir beaucoup de coopéra* 
» leurs tels que vous. Adieu, mon cher Trenquelléon, etc. 

Signé : • Yillaret-Joyeuse. • 

François de Batz-Trenquelléon est mort le 4 8 octobre 4 843, laissant de son ma- 
riage, contracté en 4795, avec Marie-Gabrielle de Villegoub: 

io Joseph-Armand, dont l'article suit ; 

2o Louis- Augustin-Timoléon de Batz de Gajean, né le 4 octobre 1803, garde du corps du 
Roi en 1820, retiré démissionnaire en 1830; nommé ensuite lieutenant au 12« chasseurs 
à cheval, il refusa de prendre du service sous le gouvernement de JuiUet. Il a épousé 
Véréthie de Bog, sœur de la femme de son frère, et en a trois filles, savoir : 

A, Joséphine de Batz de Gajean, mariée en 1858 avec M. d'Arodes; 

B, Angèle de Batz de Gajean; 

C, Blanche de Batz de Gajean. 

3o Marie-Garoline-Ursule-Émilie de Batz de Gajean, née le 22 février 1798 ; 
4» Marie-Élizabeth-Géline de Batz de Gajean, née le 3 novembre 1800; 
50 Marie-Françoise-Anats de Batz de Gajean, née le 5 octobre 1808; 
60 Marie-Antoinette-Eugénie de Batz de Gajean, née le 15 février 1810. 

IX. Joseph-Armand de Bàtz de Gajein, chevalier, né le 26 février -1796, garde du 
corps du roi Louis XVIil en 48-16, retiré du service avec le grade de lieutenant de 
cavalerie, et une pension en 4827, a de son mariage avec Louise de Boc : 

1<» Charles de Batz de Gajean ; 

54 



h02 DE BÂTZ. 

2o Joseph de Batz de Gajean ; 
30 Eugénie de Batz de Gajean ; 
40 Céline de Batz de Gajean. 
5° Emilie de Batz de Gajean. 



BRANCHE DE BATZ DE MIREPOIX. 

Vil. Alexandre de Bàtz, chevalier, seigneur, baron de Batz et de Mirepoix, seigneur 
de Sainte-Christie, et seigneur haut justicier de Biane, né le 20 juin ni 5, et baptisé 
le 25 du même mois, à IVglise Saint-Nicolas de Nérac, par M. Parent, vicaire de cette 
paroisse, second (Ils de François de Batz, !«' du nom, baron de Trenquelléon, et de 
dame Anne du Broqua, fut capitaine au régiment de Conty, par brevet du 23 mars 
4745, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ainsi qu'il résulte d'une 
lettre des plus flatteuses que lui adressa le marquis d'Argenson, lui annonçant la croix 
de cet ordre et une pension de 400 livres, en considéralion des blessures graves qu'il 
avait reçues à la bataille de La Madona; il fut nommé lieulenant des maréchaux de 
France, en Condomois, et en celte qualité juge du point d'honreur de la Noblesse, par 
commission du 5 août 4750 [signé : Le maréchal de Clebmont-Tokkebre). Il avait 
épousé, par contrat du 20 mars 4750, devant Bourdonnié, notaire de la ville d'Aucb, 
demoiselle Marie de Li Clavebie de Soupets, fille de messire Philippe-Ignace de La 
Claverie, chevalier, baron de Soupets, seigneur de La Claverie, Beiloc, et autres lieux, 
et de dame Barthélemye de Minvielle, et arrière-petite-ôlle de Jean-François de La 
Claverie, baron de Soupets, mestre de camp de cavalerie et conseiller d'Éiat d'épt^e. 
Alexandre de Balz mourut en 4805. De son mariage sont provenus un fils et une fille : 

lo Gaspard-François-Barthélemy-Maurice-Alexandre, dont l'article suit; 
2o Jeanne-Françoise-Marguerite-Marie de Batz de Mirepoix, née le 2 juin 1754, mariée à 
messire Louis d'Âignan, ancien officier au régiment de la Reine. 

VIII. Gaspard-Françoîs-Barthélemy-Maurice Alexandre de Batz, baron de Batz et 
de Mirepoix, chevalier, seigneur de Sainte-Christie, seigneur haut justicier de Biane, 
naquit le 45 janvier 1752, fut baptisé le 5 juillet de la même année, en l'église parois- 
siale de La Boubée, et eut pour parrains messire Gaspard de Batz, son oncle, abbé 
commandataire de Saint-Ferme, vicaire général de l'archevêque d'Aucb, et messire 
N... de La Porterie, colonel du mestre de camp général Dragons, chevaUer de l'Ordre 
royal et militaire de Saint-Louis, — et pour marraine madame Barthélemye de Min- 
vielle, baronne de Soupets, sa grand'mère. Il ser>^ le roi pendant quelque temps, 
comme ofllcierau régiment deBourbonnois-Infanterîe. Retiré du senice jeune encore, 
il épousa, par contrat du 8 décembre 4784, très haute et très-puissante demoiselle 
Marie-Thérèze-Julie de Moktégi t, fille de trèe-haut et très-puissant seigneur messire 



DE BÀTZ. 403 

Jean François de Montégut, conseiller en la grand*chambre du Parlement de Tou- 
louse, seigneur de La Bourgade, Ginestous, Puymîgnon, Le Blancar, Arnac, La 
Feuillade et autres places, — mort sur Técharaud révolutionnaire en n93, ainsi que 
son fils Philibert de Montégut, aussi conseiller au Parlement de Toulouse, qui périt 
en ^1794, » et de très-haute et très-puissante dame Marie-Anne de Mouilhct, de l'une 
des plus anciennes familles du Rouergue. 

Gaspard de Batz mourut le ^5 juillet ^827, et la baronne de Mirepoix au mois de 
septembre 48^. De leur mariage sont issus : 

io Gharles-François-Âlexandre-Ange, dont rarticle suit ; 

2o Heury-Gaspard de Batz de Mirepoix, né en 1797, sous-lieutenant dans la légion du 

Gers en 1815, puis sous-lieutenant au 18<^ de ligne, et enfin lieutenant d&ns la garde 

royale en 1823, retiré du service à la fin de la Restauration; 
30 Marie-Françoise-Henriette de Batz de Mirepoix, mariée en 1803 à Bernard-Marie-Joseph 

de Lary, comte de La Tour, ancien lieutenant au régiment de Lyonnois; 
40 Françoise-Charlotte de Batz de Mirepoix, née en 1789, mariée en 1819 avec François 

de Golomès de Gensac. 

IX. CharlesFrançois-Alexandre-Ange de Bàtz, baron de Batz, né le 43 novembre 
4795, a servi le Roi, en 4845, dans la compagnie des volontaires royaux de la Haute- 
Garonne; il a épousé, par contrat du 47 mai 4817, sa cousine Marie-Françoise-José- 
phlne-Désirée de Bitz de TaE^QlIELLÉo^, flile de Charles Joseph-François-Marie-Marthe 
de Batz, baron de Trenquelléon, et de Marie-Ursule-Claudine de Peyronenc de Saint- 
Chamarand. De ce mariage sont issus onze enfants, savoir : 

lo Edmond-Marîe-Louis -Henry de Batz, baron de Mirepoix, né le 14 juin 1822, a épousé, 
par contrat du 21 septembre 1856, mademoiselle Françoise-Henriette-Marie-Gécile 
D*Aux DE Lesgout, fille d'Ërnest-Auguste d'Aux de Lescout (') et de Marie-Françoise- 
Cécile -Henriette de Labat de La Peyrière. De ce mariage sont issus : 

A, Charles-François-Ernest-Marie de Batz de Mirepoix, né le 3 juillet 1857; 

B, Arnaud- Alexandre-Étienne-Marie de Batz de Mirepoix, né le 30 jau\ier 1859. 

2«> Charles-Alexandre-Marie de Batz de Mirepoix, né le 18 mars 1827, capitaine au corps 

impérial d'état-major, attaché à la 3« division militaire; 
30 Marie-Joseph-Philibert de Batz de Mirepoix, né le 10 décembre 1828, lieutenant en 

premier aux lanciers de la garde impériale, nommé capitaine-adjudant-major au 4« 

régiment de lanciers; 



(*) La famille d'Aux-Lescont, une des plus anciennes dn Midi, a porté les titres de marquis d'Aax-Lescont, seigneurs 
deLescoat, Sourdet, Cahoxac, La Chapelle-Mirane, Le Lac, Saint-André, La Garde-Mirane, Romegas, Ibusontille, 
Aimessan, La Roqoette, Begadan, Barrail , Frontignon, La Bemède, Uch, Notre-Dame de Lesparre, Peyrigneys, PaUche, 
etc. ; comtes et patrons da chapitre de La Ronmien , etc. Ses armes sont : Sw, d 5 roct At gueules ; parti d'or, à Z fusées 
ée funUes. Son origine, tonte cbevaieresqne, paraît remonter par mâles ii Géraud 111, comte d'Armagnac. 

Cette maison a produit, entre antres illustrations, plusieurs cbevalieis de Malte; un cardinal, en la personne d'Arnaud 
d*Au-Lescoot, camerlingue de la Sainte Église Romaine, légat dn pape Clément V (dont il était le neteu) i.ans les cours 
de France et d'Angleterre, évèque de Poitiers et d'Albano ; Mathurin d'Aux-Lescout, cbeTalier de Malte, puis grand- 
prieur de Toulouse et d'Irlande, et général des galères de la Religion, fut életé ^ la lieutenance du magistère de l'Ordre 
ealSSl. 



Mk DE BATZ. 

4<* Henry-Jules-Marie de Batz do Mirepoix, né le 14 janvier 1834, sous-ofûcier au 6« régi- 
ment de chasseurs à cheval ; 
5<> Gaston-Marie-Laurent de Batz de Mirepoix, né le 4 juin 1837, novice de la Compagnie 

de Jésus ; 
60 Jules-Marie de Batz de Mirepoix, mort en bas ftgo ; 
70 Julie-Françoise-Marie de Batz de Mirepoix, née le 8 septembre 1818, mariée, le 25 avril 

1850, avec Adrien -Maurice de Bellerive, ancien officier de l'armée d*Afrique, chevalier 

de la Légion-d'Honneur; 
80 Pauline-Sophie-Marie de Batz de Mirepoix, née le 29 juin 1820, mariée, au mois de mai 

1850, avec Edmond-Marie Tournier, directeur de T Administration des Tabacs, chevalier 

de la Légion-d*flonneur; 
9« Marie-Jeanne-Françoise-Gharlotte de Batz de Mirepoix, née le 10 octobre 1824, mariée, 

au mois de mai 1855, à Joseph-Eudore La Borde de Lagroley; 
100 Louise-Mathilde-Marie de Batz de Mirepoix, née le 12 juin 1832; 
Ho Ëlizabeth-Marie-Françoise-Pauline de Batz de Mirepoix, née le 8 novembre 1835, 

rehgieuse de l'Ordre des Filles de Marie, en religion Sceur Marie de la Conception, 



BRANCHE DE WURTEMBERG. 

V. Charles de Bàtz, écuyer, sieur de Laubidat, nommé, le 3 octobre 1651, capi* 
taine commandant d'une compagnie de gens de pied dans le régiment de Jonzac, à la 
tête de laquelle il fut blessé et estropié pour le service du Roi, suivant un cerllflcat 
du marquis de Poyanne, colonel de ce corps, du 29 décembre ^660, — était le troi- 
sième fils de Joseph de Batz, écuyer, seigneur du Guay, de Laubidat et de Gontaut, 
et de demoiselle Marie-Rachel de Vaqué. Une précédente attestation du même colonel 
marquis de Poyanne, en date du 26 juillet même année, porte que Charles de Batz 
avait fait toutes les guerres civiles pour le service de Sa Majesté, et s'était toujours 
très-bien et très-fidèlement comporté. Charles de Batz représenta ses titres de noblesse 
le 4-1 septembre -1666, devant M. du Fuy, commisssaire subdélégué à Condom de 
M. Pellot, intendant de Guienne, et eut acte de cette représentation le 21 mai 4 667. 
Il avait épousé, par articles sous seings privés du V^ février ^1660, reconnus le 28 
avril suivant (mariage solennisé en TËglise prétendue réformée), demoiselle Marie de 
Pàbàbère, fille de Samuel de Parabère, receveur général d'Albret, et de demoiselle 
Jeanne de Morin. Leurs enfants furent : 

10 Jeanne de Batz, morte au mois de mars 1743. Par son testament du 15 juin 1724, elle 
institua ses héritiers Alexandre de Batz, baron de Mirepoix, son neveu et filleul, et 
Charles de Batz, baron de Trenquelléon, son neveu à la mode de Bretagne. 

IGes trois frères étant sortis du Royaume à la Révocation de TÊdit de 
Nantes, s'attachèrent au service de la Hollande, ils passèrent depuis 
en Angleterre avec le prince d*Orange, et furent tués à la bataille 
de La Boyne, en 1690, étant capitaines d'infanterie. 



DE BÂTZ. 405 

Il est probable que des fils de Charles de Batz sont issues plusieurs branches établies 
en Suède, en Norwège et en Allemagne, dont Tune s'est éteinte, en 4843, en la per- 
sonne du baron Charles de Batz, mort au mois de juillet de cette année, à Munich, 
en Bavière, laissant aux orphelins de Munich une fortune évaluée à quatre millions 
de florins. — Une autre de ces branches subsiste encore en Wurtemberg et en Autri- 
che, avec les armes que nous avons décrites plus haut; à elle se rapportent les sujets 
suivants : 

N... DE Batz, nommé chargé d'affaires à la Dièle de Ratisbonnc, au milieu du siècle 
passé. 

N... DE Batz, mort en 4823, conseiller d'État en Wurtemberg. 

N... DE Batz, colonel et aide de camp de Sa Miyesté le roi de Wurtemberg, mort à 
Stuttgard en 4856. Nommé baron en Wurtemberg, il fut décoré, en 4842, des mains 
de l'Empereur, de l'Ordre de la Légion-d'Honneur. 11 a laissé pour enfants : 

lo GuiUaume, baron de Batz^ lieutenant en premier au 4« régiment de cuirassiers, au 
service de Tempereur d'Autriche ; 

2<> N... de Batz, lieutenant en premier au 8« régiment de dragons, au service de l'Empe- 
reur, marié récemment à Vienne avec N... d'Arioli de Morkowitz; 

30 N... de Batz, qui a épousé le baron de Phull-Riccpur, en Wurtemberg; 

40 N... de Batz. 

Cette branche avait, pendant son établissenrient en Suède, changé son nom en celui 
DE Battcz. Elle est aujourd'hui avec la maison de Batz en rapports de parenté qui 
justifient suCDsamment les traditions des deux familles et la presque similitude de 
leurs armes au point de vue symbolique du blason. 




40U DU GUâTëL. 



DU CHATEL. 



ARMES : Coupé, au 4, d'azur, au château donjonné de deux tours d'or, girouettées d'argent; au 
%, fascé d*or et de gueules de 6 pièces. Couronne de comte. Devise : Ex urbe ejegit hostem. 



Messire Charles-Jacques-Nicolas du Chatel-Sàint-Piebre, écuyer, directeur et 
receveur général des domaines du Roi, des bois de Sa iMajesté et des ecclésiastiques 
et communautés, dans l'étendue de la maîtrise des eaux et forôts de Guienne, en 
-1787, — était Issu d*une ancienne famille noble établie en Normandie dès le règne 
de Charles VII. Un des ancêtres de cette famille reprit, en 4469, la ville de Vire, des 
mains des Anglais, et la remit au roi de France. Les traditions font sortir cette maison 
de Bretagne, et lui assignent une origine commune avec celle qui a tant illustré co 
nom au moyen ftge. Ces traditions sont confirmées par le rapport des armoiries, à 
défaut des titres et mémoires, qui furent pillés et brûlés durant les guerres de la 
Révolution, ainsi que la ville de Tinchebray, dont les du Chàtel étaient seigneurs. On 
des frères de Nicolas du Châtel fat tué dans cette ville par les troupes de la Répu- 
blique. 

Cette maison a eu, dès les temps les plus reculés, comme depuis, des alliances 
directes avec les meilleures maisons de Bretagne et de Normandie. A partir de 4400, 
elle a été constamment militaire. 

Charles-JacquesNicolas du Chatel-Saikt-Pierbe, le premier qui n'ait pas suivi la 
carrière des armes, embrassa celle des finances, sous le patronage du maréchal 
d'Harcourt, son parent. Il était destiné à une ferme générale, lorsque la Révolution 
éclata. Devenu comte et conseiller d'État sous l'Empire, et successivement pair de 
France, grand'croix de la Légion-d'Honneur, il a laissé les enfants qui suivent : 

lo Gharles-Marie-Tanneguy du Ghâtel, chef des nom et armes de sa lamille, père de : 

A, Charles «Jacqucs-Tanneguy du Châtel; 

B. Marguerite-GaroUne-Jeanne-Rosalie du Ghâtel. 

2o Joseph-Napoléon du Ghàtel, père de : 

A. Marie- Yalen Une du Ghâtel; 

B. Magdcleine-Glaire-Garoiino du Ghâtel. 



D'ALESME DE MEYCOURBY. i07 

/\AAA/\AAAAAAAAAA/^AAAAAAAAAAAAAAAAAAAA/\AAAAAAAAAAr^ 

D'ALESME DE MEYCOURBY, 

Nobles, iiessires, chevaliers, seigneurs de MEYCOURBY, L'ESTEY, LE PEYRAT, SAINT-CLÉ- 
MENT, ESCASSEFORT, LA MOTHE, BLANQUEFORT, LE PIAN, LA ROCHE, GOUDAUD, LA 
ORÈZE, SORGES, LAUTERIE, LANDRY, LA CHAPRLLE-GONAGUET, ARRÉRAC, ARSAC, 
PAREMPUYRE, etc. ; — marquis de SAINT-PIERRE DE LIMEUIL ; — en Périgord, Bordelais, 
SainUmge, etc. 



Armes : D'aswr, au chevron d'or, accompagné en pointe d*un croissant du même; au chef de 
gueules, chargé de S étoiles d*or. Casque de profil, orné de ses lambrequins d'azur, d'or et 
de gueules. 



Cette ancienne famille, on'ginaire du Périgord, et alliée à la principale noblesse de 
la Guienne, a fourni un grand nombre de branches, dont une seule subsiste actuel- 
lemenf. 

Selon ses traditions, la maison d'AIesme a flguré aux premières croisades et dans la 
guerre que le roi Louis VIII, dit le Lion, entreprit contre les Anglais, et qui eut pour 
résultat l'expulsion de ces derniers du Poitou, du Limosin, de la Saintonge, de TAunis 
et du Périgord. Chacune de ses branches s est distinguée par ses senices militaires et 
civils. 

Le nom de cette famille figure avec ceux de presque toute Tancienne noblesse du 
Périgord, dans un arrêt du Parlement rendu sous le règne de Saint-Louis, en 4247, par 
lequel • sont maintenus dans leurs seigneuries et dans tous les droits qui en découlent 
i les possesseurs de fiefs y indiqués, en raison de leur dévouement et de leurs services, 
• et pour arrêter les entreprises d'Hélie de Talleyrand, comte de Périgord. » 

François o'Alesme fut nommé Tun des premiers conseillers au Parlement de Bor- 
deaux, vers la fin du XV" siècle, après la création de cette Cour. Son fils, Jean 
d'Alesme, lui succéda dans sa charge, et mourut vers 4556. 

Charles-Nicolas d'Alesme, colonel d'infanterie, chevalier de TOrdre royal et militaire 
de Saint-Louis, ministre plénipotentiaire du Roi à la Cour de Manheim, marié avec 
Catherine, comtesse de Welbruce, obtint, au mois de septembre 4764, en considéra- 
tion de ses services et de ceux de ses ancêtres, Térection en marquisat de sa baronnic 
de Saint-Pierre de Limeuil-en-SourivauIt, située dans Tile d*Oleron. 

La maison d'Alesmc s'est alliée directement aux familles d'Âbzac, de Welbruck, de 
Babiart, de Ménardeau, de Porusse des Cars, de Peyronin, de La Boyrie, de Landry, 
de BeaupoilSaint Aulaire, de Pichon, Raymond de La Lnnde, de Loupes, de Pontac, 
de Trevey, de La Roque-Bndos, etc. 



kOS D'ÂLBSME DE MEYGOURBY. 

La branche de Meycourby , la seule actuellement subsistante, a pour aateurs messires : 

I. Annet o'âlesme, écuyer, seigneur de Vige, marié à Marguerite Gautieb du 
Defite. 

II. Martial d'Alesme, écuyer, seigneur de Meycourby, marié à Christine de Moulhère. 

III. Annet d'Alesme, écuyer, seigneur de Meycourby, marié à Antoinette d'Ailot 
DE Fbugie. 

IV. Jacques d'Alesme, écuyer, seigneur de Meycourby, marié à Marguerite de 
Chilup. 

V. Joseph d'Alesme, écuyer de la ville de Périgueux, seigneur de Meycourby, lequel 
fut confirmé dans son ancienne noblesse par lettres- patentes en forme de charte, don- 
nées à Versailles au mois de mai no-l . Il eut pour fils, de son mariage avec Gabrielle 
GoBBEAU, dame de Meycourby : 

VI. François d'Alesme, écuyer, seigneur de Meycourby, chevalier de l'Ordre royal 
et militaire de Saint Louis, vivant en 4748. 

VU. Pierre-Joseph d'Alesme, écuyer, seigneur de Meycourby, né le 2 août 4 742, 
marié avec Anne de Bebtin de Saim-Mabtin, fille de N... de Berlin, chevalier, sei* 
gneur de Saint-Martin, conseiller du Roi en tous ses conseils, maître des comptes en 
sa Chambre de Paris. De ce mariage : 

Noble Pierre-Joseph d*AIesme de Meycourby, ancien lieutenant colonel, marié à Fran- 
çoise-Xavière de Minaur y de Ynnarita; 

VIII. Jean d'Alesme de Metcodbbt, né en 4776, marié avec Olympe du Bot, fille 
de N... du But, baron de Saint-Paul, et décédé en 4825, laissant quatre fils, savoir : 

A. Noble Charles-François d*Alesme de Meycourby, directeur des Contributions 
indirectes, marié avec Zulmé de Pughb, de Bergerac; 

B. Pierre Joseph, dont l'article suit; 

C. Pierre-Henry-Marcelin-Eugène d*Alesme de Meycourby; 

D. Jean-Jules d'Alesme de Meycourby, prôtre et curé de Monsac, en Périgord. 

IX. Noble Pierre-Joseph d'Alesme de Metcodbbt, inspecteur divisionnaire des« 
douanes, a de son mariage avec madame Thérèze de Mouderabd de Roqublaubb, d( 
Tune des plus andennes maisons de Guienne : 

[o Noble Pierre-Marie-Albert d'Alesme de Meycourby, né à Bordeaux le 24 novembre 1837 

20 François-Fernand, chevalier d'Alesme de Meycourby, né à Ghapareillan (Isôre), le ' 
janvier 1844. 



DE LA FAURIB DE MONBADON. 409 

AAAA/\AAAAA/VA/\AAAAA/\A/VrLrA/VAAA/\A/\A/\A/\Ay\A/VA^^ 



DE LA FAURIE DE MONBADON, 

Nobles, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs, comtes de MONTGASSIN; — barons de 
MONBADON et de YILLANDRAUT; — vicomtes de POMMIERS; — seigneurs d'AGOS, MAS- 
PÉRIÈS, NOILLAC, BARRE, REYNIER, FEYDEAU, etc.; — en Bordelois, Lannes, Albret, 
Bazadois, etc. 



Armes : Coupé, au 4, d*or, à S étoiles rangées de sinople; au ^, d*azuT, au lion d*or. Couronne 
de comte. Supports : deux lions. Croix de Saint-Louis et étoile de la Légion-d'Honneur 
appendues au bas de l'écu, entouré du manteau de pair et sommé d*une couronne de 
comte. 



Cette famille, fixée dans les Lannes et la Gascogne dès la fin du XV^ siècle, s'est 
distinguée dans les armes et dans la magistrature. L'ancienneté de son nom, constatée 
par une foule de monuments historiques, est des plus respectables; ses alliances sont 
certainement des plus distinguées; ses services jusqu'à nos jours rcssortiront du travail 
généalogique ci-après, lequel a été dressé exclusivement sur titres qui nous ont été 
communiqués, et plus particulièrement sur les renseignements puisés dans notre 
cabinet. 

Bernard de Là Fàubie fut témoin, vers Tannée i 080, ainsi que Raymond de Vassinhac, 
Félicien de La Mothe, Pierre de Gai, Geoffroy d'Âymeric et Gérald de La Salle, à 
l'acte d'une donation faite à l'abbaye de Dalon par Guy de Lastours, qui, avec le 
consentement de GolQer de Lastours, son père, abandonna à cette abbaye la troisième 
partie du Mas de La Bosse (Cartul, de Dalon, fol. 93; de Courgelles, Histoire des 
Pairs de France, i. IXJ. 

Gérald de La Fiubie, de la paroisse d'AUassac, au diocèse de Limoges, vendit à 
Bertrand de Vassinhac de Mier, damoiseau, par acte passé devant Guillaume La 
Treille, notaire à Rocamadour, en Quercy, le mardi avant la fête de Sainte-Marie- 
Magdeleine -1324, neuf setiers d'avoine et quatre setiers de froment, avec seigneurie 
et acapte, mesure do Colonges, pour le prix de 25 livres tournois, en présence d'Etienne 
de Saint-Cire fibid.j. 

Pierre de La Favbie était maire de Libourne en l'année -1400 fibid,, t, VU; Uist. 
de libourne, t. Il, p. SSy. 

Jean de La Faubie était l'un des archers des gardes du corps du roi Louis XI en 
Tannée ^475 (Wst. de Gascogne, t. IV, p. i4SJ. 

52 



410 DE LA FAURIE DE MONBADON. 

Hugues DE Là Faubie, homme d'armes (*), assista en cette qualité à la revue faite 
à Castres, en Albigeois, sous la charge de Monseigneur d'Albret, le 27 juin U9S 
fibid., t. VI, p. 145J. 

Enguol DE La Faubie, aussi homme d'armes, se trouvait à la revue passée au camp 
de La Moye, dans la province de Mantoue, sous la charge de Monseigneur de Duras, 
en Tannée ^ 506 fibid., t. VI, p. 141). 

I. N... DE La Faubie eut deux fils : 

1<> Menjon, dont rarticle suit; 

2o Pierre de La Faurie, mort au service du Roi, dans la ville de La Béole, quelques jourB 
avant le 3 décembre 1597. 

II. Menjon de La Faubie, homme d'armes de la compagnie du seigneur de Poyanne 
dès Tannée 4586, ût son testament dans la ville de Saint-Sever avant de partir pour 
Tarmée. Il mourut au service du Roi, à La Réole, en 4597, et laissa de Jeanne du 
Habtin, sa femme, qui se remaria avec Bernard de Cabiro, sieur du Hauriet : 

lo Arnaud, dont Tarticle suit; 

2» Jean de La Faurie; 

30 Noël de La Faurie, mort avant son père et le même jour que sa sœur : 

40 Marie de La Faurie. 

III. Arnaud de La Faubie, procureur du Roi au siège de Sainl-Sever, puis secrétaire 
ordinaire de la Chambre du roi Henry IV, par lettres-patentes données à Fontainebleau^ 
le 27 septembre 4604, habitait en sa maison du Castera, près SaintSever. Parenquét 
du 45 décembre 4597, il ût certifier les décès de ses frère, sœur, père et oncle. Parm 
les attestants on remarque : Bertrand du Martin, oncle d'Arnaud de La Faurie; Bernai 
de Cabiro, époux de Jeanne du Martin, sa mère; Marc-Antoine de Navallles, seigneu 
baron de Dunes et de Banos; Jean de Gérard, écuyer, sieur d'Aunes; Zadiarie d 

(*) Cbacnie compagnie «toit cent lances on hommes d'armes, et chaque homme d*innes«?oit avec lai cinq 
Pour feire une lance garnie ou fournie, ainsi qu'on parla depuis, il devoit avoir trois archers, no coutilUer, c'est 
comme l'interprète le sieur Godefroy, un écuyer* ainsi appelé d'une espèce de couteau ou de bayonnette qu'il portoit 
côté, comme les Fuseliers de notre temps, et enfin un Page ou un Valet. 

Ainsi chaque compagnie étoit composée de six cents hommes tous ii cheval , et les quinze ensemble faisoient neuf mi 
chevaux, sans y comprendre quantité de volontaires, qui regardèrent comme une grande grâce d'être agrega \ t 
Gendarmeiie, et y servoient ii leurs dépens dans l'espérance d'y avoir, avec le temps, une place de Gendarme. 

Le nombre de ces volontaires et des autres qui s'aitachoient aux capitaines et aux autres officiers, fut si grand dans- J 

> suite , qu'une compagnie de cent hommes d'armes comprenoit quelquefois jusqu'à douze cents chevaux . 

Chaque Gendarme avoit quatre chevaux , un pour un valet , un autre pour porter son bagage , un cheval de bataille q "^a 'if 
laissoil dans le lieu de la garnison , aussi bien que son bamois, quand il en sortoît avec congé pour ses affaires àema^s- 
tiques, et un courtaut ou bidet pour faire ses voyages. Chaque archer n'avoit que deux chevaux; ils marchoietttoiiitoa/:^ 
par étapes, et ce qu'on devolt leur fournir dans leurs logements étoit réglé. 

Les Gendarmes étoient Gentilhommes, etc., etc. 

(Histoire de la Milice Françoise, par Daniel, /. /, p. Sil et whttnte»; Oré^nmtncet 4e Ckêrlet Xtf.J 






DE LA FAURIE DE MONBÂDON. 411 

Ladoue, écuyer, sieur dudlt lieu; Jean du Roy, capitaine et gendarme delà compagnie 
du sieur de Poyanne; Jean du Sault, habitant de Saint-Sever; Sevcrde Tuquoy, avocat 
du Roi, etc. Arnaud de La Faurie fit son testament le 48 juillet 4607, et vivait encore 
le 5 mars 4620. Il laissa de son mariage avec Marguerite de Cloche : 

io Mathieu de La Faurie, iiistitué héritier universel de son père en 1607; 

2o Christophe, qui a continué la descendance; 

3o Jean de La Faurie, nommé bachelier en droit, par diplôme du 15 novembre 1657; 

4<> Jeanne I de La Faurie ; 

50 Catherine de La Faurie, mariée, par contrat du 14 janvier 1621, avec le sieur de 

Brethous ; 
60 Jeanne II de La Faurie ; 
7<> Isabeau de La Faurie. 

IV. Christophe de La Faubie épousa, par contrat du 6 janvier 4652, passé devant 
Subercaze, notaire royal, damoiselle Éléonor de La Mothe. Il fit son testament le 5 
octobre 4658, et mourut avant le 8 octobre même année, époque où eut lieu l'inven- 
taire de ses biens meubles, devant de Rougier, notaire royal. 11 laissa de sondil 
mariage : 

io Arnaud de La Faurie, licencié en droit de la Faculté de Paris, par diplôme du 10 juillet 
1675, épousa à Paris N... MoziÈs, dont : 

Noble Jean de La Faurie, sieur d'Agos, capitaine d*une compagnie dans le second 
bataillon du régiment de Monsieur le comte de Toulouse, par commission du 12 
août 1690, capitaine de grenadiers au même corps le 29 novembre 1695, puis 
capitaine au régiment d'Artois, fut maintenu dans sa noblesse par arrôt du Conseil 
d*Ëtat du Roi, en date du 5 octobre 1700. Il épousa dame Élizabeth d'Abzag de La 
Douze, fille de Pierre II d'Abzac de La Douze, marquis de La Douze, baron de 
Lastours, premier baron de Limosin, et de Finette de Pichon, sa seconde femme. 
De ce mariage : 

Jean-Zacharie de La Faurie, baron de Yillandraut, seigneur de Maspériès et de 
Nuillac, vicomte de Pommiers, président à mortier de la Cour des Aydes de 
Paris, ensuite conseiller-Iay et conseiller honoraire en la Cour de Parlement 
de Bordeaux. — Sa branche est éteinte. 

2o Jean I, qui a continué la descendance; 

3» Jean II de La Faurie, qui obtint des lettres de tonsure le 20 décembre 1686; 
40 Agnès de La Faurie, religieuse au couvent de Notre-Dame de Bordeaux le 23 mars 
1689. 

