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Full text of "Nobiliaire de Guienne et de Gascogne : revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures á 1789, avec leurs généalogies et armes, suivie d'un traité héraldique sous forme de dictionnaire"

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NOBILIAIRE 


DE   GUIENNE 


ET  DE  GASCOGNE. 


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NOBILIAIRE 

DE 

GUIENNE 

ET  DE  GASCOGNE 

REVUE 

di'î  fjmilleF  d'arcenne  chevalerie  ou  anoblies  de  ces  province.",  antérieures  à  1789, 

avec  leurs  gf^n^alogies  et  armes, 

SUIVIE  D'UH  TRAITÉ  HÉRALDIQUE  SOUS  FORME  DE  DICTIONKAIRE 

PAR  M.  O'GILVY. 


PARIS 

DUMOULIN,  LIDnAmE-ËDITEDR,  QUAI  DES  AUGUSTIKS,  13. 
1S58 


es 


^  -i  -/ 


PREMIÈRE  PARTIE 


GÉNÉRALITÉ  DE  BORDEAUX 


(SUITK) 


DE  L'ABADIE, 


Honorables  et  nobles  hommes ,  nobles  ,  messires  ,  èguyers  ,  chevaliers  ,  seigneurs  de  L'ABADIE 
deGAMARDE,  AURO.  GAMARDE  ,  VERGOIGNAN  ,  CASTERAS,  BOMBARDÉ,  PUYO,  GAUZIES, 
AYDREIN,  etc.;  —  en  Armagnac,  Lannes,  etc. 


Arues  :  De  gueules,  à  deux  lions  affrontés  d'or  contre-rampants  sur  une  montagne  d'argent;  au 
chef  cousu  d'azur,  chargé  d'une  colombe  essorante  d'argent.  Couronne  de  comte,  aliàs  casque 
taré  de  front  à  5  grilles,  orné  de  ses  lambrequins  de  gueules,  d'or,  d argent  et  d'azur. 


Famille  noble  d'extraction ,  vouée  au  service  militaire  à  partir  des  temps  reculés  où 
ses  titres  la  font  connaître ,  c'est-à-dire  depuis  plus  de  quatre  siècles.  Son  nom  s'est 
écrit  indifféremment,  dans  les  diplômes  et  dans  les  actes  :  de  Abàdia,  de  Là  Bàdie, 
d'Abâdie,  de  Libadie,  et  enfln  de  L'Abadie,  seule  orthographe  adoptée  depuis  long- 
temps. Elle  parait  avoir  tiré  cette  appellation  de  la  maison  noble  de  L'Abadic,  située 
dans  la  paroisse  de  Gamarde,  jouriction  de  Montfort ,  élection  de  Dax ,  qui  fut  incen- 
diée, ainsi  que  le  ch&teau  de  Gamarde,  en  ^570,  par  les  ennemis  du  Roi,  comme  le 
constate  une  enquête  juridique  faite  devant  le  sieur  de  La  Graulet ,  en  ^6n.  Il  résulte 
de  cette  pièce,  dont  nous  avons  reçu  communication,  qu'à  la  suite  de  cet  incendie, 
motivé  par  l'attachement  et  la  fldélité  des  seigneurs  de  L'Abadie  envers  leur  souverain , 
tous  les  titres  et  documents  anciens  de  la  famille  furent  détruits. 

La  généalogie  de  cette  maison  est  inscrite  dans  le  tome  I*^*^  de  l'ouvrage  de  M.  de 


6  DE  L'ABADIE. 

Dadier,  folio  ^,  faisant  suite  au  Dictionnaire  de  la  Noblesse  de  l'abbé  Aubert  de  La 
Chesnaye  des  Bois.  Nous  y  ajouterons  quelques  degrés  et  documents  inconnus  lors  de 
la  publication  de  cet  article. 

La  notice  suivante  a  été  exclusivement  dressée  sur  titres  réguliers  a  partir  de  fl65. 
On  rencontre  dans  cette  longue  période  de  noblesse  les  noms  multiples  d'écuyers, 
d'hommes  d'armes,  de  capitaines  de  compagnies  franches  et  de  gens  de  pied,  de 
capitaines  et  lieutenants  d'infanterie,  de  chevaliers  de  Saint-Louis;  ceux  d'un  lieutenant 
général  des  armées  du  Roi,  d'un  brigadier  des  troupes  espagnoles,  d'un  maréchal  de 
camp,  etc. 

Le  nom  de  L'Âbadie  apparaît  fréquemment  dansj  les  Mémoriaux  de  fja  Chambre 
des  Comptes  de  Paris  et  dans  des  recueils  de  Montres  et  de  Revues. 

I.  Bertrand  de  L'âbâdie,  I*^*^  du  nom,  écuyer,  comparut  avec  Guitard  de  L'Abadie, 
écuyer,  à  la  montre  et  revue  de  la  compagnie  des  hommes  d'armes  du  comte  de  Foix  , 
composée  de  ^66  écuyers,  pour  servir  contre  les  Anglais ,  laquelle  eut  lieu  à  Toulouse 
le  -15  décembre  ^428.  Bertrand  de  L'Abadie  et  Jean  de  L'Abadie,  son  frère,  se  trou- 
vèrent aussi,  le  -14  janvier  ^450  fv.  st.),  à  la  revue  des  gens  d'armes  du  comte  de 
Foix  (Mémoriaux  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Paris,  p.  17,  coté  Montres,  1363 
à  i453),  Bertrand  de  L'Abadie  eut  pour  fils  : 

1®  Arnaud-Guilhem ,  dont  l'article  suit; 

2o  Arnaud  deL*Abadie,  co-seigneur  d'Auro  avec  noble  Raymond  dePoyanne,  qui  devint 
son  héritier  et  vendit  ladite  seigneurie  à  Bertrand  de  L'Abadie,  II«  du  nom. 

H.  Honorable  Arnaud-Guilhem  de  L'Abadie,  écuyer,  seigneur  de  L'Abadie,  de 
Gamarde  et  de  Casteras,  homme  ,'d'armes  des  ordonnances  du  Roi  sous  Olivier  de 
Coetivy,  sénéchal  de  Guienne  en  ^1 460  (Mémoriaux  de  la  Chambre  des  Comptes  de 
Paris),  puis  capitaine,  fut  marié,  par  contrat  passé  le  6  décembre 4 4 63,  avec  Jeanne 
(Johanète)  de  Batlems  de  Potanne,  laquelle,  étant  veuve,  testa,  le  ^l^l  juin  45^2, 
devant  Gente,  notaire  royal,  et  institua  héritier  son  fils,  dont  l'article  suit,  nommant 
pour  exécuteurs  de  ses  dernières  volontés  le  vicaire  de  Gamarde;  noble  Guilhem  de 
Baylens,  seigneur  de  Poyanne;  noble  Jeannon  de  Poyanne,  seigneur  de  Pau;  noble 
Visens  de  Poyloaud,  et  noble  Bisen  de  Maument,  seigneur  dudit  lieu  (Acte  en 
idiome  gascon;  présents:  honorables  hommes  M.  Jehan  de  Gamarde,  Vizens  de 
Maument,  Amanieu  de  Brocas,  Johan  de  Abba ,  etc.  —  Orig,  produit). 

in.  Noble  Bertrand  de  L'Abâdie,  II®  du  nom,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu  et  de 
Gamarde,  capitaine,  épousa,  en  45^9,  Marguerite  de  Bessàbat;  le  27  février  4512 
(v.  st.),  il  passa  quittance  et  compromis  avec  noble  Henry-Bertrand  de  Lajus,  sei- 
gneur de  Labatut,  et,  par  cet  acte,  ils  nommèrent  et  établirent  pour  leurs  arbitres 
les  seigneurs  de  Poyanne  et  de  Cassaneuil  (Signé  de  La  Croix  ,  et  souscription  en 


DE  LABADIE.  7 

latin  de  Johânnes,  évêque  de  Dax,  sous  Vautorité  duquel  l'acte  est  fait).  Marguerite 
de  Bessabat,  sa  veuve,  passa  un  acte,  le  2  mars  ^518  (v,  st.),  en  qualité  de  tutrice 
de  leur  Dis,  dont  nous  allons  parler,  qu'elle  appelle  petit-flls  d*Arnaud-Guilliem  de 
L'Abadie.  Au  même  nom,  elle  transigea,  le  ^^  février  ^520  fv.  stj,  avec  le  syndic 
des  religieux  de  Deviellc,  et  mentionna  dans  cet  acte  Arnaud-Guilhem  de  L'Abadie, 
son knf  {son  beau-père) . 

IV.  Noble  homme  Guitard  de  L'Abadie,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu,  de  Casteras 
et  de  Gamarde,  épousa,  en  ^528,  noble  Magdeleine  de  Sebres,  de  la  dot  de  laquelle 
il  donna  quittance,  le  22  avril  ^559,  devant  de  Tastet,  notaire  royal,  à  Louise  de  La 
Begatte,  damoisellc.  Il  fit  son  testament  le  5  novembre  1545.  retenu  par  de  Bodigué, 
notaire  royal ,  et ,  dans  cet  acte ,  rappela  son  mariage  et  les  cinq  enfants  qui  en  étaient 
provenus,  savoir  : 

l»  Noble  Etienne  de  L'Abadie,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu,  de  Gamarde,  de  Vergoignan 
et  de  Casteras,  capitaine,  institué  héritier  universel  de  son  père,  épousa  Jeanne  de 
Yerooioman,  demoiselle  dudit  lieu,  au  pays  d*Amiagnac.  11  testa  le  4  mai  1576,  devant 
d'Aguiros,  notaire  royal,  et  nomma  exécuteur  de  ses  dernières  volontés  Jean  de 
L'Abadie,  écuyer,  seigneur  de  Boml)ardé,  son  frère.  11  avait  eu  de  son  mariage  : 

A.  Noble  Jean  de  L*Abadie,  écuyer,  capitaine,  seigneur  de  I/Abadie,  Vergoignan,  etc., 
assista,  le  19  octobre  1602,  au  mariage  de  sa  sœur,  à  laquelle  il  constitua  sa  dot. 
Selon  une  tradition  de  famille,  Jean  de  L'Abadie  s'établit  en  Espagne,  y  devint 
brigadier  des  armées  de  Sa  Majesté  Catholique,  et  a  laissé  postérité. 

B,  Jeanne  de  L'Abadie,  demoiselle,  mariée,  par  contrat  passé  le  19  octobre  1602, 
devant  Cardenau ,  notaire  royal ,  avec  noble  François  de  La  Caze ,  capitaine,  écuyer, 
seigneur  de  Sardiac,  dans  le  comté  d'Astarac; 

2<>  Jean,  qui  a  continué  la  descendance; 

3«  Noble  Bertrand  de  L'Abadie,  écuyer,  légataire  parle  testament  du  5  novembre  1543. 
De  lui  était  issu  : 

N de  L'Abadie,  lieutenant  général  des  armées  du  roi  Louis  XIV,  à  l'époque  de  la 

guerre  de  la  succession  d'Espagne,  dans  laquelle  il  se  fit  remarquer  notamment  à 
la  bataille  d'Almanza.  Les  preuves  de  noblesse  de  cette  branche  ont  été  faites 
devant  M.  de  Clairembaut,  généalogiste  des  Ordres. 

ko  N...  de  L'Abadie,  )  .       .    „ 

,    ,,.^  ^.     l  demoiselles. 
50  N...  de  L  Abadie,  ) 

V.  Noble  Jean  de  L'Abadie,  V^  du  nom,  écuyer,  capitaine  pour  le  Roi  d'une  com- 
pagnie de  gens  de  pied,  seigneur  de  Bombardé,  Puyo,  Gauzies,  épousa,  par 
contrat  passé  le  ^3  octobre  4568,  devant  de  Brethos,  notaire  royal,  noble  Jeanne 
deCamou,  dame  de  Puyo,  Bombardé  et  Gauzies,  fille  et  héritière  de  feu  Arnaud- 
GuOhem  de  Camon ,  écuyer,  seigneur  de  Bombardé  et  de  Gauzies,  et  de  sa  veuve 
Bertrande  de  Puyo,  damoîselle,  dame  dudit  lieu.  Jean  de  L'Abadie  et  Jeanne  de 
Camon  furent  assistés  dans  cet  acte  de  :  noble  Etienne  de  L*Abadie,  écuyer,  seigneur 
dudit  lieu,  frère  aîné  du  futur;  Arnaud-Guilhem  de  Gamarde,  seigneur  de  Bouheben; 


8  DE  L'ABADIE. 

noble  Guy  de  Serres,  écuyer,  seigneur  dudit  Jieu,  ses  cousins;  Jeanne  de  Camon, 
sœur  de  la  future;  noble  Jean  d  Ahons,  écuyer,  son  frère  utérin,  et  noble  Pierre  de 
Camon,  écuyer,  seigneur  de  Dadou ,  son  cousin  germain. 

Jean  de  L'Abadie  et  Jeanne  de  Camon ,  sa  femme ,  flrent  un  échange  avec  M^  Chris- 
tophe de  La  Borde,  conseiller,  devant  du  Poy,  notaire  royal ,  le  4  janvier  ^587.  Étant 
veuve,  et  agissant  en  son  nom  et  ceux  de  ses  enfants,  dont  elle  était  tutrice,  Jeanne 
de  Camon ,  dame  de  Puyo,  transigea ,  le  5  novembre  i  597,  devant  de  Bourdos ,  notaire 
royal,  avec  noble  Jean  d'Ahons,  écuyer,  son  frère  utérin.  Elle  fit  son  testament,  le  5 
décembre  H05,  devant  de  La  Borde,  notaire  royal,  et  déclara  avoir  eu  desondit 
mariage  : 

\°  Noble  Jean-Charles  de  L'Abadie,  écuyer,  seigneur  de  Gauzies,  Bombardé,  capitaine 
d'infanterie,  fut  insliluè  héritier  universel  par  le  testament  de  sa  mère.  Il  eut  de 
demoiselle  Magdeleine  de  Gafaoet,  son  épouse  : 

Charles  de  L'Abadie,  écuyer,  seigneur  de  Bombardé,  marié  :  io  à  Marguerite  de 
Caumette;  2°  à  Catherine  d'Arbo.  Du  second  lit  : 

Marguerite  de  L*Abadie,  mariée  à  Charles  d'Estoupignan ,  écuyer,  seigneur  de 
Balazin ,  gouverneur  pour  le  Boi  de  Li  citadelle  de  Toumay. 

2^  Jean,  qui  a  continué  la  postérité; 

3»  Magdeleine  deL*Abadie,  alliée  :  \°  à  Jean-Jacques  Clèdes,  écuyer,  seigneur  dTrgons; 
2^  à  Jean  d'Arozier,  seigneur  de  La  Barthète. 

VI.  Noble  Jean  de  L*Abadie,  II<^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Gauzies,  habitant  à 
Saint- Vincent,  vicomte  de  Marrempuyre,  élection  de  Dax,  épousa,  par  contrat  passé 
le  26  juillet  ^  6^  9 ,  devant  de  Bourdos ,  notaire  royal ,  sous  Tassistance  de  noble  Charles 
de  L'Abadie ,  son  frère  aîné ,  Marie  d'Aetiguen aye  ,  demoiselle ,  fille  de  feu  noble  Jean 
d'Artiguenave,  seigneur,  baron  de  Vielle,  en  Tursan,  et  de  Bertrande  de  Prugue, 
demoiselle.  Il  fit  son  testament,  le  23  Janvier  -1642,  devant  Despous,  notaire  royal, 
et  nomma  ses  exécuteurs  de  dernière  volonté  Charles  de  L*Abadie,  son  frère,  et  autre 
Charles  de  L'Abadie,  son  neveu. 

Bertrande  de  Prugue,  damoiselle,  veuve  de  noble  Jean  d'Artiguenave ,  écuyer, 
seigneur,  baron  de  Vielle,  avait  fait  son  testament,  le  ^9  juillet  ^628,  devant  de 
Bourdos ,  notaire  royal ,  et  assigné ,  par  cet  acte ,  certaines  sommes  à  Jean  de  L*Aba- 
die,  son  gendre.  —  En  qualité  de  tuteur  des  enfants  de  ce  dernier  et  de  feue  Marie 
d'Artiguenave ,  sa  femme,  Jean  d'Artiguenave ,  prêtre,  transigea,  le  4  août  4646, 
devant  Duguarry,  notaire  royal ,  avec  noble  Pierre-Antoine  de  Gabasbielle ,  seigneur 
de  Lussan,  leur  oncle.  Enfin,  le  28  janvier  46f2,  le  même  messire  Jean  d'Artigue* 
nave,  curé  de  Batz,  agissant  en  la  même  qualité,  fit  faire  inventaire,  devant  La 
Marque,  notaire  royal,  des  biens  mobiliers  dudit  feu  noble  Jean  deL'Abadie,  écuyer, 
en  présence  de  noble  Charles  de  L'Abadie,  écuyer,  capitaine,  seigneur  de  Bombardé, 
son  frère  aîné,  et  d'autre  Charles  de  L'Abadie,  écuyer,  son  neveu. 

Jean  de  L*Abadie  laissa  de  sondit  mariage  : 


DE  L'ABÂDIE.  9 

1»  Charles,  dont  rarticle  suit; 

2o  Marie  de  L'Abadie,   alliée,  par  contrat  du  20  décembre  1G59,  à  François-Louis 

d'Artigues  d'Ossaux,  écuyer,  seigneur  de  Serres,  Gaston,  Saint-Julien,  etc.; 
3o  Isabeau  de  L'Abadie ,  mariée  à  Raymond  de  La  Coste ,  écuyer. 

VII.  Noble  Charles  de  L'âbadib,  écuyer,  seigneur  de  Gauzies,  habitant  à  VieUe, 
épousa ,  par  contrat  passé  devant  LanK)lie ,  notaire  royal ,  le  -1 6  février  -1 669 ,  Marie 
n'AâBo,  demoiselle,  fille  de  noble  Forlanier  d'Ârbo,  écuyer,  seigneur  de  Pédepeyran, 
capitaine  dans  le  régiment  Royal-Roussillon ,  et  de  Marguerite  de  Borrit ,  demoiselle. 

En  qualité  d'écuyer,  seigneur  de  Gauzies,  Charles  de  L'Abadie,  fut  convoqué  au 
ban ,  les  i^^  mai  et  2  juin  ^ 654 ,  par  M.  de  Poyanne  ;  il  produisit ,  ainsi  que  Catherine 
d'Arbo,  veuve  de  Charles  de  L'Abadie,  seigneur  de  Bombardé,  tous  les  titres  que 
nous  avons  cités  ci  dessus,  à  partir  de  -1465,  devant  M®  Daniel  d'Ailhencq,  commis- 
saire subdélégué  de  M.  Pellot ,  intendant  en  la  Généralité  de  Guienne ,  et  en  obtint 
un  jugement  de  maintenue  de  noblesse,  du  consentement  du  Procureur  du  Roi  et  de 
celui  du  sieur  Catel,  commis  à  la  Recherche,  le  8  avril  4667. 

Le  7  juin  4668,  Charles  de  L'Abadie  reçut  signification,  par  Sarrucq,  sergent 
royal ,  d'une  ordonnance  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne ,  portant  que  ceux  main- 
tenus dans  leur  noblesse,  qui  n'auraient  pas  remis  les  blasons  de  leurs  armes  au  pied 
des  inventaires  de  production,  les  remettraient  au  greffe  du  sieur  d'Ailhencq  pour 
rÉleclion  des  Lannes.  Enfin,  le  22  février  4682,  il  fit  une  acquisition,  devant  La 
Marque,  notaire  royal ,  d'Arnaud  de  Dadou ,  dit  Commandeur, 

Charles  de  L'Abadie  avait  fait  son  testament  dès  le  20  décembre  4680 ,  devant  le 
même  notaire;  il  y  institue  héritier  universel  son  fils  aîné ,  issu  de  sondit  mariage. 

Dame  Marie  d'Arbo ,  sa  veuve ,  agissant  comme  tutrice  de  ses  enfants,  et  repré- 
sentée par  Pierre  Perrière,  procureur  au  Parlement  de  Bordeaux,  rendit  hommage 
au  Roi,  à  cause  de  son  duché  de  Guienne,  le  24  décembre  46S8  (extrait  des  reg. 
du  bureau  des  Domaines  du  Roi,  en  Guienne,  signé  Pages). 

Charles  de  L'Abadie  laissa  pour  enfants  de  sondit  mariage  : 

i«  Fortanier,  dont  l'article  suit; 

2«  Messire  Jean  de  L'Abadie ,  prêtre ,  doyen  et  chanoine  de  l'église  cathédrale  d'Ayre,  en 
Gascogne;  mort  en  1748,  après  avoir  testé,  le  28  avril  de  cette  année,  devant  du 
Perret,  notaire  royal ,  et  avoir  institué  héritier  noble  Jean  de  L'Abadie ,  écuyer,  seigneur 
d'Aydrein ,  son  neveu  ; 

30  Marguerite  de  L'Abadie,  alliée  à  noble  Jean  de  Cloche,  écuyer,  baron  de  Fargues. 


VIII.  Noble  Fortanier  de  L'Abadie  ,  écuyer,  seigneur  de  Gauzies  et  d'Aydrein,  fut 
le  premier  qui  prit  la  qualité  de  seigneur  d'Aydrein,  et  voici  à  quelle  occasion  :  Mar- 
guerite de  L'Abadie,  femme  du  seigneur  de  Balazin,  ayant  retrait  la  terre  de  Gauzies, 
qui  avait  été  donnée  en  légitime,  par  son  aïeul,  à  celui  de  Fortanier,  celui-ci  exigea  le 

2 


f 

l 


10  DB  L'ÂBADIE. 

partage  de  toutes  les  dépendances  de  la  maison  de  Vielle ,  dont  sa  grand'mcre  était 
co-héritière ,  et  eut  en  apanage  la  seigneurie  d'Âydreln. 

Fortanier  de  L'Âbadie  fut  successivement  enseigne  et  lieutenant  dans  le  régiment 
de  la  Marine,  par  brevet  du  28  août  ^688,  capitaine  dans  le  régiment  Royal,  le  -12 
août  ^690  {commission  signée  Louis,  et,  par  le  Roi  :  Le  Telliee).  Il  épousa,  par 
contrat  passé  devant  Dassas,  notaire  royal  à  Âygues-Mortes,  le  ^^  septembre  ^69^, 
Antoinette  de  Geossac  ,  demoiselle ,  fille  de  M' François  de  Grossau  et  de  demoiselle 
Marie  de  Recollin,  et  sœur  de  Léon  de  Grossau,  capitaine  au  régiment  d*Ânjou- 
Infanterie. 

Le  6  juillet  ^695,  Fortanier  de  L'Âbadie  obtint  une  ordonnance  de  M.  de  Bezons, 
intendant  de  la  Généralité  de  Bordeaux ,  en  décharge  de  tous  droits  et  taxes  de  francs- 
fiefs,  attendu  que  les  titres  produits  prouvent  parfaitement  bien  sa  noblesse  (signé 
Bazin  de  Bezons).  Le  ^9  août  suivant ,  il  fit  signifier  cette  ordonnance,  par  Du  Lorans, 
au  sieur  Bonvallet,  commis  des  Traitants  (contrôlée  à  Bordeaux  le  iO  août  1693, 
signé  Dufouecq;  homologuée  à  la  chancellerie  de  Navarre,  à  Pau,  signé  de  Beun  }. 

Il  reçut  Tannée  suivsuite  du  marquis  de  Montferrand ,  grand  sénéchal  de  Guienne 
et  commandant  de  la  noblesse  de  cette  province,  un  certificat  portant  qu'il  s'était 
trouvé  à  la  revue  faite  à  Langon,  lieu  de  l'assemblée  de  la  noblesse,  le  ^^>' juin  ^694 , 
en  bon  état  de  servir  (signé  Montfeeeant;  par  monseigneur,  Fontanièbe). 

Fortanier  de  L'Âbadie  fit  registrer  ses  armes  telles  que  nous  les  avons  décrites 
ci-dessus,  à  Moot-de-Marsan ,  en  TÂrmorial Général  de  France,  le  26  septembre  ^698 
(  arch.  de  l'auteur;  certificat  de  d'Hozier,  garde  de  l'Armoriai  Général  de  France, 
signé  d'Hozieb).  Il  fit  une  acquisition  du  sieur  de  Brethous,  seigneur  de  Lannemas, 
le  -1 7  janvier  no^ ,  devant  Mondon,  notaire  royal;  obtint,  le^O  décembre  ^705,  une 
ordonnance  de  M.  Yves-Marie  de  La  Bourdonnaye,  intendant  ez-généralités  de 
Guienne, laquelle  le  maintenait,  avec  ses  enfants,  nés  ou  à  naître  en  légitime  mariage, 
dans  les  qualités  de  nobles  et  d'écuyers  ou  chevaliers ,  et  portait  qu'ils  jouiraient  des 
privilèges  et  exemptions  attribués  aux  gentilshommes ,  tant  qu'ils  vivraient  noblement 
et  ne  feraient  acte  dérogeant  à  noblesse  (signé  de  La  Bouedonnate ;  par  monsei- 
gneur Gallin;  homologué  en  la  chancellerie  de  Navarre,  à  Pau,  signé  de  Bbun).  Il 
fut  de  nouveau  maintenu  dans  sa  noblesse  de  race,  par  jugement  de  M.  de  La  Moi- 
gnon de  Courson,  intendant  de  Guienne,  le  6  mars  -17^4. 

Fortanier  de  L'Abadie  fit  son  testament ,  le  29  avril  \  735 ,  devant  La  Borde ,  notaire 

royal,  et  institua  héritier  universel  son  fils  aine.  Il  laissait  de  sondit  mariage  : 

lo  Jean ,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Pierre  de  L'Abadie ,  chanoine  de  Saint-Loubouer,  au  diocèse  d'Ayre  ; 

3»  Demoiselle  Marguerite  de  L'Abadie  ;  qualifiée  de  noble  condition  dans  la  donation  qu*elle 

fit  à  noble  Jean-Pierre  de  L'Abadie,  écuyer,  son  neveu,  le  10  août  17..,  devant 

Bilhère,  notaire  royal. 

IX.  Noble  Jean  de  L'Abadie,  II^  du  nom ,  écuyer,  seigneur  d'Âydrein,  né  au  mois 


DE  L*ABÂDIE.  H 

de  septembre  -1695,  enseigne  au  régiment  d'infanterie  de  Champigny-Bourdonné,  par 
commission  du  ^0  juillet  ^708  (signé  Louis,  et  plus  bas,  Chahillabd),  fut  nommé 
lieutenant  au  même  corps,  par  brevet  du  27  octobre  iliO  (signé  Louis).  II  épousa, 
par  pactes  de  mariage  passés  le  8  juin  ^720,  demoiselle  Marie-Anne  Dosque  de  Blan- 
QUEFOBT,  fille  de  Jacques  Dosque,  seigneur  de  Blanquefort,  et  de  demoiselle  Jeanne- 
Marie  du  Lamon  (contrôlé  à  St-Sever  le  SI  août  1132,  signé  Beaucahp).  Marie-Anne 
Dosque  reçut  une  procuration,  le  28  mars  ^21,  devant  Garrelon,  notaire  royal,  de 
Jeanne-Marie  du  Lamon,  sa  mère.  Elle  fit  son  testament ,  le  ^^  avril  ^38 ,  devant  La 
Borde ,  notaire  royal ,  nomma  les  enfants  provenus  de  son  mariage,  institua  noble  Jean- 
Pierre  de  L'Abadie,  Tainé,  son  héritier,  et  apportionna  d*une  somme  en  argent  noble 
Jean  Baptiste  de  L'Abadie,  le  cadet.  Précédemment,  et  le  6  juin  ^28,  elle  avait  fait  une 
acquisition  devant  La  Marque,  notaire  royal,  de  Bernard  Saint-Germain,  dit  VEspagnon. 
Jean  de  L'Abadie  fit  une  acquisition,  le  ^4  avril  -1742,  devant  La  Borde,  notaire 
royal ,  de  noble  Antoine  de  Captan ,  écuyer,  chevalier  de  Saint-Louis ,  ancien  capitaine 
de  cavalerie  au  régiment  de  Condé  ;  il  fit  un  échange  devant  Moncogut ,  notaire  royal , 
avec  Pierre  de  Poy,  juge  d'Arihos,  le  \7  décembre  n45;  reçut  une  constitution  de 
rente,  10-15  février  ^59,  devant  Sebie,  notaire  royal,  de  noble  Mathieu  de  Vaquier, 
seigneur  d*Aubaignan  ,  et  mourut  le  9  février  ^72.  Il  avait  eu  de  sondit  mariage  : 

1»  Jean-Pierre,  dont  Tarticle  suit; 

2°  Jean-Baptiste,  auteur  de  la  branche  établie  à  Saint-Justin  ,  dont  nous  parlerons  plus 
bas. 

X.  Noble  messire  Jean- Pierre  de  L'Abadie  de  Gauzies,  écuyer,  seigneur d'Âydrein , 
né  le  2  novembre  4755,  fut  marié,  par  contrat  passé  le  ^8  janvier  n59|  devant 
Castelberi ,  notaire  royal ,  avec  Françoise-Catherine  de  Sabraute  de  Bébuche  ,  fille  de 
Jean-Pierre  de  Sarraute  de  Béruche  et  de  feue  demoiselle  Quitterie  de  Vie  du  Berger, 
et  FŒur  de  Julie-Catherine  de  Sarraute  de  Béruche,  femme  de  Jacques  de  Fanget, 
seigneur  de  L'Hème,  conseiller  au  Parlement  de  Pau.  Avec  sa  femme,  il  donna  pro- 
curation, le  21  janvier  ^88,  devant  Sebie,  notaire  royal,  à  messire  noble  Jean- 
Baptiste  d'Arligues  d'Ossaux,  lieutenant  des  maréchaux  de  France,  chevalier  de 
Saint-Louis,  leur  cousin.  En  vertu  des  lettres  du  Roi,  données  à  Versailles  le  24 
janvier  4789,  messire  Jean-Pierre  de  L'Abadie  fut  assigné,  par  Duvignau,  huissier 
royal  à  Geaune,  le  6  mars  ^789,  pour  comparoir  en  personne,  ou  par  procureur  de 
son  ordre,  à  l'assemblée  des  Trois-États,  et  concourir,  avec  les  autres  députés  de  son 
ordre,  à  la  rédaction  des  cahiers  (signé  Duvignau,  sergent  royal J.  Il  eut  de  sondit 
mariage  : 

1<>  Jean-Bernard  I,  dont  l'article  suit; 

2»  Jean- Jacques,  appelé  Vabbé  de  L'Abadie,  né  le  24  novembre  1762,  mort  au  séminaire 

de  Saint-Magloire  ; 
30  Pierre-Hilaire,  chevalier  de  L'Abadie  «  né  le  13  janvier  1764,  mort  avant  1789; 


12  DE  L'ABADIE. 

40  Pierre-Gorgonius  de  L'Abadie,  né  le  9  septembre  1766,  élève  au  séminaire  de  Siiint- 
Magloire  à  Paris,  puis  chanoine  de  l'église  collégiale  de  Saint-Loubouer,  mort  vers  1845  ; 

50  Jean-Timothée  de  L'Abadie,  né  le  22  août  1767,  mort  jeune; 

60  Jean-Bernard  II,  chevalier  de  L'Abadie-Gauzies ,  né  jumeau  du  précédent,  cadet 
gentilhomme  dans  le  bataillon  auxiliaire  de  Lorient ,  fut  lieutenant  au  régiment  Royal- 
Martinique,  n  reçut  un  ordre  du  vicomte  de  Damas ,  maréchal  de  camp ,  gouverneur 
des  lies  de  la  Martinique  et  dépendances,  le  20  février  1788  (signé  Damas;  par  M.  le 
général,  signé  Pinel).  Il  existe  dans  les  archives  de  la  famille  un  certificat  du  ministre 
de  la  guerre,  en  date  de  Paris,  le  15  janvier  1793,  an  II  de  la  République,  attestant 
que,  suivant  l'état  de  situation  du  ci-devant  régiment  de  la  Martinique,  daté  du 
l«r  janvier  1792,  le  citoyen  Jean-Bernard  Labadie  est  Heutenant  dans  ce  régiment 
(signé  Paghe).  Mort  en  1816,  il  avait  été  marié  avec  Louise- Adélaïde  Chasteau. 

70  Jean-Damase  de  L'Abadie,  né  le  11  décembre  1768,  mort  avant  1789; 

80  Jean-Eusèbe  de  L'Abadie,  né  le  15  décembre  1769,  mort  en  bas  âge  ; 

90  Roch  de  L'Abadie,  né  le  16  août  1771,  mort  jeune; 

IQo  Raymond  de  L'Abadie,  né  le  21  août  1772,  mort  jeune; 

lio  Jean-Charles  de  L'Abadie,  né  le  5  mai  1775,  obtint,  le  26  août  1784,  un  certificat 
de  d'Hozier,  constatant  qu'il  avait  la  noblesse  requise  pour  être  admis  parmi  les  jeunes 
gentilshommes  que  le  Roi  faisait  élever  dans  les  écoles  militaires;  il  fut  reçu,  en 
conséquence,  à  l'école  militaire  d'Auxerre,  et  s'y  trouvait  le  23  juillet  1790;  émigra 
peu  après  cette  époque;  fit  la  campagne  de  1791  dans  la  compagnie  de  Noailles;  passa 
ensuite  dans  le  régiment  Royal-Émigrant ,  commandé  par  le  duc  de  La  Châtre;  perdit 
le  bras  droit  à  la  sortie  de  Manheim ,  et  fut  fait  chevalier  de  Saint-Louis  vers  le  môme 
temps.  Il  est  mort  à  Bordeaux  en  1830. 

120  Louis-Marie-Augustin  de  L'Abadie,  né  le  7  septembre  1776,  mort  jeune; 

iS»  Vincent-Léon  de  L'Abadie,  né  le  21  janvier  1778 ,  obtint,  le  3  mars  1787,  un  certificat 
de  M.  Berthier,  généalogiste  par  intérim  des  Ordres  du  Roi ,  attestant  qu'il  avait  la 
noblesse  requise  pour  être  reçu  dans  les  troupes  (signé  Berthier).  Il  entra ,  en  consé- 
quence ,  comme  élève  aux  Orphelins  militaires  de  Paris ,  et  est  mort  à  la  Martinique 
vers  1803,  laissant  d'un  mariage  contracté  dans  cette  contrée  un  enfant  dont  on 
ignore  le  sort. 

140  Marguerite  de  L'Abadie,  appelée  Mademoiselle  d*Aydrein,  née  le  8  septembre  1761, 
élève  du  Sacré-Cœur,  à  Paris ,  mariée  à  M.  Jean-Marie  de  Prugue-Cézeron  ; 

150  Marthe  de  L'Abadie,  née  le  13  juillet  1765,  morte  en  1768; 

I60  Marie-Françoise  de  L'Abadie,  née  le  4  avril  1774,  morte  en  bas  âge. 

XI.  Noble  Jean-Bernard  de  L'Abadie  de  Gauzies,  écuyer,  seigneur  d'Aydrein  en 
la  paroisse  de  Vielle,  né  le  5  août  ^760,  reçu  garde  du  corps  du  Roi  le  5  janvier 
-1778,  obtint,  le  5  mars  -1788,  un  certificat  de  lieutenant  aide-major  de  la  compagnie 
de  Noailles,  attestant  qu'il  servait  dans  ladite  compagnie  avez  zèle  et  distinction 
(signé  Collinot).  Il  épousa,  par  contrat  passé  le  24  janvier  ^788  devant  La  Peyrc, 
notaire  royal,  demoiselle  Marie  L'Abadie  du  Motha,  fille  de  Jean-Baptiste  L'Abadie 
du  Motha  et  de  demoiselle  Thérèze  du  Puy  de  Touja;  transigea,  le  27  février  ^808, 
devant  Garbade,  notaire,  avec  Pierre  Gorgonius  de  L'Abadie,  son  frère,  sur  le  par- 
tage de  la  succession  de  Jean-Pierre  de  L'Abadie,  leur  père  commun,  en  présence  de 
la  dame  de  Bérucbe,  leur  mère;  et  ne  vivait  plus  le  4  janvier  ^815,  époque  à  laquelle 


DE  L'ABÀDIE.  13 

sa  veuve,  agissant  comme  mère  tutrice  de  Jean-Charles-Eugène  de  L'Abadie,  fils 
mineur  issu  de  leur  mariage,  et  assistée  de  M.  Pierre  de  L'Abadie  d'Aydrein,  domi- 
cilié de  Saint-Justin,  subrogé  tuteur  dudit  mineur,  transigea,  par  acte  devant  du 
Pouy,  notaire,  avec  M.  Pierre-Henry-Théodore  de  L'Abadie  d'Aydrein,  domicilié  de 
Vielle,  son  flls  aine,  et  M.  Jean-Bernard  II  de  L'Abadie  d*Aydrein,  son  beau-frère. 
Dudit  mariage  de  Jean-Bernard  de  L'Abadie  de  Gauzies  sont  provenus  : 

l*»  Pierre-Henry-Théodore,  dont  l'article  suit; 

2»  Noble  Jean-Charles-Eugène  de  L'Âbadie  de  Gauzies  d'Aydrcin ,  marie ,  par  contrat 
passé  le  31  janvier  1842  devant  Du  Casse,  notaire,  avec  demoiselle  Anne-Marie-Rose 
deLaFitte,  fille  légitime  de  M.  François-Thomas  de  La  Fitle,  ancien  capitaine  du 
Génie,  officier  de  la  Légioii-d'lïonneur,  et  de  dame  Anne-Marie-Iiélène-IIenriette  Fossé. 
Il  fut  assisté  dans  cet  acte  de  M.  Pierre-Hcnry-Théodore  de  L'Abadie,  son  frère  aîné, 
demeurant  à  Vielle,  et  de  M.  Jean-Bernard-Achille  de  L*Abadie,  son  cousin,  demeurant 
à  Saint-Justin. 

XII.  Noble  Pierre-Henry-Théodore  de  L'Abadie  de  Gauzies  d'Aydbein,  chef  des 
nom  et  armes  de  sa  maison,  ancien  mousquetaire  de  la  2^  compagnie  de  la  Garde  du 
Roi,  avec  brevet  de  lieutenant  de  cavalerie  en  ^8^5  (signé  Duc  de  Feltbe]  ,  n'est  pas 
marié. 


BRAiNCHE  CADETTE,  dite  DE  SALNT-JUSTIN. 

X.  Noble  Jean-Baptiste  de  L'Abadie,  écuyer,  chevalier  d'Aydrein,  second  flls  de 
noble  Jean  de  L'Abadie,  III^  du  nom ,  écuyer,  seigneur  d'Aydrein,  et  de  Marie-Anne 
Dosque  de  Blanquefort,  naquit  à  Vielle.  Il  fut  marié,  par  contrat  passé  le  54  mars 
4769,  a\ec  demoiselle  Marie  Pcistien ne ,  servit  dans  les  gardes  du  corps  du  Roi, 
compagnie  de  Noailles ,  et  eut  de  sondit  mariage  : 

lo  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2"  N...  de  L'Abadie,  demoiselle,  née  en  1775,  morte  eu  bas  âge. 

XI.  Noble  Pierre  de  L'Abadie  d'Atdbein,  écuyer,  naquit  à  Saint-Justin  le  25  juin 
J 771,  et  eut  pour  parrain  noble  Jean  de  L'Abadie,  écuyer,  seigneur  d'Aydrein,  son 
grand-père.  Il  épousa,  le  22  prairial  an  VI  (^0  juin  n98),  sous  l'assistance,  entre 
autres,  de  Jean-Bernard  de  L'Abadie  d'Aydrein,  son  cousin,  demoiselle  Catherine 
Prjos,  fille  légitime  de  François  Pujoset  de  Françoise  La  Fargue,  habitants  de  Mont- 
de-Marsan.  Pierre  de  L'Abadie  était  extrêmement  jeune  lorsqu'il  perdit  son  père  ;  on 


11  DE  L'ÂBADIG. 

demanda  pour  lui  une  sous-lieulenance  d'infonteric ,  que  les  évéRements  de  la  Révo- 
lution ne  lui  pennirent  pas  de  recevoir.  Soldai  sous  la  République ,  il  devint  liciilenant 
de  grenadiers  à  l'armée  des  Pyrénées.  Il  nomme  dans  son  testament  les  trois  enrants 
provenus  de  soodit  mariage ,  savoir  : 

1»  Jean-fientard-Aciiille-Gharles ,  dont  l'article  suit; 

!>  Noble  Louis  de  L'Abadie  d'Aydrein ,  né  le  4  mars  1809 ,  général  de  brigade,  comman- 
dant actuellemenl  la  subdivision  du  Rhône  et  la  place  de  Lyon ,  officier  de  la  Légion- 
d'Honneur,  marié  au  mois  de  février  IS5I,  avec  mademoiselle  Marie  db  Coral,  dont: 

A.  Noble  Cliarleti- Bernard -Louis  de  L'Abadio  d'Aydrein,  né  au  mois  do  mars  1852; 

B.  Demoiselle  Hari^-Louise  do  L'Abadie  d'Aydrein,  nôe  au  mois  de  juin  1853. 

3°  Marie-Zàolide  de  L'Abadie,  mariôo  en  1821  à  Jeon-Uarie-Léon  Dufour,  membre  corres- 
pondant de  l'Institut  de  France; 
t»  Panny  de  L'Abadle  d'Aydrein,  morte  en  bas  Age. 

XII.  Noblo  Jean-Bernard-Achl  Ile -Charles  de  L'Abidie  d'Atdbein,  ancien  magistral, 
né  le  13  février  1801,  a  épousé,  le  19  janvier  1850,  Marie-Françoise- Virginie  de 
BiSQuiiT  DE  McGBiEi,  sa  coiislnc ,  fille  de  M.  Alexis  de  Basquiat  de  Mugriet ,  ancien 
lieulcnanl  général  an  présidiai  de  Saint-Scver,  membre  de  l'assemblée  constttuanle , 
et  de  madame  Augustine  Pujos. 


DALBESSARD.  15 

AAAA/\AAAAAAAAAAAAAAAAAAA/V  ./\A/VA/\/VAA/\A/VA/VA/\AAA/VA  AA  AA/\A/\A/V>J\^ 


D'ALBESSARD, 


Nobles,  iiESSiBBSy  écuyers,  chevaliers,  seioneubs,  barons  de  GALAPIÂN  et  de  PUYMIGLAN; 
—  COMTES  D'ALBESSARD  et  de  HAUTES-VIGNES,  etc.  ;  —  en  Bordelois  et  Agenois, 


Armes  :  De  gueules,  à  la  croix  ancrée  d'or.  Couronne  de  comte. 


Famille  ancienne  qui ,  pendant  trois  siècles ,  a  occupé  les  premières  charges  dans 
le  Parlement  de  Bordeaux. 

N...  d'ALBESSAED,  conseillcr  au  Parlement  de  Guienne,  fut,  avec  MM.  de  La 
Chassaigne,  président,  et  de  Gourgucs,  conseiller  en  la  même  Cour,  député  par  le 
Parlement  pour  complimenter  Michel  Montaigne  lorsque  ce  dernier  fut  nommé  maire 
de  Bordeaux. 

La  maison  d'Albessard,  Tune  de  celles  qui  ont  été  frappées  le  plus  rudement  par  la 
Révolution,  ne  peut,  par  suite  de  la  perte  de  ses  titres  à  cette  funeste  époque ,  établir 
sa  filiation  qu'au  moyen  de  quelques  documents  conservés  dans  les  Archives  de 
Bordeaux.  En  voici  la  substance  : 

L  N...  d'Albessaid,  dont  nous  ignorons  les  prénoms  et  les  qualités,  eut  pour  flls: 

lo  Messire  Jean-Baptiste  d*Albessard ,  avocat  général  au  Parlement  de  Bordeaux ,  puis 
président  à  mortier  de  la  môme  Cour,  eut  pour  successeur,  dans  celte  dernière  charge, 
André-Jacques-Hyacinthe  Le  Berthon,  pourvu  le  29  août  1748.  Il  avait  épousé  dame 
Jeanne-Marie-Thérèze  de  Lespès. 

2o  François- Jacques,  dont  l'article  suit. 

IL  Noble,  messire  François  Jacques  d'Albessabd,  professeur  royal  en  la  faculté  de 
droit  de  TUniversilé  de  Bordeaux  (n^6),  puis  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils, 
président  présidial,  lieutenant  général  au  sénéchal  de  Guienne  et  siège  présidial  de 
Bordeaux,  conservateur  des  privilèges  de  TUniversité  de  cette  ville  et  juge  de  la 
prévôté  royale  du  palais  de  TOmbrière,  se  démit  de  ces  charges  en  faveur  de  Joseph- 
Sébastien  de  La  Rose,  qui  en  fut  pourvu  le  6  novembre  n48.  Il  fut  nommé  conseiller- 
lay  au  Parlement  de  Guienne  et  président  en  la  seconde  chambre  des  Enquêtes  de 
celte  Cour,  par  lettres  de  provisions  de  Tannée  n5^  et  du  29  août  4748  (réception 
do  45  novembre  suivant),  au  lieu  d'André-Jacques-Hyacinthe  Le  Berthon.  Jacques* 


l(i  U'ALBESSARD. 

François  d'Albessard  eut  de  son  mariage  avec  dame  Marîe-Élisabeth  de  Pbunes  du 
Vivier,  sœur  d'Alexis  et  de  Mathieu  de  Prunes  du  Vivier,  conseillers  au  Parlement 
de  Bordeaux,  et  fille  de  Mathieu  de  Prunes,  banquier  dans  i'ile  de  la  Martinique  : 

1°  Jean-Baptiste,  dont  l'article  suit; 

2o  N...  d'Âlhessard,  président  au  Parlement,  père  de  : 

Demoiselle  N...  d'Albessard,  mariée  à  N...  de  Batz,  baron  de  DIusse,  officier  au 
régiment  d'Armagnac. 

30  Jeanne-Marie-Thérèze  d'Albessard,  née  à  Bordeaux  le  23  janvier  1720; 

40  Marguerite  d'Albessard,  née  à  Bordeaux  le  23  juillet  1721  ; 

5"  Elisabeth-Victoire  d'Albessard,  née  à  Bordeaux  le  27  février  1723,  tenue  sur  les  fonts 
par  Gaspard-Charles  de  Gousse,  chevalier  de  La  Roche-Alard,  capitaine  des  vaisseaux 
du  Roi  et  gouverneur  heutenant  général  pour  Sa  Majesté  à  Saint-Domingue  ; 

6°  Angélique-Félicité  d'Albessard,  née  à  Bordeaux  le  26  février  1726; 

70  Marie-Rose-Élisabeth  d'Albessard,  née  à  Bordeaux  le  13  août  1727; 

8°  Marie-Thérèze-Félicité  d'Albessard,  née  à  Bordeaux  le  9  septembre  1729. 

III.  Messire  Jean-Baptiste  d*Albessard  ,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Puymîclan , 
comte  de  Hautes-Vignes,  en  Agenois,  conseiller  du  Roi,  avocat  général  au  Parlement 
de  Bordeaux  jusqu'au  ^8  janvier  175^,  que  Claude  Miotte  de  Ravanne  fut  pourvu  de 
celle  charge,  naquit  à  Bordeaux  le  i^^  février  -1716;  assista,  en  n89,  à  TAssemblée 
générale  de  la  Noblesse  d'Agenois,  et  périt  à  Bordeaux  sur  Téchafaud  révolutionnaire. 
Il  a  laissé  de  son  mariage  avec  dame  Louise-Claire  Hahoche-Payigné  : 

i®  Jacques,  dont  l'article  suit; 

2°  Nicolas-Philippe  d'Albessard,  qui  servit  sous  la  République,  fit  la  campagne  d'Egypte, 

et  est  décédé  sans  alliance; 
Z°  Colombe  d'Albessard,  alliée  à  M.  de  Momard,  consul  de  France  à  Malaga,  dame  de 

la  maison  de  madame  Victoire  de  France. 

IV.  Jacques,  comte  d'Albessard,  né  à  Paris  le  ^4  octobre  ^68,  fut  admis,  en 
^87,  comme  cadet-gentilhomme  au  régiment  de  la  Guadeloupe  ;  au  moment  où  éclata 
la  Révolution,  il  était  lieutenant  dans  le  même  corps.  Arrêté,  ainsi  que  presque  tous 
les  autres  officiers  par  les  soldats  révoltés  de  son  régiment,  il  fut  embarqué  et  conduit 
dans  les  prisons  de  Nantes,  d'où  il  eut  le  bonheur  de  s'évader.  Arrivé  à  Bordeaux, 
M.  d'Albessard  apprend  que  son  père  est  détenu  dans  la  prison  de  ville.  N'écoutant 
que  sa  piété  filiale,  il  demanda  alors  au  Comité  de  Salut  Public  qu'il  lui  fut  permis 
de  remplacer  dans  la  captivité  son  père,  vieillard  de  82  ans,  qui  ne  pouvait  inspirer 
aucune  crainte  au  gouvernement.  Mais  ces  hommes,  étrangers  à  tout  sentiment 
généreux,  ne  comprirent  pas  ce  trait  sublime  de  dévouement ,  et  n'y  répondirent  que 
par  ces  mots  atroces  :  —  «  Ce  n'est  pas  trop  d  en  avoir  deux  sous  la  main.  »  —  Son 
Incarcération  immédiate  fut  ordonnée. 

Peu  de  jours  après,  les  terroristes  faisaient  mettre  à  mort  le  vieillard  jugé  pour  la 


D'ALBBSSARD.  17 

forme.  Mais  le  règne  de  Robespierre  touchait  à  sa  fin  :  son  supplice  vint  rendre  à  la 
liberté  un  grand  nombre  de  personnes  que  la  tyrannie  destinait  à  Téchafaud.  Jacques 
d*Albessard  sortit  de  prison  dépouillé  de  tous  les  biens  que  sa  famille  avait  possédés. 
Il  épousa,  enn76,  Angélique-Josëphe  de  Bbiyazag,  née  à  Bordeaux  le  27  avriH774, 
fille  de  messire  Jean-Baptiste-Guillaume-Léonard  de  Brivazac,  conseiller-lay  au 
Parlement  de  Bordeaux ,  et  de  dame  Marguerite  de  La  Porte  de  Puyferrat.  Le  4 
novembre  i  824,  le  roi  Charles  X ,  connaissant  le  dévouement  et  les  malheurs  de  M.  le 
comte  d'Albessard ,  accorda  à  la  comtesse  d'Âlbessard  une  pension  de  500  fr.  f  brevet 
ùrig.  enparchj.  Dudit  mariage  sont  provenus  : 

10  Guy-Émile,  dontrarticle  suit; 

20  Jean-Baptiste- Jules  d'Albessard,  qui  se  noya  dans  la  Garonne  en  1830; 

30  Angélina  d'Albessard; 

40  Marie-Léontine  d'Albessard. 

V.  Guy-Émile,  comte  d'âlbessaed,  a  épousé  mademoiselle  Marie- Florence  de 
MoRTALEMBEET  DE  Cebs,  fiUc  dc  MXharles-Victor,  marquisdcMontalembert  de  Gers, 
et  de  madame  Florence-Honorine  Bidé  de  Maurville. 


18  D'AUZÀG  DE  LA  MARTINIE. 

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D'AUZAC  DE  LA  MARTINIE, 

Nobles  hommes,  biessires,  nobles,  écuyers,  seigneurs  de  LA  MARTINIE,  YIMONT,  GAMPA- 
GNAC,  SÉRUZEL,  LA  SALÈVE,  CRAMBOLS,  CARBONNIEUX,  BALOUS,  etc.  ;  —  en  Agamis, 
BordeUns,  Condomois,  etc. 


Armes  :  —  D*Auzag  de  La  Martinie  :  Parti,  au  4,  d*azur,  à  la  tour  ouverte,  ajourée  et  crénelée 
d'argent,  maçonnée  de  sabler  surmontée  d'une  étoile  d'or;  au  2,  de  gueules,  à  la  fasce  en  divise 
d'or,  accompagnée  en  chef  et  en  pointe  d'un  croissant  aussi  d'or,  surmontés  chacun  d'une  étoile 
du  même.  Couronne  de  comte.  —  D'Auzag  de  Gampagnag  :  Parti,  au  4,  d'azur,  à  la  tour 
d'argent,  entourée  d'un  cep  de  vigne  de  sinople  et  surmontée  d*une  étoile  d'or;  au  2,  de  gueules, 
à  la  fasce  d'or,  accompagnée  de  deux  croissants  du  même,  posés  Vun  en  chef  et  l'autre  en  pointe 
de  Vécu,  et  surmontés  chacun  d*une  étoile  d'argent,  Aliàs  :  Coupé,  au  4,  de  gueules,  à  la  fasce 
en  divise  d'argent,  accompagnée  en  pointe  de  deux  croissants  rangés  du  même,  et  en  chef  de 
deux  étoiles  rangées  d'or;  au  $,  d'azur,  à  la  tour  d'argent,  entourée  d'un  cep  de  vigne  de  sinople. 
Couronne  de  comte;  supports  :  deux  lions. 


Cette  famille,  noble  d'extraction ,  l*une  des  plus  anciennes  et  des  mieux  alliées  de 
la  province  de  Guienne,  parait  avoir  pris  son  nom  du  bourg  d'Auzac,  situé  aux 
environs  de  Gourdon ,  en  Quercy,  actuellement  compris  dans  le  canton  de  Saint-Projet. 

La  branche  atnée ,  surnommée  de  La  Martinie,  a  constamment  fait  profession  des 
armes.  La  généalogie  que  nous  en  donnons  ci-après  a  été  dressée  exclusivement  sur 
titres  originaux  et  copies  en  forme,  aussi  bien  que  d'après  les  preuves  que  cette 
famille  a  établies  devant  le  Juge  d*armes  de  France,  le  ^4  décembre  n54. 

La  branche  cadette ,  surnommée  de  Campagnac,  ne  nous  ayant  pas  fait  parvenir 
ses  titres ,  malgré  nos  demandes  réitérées ,  il  nous  a  été  impossible  de  continuer  sa 
filiation  jusqu'à  nos  jours. 

I.  Michaud  d*Auzac,  écuyer,  demeurant  à  Beauville ,  en  Agenois,  fit  son  testament 
le  24  mai  4555.  Il  laissait  de  son  mariage  avec  feue  demoiselle  Jeanne  de  La  Ciompe  : 

l»  Izaac,  dont  l'article  suit; 

2o  Demoiselle  Jeanne  d'Auzac,  dame  de  Séruzel,  à  qui  son  père  légua ,  par  son  testament, 

une  somme  de  2,000  livres.  EUe  ne  vivait  plus  en  1641. 
3<*  Marie  d'Auzac,  alliée  :  1»  avec  sire  Pierre  Bries;  2»  par  contrat  passé  le  27  octobre 

1619,  avec  noble  André  de  Saint-Orens,  écuyer. 

IL  Izaac  d'Auzac  ,  écuyer,  sieur  de  Vimont ,  fut  institué  héritier  universel  par  le 


D'AUZAC  DE  LA  MARTINIE.  19 

testament  de  son  père.  II  ne  vivait  plus  en  ^641 ,  et  avait  épousé ,  selon  contrat  passé 
le 24  novembre  4 64 5 ,  Estber  de  La  Roque,  veuve  d'Izaac  Roques,  receveur  de  la 
dame  de  Beauville.  De  ce  mariage  : 

lo  Jean,  dontrarticle  suit; 

2o  Guillaume  d'Auzac,  sieur  de  Gampagnac,  habitant  à  BeauviUe,  transigea  en  1641  avec 
son  frère  Jean  d'Auzac,  sieur  de  La  Martinie,  pour  les  droits  qu'il  avait  à  prétendre 
sur  la  succession  de  leur  père  et  sur  celle  de  Jeanne  d'Auzac ,  leur  tante.  Par  lettres 
patentes  en  date  du  18  janvier  1643,  Guillaume  d'Auzac  fût  pourvu  de  la  charge  de 
conseiller  du  Roi  garde  des  sceaux  au  siège  présidial  et  sénéchaussée  d*Agen,  en 
remplacement  de  Jean  de  Sarrau.  Il  obtint  des  lettres  d*honneur  de  cet  office  le  12 
juin  1686,  et  avait  laissé  veuve  dès  1696  demoiselle  Jeanne  d*Audebart  de  Saveuse,  sa 
femme,  qu*il  avait  épousée  vers  Tannée  1641.  De  ce  mariage  est  provenue  la  branche 
D*AuzAC  DE  Gampaonag,  qul  faisait  partie  de  la  noblesse  d*Agen  en  1750,  comme  on  le 
voit  par  les  rôles  de  capitations  nobles  de  cette  époque.  GuiUaume  d'Auzac  eut  pour  fils  : 

Joseph  d'Auzac,  baptisé  le  2  février  1651,  filleul  de  Jean  d'Auzac,  son  oncle. 
Messire  Pierre-Vincent  d'Auzac,  écuyer,  seigneur  de  LaSalève,  a  été  représenté,  le 

12  mars  1789,  en  quaUté  de  gentilhomme,  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  d'Agen, 

par: 
Messire  Pierre-Blaise-Bemard  d'Auzac,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  miU- 

taire  de  Saint-Louis,  en  son  nom  et  celui  de  Jean-Baptiste,  marquis  de  Timbrune. 
Demoiselles  Marie  et  Françoise  d'Auzac,  dames  de  Grambols,  ont  été  représentées 

à  la  même  Assemblée  par  messire  Jean- André -Michel -Marie  de  Lanîourous, 

seigneur  de  Pleineselve. 
Jean-Urbain  d'Auzac  de  Gampagnac,  écuyer,  obtint,  le  14  décembre  1734,  ainsi  que 

ses  frères  Pierre-Vincent  et  Pierre-Biaise-Bernard  d'Auzac  de  Gampagnac ,  dont  nous 

venons  de  parler,  de  Louis-Pierre  d'Hozier,  juge  d'armes  de  France ,  un  certificat 

attestant  que,  sous  le  bon  plaisir  de  Sa  Majesté,  ils  étaient  en  droit  de  jouir  de 

tous  les  privilèges  et  exemptions  dont  jouissaient  les  autres  gentilshommes  du 

Royaume. 

III.  Noble  homme  Jean  d'Auzac,  I*'''  du  nom,  écuyer,  sieur  de  La  Martinie,  y 
demeurant,  au  territoire  de  Beauville,  épousa,  par  contrat  passé  le  9  novembre  4  642, 
damoiselle  Foy  de  Cabbonriee,  dame  de  Carbonnieux,  fille  de  feu  noble  homme  Pons 
de  Carbonnier,  écuyer,  seigneur  de  Lisse,  et  de  Marthe  de  Gironde  \  à  ce  contrat  assis- 
tèrent :  messire  Asdrubal  de  Perron ,  seigneur  de  Carbonnieux ,  baron  d'Âmbrus ,  de 
Sainte-Gemme  et  d'Avensan;  messire  François  de  Gironde ,  seigneur  do  Teyssonnat ,  et 
messire  Jean  de  Carbonnier,  sieur  de  Malacoste,  oncles  de  la  future.  Jean  d'Auzac  et 
8a  femme  passèrent  un  contrat  de  ferme,  le  47  mai  4646,  devant  Boissonnade, 
notaire  à  Beauville,  en  Agenois,  de  leurs  biens  situés  dans  la  juridiction  de  Castil- 
lonnez,  en  foveur  du  sieur  Salban.  Il  fit  son  testament  le  2  juin  4664.  Sa  femme 
vivait  encore  au  mois  de  décembre  4674,  et  l'avait  rendu  père  de  : 

io  François,  dont  l'article  suit; 

2o  Joseph  d'Auzac  de  La  Martinie,  mentionné  dans  le  contrat  de  mariage  de  son  frère, 


20  D'AUZAG  DE  LA  MARTINIE. 

prêtre ,  curé  de  Glermont-Dessus,  chanoine  du  chapitre  de  Saint-Pierre  de  Moissac.  Une 
ordonnance  des  commissaires  délégués  par  le  Roi  pour  la  réception  des  armoiries  et 
leur  inscription  dans  T Armoriai  Général  de  France,  en  date  du  13  août  1700,  lui  a 
attribué  faussement  pour  armes  :  d'or,  au  soleil  de  gueules,  à  la  bordure  componée  de 
sable  et  d'argent  (Armoriai  Général  de  France,  côté  Guienne,  registre  du  Clergé),  Une 
seconde  ordonnance,  du  17  juin  1701,  lui  attribue  avec  aussi  peu  de  raison  :  d'or,  à  la 
bande  de  sable,  chargée  de  S  roses  d'argent.  (Ibid.) 
30  Marie-Anne  d'Auzac  de  La  Martinie,  mentionnée  dans  le  contrat  de  mariage  de  son 
frère  aîné. 


IV.  Noble  homme  François  d'âczac,  I^^du  nom,  écuyer,  sieur  de  La  Martinic, 
demeurant  à  Caussac,  épousa  :  -1®  suivant  contrat  du  20  décembre  ^674,  demoiselle 
Jacqueline  du  Ceos  de  La  Càssaigne,  morte  avant  n^O,  flUe  de  messire  Jean  du 
Gros,  avocat  en  Parlement,  sieur  de  La  Cassaigne,  et  de  demoiselle  Anne  de  Pélissier 
(acte  passé  devant  Tocetonde,  notaire  royal  à  AgenJ;  2®  demoiselle  Angélique 
DE  Febbagut.  Du  premier  lit  : 

lo  Jean,  dont  l'article  suit; 

20  Noble,  messire  Joseph  d'Auzac  de  La  Martinie,  prêtre ,  docteur  en  théologie,  prieur  de 
Saint-Hilaire  de  Durfort,  en  Quercy,  tonsuré  en  l'église  paroissiale  de  Monbrand,  le  7 
août  1701,  suivant  lettres  de  tonsure  à  lui  délivrées  et  contresignées ,  le  22  mars  1715, 
par  François,  évoque  et  comte  d'Agen.  Par  une  convention  sous  seings-privés,  du  6 
juin  1721,  Joseph  d'Auzac,  agissant  en  qualité  de  tuteur  de  ses  neveux,  ûls  de  Jean, 
son  frère ,  transigea  avec  son  père ,  noble  François  d'Auzac ,  et  assura  à  celui-ci  une 
pension  annuelle  de  500  livres ,  pour  tous  les  droits  qu'il  avait  à  prétendre  sur  la  suc- 
cession du  même  Jean  d'Auzac,  fils  atné.  Le  9  juin  (môme  mois),  et  en  la  même 
quaUté,  Joseph  d'Auzac  passa  un  contrat  de  ferme,  devant  Yitrac,  notaire  à  Beauville, 
des  biens  délaissés  par  sondit  frère,  et,  par  un  acte  du  23  juin  1742,  subrogea  à  ses 
droit,  lieu,  place,  action  et  hypothèques,  messire  François  d'Auzac  de  La  Martinie, 
son  neveu. 

30  Louis  d'Auzac  de  La  Martinie ,  mort  à  un  âge  peu  avancé ,  est  mentionné  dans  une 
transaction  sous  seings-privés  passée  entre  François  d'Auzac  de  La  Martinie  et  le  sieur 
de  Barastin ,  son  cousin  germain  ; 

40  Marie-Anne  d'Auzac  de  La  Martinie  fit  donation  de  tous  ses  biens  à  noble  François 
d'Auzac,  écuyer,  sieur  de  La  Martinie,  son  neveu,  par  acte  passé  devant  Audubert, 
notaire  royal  de  la  ville  d'Agen,  le  9  juin  1768; 

50  Antoinette  d'Auzac  de  La  Martinie,  non  mariée. 

Du  second  lit  : 

■ 

6»  Foy  d'Auzac  de  La  Martinie,  damoiselle,  mariée  à  noble  messire  N...  de  Barastin, 
écuyer. 

V.  Noble  Jean  d'Auzac,  II^  du  nom,  écuyer,  sieur  de  La  Martinie,  épousa,  suivant 
contrat  passé  le  28  février  n^O,  Marie  de  Simont  de  Bbouthièbe,  fille  de  noble 
homme  Joseph  de  Simony,  écuyer,  seigneur  de  Brouthière ,  et  de  dame  Rachel  de 


D'AUZÂG  DE  LA  MARTINIE.  21 

Geneste  (acte  passé  devant  Frébon,  notaire  royal  dans  la  ville  de  la  Parade,  en 
AgenoisJ. 

Jean  d'Âuzac  avait  été  émancipé  par  acte  Judiciaire,  en  date  du  27  mars  n05,  et 
nommé  par  noble  François  d*Âuzac  de  La  Martinie,  son  père,  pour  recueillir  la 
donation  de  la  moitié  des  biens  de  ses  père  et  mère,  comme  il  avait  été  convenu  dans 
leur  contrat  de  mariage.  Il  fut  tué  dans  des  circonstances  qu'il  n'explique  *que  d'une 
mam'ère  très-imparfaite  dans  son  testament,  reçu  le  ^7  mars  ^7^  par  Jean  Pastecb, 
curé  de  Saint-Sixte,  au  diocèse  d'Âgen.  Après  avoir  reçu  des  blessures  qui  occasion- 
nèrent sa  mort,  il  fut  transporté  dans  la  maison  du  nommé  Gayraud,  Jurât  de 
Combebonnet,  au  lieu  de  Naudon,  paroisse  d'Engayrac,  et,  en  l'absence  du  notaire 
et  du  curé  de  la  paroisse,  il  dicta  ses  dernières  volontés  au  curé  de  Saint-Sixte.  Il 
déclare  formellement  qu'on  ne  doit  pas  accuser  de  sa  mort  noble  Bonaventure  de 
Bourran,  qui  se  trouvait  avec  lui  au  moment  de  l'affaire  malheureuse  qui  lui  est 
arrivée  en  badinant,  comme  il  le  dit  ;  il  déclare ,  en  outre ,  laisser  quatre  enfants ,  dont 
il  va  être  parlé,  et  sa  femme  enceinte;  institue  pour  son  héritier  général  Joseph- 
François  d'Auzac  de  La  Martinie,  son  fils  atné,  auquel  il  subtitue,  en  cas  de  décès,  le 
posthume,  supposé  que  ce  soit  un  enfant  mâle.  Joseph-François  d'Auzac  recueillit  en 
effet  le  bénéfice  de  cette  disposition  du  testament  de  son  père;  mais  étant  mort  sans 
postérité  et  sans  faire  son  testament,  sa  succession,  après  des  contestations  fort 
longues  entre  ses  sœurs  et  son  frère  plus  Jeune,  fut  divisée  par  portions  égales.  Ce 
dernier,  par  suite  de  l'irrégularité  du  testament  de  Jean  d'Auzac ,  son  père ,  fut  privé 
du  bénéfice  de  la  substitution  contenue  dans  ledit  testament.  Le  château  et  les  terres 
de  La  Martinie  se  trouvant  partagées  en  quatre  parts ,  passèrent  en  des  mains  étran- 
gères ,  et  François  d'Auzac  de  La  Martinie ,  appelé  à  continuer  la  descendance  directe , 
vint  se  fixer  dans  la  maison  noble  de  Balous,  paroisse  de  Saint-Germain  de  Caumont, 
en  Condomois,  dans  les  environs  de  Marmande,  terre  qui  lui  avait  été  apportée  en 
dot  par  sa  femme. 

Marie  de  Simony  de  Broulhière ,  étant  devenue  veuve  de  Jean  d'Auzac ,  épousa  en 
secondes  noces,  par  contrat  passé  devant  Vistorte,  notaire  royal  à  La  Parade,  en 
Agenois,  messire  Jean- Alexandre  de  Gripière,  chevalier,  seigneur  de  Moncroc,  fils  de 
messire  Alexandre  de  Gripière,  chevalier,  seigneur  de  Moncroc,  de  Laval  et  autres 
lieux ,  lieutenant  de  nosseigneurs  les  maréchaux  de  France ,  et  de  dame  Thérèze- 
Cbarlotte  du  Bois  de  Frésières.  De  son  mariage  avec  Jean  d'Auzac  étaient  provenus  : 

[o  Noble  Joseph-Françols  d'Auzac,  écuyer,  seigneur  de  La  Martinie,  né  le  4  septembre 
1712,  mort  en  bas  âge,  ainsi  qu'il  est  dit  plus  haut; 

2o  François ,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

30  Françoise  d'Auzac  de  La  Martinie,  mariée  à  noble  Jean  de  Giniez  de  La  Poujade,  sei- 
gneur du  Sap; 

40  Antoinette  d'Auzac  de  La  Martinie,  non  mariée; 

S»  Marie-Anne  d'Auzac  de  La  Martinie ,  alliée  à  noble  Jean  de  La  Goste ,  sieur  de  Maisonnié. 


22  D'AUZAC  DE  LA  MARTINIE. 

VI.  Noble  François  d'âuzac,  II®  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  La  Martinie,  né 
posthume  le  7  avril  M ^7  (moins  d'un  mois  après  la  mort  de  son  père),  épousa,  par 
contrat  passé  le  5  décembre  n58,  damoîselle  Magdeleine-Victoire  de  Boileac  de 
Saint-Pau  ,  fille  de  noble  Claude-Jean-Chrysostôme  de  Boileau  de  Saint-Pau ,  écuyer, 
chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  commandant  les  exercices  d'ar- 
tillerie à  l'École  royale  et  militaire,  et  de  défunte  dame  Jeanne  d'Espîne.  Il  adressa  sa 
demande  en  maintenue  de  noblesse  à  nosseigneurs  de  la  Cour  des  Âydes  et  Finances 
de  Guienne,  le  22  aoùt^TT,  après  que,  le  -1^  juin  précédent,  fut  intervenu  un  arrêt 
de  celte  Cour,  ordonnant  qu'il  articulerait  ses  faits  de  généalogie  et  noblesse.  Les 
pièces  et  titres  concernant  la  noblesse  de  sa  famille  ayant  été  prêtés  à  la  branche  de 
Campagnac,  puînée  de  celle  de  La  Martinie,  sa  réponse  et  le  jugement  de  la  Cour 
des  Aydes  doivent  faire  partie  de  cette  collection.  François  d'Auzac  eut  de  sondit 
mariage  : 

io  Glaude-Ghrysostôme y  dont  rarticlo  suit; 

2»  Magdeleine  d'Auzac  de  La  Martinie,  mariée,  le  12  prairial  an  IV  (31  mai  1796),  à 

messire  Joseph  de  Sauvin,  sieur  de  Bonnecaze,  fils  de  Marc  de  Sauvin ,  sieur  de  Bon- 

necaze,  et  de  Françoise  Glaverie,  par  contrat  passé  devant  Salinaires,  notaire  public  à 

Bruch; 
3»  Marie  d'Auzac  de  La  Martinie,  mariée  à  Jean-Baptiste  Dario,  docteur  en  médecine,  ûls 

de  N...  Dario  et  de  demoiselle  Jeanne  de  Meillan; 
4o  Suzanne  d'Auzac  de  La  Martinie,  mariée  à  N 

VII.  Noble  Claude-Chrysostôme  d'Auzac  de  La  Martinie,  écuyer,  seigneur  de  La 
Martinie,  né  le  i^^  décembre  n59,  épousa,  par  contrat  passé  le  5  septembre  ^786, 
Marie  Labam  ,  fille  de  messire  Jacques  Laban ,  écuyer,  et  de  dame  Marthe  d'Estrac. 
De  ce  mariage  : 

lo  Louis,  dont  l'article  suit; 

2'»  Magdeleine-Ck)raly  d'Auzac  de  La  Martinie,  née  le  28  mars  1790,  mariée,  le  19  mai 
1805 ,  à  noble ,  messire  Jean-Marie-Joseph  de  Sauvin ,  sieur  de  Bonnecaze ,  fils  de  Joseph 
de  Sauvin ,  sieur  de  Bonnecaze ,  et  de  dame  Charlotte  de  Gripière  de  Moncroc  ; 

3<>  Marie-Laure  d'Auzac  de  La  Martinie ,  mariée ,  le  29  janvier  1818 ,  à  messire  Alexis  de 
Barbot ,  fils  de  feu  Etienne-Michel  de  Barbot  et  de  feue  Marie-Thérèze  Martel. 

VIII.  Noble  Louis  d'Auzac  de  La  Maetinie  ,  écuyer,  chef  des  nom  et  armes  de  sa 
famille,  a  épousé,  le  29  novembre  -18^9,  demoiselle  Rose  de  Villeneuve,  fille  de 
M.  Jean-Baptiste-Arnaud  de  Villeneuve,  et  de  dame  Félicité  Martin  de  Bonnefont,  et 
nièce  de  M.  Martin  de  Bonnefont,  en  son  vivant  archiprêtre,  curé  de  Marmande, 
dont  le  comte  de  Marcellus  a  écrit  la  vie.  De  cette  union  : 

1«  Noble  Jean-Marie-Joseph-Henry  d'Auzac  de  La  Martinie,  écuyer,  né  le  8  novembre 
1820,  membre  du  Conseil  Général  du  département  de  la  Gironde,  marié,  le  24  a\ril 
1854,  à  mademoiselle  Rose-Élisabeth-Marguoritc  Dislb  de  La  Lande,  fille  de  M.  Henry 


p-AUZAC  DE  LA  UARTINIB.  23 

Disle  de  Laldnile  el  de  dame  Victoire-Henrielte  de  Puch  de  MontbreUin.  De  ce  mariage  : 

Noble  Jean-Marie-LouiB-GeorgeBd'AuzacdeLaHartinie,  éciiyer,  né  le! février  ISâS. 

S*  Noble  Jean-Alexis-LodoLc  d'Auzac  deLaMarlinie,  écuyer,  né  le  S8  juillet  1827; 

S'  Noble  AlexiB-Ludovic  d'Auzac  de  La  Martinie,  écuyer,  né  en  1S33,  marié,  le  3  juin 
1657,  à  mademoiselle  Harie-Augusline-HenrieLte-Sophie  DE  Boeus,  fille  de  H.  Armand 
de  BoBcas  et  de  N...  du  Val  de  Saint-Héard  ; 

4°  Noble  Alexis^abriel  d'Auzac  de  La  Martlnle,  écuyer,  né  le  31  avril  1839; 

&■  Uarie-Caroline  d'Auzac  de  La  Hartinie,  née  le  17  janvier  1833,  mariée,  le  6  juillet 
I8U,  ft  noble  Harie-Édouard  de  Lary  de  La  Tour,  chevaUer,  fils  de  Bernard -Marie- 
Joseph,  comte  de  Lary  de  La  Tour,  ancien  lieutenant  au  régiment  de  Lyonnois,  el  de 
dame  Marlfrfraiiçoise-HeDriette  de  Batz  de  Hirepoix. 


24  CARTIER   DE  COJIRONNEAU. 

CARTIER  DE  COUROMEAU , 

Nobles,  messires,  écuyers,  sieurs  de  SAINT-PHILIP;  —  seigneurs  de  CAZENAC,  SAINT-ANDRÉ, 
LE  GRAND-RENOM,  elc.  ;  —  en  Blésois,  Navarre,  Hollande,  Bordelois,  Bazadois,  etc. 


Armes  :  D'azur,  à  5  pommes  de  pin  d'or,  posées  t  et  4,  Casque  de  profil,  orné  de  ses 

lambrequins  d'or  et  d*azur. 


Les  différents  pays  que  la  famille  Cartier  a  habités,  ses  voyages,  sa  vie  nomade 
pendant  près  de  deux  siècles,  les  persécutions  presque  constantes  dont  elle  a  été 
Tobjet,  depuis  que  Calvin  prêcha  la  Réforme  jusqu'à  la  Révocation  de  TÉdit  de 
Nantes,  sont  autant  de  causes  qui  ne  lui  permettent  plus  aujourd'hui  le  rapport  de  ses 
titres  primitifs.  Son  nom  s'est  écrit  indifféremment  Cabtieb,  Quabtieb  et  Chabtieb. 
La  première  orthographe  étant  définitivement  fixée  dans  cette  maison  depuis  plus  de 
deux  cents  ans,  nous  l'avons  adoptée  exclusivement  dans  ce  travail. 

L  Jacques  Cabtieb,  l'un  des  plus  savants  et  des  plus  expérimentés  navigateurs  de 
son  temps,  issu  d'une  famille  noble  des  environs  de  Blois,  naquit  à  Saint-Malo,  en 
Bretagne,  le  M  décembre  ^494.  Il  quitta  de  bonne  heure  sa  patrie  pour  courir  les 
mers.  En  ^534,  il  s'embarquait  pour  explorer  le  Canada,  dont  le  baron  de  Léry  avait 
découvert  une  faible  portion  dès  l'année  ^5^8.  Visitant  avec  soin  cette  nouvelle 
contrée,  il  fit  une  description  exacte  des  lies,  ports,  côtes,  détroits,  golfes,  rivières 
et  caps  qu'il  avait  reconnus  et  nommés  lui-mêmes.  Après  avoir  découvert  le  fleuve 
Saint-Laurent,  il  le  remonta  jusqu'à  l'île  de  Montréal,  et  là,  ayant  fait  élever  une 
grande  croix  surmontée  des  armes  de  France ,  il  prit  possession  de  tout  le  pays  au 
nonMu  roi  François  F^  (Mobébi;  les  Navigateurs  t7/t^^res^  par  Léon  Guébin,  ^846; 
La  Cboix  du  Maine  ,  Relations  du  Canada,  ) 

Jacques  Cartier  épousa,  en  ^5^9,  demoiselle  Catherine  des  Gbanges,  fille  de 
Jacques  des  Granges,  connétable  de  la  ville  et  cité  de  Saint-Malo. 

C'est  à  cet  homme  illustre  que  les  monuments  et  mémoires  de  la  famille  Cartier 
font  remonter  l'origine  de  celle-ci,  origine  consignée  sur  un  aperçu  généalogique  de 
cette  maison,  rédigé  longtemps  avant  ^789.  Les  titres  peu  nombreux  qu'elle  a 
consenés  établissent  d'une  manière  authentique  la  filiation  qui  va  suivre  : 

!<>  Guillaume,  qui  suit; 

30  N...  Cartier  passa  à  Genève  en  1540,  y  exerça  la  profession  de  médecin,  s'y  maria,  et 
eut  un  fils  qui  s'établit  à  Neufchâtel.  De  ce  fils  vint  : 


CARTIER  DE  COURONNBAU.  25 

N...  Cartier,  qui  fut  ministre  de  mylord  Dodrick,  à  La  Haye,  en  Hollande. 

30  N...  Cartier,  ministre,  se  fixa  à  Genève  en  môme  temps  que  son  frère.  Son  petit-fils 
fut  ministre  de  mylord  Wilhamson,  ambassadeur  du  roi  d'Angleterre  à  la  paix  de 
Riswick,  et  suivit  ce  seigneur  en  Angleterre,  où  il  devint  son  chapelain. 

II.  Guillaume  Cibtieb,  fils  de  Jacques  Cartier,  dont  nous  venons  de  parler 
f  Mémoires  cités) y  était  issu  d'une  famille  noble  et  opulente  de  Blois.  Il  renonça  aux 
avantages  que  sa  naissance  lui  offrait,  et  passa  à  Genève ,  avec  deux  de  ses  frères,  en 
^540,  pour  y  étudier,  sous  Calvin,  la  religion  naissante.  Calvin  ne  tarda  pas  à 
reconnaître  le  génie  de  Guillaume  Cartier.  Pour  le  soustraire  à  la  persécution  de 
Henry  II ,  roi  de  France ,  il  proposa  à  l'amiral  de  Coligny  d'envoyer  le  jeune  adepte 
avec  Pierre  Richer,  célèbre  ministre  de  Genève ,  prêcher  TËvangile  aux  peuples  du 
Brésil.  Partis  de  Honfleur  au  mois  de  novembre  ^556,  les  deux  missionnaires  débar- 
quèrent à  111e  de  Coligny  au  mois  de  mars  A  557  ;  mais  bientôt ,  mécontentés  par  le 
chevalier  de  Yillegagnon,  commandant  pour  le  Roi  dans  cette  colonie,  ainsi  que 
l'explique  nettement  l'historien  Jean  de  Léry  dans  son  Voyage  du  Brésil ,  ils  se  retirè- 
rent en  France.  (De  Mainbourg,  Histoire  du  Calvinisme  y  î^  édit.,  t.  /*%  p.  154, 
Paris  y  168i.) 

Le  nom  de  Guillaume  Cartier  (Guillelmus  QuarteriusJ  est  inscrit  dans  le  Livre  des 
Martyrs  et  dans  V Histoire  ecclésiastique  des  Églises  réformées  de  France,  imprimée 
en  4580  à  Anvers. 

De  retour  dans  sa  patrie ,  Guillaume  Cartier  s'y  maria  avec  une  demoiselle  de  la 
maison  de^issoifPiEBBE,  probablement  tante  de  François  de  Bassompierre,  chevalier 
des  Ordres  du  Roi,  colonel  général  des  Suisses  et  maréchal  de  France.  Les  persécu- 
tions l'ayant  forcé  d*abandonner  ses  biens ,  il  se  réfugia  avec  sa  femme  à  Genève. 

Jeanne  d'Albret ,  reine  de  Navarre ,  à  la  Cour  de  laquelle  la  réputation  de  Guillaume 
Cartier  était  parvenue,  l'attira  auprès  d'elle ,  le  nomma  son  aumônier  et  donna  à  sa 
femme  et  à  son  fils  la  résidence  de  Blois.  Guillaume  Cartier  assista  cette  princesse  de 
ses  conseils ,  la  suivit  dans  ses  différents  voyages ,  et  se  trouva  avec  elle  à  Montpellier 
lorsque  la  paix  s'y  fit  sous  le  règne  de  Charles  IX.  Sa  femme  était  morte  vers  cette 
époque,  d'une  maladie  occasionnée  par  les  longs  ennuis  de  sa  condition.  Eliézer,  son 
fils,  étant  allé  retrouver  son  père,  Guillaume  Cartier  le  laissa  auprès  de  Jeanne 
d'Albret ,  et  obtint  de  cette  princesse  un  congé  pour  aller  à  Blois  rentrer  en  posses- 
sion de  ses  biens,  dont  il  avait  été  dépouillé  durant  les  troubles;  mais  il  ne  put 
parvenir  à  récupérer  sa  fortune ,  et  mourut  bientôt  après ,  généralement  regretté  de  la 
reine  de  Navarre  et  de  tous  ceux  qui  le  connaissaient. 

III.  Eliézer  Càbtieb,  fils  du  précédent,  naquit  le  25  juin  ^559,  et  fut  baptisé  à 
Genève  facte  en  latin,  copie).  Laissé  par  son  père  auprès  de  la  reine  de  Navarre,  à 
Montpellier,  il  suivit  cette  princesse  en  Béam,  et  s'attacha  depuis  à  sa  fille,  Catherine 
de  Bourbon,  princesse  de  Navarre  et  duchesse  de  Lorraine. 

4 


26  CARTIER  DE  GOUROKNEÂU. 

Eliézer  Cartier  épousa,  en  Béarn,  la  veuve  du  fils  du  premier  président  de  Pau, 
nommée  N...  de  Sallette,  dont  le  défunt  mari  avait  succédé  à  Guillaume  Cartier  en 
qualité  de  ministre  chez  la  reine  de  Navarre.  De  ce  mariage  provinrent  : 

1»  Daniel,  dont  rarticle  suit; 

2<»  N...  Cartier,  épouse  de  N...  Meunier  de  Moulidars,  conseiller  en  la  Chambre  des 

Enquêtes  du  Parlement  de  Paris,  habitant  du  château  de  Moulidars,  près  Chàteauneuf, 

en  Angoumois  ; 
3»  N...  Cartier,  qui  fut  aussi  mariée  à  un  conseiller  de  la  même  Cour. 

IV.  Daniel  Cartier,  né  le  47  février  4600 ,  baptisé  à  Lescar,  ministre  de  la  religion 
réformée,  exerça  successivement  ce  ministère  à  Orthez,  à  Limeuil,  à  Bazas,  au 
Fleix ,  et  enfin  à  Saint e-Foy.  Qualifié  Ministre  de  la  parole  de  Dieu,  il  épousa ,  par 
contrat  passé  le  dernier  janvier  4637,  devant  Duvergier,  notaire  royal  et  garde-note, 
demoiselle  Jeanne  Grenier,  dite  la  petite  Jeanne,  fille  de  Pierre  Grenier,  avocat  en  la 
Cour  de  Parlement  de  Bordeaux ,  et  d'Elisabeth  de  La  Lande ,  de  la  ville  de  Sainte- 
Foy,  en  Agenois  f copie  en  papier J,  Sa  femme  et  lui  firent  leur  testament  mutuel 
devant  La  Faye ,  notaire  royal ,  le  4  4  mai  4  676 ,  à  Sainte-Foy-sur-Dordogne ,  diocèse 
d'Agen ,  sénéchaussée  de  Libourne.  Dans  cet  acte ,  ils  nonunent  leurs  enfants  dans 
Tordre  suivant ,  savoir  : 

10  Pierre,  dont  Tarticle  suit; 

2o  M«  Daniel  Cartier,  sieur  de  Saint-Philip ,  ministre  du  saint  Évangile  à  Rotterdam ,  mort 
à  Leyde,  en  Hollande,  le  24  mars  1711,  à  Tâge  de  73  ans,  est  Fauteur  d*un  ouvrage 
intitulé  :  Prières  dévotes,  qui  a  eu  plusieurs  éditions,  dont  l*une  a  été  réimprimée  à 
Amsterdam  en  1738,  par  les  soins  de  son  fils,  ministre  à  Rotterdam  en  1729,  né  de 
son  mariage  avec  demoiselle  N...  Lespinasse.  Daniel  Cartier  a  formé  une  branche  qui 
subsistait  encore  en  Hollande  en  1781. 

3<»  Paul  Cartier,  légataire  de  3,000  livres  par  le  testament  de  ses  père  et  mère,  n  fit 
enregistrer  les  armes  de  sa  famille  à  TArmorial  Général  de  France,  à  Bordeaux,  le  3 
novembre  1699,  dans  la  forme  qu'elles  se  trouvent  décrites  ci-dessus. 

y.  M®  Pierre  Cartier  ,  p^  du  qqqi  ^  avocat  en  Parlement  et  chambre  de  TËdit  de 
Guienne,  naquit  à  Bazas.  Il  épousa,  par  contrat  passé  le  40  mai  4676,  devant  La 
Faye ,  notaire  royal ,  Marguerite  Vidal  ,  demoiselle  de  la  ville  de  Sainte-Foy  ;  le  27 
avril  4  679 ,  il  acquit  de  Pierre  Rigaud ,  sieur  des  Baraton ,  le  domaine  de  Cazenac , 
situé  dans  les  environs  de  Sainte-Foy,  et  mourut  à  Tépoque  de  la  révocation  de  TÊdit 
de  Nantes  (4685).  De  son  mariage  provinrent  : 

lo  Pierre,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Demoiselle  Marie  Cartier,  qui  passa  en  Hollande  avec  sa  mère,  et  s*y  maria  à  Abraham 
Géraud,  négociant.  Elle  mourut  à  Rotterdam,  et  laissa  trois  fils. 

VI.  Pierre  Cartier ,  II*  du  nom,  écuyer,  sieur  de  Cazenac,  consul  de  la  ville  de 
Sainte-Foy  en  4745,  4724,  4725,  garde  du  corps  du  Roi  dans  la  compagnie  de 


CARTIER  DB  GOUROMNBAU.  37 

Bouflters ,  mort  à  Saint-André  en  n44 ,  obtint ,  le  4*'  Janvier  -1709 ,  un  certificat  de 
M.  le  maréchal  duc  d'Harcourt ,  capitaine  des  gardes ,  constatant  qu*il  avait  servi  avec 
toute  la  distinction  et  la  fidélité  possibles,  et  donné,  dans  toutes  les  occasions,  des 
marques  de  valeur  et  de  bonne  conduite.  Dès  le  25  janvier  -1708,  il  avait  épousé,  par 
contrat  passé  dans  la  ville  de  Sainte-Foy,  en  Agenois,  devant  Jauge,  notaire  royal, 
demoiselle  Marie  Le  Jukie,  fille  de  feu  M®  Etienne  Le  Junie,  avocat  en  Parlement,  et 
de  sa  veuve  demoiselle  Marie  de  La  Barre ,  alors  épouse  de  M*  François  Bellet.  Pierre 
Cartier  fut  assisté  dans  cet  acte  de  :  Pierre  Roche ,  écuyer,  sieur  du  Pontet ,  son  oncle , 
et  d'Etienne  Roche ,  écuyer,  sieur  du  Pontet ,  garde  du  corps  du  Roi ,  son  cousin  ;  — 
la  future ,  de  noble  Hélie  Le  Junie ,  écuyer,  sieur  de  Jamac ,  son  oncle  paternel ,  et 
dame  Marguerite  de  Vincent,  sa  tante;  demoiselle  Anne  Le  Junie,  épouse  d'Etienne 
Goulard,  écuyer,  sieur  du  Montel;  demoiselle  Henrye  Le  Junie,  épouse  de  Hélie 
Fontayne  sieur  de  La  Goudret  f copie  en  parch.J.  De  cette  union  provinrent  : 

lo  Etienne,  dont  Tartiele  suit; 

20  Louis  Cartier,  écuyer,  lieutenant  d'infanterie  au  régiment  d'Anjou,  né  le  27  décembre 
1711,  mort  à  Gualtieri,  en  Italie,  le  8  octobre  1735,  sans  alliance; 

30  Pierre  Cartier,  écuyer,  conseiller  du  Roi  et  son  procureur  en  la  juridiction  de  Sainte- 
Foy,  né  le  16  août  1715,  mort,  le  6  octobre  1779,  dans  sa  charge,  qu'il  avait  exercée 
avec  distinction  pendant  quarante-deux  ans.  Il  n'avait  pas  été  marié. 

40  Demoiselle  Marie  Cartier,  morte  sans  alliance  le  6  août  1778  ; 

50  Demoiselle  Sybille  Cartier,  morte  également  sans  alliance  le  1*'  février  1776. 

Vn.  Etienne  Cartier,  écuyer,  capitaine  d'inftnterle  au  régiment  Royal-Comtois, 
puis  dans  celui  de  Bassigny,  naquit  en  la  paroisse  de  Saint-André  de  Cabeauze,  archi- 
prétré  de  Sainte-Foy,  le  25  octobre  ^24.  Il  mourut  au  service  le  4-1  août  4755, 
comme  l'énonce  un  certificat  en  date  du  9  février  4772,  signé  par  le  lieutenant 
colonel  et  les  officiers  majors  dudit  régiment,  témoignant  qu*il  a  servi  comme  un 
homme  d'honneur  dans  toutes  les  occasions  qui  se  sont  présentées.  Il  avait  été  marié , 
par  contrat  passé  le  44  décembre  4747,  devant  Pascaud,  notaire  royal,  à  demoiselle 
Marie-Magdeleine  BiissELLiifCB ,  morte  en  4  84  6 ,  à  TAge  de  96  ans.  De  cette  union  : 

io  Pierre,  dont  l'artide  suit; 

20  Izaac  Cartier,  sieur  de  Saint-André,  mort  fort  Jeune. 

VIII.  Messire  Pierre  Cartier,  III«  du  nom,  écuyer,  sieur  de  Saint-André  et  du 
Grand-Renom,  seigneur  de  Couronneau,  garde  du  corps  de  Monsieur,  frère  du  Roi, 
né  à  Saint-André  en  la  paroisse  Notre-Dame  de  la  ville  de  Sainte-Foy,  le  20  mars 
4750,  mort  à  Couronneau  en  4848,  ser\it  dans  la  compagnie  des  Gardes  commandée 
par  M.  de  Moreton ,  comte  de  Chabrillan,  avec  toute  la  distinction  et  la  fidélité  possible, 
ainsi  que  Fénonce  un  certificat  de  cet  officier.  Il  épousa ,  par  contrat  passé  le  4  8 
septembre  4775,  devant  Brun,  notaire  royal,  demoiselle  Jeanne-Marie  Metzoun&s 


28  CARTIER  DE  COURONNEAU. 

DE  GouBOMiEAU,  morle  en  4840  à  Tâge  de  90  ans,  fille  légitime  d'Etienne  Meyzonnès, 
sieur  de  Couronneau,  et  de  feue  demoiselle  Marie  Morin  (copie  enparch.J. 

Sur  la  réquisition  que  Pierre  Cartier  fit  au  Juge  d'armes  de  France  de  lui  confirmer 
les  armoiries  que  Paul  Cartier,  frère  de  son  bisaïeul ,  avait  fait  enregistrer  à  TArmorial 
Général  en  conséquence  de  Tédit  du  mois  de  novembre  4  696 ,  Antoine-Marie  d'Hozier 
de  Sérigny,  chevalier,  juge  d'armes  de  France,  chevalier  grand'-croix  honoraire  de 
l'Ordre  royal  des  saints  Maurice  et  Lazare  de  Sardaigne ,  vu  les  titres  que  nous  avons 
cités  dans  celte  généalogie ,  à  partir  du  testament  de  Daniel  Cartier  et  de  Marguerite 
Vidal  du  4  -1  mai  \  676 ,  confirma  pour  armes  audit  Pierre  Cartier,  écuyer,  le  blason 
que  nous  avons  décrit  ci  dessus  [orig.  en  parch.,  à  la  date  du  16  juillet  1181,  signé 
d'Hozieb  de  Sérignt  et  scellé,  et  plus  bas  :  par  Monsieur  le  Juge  d'armes  de  France , 
DuPLESSis  ) .  Dudit  mariage  de  Pierre  Cartier  provint  : 

IX.  Jacques-Etienne  Cabtieb  de  Coubonneau ,  né  en  ^76  à  Saint-André,  décédé  ù 
Couronneau  en  août  4846,  fut  marié,  par  contrat  passé  le  deuxième  jour  complé- 
mentaire an  VI  de  la  République  française  (48  septembre  4797),  devant  Garreau- 
Fontneuve ,  notaire  public,  à  demoiselle  Marie-Hélène- Agathe  de  Rossane  de  Cazenag, 
née  le  45  novembre  4  784 ,  morte  en  4847  à  Couronneau,  fille  légitime  de  Jean-Louis, 
comte  de  Rossane,  et  de  madame  Suzanne  de  Rigaud  de  Grandefont  fcop.  enpap.J, 
A  ce  contrat  ont  assisté  :  Elisabeth  d'Estutt  de  Solminiac,  N...  Rigaud  du  Marchés, 
N...  de  Roche,  N...  de  Bérail,  N...  de  Fillol,  etc.  Jacques-Etienne  Cartier  de  Cou- 
ronneau ,  décédé  au  mois  d'août  4  846 ,  a  eu  de  sondit  mariage  : 

lo  Jean-Louis-Dion,  dont  rarticle  suit; 

20  Suzanne-Henninie  Cartier  de  Couronneau,  née  le  20  juillet  1800,  morte  le  17  octobre 

1801; 
30  Marie-Alexandriae-Zulèma  Cartier  de  Couronneau,  née  le  l*^'  octobre  1804,  morte  le 

i*»  juin  1825. 

X.  Jean-Louis-Dion  Cabtieb  de  Coubonneau  ,  écuyer,  né  le  3  septembre  4  803 ,  a 
épousé,  le  6  juillet  4835,  par  contrat  passé  devant  Pierre  Rougier,  notaire  royal  à 
Saussignac  et  Razac,  mademoiselle  Françoise-Inès  Dubège  de  Beaulieu,  née  le  5 
décembre  4814,  fille  légitime  de  M.  Louis-Isaac  Durège  de  Beaulieu,  écuyer,  et  de 
madame  Marie  Pauvert;  la  future,  assistée  de  mademoiselle  Inès  Durège,  de  M.  Louis- 
Mathieu  Durège  de  Beaulieu,  ancien  officier  d'état-m^or,  son  oncle;  le  vicomte  de 
Ségur,  B.  de  Ségur,  Ph.  de  Ségur,  etc.  (cop,  enpap,).  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

io  Noble  Jacques-Charles-Edmond  Cartier  de  Couronneau,  né  le  3  novembre  1834; 
20  Noble  IzaaoJean-Marie-Anatole  Cartier  de  Couronneau,  né  le  25  février  1837. 


D'ANDRAULT.  29 

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D'ANDRAULT. 

Nobles,  messires,  écuyers,  seigneurs  de  SAINT-PIERRE  DE  BATZ,  HAUTEVILLE,  MONT- 
PELLIER, SAINT-GEORGES,  LE  PETIT- VAL,  LE  MOULIN  DE  BATZ,  RÉCHÈDE,  BORRY, 
POURUTE,  LES  CARMOITES,  MICARRÈRE.  LA  PORTE  DE  CAMPET,  NAVAILLES,  JEAN 
D'ARRICAU,  LABARDAC,  BAROUILLET,  LE  BAS,  LANÂBRAS,  PARENTIS.  MAZEROLLES, 
etc.;  ^enGuienne,  SainUmge,  Bordelais,  Bazadois,  Cubzaguès,  sénéchaussée  des  Lannes , 
Marsan,  etc. 


Armes  :  D'azur,  à  la  cloche  d'argent,  bataillée  de  sable,  au  chef  cousu  de  gueules,  cliargé  d'une 
étoile  d'or  à  dextre  et  d'un  croissant  d'argent  à  senestre.  Couronne  de  comte. 


Le  nom  de  celte  famille  est  patronymique;  il  ne  le  cède  donc  point  en  ancienneté 
même  aux  plus  grandes  maisons  de  la  province. 

Un  seigneur  de  cette  maison  fonda  la  cité  de  Villandraut  dès  les  temps  les  plus 
reculés,  et  lui  imposa  son  nom,  d'après  Fauteur  des  Variétés  Bordelaises. 

Du  reste ,  Torthographe  du  nom  de  cette  famille  a  subi  jusqu'à  la  Révolution  de  -1789 
des  modifications  nombreuses.  Dans  les  chartes  et  dans  les  actes  publics ,  on  la  trouve 
sous  les  variations  :  Andraut  ,  Andbaud  ,  Andbauld  ,  Andbeau  ,  mais  plus  souvent 
d'Amdrault.  Cette  dernière  étant  adoptée  exclusivement  depuis  un  laps  de  temps 
considérable,  nous  nous  y  sommes  conformé  dans  ce  travail. 

Bernard  Andbaud  était  maire  de  Libourne  en  -1566  (Histoire  de  Libourne,  par 
Raymond  Guinodie  aîné,  t.  II,  p,  iSlJ. 

Marguerite  Andbaut  fut  mariée,  le  -16  janvier  -1544 ,  avec  Antoine  Lescure,  procu- 
reur général  au  Parlement  de  Bordeaux;  elle  eut  en  dot  ^,000  écus  à  45  sols  pièce 
(acte  passé  devant  Fbedaigne^  not.;  répert,  des  familles  nobles,  arch.  de  Bord,). 

Jean  Andbaut,  écuyer,  passa  un  acte  devant  Castaigne,  notaire,  en  4572  (ibid., 
fol.  i55,  Garde-Note J. 

Joseph  Andbault,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  deGuienne,  épousa,  par  contrat 
passé  le  24  avril  4578,  devant  d'Orléans,  notaire,  demoiselle  Anne  du  Bubg  fibid., 
liasse J.  En  4584,  il  transigea  sur  sondit  mariage  devant  Lancolle,  notaire  fibid., 
fol.  lilSJ. 


30  D'ANDRAULT. 

Noble  Raymond  Andrault  ,  écuyer,  sieur  du  Petit-Val ,  fit  un  acte  aux  habitants  de 
Saint-Émilion ,  le  20  juillet  -1654.  Il  leur  exposa  que,  comme  fils  de  feu  noble  Jean 
Andrault,  il  avait  joui  des  titres  et  privilèges  affectés  à  la  noblesse;  que,  par  consé- 
quent, il  était,  de  droit,  exempt  des  tailles  et  impositions;  que,  du  reste,  ce  droit 
avait  été  reconnu  à  sa  famille  par  les  jurats  de  la  ville  de  Saint-Ëmilion ,  les  -10,  ^-1  et 
42  février  -1586  et  V^  mars  -1587,  et  par  les  Élus  de  Guienne,  le  42  mars  4587.  Il  eut 
pour  fils  : 

Raymond  Andrault,  sieur  de  Hautevilie,  homme  d'armes  de  la  compagnie  du 
maréchal  d'Omano ,  lieutenant  général  pour  le  Roi ,  en  Guienne ,  puis  conseiller  du 
Roi,  receveur  des  consignations  à  Saint-Ëmilion.  Le  20  août  4654  ,  les  habitants  de 
Saint-Émilion ,  réunis  en  jurade,  considérant  sa  qualité  de  noble  et  celle  de  ses  ancê- 
tres, le  déchargèrent  des  cotisations  et  impositions  roturières  farch.  de  Bordeaux). 
Raymond  Andrault  fit  enregistrer  à  TArmorial  Général  de  France,  à  Bordeaux,  le  6 
février  4  699 ,  ses  armoiries  de  la  manière  suivante  :  D'azur ,  à  3  étoiles  d'or,  posées 
2  et  1.  Ces  armes  rappellent  celles  de  l'illustre  famille  Andrault  de  Langeron,  qui 
sont  :  D'azur,  à  3  étoiles  d'argent,  Raymond  Andrault  était  jurât  de  la  ville  de 
Libourne  sous  Tannée  4662.  Nous  ne  connaissons  point  sa  postérité,  sinon  que  N... 
d'Andrault ,  sieur  de  Montpellier,  habitant  a  Saint-Ëmilion ,  fit  partie  de  la  noblesse 
de  Libourne  au  ban  de  4689. 

Gervais  Andrault,  bourgeois  de  Blaye,  fut  nommé  commissaire  ordinaire  de  la 
marine  du  Ponant ,  par  lettres  du  cardinal  Richelieu ,  données  au  camp  devant  La 
Rochelle,  le  54  mars  4628  farch.  de  Bord.,  regist.  1631-1643,  p.  2UJ. 

Dame  Isabeau  d'Andrault  avait  épousé  vers  Tan  4  600  Jean  d'Auzaneau ,  conseiller 
du  Roi  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux ,  puis  président  aux  enquêtes  de  cette 
même  Cour. 

Joseph  d'Andrault  ,  écuyer,  fit  registrer  à  Bordeaux  ses  armoiries  dans  TArmorial 
Général  de  France,  le  29  novembre  4697,  de  la  manière  que  nous  les  avons  décrites 
en  tête  de  cet  article. 

Messire  André  d'Andrault,  conseiller  au  Parlement  de  Guienne,  fit  faire  le  même 
enregistrement  le  même  jour.  On  trouve  à  son  égard  la  mention  suivante  dans  le  Rôle 
des  gentilshommes  qui  ont  proposé  leurs  excuses ,  à  la  relevée  du  ban  et  arrière-ban 
du  pont  de  Saintes,  sous  la  date  du  10  avril  169i  :  —  «  De  Messac,  pour  le  seigneur 
f  d'Andrault,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  a  dit  que,  par  sa  qualité,  il  est 
»  exempt  du  ban  et  arrière-ban  pour  sa  seigneurie  de  Saint-Georges.  —  Déchargé,  t  — 
On  lit  dans  V Instruction  pour  la  Confrairie  du  Saint- Scapulaire  (édition  de  4779), 


D'ANDRAULT.  31 

qu'à  Bordeaux,  l'an  ^652,  un  conseiller  au  Parlement,  du  nom  d'Andrault,  ayant  été 
attaqué  la  nuit  par  un  assassin,  reçut  à  la  poilrine  un  coup  de  pistolet  dont  la  balle 
alla  s'aplatir  sur  son  scapulaire.  Ce  miracle  fut  annoncé  dans  la  Gazette  de  Paris,  le 
4  novembre  4652,  et  Tinformation  juridique  en  fut  envoyée  à  Rome  par  ordre  du 
général  des  Carmes.  André  d'Andrault  fût  père  de  : 

Marguerite  d'Andrault,  née  à  Bordeaux  le  47  septembre  4658,  filleule  de  messire 
Henry  de  Montaigne  de  Bussaguet ,  conseiller  au  Parlement ,  et  de  dame  Marguerite 
de  Pontac. 

La  généalogie  que  nous  publions  ci-après  a  été  dressée  exclusivement  sur  titres. 
Cette  famille  s'est  alliée  aux  suivantes  :  Le  Boulanger,  de  Pommereux,  de  Gourgues, 
du  Lyon  (comme  il  est  prouvé  par  une  lettre  du  49  juin  ^87) ,  de  Lescure,  du  Burg, 
d'Auzaneau,  de  Montaigne,  de  Pontac,  de  La  Serre,  de  Fourquier,  de  Mesplède ,  de 
Biroat,  de  La  Porte,  de  Saige,  de  Vaulx,  de  Hos,  de  La  Salle,  de  Nozeilles,  de 
Lespès  de  Saubade ,  de  Basquiat ,  Thomas  de  Sorlus  de  Bart ,  de  Majance  de  Camiran , 
de  La  Cbassaigne,  etc.,  etc. 

I.  Peyrothon  Andrault,  bourgeois  de  Bazas,  vivant  au  commencement  du  XVI"^ 
siècle  (4545),  eut  pour  enfants  : 

1<»  François,  dont  rarticle  suit; 

2^  Gratienne  Ândrault,  mariée  à  Arnaud  Bczon,  qui  donna  quittance  de  sa  dot  de  3,000 
francs  bordelais  le  12  janvier  1554  (v,  si,  —  Orig.).  Elle  fut  instituée  héritière  univer- 
selle de  son  mari,  par  le  testament  de'ce  dernier,  du  22  janvier  1557  (v.  st.  —  Id.J. 

IL  François  Andrault,  bourgeois  et  citoyen  de  la  ville  de  Bazas,  fut  marié  avec 
damoiselle  Catherine  de  La  Serre.  De  ce  mariage  provinrent  : 

io  Ânnet,  dontrarticle  suit; 

2»  Pierre  Andrault,  prêtre,  docteur  en  théologie  et  curé  de  Coutures,  sur  la  rivière  de 

Garonne; 
3«  Marguerite  Andrault,  damoiselle,  mariée  à  M'  M«  Jean  de  Fourquier,  receveur  des 

consiguations  au  siège  présidial  et  sénéchal  de  Bazas. 

III.  M'  M®  Annet  Andrault,  conseiller,  substitut  de  M.  le  Procureur  Général  et 
procureur  du  Roi  en  la  vUle,  prévôté,  juridiction  et  sénéchaussée  de  Bazas,  fut 
pourvu  de  cette  charge  (attributive  de  noblesse  au  2^  degré)  par  lettres  patentes  du 
roi  Henry  IV,  données  à  Chambéry  le  20  octobre  4606.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
passé  le  49  avril  4599,  Marie  de  Mesplède,  damoiselle,  qui  eut  en  dot  44,500  livres, 
fille  de  sire  Bertrand  de  Mesplède ,  bourgeois  de  Bazas ,  et  d'Anne  de  La  Tapie  forig. 
enparch.J.  Sa  femme  et  lui  firent  leur  testament  mutuel  le  26  septembre  4655.  Par 


32  D'ANDRAULT. 

cet  acte,  ils  déclarent  vouloir  ùXre  ensevelis  dans  Téglise  Notre-Dame  de  Bazas,  en  la 
chapelle  de  Monsieur  Saint-Joseph ,  qu'ils  ont  fait  bâtir  et  orner,  dans  laquelle  église 
ils  avaient  droit  de  sépulture,  et  où  leurs  auteurs  et  prédécesseurs  ont  été  ensevelis; 
font  divers  legs  pieux,  et  nomment  leurs  enfants  dans  Tordre  suivant: 

\o  Mr  M»  Pierre  Andrault,  conseiller  du  Roi ,  magistrat  au  siège  présidial  de  Bazas,  marié, 
par  contrat  passé  le  t7  avril  1638,  à  Suzanne  de  Biroat,  damoiselle,  fille  de  Jacques 
de  Biroat,  bourgeois  de  Bazas,  et  d'Hélène  de  La  Porte,  damoiselle; 

2®  François  Andrault,  prêtre,  chanoine  de  l'église  collégiale  de  Notre-Dame  d'Uzeste,  est 
nommé,  avec  ses  autres  frères,  dans  le  testament  de  leurs  père  et  mère; 

30  Mr  M«  Etienne  Andrault,  docteur  en  théologie,  prêtre,  et  curé  de  la  cure  et  paroisse 
de  Saint-Martial,  en  Bénauges; 

40  Jean-Baptiste,  qui  a  continué  la  descendance; 

50  Catherine  Andrault,  damoiselle,  mariée,  par  contrat  du  15  septembre  1624,  avec 
Jean  de  Saige,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  substitut  adjomt  de 
MM.  les  Gens  du  Roi  au  siège  présidial  et  sénéchaussée  de  Bazas  ; 

6<>  Marguerite  Andrault,  damoiselle,  mariée,  par  contrat  du  22  mai  1644,  à  François  de 
Vaulx,  bourgeois  de  la  ville  de  Bordeaux. 

IV.  M'  M^  Jean-Baptiste  Andrault,  conseiller,  procureur  ordinaire  du  Roi  en  la 
ville,  prévôté,  juridiction  et  sénéchaussée  de  Bazas,  convoqué  au  ban  de  cette  séné- 
chaussée comme  vivant  noblement,  en  ^689 ,  reçut  en  legs  la  charge  de  Procureur 
du  Roi  de  Bazas  par  le  testament  de  son  père.  Il  mourut  le  20  mars  -1 696 ,  et  laissa  de 
son  mariage  avec  Anne  de  Hos,  damoiselle  : 

{0  Jérôme,  dont  l'article  suit; 

20  Isabeau  d' Andrault,  damoiselle,  mariée,  le  26  février  1691,  dans  l'église  cathédrale  de 
Saint-Jean  de  Bazas,  à  M.  Jean  Monnereau,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux. 

V.  M^M""  Jérôme  ( Hiérome )  d'Andrault,  conseiller  du  Roi,  rapporteur  des  défauts 
en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Bazas,  décédé  le  n  avril  ^752,  épousa,  par 
contrat  passé  en  n22 ,  damoiselle  Marguerite  de  La  Salle,  fille  légitime  de  feu  noble 
Jean-Charles  de  La  Salle ,  écuyer,  et  de  damoiselle  Catherine  de  Nozeilhes  {copie  en 
parch.J,  Il  fit  son  testament  le  24  septembre  ^45;  par  cet  acte,  il  lègue  aux  pauvres 
de  rhôpital  Saint-Antoine  de  Bazas  la  somme  de  50  livres,  et  aux  pauvres  honteux 
la  somme  de  50  livres;  institue  son  héritier  universel  son  fils  unique ,  etc.  Marguerite 
de  La  Salle  mourut  au  mois  de  février  ^  760 ,  et  fut  inhumée  dans  la  chapelle  de  Saint- 
Joseph  en  réglise  de  Notre-Dame  de  Bazas.  De  sondit  mariage  étaient  provenus  : 

1<>  Jean-Joseph,  dont  l'article  suit; 

2°  Marie-Ursule  d' Andrault,  née  le  20  avril  1725,  épousa,  le  23  novembre  1745,  Pierre 
de  Biroat,  sieur  de  Lespinassc,  procureur  du  Roi  au  siège  de  Bazas,  fils  de  feu  Pierre 
de  Biroat,  ancien  lieutenant  de  marine,  et  de  dame  Jeanne  Brustis.  Son  père  lui  légua 
8,000  livres  pour  toute  sa  légitime.  De  ce  mariage  : 

Jeanne-Marguerite  de  Biroat  de  Lespinasse,  née  le  23  août  1746; 
Jeanne  de  Biroat  de  Lespinassc,  née  le  20  décembre  1747. 


D'ANDRAULT.  33 

VI.  Messire  Jean-Joseph  d'Akdrault,  né  le  4«'  octobre  n25,  baptisé  le  môme 
jour  dans  Téglise  de  Saint-Jean  de  Bazas ,  avocat  en  Parlement ,  seigneur  de  Saint- 
Pierre  de  Batz,  près  la  ville  de  Mont-de-Marsan  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi, 
lieutenant  criminel  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Bazas,  acquit  cette  charge 
moyennant  6,000  livres,  le  45  octobre  n49,  de  dame  Elisabeth  de  Labat,  veuve  de 
Jean-François-Joseph  de  Quincarnon,  écuyer  (  lequel  était  décédé  revêtu  dudit  ofiBcc), 
et  en  fut  pourvu  le  50  avril  -1750.  Il  fut  nommé  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  des 
Aydes  et  Finances  de  Guîenne,  par  lettres  patentes  données  à  Versailles  le  5-1  Juillet 
4776 ,  en  remplacement  d'André-Pierre  de  Bruis. 

Jean-Joseph  d'Andrault  épousa,  par  contrat  passé  le  5  décembre  4755,  dame 
Magdeleine  de  Lespès  de  Saubade,  de  la  ville  de  Mont-de-Marsan,  décédée  le  42  mars 
4797  C Copie  enparch.J.  A  ce  contrat,  par  lequel  il  fut  constitué  en  dot  50,000  livres 
à  la  future,  assistèrent  :  noble  Mathias  de  Nozeilhes,  écuyer,  seigneur  de  Batz,  oncle 
du  futur,  et  dame  Anne  d'Ayre ,  son  épouse;  noble  Etienne  de  Tauzin,  écuyer,  cousin 
germain  de  la  future;  noble  Joseph  de  Tauzin,  prêtre,  docteur  en  théologie,  curé  de 
Saint-Sever,  frère  du  précédent;  dame  Roquette  de  Pouységur,  veuve  de  M'  M* 
Bernard  d'Ayre,  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de  Marsan,  cousine  de  la 
future,  etc.  Dudit  mariage  sont  issus  : 

io  Jean-Mathias  d'Ândrault,  né  le  22  décembre  1754,  mort  le  3  janvier  1755; 

20  Jean-Joseph  Benoit,  dont  Tarticle  suit; 

3<»  Anne  d*Andrault ,  décédée  avant  la  Révolution  ; 

4«»  Marguerite  d'Andrault,  née  le  28  janvier  1756,  filleule  de  Pierre  de  Biroat,  procureur 
du  Roi,  décédée  le  3  juiUet  1756  ; 

5»  Demoiselle  Ânne-Gatherine  d'Andrault,  née  le  24  juin  1761,  mariée,  par  contrat  passé 
le  19  novembre  1786,  dans  la  ville  de  Saint-Sever,  à  messire  Etienne  de  Basquiat, 
écuyer  (chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  en  1814),  ancien  officier 
au  régiment  Royal,  habitant  de  la  ville  de  Saint-Sever,  fils  légitime  de  noble  Benoit  de 
Basquiat,  écuyer,  ancien  officier  au  régiment  du  Roi-Infanterie,  et  de  feue  dame  Anne 
de  Lespès.  Elle  eut  en  dot  52,000  livres  (copie  collât,  en  patch,),  A  ce  contrat  ont 
assisté  :  messire  Benolt-Glément  de  Basquiat,  chevalier,  seigneur  de  Toulousette, 
Montant,  Pouypatin  et  autres  lieux,  capitaine  de  cavalerie,  lieutenant  de  la  maré- 
chaussée, au  nom  du  père  du  futur;  dame  Glaire  de  Basquiat,  sa  sœur;  Michel  du 
Brocas,  seigneur  de  La  Barthe,  son  beau-frère,  etc. 

VIL  Messire  Jean-Joseph-Benolt  d*Andraiilt,  né  le  ^0  mars  ^65,  étudiant  en 
droit,  émigra  en  ^90,  servit  dans  l'armée  de  Condé,  et  fit  toutes  les  campagnes  de 
ce  corps  jusqu'au  licenciement;  il  passa  depuis  en  Russie,  et  ne  rentra  en  France  qu'en 
-1805.  11  a  épousé  mademoiselle  Anne-Catherine  Thomas  de  Sorlus  de  Bart,  fille 
unique  de  messire  Joseph  Thomas  de  Sorlus  de  Bart ,  chevalier  de  TOrdre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  ingénieur  ordinaire  du  Roi,  mort  maréchal  de  camp,  et  de 
dame  Jeanne  de  Giac.  De  ce  mariage  : 

1»  Étienne-Joseph-Marie-Edmond,  dont  l'article  suit  ; 

5 


3t  D'ANDRAULT. 

î®  Anne  G«ithorine  d'Andrault,  mariée  à  noble  Jacques-Christophe  de  La  Chassaigne, 
chevalier  de  l'Ordre  romain  de  VÉperon-d'Or-Saint-Sylvestre. 

VIII.  Noble  Etienne- Joseph-Marie-Edmond  d'Andbault,  chef  et  unique  représen- 
tant de  sa  famille  en  Guîenne,  est  né  le  5  septembre  4809  (Extrait  des  regist.  de 
l'État  civil;  présents  à  l'acte ,  Jean-Baptiste  Joseph  de  Bellot  et  Joseph-Antoine- 
Elisabeth- Pie  de  Carrière.)  Il  a  épousé  en  4835  mademoiselle  Marie-Louise-Magde- 
leine-Anne  de  Majakce  de  Gamiein,  fille  de  M.  Michel- Jules,  vicomte  de  Majance  de 
Camiran  et  de  madame  Henriette-Marguerite  de  Morin.  De  ce  mariage  est  provenu 
un  fils  mort  au  berceau. 


DE  LAGEARD.  35 

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DE  LAGEARD. 


Nobles,  messirbs,  écuters,  chevaliers,  seigneurs,  cobites  et  marquis  de  LAGEARD,  6RÉ- 
SIGNAC  et  CHERVAL;  —  seigneurs  du  BOURBET,  SAINT -MARTIAL,  LA  GRANGE.  LA 
CHAPELLE,  BEAUMONT,  JOUAILLB,  LA  RENNERIE,  BEAUREGARD,  VIVEYROUX,  BELLE- 
JOYE,  LES  BORIES,  LUSIGNAC,  LE  BREUIL,  MARANDA,  VILLIERS,  SEMENS,  LA  PIER- 
RIÈRE.  SAINT-BRICE,  SAINT-MARTIN,  RÉBUILHIDE,  SAINT-MARC,  CANET,  SAINT-SEURIN 
SUR  L'ISLE,  LAGASTAUDIE,  L'ISLE  D'ARGENTON,  MAZION,  PEYRE,  GUILHAC,  CORBIN, 
etc.  ;  —  BARONS  DE  MONTBADON  ;  —  comtes  de  LA  TOUSCHE  ;  —  grands  sénéchaux  d'ANGOU- 
MOIS,  etc.;  —  m  Angoumois,  Saint(mge,  Périgord,  Bordelais,  Bazadois,  Agenois,  etc. 


ÂBMES  :  —  De  Lagbard-Gherval  et  Grêsionag  :  D'azur,  au  lion  d'or,  lampassé  et  armé  de 
gueules,  accompagné  d'un  croissant  d'argent  posé  au  canton  senestre  du  chef.  —  De  Laoeard- 
MoNTBADON  :  D'azur,  au  lion  contourné  d'or,  la  queue  surmontée  d*un  croissant  d'argent*  — 
De  Laoeard-La  Grange  :  D'azur,  au  lion  contourné  d'argent,  lampassé  et  armé  de  gueules, 
surmonté  d'un  croissant  d'argent  posé  au  canton  dextre  du  chef,  —  Couronnes  de  marquis,  de 
comte  et  de  baron,  suivant  les  branches;  écu  posé  sur  un  cartouche.  Devise  :  Atavis  et 

ARMIS. 


La  généalogie  des  premières  branches  de  cette  ancienne  famille  a  été  publiée  dans 
\t  Dictionnaire  de  la  Noblesse,  par  M.  de  La  Chesnaye  des  Bois  fi^  édit.,  1114, 
Paris,  t.  VII,  p.  156,  151, 158 J.  NousTen  avons  extraite  avec  quelques  modiflcations 
indispensables,  et  nous  y  avons  ajouté  l'histoire  généalogique  des  branches  cadettes 
de  Monlbadon,  de  Semens  et  de  Rébuilhide ,  dont  une  seule  qui  subsiste  actuellement 
a  transmis  le  nom  de  Lageard  jusqu'à  nos  jours;  cette  seconde  partie  du  travail  a  été 
relevée  par  nous  sur  les  titres  de  famille  déposés  aux  Archives  de  Bordeaux,  en 4 755 , 
par  la  maison  de  Lageard-Semens. 

Cette  famille  a  eu  de  brillants  services  pendant  plus  de  quatre  siècles ,  des  alliances 
toujoars  honorables  et  souvent  marquantes  ;  elle  est  connue  depuis  4  506  par  filiation 
suivie,  d'après  le  Mémoire  inséré  dans  l'ouvrage  dont  nous  avons  parlé.  On  peut 
ajouter  aux  renseignements  qu'il  contient  les  suivants,  extraits  du  Répertoire  des 
familles  nobles  au  XV fi  siècle  : 

Pierre  Le  Jard  ,  ou  Le  Jaart,  écuyer,  seigneur  de  l'Isle  d'Argenton,  passa  un  acte 
devant  Périneau ,  notaire ,  le  29  mai  -1 534.  Il  transigea  devant  G.  Lafont,  aussi  notaire , 
le  5  juin  4540. 

Fronton  Luart,  ou  Lageart,  écuyer,  sieur  de  Mazion,  en  Blayez,  épousa  Jeanne 
FiRT  le  2  décembre  4554  ;  il  avait  fait  son  testament  dès  le  27  novembre  précédent. 


36  DE  LAGËÂRD. 

François  Laghart,  écuyer,  de  Yilleréal ,  en  Agenois,  était  marié,  le  25  mars  454-1 
fv,  st.Jy  avec  Marie  Roland. 

Ramond  Lageard,  chevalier,  seigneur  de  Peyre,  passa  un  acte,  en  4579,  devant 
Gastaigne,  notaire. 

Une  branche  de  la  maison  de  Lageard  parait  s'être  établie  dans  le  Languedoc , 
puisque  N...  de  Lajard  de  Canet  a  assisté,  en  4789,  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse 
de  Lodève.  (De  Courgelles,  Dictionnaire  de  la  Noblesse.) 

L  Hélie  de  Lageard,  seigneur  du  Bourbet,  Cherval,  Saint-Martial,  Grésignac  et 
La  Chapelle,  en  Périgord,  fut  du  nombre  des  seigneurs  députés  en  4506  vers  le  roi 
Louis  XII ,  pour  le  prier  de  marier  la  princesse  Claude,  sa  fille  aînée,  à  François  de 
Valois,  comte  d'Angoulême,  son  héritier  présomptif  à  la  couronne  de  France.  Il  eut 
pour  fils  : 

II.  Laurent  de  Lageard,  chevalier,  seigneur  du  Bourbet,  Cherval,  Saint-Martial, 
Grésignac ,  La  Chapelle  et  Jouaille ,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  en  4  554 , 
sénéchal  d'Angoumois  sous  le  règne  de  François  V%  ambassadeur  du  roi  Henry  II , 
fut  créé  chevalier  par  lettres  patentes  du  roi  Henry  II ,  données  au  château  d'Amboise 
au  mois  de  mars  4555  fv.  stj,  en  récompense  de  ses  bons  services,  et  notamment 
de  ceux  qu'il  avait  rendus  pendant  son  ambassade  d'Angleterre.  Il  eut  de  son  épouse 
Gabrielle  de  Salignag  de  Fénélon,  fille  de  Claude  de  Salignac  de  Fénélon,  seigneur  de 
La  Poncie ,  deux  fils ,  auteurs  chacun  d'une  branche  de  la  maison  de  Lageard ,  savoir  : 

1<»  Geoffroy  de  Lageard,  chevalier,  institué  héritier  universel  par  le  codicille  de  son  père, 
en  date  du  l*''  octobre  1560.  Il  lui  succéda  dans  sa  charge  de  sénéchal  d'Angoumois, 
dont  le  roi  Henry  II  lui  avait  assuré  la  survivance,  et  épousa,  par  contrat  du  l«r  octobre 
1571,  Geneviève  Arnaud,  des  seigneurs  de  La  Borie-Fricard  et  de  La  Treille,  en  Péri- 
gord. De  ce  mariage  provinrent  deux  fils  : 

A.  Philippe  de  Lageard,  chevalier,  seigneur  du  Bourbet,  Cherval,  Saint-Martial, 
Grésignac,  La  Chapelle,  Beauregard  et  Viveyroux,  sénéchal  d'Angoumois  par 
lettres  du  roi  Henry  IV,  datées  du  dernier  mai  1600,  épousa,  par  contrat  du  27 
juin  1599,  Renée  Goullard,  fille  de  Jacques  Goullard,  chevalier,  seigneur  baron 
(le  Touverac  et  de  La  Faye,  et  de  dame  Françoise  de  La  Tousche.  De  ce  mariage 
provinrent  cinq  enfants  que  nous  allons  énumérer  en  leur  rang  : 

a,  François  de  Lageard,  chevalier,  seigneur  de  Cherval,  de  Saint-Martial  et  du 
fief  deBellejoye,  dans  la  ville  d*Angoulôme,  grand  sénéchal  d'Angoumois, 
représenta,  au  mois  de  décembre  1666,  ainsi  que  Pierre  de  Lageard,  son 
frère,  écuyer,  sieur  de  Beauregard,  les  titres  de  noblesse  de  leur  famiUe , 
devant  M.  de  Montozon ,  commissaire  subdéléguô  à  Périgueux  de  M.  Pellot , 
intendant  de  Guienne;  s'allia,  par  contrat  passé  le  14  janvier  1647,  à  Suzanne 
DE  Mazan,  fille  de  Jacques  de  Mazan,  gouverneur  de  Talmont,  en  Saintonge, 
et  de  Jeanne  de  Dreille.  De  cette  union  naquirent  deux  enfants,  savoir  : 


DE  LAGEARD.  37 

I.  Jean-Hélie  de  Lageard,  chevalier,  seigneur,  comte  de  Gherval,  grand 
sénéchal  d'Angoumois,  marié  en  1686  à  Marguerite  de  La  Tousghe  ,  morte 
en  1756,  à  l'âge  de  92  ans,  fille  de  François  de  La  Tousche,  chevalier, 
seigneur  de  Grisac.  Il  fit  registrer,  à  Périgueux,  le  13  juin  1698,  ses 
armoiries  en  l'Armoriai  Général  de  France,  de  la  manière  suivante  : 
d*azur,  au  lûm  d'or,  lampassé  et  armé  de  gueules,  la  queue  surmontée  d'un 
croissant  d'argent.  De  ce  mariage  sont  provenus  six  enfants  que  nous 
énumérerons  en  leur  rang  : 

1®'  Pierre  de  Lageard^  chevalier,  seigneur,  comte  de  Cherval,  seigneur 
de  Saint-Martial  et  de  Lusignac ,  grand  sénéchal  d'Angoumois ,  épousa 
sa  cousine  germaine  Jeanne  de  La  Porte,  fille  ainée  et  principale 
héritière  d'Hélie-Jean  de  La  Porte,  chevalier,  seigneur  de  Lusignac, 
et  de  Marthe  de  La  Tousche.  De  ce  mariage  sont  provenus  trois 
enfants ,  savoir  : 

A'  Jean  de  Lageard ,  dit  le  Comte  de  Cherval ,  né  en  1 7 1 5,  capitame 
de  cavalerie  au  régiment  de  Pons,  tué  à  la  bataille  de  Roshach 
en  1757,  laissant  de  son  mariage  avec  Magdeleine  de  Lartigue: 

Pierre  de  Lageard,  chevalier,  seigneur,  comte  de  Cherval ,  reçu 
page  de  la  petite  écurie  du  Roi  en  1766,  épousa  N...  de 
Menou,  fille  de  N...  de  Menou,  gouverneur  de  Nantes.  De 
ce  mariage  sont  provenus  trois  enfants ,  savoir  : 

r  Ludovic  de  Lageard  de  Cherval,  dit  le  Marquis  de 
Cherval,  décédé  en  1855,  marié  à  mademoiselle  d'Hau- 
tërive,  dont  il  a  eu  trois  enfants  : 

1<>"  Charles,  dit  Carlos  de  Lageard,  mort  sans  al- 
liance ; 

2o"  Léodie  de  Lageard -Cherval,  alliée  à  N...  de 
Monteilh  ; 

3»"  Adélie  de  Lageard ,  mariée  à  M.  de  Faubournet- 
Montferrand. 

ir  N...  de  Lageard-Cherval ,  mariée  à  N...  de  Valettc- 

Montbrun  ; 
Iir  Modesta  de  Lageard,  mariée  avec  N...  de  Royère. 

B'  François  de  Lageard,  capitaine  au  régiment  de  Penthièvre, 
mort  sans  alUance  ;  * 

C  Marie-Françoise  de  Lageard,  alliée  :  !<>  en  1746,  avec  N...  Bou- 
chard ,  comte  des  Plassons ,  brigadier  des  armées  du  Roi ,  lieu- 
tenant-colonel du  régiment  Dauphin-Dragons;  2®  en  1770,  à 
son  cousin  germain  Raphaël  de  Lageard,  dit  le  Marquis  de 
Cherval,  dont  nous  parlerons  ci-après. 

2o'  Charles-Emmanuel  de  Lageard ,  dit  le  Chevalier,  puis  le  Comte  de 
Cherval,  chevalier,  seigneur  des  Bories,  lieutenant  pour  le  Roi  et 
commandant  dans  la  ville  et  château  d'Angouléme,  convoqué  au 
ban  de  la  châtellenie  de  Châteauneuf,  en  Saintonge,  et  déclaré 
exempt  le  10  avril  1692,  major  ^  la  Mestre  de  Camp-Général- 
Dragons,  l'un  des  majors  de  Prague,  puis  commandant  de  Pont-à- 
Mousson,  en  Lorraine,  épousa  dans  cette  ville,  en  1736,  N...  de 


38  DE  LAGEARD. 

Ragot,  dont  il  eut  plusieurs  enflants,  entre  autres  les  quatre  dont 
nous  allons  parler  : 

A*  Raphaël  de  Lageard,  ài%  le  Marquis  de  Gherval,  capitaine  au 

régiment  de  Champagne,  marié  :  !<>  en  1770,  à  Marie-Françoise 

DE  Laoeard,  sa  cousine  germaine,  veuve  de  N...  Bouchard, 

comte  des  Plassons,  fille  de  Pierre  de  Lageard  et  de  Jeanne  de 

La  Porte;  2o  à  N...  oe  Robinet  de  Plas.  De  ce  second  mariage  : 

a'  Antoinette  de  Lageard,  mariée  à  Louis  de  Gastebois; 

6'  Suzanne  de  Lageard,  mariée  à  Jean-Baptiste  de  Gastebois, 

son  beau-frère,  décédée  sans  postérité. 

B'  N...  de  Lageard,  qui  passa  à  Vile  Maurice  durant  la  Révolution , 
s*y  maria,  et  y  a  laissé  postérité,  représentée  actuellement  par 
Louis  de  Lageard,  son  petit-fils; 

(/'  N...,  chevalier  de  Lageard,  gouverneur  de  S.  A.  R.  Monsei- 
gneur le  duc  de  Berry,  mort  à  Rome  auprès  de  ce  jeune  prince 
pendant  la  Révolution  ; 

D*  N...  de  Lageard,  grand  vicaire  d*Autun; 

^'  N...  de  Lageard,  mariée  avec  N...,  marquis  de  Ghamillart,  frère 
utérin  de  la  comtesse  de  Périgord. 

3»'  Raphaël  de  Lageard,  ait  le  Comte  de  LaTousche,  marié  en  1740  à 
N...  DE  Robinet  oe  Plas,  dont  il  n'a  point  eu  d'enfants; 

â''*  Pierre  de  Lageard ,  brigadier  des  gardes  du  corps  du  Roi,  chevalier 
de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  SaintrLouis; 

50'  Charles  de  Lageard,  dit  le  Chevalier  de  Saint-Martial,  marié  avec 
sa  cousine  germaine  Aimée  de  Robinet  de  Poncet; 

60'  Jeanne  de  Lageard,  dtïe  Mademoiselle  de  Cherval. 

IL  Nicole  de  Lageard,  mariée  avec  Jacques  de  Robinet,  seigneur  de  Poncet. 

6.  Pierre  de  Lageard,  chevalier,  seigneur  de  Grésignac,  La  Chapelle,  Villiers 
etBeauregard,  dit  le  Marquis  de  Grésignac,  épousa,  par  contrat  du  17  janvier 
1655,  Antoinette  de  La  Brousse,  fille  de  Thibaud  de  La  Brousse,  seigneur  de 
La  Poujade  et  de  Puyrigard ,  et  de  Bertrande  du  Chesne ,  et  sœur  de  Nicolas 
de  La  Brousse,  comte  de  Verteillac ,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi , 
gouverneur  de  Mons.  Antoinette  de  La  Brousse,  étant  veuve,  fitregistrer  ses 
armoiries  à  l'Armoriai  Général  de  France,  à  Périgueux,  le  27  août  1700.  De 
ce  mariage  sont  provenus  six  enfants  que  nous  énumérerons  en  leur  rang  : 

L  Messire  René  de  Lageard  de  Cherval,  à\%  le  Marquis  de  Grésignac,  che- 
valier, seigneur  de  Beauregard,  La  Chapelle,  Le  Breuil  et  Grésignac,  né 
le  15  juillet  1660,  capitaine  au  régiment  Dauphin,  mort  le  7  avril  1739,  fit 
enregistrer  à  Périgueux,  de  la  manière  suivante,  le  13  juin  1698,  ses 
armoiries  dans  l'Armoriai  Général  de  France  :  d'azur,  au  lioa  d'or,  lam- 
passé  et  armé  de  gueules,  accompagné  d'tm  croissant  d'argent  posé  au  canton 
senestre  du  chef.  Il  avait  épousé  à  Nancy,  en  Lorraine,  par  contrat  passé 
le  19  octobre  1696,  Catherine-Valérie  de  Renuel,  fille  de  Charles-Jean, 
comte  de  Renuel  et  du  Saint  Empire  Romain,  chevalier,  seigneur  d'An- 
dilly,  et  de  dame  Thérèze-Françoise  de  Rousselot,  décédée  le  13  février 
1752,  à  l'âge  de  78  ans,  laissant  de  sondit  mariage  sept  enfants  dont 
nous  parlerons  successivement  : 


DE  LAQBARD.  39 

1®'  Messire  Jean-François,  dit  le  Marquis  de  Lageard,  chevalier,  sei- 
gneur de  Grésignac,  La  Chapelle,  Beauregard  et  autres  places,  né 
le  8  mars  1700,  mort  le  27  mars  1764,  avait  épousé,  par  contrat 
passé  le  23  janvier  1737,  Magdeleine  de  La  Pisse,  fille  de  François 
de  La  Pisse,  chevalier,  seigneur  de  Langlardie,  et  de  Marguerite  de 
Mazière  du  Passage.  De  cette  union  sont  nés  cinq  enfants  : 

A'  René  de  Lageard,  dit  le  Marquis  de  Grésignac,  chevalier,  sei- 
gneur de  Grésignac  et  de  La  Chapelle,  né  le  28  décembre  1757, 
reçu  page  de  la  Grande-Écurie  du  Roi  en  1756,  marié,  le  26 
juin  1762,  avec  Anne  de  Beauchamps,  dame  du  Breuil,  fille 
unique  et  héritière  de  Jean-Pierre  de  Beauchamps,  seigneur  du 
Breuil,  et  de  Marie-Isabeau  de  Foucauld  de  Pontbriand.  De  ce 
mariage  sont  provenus  quatre  enfants  : 

a'  Pierre-César-Thibaud  de  Lageard,  marquis  de  Lageard, 
seigneur  de  Marauda ,  né  le  23  août  1764,  fut  nommé  page 
de  la  Grande-Écurie  du  Roi  en  1779,  et  capitaine  de  dragons 
en  1786;  il  émigra  en  1790,  et  fit  toutes  les  campagnes  de 
l'armée  de  Coudé,  dans  lesquelles  il  se  fit  particulièrement 
remarquer  par  les  princes  de  la  famille  royale,  dont  il  était 
familièrement  traité  ;  il  eut  même  le  bonheur  de  rendre 
des  services  particuliers  à  Monseigneur  le  duc  de  Berry.  Il 
a  laissé  de  son  mariage  avec  N...  du  Breuil-Hélion  de  La 
GuÉRONNiÈRE,  fillo  de  Marc-Autolne-Bemard  du  Breuil- 
Hélion  de  La  Guéronnière,  seigneur  de  Lusy  et  de  Maranda, 
baron  des  Étangs ,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis ,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Champagne, 
et  de  demoiselle  N...  de  La  Breuil  : 

• 

Marie-Thérèze  de  Lageard  ;  mariée  en  1834  à  Paul,  comte 
de  Martin  de  Marcellus,  dont  : 

Marie- Yalentine  de  Martin  de  Marcellus,  née  le  2 

octobre  1836; 
Marie-Charles-Henry  de  Martin  de  Marcellus,  né  le 

15  mai  1838; 
Marie-Françoîse-Thérèze  de  Martin  de  Marcellus ,  née 

le  4  novembre  1841; 
Marie-Louise  de  Martin  de  Marcellus,  née  le 2  juillet 

1843. 

6'  Claude  de  Lageard,  dit  le  Chevalier  de  Grésignac,  mort 

page  de  la  Grande-Écurie  du  Roi  ; 
c'  Marie  de  Lageard,  dite  Mademoiselle  du  Breuil,  mariée  à 

N...  Bouchier  de  Vigneras; 
d'  Marie-Thérèze  de  Lageard  de  Grésignac,  née  le  17  juillet 

1775,  seconde  femme,  par  contrat  du  12  octobre  1807,  de 

Louis-Jean-Gaspard-Charles,  vicomte  de  Lestrade  de  La 

Gousse,  ancien  capitaine  d'infanterie. 

B'  Léonard ,  dit  le  Chevalier  de  Lageard ,  seigneur  de  Beauregard  ; 
C*  Tliérèze  de  Lageard,  dite  Mademoiselle  de  Grésignac; 


^0  DE  LAGEARD. 

D*  Marie,  dite  Mademoiselle  de  Lageard; 
E*  Marie  de  Lageard,  dite  Mademoiselle  de  La  Chapelle ,  mariée  à 
Louis  de  Roux  de  Lusson. 

20*  Joseph  de  Lageard,  dit  TAbbé  de  Beauregard,  prieur  comman- 

dataire  de  Réaumond,  en  Normandie; 
30*  Antoinette  de  Lageard,  religieuse  de  Notre-Dame  de  Périgueux; 
40*  Marie  de  Lageard,  alliée,  le  12  septembre  1729,  à  Léonard  de 

Monteil,  chevalier,  seigneur  d*Outillac  et  de  Merville; 
50*  Françoise  de  Lageard,  mariée  en  1744  à  François  de  Monteil,  cousin 

de  Léonard  de  Monteil ,  dont  nous  venons  de  parler  ; 
6®*  Antoinette  de  Lageard,  religieuse  au  couvent  de  Fontaine,  ordre 

de  Fontévrauld. 

II.  Raymond  de  Lageard,  mort  le  12  juillet  1727; 

III.  Pierre  de  Lageard,  seigneur  de  Yilliers,  mort  sans  alliance; 

IV.  Jean  de  Lageard,  dit  le  Chevalier  de  Beauregard,  mort  également  sans 
alliance; 

V.  Dauphine  de  Lageard ,  mariée  avec  Armand  de  Salignac  de  La  Mothe- 
Fénélon  en  1695,  morte  le  3  novembre  1722; 

VI.  Marie  de  Lageard,  femme  de  Joseph  Comte,  seigneur  de  La  Grènerie. 

c.  Jeanne  de  Lageard,  mariée  à  René  de  Galard  de  Béarn,  chevalier,  seigneur 
d'Argentine; 

d.  Marie  de  Lageard,  alliée  en  1651  à  Pierre  de  La  Porte,  chevalier,  seigneur 
de  La  Porte  et  de  Lusignac ,  baron  de  La  Saladie  ; 

e.  Françoise  de  Lageard,  femme  de  Jean  de  Raymond,  chevalier,  seigneur  de 
La  Ganterie. 

B.  François  de  Lageard,  dont  la  postérité  est  éteinte. 

2o  François,  qui  a  continué  la  descendance. 

II.  Noble,  messire  François  de  Lageard,  chevalier,  seigneur  de  Semens,  La 
Gastaudie  et  La  Pierrière,  baron  de  Montbadon,  se  fixa  dans  le  Bordelois  par  le 
mariage  qu'il  contracta,  le  7  août  ^607,  avec  Marguerite  de  Putpebon,  demoiselle, 
fille  unique  et  héritière  de  Henry  de  Puyperon ,  chevalier,  seigneur  de  Semens,  baron 
de  Montbadon ,  et  de  demoiselle  Renée  de  Dieuzayde.  Marguerite  de  Puyperon  rendit 
hommage  au  Roi  de  la  seigneurie  de  Semens,  le  ^5  juin  ^649 ,  et  en  fournit  l'aveu  et 
dénombrement  les  6  et  ^2  novembre  même  année.  François  de  Lageard  fit  hommage 
à  l'archevêque  de  Bordeaux  des  cens  et  rentes  qu'il  possédait  à  Montravel ,  le  20 
janvier  ^65^ ,  lesquels  avaient  été  acquis  par  lui  le  ^9  mai  ^595.  Avec  sa  femme ,  il  fit 
son  testament  mutuel,  le  25  juillet  ^648;  décéda  peu  de  temps  après,  et  son  épouse 
transigea ,  le  27  septembre  ^648,  avec  ses  fils  et  ses  filles ,  pour  ce  qui  devait  leur 
revenir  à  chacun  (Histoire  de  Liboume,  par  Raymond  Guinodie  aîné,  t.  111, 
p.  281 J.  De  leur  mariage  étaient  provenus  : 

lo  Noble  Philippe  de  Lageard,  chevalier,  baron  de  Montbadon,  seigneur  de  Semens, 
Saint-Seurin-sur-l'Isle,  Corbin  et  autres  places,  institué  héritier  universel  par  le  tes- 
tament de  ses  père  et  mère,  épousa,  par  contrat  passé  le  20  août  1660,  Marie  de 


DE  LAGEARD.  41 

Maillet  de  Gorbin  ,  fille  de  feu  noble  André  de  Maillet ,  écuyer,  sieur  de  Gorbin ,  en  la 
paroisse  de  Mazerat,  juridiction  de  Saint-Ëmilion ,  et  de  demoiselle  Marie  Maurin.  Par 
son  testament  en  date  du  27  février  1663 ,  il  institua  sa  femme  tutrice  de  leurs  enfants, 
au  cas  où  elle  ne  se  remarierait  pas.  U  vivait  encore  en  1665,  et  laissa  : 

A,  Noble  François  de  Lageard,  écuyer,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Montbadon, 
seigneur  de  Semons,  au  nom  duquel  son  tuteur  et  oncle,  noble  Raymond  de 
Lageard,  rendit  hommage,  le  16  juin  1668,  à  l'archevêque  de  Bordeaux,  des  biens 
qu*il  avait  à  Montravel.  Le  29  novembre  1697,  François  de  Lageard  fit  enregistrer 
ses  ardioiries  dans  TArmorial  Général  de  France,  à  Bordeaux,  de  la  manière  sui- 
vante :  d'azur^  axk  lion  contourné  d'or,  la  qwue  surmontée  d*un  croissant  d'argent. 
Le  1*'  juillet  1694,  faisant  partie  du  ban  et  arrière-ban  de  la  province  de  Guienne, 
commandé  par  le  marquis  de  Montferrand,  grand  sénéchal,  il  avait  assisté  à  la 
revue  de  Langon.  Il  vivait  encore  en  1701,  et  laissa  deux  fiUes  : 

a.  Marie  de  Lageard ,  alUée  à  Jean-Baptiste  de  La  Faurie ,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Bordeaux,  auquel  elle  porta  la  baronnie  de  Montbadon.  De  cette 
union: 

Messire  Christophe  de  La  Faurie,  seigneur,  baron  de  Montbadon,  seigneur 

de  Reynier  et  de  Feydeau,  conseiller  au  Parlement  de  Guienne,  marié  à 

Jeanne  Raymond  de  La  Lande  ; 
Dame  Anne  de  La  Faurie  de  Montbadon,  dame  d'honneur  de  Mesdames  de 

France,  aUiéeàËmeric-JosephdeDurfort,  chevalier,  seigneur,  marquis, 

puis  duc  de  Givrac. 