V. Jean de La Faubie, conseiller au sénéchal et présidial de Guienne, par l'acqui- 
sition qu'il Qt de cette charge, appartenant au sieur La Fargue, en 4658, fut nommé 
juge de Blasimont le 24 octobre 4675, et reçu dans cet oflice le H janvier 4676. Il 
avait épousé, par contrat passé le 2 février 4664, demoiselle Marie de Retnieb de 
Baebe, et laissa de cette union : 

lo Jean-Baptiste, dont l'article suit; 



412 DE LA FAURIE DE MONBADON. 

2<> Christophe de La Faurie, prôtre, curé de Pontaut en 171 1 , puis archiprètre de Brassenx 
et curé de Dousse, testa le 6 avril 1724, devant LagofTun, notaire ; 

3» Jean de La Faurie, prieur de Saint-Florentin et curé de Saint-Estèphe, né le 6 avril 
1676. 

YI. Messire Jean-Baptiste de La Fiubie^ conseiller du Roi au Parlement de Bor- 
deaux, acquit cette charge du sieur Dudon, le 22 décembre 4703, en fut pourvu le 25 
février 4704, et y fut reçu et installé le 9 mars suivant. Nommé conseiller honoraire 
le 44 juillet 4755, par lettres-patentes enregistrées le 5 août de la mémo année, après 
avoir vendu sa charge au sieur de! Py de La Roche le 9 mars 4732, il vivait encore en 
4757, époque à laquelle on le trouve porté sur la capilation des gentilshommes du 
Bordelois. Jean-Baptiste de La Faurie possédait les seigneuries de Feydeau, Reynier, 
Barre, et la baronnie de Monbadon, celle-ci du chef de sa femme, Marie de Lageard, 
qu'il avait épousée par contrat du 48 juillet 4747, fille aînée de noble François de La- 
geard, chevalier, seigneur, baron de Monbadon, seigneur deScmens. De ce mariage : 

1<> Christophe, dont Tarticle suit; 

2° Haute et puissante dame Anne de La Faurie de Monbadon, dame d*honneur de Mes- 
dames de France, filles de Louis XV, mariée à haut et puissant seigneur Emeric-Josepb 
de Durfort-Givrac, chevalier, seigneur, marquis, puis duc de Givrac, marquis de 
Génissac, ambassadeur de France près la République de Venise, près du Roi de Naples, 
et ensuite près de Leurs Majestés Impériales et Royales, chevalier d'honneur de Madame 
Victoire de France et chevaUer des Ordres du Roi. Elle testa, les 7 juillet 1772 et 25 
juin 1780, en faveur de ses enfants : le duc de Lorge, la marquise de Donnissan et la 
comtesse de Ghastellux. 

VII. Messire Christophe de Là Faubie de Mombadon, II« du nom, écuyer, seigneu 
baron de Monbadon, comte de Montcassin, seigneur de Reynier, Feydeau et au( 
places, fut reçu conseiller au Parlement de Bordeaux en 1748, et fit son testament le 
mars 4772. Il avait épousé, par contrat passé devant Perrens, notaire, le 20 août 4747 
dame Jeanne Raymond de La Lande, fille de messire Jean Raymond de La Lande 
seigneur de Belin, Béliet, Mons et autres lieux, conseiller du Roi en la Grand'Chamb 
du Parlement de Bordeaux, et de feue dame Jeanne de Pudal. De ce mariage : 

1<> Laurent, dont l'article suit; 

2» Messire Pierre de La Faurie, chevalier de Monbadon, mort avec le grade de lieutena 

de vaisseau en 1792. Il avait fait les campagnes de Tlnde, et avait assisté en 1789 

l'Assemblée de la Noblesse de Rordeaux. 
3<» Marie de La Faurie de Monbadon, née le 30 juin 1750, mariée, par contrat du ejanvi- 

1770, avec Jean d'Abbadie, président à mortier au Parlement de Pau; 
4® Jeanne I de La Faurie de Monbadon, mariée à messire Léon, comte de Reaumont-SL_« 

Oise, ancien mousquetaire; 
50 Jeanne II de La Faurie de Monbadon. 

YIII. Messire Laurent de La Faubie, comte de Monbadon, chevalier, seigneur, bàroo 




DE LÀ FAURIE DE M0N6AD0N. 413 

de Monbadon, comte de Montcassin, seigneur de Reynîer et autres lieux, pair de 
France, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de TOrdre royal et militaire 
de Saint-Louis, grand officier de la Légion-d'Honneur, etc., etc., naquit à Bordeaux 
le 5 août ns?. Il embrassa de bonne heure la carrière des armes; fut nommé sous- 
lieutenant au régiment Dauphin-Cavalerie le 2\ avril ^772; eut rang de capitaine de 
cavalerie le 24 avril i 777 ; attaché en ladite qualité au régiment de Royal-Piémont- 
Cavalerie par ordre du même jour; capitaine réformé le 28 février 4778; capitaine 
en second le 22 mai 4779; mestre de camp en second (colonel en deuxième) dans 
le régiment d'Auvergne-Infanterie le 4«' janvier 4784; colonel attaché à ce régiment 
par ordonnance du 47 mars 4788; assista en 4789, comme baron de Monbadon, à 
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux et à celle d'Albret; membre du Collège 

électoral et du Conseil Général de la Gironde le 4800 ; maire de la ville de 

Bordeaux le 44 septembre 4805; membre de la Légîon-d'Honneur le 28 avril 4806; 
présenté comme candidat au Sénat, par le Collège électoral de la Gironde, en novem- 
bre 4807; gouverneur du Palais Impérial de Bordeaux en mai 4808; sénateur le 8 
mars 4809; comte de l'Empire, avec institution de majorât, le 25 octobre 4844; 
officier de la Lègion-d'Honneur le 6 avril 4 84 5; pair de France le 4 juin 4844; cheva- 
lier de rOrdre royal et militaire de Saint-Louis le 50 août 4844; maréchal des camps 
et années du Roi le 40 mars 4845; pair de France héréditaire en juillet 4845; pré- 
sident du Conseil Général de la Gironde de 4 84 7 à 4 827 ; président du Collège électoral 
de la Gironde en 4820; commandeur de la Légion-d'Honneur le ^^' mai 4824; grand 
officier de l'Ordre royal de la Légion-d'Honneur le 4 9 août 4 824 . 

M. le comte de Monbadon est décédé à Bordeaux le 29 décembre 4 844. On peut 
\oir dans le tome III, pages 282 et 285, de VHistoire de Ubourne, et dans le journal 
i'JndicateuTy de Bordeaux, du 54 décembre 4 844, des appréciations de sa vie publique 
et privée, ou l'éloge est peut-être inférieur à la vérité. Il nous suffira de rappeler ici les 
périodes les plus saillantes de l'existence de M. le tomie de Monbadon. 

Sa nomination à la mairie de Bordeaux rétablit dans cette ville l'ordre, la police et 
Ja bonne administration, dont on n^a^ait plus souvenir depuis 4789; on lui doit l'abo- 
Jition des patentes payées à Bordeaux par les teneurs de Jeux de hasard. Avec Mon- 
seigneur d'Aviau, il établit à Bordeaux six écoles gratuites pour les pauvres, sous la 
direction des Frères de la Doctrine chrétienne. En 4852, son influence contribuait à 
la construction du grandiose pont de Cubzac. 

M. le comte de Monbadon avait épousé mademoiselle Rose-Michelle de Chapebon 
DE Terrefobt, morte en 4805, fille de messire François-Joseph de Chaperon de Ter- 
refort, conseiller à la Tournelle du Parlement de Bordeaux, seigneur de Terrefort, 
baron de Tustal, de Calamiac et de Jos, mort sur l'èchafaud révolutionnaire, et de 
dame N... de Gaigneron des Vallons, celle-ci cousine de Marie-Rose-Joséphine de 
Tascher de La Pagerie, épouse de Napoléon I" et grand'mère de Napoléon III. De ce 
mariage sont issus : 



414 DE LA FAURIE DE MONBADON. 

l» Julien-Atnédée, dont rarticle suit; 

20 Jeanne-Léontine de La Faurie de Monbadon, née au mois de mai tSOt, mariée avec 
Henry, baron de Malet de Sorges, auditeur au Conseil d'État et sous-préfet de Péri- 
gueux du temps de TEmpire, puis conseiller à la Cour royale de Bordeaux ; 

30 Marie-Zélima de La Faurie de Monbadon, née au mois d-août 1803, mariée, par contrat 
du 4 novembre 1824, avec Philippe- Armand, baron de Vassal-Gadillac. 

IX. JulieD-Amédée de La Faurie, comte de Monbadon, chevalier de la Légion- 
d'Honneur, né à Bordeaux le 42 novembre 4796, entra au service en 4 840 comme 
page de Napoléon I<^^ Devenu premier page, il fit, avec Tempereur, la campagne de 
4814, avant Pabdication. Nommé lieutenant de cavalerie le 45 mars de la même année, 
il devint plus tard capitaine commandant aux hussards de la garde royale, avec rang 
de chef d'escadron, le 9 mai 4821 ; il en exerça les fonctions jusqu'au licenciement de 
ce régiment, en 4 850. Mis en non activité, par le fait de ce licenciement, avec le brevet 
de chef d'escadron, il a été admis à la retraite en 4842. 

M. le comte de Monbadon avait été institué héritier de la pairie de son père par 
ordonnance du mois de juillet 4 845 et par lettres-patentes du roi Louis XVIII des 
années 4 847 et 4825. Il a épousé en 4 855 mademoiselle Laurence-Félicité-Évelina 
d'Abbadie, sa cousine, fille de M. Laurent d'Abbadie, ancien député, chevalier de la 
Légion-d*Honneur, et de madame Anne-Colombe-Amélie Ferrand. De ce mariage : 

Adèle-Laurence-Amélie de La Faurie de Monbadon, mariée à M. Louis-Barthélémy, vicomte 
de Las Gascs-Bcauvoir, lieutenant de vaisseau, of licier de la Légion-d'Honneur, décoré 
de rOrdre du Miditjé. 




DE BOURBOUSSE DE LAFFOHE. 415 

/\A OAAAAAAA AA/\AAA/VAAAAA/\A/\A/\A/\AA/> AA/V\/\A/\A/\^ 

DE BOURROUSSE DE LAFFOBE, 

Nobles, hessir^, êcuykrs, chevaliers, sieurs de LAFFORE, ROQUÉ, etc.; — en Agenois, 

Bruilhois, etc. 



ARMES : ÉcarteU, aux 4 et 4, de sinople, au léopard d'or, qui est de Bourrousse de Laffore; 
au fi, œntre-écartelé, d^azur, à la croix d'or et d'azur, à S fleurs de lys d'or (concession 
royale), qui est de Faudoas; au S, de gueules plein, qui est de Narbonne-Lara. Casque taré 
de front, fermé de 1 1 grilles, et orné de ses lambrequins de sinople, d'or, d'azur et de 
gueules (àliàs couronne de marquis). 



Cette maison, établie dans la terre de La Fore, ou Laffore, près la petite ville de 
La Plume, en Bruilhois, depuis au moins le commencement du XVI* siècle, porte le 
nom de ce fief, à partir de ^509, dans tous les actes publics. Elle a été maintenue dans 
sa noblesse, sur preuves remontant à cette époque, établissant une filiation suivie par 
titres authentiques, et une position nobiliaire constante résultant des qualifications 
prises par ses membres de nobles, messires, gentilshommes, écuyers, chevaliers, etc. 

Ces preuves, que nous citerons plus loin, ont été faites le 30 juin n42, devant 
M. de Sérilly, intendant en Navarre, Béarn et Généralité d'Auch, et devant les quatre 
consuls de La Plume, et, le 12 novembre n57, devant le maréchal O'Brien, comte 
de Tbomond, commandant en chef de la province de Gulenne. 

La maison de Bourrousse de Laffore a contracté des alliances directes avec les 
grandes familles de la province. En 4509, elle s'allie à Tantique et puissante 
maison de Faudoas; en 4570, à celle de Saint-Géry de La Mothe; en 4625, avec 
rillustre maison de Narbonnc-Lomagne , branche des Narbonne-Lara, d'origine 
souveraine, descendue des anciens rois de Léon, de Galice et des Asturies, puis 
comtes de Caslilie et de Lara. De telles alliances, contractées en des temps où, selon 
l'expression alors consacrée, on ne se mésalliait pas, suffiraient pour démontrer 
rancicnoe et haute position nobiliaire de la maison de Bourrousse de Laffore. 

Dans le milieu du dernier siècle, noble Jeanne-Marie de Bourrousse devint la femme 
de messire Claude, comte de Sarrau, seigneur de La Cassaigne, chef de bataillon au 
régiment de Picardie, fils de noble Gratien, comte de Sarrau, seigneur de La Cassai- 
gne et de Ncufond, major du régiment de Piémont, titré comte par le roi Louis XIV 
le 6 novembre 4 704 . 

La généalogie suivante a été dressée exclusivement sur les litres originaux dont la 
famille de Bourrousse de Lnffore est en possession, et qui nous ont été communiqués. 



416 DE BOURROUSSE DE LÀFFORE. 

I. Noble Pierre de Bovrrousse de Laffore, I'^' du nom, né sous le règne de 
Louis XI en U80, épousa, par contrat passé l'an 4509, damoiselle Anne de Faudoas, 
de Tune des familles les plus anciennes et les plus distinguées de France, connue 
depuis le XI® siècle. Anne de Faudoas pouvait être sœur d'Olivier de Faudoas, cheva- 
lier, seigneur, baron de Sérilhac, seigneur de La Mothe, Martel, Auge, L*lsle- 
Chrétienne, capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du Roi, lequel, 
sous le règne de François I®% habitait le château d'Augé, situé, ainsi que le château 
de Laffore, dans la paroisse de La Plume f contrat passé à La Plume en 1546J (*). Le 
contrat de mariage de noble Pierre de Bourrousse de Laffore avec damoiselle Anne 
de Faudoas a été produit, ainsi que les autres titres de famille, devant M. le maréchal 
de Thomond, commandant en chef de la province de Guienne, comme le constate le 
jugement de ce maréchal en maintenue de noblesse, dont nous donnerons plus lom la 
substance. Dudit mariage est issu : 

IL Noble François de Bourrodsse, sieur de Laffore, né dans les premières années 
du règne de François 1*^% épousa, par contrat de l'an 1570 ("produit devant M. de 
Sérilly et M. le maréchal de ThomondJ, damoiselle Antoinette de Siimt-Gért de La 
MoTHE, d'une très-ancienne famille qui possédait, près de Lectoure, le châtean de La 
Mothe et la baronnie de Magnas, — et probablement sœur d'Antoine de Saint-Géry, 
écuyer, seigneur de La Mothe et de Magnas, lequel avait épousé, le 5 juin 4563, 
Marguerite de Saint-Lary, sœur du maréchal de Bellegarde, et tante de Roger de 
Saint-Lary, duc de Bellegarde, marquis de Beuvron, grand écuyer de France (de 
CoDRGELLES, Histoire des Pairs de France, t, IV, généalogie de Saint-Lary, p. 4), 
Du mariage de François de Bourrousse et d'Antoinette de Saint-Géry est issu : 

III. Pierre DE Bourrousse, II® du nom, écuyer, sieur de Laffore, né en ^1572 ou 
^574, épousa : \^ par contrat de l'an 4600, damoiselle Catherine de Durât (produit, 
idem); 2® damoiselle Marie de Touton, fille de Guillaume j^e Touton. Ce deuxième 
mariage est prouvé par le livre terrier de La Plume de 4634 au mois de juin ^1665, 
où Ton trouve que « Monsieur de Bourrousse s'est chargé de douze quarterées, quatre 

> cartonnalz terre eschus en partage à damoiselle Marie de Touton, sa femme • 

(folio 226 J, et que « le 5 septembre 4651, M. de Bourrousse vend une pièce de terre 

> provenant de feu le sieur Guillaume de Touton, 9 — son beau-père (folio 244J. On 



(*) Voir le Dictionnaire historique de Moreri, {. V, pag. A7 et 48. La maison de Faudoas a eu de grandes illnstrations. 
Le roi Charles VU, par lettres-patentes datées de Paris le 10 mai 1434, permit au célèbre Arnaud-Guilhem de Faudoas, 
sieur de Barbuzaii, dit le chevalier sans reproche, d'écartelcr ses ormes avec celles de France, et loi donni le titre de 
restaurateur de la monarchie ei de la couronne de France, Pour dernière marque de son amitié , Charles Vil tent que ce 
chevalier « soit enseveli dans l'église de Saint-Denis-en-France, sépulture des Rois, et en leur chapelle et i leur côté, 
» avec un sépulcre de bronze, effigie et sutue dudit Barbazan de Faudoas, et une épitaphe pour marque k la postérité de 
• sa valeur, avec les mêmes honneurs et céiémonles qu'on a coutume de faire aui Rois. > ( Morem, eiU; Lamé, IHe- 
lionnëire véridique des maisons nobles de France, L /, p. 440. ) 



DE BOURROUSSE DE LAFFORE. 417 

voit enfin dans le compte rendu de la recette et de la dépense faites en Tannée ^1649, 
par M. de Saint-Lary, comme marguiliier de l'œuvre Saint-Barthélémy de La Plume, 
que « le sieur de Bourrousse, mary de damoyselle Marie Totouy fille de feu sieur 

• Guillaume Toton paye onze livres ï» (signé Saint-La£t. -^ Original). 

Pierre de Bourrousse de LafTore était mort longtemps avant le 5 mars \ 667, quoi- 
qu'il soit nommé dans l'arrêt du conseil d'État, rendu à cette date, et dont nous allons 
parler. M. Claude Pellot, seigneur de Port-David et de Sandars, intendant, commis- 
saire député pour l'exécution des ordres de Sa Majesté dans les Généralités de Guienne, 
vérifia, comme on le voit dans son rapport, et liquida, en vertu des arrêts du Conseil 
de ^1665, ^1664 et ^666, les dettes, créances et frais municipaux de la ville et commu- 
nauté de La Plume, survenus de ^640 à 4667. A la suite de ces vérification et 
liquidation, le conseil d'État, sur le rapport du grand Colbert, et en présence du Roi, 
rendit un arrêt, daté de Paris le 5 mars 4667, portant qu'il est dû à la ville de La 
Plume, en l'élection de Lomagne, c 284 livres, 6 sols, 4 deniers, par Pierre Bour- 

• rousse, sieur ie Laforre; 4,700 livres par Arnaud de Bernard, sieur du Brana; 

• 444 livres, 45 sols, par Éléonor et isabeau de Timbrunne de Valence; 465 livres, 

• par Etienne de Las; 64 livres par Touton, sieur de Bax et que la ville doit à 

» Hercules de Bonnot, sieur de La Tuque » Cet arrêt du conseil d'État est signé : 

Séguier, Villebot, Colbebt et d'Aligbe f Copie collationnée en parchemin; original 
aux archives de l'Empire, section administrative, E, n^ 395 J, 

Pierre de Bourrousse eut de son premier mariage : 

lo Antoine, dont l'article suit; 

2o Dame Cécile de Bourrousse est l'une des religieuses de Sainte-Glaire de Lectoure, 
appartenant toutes à des familles nobles de Guienne et de Gascogne (dont deux à la 
maison de Narbonne-Lara), qui, au nombre de vingt, y compris leur abbesse, donnèrent 
quittance, le 27 novembre 1659, par acte passé devant M« Agasson, notaire royal à 
Lectoure, à haute et puissante dame Paule-Françoise de Narbonne et de Lomagne, 
marquise de Fimarcon, Auradé et autres places; à haut et puissant seigneur messire 
Jean-Jacques de Gassaignet de Fimarcon, seigneur marquis dudit Fimarcon, Astafort, 
La Roumieu, Seiches et autres places; et à haute et puissante dame Angélique de 
Roquelaure, femme dudit marquis d*Astafort, — du legs fait en leur faveur par dame 
Marie de Narbonne, religieuse au monastère de Saint-Jean de Jérusalem, dans la ville 
de Toulouse. Les noms de ces dames religieuses sont : Magdeleine du Grès, abbesse; 
Françoise de Bonnas, vicaire; Jeanne de Dufort; Anne d'Ardens; Jeanne de La Borié; 
Cécile de Bourrousse; Catherine de Lescout (d'Aux); Françoise de Feydit; Jeanne de 
Monbet; Marie d'Homps; Marguerite de Narbonne do Béaup; Plaisance de Poupas 
(d'Arbieux) ; Marie de Marin (du Bouzet) ; Marguerite de Narbonne de Birac; Suzanne 
du Sage; Jeanne de Merlet, ou de Mellet; Marguerite de Castehiau; Anne de Marin (du 
Bouzet) ; Isabeau, ovk Marie de Laveaud, et Jeanne de Pages (Copie ooUaiionmée), 

IV. Noble Antoine de Boubbousse, écuyer, sieur de Ijaffore, fut tenu sur les fonts 
baptismaux par Antoinette de Saint-Géry de La Motbe, sa grand'mère paternelle, dont 
il reçut le prénom. 11 épousa, par contrat du 42 juin 4625 (produit devant M. de 

55 



418 DE BOURROUSSE DE LÂFFORE. 

Sérilly, intendant en Navarre, Béam et Généralité d'Auch, et devant le maréchal 
de Thomond, cotmnandant en chef de la province de GuienneJ, damoiselle Marie de 
Nabbonue ('). 

Antoine de Bourrousse ne vivait plus le 28 mai 4645, époque à laquelle damoi- 
selle Claire de Coulon, femme d'Arnaud du Four, sieur du Vergé, par son testament 
fait et passé au Vergé, en la juridiction du Pergain, par devant M® Guozc, notaire 
royal au Pergain, en Bruilhois, donna et légua, entre autres choses, 200 livres tour- 
nois à elle dues par damoiselle Marie de Narbonne, veuve dudit Antoine de Bour- 
rousse, sieur de La Fore (Grosse en parchemin, signée Guoze, notaire royal). On lit 
en outre sur le même testament que les pactes de mariage d'Antoine Bourrousse de 
La Fore, écuyer, avec damoiselle Marie de Narbonne, sont du 42 juin 4625. La même 
damoiselle Marie de Narbonne fit, le 4 mai 4655, son testament, dans lequel elle se 
dit veuve dudit sieur de La Fore. Elle fut inhumée à La Plume le 4*^ janvier 4662 
(Reg. de VÉtat civil de La Plume; expéd. authent.J, Elle est nommée madamoyselle 
de Laffore dans le livre terrier de La Plume fait Tannée de sa mort et daté du i^^ 
juillet 4665, où il est dit, au feuillet 1, verso, consacré exclusivement à • Mons'de 
Bourrousse à Laffore, • que « les hoirs de madamoyselle de Laffore possèdent, etc. » 

Antoine de Bourrousse laissa de sondit mariage : 

V. Simon pe Boubrousse, écuyer, sieur de Laffore, fut marié, par contrat du 
2 mars 4 654 (produit devant MM, de Sérilly et de Thomond), avec damoiselle Marie 
DE Bégué, fille de Vital de Bégué et de damoiselle Marguerite de Colom, celle-ci 
petite-fille de François de Colom, capitaine dans Tarmée catholique du maréchal de 
Biron et premier consul de La Plume en 4 585. Simon de Bourrousse autorisa sa femme 
à accepter de François de Bégué, son frère, une donation faite à ladite damoiselle 
Marie de Bégué, par acte passé le 40 avril 4654, par devant M* Bétoux, notaire royal 
à Lectoure (Grosse enparch.J. Il comparait dans cet acte avec la qualité d'écuyer, qu'il 
prend également dans la ratification de cette donation, faite le 49 avril 4655 en feveur 
de damoiselle Marie de Bégué, sa femme, par M* François de Bégué, religieux de 
Tordre des frères prêcheurs, son frère (Acte retenu et expédié par M* Bàbàigres, 
notaire au Castera-Lectourois). Simon de Bourrousse est aussi qualifié «écuyer, et 



(*) De la maison de Narbonne- Lomagne, branche de la maison de Lara, des anciens rois de Léon, de GilIceetdM 
Astarics, puis comtes de Castille et de Lara, vicomtes souverains de Narbonne du XII* an XV* sièete, marfds de Fi- 
marcon aux XVI* et XVU* siècles, seigneurs d'Aubiac, deBiracet deRéaup, créés par Louis XVI ducs de Narboone-Lara. 

Le comte Manrlque de Lara , seigneur de Molina, avait épousé en 1152 Ermessinde, deuxième fille d'Aynery U , vicomte 
DE Nardon.'ie. Leurs enfants furent vicomtes de Narbonne et en prirent le nom et les armes. Leurs descendants cooser- 
▼èrent cette vicomte jusqu'en 14i4, que la branche atnée s'éteignit. Jean de Narbonne, seigneur de Talayran, substitué 
par le vicomte Guillaume II au vicomte Guillaume III, Ht opposition ^ Tacquisition de la vicomte faite par Gaston 1, comte 
de Foix ; mais la vente fut ratifiée en 1447 par arrêt du Parlement, et la maison de Narbonne-Lara perdit définitivemeat 
la vicomte de Narbonne {Art de vérifier les dates, pw les Bénédictins de Saint-Manr, t, Ih p. 319). La braDehe des contes 
de Lara , demeurée en Espagne, revendiqua pendant des siècles ses droits ^ la couronne de Castille (DietionmêUe kisL de 
BooiLLET, article La^ a). De bonnes et cordiales relations de parenté ont existé entre les familles de Narbonne et de 
Bourrousse de Laff^orc pendant le XVII* et tout le XVlll* siècle. 



DE BOURROUSSE DE LÂFFORE. 419 

signe BoasossE dans cinq autres actes notariés; dans l'un de ces contrats, retenu le 
6 juillet 4656 par M® Agasson, notaire royal à Lectoure, il est en outre dit c habiiant 
> de la juridiction de La Plume et à sa maison appelée à La Fore > (Copie collât. J. 
Il est nommé « Monsieur de Bourrousse • dans le livre terrier de la commune de La 
Plume, fait le 4 «'juillet 4665, où Ton voit, au feuillet 7, qu'il possède des propriétés 
dans ladite commune et habile à Laffore, et que les hoirs de madamoyselle de LaiFore 
possèdent des terres dans la même commune f Livre terrier cité; expéd, autherUJ. Il 
est nommé c Mons' de Borrosse • dans le registre des délibérations de la Jurade de 
La Plume des années 4677, 4678, 4679, 4692, où il signe « Borrosse, • comme dans 
les actes notariés cités plus haut, dans lesquels il est nommé « Bourrosse et Bour- 
rousse C) et qualifié écuyer f Livre des Jurades cité; feuillets 15i, 153, 154, 155, 
164, 188; autre livre, feuillet 1 ; expéd, authentj, 

Simon de Bourrousse, sieur de La Fore, a été plusieurs fois consul de La Plume. 
Il signe en cette qualité, en 4675, un état des biens nobles, rentes inféodées, etc. 
{Original). Il est au nombre des principaux habitants de La Plume, qui prennent, 
le 9 novembre 4677, sous la présidence de M. de La Roche, bailli de Bruilhois, une 
délibération relative à l'hôpital de ladite ville {Original J 11 est chargé, en 468., de 
terminer, de concert avec Monseigneur l'évêque de Condom, les diiFérends qui exis- 
taient entre la commune de La Plume et le clergé des quatorze paroisses de ladite 
commune (Manuscrits dudit Simon de Bourrousse). On lit dans un plumitif des 
audiences, signé à chaque feuillet, que c Mons" de Bourrousse et damoiselle de Bégué, 

• sa femme, soutiennent un procès, au bailliage de Bruilbois, contre la damoiselle de 

• La Tuque, et comparaissent aux audiences des 40, 47 et 24 février 4790 • fOrig.J. 
Le même Simon de Laffore est nommé et signe comme témoin sur les registres de 
rËtat civil de La Plume, du 5 octobre 4705 f Expéd. authent.J. Il laissa de sondit 
mariage : 

YI. Noble Jean-François de Boubboussb, écuyer, sieur de LaiFore, né en 4655, 
servit d'abord en qualité d'homme d'armes, puis d'officier de dragons. Lorsque son 
régiment, dont M. d'Audigeos était colonel, voulut tourner ses armes contre Louis XIV, 
et s'embarqua pour l'Espagne, Jean-François de Bourrousse de Laffore fut du petit 
nombre de ceux qui ne suivirent pas cet entraînement. 

Il était consul de La Plume et présida la Jurade en cette qualité le 48 avril 4700 
fReg. de la Jurade; expéd. authent.J. Il épousa, le 27 août 4704, damoiselle Mar- 
guerite DE ViDiL, fille de Jacques de Vidal, sieur de Sarros, L'isle, La Tuque, La 
Grave, et de damoiselle Jeanne de Gaptan (*) — - (Registre de l'État civil de Sérignac, 
en Bruilhois). 

(*) On écrirait M. ie Borrosse, de Bourrosse oa de Bourrousse, comme on a dit Tholoze et pins tard TosUonse, Bour- 
iuux et pais Bordeaux, del Got, de Goth et du Goût, etc. 
(*) Noble Frontet de Captan, qui fit bâtir en 151i, dans Tèglise de Saint-Barthélémy de La Plamo, nne chapelle sur 



430 DE BOURROUSSE DE LAFFORE. 

Jean-François de Boorroosse de Laffore et Marguerite de Vidal ne vivaient plus le 
%i février 4745. De lear mariage sont issus : 

!• Joseph, dont Tarticle suit; 

2» Demoiselle Marie de Bourrousse de Laffore, née à Laffore le jeudi 4 juin 1705, baptisée 
dans réglise Notre-Dame de Roussères par messire de Gardère, curé dudit lieu, eut 
pour parrain noble Simon de Bourrousse, sieur de Laffore, son grand-père, et pour 
marraine dame Marie de Mondenard, née de Vidal, sa tante maternelle, fenmie de noble 
Charles-François de Montagu de Mondeuard, chevalier, sieur de Gaichot. Elle épousa 
en 1727, dans l'église de La Plume, Barthélémy de Castaing, sieur de SéaiUes, fîls de 
Jean-François de Castaing, sieur de Séailles, ancien major d'iniianterie au régiment de 
Pouer-lrlandais, et petit-neveu de Jean de Castaing, conseiller au Parlement de Tou- 
louse en 1664. Elle était veuve le 19 décembre 1742, lorsqu'eUe consentit, par-devaDt 
M« Descotures, notaire royal à La Plume, un acte de revente pure et simple en faveur 
de noble Jean-Joseph de Vidal, sieur de Sarros, son cousin germain, habitant de Séri- 
gnac, qui requit ladite vente par droit linéager, en qualité de proche parent (Copie 
eoUalionnée) . La même Marie de Bourrousse, veuve, cohéritière de feu noble Guillaume 
de Captan, son cousin, déclare avoir reçu sa part dans cet héritage, des mains de 
demoiselle Antoinette de Vidal de La Tuque, et signe : Marie de Boubbousse de Séailles 
(Original), Elle laissa de son mariage une fille unique : 

Marie de Castaing de Séailles. 

VII. Noble, messire Joseph de Bourrousse, écuyer, sieur de Laffore, ayant été 
compris inj'ustemeot dans le rôle des corvées personnelles des grands chemins, adressa 
à Monseigneur l'Intendant de la province une requête en plainte contre les consuls de 
La Plume, pour être déchargé desdites corvées, vu sa qualité de noble, et joignit à sa 
requête ses titres de noblesse. Nous transcrivons ici littéralement cette requête, le soit 
communiqué du subdélégué, la réponse des consuls de La Plume et l'ordonnance de 
lintendant. 

« A Monseigneur de Sérilly, intendant en Navarre, Béam et Généralité d^Auch. 

• Supplie humblement noble Joseph de Bourrousse, sieur de Laffore, habitant de la juri- 
» diction de La Plume, en l'élection de Lomagne, disant que quoique ses auteurs ainsy que 
» le suppliant ayent vécu noblement et sans avoir jamais fait aucun acte de derogeance, 
• néanmoins au préjudice de ce les consuls dudit Laplume veulent assujetir le suppliant aux 
» corvées des grands chemins, quoique par sa qualité de noble il en soit exempt, suivant les 
» règlements rendus sur cette partie. Le suppliant démontre sa nobilité par les actes cy-atta- 

laquelle il fit seulpter ses armes , est l'auiear cominiin des Captan , de La Plume , et des Captan , barons de Boarrooillao, 
établis il Saint-Sever au XVII* siècle. 11 eut pour-flls atné Gèraud de Captan, conseiller du Roi, lieutenant général ai 
bailliage de Bruilhois, de 1554 k 1582; pour petii-Qls, Guillaume de Captan, qui exerça la même charge en 158i, et posr 
arrière-petit-flls, Bernard de Captan , aussi lieutenant-général du bailliage, et noble Laurent de Captan, sieur de Gaicbot, 
qui fut convoqué en 1639, par le prince de Gondé, pour le ban de la Noblesse. Des deux filles de Laurent de Caplan, 
Jeanne de Gaptan fut la mère de MM. de Vidal , de madame de Montagu de Mondenard et de madame de Laffore ; l'antre, 
Catherine de Gaptan, mariée en 1673 ^ noble Gbarles de Jean, seigneur de Roqué, a en pour descendants les messieuff 
de Jean de Roqué et madame de Goth ou, du Goût de Gazaux, née de Jean. Noble Guillaume de Captan, dont il sera 
question plus loin, était fils de Jean de Captan et petit-fils de noble Laurent de Captan, sieur de Gaichot ; il nooret et 
1754» et eut pour cohéritiers MN. de Vidal, de Biondenard de Gaichot, de Laffore, de Jean, du Goal, ses couins. 



DE BOURROUSSE DE LAFFORE. (21 

* chés. Ce considéré, plaira à Votre Grandeur, Monseigneur, décharger le suppliant des corvées 
» des grands chemins. Ce faisant, ordonner que le sieur suppliant jouira des privilèges de la 
» noblesse et ferés justice. — [Signé] de Laffore, ^w^i[ManU » 

« Soit communiqué aux consuls de La Plume, pour y répondre au pied dans huitaine; 
» pour leur réponse à nous rapportée, être ordonné par M. l'intendant ce qu'il 
» appartiendra. Fait à Fleurance, le 18 may 1742. — {Signe) Mellis, sMlélégué. » 

« Les consuls de La Plume qui ont eu en communication la présente requête, l'ordonnance 
» rendeue sur ycelle par M. de Mellis, votre subdélégué, répondent qu'il estvray que le sieur 
> de La Fore vit noblement, ainsi que ses auteurs; que si on la commandé pour les courvées, 
» cest quon ignoroit de ses titres. Fait à Laplume, dans notre hétel de ville, le 24 may mille 
» sept cens quarante deux. — (Signés) de Gârbonneau, consul; Lasplasses, consul; Corne, 

* consul; Duberqé, consul. » 

L'affaire étant instruite et portée à juger, Tlntendant, ou son représentant, écrivit 
en marge et de sa main : 

• Il n'est pas question de rendre d'ordonnance sur cette affaire. Dès que les consuls de La 
» Plume reconnaissent que }dr de Bourrousse est dans le cas de l'exemption des corvées per- 
» sonnelles, ils n'ont qu'à ne pas le comprendre dans leur rolle. Observes^leur cependant que 

* cette exemption ne doit regarder que sa personne et les domestiques qui servent près de 
» luy, car ses fermiers, métayers et valets de labourage, bœufs et vaches, doivent être com- 
» mandés pour les corvées, à tour de rolle. A Pau, le 30 juin 1742. — (Signé) Malus. 

» Enregistré ez registres des délibérations de la ville de Laplume, le 16 novembre 1778. — 
» (Signé) d'Aurenque, secrétaire-greffier, » (Original), 

Quelques mois après avoir obtenu l'ordonnance qui précède, Joseph de Bourrousse 
fut nommé conseiller du Roi, maire en titre de la ville et juridiction de La Plume, 
charge qu^il exerça pendant vingt-trois ans consécutifs, de ^42 à n65. Durant son 
administration, il fit construire, entre autres choses, la grande et belle balle qui existe 
encore à La Plume. 

Il épousa, par contrat passé le 2i février n43, devant M^ Espinasse, notaire royal 
apostolique à Âgen, demoiselle Louise Malabtic de La Garde, fille de feu M® Géraud 
Malartic de La Garde, conseiller du Roi, lieutenant du bailli de Bruilhôis, et de 
demoiselle Jeanne Oudinot. II fut assisté, à cet acte, de noble Claude de Lauricre, 
seigneur baron de Moncaul (Grosse en parch,, signée Espinasse, et copie collationnée 
délivrée par M^ Despans ^ notaire, détenteur desdites minutes J. Ce mariage fut célébré, 
le 26 février ^45, dans la paroisse Saint-Étiennc d'Agen, en présence dudit sieur de 
Laurière, de Marc-Antoine de Secondât, de François de La Garde, etc. fExp, auth.J. 

Joseph de Bourrousse et sa femme passèrent un contrat, le 2 mars nso, devant 
Dudebert, notaire royal à Agen, avec messire Joseph-Augustin de Cambefort, écuyer, 
chevalier de La Mothe-Bezat, chevalier de Saint-Louis, capitaine commandant une 
compagnie de grenadiers au régiment de Saint-Cbamand, et M® Pierre La Marque 



422 DE BOURROUSSE DE LâFFORE. 

(Copie collcU., délivrée par M® BABET-LiGAiENNE, notaire, l'un des successeurs de 
M® Dudbbert). 11 assista avec noble Pierre de La Roche, écuyer, sieur de La Cassorre, 
au contrat de rente passé le 25 février 4744, par-devant Descoutures, Dotaire à La 
Plume, entre noble Charles de Mondenard, écuyer, sieur de Bière, et noble Philippe 
de Mondenard, écuyer, sieur de Gaichot {Copie collât J. 

M. de Bourrousse fut Tun des dix gentilshommes, qualifiés nobles ou messires, qui 
tinrent une assemblée, le 24 novembre 4754, dans l'hôlel de la ville de La Plume, 
avec vingt principaux bourgeois de ladite commune, et prirent, relativement au do- 
maine ou seigneurie de La Plume, une délibération importante (Original). 

Joseph de Bourrousse eut à faire exécuter le désarmement des personnes qui 
n'étaient pas nobles et néanmoins chassaient au fusil dans l'étendue du bailliage de 
Bruilhois. Il ne put le faire sans mécontenter quelques bourgeois et artisans de La 
Plume. Ceux-ci voulurent alors l'inquiéter sur les privilèges dont il jouissait et (aeloo 
ses expressions ) avait droit de jouir, comme ayant l honneur d'être né gentilhomme. 
Des lettres anonymes furent envoyées au commandant en chef de la province. Eo 
réponse à ces lettres, M. de Laffore adressa une requête à monseigneur le maréchal 
comte de Thomond, commandant en chef de la province de Guienne à Bordeaux, et 
joignit à sa requête des titres de noblesse qui consistaient en huit contrats de mariage, 
dans lesquels ses ancêtres ont, comme lui, la qualité de nobles ou d'écuyers. Ces 
contrats de mariage établissent la fih'ation et la noblesse de sa famille, à partir du 
premier, passé Fan 4509. Le maréchal de Thomond écrivit au pied de la requête 
l'ordonnance dont la teneur suit, datée du 42 novembre 4757 : 



« Veu la présente requête, les contrats de mariage de noblesse en original, au nombre de 
huit, quy remontent de père en fils, sans interruption et sans avoir jamais chancelé dans 
la Religion, jusqués en mille-cinq-cent-neuf; Tordonnance en jugement en original de M. de 
SériUy, intendant d'Auch, qui sert de préjugé pour la solidité de la noblesse du suppliant, 
rendue contre la communauté de la ville de La Plume, le 30 juin 1742 ; et après avoir ^rifié 
sur les originaux les titres de noblesse rapportés dans ladite requête, que nous avons trouvés 
conformes à l'exposé, ainsy que l'ordonnance de M. de SériUy y rapportée, nous avons 
donné notre présente ordonnance, par laquelle nous défendons à toutes maréchaussées et 
à toutes communautés de troubler à l'avenir le suppliant ni sa postérité dans la jouissance 
de généralement tous les privilèges et exemptions dus à la noblesse, l'ayant reconnu par 
les susdits contrats de noblesse en original et susdite ordonnance de M. de SériUy, intendant 
d'Auch, rendue le 30 juin 1742, pour bon gentilhomme. En conséquence de quoy, nous 
avons donné notre présente ordonnance, pour servir en tant que de besoin audit sieur 
Bourrousse de La Fore et ses successeurs à l'avenir, pour et contre tous ceux qu'il appar- 
tiendra, que nous avons signée de notre main et fait contresigner par notre secrétaire, et 
sur icelle apposer le sceau de nos armes. Fait, etc. » (Original), 



L'année suivante (4758), le maréchal duc de Richelieu, successeur du maréchal de 
Thomond dans le commandement général de la province de Guienne, voulut, avant 



DB BOURROUSSE DE LÂFFORE. 423 

de convoquer pour la guerre d'Allemagne (la guerre de sept ans) le ban et Tarrière- 
ban de la Noblesse, avoir un état exact des gentilshommes aptes à marcher pour le 
service du Roi. Joseph de Bourrousse fut chargé de faire ce travail pour le Bruilhois 
et une partie de l'Armagnac, mission importante qui atteste la confiance et la consi- 
dération dont il jouissait. Cette commission, donnée par le lieutenant de Nosseigneurs 
les maréchaux de France, en vertu des ordres qu'il venait de recevoir du duc de 
Richelieu, est formulée dans les termes suivants : 

t A Monsieur, Monsieur de La Fore, écuyer, maire de la ville et juridiction de La Plume, 

à La Plume, 

» A La Roqoe, près de Nërac, le 7 d'août 1758. 

• Mes infirmités, Monsieur, que vous connoissez, m'empêchent d'exécuter par moy-même 
les ordres que je viens de recevoir du commandant de la province de luy envoyer inces- 
samment un état des gentilshommes et gens vivant noblement qui sont en état de marcher 
pour le service du Roy, en cas de besoin, au premier ordre qu'ils en recevront. Il me 
demande également un état des mousquetaires, gardes du Roy, chevau-légers et gendarmes 
qui sont actuellement en province. Le zèle que je vous connois pour le service du Roy et 
remplir exactement les fonctions de votre employ, en qualité de maire, me détermine, 
Monsieur, de vous charger de cette commission pour moy, en vertu des ordres que j'en ay. 
Je vous prie aussy de la faire pour La Montjoye, Lectoure, Astafort, Layrac, Serignac, Mon- 
tesquieu, et toutes les autres juridictions de cet arrondissement, en communiquant ma 
lettre à Messieurs les consuls de tous les endroits où vous vous transporterois, pour qu'ils 
se joignent à vous dans cette opération; et si vous trouvez des jeunes gentilshommes qui 
veulent aller volontairement dans les régiments des grenadiers royaux qui sont actuellement 
en Médoc, le Roy leur donnera dix sols par jour de paye et leur fournira des armes de ses 
arsenaux, et leur donnera dans la suite des emplois d'officiers, à mesure qu'ils se seront 
distingués, et sy ils veulent accopter cette offre, vous prendrés leurs noms, leur âge et leurs 
facultés, par un état séparé, en les avertissant de se tenir prêts à partir quand ils seront 
mandés. Je vous prie de prendre vos mesures de façon que vous ne soyês pas surpris et 
que personne n'échappe à l'élat que je vous demande, par ce que sy cela arrivût. Messieurs 
les consuls des juridictions pourroient en avoir de la peine, à cause qu'il est question du 
service du Roy, qui ne doit point souffrir de retardement. J ay l'honneur d'être bien sincè- 
rement. Monsieur, votre très-humble et très- obéissant serviteur. — [Signé) Mongrog de 
Laval. 

• Je vous prie aussy. Monsieur, de passer à Laroumieu en revenant de Lectoure, à Ligardes, 
■ Saint-Pesserre et le Castera. — (Signé) Moncrog de Laval. » (Original). 

M. de Laffore avait un esprit juste, un caractère ferme et impartial qui lui valurent 
d'autres témoignages de considération et de confiance. Il fut souvent chargé par le 
maréchal duc de Richelieu, ou par le lieutenant des maréchaux de France, déjuger 
les différends que les gentilshommes avaient entre eux et qu'ils soumettaient au jugement 
suprême de tels autres gentilshommes qui seraient nommés par le commandant de la 
province. Ainsi, deux seigneurs appartenant à l'une des grandes maisons de France 
qui a donné, en 4305, un pape sous le nom de Clément V, Jean-Louis de Gotb, ou du 



42i DE BOURROUSSE DE LÀFFORE. 

GoQt, seigneur de Taillac, co-seigneur de Daubèze, et François du Goût, seigneur de 
Montastruc, co-seigneur de Daubèze, eurent pour juge et médiateur M. de Laffore. 
Ce dernier fut encore nommé, le 48 septembre n58, par ordonnance de M. le lieute- 
nant des maréchaux de France, pour juger deux autres gentilshommes de la plus 
haute noblesse : M. de Montagu de Mondenard, sieur de Saint-André, et M. du Goût, 
sieur du Brun, beaux-frères; le procès-verbal de cette affaire, daté du 24 septembre 
4758, est signé Bouerobsse de Laffore f Original J. 

Nous citerons un dernier fait dont l'exemple doit se rencontrer dans l'histoire de 
peu de familles. Une épizootie très-meurtrière sévissait en 4775 et 4776 sur les pays 
d'Armagnac, de Condomois et de Bruilhois. Elle emporta mille et une tètes de bétail 
dans la juridiction de La Plume (Notes historiques par M. d'Obsan, curé de ladite 
ville). Les habitants de La Plume, ayant à leur tête les magistrats, les consuls et le 
clergé, espérèrent conjurer le fléau par une fondation pieuse; ils construisirent, dans 
cette intention, le mattre-autel de leur église, au-dessus duquel ils flrent sculpter en 
relief, par le sieur Destours, sculpteur d'Agen, le Père Éternel tenant le monde dans 
sa main et entouré de groupes d'anges. Ils voulurent que le Père Éternel fût repré- 
senté sous les traits de M. de Bourrousse de Laffore, qui avait été leur maire pendant 
vingt-trois ans. Rare et flatteur exemple de la reconnaissance des populations et digne 
d'être rappelé. Rien n'a été depuis changé à ce maitre-autel. 

Joseph de Bourrousse de Laffore est mort à Laffore, le 44 janvier 4790, à l'âge de 
85 ans, ayant eu huit enfants de son mariage avec dame Marie-Louise de La Gaade, 
savoir : 

l» Noble Joseph-Guillaume de Boiirrousse de Laffore, baptisé à La Plume le 26 juin 1746, 
mort à Laffore le 30 juillet 1759, et enseveli dans Tèglise Saint-Pierre de Gazaux, à La 
Plume; 

2o Noble François de Bourrousse de Laffore, né à Laffore le 17 septembre 1747, mort 
jeune; 

3° Jean-Joseph, qui a conlinué la descendance ; 

4» Jeanne I de Bourrousse de Laffore, baptisée le 24 décembre 1743 dans Téglise-cathé- 
drale Saint-Ëtienne d'Agen, religieuse au couvent noble de Prouillan, près Gondom, où 
elle prononça ses vœux le 24 février 1766; ce fut en sa faveur que, le 3 décembre 
1781, Âlexandre-Gésar d'Ânterrocbes, évoque et seigneur de Gondom, prorogea la per- 
mission de rester dans sa famille pour y rétablir sa santé (Original), Jeanne de 
Bourrousse de Laffore demeura religieuse de Prouillan jusqu'en 1791, époque où les 
couvents furent fermés. Elle est morte à La Plume en 1810. 

5® Jeanne II de Bourrousse de Laffore, née le 7 mai 1745, morte jeune; 

6^ Jeanne-Thérèze de Bourrousse de Laffore, née à La Plume le 11 janvier 1749, mariée 
à Gèraud-François Dutau, et morte le 6 août 1786; 

1^ Luce de Bourrousse de Laffore, baptisée à La Plume le 7 décembre 1749, morte sans 
alliance; 

8° Marie de Bourrousse de Laffore, baptisée à La Plume le 4 juin 1756, eut pour parrain 
Joseph-Guillaume de Bourrousse de Laffore, son frère aîné, et pour marraine demoiselle 
Marie de Gastaing de Séailles, sa cousine germaine; — en présence de noble Jean- 



DE BOURROUSSE DE LÂFFORE. 425 

François Dempte de Gassaigne et noLle Joseph de Mondenard de Bière. Elle épousa, le 
4 octobre 1781, M. Jérôme Laval, ingénieur des ponts-et-cLaussées de la Généralité 
d'Auch. 

YIII. Noble, messire Jean-Joseph de Boubbousse, sieur de Laffore, écuyer, que 
Ton trouve aussi qualifié chevalier et gentilhomme, naquit à LafTore le 8 décembre 
nso. Il assista, le ^9 janvier ^777, avec M. Charles de La Roche du Bouscat, le 
chevalier de Mondenard, M. d'Âux de Lescout et M. de Romas, gentilshommes, à 
rinhuroation de son cousin noble Jean de Mondenard, chevalier, mort à Gaichot, 
dans la paroisse de Saint -Vincenl, annexe du Nom-Dieu. 

Jean-Joseph de Bourrousse de Laffore épousa, le 47 février 4778, par contrat 
devant Martin, notaire royal à La Plume, demoiselle Marie- Anne Besse de Bouhebent, 
fille de M" M® Jacques Besse de Bouhebent (*), conseiller, procureur du Roi au bail- 
liage de Bruilhois, et de dame Marie-Anne de Bacon; en présence des père et mère 
de la future; du père du futur; Marie de Castaing de Séaillcs, sa cousine germaine; 
messire Joseph de Mondenard, chevalier; noble Pierre de Bacon, oncle de la future; 
messire Biaise de La Devèze de Charrin, son beau frère f Grosse en parch,, signée 
Martii^i, notaire royal, insinuée à La Plume le 4 avril i788J. 

Jean-Joseph de Bourrousse de Laffore fut successivement premier consul de La 
Plu(ne en ^778; lieutenant de maire de la même ville en ^786 ; avocat, substitut du 
procureur général du Roi au bailliage de Bruilhois en ^87, et plus tard maire de La 
Plume pendant une vingtaine d'années. 

Il fut dénoncé comme noble et émigré par actes des 5 et 7 mars n93, du ministère 
de Jean Barbe, huissier, avec demande expresse que ses biens fussent confisqués au 
profit de la nation ; mais nous devons constater, à l'honneur de sa ville natale, que 
les administrateurs de la commune de La Plume prirent plusieurs délibérations pour 
le sauver. Sa femme lui avait apporté en dot la seigneurie et le château noble de 
Roqué, où il est mort le 7 décembre 4 829, ayant eu de sondit mariage : 

1® Joseph-Bonaventure, dont l'article suivra; 

2° Jacques-Germain, auteur de la seconde branche; 

3® Noble Pierre-Marcelin de Bourrousse de Laffore, écuyer, né à Laffore le 9 août 1782, 
docteur en médecine, membre du Jury médical, membre correspondant de l'Académie 
de Médecine de Paris, ancien conseiller général du département de Lot-et-Garoune, 
marié à Tonneins, le i 1 août 1829, avec dame Léontine-Élizabeth de Jarnac, veuve de 
noble Joseph de Viaud de Bellegarde et fille de messire Louis-Henry de Jamac, dont 
les ancêtres ont possédé depuis Tan 1 1 53, et pendant environ sept siècles, la seigneurie 
et le château de Garde-Ëpée, près Cognac, en Angoumois. Devenu veuf sans enfants le 
21 octobre 1855, M. de Laffore est mort à Âgen le 9 décembre suivant. Une notice 



(*) Pierre Besse de Bouhebent , grand-père de madame de Boarrousse de Laffore et de madame de La Devèze de Charrin , 
fat substitut du procureur général du Roi au bailliage de Bruilhois en 1697, puis conseiller procureur du Roi au même 
siège de 17ii k 1751. 11 eut pour successeur dans cette dernière charge M' M* Jacques Besse de Boohebent, son flls. 

54 



426 DE BOURROUSSE DE LÂFFORE. 

historique, pleine de faits et d'intérêt, lui a été consacrée par M. Adolphe Magen, secré- 
taire perpétuel de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen ; elle est imprimée 
dans le S^ volume du Recueil des travaux de cette académie. 

40 Noble Charles-Pepin de Bourrousse de Laffore, né à Lafifore le 2 février 1786, filleul de 
noble Charles de La Garde-Morlas et de demoiselle Anne de La Garde, ses cousins; mort 
à Laffore le 5 août 1789 ; 

50 Noble Joseph-Raymond-Clément de Bourrousse de Lafifore, écuyer, né à Lafifore le Î3 
novembre 1787, admis à l'École Polytechnique en 1806, lieutenant d'artillerie de marine 
en 1808; embarqué, en 1811 et 1812, sur le Majestueux, la Galathée et le Régulus; il a 
fait, dans l'armée de l^rre, la campagne d'Allemagne, en 1813; .nommé capitaine et 
chevalier de la Légion-d'Honneur en 1813, il assiste aux batailles de Lutzen, Bautzen, 
Leipsig, etc., et fait la campagne de France en 1814; nommé chef de bataillon d'artil- 
lerie de marine en 1834; directeur de la fonderie royale de Ruelle en 1836; directeur 
d'artillerie à la Guadeloupe en 1839, il y est mort de la fièvre jaune le 9 août de la 
même année, venant d'être nommé lieutenant-colonel de son arme avant l'arrivée de 
la nouvelle de sa mort en France. Il a , d'après la demande du colonel commandant 
miUtaire et l'autorité du gouverneur de l'tle, été enterré au fort Richepanse, à côté du 
tombeau du général de ce nom (Brevets; Journal de la Guadeloupe, août 4859; Journal 
de Lot-et-Garonne et Mémorial Agenais, septembre 48S9J. U n'avait point contracté 
d'alliance. 

60 Jacques-Samuel, auteur de la troisième branche; 

7û Noble Martial-Augustin de Bourrousse de Lafifore, écuyer, né le 10 juillet 1791, élève 
de l'École Polytechnique en 1809, ingénieur des ponts-et-chaussées dans le département 
de Lot-et-Garonne, puis ingénieur en chef chargé de la canalisation du Lot ; chevalier 
de la Légion-d'Honneur; mis à la retraite en 1848 ; membre et ancien trésorier de la 
Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen ; marié : l» avec demoiselle Caroline- 
Sophie-Christine Hoffmann, fille de M. Hoffmann, docteur en médecine; 2» avec 
demoiselle Antoinette-Colombe Cominal, fille de M. Georges Gominal et de dame Marie 
de Vidalot. — Résidence : Aqen et le château de La Lande. — Il a de sa première union : 

Demoiselle Marie-Caroline-Irma de Bourrousse de Lafifore, mariée avec M. Pierre-Jules 
Menne, ancien maire de la ville d'Agen, chevalier de la Légion-d'Honneur, fils de 
M. Jean-Bernard Menne, ancien capitaine, premier adjoint de la ville d'Agen, che- 
valier de la Légion-d'Honneur, petit-fils de M. Pierre Menne, ancien conseiller de 
préfecture du département de Lot-et-Garônne, et neveu de M. le baron Menne, 
général de division, commandeur de la Légion-d'Honneur, et de M. Maurice Menne, 
général de brigade et commandeur de la Légion-d'Honneur; 

8° Valentin de Bourrousse de Lafifore, né le 6 ventôse an IH de la RépubUque Française 

(24 février 1795), mort en bas âge; 
90 Demoiselle Rose-Batilde de Bourrousse de Lafifore, baptisée à La Plume le 6 janvier 

1784, filleule de madame de La Devèze de Gharrin, sa tante maternelle; morte à Lafifore 

le 5 mai 1787. 

IX. Noble Joseph-Bonavenlure de Boubbousse de Lafforé, écuyer, chef des nom 
et armes de sa maison, baptisé à La Plume le 9 décembre ^778, flllenl de Joseph de 
Bourrousse de Laffore, son grand-père paternel, et de dame Marie-Anne de Bacon, sa 
grand'mère maternelle, femme de M' M® Jacques Besse de Bouhebent, conseiller, 
procureur du Roi au bailliage de Bruilhols; marié, le 4 8 novembre ^ 800, à demoiselle 



DE BOURROUSSE DE LAFFORB. fc27 

iMarie-Joséphine de Lartigue, fille de M' M® Jacques de Larligue (*), juge royal de 
Francescas, et de dame Marie-Anne du Cos de Saint -Barthélémy ('). — M. de 
Bourrousse de Laffore a trois enfants de sondit mariage, savoir : 

1« Noble Pierre- Jules de Bourrousse de Laffore, né le 12 février 1811, vice-président de 
la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen, marié, le 14 janvier 1857, avec 
demoiselle Marie-Louise Pons, fille d'un ancien magistrat à la Cour Impénale d'Agen, 
et dont la famille a donné un officier qui se distingua et fut fait prisonnier à la bataille 
de Malplaquet, en 1709 ('). De cette union : 

Marie de Bourrousse de Laffore, né à Montclar d'Agenois le 14 août 1858. 

Résidence : Agen et le château du Grand-Rogès, près La Plume. 

2o Noble Pierre-Louis de Bourrousse de Laffore, né à Agen le 29 avril 1814, médecin en 
chef de l'hospice impérial des Quinze-Vingts, à Paris. 

Résidence : Paris. 

30 Demoiselle Marie-Anne-Eugénie de Bourrousse de Laffore, née le 22 septembre 1802, 
mariée en 1829 avec M. Adolphe Laclaverie, fils de M. Jean Laclaverie do Barthé et 
petit-fils de M. François-Laclaverie de Barthé et de dame Marie d'Auxion. De ce 
mariage : 

Eugène Laclaverie, marié en janvier 1858 à demoiselle Léonie de Saint-Martin de 
Veyran, fille de M. le chevalier Henry de Saint-Martin de Veyran, chevalier de la 
Légion-d'Honneur, et de dame Adèle de Bonnefoux, celle-ci Qlle du baron de 
Bonnefoux, préfet maritime à Rochefort en 18 1 5, et officier de la Légion-d'Honneur. 



DEUXIÈME BRANCHE. 

IX. Noble Jacques-Germain de BouaRoussE de Laffore, écuyer, né à Laffore le 22 
juillet nso, second fils de messire Jean-Joseph de Bourrousse, écuyer, sieur de 
Laffore, et de dame iMarie-Anne Besse de Bouhebent ; — a été, pendant dix-huit ans, 
maire de La Plume. Il a épousé, au mois de février ^809, demoiselle Anne-Marie- 
Théodore Boussac, dont le père était, avant la Révolution, avocat en Parlement, 



(*) Jacques de Lartigue, ûls d'antre noble Jacques de Lartigne, conseiller du Roi et juge royal de Francescas, avait, le 
19 septen^re 1775, dans on dael i l'épée avec Gaspard Bnrbas de CasUllon, reçu trois blessures, puis tué son adversaire. 
Comme il avait ii redouter des poursuites, parce que le duel était alors, en général, sévèrement puni, il sollicita et obtint 
pour ce fait , en janvier 1776, des lettres de grâce, rémission et pardon, sipées par le roi Louis XVI et scellées du grand 
sceau de France sur cire verte; lettres patentes qui furent entérinées, le 12 mars 1776, par arrêt de la Cour sénéchale et 
présidiale de Condom (UUret paknUs en original ei arréU cités J, 

{*) Fille de messire Jean-François du Cos, écuyer, seigneur du cbAtean noble de Saint- Barthélémy, près Francescas, et 
de noble dame Louise-Candide de Cambon. 

(*) Ce capitaine Pons resta vainqueur dans une sorte de tournoi, ou de concours , dans lequel il avait pour adversaires 
les hommes les plus habiles li manier les armes. Pour prix de sa victoire, la ville de Toulouse lui décerna une épée d'hon- 
neur montée en argent, sur laquelle elle flt ciseler en relief, k plusieurs endroits, les armes de France et les armes de 
Toulouse. Cette épée d'honneur, qui a longtemps été portée par M. Ctzabonne, Ûls de dame Marguerite Pons , pendant 
qu'il était conseiller et procureur du Roi en TÉlection d'Agen, avant la Révolution, est encore aujourd'hui chez M. Caii- 
bonne, avocat k Agen. 



428 DE BOURROUSSE DE LAFFORB. 

conseiller du Roi, son président, juge des Traites au département d'Auvillars et juge 
royal de Layrac, el frère du chevalier Boussac. De ce mariage sont nés : 

lo Noble Jean-Joseph-Fortuné de Bourrousse de Lafforc, né à Laffore le 9 juillet 1811, 
avocat, a épousé: \^ à Bath, dans la Grande-BreUngnc, lo 12 août 1844, demoiselle 
Sophie-ËUza Baker, morte à Agcn le 9 février 1845, fille de M. le lieutenant colonel 
Godefroy-Phipps Baker, squire, ancien sous -secrétaire au ministère de la guerre à 
Londres, et de dame Lydie-Marie du Bois de Sarnn (% M. de Bourrousse de LafTore a 
épousé : 2<* à SaioteLivrade, en Agenois, demoiselle Isaure-Anne Roche, dont un ancêtre 
paternel. M** M« N... Roche (ou de Roche), était, sous le règne de Henry III, juge royal 
de Sainte-Livrade. Il a de ce deuxième mariage un fils : 

Noble Jacques-Joseph-Louis-Saint-Oermain de Bourrousse de LafTore, inscrit sur les 
registres de Tétat civil d'Agen, le 8 décembre 1853. 

Résidence : Agen et le château de Laffore. 

2« Élizabeth de Bourrousse de Laffore, née le 4 décembre 1809, morte le môme jour à 
Laffore; 

30 Demoiselle Marie-Anne-Fanny de Bourrousse de Laffore, née le 7 janvier 1816, a quatre 
enfants de son mariage, contracté le 12 mai 1834, avec noble Alexandre de Viaud do 
Bellegarde, fils de noble Roger de Viaud de Bellegarde, habitant sur le domaine patri- 
monial de Boussères i'). 



TROISIÈME BRANCHE. 

IX. Noble, messire Jacques • Samuel de Bourrousse de Laffore, écuyer, né à 
Laffore le 54 juillet ^89, sixième fils de messire Jean-Joseph de Bourrousse, écuyer, 
sieur de Laffore, et de dame Marie-Anne Besse de Bouhebent; élève de l'école poly- 
technique en 4809; ingénieur en chef des ponts-etchaussées, à Agen, en 4828; à 
Niort, en 4859; du département de la Gironde, à Bordeaux, en 4844 ; chevalier de la 
Légion-d'Honneur, en 4844 ; mis à la retraite en 4 848; ancien président de la Société 
statistique de Niort; membre depuis 4 848 de la Société d'agriculture, sciences et arts 
d'Agen (•); marié à Tonneins, le 5 février 4828, avec demoiselle Eugénie-Juliette 
Castera d'Artigues, fille de M. Jean Caslera d'Artigues, capitaine de dragons à la 

(•) La famille Baker est originaire da ehlteaa de Saxon-Harst, an comté de Kent (Grande-Bretagne). Elle a enrore 
aigonrdiiai son tombeau dans le chœnr de Téglise de Saxon-Harst. Lorsque le roi d'Angleterre Goillanme in Tonim 
marcher en personne, en 1690, contre Jacqaes II, les habitants du comté de Kent réclamèrent pour la dernière fois lev 
ancien priTilége de garder la personne du Roi dans la bataille ; nu corps de cent k deux cents hommes d'armes de ta 
Noblesse fat formé 2i cet effet et commandé par le capitaine Baker, frère do seignenr de Saxon-Harst et ancêtre dn liente- 
nant colonel Godeflroy-Phipps Baker. Le roi Gaillaume HI fit don ï ce capitaine de ses gardes, pour le récompenser de sa 
bonne conduite pendant la guerre, de la terre de Lismacue, au comté de Tipperary, qui est encore possédée par M. Hogfa 
Baker, cousin du lientenant colonel. 

(*) Le poâe Théophile de Viaud , fr^re de noble Daniel de Viaud , écuyer, sieur de Bellegarde, et de noble Paul de Viaod, 
et petit-fils de noble N. . . de Viaud, membre du Conseil privé de la reine de Navarre, est né au château de Boussères, 
près le Port-Sainte-Marie, en 1590, et est mort i Paris, en 1626, dans l'hAtel de son protecteur et de son ami te duc de 
Montmorency. 

(*) Cette académie a fait imprimer, dans le IX* volume du Recueil de ses Travaux, une Notice historique sir luL 



DE BOURROUSSE DE LÂFFORE. 429 

Guadeloupe avant 4789, chargé par le Gouvernement français de diverses missions 
importantes en Danemarck, en Suède, etc., auteur de V Histoire de Catherine II de 
Russie et de plusieurs ouvrages estimés, chevalier de la Légion-d'Honneur, et pen- 
sionné jusqu'à sa mort comme homme de lettres distingué. 