6.  Charlotte  de  Lageard,  mariée  à  messire  Adrien  Goullard,  chevaUer,  seigneur 
de  Polignac,  capitaine  au  régiment  de  la  Reine,  morte  sans  postérité  avant 
le  4  mars  1699. 

B.  Magdeleine  de  Lageard. 

2<>  Henry-Raymond,  qui  a  continué  la  descendance; 

3o  Honoré  de  Lageard,  écuyer,  légataire  de  10,000  livres,  par  le  testament  de  ses  père 
et  mère; 

4o  Jean-Louis  de  Lageard,  chevalier,  seigneur  de  Rébuilhide,  fut  légataire  de  150  livres 
de  rente  annuelle,  par  le  testament  de  ses  père  et  mère.  Le  21  février  1698,  il  fit  enre- 
gistrer à  Bordeaux,  en  TArmorial  Général  de  France,  ses  armoiries,  de  la  manière 
suivante  :  d*azur,  au  lion  d'or,  accompagné  d'un  croissant  d'argent  posé  au-dessus  de  la 
queue. 

agae       ,   ,  ^^       '  i  légataires,  chacune,  delO,000  livres  une  fois  payées; 
6»  Françoise  de  Lageard,     ) 

7«  Charlotte  de  Lageard  de  Montbadon,  alliée,  par  contrat  passé  le  23  juillet  1644,  avec 

Raymond  Grimoard,  écuyer,  seigneur  de  Vivans,  fils  de  François  Grimoard,  chevaUer, 

seigneur  de  Frateaux,  La  Salle,  Faugery  et  Saint-Pardoux,  et  de  dame  Lucrèce  de 

Mellet  de  Fayolles.  Elle  fut  légataire  de  10,000  Uvres,  par  le  testament  de  ses  père  et 

mère. 

III.  Noble  Henry-Raymond  de  Lageabd,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Martin,  puis 
de  Semens,  en  la  paroisse  de  Saint-Brice,  juridiction  de  Sauveterre,  fut  nommé 
tuteur  des  enfants  de  feu  Philippe  de  Lageard,  son  frère  aîné;  rendit  hommage,  le  8 
décembre  4  685,  à  rarchevéque  de  Bordeaux,  pour  les  biens,  cens  et  rentes  qu'il  tenait 

6 


42  DE  LA6EARD. 

au  lieu  de  Montravel,  en  Périgord,  et  épousa,  par  contrat  passé  le  42  juin  4652, 
devant  Boyneau ,  notaire  royal ,  damoyselle  Anne  du  Carpe.  II  rendit  hommage  au 
Roi  pour  sa  maison  de  Semens ,  le  2  septembre  4  674  ;  en  fournit  le  dénombrement  et 
aveu  les  25  décembre  suivant  et  50  août  4  687,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

1»  François  de  Lageard,  né  le  24  août  1654; 

2o  Raymond,  qui  a  continué  la  descendance; 

3o  Anne-Louise-EmmanueUe  de  Lageard,  damoyselle  de  Semens  (1698). 

IV.  Noble,  messire  Raymond  de  Lageabd,  chevalier,  seigneur  de  Semens  et  de 

Saint-Martin , épousa ,  par  contrat  du 4 6  août  4784,  N II  fournit  aux  commissaires 

du  Roi  aveu  et  dénombrement  de  sa  maison  noble  de  Semens ,  par  devant  les  Tréso- 
riers de  France  du  bureau  de  Guienne ,  le  25  novembre  4  695  ;  fit  registrer  ses  armoi- 
ries de  la  manière  suivante,  en  TArmorial  Général  de  France,  à  Boideaux,  le  24 
février  4698  :  D'azur,  au  lion  d'or,  accompagné  d'un  croissant  d'argent  posé  au- 
dessus  de  la  queue,  et  donna  déclaration  pour  la  seigneurie  de  Semens  le  28  août 
4700.  Par  ordonnance  de  Monsieur  Bazin  de  Bezons,  intendent  de  Guienne,  en  date 
du  4®' juillet  4697  [signé  Bazin  de  Bezons)  ,  Raymond  de  Lageard  avait  été  déchargé 
de  Fassignation  à  lui  donnée  par  le  traitant  et  maintenu  dans  sa  noblesse.  II  eut  pour 
fils: 

V.  Messire  Jean-Louis  de  Lageabd,  seigneur  de  Semens  et  de  Rébuilhide,  fut 
marié,  par  contrat  passé  le  9  avril  4686,  devant  Fourcassie^,  notaire  royal,  avec 
demoiselle  Triaise  de  Cables.  Il  eut  de  cette  union  : 

VI.  Messire  François  de  Lageabd,  chevalier,  seigneur  de  Semens,  de  La  Pier- 
rière  et  autres  places,  épousa,  par  contrat  passé  le  42  mars  4744,  devant  Gorry, 
notaire  royal,  demoiselle  Anne  de  Lageabd.  Il  prit  des  lettres  en  la  chancellerie  près 
la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux ,  aux  fins  de  l'hommage  par  lui  rendu  de  sa  maison 
de  Semens,  le  44  mai  4756,  et  fournit  Taveu  et  dénombrement  de  cette  seigneurie 
aux  commissaires  de  Sa  Majesté,  le  24  août  suivant.  Le  27  juin  4755,  pour  se 
conformer  aux  prescriptions  des  arrêts  de  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne , 
François  de  Lageard  produisit  au  secrétariat  de  cette  Cour  ses  titres  de  noblesse ,  et 
les  relira ,  le  24  août  1754 ,  du  consentement  du  procureur  général.  Il  laissa  de  scndit 
mariage  : 

10  Messire  Jean-François  de  Lageard,  écuyer,  lieutenant  colonel,  chevalier  de  TOrdre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  seigneur  de  Sain t-Brice  et  de  Semens,  assista  en  1789 
à  TAssemblèe  de  la  Noblesse  de  Bazas.  Il  eut  de  son  mariage  avec  dame  Adélaïde  de 
Nort: 

Rosalie-Félicité  de  Lageard,  héritière  de  Semens,  née  le  18  mars  1776,  mariée  à 
N...  du  Fouljsat,  morte  après  1810. 

2<>  Philippe,  qui  a  continué  la  descendance; 


DE  LAGEAHD.  43 

S»  Raymond  de  Lageard,  dit  le  Chevalier  de  Rébuilhide,  mort  sans  enfants; 

40  Messire  Pierre  deLageard-Saint-Marc,  seigneur  de  Bébuilbide,  convoqué  en  1789  à 

l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux.  Il  a  laissé  un  fils  naturel  ; 
5<>  Messire  Pierre  de  Lageard-Semens,  né  le  15  décembre  1738 ,  filleul  de  Pierre  de 

Lageard ,  son  frère ,  et  de  Marie-Glaire  de  Caries; 
60  N...  de  Lageard,  sieur  de  Saint-Biice,  ecclésiastique; 
7<»  Anne  de  Lageard  de  Semens; 
80  N...  de  Lageard,  religieuse; 
90  N...  de  Lageard,  dite  Mademoiselle  de  Saint-Brice; 
iO«  Marguerite  de  Lageard,  mariée  à  N...  do  Crépelayne  de  Crèvecœur; 
11»  Demoiselle  Jeanne  de  Lageard,  née  le  30' mai  1729,  admise  au  couvent  royal  de 

Saint-Cyr  en  vertu  d*un  brevet  de  Sa  Majesté,  en  date  du  23  avril  1740  (signé  Louis, 

et  plus  bas,  Phelypbaux  ). 

VII.  Philippe  DE  Lageabd  de  Saint-Seuiin  ,  capitaine  au  régiment  Royal- Vaisseaux , 
partagea  avec  ses  frères  la  succession  de  leur  père  en  ^  776  ;  il  est  mort  en  4  809 ,  el 
a  laissé  de  son  mariage  contracté  en  4798  avec  Thérèze  Bassaleb,  décédée  en  4825  : 

lo  Léonard,  dont  Tarticle  suit  ; 

2o  Marie-Thérèze  de  Lageard,  mariée  en  1822  à  Jean-Baptiste-Simon  Aymen. 

VIII.  Noble  Léonard  de  Lageard  a  épousé,  en  4825,  Caroline- Aimée-Félicité  de 
MoKis  DE  Dunes,  dont  sont  provenues  : 

10  Marie-Thérèse-Félicité  de  Lageard,  alUée  à  Jean-Baptiste-Alexandre-Casimir  de  Gaste- 

bois  de  Marignac  le  2  octobre  1848; 
2»  Jeanne-Marle-Pliilippine-Hennine  de  Lageard,  alliée  à  M.  Jean-Luc  de  Gères  le  29 

janvier  1 849 ,  décédée  ; 
30  Marie-Yéronique-Garoline-Alexandrine  de  Lageard,  morte  à  Tâge  de  15  ans. 

Nota.  —  On  trouve,  en  outre,  à  diverses  époques  : 

N...  de  Grailly-Lageard,  faisant  partie  des  sujets  au  ban  et  arrière-ban  de  Guienne,  en 

1689; 
Françoise  do  Lageard,  épouse,  en  1654,  de  Pierre  Raymond,  chevalier,  seigneur  d*Au- 

laigne; 
Marguerite  de  Lageard,  mariée,  le  12  octobre  1668,  à  Jean  IV  de  Maillard,  écuyer,  sieur 

de  La  Combe  et  en  partie  de  Beaussac.  Étant  veuve,  elle  transigea,  le  17  septembre 

1681,  avec  Bertrand  de  Vassal,  chevalier,  seigneur  de  Purecet,  et  Jeanne  Mousnier, 

sa  femme,  et  testa  le  4  septembre  1684. 
Marie-Magdcleine  de  Lageard,  dame  de  Beaumont  et  de  Salles,  épouse,  en  1706,  de 

messire  Gabriel-Sicaire  du  Chazeau,  écuyer,  seigneur  de  Beaumont  et  do  La  Rennerie. 


U  DB  ROUSSET  DU  GLUZEAU. 

\A/V\AA/V\/\A/\A/\AA/\/\AAAAAAAAAA/\/\AA/\/^^ 

DE  ROUSSET  DU  aUZEAU, 

Nobles,  éguyers,  SBiONEURSDU  GLUZEÂU,  BOSREDON,  etc.;  —  mSarladois. 


Abmbs  :  D'or,  à  S  bandes  de  sinopîe.  Casque  taré  au  tiers  de  cinq  grilles,  orné  de  ses 

lambrequins  d'or  et  de  sinople. 


Cette  famille ,  Tune  des  plus  anciennes  du  Périgord ,  s'est  fondue  en  4  674  dans  la 
maison  de  Senigon  de  Roumefort ,  qui  en  a  relevé  les  noms  et  les  armes. 

L'identité  parfaite  de  ses  armoiries  avec  celles  de  Salignac-Fénélon  pourrait  faire 
supposer  qu'elle  est  une  branche  de  cette  illustre  famille.  Ses  alliances  et  ses  services 
sont  des  plus  honorables ,  comme  on  le  verra  par  la  généalogie  que  nous  donnons 
ci-après  : 

I.  Noble  Jean  de  Rousset  ,  I^'  du  nom^  écuyer^  seigneur  du  Gluzeau  en  4  448 ,  obtint 
une  sentence  en  décharge  des  tailles  et  autres  subsides ,  comme  étant  issu  de  race 
noble,  le  6  décembre  4454  (donation  du  i  janvier  1493,  v.  st.J.  Il  eut  de  son  épouse 
Sybille  de  RouGisa  : 

lo  Bertrand,  dont  Farticle  suit; 

20  Peyronne  de  Rousset,  damoiselle,  qui  fit  une  donation  à  son  frère  le  2  janvier  1493 
(v,  st.). 

II.  Noble  Bertrand  de  Rousset,  seigneur  du  Cluzeau  (contrat  de  reconnaissance 
du  9  août  1494;  transaction  du  10  février  1508,  v,  st.),  épousa  Jeanne  de  Fars, 
damoiselle,  laquelle  et  Jean  de  Plamont  transigèrent,  le  40  février  4508  (v.  st.),  avec 
son  fils ,  qui  suit  : 

III.  Noble  Jean  de  Rousset,  \\^  du  nom ,  écuyer,  seigneur  du  Cluzeau ,  épousa ,  par 
contrat  passé  le  25  avril  4548 ,  demoiselle  Catherine  de  Mabsilâs.  II  testa  le  44  mai 
4  555 ,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

lo  Pons,  dontrarticle  suit; 

2o  Jean  de  Rousset,  capitaine,  qui,  vers  Tannée  1558,  et  sous  le  règne  de  Henry  II ,  fût 
établi  gouverneur  du  château  de  Casai,  capitale  du  Montferrat,  comme  on  peut  le  voir 
dans  les  Mémoires  de  Brantôme,  où  il  est  dit  que  les  capitaines  Gluzeau,  de  Sarlat,  et 
Pont  d'Asture ,  furent  les  premiers  qui  pénétrèrent  par  escalade  dans  la  ville  de  Casai , 
égorgèrent  les  sentinelles,  prirent  la  place,  furent  nommés  tous  deux  gouverneurs 
du  château  et  reçurent  chacun  1,000  écus  de  récompense  pour  ce  fait  d*armes 
(pag.  SS9,  sa),  n  laissa  pour  fils  : 

Jean  de  Rousset,  dont  la  branche  s'éteignit  en  1643,  fut  reconnu  noble  d'extraction 


DB  ROUSSET  DU  GLUZEAU.  45 

avec  demoiselle  Marguerite  de  Bouquet,  sa  femme,  par  une  sentence  de  VÉlection 
de  Périgueux ,  rendue  contradictoirement  avec  le  syndic  de  la  ville  et  juridiction 
d*Issigeac,  le  10  octobre  1571.  Cette  sentence  fût  enregistrée  au  Parlement  de 
Bordeaux,  le  9  novembre  1634,  à  la  réquisition  de  Pierre  de  Rousset,  écuyer, 
sieur  du  Gluzeau. 

30  Bozon  de  Rousset; 
4«  Flore  de  Rousset. 

IV.  Noble  Pons  de  Rousset,  écuyer,  seigneur  du  Gluzeau,  épousa,  par  contrat 
passé  le  47  avril  4548  (v.  st,),  demoiselle  Marguerite  de  Bardon.  Il  fit  son  testament 
le  45  Juin  4567,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

V.  Noble  Paul  de  Rousset  ,  écuyer,  seigneur  du  Gluzeau ,  marié ,  par  contrat  passé 
le  24  mars  4  598,  à  demoiselle  Olympe  d'Abzàg  fGénéal.d'Abzac,  arrêt  du  Parlement 
de  Bordeaux  du  1i  août  16UJ,  fille  de  François  d'Abzac,  écuyer,  seigneur  de 
Gampagnac ,  de  Siorac  et  de  La  Serre ,  et  de  dame  Anne  Seyrat ,  damoiselle  de  Beau- 
regard.  De  ce  mariage  sont  pro venus  : 

lo  Jacques,  dont  l'article  suit; 

20  Noble  Pierre  de  Rousset,  écuyer,  seigneur  de  Bosredon,  maintenu  dans  sa  noblesse 

de  race  par  M.  Pellot,  intendant  de  Gulenne,  et  habitant  du  lieu  de  Proissans,  fut 

convoqué  en  1690  au  ban  et  arrière-ban  des  gentilshommes  du  Sarladois.  Il  épousa 

Jeanne  de  Montard,  et  mourut  sans  enfants  mâles; 
30  Olympe  de  Rousset,  morte  avant  le  10  mars  1703,  épouse  de  Daniel  de  Carrière, 

écuyer,  seigneur  de  Montvert  (GénéaL  de  Laurière).  Elle  et  son  mari  avaient  fait  leur 

testament  mutuel  le  16  avril  1685. 

VI.  Noble  Jacques  de  Rousset,  écuyer,  seigneur  du  Gluzeau,  maintenu  dans  sa 
noblesse  par  jugement  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne,  et  habitant  au  repaire  du 
Gluzeau ,  juridiction  dlssigeac,  sénéchaussée  de  Sarlat  f  transactions  des  il  mai  1648 
et  9  avril  1630;  arch.  de  fauteur J,  fut  convoqué  au  ban  de  cette  sénéchaussée  en 
^690.  Il  épousa:  ^"^  par  contrat  passé  le  26  juillet  1626,  demoiselle  Gatherine  de 
CiHTEiic;  2''  par  acte  du  7  juillet  ^657,  demoiselle  Isabeau  de  Sàubat,  et  fit  son 
testament  le  2^  mai  4  674 .  Du  second  lit  : 

\^  Noble  Pierre  de  Rousset,  écuyer,  seigneur  du  Gluzeau,  marié,  par  contrat  passé  le  8 
janvier  1674,  avec  Suzanne  Drême,  damoiselle,  fit  son  testament  le  4  juillet  1712.  Il 
habitait  au  château  du  Gluzeau,  paroisse  de  Montmarvès ,  juridiction  d*Issigeac,  lorsqu*U 
fût  convoqué  au  ban  de  1690,  et,  n*ayant  point  d*enfants  de  sondit  mariage ,  laissa  tous 
ses  biens  à  Etienne  de  Senigon  de  Roumefort,  son  neveu,  à  la  charge  de  porter  son 
nom  et  ses  armes. 

2®  Izabeau,  dont  l'article  suit. 

VII.  Izabeau  de  Rousset,  dame  du  Gluzeau ,  épousa,  par  contrat  passé  le  54  juillet 
4674 ,  Izaac  do  SEitiGON ,  écuyer,  sieur  de  Roumefort  et  de  Fontaignane,  dont  vint  : 

Etienne  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  et  du  Gluzeau. 


46  DE  SENIGON  DE  ROUSSET  DE  ROUMEFORT  DU  GLUZEAU. 

AAAAAAAAAAAAAAAAyvrUVV\AAAAAAAAAAAAA/\AAA/V^^ 

DE  SENIGON  DE  ROUSSET  DE  ROUMEFORT  DU  GLUZEAU, 

Nobles I  messires,  éguyers,  chevaliers,  sbioiieurs,  comtes  de  ROUMEFORT;  —  seigmeurs  de 
ROUMEFORT,  LEPAZDSR,  LE  GLUZEAU,  FONTAIGNANE,  L'ESTANG,  THENAC,  LA  ROUSSIE, 
etc.;  —  en  Limosin,  Périgord,  Âgenois,  SainUmge,  etc. 


Armes  :  Écartelé,  aux  4  et  4,  d'or,  à  fi  lions  affrontés  d'azur;  aux  9  et  S,  d'or,  à  8  bandes  de 
sinople,  qui  est  de  Rousset  du  Gluzeau;  sur  le  tout  :  d'azur,  à  S  cigognes  d*argent,  becquées 
et  membrées  d'or,  allumées  de  gueules,  qui  est  de  Senigon.  Gouronne  de  comte;  supports  : 
deux  lions.  Groix  de  SaintrLouis  appendue  au  bas  de  Técu. 


La  famille  de  Senigon ,  établie  en  Périgord  depuis  le  commencement  du  XVI®  siècle , 
est  issue  d'une  ancienne  noblesse  du  Limosin.  Selon  la  tradition  qui  s'est  conservée 
dans  celte  maison ,  un  de  ses  ancêtres  directs  ayant  été  tué  à  la  bataille  de  Pavie , 
livrée  le  24  février  4525,  laissa  plusieurs  enfants  en  bas  âge,  qui,  durant  les  guerres 
de  reUgion,  perdirent  leurs  titres  et  leur  fortune,  et  se  dispersèrent  en  diverses 
provinces.  Ces  faits  se  trouvent  consignés  dans  un  Mémoire  remis  à  la  Cour  des  Aydes 
de  Guienne  en  4745,  faisant  actuellement  partie  du  dépôt  des  Archives  département 
taies  de  la  Gironde. 

Une  branche  de  cette  maison  s'étant  fixée  à  Puyguilhem,  en  Périgord,  s'allia  en 
4674  à  la  famille  de  Rousset  du  Cluzeau  et  hérita  de  son  nom,  de  ses  armes  et  de  sa 
fortune,  en  vertu  d'un  testament  authentique  portant  substitution  en  sa  faveur  sous 
la  date  du  4  juillet  4742,  ratifié  par  lettres-patentes  du  roi  Louis  XV  au  mois  de 
septembre  4720 ,  renouvelées  par  autres  du  même  prince  du  8  juin  4758,  et  enregis- 
trées en  4759.  En  4768 ,  par  suite  d'un  échange  de  propriétés  avec  messire  Alexandre- 
Jean-Marie  de  Larrard ,  chevalier,  seigneur,  marquis  de  Puyguilhem ,  en  la  séné- 
chaussée de  Bergerac,  officier  au  régiment  des  Gardes  Fançaises,  la  famille  de  Senigon 
de  Roumefort  alla  s'établir  en  Agenois.  Son  unique  représentant  s'est  fixé  en  Saintonge 
en  4849 ,  par  suite  de  son  mariage  avec  l'héritière  de  la  maison  de  Goullard  de  lia 
Ferté  de  Laléard ,  etc. 

Depuis  les  lettres-patentes  dont  nous  venons  de  parler,  la  famille  de  Senigon  de 
Roumefort  a  pris  dans  tous  les  actes  publics  les  noms  de  Rousset  du  Cluzeau ,  qu'elle 
a  ajoutés  aux  siens  propres. 

C'est  principalement  sous  le  nom  de  Roumefort  que  tous  les  membres  de  cette 
famille  étaient  connus  à  l'armée  ;  c'est  aussi  celui  sous  lequel  ils  se  sont ,  de  père  en 
fils,  dévoués  au  service  du  Roi  et  de  leur  pays. 

L'une  des  premières  à  embrasser  le  protestantisme ,  cette  maison  fut  assiJijettie  à 


DE  SBNIGOIf  DB  ROUSSET  DE  ROUMEFORT  DU  GLUZEAU.  47 

bien  des  vicissitudes  de  fortune  et  de  position.  Deux  fols  on  la  volt  obligée  de  fuir  sa 
province  pour  échapper  aux  persécutions.  Privée  ainsi  de  ses  propriétés  et  de  ses 
titres ,  elle  ne  put  rentrer  en  possession  de  ses  biens  et  de  ses  droits  que  lorsqu'elle 
Alt  revenue  à  la  religion  de  ses  pères. 

Les  perturbations  provoquées  par  deux  émigrations  religieuses  et  par  deux  minorités 
entraînèrent  pour  cette  maison  la  perte  exclusive  de  ses  papiers  les  plus  précieux.  Ceux 
qui  lui  restent ,  et  d'après  lesquels  a  été  dressée  la  généalogie  qui  va  suivre ,  n*eussent 

probablement  pas  échappé  aux  désastreux  effets  de  la  Révolution ,  s'ils  n'avaient  été 

« 

emportés  hors  de  France  par  ceux  des  membres  de  cette  famille  qui  émigrèrent  en  ^  790. 
Toutefois,  malgré  les  pertes  dont  nous  parlons  et  les  lacunes  qui  peuvent  en 
résulter,  l'ancienneté  de  cette  famille  est  suffisamment  rendue  incontestable  par  la 
position  sociale  que  ses  ancêtres  ont  occupée ,  position  résultant  naturellement  des 
qualifications  qu'ils  reçoivent  dans  les  premiers  actes  authentiques  parvenus  jusqu'à 
nous,  et  qui  sont  inséparables  d'une  noblesse  ancienne  et  d'une  origine  reculée.  C'est 
ce  qui  explique  comment  à  chaque  génération  les  membres  de  la  maison  de  Senigon 
de  Roumefort  contractèrent  des  alliances  fort  honorables  dans  le  pays  même  qu'ils 
habitaient,  et  où  ils  furent  toujours  reconnus  comme  nobles  d'extraction  et  de  race. 

I.  Noble  Jean  de  Seivigon,  V^  du  nom,  écuyer,  né  vers  le  milieu  du  XYI^  siècle, 
vivant  en  4  580 ,  laissa  de  son  mariage  avec  demoiselle  Anne  de  Là  Sayette  : 

lo  Barthélémy,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Izaac  de  Senigon,  écuyer,  seigneur  du  Pazier,  demeurant  au  village  de  Gadias,  pa- 
roisse de  Villeneuve,  juridiction  de  Péchagut. 

H.  Noble  Barthélémy  de  Semigon,  écuyer,  habitant  de  la  ville  de  Puyguilhem, 
consentit  avec  son  frère  une  vente  d'immeubles,  le  ^5  juin  ^645,  à  M.  Yves  de 
Goujon.  Il  épousa,  dans  rËglise  prétendue  réformée,  suivant  contrat  prouvant  filia- 
tion, passé  le  46  décembre  4654,  Louise  de  Guébin,  damoiselle,  fille  de  Pierre  de 
Guérin,  écuyer,  sieur  de  Leylerie,  demeurant  au  lieu  de  Yllleréal,  en  Agenois,  et  de 
Marthe  de  Chaudet.  A  l'époque  de  ce  contrat,  Barthélémy  de  Senigon  professait  la 
religion  protestante  et  habitait  au  lieu  de  Garderas,  paroisse  et  juridiction  deMazerac. 
Il  laissa  de  sondit  mariage  : 

!•  Izaac,  dont  l'article  suit; 

2o  Noble  Etienne  de  Senigon,  écuyer,  sieur  de  Fontaignane,  lieutenant  au  régiment  de 
Picardie  en  1672,  vivant  en  1G74;  U  mourut  sans  alliance. 

III.  Noble  Izaac  de  Senigon,  écuyer,  seigneur  de  Roumefort,  du  Cluzeau  et  de 
Fontaignane,  épousa,  par  contrat  passé  au  repaire  du  Cluzeau,  paroisse  de  Mont- 
marvès,  juridiction  d'Issigeac,  en  Périgord,  le  54  juillet  4674,  noble  damoiselle 
Isabeau  de  Rocsset,  dame  du  Cluzeau,  paroisse  de  Montmarvès,  fille  unique  de 


48  DE  SENI60N  DE  ROUSSËT  DE  UOUMEFORT  DU  GLUZEAU. 

Jacques  de  Roussel,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu  du  Cluzeau,  et  dlsabeau  de  Saubat , 
sa  deuxième  femme.  Dans  cet  acte  sont  menlionnés  noble  Jean  de  Senigon,  écuyer, 
sieur  de  Lestang,  capitaine  d'infanterie ,  et  noble  Jean  de  Senigon,  écuyer,  sieur  de 
Thenac.  La  célébration  du  mariage  eut  lieu  en  TËglise  prétendue  réformée.  Izaac  de 
Senigon ,  demeurant  à  Fontaignane ,  paroisse  de  Puyguilhem ,  passa  une  transaction 
et  régla  certains  comptes  de  famille,  par  acte  signé  le  24  février  ^688,  devant  Lar- 
mandie,  notaire ,  avec  Marie  de  Lalyman ,  demoiselle ,  veuve  de  noble  Jean  de  Senigon , 
écuyer,  sieur  de  Lestang,  demeurant  à  Puyguilhem.  Il  fit  partie  du  ban  et  arrière- 
ban  ,  comme  le  constate  un  certificat  du  marquis  de  Montferrand ,  grand  sénéchal  et 
commandant  de  la  noblesse  de  Guienne,  daté  de  Bazas  le  22  mai  ^695,  constatant  que 
ce  même  jour  M.  de  Senigon,  de  la  sénéchaussée  de  Bergerac,  s'est  trouvé  à  la  revue 
faite  à  Bazas,  lieu  d'assemblée  de  la  noblesse,  en  bon  état  de  servir.  De  sondit  ma- 
riage provinrent  : 

10  Etienne,  dont  l'article  suit; 

2o  Louise  de  Senigon,  veuve  sans  enfants,  en  1743,  de  noble  Simon  de  Luns,  écuyer, 
sieur  du  Gaufour,  demeurant  en  la  paroisse  de  Thenac ,  juridiction  de  Puyguilhem , 
élection  de  Sarlat,  en  Périgord.  EUe  fut  assignée  à  faire  ses  preuves  de  noblesse  devant 
rintepdant  de  Guienne,  lors  de  la  recherche  de  1696,  et  obtint  une  maintenue  (arch. 
de  Bordeaux.)  , 

IV.  Noble  Etienne  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefobt  du  Cluzeau,  écuyer,  sei- 
gneur du  Cluzeau  en  la  paroisse  de  Montmarvès,  de  Roumefort,  et  du  Cluzeau  en  la 
paroisse  de  Proissans,  chevalier  de  FOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  fut  baptisé 
dans  réglise  P.  R.  de  Sigoulès,  juridiction  de  Puyguilhem,  le  7  décembre  ^678.  Il  entra 
au  service  en  \  695 ,  comme  cadet ,  dans  les  compagnies  de  gentilshommes  des  citadelles 
de  Cambray  et  de  Tournay,  ainsi  que  le  constatent  deux  certificats  de  service  en  date 
des  ^9  et  25  juin  ^695.  Etienne  de  Senigon,  parvenu  au  grade  d'aide-major  dans  le 
àecond  bataillon  du  régiment  de  Périgord,  obtint,  en  cette  qualité,  un. nouveau  certi- 
âcat  de  service,  qui  lui  fut  délivré  le  ^5  novembre  470^,  par  M.  de  La  Bruyère,  com- 
mandant au  gouvernement  de  Maubeuge.  Il  fut  commissionné  capitaine  le  7  mars  4707 
\Jbrevei  signé  Louis,  et,  plus  bas,  de  Chàmillâbd).  En  4708,  il  remplissait  les  fonctions 
de  msyor  de  brigade  à  la  défense  de  Lille ,  où  il  se  distingua  et  fut  blessé.  Le  4  8  septembre 
4740 ,  MM.  de  Chamacé  et  de  Ravignan  lui  délivrèrent  une  attestation  énonçant  qu'en 
considération  des  services  d'Etienne  de  Senigon,  Sa  Majesté  lui  avait  donné  une  com- 
pagnie détachée  dans  le  régiment  de  Picardie.  Une  nouvelle  attestation  du  54  octobre 
4745,  signée  de  M.  de  Ravignan,  maréchal  de  camp  et  inspecteur  général  dlnflsmterie, 
constate  les  services  du  seigneur  de  Roumefort. 

Du  49  au  22  avril  4747,  Etienne  de  Senigon  rendit  hommage  du  repaire  de  La 
Roussie,  appelé  aussi  du  Cluzeau,  à  madame  la  duchesse  de  Roquelaure,  comtesse 
de  Montfort,  en  Sarladois.  Le  2  juin  4720,  un  certificat  signé  de  M.  Boctet,  chirur- 


DB  SENI60N  D£  ROUSSET  DE  ROUMEFOHT  DU  GLUZEAU.  49 

gien  des  troupes  à  Montreuil ,  lui  fut  délivré  pour  constater  les  infirmités  qu'il  avait 
contractées  au  service ,  et,  à  la  même  époque ,  un  ordre  du  Roi  le  relira  de  Montreuil 
et  renvoya  dans  la  garnison  de  Blaye.  Le  25  février  ^724 ,  Sa  Majesté  lui  écrivit  de 
Versailles  une  lettre  (con^rest^n^e  deBreteuil)  pour  lui  mander  c  qu'en  considération 

•  des  services  qu'il  avait  rendus  au  feu  Roi,  son  très-honoré  seigneur  et  bisaïeul  de 
f  glorieuse  mémoire,  et  de  ceux  qu'il  avait  depuis  continué  à  lui  rendre  à  elle-même, 

•  elle  l'avait  associé  à  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  qu'elle  avait  chargé 
t  le  duc  de  Duras  de  le  recevoir  et  admettre  en  cette  dignité ,  attendu  que  Téloigne- 

•  ment  de  M.  de  Roumefort  ne  lui  permettait  pas  de  faire  le  voyage  qui  serait 

•  nécessaire  pour  être  reçu  par  Elle  audit  Ordre.  »  Le  ^2  octobre  ^729,  se  qualifiant 
chevalier  de  Saint-Louis,  seigneur  du  noble  repaire  du  Cluzeau ,  et  capitaine  réformé , 
Etienne  de  Senigon  présenta  requête  à  Monseigneur  l'évêque  de  Sarlat  pour  qu'il  lui 
fût  permis  de  faire  réintégrer  son  ban&  et  sa  sépulture  dans  l'église  paroissiale  de 
Proissans,  sur  les  considérations  que  ses  auteurs  avant  d'embrasser  le  protestantisme 
avaient  joui  de  ce  droit,  et  qu'il  était  le  premier  de  sa  famille  qui  fût  rentré  dans  le 
gimn  de  l'Église  catholique  ;  une  ordonnance  épiscopale  lui  fut  octroyée  en  confor- 
mité de  sa  requête.  Il  acquit  deux  pièces  de  terre,  le  -15  août  ^34,  de  noble  Barthé- 
lémy du  Cheylard,  écuyer,  et  mourut  dans  le  diocèse  de  Sarlat,  en  la  paroisse  de 
Proissans,  le  5  janvier  n32.  Son  testament,  dans  lequel  il  nomme  ses  sept  enfants 
survivants,  fut  ouvert  le  24  décembre  4734. 

Par  son  testament  olographe  du  4  juillet  4742,  Pierre  de  Rousset,  écuyer,  sieur 
du  Cluzeau ,  dernier  de  sa  famille ,  avait  laissé  à  son  neveu ,  Etienne  de  Senigon  de 
Roumefort,  sa  maison,  terre  et  seigneurie  du  Cluzeau ,  dans  le  comté  de  Montfort,  en 
Sarladois,  à  la  charge  de  porter  son  nom  et  ses  armes.  Héritier  de  son  oncle  en  4  74  5, 
M.  de  Roumefort  obtint,  au  mois  de  septembre  4720,  des  lettres  du  grand  sceau 
dans  lesquelles  il  est  qualifié  écuyer,  capitaine  au  régiment  de  Picardie.  Ces  lettres, 
dans  lesquelles  Sa  Majesté  témoigne  hautement  sa  satisfaction  des  services  militaires 
de  M.  de  Roumefort  et  loue  la  valeur  qu'il  a  particulièrement  montrée  à  la  défense 
de  Lille ,  lui  permettent  de  porter  pour  armes  :  d'or,  à  3  bandes  de  sinople  (  de  Rousset  } , 
et  d'ajouter  à  son  nom  celui  de  Rousset  du  Cluzeau. 

Etienne  de  Senigon  de  Roumefort  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  22  mai  4747, 
devant  La  Faurie ,  notaire  à  Martel ,  en  Quercy  (  mariage  célébré  dans  l'Église  catho- 
lique ,  apostolique  et  romaine  ) ,  damoiselle  Gabrielle  du  Chetlaed  ,  fille  naturelle  et 
légitime  de  feu  noble  Antoine  du  Cheylard,  écuyer,  seigneur  du  Barthas,  et  de  dame 
Magdeleine  de  Gozon  d'Ayx ,  descendante  de  la  famille  de  Dieudonné  de  Gozon ,  grand 
maître  de  l'Ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  en  4436.  De  ce  mariage  provmrent  dix 
enfants ,  savoir  : 

lo  Noble,  messire  Jean  I  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Cluzeau ,  né  le  27  juillet 
1720,  écuyer,  seigneur  du  repaire  noble  du  Cluzeau,  y  habitant,  ancien  lieutenant  au 
régiment  de  Bourbonnois,  est  nommé,  avec  ses  frères,  dans  les  lettres-patentes  du  8 

7 


50  DE  SBNIGON  DE  ROUSSET  DE  ROUMEFORT  DU  CLUZEAU. 

juin  1758,  qui  leur  permettent  de  poursuivre  l'enregistrement  des  lettres  obtenues  par 
leur  père  en  septembre  1720.  Les  unes  et  1»îs  autres  furent  enregistrées  au  Parlement 
de  Bordeaux,  le  21  mars  1759.  Dès  le  21  juillet  1741 ,  une  ordonnance  de  M.  Boucher, 
intendant  de  Guienne,  avait  fait  défense  aux  collecteurs  de  la  paroisse  de  Proissans, 
attendu  la  qualité  de  noble  et  d'écuyer  de  messire  Jean  de  Senigon,  de  le  comprendre 
dans  leurs  rôles  des  tailles.  Cette  ordonnance  fut  remise  au  secrétariat  de  M.  le  Pro- 
cureur Général  de  la  Cour  des  Aydes  de  Bordeaux  le  28  mai  1743,  et  retirée,  de  son 
consentement,  le  22 mars  1744.  Jean  de  Senigon,  ses  trois  frères  et  leurs  sœurs  tran- 
sigèrent, le  5  mai  1752,  avec  messire  Barthélémy  du  Cheylard.  Le  10  avril  1756,  le 
sieur  de  Roumefort  reçut  du  sieur  Brugues,  receveur  des  tailles  deTÉlection  de  Sarlat, 
deux  quittances  de  son  vingtième  noble.  Le  18  août  1758,  M.  de  La  Baume-Forsat , 
lieutenant  des  maréchaux  de  France,  lui  écrivit  une  lettre  en  lui  envoyant  copie  de 
celle  de  M.  le  maréchal  de  RicheUeu,  qui  lui  ordonnait  de  convoquer  les  jeunes  gen- 
tilshommes de  son  canton ,  à  TelTet  de  s'opposer  aux  entreprises  des  Anglais  sur  les 
côtes  de  Guienne.  Il  existe  dans  les  archives  de  la  famille  un  certificat  de  plusieurs 
gentilshommes  du  Sarladois,  daté  du  12  avril  1761  et  délivré  à  Voccasion  des  recherches 
de  la  noblesse  ordonnées  par  la  Cour  des  Aydes ,  constatant  que  la  famille  de  Senigon 
de  Rousset,  établie  depuis  très-longtemps  dans  la  province,  et  de  laquelle  sont  issus 
les  quatre  frères  de  Senigon  de  Rousset,  a  toujours  été  regardée  comme  noble  d'an- 
cienneté; qu'elle  a  fait  des  alliances  très-honorables,  et  a  été  employée  pour  les 
impositions  dans  le  rôle  de  la  Noblesse  (Orig.  signé  Pauluc,  Campaqnac,  La  Barthe, 
Vassal,  d'Adzag  de  La  Serre,  du  Barry,  Gonët,  et  légalisé  le  même  jour,  au  château  du 
Clauœ,  par  messire  Louis  d'Anglars,  écuyer,  chevalier,  seigneur  du  Claux,  chevalier  de 
VOrdre  militaire  de  Saint-Louis,  ci-devant  capitaine  au  régiment  de  Bourbonnais,  lieu- 
tenant de  Nosseigneurs  les  Maréchaux  de  France  en  la  sénéchaussée  de  Sarlat,  en  PérigordJ, 

Jean  de  Senigon  avait  été  nommé  lieutenant  au  régiment  de  Bourbonnois ,  par  com- 
mission du  4  novembre  1744.  Le  23  juin  suivant,  il  fut  blessé  à  l'œil  gauche,  à  l'attaque 
du  chemin  couvert  d'Ypres,  en  Flandre,  en  faisant  le  service  aux  grenadiers,  puis  d'un 
coup  de  feu  à  la  jambe  gauche,  à  l'attaque  des  retranchements  de  l'Assiette,  en  Pié- 
mont, le  9  juillet  1747  (certificat  du  40  décembre  4HT,  délivré  par  le  sieur  Baoest, 
chirurgien-major  du  régiment  de  Bourbonnois). 

Jean  de  Senigon  n'a  pas  laissé  de  postérité  de  son  mariage,  contracté  le  1 1  mai  1764, 
avec  demoiselle  Catherine  de  Cuonac  de  Gfverzag,  fille  de  messire  Jean-Louis,  marquis 
de  Cugnac  de  Giverzac,  seigneur  de  Peyrille,  et  de  dame  Marie-Souveraine  du  Faure  de 
Roufûlhac  et  sœur  d'Emmanuel  de  Cugnac,  sacré  évoque  de  Lectoure  le '7  septembre 
1772,  député  à  l'Assemblée  générale  du  clergé  de  France  en  1788,  mort  en  1800. 

2o  Jean-Louis,  qui  a  continué  la  descendance; 

3»  Jean-Bertrand  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau,  né  le  4  juillet  1723, 
décédé  cinq  jours  après  ; 

4<»  Jean-Pierre-Médard-Alexandre  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Cluzeau,  né  le 
8  juin  1726 ,  lieutenant  de  dragons  au  régiment  de  Thianges,  puis  capitaine  de  dragons 
au  régiment  de  Belzunce,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  mort 
sans  alliance; 

5<>  François  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau,  né  le  20  octobre  1727, 
lieutenant  de  dragons  au  régiment  de  Thianges  (autrefois  de  Chapt),  puis  capitaine  de 
dragons  au  régiment  de  Belzunce ,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
émigra,  ainsi  que  M.  de  Roumefort,  son  neveu.  Il  épousa  en  Picardie,  en  1773,  Made* 
moiseile  If...  de  Gambronne,  dont  il  eut  une  Me  unique  : 


DB  SBNI60N  DE  ROUSSET  DE  ROUMEFOHT  DU  GLUZEAU.  51 

N...  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau. 

6»  Jean  II  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau,  né  le  7  février  1729,  mort 
dix  jours  après; 

70  Noble  demoiselle  Marie-Magdcleine  I  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau , 
demoiselle  du  Gluzeau,  née  le  26  juillet  1718,  supérieure  de  la  communauté  de  Notre- 
Dame  à  Sarlat; 

80  Marie-Louise  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau,  née  le  13  juillet  1719, 
morte  à  un  an  ; 

9<»  Noble  Marie -Magdeleine  11  de  Senigon  do  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau,  née  le  2 
juillet  1724,  religieuse  à  Notre-Dame  de  Sarlat; 

IQo  Noble  Anne  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau,  née  le  28  mai  1730, 
religieuse  à  Notre-Dame  de  Sarlat. 

V.  Messire ,  noble  Jean-Louis  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefobt  du  Cluzeàu  , 
écuyer,  seigneur  de  Roumefort,  né  le  5  juillet  ^22,  fut  nommé  maire  de  la  ville  et 
eommunauté  de  Tonneios,  par  leltres  patentes  du  roi  Louis  XVI,  en  date  du  22 
février  ^1775,  renouvelées  au  mois  de  septembre  ^84. 

Suivant  acte  authentique  du  22  juillet  n68,  il  avait  échangé  ses  propriétés  du 
Péfîgord  contre  partie  de  celles  en  Agenois  de  messire  Jean-Marie  de  Larralde,  écuyer, 
sieur  de  Larrard,  seigneur  du  marquisat  de  Puyguilhem.  Arrêté  et  incarcéré ,  en  n93, 
comme  parent  d'émigrés,  de  même  que  son  frère  Médard  de  Senigon,  M.  de  Roumefort 
n'échappa  que  miraculeusement  à  la  mort.  Il  a  laissé  de  son  mariage ,  contracté  le  7 
mai  I75f ,  avec  demoiselle  Marie-Sabine  d'Amelin  de  Beaurepaiee,  fille  de  feu  noble 
Florent  d'Amelin  de  Beaurepaîre,  chevalier  de  Saint-Louis,  capitaine  de  dragons  au 
régiment  de  I^a  Suze ,  lieutenant  de  Nosseigneurs  les  maréchaux  de  France ,  et  de  dame 
Marguerite  de  Monicart  : 

io  François,  dont  l'article  suit; 

2»  Louise-Magdeleine  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau,  mariée  à  N...  de 

Rodin  de  Saint-Laurent,  officier  supérieur  d'infanterie,  décédée  sans  enfants; 
30  Marguerite-Gharlotte  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau ,  mariée  avec 

Henry -Sylvestre  de  Gomeau ,  dont  : 

Gustave  de  Gomeau,  |  qui  continuent  à  Nancy  cette  noble  et  ancienne  famille,  d'ori- 
Amédée  de  Gomeau ,  )     gine  bourguignonne. 

40  Isabeau-Gharles-Marguerite  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau ,  née , 
ainsi  que  les  précédents,  sur  la  terre  de  Fontaignane,  en  Périgord. 

VI.  Messire  François,  comte  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau, 
chevalier,  seigneur  de  Roumefort  et  du  Gluzeau,  capitaine  au  régiment  Dauphin - 
Infanterie,  servit  dans  ce  corps  pendant  vingt  années,  émigra  le  9  juillet  4794,  après 
avoir  refusé  le  serment ,  à  la  tête  de  sa  troupe ,  et  résida  dans  les  villes  d'Ath  et  de 
Nivelle  jusqu'au  rassemblement  de  l'armée  des  Princes.  En  qualité  de  chef  de  section, 
il  fit  la  campagne  de  4792,  dans  la  compagnie  Dauphin,  qu'il  quitta  lors  du  licencie- 
ment de  rarroéedes  Princes,  frères  du  Roi,  en 4795.  A  la  suite  de  cette  campagne,  il 


52  DE  SENIGON  DE  ROUSSET  DE  ROUMEFORT  DU  CLUZEAU. 

reçut  de  la  part  de  LL  AA.  RR.  les  marques  les  plus  flatteuses  de  Tappréciafion 
qu*elles  avaient  su  faire  de  son  dévouement  à  leur  cause  (certificat  signé  du  marquis 
DE  La  Sdze  ,  maréchal  des  camps  et  armées  de  Sa  Majesté  très-chrétienne  et  comman- 
dant la  compagnie  des  officiers  du  régiment  Dauphin- Infanterie ,  dans  l'armée  des 
Princes  y  en  1192,  —  Bois-le-Duc,  4;  janvier  ^793.  —  Certificat  de  Louis-Stanislas- 
Xavier  DE  Frange  et  Charles-Philippe  de  France,  flls  de  France,  frères  du  Roi,  donné 
à  Hamm,  en  Westphalie,  le  15  janvier  1193,  constatant  que  le  sieur  de  Roumefort, 
gentilhomme  français ,  capitaine  au  régiment  Dauphin-Infanterie,  a  donné  pendant 
la  Révolution  des  preuves  éclatantes  de  sa  fidélité  envers  le  Roi,  leur  frère,  et  de  son 
attachement  aux  bons  principes  ;  qu'il  a  fait  sous  leurs  ordres  la  campagne  de  1192, 
et  qu'il  s'y  est  conduit  avec  tout  le  zèle  et  l'honneur  que  l'on  doit  attendre  d'un  officier 
français  dévoué  à  la  cause  de  l'Autel  et  du  Trône). 

M.  de  Roumefort  mourut  à  La  Jamaïque  en  -1794.  Ainsi  que  Jean  de  Senigon  de 
Rousset ,  il  avait  été  convoqué ,  le  -1 2  mars  n89 ,  à  l'Assemblée  générale  de  la  Noblesse 
de  la  sénéchaussée  d'Agen.  II  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  27  juillet  n86,  dame 
Genevièvc-Aimée  Fournier  de  L'Hermitage,  d'une  famille  créole  de  Saint-Domingue, 
veuve  de  messire  Jacques  de  Lard  de  Campaignol ,  chevalier  de  TOrdre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  major  au  régiment  d'Enghien,  et  fille  d'Antoine  Foumier 
de  L'Hermitage,  chevalier  de  Saint-Louis,  commandant  de  bataillon  dans  les  milices 
de  Saint-Domingue,  et  de  feue  dame  Gillette  Richard.  Dans  ce  contrat,  le  futur  époux 
est  assisté  de  sa  famille  et  de  sa  cousine  germaine  dame  Marguerite -Charlotte 
d'Amelin  de  Rochemaurin  de  Beaurepaîre ,  épouse  de  messire  Hugues-Josué ,  comte 
de  Thémines.  De  ce  mariage  sont  Issus  : 

lo  Antoine- Jean-Louis- Adolphe- Joseph  de  Seuigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau. 
Rentré  eu  France  avec  son  frère  en  1802,  il  fut  exempté,  ainsi  que  lui,  delà  conscrip- 
tion par  le  premier  Consul,  conmie  possesseurs  d'immeubles  à  Saint-Domingue.  Mais 
cette  faveur  n'empêcha  pas  Talné,  entraîné  par  un  goût  héréditaire  dans  sa  famille 
pour  la  carrière  des  armes ,  de  s'engager  comme  volontaire  dans  les  armées  de  l'Em- 
pire, n  mourut  sans  alliance  en  1812,  à  la  suite  des  fatigues  occasionnées  par  les 
diverses  campagnes  auxquelles  il  avait  participé. 

2»  Jean-Gustave-François ,  qui  a  continué  la  descendance. 

VIL  Jean -Gustave -François,  comte  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du 
Cluzeau,  chevalier,  né  à  Tonneins  le  k  juin  ^79^ ,  fut  attaché  à  la  suite  de  Monsieur, 
frère  du  Roi,  en  qualité  d'ofQcier,  avant  Tabdication  de  Napoléon.  Après  Tabdication 
de  TEmpereur,  il  suivit  de  près  S.  A.  R.  à  Paris,  étant  chargé  par  le  comte  Roger  de 
Damas ,  gouverneur  de  la  Lorraine ,  de  TAlsace  et  des  Trois-Évêchés ,  d'une  mission 
particulière  pour  les  ministres  de  la  Guerre  et  de  Tlntérieur  du  Gouvernement  Provi- 
soire f certificat  du  6«*  C'°  F.  des  Cars,  du  99  mars  1814;  Passeport  du  lieutenant 
général  de  police  de  la  ville  de  Nancy,  n^  i13,  en  blanc,  délivré  par  provision  à 
M.  Gustave  de  Roumefort,  le  8  avril  1814,  pour  qu'il  soit  à  chaque  instant  aux  ordres 


DE  SBNIGON  DE  ROUSSET  DE  ROUMEFORT  DU  GLUZEAU.  53 

du  Prince  dans  les  missions  qu'il  donnait  joumellemeni  aux  officiers  de  son  entourage; 
Passeport  du  C^  Roger  de  Damas,  du  96  avril  1814 J. 

M.  le  comte  de  Roumefort  entra  dans  les  gardes  du  corps  du  Roi  dès  la  création  de 
sa  maison  militaire ,  et  fut  reçu  dans  la  compagnie  du  duc  de  Gramont  le  'l  5  juin  'l  8^1 4. 
En  'l  8^  5,  il  suivit ,  avec  la  maison  militaire  du  Roi ,  LL.  AA.  RR.  Monsieur  et  Monsei- 
gneur le  duc  de  Berry  dans  leur  retraite  ;  il  fit  partie  des  détachements  chargés  de  la 
garde  de  Béthune ,  où  ils  furent  licenciés  par  leurs  chefs  ;  retourna  dans  la  compagnie 
de  Gramont  après  les  Cent-Jours ,  et  y  servit  avec  zèle ,  honneur  et  distinction  jusqu'au 
2\  décembre  '18'! 7,  époque  a  laquelle,  en  vue  de  son  prochain  mariage,  il  donna  sa 
démission  de  Garde  du  Corps  f certificat  signé  :  Le  Duc  de  Gbamont  ,  délivré  à  Paris 
le  18  février  1818;  Lettre  de  M.  le  C'«  de  Pellan,  en  date  du  90  février  1818,  et 
Lettre  collective  des  membres  du  Conseil  général  de  police  intérieure  des  gardes  du 
corps  du  Roi,  compagnie  de  Gramont,  en  date  du  3  mai  1818,  témoignant  à  M,  de 
Roumefort  les  regrets  et  l'estime  de  ses  chefs  et  de  ses  camarades). 

M.  le  comte  de  Roumefort,  chef  actuel  de  sa  famille,  a  épousé  en  Saintonge, 
suivant  contrat  du  27  septembre  -18^9,  mademoiselle  Marie -Antoinette -Delphine 
DE  Gocllard,  fille  unique  de  Louis-Antoine,  marquis  de  Goullard,  chevalier,  baron 
de  Rocheraut,  seigneur  de  La  Ferté,  Roullet,  La  Mothe  d'Anville,  Laléard,  etc.,  et 
de  sa  seconde  femme  dame  Marie-Anne-Françoise  de  Bourdeille.  Au  mariage  civil  et 
religieux,  M.  le  comte  de  Roumefort  a  été  assisté  de  mademoiselle  de  Roumefort  du 
Quzeau,  sa  tante;  de  la  comtesse  de  Thémines,  sa  tante  à  la  mode  de  Bretagne,  la 
même  qui  figurait  au  mariage  de  son  père;  du  vicomte  de  Lauzières  de  Thémines,  et 
de  plusieurs  membres  de  la  famille  de  LaRochejacquelein,  ses  amis;  —  mademoiselle 
de  Goullard  était  assistée  du  comte  de  Bourdeille,  son  grand'père;  de  mesdemoiselles 
de  Bourdeille,  ses  tantes,  et  de  M.  de  Goullard  d'Arsay  (branche  du  Poitou),  son 
cousin.  De  cette  union  sont  provenus  : 

lo  Jean-Jacques-Gustave-Louis-Amédée  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau , 
mort  à  l'âge  de  13  ans; 

2o  Henry-Louis-Gharles-Marie ,  comte  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Gluzeau , 
marié,  le 26 novembre  1849 ,  à  mademoiselle  Louise-Marie  de  Faoet  de Quennefer  ,  filie 
de  noble  Zenon  de  Faget  de  Quennefer,  ancien  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre 
du  roi  Charles  X,  chevalier  de  l'Ordre  du  roi  Charles  III  d'Espagne,  et  de  demoiselle 
Agathe-Coraly  de  Mellet  de  Bonas.  De  ce  mariage  : 

A,  Noble  Antoine-Marie-Hélion  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Cluzeau,  né 
à  Paris  en  1857; 

B.  Marie- Yolande  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Cluzeau,  née  à  Saintes; 

30  Pierr&Joseph-Marie-Lodoïs,  vicomte  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  duCluzeau, 
marié,  suivant  contrat  du  l«r  février  1855,  à  mademoiselle  Marie-Caroline-Amèlie 
DU  PuY,  fille  mineure  de  M.  Louis-Jules-Armand  du  Puy ,  et  de  madame  Marie- Anne- 
Félicité  Robert  de  Lézardière.  De  ce  mariage  : 

Noble  Marie-Gustave-Maurice  de  Senigon  de  Rousset  de  Roumefort  du  Cluzeau ,  né  à 
Cognac  le  5  mars  1856. 


54  DE  BROGÂS  OË  LA  NÂUZE. 

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DE  BROC  AS  DE  LA  NAUZE, 

Nobles,  mbssires,  écuyers,  chevaliers,  seigneurs  et  sieurs  de  TAMPOUY,  SAINT-YIDOU, 
SAUROS,  MONTPOUILLAN,  LE  FREICHE,  LA  NAUZE,  LAS  GRÉZÈRES,  LA  MOTHE,  VILLA, 
HAUBERT,  THIBAUT,  LA  ROQUETTE,  LA  FLOTTE,  CARNINE,  LE  PUCH,  LA  SERRE, 
SAUMÉJAN,  LA  CROZE,  etc.  ;  —  en  Condomois ,  Bazadois,  Agenois,  sénéchaussées  de  Condom , 
Bazas  et  Casteljaloux, 


Armes  :  Parti,  au  /«»"  du  parti,  écartelé,  aux  1  et  4,  d'azur,  à  la  bande  d'argent,  chargée  de  S 
étoiles  de  gueules;  aux  %  et  S,  d'argent,  au  chevron  de  gueules ,  entrelacé  dans  un  croissant  de 
sinople;  au  »  du  parti,  d'argent,  à  5  fasces  de  gueules,  au  lion  d'or  brochant.  Couronne  de 
marquis  ;  écu  posé  sur  un  cartouche. 


La  famille  de  Brocas  est  noble  d'ancienne  extraction.  Depuis  qu'elle  est  connue  par 
titres,  c'est-à-dire  depuis  plus  de  cinq  cents  ans,  ses  membres,  la  plupart  militaires, 
n'ont  cessé  de  rendre  à  leur  patrie  et  à  leur  souverain  des  services  signalés.  Les 
alliances  de  celte  maison  sont  des  plus  honorables  et  contractées  généralement  avec 
des  familles  d'ancienne  noblesse.  Enfin,  sa  généalogie  se  prouve  par  titres  suivis  et 
réguliers  qui  nous  ont  été  communiqués  à  partir  de  ^  495 ,  et  sur  lesquels  ont  été  basées 
les  diverses  maintenues  de  noblesse  rendues  en  faveur  des  différentes  branches  de 
cette  flEimille  dans  le  XVIir  siècle.  Antérieurement,  le  nom  de  Brocas  se  retrouve 
dans  chaque  page  de  l'histoire  de  Guienne.  Il  est  surtout  ft*équemment  mentionné 
dans  le  Catalogue  des  Rôles  gascons ,  publié  par  Thomas  Carte,  et  dont  nous  citerons 
ci-après  des  extraits. 

Avant  de  commencer  la  généalogie  suivie  de  cette  famille,  il  est  à  propos  d'observer 
que  son  nom  s'est  écrit  indifféremment  de  Broquas,  de  Brocquas,  du  Brocas,  de  Broga, 
et  enfln  de  Brocas,  orthographe  adoptée  et  flxée  depuis  longtemps. 

La  terre  de  Brocas,  dont  elle  parait  avoir  pris  son  nom,  est  située  dans  l'ancienne 
juridiction  de  Labrit  (Albret),  sénéchaussée  de  Mont-de-Marsan,  et  renferme  une 
population  d'environ  900  habitants. 

Jean  de  Brocas  obtint  du  roi  d'Angleterre,  Edouard  II ,  le  28  juillet  -I3n-I5<8,  la 
concession  de  la  maison  de  Bresonoria,  avec  ses  appartenances,  par  lettres  données 
a  Notyngham  (Rôles  gascons,  i,  I,p,  5tJ. 

Jean  DE  Brocas,  chevalier,  obtint,  par  lettres  du  môme  prince,  données  à  West- 


DE  BROGAS  DE  LÀ  NAUZE.  55 

minster  le  H  mai  ^1555,  la  concession  des  terres  et  redevances  que  Roger  de  Gavarret 
et  autres  avaient  possédées  dans  le  duché  d'Aquitaine  fibid.,  t,  ly  p.  iWJ.  Dans  des 
lettres  datées  de  Westminster  le  22  octobre  -1555,  il  est  nommé  au  nombre  des  che- 
valiers qui  obtinrent  du  roi  Edouard  III  sauvegarde  et  protection  pour  passer  en  Angle- 
terre sur  les  vaisseaux  anglais  (t.  Il,  p.  59).  Il  lui  fut  alloué  une  somme  annuelle 
de  quarante  marcs,  par  lettres  données  à  Westminster  le  ^8  août  ^1560,  signées  de 
Thomas ,  connétable  d'Angleterre ,  fils  du  Roi ,  gouverneur  de  la  Grande  Bretagne , 
duc  de  Glocester  et  comte  de  Buckingham  (t,  I,  p.  141J. 

Bernard  de  Brogàs,  chevalier,  est  porté  sur  deux  listes  des  années  ^555  et  ^356, 
au  nombre  des  chevaliers  qui  devaient  partir  pour  le  pays  d'Oulremer,  et  avaient  reçu 
à  cet  effet  des  lettres  de  sauvegarde  ft.  II,  p.  58  et  60).  Il  obtint  une  nouvelle 
sauvegarde  en  \Z^\  pour  aller  dans  le  pays  de  Normandie  (t.  Il,  p.  82).  Bernard  de 
Brocas  joua  un  rôle  important  dans  les  affaires  militaires  et  diplomatiques  de  son 
époque.  Par  lettres  de  Richard  II,  roi  d'Angleterre,  données  à  Westminster  le  ^2 
juillet  -1377-^578,  il  fut  nommé  capitaine  du  château  de  Calais  ft.  II,  p.  124  J;  invité 
le  -1*'  mai  -1578  à  faire  montre  d'hommes  d'armes  et  d'archers  ft.  II,  p.  iiS);  reçut 
pouvoir  du  Roi  d^Angleterre ,  le  24  juin  -1379 ,  de  traiter  la  continuation  de  l'alliance 
établie  entre  le  défunt  Edouard,  roi  d'Angleterre,  et  Louis,  comte  de  Flandre  ft.  II, 
p.  126);  puis ,  le  20  janvier  -1379  fv.  st.),  l'autorisation  de  traiter  avec  les  commis- 
saires du  même  comte  ft.  II,  p.  128).  Le  -12  juillet  ^380,  Bernard  de  Brocas  fut 
chargé  de  régler  la  rançon  de  Walerand,  comte  de  Saint-Paul  ft.  Il,  p.  129);  fut 
nommé  gouverneur  du  château  de  Sandgate ,  par  lettres  royaux  données  à  Eltham  le 
^^  janvier -1383-^384  ft.  Il,  p.  145),  et  les  <  4  et  20  mai  4387-4388 ,  fut  invité  à  faire 
montre  de  ses  hommes  d'armes  et  archers  devant  Thomas  de  Percy  ft.  Il,  p.  158). 

Jean  de  Brocas,  écuyer,  reçut  de  Henry  IV,  roi  d'Angleterre,  par  lettres  données 
à  Westminster  le  27  juillet  4404-4405,  une  gratification  de  40  livres  qui  devaient  lui 
ôtre  payées  annuellement  fibid.). 

Ramond-Arnaud  de  Brocas  ,  homme  d'armes  à  cheval ,  fit  montre ,  sous  la  charge 
du  comte  de  Foix,  en  4376  (Mojxlezun,  Hist.  de  Gascogne,  t.  VI,  p.  191;  Trésor  des 
chartes  du  château  de  Pau). 

Guillaume  de  Brocas  fonda  en  4464  une  chapelle  dans  l'église  de  Saint-Seurin  de 
Rions  (CiROT,  Hist.  de  la  Gr.  Sauve,  t.  Il,  p.  218). 

Arnaud  de  Brocas  est  compris  parmi  les  hommes  d'armes  et  archers  qui  ont  paru  ù 
la  revue  faite  à  Nantes,  le  15  avril  4494,  par  le  sire  d'Albret  (Moklezun,  Hist.  de 
Gase.,t.  IV,  p.  452). 


56  DE  BROGAS  DE  LÀ  NÂUZE. 

I.  Noble  Guilhem  de  Brogas  ,  Vun  des  chevau-légers  de  la  garde  du  ro!  Charles  YIII , 
obtint  du  seigneur  de  Genouillac,  commandant  de  ce  corps,  le  20  novembre  ^495,  un 
passeport  ou  congé  de  quatre  mois  forig.  en  pap.J,  Il  eut  pour  fils  : 

II.  Noble  Arnaud  de  Brogas,  habitant  du  lieu  de  Figues,  juridiction  de  Bouglon, 
en  Bazadois,  fut  marié  H^  par  contrat  passé  le  5  mars  ^545  fv.  $(,J,  du  vouloir  et 
consentement  de  son  père ,  avec  demoiselle  Marie  de  Bouffon  ,  de  la  ville  de  Castel- 
jaloux ,  en  Bazadois  fcop.  en  parchj;  2^  par  contrat  passé  dans  la  ville  de  Marmande , 
le  pénultième  du  mois  de  mai  -1528,  avec  demoiselle  Agnette  de  Frange,  de  la  ville 
de  Marmande,  assistée  et  autorisée  de  sa  mère  Françoise  Landeron,  damoiselle,  qui 
lui  constitua  2,000  fr.  bourdelois,  et  promit  de  rhabiller  suivant  sa  condition  et  qualité 
fcop.  en  parchj.  Arnaud  de  Brocas,  mort  avant  le  -14  février  -1566  fv.  st.J,  laissa 
quatre  fils ,  savoir  : 

1°  Noble  Bernard  de  Brocas,  tué  en  1577  au  combat  de  Malvirade,  près  Marmande,  livré 
par  les  Réformés  de  Casteljaloux,  commandés  par  le  sieur  de  La  Vachonnière,  gouver- 
neur de  cette  ville.  D'Aubigné ,  qui  était  à  cette  époque  le  lieutenant  de  La  Vachonnière, 
donne,  dans  ses  Mémoires,  de  grands  détails  sur  ce  combat  :  après  avoir  dit  que  l'en- 
gagement fut  des  plus  opiniâtres,  il  ajoute  que  «  l'aîné  Brocas  et  un  d'Esguilhon  se 
coupèrent  la  gorge  avec  des  poignards.  »  Le  gouverneur  de  La  Vachonnière  y  périt,  et 
son  lieutenant  d' Aubigné  y  fut  grièvement  blessé.  Bernard  de  Brocas  habitait  à  Esquerde  s  ; 
il  se  maria  et  eut  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Arnaud  de  Brocas  ; 

B.  Jean  de  Brocas; 

C.  Abel  de  Brocas; 

D.  Pierre  de  Brocas; 

E.  Jacques  de  Brocas,  père  de  : 

Louis  de  Brocas. 

2o  Noble  Augier  de  Brocas,  mort  sans  postérité; 

30  Colin,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

4°  Noble  Etienne  de  Brocas,  décédé  sans  postérité. 

III.  Noble  Colin  de  Brogas,  capitaine  d'une  compagnie  de  cavalerie  franche 
(enquête)  habitant  de  Figues ,  fit  avec  ses  frères  le  partage  des  biens  de  leur  père , 
décédé,  par  acte  du  -14  février  \^%%  fv.  st.J,  passé  dans  la  paroisse  de  Figues,  au 
duché  d'Albret.  Ces  biens  consistaient  en  maisons,  terres  labourables,  vignes,  prés, 
bois  et  landes  ;  ils  étaient  situés  dans  les  paroisses  de  Figues ,  Saint-Loubert ,  Esquerdes , 
Bachac,  RufBac,  Cours,  La  Couture,  Romestaing,  Masseilles,  Lavasan  et  Marions 
fcop.  enparch.J.  Colin  de  Brocas  épousa  :  -1^  par  contrat  passé  le  -14  janvier  ^1549 
fv.  st.J,  devant  du  Bourdieu,  notaire  à  Figues,  et  du  consentement  de  sa  mère, 
Marie  du  Put,  demoiselle,  sœur  assistée  de  M®  Jean  du  Puy  fcop.  enparch.J,  morte 
sans  enfants;  2^  par  contrat  passé  le  9  décembre  -1577,  devant  Dupeyron,  notaire  de 
la  ville  de  Sainte -Bazellhe,  au  duché  d'Albret,  Anne  deNoguères,  demoiselle,  fille 


DB  BROGâS  de  la  NAUZE.  57 

de  M'  M®  Raymond  de  Noguères,  juge  ordinaire  de  la  ville  de  Sainte-Bazeilhe ,  qui 
promit  de  donner  à  la  future  4,000  livres  tournoises  (cop.  en  pap.J.  Cet  acte  fut  passé 
en  présence  de  Gabriel  de  Laban,  écuyer,  capitaine ,  et  Pierre  de  Lançon.  Anne  de 
Noguères  était  sœur  de  Jeanne  de  Noguères,  mariée  à  noble  Pierre  de  Bacoue, 
écuyer. 

Dès  le  mois  de  mars  ^574,  Antoine  de  La  Tour,  seigneur  de  Reyniès,  vicomte  de 
Villemur,  commandant  de  Casteljaloux  et  autres  villes  et  lieux  pour  le  service  du  Roi, 
avait  commis  et  député  le  capitaine  Colin  de  Brocas  pour  commander  au  château  de 
Cours  (ancienne  commanderie  de  rOrdre  de  Malte  située  dans  les  environs  de  Gri- 
gnols).  Le  25  juin  ^574,  le  même  capitaine  de  Brocas  fut  confirmé  dans  ce  comman- 
dement par  ledit  seigneur  de  Reyniès.  Il  reçut,  le  2  juillet  ^574,  du  seigneur  de 
Savailhan,  un  ordre  d'état  pour  la  garde  du  même  château  de  Cours,  portant  dési- 
gnation des  vingt-quatre  paroisses  du  Bazadois  où  il  devait  lever  les  troupes  nécessaires 
pour  entretenir  la  garnison  dudit  château.  Le  capitaine  de  Brocas  avait  sous  ses 
ordres  six  hommes  d'armes,  à  la  solde  chacun  de  25  livres  par  mois;  douze  arque- 
busiers achevai,  à  la  solde  chacun  de  -15  livres  par  mois,  et  douze  arquebusiers 
à  pied,  à  la  solde  de  ^0  livres;  enfin,  il  lui  fut  accordé  à  lui-même,  pour  son  état 
et  solde ,  60  livres  par  mois. 

Le  5  septembre  ^  574 ,  le  château  de  Cours  fut  assiégé  par  le  seigneur  de  La  Valette , 
lieutenant  pour  le  Roi  en  Guienne.  Colinde  Brocas,  désespérant  de  pouvoir  tenir 
contre  l'artillerie  des  assiégeants,  fit  une  capitulation  des  plus  honorables.  Il  fut 
stipulé  que  les  troupes  composant  la  garnison  auraient  la  vie  sauve,  quitteraient  le 
château  en  armes  et  avec  leurs  chevaux ,  et  obtiendraient  sauvegarde  pour  toute  la 
journée. 

Henry,  roi  de  Navarre  (IV®  du  nom,  roi  de  France) ,  écrivit  au  capitaine  Colin  de 
Brocas  les  lettres  missives  suivantes,  qui  se  trouvent  inscrites  dans  le  V^  volume  du 
Recueil  des  lettres  missives  de  Henry  IV,  publié  par  M.  Beagex  de  Xiyret,  et  dont  la 
famille  de  Brocas  conserve  encore  les  originaux. 

1577.  —  9S  férrier. 
«  Au  Capitaine  Brocas. 

»  capitaine  Brocas,  j'envoye  le  sieur  de  La  Vachonnière  en  ma  ville  de  Casteljaloux  pour  y 
»  commander,  luy  ayant  donné  charge  de  vous  faire  entendre  ma  volonté.  Ne  faictes  faulte  de 
•  faire  ce  qu'il  vous  dira  et  commandera  de  ma  part;  et  me  remettant  sur  le  sieur  de  La 
i  Vachonnière,  je  ne  vous  feray  plus  longue  lettre  que  pour  prier  le  Créateur  vous  avoir, 
B  capitaine  Brocas,  en  sa  saincte  et  digne  garde. 

•  Escript  à  Âgen,  le  xxij«  febrier  1577.  »  Henbt.  » 

1581.  —  S  JaoTitfr. 

■  A  Monsieur  de  Brocas,  ou  à  celuy  qui  commandera  en  son  absence  à  Cours. 

•  Vous  qui  commanderés  à  Cours  en  l'absence  du  s'  de  Brocas,  ne  faictes  faulte  de  mettre 
»  en  liberté  Bernard que  vous  detenés  prisonnier  et  avés  pris ,  sans  luy  faire  payer  aulcune 

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58  DE  BROGAS  DE  LÀ  NAUZE. 

»  rançon ,  ny  luy  faire  aulcun  tort  ny  déplaisir.  Et  vous  gardés  bien  doresnavant  de  prendre 
»  aulcun  prisonnier  ny  user  d'aulcune  exaction ,  sur  tant  que  vous  craignes  d'en  estre  repris 
»  et  puny  comme  désobéissant,  s'il  en  vient  aulcune  plaincte;  priant  sur  ce  le  Créateur  vous 
»  avoir  en  sa  saincte  et  digne  garde. 

»  De  Goutras,  ce  iij«  janvier  1581. 

(De  la  main  do  Roi)  »  Vostre  bon  amy 

»  Henry.  » 

1583.  ^  17  JoiUel. 
*  Au  Capitaine  Brocas. 

•  Capitaine  Brocas,  incontinent  la  présente  receue,  ne  faictes  faulte  d'assembler  le  plus 
»  grand  nombre  de  soldats  qu'il  vous  sera  possible,  tant  du  lieu  de  Figueys  que  des  lieux 
»  circonvoisins  d'aultant  que  j'en  ay  affaire  pour  chose  important  mon  service,  ainsy  que  j'ay 
»  commandé  aux  capitaines  Dominges  et  Castaing  vous  faire  entendre  de  ma  part ,  lesquels 
k  vous  croirés  comme  moy  mesme.  Vous  les  tiendrés  prestz  pour  me  venir  trouver  lorsque 
»  je  vous  manderay.  A  quoy  m'asseurant  que  ne  ferés  faulte,  je  prieray  Dieu  vous  avoir, 
»  capitaine  Brocas,  en  sa  saincte  et  digne  garde. 

»  De  Bazas,  ce  xvij«  juillet  1583. 

(  De  la  main  da  Rui  )  »  Vostre  bon  amy 

»  Henry.  » 

Colin  de  Brocas  eut  l'honneur  de  recevoir  en  diverses  occasions,  et  de  loger  dans  sa 
maison  de  Figues,  le  roi  Henry  de  Navarre,  et  principalement  dans  une  circonstance 
cil  ce  prince  rangea  son  armée  en  bataille  dans  la  plaine  du  Lanot,  près  la  ville  de 
Casteljaloux.  Dans  l'itinéraire  du  Roi  de  Navarre,  publié  dans  le  Recueil  de  M.  Berger 
de  Xivrey  ft,  I,  p.  591 J,  il  est  dit  que  ce  monarque  alla  souper  et  coucher  à  Iguère, 
près  Casteijaloux ,  le  n  février  -1586;  qu'il  y  séjourna  le  lendemain  ^8,  et  y  dtna  le 
-19.  Or,  dans  les  environs  de  Casteijaloux,  le  seul  nom  de  la  paroisse  de  Figues,  lieu 
d'habitation  des  Brocas,  se  rapporte  au  nom  d* Iguère,  indiqué  et  déflguré  dans  l'ou- 
vrage précité.  On  sait,  du  reste,  que  dans  la  plupart  des  paroisses  de  la  Gascogne,  la 
lettre  F  disparaît  dans  la  prononciation  et  se  remplace  par  une  voyelle  fortement 
accentuée.  Des  enquêtes  authentiques  consacrent,  en  outre,  les  logements  ou  séjours 
à  Figues  de  Henry  IV,  roi  de  Navarre. 

Colin  de  Brocas  fit  son  testament  le  ^5  octobre  ^1580;  il  ne  vivait  plus  en  4592. 
Anne  de  Noguères ,  sa  veuve ,  fut  taxée ,  le  23  février  -1 620,  à  la  somme  de  \  0  livres  pour 
sa  part  dans  le  remboursement  des  frais  faits  par  MM.  de  Mauvezin  et  de  Montcassin , 
lors  du  voyage  qu'ils  effectuèrent  à  Paris,  en  ^1644 ,  comme  députés  de  la  noblesse  du 
duché  d'Âlbret  vers  les  États  Généraux.  Du  second  mariage  de  Colin  de  Brocas 
étaient  provenus  :  , 

lo  Noble  Jean  de  Brocas,  écuyer.  Agissant  au  nom  de  la  dame  sa  mère,  il  rendit  hom* 
mage,  le  4  avril  1605,  par-devant  la  Chambre  des  Comptes,  au  bureau  établi  pour  le 
Roi  à  Nérac,  de  biens  situés  à  Sainte-Bazeilhe,  et,  le  16  mars  1613,  de  divers  biens  et 


DE  BROGÂS  DE  LA  NAUZE.  60 

des  maisons  nobles  de  Pouchard  et  du  Freiche,  juridiction  de  Sainte-Bazeillie ,  au  duché 
d'Albret.  Il  est  l'auteur  des  seigneurs  de  Tampouy,  de  Saint-Vidou  et  autres  lieux, 
llabitant  de  Figues,  juridiction  de  Bouglon ,  sénéchaussée  d'Albret,  il  épousa,  de  l'avis 
et  consentement  de  ses  deux  frères ,  Gabriel  et  Antoine  de  Brocas ,  par  contrat  passé 
le  l«r  juillet  1612,  dans  la  ville  de  La  Bastide  d'Armagnac,  au  domicile  du  sieur  Jean 
du  Faur,  damoiselle  Rose  de  Vacqué,  fille  de  Jeanne  de  Parage,  damoiselle,  remariée 
audit  Jean  du  Faur.  Jean  de  Brocas  fut  assisté ,  dans  cet  acte ,  de  M^  M^  Gabriel  d'Augier, 
avocat  du  Roi  au  siège  de  Gasteljaloux ,  son  cousin  germain,  etc.;  —  la  future,  de 
M"  Me»  Jean  de  Vacqué ,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux  ;  Jacob  de  Vacqué , 
sieur  de  Gamedena;  Pierre  et  Barthélémy  de  Vacqué,  sieurs  de  Juncqua,  et  baac  de 
Vacqué,  sieur  de  Poydesaux ,  avocat  en  la  Gour  de  Parlement,  ses  frères;  noble  Fran- 
çois de  Mix,  sieur  de  Pradolère,  son  beau-frère;  M'  M^  David  de  Vacqué,  conseiller  du 
Roi,  juge  de  Gabardan,  son  cousin;  noble  Jacques  de  Lucmau,  sieur  de  Glassun,  son 
beau-frère;  noble  Bernard  Bordes,  sieur  de  Séridos,  son  oncle  par  alliance;  Daniel  de 
Malartic,  son  cousin  germain,  etc.  (cop.  en  parch.J,  Dame  Rose  de  Vacqué  acquit,  le 
27  août  1638,  moyennant  18,820  livres,  la  terre  et  seigneurie  de  Tampouy,  située 
dans  la  juridiction  de  Fréchou ,  sénéchaussée  de  Marsan.  Elle  eut,  entre  autres  enfants, 
de  sondit  mariage  : 

Noble  Gabriel  de  Brocas,  écuyer,  seigneur  de  Tampouy,  épousa,  de  Tavis  et  consen- 
tement de  sa  mère,  par  contrat  passé  le  26  novembre  1648 ,  damoiselle  Françoise 
de  Morin,  fille  de  noble  Jean  de  Morln,  écuyer.  De  cette  union  provint,  entre 
autres  enfants  : 

Noble,  messiroJean-Étienne  de  Brocas,  écuyer,  seigneur  de  Tampouy,  cornette 
au  régiment  du  Breuif  (  1693) ,  marié ,  par  contrat  passé  le  22  septembre  1683* 
avec  damoiselle  Marie  de  Bezolles  ,  fille  de  messire  Jean-François  de  Bezolles, 
écuyer,  seigneur  de  Gauderoue.  Le  4  juillet  1674,  son  père  et  lui  obtinrent 
du  maréchal  d'Albret,  gouverneur  et  lieutenant  général  pour  Sa  Majesté  en 
Guienne,  un  certificat  constatant  qu'ils  servaient  sous  ses  ordres  dans  la 
convocation  de  la  Noblesse.  Un  autre  certificat,  signé  du  marquis  de  Mont- 
ferrand ,  commandant  de  la  noblesse  de  Guienne ,  atteste  que  M.  de  Tampouy, 
de  la  sénéchaussée  de  Marsan ,  s'est  trouvé  à  la  revue  faite  à  Langon,  heu 
d'assemblée  de  la  Noblesse,  les  1 4  et  27  juillet  1694 ,  en  bon  état  de  servir.  En 
vertu  de  l'édit  de  1696,  Jean-Ëtienne  de  Brocas  fit  registrer  ses  armes  en 
l'Armoriai  Général  de  France,  sénéchaussée  de  Marsan,  le  7  mai  1697  : 
d'argent,  à  S  fasces  de  gueules ,  au  lion  d'or  brochant  sur  le  tout.  —  Deux  frères 
du  nom  de  Brocas  de  Tampouy  servaient  comme  capitaines  dans  le  régiment 
de  Foix  en  l'année  1706.  —  Par  arrêt  des  commissahres  généraux,  rendu  à 
Paris  le  15  octobre  1716,  Jean-Étienne  de  Brocas  fut  maintenu  dans  son  an- 
cienne noblesse  d'extraction  et  qualité  d'ôcuyer,  avec  jouissance  des  privilèges, 
honneurs  et  exemptions  dont  jouissaient  les  autres  nobles  du  Royaume  (copie 
en  parch,).  Il  laissa  de  sondit  mariage  : 

Messire  Jean-Gabriel  de  Brocas ,  seigneur  de  Tampouy,  Saint-Vidou  et  autres 
lieux,  qui,  le  19  janvier  1725,  donna  le  dénombrement  de  sa  terre  et 
'  seigneurie  de  Tampouy  (Trés&r  de  Pau,  p,  $45),  Le  1«  décembre  1739,  il 

fit  registrer,  en  la  Gour  de  la  sénéchaussée  de  Marsan,  la  maintenue  de 
noblesse  du  15  octobre  1716.  On  le  trouve  porté  sur  la  capitation  des 
gentilshommes  de  la  ville  de  Bordeaux  en  1758. 


60  DE  BROCAS  DE  LA  NAUZE. 

C'est  tout  ce  que  nous  savons  de  cette  branche,  qui  s'est  éteinte  vers 
la  fin  du  siècle  dernier. 

2o  Gabriel,  qui  a  continué  la  descendance; 

3°  Noble  Antoine  de  Brocas ,  écuyer,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de  Vhlla  ,  de  La 
MoTHE,  DE  Maubert,  DE  TnmAUT,  etc.,  épousa,  du  consentement  de  ses  père  et  mère 
et  de  l'agrément  de  ses  frères  Gabriel  et  Jean  de  Brocas,  par  contrat  passé  le  3  août 
1614,  damoiselle  Judith  de  La  Mazellière  (copie  enparch.J.  Deux  passeports,  des  12 
mars  1609  et  15  août  1611,  prouvent  qu'il  servait  comme  soldat  dans  le  régiment  des 
Gardes.  Le  2  septembre  1618,  Antoine  de  Brocas,  capitaine,  intervint  dans  un  contrat 
de  vente  passé  entre  Jean  et  Arnaud  de  Brocas.  En  la  même. qualité,  il  obtint  du  duc 
du  Maine,  gouverneur  de  Guienne  et  commandant  des  armées  de  Sa  Majesté,  le  17 
juillet  1629,  une  sauvegarde  pour  sa  maison  et  sa  métairie.  Antoine  de  Brocas  laissa 
trois  fils  de  sondit  mariage  : 

A,  Noble  Bertrand  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  Maubert,  partagea  avec  ses  frères 
Gratien  et  Alexandre  de  Brocas  les  biens  de  leurs  père  et  mère,  décédés,  les  3 
décembre  1643  et  12  janvier  1660.  Par  ce  dernier  acte,  ils  transigèrent  sur  le 
partage  qu'ils  avaient  fait  avec  leur  mère  le  6  décembre  1657,  et  sur  les  donations 
qu'ils  avaient  reçues  de  ladite  dame  de  La  Mazellière.  Du  consentement  de  la  même 
dame,  sa  mère,  Bertrand  de  Brocas  épousa,  par  contrat  passé  le  15  mai  1649, 
damoiselle  Marthe  de  Bacoue,  fille  de  M*"  M«  N...  de  Bacoue,  conseiller  du  Roi, 
lieutenant  criminel  au  siège  de  Gasteljaloux,  et  de  damoiselle  Anne  de  Beraud.  II 
fut  assisté  à  cet  acte  de  ses  frères  Gratien  et  Alexandre  de  Brocas;  noble  Jean- 
Denis  de  Noailhan,  écuyer,  seigneur  de  Villeneuve,  son  oncle;  noble  Nicolas  de 
Brocas,  écuyer,  seigneur  de  Montpouillan,  et  noble  Joseph  de  Brocas,  écuyer, 
sieur  de  La  Nauze,  ses  cousins  germains;  noble  Gabriel  Augier,  écuyer,  sieur  de 
La  Tour,  etc.  De  ce  mariage  est  issu  : 

a.  Noble  Jean-Denis  de  Brocas ,  écuyer,  sieur  de  Maubert,  capitaine  au  régûnent 
de  Normandie,  en  garnison  à  Saint-Jean-Pied-de-Port,  dès  le  19  décembre 
1703,  fut  maintenu  dans  son  ancienne  noblesse  d'extraction  et  qualité 
d'écuyer,  par  arrêt  des  commissaires  généraux,  en  date  du  15  octobre  1716. 
n  avait  épousé,  par  contrat  du  14  février  1684,  de  l'avis  et  consentement  de 
sa  mère,  veuve,  damoiselle  Marie  Augier,  fille  de  Pierre  Augier  et  de  Marie 
de  Gascq.  De  ce  mariage  : 

L  Dame  Anne  de  Brocas ,  épouse  de  noble  André-Gaston  de  Ferrand ,  écuyer. 
IL  (Peut-être  aussi)  dame  Louise  de  Brocas,  épouse  de  noble  Jacques  de 
Gascq,  écuyer,  sieur  de  La  Salle. 

6.  Antoinette  de  Brocas,  demoiselle,  mariée,  par  contrat  passé  le  1"  mai  1684, 
devant  Du  Fresche,  notaire  royal,  avec  Jean  de  Bessottier,  sieur  de  Rodier, 
habitant  de  la  paroisse  d'Arzac,  juridiction  du  Boscq,  en  Agenois,  fils  de 
Pierre  de  Bessottier,  sieur  de  Banères,  gentilhomme  du  vol  de  la  grande 
fauconnerie  du  Roi,  habitant  de  la  ville  de  Toumon,  lequel  donna  quittance 
de  4,000  livres,  formant  la  constitution  de  dot  d'Antoinette  de  Brocas,  le  26 
mai  1690,  à  Jean-Denis  de  Brocas,  sieur  de  Maubert. 

B,  Noble  Gratien  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  La  Mothe,  capitaine  d'une  compagnie 
de  100  hommes  d'infanterie,  sous  les  ordres  du  duc  de  Gandale,  par  brevet  royal 
du  10  février  1649,  reçut,  lel«r  juin  1650,  un  passeport  des  Espagnols,  quil'avaient 
fait  prisonnier.  Par  ordre  du  6  mai  1 652 ,  que  lui  délivra  Henry  de  Lorraine ,  comte 


DE  BROGAS  DE  LÀ  NÂUZE.  61 

d^arcourt,  Gratien  de  Brocas  et  le  sieur  de  Morin ,  conseiller  en  la  Chambre  de 
rÉdit  de  Guienne ,  obtinrent  la  faveur  que  leurs  biens  particuliers,  quels  qu'ils 
pussent  être,  fussent  exemptés  de  contribuer,  outre  les  40,000  livres  déjà  imposées 
pour  la  subsistance  de  Tannée,  au  paiement  de  la  somme  de  6,000  livres ,  destinée 
à  supporter  les  frais  de  siège  des  ville  et  château  de  Gasteljaloux.  Le  2  mai  1653, 
M.  de  Marin,  lieutenant  général  des  armées  de  Guienne,  sous  les  ordres  du  duc 
de  Gandale,  prescrivit  aux  consuls  et  habitants  de  la  vicomte  d' Aillas ,  de  recevoir 
et  loger  les  compagnies  des  sieurs  de  La  Mothe-Brocas  et  Villa-Brocas,  et  de  leur 
fournir  les  vivres  nécessaires  pendant  dix  jours.  Gratien  de  Brocas  fut  nommé 
gouverneur  du  Mas-d'Agenois ,  le  4  février  1653,  par  le  duc  de  Gandale,  qui  enjoi- 
gnit aux  troupes,  tant  de  cavalerie  que  d'infanterie ,  de  lui  obéir,  et  aux  habitants 
de  le  reconnaître  et  lui  obéir  en  tout  ce  qu'il  leur  commanderait  pour  le  service 
du  Roi.  Il  reçut  du  même  duc  de  Gandale,  le  22  avril  1653,  une  conimission  pour 
commander  dans  la  ville  de  La  Réole ,  avec  même  injonction  aux  troupes  de  cava- 
lerie et  d'infanterie  et  aux  habitants  de  le  reconnaître  et  lui  obéir  comme  gouver- 
neur. Gratien  de  Brocas  fut  marié,  par  contrat  passé  le  13  juillet  1643,  dans  la 
paroisse  de  Figues,  devant  du  Gastaing,  notaire  royal  héréditaire ,  avec  damoiselle 
Anne  du  Solibr  ,  veuve  de  M^  M®  Théodore  de  Sauvage ,  avocat  en  la  Gour  de  Par- 
lement de  Bordeaux ,  habitante  de  Gasteljaloux.  A  cet  acte  ont  assisté  :  Gabriel  de 
Brocas ,  lieutenant  général  d'Albret  ;  noble  Jean-Denis  de  Noailhan ,  écuyer,  sieur 
de  Villeneuve;  noble  David  de  La  Mazellière,  sieur  de  Gailheau  —  oncles  du  futur; 
noble  Bertrand  de  Brocas ,  écuyer,  sieur  de  Maubert ,  son  frère  ;  noble  Henry  de 
Vacqué,  sieur  de  Lamon  ;  noble  Gabriel  de  Brocas ,  sieur  de  Tampouy  ;  noble  Gabriel 
de  Brocas,  sieur  du  Puch;  noble  Nicolas  de  Brocas,  écuyer;  noble  Antoine  de 
Brocas,  sieur  de  La  Flotte;  noble  Jean  de  Brocas,  sieur  de  Hontespleures  —  ses 
cousins;  etc.  Du  côté  de  la  future  :  sa  mère,  damoiselle  Anne  de  Roussannes; 
noble  Gratian  de  Roussannes,  écuyer,  sieur  de  Liet  et  de  Monnat;  M'  M«  Pierre  du 
Solier,  avocat  en  la  Gour  de  Parlement  de  Bordeaux  —  ses  oncles;  noble  Pierre  Le 
Roux,  écuyer,  sieur  de  Laval;  M'  M«  Pierre  de  Sauvage,  avocat  en  la  Cour  —  ses 
cousins;  noble  Salomon  de  Marcoux,  écuyer,  sieur  de  Lartigue,  son  frère  utérin; 
etc.  Témoins  :  noble  Lancelot  de  Gazaux,  écuyer,  habitant  du  Sendat;  noble  Pierre 
de  L'Église,  sieur  de  Les  Hontines;  etc.  (copie  en  ftapier).  —  Gratien  de  Brocas 
n'a  pas  laissé  de  postérité. 

C,  Noble  Alexandre  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  Villa  et  de  Thibaut,  épousa,  de 
l'avis  et  consentement  de  sa  mère,  do  Bertrand  et  Gratien  de  Brocas,  ses  frères , 
et  Gabriel  de  Brocas,  seigneur  de  Tampouy,  son  cousin  germain  et  parrain,  par 
contrat  en  date  du  25  mars  1658,  damoiselle  Anne  de  L'Ëolise,  laquelle,  étant 
veuve,  fit,  le  2  février  1696,  son  testament,  dans  lequel  elle  nomma  ses  enfants. 
Fait  prisonnier  de  guerre,  Alexandre  de  Brocas  reçut  un  passeport,  le  l^^*  juin 
1650,  du  gouverneur  pour  le  roi  d'Espagne  à  Castelléon.  Il  était  capitaine  dans  le 
régiment  de  Gandale,  le  2  mai  1653,  époque  où  M.  de  Marin,  lieutenant  général 
des  armées  de  Sa  Majesté ,  écrivit  l'ordre  de  recevoir  la  compagnie  du  sieur  de 
Villa.  Enfin,  il  commandait,  le  19  septembre  1657,  six  compagnies  du  régiment 
de  Bougy,  conune  le  constate  une  déclaration  à  cette  date  fournie  par  les  consuls 
de  Condom.  Il  laissa  de  sondit  mariage  : 

a.  Noble  Gabriel  de  Brocas,  qui  fut  déshérité  par  sa  mère  pour  être  sorti  du 

Royaume  contre  son  gré  ; 
6.  Noble  Jean  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  Villa,  capitaine  au  régiment  Dauphin , 


62  DE  BROGAS  DE  LA  NAUZE. 

servait  avec  sa  compagnie  dans  la  garnison  de  Navarrenx  le  Î3  décembre 
1703,  el  fut  maintenu  dans  son  ancienne  noblesse  d'extraction  et  qualité 
d'écuyer,  par  jugement  des  commissaires  généraux ,  à  la  date  du  30  décembre 
1717; 

/  non  mariées  le  10  juillet  1703,  époque  où,  avec  Jean 

c.  Antoinette  de  Brocas,!     de  Brocas,  leur  frère,  elles  firent  une  cession  et 

d,  Marie  de  Brocas,       )     transport  à  dame  Louise  de  Brocas,  épouse  de  noble 

(     Jacques  de  Gascq,  écuyer,  sieur  de  La  Salle. 

40  Noble  David  de  Brocas,  écuyer,  décédé  sans  postérité  ; 

b^  Damoiselle  Rachel  de  Brocas,  mariée  à  noble  Jean-Denis  de  Noailhan,  écuyer,  seigneur 
de  Villeneuve. 


IV.  Noble,  M^  M®  Gabriel  de  Broc4s,  écuyer,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  généra! 
au  siège  de  Casteljaloux ,  sénéchaussée  d'Albret,  par  provisions  du  24  novembre 
-1609,  épousa,  par  contrat  passé  le  25  septembre  46H  fcop,  enparch.J,  de  Tavis  eî 
consentement  de  sa  mère;  de  Jean  et  Antoine  de  Brocas,  ses  frères;  Jacques  de 
Brocas,  son  cousin;  M'  M<^  Jean  de  Noguères,  avocat  en  ta  Cour  de  Parlement  de 
Bordeaux;  Pierre  de  Mogneron,  écuyer;  M.  François  de  La  Borde;  Jean  de  Lan- 
çon, écuyer,  etc.,  damoiselle  Louise  du  Castaing,  fille  de  feu  M^  M®  N...  du  Caslaing, 
procureur  du  Roi  au  siège  de  Casteljaloux,  et  de  damoiselle  Jeanne  de  Gîllct.  La  future 
eut  en  dot  -1 0,000  livres  tournoises  et  fut  assistée  de  sa  mère  ;  Pierre  du  Caslaing ,  capi- 
taine; Jean  BufFon  ;  Jean  du  Sollier  ;  Lancelotde  Casaux,  écuyer;  Nicolas  Blanchet  ; 
Lucbert  du  Roy;  Jacques  de  La  Rufiie,  conseiller  secrétaire  du  Roi;  N...  du  Faur, 
avocat  au  Parlement  de  Bordeaux;  Pierre  de  l'Église;  M«  Elle  Casteinau,  etc. 

Gabriel  de  Brocas  eut  l'honneur  de  recevoir  et  loger  dans  sa  maison ,  située  rue  de 
Veyries,  à  Casteljaloux,  en  Tannée  -1624 ,  le  roi  Louis  XIII  à  son  retour  du  siège  de 
Montauban,  et,  au  mois  d'octobre  4652,  la  reine  Marie  de  Médicîs  à  son  retour  de 
Toulouse.  Sa  femme  et  lui  firent  leur  testament  mutuel  le  5  juillet  1644;  par  cet 
acte,  ils  déclarent  faire  profession  de  la  religion  réformée;  font  divers  legs  pieux  et 
autres ,  et  nomment  leurs  enfants  dans  l'ordre  ci-après  : 

lo  Noble  messire  Nicolas  de  Brocas,  écuyer,  seigneur  du  Freiche,  Sauros,  Saumejau,  et 
baron  de  Montpouillan,  conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France, 
contrôleur  en  la  chancellerie  près  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne.  Par  acte 
passé  le  6  janvier  1648 ,  haut  et  puissant  seigneur  messire  François  de  Gaumont  de  La 
Force,  marquis  de  Gastelmoron,  seigneur  et  baron  de  Montpouillan ,  Gazenave,  Cas- 
teinau de  Cernes,  Balizac  et  autres  places,  engagea  pour  quatre  années,  audit  Nicolas 
de  Brocas,  la  baronnie,  terre  et  seigneurie  de  MontpouiUan,  consistant  en  un  cbâteau 
avec  justice  haute ,  moyenne  et  basse ,  et  autres  droits  et  devoirs  seigneuriaux ,  moyen- 
nant la  somme  de  30,000  livres,  sur  laqueUe  ledit  sieur  de  Brocas  compta  27,204  livres , 
que  ledit  marquis  de  Gastelmoron  et  dame  Marguerite  de  Vicose,  son  épouse,  devaient 
à  noble  Alexandre  Sacriste,  seigneur  de  Malvirade  et  du  Greset,  et  à  dame  Marie  de 
Vicose,  épouse  de  ce  dernier,  d'après  une  transaction  du  29  août  1646.  Le  26  août 
1651,  il  reçut  de  M.  de  RoquetaiUade,  sénécUal  d'Albret,  Tordre  de  se  trouver  à  l'As- 


DE  BROGAS  DE  LÀ  NAUZE.  63 

semblée  générale  de  la  Noblesse.  Par  ordonnance  du  12  octobre  1652,  datée  du  camp 
devant  Sainte-Bazeilhe ,  les  marquis  du  Plçssis-Bellière  et  de  Sauvebœuf,  lieutenants 
généraux ,  commandant  en  Guienne,  décrétèrent  que  les  biens,  bestiaux  et  grains  qui 
se  trouveraient  dans  la  maison  du  sieur  de  Brocas  du  Freiche,  en  la  ville  de  Sainte- 
Bazeilhe,  seraient,  vu  les  services  qu'il  avait  rendus  au  Roi,  conservés  pour  lui  être 
remis.  Au  mois  d'octobre  1659,  Nicolas  de  Brocas  eut  Thonneur  de  recevoir  et  de  loger 
dans  sa  maison  de  la  rue  de  Veyries ,  à  Gasteljaloux ,  le  roi  Louis  XIV  et  sa  mère ,  Anne 
d'Autriche,  lorsqu'ils  se  rendaient  à  Toulouse.  Il  donna  en  ferme,  le  27  juin  1662,  au 
sieur  du  Casse,  curé  de  Saumejan ,  la  dlme  de  celte  paroisse ,  et  le  29  novembre  1697, 
fit  enregistrer  ses  armes  dans  rAimorial  Général  de  France ,  à  Bordeaux ,  de  la  manière 
suivante  :  d'argent,  à  S  étoiles  d'azur,  rangées  en  bande,  écartelé  de  gueules,  à  ^  tenailles 
d'or.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  27  janvier  1644,  damoiselle  Jeanne  Sacriste  de 
Malvirade,  fille  de  feu  noble  Gabriel  Sacriste,  seigneur  do  Malvirade,  Le  Greset, 
Samazan,  et  de  damoiselle  Catherine  de  La  Lande.  Il  fût  assisté,  dans  cet  acte,  de 
noble  Jean-Denis  de  Noailhan,  seigneur  de  Villeneuve,  son  oncle;  Gabriel  et  Bertrand 
de  Brocas,  seigneurs  de  Tampouy  et  de  Maubert,  ses  cousins;  —  la  future,  de  noble 
Alexandre  Sacriste,  seigneur  de  Malvirade,  et  Pierre  Sacriste,  seigneur,  baron  de 
Samazan ,  ses  frères  ;  noble  François  de  Morin ,  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  de  Parle- 
ment de  Bordeaux,  seigneur  et  baron  du  Sendat;  noble  François  dePaloque,  seigneur 
dudit  lieu  et  de  Labanie.  Le  contrat  fut  passé  dans  la  maison  noble  de  Malvirade, 
paroisse  de  Cavagnan,  juridiction  de  Bouglon,  en  Albret.  Nicolas  de  Brocas  était,  en 
1653,  tuteur  de  ses  neveux ,  nobles  Alexandre,  Pierre,  et  damoiselle  Anne  du  Lyon, 
enfants  de  feus  Jacques  du  Lyon,  seigneur  de  Campet  et  de  Geloux,  et  de  damoiselle 
N...  Sacriste  de  Malvirade.  Il  eut  pour  enfants  de  sondit  mariage  : 

A,  Noble  Antoine  de  Brocas,  écuyer,  seigneiu*  de  Sauros,  en  Bazadois,  maire  per- 
pétuel de  la  ville  de  Bazas  (1689,  1693),  conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison  et 
couronne  de  France,  et  contrôleur  en  la  chancellerie  près  la  Cour  des  Aydes  et 
Finances  de  Guienne,  mort  à  Casteljaloux  le  14  mars  1709,  avait  épousé,  par 
contrat  du  22  septembre  1675,  passé  dans  la  ville  de  Clairac,  en  Agenois,  damoi- 
selle Marie  de  Loches,  qui  reçut  en  dot  20,000  livres,  fille  de  M^*  M«  David  de 
Loches,  avocat  en  Parlement,  et  de  demoiselle  Suzanne  Ducamp  (acte  passé  dans 
la  maison  de  messire  Gratien  de  Bar,  seigneur  et  baron  de  Mauzac.  Ont  signé,  entre 
autres  :  Bacalan,  Samazan  de  Mauzac,  L.  Brissac,  Marcellusde  Gascq,  Massac,  etc. 
De  cette  union  : 

Noble  Jean-Baptiste  de  Brocas,  seigneur  de  Sauros,  servait,  le  28  février  1696, 
dans  le  régiment  d'Auvergne,  en  qualité  de  sous-lieutenant,  sous  les  ordres 
du  colonel  le  chevalier  de  Chavigny.  Il  a  laissé  : 

I.  N...  de  Brocas,  mariée  à  noble  N...  do  Joly  de  Bonncau; 

II.  N...  de  Brocas,  alliée  à  noble  N...  de  Beraud. 

Ou  trouve  aussi  : 

C,  Gabriel  de  Brocas,  marié  à  Catherine  de  Sollier,  morte  le  6  février  1674,  dont 

o.  Louis  de  Brocas,  sieur  du  Puch ,  mort  le  1 1  février  1684  ; 

6.  Suzanne  de  Brocas,  mariée,  le  5  juin  1668,  à  noble  Daniel  de  Cabanieux, 

morte  le  31  octobre  1707; 
c.  Louis  de  Brocas ,  sieur  de  La  Serre. 


64  DE  BROGAS  DE  LÀ  NÂUZE. 

2o  Noble  Antoine  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  La  Flotte,  pourvu,  après  son  pére,  de  la 
charge  de  conseiller  du  Roi,  lieutenant  général  au  siège  de  Gasteljaloux ,  épousa,  par 
contrat  passé  devant  Pommiers,  notaire  à  Auros,  damoiselle Marie  de  Fàbrt,  laquelle, 
après  la  mort  de  son  mari,  vendit,  le  28  février  1660,  l'offîce  de  lieutenant  général  au 
siège  de  Gasteljaloux,  à  M''  M*»  Jean-Jacques  de  Mothes,  sieur  de  La  Béziade.  Antoine 
de  Brocas  reçut  la  lettre  suivante  de  Henry  de  Bourbon,  prince  de  Gondé,  chef  du 
Gonseil  de  la  Régence  et  ministre  d'État  sous  la  minorité  du  roi  Louis  XIV  : 

«  Monsieur  de  Brocas,  je  vous  diray,  pour  response  à  vostre  lettre,  que  je  suis.bien 
»  marry  de  la  mort  de  vostre  père ,  l'office  duquel  estant  conservé  dans  sa  famille 
»  selon  le  droit  des  parties  casuelles,  vous  ne  debvés  point  doubter  que  je  n'en  donne 
»  ma  nomination,  ainsy  qu'il  est  accoustumé  en  semblable  cas,  à  celuy  que  vouldront 
»  ceux  à  qui  ledit  office  appartient,  pourveu  que  ce  soit  un  gradué  capable  et  faisant 
»  profession  de  la  relligion  catholique  et  romaine. 

»  Je  suis , 

»  Monsieur  de  Brocas, 

B  Vostre  meilleur  amy 

»  Henry  de  Bourbon. 

»  Paris,  le  xllje  febTrier  1645.  » 

Antoine  de  Brocas  mourut  dans  sa  maison  de  Bachac  le  il  décembre  1650,  et  fut 
enterré  dans  l'église  dudit  lieu.  Il  laissa  de  sondit  mariage  : 

A,  Noble  Nicolas  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  La  Flotte,  lieutenant  dès  le  14  août 
1 685 ,  puis  mort  capitaine  dans  le  régiment  du  Roi-Infanterie,  compagnie  du  sieur 
de  Bougez; 

B,  Damoiselle  Louise  de  Brocas  de  La  Flotte,  mariée,  par  contrat  passé  le  13 
décembre  1664,  à  noble  Pierre  de  Ghambonneau  de  Burous,  écuyer  de  la  grande 
écurie  du  Roi  et  avocat  en  la  Gour,  fils  de  feu  Salomon  Ghambonneau  et  de  damoi- 
selle Jeanne  de  Laban. 

3o  Joseph,  qui  a  continué  la  descendance; 

40  Damoiselle  Rose  de  Brocas,  mariée,  par  contrat  passé  le  14  septembre  1642,  de 
l'agrément  de  ses  père  et  mère,  à  noble  Benjamin  de  Feytis,  écuyer,  sieur  de  La 
Goste,  de  Frapereau  et  de  La  Gruère,  ûls  de  noble  Daniel  de  Feytis,  écuyer,  sieur 
desdits  lieux,  et  de  dame  Marie  de  La  Barrière,  en  présence  de  :  ses  père  et  mère; 
Nicolas  et  Antoine  de  Brocas,  ses  frères;  noble  Jean-Denis  de  Noailhan,  écuyer,  sei- 
gneur de  Villeneuve,  son  oncle;  Gabriel  de  Brocas-Tampouy,  Bertrand  et  Gratien  de 
Brocas,  ses  cousins  germains;  noble  Henry  de  Bacoue,  sieur  de  Tauranac;  M«  Gabriel 
Augier,  conseiller  du  Roi,  avocat  au  siège  de  Gasteljaloux;  nobles  Daniel  et  Antoine  du 
Gastaing,  écuyers;  M'  M«  Nicolas  de  L'Église,  avocat  en  la  Gour;  noble  Etienne  de 
L'Église ,  écuyer  —  ses  parents  et  oncles  à  la  mode  de  Bretagne.  Du  côté  du  futur,  de 
ses  père  et  mère;  M**  M®  Jean  de  Bacoue,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  criminel  au 
siège  de  Gasteljaloux,  son  grand  oncle;  noble  Marc  de  Sangosse,  sieur  de  Bellac,  son 
oncle;  noble  François  d'Estrades,  seigneur  de  Bonneuilh  et  de  Savignac,  conseiller  et 
maître  d'hOtel  de  Sa  Majesté;  noble  N...  de  LaTourette,  seigneur  de  Monneries;  nobles 
Alexandre  et  Pierre  Sacriste ,  seigneurs  de  Malvirade ,  Le  Greset  et  Samazan  ;  M' M*  Pierre 
de  La  Barrière,  avocat  en  la  Gour  de  Parlement;  Jean  de  La  Barrière,  capitaine; 
M'  M«  François  de  Bacoue,  lieutenant  criminel  au  siège  de  Gasteljaloux;  etc.  Rose  de 


DB  BROCÂS  DE  LÀ  NAUZE.  65 

Brocas  était  veuve  et  habitait  à  Gondom  en  1698 ,  époque  où  on  trouve  son  nom  sur  la 
capitation  de  la  noblesse  de  cette  sénécliaussée.  Elle  fit  registrer  les  armes  de  la 
maison  de  Feytis,  à  Bordeaux,  en  VArmorial  Général  de  France,  le  6  février  1699. 

V.  Noble  Joseph  de  Beogas  ,  écuyer,  sieur  de  La  Nauze  et  de  Las  Grézères ,  passa ,  le 
'l  ^  septembre  ^  652 ,  avec  damoiselle  Marie  de  Fabry ,  veuve  d'Antoine  de  Brocas ,  son 
frère,  une  transaction  concernant  les  successions  de  ses  père  et  mère.  Il  épousa,  par 
contrat  en  date  du  'l^'  février  ^1655  (cop,  en  parch.J,  damoiselle  Henrye  de  Brizàg, 
fille  de  M'  M®  Joseph  de  Brizac,  conseiller  du  Roi  et  son  avocat  général  en  la  Cour 
des  Comptes  de  Navarre,  et  de  damoiselle  Anne  de  Frère.  Par  cet  acte,  qui  fut  passé 
à  Nérac  dans  la  maison  du  sieur  de  Brizac,  les  parties  déclarèrent  appartenir  à  la 
religion  réformée;  le  futur  procéda  du  consentement  de  Judith  de  La  Mazellière,  sa 
tante ,  et  de  noble  Bertrand  de  Brocas-Maubert ,  son  cousin  ;  la  future  reçut  en  dot 
une  constitution  de  8,000  livres,  et  procéda  de  Tavis  et  consentement  de  ses  père  et 
mère;  M'  M®  Jacques  de  La  Borde,  conseiller  du  Roi,  et  son  trésorier  général 
d'AIbret ,  et  M'  M®  Jérémie  du  Casse ,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux , 
ses  beaux-frères;  noble  Henry  de  Vacquier,  sieur  du  Lamon,  etc. 

Joseph  de  Brocas  transigea,  le  24  septembre  ^658,  avec  le  sieur  de  Samazan  et 
Nicolas  de  Brocas  du  Freiche,  pour  raison  de  la  succession  du  sieur  du  Castaing,  son 
aïeul  maternel,  et  testa,  le  28  février  ^685,  devant  de  Belloc,  notaire  royal.  Henrye 
de  Brizac  étant  veuve,  testa  le  2  juillet  ^709  et  nomma  ses  enfants  comme  suit: 

1»  Noble  Joseph  de  Brocas,  sieur  de  La  Nauze,  maintenu  dans  son  ancienne  noblesse 
d'extraction,  lieutenant,  aide-major  dans  le  bataillon  de  Launay,  au  régiment  du  Roi- 
Infanterie,  en  1685,  décédé  sans  postérité  ; 

2»  Noble  Pierre  de  Brocas,  écuyer,  marié,  le  27  septembre  1687  (cop,  en  parch.J,  à 
damoiselle  Jeanne  de  Baroque  ,  est  nommé  dans  la  Gazette  de  France  comme  se  trou- 
vant, le  24  octobre  1676,  étant  alors  lieutenant  dans  le  régiment  de  Picardie,  à  une 
alTaire  près  de  Hédin,  où  les  Français  eurent  l'avantage.  Il  n'a  pas  laissé  de  postérité; 

30  Noble  Nicolas  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  La  Roquette ,  nommé  capitaine  au  régiment 
de  Bourgogne-Infanterie,  par  commission  du  26  octobre  1693,  puis  capitaine  au 
régiment  de  Noailles ,  mort  sans  descendance  ; 

40  Daniel,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

50  Anne  de  Brocas,  demoiselle,  mariée  à  N...  Brun,  conseiller  du  Roi ,  lieutenant  asses* 
seur  au  siège  de  Gasteljaloux; 


6*  Henrye  de  Brocas,  )  .. 

•     ,   ^        M  non  mariées. 

7<>  Blanche  de  Brocas,  ) 


VL  Noble  Daniel  de  Baogàs,  écuyer,  sieur  de  Las  Grézères,  épousa  :  A^  par 
contrat  passé  le  5  avril  n04 ,  damoiselle  Isabeau  de  Coubsan,  flUe  de  feu  Louis  de 
Coursan,  et  de  damoiselle  Marie  Latané;  ce  contrat  fut  signé  à  Saint-Martin  de 
Curlon,  juridiction  de  Casteijaloux  ;  2'>  par  contrat  passé  le  24  septembre  n^lS, 
damoiselle  Marie  de  Foùrcade,  fille  de  feu  noble  Sylvestre  de  Fourcade,  écuyer, 

9 


66  DE  BROGAS  DE  LÀ  NAUZE. 

sieur  de  Latraug,  et  de  damoiselle  Suzanne  PifTon  (contrat  signé  dans  la  paroisse  de 
Masseilles ,  prévôté  de  Bazas ,  en  présence  de  nobles  Bernard ,  Bertrand  et  Paul  de 
Fourcade,  écuyers,  frères  de  la  future;  noble  Pierre  de  Fourcade ,  écuyer,  son  oncle; 
dame  Elisabeth  de  Caumont,  sa  belle-sœur,  etc.). 

Daniel  de  Brocas  partagea  avec  Joseph  et  Anne  de  Brocas ,  ses  frère  et  sœur,  le  26 
avril  ^'15,  les  successions  de  leurs  père  et  mère.  Dès  le  9  février  ^1705 ,  Jean-Denis 
de  Brocas ,  sieur  de  Maubert ,  capitaine  dans  le  régiment  de  Normandie ,  avait  donné 
à  Daniel  de  Brocas,  sieur  des  Grézères ,  son  cousin ,  la  lieutenance  de  sa  compagnie, 
dont  le  Roi  lui  avait  permis  la  disposition ,  à  la  charge  par  ledit  Daniel  de  Brocas  de 
fournir  trois  hommes  bons  et  agréés  pour  ladite  Compagnie.  Par  arrêt  des  commis- 
saires généraux,  à  la  date  du  30  décembre  nn,  Daniel  de  Brocas  fut  maintenu  dans 
son  ancienne  noblesse  d'extraction  et  qualité  d'écuyer.  Dame  Marie  de  Fourcade ,  son 
épouse,  fit  son  testament  devant  Beauroche,  notaire  à  Casteljaloux ,  le  20  jannier 
-1724;  par  cet  acte,  elle  institua  pour  son  héritier  général  et  universel  le  chevalier  de 
Tamaignan,  son  neveu;  laissa  à  son  époux,  afin  de  reconnaître  les  bons  soins  qu'elle 
en  avait  reçus,  la  jouissance  de  tous  ses  biens,  et  demanda  à  être  inhumée  et 
ensevelie  dans  l'église  de  Saint-Martin  de  Curton.  Du  premier  mariage  de  Daniel  de 
Brocas  étaient  provenus  : 

1»  Pierre-Henry,  dont  Tarticle  suit; 

,     ,   _  /  non  mariées,  instituées  héritières  particulières  de  leur 

20  Isabeau-Blanche  de  Brocas,  i       .  .    ,        ^  ^  .^   .        ,  „        ,     , 

,,    .    .  ,   ^  y     père,  par  son  testament  fait  devant  Margartaud, 

30  Marie  1  de  Brocas ,  <         .  .      a  n    *  i-  i         1    4-  4«*«  x 

.    ^,   .   „  ^   ^       '  j  notaire  à  Casteljaloux,  le  1»  mars  1752  (copte  en 

40  Mane  II  de  Brocas ,  r  1.  1 

1  patch.). 

VU.  Noble,  messire  Pierre-Henry  de  Brocas,  I®'  du  nom,  écuyer  sieur  de  Las 
Grézères,  cadet-gentilhomme  dans  le  régiment  de  Santerre  en  -1720,  né  le  ^19  avril 
-1 702 ,  habitant  de  la  ville  de  Casteljaloux ,  épousa ,  par  contrat  passé  le  ^  3  mars  ^  728 , 
demoiselle  Jeanne  du  Casse,  de  Casteljaloux,  fille  de  feu  Joël  du  Casse,  sieur  de  Les 
Hontines,  et  de  demoiselle  Françoise  Sauvage.  Le  26  janvier  nso,  il  reçut  procura- 
tion de  Daniel  de  Brocas ,  son  père ,  co-héritier  de  la  dame  comtesse  de  Clermont , 
afin  de  se  transporter  à  Bordeaux,  et  y  poursuivre  le  procès  qui  était  pendant  au 
Parlement,  relatif  à  la  succession  de  ladite  dame.  Pierre-Henry  de  Brocas  fit  son 
testament  le  ^4  janvier  ^1774,  nomma  ses  enfants  dans  Tordre  ci-après,  et  institua 
héritier  universel  son  fils  aine.  De  sondit  mariage  étaient  provenus  : 

lo  François,  dont  rarticle  suit; 

Leur  père  ne  leur  laissa  rien  par  son  testament,  parce 

<.    «f.  t.  t  j   T.  1     qu'ils  avaient  fait  profession  de  la  vie  religieuse  dans 

2®  Michel  de  Brocas  ;  J  o  -^ 

«^  -,       .   ^  .      ,    ^  <     Tordre  de  Citeaux,  et  qu'ils  ne  pouvaient  rien  recevoir 

3®  Marc-Antoine  de  Brocas.   1  ,      ,  .     ,  \  ^      .       .  .  1 

en  vertu  des  lois  du  Royaume.  Ces  deux  frères  ont 

émigré  pendant  la  Révolution. 


DE  BROGAS  DE  LA  NAUZE.  67 


4«  Joseph  de  Brocas,  prêtre,  curé  de  Saint-Sève,  près  La  Réole; 
S^  Elisabeth  de  Brooas, 
60  Marie  de  Brocas , 


l  mortes  célibataires. 


VIII.  Messire  François  de  Brocas,  écuyer,  sieur  de  La  Nauze,  né  le  28  février 
4732,  habitant  à  Gasteijaloux ,  épousa,  le  9  août  nss,  damoiselle  Jeanne-Antoinette 
DU  Casse  du  Mirail  ,  héritière  de  la  maison  noble  de  Mons  ou  Gamine ,  fille  de  noble 
Bernard  du  Casse,  sieur  du  Mirail,  et  de  dame  Elisabeth  de  Joly  d'Esclarens,  habi- 
tants de  Casteijaloux ,  paroisse  Saint-Raphael.  (Le  même  noble  Bernard  du  Cassé,  en 
son  nom  et  celui  de  son  épouse,  rendit  foi  et  hommage  au  duc  de  Bouillon  pour 
sadite  maison  noble  de  Carnine ,  le  'l  5  mai  ^2^1 .  )  François  de  Brocas  et  son  père 
firent  sigm'fier  par  huissier,  le  ^14  mars  ^1777,  aux  maire,  jurats  et  habitants  de 
Casteijaloux ,  l'arrêt  de  la  Cour  des  Aydes  de  Bordeaux  qui  les  confirmait  de  nouveau 
dans  leur  ancienne  noblesse  d'extraction.  François  de  Brocas  fut  institué  héritier 
général  et  universel  de  Jeanne  du  Casse ,  sa  mère ,  par  le  testament  de  celle-ci  du  25 
août  n54.  Il  a  laissé  de  sondit  mariage  : 

1«>  N...  de  Brocas,  mort  célibataire; 

2o  Pierre-Henry,  qui  a  continué  la  descendance. 

IX.  Messire  Pierre-Henry  de  Beocàs  de  La  Nauze,  II®  du  nom,  écuyer,  baptisé 
dans  l'église  Notre-Dame  de  Casteijaloux  le  ^<^'  août  n62,  obtint,  le  40  août  n82, 
de  M.  Chérin ,  généalogiste  des  Ordres  du  Roi ,  le  certificat  de  noblesse  requis  pour  le 
service  militaire,  et  entra  comme  sous-lieutenant  au  régiment  de  Limosin ,  compagnie 
de  M.  de  Montbrison,  de  Casteijaloux,  le  20  février  4784.  Le  8  juillet  4786,  il  passa 
avec  le  même  grade  dans  la  compagnie  des  chasseurs  du  même  régiment  ;  émigra  en 
4794  et  fit  la  campagne  de  4792  dans  le  corps  des  Mousquetaires  (2®  compagnie 
noble  d'ordonnance).  Licencié  avec  ce  corps  après  la  campagne,  il  demeura  à  l'Étran- 
ger Jusqu'à  l'amnistie.  Le  44  mars  48U ,  M.  de  Brocas  eut  l'honneur  d'accompagner 
Monseigneur  le  duc  d'Angoulême  à  son  entrée  à  Bazas,  lors  de  son  retour  en  France , 
et  fut  décoré  à  cette  occasion  des  insignes  du  Brassard-Bordelais.  Il  est  décédé  au 
château  de  Carnine  le  24  janvier  4  824 ,  laissant  du  mariage  qu'il  avait  contracté  le  26 
juin  4804  avec  demoiselle  Thérèze-Fanny  de  Mirambet,  de  la  ville  de  Bazas,  fille  de 
messire  Jean  de  Mirambet,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  ancien  lieutenant  au  régiment  de  La  Tour  du  Pin  et  ancien  émigré ,  et  de  dame 
Jeanne  d'Armand  : 

i»  Pierre-Henry  de  Brocas ,  mort  en  bas  âge; 
2»  Louis-Hyacinthe  de  Brocas,  décédé  sans  alliance; 
30  François- Vosy ,  qui  continue  la  postérité; 

40  Jeanne-Hébé  de  Brocas,  mariée  à  M.  François  de  Poumeyrol,  président  honoraire  de 
la  Cour  Impériale  de  Bordeaux. 


68  DE  BBOGAS  DH   LA  NAUZE. 

X.  Noble  Françoîs-Vosy  db  Bbocis  m  Li  Nidze,  écuyer,  chef  des  nom  et  armes 
de  sa  maison,  habilaat  au  ch&teau  de  GaraiDe,  près  GasteIJalous ,  a  épousé,  du 
consenlemeut  de  sa  mère,  le  25  mai  18J6,  mademoiselle  Mathilde-Harie^FraDCoise 
DE  ViLLEBFAssiKs  DB  Fadbe,  fille  do  M.  Théophile-Raymoud-Isabeau  de  Villespassans 
de  Faure ,  marquis  de  Saint-Maurice ,  baron  de  Montpaon ,  ancien  chevau-léger  de  la 
garde  du  roi  Louis  XVIII,  décoré  de  la  Légion-d'Honneur,  et  de  madame  Olympie- 
Marie  Baudens.  De  ce  mariage  : 

1"  Noble  Guillaume-Praiiçois-d&-L'lle  ie  Bracas  de  La  Nauze,  nh  au  ch&teau  de  Gamine 

le  31  octobre  1849; 
3<>  Thérèze-Théophile-Genevière  de  Brocas  deLaHauze,  nèe&Tou1ouse  le  28  juin  1847, 

morte  au  château  de  Saint^hamaux,  en  Albigeois,  le  3  janvier  1851; 
3«  Antoinette-Harie-Félicie  de  Brocas  de  La  Nauze,  née  au  château  de  Gamine  le  29 

août  1853. 


DE  PIGHON.  69 

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DE  PICHON, 


Hauts  et  puissants  seigneurs,  hessibes,  nobles,  éguybrs,  chevaliers,  seigneurs  de  LA 
FONT,  LA  ROCHETTE,  MONTAIGU,  LUZERIO,  CARRIET,  LE  CAILLAU,  PRADELLE, 
SÉNILHAC,  RÉTHAU,  PONTHIEU,  MONTGAILLARD ,  MUSCADET,  VALLIER,  MASGÉSIR, 
CAUPENNE,  LABOURET,  PEAUT,  LES  MARAIS,  ROUCHAUD;  —  barons  de  PAREMPUYRE 
et  DE  LONGUEVILLE ;  —  go-seioneurb  de  MARMANDE;  —  suzerains  d*ARSAG,  etc.;  -— 
m  Agenois,  BordeUns,  Médoc,  Saintonge,  Poitou,  etc. 


Abhbs  :  Parti,  au  4  d'azur,  au  chevron  d*or,  accompagné  en  chef  de  9  molettes  d'éperons  du 
même,  et  en  pointe  d'un  agneau  passant  d'argent  surmontant  un  croissant  du  même,  qui  est 
DE  Pighon;  au  9,  coupé  :  au  1  de  gueules,  au  lion  d'or,  accompagné  en  chef  de  S  étoiles  du 
même,  qui  est  de  Bavouer;  aui  du  coupé,  d'argent,  à  la  bande  de  gueules  chargé  d'une  rose 
d'or,  accostée  de  t  roues  du  même,  qui  est  d'Affis.  Couronne  de  marquis;  supports  :  deux 
griffons. 


Très-ancienne  femiile  de  Guienne ,  féconde  en  personnages  éminents  dans  l'Église 
et  la  magistrature.  M.  Lalné  de  La  Marre,  successeur  de  M.  de  Courcelles ,  a  publié, 
dans  le  tome  VI  des  Archives  de  la  Noblesse,  une  généalogie  complète  de  la  maison 
de  Pichon.  Nous  allons  analyser  et  compléter  ce  travail. 

Richard  de  Pighon  ,  prévôt  royal  du  palais  de  TOmbrière ,  à  Bordeaux ,  vivant  au 
XII*  siècle,  bâtit  et  fonda  Téglise  Sainte-Colombe,  dans  laquelle  on  voyait  encore  ses 
armes  en  -16^2,  sculptées  sur  l'un  des  piliers  et  peintes  sur  les  vitraux  du  maltre-autel 
(Preuves  de  Malte  pour  Jacques  de  Pichon- Pradelle,  161i).  Ces  mêmes  preuves 
établissent  encore  que  ces  a'rmes  étaient  peintes  sur  un  livre  datant  de -1462,  conservé 
à  rHôtel-de-Ville  de  Bordeaux. 

Guillaume  de  Pichon  ,  évêque  de  Saint-Brieuc  en  A  229 ,  mourut  saintement  en  A  254 . 

I.  Jacques  de  Pighon,  I*''  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  La  Font,  porté  sur  un  rôle 
d'écuyers  en  4  580 ,  eut  de  Marguerite  de  Beauyille  ,  son  épouse  : 

lo  Jean,  qui  suit; 

2o  Pierre  de  Pichon  assista  en  qualité  de  secrétaire  du  Roi,  en  1443,  au  traité  de  paix 
que  Dunois  conclut  entre  les  rois  de  France  et  d'Angleterre. 

II.  Noble  Jean  de  Pighon,  I^''  du  nom,  seigneur  de  La  Rochette  et  de  Montaigu, 
conseUler  du  Roi  au  Parlement  de  Paris  en  4420,  eut  de  Catherine  de  Villereutb, 
sa  femme  : 


70  DE  PICHON. 

III.  Noble  Raoul  de  Pighon,  seigneur  de  La  Roebette,  Montaigu,  Luzerio,  Car- 
net, Le  Caillau,  conseiller  au  Parlement  de  Paris  en  ^454 ,  puis  conseiller  d'État  du 
roi  Louis  XI ,  épousa  en  premières  noces  Blanche  Le  Picard  de  Plattehlle  ,  puis 
Catherine  Ratte,  d'une  famille  noble  de  Bourges.  Il  eut  de  ce  second  mariage  : 

IV.  Jean  de  Pigeon,  U^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  du  Caillau, 
jurat-gentilhomme  de  Bordeaux  en  ^555,  marié  en  ^549  avec  Mathurine  de  Guérik. 
Il  eut  de  cette  union  : 

lo  Richard,  dont  l'article  suit; 

2»  Jacques  de  Pichon,  auteur  des  seigneurs  de  Praj)elle  et  de  Sbnilhag,  en  Saintonge» 
dont  la  postérité  s'est  éteinte  dans  le  siècle  dernier  après  s*étre  fondue  dans  la  maison 
de  Branda-Terrefort ,  et  par  celle-ci  dans  la  branche  de  Pichon  Longueville.  Ils  s'étaient 
alliés  aux  familles  de  Richard ,  de  Pontac ,  des  Aygues ,  du  Lys ,  de  Boucaud ,  de  Balan , 
de  Castaing,  de  Branda,  etc.,  et  avaient  produit  entre  autres  illustrations  :  un  tréso- 
rier général  de  France,  jurât  gentilhomme  de  Bordeaux  en  1573  ;  un  contrôleur  général 
des  finances  en  Guienne;  un  chevalier  commandeur  de  l'Ordre  de  Malte,  amiral  des 
Bordelais  au  siège  de  Liboume;  un  conseiller  d'État,  procureur  général  au  Parlement 
de  Bordeaux;  un  conseiller  en  la  même  Cour,  etc.  Nous  ignorons  si  Jacques  de  Pichon , 
conseiller  du  Roi,  président  d'honneur  au  siège  prèsidial  de  Saintes ,  anobli  par  lettres 
données  à  Versailles  au  mois  de  septembre  1700,  registrées  le  23  août  1701  (aroh.  de 
Bord.),  appartenait  à  cette  branche.  —  Pierre  Jean-Baptiste  Pichon,  déporté  de  la 
province  de  Saintonge  pendant  la  Révolution,  a  eu  pour  neveux  et  héritiers,  en  1826, 
dans  la  répartition  de  l'indemnité  :  Nicolas  Pichon  de  Richemont,  Pierre -Xavier, 
Marguerite-Anne- Julie  et  Joséphine  Pichon. 

y.  Richard  de  Pichon,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  du  Caillau,  clerc 
ordinaire  de  la  ville  de  Bordeaux,  mourut  en  4604.  Par  lettres  données  à  Blaye  au 
mois  de  février  4577,  registrées  le  5  juin  4597,  il  fut  anobli  par  le  Roi  Henry  III;  il 
le  fut  de  nouveau  par  lettres  données  au  camp  de  Gergeau  au  mois  de  juin  4589, 
registrées  le  54  mars  4  590  farch.  de  Bord.).  Mais  ces  lettres  de  noblesse  qu'Henry  III 
avait  la  manie  de  distribuer  à  ses  sujets  déjà  nobles ,  et  dont  nous  avons  déjà  cité  un 
exemple  à  Tariicle  de  la  maison  du  Vergier,  n'étaient  en  réalité  qu'une  haute  marque 
de  foveur  royale ,  qu'il  eût  été  imprudent  aux  favorisés  de  refuser.  On  conçoit  donc 
pourquoi  tant  de  familles  anciennes  et  distinguées  acceptèrent  du  protecteur  de  la 
Ligue  des  anobh'ssements  qui  n'avaient  d'autre  but  que  de  les  lier  plus  étroitement  au 
souverain.  Les  mêmes  Ms  se  reproduisirent  du  reste  sous  Louis  XIV,  après  la  red- 
dition de  Bordeaux. 

Richard  de  Pichon  avait  été  marié  en  4560  avec  Peyronne  de  Sibiros.  Il  en  eut  : 

VI.  François  de  Pichon,  I'^'^  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  Garriet,  Muscadet, 
Le  Caillau ,  conseiller  au  Grand  Conseil ,  maître  des  Requêtes ,  président  à  mortier, 
conseiller  du  Roi  en  ses  conseils  d'État  et  privé ,  second  président  au  Parlement  de 


DE  PICHON.  7! 

Goienne ,  mort  en  janvier  -1648,  laissa  cle  son  mariage,  contracté  en  t602,  avec 
Catherine  de  Bayolier  : 

io  Bernard,  qui  suit; 

2o  Messire  Jacques  de  Pichon,  chevalier,  seigneur  de  Muscadet  et  du  Gaillau ,  conseiller, 
puis  président  aux  Enquêtes  du  Parlement  de  Bordeaux ,  cx)lonel  d'un  régiment  de  son 
nom,  marié  à  Jeanne  de  Massip.  Sa  petite-fiUe  épousa  le  comte  d'Estillac,  et  hérita  de 
cette  branche.  Son  second  fils,  Jacques  de  Pichon-Muscadet ,  fut  chevalier  de  Malte  et 
commandeur  de  Raissac. 

YII.  Messire  Bernard  de  Pighon,  chevalier,  seigneur  de  Carrîet,  baron  de  Longue- 
ville  et  de  Parempuyre,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils  d'État  et  privé,  grand  prési- 
dent du  Parlement  de  Guienne,  fut  Tun  des  personnages  les  plus  marquants  à 
Bordeaux  durant  les  troubles  de  la  minorité  de  Louis  XIV.  Il  épousa  en  premières 
noces,  10-19  août  -1658,  Catherine  de  La  Lanne;  2®  le  8  septembre  ^646,  Anne 
D'Âms,  baronne  de  Longueville,  veuve  de  Gabriel  de  Jaubert  de  Saint-Gelays , 
comte  de  Bourzac.  Du  premier  lit  : 

1«  Finette  de  Pichon,  mariée  :  1<»  à  Pierre  d'Abzac,  marquis  de  La  Douze;  2»  à  Louis 
David,  baron  du  Petit-Puy  ;  3<>  à  N...  de  La  Faurie.  De  ce  dernier  mariage  sont  issus 
les  seigneurs  de  La  Faurie  de  Montbadon ,  les  ducs  de  Lorges,  la  marquise  de  Donissan , 
la  comtesse  de  Ghastelux ,  etc. 

Dq  second  lit  : 

2«  François,  dont  Tarticle  suit  ; 

3<>  Jacques-François  de  Pichon,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Longueville,  maintenu 
dans  sa  noblesse  de  race,  comme  cadet  de  sa  maison,  par  ordonnance  de  l'intendant 
de  Bordeaux,  en  date  du  25  janvier  1698,  marié  en  1694  à  Thérèze  des  Mesures  de 
Rauzan  ,  dont  : 

Jacques  de  Pichon,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Longueville,  conseiller-lay  en  la 
Grand*Ghambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  marié  en  1730  à  Germaine  de  Lajus, 
dont: 

Jean-Pierre  de  Pichon,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Longueville,  reçu  con- 
seiller-lay  au  Parlement  de  Bordeaux  le  1 4  juillet  1751 ,  marié  en  1747  à  Marie- 
Barbe  Branda  de  Terrbfort,  Aile  de  François-Raymond  Branda  de  Terrefort 
et  de  Thérèze  de  Pichon-Sénilhac,  dont  : 

Messire  Joseph  de  Pichon,  chevalier,  baron  de  Pichon-Longueville,  assista 
en  1789  à  TAssemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux.  Député  par  la  ville  de 
Bordeaux,  en  1816,  pour  complimenter  le  Roi,  à  Toccasion  du  mariage 
du  duc  de  Berry,  puis  en  1820,  à  Toccasion  de  la  naissance  de  Monseigneur 
le  duc  de  Bordeaux;  marié  en  1784  à  Marguerite-Rosalie-Félicité  de  Pelet 
d*Anolade,  dont  : 

\^*  Raoul-Jacques-Albert-Paulin,  chevalier,  baron  de  Pichon-Longue* 
ville,  chevalier  du  Brassard-Bordelais ,  décoré  de  la  Légion-d'Honneur 
en  1815,  des  mains  de  Madame,  duchesse  d*Angoulème;  lieutenant 
de  cavalerie  en  1816;  membre  du  Conseil  Général  de  la  Gironde, 


72  DE  PICHON. 

démissionnaire  en  1830;  marié  en  1819  à  Marie-Marthe- Armande- 

Félicité-Pétronille  de  Raymond  de  La  Lande. 
2®'  Louis-Antoine- Joseph,  chevalier  de  Pichon-Longueville,  brigadier 

dans  les  volontaires  royaux,  chevalier  du  Brassard-Bordelais,  et 

décoré  de  la  Légion-d*Honneur  en  1814;  mort  en  1835. 
3®'  Marie- Joséphine-Thérèze-Sophie ,  comtesse  de  Pichon-Longueville, 

chanoinesse  du  chapitre  royal  de  Sainte-Anne  de  Munich ,  en  Bavière , 

eu  1823; 
4®'  Marie-Laure-Fortunée-Virginie  de  Pichon-Longueville,  épouse  de 

Henry,  comte  de  Raymond  de  La  Lande  ; 
50*  Joséphine-Gabrielle-Blanche  de  Pichon-Longueville,  mariée  à  Pierre- 

Paul-Éléonore,  vicomte  de  Souris  de  Lavaud  de  Sainte-Fortunade. 

y III.  François  de  Pichon,  II®  du  noni,  chevaHer,  seigneur  de  Carriet,  La  Motbe, 
Caupenne ,  Labouret ,  Vallier,  baron  de  Parempuyre ,  épousa ,  le  ^1 2  décerabre  'i  67^1 , 
Benoîte  d'Aleshe  d'Arébag  ,  dont  : 

IX.  Haut  et  puissant  seigneur  Jacques  de  Pighon,  II®  du  nom,  chevalier,  baron  de 
Parempuyre,  seigneur  de  Carriet,  La  Mothe,  Caupenne,  Labouret  et  autres  places, 
conseiller  en  la  grand'chambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  marié,  le  25  mai  ^1709,  à 
Marie  du  Rot,  dont: 

X.  Messire  Jean-Joseph  de  Pighoit,  écuyer,  chevalier,  baron  de  Parempuyre, 
seigneur  de  La  Mothe,  Caupenne,  Labouret,  Carriet  et  autres  lieux,  suzerain  de  la 
terre  d*Arsac,  marié  avec  N...  de  Joguet  ,  dont  : 

XI.  Messire  Guillaume  de  Pighon,  chevalier,  co-seigneur,  baron  de  Parempuyre, 
a  assisté  en  ^89  à  TAssmiblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux.  Il  est  mort  en  -18^5, 
laissant  de  son  mariage ,  contracté  le  ^  8  septembre  ^  800 ,  avec  sophie  de  Queux  : 

l»  Charles,  baron  de  Pichon,  député  avec  le  marquis  de  Lur-Saluces  et  MM.  Papin  et 
Dalos ,  par  les  légitimistes  de  Bordeaux ,  pour  complimenter  Monseigneur  le  Duc  de 
Bordeaux  sur  sa  majorité.  Il  est  décédé  en  1851  ; 

2o  Hippolyte,  dont  l'article  suit; 

3<>  Noble  Gustave  de  Pichon,  entré  en  1823  à  l'École  militaire  de  Saint-Gyr,  puis  sous- 
lieutenant  dans  les  carabiniers,  marié  en  1837  à  mademoiselle  Estelle  Lb  Gardeur  de 
TniLY.  De  ce  mariage  : 

A,  Noble  Raoul  de  Pichon,  né  en  octobre  1838  ; 

B,  Berthe  de  Pichon,  mariée  avec  Alexandre  Grand  de  Luxolière,  baron  de  Bellus- 
sière; 

C,  Hélène  de  Pichon; 

D,  Sophie  de  Pichon; 

E,  MathUde  de  Pichon; 

F,  Marie  de  Pichon  ; 

G,  Florence  de  Pichon  ; 


DE  PICHON.  73 

4«  Noble  Théophile  de  Pichon  a  épousé  mademoiselle  Louise-Hélène  de  Brach  ,  dont  sont 
proveoues  : 

A.  Marthe  de  Pichon  ; 

B.  Marie  de  Pichon  ; 

C.  Thérèace  de  Pichon  ; 

D.  Clémence  de  Pichon  ; 
£.  Magdeleine  de  Pichon. 

50  Thérèze  de  Pichon,  alliée  en  1828  à  Théodore  de  Pîchard. 

XII.  Hîppolyte,  baron  de  Pichon,  est  le  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille. 

Nota.  —  La  maison  de  Pichon  est  alliée  directement  aux  suivantes  :  de  BeauviUe,  de  Ville- 
neuve, Le  Picard,  Ratte,  de  Pontac,  de  Lestonnac,  de  Guérin,  d'Outre,  de  Bichard  de  La 
Magdeleine,  de  Oascq,  de  Sabaros,  des  Aygues,  du  Lys,  de  Boucaud,  de  Pommiers,  de 
Balau,  Castaing,  Branda  de  Terrefort,  de  Bavolier,  de  Massip,  d'Estillac,  de  Gursol,  de 
Malvin ,  de  La  Roche  de  Guimps,  de  Fonteneil,  de  Salignac,  de  La  Lanne,  d'Affis,  d'Abzac, 
David  du  Petit-Puy,  de  La  Faurie,  deFaudoas,  del  Pech,  d'Alesme,  du  Roy,  de  Reignac,  de 
Pauzader,  de  Lamourous;  de  Joguet,  du  Roy  de  Suduireau,  de  Queux,  Le  Gardeur  de  Tilly, 
Grand  de  Luxolière,  de  Brach,  de  Pichard,  des  Mesures  de  Rauzan,  de  Loupes,  de  Lajus, 
de  Pelet  d'Anglade,  Raymond  de  La  Lande,  de  Souris  de  Lavaud ,  etc. 


40 


74  DE  MELET. 

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DE  MELET. 

Hauts  et  puissants  seigneurs,  nobles  et  puissants  hommes  et  nobles  sires,  mbsseiqneurs , 

NOBLES,  MESSIRES,  ÉCUYERS,  CHEVALIERS,   DONZELS ,  BARONS  DE  MONTBALEN  ;  —  SEIGNEURS  DE 

MELET ,  HAUTÉ-ROQUE ,  GONTAUD ,  PUJOLS ,  LOUBENS ,  LES  MARAIS ,  LA  SALLE ,  LAU- 
BESCQ,  LA  SALLE  DE  CASTELVIEILH ,  MAISON-NEUVE,  LA  HAILLE,  MAISON-NOBLE, 
PÉPINES,  HAUTEFAYE,  GUIBON,  BARTHALLOT,  MAUPAS,  LA  BROUSSE,  LA  ROGHE- 
MARAIsi  GRAIN,  FAUDON,  LA  CONQUETTE,  LE  CLUZEAU,  SAINT-MÉLAN,  SAINT-PAR- 
DOUX,  LE  POUJET,  ROGHEMONT,  etc.  ;  —  en  Agenois,  Condomois,  Bazadois,  Bordelais,  etc. 


Armes  :  D'azur,  au  cerf  passant  d'or,  ongle  et  sommé  de  gueules.  Couronne  de  comte. 

Tenants  :  deux  anges. 


L'ancienneté  et  les  services  de  cette  famille  lui  donnent  rang  parmi  les  plus  consi- 
dérables de  la  province.  Il  n'est  donc  pas  étonnant  que  d'autres  maisons  qui  avaient 
l'honneur  de  porter  un  nom  se  rapprochant  du  sien  aient  cherché  à  s'y  rattacher. 

Il  existe  en  Guienne  trois  familles  complètement  distinctes  qui  ont  porté  simulta- 
nément les  noms  de  Melet  et  de  Mellet. 

La  première  est  celle  qui  fait  le  sujet  de  cette  notice.  Son  nom  s'écrivait  ancien- 
nement de  Melleto,  et  plus  souvent  de  Meleto.  De  toute  antiquité  elle  portait  pour 
signe  héraldique  un  cerf,  comme  en  justifie  un  dessin  enluminé  dont  la  forme  et  le 
style  se  rapportent  au  commencement  du  XIII®  siècle ,  et  qui  représente  les  armoiries 
de  la  famille  de  Melet  :  d'azur,  au  cerf  passant  d'or  surmonté  à  senestre  d'un  crois- 
sant contourné  du  même;  tenants  :  deux  anges. 

La  deuxième  famille,  dont  le  nom  s'écrivait  de  Mealeto  (de  Mulet,  et  par 
corruption  de  Mellet)  ,  tire  son  nom  et  son  origine  de  la  paroisse  et  bourg  de  Mialet, 
en  Périgord,  sur  les  confins  du  Limosin.  Elle  est  connue  par  filiation  depuis  l'année 
-1354 ,  et  ses  armes  patronymiques  sont  :  d'azur,  à  3  ruches  d'argent. 

Enfin,  la  troisième  famille  est  une  maison  d'origine  bourgeoise  de  la  ville  de 
Condom,  qui,  à  la  faveur  de  son  voisinage  avec  la  maison  de  Melet,  et  surtout  de 
l'influence  qu'elle  avait  elle-même  au  XVII®  siècle ,  s'est  Ait  passer  pour  une  branche 
de  cette  maison ,  s'est  fait  maintenir  telle  par  l'intendant  Pellot ,  et  a  même  trouvé 
moyen  de  faire  insérer  dans  l'Armoriai  Général  de  MM.  d*Hozier  sa  généalogie,  qui 
lui  donnait  une  origine  commune  avec  la  maison  de  Melet  de  Gontaud. 