M. Samuel de Bourrousse de Laffore est mort au château d'Ârtigues, près Varès, 
le 4*' février 4858, ayant eu de son mariage : 

lo Jean-Jacquelin-Timoléon-Burrhus-Lara-Saint-Maurice d*Artigues, dont rarticlesuit; 

2» Jeanne-Joséphine-Marie-Jacqueline-Eugénie-Ëlizabeth de Bourrousse de Laffore, née à 
Agen le 17 mars 1829, morte le 29 août 1831 ; 

3» Demoiselle Marguerite-Ida-Élizabeth-Lara de Bourrousse de Laffore, née à Agen le 18 
mai 1832, mariée à Agen, le 27 septembre 1853, avec M. Alphonse-Joseph de Lartigue, 
fils de messire Jean-Auguste de Lartigue, maire de Mézin, et de dame Thérèze de 
Sansac. M. de Lartigue est le chef de Tune des familles les plus anciennes de la Guienne, 
illustrée durant le moyen âge par plusieurs hommes remarquables, et dont nous avons 
donné la généalogie dans le Up volume de cet ouvrage. Madame de Lartigue, née de 
Bourrousse de Laffore, a de ce mariage : 

Jeanne-Eugénie-Thérèze-Ëlizabeth de Lartigue, née au château de La Salle d'Auzan 
le 8 août 1854. 

X. Noble Jean-Jacquelin-Timoléon-Burrhus-Lara-Saint-Maurice-d'Arligues de 
BouBBocssE DE Laffore, né à Agen le 47 septembre 4850. 

Résidence : Agen et le château d'Artiques, près Tonneins. 




430 DE PINEAU DE SAINT-DENIS. 

DE PINEAU DE SAINT-DElVflS, 

Nobles, mbssires, eguyers, chevaliers, seigneurs de BEAUMARAIS (à Bègles), ou REY (à 
Sauternes), de SAUST-DENIS, du GUA, de PUYMENOT, etc.; — co-seigneurs de la baronnie 
DE MONTFERRAND (en Ambarès) ; — en Bordelais. 



Armes : D'argent, au lion passant de sable devant un pin terrassé de sinopk, accosté de deux 
étoiles d'azur, soutenu d'un croissant d'or, qui est de Pineau ; écarteU d'argent, à la bande 
d'azur, qui est de Donnissan. Couronne de vicomte; supports : deux lions. Devise : Unds- 

QUISQUE PROUT GESSIT. 



La généalogie de la famille de Pineau de Saint-Denis s'établit de la manière sui- 
vante : 

I. Jean Piheàu, 1"' du nom, était juge consul de la Bourse de Bordeaux en 4608 
et 4648. Il eut pour fils de son mariage avec demoiselle Anne d'Arche : 

II. Noble Arnaud Pineau, I^^ du nom, sieur de Beaumarais, citoyen de Bordeaui, 
jurât de cette ville pendant les années 4658 et 4659, fut anobli lors de la paix des 
Pyrénées et à l'occasion du mariage du roi Louis XIV, en 4659. Ses armoiries sont 
gravées dans l'ouvrage de Louvel. Il eut de son mariage avec Jeanne de Mainvielle : 

III. Arnaud Pineau, II^ du nom, sieur du Rey, prévôt des monnayeurs pour le Roi, 
à Bordeaux, laissa de Lucrèce de La Ville, sa femme : 

lo Etienne Pineau du Rey, époux de Marie du Portal, mort sans postérité en 1721, con- 
seiller doyen de la Cour des Aydes de Guienne ; 
2<* Jean, qui a continué la descendance. 

IV. Jean Pineau de Saint-Denis, II*^ du nom, prévôt de la monnaye de Bordeaux, 
laissa de son mariage avec Marguerite Porlodec de Mesmeub : 

lo François Pineau, prévôt de la Monnoye de Bordeaux, décédé sans enfants ; 
2o Jean-Baptiste-Michel, qui a continué la postérité. 

V. Messire Jean -Baptiste -Michel de Pineau, écuyer, seigneur de Saint-Denis, 
conseiller du Roi en la Cour des Aydes et Finances de Guienne, reçut cette charge de 
son oncle Etienne Pineau du Rey, et en fut pourvu le 42 juin 4722; reçu et installé 
le 26 du même mois, il mourut, après plus de vingt-cinq années d'exercice, le 26 
septembre 4747, dans sa maison de Montferrand. 



DE PINEAU DE SAINT-DENIS. 431 

Jean-Baptiste-IVlichel de Pineau a\ait épousé demoiselle Marie Radegonde de La 
Brue, qu'on trouve portée comme noble sur la capitalion des gentilshommes de 
Bordeaux, en 4758. De ce mariage provinrent : 

lo Jean-Joachim, dont rarlicle suit; 

2o François-Pierre, dit le chevalier de Pineau du Rey, capitaine au régiment de l'île de 

France-Infanterie, et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis^ mort sans 

enfants; 
30 Messire Jean-Jacques Augustin de Pineau, capitaine au régiment d'Auvergne, mort 

sans postérité ; 
40 Messire Charles-Denis de Pineau, auteur de la seconde branche, rapportée en son lieu ; 
50 Radegonde de Pineau, décédée sous-supérieure du couvent de la Visitation, à Bordeaux. 

VI. Messire Jean-Joachim de Pimeau de Saimt-Denis, écu^er, seigneur de la maison 
noble de Saint-Denis, du Gua et de partie de la baronnie de Montferrand, fut pourvu, 
le 29 mars 4748, de Tofflce de conseiller du Roi en la Cour des Aydes et Finances de 
Guienne, avec lettres de bénéfice d'âge, en remplacement de son père, et reçu le 44 
mai suivant. Il obtint des lettres de conseiller honoraire en 476G, bien qu'il n'eût que 
dix-huit ans d'exercice, continua d'exercer encore quatre années et se démît en faveur 
de Jean Groc, qui obtint ses provisions le 28 juin 4770, et fut reçu le 5 septembre 
suivant. M. de Pineau-Saint-Denis mourut le 8 janvier 4778, sans que ses lettres 
d'honneur eussent été expédiées. Il avait épousé, le 44 janvier 4772, demoiselle Anne- 
Marguerite DE DoNNissÀN DE CiTBAN, comtcssc dc Citrau, fille unique de feu messire 
Charles-Guy de Donnissan de Citran, comte de Citran, seigneur de la maison noble du 
Gua, en la paroisse d'Ambartts, ancien officier de cavalerie au régiment de Pons, 
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de dame Louise de Montjon. 
De ce mariage : 

lo Jean-Jacques-Augustin, dont l'article suit; 

2« François de Pineau, chevalier de Pineau, né le l«' novembre 1777, fut tenu sur les 
fonts de baptême par messire François de Montjon, écuyer, son oncle maternel, et par 
dame Magdeleine Gazeau de Montjon. Il est décédé en 1853, et a laissé de son mariage 
avec dame Magdeleine-Julie Forest de Coulon, veuve de son frère : 

A . Charles de Pineau-Saint-Denis, ancien sous-licutenant dans les chasseurs à cheval 
de la garde royale jusqu*cn 1830; 

B, Marie-Marguerite-Goraly de Pineau-Saint-Denis, mariée à Jean-Baptiste-Delphin 
de La Mothe. 

VII. Jean-Jacques-Augustin de Pineau de Saint-Dents, né le 2 juillet 4775, fut 
tenu sur les fonts par messire JeanJacques-Augustin de Pineau, capitaine au régiment 
d'Auvergne, son oncle, et par Magdeleine de Montjon. Par lettres-patentes données à 
Versailles le 24 juillet 4782, enregistrées à la Cour des Aydes de Bordeaux, le 7 août 
suivant, M. de Pineau et sou frère furent relevés de TomiFsion de l'expédition des 
lettres d'honneur accordées à leur père, et mis déOnitivement en possession de la 



433 DE PINEAU DE SAINT-DENIS. 

noblesse héréditaire. Leur grand'mère et leur mère furent convoquées (mais n'assis- 
tèrent point), en ^89, à l'assemblée de la Noblesse de Bordeaux. M. de Pineau 
décéda en ^797, laissant de son mariage avec madame Magdeleine Julie Fo&estde 
CouLON, décédée au mois d'avril -1859, fllle d'Arnaud Forest de Coulon, conseiller du 
Roi, commissaire aux requêtes du Palais de Parlement de Bordeaux : 

Vin. Noble François-Jules de Pineau be Saikt-Denis, chef des nom et armes de 
sa famille, juge au Tribunal civil de la Seine de 4825 à 4850. 



SECONDE BRANCHE. 

VI. Messire Charles-Denis de Pineau, chevalier de Pineau, écuyer, seigneur de 
Puymenot, capitaine au régiment de TIle-de-France-Infanterie, chevalier de TOrdre 
royal et militaire de Saint-Louis, quatrième fils de messire Jean-Baptiste-Michel de 
Pineau, conseiller à la Cour des Aydes et Finances de Guienne, écuyer, seigneur de 
Saint-Denis, et de dame Marie-Radegonde de La Brue, fut marié, par contrat passé 
dans la maison noble de Puymenot, paroisse d'Ambarès, le 29 juillet -1769, avec 
demoiselle Marguerite de Saincbig, dame de Puymenot, fille de messire Mathieu de 
Saincric, écuyer, seigneur de Puymenot, ancien officier d'infanterie, et de dame 
Marguerite de Basterot. Il est décédé en 4844, laissant un fils unique : 

VII. Joachim de Pineau, officier du génie, qui émigra pendant la Révolution, fit 
toutes les campagnes de l'armée de Condé, fut nommé chevalier des Ordres royaux et 
militaires de Saint-Louis et de la Légion-d'Honneur, et est décédé officier supérieur, 
ayant eu de dame Amélie-Éléonore de Pebceval, qu'il a épousée en 4842 : 

VIII. Hippolyte de Pineau, né en 4 825, aujourd'hui capitaine dans l'infanterie de 
marine et chevalier de l'Ordre de la Légion-d'Honneur. 




DE BRANB. 433 



DE BMNE, 



Mbssires, êcuyers, chevaliers, seigneurs, barons de mouton et du POUYALLET ; — seioneurs 

DE BUDOS, etc. ; — en Midoc, Bordelais, etc. 



Armes : D'argent, au chevron d'azur, accompagné en chef de deux losanges du même, et en pointé 
d*un croissant de sable; au chef d'or, chargé de deux bandes d*a%ur. Couronne de baron; 
supports : deux lévriers. 



La noblesse, la titulature et la filiation de la famille de Brane s'établissent, par actes 
authentiques, de la manière suivante : 

I. Bertrand de Brake, reçu, le ^^'^ septembre 4695, conseiller du Roi, garde des 
sceaux en la chancellerie de la Cour des Aydes de Guienne, fit enregistrer ses armoi- 
ries dans TArmorial Général de France, registre Guienne, à Bordeaux, le 29 novembre 
-1697. Il obtint des lettres d'honneur de son office, dûment registrées en la Cour des 
Aydes de Guienne, le 49 août 4746, et mourut le 28 février 471 8; sa veuve figure sur 
la capitation des nobles du Bordelois, en 4759. Il eut pour enfants, de son mariage 
avec Thérèze de Lictebie, fille de Jean-Joseph de Licterie, conseiller au Parlement 
de Bordeaux : 

!<* Joseph, dont Tarticle suit; 

2» Catherine de Brane, mariée en 1729 à Jean- Joseph de Loyac, conseiller au Parlement 
de Bordeaux. 

II. Messire Joseph de Brane, écuyer, seigneur, baron de Mouton, Le Pouyallet et 
autres lieux, reçu conseiller du Roi en la grand*chambre du Parlement de Bordeaux, 
le 54 janvier 4727, avait assisté, comme gentilhomme de la sénéchaussée de Bor- 
deaux, le 4^^ juin 4694, à la revue du ban et de Tarrière-ban, passée à Langon par le 
marquis de Montferrand, grand sénéchal de Guienne (Arch, de Bordeaux). Il mourut 
dans l'exercice de sa charge, le 42 mai 4749, et avait épousé, vers 4744, dame 
Marguerite-Elisabeth Thérèze-Monîque du Val, née à Bordeaux le 4 mai 4722, fille 
puînée de messire Joseph-Léonard du Val, seigneur de Puyplat, conseiller-lay au 
Parlement de Bordeaux, et de dame Marguerite Lombard. Madame de Brane vivait 
encore en 4789, époque à laquelle elle se fit représenter par son fils, comme baronne 
de Mouton et du Pouyallet, à l'assemblée de la Noblesse de Bordeaux. De son ma* 
riage étaient provenus : 

lo Joseph Hector, dont l'article suit; 

55 



43& DE BBâNB. 

2» Marie-Thérèze de Brane, mariée à messire Jean de Filhot de Ghimbaud, seigneur 
d'Escutes, Ferrade, L'Enclave et autres lieux, conseiller du Roi en la Grand'Chambre 
du Parlement de Guienne, mort dans sa charge le 19 décembre 1775. 

III. Messire Joseph-Hector de Brane, seigneur, baron de la terre de Mouton et du 
Pouyallet, en la paroisse de Pauillac, seigneur de Budos, né le 25 décembre ^46, 
rendit foi et hommage au roi Louis XV pour la baronnie de Mouton, le 47 avril n69; 
fut conOrmé dans sa noblesse par arrêt de la Cour des Âydes de Guienne, séante à 
Bordeaux, le 2i avril ^77; fut pourvu, le 22 mars -1780, d*une charge de conseiller- 
lay du Roi au Parlement de Bordeaux, en remplacement de Jean-Baptiste-Daniel des 
Nanots, et comparut en 4789, en son nom et celui de sa mère, à rassemblée de la 
Noblesse de Guienne. 

M. de Brane émigra en Espagne en 4794 ; rentré en France quelques mois après, 
en voyant la tourmente révolutionnaire progresser au lieu de s'apaiser, il se trouvait à 
Paris à la trop fameuse journée du 40 août 4792; il fut introduit par Louis de Clé- 
rans, garde du corps du Roi, au château des Tuileries, où son bon vouloir, comme 
celui de tant d'autres gentilshommes, resta sans effet par la volonté de Louis XVI. 
Prévenu d'émigration et de royalisme, le baron de Brane subit à Bordeaux une 
détention de vingt-deux mois, dont il ne fut délivré qu'après les événements du 9 
thermidor. M. le baron de Brane s'expatria une seconde fois et se fixa à Hambourg 
pour y attendre sa radiation définitive de la liste des émigrés. Il avait épousé à Pessac, 
près Bordeaux, le 23 vendémiaire an III (44 octobre 4794), demoiselle Augustine- 
Laure de Fumel, morte à Bordeaux le 2 décembre 4845, fille puînée de haut et puis- 
sant seigneur messire Jean-Georges de Fumel, vicomte de Fumel, colonel d'infanterie, 
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, major général de l'armée des 
Indes, et de haute et puissante dame Rosc-Philibertc-Maurice de Commioges. 11 a 
laissé de ce mariage : 

IV. Jacques-Maxime, baron de Brane, né le 24 vendémiaire an V (42 octobre 4796), 
seul représentant de sa maison. 




DE BRIDIERS DE VILLEMOR. 435 

\A/V\AAAAA/V\AAAA/\AVA/\AAA/VV\AAAAA/VV/V^ 



DE BRIDIERS DE VILLEMOR, 

Nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs de GARTEMPE, FOURNOUE, BâRRY, L*âL- 
BENQDE, GROSBOSC, LA MOTHE, CATONVILLE, TAYBOSC, BBTBÈZE, MAUVEZIN, LONGUE- 
TILLE, SOYRES, FAURS, etc.; — barons de VILLEMOR; — en Berry, Marche, Limosin, 
Poitou, Armagnac, Languedoc, Fézensaguet, Condomois, Agenois, etc. 



Armes : De gueules, à la bande d'or, accompagnée en chef d*une croisette fourchée du même. 

Couronne de marquis. 



Cette maison, Tune des plus distinguées de France par son extraction, ses alliances 
et la haute position qu'elle a occupée dans les temps les plus reculés, a eu pour berceau 
la terre et seigneurie de Bridiers, près le bourg de La Souterraine, dans la Marche. 

Selon le témoignage de M. de Courcelles, les barons de Bridiers, imitant les autres 
hauts-barons du Limosin, commencèrent à tenir leurs terres en perpétuelle autorité du 
Roi, comme seigneur suzerain, et prirent le titre de vicomtes vers la fin du IX® siècle, 
et sous le règne d'Eudes, roi des Franks. 

Comme preuve de Tantiquité de cette maison et de la vénération qui s'attachaR à 
son nom, on peut citer, dit Laine, « ce vieil adage du pays qui désigne quatre noms 

• des plus anciens, comme formant l'équipement d'un cheval, La Selle, La Bride, Le 

• Mors et Le Bât, et qui sont les maisons de La Celle, de Bridiers, de SÀiNT-MirR 

• et DE MoiiTBAs. On sait que dans beaucoup de provinces on classait ainsi certaines 

• familles sous une forme proverbiale, ou qu'on leur attribuait un caractère particulier, 

• tel que la valeur, la bienfaisance, etc. > f Archives de la Noblesse de France, généa- 
logie de La Celle, t. III, p. 2J. 

Pierre, vicomte de Bridiers, qui vivait au milieu du XI® siècle, fut présent, avec 
Hugues de Chaumont, Cadelon, vicomte d'Aunay, Aldebert, comte de Périgord et de 
La Marche, Engilelme de Mortemart, etc., à une charte du 6 des ides (^0) de juillet 
^083, par laquelle Isambert, évêquede Poitiers, fit don au monastère neuf de Poitiers 
de l'église de Saint-Paul, située dans la même ville, et de plusieurs autres églises qui 
dépendaient de celle-ci fHist. des Comtes de Poitou et Ducs de Guienne, par Beslt, 
fol. S88J. 

Geraud de Bridiers fut présent, avec plusieurs autres seigneurs, à l'approbation 
que Grégoire de La Celle et ses enfants : Raoul, Hugues et Gauthier de La Celle, firent. 



4M DE BRIDIERS DE VILLEMOR. 

par charte de l'an 4465, d'une donation consentie par plusieurs de leurs vassaux au 
monastère d'Aubepierre (Cartul. d'Aubepierre; Laihé, Arch. de la Noblesse, Généal. 
de La Celle, ^ III, p. SJ. 

La Tbaumassière n'a publié que des fragments de généalogie concernant les diverses 
branches de la maison de Bridiers, et s'est contenté de citer l'origine de la branche de 
Villemor, sans en déduire la descendance. 

Le présent travail suppléera à cette omission. Il est basé sur les titres que renferme 
la bibliothèque impériale et sur plusieurs documents conservés dans nos archives 
personnelles. 

La branche de Bridiers de Villemor s'est établie en Guienne, à la suite d'une alliance 
avec la maison de Gontaut, vers la seconde moitié du XVI* siècle. Elle a fourni, quel- 
ques années plus tard, un gentilhomme de la Chambre du roi Henry IV. 

Du reste, les autres alliances de cette branche sont des plus distinguées, et le^ pre- 
mières familles de Guienne chercheraient en vain dans leurs quartiers des noms aussi 
illustres. Qu'il nous sufiDse de citer les principales alliances dans l'ordre direct : 

De Vouhet, de Brandons, de La Celle, Bertrand de Villemor, de Gontaut-Cabrerès, 
de La Valette-Parisot, d'Âstarac, d'Esparbès, d'Astugue, du Puy, d'Anglard, de Malvin, 
d'Asques de Grossolles, etc., etc. 

La maison de Bridiers de Villemor a brisé ses armoiries d'une croisette d'or en 
chef, en souvenir du voyage à Jérusalem qu'entreprit Philippe de Bridiers, avec 
soixante hommes de sa suite, vers la fin du XV« siècle. 

I. Hugues DE Bridibbs, chevalier, seigneur de Gartempe et de Foumoue, en la 
Marche, épousa en 4440 Jeanne de Vouhet. De ce mariage : 

lo Biaise, dont l'article suit ; 

2® Philippe de Bridiers, seigneur de Fournoue, auteur de la branche de ce nom, rap- 
portée dans La Tbaumassière (Hist, du Berry, p. 488). Il fit le voyage de la Palestine 
avec soixante hommes de sa suite, et augmenta ses armes d*uue croix de Jérusalem 
en chef (IbidJ. 

n. Messire Biaise de Bbidiers, chevalier, seigneur de Gartempe, laissa de Magde- 
leine de Bbandons, sa femme : 

io Claude, dont l'article suit; 

2o Jean de Bridiers, présent au mariage de sa sœur, en 1 494 ; 

30 Marguerite de Bridiers, mariée, par contrat du 8 février 1494, passé à Limoges devant 
de Lavaur et Granet, notaires, avec Raoulin III de La Celle, seigneur de Boii^ry (Laink, 
Généalogie de La Celle; Archives de la Noblesse de France, U III, pag, t3 et 14). 

III. Claude de Bridiebs, écuyer, seigneur de Gartempe, épousa demoiselle Françoise 



DE BRIDIERS DE VILLEMOR. 437 

Bertrand, fille de feu Jehan Bertrand, chevalier, seigneur de Villemor. Il assista en 
4494 au mariage de sa sœur, et sa femme et lui firent une donation à leur fils aîné le 
20 mars 4534 (v. st.). Dans cet acte sont mentionnés leurs enfants dans l'ordre 
suivant : 

lo Jehan de Bridiers ; 

20 Antoine de Bridiers; 

30 Léonard, qui a continué la descendance. 

IV. Léonard, aliàs Marc de Bridiers, seigneur, baron de Villemor, en Berry, épousa 
Gabrielle de Gontaut-Cabrerès, fille de Raymond de Gontaut, baron de Gramat, sei- 
gneur de Cabrerës et de L'Âlbenqne, chevalier de l'Ordre du Roi, capitaine de cinquante 
hommes d'armes, et de sa seconde femme, Anne d'Âuriole, baronne de Graniac, en 
Quercy (de Courcelles, Histoire des Pairs de France, t. Il, généalogie de Gontaut, 
p, 58). De cette union : 

1® Jacob, dont l'article suit; 

20 Isabeau de Bridiers, mariée, le 12 avril 1598, à Jean I de La Valette, chevalier, sei- 
gneur de Parisot (Ibid., 1. 1, Généalogie de La Valette, p. SO). 

y. Noble Jacob de Bridiers, seigneur de Villemor et deBarry, de L'Albenque et de 
Grosbosc, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, épousa, le 2 juin 4594, 
demoiselle Ëlizabeth d'Astarac, laquelle, étant veuve, fut déchargée des droits de 
franc-fief, par ordonnance du 50 janvier 4608, et testa le 25 décembre 4659 en faveur 
de ses enfants ci-après : 

lo Jacob, dont Tarticlesuit; 

2o Paule de Bridiers, veuve de N... d'Esparbès, seigneur de Suriure, le 23 décembre 1639 ; 
30 Anne de Bridiers, mariée à N... d'Astugue, et décédée avant le 23 décembre 1639, 
laissant une fille : 
Anne d'Astugue, légataire d'Élizabeth d'Astarac, sa grand'mère. 

VI. Noble Jacob de Bridiers, H" du nom, écuyer, seigneur de Villemor, La Mothe, 
Catonville, Taybosc, habitant de sa maison noble de La Mothe, en la sénéchaussée 
d'Armagnac, comté de Fézensaguet, épousa en 4629 demoiselle Marguerite-Catherine 
DU Put. De ce mariage : 

1® Noble Guy-Arnaud de Bridiers, seigneur de Villemor et de Betbèze, épousa Suzanne 
d*Anolard, fit enregistrer ses armoiries dans T Armoriai Général de France, registre 
GuiENNE, à Gondom, le 21 février 1698 : écartelé d*or et de gueules (qui est de Gontaut 
et d'Astarac), et testa le 19 mars 1705; 

2o Noble Louis de Bridiers, seigneur de Villemor, né le 19 juin 1635, produisit ses titres 
devant M. de Rabastens, subdélégué de M. Pellot, intendant de Guienne, et fut main- 
tenu par ce dernier dans sa noblesse d'extraction en 1668 ; 

30 Alexandre, qui a continué la postérité; 

4« Isabeau de Bridiers, nommée dans le testament de son aïeule en 1639; 

50 Anne de Bridiers, vivante en 1679. 



438 DE BRIDIERS DE VILLEMOR. 

VII. Noble, messire Alexandre de Bridiebs, seigneur de Villemor, La Motbe, 
Mauvezin, Longuetille, Betbèze, fut institué héritier universel de Guy-Arnaud de Bri- 
diers, son frère. II avait épousé, le 27 octobre 4679, demoiselle Nérée de Gène, et 
laissa de cette union : 

l® Messire, noble Jean I de Biidiers, chevalier, seigneur de Villemor, La Mothe, Longue- 
tille, Betbèze, Soyres, Fours, épousa, le 17 juillet 1713, demoiselle Marie de Màlvin, 
fllle unique d'Antoine de Malvin, chevalier, seigneur de La Beausse, colonel de cava- 
lerie, chevalier de l'Ordre royal et miUtaire de Saint-Louis, et de dame Élizabeth de La 
Ramière. De ce mariage : 

Anne de Bridiers de Villemor, mariée, par pactes du 4 janvier 1740, au chevalier 
d'Asques de Grossolles. 

2» Jean II, qui a continué la descendance ; 

3» Toinette de Bridiers ( 1723) ; 

4» Marquise de Bridiers, mariée, le 18 novembre 1723, avec N... Capot; 

5» Marguerite de Bridiers (1718 ); 

Qo Magdeleine de Bridiers (1718); 

7» Jeanne de Bridiers (1723) ; 

8« Olympe de Bridiers (1723). 

VIII. Noble, messire Jean de Beidiers, I*' du nom, écuyer, chevalier, seigneur de 
La Mothe, habitant de la juridiction de Damazan, puis de celle de Tonneins, laissa 
de son mariage, contracté le 8 juin 4723, avec demoiselle Priscille Goumois : 

IX. Messire, noble Paul de Bridiebs de Villemor, écuyer, chevalier, habitant de 
Tonneins, épousa, le 4 juin n66, demoiselle Marie-Pauline Silvestre. De cette union: 

1<> Jean, dont Tarticle suit; 

2» Messire Paul de Bridiers de Villemor, né en 1769, mort en 1843, marié avec demoiselle 
Marie-Suzette Genestb, dont : 

A. Victor de Bridiers de ViUemor, résidant à Aiguillon; 

B. Gustave de Bridiers de Villemor, résidant à Gastelmoron, membre du Conseil 
Général du département de Lot-et-Garonne, docteur en médecine, marié à demoi- 
selle Céline Marrault du Pont. De cette union : 

a. Henry de Bridiers de ViUemor; 
6. Cécile de Bridiers de Villemor. 

C. Éricie de Bridiers de Villemor, résidant à Aiguillon, mariée à Edmond Géraud, 
dont: 

Léon Géraud; 
Marguerite Géraud. 

X. Messire Jean de Bbidiebs de Villemor, II* du nom, baptisé en 4767, mort en 
4858, avait épousé mademoiselle Ëricie-Philippine de Poteh. De ce mariage : 

1<* Ernest, dont l'article suit; 



DE BRIDIERS DE VILLBUOR. (3d 

!■> Albert de Bridiers de ViUemor, résidant à Nërac, ancien capitaine du Génie, chevalier 

de la Légion-d'HooDeur, marié à demoiselle Adeline Psxhibêbe ; 
3a Lesbie de Bridiere de Villemor, i^idant à Tonoeina. 

XI. Ernest de Biidieis de Villbnoi, chef des nom et armes de sa famille, résidant 
àTooDeios, a épousé demoiselle Cora BoosciKin. De celle union : 
Jules de Bridiers de Villemor. 




UO MOREÂU DE MONTGHEUIL. 

/\/\yVAAA/Vrvy\AAA/\AAAAAAAy\A/\A/V\/\/>y\A^ 

MOREAU DE MONTGHEUIL, 

Hauts et puissants seigneurs, nobles, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs, barons de 
MOiNTCHEUIL et de SAINT-MARTIAL DE VALETTE; — seigneurs châtelains de VARAI- 
GNES; — seigneurs de VILLEJALLET, SAINT-MARTIN -DES-ISLES, NONTRONNEAU, LES 
ISLES, BUSSIÈRE-BADIL, BUSSEROLLES, TEYJEAC, SOUDAT, EYMOUTIER, SAINT-MAU- 
RICE DE MONTBRON, MONTJUUEN, etc.; — en Périgord, Poitou, Angoumois, Bordeiois, etc. 



Armes : D*or, au chevron de gueules, accompagné de S étoiles du même, posées t en chef et 1 en 

pointe, Gouronne de marquis ; supports : deux lions. 



La généalogie de cette famille, originaire des environs de Nontron, en Périgord, 
commence par titres à : 

I. Mesôire Jean-Thibault-Nicolus Mobeàu, écuyer, chevalier, seigneur, baron de 
Montcheuii, seigneur de Villejailet, Saint-Martial de Valette et Saint-Martin-des-Isles, 
pourvu de roHice de conseiller du Roi (puis président), trésorier de France, général 
des finances et garde-scel en la Généralité de Poitiers, par lettres-patentes du 2\ janvier 
^745. Né le -1^ novembre -17^9, il prêta serment de sa charge entre les mains de 
M. d'Aguesseau, chancelier de France, le 45 février ^45, fut reçu et installé le -15 
mars suivant, exerça durant 29 années, mourut le 9 juillet 4772, et laissa de son 
mariage avec dame Marie de Mabgillac : 

\o Nicolas-Marie, dont l'article suivra; 

2<* Messire Jean -Marie Moreau de Saint-Martial, avocat en Parlement, né le 22 février 
1750, pourvu le 14 avril 1779, et reçu le 23 juin suivant, dans la charge de conseiller 
du Roi, président à la Gour des Aydes de Guienne, au lieu de Thomas Plassan. n mourut 
avant le 1 1 juin 1804, et laissa de son mariage avec dame Henriette de Sargos : 

A. Noble Jean Moreau de Saint-Martial, non marié, habitant au château de Puycheny, 
près Ghampeaux, en Périgord, né le 28 avril 1785; 

B. Magdeleine-Ursule Moreau de Saint-Martial, mariée, par contrat du 1 1 juin 1804, 
avec Alexandre de Foucauld de Pontbriand, né le 22 septembre 1775, page de la 
Ghambre de Monsieur, frère du Roi, en 1788, offîcier de carabiniers en 1790, 
émigré, créé chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis le 5 octobre 
1814, mort en 1837; 

C. Pauline Moreau de Saint-Martial, seconde femme de Jean-Baptiste de Galard de 
Béarn, seigneur de Bellevue, veuf en premières noces de Marie^Syrène-Louise de 
Galard-Salledebru. 

3^ Jean-Philippe Moreau de Montjulien, émigré, chevalier de l'Ordre royal et militaire de 
Saint-Louis, né le 29 mai 1751, mort sans alliance en 1829; 



MOBEAU DE MONTGHEUIL. U| 

4*» Jean-Marie Moreau de Saint-Martin, marié à demoiselle Marivette de Laford», dont : 

A. Philippe Moreau de Saint-Martin, marié à Thérèze Deville en 1834, dont : 

a. Albert Moreau de Saint-Martin ; 

b. Néolie-Moreau de Saint-Martin; 

c. Féline Moreau de Saint-Martin. 

B. Gustave Moreau de Saint-Martin, marié à Constance de Tholouze en 1838, dont: 

a. Gabriel-Moreau de Saint-Martin ; 
6. Marie Moreau de Saint-Martin. 

C. Julien Moreau de Saint-Martin, marié : !<> en septembre 1836, à mademoiselle de 
Sanzillon, morte en janvier 1839; 2» en 1844, à Armande Dubois. Du second lit : 

a. Alban Moreau de Saint-Martin ; 
6. Joseph Moreau de Saint-Martin ; 

c. Marie Moreau de Saint-Martin; 

d. Élise Moreau de Saint-Martin. 

D. Annette Moreau de Saint-Martin, mariée en décembre 1836 avec Armand-Avril 
de Greigueuil, restée veuve sans enfants en février 1858; 

E. Demoiselle Lucile Moreau de Saint-Marlin, religieuse (sœur Marie du Saint-Etprit) 
de la communauté de Ghavagne, morte en 1836. 

50 Henriette-Radegonde Moreau de Montcheuil, épouse de M. de Maillard de La Combe ; 

60 Radegonde Moreau de Villejallet, mariée à M. Goursseau de Merlis; 

70 Marie-Radegonde Moreau de Saint-Martial, née le 19 août 1748, mariée en 1795 à 
Pierre-François Romanet du Gailleau, restée veuve sans enfants, et morte le 13 mars 
1832; 

8<> Radegonde-Ursule Moreau de Montjulien, née le 22 octobre 1754, mariée avec Jacques- 
Joseph Magy d*Andalais, morte sans enfants le 24 décembre 1834. 