Le  nom  de  cette  troisième  famille  était  Meleti,  selon  un  mémoire  généalogique 
dressé  sur  titres,  conservé  dans  les  archives  de  la  famille  de  Melet-Montbalen;  ses 
aïeux,  loin  d'être  écuyers,  seigneurs  de  Fondelin,  comme  l'ont  admis  Pellot  et 


DE  MELET.  75 

d^ozier,  étaient,  de  père  en  fils,  marchands  à  Condom  depuis  Pierre  Melet,  vivant 
en  ^1476,  jusqu'à  Bertrand  Melet,  père  de  François,  qui  épousa  Anne  d'Âncezis  en 
-1585,  et  prit  le  premier  le  titre  d'écuyer,  seigneur  de  Fondelin.  Les  armes  de  cette 
famille  étaient  parlantes  :  d'azur,  à  3  ruches  à  miel  d'argent,  aliàs  d'or,  posées  9  et  1. 
L'Armoriai  manuscrit,  dressé  en  exécution  de  Tédit  de  ^696,  a  confondu  (peut-être 
par  de  bonnes  raisons,  car  les  Mellet  de  Condom  étaient  lieutenants  généraux  de  cette 
sénéchaussée)  les  armes  des  Melet  de  Gontaud  et  des  Mellet  de  Fondelin.  On  y  trouve 
même  des  déclarations  où  des  rameaux  de  la  maison  de  Melet  ont  fait  enregistrer 
leurs  armes  :  d'azur,  au  cerf  d'or  accompagné  de  3  ruches  du  même;  d'autres  où  ils 
ont  adopté  les  armoiries  des  Mellet  de  Fondelin.  Mais  ces  particularités  ne  peuvent 
tirer  à  conséquence ,  si  Ton  considère  Tignorance  où  étaient  alors  lés  familles  de  leurs 
armoiries  personnelles,  avec  quelle  légèreté  fut  dressé  cet  Armoriai,  et  avec  quelle 
précipitation  il  fut  achevé.  Dans  le  brevet  d'armoiries  qu'il  délivra  à  Izaac  de  Melet, 
seigneur  de  Laubescq,  le  9  avril  -1698  freg,  i,  n*»  HIJ,  énonçant  d^azur,  à  3  ruches 
d'or,  d'Hozier  reconnut  cette  erreur,  puisqu'il  ajouta  en  marge  du  brevet  :  t  Ces 

>  armes  sont  celles  de  MM.  de  Melet-Fondelin  et  de  Sainte-Livrade ,  qui  ne  sont  pas 

>  de  cette  ftimille  de  Melet  de  Faudon ,  qui  porte  pour  armes  :  d^azur,  au  cerf  d'or 
•  passant,  > 

Il  dépendait  aussi  de  d*Hozier  de  rectifler  une  erreur  plus  grave,  celle  contenue 
dans  le  jugement  de  maintenue  de  M.  Pellot ,  rendu  le  5  mai  ^668 ,  qui  attribue  une 
origine  commune  à  la  famille  de  Melet  et  à  celle  de  Mellet  de  Fondelin  ;  malheureu- 
sement, d'Hozier  ne  prit  pas  garde  à  la  double  différence  de  nom  et  d'armes,  et  il 
inséra  dans  la  II®  partie  du  V®  registre  de  son  Armoriai  Général  de  France  la  généa- 
logie complète  des  deux  familles ,  qu'il  rattacha  l'une  à  l'autre ,  de  même  que  l'avait  fait 
l'intendant  Pellot. 

Dans  la  généalogie  que  nous  donnons  ci-après,  nous  avons  éliminé  toutes  les 
branches  provenues  des  Mellet  de  Fondelin ,  parce  qu'il  était  évident  pour  nous  qu'elles 
n'appartenaient  pas  à  la  famille  de  Melet.  Du  reste,  la  généalogie  qui  va  suivre  a  été 
dressée  exclusivement  sur  les  titres  nombreux  dont  cette  maison  est  encore  en  possession. 

Noble  Jean  de  Melet  rendit ,  en  \  039 ,  un  hommage  qui  est  rapporté  dans  celui 
rendu  le  24  avril  45^8  par  Jean-Pierre  de  Melet ,  l'un  de  ses  descendants. 

B.  DE  Melleto  (de  Melet)  fit  partie  de  la  troisième  croisade  en  -i-lOO.  Avec 
Bertrand  de  Foucaud,  il  emprunta  -120  livres  aux  marchands  de  Gênes,  sous  la 
garantie  de  Nompar  de  Caumont,  par  acte  daté  de  Tyr  au  mois  de  mai  ^-192.  En 
raison  de  l'existence  de  ce  titre ,  on  a  représenté  au-dessus  du  nom  de  B.  de  Melet, 
dans  la  deuxième  salle  carrée  du  musée  de  Versailles,  trois  ruches  d'argent  en  champ 
d'azur,  et  tranché  ainsi  à  la  légère  la  question  de  savoir  à  quelle  famille  appartenait 
B.  de  Mellejo ,  en  l'attribuant  à  la  maison  périgordine  de  Mellet.  Nous  ferons  observer 


76  DE  MBLET. 

que  le  premier  titre  connu  de  la  famille  de  Melet  étant  de  beaucoup  antérieur  au 
premier  titre  connu  des  Mellet ,  il  paraissait  naturel  de  représenter  à  la  Galerie  des 
Croisades  les  armes  de  la  fomille  la  plus  ancienne. 

Bertrand  de  Melet  fut  témoin ,  en  ^245,  d'une  transaction  passée  entre  Guillaume^ 
abbé  de  Conques ,  et  le  seigneur  de  Severac  (Recueil  de  Doat  ,  titres  de  f  abbaye  de 
Conques,  t.  Il,  fol,  il  et  18,  v^J, 

La  filiation  suivie  de  la  maison  de  Melet  s'établit  par  titres  non  interrompus  à  partir 
de  Tannée  ^1549;  de  sorte  qu*avant  la  Révolution  cette  famille  eût  été  à  même  de  faire 
les  preuves  pour  les  Présentations  à  la  Cour. 

Une  brancbe  de  cette  famille ,  celle  des  seigneurs  de  Castelvieilh ,  avait  ancienne- 
ment le  privilège  de  pouvoir  chasser  en  tout  temps  sur  les  terres  des  comtes  de 
Bénauges,  et  de  manger  et  faire  cuire  le  gibier  dans  une  salle  du  cb&teau  de  ceui-ci, 
spécialement  affectée  à  cet  usage. 

I.  Monseigneur,  noble  Gaston  de  Melet  (de  Melleto),  V^  du  nom,  donzel,  sei- 
gneur en  sa  partie  de  Gontaud,  fit  un  écbange,  le  45  février  4549  (v.  st.),  avec 
noble  baron  En  Guilhem-Ârramon  de  Fargues ,  donzel  et  seigneur  de  Gontaud  en  sa 
partie  (titre  orig.  en  idiome  gascon  etenparchj.  Le  9  juillet  4565,  il  rendit  hommage 
lige  de  la  terre  de  Gontaud ,  en  Agenois ,  au  très-noble  et  non  redouté  seigneur  Prince 
de  Galles,  en  la  cité  de  Bergerac,  avec  les  co-seigneurs  de  ladite  terre,  savoir: 
Aymeric  de  Cosorn,  Arnaud  de  Montmorel,  Bernard  d'Auriac,  Jean  de  Bouglon, 
Arnaud  de  La  Lande,  écuyer  (autorisé  de  Marthe  de  Preyssac,  dame  dudit  lieu  et  de 
Madaillan],  dame  Sybille  de  Durfort,  Pierre  de  Gontaud,  seigneur  et  baron  dudit 
lieu,  Léonard  de  Rabinham  (de  Ravignan),  sieur  de  Castelcuillier,  Bertrand  de 
Fargues,  sieur  de  Mauvesin,  et  Gilles  de  Pellegrue  (cop,  collât  j.  Gaston  de  Melet 
eut  pour  fils  : 

IL  Noble  homme  Jean  de  Melet,  V^  du  nom,  écuyer,  marié  en  4570  avec 
Armande  de  Gontaud  ,  dont  provint  : 

IIL  Noble  Bernard,  aliàs  Bertrand  de  xMelet  (de  MeletoJ,  écuyer,  seigneur  de 
Pujols,  qui,  dans  un  titre  du  29  janvier  4  44  4  (v.st.J,  se  qualifie  juge  ordinaire,  pour 
le  Roi,  de  Condom  et  d'Agen,  charge  considérable  dans  ce  temps  (orig.J;  marié  en 
4445  avec  comtesse  de  Fumel-Montségub  ,  fille  naturelle  et  légitime  de  Tandonnet  de 
Fumel ,  seigneur  de  Montségur,  en  Agenois ,  il  en  eut  : 

IV.  Noble  homme  Jean  de  Melet,  II®  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  la  quatrième 
partie  de  Gontaud ,  en  Agenois ,  et  de  Loubens  et  Pujols  en  la  sénéchaussée  de  Baza- 


DE  MBLET.  •  77 

dois,  naquit  en  'l 44  8.  Il  rendit  hommage  des  terres  prt^citées  au  duc  de  Guienne,  le  5 
décembre  4465  (expéd.  déliv.  en  1660  sur  l'orig.  étant  à  la  Ch.  des  Comptes  de 
Languedoc);  il  fit  son  testament,  le  26  mai  4465 ,  devant  de  Mirambeau ,  notaire;  par 
cet  acte ,  il  veut  être  enseveli  dans  Téglise  de  Notre-Dame  de  Gontaud ,  en  la  chapelle 
Saint-André ,  fondée  par  ceux  de  son  lignage,  et  où  monseigneur  Gaston ,  son  ancêtre, 
est  enterré  ;  donne  8  francs  bordelois  pour  fonder  des  messes ,  et  nomme  ses  enfants 
cités  plus  bas  ('orig.  en  idiome  gascon J.  Il  avait  épousé ,  en  4  444 ,  Marie  de  Madaillin, 
fille  naturelle  et  légitime  de  Gilbert  de  Madaillan,  seigneur  de  Montvieil.  De  ce 
mariage  : 

t»  Jean,  dontrarticle  suit; 

2»  Noble  Gaillard  de  Melet ,  légataire ,  avec  son  frère  aîné ,  de  la  maison  noble  de  Loubens, 
par  le  testament  de  leur  père  ; 

30  Noble  François  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  des  Marais,  que  son 
père  lui  légua  par  le  même  testament  ; 

40  Noble  homme  et  noble  sire  Jean  II  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  La  SaUe,  sénéchal 
d'Albret ,  chambellan  du  roi  de  Navarre,  et  capitaine  ou  gouverneur  aux  gouvernements 
de  Tartas  et  de  Gossens ,  est  nommé  dans  un  acte  du  25  décembre  1 508  (copie  signif. 
en  4 $88),  et  mourut  sans  postérité  après  Tan  1557  ; 

50  Noble  Pierre  I  de  Melet,  écuyer^  seigneur  des  maisons  nobles  de  Laubescq  et  de  La 
SaUe  de  Gastelvieilh,  habitant  de  Gontaud,  en  Âgenois,  a  été  la  tige  des  branches  de 
Laubescq,  Hauteroque,  La  Salle  de  Gastelvieilh,  etc.  Il  épousa ,  par  contrat  passé  le 
18  juillet  1519,  damoiselle  Marguerite  de  Putmaignan,  la  jeune,  fille  naturelle  et  légi- 
thne  de  noble  François  de  Puymaignan ,  écuyer,  seigneur  de  La  Salle  de  Gastelvieilh , 
en  Bénauges,  sénéchaussée  de  Bazadois,  et  sœur  cadette  de  Marguerite  de  Puymaignan , 
épouse  de  noble  Jean  de  Madaillan,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu.  Il  testa  le  11  octobre 
1541,  et  laissa  deux  fils,  auteurs  chacun  d'un  rameau ,  savoir  : 

A.  Noble  et  puissant  homme  Bernard  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Laubescq,  Mai- 
sonneuve,  Gontaud ,  La  Salle  de  Gastelvieilh ,  fut  marié  :  1»  par  articles  sous  seings- 
privés,  en  date  du  6  novembre  1547,  à  Jeanne  de  Bonnauœ,  fille  de  Pierre  de 
Bonnaire ,  écuyer,  seigneur  de  Gastella ,  et  de  demoiselle  Isabeau  deMontreuil ,  dame 
dudit  lieu ,  et  sœur  d'Etienne  et  de  Gharles  de  Bonnaire  ;  2»  à  demoiselle  Marie  de 
Faroues,  morte  sans  enfants;  3<»  par  contrat  passé  le  23  décembre  1559,  à  damoi- 
seUe  Jai^bie  d'Abzac,  fille  naturelle  et  légitime  de  Bertrand  II  d'Abzac,  écuyer, 
seigneur  de  Bellegarde  et  de  Paussac,  en  Pérîgord,  et  de  damoiselle  Marguerite 
de  Thibault  de  La  Gauderie.  Bernard  de  Melet  eut  de  son  premier  mariage  une 
fille,  testa  le  9  février  1599,  et  laissa  de  sa  troisième  union  : 

Noble  et  puissant  homme  Pierre  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Maisonneuve, 
Laubescq,  Gastelvieilh,  La  Salle ,  Gontaud,  accorda  son  contrat  de  mariage, 
le  15  avril  1596,  avec  damoiselle  Elisabeth  d'Arnoul  de  SAiNT-SncoM,  fille 
naturelle  et  légitime  de  noble  et  puissant  homme  André  d'Amoul  de  Saint- 
Simon,  seigneur  de  Saint-Simon,  Brie  en  Archiac,  Vaumondois  et  autres 
lieux,  et  de  damoiselle  Lucrèce  d'Eschallard.  n  mourut  avant  le  27  août 
1613,  et  sa  femme  avant  le  l***  octobre  1617.  De  leur  mariage  : 

I.  Noble  honmie  Izaac  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Laubescq,  La  HaiUe, 
La  Salle  de  Gastelvieilh ,  Maisonneuve  et  autres  lieux ,  enseigne  au  régi- 


78  DE  MELET. 


ment  des  Vaisseaux,  fût  mis,  ainsi  que  ses  deux  frères  et  sa  sœur,  sous 
la  tutelle  de  Jean  de  Ligardes,  écuyer,  qui ,  en  leur  nom,  rendit  hom- 
mage au  duc  d*Ëpemon  de  la  maison  noble  de  La  Salle  de  Gastelvieilh  ; 
fit  son  testament,  et  y  nomma  ses  enfants,  le  25  février  1671,  et  mourut 
avant  le  17  août  1676.  Il  avait  épousé  :  !<>  par  contrat  du  17  octobre 
1621,  sous  l'assistance  de  noble  Daniel  de  Melet,  écuyer,  sieur  de  Guibon, 
son  cousin  paternel;  demoiselle  Marthe  de  Melet  de  Barthallot,  son 
unique  tante  paternelle,  et  demoiselle  Louise  de  Melet  de  La  Barthe,  — 
damoiselle  Catherine  de  Bacalan,  fille  naturelle  et  légitime  de  noble 
Thomas  de  Bacalan,  écuyer,  seigneur  de  La  Mothe,  La  Haille,  Ghinchon, 
et  de  demoiselle  Jeanne  de  Bonneau,  assistée  de  noble  Jean  de  Bacalan, 
sieur  de  Nogaret ,  et  de  ses  oncles  :  noble  Jehan  de  Bacalan,  avocat  général 
au  Parlement  et  Ghambre  de  Guienne ,  seigneur  de  Yaure  et  de  Gaupenne  ; 
André  de  Bacalan ,  seigneur  de  Basseran  ;  Samuel  de  Bacalan ,  sieur  de 
Laurée;  Timothée  de  Bacalan,  sieur  de  La  Barthe;  Eymeric  de  Bacalan, 
conseiller  du  Roi  et  lieutenant-général  d'Âlbret  au  siège  de  Gastelmoron  ; 
—  2<>  par  contrat  passé  le  14  août  1633,  damoiselle  Marguerite  de  Borie. 
fille  de  feu  Jean  de  Borie ,  écuyer,  sieur  de  la  maison  noble  de  Roque- 
nègre  ,  et  de  damoiselle  Anne  de  Ségur.  Présents  :  Guaxies  de  Rebleix , 
écuyer,  sieur  de  Jonqueyres;  Jean  de  Borie,  écuyer,  sieur  des  Villottes; 
Thomas  de  Borie,  religieux  infirmier  de  l'abbaye  Sainte -Anne  de  Bor- 
deaux; Pierre  de  Borie,  écuyer,  sieur  de  Lignan  —  frères  de  la  future; 
Jean  deVigolle,  écuyer,  sieur  de  Roquenègre;  Pierre  de  VigoUe,  écuyer, 
sieur  de  La  Ramade;  Jean  de  Malescot»  prieur  de  Rauzan,  etc.  Izaac  de 
Melet  fut  convoqué,  le  29  septembre  1639,  par  Henry,  évoque  de  Bazas, 
pour  qu'il  eût  à  se  rendre  le  plus  promptement  possible  à  l'armée  de 
Roussillon,  et  y  contribuer  à  repousser  les  ennemis  (orig,).  Il  produisit 
ses  titres  de  noblesse  devant  Pierre  du  Puy,  procureur  du  Roi ,  conseiller 
au  siège  présidial  de  Gondom,  commissaire  subdélégué  par  M.  Pellot, 
intendant  de  Guienne ,  et  fût  maintenu  par  ce  dernier,  sur  ces  mêmes 
titres  remontés  à  l'année  1487,  le  5  mai  1668,  selon  jugement  souverain 
rendu  à  Agen.  Du  premier  Ht  : 

lo'  Noble  Symphorien  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Laubescq,  tran- 
sigea avec  ses  frères  le  27  juillet  1677,  et  laissa  de  son  mariage  avec 
Catherine  de  Luxe,  sœur  de  messire  Ëléazar  de  Luxe  : 

Noble  Izaac  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de 
Laubescq,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  jugement  de 
M.  Bazin  de  Bezons,  intendant  de  Guienne,  le  21  août  1697.  Il 
fit  enregistrer  ses  armoiries  en  l'Armoriai  Général  de  France ,  à 
Bordeaux,  le  29  novembre  1697  :  d'azur,  au  cerf  passant  d*or, 
sommé  de  gueules  ;  fit  son  testament  mutuel  le  6  juin  1724,  avec 
sa  femme  dame  Marie  de  Bacalan,  et  laissa  de  celle-ci  : 

Messire  Timothée  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Laubescq, 
marié,  le  26  juillet  1730,  à  dame  Marguerite  de  La  Goste 
DU  Barry,  testa  le  20  novembre  1749,  et  laissa  de  sondit 
mariage  : 

r  Henry-Raymond  de  Melet,  écuyer,  né  le  8  juillet  1738; 


DE  MELET.  79 

II'  Marthe  de  Melet  ; 
III'  Magdeleine  de  Melet; 
IV*  Françoise  de  Melet. 

2o*  Noble  Jean  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  La 

Baille; 
30*  Demoiselle  Catherine  de  Melet; 
Ao'  Demoiselle  Sybille  de  Melet,  mariée  :  1®  à  Gliarles  de  Brouilhac, 

écuyer,  sieur  de  L'Isle;  2©  à  noble  Timothée  de  Bacalan,  écuyer, 

sieur  de  Murailhes. 

Du  second  mariage  d'Izaac  de  Melet  avec  Marguerite  de  Borie  : 

50*  Noble  Pierre  I  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Hauteroque,  fit  dona- 
tion de  tous  ses  biens  à  son  frère  cadet,  le  7  novembre  1692,  et 
mourut  sans  alliance  au  mois  de  février  1696; 

60*  Noble  Pierre  II  de  Melet  de  Laubescq ,  écuyer,  seigneur  de  Laubescq, 
de  La  Salle,  de  Gastelvieilh  et  de  Hauteroque,  servit  dans  les  gardes 
du  corps  du  Roi,  en  la  compagnie  du  comte  de  Gharost;  obtint  son 
congé  le  27  août  1 688  ;  fut  nommé  inspecteur  des  compagnies  bour- 
geoises de  l'Élection  de  Bordeaux;  fut  maintenu  dans  sa  noblesse 
par  jugement  de  M.  Bazin  de  Bezons,  intendant  de  Guienne ,  en  date 
du  16  août  1697  ;  reçut,  le  7  juillet  1706 ,  une  lettre  de  M.  de  Mont- 
ferrand ,  grand  sénéchal  de  Guienne,  qui  l'invitait  à  se  trouver,  le  1 1 
du  même  mois,  à  l'Assemblée  du  ban  de  la  Noblesse  à  Lesparre;  fit 
registrer  ses  armes  dans  l'Armoriai  Général  de  France,  à  Bordeaux , 
le  21  février  1698  :  d'azur,  au  cerf  passant  d'or,  ongle  de  gueules;  et 
mourut  au  mois  de  janvier  1713,  laissant  de  damoiselle  Bartholomée 
DE  Pascal,  qu'il  avait  épousée  par  contrat  du  17  août  1676,  fille  de 
M'  M«  Jean-Pascal,  avocat  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  damoi* 
selle  Marie  La  Taste  : 

A*  Noble ,  messire ,  Pierre  de  Melet ,  écuyer,  seigneur  de  la  maison 
noble  de  La  Salle  de  Gastelvieilh  et  de  Laubescq,  chevalier  de 
l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  gendarme,  puis  bri* 
gadier  de  la  garde  du  Roy,  obtint,  au  mois  de  juin  1736,  une 
pension  extraordinaire  de  600  livres  sur  le  Trésor,  en  considé* 
ration  de  ses  services,  et  laissa  de  son  mariage,  contracté  le  28 
novembre  1697,  avec  dame  Marie-Rose  de  Fortassies,  fille  de 
Pierre  de  Fortassies  et  d'Isabeau  de  Bouyre  : 

a'  Noble  Pierre  de  Melet,  né  le  29  mai  1698,  sieur  de  Gastel- 
vieilh, page  du  prince  Ragotzky  en  1717; 

6'  Gatherine  de  Melet,  née  le  14  octobre  1702,  reçue  à  Saint- 
Gyr  le  10  octobre  1714,  fit  ses  preuves  de  noblesse  à  cette 
fin,  devant  le  Juge  d'armes  de  France,  et  fût  mariée  depuis 
à  Jean-Jacques  de  Melet,  son  parent,  écuyer,  seigneur  de 
Rochemout; 

c'  Barthélemie  de  Melet. 

B'  Françoise  de  Melet,  née  à  Saint-Seurin  de  Rions  le  16  janvier 


80  DE  MELET. 

1684,  fit  ses  preuves  pour  être  reçue  à  Vécole  noble  de  Saint- 
Louis,  àSaint-Gyr. 

II.  Christophe  de  Melet; 

III.  Alexandre  de  Melet; 

lY.  Louise  de  Melet,  mariée  à  François  de  Caries,  écuyer. 

B.  Jacques  de  Melet  fut  marié  :  \^  par  contrat  du  il  décembre  1562,  à  demoiselle 
Catherine  de  Raymond,  morte  sans  enfants;  2^  par  contrat  du  28  septembre  1567, 
à  demoiselle  Isabeau  Foubnier,  qui,  étant  veuve,  fit  une  donation,  le  5  mars 
1607,  à  son  fils: 

Noble  Izaac  de  Melet,  seigneur  de  Maupas,  marié  :  lo  à  demoiselle  Guyonne  de 
Sentout;  2»  à  demoiselle  Adrienne  de  Leaumont,  dont  il  eut  un  fils  tué  au 
siège  de  Turin;  3o  par  contrat  du  12  janvier  1626,  à  demoiselle  Suzanne  de 
BoRiE.  Il  fit  son  testament  le  1 4  mars  1 662 ,  et  laissa  de  sa  dernière  femme 
quatre  enfants ,  savoir  : 

I.  Thomas  de  Melet,  ècuyer,  seigneur  de  Maupas  et  de  La  Brousse,  ne  le 
21  mars  1632,  marié ,  par  contrat  du  12  novembre  1665,  à  demoiselle 

'  Marie  de  Nolibois  ,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'extraction  par  ordon- 

nance de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne,  le  5  mai  1668;  rendit  hom- 
mage à  Tarchevèque  de  Bordeaux,  le  16  juillet  1669  et  le  14  janvier 
1686,  des  rentes  nobles  qu'il  tenait  à  Montravel,  en  Périgord;  mourut 
le  10  novembre  1694 ,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

!<>'  Guillaume-Samuel  de  Melet,  seigneur  de  Maupas,  capitaine  de 
cavalerie,  qui,  de  son  mariage,  accordé  le  16  février  1705,  avec 
demoiselle  Suzanne-Henriette  de  Cazeaux,  fille  de  Jean  de  Cazeaux, 
écuyer,  seigneur  de  Roques,  et  de  dame  Marie  Juliot  de  La  Devise, 
eut: 

Marguerite-Laurence-Henriette  de  Melet,  née  le  9  août  171 1,  mariée 
à  messire  Louis  de  Malet  de  Puyvallier,  chevaUer,  seigneur  de 
Roquefort. 

20*  Salomon  de  Melet ,  prêtre ,  curé  de  Gastelmoron ,  au  diocèse  de 

Bazas; 
30*  Pierre  de  Melet,  Ueutenant  de  cavalerie  au  régiment  de  Villequier; 
40*  Suzanne  de  Melet,  religieuse  ursuUne  à  Bazas; 
50*  AngéUque  de  Melet,  reUgieuse  au  couvent  de  l'Enfant- Jésus ,  à 

Gensac ,  en  Bazadois  ; 
6»*  Marguerite  de  Melet,  religieuse  aux  Ursulines  de  Bazas. 

II.  Elisabeth  de  Melet,  mariée  à  Pierre  Renaud,  procureur  du  Roi  de  la 
sénéchaussée  de  Castelmoron  ; 

III.  Marguerite  I  de  Melet ,  mariée  à  Jean  de  Bacalan,  sieur  du  Boisgèran  ; 

IV.  Marguerite  II  de  Melet,  alliée  à  Jean  de  Remigron,  sieur  des  Gabarians. 

6»  Pierre  II  de  Melet,  mort  sans  postérité,  au  service  du  Roi,  en  Italie; 
70  Noble  Annelote  de  Melet,  légataire  de  son  père  en  800  francs  bordelois. 

V.  Noble  homme  Jean  de  Melet  ,  III^  du  nom  (Nobilis  vir  Johannes  de  MelletoJ, 
écuyer,  seigneur  des  maisons  nobles  de  La  Roche-Marais ,  La  Salle  et  Gontaud ,  en 
la  sénéchaussée  d'Agenois,  homme  d'armes  des  Ordonnances  du  Roi,  habilant  de  la 


DEI|M£LET.  81 

\ille  de  Gontaud,  rendit  hommage,  le  3  décembre  ^47^,  dans  la  ville  de  Saint  Jean- 
d*Angély,  à  Charles  de  France ,  duc  de  Guîenne,  comte  de  Saintonge  et  seigneur  de  La 
Rochelle,  de  ce  qui  lui  appartenait  ez-seigneuries  de  Gontaud,  Loubens  et  Pujols.  Il 
fit  partie  de  Texpédition  de  Naples,  et  obtint,  le  5  janvier  ^495  fv.  st.J,  des  lettres 
patentes  par  lesquelles,  —  sur  la  supplication  qu'il  fit  au  roi  Charles  YIII  de  recevoir 
son  hommage,  tant  pour  lui  que  pour  Philippe  et  Gaillard  de  Melet,  écuyers,  ses 
cousins  germains,  pour  les  maisons  de  La  Salle  et  de  Loubens,  sises  dans  la  ville  de 
Gontaud,  et  autres  biens,  en  la  sénéchaussée  d*Agenois,  ainsi  que  ses  prédécesseurs 
avaient  accoutumé  de  faire  à  cause  desdites  maisons,  —  ce  monarque,  considérant 
les  bons  et  agréables  services  qu'il  lui  avait  faicts,  sous  la  charge  et  conduite  de  son 
cher  et  féal  le  Grand  Bâtard  de  Bourbon,  au  voyage  de  Naples,  et  même  à  la  rencon- 
tre de  Fornoue,  où  il  Tavait  servy  de  sa  personne  vertueusement,  et  voulant  le 
récompenser  des  pertes  qu*il  avait  supportées  audit  voyage,  —  lui  accorda  les  droits 
qu'il  pouvait  avoir  sur  lesdites  maisons  et  sur  le  chaste!  et  seigneurie  de  Gontaud,  que 
ses  commissaires,  députés  à  l'engagement  de  son  domaine,  en  Languedoc,  avaient 
vendu  à  Catherine  d'Ânglade  et  Jean  de  Verdun,  écuyer,  son  fils,  pour  la  somme  de 
2,500  livres.  Ce  prince,  considérant  encore  les  bons  et  grands  services  que  Jean  de 
Melet  lui  avoit  faicts  au  faict  de  ses  guerres  et  lui  foisoit  encores,  lui  céda  le  droit 
réservé  par  ses  commissaires  de  pouvoir  retirer  ledit  chùteau,  terre  et  seigneurie  de 
Gontaud ,  en  rendant  ladite  somme  de  2,500  livres;  déclarant  de  plus  que  son  inten- 
tion était  que  ledit  sieur  de  Melet,  ayant  ainsi  fait  ce  rachat  de  ses  deniers ,  jouit  du 
chasteau  et  terres  de  Gontaud ,  sans  aucunes  réservations  fors  seulement  les  foy  et 
hommage j  etc. 

Jean  de  Melet  transigea  avec  ses  frères ,  le  4  ^  octobre  \  508 ,  sur  le  partage  des 
biens  qui  leur  étaient  échus  par  la  mort  de  leur  père ,  et  rendit  hommage  de  la  terre  de 
La  Roche-Marais,  le  24  avril  45^8.  Il  laissa  de  son  mariage,  contracté  vers  Tannée 
4480 ,  avec  demoiselle  Jacquette  de  La  Touche,  fille  de  noble  Gratien  de  La  Touche, 
écuyer,  seigneur  de  Vailhac,  quatorze  enfants,  entre  autres  : 

i»  Messire,  noble  Louis  de  Melet,  chevalier,  seigneur  de  Grain,  en  Bordelois,  et  de  La 
Rochemarais,  marié,  le  9  septembre  1521,  par  acte  passé  devant  François  Briand, 
notaire  royal,  à  dame  Guyonne  de  Ghassaiones,  fille  de  N...  de  Ghassaignes,  conseiller 
au  Parlement  de  Bordeaux.  Le  14  août  1527,  son  père  et  lui  obtinrent  un  arrêt  du 
Parlement  de  Bordeaux  contre  demoiselle  Jeanne  de  Gourgues.  Il  est  nommé,  avec 
Pierre  et  Gaston  de  Melet,  ses  frères,  dans  un  arrêt  du  même  Parlement,  du  22  mars 
15A0  (v.  st.), 

2o  Gaston,  qui  a  continué  la  descendance; 

3o  Noble  Amanieu  de  Melet,  prêtre,  chanoine  de  Gondom. 

VI.  Noble  Gaston  de  Melet,  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Melet,  La  Roche- 
Marais,  La  Salle  et  Gontaud  en  partie,  testa  le  27  mars  4574.  Il  avait  épousé  :  \^ 
Marie  de  Toukh bhiee ,  d*une  ancienne  famille  d'Auvergne;  2<*  Marie  d'Albert  de 

44 


82  DE  MELET. 

Lâyal;  5®  par  contrat  du  8  septembre  ^560,  demoiselle  Catherine  du  Lau  de  Losignan, 
fille  naturelle  et  légitime  de  Noble  Jean  du  Lau,  écuyer,  seigneur  de  Lusignan  (orig, 
enparch.J.  Du  premier  lit  provint  : 

1<>  Antoine  de  Melet,  capitaine  d'une  compagnie  entretenue,  mort  à  20  ans; 

Du  second  lit  : 

2o  Gaston  de  Melet; 

3»  Jean-Pierre,  qui  a  continué  la  descendance; 

Ao  Olympe  de  Melet; 

5<>  Suzanne  de  Melet; 

60  Jeanne  de  Melet; 

7o  Anne  de  Melet. 

VII.  Noble  Jean-Pierre  de  Melet,  V^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Melet,  La 
Salle ,  Faudon ,  la  maison  noble  de  La  Roche-Marais  et  Gonlaud  en  sa  partie ,  fut 
convoqué  aux  bans  et  arrière-bans  d'Agenois  en  ^1556,  ^542,  ^1557  et  ^564.  Il  rendit 
hommage  de  sa  maison  de  la  Roche-Marais,  par  acte  du  24  avril  ^6^8,  où  sont  rap- 
portés les  hommages  rendus  en  ^059  par  Jean  de  Melet,  et  en  ^363  par  Gaston  de 
Melet.  Jean-Pierre  de  Melet  avait  épousé  en  ^599  dame  Jeanne  de  Gordièges  de 
Maziâres,  fille  de  messire  Jean  de  Gordièges,  seigneur  de  Mazières  et  de  Lisse.  De 
cette  union  : 

1»  Noble  François  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Melet,  Le  Faudon,  La  Roche-Marais  et 
Gontaud  eu  sa  partie,  capitaine  d'une  compagnie  dUnfanterie,  par  conmiission  du 
dernier  juillet  1632,  fut  marié,  selon  contrat  du  19  mars  1626,  à  dame  Cécile  de 
Rapin,  fille  de  noble  Pierre  de  Rapin,  seigneur  et  baron  de  Mauvers,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  maison  du  Roi,  et  de  demoiselle  Perside  de  Lupé.  De  ce  mariage  : 

A.  Noble  Jean-Pierre  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  La  Roche-Marais,  Faudon,  etc., 
fit  son  testament  le  2  mai  1706.  11  avait  épousé,  par  contrat  du  18  mai  1672, 
demoiselle  Isabeau  de  Verrier,  fille  de  Charles  de  Verrier,  capitaine,  et  de  demoi- 
selle Marguerite  de  Bousquet,  damoiselle.  Par  cet  acte,  les  futurs  époux  promirent 
de  faire  solenniser  leur  mariage  en  Tèglise  de  ceux  de  la  religion  prétendue 
réformée ,  et  Jean-Pierre  de  Melet  y  fut  assisté  de  noble  Jacques  do  Melet ,  écuyer, 
sieur  de  La  Conquette ,  son  oncle. 

B.  Marie  de  Melet,  alliée,  par  contrat  du  1"^  janvier  1665  (mariage  célébré  le  21  du 
même  mois),  à  Hélie  Régnaud,  ministre  de  la  religion  prétendue  réformée; 

C.  Judith  de  Melet,  mariée,  par  articles  sous  seings-privés,  du  16  juin  1660,  à  noble 
Pons  du  Pré ,  écuyer,  seigneur  de  Béraud ,  dont  vinrent  : 

Noble  Gédéon  du  Pré; 

Noble  Isabeau  du  Pré,  damoiselle. 

2o  Noble  Jean-Pierre  de  Melet,  écuyer,  sieur  de  La  Conquette,  laissa  de  demoiselle  Estelle 
de  Cousin  ,  son  épouse  : 

Noble  Jacques  de  Melet,  écuyer,  sieur  de  La  Conquette,  maintenu  dans  sa  noblesse 


DBMELËT.  83 

par  jugement  de  M.  Pellot,  le  5  mai  1668,  testa  en  1706,  et  eut  de  demoiselle 
Isabeau  du  Haillan  : 

a.  Noble  François  de  Melet,  écuyer,  chevalier,  sieur  de  La  Gonquette  et  du 
Gluzeau ,  fit  registrer  ses  armes  à  TArmorial  Général  de  France ,  à  Gondom , 
le  21  février  1698  :  d'azur,  à  S  ruches  d*or,  posées  2  et  4.  Il  ûit  marié  à  Suzanne 

DU  PUY. 

6.  Noble  Jean-Pierre  de  Melet,  écuyer,  sieur  de  La  Salle,  marié,  le  3  février 
1665,  à  damoiselle  Marie  de  Gasenove,  fille  de  feu  noble  Pierre  de  Gasenove, 
écuyer,  sieur  de  La  Groze,  et  de  damoiselle  Pétronille  de  Ghassarel.  Il  testa 
en  1730. 

3^  Gharles  de  Melet  reçut  une  reconnaissance  pour  son  père,  le  24  juillet  161 1  ; 

4°  Jean-Pierre  II ,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

50  Gatherine  I  de  Melet,  mariée,  par  articles  sous  seing-privés,  du  12  août  1658,  à  Hélie 

de  Ferrand,  ministre  de  la  Parole  de  Dieu; 
6«  Henrye  de  Melet  ; 
7«  Jeanne  de  Melet; 
8<>  Marie  de  Melet; 
9«  Marthe  de  Melet; 
lOo  Gatherine  II  de  Melet,  aUiée  à  noble  Jean  de  Gaucabannes,  écuyer,  seigneur  du  Tasta. 

VIII.  Noble  Jean-Pierre  de  Melet,  IV  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Faudon,  en 
la  juridiction  de  Gontaud,  et  de  La  Roche-Marais,  testa  le  50  novembre  ^655. 11  avait 
épousé,  par  articles  sous  seings-privés,  le  ^5  décembre  ^646,  demoiselle  Izabeau  de 
ViccococB  (sœur  de  Jeanne  de  Yaucocour,  épouse  de  noble  François  de  Robineau, 
sieur  de  Galina  ) ,  fille  naturelle  et  légitime  de  Bernard  de  Yaucocour,  seigneur  du 
Cbasteau,  et  d'Anne  de  Larmavaille,  et  veuve  de  noble  Rigal  de  Courson,  écuyer, 
sieur  de  Londres.  Par  son  testament,  il  voulut  être  enseveli  dans  le  temple  de  la  ville 
de  Gontaud ,  aux  tombes  de  ses  prédécesseurs  ;  il  ne  vivait  plus  le  5  décembre  i  655 , 
et  laissa  de  sondit  mariage  : 

lo  Noble,  messire  Gaston-André  de  Melet,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Faudon,  marié, 
par  contrat  du  15  décembre  1668,  avec  demoiselle  Gatherine  de  Mihaud,  fille  de 
François  de  Mimaud,  bourgeois  de  Marmande,  et  de  demoiselle  Denise  Guilhem  de 
Biduc.  De  cette  union  : 

A.  Noble  Hilaire  de  Melet,  écuyer,  capitaine  au  régiment  de  Picardie; 

B.  Noble  Jean-Jacques  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Pardoux ,  capitaine  au 
régiment  de  Picardie,  aide-major  du  régiment  d'Orléanois; 

C.  Noble  Jean  de  Melet,  écuyer,  capitaine  réformé  au  régiment  de  Picardie. 

2o  Noble  Jean-Pierre  de  Melet,  écuyer,  sieur  de  Saint-Mélan,  mort  à  20  ans,  au  service 

du  Roi,  dans  les  Indes-Orientales; 
3«>  Jean- Jacques,  qui  a  continué  la  descendance. 

IX.  Noble,  messire  Jean-Jacques  de  Melet,  I*''  du  nom,  écuyer,  seigneur  de 
Rochemont  et  du  Pouget,  nommé  gentilhomme  des  gardes  de  Sa  Mi^esté  au  mois  de 
mars  i  670 ,  transigea  avec  ses  frères  le  4  5  décembre  i  675  ;  fut  taxé  au  ban  et  arrière- 


8^  DE  MEUT. 

ban  en  4695  et  4694  ;  convoqué  de  nouveau  le  7  mai  4702,  le  45  mai  et  le  7  juin 
4705  et  le  40  Juillet  4706,  il  servit  en  4708,  4709,  4740.  Jean-Jacques  de  Melet 
passa  dans  Tlnde  en  qualité  de  lieutenant  sous  les  ordres  de  M.  de  La  Haye ,  amiral 
et  gouverneur  dans  toute  l'étendue  des  pays  orientaux;  il  se  signala  au  fort  Dauphin, 
à  Suvatte ,  à  Ceyian ,  à  la  côte  de  Coromandel  et  au  siège  de  Saint-Thomas.  Il  avait 
épousé,  par  contrat  du  42  février  4 680,  damoiselle  Henrye  du  Bois  de  Là  Gbèze,  fille 
de  feu  noble  Marc- Antoine  du  Bois  de  La  Grèze,  écuyer,  et  d'Isabeau  de  Ghassaîng, 
damoiselle.  Jean  Jacques  de  Melet  fit  registrer  ses  armoiries  à  Âgen,  dans  l'Armoriai 
Général  de  France,  le  6  juillet  4697.  Il  eut  de  son  mariage  : 

l»  Jean-Jacques,  dont  l'article  suit; 
2o  Jeanne  de  Melet  ; 

30  Elisabeth-Jeanne  de  Melet,  religieuse  carmélite; 

^9  Damoiselle  Elisabeth  de  Melet,  mariée  à  noble  Jean  du  Gravier,  écuyer,  seigneur  de 
LaGolce,  dont: 

Messire  Henry  du  Gravier,  écuyer,  seigneur  de  La  Golce. 

50  Catherine  de  Melet,  reçue  à  Sahit-Cyr  le  10  octobre  1714; 
6»  Marie  de  Melet,  mariée  avec  N...  de  Ghadois. 

X.  Noble,  messire  Jean-Jacques  de  Melet,  Il^^du  nom,  écuyer,  chevalier,  seigneur 
de  Rochemont ,  baron  de  Montbalen ,  né  le  24  septembre  4  688 ,  émancipé  le  4  5  février 
4748,  entra  comme  cadet  dans  la  compagnie  des  gentilshommes  de  la  citadelle  de 
Tournay,  comme  le  constate  un  certificat  de  M.  le  duc  de  Roquelaure,  lieutenant 
général  des  armées  du  Roi,  commandant  en  chef  la  province  de  Languedoc;  fut  fait 
sous-lieutenant  dans  le  régiment  de  Bourbon-Infanterie,  puis  lieutenant  au  régiment 
de  Beauce,  par  brevet  du  6  octobre  4758 ,  aide-major  et  capitaine  dans  la  compagnie 
Colonelle ,  puis  d'une  compagnie  en  pied  ;  passa  ensuite  à  une  compagnie  détachée  ; 
reçut  plusieurs  blessures  considérables  aux  sièges  de  Philipsbourg,  Bone,  Mont- 
meillan,  à  la  bataille  de  Stafifarde,  à  l'attaque  du  fort  de  Saint-Brigitte,  et  à  Pignerol, 
comme  le  constate  le  certificat  du  duc  de  Roquelaure,  en  date  du  20  juin  4724. 

Jean-Jacques  de  Melet  avait  épousé ,  par  contrat  passé  le  4  4  septembre  4  74  6 , 
demoiselle  Marthe  Clémentis  ,  demoiselle  de  Lambertie ,  fille  naturelle  et  légitime  de 
François  Clémentis ,  sieur  de  La  Mothe ,  bourgeois  de  Périgueux ,  seigneur  de  Lam- 
bertie, et  de  demoiselle  Marie  du  Pin;  2^  Marie  de  Chàdois.  Du  premier  Ut  : 

lo  Jean-Jacques,  dont  Tarticle  suit; 

20  Messire,  noble  François  I  de  Melet,  écuyer,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  le  26  mars  1749,  sous-aide-major  des  gardes  du  corps  de  Sa  Majesté, 
compagnie  de  Villeroy,  le  30  mars  1759;  sous-brigadier  de  la  maison  du  Roi  le  23  juin 
1755,  commissaire  des  guerres  dans  la  province  de  Rouannez  le  22  octobre  1762,  et 
mestre  de  camp  de  cavalerie  le  23  mars  1762  ;  mort  le  10  août  1769,  à  Tclge  do  50  ans; 

30  Messire  François  de  Melet,  prêtre,  docteur  en  théologie,  vicaire  de  Saint-Barthélemy- 
La  Perche  ; 


DE  MELET.  85 

4«  Jeanne-Thérèze  de  Melet  de  Rochemont,  née  le  13  novembre  1724; 
50  Noble  demoiselle  Marguerite  de  Melet  de  Montbalen. 

XI.  Noble,  messire  Jean-Jacques  de  Melet,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Roche- 
mont,  Hautefaye,  Pépines,  baron  de  Montbalen,  entra  au  service  comme  enseigne 
dans  le  régiment  de  Dauphiné,  compagnie  de  Maison-Rouge,  le  ^6  novembre  ^733 , 
puis  en  la  compagnie  Colonelle  le  i^'  février  ^34;  fut  nommé  lieutenant  au  même 
corps,  le  3  septembre  suivant,  et  y  servit  sept  années.  Il  épousa  :  i^  par  contrat  du 
22  juin  n40,  demoiselle  Catherine  de  Melet,  morte  en  couches  le  48  mai 4 74 4,  fille 
de  messire  Pierre  de  Melet ,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  La  Salle  de  Castelvieilh , 
ander  officier  des  gendarmes  de  la  garde ,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  et  de  dame  Marie-Rose  de  Forlassies;  2°  par  articles  sous  seings-privés 
du  34  octobre  n44,  demoiselle  Mane-Thérèze  de  Gibonde,  fille  naturelle  et  légitime 
de  feu  messire  Marc  de  Gironde ,  chevalier,  seigneur,  marquis  de  La  Mothe ,  Castil- 
lonnez,  Yalettes,  Saint-Quentin  et  autres  places,  et  de  dame  Paule  de  Luc.  Du  pre- 
mier lit  : 

io  Dame  Marie-Rose  de  Melet,  née  le  15  mai  1741,  marquise  de  Malet,  alliée  à  haut  et 
puissant  seigneur  messire  Jean-Louis,  marquis  de  Malet,  chevalier,  seigneur  de  La 
Salle  de  Castelvieilh,  Roquefort,  Roqueneuve,  et  du  château  de  Gambes;  ûls  de  messire 
Louis  de  Malet  de  Puyvallier,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Roque- 
fort, ancien  officier  au  régiment  de  Dauphiné,  et  de  dame  Marguerite-Laurence  de 
Melet  de  Maupas. 

Du  second  lit  : 

2©  Noble  Marc  de  Melet,  né  le  27  août  1746,  mort  le  14  février  1768,  entré  page  du  Roi 
en  la  Grande-Écurie  le  22  juillet  1760,  puis  dans  les  gardes  du  corps  le  28  septembre 
1763,  passa  ensuite  sous-lieutenant  dans  la  compagnie  de  Gamier,  au  régiment  des 
Carabiniers  de  Monsieur  le  Comte  de  Provence ,  le  2  mars  1 767  ; 

30  François ,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

40  François-Paul  de  Melet,  écuyer,  né  le  14  mai  1749,  sous-lieutenant  au  régiment 
Royal-Dragons,  compagnie  de  Rainville,  le  25  avril  1770; 

5®  N...  de  Melet,  garde  du  corps  dans  la  compagnie  de  Villeroy,  le  2  février  1763,  con- 
gédié le  l»'  octobre  1766; 

60  Antoine  de  Melet,  écuyer,  né  le  14  décembre  1755,  et  tenu  le  surlendemain  sur  les 
fonts  baptismaux  par  révéque  d'Autun,  depuis  archevêque  de  Lyon,  et  par  demoiselle 
Rose  de  Melet  ; 

70  Thérèze  de  Melet ,  demoiselle ,  née  le  30  août  1750,  reçue  à  Saint^yr  le  1 6  février  1766  ; 

8»  Paule  de  Melet,  née  le  20  septembre  1757. 

XII.  Haut  et  puissant  seigneur,  messire  François  de  Melet,  écuyer,  chevalier, 
baron  de  Montbalen ,  né  le  2  novembre  ^47,  reçu  page  du  Roi  en  sa  Grande-Écurie , 
le  7  août  ^62 ,  entra  cornette  au  régiment  Royal-Dragons  le  26  avril  ^66.  Il  épousa , 


86  DE  MELET. 

le  25  mai  ^85,  demoiselle  Marie-Olive  de  Cables  de  Trajet  ,  née  le  25  avril  ^756 , 
fille  légitime  de  feu  messire  Jean-Nicolas  de  Caries  de  Trajet ,  écuyer,  seigneur  du 
Peyrat  et  autres  lieux,  et  de  dame  Pétronille  du  Val.  De  cette  union  : 

lo  François-Paul  de  Melet,  baron  de  Montbalen,  a  assisté  en  1789  à  TÀssemblée  de  la 

Noblesse  d*Agen,  et  est  mort  sans  alliance  en  1850; 
20  Guillaume-Âmand ,  qui  a  continué  la  descendance; 
30  Désiré  de  Melet, 
40  Gbancé  de  Melet , 

50  Demoiselle  N...  de  Melet,  morte  à  6  ans; 
60  Demoiselle  Françoise-Fanny  de  Melet. 


i  morts  au  service,  sous  TEmpire; 


XIII.  Messire  Guillaume-Amant,  baron  de  Melet,  chevalier  de  TOrdre  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem ,  dit  de  Malte,  né  au  ch&leau  de  Montbalen  le  9  Juillet  ^86,  filleul 
de  messire  Guillaume-Amant  de  Caries-Trajet ,  seigneur  du  Peyrat  (dont  il  est  devenu 
héritier  en  ^  825  ] ,  décédé  le  ^  0  juin  ^  848 ,  a  épousé  :  ^  "*  Virginie  Coubnuaud  ,  morte 
sans  enfants  avant  le  ^4  mars  ^827,  laquelle  avait  testé  le  50  juin  ^849;  2<'  le  5  juillet 
4828,  Marie-Catherine-Virginie  de  Boucheb  de  La  Mothe,  née  à  Bordeaux  le  7  juin 
4  804 ,  fille  légitime  de  François-Élie  de  Boucher  de  La  Mothe ,  chevalier  de  TOrdre 
royal  et  militaire  de  Saint- Louis  (fils  de  Dominique  de  Boucher,  écuyer,  seigneur 
de  Fronsac  ) ,  et  de  dame  Marie  O'Connor.  De  ce  mariage  : 

1»  François-Paul- Léonce  de  Melet,  né  à  Lestiac  le  17  octobre  1830,  décédé  au  collège 
royal  d'Angoulême  le  19  janvier  1847  ; 

2»  François-Henry,  dont  l'article  suit  ; 

30  Marie-Olive -Mal  vina  de  Melet; 

40  Françoise-Suzanne-Maria  de  Melet; 

50  Louise-Marthe-Marie-Gora  de  Melet,  née  le  25  décembre  1836,  entrée  le  26  novembre 
1857  au  couvent  des  Incurables ,  à  Bordeaux,  pour  y  postuler  comme  sœur  de  charité, 
et,  le  24  mars  1858,  au  séminaire  de  Paris,  afin  d'y  faire  son  noviciat; 

60  Françoise-Suzanne-Adèle-Marie  de  Melet. 

XIY.  François-Henry ,  baron  de  Melet  ,  né  à  Lestiac  le  28  novembre  4  850 ,  est  le 
chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille. 


DE  MENOU.  87 

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DE  MENOU. 

Nobles,  messi&es,  écuyers,  chevaliers,  seigneurs,  comtes  de  MENOU;  —  seigneurs  de  LA 
CAVE,  LA  CARBONNIÈRE,  LA  VALLÉE,  RASTOUILHAG,  CUMONT,  CAMBOULAN,  SARRET, 
LES  PHILIBERTS,  L'ESTAGE,  LA  TOUR,  LA  FAURÉLIE,  LA  MOTHE - MONTAUBAN , 
GOULOUMINE,  etc.;  —  en  Périgord,  Rouergue,  Agenois,  Bordelais,  Bazadois,  etc. 


Armes  :  De  gueules,  à  la  bande  d'or.  Couronne  de  marquis;  tenants  :  deux  anges,  supportant 
chacun  une  bannière;  celle  de  droite,  d'hermine  plein,  qui  est  de  Bretagne;  celle  de 
gauche,  d'azur,  semé  de  fleurs  de  lys  d'or,  qui  est  de  France  ancien.  Cimier:  un  ange 
naissant,  tenant  d'une  main  une  épée  flamboyante,  et  de  l'autre  une  bannière  de  gueules, 
à  la  bande  d'or,  qui  est  de  Menou. 


L'ancienne  et  illustre  maison  de  Menou  ,  originaire  du  Perche ,  connue  depuis  les 
commencements  du  XI®  siècle,  a  donné  naissance  aux  branches  de  Menou  de  Cam- 
boulan  et  de  La  Faurélle,  dont  l'auteur  s'est  flxé  en  Périgord  environ  Tan  ^500. 

Si  l'on  ne  peut  préciser  Tépoque  de  séparation  de  celte  branche ,  il  est  du  moins 
certain  que  par  ses  alliances  et  par  ses  services  militaires ,  qui  se  sont  produits  sans 
interruption  depuis  350  ans  jusqu'à  nos  jours,  elle  a  soutenu  honorablement  le  nom 
qu'elle  porte. 

Ses  preuves  de  noblesse  ont  été  établies  depuis  lépoque  précitée ,  soit  devant  les 
commissaires  généraux  et  intendants  de  la  Généralité  de  Guienne ,  soit  devant  la  Cour 
des  Aydes  de  Bordeaux,  en  -1754,  soit  enfln  devant  les  généalogistes  des  Ordres  du 
Roi  pour  le  service  militaire  avant  la  Révolution. 

Transplantée  en  Périgord  vers  l'an  ^500,  ainsi  que  nous  venons  de  le  dire,  la 
famille  de  Menou  fut  aussitôt  classée  parmi  la  principale  noblesse  de  ce  pays,  comme 
on  peut  s'en  convaincre  par  la  convocation  de  ban  et  arrière-ban  que  nous  citons  plus 
bas  sous  l'année  ^542.  Cent  ans  après,  celte  maison  faisait  constater  son  antique 
origine  par  une  enquête  judiciaire  dans  laquelle  comparaissent  comme  attestants  les 
plus  anciens  noms  de  la  province.  Cette  enquête,  dont  nous  citerons  dans  le  cou- 
rant de  la  généalogie  qui  va  suivre  les  passages  les  plus  saillants ,  contient ,  notamment 
au  sujet  des  armoiries  de  la  famille  de  Menou ,  des  notions  d'autant  plus  intéressantes 
et  d'autant  plus  précieuses  pour  celle-ci ,  qu'elle  mentionne  cette  famille  comme  étant 
en  possession,  dès  les  temps  les  plus  reculés,  de  bannières  et  de  devises.  On  sait 
qu'au  XV!"^  siècle,  un  bien  petit  nombre  de  familles  avait  de  semblables  attributs 
héraldiques,  signes  distinctifs  et  irrécusables  de  la  plus  haute  noblesse  et  de  la  plus 


88  DE  MENOU. 

ancienne  extraction;  on  sait  aussi  que  les  bannières  étaient  tellement  inusitées  parmi 
les  familles  originaires  du  Périgord ,  qu  à  peine  si  on  peut  trouver  un  seul  exemple  de 
ce  genre  d'armoiries  dans  celte  pro\ince.  Bien  que  Tenquéte  dont  nous  parlons,  et 
qui  est  sous  la  date  de  l'année  ^645,  ne  spécifie  pas  en  détail  le  blason  de  la  maison 
de  Menou ,  on  ne  peut  se  méprendre  au  sujet  de  ce  même  blason ,  si  Ton  considère 
que  d'anciens  cachets  de  famille,  remontant  au  moins  à  200  ans  par  leur  forme  et  par 
leur  travail ,  se  retrouvent  encore  en  la  possession  des  deux  seuls  rameaux  qui  subsis- 
tent en  Guienne  actuellement.  Ces  cachets  sont  absolument  identiques  à  ceux  de  la 
maison  de  Menou  du  Perche,  aujourd'hui  fixée  en  Berry  et  en  Touraine.  Par  ces 
considérations,  on  ne  se  méprendra  pas  davantage  sur  l'origine  de  la  famille  qui  fait 
le  sujet  de  cet  article. 

La  généalogie  suivante ,  dont  une  copie  en  forme  et  enregistrée  existe  aux  archives 
départementales  de  Bordeaux ,  dans  les  registres  de  la  Cour  des  Aydes ,  sous  la  date 
de  n54 ,  a  été  exclusivement  dressée  par  nous  sur  titres  originaux  conservés  par  la 
famille. 

I.  Noble  Louis  de  Mekou,  écuyer,  seigneur  de  La  Cave  et  de  La  Carbonnière, 
s'établit  en  Périgord  au  commencement  du  XYI®  siècle ,  sans  doute  par  le  mariage 
qu'il  contracta  en  ^500  avec  Suzanne  de  Babbabir.  Un  mémoire  généalogique,  écrit 
vers  le  milieu  du  siècle  dernier,  le  dit  issu  de  Louis  de  Menou ,  —  marié  dans  le 
XY®  siècle  à  Jeanne  de  Thais,  —  et  frère  de  Jean  de  Menou,  seigneur  du  Mée ,  de 
Nicolas,  d'Antoine  et  de  Pierre  de  Menou.  Louis  de  Menou,  qui  fait  le  sujet  de  cet 
article,  fut  présent,  le  26  octobre  ^542,  à  la  montre  des  gentilshommes  sujets  au 
ban  et  arrière-ban  de  la  sénéchaussée  de  Périgord ,  qui  fut  faite  par  devant  Hélie  de 
Merle,  écuyer,  seigneur  de  Montgaillard ,  lieutenant  de  cette  sénéchaussée;  chargé 
de  faire  le  service  d'un  archer  et  de  deux  piquiers,  conjointement  avec  Jean  Bonnet, 
François  du  Theil,  autre  François  du  Tbeil ,  Jean  du  Theil,  Jean  Faure,  Pierre  de 
FayoUe,  Nadau  du  Saulx,  Guillaume  Ëmeric,  Jean  Malet,  Hervé  del  Mas,  et  autres 
de  deçà  la  rivière  de  Dordogne,  il  présenta  avec  eux,  pour  faire  ce  service,  Fourton 
de  Beaulieu,  armé  et  équipé  f ordonnance  enparch.,  origj.  Louis  de  Menou  est  cité 
dans  une  enquête  du  ^5  juin  ^645,  dont  nous  parlerons  plus  loin,  comme  étant  le 
fondateur  de  deux  chapelles  domestiques,  situées  l'une  à  cent  pas  de  son  ch&teau  de 
La  Carbonnière,  l'autre  dans  l'église  de  sa  paroisse,  et  ornées  de  bannières  portant 
ses  armes  et  devises. 

—  On  trouve  vers  la  même  époque  :  Louis  de  Menou ,  propriétaire  de  la  forge 
vieille  du  Bugue,  marié  à  Marguerite  Ret  de  La  Roche-Beaucoubt,  avec  laquelle  il 
constitua  en  dot  200  écus  et  beaucoup  de  joyaux  et  habits  de  noce  à  Françoise  de 
Menou,  leur  fille,  en  la  mariant,  par  contrat  passé  le  9  août  4555,  à  Louis  d'Abzac, 
écuyer,  seigneur  de  La  Boissière-Bellegarde .  (  De  Coubcelles,  Hist.  des  Pairs,  t.lX),-^ 

Louis  de  Menou  laissa  de  sondit  mariage  avec  Suzanne  de  Barbarin  : 


DE  MENOU.  89 

1»  Nicolas,  dont  rarticle  suit; 

2®  Noble  Pierre  de  Menou,  écuyer,  sieur  de  La  Vallée,  co-seigneur  de  La  Carbonnière,  se 
fixa  dans  la  ville  de  Montflanquin ,  en  Àgenois,  et  fut  père  de  : 

Pantaléon  de  Menou,  écuyer,  conseiller  en  la  Chambre  de  Justice,  marié  à  Magde- 
leine  de  Boisseau  ,  sœur  de  Jacques  de  Boisseau ,  écuyer,  seigneur  de  La  Baroderie , 
intendant  des  Jardins  du  Hoi.  De  cette  union  : 

a.  Jacques  de  Menou ,  conseiller  du  Bol  en  ses  conseils,  intendant  de  ses  Jardins 
et  gentilhomme  de  sa  Chambre,  marié  avec  Marie  Le  Coq,  dont  il  eut  : 

L  Louis  de  Menou,  mort  sans  enfants; 

II.  Armand  de  Menou,  mort  également  sans  enfants; 

III.  Jacques  de  Menou  ; 

IV.  Marie  de  Menou ,  alliée  à  Jean ,  marquis  de  Béringhen ,  seigneur  de 
Fléhédel  et  de  Langarreau,  dont  : 

Suzanne  de  Béringhen,  seconde  femme,  le  12  mars  1673, <le  Jacques- 
Nompar  de  Gaumont,  duc  de  La  FoYce,  pair  de  France; 

N...,  marquis  de  Béringhen,  père  d'une  fille  mariée  au  marquis  de 
Varennes-Kersauson  ; 

N...,  comte  de  Béringhen,  aUié  à  une  demoiselle  de  la  maison  de  Goyon- 
Matignon,  dont  il  a  laissé  une  fille. 

V.  Marthe  de  Menou,  mariée  au  marquis  de  Fabrisce,  dont  sont  venues  la 
marquise  d'Estrada,  en  Auvergne,  et  la  marquise  de  Vervans; 

VI.  N...  de  Menou ,  épouse  du  baron  de  Jandro ,  gentilhomme  de  Languedoc, 
dont  elle  eut  un  fils  qui  passa  en  Angleterre  après  la  révocation  de  TÉdit 
de  Nantes,  et  fut  marié  à  la  veuve  de  lord  Barclay,  qui  le  rendit  père  de 
plusieurs  enfants  ; 

VII.  N...  de  Menou,  sur  laquelle  nous  n'avons  aucun  renseignement. 

6.  Noble  Pierre  de  Menou,  écuyer,  sieur  de  La  Vallée,  avocat  en  Parlement,  fut 
marié  à  dame  Marie-Suzanne  de  Galvayrac  ,  dont  il  eut  : 

I.  Alexandre  de  Menou,  écuyer,  sieur  de  Rastouilhac,  qui,  le  21  février 
1698,  fit  enregistrer  à  Agen,  dans  l'Armoriai  Général  de  France,  ses 
armoiries  de  la  manière  suivante  :  d*azur,  au  chevron  d'or,  accompagné 
de  S  molettes  d'éperons  du  même,  2  en  chef  et  4  en  pointe.  Il  n'a  laissé  que 
des  filles; 

II.  Anne  de  Menou,  demoiselle,  mariée,  dans  le  temple  de  l'égUse  réformée 
de  Gavaudun,  en  Agenois,  à  noble  Pierre  II  de  Vernejoul,  écuyer,  habi- 
tant de  Montflanquin,  seigneur  de  La  Roque-David ,  le  6  octobre  1661. 

II.  Noble  Nicolas  de  Menou,  écuyer,  sieur  de  La  Carbonnière  et  de  La  Cave,  en 
Périgord,  transigea  avec  Pierre  de  Menou,  son  frère,  le  8  novembre  -1558  f copie 
collai  J,  servit  le  Roi  eri  Lorraine ,  et  fut  tué  dans  cette  expédition ,  comme  le  constate 
Tenquéte  du  43  juin  4645. 11  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  2  juillet  4552,  dame 
Jeanne  de  Mauguin  ,  fille  de  Pierre  de  Mauguin  et  de  Suzanne  du  Muy.  De  ce  mariage 
provint  : 

III.  Noble  Samuel  de  Menou  ,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  La  Carbon- 

42 


90  DE  MENOU. 

nière,  y  habitant,  fit  son  testament  le  5  juin  -1604  fcop.  collât. J,  y  nomma  ses  enfants 
dans  Tordre  qui  suit,  et  leur  mère,  noble  Jeanne  d£  Gbayieb,  damoiselle,  sa  femme, 
qu'il  chargea  de  remettre  son  hérédité  à  Pantaléon  de  Menou,  leur  lOils  aîné. 

l®  Pantaléon,  dont  l'article  suivra; 

2o  Théodose,  auteur  de  la  branche  de  La  Faurélie,  qui  sera  rapportée  l^us  bas; 

30  Françoise  de  Menou  ; 

40  Jeanne  de  Menou,  damoiselle,  mariée ,  par  contrat  passé  le  20  janvier  1622,  à  Pierre 
du  Vignal,  fils  d'Antoine  du  Vignal,  capitaine,  et  de  Louise  Couleau,  habitants  de  la 
ville  de  Montflanquin ,  en  Àgenois.  Elle  eut  en  dot  la  somme  de  1,200  livres  pour  ses 
droits  paternels  et  maternels  (orig.  en  papier)  ; 

50  Anne  de  Menou. 


lY.  Noble  Pantaléon  de  Mepiou  ,  écuyer,  seigneur  de  La  Carbonnière  et  de  Cumont , 
épousa ,  par  contrat  passé  le  22  mai  \  65^ ,  signé  Pizanol ,  notaire  royal ,  noble  damoi- 
selle Suzanne  de  Lolmte  de  Rans,  co-seigneuresse  de  Camboulan ,  en  Rouergue,  fille 
de  feu  noble  Jean  Jacques  de  Lolmye,  seigneur  de  Camboulan,  et  de  noble  Agnès  de 
Lye ,  damoiselle.  Dans  ce  contrat ,  la  future  procède  sous  Tassistance  de  noble  Honorât 
de  Lolmye,  sieur  dudit  lieu,  son  frère;  noble  Etienne  du  Breuilh,  seigneur  du  noble 
repaire  de  La  Mothe,  près  Montflanquin,  en  Agencis;  noble  Jean-Louis  de  Vezin, 
sieur  du  Rouvre,  habitant  de  la  Juridiction  de  Tournon;  noble  Henry  du  Breuilh, 
sieur  de  La  Tour,  etc.  (copie,  collât,). 

Pantaléon  de  Menou  fut  convoqué  au  ban  et  arrière-ban  le  ^8  juin  4659,  et  servit 
dans  Tarmée  du  duc  du  Maine ,  gouverneur  de  Guienne.  Dans  cette  convocation ,  il 
fut  baillé  pour  aide  à  Pierre  de  La  Romagère ,  écuyer,  seigneur  de  La  Fillolie  et  de 
Roucecy,  pour  faire  la  quarantième  partie  d'un  cheval  léger.  Il  paya,  en  conséquence, 
le  22  juillet  4659,  la  somme  de  45  livres,  montant  de  sa  cotisation ,  à  Jean  Brugière, 
écuyer,  sieur  de  La  Goutaudie,  commis  à  la  recette  des  deniers  qui  se  devaient  lever 
sur  le  fait  du  ban  et  arrière-ban ,  par  le  seigneur  de  Bourdeille,  sénéchal  et  gouver- 
neur pour  le  Roi,  en  Périgord  (copie  collai:,  par  Petbonnet,  écuyer ,  conseiller 
secrétaire  du  Roi,  maison,  couronne  de  France,  et  de  ses  finances). 

Le  5  janvier  464^,  Pantaléon  de  Menou  acquit  certains  biens  de  Bardy  Menet.  Le 
45  juin  1645,  il  fit  faire  enquête  pour  prouver  Tancienne  noblesse  de  sa  famille. 
Gette  enquête,  présidée  par  Jehan  Ghevalier,  avocat  en  la  Gour  de  Parlement  de 
Bordeaux,  conseiller  élu  pour  le  Roi  en  Télection  de  Périgord,  eut  pour  témoins: 
4  <^  Jehan  de  La  Mothe-Lambert ,  écuyer,  sieur  de  Beauregard ,  habitant  de  la  ville  de 
Limeuil,  âgé  de  55  ans;  2""  Jean  François  de  Beynac,  écuyer,  sieur  de  La  Navarre, 
habitant  au  château  de  Tayac,  âgé  de  54  ans;  Henry  d'Abzac,  écuyer,  sieur  de 
Mondiol,  habitant  de  Limeuil,  âgé  de  51  ans;  François  de  La  Glergerie,  écuyer, 
sieur  de  Lortal,  y  habitant  paroisse  de  Manaurie,  âgé  de  54  ans;  Etienne  du  Breuilh, 
écuyer,  seigneur  de  La  Mothe ,  y  habitant  en  son  château ,  en  Agenois ,  âgé  de  65  ans  ; 


DE  MENOU.  91 

Izaac  Bérail,  écuyer,  seigneur  de  Boisjorant,  habitant  à  Issigeac,  âgé  de  64  ans,  etc. 
Il  résulte  de  ces  divers  témoignages  et  d'autres ,  que ,  de  toute  ancienneté ,  la  maison 
de  Menou  avait  été  réputée  noble  ;  que  ses  membres  avaient  toujours  vécu  noblement, 
fusant  profession  d'armes  et  sans  déroger;  qu'ils  tenaient  chiens  de  chasse,  etc.,  etc. 
(copie  collât,  en  papier). 

Par  une  seconde  enquête  faite  le  5  août  4645,  devant  de  Montozon,  avocat  en  la 
Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  et  qui  eut  pour  témoins  Jean  Escorne,  La  Cropte , 
notaire,  et  du  Monlheil,  notaire,  il  fut  établi  :  «  Que  la  chapelle,  bùtie  de  pierres  de 
»  taille  et  voûtée ,  avec  un  autel  en  dedans ,  située  à  main  droite  en  entrant  dans 
»  l'église  Saint-Suipice  du  Bugue ,  a  été  fondée  par  les  seigneurs  de  Menou ,  auteurs 

»  des  seigneurs  de  La  Carbonnière  et  de  La  Cave ,  en  laquelle  chapelle  était  jadis 

•  leur  sépulture ,  comme  en  autre  chapelle  fondée  par  lesdits  seigneurs  de  Menou  au 
»  coin  de  Tenclos  de  la  maison  noble  de  La  Carbonnière ,  —  dans  lesquelles  chapelles 
»  il  soulolt  y  avoir  une  bannière  portant  leurs  devise  et  armoiries ,  —  attestent  que  les 
»  seigneurs  de  Menou  ont  fait  bâtir  trois  maisons  nobles  et  anciennes,  qui  sont  près 
»  du  Bugue,  avec  leurs  tirousses,  flancs  et  défenses,  bâties  à  tire-point.  » 

Pantaiéon  de  Menou  avait  épousé  en  premières  noces  Marie  de  Madaillan  ,  de 
laquelle  il  n*eu(  point  de  postérité.  Comme  on  Ta  vu  plus  haut ,  il  se  remaria  avec 
Suzanne  de  Lolmye  de  Rans,  laquelle  était  veuve  dès  le  6  mai  4659,  et,  le  48  sep- 
tembre 4679,  fit  une  donation  à  Louis  de  Menou,  son  fils.  Voici  les  noms  de  ses 
enfants  : 

i<>  Louis,  dont  rarticle  suit; 

2o  Demoiselle  Françoise  I  de  Menou,  morte  avant  le  13  septembre  1713; 

3<>  Françoise  II  de  Menou,  mariée  à  Pierre  Guarrisson,  bourgeois  de  Montauban,  fit 

donation  de  ses  droits  sur  le  château  de  Gamboulan  à  Pierre-Gaston  de  Menou,  son 

neveu,  le  13  septembre  1713  (copie  coll.); 
40  Demoiselle  Antoinette  de  Menou,  morte  avant  le  13  septembre  1713. 

V.  Noble  Louis  de  Menou,  II®  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  La  Carbonnière, 
habitant  du  château  de  Camboulan,  en  Rouergue,  épousa,  par  contrat  passé  le  45 
novembre  4679,  devant  Souffron,  notaire  royal,  demoiselle  Marie  de  Simon,  fille  de 
Pierre  Simon  et  de  Peyronne  Poumeyrie ,  habitants  du  Bugue  ;  à  cet  acte ,  par  lequel  les 
futurs  époux  s'engagent  à  se  marier  devant  l'Église  prétendue  réformée,  assista  Jean 
d'Ârtensec,  sieur  de  Landrevie,  neveu  du  futur,  habitant  du  village  de  La  Faurie 
(copie  collât,  en  parch.J. 

Par  ordonnance  de  M.  Le  Gendre,  intendant  de  la  Généralité  de  Montauban,  Louis 
de  Menou  et  ses  sœurs  furent  déchargés,  le  42  septembre  4702,  de  la  taxe  des 
francs-fiefs,  sur  la  représentation  qu'ils  firent  de  leurs  titres  de  noblesse  (orig.  signé 
Le  Gendee).  Dès  le  4  Juin  4674 ,  Louis  de  Menou  avait  obtenu  de  M.  le  marquis  de 
Boumazel  un  certificat  attestant  que  le  sieur  de  Menou ,  écuyer,  avait ,  par  lui ,  été 


92  DE  MENOU. 

appelé  pour  aller  au  service  du  Roi,  dans  la  convocation  des  gentilshommes  faite  par 
M.  le  maréchal  d*A1bret;  et  le  -l-l  juillet  suivant,  du  même  maréchal  d*AIbret,  un 
certificat  de  service  dans  la  convocation  de  la  noblesse  de  Mont-de-Marsan. 
Louis  de  M enou  laissa  six  enfants  de  sondit  mariage ,  entre  autres  : 

VI.  Messîre,  noble  Pierre -Gaston  de  Mekou,  écuyer,  seigneur  de  Camboulan, 
Sarret ,  La  Carbonnière  et  autres  places ,  habitant  de  la  ville  de  Montségur,  en  Baza- 
dois ,  servit  pendant  vingt  années  dans  les  gendarmes  de  la  garde  du  Roi  ;  vendit  le 
ch&teau  de  La  Carbonnière  en  ^7-15,  et  celui  de  Camboulan  au  marquis  de  Crussol 
d'Uzès  de  Montsalez,  par  acte  du  27  mai  ^725.  Il  épousa  successivement:  ^^par 
contrat  passé  le  22  août  n^  6 ,  signé  Robert ,  notaire  royal ,  demoiselle  Isabeau  de 
Caumont  de  Guàches  ,  issue  de  la  maison  de  Ija  Force ,  fille  de  feu  noble  Raymond  de 
Caumont,  écuyer,  sieur  de  Guaches,  et  de  dame  Jeanne  de  Casta,  de  la  ville  de 
Monségur,  en  Bazadois  f copie  collât,  enparchj;  2®  Marie  Gebgebâs.  Isabeau  de 
Caumont  fit  son  testament  clos  et  cacheté,  dans  sa  maison  de  Montségur,  le  28 
décembre  -1724;  l'ouverture  de  cet  acte  eut  lieu  le  2  janvier  -1749  f  copie  collai.  J. 
Du  premier  mariage  de  Pierre-Gaston  de  Menou  provinrent  : 

io  Bernard,  dont  rarticle  suit; 

2»  N...  de  Menou,  mort  jeune; 

3<>  Demoiselle  Marie  de  Menou,  légataire  de  1,000  livres  par  le  testament  de  sa  mère,  fut 
mariée  à  Jacques  de  Beutzman ,  avocat  au  Parlement  de  Bordeaux  ; 

4»  Demoiselle  Jeanne  de  Menou ,  mariée  avec  Arnaud  d'Auzaneau  de  Gastebois ,  gentil- 
homme de  la  province  de  Pèrigord. 

Du  second  lit  provinrent  plusieurs  enfants  morts  en  bas  âge ,  et 
5<>  Françoise  de  Menou,  mariée  à  Joseph  de  Ck)marque,  chevalier,  seigneur  de  Gouys. 

VU.  Messire,  noble  Bernard  de  Menou,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Sarret,  Les 
Philiberts,  près  Montségur,  L'Estage,  Couloumine,  et  autres  lieux,  gendarme  de  la 
garde  ordinaire  du  Roi ,  et  garde  du  corps  de  Philippe  Y,  roi  d'Espagne ,  fut  émancipé 
parsonpère,  devant  le  juge  royal  de  Montségur,  le27  juin4747  f  acte  signé  Gehdroîi  ^ 
greffier  J;  présenta,  au  nom  de  son  père,  leurs  titres  de  noblesse  à  la  Cour  des  Aydes 
de  Bordeaux,  le  22  mai  4755;  les  retira  le  46  janvier  4754,  du  consentement  du 
Procureur  Général  de  cette  Cour  ;  obtint ,  le  5  mars  4  760 ,  de  Jean-Baptiste-Amédée 
de  Grégoire  de  Saint-Sauveur,  évoque  et  seigneur  deBazas,  conseiller  du  Roi  en  tous 
ses  conseils,  un  droit  de  banc  et  de  sépulture  en  Téglise  paroissiale  de  la  ville  de 
Montségur  forig.  enpap.J,  et  assista,  le  10  mars  4789,  à  TAssemblée  générale  de  la 
Noblesse  du  Bazadois,  réunie  à  Bazas  pour  nommer  des  députés  de  son  Ordre  aux 
États  Généraux.  Il  avait  épousé,  par  articles  arrêtés  le  7  mai  4745,  demoiselle  Fran- 
çoise DU  Petbon ,  sa  cousine,  fille  de  Charles  du  Peyron  et  de  Marie  de  Thais.  De  ce 
mariage  provinrent  huit  enfonts,  dont  quatre  moururent  jeunes  : 


DE  MENOU.  93 

to  Louis-Armand-François,  dont  l'article  suit; 

2o  André-Guillaume  de  Menou,  dit  l'Abbé  de  Camboulan,  grand  vicaire  de  Tévêché  de 
Lisieux  ; 

30  Messire  Pierre-Armand ,  chevalier  de  Menou ,  sous-lieutenant  en  la  compagnie  de 
chasseurs  du  régiment  d'infanterie  de  Soissonnois,  fut  nommé  sous -lieutenant  de 
grenadiers  au  même  corps,  par  brevet  du  29  décembre  1777  {signé  Louis,  et  plus  bas  : 
le  Prince  de  Montbarey).  Il  y  servait  comme  capitaine  de  grenadiers  au  moment  de  la 
Révolution,  assista  en  1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bazas,  émigra,  et  mourut 
en  Angleterre. 

40  Catherine-Jeanne  de  Menou ,  mariée  à  N...  Bonnin,  dont  : 

Marie-Françoise-Gatherine  Bonnin ,  alliée  à  Jean-Jacques-Marie  de  Rolland. 


VIII.  Messire  Louis- Armand -François,  comle  de  Menou,  écuyer,  chevalier  de 
l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  naquit  à  Montségur  le  ^9  novembre  -1744, 
fut  nommé  enseigne  au  régiment  de  Briqueville,  devenu  Soissonnois,  le  48  février 
4764  ;  lieutenant,  ^le  5  mai  de  la  même  année;  sous-lieutenant,  à  la  composition  de 
4765;  replacé  lieutenant  le  27  juin  ^764 ,  il  eut  Je  grade  de  premier  lieutenant  de  la 
compagnie  de  chasseurs  du  régiment  de  Soissonnois,  à  la  formation  du  7  juin  4776; 
fut  nommé  capitaine  en  second  le  50  juin  4778;  capitaine  commandant,  le 4 8  novem- 
bre 4784  ;  major  du  régiment  d'Auvergne-Infanterie,  le  40  mai  n82  (brev.en parch., 
signé  Louis,  et,  plus  bas:  Ségub};  lieutenant  colonel  au  môme  corps,  le  4®^  mai 
4788,  reçu  le  4*^  juin  suivant  (brev.  en  parch,,  signé  Louis). 

M.  le  comte  de  Menou  cessa  de  faire  partie  des  cadres  de  Tarmée,  le  24  juillet 
4794,  pour  cause  d'infirmités  constatées,  après  trente-neuf  ans  et  douze  jours  de 
service,  et  fut  pensionné  de  2,^ ^9  fr.  50  c.  En  Tan  X,  il  servait  de  nouveau  comme 
lieutenant  colonel  dans  le  47®  régiment  d'infanterie.  Il  assista  avec  son  fils,  le  42  mars 
4844,  à  l'entrée  triomphale  à  Bordeaux  de  Monseigneur  le  duc  d'Angoulême,  et,  à 
cette  occasion,  fut  fait  chevalier  du  Brassard-Bordelais.  Par  brevet  provisoire  de 
M.  le  comte  Maxime  de  Puységur,  il  fut  nommé,  le  24  mars  4845,  chef  de  la  légion 
des  gardes  nationales  de  l'arrondissement  de  La  Réole ,  dont  il  avait  été  nommé  sous- 
Inspecteur  par  le  même,  le  7  mars  précédent.  Enfin,  il  fut  promu  au  grade  de 
colonel,  par  brevet  délivré  à  Paris  le  ^*^  novembre  4826  {orig.  en  parch.,  signé:  par 
le  Roi,  Marquis  de  Clermont-Tonnebre). 

M.  le  comte  de  Menou,  ainsi  qualifié  dans  un  grand  nombre  de  brevets  du  Gouver- 
nement ,  et  entre  autres  dans  celui  de  colonel ,  dont  nous  venons  de  parler,  avait  fait 
en  Allemagne  les  campagnes  de  4761, 4762,  4768  et  4769;  dans  l'Amérique  septen- 
trionale, celles  de  4782  et  4785,  comme  major  du  régiment  d'Auvergne.  Appelé  par 
le  Ministre  en  4787  au  Conseil  de  la  Guerre,  où  11  resta  huit  mois,  il  fut  envoyé  par 
le  même  Ministre,  en  4788,  dans  la  province  de  Hainaut,  pour  inventorier  les  effets 
de  campement  existant  dans  les  magasins.  La  même  année ,  le  Ministre  de  la  Guerre 
l'expédia  au  camp  de  Saint-Omer,  commandé  par  le  prince  de  Condé,  pour  y  suivre 


94.  DE  MENOU. 

les  manœuvres  et  fournir  des  obsen'alions.  M.  le  comte  de  Menou  avait  obtenu  une 
pension  de  400  livres  sur  TOrdre  de  Saint-Louis,  en  récompense  de  ses  services 
militaires.  Il  commandait  a  laffaire  de  Nancy,  en  -1790,  600  grenadiers  ou  chasseurs 
de  la  garnison  de  Metz.  Pendant  sa  longue  carrière  militaire,  il  fit  partie  de  neuf 
campagnes,  assista  à  plusieurs  batailles,  à  deux  combats  de  mer  et  à  un  siège.  Il  fut 
présent,  comme  gentilhomme,  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse ,  tenue  à  Bazas  eu  ^89 , 
pour  la  nomination  des  députés  aux  États  Généraux. 

M.  le  comte  de  Menoîi  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  26  janvier  nso,  demoi- 
selle Anne  Danet  de  Gbayille  ,  héritière  du  château  de  La  Mothe-Monlauban ,  fille  de 
Pierre  Daney  de  Graville ,  écuyer,  capitaine  de  cavalerie,  seigneur  de  la  maison  noble 
de  La  Mothe-Montauban ,  et  de  dame  Catherine  Pradier.  f copie  enparchj:  De  cette 
union  sont  provenus  : 

1°  Joseph-Pierre-Emmanuel-Maxime,  dont  Tarticle  suit; 

2°  Catherine-Bernardine  de  Menou,  mariée  à  Joseph,  comte  de  Montault. 

IX.  Joseph-Pierre-Ëmmanuel-M axime ,  |comte  de  Menou  ,  chef  des  nom  et  armes 
de  sa  famille,  a' servi  dans  les  Volontaires  Royaux  en  ^8^4,  et  a  été  décoré  du  Bras- 
sard. Il  s*est  marié,  au  mois  de  juin  -1850,  à  mademoiselle  Henrielte-Helmina  de 
Gazenàye  de  Montpetboux,  fille  de  M.  Jacques  de  Cazenave  de  Montpeyroux,  ancien 
officier  de  chasseurs,  et  de  madame  Louise  de  Puch  de  Montbreton.  De  ce  mariage  : 

i»  Louis-Joseph- Armand ,  vicomte  de  Menou; 

2°  Catherine-Léon tine  de  Menou,  mariée,  au  mois  d'octobre  1852,  à  M.  Jean-Baptiste- 
Ferdinand-Paulin  de  Bôtet  de  La  Gaze. 


BRANCHE  DE  MENOU  DE  LA  FAURÉUE  (cadette). 

IV.  Théodose  de  Menou,  I^^^  du  nom,  seigneur  de  La  Cave,  second  fils  de  noble 
Samuel  de  Menou ,  seigneur  de  La  Carbonnière ,  naquit  après  le  testament  de  son 
père,  et  servait  en'^  650  dans  les  chevau-légers  de  Monsieur  de  Vendôme.  Par  sentence 
de  cette  même  année,  rendue  conjointement  en  sa  faveur  et  celle  de  Pantaléon  de 
Menou ,  il  fut  déchargé  de  la  cotisation  qui  lui  avait  été  imposée  sur  les  rôles  des 
tailles  de  la  paroisse  du  Bugue;  testa  en  ^655,  et  eut  pour  fils  : 

V.  Josué  de  Menou,  seigneur  de  La  Cave  et  de  La  Tour,  vivant  en  ^675,  et  marié 
à  Gabrielle  du  Cluzel  ,  dont  : 

VI.  Théodose  de  Menou  ,  II<^  du  nom ,  seigneur  de  La  Cave  et  de  La  Tour,  marié  à 
Marthe  de  PissELArGUE  en  ^  705 ,  dont  : 


DE  MENOU.  95 

VII.  Joseph  DE  Menou,  écuyer,  seigneur  de  La  Tour  el  de  La  Faurélîe,  vivant  en 
n60,  marié  en  "175^  avec  Anne  d'Escoubs,  dont  : 

YIII.  Jacques  de  Mfnou,  écuyer,  seigneur  de  La  Faurélie,  brigadier  des  gardes  du 
corps  du  roi  Louis  XVI ,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  marié 
avec  Marie  de  Glebgeaud  en  -1756,  dont  : 

IX.  Élie- Antoine  de  Menou  ,  né  le  8  octobre  i  766 ,  o£Qcier  au  régiment  de  Haynauld , 
le  7  janvier  ^85 ,  émigra  en  n90,  fit  les  campagnes  de  l'armée  des  Princes.  Rentré 
en  France  en  i  SOi ,  il  épousa ,  en  ^  806 ,  Elisabeth  de  Fumel  ,  fille  de  messire  Bernard- 
Sylvain  de  Fumel,  II®  du  nom,  sire  de  Roquebrune  et  de  La  Salle,  en  Agenois,  et 
d'Anne-Marguerite  de  Cladech,  sa  première  femme.  De  ce  mariage  : 

to  Bemard-Âdolpbe-Jean ,  dont  rarticle  suit; 

2o  Charles  de  Menou,  qui  est  marié  et  a  des  enfants; 

30  N...,  demoiselle  de  Menou; 

40  N...,  demoiselle  de  Menou. 

X.  Noble  Bernard-Adolphe-Jean  de  Menou  a  épousé  N...  Barbie,  dont  il  a  des 
enfants. 


96  DE  GARLES. 


DE  C ARLES, 


Nobles,  hbssirbs,  éguyers,  chevaliers,  seigneurs  de  GARLES,  TRAJET,  LA  GHAPELLE, 
ROQUETTE,  SAILLANS,  AUBÈZE,  TOUILH,  PEYGHES,  NAUJEAN,  LA  SALLE,  LE  PEYRAT, 
LA  ROQUE,  GAUFFRAN,  FIGEAG,  LE  PETIT-VAL,  GAZAUX,  FLORAG,  LA  GRAVE,  etc.;  — 
en  Bordelois  et  Bazadois, 


Armes  :  —  De  Garles-Roqusttb  et  Figeag  :  Écartelé,  aux  4  et  A  y  d*azur,  à  Vaigle  au  vol  abaissé 
d'or;  au  %,  d*or,  au  lion  naissant  et  mouvant  de  la  pointe,  la  tête  contournée  de  gueules;  au  3, 
d'argent,  à  la  molette  d'éperon  de  sable.  —  De  G.vrles-Trajet  :  D'azur,  à  Vaigle  au  vol  abaissé 
d'or,  écartelé  du  même,  au  lion  naissant  de  gueules.  Gouronne  de  comte. 


La  maisoD  de  Caries ,  originaire  de  Lorraine ,  et  d'ancienne  noblesse  d'extraction , 
s'est  établie  en  Bordelois  dans  le  XIV°  siècle.  Les  annales  de  Bordeaux  présentent  un 
grand  nombre  de  personnages  de  cette  famille  y  occupant  des  rangs  distingués. 

Le  grand  hôpital  de  Saint-André  de  Bordeaux  fut  fondé  et  doté,  en  4590,  par  Vital 
DE  Cables,  chantre  et  chanoine  de  la  Primatiale. 

Pendant  les  années  4484, 4495, 4498, 4502,  4504  et  4545,  l'importante  charge  de 
clerc  de  Bordeaux  fut  remplie  par  des  membres  de  cette  maison.  A  partir  de  l'époque 
où  la  filiation  se  suit  sans  interruption ,  c'est-à-dire  depuis  l'année  4500,  on  remarque 
parmi  les  nombreuses  célébrités  produites  par  la  famille  de  Caries  :  un  évoque  de 
Riez,  ambassadeur,  aumônier-confesseur  du  Roi  et  chevalier  de  son  ordre,  en  4550; 
un  maire  de  Bordeaux,  en  4561  ;  deux  ofQciers  généraux,  maréchaux  de  bataille  des 
armées  du  Roi,  un  colonel  du  régiment  des  Grenadiers  Royaux;  plusieurs  ofilciers 
supérieurs ,  msjors  de  troupes  et  lieutenants-colonels ,  qui  ont  servi  avec  distinction 
dans  nos  diverses  guerres;  des  pages  de  la  Grande  et  de  la  Petite  Écurie  des  rois 
Louis  XIV,  Louis  XV  et  Louis  XVI  ;  ua  nombre  considérable  de  chevaliers  de  Saint- 
Louis,  etc. 

Les  principales  branches  de  la  famille  de  Caries  sont  connues  sous  les  noms  :  de 
Roquette,  de  Trajet  et  du  Petit-Val.  Cette  dernière  subsiste  seule  actuellement.  Les 
alliances  de  celte  maison  sont  des  plus  honorables  et  même  des  plus  illustres;  on 
remarque  parmi  les  noms  de  ses  aïeules  ceux  de  Talleyrand  de  Chalais ,  d'Aydie , 
de  Roquette,  de  Constantin,  de  Ferron,  de  Gramonl,  de  Puyperon,  de  Bonneau, 
d'Agarde  Sauvaignac,  de  Melet,  de  Cazes,  de  Galatheau,  de  Gères,  de  Grailly,  du 
Hamel,  etc.,  etc.;  parmi  les  alliances  collatérales,  les  noms  de  Durforl-Civrac,  de 
Turenne,  de  La  Broue,  de  Pourquery,  de  Pascal ,  du  Val ,  de  Lageard,  etc. 

Le  ch&leau  de  Caries,  situé  en  la  paroisse  de  Saillans,  en  Fronsadois,  ancienne 


DE  GÂRLES.  97 

propriété  de  la  famille  de  Caries,  passa  dans  la  maison  d'Aydie  dans  le  XVI®  siècle. 
Marguerite  d'Âydie,  dame  de  Caries,  porta  en  dot  cette  seigneurie  à  messlre  Alain 
de  La  Cropte,  seigneur  de  Camarsac  et  des  Combes,  le  5  mars  4627. 

Le  nom  de  Caries  était  commun  à  deu&  autres  familles  de  France  ;  Tune ,  établie  en 
Provence,  et  dont  Pithon-Curt  constate  la  baute  extraction,  portait  :  d'argent ^  à  la 
bande  d'asur,  chargée  de  3  merlettes  du  champ;  l'autre ,  originaire  du  Dauphiné , 
mais  âiée  en  Quercy,  est  plus  particulièrement  connue  sous  le  nom  de  Montagui; 
elle  écartelait  ses  armes  d'or  (allas  d'argent]  et  de  sable. 

La  généalogie  qui  va  suivre  a  été  relevée  exclusivement  jusqu'à  nos  jours,  et  au 
chef  actuel  de  cette  famille,  sur  les  titres  faisant  partie  du  cabinet  de  MM.  d'Hozier, 
qui  se  trouve  aujourd'hui  dans  la  collection  de  la  Bibliothèque  Richelieu. 

Robert  de  Càblb  comparut  en  qualité  d'archer,  à  la  montre  faite  le  28  août  4  490, 
sous  les  ordres  du  comte  de  Foix ,  à  Montant,  'dans  le  comté  d'Ast  (Monlezun  ,  Hist, 
de  Gascogne,  ^  IV,  p.  45i). 

I.  Michel  DE  Cables,  vivant  au  milieu  du  XY®  siècle,  épousa  Catherine  de  Roquette, 
dame  dudit  lieu ,  et  en  eut  : 

II.  Noble  Jean  de  Cables,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux ,  fût  pourvu 
de  Tofflce  de  président  en  ladite  Cour,  par  lettres  du  Roi,  données  à  Saint-Germain- 
en-Laye,  le  7  juillet  45^9.  Il  transigea  en  4524  avec  Gaston  Achard,  écuyer,  sieur  de 
Terrefort ,  Bertrand  de  La  Lande ,  écuyer,  fils  de  Thomas  de  La  Lande ,  aussi  écuyer, 
et  Baulde  de  Constantin,  écuyer,  par  acte  passé  devant  Gorce,  notaire  royal  (arch. 
de  Bordeaux,  Garde-Note J,  De  son  mariage,  contracté  en  4500,  avec  demoiselle 
Jacquette  de  Constantin,  veuve  dès  le  ^0  mars  ^539  fv.  stj,  âlle  de  Baulde  de 
Constantin,  écuyer,  seigneur  de  Trais,  provinrent  : 

io  François,  dontrarticle  suit; 

2o  Messlre  Lancelot  de  Caries,  sieur  de  Trajet,  né  à  Bordeaux,  nommé  en  1550  ôvêque 
de  Riez,  en  Provence,  à  son  retour  de  Rome ,  où  Henry  II  l'avait  envoyé  en  ambassade, 
eut  part  à  l'amitié  du  chancelier  de  L'Hospital ,  de  Ronsard  et  de  Joachim  du  Bellay, 
qui  Tont  tous  célébré  dans  leurs  écrits.  Parmi  les  ouvrages  qu'il  a  laissés  en  français, 
on  remarque  des  paraphrases  en  vers  sur  VEcclésiaste  et  le  Cantique  des  Cantiques,  une 
traduction  de  l'Odyssée  d'Hofnére,  une  lettre  du  roi  Charles  IX,  etc,  (Moréri,  édition  de 
4159,  t.  m,  p.  %54).  Lancelot  de  Caries  fut  aussi  aumônier,  confesseur  du  Roi  et 
chevalier  de  son  Ordre.  Le  19  mars  1577  (v,  st.),  par  acte  passé  devant  Biigot,  notaire 
royal,  il  fit  donation  de  la  maison  noble  de  Trajet  à  François  de  Caries,  sieur  de 
Roquette,  son  neveu  (arch.  de  Bordeaux,  garde-notes,  fol,  ââ5,  4S69). 

So  Messire  Pierre  de  Caries,  maire  de  Bordeaux  en  1561,  conseiller  du  Roi,  puis  président 
au  Pariement  de  Bordeaux,  passa  un  acte  avec  Antoine  de  La  Ville,  écuyer,  et  Henry 
Laraisanes,  écuyer,  sieur  de  Pomiers,  devant  Barbarin,  notaire,  en  1544  (ibid.,  fol, 
%5).  Il  épousa  :  \^.  Marguerite  de  Gramont,  selon  un  acte  passé  devant  Brigot,  notaire 

-13 


98  DE  GÀRLES. 

le  11  février  1566  (ibid.,  liasse);  2°  en  1568,  Isabeau  de  Ferron,  avec  le  frère  de 
laquelle  il  transigea  cette  même  année  devant  Gastaigne ,  notaire  (ibid,,  fol.  565).  De 
ce  second  mariage  provint  : 

François  de  Caries,  écuyer,  sieur  de  Roquette  et  de  Saillans,  puis  de  la  maison  noble 
de  Trajet,  par  la  donation  que  lui  en  fit,  en  1577,  Lancelot  de  Caries,  évoque  de 
Riez,  son  oncle.  Il  passa  un  acte  devant  Roisse,  notaire,  en  1594,  avec  Guy 
Mâiubec,  écuyer,  sieur  de  Saint-Avit  (ibid,,  fol.  565),  et  eut  de  son  mariage,  con- 
tracté le  27  avril  1602,  avec  Anne  de  Puyperon,  damoiselle,  trois  fîls  décédés  au 
service  sans  postérité  : 

a.  N...  de  Caries,  mort  à  La  Valteline,  pour  le  service  du  Roi  ; 
6.  N...  de  Caries, 
c.  N...  de  Caries 


'  I  majors  du  régiment  de  Navarre. 


III.  François  de  Cables,  I^^*^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Roquette,  fut  autorisé  par 
le  Roi,  le  20  octobre  ^555,  de  lever  par  tels  marchands,  facteurs  et  autres,  ^,000 
tonneaux  de  blé,  et  de  le  faire  transporter  hors  du  royaume  pour  son  proflt.  Le  5 
décembre  -1556,  il  partagea  avec  ses  deux  frères,  Lancelot  et  Pierre  de  Caries,  la 
succession  de  feue  dame  Jacquelte  de  Constantin,  leur  mère,  décédée  sans  avoir  fait 
de  testament.  François  de  Caries  donna,  le  24  août  -1548,  à  damoiselle  Catherine  de 
Talletrand  de  Chalais,  sa  femme,  une  reconnaissance  de  la  somme  de  2,000  écusd'or 
qu'elle  avait  promis  de  lui  apporter  en  dot  par  leur  contrat  de  mariage.  Le  -10  juillet 
4556,  Catherine  deTalleyrand  lui  donna  sa  procuration  devant  Berthet,  notaire  royal 
{ibid.f  liasse Jf  et  était  veuve  le  24  janvier  4564.  De  leur  mariage  étaient  provenus  : 

1<>  Raymond,  dont  Tarticle  suit; 

2«  Marguerite  de  Caries,  mariée,  le  6  septembre  1597,  à  Mercure  de  Turenne,  écuyer, 
sieur  de  La  Massoulie. 

IV.  Raymond  de  Cables,  écuyer,  seigneur  de  Trajet  et  de  la  maison  noble  de 
Roquette ,  fut  déclaré  exempt  de  la  contribution  au  ban  et  arrière-ban ,  sur  ce  qu'il 
était  enseigne  de  la  compagnie  du  capitaine  Chollet,  par  sentence  obtenue  par  demoi- 
selle Catherine  de  Talleyrand ,  sa  mère,  le  20  mars  4569,  du  lieutenant  général  en 
la  sénéchaussée  de  Guienne  (signé  Th.  de  Rans).  Assisté  de  sadite  mère,  il  épousa, 
par  contrat  passé  le  ^5  août  4572,  damoiselle  Mathurine  de  Bomneau,  fille  de  Louis 
de  Bonneau,  écuyer,  seigneur  de  Yerdus  facte  passé  devant  Arnaud  Vigouboux, 
notaire  royal).  Raymond  de  Caries  vivait  encore  le  6  septembre  4597;  il  avait  fait 
son  testament  devant  Bouchet ,  notaire  royal ,  le  5  juin  4595 ,  déclaré  avoir  eu  de  son 
mariage  six  fils  et  une  fille,  et  institué  héritier  universel  François  de  Caries,  son  fils 
atné.  Demoiselle  Mathurine  Bonneau  ,  sa  veuve,  donna,  le  5  novembre  4649,  quit- 
tance à  demoiselle  Claude  de  La  Flotte ,  veuve  de  Charles  de  Bonneau ,  écuyer,  devant 
La  Carrière,  notaire  royal ,  et  promit  de  faire  ratifier  cet  acte  à  François  de  Caries, 
son  fils  aîné.  De  ce  mariage  étaient  pro venus  entre  autres  : 


D£  GARLES.  99 

lo  François,  dontrarticle  suivra; 

2<>  Jean  de  Caries,  écuyer,  sieur  de  La  Chapelle. 

V.  Noble  homme  François  de  Cables  ,  11^  du  nom ,  seigneur  des  maisons  nobles 
de  Roquette,  Trajet,  Aubèze,  Touilh,  Peyches,  Naujean  et  autres  places,  maréchal 
de  bataille  ez-armées  du  Roi,  reçut  commission  de  Sa  Majesté,  le  28  avril  ^654, 
pour  faire  démolir  les  fortiflcations  de  la  ville  et  château  de  Castillon,  et  fut  nommé 
quatre  fois  jurat-gentilhomme  de  Bordeaux.  Il  fit  son  testament,  le  8  janvier  ^1654  , 
devant  Fourcassie ,  notaire  royal ,  et  institua  son  héritier  particulier  François  de  Caries , 
écuyer,  sieur  de  Gauffran,  issu  de  son  second  mariage.  François  II  de  Caries  avait 
épousé  :  -1®  par  contrat  passé  le  28  mars  ^  604 ,  devant  Duchard ,  notaire  royal ,  Renée 
DE  Putpébom;  2^  selon  contrat  accordé  le  27  juillet  ^624 ,  devant  Montasse;  notaire 
royal ,  Suzanne  d'Atdie,  damoiselle ,  fille  de  feu  François  d'Aydie ,  seigneur  d'Oignois , 
et  de  sa  femme  Jacquette  de  Castelmerle.  Du  premier  mariage  provinrent  : 

1»  Noble  Geoffroy  de  Caries,  écuyer,  sieur  de  Roquette,  maintenu  dans  sa  noblesse 

d'extraction  par  jugement  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne,  le  12  mars  1668, 

épousa,  le  13  novembre  1649,  Louise  d'Aoa.r,  damoiselle,  fille  de  feu  noble  Arthus 

d*Agar,  écuyer,  sieur  de  Sauvaignac,  dont  : 

François  de  Caries,  écuyer,  sieur  de  Roquette,  qui  fit  enregistrer  ses  armoiries  en 

TArmorial  Général  de  France,  à  Bordeaux,  le  29  novembre  1697,  de  la  manière 

suivante  :  Écartelé,  aux  4  et  A,  d'azur,  à  une  aigk  au  vol  abaissé  d*or;  au  t,  d*or, 

au  lion  naissant  et  mouvant  de  la  pointe,  la  tête  contournée  de  gueules;  au  S,  d*ar' 

gentf  à  %me  molette  de  sable, 

2<>  Noble  Jean  de  Caries,  écuyer,  sieur  de  Trajet  et  de  La  Salle ,  capitaine  de  100  hommes 
au  régiment  de  Castelbajac,  par  commission  du  23  mai  1625 ,  gouverneur  de  Cadillac, 
mestre  de  camp  d'un  régiment  d'infanterie  et  maréchal  de  bataille  ez-armées  du  Roi, 
fut  grièvement  blessé  d'un  coup  de  fusil  dans  un  combat,  testa  le  l«r  juillet  1653,  et 
laissa  de  Galiotte  d'Auber,  sa  femme,  fille  de  noble  Aymery  d'Auber,  écuyer,  sieur  de 
Madaillan ,  et  de  Catherine  de  Vaquey,  qu'il  avait  épousée  par  contrat  du  19  décembre 
1632,  devant  Ferrasson,  notaire  royal  : 

Noble  Jacques  de  Caries ,  écuyer,  seigneur  de  Trajet  et  de  La  Salle ,  maintenu  dans 
sa  noblesse  le  1*^  juin  1697,  fit  enregistrer  ses  armoiries  en  l'Armoriai  Général  de 
France,  à  Bordeaux,  le  29  novembre  suivant  :  d'azur,  à  une  aigle  au  vol  abaisié 
d'or,  écartelé  du  même,  au  lion  naissant  de  gueules.  Il  laissa  de  son  mariage,  con- 
tracté le  15  décembre  1669,  avec  dame  Bertrande  de  Pascm.,  devant  de  Fourtens, 
notaire  royal  : 

Noble,  messire  Jean  de  Caries  de  Trajet,  écuyer,  seigneur  de  Trajet,  marié,  le 
30  septembre  1711,  selon  contrat  passé  devant  Bouyé,  notaire  royal,  à  dame 
Marguerite  de  Comet,  dont  : 

I.  Messire  Jean-Michel  de  Caries  de  Trajet,  écuyer,  né  à  Beguey  le  23  janvier 
1713,  remit  ses  titres  de  noblesse  à  la  Cour  des  Aydes  le  28  août  1753, 
et  les  retira  le  3  mai's  1755,  du  consentement  du  Procureur  Général; 

n.  Noble,  messire  Jean-Nicolas  de  Caries  de  Trajet,  écuyer,  seigneur  du 
Peyrat,  né  à  Beguey  le  6  juin  1714 ,  marié,  le  31  mai  1755,  à  dame  Pétro- 
nilloDU  Val,  dont: 


100  DE  GÀRLES. 


1°'  Messire  Guillaume -Amand- André  de  Caries  de  Trajet,  seigneur  du 

Peyrat,  émigré ,  mort  sans  enfants  en  1825; 
2°'  Marie-Olive  de  Caries  de  Trajet ,  née  le  25  avril  1756,  mariée ,  le  23 

mai  1783,  à  haut  et  puissant  seigneur  messire  François  de  Melet, 

écuyer,  chevalier,  baron  de  Montbalen. 


Du  second  lit 


30  François ,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

40  Noble  Henry  de  Caries ,  écuyer,  sieur  de  La  Roque ,  enseigne  d'une  compagnie  au 
régiment  de  Monsieur  de  Montaignac,  entretenue  pour  le  service  du  Roi ,  eut  pour  fils  : 

A.  François  de  Caries,  écuyer,  époux  de  dame  Louise  de  Melet,  fille  de  noble  et 
puissant  homme  Pierre  de  Melet,  écuyer,  seigneur  de  Maisonneuve,  Laubescq,  La 
Salle  de  Gastelvieilh ,  Gontaud,  et  de  damoiselle  Elisabeth  d'Amoul  de  Saint-Simon. 
Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  ainsi  que  ses  cousins,  par  jugement  de  M.  Bazin 
de  Bezons,  intendant  de  Guienne,  le  l^**  juin  1697,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

Messire  Henry  de  Caries ,  chevalier,  seigneur  de  Touilh ,  chevalier  de  TOrdre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  major  de  Fumes,  né  dans  la  maison  noble 
d'Aubèze,  en  Bazadois,  le  28  décembre  1700,  y  demeurant,  fit  une  constitu- 
tion de  rente  à  demoiselle  Jeanne  de  Lageard,  sa  nièce,  le  l«r  septembre 
1751,  représenta  ses  titres  de  noblesse  à  la  Cour  des  Aydes,  le  20  juin  1753, 
les  retira  le  31  juillet  suivant,  du  consentement  du  Procureur  Général ,  et  ne 
vivait  plus  en  1789,  époque  à  laquelle  Angélique  de  Galathead,  sa  veuve,  se 
fit  représenter  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux  par  messire  Joseph 
de  Montaigne,  seigneur  de  Beausoleil  et  du  Valenton,  son  procureur  fondé. 

B.  Demoiselle  Triaise  de  Caries,  mariée,  le  9  avril  1686,  à  messire  Jean-Louis  de 
Lageard,  seigneur  de  Semens  et  de  Rébuilhide. 

50  Philippe  de  Caries,  demoiselle. 

VI.  Noble  François  de  Cables,  III<^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Gauffran,  fut 
maintenu  dans  sa  noSlesse  d'extraction,  par  jugement  de  M.  Pellot,  intendant  de 
Guienne^  le  ^2  mars  ^668.  Il  épousa ,  par  articles  de  mariage  accordés  le  ^6  janvier 
^654,  demoiselle  Marie  de  Gazes,  dame  de  Figeac,  fille  de  Jean  de  Gazes,  sieur  de 
Figeac,  chevalier  de  Tun  des  deux  Ordres  du  Roi,  et  de  demoiselle  Marguerite  de 
Rigolle,  sa  femme  (acte  passé  devant  Gaupilhat,  notaire  royal).  De  ce  mariage 
provint  : 

VII.  Messire  François  de  Gables,  IV®  du  nom,  écuyer,  sieur  de  Figeac,  capitaine 
au  régiment  de  Normandie,  maire  perpétuel  de  la  ville  de  Saint-Ëmilion,  épousa,  par 
articles  sous  seings-privés  reconnus  le  26  août  -1 679 ,  devant  Richon ,  notaire  royal , 
demoiselle  Jeanne  de  Belliquet,  avec  laquelle  il  flt  son  testament  mutuel,  le  -10  sep- 
tembre ^25,  devant  du  Gorps ,  notaire  royal.  Par  cet  acte,  ils  se  donnèrent  la  jouis- 
sance de  leurs  biens,  déclarèrent  avoir  encore  six  enfants,  et  instituèrent  leur  héritier 
universel  François  de  Garles ,  leur  second  fils.  Par  jugement  rendu  le  ^^^^  juin  ^697, 
par  M.  Bazin  de  Bezons,  intendant  de  Bordeaux,  sur  le  vu  des  titres  qui  lui  avaient 


DE  GÀRLES.  101 

été  représentés,  François  IV  de  Caries,  Jacques  de  Caries,  écuyer,  sieur  de  Trajet, 
et  autre  François  de  Caries,  él^uyer,  époux  de  dame  Louise  de  Melet,  furent  main- 
tenus dans  leur  noblesse  d'extraction.  Le  jugement  énonce  qu'attendu  qu'ils  ont 
justifié  de  leur  noblesse  depuis  ^548,  il  est  fait  défense  au  sieur  Beauval  et  à  tous 
autres  de  provoquer  aucune  poursuite  ni  diligence  contre  eux  (signé  Bazin  de  Bezons). 
François  de  Caries  fit  registrer  ses  armoiries  en  rArmorial  Général  de  France,  à 
Bordeaux,  le  29  novembre  -1697,  et  les  énonça  de  même  que  François  de  Caries, 
sieur  de  Roquette,  son  cousin.  Du  mariage  de  François  de  Caries  et  de  Jeanne  de 
Belliquet  provinrent  : 

io  Vital  de  Caries,  reçu  page  du  Roi  en  1736,  marié,  avant  le  testament  de  ses  père  et 

mère ,  à  dame  Catherine  de  Roulleau  ; 
2o  François ,  qui  a  continué  la  descendance  ; 
30  Marie  de  Caries; 
4«  Jeanne  de  Caries  ; 
b**  Catherine  de  Caries  ; 
60  Marie-Anne  de  Caries,  mariée  vers  1738  à  messire,  noble  Léon  de  Pourquery  de  La 

Bigotie,  écuyer,  seigneur  de  La  Bigotie  et  de  La  Roque,  mort  vers  1769. 

VIII.  Messire  François  de  Cables,  V^'  du  nom,  écuyer,  seigneur  du  Petit- Val  et 
autres  lieux ,  fut  marié  par  articles  arrêtés  sous  seings-privés  et  reconnus  le  ^  0  mai 
^722 ,  devant  du  Carpe ,  notaire  royal ,  avec  dame  Jeanne  de  Gèies  de  Camabsag,  fille 
naturelle  et  légitime  de  messire  Jacques  de  Gères,  écuyer,  sieur  de  Camarsac,  et  de 
dame  Jeanne  David.  François  de  Caries  fit  son  testament  olographe  le  ^5  janvier 
^764  ;  il  y  nomme  sa  femme  et  ses  quatre  fils.  Ce  testament  (signé  de  Cables,  testa- 
teur J,  fut  ouvert  le  25  avril  n79,  et  expédié  par  Coste,  notaire  royal.  Jeanne  de 
Gères  testa  elle-même  le  5^  mars  ^762.  De  son  mariage  étaient  provenus  : 

lo  Jacques  de  Caries,  écuyer,  brigadier  des  armées  du  Roi,  colonel  commandant  du 
régiment  de  Rohan-Soubise ,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
marié  à  N..»  Vacher  et  mort  sans  enfants  ; 

20  Gyprien  de  Caries,  major  d'infanterie,  capitaine  commandant  de  Foretz,  et  chevalier 
de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis; 

30  Jean  de  Caries,  lieutenant  colonel  d'infanterie,  conunandant  le  bataillon  du  régiment 
d'Âgenois,  et  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  transigea  avec 
Jacques  et  Cyprien  de  Caries,  ses  frères  aînés,  le  15  janvier  17S0  ; 

i**  Joseph ,  qui  a  continué  la  descendance. 

IX.  Messire  Joseph  de  Cables,  écuyer,  maire  de  Libourne  en  ^65,  chevalier  de 
rOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  capitaine  au  régiment  de  Poitou-Inflanterie , 
fut  légataire  de  700  livres,  outre  sa  légitime,  par  le  testament  de  François  de  Caries , 
son  père.  Une  lettre  de  M.  de  Monteynard,  datée  de  Versailles  le  4  mai  477^,  le 
chargea  de  recevoir  divers  chevaliers  de  TOrdre  de  Saint-Louis  forig.J.  Il  épousa, 
par  contrat  passé  devant  Barrière,  notaire  royal,  le  27  janvier  ^1767,  demoiselle  Anne 


102  DE  GARLES. 

DE  GaiiLLT,  fille  légitime  de  feu  messire  Joseph  de  Grailly,  seigneur  de  Touverac,  et 
de  dame  Françoise  de  Gontier.  De  ce  mariage  : 

X.  Jacques-Philippe-Àmédée,  comte  de  Gables,  capitaine  de  cavalerie,  chevalier 
derOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  né  le  '14  novembre  -1767,  fut  reçu  aux 
pages  de  la  Grande  Écurie  du  Roi,  sur  preuves  certifiées  le  ^5  mars  ^782.  Il  émigra, 
et  laissa  de  son  mariage ,  contracté  le  2^  décembre  'l  803 ,  avec  demoiselle  Emilie 

* 

DE  Verbois  : 

{o  Amédée  de  Caries,  morl  lieutenant  d'artillerie  en  1830; 
2°  Émilien,  qui  a  continué  la  descendance; 

3»  Emilie  de  Caries,  épouse  de  M.  Armand  d'Armallhacq,  ancien  conseiller  à  la  Cour 
d*appel. 

XI.  Ëmillen,  comte  de  Cables,  s*est  marié,  au  mois  de  mai  ^856,  avec  demoiselle 
Marie-Victoire-Catherine  du  Hamel,  née  le  25  novembre  ^8^9,  fille  d'André-Guy- 
Victor,  vicomte  du  Hamel ,  chevalier,  maire  de  Bordeaux ,  gentilhomme  de  la  chambre 
du  Roi,  officier  de  la  Légion-d'Honneur,  et  de  madame  Octavie  de  Fréteau  de  Pény 
de  Saint-Just,  sa  deuxième  femme.  De  cette  union  : 

lo  Jean-Louis-Alfred-Vital  de  Caries,  né  le  Z9  octobre  1840; 

2o  Philippine-Catherine-Marie-Berthe  de  Caries,  mariée  avec  M.  Adolphe  d'Allard; 

30  Alix-Marie-Marguerite  de  Caries  ; 

40  Marie-Henriette-Gabrielle  de  Caries. 


GEYNET.  103 


GEYNET, 

en  BordeUns  et  Angoumois. 


Abmks  :  Coupé,  au  4,  d* argent,  au  genêt  arraché  de  sinopk;  au  f ,  d'azur,  à  5  étoiles  rangées 
d'argent.  Casque  de  profil,  orné  de  ses  lambrequins  d'argent,  de  sinople  et  d'azur. 


Bernard  Geynet,  pourvu  le  45  mai  ^55  de  l'office  de  conseiller  du  Roi,  maire  de 
la  ville  et  communauté  de  Créon ,  a  transmis  par  cet  office  la  noblesse  héréditaire  à 
ses  descendants.  Les  maires,  lieutenants  de  maires  et  autres  officiers  des  hôtels,  villes 
et  communautés  du  Royaume ,  créés  en  titre  d'office ,  par  édits  des  mois  de  juillet 
-1690,  août  ^692,  mai /l 702,  janvier  n04,  décembre  -1706,  octobre  -1708,  mars 
^  709  et  avril  ^7-10,  devaient  jouir  des  privilèges  de  noblesse,  aux  termes  de  ces  mêmes 
édits.  Ces  charges  ayant  été  supprimées,  au  mois  de  juin  ^7-17,  sur  la  tête  des  titulaires 
d'alors,  ou  des  héritiers  directs  des  anciens  titulaires ,  furent  rétablies  par  édit  du 
mois  de  novembre  nss  (dûment  registre],  avec  tous  leurs  privilèges,  honneurs, 
fonctions,  rangs,  séances,  exemptions  et  droits. 

I.  Jean-Gilles  Getnet,  né  en  4624,  reçu  bourgeois  de  Bordeaux  le  29  juillet  ^654 , 
eut  pour  fils  : 

II.  Pierre  Getnet,  né  en  4648,  père  de  : 

III.  Bertrand  Getnet,  né  en  4695,  décédé  en  4  752,  fut  pourvu,  par  lettres  données 
à  Versailles  le  45  mai  4  755,  de  la  charge  de  conseiller  du  Roi,  maire  de  la  ville  royale 
et  communauté  de  Créon  [orig,  en  parch.  signé  Louis,  et  plus  bas:  par  le  Roi, 
Chautelin}.  Il  a  laissé  de  dame  Françoise  Durand,  son  épouse  : 

IV.  Matburin  Getnet,  T'du  nom,  né  en  4726,  décédé  en  4800,  conseiller,  pro- 
cureur du  Roi  en  la  grande  prévôté  de  TEntre-Deux-Mers,  et  au  siège  royal  de  la 
Cadègre  à  Bordraux,  de  4764  à  4789  falmanach  historique  de  Bordeaux J.  Il  avait 
épousé  dame  Marie  Monnerie,  fille  de  Pierre  Monnerie,  bourgeois  de  Bordeaux, 
seigneur  de  la  maison  noble  de  Julian,  par  contrat  passé  le  5  décembre  4752,  devant 
M«  Vache ,  notaire  royal  à  Créon .  De  ce  mariage  : 

lo  Paul  Qeynet,  né  en  1760,  mort  en  janvier  1839,  avocat  au  Parlement  de  Bonleaux, 


104.  GEYNET. 

directeur  du  district  de  Cadillac,  puis  receveur  particulier  des  finances  à  La  Réole, 
marié  à  dame  N...  La.wton,  dont  : 

A.  Albert  Geyuet,  né  le  24  avril  1791,  mort  sans  avoir  été  marié  le  22  mars  1856; 

B.  Mary  Geynet,  née  le  l«f  mai  1799,  célibataire. 

20  Mathuhn,  qui  a  continué  la  descendance. 

V.  MathuriD  Getnet,  W  du  nom,  né  le  4  mai  ^65,  décédé  le  22  décembre  ^844 , 
membre  de  la  Légion-d'Honneur,  directeur  de  l'Enregistrement  et  des  Domaines  à 
partir  de  -1805  jusqu'à  sa  mort,  vice-président  de  la  commission  administrative  des 
hospices  d'Angoulême,  fondateur  et  président  de  la  Caisse  d'épargnes  de  cette  ville 
falmanach  départemental  de  la  Charente),  marié  à  dame  Marie-Antoinette  Noël  ,  née 
le  -15  mai  ^775,  décédée  le  20  décembre  ^844,. fille  légitime  de  Charles-Borromée- 
Joseph  Noël,  naturalisé  Français  au  mois  de  juin  n69  ,  par  lettres  du  roi  Louis  XV. 
Ce  dernier,  fils  de  noble  Théodore  Noël ,  docteur  en  philosophie  et  médecin  consul 
de  la  ville  de  Léopold,  qui  avait  suivi  en  -1754,  en  qualité  de  médecin,  le  prince 
Joseph- Alexandre,  palatin  de  Novogorod.  De  ce  mariage  : 

1»  Gharles-Mathurin-Marie,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Noble  Gharles-Matburin  Geynet,  né  le  15  janvier  1799,  lieutenant  de  louveterie,  ancien 
inspecteur  des  monuments  historiques  du  département  de  la  Charente,  marié  à  dame 
Marie  Piêrat,  fille  de  M.  Pierre  Piérat,  ancien  procureur  impérial  à  Barbezieux,  dont  : 

A.  Pierre-Mathurin-Alfred  Geynet,  né  le  25  avril  1829,  maréchal  des  logis  au  2« 
régunent  de  chasseurs  d'Afrique; 

B.  Mathurin-Henry  Geynet,  né  le  21  juin  1833. 

VI.  Charles-Mathurin-MarieGETNET,  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille ,  né  le  25 
février  ^796,  inspecteur  des  Domaines  en  retraite,  membre  de  la  commission  admi- 
nistrative des  hospices  d'Angoulême,  fondateur  et  directeur  de  la  Caisse  d'épargnes, 
et  membre  de  la  commission  municipale  de  cette  ville,  marié  :\^k  demoiselle  Laure 
Akdré  ,  fille  de  Pierre  André ,  ancien  receveur  général  des  Finances ,  décédée  en  \  855  ; 
2®  à  dame  Claire  Làjàrd.  Du  premier  lit  : 

lo  Pierre-Mathurin-Frédéric  Geynet,  licencié  en  droit,  né  le  25  décembre  1828, 
Du  second  lit  : 
2o  Mathurin-Angel-Édouard  Geynet,  bachelier  ès-scieuces,  né  le  18  février  1838. 


DE  PEYHUSSE.  105 

AAAA/\AA/V/\AAAAA/^A/\AAAAAAA/^AyV^y^AAAAAyV/^/^^ 


DE  PEYRUSSE, 


Nobles,  hessires,  êguyers,  chevaliers,  seigneurs  et  châtelains  de  PEYRUSSE;  —  seigneurs 
DU  REPAIRE,  BOISSESON,  LA  GAZE,  BEZ,  SAVIGNAG,  BONNEGARDE,  NIZAN,  LE  CAU,  LA 
BBETHE,  SALLEGOURDE,  CHAMBRELANNE ,  AMBRUS,  LE  POUGET,  LANAU,  etc.;  —  en 
Rûuergw,  Bazadois,  Condomois,  Bordelois,  Angoumois,  etc. 


Armes  :  D'azur,  au  lion  d'argent;  au  nhefœusu  de  gueules,  chargé  de  S  besants  d'or.  Casque  de 
chevalier,  orné  de  ses  lambrequins  d'azur,  d'argent,  de  gueules  et  d*or. 


Cette  famille,  d'origine  chevaleresque,  s'est  divisée  vers  la  fin  du  XVI^  siècle  en 
deux  branches  principales.  La  seule  qui  subsiste  actuellement  s'est  établie  en  Bazadois 
l'an  -1587,  et  s'est  subdivisée  elle-même  en  deux  rameaux  qui  ont  perpétué  le  nom 
DE  Petiusse  Jusqu'à  nos  Jours. 

Par  ses  titres  établissant  une  filiation  suivie  depuis  le  milieu  du  XIV®  siècle ,  et  qui 
sont  encore  en  la  possession  de  la  branche  aînée,  la  maison  de  Peyrusse  était  apte  à 
faire  les  preuves  de  Cour,  d'après  les  règlements  en  usage  avant  la  Révolution. 

Elle  tire  son  origine  et  son  n(yn  de  la  petite  ville  de  Peyrusse ,  dans  les  environs  de 
Villefranche  de  Rouergue,  appelée  dans  les  actes  latins  Petrucia,  Celte  ville,  Tune 
des  plus  anciennes  de  la  province  de  Rouergue,  et  connue  depuis  la  domination 
romaine,  possède  encore  les  ruines  d'un  ancien  château  fort,  bûti  sur  une  roche 
escarpée.  Le  Dictionnaire  géographique  d'Ëxpilly  rapporte  qu'on  voyait  vers  le  milieu 
du  siècle  deraier  d'anciens  mausolées  avec  des  armes,  dans  le  cimetière  qui  avoisinait 
réglise  de  Peyrusse ,  et  que  l'un  de  ces  monuments  portait  les  armoiries  de  l'illustre 
maison  de  Médicis;  que,  selon  d'anciens  actes,  il  y  avait  à  Peyrusse  des  consuls  au 
nombre  de  cinq  et  tous  gentilshommes,  pour  Tadministration  de  la  ville;  qu'enfin 
étant  prouvé  que  l'un  de  ces  consuls  avait  porté  le  nom  de  Médicis,  quelques  histo- 
riens avalent  auguré  de  ce  fait  que  cette  maison  souveraine  pouvait  être  sortie  de 
Peyrusse. 

Sans  nous  arrêter  davantage  à  des  points  qui  ne  paraissent  être  que  des  conjectures 
fondées  sur  des  analogies,  nous  ferons  observer  qu'il  y  a  en  Guienne  un  bien  petit 
nombre  de  familles  dont  la  filiation  soit  aussi  ancienne  et  aussi  bien  appuyée  que 
l'est  celle  de  la  maison  de  Peyrusse. 

Antérieurement  à  l'affranchissement  des  communes,  les  seigneurs  de  Peyrusse 
durent  posséder  en  toute  suzeraineté  la  localité  de  ce  nom.  Ils  ne  la  perdirent  qu'après 
avoir  donné  des  coutumes  aux  habitants,  et  sans  doute  à  l'époque  des  premières 

4i 


106  DE  PEYRUSSE. 

Croisades.  Dès  lors,  ces  seigneurs  restreignirent  leur  autorité  directe  à  leur  demeure 
féodale,  tout  en  conservant  héréditairement  la  charge  de  capitaines,  gouverneurs  ou 
ch&telains  de  la  ville  de  Peyrusse,  dont  la  suzeraineté  alla  se  confondre  dans  les 
domaines  des  comtes  de  Rhodez  et  de  Toulouse ,  et  plus  tard  dans  celui  du  Roi  de 
France. 

Dans  une  bulle  du  pape  Urbain  II ,  donnée  pendant  le  séjour  que  fit  ce  pontife  en 
France  pour  y  prêcher  la  première  Croisade,  et  datée  du  monastère  de  Saint-Martial 
de  Limoges,  la  veille  des  kalcndes  de  janvier  (5^  décembre  ^095  j ,  les  seigneurs  de 
Peyrusse  (de  PetruciaJ  se  trouvent  nommés  avec  un  grand  nombre  d'autres  nobles 
des  provinces  de  Rouergue  et  de  Quercy,  comme  avoués  et  défenseurs  de  l'abbaye  de 
Figeac,  dont  ils  détenaient  certains  fiefs.  Par  cette  bulle,  Urbain  II  enjoint  aux 
prélats  de  Cahors,  de  Rhodez,  de  Clermont  et  de  Limoges,  de  Jfaire  recouvrer  les 
biens  qui  avaient  appartenu  à  ladite  abbaye,  et  d'excommunier  les  détenteurs  qui 
refuseraient  de  les  restituer.  (Recueil  de  Doat,  t,  CXXVl,  fol.  41  J, 

En  ^229,  les  forliflcations  de  la  ville  de  Peyrusse  furent  rasées,  et  Raymond  VII , 
comte  de  Toulouse ,  remit  au  Roi  le  ch&teau  pour  le  garder  pendant  dix  ans  (Hist. 
générale  du  Languedoc,  t.  ///,  p.  575,  SIS), 

A  partir  de  ce  moment ,  les  noms  de  la  ville  et  des  seigneurs  de  Peyrusse  se  retrou- 
vent à  chaque  page  de  l'histoire. 

La  présence  aux  Croisades  des  seigneurs  de  celte  maison  est  confirmée  par  l'extrait 
suivant,  tiré  de  Y  Histoire  généalogique  des  Pairs  de  France,  par  M.  le  chevalier  de 
Courcelles.  Âdémar  de  Peybusse,  y  est-il  dit,  reçut  chevalier  de  l'Ordre  du  Temple, 
à  Tortose,  au-delà  des  mers,  en  ^279,  Bertrand  de  Sartiges,  en  présence  de  Renaud 
de  Bort  et  de  plusieurs  autres  chevaliers  du  même  Ordre  (Généalogie  de  Sartiges, 
t.  XI,  p.  6J. 

Carbonnel  de  Petrusse  (Carbonellus  âe  PetruciaJ,  damoiseau ,  fut  du  nombre  des 
nobles  qui  s'assemblèrent  dans  Téglise  de  Justian,  le  7  janvier  ^286  (v,  st.),  pour 
solliciter  de  Bernard  VI ,  comte  d'Armagnac  et  de  Fézensac,  une  charte  en  foveur  des 
gentilshommes  de  ce  dernier  comté  (Hist,  de  Gascogne,  t.  III,  p.  6J. 

Thibaud  de  Petrusse,  seigneur  des  Angles,  obtint,  au  mois  d'avril  ^287,  une  sen- 
tence arbitrale  avec  Etienne  de  Lupé ,  abbé  de  La  Caze-Dieu  et  Guillaume  de  Podenas 
(De  Courcelles,  généal.  de  Lupé,  t.  IV, p.  5et1).  Il  transigea  avec  le  même  abbé 
au  mois  de  juin  ^290  (ibidj. 

Thibaud  de  Petrusse  rendit  hommage  au  comte  d'Armagnac,  en  ^5^^,  pour  le 
château  de  Peyrusse  qu'il  tenait  par  indivis  avec  Arnaud  de  Podenas ,  en  présence  de 
Bertrand  de  Fumel ,  Bernard  de  I^artigue  et  Roger  de  Montfaucon  (Hist.  de  Gasc., 


DE  PEYRUSSE.  107 

t.  III,  p.  484 J.  Comme  seigneur  des  Angles,  il  rendit  un  second  hommage  au  même 
comte ,  le  30  mars  -1320  —  v.  st.  —  fibid,  p.  485 J. 

Guillaume  de  PEiaussE ,  damoiseau ,  du  diocèse  de  Rhodez ,  eut  pour*fille  : 

Agnès  DE  Petiusse  ,  mariée  à  Géraud  de  La  Valette ,  qui ,  en  leurs  noms ,  fournit 
un  hommage  au  comte  de  Rhodez,  en  -1323  (  De  Coubgelles,  généal.  de  La  Valette, 
t.  I,p.60). 

m 

Arnaud  de  Petrusse  comparut,  le  28  septembre  ^352,  à  la  montre  d'hommes 
d'armes  faite  par  Gaillard  de  Castelpugon ,  châtelain  de  Marmande  fHist,  de  Gasc, 
t.  VI,  p,  139 J. 

Menot  DE  Peyrcsse,  fut  présent ,  le  8  décembre  ^568,  à  la  montre  qui  fut  foile  à 
Toulouse  par  Jean  d'Armagnac,  chevalier  banneret  fibidj.  Ce  fut  probablement  de 
son  vivant  (^369)  que  le  château  de  Peyrusse  quitta  l'obéissance  de  l'Angleterre  pour 
embrasser  le  parti  du  roi  de  France  fHist.  génér,  du  Languedoc,  t,  IV,  p.  340 J. 

Le  sire  de  Peyrusse  servait  sous  le  comte  d'Armagnac  en  4372  fUist.  de  Gascogne, 
t.  III,  p,  499 J. 

Thibaud  de  Petbusse,  seigneur  de  la  baronnie  des  Angles,  en  Bigorre,  céda  cette 
terre  en  4380  au  comte  d'Armagnac,  qui  lui  donna  en  échange  2,000  francs  elles 
seigneuries  de  Roquebrune,  de  Tudelle  et  des  Litges  fibid,,  t,  IV,  p.  435 J.  Il  rendit 
hommage  au  successeur  de  ce  comte,  le  24  septembre  4392,  pour  les  châteaux  de 
Peyrusse  et  de  Tudelle  et  pour  la  seigneurie  de  Roquebrune  fibid.,  t.  III,  p.  488 J. 

Dans  des  temps  plus  modernes,  le  représentant  d'une  branche  cadette  de  cette 
famille,  Antoine  de  Petbusse,  seigneur  de  Boisseson,  s'étant  mis  à  la  tête  des  calvi- 
nistes du  Rouergue  en 4562, se  signala  par  de  nombreux  faits  d'armes;  il  fut  nommé 
gouverneur  de  Castres  en  Albigeois ,  l'an  4  569  (Hist.  de  Lang.,  t,  V,  p.  iil  et  suiv.J 

Pierre  de  Petbusse  ,  sieur  de  Boisseson ,  probablement  fils  du  précédent ,  assiégea 
la  ville  de  Verrières,  sur  les  frontières  du  Rouergue,  vers  la  fin  de  l'année  4586,  et 
périt  durant  ce  siège  fibid.,  p.  419 J. 

Nous  donnons  ci-après  la  généalogie  de  la  maison  de  Peyrusse,  dressée  par  nous 
sur  titrer  originaux  à  partir  de  son  premier  degré,  observant  que  cette  famille,  l'une 
des  premières  de  la  province  par  son  ancienneté  comme  par  la  pureté  de  son  origine, 
a  eu  de  bonnes  alliances  et  des  services  militaires  recommandables  :  d'autant  qu'à 
partir  du  commencement  de  sa  filiation  jusqu'à  nos  jours,  c'est-à-dire  durant  500  ans, 


108  DE  PEYRUSSE. 

ses  membres  ont  tous  servi  TËtat  dans  la  carrière  des  armes.  On  remarque  en  outre 
parmi  ses  plus  anciennes  illustrations  un  Ëchanson  ^et  un  Écuyer  de  nos  Rois. 

I.  Noble  Jacques  de  Petrusse,  écuyer,  seigneur  de  La  Caze  et  de  Bez,  ch&telain 
de  Peyrusse,  en  Rouergue,  obtint,  le  2^  octobre  ^585,  de  Jean,  fils  du  Roi  de 
France,  duc  de  Berry,  et  lieutenant  général  en  Guienne  et  en  Languedoc,  des  lettres 
patentes  portant  exemption  des  Tailles  en  sa  faveur,  attendu  qu'il  était  fssu  de  noble 
race  et  de  maison  noble.  Il  rendit  aveu  et  hommage  au  roi  Charles  VI,  par  acte  passé 
devant  Jean  Valette,  notaire  royal,  le  8  août  ^599,  des  biens  nobles  qu'il  possédait; 
obtint,  le  43  janvier  4448  (v.  st,Jy  des  lettres  d'État  et  commission,  datées  de  Châ- 
tillon,  de  Charles  de  France,  fils  du  Roi,  gouverneur  des  provinces  de  Dauphiné  et 
Touraine ,  comte  de  Poitou  ;  et  du  même  prince ,  le  4  5  mars  suivant  (v.  st.),  des 
lettres  de  commission  de  l'État  et  nombre  de  80  hommes  d'armes.  Jacques  de  Pey- 
russe  fut  pourvu  de  la  charge  de  capitaine  ch&telain  des  ch&teau  et  ch&tellenie  de 
Peyrusse,  en  la  sénéchaussée  de  Rhodez,  par  lettres  patentes  du  44  octobre  4  429  ;  il 
y  fut  maintenu  et  confirmé  par  Charles VII,  roi  de  France,  le  47  mai 4 437  (enquête; 
certificat  délivré  le  26  septembre  1691  à  Jean  de  Peyrusse,  sieur  de  La  Case),  De 
son  épouse ,  dont  nous  ignorons  le  nom ,  il  laissa  : 

II.  Noble  Begon,  Begot  ou  Bègue  de  Petrusse,  écuyer,  seigneur  de  La  Caze,  du 
Repaire  et  de  Bez,  près  de  Rignac,  en  Rouergue,  écuyer  du  Roi  Charles  VII,  capi- 
taine ch&telain  et  garde  des  ch&teaux  et  ch&tellenies  de  Jaudun  et  de  Vigouroux ,  par 
commission  de  M.  le  comte  de  La  Marche,  du  29  avril  4456,  fut  exempté  avec 
d'autres  nobles  de  contribuer  au  ban  et  arrière-ban ,  suivant  des  lettres  patentes  du  24 
février  4469  (v.  stj.  Il  obtint  des  lettres  de  sauvegarde  le  4«'  mars  4475  fv.  st.J, 
lesquelles  le  confirmaient  dans  sa  qualité  de  capitaine  ch&telain;  fut  exempté  de  servir 
au  ban  et  arrière-ban,  par  lettres  du  roi  Louis  XI  du  27  avril  4475 ^  ainsi  que  trente 
et  un  autres  nobles  qui  devaient  servir  avec  lui  sous  le  duc  de  Nemours,  et  reçut  du 
même  prince  des  lettres  de  sauvegarde,  le  23  mai  4476.  Begon  de  Peyrusse  eut  pour 
enfants  : 

lo  Antoine ,  dont  l'article  suit  ; 

2o  Glaire  de  Peyrusse,  seconde  femme,  par  contrat  du  23  novembre  1491,  de  Raymond 
d'Adhémar,  seigneur  de  La  Garinie  (de  Gourgelles,  GénéaL  d'Adhémar,  p,  99,) 

III.  Noble  Antoine  de  Petrusse  fut  nommé  échanson  du  roi  Louis  XII ,  par  lettres 
patentes  de  ce  prince,  données  à  Paris,  le  45  juillet  4498,  c  en  considération,  y  est-il 
s  dit ,  faveur  et  reconnaissance  des  bons ,  louables  et  recommandables  services  que 
•  lui  et  ses  pères  ont  par  devant  faits  à  nos  prédécesseurs  Rois  et  ù  la  Couronne  de 
>  France ,  au  fait  de  leurs  guerres  où  leurs  auteurs  sont  décédés ,  ainsi  qu'à  nous 
9  depuis  notre  avènement  à  la  couronne.  »  Antoine  de  Peyrusse  fit  son  testament 


DE  PEYRUSSE.  109 

devant  de  Manots,  notaire,  le  ^4  juin  4534,  et  institua  ses  légataires  ses  deux  fils, 
dont  nous  allons  parler,  auteurs  chacun  d'une  branche ,  savoir  : 

io  Noble  Jacques  de  Peyrusse ,  seigneur  des  lieux  de  La  Gaze  et  de  Bcz,  fit  son  testament 
devant  du  Pré,  notaire  royal  de  la  ville  de  Peyrusse,  le  17  mars  1557  (v,  $U),  et  laissa 
de  son  mariage  avec  Marie  de  Marcenac  ,  demoiselle  : 

A.  Noble  Âdrian  de  Peyrusse,  seigneur  de  La  Gaze,  fut  convoqué  au  ban  et  arrière- 
ban  de  la  province  de  Rouergue  en  1568 ,  comme  le  prouve  la  mention  suivante , 
extraite  de  ladite  convocation  :  «  —  Le  sieur  de  La  Gaze  de  Peyrusse ,  pour  le  bien 
•  qu'il  tient,  estimé  à  100  livres  tournois:  —  néant;  pour  ce  qu'il  est  exempt 
»  d'autant  qu'il  est  de  la  compagnie  du  sieur  de  Gailus;  partant  exempt.  —  •  Il  eut 
pour  enfants ,  de  son  mariage  avec  noble  damoiselle  Gatherine  de  La  Tourette  : 

a.  Noble  Guillaume,  oit  Guilhem  de  Peyrusse,  écuyer,  seigneur  des  maisons 
nobles  de  La  Gaze  et  de  Bez,  lequel,  avec  ses  frères  et  sœurs,  fit  faire  inven- 
taire des  biens  de  leur  mère ,  décédée ,  au  château  de  La  Gaze ,  en  Rouergue , 
le  dernier  août  1578.  De  son  temps,  le  château  de  La  Gaze  ayant  été  brûlé 
par  les  Huguenots ,  Guillaume  de  Peyrusse  fit  rendre,  à  cette  occasion ,  un 
arrêt  d'exécution  à  mort  contre  le  nommé  Gambon.  Il  vivait  encore  le  4  mars 
1599,  et  eut  pour  fils,  dke  son  mariage  avec  Antoinette  de  Veyrières  : 

Guyon  de  Peyrusse,  écuyer,  seigneur  de  La  Gaze  et  de  Bez,  vivant  en  1663, 
marié,  le  31  octobre  1622,  avec  Isabeau  de  La  Garde,  quatrième  fille  de 
René  I  de  La  Garde ,  chevalier,  seigneur  de  Saignes ,  et  de  Magdeleine  de 
Gaulejac  de  Puycalvel. 

6.  Noble  Jacques  de  Peyrusse  ; 

c.  Noble  François  de  Peyrusse  ; 

d.  Noble  Bernard  de  Peyrusse  ; 

e.  DamoiseUe  Isabeau  de  Peyrusse  ; 

f.  Damoiselle  Françoise  de  Peyrusse. 

B»  Noble  Glande  de  Peyrusse,  écuyer,  seigneur  de  Sallegourde  çt  de  Ghambrelanne, 
en  les  vicomtes  d'Àubeterre  et  d'Angoumois,  et  de  la  juridiction  d'Ambrus  et 
autres  lieux,  en  Gondomois,  fit  faire  une  enquête  le  4  mars  1599,  pour  constater 
l'ancienneté  et  la  noblesse  de  sa  famille ,  par-devant  Jehan  de  Marcel ,  docteur  en 
droit,  conseiller  du  Roi,  et  juge-mage  pour  Sa  Majesté  au  bailliage  des  villes  de 
Peyrusse  et  Villefranche; 

C.  Marguerite  de  Peyrusse,  damoiselle,  habitant  le  château  de  Savignac,  en  Baza- 
dois,  reçut  donation,  le  2  octobre  1587,  de  noble  dame  Galienne  de  Marcenac, 
dame  dudit  Savignac,  sa  tante,  de  la  somme  de  4,500  écus  sols,  et  de  tous  les 
meubles  et  argent  qui  lui  appartiendraient  à  son  décès.  Le  20  juillet  1591,  elle 
céda  à  noble  Glande  de  Peyrusse,  son  frère,  la  somme  de  11,000  écus  sols,  selon 
acte  passé  devant  Ghaumelte,  notaire;  elle  épousa  depuis  François  de  Gastaing, 
écuyer,  sieur  de  Bellot. 

La  branche  des  seigneurs  de  La  Gaze  et  du  Pouget,  de  la  maison  de  Peyrusse, 
demeurée  en  Rouergue,  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse  d'extraction  par  jugement 
de  M.  Le  Pelletier  de  La  Houssaye  ,  intendant  de  la  Généralité  de  Montauban ,  rendu 
le  28  juin  1698,  sur  litres  remontés  au  14  juin  1534,  époque  du  testament  d'Antoine 
de  Peyrusse.  Gette  branche ,  qui  s'est  éteinte  en  la  personne  de  dame  Marguerite  de 
Peyrusse,  épouse  de  N...  Ricard,  sieur  de  La  Goste,  avocat  en  Parlement,  auquel  eUe 


110  DE  PEYRUSSE. 

fit  donation  de  tous  ses  biens,  par  acte  du  10  mars  1758,  portait  pour  armes  :  d*azur, 
au  lion  d'argent;  au  chef  œusu  de  gueules ,  chargé  de  S  besanis  d*or, 

m 

Noble  Jean  de  Peynisse ,  écuyer,  seigneur  de  La  Gaze ,  produisit  ses  titres  de  noblesse 
devant  M.  Sanson ,  intendant  en  la  Généralité  de  Montauban,  et  remit  huit  originaux 
en  parchemin  entre  les  mains  d'Etienne  Miquel,  procureur  à  la  Cour  des  Aydes  de 
Montauban ,  pour  être  joints  à  sadite  production ,  suivant  le  certificat  de  ce  procureur 
du  26  septembre  1697.  Ces  titres  consistaient  dans  les  diverses  lettres-patentes  dont 
nous  avons  donné  l'analyse  ci-dessus. 

2»  Guyon ,  qui  a  formé  la  seconde  branche,  et  dont  l'article  suit. 

r 

IV.  Noble  Guyon  de  Petrusse,  écuyer,  seigneur  de  La  Gaze  et  de  Bez,  et  demoi- 
selle Esclarmande  de  Luilièbe,  sa  femme,  sont  nommés  dans  l'extrait  de  baptême  et 
au  contrat  de  mariage  d'Arnaud  de  Peyrusse,  leur  fils,  des  5  et  6  février  ^552  et 
^587.  De  sondit  mariage ,  qu'il  avait  contracté  vers  Tan  ^1540,  il  laissa  : 

V.  Noble  Arnaud  de  Pbtbijsse,  I^'^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble 
de  Bonnegarde,  en  la  juridiction  de  Savignac,  sénéchaussée  de  Bazadois,  naquît  à 
Peyrusse,  en  Rouergue,  le  5  février  ^552,  comme  le  constate  un  acte  des  consuls  et 
du  Procureur  du  Roi  de  ce  lieu ,  fait  en  présence  du  curé  de  la  paroisse ,  et  fut  tenu 
sur  les  fonts  baptismaux  par  Jacques  de  Peyrusse,  sieur  de  La  Gaze,  et  Jeanne  de 
Marcenac,  damoiselle,  en  présence  de  Guillaume  de  La  Tour,  écuyer,  seigneur  de 
Blanquière ,  et  d'Adrian  de  Peyrusse ,  écuyer. 

Arnaud  de  Peyrusse  vint  s'établir  dans  le  Bazadois,  par  suite  de  son  mariage, 
contracté  le  6  février  ^  587 ,  devant  de  Lafitau ,  notaire ,  avec  damoiselle  Peyronne  de 
La  Rose  (contrat  auquel  il  fut  assisté  par  noble  dame  Galienne  de  Marcenac,  dame 
de  Savignac,  sa  taptej,  flile  de  feu  Guilhem  de  fia  Rose  et  de  Jeanne  du  Vignau. 
Arnaud  de  Peyrusse  reçut  en  don ,  conjointement  avec  Galienne  de  Peyrusse,  damoi- 
selle, sa  fille,  la  maison  noble  de  Bonnegarde,  le  2  avril  4594,  de  la  dame  de 
Marcenac,  leur  tante  et  grand'tante.  Il  rendit  hommage,  le  4  avril  suivant,  devant 
Gabanieux ,  notaire  royal ,  de  la  métairie  et  du  village  de  Ghrestians ,  à  Louis  de 
Gombes,  seigneur  de  Savignac.  Le  49  avril  4594,  il  reçut  procuration  de  M'  M® 
François  de  Marcenac ,  prévôt  en  l'église  collégiale  de  Sainte-Foy  de  Gonques ,  au 
diocèse  de  Rhodez,  à  l'efTet  d'actionner  noble  Olivier  de  Gombes ,  seigneur  du  Mirail 
et  co-seigneur  d'Auros,  pour  qu'il  eût  à  restituer  en  droit  de  retrait  linéager  la 
seigneurie  de  Savignac,  par  lui  acquise  de  noble  dame  Galienne  de  Marcenac,  dame 
de  Bonnes  et  de  la  maison  noble  de  Bonnegarde,  sœur  du  constituant. 

Arnaud  de  Peyrusse  obtint,  le  2  mars  4599,  une  attestation  judiciaire  de  sa  qualité 
et  filiation,  et  de  1  ancienneté  de  sa  Camille,  conjointement  avec  noble  Glaude  de 
Peyrusse,  écuyer,  sieur  de  La  Gaze,  dont  il  avajt  reçu  les  pouvoirs  à  ce  sujet,  le  9 
février  précédent.  A  la  suite  de  cette  attestation  eut  lieu,  le  4  mars  4599,  un  procès- 
verbal  fait  par  M®  Jean  de  Marcel,  juge  du  bailliage  de  Peyrusse,  en  conséquence  de 


DE  PEYRUSSE.  111 

la  coromissioD  à  lui  adressée  par  les  commissaires  députés  de  Sa  Majesté  pour  le 
régalement  des  Tailles.  Dans  cet  acte  se  trouvent  mentionnés  et  analysés  tous  les 
titres  que  nous  avons  cités,  et  une  ordonnance  desdits  commissaires  qui  confirme 
Arnaud  de  Peyrusse  daûs  sa  noblesse  d'extraction;  il  y  est  justifié,  en  outre,  que  la 
maison  de  Peyrusse  était  noble  depuis  plus  de  500  ans  forig,  en  parchj,  Arnaud  de 
Peyrusse  fit  son  testament  au  ch&teau  de  Savignac,  le  25  mars  4622.  Il  laissa  de 
Bondit  mariage  : 

i^  Jean,  dont  l'article  suit; 

2o  Noble  Jean-Baptiste  de  Peyrusse,  écuyer,  seigneur  delà  maison  noble  du  Cau,  marié, 
par  contrat  passé  le  12  novembre  1638,  dans  la  maison  noble  de  Montaigne,  paroisse 
de  Saint-Félix,  juridiction  de  Gastillon-sur-Dordogne,  en  Bordelois,  à  demoiselle  Mar- 
guerite DE  Gaufreteau  ,  fdle  légitime  de  feu  noble  Guillaume  de  Gaufreteau ,  écuyer, 
sieur  de  Montaigne,  de  Gaufreteau  et  du  Cau,  et  de  feue  damoiselle  Marie  de  Gazaux. 
Ce  contrat  eut  lieu  en  présence  de  :  noble  Jean  de  Pichard,  écuyer,  sieur  de  L'Fsle, 
parent  du  futur;  noble  Philippe  de  Gaufreteau,  écuyer,  sieur  de  Montaigne,  de  Gau- 
freteau et  du  Gau,  frère  de  l'épouse  ;  raessire  Pierre  de  Gaufreteau ,  conseiller,  aumônier 
ordinaire  du  Roi,  général  de  l'Ordre  de  Saint-Benoit,  en  France,  et  prieur  de  l'abbaye 
de  la  Sauve ,  tuteur  et  oncle  de  la  future ,  à  laquelle  il  fit  donation  de  ses  droits  sur  la 
maison  noble  du  Gau,  en  la  paroisse  de  Gastctz,  en  Bazadois  (orig.  en  parch.). 

3»  Galienne  de  Peyrusse,  damoiselle  de  Bonnegarde; 

40  Damoiselle  Suzanne  de  Peyrusse ,  mariée  à  noble  Biaise  RoU ,  sieur  de  Bareilles ,  lequel 
donna  quittance  à  noble  Jean  de  Peyrusse,  sieur  de  La  Brèthe,  son  beau-frère,  le  7 
avril  1640,  de  divers  papiers  qu'il  lui  remit. 

VII.  Noble  Jean  de  Petrusse,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Bonnegarde 
et  de  la  maison  noble  de  La  Brèthe ,  en  la  paroisse  de  Castillon ,  juridiction  de  La 
Réole ,  est  mentionné  de  la  manière  suivante  dans  VExtrait  du  procès-verbal  fait  sur 
les  convoqués  du  ban  et  arrière-ban  y  par  Monsieur  de  Lauvergne,  conseiller  du  Roi 
et  lieutenant  général  de  la  sénéchaussée  de  Bazadois  : 

«  Le  sieur  de  Peyrusse,  le  sieur  Hellies  Villepreux,  W  Arnaud  Rivière,  et  Mathieu  de 

•  Larrieu,  avocat  en  la  Gour,  et  le  sieur  Laurent  de  La  Beniardie,  habitant  en  la  juridiction 

•  de  Fontcaude,  fairont  ung  cheval  légier,  sçavoir  :  ledit  sieur  de  Peyrusse,  ung  quart  et 
■  demy  ;  et  pour  porter  le  demy  quart ,  ledit  sieur  de  Peyrusse  aura  pour  ayde  ledit  sieur  de 

>  La  Bemardie,  quy  reste  csgaleuient  entre  les  susnommés;  et  pour  porter  la  moytié  dudit 

•  sieur  Villepreux,  luy  est  donné  pour  ayde  le  sieur  de  Rivière;  et  pour  porter  la  moytié  de 
»  la  portion  dudit  Larrieu,  luy  est  donné  pour  ayde  Pierre  Boutant,  bourgeois  de  La  RéoUe, 

•  pour  des  rentes  qu'il  a  en  ladite  juridiction  de  I>a  Réolle ,  et ,  en  outre ,  pour  trente  livres,  sur 
»  Pierre  Vinceney,  homme  d'armes  de  I^angon. 

»  Ledit  sieur  de  Peyrusse  rendra  le  service  personnel. 

»  Gliacung  cheval  légier  est  taxé  par  l'advis  de  la  Noblesse  en  l'Assemblée  tenue  le  quin- 

>  ziesme  ma  y  1G39,  etc.,  etc.  >» 

Un  certificat,  daté  de  Pujol  le  dernier  août  4659,  et  délivré  par  messire  Jean  de 


112  DE  PEYRUSSE. 

Fabas ,  seigneur  et  vicomte  de  Castetz  et  autres  places ,  conducteur  de  la  noblesse  du 
ban  et  arrière-ban  de  Bazadois  et  Albret,  constate  que  le  sieur  de  Peyrusse,  l'un- des 
gentilhommes  de  la  troupe,  tomba  malade  au  lieu  d'Azille-Ie-Comtal  (en  Languedoc), 
et  y  demeura  bien  longtemps  alité  ;  qu*ayant  trouvé  ensuite  un  peu  de  soulagement, 
il  se  mit  en  devoir  de  suivre  le  détachement,  d'après  l'ordre  de  Monseigneur  le  Prjice; 
mais  qu'après  Tarrivée  à  Paziols,  il  rechuta  et  devint  incapable  de  pouvoir  suivre  ni 
servir  (orig,  en  papj, 

Jean  de  Peyrusse  rendit  hommage  des  maisons  nobles  du  Cau  et  de  La  Brèthe ,  le 
5  janvier  1642,  à  haut  et  puissant  seigneur  messire  Jean  de  Fabas,  conseiller  du  Roi 
en  ses  conseils  d'État  et  privé,  vicomte  de  Castetz-en-Dorthe ,  baron  des  baronnies 
d'Auros,  Chastelux  et  Peyrat,  seigneur  de  Barie,  Lados  et  autres  places;  lesditcs 
maisons  nobles  mouvantes  dudit  seigneur  sous  l'hommage  d'un  fer  de  lance  d'or,  de 
la  valeur  de  100  sols  tournois.  Vu  sa  qualité  de  noble ,  il  fut  déchargé  de  la  taie  du 
franc-flef,  par  ordonnance  du  sieur  de  Pichard,  commissaire,  en  date  du  44  avril 
4644.  Par  sa  lettre  du  8  mars  4655,  Louis  de  Bourbon,  prince  de  Condé,  pria  M.  de 
Marchin  de  donner  une  sauvegarde  pour  la  maison  du  sieur  de  Peyrusse ,  située  au 
village  de  Castillon-sur-Garonne ,  en  considération  de  ce  que  le  fils  de  ce  dernier 
servait  alors  dans  le  régiment  de  Condé  {ordre  délivré  à  Stenay,  orig.J, 

Jean  de  Petbusse  fut  marié  :  4®  par  contrat  en  date  du  4  février  4629 ,  avec  demoi- 
selle  Catherine  de  Clézia  ,  fille  de  feu  Bernardin  de  Clézia ,  écuyer,  sieur  de  Solans , 
et  de  damoiselle  Jeanne  de  Guichauret  fcop,  coll.  en  parch.J;  2®  le  40  mars  4644 , 
avec  demoiselle  Isabeau  du  Périeb. 

Jean  de  Peyrusse  obtint  de  l'évêque  de  Bazas ,  le  29  septembre  4  652 ,  la  confirma- 
tion du  droit  de  banc  et  de  sépulture  qu'il  possédait  en  l'église  Saint-Pierre  de  Castil- 
Ion,  lequel  droit  provenait  de  la  famille  de  La  Rose  et  fut  reconnu  de  nouveau  le  7 
mai  4761.  Il  fit  son  testament  devant  Du  vigneau,  notaire,  le  45  novembre  4654, 
décéda  avant  le  4  novembre  4656 ,  et  laissa  de  son  premier  mariage  : 

1»  Arnaud ,  dont  Farticle  suivra; 

Du  second  lit  : 

20  Noble  Jean  de  Peyrusse,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  du  Gau,  marié,  par 
contrat  passé  le  11  juin  1675,  devant  du  Bourg,  notaire  royal  de  la  Prévôté  de  La 
Réole,  fut  nommé  capitaine  au  régiment  de  la  Reine,  le  18  décembre  1686;  fut  main- 
tenu dans  sa  noblesse  d'extraction  par  jugement  de  M.  Bazin  de  Bezons,  intendant  de 
GuiennQ,  rendu  à  Bordeaux  le  4  décembre  1697  (orig,  en  papier,  signé  Bazin  de  Bezoks, 
par  Monseigneur  Dejean).  Il  fit  registrer  ses  armoiries  à  Bordeaux,  en  rArmorial 
Général  de  France,  le  21  février  1698  :  d'azur,  au  lion  d'argent;  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  de  3  étoiles  d'or. 

Nous  sommes  fondé  à  croire  que  Jean  de  Peyrusse  est  l'auteur  de  la  branche  de 
Peyrusse  de  Nizan,  actuellement  subsistante. 


DE  PEYRUSSE.  113 

VII.  Noble  Arnaud  de  Petrusse  ,  I^  du  nom ,  écuyer,  seigneur  de  La  Brèthe,  en  la 
prévôté  de  La  Réole,  sénéchaussée  de  Bazas,  élection  de  Condom,  présenta  requête 
aux  consuls  de  la  ville  de  Peyrusse,  le  ^0  septembre  ^665,  pour  qu'il  fût  enjoint  à 
noble  Guyon  de  Peyrusse,  sieur  de  La  Gaze  et  de  Bez,  de  lui  exhiber  les  titres  et 
documents  de  leur  maison,  afin  d'en  prouver  la  nobilité.  Une  enquête  qui  eut  lieu  à 
cette  occasion  constate  entre  autres  choses  que  le  ch&teau  de  La  Gaze,  ayant  été  pris 
et  tenu  par  les  Huguenots,  ceux-ci  pillèrent  la  maison  et  brûlèrent  la  plus  grande 
partie  des  papiers  qu'elle  contenait;  mais  qu'il  était  notoire  que  les  armes  des  Peyrusse 
^e  La  Gaze  et  des  Peyrusse  de  Guienne  étaient  :  un  lion,  trois  besanis  et  un  casque. 

Arnaud  de  Peyrusse  servit  dans  le  régiment  de  Gondé.  Il  fut  renvoyé  de  l'assigna- 
tion à  lui  donnée  à  la  requête  du  préposé  à  la  recherche  des  usurpateurs  du  titre  de 
noblesse,  et  déclaré  noble  par  jugement  de  M.  Pierre  du  Puy,  conseiller  du  Roi, 
procureur  de  Sa  Majesté  au  siège  présidial  de  Gondom ,  commissaire  subdélégué  de 
M.  Pellot,  intendant  de  Guienne,  selon  jugement  rendu  à  Agen,  le  dernier  juillet 
-1666  forig.  enparch.  signé  Duput  et  contresigné J. 

Il  avait  épousé ,  selon  contrat  du  4  novembre  -1656,  damoiselle  Marie  de  Foubquier, 
fille  de  feus  sieur  Jean  Fourquier  et  Jeanne  de  Maison,  damoiselle.  Dans  cet  acte,  il 
procède  de  l'avis  d'Isabeau  du  Périer,  sa  belle-mère;  de  damoiselle  Peyronne  de 
Peyrusse;  Mathieu  Tamaignan,  écuyer,  sieur  de  Grauilhac;  M'  M^  Jean  deBaritault, 
conseiller  du  Roi  en  ses  conseils  d'État  et  privé ,  et  son  avocat  général  en  la  Gour  des 
Aydes  de  Guienne;  Jean  de  Mondct ,  écuyer;  François  de  Tamaignan ,  écuyer,  sieur 
de  Montaras;  Jean-Baptiste  de  Mondet,  écuyer,  etc.  facte  passé  devant  de  Gastet, 
notaire  royal  J. 

Arnaud  de  Peyrusse  fut  convoqué  au  ban  et  arrière-ban  de  la  noblesse  de  la  séné- 
chaussée de  Bazas,  par  le  maréchal  d'Albret,  chevalier  des  Ordres  du  Roi,  gouver- 
neur et  lieutenant  général  pour  Sa  Majesté ,  le  n  mai  4674.  Il  émancipa  Jean-Baptiste 
de  Peyrusse,  son  fils,  par  acte  passé  le  49  août  -1694  devant  le  lieutenant  royal  de  la 
ville  et  prévôté  de  La  Réole  f  grosse  en  pap.  signée  Vion,  greffier  de  ladite  prévôté  J . 
Sa  femme  et  lui  donnèrent  procuration  devant  Layes,  notaire  royal  de  la  ville  de  La 
Réole,  le  49  août  4694,  à  noble  Jean  de  Peyrusse,  écuyer,  seigneur  de  la  maison 
noble  du  Gau,  leur  frère  et  beau-frère,  pour  consentir  en  leur  nom  au  mariage 
de  Jean-Baptiste  de  Peyrusse ,  leur  fils,  avec  demoiselle  Olive  Gazalet,  et  lui  consti- 
tuer la  quatrième  partie  de  tous  et  chacuns  leurs  biens.  Enfin,  par  acte  passé  devant 
Dumoulin,  notaire  royal  de  la  juridiction  de  La  Réole,  le  27  mai  4700 ,  ils  abandon- 
nèrent à  leurdit  fils  le  lieu  appelé  deRieusecq,  avec  ses  appartenances  et  dépendances, 
dans  la  paroisse  de  Fargues ,  en  Bordelois ,  à  la  charge  par  lui  de  rapporter  à  la 
niasse  de  la  succession  de  celui  d'entre  eux  qui  décéderait  le  premier,  la  somme  de 
8,000  livres  f  grosse  en  parch.  signée  dudit  notaire  J. 

Arnaud  de  Peyrusse  fit  enregistrer  ses  armoiries  en  l'Armoriai  Général  de  France, 
à  Bazas,  le  27  septembre  4698  :  d'azur ,  au  lion  d'argent,  au  chef  de  gueules  chargé 

45 


lU  DE  PEYRUSSE. 

de  S  besants  étor  (brev.  orig.  en  parchj.  Ces  armes  ont  été  inscrites  à  l'Armoriai 
Général  de  France,  registre  Guienne,  le  ^5  avril  ^698,  n** 247,  et  à  Bazas,  le  ^4  avril 
4697,  D?  26.  Arnaud  de  Peyrusse  laissa  de  sondit  mariage  : 

io  Jean-Baptisle ,  dont  rarlicle  suit; 

2o  Noble  Jean  I  de  Peyrusse,  écuyer,  co-seigneur  de  la  maison  noble  de  Lanau,  servit 
successivement,  en  qualité  de  lieutenant,  dans  le  régiment  de  Picardie;  fut  nommé,  le 
même  jour  que  son  frère  aîné  (24  novembre  1684),  capitaine  en  second  au  régiment 
d'Anjou,  puis  capitaine  réformé  à  la  suite  de  la  compagnie  colonelle  du  régiment  de 
La  Ferté;  capitaine  au  régiment  d'Angouléme  le  16  octobre  1694;  aide-major  le  10 
octobre  1695; 

30  Noble  Jean  II  de  Peyrusse,  écuyer,  co-seigneur  de  la  maison  noble  de  Lanau,  entra 
au  service  le  14  juillet  1688,  en  qualité  de  cadet  gentilhomme,  dans  la  compagnie  de 
M.  de  Mesgrigny,  à  la  citadelle  de  Tournay  ;  fut  nommé  enseigne  au  régiment  d'Angou- 
léme  le  7  octobre  1690;  lieutenant  au  même  corps  le  15  avril  1692;  puis  lieutenant 
dans  la  compagnie  coloneUe  du  régiment  de  La  Ferté  ;  capitaine  au  régiment  de  Bre- 
tagne  le  1«'  mars  1701  ;  capitaine  de  grenadiers  au  même  corps  le  14  juin  1710  ;  che- 
valier de  rOrdre  royal  et  mihtaire  de  Saint-Louis  le  6  septembre  171 1 .  Il  fut  pensionné 
de  600  Uvres  par  brevet  du  25  mars  1712. 

YIII.  Noble  Jean-Baptiste  de  Petbusse / [écuyer,  seigneur  de  La  Brèthe,  nommé 
capitaine  en  second  au  régiment  d'Anjou,  le  24  novembre  4684,  fut  marié,  par 
contrat  passé  devant  de  Lestrade,  notaire  royal  au  Mas  d'Agenois,  duché  d'Albret ,  le 
24  août  4694,  avec  damoiselle  Olive  Gazalet,  flile  de  feu  Jean  Cazalet  et  de  dame 
Olive  Giilardeau  f grosse  enparch,  signée  dudit  notaire). 

Jean-Baptiste  de  Peyrusse  et  sa  femme  obtinrent ,  le  25  janvier  4  696 ,  en  la  séné- 
chaussée d'Albret ,  siège  de  Nérac ,  une  sentence  contre  le  procureur  du  Roi  de  la 
ville  du  Mas  (grosse  enparch,  signée  du  Pbat,  greffier J.  Il  est  rappelé  comme  défunt 
dans  le  contrat  de  mariage  du  40  septembre  4755,  de  son  fils  Arnaud  de  Peyrusse, 
dont  l'article  suit,  provenu  de  sondit  mariage. 

IX.  Noble ,  messire  Arnaud  de  Petbusse  ,  III«  du  nom ,  écuyer,  sieur  de  La  Brètbe , 
habitant  de  la  paroisse  de  Castillon,  juridiction  de  La  Réole,  en  Bazadois ,  fut  marié, 
par  contrat  passé  le  40  septembre  4755,  devant  Sangosse,  notaire  royal  de  la  ville  de 
La  Réole ,  à  demoiselle  Marie  de  La  Vayssiâbe  ,  fille  de  Jean  de  La  Vayssière ,  ancien 
maire  de  La  Réole ,  et  de  demoiselle  Jeanne  La  Garde ,  son  épouse.  La  future  est 
assistée  dans  cet  acte  de  ses  père  et  mère ,  qui  lui  constituent  en  dot  une  somme  de 
8,000  livres  en  argent  et  la  moitié  de  tous  leurs  biens,  et  de  noble  Nicolas-André 
Durand,  écuyer,  seigneur  de  Lavison  et  de  Cellay,  et  dame  Jeanne  de  La  Vayssière, 
son  épouse,  ses  beau-frère  et  sœur  (grosse  enparch.  signée  dudit  notaire  J.  Arnaud 
de  Peyrusse  donna  quittance  à  M.  de  La  Vayssière,  son  beau-père,  le  27  mai  4745 , 
de  la  somme  de  2,000  livres  formant  le  capital  d'une  rente  constituée  qui  lui  avait  été 
cédée  par  son  contrat  de  mariage  sur  M.  du  Pin  [orig.  enparch.  signé  Petrussb).  II 


DE  PËYRUSSiS.  lis 

acquit ,  le  5  septembre  ^  756 ,  par  acte  passé  devant  Bourg ,  notaire  royal  en  Bazadois , 
de  demoiselle  Marie  de  La  Lande ,  au  nom  et  comme  co-héritière  de  feue  mademoiselle 
Marie  Phiiibery,  veuve  de  sieur  Jean  Beyries ,  divers  biens  en  la  paroisse  de  Castillon 
et  celle  de  Saint-Martin  de  Montphelis,  moyennant  la  somme  de  ^,200  livres;  fit  une 
semblable  acquisition  devant  le  même  notaire,  le  28  mai  ^1764,  et  mourut  avant  le  ^6 
avril  ^766.  Il  avait  épousé  en  secondes  noces  demoiselle  Catherine  Dbasgon.  Du 
premier  lit  : 

lo  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2o  Dame  Marie  de  Peyrusse ,  alliée  à  noble  Arnaud  de  La  Vayssière,  écuyer,  habitant  de 
la  paroisse  de  Saint-Cybard,  lequel  transigea  sur  ses  droits  de  légitime  avec  Pierre  de 
Peyrusse,  son  beau-frère,  le  16  avril  1766  (grosse  en  papier,  signée  Bourg); 

3«  Demoiselle  Aymée  de  Peyrusse  (1769). 

X.  Messire  Pierre  de  Peteusse,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  La  Brèthe, 
nommé  lieutenant  au  régiment  d'Auvergne  le  ^5  novembre  ^755,  et  capitaine  au 
même  corps  le  6  mai  ^  76^ ,  épousa ,  par  contrat  passé  devant  Gauban ,  notaire  royal  de 
la  ville  de  La  Réole,  en  Bazadois,  le  7  novembre  -1767,  noble  demoiselle  Catherine 
DE  Seguih  du  Séjoub,  fille  de  feu  messire  Pierre-Roch  de  Seguin  du  Séjour,  écuyer, 
maire  de  la  ville  de  La  Réole,  capitoul  de  Toulouse,  et  de  dame  Jeanne  de  Cqrmane. 
A  ce  contrat  assistèrent  :  dame  Catherine  Drascon,  veuve  en  secondes  noces  de 
messire  Arnaud  de  Peyrusse ,  père  du  futur,  laquelle  fit  donation  à  celui-ci  de  la 
moitié  des  acquêts  en  meubles  et  immeubles  faits  pendant  sondit  mariage;  Nicolas- 
André  Durand,  seigneur  de  la  maison  noble  de  La  Vison,  oncle  du  futur;  Gabriel 
Drascon,  bourgeois,  et  Louise  Drascon,  ses  cousin  et  cousine;  Jeanne  de  Cormane, 
mère  de  la  future,  à  laquelle  elle  constitua  20,000  livres  de  dot  et  la  tierce  partie  de 
tous  ses  biens  ;  messire  Jacques  de  Seguin ,  son  frère  ;  Jeanne-Julie  de  Seguin ,  sa 
tante  et  marraine ,  etc. 

Pierre  de  Peyrusse  reçut  quittance  devant  Gauban,  notaire,  le  50  avril  ^68,  de 
dame  Catherine  Drascon ,  pour  diverses  sommes  que  celle-ci  avait  à  répéter  sur  la 
succession  de  feu  Arnaud  de  Peyrusse ,  son  mari.  Il  laissa  de  son  mariage  : 

lo  Arnaud,  dont  l'article  suit; 

2o  Jacques,  chevalier  de  Peyrusse,  né  le  21  octobre  1769,  baptisé  le  surlendemain  dans 
réglise  paroissiale  de  Saint-Pierre  de  Castillon ,  en  Bazadois,  fut  nommé  sous-lieutenant 
de  remplacement  au  régiment  de  Touraine,  le  4  janvier  17S6;  émigra;  fit  les  campa- 
gnes de  Tarmée  des  Princes,  et  est  mort  sans  enfants  de  son  mariage  avec  mademoi- 
seUe  Robert; 

3<»  Louis-David  de  Peyrusse,  né  le  24  janvier  1771,  baptisé  le  môme  jour  dans  Téglise  de 
Saint-Pierre  de  Castillon,  filleul  de  Louis-David  Alquié  de  Fontbelle,  capitaine  au 
régiment  de  Conty,  et  de  mademoiselle  Julie  de  Séguin,  fut  destiné  à  Tétat  ecclésias- 
tique; fut  emprisonné  pendant  la  Révolution,  et  est  mort  célibataire  en  1S53; 

h?  Pierre-Benjamin  de  Peyrusse,  né  le  25  octobre  1777,  baptisé  le  même  jour  dans 
l'église  paroissiale  do  Castillon,  est  décédé  sans  alliance  en  1852. 


116  DE  PEYRUSSE. 

XI.  Arnaud  de  Petbusse,  IV^  du  nom,  né  et  ondoyé  (à  cause  du  péril  de  mort], 
le  7  octobre  -1768,  fut  baptisé  le  même  jour  dans  Téglise  paroissiale  de  Saint-Pierre 
de  Castillon,  en  Bazadois.  Le  ^5  avril  ^82,  il  obtint  de  M.  Chérin,  écuyer,  généa- 
logiste des  Ordres  du  Roi,  un  certificat  constatant  qu'il  avait  la  noblesse  requise  pour 
être  reçu  sous-lieutenant  dans  les  troupes  de  Sa  Majesté  forig.J.  Nommé  le  même 
jour  sous-lieutenant  au  régiment  d'Auvergne,  il  assista  à  l'affaire  de  Nancy;  émigra 
depuis;  rejoignit  Tannée  de  Condé  avec  son  frère  Jacqu^  de*Peyrusse,  lieutenant  au 
régiment  de  Touraine;  fit  les  campagnes  de  Témigration,  et  est  décédé  en  ^846, 
laissant  de  son  mariage  avec  Magdeleine-Louise  de  La  Vatssièbe-Loubens  ,  fille  de 
Jacques  de  La  Vayssière-Loubens ,  écuyer  (  condamné  à  mort  par  le  Tribunal  Révo- 
lutionnairc  de  Bordeaux] ,  et  de  dame  Marie  de  La  Vayssière  de  Verduzan  : 

l»  Hyacinthe-Philémon-Léonce ,  dont  l'article  suit; 

2»  Marie  de  Peyrusse,  mariée  en  1821  à  Louis-Bernard  de  Beraud,  décoré  de  la  Légion 
d'Honneur,  volontaire  royal  en  1814,  décédé,  père  de  : 

Ernest  de  Beraud,  sous-officier  de  chasseurs,  tué  en  duel; 
Demoiselle  Alix  de  Beraud. 

XII.  Noble  Hyacintbe-Philémon-Léonce  de  Petbusse,  chef  des  nom  et  armes  de  sa 
maison,  né  le  2^  juin  ^808,  marié  au  mois  de  juin  ^844  à  mademoiselle  Marie- 
Louise-Antoinetle-Coraly  Deinact,  décédée  en  -1855,  fille  de  M.  Hippolyle  Valentin- 
Deynaut,  ancien  garde  royal  a  cheval  (fils  de  M  Deynaut,  secrétaire  des  comman- 
dements de  Monseigneur  le  comte  d'Artois,  depuis  roi  Charles  Xj.  De  cette  union  : 

l»  Noble  Arnaud  de  Peyrusse,  né  le  2  janvier  1851  ; 

2o  Demoiselle  Marie  de  Peyrusse; 

3®  Demoiselle  Magdeleine  de  Peyrusse. 


DE  MÂJÂNGE  DE  GÂMIRAN.  117 

/\A/\A/\/\y\A/V>yVAAAAAAA/\A/V\y\AAA/\AAAany\/^^ 

DE  MAJANCE  DE  GAMIRAN, 

Nobles,  uessirbs,  éguyers,  chevaliers,  seigneurs  de  GÂMIRAN,  RAGAS,  elc;  — vicomtes  de 

FONTGAUDE;  —  m  Agenois,  Bazadois,  Bordelais,  etc. 


Armes  :  D*or,  au  lion  de  gueules;  au  chef  d* azur,  chargé  de  S  croissants  rangés  d'argent. 
Couronne  de  comte ,  aliàs  de  vicomte.  Ëcu  posé  sur  un  cartouche. 


Le  nom  de  Majance  ,  qui  s*écrivait  anciennement  de  Matenge  et  de  Maiange  ,  est 
commun  à  deux  familles  nobles  de  la  Guienne ,  qui  paraissent  sortir  d'une  même  sou- 
che et  originaires  de  TAgenois.  L'une,  dont  nous  donnons  ci-après  la  g^n^alogie,  est 
plus  spécialement  connue  sous  le  surnom  de  Camiran.  Elle  a  toujours  été  reconnue 
pour  noble  dans  la  subdélégation  de  LaRéole,  où  elle  réside  depuis  plus  de  deux  cents 
ans,  et  ses  membres  ont  constamment  joui  de  la  plus  haute  considération,  tant  parles 
alliances  distinguées  qu'ils  ont  contractées,  que  parles  charges  civiles,  militaires  et  de 
magistrature  dont  ils  ont  été  revêtus.  La  maison  de  Majance  de  Camiran  a  été  maintenue 
noble  d'extraction  par  arrêt  du  Conseil  d'État  du  Roi,  en  date  du  5  janvier  ^1789. 

La  seconde  famille  du  nom  de  Majance  parait  originaire  de  l'Agenois.  Elle  était 
représentée  récemment  par  M.  de  Majance,  maire  du  canton  de  La  Brède.  Cette 
maison  a  pour  auteur  : 

Bertrand  de  Matenge,  seigneur  de  Murlhaud,  ou  Murailhes,  dont  il  est  question 
dans  le  Répertoire  des  Familles  nobles  au  XVI*  siècle,  déposé  aux  archives  départe- 
mentales de  Bordeaux.  Il  assista ,  en  qualité  de  parent ,  le  7  décembre  A  555,  au  mariage 
d'Isabeau  de  Ségur,  dame  de  Génissac  et  de  Gajac,  avec  Louis  de  Pierre-Bufflère  (de 
Courcelles,  Généal,  de  Ségur,  t.  I,  p.  15.) 

Alain  de  Majaivce  de  Murailhes  fut  condamné  par  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne, 
en  ^666,  comme  usurpateur  de  noblesse,  et  déclaré  forclos  de  rien  dire  ni  produire 
(orch.  de  Bordeaux J,  Dans  l'arrêt  de  maintenue  du  5  janvier  ^89  ,  rendu  au  profit 
de  la  maison  de  Majaage  de  Camiran  ,  il  est  formellement  expliqué  que  cette  famille 
ne  reconnaissait  aucune  parenté  avec  cet  Alain  de  Majance. 

Jean  de  Majangc,  sieur  de  Murailhes,  avocat  en  Parlement,  né  le 4 5  main07,  fut 
pourvu,  le  4  septembre  n59,  d'une  charge  de  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  des  Aydes 


118  DE  MAJANGE  DE  GAMIRAN. 

de  Guienne ,  en  remplacement  de  Nicolas  de  Sosciondo ,  décédé  fibid.J.  Il  était  con- 
seiller honoraire  en  -1789. 

Là  généalogie  suivante ,  de  la  maison  de  Majance  de  Camiran ,  a  été  dressée  exclu- 
sivement sur  titres  qui  nous  ont  été  communiqués  en  originaux  ou  copies  coUationnées  : 

I.  Noble,  messire  Mathieu  de  Màjakce,  écuyer,  conseiller,  maître  d'hOtel  ordinaire 
du  Roi,  seigneur  de  la  maison  noble  et  du  moulin  de  Bagas,  et  de  la  paroisse  de 
Saint-Pierre  de  ce  lieu,  dans  les  juridictions  de  La  Réole,  en  Bazadois,  et  de  Gastel* 
moron ,  en  Albret ,  acquit  la  maison  noble  et  seigneurie  de  Camiran ,  de  M'  M^  Jac 
ques  de  Mons,  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  par  acte 
passé  devant  Andrieu,  notaire  royal  à  Bordeaux,  le  -t-l  juin  ^646.  Il  en  rendit  hom- 
mage au  Roi ,  en  son  bureau  des  Finances  de  Guienne ,  le  25  février  'l  65^ ,  et  présenta 
son  aveu  et  dénombrement  le  -15  mai  de  la  même  année  (orig.  en  parch.  signé 

*CÀÇTEaA  ] . 

Le  20  juin  ^665 ,  François  de  Morin,  seigneur  du  Senda(,  conseiller  du  Roi  en  ses 
conseils ,  gouverneur  et  intendant  général  des  duché  d*Albret  et  bas-comté  d*Arma- 
gnac,  agissant  au  nom  de  Monseigneur  le  duc  de  Bouillon  et  d'Albret,  reçut  l'hom- 
mage de  Mathieu  de  Majance,  pour  le  moulin  à  eau  et  battant  de  Bagas,  situé  sur  la 
rivière  du  Drot,  en  la  prévôté  de  La  Réole,  et  pour  i  journaux  de  terre  en  une 
pièce,  située  dans  les  villages  des  Maretz  et  de  Turiets,  paroisse  de  Camiran ,  juridic- 
tion de  Castelmoron.  Mathieu  de  Majance  obtint,  le  27  juillet  ^665,  du  bureau  des 
Domaines  de  Guienne ,  une  sentence  en  décharge  de  lods  et  ventes  contre  François 
Nourry,  sieur  de  Vausseilhon ,  engagiste  des  lods  et  ventes  et  autres  droits  et  devoirs 
seigneuriaux  dus  à  Sa  Majesté,  dans  les  sénéchaussées  de  Bordeaux,  Saintes,  Bazas , 
Libourne  et  les  Lannes.  II  fournit,  le  5  juillet  -1664,  le  dénombrement  du  moulin  à 
eau  et  battant  de  Bagas,  et  de  247  journaux  de  terre,  au  duc  de  Bouillon  et  d'Albret. 
Enfin,  le  28  juin  4672,  il  obtint  main-levée,  de  M.  d'Aguesseau,  de  la  saisie  féodale 
faite  sur  ses  biens  faute  de  n'avoir  pas  rendu  hommage  de  la  terre  de  Camiran  (orig. 
enpap.,  signé  d'Agdessbàu,  intendant  de  Guienne). 

Mathieu  de  Majance  fut  marié  à  dame  Anne-Jeanne  du  Burg,  laquelle  étant  veuve 
et  demeurant  dans  la  paroisse  de  Saint-Pierre  de  Mons,  vulgairement  appelée  de 
Majance,  fit  donation  ,  le  20  octobre  4700,  devant  Le  Poudic,  ûotaire  royal,  à  Jean 
de  Majance,  son  fils. 

i^  Jean ,  dont  Tarticle  suit  ; 

2o  Damoiselle  Marie  de  Majance,  mariée  à  M'  M«  Jean  de  Mosnier,  seigneur  de  Maulmont, 
conseiller  du  Roi  en  sa  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  fils  de  M'  M«  Jean  de  Mosnier, 
greffier  en  chef  en  la  sénéchaussée  et  siège  prèsidial  de  Limoges ,  et  de  demoiselle 
Catherine  de  Marans.  A  ce  mariage  assistèrent  :  dame  Marguerite  de  Boissonnade , 
veuve  de  messire  Guillaume  du  Burg,  chevalier,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général 
de  France  en  la  Généralité  de  Guienne ,  et  messire  Gérard  du  Burg ,  chevalier,  conseil- 
ler du  Roi  en  ses  conseils ,  président  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux. 


DE  MAJANGE  DE  GAMIRAN.  119 

II.  Me88ire  Jean  de  Majance  ,  écuyer,  seigneur  de  Camiran,  vicomte  de  Fontcaude , 
obtint ,  le  4  juin  4674 ,  de  Messieurs  les  Jurais  de  la  ville  de  La  Réole,  un  cerliflcat 
éDODçant  que  ce  jour  tous  les  gentilshommes,  assemblés  dans  l'bôtel  de  ladite  ville, 
avaient  unanimement  élu  ledit  sieur  de  Camiran  pour  le  charger  de  Tordre  de  Mon- 
seigneur le  Maréchal  d'Albret.  Cet  ordre  portait  que  les  gentilshommes  do  la  subdélé- 
gation de  La  Réole  partiraient  incessamment  de  cette  ville  pour  se  rendre  à  Brassem- 
pouy.  En  vertu  de  ladite  élection,  M.  de  Camiran  fut  chargé  de  conduire  la  noblesse 
dans  cette  convocation. 

Jean  de  Majance ,  étant  conseiller  du  Roi ,  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  et 
siège  présidial  de  Bazas,  fut  pourvu  de  la  charge  de  conseiller  du  Roi,  premier 
président  audit  siège ,  par  lettres  patentes  enregistrées  au  Parlement  de  Bordeaux , 
séant  à  La  Réole,  le  2  juin  4684 . 

Il  épousa ,  par  aKicles  sous  seings-privés  en  date  du  27  juillet  4682,  à  Villeneuve, 
demoiselle  Françoise  Boudet,  fille  légitime  de  M^  M^  Jean  Boudet ,  procureur  du  Roi 
au  siège  de  Villeneuve  d'Agen,  et  de  demoiselle  Suzanne  d'Anglade.  Parmi  les  noms 
des  parents  qui  figurèrent  à  ces  articles,  on  trouve  ceux  de  :  noble  Pierre  de  La 
Beylie,  écuyer,  seigneur  du  Grain,  fondé  de  la  procuration  des  père  et  mère  du 
ftitor;  M'  M*  Guillaume  Boudet,  avocat  au  Parlement,  oncle  de  la  future;  noble 
Pierre-Joseph  de  Faure ,  écuyer,  seigneur  de  Mondoux ,  son  cousin  germain ,  etc. 

Jean  de  Majance  rendit  hommage  au  Roi,  en  son  bureau  des  Finances  de  Guienne , 
le  20  mars  4684,  de  la  terre  et  seigneurie  de  Fontcaude,  justice  haute,  moyenne  et 
basse,  cens ,  rentes  et  autres  droits,  en  la  sénéchaussée  de  Bazas,  et  en  fournit  Taveu 
et  dénombrement,  le  47  janvier  4695.  Arnaud  Montrichard,  brassier,  lui  rendit 
hommage  à  lui-même  de  plusieurs  pièces  de  terre  dans  la  vicomte  de  Fontcaude,  par 
acte  passé  le  25  août  4685,  devant  Boulet ,  notaire  royal. 

Jean  de  Majance  fit  son  testament  olographe  devant  de  Saige  ,  notaire  à  Bazas,  le 
40  mars  4708;  demanda  par  cet  acte  à  être  inhumé  dans  Tèglise  Saint-Pierre  de  la 
paroisse  de  Camiran ,  s'il  décédait  dans  son  château  dudit  lieu  ;  laissa  à  dame  Fran- 
çoise Boudet ,  son  épouse,  le  choix  de  sa  sépulture,  s'il  décédait  ailleurs;  fit  des  legs 
pieux;  nomma  les  quatre  enflants  vivants  qu'il  avait  eus  de  sondit  mariage;  leur  fit 
des  legs;  donna  à  sa  femme  la  jouissance  de  tous  ses  biens,  et  institua  son  héritier 
universel  Pierre  de  Majance ,  son  fils  aine ,  lui  substituant  en  cas  de  décès  sans  enfants  « 
ses  frères  et  sœurs,  dont  nous  allons  parler.  Ce  testament  fut  déposé,  le  45  du  même 
mois,  devant  ledit  notaire,  et  fut  ouvert  le  2  décembre  47i5.  Voici  les  noms  des 
enfants  de  Jean  de  Majance  et  de  Françoise  Boudet. 

1«  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2o  Jean  de  Majance,  légataire  de  son  père  le  10  mars  1708; 

3<>  Dame  Marie  de  Majance,  aussi  légataire  de  son  père,  fut  mariée  à  messire  François 

de  La  Grange,  chevalier  d'honneur  de  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne; 
40  Françoise  de  Majance,  légataire  de  son  père  le  tO  mars  1708. 


lâO  DE  MAJANGE  DE  GAMIRAN. 

m.  Messire  Pierre  de  Majangb,  coDseilIer  du  Roi  en  la  Grand'Chambre  de  la 
Souveraine  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  seigneur  de  Camiran,  vicomte  de 
Fontcaude  et  autres  lieux,  transigea,  le  28  juin  i7\9 ,  par  acte  passé  devant  Pierre 
Mares,  notaire  royal,  avec  M^  M®  Bernard  Conraulle,  docteur  en  théologie,  prêtre 
et  curé  de  la  paroisse  de  Saint-Félix ,  en  la  vicomte  de  Fontcaude ,  au  sujet  de  diverses 
rentes  qu'il  réclamait  sur  les  biens  possédés  par  ledit  sieur  curé.  Par  acte  du  -l'I 
juillet  n^9,  passé  devant  Faugas  et  Goujé,  notaires  royaux  de  la  ville  de  Bordeaux, 
il  fit  une  transaction  avec  Révérend  Père  dom  Joseph  Sert,  prêtre  religieux  de  TOrdre 
de  Saint-Benoît,  congrégation  de  Saint-Maur,  prieur  Claustral  du  prieuré  de  La 
Réole  (au  nom  et  comme  fondé  de  procuration  de  la  communauté  des  Religieux  dudit 
Prieuré),  au  sujet  d'une  rente  foncière  prétendue  par  ladite  communauté  sur  huit 
journaux  de  fonds  qu'il  possédait  dans  la  paroisse  de  Camiran. 

Pierre  de  Majance  fut  marié ,  par  contrat  passé  en  la  ville  de  Bordeaux ,  le  2i  août 
-1721 ,  devant  Cassaigne  et  Faugas,  notaires  de  cette  ville,  à  damoiselle  Catherine  de 
GoDiKBE ,  fille  légitime  de  M'  M®  Jean-Luc  Godière ,  avocat  au  Parlement ,  et  de  dame 
Anne  de  La  Lanne.  On  remarque  parmi  les  parents  qui  ont  assisté  à  ce  contrat  : 
messire  Jean-Maur  de  Mosnier,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Bordeaux,  baron 
de  Seiches,  et  dame  Marie  de  La  Lande  de  Fieux,  son  épouse ,  cousins  germains  du 
futur;  messire  Pierre-Mathieu  de  Constans,  doyen  du  chapitre  de  Saint-Seurin-Iez- 
Bordeaux ,  oncle  à  la  mode  de  Bretagne  de  la  future  ;  messire  Joseph  de  La  Chapelle, 
écuyer,  son  cousin  germain ,  etc. 

Le  5  février  n28,  Pierre  de  Majance  obtint  une  sentence  en  la  sénéchaussée  de 
Guienne  contre  dame  Jeanne-Marie  de  Tastat,  veuve  de  messire  Bernard  deGenevoix, 
vicomte  de  Rochefort,  épouse  en  deuxièmes  noces  de  M®  Mathieu-Théophile  de 
Carrère ,  sieur  de  Leiemont ,  avocat  en  la  Cour,  tant  en  son  nom  que  comme  héritier 
de  feue  dame  Jeanne  de  La  Barrière,  fille  de  feu  noble  Jean  de  La  Barrière,  avocat 
en  la  Cour,  et  de  demoiselle  Germaine  de  Majance.  Le  6  septembre  ^752,  il  rendit 
hommage  au  duc  de  Bouillon  et  d'Albret ,  du  moulin  noble  à  eau  et  battant  de  Bagas. 

Pierre  de  Majance  fit  son  testament  olographe  le  8  octobre  ^757;  nomma  dans  cet 
acte  les  cinq  enfants  qu'il  avait  eus  de  sadite  épouse;  légua  à  chacun  des  quatre  der- 
niers 22,000  livres,  et  institua  son  héritier  universel  son  fils  aîné,  lui  substituant  ses 
frères  et  sœur ,  en  cas  de  décès  sans  enfants.  Pierre  de  Majance  eut  pour  successeur 
dans  sa  charge  de  conseiller,  Jean  de  Brunet ,  le  30  juin  n46. 

Sa  femme  étant  veuve ,  fit  sou  testament  olographe  le  28  juillet  n45;  demanda  à 
être  inhumée  dans  l'église  du  lieu  où  elle  décéderait;  fit  des  legs  pieux;  nomma  les 
cinq  enfants  vivants  qu'elle  avait  eus  de  son  mariage;  fit  des  legs  aux  quatre  derniers , 
et  institua  pour  héritier  universel  son  fils  aîné.  Ce  testament  fut  déposé,  le  2.^  juin 
4752,  à  Pâlotte,  notaire  royal  de  la  ville  de  Bordeaux,  et  ouvert  le  26  du  même 
mois. 

Voici  les  noms  des  enfants  de  Pierre  de  Majance  et  de  Catherine  de  Godière  : 


DE  MAJANGE  DE  GAMIRAN.  121 

lo  Jean-Luc  I  de  Majance  de  Gamiran,  héritier  universel  de  ses  père  et  mère,  né  le  7 
juillet  1722 ,  avocat  en  la  Gour,  fut  pourvu,  le  21  mai  1744,  de  la  charge  de  conseiller- 
lay  au  Parlement  de  Guienne,  en  remplacement  de  Jean-Baptiste  Gilles  de  Gastelnau; 
testa  le  19  septembre  1760,  au  profit  de  Léonard  de  Majance  de  Gamiran,  son  frère,  et 
résigna  son  office  de  conseiller  en  faveur  de  Jacques-Joseph  de  Boucaud,  le  19  juillet 
1765; 

20  Léonard,  qui  a  continué  la  descendance; 

30  Jean-Luc  II  de  Majance  de  Gamiran  fut  nommé  garde-marine  le  1^  avril  1748,  chef  de 
brigade  des  gardes  de  la  marine  le  23  mai  1754,  lieutenant  de  vaisseau  le  15  janvier 
1762,  et  fut  tué  à  TafTaire  de  la  Ruche,  sur  Tescadre  de  M.  du  Ghaffaut; 

4«  Michel  de  Majance  de  Gamiran,  ecclésiastique,  reçut  en  1766,  de  Monseigneur  le  duc 
de  Ghoiseul,  trois  lettres  lui  permettant  de  solliciter  de  l'évèque  d'Orléans  l'obtention 
d'une  abbaye,  en  considération  de  la  perte  qu'il  avait  faite  de  son  frère  dans  l'escadre 
de  M.  du  Ghaffaut.  Il  fut  nommé  chanoine  et  grand  vicaire  du  diocèse  de  Bordeaux , 
émigra  durant  la  Révolution,  et  institua  son  légataire  universel  Antoine  do  Majance  de 
Gamiran ,  son  neveu. 

50  Anne  de  Majance  de  Gamiran,  mariée,  par  contrat  passé  le  7  juin  1741,  devant 
Sc^joumé  et  Besnier,  notaires  royaux  de  la  ville  de  Bordeaux ,  à  messire  Jean-Jacques 
de  Narbonne-Pelet,  conseiller  du  Roi  en  la  deuxième  Ghambre  des  Enquêtes  du  Parle- 
ment de  Guienne,  fils  de  messire  Jean  de  Narbonne-Pelet,  écuyer,  seigneur  d'Anglade, 
conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison ,  couronne  de  France,  et  de  ses  finances,  et  de 
dame  Marie-Thérèze  Goulant. 

IV.  Messire,  noble  Léonard,  chevalier  de  Majance  de  Camiran,  écuyer,  chevalier, 
seigneur  de  Camiran,  vicomte  de  Fontcaude,  lieutenant  colonel  de  dragons,  ancien 
premier  jurai  de  la  noblesse  de  Bordeaux,  naquit  le  28  décembre  ^725,  entra  au 
service  en  qualité  de  cornette  au  régiment  de  Saluces-Gavalerie  ;  eDn45,  fût  nommé 
capitaine  au  régiment  des  Dragons-Garde-Côtes  de  Guienne,  en  n60,  et  major  au 
même  corps ,  par  commission  du  27  mars  i  76^ ,  pour  tenir  rang  de  lieutenant-colonel 
de  dragons. 

Le  'IS  mars  ^765,  attendu  sa  qualité  de  jurât,  M.  de  Camiran  obtint  sentence  du 
Parquet  Royal  de  Guienne,  le  déchargeant  d'entrer  dans  la  pourvoyance  de  curatelle 
de  la  dame  de  Mosnier,  veuve  du  sieur  de  Pontac. 

Par  contrat  passé  à  Bordeaux  le  27  juillet  ^72 ,  devant  Séjourné  et  Faugas,  notaires 
royaux  en  cette  ville,  Léonard  de  Majance  de  Camiran  épousa  damoiselle  Marie  de 
Meslon,  fille  légitime  de  feu  messire  Nicolas  de  Meslon,  chevalier,  seigneur  de  La 
Gauterie  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Guienne,  et  de  dame 
Marie-Léonarde  de  Roulet.  A  ce  contrat  furent  présents  :  messire  Jean  de  La  Grange , 
écuyer,  chevalier  d'honneur  du  Bureau  des  Domaines  et  Finances  de  Guienne,  che- 
valier de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  cousin  du  futur;  messire  Antoine 
de  Meslon,  chanoine  de  l'église  collégiale  de  Saint-Seurin,  conseiller  au  Parlement  de 
Bordeaux ,  curateur  et  oncle  de  la  future  ;  messire  Jean-André  de  Meslon ,  écuyer, 
seigneur  de  La  Gauterie ,  son  frère  ;  Jean  de  La  Tour,  greffier-commis  de  la  Grand'- 

Chambre  du  Parlement,  etc. 

^6 


122  DE  MAJÂNG^  DE  GÂMIRAN. 

Léonard  de  Majance  de  Camiran  rendit  hommage  au  Roi,  en  son  Bureau  des 
Finances  de  Guienne,  le  20  mai  ^772  H  ^  de  la  ferre  et  seigneurie  de  Fontcaude;  2?  de 
la  maison  noble  de  Camiran  —  relevant  de  Sa  Majesté ,  à  cause  de  son  duché  de 
Guienne.  Le  -10  mai  ^1776,  sur  les  preuves  qu'il  avait  faites  de  sa  noblesse,  remontée  à 
Mathieu  de  Majance ,  son  bisaïeul ,  un  arrêt  du  Conseil  d'État  du  Roi  le  dispensa  du 
paiement  du  droit  de  marc  d'or,  ordonné  par  TÉdit  du  mois  de  décembre  ^770,  pour 
les  offices  donnant  la  noblesse ,  en  raison  de  la  charge  de  conseiller  du  Roi ,  chevalier 
d'honneur  en  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne,  dont  il  voulait  se  faire  pour- 
voir. Il  fut,  en  effet,  pourvu  de  cette  charge  le  5  juin  ^76,  et  reçu  le  22  du  même 
mois,  en  remplacement  de  Charles  de  Guichanères  d'Armajan. 

Il  rendit  hommage  au  Roi,  le  ^8  décembre  ^76,  des  terres  et  seigneuries  de 
Fontcaude  et  de  Camiran.  Sur  sa  requête ,  il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'extrac- 
tion ,  ainsi  que  ses  enfants  et  postérité  nés  et  à  naître  en  légitime  mariage ,  par  arrêt 
du  Conseil  d'État  du  Roi,  en  date  du  5  janvier  ^789  forig.  enparch.J. 

Léonard  de  Majance  de  Camiran  fut  marié  en  secondes  noces  à  mademoiselle  N ...  de 
SoTBES.  Du  premier  lit  : 

i^  Messire  André ,  vicomte  de  Majance  de  Camiran ,  convoqué  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse 
de  Bazas  en  1789,  émigra  fort  jeune,  et  mourut  en  Espagne  sans  alliance; 

2<>  Antoine,  vicomte  de  Majance  de  Camiran,  né  le  25  juin  1774,  baptisé  le  même  jour 
dans  réglise  paroissiale ,  métropolitaine  et  primatiale  de  la  Majestat  de  Saint-André ,  de 
la  ville  et  diocèse  de  Bordeaux,  mort  célibataire  en  1837; 

Z**  Michel ,  vicomte  de  Majance  de  Camiran ,  marié  à  demoiselle  Anne-Marie  de  Cazenave, 
fille  de  M.  Augustin  de  Gazenave,  ancien  mousquetaire  gris  de  la  garde  du  Roi,  et  de 
madame  N...  Des  Moulins  de  Leybardie.  11  est  mort  sans  enfants  le  4  juillet  1844. 

Du  second  lit  : 

40  Michel-Jules,  qui  a  continué  la  descendance; 

50  Tbérèze  de  Majance  de  Camiran ,  alliée  à  Michel  de  La  Valette  de  Montbrun ,  morte  au 
mois  de  mai  1844. 

y.  Michel  Jules,  vicomte  de  Muange  de  Càhiran,  décédé  au  mois  de  novembre 
^855,  a  laissé  de  son  mariage  avec  demoiselle  Marguerite  de  Morin  ,  fille  de  N...  de 
Morin  et  de  N...  de  Narbonne-Pelet  d'Anglade  : 

lo  Eugène,  dont  l'article  suit; 

2o  Gustave-Michel,  baron  de  Majance  de  Camiran; 

3»  Michel-Léon  de  Majance  de  Camiran  a  épousé  en  1852  mademoiselle  Sidonie  de  Las 
Cases  de  Roquefort,  fille  d'Adolphe,  marquis  de  Las  Cases,  ancien  officier  supérieur 
des  gardes  du  corps  du  Roi,  et  de  madame  Esclarmonde  de  Raigecourt.  De  ce  mariage 
sont  provenus  trois  enfants  : 

A.  Ernest  de  Majance  de  Camiran  ; 

B.  Marguerite  de  Majance  de  Camiran; 

C.  Louise  de  Majance  de  Camiran. 


DE  MAJANGE  DE  GAMIRAN.  123 

4®  Marie-Loirise-Magdeleine-Anne  de  Majanco  do  Gamiran ,  mariée  on  1835  à  noble  Ëlienne- 
Joseph-Marie-Edmond  d'AndrauU; 

^  Marguerito-Amélie  de  Majance  de  Gamiran ,  alliée  à  Gharles-Éléonor  de  Bodin  de  Saint- 
Laurent. 

YI.  Eugène ,  vicomte  de  Majance  de  Camiban  ,  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille, 
a  épousé  mademoiselle  Marie-Françoisc-Sophie- Victoire  de  Pus,  fille  de  Jean- Baptiste, 
.marquis  de  Plis,  et  de  madame  Marie-Magdeleine-Aone-Élisabeih  de  Mons. 


124  DE  VASSAL. 

DE  VASSAL 

(NOTICE    GÉNÉALOGIQUE), 

Hauts  et  puissants  seigneurs,  damoiseaux,  nobles,  messires,  éguyers,  chevaliers,  sbiuneurs, 

BARONS  ,  VICOMTES,  COMTES  et  MARQUIS  DE  VASSAL;  — SEIGNEURS  CHATELAINS,  MARQUIS  Ot  COMTES 

DE  MONTVIEL;  —  comtes  de  SAINT -GILY;  —  vicomtes  de  RIGNAC  et  du  BOULONNOIS;  — 
BARONS  DE  PURECET,  LA  VASSALDIE,  CADILLAC,  etc.  ;  —  seigneurs  de  GOUTZ  ,  VAJLLAC, 
FRAISSINET,  AVALATS,  NOGARET,  SAINT -JUÉRY,  LESCURE,  LA  TOURETTE,  VERS, 
BELCASTEL,  LOUPIAC,  MAREUIL,  RIGNAC,  DONDAS,  NOZAC,  FONLANON,  LE  COUDERC, 
LA  BARDE.  PÉCHAURIER,  LA  BORIE,  BASTES ,  BELLEGARDE,  LUDECH,  LE  VI6NAL, 
LA  BAURIE,  MONTARDIT,  LES  ÉCUYERS ,  CHANET ,  CARAVELLES,  FAVARÈS,  LA  QUEYZIB, 
CABIRAC,  LA  GAUSSELANDIE,  LA  MOTHE,  LAS  VAYSSES,  ROMEGOUX,  SINEUIL,  LA 
MORELIE,  LA  COSTE,  LA  FLAMEYRAGUE,  LA  CAPELLE,  PONT-LA-PICHE ,  LA  FAGE, 
MOYSSIÈRES,  SALLES,  FONGALOT,  NOILHAC,  SAINT-SERNIN ,  MAZEYROLLES,  BARGADE, 
LE  TOURON,  PUYMICLAN,  LA  LANDE,  CALÉS,  LA  GRAULIÈRE,  PERDIGAT,  LE  MARAIS. 
BRIGNAC,  SOLVIGNAC,  FLEUR AC,  LA  BOISSIÈRE,  MONTPEYRAN,  MONTMIRAIL,  GAULE, 
VASILHAC,  LA  GARDE,  LE  THIMBL,  LA  TOUR,  SAINT-ANDRÉ,  L'HERM,  SÉNAILHAC, 
MAZIÈRES,  BARRAUT,  ARGENTON,  SAINT-GEORGES,  ROUFLAG,  LA  LINDB,  SAINT- 
ROMAIN,  etc.;  —  en  Guienne,  Quercy,  Languedoc,  Périgord,  Limosin,  Agenois,  Rouergue, 
Albigeois,  Bordelois,  Italie,  Canada  et  Grande-Bretagne, 


Armes  :  D*azur,  à  la  bande  d*argent,  remplie  de  gueules,  chargée  de  S  besants  d'or,  et  accompa- 
gnée de  S  étoiles  du  même,  une  en  chef  et  Vautre  en  pointe.  Couronnes  de  marquis,  de  comte , 
de  vicomte  et  de  baron,  suivant  les  branches.  Supports  :  deux  lions. 


La  généalogie  de  la  maison  de  Vassal  est  une  des  plus  complètes  qu'ait  publiées 
M.  le  chevalier  de  Gourcelles,  généalogiste  honoraire  du  Roi,  dans  son  Histoire 
généalogique  et  héraldique  des  Pairs  de  France,  tome  V®.  II  paraîtrait  donc  superflu 
de  faire  un  nouveau  travail  sur  cette  ancienne  famille.  Cependant,  notre  but  étant 
d'écrire  l'histoire  et  de  constater  la  position  nobiliaire  de  raristocratie  de  la  province 
de  Guienne ,  nous  ne  saurions  nous  dispenser  de  faire  figurer  dans  ce  recueil  le  nom 
de  Vassal,  l'un  des  plus  historiques  et  aussi  des  plus  distingués  de  cette  même  pro- 
vince ,  dans  l'Ordre  de  la  Noblesse. 

Noble  d'extraction,  cette  maison  est  originaire  du  Quercy.  On  voyait  encore,  il  n'y 
a  pas  longtemps,  aux  environs  de  la  petite  ville  de  Martel,  les  vestiges  d'une  antique 
demeure  féodale,  connue  sous  le  nom  de  ch&teau  de  Vassal  (dans  les  titres  latins 
Castellum  Vassaldi,  ou  Vassali) ,  et  près  de  Garlux,  en  Périgord,  sur  les  frontières 
du  Quercy,  parmi  les  ruines  d'un  ancien  fort,  les  restes  d'une  grosse  tour,  qui  ont 


DE  VASSAL.  125 

conservé  le  nom  de  Vassal,  bien  que  cette  tour  ne  subsiste  plus  que  dans  ses  fonde- 
ments depuis  plusieurs  siècles. 

La  tradition  assigne  à  la  maison  de  Vassal  une  origine  commune  avec  les  anciens 
barons  de  Gourdon,  origine  rendue  assez  probable  par  la  possession  dans  les  XIII®  et 
XIV^  siècles  des  seigneuries  de  Vaillac  et  de  Fraissinet ,  anciens  démembrements  de  la 
baronnie  de  Gourdon,  qui  ont  appartenu  à  la  maison  de  Vassal  jusqu'en  ^4^10. 

La  collection  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque  Richelieu  ,  à  Paris,  renferme  upe 
volumineuse  liasse  de  papiers  intitulée  Recueil  des  copies  et  extraits  de  titres  concer- 
nant la  maison  de  Vassal.  L'on  y  trouve  aussi  un  grand  nombre  de  chartes ,  citées 
dans  V Histoire  de  Languedoc  et  dans  la  collection  du  président  Doat,  et  beaucoup 
d'anciens  titres  mentionnant  de  nombreux  sujets  du  nom  de  Vassal,  décorés  de  la 
chevalerie  dès  le  XI^  siècle;  d'autres  où  sont  rapportés  plusieurs  membres  de  cette 
famille  occupant  un  rang  distingué  dans  les  Cours  de  divers  souverains,  avant  la 
réunion  des  grands  fiefs  à  la  Couronne. 

L'antiquité  de  la  maison  de  Vassal  est  constatée  par  deux  chartes  datées  du  règne 
de  Hugues-Capet  (entre  les  années  987  et  996 ) ,  où  interviennent  deux  frères  du  nom 
de  Vassal ,  faisant  donation  de  certains  objets  au  monastère  de  Beaulieu-sur-Dordogne , 
dans  les  confins  du  Limosin  et  du  Quercy. 

Cette  famille  a  toujours  été  fort  nombreuse  :  lors  des  recherches  de  la  noblesse  de 
A  666  et  de  ^  696 ,  plus  de  vingt  branches ,  appartenant  à  la  maison  de  Vassal ,  furent 
maintenues  d'ancienne  extraction  par  les  Intendants  de  Guienne  ;  plus  tard ,  au  rapport 
de  la  Biographie  universelle  de  Michaud ,  le  maréchal  de  Mouchy  se  plaisait  à  raconter 
qu'il  avait  vu  dans  sa  jeunesse,  à  l'armée  d'Italie,  vers  n55 ,  quatre-vingts  officiers  du 
nom  de  Vassal,  servant  depuis  le  grade  de  cadet-gentilhomme  jusqu'à  celui  de  lieute- 
nant général  inclusivement.  Plus  de  vingt  membres  de  celte  famille  combattaient  pour 
la  cause  royale ,  dans  l'émigration,  en  4791 . 

D'après  M.  le  chevalier  de  Courcelles,  il  a  existé  en  Savoie  une  maison  de  Vassal 
qui  portait  pour  armoiries  :  de  gueules,  à  la  bande  d*or ;  l'identité  de  ces  armes  est 
excesssivement  rapprochée  avec  le  blason  des  Vassal  de  Guienne.  L'on  croit,  ajoute 
ce  généalogiste ,  que  le  cardinal  Fortanier  de  Vassal  avait  appelé  auprès  de  lui  un  de 
ses  neveux,  qui,  s'étant  établi  en  Piémont,  avait  formé  l'illustre  branche  des  comtes 
de  Fauria,  dont  était  issue  Catherine-Olympe  de  Vassal,  mariée  en  ^630  à  François- 
Marie,  comte  de  Broglie,  père  du  premier  maréchal  de  ce  nom. 

M .  de  Courcelles  dit  aussi  qu'il  existait  en  Angleterre  une  maison  de  Vassal ,  dont 
était  la  mère  de  l'amiral  lord  vicomte  Barrington.  Du  reste,  pendant  les  événements 
qui  amenèrent,  en  1814  ,  les  Anglais  dans  la  Guienne,  lord  Gordon,  officier  général 
dans  l'armée  anglaise,  visita  plusieurs  fois  les  membres  de  la  branche  de  Vassal- 
Cadillac ,  en  qualité  de  parent  ;  la  mère  de  cet  officier  avait  porté  le  nom  de  Vassal  et 
était  issue  d'une  famille  originaire  de  Guienne;  la  parenté  se  trouva  complètement 
confirmée  par  la  similitude  des  armoiries. 


126  DE  VÂSSÀL. 

Enfin ,  le  nom  de  Vassal  était  porté  par  une  très-ancienne  famille  de  Saintonge  qui 
possédait  le  fief  de  La  Naudinière,  fut  maintenue  en  -1666,  et  avait  pour  armes  : 
d'argent,  à  l'épervier  d'azur,  chaperonné  et  longé  de  gueules.  Rien  n'indique  pour 
cette  famille  une  communauté  d'origine  avec  les  Vassal  de  Quercy  et  de  Guienne. 

Martin  et  Arsius  de  Vassal  fde  VassaJ  souscrivirent,  le  2  des  kalendes  de  mai, 
régnant  Philippe,  roi  de  Frante  (de  ^060  à  'Il 08),  une  donation  qu'ils  firent  au 
monastère  de  Saint-Quirin  de  Marcillac,  en  Quercy,  de  l'église  des  SS.  Quiriace  et 
Nicomède,  avec  la  moitié  des  dîmes  et  droits  qui  en  dépendaient,  la  moitié  des 
offrandes  faites  à  l'autel  et  des  droits  de  sépulture,  ensemble  la  justice  entière,  le 
marché,  etc.  Cette  charte  de  donation  eut  lieu  en  présence  des  témoins  :  Ramond  de 
La  Pérarèdc,  de  l'archidîaire  Gardas,  d'Asnerius  de  Vassal,  de  Garcias  de  La 
Roque ,  etc.  fJiibl.  du  Roi,  Rec.  de  Doat ,  t.  CXXI,  p.  60;  Gall.  christ.,  1. 1,  col.  ill). 


ÉTABLISSKMEiNT  EN  ALBIGEOIS. 

I.  Quelque  temps  après  cette  donation,  qui  dut  avoir  lieu  en  -1090,  selon  M.  de 
Gourcelles,  l'un  des  trois  seigneurs  Martin,  Arsius  et  Asnerius  de  Vassal,  parait 
s'être  établi  en  Albigeois,  par  suite  d'un  mariage  avec  une  riche  héritière  qu'on  croit 
ôlre  de  la  maison  d'Ayalats-sub-le-Tarn.  Le  même  généalogiste  lui  attribue  quatre 
fils ,  savoir  : 

lo  Isam  de  Vassal  fut  témoiu,  avec  Bernard  de  Mira  val  et  Guillaume  d'Aguilène»  à  un 
acte  du  3  août  1124,  par  lequel  Frotier,  seigneur  de  Sénégats,  en  Albigeois,  céda  son 
château  à  Aton,  vicomte  deBeziers  (Hist.  de  Languedoc,  t.  Il,  preuves,  col.  A%6;  recueil 
de  Doat,  t  CLXVI,  p.  480).  Isarn  de  Vassal  eut,  entre  autres  enfants  : 

A.  Guillaume  de  Vassal,  chevalier,  fut  choisi,  le  17  mars  1194  (v.  st.),  dans  le 
codicille  de  Roger  II,  vicomte  de  Garcassonne  et  de  Beziers,  pour  l'un  des  mem- 
bres du  conseil  de  tutelle  de  Raymond-Roger,  fils  du  testateur,  avec  les  évoques 
de  Garcassonne,  de  Beziers  et  d'Alby  (ffist.  de  Languedoc,  t.  lll,  p.  90).  Guillaume 
de  Vassal  avait  pour  fils  : 

Guillaume  de  Vassal,  vivant  en  1169,  et  dont  on  ignore  la  destinée  ultérieure. 

B.  Bertrand  de  Vassal,  co-seigneur  de  Nogaret  et  d*Avalats,  assista,  avec  Guillaume 
de  Vassal,  son  frère  aîné,  et  autre  Bertrand  de  Vassal,  leur  cousin  germain,  à 
l'acte  par  lequel  Pierre  de  Vassal  et  Pierre-Guillaume  et  Isarn  de  Vassal,  dits 
d'Avalats,  ses  fils,  cautionnèrent  une  donation  faite  en  1164  au  monastère  de 
Saint-Benoit  de  Castres  (recueil  de  Doat,  t.  CXVII,  p.  43). 

La  postérité  de  Bertrand  de  Vassal  s*est  continuée  dans  les  seigneurs  d'Avalats  , 
DE  Saint -JuÉRY,  de  Nogabet,  de  Lesgure  et  probablement  aussi  de  Balaquier,  en 
Albigeois  et  en  Rouergue,  qui  ont  subsisté  jusqu'en  1344  et  141 1. 

C.  Pierre  de  Vassal,  chevalieri  fut  témoin,  au  mois  de  juin  1185,  de  l'adoption  que 


DE  VASSAL.  127 

Roger,  \icomte  de  Beziers,  fit  d'Alfonse,  fils  du  roi  d*Aragon,  auquel  il  substitua 
tous  ses  biens. 

La  descendance  de  Pierre  de  Vassal  a  subsisté  jusqu'à  la  troisième  génération 
et  à  l'année  1280. 

2o  Pierre  de  Vassal  assista,  le  26  juin  1142,  avec  Hugues,  comte  deRhodez,  Remard, 
comte  de  Gomminges,  Sicard,  vicomte  de  Laulrec,  etc.,  au  traité  de  paix  et  d'alliance 
conclu  entre  Alfonse,  comte  de  Toulouse,  et  Roger,  vicomte  de  Reziers. 

Les  deux  fils  de  Pierre  de  Vassal,  appelés  Pierre  et  Rertrand  de  Vassal,  vivaient  en 
1 164  et  1 165.  L'alné  avait  trois  fils  nommés  Pierre,  Guillaume  et  Jsam  de  Vassal,  dits 
d'Avalats,  dont  on  ignore  la  destinée  ultérieurement  h  l'année  1 164. 

S®  Adémar,  dont  l'article  suit. 

II.  Adémar  de  Vassal,  V^  du  nom,  se  rendit  garant  d'un  hommage  que  Raymond- 
Arocil  de  Penne  flt  en  ^i^9  au  vicomte  de  Carcassonne  pour  son  château  de  Penne 
("Hist.  de  Languedoc,  t.  Il,  preuves,  col,  485),  Le  chevalier  de  Courcelles  lui  donne 
pour  fils  : 

III.  Ameil  de  Vassal  donna.  Tan  \\1%^  au  monastère  de  Beaulieu,  en  Rouergue, 
le  droit  de  passage  dans  le  mas  de  Broconenc  fCartul,  de  Beaulieu,  p,  41 J.  Il  eut 
pour  fils,  d'après  le  chevalier  de  Courcelles,  Adhémar,  dont  Tarticlc  suit  : 


FORMATION  DE  LA  RRANCHE  DE  VAILLAC  ET  DES  DEUX  RRAKCHES  DE  FRAISSINET, 

EN  QUERGY. 

IV.  Adémar  de  Vassal  ,  II®  du  nom ,  parait  avoir  eu  en  partage  les  domaines  que 
sa  maison  possédait  en  Querry.  Il  fut  présent,  le  25  mai  ^2^8,  avec  Raymond  et 
Guillaume  de  Cahors,  Gérard  d'Angouléme,  Girard  d'Ëbrard,  etc.,  à  Tacte  par  lequel 
Simon  de  Montfort ,  pendant  le  siège  de  Toulouse,  flt  don  à  Bertrand  de  Gourdon  de 
400  livres  de  Cahors  de  rentes ,  sur  divers  villages  du  Quercy.  En  retour,  Bertrand  de 
Gourdon  promit  au  comte  de  Montfort,  sauf  la  fidélité  au  roi  de  France,  de  l'assister 
de  son  ch&teau  de  Gourdon  fHist,  génér,  de  Languedoc,  par  D.  Vaissète,  i,  III, 
p.  iSlJ.  Adémar  de  Vassal  eut  pour  fils,  d'après  le  chevalier  de  Courcelles,  entre 
autres  : 

lo  N...  de  Vassal,  co-seigncur  de  Vers,  près  Gahors,  a  formé  une  branche  qui  subsista 

jusqu'à  l'année  1364; 
2<>  Guillaume  de  Vassal,  chevalier,  seigneur  de  Vaillac,  est  rappelé  comme  défunt  dans 

une  quittance  dotale  donnée  en  1296  par  Raymonde  de  Vassal,  sa  fille,  épouse  de 

Guillaume  d'Angoulême. 
La  branche  des  seigneurs  de  Vaillac  a  subsisté  pendant  six  générations,  jusqu'à  la 

mort  sans  postérité,  après  1399,  de  Géraud  de  Vassal,  damoiseau  de  Vaillac,  époux 

d'Hélène  de  Rorn.  La  succession  dudit  Géraud  de  Vassal  passa  à  Aygline  de  Vassal, 


128  DE  VASSAL. 

mariée  :  \^  k  Garcie- Arnaud ,  seigneur  de  Favars;  2®  à  Bernard  de  Rassiels.  La  terre 
de  Yaillac  sortit  de  la  maison  de  Rassiels  pour  entrer  dans  celle  des  Del  Boscq,  sei- 
gneurs d'Assier;  de  celle-ci,  elle  passa  dans  la  maison  de  Ricard  de  Gourdon  de 
Genouillac,  et  fut  acquise  au  conmiencement  du  XVIII«  siècle  par  le  sieur  Tournier, 
conseiller  au  Parlement  de  Toulouse;  elle  avait  été  érigée  en  comté  vers  la  fin  du 
XVI«  siècle.  Yaillac  est  aujourd'hui  compris  dans  le  canton  de  La  Bastide,  arrondisse- 
ment de  Gourdon,  et  renferme  une  population  d'environ  1,200  habitants.  Son  château 
est  cité  parmi  les  monuments  les  plus  curieux  élevés  en  Quercy  dans  le  moyen  âge. 

3»  Bertrand  de  Vassal ,  chevalier,  seigneur  de  Fraissinet  et  co-seigneur  de  Vaillac ,  est 
l'auteur  de  la  première  branche  des  seigneurs  de  Fraissinet,  terre  située  près  de 
Gourdon ,  et  dépendante  de  Saint-Ohamarand ,  sur  la  grande  route  de  Gahors  à  Souillac. 
Bertrand  de  Vassal  et  les  chevaliers  et  damoiseaux  de  Vaillac,  de  Fraissinet,  de  Saint- 
Ghamarand,  de  Saint-Gircq  de  Bélarbre  et  autres,  transigèrent,  le  lundi  avant  la 
Saint-Michel  1295,  avec  Fortanier,  baron  de  Gourdon,  chevalier,  au  sujet  de  la  justice 
haute,  moyenne  et  basse  des  lieux  susnommés.  Cette  transaction  ftit  passée  en  pré- 
sence de  Gilbert  de  Thémines,  chevalier,  de  Bertrand  de  Gastelnau,  d'Amalvui  de 
Fénélon  et  de  Guillaume  de  Garves,  damoiseaux.  Bertrand  de  Vassal  est  rappelé  comme 
défunt  dans  un  acte  de  l'an  1300. 

Sa  branche  a  subsisté  jusqu'à  la  huitième  génération  et  à  la  mort  sans  postérité,  en 
1410,  d'Hélie  de  Vassal,  damoiseau,  co-seigneur  de  Fraissinet,  seigneur  de  Loupiac 
et  de  Belcastel ,  qui  testa  à  Greysse  le  l«r  décembre  1410  ;  demanda  à  être  enseveU  en 
l'église  de  ce  heu ,  au  tombeau  de  la  dame  de  Belcastel,  sa  mère;  fonda  une  chapelle  à 
Martel;  fit  divers  legs  pieux;  mstitua  son  héritier  Guy  de  Peyronenc,  seigneur  de 
Saint-Ghamarand ,  et  mourut  avant  le  23  décembre  1410. 

i^  N...  de  Vassal,  chevalier  de  Fraissinet,  a  formé  une  branche  qui  subsistait  encore  en 
1341; 

50  Sicard,  qui  continue  la  descendance. 


DEUXIÈME  BRANGHE  DE  FRAISSINET,  DEVENUE  RIGNAG. 

V.  Sicard  de  Vassal,  I«'  du  nom,  damoiseau ,  puis  cbevalîer,  seigneur  en  partie  de 
Fraissinet,  dernier  fils  d'Adémar  de  Vassal  d'Avalats,  est  Tauteur  de  la  seconde  bran- 
che des  seigneurs  de  Fraissiiset,  puis  de  Rignag,  dont  sont  sortis  tous  les  rameaux 
de  la  maisou  de  Vassal,  actuellement  existants,  et  un  plus  grand  nombre  d'autres, 
éteints.  Il  était  mort  dès  le  mercredi  avant  la  Saint-Mathieu  ^1288 ,  époque  à  laquelle 
Alaïs  d*Angoulêiie,  sa  veuve,  agissant  en  qualité  de  tutrice  de  leurs  enfants,  rendit 
hommage  de  divers  territoires  à  Guillaume  de  Guerre,  chevalier,  seigneur  de  Mech- 
roont  et  de  Montamel.  La  branche  de  Fraissinet,  continuée  par  les  descendants  de 
Sicard  de  Vassal ,  fut  connue  sous  ce  nom  jusqu'au  milieu  du  XIV®  siècle,  époque  où 
elle  prit  le  nom  de  Rignac,  comme  il  va  être  expliqué. 

VIII.  Bertrand  de  Vassal,  I«^  du  nom,  donzel,  seigneur  de  Rignac,  Nozac,  La 
Tourelle,  arrîère-petît-flls  du  précédent,  elflls  unique  deBoson  de  Vassal,  damoiseau 


DE  VASSAL.  129 

de  Fraissinct,  et  de  N...  de  Rouffllhac,  épousa,  avant  Tannée  '1560,  Resplendine  de 
RiGifÂC,  héritière  de  la  terre  de  ce  nom,  près  Carlux,  en  Périgord.  Il  possédait  déjà, 
du  chef  de  sa  mère,  les  seigneuries  de  Nozac  et  de  La  Tourette.  Il  fit  son  testament 
le  2  août  -1595 ,  en  foveur  de  son  (Ils  Jean  de  Vassal ,  dont  Tarlicle  suit  : 

IX.  Jean  DE  Vassal,  I^'''  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  Rignac,  Nozac,  La  Tou- 
rette, Mareuil,  et  en  partie  de  Vaillac ,  héritier  universel  de  son  père  et  de  sa  mère, 
épousa,  par  contrat  du  '10  janvier  -1444  (v.  st.J,  Jeanne  de  Saint-Gilt,  de  laquelle 
il  laissa  trois  fils  : 

l®  Jean  de  Vassal,  !!•  du  nom,  eut  en  partage  la  seigneurie  de  Rignac.  Il  s*allia,  le  1*^ 
mars  1443,  à  Louise  de  Touchebœuf,  fille  de  noble  homme  Pierre  de  Touchebœuf, 
seigneur  de  Pierre  Taillade ,  en  Limosin ,  et  de  noble  Jeanne  de  Fias.  De  ce  mariage 
vint  : 

Jacques  de  Vassal ,  seigneur  de  Rignac,  qui  a  continué  la  descendance  de  la  branche 
aînée,  connue  sous  le  nom  de  Rignac,  IjSl  terre  de  ce  nom,  patrimoine  de  la  mai- 
son de  Vassal  depuis  l'année  1360,  a  été  aliénée  par  le  vicomte  Etienne  de  Vassal 
de  Rignac,  vers  1800,  après  une  possession  de  plus  de  quatre  siècles  par  sa  famille. 

2®  Pierre  de  Vassal,  seigneur  de  La  Tourette,  damoiseau  de  Carlux,  frère  puîné  de 
Jean ,  eut  en  partage  les  seigneuries  de  Nozac  et  de  La  Tourette.  Le  dernier  de  ses 
frères,  autre  Jean  de  Vassal,  ecclésiastique  et  décédé,  Tavait  institué  son  héritier. 
Pierre  s'allia,  le  24  avril  1460,  avec  Marguerite  de  La  Johannie,  fille  de  noble  Pierre 
de  La  Johannie,  seigneur  de  Guremonte,  en  Limosin.  De  ce  mariage  provinrent  deux 
fils,  savoir  : 

A.  Jean  de  Vassal,  I^  du  nom,  allié  à  Marguerite  de  Paulin  en  1485,  fut  la  tige  de 
la  branche  de  Nozac  ; 

B,  Le  cadet,  nommé  aussi  Jean  de  Vassal,  écuyer,  seigneur  de  La  Tourette  et  des 
Johannies,  co-seigneur  de  Guremonte,  s'allia,  le  21  juillet  1500,  avec  Antoinette 
UE  La  Barthe.  Il  est  l'auteur  de  la  branche  de  La  Tourette. 

Nous  ferons  remarquer  que  vers  la  fln  du  XV®  siècle ,  lors  de  la  formation  de  ces 
trois  nouvelles  branches,  toutes  les  anciennes,  soit  en  Albigeois,  soit  en  Quercy, 
avaient  cessé  d'exister  ;  en  sorte  qu'à  cette  époque ,  la  maison  de  Vassal ,  qui  avait  formé 
tant  de  branches  pendant  le  cours  des  quatre  siècles  précédents,  ne  comptait  plus  que 
trois  branches  principales ,  savoir:  Talnée,  connue  sous  le  nom  de  Rignac,  et  les  deux 
cadettes,  désignées  sous  les  noms  de  Nozac  et  de  La  Tourette.  C'est  donc  de  ces  trois 
branches  que  dérivent  toutes  celles  existantes  aujourd'hui  et  un  plus  grand  nombre 
qui  se  sont  éteintes  successivement.  Nous  nous  bornerons  à  faire  ici  la  nomenclature 
des  unes  et  des  autres,  et  à  Indiquer  par  ordre  de  primogéniture  l'origine  de  chacune 
d'elles. 

^^La  branche  de  Rignac  ,  indépendamment  de  sa  souche  propre ,  qui  subsiste  actuel- 
lement ,  a  fourni  deux  branches  principales,  savoir  :  celle  de  Purecet  et  celle  de  Bastes. 


130  DE  VASSAL. 

La  première  a  formé  la  brandie  de  La  Vassaldie  existante ,  dont  est  sorti  le  rameau 
de  Purecet-La  Baurie,  établi  présentement  en  Bretagne. 

La  branche  de  Bastes  s'est  subdivisée  en  neuf  branches,  dont  sept  sont  éteintes, 
savoir:  Bellegarde,  Pont-La  Piche,  La  Coste,  La  Queysie,  Cabirat,  LasVaysses, 
Romegoux.  Les  deux  seules  branches  existantes  sont  celles  de  Sineuil  et  de  Cadillac; 
la  première  est  un  rameau  sorti  de  La  Coste,  la  seconde  est  un  rameau  de  La  Queyzie. 

2®  La  branche  de  Nozac,  indépendamment  de  sa  souche  propre,  que  Ton  a  lieu  de 
croire  éteinte,  a  fourni  sept  branches,  dont  six  n'existent  plus,  savoir  :  la  première 
branche  de  La  Barde,  du  Marais,  Péchaurier-Saint-Gily,  anciennement  du  Couderc, 
Saint-André ,  de  Vasilhac,  de  Gaule.  Cette  dernière  branche  tient  à  la  famille  Cavaignac 
par  Anne  de  La  Condamine,  épouse  do  M.  de  Cavaigi\ac,  avocat  au  Parlement  de 
l'oulouse,  laquelle  avait  pour  bisaïeul  Jean  de  Vassal,  seigneur  de  Gaule,  et  pour 
bisaïeule  Françoise  de  Durfort  de  Prouilhac.  La  seule  branche  existante  sortie  de 
Nozac  est  celle  de  Brignac-Solvignac ,  devenue  deuxième  branche  de  La  Barde. 

5<*  La  branche  de  La  Toueette,  devenue  première  branche  de  Montviel ,  indépen- 
damment de  sa  souche  propre,  qui  ne  subsiste  plus ,  a  produit  six  branches  ,  dont  trois 
éteintes,  savoir  :  celles  du  Bas-Canada,  d'Argenton,  de  Bargade.  Les  trois  branches 
existantes  sont  celles  de  Barrant,  devenue  deuxième  branche  de  Montviel ,  de  Fonlanon 
et  de  Mazières. 

Parmi  les  branches  qui  furent  maintenues  lors  de  la  recherche  de  la  Noblesse ,  nous 
citerons  seulement  celles  qui  se  rapportent  aux  neuf  branches  qui  subsistent  actuel- 
lement : 

•  -f®  La  branche  DE  RiGMÀG  fut  maintenue  sur  la  production  de  ses  titres,  faite  à  TÉlectlon 
de  Périgueux  par-devant  M.  Peliot,  intendant  de  Guienne,  le  5  janvier  '1667,  par  un 
de  ses  auteurs,  Pierre  de  Vassal,  seigneur  de  Rignac  et  de  Ludecb. 

2^  Les  branches  de  La  Vassaldie  et  de  La  Baubie-Pdreget  furent  maintenues  en  la 
personne  de  leur  auteur  commun ,  Bertrand  de  Vassal,  seigneur  de  Purecet  et  de  La 
Vassaldie ,  qui ,  au  mois  de  janvier  -1 667,  présenta  ses  titres  par-devant  M.  Montauzon, 
commissaire  délégué  à  Périgueux  de  M.  Peliot. 

5®  La  branche  de  Sineuil  a  été  maintenue  dans  les  privilèges  de  sa  noblesse  dès 
4655,  dans  un  de  ses  auteurs,  Rigal  de  Vassal,  chevalier,  seigneur  de  Bastes,  La 
Flameyrague,  La  Coste,  sur  la  production  de  ses  titres,  par  ordonnance  du '14  mai  de 
MM.  de  Verlhamon  et  de  Gourgues,  commissaires  pour  le  régalement  des  tailles  en 
Guienne.  Ladite  ordonnance  constate  une  filiation  non  interrompue,  en. ligne  directe 


DE  VASSAL.  131 

et  masculine,  depuis  rannée  '1445;  elle  relate  môme  un  litre  daté  de  -1363,  et  porte 
en  marge  les  vus  de  Chénn  et  de  d'Hozier,  généalogistes  du  Roi.  Plus  tard ,  les  trois 
flls  de  Rigal  de  Vassal,  savoir  :  Jean  de  Vassal,  seigneur  de  La  Capelle,  puis  de  Bel- 
legarde;  Marc  de  Vassal,  seigneur  de  La  Coste;  autre  Jean  de  Vassal ,  seigneur  de  La 
Flameyrague ,  —  furent  maintenus  d'après  la  vérification  de  leurs  titres,  faite  à  Sarlat 
le  5  décembre  -1666,  par  MM.  de  Labrousse  et  Cazenave  ftitres  de  famille), 

La  branche  de  Sineuil  a  été  représentée  en  n89  à  TAssemblée  de  la  Noblesse  de 
Périgueux  par  Etienne  de  Vassal,  qualifié  seigneur,  comte  de  Vassal-Sineuil  (liste 
officielle  des  membres  de  ladite  Assemblée,  déposée  en  orig,  au  greffe  de  Périgueux). 

A^  La  branche  de  Cadillac,  anciennement  du  Toubon  ,  puis  de  Putmiclan,  bénéficie 
de  Tordonnance  précitée  du  ^4  mai  ^655,  l'un  de  ses  auteurs,  Pierre  de  Vassal,  sei- 
gneur de  Caravelles,  ayant  été  compris  dans  la  môme  ordonnance  avec  son  frère  atné, 
le  susdit  Riga!  de  Vassal,  seigneur  de  Bastes ,  etc.  Plus  tard,  en -1666,  Jean  de  Vassal , 
seigneur  de  La  Queyzie,  fils  dudit  Pierre  de  Vassal  et  quatrième  aïeul  du  chef  actuel 
de  la  branche  de  Cadillac,  fut  maintenu. 

S""  La  branche  de  Cadillac  a  été  représentée  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  qui  se  tint 
ù  Bordeaux  en -1789,  parmessire  Léonard,  baron  de  Cadillac,  seigneur  de  La  Lande, 
Cadillac,  Saint-Romain,  ancien  page  du  Roi  en  ^772.  Le  fils  de  celui-ci ,  Philippe- 
Armand,  baron  de  Vassal,  s*est  allié  en  ^824  avec  Marie-Zélima  de  La  Fauric  de 
Montbadon ,  fille  de  feu  Laurent ,  comte  de  Montbadon ,  sénateur  et  maire  de  Bordeaux 
sous  l'Empire ,  ensuite  pair  de  France ,  maréchal  de  camp ,  chevalier  de  Saint-Louis  et 
grand'croix  de  la  Légion-d'Honneur,  et  de  RoseMichellc  de  Chaperon  de  Terrefort. 
Par  cette  alliance,  la  maison  de  Vassal  de  Cadillac  est  proche  parente  de  la  maison 
actuelle  impériale  de  France  :  madame  de  Vassal  a  l'honneur  d'ôtre  cousine  au  3^  degré 
de  Sa  Majesté  Napoléon  III,  par  sa  bisaïeule,  madame  de  Gaigneron  des  Vallons,  sœur 
puînée  de  madame  de  Tascher  de  La  Pagcrie ,  mère  de  feue  Timpératrice  Joséphine. 

6**  La  branche  de  La  Barde  actuelle,  anciennement  Brigrac-Solyigrac ,  se  trouve 
avoir  été  maintenue  dans  la  personne  d*un  de  ses  auteurs,  Guy  de  Vassal,  seigneur  de 
Solvignac,  par  ordonnance  du  30  décembre  4666  de  M.  de  Labrousse,  subdélégué  de 
M*.  Pellot,  intendant  de  Guienne. 

t""  La  branche  de  Babraut-Morttiel  a  été  maintenue  dès  le  40  mai  4638,  dans  la 
personne  d'un  de  ses  auteurs,  François  de  Vassal ,  seigneur  de  Barrant,  par  ordon- 
nance de  MM.  de  Verthamon  et  de  Gourgues,  par  sentence  des  Élus  de  Sarlat,  le  48 
juillet  4614,  et  par  le  subdélégué  de  M.  Pellot,  intendant  en  Guienne,  le  3  décembre 
4666. 


132  DE  VASSAL. 

S"*  L'un  des  membres  de  la  branche  de  Fonlanon-Dondàs ,  Jean  de  Vassal,  seigneur 
de  Saint-Georges  )  fit  enregistrer  ses  armoiries  en  '1700. 

9®  Marc  de  Vassal,  seigneur  de  Mazières,  fût  maintenu  à  la  suite  de  la  production 
de  ses  titres  de  noblesse  devant  M.  de  Labrousse,  subdélégué  de  M.  Pellot,  intendant 
de  Guienne ,  le  5  décembre  -1666. 

Tel  est  rétat  des  principales  ramifications  de  cette  famille ,  qui ,  par  son  ancienneté , 
son  développement,  ses  services  et  ses  alliances,  est  Tune  des  premières  de  nos  pro- 
vinces. Le  cadre  que  nous  nous  sommes  tracé  dans  notre  publication  étant  de  beau- 
coup trop  restreint  pour  nous  permettre  d'embrasser  la  filiation  complète  de  la  maison 
de  Vassal,  nous  renvoyons  au  volumineux  travail  de  M.  le  chevalier  de  Courcelles, 
qui  se  compose  de  plus  de  -f  00  pages  dlmpresslon  grand  in-4<*.  Nous  nous  bornerons 
maintenant  à  indiquer  d'une  manière  sommaire  les  plus  grandes  illustrations  de  cette 
famille ,  dans  Tordre  religieux.  Tordre  civil  et  Tordre  militaire. 

La  maison  de  Vassal  a  produit  un  nombre  considérable  d'hommes  recommanda- 
blés  et  distingués  dans  TÉglise  et  dans  Tétat  militaire  et  civil.  Nous  citerons  les  prin- 
cipaux : 

Jean  de  Vassal  fut  créé  cardinal  du  titre  de  Saint-Eustache  par  le  pape  Innocent  H. 
Il  souscrivit  plusieurs  cliartes  à  Tabbaye  de  Cluny,  notamment  une  bulle  de  confir- 
mation de  Téglise  de  La  Roche-Beaucourt ,  en  Périgord ,  datée  du  5  des  ides  de  mars 
'I'I36  (AuBERT,  Catalogue  des  Cardinaux;  Moréri,  t.  III,  p.  133;  Gén.  de  Cour-- 
celles, p.  3). 

Fortanier  de  Vassal,  fils  de  Sicard  de  Vassal,  co-seigneur  de  Fraissinet,  devint 
cardinal  en  ^360;  il  naquit  à  Fraissinet,  près  de  Gourdon,  en  Quercy,  prit  Thabit 
religieux  dans  le  couvent  des  Cordeliers  de  cette  ville,  et  fut  ensuite  envoyé  à  Paris 
pour  y  finir  ses  études.  Le  pape  Jean  XXII ,  son  compatriote ,  informé  de  son  mérite, 
écrivit  en  sa  faveur  au  chancelier  de  TUniversité  de  Paris.  Il  fut  reçu  docteur  en  '1355. 
S'étant  bientôt  distingué  par  ses  talents,  il  fut  élu ,  en  '1542,  général  de  TOrdre  des 
Franciscains,  et  en '1547,  le  pape  Clément  VI  le  nomma  archevêque  de  Ravenne, 
ensuite  patriarche  de  Grade.  Il  eut  les  plus  hautes  missions  diplomatiques  auprès  de 
plusieurs  souverains.  Comme  nonce  et  légat,  il  rendit  d'importants  services;  enfin, 
pour  le  récompenser,  le  pape  Innocent  VI  le  nomma  cardinal.  Fortanier  décéda  cette 
même  année  à  Padoue,  et  fut  enseveli  dans, Téglise  des  Frères  Mineurs  de  cette  ville. 
L'on  y  voyait  encore  avant  '1789  son  épitaphe  commençant  ainsi  :  c  Etemœ  memoriœ 
»  Fortanerii  Vassalli  cadurcensis,  archiepiscopi  Ravennensis,  efc,,  S.  R.  ecclesiœ 
»  cardinalis,  quem  cum  generis  arUiqud  nobilitate,  animi  fortUudo,  vilœ  integrilas, 


DE  VASSAL.  133 

»  singularis  erudilio,  pietatis  et  jmtitiœ  siudiutn  ad  amplissitnos  honores  gradatim 
9  provexerui,  etc.,  etc.  »  Le  portrait  du  cardinal  Fortanier  de  Vassal  se  voit  au 
château  de  La  Coste,  en  Périgord,  dont  madame  la  comtesse  d'Arlot ,  née  de  Vassal- 
Sincuil ,  est  propriétaire  (Gén.  de  Courcelles,  p,  34,  35,  36;  Biogr.  de  MichaudJ. 

Hc'lis  D£  Vassal  était  grande-prieure  cbanoinesse  du  couvent  de  Saint-Marc  à 
Martel,  en  Quercy,  de  1334  à  '1333 ,  Ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem ,  devenu  plus 
tard  Ordre  de  Malte  fGén,  de  Courcetles,  p,  36 J. 

Geoffroy  de  Vassal  était  archevêque  de  Lyon  en  ^443. 

Jean  de  Vassal-Si nedil ,  docteur  en  théologie,  était  chanoine  de  Saint-Avit  eu'iec^, 
et  plus  tard  prévôt  de  Téglise  cathédrale  de  Sarlat. 

Louise  DE  Vassal  de  La  Barde  était  abbesse  de  Tabbaye  royale  du  Bugue,  en  4703. 

Antonia  de  Vassal  du  Couderg  fut  nommée,  par  Louis  XIII,  abbesse  de  Beaulicu, 
diocèse  de  Cabors,  en  4818. 

Géraud  de  Vassal  de  La  Qoetzie,  licencié  de  Sorbonne,  fut  nommé  chanoine  et 
vicaire  général  de  Sarlat,  par  brevet  du  Roi  du  23  mai  4749,  et  la  même  année, 
abbé  commanditaire  de  Saint-Amand  de  Coly.  Le  pape  lui  accorda  un  induit  pour 
cette  abbaye  fGén.  de  Courcelles,  p,  60 J. 

Jean-Louis-Emmanucl ,  comte  de  Vassal  de  Péghaurier,  chanoine  et  grand  archi- 
diacre du  chapitre  noble  de  Saint- Claude,  présida  l'assemblée  du  clergé,  à  Belfort,  en 
4787;  sa  soeur,  Cécile- Marie-Tbérèze  de  Vassal ,  était  cbanoinesse  du  chapitre  noble  de 
Baumes-lcs-Dames ,  en  Franche-Comté ,  et  leur  frère  :  Pierre-Louis-Emmanuel ,  comte 
de  Vassal  de  Péchaurier,  chevalier  de  Malte  en  4786,  flt  son  service  sur  les  galères 
de  rOrdre,  en  4  788  et  ^89.  La  branche  de  Péchaurier-Saint-Gily  s'est  éteinte  en 
sa  personne.  Il  a  légué  les  papiers  de  famille  à  la  branche  de  Sineuil. 

Guillaume  de  Vassal,  seigneur  de  Fraissinet,  Belcastel,  Loupiac,  guerrier  et  juriste 
était, en  4332,  lieutenant  et  conseiller  du  maréchal  d'Andréham,  commandant  géné- 
ral des  pays  situés  entre  la  Loire  et  la  Dordogne.  Il  rendit  des  services  signalés  au 
Roi  contre  les  Anglais ,  et  en  reçut  des  témoignages  nombreux  de  conflance  et  d'es- 
time. Il  était,  en  4337,  tuteur  de  Renaud  de  Pons,  seigneur  de  Ribérac  et  vicomte 
de  Turenne,  et  décéda  en  4368.  La  chaire  où  il  professait  le  droit,  à  Cahors,  s'y 
voyait  encore  avec  ses  armes  peintes,  avant  la  suppression  de  l'Université  de  cette  ville 
fGén.  de  Courcelles,  p.  28,  99,  30 J, 


134  DE  VASSAL. 

Jehan  de  Vassal,  seigneur  de  Fraissinet,  etc.,  fit  avec  d'autres  seigneurs  de  la 
Guîenne ,  en  -1569,  appel  au  Roi  contre  le  prince  de  Galles.  Cette  démarche  contribua 
à  déterminer  Charles  V  à  conquérir  la  Guienne.  Le  duc  d'Anjou ,  frère  du  Roi ,  ordonna , 
le  ^4  juillet  de  la  même  année,  à  Etienne  de  Montméjean,  trésorier  général  des 
guerres ,  de  payer  à  son  bien  aimé  Jehan  de  Vassal ^  seigneur  de  Fraissinet  et  de 
Belcastel,  pour  les  dépens  qu'il  avait  faits  pour  lui  et  ses  chevaux  pour  venir  par 
devers  lui  appelés  du  duc  de  Guienne,  400  francs  d*or,  dont  Jehan  de  Vassal  donna 
quittance  le  15  du  même  mois  (originarix  conservés  à  la  Bihliot h.  Impér.,  cabinet  des 
titres,  2^  série).  Le  sceau  apposé  à  cette  quittance  est  aux  armes  de  Vassal,  et  on  y 
lit  autour  :  Jehan  de  Vassal. 

Hélie  de  Vassal  ,  fils  du  précédent ,  hérita  de  la  haine  de  ses  pères  contre  les 
Anglais.  Le  samedi  avant  la  Saint-Michel,  Hélie  allant  de  Creysse  à  Fraissinet,  et 
passant  par  Roque-Madoue ,  accompagné  de  Pierre  Bodores,  son  écuyer,  fut  attaqué 
avant  le  coucher  du  soleil ,  au  lieu  dit  de  la  Dame,  par  deux  chevaliers  anglais.  Hélie 
de  Vassal,  quoique  blessé  à  la  têle,  terrassa  un  de  ses  adversaires,  et  son  écuyer 
s'étant  défait  de  l'autre,  ils  s'emparèrent  de  leurs  armes  et  chevaux,  qu'ils  dépo- 
sèrent au  greffe  de  Fraissinet  fGén.  de  Courcelles,  p.  Si,  Si). 

Geoffroi,  ou  Geoffroy  de  Vassal,  conseiller  au  Parlement  que  Charles  VII  avait 
établi  à  Poitiers,  fut  du  nombre  des  juges  et  généraux  souverains,  avec  Thibault  de 
Vitry,  rËvêque  de  Poitiers,  etc.,  que  ce  Roi  créa  par  lettres  du  22  octobre  ^425,  sur 
le  fait  des  aides  et  gabelles  ( de  Villevaclt ,  t,  XIII ,  p,  105). 

Nous  placerons  ici  copie  d'une  lettre  de  François  I*'*',  datée  du  7  octobre  4520,  en 
envoyant  le  collier  de  son  Ordre  à  Jean  de  Vassal ,  seigneur  de  La  Tourette  : 

«  M.  de  La  Tourette,  par  vos  vertus  et  par  vos  mérites,  vous  advez  esté  choisi  et  ellu  au 

•  nombre  des  chevaliers  de  mon  Ordre ,  affln  d'estre  associé  en  icelle  compagnie ,  pour  laquelle 
»  eliection  vous  notifie  et  vous  baiUe  de  ma  part  le  colier  dudit  Ordre;  j'en  escriptes  présen- 
»  tement  au  sieur  de  Giverzac,  auprès  duquel  vous  vous  rendrez,  affin  de  recevoir  de  lui  le 
»  collier  dudit  Ordre ,  qu'il  vous  baillera ,  qui  sera  pour  augmenter  de  plus  en  plus  l'affection 
»  et  bonne  volonté  que  je  vous  porte ,  et  vous  donner  occasion  de  persévérer  en  la  dévotion 

•  que  vous  advez  de  me  faire  service,  priant  Dieu,  Monsieur  de  La  Tourette ,  vous  advoir  en 
»  sa  sainte  et  digne  garde.  Escript  à  Paris ,  le  7»  jour  d'octobre  1520.  »  (Mémoire  de  famille.) 

Antoine  de  Vassal,  chevalier,  seigneur  de  lia  Tourette  et  des  Johannies,  guidon  de 
la  compagnie  d'hommes  d'armes  du  seigneur  de  Montpezat,  fut  également  fait  che- 
valier de  rOrdre,  et  prêta  serment,  le  43  novembre  4570,  en  recevant  le  collier  des 
mains  dudit  sieur  de  Montpezat.  fGén.  de  Courcelles ,  p.  90). 

Jean  de  Vassal  de  La  Toobette,  seigneur  de  Mazières,  était  mestre  de  camp  en 


DE  VASSAL.  135 

4590.  En  cette  qualité,  il  recevait  ^1,500  écus  sur  les  tailles  du  Quency.  Henri  IV  lui 
écrivit  le  24  mars  4595  : 

«  Monsieur  de  La  Tourelle,  ayanl  commandé  au  seigneur  de  Bourdeille,  sénéchal  et  gou- 
»  vemeur  de  mon  pays,  le  Périgord,  de  me  venir  trouver  dans  quelques  jours,  pour  me  faire 
»  service  en  mon  voyage  de  Lyon ,  et  d'amener  avec  lui  le  plus  de  Noblesse  qu'il  pourra ,  je 
»  vous  ai  bien  voulu  faire  celle  lettre  pour  vous  prier  de  le  vouloir  accompagner  en  meilleur 

•  équipage  que  vous  pourrez,  et  vous  me  ferez  service  très-agréable  que  je  vous  recognoilray 

•  à  votre  contentement  :  priant  Dieu,  Monsieur  de  La  Tourelle,  qu'il  vous  ait  en  sa  sainclo 
»  et  digne  garde.  —  Escripl  à  Paris,  etc.  »  (Gén,  de  Courcelles,  p.  406;  Mémoire  de  famille). 

Jehan  de  Vassal,  auteur  de  la  branche  de  Bastes,  de  laquelle  sont  sorties  celles  de 
Sineuil  et  de  Cadillac,  s'était  distinguée  particulièrement  sous  le  maréchal  de  Biroo, 
qui  en  rendit  témoignage  auprès  du  roi  Henri  IV,  qui  le  nomma  gouverneur  de  Dôme, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre;  plus  tard,  en  4624,  il  fut  nommé  par 
Louis  XIII  mestre  de  camp  appointé.  Le  brevet  est  ainsi  conçu  :  cLe  Roi  étant  au 

•  camp  de  Montauban,  désirant  témoigner  au  sieur  de  Bastes  sa  satisfaction  de  sa 
1  conduite  et  des  preuves  qu'il  a  données  de  sa  fidélité,  et  de  son  affection  à  son  ser- 
»  vice.  Sa  Majesté,  pour  lui  donner  les  moyens  de  se  soutenir  auprès  de  sa  personne 
»  et  à  sa  suite ,  le  nomme  mestre  de  camp  appointé ,  attendant  qu'il  s'offre  une  autre 
»  occasion  de  le  gratifier  complètement.  » 

Jacques  de  Vassal,  marquis  de  Montviel,  lieutenant  général,  né  au  château  de 
Monlviel,  en  Agenois,  en  4(59,  assista  en  4685,  comme  lieutenant,  au  siège  de 
Charleroi  et  à  la  prise  de Dixmude ,  et  en  4684  au  siège  de  Luxembourg,  après  lequel 
il  fut  nommé  capitaine.  Il  se  trouva  à  la  prise  de  Philisbourg  et  de  Frankoutal  en 
4688,  à  la  bataille  de  Fleurus  en  4690,  à  la  prise  de  Mons  en  4694,  à  celle  de  Namur 
et  au  combat  de  Steinkerque  en  4  692 ,  à  la  bataille  de  Nerwinde  et  au  siège  de  Char- 
leroi en  4  695 ,  et  au  bombardement  de  Bruxelles  en  \  Gif.  11  fut  promu  au  comman- 
dement d'un  jbataillon  en  469G;  fut  nommé  aux  fonctions  de  maréchal  général  des 
logis  de  Tannée  d'Italie.  Il  remplit  les  mêmes  fonctions  à  l'armée  de  La  Lys,  sous  le 
maréchal  Câlinât ,  en  4  697  ;  assista  à  la  prise  d'Alh .  Le  marquis  de  Montviel  fut  nommé, 
en  4698,  gentilliomrae  de  la  Manche  du  duc  de  Bourgogne.  Il  suivit,  en  4700,  le  duc 
d'Anjou,  qui  montait  sur  le  trône  d'Espagne  sous  le  nom  de  Philippe  V,  et  qui  le  nomma 
brigadier  de  ses  armées  et  Tun  de  ses  aides  de  camp.  Ayant  accompagné  ce  Roi  en 
Italie  en  4742,  il  combattit  à  Luzzara,  et  revint  en  France  à  la  fin  de  cette  campagne. 
Le  roi  Louis  XIV  le  créa  brigadier  de  cavalerie  et  d'infanterie  et  chevalier  de  Saint- 
Louis.  Il  remplit  les  fonctions  de  maréchal  des  logis  à  l'armée  de  Flandre,  de  4704  à 
4742;  combattit  à  Ramilles,  à  Malplaquet,  et  en  4709  il  obtint  un  régiment  du  nom 
de  Monlviel.  Il  contribua  à  la  prise  d  Aïeux  en  474^,  prit  part  au  combat  de  Dénain 
en  4742;  servit  ensuite  à  rarnitc  du  Rhin,  fut  nommé  maréchal  de  camp  en  47^8,  et 


136  DE  VASSAL. 

l'un  des  huil  inspecteurs  généraux  d'infanterie  ;  enfin ,  il  fut  nommé  lieutenant  général 
en  -1734.  Le  marquis  de  Vassal  mourut  à  Paris  en  ^44  (Hist.  milit.,  par  Pjmabd, 
t.  /,  p.  411 J, 

Gabriel  de  Vassal  de  La  Toubette  ,  lieutenant  colonel  au  régiment  de  La  Vieille- 
Marine,  eut  une  jambe  emportée  au  siège  de  Barcelone,  le  -14  septembre  -1714,  et 
mourut  des  suites  de  cette  blessure.  L'un  de  ses  frères,  François  de  Vassal,  fut  tué 
au  même  siège. 

Jean-Baptiste  de  Vassal,  comte  de  Montvîel,  après  avoir  passé  par  tous  les  grades 
inférieurs,  fut  nommé  colonel  du  régiment  de  Dauphiné,  puis  brigadier  et  inspecteur 
général  en  -1719,  et  maréchal  de  camp  en  -1750.  11  prit  une  part  distinguée  à  toutes 
les  guerres  de  son  temps  depuis  -4686,  époque  où  il  était  entré  au  service,  ju.squ'cn 
-1755,  Tannée  de  sa  mort.  (Hi$t.  milit.  de  Pinard,  t.  F//, p.  115). 

Jean-Charles  de  Vassal-Monttiel,  baron  de  Marsac,  sous-lieutenant  en  1691,  fut 
nommé  colonel  en  ^-19,  brigadier  en  1721.  11  avait  fait  dix-neuf  campagnes,  s'était 
trouvé  à  treize  sièges ,  et  avait  pris  part  à  douze  combats  et  batailles.  11  quitta  le  service 
en  n29  fibid.,  t.  VIII,  p.  312J. 

François  de  Vassal,  seigneur  de  Barraut-Montviel ,  était  en  -1715  major  général  des 
gardes-côtes  et  jurat-gentilhomme  de  Bordeaux  (Gén.  de  Courcettes,  p.  99). 

François  de  Vassal-La  Toubette  ,  seigneur  de  Bargade,  fut  tué  en  '1 744  au  passage 
des  Alpes,  à  Tàge  de  42  ans,  sous  les  yeux  du  prince  de  Conti,  dont  il  était  aide-de- 
camp  avec  le  grade  de  colonel.  II  était  grand  oncle  de  MM.  de  Vassal  de  Sineuil  frères. 

Nicolas  de  Vassal  de  La  Qpetzie  fut  blessé  en  1759  à  la  bataille  de  Codenhausen, 
et  au  mois  de  janvier  4761,  à  la  tète  de  80  cavaliers,  il  attaqua  un  détachement  de 
Prussiens  ayant  un  général  en  tête;  malgré  une  décharge  qui  lui  mit -15  hommes  hors 
de  combat,  il  fit  prisonniers  ce  général  et  sa  troupe,  composée  de  500  hommes,  avQc 
la  caisse  militaire  qu'ils  escortaient.  Il  fut  fait  lieutenant  colonel  et  chevalier  de  Saint- 
Louis  à  la  suite  de  ce  beau  fait  d'armes,  que  la  Gazette  de  France  d'alors  publia 
(Gén.  de  Caurcelles,  p.  60 J. 

Louis-François,  baron  de  Vassal  de  Pdbecet,  seigneur  de  La  Vassaldie,  etc.,  pre- 
mier page  du  Roi  en  ^70,  capitaine  de  cavalerie  en  ^74,  était  inspecteur  des  haras 
du  Périgord  en  4775. 

Jean-Baptiste  de  Vassal,  seigneur  de  Dondas,  sorti  de  la  branche  de  La  Tourelle, 


DE  VASSAL.  137 

né  à  Villeneuve-d'Agen  ea  n20,  chevalier  de  Saiot-Louis  à 28  ans,  fut  blessé  en  n59 
à  Tune  des  attaques  du  fort  Saint-Philippe.  Après  avoir  passé  par  tous  les  grades ,  il  fut 
nommé  maréchal  de  camp  le  ^^'^  janvier  4784 ,  et  émigra  en  ^1794  (Gén.  de  CtMrcelles, 
p.  103). 

Jean-Baptiste  François  de  Vassal,  marquis  de  Montviel,  fut  député  pendant  treize 
ans  du  département  du  Lot-et-Garonne  sous  la  Restauration.  Pénétré  des  devoirs  de 
son  mandat ,  il  les  remplit  avec  indépendance  et  désintéressement ,  ne  se  préoccupant 
que  de  l'intérêt  public.  Toutes  les  nuances  d'opinions ,  dans  la  Chambre ,  apprécièrent 
la  loyauté  de  son  caractère. 


ALLIANCES. 

11  y  a  eu ,  à  différentes  époques,  entre  les  diverses  branches  de  la  maison  de  Vassal, 
de  fréquentes  alliances  qui  ont  resserré  entre  elles  les  liens  de  parenté.  Nous  ne  men- 
tionnerons que  celle  de  l'aïeule  maternelle  de  MM.  de VassalSineuil  frères,  Françoise 
de  Vassal  de  Bargade,  appartenant,  de  même  que  les  Vassal  de  Montviel,  à  la  branche 
cadette  de  La  Tourette ,  qui  s*allia  en  M^\  avec  un  membre  issu  de  la  branche  aînée. 
Il  résulte  de  cette  alliance  que  la  branche  actuelle  de  Sineuil  tient  également  aux  deux 
branches. 

Parmi  les  autres  alliances,  nous  citerons  celles  de:  d'Avalats,  d'Albert,  d'Abzac, 
d*Arlot,  d'Augeard,  d'AurioIe,  de  Brons,  de  Bars,  deBarbusson,  de  Bourran,  de 
Beaulieu,  de  Bosredon,  de  La  Borie-Puylaroque-Campagne-et-La  Batut,  de  Beaufort, 
de  Boussiers,  de  Bideran,  de  La  Borie,  de  Bouilhac,  de  Bedout,  de  Belcastel,  de  La 
Boissière,  de  Boissonnade,  du  Bouscot,  de  Beauvoir,  de  Béchon  de  Caussade,  de  La 
Barthe ,  de  Constantin ,  de  Comarque ,  de  Cosnac ,  de  Camain ,  de  Cahors ,  de  Courson , 
de  Chaunac  de  Lansac,  de  Calvimont,  de  Carbonnières,  de  Chauveron,  de  La  Croix, 
de  Cursol,  de  Commiers,  de  Crozefons,  de  Durfort,  de  Dampierre,  Démaisons, 
Delcer,  de  Digeon,  d*Escayrac-Lauture,  Dclhons,  de  La  Barrière,  d*Ebrard,  de 
Fayolle,  du  Faure  de  Rouflilhac,  de  Fumel,  de  Faubournet-Montferrand ,  de  Fajols, 
de  Foucauld ,  de  Folmont ,  de  Fontange ,  de  La  Faye ,  de  Filhot,  de  Fayard ,  de  Falgar, 
Roussel  de  Goderville,  de  Gontaut,  de  Godailhe,  de  La  Garrigue,  de  Gères,  de 
Grézel,  de  La  Grange,  de  Groisson,  de  Jaubert,  de  Jacobet,  de  Chapelle,  de  La 
Chapelle ,  de  La  Roque  de  Mons ,  de  Lestrade ,  de  Lalyman ,  de  Las  Cases ,  de  Lescure , 
de  La  Myre-Mory,  de  Lentilhac,  de  Luxe,  de  Lard  de  Rigoulières,  de  Luziers,  do 
Lasteyrie  du  Saillant,  de  Laurière,  de  Larmandie,  de  Léotard,  de  Lestlvenie,  de 
Lamourous-La  Roque-Cusson ,  de  Malet  de  La  Jorie ,  de  La  Faurie-Monbadon ,  de 

-18 


138 


DE  VASSAL. 


Mirandol,  de  Mérignac,  de  Moôtesquîou-Montluc,  de  Navarre,  de  Narbonne-Pelet- 
d'Anglade,  de  Juglard,  de  La  Johannie,  de  Peyroneoc,  de  Pourquery,  de  Pellegrue, 
de  Paulin,  de  Pommiers,  du  Périer  de  Larsan,  de  Perry  de  Sainl-Auvanl ,  de  Rouffi- 
gnac,  de  Raoul,  de  Rignac,  de  Roufliliiac,  de  Rassiels,  de  Saint-Aslier,  de  Saint- 
Chamans,  de  Saint-Exupéry,  de  Saint-Ours,  de  Saint-Clar,  de  Soulages,  de  Sénailbac, 
de  Savignac,  de  Saunhac  du  Poussât,  de  La  Sudrie,  de  Salleton,  de  Sentout,  de 
Senigon,  du  Toulron,  de  Touchebœuf,  de*Taillefcr,  de  Vielcastel,  de  Villars,  de 
Vivans. 

f  Notice  communiquée  par  M.  Pierre-Gaston  de  VassalSineuil.J 


DE  CANOLLE.  139 

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DE  CAIVOLLE, 


Très-hauls  et  très-puissants  seigneurs,  nobles,  messires,  éguyers,  chevaliers,  seigneurs  de 
PANASSOU,  ANDRON,  BERCY,  LE  MAS-CAVALIER,  FONTBRAUGE,  LA  LOUBEYRE,  LE 
MSAM,  LA  LANDE,  L'ESPAGNET,  etc. ;  —  co-seioneurs  de  BEYNAC;  —  chevaliers,  barons 
et  marquis  de  CANOLLE  et  de  LESCOURS;  — m  Sarladois,  Périgord,  Bordelais,  etc. 


Armes  :  Coupé,  au  4,  de  gueules,  à  la  tour  crénelée,  ouverte  et  ajourée  d'argent,  maçonnée  de 
sable,  accostée  de  deux  croissants  (aliàs  fers  de  fusils)  confrontés  d'argent,  accompagnés  chacun 
de  A  croisettes  potencées  du  même  et  posées  en  croix,  qui  est  de  Canolle;  au  i,  d'azur,  au  lion 
léopardé  d'or.  Couronne  de  marquis;  supports  :  deux  griffons. 


liC  nom  anglais  Knolle,  ou  Knowles  ,  qui  a  figuré  avec  tant  d*éclat  dans  les  fastes 

de  la  Grande-Bretagne  et  de  la  Guienne  au  XIV^*  siècle ,  a  été  traduit  par  les  divers 
historiens  de  France,  d'après  les  idiomes  particuliers  dont  ils  se  sont  servis,  en  ceux 

de  :  Ckolle,  Canolle,  et  même  Canoles  fHist.  de  Bretagne,  de  Languedoc  et  de  Du 

(ruesclin;  Biogr.  univ.J 

Ce  nom  est  actuellement  représenté  dans  la  pairie  d'Angleterre  par  sir  Francis- 
Charles  Knowles  of  Loyell-Hill,  baronnet  en  4  834,  marié  la  même  année  ù  Emma, 
quatrième  illle  de  sir  George  Pocock  ,  baronnet ,  dont  il  a  eu  trois  fils  :  Charles,  George 
et  Frederick  Knowles  fThe  Peerage  of  the  British  Empire,  par  Edmund  Lodge, 
Etquire,  Norroy  king  ofArmsJ,  —  Extrait  de  communications  fournies  à  l'auteur  par 
ie  commandeur  comte  de  Melano,  consul  général,  directeur  de  l'Institut  héraldique 
de  Londres.  — 

La  famille  Knowles  ,  d'Angleterre ,  porte  pour  armes  :  D'azur,  à  la  croix  vidée  et 
resarcelée  d'argent,  accompagnée  de  9  croisettes  fleuronnées  du  même,  posées  en  croix 
et  en  sautoir  1,  9,  3,  2,  1;  au  franc-canton  d'argent,  chargé  d'une  main  senestre 
appaumée  de  carnation;  Cercle  de  baron;  Cimier  :  un  éléphant;  Devise  :  Sempei 

PAâATCS. 

Une  deuxième  maison  de  KfiowLLErs,  qu'on  croit  avoir  été  un  rameau  illégitime  de 
la  précédente,  et  sur  l'existence  de  laquelle  nous  n'avons  aucune  donnée,  portait  en 
4779  :  Écartelé,  aux  1  et  4,  de  Knowles;  aux  9  et  3,  de  gueules,  au  chevron  abaissé 
d'argent,  chargé  de  3  quintefeuilles  du  champ;  sur  le  tout  :  d'argent,  à  la  main 
seneslre  appaumée  de  carnation;  Cercle  de  baron  ;  Devise  :  Ik  ctrumque  paeatus. 

Si  l'on  compare  ces  deux  blasons  avec  les  armoiries  que  nous  avons  décrites  en  tête 
de  cet  article ,  et  ces  noms  de  Knowles  et  de  Knowlleys  avec  celui  de  la  famille  dont 
il  est  ici  question  ,^il  est  difficile  de  ne  pas  être  persuadé  qu'a  défaut  d'autres  preuves, 


1*0  DE  CANOLLE. 

et,  dirons-nous,  de  preuves  écrites  ou  fliiatives,  il  y  a  identité  plus  que  suffisante  pour 
assigner  une  origine  commune  à  ces  diverses  familles. 

La  famille  de  CanoIIe  est  originaire  d'Angleterre  :  elle  a  quitté  son  berceau  vers  le 
milieu  du  XIV®  siècle.  Ses  traditions  sur  ce  point  sont  assez  répandues  dans  la  pro- 
vince; unanimes  de  tout  temps  à  cet  égard,  elles  se  trouvent  consignées  dans  divers 
mémoires  généalogiques  anciens  qui  nous  ont  passé  sous  les  yeux ,  et  notamment  dans 
une  enquête  nobiliaire  de  Tan  '1644 ,  dont  nous  citerons  en  son  lieu  les  passages  prin- 
cipaux. 

Trois  membres  de  cette  maison,  vivants  dans  le  XIV^^  siècle,  paraissent  avoir  été 
les  auteurs  des  branches  de  Knowles  et  de  CanoIIe,  en  Angleterre  et  en  France  :  ce 
sont  Edouard,  Edmond  et  Robert  Enolle.  A  ce  dernier  viennent  se  rensoucher  les 
mémoires  généalogiques  dont  nous  parlions. 

Edouard  Knolle,  chevalier  anglais,  obtint,  le  '15  juillet  '1555,  une  sauvegarde  pour 
passer  en  France  (CataL  des  Rôles  gascons  et  normands,  t.  II,  p.  58 J.  Il  servit  au 
siège  de  Calais  en  '1557,  et  le  20  juin  de  cette  année  reçut  des  ordres,  conjointement 
avec  Roger  Loreng,  Walter  de  Boyngton  et  Nicolas  Dammary,  tous  chevaliers, 
relativement  aux  munitions  dont  il  fallait  se  pourvoir  pour  activer  ce  siège  fibid.,  p.  64 J. 

Edmond  Enolle  obtint  des  lettres  de  sauvegarde ,  le  24  mai  4556 ,  pour  venir  servir 
en  France  (ihid,,  p.  60 J. 

La  généalogie  de  la  maison  de  CanoUe  a  été  insérée  dans  le  tome  III  de  VHistoire 
des  Pairs  de  France,  par  M.  le  chevalier  de  Coubcelles.  Nous  la  compléterons  ici 
au  moyen  des  Preuves  de  Malte,  de  titres  originaux  et  de  divers  documents  particu- 
liers. 

I.  Robert  Enolle  ,  l^'  du  nom ,  grand  sénéchal  de  Guienne,  appelé  Robin  Càrolle 
par  rbistorien  Belleforest  et  divers  autres  que  nous  avons  cités  plus  haut ,  fut  Tun  des 
plus  illustres  champions  de  la  cause  anglaise  pendant  l'occupation  étrangère.  Venu 
en  France  pour  y  appuyer  de  son  épée  le  parti  de  sa  nation ,  vers  le  milieu  du  XIY^ 
siècle,  il  servit  durant  soixante  ans  les  rois  Edouard  III,  Richard  II  et  Henry  IV. 
Nous  empruntons  à  M.  de  Courcelles  les  détails  suivants  sur  cet  illustre  personnage. 

Fait  prisonnier  dans  le  fameux  combat  des  Trente,  où  il  servait  parmi  les  chevaliers 
anglais  fHist.  de  Bretag,,  par  Dom  Morice,  1. 1,  p.  980  et  suiv.J,  Robert  Enolle 
reparut  bientôt  à  la  tète  des  armées.  Le  '14  septembre  '1555 ,  Edouard  III  lui  ordonne 
de  recevoir  Henry,  duc  de  Lancastre,  comme  son  lieutenant  général  en  France,  et  de 
lui  remettre  les  places  et  vivres  qu'il  avait  sous  la  main.  Il  servit  avec  ce  prince  au 
siège  de  Rennes ,  commencé  le  5  octobre  '1 55G  et  abandonné  deux  mois  après  à  cause 


DE  CANOtLE.  lil 

de  la  vive  résistance  de  du  GuescIîD.  Capitaine  de  plusieurs  forteresses  anglaises,  en 
Bretagne  et  en  Normandie ,  il  courut  bon  nombre  des  bords  de  la  Loire ,  au  mois  d*octo- 
bre  '1558,  faisant  la  guerre  de  partisans,  et  s*empara  de  Chàteauneuf,  de  Chàtillon  et 
de  Malicorne  (  Bellefobest  ,  Chroniq.  et  Ann,  de  Fr.,  p.  357)]  dévasta  le  Berry  et 
TAuvergne,  Tannée  suivante,  avec  5,000  hommes  de  troupes,  et  ne  se  retira  que 
devant  Tarmée  imposante  du  Dauphin  dAuvergne,  comte  de  Clermont,  du  comte  de 
Boulogne,  du  comte  de  Forest,  etc. 

Vers  le  même  temps,  Robert  Enolle  repassa  en  Angleterre ,  comme  l'indiquent  des 
lettres  de  sauvegarde  accordées  à  Constance ,  sa  femme,  les  8  août  -1559  et  ^^  avril 
4560.  Constance,  désirant  aller  rejoindre  son  mari  en  Angleterre,  la  dernière  sauve* 
garde  lui  alloue  pour  sa  garde ,  et  pendant  le  voyage ,  '1 0  écuyers  et  20  archers  (CataL 
des  Rôles).  L'année  suivante,  il  fut  expédié  à  Robert  Knollc  des  lettres  de  passage  et 
des  vaisseaux  fibid.J,  En  -1565 ,  il  fut  un  des  chefs  qui  soutinrent  le  siège  de  Bécherel 
contre  Bertrand  du  Guesclin,  et  commanda,  en  -1564,  Tun  des  corps  de  Tannée 
anglaise  et  bretonne  qui  déflt  à  Auray,  le  29  septembre,  celle  de  Charles  de  Blois, 
compétiteur  de  Jean  de  Montfort  au  duché  de  Bretagne  :  action  meurtrière  ou  périt 
Charles ,  et  où  Bertrand  du  Guesclin  fut  fait  prisonnier.  Ce  fut  en  considération  des 
senices  éminents  que  rendit  Robert  Enolle  au  duc  Jean  de  Montfort,  que  ce  prince 
lui  flt  don.  Tan  4565 ,  des  terres  de  Derval  et  de  Rougé. 

Il  a  le  titre  de  lieutenant  du  roi  d'Angleterre  en  France,  dans  des  lettres  du  8  juillet 
4570,  qui  lui  associent  Alain  de  Buxhill,  chambrier,  Thomas  de  Granson  et  Jean 
Bourchiers,  chevaliers,  et  le  nomment  pour  commander  en  Picardie.  Dans  le  même 
mois,  suivi  du  même  Thomas  de  Granson,  de  6,000  hommes  d'armes  et  de  500 
archers,  il  partit  de  Calais,  brûla  les  faubourgs  et  les  blés  de  Saiut-Omer  et  d'Arras, 
s'en  alla  camper  sous  les  murs  de  Paris,  après  avoir  dévasté  toutes  les  contrées  envi- 
ronnantes ,  et  de  là  s'en  retourna  tranquillement  en  Anjou ,  sans  avoir  été  sérieuse- 
ment inquiété. 

Apprenant  que  les  Français  cherchaient  à  reprendre  la  Guienne  qu'il  avait  aidé  le 
prince  de  Galles  à  conquérir,  Robert  Knolle  s'embarque  ù  la  tête  d'une  troupe  choisie 
et  armée  à  ses  propres  frais ,  et  se  rend  à  Angoulême ,  où  le  Prince  tenait  sa  Cour.  Il 
y  fut  reçu  avec  distinction  et  nommé  maître  gouverneur  de  ses  écuyers.  Le  prince  de 
Galles,  voulant  lui  donner  une  preuve  encore  plus  grande  de  son  estime,  lui  offrit  le 
commandement  de  tous  les  gendarmes,  auparavant  sous  les  ordres  de  trois  autres 
chefs;  mais  Knolle  refusa  ce  poste  honorable.  Il  se  mit  immédiatement  à  faire  des 
courses  contre  les  Français,  et  les  poussa  jusqu'aux  portes  de  Paris,  brûlant  et 
saccageant  tout  ce  qui  osait  résister.  Mais  du  Guesclin  arrêta  bientôt  le  cours  de  ses 
exploits.  Vers  la  fln  de  4570  fn,  stj,  du  Guesclin  atteignit  à  Pontvallain  Tannée 
commandée  par  Knolle  et  Granson ,  la  mit  dans  une  déroute  complète ,  flt  prisonnier 
Thomas  Granson,  et  gagna  à  cette  occasion  Tépée  de  connétable,  que  le  Roi  lui 
donua  le  2  octobre. 


1^2  DE  GANOLLE. 

Robert  Enolie  ne  parvint  qu^après  bien  des  périls,  à  échapper  à  ce  désastre;  il 
courut  s'enfermer  dans  son  château  de  Derval,  en  Bretagne.  Le  duc  Jean  de  Mont- 
fort,  pressé  par  les  Français,  étant  forcé  de  s'embarquer,  le  28  avril  4375 ,  pour  aller 
chercher  des  secours  en  Angleterre,  confie  à  Robert  Knolle  le  gouvernement  de  ses 
États.  Ce  dernier  fait  fortifier  le  château  de  Denal  et  va  se  Jeter  dans  Brest  pour 
défendre  catte  place  contre  Tarmée  de  du  Guesclin.  La  garnison  de  Derval,  pressée 
de  toutes  parts,  fait  une  convention  par  laquelle  elle  promet  de  rendre  le  château  s'il 
n'est  point  secouru  dans  le  délai  de  deux  mois.  Instruit  de  cette  convention ,  Robert 
Knolle  souscrit  les  mêmes  conditions  pour  la  ville  de  Brest,  et  donne  des  otages  pour 
garants  de  sa  parole.  Brest  fut  ravitaillé  par  le  comte  de  Salisbury,  et  Robert  Knolle, 
dont  la  présence  devenait  inutile  dans  cette  ville,  courut  de  nouveau  à  la  défense  do 
Derval.  Le  duc  d'Anjou  et  Clisson,  Payant  investi  immédiatement,  le  somment  de 
rendre  la  place  aux  termes  de  la  capitulation.  Knolle  s'y  refuse  et  déclare  qu'il  consi- 
dère le  traité  nul ,  attendu  que  Derval  étant  sa  propriété  personnelle ,  le  commandant 
de  la  garnison  de  ce  château  n'avait  pu  capituler  valablement. 

Pour  se  venger  de  cette  infraction ,  Clisson  amène  les  otages  anglais  devant  le  châ- 
teau, et  leur  fait  trancher  la  tète.  Knolle,  en  représailles,  en  use  de  môme  envers 
trois  chevaliers  et  un  écuyer  français  qu'il  tenait  prisonniers;  il  fait  immédiatement 
une  sortie  dans  laquelle  Olivier  de  Clisson  fut  grièvement  blessé ,  et  se  maintient  dans 
Derval,  dont  le  duc  et  le  connétable  levèrent  bientôt  le  siège. 

Peu  de  temps  après,  les  Anglais  firent  une  trêve  avec  la  France,  et,  le  28  septembre 
'1576,  le  roi  d'Angleterre  fit  expédiera  Robert  Knolle,  Thomas  Morlaux,  Guillaume 
de  Farindon ,  et  autres  chevaliers,  des  lettres-patentes,  pour  faire  observer  par  leurs 
troupes  l'exécution  de  ce  traité.  Durant  cette  trêve ,  Robert  Knolle  passa  en  Angleterre, 
et  fit  partie  de  Tarmement  destiné  à  attaquer  la  flotte  espagnole  au  port  de  l'Écluse. 
Mais  il  faillit  périr  dans  cette  expédition ,  une  partie  de  la  flotte  ayant  été  submergée 
dans  une  tempête,  et  l'autre  dispersée  et  obligée  de  rentrer  dans  les  ports. 

Ayant  obtenu,  le  28  juin  4579,  des  lettres  pour  accompagner  en  France  le  roi  de 
Castille,  duc  de  Lancastre,  Robert  Knolle  servit  au  siège  de  Nantes  en  '1580.  L'année 
suivante,  le  duc  de  Bretagne  fit  la  paix  avec  le  roi  Charles  VI.  En  vertu  de  ce  traité, 
les  Anglais  ayant  dû  évacuer  la  Bretagne ,  Robert  Knolle  repassa  en  Angleterre  avec  le 
duc  de  Buckingham. 

Se  présence  ne  fut  pas  moins  utile  u  sa  patrie  et  au  salut  du  jeune  roi  Richard  II, 
successeur  d'Edouard  III.  Une  insurrection  alarmait  le  trône  par  ses  violences  et  ses 
progrès  rapides.  Le  péril  était  si  imminent,  que  le  roi  Richard  ne  crut  pas  devoir 
refuser  une  conférence  à  Wat-Tyler,  chef  des  révoltés.  Ce  dernier  s'anima  tellement 
dans  cette  entrevue ,  qu'il  osa  menacer  le  Roi  en  agitant  son  épée.  Watworth ,  maire 
de  Londres,  indigné  de  cette  alliance,  rétendit  mort  aux  pieds  du  Roi,  et  Robert 
Knolle  mit  dans  une  déroute  complète  l'armée  des  factieux ,  que  la  présence  d'esprit 
et  la  fermeté  de  Richard  avaient  su  contenir. 


DE  CANOLLE.  143 

Au  commencement  du  règne  de  Henry  IV,  ex-duc  de  Lancastre,  couronné  roi 
d'Angleterre  en  ^599,  Robert  Knolle  était  grand  sénéchal  de  Guienne.  Les  Gascons 
8*étant  soulevés  la  môme  année,  dans  toute  retendue  de  son  gouvernement,  il  parvint, 
par  sa  prudence  et  sa  modération ,  à  les  contenir  dans  le  devoir  et  à  assoupir  tout 
esprit  de  rébellion.  Peu  de  temps  après  celte  paciflcalion ,  il  revint  en  Angleterre  et 
mourut,  en  4407,  dans  ses  terres  du  comté  de  Kent,  emportant  l'admiration  de  ses 
compatriotes  et  la  réputation  d'un  des  plus  illustres  guerriers  du  XIV®  siècle.  Il  avait 
consacré  les  dernières  années  de  sa  vie  à  acquérir  une  gloire  plus  solide  encore ,  par 
la  fondation,  en  Angleterre,  de  plusieurs  monuments  de  piété,  de  charité  et  de  muni- 
flcence,  dont  quelques-uns,  dit-on,  subsistent  encore  de  nos  jours  (de  Cocbcelles, 
Hisi,  des  Pairs  de  France  et  des  princip,  fam.  nob,  du  Eoyaume,  t.  111;  Rôles  fran- 
çais et  gascons,  t.  Il,  p.  71,  16,  109,  4f8,  126;  Bist.  de  Bretagne,  par  d'Abgentbé 
et  par  Dom  Mobice,  t.  1,  p.  280,  281,  282,  286,  296,  SOO,  S08,  309,  319,  334, 
345,  346,  348,  355;  Bist.  d'Angleterre,  par  Rapin  de  Thoiras,  t.  III,  p.  983,  365, 
401  ;  Biogr.  univ.,  t.  XXII,  p,  494,  495;  Anqcetil;  Dict.  histor.,  par  Chaudon  et 
Delakdime,  etc.). 

Comme  on  l'a  vu,  Robert  Knolle  avait  pour  femme  une  dame  Constance,  dont 
nous  ignorons  la  famille.  Il  parait  en  avoir  eu  plusieurs  enfants. 

Les  seigneurs  de  Canolle  possédaient,  au  XV®  siècle,  des  droits  féodaux  dans  la 
baronnie  de  Beynac ,  l'une  des  quatre  premières  du  Périgord  ;  ils  avaient  même  un 
droit  de  sépulture  dans  Téglise  Saint-Jacques  de  ce  lieu.  Comment  ces  droits  leur 
étaient-ils  advenus?  évidemment  ce  n'était  ni  par  acquisition  ni  par  conquête.  En 
effet,  pas  plus  un  baron  de  Beynac  qu'un  autre  des  seigneurs  à  peu  près  indépendants 
de  cette  époque,  n'eût  consenti  à  aliéner  une  partie  de  ses  terres,  en  faveur  d'un 
étranger  surtout;  d'un  autre  côté,  si  les  Knolle  avaient  usurpe  Beynac  durant  les 
guerres  anglaises  et  avant  Texpulsion  des  Anglais  de  la  Guienne  (4454  ) ,  on  ne  peut 
supposer  qu'ils  eussent  été  assez  généreux  pour  restituer  aux  barons'^Iégitimes  la 
plus  forte  partie  de  leur  conquête. 

Ces  réflexions  nous  amènent  naturellement  à  penser  avec  vraisemblance  :  qu'au 
XIV®  siècle ,  et  du  temps  de  Robert  Knolle ,  le  baron  de  Beynac ,  complètement  rallié 
à  la  cause  anglaise,  avait  donné  sa  fille  en  mariage  à  l'un  des  flis  du  général  anglais; 
enfin ,  qu'après  la  soumission  de  la  Guienne  au  roi  de  France ,  la  maison  de  Canolle 
se  trouvant  déjà  apanagée,  et  véritablement  implantée  dans  le  Sarladois,  y  avait 
continué  son  principal  établissement. 

Ainsi  s'explique  cette  co-pos^ession  de  la  seigneurie  de  Beynac ,  dont  il  est  sourent 
fait  mention  dans  les  anciens  actes  de  la  famille  de  Canolle. 

Robert  Knolle  parait  avoir  cii ,  entre  autres  enfants  : 


1^  DE  GANOLLE. 

II.  N...  DE  Canolle,  enterré  dans  Téglise  de  Saint-Jacques  de  Beynac,  ainsi  que 
sa  femme ,  dont  nous  ignorons  le  nom ,  mais  que  nous  présumons  être  de  la  maison 
DE  Betnac.  II  en  eut  : 

lo  Robert,  dont  Farticle  suit; 

2»  Noble  Jean  de  Ganolle  fit  son  testament  le  17  janvier  1452  (v,  st.j/ devant  Antoine 

Manso ,  notaire,  et  ordonna  sa  sépulture  dans  l'église  de  Beynac,  aux  tombeaux  de  ses 

père  et  mère;  fit  divers  legs,  et  nomma  ses  enfants  : 

A.  Adhémar  de  Ganolle,  ^  institués  héritiers  par  égale  portion  dans  le  testament  de 

B,  Aymeric  de  Gauplle,  )     leur  père. 

Selon  toutes  les  apparences,  Tun  de  ces  frères  a  été  Tauteur  d'une  branche 
demeurée  enSarladois,  et  qui  s*est  éteinte  vers  la  moitié  du  XVII«  siècle,  puisqu'elle 
n'a  figuré  à  cette  époque  ni  dans  les  Gonvocations  de  Bans,  ni  dans  les  Recherches 
de  Noblesse.  Voici  quelques  documents  épars  concernant  cette  même  branche  : 

Louis  de  Ganolle,  écuyer,  seigneur  de  Panassou,  contracta  mariage,  par  acte 
passé  le  26  juillet  1501,  devant  Guillaume  Bonal,  notaire  à  Périgueux,  avec 
demoiselle  Marie  de  Beaupoil  de  Saint-Aulaire  ,  représentée  au  contrat  par 
Antoine  de  Beaupoil  de  Saint-Aulaire,  seigneur  de  Goutures,  de  La  Salbertie 
et  de  Lanmary. 

Jean  de  Ganolle,  seigneur  de  Panassou,  laissa  de  demoiselle  Jeanne  de 
LiMEJOUL,  sa  femme  : 

Izaac  de  Ganolle ,  écuyer,  sieur  dudit  lieu ,  marié ,  par  contrat  passé 
devant  Girbeau,  notaire,  le  l*' avril  1624,  avec  demoiselle  Elisabeth 
DE  Sailhac,  fille  de  feu  Jacques  de  Sailhac,  écuyer,  seigneur  de  La 
Boudie,  et  de  demoiselle  Jeanne  de  Giraldon. 

Jean  de  Ganolle,  écuyer,  seigneur  de  Panassou,  marié,  par  contrat  passé 
le  3  mars  1602,  devant  La  Ghapelle,  notaire,  avecMagdeleineDE  Vassionag. 

Noble  Hélie  de  Ganolle ,  écuyer,  seigneur  d'Andron ,  qui  laissa  de  demoiselle 
Gharlotte  de  Brunal,  sa  femme  : 

Noble  Jean-Jacques  de  Ganolle,  écuyer,  seigneur  de  Bercy,  enPérigord, 
marié,  par  acte  du  15  juin  1548,  passé  devant  Vorilhard,  notaire,  à 
demoiselle  Françoise  de  Sailhac,  fille  de  feu  noble  Olivier  de  Sailhac, 
seigneur  de  La  Boudie. 

C.  Noble  Marguerite  de  Ganolle,  marié  à  noble  Bozon  de  Ganolle,  son  cousin-ger- 
main, est  mentionnée  dans  le  testament  de  son  père  du  17  janvier  1452  (v.  st.). 
Elle  avait  eu  une  constitution  légitimaire  de  300  florins  d'or. 

III.  Noble  Robert  de  Ganolle  ,  II®  du  nom,  vivant  vers  Tannée  ^1590,  est  le  pre- 
mier auquel  les  Preuves  de  Malte  remontent  la  généalogie  do  cette  famille.  Il  est 
ainsi  mentionné  dans  le  testament  de  Bozon  de  Ganolle ,  son  fils ,  dont  nous  allons 
parler,  en  date  du  ^15  février  ^1444  fv.  st.)  :  elegit  sepulturam  suam  in  ecclesia  sancii 
Jacobi  loci  de  Benaco,  in  tumulo  nobilis  quondam  Roberli  de  Canolla  patris  sut.  De 
sa  femme ,  dont  le  nom  est  ignoré ,  il  laissa  : 

lo  Bozon,  dont  Tarticle  suit; 

1^  Noble  Jean  de  Ganolle,  auquel  son  oncle  Jean  de  Ganolle  légua,  par  son  testament  du 


DE  CANOLLE.  145 

n  janvier  1452,  la  dlme  en  grain  et  vin  qu'il  avait  sut  la  paroisse  de  Beynac,  plus 

une  somme  de  10  écus  d'or,  et  cela  dans  l'intention  que  ledit  Jean  de  GanoUe  se  fît 

prêtre,  et  pour  supporter  les  frais  de  ses  études; 
3«  Noble  Raymond  de  CanoUe ,  prieur  de  La  Tourette  (prior  villœ  de  Turrettœ),  nommé 

exécuteur  du  testament  de  Bozon  de  GanoUe  en  1441  ; 
¥»  (Peut-être)  noble  Géraud  de  GanoUe,  qui  assista  en  1466  au  mariage  de  Jacques  de 

GanoUe. 

IV.  Noble  Bozon  de  Canolle  (nohilis  Bozonius  de  Canolla)  fit  son  testament,  le 
45  février  \h\\  (v.  st.J,  devant  Pierre  du  Mont,  prêtre  de  Téglise  paroissiale  de 
Campagne,  coitimissaire  juré  de  la  Cour  de  rOfficial  de  Sarlat.  Par  cet  acte,  il  élit  sa 
sépulture  dans  Téglise  de  Saint-Jacques  du  lieu  de  Beynac,  au  tombeau  de  feu  noble 
Robert  de  CanoUe,  son  père,  el  veut  qu'on  y  dise  des  prières  pour  la  rédemption  de 
son  âme;  lègue  aux  prêtres  de  ladite  église  quatre  doubles  de  monnaie  courante  pour 
qu'ils  fassent  des  prières  pour  lui,  ses  parents  et  ses  bienfaiteurs;  ordonne  70  messes 
pour  le  repos  de  son  ûme;  laisse  le  soin  de  ses  honneurs  funèbres  ù  la  discrétion  de 
noble  Marguerite  de  Canolle  ,  son  épouse  (  fille  de  noble  Jean  de  CanoUe ,  dont  il  a 
été  parlé  ci-dessus);  donne  à  Jean  de  CanoUe,-  son  fils  puîné,  tOO  écus  d'or  pour  tout 
ce  qu'il  pourra  prétendre  dans  son  hérédité ,  et  institue  son  héritier  universel  et  général 
noble  Jacques  de  Canolle,  son  fils  aîné,  provenu  de  sondit  mariage  fAcie  en  latin, 
passé  en  présence  de  noble  Pierre  de  Reignac  et  autres  ;  Orig,  aux  archives  du  prieuré 
de  La  Tourelle;  Copie  collât,  le  ii  octobre  illS;  Preuves  de  Malte)  : 

io  Jacques,  dont  l'article  suit; 

2°  Noble  Jean  de  GanoUe,  non  marié  à  l'époque  du  15  février  1441  ; 

3<»  Jeanne  de  GanoUe. 