II. Haut et puissant seigneur, nr.essire Nicolas-Marie Mobbau de Montcheuil, écuyer, 
chevalier, seigneur, baron de Montcheuil et de Saint-Martial de Valette, seigneur de 
Saiot-Martln-tles-IsIes, Les Isles, la chàtellenie de Varaignes, Bussière-Badil, Busse- 
rolles, Teyjeac, Soudât, Eymoutier, Saint-Maurice de Monlbron, co-selgoeur de Non- 
tronneau, naquit le 23 avril 4744. Il fut pourvu le 40 j'anvier4770 et reçu, le 40 avril 
suivant, dans Toffice de conseiller lay en la deuxième Chambre des Enquêtes du Par- 
lement de Bordeaux, sur la démission de Jean-Paul de Loret, son beau-père. Comme 
seigneur et baron de Montcheuil, il se fit représenter, ainsi que son frère cadet, Jean- 
Marie Moreau de Saint-Martial, par M. de Conan, comte de Montbrun, à TAssemblée 
générale de la Noblesse de la province de Périgord, tenue à Périgueux le 46 mars 
4789. M. le baron de Montcheuil avait épousé, selon articles de mariage du 5 novembre 
4769, dame Anne- Alexis de Lobet, fille de messire Jean-Paul de Loret, chevalier, baron 
de Sémignan, seigneur de Rouillac, Barrey et autres lieux, conseiller du Roi en ses 
conseils, président de la première Chambre des Enquêtes du Parlement de Bordeaux, 
mort en 4794, et de dame Rose-Félicité de Prunes du Vivier, morte en 4808. De ce 
mariage sont issus : 

l» Jean*Paul-Philibert, dont Tarticle suivra; 

56 



442 MOREAU DE MONTGHEUIL. 

2o Jean-Marie (Paulin) Moreau de Montcheuil, inspecteur divisionnaire des Douanes à 
Valenciennes, né le 12 décembre 1774, mis à la retraite le l'ornai 1841, mort le 17 
mars 1845, laissant de son mariage avec Caroline-lsidore-Jenny-Marceline Mozabd : 

• À. Noble Charles-Paulin Moreau de Montcheuil, inspecteur principal des Douanes à 
Bordeaux, marié, le 9 juillet 1851, à mademoiselle Marie-Henriette-Jenny Moreau 
DE Montcheuil, sa cousine-germaine. De ce mariage : 

Noble Paul Moreau de Montcheuil, né le 10 mai 1852. 

B. Jean-Philippe-Âmédèe (Jules) Moreau de Montcheuil, ingénieur civil, décédé sans 

enfants le 30 avril 1852 ; 
C Ânne-Âlexis-Laure Moreau de Montcheuil, morte le 28 juillet 1855, sans alliance; 
D. Adèle Moreau de Montcheuil, décédée en 1837 dans sa jeunesse. 

30 Alexis Moreau de Montcheuil, mort sans alliance en 1829; 

kP Edouard Moreau de Montcheuil, mort sans alliance en 1826; 

50 Féhcité Moreau de Montcheuil, décédée en 1857, mariée à M. d'Armingaud d*0m8, 

décédée en 1837; 
60 Adèle Moreau de Montcheuil, alliée en 1812 avec M. de Tholouze, morte en 1846. 

m. Jean-Paul-Phih'bert Moreau, baron de Montcheuil, ancien émigré, chevalier 
de rOrdre royal et militaire de Saint-Louis en 4845, ancien maire de Nontron, membre 
du Conseil Général de la Dordogne, né le 4«' mars 4772, mort le 6 août 4827, marié 
en 4807 à Jeanne -Henriette Tandeau de Marsac. De ce mariage sont issus : 

lo Anne-Orégoire Moreau, baron de Montcheuil, mort sans alliance le 27 avril 1848; 
2o Nicolas-Paul Moreau de Montcheuil, décédé sans alliance le 6 juillet 1832 ; 
30 Jules-Philippe, dont Tarticle suivra; 

4<> Marie-Henriette-Jenny Moreau de Montcheuil, mariée à son cousin-germain Charles 
Paulin Moreau de Montcheuil, inspecteur principal des Douanes à Bordeaux. 

IV. Jules-Pfaih'ppe Moreau, baron de Montdieuil, né le 46 avril 4844, marié i 
Rocbechouart , le 44 novembre 4855, avec demoiselle Marie-Berthe-Alexandrioe 
GouRssEAU de Merlis, fille de Charles Goursseau de Merlis. De ce mariage : 

1» Noble Maurice Moreau de Montcheuil; 

2» Marie-Thérèze-Pauhne Moreau de Montcheuil. 




DE BRONOEAU D'URTIEHES. 4^ 

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA/\Ay\/>y\yy\/\AA/V\/\AAy^^ 

DE BROIVDEAU D'URTIÈUES, 

Nobles, hessires, éguyebs, chevauers, seigneurs, comtes de BRONDEAU D*URTIÈRES; — 
* BARONS d'ESTILLAC; — sieurs et seigneurs de SAUZET, VEYRAC, VIVILARD, PUISSâRAM- 

PION, LA BARRE, GAUBERT, REIGNAC, etc.; — en Bordelais, Agenois, Condomois, 

Bruilhois, etc. 



Armes : Écartelé, aux 4 et 4 d'argent, au chevron de gueules, accompagné en pointe d'un lion 
p<usant du même; au chef d'azur, chargé de S quintefeuilles d'argent, qui est de Brondeau; 
aux i et S, barré d'or et de gueules de 6 pièces, à la bande hsangée de Vun en Vautre brochante 
sur le tout, qui est d*Urtières. Ck)uroime de marquis. Devise : En tout temps et en tout 

L*AN. 



Cette ancienne famille, qui porte les armes depuis plus de deux cents ans, est ori- 
ginaire de la ville de Libourne, et s'est établie en Agenois et en Condomois sur la fln 
du XVII* siècle. Lés registres de jurade de Libourne la mentionnent parmi les plus 
importantes de cette localité dès Tan ^587. Une de ses branches, dont les représentants 
étaient titrés comtes sur tous les actes publics et brevets avant la Révolution, a ajouté 
à son nom et à ses armes ceux de l'ancienne maison d'Uetièees, en Savoye, à laquelle 
elle avait succédé plusieurs années avant ^89. 

La généalogie suivante a été exclusivement dressée par nous sur les titres qui nous 
ont été communiqués et sur les renseignements contenus dans notre cabinet. 

I. François Bsondeau, I^' du nom, jurât de la ville de Libourne en 4587, 4588, 
4599, 4604, parait avoir eu deux flls : 

io Jean, dont Tarticle suit; 

2® N... Brondeau, qui fut père de : 

Arnaud Brondeau, écuyer, seigneur de Sauzet et de Veyrac, en Fronsadois, maire 
alternatif et gouverneur de Libourne pendant les années 1708, 1715, 1719 et 1721. 
Ses armoiries furent registrées dans l'Armoriai Général de France, registre 
GuiENME, à Bordeaux : d'azur, à la croix d'argent frettée de gueules (44i, fol. 840j. 

II. Jean Beondeau, citoyen et jurât de la ville de Libourne pendant les années 4658 
et 4659, servit en qualité d'officier au régiment de Montauzier. Le prince de Condé 
lui écrivit de Paris, le 47 août 4654, une lettre que ses descendants ont conservée, et 
dont les termes flatteurs méritent d'être rapportés : 

« Monsieur, je vous ay une obligation part«" des marques que vous me donnes par v« lettre 
» du huit de ce mois de la continuation de v» bonne volonté, si j'ay les occasions de la 






4U DE BRONDEAU D*URTIËRES. 

B recognoistre par les effectz de la mienne, croyez que je le feray de très-bon cœur, yous 
B assurant que je suis avec vérité, Monsieur, v affectionné à vous servir. 

• (Signé) Louis de Bourbon. > 

Jean Brondeau laissa de son mariage avec damoiselle Anne Guebie-Boutei trois 
enflants, desquels deux formèrent chacun une branche, savoir : 

lo Jean Brondeau, sieur de Vivilard, lieutenant au régiment de Picardie, épousa, par 
contrat de Tannée 1679, damoiselle Anne de Guerre, fille de Jean de Guerre, procureur 
du Roi de La Sauvetat de Gaumont, en Agenois, et de feue Isabeau Guérin, damoiselle. 
De ce mariage : 

Noble, messire Jean de Brondeau, écuyer, seigneur de Puissarampion, juridiction de 
La Sauvetat de Gaumont, marié à dame Antoinette de La Gaze, dont : 

Noble, messire Jean de Brondeau, écuyer, chevalier, seigneur de Puissarampion 
et de La Barre, ancien mousquetaire de la garde ordinaire du Roi, marié, par 
contrat du 30 janvier 1756, avec noble dame Marie -Anne- G uillaumette 
LiMouziN, fille de Jean Limouzin, bourgeois et jurât de la ville de Villeneuve 
d'Agenois, et de demoiselle Marguerite Hérade. A ce contrat assistèrent: 
messire Jacques d*A.storg, écuyer, seigneur de Monsenot, chargé de la pro- 
curation du père du Aitur ; messire Pierre de Montpezat, écuyer, sieur de La 
Tuque; messire Jean d*Astorg, écuyer, sieur de Laussat; noble Claude Hector, 
chevalier de Monsenot, parents du futur; — Jean Limouzin, bourgeois et jurât 
de Villeneuve, juge de Pujos; Jean Limouzin fils, bourgeois et procureur 
d'office de Pujos, parents de la future. De ce mariage : 

Messire Jean -Barthélémy de Brondeau de La Barre, écuyer, seigneur de 
Puissarampion, naquit à Soubiroux le 21 septembre 1767, et fut tenu sur 
les fonts par messire Barthélémy d'Astorg, écuyer, seigneur de Monsenot, 
et par noble demoiselle N... de Blanchaud. Embarqué à Rochefort, au 
commencement de Tannée 1780, en qualité de garde-marine, sur la 
corvette la Dauphins, commandée par M. de Montazet, il passa peu après 
dans le même département sur le cutter VAIerte, commandé par M. de 
Ghabou; parti de Brest sur ce bâtiment avec Tescadre du comte de 
Grasse, il fbt fait prisonnier avec Téqulpage et mené à Ne^-Yorck le !8 
mai 1782. Le 5 juin suivant, il fut échangé et conduit au général du 
Petit-Ne\v-Yorck. Embarqué de nouveau à bord de la frégate la DiligenU, 
commandée par le comte de Mac-Némara , laquelle fut perdue par un 
calme dans la baie de La Gliezapeak, il rentra au Petit-Yorck, le 21 no- 
vembre 1782, avec le commandant et un tiers de Téqulpage. Le 29 du 
même mois, il fut rembarqué à bord de la frégate la SybiUe, sous le 
commandement du comte de Kerkariou de Locmaria ; parti ensuite du 
Gap, à bord de la gabare la Ménagère, commandée par M. Neau, il arriva 
à Rochefort, où s*opéra le désarmement du navire, le 10 mars 1783. De 
là, M. de Brondeau ayant obtenu un congé du comte de La Touche-Tré- 
ville, passa à Tîle Saint-Domingue le 22 mars 1784, et s*y maria. Il fbt 
nommé, le 12 août 1792, inspecteur général de tous les dépôts desnègre^ 
révoltés dans la province du Nord. Dépouillé bientôt après de tous ses 
biens par Tinsurrection, il quitta Tile avec sa femme et ses enfants. Il fut 



DE BRONDEAU D'URTIÈRES. 445 

nommé officier au bureau des classes du môle Saint-Nicolas, puis député 
officier naval et contrôleur dudit bureau, par commission du mois de 
juin 1796; il rentra en France après la Restauration sur la gabare la 
Zélée, que le Roi avait envoyée à la Jamaïque pour ramener dans la mère 
patrie les anciens propriétaires-colons de Saint-Domingue. 

2o François, qui a continué la descendance ; 
30 Élie Brondeau, sieur de Gaubert. 

III. François Bbokdeau, II* du nom, conseiller du Roi et commissaire général aux 
Finances, laissa : 

IV. Noble Louis de Bbondeau, conseiller du Roi, trésorier de la ville de Gondom 
et receveur des tailles du Condomois, puis secrétaire du Roi en la chancellerie du 
Parlement de Toulouse, acquit divers héritages de MM. de Mellet de Fondelin, le ^2 
août ^25. Il eut de son mariage avec demoiselle Marie Bedodt, sœur du grand-père 
du contre-amiral Bedout (mort au Canada président du Conseil supérieur de Québec) : 

V. Noble, messire Guillaume de Bromdeau, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, 
maison et couronne de France, en la chancellerie du Parlement de Toulouse, mourut 
dans Texercice de cette charge. Il laissa de dame Marie de La Fahgue, sa veuve en 
n87: 

1<> François-Louis, dont l'article suit; 

2« Noble François de Brondeau, écuyer, dit le chevalier de Brondeau, receveur des tailles 

du Condomois ; 
3« Noble Louis-Bernard de Brondeau, écuyer, sieur de Reignac. 

VI. Noble, messire François-Louis, comte de Brondeau d'Ubtières, seigneur baron 
d'Estiilac, colonel d*infanterie, chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis, 
décoré de TOrdrc de Cincinnatus, naquit le ^S mai ^43; servit en qualité d'aide de 
camp du duc de Brissac le 22 décembre n57; fut nommé capitaine aide major dans 
les troupes de Saint-Domingue le 14 août 4768; major le 50 mars 4777; exempt de la 
compagnie des Suisses de la garde de Monseigneur le comte d'Artois le 2 juillet 4786 ; 
lieutenant le 40 juin 4787; premier lieutenant au même corps; mestre de camp d'in- 
fanterie, par brevet royal du 4^^ juillet 4787. Nommé chevalier de Saint-Louis le 40 
novembre 4786, il avait été reçu en cette qualité, le 5 décembre suivant, par Guillaume- 
Léonard de Bellecombe, maréchal des camps et armées du Roi, grand'croix dudit 
Ordre. 

M. le comte de Brondeau d'Urtières avait passé une partie de sa jeunesse à Saint- 
Domingue et fait la guerre de rin(]épendance américaine. Il acquit, le 25 décembre 
4787, les terre et château d'Estillac, avec haute, moyenne et basse justice, situés pa- 
roisse du même nom, près la ville d*Agen, mouvants du Roi comme vicomte de 



446 DE BRONDEAU D*URTIÈRES. 

Bruilhois. II fut autorisé par La Fayette, le ^^' avril ^794, à porter la décoration de 
l'Ordre de CinciQuatus, et émigra la même amiée à Goblenlz auprès de S. A. R. Mon- 
sieur, qu'il eut Thonneurde complimenter, le 4 novembre n9i, au château de Cbam- 
bourlans. Il fut nommé maréchal de camp en 48^6, et a laissé de son mariage avec 
Anne Bouiis : 

lo Louis (Ghéry-), dont Tarticle suit; 

2o Jean-François-Emest, vicomte de Brondeau d'Urtières, marié, le 8 août 1835, à Mar- 
guerite-Augustine db L^s db Brimont, dont : 

Louis-Henry, baron de Brondeau d'Urtières, né en janvier 1840. 

Résidence : le Château de Lécussan, près Agen. 

30 Suzanne-F.anny de Brondeau, mariée avec Charles de La Roche, au château d'Éstillac; 
40 Jean-Baptiste-Désiré de Brondeau, marié avec mademoiselle Ëliza Gaunb. De ce mariage: 

Louis-Léon de Brondeau. 

« 

Résidence : Villeneuve d'Agenois. 

VII. Louis (Ghéry-), comte de Brokdeau d'Urtières, a laissé de son mariage avec 
dame Marie-Françoise Baeeet de Nazaris : 

lo Louis-Edouard, dont l'article suit; 

2» Pierre-Louis, vicomte de Brondeau d'Urtières. 

VIII. Louis-Édouard, comte db BaoïiDEiu d'Ustières, chef des nom et armes de sa 
fomille. 

Résidence : Bordeaux. 




DE BASQUIAT DE MUGRIET. 447 

AA/\AAAyVAAA/VrCAA/LrVAAAAAA/\A/\AAAy\AAA/\/VAA/\A/\A/^ 



DE BASQUIAT DE MUGRIET, 

ANCIENNEMENT DE UONTOCBE ET BASCETIA, 

DU AHCmn CHBTAUE18 DE BASQUIAT ET KHGOMn, EN LA PEO^IHCE DE ftUIFDlGOA, 

EH ESPAftHE, 

Hauts et puissants seigneurs, nobles et nobles hommes, messires, écuyebs, chevaliers, 
SBiGNEDBS, BARONS DE LA HOUZE, MUGRIET, TOULOUSETTE, MONTAUT, POUYPATIN, 
MIRAMONT, BONNEGARDE, LARBEY, BAIGTZ, POUYLEHAUT, etc.; — hauU justiciers de 
SAINTE-EULALIE et de SAINT- ARAILLE ; — sieurs et seigneurs de GAGES, HORSSARIEU, 
ARTIGON, ESPAIGNE, COITON, LA MIRANDE, CHICOTON, ARTHOS, etc.; - en VÉlection 
des Lannes et Bordelais, 



Armes : ÉcarteU, au 4, de gueules, à la bande d'argent, chargée de S (lanchis du champ ; au chef 
d*argent, chargé d'une croix écartelée de gueules et de sinople; à la bordure componée d'argent 
et de gueules de iO pièces, qui est de Basquiat ; au i, d'azur, au dextrochère d'or, issant d'une 
mer de sinople et tenant un poisson d'argent en fasce, qui est d'Enqomez ; au S, d'argent, au 
coq de gueules, perché sur une branche de sinople et regardant un soleil naissant d'or, mouvant 
du chef dextre de Vécu, qui est de Garnit ; au 4, d'or, au sautoir de gueules; au fraw>canton, 
d'azur, .chargé d'une fleur de lys d'or, qui est de Filhot de GmiiBAUD. Casque taré de front 
de 7 grilles, orné de ses lambrequins de gueules, d'argent et de sinople ( aliàs couronne de 
marquis). Supports et cimier : trois lions d*azur, couronnés chacun d'une couronne anti- 
tique d'argent ; Vécu entouré du cordon do Saint-Lazare, au bas duquel est appendue la 
croix de l'Ordre. 



La famille de Basquiat est originaire de la ville de Saint-Sébastien, province de 
Guipuzcoa, au royaume d'Espagne. Elle s'établit à Saint-Sever-Cap-de-Gascogne, en 
4444. Trois incendies arrivés à Saint-Sébastien pendant les années 4278, 4558 et 
4489, causèrent la perte des anciens titres et papiers de cette maison. Les noms patro- 
nymiques DE Montocre, BiscETU OU BiSQUUT, Signifiant Montagnes en idiome bas- 
couyade, indiquent Torigine et la haute ancienneté de cette fiamille, suivant la coutume 
des provinces où cet idiome est parlé. 

Dès l'an 4500, les Basquiat s'alliaient aux Engomez, très-noble et très-ancienne 
famille, et l'une des premières connues de la Biscaye (*). Leurs armes, conformes à 

(*) La maison primordiale des Engomez élait dans Teneelnte des murs de Saint-Sébastien, de même qn'vne tonr très- 
orte appelée d'Engomei, qne ceue famille fit bAtir dans la nie du Prévôt, Cette tonr a pris ce dernier nom, parce que les 
d'Engomez auxquels elle appartenait forent les préTÔts dn Roi )i Saint-SébasUen , lors de TéUblisfement deTÉdltdes 
PriTiléges qn'aceorda à cette Tille le seigneur roi don Sancbe le Sage de Nayarre, l'an 1180. Mlcbel de Engomez, prévôt 
de Saint-Sébastien en 1488, ayant prétendu être patron pour la présentation anz bénéfices des églises de Saint-Sébastien, 
ne put obtenir cette qualité comme prévôt de la TUle, mais comme étant des principaux paroissiens {CertilUat 4$ Don 
Michel-AntoiDe ni Rbmon , du U juilUt 1784). 



4tô DE BâSQUIâT de MUGRIET. 

celles de quelques maisons distinguées dans Tordre de la noblesse de Saint-Sébastien « 
sont en mémoire de Tinsigne victoire que cinq cents chevaliers chrétiens remportèrent 
à Bacza contre les Maures, le jour de la fête de l'apôtre Saint-André, du temps du roi 
don Ferdinand III (qui régnait au commencement du XIII* siècle). 

La généalogie suivante a été dressée exclusi\ement sur titres originaux qui nous ont 
été produits par la maison de Basquiat. 

I. Don Jacques de Basquut fut marié avec dona Marie de Burbua, laquelle décéda 
le 20 juin 4392. A l'occasion de ce décès, son mari flt des fondations pieuses de messes 
dans les églises de Saint-Sébastien. II mourut lui-même le 45 décembre 4393, et laissa 
pour unique héritier son fils : 

II. Noble don Pierre de BASQriiT, chevalier de TOrdre de Saint- Jacques de TÉpée, 
né à Saint-Sébastien et baptisé dans la paroisse de Sainte Marie le 4 février 4389. Il eut 
pour parrain don Pierre de Burbua, et pour marraine dona Anne de Lazon, dont les 
noms sont illustres par Tancienneté de leur noblesse dans la province de Guipuzcoa. II 
mourut à Saint-Sébastien le 47 février 4459, et sa famille s'éteignit ainsi à Saint- 
Sébastien. II laissa de son mariage, contracté le 20 janvier 4445 fv. st.J, avec doôa 
Jeanne de E.ngomez : 

l** Noble don Jacques de Basquiat suivit à Naples, vers l'an t456, en qualité d*intime 
familier, don Charles, prince de Viane, fils unique du roi don Jean d'Aragon et de la 
reine dona Blanche de Navarre. Jacques de Basquiat se fixa à Naples et y épousa Vic- 
toire DE BoNiFACio, sœur unique de Nicolas de Bonifacio. De cette union : 

Antoine de Basquiat, auquel le roi de Naples Ferdinand I d'Aragon accorda et à son 
père le droit d'établir une substitution de leurs biens libres en faveur d'une pri- 
mogéniture masculine de leur famille, substitution qui devrait profiter à la des- 
cendance mâle de Jacques de Basquiat, établi dans la ville de Saint-Sever. D eut 
pour ûls : 

Pierre de Basquiat, mort sans enfants à Naples. 

2«> Jean, qui a conlûiué la postérité. 

III. Noble don Jean de Basquiat, chevalier, seigneur cavier de Coiton, s'établit en 
4444 à Saint-Sever, en Gascogne, au royaume de France, où l'avait accompagné son 
parent don Pierre de Gandatégué, de la ville de Saint-Sébastien. Jean de Basquiat 
épousa, par contrat du 5 septembre de la même année, à Saint-Sever, dame Magde- 
leine d'Ausolles. Il acquit, le 6 avril 4459, d'honorable Jeannot de Momas, jurât de 
Saint-Sever, une maison dans ladite ville, et testa le 43 octobre 4486. De sondit 
mariage était provenu : 

IV. Noble Louis de Basquiat, homme d'armes, second jurât de la ville de Saint- 
Sever dès le 42 juin 4502. II testa le 44 mai 4493, et eut pour flis de son mariage, 



DE BASQUIAT DE MUGRIET. 4i9 

contracté le ^2 juillet ^469, avec demoiselle Marthe de Lucit, flile de noble Pierre de 
Lucat, seigneur cavier d*Artiguenave, et de dame Cécile de Marrein : 

V. Noble Antoine de Bàsquiat, seigneur cavier de Goiton, épousa, par contrat passé 
le 9 juillet ^491, demoiselle Marguerite de Cloche, fille de noble Pierre de Cloche, 
aaigneur cavier de Tuck-Bon, et de dame Jeanne de Caupet. Il lesta le 4 décembre 
4529, et nomma ses enfants provenus de sondlt mariage, savoir : 

lo Benoist de Bàsquiat, hommes d'armes, tué en 1525, dans Tarmée du Roi, à la baiailie 

de Pavie, en Italie ; 
2» Pierre, qui a conllnué la postérité. 

VI. Noble Pierre de Basquiat, H" du nom, sieur de Coiton, fut marié, par contra 
passé le 25 avril 4528, avec demoiselle Anne de Lartigue, fille de noble Jean de Lar- 
tigue de Bordenave et de dame Catherine de Tuquoy. II acquit, le 7 décembre 4544, 
de Margueriie Fauloux, femme de Bedot de Langlade, les biens-fonds appelés d'Arra- 
mont, en la paroisse d'Eyres, lesta le 9 décembre 4555, et institua héritier son fils 
unique : 

VII. Noble Jean de Basquiat, II« du nom, écuyer, passa des contrais d'acquisition 
en 4560, 4585, 4585, 4586. 11 fit valoir la substitution établie par noble Jacques de 
Basquiat, en qualité d'unique descendant et de légitime héritier de Jean de Basquiat, 
établi à Saint-Sever en 4444. Le roi Philippe II reconnut la légitimité de ses préten- 
tions; mais, comme Jean de Basquiat ne se trouvait pas à un degré assez proche pour 
hériter, les biens furent dévolus à la Cour de Napics. Néanmoins, le roi Philippe II 
voulut bien, le 4^'' mai 1586, lui accorder le pouvoir de jouir du titre de familier du 
Roi, à condition que dans une année il se transporterait à Naples avec sa famille, pour 
y faire sa résidence. Jean de Basquiat avait épousé, par contrat passé le 10 novembre 
4547, dame Marie de Salis, fille de feu noble Bippolyle de Salis et de feue dame Ursule 
de Sarraziet, et veuve en premières noces de feu noble Antoine de Salis, son parent. 
La future est assistée, dans cet acte, de noble Paul de Sarraxiet, son oncle. Il testa le 
44 août 4598, et laissa de sondif mariage deux ils, auteurs chacun d'une branche, 
savoir : 

lo Noble Jean^^on de Basquiat, sieur d'Artigon, fut marié, par contrat du 30 décembre 
1600, avec Marthe d'Arnès d'Embidonnès, demoiselle, fille de feu noble N... d'Arnès 
d'Embidonnès et de Jeanne de Pausadé, demoiselle. Il acquit, le 15 janvier 1603, les 
biens du Sabrou, et lesta le 28 août 1622. Il laissait de sondit mariage : 

Noble Bernard de Basquiat, avocat en la Cour, marié, le 15 juillet 1622, avec Quit- 
terle de Marrein, damoiselle, fille de noble Pierre de Marrein et de feue Magde- 
leine de Poy ferré, son épouse, fut affilié, ainsi que ses descendants, à la congré- 
gation de Saint-Maur, ordre de Saint-Benoit, par acte du 11 juin 1647, signé par 

57 



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<i« b^:!>Hiat et de Jcaniie de La Motbe. Ce narîii^ fn aââR. r^:»: zîaax» 
tje lAnxiié, le 2) juia 1€»0, lar M. de Gocbe. est 6e ^ rue ôf 
\senskrA de La»vj^t T«&dj; 2a méuihe de Cnbê &3 iiâaaKX 
VHAAyt d« SàLLl-Se^er-Ckp, le 5 iz&ars 1€72. L rncBCsr» as as îmszs ItC 
faît le 13 dfcetr.Lre 1CT9, daiH U TiQe de âiin^Seivr, «k îa seuHSBBXB» 
de» Lu-jiies, à la requête de sa Teu^e, *!— rwijgrfw CvÈiexàie 3'.&jaa. ml 
avait éi^^u£ée en secoades noces, en préseaee des frêfts Al âiùaiL is 
M« Pierre Marreîn. prêtre, docieor en théologie et eoré é'Jkc». sm aii:;iL 
et de U* Pierre d'Arbo, greffer en chef de la TiDe de St^:-Spvir iecuri ûs 
baf^uiat laiâsa de cbactui de âesdits mariages un IQs, arixi : te jrezxiier Jt : 



I. 5oble Mathieu de Basquiat, éciiver, fjfignfqr d'Aitifcc et fie Cu 
ser\ît dans sa jeunesse en qualité d'officier, et fil Skic iesa=tfci Je IT 
septembre 1719. H avait épousé, par contrat pasBè à SBÎai-Se"^er, âetst 
Ilestouet, notaire royal, le 24 septembre 16S8, deinowerir Ifane x 
Gampel, ûlle de feu noble Philibert de Campel, aTOcit en ia Céssr. <t et 
demoiselle Cécile de Cloche. De cette union : 



Noble, messire André de Basquiat, écuyer, cbefalîer, seîgDecr àt La 
liouze, seigneur d*Artho6 et de Bonnegaide, fui mané, par artkâs 
sous-seings privés, dans la voie de Salnt-Sever, le 17 jmSec 17?!, 
avec demoiselle Marie- Anne os Vaq*:!» d'Aubjjgsjje, fiîle de fiea 
Pierre de Va^juier d'Aubaignau, écuyer, seignenr d'Aubûgnao et de 
Lartigue, et de feue dame Anne-Marie de LanaxeL La fntme est 
assista dans cet acle de noble Pierre de Vacjuier d'AnbaigiBn. 
écuyer, seigneur dudit lieu et de Lartigon, son frère. André de 
Basquiat transigea le 23 juillet 1736 avec François de La Vie, écoyer. 
sur le partage de la succession, à eux dévolue par moitié, de Pierre 
de Cloche, seigneiu* d'Arthos et de La Houze, comme lepnisentants 
de demoiselles Marie et Cécile de Cloche. Il obtint, le 23 juillet 1764, 
un certificat donné devant Daugreilh, notaire royal de la ville de 
Saint-Sevcr-Cjp -de-Gascogne, à la requête de M' M. Jean de Li 
Marque, conseiller du Roi et son procureur en la sénéchaussée de 
ladite \ille, par les conseillers du Roi en ladite sénéchaussée, les 
jurats du corps de ville, Bernard-Laurent du Haget, chevalier, lien- 
tenant de Nosseigneurs les maréchaux de France, et par huit autres 
gentilshommes. Ce certificat atteste que la noble famille de Bas- 
quiat existe dans celte ville depuis beaucoup de tanps; qu*il n*y a 
jamais eu qu'une seule famille de ce nom ; que, par une ancienne 
tradition, elle passe pour être originaire de la province de Guipuzcoa, 
en Espagne; qu'elle est divisée en cinq branches, dont est le chef 
l<;dil André de Basquiat; que la quatrième branche, séparée ancien- 
nement de la même souche, est celle des seigneurs deMugriet, etc. 
André de Basquiat laissa trois fils de sondit mariage, dont : 

A' liaut et puissant seigneur, messire, noble lu)mme Mathieu 



DB BASQUIAT DE MUGRIBT. «il 

des aDciens chevaliers de Basquiat et Engomez de la province 
de Guipuzcoa en Espagae, chevalier, seigneur, baron de La 
Houze et de Bonnegarde, seigneur d'Bspaigae et de I^ Mirande, 
haut justicier de SainCe-Rulalie et de Saint-A raille, baron de 
Larbey, Baigtz, Pouylehaut et autres lieux, naquit le U février 
IT14, et [ut baptisé le même jour dans l'église de Saint-Sever, 
au diocèse d'Aire. Successivement clievalier honoraire de l'Ordre 
de Malte, cbeviUier des Ordres royaux du Hont-Carroel et de 
Saint-Lazare, ministre plénipotentiaire et charge d'adàires de 
Sa Majesté près les Cours de Parme, des Deux-Siciles, du Sainl- 
Siège, de Danemarck ; pensionnaire i1u Roi ; résidant en lesdit«B 
qualités près les princes et Étals du cercle de la basse Saxe, 
etc., etc. En 1763, le tombeau du célèbre cardinal d'Ossat, qui 
reposait dans l'église de Suint-Louis, ayant été transporté dans 
le clottre de la communauté du même nom, le baron de La 
Bouze le fit transférer et replacer à ses frais dans la chapelle 
dédiée à la bienheureuse Jeauno de Valois, en la même église 
Saint-Louis, et l'enrichit du portrait en mosaïque de l'illustre 
cardinal, avec une bordure de bronze doré accompagnée d'au- 
tres ornements et d'une inscription sur marbre blanc. Le U 
novembre 1164, devant Daugreilb, notaire royal, il reçut dona- 
tion de la seigneurie d'Espaigne, en la paroisse de 3ainl«- 
Bulalie, en Gascogne, que lui fit son cousin messire François 
de La Vie, chevalier, seigneur, baron d'Artbos, seigneur d'Es- 
paigne, habitant de la ville de Saint-Sever, La même année, le 
baron de La Houze présenta au pape Clément XIII un chapelet 
de onze grains de pierres de Jaspe attachées avec un 01 d'or, 
et au bas duquel était uno médaille admirablement gravée, 
représentant d'un côté Jésus-Chrlat crucifié, et de l'autre le 
portrait de ce divin Sauveur. 11 fut nommé commandeur des 
Ordres royaux, militaires et hospitaliers de Notre-Dame du 
Mont-Gaimel et de Saint-Lazare de Jérusalem, et fit pour cela 
ses preuves de noblesse et d'ige devant Louis Phélypeaux, 
comte de Saint-Florentin, ministre et secrétaire d'État, admi- 
nistrateur général desdits Ordres pendant la minorité du duc 
de Berry, fils de France. Il fut reçu en cette qualité le 30 mars 
176& et nommé conseiller d'Ëtat le 23 janvier 1770. IL épouKa, 
par contrat signé par le Roi et la famille royale, le tT avril 177â, 
demoiselle N... Favre de Favens. U est mort sans postérité. 
ff Noble Matttieu 11 de Basquiat, chanoine du chapitre de Lille, 

en Flandre ; 
C Noble Benoît de Basquiat, hcutenant au régiment de Béam- 
Infonierte, tué au service. 
Du second mariage de Bernard de Basquiat avec Catherine d'Arbo : 
11. Noble Jean de Basquiat, écuyer, seigneur d'Artigon, ancien capitaine, 
secrétaire du Roi, conseiller de Sa Majesté et maire perpétuel de la ville 
de Saint-Sever, laissa de son mariage avec demoiselle Marie-Anne du 
l'OY : 



453 DE BÂSQUUT DE UUGRIET. 

!•* Mossire Bernard de Basquiat, chevalier, baron de Toulousette, 
mousquetaire de la première compagnie de la Garde du Roi, marié 
avec demoiselle Marie de Beaufort, fille du comte de Beaufort, 
dont. 