V.  Noble  Jacques  de  Cakolle  (nobilis  Jacobus  de  Canolla),  bourgeois  de  la  ville 
de  Sarlat,  fut  marié,  par  contrat  passé  le  8  janvier  ^1466  (v.  st.),  devant  de  Bantio, 
prêtre,  clerc  juré  et  notaire  public  de  Sarlat,  avec  noble  Antonie  de  Brugelle  ^no&t7t5 
Anlonia  de  Brugella),  fille  naturelle  et  légitime  de  noble  Pierre  de  Brugelle  et  de 
noble  Jeanne  de  Plamont.  Ce  contrat  eut  lieu  en  présence  des  père  et  mère  de  la 
future  ;  Bernard  et  Jean  de  Brugelle ,  ses  oncles  paternels  ;  noble  Géraud  de  Canolle  ; 
noble  Guillaume  de  Plamont;  noble  Pierre  de  Campagnac,  —habitants  de  Sarlat 
(Copie  collât,  le  4  nov,  1185;  Grosse  originale  enparch,  et  en  latin,  signée  par  ledit 
DE  Baktio,  clerc  public  de  Sarlat,  avec  paraphe;  Preuves  de  Malte),  Dudit  mariage 
provinrent  : 

io  Ambroise,  dont  l'article  suit; 

2^  (Peut-être)  Philippe  de  GanoUe,  qui  assista,  le  20  novembre  1498,  au  mariage  d'Am- 
broise  de  GanoUe. 

VI.  Noble  Ambroise  de  Canolle  (nobilis  Ambrosius  de  Canota),  écuyer,  chevalier, 
seigneur  du  Mas-Cavalier,  épousa,  par  contrat  du  20  novembre  U98,  dans  lequel  il 

49 


U6  DE  GANOLLË. 

fut  assisté  de  ses  père  et  mère ,  retenu  au  noble  repaire  de  la  Pommarède ,  paroisse 
del  Ces,  diocèse  et  sénéchaussée  de  Pérîgord,  par  le  notaire  Paris,  damoiselle  Jeanne 
DE  JoLT  DE  La  Pomhabède  ( domicella  Johanna  de  Joly),  fille  naturelle  et  légitime  de 
sieur  noble  Jean  de  Joly,  seigneur  dudit  repaire  de  La  Pommarède,  et  de  noble 
Marguerite  de  Sireuilh.  Dans  cet  acte,  où  la  future  est  assistée  et  autorisée  de  ses 
père  et  mère  et  d'Antoine  de  Sireuilh ,  Ambroisc  de  Canolle  eut  donation  de  son  père 
en  la  moitié  de  tous  ses  biens  présents  et  à  venir,  et  Jeanne  de  Joly  en  400  livres  de 
monnaie  courante,  habits  et  ornements  selon  sa  qualité  (Grosse  orig,  en  latin,  signée 
Pabis  ,  notaire  recevant ,  à  laquelle  était  annexé  un  arrêt  du  Parlement  de  Bordeaux 
qui  avait  ordonné  le  compulsoire  de  cet  acte  sur  les  registres  du  notaire,  signé  de 
PoMTAG,  greffier  en  chef  dudit  Parlement;  Copie  collât,  le  3i  janvier  1186;  Preuves 
de  Malte J, 

Ambroise  de  Canolle  donna  quittance,  le  n  décembre  ^499,  à  ses  beau-père  et 
belle-mère  du  restant  de  la  dot  de  son  épouse  (  Preuves  de  Malte;  Orig.  en  parch.  signé 
de  Mibamomt,  notaire  royal  en  Périgord,  recevant).  Sous  les  qualifications  d*écuyer 
et  de  chevalier,  il  lui  fut  passé  trois  reconnaissances  féodales,  savoir  :  deux  le  ^®'' avril 
4502,  au  lieu  de  Marcillac,  devant  Pierre  Paris,  notaire  de  la  sénéchaussée  de  Péri- 
gord  et  de  la  Cour  de  TOfficial  de  Sarlat,  de  différents  cens  que  plusieurs  particuliers 
de  Marcillac  lui  étaient  tenus  payer;  la  troisième,  le  4  avril  même  mois,  devant  le 
même  notaire,  de  certains  cens  qui  lui  étaient  dus  à  cause  de  deux  bories  lui  appar- 
tenant dans  la  paroisse  de  Marcillac,  appelées  de  Marcillac  et  de  Serpolière  (Grosses 
origin.  signées  de  Momdesse,  notaire  à  Sarlat).  Par  acte  passé  au  repaire  noble  de 
La  Pommarède,  devant  Guilllaume  Austier,  notaire,  le  26  février  45^8  fv.  st.), 
il  reçut  de  Jean  Joly,  écuyer,  une  obligation  de  la  somme  de  240  livres,  et  le  44  mai 
4525,  par  acte  passé  au  même  lieu  devant  le  même  notaire,  il  acquit  dudit  Jeais  Joly 
un  bien  noble,  ou  bouriage,  appelé  de  La Boissierge ,  situé  dans  la  paroisse  de  Ceux, 
juridiction  de  Bigaroque  [signé  de  Mo?idesse,  notaire  royal). 

Ambroise  de  Canolle  eut  de  sondit  mariage  : 

jo  Pierre,  dont  Tarticle  suit; 

2o  N...,  chevalier  de  Canolle,  institué  légataire  de  son  frère  par  le  testament  de  ce  der- 
nier, en  date  du  8  avril  1586  ; 
3»  N...,  dit  le  Cadet  de  Canolle. 

VIL  M'  W  Messire  Pierre  de  Canolle,  seigneur  d'Andron,  conseiller  du  Roi, 
trésorier  de  France  et  receveur  général  des  flnances  de  Sa  Majesté  en  la  Généralité 
de  Guienne,  acquit  cet  office,  —  créé  par  édit  du  Roi,  —  moyennant  4,650  livres, 
selon  acte  passé  devant  Caslaigne,  notaire,  en  4572  (Garde-Note  de  Bord,,  fol.  2, 
Archives),  et  en  fut  pourvu  le  ^3  avril  ^572  (Preuves  de  Malte;  Origin.  en  parch., 
enregistré  ez  chambres  des  Comptes  de  Paris  et  de  Bordeaux). 

Pierre  de  Canolle  fût  marié,  par  articles  arrêtés  Je  47  août  4573  au  château  et 


DE  GANOLLE.  H7 

seigneurie  de  Chabans,  en  Périgord,  devant  Imbert,  notaire,  et  déposés  le  'IS 
octobre  suivant  dans  les  registres  de  Claude  d^Orléans,  notaire  royal  à  Bordeaux, 
avec  damoiselleJeanne-Isabeau  de  Calvimoi^t,  fille  de  feu  tA'  M^  Jean  de  Calvimont, 
écuyer,  seigneur  de  Chabans  et  du  Cros ,  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  de  Parlement 
de  Bordeaux,  co-seigneur  de  Campagne,  et  de  demoiselle  Jeanne  de  Proubet  de  Saint- 
Clément.  Par  cet  acte,  le  frère  et  la  mère  de  la  future  constituèrent  en  dot  à  celle-ci 
une  somme  de  4,000  livres  tournoises  pour  tous  ses  droits.  H  donna  quittance  de  cette 
dot  le  dernier  août  i  576 ,  devant  Claude  d^Orléans ,  notaire  f  Copies  collât,  le  19  dé- 
cembre 1642  et  le  SI  janvier  1186;  Arch.  de  Bord,;  Orig.  au  rég.  dudit  notaire). 

Pierre  de  Canolie  voulant  relraire  par  droit  linéager  la  seigneurie  d*Andron,  que 
demoiselle  Marie  de  Cbaumont ,  épouse  de  messire  Bertrand  Arnoul ,  écuyer,  seigneur 
de  Nieul,  avait  acquise,  le  20  mai  ^580,  de  François  de  Joly,  écuyer,  seigneur  de  La 
Pommarède,  il  y  eut  à  ce  sujet  une  instance  devant  le  sénéchal  de  Guienne,  qui 
ordonna  que  ladite  dame  de  Chaumont  ferait  la  revente  et  délaissement  de  ladite 
seigneurie  d'Andron  :  la  sentence  fut  exécutée,  le  8  juin  4584,  devant  Chadirac, 
notaire  à  Bordeaux,  et  Pierre  de  Canolie,  se  trouvant  le  plus  proche  parent  dudit 
François  de  Joly  de  La  Pommarède,  en  sa  qualité  de  fils  légitime  de  dame  Jeanne  de 
Joly,  fut  mis  en  possession  de  cette  terre  (Grosse  orig.  signée  du  notaire  recevant,  à 
laquelle  est  annexée  une  quittance  signée  par  M®  d'Obléams  ,  notaire  de  Bordeaux). 

Il  testa,  le  8  avril  ^586,  devant  le  même  Claude  d'Orléans,  notaire;  par  cet  acte, 
Pierre  de  Canolie  élit  sa  sépulture  au  couvent  de  la  Petite-Observance,  au  tombeau 
des  Calvimont;  fait  des  legs  pieux;  rappelle  sa  femme  et  les  biens  qu'il  en  a  reçus; 
lègue  à  Jean  de  Canolie ,  son  deuxième  fils ,  une  maison  sise  à  Bordeaux  et  une  somme 
de  4,000  écus;  le  substitue,  en  cas  de  mort,  ù  ses  autres  enfants;  lègue  diverses 
sommes  à  ses  autres  fils  et  filles;  à  son  enfant  posthume  (le  cas  advenant),  835  écus 
un  tiers;  veut  que  M.  de  Canolie,  son  frère,  demeurant  à  Sarlat,  jouisse  en  usufruit 
des  biens  que  lui,  testateur,  possédait  à  Sarlat,  plus  d'une  pension;  nomme  exécu- 
teurs de  ses  dernières  volontés  M.  de  Gourgues  de  Juillac,  baron  de  Vayres,  et 
H.  Léonard  de  Calvimont ,  sieur  du  Cros  (Orig.  aux  arch.  de  Bord.). 

Dudit  mariage  de  Pierre  de  Canolie  provinrent  : 

1»  Messire  Ogicr  de  Canolie,  seigneur  d*Andron,  fut  institué  héritier  universel  et  général 
par  lo  testament  de  son  père;  embrassa  depuis  Tétat  ecclésiastique;  devint  seigneur 
abbé  d'Aubazine,  au  diocèse  de  Limoges,  en  1608  (Clergé  de  France,  par  VabbéDV 
Temps,  /.  ///,  p.  34S);  et,  p^j  le  contrat  de  mariage  de  Jean  de  Canolie,  son  frère 
puîné,  fit  donation  à  celui-ci  de  la  seigneurie  d'Andron,  en  Bordelois; 

2»  Jean ,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

30  Jacques  de  Canolie,  écuyer,  seigneur  de  Foutbrauge,  légataire,  par  le  testament  de 
son  père,  de  tous  les  biens  que  ce  dernier  possédait  à  Sarlat,  en  Périgord,  et,  en 
outré,  d'une  somme  de  3,000  livres,  avec  substitution;  testa  lui-même,  dans  sa  maison 
de  Saint-Ëmilion,  le  8  avril  1586,  et,  par  cet  acte,  élut  sa  sépulture  en  Téglise  de 
Notre-Dame  de  Mazeracq  ;  fit  des  legs  pieux  ;  déclara  avoir  épousé  damoiselle  Catherine 


148  DE  CÂNOLLË. 

DE  Lavau,  qu'il  institua  sa  légataire  particulière,  de  même  que  Jeanne  de  Ganolle,  sa 
sœur,  et  donna  tous  ses  biens  à  Jean  de  Canollc,  sieur  d*Andron,  sou  frère.  Il  Ût  un 
codicille  le  27  février  1629,  et  ne  vivait  plus  le  10  mars  suivant,  époque  à  laquelle  son 
frère  et  héritier  universel  fit  procéder  à  Touverture  de  son  testament  (Archives  de  la 
famille,  cote  J/,  n»  A),  C'est  donc  à  tort  que  M.  le  chevalier  de  Courcelles  a  pensé  que 
ce  Jacques  de  Ganolle  pouvait  être  père  du  baron  ou  chevalier  de  Ganolle,  commandant 
de  l'île  Saint-Georges,  qui,  servant  en  qualité  de  capitaine  dans  les  troupes  royales, 
sous  le  maréchal  de  La  Meilleraye ,  et  ayant  été  fait  prisonnier  au  siège  de  Bordeaux 
en  1650,  fut  immolé  sur  le  port  de  cette  ville  le  27  juin  de  la  même  année,  en  repré- 
sailles de  la  mort  du  sieur  de  Bichon,  officier  bordelais,  que  le  maréchal  avait  fait 
pendre  après  l'avoir  reçu  à  discrétion.  Ge  baron  ou  chevaUer  de  Ganolle  était  imman- 
quablement le  petit-fils  de  noble  Hélie  de  Ganolle,  écuyer,  seigneur  d'Andron,  et  de 
demoiselle  Charlotte  de  Brunal ,  dont  il  a  été  parlé  au  II*  degré  de  cette  généalogie. 

4®  Jeanne  de  Ganolle,  légataire,  par  le  testament  de  son  père,  en  1,333  écus  un  tiers, 
valant  4,000  livres  tournois; 

50  Isabeau  de  Ganolle,  aussi  légataire,  le  8  avril  1586,  en  une  somme  de  1,000  écus, 

VIII.  Noble,  messire  Jean  (aliàs  Jean-Baptiste)  de  Ganolle,  écUyer,  chevalier, 
seigneur  des  maisons  nobles  d'Andron,  Lescours,  Fontbrauge,  La  Loubeyre,  Le 
Mi^m  et  autres  lieux,  épousa,  par  contrat  passé  en  la  maison  noble  de  Lescours, 
paroisse  Saînt-Sulpice  de  Sallercns,  juridiction  de  Saint-Ëmilion ,  en  Guienne,  le  27 
septembre  ^1608,  devant  Augrand,  notaire  royal  à  Saint-Émilion ,  dame  Marie  de 
Lescofbs  ,  dame  dudit  lieu  de  Lescours  et  du  Nizam ,  veuve  de  noble  René  de  Lansac , 
chevalier,  baron  de  Roquetailhade.  Il  fut  assisté  dans  cet  acte  de  messire  Ogier  de 
Ganolle ,  seigneur  et  abbé  d*Aubazine ,  son  frère ,  qui  lui  fit  donation  de  la  maison 
noble  d'Andron  et  de  ses  appartenances,  en  la  juridiction  de  Sainl-Ëmllion  {Copie 
collât,  sur  la  grosse  originale  en  parch,,  signée  Augrand,  notaire  recevant,  publiée  y 
enregistrée  et  insinuée  au  sénéchal  de  Bordeaux  le  14  janvier  1608,  à  laquelle  est 
annexé  le  jugement  d'insinuation,  signé  Pichabd,  lieutenant  du  juge-mage,  et  de 
Layau,  greffier,  avec  paraphes J. 

Jean  de  Ganolle  ayant  fait  assigner  M''  Menault  de  La  Font,  subtitut  du  procureur 
général  du  Roi,  en  la  juridiction  de  Saint>Ëmilion ,  pour  le  paiement  de  certains 
droits  féodaux,  ledit  Menault  de  La  Font  refusa  le  paiement  jusqu'à  ce  que  Jean  de 
Canolle  eût  justifié  de  sa  qualité  de  gentilhomme.  Le  21  mars  ^644 ,  il  intervint  arrêt 
du  Parlement  qui  lui  ordonna  de  prouver  sa  noblesse ,  celle  de  son  père  et  celle  de 
son  aïeul,  par  la  voie  d'une  enquête  qui  serait  faite  à  Sarlat,  lieu  de  l'origine  de  ses 
ancêtres.  En  conséquence  de  cet  arrêt,  l'enquête  ordonnée  ayant  eu  lieu  le  20  juin 
-1 6^ 4,  il  en  résulta  que  Jean  de  Ganolle,  Pierre  de  Canolle,  son  père,  et  Ambroise  de 
Ganolle,  son  aïeul,  étaient  nobles  et  issus  d'extraction  noble  faisant  profession  des 
armes  fOrigin.  signé  François  Monzie,  commissaire  du  Parlement;  Ghartbes,  enqtté" 
teur  et  adjoint;  Grémoux,  greffier,  et  Guéein  ,  conseiller  rapporteur). 

L'enquête  porte  en  outre  que ,  par  commun  bruit ,  on  tient  en  la  ville  de  Sarlat , 
où  habitaient  les  messieurs  de  Ganolle,  —  t  qu'ils  étaient  venus  de  Bretagne  ou 


DS  GANOLLE.  149 

•  d'Angleterre  durant  les  guerres  que  les  Anglais  firent  en  Guienne...;  qu'en  Tan  -1574 , 

•  la  ville  de  Sarlal  fut  surprinse  et  longuement  occupée  par  ceux  de  la  Religion  pré- 

•  tendue  réformée,  durant  lequel  temps  la  maison  que  le  père  dudit  demandeur  y 

•  avait ,  comme  la  plupart  des  autres  habitants,  fut  pillée  et  volée  avec  tous  ses  meu- 

•  blés  et  titres,  et  qu'ils  ont  ouï  dire  et  vu  qu*il  en  avait  plusieurs  en  langage  étranger, 
»  sans  qu'il  en  ait  pu  retirer  aucune  chose,  etc.  »  — 

Le  7  juillet  Hiiy  par  une  circulaire  générale  adressée  aux  gentilshommes,  il  fut 
convoqué  ainsi  qu'il  suit  au  ban  et  arrière>ban  de  la  nobless^e  de  la  sénéchaussée  de 
Bordeaux  : 

■  Monsieur,  j'ai  reçu  depuis  peu  de  jours  une  dépèche  de  Leurs  Majestés  et  commandement 

•  d*icelle,  pour  convoquer  les  trois  ordres  de  cette  sénéchaussée;  j'en  ai  fait  faire  la  lecture 
■  et  la  publication ,  et  envoyé  copie  aux  juges  de  la  sénéchaussée  ;  et  bien  que  je  leur  aie 

•  enjoiut  de  les  publier  dans  leur  judicature,  afin  que  chacun  se  rendit  à  TAssemblèe,  j*ai 

•  voulu  néanmoins  vous  en  donner  avis  par  Tenvoy  que  je  vous  fais  d'une  copie  desdites 

•  lettres  A  afin  qu'il  y  soit  satisfait  de  votre  part  et  que  vous  vous  disposiez,  s'il  vous  plalt,  de 
»  vous  rendre  au  trentième  de  ce  mois  en  cette  cilé  de  Bordeaux ,  pour  exécuter  les  comman- 

•  déments  de  Leurs  Majestés.  Je  vous  en  supplie. 

•  Je  suis,  Monsieur,  votre  très-affectionné  serviteur. 

(Signé)  »  Martin  ,  lieutenant  général. 
•  Ce  sept  juillet  mil  six  cent  quatorze.  » 

L'adresse  de  cette  lettre  est  : 

«  A  Monsieur  de  Canolle,  seigneur  d'Andron,  à  Andron.  »  —  (Orig.) 

En  exécution  de  cette  lettre,  la  noblesse  de  Saint-Émilion  s'étant  assemblée,  députa 
noble  Jean  de  Canolle  pour  assister,  avec  les  autres  gentilshommes  de  la  sénéchaussée , 
à  l'assemblée  qui  devait  se  tenir  dans  la  ville  de  Bordeaux  pour  nommer  une  personne 
capable  de  l'Ordre  de  la  Noblesse,  à  l'effet  de  se  transporter  en  la  ville  de  Paris  pour 
la  tenue  des  Étals-Généraux,  réunis  par  ordre  du  Roi.  La  procuration  donnée  à  cet 
effet  à  Jean  de  Canolle  est  en  date  du  25  juillet  ^6U  (  Orig.  signé  Laffout,  greffier 
de  la  sénéchaussée  et  secrétaire  de  l'Ordre  de  la  Noblesse). 

Le  26  juin  'l 64  8,  Jean  de  Canolle ,  se  conformant  à  l'enquête  dont  nous  avons  parlé 
ci-dessus  et  à  un  arrêt  du  Parlement  de  Bordeaux ,  fit  opérer  une  saisie  féodale  au 
préjudice  du  sieur  Menault  de  La  Font  pour  le  paiement  des  rentes  dont  ce  dernier  lui 
était  redevable,  et  le  traduisit  de  nouveau  devant  le  Parlement  de  Guienne.  Mais, 
sous  divers  prétextes ,  le  sieur  Menault  de  La  Font  ayant  fait  évoquer  l'affaire  devant 
le  Parlement  de  Rennes,  cette  Cour,  se  basant  sur  les  titres  que  Jean  de  Canolle  avait 
remis  à  la  hâte,  et  qui  remontaient  sa  noblesse  par  flliatlon  suivie  jusqu'à  l'année 
1525,  rendit  un  arrêt  en  contradictoire  défense  par  lequel  elle  —  t  ordonne  que  ledit 
t  sieur  de  La  Font  comparoitra  devant  le  prochain  juge  royal  des  lieux ,  et  là ,  en 
»  présence  dudit  sieur  de  Canolle  et  de  quatre  gentilshommes,  ses  parents  ou  amis, 


150  DE  GANOLLE. 

•  recoonôllrà  ledit  sieur  de  GanoIIe  gentilhomme  et  de  noble  extraction.  »  —  (Arrêt 
enparch.  et  lettres  royaux  y  annexés,  signé  Pocssabd  ,  greffier.  ) 

Jean  de  Canolle  fut  assigné  en  4635  devant  les  commissaires  généraux  députés 
par  le  Roi  pour  le  régalement  des  tailles  en  Guienne,  ainsi  que  damoiselle  Catherine 
de  La  Vau ,  sa  belle-sœur,  veuve  de  Jacques  de  Canolle.  Sur  leur  production  de  titres 
remontant  à  l'année  4498 ,  ils  furent  renvoyés  de  l'assignation  et  déchargés  de  la  taille, 
par  ordonnance  des  mômes  commissaires,  en  date  du  42  janvier  4635.  Taxé  en  4645 
à  la  somme  de  6,400  livres,  par  M.  de  Lauzon,  intendant  de  justice  en  Guienne,  pour 
le  droit  de  confirmation  de  Texemption  des  francs-fiefs,  il  produisit  de  nouveau  ses 
titres,  et  sur  cette  production  intervint,  le  24  mars  4643,  un  arrêt  du  conseil  d'État 
rendu  en  contradictoire  défense  avec  le  traitant ,  portant  que  —  c  le  Roy^  ayant  égard 

•  à  la  requête  dudit  Jean  de  Canolle,  seigneur  d'Andron,  Lescours  et  autres  lieux, 

•  l'a  déchargé,  comme  noble  de  race,  du  paiement  de  ladite  taxe;  lui  fait  pleine  et 

•  entière  main-levée  des  saisies  faites  sur  ses  fiefs  et  autres  biens  qu'il  possédoit,  et 

•  fait  deffenses  au  traitant  et  à  tous  autres  de  faire  aucune  poursuite  à  raison  de  ce, 

•  à  peine  de  tous  dépends ,  dommages  et  intérêts.  •  —  (  Orig.  signé  Bobdièrb,  greffier, 
et  signification  signée  Miot,  huissier.  ) 

Jean  de  Canolle  avait  fait  son  testament  olographe,  en  sa  maison  de  Lescours,  dès 
le  4^  octobre  4642.  Par  cet  acte,  il  élit  sa  sépulture  dans  Téglise  des  Religieux  de 
Saint-Dominique  (depuis  Jacobins)  de  la  ville  de  Saint-Émilion ,  dans  ses  tombes; 
règle  ses  funérailles;  ordonne  qu'il  soit  élevé  un  monument  dans  le  chœur  de  ladite 
église,  en  sa  mémoire,  celle  de  sa  femme  et  celle  de  ses  parents  qui  y  reposent,  pour 
raison  de  quoi  il  assigne  une  somme  de  800  livres;  nomme  les  deux  enfants  provenus 
de  sondit  mariage;  institue  son  fils  héritier  universel,  et,  au  cas  que  celui-ci  vienne  à 
mourir  sans  postérité,  fait  plusieurs  substitutions.  Il  fit  un  codicille  relatif  auxdites 
substitutions,  le  44  octobre  4646,  et  ne  vivait  plus  le  22  novembre  suivant,  époque  à 
laquelle  fut  ouvert  son  testament ,  à  la  réquisition  de  son  héritier  universel ,  par  auto- 
rité dn  juge  royal  de  Saint-Émilion  (Grosse  originale,  acte  reçu  par  Augband,  notaire 
à  Saint-Émilion;  jugement  d'ouvert,  en  origin,  signé  d'Ethème,  juge  royal,  et 
Limousin,  greffier). 

\^  Ogier- Alexandre,  dont  rarticle  suit; 

2o  Marguerite  de  Canolle,  légataire  de  son  père  en  10,000  Uvres,  outre  4,500  livres  qui 
lui  avaient  été  constituées  en  dot,  fut  mariée  à  messire  René  de  Queux,  sieur  des 
Tranquarts,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  dont  une  fille  : 

Catherine  de  Queux,  née  le  dernier  septembre  1639,  à  Bordeaux,  tenue  sur  les  fonts 
par  Pierre  de  Raymond,  écuyer,'et  Catherine  de  La  Vau,  damoiselle  (Archives  de 
Vétat  civil). 

IX.  Messire  Ogier  [aliàs  Oger  et  Auger)-Alexandre  de  Canolle,  écuyer,  chevalier, 
seigneur  de  Lescours.  Andron,  Fontbrauge  et  autres  places,   acquit,  le  8  octobre 


DE  GANOLLB.  151 

-1640,  du  sieur  Pierre  Roy,  moyennaut  la  somme  de  2^1,000  livres,  la  charge  de  séné- 
chal de  Libourne  fHist,  de  Lib,  par  Raymond  Gcinodie  aîné,  t,  ly  p.  909J,  Il  épousa, 
par  articles  de  mariage  reconnus  Je  ^6  novembre  ^654,  devant  de  La  Fitte,  notaire 
royal  à  Bordeaux ,  demoiselle  Marguerite  de  Momneins  ,  fille  naturelle  et  légitime  de 
siessire  Henry  de  Monneins,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Guienne,  et  de  dame 
Marie  d'Essenault.  Il  fut  assisté  dans  cet  acte  de  Pierre  de  Verdier,  conseiller  du  Roi 
en  sa  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux;  messire  Jacques  de  Calvimont,  baron  des 
Tours  de  Montaigne,  seigneur  de  Néac,  du  Gros  et  autres  places,  etc.  ;  —  la  future, 
de  ses  père  et  mère;  messire  Jean  de  Monneins,  conseiller  du  Roi  et  doyen  du 
Parlement,  son  aïeul;  messire  Sarran  de  La  Lanne;  Jean-Gaston  de  Secondât  de 
Montesquieu,  chevalier,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  président  audit  Parle- 
ment, etc.  Marguerite  de  Monneins  eut  en  dot  50,000  livres  de  constitution  f Copie 
collai,  sur  Vorig,  au  fol.  610  du  registre  du  notaire  recevant). 

Ogier- Alexandre  de  Canolle  rendit  hommage  au  Roi,  le  46  juin"l662,  pour  raison 
de  sa  terre  de  Lescours,  située  dans  la  sénéchaussée  de  Libourne,  dont  il  donna  le 
dénombrement,  le  28  avril  4664 ,  devant  le  bureau  des  Finances  de  la  Généralité  de 
Bordeaux  (Orig.  aux  Arch.  de  Bord. y  foL  S.5  du  registre  du  bureau  des  Finances J. 

Il  fit  son  testamint  dans  son  château  de  Lescours,  devant  M®  Jourdan,  notaire  de 
Saiot-Émilion,  le  5  février  4665.  Par  cet  acte,  Ogier-Alexandre  de  Canolle  élit  sa 
sépulture  au  tombeau  de  ses  prédécesseurs,  en  l'église  des  Jacobins  de  la  ville  de 
Saint-Émilion  ;  fait  des  legs  pieux  ;  veut  que  le  monument  que  son  défunt  père  avait 
ordonné  par  son  testament  être  construit  dans  le  chœur  de  ladite  église  des  Jacobins, 
soit  édifié,  ne  Tayant  pu  être  jusqu  alors  à  cause  des  guerres;  nomme  les  six  enfants 
qu'il  a  eus  de  sondit  mariage.  Il  ne  vivait  plus  le  44  septembre  4  666 ,  époque  à  laquelle 
sa  veuve,  en  qualité  de  tutrice  de  leurs  enfants,  produisit  les  titres  de  la  maison  de 
<!!anolle  devant  les  commissaires  subdélégués  par  M.  Pellot,  Intendant  de  Guienne,  en 
conséquence  de  laquelle  production  ses  enfants  furent  maintenus  dans  leur  ancienne 
noblesse,  par  ordonnance  des  4  et  5  mars  4667,  portant  qu'ils  seraient  inscrits  au 
catalogue  des  nobles  de  rÉleclion  de  Bordeaux.  Ladite  dame  de  Canolle  testa  à  Bor- 
deaux, le  8  avril  4685,  et  rappela  ses  enfonts,  qui  suivent  f  Grosses  orig.  signées  des 
notaires  recevants)  : 

lo  Henry  I  de  Canolle,  institué  héritier  nniversel  par  le  testament  de  son  père,  fut 
conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  ne  vivait  plus  en  1684.  Sarran  de  Canolle,  son 
frère  puîné ,  hérita  de  ses  hiens ,  comme  on  le  voit  dans  son  contrat  de  mariage. 

2»  Sarran,  qui  a  continué  la  descendance; 

30  Henry  II  de  Canolle,  légataire  de  son  père; 

4«  N...  de  Canolle,  I  u    *•  x  .^^r    a      a  ^ 

,    ^,      ,    ^      „      >  non  encore  baptisées  en  1665,  de  môme  que  leur  sœur; 

5«  N...  de  Canolle,  ) 

6<»  Thérèze  de  Canolle  de  Lescours,  seconde  femme,  le  3  août  1714,  de  Joseph  de 

Rolland,  chevalier,  seigneur  d'Escortinals,  de  La  Roque  et  de  Villenave,  capitaine 

commandant  d*un  bataillon  au  régiment  de  Normandie,  puis  conseiller  et  président  de 


ISi  DE  CANOLLS. 

la  Cour  des  Aydes  de  Quienne  (Voy,  pag,  S%s  et  5U  de  e$t  ouvrage,  t.  JJ.  Elle  mourut 
le  i3aynl  1757. 


X.  Messire  Sarran  de  Camolle,  chevalier,  seigneur  de  Lescours,  Fonlbrauge, 
Aodron ,  La  Lande  et  autres  places ,  né  à  Bordeaux  le  5  décembre  i  657,  fut  baptisé 
en  régiise  Saint-André  et  tenu  sur  les  fonts  par  messire  Sarran  de  La  Lanne,  cheva- 
lier, président  au  Parlement  de  Guienne,  et  damoiselle  Françoise  deMonneins  (Arch, 
(le. l'État  civil J.  Légataire  de  son  père  en  ^0,000  livres,  outre  sa  légitime,  il  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  d'ancienne  extraction,  par  jugement  de  Monseigneur 
Pellot,  intendant  de  Guienne,  le  4  mars  ^667.  Il  épousa,  par  articles  de  mariage 
arrêtés  à  Bordeaux,  le  26  avril  ^684,  reconnus  par  acte  du  dernier  mai  suivant, 
devant  Parrau,  notaire  à  Bordeaux ,  damoiselle  Marie  Jeanne-Thérèze  deRozet  [aliàs 
DE  Rovsset)  de  La  Nogabède,  fille  naturelle  et  légitime  de  défunt  noble,  messire 
Jacques  de  Rozet,  écuyer,  chevalier,  seigneur,  baron  de  La  Nogarède,  et  de  dame 
Marguerite  de  Relion.  Dans  cet  acte,  où  les  futurs  époux  sont  assisté^chacun  de  leur 
mère,  Marguerite  de  Monneins  s'obligea,  en  considération  du  mariage,  de  nourrir  et 
entretenir  les  futurs  époux,  et  de  leur  payer  une  pension  annuelle  de  3,500  livres,  à 
condition  que  la  dot  de  la  future,  qui  était  de  45,000  livres  de  constitution,  serait 
remise  entre  ses  mains,  et,  au  cas  de  séparation,  elle  s'engagea  à  rendre  à  son  fils 
tous  les  biens  qui  lui  étaient  échus,  tant  par  le  décès  de  son  défunt  père,  que  de  la 
succession  de  M.  de  Lescours,  son  frère,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  f  Copie 
collai,  sur  Vorig.  au  fol,  686  du  registre  des  liasses  du  notaire  recevant  J. 

Sarran  de  Canolle  fut  nommé,  le  ^4  mars  4692,  inspecteur  général  des  compa- 
gnies bourgeoises  des  villes,  bourgs  et  sénéchaussées  du  Bordelois  et  du  Bazadois, 
par  François  d'Escoubleau  de  Sourdis,  gouverneur  de  Guienne  fHist.  de  Lib.,  arch, 
de  Saint'Émilion ,  reg.  1690-1696,  délibération  du  18  mai  1692J. 

Il  fit  enregistrer  ses  armes  dans  TArmorial  Général  de  France,  à  Bordeaux,  le  29 
novembre  4697  :  de  gueules ,  à  la  tour  crénelée  d'argent,  maçonnée  de  sable,  accostée 
de  deux  fers  de  fusils  confrontés  d'argent,  accompagnés  chacun  de  4  croisettes poten* 
cées  du  même,  posées  en  croix;  coupé  d'azur  au  lion  passant  d'or.  (Bibl.  Bichel.; 
Cab,  de  fauteur  J, 

Sarran  de  Canolle  obtint,  le  22  décembre  4698,  de  M.  Bazin  de  Bezons,  intendant 
de  Guienne ,  un  jugement  souverain  rendu  en  contradictoire  défense,  sur  le  fait  de  sa 
noblesse ,  par  lequel  il  fut  maintenu  noble  d'extraction  sur  le  vu  de  ses  titres ,  remontés 
à  Tannée  4466  fOrig.  au  greffe  de  l'Intendance  de  Bordeaux,  n°  169J. 

Il  fit  son  testament  dans  son  château  de  Lescours,  le  6  mai  4742,  écrit  sous  sa  dictée 
par  Jean  de  Sèze,  notaire  royal  en  la  sénéchaussée  de  Libourne.  Dans  cet  acte,  il  élit 
sa  sépulture  au  tombeau  de  ses  ancêtres,  en  l'église  des  Jacobins  de  la  ville  de  Saint- 
Êmillon;  fait  des  legs  pieux;  donne  une  somme  de  800  livres  pour  la  réédification  de 
la  petite  chapelle  Notre-Dame,  érigée  en  l'église  paroissiale  Saint- Martin;  lègue 


DE  GAIiOLLE.  153 

rosufiruit  de  tous  ses  biens  à  son  épouse ,  à  la  charge  de  nourrir  et  entretenir  leurs 
enfants,  qu'il  déclare  être  au  nombre  de  neuf,  et  qu'il  nomme  dans  Tordre  ci-après, 
leur  assignant  leur  mère  pour  tutrice  et  curatrice;  et  institue  héritier  général  et 
universel  son  flis  aîné ,  à  la  charge  de  donner  la  légitime  à  ses  autres  frères  et  sœurs. 
Ce  testament  fut  ouvert  après  sa  mort,  le  27  mars  ^7^5 ,  à  la  requête  de  sa  veuve 
fOrig.  aux  arch,  dudit  notaire). 

1®  Jacques-François-Joseph,  dont  l'article  suit; 

%o  Jean-François  de  GanoUe,  chevalier; 

d9  Marguerite  de  Ganolle; 

kp  Marguerite-Rose  de  Ganolle  ; 

b^  Marie- Anne  de  Ganolle; 

6®  Thérèze  de  Ganolle  ; 

7o  Michelle-Angélique  de  Ganolle; 

8o  Françoise  de  Ganolle; 

9«  Jeanne  de  Ganolle,  héritière  de  Pierre-Ignace  du  Mas,  conseiller  du  Roi,  lieutenant 

général  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Liboume,  et  veuve,  dès  Tan  1748,  de 

Thibaud  du  Mas,  sieur  de  Fontbrauge. 


XI.  Très-haut  et  très-puissant  seigneur  messire  Jacques  (aliàs  Jean) -François- 
Joseph  DE  Cakolle  de  Lescocbs,  chevalier,  seigneur  de  Lescours,  Andron,  L'Espa- 
goet,  La  Lande  et  autres  lieux,  reçu  bourgeois  de  Bordeaux  le  9  août  4727  fArch. 
de  l'Hôtel  de  Ville J,  épousa,  par  contrat  passé  le  4^'  juillet  ^28,  au  ch&teau  de 
Saint-Bris-sur-Charente ,  en  Angoumois,  devant  André  Bernard,  notaire  royal  hérédi- 
taire, damoiselle  Marie-Pauie  de  Jougleiks  de  Romuefort,  fille  naturelle  et  légitime 
de  feu  messire  Jean-Luc  de  Jougleins ,  chevalier,  seigneur  de  La  Cave ,  de  Rommefort , 
de  Montconseil  et  autres  lieux ,  et  de  dame  Marie-Anne  de  Chevalier  de  La  Mothe 
d'Ayran,  assistée  de  :  messire  Jean-Paul  Chevalier,  chevalier,  seigneur  de  La  Mothe 
^'Ayran ,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  capitaine  des  vaisseaux 
du  Roi  au  département  de  Rochefort ,  son  grand  oncle  paternel  et  son  parrain ,  et  de 
son  épouse  dame  Marie  d'Oquoy;  damoiselle  Louise  Chevalier  d'Ayran,  sa  grand - 
tante,  etc.  La  future  reçut  des  sieur  et  dame  d'Ayran  ^12,500  livres  de  constitution 
(Gro$$e  orig,  en  parch.  signée  dudit  notaire  recevant J. 

M.  de  Canolle  fit  son  testament,  dans  son  château  de  Lescours,  le  2  octobre  ^48, 
déposé  le  môme  jour  dans  les  minutes  de  Joussigné ,  notaire  royal  à  Branne;  il  y  élit 
sa  sépulture,  dans  le  cas  où  il  meure  à  Lescours,  ou  à  six  lieues  ez  environs,  y 
compris  Bordeaux ,  au  tombeau  de  ses  ancêtres,  dans  l'église  des  Jacobins  de  la  ville 
de  Saint-Émilion ;  fait  plusieurs  legs  pieux;  nomme  les  enfants  qu'il  a  eus  de  sondit 
mariage,  et  qui  seront  énumérés  ci-après,  leur  donnant  à  chacun  leur  légitime;  institue 
héritière  universelle  sa  dite  épouse ,  etc.  11  ne  vivait  plus  le  4  0  novembre  4  732 ,  époque 
à  laquelle  son  testament  fut  ouvert  par  M*  d'Armendary,  notaire  royal  à  Branne ,  en 

20 


154  DE  GANOLLE 

Bazadois  (Orig.  au  fol,  2141  avec  le  procès-verbal  de  remise  audit  notaire,  et  procès- 
verbal  d'ouverture  au  fol,  2148J, 

Très-haute  et  très  puissante  dame  Maric-Paule  de  Jougleins,  étant  veuve  dudit  sei- 
gneur de  Canolle  de  Lescours,  testa  le  ^5  septembre  ^1776.  L'acte  de  ses  dernières 
volontés,  suscrit  le  même  jour  et  ouvert  par  M^  Izambert ,  notaire  de  Libourne,  le  ^0 
février  ^8^ ,  nomme  les  enfants  qu'elle  a  eus  de  sondit  feu  mari;  porte  plusieurs 
legs  pies;  institue  héritiers  universels  et  généraux  les  deux  enfants  et  les  deux  petits- 
enfants  de  la  testatrice ,  à  la  charge  de  faire  entre  eux  un  règlement  tel  qu'elle  Ta 
expliqué  ;  elle  y  déclare  que  suivant  la  transaction  qu'elle  passa  avec  ses  enfants  et  feu 
Éléonor-François  de  Ségur,  son  gendre,  le  5  mai n7^ ,  devant  Rozan  et  son  confrère, 
notaires  à  Bordeaux ,  toutes  les  créances  et  reprises  qu'elle  avait  à  répéter  sur  la 
succession  de  messire  de  Canolle,  son  mari,  furent  fixées  à  la  somme  de  'l 04,555 
livres,  etc.  fOrig.  en  liasse,  n®  14,  dudit  notaire,  procès-verbal  d'ouverture  annexé J. 

Dudit  mariage  sont  issus  : 

lo  Jean-Paul  de  Canolle,  légataire  de  son  père  le  2  octobre  1748,  mort  avant  le  16  sep- 
tembre 1776; 

2<»  Très-haut  et  très-puissant  seigneur,  messire  Jean-Gbarles  de  Canolle  de  Lescours, 
chevalier,  seigneur  marquis  de  Lescours,  seigneur  d'Ândron,  La  Lande  et  autres 
lieux,  colonel  aux  grenadiers  de  France,  mestre  de  camp  d'infanterie,  chevalier  de 
rOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  colonel  du  régiment  provincial  de  Tours,  puis 
du  régiment  de  Foix-Infanterie,  reçut  de  Sa  Majesté  Louis  XV,  le  1«'  mal  1773,  sous  la 
qualification  de  marquis  de  Lescours,  un  ordre  le  chargeant  de  faire  reconnaître,  dans 
le  régiment  qu'il  commandait,  le  sieur  Jacques-René  de  Varitte  en  la  charge  d'enseigne 
(Orig,  en  papier,  signé  Louis;  et,  plus  bas  :  Le  Duc  d'Aiqu^lon  )•  Ainsi  que  son  second 
frère,  il  fut  admis  à  la  bourgeoisie  de  Bordeaux  le  29  janvier  1776,  assista  en  1789  à 
l'Assemblée  générale  de  la  Noblesse  de  Bordeaux ,  et  décéda  peu  après  la  Révolution. 
Dès  le  25  juillet  1781,  il  avait  transigé,  par  acte  passé  devant  Baron  et  son  confrère, 
notaires  à  Bordeaux,  avec  François- Antoine-Joseph  de  Canolle,  son  frère,  François  de 
Ségur,  mestre  de  camp  de  cavalerie,  et  Pierre-François-Mathieu  do  Spens  de  Lancre 
(Cop.  coUat.J.  • 

Le  marquis  de  Lescours  épousa ,  avec  cette  qualification ,  par  contrat  passé  au  château 
de  Compiègne,  devant  Picquais,  notaire  au  Châtelet  de  Paris,  les  12  et  15  août  1770, 
sous  l'assistance  du  procureur  constitué  de  sa  mère,  messire  Gilles  Hocquart,  chevalier, 
conseiller  d'État,  intendant  de  la  Marine,  —  très-haute  et  très-puissante  demoiselle 
Henrielte-Louise-Jacqueluie  Le  Long  du  Dreneug,  demeurant  à  Paris,  fille  mineure  de 
très-haut  et  très -puissant  seigneur  Jacques-Philippe  Le  Long,  chevalier,  seigneur  comte 
du  Dreneuc,  brigadier  des  armées  du  Roi,  capitaine  aux  Gardes-Françaises,  chevalier 
de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  de  très-haute  et  très-puissante  dame 
Henriette  Marquet,  son  épouse,  assistée  de  :  très-haut  et  très-puissant  seigneur  Pierre- 
François-Marie  Le  Long,  chevalier  du  Dreneuc,  colonel  d'infanterie,  lieutenant  aux 
Gardes-Françaises,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  —  son  oncle 
paternel;  messire  Jacques  Marquet  de  Bourgade,  écuyer,  son  oncle  maternel.  Le  contrat 
fut,  en  outre,  signé  par  :  Sa  Majesté;  Monseigneur  le  Dauphin;  Madame  la  Dauphine; 
Monseigneur  le  comte  de  Provence;  Monseigneur  le  comte  d'Artois;  Madame  Adélaïde; 
Madame  Victoire;  Madame  Sophie;  Monseigneur  le  duc  de  Choiseul,  pair  de  France  et 


DE  CANOLLE.  155 

secrétaire  d'État ,  ayant  le  département  des  affaires  étrangères  et  de  la  guerre,  lieutenant 
général  des  arméesde  Sa  Majesté  et  son  intendant  général  des  Postes  ;  M.  Maurice-Marie  Le 
Long ,  marquis  du  Dreneuc ,  enseigne  à  pique  aux  Gardes-Françaises ,  frère  de  la  future  ; 
M.  Louis-Toussaint  Le  Long,  chevalier  du  Dreneuc ,  aussi  enseigne  à  pique  au  même 
régiment,  et  son  frère;  Ânne-Magdeleine-Jeanne  Le  Long  du  Dreneuc,  demoiselle,  sa 
sœur;  Madame  Marie-Anne  de  Varennes,  \euve  de  messire  Gervais-Gilain  deTremergat, 
président  au  Parlement  de  Bretagne,  sa  grand'tante  paternelle;  M.  Jean-Daniel  Marquet 
de  Montbreton,  écuyer,  conseiller  du  Roi,  receveur  général  des  finances,  et  dame 
Ëtiennette-Estl^er  Soubeyran,  son  épouse,  —  ses  oncle  et  tante  maternels;  messire 
Anne-Marie  Yatboy  du  Metz,  chevalier,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi,  son 
oncle  maternel,  à  cause  de  feue  la  dame  son  épouse;  messire  Marie-Joseph  Marquet, 
chevalier,  conseiller  au  Parlement,  son  cousin  germain  maternel;  messire  Louis-Marie- 
Anne  de  Talleyrand-Périgord ,  baron  de  Talleyrand,  mestre  de  camp  du  régiment 
Royal-Piémont,  et  dame  Louise-Fidèle  de  Saint-Eugène  de  Mouteguy,  baronne  de  Tal- 
leyrand, son  épouse,  —  ses  cousins  germains  maternels;  messire  Jérôme-Marie-Gham- 
pion  de  Gicé,  vicaire  général  du  diocèse  d'Auxerre,  nommé  à  Tévéché  de  Rhodes,  son 
oncle  à  la  mode  de  Bretagne;  messire  Louis-François-Marie-Honorine  de  Rochechouart, 
comte  de  Rochechouart,  brigadier  des  armées  du  Roi,  enseigne  de  la  première  com- 
pagnie des  mousquetaires  ordinaires  de  la  garde  de  Sa  Majesté,  —  son  cousin  paternel; 
M.  Jean  Meulh ,  écuyer,  son  cousin  maternel;  M.  Jacques-Gharles ,  comte  de  Ghabannes, 
et  dame  Marie-Ëlisabeth  de  Talleyrand-Périgord,  comtesse  de  Ghabannes,  son  épouse, 
—  amis;  etc.  Les  père  et  mère  de  la  future  constituèrent  à  celle-ci,  en  avancement 
de  leur  future  succession,  la  somme  de  50,000  livres.  La  mère  du  futur  fit  donation  à 
ce  dernier  des  maisons  de  Belair,  La  Pommarède,  Lescours,  La  Lande  ou  Espagnet, 
Andron,  etc.  ("Copte  collât.),  « 
De  ce  mariage  provinrent  : 

A.  N...  de  GanoUe  de  Lescours,  mort  en  bas  âge; 

B.  Marie-Marguerite-Jacqueline-Françoise-Louise  de  Ganolle  de  Lescours,  mariée,  le 
28  juillet  1803,  avec  Armand-Louis-Jean-Marie  de  Rolland,  chevalier  de  TOrdre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  depuis  conseiller  à  la  Gour  Royale  de  Poitiers 
fVoy,  pag.  5^5-326  de  cet  ouvrage,  1. 1); 

C.  Henriette  de  Ganolle  ; 

D.  Sophie-Gatherine  de  Ganolle,  mariée  à  Liège  avec  le  baron  de  Grumesel  d*£male. 

3<»  François-Antoine-Joseph,  qui  a  continué  la  descendance; 

hf*  Marie- Anne  de  Ganolle  de  Lescours,  légataire  de  son  père  le  2  octobre  1748,  mariée 
à  Jean-François-Éléonor  de  Ségur,  chevalier,  seigneur  de  Boyrac ,  capitaine  au  régiment 
de  Bassigny,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  second  fils  d*Honoré 
de  Ségur,  écuyer,  seigneur  de  Montbrun,  co-seigneur  de  Pitray,  et  de  demoiselle 
Françoise  de  Gorralh,  lequel  ne  vivait  plus  le  16  septembre  1776,  et  avait  laissé  dudit 
mariage  : 

Jean-François,  vicomte  de  Ségur-Boyrac ,  officier  supérieur  des  gendarmes  de  la 
Reine,  avec  rang  de  heu  tenant-colonel  de  cavalerie; 

Marie-Anne-Marguerite  de  Ségur,  alliée  à  messire  Pierre-François-Mathieu  de  Spens, 
chevalier,  seigneur  de  Laucre,  Picheloup,  Lonbens,  Tastes,  Machorre  et  autres 
lieux,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  et  président  à  mortier  au  Parlement  de 
Bordeaux ,  dont  vinrent  deux  filles  qui  furent  reçues  chanoinesscs  de  l'Ordre  de 
Malte ,  au  chapitre  de  Saint^Antoine  de  Vienne. 


y{6  DE  GANOLLE. 

XII.  Messire  François- Antoine -Joseph  de  Canolle  de  Lescoubs,  chevalier  de 
Lescours,  écuyer,  légataire  de  son  père  le  2  octobre  -1748,  et  héritier  de  sa  mère  par 
égale  part  avec  Charles  de  Canolle,  marquis  de  Lescours,  son  frère  aîné,  le  ^5  sep- 
tembre n76,  naquit  le  6  septembre  ^44,  et  fut  baptisé  le  même  jour  dans  Téglise 
paroissiale  de  Saint-Martin  de  Mazerat,  diocèse  de  Bordeaux  fOrig.J.  Nommé  lieu- 
tenant dans  le  régiment  de  la  Vieille-Marine,  par  commission  du  ^^^  mars  4756,  il 
obtint,  le  7  septembre  n58,  un  brevet  pour  tenir  rang  de  capitaine  dans  le  même 
corps;  fut  réformé  en  ^65,  et  replacé  à  la  tôte  d'une  compagnie  de  ce  régiment  le 
44  septembre  ^764.  Le  chevah'er  de  Canolle  de  Lescours  épousa,  selon  contrat  du 
4  mars  n75,  retenu  par  Guy  et  son  confrère,  notaires  à  Bordeaux,  sous  Tagrcmenl 
de  sa  mère,  représentée  par  M**  M®  Louis  de  La  Loubie,  conseiller  du  Roi,  substitut 
de  M.  le  Procureur  Général  au  Parlement  de  Bordeaux,  demoiselle  Marguerite- 
Henriette  DE  Chayaille  de  Fougebas,  fille  légitime  de  feu  messire  Jean-François  de 
Chavaille  de  Fougeras ,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux ,  et  de  dame  Angélique 
de  L*Age  f  Copie  en  parch,  collât,  sur  Vorig,  aux  arch.  dudit  notaire). 

Il  fut  admis  à  la  bourgeoisie  de  Bordeaux ,  conjointement  avec  t^on  frère  aîné ,  le 
29  janvier  n76;  la  même  année,  il  passa  en  qualité  de  capitaine  dans  le  régiment 
d'Auxerrois,  formé  du  dédoublement  de  celui  de  la  Marine  (^6  juin  n76);  enfin,  il 
reçut  Tannée  suivante,  en  attestation  de  ses  senices  militaires,  la  lettre  que  nous 
copions  ci-après,  signée  de  M.  le  Prince  de  Montbarey. 

«  A  Venailles,  lit  89  dèrtnbre  1777. 

•  Sur  le  compte  que  j'ai  rendu  au  Roi,  Monsieur,  de  vos  services  et  de  rimpossibilité  où 

•  vous  vous  trouvés  de  les  continuer  par  vos  infirmités ,  Sa  Majesté  a  bien  voulu  vous  accorder 

■  pour  votre  retraite  des  appointements  de  mille  livres  par  an  et  la  croix  de  Saint-Louis  dont 

•  vous  serés  décoré  dans  quatre  ans.  Je  vous  en  donne  avis  et  suis,  Monsieur,  votre  très- 

•  humble  et  très-obéissant  serviteur.  ■  —  (Orig.) 

Au  dos  est  écrit  : 

•  A  Monsieur  de  Canolle,  capitaine  commandant  dans  le  régiment  d'Aucoerrois.  » 

Créé  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  en 4784,  le  chevalier  de 
Canolle  obtint ,  le  5  juin  4784 ,  do  Ministre  de  la  Guerre  un  certificat  de  service  conçu 
dans  les  termes  suivants  : 

«  Nous,  Philippe-Henry,  marquis  de  Ségur,  maréchal  de  France,  chevalier  des  Ordres  du 
»  Roi,  gouverneur  général  et  grand  sénéchal  des  pays  de  Foix,  Donnezan  et  Andorre,  gou- 
»  vemeur  particulier  du  château  de  Foix,  lieutenant  général  en  Champagne  et  Brie,  ministre 
»  et  secrétaire  d'État,  ayant  le  département  de  la  guerre; 

■  Certifions  à  qui  il  appartiendra  que,  suivant  les  registres  qui  sont  entre  nos  mains,  le 

•  sieur  François-Antoine-Joseph  de  Canolle  de  Lescours  a  été  fait  lieutenant  dans  le  régiment 
»  de  la  Marine,  le  premier  mars  mil  sept  cent  cinquante-six;  qu'il  lui  a  été  accordé  une  com- 

■  mission ,  le  sept  septembre  mil  sept  cent  cinquante-huit,  pour  t^nir  rang  de  capitaine  ;  qu'il 


DE  GAMOLLS.  157 

*  a  été  réformé  en  1763  ;  remplacé  à  une  compagnie  dans  ledit  régiment,  le  quatorze  septembre 

*  mil  sept  cent  soixante-quatre  ;  qu'il  a  passé  en  celte  qualité  dans  le  régiment  d*inlianterie 

*  d'Auxerrois ,  formé  du  dédoublement  de  celui  de  la  Marine ,  le  16  juin  mil  sept  cent  soixante- 

*  seize  ;  qu'il  lui  a  été  accordé  une  pension  de  mille  livres ,  le  vingt-neuf  décembre  de  l'année 
■  suivante. 

•  En  foy  de  quoi,  nous  lui  avons  délivré  le  présent  certificat ,  pour  servir  et  valoir  ce  que 

*  de  raison. 

*  Fait  à  Versailles ,  le  trois  juin  mil  sept  cent  quatre-vingt-quatre.  »  ~  (Orig,  signé  de  Séour.  ) 

Le  chevalier  de  Canolle  émigra  en  n94  ;  fit  les  campagnes  de  M92  et  de  ^1793  à 
l'année  des  Princes;  rentra  en  France  en  4  800,  et  est  morl  en  ^84^,  laissant  de 
sondit  mariage  : 

\o  Marie-Jean-François-Victor,  marquis  de  Canolle,  né  le  31  mai  1778,  décoré  de  l'Ordre 
royal  de  la  Légion-d'Honneur  et  du  Brassard -Bordelais,  émigra  en  1797;  entra  garde 
noble  à  cheval  le  7  octobre  1799,  et  fit  les  campagnes  de  1799  et  de  iSOO  à  l'armée  de 
Gondé ,  dans  le  régiment  noble  à  cheval  commandé  par  Monseigneur  le  duc  d'Angou- 
lême.  Rentré  en  France  après  le  licenciement  de  l'armée ,  effectué  en  1801,  il  fut  député 
par  le  comité  royaliste  de  la  ville  de  Bordeaux  vers  Monseigneur  le  duc  d'Angoulême, 
au  mois  de  mars  1814,  pour  informer  ce  prince  des  dispositions  prises  dans  le  but  de 
la  réception  de  Son  Altesse  Royale  en  cette  ville.  Le  marquis  de  GanoUe  fut  du  nombre 
de  ceux  qui  accompagnèrent  le  prince  lors  de  son  entrée  à  Bordeaux,  le  12  mars  1814. 
Il  fut  nommé  sous-lieutenant  dans  la  compagnie  des  volontaires  royaux ,  commandés 
par  le  marquis  de  La  Roche- Jacquelein ,  son  parent,  puis  maréchal  des  logis  chef  dans 
la  compagnie  des  gendarmes  de  la  maison  du  Roi,  avec  rang  de  chef  d'escadron,  au 
mois  de  juillet  1814.  Pendant  les  Ceni-Jours,  le  marquis  de  Ganolle  fut  chargé  de  diverses 
missions  par  Leurs  Altesses  Royales  Madame  et  Monseigneur  le  duc  d'Angouléme. 
Gompris  dans  le  licenciement  de  la  maison  du  Roi,  il  fut  mis  au  traitement  spécial  en 
1817,  et  mourut  le  30  avril  1822.  Il  a  laissé  de  son  mariage  avec  Elisabeth  MARTmENs 
BE  Lagubat,  fille  de  messire  Thomas  Marthiens,  seigneur  de  Lagubat,  ancien  mousque- 
taire «  puis  conseiller  en  la  première  Ghambre  des  Enquêtes  du  Parlement  de  Bordeaux  : 

A.  Mathilde  de  Ganolle,  mariée  :  lo  à  N...  Grand  de  Luxolière;  2o  à  N...  de  Tàflbrd 
de  Saint-Germain; 

B.  Gabrielle  de  Ganolle,  mariée  au  baron  de  Sultzer-Wart. 

2»  Noble  Gharles- Bernard-François,  chevalier  de  Ganolle,  né  le  14  juillet  1781,  reçu 
chevalier  de  Malte  par  bref  de  minorité  du  31  juillet  1784,  a  émigré,  et  est  décédé  en 
1809,  laissant  de  Rosalie  du  Mas  de  Fontbrauge,  son  époUse  : 

Marie-Antoinette  de  Ganolle,  morte  sans  alliance. 

3«  Jacques-Victor-Fitmçois,  qui  a  continué  la  descendance; 

4*  Henry  de  Ganolle,  mort  jeune; 

5®  François-Henry,  chevalier  de  Ganolle,  né  le  2  septembre  1790,  chef  d'escadron, 
capitaine  commandant  au  l*'  régiment  des  grenadiers  à  cheval  de  la  garde  royale,  reçu 
chevalier  de  Malte  le  9  avril  1817,  décoré  de  l'Ordre  royal  de  la  Légion-d'Honneur  et 
du  Brassard-Bordelois,  fut  au  nombre  des  volontaires  royaux  de  La  Roche-Jacquelein, 
dès  la  formation  de  cette  compagnie,  et  fit  constamment  le  service  auprès  de  Son 
Altesse  Royale  Monseigneur  le  duc  d'Angouléme,  pendant  le  séjour  de  ce  prince  à 
Bordeaux.  U  Uxi  nommé  brigadier,  avec  grade  de  lieutenant,  dans  la  compagnie  des 


158  DE  GÀNOLLE. 

gi*ena(lierâ  à  cheval  de  la  maison  du  Hoi,  commandée  par  le  marquis  de  La  Roche- 
Jacquelein,  puis  maréchal  des  logis,  avec  grade  de  capitaine,  et  suivit  en  cette  qualité 
le  Roi  en  Belgique  en  1815.  Revenu  avec  Sa  Majesté  à  Paris,  le  chevalier  de  GanoUe  fut 
nommé,  par  ordonnance  royale  du  12  octobre  1815,  capitaine,  avec  rang  de  chef 
d*escadron,  dans  le  1^  régiment  des  grenadiers  à  cheval  de  la  garde  royale.  Il  est  mort 
sans  alliance  à  Beauvais  en  1824. 

6®  Noble  Eugène  de  Canolle,  né  le  25  juin  1792,  brigadier  des  gardes  du  corps  du  Roi, 
avec  rang  de  chef  d'escadron,  chevalier  du  Brassard-Bordelais,  est  entré  avec  ses 
frères,  en  1814,  dans  la  compagnie  des  volontaires  royaux,  puis  à  la  formation  des 
gardes  du  corps,  dans  la  compagnie  de  Gramont.  Il  a  accompagné  jusqu'à  Gherbourg 
le  roi  Gharles  X  et  la  famille  royale  en  1830,  et  s'est  retiré  du  service  à  cette  époque, 
en  vertu  de  son  licenciement,  opéré  à  Saint-Lô,  avec  le  grade  de  chef  d'escadron. 

7®  Joséphine  de  GanoUe ,  morte  jeune  ; 

8o  Françoise-Henriette  de  GanoUe,  mariée  avec  René-Galixte  de  Labat  de  LaPeyrière, 
lieutenant-colonel  et  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis; 

9<>  Yictorine  de  GanoUe,  morte  à  l'âge  do  17  ans. 

XIII.  Noble  Jacques-Victor- François ,  chevalier,  puis  marquis  de  Canolle,  né  le 
27  Juin  n84,  décoré  de  TOrdre  royal  de  la  Légion-d'Honneur  et  du  Brassard- 
Bordelais,  fut  reçu ,  par  bref  de  minorité  du  50  avril  n85,  au  rang  dea  chevaliers  de 
justice  de  la  vénérable  langue  de  Provence,  Ordre  de  Malte.  Les  témoins  qui,  à  cette 
occasion ,  jurèrent  sa  noblesse  et  celle  de  son  frère,  dont  nous  avons  parlé  ci-dessus, 
sont  :  ^^  Messire  Louis-François,  chevalier  del  Py  de  La  Roche,  lieutenant  des 
maréchaux  de  France,  major  de  la  viHe  de  Bordeaux,  chevalier  de  Saint-Louis,  âgé 
de  49  ans;  —  2®  messire  Etienne  Guyonnet  de  Montbalen,  seigneur  de  la  maison 
noble  de  Las,  ancien  lieutenant  des  vaisseaux  du  Roi,  chevalier  de  Saint-Louis,  âgé 
de  65  ans,  habitant  de  Bordeaux;  —  5^  messire  Alphonse  de  Paty,  seigneur  de  La 
Plaigne,  ancien  lieutenant  des  vaisseaux  du  Roi,  chevalier  de  Saint-Louis,  habitant 
de  Bordeaux,  âgé  de  54  ans;  —  4®  messire  Jean-François  de  Pontac,  vicomte  des 
Jauberthes,  colonel  d'infanlerie ,  âgé  de  52  ans,  habitant  de  Bordeaux;  —  5®  messire 
Jacques  Armand-Henry  d'Augeard ,  baron  de  Yirazel ,  marquis  de  Pouy,  président 
à  mortier  du  Parlement  de  Bordeaux,  y  habitant,  âgé  de  55  ans;  —  6®  messire 
François-Léon  de  Galatheau,  seigneur  de  Saint-Cor,  La  Flèche  et  autres  lieux,  âgé 
die  65  ans,  habitant  de  Bordeaux. 

M.  de  GanoUe,  ayant  émigré  pendant  la  Révolution,  rentra  en  France  avec  son 
père  et  Gbarles-Bernard-François  de  Canolle,  son  frère,  en  4800.  Le  42  mars  4644, 
il  fit  partie  des  volontaires  royaux  qui  aUèrent  en  armes  recevoir  Monseigneur  le  duc 
d'AngouIéme ,  lors  de  rentrée  de  ce  Prince  dans  la  ville  de  Bordeaux ,  et  fit  constam- 
ment le  service  auprès  de  Son  AUesse  Royale  en  qualité  de  brigadier  dans  la  compa- 
gnie de  La  Roche- Jacquelein.  Il  est  mort  le  28  octobre  4854,  laissant  de  madame 
Marie-Anne-Clarisse  de  Lassime,  fille  de  messire  Louis-Jacques  de  Lassime,  écuyer, 
conseiller  aux  requêtes  du  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  Marie-Anne-Catherine- 
Aimée  de  La  Mothe,  qu'il  avait  épousée  par  contrat  passé  le  8  mai  4849  : 


UK  CANOl.LE'.  159 

IB  Robert,  dont  l'arLicle  suit; 

2°  Lëontine  de  CaDolle,  née  en  1833,  mariée  i  Cbarles-Tbéoptiile  de  Seiseon,  baron  de 
Uarignan. 

XIV.  Pierre-loseph-Henry-Fort-Robert,  marquis  de  Ciholle,  né  le  -16  mai  1820, 
a  épousé  mademoiselle  Louise-Marie^harlotle  se  Jdliea  de  Pégdeiioles  ,  lllle  légi< 
time  de  M.  Aiitoine-Honoré4ules  de  Julien,  marquis  de  Pégueiroles,  et  de  madame 
Marie-VftlentÎDe  Vaysse  de  RainDevilie.  De  ce  mariage  : 
Noble  Robert-Henry  de  CanoUe. 


■>^ 


160  DE  LA  MOTHE. 

\AAA/\Artrv/VVVV\AAA/\/\/\AAAAA/\A/\A/\^^ 


DE  LA  MOTHE, 


Nobles,  messirbs,  èguyers,  seionburs  de  Là  MOTHE,  LA  GAROSSE,  PUS,  etc.;  —en  Bordekns 

et  Entre-Deux-Mers, 


Armes  :  D'argent,  à  Varbre  de  sinople,  lié  d'or,  accosté  de  %  étoiles  de  gueules.  Casque  de  profil , 
orné  de  ses  lambrequins  d'argent,  de  sinople,  d*or  et  de  gueules. 


L'authenticité  de  la  noblesse  de  cette  faniille  est  rendue  incontestable  par  le  fait  de 
sa  convocation  aux  États  de  la  Noblesse  de  Guienne,  en  ^1789.  Malgré  nos  recherches, 
il  nous  a  été  impossible  de  retrouver  Tépoque  à  laquelle  ses  auteurs  ont  dû  recevoir 
des  lettres  d'anoblissement. 

La  plupart  des  papiers  de  la  famille  de  La  Mothe  ayant  été  détruits  ou  égarés  pen- 
dant la  Révolution,  ceux  qui  lui  restent  n'établissent  la  descendance  prouvée  qu'à 
partir  de  la  dernière  moitié  du  XVI®  siècle. 

Dès  cette  époque ,  on  trouve  un  grand  nombre  des  membres  de  cette  maison  investis 
de  fonctions  considérables  dans  les  ordres  militaire  et  civil.  Ainsi ,  en  ^1622,  Jehan  de 
La  Mothe  commanda  le  vaisseau  du  Roi,  V Arche  de  Noé,  au  siège  de  La  Rochelle. 
Une  enquête  subséquente  établit  clairement  la  généalogie  de  ses  descendants. 

Le  nom  de  La  Mothe  ,  écrit  aussi  Lamothe  ,  se  retrouve  fréquemment  dans  les 
registres  de  bourgeoisie  et  de  jurade  de  THôtel  de  Ville  de  Bordeaux.  Nous  donnons 
ci-après  la  généalogie ,  dressée  exclusivement  sur  titres ,  de  cette  famille ,  que  ses 
traditions  font  originaire  de  Bretagne. 

I.  Bernard  de  La  Mothe,  I®'  du  nom,  jurât  de  la  ville  de  Bordeaux  en  4607,  avait 
reçu  des  lettres  de  bourgeoisie  de  cette  cité ,  de  la  part  de  M.  de  Pichon ,  maire  et 
Jurât  de  Bordeaux ,  en  4575.  Il  est  mentionné  dans  un  acte  du  7  juin  4607,  et  rappelé 
comme  défunt  dans  un  autre  du  45  mai  4609.  Il  est  sans  doute  le  père  de  : 

II.  Bernard  de  La  Mothe,  II®  du  nom,  bourgeois  de  Bordeaux  en 4 64 5,  lequel  eut 
pour  fils  : 

III.  Jehan ,  ou  Jean  de  La  Mothe  ,  P'  du  nom ,  capitaine  de  vaisseau  ou  de  marine , 
fut  chargé ,  par  commission  du  roi  Louis  XIII ,  en  date ,  à  Montségur,  du  28  mai 
4622,  de  commander  contre  les  religionnaires  de  La  Rochelle  un  vaisseau  de  haut- 


DE  LA  MOTHE.  161 

bord ,  flamaDd ,  qui  se  trouvait  en  rade  de  Bordeaux ,  sous  l'autorité  du  duc  de  Guise , 
lieutenant  général  de  l'armée  navale,  —  c  et  avec  icelui  courre  sus,  attaquer  et 
t  combattre ,  prendre  et  couler  à  fond  tous  les  vaisseaux  et  barques  qu'il  rencontre- 

•  rait,  appartenant  aux  habitants  de  La  Rochelle ,  et  autres  rebelles  au  Roi  ou  adhérant 

i  à  la  rébellion ;  mandant  aux  capitaines,  officiers  et  gens  de  guerre  étant  sur 

i  ledit  vaisseau ,  reconnaître  ledit  sieur  de  La  Mothe  et  lui  obéir  en  tout  ce  qu'il  leur 

•  commanderait  et  ordonnerait  pour  le  bien  du  service  •  —  (OHg.  enparchj. 
Jehan  de  La  Mothe  laissa  de  son  mariage  avec  dame  Catherine  Tàitas  : 

io  Jean  I,  dont  TarUcle  suit; 
2«  Jean  II  de  La  Mothe  ; 
3<>  Jeanne  de  La  Mothe; 
40  Marie  de  La  Mothe. 

IV.  Jean  de  La  Mothe,  II®  du  nom,  bourgeois  de  Bordeaux,  administrateur  de 
l'hôpital  général  de  la  Manufacture  de  cette  ville ,  prouva  sa  descendance  de  Bernard 
de  La  Mothe ,  son  aïeul ,  et  de  Jean  de  La  Mothe ,  son  père ,  par  acte  de  notoriété  du 
2  mars  ^1674;  obtint,  le  2  mars  1685,  la  concession  à  perpétuité  d'un  banc  dans  la 
grande  nef  de  l'église  Saint-Michel  de  Bordeaux;  fit  enregistrer  ses  armoiries  en 
l'Armoriai  Général  de  France,  et  laissa  de  son  mariage,  contracté  le  24  août  4674 , 
avec  Françoise  de  Castaing,  damoiselle ,  veuve  de  JeanBoc,  bourgeois  de  Bordeaux  : 

V.  Joseph  DE  La  Mothe,  né  le  48  décembre  4675,  fut  baptisé  dans  l'église  métro- 
politaine de  Saint-André  de-  Bordeaux,  et  eut  pour  parrain  Guillaume  de  Castaing,  et 
pour  marraine  Marie  de  La  Motlie,  ses  oncle  et  tante.  Il  fut  nommé  administrateur  de 
rhôpital  général  de  la  Manufacture  de  Bordeaux ,  le  42  août  4704  ;  élu  premier  consul 
en  4744;  directeur  du  commerce  de  Guienne,  le  I®'  mai  4745;  Jurât  de  Bordeaux, 
le  4  8  août  4747,  et  fut  du  nombre  des  neuf  citoyens  membres  de  la  Chambre  de 
Commerce  de  Bordeaux  qui  reçurent  du  roi  Louis  XIY,  en  4706,  une  médaille  d'or 
eonservée  encore  dans  la  famille. 

Joseph  de  La  Mothe  fut  marié  avec  demoiselle  Marie  de  Laicebault,  née  le  24 
octobre  4678,  flUe  aînée  de  Jean  de  Larcebault,  bourgeois  de  Bordeaux,  et  de  Fran- 
çoise Boisson,  sa  seconde  femme.  Marie  de  Larcebault  survécut  à  son  époux,  et 
mourut  à  La  Garosse,  dans  la  paroisse  de  Cenon,  le  47  octobre  4759,  à  l'âge  de  84 
ans;  son  corps  fut  inhumé  en  la  sépulture  de  sa  famille,  dans  l'église  de  Saint-Michel 
de  Bordeaux.  Joseph  de  La  Mothe  avait  eu  de  cette  alliance  : 

lo  Jean-Baptiste,  dont  Tarticle  suit;       ^ 

2o  Jean-Bonaventure  de  La  Molhe,  né  le  15  juillet  1717,  mort  sans  alliance  à  Bordeaux 
le  17  septembre  1770,  et  inhumé  au  tombeau  de  ses  pères,  en  Téglise  Saint-Michel. 

VI.  Noble,  messire  Jean-Baptiste  de  La  Mothe,  I«'  du  nom,  écuyer,  seigneur  des 

24 


162  DE  LA  MOTHE. 

maisons  nobles  de  La  Mothe,  La  Garosse,  Piis,  et  autres  lieux,  né  le  4  novembre 
H'IO,  officier  des  milices  bourgeoises  de  la  ville  de  Bordeaux,  fut  admis,  par  une 
délibération  prise  en  jurade  le  ^15  mars  n64,  à  jouir^es  privilèges  du  vétéran,  vu 
ses  longs  services. 

Par  acte  passé  devant  Rauzan ,  notaire  u  Bordeaux ,  le  5  février  ^1 762 ,  Jean-Baptiste 
et  Jean-Bonaventure  de  La  Mothe,  frères,  obtinrent  une  attestation  de  leur  descen- 
dance telle  que  nous  Tavons  spécifiée  ci-dessus.  Celte  attestation  est  signée  par  :  mes- 
sire  Joseph  des  Aygues,  écuyer,  ancien  premier  jurât  de  Bordeaux;  messire  Jean- 
Baptiste  de  Limouzin,  conseiller  en  la  Cour  desÂydes  de  Guicnne;  messire  Joseph 
de  Caupos,  écuyer,  seigneur  de  Palu;  messire  Louis  deSosciondo,  écuyer,  et  messire 
Jean  Durand,  prêtre,  chanoine  de  Téglise  cathédrale  de  Saint-André  de  Bordeaux. 

Le  5  février  suivant,  Jean-Baptiste  et  Jean-Bonaventure  de  La  Mothe  furent  reçus 
bourgeois  de  Bordeaux,  sur  les  preuves  de  leur  descendance  de  Joseph  de  La  Mothe, 
jurât  de  Bordeaux  en  -1717  (Arch.  de  V Hôtel  de  Ville), 

Jean-Baptiste  de  La  Mothe  secourut ,  avec  la  plus  grande  générosité ,  la  ville  de 
Bordeaux,  à  Tépoque  de  la  disette  de  grains  qui  se  fit  sentir  dans  cette  cité  en  -1748, 
comme  rétablit  une  délibération  des  jurats,  en  date  du  8  juin  -1764  (Cert.  orig.)  \\ 
hérita  de  tous  les  biens  de  Jean-Baptiste  de  Larcebault,  directeur  général  de  la  Com- 
pagnie des  Indes ,  à  la  Louisiane  ;  de  ceux  de  Jean-Baptiste  de  Larcebault ,  officier 
commensal  de  la  maison  du  Roi,  ses  oncles  maternels,  et  de  ceux  de  Jules  de  Borle, 
conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux ,  son  cousin  germain. 

Il  passa  contrat  de  mariage,  le  28  février  n66,  avec  demoiselle  Marie-Catherine 
Béeârd  de  Yebzel  ,  native  du  fort  Saint-Pierre ,  île  Martinique ,  fille  de  messire  Joseph 
Bérard  de  Yerzel ,  écuyer,  conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison,  couronne  de  France, 
seigneur  de  la  maison  noble  du  Bois ,  et  de  dame  Marie-Catherine  Double. 

Jean-Baptiste  de  La  Mothe  passa  procuration,  le  -15  mars  4789,  à  messire  Miche 
de  Thibault,  écuyer,  pour  comparaître  en  son  nom  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  la 
sénéchaussée  de  Guienne,  en  vertu  de  l'assignation  qu*il  avait  reçue  à  cet  effet  le  28 
février  précédent.  Son  nom  se  trouve  indiqué  au  catalogue  des  gentilshommes  que 
nous  avons  publié  dans  le  tome  I^'  de  cet  ouvrage  (p.  S05J.  Il  eut  de  sondit  mariage  : 

lo  Jean-Baptiste,  dontrarticle  suit; 

2o  Jean-Joseph  de  La  Mothe  de  Plis,  écuyer,  né  le  3  mai  1775,  mort  à  Tafllûre  de  Saint- 
Léger,  en  Vendée,  pendant  les  guerres  de  la  République; 

3«  Jean-Baptiste-Bruno  de  La  Mothe,  écuyer,  né  le  6  août  1777,  mort  jeune; 

40  Jean-Baptiste-Antoine  de  La  Mothe  de  La  Garosse,  écuyer,  né  le  17  janvier  1779,  mort 
le  20  avril  1847,  quitta  à  l'époque  de  la  Révolution  le  surnom  de  La  Garosse,  qui  rap- 
pelait le  fief  de  sa  famille,  situé  dans  la  commune  de  Genon ,  et  prit  celui  de  Varicour, 
qui  continua  d'être  porté  par  sa  descendance.  Il  fit  partie,  durant  la  Révolution,  de 
toutes  les  courageuses  entreprises  tentées  par  la  jeunesse  bordelaise  pour  arracher 
à  récbafaud  les  victimes  que  les  Comités  avaient  entassées  dans  les  prisons  de  la  ville. 
M.  de  La  Mothe-Yaricour  se  maria,  le  9  mai  1810,  avec  Marie-Jeanne-Mansy  de  Barbb 


DE  LA  MOTHE.  163 

DE  La  Barthe,  née  le  27  mai  1783,  dans  la  paroisse  de  Saint-Magne,  morte  le  26  avril 
1847,  seconde  fille  de  messire  Jean-Sylvain  de  Barbe  de  La  Barthe,  ècuyer,  seigneur 
de  Montlau,  conseiller  du  Boi  en  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  et  de  dame  Marie- 
Suzanne  de  Bonneau  de  Montauzier.  De  ce  mariage  : 

A.  Marie-Catherine-Suzanne-Ursule-Valsinie  de  La  Mothe-Varicour,  mariée,  le  6 
septembre  1842,  à  Philippe  de  Bordes  de  Portage; 

B.  Marie- Jeanne-Méary  de  La  Mothe-Varicour; 

C.  Suzanne-Marie-Stèphanie  de  La  Mothe-Yaricour,  alliée ,  le  4  février  1851,  à  M.  Jean- 
François  La  Lande  ; 

D.  Marie-Gatherine-Maria  de  La  Mothe-Varicour,  alliée,  le  23  mai  1848,  à  Jean 
Mathurin-Félix  La  Lande. 

50  Marie-Gatherine-Aimée  de  La  Mothe,  née  le  16  février  1767,  filleule  de  Jean-Baptiste 
de  Larcebault,  directeur  général  de  la  Gompagnie  d'Occident,  à  la  Louisiane,  et  de 
Marie-Gatherine  Double,  son  aïeule,  fut  mariée ,  par  contrat  passé  le  8  février  1787,  à 
messire  Louis-Jacques  de  Lassime ,  écuyer,  conseiller  du  Boi  au  Parlement  de  Bordeaux, 
commissaire  aux  requêtes  du  Palais,  mort  sur  Téchafaud  révolutionnaire,  —  fils  de 
feu  messire  Pierre  de  Lassime,  écuyer,  avocat  en  la  Gour,  et  de  dame  Marie  Bucherie. 
Elle  est  décédée  au  mois  de  novembre  1844.  De  son  mariage  : 

Valmont  de  Lassime  ; 

Giarisse  de  Lassime ,  épouse  du  chevalier  Jacques-Victor-François  de  GanoUe. 

60  Gatherine-Julie- Adélaïde  de  La  Mothe,  née  le  18  février  1771,  décédée  le  même  jour 
que  sa  sœur,  au  mois  de  novembre  1844,  filleule  de  messire  Pierre-Joseph  Bérard  de 
Verzel ,  écuyer,  officier  des  milices  de  Saint-Domingue ,  chevalier  de  TOrdre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Gatherine-JuUe  Bérard  de  Verzel ,  épouse  de  messire 
Sicaire-André  de  Migot,  chevalier,  seigneur  de  Blanzac  et  de  Prômingeaux,  épousa 
Pierre  Gellier  de  Soissons,  écuyer.  De  cette  union  : 

Jean-Baptiste-Adolphe  Gellier  de  Soissons,  curé  de  la  paroisse  Saint-Seurin  de  Bor- 
deaux et  chanoine  honoraire  de  la  Primatiale,  décédé  le  12  juillet  1856. 

7<>  Marie-Gatherine-Garoline  de  La  Mothe,  née  le  16  février  1772,  alliée  avec  Jean-Baptiste 
de  Gaussé,  écuyer,  conseiller  du  Roi  à  la  Gour  des  Aydes  de  Bordeaux,  lequel  fUt 
emprisonné  à  Agen  durant  la  Révolution,  et  est  décédé  dans  son  château  de  Nandou, 
en  Agenois,  laissant  de  sondit  mariage  : 

Jean-Baptiste-Gamille  de  Gaussé ,  marié  en  1 848  à  Marie-Thérèze  de  Galmels  de  Puntis. 

8<>  Marie-Gatherine-Ursule  de  La  Mothe,  née  le  24  février  1774. 

VII.  Jean-Baptiste  de  La  Mothe,  I^  du  nom,  écuyer,  né  le  27  février  4760,  eut 
pour  parrain  Jean-Baptiste  de  Larcebault,  officier  commensal  de  la  maison  du  Roi, 
et  pour  marraine  Marie-Anne  Bérard  de  Verzel,  épouse  de  messire  Arnaud  de  Tran- 
cbère,  président  trésorier  de  France ,  en  Guienne,  et  procureur  syndic  de  la  ville  de 
Bordeaux. 

Jean-Baptiste  de  La  Mothe  fut  élevé  à  TËcole  militaire  d'Efflal,  en  Auvergne ,  émi- 
gra  en  Allemagne  en  n92 ,  fil  partie  de  l'armée  de  Bourbon,  et  rentra  en  France  en 
480'!,  après  avoir  vu  tous  ses  biens  conflsqués  et  vendus  par  la  Nation.  Il  fut  nommé 
maire  de  la  commune  de  Croignon  >  où  il  faisait  sa  résidence,  et  remplit  ces  fonctions 


16).  DE  LA  MOTHE. 

pendant  trente  années.  II  est  décédé  à  Larcebault ,  le  28  janvier  4  857,  laissant  de  son 
mariage  avec  Marie-Caroline Jacquette  de  Rauzan,  fille  de  messire  Léon,  chevalier  de 
Rauzan,  capitaine  commandant  au  régiment  de  Normandie,  chevalier  de  TOrdre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis ,  'mort  sur  Péchafaud  révolutionnaire,  et  de  dame  Caroline 
Abraham  de  Beaumontais  : 

Vin.  Noble  Jean-Léon-Jean-Baptiste-Antoine  DE  LaMothe',  chef  des  nom  et  armes 

de  sa  famille,  membre  de  l'Académie  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Bordeaux,  et 

de  rinstitut  des  Provinces ,  correspondant  du  Ministère  de  Tlnstruction  publique  pour 

les  monuments  historiques ,  etc.,  a  épousé ,  le  25  décembre  4  856 ,  Marguerite-Clémence 

ËTiEifiiE.  De  ce  mariage  : 

\o  Joseph-Femand  de  La  Mothe,  décédé  en  bas  âge; 
20  Noble  Jean-Baptiste-Femand  de  La  Mothe. 

Nota.  —  La  maison  de  Larcebault,  qui  s*est  fondue  dans  celle  de  Lamotbe,  tirait  son 
origine  de  Pierre  de  Larcebault,  sieur  de  Pomiers,  bourgeois  de  Bordeaux  en  1610,  premier 
consul  de  cette  ville  en  1639,  juge  de  la  Bourse  en  1650,  jurât  en  1652,  décédé  en  1659. 

Le  même  Pierre  de  Larcebault  reçut  du  Grand  Gondé  une  lettre  datée  de  Paris ,  le  24  mai 
1651,  et  conçue  dans  les  termes  suivants  : 

«  Monsieur  Larcebault,  chérissant  beaucoup  les  marques  de  v^  souvenir  et  de  vr«  amitié,  je 
»  vous  remercie  de  celles  que  vous  m*en  aves  données  par  v^  lettre  du  xiiii  de  ce  mois;  je 
»  croy  que  vous  ne  serez  plus  désormais  en  peine  de  m*es,crire  des  désordres  de  v'«  ville, 
»  m'asseurant  que  les  nouvelles  qui  doibuent  y  estre  présentement  arriuées  les  auront  entiè- 
»  rement  appaiséz.  Continuez-moi  toujours  v^  bonne  volonté,  et  croyez  aussy  que  je  suis, 
»  Monsieur  Larcebault,  V>^  affectionné  amy.  Louis  de  Bourbon.  » 

Pierre  de  Larcebault  portait  pour  armes  :  D'argent,  à  Varbre  de  sinople. 
Son  fils  aîné,  Pierre  de  Larcebault,  fut  premier  consul  de  Bordeaux  en  1664,  et  juge  de  la 
Bourse  en  1681. 
Son  second  fils,  Jean  de  Larcebault,  fut  père,  entre  autres  enfants,  de  : 

lo  Fort  de  Larcebault,  qui  fit  insérer  ses  armoiries  dans  TÂrmorial  Général  de  Guienne  : 

D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  S  trèfles  du  même,  H  en  chef  et  4  en  pointe.  Il 

mourut  sans  alliance  en  1700. 
20  Jean-Baptiste  I  de  Larcebault,  directeur  général  de  la  Compagnie  d'Occident,  à  la 

Louisiane,  en  1718,  conseiller  au  Conseil  Supérieur  de  cette  province  en  1719,  mort 

en  1769; 
So  Jean-Baptiste  II  de  Larcebault ,  officier  commensal  de  la  maison  du  Roi ,  mort  en  1 772 
4®  Marie  de  Larcebault,  épouse  de  Josepb  de  La  Mothe. 


DE  LÀ  GORRÈGE.  165 

AA/\A/\A/VAAAAAAA/VVAA/VA/\A/\AA/  ./XAAAAA  AAAA/\A/\A  AAAA>^ 

DE  LA  CORRÈGE, 

Nobles,  messabs,  icinrBRS,  sieurs  de  RHIMBËS  et  de  ROQUES;  —  en  Condomois  et  Agenois. 


kxuES  :  Dliermine,  au  lion  de  gueules.  Couronne  de  comte;  croix  de  Saint-Louis,  appendue 

au  bas  de  Técu. 


Cette  ftinille,  dont  on  trouve  des  traces  d'existence  dès  le  milieu  du  XVI*  siècle, 
parait  originaire  de  la  sénéchaussée  de  Casteljaloux ,  élection  de  Bazadois.  Elle  est 
militaire  dans  toute  l'acception  du  mot ,  et  a  fourni  un  nombre  considérable  de  capi- 
taines de  troupes  et  de  chevaliers  de  TOrdre  de  Saint-Louis. 

On  ne  lira  pas  sans  intérêt  la  mention  que  d'Aubigné  fait  de  cette  famille,  à  propos 
d'un  de  ses  membres  qui  péril  funestement  dans  l'équipée  que  dirigèrent  en  4577  les 
réformés  de  Casteljaloux,  commandés  par  le  sieur  de  La  Yachonnière ,  lieutenant- 
gouverneur  de  cette  ville ,  contre  les  catholiques  de  Marmande  f Histoires,  t.  II, 
liv.  III,  chap.  XII,  p.  M«,  Maillé,  édit.  de  i6i8)  : 

•  J*ai  esté  assez  chiche  des  augures  et  prodiges,  de  la  quantité  desquels  plusieurs  Historiens 

>  fleurissent;  et  comme  nous  avons  dit,  en  se  parants  de  miracles,  ils  se  despouillêt  de 

>  créance  et  d'authorité;  mais  je  ne  puis  me  retenir  qu'entre  plusieurs  songes  et  prédictions 

>  de  la  mesme  journée  je  ne  me  rende  pleige  d'une  que  j'alléguerai.  C'est  que  la  damoiseUe 

•  deBaccoue  courut  après  la  trouppe  demander  à  jointes  mains  et  en  pleurant,  l'aisné  de 

•  deux  enfants  qu'elle  y  avoit,  pour  avoir  songé  qu'un  prestre  arrachoit  les  yeux  à  un  sien 

•  cousin  nommé  La  Corege,  et  que  le  mesme  achevoit  de  tuer  son  fils  dans  un  fossé ,  et  puis 
■  après  un  resveil  se  rendormant  sur  mesme  songe,  elle  le  vid  estendu  mort  sur  un  coffre 

•  plein  d'avoine,  derrière  le  portai  de  Malvirade,  ce  qui  fut  avéré  en  tous  ses  points.  » 

Nous  donnons  ci-après  la  généalogie  de  la  famille  de  La  Corrège ,  en  faisant  obser- 
ver qu'elle  a  été  dressée  exclusivement  sur  titres  jusque  son  représentant  actuel. 

Jehan  de  La  CoBiicE  fut  élu  consul  de  Casteljaloux  au  mois  de  mal  4562  (Sama- 
XEUiLH ,  Biographie  de  l'arrondissement  de  Nérac). 

Jehan  de  La  Cobiègb,  le  Jeune,  fut  reçu  bourgeois  de  Casteljaloux  le  24  novembre 
1562.  II  contribua  pour  •100  solz  à  la  réparation  de  la  ville  fibid.j. 

I.  M'  M*  François  de  La  Cobbège,  avocat  en  la^Cour  de  Parlement  de  Bordeaux, 
fkit  pourvu  de  la  judicature  royale  des  villes  de  Bouglon  et  de  Samazan,  au  dacbé 


166  DE  LÀ  GORREG.B. 

d'Albret,  par  Henry,  roi  de  Navarre.  Par  lettres  patentes  du  -!•' juin  ^5S4  (Orig.  en 
parch.J,  Marguerite,  reine  de  Navarre,  duchesse  de  Valois  et  d'Ëtampes,  comtesse 
d'Âgenois  et  de  Condomois,  le  nomma  son  conseiller  et  avocat  en  son  conseil  d'État, 
et  conseiller  en  la  ville  et  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux ,  en  remplacement  de  feu 
Bernard  de  La  Vye.  Pourvu  le  20  février  ^1587,  par  lettres  patentes  données  à  La 
Rochelle,  et  signées  du  roi  Henry  de  Navarre  fOrig,  en  parch.J,  de  la  charge  de 
conseiller,  maître  des  requêtes  ordinaires  de  Thôtel  de  ce  prince,  iHtait,  en  4606,  et 
est  qualifié  dans  une  ordonnance  de  Henry  IV,  du  22  novembre  ^1608,  réformateur 
des  domaines  du  même  Roi,  à  Casteijaloux,  pour  le  haut  et  le  bas  Armagnac.  Fran- 
çois de  La  Corrège  mourut  en  ^1608 ,  et  laissa  de  son  mariage  avec  demoiselle  Jeanne 
DE  Bacoue  : 

to  Mathieu,  dont  rarticle  suit; 

2^  N...  de  La  Gorrège,  épouse  do  M^^  Pierre  Hugla,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  particu- 
lier, assesseur  civil  et  criminel  au  siège  de  Casteijaloux. 

II.  Mathieu  de  La  Corrâge,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  se 
voua  à  rétude  et  à  la  pratique  des  lois.  Il  épousa ,  par  contrat  passé  le  5  novembre 
^1648,  en  présence  de  Pierre  Hugla,  son  beau-frère;  Jean  Bacoue,  écuyer,  sieur  de 
Tauranac,  et  M®  Nicolas  Bacoue,  avocat  en  la  Cour,  ses  cousins,  Olympe  de  Sauvage, 
damoiselle ,  fille  de  iM'  iM®  Jean  Sauvage ,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bor- 
deaux, et  de  damoiselle  Jeanne  de  La  Fargue.  11  fut  stipulé  dans  ce  contrat  que  le 
mariage  serait  célébré  en  TÉglise  réformée.  De  cette  union  provinrent  six  enfants, 
entre  autres  : 

1«  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2^  Daniel  de  La  Corrège ,  sieur  do  Rhimbès ,  servit  en  qualité  de  commandant-lieutenant 
dans  les  régiments  de  Gonti  et  de  Gondé ,  passa  ensuite  dans  les  pays  étrangers,  assista 
au  siège  de  Gopenhague,  où  il  fut  fait  capitaine,  servit  en  Portugal  contre  TEspagne, 
et  mourut  à  Gasteljaioux  ; 

30  André  de  La  Gorrège ,  nommé  capitaine  d'une  compagnie  dans  le  régiment  de  Crussol, 
le  16  octobre  1665  {Brevet  surparch,  signé  Louis.  Par  le  Roy,  Le  Teluer)  ,  reçut  ordre, 
le  11  novembre  suivant,  d'assembler  sa  compagnie  à  Sainte-Foy,  et  de  la  conduire  à 
Âbbeville.  Gapitaine  au  régiment  de  Vaubecourt  en  1668,  il  eut  le  bras  droit  emporté 
d'un  coup  de  canon  au  siège  de  Montmédy,  et  fut  tué  devant  Épinal,  en  Lorraine,  le 
20  septembre  1670. 

40  Jacques  de  La  Gorrège,  sieur  de  Roques,  capitaine  au  régiment  de  Vaubecourt  en 
1674,  fut  blessé  de  deux  coups  de  mousquet  à  la  prise  de  Besançon,  et  fut  tué  au 
camp  d'Agousta,  en  Sicile,  où  son  régiment  avait  été  envoyé. 

IIL  M'  M*'  Pierre  de  La  Corrège,  P'  du  du  nom,  docteur  en  droit  et  avocat  au 
Parlement  de  Guienne ,  fut  nommé ,  le  5  septembre  ^1 66^1 ,  grand  voyer,  maître  des 
chemins  en  les  villes  et  Juridiction  de  La  Bastide,  Castelmoron  et  Casteijaloux  d'Albret, 
par  ordonnance  des  présidents  trésoriers  de  France,  généraux  des  finances,  juges  des 


DE  LA  CORRÈGB.  167 

domaines  du  Roi  et  grands  voyers  en  la  Généralité  de  Guienne  (Brevet  en  parch.J. 
Il  épousa  :  ^^  demoiselle  Anne  Gâches  ,  fille  de  feu  Raymond  Gâches,  écuycr,  minis- 
tre du  Saint-Évangile  à  Paris,  et  de  demoiselle  Elisabeth  de  Yignaux.  Devenu  veuf  et 
sans  enfants,  Pierre  de  La  Corrège  transigea  avec  sa  belle-mère,  le  20  mars  ^1673, 
par  acte  devant  Parran,  notaire  a  Bordeaux.  Il  passa  contrat  de  mariage,  le  20  mars 
4678,  déposé  chez  Fréron,  notaire  à  Clairac,  avec  :  2^  demoiselle  Elisabeth  de  Laguehat, 
fille  de  feu  N...  de  Laguehay,  avocat  en  la  Cour,  et  de  demoiselle  Marie  Brocas. 
Pierre  de  La  Corrège,  habitant  de  la  ville  de  Marmande,  fit  son  testament  olographe, 
le  47  août  4684,  dans  sa  maison  de  Roques,  paroisse  de  Mouleyres,  sénéchaussée  de 
Casteijaloux.  Par  cet  acle,  qui  fut  ouvert  le  42  avril  4695,  à  la  Cour  sénéchale  de 
Casieljaloux  (Copie  collât,  en  parch.J^  il  veut  être  enseveli  dans  le  cimetière  qu'ont 
à  Casteljaloux  ceux  qui  font  profession  de  la  religion  appelée  par  les  Ëdits  prétendue 
réformée,  dans  laquelle  il  est  né ,  a  été  élevé ,  et  veut  vivre  et  mourir.  Il  laissa  de  son 
second  mariage  : 

1»  Pierre I  dont  l'article  suit; 

2o  André  de  La  Corrège,  né  à  Saint-Guy  le  3  septembre  1680,  nommé  capitaine  d'une 
compagnie  d'infanterie  dans  le  régiment  du  Sort-le-Normand,  le  17  octobre  1706 
(Brevet  surparch,  signé  Louis,  et  plus  bas,  Ghamillard); 

30  Mr  M«  Antoine  de  La  Gorrège,  docteur  en  médecine,  né  à  Gasteljaloux  le  31  janvier 
1682,  donna  ses  biens  à  Pierre-Antoine  de  La  Gorrège,  son  neveu,  par  le  contrat  de 
mariage  de  ce  dernier,  du  4  janvier  1753.  Selon  M.  Samazeuilh,  U  épousa  Suzanne 
Brun,  fille  de  Jean  Brun,  lieutenant  assesseur  au  siège  de  Gasteljaloux,  succéda  à  son 
beau-père  dans  cette  charge,  et  eut  de  sondit  mariage  : 

A.  Jean -Armand  de  La  Gorrège ,  lieutenant  assesseur  au  siège  de  Gasteljaloux  jusqu'à 
la  Révolution,  père  do  : 

a.  Glaude- Antoine  de  La  Gorrège,  né  à  Gasteljaloux  le  30  septembre  1786,  mort 

sous-lieutenant  d'infanterie  durant  les  guerres  de  l'Empire; 
6.  N...  de  La  Gorrège,  actuellement  vivante  et  non  mariée; 
c.  N...  de  La  Gorrège,  mariée  à  N...  de  La  Barrière; 

B.  Anne  de  La  Gorrège,  née  le  31  décembre  1741. 

4«  Armand-Gharles  de  I^  Gorrège,  sieur  de  Roques,  né  à  Roques  le  10  juillet  1683,  nommé 
sous-lieutenant  au  régiment  de  Lyonnois  en  1705,  et  capitaine  au  même  corps  le  10 
juillet  1721.  n  fut  tué  à  la  bataille  de  Parme,  le  29  juin  1734,  faisant  les  fonctions  de 
major  de  son  régiment,  en  l'absence  du  titulaire. 

50  Moyze  de  La  Gorrège,  né  à  Roques  le  i«'  juillet  1684; 

60  Olympe  de  la  Gorrège,  née  à  Marmande  le  29  mars  1678. 

IV.  Noble,  messire  Pierre  de  La  Courge,  II*  du  nom,  né  au  Secrétary,  près 
Galrac,  le  26  mai  4679,  entra  au  senice  dans  le  régiment  de  Lyonnois,  où  Tua  de 
ses  parents  était  lieutenant-colonel;  fut  fait  enseigne  en  ^1695,  et  capitaine  en  ^1706. 
Il  passa  depuis  en  cette  qualité  dans  le  régiment  dïnfanterie  de  Tresnel ,  et  ayant  été 
grièvement  blessé  au  siège  d'Aire ,  se  retira  du  service  en  nU.  Il  transigea  sur  procès , 
le  9  novembre  4729,  avec  M.  Jean  Vignaux ,  bachelier  en  théologie ,  prêtre  et  curé  de 


168  DE  LA  GORRËGE. 

LaCépède  f Copie  collât,  en  parch.J,  et  s'obligea  pour  une  somme  de  4,254  livres 
envers  les  pauvres  de  Thôpital  de  Gairac,  le  ^15  août  4742  (Idem),  Il  eut  de  son 
mariage  avec  dame  Jeanne  de  Brocàs  : 

1©  Pierre-Antoine,  dontTarticle  suit; 

2»  Noble,  messire  Charles  de  La  Gorrège,  écuyer,  garde  du  corps  du  Roi  (1752),  servit 
longtemps  dans  la  maison  de  Sa  Majesté.  Il  épousa  :  1»  dame  Suzanne  de  La  Noue, 
morte  dans  la  communion  de  l'Église,  à  Glairac,  le  10  janvier  1759,  à  Tâge  de  40  ans, 
et  enterrée  dans  Téglise  de  Glairac,  née  le  7  septembre  1719,  à  Glairac,  fille  de  noble 
GuiUaume  de  La  Noue,  écuyer,  et  de  demoiselle  Marie  Ghaudruc;  2»  par  articles  de 
mariage  dressés  le  H  novembre  1771,  demoiselle  Françoise  de  Tastes  de  Lilancour, 
ÛUe  légitime  de  messire  Guillaume-Benoît  de  Tastes  de  Lilancour,  écuyer,  lieutenant 
de  Roi  au  Fort-Dauphin,  île  Saint-Domingue,  et  de  dame  Suzanne  Bourgues.  Charles 
de  La  Gorrége  fit  son  testament  le  25  juillet  1772,  devant  Grenier,  notaire  royal  à 
Glairac.  Il  mourut  dans  la  communion  de  l'Église,  le  28  juillet  suivant,  à  Glairac,  à 
l'âge  de  55  ans,  et  laissa  de  son  premier  mariage  : 

A,  Pierre-Antoine  de  La  Gorrège,  qui  partagea  avec  sa  sœur  la  succession  de  leur 
père,  le  24  août  1781  (Orig,  en  papier);  mort  sans  postérité  avant  le  17  février 
1792; 

B.  Dame  Marie  de  La  Gorrège,  née  à  Glairac  le  17  octobre  1754,  morte  à  39  ans,  le 
24  avril  1793;  mariée,  par  contrat  passé  le  29  juin  1785,  à  Etienne  Loubet,  doc- 
teur en  médecine ,  habitant  de  la  viUe  de  Glairac,  natif  de  la  viUe  de  Saint-Gaudens, 
capitale  du  pays  de  Nébouzan,  diocèse  de  Gomminges,  fils  de  Jacques  Loubet, 
bourgeois,  et  de  feue  dame  Armelin.  Le  futur  fut  assisté,  dans  cet  acte,  de 
Mf  M«  François  BeUoc  de  Gazenove,  avocat  en  la  Gour;  —la  future,  de  :  son  frère; 
dame  Tastes  de  La  Gorrège,  sa  tante;  M.  Joseph-Pierre Belloc de  Gravet;  M.  Pierre 
Belloc  de  Gravet,  médecin;  M.  Antoine  BeUoc de  GauzeUe,  subdélégué  de  Tinten- 
dance  de  Guienne  ;  demoiselle  Marie  Belloc  de  Gravet  ;  dame  Suzanne  La  Perche 
de  Gauzelle;  demoiselle  Elisabeth  Gaussinnes  de  Fontaine;  demoiseUes  Marie-Thé- 
rèze  et  Jeanne  de  La  Roque,  sœurs,  —  ses  cousins  et  cousines;  M'  M«  Michel- 
Barlhélemy  Boudon  de  Saint-Amans,  prêtre,  docteur  en  théologie  et  curé  de  La 
Vergue  ;  messire  Nicolas-Marie  de  Léaumont ,  écuyer,  ofQcier  au  régiment  Dauphin- 
Dragons;  Antoine  Borderie  de  Bordeneuve,  bourgeois;  etc.  (Copie  collationnée  en 
parchemin).  De  ce  mariage  : 

Jean-François-Bertrand  Loubet,  né  à  Toulouse  le  25  septembre  1785,  entra  aux 
vélites  chasseurs  à  pied  de  la  Garde  le  28  mesidor  an  XII;  fit  la  campagne  de 
l'an  XIII,  sur  les  côtes  de  Boulogne  ;  celles  0e  1805  et  mois  de  vendémiaire 
an  XIY,  en  Autriche;  de  1806  et  1807,  en  Prusse;  de  1808,  en  Espagne;  de 
1809,  en  Autriche;  —  sous-lieutenant  au  26*  régiment  d'infanterie  légère,  le 
26  mai  1809;  lieutenant  le  2  octobre  1811  ;  adjudant-major  le  11  juiUet  1812; 
fit  la  campagne  de  1812 ,  en  Russie;  capitaine  le  23  novembre  1812  ;  capitaine 
de  carabiniers  le  21  juillet  1813;  fit  la  campagne  de  1813,  en  Saxe;  passé 
capitaine  de  carabiniers  au  7e  léger,  lors  de  l'organisation,  le  6  septembre 
1814;  fit  les  campagnes  de  1814  et  1815,  en  France;  rentré  dans  ses  foyers 
lors  du  licenciement,  le  10  septembre  1815;  remis  en  activité,  comme  capi- 
taine de  grenadiers  dans  la  légion  de  Lot-et-Garonne,  le  i^  janvier  1816; 
confirmé  en  cette  quaUté  le  1 1  décembre  1816.  —  M.  Loubet  fut  décoré  de  la 
Légion-d'Honneur  le  25  février  1814. 11  avait  été  blessé  d*un  coup  de  mitraille 


DE  LA  GORRÈQE.  169 

à  la  jambe  droite,  devant  Polosk ,  le  18  août  1812  ;  d*un  coup  de  feu  au  genou 
droit,  devant  Polosk,  le  18  octobre  1812;  d'un  éclat  d'obus  à  la  tôte,  à  la 
bataille  de  la  Bérézina,  le  28  novembre  1812;  d'un  coup  de  feu  à  la  cuisse 
gauche,  au  combat  de  Licthemberg,  le  29  août  1813;  d'un  coup  de  feu  à  le 
joue  droite,  à  l'affaire  de  Ligny,  le  26  janvier  1814. 
Marie-Judith-Honoré  Loubet,  né  à  Glairac  le  25  avril  1791. 

30  Demoiselle  Anne  de  La  Gorrège ,  ) 

...       •    11    >f  «     1    T    n     X        J  vivantes  le  4  janvier  1753; 

4*»  Demoiselle  Marguerite  de  La  Gorrège ,  )  - 

50  Demoiselle  Olympe  de  La  Gorrège ,  légataire  de  6,000  livres  de  damoiselle  Anne  Ëscubin 

de  La  Orange,  sa  tante,  de  Gasteljaloux. 

V.  Noble,  messire  Pierre-Antoine  de  La  Gorrège,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre  royal 
et  miUtaire  de  Saint-Louis,  entra  au  service  dans  la  compagnie  des  cadets-gentils- 
hommes de  la  citadelle  de  Strasbourg,  en  ^75\  ;  fut  nommé  enseigne  dans  le  régi- 
ment de  MontcoDseil,  en  n55;  lieutenant  en  n54;  capitaine  en  n42;  chevalier  de 
Saint-Louis,  le  7  avril  n48  (lettre  de  M.  d'Argenson);  assista  à  toutes  les  batailles 
où  son  régiment  se  trouva  :  en  Italie,  en  Flandres,  dans  Tlle  Minorque  et  en  Allema- 
gne; fut  blessé  à  Guastalla  en  ^1754 ,  et  périt  h  la  bataille  de  Crewelt,  le  25  juin  4758, 
étant  premier  capitaine  de  grenadiers  dans  le  régiment  de  Brancas.'  Émancipé  par 
son  père,  le  27  avril  4755,  il  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  4  janvier  précédent, 
demoiselle  Anne  d^Artigues  de  La  Saigne,  née  à  Andiran,.près  Condom ,  le  5  décem- 
bre 4759,  flile  légitime  de  noble  Gérard  d'Artigues  de  La  Saigne,  seigneur  de 
Mazeret,  et  de  dame  Catherine  de  Preyssac,  du  bourg  de  La  Cépèdc,  juridiction  de 
Montpezat,  en  Agenois  (Copie  collât,  enparch.J.  Anne  d^Artigucs,  devenue  veuve, 
fut  pensionnée  de  554  livres  sur  le  Trésor  royal,  par  brevet  du  24  août  4758  (signé 
Louis  et  Gravier  de  Yergenkes],  en  considération  des  senices  de  son  mari.  Pierre- 
Antoine  de  La  Gorrège  laissa  de  sondit  mariage  : 

1«  Noble  Pierre-Antoine-Raymond  de  La  Gorrège,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  cadet  gentilhomme  le  8  avril  1773,  servit  pendant  vingt-trois 
ans  dans  le  régiment  de  Beaujolois-lnfanterie,  et  fut  retraité  capitaine.  11  épousa,  par 
contrat  passi'.  le  7  mars  1776,  dans  la  maison  de  Gâche,  paroisse  et  juridiction  de 
Buzet,  en  Albret,  devant  Berrctlé  jeune,  notaire  de  la  ville  et  sénéchaussée  de  Nérac, 
noble  damoiselle  Geneviève -Suzanne-Sophie  de  Bon^AU,  fille  légitime  de  feu  noble 
Laurent-Joseph-Michel  de  Boileau ,  écuyer,  brigadier  des  armées  du  Roi ,  colonel  du 
régiment  de  Besançon-Artillerie,  et  de  dame  Catherine-Suzanne  de  Bovier  (Copie  en 
papier).  De  ce  mariage  : 

Gatherine-Euphrosine  de  La  Gorrège,  mariée  en  1800  à  Joseph  de  Gans,  fils  do 
Mathieu  de  Gans,  conseiller  du  Roi,  maître  particulier  des  eaux  et  forêts  au  séné- 
chal de  Gasteljaloux. 

20  Henr>-Remy-Archambaud  de  La  Gorrège,  chevalier  de  Saint-Louis,  ser\it  pendant 
douze  années  dans  le  régiment  d'infanterie  d'Angoumois,  où  il  obtint  une  place  de 
cadet  gentilhomme,  sous  le  commandement  du  marquis  d'IJsson,  le  8  avril  1779  [Brev. 
signé  Louis  et  M«i  de  Moxbakky);  sous-lieutenant  au  môme  corps  le  29  mai  1780;  lieu- 
tenant le  20  juhi  1789;  donna  sa  démission  d'emploi  le  12  juillet  1792,  et  fut  retraité 

22 


170  DE  LÀ  GORRËOB. 

capitaine.  N'ayant  point  d'enfants  de  son  épouse  Anne  Houssannes,.!!  fit  son  testament 
olographe  à  LaCépède,  le  1»«"  janvier  1829,  en  faveur  de  Joseph-Théodore  de  Li  Corrège, 
son  neveu  (Copie  en  papier), 
30  Charles-Martin ,  qui  a  continué  la  descendance. 

VI.  Noble  Charles-Martin  de  La  Corbège,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis  né-Posthume  à  Clairac,  en  Guienne,  le  'l'I  novembre  n57, 
entra  dans  le  régiment  d'Orléans  (44^  d'Infanterie]  au  mois  de  mai  4774 ,  et  y  servit 
en  qualité  de  grenadier  jusqu'au  6  juin  n76,  époque  où  il  obtint  une  place  de  cadet- 
gentilhomme  dans  le  même  corps/ Successivement  sous-lieutenant  le  20  juin  4777; 
lieutenant  en  second  le  4  8  décembre  4  770 ,  dans  la  compagnie  de  La  Baye  (  Brev.  signé 
Louis  et  M*^  de  MoNiBAnEr];  lieutenant  en  premier,  le  5  juillet  1785,  dans  la  compa- 
gnie de  Breuil-Hélion ,  au  régiment  d'Orléana-Infanterie ,  commandé  par  le  comte  de 
l^rbançon,  mestre  de  camp  (Brevet  signé  Loms  j  et  plus  bas:  le  maréchal  de  Ségor; 
contresigné  par  Louis-Joseph  de  Bourbon,  prince  de  Condé);  capitaine  en  second  le 
25  mai  1 786,  dans  la  compagnie  de  Bosquevert  (  Brevet  signé  Louis  et  le  M**  de  Ségur). 
Charles-Martin  de  La  Corrège  fll  les  campagnes  de  4780,  4784  et  4782,  en  Amérique, 
sous  M.  Kcchambeau;  se  trouva  à  quatre  batailles  navales;  à  l'attaque  de  Sainte- 
Lucie  et  au  siège  de  Yorck-Town,  en  Virginie.  Il  quitta  le  service  en  4700 ,  avec  un 
bon  pour  la  croix  de  Saint-Louis,  qui  lui  revenait  de  droit  trois  ans  après;  mais  à 
cause  des  événements  de  la  Révolution ,  il  ne  Jouit  de  cette  faveur  qu'à  la  rentrée  du 
roi  I^uis  XVIII ,  par  brevet  du  40  février  4845,  pour  prendre  rang  du  2  mai  4708 
(Orig.  enparchj.  Le  22  mars  4783 ,  quatre  gentilshommes  de  la  province  d'Agenois 
lui  délivrèrent  un  cerliflcat  scellé  de  leurs  sceaux  en  cire  rôuge ,  constatant  que  la 
famille  de  La  Corrège  était  réputée  noble  et  de  service  de  tous  les  temps  j  que  plu- 
sieurs de  ses  membres  avaient  été  tués  à  l'armée ,  etc.  f  signé  Liriiaiidie  ,  Momcrog  , 
Grenier  de  Roubilhon  et  Bacalan  ;  contresigné  par  le  lieutenant  des  maréchaux  de 
France,  le  chev.  de  Moktplaisir;  orig.  en  papj.  Charles-Martin  de  La  Corrëge  fut 
nommé  maire  de  Mézin  en  1800,  et  membre  du  Conseil  Général  de  Lot-et-Garonne 
le  22  décembre  4800.  Le  môme  Conseil  le  députa  auprès  du  Roi  pour  le  féliciter  sur 
son  retour,  le  ^^' juin  4814.  Il  est  décédé  le  0  août  4820,  et  a  laissé  de  son  mariage 
avec  Marie  Sophie  de  Justian  ,  qu'il  avait  épousée  à  Mézin ,  en  4703  : 

1°  Joseph-Théodore*,  dont  Tarticle  suit; 

20  Marie-Clémence  de  La  Corrège,  alliée  à  noble  Joseph  de  Ghassarel,  fils  de  messire 
Arthur  de  Ghassarel  et  de  N...  de  Passelaygue. 

VU.  Noble  Joseph -Théodore  de  La  Cobrège,  chevalier  des  Ordres  royaux  et 
militaires  de  Saint  Ferdinand  et  de  Charles  III  d'Espagne,  l'un  des  chevau-légers 
de  la  maison  du  Roi,  le  l""' juillet  1814,  lieutenant  de  cavalerie  à  la  demi-solde,  en 
attendant  son  acti\ilé,  lors  de  la  rentrée  de  Bonaparte ,  fit  partie  du  corps  des  Gardes 
Royaux  destinés  à  servir  dans  Tarmée  de  Monseigneur  le  duc  d'Angouléme;  entra 


DE  LA  CORRÈGE.  171 

comme  lieutenant  dans  la  légion  de  Lot-et-Garonne,  le  20  mai  4846,  puis  au  7«  régi- 
ment de  ligne,  le  7  janvier  1824  ;  garde  du  corps  de  Monsieur,  le  20  février  4822; 
capitaine  de  cavalerie,  le  22  mai  suivant;  flt  la  campagne  d'Espagne,  en  4825,  sous 
les  ordres  de  Monseigneur  le  duc  d'Angoulême,  et  fut  décoré  des  Ordres  espa- 
gnols, par  brevets  des  20  janvier  et  4  août  4824.  Il  a  quitté  le  service  à  la  suite  des 
événements  de  juillet  4830. 

Joseph-Théodore  de  La  Corrège  a  épousé,  le  24  octobre  4829,  mademoiselle  Marie- 
Pauline  DE  Saffin,  fille  de  incssire  Jean-Ëtienne ,  baron  de  SafSn,  seigneur  de  Monac 
et  de  Larrouy,  décoré  de  la  Légion-d'Honneur,  membre  du  Conseil  général  du  dépar- 
tement do  Lot-et-Garonne,  maire  de  la  ville  do  Clairac,  et  de  dame  Jeanne-Germaine 
de  Laguehay.  De  celte  union  : 

1«>  Noble  Honry-Remy-Arcliambaud- Alfred  de  La  Corrège,  né  en  1831  ; 
2"  Noble  Puul-Ëdouard-Charles  de  La  Corrège,  né  en  1833. 


172  D'ALBESSARD. 

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D'ALBESSARD. 

(Voir  la  Généalogie  de  cette  famille,  page  45  de  ce  volume,) 


C'est  par  erreur  que,  dans  la  titulature  qui  précède  celle  généalogie,  nous  avons 
mentionné  comme  baronnies  les  terres  de  Galapian  et  de  Puymiclan ,  en  Agenois. 

La  première ,  possédée  depuis  longtemps  par  la  famille  de  Balguerie ,  appartenait 
en  nso  à  messire  Pierre  de  Balguerie,  qui  à  celte  époque  assista  à  TAssemblée  de  la 
Noblesse  d'Agen,  en  qualité  de  seigneur  de  Galapian. 

La  terre  et  seigneurie  de  Puymiclan ,  possédée  depuis  le  commencement  du  XYIII® 
siècle  par  la  famille  de  Vassal  du  Touron,  appartenait ,  dès  le  40  avril  n66,  à  messire 
François- Jacques  d'Albessard,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  à  messire 
N...  de  Casteinau  de  Jupoy,  chevalier,  seigneur  baron  de  Brocas ,  qui  raffermèrenl  à 
cette  date  à  Louis  Martineau,  négociant  à  Bordeaux,  ferme  que  ces  seigneurs  renou- 
velèrent le  5  octobre  -1774. 

La  terre  et  comté  de  Hautes- Vignes ,  ancienne  possession  de  la  maison  de  Fumel , 
passa  probablement  par  acquisition ,  vers  le  milieu  du  XVIII®  siècle,  dans  la  famille 
d'Albessard,  qui  en  conserva  le  titre,  non-seulement  en  vertu  des  usages  alors  établis, 
mais  aussi,  sans  doute,  parce  que  les  nombreuses  charges  d'avocats  généraux  et  de 
présidents  au  Parlement  Tautorisaient  suffisamment  à  celle  conservation ,  comme  nous 
Tavons  remarqué  à  la  page  5-1 8  du  premier  volume  de  cet  ouvrage ,  en  parlant  des 
qualifications  nobiliaires  que  durent  adopter  les  principales  maisons  parlementaires  de 
la  Guienne. 

Jean-Baptiste  d'AIbessard  était  comte  de  Hautes-Vignes. 

Ce  magistrat  ne  fut  pas  seulement  un  des  avocats  généraux  les  plus  distingués  de 
notre  ancien  Parlement  de  Guienne ,  il  fut  aussi ,  sous  le  rapport  de  l'esprit ,  un  homme 
très-remarquable  :  aussi  fut-il  apprécié  et  recherché  par  beaucoup  d'hommes  de  talent 
de  son  époque.  Au  nombre  de  ceux-ci,  il  faut  compter  Voltaire,  qui  en  parle  dans 
l'un  de  ses  ouvrages. 

Son  mérite  ne  put  le  soustraire  à  l'échafaud,  et  fut  probablement  une  des  causes  de 
sa  condamnation. 

L'autorité  départementale  et  Tédililé  bordelaise  ont  voulu  que  le  portrait  de  ce 
magistrat  distingué  fut  placé  dans  une  des  salles  du  nouveau  Palais  de  Justice  f Salle 
deuxième  du  Tribunal  civil). 


DE  LARTIGUE.  178 

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DE  LARTIGUE, 

Nobles  cl  nobles  hommes,  messires,  écuyers,  damoiseaux,  chevaliers,  seigneurs  de  LARTIGUE, 
LISSE,  CAZAUTETZ,  BORDES,  TACHOUÈRES,  ROMAT,  BASSABAT,  LA  SALLE  D'AUZAN, 
BALLOS,  LOUEES,  EOUX,  CAPLISSE,  BALARIN,  BASTÉ,  LE  HILLET,  CAZAUX,  AIGNÊSTOUX, 
MÉZIN,  LE  PETIT-GOALARD,  LA  PRADE,  BARÈS,  HUGUET,  LE  COURREGEOT,  LA  GRANGE, 
LE  HAU,  LORREYT,  CAHUZAC,  ARNÈS,  SAINT-ORENS,  LA  BARTHE,  MÉRENVIELLE,  MONT- 
BERNARD,  SAINT-LAURENT-DES-RELIGIEUSES,  LA  COUTÈRE,  SOLANSERRE,  ESCAVA- 
GNOUS,  LA  ROUZET,  ASPET,  LE  CASTERA,  AUBIAC,  LAILHON,  ESPEYROUX,  AULAN,  LA 
NAUZE,  BRUISSAS,  LES  HÉBRARDS,  MAIGNOS,  CACHOU,  etc.;  —  barons  de  PELESTÉ, 
MONTAUT,  SORBETZ,  GOUEYTES,  etc.;  —  en  Armagnac,  Lannes,  Chalosse,  Condomois, 
Agenois,  Bordelais,  Languedoc,  etc. 


Armes  :  De  gueules,  au  lion  d'or,  lampassé  et  armé  de  sable,  qui  est  de  Rouerque-Armaunac  et 

de  Lartigue.  Couronne  de  marquis.  Supports  :  deux  léopards. 


La  maison  de  Lartigue,  d'origine  chevaleresque,  a  pris  son  nom  de  Tancienne  terre 
de  Lartigue,  située  dans  TÉlection  d'Âstarac,  diocèse  et  intendance  d'Auch,  Parlement 
de  Toulouse.  Elle  descend,  selon 'une  tradition  consignée  dans  La  Chesnaye  des  Bois, 
des  anciens  comtes  souverains  de  Rouergue  de  la  maison  d'Armagnac,  dont  elle  porte 
les  armes  pleines. 

Le  généalogiste  Laine,  blasonnant  dans  le  Nobiliaire  de  MorUauban  les  armoiries 
de  la  branche  de  Labtigde  de  Solansebre  et  Montbernabd,  les  décrit  ainsi  :  Partie 
au  i  de  gueules,  au  lion  d'or,  lampassé  et  armé  de  sable  (qui  est  de  Labtigde) ;  au  i 
de  sable  à  S  besarUs  d'argent  (qui  est  de  Solansebbe).  Cest  sur  ce  fondement,  et 
d'après  ces  mêmes  données,  que  nous  avons  reproduit  les  armes  de  la  maison  de 
Lartigue  dans  Tune  des  planches  de  cet  ouvrage. 

L'une  des  plus  considérables  de  la  Guienne  par  son  ancienneté,  comme  par  le 
nombre  de  branches  qu'elle  a  fournies,  cette  maison  est  aussi  l'une  de  celles  dont  le 
nom  apparaît  le  plus  fréquemment  dans  l'histoire  du  pays  et  dans  les  chartes  du 
moyen  &ge.  La  généalogie  de  cette  famille  a  été  dressée  par  Moréri  et  par  La  Ches- 
naye des  Bois,  son  compilateur;  mais  outre  que  ses  travaux  renferment  des  erreurs 
pour  ainsi  dire  o  chaque  ligne,  ils  sont  aussi  fort  incomplets  sous  le  rapport  des 
branches  et  celui  de  la  descendance.  Nous  allons  y  suppléer  par  la  publication  d'une 
généalogie  dressée  avec  soin  d'après  les  ouvrages  dont  nous  venons  de  parler,  plu- 
sieurs maintenues  de  noblesse  et  un  grand  nombre  do  titres  provenant  de  dépôts 
publics  ou  des  archives  de  la  famille. 


174  DE  LARTIGUB. 

Guillaume  de  Labtigue  ayant  donné  à  Tabbaye  de  La  Réole  le  quart  de  la  dime 
de  Gageac,  en  Bazadois,  cette  donation  fut  conflrmée  en  ^098  par  Etienne  de  Saintes, 
évoque  de  Bazas  (  Montlezun,  Uist,  de  Gasc,  t.  Il,  p.  143). 

Bernard  de  Lartigce  donna  en  ^122  au  chapitre  de  Vic-Fézcnsac,  réglisc  de 
Broquens,  pour  laquelle  11  reçut  ^5  sols  morlas  : 

Pierre  de  Lartigfe,  son  fils,  s*étant  opposé  d^abord  à  cette  donation,  se  désista, 
moyennant  20  autres  sois,  par  l'entremise  d*Odon  de  Pardailland  et  de  Guillaume  de 
Podenas  (Ibid.,  t.  Il,  p  408). 

Fort-Sans  de  Lartigde  fut  présent  à  la  confirmation  par  Ermengardo  de  Pins  d'une 
donation  faite  le  6  des  Nones  de  mai  ^^55,  à  Tabbaye  de  Grandsclve,  par  Arnaud  de 
Pins  f Recueil  de  Doat,  t.  LXXVJ,  p.  14,  80 J. 

Armand  de  Labtigue  et  Bernard  de  Labtigue,  frères,  qualifiés  vicomtes,  souscrivi- 
rent, en  ^^63  et  ^^81,  divers  actes  passés  entre  Raymond,  comte  de  Toulouse,  et 
rabbé  de  La  Garde-Dieu  fGalL  Christ  J. 

La  filiation  de  la  maison  de  Larligue  étant  établie  ù  partir  de  Tannée  4256,  comme 
on  le  verra  plus  bas,  nous  ne  pousserons  pas  plus  loin  nos  citations  relallvement  aux 
divers  personnages  du  nom  de  Larligue  qu'on  trouve  dans  le  courant  de  ce  siècle  ci  des 
suivants,  et  que  nous  n'avons  pu  intercaler  dans  Tordre  généalogique  faute  de 
preuves. 

Observons  toutefois  que  Torthographe  du  nom  de  cette  famille  a  subi  les  modifica- 
tions suivantes  :  de  Artiga,  de  Lartîga,  de  L'Artîgce,  et  définitivement  de  Lartigce 
depuis  plusieurs  siècles. 

Dès  le  XIII^  siècle,  cette  maison  parait  divisée  en  plusieurs  rameaux  représentés 
par  des  personnages  occupant  de  hautes  positions  dans  la  province.  L'un  d'eux,  connu 
sous  le  nom  de  Labtigue- Loube,  est  souvent  cité  dans  l'Histoire  de  Gascogne  de 
Tabbé  Montlezun;  dans  V Histoire  Générale  de  Languedoc,  par  dom  Vaissète,  et  dans 
la  Gallia  Christiana  des  frères  de  Sainte-Marthe. 

Noble  Barthélémy  de  Lartigue-Loubë  fde  Artiga-LupaJ,  d'abord  conseiller  au 
Parlement  de  Toulouse ,  fut  nommé  évèquo  de  Pamiers,  dont  il  occupait  le  siège  en 
1461  fGall.  Christ.,  t.  XIII,  165  C.J. 

Mathieu  de  Lartigue-Loubb  fut  aussi  élu  évéque  de  Pamiers,  après  la  mort  du 
précédent,  et  en  Tannée  1468,  comme  le  constate  un  arrôt  du  Parlement  de  Toulouse 


DE  LâHTIÛUE.  175 

rendu  à  Montpellier  le  dernier  février  de  celle  année.  —  F.  st,  —  fHist.  Gén.  de 
Languedoc,  t.  V,  p.  39,  45,  14  et  suiv.J 

Un  aulre  des  rameaux  de  ceUe  famille,  duquel  nous  ne  possédons  pas  la  filiation 
suivie,  se  répandit  dans  la  sénéchaussée  des  Lnnnes,  et  fut  connu  sous  le  nom  de 
LikTiGCE,  barons  de  Montant  et  de  Pélesté,  seigneurs  de  Maignos  et  de  Cachou:  il 
existait  à  Tépoque  des  recherches,  et  fut  maintenu  par  Jugement  de  M.  Pellot,  inten- 
dant de  Guienne  (Areh.  de  l'auteur J. 

La  maison  de  Lartigue,  essentiellement  militaire  dans  presque  toutes  ses  branches, 
a  eu  sous  ce  point  de  vue  de  véritables  illustrations.  Outre  un  grand  nombre  d'offi- 
ciers supérieurs,  de  chevaliers  de  Saint-Louis  et  d'officiers  de  tous  grades,  elle  a 
produit  des  capitaines  de  Compagnies-Franches  et  d'hommes  d'armes,  un  vice-amiral 
de  Bretagne  au  XVI*  siècle,  etc.  Au  surplus,  ses  alliances  sont  des  plus  distinguées  et 
des  plus  considérables. 

Sortie  de  l'Armagnac,  son  berceau,  à  une  époque  que  nous  ne  pouvons  préciser  ii 
cause  de  la  dispersion  de  ses  litres  et  du  pillage  de  ses  propriétés  durant  les  guerres 
religieuses,  celte  maison  s'établit  en  Chalosse  et  en  Razadois,  où  probablement  elle 
dut  imposer  son  nom  à  diverses  localités  qui  le  portent  encore  dans  ces  contrées.  Vers 
la  fin  du  XV*  siècle,  un  cadet  de  Lartigue  abandonna  la  Chalosse  pour  aller  se  fixer  ù 
Mézin,  dans  le  Condomois.  C'est  là  que  fut  le  deuxième  beiceau  de  celte  famille,  qui, 
ainsi  qu'on  le  verra  dans  la  généalogie  suivante,  se  subdivisa  en  plusieurs  rameaux 
réduits  actuellement  à  trois. 

Tous  ces  faits  se  trouvent  consignés  d'une  manière  positive  dans  les  mémoires  et 
titres  de  la  famille,  aussi  bien  que  dans  diverses  enquêtes  judiciaires  dont  nous  parle- 
rons plus  bas,  fuites  au  XVI*  siècle  pour  prouver  la  noblesse,  l'extraction  et  l'ancien- 
neté de  la  maison  de  Lartigue. 

I.  Noble  Arnaud,  seigneur  de  Lisse  et  de  Laitigi'e,  I*^  du  nom,  fut,  en  ^236,  sous 
le  règne  de  Saint-Louis,  du  nombre  des  seigneurs  de  Guienne  convoqués  à  Saint- 
Germain  en-Laye,  sous  un  délai  de  trois  semaines  de  la  Pentecôte  de  cette  môme 
année,  ainsi  qu'il  résulte  d'un  titre  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Paris,  cité  par 
La  Roque  fp,  55  et  56 J.  Nous  ne  connaissons  que  les  noms  de  deux  de  ses  fils, 
savoir  : 

lo  Arnaud,  dont  l'article  suit; 

2«  Philippe  de  Lartigue,  vivant  en  1306. 

II.  Noble  Arnaud  de  LiiTicrE,  II*  du  nom,  damoiseau,  rendit,  ainsi  que  son  frère 
précité,  hommage  au  roi  d'Angleterre,  en  -1506,  pour  les  terres  de  Lartigue,  on 
Armagnac  et  en  Chalosse,  et  celle  de  Lisse,  en  Gascogne.  Une  contestation  s'étant 
élevée  entre  la  Cour  de  Ri\ièrey  composée  de  l'abbé  de  Tasque,  des  prieurs  de 


176  DE  LARTIGUE. 

Madiran  et  de  Maubourguet,  et  de  trois  gentilshommes  élus  par  les  États  dont  la 
capitale  élail  Plaisance,  en  Gascogne,  —  d'une  pari,  —  et  Sans  de  Canet-Montesquiou, 
abbé  de  La  Caze-Dieu,  —  au  sujet  des  limites  des  terres  achetées  par  le  précédent 
abbé  Etienne  de  Luppé  à  Jean  de  Rive-Haute ,  Sans  de  Canet  en  appela  à  Jean  de 
Rive-Daute  lui-même,  qui  vint  montrer  loyalement  au  baille  de  Rivière  et  à  Tabbé, 
ainsi  qu'à  Fortaner  de  Baulac,  seigneur  de  Goutz,  et  à  Arnaud  de  Béon,  jurats  de  la 
Cour  de  Rivière,  Tendomenjadure  (endomengadura)  et  toute  la  terre,  comme  il  en 
avait  joui  et  comme  en  avaient  joui  ceux  de  son  lignage.  Ce  témoignage  fut  donné  en 
présence  des  seigneurs  qui  confrontaient  à  Rive-Haute,  d'Arnaud-Guillaume  du  Mont, 
d'Arnaud  de  Lartigue,  de  Raymond-Arnauld  d'Astugue,  —  donzels,  —  et  de  quelques 
habitants  des  lieux  voisins,  le  5  juillet  ,^502  (Hist.  de  Gascogne^  t.  IJJ,  p.  11,  18). 
Arnaud  de  Lartigue  laissa  d'une  alliance  inconnue  : 

1»  Bernard,  dont  l'article  suivra; 

2°  Noble  Amanieu  de  Lartigue,  damoiseau,  seigneur  de  Lartigue,  Tun  des  plus  grands 
capitaines  de  son  temps,  vivait  dans  le  XIV®  siècle.  Il  fut  du  nombre  de  ceux  qui  eurent 
lo  plus  à  souffrir  des  vexations  de  Louis  d'Anjou,  gouverneur  du  Royaume  pendant  la 
captivité  du  roi  Jean.  Les  cruautés  de  ce  prince  contraignirent  Amanieu  de  Lartigue 
de  se  joindre  aux  capitaines  Pierre  de  Savoye  et  Nollin  Pavallion,  et  de  prendre  les 
armes  en  faveur  d'Edouard  II,  alors  encore  duc  de  Guyenne.  Ces  trois  capitaines  rava- 
gèrent une  partie  du  Languedoc,  et,  à  la  tète  de  2,000  routiers,  prirent  les  villes  do 
Montolieu  et  de  Pommerols,  dans  les  diocèses  de  Garcassonne  et  d'Agde.  Le  duc  d'Anjou 
voulant  faire  cesser  les  dévastations  commises  par  les  compagnies,  donna  l'ordre  de 
les  disperser,  puis  les  prit  bientôt  à  sa  solde.  Graciés  par  le  prince  en  1358,  Lartigue 
et  Pavalhon  cédèrent  leurs  compagnies  à  Bertrand  Du  Guesclin,  qui  les  prit  sous  son 
commandement,  et  alla  rejoindre  à  Nîmes  le  duc  d'Anjou,  le  26  février  1358,  pour 
l'aider  dans  la  guerre  de  Provence.  Les  hostilités  recommencèrent  entre  l'Angleterre 
et  la  France  en  1360,  et  le  duc  d'Anjou  réunit  toutes  ses  forces  à  Toulouse.  Là,  ayant 
été  averti  que  plusieurs  capitaines  avaient  formé  le  projet  de  s'emparer  de  sa  personne 
et  de  le  livrer  au  prince  de  Galles,  gouverneur  de  Guyenne,  il  dirigea  son  armée  contre 
les  conspirateurs,  et,  après  un  vif  engagement  dans  lequel  il  obtint  l'avantage,  ayant 
fait  prisonniers  les  rebelles  avec  la  plus  grande  partie  de  leurs  troupes,  le  duc  d'Anjou 
fit  faire  le  procès  aux  capitaines  Pierre  de  Savoye,  Arnaud  de  Penne,  Nolin  Pavalhon 
et  Amanieu  do  Lartigue.  Les  deux  premiers  furent  condamnés  à  être  noyés  ;  les  deux 
autres  eurent  la  tète  tranchée,  et  leurs  soldats  furent  mis  à  mort  indistinctement 
(Scipion  DU  Pleix;  Chronique  corisulaire  manuscrite,  à  V Hôtel  de  Ville  de  Montpellier; 
Histoire  du  Languedoc,  par  dom  Vaissète,  t.  IV,  pag.  555  et  540;  Froissard,  t.  I, 
p.  244).  On  ne  connaît  point  de  postériU'î  à  Amanieu  de  Lartigue.       ^ 

m.  Noble  Bernard  de  Labtigce,  chevalier,  fut  témoin,  Tan  ^5^^,  avec  Bertrand 
de  Fumel  et  Roger  de  Montfaucon,  u  Thommage  que  rendirent  à  Jean,  comte  d'Arma- 
gnac, Thibaud  de  Peyrusse  et  Arnaud  de  Podenas  pour  le  château  de  Peyrusse,  qu'ils 
tenaient  par  indivis  fHist,  de  Gascogne,  t,  III^  p.  484J,  Il  garantit,  avec  d'aulres 
seigneurs,  le  2\  mai  ^521,  la  dot  de  Mathe,  sœur  de  Jean,  comte  d'Armagnac,  qui  se 
mariait  avec  Bernard*Ezy  II,  sire  d'Albret.  La  dot  de  Mathe  d'Armagnac  fut  fixée  à 


DE  LARTIGUE.  17*7 

20,000  livres,  et  cautionnée  par  les  premiers  seigneurs  de  la  province,  dont  Fauteur  de 
VHistoire  de  Gascogne  a  cité  les  noms  fJbid.,  t.  ///,  p,  iW,  111;  Collection  Doat, 
/.  XViJ.  Bernard  de  Larliguc  laissa  deux  fils,  savoir  : 

fo  Noble  N...  de  Lartigue,  seigneur  de  Lartigue,  sur  lequel  nous  ne  connaissons  aucune 
particularité,  fut  père  de  : 

Charles  de  Lartigue,  qui  se  rendit  illustre,  sous  plusieurs  rois,  par  son  courage,  ses 
emplois  militaires  et  les  services  qu'il  rendit  dans  différentes  circonstances.  Il 
commença  à  porter  les  armes  en  mer,  sous  le  règne  de  Louis  XI;  rut  fait  chef 
d'escadre  en  1 480,  et  donna  des  preuves  de  sa  valeur  sous  les  rois  Charles  VIII  et 
Louis  XII.  En  1513,  il  conmiandait  la  flotte  française  sur  les  côtes  de  Bretagne; 
ayant  rencontré  la  flotte  anglaise,  il  lui  hvra  bataille ,  et  bien  que  le  nombra  de 
ses  vaisseaux  et  ses  combattants  fussent  de  beaucoup  inférieurs  aux  forces  nau- 
tiques de  l'ennemi,  il  rompit  et  dispersa  la  flotte  anglaise  après  avoir  tué  l'amiral 
qui  la  dirigeait  (Scipion  du  Pleix,  t,  III,  p.  ^Â9).  Charles  de  Lartigue  fut  créé  vice- 
amiral  en  Bretagne  par  le  roi  François  I^^^",  vers  i  52 1 .  Cette  année-là  et  la  suivante, 
il  était  général  et  conducteur  de  l'armée  navale  que  le  môme  prince  envoya 
secourir  la  ville  de  Fontarabie,  assiégée  par  les  Espagnols,  tandis  que  le  maréchal 
de  Chabannes,  seigneur  de  La  Palisse,  devait  la  ravitailler  par  terre.  Il  mourut  à 
son  retour  de  Fontarabie,  en  1523,  à  un  âge  fort  avancé.  On  croit  qu'il  n'était  pas 
marié  {Inventaire  général  de  France,  par  Jean  de  Serres,  p.  57;  Scipion  du  Pleix; 
Mémoires  de  du  Bellay,  Sully  et  Amelot  de  la  Houssaye). 

2»  Antoine  de  Lartigue,  qui  a  continué  la  descendance. 

IV.  Noble  Antoine  de  Lartigue,  l"^^  du  nom,  écuyer,  damoiseau,  seigneur  de 
Lartigue,  fut  marié,  en  ^4^0,  avec  N...,  damoiselle  de  Montlezdn  de  Montcassin.  De 
ce  mariage  est  provenue  toute  la  maison  de  Lartigue,  qui  se  subdivisa  aussitôt  en 
plusieurs  branches,  dont  nous  allons  parler  : 

1<>  Branche  éteinte  dans  les  mâles,  en  la  personne  de  noble  Pierre  de  Lartigue,  chevalier 
de  l'Ordi'e  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien  lieutenant  colonel  du  régiment  de 
Maulévrier,  mort  vers  1730,  laissant  pour  fille  unique,  de  son  mariage  avec  dame 
Elisabeth  de  Pansie,  demoiselle  Jeanne  de  Lartigue,  morte  en  1768,  mariée  à  Clairac,  à 
l'âge  de  26  ans,  par  contrat  passé  le  22  mars  1715,  avec  l'illustre  auteur  de  V Esprit 
des  Lois,  messire  Charles-Louis  de  Secondât  de  Montesquieu,  écuyer,  baron  de  La 
Brède  et  de  Montesquieu,  ancien  président  du  Parlement  de  Guienne,  l'un  des  quarante 
de  l'Académie  française  et  l'un  des  plus  grands  hommes  que  la  France  ait  produits. 
Elle  eut  en  dot  100,000  livres. 

2o  Branche  de  Sorbetz,  maintenue  par  l'intendant  Pellot  en  1667,  en  la  personne  do 
N...  de  Lartigue,  baron  de  Sorbetz,  Tachouères  et  Causaulx,  au  diocèse  d'Aire.  Elle 
s'est  éteinte  en  émigration,  dans  la  personne  de  N...  de  Lartigue,  baron  de  Sorbetz, 
seigneur  de  Gazautetz,  en  Ghalosse.  A  cette  branche  appartenait  : 

^*oble  Pierre  de  Lartigue,  écuyer,  sieur  de  Gazautetz,  habitant  de  la  juridiction  de 
Geaune,  qui,  le  20  décembre  1673,  acquit  de  messire  Joseph-Henry  de  Caudale 
de  Foix,  seigneur,  baron  de  Doazit,  Sorbetz  et  autres  places,  héritier  bénéficiaire 
de  feu  messire  Sarran  do  Caudale  de  Foix,  son  aïeul,  la  terre  et  seigneurie  de 
Sorbetz  et  Bordes,  moyennant  22,000  livres  tournois  (acte  reçu  par  de  Sudet, 

25 


178  DE  LARTIGUE. 

notaire  royal;  Bibliothèque  Impériale,  fonds  de  d'Hozier).  Le  lendemain,  21  décembre, 
il  fit  une  cession  de  sommes  au  môme  Joseph-Henry  de  Caudale  (ibid.).  Il  résulte 
de  ces  titres  que  Pierre  de  Lartigue  était  fils  de  Jean  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur 
de  Cazautetz  et  de  Tachouères,  et  qu'il  avait  pour  créanciers  nobles  Arnaud  et 
Hector  de  Lartigue.  Ce  fut  évidemment  ce  Pierre  de  Lartigue  qui  épousa  en  1675 
Marie  de  Candale  de  Fodc  de  Doazit  (le  Père  Anselme,  t,  III,  p.  594,  B.). 

3o  Branche  éteinte  en  la  personne  de  Magdeleine  de  Lartigue,  qui  fonda,  vers  le  XYII® 
siècle,  la  grangerie  de  Lanne,  près  Mézin,  en  Condomois.  En  commémoration  de  cette 
fondation,  on  célébrait  à  Lanne,  tous  les  ans,  une  fête  votive,  le  jour  de  Sainte-Magde- 
leine.  Les  prêtres  du  nom  de  Lartigue  qui  y  assistaient  avaient  les  droits  et  les  honneurs 
de  tous  les  offices  divins  qui  se  célébraient  durant  la  fête. 

4»  Bertrand,  dont  nous  allons  parler,  et  qui  a  continué  la  descendance. 

V.  Noble  Jean-Bertrand  de  Lartigce,  écuyer,  damoiseau,  seigneur  d'Eux,  fils  cadet 
du  précédent,  quitta  la  Chalosse,  vers  la  fin  du  XV®  siècle,  pour  aller  s'établir  à  Mézin, 
en  Condomois.  Il  mourut  avant  le  27  décembre  ^555,  et  avait  épousé,  à  Mézin, 
demoiselle  Marie  de  Rocssannes  de  Moktela,  fille  du  seigneur  de  Baulban.  Sa  filiation 
est  prouvée  :  ^^  par  une  attestation  délivrée  à  Condom  le  8  septembre^  598,  cl  signée 
de  :  noble  seigneur  Jean  du  Bouzet,  seigneur  de  Poudenas,  gentilhomme  ordinaire  de 
la  Chambre  du  Roi  et  capitaine  d'une  compagnie  de  chevau-légers;  noble  Jean  de  La 
Crabaussière ,  seigneur  de  Conausaultc,  maison  noble,  et  premier  gentilhomme  de  la 
baronnie  de  Montcrabeau,  sénéchaussée  d'Âlbret;  noble  Jean  de  La  Burthe,  capitaine 
de  gens  de  pied;  révérend  père  en  Dieu  mèssire  Pierre  de  Lompagneu,  abbé  de 
l'abbaye  de  Saint-Jean  de  La  Castelle,  ordre  des  Prémontrés  (Bibliot.  Imp.,  fonds  de 
d'Hozier;  copie  colL  signée  du  Terrail,  écuyer,  conseiller  secrétaire  du  Roi,  maison, 
couronne  de  France,  et  audiencier  en  la  chancellerie  établie  près  la  Cour  des  Aydes 
de  Bordeaux);  2^  par  une  seconde  attestation  du  6  janvier  -1599,  aux  archives  de 
M.  de  Palras  de  Campaigno;  5^  par  les  registres  ou  livres  de  jurade  de  la  ville  de 
Mézin  (folio  i9J.  Bertrand  de  Lartigue  eut  quatre  fils  de  sondit  mariage,  savoir  : 

io  Pierre,  dont  l'article  suivra,  auteur  de  la  branche  de  Gapusse,  actuellement  db  La 
Salle  ; 

2o  Jean,  auteur  de  la  branche  de  Gasaux,  actuellement  du  Petit  Goalard  et  de  Goueytes. 
Sa  postérité  sera  rapportée  en  son  lieu. 

30  Noble  Antoine  de  Lartigue,  damoiseau,  seigneur  de  Loubes,  Bassabat,  Romat,  La 
Salle,  Eauzan,  fiallos,  seigneur  direct  d'une  partie  de  la  ville  et  juridiction  de  Mézin,  en 
Condomois,  consul  de  Mézin  en  1555,  premier  consul  en  1559,  jurât  en  1548,  1549, 
1554  et  1556,  fut  d'abord  lieutenant  de  la  compagnie  de  Pierre  de  Lartigue  d'Eus,  son 
frère  aîné;  nommé  ensuite  capitaine  d'une  compagnie  de  gens  de  pied,  puis  comman- 
dant d'une  cornette  à  SaintJean  de  Luz,  il  eut  sous  ses  ordres,  dans  cette  occasion,  le 
sieur  de  Montluc,  qui  fut  depuis  maréchal  de  France,  assista  avec  lui  au  combat  de 
Saint-Jean  de  Luz,  en  1523.  Antoine  de  Lartigue,  devenu  colonel  de  cinq  enseignes 
gasconnes,  se  distingua  dans  le  commandement  contre  don  Pedro,  roi  de  Navarre,  qui 
cherchait  à  secourir  par  mer  l'armée  espagnole.  11  donna  enfin  des  preuves  de  sa  valeur 
au  siège  de  Naples  et  à  l'attaque  d'un  château  voisin,  où  il  repoussa  vigoureusement 


DE  LARTIGUE.  179 

une  sortie  do  Tenaeini  {Mémoires  de  de  Montluc,  du  Pleix,  du  Bellay,  Sully,  etc.)* 
Antoine  de  Lartigue  mourut  vers  1578,  âgé  d'environ  93  ans.  Il  avait  épousé  :  l*»  en 
1530,  demoiselle  Françoise  de  Lupé,  morte  en  1540,  fille  de  Carbon  de  Lupé  et  de 
Françoise  de  Jaubert  de  Barrault  do  Parron  ;  2^  par  contrat  passé  en  Gondomois,  Tan 
1545,  devant  Castera  et  La  Roche,  notaires,  demoiselle  Marie  de  Mélignan,  fille  de 
noble  François  de  Mélignan,  seigneur  de  Trignan,  et  d'Annette  de  Montesquieu  de 
Marsan,  celle-ci  fille  de  noble  Bartliélemy  de  Monlesquiou,  seigneur  et  baron  de  Marsan, 
el  do  dame  Anne  de  Galard.  Du  premier  lit  : 

A .  Arnaud  de  Larliguc,    ^  gendarmes  de  la  garde  du  Roi ,  dans  la  compagnie  du 

B.  Bertrand  de  Larliguc,  )     maréchal  de  Bellegarde,  furent  tués  au  service. 

Du  second  lit  : 

C.  François,  ou  Fritz  de  Lartigue,  seigneur  de  La  Salle  et  d'Eauzan,  gouverneur  des 
ville  et  citadelle  de  Digne,  en  Provence,  Fan  1598,  fut  premier  consul  de  la  ville 
de  Mézin  en  1605,  et  mourut  sans  postérité; 

[).  Bompart  de  Lartigue,  seigneur  de  Ballos  et  de  Lailhon,  capitaine  au  régiment  de 
Piémont  en  1598,  premier  consul  de  Mézin  en  1607  et  1614,  fut  tué  au  siège  de 
Montauban,  sous  Tannée  1626. 11  n'avait  pas  été  marié  (Histoire  du  siège  de  Mon- 
tauban,  par  Le  Bret). 

E,  Demoiselle  Marie  de  Lartigue,  alliée,  le  26  juillet  1605,  à  noble  Jean  de  Glaret, 
écuyer ; 

F.  Noble  Daniel  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  de  Loubes,  Romat,  Bassabat,  Espey- 
roux  et  Gajo,  capitaine  de  500  honmses,  assista  aux  guerres  de  Béam  et  de  Bigorre, 
et  se  trouva  au  siège  de  Rabastens,  où  il  fut  commandé  avec  quarante  pionniers 
pour  faire  placer  l'artillerie  destinée  à  battre  en  brèche.  La  brèche  ouverte,  il  en 
fut  étabU  gardien,  ainsi  que  le  capitaine  Salles  de  Béam,  avec  lequel  il  fut  désigné 
pour  monter  les  premiers  à  l'assaut,  à  la  tête  de  leurs  compagnies.  Daniel  de 
Lartigue  se  joignit  aux  seigneurs  du  pays,  sous  les  ordres  de  M.  de  Jussac  d'Am* 
bleville,  pour  aller  secourir  le  duc  d'Ëpemon,  assiégé  dans  Angoulème  par  les 
Huguenots.  M.  d'Ambleville  et  lui  s'étant  saisis  de  la  porte  du  château  occupé  par 
les  rebelles,  taillèrent  ceux-ci  en  pièces,  et  forcèrent  la  ville  à  se  soumettre 
(Comment,  de  Montluc,  46â9,  /.  IV,  pag,  499  et  %0B;  Histoire  de  Davu.a,  Pans  et 
Lyon,  p,  9^$).  Daniel  de  Lartigue  battit  de  même  un  parti  huguenot  qui  venait 
surprendre  Gondom  entre  cette  ville  et  Lectoure,  après  avoir,  pour  mieux  joindre 
les  ennemis,  fait  construire  un  pont  qui  porte  encore  son  nom.  Il  fut  marié  avec 
Magdeleine  de  Noaillan,  fille  et  héritière  de  Henry  de  Noaillan,  seigneur  d'Espey- 
roux  et  de  Gajo,  gentilhomme  de  la  Chambre  du  Roi,  et  d'Adrienne  des  Appas  de 
Vaciuedano.  Henry  de  Noaillan,  qui  était  remarié  avec  Françoise  de  Jaubert  de 
Barrault-Parron,  voulut  frustrer  Magdeleine,  sa  fille,  des  droits  qui  lui  avaient  été 
assignés  par  son  contrat  de  mariage.  Pour  y  parvenir,  il  accusa  Daniel  de  Lartigue 
d'avoir  enlevé  sa  fille.  Celui-ci  étant  alors  au  service  du  Roi,  ne  répondit  pas  & 
l'accusation,  et,  en  conséquence,  le  sénéchal  et  le  Parlement  de  Bordeaux  ayant 
cassé  le  mariage,  condamnèrent,  le  27  octobre  1592,  Daniel  de  Lartigue  à  perdre  la 
tète ,  et  Magdeleine  de  Noaillan  à  retourner  vers  son  père  et  à  lui  demander  pardon. 
Daniel  de  Lartigue  ayant  appelé  de  ces  condamnations,  une  enquête  fut  ordonnée 
et  eut  lieu  le  8  septembre  1598.  Cette  enquête  constate  la  filiation  et  la  bauto 
extraction  de  Daniel  de  Lartigue;  elle  ftit  suivie,  le  6  janvier  1599,  d'une  attesta- 
tion de  (juatre  gentilshommes  du  Condomois,  âgés  de  80  à  90  ans.  L*enquéte  et 


180  DE  LARTIGUB. 

raltesLalion  dont  nous  venons  de  parler  furent  si  favorables  à  Daniel  de  Lartigue, 
qu'au  mois  de  février  1599,  il  obtint  du  roi  Henry  IV  des  lettres  de  grâce  et 
d'abolition,  en  tant  que  de  besoin  serait,  cassant  et  annulant  tous  arrêts  et  pro- 
cédures; lesdites  lettres  datées  de  Paris  {Biblioth,  imp,,  fonds  de  d'Hozfer).  Henry 
de  Noaillan,  beau-père  de  Daniel  de  Lartiguo,  s'ôtant  opposé  à  l'entérinement  de 
ces  lettres,  le  Parlement  de  Guienne,  qui  siégeait  alors  à  Kérac,  ordonna  une 
deuxième  enquête  en  1605,  et  nomma  commissaires  MM.  de  Tbibaud  et  de  Gachon, 
conseillers,  et  M®  Etienne  Ternier,  avocat  en  la  Cour,  substitut  du  Procureur  général 
du  Roi.  A  la  suite  de  ce  nouveau  procès,  la  Gbambre  de  l'Édit  de  Guienne  ordonna 
l'entérinement  des  lettres  de  grâce,  par  arrêt  du  18  septembre  1606.  Les  enfants 
de  Daniel  de  Lartîgue  et  de  Magdeleine  de  Noaillan  furent  au  nombre  de  cin(|, 
savoir  : 

a.  Pierre  de  Lartîgue  de  Bassabat,  seigneur  de  Romat  et  d'Espeyroux,  écuyer. 
enseigne  des  gardes  de  Picardie,  fut  commandé,  en  1634,  par  M.  de  Candale 
et  le  cardinal  de  La  Valette,  pour  forcer,  avec  500  hommes,  le  pont  de  Mau- 
beuge,  gardé  par  8,000  hommes  de  troupes  de  Piccolomini.  Pierre  de  Lartîgue 
mit  l'ennemi  en  déroute  et  dégagea  le  pont  ;  mais  il  reçut  dans  cette  affaire 
plusieurs  blessures  dont  il  mourut  le  lendemain.  11  avaît  sous  ses  ordres,  dans 
cette  occasion,  Jean-Arnaud  de  Lartîgue,  de  la  branche  de  Gaplisse  et  de  La 
Salle,  qui  perdit  la  vie.  Pierre  de  Lartîgue  avait  épousé,  par  contrat  du  7  août 
1623,  passé  devant  de  Bézian,  notaire  royal  de  Condom,  et  insinué  le  9 
novembre  de  la  même  année,  en  vertu  d'une  ordonnance  de  Jean  des  Ganaulx, 
lieutenant  général  en  la  Cour  de  la  sénéchaussée  de  Gascogne,  noble  demoi- 
selle Anne-Louise  de  Monti.ezun  ,  fille  de  noble  Bernard  de  Montlezun  et  de 
Jeanne  de  Balzac  d'Entraygues.  Il  mourut  avant  le  16  août  1647,  épociue  à 
laquelle  Anne- Louise  de  Montlezun,  sa  veuve,  et  noble  Charles  de  Lartîgue, 
son  fils,  firent  une  vente  dans  la  maison  noble  de  Bassabat,  paroîssc  de 
Lanne,  juridiction  de  Mézin.  Dudît  mariage  étaient  provenus  trois  enfants, 
savoir  : 

I.  Noble  homme  Jean-Bompart  de  Lartîgue  de  Bassabat,  sieur  de  Bassabat, 
entra  en  1650  dans  les  mousquetaires  de  la  garde  du  Roi,  et  étaît  en  1663 
capitaine  dans  le  régiment  de  Piémont.  Il  fit  plusieurs  campagnes  en 
Flandre  et  ailleurs  sous  Louis  XIV,  qui  lui  donna  une  pension  de  600 
livres,  portée  à  1,000  livres  en  1680.  La  même  année,  il  fut  nommé 
major  de  Valenciennes,  puis  chevaUer  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  en  1694,  suivant  congé  qui  lui  fut  envoyé  de  Gompiègne,  à 
la  date  du  25  mars  de  cette  année,  pour  aller  vers  Sa  Majesté  se  faîre 
recevoir  dans  ledit  Ordre.  Il  mourut  sans  alliance  en  1699,  après  avoir, 
par  son  testament,  fait  à  Paris  chez  Le  Roy,  notaire,  en  1698,  institué 
ses  héritiers  Joseph-Herman,  Régnaud  et  François  de  Lartîgue,  ses  cou- 
sins-germains, à  la  charge  de  laisser  après  leur  mort  un  fonds  de  24,000 
livres  assigné  sur  l'Hôtel  de  Ville  de  Paris,  à  la  paroisse  de  Notre-Dame 
de  Lanne,  juridiction  de  Mézin,  en  Gondomois,  où  il  fonda  une  chapelle 
desservie  par  quatre  chapelains. 

II.  Charles  de  Lartîgue  de  Bassabat,  lieutenant  de  la  compagnie  du  sieur 
de  Moncour,  puis  capitaine  au  régiment  de  Boisse-Pardaillan,  mourut 
sans  alliance,  et  fut  enterré  à  Châtellerault  le  9  mai  1699; 


DE  LAHTIGUR.  181 

III.  Ëléonoro  de  Lartigue,  alliée  en  1660  à  noble  N...  de  Qajan,  écuyer, 
gentilhomme  d'Armagnac. 

6.  Demoiselle  Marie  de  Lartigue,  mariée,  par  contrat  passé  le  8  août  1628,  devant 
du  Barry,  notaire  royal  de  Toulouse,  au  lieu  de  Salzsols,  en  Armagnac,  à  noble 
Barthélémy  de  Montgaillard,  fils  de  noble  Jean  de  Montgaillard  et  de  demoi- 
selle Marie  de  Hélie.  Présents  à  l'acte,  entre  autres  :  noble  Jean-Roch  do 
Hélie,  seigneur  d'Aignan;  noble  Antoine  Arnould  de  Bourlan,  sieur  d'Espas; 
noble  Jean-François  de  Hélie;  noble  François  de  Montbrun;  noble  Jean-Fran- 
rois  de  Noaillan;  noble  Jean-Paul  d'Esparbez,  seigneur  et  baron  de  Benque; 
noble  Hercule  de  La  Boquan,  seigneur  de  Torrebren  ;  nobles  Régnaud  et  Pierre 
de  La  Devèze,  seigneurs  du  Gharrin,  etc.  Marie  de  Lartigue  testa  le  2  4  décembre 
1642,  et  mourut  sans  enfants. 

c.  Demoiselle  Jeanne  de  Lartigue,  mariée  en  1640  à  noble  Jean-Louis,  comte  de 
Roquelaure  et  de  Beaumont,  commandant  le  régiment  de  son  nom,  mort  sans 

~  postérité,  fils  d'Antoine  de  Roquelaure,  maréchal  de  France; 

d.  Demoiselle  Magdeleine-Honorette  de  Lartigue,  mariée  en  1647,  par  contrat 
passé  devant  du  Fauret,  notaire  de  Boulogne,  en  Albret,  à  Jean,  seigneur  de 
La  Barthe  ; 

e.  Messire  Daniel  de  Lartigue  de  Bassabat,  écuyer,  chevalier,  capitaine  dans  le 
régiment  de  Sainte-Croix ,  ayant  tué  en  duel  le  chevalier  du  Gharrin ,  son 
cousin,  au  lieu  de  Sainte-Maure,  en  Gondomois,  vendit  ses  biens  et  s'expatria 
pour  échapper  à  la  condamnation  à  mort  prononcée  contre  lui  le  24  mai  1626. 
Il  revint  en  France  avec  des  lettres  de  grâce  en  1632,  servit  avec  distinction 
dans  l'armée  de  Roussillon,  commandée  par  Henry  de  Bourbon,  en  1639,  et 
joignit  quelque  temps  après  le  ban  de  la  Noblesse,  commandé  par  le  marquis 
de  Fimarcon,  suivant  un  certificat  donné  à  La  Plume  le  19  juillet  1639.  Le 
duc  d'Épemon  lui  écrivit  de  Gadillac,  le  21  septembre  1641,  pour  le  prier  de 
venir  le  joindre  et  Taider  dans  l'expédition  qu'il  allait  diriger  contre  les  insurgés 
de  Bordeaux.  Daniel  de  Lartigue  épousa,  par  contrat  du  27  octobre  1641, 
demoiselle  Jeanne  de  Ménoire,  fille  unique  et  héritière  de  noble  Jean-Jacques 
de  Ménoire,  écuyer,  sieur  de  Fcuillade,  ancien  capitaine  dans  le  régiment  do 
Sainte-Groix,  et  de  damoiselle  Marie  de  Gours.  De  ce  mariage  provinrent  sept 
enfants,  que  nous  allons  énumérer  : 

I.  Noble  Joseph-Herman  de  Lartigue  de  Bassabat,  écuyer,  sieur  de  Bassabat, 
entra  en  1662  dans  les  chevau-légers  de  la  garde,  et  en  1666  dans  la 
compagnie  d'ordonnance  des  gardes  du  corps;  nommé  capitaine,  puis 
aide-major  dans  le  régiment  de  la  Marche,  le  20  novembre  1684,  il  fut 
fait  lieutenant  colonel  du  même  corps,  par  brevet  daté  de  Versailles,  le 
7  mars  1695;  chevalier  de  Saint-Louis  la  même  année;  brigadier  des 
armées  du  Roi  en  1700,  avec  800  Uvres  de  pension.  Joseph-Herman  do 
Lartigue  assista  à  un  grand  nombre  de  batailles  et  de  sièges  sous 
Louis  XIV,  en  Allemagne  et  en  Flandre  ;  se  trouva  au  combat  de  Pont- 
Mayor»  en  Gatalogne,  sous  M.  de  Bellefonds,  en  1684,  et  y  reçut  un  coup 
de  feu  à  la  cuisse.  Il  participa  avec  son  régiment  à  l'expédition  dirigée 
en  Irlande,  en  faveur  du  roi  Jacques  II,  par  les  comtes  de  Lauzun  et  do 
Tirconnel,  et  assista  aux  batailles  de  La  Boyne  et  de  Drogheda,  les  \^,  2 
et  3  juillet  1600.  Il  mourut  de  ses  blessures,  et  sans  alliance,  à  Rocroy. 
en  1700. 


182  OE  LARTIGUE. 

U.  Noble  Michol-Joachim  de  Lartigue  do  Bassabat,  écuyer,  licutenanl  au 
régiment  de  la  marine  en  1674,  puis  capitaine  et  major  dans  le  régiment 
de  la  Marche  en  1695,  fut  nommé  chevalier  de  Saint-Louis  en  1696,  avec 
600  livres  de  pension ,  fit  les  mêmes  campagnes  que  son  frère  aîné ,  et 
pendant  celle  de  Flandre,  en  1697,  fut  tué  en  duel  par  le  chevalier  de 
Bardelle,  capitaine  au  régiment  de  la  Marche,  qui  voulait  venger  la  mort 
de  son  frère,  tué  en  duel  à  Aiguillon  par  Joseph-Herman  de  Lartigue,  en 
1684.  Il  avait  passé  contrat  de  mariage  avec  demoiselle  Marthe  de  Fauret, 
devant  Joseph  Freyssenguier,  notaire  royal  de  Sainte-Livrade,  le  17  février 
1688,  contrat  qui  parait  n'avoir  pas  eu  de  suites,  puisque  Michel-Joseph 
de  Lartigue,  se  trouvant  à  Luxembourg,  donna  procuration  à  son  frère 
aîné,  le  20  janvier  1699,  pour  en  faire  la  résiliation. 

in.  Noble  Régnaud  de  Lartigue  de  Bassabat,  écuyer,  sieur  de  Bassabat  et 
de  La  Nauze,  fut  pendant  quelque  temps  volontaire  de  ses  frères  dans  le 
régiment  de  la  Marche,  puis  lieutenant  et  commissionné  capitaine  dans 
le  même  corps,  en  remplacement  du  capitaine  Bardelle,  par  brevet  donné 
à  Marly,  le  14  septembre  1695;  et,  enfin,  lieutenant  de  la  compagnie 
colonelle  de  ce  régiment,  par  ordre  du  26  octobre  1696.  Régnaud  de 
Lartigue  fit  partie  de  rcxpédition  d'Irlande,  assista  aux  batailles  de  La 
Boyne  et  de  Drogheda,  fut  nommé  major  d'un  régiment  irlandais  par  le 
roi  Jacques  II,  en  1690,  et  fut  pensionné  de  400  livres  par  Louis  XIV.  11 
épousa,  par  contrat  du  25  février  1704,  passé  au  château  de  Monségur,  en 
Agenois,  demoiselle  Marguerite  de  Fumel  de  Montséqur,  fille  de  feu  haut 
et  puissant  seigneur  messire  Jean  de  Fumel,  chevalier,  seigneur,  marquis 
de  Montségur,  baron  de  L'Isle,  en  Périgord,  et  de  haute  et  puissante 
dame  Marie  de  Ghoisy  de  Molery.  Présents  à  l'acte  :  noble  Antoine  de  La 
Fage,  seigneur  de  Montplaisir;  noble  Bernard  de  Batz,  écuyer,  seigneur 
de  Puylombert;  noble  Herman  de  Ménoire,  écuyer,  sieur  de  Feuillade; 
haut  et  puissant  seigneur  Nicolas  de  Fumel  de  La  Porte,  chevalier,  sei- 
gneur de  L'Isle,  en  Périgord,  frère  de  la  future  ;  messire  Charles  d'Hébrard, 
seigneur  de  Montplaisir;  messire  Louis  d'Hébrard,  seigneur  de  Saint-Gyr. 

# 

Marguerite  de  Fumel  testa  le  20  septembre  1705,  déclara  vouloir  être 
enterrée  au  tombeau  des  prédécesseurs  de  son  mari,  à  Sainte-Livrade,  et 
institua  sondit  mari  héritier  universel  de  ses  biens,  qu'elle  le  chargea  de 
remettre  à  un  enfant  posthume  qu'elle  portail  ;  et,  au  cas  où  cet  enfant 
ne  vint  au  monde  vivant,  elle  déclara  vouloir  que  sondit  mari  fût  tenu 
de  payer  des  legs  à  demoiselle  Gatheruie  de  Fumel,  sa  sœur,  épouse  de 
M.  de  Ganabazes  ;  à  damoiselle  Isabeau  de  Fumel,  sa  jeune  sœur,  et  à 
dame  Anne  de  Fumel,  son  autre  sœur,  épouse  de  noble  Gharles  Hébrard, 
seigneur  de  La  Roquai.  Ge  testament  fut  reçu  par  Pierre  Moran,  notaire 
royal  de  la  ville  de  Sainte-Livrade,  et  fUt  ouvert  le  23  juillet  1706,  à  la 
requête  du  mari  de  la  défunte,  après  la  mort  de  Marguerite  de  Fumel, 
arrivée  le  21  mai  1706.  Il  ne  provint  aucun  enfant  de  leur  mariage,  comme 
le  prouve  l'attestation  donnée  le  7  avril  1720  par  plusieurs  habitants  de 
Sainte-Livrade,  à  la  requête  de  noble  Martial  de  Lartigue,  chevaher,  sieur 
de  Bassabat,  ci-devant  major  du  régiment  de  Marcilly.  Régnaud  de  Lartigue 
décéda  au  mois  de  novembre  1718,  après  avoir  testé  le  4  juin  1710.  Par 
cet  acte,  il  voulut  être  enseveli  au  tombeau  de  ses  ancêtres,  à  Sainte- 
Livrade,  et  institua  son  héritier  Martial  de  Lartigue,  son  frère;  au  cas  où 


DE  LÂRTIGUK.  183 

• 

ce  dernier  vienne  à  décéder  sans  enfants  mâles,  il  donne  son  ftisil,  son 
pistolet  et  son  épée  à  noble  François  de  Ménoire,  sieur  de  La  Nauze,  son 
cousin;  enfin,  au  cas  que  sondit  frère  ne  laisse  ni  enfants,  ni  filles,  il  lui 
substitue  la  troisième  fille  de  feu  son  cousin  de  Lartigue  de  firuissas.  Ce 
testament  fut  ouvert  le  17  décembre  1719,  devant  Pierre  Moran,  notaire 
susdit,  à  la  requête  de  Martial  de  Lartigue. 

IV.  Demoiselle  Anne  de  Lartigue  de  Bassabat,  mère  du  sieur  de  Frayssen- 
gues  de  Miramont,  ancien  capitaine  dans  le  régiment  de  Bassigny,  puis 
des  grenadiers  royaux,  et  chevalier  de  Saint-Louis  ; 

V.  Demoiselle  Jeanne  de  Lartigue,  épouse  de  noble  Antoine  de  La  Fage, 
seigneur  de  Monplaisir; 

VL  Marie  de  Lartigue  de  Bassabat,  mariée  h  noble  Guillaume  du  Pleix  de 
Villamade,  écuyer. 

Vn.  Noble,  messire  François-Martial  de  Lartigue,  chevalier  de  Bassabat, 
écuyer,  servit  quelque  temps  en  qualité  de  volontaire  dans  le  régiment 
de  La  Marche,  avec  ses  frères;  passa  ensuite  comme  hcutenant  dans  le 
régiment  du  Roi-Infanterie,  y  devint  capitaine  en  1690,  et  fut  fait 
major  du  régiment  de  Marcilly,  en  1695.  Pensionné  la  même  année  de 
400  livres  ;  il  assista  à  une  grande  partie  des  guerres  de  Louis  XIV,  en 
Flandre  et  en  Allemagne,  et  à  l'expédition  d'Irlande.  Il  parvint  depuis 
au  grade  de  lieutenant-colonel  d'infanterie,  comme  le  prouve  une  lettre 
que  lui  écrivit  le  maréchal  de  Razès,  le  28  février  1703  (BibL  Imp.), 
François-Martial  de  Lartigue  se  maria  :  1®  par  contrat  du  25  janvier 
1701,  passé  à  Sainte-Livrade  devant  Mauran,  notaire  royal,  avec  dame 
AnHe  DE  Billion,  morte  san^  enfants,  veuve  en  premières  noces  et  héri- 
tière de  noble  François  de  Cours,  écuyer,  sieur  d'Espalais,  et  fille  de 
feu  noble  Pierre  de  Billion,  seigneur  de  Ponslaon,  et  de  demoiselle  Esther 
de  Gervazy,  liabitante  de  Sainte-Livrade.  Présents  à  l'acte  :  noble  Arnaud 
de  Ménoire,  écuyer,  sieur  de  Feuillade,  cousin  du  futur;  noble  Jean  de 
Billion,  écuyer,  seigneur  de  Ponslaon,  frère  de  la  future;  M«  Jean  de 
Védrinw,  avocat  en  la  Cour,  juge  de  Sainte-Livrade,  cousin  de  la  future  ; 
la  future  s'y  constitue  la  part  de  l'office  de  trésorier  de  la  ville  de 
Sainte-Livrade,  qu'elle  avait  par^indivis  avec  M«  Jean  de  Jacobet,  avocat 
en  la  Cour;  2»  par  contrat  du  25  mars  1709,  passé  devant  le  même 
notaire,  avec  demoiselle  Isabeau,  aliàs  Elisabeth  Jacobet  de  Nomdbl,  fille 
de  feu  Bernard  Jacobet  de  Nombel  et  de  demoiselle  Isabeau  de  Védrines. 
Présents  à  l'acte  :  messire  Jacques  de  La  Goutte  de  La  Poujade,  seigneur 
d'Huye;  Jacques  do  Jacobet,  sieur  de  La  Plasne,  oncle  de  la  future; 
demoiselle  Françoise  de  Gaultier,  sa  grand'mère  ;  noble  Guillaume  de 
Reyre,  sieur  de  Palourmet,  son  cousin,  etc.  François-Martial  de  Lartigue 
mourut  le  5  mai  1724,  et  laissa  de  son  second  mariage  huit  enfants, 
savoir  : 

lo*  Demoiselle  Jeanne  I  de  Lartigue  de  Bassabat,  morte  jeune  ; 

2<''  Demoiselle  Jeanne  II  do  Lartigue  de  Bassabat,  née  en  1711,  reli* 
gieuse  au  couvent  de  Sainte-Ursule,  à  Sainte-Livrade; 

%"*'  Messire  Régnaud  de  Lartigue  de  Bassabat,  chevalier,  né  le  18  avril 
1712,  baptisé  le  lendemain  dans  l'église  de  Sainte-Livrade,  et  tenu 
sur  les  fonts  par  noble  Régnaud  de  Lartigue  de  La  Nauze  de  Bassa- 


18V  DE  LÂRTIGUË. 


bat  et  demoiselle  Elisabeth  de  Védrines.  Le  maréchal  de  Biron  lui 
fit -obtenir,  en  1119,  une  place  dans  une  compagnie  de  cadets- 
gentilshommes;  après  la  suppression  do  ces  compagnies,  Régnaiid 
de  Lartigue  fut  nommé  lieutenant  au  régiment  de  Richelieu- Infan- 
terie, le  l«'  décembre  1733;  assista  avec  ce  corps  au  siège  de 
Philipsbourg,  où  il  perdit  un  œil,  accident  qui  Tobligea  d  abandon- 
ner le  service.  Il  s'était  trouvé  précédemment,  et  en  1734,  aux 
camps  de  Liauterbourg,  de  Spire,  de  Bruchsal  et  de  Manhcin,  en 
Allemagne;  aux  deux  retraites  consécutives  effectuées  à  Hailbron 
par  le  prince  Eugène,  et  à  la  construction  sur  un  bras' du  Rhin  du 
pont  de  Manhein,  dans  le  Palatinat,  construction  qui  fut  exécutée  A 
la  face  des  ennemis.  Regnaud  de  Lartigue  se  maria  :  l^'  par  contrat 
du  20  octobre  1737,  passé  devant  Mauran,  notaire  à  Sainte-Livrade, 
avec  demoiselle  Marthe  Danqehos  db  Gastelgaillard  ,  fille  de  feu 
messire  Joseph  Dangeros,  seigneur  de  Gastelgaillard,  et  de  dame 
Henriette  de  La  Poujade.  Présents  à  l'acte  :  noble  Raymond  Frays- 
sengues,  sieur  de  Miramont;  messire  François- Joseph-Marc-Antoinc 
de  Ménoire  de  Feuillade,  cousin  du  futur;  demoiselle  Jeanne  de 
Boé,  grand'mère  de  la  future,  etc.;  2o  à  Bordeaux,  au  mois  de 
décembre  1758,  avec  Marie  deVidouze,  âgée  de  38  ans,  morte  sans 
enfants.  Régnaud  de  Lartigue  obtint,  le  18  janvier  1747,  un  certificat 
de  noblesse  de  d'Hozier;  le  18  mars  1748,  un  arrêt  du  Parlement 
de  Bordeaux,  rendu  sur  la  question  d'État  de  son  ancienne  noblesse  ; 
au  mois  d'août  1749,  un  arrêt  du  Parlement  de  Paris,  rendu  en  la 
même  cause,  et  un  deuxième  arrêt  du  Parlement  de  Bordeaux,  le 
27  mai  1752,  confirmé  par  un  autre  du  18  août  1753.  Il  eut  de  son 
premier  mariage  sept  enfants,  savoir  : 

A'  Jean  de  Lartigue  de  Bassabat,       i        ,    . 

>  morts  jeunes  ; 
F  François  de  Lartigue  de  Bassabat,) 

C  Demoiselle  Elisabeth  de  Lartigue  de  Bassabat,  née  le  29  août 
1738,  baptisée  le  lendemain  à  Sainte-Livrade,  morte  jeune; 

D'  Demoiselle  Jeanne  de  Lartigue  de  Bassabat,  née  le  17  septem- 
bre 1739,  baptisée  à  Sainte-Livrade,  le  lendemain;  filleule  de 
messire  Renaud  de  Freyssengues,  sieur  de  Miramont;  elle  mou- 
rut sans  alliance,  à  Villeneuve  d'Agenois,  à  l'âge  de  81  ans,  le 
25  mai  1820; 

E'  Demoiselle  Jeanne  II  de  Lartigue  de  Bassabat,  destinée  pour  la 
maison  de  Saint-Gyr,  où  elle  fut  reçue  après  les  preuves  faites 
devant  d'Hozier,  le  18  janvier  1747; 

F'  Messire  François-Martial-Jean-Antoine  de  Lartigue,  chevalier, 
seigneur  de  Bassabat,  La  Brande  et  des  Hébrards,  né  le  19 
juillet  1744,  filleul  d'Antoine  Boyer,  avocat  en  Parlement,  rem- 
placé par  Jean-Jacobet  de  Nombel,  et  de  dame  Marie  de  Larti- 
gue de  Bassabat,  épouse  Gailard,  sa  tante.  Il  entra  en  qualité 
d'enseigne  de  la  Golonnelle,  par  brevet  du  30  septembre  1760, 
dans  le  régiment  deSoissonnois.  Ce  régiment  ayant  été  envoyé, 
en  17CI,  pour  garder  les  côtes  dans  la  crainte  d'une  descente 
des  Anglais,  François  de  Lartigue  fut  envoyé,  à  l'occasion  d'une 


DE  LARTIGIJE.  185 

alerte  dans  le  camp,  vers  le  maréchal  de  Richelieu,  gouverneur 
de  Guienne,  pour  prendre  ses  ordres.  Il  suivit  ensuite  son  ré- 
giment dans  nie  de  Bhé,  et  y  resta  jusqu'à  la  réforme  de  ce 
corps,  qui  eut  lieu  à  La  Rochelle,  en  ne 3.  Par  brevet  du  16 
juin  1768,  il  fut  ensuite  nommé  lieutenant  dans  le  régiment 
de  Périgord.  Il  épousa,  en  1775,  noble  demoiselle  Jeanne  de 
BouTHiER  DE  Saint-Sernin,  mofte  à  Villeneuve,  à  Tàgo  de  92  ans, 
le  13  février  1839,  sœur  de  messire  Jean  de  Bouthier,  seigneur 
de  LaBrande.  François- Martial  de  Lartigue  mourut  le  4«jour 
complémentaire  de  Tan  XI  de  la  République  (21  septembre 
1802).  11  avait  assisté,  en  1789,  à  l'assemblée  do  la  Noblesse, 
tenue  à  Agen  pour  nommer  des  députés  aux  États  Généraux. 
De  son  mariage  sont  provenus  deux  fils  : 

a'  François  de  Lartigue  de  Bassabat,  seigneur  des  Hébrards, 
•  juridiction  de  Montclar,  en  Agenois,  pai'tit  pour  l'Amérique 

au  moment  de  l'émigration.  On  croit  qu'il  mourut  peu 
après  son  arrivée  dans  ce  pays; 
6'  Messire  Jean-François  de  Lartigue  de  Bassabat,  né  au  châ- 
teau de  La  Brande,  près  Montlanquin,  le  10  mai  1785, 
épousa,  à  Bordeaux,  dame  Françoise-Sophie  de  Vipart, 
veuve  avec  enfants  de  Jean-Paul-Bertrand  de  La  Vayssière, 
née  au  Moule  (Grande  Terre),  lie  de  la  Guadeloupe,  en 
1777,  fille  de  feus  Nicolas  de  Vipart  et  dame  Marie-Charlotte 
Néron  de  Beauclair.  Jean-François  de  Lartigue  est  mort 
sans  enfants  en  Belgique,  en  1831,  empoisonné,  disait-on, 
lorsque  les  boulangers  falsifièrent  les  substances  alimen- 
taires. En  lui  s'est  éteinte  la  branche  de  Bassabat. 

G.  Pierre-Antoine  de  Lartigue,  dit  le  chevalier  de  Bassabat,  né  le 
27  octobre  1745,  n'a  pas  laissé  de  postérité. 

4«'  Jean  de  Lartigue,  chevalier  de  Bassabat,  né  en  1713,  mort  jeune 
et  sans  alliance  ; 

50'  Demoiselle  Marie  I  de  Lartigue  de  Bassabat,  mariée  avec  le  sieur 
Gailard  ; 

Go'  Demoiselle  Marguerite  de  Lartigue  de  Bassabat,  née  en  1715,  reli- 
gieuse avec  sa  sœur  à  Sainte-Livrade,  au  couvent  de  Sainte-Ursule. 
Elle  prononça  ses  vœux  en  1742; 

7'>'  Demoiselle  Françoise  de  Lartigue  de  Bassabat,  née  en  1717,  reli- 
gieuse à  Cahors  en  1738; 

8<''  Demoiselle  Marie  II  de  Lartigue  de  Bassabat,  née  en  1719,  reli- 
gieuse au  couvent  de  Notre-Dame,  à  Villeneuve,  en  Agenois. 

40  Bernard  de  Lartigue  fut  longtemps  gendarme,  puis  capitaine  de  50  lances;  il  épousa 
N...  DU  Bouzet  de  Poudenas.  Leur  postérité  s'est  éteinte  en  1678,  en  la  personne  de 
Bertrand  de  Lartigue,  lieutenant-colonel  de  cavalerie  du  régiment  de  Maulévrier,  et 
brigadier  des  années  du  Roi. 

VI.  Noble  Pierre  Je  Lartigue,  seigneur  d'Eus,  terre  située  entre  Mézin  elCondom, 
est  appelé  communémenl,  mais  à  tort,  Larliguc-DIeu  par  les  chroniqueurs  (Scipion 

24 


fge  DE  LÂRTIGUE. 

DU  Pleix,  p.  3VJ).  Il  fut  un  des  grands  capitaines  de  son  siècle.  Ayant  commencé  à 
porter  les  armes  sous  Charles  de  Lartiguc,  vice-amiral,  son  cousin,  il  servit  ensuite 
sur  terre  et  commanda  500  hommes  de  la  Gascogne.  Il  aida  à  la  conquête  de  Savoye, 
en  -1 550  ;  fut  renvoyé  dans  celte  contrée  par  Tamiral  Chabot,  en  \  556;  chargé  avec  son 
frère,  par  le  maréchal  d'Humières,  en  ^557,  de  la  garde  de  Turin,  capitale  du  Pié- 
mont, Il  fut  ensuite  envoyé,  par  le  même  seigneur,  avec  Jules  des  Ursins  et  Pierre 
StrozzI,  depuis  maréchal  de  France,  pour  garder  la  ville  d'Âlbe,  en  Italie.  Pierre  de 
Lartigue  fut  du  nombre  des  seigneurs  qui  composaient  avec  leurs  compagnies,  sous 
M.  le  Dauphin,  Tarmée  du  comte  de  Buzançois,  et  conduisit  sa  troupe  sous  ses 
enseignes  ;  il  servit  ensuite  dans  Tarmée  de  ce  prince,  commandée  par  le  grand  maître 
de  Montmorency;  contribua  à  forcer  le  pas  de  Suze,  où  il  commandait  Talle  gauche 
de  l*armée  avec  le  capitaine  Rat  de  Forces,  de  la  province  de  Gascogne.  Dans  celte 
circonstance,  Pierre  de  Lartigue  sauta  le  premier  au-dessus  du  bastion  gauche,  qui 
était  le  plus  fortifié  de  la  place,  et  pénétra  dans  la  \ille  avec  son  lieutenant  et  le 
capitaine  Gavarret.  Cette  action  d'éclat  eut  d'autant  plus  de  retentissement,  que  les 
gén^^raux  de  l'armée  commençaient  à  désespérer  d'entrer  en  Italie.  Lartigue  d'Eus 
s'était  signalé  dans  d'autres  rencontres  ;  au  combat  de  Favanel,  il  fut  blessé  d'un  coup 
de  pique  et  d'une  arquebusade  ù  la  cuisse.  Le  roi  François  I*'  Testimait  beaucoup,  et 
comme  il  était  fort  brun  de  visage,  il  ne  l'appelait  jamais  que  son  Maureau,  L'Italie 
ne  fut  pas  le  seul  théâtre  sur  lequel  Pierre  de  Lartigue  se  distingua.  Le  roi  Henri  11 
l'ayant  envoyé  h  Metz  avec  sa  compagnie,  il  contribua  au  siège  et  à  la  prise  de  cette 
ville,  et  à  en  faire  lever  le  siège  aux  impériaux.  Il  se  trouva  encore  à  la  bataille  de 
Renti,  que  le  duc  de  Guise  gagna  sur  les  ennemis,  en  -1555.  Henri  II  ayant  fait  la 
paix  avec  l'Espagne  en  ^558,  et  étant  mort  l'année  suivante,  après  avoir  comblé  de 
bienfaits  Pierre  de  Lartigue,  celui-ci,  criblé  de  blessures  et  avancé  en  âge,  quitta  le 
service  pour  se  retirer  en  Gascogne.  Il  mourut  en  ^579,  âgé  d'environ  98  ans.  Après 
avoir  quitté  le  service,  il  avait  été  nommé  premier  consul  de  Mézîu ,  en  -1560.  Pierre 
de  Lartigue,  auquel  le  Père  Anselme  attribue  pour  femme  Marthe  d'Oanezan,  et  qu'il 
nomme  lui-môme  Lartiguedieu,  laissa,  selon  Moreri,  de  son  mariage  avec  N...  d'Es- 
tignols,  d'une  famille  noble  et  ancienne  de  la  Navarre,  six  filles  et  deux  garçons. 
Nous  ne  connaissons  que  les  noms  suivants  [Mémoires  de  de  Sebbes,  du  Bellay, 

MOATLCC,  AMELOT  DE  La  HoCSSATE,  CtC.)  .' 

l»  Guy,  dont  l'article  suit; 

^l"*  Antoine  de  Lartigue,  capitaine  d'infanterie  dans  le  régiment  de  Mauvezin,  mort  sans 
alliance,  appelé  sire  Antoine  de  Lartiga,  dans  les  registres  de  jurades  de  Mézin,  fut  élu 
premier  consul  de  cette  ville  en  1579  et  1583.  Il  prêta  serment  comme  jurât  le  !««•  jan- 
vier 1599. 

3»  Denioirfcllo  Uertrando  do  Lartigue,  mariée  à  Jean  du  Broca. 

Noble  Guy,  ou  Guyron  de  Lartigue,  I®""  du  nom,  écuyer,  embrassa  la  carrière  du 


DE  LARTIGUE.  187 

commerce  après  la  mort  de  son  père,  qui  ne  lui  avait  laissé  aucuns  biens.  Il  fut 
nommé  six  fois  jurât  et  quatre  fois  consul  de  Mézin,  épousa  la  fille  d'un  riche  mar- 
chand, et  en  eut  deux  fils  et  sept  filles,  savoir  : 

1«  Guy,  dont  l'article  suivra  ; 

2®  Noble  Samson  de  Lartigue,  présumé  le  second  fils  de  Guy,  ou  Guyron,  a  formé  le 

rameau  de  Francescas,  dont  nous  allons  donner  la  filiation.  Il  vivait  à  Mézin  en  1595,  et 

y  possédait  une  maison  appelée  au  Barbenc.  Il  eut  pour  fils  : 

Noble  Pierre  do  Lartigue,  le  premier  qui  s'établit  à  Francescas,  se  maria  vers  1630 
avec  Jeanne  du  Droca,  demoiselle,  fille  de  Jean  du  Broca,  homme  d'armes,  laquelle 
testa  le  23  juillet  1C62,  devant  Guilbauma,  notaire  royal  d'Autiégcs,  en  la  séné- 
^  chaussée  d'Âlbret,  et  nonmia  ses  enfants  dans  l'ordre  suivant  : 

a.  Pierre  de  Lartigue,  marié  à  Catherine  de  Babezies,  dont  il  eut  deux  fils  et 
une  fille  : 

I.  Daniel  de  Lartigue,     ] 

II.  Jacques  de  Lartigue,  ?  morts  sans  postérité. 

III.  Jeanne  de  Lartigue,  ) 

b.  Noble  Jean  de  Lartigue  épousa,  le  15  février  1654,  Marie  Milhade,  damoiselle, 
dont  : 

I.  Noble  Joseph  de  Lartigue,  né  en  1657,  consul  de  Francescas  en  1703, 
1704  et  1717,  épousa  demoiselle  Catherine  du  Vergier,  et  testa  le  19  avril 
1732,  nommant  ses  enfants  dans  l'ordre  ci-après.  Il  mourut  le  16  décembre 
1732. 

lo'  Noble  Jacques  do  Lartigue,  né  en  1693,  épousa,  le  31  octobre  1719, 
demoiselle  Marguerite  Miqueau,  fille  de  feus  sieur  Jacques  Miqueau 
et  de  Charlotte  Capot.  Il  mourut  le  10  février  1731,  et  laissa  pour  fils 
unique  : 

Noble  Jacques  de  Lartigue,  écuyer,  conseiller  du  Boi,  juge  royal 
civil  et  criminel  de  la  ville  et  juridiction  de  Francescas,  en 
Condomois,  par  nomination  du  29  octobre  1767,  naquit  le  9 
septembre  1727.  Il  épousa,  le  23  septembre  1750,  demoiselle 
Marie  de  Bey  de  Cluquet,  fille  de  Jean-François  de  Bey,  sieur 
de  Cluquet,  et  de  demoiselle  Marie-Anne  de  Lafitte.  Le  6  sep- 
tembre 1758,  Jacques  de  Lartigue  obtint  de  M.  de  Moncroc  de 
Laval,  lieutenant  des  maréchaux  de  France,  un  certificat  cons- 
tatant qu'il  était  en  droit  de  jouir  du  privilège  de  port  d'armes, 
en  vertu  de  l'ancienneté  et  de  la  situation  militaire  de  sa  famille. 
Il  fit  faire  une  enquête  le  13  août  1767,  pour  établir  que  les 
différentes  branches  de  sa  famille  étaient  nobles  d'ancienne 
extraction,  et  que  la  sienne  était  tombée  dans  la  pauvreté  depuis 
environ  quatre-vingts  ans,  et  avait  dérogé  à  la  noblesse.  Cette 
enquête  eut  lieu  devant  Menaud  de  Bazignan,  écuyer,  conseiller 
du  Boi  et  son  juge  civil  et  criminel  au  siège  de  la  viBe  et  juri- 
diction royale  de  Francescas,  eteutpour  déposants  noble  Joseph 
de  Monbet  du  Nègre,  habitant  de  Montesquieu,  et  sieur  Jean 
Séheutz,  vivant  noblement;  il  en  résulta  les  faits  allégués  par 
Jacques  de  Lartigue,  et,  de  plus,  que  sa  branche  était  collatérale 


188  DE  LAIITIGUE. 


de  celles  du  Petit-Goalard  et  d'Âignesloux.  Jacques  de  Lartigue 
fut  premier  consul  de  Francesc^is  (il  fallait  6tre  gentilhomme 
pour  occuper  cette  charge)  pendant  les  années  1762  à  1767.  il 
testa  le  5  mai  1779,  et  mourut  le  24  octobre  de  la  môme  année, 
à  rage  d'environ  55  ans;  dame  Marie  de  Rey,  sou  épouse,  lui 
survécut  jusqu'au  jour  de  la  Pentecôte  1800.  De  leur  mariage 
étaient  provenus  : 

a'  Noble  Jacques  de  Lartigue,  avocat  en  Parlement,  né  le  17 
novembre  1753,  succéda  à  son  père  dans  la  charge  de 
conseiller  du  Boi,  juge  royal,  civil  et  criminel  de  la  ville  et 
juridiction  de  Francescas.  Il  épousa,  en  janvier  1780, 
demoiselle  Marie-Anne  du  Cos  db  Saint-Barthélemy,  née  à 
Francescas  le  7  août  1750,  fille  de  messire  Jean-François 
du  Gos,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Saint-Barthélemy,  et 
de  noble  Louise-Candide  de  Gambou.  Jacques  de  Lartigue 
est  décédé  le  30  mars  1835,  laissant  de  sa  femme,  morte 
le  4  juillet  1834,  pour  fille  unique  : 

Demoiselle  Marie-Joséphine  de  Lartigue,  née  le  17  octobre 
1780,  mariée,  le  18  novembre  1800,  à  noble  Joseph- 
Bonaventure  de  Bourrousse  de  La  Fore,  écuyer. 

b*  Suzanne  de  Lartigue,  épouse  de  Jean  Fraysse  ; 

c*  Raphaël  de  Lartigue,  né  le  15  février  1758,  prêtre  et  curé 
de  Saint-Cirice  et  de  Gardère,  mort  le  4  août  1834  ; 

d'  Marie-Anne-Glotilde  de  Lartigue,  mariée,  le  4  novembre 
1782,  à  messire  Jean-François  de  Labat  de  Civrac,  écuyer, 
fils  de  messire  N...  de  Labat  de  Civrac,  écuyer,  et  de  noble 
Marie  des  Monges.  Elle  mourut  à  Jouet,  le  7  novembre  1788. 

e'  Françoise -Félétone  de  Lartigue,  née  en  1764,  et  morte 
sans  alliance  le  25  février  1785,  après  avoir  testé  le  12 
octobre  1784; 

f  Frix- Victor  de  Lartigue,  officier  de  marine,  mort  sur  mer, 
sansaUiance; 

g*  Jacques-Maurice  de  Lartigue,  né  le  21  septembre  1766, 
était  au  service  en  1785.  Il  se  maria  en  Amérique,  dans  Pile 
de  Saint-Domingue,  où  il  possédait  une  habitation  impor- 
tante, avec  une  demoiselle  de  Raucourt,  et  fut  massacré 
avec  un  de  ses  fils  pendant  la  Révolution,  lors  de  la  révolte 
des  Nègres.  On  croit  que  sa  femme  et  un  de  ses  fils  échap- 
pèrent au  massacre,  mais  on  ignore  ce  qu'ils  sont  devenus. 

2°'  Pierre  de  Lartigue,  né  le  2  octobre  1700,  épousa,  par  contrat  du 
12  juillet  1735,  passé  devant  Lambert,  notaire  royal  de  Pile  de  la 
Guadeloupe,  noble  Marie-Élisabeth  Picou  de  L'Isle,  née  à  la  Pointe - 
à-Pître,  fille  de  feu  noble  Antoine  Picou  de  L'Isle,  et  sœur  de  messire 
François-Nicolas  Picou  de  L'Isle.  N'ayant  point  d'enfants,  il  testa  le 
26  février  1761,  et  légua  son  immense  fortune  à  Charles-Pierre  de 
Brageloire,  écuyer,  sieur  de  Boisripeaux,  son  cousin. 

3«*  Jacques  de  Lartigue,  né  le  5  novembre  1702,  inspecteur  général 


DE  LARTIGUE.  189 

de  la  chirurgie  de  Tîle  de  la  Martini(iue,  par  brevet  du  roi  Louis  XV, 
enregistré  au  Conseil  souverain  de  la  Martinique  le  3  mai  1768, 
épousa,  le  13  mai  1725,  Marie-Anne  Le  Gros,  laquelle  testa  le  26  mars 
1776.  Jacques  deLartigue  testa  lui-même  lé  18  décembre  1768,  et 
mourut  sans  enfants  à  la  Martinique. 

H.  Demoiselle  Jeanne  de  Lartigue,  morte  sans  alliance  le  26  janvier  1728. 

3»  Bertrande  de  Lartigue,  mariée  à  Jean  de  La  Fite,  de  Mézin,  où  ils  vivaient  en  1595; 
h^  Bertrande  1  de  Lartigue,  épouse  de  Jean  de  Garrère,  écuyer,  deuxième  consul  de  Mézin 

en  1607; 
5^  Bertrande  II  de  Lartigue,  alliée  à  Jean  du  Blanc,  de  Mézin ,  nommée  dame  trésoriéro 

de  Notre-Dame  de  Mézin  pour  Tannée  1 599  ; 

6<>  N...  de  Lartigue, 

7»  N...  de  Lartigue, .  ^       .    ,, 
«    ^,      ^    »     rr      r  demoiselles. 
8»  N...  de  Lartigue, 

9«  N...  de  Lartigue, 

Vin.  Noble  Guy,  aliàs  Gaission  de  Lartigue,  W  du  nom,  écuyer,  consul  de  Mézin 
en  4376  et  4380,  premier  consul  en  4396  et  4604,  ne  vivait  pins  en  4646.  Il  laisFa 
d'une  alliance  inconnue  : 

IX.  Noble  Géraud  de  Lartigue,  écuyer,  sieur  de  La  Lanne,  seigneur  de  Caplisse. 
avocat  en  Parlement,  jurât  de  Mézin  en  1644,  premier  consul  le  4*^^  janvier  4648, 
acquit  les  fiefs  de  Caplisse  des  chanoines  de  Condom,  le  28  janvier  4647  et  le  2  juin 
4649,  et  lesta  le  40  décembre  4644.  Géraud  de  Ijartigue  était  entré  au  service  du 
Roi  dans  le  corps  du  Génie  et  en  qualité  d'ingénieur;  il  secourut  en  cette  qualité  la 
ville  de  Bordeaux,  assiégée  par  les  Protestants.  Ses  services  distingués  lui  méritèrent 
les  bienfaits  et  la  faveur  de  Louis  XIII.  Ce  prince  ayant  égard  à  ces  considérations,  à 
l'extraction  noble  et  ancienne  et  aux  services  de  la  fiimille  de  Lartigue,  octroya  à 
Géraud  de  Lartigues  des  lettres  de  relief  de  noblesse  pour  la  dérogeance  de  son  père, 
données  à  Chantilly  le  20  mars  4654,  à  condition  qu'il  prouverait  sa  descendance  de 
noble  Pierre  de  Lartigue  d*Etls,  écuyer.  En  conséquence  de  ces  lettres ,  la  Cour  des 
Aydes  de  Guienne,  séant  alors  à  Agen,  ordonna  une  enquête  des  parents  et  autres 
personnes;  elle  eut  lieu  en  Condomois,  le  4^^  juin  4634,  devant  Robert  de  Mellet  de 
Fondelin,  député  et  commissaire  en  cette  partie,  et  Jean  du  Cugno,  commis  du  greffe, 
par  dix  témoins,  seigneurs,  gentilshommes,  capitaines,  nobles  et  autres,  tous  ûgés  de 
93  à  98  ans.  La  femme  de  Géraud  de  Lartigue,  dont  nous  ne  connaissons  pas  le  nom, 
fut  nommée  par  la  jurade  dame  trésorière  de  Thôpital  de  Mézin  et  pour  faire  la  quétc 
pour  les  pauvres,  en  4647.  Géraud  de  Lartigue  en  eut  les  enfants  suivants  : 

\**  Jean-Jacques,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Jean  de  Lartigue,  seigneur  de  Caplisse,  prêtre,  docteur  en  théologie  et  religieux  pré- 
montrô,  puis  docteur  de  Sorbonne,  historiographe  de  France  et  conseiller  et  pensionné 
du  Roi  au  collège  des  Quatrc-Naliuns,  où  il  mourut  après  1680.  Il  a  publié  des  écritti 
profonds  et  renommés  sous  les  titres  suivants  :  Politique  des  Conquérants;  ImmortMé 


190  DE  LARTIGUE. 

de  l'dme;  Flux  et  reflux  de  la  mer;  le  Génie  ou  l Esprit  de  la  Rhétorique  d'Aristote, 

Puissance  hiérarchique  dans  l'Église;  etc. 
^°  Bernard  de  Lartigue,  gendarme  de  la  garde  du  Roi ,  mort  sans  alliance  ; 
4^  Jean-Arnaud  dé  Lartigue,  tué  avec  son  cousin  Pierre  de  Lartigue  de  Bassabat,  sur  le 

pont  de  Maubeuge.  Il  n'avait  pas  été  marié. 
50  Louis  de  Lartigue,  marié  à  Gavarret»  en  Gondomois,  où  il  possédait  des  fiefs  et  des 

directes,  laissa  de  son  mariage  : 

A.  Joseph  de  Lartigue,  seigneur  d'Aignestoux ,  capitaine  au  régiment  royal  d'artil- 
lerie, mort  sans  alliance; 

B.  Arnaud  de  Lartigue,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  lieu- 
tenant de  Roi  de  la  ville  et  citadelle  de  Belfort,  en  Alsace,  mort  en  1698,  laissant 
deux  filles  : 

a.  N...  de  Lartigue,  chanoinesse  au  couvent  noble  de  Maubeuge; 
6.  N...  de  Lartigue,  épouse  de  N...  de  Frochon,  comte  de  La  Vergne,  dont  elle 
était  veuve  à  Vezoul,  en  Franche-Comté,  en  1749. 

X.  Noble  Jean-Jacques  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  de  Caplisse,  nommé  premier 
coosul  de  Mézin  le  ^^i*  janvier  ^644,  épousa,  avant  ^645,  damoiselle  Françoise  de 
ViBBiuLT  DE  Maigmiud  DE  Parrom,  laquelle  fut  nommée  par  la  jurade,  en  4615,  dame 
trésoricre  de  Thôpital  de  Mézin.  Elle  était  proche  parente  de  Jean  Jaubert  de  Barrault, 
évoque  de  Bazas,  puis  archevêque  d*ArIes  et  président  des  États  en  4634,  fils  de  Méry 
Jaubert  de  Barrault,  seigneur  de  Parron,  gentilhomme  de  la  Chambre  du  Roi  et  son 
ambassadeur  en  Espagne.  De  cette  union  : 

t»  François-Annibal,  dont  l'article  suit  ; 

2»  Anne  de  Lartigue,  née  le  10  novembre  1651,  filleule  de  noble  Léonard  de  Grenier,  sieur 
de  Gaumalès  ; 

30  Marguerite  de  Lartigue,  mariée,  par  contrat  du  2 1  février  1 68 1 ,  devant  Gastera,  notaire 
royal  à  Mézin,  à  noble  Pierre  de  Verdelin,  seigneur  d'Espeyroux,  lieutenant  colonel 
d'infanterie,  frère  de  messire  Pierre  de  Verdelin,  abbé  de  Rivet. 

XI.  Noble  François-Annibal  de  Lartigue,  écuyer,  né  le  25  novembre  4647,  filleul 
de  Doble  Annibal  de  Cannel,  sieur  de  Bourlens,  fut  fait  lieutenant  de  cavalerie  dans  le 
régiment  de  Saint-Aignan,  et  ne  vivait  plus  dès  le  28  décembre  4717,  de  même  que 
son  épouse  Anne  de  La  Boirie,  qui  l'avait  rendu  père  de  : 

XII.  Noble  Arnaud-Gervais  de  Lartigue,  écuyer,  capitaine  dans  le  régiment  Danois- 
Infanterie,  réformé  en  4744,  fut  marié,  par  contrat  du  28  décembre  4747  passé 
devant  Lanusse,  notaire  royal  à  Mézin,  avec  demoiselle  Marie  des  Camps,  fllle  de 
Jacques  des  Camps,  sieur  de  Cazaugrand  et  de  Suzanne  de  Castaing.  Il  mourut,  le  49 
octobre  4764,  à  l'âge  d'environ  70  ans,  et  fut  inhumé  dans  la  chapelle  Sainte-Claire 
de  l'église  paroissiale  de  Mézin.  Sa  veuve  testa  le  4  mai  4765,  et  fut  inhumée  à  côté 
de  Gervais  de  Lartigue,  le  25  avril  4766.  Voici  les  noms  de  leurs  enfants  : 


DB  LÂRTIGUE.  191 

1*>  Jac(iuP8  de  I^rligue,  prôtre,  docteur  en  Ihéologie,  religieux  de  l'ordre  de  Saint-Benoît, 
à  Mézin,  puis  prieur  de  Montaud  et  d'Eauze,  né  le  4  octobre  1718; 

2»  Noble  Joseph  de  Lartigue,  sieur  d'Aignestoux ,  capitaine  du  régiment  de  Montboissier 
en  1749,  assista  aux  guerres  de  Flandre  qui  eurent  lieu  de  son  temps,  aux  batailles  de 
Raucoux,  Fontenoy,  Lawfeld,  et  aux  sièges  de  Lille  et  Berg-op-Zoom.  Joseph  de  Lartigue 
fut  longtemps  maire  de  Mézin;  il  était  né  le  20  janvier  1722,  et  testa  le  26  décembre 
1788. 

30  Noble  Louis  de  Lartigue,  écuyer,  chevalier,  capitaine  au  régiment  de  Montboissier, 
épousa,  par  contrat  passé  le  10  juillet  1759,  devant  Pruadère,  notaire  royal  à  Mézin, 
demoiselle  Marie  de  Lerm.  Son  testament  fut  ouvert  le  16  avril  1784.  Sa  femme  avait 
fait  le  sien  le  30  novembre  1776. 

i^  Jean-Baptiste,  qui  a  continué  la  descendance; 

50  Jeanne  de  Lartigue,  née  le  20  mai  1720,  mariée  à  Jean  de  Malartice,  sieur  de  Beauregard. 

XIII.  Noble  Jean -Baptiste  de  Libtigce,  écuyer,  sieur  de  Barès  et  de  Huguet,  né  le 
24  décembre  ^30,  lieutenant  dans  la  compagnie  de  son  frère  aîné  au  régiment  de 
Montboissier,  assista  aux  mêmes  campagnes.  Il  passa  contrat  de  mariage,  le  ^4 
Juillet  n72,  devant  Pugens,  notaire  royal  à  Condom,  avec  demoiselle  Thérèze  de 
VEUfEUiL,  flile  d'un  conseiller  garde-scel  au  présidial  de  Condom,  et  laissa  de  celte 
alliance  : 

I»  Joseph,  dont  l'article  suit; 

2»  Jacques^  chevalier  de  Lartigue,  marié  avec  Agnès-Élisabeth  Genous  de  La  Roque  de 
Bégué,  dont  : 

Marie-Henriette  de  Lartigue,  née  en  1804,  mariée  à  Mézin,  par  contrat  du  6  avril 
1822,  avec  Marc-Antoine  de  Barciet  de  La  Busquette,  lieutenant  de  cavalerie  aux 
chevau-lêgers  de  la  Garde,  nicniljre  de  la  Légion-d'Honncur,  fils  de  feu  Joseph- 
Guillaume  de  Barciet  de  La  Busc^uctte,  ancien  mousquetaire,  et  de  dame  Catherine 
de  He<Ton. 

3«  Suzanne-Joséphe-Thérèze  de  Lartigue,  née  le  18  mai  1781,  mariée  à  N...  du  Puy  de 
Duhor. 

XIV.  Messire  Joseph  de  Liltigue,  écuyer,  né  à  Mézin  le  ^9  avril  n73,  épousa,  le 
G  août  n95,  Marie-Rose  Berges.  De  cette  union  : 

l»  Jean-Auguste,  dont  l'article  suit; 

2®  TlMîrèze-Zélia  de  Lartigue,  alliée  à  N...  du  Luc  de  Gibras. 

XV.  Noble,  messire  Jean-Auguste  de  Labtigue,  né  le  22  juin  n9{,  maire  de 
Mézin  depuis  ^840,  est  le  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille.  Il  a  épousé,  le  20 
oclobre  iSid,  après  contrat  passé  devant  Restât,  notaire  à  Galapian,  noble  demoiselle 
Tliérèse-Claire  de  Siksac,  flIle  de  Joseph  de  Sansac,  ancien  garde  du  corps  du  Roi, 
chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  feue  dame  Ursule  de  Saosac.  De  cette  union  : 

Noble  Joseph-Alphonse  de  Lartigue,  né  le  23  mai  1824,  marié  à  Agen,  le  27  septembre 
1853,  à  mademoiselle  Marguerite-Ida-Ëlisabeth  de  Bourrousse  de  La  Fore,  fille  légitime 


192  DE  LARTIGUE. 

de  Jacques-Samuel  de  Bourrousse  de  Li  Fore,  écuyer,  membre  de  la  Légion-d'Honneur, 
ingénieur  en  chef  en  retraite,  et  de  dame  Eugénie-Juliette  de  Castera  d'Artigues.  De  ce 
mariage  : 

Demoiselle  Jeanne-Eugénie-Thérèze-Ëlisabeth  de  Lartigue,  née  le  8  août  1854. 


BRANCHE  DE  LARTIGUE-CAZAUX ,  actuellement  du  PETIT-GOALARD. 

VI.  Noble  homme  Jean  de  Lartigue,  écnyer,  seigneur  dudit  lieu  et  de  Basté, 
gendarme  de  la  compagnie  de  M.  le  maréchal  de  Bellegarde,  était  le  second  fils  de 
noble  Jean-Bertrand  de  Lartigue,  écuyer,  damoiseau,  seigneur  d'Eoux,  et  de  Marie 
de  Roussannes  de  Montela.  11  reçut,  en  ^532,  une  donation  de  noble  Antoine 
d*Ingera,  par  acte  passé  devant  Pallenet,  notaire  à  Condom.  Capitaine  d'une  compa- 
gnie de  gens  de  pied  en  4540,  il  fut  pourvu  de  l'état  et  charge  de  gentilhomme  servant 
en  la  maison  de  la  reine  Marguerite  de  Navarre,  par  lettres  patentes  données  au  châ- 
teau d'Usson,  le  7  octobre  4568,  et  prêta  serment  de  cette  charge  entre  les  mains  de 
M.  du  Bouzet,  sieur  de  Marin,  premier  maître  d'hôtel  de  la  Reine.  Il  épousa: 
4®  (selon  Moréri]  en  4540,  N...  du  Bouzet,  fille  du  seigneur  de  Roquepine;  2®  par 
pactes  accordés  le  7  octobre  4574,  noble  demoiselle  Jeanne  de  Pitris,  fille  de  feu 
noble  Jean  de  Fatras,  seigneur  de  Lorensan  et  de  demoiselle  Marguerite  du  Cos.  De 
ce  second  mariage  sont  provenus  : 

l®  Bernard,  dont  l'article  suit; 

2o  Marguerite  de  Lartigue,  seconde  femme  de  noble  Amanieu  de  Garrère,  sieur  du  Jaulin  ; 

30  Charlotte  de  Lartigue,  épouse  de  noble  Arnaud  de  Noaillan ,  lequel  décéda  avant  le  6 

mai  1641; 
40  Magdeleine  de  Lartigue,  qui  ne  vivait  plus  le  13  mai  1629. 

Vil.  Noble  Bernard  de  Labtigue,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu,  Cazaux,  Basté,  Le 
Billet,  assista  aux  États  du  Condomols,  comme  député  de  la  Noblesse,  le  26  mai  4 640. 
Le  4  juin  4625,  le  duc  d'Épernon,  pour  lors  à  Agen,  lui  écrivit  que  le  Roi  l'ayant 
commandé  de  s'acheminer  en  diligence  vers  Montauban,  pour  s'opposer  aux  desseins 
des  ennemis  rebelles  à  Sa  Majesté,  il  le  priait  de  le  venir  joindre  avec  le  meilleur 
équipage  qu'il  pourrait.  Bernard  de  Lartigue  avait  été  nommé  premier  consul  de 
Mézin,  le  4®^  janvier  de  la  même  année.  Selon  quittance  du  22  mai  4620,  il  fut  cotisé 
avec  les  gentilshommes  de  la  sénéchaussée  de  Condom  pour  la  subsistance  du  sieur 
Mcilhan,  député  de  la  Noblesse  aux  États.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  2  mai 
4640,  au  château  de  La  Garière,  près  le  lieu  de  Mansouville,  sénéchaussée  d'Arma- 
gnac, devant  du  Mas,  notaire  royal,  noble  demoiselle  Magdeleine  du  Gout,  fille  de 
noble  Jean  III  du  Goût,  écuyer,  seigneur  de  Bressure,  capitaine  de  la  ville  et  du 
chûteau  de  Penne,  en  Âgenois,  et  de  noble  demoiselle  Françoise  d'Escoutte.  De  ce 
mariage  : 


DE  LARTIGUE.  193 

lo  Jean-Charles  de  Larligue,  dont  Tarticle  suit; 

2"  Pierre,  auteur  de  la  branche  des  l)arons  de  Goueytes,  qui  sera  rapportée  plus  bas. 


VIII.  Noble  Jean-Charles  de  Labtigue,  écuyer,  seigneur  de  Cazaux,  Le  Hiliet,  Le 
Courregeot,  Basié,  Le  Petit-Goalard,  institué  héritier  particuh'er  par  le  testament  de 
son  père,  eut  acte  le  I  mai  ^667,  selon  jugement  rendu  à  Agen,  par  Pcllol,  intendant 
de  Guienne,  de  la  représentation  des  titres  justiflcatifs  de  sa  noblesse,  lequel  jugement, 
signé  Pellot,  ordonna  quMI  serait  inscrit  dans  le  catalogue  des  nobles.  Le  8  octobre 
suivant,  Jean-Charles  de  Lartigue  exhiba  ses  titres  de  noblesse  devant  Pierre  du  Puy, 
conseiller  et  procureur  de  Sa  Majesté  au  siège  présidial  de  Condom,  commissaire 
subdélégué  par  Monseigneur  de  Pellot,  intendant  en  Guienne,  pour  la  vériflcation  des 
titres.  Il  résulte  du  procès-verbal  qui  fût  dressé  à  cette  occasion,  que  le  produisant 
portait  pour  armes  :  De  gueules,  au  lion  d'or;  qu'il  avait  servi  pendant  treize  années 
de  sa  jeunesse  dans  le  régiment  des  Gardes,  puis  dans  la  compagnie  des  gendarmes 
de  M.  La  Croix,  et  aussi  dans  la  compagnie  de  cavalerie  de  M.  de  Marin,  dont  il  avait 
eu  le  commandement;  qu'il  avait  été  chargé,  en  qualité  de  gentilhomme  et  comman- 
dant d'une  brigade  de  cette  compagnie,  de  faire  exécuter  les  oi-dres  de  la  contribution 
à  la  cotisation  faite  sur  la  ville  et  juridiction  de  Mézin,  pour  la  subsistance  des  trou- 
pes; que  sa  qualité  de  noble  lui  ayant  été  contestée  par  le  nommé  Bélus,  bourgeois 
de  la  ville  de  Mézin,  il  obtint  une  sentence  rendue  par  le  sénéchal  de  Condom,  le  2 
juin  ^646,  conflrmée  par  arrêt  rendu  contradictoirement  avecM.  le  Procureur  Général 
du  Roi,  par  le  Parlement  de  Bordeaux,  en  date  du  8  octobre  ^5^  ;  que  le  29  juin 
4650  et  le  2  juillet  4654,  le  lieutenant  générai  de  Condom  lui  avait  écrit  deux  lettres 
l'engageant  à  se  tenir  prêt  pour  aller  servir  le  Roi  et  assister  à  l'assemblée  des  États; 
enfln,  que  sur  le  vu  de  ces  titres  et  d'autres,  le  sieur  Pierre  du  Puy  lui  ayant  donné 
acte  de  leur  représentation,  ordonna  quil  serait  Inscrit  dans  le  catalogue  des  nobles, 
suivant  l'arrêt  du  conseil  du  22  mars  4666  (Certificat  de  M.  de  JSourdis,  lieutenant 
général  des  armées  du  Roi,  signé  et  scellé  du  i4  août  i6S9;  Certificat  de  M.  de  Marin; 
lettre  de  M.  le  maréchal  de  Gramont;  Sentence  du  sénéchal  de  Condom,  en  parch,, 
signée  BoiaiE,  commis  du  greffier  ;  Arrêt  du  Parlement,  en  parch.,  signé  Scau  ;  Lettres 
signées  des  Cikadlx  ,  lieutenant  général  ;  Arrêt  de  maintenue  de  noblesse,  copie  en 
papier J.  Jean-Charles  de  Lartigue  avait  épousé,  par  contrat  passé  devant  La  Mothe, 
notaire,  le  21  octobre  4 6 «3,  demoiselle  Charlotte  de  Noaillin  (Insinuation  au  séné^ 
chai  de  Condom,  le  16  février  1644;  Procuration  de  sa  mère  Magdeleine  du  Goût, 
veuve  de  noble  Bernard  de  Lartigue,  portant  donation  de  la  moitié  de  ses  biens  à  un 
des  enfants  qui  naîtront  dudit  mariage),  flile  de  noble  François  de  Noaillan,  co- 
seigneur  de  Villeneuve  et  seigneur  de  Cousso,  et  de  feue  noble  N...  de  Verduzan  de 
Saint-Cricq.  —  Moréri  et  JLa  Chesnaye  des  Bois  ont  avancé,  par  erreur,  qu'il  n'était 
provenu  que  deux  Dis  de  ce  mariage,  tandis  que  le  testament  de  Jean-Charles  de 
Lartigue^  fait  le  28  mai  4678,  et  un  procès-verbal  de  Bertrand  du  Puy,  conseiller  du 

25 


194  DE  LARTIGUE. 

Roi,  lieutenant  civil  et  criminel  en  rÉIcclion  de  Condomois  et  Bazadois,  portent  le 
nombre  à  quinze  : 

1°  Noble  François  1  de  Lartiguo,  écuyer,  sieur  du  Petit-Goalard  et  du  Courregeot,  servit 
comme  cadet  pendant  cinq  ans  au  régiment  de  la  Marine,  et  fut  ensuite  mousquetaire 
du  Roi.  Il  fit  partie  de  la  convocation  du  ban  de  la  Noblesse,  comme  l'exprime  un  cer- 
tificat du  marécbal  d'Albret,  en  date  du  5  juillet  1674.  François  de  Lartiguo  laissa  de 
son  mariage  avec  demoiselle  Françoise  du  Bernet  de  Garros  : 

Noble  Jean  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  du  Petit  Goalard,  du  Courregeot  et  de 
Loreyt,  né  le  8  décembre  1677,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'extraction,  avec 
son  oncle  Charles  de  Lartigue,  par  jugement  de  Bazin  de  Bezons,  intendant  de  la 
Généralité  de  Bordeaux,  du  27  mars  1699.  Il  mourut  le  21  juin  1737,  et  laissa  de 
son  mariage  avec  noble  demoiselle  Marie  du  Bernet  de  Mazères,  sa  cousine  ger- 
maine : 

a.  Françoise  de  Lartigue,  dame  du  Courregeot,  mariée  au  chevalier  du  Bemet, 

son  oncle  ; 
6.  Victoire  de  Lartigue,  épouse  de  N...  Duvrot  de  Capdurore; 
c.  Marie-Anne  de  Lartigue,  morte  sans  alliance. 

2°  Charles,  dont  l'article  suivra; 

3®  François  II  de  Lartigue,  lieutenant  au  régiment  de  la  Marine  en  1680,  mort  sans 

alliance  ; 
40  Bernard  de  Lartigue,  volontaire  au  régiment  d'Auvergne,  non  marié  ; 
50  Jean-Paul  I  de  Lartigue,  vivant  le  30  septembre  1695,  et  non  marié; 
6"  Noble  Pierre  de  Lartigue,  écuyer,  lieutenant  au  régiment  de  la  Marche,  puis  maréchal 

des  logis  de  la  Mestre  de  camp  du  régiment  de  Varennes  en  1693,  épousa,  le  20  janvier 

1698,  noble  demoiselle  Marie  de  Mélignan.  De  ce  mariage  : 

A,  Robert  de  Lartigue,  sieur  du  Courregeot,        V        , 

.    ,    X      .        ,       ........     .«««  s  morts  sans  alliance; 

B,  Louis  de  Lartigue,  baptisé  le  14  février  1700,  \ 

7°  Georges  de  Lartigue,  vivant  le  28  mai  1678; 
8«  Jean  de  Lartigue,  lieutenant,  tué  à  l'armée  d'Italie; 
9*»  Biaise  de  Lartigue,  lieutenant  au  régiment  de  la  Marche  en  1699; 
10"  Fritz  de  Lirtigue,  volontaire  au  régiment  d'Auvergne  en  1695,  mort  sans  alliance; 
i  1°  Jean-Paul  II  de  Littigue,  sieur  du  Hau,  lieutenant  au  régiment  d'Auvergne,  marié  à 
N...  Daydier  de  Bétoulin,  dont  : 

Noble  Charles  de  Lartigue,  sieur  du  Hau,  né  en  1696,  servit  pendant  dix-huit  ans 
comme  volontaire  dans  les  régiments  de  Rivière,  de  Gensac  et  de  Flandre.  Ses 
blessures  l'ayant  forcé  à  quitter  l'armée,  il  épousa  :  l»  le  1 1  octobre  1735,  N...  du 
PuY  de  Maulmont;  2"  en  1740,  demoiselle  Marie  Bajolle.  Du  premier  lit,  cinq 
filles  et  un  fils  : 

a.  N...  de  Lartigue, 

6.  N...  de  Lartigue, 

c.  N...  de  Lartigue,  }  dont  on  ipnore  le  sort; 

t/.  N...  de  Lartigue, 

e.  N...  de  Lartigue, 

f.  Nohle  Joseph  de  Lîirtigue,  sieur  du  Hau,  capitaine  au  régiment  de  Bourgogne. 
Los  blossuros  qu'il  avait  reçues  au  siège  de  Louisbourg  l'ayant  contraint  de 


DE  LARTIGUE.  195 

se  retirer  du  service,  il  épousa  demoiselle  Tliérèze  de  La  Garde,  et  mourut 
sans  enfants  au  mois  d'avril  1803. 

Du  second  lit  : 

g.  Maric-Charlotle  de  Lnrtigue,  \ 

h.  Sirène  de  Lartigue,  >  mortes  sans  alliance; 

I.  Louise  de  Lartigue,  ; 

j,  Marie  de  Lartigue,  morte  religieuse  de  Sainte -Ursule,  au  Vilar; 

k.  Gabriel  de  Lartigue,  né  le  l«f  mai  1750,  prêtre  liénéficiaire  de  l'église  ciitlié- 

drale  de  Condom  ; 
/.  André  de  Lartigue,  né  le  8  novembre  1755,  prêtre,  mort  curé  de  La  Mothe- 

Bardigues,  dans  l'ancien  diocèse  de  Lectoure,  le  28  octobre  1816. 

I2«  Warie-Paule  de  Lartigue,  décédée  sans  alliance; 
13«  Françoise  de  Lartigue,  vivante  le  30  septembre  1695; 
14«  IsalHîau  de  Lartigue,  non  mariée; 

15o  Magdeleine  de  Lartigue,  épouse  de  Mathieu  du  Barry,  sieur  de  La  Salle,  chevalier  de 
Saint-Louis,  ancien  capitaine  de  dragons. 

IX.  Noble  Charles  de  Lartigoe,  écuyer,  seigneur  du  Pctit-Goalard,  prit  possession 
de  cette  terre,  après  la  mort ,  sans  enfants  mâles,  de  Jean  de  Lartigue,  son  neveu,  en 
vertu  de  la  substitution  portée  dans  le  testament  de  sa  mère.  Il  servit  dix  ans  volon- 
taire dans  le  régiment  de  Flandres;  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  Bazin  de 
Bczons,  intendant  de  Bordeaux,  le  27  mars  ^699,  el  épousa:  ^*»  demoiselle  Marîe- 
Adrienne  Domsenor;  2^  le  25  juin  ^698,  noble  demoiselle  Marie-Anne  deNoaillam, 
sa  cousine  germaine.  Du  premier  lit  : 

lo  Noble  François  I  de  Lartigue,  écuyer,  sieur  du  Petit-Goalard,  épousa,  selon  contrat 
du  II  novembre  1715,  Marie  de  Noaillan,  sa  cousine  germaine,  et  mourut  sans  enfants 
le  26  avril  1753; 

2"  Pierre  de  Lartigue,  sieur  de  La  Prade,  lieutenant  au  régiment  de  la  Marche,  épousa, 
selon  contrat  du  20  juillet  1717,  demoiselle  Marie  Pomadèrb,  dont  : 

Noble  François  de  Lartigue,  né  le  18  avril  1723,  mort  jeune. 

3"  Jean  de  Lartigue,  né  le  2  décembre  1680,  lieutenant  au  régiment  de  la  Marche,  mort 
sans  alliance  le  10  novembre  1718,  au  Puy -Saint-André ,  pi*ès  Briançon,  diocèse 
d'Embmn. 

Du  second  ht  : 

4"  François  II,  qui  a  continué  la  postérité; 

5»  Marie  de  Lartigue,  morte  sans  alliance,  après  avoir  institué  héritier  .loseph  du  Bernet, 

écuyer,  son  cousin; 
G'>  Jeanne  de  Liirtigue,  née  le  12  novembre  1707,  filleule  de  noble  Arnaud  Goulomé  de 

Liron,  épousa  le  sieur  Fomblan; 
7^  Thérèze  de  Lartigue,  mariée  au  sieur  do  Barrât. 

X.  Noble  François  de  LiBTiccE,  écuyer,  sieur  du  Pctit-Goalard,  épousa,  par  acte 


196  DE  LARTIGUE. 

du  7  janvier  nSo,  demoiselle  Françoise  d'Abodes  dc  Toubonna,  fille  de  noble  Gabriel 
d'Arodes  du  Touronna,  conseiller  du  Roî,  son  juge  et  magistral  civil  et  criminel  de 
la  ville  de  Mézin,  et  de  dame  Jeanne  de  La  Fitte,  sœur  de  Catherine  de  La  Fitte, 
épouse  de  Jean  Gerbous,  sieur  de  Larnau,  ancien  maire  de  la  ville  de  Mézin.  De  ce 
mariage  : 

l®  Jean  de  Lartigue,  né  le  18  août  1736,  mort  jeune; 
2°  André,  qui  continue  la  descendance. 

XL  Noble  André  de  Labtigue,  écuyer,  sieur  du  Petit-Goalard,  né  le  ^0  mars  1751), 
épousa,  par  contrat  du  9  mai  4757,  demoiselle  Marie  des  Camps  de  La  Guacla,  fille  de 
feu  Jacques  des  Camps  de  La  Graula,  ancien  officier  d'infanterie,  et  de  demoiselle 
Anne  de  Saint-Marc.  De  cette  union  : 

l®  André  de  Lartigue,  né  le  24  février  1758,  prêtre  et  chanoine,  mort  à  Réau  en  1803  ; 

2o  Gabriel-Edouard,  qui  continue  la  postérité; 

30  Jean-Baptiste  de  Lartigue,  né  le  26  novembre  1763,  mort  sans  postérité; 

4°  Marie  de  Lartigue,  née  en  1768,  morte  le  24  novembre  1776. 

Xn.  Noble  Gabriel-Edouard  de  Labtigue,  écuyer,  sieur  du  Pelil-Goulard,  né  en 
n60,  servit  plusieurs  années  en  qualité  de  volontaire  sous  le  rè^ne  de  Louis  XVI,  et 
se  maria  avec  demoiselle  Antoinette  de  Ybiabtf,  dont  il  eut  un  fils  et  quatre  filles, 
qui  se  sont  toutes  mariées,  savoir  : 

1*>  Vincent,  dont  l'article  suit; 

2*»  Magdeleine  de  Lartigue; 

3°  Agathe  de  Lartigue; 

4<>  Adélaïde  de  Lartigue  ; 

50  Joséphine  de  Lartigue. 

Xin.  Noble  Vincent  de  Labtigue,  écuyer,  sieur  du  Petit-Goalard,  né  le  r*^  mai 
n94,  entra  comme  volontaire  dans  Tarlillerie  le  2*  octobre  ^SiO;  fit  la  campagne  de 
-18^2,  en  Espagne;  fut  fait  prisonnier  de  guerre  le  ^4  août  de  la  môme  année,  et 
envoyé  sur  les  pontons  d'Angleterre.  Remis  en  liberté  le  8  juin  ^8^4,  il  fut  congédié 
le  C  octobre  ^815,  et  épousa,  le  25  février  ^  824,  demoiselle  Julie  Olympe  de  Labat 
de  CivBAc.  De  ce  mariage  : 

lo  Edouard  1  de  Lartigue,  mort  sans  alliance  le  21  septembre  1852,  à  Tâga  de  28  ans; 

2o  Joseph  de  Lartigue,  mort  en  bas  âge; 

30  Edouard  II  de  Lartigue,  mort  le  22  février  1856,. à  l'âge  de  19  ans; 

40  Désirée  de  Lartigue,  épouse  de  M.  Philip,  morte  le  12  octobre  1857. 

Nota.  —  Noble  Guillaume-Joseph  de  Lartigue  do  Cazaux,  président  au  Parlcmeut  do 
Bordeaux,  épousa,  le  18  octobre  1780,  demoiselle  Marguerite-ThôrcV.e-Fortunce  de 
Taillefer,  lillc  de  Henry-Jacques  do  Taillofer,  chevalier,  seigneur,  manjuis  de  Barrière 
et  de  Vergt,  comte  de  Roussille,  et  de  Suzanne -Thérèze  d'Arlot  do  Frugie  de  La  Roque. 


DE  LARTIGUE.  197 


BRMGHE  DE  LARTIGUE,  barons  DE  GOUEYTES. 

Vin.  Noble  Pierre  de  Labtigue,  écuyer,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  particulier 
au  siège  présidial  et  sénéchaussée  de  Condom,  deuxième  Ois  de  noble  Bernard  de 
Lartigue,  écuyer,  seigneur  de  Lartigue  et  de  Cazaux,  et  de  Magdeleine  du  Goût,  fut 
institué  héritier  universel  par  le  testament  de  son  père.  Durant  la  première  recherche 
de  la  noblesse,  il  était  subdélégué  à  Condom  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne.  11 
épousa,  par  contrat  accordé  le  8  septembre  ^636,  sous  Tassislance  de  noble  Jean- 
Charles  de  Lartigue,  son  frère,  demoiselle  Marie  de  Febuicot,  fllle  de  M'  M''  Pierre 
Perricot,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  criminel  au  siège  de  Condom,  et  de  demoiselle 
Marie  de  Tochebas  fade  devant  de  Batz,  notaire  royal  à  Condom J.  De  ce  mariage 
provinrent  une  fllle  et  quatre  ùls,  trois  desquels  ont  formé  divers  rameaux  que  nous 
allons  déduire  ci-après,  savoir  : 

1°  Messire  Jean  de  Lartigue,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  particulier  au  siège  de  Gondom, 
marié,  par  articles  sous  seings  privés  arrêtés  au  mois  d*août  1672,  avec  demoiselle 
Marie  du  Gauzé,  fille  de  noble  Hérard  du  Gauzé,  seigneur  de  Nazelles,  et  de  demoiselle 
Marie  de  Mellet,  sa  femme.  Ces  articles  furent  reconnus  par  les  parties  le  19  avril  1673, 
devant  Corne,  notaire  royal  à  Condom.  Jean  de  Lartigue  fit  registrer  ses  armoiries  en 
TArmorial  Général  de  France,  à  Condom,  comme  le  constate  un  certificat  signé  d*Hozier, 
délivré  à  Paris  le  15  avril  1698.  De  ce  mariage  : 

A.  Érard  de  Lartigue,  sieur  de  Caliuzac,  conseiller  du  Roi,  premier  président  au  siège 
présidial  de  Condom,  épousa,  par  articles  accordés  le  13  avril  1711,  demoiseUc 
Ursule  DE  Berque  d'Escalup,  fille  de  feu  noble  Jean  de  Rergue  d*Escalup,  écuyer, 
et  de  dame  Catlierine  de  Licterie.  Le  contrat  fut  passé  devant  Le  Moine,  notaire 
royal  à  Bordeaux,  en  présence  de  nobles  Joseph-Marie,  Antoine  et  Pierre  de  Lartigue, 
oncles  paternels  du  futur  ;  noble  François  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  du  Petit- 
Goalard ,  et  noble  Pierre  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  du  Courregeot,  ses  cousins 
germains.  Les  futurs  époux  reçurent  la  bénédiction  nuptiale  le  23  avril  1711,  par 
les  mains  de  Monseigneur  l'Évoque  de  Condom  (Extrait  des  registres  des  mariages 
de  l'église  paroissiale  de  Saint- AforilUm,  diocèse  de  Bordeaux,  délivré  le  7  mai  4741 
par  le  sieur  Flahaut,  curé  de  Saint- MoriUon),  De  ce  mariage  : 

Messire  Jean  de  Lartigue  de  Ciihuzac,  écuyer,  conseiller  du  Roi,  président  au 
siège  présidial  et  sénéchal  de  Condom,  épousa,  par  contrat  de  mariage  accordé 
le  1 3  septembre  174 1 ,  au  château  de  Terraube,  sénéchaussée  de  Condom,  devant 
La  Capére,  notaire  royal,  noble  demoiselle  Angélique-Olive  de  Montlezun  de 
Saint-Pesserre,  fille  de  feu  messire  François  de  Montlezun  de  Samt-Pesserre, 
seigneur  dudit  lieu,  et  de  dame  Jeanne-Marie  de  Narl)onne.  Il  fit  son  testament 
olographe  le  28  décembre  1751,  et  voulut,  par  cet  acte,  être  inhumé  dans  la 
sépulture  ordinaire  de  sa  famille;  déclara  avoir  eu  de  son  mariage  un  fils  et 
deux  filles,  et  institua  fies  héritières  universelles  la  dame  de  Bergue  d'Escalup, 
sa  mère,  et  ladite  dame  de  Montlezun,  sa  femme.  Ce  testament,  signé 
Lartiuue,  testateur  y  fut  suscrit  le  même  jour,  par  acte  passé  devant  La  Ca|)ère, 
notaire  royal  à  Condom,  et  fut  ouvert  par  ledit  La  Capère,  notaire,  le  26  juin 


198  DE  LARTIGUE. 

1752,  à  la  requête  de  ladite  dame  Angéli(iue-01ive  de  Moiitlezun  de  Saint - 
Pesserre,  alors  veuve  dudit  messirc  Jean  de  Lartigue,  écuyer.  Dudit  mariage  : 

I,  François-Saturnin  de  Lartigue,  écuyer,  né  le  15  novembre  1747,  ondoyé 
le  môme  jour,  reçut  le  supplément  des  cérémonies  du  baptême  le  19 
môme  mois  (Extrait  des  registres  haptistaires  de  V église  paroissiale  de 
Saint-Pierre  de  Condom,  délivré  le  i^  novembre  4765  par  le  sieur  du  Léon, 
archiprétre  de  Condom,  et  légalisé).  Le  2  juin  1767,  il  obtint  de  Louis-Pierre 
d'Hozier,  chevalier,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  juge  d'armes  de  la 
Noblesse  de  France,  un  certificat  constatant  qu'en  conséquence  des  titres 
énoncés  ci-dessus  à  partir  de  1571,  ledit  François  de  Lartigue,  qui  avait 
pour  armes  :  de  gueules,  au  lion  d*or,  était  en  droit  de  jouir  de  tous  les 
honneurs,  prérogatives  et  avantages  réservée  à  l'ancienne  Noblesse  du 
Royaume  {signé  d'Hozier).  U  mourut  jeune  et  sans  postérité. 

II.  Ursule  de  Lartigue; 

m.  Marie-Ursule  de  Lartigue,  mariée  à  noble  N...  de  Patras  de  Campaigno, 
auquel  elle  porta  les  biens  de  sa  branche. 

B.  Marie  do  Lartigue,  épouse,  en  1699,  de  messire  Bernard  de  Faudoas,  baron  de 
Serillac,  seigneur  de  La  Sauvetat,  Martel  et  Auge. 

2"  Noble  Antoine  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  d'Ames,  capitaine  au  régiment  de  La 
Frette,  assista,  le  13  avril  1711,  au  contrat  de  mariage  d'Érard  de  Lartigue,  sieur  de 
Cahuzac,  son  neveu.  H  épousa,  par  articles  sous  seings  privés,  le  22  janvier  1680, 
demoiselle  Hilaire  du  Lin,  fille  de  noble  Guy  du  Lin,  sieur  de  Bellegarde,  et  de  Marguerite 
de  I-A  Barthe,  dame  d'Ames.  Ces  articles  furent  reconnus  par  les  parties  le  30  novembre 
suivant,  par  acte  passé  devant  Gaillian,  notaire  royal  d'Aubiet.  Par  ordonnance  rendue 
le  30  janvier  1098  par  M.  Samson,  intendant  de  justice,  pohce  et  finances  en  la  Géné- 
ralité de  Montauban,  sur  le  vu  des  titres  représentés,  et  spécialement  du  jugement  de 
M.  Pellot,  intendant  de  Guienne,  du  4  mai  1667,  Antoine  de  Lartigue  fut  maintenu  en 
la  possession  de  la  qualité  de  noble.  Cette  ordonnance  porte  qu'Antoine  de  Lartigue  et 
ses  enfants  nés  et  à  naître  en  légitime  mariage  jouiront  des  honneurs,  prérogatives  et 
privilèges  dont  jouissaient  les  gentilshommes  du  Royaume ,  à  l'effet  de  quoi  ils  seraient 
pareillement  inscrits  sur  le  Catalogue  des  Nobles  {signé  Sanson).  Antoine  de  Lartigue 
épousa  en  secondes  noces,  dans  l'année  1700,  demoiselle  Hippolyte  d'Isalguier,  fille 
uniciue  de  noble  Simon  d'Isalguier,  seigneur  de  Mérenvielle,  et  de  demoiseUe  Jeanne  de 
Chambon.  Du  premier  Ut  : 

A.  Messire  François  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  d'Ames  et  de  SainUOrens,  baptisé 
dans  l'église  d'Ames,  annexe  de  Lillette,  le  18  septembre  1681,  épousa,  par  arti- 
cles sous  seings  privés,  le  12  juillet  1709,  au  château  de  Saint-Orens,  prés  Gimont^ 
demoiselle  Jeanne  d'Astuque  ,  fille  de  noble  Paul  d'Astugue,  seigneiu*  de  Saint- 
Orens,  et  de  Marie  de  Madronnet.  De  ce  mariage  : 

a.  Messire  Augustin  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  d'Ames,  gendarme  de  la 
garde  du  Roi,  marié,  par  contrat  passé  devant  Cabanis,  notaire  royal  de 
Gimont,  en  1742,  à  demoiselle  N...  de  La  Gravèrb,  fille  de  noble  Jean  de  La 
Gravére,  seigneur  du  Colomé,  et  de  demoiselle  Marie  de  Sudria.  De  cette 
union  : 

I.  Messire  Pierre-François  do  Lartigue,  soigneur  d'Arnès,  écuyer,  né  en 
1750,  officier  de  cavalerie  au  service  de  S.  M.  le  roi  d'Espagne,  puis 


DE  LARTIGUE.  \99 

capitaine  au  régiment  de  Monsieur-Infanterie,  et  chevalier  de  Saint-Louis, 
mort  sans  alliance  à  Gimont,  le  25  mai  1833,  à  83  ans; 

II.  Jean -François  de  I^rligue  d*Amès,  lieutenant  d'infanterie,  porté  sur  la 
liste  des  Émigrés  pendant  la  Révolution,  est  mort  sans  alliance  à  Peyre- 
longue,  près  Toujet,  en  Armagnac,  le  2  août  1809,  âgé  de  59  ans; 

III.  Thérèze  de  Lartigue  d'Ames,  religieuse,  morte  à  Gimont,  où  elle 
s'était  retirée  après  avoir  été  contrainte  de  quitter  le  cloître,  au  moment 
de  la  Révolution  ; 

IV.  Jeanne  de  Lartigue  d'Ames,  née  le  1  i  février  1761,  morte  en  bas  âge; 

b.  Messire  Pierre  de  Lartigue  d'Ames,  seigneur  de  Saint-Orens,  co-seigneur  do 
Saint- Laurent  des-Religieuses,  né  au  château  de  Sainl-Orens  le  29  mars  1714, 
capitaine  au  régiment  du  Vexin,  pensionné  du  Roi,  chevalier  de  Saint-Louis, 
puis  capitaine  des  Grenadiers-Royaux,  épousa,  le  28  février  1747,  demoiselle 
Marie-Joseph  de  La  Tour,  fille  de  messire  Dominique  de  La  Tour,  seigneur  en 
partie  de  Saint-Laurent-des-ReUgieuses,  de  Lartigue  et  de  La  Coutère,  et  de 
dame  Henriette  de  La  Page.  De  cette  union  : 

1.  Messire  Dominique  de  Lartigue  d'Ames,  seigneur  de  Saint-Orens,  co- 
seigneur  de  Saint-Laurent-des-Religieuses,  né  le  29  juillet  1749,  fit  ses 
preuves  de  noblesse  pour  être  admis  à  l'École  militaire,  et  obtint  à  cet 
effet  un  certificat  de  d'Rozier,  le  16  juillet  1760.  Devenu  capitaine  au 
régiment  des  Dragons  du  Roi,  il  épousa,  le  2  juillet  1807,  Jacquetle- 
Marguerite  de  BarÈge,  fille  de  messire  Jean-François  de  fiarége,  seigneur 
de  Lutilhous,  Caliaret,  Esbararts,  Le  Verger  et  La  Part,  et  de  dame 
Georgette  de  Binos  de  Guran.  Il  mourut  le  13  février  1823,  et  laissa  de 
son  dit  mariage  : 

l*»'  Marie- Louise-Aimée  de  Lartigue  d'Arnès  de  La  Coulôre,  née  le  23 
avril  1808,  mariée,  le  8  avril  1829,  à  Valentin  Dougnac  de  Saint- 
Martin,  capitaine  au  2c  régiment  d'infanterie  légère,  décoré  de  la 
Légion-d'llonncur,  dont  : 

Marie-Caroline-Henriette  Dougnac  de  Saint-Martin  ; 
Cécile-Marguerite-Alphonsine  Dougnac  de  Saint-Martin  ; 
Georges-Jules  Dougnac  de  Saint-Martin,  sous-lieutenant  au  G« 

hussards; 
Henry-Louis  Dougnac  de  Saint-Martin,  sous-lieu  louant  au  28«  de 

ligne; 
Thérèze-Marie-Georgette  Dougnac  de  Saint-Martin  ; 
Louiso-Marie-Henriette  Dougnac  de  Saint-Martin; 

2°'  Adèle-Henriette  de  Lartigue  d'Arnès  de  La  Coutère,  né  le  24  avril 
1810,  mariée,  le  25  septembre  1827,  à  Jean-Louis- Alphonse  d'Orci- 
val  de  Peyrelongue,  dont  : 

Louise-Henriette  d'Orcival,  mariée,  le  21  avril  1852,  à  Edouard 
de  Saremejane,  capitaine  au  6«  hussards  ; 

Joseph- Jean  d'Orcival; 

Augustine-Louise  d'Orcival,  mariée,  le  19  juin  1855,  à  Louis- 
Joseph  d'Orcival  de  Peyrelongue,  son  cousin; 

Henry-Maxime  d'Orcival  ; 

H.  Messire  N\.il-Pierre -Henry  de  Lartigue  d'Arnès,  né  le  24  décembre 


200  DE  LARTIGUE. 

1763,  prêtre,  émigra  en  Espagne,  fut  nommé,  à  sa  rentrée  en  France, 
curé  de  Salerm,  et  y  mourut  en  1838; 
m.  Messire  Louis-Dominique  de  Lartigue  d*Arnés,  prêtre,  prébendier  du 
chapitre  de  Lombèz,  émigra  aussi  en  Espagne,  et  à  sa  rentrée  en  France 
fut  nommé  curé  de  Montpezat,  où  il  mourut  au  mois  de  janvier  183G  ; 

IV.  Toinette-Josèphe-Henriette  de  Lartigue  d' Arnôs,  née  le  3  décembre  1751; 

V.  Toinette-Magdeleine-Bernarde  de  Lartigue  d'Arnès,  née  le  13  février 
«                       1753,  morte  religieuse  professe  du  couvent  noble  de  Longages; 

VI.  Anne-Louise-Josèplie  de  Lartigue  d'Arnès,  née  le  18  mars  1757,  reli- 
gieuse professe  du  couvent  du  Paradis,  morte  au  château  de  La  Coulére, 
le  16  avril  1847; 

VII.  Magdeleine-Julie  de  Lartigue  d'Arnès,  né^  le  6  février  1765,  morte  U* 
16  du  môme  mois. 

c.  Élisabeth-Isambeau  de  Lartigue  d'Arnès,  épouse  de  Jean-Baptiste  de  Vinter 
d'Avezan,  seigneur  de  Francs; 

d.  Calixte  de  Lartigue  d'Arnès,  vivante  en  173'4,  décédée  sans  alliance; 

B,  Jean  1  de  Lartigue,  sieur  de  Bellegarde,  mort  jeune  et  sans  postérité; 

C,  Antoine  de  Lartigue,  prêtre  et  chanoine  de  l'église  collégiale  du  Mas-d'Agenois  ; 

D,  Jean  II  de  Lartigue,  prêtre,  curé  de  S«int-Pé  et  de  MonUezun  ; 

E,  Joseph  de  Lartigue,  sieur  de  La  Barthe,  chevalier  de  Saint-Louis  et  capitaine  au 
régiment  de  Picardie,  mort  sans  alliance. 

Du  second  mariage  d'Antoine  de  Lartigue  avec  Hippolyte  d'Izalguier  sont  pro- 
venus : 

F,  Noble  Guy  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  de  Mérenvielle,  marié,  le  17  mai  1729,  à 
demoiselle  Henriette-Marthe  de  Ruble,  fille  de  noble  Nicolas-Joseph  de  Ruble,  sieur 
de  La  Cour,  et  de  demoiselle  Henriette-Marthe  de  Cirol.  11  testa  le  22  janvier  1 756, 
nomma  sa  seconde  femme,  dame  Marguerite  de  Saint-Salvy,  et  mourut  le  4  février 
1756,  laissant  de  son  premier  mariage  : 

a.  Messire  Henry  -François  de  Lartigue,  écuyer,  seigneur  de  Mérenvielle,  épousa, 
le  5  février  1760,  Marie-Françoise-Sylvie  Tardy  de  Montravel  de  Grandpré, 
fille  de  feu  messire  François  Tartly  de  Montravel  de  Grandpré,  commandant 
d'un  bataillon  du  régiment  de  Turenne ,  chevaUer  de  Saint-Louis,  et  de  feue 
Marie-Anne  de  Godefroy.  Il  est  mort  à  Mérenvielle  le  9  septembre  1814,  âgé 
de  84  ans,  et  a  laissé  de  sondit  mariage  : 

I.  Messire  Joseph-Henry-Hippolyte  de  Lartigue,  seigneur  de  Mérenvielle,  né 
le  l*""  décembre  1760,  mort  à  Paris  sans  alliance,  après  avoir  vendu  ses 
biens,  vers  1814; 

II.  Pierre-Antoine-Marie  de  Lartigue  de  Mérenvielle,  né  le  5  décembre  1763, 
fit  ses  preuves  de  noblesse  pour  le  grade  de  sous-lieutenant  en  1 785,  et 
fut  nommé  cadet  gentilhomme  dans  le  régiment  de  Beaujolois.  Il  est  mort 
à  Toulouse  le  29  octobre  1842,  âgé  de  80  ans,  avec  le  grade  de  chef  de 
bataillon  réformé  et  la  dignité  de  membre  de  la  Légion-d' Honneur,  veuf, 
sans  enfants,  de  Jeanne-Geneviève  Sapène. 

6.  Pierre  de  Lartigue  de  Mérenvielle,  dit  le  Chevaher  de  Mérenvielle,  né  le  20 
mai  1733,  capitaine  au  régiment  de  Beaujolois,  chevaher  de  Saint-Louis,  mort 
sans  alliance; 


DE  LARTIGUE.  201 

c.  Hippolyte-Marie  de  Lartigue  de  Mérenvielle,  mariée,  le  17  décembre  1767,  à 
messire  Jacques-François  de  Bernard,  lieutenant  au  régiment  d'Alsace,  née  le 
20  juin  1730; 

d,  Jeanne 'Josèphe  de  Lartigue  de  Mérenvielle,  née  le  18  avril  1734,  morte  avant 
le  22  janvier  1756,  date  du  testament  de  son  père. 

G,  Jeanne  de  Lartigue,  épouse  de  N...  Bouat,  docteur  en  médecine. 

3©  Pierre,  qui  continue  la  descendance  ; 

4»  Joseph-Marie  de  Lartigue,  prêtre,  docteur  en  théologie,  chanoine,  archiprôtre  de  la 

ville  du  Ma&-d*Agenois; 
5o  N...  de  Lartigue,  épouse  de  noble  Paul  de  Goyon,  sieur  de  Verduzan,  conseiller  du 

Roi  au  présidial  de  Gondom. 

IX.  Noble  Pierre  de  Libiigue,  écuyer,  seigneur  de  Montbernard  el  de  Solanserre, 
habitant  deJa  paroisse  de  Saint  Pierre  de  Condom,  aide-major  au  régiment  de  Pelle- 
port,  épousa  :  i^  sous  Tassislance  de  noble-Antoine  de  Lartigue,  seigneur  d'Arnès,  son 
frère,  par  contrat  passé  le  H  juillet  <699,  devant  Tliéaux,  notaire  royal,  et  insinué 
au  sénéchal  de  Bigorre,  le  ^4  novembre  suivant,  demoiselle  Thérèze  de  Cabrèbe; 
2®  par  articles  sous  seings  privés,  arrêtés  le  44  juillet  n02,  au  chùteau  de  Solanserre, 
diocèse  et  comté  de  Comminges,  sénéchaussée  de  Toulouse,  demoiselle  Louise  de 
SoLiNSEBBE,  fille  légitime  de  noble  François  de  Solanserre,  seigneur  dudît  lieu  et  de 
Montbernard,  et  de  dame  Marguerite  d'Oufroy.  Les  futurs  époux  reçurent  la  béné- 
diction nuptiale  dans  la  chapelle  de  Notre-Dame  de  Solanserre,  le  28  septembre  4702, 
en  présence  de:  noble  François  de  Solanserre,  seigneur  dudlt  lieu,  père  de  réponse; 
noble  Bernard  de  Marceillan de  Saint-Pastou,  neveu;  noble  MelchiordePontchcvron, 
seigneur  de  Figas,  etc.  f  Extrait  des  registres  de  mariages  de  l'église  paroissiale  de 
Montbernard,  diocèse  de  Comminges,  délivré  le  W  janvier  ilîi^  par  le  sieur  de  Lisle, 
curé  (le  Montbernard;  légalisé  le  1^  février  suivant  par  Jean  Palissabd,  commissaire 
du  Roi,  son  magistrat  en  la  judicature  de  Comminges,  siège  de  l'Ile  en  Dodon). 
Pierre  de  Lartigue  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  de  race  par  jugement  rendu  ù 
Montauban,  le  26  juin  4745,  par  M.  Laugeois,  intendant  et  commissaire  subdélégué 
(signé  Liugeois).  Il  eut  de  son  second  mariage  : 

l®  Jean-Bernard,  dont  l'article  suivra; 

2o  Marguerite-Françoise  de  Lartigue,  jumelle  du  précédent,  née  et  morte  le  30  juillet 
1703. 

X.  Noble,  messire  Jean-Bernard  de  Libtigue,  écuyer,  seigneur  de  Solanserre, 
Montbernard,  Escavagnous,  Larouzet,  Aspet  et  autres  places,  baron  de  Goueytes, 
capitaine  de  cavalerie,  habitant  de  la  paroisse  de  Saint-Laurent,  naquit  le  30  juillet 
-1703,  fut  baptisé  le  lendemain,  et  tenu  sur  les  fonts  par  noble  Bernard  de  Marceillan- 
Saint-Pastou  et  dame  Marguerite  de  Solanserre,  mère  du  même  sieur  de  Saint-Pastou, 
seigneur  de  Boussas,  en  Armagnac  (Extrait  des  registres  de  baptêmes  de  l'église 
paroissiale  de  Montbernard,  diocèse  de  Comminges,  délivré  le  99  janvier  1121,  par 

26 


202  DE  LARTIGUE. 

le  sieur  de  Lisle,  curé  de  Monthemard;  légalisé  le  1^  février  de  la  même  année  par  Jean 
PiLissABD,  conseiller  du  Roi,  son  magistrat  en  la  jmlicature  de  Cofmninges,  siège  de 
l'Isle  en  DodonJ.  Le  6  mars  n2l,  le  sénéchal  de  la  ville  de  Toulouse  donna  commis- 
sion au  premier  huissier,  sergent  royal/ou  autre  sur  ce  requis,  de  faire  tous  exploits 
nécessaires  relatifs  à  l'instance  pendante  en  la  sénéchaussée  entre  noble  Pierre  de 
Lartigue,  seigneur  du  lieu  de  Montbernard,  père  légitime  et  administrateur  de  noble 
Jean-Bernard  de  Lartigue,  seigneur  de  Solanserre  et  donataire  contractuel  de  noble 
François  de  Solanserre  et  de  dame  Marguerite  d'Oufroy,  —  et  dame  Isabeau  de 
Pégullhan,  héritière  des  biens  de  feue  demoiselle  Marguerite  d^Orbessan,  assignée 
et  défaillante  [signé  Tbémoulet.  )  Jean  Bernard  de  f^rtigue  épousa  :  V  en  janvier 
-1731,  demoiselle  Jeanne-Pélronille  de  Bodffart;  2«  le  -12  février  n56,  demoiselle 
Marie-Françoise  de  Hcmaud  de  Lantâ,  de  la  paroisse  de  Montesquieu-Yolvestre, 
diocèse  de  Rieux,  fllle  et  héritière  de  messire  Jean-François  de  Hunaud,  baron  de 
Goueytes,  seigneur  dTscavagnous,  Larouzet,  Âspet  et  autres  places;  en  présence  de 
messire  François  de  Lartigue  d'Arnès,  seigneur  d'Ames  et  de  Saînt-Orens,  et  Jean  de 
Hunaud,  seigneur  de  Goueytes  et  d'Escavagnous  f Extrait  des  registres  de  mariages 
de  l'église  paroissiale  de  Saint-Laurent-sur-Sare,  diocèse  de  Comminges,  signé  Taffet, 
curé  de  ladite  paroisse  de  Saint-Laurent,  et  légalisé J.  Du  premier  lit  : 

lo  Jeanne-Pétronille  de  Lartigue,  née  à  Solanserre,  baptisée  à  Montbemard  le  8  février 
1733;  elle  est  morte  sans  alliance. 

Du  second  lit  : 

2o  N...  de  Lartigue,  né  et  mort  le  26  mars  1737; 

3°  Joseph-François,  dont  l'article  suivra; 

4o  Messire  Gaston-Jean-Baptiste-Catherine-Henry,  chevalier  de  Lirtigue,  né  le  4  juillet 

1739;  garde  du  corps  du  roi  Louis  XVI;  il  fut  blessé  à  la  journée  du  10  août;  il  se 

retira  à  Montbemard,  d'où  il  émigra  en  Espagne,  et  mourut  en  émigration  sans 

alliance  ; 
5«»  Charles  de  Lartigue,  sieur  de  Solanserre,  né  le  15  avril  1744,  marié,  le  24  novembre 

1785,  à  Jeanne- Séverine  Sottoum,  dont  : 

Jean-Joseph  de  Lartigue,  né  le  12  octobre  1787,  élève  de  l'École  militaire,  entra 
dans  l'artillerie,  devint  capitaine  et  membre  de  la  Légion-d'Honneur.  ^1  est  mort 
à  Toulouse  le  20  janvier  1850,  et  avait  épousé,  à  Saint-Omer,  le  12  avril  1826, 
Françoise-Claire  Ducroq,  dont  : 

Amélie-Joséphine-Françoise  de  Lartigue,  morte  à  Toulouse,  sans  alliance,  le  3 
janvier  1852; 

O»  Jean-François  de  Lartigue,  né  à  Montbemard  en  1751,  mort  jeune; 

70  Jeanne-Louise-Magdeleine  de  Lartigue,  née  à  Montbemard  le  24  octobre  1745,  mariée 
à  messire  Jean-Mathieu  d'Ansin,  seigneur  de  Jeseaux,  dans  la  vallée  d'Aure;  morte 
sans  enfants; 

80  Thérèze-Jeanne-Françoise  de  Lartigue,  née  à  Montbemard  le  7  novembre  1740,  reli- 
gieuse au  couvent  noble  de  Longages. 

XI.  Noble,  messire  Joseph-François,  aliàs  François-Joseph  de  Labtigue,  seigneur 


DE  LAIITIGUE.  203 

de  Monti)croard,  Aspet,  Le  Castera,  Aubiac,  baron  de  Goueyles  et  autres  places,  né 
le25  juin  4738,  capitaine.au  régiment  de  la  Couronne-Infanterie,  fit  les  campagnes 
de  la  guerre  de  sept  ans,  et  se  retira  à  Goueytes  après  la  paix.  Comme  seigneur  du 
Casiera,  il  signa  les  délibérations  des  États  de  Foix,  le  29  novembre  ^74.  Maire  de 
MoDtesquieu-Volvestrc  de  4775  à  4787,  il  donna  sa  démission  à  cette  dernière  date; 
Joeepb-François  de  Lartigue  devint  ensuite  commandant  des  gardes  nationales  avec  le 
grade  de  colonel.  Il  fut  dénoncé  comme  noble  et  aristocrate  en  4792,  et  se  retira  à 
Toulouse,  où  il  demeura  caché  pendant  deux  ans.  Il  mourut  en  4794,  peu  après  être 
rentré  dans  son  domaine  de  Goueytes.  M.  de  Lartigue  avait  épousé,  par  contrat 
accordé  le  6  août  4766,  demoiselle  Jeanne-Maric-Élisabeth  de  Codedueieb,  fille  de 
noble,  messire  Jean-Baptiste  de  Courdurier,  seigneur  de  Campagne,  Sabarat  et 
Clermont,  avocat  au  Parlement  de  Toulouse,  et  de  feue  dame  Marie-Magdeleinc 
d'Amieux,  dame  de  Montbrun  et  de  Mérigou.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

1»  Jean-Joseph-François-Bernard  de  Lartigue  de  Goueytes,  né  le  24  février  1767,  fit  ses 
preuves  de  noblesse  pour  être  admis  à  l'École  royale  militaire,  selon  certificat  do 
d'Hozier,  du  9  septembre  1777,  et  fut  lieutenant  d'infanterie  au  régiment  de  Picardie. 
Il  épousa,  le  3  mai  1806,  demoiselle  Gliristine  Domingon  de  Lassus,  et  à  la  deuxième 
Restauration  (1815),  fut  nommé  commandant  des  gajjdes  nationales  de  Montesquieu- 
Volvestre.  Il  est  mort  sans  postérité  le  20  août  1822; 

2»  Jean-Baptiste-Marie  de  Lartigue  d'Aubiac,  né  le  9  avril  1768,  entra  fort  jeune  au  ser- 
vice du  roi  d'Espagne,  en  qualité  de  garde  du  corps,  et  parvint  au  grade  de  lieutenant- 
colonel  de  hussards.  Rentré  en  France  en  1813,  il  mourut  au  mois  d'août  1822, 
laissant  de  son  mariage,  contracté  à  Palma  avec  dona  Eymar,  fille  de  don  Eymar  : 

A,  Isabelle  de  Lartigue,  épouse  Brunet; 

B.  Christine  de  Lartigue,  épouse  Pradôres  ; 

3<>  Charles  de  Lartigue,  né  le  16  décembre  1773,  vice-président  du  Tribunal  de  première 
instance  de  Toulouse,  membre  de  la  Légion-d'Honneur,  du  Conseil  municipal  de  la 
ville  de  Toulouse  et  du  Conseil  général  de  la  Haute-Garonne,  est  âgé  de  85  ans,  et  a 
eu  de  son  mariage,  contracté  en  1805,  avec  demoiselle  Marie-Anne-Cathcrine-Gabrielle- 
Adelaide  d'Orliac,  fille  de  noble  Louis-Guillaume  d'OrUac,  juge  au  Tribunal  de  pre- 
mière instance  de  Toulouse,  ancien  député  de  Toulouse  à  la  Constituante,  et  de  dame 
Maric-Bernarde  de  Cabaré  : 

A,  Marie-Bernard- Pierre-Paul-Théodore  de  Lartigue,  né  le  18  janvier  1810,  actuel- 
lement prôtre  curé  de  la  paroisse  de  Saint-Exupère  de  Toulouse,  et  chanoine  de 
rév(>ché  de  Limoges  ; 

B,  Marie-Éllsabeth-Louise-Isabelle  de  Lartigue,  née  le  22  janvier  1808,  non  mariée; 

C,  Marie-Élisabetb-Bourguigne-Mathilde  de  Lartigue,  née  le  14  mars  1812,  mariée, 
le  30  avril  1833,  à  Léon-Pierre-Louis-Marie  de  La  Broquère,  dont  : 

Marie-Léontine-Mathilde-Caroline  de  La  Broquère,  née  le  22  juin  1840; 

/).  Marie-Beraarde- Elisabeth-Joséphine  de  Lartigue,  née  le  5  février  1815,  mariée, 
le  22  juin  1830,  à  Eugène-^ierro-Marie  de  Joly,  dont  : 

Marie-Caroline-Margueritc  de  Joly,  née  le  10  janvier  1843; 
Marie-Gabrielle-Jeanne  de  Joly,  née  le  13  février  1844; 
Louise-Marie-Paule  de  Joly,  née  le  21  juin  1851  ; 


204  DE  LARTIGUE. 

40  Jean-Baptiste-Dominique  de  Lartlgue,  né  et  mort  le.. .  1778; 

50  Jean-Pierre-Matliieu,  qui  a  continué  la  descendance; 

60  Jean-Bertrand-Louis-Gabriel  de  Lartigue,  né  le  14  février  1784,  servit  dans  les  gardes 
du  corps  du  roi  d'Espagne.  Il  fut  nommé  sous-lieutenant  dans  la  U'^ion  de  Marie- 
Thérèze,  ou  de  la  Haute-Garonne,  qui  fut  formée  à  Toulouse  en  1815,  et  qui  devint 
ensuite  17«  de  ligne;  fit,  en  1823,  la  campagne  d'Espagne  en  qualité  de  lieutenant  de 
grenadiers;  donna  sa  démission  aussitôt  après,  et  se  retira  à  Montesquieu-Volvestrc , 
où  il  réside  actuellement.  Il  n'a  pas  contracté  d'alliance; 

70  Gharlotte-Rose-Marie  de  Lartigue,  née  le  22  juin  1769,  mariée  à  noble  François 
Bourguigne,  chevalier  des  Égaulx  de  Nolet,  dont  : 

Auguste  des  Égaulx  de  Nolet  ; 

8»  Louise-Catherine  de  Lartigue,  née  le  12  avril  1771,         \ 

90  Marie-Françoise  de  Lartigue,  née  le  29  septembre  1772,  ?  mortes  en  bas  âge  ; 

IQo  Marie-Joséphine  de  Lartigue,  née  le  9  janvier  1776,      ) 

11«  Jeanne-Marie-Justine  de  Lartigue,  née  le  22  avril  1777,  mariée  avec  don  Eyniar,  à 

Palma,  capitale  de  l'île  Majorque,  frère  de  l'épouse  de  Jean-Baptiste-Marie  de  Lartigue 

d'Aubiac  ; 
12o  Rose-Adelaïde  de  Lartigue,  née  le  25  octobre  1788,  mariée  à  N...  Maury,  et  morte 

sans  postérité. 

XII.  Messire  Jean- Pierre-Mathieu,  baron  de  Lartigde-Gouettes,  écuycr,  né  le  M 
avril  -1782,  fut  nommé  maire  de  Monlesquieu-Volveslre,  le  50  juillet  -1815,  et  juge  de 
paix  du  canton  de  ce  nom  au  mois  d'octobre  -1848.  Il  venait  d'envoyer  sa  démission 
de  celle  dernière  charge,  après  les  événements  de  juillet  4850,  lorsque  parut  l'ordon- 
nance de  destitution  dans  laquelle  il  se  trouvait  compris.  M.  de  Lartigue  s'était  marié 
à  Toulouse,  le  24  avril  -1809,  avec  demoiselle  Antoinette-Louise  de  Fletbes,  fllle  de 
feu  noble  François-Joseph-Guillaume-Hippolyle  de  Fleyres,  baron  de  Combres,  et  de 
Marie-Antoinette-Julie  de  Chauliac.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

lo  Bernard-Julien,  dont  l'article  suit; 

20  Noble  Marie-Hippolyte  de  Lartigue,  né  le  17  avril  1815,  entré  à  l'École  spéciale 
militaire  de  Saint-Cyr,  le  22  novembre  1832;  sous-lieutenant  au  8®  de  ligne,  le  20  avril 
1835;  servit  dans  ce  corps  jusqu'au  8  août  1851,  époque  à  laquelle  il  fut  nommé  chef 
de  bataillon  au  16®  régiment  d'infanterie  légère  (actuellement  91«  de  ligne)  ;  lieutenant- 
colonel  au  23"  régiment  d'infanterie  légère  (actuellement  98«  de  ligne) ,  le  15  septem- 
bre 1854;  colonel  du  28«  de  ligne,. lo  26  juin  1855. 11  a  fait  les  campagnes  d'Afrique  de 
1847  à  1854,  et  celle  de  Crimée  de  1854  à  1856.  Décoré  de  la  Légion-d'Honneur,  le  9 
janvier  1850,  à  la  suite  du  siège  et  de  la  prise  de  Zaatcha  (Algérie);  officier  du  môme 
ordre,  le  14  septembre  1855,  à  la  suite  du  siège  et  de  la  prise  de  Sébastopol  (Grimée); 
il  a  été,  en  outre,  décoré  do  la  médaille  de  la  reine  d'Angleterre  et  de  la  médaille 
militaire  de  Sardaigne. 

M.  le  colonel  de  Lartigue  a  épousé  à  Avignon,  le  29  janvier  1857,  mademoiselle 
Marie-Berthe-Élisabeth-Gabrielle  de  Sales  de  Hamères  (de  la  môme  famille  que  saint 
François  de  Sales),  fille  de  noble  Claude-Jean-Marie-Henry  de  Sales  de  Banicres  et  de 
madame  Françoise-Mathilde-Joséphine  de  Réginel  de  Barrême,  et  petite-fille  de  messire 
Jacques  de  Sales  de  Banières,  chevalier  de  Saint-Louis,  colonel  de  cavalerie.  De  ce 
mariage  : 


DE  LARTI6UE.  205 

Noble  Raoul-Julien-François  de  Lartigue,  nô  à  Avignon  le  23  novcnil)re  1857. 

3»  Rose-Élisabeth-Olympie  de  Lartigue,  née  le  24  mars  1819,  maiiée,  le  29  septembre 
1837,  à  M.  Aimé  Darrouy,  dont  : 

Femand  Darrouy; 
Cécile  Darrouy  ; 
Louis  Darrouy. 

40  Yictor-Jean-Ëdouard  de  Lartigue,  nô  le  17  janvier  1821,  mort  en  bas  âge; 
50  Marie-Héléna-Charlotte  de  Lartigue,  née  le  30  janvier  1823,  mariée,  au  mois  de  juillet 
1845,  à  M.  Saint-Luc  Domingon  de  Lassus,  dont  : 

Marie  Domingon  de  Lassus; 
Thérèze  Domingon  de  Lassus. 

XIII.  Noble  Bernard-Julien,  baron  de  Lartigue-Gouettes  ,  né  le  9  juin  ^840,  an 
cbàleau  de  Goueytes,  s'est  marié  à  Saint-Ybars,  le  -19  novembre  -1859,  avec  mademoi- 
selle Augusta-Jcanne  de  Donauld,  fille  de  feu  Henry-Louls-Honoré  de  Donauld  et  de 
dame  Marie-Louise-Antoioette-Françoise  de  La  Passe.  De  cette  union  : 

1»  Noble  Pierrc-Louis-Artbur  de  Lartigue  de  Goueytes,  né  au  château  de  Goueytes  le  16 

mai  1841; 
2o  Noble  Bernard-Louis- Albert  de  Lartigue  de  Goueytes,  né  le  10  mai  1842,  mort  à  Tàge 

de  11  mois; 
3<>  Marie- Louise-Hermance  de  Lartigue  de  Goueytes,  née  le  20  juin  1851. 


206  DE  BOTBT  DE  LA  GAZE. 


DE  BOTET,  ANCIENNEMENT  DE  BOUTET  DE  LA  GAZE, 

Nobles,  messires,  éguyers,  sieurs  de  LA  GAZE,  LA  GOSTE,  LA  PEYRÈRE,  GARBAY,  VIGNOLES, 
MASSILOS,  etc.  ;  —  en  Condomois  et  Bazadois,  sénéchaussée  de  Casteljaloux, 


Armes  :  De  sinople,  au  lion  d'or,  traversé  d'une  /lèche  de  gueules;  au  chef  d'argent,  chargé  de  3 
étoiles  d'azur,  Gasqiie  taré  au  tiers,  orné  de  ses  lambrequins  de  sinople^  d*or,  de  gueules, 
d'argent  et  d'azur,  et  sommé  d'une  couronne  de  comte. 


La  maison  noble,  fief  et  seigneurie  de  Boutet,  situés  entre  Condom  et  Casteljaloux, 
ont  donné  le  nom  et  Torigine  à  une  ancienne  famille  connue  par  chartes  dès  le  com- 
mencement du  XII®  siècle. 

Quatre  cents  ans  après,  celle  famille  parait  s'être  divisée  en  deux  branches  princi- 
pales, au  sujet  desquelles  nous  possédons  les  détails  suivants  : 

La  branche  aînée  continua  de  posséder  le  fief  qu'elle  avait  eu  pour  berceau. 

Le  50  août  U6\^  Tillustre  et  magnifique  prince  Charles,  seigneur  d'Albret,  comte 
de  Dreux  et  de  Gaure,  captai  de  Buch,  fit  donation  à  noble  et  honorable  homme  Pierre 
DE  Boutet  fde  BottetoJ,  damoiseau,  seigneur  de  La  Salle  de  Beauregard,  de  la  maison 
noble  de  Salles  et  de  ses  appartenances,  dans  la  juridiction  de  Lavardac,  diocèse  de 
Condom,  pour  le  récompenser  de  ses  services  et  de  la  grande  dépense  qu'il  avait  faite 
à  la  guerre  et  au  fait  des  armes,  sous  son  commandement.  Pierre  de  Boutet,  qualifié 
écuyer,  sieur  de  La  Gardelle,  fournit  le  dénombrement  de  ce  dernier  fief  le  5  mai 
U62.  Il  eut  pour  fils  : 

Amanieu  de  Boutet,  qui  fut  père  de  : 

l»  Noble  François  de  Boutet,  écuyer,  sieur  de  Beauregard  et  de  La  Gardelle.  Les  consuls 
de  Gondom  ayant  prétendu  assujettir  au  paiement  des  tailles  la  maison  noble  de  La 
Gardelle,  François  de  Boutet  se  pourvut  devant  le  Parlement  de  Guienne,  siégeant  en 
qualité  de  Gour  des  Aydes,  et  sur  l'exhibition  qu'il  fit  de  plusieurs  titres  de  famille, 
obtint  de  ladite  Gour,  le  5  mars  1573,  un  arrêt  qui  déclarait  nulles  lesdites  taxes.  Dès 
le  10  janvier  de  la  même  année,  il  avait  fait  vente  à  Manaud  d'Araignes  de  la  maison 
noble  de  Boutet  et  de  ses  dépendances.  Gelui-ci  la  vendit  à  Aymeri  de  Montlezun,  qui 
l'aliéna  en  faveur  de  Jean  de  Lescout,  dit  le  capitaine  Miramont,  et  celui-ci  en  faveur 
de  Jean  de  Boutet,  frère  du  premier  vendeur.  François  de  Boutet  mourut  vers  1583. 

2°  Antoine  de  Boutet  fut  père  de  deux  filles,  mariées  aux  sieurs  de  Salles  et  Gamarade; 

3«  Noble  Jean  de  Boutet,  seigneur  dudit  lieu,  passa  contrat  de  baillette  de  certains  biens 
«^  Jean  Gourruet,  marchand  de  Blazicrt,  le  5  octobre  1566.  11  racheta,  le  10  juin  1583, 
la  maison  noble  de  Boutet,  des  mains  de  Jean  de  Lescout,  dit  le  capitaine  Miramont. 


DE  BOTET  DE  LA  GAZE.  907 

La  po5l^rité  de  Jean  de  Boulet,  troisième  flis  d'Amanieu,  subsistait  encore  en  ^755, 
en  la  personne  de  François  de  Boutet,  écuyer,  sieur  de  Beaure^ard,  habitant  de  la 
banlieue  et  juridiction  de  Condom,  qui,  à  celle  date,  fit  la  production  de  ses  titres 
devant  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  pour  prouver  la  nobililé  de  ses  biens.  Il  ne 
possédait  plus  la  seigneurie  de  Boulet,  qui  avait  passé  dans  la  maison  de  Mellet  par 
le  mariage  de  dame  Claude  de  Boulet,  damoiselle  de  La  Gardelle,  pellte-fllle  dudit 
noble  Jean  de  Boulet,  avec  M^  Robert  de  MclIct,  écuyer,  sieur  de  Fondelin,  conseiller 
du  Roi,  président  en  son  Élection  de  Condomois  et  Bazadois,  en  -1667. 

Comme  on  le  verra  par  la  généalogie  qui  va  suivre,  le  nom  de  la  famille  de  Boutet 
DE  La  Caze  s'est  transformé  définitivement  en  celui  de  Bôlet  au  commencement  du 
XVIII*  siècle.  Cette  altération,  dont  on  trouve  des  usages  nombreux  à  cette  époque, 
est  néanmoins  plus  conforme  à  Tancienne  orthographe  latine  de  Botteto. 

La  branche  de  La  Caze  paraît  s'être  détachée  vers  ^520  de  la  maison  de  Boutet,  rt 
avoir  pour  auteur  François  de  Boutet,  dont  nous  avons  parlé  ci-dessus,  fils  atné  d'Ama- 
nieu  de  Boutet,  sieur  de  Beauregard  et  de  La  Gardelle,  qui  aurait  eu  lui-même  pour 
fils  N...  de  Boutet,  tué  à  Cérisoles,  en  -1544.  La  concordance  des  temps,  des  lieux  et 
des  prénoms,  autorise  et  pourrait  justifier  au  besoin  cette  origine,  sans  parler  de  Fiin- 
portance  dont  jouit  la  branche  de  La  Caze  jusqu'à  sa  décadence,  c'est-à-dire  jusqu'à  la 
révocation  de  TËdit  de  Nantes.  Ses  titres  ayant  disparu  à  cette  époque  et  durant  les 
persécutions  que  ses  membres  protestants  eurent  à  subir,  il  serait  difficile  aujourd'hui, 
pour  ne  pas  dire  impossible,  de  préciser  l'instant  de  la  séparation  des  branches. 

La  famille  de  Boutet  de  La  Caze  a,  néanmoins,  conservé  la  trace  de  ses  armoiries 
sur  un  cachet  dont  la  forme  e(  la  vétusté  dénotent  au  moins  trois  cents  ans  d'exis- 
tence. Ce  cachet  porte  les  armes  que  nous  avons  décrites,  et  est  timbré  d'un  casque 
orné  de  lambrequins,  particularité  qui  à  elle  seule  suffirait  pour  constater  l'extraction 
noble  et  Tanclenneté  de  cette  famille,  puisqu'il  n'était  permis  qu'aux  gentilshommes 
de  porter  des  armes  timbrées. 

Quoi  qu'il  en  soit,  la  maison  de  La  Caze  a  été  en  droit,  pour  plusieurs  causes,  de 
jouir  des  prérogatives  de  la  noblesse  dont  elle  faisait  partie  dans  le  Condomois. 

Militaire  de  ^541  à  4680,  elle  pourrait  invoquer  Tédit  du  roi  Henry  IV,  du  27  mars 
4600,  qui  porte  que  trois  générations  de  capitaines,  de  lieutenants  ou  d'enseignes  dans 
les  troupes,  conféreront  la  noblesse  héréditaire  à  leur  famille. 

Les  lieutenants  généraux  de  sénéchaussées  et  les  lieutenants  civils  et  criminels 
étaient  en  droit  de  prendre  les  titres  de  conseiller  du  Roi,  nobles  et  écuyers,  en  vertu 
de  la  déclaration  royale  du  6  mai  4692. 

Les  maires  des  bonnes  villes  et  communautés  du  Royaume  jouissaient  de  tous  les 
privilèges  de  la  noblesse,  en  verlu  de  l'édit  du  mois  de  juillet  4  690  et  édits  subséquents. 

Enfin,  les  conseillers  à  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  jouissant  de  la  noblesse 
personnelle,  transmettaient  au  deuxième  degré  la  noblesse  héréditaire  à  leurs  descen- 
dants.- 


208  DE  BOTET  DE  LA  GAZE. 

On  remarquera  que  la  maison  de  La  Gaze  compte  parmi  ses  ancôtrcs  toutes  les 
cat<^gories  de  services  dont  nous  venons  de  donner  Ténumération. 

I.  N...  DE  BouTET,  sieur  DE  La  Cazb,  capitaine,  fut  tué  à  la  bataille  de  Gérisoles,  le 
-14  avril  -1544,  et  laissa  pour  flis  : 

IL  Bonnet  de  Boutet,  sieur  de  La  Gaze,  épousa  en  -1574  demoiselle  Suzanne  des 
BoBDES,  fille  de  M*"  M®  Jacques  des  Bordes  et  de  demoiselle  Suzanne  de  Corcelles 
facte  devant  Poncet,  notaire  royal  à  Bordeaux J,  dont  : 

IIL  Jean-François  de  Boutet,  sieur  de  La  Gaze,  marié  en  ^652  avec  Antoinette  du 
Gastaing,  et  membre  de  TËglise  réformée,  eut,  durant  la  minorité  de  Louis  XIII,  de 
fréquents  rappoKs  avec  le  duc  de  La  Force,  cbef  des  protestants  de  Guienne.  Nous 
trouvons  sous  Tannée  4652  un  ordre  et  commission  de  major,  donnés  au  capitaine  de 
Boutet  de  La  Gaze  par  M.  le  prince  de  Gonly,  et  conçus  en  ces  termes  : 

«  Étant  dûment  informé  de  rexpérience,  valeur,  probité  et  bonne  volonté  de  Jean  Bôtet, 
»  sieur  de  La  Gaze,  et  de  sa  fidélité  au  service  du  Roi,  sous  le  bon  plaisir  de  Sa  Majesté,  lui 
»  avons  donné  et  donnons  par  ces  présentes  pouvoir  et  commission  de  commander  dans  la 
»  ville  et  juridiction  de  Casteljaloux,  en  Albret,  en  qualité  de  major  pour  le  service  du  Roi,  etc.  » 

Signé  DE  Bourbon. 

Par  Monseigneur  : 

Meuret  de  La  Tour. 

Dès  1654 ,  le  capitaine  de  Boutet  de  La  Gaze  avait  obtenu  de  M.  le  comte  de  La 
Rivière  une  exemption  pour  ses  maisons  et  métairies  situées  dans  les  juridictions  de 
Gasteljaloux  et  La  Bastide.  Le  duc  de  Gandale  lui  délivra  deux  passeports  signés  de  sa 
main,  Tun  le  25  mars  4655,  Tautre  en  avril  4654.  Lors  du  dernier  siège  de  la  ville  de 
Casteljaloux  par  les  troupes  du  comte  de  Marchin  et  de  Balthazar,  le  sieur  de  La 
Magdelcîne,  qui  était  gouverneur  de  la  place,  ayant  été  accusé  de  trahison  par  les 
habitants,  abandonna  Gasteljaloux  pour  pourvoir  a  sa  sûreté  personnelle;  mais  il  fut 
repris  non  loin  des  murs  de  la  ville  et  fusillé  comme  traître.  Le  major  de  Boutet  de 
La  Gaze,  obéissant  à  une  impérieuse  nécessité  du  service,  prit  immédiatement  le  com- 
mandement de  la  place,  et  signa  une  capitulation  réclamée  par  les  circonstances. 
Gctte  capitulation  n'ayant  pas  été  observée,  un  procès  lui  fut  intenté,  et,  à  cette  occa- 
sion, les  jurais  de  Gasteljaloux  et  habitants  principaux  lui  délivrèrent  en  4654  trois 
attestations  successives,  constatant  qu'il  avait  exercé  pendant  plusieurs  années  les 
charges  de  capitaine  et  major  de  leur  ville,  à  la  satisfaction  de  tous. 

Jean-François  de  Boutet  laissa  de  sondit  mariage  : 

1°  François,  dont  Tarticle  suit; 

2^  Antoinette  de  Boutet,  mariée  à  Jean  de  Gapdeville;  et  morte  sans  enfants; 


DE  BOTET  DE  LA  GAZE.  209 

30  Rose  de  Boulet,  mari^»e  à  Gabriel  Augior,  sieur  de  Massilos,  dont  la  descendance  s'est 
c^teinte  en  1789,  dans  la  personne  de  Gabriel  Augier,  sieur  de  Massilos,  capitaine  de 
cavalerie  au  régiment  de  Glermont-Prince,  chevalier  de  Saint-Louis,  lequel  a  légué  ses 
biens  à  la  famille  de  Boutet  de  La  Gaze. 

IV.  François  de  Boutet  de  La  Gaze,  P'  du  nom,  lieutenant  général  au  siège  de 
Casteijaloux,  par  Tacquisition  de  cette  charge  qu'il  fit,  le  8  janvier  4680,  de  Léon  de 
Bacoue  (protestant  converti,  devenu  évêque  de  Glandève),  fut  pourvu,  en  novembre 
-1692,  de  la  charge  de  conseiller  du  Roi,  maire  perpétuel  et  héréditaire  de  la  ville  et 
juridiction  de  Casteijaloux.  A  la  suite  de  la  révocation  de  TËdit  de  Nantes,  François 
de  Boutet  fut  pris  avec  son  beau-frère,  Augier  de  Massilos,  et  tous  deux  furent 
renfermés  au  Château -Trompette,  puis  à  la  Bastille;  la  maison  de  La  Caze  fut 
démolie,  le  cimetière  des  aïeux  de  la  famille  fut  profané,  et  la  plupart  des  biens 
furent  confisqués.  Rendu  plusieurs  années  après  à  la  liberté,  François  de  Boulet, 
dépossédé  de  ses  charges,  ne  chercha  qu*à  se  faire  oublier,  et  vécut  dans  Tisolement. 
II  s'était  marié,  le  14  octobre  4672,  par  contrat  deDuvigneau,  avec  Jeanne  de  Garbat, 
fille  de  Gédéon  de  Garbay  et  de  Marie  d*At,  dont  une  sœur  avait  épousé  le  marquis 
de  Jaucour,  et  une  autre  était  mariée  à  N...  de  Sylvestre.  Il  laissa  de  ce  mariage  : 

lo  François,  dont  l'article  suit; 

2o  Gabriel  de  Boutet  de  La  Gaze,  sieur  de  Vignoles,  mort  sans  enfants. 

V.  François  de  Boutet  de  La  Gaze,  sieur  de  Garbay,  II^'  du  nom,  pourvu,  le  27 
décembre  MU,  de  Tofflce  de  lieutenant  particulier  civil  et  criminel  au  sénéchal  de 
Casteijaloux,  pour  le  duc  d'AIbret  et  le  Roi,  mourut  jeune,  et  eut  de  son  mariage 
avec  demoiselle  Anne-Dida  Jolt  de  Bonneau  : 

!«  François,  dont  Tarticle  suivra; 

2<>  Nicolas  de  Bôtet,  mort  jeune  ; 

30  Dom  Pierre  de  Bôtet  de  La  Gaze,  entra  en  religion  dans  Tordre  des  Bernardins,  devint 
prieur  de  Tabbaye  de  FontguiUiem,  puis  de  celle  de  Gadouin,  en  Périgord.  Il  y  périt 
assassiné  en  1792; 

40  Gratian  de  Bôtet  de  La  Gaze,  sieur  de  La  Peyrère,  embrassa  jeune  la  carrière  mili- 
taire, et  commença  à  porter  les  armes  dans  le  régiment  de  Limosin;  il  y  était  capitaine 
des  grenadiers,  et  mourut,  le  13  octobre  1747,  à  26  ans,  des  suites  de  plusieurs  bles- 
sures qu'il  avait  reçues  au  siège  du  fort  Zilo  (Certif,  signé  Saint-Maurice,  major  du 
régiment  de  Limosin)  ; 

50  Anne  de  Bôtet  de  La  Gaze,  mariée,  le  9  août  1752,  à  Joseph  Lafon  de  Guillemasse; 

60  Rose  de  Bôtet  de  La  Gaze. 

VI.  François  de  Bôtet  de  La  Gaze,  III*  du  nom,  pourvu,  en  ^26,  de  Tofflce  de 
lieutenant  particulier  au  siège  de  Gasteijaloux,  prit  alliance  avec  Marie  Veteies  de  La 
Coste,  fille  de  N...  Veyries  de  La  Coste,  capitaine  de  cavalerie,  et  de  Jeanne  I^a 
Gardère  du  Galan.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

27 


210  DE  BOTET  DE  LA  CAZB. 

1«  Jean-Baptiste-Ferdinand,  dont  l'article  suit; 

2o  Pierre  de  Bôtet  de  La  Gaze,  prêtre,  grand  vicaire  de  l'évôché  de  Bazas  avant  la  Révo- 
lution, émigra,  fut  aumônier  du  duc  de  Bourbon,  à  l'armée  des  Princes,  et,  à  sa 
rentrée  en  France,  nommé  grand  vicaire  de  l'archevêché  de  Bordeaux,  mourut  presque 
aussitôt  ; 

30  Marie  de  Bôtet  de  La  Gaze, 


,    ,    ^         ,  mortes  célibataires. 
40  Jeanne  de  Bôtet  de  La  Gaze 


ize,  ) 


VII.  Messire,  noLle  Jean-Baptistc-Ferdinand  de  Bôtet  de  La  Gaze,  V^  du  nom, 
écuyer,  avocat  en  Parlement,  né  le  4  janvier  n59,  fut  d'abord  lieutenant  parlicuh'er 
au  sénéchal  de  Casteijaloux,  et  fut  pourvu,  le  7  juin  nso,  de  rorTicc  de  conseiller  du 
Iloi  en  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne,  après  le  décès  de  Pierre  de 
Bessière.  Nous  citerons  la  teneur  de  la  lettre  qui  lui  fut  écrite  à  celte  occasion  par 
M.  Barret  de  Rivezol  : 

tt  Monsieur, 

»  Monsieur  de  Nazères  et  moi  avons  mis  sous  les  yeux  de  la  Gour  les  titres  et  papiers  de 
•)  votre  famille  que  vous  aviez  jugé  à  propos  de  nous  envoyer.  Ils  ont  tr^s-bien  servi  à 
»  justifier  les  droits  (jue  vous  aviez  à  prétendre  à  la  place  de  conseiller  à  la  Cour,  et  l'estime 
»  que  votre  mérite  avait  déjà  inspiré  à  la  Cour  a  achevé  de  vous  obtenir  son  suffrage.  Je 
»  m'empresse  donc,  etc. ,  etc. 

»  DE  BiVEZOL.  » 

M.  de  La  Gaze  ne  jouit  que  quelques  années  de  celte  nouvelle  position.  Gomme 
noble,  jeté  le  premier  du  pays  dans  les  cachots  de  la  Terreur,  ainsi  que  sa  femme  et 
ses  jeunes  enfants,  il  n'en  sorlit  que  le  dernier,  longtemps  après  le  9  thermidor,  et 
mourut  un  mois  après  des  suites  de  celte  longue  et  dure  captivité.  Il  s'était  marié  le 
-H  février  n75,  avec  Jeanne-Félicité  de  Bbézets,  de  laquelle  il  eut  f Contrat  de 
M^  François  f  notaire  à  Bordeaux J  : 

\o  Jean- Baptiste-Ferdinand,  dont  l'article  suit; 

2»  Anne-Françoise-Marguerite-Félicité  de  Bôtet  de  La  Gaze,  mariée,  en  1799,  avec  Antoine 
de  Barbe,  fils  d'Arnaud  de  Barbe  et  de  Bosalie  de  Brézets. 

VIII.  Noble  Jean-Baplislc-Ferdinand  de  Bôtet  de  La  Gaze,  II«  du  nom,  enfermé 
dès  Tûge  de  16  ans  dans  les  prisons  de  la  Terreur,  a  occupé  depuis  plusieurs  fonctions 
publiques  gratuites  importantes.  Ayant  été  joindre  à  Bordeaux  M.  le  ducd'Angoulême, 
il  raccompagna  dans  une  partie  du  département  de  Lot-et-Garonne.  Il  s*est  marié  au 
mois  de  juin  1817,  avec  demoiselle  Jeanne-Éoline  du  Gasse,  dernière  héritière  de  la 
famille  de  ce  nom,  qui  compte  parmi  ses  ancêtres  un  aide  de  camp  de  Louis  XIII  et 
divers  personnages  ayant  servi  dans  Tarmée  et  les  intendances,  —  et  par  les  femmes 
do  In  famille  de  Soulié,  qui  a  fourni  un  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi  sons 


DE  BOTET  DE  LA  CAZE.  211 

Louis  XV,  et  dont  lc8  deux  derniers  représentunls  élaient  Tun  major,  l'autre  capitaine 
dans  le  régiment  de  Limosin,  et  tous  deux  chevaliers  de  Saint-Louis.  De  celte  union  : 

1**  Noble  Jean-Daptiste-Feriiinand-Paulin  de  Bolet  de  La  Gaze,  marié,  le  18  octobre  1852,  à 
mademoiselle  Gatlierine-Léontine  de  Mrnou,  fille  de  Joseph -Pierre -Emmanuel-Maxime, 
comte  de  Mengu,  et  de  madame  Henriette-Helmina  de  Cazeiiavo  de  Monlpeyroux.  De 
cette  union  : 

A,  Noble  Jean-Baptiste -Ferdinand-Maxime  de  Bôtct  de  La  Gaze,  né  le  3  octol)re  1853  ; 

B,  Noble  Louis-Marie-Gabriol  Fernand  de  Bôtet  de  La  Gaze,  né  le  18  novembre  1855; 

2«  Anno-Marie-Louise-Éoline  de  Bétct  de  La  Gaze,  marie,  en  1840,  à  Ludovic-René, 
vicomie  de  La  Faye. 


212  DE  SARRAU. 

\A/\AAArU\rVArVAAA/\AAAAAAA/VVVV^AAAAAAA/^^ 


DE  SARRAU, 

Nobles,  messires,  écuyers,  chevaliers,  seigneurs,  comtes  de  SARRAU  et  de  HOMBOURG  ;  — 
SEIGNEURS  de  GIBEL,  LA  CASSAIGNE,  BOYNET,  ARASSE,  VÉZIS,  NEUFON,  BOURNAZEL, 
BRIE,  SAINT-COTHAL,  LA  CHAUVIÈRE,  ROQUEFAIRE,  FAVIÈRES,  PICHON,  CLAIRAC,  LES 
CORNETS,  LARGILLIÈRE,  ENGERVAL,  LE  LAC,  etc.;  —  en  Agenois,  Bordelais,  Saintonge, 
Normandie,  Picardie,  Poitou,  et  à  Paris. 