Mes8ire Benolt-Clémcnt de Batu|uiat, cbevalier, seigneur de Tou- 
lousette, Montant, Pouypalin, Miramont et autres lieux, capi- 
taine de cavalerie, lieutenant de la maréchaussée de Saint- 
Sever. 

Cette branche est représentée aujourd'hui par Alphonse, 
baron de Basquiat de Toulousette, marié avec sa cousine Marie- 
Élisabeth de Basquiat-Mugriet. 

2*»' Messire, noble Benoît, chevalier de Basquiat, écuyer, lieutenant 
au régiment du Roi-Infanterie, maire perpétuel de la ville de Saint< 
Sever, marié, le 25 mai 1745, à demoiselle Marie-Anne de Lespès, 
petite-fille de feu Mathieu de Lespès, bourgeois de Saint-Sever, et 
fille de feu Jean-Jacques de Lespès, conseiller du Roi au sénéchal 
de la même ville, et de dame Jeanne du Périer. De cette union : 

A* Messire Étienuç de Basquiat, écuyer, ancien officier au régi- 
ment royal, émigré, grand prévôt de l'armée de Condé, nommé 
chevalier de Saint- Louiç en 18U> marié, le 17 novembre 1786, 
à demoiselle Anne-Catherine d'Andrault, fille de messire Jeao- 
Joseph d'Andrault, seigneur de Saint-Pierre de Batz, conseiller 
du Roi à la Cour des Aydes et Finances de Guienne, et de dnmp 
Magdeleine de Lespès de Saubade ; 

W Dame Glaire de Basquiat. 

6. Noble Jean-Bernard, chevalier de Basquiat, nommé capitaine au régiment 

d'Enghien-Infanterie, par commission du 4 septembre 1669; 
c. Noble Raymond de Basquiat, prébcndier (1679). 

2^ Pierre, qui a fait la branche de Mugriet, et duquel Tarticle suit. 

VIII. Noble Pierre de Basquiat, III* du nom, est nommé dans le testament de son 
père. Il eut lui-même pour fils : 

IX. Jean-Jacques de Basquiat, marié à demoiselle Marie de Gabi^it, dame de 
Mugriet, fille de noble Joseph de Garnit, écuyer, sieur de Mugriet, et de damoyselle 
Saubade de Sanguinet, et sœur de noble Pierre de Garnit, sieur de Mugriet. De ce 
mariage : 

X. Benoît de Basquiat, seigneur de la maison noble de Mugriet, conseiller du Roi, 
nnbdélégné de l'intendant de Guienne, épousa dame Marie de Jégum, laquelle testa le 
\V» avril 1719, et était sœur d'Alexis de Jégun, ancien capitaine d'infanterie au régiment 
de Boulonnois, seigneur de la maison noble de Cages, habitant delà ville de Bordeaux. 
Benoit de Basquiat eut de cette union : 



L* 



DE BASQUIAT DE MUQHIET. /»53 

XI. Messire JeanJosepb de Bàsqviàt, écuyer, seigneur de Mugriet, conseiller du 
Roi, lieutenant assesseur honoraire civil et criminel au sénéchal de Saint-Sever, épousa 
dame Ursule de Mibsàk, décédée avant le ^9 mars n56. De cette union : 

l» Messire, noble Jean-Pierre de Basquiat, écuyer, seigneur, baron de Mugriet, seigneur 
de Cages et de Horssarieu, conseiller du Roi, lieutenant particulier, assesseur civil et 
criminel au sénéchal de Saint-Sever, puis lieutenant général de la sénéchaussée des 
Lannes, au môme siège, épousa, par acte passé devant Dubalen, notaire royal, le 19 
mars 1756, Jeanne-Marie-Thérèze de Batz d'Aurice, demoiselle, habitante de LaMotbe, 
fille de messire Jean- Baptiste de Batz, chevalier, vicomte d'Aurice, La Mothe, Le Leuy 
et autres lieux, et de feue dame Pose de Caupenne. A ce conirat assistèrent : messire 
Pierre de Marsan, écuyer, chevalier de Saint-Louis, ci-devant capitaine de grenadiers 
au régiment d'Auvergne, oncle du futur; messire Jean-Pierre de La File, écuyer, an- 
cien capitaine d'infanterie au régiment Royal; Jeanne de Marsan, demoiselle, tante du 
futur; Sainte de Marsan, demoiselle, sa cousine; messire Joseph de Tauzin, chevalier 
de Saint- Louis, ci-devant capitaine d'infanterie, cousin de la future; messire Simon- 
Pierre-François de Caucabannes, son parent ; M»" M» Christophe de Mora, conseiller du 
Roi, lieutenant général criminel au siège de Saint-Sever, etc. De ce mariage: 

Alexis de Basquiat de Mugriet, né le 7 avril 1757, nommé lieutenant général au 
siège de Saint-Sever, en remplacement de son père, le 6 octobre 1784, puis mem- 
bre de l'Assemblée constituante, a laissé de madame Augustine Pujos, sa femme : 

o. Paul de Basquiat de Mugriet, ancien magistrat, marié à mademoiselle Thèrèze- 
Désirée Poydenot, mort sans postérité, à Saint-Sever, le 16 juillet 1854; 

6. Marie-Françoise-Virginie de Basquiat de Mugriet, mariée, le 19 janvier 1830. 
à noble Jean-Bernard-Achille-Charles de L'Abadie d'Aydrein, ancien magistrat; 

c. Marie-Paméla de Basquiat de Mugriet, veuve de M. François de Morancy. 

Résidence : Le Cuateau de l'Hermitage, près Bayone. 

d, Françoise-Oclavie de Basquiat de Mugriet, épouse de M. François Marrast, 
député au Corps Législatif; 

c. Marie-Élisabeth de Basquiat de Mugriet, alliée à son cousin Alphonse, baron 
de Basquiat-Toulousette. 

2o Joseph, qui a continué la descendance; 

3o Dame Marie 1 de Basquiat, épouse do messire Michel de Portels, seigneur do Belloc; 

4<> Marie II de Basquiat; 

b^ Marie III de Basquiat. 

XII. Messire Joseph de Bàsqiiat de Mugriet, chevalier, seigneur de la maison 
noble de Cages, né le ^5 mai n28, conseiller lay du Roi en la Grand'Chambre du 
Parlement de Bordeaux, par provisions du 9 juin n62, se démit de cette charge en 
(hveur de son fils. II fut convoqué (mais n^assista point] en n89 à PAssemblée de la 
Noblesse de Bordeaux, et laissa de son mariage, contracté devant Laville, notaire à 
Bordeaux, le 7 septembre nc^, avec demoiselle Catherine de Filhot de Chimbaid, 
sœur de Jean de Filhot de Chimbaud, conseiller au Parlement, et fille de messire 
Jean-François de Filhot, seigneur d'Escules, Ferrade el Lanelan, et de dame Marthe- 
Magdeleine de Basferot : 



45i DE BÂSQUIAT DE MUGHIET. 

XIII. Aleiis-Marie-Josepb de Bisqdut de Mugbiet, écuyer^ aé le 2\ février -1764, 
fut nommé le 6 juillet ^85 el reçu le 21 août suivant conseiller lay en la deuiième 
Chambre du Parlement de Bordeaux. Dans les lettres de provisions qui lui furent ex- 
pédiées à ces causes, Sa Majesté reconnaît l'ancienneté de la noblesse de sa famille, 
originaire de la province de Guipuzcoa, en Espagne, et sa parenté avec son ministre 
plénipotentiaire. Il a laissé de son mariage, contracté vers le temps de la Révolution, 
avec Marie-ThérèzeJulic de Navabre, fille de Jean-Baptisle-Raymond de Navarre, 
conseiller lay au Parlement, lieutenant général de l'amirauté de Bordeaux, conseiller 
du Roi, lieutenant criminel, commissaire enquêteur et examinateur, garde-scel, lieu- 
tenant particulier civil et criminel, et de dame Marguerite de Baritault : 

i'> Germain-Juste- Jean-Baptiste-Raymoiid, dontrarticle suit; 

2o Jean-Antoine-François-Âlexis de Basquiat de Mugriet, marié, par contrat du 18 
février 1829, devant Romegoux, notaire à Bordeaux, à mademoiselle Elisabeth de 
Ganducque, fille de Louis -François de Ganducque et de madame Rosalie de Mènoire. 
De ce mariage : 

A, Louis de Basquiat, marié, par contrat du 3 avril 1859, devant Boyer, notaire à 
Bordeaux, à mademoiselle Marie de Bense de Sautte-Gathebine; 

B. Ferdinand de Basquiat ; 

C. Marie de Basquiat; 

D, Mathilde de Basquiat. 

XIV. Germain -Juste -Jean -Baptiste -Raymond de Basquiat de Mugbiet, marié à 
mademoiselle Louise de Momtault, par contrat du ^9 mars >I828, devant Dubourg, 
notaire à Langon, fille de M. le comte de Montault. De ce mariage : 

1° Paul de Basquiat, marié à Sophie de Sandol-Roy ; 

2o Amélie de BasquiatrMugriet, mariée à M. Anatole Stone-Street, décédée ; 

^** Geneviève de Basquiat. 



*^>t5^ 




DE LABAT DE SAVIGNAC. 455 

AAAA/\A/\A/\AA/\ AA/VO AAAAAA/VT J\A/VV/\AAAAA/V>-rvA/>yvrV/^^ 

DE LABAT DE SAVIGMC, 

Nobles et nobles hommes, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs, barons de SAVIGNAC; — 
SEIGNEURS DB MONTCLAYRON, TARIS, LAUZAC, PEYRELONGUE, LOUBENS, GRAOUX, FABAS, 
LA GRAVETTE, etc. ; — en Bordelais, Saintonge, Bazadois, Agenois, etc. 



Armes : Écarte^é, au 4, losange d*or et d'azur, au chef d'or, chargé de S roses de gueules; — aux 
i et 5, contre-écartelé, au 1 d'azur, au lion d'or, aux $ et 3 de gueules au château d'argent, 
flanqué de « tours pavillonnées du même; au 4 d'azur, à s ancres d'or, qui est de Spens 
D*EsTiGNOLS de Lancre; —au 4, contre-écartelé, aux 1 et i de gueules, au pont d'argent; aux 
tetS d'azur, à Vaigle éployée d'or, qui est de Baritault. — Sur le tout d'argent, à la bande 
de gueules, chargée de S étoiles d'or (aliàs dun cœur d'argeut accosté de « étoiles d'or), et 
accompagnée en chef et en pointe d'une étoile d'azur, qui est de Labat de Savionag. — Accolé 
d'or, àla foy de gueules supportant plusieurs branches d'olivier (aliàs laurier) de sinople, et 
soutenu d'un croissant d'azur; au chef du même, chargé de S étoiles d'or, qui est de Fénélon. 
— Couronne de baron ; supports : deux lions. 



Cette ancienne famille, qui, selon ses traditions, est originaire de Bretagne, subsiste 
en Guienne depuis au moins la fin du XV® siècle, et est en possession du titre de baron 
depuis plus de deux cents ans. 

Sa noblesse a été prouvée avant la Révolution, au cabinet des Titres, et nous nous 
sommes principalement appuyé sur ces mêmes preuves dans rétablissement de la 
généalogie qui va suivre. 

La branche des seigneurs du Pont, qui a produit ses titres à partir de -1558, et 
remontait au moins ù Raymond de Labat, seigneur de Taris en \ 192, a été maintenue 
en la Généralité de La Rochelle, le -18 juillet -1698, et portait pour armes : D*azur, au 
pal d'argent, accosté de 2 molettes d'éperons d'or, 

\, Noble homme Raymond de Labat, seigneur de la maison noble de Taris, eut de 
dame Uzane D'AiGVEDorcE, sa femme : 

Demoiselle Marguerite de Labat, mariée, p(u* contrat du 1<^'' juiu 1492, à Ramond IV de 
Ségur, écuyer, seigneur de 1/a Salle et de La Roque, en la juridiction de Rions. Elle 
vivait encore le 22 octobre 1528, date d'une reconnaissance consentie en sa faveur par 
deux particuliers (de (^iOURCELLES, Histoire des Pairs de France, Généalogie de Ségur, 

t. I, p. 5% ). 

II Symon, cm Symonnet de Labat, fut jurât de Libourne pendant les années -1 505 , 



456 DE LABAT DE SAVIGNAC. 

'1522, >I525 et ^525, puis sous-maire de cette ville en ^527, ^528 et ^529 ("Histoire de 
Liboume, par Raymond Guinodie aîné, t. Il, pag, 258, 259, 260). 

On trouve : Marie do Labat, alliée : !<> à Jacques d*Auzaneau, écuyer, seigneur de Musset, 
dont elle eut une fille, nommée Isabeau d'Auzancau, mariée, le 29 avril 1600, à Charles 
de I^ Gropte, chevalier, seigneur de Chantérac ; 2» à Mathurin de Gruzeau, écuyer, 
seigneur de Tirepeau. 

III. Jean de Labat, écuyer, jurât de Bordeaux, assista, le ^8 mai ^628, au contrat 
de mariage de noble François de La Vayssière, écuyer, conseiller du Roi, magistrat 
présidial en Guienne, avec Luce de Galatheau, dont il avait épousé la sœur N... de 
Galatheau, nile de Nicolas de Galalheau, sieur de Colomb, conseiller au Parlement 
de Bordeaux, et de Jeanne du Périer. Il eut pour fils, selon toutes probabilités : 

IV. Fortis de Labat, nommé, ainsi que demoiselle Catherine Michel, son épouse, 
au contrat de mariage de leur fils : 

10 François, dout larticle suit ; 

2o Jeanne de Labat, veuve de M. Fizelier, avocat, en 1684; 

3o On trouve : dame Marguerite de Labat, seconde femme de messire Henry de Gères, 
seigneur de Camarsac, jurât de Bordeaux en 1656. 

V. Messire, noble François de Labat, écuyer, seigneur baron de Savignac et de la 
maison noble de Peyrelongue, pourvu, le 2 septembre ^647, de Tétat et office de con- 
seiller secrétaire du Roi, maison, couronne de France, et de ses finances (ancien col- 
lège), en prôta serment entre les mains de M. le chancelier de France, le 2 septembre 
^647. II obtint des lettres d'honneur datées de Saint Geimain-cn-Laye, le -12 décembre 
4669, registrées en la grande audience de France, le < 5 décembre suivant. Représenté 
par noble François d'Auber de Peyrelongue, écuyer, il vendit, le 2\ avril 4681, par 
acte retenu par Fourès, notaire à Marmande, à M*" M* Jacques Dupuy, docteur eo 
médecine, habitant de ladite ville, une maison qu'il possédait ù Marmande, au quartier 
de L'Estang, moyennant la somme de ^,700 livres. II fit son testament le 29 mars 
^684, suscrit le \''^ avril suivant, par acte de Des Hélîes, notaire royal à Bordeaux, et 
ouvert le 46 octobre 4690, par verbal fait devant le lieutenant général de Guienne. Par 
cet acte, il fixe le lieu de sa sépulture dans Téglise des Révérends Pères Jésuites, et, 
après plusieurs legs pies, déclare avoir été marié deux fois, savoir: 4® avec dame 
Catherine de La Barrièbe, dont il a remis la dot au sieur Baptiste de La Barrière, son 
frère; 2° par contrat passé le 46 octobre 4680 devant Saintaviez, notaire royal, avec 
demoiselle Thérèze de Spens d'Estigkols de Lancre, fille naturelle et légitime de 
messire Etienne de Spens d'Estignols de Lancre, chevalier, seigneur de Tilb, Loubens, 
Tirran, Bussac et autres place?, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de sa pre- 
mière femme, dame Jeanne de Barilault. Thérèze de Spens étant reuvc, fit registrer 



DE LABAT DE SAVIQNAG. 457 

ses armoiries personnelles dans rArmorial Général de France, registre Guiemme, à 
Bordeaux, le 29 novembre ^ 697. De leur mariage était provenu : 

yi. Messire Joseph-Françoîs-Ignace de LiSiT, écuyer, seigneur baron de Savignac, 
conseiller-Iay du Roi en la Grand'Chambre du Parlement de Bordeaux, par lettres- 
patentes de provisions, datées de Paris le 50 janvier n06, était né le 9 février ^685; 
comme il n'avait que 22 ans, il obtint en même temps des dispenses d'ftge enregistrées 
avec ses provisions au grelTe du Parlement de Bordeaux, le 24 mars ^706, et au 
bureau des Finances de Guienne, le 44 juin même année. Le baron de Savignac 
mourut à Bordeaux le 24 mai 4737, et fut inhumé le lendemain dans la paroisse 
Saint-Éloy. Il avait épousé, par contrat passé le 26 décembre 4705, devant du Fau, 
notaire à Bordeaux, demoiselle Marie-Marguerile-Angélique dbFénélok, fille naturelle 
et légitime de messire Jean-Baptiste Fénélon, écuyer, et de dame Magdeleine Mandavy, 
et petite-fille de dame Margerite Tigeon. De ce mariage : 

1® Pierre-François-Ignace, dont Tarticle suit; 

2® Messire Jean -Baptiste-François-Joseph de Labat de Montclayron, écuyer, fut nommé 
conseiUer-lay en la Grand'Ghambre de la Cour de Parlement de Bordeaux, par lettres 
datées de Versailles le 30 août 1737, enregistrées ez-registres du Parlement le 18 
novembre suivant, et au bureau des Finances de Guienne le 3 janvier 1738. il obtint, le 
16 juillet 1770, des lettres d'honneur de cette charge, datées de Versailles et enregis- 
trées au greffe du Parlement de Bordeaux, eut pour successeur le sieur de Conilhy, le 
18 décembre 1769, et vivait encore le 2 août 1787, époque à laquelle il consentit un 
baU à loyer, par acte devant Bureau, notaire, en faveur de messire Charles de Joigny 
fils, écuyer, marquis de Bellebrune, d'un appartement composé de deux chambres au 
deuxième étage de son hôtel, pour trois années, moyennant 150 livres annuelles, n 
avait épousé, selon contrat reçu par Perrens et son confrère, notaires à Bordeaux, le 
4 janvier 1767, demoiselle Marie de Babrière, fille légitime de feu messire Arnaud de 
Barrière, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et mUitaire de Saint-Louis, ancien capi- 
taine de grenadiers dans le régiment de Champagne, et de dame Marie de Grozillac de 
Laguloup. De cette union : 

A. Pierre-François-Marguerite de Labat de Montclayron, né le 16 janvier 1768, baptisé 
le lendemain dans l'église paroissiale, métropoUtaine et primatiale de la Majestat 
Saint-André de Bordeaux. M. de Montclayron servit dans sa jeunesse, après avoir 
prouvé sa noblesse. Il émigra pendant la Révolution ; il est mort le 2i mars 1859, 
et a laissé de son mariage avec N... de Puch : 

a. Marie de Labat de Montclairon, mariée à N... de Lard de Rigoulières; 
6. Laurine de Labat de Montclairon, non mariée. 

B, N.,. de Labat de Montclairon, mariée à N... d'Aubry. 

3o Messire Jean-Baptiste-François-Vincent de Paule de Labat de Savignac, seigneur de 
Loubens, Graoux, Fabas, capitaine de 100 hommes de milices, convoqué en 1789 à 
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, marié à N... d'Aubry de PuYXORDf, dont : 

A. Marie-Foy de Labat de Savignac, dame de La Gravette, convoquée en 1789 à 
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, morte sans alliance; 

58 



458 DB LABAT DE SAVI6NAC. 

B. Borothée-Ghantal de Labat de Savigoac, mariée à son cousin germain Hyacintlie- 
François-Zacharie de Labat de Savignac de Beaugramont; 

C. Marie-Nicole^Rosalie-Foy de Labat de Savignac, mariée à N... Fonteneil. 

40 Messire Jean-François-Donadieu de Labat de Savignac de Lauzac, chevalier de Saint- 
Louis, convoqué en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, marié : !<> à madame 
DE La Lande; 2<> à N... de Gastelnau d*Essenault; 3» à N... d*Abche de La Salle. Du 
second lit : 

Gharies-Geneviève^Léonard de Labat de Savignac de Lauzac, chevalier de Saint-Louis, 
marié avec Catherine Amanieu de Ruât, fille de messire François Amanieu de 
Ruât, dernier captai de Buch. De cette union : 

a. Blanche -Françoise -Élizabeth de Labat de Savignac de Lauzac, mariée à 
Zacharie-Foy-Hyacinthe-Servidie de Labat, baron de Savignac; 

6. Marie-Marguerite-Geneviève-Glotilde de Labat de Savignac de Lauzac, mariée 
à Pierre-François-Joseph-Marie de Marbotin, bsron de Sauviac. 

5« Marie-Magdeleine-Apolline-Geneviève de Labat de Savignac, mariée, par contrat passé 
le 18 août 1735, à messire Gabriel d'Alesme, ancien capitaine de dragons; 

60 N... de Labat de Savignac, mariée à Godefroy Leydet, qui fut conseiller au Parlement 
de Bordeaux pendant plus de trente-six ans. 

VII. Measire Pierre-François-Ignace de Labat, seigneur, baron de Savignac et autres 
lieux, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, épousa, par contrat passé le 29 
Janvier -1748, demoiselle Marie-Barl)e Le Bebtbon, habitante de Bordeaux, fille de 
messire Joseph Le Brethon, seigneur de Payes, Santoy, La Tour, Coutières et autres 
lieux, en Saintonge, et de feue dame Sara de La Blachière. De ce mariage : 

l» Hyacinthe-Marie-Servidie, dont l'article suit; 

2» Hyacinthe-François-Zacharie de Labat de Savignac de Beaugramont, marié à sa cou- 
sine Dorothée-Ghantal de Labat de Saviqnac, dont : 

Laure de Labat de Savignac de Beaugramont, mariée à Henry de Noiret, ancien capi- 
taine. 

30 Félicité de Labat de Savignac, morte sans alliance; 

4« Agathe de Labat de Savignac, mariée à N... de Gastelnau. 

VIII. Messire Hyacinthe-Marie-Servidie de Labat, chevalier, seigneur, baron de 
Savignac, nommé conseiller au Parlement de Bordeaux en n76, convoqué en ^89 à 
l'Assemblée de la Noblesse de Guienne, marié à Laurence de Gombaclt de Razac, fille 
de messire Joseph de Gombault de Razac, chevalier d*honncur au Tariement, et de 
Mane-Lauronce de Spcns d'EslignoI.s de Lancre. De cette union : 

l» Zicharle-Foy-Hyacinthe-ServiiHe, dont l'arlicle suit; 

2o Marie de Labat de Savignac, mariée à Philippe, comte de Brons de Gézerac; 

3<> Zéma-Lydie de Labat de Savignac, décédée à 26 uns. 

IX. H>acinthe-Foy-Laurent-François Zacharic-Scrvidie de Labat, iKiron de Saxignac, 



DE LÂBAT DE SAYIGNAG. 4S9 

a épousé mademoiselle Biancbe-Françoise-ËIizabetb de Labat de Satigmag de Laciac, 
fille de M. Gharles-Geoeviève-Léonard de Labat de Savigoac de Lauzac et de madame 
Gatberine Amanieu de Ruât de Buch. De cette union : 

10 Marie-Servidie-Foy-Oscar de Labat de Savignac; 

20 Lauremce-Alix de Labat de Savignac, mariée à M. Raymond, comte d*Armagnacde 
Gastanet. 




• » 



MO DE MASSIF. 

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DE MASSIF, 



NOBLtf, MBSIBW, éCUYEES, GHEVAUEBS, SEiaKSUBS DE LÀ MOTHB, SAINT-SULFICS, L'ISLB, 

AIYGLADE, LA MAISON NOBLE, MALLERET, etc.; — en Bordeiois. 



Abmes : D'argent, à S têtes de Maures de sable, tortiUées du champ, posées %ei 4. 



L'andeDDeté de cette ftimille, l'une des plus distinguées dans l'ordre de la noblesse 
de Guienne, ne résulterait pas de ses titres et de ses alliances, que ses armoiries 
de croisade suffiraient à l'attester. La maison de Massip parait être originaire des 
environs de Montauban ou de Toulouse. Établie dans le Bordelois depuis près de 
quatre cents ans, elle s'est illustrée dans la robe et dans l'épée, en fournissant au 
Parlement des magistrats recommandables, et à l'armée des officiers valeureux. 

I. Arnaud de Missip, seigneur de Malleret, habitant de la paroisse d'Izon, vivait 
au milieu du XY* siècle, et avait une sœur nommée Marie de Massip, laquelle étant 
veuve de noble bomme Jehan Bonneau, testa le 20 octobre ^52^. Il avait épousé 
lui-même, avant l'année -1500, Marie de Borreau. De ce mariage : 

IL Raymond de Massif, I*' du nom, seigneur de la maison noble de La Mothe, 
appelé comme défunt dans le contrat de mariage de son fils, qui suit : 



r 



III. Noble Henry de Massif, I«' du nom, écuyer, seigneur d'Anglade et de La 
Mothe-Saint-Sulpice, épousa, le 7 novembre ^535, Berterine de Patt, fllle de noble 
Jacques de Paty, écuyer, sieur de Villars, et de Jeanne de Noruhy. De cette union : 

IV. Raymond de Massif, IV du nom, conseiller au Parlement de Bordeaux, déli- 
vra, en ^590, la ville de Saint-Ëmilion des mains des Huguenots, comme on peut le 
voir dans la Chronique de Bordeaux et dans VHistoire de Libourne. Il prêta 5,000 
écus aux jurais de Libourne en ^595. Raymond de Massip avait épousé : ^"^ par 
contrat du 27 septembre ^576, demoiselle Jeanne de Gentil, fllle de Gabriel de 
Gentil, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de demoiselle Catherine de Lalour; 
2o damoiselle Marguerite Berthomé. Il eut pour fils : 

V. Henry de Massif, IV du nom, écuyer, seigneur de La Mothe-Saint-Sulpice et 
d'Anglade, ancien capitaine au régiment de Picardie, fut nommé conseiller au Parle- 



DE MÂSSIP. 461 

ment de Bordeaux, en remplacement de son père, le 2^ mars ^599. La Chronique 
de Bordeaux, p. 96, s'est donc trompée en attribuant à Henry de Massip le fait 
d'armes dô Saint-Ëmilion, sous la dale de ^586. Henry de Massip eut pour enfants : 

lo Raymond, dont rarticle suit; 

2o Marguerite de Massip, alliée à Jean de Mérignac, écuyer, seigneur de Montauriol. 

VI. Raymond de Massif, III* du nom, écuyer, seigneur de La Motbe-Saint-Sulpice 
et d'Anglade, conseiller au Parlement de Bordeaux, reçut du grand Gondé la lettre 
suivante : 

• Monsieur, il m'est impossible de vous exprimer le déplaisir que me causent les troubles 
arrivés à Bourdeaux; mais vous connaisses si bien les sentiments que j*ai pour cette ville, 
que vous vous en pourrez figurer quelque chose. Il me reste pourtant l'espérance que si 
vous voulez, à la prière que je vous en fais par cette lettre, agir de bonne sorte, comme je 
n'en doute nullement, pour empêcher la continuation de ces désordres, on peut attendre 
de la conduite et de la modération que vous y apportez, le repos et la cessation de toutes 
partialités. Je vous conjure donc encore une fois, et de tout mon cœur, de ne rien omettre 
à cet effet de ce qui dépendra de vous et de vos amis, et de croire tout ce que vous dira 
W Lenet de ma part, tant sur le sujet de votre comp** et de son auctorité blessée que sur 
ce qui vous peut regarder en particulier. 

• Étant sincèrement, 

» Monsieur, 

B Votre très-affectionné à vous servir. 

(Signé) » Louis de Bourbon. 
• Paris, 6* juin iS5S. 

• A Monsieur, Monsieur de Massip, conseiller du Roy en sa Cour de Parlement, Bourdeaux, » 

Raymond de Massip mourut avant ^698, et laissa de son mariage avec N... de 
Bbach: 

VII. Raymond de Missip, IV® du nom, né à Bordeaux le ^^ janvier 4659, fut 
père de : 

lo Louis-François, dont l'article suit; 

2o Élizabeth de Massip, mariée, le 17 avril 1728, à messire Jean de Gombaud, écuyer. 

VIII. Messire Louis-François de Massif, seigneur de LaMotbe et de Saint-Sulpice, 
ancien capitaine au régiment de Poitou, chevalier de l'Ordre royal et militaire de 
Saint-Louis, épousa dame Anne-Marie de Beaco, et eut de cette alliance : 

lo Louis-Guillaume-âizabeth de Massip, seigneur de La Mothe-Saint-Sulpice, convoqué 

en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, émigra durant la Révolution; 
2** LouisJean, qui a continué la descendance; 
30 Louis-Bernard de Massip. 



462 DE MASSIP. 

IX. Louis-Jean de Massif, seigneur de Malieret, près Saint-Loubès, ancien capi- 
taine au régiment de Poitou, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, 
né à saint*Sulpice le 4 mai -1758, épousa dame Marie-Catherine de Gèies m Loupes 
DE Camâbsac, née à Camarsac le 28 mai -1778, fille de messire Pierre de Gères de 
Loupes, chevalier, seigneur de Saye, de Morion et du château de Camarsac, conseiller 
au Parlement de Bordeaux, et de dame Marie de Loupes. De ce mariage : 

l» N..., dont l'article suit; 

2o Thérèze-Pétromlle-Joséphine-Géiiae de Massip, mariée, le |9 décembre 1822, à Louis- 

Elie Âlefsen, baron de Boisredon, chevalier de la Légion-d*Honneur, lieutenant de 

cavalerie, ancien garde du corps du roi Louis XVIII. 

X. Louis-Guillaume de Massif, seul représentant de sa maison, ancien sous- 
commissaire de marine chef à Langon, chevalier de la Légion-d'Honneur, par 
décret du -15 août -1858, né à Sainl-Loubès le 21 septembre -1802. 




DU CHEYRON DU PAVILLON. 463 

AAAAAA/\/VAAy\A/\AAA/\Ay\AAA/VVVVAA/VAAA/\^^ 

DU CHEYRON DU PAVILLON. 

(Voir la généalogie de cette famille, /. /, p. 456.) 



VI. Joseph-Pierre du Chetron du Pavillon, seigneur de La Bulgarie, La Bonnétie 
et Saint-Vincent-sur-risIe, épousa, le 23 juin ^685, Jeanne de Vera (*), fille de Gabriel 
de Vera et de Barbe de Chaumont, et veuve en premières noces de messire Guilhaume 
de Rochon, écuyer, seigneur de Saint-Félix, conseiller du Roi et lieutenant particu- 
lier au sénéchal de Bergerac, mort en ^674. 

lo Noble Joseph-Pascal du Gheyron du Pavillon, Ûls aîné des précédents, seigneur de La 
Gaubertie, Clermont, Fageole et Saint-Vincent-sur-L'Isle, transigea, le 17 juin 1727, par 
acte passé au château de La Gaubertie, juridiction dudit lieu, par- devant Reynier, 
notaire royal, avec messire Raymond de Rochon, seigneur de Saint-Félix, au sujet de 
la succession de Jeanne de Vera, leur mère commune. Les droits du sieur de Rochon 
furent fixés à 23,000 livres, dont il donna quittance. — Le 6 septembre 1726, Jean du 
Perrieu, procureur au Parlement de Bordeaux, rendit foi et hommage en la Généralité 
de Guienne, comme ayant procuration expresse de noble Joseph-Pascal du Gheyron du 
Pavillon, pour raison de sa maison noble de Fageole et château de Glermont et de La 
Gaubertie. 

VllI. Le ^8 décembre n76, Barthélémy Râteau, comlne procureur fondé de 
Raymond du Chetron, seigneur du Pavillon, rendit foi et hommage en la Généralité 
de Guienne, pour raison de la terre et seigneurie de La Gaubertie, en toute justice 
haute, moyenne et basse, domaine, fiefs, cens et rentes. 

Dans le procès-verbal des votes de la noblesse de Périgord, en date du ^6 mars 
4789, il est constaté qu*à cette assemblée votèrent : ^^ \e seigneur chevalier du 
Gheyron, pour lui et pour le seigneur du Gheyron, son père; 2® le seigneur du 

(^) La Tamille de Vera , en Périgord , qui a été maintenue, lors des recherches, sous le nom de La Geàbertie, a pour 
aateor nohle damoiseau Jean de Vera , naUf du diocèse de Saint-Paul de Léon, royaume de CasUUe, marié, le 3 janYier 
1445 (v. 8t.), ^ demoiselle Marie d'Abzac, dame de La Ganhertie, fille de noble damoiseau Jean d'Abiae, seigneur de 
Beauregard et de La Gaubertie, et de dame Philipine de Fageole. ~ Leur fils, noble damoiseau Guy de Vera, seigneur de 
La Gaubertie, testa les 17 août 1491 et 9 mai 1522, et demanda ^ être enterré dans l'église de Clermont, au tombeao de 
ses ancêtres, devant l'autel de la Sainte Vierge. — Jean de La Gaubertie, seigneur de La Borie, fut Vnn des exécuteurs 
testamentaires, en 1575, de Jeanne de Cardaillac, femme de Bertrand IV de Lar, cheTalier, vicomte de Roussllle. — 
Raymond de La Gaubertie, sienr de La Lorie, fat maintenu dans sa noblesse d'extraction par Pellot, intendant de 
Guienne, en 1667. — Messire Gabriel de Vera, chevalier, seignenr de La Gaubertie, époosa, le 3 juin 1653, Barbe 
DB Ghauhomt, fille de très-haut et très-palssant seigneur messire Louis de Chaumont , seigneur de Clermont , Fageole et 
Labatut, et de feue Louise de PardaiUan. De ce mariage ne provinrent (pie deux filles: 1® Isabean de Vera, première 
femme, le 13 Juin 1690, de Jean-François de Calvimont, écuyer, chevalier, seigneur de Tayac, morte sans enfants; 
S^ Jeanne de Vera, dont il est question ci-dessus, laqoelle fat la dernière de sa maison, et porta îi Joseph-Pierre du 
Gheyron du Pavillon, les terres de la Gaubertie, Clermont de Beaoregard et Flageole. 



kQk 



DU CHEYRON DU PAVILLON. 



Cheyron du Pavillon de La Gaubertie, pour lui et pour la dame comtesse d*Uzës; 
5^ le seigneur du Cheyron de Saint-Laurent-sur-Manoire. 

Les armoiries de la maison du Cheyron du Pavillon subsistent encore gravées au- 
dessus de la porte principale de Téglise de Saint- Vincent-sur l'Isle, dont cette famille 
avait la seigneurie. 




DE BOYER DE BRÂSDBFER. i6S 

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DE BOYER DE BRASDEFER, 

Nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs db BRASDEFER, JUSSÂS, GAUTHIER, L'BS- 

PARRB, etc. ;^— en Bourgez, Blayez, Bordelois, etc. 



Armes : D'azur, au lion d'argent (Armoriai Général de France, registre Guiernb, fol. 805, 
n<^ 347). — D'anciens cachets de cette famille portent : bandé d'argent et de gueules de six 
pièces. Couronne de marquis ; supports : deux lions. — D*autres : de sahk à une pomme de 
pin d'or, renversée, au clief cousu d*azur, chargé de deux étoiles d'argent; accolé de losange 
d'or et d'azur, chaque losange chargé d'un cœur fleuri de l'un en Vautre. Couronne de comte. 
— D'autres enfin : losange d'or et d'azur, au coeur fleuri de l'un en l'autre, posé en abyme et 
brochant sur le tout; accolé de gueules au dextrochère de carnation mouvant du flanc senestre, 
armé d'une épée d'argent et soutenant une couronne de laurier de sinopk. Couronne de marquis. 



Cette maison est Tune des anciennes de la province, mais surtout l'une de celles qui 
furent le plus maltraitées par la Révolution. Pendant que M. de Boyer de Jussas était 
assassiné juridiquement à Bordeaux, deux des fils de celui-ci périssaient à l'armée de 
Gondé avec cinq de leurs cousins germains, qui s'étaient sacrifiés pour la cause royale, 
et leurs propriétés étaient livrées à la dévastation et au pillage. 

Tant de malheurs fondant à une même époque sur cette famille, causèrent la perte 
totale de ses titres de noblesse, et ce n'est qu avec le recours de quelques indications 
fournies par les Archives de Bordeaux, qu'il nous a été possible d'harmoniser le flrag- 
ment généalogique qui va suivre : 

I. Jean de Boteb, seigneur de la maison noble de Jussas, conseiller du Roi et son 
procureur en l'Élection de Gulenne, vivait dans le milieu du XVII* siècle. Il épousa 
Françoise de Guambes, damoiselle, de l'une des plus anciennes familles du Blayez, et 
laissa de cette union : 

1» Philibert, dont l'article suit; 

2o N... de Boyer, mariée à Guillaume Michel, écuyer, seigneur de Saint-Urbain; 

3» Louise de Boyer, mariée, par contrat passé le 4 octobre 1690, devant Bichon, notaire 

royal, à noble Pierre-Mathieu de Gayrosse, écuyer, seigneur de Reignac. Étant veuve, 

elle testa le 7 février 1753, devant de Caze, notaire royal. 

II. Philibert Boteb de Jussas, seigneur de la maison noble de Jussas, conseiller du 
Roi, son procureur en l'Élection de Gulenne, né le 27 avril ^667, fut pourvu, le 21 
juillet n25, de la charge de conseiller du Roi en la Cour des Aydes et Finances de 
Guienne, en remplacement de son fils atné. Il eut pour enfluits : 

59 



4l>6 DE BOYBR DE BRASDEFER. 

1» François-Philibert Boyer de Jussas, mort dans la charge de conseiller du Roi en la 
Cour des Aydes et Finances de Guienne, ne laissant qu'une fille : 

Damoiselle Marie-Anne Boyer de Jussas, sous la tutelle de son aïeul en 1725. 

2^ Gabriel-Bernard, qui a continué la descendance. 

III. Gabriel-Bernard Boter de Jcssis, écuyer, avocat en la Cour, porté sur la 
capftation noble de Civrac, en Bourgez (nso), testa le ^*' janvier 4755 et mourut le 
22 Juillet suivant, à Tûge de 85 ans. Il laissait de son mariage avec damoiselle Marie- 
Françoise Messager de Cercelier : 

lo Jean-Emmanuel Boyer de Jussas, écuyer, mort sans enfants avant le 14 avril 1767 ; 

2o Messire Jean-Joseph-Emmanuel de Boyer, seigneur de la maison noble de Jussas, 
paroisse de Saint-Ghristoly, en Blayez, baptisé le 15 mai 1732, fut convoqué (mais 
n'assista point) en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux. 11 périt sur l'écha- 
faud révolutionnaire en 1793, après avoir élé enlevé de son château de Jussas et incar- 
céré à plusieurs reprises dans la citadelle de Blaye. 11 avait laissé, entre autres enfants : 

A. N... de Boyer de Jussas; 

B. N... de Boyer de Jussas, dit le chevalier de L'Esparre. 

Ces deux frères firent partie de Témigration et de l'armée de Condé. Faits pri- 
sonniers par les Républicains à l'issue d'un combat, ils furent fusillés en criant : 
Vive le Roi! — On présume qu'ils avaient emporté les titres de noblesse de leur 
famille, si, du moins, ces mêmes titres ne furent pas incendiés avec d'autres 
papiers importants dans la cour du château de Jussas, pendant la Révolution, 
comme l'ont attesté quelques personnes. 

So Arnaud de Boyer de Jussas, écuyer, dit le chevalier de Gauthier, qui eut, entre autres 
enfants, de son mariage avec dame Rosalie PéauuD : 

A. Jean-Ferdinand de Boyer de Gauthier, baptisé le 5 septembre 1772; 

B, Christophe de Boyer, chevalier de Gautliier. 

Ces deux frères servaient dans la marine royale lorsqu'ils furent faits prison- 
niers lors de la reprise de Toulon sur les Anglais. Ferdinand de Boyer, blessé à 
outrance dans le combat, fut relaxé; Christophe de Boyer fut fusillé sur-le-champ 
en criant : Vive le Roi! 

40 Jean-Joseph-Emmanuel-Paschal, qui a continué la descendance; 

50 Marie de Boyer, baptisée le 20 juin 1729, mariée avec N... de Saint-Hubert, de la 

paroisse de La Fosse; 
60 Marie II de Boyer, baptisée le 18 mai 1734, mariée, le 17 mai 1755, avec Ambroise de 

Charron de La Moulinasse, chevaUer de rOrdi*e royal et militaire de Saint-Louis, garde 

du corps du Roi, capitaine de cavalerie, dont : 

N... de Charron, 



;:! 



^, j ^^ . tués à l'armée de Condé. 

N... de Charron, 



IV. Messire Jean-Joseph-Emmanuel-Paschal de Boter de Brasdefeb, seigneur de 
la maison noble de Brasdefer, né le ^5 avril n45, se fit représenter à l'Assemblée de 
la Noblesse de Bordeaux, en n89, par messire Charles Bodet de La Valade, oOQder 
au corps royal du Génie, son eousin germain. Incarcéré dans sa propre demeure 



DE BOYER DE BRASDEFER. 467 

pendaat la Révolution, il fut accablé de visites domiciliaires et désarmé pour avoir 
servi de caution à son infortuné frère, lors de sa mise en liberté provisoire. II a laissé 
de son mariage avec demoiselle Marie-Ânne-Radegonde d*IIdglis de Closinges, flile 
de messire Jacques-Joseph-Augustiii d'Buglas de Closanges, conseiller du Roi et son 
procureur général à la table de marbre du Palais de Bordeaux, et de dame Catherine- 
Rosalie de Vincens : 

V. Jean-Josepb-Emmanuel de Boteb de Bbasdefee, écuyer, né le 23 Jin'n n82, 
maire de Givrac pendant la Restauration, à partir de ^8H et à partir de ^852, a 
épousé mademoiselle Adeline Pipin de La Gidchebie, fllIe de messire Pierre-IIyacinthe 
Papin de La Gaucherie, écuyer, chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis, 
ancien capitaine au régiment de Normandie, et de dame Marie-MagdeleineJoséphino- 
Victoire de Rolland. De ce mariage : 

lo Noble JeanJoseph-Emmanuel-Amédée de Boyer de Brasdefer; 

2<> Noble Jacques-Joseph-Augustin-Alfred de Boyer de Brasdefer, employé à la recette de 

Tadministration des Douanes de Bordeaux et La Rochelle, où il était receveur, décédé; 
3<> Noble Pierre-François-Emmanuel de Boyer de Brasdefer, employé à la recette de Tad- 

ministration des Douanes ; 
4<> Demoiselle Marie-Anne-Radegonde de Boyer de Brasdefer, décédée. 




TABLE GÉNÉRALE. 469 

AAAAAA/\/\y\A/\/\-A/\/VAAAy\AA/\J^/\yV\/>^^ 

TABLE GÉNÉRALE 

DES GÉNÉALOGIES ET DES NOMS DE FAMILLE 

INSÉRÉS DANS LE DEUXIÈME VOLUME. 



Noii. — Les ebiffjres ordinaires iodiqoeDt les pages où sont meDtioiintes les familles; les ebiflires gras, la première 

page d'une généalogie. 



d*Al)adie, 412, 414. 

DE L*Abaoie, 5, 453. 

L'Abadie du Motha, 12. 

de Abba, 6. 

L'Abbé de Talsy, 381. 

d'Ablanc, 385. 

Abraham de Beaumontais, 164. 

d'Abzac, 45, 71, 77, 88, 90, 

411, 463. 
Achard, 97. 
d'Adhémar, 108. 
d'Affis, 69, 71. 
d'Agar de Sauvaignac, 99. 
de L'Age, 156, 329, 366. 
des Ages, 282. 
Agougue de Laune, 341. 
d'Aguerre, 299. 
d'Aguilène, 126. 
d'Ahons, 8. 
d'Aiguedouce, 455. 
d'Albano, 363. 
d'Albert de Laval, 81. 
d'Albessard, 15, 172. 
d'Albret, 176, 206, 379. 
d'Alduo, 220. 
d'Alefsen, 226, 402. 
d'Alesme de Meycourby, i02, 

72, 237, 303, 358, 359, 458. 
d'Aligre, 241. 
d'Allard, 102. 



d'Aloigny, 237. 
d'Alouzier, 378. 
Alquié de Fontbelle, 115. 
Amanieu de Ruât, 367, 458. 
d'Ambert, 297. 
d'Amelin, 51, 52. 
d'Amieux, 203. 
d'Amou, 378. 
d'Anceau, 265, 288. 
d'Ancezis, 75. 
d'Andrault, 29. 123, 452. 
Saint-Ange de Sauzet, 32 1 . 
d'Anglade, 81, 119. 
d'Anglars, 50. 
d'Angoulême, 127, 128. 
Angrand d'Alleray, 244. 
d'Ansin, 202. 
d'Anterroches, 424. 
d'Antin, 383. 
des Appas, 179. 
d'Aragon, 375, 448. 
d'Arambos, 221. 
d'Arbieux, 417. 
d'Arbo, 8, 9, 450. 
d'Arche, 312, 368, 430, 458. 
d'Ardcns, 417. 
d'Arlot, 196, 236, 336, 386, 

408. 
d'Armagnac, 106, 107, 176, 

323, 393, 459. 



d'Armailhacq, 102. 

d'Armand, 67. 

d'Armingaud, 442. 

Arnaud de La Borie-Fricard, 36. 

d'Arnès, 449. 

Arnoul de Saint-Simon, 77, 100, 

147, 237. 
d'Araignes, 206. 
d'Arioli, 405. 
d'Arodes, 196, 401. 
d'Aros, 254. 
d'Arozier, 8. 
d'Arros, 380. 
d'Artensec, 91. 
d'Artigueloube, 174, 377. 
d'Artiguenave, 8. 
d'Artigues, 9, 169. 
d'Aspremont, 355. 
d'Asques, 438. 
d'Astarac, 437. 
d'Astorg, 444. 
d'Astugue, 176, 198, 437. 
d'At, 209. 

Aubelin de Yillers, 289. 
d'Auber, 99, 456. 
d'Aubry, 457. 
d'Aubusson, 239, 243. 
d'Audebard, 19. 
Audren, 372. 
d'Augeard, 158, 233. 



470 



TABLE GÉNÉRALE. 



Âuger, 374. de Barciet, 191, 342. 

d'Augier de La Tour, 59, 60, de Bardon, 45, 217. 

64, 309. 
d'Aulède, 357. 
d'Aolès, 299. 
d*AulnLx, 281. 
d'Aumont. 262, 326. 
d*Aunay, 435. 
d'Auriac, 76. 
d'AurioUe, 288. 
d*AusoIles, 448. 
de L'Auvergnac, 385. 
de L^Auvergne. 
D'AUX, 403, 417. 
d'Auxilhon, 322. 
D*AuzAG DE Lk Martinie, 18, 

275, 367. 
d'Auzaneau, 30, 92, 459. 
d'Avalats, 126. 
d'Avène, 326. 
Avril de Greigueil, 441. 
d'Aydie, 99. 
des Aygues, 162, 234, 239, de Bastard, 288. 



de Beauville, 69, 299. 
DE BéCAYS DE La Gaussadb, 297. 
Bardoulat, 236. de Béchon, 213. 

de Barèges, 199. de La Bégatte, 7. 

deBaritault, 113, 312, 454, de Bégoule, 332. 

455, 456. de Begué, 418. 

de Baroque, 65. Bel, 300. 

de Barrât, 195. de Belard, 382. 

de Barrault, 190. de Belbèze, 293. 

de Barravy, 286. de Belcier, 271. 

de La Barre, 27. de Bellecombe, 445. 

Barret, 210, 446. de Bellerive, 404. 

Barreyre, 390. Bellet, 27. 

Barrier de La Sibadère, 332. de Belliquet, 100. 
de La Barrière, 337, 64, 120, de Belloc, 168, 339. 

167, 326, 456. de Bellon, 355. 

de Barrière, 397, 457. de Bellot, 34. 

du Barry, 195, 279. 350, 399. Benoist, 241, 258. 
de La Barthe, 129, 181, 198. de Benquet, 379. 
DE Basquiat de Muqriet, 447, de Bense, 454. 

14,23. deBéon, 176. 

de Bassompierre, 25, 321, 361. de Bérail, 28, 91. 



deBérard, 162, 163, 271. 



358. 
d'Aymard, 288. 
d'Ayre, 33. 
d'Ayrine, 225. 



de Basterot, 248, 432, 453. de Béraud, 60, 63, 116, 213. 
de Bataillard, 381. Berges, 191. 

DE Batz, 393, 16, 23, 182, 453. de Bergues, 197. 



Baud, 374. 

Baudouin des Marattcs, 344. 
de Baulac, 176, 229. 
Bavie de Bounet, 306. 
de Bavolier, 69, 70. 
Bayard, 270. 
de Bacoue, 57, 60, 64, . 165, db Baylle de La Crozb, 331. 



de Bacalan, 78, 79, 80, 301. 
Bachelard, 238. 
de Bacon, 425. 



de Beringhen, 89. 

de Bermondet, 236. 

de Bernard, 201, 417. 

de La Bernardie, 111. 

du Bernât, 284. 

du Bemet, 194, 195, 257, 25S. 

LeBerthon, 15, 247, 458. 



166. 
Baker, 428. 
de Baillet, 30 1 . 
Bâillon, 244. 
de Baladan, 349. 
de Baleste, 258. 
deBalguerie, 172. 
de Balthazar, 244. 
de Balzac, 180. 
de Bar de Mauzac, 63. 
de Barastin, 20. 
de Barbarin, 88. 



de Bayllenx de Poyanne, 6, 9, de Berlin, 408. 



356, 378. 
du Bays, 221. 
de Bazignan, 187. 
Bazin de Beaulieu, 215. 
DE Bazon, 291, 266. 
de Béarn, 377, 379, 380. 



Bertrand, 242, 437. 

de Bérulle, 293. 

de Bescot, 307. 

de Bessabat^ 6, 7. 

Besse de Bouhebent, 425. 

de Bessière, 210. 



de Beauchamps du Breuil, 39. de Bessottier, 60. 



de Beaufort, 452. 
deBeaujon, 221, 340. 
de Beaulieu, 88. 
de Beaumont, 226, 292, 412. 



de Barbe, 162, 163, 210, 309. de Beaupoil, 144. 

Barbet de La Coudraye, 336. de Beaupuy, 221, 223. 

Barbier de La Serre, 289. de Beauregard, 364. 

de Barbot, 22. de Beauroyre, 275. 



de Bctbédat, 450. 
Betrute, 239. 
de La Beylie, 119. 
deBeynac, 90, 144. 
deBéziers, 126, 127. 
de Bezolles, 59. 
de La Biche, 245. 
Bidé de Maurville, 17. 



TABLE GÉNÉRALE. 



471 



Bignon, 241. 
Bigot, 215. 

DE BlENASSIS DE GaULUSON, 29i. 

Billatte de Faugère, 218. 

de Billion, 183. 

deBinos, 199. 

de Biré, 386. 

de Biroat, 32, 33. 

de La Blachière, 458. 

Le Blanc de Mauvezin, 361, 

386. 
du Blanc, 189, 329. 
Blanchard, 233. 
de Blanchaud, 444. 
Blanchet, 62. 
Blondel de Joigny, 457. 
du Blondet, 364. 
deBoc, 161, 401. 
Bodet de La Valadc, 446. 
DE BoDiN DE Saint - Laurent, 

296, 51, 123. 
Bodores, 134. 
de Boé, 184. 
de Boileau, 22, 169. 
de La Boirie, 190. 
du Bois, 21, 84,216,243,332. 
de Boisseau, 89. 
de Boisseson, 322. 
de Boissié, 226. 
Boisson, 161. 

de Boissonnade, 118, 287, 349. 
de Bonal, 277, 340. 
de Bonas, 417. 
de Bonnaire, 77, 256. 
de Bonneau, 78, 98, 163, 230, 

304, 460. 
de Bonnefoux, 278, 427. 
de Bonneins, 290. 
de Bonneuil, 213. 
de Bonnin, 93, 20. 
de Bonnot, 292, 417. 
deBonsol, 213, 333. 
de La Borde, 8, 65, 404. 
de Borderie, 168. 
Bordes de Séridos, 59. 
de Bordes, 163, 367. 
des Bordes, 208. 
Le Borgne, 374. 
de Borie, 78, 80, 162, 306. 



deLaBorie, 281, 417. 

de Born, 127. 

de Borrit, 9. 

de Bon, 106. 

de Boscas, 23. 

DU BosGQ, 389. 

DE BÔTET DE La Gaze, 206, 94. 

de Boucaud, 121. 

de Boucault, 247. 

Bouchard des Plassons, 37, 38. 

DE Boucher de La Mothe, 303, 

86, 240, 282, 283. 
DE Bouchereau, 344. 
Bouchier de Vigneras, 39. 
Boudet, 119. 
de Boudier, 384. 
DE BouDON, 276, 168, 288. 
de Bouflfard, 202. 
de Bouffon, 56, 62. 
de Bouglon, 76, 323. 
de Bouillon, 227. 
de Boulède, 364. 
Boullet, 238. 
de Bovier, 169. 
de Bouquet, 45. 
deBourbel, 306, 307. 
de Bourbon, 256, 353, 355. 
Bonrchiers, 141. 
de Bourdeille, 53. 
de La Bourdonnaye, 10. 
de Bourdeaux, 8, 419. 
du Bourg, 270. 
Bourgues, 168. 
de Bourlan, 181. 
de Bourran, 21. 
de Bourzac, 365. 
deBourrousse deLaffore, 415, 

188, 191, 214. 
de Bourzolle, 291. 
de Bousquet, 82, 306. 
du Bousquet, 288. 
de Boussac, 427. 
Boutant, 111. 
de Bouthier, 185, 278. 
de Bouyre, 79. 
de Bouzet, 178, 185, 192, 292, 

417. 

DE BOYBR DE BraSDEFER, 465, 

184, 303, 336, 387. 



de Bayreau, 311. 

de Brach, 461. 

de Brageloii*e, 188. 

de Brancas, 399. 

Branda de Terrefort, 71. 

de Brandon, 436. 

DE Brane, 433. 

de Brémont, 355. 

de Brenieu, 255. 

de Bretagne, 375. 

deBrethous, 7, 10, 411. 

du Breuil, 39, 90, 218, 299, 

384. 
du Brey, 218. 
de Brezets, 210. 
de Bridiers de Ville^ior, 435. 
de Brie, 213. 
de Brienne, 280, 332. 
Bries, 18. 
de Brivazac, 17. 
de Brizac, 63, 65. 
DE Broc.as, 54, 6, 167, 168, 290. 
du Brocas, 33, 186, 187, 398. 
de Broglie, 125. 
de Brona, 287. 

DE Brondeau dTrtières, 443. 
de Brons, 458. 
de La Broquère, 203. 
de Brossard, 365. 
de Brouilhac, 79. 
de Broussard, 351. 
de La Brousse, 38. 
de La Brue, 431. 
de Bruet, 338. 
de Bnigelle, 1 45. 
de Brugière, 90. 
de Bruis, 33. 
Brun, 65, 167. 
deBrunal, 144. 
de Brunet, 120, 307. 
de La Brunetière, 291. 
de Bruyères-Ghalabre, 322. 
de Buade, 262. 
du Bue, 275. 
Bucherie, 163. 
Burbas de Gastillon, 427. 
de Burbua, 448. 
Burel, 385. 
duBurg, 29, 118. 



472 



TABLE GÉNÉRALE 



du Burgua, 331. 
deBurlatou, 271. 
deLaBurthe, 178. 
du But, 408. 
deBuxhiU, 141. 
de Buzançois, 253. 



de Gabanieux, 63, 341. 

de Cabaret, 203. 

de Gafaget, 8. 

de Gahors, 127. 

de Galmels, 163. 

de Galvayrac, 89. 

de Galvimont, 1 47, 151. 

DB Gamain, 345. 

de Gamarade, 206. 

de Cambon, 188, 427. 

de Gambronne, 50. 

de Gamon, 7, 8. 

du Gamp, 63. 

de Gampel, 450. 

de Gampagnac, 145. 

de Gampos, 225. 

des Gamps, 190, 196. 

duGandal, 216. 

deGandale, 177, 178,272. 

de Ganel, 190. 

deGanet, 176,213, 341, 342. 

DE Ganolle, 139. 

de Gantérac, 45, 295. 

de Gapde ville, 208. 

Gapot, 187, 438. 

de Gaptan, 1 1 . 

de Garbonnel, 298. 

de Garbonnier, 19. 

de Gardenau, 7. 

de Garitan, 395. 

DB Garles, 96, 42, 80, 86. 

du Garpe, 42. 

deGarrère, 120, 189, 192,201. 

de Garrière, 34, 45. 

Gartibr de Gouronneau, 24. 

deGarves, 128. 

de Gasenove, 83. 

de LasGases, 122, 414. 

de Gassaignau, 338. 

de Gassaneuil, 6. 

du Gasse, 63, 65, 66, 67, 210. 



de Gassebée, 378. 

de Gasta, 92. 

deCastaing, 109, 161, 190, 

339, 420, 424. 
du Gastalag, 62, 64, 208, 223. 
de Gastelbajac, 353. 
de Gastelmerle, 99. 
de Gastelnau, 62, 121, 128, 

172, 312, 390, 417, 458. 
de Gastelpugon, 107. 
de Gastera, 192, 428. 
deCastetz, 271, 359. 
de Caucabannes, 83, 453. 
de Gaumette, 8. 
de Gauna, 378. 

de Gaumont, 62, 66, 75, 89, 92. 
de Gaupenne, 325, 361, 453. 
de Gaupet, 449. 
de Caupos, 162, 246,247, 258. 
de Gaussé, 163. 
de Gaussines, 168. 
du Gauzé, 197, 288, 289. 
deGauzia, 218. 
Cayrouze, 214. 
Gazalet, 114. 

de Gazaux, 61, 62, 80, 111. 
de La Gaze, 7, 332, 444. 
deGazenave, 94, 122, 211, 

284, 390. 
de Gazes, 100. 
de Les Gazes, 294. 
de La Gelle, 435, 436. 
de Gellier de Soissons, 163. 
de La Ghabanne, 247. 
de Gbabrière, 306. 
de Ghadois, 84. 
de Ghalup, 408. 
de Ghambaud, 296. 
de Ghambert, 367. 
de Ghambon, 198. 
de Gbambonneau, 64. 
de Ghamillart, 38. 
de Gbamp d'Oiseau, 251. 
Ghanipiou de Gicé, 155. 
de Ghanlillac, 238. 
de La Ghapelle, 120. 
de Chaperon, 131, 390, 413. 
de Charron, 216, 238, 466. 
de La Ghassaigae, 34. 



de Chassaignes, 81, 356. 

de Ghassarel, 83, 170. 

de Ghastaigner, 360. 

de Ghastanier, 278. 

de Ghasteau, 12. 

du Guatel, 406. 

de Ghaudet, 47. 

Ghaudruc, 168. 

de Ghaufour, 223. 

de Ghaulia«, 204. 

de Ghaumont, 147, 435, 463. 

Ghaupin de La Bruyère, 392. 

de Chauvin, 293. 

de Chavaille, 156, 236, 366. 

de Ghazeau, 43. 

du Ghesne, 38. 

Chevalier, 90, 153. 

du Gheyiard, 49, 50. 

DU Gheyron du Pavillon, 403, 

386. 
de GhiUaud, 283. 
deChoisy, 182. 
de Girol, 200. 
de Gladech, 95. 
de Glarac, 302. 
de Claret, 179, 350. 
des Glaux, 383. 
de La Glaverie, 402, 427. 
de Glèdes, 8. 

démentis de La Mothe, 84. 
de Glergeaud, 95. 
de La Glergerie, 90. 
deClésia, 112. 
de Glèves, 330. 
de Cloche, 9, 411, 449, 450. 
du Gluzel, 94. 
de Goaigne, 253. 
Goignet, 240. 
du Coin, 395. 
DE Sainte -Colombe, 348 
de Colombier, 364. 
de Golonges, 298. 
de Golomès, 403. 
de La Colonie, 312. 
de Gomarque, 92^ 
de Combabeesouze, 235. 
de Combes, 110. 
de La Combe, 304. 
deComeau, 51. 



TABLE GÉNÉRALE. 



173 



de Cornet, 99. 

de Comminges, 127, 320, 434. 

Le Comte, 234, 353. 

de La Gondamine, 130. 

DE CONILHY, 311. 

O^Connor, 86, 304. 

de Conqueré de MoDtbrison, 

67, 266, 350. 
de Gonstans, 120, 295. 
de Constantin, 97, 246. 
Comte de La Grèncrie, 40. 
Le Coq, 89, 215. 
Coquart, 271. 
de Coquet, 400. 
deCoral, 14, 155. 
de Corbiers, 223. 
de Corcelles, 208. 
de Cormane, 1 1 5. 
de Cornier, 310. 
de Corrax, 307. 
deLaCorrège, 165, 342. 
de Corrent, 326. 

de Cos, 354. 

du Cos, 188, 427. 
de Cosorn, 76. 

de Cossé, 242. 

deLaCoste, 9, 21, 78. 

de Couhé, 238. 

Coulant, 121. 

de Courdurier, 203. 

du Courrech, 271. 

Coulomé, 195. 

de Coulon, 418. 

du Cournet, 270, 

de Cours, 181, 183, 261. 

de Coursan, 65. 

de Courson, 83. 

de Courtois, 381. 

de Cousin, 82, 322. 

de Cousso, 366. 

Coutausse de Sa'mt - Martin , 
309. 

de La Crabaussière, 178. 

de Cragnac, 298. 

du Créan, 385. 

de Cremoux, 148. 

de Crépelayne, 43. 

de Saint-Cricq, 365. 

de Croizillac, 457. 



de La C rompe, 18. 

de La Gropte, 456. 

du Croq, 202. 

du Gros, 20. 

de Crozat, 267. 

de lia Croze, 292. 

de Crussol, 356. 

de Cruzeau, 456. 

de Cruzel, 340, 342. 

de Cugnac, 50, 297, 298, 299. 

du Cugno, 189. 

de Culant, 249. 

de Cunolio, 265. 

de Gussac, 340. 



Dalidet, 271. 

de Damas, 52. 

Daney de Graville, 94. 

Dangcros, 184, 400. 

Dasvin, 386. 

David, 72, 206. 

Daydier, 194. 

Dompte, 425. 

deLaDevèze, 181, 425. 

Deya, 243. 

Deynaut, 116. 

de Dibildoltz, 222. 

Diesse, 222. 

de Dieuzayde, 40. 

de Dinan, 372, 375. 

de Dolus, 372. 

Domingon, 203, 205. 

de Donauld, 205. 

de Donissan, 361, 431. 

de Donop, 383. 

Donsenor, 195. 

Dosque de Blanquefort, 1 1. 

Double, 162. 

Douget, 214. 

Dougnac de Saint-Martin, 199. 

de Dreille, 36. 

Drêrae, 45. 

du Duc, 338, 356. 

Dudon, 368. 

DufTour, 289. 

Durand, 162. 

Durand delà Vison, 114, 115. 

de Duranty, 387. 



Durège, 28, 302. 

de Durfort, 41, 76, 130, 262, 

264, 412. 
Duvrot de Gapdurore, 194. 



d'Ébrard, 427. 
des Égaulx, 204. 
deUËglise, 64, 62, 64. 
Émeric, 83. 
d'Enoomez, 447. 
de L'Escale, 252, 263. 
d'Eschallard, 77. 
d'Escoubleau, 452. 
d*Ëscours, 95. 
d'Escoutte, 492. 
Escubin de La Grange, 469. 
d*Espaigne, 24 4. 
d'Esparbez, 484, 437. 
d'Espeyron, 226. 
d'Espine, iî, 
d'Essenault, 454. 
d'Estignols, 486. 
d'Estonp'gnan, 8. 
d'Estrac, 22, 274, 344, 342. 
d'Estrades, 64,244, 263. 
d'Estuer, 277. 
d'Estutt, 28. 
de Saint-Eugène, 455. 
de Saint-Exupéry, 268. 
Eyma, 243. 
Eymar, 203, 204. 
d'Eymène, 4 49. 
Eyquero, 45, 34, 400, 346. 



de Fabas, 442. 

de La Fabrie, 340. 

de Fabry, 64, 65, 387. 

deLaFage, 482, 483, 499. 

dcFages, 447. 

de Faget, 53. 

de Fanget, 44. 

de La Fargue, 466, 445. 

de Fargues, 76, 77. 