Armes  :  De  sable,  à  S  membres  ou  serres  de  griffons  d*or,  ongles  d'argent.  Couronnes  de  marquis 
pour  la  branche  de  Pichon,  et  de  comte  pour  celles  d*Arasse  et  de  La  Gassaigne.  Supports 
et  cimier  :  trois  aigles. 


La  famille  de  Sarrau,  originaire  de  la  petite  ville  de  Monlflanquin,  en  Agenois,  et 
illustrée  par  de  nombreux  services  militaires,  civils  et  de  magistrature,  el  par  de 
brillantes  alliances,  a  pour  auteur  certain  Jean  de  Sarrau,  premier  consul  de  Mont- 
flanquîn  en  ^6^0,  lequel,  en  cette  qualité,  flt  prêter  serment  de  fldélilé  envers  le  roi 
Louis  XIII  aux  nobles  et  habitants  de  Monlflanquin,  aussitôt  après  l'assassinat  de 
Henry  IV.  II  fut  anobli  en  -16^,  pour  cause  de  services  notoires  rendus  au  Roi  el  à 
rËtat,  par  lettres-patentes  vérifiées  et  enregistrées  en  la  Chambre  des  Comptes  le  22 
septembre  ^64  4;  au  Parlement  de  Bordeaux,  le  27  janvier  ^647;  au  bureau  des  finances 
de  Guienne,  le  5  février  ^GH;  au  sénéchal  et  présidial  d'Agenois,  le  7  mars  46n  ;  et 
à  l'ordinaire  de  Monlflanquin,  le  20  mars  ^6^. 

II  ne  faut  pas  confondre  cette  famille  avec  celle  de  Sarrau  de  La  Chapelle,  qui 
existe  encore  dans  les  environs  de  Libourne,  et  dont  les  prédécesseurs  ont  possédé  les 
seigneuries  de  Cruzeau,  Glodin,  du  Sol;  les  co- seigneuries  de  la  baronnie  de  Montbc- 
raud  et  du  Grain.  Établis  à  Bordeaux  avant  la  Révolution,  ceux-ci  portaient  :  d'azur, 
au  pal  d'argent f  adextré  en  chef  de  2  gumènes,  et  en  pointe  d*une  demi-téte  mouvante 
dupai,  le  tout  du  même,  et  senestré  de  6  burelles  d'or, 

La  généalogie  suivante  a  été  exclusivement  dressée  sur  titres  :  il  va  sans  dire,  par 
conséquent,  que  la  primogéniture  des  branches  et  la  filiation  se  trouvent  tronquées 
dans  Tarticle  que  le  Nobiliaire  universel  de  M.  de  Magny  a  consacré  récemment  à 
cette  famille. 

I.  W  Géraud  Sarrau,  notaire  royal  et  avocat  en  la  ville  de  Monlflanquin,  testa  le 

^2  octobre  ^582.  Il  avait  épousé  :  ^^  honnête  femme  Marguerite  Julia;  2""  Catherine 

« 

Marrenx.  Du  premier  lit  : 
l®  Jean,  dont  l'article  suit. 


DE  SÂRHÂU.  213 

Du  second  lit  : 

2o  François  Sarrau,  qui  laissa  pour  enfants  : 

A.  Izaac  Sarrau,  conseiller  du  Roi,  receveur  général  des  finances  à  Soissons,  en  1618  ; 

B,  Josias  Sarrau,  secrétaire  de  la  Chambre  du  Roi  à  la  même  époque. 

3<>  Pierre  Sarrau,  dont  nous  ignorons  le  sort. 

II.  Noble  Jean  de  Sarbaii,  l*^^  du  nom,  écuyer,  sieur  de  Boynet,  de  Gibel  et  de 
Vézis,  premier  consul  de  la  \ille  de  Montflanquin  en  ^640,  fut  anobli  avec  sa  posté- 
rité, par  lettres  du  roi  Louis  XUI,  le  4  avril  ^6^4.  Il  testa  le  U  mai  4624,  légua  400 
livres  tournois  aux  pauvres  de  la  ville  de  Montflanquin,  et  mourut  en  4628.  Jean  de 
Sarrau  avait  épousé  :  4''  le  24  février  4570,  honnête  fllle  damoiselle  Marie  de  Béchom, 
fille  de  M'  M^  Jean  de  Béchon,  licencié,  Juge  royal  et  ordinaire  des  terres  de  Mon- 
seigneur le  duc  de  Biron,  et  de  demoiselle  Philippe  de  Maillet;  2^  à  Dijon,  le  44 
décembre  4600,  damoiselle  Catherine-Antoinette  Vallot.  Du  premier  lit  : 

lo  Jean  I,  dont  Tarticle  suivra  ; 

2«  Jean  11  de  Sarrau,  marié  à  La  Rochelle,  le  7  juillet  1616,  avec  Marie  Nouays,  et  mort 

sans  postérité,  testa  le  25  décembre  1627; 
Z°  Jacques  de  Sarrau,  juge  royal  de  la  ville  de  Montflanquin,  qui  épousa  en  1613  Marie 

Lentusson,  dont  il  eut  : 

Jean  de  Sarrau,  écuyer,  sieur  de  Gibel,  qui  fut  légataire  de  son  aïeul  Je^n  de  Sarrau 
pour  la  maison  noble  de  Gibel,  décrétée  sur  Pierre  de  Madaillan,  et  pour  des  rentes 
ac(iuises  de  Pierre  Ganet,  procureur  du  Roi  à  Montflanquin.  Il  eut  de  son  mariage, 
contracté  en  1643,  avec  Suzanne  de  Brie  de  Bélestat  : 

a.  Jean  de  Sarrau,  écuyer,  sieur  de  Gibel,  marié  en  1671  à  Marie  de  Beraud  de 
Ganteranne ,  dont  : 

N...  de  Sarrau,  marié  :  1»  en  1702,  avec  Esther  de  Védrines,  morte  sans 
enfants;  2o  en  1723,  avec  Gratiane  de  Bonsol,  dont  : 

N...  de  Sarrau,  marié  en  1753  avec  Marie  Mauvignier,  dont  : 

N...  de  Sarrau,  marié  en  1786  avec  Elisabeth  de  Bonneuil  de 
Lanqoyran. 

b,  Jeanne  de  Sarrau,  mariée,  le  12  janvier  1673,  à  Jean  Eyma,  capitaine  au  régi- 
ment royal. 

4»  Noble  Jacob  de  Sarrau,  écuyer,  seigneur  de  La  Gassaigne,  né  en  1580,  mort  en  1629, 
conseiller  du  Roi,  greffler  en  chef  au  présidial  d*Âgen,  avait  épousé  en  1616  Ëléonore 
Thiembronne  de  Timbrune  de  Valence,  qui  testa  le  7  janvier  1666.  Elle  était  issue  d'une 
ancienne  et  illustre  famille  originaire  d'Artois,  représentée  de  nos  jours  par  N...  de 
Timbrune-Tbiembronne-Valence,  mariée  avec  A. -F.  de  Wischer,  baron  de  Gelles,  maître 
des  requêtes  au  Conseil  d*État,  et  par  Rosamonde  de  Timbrune-Thiembronne-Valence, 
épouse  d'Étienne-Maurice,  comte  et  maréchal  Gérard.  Dudit  mariage  provinrent  deux 
fils  puînés,  tués  au  service,  et  un  fils  alnô  : 

Noble  Jacob  de  Sarrau,  écuyer,  seigneur  de  La  Gassaigne,  ancien  capitaine  au  régi- 
ment de  Piémont,  mort  en  1673,  marié,  dès  le  12  juillet  1643,  à  demoiselle 


2U  DE  SÂRRÂU. 

Constance-Marie  de  Godailhe  ,  dame  d'Ârasse,  fille  de  noble  Arnaud  de  Godailbe, 
sieur  d'Arasse,  et  de  demoiselle  Jeanne  de  Loubatery,  dont  : 

a.  Noble  Gratien,  comte  de  Sarrau,  chevalier,  seigneur  de  La  Gassaigne  et  do 
Neufond,  major  du  régiment  de  Piémont,  mort  en  1736.  Avant  la  bataille  de 
Luzara,  en  Italie,  livrée  le  15  août  1702,  le  camp  français  ayant  été  surpris 
pendant  la  nuit  par  l'armée  ennemie,  M.  de  Sarrau,  à  la  tète  de  son  régiment, 
contint  seul  pendant  plusieurs  heures  reffort  des  Impériaux,  et  donna  le  temps 
à  l'armée  française  de  se  ranger  en  bataille.  Après  la  victoire,  le  roi  Louis  XIV 
fit  mander  M.  de  Sarrau,  et,  l'ayant  complimenté  sur  sa  valeur,  arrêta  qu'il 
lui  accorderait  telle  chose  qu'il  lui  plairait  demander  :  sur  son  désir,  Gratien 
do  Sarrau  obtint,  le  6  novembre  1704,  un  brevet  royal  portant  collation  du 
titre  de  comte  pour  lui  et  ses  descendants.  Il  épousa  en  1709  noble  Marguerite 
u'ËsPAiGNË  DE  Sainte-Golomde  d' Autré  ,  dout  il  eut  : 

Claude,  comte  de  Sarrau,  seigneur  de  La  Gassaigne,  chef  de  bataillon  au 
régiment  de  Picardie,  mort  en  1775,  laissant  de  noble  Jeanne -Marie  de 
Bourrousse,  son  épouse  : 

Messire  Jean-Baptiste-Joseph,  comte  de  Sarrau,  chevalier,  seigneur  de 
La  Gassaigne,  ancien  mousquetaire  noir  de  la  maison  du  Roi,  assista 
en  1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  d'Agen.  11  a  laissé  de  son 
mariage,  contracté  en  1788,  avec  Jeanne-Paule  de  Montpezat  : 

Jean-Gustave,  comte  de  Sarrau,  résidant  à  Agen,  ancien  garde  du 
corps  du  roi  Charles  X,  admis  chevalier  de  l'Ordre  de  SaintnJean 
de  Jérusalem,  dit  de  Malte,  par  bulle  du  18  mai  1857. 

h.  Noble  Claude  de  Sarrau,  seigneur  d'Arasse,  marié,  le  28  avril  1675,  à  demoi- 
selle Marie-Anne  de  Maures  ,  fille  de  feu  noble  Guillaume  de  Maures,  écuyer, 
ut  de  dame  Marie  Douget,  dont  : 

I.  Jean -Vincent  de  Sarrau  d'Arasse,  écuyer,  né  le  9  avril  167G,  seigneur 
de  FaugueroUes,  auteur  de  la  branche  d'Arasse,  à  laquelle  appartenait 
dame  Françoise  de  Sarrau  d'Arasse,  qui  en  1789  assista  à  l'Assemblée  de 
la  Noblesse  d'Agen,  comme  veuve  du  sieur  de  Gérot,  seigneur  de  Fontirou. 
Cette  branche  s'est  éteinte,  il  y  a  environ  trente  ans,  en  la  personne 
d'Auguste  de  Sarrau  d'Arasse,  mort  à  Paris  sans  postérité. 

II.  Gratien  de  Sarrau,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
capitaine  de  grenadiers  au  régiment  de  Piémont,  baptisé  le  8  août  1677  ; 

III.  Noble  Jean-Claude  de  Sarrau,  capitaine  au  régiment  de  Piémont,  ne  le 
10  mars  1684; 

IV.  Marie-Anne-Constance  de  Sarrau  d'Arasse  ; 

V.  Françoise  de  Sarrau  d'Arasse  ; 

VI.  Marie-Anne  de  Sarrau  d'Arasse. 

c.  Jacob  de  Sarrau,  sieur  de  Bournazel. 

5"  Anne  de  Sarrau,  damoisoUe,  mariée  à  honorable  personne  Jehan  Cayrouze,  sieur  de 
Mondésir,  Moretagne  et  Beauregard,  bourgeois  de  Montflanquin.  Elle  eut  en  dot  11,000 
livres. 


III.  Noble  Jean  de  Sabbaii,  II^"  du  nom,  écuyer,  sieur  de  Boynet,  Brie,  Saint- 


DE  SARRAU.  215 

Colhul,  La  Chûuvière,  Vézfs,  en  Agenols  cl  en  Poitou,  fut  pourvu,  on  -1048,  de 
roffice  de  conseiller,  notaire  et  grand  secrétaire  du  Roi,  maison,  couronne  de  France. 
Il  testa  le  20  février  -1657,  et  laissa  de  son  mariage,  contracté  le  8  janvier  4632,  avec 
damoiselle  Elisabeth  Bazin,  fille  de  Théodore  Bazin,  seigneur  de  Beaulieu,  secrétaire 
du  Roi  et  d'Elisabeth  Renel  : 

1«  Noble  Jean  de  Sarrau,  écuyer,  chevalier,  comte  de  Hombourg,  secrétaire  du  Roi,  sieur 
de  Roquefaire,  Brie,  Boynet,  Gibel  et  Vézis,  mort  sans  postérité; 

2o  Claude,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3<>  Damoiselle  Marie-Anne  de  Sarrau,  mariée,  le  25  avril  1G18,  à  noble  homme  Nicolas 
Bigot,  conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison,  couronne  de  France,  fils  de  noble  homme 
Nicolas  Bigot,  sieur  de  La  Honville,  aussi  conseiller  secrétaire  du  Roi,  contrôleur 
général  des  gabelles  de  France,  et  de  damoiselle  Marie  de  Sarrau; 

4»  Demoiselle  Louise-Anne  de  Sarrau ,  qui ,  dit  un  lîiographe  contemporain ,  «  à  dix-sept 
»  ans,  passait  à  bon  droit  pour  une  des  personnes  les  plus  parfaitement  accomplies  de 
•  la  province;  sa  beauté  était  véritablement  très-peu  commune,  son  esprit  supérieur, 
»  résolu  et  singulier  en  tout,  ses  vertus  solides,  et  sa  grâce  enchanteresse,  etc.  »  Elle 
épousa  :  1<»  à  l'âge  de  18  ans,  messire  François  de  Quièvremont,  chevalier,  seigneur  de 
Hendreville,  Boudeville,  Belleville,  La  Saucelle  et  autres  places,  gentilhomme  de  la 
baronnie  de  Chàteauneuf,  en  Thimerais.  Deux  ans  après,  M.  de  Quièvremont  étant 
mort  des  suites  d'un  duel,  Louise-Anne  de  Sarrau  épousa  :  2»  messire  N...  de  Malber- 
tier,  marquis  de  Villars,  ancien  officier  des  mousquetaires,  seigneur  de  Bouteville, 
Villiers,  Montebourg,  Hardebourg,  Mesnil-Méry  et  Prestol,  en  Normandie.  La  marquise 
de  Villars  entra  dans  la  conspiration  de  l'infortuné  chovalier  de  Rohan,  fils  de  Louis  VII 
de  Rohan,  duc  de  Montbazon,  et  d'Anne  de  Rohan,  princesse  de  Guéménée,  en  1674. 
Arrêtée  avec  le  chevalier  de  Rohan,  le  chevalier  de  Saint-Marc  du  Préau,  gentilhomme 
normand,  de  qui  elle  était  aimée  et  avec  lequel  son  mariage  en  troisièmes  noces  était 
résolu,  et  un  nommé  Vawi-en-Eden,  elle  fut  jugée  et  décapitée  à  la  Bastille,  le  27 
novembre  de  cette  année.  Les  mémoires  du  temps  dirent  qu'elle  mourut  avec  un  grand 
courage  et  avec  plus  de  fermeté  que  le  chevalier  de  Rohan,  On  peut  consulter  sur  cette 
question  historique  les  Mémoires  du  marquis  de  Beauvau,  le  Père  Anselme,  Dreux- 
Duradier,  le  marquis  de  La  Fare,  Reboullet,  etc.  La  marquise  de  Villars  laissa  plusieurs 
enfants  qui  devinrent  des  personnages  illustres. 

5«  Marie  de  Sarrau,  dotée  de  40,000  livres,  et  alliée,  le  18  octobre  1625,  à  François  de 
Morin,  seigneur  de  Tourtoulon,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  et  Chambre  de 
rÉdit  de  Guienne,  fils  de  feu  Jean  de  Morin,  conseiller  en  ladite  Cour,  et  de  Catherine 
de  Reyla  ; 

6"  Damoiselle  Charlotte  de  Sarrau,  mariée,  le  28  décembre  1627,  à  noble  François  Le 
Coq,  sieur  de  Moulines  et  de  Jousserant,  en  Poitou;  conseiUer  du  Roi,  secrétaire  et 
contrôleur  de  l'extraordinaire  des  guerres,  fils  de  feus  François  Le  Coq,  conseiller  du 
Roi  en  la  Cour  de  Parlement,  et  de  damoiselle  Marie  Marbault. 

IV.  Noble,  messire  Claude  de  Sabeau,  écuyer,  seigneur  de  Favières,  Boynet,  fut 
pourvu,  encore  fort  jeune,  d'une  charge  de  conseiller  au  Parlement  de  Rouen.  Appelé 
à  la  Cour  de  Paris  en  -1659,  il  fut  peu  après  envoyé  à  Rouen  pour  y  remplir 
rinlérim  causé  par  Texil  du  Parlement  de  Normandie;  il  montra  dans  cetlre  conjonc- 
ture difficile  et  délicate  un  esp:  ît  de  conciliafion  h  la  fois  si  digne,  si  bienveillant  et 


216  DE  SARRAU. 

si  impartial,  qu'il  parvint  à  négocier  et  à  assurer  le  retour  de  la  magistrature  exilée. 
Revenu  à  Paris,  sa  réputation  de  prodigieux  savoir  et  de  haute  vertu  avait  déjà  une 
autorité  si  retentissante,  que  beaucoup  de  philosophes,  de  savants  et  de  légistes,  le 
consultaient  de  partout  et  s'en  rapportaient  religieusement  à  son  arbitrage.  Christine, 
reine  de  Suède,  supplia  ce  grand  homme  d'être  son  correspondant,  distinction  alors  fort 
enviée.  Un  des  savants  les  plus  distingués  du  siècle  de  Louis  XIV,  messire  de  Sarrau, 
fut  intimement  lié  avec  tous  les  premiers  génies  de  l'Europe .  On  peut  consulter,  pour 
ce  qui  concerne  la  vie  et  les  ouvrages  de  cet  homme  illustre,  le  Dictionnaire  de 
Moréri,  Latréaumont,  roman  d'Eugène  Sue,  la  Biographie  universelle,  etc.  Un  choix 
de  lettres  de  Sarrau  (Sarrarii  epistolœ  opus  posthvmum)  fut  publié  par  son  flls  (Boar, 
Orange,  1654 J,  précédé  d'une  dédicace  a  Id  reine  Christine,  et  suivi  des  pièces  de 
vers  composées  sur  la  mort  de  ce  digne  magistrat.  Pierre  Burmann  a  réimprimé  les 
lettres  à  la  suite  de  celles  de  Marquant  Gudius  (Utrecht,  1691,  ou  Leyde,  1111  J.  Claude 
de  Sarrau  épousa,  le  H  avril  4650,  dame  Françoise  du  Candal,  fille  d'Isaac  du 
Candal,  seigneur  de  Fontenailles,  et  de  Catherine  de  Launay,  laquelle  eut  en  dot 
75,000  livres;  elle  testa  à  La  Vallée,  le  20  juin  4682;  son  testament,  que  possède  la 
famille  dans  ses  archives,  est  une  pièce  fort  curieuse  à  lire.  Claude  testa  le  4  octobre 
4647,  et  mourut  à  Paris,  le  dernier  mai  4654,  laissant  dix-sept  enfants  de  sondit 
mariage,  entre  autres  : 

1°  Izaac,  dont  l'article  suivra; 

2»  Claude  de  Sarrau,  écuyer,  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  Charles  de  Sarrau,  son 

neveu,  par  jugement  des  commissaires  généraux,  le  !«'•  février  1701  ; 
3<>  Marie-Anne  de  Sarrau,  alliée,  le  15  octobre  1649,  à  messire  Gédéon  II  du  Bois-des- 

Gours,  chevalier,  seigneur  de  La  Maisonfort,  Favières  et  autres  places.  C'est  à  elle  (lue 

le  grand  Corneille  dédia  sa  comédie  de  la  Veuve. 
40  Catherine  de  Sarrau; 

50  Dame  Françoise  de  Sarrau,  épouse  de  messire  François  du  Jong,  seigneur  do  La  Vallée; 
6<>  Antoinette  de  Sarrau  ; 
7°  Dame  Suzanne  de  Sarrau,  épouse  de  messire  Élie  de  Charon,  écuyer,  seigneur  do 

Salles; 
80  Christine  de  Sarrau. 

V.  Noble,  messire  Izaac  de  Sabrau,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Boynet,  près 
Monflanquin,  et  autres  lieux,  ministre  de  la  Religion  réformée  à  Bègles,  près  Bor- 
deaux, naquit  le  42  octobre  4654.  Il  fut  un  des  savants  de  la  Religion  réformée  et 
prononça  plusieurs  sermons  et  discours  qui  lui  procurèrent  une  grande  réputation. 
Ses  ouvrages  ont  été  imprimés  à  La  Rochelle,  Saumur,  Niort,  Bordeaux;  on  en  trouve 
des  exemplaires  à  la  bibliothèque  de  la  ville.  Il  fut  déchargé  du  ft*anc-flef  par  M.  de 
Sève,  intendant  de  Guienne,  le  27  juillet  4675,  et  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par 
M.  Bignon,  intendant  de  la  Généralité  d'Amiens,  le  44  décembre  4697.  Il  épousa  : 
i""  dans  le  temple  du  Pont-Audemer,  près  Amiens,  le  25  Juin  4664 ,  demoiselle  Magde- 


DB  SARRAU.  217 

leine  Pinette;  2''  à  Charcnlon,  le  50  mai  ^075,  Suzanne  Rondeau,  flilo  de  Jean 
Rondeau,  banquier  et  bourgeois  de  Bordeaux,  et  de  demoiselle  Marguerite  Le  Roy, 
sa  première  femme.  Izaac  de  Sarrau  se  flt  catholique  après  la  révocation  de  1  Édit  de 
Nantes;  fut  convoqué  au  ban  de  la  Noblesse  de  Guienne  par  M.  de  Montferrand, 
grand  sénéchal,  le  H  juillet  4700,  et  mourut  le  40  décembre  4745,  laissant  de  son 
premier  mariage  : 

1*»  Charles,  dont  l'article  suivra. 

Du  second  lit  : 

2o  Messire  Izaac  de  Sarrau,  écuyer,  seigneur  de  Pichon  et  de  Boynct,  mort  do>*cn  de 
l'Académie  de  Bordeaux  le  30  mars  1772,  fut  l'un  des  fondateurs  de  cette  Société. 
Homme  d'un  grand  savoir,  il  pronoiira  îles  discours  et  dissertiitions  académiciues 
remarquables;  ses  manuscrits  sont  déposas  à  la  Bibliollièque  de  la  ville  de  Bordeaux; 

3«  Jean  de  Sarrau,  écuyer,  seigneur  de  Vézis  et  de  Pichon,  déchargé  du  franc-flef,  ainsi 
((u'Izaac  de  Sarrau,  son  frère,  par  ordonnance  de  M.  Boucher,  intendant  do  Guienne,  le 
G  mars  1723. 

VI.  Me.<sîre  Charles  de  Sabrau,  écuyer,  chevalier,  seigneur  des  Cornets,  Largillière, 
Boynet,  et  autres  lieux,  né  à  Bordeaux  le  2  décembre  4669,  mort  a  Paris  le  45  août 
4749,  épousa,  à  Paris,  le  6  février  4703,  Suzanne  du  Point,  fille  dizaac  du  Pont, 
bourgeois  de  Paris,  et  de  dame  Marie  Costiby.  Il  fut  déchargé  du  franc-fief,  par 
ordonnance  de  iM.  de  Lamoignon,  intendant  de  Guienne,  le  8  février  474G,  mourut 
le  45  août  4749,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

l®  Charles-Izaac  de  Sarrau,  né  à  Paris  le  23  décembre  1703,  baptisé  le  lendemain  dans 

l'église  de  Saint-Eustache,  et  décédé  sans  alliance; 
2»  Élie,  (lui  continue  la  postérité; 
3"  Charlotte  de  Sarrau,  née  le  10  décembre  1721,  baptisée  à  Saint-Sauveur,  mariée,  le  20 

avril  1750,  avec  messire  André-Auguste  Green  de  Saint-Marsault,  chevaher,  baron  de 

Courpignac  et  de  SaUgnac,  en  Saintonge.  De  cette  alliance  sont  issues,  au  degré  féminin, 

la  maison  de  Lestrange  et  celle  du  Cheyron  du  Pavillon. 

VII.  Messire  Élie  de  Sabeau,  écuyer,  seigneur  de  Pichon  et  de  Clairac,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  lieutenant  colonel  du  régiment  de  La  Fére- 
Infantcrie,  naquit  à  Saint-Sauveur,  et  fut  baptisé  le  28  octobre  4714.  Il  entra  au 
service  en  qualité  de  cadet-gentilhomme,  en  la  compagnie  de  la  citadelle  de  Metz,  le 
4^' janvier  4727;  porta  les  armes  durant  quarante  ans;  assista,  en  1789,  à  l'Assem- 
blée de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  ainsi  que  Louis-Izaac  de  Sarrau,  son  fils  aîné,  et 
mourut  le  4  brumaire  an  VI  (25  octobre  4797);  il  avait  épousé,  le  20  février  4767, 
demoiselle  Pélagie-Charlotte  Bardon,  fille  de  Guillaume  Bardon,  fourrier  des  gen- 
darmes ordinaires  de  la  garde  du  Roi,  et  de  dame  Martine-Marguerite- Victoire 
Banlon .  De  ce  mariage  : 

28 


218  DE  SÂRRÀU. 

lo  Louis-Izaac,  ilont  rarliclc  suit; 

2o  Guillaume-Auguste  de'Sarrau,  nu  le  28  septembre  17C9,  mort  sans  enfants  de  son 
mariage  avec  Marguerite  du  Brey  ; 

3®  Charles-Izaac  de  Sarrau,  seigneur  de  Pichon,  né  lo  1«''  mars  t77t,  officier  au  régiment 
de  Normandie  marié,  le  12  janvier  1812,  à  demoiselle  Anne- Antoinette- Alberline 
Frémond  de  Peufly,  fille  de  François-Prégent  Frémond  de  Peufly,  directeur  des  Douanes, 
et  de  Marie- Aimée-Rose  Marcliay.  11  est  décédé  sans  enfants,  le  30  août  1857. 

4°  François-Pierre-Charles  de  Sarrau  d'Engerval,  né  le  17  mars  1777,  chevalier  de  l'Ordre 
de  Saint-Louis  et  membre  de  la  Légion-d'Honneur,  capitaine  d'état-major  sous  l'Empire, 
iivait  émigré  et  épousé  N...  de  Faudoas. 

VIII.  IVlessire  Louis-Izaac,  comte  de  Sabbau,  écuyer,  seigneur  du  Clairac  et  de  la 
maison  noble  de  Pichon,  né  le  ^4  juin  ^68,  servit  en  qualité  d'ofllcier  au  régiment 
de  La  Fère-Infanterie.  Il  fut  emprisonné  pendant  la  Terreur  avec  sa  femme,  dame 
Angélique  Causia  de  Mautoisin,  qu'il  avait  épousée,  le  27  mars  noi,  fille  de  Jean 
Causia,  baron  de  Mauvoisin,  ex-capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de  Tordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Angélique  Vignes.  De  cette  union  : 

1»  Ëlie-Louis  de  Sarrau,  né  sur  la  fin  de  l'année  1791,  n'a  eu  que  des  filles  de  son  mariage 

avec  mademoiselle  Georoes  du  Breuil  ; 
2^  Jean  de  Sarrau,  né  à  Bordeaux  le  25  mai  1793,  mort  à  l'âge  de  16  mois  et  quelques 

jours  le  7  vendémiaire  an  III  (28  septembre  1794); 
30  Jules-Jean-Baptiste-Gharles,  qui  a  continué  la  postérité  ; 

40  Charles-Auguste  de  Sarrau,  né  à  Auvillars  le  20  pluviôse  an  XIII  (9  février  1805); 
5°  Emile  de  Sarrau,  né  en  1812,  mort  à  l'âge  de  18  ans; 
G»  Caroline  de  Sarrau,  née  en  septembre  1794,  pendant  la  captivité  de  sa  mère,  qui  fut 

relâchée  par  les  terroristes  jusqu'après  ses  couches,  et  réintégrée  ensuite  en  prison. 

Elle  épousa  noble  N...  Billattc  de  Faugére. 
70  Suzanne-Zoé  de  Sarrau,  née  à  Auvillars  le  17  prairial  an  IV  (5  juin  179G); 
80  Adèle  de  Sarrau,  née  à  Bassons  le  18  nivôse  an  YI  (7  janvier  1798); 
9*>  Hélène  de  Sarrau,  née  en  1802  ; 
lOo  Louise  de  Sarrau,  née  en  1803; 
11°  Pélagie-Charlotte  de  Sarrau,  née,  selon  son  acte  de  naissance,  à  Bordeaux,  le  14 

pluviôse  an  XIII  (3  février  1805).  Il  y  a  erreur  dans  cette  date  ou  dans  celle  de  l'acte 

de  naissance  de  Charles-Auguste  de  Sarrau. 
12o  Aline-Laure  de  Sarrau,  née  le  7  juin  1806,  morte  jeune; 
130  Charlotle-Cora  de  Sarrau,  née  vers  1807,  mariée  avec  Henry  Jaulin  du  Seutre  de 

Vignemont. 

IX.  Jules-Jean-Baptiste-Charles,  comte  de  Sarbau,  né  à  Auvillars  le  ^9  brumaire 
an  XII  [U  novembre  ^805),  décédé  le  4  mars  4855,  a  laissé  de  son  mariage  avec 
noble  demoiselle  Julia  La  Fitte  de  Cousteron  : 

l®  Louis-Henry,  dont  l'article  suit; 

2°  Louis-Aurélien,  vicomte  de  Sarrau,  né  ù  Bassons  le  4  novembre  1851  ; 

3«  Marie-Caroline  de  Sarrau  ; 

4°  Marie-Pauline  de  San'au. 


DE  SARRAL'.  319 

X.  l<ouie-Henry,  comle  ne  Sibbid,  né  à  Bordeaux  le  lô  avril  IR52,  est  le  cher  des 
nuu  et  armes  de  ta  maison. 


.Nota.  —  La  maison  Ac  Sarrau  (wt  alliée  direcLemenl  aux  familles  de  Déchon,  Je  Brie,  de 
Derauil,  de  Vitlrines,  ric  BonEol,  de  Boiineuil,  <Ie  Timbrunc-Vulcnce,  de  Godailhc,  d'Eâpaigne, 
lie  BourrouESR,  de  Uoulpozat ,  de  Maurfs ,  Bazin  de  Dcaulieu ,  Bigot  de  La  Honville,  de  Quiè- 
vremont,  de  Halberliei-,  du  Muriii,  Le  Coq  de  Moulines,  du  (^ndal,  du  Jong,  de  Clmruii,  Grceii 
■le  SainL-Murnaiilt,  FW-niDiid  du  l'cudy,  de  Faudoas,  Causiu  de  Mauvoiliin.  Billattu  de  Faugèrc, 
Jaulin  du  Scuire,  La  Filtc  de  Cuusloron,  etc. 


220  DK  LARRARD. 

DE  LARRARD,  anciennement  DE  LARRALDE, 

Nobles,  messires,  égcyers,  chevaliers,  seigneurs  et  sieurs  de  LARRARD;  —  marquis  de 
PUYGUILHEM  ;— BARONS  de  SAINT-BARTHÉLEMY  ;  —  sieurs  du  PLAISIR,  MON'rVILLE,etc.; 
—  BARONS  DE  HARRIETTE  ;  —  seigneurs  d'ALNCILLA,  MOXTROSTEGUIA;  —  sieurs  de  CLA- 
VERIE,MÉLAC,  CAUBOURG,  JEANFAUX,  LARRALDE,  MIAOUST,  SAINTE-MARIE,  etc.;  -  en 
Navarre,  Labourt,  Espagne,  AWret,  Condomots,  Agenois,  Bordelais,  Pérùjord,  Saintonge,  etc. 


Armes  :  Parti,  au  4  d'argent,  au  chevron  d'azur,  accompagné  de  5  coquilles  de  sable,  posées  t  en 
chef  et  4  en  pointe  ;  au  chef  d'azur,  chargé  de  5  têtes  de  loups  d'argmt;  au  2,  d'or,  au  chevron 
de  gueules,  accompagné  en  chef  de  deux  merlettes  de  sable,  et  en  pointe  d'un  pin  de  sinople,  — 
Couronne  de  marquis;  supports  :  deux  lions,  celui  de  semestre  en  barroque. 


L'ancienne  et  illustre  maison  de  Laba,  issue  des  premiers  comtes  souverains  de 
Castille,  d'origine  mérowingienne,  qui  florissait  en  Espagne  dès  le  IX"  siècle,  a  fourni 
plusieurs  branches  qui  se  sont  répandues  dans  divers  pays  et  y  ont  joué  des  rôles  plus 
ou  moins  illustres  et  historiques.  La  famille  qui  fait  le  sujet  de  cette  notice  est  un  des 
nombreux  rameaux  que  le  nom  de  Lara  ait  produits  en  Espagne,  en  NaV(!rrc,  en 
France  et  en  Portugal. 

Pierre-Gonsalve  de  Laha,  issu  des  seigneurs  de  Mollna  fex  Molinat,  do^^*),  épousa, 
par  contrat  passé  le  4  des  kalendes  de  février  -1255,  noble  Béatrix  d'Alduo,  fille 
d'Ârnauld  d'Âlduo,  damoiseau,  seigneur  dudit  lieu  au  diocèse  de  Bayone.  Par  ce 
même  acte,  Arnauld  d'AIduo  fit  donation  à  Pierre-Gonsalve  de  Lara  de  tous  les  biens 
lui  appartenant,  et  ce,  en  considération  des  bons  services  qu'il  lui  avait  rendus  en  ne 
le  quittant  point  et  en  le  retirant  presque  mort  des  mains  des  Infidèles,  sur  les  bords 
du  Nil,  — services  qu'il  lui  avait  promis  de  récompenser,  et  dont  il  s'acquittait  comme 
1  convenait  à  un  noble  chevalier.  Cette  donation  eut  lieu  sous  la  condition  expresse 
que  Gonsalve  de  Lara  joindrait  à  son  nom  celui  de  Àlduo,  et  le  contrat  fut  souscrit 
par  les  personnages  suivants  :  H.,  abbé  de  Saint- Vincent;  Bernard  de  iMontemagno  et 
Élie  de  Fontano,  damoiseaux,  devant  Pierre  de  Firminino,  notaire  du  diocèse  de 
Bayone  fcopie  collât,  sur  charte J, 

Telle  est  l'origine  de  la  famille  de  Larrard  et  de  son  nom,  qui,  primitivement 
DE  Laba,  devint  successivement  de  Labalduo,  de  Labbalde,  et  enfin,  dans  le  courant 
du  XVI^  siècle,  ce  qu'il  est  aujourd'hui. 

La  filiation  de  cette  famille,  établie  à  partir  du  XVI°  siècle,  a  été  dressée  par  d'Ho- 
zier  dans  l'Armoriai  Général  de  France.  D'après  divers  renseignements  provenant  du 


DE  LÂRRARU.  22| 

cabinet  de  ce  généalogiste,  et  déposés  aujourd'hui  à  la  Bibliothèque  Richelieu,  nous 
citerons  préalablement  plusieurs  personnages  de  la  maison  de  Larrard,  que  nous 
n'avons  pu  rattacher  à  la  généalogie  suivie  : 

Jeanne  de  F^abbalde,  mariée  au  sieur  d*Arambos,  baron  de  Chéraute,  eut  pour  fille  : 

Françoise  (rArambos  de  Chéraute,  qui  épousa,  par  contrat  du  15  septembre  1472,  Jean- 
Pierre  de  Ruthye,  seigneur  dudit  lieu,  et  fut  l'aïeule  de  Bernard  de  Ruthye,  ahhé  de 
Pontlevoye,  pourvu  de  la  charge  de  grand  aumônier  de  France,  le  l*"*  juillet  1552,  et 
mort  le  dernier  mai  1556. 

Messire  Bertrand  deLabràlde,  chevalier,  acquit,  le  7  mars  ^15^8,  par  acte  devant 
Jehan  Gailhard,  notaire  royal  de  Tonneins,  une  maison  située  dans  ladite  ville,  appar- 
tenant à  MalcUin  de  Norrisson,  moyennant  la  somme  de  six-\ingt  et  dix  francs  bor- 
delois,  comptant  par  60  ardils  pour  chacun  franc,  et  à  la  charge  de  la  rente  due  ù 
sires  Pierre  et  Guilhem  de  Beaupuy,  de  Tonneins,  seigneurs  directs  de  cette  maison 
Ccop,  collât.  J,  Le  môme  Bertrand  de  Larralde  et  les  enfants  provenus  de  son  second 
mariage  avec  Marie  de  Beadjo?i,  reçurent,  le  29  avril  ^51.,  une  donation  de  demoi- 
selle Marie  du  Bats,  sa  cousine,  veuve  de  Jean  du  Luc,  de  la  ville  de  Marmande.  Ces 
enfants  étaient  : 

1®  Alexandre  de  Larralde,  capiUiine; 

2o  Amanieu,  dit  Asmannée  de  Larralde,  capitaine; 

3»  Pierre  de  Larralde,  capitaine  ; 

4*>  Paul  de  Larralde,  capitaine; 

5*  Jean  de  Larralde,  capitaine. 

L'un  de  ces  cinq  enfants  doit  ôtre  le  lieutenant  colonel  du  régiment  de  Piémont,  qui 
commence  la  généalogie  suivie. 
La  maison  de  Larrard  s'est  divisée  en  plusieurs  branches,  dont  voici  les  principales  : 

s 

^®  La  branche  de  Labbalde-Labbabd,  fixée  en  Agenois  dos  le  commencement  du 
XVP  siècle,  et  qui  s'est  perpétuée  en  Saintonge  jusqu'à  nos  jours. 

2®  La  branche  de  Labbabd  de  Mélac,  éteinte  avant  la  Révolution. 

S*"  La  branche  des  barons  de  Uabbiette,  en  Navarre. 

4"  La  branche  de  Putgiiilhem,  en  Périgord  et  eu  Agenois,  rameau  aine  de  la 
branche  de  Larralde-Larrard. 

5"*  La  branche  de  Labbalde-Miaoust,  en  Navarre. 

6»  La  branche  représentée  en  ^41,  en  Espagne,  par  don  Juan  de  Labbalde, 


222  DE  LARRARD. 

capitaine  d'un  vaisseau  de  guerre  espagnol,  qui  conduisit  dans  un  port  d'Espagne  un 
vaisseau  anglais  dont  il  s'était  emparé. 

7^  Suzanne  de  Labbalde  épousa  noble  Pierre  de  Saint  Julian,  seigneur  des  Salles, 
Saint- Julian,  Aliaxe,  Le  Hart,  Ainbice,  etc.  Leur  fille  : 

Marie-Catherine  de  Saint- Julian  épousa,  par  contrat  du  26  janvier  1704,  messirc  Arnaud 
de  La  Futsun,  baron  de  La  Carre,  dont  le  petit-Ôls,  Charles  de  La  Fulsun,  écuyer,  fut 
tenu  sur  les  fonts,  le  20  janvier  1746,  par  une  demoiselle  Marie-Anne  de  Larralde,  issue 
de  Tune  des  branches  de  cette  famille. 

La  maison  de  Larrard  a  eu  des  services  militaires  distingués  ;  elle  a  adopté  le  nom 
qu'elle  porte  actuellement,  d'un  domaine  situé  sur  le  chemin  de  Marmande  àTonneins, 
qu'elle  a  possédé  de  temps  immémorial  jusqu'en  <7«8. 

EnOn,  la  noblesse  de  cette  famille  a  été  prouvée,  soit  devant  le  juge  d'armes  de 
France,  soit  aussi  devant  M.  de  Moncroc  de  Laval,  lieutenant  des  marécliaux  de 
France,  par  un  acte  de  notoriété  en  date  du  5  août  ^65,  certiflé  par  tous  les  gentils- 
hommes du  ressort. 

I.  N...  DE  Labbalde,  lieutenant  colonel  du  régiment  de  Piémont,  eut  pour  fils  : 

II.  Messire  Adam  de  Labbalde,  écuyer,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du 
roi  Henry  Uf ,  puis  lieutenant  de  la  compagnie  des  gendarmes  du  maréchal  de  Brissac, 
quil  commanda  au  siège  de  Saint- Jean  d'Angely,  et  enfin  lieutenant  de  Roi  à 
Bayone,  épousa,  par  contrat  passé  le  ^ 6  juillet  -1579,  en  la  paroisse  de  Villefranque, 
au  pays  et  bailliage  de  Labourt,  devant  de  Mariturry,  notaire  royal,  Marie  de  Dibil- 
DOLTz,  dame  de  Garai,  fille  ainée  d'Etienne  de  Dibildoltz  et  de  demoiselle  Suzanne 
Diesse,  dame  de  Garât  et  de  iMiaoust.  Il  ne  vivait  plus  le  25  avril  ^652,  et  eut  pour 
enfants  de  sondit  mariage  : 

lo  Noble  Denis  de  Larralde,  écuyer,  Ueuteuant  pour  le  Roi  au  gouvernement  du  Port- 
Louis,  en  Bretagne.  Ses  frères  partagèrent  sa  succession  le  23  avril  1632. 

2**  Noble  Sauvât  de  Larralde,  écuyer; 

3*>  Noble  César  de  Larralde,  écuyer,  fut,  selon  un  mémoire  domestique,  l'auteur  de  la 
branche  des  barons  de  Uarriette.  Il  servit  longtemps  dans  les  armées  du  Roi,  se  trouva 
au  siège  do  La  Rochelle,  et  fit  plusieurs  autres  campagnes.  Il  eut  pour  fils  : 

A.  Sauveur  de  Larralde,  écuyer,  seigneur  des  maisons  nobles  de  Harriette,  Aincilla 
et  Montrosteguia,  au  royaume  de  Navarre,  terres  qui  lui  donnaient  entrée  aux 
États  de  ce  pays.  Il  en  obtint  l'érection  en  baronnie  du  roi  Louis  XIV,  par  lettres 
données  au  mois  de  février  1691,  registrées  au  Parlement  de  Pau  le  26  mars  1692, 
en  considération  des  grands  services  que  ses  prédécesseurs  et  lui  avaient  rendus 
à  l'État.  Sauveur  de  Larralde  servit  dans  les  troupes  durant  cinq  ou  six  campa- 
gnes ;  il  assista  aux  sièges  de  Perpignan,  de  CoUioure,  de  Thionville,  de  La  Mothc 
et  de  Courtray.  - 

B,  N...  de  Larralde  servit  aussi,  durant  dix  ou  douze  campagnes,  dans  le  régiment 
de  La  Meilleraye,  en  qualité  d'enseigne  et  de  capitaine,  et  eut  pour  fils  aîné  : 


DE  LARRARD.  223 

à*...  de  Larralde,  mousqiiclairo  du  Roi  dans  la  seconde  compagnie,  où  il  était 
depuis  sept  ans  en  1 G9 1 . 

Celte  branche  existait  encoi'C  sur  la  lin  du  dernier  siècle,  en  la  personne 
de  niessire  Jean-Sauveur  de  Larralde,  baron  de  Harriette. 
4°  Charles,  qui  a  continué  la  descendance; 
5°  Demoiselle  Marie  de  Larralde,  épouse  de  Pierre  do  Vidart,  conseiller  du  Roi  et  son 

procureur  général  au  Parlement  de  Navarre  ; 
6<>  Demoiselle  Suzanne  de  Larralde,  mariée  à  noble  homme  Laurent  de  Haitze,  écuyer. 

III.  Noble  Charles  de  Larbalde,  écuyer,  entra  d*abord  dans  les  mousquetaires  du 
roi  Louis  XIII,  puis  fut  nommé  capitaine  dans  le  régiment  du  Havre,  et  servit  plus 
de  (rente  ans.  Il  laissa  de  son  mariage  avec  demoiselle  Marie  de  Beauput,  sa  veuve 
dès  le  50  mai  -1655: 

1°  Alexandre,  dont  l'article  suit  ; 

2®  Hélie  de  Larralde,  qui  eut  pour  fils  de  son  mariaj^e  avec  demoiselle  Marie  de  Sarrès  : 

Noble  Paul  de  Larralde,  dit  de  Larrard,  vivant  en  1636,  épousa  dame  Jeanne  de  Prou 
DE  Paillas,  fille  de  noble  Ézéchiel  de  Puch,  écuyer,  seigneur  de  La  Tour,  de 
Pallias,  et  de  demoiselle  Isabeau  du  Cdstaing.  Il  mourut  le  24  octobre  1661.  Six 
femme  était  déjà  veuve  en  premières  noces  de  noble  Pierre  du  Mas,  écuyer,  sieur 
de  Mélac  et  seigneur  de  la  maison  noble  de  Jeanfaux,  au  duché  d'Albret,  juridiction 
de  Gensac  ;  elle  en  avait  eu  pour  fils  unique  Ézéchiel  du  Mas,  comte  de  Mélac , 
seigneur  de  Jeanfaux,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi  et  gouverneur  de 
Landau.  Elle  laissa  de  son  second  mariage  avec  Paul  de  Larrard  : 

Noble  Daniel  de  Larrard,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Jeanfaux, 
capitaine-major  du  régiment  de  cavalerie  de  Mélac,  puis  mestre  de  camp  du 
régiment  de  Larrard- Cavalerie,  hérita  des  biens  d'Ézéchiel  du  Mas,  son  frère 
utérin.  Il  épousa,  par  articles  reconnus  devant  Le  Moyne,  notaire  royal  à 
Rordeaux,  le  24  avril  1688,  demoiselle  Rartholonjée  de  Corbiers,  fille  de  Pierre 
de  Corbiers,  écuyer,  sieur  de  La  Mothe,  et  de  dame  Marie- Anne  Marloret. 
Daniel  de  Larrard  suivit  la  fortune  militaire  d'Ézéchiel  du  Mas.  Nommé 
capitaine  et  major  dans  le  régiment  de  ce  dernier,  en  1674,  il  contribua  î\ 
l'expédition  dirigée  contre  le  Palatinat  en  février  1689,  par  les  ordres  du 
maréchal  de  Duras;  obtint  le  régiment  de  cavalerie  de  Mélac,  dit  de  Larrard, 
par  brevet  du  18  mars  1690,  après  la  promotion  de  son  frère  au  grade  do 
maréchal  de  camp,  et  fut  tué  en  Italie,  à  la  tête  de  son  régiment,  au  mois 
d'août  1701.  Il  laissait  de  sondit  mariage  : 

I.  N.. .  de  Larrard  de  Mélac,  d'abord  lieutenant  de  cavalerie  dans  le  régiment 
de  Rrion  (auparavant  de  Larrard),  puis  religieux  Célestin,  mort  prieur  do 
Vichy  ; 

II.  Jacques  de  Larrard  de  Mélac,  écuyer,  garde  du  corps  du  Roi  pendant 
six  années,  jusqu'au  24  février  1725,  fut  ensuite  lieutenant  au  régiment 
de  cavalerie  de  Rrion ,  par  brevet  du  5  mai  suivant,  sur  la  démission  de 
son  frère.  Il  passa  depuis  au  service  de  l'Empire,  fut  fait  capitaine  au 
régiment  des  cuirassiers  de  l'Empereur,  et  rentra  en  France  en  1740.  Il 
épousa,  par  contrat  du  21  janvier  1741,  demoiseUe  Gratiane  de  Gères  de 
Camarsac,  fille  de  messire  Jean  de  Gères  de  Camarsac,  écuyer,  seigneur 
de  Vaccpiey,  et  de  dame  Isabeau  de  Chaufour.  De  cette  union  : 


'22Ï  DE  LARRAKD. 

l»'  BarLlioloniée  de  Larrard  de  Mélac,  née  le  10  mars  i?42; 
2°'  Jeanne  de  Larrard  de  Mélac,  née  le  13  juin  1743. 

3«  N...  de  Larralde,  épouse  de  Corbeyran  Goumois,  bourgeois  et  jurât  de  la  ville  de 
TOnneins. 

IV.  Noble  Alexandre  b£  LAaaALbE,  dit  de  LittRiaD,  écuyer,  sieur  de  Larrard,  capi- 
taine au  régiment  du  Havre  de  Grâce,  épousa,  selon  contrat  passé  le  22  juillet  ^656, 
en  la  juridiction  de  Yillelon,  en  Condomois,  devant  de  Bordes,  notaire  et  tabellion 
royal,  demoiselle  Anne  Gailhabd,  veuve  de  M^  Pierre  de  La  Fore,  avocat  en  Parle- 
ment.  Il  se  fixa  dans  la  ville  de  Tonneins,  en  Agenois;  laissa  veuve  sa  femme  avant  le 
G  décembre  16G5,  et  en  eut  pour  flls  : 

!♦'  Noble  Paul  de  Larrard,  avocat  en  Parlement,  épousa  demoiselle  Marie  Laumonu,  vi 
mourut  peu  de  temps  aVant  le  14  octobre  1693,  jour  auquel  fut  fait  l'inventaire  de  ses 
biens  ; 

2o  Salomon,  qui  a  continué  la  descendance. 

V.  Noble  Salomon  de  Lahrabd,  écuyer,  épousa:  i^  par  contrat  passé  le  ^5  avril 
^654,  demoiselle  Elisabeth  de  Laumond;  2^  dame  Marie  du  Pré,  qui  était  veuve  de  lui 
dès  le  2  avril  n06.  Du  premier  lit  : 

1"  Alexandre  de  Larrard,  négociant  en  la  ville  de  Tonneins,  eut  pour  flls  de  son  mariage 
avec  demoiselle  Marie  Gouvois  : 

Messire  Alexandre  de  Larrard,  écuyer,  gentilliomme  de  la  Grande  Vénerie  du  Roi , 
seigneur  du  marquisat  de  Puyguilhem  et  de  la  baronnie  de  Saint-Bartbéleray,  fut 
pourvu,  le  15  février  1728,  de  l'office  de  conseiller  secrétaire  du  Roi,  maison, 
couronne  de  France,  et  de  ses  finances,  du  Grand  Collège,  et  intéressé  dans  les 
fermes  de  Sa  Majesté.  Il  fut  reçu  en  ces  qualités  le  12  juillet  1743,  et  mourut  à 
Bordeaux  revêtu  dudit  office.  Par  acte  du  13  octobre  1756,  Alexandre  de  Larrard 
avait  acquis  de  la  maison  de  Lorraine  la  terre,  seigneurie  et  baronnie  de  Saint* 
Barthélémy,  en  Agenois.  11  avait  épousé,  selon  contrat  passé  les  13  et  18  décenibrci 
1737,  en  présence  et  de  l'agrément  de  la  Reine  et  de  Leurs  Altesses  Sérénissimes 
Madame  et  Mesdemoiselles  de  Bourbon,  Monseigneur  le  prince  de  Gondé,  Madame 
la  princesse  de  Gondé,  Mademoiselle  de  Bourbon  et  Mademoiselle  de  Clermont,  — 
devant  des  notaires  du  Châtelet  de  Paris, — demoiselle  Marie-Anne  Louise  Martin, 
femme  de  chambre  de  la  Reine,  fille  de  Pierre  Martin  et  de  dame  Glaire  Guesdon. 
De  ce  mariage  : 
Messire  Alexandre-Jean-Marie  de  Larrard,  écuyer,  chevalier,  seigneur  du  mar- 
quisat de  Puyguilhem  et  de  la  baronnie  de  Saint-Barthélémy,  né  à  Paris  le  9 
août  1744,  entra,  le  27  février  1702,  dans  la  première  compagnie  des  mous- 
quetaires du  Roi,  et  fut  nommé,  le  18  septembre  17G3,  enseigne  au  régiment 
des  Gardes-Françaises,  où  il  servait  encore  en  1778. 
2«  Pierre  de  Larrard,  père  de  : 

Noble  André  de  Larrard,  écuyer,  sieur  de  Montville,  capitaine  d'infanterie  en  1740; 
3°  Noble  François  I  de  Larrard,  lieutenant  de  cavalerie,  mort  aux  Invalides. 

Du  second  lit  : 
4°  Noble  Izaac  de  Larrainl,  écuyer,  capitaine  d'infanterie  au  régiment  d'Aubigné,  testa  le 


DE  LÂBHARI).  225 

22  août  1750,  et  mourut  le  18  novembre  môme  année,  sans  enfants  de  son  mariage 
avec  (lame  Thérèze  Gallois; 

5»  Noble  Hélie  de  Larrard,  écuyer,  lieutenant  de  dragons  au  régiment  de  Ranne  ; 

6<>  Jean-Alexandre,  qui  a  continué  la  descendance; 

70  Noble  messire  François  II  de  Larrard,  écuyer,  sieur  du  Plaisir,  ancien  capitaine  au 
régiment  d'Albigeois,  épousa,  par  contrat  passé  à  Bordeaux  le  27  janvier  1732,  demoi- 
selle Elisabeth  Gavé,  fille  deM«  Pierre  Gavé,  avocat  en  Parlement,  et  de  feue  demoiselle 
Marie  Gaston.  Il  fut  pourvu  depuis  de  l'ofûce  do  conseiller  du  Roi,  greffier  en  chef  civil 
et  criminel  du  siège  présidial  et  de  la  sénéchaussée  de  Nérac,  et  mourut  avant  le  12 
juillet  1757,  laissant  de  sondit  mariage  : 

A,  Noble  Jean-Pierre-Izaac-Marie  de  Larrard,  écuyer,  né  le  31  mars  1733; 

h.  Noble  Louis-Hélie  de  Larrard,  écuyer,  sieur  de  Claverie,  né  à  Nérac  le  14  juillet 

1736; 
C  Noble  François-Jean-Pierre  de  Larrard,  sieur  du  Plaisir,  né  à  Nérac  le  22  août 

1739,  mort  garde  du  corps  du  Roi; 

D.  Noble  Guillaume-Urbain- Alexandre  de  Larrard,  écuyer,  sieur  de  Mélac,  àii  le 
chevalier  de  Mélac,  né  à  Nérac  le  18  février  1745,  nommé  cornette  dans  le  régi- 
ment de  Condé-Cavalerie  le  6  février  1762,  fit  la  même  année  la  campagne  d'Alle- 
magne, et,  ayant  été  réformé,  entra,  le  13  avril  1763,  dans  les  gardes  du  corps 
du  Roi  ; 

E.  Marie  de  Larrard,  née  à  Nérac  le  26  novembre  1737,  mariée  à  noble  Pierre 
d'Espeyron,  écuyer,  sieur  de  Quierde. 

80  Marie  de  Larrard. 

VI.  Messire,  noble  Jean-Alexandre  de  Larbabd,  l^^^du  nom,  écuyer,  receveur  des 

domaines  et  fermes  du  Roi  dans  la  ville  d'OIoron  (Béarn),  à  la  date  du  6  décembre 

-1735,  Dé  àTonneins,  en  Agenols,  fut  reconnu  noble  et  hidalgo  de  première  classe 

d'Espagne,  par  diplôme  du  roi  Charles  III,  du  8  avril  -1776  (orig,  en  parch.J,  Il  a  eu 

de  son  mariage  avec  dame  Marie  de  Tocta  de  Clatebie,  fiile  de  Bernard  de  Touya 

de  Claverie,  de  la  ville  d'OIoron  : 

1<>  Jean-Alexandre,  dont  l'article  suivra; 

2o  François  de  Larrard,  marié  à  demoiselle  Isabeau  de  Gampos  y  Oliva,  décédé  sans 

postérité  au  Grand-Port-Sainte-Marie,  où  il  demeurait; 
30  Jean  de  Larrard,  consul  de  Sa  Majesté  Danoise  à  Rarcelonne,  marié  à  demoiselle  N.... 

De  ce  mariage  : 

A,  Pierre- Alexandre  de  Larrard,  négociant  à  Barcelonne;  il  a  été  marié  à  N...,  et  a 
laissé  des  enfants  de  ce  mariage; 

B,  François-Marie  de  Larrard,  non  marié,  décédé; 

C,  Demoiselle  N...  de  Larrard,  mariée  au  marquis  Glaude  Patras  de  Gampaigno, 
colonel. 

40  N...  de  Larrard,  prêtre; 

50  Marie-Louise  de  Larrard,  mariée  à  Jean  d'Ayrine,  de  la  commande  d'Aubertin; 

(i^  Jeanne-Marie  de  Larrard,  mariée  à  N...  Loustalet. 

VII.  Messire  Jean-Alexandre  (aliàs  Jean-Baptiste-Izaac]  de  Labbaid,  II«  du  nom, 
écuyer,  contrôleur  ambulant  des  domaines  du  Roi,  né  à  Oloron  le  28  juin  nsi,  se 
flxa  en  Saintonge  par  le  mariage  qu'il  contracta,  en  ^69,  avec  demoiselle  Jeanne- 

29 


226  DE  LÂRRARD. 

Âloês  Fbadet  de  Cavboubg  de  Foktchambeau,  fille  de  Henry  Fradet  de  Fonlchambeau, 
seigneur  de  Caubourg,  et  de  dame  Marguerite-Bénigne  Jambut  de  Beaumaine.  De 
cette  union  : 

lo  Jean-Alexandre,  dont  Tarticle  suit; 

20  Jeanne- Adélaïde  de  Larrard,  née  et  décédée  à  Tonnay-Charente  le  3  janvier  1773; 

30  Anne-Jeanne-HeHriette  I  de  Larrard,  née  à  Caubourgle  4  juillet  1774,  décédée  en  1798; 

40  Anne-Jeanne-Henriette  II  de  Larrard,  née  à  Gaubourg  le  19  juillet  1777,  décédée; 

50  Jeanne-Adélaïde  de  Larrard,  née  à  Gaubourg  le  20  juillet  1777,  jumelle  de  la  précé- 
dente, mariée  à  M.  Gabriel  Priquet  de  Guippeville; 

6»  Jeanne-Anne-Henriette  de  Larrard,  mariée  au  comte  Louis-Cbarles-Antoine  de  Bcau- 
mont-sur-Oise. 

VIII.  Noble  Jean-Alexandre  de  Larbabd ,  III*^  du  nom,  né  le-ISavriHTTC,  aépousé 

dame  Louise-ÉIîsabeth  Alefsen  de  Boisbedon,  fille  de  messire  Pierre-Paul  Alefsen  de 

Boisredon,  chevalier,  seigneur  de  Boisredon  et  de  Puypérou,  président  trésorier  de 

France  au  bureau  des  finances  de  Guienne,  et  de  dame  Marie  de  Peyronnet,  nièce 

du  comte  de  Peyronnet,  ministre,  garde  des  sceaux  de  France  sous  Charles  X.  De  ce 

mariage  : 

1^  Noble  Jean-Gharles-Louis-Jules  de  Larrard  a  épousé  dame  Caroline- Adèle  Mocquet.  De 
ce  mariage  : 

A,  Noble  Jean-René  de  Larrard; 

B,  Elisabeth- Juliette  de  Larrard; 

C,  Marie-Laure  de  Larrard. 

2®  Noble  Louis-Élie-Édouard-Alexandre  de  Larrard  a  épousé  dame  Sophie  Le  Sueur,  dont  : 

A.  Noble  Louis-Georges  de  Larrard  ; 

B,  Noble  Jean-Louis  de  Larrard  ; 

C,  Marie-Louise  de  Larrard  ; 

D.  Marie-Thérèze-Denise  de  Larrard. 

3"  Joseph-Frédéric  de  Larrard,  décédé  ; 

kp  Noble  Gharles-Laurent  Ludovic  de  Larrard; 

50  Noble  Pierre-Alexandre  de  Larrard,  prêtre  du  diocèse  de  La  Rochelle; 

6°  Noble  Jean-Marie- Gabriel- Alfred  de  Larrard,  marié  avec  mademoiselle  Angèle  Jaulik 

DU  Seutre  de  Villkmont,  fille  de  Henry  Jaulin  du  Seutre  de  Villemont  et  de  madame 

Gora  de  Sarrau,  dont  : 

Jeanne-Marie  de  Larrard. 

70  Noble  Jean -Baptiste-Octave  de  Larrard,  marié  à  dame  Lêontine-Sophie  Bazille.  De  ce 
mariage  : 

A,  Noble  Maurice  de  Larrard; 

B.  Noble  Jean-Alexandre  de  Larrard. 

8<>  Jcanne-Paule-Ëlisabeth-Amicie  de  Larrard,  décédée  épouse  d'Hector  Magniot,  président 

du  tribunal  de  Montraorillon  ; 
90  Marie-Joséphine-Louise-Aglaé  de  Larrard; 

10»  Anne-Marie-Thérèze  de  Larrard,  épouse  d'Eugène  Roche,  magistrat; 
11®  Gabrielle-Angèle-Marie-Louise  de  Larrard. 


DE  MALET.  227 

AAAAAAAA/V\AAAA/\A/\A/\AAA/\AAA/\AAAAAAA/V/U^^ 

DE  MALET 

(NOTICE     GÉNÉALOGIQUE), 

Seigneurs  de  LA  JORIE,  LA  GARDE,  DOUSSAG,  GLANE,  CHENAU,  PUYVALLIER,  LA 
FARGE,  ROQUEFORT,  FONTCAUDE,  LA  BORIE,  etc.;  -  en  Limosin,  Périgord,  Bordelais, 
Bazadois,  etc. 


Armes  :  Écartelé,  aux  1  et  Â  de  gueules,  à  S  fermaux  d'or,  posés  i  et  4,  qui  est  de  Malet  de 
Graville;  aux  i  et  5  d'azur,  au  lévrier  passant  d'argent,  surmonté  de  S  étoiles  du  même, 
rangées  en  chef,  ([ui  est  de  La  Jorie.  —  Casque  taré  au  tiers  de  cinq  grilles  orné  de  ses 
lambrequins  de  gueules  et  d'or;  aliàs,  couronne  de  marquis;  —  supports  et  cimier,  trois 
griffons. 


Le  nom  de  Malet  est  un  des  plus  anciens  de  France  :  •—  Guillaume  Malet  se  distin- 
gua à  la  bataille  d'Hastings,  en  ^066.  Robert  et  Durand  Malet,  chevaliers,  suivirent 
aussi  Guillaume  de  Normandie  à  la  conquête  de  l'Angleterre.  —  Guillaume  Malet,  ban- 
neret  normand,  accompagna  Godefroy  de  Bouillon  à  la  première  croisade,  en  ^096. 
—  Robert  Malet,  II®  du  nom,  est  qualifié  du  titre  de  comte  dans  un  acte  de  ^^99, 
et  il  flgure  parmi  les  bannerets  normands  à  la  bataille  de  Bouvines.  —  Jean  Malet, 
l""^  du  nom,  est  mentionné  par  Joinville  sur  la  liste  des  chevaliers  de  Vostel  du 
Hetj,  qui  suivirent  Saint-Louis  à  la  croisade  de  Tunis.  —  Jean,  Y"^  du  nom,  sire  et 
baron  de  Graville,  se,dis(ingua  dans  maints  combats  contre  les  Anglais,  comme  grand 
maître  des  arbalétriers  sous  Charles  YII.  —  Louis  Malet,  sire  de  Graville,  grand 
amiral  de  France  en  ^486  et  chevalier  de  Tordre  du  Roi,  prit  part  à  la  conquête  du 
royaume  de  Naples  sous  Charles  YIII  :  en  lui  s'éteignit,  en  ^546,  la  branche  ainéc 
de  la  maison  de  Malet,  en  Normandie,  dont  La  Roque,  dans  son  Histoire  de  la  maison 
d'Harcourt,  Moréri  et  le  P.  Anselme  ont  donné  la  généalogie. 

La  maison  de  Malet  de  La  Jorie,  en  Guienne,  est  une  branche  cadette  (séparée 
depuis  la  fin  du  XIY^'  siècle)  de  celte  ancienne  et  illustre  maison  de  Malet-Graville. 
(^tte  communauté  d'origine,  certifiée  par  Ambroise-Louis-Marie  d'Hozier,  chevalier, 
ancien  président  en  la  Cour  des  Comptes,  Aydes  et  Finances  de  Normandie,  ancien 
juge  d'armes  de  France,  se  trouve,  en  outre,  conflrmée  par  les  pièces  suivantes,  dont 
les  originaux  existent  au  Trésor  des  chartes  des  archives  impériales  et  à  la  Biblio- 
thèque Richelieu  : 

-f""  Généalogie  manuscrite,  extraite  du  cabinet  d'Hozier,  de  laquelle  il  résulte 
qu'antérieurement  u  -1580  et  ^594  (époque  où  Hugues  et  Guillaume  Malet  défend!- 


228  IJE  MALET. 

rent  le  château  d'Excideuil  contre  les  Anglais),  on  ne  trouve  aucune  trace  de  celte 
famille  en  Périgord,  et  qu'elle  a  dû  succéder  vers  ce  temps  à  la  maison  de  La  JoriC; 
connue  par  titres  de  ^540,  ^349  et  4565. 

2°  Documents  établissant  que  Hugues  Malet,  premier  seigneur  de  La  Jorie  de  son 
nom,  était  Ois  de  Guillaume  Malet,  frère  puîné  de  Jean  III  xMalet,  sire  de  Graville, 
qui  fut  décapité  à  Rouen  le  5  avril  4556,  ainsi  que  le  comte  d'Harcourt,  pour  avoir 
embrassé  le  parti  de  Charles,  roi  de  Navarre,  contre  Jean,  roi  de  France.  Ces  docu- 
ments sont  les  suivants  : 

On  lit  dans  V Histoire  de  la  maison  d'Harcourt,  par  La  Roque,  dont  le  nom  a  tou- 
jours fait  autorité  en  matière  généalogique,  que  Jean  II,  sire  de  Graville,  ayant  épousé 
Anne  de  Saint-Venant,  eut  de  cette  alliance  Jean  III,  Guillaume,  Catherine  et  Jeanne 
Malet  de  Graville  (t.  7,  p.  163,  894J.  —  Un  mandement  du  Dauphin,  régent  de 
France  (depuis  roi  Charles  Y),  du  mois  de  juin  4559,  nous  apprend  que  ce  Guillaume 
Malet  partagea  avec  sondit  frère  la  révolte  du  roi  de  Navarre  fArch.  Imp.,  Trésor  des 
chartes,  rég.  81,  fol.  2Î4,  v%  w°  345 J.  —  En  4560,  le  môme  Guillaume  Malet  fut 
désigné  au  roi  de  France  par  Charles  de  Navarre,  parmi  les  500  chevaliers  pour 
lesquels  il  demandait  rémission  flbid.,  cart.  616).  —  Il  est  encore  nommé  avec  Guy 
et  Hugues  Malet,  écuyers,  le  4^'  mai  1575,  dans  une  revue  de  la  compagnie  de 
Geoffroy  Ferron,  chevalier  bachelier  flbid,,  section  hist.,  série  M,  cart.  103J,  et  dans 
une  montre  du  45  mars  4584  fv.  st.J,  passée  à  Niort,  de  la  compagnie  de  Hugues 
Malet,  écuyer  (Ibid.J.  —  Enfin,  des  lettres-patentes  du  roi  Charles  VI,  données  à 
Compiègne  le  29  septembre  4581,  levant  le  séquestre  mis  par  les  officiers  royaux  sur 
les  biens  de  Guillaume  Malet,  nous  apprennent  que  ce  dernier,  après  le  supplice  de 
son  frère  aîné,  s'était  retiré  en  Bretagne  et  avait  embrassé  le  parti  des  ennemis  du  Roi 
de  France,  et  que  sesdits  biens  étaient  situés  en  Normandie,  en  Bretagne  et  dans  la 
vicomte  de  Limoges  (Ibid.J. 

Par  lettres  patentes  du  42  février  4587,  Jean  de  Bretagne,  comte  de  Penthièvre, 
vicomte  de  Limoges,  nomma  Hugues  Malet,  écuyer,  son  procureur  général  dans  toute 
la  vicomte  de  Limoges,  pour  Texécution  du  testament  de  Jean  deLespinatz,  damoiseau 
de  Gabillou  (Bibl.  Imp.,  manusc.J.  —  Hugues  Malet  fit  montre  à  Limoges,  le  5  juin 
4592,  de  sa  compagnie  et  de  huit  écuyers  de  sa  chambre,  au  nombre  desquels  figure 
le  bâtard  de  Graville  (Arch.  Imp.,  série  M,  cart.  103).  —  Il  appert  d'un  ajourne- 
ment de  4405,  que  Hugues  Malet  était  lieutenant  du  capitaine  d'Excideuil,  et  possédait 
La  Jorie  depuis  4594  (orig,  en  parch.).  —  Enfin,  la  filiation  de  Hugues  Malet  et  de 
Guillaume  Malet,  tous  deux  fils  de  Guillaume  Malet,  frère  puiné  de  Tinforluné  sire  de 
Graville,  est  indiquée  en  termes  précis  dans  un  mandement  du  20  février  1422  fv.  st.) 
de  Henry  VI,  roi  d'Angleterre  et  de  France  fArch.  Imp.,  sect.  hist.,  sér.  M,  cart.  103). 

La  prise  du  ch&teau  d'Excideuil  par  les  Anglais,  pendant  le  commandement  de 
Hugues  Malet,  occasionna  la  perte  de  ses  titres  de  famille,  comme  le  constatent  des 
lettres  de  relief  données  à  Jean  Malet,  son  fils,  par  Olivier  de  Bretagne,  comte  de 


DE  MALET.  229 

PeDthièvre  et  de  Périgord,  vicomte  de  Limoges,  du  6  juillet  ^1446  (Cahin.  d'HozierJ. 
Eofln,  les  preuves  de  Témigralion  en  Limosin  et  en  Périgord,  d'une  branche  de  la 
maison  de  Malet  Graville,  se  trouvent*  confirmées  par  une  requête  qu'adressa  au  roi 
Charles  VIII,  le  20  mars  -1496  fv.  stj,  Jehan  Malet,  sire  de  La  Jorie,  pour  être 
autorisé  à  fortifier  son  ch&teau  :  il  y  dit  que  cent  ans  avant,  feu  Guillaume  Malet, 
chevalier,  natif  du  pays  de  Normandie,  vint  demeurer  dans  la  paroisse  de  Saint- 
Méard,  en  Périgord,  et  y  acquit  Thôtel,  fief  et  manoir  de  La  Jorie  fArch.  Imp., 
iecL  hist,,  série  M,  cart,  lOSJ: 

Ces  diverses  indications  sont  plus  que  suffisantes  pour  établir  la  jonction  de  la 
maison  de  Malet  de  La  Jorie  en  Guienne  avec  la  maison  normande  de  Malet-Gra ville. 
La  première  a  été  maintenue  noble  d'extraction,  pendant  les  recherches,  par  juge- 
ments de  M.  de  Montozon,  subdélégué  à  Périgueux,  en  date  du  ^2  décembre -1666,  et 
de  M.  Bazin  de  Bezons,  intendant  de  Bordeaux,  en  date  du  i6  août  -1697.  Sa  filiation, 
remontant  à  la  date  exigée  de  ^1400,  a  été  établie  par  preuves  faites  devant  M.  d'Ho- 
zier,  juge  d'armes  de  France,  et  devant  M.  Chérin,  généalogiste  des  ordres  du  Roi; 
et  elle  a  été  admise  à  jouir  des  honneurs  de  Co'jr  les  28  avril  et  ^5  mai  -1783  et  ^^ 
avriN786. 

On  retrouve  dans  la  filiation  de  cette  branche,  un  seigneur  de  La  Jorie,  gouverneur 
pour  le  Roi  du  chùteau  d'Excideuil,  en  ^568.  C*est  à  lui  que  s'adressent  des  lettres 
publiées  dans  le  Recueil  des  lettres  missives  de  Henry  IV,  tom,  I,  p,  284,  et  tom.  III, 
p.  106  (Impr.  royale,  i84S-i846),  lettres  par  lesquelles  ce  grand  Roi  témoigne  à  ce 
gentilhomme  sa  haute  confiance  et  son  affection  pour  lui,  et  sa  vive  satisfaction  de 
sa  bravoure  et  de  ses  loyaux  services. 

Depuis  son  élablissement  en  Limosin  et  en  Périgord,  la  maison  de  Malet  a 
contracté  des  alliances  avec  les  maisons  de  Chàtillon,  de  Chapt  de  Rastignac, 
d'Aubusson,  de  Segonzac,  de  Lestrade,  de  Galard-Béarn,  de  Vassal,  de  Berlin,  de 
Jumilhac,  de  Beaupoil  de  Sainte-Aulaire,  de  Grignols,  de  La  Roche-Aymon,  d'Abzac, 
de  La  Rochejaquelein,  de  Calvimont,  de  Meilet,  de  Maulmont,  etc. 

Elle  a  formé  les  rameaux  suivants  : 

lo  Rameau  de  La  Jorie,  éteint  le  27  août  1843  par  la  mort  du  comte  Edouard  de  Malel 

do  La  Jorie ,  prêtre,  après  son  veuvage  de  mademoiselle  de  Jumilhac  ; 
2o  Rameau  de  Doussac,  représenté  par  Irieix-Paul,  comte  do  Malet  de  Glane,  allié  à 

Marie-Caroline  du  Bug  ; 
30  Rameau  de  La  Garde,  représenté  par  Henry-Auguste-Olivier,  manjuis  de  Malet,  né  le 

25  mai  1809,  marié:  1»  à  N...  Hurault  de  Vibrayb,  morte  le  8  janvier  1839;  2«  à 

mademoiselle  de  Wismes; 
4"  Rameau  de  La  Garde  du  Pont  de  Saint-Vincent,  représenté  par  Françoin-Antoine-César 

de  Malet  de  Ghenau,  ancien  officier  de  Marine  et  de  Tarmée  de  Condé  ; 
50  Rameau  de  Puyvallier,  représenté  par  Jean-François-Maxime,  comte  de  Malel  de  La 

Farge,  qui  a  eu  do  feue  Aimée- Henriette  de  Beauclair,  sa  femme  : 

A.  Albert,  marquis  de  Malet,  né  en  t8o9; 

B,  Louis-Victor-Arthur,  comte  de  Malet,  née  en  1810; 


230  DE  MALET. 

60  Rameau  de  Roquefort,  subdivisé  en  : 

A,  Rameau  de  Roquefort,  donl  le  représentant  prenait  avant  la  Révolution  le  titre 
de  marquis  de  Malet-Roquefort.  Ce  rameau  est  aujourd'hui  représenté  par  Ernest, 
baron  de  Malet  de  Roquefort,  marié  à  sa  cousine  Catherine- Goral y  de  Malet; 

B,  Rameau  de  Fontcaude,  représenté  par  Louis,  comte  de  Malet  de  Fontcaude,  près 
La  Réole  ; 

C.  Rameau  de  Saixt-Ébulion  ,  représenté  par  Louis-Alexandre ,  vicomte  de  Malet- 
Roquefort,  né  en  1782,  veuf,  le  19  août  1843,  de  N...  de  Lavau; 

D.  Rameau  représenté  par  Jean-Alexandre,  baron  de  Malet- Roquefort,  né  en  1783, 
colonel  en  retraite,  marié  à  N...  de  Bonneau. 

7^  Rameau  de  La  Borib,  représenté  par  FéUx  de  Malet  de  Rivière,  près  Périgueux,  marié 
à  N...  de  Maulmont. 


Nota.  —  La  maison  de  Malet  de  La  Jorie  et  ses  rameaux  ont  cessé,  vers  le  milieu  du  XYIII» 
siècle,  d'écarteler  leurs  armes  (iu  lévrier  et  des  étoiles  sur  champ  d'azur.  Cette  famille  ne  porte 
plus  depuis  lors  ({ue  les  armes  pleines  :  de  gueules,  à  S  fennaux  d'or,  aiusi  que  le  constatent 
plusieurs  sceaux  de  titres  originaux  et  Técusson  peint  et  décrit  en  tête  du  Mémoire  des 
preuves  de  noblesse  de  Jean  Malet  de  Puyvallier  de  Roquefort,  dressé  en  1759  par  Louis- 
Pierre  d'Hozier,  juge  d'armes  de  la  Noblesse  de  France. 

fl^otice  communiqxiée  par  M,  Henry- Auguste-Olivier  y  marquis  de  Malet,) 


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DE  VERTHAMON.  231 

rv/\  AA/\/» /\AAAAAA/V\A  ru\/>/V\A  AA/V\/>«rvy^^ 


DE  VEllTHAMON, 


Très-hauts  et  très-puissants  seigneurs,  messeigneurs,  nobles,  mcssires,  éguyers,  chevaliers, 

SEIGNEURS,  MARQUIS,    COMTES,   VICOMTES  et  BARONS  DE  VERTHAMON;  — MARQUIS  DE  TERGIS, 

MASNOEUVRE,  BRÉAU  et  BUSSIÈRE;  —  comtes  de  LAVAUD.  VILLEMENON  et  LA  V|LLE- 
AUX-CLERCS;  —  vicomtes  de  CASTILLON  et  de  BISCAROSSE;  —  barons  de  CHALUCET, 
NOAILHAC,  VARAISE,  LA  CANAU,  ANDERNOS,  SAINT-GERMAIN,  ROMEFORT, GERVAUX,  etc.; 
—  seigneurs,  châtelains  de  GHAZELAY  ;  —  seigneurs  de  BONABRIT,  LA  TOUR-ROUGE, 
LUSSAN,  FONTBERNET,  SAINT-FORT,  SAINT-JEAN-D'ANGLES,  VILLENOVE,  LA  GOUTURE, 
ROQUESOLLES,  MONS,  LE  LUG,  GAMBES,  LA  BIGUEYRESSE,  GUERRE,  LE  GOS,  BEAUFILZ, 
LB  MAS,  TASTES,  LE  PUY,  JONGHEBOLLES,  LES  BOUDEAUX,  MARGILLAG,  LA  ROBINIÈRE, 
VENSAG,  LA  GHENAUD,  PANISSAG,  LE  GERF,  VILLAINES,  GHATEAUDON,  LA  VAUR, 
SAINT-EUROULD,  LA  FORESTIE,  FAUNIANDRA,  LA  VAUZELLE,  VERNOY,  LA  BOISSÎÈRE, 
VINGY,  LA  LANDE,  MALAGNAG,  VILLEMOR,  GERVON,  BRIE-GOMTE-ROBERT,  LUZERÉ, 
LA  ROUSGHIÈRE,  FRAYSSE,  SAINT-VERAIN,  GHASSINGRIMONT,  AMBLOY,  SAINT-AMAND. 
POUTINES,  CHAVAGNAG,  MONTPLAISIR,  LE  GHATENAY,  GONS,  LA  SALARGUE,  BORN, 
PARENTIS,  LE  GASTERA,  SAINT-PAUL,  SAINTE-EULALIE,  etc.;  —  en  Limosin,  Espagne, 
Périgord,  Saintonge,  Poitou,  Basse-Marche,  Angoumois,  Orléanois,  Isle-de-France,  Condo- 
mois,  Bazadois,  Albret,  Lannes,  Bordelais,  Blayez,  Médoc,  Buch,  Bom,  etc. 


Armes  :  Écartelé,  au  4,  de  gueules,  au  lion  passant  (aliàs  léopardé)  d*or,  qui  est  de  Verthamon; 
aux  2  et  5,  cinq  points  d'or,  équipolés  à  quatre  d*azur;  au  4,  de  gueules  plein,  Gouronne  de 
marcjuis.  Supports  :  deux  lions.  Devise  :  Fays  que  doys,  advienne  que  pourra. 


Le  Limosin  a  été  le  berceau  de  la  famille  de  Verthamon,  soit  qu'elle  ait  pris  son 
nom  d'une  terre  qui  le  porte  encore  dans  cette  province,  soit  qu'elle  lui  ait  imposé  le 
sien. 

La  généalogie  de  celte  maisrn,  qui  n'avait  pas  encore  été  puMiée  d'une  manière  ni 
authentique  ni  complète,  et  dont,  seul,  l'ouvrage  de  Blanchard  sur  les  présidents  à 
mortiers  du  Parlement  de  Paris  contient  un  aperçu  tout  simple  et  tout  irrégulier  qu'il 
soit,  se  trouve  ci-après  rédigtc  par  nous  d'après  les  titres  et  les  autorités  les  plus 
certains  qu'il  nous  a  été  possible  de  recueillir.  De  ce  nombre  sont  VHistoire  des  Pré- 
sidents, dont  nous  venons  de  parler;  les  œuvres  du  Père  Anselme,  de  Moréri  et  de 
La  Chesnaye  des  Bois;  des  preuves  pour  Tordre  de  Malte,  le  service  militaire  ou  les 
recherches  de  noblesse  dont  la  Bibliothèque  Impériale  possède  les  originaux  ou  copies 
en  forme  ;  et  enfln  divers  extraits  des  registres  de  l'ancien  État  Civil  de  Bordeaux. 

Le  nom  de  la  famille  de  Verthamon  est  l'un  des  plus  anciens  de  la  province  qui  lui 
a  donné  naissance.  Les  registres  consulaires  de  Limoges  témoignent,  en  effet,  que 
Michel  et  Pascal  de  Verthamon  étaient  consuls  de  cette  ville  en  -1567,  Toutefois,  il 


•232  DE  VERTHAMON. 

nous  a  été  impossible  de  remplir  la  lacune  qui  va  de  cette  date  vers  le  milieu  du  XV** 
siècle,  et  ce,  par  le  manque  absolu  de  documents  concernant  cette  famille  durant  une 
période  de  cent  ans. 

La  plupart  des  preuves  faites  par  la  maison  de  Verthamon  n'allant  pas  au-delà  de 
la  fin  du  XV1«  siècle,  il  semble  que  le  grand  degré  d'illustration  qui  n'a  cessé  de 
s'attacher  à  son  nom  depuis  cette  époque,  soit  la  seule  cause  de  ce  manque  de  docu- 
ments; les  membres  de  cette  famille  paraissent,  en  effet,  pendant  près  de  trois  cents 
ans,  s'être  contentés  du  glorieux  éclat  de  leur  nom,  et  avoir  plutôt  ambitionné  la 
continuation  des  services  de  toute  forte  rendus  par  leurs  aïeux  à  TÉlat  et  à  la  Patrie, 
que  la  conservation  de  titres  et  de  papiers  qui  n'eussent  rien  ajouté  de  plus  à  leur 
grandeur  personnelle. 

Il  est  incontestable  que  Texamen  des  armoiries  des  Verthamon  donne  de  cette 
famille  l'opinion  la  plus  avantageuse,  non-seulement  sous  le  rapport  des  illustrations, 
mais  encore  sous  celui  de  l'ancienneté  ;  sa  devise,  empruntée  aux  temps  de  chevalerie, 
est  la  sublime  conséquence  de  son  blason,  et  la  maison  ducale  des  Cars  s'enorgueillit 
avec  raison  de  l'avoir  jointe  à  ses  propres  armes. 

Le  cadre  que  nous  nous  sommes  tracé  ne  saurait  nous  permettre  d'étendre  ces 
prolégomènes  aux  services  que  chaque  filiation  de  cette  illustre  famille  a  rendus  depuis 
près  de  quatre  cents  ans  :  on  en  trouvera  le  détail  dans  le  cours  de  la  généalogie  qui 
va  suivre.  Qu'il  nous  suflise  de  rappeler  que,  pendant  cette  période,  le  nom  de 
Verthamon  a  fourni  à  la  magistrature  et  à  l'administration  civile  :  des  consuls  de 
Limoges,  présidents  et  receveurs  des  tailles  de  l'Élection  du  Haut-Pays  de  Limosin; 
des  conseillers  et  présidents  à  mortier  dans  les  Parlements  de  Paris  et  de  Bordeaux; 
des  trésoriers  généraux  de  France  et  secrétaires  du  Roi;  des  conseillers  du  Roi  en 
tous  ses  conseils,  maîtres  des  requêtes  et  intendants  de  provinces;  des  présidents 
d^Ëtats  provinciaux,  premiers  présidents  du  Grand  Conseil  et  députés  aux  États 
Généraux;  des  commissaires  généraux  du  roi  de  Navarre;  —  à  l'armée  :  des  colonels 
de  régiment  du  nom  de  Verthamon  et  des  officiers  de  tous  grades  de  cavalerie  et 
d'infanterie;  un  maréchal  de  camp;  des  officiers  de  marine;  des  chevaliers  de  Malte  et 
de  Saint-Louis;  un  premier  chambellan  de  Monsieur,  frère  du  Roi;  un  greffier  com- 
mandeur des  ordres  de  Sa  Majesté  (Saint-Esprit]  ;  plusieurs  membres  de  l'Émigration  ; 
—  à  l'Église  :  des  évoques  de  Pamiers,  de  Couserans,  de  Montauban  et  de  Luçon;  des 
aumôniers  et  grands  vicaires  de  diocèses;  des  abbesses  de  monastères,  etc.,  etc. 

Les  principales  alliances  directes  de  la  famille  de  Verthamon  sont  avec  celles 
d'Augeard,  des  Aygues,  d'AIigre,  d'Aubusson,  Angrand  d'AUeray,  Boullet  de  Touverac, 
de  Bachelard,  Boucher  d'Orçay,  Bignon,  du  Bois,  Bâillon  de  Blampignon,  de  Bal- 
thazar,  Bertrand  de  La  Basinière,  de  La  Biche,  de  Boucault,  Le  Berthon,  de  Bréti- 
nauId-Saint-Surin,  Le  Comte  de  La  Tresne,  de  Chavaille  de  Fougeras,  de  Couhé 
(Lusignan),  de  Cossé-Brissac,  de  Constantin,  de  Caupos,  de  Fayet,  Le  Fèvre  de 


»     DE  VEpTiHAMON.  233 

CaumartiD,  Le  Fèvre  dTaubonne,  de  Foucaud  d'Aure,  de  Gascq,  deGoury,  de  Gères- 
Vaquey,  de  Lamhertie,  Lamy  de  Montvailler,  de  Loscours,  de  Martin,  de  Mauplot, 
du  Maitz,  de  Mons,  Poule  de  Nieuil,  de  Pechpeyrou-Commingcs,  de  Péruase  des 
Cars,  de  Plis,  de  Pardaillau,  Quatre-Sous,  de  RofUguac,  de  Romanet,  de  Royëre,  de 
Ségur-Cabanac,  de  Vacre,  de  Versoris,  de  Voisin,  du  Val,  elc. 

I.  Pierre  de  VEBTHAMOif,  seigneur  de  Bonabrit,  cité  dans  V Histoire  des  Présidents 
à  mortier  du  Parlement  de  Paris,  par  François  Blanchard,  comme  le  premier  de  la 
filiation  suivie,  devait  vivre  dans  le  XV°  siècle,  selon  la  supputation  des  temps;  il  eut 
pour  fils,  d*apr6s  le  même  auteur  : 

\^  Martial,  dont  l'article  suit; 

2«  (Peut-être  aussi)  Jean  de  Verthamon,  consul  de  la  ville  de  Limoges  en  1508; 

3»  (Id.)  Guillaume  de  Verthamon,  consul  de  Limoges  en  1547  (Rég.  consul,  de  Limoges)  ; 

4»  (!d.)  Pierre  de  Verthamon,  consul  de  Limoges  en  1534,  1540  et  1546  (Ibid.J; 

50  (fd.)  Michel  de  Verthamon,  consul  de  Limoges  en  1533,  1539,  1547  et  1559  (Ibid.), 

II.  Martial  de  Verthamon,  I®^  du  nom,  seigneur  de  Bonabrit,  laissa  de  dame  Anne 
DE  Maitin,  son  épouse  : 

lo  Martial,  dont  l'article  suit; 

2o  François-Martial  de  Verthamon,  consul  de  Limoges  en  1579,  lequel  eut  deux  fils, 
savoir  : 

A.  Martial  de  Verthamon,  seigneur  de  La  Tour-Rouge  et  de  Lussan,  auteur  de  la 
branche  de  Verthamon -Saint- Fort  et  d'Angles,  qui  a  produit  des  personnages 
marquants  dans  la  robe  et  dans  l'rpée,  et  notamment  des  présidents  au  Parlement 
de  Bordeaux  et  des  colonels  du  régiment  de  Verthamon.  Ne  possédant  pas  la 
filiation  suivie  de  cette  branche,  nous  nous  bomerons  aux  renseignements  que 
nous  avons  recueillis  dans  les  archives  publiques,  et  dont  voici  la  consistance  : 

a.  N...  de  Verthamon,  père  de  : 

I.  Jean  de  Verthamon,  capitaine  de  cavalerie  dans  le  régiment  de  La  Valette, 
fut  convoqué  en  1690  au  ban  et  arrière-ban  de  la  sénéchaussée  de  Berj 
gerac,  pour  les  fiefs  qu'il  tenait  dans  le  comté  de  Périgord  (Arch.  départ, 
de  la  Gironde).  Il  pouvait  être  petit-fils  de  Martial  de  Verthamon,  seigneur 
de  La  Tour-Rouge.  Sa  veuve,  Uenrye  d'Auoeard,  fit  registrer  les  armoiries 
de  la  famille  de  Verthamon,  dans  TAnnorial  Général  de  France,  à  Ber- 
gerac, le  2 1  février  1698,  dans  la  même  forme  que  nous  les  avons  décrites 
en  tète  de  cette  généalogie. 

Messire  Pierre  de  Verthamon,  vivant  le  24  février  1726,  et  probablement 
fils  du  précédent,  fut  père  de  : 

Messire  Jean-Baptiste  de  Verthamon,  conseiller-lay  en  la  Ck)ur  de 
Parlement  de  Bordeaux,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Fort,  Saint- 
Jean-d' Angles,  La  Couture,  Le  Cos,  Fontbernet,  Guerre,  Cambes 
et  autres  lieux,  fut  pourvu,  le  2  octobre  1717,  de  l'office  de 
conseiller  au  Parlement,  et  reçu  le  15  décembre  de  la  même 


234  DE   VERTHAMON.     - 


année.  Il  obtint  des  lettres  d'honneur  le  20  janvier  1748,  après 
avoir  exercé  durant  trente-un  ans  révolus;  vivait  encore  le  25 
janvier  1753,  et  laissa  de  son  mariage  avec  dame  Jeanne  de 
Gasgq  : 

o'  Pierre  de  Verthamon,  né  à  Bordeaux  le  24  février  1726, 
filleul  de  Pierre  de  Verthamon ,  son  aïeul  paternel,  et  de 
dame  Bonaventure  de  Gascq,  épouse  de  M.  le  président  de 
Gombaud,  représentée  par  sa  fille,  demoiselle  Geneviève  de 
Gombaud; 

b*  Haut  et  puissant  seigneur,  messire  Louis  de  Verthamon, 
chevalier,  seigneur  des  maisons  nobles  du  Luc,  en  Blayez, 
Saint-Jean  d'Angles,  Saint-Fort  et  Fontbernet,  en  Saintonge, 
né  le  19  février  1727,  nommé  conseiller  au  Parlement  de 
Bordeaux  le  12  octobre  1747,  reçu  le  20  décembre  suivant; 
conseiller  du  Roi  en  tous  ses  conseils,  président  à  mortier 
en  la  même  Cour,  au  lieu  de  Jean-Baptiste  Le  Comte  de  La 
Tresne,  le  30  décembre  1748,  avec  dispense  d'âge  et  de 
service,  reçu  le  1 1  février  1749.  Il  vivait  encore  en  1763,  et 
laissa  de  son  mariage  avec  haute  et  puissante  dame  Marie- 
Anne  Le  Comte  de  La  Tresne  : 

r  Messire  Jean- Baptiste- Jules  de  Verthamon-Saint-Fort, 
seigneur  de  La  Bigueyresse,  convoqué  en  1789  à  l'As- 
semblée générale  do  la  Noblesse  de  Bordeaux,  né  à 
Bordeaux  le  25  janvier  1753,  filleul  de  Jean-Baptiste 
de  Verthamon,  son  aïeul,  et  de  dame  Léonarde  de 
Sabourin,  veuve  de  messire  Louis  Le  Comte,  chevalier, 
conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  président  à  mortier 
au  Parlement  de  Bordeaux,  sa  graud'-mère maternelle; 

ir  Messire  François-Joseph  de  Verthamon-Saint-Fort, 
seigneur  de  Fontbernet,  né  à  Bordeaux  le  30  avril 
1754,  filleul  de  messire  François-Joseph  Le  Comte, 
chanoine  et  archidiacre  de  l'église  Saint-André,  vicaire 
général  de  Monseigneur  l'Archevêque,  et  de  dame 
Jeanne  de  Gascq,  son  oncle  et  son  aïeule;  il  assista  en 
1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  émigra 
peu  de  temps  après,  et  a  laissé  pour  fille  unique  et 
héritière  de  sa  branche  : 

Marie-Thérèze-Antoinette  de  Verthamon-Saint-Fort, 
épouse  de  M.  Jean-Anselme-René  de  Souilhagon 
de  Bruet. 

Iir  Messire  Maurice  de  Verthamon-Saint-Fort,  capitaine 
de  cavalerie  au  régiment  de  la  Reine ,  né  k  Bordeaux 
le  20  février  1756,  assista  en  1789  à  l'Assemblée  de  la 
Noblesse  de  Bordeaux. 

c*  Marie-Thérèze  de  Verthamon-Saint-Fort,  née  à  Bordeaux  le 
24  décembre  1729,  filleule  de  Jacques  des  Aygues,  cheva- 
lier, seigneur  de  Thibaudin,  son  oncle,  et  de  dame  Marie 


DE  VERTHAMOiN.  235 

de  Gombabessouze  d'Arrérac,  dame  d'Arsac.  Elle  épousa,  le 
17  juin  1749,  noble  Marc- Antoine  du  Périer,  chevalier  de 
rOrdre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  dit  de  Malte,  seigneur 
de  Larsan  et  de  La  Motho,  capitaine  dans  le  régiment 
d'Auvergne,  jurât  gentilhomme  de  la  ville  de  Bordeaux  et 
grand  sénéchal  de  Guienne  en  1769. 

II.  Dame  Barbe  de  Verthamon,  qui,  étant  veuve  de  noble  Mathieu  de  Fayet, 
écuyer,  (conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  fut  convoquée  en  1690  et 
1691  à  l'Assemblée  de  relevée  du  ban  et  de  l'arrière-ban  de  Saintes.  Elle 
y  déclara  que  sa  qualité  de  veuve  d'un  conseiller  au  Parlement  l'exemptait 
de  la  contribution,  et,  en  conséquence,  elle  fut  déchargée  du  service, 
conformément  aux  privilèges  qu'elle  représentait  (Arch,  départem.  de  la 
Gironde), 

B,  Joseph  de  Verthamon,  seigneur  de  Villenove,  capitaine  de  cavalerie,  fut  père  de  : 

N...  de  Verthamon,  qui,  fait  prisonnier  de  guerre  en  Espagne,  fut  conduit  à 
Barcelonne,  où  il  se  maria,  et  eut  un  fils  : 

Joseph  de  Verthamon ,  vice-régent  de  l'audience  royale  de  Catalogne.  Gette 
branche  a  continué  en  Espagne,  et  parait  y  avoir  tenu  un  rang  distingué. 

3»  Roland  de  Verthamon,  consul  de  Limoges  en  1 572  et  1 579. 

m.  Monsieur  Martial  de  Verthamon,  chevalier,  seigneur  du  Mas,  du  Puy,  des 
Boudeaux  et  de  Roqnesolles,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  de  France  en  la 
Généralité  de  Limoges,  fut  pourvu  de  cet  oflice ,  —  vacant  par  la  démission  de 
François  Vidau,  successeur  en  cette  qualité  de  Jean  de  Pontac,  —  par  lettres  du  Roi 
données  à  Mantes  le  27  avril  -1595  [signé:  Par  le  Roy  :  Bonnet).  Il  en  prêta  serment 
en  la  Chambre,  lors  à  Tours,  le  21  octobre  de  la  môme  année,  et  entre  les  mains  de 
M.  le  Chancelier,  le  5  février  -1596  [Acte  signé  au  bas:  Le  Grand).  Martial  de 
Verthamon  était  consul  de  Limoges  en  -1609.  Avec  demoiselle  Marie  de  Mauplot,  sa 
femme,  il  assista  le  29  juin  ^644,  au  contrat  de  mariage  de  François-Martial  de 
Verthamon,  Tun  de  leur  flis;  par  cet  acte,  ils  donnèrent  à  ce  dernier,  pour  ses  enfants 
et  descendants,  savoir  :  les  grefl'es  civils  et  la  place  de  premier  clerc  en  la  sénéchaussée 
du  Baut-Limosin  et  siège  présidial  de  la  ville  de  Limoges,  avec  les  maison  et  repaire 
noble  du  Mas  et  du  Puy,  situés  dans  la  paroisse  de  Vigent.  Martial  de  Verthamon 
laissa  de  sondit  mariage  : 

\**  Jean,  dont  l'article  suivra; 

2»  Noble  François-Martial  de  Verthamon,  seigneur  du  Mas,  du  Puy,  de  Lavaud  et  de 
Mons,  consul  de  Limoges  en  1600,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  de  France  au 
bureau  des  Finances  de  la  GénéraUté  de  Limoges,  puis  doyen  de  l'église  cathédrale 
de  cette  ville,  fut  pourvu  de  l'ofOce  de  trésorier,  sur  la  résignation  de  son  père,  selon 
lettres-patentes  de  Sa  Majesté,  données  au  camp,  devant  La  Rochelle,  le  26  novembre 

1627  (signé  sur  le  repli  :  Par  le  Roy  :  Le  Coq).  11  en  prêta  serment  le  30  de  la 

môme  année,  entre  les  mains  de  M.  de  MariUac,  chevalier,  garde  des  sceaux  de  France 
[acte  signé  Le  Goq),  et  fut  reçu  en  cette  quaUté  le  i  i  mars  1628,  par  arrêt  de  la  Chambre 
(les  Comptes  (signé  Bourlon).  François -Martial  de  Verthamon  vendit  cet  office  le  21 


236  DE  VERTHAMON. 

octobre  1652,  moyennant  la  somme  de  43,000  livres,  à  Pierre  Bardoulat,  sieur  de 
Plazanet,  bourgeois  de  la  ville  de  Moustiers,  pour  Pierre  Bardoulat,  sieur  de  La  Brousse, 
son  fils  (Acte  reçu  par  Villemontées ,  notaire  et  tabellion  royal  de  la  ville  de  Limoges). 
Ledit  Pierre  Bardoulat  fut  pourvu  à  sa  place  le  30  novembre  1652,  et  reçu  le  21  juillet 
1653.  François-Martial  de  Verthamon  avait  épousé,  par  contrat  accordé  le  29  juin 
1611,  demoiselle  Jeanne  de  Chavaille,  fille  de  noble,  messire  Pierre  de  Ghavaille, 
seigneur  de  Fougeras  et  du  Pouget,  conseiller  du  Roi,  assesseur  criminel  et  examina- 
teur, et  lieutenant  général  au  siège  royal  de  la  sénéchaussée  d'Uzerche,  en  Bas- 
Llmosin,  et  de  dame  Martiale  du  Pouoet,  qui  constituèrent  à  la  future  la  somme  de 
30,000  livres  (Acte  passé  devant  Tigniac,  notaire  et  tabellion  royal  de  la  ville  d'Uzerche, 
insinué  le  4i  février  4B45  par  Jacques  d'Arlot,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  particulier 
au  siège  présidial  de  Limoges).  De  cette  union  provinrent  : 

A.  Martial  de  Verthamon,  écuyer,  chevalier,  seigneur,  comte  de  Lavaud,  seigneur 
de  Bussière,  Beaufilz,  Mons,  La  Chenaud,  La  Robinière,  fut  retenu  en  l'état  et 
charge  de  premier  chambellan  de  Monseigneur  le  duc  d'Orléans,  frère  unique  du 
Roi,  par  lettres  de  Sa  Majesté  données  à  Versailles  le  15  mars  1654  {Original  en 
parch,  signé  Louis,  et  plus  bas  :  Par  le  Roi  :  de  Gueneoaud).  Il  eu  prêta  serment  le 
lendemain  devant  M,  le  maréchal  du  Plessis-Praslin ,  gouverneur  de  la  personne 
de  Monsieur,  frère  unique  du  Roi,  premier  gentilhomme  de  sa  Chambre  et  sur- 
intendant de  sa  maison  et  finances  {Acte  signé  Courtin).  Martial  de  Verthamon 
avait  épousé,  selon  contrat  accordé  le  12  septembre  1649,  confonnément  aux 
articles  du  19  juin  de  la  même  année,  demoiselle  Isabeau  de  Lambertie,  fille  de 
haut  et  puissant  seigneur,  messire  François  de  Lambertie,  chevalier,  seigneur, 
comte  de  Montbrun,  et  de  dame  Marie  de  Bennondet,  et  petite-fille  et  assistée  de 
haut  et  puissant  seigneur  Gabriel  de  Lambertie,  chevalier,  seigneur,  comte  de 
Lambertie,  baron  de  Montbrun,  lieutenant  de  Roi  au  gouvernement  de  Nancy, 
gouverneur  de  Longwy,  et  de  dame  Isabelle  de  Rochechouart.  Il  fut  constitué  à  la 
future  15,500  livres  devant  se  compenser  îivec  la  cession  que  lui  firent  ses  père 
et  mère  des  terre  et  seigneurie  de  La  Robinière,  situées  dans  la  province  d'An- 
goumois.  Isabeau  de  Lambertie  était  nièce  de  Marie-Magdeleine  de  Bermondet, 
seconde  femme  de  haut  et  puissant  seigneur,  messire  Jean-Louis-Joseph  de  Roche- 
chouart, chevalier,  seigneur,  marquis  de  Saint-Victurnien,  seigneur  du  Bâtiment 
(Acte  passé  au  château  de  Lambertie,  paroisse  de  Melkt,  en  Périgord,  devant  du 
Gadonaye,  notaire  royal  de  ladite  province).  De  ce  mariage  est  issu  : 

a.  Messire  Martial  de  Verthamon,  écuyer,  chevalier,  seigneur,  comte  de  Lavaud, 
seigneur  de  Bussière,  Beaufilz,  habitant  de  son  château  de  I^avaud,  paroisse 
de  Bussière,  juridiction  de  Mortemar,  en  Poitou,  fut  commissionné  capitaine 
de  100  hommes  de  nouvelle  levée  dans  le  régiment  de  Normandie,  par  lettre 
du  Roi  donnée  à  Versailles  le  24  octobre  1683  {signé  Louis,  et  plus  bas  :  Le 
Tellier).  Sous  la  qualification  de  capitaine  réformé  du  régiment  de  Normandie, 
il  reçut  de  Sa  Majesté  une  lettre  datée  de  Versailles,  le  l**"  juin  1685,  et  lui 
donnant  Tordre  de  se  rendre  à  la  suite  du  bataillon  de  JoutTroy,  dans  sondit 
régiment,  pour  y  être  reconnu  en  telle  quahté  {signé  Louis,  et  plus  bas  :  Le 
Tellier  ).  Martial  de  Verthamon ,  réformé  de  nouveau ,  fut  replacé  capitaine 
de  la  compagnie,  vacante  par  la  retraite  du  capitaine  Roquemont,  dans  le 
régiment  de  Picardie,  commandé  par  M.  le  marquis  de  Harcourt,  amsi  que 
Tindique  une  lettre  du  Roi  adressée  audit  colonel,  ou,  en  son  absence,  à  celui 
qui  commanderait  le  régiment,  datée  deChambord,  le  14  septembre  1085,  lui 


DE  VKHÏUÂMON.  337 

mandant  de  recevoir  Martial  de  Verthamon  et  de  le  faire  reconnaître  en  ladite 
qualité  (Orig,  en  papier).  Celui-ci  fut  nommé  capitaine  d'une  compagnie  de 
quarante  maîtres  à  cheval,  montés  et  armés  à  la  légère,  et  de  nouvelle  levée, 
par  commission  du  Roi  donnée  à  Versailles  le  25  octobre  1689  [signé  Louis, 
et  pliM  bas  :  Le  Tellier).  Il  reçut  du  Roi  une  lettre  écrite  à  Versailles,  le  10 
novembre  1689,  par  laquelle  Sa  Majesté  lui  annonçait  qu'ayant  résolu  de  se 
servir  de  sa  compagnie  dans  le  régiment  de  cavalerie  dont  elle  avait  donné 
le  commandement  au  sieur  de  Presle,  il  eût  à  se  rendre  à  Dôle  avec  ses 
hommes  {signé  Louis,  et  plus  bas  :  Le  Tellier).  Enfin,  Martial  de  Verthamon 
obtint,  le  l*"  septembre  1693,  de  M.  de  Pers,  commandant  et  gentilhomme 
de  Talmont,  un  certificat  portant  qu'il  avait  servi  dans  l'escadron  du  Haut- 
Poilou  et  qu'il  s'était  acquitté  de  son  devoir  fort  ponctuellement  l'espace  de 
trois  mois  (signé  de  Pers^.  Il  avait  épousé,  par  contrat  accordé  le  5  décembre 
1688,  demoiselle  Marie,  aliàs  Manon  de  Roffignac,  fille  de  raessire  Gédéon  de 
Roffignac,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Saunât,  Le  Gros,  Balledent,  Saint- 
Junien-Les-Combes ,  et  de  dame  Charlotte  d'Aloigny,  demeurant  dans  leur 
château  noble  de  Saunât,  paroisse  de  Saint-Junien-Les-Combes,  sénéchaussée 
de  la  Basse-Marche,  —  et  sœur  de  Claude  et  François  de  Roffignac.  La  future 
eut  en  constitution  de  dot  20,000  livres,  en  déduction  de  laquelle  lui  fut  cédée 
pour  15,000  livres  la  terre  de  La  Forestie,  paroisse  de  Feuillade,  en  Périgord 
(Acte  devant  Badou,  notaire,  tabeUion,  garde-note  royal  héréditaire,  et  l'un  des 
réservés  au  comté  et  sénéchaussée  de  la  Basse-Marche,  insinué  en  l'audience  de  la 
Cour  de  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Limoges,  le  i9  novembre  1689,  par 
Jean  Vidaud,  écuyer,  seigneur  de  Bosniger,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  parti- 
culier en  la  sénéchaussée  de  Limoges;  Procès-verbal  d'estimation  de  la  terre  de 
La  Forestie,  fait  le  4$  décembre  4688  par  Arnaud  d'Alesme,  seigneur  de  La 
Beytour,  demeurant  à  Beaulieu),  Martial  de  Verthamon  ayant  été  assigné  à 
[produire  ses  titres  de  noblesse,  lors  de  la  seconde  recherche,  fut  maintenu 
sur  la  production  d'icoux,  à  partir  de  l'année  1593,  dans  le  droit  de  prendre 
la  qualité  de  noble  et  d'écuyor,  par  jugement  de  Charles-Bonaventure  Quentin, 
chevalier,  seigneur  de  Ricliebourg,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  maître 
des  requêtes  ordinaires  de  son  hôtel,  intendant  de  justice,  police  et  finances 
en  la  Généralité  de  Poitiers,  rendu  à  Poitiers  le  24  février  1715  [signé  de 
RiGHEBOURG,  et  plus  bas  :  Par  Monseigneur  :  Rameau).  De  sondit  mariage  est 
issu  : 

Martial  de  Verthamon,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Lavaud,  Bussièro, 
Beaufilz,  Mons,  La  Chenaud,  La  Robiniére,  fut  marié,  par  acte  passé  le 
l"  décembre  1714,  au  château  deNieuil,  en  Saintonge,  devant  Baillarge, 
notaire  royal,  avec  damoisello  Marthe-Barbe  Poutb,  fille  de  feu  messire 
François  Poute,  chevalier,  seigneur  de  Château-Dompierre,  Saint-Somin 
et  Forges,  et  de  dame  Marie  Arnoul ,  ladite  damoiselle  agissant  de  l'avis 
de  messire  Jean  Poute,  chevalier,  seigneur  de  Nieuil,  son  parent.  De  ce 
mariage  : 

Messire  Martial  de  Verthamon,  chevalier,  seigneur,  marquis  de  Bus  • 
siére,  Lavau,  Mons,  Joncherolles,  La  Qienaud,  Tastes,  en  Médoc,  et 
autres  places,  épousa,  le  16  novembre  1731,  et  selon  contrat  post- 
nuptial du  27  octobre  1733,  rédigé  au  château  de  Lavaud  par  Verger 
et  du  Vaslet,  notaires  royaux  de  la  sénéchaussée  de  Montmorillon,  en 


238  DE  VERTUAMOiN. 

Poitou,  dame  Marie  de  Vertuamon,  fille  de  messire  Jean  de  Yerlhamon, 
chevalier,  seigneur  de  La  Vauzelle,  et  de  dame  Marguerite  Doullet  de 
Touverac,  habitants  du  château  de  Panissac,  paroisse  de  Vemeuil. 
Par  cet  acte,  il  renonça  aux  successions  de  ses  père  et  mère,  en 
faveur  de  messire  Martial  de  Verthamon,  son  frère  aine.  De  ce 
mariage  : 
A*  Messire  Jean-Baptiste  de  Verthamon,  né  le  l«r  mars  1739,  bap- 
tisé le  même  jour  dans  l'église  paroissiale  de  Bussière-Beaufibc 
fut  tenu  sur  les  fonts  par  messire  Jean-Baptiste  de  Verthamon, 
seigneur  de  LaVauzelle,  et  par  dame  Catherine-Elisabeth  de 
Verthamon,  abbesse  de  l'abbaye  royale  de  La  Règle,  à  Limoges. 
11  entra  aux  chevau-légers  après  des  preuves  de  noblesse  faites 
devant  le  généalogiste  des  Ordres  du  Roi,  et  en  vertu  de  son 
certificat  du  12  avril  1756.  Il  mourut  sans  alliance  vers  1762  ; 
B*  Dame  Marie-Marguerite  de  Verthamon  de  Lavaud,  comtesse  de 
Lavaud,  dame  du  Mas,  Bussière,  Beaufilz,  Marcillac,  Le  Cerf, 
Tastes  et  Vensac,  en  Médoc,  se  fit  représenter  à  l'Assemblée  de 
la  Noblesse  de  Bordeaux,  en  1789,  par  messire  Jean-BapUste- 
Maurice  de  Verthamon,  marquis  de  Tercis.  Elle  avait  alors 
environ  41  ans  et  n'était  point  mariée. 
6.  Messire  Jean  de  Verthamon,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  La  Vauzelle, 
épousa,  par  contrat  accordé  le  23  août  1699,  demoiselle  Marguerite  Boullet 
DE  Touverac,  fille  de  feu  Jean  Boullet  de  Touverac,  écuyer,  seigneur  de 
Panissac,  et  de  demoiselle  Catherine  de  Chantilliat,  demeurant  au  lieu  noble 
de  Panissac,  paroisse  de  Verneuil,  juridiction  de  Bellac  (Acte  passé  dans  la 
maison  de  François  Charron,  seigneur  de  Saint-Sauveur,  avocat  au  Parlement, 
devant  François  Mathieu,  notaire  royal  héréditaire  au  comté  et  sénéchaussée  de 
la  Basse-Marche,  demeurant  au  bourg  de  Vemeuil),  De  cette  union  : 
J.  Martial  de  Verthamon,  écuyer,  seigneur  de  Panissac,  demeurant  au  lieu 
noble  de  La  Vaur,  paroisse  de  Bussière-Beaufilz,  fut  marié,  par  contrat 
accordé  le  21  avril  1722,  avec  demoiselle  Anne  de  Couhé,  fille  de  feu 
Jean  de  Couhé ,  écuyer,  seigneur  de  La  Gorse,  demeurant  au  lieu  de 
Chezpabot,  paroisse  de  Mazières  (Acte  passé  au  château  du  Mas,  paroisse 
de  Mazières,  en  Limosin,  devant  Beau,  notaire  royal  établi  au  comté  et 
sénéchaussée  de  la  Basse-Marche,  à  Bellac).  De  cette  union  : 
Catherine-Elisabeth  de  Verthamon,  abbesse  de  l'abbaye  royale  de  La 
Règle,  à  Limoges,  où  elle  vivait  en  1765. 
11.  Jean-Baptiste  de  Verthamon,  seigneur  de  La  Vauzelle,  capitaine  de 
grenadiers  au  régiment  de  Navarre,  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  eut  de  dame  Marguerite  Bachelard  ,  son  épouse,  veuve 
dès  le  27  octobre  1765  : 

Etienne-François  de  Verthamon,  né  le  29  août  1757,  obtint,  le  27 
octobre  1765,  de  M.  d'Hozier  de  Sérigny,  juge  d'armes,  un  certificat 
daté  de  Paris,  constatant  qu'il  avait  la  noblesse  nécessaire  pour  être 
admis  au  nombre  des  gentilshommes  que  Sa  Majesté  faisait  élever 
dans  le  collège  royal  de  La  Flèche, 
in.  Marie  de  Verthamon,  alliée  à  messire  Martial  de  Verthamon,  chevalier, 
seigneur,  marquis  de  Bussière,  dont  il  a  été  parlé  ci-dessus. 


DE  VERTHAMON.  239 

c.  Louis  de  Verthamon,  dit  le  capitaine  de  Verthamon-Bussière,  ou  le  capitaine 
Bussière,  qui,  en  récompense  de  ses  longs  et  honorables  services,  fut  noinmé 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  par  provisions  du  Roi, 
données  à  Versailles  le  26  juin  1707  (orig.  enparchj.  Il  prêta  serment  en  cette 
qualité,  le  i*'  août  de  la  même  année,  entre  les  mains  de  Sa  Majesté,  et  était 
alors  capitaine  au  régiment  de  cavalerie  d'Âlzeau. 

B.  Marie-Mauricie  de  Verthamon,  abbesse  de  Tabbaye  royale  de  La  Régie,  à  Limoges, 
en  1618; 

C.  Jeanne  de  Verthamon,  succéda  à  sa  sœur  dans  la  même  abbaye,  en  1619.  et 
mourut  en  1675.  On  a  son  épitaphe; 

D.  Marie  de  Verthamon,  abbesse  de  l'abbaye  de  La  Règle,  en  1679. 

3«  Mathieu-Jean  de  Verthamon,  doyen  de  l'Église  de  Lunoges,  conseiller  du  Roi,  abbé 

de  Prébenoit,  après  son  oncle,  en  1594  et  1639; 
4»  Guillaume  I  de  Verthamon,  seigneur  de  Villaines  et  de  Saint-Eurould,  consul  de 
Limoges  en  1576  et  1600,  conseiller  secrétaire  du  Roi  (1595),  président  de  l'Élection 
de  Limoges,  laissa  postérité; 
5®  Jean-Baptiste  de  Verthamon,  auteur  d'une  branche  éteinte,  fut  conseiller  du  Roi,  tré- 
sorier de  France,  général  des  Finances  en  Guienne,  et  commissaire  général  député 
par  le  Roi,  en  son  logis  de  la  ville  de  Nérac,  pour  la  vérification  et  restauration  de  son 
ancien  domaine  de  Navarre  et  réception  des  foi  et  hommage  à  lui  dus  (  1604-1635  ).  En 
cette  qualité,  il  fut  chargé  avec  le  sieur  de  Gourgues  de  la  recherche  générale  des  faux 
nobles,  en  Guienne  ; 
6»  Guillaume  II  de  Verthamon,  dit  Guilhaumot,  seigneur  de  Châteaudon,  receveur  des 
Finances  à  Limoges,  le  16  avril  1575,  puis  trésorier  de  France  au  bureau  des  Finances 
de  la  même  Généralité,  le  9  septembre  1579.  11  exerçait  encore  cette  charge  dans 
l'année  1593,  et  eut  pour  fils  : 
Jean  de  Verthamon,  qui  lui  succéda  dans  l'office  de  trésorier  de  France.  De  lui  vint 
sans  doute  Barthélémy  de  Verthamon,  avocat,  seigneur  de  Châteaudon,  consul 
de  Limoges  en  1671,  lequel  se  maria,  et  forma  une  branche  qui  s'est  éteinte  en  la 
personne  d'un  abbé  de  Verthamon. 
7o  Michel  de  Verthamon,  seipneur  de  Fauniandra.  ou  de  Fonjaudran,  et  de  LaBoëssière, 
consul  de  Limoges  en  1570,  receveur  des  tailles  de  l'Élection  du  Haut-Limosin,  dès 
l'an  1572,  reçut  quittance,  le  22  mars  1572,  de   François  Betrule  de  Charron,  au 
nom  des  manants  et  habitants  d'Isle,  de  la  somme  de  18  livres  8  sols  tournois,  for- 
mant la  rente  de  l'argent  rju'ils  avaient  prêté  au  Roi.  Michel  de  Verthamon  fut,  plus 
tard,  président  en  l'Élection  du  Haut-Pays  de  Limoges.  Il  avait  épousé  Jeanne  dr 
Vacre,  dont  il  eut  une  fille  : 
Narde  ou  Léonarde  de  Verthamon,  mariée  à  Jacques  des  Aygues,  procureur  général 
au  Parlement  de  Bordeaux.  Elle  en  eut  un  fils  : 
Jacques  des  Âygues,  conseiller  du  Roi  au  même  Parlement,  qui  épousa  N...  de 

PONTAC. 

8o  Jeanne  de  Verthamon,  mariée  :  \^  à  Jean  d'Aubusson,  seigneur  du  Mas-Neuf  et  de 
Cavarles,  conseiller  du  Roi;  2»  à  Charles  de  Guillaume,  écuyer,  seigneur  de  La  Grange, 
conseiller  du  Roi. 

IV.  Jean  de  Verthamon,  écuyer,  seigneur  du  Mas  et  du  Puy,  trésorier  de  France 
à  Limoges,  consul  de  cette  ville  en  -1569,  -1575  61-1579,  &t  son  testament  le  8  octobre 
4594,  et  vivait  encore  le  20  juillet  4596.  Il  avait  épousé,  dès  le  49  janvier  4555, 


2'»0  DE   VERTHAMON. 

Catherine  Lamy  de  Montyailler,  laquelle  testa  le  26  juillet  -1602,  fille  de  François 
Lamy,  lieutenant  particulier  à  Limoges.  De  cette  union  provinrent  sept  enfants,  que 
nous  allons  énumérer  : 

l»  François  de  Verthamon,  seigneur  du  Mas  et  du  Pu  y,  reçu  conseiller  du  Roi  au  Parle- 
ment de  Paris,  le  17  août  1588,  épousa  en  158.,  selon  contrat  reçu  par  Croiset,  notaire 
au  Châtelet  de  Paris,  demoiselle  Marie  de  Versoris,  seconde  fille  de  Pierre  Versoris, 
avocat  en  Parlement,  seigneur  de  Fontenay-le- Vicomte,  de  Marcilly  et  de  Montroger, 
député  aux  États  de  Blois  eu  1576,  chef  du  Conseil  du  duc  de  Guise,  et  de  demoiselle 
Marguerite  Coignet,  sa  femme,  sœur  de  Frédéric  Goignet,  conseiller  au  Parlement. 
François  de  Verihamon  et  Marie  de  Versoris  partagèrent,  le  14  octobre  1604,  les  suc- 
cessions de  Pierre  Versoris,  de  Marguerite  Coignet  et  de  Jeanne  Versoris,  religieuse 
professe  au  prieuré  de  Charme,  conjointement  avec  M*'M«  Frédéric  Versoris,  conseiller 
au  Parlement;  M«  Jacques  Versoris ,  secrétaire  de  la  Chambre  du  Roi,  et  demoiselle 
Marguerite  Versoris,  femme  de  M»"  M*  Antoine  Rancher,  conseiller  au  Parlement  et 
président  aux  Enquêtes  (Acte  reçu  par  Janot,  notaire  au  Châtelet  de  Paris),  François  de 
Verthamon  laissa  de  Marie  de  Versoris,  qui  était  veuve  de  lui  en  1633  : 

A.  Messire  François  de  Verthamon,  chevalier,  baron,  puis  marquis  de  Masnœuvre, 
baron  de  Bréau,  seigneur  de  Vernoy,  conseiller  du  Roi  en  tous  ses  conseils  et  en 
la  direction  de  ses  finances,  fut  reçu  conseiller  au  Parlement  de  Paris  le  1 5  août 
1618,  maître  des  requêtes  ordinaires  de  l'hôtel  du  Roi  le  29  mai  1626,  intendant 
de  l'armée  au  siège  de  La  Rochelle,  puis  de  celle  d'Italie  et  de  celle  de  Guienne, 
depuis  1630  jusqu'en  1638;  obtint,  au  mois  de  décembre  1642,  des  lettres-patentes 
portant  érection  de  la  terre  et  seigneurie  de  Bréau  en  baronnie,  données  à  Saint- 
Germain-en-Laye,  régis trées  au  Parlement  le  23,  et  en  la  Chambre  des  Comptes 
le  27  mai  1644;  fut  nommé  conseiller  d'État  en  1643,  et  titré  baron  de  Masnœuvre 
par  lettres-patentes  du  mois  d'août  de  cette  année  ;  maître  des  requêtes  honoraires, 
par  lettres  données  à  Paris  le  3  janvier  1644,  registrées  au  Parlement  le  15,  et  à 
la  Chambre  des  Comptes  le  27  dudit  mois;  fut  l'un  des  douze  conseillers  d'État 
réservés  à  la  réforme  du  Conseil ,  et  fut  titré  marquis  de  MasnœuNTe  par  lettres- 
patentes  du  mois  de  décembre  1653,  registrées  le  15  juin  1657.  François  de 
Verthamon  mourut  au  mois  d'octobre  1666,  et  fut  inhumé  le  22  aux  Minimes  de 
la  place  Royale.  Les  actes  que  nous  avons  de  lui  sont  :  1®  une  cession  de  diverses 
sommes  qu'il  fit  à  damoiselle  Marguerite  de  Verthamon,  sa  sœur,  veuve  de  Daniel 
Voisin,  le  7  février  1623;  2«  une  quittance  qu'il  donna,  le  20  septembre  1642,  de 
rentes  constituées  sur  le  clergé  de  France  depuis  le  16  mars  1568,  au  profit  de 
damoiselle  Renée  NicolaY.  François  de  Verthamon  avait  épousé,  le  30  janvier  1625, 
Marie  Boucher  d'Orçw,  dame  de  Vernoy  et  de  Vincy,  puis  de  Bréau,  dans  l'Isle-de- 
France  (par  la  donation  que  lui  en  fit,  en  faveur  de  son  mariage,  Magdeleine 
Boucher,  sa  tante,  dame  dudit  Bréau,  alors  veuve  et  sans  enfants  d'Antome 
Rebault,  intendant  des  Finances),  fille  de  Pierre  Boucher  d'Orç^iy,  seigneur  de 
Houilles  et  de  Vernoy,  conseiller  au  Parlement,  et  de  Louise  Hennequin.  Elle 
mourut  au  mois  d'août  1657,  et  eut  pour  enfants  : 

a.  Messire  Michel  de  Verthamon,  chevalier,  seigneur  et  baron  de  Bréau,  marquis 
do  Masnœuvre,  seigneur  de  Vincy  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi  en  ses 
conseils,  maître  des  requêtes  ordinaires  de  son  hôtel,  fut  reçu  conseiller  au 
Parlement  de  Paris,  le  23  mars  1646;  maître  des  Requêtes  le  8  juillet  1651  ; 
fut  envoyé  en  Provence  et  en  Languedoc  pour  y  tenir  les  États,  et  nommé 


DE  VERTHAMON.  241 

l'un  des  six  maîtres  des  Requêtes  pour  assister  au  sceau  du  Roi.  Il  mouioit 
avant  son  père,  en  l'année  1660.  Michel  de  Verthamon  fut  marié,  en  1654  ou 
1655,  à  haute  et  puissante  dame  madame  Marie  d'âligre,  quatrième  fille 
d'Etienne  111  d'Aligre,  chevalier,  seigneur  de  La  Rivière,  ChonvilHers,  La  Foret 
et  La  Lande,  directeur  surintendant  des  Finances,  chef  du  conseil  de  la 
Marine,  chancelier,  garde  des  sceaux  de  France,  et  de  Jeanne  L'Huillier 
dlnterville,  sa  première  femme.  Devenue  veuve,  Marie  d'Aligre  se  remaria,  le 
9  juin  1678,  avec  haut  et  puissant  seigneur  messire  Godefroy,  comte  d'Es- 
trades, maréchal  de  France,  chevalier  des  ordres  du  Roi,  gouverneur  de 
Dunkerque  et  plénipotentiaire  de  Sa  Majesté  à  la  paix  de  Nimègue;  elle  mou« 
rut  le  2  février  1724,  à  l'âge  de  91  ans,  sans  enfants  de  son  second  mariage, 
mais  laissa  du  premier  : 

I.  Très-haut  et  très-puissant  seigneur  monseigneur  François-Michel  de 
Verthamon,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Bréau,  marquis  de  Manœuvre, 
seigneur  de  La  Lande,  Vincy  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi  en  tous  ses 
conseils,  commandeur  de  ses  ordres,  et  premier  président  du  Grand 
Conseil,  fut  reçu  conseiller  au  Parlement  de  Paris  et  commissaire  aux 
requêtes  du  Palais,  le  19  janvier  IG74  ;  pourvu  au  mois  de  juin  1677,  —  sur 
la  résignation  de  messire  Claude  de  Guenegaud,  chevalier,  seigneur  des 
Brosses,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  et  envoyé  extraordinaire  de 
Sa  Majesté  en  Portugal,  —  de  la  charge  de  maître  des  requêtes  ordinaires 
de  l'hôtel  du  Roi,  que  sa  mère  et  lui  avaient  acquise  moyennant  196,000 
livres,  il  obtint  à  la  suite  de  ces  provisions  des  lettres  de  dispense  d'âge 
et  de  service,  qui  lui  furent  octroyées,  parce  qu'il  n'avait  encore  que  23 
ans,  expédiées  à  Versailles  le  9  juin  1677;  fut  nommé  premier  président 
au  Grand  Conseil,  le  24  février  1G97;  prêta  serment  au  Roi  en  cette 
qualité,  le  24  février  1698;  chevalier,  greffier,  secrétaire  et  comman- 
deur des  Ordres  du  Roi,  le  4  février  1616,  sur  la  démission  de  Chrétien 
de  Lamoignon,  président  au  Parlement;  mourut  en  janvier  1738,  et  fut 
inhumé  le  5  de  ce  mois  en  l'église  des  Révérends  Pères  Minimes  de  la 
place  Royale,  lieu  de  sépulture  de  sa  famille.  Les  actes  que  nous  avons 
le  concernant  sont  :  1°  des  lettres  originales  en  papier,  données  à  Paris 
le  10  mars  1697  par  Louis-Antoine  de  Noailles,  archevêque  de  Paris,  duc 
lie  Saint-Cloud,  pair  de  France,  par  lesquelles  il  permet  à  M.  de  Vertha- 
mon de  faire  dire  la  messe  en  la  chapelle  de  sa  maison,  sise  en  la  paroisse 
de  Chenevières,  au  diocèse  de  Paris;  2o  un  bail  à  ferme  passé  devant 
Claude  Le  Roy  et  Charles  Levesque,  notaires  à  Paris,. en  faveur  de  Claude 
Benoist  et  de  Magdeleine  Bienvenu,  sa  femme,  de  la  maison,  jardin, 
terres  et  seigneuries  du  Vivier  et  des  fontames  sises  à  Mitry-en-France, 
300  arpents  de  terre,  prés  et  saussaye  en  dépendant,  moyennant  3,300 
livres  annuellement.  François-Michel  de  Verthamon  avait  épousé,  par 
contrat  passé  le  7  novembre  1678,  Marie-Anne-Françoise  Bionon,  morte 
à  Paris  le  26  décembre  1730,  dans  la  70*  année  de  son  âge,  fille  unique 
de  Thierry  Bignon,  maître  des  Requêtes,  premier  président  au  Grand 
Conseil  et  conseiller  d'État,  et  de  Françoise  Talon.  De  ce  mariage  pro- 
vinrent cinq  enfants  que  nous  allons  énumérer,  et  après  la  mort  des- 
quels leur  père  fit  héritier  le  fils  de  M.  le  Président  d'Ahgre  : 

1»'  François-Joseph-Geoffroy  de  Verthamon,  né  le  21  avril  1684,  mort 

5^ 


242  IJK  YERTHAMON. 

le  6  septembre  1705,  sans  alliance,  et  inhumé  aux  Minimes  de  la 
place  Royale,  à  Paris,  en  la  chapelle  de  Verthamon  ; 

2®'  Charles-Etienne  de  Verthamon,  né  le  23  décembre  1685,  mort  au 
berceau  ; 

3°'  Denis-Michel  de  Verthamon,  sieur  de  Vincy,  né  le  8  août  1688,  fût 
reçu  conseiller  au  Parlement,  commissaire  aux  requêtes  du  Palais, 
le  12  février  1710,  et  mourut  subitement  au  château  de  Boinvilliers, 
près  Mantes,  le  27  octobre  1714,  sans  avoir  été  marié.  Il  fut  inhumé 
aux  Minimes  de  la  place  Royale,  dans  la  chapelle  de  sa  famille  ; 

40'  Marie-Adélaïde  de  Verthamon,  morte  en  bas  âge,  le  27  juillet  1681  ; 

50'  Françoise -Elisabeth- Eugénie  de  Verthamon,  née  le  24  octobre 
1682,  alliée  en  1715  à  Gabriel -François-Balthazar  de  Pardaillan, 
marquis  de  Bellegarde,  fils  puîné  du  duc  d'Antin.  Elle  mourut  sans 
enfants. 

II.  Elisabeth  de  Verthamon,  mariée,  le  20  juillet  1684,  avec  Henry-Albert 
de  Cessé,  duc  de  Brissac,  pair  de  France,  mort  sans  postérité  le  29 
décembre  1698,  veuf  en  premières  noces  de  Gabrielle-Louise  de  Rouvroy 
de  Saint-Simon.  Elle  mourut  dans  sa  63«  année,  le  13  février  1721. 

6.  Elisabeth-Antoinette  de  Verthamon,  seconde  femme,  par  contrat  du  25  octo- 
bre 1669,  de  Guillaume  de  Pecbpeyrou-Comminges,  comte  de  Guitaut, 
marquis  d'Époisses,  chevalier  des  ordres  du  Roi,  capitaine  des  chevau-légers, 
premier  chambellan  du  prince  de  Condé,  grand  bailli  d'Auxois,  colonel  du 
régiment  des  Iles,  gouverneur  de  Châlons- sur -Seine  et  des  îles  Sainte- 
Marguerite  et  Saint-Honorat,  lieutenant-général  des  armées  du  Roi,  veuf  en 
premières  noces  de  Magdeleine  de  La  Grange  d'Arquien,  marquise  d'Époisses; 

c.  Catherine-Marie-Magdeleine  de  Verthamon,  seconde  femme,  le  22  février 
1664,  de  Louis-François  I  Le  Fèvre  de  Caumartin,  seigneur  de  Caumartin, 
maître  des  Requêtes,  commissaire  pour  la  tenue  des  Grands,  Jours  d'Auver- 
gne, en  1665;  intendant  de  Champagne  et  de  Brie,  en  1667;  conseiller  d'Etat 
ordinaire,  en  1685;  veuf  en  premières  noces  de  Marie-Urbaine  de  Sainte- 
Marthe.  Elle  décéda  le  28  octobre  1722,  et  fut  inhumée  aux  Minimes  de  la 
place  Royale  en  la  chapelle  de  Verthamon. 

B.  Messire  Antoine-Jean-Baptiste  de  Verthamon,  chanoine  et  archidiacre  de  l'église 
Notre-Dame  de  Paris,  conseiller  du  Roi,  clerc  en  la  Cour  de  Parlement,  mort  le  2 
août  1668,  après  avoir  fait  son  testament  olographe  le  13  décembre  1667,  reconnu 
le  24  avril  1669  devant  Lemoine,  notaire  au  Châtelet  ; 

C.  Messire  Jean-Baptiste  de  Verthamon,  conseiller  du  Roi,  trésorier  de  France  à 
Bordeaux  ; 

D.  Pierre  de  Verthamon,  jésuite  profès  en  1634; 

E.  Damoiselle  Marguerite  de  Verthamon,  mariée  :  l®  le  27  février  1612,  à  noble 
homme  M«  Daniel  de  Voisin,  natif  de  Tours,  seigneur  de  La  Noroye  et  de  Ville- 
bourg,  en  Touraine,  conseiller  et  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France, 
Tun  des  quatre  notaires  et  secrétaires  de  la  Cour  de  Parlement  de  Paris,  en  1593, 
et  greffier  criminel  en  chef  d'icelle;  elle  était  veuve  dès  le  17  février  1623,  et  se 
remaria  :  2»  avec  messire  Macé  Bertrand,  seigneur  de  La  Basinière  et  de  Clichy- 
La  Garenne,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils  d'État  et  privé,  et  trésorier  de 
l'Epargne  de  Sa  Majesté,  mort  en  1658; 

F.  Catherine-Magdeleine  de  Verthamon,  alliée,  par  contrat  accordé  le  23  février 


DE  VERTHAMON.  343 

1634,  avec  messire  Jean  Le  Fèvre,  seigneur  de  Bois-Bouzon  et  d'Eaubonne,  con- 
seiller du  Roi,  maître  ordinaire  en  sa  chambre  des  Comptes,  dont  elle  devint 
veuve  au  mois  de  mars  1657.  Elle  mourut  en  octobre  1673,  et  laissa  plusieurs 
enfants. 

2«  Guillaume  I  do  Verthamon,  capitaine  d'infanterie; 

3o  Jean  de  Verthamon,  capitaine  d'infanterie; 

i^  Guillaume  II,  qui  a  continué  la  descendance; 

50  Jean  I  de  Verthamon,  chantre  de  l'église  de  Limoges,  est  nommé  dans  une  délibéra- 
tion des  notables  de  cette  ville,  prise,  le  26  mars  1591,  pour  consentir  dix  mille^cus 
destinés  à  faire  venir  l'armée  de  Monseigneur  le  prince  de  Gonty  ; 

60  Guillaume  III  de  Verthamon,  chantre  de  l'église  de  Limoges; 

70  Jean  II  de  Verthamon,  prieur  de  Puymangon. 

V.  Pierre-Guillaume  de  Verthamon,  seigneur  de  Malagnac,  épousa  Barbe  du  Bois, 
60  -1598,  et  eut  de  cette  alliance  : 

1»  François-Michel  de  Verthamon,  seigneur  de  la  Ville-aux-Clercs ,  Villemor,  Cervon, 
Brie-Comte-Robert,  Villemenon,  fut  d'abord  aide-trésorier  sous  Bertrand  de  la  Basi- 
nière,  son  parent;  reçu  conseiller  au  Parlement  de  Paris,  le  24  mai  1647;  pourvu  de 
la  charge  de  maître  des  Requêtes,  sur  la  résignation  de  M.  Jean-Jacques  Renouard, 
par  lettres  données  à  Paris,  le  19  novembre  1653;  en  prêta  serment  le  lendemain,  à 
M.  Mole;  fut  reçu  au  Parlement,  le  23  dudit  mois,  et  aux  Requêtes  le  même  jour.  Il 
mourut  le  24  juin  1697,  à  l'âge  de  92  ans,  et  fut  inhumé  aux  Cordeliers,  le  surlende- 
main. Il  avait  épousé,  de  1630  à  1640,  demoiselle  Renée  Quatre-Sous,  morte,  le 
24  novembre  1657,  fille  de  N...  Quatre-Sous,  seigneur  de  Montanglos,  auditeur  à  la 
Chambre  des  Comptes  de  Paris.  De  cette  alliance  provinrent  : 

A.  Messire  François  de  Verthamon,  chevalier,  seigneur,  comte  de  Villemenon, 
seigneur-châtelain  de  la  Ville-aux-Clcrcs  et  de  Chazelay,  conseiller  en  la  Grand'- 
Chambre  de  la  Cour  de  Parlement  de  Paris,  épousa  :  1°  Marie-Anne  de  Goury, 
fille  de  messire  Pierre  de  Goury,  maître  des  Comptes,  et  de  dame  Anne  Deya  ; 
2»  au  mois  de  septembre  1693,  dame  Catherine-Hyacinthe  d'Aubisson,  dame  de 
Chassingrimont,  décédée,  le  18  janvier  1713,  veuve  en  premières  noces  de  Henry- 
Guillaume  de  Razes,  seigneur  de  Monimes,  et  fille  de  Charles  d'Aubusson,  seigneur 
de  Chassingrimont.  Du  premier  lit  : 

a.  Marie-Françoise-Victoire  de  Verthamon,  mariée,  le  6  octobre  1708,  à  messire 
Louis-François  de  Pérusse,  marquis  des  Cars,  comte  de  Saint-Bonnet.  De  cette 
alliance  est  issue  la  maison  ducale  des  Cars,  qui  a  adopté  dans  ses  armes  la 
devise  des  Verthamon  ; 

6.  Messire  François-Auguste-Jean-Baptiste  de  Verthamon  de  Chazelay,  chevalier, 
comte  de  Villemenon  et  de  la  Ville-aux-Clercs,  seigneur  de  Luzeré,  la  Rouschière, 
Chazelay,  Saint- Verain,  Chassingrimont  et  autres  places,  conseiller  du  Roi  en 
ses  conseils,  maître  des  Requêtes  ordinaires  de  son  hôtel,  vivant  le  20  août 
1720,  fut  baptisé,  le  30  juillet  1690  ;  fut  reçu  conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
le  29  août  1717  ;  obtint  des  lettres  de  dispense  d'âge  et  de  ser\'ice  pour  être 
reçu  maître  des  requêtes  sur  la  démission  de  Pierre-Hector  Le  Guerchois, 
conseiller  d'État,  données  à  Paris,  le  26  mai  1719,  registrées  au  Parlement, 
le  27  juin  suivant.  Pourvu  de  cette  charge  dès  le  8  mai  de  la  môme  année,  il 


2U  DE  YERTHAMON. 

eu  prêta  serment  à  M.  d'Argenson,  le  26  dudit  mois;  fut  reçu  au  Parlement 
le  1 1  juillet  suivant,  et-  aux  Requêtes  le  28  du  même  mois.  M.  Verthamon 
avait  épousé  Anne  Bâillon  de  Blampignon,  morte  à  Paris,  le  25  août  1736,  à 
l'âge  d  environ  45  ans,  fille  de  François  Bâillon  de  Blampignon,  de  la  ville  de 
Saint-Malo,  conseiller,  secrétaire  du  Roi  et  de  ses  Finances,  et  chevalier  de 
l'ordre  de  Saint-Michel.  Elle  était  sœur  do  Jean  Bâillon  de  Cervou,  sénéchal 
de  Rennes,  en  Bretagne,  depuis  1732,  et  auparavant  conseiller  au  Parlement 
de  Paris;  de  Jeanne  de  Bâillon,  épouse  de  Gaston-Jean-Baptiste  de  Lévis, 
marquis  de  Léran,  ci -devant  sous-lieutenant  des  gendarmes  de  la  garde  du 
roi;  et  de  dame  Anne-Thérèze  Bâillon,  épouse  d'Antoine -François  de  La 
Tournelle,  seigneur  de  Lengny,  d'Augé,  et  de  Senaut,  comte  de  La  Tournelle, 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  et  ancien  capitaine  de  cavalerie, 
c.  Dame  Élisabeth-Thérèze  de  Verthamon,  qui  était  mariée,  en  1720,  avec  messire 
Marc-Louis-Isaac  de  Balthazar,  chevalier,  seigneur  de  Vizancy  et  Brisson, 
major  du  régiment  de  Buisson- Suisse. 

B.  Jean-Baptiste  de  Verthamon,  évoque  et  seigneur  de  Pamiers,  conseiller  du  Roi 
en  tous  ses  conseils,  président  des  États  du  pays  de  Foix,  fut  i-eçu  docteur  en 
théologie  de  la  Faculté  de  Paris,  le  6  septembre  1676,  devint  vicaire  général  de 
l'archevêque  de  Rouen  à  Pontoise,  et  fut  nommé  à  l'évêché  de  Pamiers,  le  7  sep- 
tembre 1693.  Il  fut  sacré,  le  3  janvier  1694,  dans  l'église  du  Noviciat  des  Jésuites, 
à  Paris,  par  l'archevêque  d'Alby,  assisté  des  évoques  de  Cahors  et  de  Vence,  et 
le  5  du  même  mois,  il  prêta  serment  de  fidéUté  entre  les  mains  du  Roi.  Il  fut 
député  de  la  province  de  Toulouse  à  l'Assemblée  générale  du  clergé  de  France, 
tenue  en  1702,  et  mourut  le  20  mars  1735,  dans  son  diocèse,  ûgé  d'environ 
88  ans,  et  dans  la  41«  année  de  son  épiscopat  (Mercure  de  France,  avril  41 S5, 
folio  849); 

C.  Michel  de  Vertamon,  mort  chevalier  de  Malte  ; 

D.  Antoine  de  Verthamon  de  Villemenon,  seigneur  comte  de  Villemenon,  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  mort  le  22  mars  1709,  avait  épousé,  au  mois  de  février  1690, 
dame  Catherine  du  Maitz,  décédée  le  15  septembre  1735,  à  l'âge  de  70  ans,  fille 
de  Gilles  du  Maitz,  seigneur  de  Goinspy  et  de  Saint-Léger,  en  Beauce,  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  mort  le  2  août  1672,  et  d'Antoinette  Faure,  morte  au  mois 
de  novembre  1688,  remariée  alors  à  Pierre- Philibert  de  Pajot,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Metz.  De  ce  mariage  : 

a.  François- Antoine  de  Verthamon  de  Villemenon,  chevalier,  seigneur  d'Am- 
bloy,  Saint-Amand  et  Poutines,  reçu  conseiller  en  la  2c  Chambre  des  Enquêtes 
du  Parlement  de  Paris,  le  2 1  août  1715,  et  marié,  le  3  octobre  17 16,  à  Jeanne- 
Catherine-Geneviêve  Perrelle.  11  mourut,  à  l'âge  d'environ  44  ans,  le  21  dé- 
cembre 1735,  et  laissa  dos  enfants; 

6.  Jean-Baptiste-Hyacinthe  de  Verthamon ,  prieur  de  Chouzy  en  1 699 ,  mort 
jeune  le  4  octobre  1712; 

c.  Catherine-Geneviève  de  Verthamon,  alliée  avec  Denis  Angrand  d'AUeray, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris. 

E.  Catherine  de  Verthamon,  alliée,  le  11  septembre  1717,  avec  Jacques-Martial  de 
Verthamon,  seigneur  de  Chalucet,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  son 
neveu  à  la  mode  de  Bretagne  ; 


DE  VËRTHAMON.  345 

F.  On  trouve  aussi  :  Messire  Charles  de  Verthainon,  capitaine  de  cavalerie  dans  le 
régiment  du  prince  de  Camille,  mentionné  dans  un  acte  du  26  avril  1690  ; 

G.  N...  de  Verthamon,  abbesso  de  Saint- Michel  de  Crespy. 

2»  Guillaume,  qui  a  continué  la  descendance  ; 
30  N...  de  Verthamon  de  Malagnac. 