Farinard, 270. 

de Farindon, 442. 

de Fars, 44. 

de Faru, 272. 

GO 



Hk 



TABLE GËNËRâLE. 



de Fauboumet, 37. Fournier, 51, 80. 

de Faucher, 332, 333. de Fourquier, 34, 4 43. 

DE Faudoas, 416, 498,248,445. du Foussat, 42. 

du Faur, 59, 62, 274. de Foyssac, 288. 

de Faure, 88, 4 49, 244. Fradet deCauboiirg, 226, 274. 

du Faure, 50. de France, 56. 

de Fauret, 482. Fraysse, 488. 

deLaFauriedbMonbadon,409, Frémond de Peufly, 248. 



44,74, 434. 
deFavars, 428. 
de Favre, 454. 
de Fayard, 367. 
deLaFaye, 244, 275. 
de Fayet, 235. 
de Fayolle, 88. 
de Fazas, 338. 
deFénélon, 428, 455, 457. 
de Ferragut, 20. 
de Ferrand, 60, 83. 
Ferrière, 9. 
de Ferrières, 340. 
de Ferron, 49, 98, 359, 398. 
deLaFeuiUée, 374. 
Le Fèvre, 242, 243. 
de Feydit, 447. 
de Feytis, 64. 
de Fiany, 358. 
de Filartigue, 264. 
de Filhot, 434, 447, 453. 
de Fillol, 28. 



de Frère, 65, 283. 

deFrétard, 321, 366. 

de Fréteau, 402. 

de Frizel, 340. 

de Frochon, 490. 

de Fumel, 76, 95, 406, 476, 

482, 298, 300, 434. 
Furt, 35. 
de LaFutsun, 222. 



de Gabasbielle, 8. 

Gâches^ 467. 

deGaigneron, 434, 443. 

deGajan, 484. 

de Galard, 40, 385, 440. 

deGalatheau, 400, 458, 456. 

de Galibert, 282, 363. 

de Gamarde, 6, 7, 396. 

de Gambes, 465. 

de Gand, 399. 

de Gandategué, 448. 



de La Fitte, 43, 487, 489, 496, de Ganducque, 454. 



218, 280. 
de Fleyres, 204. 
de La Flotte, 98. 
de Foix, 294. 
de Fomblan, 495. 
La Fon de Guillemasse, 209. 
de FoDtano, 220. 
Fontayne de La Goudret, il. 
Fonteneil, 458. 
de Forbin, 325. 
de Forcade, 65, 66. 
de La Fore, 224. 
de La Forêt, 280. 
du Fort, 447. 
Forest de Coulon, 434, 432. 



de Gans, 469. 

de Garât, 303. 

de Garbay, 209. 

de La Garde, 409, 444, 495, 

421. 
de La Gardère, 209. 
de Gardes, 265. 
Le Gardeur de Tilly, 72. 
de Garnier, 387. 
de Garait, 447, 432. 
de La Garrigue 379. 
de Garros, 292. 
de Gascq, 60, 62, 63, 234, 390. 
de Gasquet, 280, 332. 
de Gastebois, 38, 43, 306, 307, 

308, 344. 



de Fortassier, 79, 85. 

de Foucauld, 39, 75, 248, 440. de Gaucher, 293. 

du Four, 448. Gaudin, 375. 



de Gaufreteau, 4 4 4, 270. 

de Gaulegeac, 409. 

de Gaultier, 483. 

Gautier, 408. 

Gavini, 289. 

de Gayrosse, 465. 

de Genès, 438. 

de Saint-Genest, 262. 

de Geneste, 24, 307, 308, 355. 

de Genevoix, 420. 

Genousde La Roque, 494. 

de Gentil, 460. 

Mac Géoghegan, 264. 

de Gérard, 440. 

de Géraud, 333. 

GerbouB, 496. 

de Gères, 43, 404, 223, 248, 

385, 456. 462. 
Gerot de Fontirou, 244. 
de Gervazy, 488. 
de Saint-Géry, 446. 
Geynet, 103. 
de Giac, 33. 
de Gilis, 287. 
de Gillet, 62. 

de Saint-Gily, 4 29, 264, 266. 
de Giniez, 24. 
de Giraldon, 444. 
de Gironde, 49, 85. 
deGodallh, 24 4, 266. 
de Godefroy, 200. 
de Godière, 420. 
de Gombault, 234, 246, 458, 

464. 
de Gontaud, 76, 437. 
de Gontier, 402. 
de La Gorce, 357. 
de Gordièges, 82. 
Gorreau, 408. 
de Goujon, 47. 
deGoulard, 27, 36, 44, 53. 
Goumois, 224. 
de Gourdon, 427. 
de Gourgues, 84, 4 47, 356. 
Goursseau, 444, 442. 
de Goury, 243. 
de Gousse, 46. 

du Goût, 492, 355. 423, 494. 
de La Goutte. 483. 



TABLE 6ËNÉHALE. 



475 



de Goyon, 89, 204, Z16. 

de Gozon, 49. 

deOraUly, 43, 402,27-1,272. 

de Grammont, 378. 

Grand, 72, 467. 

de Grand-Pré, 283. 

de La Grange, 119, 424, 242. 

des Granges, 24. 

de Granson, 444. 

de La Graulet, 5. 

de La Gravère, 498. 

de Gravier, 90. 

du Gravier, 84. 

Green de Saint-Marsault, 247. 

de Grégoire, 92. 

Grenier, 26, 470, 190. 

du Grès, 447. 

de Grimoard, 44. 

deGripière, 24, 2î. 

Le Grix, 328, 289, 344. 

Le Gros, 489. 

de Grossau, 40. 

de Grumesel, 455. 

de Guarrisson, 94. 

deGuenegaud, 244. 

Le Guercbois, 243. 

de Guérin, 47, 70, 253, 303. 

de Guerre, 4 28, 444. 

de Guichanères, 422, 264. 

de Guichauret, 4 42. 

de Guienne, 353. 

Guilhem de Biduc, 83. 

de Guillaume, 239. 

de La Guirande, 270 

de Guiron, 288. 

de Guyonnet, 458, 356. 



du Haget, 450. 
du Haillan, 83. 
de Haitze, 223. 
Hamard de Chavrigny, 387. 
du Harael, 402. 
d'Harambure, 262. 
de Haraueder, 38 1 . 
d'Hauterive, 37, 286. 
de La Haye, 8 L 
d'Hébraril, 181, 
deHélie, 181. 



Hennequin, 240. 
Hérault, 288. 
d'Hèricourt, 261. 
de L'Homme, 270. 
d'Homps, 417. 
de Hos, 32. 
Hugla, 466. 
d'Huglas, 467. 
d'Hugues, 322. 
L'HuilUer, 241. 
de Huuaud, 202. 
Hurault de Vibraye, 229. 



d'Isalguier, 498. 

d'Isle de La Lande, 269, 22. 



de Jacobet, 483, 484. 

Jambut de Beaumaine, 226. 

de Jandro, 89. 

de Jarnac, 425. 

de Jarry, 342. 

de Jaubert, 179, 490. 

Jaulin du Seutre, 248, 226. 

de Jayan, 266, 289. 

de Jégun, 452. 

de Joguet, 72. 

de La Johannie, 429. 

deJoly, 63, 67, 446, 447,203, 

209. 
du Jong, 246. 
de La Jorie, 227. 
de Jougleins, 453. 
Journu, 329, 330. 
de Jousseran, 384. 
de Saint-Julian, 222. 
Julias, 309. 
de Julien, 4 59. 
Julliot, 80. 
Le Junie, 27. 
de Justian, 470. 



do Kerandron, 374. 
de Kergorlay, 374. 
de Kergrois, 37 ï. 
de Kervé, 372. 
de Kulec, 372. 



de Laban, 22, 5*, 64. 

DE Labat de Savignac, 455, 

33, 458, 488, 496, 302, 367, 

403. 
du Lac, 300. 
de Lac, 363. 
des Lacs, 286. 
de Ladoue, 444. 
de Lageahd, 35, 400, 404, 248, 

326, 44 3. 
deLaguehay, 467, 174, 302. 
de Lahet, 359. 
de Lajus, 6, 70. 
de Lalyman, 48. 
de Lambert, 386. 
de Lambertie, 236. 
de Lamoignon, 340. 
de Lamon, 4 4 . 
de Lamourous, 49, 314. 
Lamy de Montvailler, 240. 
de Lancelot, 372. 
de Lançon, 57. 
de La Lande, 26, 63, 76, 97, 

445, 420, 463, 458. 
de Landeron, 56. 
de Langlade, 449. 
de La Lanne, 70, 451, 355, 

365. 
de Lansac, 4 48. 
de Lantron, 265. 
de Lara, 220. 
Laraisanes, 97. 
de Largebault, 164, 461, 462, 

463. 
de Lard, 52, 294 , 457. 
de Larmavaille, 83. 
de Larrard, 220, 54. 
de Larrazet, 450. 
de Larrieu, 414, 333. 
Larrouy, »366. 
de Lartigue, 173, 37, 406, 260, 

427, 429, 449. 
de Saint-Lary, 416. 
de Lary de La Tour, 23, 403. 
de Las, 358, 417, 446. 
de Lasse, 26 V. 
de Lissegrive, î82. 
de Lassime, 158, 463. 
de Lazon, 448. 



(76 



TABLE 6ÉNÉBALE 



Latané, 65. 

do Lao, 82. 

de Lanboye, 380. 

deLaaoay, 246. 

de Laariëre, 268, 421. 

deLautrec, 427. 

de Lauziëres-Tliémines, 62, 53, 

428. 
deLauzon, 450. 
de Laval, 375, 376. 
de LaTau, 230. 
de Lavaud, 447. 
de Layerny, 290. 
de Leaumont, 80, 468, 224, 

395. 
de Léon, 355, 384. 
de Léonard, 290. 
deLenn, 494. 
de Lescoët, 374. 
de Lescours, 448, 245. 
de Lescout, 206. 
de Lesigouette, 257. 
Lesparre, 354. 
deLespès, 45, 33, 452. 
de Lestonnac, 357. 
de Lestrade, 39. 
de Lévis, 244. 
Leydet, 458. 
deLicterie, 497, 433. 
de Ligardes, 78. 
deLimejoul, 4 44. 
de Limouzin, 462. 
du Lin, 498. 
de Lins, 383. 
de Livardie, 309. 
de Livin, 382. 
de Loches, 63. 
de Lolmye, 90, 300. 
de Lombard, 253, 433. 
de Lompagneu, 478. 
Le Long du Droneuc, 454, 155. 
de Lonjon, 206. 
de Lordat, 322. 
de Loret, 441. 
Lormier, 397. 
de Lorrain, 379. 
Loubet, 468, 469. 
de La Loubie, 456| 
de Loupes, 346, 462. 



de Lousroe, 353. 

Louvet, 386. 

de Loyac, 433. 

de Luc, 494,224, 396. 

de Lucat, 449. 

de Lucmajour, 303. 

de Lucmeau, 59. 

deLuillère, 410. 

de Luns, 48. 

deLupé, 82, 406, 476, 479. 

de Lur, 354, 360, 365, 463. 

de Lustrac, 482, 253, 300, 399. 

de Luxe, 78. 

de Lye, 90. 

du Lyon, 63. 



de Madaillan, 77, 94, 243, 306, 

307, 308, 340. 
de Madronnet, 498. 
Magy, 441. 
deMaignol, 394. 
de Maillard, 43, 444. 
de Maillet, 44,243. 
de Mainvielle, 430. 
de Maison, 443. 
de Maitz, 244. 
deMaj.uïge de Gamiran, 117, 

34, 296, 326. 
de Malartic, 59, 491, 331, 424. 
de Malbertier, 215. 
de Malescot, 78. 
DE Malet, 222, 80, 85, 88, 44 4. 
de La Malétie, 368. 
de Malide, 399. 
de Malvin, 292, 438. 
de Manas, 400. 
Mandavy, 457. 
Manet, 307. 
de Marans, 448. 
MarbauU, 245. 
DE Marbotin, 362, 324, 458. 
de Saint-Marc, 196, 245. 
de Marcel, 109, 410. 
de Marceillan, 204. 
do Marcenac, 409, 440. 
de Marcillac, 440. 
de Marcoux, 61. 
de Marenzac, 397. 



de MariUac, 235. 

de Marin, 384. 

Marquet, 454, 455. 

Marrault, 438. 

de Marrein, 449, 450. 

de Marsalès, 44. 

de Marsan, 453. 

de Marteau, 335. 

de Sainte-Marthe, 242. 

Marthiens, 457. 

du Martin, 440. 

de Martin, 22, 39, 149, 224, 

233, 248. 325, 360. 
de Saint-Martin, 427. 
Martineau, 472. 
de Martoret, 223. 
del Mas, 88. 307. 
du Mas, 453, 157, 223. 
de Massac, 340. 
deMassu», 460, 74. 
Maubec, 98. 
Mauduit, 351. 
de Mauguin, 89, 360. 
de Maulmont, 230. 
de Maumas, 448. 
de Maument, 6. 
de Maupas, 262. 
de Mauplot, 235. 
de Sainte «Maure, 360. 
de Maurepas, 268. 
de Maures, 244. 
Maurin, 41. 
de Mauvielle, 341. 
de May, 270. 
de Mazan, 36. 

de La MazelUère, 60, 64, 55. 
de Mazière, 39. 
deMéalet, 281. 
de Meillau, 22. 
deMelet, 74, 104, 304. 
deMélignan, 479, 494. 
de Mellet, 44, 53, 74, 75, 489, 

437, 207, 337. 447. 
Menault de La Font, 4 48. 
de Ménil, 326. 
deMenoire,48f,182,483, 184, 

454. 

dbMenou,87,37,214,268, 325. 
deMérignac, 359, 464. 



TABLE GÉNÉRALE. 



M7 



de Merle, 88, 278. 

deMcslon, 421. 

Mesnager, 466. 

deMesplède, 34. 

de Mesplès, 247. 

des Mesures, 74. 

de Metau, 279, 339. 

Meulh, 455. 

Meunier de Moulidars, 26. 

Meyzonnès de Gouronneau, 27, 

28. 
Michel, 456, 465. 
de Migot, 463. 
Milhade, 487. 
de Mimaud, 83. 
de Minaure, 40. 
de Minut, 254. 
de Minvielle, 402. 
Miotte de Ravanne, 46. 
Miqueau, 487. 
Miquel, 410. 
de Mirambeau, 77. 
deMirambet, 67. 
de Miraval, 126. 
de Mix, 59. 
de Mogneron, 6î, 
de La Molère, 385. 
deMonbet, 487, 447, 
de Moncadc, 344, 320. 
de Mondenard, 408, 420. 
deMondeL, H 3, 422, 425. 
de Monges, 488. 
(le Monicarl, 54 . 
de Moaneins, 454. 
de Monnereau, 32. 
Monnerie, 403. 
de Mons, 43, 417, 423, 247, 

238, 260, 268. 
de Moût, 476. 
de Montalembert, 47, 367. 
de Monlalier, 344. 
de Monlanarez, 353. 
de Montard, 45. 
de Montaubnn, 374. 
de Montault, 94, 339, 454. 
de Montbrun, 481. 
de Montégut, 402, 403. 
de Monteilh, 37, 40. 
de Montemagno, 220. 



de Montesquieu, 477, 349, 350. 
de Montfaucon, 406, 476. 
deMontfort, 427, S79, 376. 
deMonjon, 434. 
de Montgaillard, 484. 
deMontlezun, 477, 480, 497, 

198, 254. 
de Montmaurel, 76. 
de Montméjean, 434, 278, 334. 
de Montmorency, 375. 
de Montpezat, 24 4, 264, 444. 
de Montreuil, 77. 
de Montségur, 298. 
Monzie, 4 48. 
de Mora, 453. 
de Morancy, 453. 

DE MOREAU DE MONTCHEUIL, 410, 

288. 
Moriaux, 442. 
deMorin, 34, 59, 63, 448, 122, 

215. 
deMomard, 46. 
de Mornay, 298. 
de Morsan, 372. 
de Mortemart, 435. 
deMosnier, 148, 420, 424,360. 
DE La Mothe, 160, 458, 372, 

374, 444, 434, 4j0. 
de La Mothe-Lambert, 90. 
de Mothes, 64, 340. 
de Mouilhet, 403. 
Moulinier de Puymano, 245. 
des Moulins, 422. 
Mousnier, 43. 
de La Moussaye, 372. 
de Murotte, 386. 
du Muy, 89. 
de La Myre, 265, 350. 



de Nangy, 286. 

des Nanots, 434. 

DE Narbonnb, 418, 497, 445, 

447. 
de Nargassier, 266. 
de Naucaze, 400. 
de Navailles, 440. 
de Navarre, 448, 454. 
Néron de Beauclair, 485. 



de Nesmond, 358. 

Le Neveu, 280. 

de Niblemont, 372. 

de Nicolal, 240. 

de Noailhan, 60, 61, 62, 63, 64, 

479, 481,492, 493, 496. 
deNoailles, 244. 
de Noé, 262. 
Noël, 404. 

de Noguères, 56, 62. 
du Noguès, 333. 
de Noguès, 390. 
de Noiret, 458. 
de Nolibois, 80. 
deNorrisson, 224. 
de Nort, 42, 263. 
de Noruhy, 400. 
de La Noue, 468. 
Nourry de Vausseillon, 448. 
du Noyer, 261. 
de Nozeilhes, 32, 33. 



d'Oquoy, 453. 

d'Orbessan, 202. 

d'Orcival de Peyrelongue, 499. 

de SaintrOrens, 48. 

d'Orliac, 203, 278. 

d'Omezan, 486. 

d'Oufroy, 204. 



de Pajot, 244. 

de Paloque, 63, 300. 

de Pansie, 477, 260. 

Papin DE La Gaucherie, 335, 

467. 
de Parabère, 404. 
de Parage, 59. 
de Parailhoux, 339. 
de Pardaillan, 474, 242, 267, 

356, 463. 
de Parreau, 300, 307. 
de Pascal, 79, 99 . 
de Pascalis, 306. 
de La Passe, 205. 
de Passelaygue, 94, 470. 
dePatras, 492, 498, 226. 
dePaty, 468, 460. 



W8 



TABLE GÉNÉRALE. 



de Pau, %G5. 

de Paulin, 419. 

de Pausadé, 449. 

Pau vert, %8. 

Péan, 374. 

de Pechpeyrou, 24î. 

de Pédesclaux, 304. 

de Péguillan, 202. 

de Pelet d'Ànglade, 71, 424, 

4 22. 
de Pélissier, 20, 336. 
de Pellegrue, 76, 253. 
de Pémartin, 382. 
de Penne, 127, «76. 
de Perce val, 432. 
de La Perche, 468, 307. 
de Péré, 377. 
dePereyra, 272. 
DU PÉRiER, 369, 4 4 3, 235, 245, 

452. 
de Périgord, 435, 456. 
de Perreau, 364. 
dePerricot, 497. 
de Pers, 237. 
de Pérusse, 243, 356. 
de Pesnel, 252, 259. 
de Petiot, 245. 
Petit de La Siguenie, 272. 
du Peyron, 9î. 
de La Peyre, 398. 
de Peyronenc, 428, 400. 
de Peyronnet, 90, 226. 
de Peyronny, 277. 
DB Peyrusse, 105, 476, 339. 
de Saint-Philippe, 267. 
de PhuU, 405. 

Le Picard de Platteville, 70. 
dePichard, 73, 444. 
DE PiGHON, 69; 357, 358, 359, 

414. 
Picoude L'Isle, 488. 
de Pierrebuffière, 447. 
Piflfon, 66. 
DE Pus et DE Pins, 313, 423, 

474, 248, 268, 342. 
de Pindray, 345. 
DE Pineau DE Saint-Denis, 430. 
de La Pisse, 39. 
de La Plagne, 364. 



de Plaize, 342, 343. 

de Plamont, 44, 4 45. 

du Plantier, 359. 

de Plas, 429. 

Plassan, 440. 

de Plédran, 372. 

duPleix, 483, 321. 

de Podenas, 406, 474, 476. 

de La Pôle, 254, 255. 

de Pons, 433. 

Pont d'Âsture, 44. 

du Pont, 217, 306, 372. 

DE PoNTAC, 352, 34, 421, 458, 

235, 239, 303. 
de Pontchevron, 204. 
de Pontet, 329. 
de Percheras, 364. 
de Porlodec, 430. 
du Portai, 430. 
de La Porte, 47, 32, 37, 40, 

247, 299. 
de Portets, 453. 
de Poudenx, 364 . 
Pouget, 344. 
du Pouget, 236. 
de La Poujade, 484. 
de Poumeyrol, 67. 
de Pourquery, 401. 
Poute de Nieuil, 237, 262. 
du Poux, 339. 
de Pouységur, 33. 
dePoy, 14, 383, 451. 
de Poyen, 438. 
de Poyferré, 449. 
de Poyloaud, 6, 378. 
du Pré, 82, 224, 386. 
de Preyssac, 76, 469. 
Priquet de Guippeville, 226. 
Prondre, 399. 
de Prouhet, 447. 
de Prugue, 8, 42. 
de Prunes, 46, 4i4, 
de Puch, 23, 94, 223, 274, 275, 

284, 408, 457. 
dePudal, 412. 
du Puy, 4 2, 53, 56, 78, 83,4 43, 

491,493,494,254,295,365, 

437, 456. 
de Puymaignan, 77. 



de Puyo, 7. 

de Puyperon, 40, 98, 99. 

del Py de La Roche, 458. 



Quatre-Sous, 243. 

de Quebriac, 373. 

de Quélen, 372. 

de Quentin de Richebourg, 237, 

373. 
de Queux, 72, 449. 
Queyrouze, 309. 
Queyssat, 274 . 
de Quièvremont, 24 5. 
de Quincarnon, 33. 



de Rabar, 398. 

de Rabasteins, 324 . 

de Rabezies, 1 87 . 

de Ragot, 38. 

de Raigecourt, 4 22. 

de La Ramière, 438. 

de Ramps, 287. 

deRance, 257, 264, 283. 

de Rapin, 82. 

de Rassiels, 428. 

Rat de Forces, 486. 

Ratte, 70. 

de Raucourt, 188. 

de Rauzan, 464. 

de Ravignan, 4S, 76. 

DE Raymond, 285, 40, 43, 72, 

80, 449, 264, 265, 266, 292, 

298, 329, 412. 
deRayne, 364. 
de Razes, 243. 
de Rebleix, 78. 
Reboul, 375. 
deRecollin, 40. 
de Redon, 494, 287, 333, 350. 
de Régine], 204. 
Régnaud, 82. 
de Reignac, 4 45, 292. 
de ReUon, 452. 
de Remingeon, 80. 
Renaud, 80. 
Renel, 245. 
de Renouard, 243. 



TABLE GÉNÉRALE. 



479 



de Renuel, 38. 

deRey, 88, 487, 488. 

deReyla, 245. 

de Reynaud, 300. 

de Reynier, 444. 

de Rhodez, 427. 

de Ricard, 409, 428. 

de Richard, 52, 358. 

de Ricottier, 308, 

de Rigaud, 26, 28. 

de Rignac, 429. 

deRigolle, 400. 

de Ripotte, 365. 

de Riquet, 322. 

de Rive-Haute, 476. 

de Rivière, 4 44. 

de La Rivière, 309, 384, 396. 

de Robert, 53, 330. 

de Robinaud, 83. 

de Robinet, 38. 

de Roche, 27, 28. 

de La Roche, 293, 449, 422, 

425. 
de Rochechouart, 455, 236. 
de La Rochefoucauld, 387, 899. 
de Rochon, 463. 
de Rodier, 248. 
deRofflgnac, 237. 
deRohan, 245, 373,375. 
de Holl, 444. 
DE Rolland, 290, 36, 93, 454, 

455, 336, 467. 
de La Romagère, 90. 
de Romanet, 245, 441. 
de La Roquan, 481. 
de La Roque, 4 9, 4 68, 252, 365. 
de La Roque-Bouillac, 262, 39 1 . 
de Roquelaure, 48, 481. 
Roques, 49. 
de Roquette, 97. 
de La Rose, 45, 410, 339. 
deRossane, 28, 64, 470, 478, 

287, 300. 
de Rouffilhac, 429. 
de Rougé, 373. 
deRougier, 44, 44 4. 
deRoulet, 424. 
de Roulin, 335. 
de RouUeau, 404. 



de Roussel, 286. de Sauvin, 22, 338. 

de Rousselot, 38. de La Savette, 47. 

DE RoussET DU Gluzeau, 48, 44. Savin, 386. 



de Rouvroy, 242. 

de Roux, 40. 

Le Roux de Laval, 64. 

du Roy, 62, 72, 336, 44 4. 

de Royère, 37, 248. 

de Rozet, 452. 

de Ruble, 200. 

de La Ruffle, 62. 

deRuthye, 224. 



de Savoye, 375. 
de Secondât de Montesquieu, 
249,454,477,288,292,293, 
326, 329, 358, 378, 424. 
de Seguin, 145, 293. 
de Ségur, 28, 78, 447, 454, 455, 

248, 272, 360. 455. 
Seheutz, 487. 
deSeissan, 459. 
de Sénégats, 426. 
de Sénioon, 46, 45. 
de Sabaros, 70, 292, 293, 333. de Sentout, 80, 359. 
de Sabourin, 234. de Sereys, 298. 

de Sacriste, 62, 63, 64, 338. de Sérignac, 361. 



deSaffin, 474. 
deSaige, 32, 419,247, 447. 
deSailhac, 444. 
de Saincric, 432. 
de Sales de Banières, 204. 
de Salignac, 36, 40. 
de Salinis, 380. 
de Salis, 262, 449. 
de La Salle, 32. 
de Salles, 206. 
de Sallette, 26. 
de Saint-Salvy, 200. 
de Sandol-Roy, 454. 
de Sangosse, 64. 
de Sanguinet, 452. 
de Sanzillon, 337. 
de Sansac, 491, 429. 
Sapène, 200. 
de Saremejane, 499. 
de Sargos, 440. 
DE Sarrau, 212, 49, 445. 
de Sarraute, 4 4 . 
de Sarraziet, 449. 
Sarrest, 342. 
deSartiges, 406. 
de Saubat, 45. 
Saubusse, 332. 
du Sault, 356. 
du Saulx, 88. 
Saureau, 332. 

de Sauvage, 64, 66, 166, 365, 
385. 



de La Serre, 34. 259. 

de Serres, 7, 8. 

de Severac, 76. 

de Sevin, 257, 400. 

Seyrat de Beauregard, 45. 

deSèze, 452. 

de Simon, 94. 

deSimony, 20, 24. 

Sirven, 332. 

de Solanserre, 204 . 

duSolier, 64, 62. 

de Sosciondo, 448, 462. 

Soubeyran, 455. 

de Souilhagon, 234, 277. 

deSoulie, 240. 

de Souris de Lavaur, 62. 

de Soyres, 422. 

de Spens, 454, 365, 455, 456, 

458. 
de Sudria, 498. 
de Suduirault, 355. 
Le Sueur, 226. 
de Sully, 253. 
de Sultzer-Wart, 457. 
de Sylvestre, 209. 



deTaffard, 457. 
deTaillefer, 496. 
deTalleyrand-Périgord, 38, 98, 

455. 
Talon, 241. 



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TABLE G£5£ftALE. 



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dé Tiçut. Mî. î>î. 

<e Tarn:.:, Ij»:*. 

deTwrUr, )M, M 3. 

4e7ïrat, 120, 
de la Ta^te, T9. 

de TasUft, T. 

de Tatîzb, 33, 4-V3. 

da Teiih, S9. 

Temier, 1V>. 

de Terride, 3TT. 

de Thaïs, 92, 

deTbann, 313. 

deTliézac, 3-51, 

de Thibault, :*, 462,384. 

de Thilorier, 336. 

deTholouze, 4il, 442. 

Thomatt de SoHus, 33. 

de Thou, 356. 






»T2zr 



IM. 



dXr. 



443. 



de L£ Vach.2siûm, W 

de Yi— -^T. W. 

de Vacrv*. 219. 

daVai. 23. «i<,99. 245.312. 413 

de Valéi-je. 3T, 122. 

de La Yaleije. 4'>T, 43T. 

de Valmon;, 312. 

de Vaqué, 338. 

de Vaquier, Il ,6 1 , 63, 396, 450 

de Varenaes, 89, 155. 

de Yaritle, 154. 

DE YASâJkL, 124. 43, 333, 3t6, 

4U. 
de Yaââignac, 144, 4^^. 
Yaiboy, 155. 
de La Yau, 
de Yaucûcour, 83. 
Vaysse de Bainneville, 159. 



de Timbnjne-Valence,l9,2l3, deLaYayssière, 114, 146, 485, 

307, 447. 333, 334. 

de Thochebas, 497. deVédrines, 183, 184,213,301. 

de La Touche, 36, 37, 81, 398. de Saint-Yeuant, 228. 
de Touchebœuf, 429. Le Yenier, 349, 350. 

de Toulouse, 174, 320, 391. de Yera, 463. 
de La Tour, 57, 410, «21, 499, de Yerbois, 102, 256. 



298, 355. 
de La Tourelle, 64, 409. 
de La Toumelle, 244. 
de Toumemine, 374. 
de Toumemire, 84. 
Toumier, 340. 



de Yerdelin, 490. 

du Yerdier, 302. 

de Verdun, 84, 363. 

de Verduzan, 493, 288. 

de Vergés, 295. 

du Vergier, 487, 303, 336, 364 . 



de Toulon, 267, 292, 446, 447. de La Vergue, 270, 337, 385. 



de Touya, 235. 
deTrancbère, 463. 
Tremblier, 307, 340. 
de Tremergat, 155. 
deTrogoff, 374. 
deTuquoy, 440, 449. 



de Vergoignan, 7. 
de Vemeilh, 367. 
de Vernejoul, 89, 279. 
de Vemeuil, 494. 
de Verrier, 82. 
de Versons, 240. 



àâTm, II- 
de Vjose, €S. 
de Y^ia:, 26. 449. 4». 
deYlialct, 42«. 
de rkiart, 223. 
Viiaad de Bosiifer, iX:. 
de YidKiie, IS4. 
de U Vie, 164, 144, 454. 
du Ylsoal, 90. 
. da Vlgnau, 110. 
de Vignaax, 147. 
de YigoUe, 78. 
de Yiguier. 253, 242, 243. 
Vîiatte de Frégùnoot, 147. 
de U voie, 97. 
de YiUeoour, 404. 
de VilleoeaTe, 22, 69, 295, 321» 

337. 
de Villepreax, 414. 307. 
de Yiilespassaos, 68. 
Vinceney, III. 
de La Yinoens, 338. 
de Yincens, 447. 
de Yinoent, 27. 
de Violer, 200. 
de Vipart, 185. 
Yisconti, 375. 

DE ViVIE DE RÉGIS, 305. 

de Vivier, 368. 
de Voisin, 240, 242. 
de Voisins, 322. 
de Vouhet, 436. 



de Welbmck, 407. 
de Wischer, 243. 



de Yriarte, 496. 



FIN DU SECOND YOLUME ET DE LA TABLE GÉNÉRALE. 



Bordetax. — Typ, G. Gomrooiuoo, F^tea Piy-Halia, i. 



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loMiairf k (Bvàeimc A* k 6asr(Kjixe. 





E Malet deLaBamère deFoucaud. 



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deMajancEieCamipan deLassus-Bizous delaFauriedeMnnttaton 



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Le Cnx de Sarrau deBarilaull 






■Prat MoreaudEMonlchEuil duBoscg 



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dePru^ue de Pins deBaslard 




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Ixibiliairf k duienni 






deDurfBrtiiELBrje. feMariotm. dEMaslai-Ferreili 



JeLalaliiESavijnac. de Vivieiie Régie. deBerryer. 



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dePrance-Bourlioii. deBouchereJU deBonal. 



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deSaige. CtiaupintelaBruyère d'Aux. 





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k Raymond Blondel de Joigay de Larrard 







leBraae d'âlesme. àîodinteS'lamni 







dlsle île La lande deBatzIChalossel dsMontautiricg 

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