VI.  Guillaume  de  Verthamon,  II*  du  nom,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Chalucet, 
par  l'acquisition  qu'il  fit  de  cette  terre  de  François-Michel  de  Verthamon,  seigneur 
de  la  Ville-aui-Glercs,  son  frère,  en  ^6S5,  fut  trésorier  de  France  à  Limoges;  con- 
seiller du  Roi,  juge  au  siège  présidial  de  Limoges  en  ^682,  et  mourut  le  -16  janvier 
4686.  Il  eut  de  son  mariage  avec  demoiselle  Catherine  de  Romanet  : 

l«  Martial,  dont  l'article  suivra  ; 

2»  Izaac- Jacques  de  Verthamon  entra  jeune  dans  la  Congrégation  de  l'Oratoire;  devint 

Nicairo  général  de  Jean-Baptiste  de  Verthamon,  évoque  de  Pamiers,  son  parent;  fut 

sacré  évèque  de  Couserans  par  les  évoques  de  Pamiers,  de  Lectoure  et  d'Aire,  en  1708, 

et  mourut  en  1725; 
3«  Pierre  de  Verthamon,  aumônier  de  Son  Aitesse  Royale  Madame,  et  j^'rand  vicaire  du 

diocèse  de  Nantes; 
4«  Michel  de  Verthamon,  seigneur  du  Fraysse  et  de  Chavagnac,  qui  eut  de  son  mariage 

avec  Catherine  de  Petiot  : 

A.  Michel  de  Vertliamon  de  Chavagnac,  nommé  par  le  Roi  à  l'évôché  de  Montauban, 
fut  sacré,  dans  la  chapelle  de  l'archevêché,  par  l'archevéciue  de  Paris,  assisté  des 
évéques  de  Soissons  et  de  Tarbes,  le  8  janvier  1730,  et  mourut  en  1762.  11  avait 
fondé  un  prix  à  son  Académie  ; 

B.  Martial  de  Verthamon,  enseigne  de  vaisseau,  tué  devant  Tripoli  ; 

C.  Guillaume-Samuel  de  Verthamon,  seigneur  de  Chavagnac,  doyen  de  la  cathédrale 
de  Limoges  et  évéque  de  Luçon,  de  1738  à  1758; 

D.  Michel  II  de  Verthamon ,  capitaine  dans  le  régiment  de  Verthamon  de  Lussan, 
cavalerie,  réformé  dans  celui  de  la  Tour  devenu  Chabrillan  ; 

E.  Marie-Thérèze  de  Verthamon,  mariée  à  N...  de  Lescours.  comte  de  Vauvadour. 

50  Barbe  de  Verthamon,  mariée,  le  19  janvier  1675,  à  Martial  Moulinier  de  Puymano; 
6*»  Catherine  de  Verthamon,  mariée,  le  28  janvier  1686,  à  Pierre  de  La  Biche,  seigneur 
de  Marzat,  conseiller,  sénéchal  de  Limoges. 

Vil.  Martial  de  Verthamok,  II^  du  nom,  seigneur,  baron  de  Chalucet,  conseiller 
en  la  grand'chambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  épousa,  vers  ^695,  demoiselle 
Ângélique-Thérèze  du  Val,  née  ù  Bordeaux  le  ^0  février  ^658,  fille  et  héritière  de 
messire  Jean-Jacques  du  Val,  baron,  puis  marquis  de  Tercis,  conseiller-Iay  au  Parle- 
ment de  Bordeaux,  et  de  dame  Suzanne  du  Périer  de  F^a  Salargue. 

Martial  de  Verthamon  fit  registrer  ses  armoiries  telles  que  nous  les  avons  énoncées 
en  tète  de  cet  article,  à  Bordeaux,  en  TArmorial  Général  de  France,  le  29  novembre 
^697.  Il  laissa  de  sondit  mariage  :  # 

lo  Jacques-Martial,  dontParticle  suit; 


246  DE  VERTHÂMON. 

20  Marie- Anne  de  Verthamon,  alliée  à  Jean  de  Constantin ,  sous-doyen  des  conseillers 
du  Roi  au  Parlement  de  Bordeaux,  seigneur  du  Gastera,  en  Médoc,  et  de  Montplaisir, 
près  Royan,  domaines  que  Madame  de  Constantin,  transmit  à  ses  neveux  du  nom  de 
Verthamon,  après  la  mort,  sans  enfants,  de  son  mari,  dont  elle  était  l'héritière. 


VIII.  Messire  Jacques-Martial  de  Verthamon,  seigneur,  baron  de  Chalucet,conseilIer- 
lay  honoraire  en  la  grand'chambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  exerça  cette  charge 
durant  52  ans  (il  en  fut  pourvu  le  ^®'  mai  n45,  et  fut  reçu  le  3^  juillet  suivant).  Il 
obtint  des  lettres  d'honneur,  datées  de  la  commanderie  du  Vieux-Jonc,  le  7  juillet 
n47,  et  laissa  de  son  mariage  avec  Catherine  de  Verthamon,  sa  tante  à  la  mode  de 
Bretagne  : 

lo  Martial-François,  dont  l'article  suit; 

2o  Jean-Baptiste-François  de  Verthamon,  chevalier  de  Malte,  capitaine  de  cavalerie  dans 
le  régiment  des  Cars,  né  à  Bordeaux,  le  6  janvier  1722,  filleul  de  Monseigneur  Jean- 
Baptiste  de  Verthamon,  évêque  de  Pamiers  (remplacé  par  Martial  de  Verthamon,  frère 
du  baptisé),  et  de  dame  Ângéli(iue  du  Val,  sa  grand'mère  paternelle.  H  ne  se  maria, 
point,  et  fut  tué  à  la  bataille  de  Rosbach,  le  5  novembre  1757; 

3»  Isaac-Jacques  de  Verthamon  de  Chalucet  du  Chatenay,  né  à  Bordeaux  en  1724,  léga- 

0 

taire  de  révoque  de  Pamiers,  son  grand-oncle,  et  mort  à  Ambloy,  sans  alliance  ; 
\o  N...,  dit  l'abbé  de  Verthamon,  décédé  dans  sa  jeunesse  au  séminaire  de  Saint- 

Sulpice  ; 
50  Marie-Anne  de  Verthamon,  née  à  Bordeaux  le  31  janvier  1726,  filleule  de  messire 

Jean-Antoine  du  Val,  conseiller  au  Parlement,  et  de  dame  Marie-Anne  du  Val,  veuve 

de  messire  Léonard-François  de  Gombault,  conseiller  en  la  même  Cour.  Elle  est  morte 

sans  aUiance  au  château  d'Ambloy  ; 
60  Catherine-Geneviève  de  Verthamon  (1753). 


IX.  Messire  Martial-François  de  Verthamon  de  Chalucet  d*Amblot,  chevalier, 
seigneur  d'Ambloy,  de  La  Salargue  et  de  Gons,  en  Saintonge,  baron  de  Chalucet  et 
de  Noailhac,  en  Limosin,  marquis  de  Tercis,  et  possesseur  du  domaine  de  Cadaujac 
par  succession  de  sa  tante  Marie-Anne  du  Val  (veuve  de  Léonard- François  de  Gom- 
bault, conseiller  au  Parlement  de  Guienne,  et  héritière  de  son  frère  Jean-Antoîne  du 
Val,  marquis  de  Tercis),  naquit  le  2^  mai  n^9,  fut  nommé  bourgeois  de  Bordeaux  le 
29  mars  n60,  reçu  conseiller,  puis  nommé,  le  4^^  mai  n64,  président  à  la  deuxième 
chambre  des  Enquêtes  du  Parlement  de  Bordeaux,  en  remplacement  de  Louis-Augustin 
Berlin.  Il  fut  marié  avec  Marie  Thérèze  de  Caupos,  dame  vicomtesse  de  Biscarosse  et 
de  Castillon,  baronne  de  La  Canau  et  d'Andernos,  dame  seigneuresse  des  prévôtés  de 
Born,  Parentis,  Saint-Paul  et  Sainte-Eulalic,  fille  de  messire  Jean-Baptiste  de  Caupos, 
écuyer,  vicomte  de  Castillon,  seigneur  de  Biscarosse,  La  Canau  et  autres  lieux, 
ancien  capitaine  d'infantene  au  régiment  de  Caupos,  puis  conseiller  du  Roi  au  Parle- 
ment (mort  le  25  février  n56),  et  de  dame  Marie  de  Caupos.  La  marquise  de 
Verthamon,  étant  veuve,  se  fit  représenter  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux, 


DE  VEHTHAMON.  2W 

en  4789,  par  messire  Jean-Baptiste-Cyprien,  vicomte  de  Verthamon,  son  troisième 
fll8.  Elle  avait  eu  de  sondit  mariage  : 

* 

1©  Messire  Jean-Baptiste-Maurice  de  Verthamon,  marquis  de  Tercis,  seigneur  d'Ambloy, 
baron  de  Chalucet,  de  Saint-Germain,  Romefort,  Cervaux  et  Varaise,  seigneur  du 
Castera,  vicomte  de  CastiUou,  né  à  Bordeaux,  le  22  septembre  1746,  fut  reçu  président 
à  mortier  au  Parlement  de  Guienne  en  1770;  assista  en  1789  à  l'Assemblée  de  la 
Noblesse  de  Bordeaux,  et  est  mort,  le  30  mai  1809,  sans  enfants  de  son  mariage  avec 
Marie-Angélique  de  Mesplès  ; 

2<>  Messire  Jean-Baptiste-Sylvain  de  Verthamon,  né  à  Bordeaux  le  17  février  1753,  mort 
à  Ambloy  à  Tàge  de  1 6  ans  ; 

30  Messire  François-Marie  de  Verthamon  d'Ambloy,  ancien  chef  d'escadron  au  régiment 
Royal- Piémont,  cavalerie,  naquit  à  Bordeaux  le  5  février  1754,  et  fut  tenu  sur  les 
fonts  par  messire  François  de  Gaupos,  baron  d'Andernos  et  d'Ignac,  son  oncle  maternel. 
Nommé  député  aux  États-Généraux  par  l'Ordre  de  la  Noblesse  de  Guienne,  en  1789,  il 
émigra  bientôt  après;  fut  reçu  chevalier  de  l'ordre  royal  et  miUtaire  de  Saint-Louis 
en  1795  ;  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi  en  1817,  et  est  décédé,  le  8  août  1830, 
à  Saint-Germain-cn-Laye,  où  il  était  fixé  depuis  longtemps,  sans  postérité  de  son 
mariage  avec  Anne  de  Boucault,  fille  de  Claude  de  Boucault,  grand-maître  des  Eaux- 
et-Foréts  de  l'Orléanois,  et  de  demoiselle  N...  de  la  Porte; 

40  Jean-Baptiste-Cyprien,  qui  a  continué  la  descendance; 

50  Marie-Jacquette-Martine,  dite  Jacqueline  de  Verthamon  d'Ambloy,  née  à  Bordeaux  le 

10  novembre  1750,  mariée  :  l»  le  12  mai  1764  à  messire  François-Armand  de  Saige, 
baron  de  Beautiran,  seigneur  de  Bonoas,  du  Casse,  de  la  Prade,  et  autres  lieux, 
avocat  général  honoraire  au  Parlement  de  Guienne,  maire  de  Bordeaux,  et  l'une  des 
victimes  de  la  Révolution  en  1794  ;  2^  à  Jean-Baptiste  Coudol-Belleisle,  mort  en  1836. 

11  n'est  provenu  d'enfants  d'aucun  de  ces  mariages; 

6®  Marie -Anne-Rosalie  de  Verthamon  d'Ambloy,  née  à  Bordeaux  le  14  août  1756, 
filleule  de  messire  Joseph  de  Caupos,  écuyer,  seigneur  de  Palu,  et  de  dame  Marie- 
Anne  de  Verthamon  de  Constantin;  mariée,  en  1770,  à  messire  Léonard- Joseph  de 
Mons,  marquis  de  Dunes,  veuf  en  premières  noces  d'Adélaïde  de  La  Chabanne,  mar- 
quise de  Dunes,  morte  en  1 826  ; 

7»  Jacquette-Marie-Bibiane  de  Verthamon  d'Ambloy,  née  à  Bordeaux  le  31  mars  1759, 
mariée,  en  1779,  à  messûre  André-François-BenoîtrÉlisabeth  Le  Berthon,  président  à 
mortier  au  Parlement  de  Bordeaux,  chevalier,  seigneur  d'Aiguilhe,  baron  de  Podensac, 
Camblannes,  vicomte  de  Virelade  et  de  Castillon  sur  Dordogne,  fils  d'André-Jacques- 
Hyacinthe  Le  Berthon,  premier  président  du  Parlement  de  Guienne.  Elle  est  morte 
sans  enfants,  à  Saint-Germain,  en  1814; 

8®  Marie-Magdeleine-Victoire  de  Verthamon  d'Ambloy,  née  à  Bordeaux  le  21  juillet  1761, 
filleule  de  Jean- Baptiste  de  Caupos,  son  aïeul  maternel,  et  de  demoiselle  Marie-Mar- 
guerite de  Verthamon  de  Lavaud,  sa  cousme.  Elle  est  morte,  sans  alliance,  le  26  jan- 
vier 1846,  à  Saint-Germain -en-Laye,  près  Paris,  où  elle  s'était  retirée  avec  son  frère 
et  sa  belle-sœur. 

X.  Messire  Jean-Baptiste-Cyprien,  vicomte  de  Vebthamon  d'Ambloy,  seigneur  de  La 
Salargue,  capitaine  de  cavalerie,  commandant  au  régiment  Royal -Piémont,  né  à 
Bordeaux  le  22  mars  4758,  assista,  en  n89,  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Guienne, 
émigra,  et  fut  fait  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  en  ^96.  Il  a 


•248  13E  VEHTHAMON. 

hérité  de  la  terre  (VAmbloy  en  ^809,  et  est  mort  le  2  décembre  -1840,  laissant  de  son 
mariage  avec  mademoiselle  Hermine  de  Ségdb-Cabanac,  née  en  178-1,  quatrième  fille 
de  haut  et  puissant  seigneur  Joseph-Marie,  comte  de  Ségur,  chevalier,  seigneur  de 
Cabanac,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi,  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  et  de  demoiselle  Catherine  de  Basterot  : 

1°  Martial-Maurice-Edmond,  dont  l'article  suit; 

2°  Marie-Hilaire-Henry,  comte  de  Verthamon  d'Ambloy,  né  à  Ambloy  en  1814,  et  non 
marié  ; 

30  Eudoxie  de  Verthamon,  né  en  1806,  mariée,  le  4  février  1829,  à  Bernard- David- 
Marie-Eugène  de  Martin  du  Tyrac,  vicomte  de  Marcellus,  second  fils  de  Marie-Louis- 
Auguste  de  Martin  du  Tyrac,  comte  de  Marcellus,  pair  de  France,  et  de  Sophie-Marie- 
Magdeleine-Françoise  de  Plis  ; 

4«  Félicie  de  Verthamon,  née  en  1809,  mariée,  le  28  décembre  1835,  à  Eugène-Honoré, 
comte  de  Foucaud  d'Aure,  né  le  5  octobre  1800,  fils  de  Guérin  III,  comte  de  Foucaud, 
seigneur  de  Braconac,  et  d'Elisabeth  de  Rodier. 

XI.  Martial-Maurice-Edmond,  marquis  de  Vebthamon  (par  succession  de  son 
oncle),  né  le  25  novembre  ^804,  a  épousé,  le  8  mai  -1828,  Marie-Jacquette-Amélie 
DE  Pus,  sa  ni^ce  à  la  mode  de  Bretagne,  fille  de  Jean-Baptiste,  marquis  de  Plis,  et 
d*Élisabeth-Marie-Magdeleine-Anne  de  Mons.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

1"  Noble  Martial-Marie-Louis-Henry  de  Verthamon,  né  le  19  février  1833,  à  Bordeaux; 
2<>  Noble  Martial-Marie-Gabriel-Déodat  de  Verthamon,  né  au  château  du  Gastera,  en 

Médoc,  le  29  mai  1837; 
30  Noble  Martial-Prosper-François- Arthur  de  Verthamon,  né  au  château  du  Gastera,  en 

Médoc,  le  29  octobre  1838; 
4*  Noble  Martial-Michel-Odon  de  Verthamon,  né  au  château  du  Gastera,  le  29  septem- 
bre 1843; 
50  Marie-Alix  de  Verthamon,  née  le  28  juillet  1829,  mariée,  le  24  avril  1850,  à  Amédée, 

baron  de  Brétinauld-Saint-Surin  ; 
6®  Marie-Hermine  de  Verthamon,  née  le  16  février  1831,  mariée,  le  29  décembre  1852, 

à  Jules,  vicomte  de  Gères,  fils  d'Honoré-Magloire,  vicomte  de  Gères-Vaquey  et  de 

Constance  de  Gombault,  décédée  à  Mony,  le  30  mars  1858; 
70  Louisc-Amélie-Marie  de  Verthamon,  née  le  5  février  1834,  mariée,  le  28  mai  1857,  à 

Prosper,  baron  de  Royère,  fils  de  Gustave,  comte  de  Royère,  et  de  Modesta  de 

Lageard-Gherval. 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  249 

DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU, 

Nobles  hommes,  hauts  et  puissants  seigneurs,  nobles,  messires,  écuyers,  GHE^'ALIERS,  sei- 
gneurs, BARONS  DE  SECONDAT,  MONTESQUIEU,  PARSE,  LA  BRÈDE,  BESSAN,  SOUSSANS,  LA 
PERCHE,  ROQUEFORT,  MONTAIGNAC,  FRÉGIMONT,  etc.;  —  seigneurs  de  LA  VERNHE, 
BRÉNAC,  L\  FLEYTE,  LA  RUQUAL,  CLE RMONT- DESSOUS,  ROQUES,  BELMONT,  LA 
MONTJOYE,  LISSE,  ESCASSEFORT,  TAILLEBOURG,  SAMAZAN,  ROMEFORT,  LA  MOTHE, 
TERMES,  NARGASSIER,  AUGÈRE,  LA  BOISSIÈRE,  MONTSEMPRONT,  SÉRIGNAC,  GOULARD, 
CASTELNOUVEL,  MERENS,  TALENCE,  RAYMOND,  BARON,  OLIVIER,  SAINT-MORILLON, 
MARTILLAC,  GUILHOT,  GARDES,  SAINT-MARCEL,  COLAYRAC,  LE  COLOMBIER,  BOUR- 
NADEL,  FALMON,  DOUAZAC,  SAINT-PIERRE,  CLERMONT,  CAMON,  etc.;  —  en  Périgord, 
Bordelais,  A  génois,  Navarre,  Condomois,  Armagnac,  Berry,  Poitou,  Enire-Deux-Mers,  etc. 


Armes  :  de  Secondât-Montesquieu  :  D'azur,  à  «  coquilles  d'or,  accompagnées  en  pointe  d'un 
croissant  d'argent;  —  de  Second at-L a  Perche  :  De  gueules,  au  croissant  d'argent,  au  chef 
d'azur,  chargé  de  $  coquilles  d'or;  —  de  Secondât  -  Roquefort  :  D'azur,  à  la  fasce  d'or, 
accompagnée  de  i  coquiUes  du  même  en  chef  et  d'un  croissant  d'argent  en  pointe;  écartelé 
d'azur,  au  chetTon  d'or  accompagné  en  pointe  d'une  salamandre  d'argent  couchée  sur  un  brasier 
d'or  allumé  de  gueules,  et  surmonté  d'un  soleil  de  même,  qui  est  de  Gardes;  —  de  Secondat- 
RoQUES-MoxTESQUiEU  :  D'azur,  à  la  fasce  d'or,  accompagnée  en  chef  de  $  coquilles  de  Saint- 
Michel  du  même,  et  en  pointe  d'un  croissant  d'argent.  Couronnes  de  marquis  et  de  baron. 
Supports  :  deux  griffons.  Devise  :  Viututem  foutuna  Secundat;  l'écu  entouré  du  cordon  de 
l'ordre  de  Saint-Michel. 


Selon  un  Mémoire  généalogique,  dressé  le  25  avril  -1675,  communiqué  à  la  famille 
de  Haramburc,  et  déposé  dans  les  archives  de  M.  d*Hozier  de  Sérigny,  juge  d'armes 
de  France,  la  maison  de  Secondât  tire  son  origine  de  seigneurs  de  Ch&teau-Neuf,  en 
Berry  (cade'.s  de  la  maison  de  Culantj.   «  Les  puînés  de  ces  seigneurs  se  faisoient 

>  appeler  Secondais,  dit  ce  Mémoire  ;  l'un  de  ceux-ci  étant  marié  quitta  le  Berry,  il  y 

>  a  deux  cents  ans,  et  s'établit  dans  la  ville  d'Agen,  province  de  Guienne.  > 

La  maison  de  Culant,  issue  elle-même  des  comtes  souverains  de  Blois,  de  Chartres 
et  de  Champagne,  est  Tune  des  races  féodales  françaises  qui  ont  jeté  le  plus  d'éclat 
dans  l'histoire.  Son  illustration  et  sa  puissance  furent  dues  incontestablement,  l'une  à 
la  pureté  de  son  origine,  l'autre  au  soin  qu'elle  prit  constamment  de  laisser  à  chaque 
succession  ses  vastes  domaines  à  l'alné  de  la  famille  et  de  déshériter  les  cadets.  Ceux- 
ci,  paratt-il,  adoptaient  invariablement  le  nom  de  Secondât  (Secundusdaius),  soit  pour 
marque  de  leur  naissance,  soit  pour  marque  de  leur  position.  C'est  ainsi  qu'à  Tépoque 
où  les  noms  commencèrent  à  devenir  héréditaires  et  immuables  dans  les  familles,  la 
maison  dont  nous  nous  occupons  conserva  déflnitivement  son  appellation  actuelle. 

52 


2S0  DB  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 

Quoi  qull  en  soit,  le  nom  de  Secondât,  connu  en  Guienne  depuis  plus  de  quatre 
cents  ans,  et  affecté  à  une  seule  famille  dans  Tordre  de  la  noblesse,  est  un  des  plus 
beaux  et  des  plus  Illustres  de  France,  par  les  divers  rôles  qu*ont  joués  ceux  qui  ont 
eu  rbonneur  de  le  porter.  Adjoint  à  celui  de  Moiytesquieu  depuis  Tannée  456-1 ,  il  n'a 
fait  que  grandir  encore,  et  est  devenu  comme  la  personnification  de  l'Illustration 
civile,  militaire,  littéraire  et  parlementaire. 

Les  premiers  titres  de  cette  famille  constatent  son  existence  seigneuriale  en  Péri- 
gord;  on  la  voit  ensuite  se  répandre  presque  instantanément  dans  TAgenois,  le  Bor- 
delois,  le  Condomois,  le  Berry,  le  Poitou,  la  Navarre;  s'élever  aux  plus  hautes  charges 
de  l'État,  et,  investie  de  la  confiance  et  de  l'amitié  des  princes,  arriver  en  moins  de 
cent  ans  au  faite  des  honneurs  et  des  services. 

Dans  le  groupe  de  ses  illustrations  se  trouvent  :  des  conseillers  du  Roi,  trésoriers  de 
France  et  généraux  des  Finances;  des  réformateurs,  protecteurs,  régents  et  adminis- 
trateurs du  royaume  de  Navarre;  des  conseillers  aux  conseils  d'État  et  privé,  conseil- 
lers et  présidents  à  mortier  au  Parlement  de  Bordeaux;  des  maîtres  d'bôtel  ordinaires 
et  chambellans  des  Rois  et  Reines  de  Navarre  ;  des  gouverneurs  de  places  et  châteaux 
royaux;  des  ofiiciers  de  tous  grades,  lieutenants  généraux,  mestres  de  camp,  colo- 
nels, etc.;  des  chevaliers  de  Malte,  de  Saint-Michel,  de  Saint-Louis,  du  Lys,  de  Cin- 
cinnatus;  des  jurats  gentilshommes  de  Bordeaux,  etc.,  etc. 

Les  alliances  directes  et  principales  affinités  de  la  maison  de  Secondât-Montesquieu 
sont  avec  les  suivantes  :  de  Buade-Frontenac,  du  Bernet,  de  Bourmont,  de  Bazon,  de 
Bec  de  Lièvre,  de  La  Bourdonna}  e,  de  Buzançois,  de  Brénieu-La  Pùle-Suffolck,  de 
Bonnaire,  de  Chastenet-Puységur,  de  Caupenne  d'Amou,  de  Caupos,  de  Cunolio,  de 
Charitle,  de  Coutances,  de  Courtarvel,  David  des  Étangs,  de  Durforl-Civrac,  de 
TEscale- Vérone  (Scaliger),  d'Estrades,  de  Saint-Exupéry,  de  Filariigue,  Filhot  de 
Marans,  Mac  Geoghegan-O'Neill,  de  Godailhe,  de  Gardes,  de  Guichanères-Armajan, 
de  Grailly  de  Foix  de  Canddle,  d'Harambure,  d'Héricourt,  de  Llsle,  de  Jayan,  Johanne 
de  Saumery-La  Carre,  de  Lupé,  de  Laurière-Moncaut,  de  T^ombard,  de  Lonjon,  de 
La  Lande,  de  Lur,  de  Lartigue,  de  Lageard  Cherval,  de  Levezou-Vezins,  de  Majance- 
Camiran,  Martin  de  Marcellus,  de  MInut  de  Castera,  de  Montlezun-Saint-Lary,  de 
La  Myre,  de  Menou-Champlivault-Cuissy,  de  Mons,  de  Maurepas,  de  Nargassier,  de 
Noé,  du  Noyer,  de  Pellegrue-Casseneuil,  de  Pesnel-La  Brëde,  de  Pontac,  Poute,  de 
Piis  (Pins),  du  Pleix  de  Cadignan,  de  Raymond,  de  Rance,  de  Royère,  de  La  Roque- 
Loubejac,  de  La  Roque-Bouilhac  de  Belcastel,  de  Rouzat,  de  Sevin,  Savary  de 
Lancosme-Brèves,  de  Touton,  d'Urtubie  de  Garro,  de  La  Valetle-Montbrun,  de  Ver- 
thamon,  de  VIguier,  de  Vilatle  de  Frégimont,  West,  etc.,  etc. 

Nous  avons  dressé  la  généalogie  qui  va  suivre  d'après  les  titres  de' famille  renfer- 
més dans  les  archives  du  ch&teau  de  La  Brède.  Ces  titres,  fort  complets  et  fort 
nombreux  à  partir  de  ^548  (date  où  ont  remonté  les  maintenues  de  noblesse  des 
Secondât  de  Montesquieu),  manquent  généralement  avant  cette  époque,  et  leur 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  251 

abfleooe  parait  résulter  d'une  particularité  qui  mérite  quelques  explications,  et  dont 
on  retrouve  les  traces  dans  les  papiers  de  La  Brède. 

C'est  au  petit  château  de  Guilhot  (près  Agen,  sur  la  route  de  Villeneuve),  possédé 
encore  aujourd'hui  par  la  (hmille,  en  la  personne  de  mademoiselle  de  Secondât- 
Roquefort,  baronne  de  Lonjon,  que  Marguerite  de  La  Pôle-SulTolck,  —  fille  de  Henry 
de  La  Pôle,  lord  Montaigu,  duc  titulaire  de  SufTolck,  décapité  par  ordre  de  Henry  VUI, 
en  4556,  —  éprouva  une  mésaventure  qui  aggrava  encore  sa  position. 

Marguerite  de  La  Fôle-SufTolck  s'était  réfugiée  en  France  après  la  mort  de  son 
père,  emportant  avec  elle  une  cassette  de  pierreries  et  de  diamants,  seuls  débris  de 
sa  fortune.  Nommée  damoyselle  d'honneur  d'Éléonore  d'Autriche,  femme  de  Fran- 
çois I*',  elle  fut  mariée,  par  les  soins  de  cette  reine,  à  son  écuyer  d'honneur,  Cibaud 
de  Brénieu. 

De  ce  mariage  naquit  Éléonore  de  Brénieu-Suiïolck,  filleule  de  la  reine  Éléonore, 
depuis  damoyselle  d'honneur  de  Jeanne  d'Albret,  laquelle  fut  mariée  à  Jean  de 
Secondât,  seigneur  de  Roques,  capitaine  de  guerre,  chambellan  et  conseiller  du  roi 
Henry  IV. 

Fendant  un  voyage  de  la  Cour  de  Navarre,  en  l'absence  de  Jean  de  Secondât,  qui 
suivait  le  Roi,  Marguerite  de  La  Fùle-Suffolck,  sa  belle  mère,  alla  passer  quelques 
jours  au  château  de  Guilhot,  emmenant  avec  elle  la  levrette  favorite  de  la  reine  de 
Navarre,  et  emportant  sa  précieuse  cassette. 

Quelques  partisans,  flairant  l'aventure,  firent  une  descente  au  château  de  Guilhot  et 
en  enlevèrent  les  archives  de  famille,  les  papiers  appartenant  au  Roi,  la  levrette  de  la 
Reine  et  la  cassette  de  Marguerite  de  SufTolck.  Ce  fut  évidemment  dans  ce  coup  de 
mains  que  disparurent  les  titres  primitifs  de  la  maison  de  Secondât. 

En  -1548,  ordre  de  la  part  de  Monlluc  d'arrêter  les  voleurs,  et  mandement  de 
recherches  ordonné  par  le  môme  contre  le  sieur  Catherineau  de  Champ  d'Oiseau,  pour 
retrouver  la  cassette  et  les  titres  qu'il  avait  enlevés  à  Guilhot,  appartenant  à  la  Reine 
et  à  noble  Jean  de  Secondât. 

Flus  tard,  Gaston  de  Secondât  est  invité  par  une  lettre  d'un  sieur  Delbout,  lieute- 
nant criminel  à  Toulouse,  de  se  rendre  en  celte  ville,  auprès  d'un  monsieur  de  La 
Sablière,  pour  avoir  des  renseignements  sur  les  pierreries  enlevées,  s'élevant  à  la 
somme  de  cent  cinquante  mille  livres.  Le  sieur  de  La  Sablière  n'avait  pas  conscience 
bien  nette  du  fuit;  il  en  résulta  que  Gaston  de  Secondât  retira  de  lui  de  bonnes 
paroles  et  promesses,  mais^'rien  d'effectif. 

Un  vague  souvenir  de  cette  aventure  s'est  conservé  sous  forme  de  revenant  dans  les 
traditions  du  pays;  les  habitants  de  Guilhot  racontent  que  la  dame  blanche  (  Marguerite 
de  Suffolck)  apparaît  chaque  nuit,  et  se  promène  dans  les  ruines  du  château. 

Avant  de  passer  à  la  généalogie  de  la  famille  de  Secondât-Montesquieu,  nous  dirons 
quelques  mots  du  chAteau  de  La  Brède,  qui  est  devenu  son  principal  manoir  depuis 


252  DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 

-1686,  époque  où  Marie-Françoise  de  Pesnel  le  porta  en  mariage  à  Jacques  de 
Secondât  de  Montesquieu,  père  de  l'illustre  auteur  de  V Esprit  des  Lois. 

Ce  chùteau,  chef-lieu  d'une  des  plus  anciennes  baronnies  de  la  province,  avait 
appartenu  successivement  à  la  maison  de  La  Lande  et  à  la  maison  de  Pesnel  (  celle-ci 
d'origine  britannique);  devenu,  comme  on  l'a  dit,  la  possession  de  la  branche  de 
Secondât-Montesquieu,  il  a  passé,  à  l'extinction  de  celte  branche,  et  par  droit  de 
succession,  dans  le  rameau  aine  de  Secondat-Roques,  actuellement  Montesquieu. 
Ce  ch&teau,  dont  l'architecture  originale  et  les  grands  souvenirs  qui  s'y  attachent  font 
l'admiration  des  connaisseurs  et  l'enthousiasme  des  savants,  possède  encore  une 
particularité  qui  mérite  d'être  signalée  :  c'est  qu'il  n'a  jamais  été  aliéné,  et  que  sa 
possession  s'est  toujours  transmise  par  succession  dans  les  diverses  familles  auxquelles 
il  a  appartenu.  De  sorte  que  la  maison  de  Secondât-Montesquieu  se  trouve  aujourd'hui 
représenter  le  sang  et  les  biens  des  maisons  chevaleresques  de  La  Lande  et  de  Pesnel. 

I.  Pierre  Secondât,  I^'^  du  nom,  quitta  le  Berry  et  s'établit  dans  la  ville d'Agen  vers 
la  première  moitié  du  XV«  siècle,  comme  le  porte  le  Mémoire  dont  nous  avons  parlé 
plus  haut.  Il  était  marié,  et  on  conjecture  qu'il  eut  pour  fils  : 

IL  Jean  Secondât,  V^  du  nom,  seigneur  de  La  Vernhe,  en  Périgord,  et  du  château 
de  Brénac,  en  Guienne,  rendit  hommage-lige  de  ces  terres  au  roi  Charles  VII,  le  H 
septembre  ^45^,  comme  le  constate  une  déclaration  donnée  par  le  même  prince  en 
forme  de  lettres  patentes,  datée  du  même  jour,  en  présence  du  comte  de  Dunois,  dans 
la  ville  de  Taillebourg,  en  Saintonge,  et  adressée  au  sénéchal  de  Guienne  (orig,  en 
parchj.  On  ignore  le  nom  de  la  femme  de  Jean  Secondât,  mais  on  croit  qu'il  fut 
père  de  : 

III.  Sire  Jacques  Secondât,  sieur  de  La  Fleyte  et  du  vignoble  de  Larroqual,  en 
Agenois,  est  nommé  dan»  le  testament  de  Jacques  Secondât,  son  deuxième  fils.  Il 
mourut  ab'intestat,  avant  le  -10  novembre  -1554,  et  laissa  de  son  mariage  avec  N... 
DE  La  Roque  de  Loubejac,  tante  d'Andriette  de  La  Roque,  femme  de  Jules-César 
Scaliger  : 

lo  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2»  Guillaume  Secondât,  mort  sans  alliance; 

3»  Jacques  Secondât,  chanoine  de  l'église  métropolitaine  de  Saint-Étienne  de  Toulouse, 
successivement  abbè  de  Sainte-Groix-du-Mont,  prieur  de  Madiran  et  de  Montsempront, 
vicaire  général  de  Monseigneur  le  révérendissime  Gardinal  de  Moudon,  archevêque  de 
Toulouse,  fit  son  testament  lo  10  novembre  1554  (copie  en  papier).  Par  cet  acte,  il 
fonde  une  messe  basse  en  l'église  et  chapitre  de  Madiran;  institue  un  collège  à 
Toulouse,  sous  le  nom  de  Secondât,  en  l'honneur  do  >\-S.  et  de  la  benoîte  vierge 
Marie,  pour  l'instruction  de  théologie,  droit  civil  et  canon  ;  fait  divers  legs  ;  donne  à 
son  neveu,  Jean  Secondât;  plus  jeune,  prieur  de  Madiran,  ses  ornements  et  habits;  à 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  353 

fton  trère,  M'  M«  Pierre  Secondât,  général  de  Guienne,  50  écus  sols  qu'il  lui  bailla  pour 

acheter  Toffice  de  receveur  du  Condomois  à  son  fils,  Jean  Sexondat,  plus  vieux; 

institue  ce  dernier  son  héritier  universel,  et  rappelle  son  père  (de  lui  testateur)  feu  sire 

Jacques  Secondât.  Ce  testament  fut  expédié  en  coUationné  au  requis  dudit  Jean  Secondât, 

sieur  de  Roques,  héritier  universel,  le  19  juillet  1560; 
4°  Catlierine  I  Secondât,  épouse  de  N...,  de  Buzançois,  légataire  de  200  livres  tournois, 

par  le  testament  de  son  frère,  en  1 554  ; 
5°  Catherine  II  Secondât,  aussi  légataire  de  200  livres  tournois  par  le  même  testament; 

elle  fut  mariée  à  N...  de  Viguier,  sieur  de  La  Valade,  près  Moissac,  en  Quercy. 

m   ^r  '\    r.        j  / 1  mariées  par  leurs  frères,  après  la  mort  de  leur  père. 
7«  N...  de  Secondât,  )  ^ 


IV.  Noble  homme  M'  M*  Pierre  Secondât,  II®  du  nom,  seigneur  de  Clermont- 
Dessous,  La  Fleyte,  Roques,  Belmont,  La  Montjoye,  Lisse,  Escassefort,Taillebourg, 
Samazan,  Roquefort,  Romeforl,  Faugère,  Termes,  en  Agenois,  Condomois,  Poitou, 
Armagnac,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  des  Finances  de  France  en  les  pays, 
Généralité  et  duché  de  Guienne,  fut  pourvu  de  celte  charge  par  lettres  données  à 
Montfortsur-Lille,  le  ^8  avril  ^514  (Bibliot.  Imp.,  Recueil  de  Gaignèhes,  volume 
coté  Mémoriaux  de  la  Chambre  des  Coinples,  n®  lli,  p.  355 J.  Le  U  juillet  suivant, 
il  reçut  en  don,  de  Sa  Majesté,  la  somme  de  4,000  livres  fJbid.,  p,  S59J.  Le  ^0  avril 
4548,  il  acquit,  par  contrat  passé  au  château  de  Fougières,  paroisse  d'Étrechy,  d'Oli- 
vier Guérin,  chevalier,  seigneur  de  La  Bausse,  Maugivray  et  Clavières,  et  de  dame 
Loyse  de  Seuly,  sa  femme,  de  René  Coaigne,  écuyer,  seigneur  de  Marteau  et  de  La 
Roche,  et  de  demoiselle  Marguerite  de  Sully,  sa  femme,  les  chastcl,  droits  de  forte- 
resse, bâiiments,  fossés,  droits  de  fuge  et  de  colombier  de  Romefort,  sis  sur  la 
rivière  de  Creuse,  paroisse  de  Ciron,  bailliage  de  Berry,  plus  la  moitié  par  indivis  de 
la  justice  et  de  tous  les  cens,  rentes,  dîmes,  terres,  etc.,  et  généralement  tout  ce  qui 
appartenait  aux  vendeurs  dans  la  terre  de  Romefort  (dont  la  moitié  appartenait  à 
Antoine  de  Sully),  pour  le  prix  de  8,8 i5  livres. 

Pierre  Secondât  eut  aussi  la  charge  de  réformateur  général  et  protecteur  des 
domaines  de  Henry  II,  roi  de  Navarre.  Il  testa  le  2  février  4546,  et  mourut  en  4560, 
âgé  de  70  ans.  Il  avait^ épousé  :  4"^  Marie-Rose  de  Lombabd;  2"*  en  4556,  Marguerite 
de  Pellegbue,  par  contrat  passé  au  château  de  Goudourville,  près  Valence  d'Agenois, 
fille  du  baron  de  Casscneuil  et  de  N...  de  Lustrac.  Du  premier  lit  : 

lo  Jean  I,  dont  l'article  suit  : 

2o  Jean  II  Secondât,  seigneur-prieur  de  Montsempront  et  de  Madiran,  reçut,  par  arrêt  du 
grand  conseil,  le  30  juin  1575,  le  don  de  la  terre  de  Romefort,  en  Berry,  saisie  par 
la  Couronne  au  préjudice  de  son  père.  Il  en  fit  lui-même  donation  à  Jean  de  Secondât, 
son  frère  aîné,  par  acte  passé  à  la  Roumieu,  le  l«'aoiH  1575,  et  mourut  en  1577, 
laissant  deux  enfants  naturels,  savoir  : 

A.  Bernard  Secondât,  légataire  de  t,500  livres  par  le  testament  de  son  père,  en  date  du 
!iO  avril  1575 


254  DE  SECONDÂT  DE  MONTESQUIEU. 

B.  Françoise  Secondât,  mariée  à  François  du  Puy,  de  la  ville  de  Nérac,  fui  aussi  léga- 
taire de  ladite  somme  par  le  même  testament, 

.  3«  Pierre  Secondât,  mort  jeune  ; 
40  Damoiselle  Marguerite  Secondât»  mariée  à  Gabriel  de  Minut,  seigneur  de  Gastera  et 
de  Fénestrelle,  sénéchal  de  Rouergue,  eut  en  dot  6,000  livres,  et  de  Jacques  Secondât, 
son  oncle,  une  constitution  de  50  doubles  ducats. 

Du  second  lit  : 

50  Melchior  Secondât,  baron  de  Parse,  né  en  1546,  a  formé  une  branche  éteinte; 
60  Nicolas  Secondât  ; 
70  Gabriel  Secondât; 
80  Françoise  Secondât; 

90  Gasparde  Secondât,  mariée,  le  16  janvier  1553,  à  Georges  de  Montlezun,  baron  de 
Saint-Lary. 

V.  Messire  Jean  de  Secondât,  II®  du  nom^  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  La  Fleyte, 
Roques,  Clermont-Dessous,  Roquefort,  Sérignac,  Montesquieu,  conseiller  du  Roi, 
trésorier  de  France  et  général  de  ses  flnances  en  Guienne,  conseiller  aux  conseils 
d'État  et  privé  de  Sa  Majesté,  maître  d*hôtel  ordinaire  du  Roi  et  de  la  Reine  de 
Navarre,  gouverneur  des  châteaux  de  Nérac,  Rions  et  Auvillars,  passa  un  acte  avec 
Charles  de  Malvin,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  en  4551,  devant  Nantiat, 
notaire  (Arch.  de  Bordeaux  y  liasse  iO  de  la  Garde-Note,  Répertoire  des  familles 
nobles  au  XV J^  siècle J,  D'abord  receveur  du  Condomois,  il  fut  pourvu,  le  25  juillet 
-1555,  de  la  charge  de  serviteur  domestique  et  maître  d'hôtel  ordinaire  de  la  maison 
d'Antoine,  roi  de  Navarre  fcopie  sans  sign.J.  Nourri  et  élevé  longues  années  à  la 
Cour  de  ce  prince,  il  fut  employé  dans  les  plus  grandes  et  les  plus  importantes  affaires  ; 
passa  soixante  ans  de  sa  vie  au  service  de  la  maison  de  Navarre,  et  eut  en  Guienne 
la  principale  charge  des  affaires  de  cette  Cour.  Le  7  mars  4561,  Jeanne  d'Albret,  reine 
de  Navarre,  se  trouvant  à  La  Rochelle,  donna  à  Jean  d*Arros,  son  lieutenant  général 
en  son  royaume  de  Navarre  et  pays  souverain  de  Béarn,  et  à  Jean  de  Secondai,  des 
instructions  écrites,  à  leffet  de  régir  et  administrer  ses  États  en  son  absence  (copie 
collai, J,  Le  2  octobre  4564,  la  même  princesse,  ayant  égard  aux  services  du  sieur  de 
Roques,  lui  fit  don  de  la  somme  de  40,000  livres,  pour  Tachât  de  la  terre  de  Mon- 
tesquieu. Avec  Jean,  autre  Jean,  Nicolas,  Gabriel  et  Marguerite  Secondât,  ses  frères 
cl  sœur,  Jean  de  Secondât  obtint,  après  la  mort  de  leur  père,  le  5  juin  4580,  un  arré^ 
de  Ja  Grand'Chambre  du  Parlement  de  Paris,  qui,  a  mettant  au  néant  les  défauts, 
0  contumaces  et  jugements  qui  s'en  sont  ensuivis  contre  ledit  feu  Pierre  Secondât, 
0  promet  de  justifier  de  son  innocence,  et  ordonne  que  ledit  seigneur  de  Rocques 
•  sera  remis  en  la  jouissance  des  États  de  trésorier  de  France  et  général  des  Finances 
»  en  Guienne,  avec  restitution  des  gages  de  ses  États  depuis  le  49  décembre  4559.  • 

En  4595,  Jean  de  Secondât  faisait  poursuivre  les  criées  delà  moitié  de  la  seigneurie 
de  Romefort  et  des  fiefs  de  La  Font,  La  Roche  et  Lavau -Blanche,  saisis  sur  Antoine 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  255 

de  Sully.  Par  son  testament  de  l*an  4597,  il  légua  200  écus  aux  pauvres  de  Dieu. 
Converti  au  protestantisme  par  la  reine  Jeanne  d'AIbret,  il  rentra  dans  le  catlioiicisme, 
le  4*' Janvier  -1573,  sous  les  auspices  de  Monseigneur  Henry  Le  Meignîn,  évéque  de 
Digne,  aumônier  du  Roi.  Il  fut,  pendant  sa  longue  carrière,  honoré  de  Testime  et  de 
la  faveur  constantes  de  la  Cour  de  Navarre;  outre  les  récompenses  que  nous  avons 
citées  plus  haut,  il  reçut  de  la  reine  Marguerite  de  France,  duchesse  de  Valois,  pre- 
mière femme  de  Henry-Le  Grand,  le  don  du  palais  que  cette  princesse  avait  dans  la 
ville  d'Agen,  et  qui  devint  par  la  suite  l'hôtel  de  la  famille  de  Secondât  de  Roques. 

Henry  de  Navarre  (IV)  écrivit  deux  lettres  [missives  à  Jean  de  Secondât,  au  sujet 
du  mariage  d'une  des  filles  de  ce  dernier  avec  le  sieur  de  Frontenac,  les  26  septembre 
et  40  octobre  4585.  (OrigJ  Enfin,  comme  les  biens  du  sieur  de  Roques,  situés  en 
Gascogne  et  en  Agenois,  étaient  compris  aux  tailles  ordinaires  et  extraordinaires,  il 
fut,  par  lettres-patentes,  données  à  Fontainebleau,  le  50  avriN595,  affranchi,  exempté 
et  déchargé,  en  considération  de  ses  services,  de  toutes  impositions,  rentes  et  paie- 
ments des  deniers  extraordinaires,  contributions  et  fournissements  de  vivres;  le  45 
décembre  suivant,  il  obtint,  à  cet  effet,  une  ordonnance  exécutoire  des  présidents- 
trésoriers  de  France. 

Jean  de  Secondât  mourut  à  Layrac,  près  Agen,  en  4599,  à  Tâge  de  84  ans.  Il  avait 
épousé,  à  49  ans,  par  contrat  passé  à  Cosne,  en  Bourbonnois,  où  se  trouvait  la  Cour 
de  Navarre,  le  dimanche  de  la  Trinité,  28  juillet  4564,  demoiselle  Éléonore  de 
Bbémieu,  âgée  de  24  ans,  demoiselle  d'honneur  de  Jeanne  d'Albret,  reine  de  Navarre, 
fille  de  Cibaud  de  Brénieu,  écuyer  d'honneur  de  la  reine  Éléonore  d'Autriche,  seconde 
femme  de  François  I^^  roi  de  France,  et  de  Marguerite  de  La  Pôle-Suffolck,  celle-ci 
fille  de  Henry,  lord  Montaigu,  duc  titulaire  de  SufTolck,  décapité  en  4556,  et  petite- 
fille  de  Marguerite  d'Angleterre,  comtesse  de  Salisbury.  Éléonore  de  Brénieu  fit  son 
testament  en  4605,  et  mourut  en  4606,  à  l'âge  de  65  ans.  La  famille  de  Secondât- 
Montesquieu  a  conservé  dans  ses  archives  la  copie  d'une  lettre  écrite  par  Éléonore  de 
Brénieu  au  roi  Henry  IV.  Nous  la  citerons  ici,  en  observant  que  cette  copie  a  été  faite 
par  un  membre  de  la  famille,  et  qu'elle  est  fautive  dans  sa  date;  la  lettre  est,  en  effet, 
postérieure  à  l'année  4602,  comme  le  démontre  l'exposé  des  faits  qu'elle  contient. 


«  Sire, 

»  11  a  pieu  à  Votre  Magesté  me  témoigner  combien  elle  a  eu  de  regret  à  la  mort  de  mes 
»  enfants;  mais  le  meilleur  témoignage  est  l'honneur  que  vous  nous  faites,  et  Tassurance 
»  qu'il  vous  plaist  me  donner  de  porter  à  ceux  qui  restent  une  pareille  affection.  Il  n'est  ici 
»  besoin.  Sire,  que  je  les  dispose  à  rechercher  la  même  occasion  que  celle  qui  m'a  privé  des 
»  autres,  car  ils  y  sont  d'eux-mêmes  tous  disposés;  mais  si  ma  volonté  peut  rien  adjouster 
>  au  désir  qu'ils  en  ont  de  leur  commande,  Sire,  si  tant  est  qu'il  vous  plaise  que  je  leur 

•  puisse  encore  commander  quelque  chose  où  vous  estes.  Pour  votre  filleule.  Sire,  elle  ny 

•  moi  n'aurons  jamais  d'autre  volonté  que  celle  qu'il  vous  plaira.  Toutes  fois,  étant  pressée 

•  de  mon  retour  et  accablée  d'affhires,  je  voudrais  sublié  très-humblement  Votre  Majesté  qu'il 


256 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 


»  lui  pleus  suivant  sa  promesse  me  donner  le  moyen  d'y  mettre  une  fin,  davant  de  partir 
»  d'ici,  ce  que  je  ne  puis  faire  que  Votre  Magesté  ny  meste  promptement  la  main,  désirant  que 
jt  ce  sois  le  plus  promptement  que  faire  se  pourra,  afin  que  celuy  que  Votre  Magesté  luy 
»  donnera  ce  puisse  d'autant  plus  tôt  attacher  à  votre  service;  cependant  je  prierai  Dieu  qu'il 
»  augmente  votre  prospérité  tout  tant  que  désire  celle  qui  est  et  sera  toujours , 

»  Sire, 

•  votre  très-humble,  très-obéissante  et  très-obligée  servante, 

»  Leonor  de  Breqneu, 


>  famme  ^  BT  de  Roqaes  et  mère  de  Henriette  de  Secondât, 
>  famme  de  M' de  FrQntenac  et  flUeale  de  Henry  IV. 


>  D'Agen,  ee  15"  décembre  1583, 
>  an  Mont  de  Marsan.  » 


Voici  les  noms  des  enfants  de  Jean  de  Secondât  et  d'Éléonore  de  Brénieu  : 

10  Jason  de  Secondât,  né  le  i*'^  décembre  1567,  au  château  du  Gastella,  paroisse  de 
Bourbon,  à  deux  lieues  d'Âgen,  appartenant  à  noble  Etienne  de  Bonnaire,  fut  baptisé 
le  20  juin,  jour  de  la  Fête-Dieu,  1568,  selon  le  rit  .protestant,  par  le  ministre  Petit.  Il 
eut  pour  parrain  le  sieur  du  Gastella,  son  cousin,  et  pour  marraine  Françoise  de 
Verbois,  épouse  de  Charles  de  Bonnaire,  sieur  de  la  Sylvestrie,  frère  d'Etienne  de 
Bonnaire,  dont  nous  venons  de  parler.  Jason  de  Secondât  fut  tué  au  service  du  roi  de 
Navarre,  à  la  fameuse  bataille  d'Ivry,  en  1590,  étant  âgé  de  23  ans; 

2°  Jacques  de  Secondât,  né,  le  7  janvier  1569,  au  château  de  Pau,  où  se  trouvait  la  Cour 
de  Navarre,  fut  baptisé  dans  le  temple  de  la  ville  de  Pau,  par  le  ministre  Birac.  Il  fut 
tenu  sur  les  fonts  par  le  capitaine  de  Civrac,  de  la  maison  de  Duras,  et  par  la  demoi- 
selle du  Chastellard,  épouse  du  capitaine  des  Suisses  de  la  reine  de  Navarre.  Sous  le 
surnom  de  Beau  de  Roques,  il  servit  avec  distinction,  et  mourut,  à  l'âge  de  26  ans,  le 
vendredi  26  mai  1595,  dans  l'hôpital  de  Beaune,  en  Bourgogne,  des  suites  d'une 
blessure  d'arquebuse  reçue  à  la  cuisse  gauche  pendant  le  siège  de  Nuits,  le  dimanche 
précédent; 

3®  N...  de  Secondât,  né  le  21  février  1570,  à  Toulouse,  chez  le  sieur  de  Carbone,  mourut 
au  berceau,  de  l'atteinte  d'un  lourd  chandelier  de  métal  qui  lui  tomba  sur  la  tôte  ; 

40  Pierre,  qui  a  formé  la  branche  aînée,  et  dont  l'article  suit; 

50  Jean-Henry  de  Secondât,  né  le  23  novembre  1573,  à  Agen,  dans  la  rue  des  Juifs,  eut 
l'honneur  d'être  filleul  de  Henry  (IV),  roi  de  Navarre,  et  de  madame  Catherine  de 
Bourbon,  princesse  de  Navarre,  frère  et  sœur,  et  fut  baptisé  en  1575,  selon  le  rit 
protestant,  par  le  ministre  Nord.  Connu  au  service  sous  les  noms  successifs  de  Roques 
et  de  Montesquieu,  comme  ses  frères,  il  servit  avec  une  réputation  de  bravoure  bien 
méritée.  Capitaine  au  régiment  de  Bignac,  il  passa,  depuis,  au  service  des  États  de 
Hollande  comme  capitaine  de  piquiers,  et  ensuite,  comme  capitaine,  au  régiment  de 
Chastillon.  Jean-Henry  de  Secondât  fut  nommé  successivement  lieutenant-colonel  au 
régiment  de  Damarville,  et  colonel-commandant  des  troupes  françaises  renfermées 
dans  Ostende  ;  il  occupa  ce  poste  durant  trois  années  que  dura  le  siège  de  la  place,  et 
y  fut  blessé  grièvement.  Il  fut  tué  à  Middelburg,  en  1604,  à  l'âge  de  31  ans.  Jean- 
Henry  de  Secondât  avait  fait  son  testament  en  1600,  avant  de  partir  pour  l'armée  : 
par  cet  acte,  il  laissa  ses  biens  et  la  terre  de  Montesquieu  à  Jacob  de  Secondât,  son 
frère  cadet;  légua  mille  écus  à  Suzanne  de  Secondât,  sa  plus  jeune  sœur,  et  dix  écus  à 
réglise  de  Glairac,  pour  être  distribués  aux  pauvres  par  le  ministre  du  lieu.  La 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  257 

défense  d'Ostende,  contre  les  troupes  de  rarchiduc  Albert,  a  acquis  une  gloire  immor- 
telle à  Jean-Henry  de  Secondât.  Sa  valeur  et  sa  persistance  à  refuser  une  capitulation 
que  sollicitait  le  général  Vehr  sont  consignées  dans  plusieurs  Mémoires  et  écrits  du 
temps;  enfin,  les  archives  de  la  maison  de  Secondai-Montesquieu  citent  en  son  hon- 
neur ce  dicton  du  roi  Henry-le-Grand  :  Tant  que  Roques  vivra,  Ostende  sera  à  moi; 
6«  Noble  Jacob,  aliàs  Jacques  de  Secondât,  né  à  Agen  le  12  décembre  1576,  seigneur  et 
baron  de  Montesquieu,  seigneur  do  Goulard,  Gastel-Nouvel  et  Merens,  gentilhonune 
ordinaire  de  la  Chambre  du  roi  Henry  H  de  Navarre  (IV«  roi  de  France)  et  de  Louis  XHI, 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Michel,  servit  comme  lieutenant-colonel  du  régiment  de 
Chastillon,  à  la  solde  des  États  de  Hollande,  puis  comme  mestre  de  camp  en  France. 
Baptisé  suivant  le  rit  protestant  par  le  ministre  Nord,  il  eut  pour  parrain  Jacques  de 
Pardaillan,  seigneur  de  Seiches,  et  pour  marraine  demoiselle  Célide  de  Lesigouette, 
fille  d'une  dame  d'honneur  de  la  princesse  Catlierine  de  Navarre.  Jacob  de  Secondât, 
connu  dés  le  commencement  de  sa  vie  militaire  sous  les  noms  de  Roques  et  de  Séri- 
gnac,  prit  celui  de  Montesquieu  à  la  mort  de  Henri  de  Secondât,  son  frère.  Il  se  trouva 
au  fameux  siège  d'Ostende,  où  il  reçut  une  blessure  grave. 

Par  lettres -patentes  du  mois  de  février  1606,  le  roi  Henry  IV,  «  en  récompense  des 
bons,  fidèles  et  signalés  ser\'ices  du  sieur  Jacob  de  Secondât  et  des  siens,  en  lesquels 
il  continue  tous  les  jours,  et  désirant  que,  en  récompense  d'iceux,  il  retire  quelque 
marque  signalée  d'honneur,  »  érigea  en  baronnie  la  terre  de  Montesquieu,  réunissant 
à  la  paroisse  de  ce  nom  celles  de  Béguin,  de  Rafaula  et  de  Saint-Ligier;  concédant 
audit  sieur  de  Montesquieu,  pour  lui  et  ses  successeurs,  le  titre  de  baron,  à  la  rede- 
vance d'un  fer  de  lance  a  chaque  mutation  de  seigneur;  voulant  que  ledit  Jacob  de 
Secondai  et  ses  successeurs  soient  dorénavant  et  à  jamais  censés,  réputés,  et  appelés 
seigneurs  barons  de  Montesquieu.  A  cette  occasion,  le  même  prince  établit  à  Montes- 
quieu un  marché  qui  devait  être  tenu  le  jeudi  de  chaque  semaine,  et  deux  foires 
annuelles,  fixées,  l'une  au  25  avril,  jour  de  Saint-Marc;  l'autre,  au  26  juillet,  jour  de 
Sainte-  Anne,  de  chaque  année. 

Jacob  de  Secondât  mourut  à  Agen,  en  1619,  dans  son  hôtel  situé  grande  rue  du  Boc, 
sous  la  grande  horloge,  à  l'âge  de  43  ans.  Par  son  testament,  fait  le  19  juillet  1609, 
il  déclare  vouloir  mourir  dans  le  sein  de  la  religion  catholique,  apostolique  et  romaine, 
qu'il  professait  depuis  vingt  années  ;  recommande  à  sa  très-chère  et  bien-aimée  femme 
et  épouse  de  faire  dire  journellement,  pendant  l'année  qui  suivra  son  décès,  une  messe 
basse  avec  offrande  de  pain  et  de  vin,  au  couvent  des  Augustins,  lieu  de  sépulture  de 
ses  pères  et  de  sa  famille;  lègue  une  somme  de  150  livres  aux  pauvres  de  l'hôpital 
d'Agen,  etc.  Par  son  codicille  du  30  septembre  suivant,  il  légua,  de  plus,  une  somme 
de  30  livres  à  chacun  des  couvents  des  ordres  mendiants  de  la  ville  d'Agen,  pour 
la  célébration  de  messes  à  son  intention. 

Jacob  de  Secondât  avait  épousé,  à  l'âge  de  34  ans,  par  contrat  passé  le  19  mars  1610, 
demoiselle  Marguerite  de  Setv'in,  âgée  de  23  ans,  fille  de  noble  Guillaume  de  Sevin, 
écuyer,  seigneur  de  La  Garde,  et  de  feue  demoiselle  Antoinette  de  Rance.  Marguerite 
de  Sevin  eut  en  dot  19,000  livres.  Devenue  veuve,  à  l'âge  de  32  ans,  elle  se  remaria 
en  secondes  noces,  à  l'âge  de  46  ans,  le  5  février  1633,  avec  Joseph  du  Bernet, 
conseiller  du  Roi  en  ses  conseils  d'Etat  et  privé,  premier  président  du  Parlement  de 
Bordeaux,  et  mourut  à  l'âge  de  96  ans,  au  mois  de  janvier  1683,  après  avoir  fait  de 
pieuses  fondations  dans  le  couvent  des  Augustins  d'Agen  et  dans  l'Ermitage  de  Saint- 
Vincent.  Elle  avait  eu  do  son  premier  mari  trois  enfants  dont  nous  allons  parler  : 

A.  Messire  Jean-Baptiste-Gaston  de  Secondât,  baron  de  Montesquieu,  seigneur  de 

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258  I^E  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 

Castelnouvel,  Talence,  Raymond  en  Entre- deux-Mers,  conseiller  du  Koi  en  ses 
.  conseils  d'État  et  privé,  président  à  mortier  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux, 
naquit  à  Âgen  vers  16  lî,  et  entra  dans  sa  jeunesse  au  service  militaire,  qu'il 
abandonna  bientôt  pour  la  carrière  de  la  magistrature.  Le  t9  septembre  1659,  Sa 
Majesté  lui  fit  expédier  un  brevet  portant  exemption  du  logement  des  gens  de 
guerre,  et  sauvegarde  pour  ses  maisons  nobles  de  Talence  et  de  Ramonnet  et 
leurs  dépendances,  avec  faculté  d'y  faire  apposer  les  sceaux  et  panonceaux 
royaux.  Il  mourut  à  Bordeaux,  à  l'âge  de  66  ans,  le  2  août  1678,  laissant  de  dame 
Anne-Jeanne  du  Bernet,  son  épouse,  mariée  le  26  février  1634,  à  l'âge  de  23  ans, 
morte,  âgée  de  65  ans,  le  27  décembre  1675,  fille  de  Joseph  du  Bernet,  premier 
président  au  Parlement  d'Aix,  puis  à  celui  de  Guienne,  et  de  dame  Catherine 
Benoît,  neuf  enfants  que  bous  allons  nommer.  Anne  du  Bernet  porta  a  son  mari 
une  dot  de  45,000  livres  en  avancement  d'hoirie,  sous  la  condition  que  cette 
somme  serait  employée  à  acheter,  pour  Jean -Baptiste-Gaston  de  Secondât,  la 
première  charge  vacante  de  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  : 

a.  Jean -Baptiste  de  Secondât,  écuyer,  baron  de  Montesquieu,  seigneur  de 
Castelnouvel,  Talence  et  Raymond,  président  à  mortier  au  Parlement  de 
Bordeaux,  fut  l'un  des  plus  beaux  génies  et  l'un  des  plus  grands  magistrats 
de  son  temps.  (Eloge  de  Montesquieu,  par  Maupertuis,  p.  Isa,  édition  de 
Berlin.)  Ayant  eu  le  malheur  de  perdre  son  lils  unique,  il  se  démit  de  sa 
charge  en  faveur  de  son  neveu,  l'illustre  Montesquieu,  qu'il  institua  son 
héritier  universel.  Il  mourut  en  1716.  Dès  le  29  novembre  1697,  il  avait  fait 
registrer  ses  armoiries  en  Tarmorial  général  de  France  à  Bordeaux  :  d'azur, 
à  i  coquilles  d'or,  accompagnées  en  pointe  d'un  croissant  d'argent,  (Cab.  de 
l'auteur.)  Jean-Baptiste  de  Secondât  avait  épousé  par  contrat  passé  le  26  mai 
1669,  demoiselle  (dame)  Marguerite  de  Gaupos,  fille  de  Jean  de  Gaupos, 
contrôleur  et  secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  de  Guienne,  baron  de  La 
Canau,  vicomte  de  Biscarosse,  et  de  demoiselle  Marie  de  Baleste,  laquelle  eut 
en  dot  130,000  livres.  De  ce  mariage  naquit  : 

Jean  de  Secondât,  né  à  Bordeaux  le  4  août  1671,  mort  au  berceau  (Arch.  de 
l'Hôtel  de  Ville  de  Bordeaux); 

b.  Joseph  de  Secondât,  né  à  Bordeaux,  paroisse  Saint-Ghristoly,  le  9  septembre 
1646,  abbé  de  Faize  au  diocèse  de  Bordeaux  en  1661,  à  l'âge  de  15  ans; 

c.  Messire  Jacques  de  Secondât  de  Montesquieu,  seigneur  baron  de  la  Brède  et 
de  Montesquieu,  seigneur  de  Baron  en  Entre-deux-Mers,  naquit  à  Bordeaux 
le  29  décembre  1654;  fut  baptisé  dans  cette  ville,  et  fut  tenu  sur  les  fonts 
par  Jacques  du  Noyer,  conseiller  au  Parlement  de  Guienne,  et  dame  Margue- 
rite de  Secondât  de  Montesquieu.  Jacques  de  Secondât  ayant  embrassé  la 
carrière  des  armes,  entra  dans  les  gardes- du- corps  du  Roi,  puis  servit  dans 
le  régiment  de  Sylvestre,  et  en  qualité  de  capitaine  de  chevau-légers  au 
régiment  de  Tilladet.  Il  accompagna  le  prince  de  Gonty  dans  la  guerre  de 
Hongrie  contre  les  Turcs.  Jacques  de  Secondât  fut  élu  jurat-gentilhomme  de 
la  ville  de  Bordeaux  en  1689  (Rég,  de  l'Hôtel  de  Ville),  et  le  27  août  1700  fit 
enregistrer  à  Bordeaux,  en  l'armoriai  général  de  France,  les  armes  de  sa 
famille  :  d'azur,  à  $  coquilles  de  Saint-Michel  d'or,  accompagnées  en  pointe  d'un 
croissant  d'argent.  Il  mourut  le  15  novembre  1713,  fut  enterré  dans  l'église 
de  La  Brède,  et  laissa  de  son  mariage,  contracté  à  l'âge  de*32  ans,  le  25  sep- 


DE  SECOiNDAT  DE  MONTESQUIEU.  259 

tembre  1686,  dans  le  château  de  La  Brède,  avec  demoiselle  Marie-Françoise 
DE  Pesnel,  baronne  de  La  Brède,  âgée  de  21  ans,  née  le  28  octobre  1665, 
morte  à  Bordeaux,  à  l'âge  de  31  ans,  le  13  octobre  lfi96,  et  remarquable 
par  ses  \ertus  et  ses  qualités  domestiques,  fille  et  unique  héritière  de  feu 
Pierre  de  Pesnel,  chevalier,  seigneur  de  Martillac  et  du  fief  et  château  d'Olivier, 
à  Léognan,  baron  de  La  Brèdc,  et  de  dame  Marie  de  La  Serre  : 

1.  Messire  Charles -Louis  de  Secondât  de  Montesquieu,  écuyer,  baron  de  La 
Brède  et  de  Montesquieu,  seigneur  de  Baron  dans  l'Entre-deux-Mei-s, 
président  à  mortier  au  Parlement  de  Bordeaux,  l'un  des  Quarante,  puis 
directeur  de  l'Académie  Française,  membre  de  la  Société  royale  de 
Londres,  et  des  Académies  de  Berlin,  Bordeaux  et  Nancy,  naquit  au 
château  de  La  Brède  le  18  janvier  1689,  et  fut  institué  héritier  universel 
de  Jean -Baptiste  de  Secondât,  président  au  Parlement  de  Bordeaux,  son 
oncle,  qui  lui  légua  ses  biens  et  sa  charge,  sous  la  condition  qu'il  ajou- 
tprait  à  son  nom  celui  de  Montesquieu.  D'abord  avocat  au  Parlement  de 
Guienne,  Charles-Louis  de  Secondât  fut  pourvu,  le  24  février  1714,  de 
l'oflice  de  conseiller-lay  en  la  même  Cour  qu'avait  exercé  Pierre  de 
Bordes;  puis,  le  29  juin  1716,  de  celui  de  conseiller  du  Roi,  président  à 
mortier,  qu'avait  exercé  son  oncle,  dont  nous  venons  de  parler.  Il  fut 
reçu  à  l'Académie  de  Bordeaux  le  3  avril  171G  ;  à  l'Académie  Française, 
comme  successeur  do  M.  de  Sacy,  le  24  janvier  1728;  commença  ses 
voyages  à  quarante  ans,  en  1729;  parcourut  l'Allemagne,  la  Hongrie  et 
l'Italie,  où  il  visita  Venise  et  Rome,  et  fut  reçu  par  le  pape  Benoît  XIV; 
explora  Gènes,  passa  en  Suisse  et  en  Hollande,  et  de  là  en  Angleterre 
sur  le  yacht  particulier  de  lord  Chesterfield,  son  ami.  M.  de  Montesquieu 
si'journa  deux  années  en  Angleterre,  et  pendant  cet  intervalle  fut  admis 
à  l'Académie  de  Londres  et  gracieusement  accueilli  par  la  reine  Charlotte 
de  Brandebourg,  épouse  de  Georges  II.  Il  revint  à  La  Brède  en  1732  ;  fut 
nommé  membre  de  l'Académie  de  Berlin  en  1746,  et  mourut  à  Paris  le 
10  février  1755,  à  l'âge  de  6G  ans.  Ses  restes  furent  inhumés  dans  l'église 
de  Sainl-Sulpice. 

Ce  n'est  pas  à  nous  qu'il  appartient  de  dire  ce  (jue  fut  Montesquieu 
comme  homme  privé  et  comme  écrivain  :  son  nom  et  ses  écrits  immor- 
tels parlent  assez  dans  le  monde  entier,  et  d'ailleurs  le  cadre  de  cet 
ouvrage  s'oppose  à  tout  article  élogieux.  Nous  citerons  cependant  les 
principaux  travaux  de  ce  grand  homme,  avec  les  dates  correspondantes 
à  leur  apparition. 

1719.  —  Projet  d'une  histoire  physique  de  la  terre. 

1721.  —  Lettres  persanes, 

1722.  —  Remontrances  du  Parlement  de  Bordeaux,  à  l'occasion  d'un 

nouvel  impôt  sur  les  vins. 
Dialogue  entre  Sylla  et  Eucratès. 
1725.  —  Le  temple  de  Gnide. 

Voyage  à  Paphos. 
1727.  —  Réflexions  sur  la  monarchie  universelle  en  Europe. 
1734.  —  Considérations  sur  les  causes  de  la  grandeur  des  Romains  et  de 

leur  décadence. 
1748.  —  L'Esprit  des  Loix. 


260  DE.  SECONDAT  DE  MOxNTESQUIEU. 

1750.  —  Défense  de  VEsprit  des  Lois, 

1751.  —  Lysimaque. 

Il  a  laissé  plusieurs  œuvres  qui  n'ont  pas  été  imprimées,  et  qui  sont 
conservées  à  La  Brède. 

Le  président  de  Montesquieu  avait  acquis,  le  21  mars  1746,  du  sieur 
de  Licterie,  conseiller  au  Parlement,  partie  de  la  seigneurie,  haute, 
moyenne  et  basse  justice  de  la  paroisse  de  Saint-Morillon,  appelée  de 
Barsac,  et  par  lettres -patentes  du  mois  de  mai  1747,  obtenu  permission 
de  faire  exercer  la  haute  justice  dans  toute  cette  paroisse  par  le  juge  de 
la  baronnie  de  La  Brode.  11  eut  trois  enfants' de  son  mariage,  contracté 
à  l'âge  de  26  ans,  à  Glairac,  le  22  mars  1715,  avec  Jeanne  de  Lartigue, 
demoiselle  qui  eut  en  dot  100,000  livres,  morte  en  1768,  fille  de  noble 
Pierre  de  Lartigue,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
ancien  lieutenant-colonel  du  régiment  de  Maulevrier,  et  de  dame  Elisabeth 
de  Pansie  : 

1°'  Messire  Jean  -  Baptiste  de  Secondât  de  Montesquieu  chevalier, 
seigneur-baron  de  Montesquieu,  La  Brède,  Bessan  et  Soussnns,  sei- 
gneur de  Baron  en  Entre-deux-Mers,  Martillac  et  Saint-Morillon, 
conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Bordeaux,  membre  de  l'Académie 
de  celte  ville  et  des  Sociétés  royales  de  Londres,  Pau,  Edimbourg  et 
Nancy,  naquit  à  Martillac  en  1716;  produisit,  le  16  mars  1762, 
devant  Messieurs  de  l'Hôtel  de  Ville  do  Bordeaux,  les  preuves  de  sa 
descendance  de  Jacques  de  Secondât,  jurat-gentilhomme,  et  tut 
maintenu  dans  le  droit  de  bourgeoisie  de  Bordeaux.  En  1789,  il  se 
fit  représenter  à  l'Assemblée  générale  de  la  noblesse  de  cette  ville 
par  messire  Jean-Luc  de  Mons,  marquis  de  Dunes,  son  procureur 
fondé,  et  mourut  à  Bordeaux,  à  l'ûge  de  80  ans,  le  17  juin  1796.  Il 
est  auteur  de  divers  ouvrages  d'histoire  naturelle.  Jean-Baptiste  de 
Secondât  avait  épousé  en  1740,  à  l'âge  de  24  ans,  dame  Marie- 
Gatherine-Thérèze  de  Mons,  dame  baronne  de  Soussans,  dont  il  eut 
trois  enfants,  deux  desquels  décédèrent  avant  lui  sans  postérité; 
l'autre  se  nommait  : 

Messire  Charles-Louis  de  Secondât,  baron  de  La  Brède  et  de 
Montesquieu,  décoré  de  l'Ordre  américain  de  Cincinnatus,  et 
chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  naquit  à 
Bordeaux  le  22  novembre  1749,  et  fut  tenu  sur  les  fonts 
baptismaux  par  messire  Charles-Louis  de  Secondât,  son  aïeul. 
Il  embrassa  la  carrière  militaire,  servit  dans  la  guerre  de  l'in- 
dépendance américaine  comme  aide  de  camp  du  chevalier  de 
Chastellux;  commanda  les  troupes  de  la  frégate  VÉmeraudc, 
qui  ramena  en  Europe  l'état-major  de  l'armée  française,  et  fut 
successivement  colonel  des  régiments  de  la  Couronne  et  de 
Cambrésis.  En  1789,  M.  de  Montesquieu  assista  à  l'Assemblée 
de  la  noblesse  de  Guienne.  Il  émigra  l'année  suivante  et  fut 
nommé  capitaine  d'une  compagnie  noble  «lans  la  légion  de 
Laval.  Rentré  momentanément  en  France  à  la  Restauration,  il 
fut  créé  lieutenant- général  des  armées  du  Roi.  Il  est  mort 
au  château  de  Bridge-Hill.  près  la  ville  de  Cantorbéry,  en 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  261 

Ângletere,  à  Tâge  de  75  ans,  le  24  juillet  1824.  Il  ne  laissait 
point  d'enfants  du  mariage  qu'il  avait  contracté  à  Tâge  de 
46  ans,  en  1795,  avec  miss  Mary-Ânne  Mac  6E0GHE0AN-0*NEn.L, 
d'une  ancienne  famille  irlandaise,  décédée  le  13  juillet  1835. 

20*  Marie  de  Secondât  de  Montesquieu,  morte  en  1784,  mariée  à  mes- 
sire  Joseph- Vincent  de  Guiclianères  d'Armajan,  conseiller  du  Roi, 
chevalier  d'honneur  en  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne.  Elle  eut  en 
dot  66,000  livres; 

30*  Marie- Josèphe-Denise  de  Secondât  de  Montesquieu,  née  à  Bordeaux 
le  23  février  1727,  alliée,  en  1745,  à  messire  Godefroy  de  Secondât, 
baron  de  Montesquieu  et  de  Montaignac,  auquel  elle  porta  en  dot 
les  terres  de  Montesquieu  et  de  Montaignac. 

II.  Joseph  de  Secondât,  né  le  11  avril  1693,  mort  peu  de  temps  après; 

III.  Messire  Charles- Louis -Joseph  de  Secondât,  baron  de  Montesquieu, 
doyen  de  l'église  collégiale  de  Saint-Seurin  de  Bordeaux,  abbé  de  Faize 
et  de  Nizors,  né  à  Bordeaux  le  9  novembre  1694,  filleul  de  son  frère 
Charles -Louis  de  Secondât;  mort  à  Bari'ges,  à  l'âge  de  60  ans,  en  1754; 
il  fut  le  36«  et  avant  dernier  abbé  de  Faize,  et,  en  1716,  donna  6,000 
livres  à  la  commune  de  Libourne  pour  l'établissement  de  sœurs  de  cha- 
rité dans  cette  ville  (Histoire  de  Libourne,  par  Raymond  Guinodie  aîné, 
t,  m,  p.  U8)  ; 

IV.  Marie  de  Secondât,  née  le  11  septembre  1687,  mariée  à  N...  d'Héri- 
court,  de  Marseille  ; 

V.  Thérèze  de  Secondât,  née  le  3t  août  1691,  religieuse  au  couvent  de 
Notre-Dame  de  Paulin,  à  Agen,  dont  elle  devint  supérieure,  et  où  elle 
mourut  à  l'âge  de  81  ans,  le  10  septembre  1772; 

VI.  Marie-Anne  de  Secondât,  née  à  Bordeaux  le  25  septembre  1696,  morte 
quatre  ans  après,  le  29  novembre  1700. 

d.  Ignace  de  Secondât,  abbé  de  Fontguilhem,  au  diocèse  de  Bazas; 

p.  Armand  de  Secondât,  jésuite  ; 

/*.  Jean- Joseph  de  Secondât  de  Montesquieu,  chevalier  de  Malte  delà  Langue  de 

Provence,  en  1659  (  Vertot,  t.  IV,  p,  395,  édiL  de  179$); 
g.  Marguerite  de  Secondât,  mariée,  en  1654,  à  Jacques  du  Noyer; 
h.  Marie  de  Secondât,  religieuse  au  couvent  des  Filles  de  Notre-Dame,  à  Agen; 
I.  Thérèze  de  Secondât,  religieuse  au  couvent  de  la  Visitation  de  Notre-Dame, 

à  Bordeaux. 

h,  Honry  de  Secondât,  baron  de  La  Perche,  du  chef  de  sa  femme,  demoiselle  Marie 
DE  Range,  qu'il  épousa  en  1652,  eut  une  légitime  de  15,000  livres,  et  mourut  vers 
l'an  1680,  laissant  de  sondil  mariage  : 

Etienne  de  Secondât,  écuyer,  seigneur,  baron  de  La  Perche,  marié,  en  1677, 
à  demoiselle  Sereine  de  Raymond,  dite  mademoiselle  de  Sainte-Cécile.  Il  Rt 
enregistrer  ses  armoiries  en  l'Armoriai  Général  de  France,  à  Agen,  le  21 
février  1698  :  de  gueules,  à  un  croissant  d'argent;  au  chef  d'azur,  chargé  de 
9  coquilles  d'or.  Sa  branche  est  éteinte.  Il  eut  pour  fllle  : 

Marguerite  de  Secondât,  alliée,  en  1700,  à  noble  François  de  Cours,  écuyer, 
sieur  de  Thoumazeau. 


262  DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 

C.  Antoinette  de  Secondât,  mariée,  à  Tâge  de  16  ans,  en  1627,  à  messire  Jean 
Poute,  chevalier,  seigneur  du  château  Dompierre.  Elle  resta  veuve  vers  1675,  et  se 
fit  religieuse.  Elle  avait  eu  pour  fille  unique  : 

Marie -Aimée  Poute,  qui  se  fit  religieuse  au  couvent  de  la  Visitation  d'Agen. 

70  Paul  de  Secondât  embrassa  la  carrière  miUtaire,  et  fut  tué  au  siège  d*Ostende  (Mé- 
moires  de  de  Thov,  1 1,  p,  58)  ; 

8°  N...  de  Secondât,  née  le  9  juillet  1572,  au  château  de  Guillot,  et  baptisée  à  la  hâte 
par  Bernard  Parrot,  prôtre  de  la  religion  catholique.  Elle  mourut  peu  de  temps  après  ; 

90  Jeanne  de  Secondât,  filleule  de  Jean  de  Durfort,  seigneur  de  Duras,  et  de  la  reine 
Jeanne  d'Albret,  représentée  par  Barbe  de  Maupas,  dame  de  Duras,  naquit  au  château 
de  Guillot  le  mardi  27  mars  1565,  et  fut  baptisée,  selon  le  rit  protestant,  à  Villefranche 
d'Agenois,  par  le  ministre  Garmentran.  Elle  fut  mariée,  à  l'âge  de  18  ans,  en  1583, 
avec  Antoine  de  Buade,  seigneur  de  Frontenac,  baron  de  Paluau,  premier  maître 
d'hôtel  du  roi  Henry  IV,  gentilhomme  de  sa  chambre,  chevalier  de  ses  Ordres,  con- 
seiller d'État  et  capitaine  gouverneur  du  château  de  Saint-Germain-en-Laye  et  de  La 
Muette.  Elle  eut  en  dot  10,000  livres,  et  sa  fille  : 

Gabrielle  de  Buade  épousa,  le  8  octobre  1625,  Louis  de  Noé,  chevalier,  seigneur, 
baron  de  l'Isle,  en  Armagnac  (Hist,  des  Gr.  Off,  de  la  Couronne,  i.  VIII,  p,  iJ6,  D), 

10°  Marie- Anne  de  Secondât,  dame  de  Romefort,  en  Berry,  naquit,  le  13  mars  1566,  au 
château  de  Guillot,  et  fut  baptisée,  selon  le  rit  protestant,  le  fef  mai  suivant,  à 
Villeneuve  d'Agenois,  par  le  ministre  Garmentran.  Elle  eut  pour  parrain  Henry,  prince 
de  Navarre,  représenté  par  Antoine  Viguier  de  LaValade,  et  pour  marraine  Antoinette 
Lafon,  veuve  de  Lalié  de  Tapie,  sieur  de  Monteil.  Marie- Anne  de  Secondât  fut  mariée, 
à  l'âge  de  30  ans,  le  31  octobre  1595,  dans  le  château  de  Romefort,  avec  Jean 
d'Harambure,  ]«»•  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Picassary,  puis  de  La  Boissière  ei  de 
Romefort,  en  Berry,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi  Henry  IV,  capitaine 
d'une  compagnie  de  100  chevau-légers  de  Sa  Majesté  et  d'une  compagnie  de  gens  de 
guerre  à  pied,  gouverneur  de  Vendôme  et  pays  Vendomois,  d'Aygues-Mortes  et  de  la 
Tour- Charbonnières,  en  Languedoc.  Marie-Anne  de  Secondât  eut  en  dot  la  terre  de 
Romefort.  Au  nom  et  comme  fondée  de  pouvoir  de  son  mari,  elle  donna  son  aveu  et 
dénombrement,  le  8  décembre  1595,  à  Jacques  d'Aumont,  seigneur  de  Cors,  à  cause 
de  ses  château  et  châtellenie  de  Romefort,  assis  dans  la  paroisse  du  Giron  et  dans  la 
mouvance  de  la  seigneurie  de  Cors  (Laine,  Généal  d'Harambure,  Arch,  de  la  Noblesse, 
t.I,p,8); 

ilo  Dame  Marguerite  de  Secondât,  née  à  Agen  le  28  novembre  1575,  baptisée  par  le 
ministre  Nord,  à  Saint-Hilaire,  près  d'Agen,  où  se  faisait  le  prêche.  Elle  eut  pour  par- 
rain le  sieur  de  La  Noue,  du  pays  de  Saintonge,  et  pour  marraine  dame  Marguerite  de 
Salis,  gouvernante  de  la  jeune  princesse  Catherine  de  Navarre,  alors  à  Agen  avec  son 
frère.  Marguerite  de  Secondât,  qui  vivait  encore  en  1654,  fut  mariée,  en  1602,  à  l'âge 
de  27  ans,  à  N...  de  La  Roque-Bouillac,  sieur  de  Belcastel,  et  eut  en  dot  12,000  livres; 

12<>  Léonor  de  Secondât,  née  le  31  juillet  1578,  à  La  Gauge,  en  Artigues,  et  baptisée  le 
12  avril  4579,  à  Agen,  par  le  ministre  Dalyne,  eut  pour  parrain  Pierre  de  Saint-Genest, 
conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  pour  marraine  demoiselle  Catherine  Tapie. 
Elle  fut  mariée  à  Cahors,  à  l'âge  de  24  ans,  le  27  mai  1602,  à  Clément  de  La  Roque- 
Bouillac,  sieur  de  La  Fargue,  frère  du  mari  de  Marguerite  de  Secondât,  sa  sœur  ;  eut 
en  dot  12,000  livres,  et  fut  déshéritée  par  sa  mère; 


DK  SECONDÂT  1)K  MONTESQUIEU.  2G3 

13«>  Suzanuc  de  Secondât,  née  vers  Tannée  158),  fut  mariée  à  Tâgc  de  23  ans,  le 
15  octobre  1604,  à  François  d'Estrades,  seigneur  de  Bonneuil,  Colombes,  Gampagnac 
et  Sigognac.  maître  d'hôtel  du  roi  Henry  IV,  gentilhomme  de  sa  Chambre  et  maréchal 
de  camp,  gouverneur  des  ducs  de  Guise,  de  Nemours  et  d'Àumale,  vice-roi  d'Amérique, 
maire  perpétuel  de  Bordeaux,  l'un  des  plus  sages  et  valeureux  liommes  de  son  temps,  dit 
le  Père  Anselme.  Elleeuten  dot  12,000  livres,  était  veuve  dès  1654,  et  fit  son  testament 
à  Agen  le  6  novembre  1656.  (Hist,  des  Gr,  Off.  de  la  Couronne,  t.  VII,  p.  €00,  E.)  En 
mémoire  de  cette  alliance,  la  maison  d'Estrades  écartela  de  La  Pôle  Suffolck.  Suzanne 
de  Secondât  eut  pour  fils  : 

Godefroy,  comte  d'Estrades,  ma?échal  de  France. 


VI.  Noble  Pierre  de  Secondât,  III'  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Roques,  de  I^a 
Fle>te  et  autres  lieux,  baron  de  Roquefort,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils  d'État  et 
privé,  premier  jurât  de  Bordeaux  en  1622,  conseiller,  maître  d*hôlel  ordinaire  de  la 
maison  de  Sa  Majesté  Henry  IV,  capitaine  gouverneur  du  chûleau  de  Sos,  puis  capi- 
taine de  chevau-légers,  lieutenant  général  du  Grand  Voyer  de  France  en  Guienne, 
patron  du  collège  de  Secondât  à  Toulouse,  naquit  à  Agen  le  5  mai  ^57^,  et  fut 
baptisé,  selon  le  rit  protestant,  par  le  ministre  Courrac.  Il  eut  pour  parrain  nobie 
Sylvio  de  L'Escale,  son  cousin,  et  pour  marraine  demoiselle  Anne  de  Viguier  de  \jbl 
Valade,  sa  cousine. 

Le  ^3  juin  KH4,  le  roi  Louis  XIII  lui  écri\it  une  lettre-missive  par  laquelle  il  lui 
mandait  qu'ayant  accepté  de  tenir  son  fils  sur  les  fonts  de  baptême,  il  voulait  qu1l 
portût  son  nom  fOrig.J,  et  une  seconde  lettre,  datée  du  même  jour,  chargeait  M.  de 
Roquelaure  de  remplir  cet  office  au  nom  du  Roi  fld.J,  Jean  de  Secondât,  habitant  la 
ville  d'Agen,  donna  procuration,  le  ^8  novembre  ^618,  comme  fondé  lui-même  des 
pouvoirs  de  noble  Antoine  de  Nort,  sieur  de  La  Mothc-Ferrand,  écuyer  ordinaire  de 
Ja  Reine,  à  noble  Jacob  de  Secondât,  seigneur  et  baron  de  Montesquieu,  chevalier  de 
Tordre  de  Saint-Michel,  et  lieutenant  colonel  au  régiment  de  Chastillon,  servant  en 
Hollande  (son  frère],  et  à  noble  François  dTstrades,  écuyer,  sieur  de  Bouneuil,  u 
l'eiïot  de  recevoir  de  messire  Fliilippe  Hurault,  chevalier,  seigneur  du  Marais  et  lieu- 
tenant de  Monsieur,  grand-maître  de  rartillerle  de  France,  5,678  livres  cédées  à  lui, 
Pierre  de  Secondât,  par  le  sieur  de  La  Mothe,  lieutenant  général  en  l'Isle  de  France. 
Il  reçut,  le  9  juillet  ^622,  une  lettre  de  Louis  XIII,  roi  de  France  et  de  Navarre,  dans 
laquelle  ce  prince  lui  mandait  qu'ayant  besoin  de  faire  remplir  à  Bordeaux  la  charge 
de  jurât  de  premier  ordre  par  quelque  personne  de  qualité,  et  sachant  ne  pouvoir 
faire  meilleur  choix  que  de  lui,  il  lui  enjoignait  de  se  rendre  à  Bordeaux  pour  se  faire 
nommer  jurât  de  cette  ville.  Enfin,  le  24  juillet  4627,  il  reçut  du  même  roi  Louis  XIII 
une  troisième  lettre-missive,  le  priant  de  protéger  les  Pères  de  FOratoIre,  qui  vou- 
laient s'établir  à  Toulouse  et  commencer  Tœuvre  du  collège  fondé  par  Jacques 
Secondât  (Orig.J, 

Pierre  de  Secondai  servit  dans  les  guerres  de  son  temps,  et  mourut  a  Agen,  à  Fâge 


264  DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 

de  67  ans,  vers  le  mois  de  février  ^658.  Il  avail  fait  son  testament  le  ^2  novembre 
^637.  Par  cet  acte,  il  demande  à  être  enseveli  au  couvent  des  Augustins  d'Agen, 
sépulture  de  ses  ancêtres,  et  lègue  à  cet  établissement  500  livres  pour  la  célébration 
de  messes  a  son  intention;  il  assigne,  en  outre,  un  capital  de  1,500  livres,  déjà  légué 
par  son  père,  pour  servir  de  dot,  tous  les  deux  ans,  à  une  des  fllles  enfant-trouvée  de 
Fhôpital  d'Agen,  etc. 

Pierre  de  Secondât  avait  épousé,  à  l'âge  de  29  ans,  le  2\  août  ^600,  à  Bordeaux, 
demoiselle  Anne  de  Pomtàc,  fille  de  feu  messire  Jean  de  Pontac,  conseiller  du  Roi, 
trésorier  général  de  France  en  la  Généralité  de  Limoges,  et  de  Marie  de  Lasse.  Anne 
de  Pontac  mourut  le  ^8  août  ^675,  ù  Tâge  de  95  ans.  Elle  avait  fait  son  testament  le 
5  novembre  ^6f5;  par  cet  acte,  elle  légua  aux  Capucins  d'Agen  une  rente  annuelle  de 
12  livres  de  cire  devant  être  employée  à  la  célébration  de  la  messe  de  la  Purification 
de  la  Très-Sainte -Vierge  ou  de  la  Chandeleur;  une  rente  de  5  livres  aux  Pères  de 
Notre-Dame  de  Donnenconlre,  près  d'Agen;  une  autre  reute  de  5  livres  aux  Pénitents 
Bleus,  à  la  charge  qu'ils  feraient  célébrer  quatre  messes  annuelles  pour  le  repos  de 
l'ûme  de  Jacques  de  Secondât,  son  fils  aîné,  décédé,  etc.  Le  portrait  d'Anne  de  Pontac 
se  voit  encore  dans  le  principal  salon  du  château  de  La  Brède.  Elle  est  représentée 
dans  celte  peinture  appuyant  un  de  ses  bras  sur  une  tête  de  mort. 

Du  mariage  de  Pierre  de  Secondât  et  d'Anne  de  Pontac  sont  issus  : 

1°  Jacques  de  Secondât,  dit  do  Roquefort,  né  en  1601,  gentilhomme  servant  du  roi 

Louis  XIII  à  rage  de  18  ans,  en  1619,  mort  à  l'âge  de  33  ans,  en  1634; 

îo  Louis  de  Secondât,  né  en  1614,  filleul  du  roi  Louis  XIII,  mort  jeune; 

30  Gaston,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

40  Jeanne-Isabelle  de  Secondât,  )     ,.  . 

,     .         ,    «         .  }  reugieuses  Ursulines  a  Bazas  ; 

5«  Anne  de  Secondât,  ) 

60  Marie  de  Secondât,  alliée  avec  Bertrand  de  SaintrGily,  sieur  de  Grave,  eut  en  dot 
20,000  livres;  testa  en  1674  en  faveur  de  Gaston  de  Secondât,  son  frère,  et  mourut 
en  1681; 

70  Marguerite  de  Secondât,  mariée  le  27  janvier  1641,  à  noble  Charles  de  Filartigue, 
sieur  de  Gueise,  reçut  en  dot  20,000  livres; 

8»  Gabrielle  de  Secondât; 

90  Suzanne  de  Secondât,  religieuse  à  l'Ave-Maria. 

VII.  Gaston  de  Secondât,  seigneur  de  La  Fleyte  et  de  Roques,  baron  de  Roquefort, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  Roi  Louis  XIII  à  l'âge  de  U  ans,  capitaine 
de  cavalerie  à  25,  naquit  dans  la  paroisse  de  La  Sauvetat  de  Saint-André  de  Bordeaux, 
le  ^2  avril  ^625,  et  eut  pour  parrain  Monsieur  Gaston  de  France,  duc  d'Orléans,  frère 
du  Roi,  et  pour  marraine  Sereine  de  Durfort,  épouse  d'Honoré  de  Montpezat,  sei- 
gneur, comte  de  Laugnac.  Il  servit  dans  les  guerres  civiles  de  son  époque,  et  naourut 
au  château  de  Roques,  à  l'âge  de  68  ans,  au  mois  de  novembre  ^693.  Par  son  testa- 
ment, fait  le  54  mai  précédent,  il  avait  demandé  à  être  enseveli  dans  la  chapelle  de 
Notre-Dame  de  Téglise  de  Roques. 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  265 

Gaston  de  Secondai  avait  coulracté  mariage  à  l'ûge  de  22  ans,  le  ^5  juillet  1647, 
avec  Gabrieiie  de  Gardes,  âgée  de  ^4  ans,  fille  de  Jean  de  Gardes,  conseiller  du  Roi, 
seigneur  de  Colayrac,  près  Agen,  et  de  demoiselle  Marthe  de  Pau. 

Gabrieiie  de  Gardes  eut  en  dot  50,000  livres,  et  hérita  par  la  suite  de  diverses 
propriétés.  Elle  mourut  à  Agen,  à  l'ûge  de  73  ans,  le  30  avril  4706,  après  avoir,  par 
son  testament  du  4  8  février  4  69  f,  institué  son  héritier  principal  Godcfroy  de  Secondât, 
son  quatrième  fils,  et  demandé  à  être  ensevelie  aux  Augustins. 

Dudit  mariage  sont  issus  : 

io  Godefroy  I  de  Secondât,  né  vers  1649,  filleul  du  maréchal  d'Estrades;  il  mourut 
en  1673,  sans  alliance,  à  l'âge  de  24  ans; 

2o  Jean  de  Secondât,  qui  a  continué  la  postérité; 

30.  Pierre-Gaston  de  Secondât,  né  le  20  juhi  1658,  clerc  tonsuré,  docteur  en  Sorbonne, 
mort  en  1693,  à  l'âge  de  35  ans. 

4*»  Haut  et  puissant  seigneur  messire  Godefroy,  aliàs  Geoffroy  de  Secondât  de  Roques, 
chevalier  seigneur  de  Gardes,  baron  de  Roquefort,  capitaine  d'infanterie  au  régiment 
de  Champagne,  puis  au  régiment  de  la  Chfttre,  naquit  le  31  juillet  1665,  et  mourut  en 
1724,  à  l'âge  de  59  ans.  Le  21  février  1698,  Godefroy  de  Secondât  avait  fait  enregistrer 
ses  annes,  à  Agen,  dans  l'armoriai  général  de  France,  de  la  manière  suivante  :  d'azur, 
à  la  fasce  d'or,  accompagnée  de  i  coquilles  du  même  en  chef  et  d'un  crifissant  d'argent  en 
pointe;  écartelé  d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  pointe  d'une  salamandre  d'argent, 
couchée  sur  un  brasier  d'or,  et  surmonté  d'un  soleil  du  même.  Il  laissa  de  sa  femme, 
Louise  DE  Raymond,  décédée  en  1752,  qu'il  avait  épousée  à  l'âge  de  28  ans,  en  1706, 
fille  de  Graiien  de  Raymond,  lieutenant  de  Nosseigneurs  les  maréchaux  de  France,  et 
de  noble  demoiselle  Marguerite  Anceau  : 

A.  Haut  et  puissant  seigneur  messire  Jean-Tiburce-Godefroy  de  Secondât  de  Roques, 
chevalier,  seigneur,  baron  de  Roquefort  et  autres  places,  demeurant  en  son  hôtel 
de  la  ville  d'Agen,  place  du  Palais,  épousa  par  contrat  passé  au  château  de  Raulens, 
en  Bruilhois,  le  3  janvier  1740,  puissante  dame  Marie-Louise-Héléne  de  Cunolio 
d'Espalais,  fille  de  feu  messire  Jean-Jacques  de  Cunolio  d'Espalais,  chevalier, 
vicomte  de  La  Mothe,  seigneur  de  Saint-Marcel  et  autres  places,  et  de  dame  Marthe 
de  Raymond  (de  la  ville  d'Agen).  Jean-Godefroy  de  Secondât  habitait  le  château 
de  Saint-Marcel  en  1775.  11  laissa  de  sondit  mariage  : 

a.  Haut  et  puissant  seigneur  messire  Jean-Godefroy  de  Secondât,  baron  de 
Roquefort,  seigneur  de  Saint-Marcel,  Colayrac,  Le  Colombier,  Tournade, 
Guilhot,  Douazac  et  autres  places,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de 
Siiint-Louis,  retraité  premier  capitaine -commandant  au  régiment  Royal- 
Picardie,  cavalerie,  le  6  janvier  1785,  avec  une  pension  de  700  livres,  naquit 
à  Agen  le  8  novembre  1741,  dans  la  paroisse  de  l'église  cathédrale  Saint- 
Étienne;  assista,  le  12  mars  1789,  à  l'Assemblée  génénde  de  la  noblesse  do 
cette  sénéchaussée  ;  fut  fait  chevalier  du  Lys  le  4  novembre  181 4,  et  est  mort  au 
château  de  Saint-Marcel,  à  l'âge  de  74  ans,  le  10  janvier  1825.  Il  avait  épousé, 
par  pactes  accordés  le  14  aoiU  1778,  demoiselle  Marie-Bernardine  de  La 
Myre,  dame  seigneuresse  de  Douazac,  fille  do  feu  haut  et  puissant  seigneur 
Jean-François  de  I^  Myre,  seigneur  de  Douazac,  et  de  dame  Marie -Anne  do 
Lantron,  de  La  Valette.  De  ce  mariage,  au  contrat  duquel  la  future  épouse 

34 


266  DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 

fut  assistée  de  sa  mère  et  de  messire  Ilonry  de  Conquéré  de  Montbrison,  sei- 
gneur de  Montbrison,  son  cousin,  sont  provenus  : 

I.  Chailes-Godefroy-Gratien  de  Secondât,  baron  de  Roquefort,  propriétaire 
de  la  terre  de  Saint-Marcel,  né  en  1781 ,  marié  à  l'âge  de  55  ans,  en  1836, 
à  mademoiselle  Emma  David  des  Étangs;  il  est  décédé  à  Toulouse,  à 
rûge  de  66  ans,  le  12  février  1846,  dernier  de  sa  brandie; 

IL  Clémentine  de  Secondât,  mariée  avec  Alpbonse,  baron  de  Lonjon  ; 

III.  Amélie  de  Secondât,  mariée  à  M.  David,  baron  des  Étangs,  colonel 
d'infanterie,  clievalier  de  Saint-Louis,  retiré  en  1830  pour  refus  de  ser- 
ment. 

6.  N...  de  Secondât,  dite  mademoiselle  de  Roquefort. 

B.  Messire  Gratien  de  Secondât  de  Rocjnefort,  cbevalier,  cornette  au  régiment  de 
Condé,  dragons,  puis  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  Fumel,  et  cbevalier 
de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  assista  en  1740  au  contrat  de  mariage 
de  son  frère,  qui,  par  cet  acte,  lui  fit  cession  de  la  métairie  noble  de  Gardes,  en 
la  paroisse  de  Quaycbac,  et  des  rentes  qui  en  dépendaient,  plus  d'une  somme 
de  7,000  livres,  à  prendre  entre  les  mains  du  baron  de  Montesquieu,  président  à 
mortier  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  devant  lui  servira  l'acbat  d'une  compagnie 
de  dragons.  Il  laissa  de  son  mariage  avec  N...  de  Jaxan,  fille  de  François  de  Jayan 
et  de  Marie  de  Boissié  : 

a.  Marie  de  Secondât,  alliée  à  Josepli,  comte  de  Raymond,  ancien  officier  de 
cavalerie,  maire  d'Agen  ; 

b.  N...  demoiselle  de  Secondât; 

c,  N...  de  Secondât,  épouse  de  N...  West; 

d,  N...  de  Secondât,  épouse  de  N...  de  Godailb. 

C.  Marc-Antoine-Mari inl  de  Secondât,  destiné  à  l'Ordre  de  Malte,  mort  jeune; 

D.  Dame  Louise-Marie  do  Secondât  de  Roquefort,  épouse  de  Messire  Jean  de  Bazon, 
chevalier,  baron  de  Baulens  et  autres  places,  assista  au  contrat  de  mariage  de 
son  frère  aîné  en  1740. 

50  Henriette  de  Secondât,  rcligicMise  au  couvent  du  Paradis,  puis  à  celui  de  Fontevraud; 

6°  Marthe  de  Secondât,  née  le  13  mai  1671,  mariée  vers  1695  à  Pierre  de  Saint-Gily  de 
Grave,  son  cousin  ; 

70  Marie  de  Secondât,  née  le  9  janvier  1673,  mariée  à  l'âge  de  25  ans,  en  1699,  à  Marc- 
Antoine  de  Nargassier  de  La  Cépéde,  fonda  en  1739  l'éducation  triennale  d'une  jeune 
fille  de  condition  do  10  à  15  ans,  au  couvent  des  religieuses  do  Notre-Dame  de  Paulin 
à  Agen.  Elle  mourut,  âgée  de  83  ans,  en  1756; 

8»  Suzanne  de  Secondât,  née  le  6  juin  1676,  morte  en  1703,  à  l'âge  de  27  ans,  demanda, 
par  son  testament  du  14  juillet  1694,  à  être  ensevelie  aux  Augustines,  et  fit  des  legs 
à  ses  sœurs. 

VIII.  Noble  Jean  de  Secondât,  in«  du  nom,  dît  le  baron  de  Secondât,  seigneur 
de  Roques,  Falmon  et  Saint-Pierre,  dans  la  baronnie  do  Roquefort,  et  de  Clermonl, 
en  rÉIection  d'Armagnac,  né  en  ^ 669,  servit  dans  les  guerres  du  régne  de  Louis XIV, 
en  qualité  de  capitaine  d'infanterie  au  régiment  de  La  Châtre,  et,  selon  une  tradition 
de  famille,  resta  boiteux  à  la  suite  d'une  blessure  qu'il  avait  reçue  au  service.  Il  fut 


DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU.  26Ï 

maintenu  dans  sa  noblesse,  le  22  mai  noo,  par  jugement  de  M.  Le  Gendre,  inten- 
dant de  Montauban,  sur  preuves  remontées  à  l'année  ^548  (Lkmtj  Nobiliaire  de 
Moniauban,  Arch.  de  la  Nobl.  de  France,  t,  X,  p,  86 J,  et  en  H 19,  vendit  au  duc 
d'Antin  les  château  et  seigneurie  de  Roques.  Il  mourut  en  HoO,  laissant  du  mariage 
qu'il  avait  contracté  à  Agcn,  à  l'âge  de  50  ans,  le  ^"  juillet  ^699,  avec  demoisefle 
Marie  de  Tocton,  ûgée  de  25  ans  et  dotée  de  25,000  livres,  fille  de  François  de 
Touton,  avocat  en  Parlement,  juge  de  Moncaut,  et  de  demoiselle  Marie  de  Crozat  : 

l®  Godefroy,  dont  rarticle  suit; 

2o  Joseph  de  Secondât,  nô  à  Moncaut  le  12  août  1704; 

3®  Claude  de  Secondât,  né  h  Moncaut  le  29  septembre  1705; 

4«  Marc-Antoine  de  Secondât,  vivant  en  1756,  et  légataire,  par  le  testament  de  madame 

de  La  CépMe,  sa  tante,  en  2,000  livres  et  deux  couverts  en  argent; 
5"  Marie-Anne  de  Secondât,  dite  mademoiselle  de  Roquefort,  légataire  de  1 ,000  livres 

par  le  mùme  testament. 

IX.  Messire  Godefroy  de  Secondât,  baron  de  Montaignac  et  de  Montesquieu,  sei- 
gneur de  Camon,  né  en  1702,  épousa,  à  l'ùgc  de  45  ans,  le  ^^  mars  1745,  sa  cousine 
MarieJosèphe-Denise  de  Seco^dit  de  Montesquieu,  âgée  de  20  an«,  seconde  fille  de 
messire  Charles-Louis  de  Secondât  de  Montesquieu,  baron  de  Montesquieu  et  de  La 
Brède,  président  à  mortier  au  Parlement  de  Bordeaux,  membre  de  l'Académie  Fran- 
çaise, et  de  Jeanne  de  Lartigue.  Godefroy  de  Secondât  mourut  à  Agen,  à  l'âge  de  72 
ans,  le  6  mars  1774;  par  son  teslament  de  l'année  n72,  il  avait  demandé  à  être 
enseveli  dans  l'église  des  Pères  Jacobins  d'Agen,  et  par  son  codicille  de  1774,  avait 
légué  une  somme  de  6,000  livres  à  l'hôpital  Saint-Jacques  de  la  môme  ville.  Denise 
de  Secondât  porta  à  son  mari  une  somme  de  53,000  livres,  en  représentation  de 
laquelle  Jean-Baptislc  de  Secondât  lui  abandonna,  en  4756,  moyennant  47,000  livres 
de  retour,  la  terre  et  baronnie  de  Montesquieu.  Elle  mourut  à  Agen,  à  l'âge  de  75  ans, 
le  25  février  4800.  Dudit  mariage  sont  issus  : 

1"  Joseph-Cyrille,  dont  l'article  suit; 

2®  François-de-Paule,  chevalier  do  Secondât,  chef  d'escadron  de  cavalerie  et  décoré  de 

la  Légion  d'Honneur,  mort  à  Auch  en  1821,  sans  enfants  de  Marie  Boissery,  son 

épouse,  veuve  en  premières  noces  de  N...  de  Saint-PhiUppe; 
a*»  Denise  de  Secondât,  mariée  h  N...  Vilatte  de  Frégimont,  morte  sans  enfants  à  Agen, 

le  (>  novenibro  1831  ; 
4*  Philippine  Foy  de  Secondât,  dite  mademoiselle  de  Montaignac,  morte  à  Agen  le 

10  novembre  1828. 

X.  Joseph-Cyrille  de  Secokdat,  baron  de  Montesquieu  et  de  Montaignac,  seigneur 
de  Camon,  chef  d'escadron  au  régiment  de  Deux* Ponts-Dragons,  puis  aux  chasseurs 
de  Flandres,  sous  le  règne  de  Louis  XVI,  retraité  colonel  de  cavalerie,  chevalier  de 
rordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  commandant  de  la  garde  d'honneur  à  pied 
de  la  ville  de  Bordeaux,  en  ^809,  naquit  à  Agen  le  30  janvier  ni8.  Il  épousa,  à 


268  DE  SECONDAT  DE  MONTESQUIEU. 

Nantes,  à  l'âge  de  41  ans,  le  28  février  ^789,  mademoiselle  Jacqueline  de  Menou, 
âgée  de  27  ans,  décédée  à  l'âge  de  75  ans,  le  24  janvier  4837,  fille  de  Louis-Joseph, 
comte  de  Menou,  colonel  d'un  régiment  de  son  nom,  maréchal  de  camp,  lieutenant 
de  Roi,  commandant  des  ville  et  château  de  Nantes  et  des  cinq  évéchés  de  la  liante- 
Bretagne,  et  de  dame  Elisabeth  de  Maurcpas.  M.  le  baron  de  Montesquieu,  décédé  à 
Bordeaux,  à  l'âge  de  78  ans,  le  49  mars  4  826,  a  laissé  de  sbndit  mariage  : 

l®  Charles-Louis-Prosper,  dont  rarticle  suit  : 

2«  Jeanne-ÉmiUe  de  Secondât,  née  à  Agcn  le  29  juillet  1792,  mariée  à  Tàge  de  32  ans, 

le  24  avril  1824,  à  Etienne-Basile  de  Laurière,  baron  de  Moncaut,  décédée  au  château 

de  Moncaut  le  29  juin  1832,  laissant  : 

Louise  de  Laurière-Moncaut,  mariée,  en  1847,  avecN.,.,  marquis  do  Saint-Exupéry, 
dont  : 

Guy  de  Saint-Exupéry; 
Thérèze  de  Saint-Exupéry; 
Godefroy  de  Saint-Exupéry. 

Henriette-Jacqueline  de  Laurière-Moncaut. 

XI.  Charles-Louis-Prosper,  baron  de  Secondat-MoxMesquieu,  ancien  officier  dans  la 
légion  des  Basses-Pyrénées,  est  né  à  Bordeaux  le  27  mars  4797.  Il  a  épousé,  le  12 
novembre  4854,  mademoiselle  Marie-Louise  de  Pus,  fille  de  Jean-Bapliste,  marquis 
de  Plis,  et  de  Maric-Magdeleine  de  Mons.  De  celle  union  : 

1°  Noble  Charles  de  Secondât-Montesquieu,  né  le  5  mars  1833; 

20  Noble  Gaston  de  Secondât-Montesquieu,  no  le  11  aoftt  1834 ; 

3®  Noble  Albert  de  Secondât-Montesquieu,  né  le  2  septembre  1837;' 

4»  Noble  Gérard  de  Secondât-Montesquieu,  né  le  3  juin  1859  ; 

5°  Noble  Godefroy  do  Secondât-Montesquieu,  né  le  6  octobre  1840; 

6»  Berthe  de  Secondât-Montesquieu,  née  le  5  mars  183G,  morte  à  Pons  le  4  mai  1849; 

7°  Jacqueline  de  Secondât-Montesquieu,  née  le  18  janvier  1847. 


D'iSLE  DE  LA  LANDE.  269 


D'ISLE  DE  LA  LANDE, 


Nobles,  messires,  éguyers,  chevaliers,  seigneurs,  barons  de  PUYNORMAND  ;  — comtes  u'ISLE 
DE  LA  LANDE;  —  SEIGNEURS  ou  sieurs  de  NIVELLE,  LA  MOTHE,  LA  GLOTTE,  LA  BEYNÈRE, 
LA  LANDE,  LA  MÉNIE,  etc.;  —  en  Bordelais  et  Albret. 


Armes  :  D*azur,  à  S  chevrons  d'or.  Couronne  de  marquis.  Supports  :  deux  lions  tenant 

chacun  une  épée. 


Cette  famille,  établie  a  Puynormand  dès  le  milieu  du  XV^  siècle,  parait  y  être  venue 
à  la  suite  d'une  colonie  saintongeoise  qui  s'y  flxa  vers  cette  époque.  Plusieurs  titres^ 
outre  ses  traditions,  la  désignent,  du  reste,  comme  originaire  de  Saintonge,  où  existe 
une  famille  noble  de  son  nom  qui  porte  cependant  des  armoiries  diiïérentes.  On  voit, 
entre  autres,  un  personnage  du  nom  de  Jacques  d'Isle,  écuyer,  sieur  des  Gruffières, 
—  appartenant,  selon  toute  apparence,  à  la  maison  qui  fait  le  sujet  de  cette  notice,  — 
signer  comme  témoin  dans  un  acte  passé  en  la  paroisse  de  VignoUes,  châtellcnie  de 
Barbezieux,  le  2  octobre  ^552. 

Essentiellement  militaire,  la  famille  d'isle  de  La  Lande  a  produit  plusieurs  officiers, 
capitaines  et  chevaliers  de  Saint-Louis,  et  un  brigadier  gt'ncral  de  cavalerie  dans  le 
XVIII*'  siècle.  Elle  a  assisté  à  rAssemblée  de  la  Noblesse  d'Albret,  en  ^89,  avec  le 
titre  de  comte,  d'où  il  suit  qu  elle  est  naturellement  en  droit  de  le  joiridre  encore  à  son 
nom. 

Ses  armoiries,  qui  ont  diiïérencié  légèrement,  comme  dans  toutes  les  familles  nobles, 
selon  qu'elles  étaient  portées  par  des  aînés  ou  des  cadets,  sont  telles  que  nous  les 
énonçons,  et  ont  été  gravées  diverses  fois  avec  les  variantes  qui  suivent  : 

Sur  un  cartouche  de  l'église  de  Tayac,  dont  la  sculpture  parait  dater  du  XV^  au 
XVI®  siècle,  on  voit  ces  armes  :  d  azur  y  à  S  chevrons  d'or,  accompagnés  en  chef  de 
2  étoiles  du  même,  tandis  que  d'anciens  cachets  nous  les  représentent  :  d'azur,  à  3 
chevrons  brisés  d'or,  accompagnés  en  pointe  d'une  étoile  du  mémCy  ou  :  d'azur^  à 
S  chevrons  d'or,  senestrés  en  chef  d'une  étoile  du  même. 

Le  nom  de  cette  famille,  dont  l'étymologie  comporte  nécessairement  la  particule 
fde  insulâj,  n'a  pas  subi  moins  de  modiflcations,  qui  s  expliquent  d'autant  mieux 
({u'elles  étaient  subordonnées  à  la  prononciation  usitée  dans  le  nouveau  berceau  de  la 
maison  d'isie  de  La  Lande.  Écrit  dans  un  litre  de  -1184  :  Dile,  on  le  retrouve  ensuite 
DiSLE,  puis  d'Isle,  d'Islé,  et  même  d'Islet.  Au  reste,  nous  remarquerons  que  depuis 
l'introduction  de  la  langue  française  dans  les  actes,  le  *  ne  s'ajoutait  guère  aux  noms 
quand  le  d  s'élidait,  c'est-à-dire  lorsque  ces  noms  commençaient  par  une  voyelle. 


270  D'ISLE  DE  LA  LANDE. 

Ainsi,  dans  presque  tous  les  actes,  les  noms  de  famille  d*Aix,  d'Eslrac,  d'Ibos, 
d'Ouaty  d'Ustou,  se  retrouvent  écrits  (vicieusement)  Daix,  Destrac,  Dibos,  Dcmat, 
Dustou. 

Il  y  avait  anciennement  deux  familles  du  nom  d'Isle  dans  la  juridiction  de  Puynor- 
mand.  Bien  qu'elles  aient  occupé  des  rangs  différents,  Tune  exclusivement  celui  de  la 

* 

noblesse,  l'autre  celui  de  la  judicalure,  nous  sommes  fondé  à  croire  qu'elles  avaient 
une  origine  commune,  soit  par  Mathelin  d'isie,  vivant  au  XV*'  siècle,  soit  que  la 
seconde  de  ces  familles  fût  descendue  de  Bernard  Disle,  enfant  naturel  de  Jean  d'isie, 
écuyer,  sieur  de  Nivelle,  qui  reçut  une  donation  de  son  père  le  7  mars  ^639,  et  laissa 
lui-môme  plusieurs  enfants. 

La  généalogie  suivante  a  été  entièrement  dressée  sur  titres  jusqu'au  représentant 
actuel  de  la  maison  d'Isle  de  La  Lande. 

I.  Mathelin  d'Isle  vivait  de  4  450  à  1542,  comme  nous  l'apprennent  d'anciennes 
reconnaissances  et  des  confrontations  citées  dans  des  titres  étrangers.  Une  charte  de 
l'église  de  Puynormand,  datée  du  l*""  janvier  4  48  5  fv.  st,J,  prouve  qu'il  possédait  la 
terre  que  ses  descendants  habitent  encore.  Mathelin  d'Isle  laissa,  entre  autres  enfants  : 

II.  François  d'IsLE,  aîné  de  sa  famille,  qui  eut  de  sa  femme,  Huguette  de  Mat  : 

III.  Jean  d'Isle,  F''  du  nom,  marié  à  Barbe  Farinard,  flile  de  François  Farinard, 
écuyer,  seigneur  de  La  Couronne,  près  Angoulôme,  et  de  Marguerite  de  LaGuirandc. 
De  cette  union  provint  : 

IV.  Jean  d'Isle,  II®  du  nom,  sieur  de  Nivelle,  co-seîgneur  et  baron  de  la  terre  et 
baronnie  de  Puynormand,  par  l'acquisition  qu'il  fit  de  cette  terre,  pour  les  deux  tiers, 
conjointement  avec  Jean  de  Gaufreleau,  seigneur  de  Francs,  le  21  janvier  4643,  et 
moyennant  le  prix  de  25,800  livres,  de  Magdeleiue  de  LaVergne,  veuve  de  Raymond 
du  Bourg,  et  de  Sarrus  du  Bourg,  leur  flis.  Jean  d'Isle  fut  marié  deux  fois  :  -l*"  avec 
Blanquine  dc  Cournet;  2"^  avec  Jehanne  de  L'Homme,  damoiselie,  d'une  famille  du 
Parlement  de  Bordeaux  :  celle-ci  était  veuve  dès  l'an  4649.  Du  premier  mariage 
provint  : 

1°  Jean  dont  l'article  suivra  ; 

Du  second  lit  : 

2<>  Jacquette  d'Isle,  damoiselie,  éi)ousc,  en  1018,  do  M^^  Jehan  Saureau,  avocat  eu  la 

Cour; 
3°  Renée  d'Isle,  damoiselie,  mariée,  dès  IG18,  avec  Ilélie  Bayard,  écuyer,  sieur  de 

Froidefont, 

V.  Noble  Jean  d'Isle,  III°  du  nom,  dit  le  Jeune,  écuyer,  sieur  de  Nivelle,  baron  de 


D'ISLE  DE  LA  LANDE.  271 

Puynormand,  flt  rendre  hommage  au  Roi  de  celle  terre  dans  la  ville  du  Mas-d'Age- 
nois,  par  Jean  Dallidet,  capitaine,  son  procureur,  devant  Raymond  du  Faur,  conseiller 
du  Roi,  lieulenanl  criminel  en  la  sénéchaussée  de  Condomois,  et  dépulé  de  Sa  Majesté 
pour  la  réformation  du  domaine  de  Navarre,  le  26  mars  ICI5  (Copie  collât,  par 
QuETssAT,  conseiller,  secrétaire  du  Roi).  Jean  d'Isle  est  nommé  et  qualifié  noblement 
dans  un  jugement  rendu  au  présidial  de  Guienne,  le  8  mai  ^6^9.  Le  château  de 
Puynormand  ayant  élé  pris,  en  ^622,  par  les  marquis  de  iMonlpouillan  et  de  La  Force 
de  la  maison  de  Caumont,  Jean  d'Isle  céda  ses  deux  tiers  de  la  baronnie,  le  27  avril 
-1634,  au  sieur  de  Gaufreteau,  moyennant  des  rentes,  des  terres,  un  retour  de  4,000 
livres,  et  la  réserve  d'une  partie  de  la  justice  de  Puynormand  f  Histoire  de  Liboiime, 
t.  m,  p.  ^4ij  242J.  Jean  d'Isle  ne  vivait  plus  en  1654.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  25  février  ^616,  damoiselle  Marie  de  Castetz,  veuve  de  N...  Coquart,  avocat  en 
la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  comme  il  conste  du  consenlemcnt  qu'il  donna  à 
l'entrée  au  couvent  de  Saint-Émilion  d'une  fille  de  Marie  de  Castetz,  le  7  avril  ^639. 
De  cette  alliance  provint  : 

VI.  Jean  d'Isle,  IV®  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  La  Mothe  cl  de  La  Clotte  (haule 
justice  démembrée  de  la  baronnie  de  Puynormand),  habitant  du  môme  lieu  noble  de 
La  Clotte,  paroisse  de  Puynormand,  fut  marié,  par  contrat  passé  le  9  juin  4664,  au 
village  de  Merlandie,  juridiction  de  Montazeau,  en  Périgord,  devant  de  Bayle,  notaire, 
à  demoiselle  Anne  de  Béraed,  sœur  de  M^  M*^  Pierre  de  Bérard,  conseiller  du  Roi, 
assesseur  civil  et  criminel  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de  Libourne,  et  de 
Jean  Bérard,  docteur  en  théologie,  prôlrc  et  curé  de  Saint-Jean  de  Bonneville,  —  et 
fille  de  feu  Nicolas  Bérard  et  de  demoiselle  Jeanne  de  Burlalou  (Copie  en  papier), 
Jean  d'Isle  mourut  le  24  octobre  IC97.  Il  laissait  desondit  mariage  : 

1"  Pierre,  dontrarticlc  suImu; 

2©  Pierre-Paul  d'Isle,  capitaine  au  régiment  de  Limosin,  blessé  d'un  coup  de  canon  dans 
les  retranchements  du  camp  de  Luzara  en  Italie,  le  20  août  1 702,  et  mort  de  sa  blessure 
trois  jours  après  ; 

30  Jean  d'Isle,  sieur  de  La  Beynôre,  cccléslasli(iue,  curé  de  Saint-Seurin  de  Prals,  mort 
avant  1732  ; 

4«  Marie  I  d'Isle,  alliée  à  Jean  de  Grailly,  clievalier,  seigneur  de  Castelgont  et  de  Livai- 
gnac,  duquel  elle  était  veuve  en  1732  ; 

5®  Marie  II  d'Isle,  alliée,  le  21  janvier  1723,  à  messire  Henry  de  Belcier,  seigneur  de 
Malhecoulon,  paroisse  de  Montpeyroux,  juridiction  de  Montravel,  en  Périgord,  fils  de 
Jean  de  Belcier,  seigneur  (îe  Gensac,  et  de  Magdeleine  de  Ségur; 

6®  Marie  III  d'Isle,  alliée,  le  2  juillet  1724,  à  noble  Pierre  de  Tasques,  fils  de  messire 
Gabriel  de  Tasques,  écuyer,  seigneur  de  Belair,  paroisse  de  Fouguerolles,  près  Sainle- 
Foy -la-Grande,  et  de  Mario  de  Senaut; 

70  Anne  1  d'Isle,  mariée,  le  23  juillet  171 1,  à  Michel  Dallidet,  sieur  de  Bosredon; 

8"  Anne  II  d'Isle,  mariée  à  Callignan  en  Sain  longe  à  Léon  Frailet,  sieur  de  Caubourg; 

90  Marguerite  d'Isle,  épouse,  en  1718,  de  Jean  du  Courrech,  sieur  de  Terrefort,  conseiller- 
secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France. 


272  d:ISLE  de  la  LANDE. 

VU.  Noble  Pierre  d'Isle,  I*""  du  nom,  écuyer,  seigneur  des  maisons  nobles  de  I^a 
Glotte  et  de  La  iMothe,  épousa,  par  contrat  passé  le  5  avril  nof,  au  cbùleau  de 
Montponl,  en  Périgord,  devant  Bergave,  notaire,  Marie-Angélique  de  Gresly  (de 
Grailly),  damoiselle,  fille  de  messire  Jean  de  Gresly,  cbevalier,  seigneur  des  maisons 
nobles  de  Lavaignac  et  de  Gastelgent,  et  de  feue  dame  Suzanne  de  Ségur-Montazeau. 
Ce  contrat  fut  signé  sous  les  auspices  et  avis  et  dans  le  château  de  très-illustre,  très- 
liaute  et  très-puissante  demoiselle  mademoiselle  Suzanne-Henriette  de  Foix  de  Candale, 
princesse  de  Buch,  dame  de  la  juridiction  de  Montpont  et  autres  places,  en  présence 
de  noble  Geoffroy  de  Guerre,  chevalier,  seigneur  de  La  Roquette  f Copie  en  papier). 
Marie-Angélique  de  Grailly  mourut  avant  n54.  Dudit  mariage  étaient  provenus  : 

to  François,  dont  l'article  suivra  : 

2o  Messire  Henry  d'Isle  de  La  Mollie,  sieur  de  La  Lande,  né  le  8  mars  t72l,  entra  dans 
les  gardes  du  corps  du  Roi  le  28  janvier  1756.  Il  fut  nommé  successivement  chevalier 
de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-LouiS;  mestre  de  camp  de  cavalerie,  brigadier 
général  de  cavalerie  le  t*'"  janvier  1784,  lieutenant  «les  gardes  du  corps,  compagnio 
de  Villeroy,  le  22  février  1784;  se  retira  après  cinquante  ans  accomplis  de  service,  et 
mourut  le  13  brumaire  an  XI  (4  novembre  1802).  Il  avait  assisté  î\  la  bataille  de  Fon- 
tenoy  ; 

3°  Anne  I  d'Isle,  morte  sans  alliance  en  1787; 

4°  Anne  II  d'Isle,  morte  également  sans  alliance; 

5»  Marie  I  d'Isle,  morte  sans  alliance  en  17G3  ; 

6°  Marie  II  d'Isle,  religieuse  ursuline; 

70  Angélique  d'Isle,  dernière  supérieure  du  couvent  des  Ursulines  de  Libourne,  décédée 
à  Puynormand,  le  24  décembre  1792. 

VIII.  Messire  François  d'Isle  de  La  Mothe,  écuyer,  seigneur  de  La  Mollie  et  de 
La  Glotte,  né  le  ^0  mars  n^2,  épousa  à  Bordeaux,  le  2  août  \lk\^  par  contrat  passé 
devant  Sarraute,  notaire,  demoiselle  Marie  Thérèze  de  Peretba,  fdie  légitime  de  feus 
messire  Joseph  Nunez  Pereyra,  écuyer,  et  de  dame  Léonor-Josèphe  de  Morales; 
il  fut  assisté  dans  cet  acie  de  son  frère  et  de  messire  Henry  de  Grailly,  son  oncle;  — 
la  future  de  :  messire  Jacques  Pereyra,  écuyer,  seigneur,  vicomte  de  La  Menaude, 
baron  d'Ambès,  époux  de  dame  Marie  Pontet,  et  de  messire  Joseph  Pereyra,  écuyer, 
ses  frères.  François  d'Isle  fut  convoqué,  en  ^89,  à  l'Assemblée  générale  de  la 
Noblesse  du  duché  d'Albrct,  sous  le  titre  de  comte  d'Islet.  Il  mourut  le  4  avril  n90, 
et  laissa  de  sondil  mariage  avec  Marie-Thérèze  de  Pereyra,  qui  élail  décédée  le  5  mars 
^753,  à  l'ûge  de  58  ans: 

1»  Henry  I  d'Isle  de  La  Mothe,  lieutenant  de  vaisseau,  né  le  9  septembre  1742,  tué  d'un 
coup  de  canon  dans  le  combat  livré  par  la  frégate  la  Junon,  sous  le  commandement 
du  vicomte  de  Beaumont,  à  la  frégate  anglaise  le  Fox,  sous  le  commandement  du 
capitaine  Windsor  ; 

20  Jacques  d'Isle  de  La  Lande,  écuyer,  chevalier  de  Saint-Louis,  major  du  régiment  de 
Touraine,  né  le  12  décembre  1743,  mort  le  25  décembre  1831,  sans  enfants  de  son 
mariage  avec  Magdclcine  Petit  de  La  Siguenie  ; 


D'ISLE  DE  LA  LANDE.  273 

Cet  officier  mérite  une  mention  particulière  : 

Nommé  major  du  régiment  de  Touraine  en  1784,  M.  de  La  Lande  trouva  l'adminis- 
tration de  ce  régiment  dans  le  plus  grand  désordre.  L'instruction  de  plusieurs  officiers 
laissait  beaucoup  à  désirer.  Le  nouveau  major  soutint  avec  beaucoup  de  fermeté  et 
de  modération  une  lutte  longue  et  pénible  pour  rétablir  l'ordre.  Il  y  parvint  et  obtint 
de  plus  l'amitié  et  l'estime  de  ceux  qu'il  avait  le  plus  vivement  contrariés. 

Bientôt  il  eut  à  montrer  sa  fermeté  contre  les  soldats  provoqués  à  l'insubordination 
par  les  premiers  événements  de  la  Révolution. 

Mais  des  affaires  de  famille  lui  firent  prendre  sa  retraite  en  1791  ;  mis  en  arrestation 
comme  frère  d'émigré,  il  eut  besoin  de  prouver  son  séjour  continu  en  France  pendant 
les  mois  de  mai,  juin,  juillet,  août  et  septembre  de  l'année  1789,  et  voici  les  deux 
certificats  que  lui  envoyèrent  les  deux  bataillons  du  régiment  de  Touraine,  alors  en 
campagne,  et  séparés  par  de  grandes  distances  : 

«  Armée  de  la  Moselle,  V  bataillon  du  33'  régiment  d'infanterie. 

9  D'après  la  demande  faite  au  commandant  dudit  bataillon  par  le  citoyen  Lalande, 
»  d'un  certificat  d'existence  pendant  les  mois  de  mai,  juin,  juillet,  août  et  septembre 
»  1789  (V.  style),  le  conseil  d'administration  dudit  bataillon,  ayant  pris  connaissance 
»  des  services  dudit  citoyen  Lalande,  certifie  qu'il  existait  major  du  régiment  dans 
B  les  susdits  mois;  qu'il  a  quitté  le  corps  le  29  septembre  de  la  susdite  année  pour 
»  jouir  d'un  semestre;  qu'à  la  suite  de  ce  congé,  il  a  obtenu  sa  retraite,  et  que  selon 
»  l'aveu  juste  et  sincère  des  anciens  officiers,  sous-officiers  et  soldats  qui  servaient 
»  sous  son  commandement,  il  y  a  servi  avec  tant  de  talents  militaires  distingués, 
»•  (ju'ils  conservent  encore  pour  lui  toute  la  considération  due  à  son  mérite  et  le  désir 
»  d'être  commandés  par  lui  dans  la  circonstance  où  la  patrie  se  trouve  aujourd'hui.— 
»  £n  foi  de  quoi,  etc.. 

»  Fait  au  bivouac  en  avant  de  Dinan,  principauté  de  Liège,  le  14  prairial,  2«  année 
»  républicaine.  » 

(Suivent  les  signatures,  au  nombre  de  45.) 

»  Armée  da  Rhin,  4'  division,  33*  régiment  d'infanterie,  premier  bataillon. 

»  Nous  membres  du  conseil  d'administration,  certifions  que  le  citoyen  Lalande  a 
»  servi  au  régiment,  en  qualité  de  major,  depuis  le  commencement  de  l'année  1784 
»  jusqu'au  \^  octobre  1789,  où  il  nous  quitta  pour  aller  en  semestre;  que  pendant  le 
»  cours  de  ses  services  il  n'a  cessé  de  donner  des  preuves  d'honneur,  de  probité,  de 
»  justice,  de  délicatesse  et  des  plus  rares  talents  militaires;  que  depuis  le  1*^*"  mai  1789, 
»  époque  de  la  Révolution,  jusqu'au  1®*"  octobre  môme  année,  il  a  prouvé  son  dévoue- 
»  ment  à  la  chose  publique  par  un  civisme  et  un  patriotisme  non  équivoques  et  à  l'abri 
»  de  tout  reproche;  que  ses  bons  principes  sont  encore  connus  au  bataillon  et  sa 

mémoire  chérie. 

»  Fait  à  Gensheim  (Palatinat),  le  premier  prairial  an  II  de  la  République  Française, 

une  et  indivisible. 

(Suivent  les  signatures,  au  nombre  de  4t,) 


» 


• 


La  lettre  d'envoi  du  !«'  bataillon  porte  : 

•  Tous  auraient  désiré  de  te  signer  une  demande  pour  venir  les  commander,  au  lieu 
»  du  certificat  d'existence  qu'ils  se  sont  empressés  de  te  faire  expédier.  » 

35 


874  D'ISLE  DE  LA  LANDE. 

M.  de  La  Lande  avait  fait  les  campagnes  de  1758,  1759  et  1760  en  Allemagne,  et 
celle  de  1762  en  Portugal.  Il  s'était  trouvé  aux  batailles  de  Crevelt,  de  Souert,  de 
Mindem,  de  Corbac  et  de  Warbourg. 

3o  Henry  II  d'Isle  de  La  Lande,  surnommé  de  La  Ménie,  né  le  17  janvier  1745,  capitaine 
aux  volontaires  d'Afrique,  mort  le  6  septembre  1783,  commandant,  pour  le  Roi,  du 
fort  de  Podor,  au  Sénégal.  Il  avait  assistc'î  aux  batailles  de  Lutzberg  et  de  Berglien,  et 
fait  la  guerre  d'Amérique  ; 

40  Pierre,  qui  a  continué  la  descendance; 

50  Henry  III  d'Isle  de  La  Lande,  dit  de  Nivelle,  né  le  10  novembre  1749,  capitaine  au  régi- 
ment colonial  de  l'île  de  France;  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis 
le  30  avril  1791,  fit  la  guerre  dans  l'Inde  et  les  campagnes  de  l'Émigration.  II  fut  tué 
à  l'affaire  d'Oberkamlach  le  13  août  1796; 

6»  Henry  IV  d'Isle,  dit  le  chevalier  de  La  Lande,  né  le  20  novembre  1750,  capitaine  au 
régiment  de  Languedoc  en  1788,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis 
en  1791,  fit  les  campagnes  de  1778  et  1779,  la  guerre  d'Amérique  et  les  campagnes  de 
l'Émigration;  il  rentra  en  France  en  1197,  et  fut  nommé  commandant  de  l'arrondisse- 
ment de  Privas,  sous  le  comte  de  La  Roche-Aymon.  Il  avait  défendu  devant  l'Assemblée 
nationale  le  régiment  de  Languedoc,  inculpé  à  raison  des  événements  de  Montauban. 
Le  chevalier  de  La  Lande  est  mort  à  Lyon  en  1820  ; 

7«>  Etienne  d'Isle  de  La  Lande,  né  le  3  mars  1752,  servit  d'abord  dans  l'infanterie  et 
ensuite  dans  la  marine.  Il  avait  le  gi*ade  de  lieutenant  de  frégate  lorsciu'il  mourut  à 
Cadix  le  24  novembre  1780; 

8®  François  d'Isle,       ) 

n   w  '.    i.r  1      1   morts  en  bas  âge. 

9«  Marguerite  disie,  ) 

IX.  Messîre  Pierre  d'Isle  de  La  Lakde,  II»  du  nom,  écuyer,  chevalier  de  Tordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Loiiîs,  né  le  19  août  17  58,  servit  d'abord  comme  lieutenant 
dans  le  bataillon  deBourbonnois-Infanlerie;  se  relira  du  service  à  cause  des  inflrmités 
de  son  père,  par  la  procuration  duquel  il  vola  dan§  l'ordre  de  la  Noblesse  à  Castel- 
moron  d'Albrel,  sous  le  titre  de  comte  d'Islet,  en  n89  ;  fit  les  campagnes  de  TÉmigra- 
lioD,  et  fut  blessé  à  Oberkumiach. 

Amnistié  le-2  floréal  an  XI  (22  avril  1805)  et  rentré  en  France,  M.  de  La  Lande 
épousa,  le  28  frimaire  an  XII  (20  décembre  1805),  dame  Marie -Thérèze- Barbe 
d'Estbac  de  Lcgaigkac,  fille  de  feu  François-Augustin  d'Estrac,  écuyer,  seigneur  de 
Barrot,  maréchal  des  logis  des  gardes  du  corps  du  Roi,  et  de  dame  Jeanne  de  Puch 
d'Estrac.  II  fut  fait  chevalier  de  Saint-Louis  en  1814,  testa  le  15  janvier  1824,  et 
mourut  peu  après.  Marie-Barbe-Thérèze  d'Estrac  est  décédée  le  22  septembre  1848. 
Dudit  mariage  sont  provenus  : 

1»  Benjamin-Fortuné- Jérôme  d'Isle  de  La  Lande,  mort  au  berceau; 

2®  lieury-Marie,  qui  a  continué  la  descendance; 

30  Marie-Honriette-Jacquctte  d'Isle  de  La  Lande,  morte,  à  l'âge  de  14  ans,  en  1822. 

X.  Messire  Ilenry-Marie  d'Isle  de  La  Lakde,  écuyer,  né  au  château  de  Lugaignac, 
paroisse  de  Pellegrue,  le  10  septembre  1810,  a  épousé  :  1®  par  contrat  du  16  février 


DISLE  DE  LA  LANDE.  275 

4830,  Vrctoire-Henriette  de  Pocn  de  Montbreton,  née  au  château  de  Montbreton, 
le  ^9  avril  ^8M,  seconde  flile  de  messire  LouiVCliarles-Emmanuel  de  Puch  de 
Montbrclon,  chevalier  de  1  ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  maire  de  la  ville 
de  Gensac,  retraité  lieutenant  colonel,  et  de  madame  Rose-Elisabeth  de  La  Paye  de 
La  Martinie  ("Copie  en  parchj,  —  décédée  au  chûleau  de  Montbreton,  le  7  janvier 
-1810,  à  Tûge  de  26  ans;  2°  par  contrat  passé  au  château  de  Montaigne,  le  ^7  octobre 
-1842,  mademoiselle  Jcanne-Augustine  de  Beacrotbe,  fllIe  de  Donn'nique-Frédéric, 
comte  de  Beauroyre,  et  de  Marie-Amélie  du  Bue  de  Marcussy  f  Copie  en  papier),  — 
née  au  chùteau  de  La  FilIoHc,  paroisse  de  Saint-Âmand  de  Coly,  le  26  février  4849. 
Du  premier  lit  sont  issus  : 

l®  Messire  Joseph- Alexandre-Marie  d'Isle  de  La  Lande,  écuyer,  né  au  château  de  Mont- 
breton  le  25  décembre  1838,  marié,  le  l«*'juin  1858,  à  mademoiselle  Césarine-Mario- 
Marthe  dk  Beauroyre,  fille  de  M.  Maurice  de  Beauroyre  et  de  madame  Marie-Camille 
de  Beauroyre; 

2®  Rose-Elisabeth-Marguerite  d'Isle  de  La  Lande,  mariée  le  i<^'  mai,  et  par  contrat  du 
24  avril  1854,  ù  noble  Jean-Maric-Joseph- Henry  d'Auzac  de  la  Martinie,  écuyer,  mem- 
bre du  Conseil  général  de  la  Gironde. 


276  DE  BOUDON. 


DE  BOUDON, 


Nobles,  MKSSinES,  écuyers,  chevaliers,  sieurs  et  seigneurs  de  L'HOSTE,  POMPÉJAC,  LE  PIN, 
SAINT-PIERRE.  LA  ROQUE-DAVID,  LA.COMBE,  LA  GRASSIÈRE,  etc.;  —  en  Agenois,  Sain- 
tonge,  Périgord,  etc. 


Armes  :  D'argent,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  en  chef  de  sept  étoiles  d'azur,  posées  en  pal, 
trois  de  chaque  côté  et  une  au-dessus  du  chevron  et  en  pointe  d'une  colombe  (aliàs  merlette)  du 
même.  Casque  de  trois-quarts  à  cinq  grilles  orné  de  ses  lambrequins  d'azur,  d'argent  et  de 
gueules,  et  surmonté  d'un  bourrelet  aux  mêmes  émaux.  Supports  :  deux  lions. 


L'ancienne  seigneurie  de  Boudon,  située  aux  perles  de  Montflanqnin,  en  Agenois, 
et  possédée,  de  ^557  à  ilOO  au  moins,  par  la  famille  du  Thil,  parait  avoir  donné  son 
nom  aux  deux  maisons  de  Boudon  qui  subsistent  actuellement  en  Guienne,  celle  cle 
Saint-Amans  et  celle  de  La  Combe  et  Pompéjac^  la  seule  qui  fasse  le  sujet  de  cet 
article. 

La  première  de  ces  familles,  connue  par  filiation  suivie  depuis  Alain  Boudon  de 
Saint-Amans,  lieutenant  ou  gouverneur  pour  le  Roi  du  château  de  Castelculier,  en 
^4^5,  porte  pour  armes:  lozangé  d'or  et  d'azur;  et  si  elle  a  une  origine  commimc 
avec  la  maison  de  Boudon-La  Combe  et  Pompéjac,  la  séparation  des  branches  doit 
remonter  à  une  époque  très-reculée. 

Selon  les  traditions  de  la  famille  dont  nous  avons  à  nous  occuper  dans  ce  travail, 
elle  aurait  fourni  un  chevalier  à  la  septième  Croisade,  sous  le  règne  de  Saint-Louis, 
en  la  personne  de  Mathieu  de  Boudon,  tué  au  siège  de  Tunis,  en  Afrique,  Tan  ^270. 

II  est  certain  que  bien  que  sa  filiation  ne  soit  prouvée  qu  a  partir  de  ^536,  la  maison 

de  Boudon  est  de  beaucoup  antérieure  a  cette  date.  Elle  a  ce  point  de  commun  avec 

presque  toutes  les  maisons  nobles  d'extraction,  dont  les  papiers  suivis  remontent 

rarement  au-delà  du  XVI«  siècle,  parce  que  durant  les  recherches,  cette  môme  noblesse 

ne  fut  pas  obligée  de  produire  des  titres  plus  anciens,  ou  bien  peut-être  parce  que 

les  guerres  civiles  ont  dépouillé  la  plupart  de  ces  familles  de  leurs  monuments  les 

plus  précieux. 

Du  reste,  la  carrière  de  cette  maison  a  été  purement  militaire  depuis  son  origine. 
Vingt-six  officiers  de  tout  grade,  depuis  celui  de  cadet-gentilhomme  jusqu'à  celui  de 

maréchal  de  camp  inclusivement,  neuf  chevaliers  de  Saint  Louis,  trois  gardes  du 
corps,  un  page,  deux  membres  de  la  Légion-d'EIonneur;  —  une  ancienneté  bien 
prouvée  de  plus  de  trois  siècles;  —  des  alliances  honorables  contractées  presque 
uniquement  parmi  les  anciennes  familles  du  pays,  —  lui  assignent  Tune  des  meil- 
leures places  dans  les  rangs  de  la  noblesse  de  Guienne. 


DE  BOUDON.  277 

La  généalogie  qui  va  suivre  a  été  dressée  exclusivement  par  nous  d'après  divers 
titres  et  preuves  que  renferment  la  bibliothèque  Richelieu  et  les  archives  de  la 
famille. 

I.  Noble  personne  Jean  de  Boudon,  écuyer,  sieur  de  L'Hoste,  membre  de  deux 
assemblées  de  la  noblesse  d'Agcnois,  de  Condomois  et  de  Gascogne,  pour  le  ban  et 
Tarrière-ban,  convoquées  sous  le  règne  de  François  P%  à  Agen,  en  -1536  et  -1542,  par 
le  marquis  de  Cau^c,  fournit  à  chacune  d'elles  archers  et  combattants.  Il  est  rappelé 
comme  défunt  dans  le  contrat  de  mariage  d'André  de  Boudon,  son  second  flis,  à  la 
date  du  -18  novembre  ^555.  Voici  les  noms  de  ses  enfants  : 

1®  Noble  Michel  de  Boudon,  capitaine,  écuyer,  sieur  de  l'Hoste,  fut  l'auteur  de  la  branche 
DE  PoMPÉJAC,  qui  s'est  éteinte  de  nos  jours.  Il  épousa,  par  contrat  passé  dans  la  maison 
noble  de  Pompéjac,  le  24  septembre  1546,  devant  Gauteron,  notaire  royal  à  Galapian, 
demoiselle  Gabrielle  d'ëstuer,  fille  de  Guy  d'Estuer,  seigneur  dudit  lieu.  De  ce 
mariage  : 

Noble  Jean  ou  Jehan  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  de  Pompéjac,  en  la  paroisse  de 
Saint-Christophle,  juridiction  de  Galapian  en  Agenois,  et  du  château  de  La  Roque- 
David,  fut  capitaine  des  gardes  du  maréchal  de  Biron.  Il  est  nommé  comme 
homme  d'armes  dans  le  rôle  des  60  lances,  sous  la  charge  de  M.  le  prince  de 
Navarre,  qui  firent  montre  le  10  janvier  1571  [Histoire  de  Gascogne,  par  l'abbé 
MoNTLEzuN,  t.  Vf,  p.  162),  En  considération  de  ses  services,  Jean  de  Boudon 
obtint  de  Sa  Majesté,  le  8  janvier  1600,  la  permission  de  chasser  et  faire  chasser 
SCS  domestiques  dans  rétendue  de  ses  terres,  maisons  et  environs  (Brevet  signé 
Henry,  et  plus  bas  Potier).  M.  de  Biron  lui  accorda  un  passeport  pour  aller  à 
Besançon  faire  une  remonte  de  chevaux  (signé  Biron,  et  plus  bas  Sarrau).  Le 
12  novembre  1600,  il  obtint  du  maréchal  duc  de  Biron  un  brevet  de  pension  de 
la  somme  de  deux  cent  cinquante-cinq  sols,  payable  annuellement,  et  à  prendre 
sur  la  portion  que  ledit  maréchal  de  Biron  avait  sur  les  revenus  de  l'abbaye 
de  Clairac  (signé  Biron,  et  Sarrau,  secrétaire)  ;  enfin,  le  2  juin  1622,  une  sauve- 
garde par  laquelle  le  roi  prenait  sous  sa  protection  et  sauvegarde  les  maisons  de 
Pomi)éjac  et  de  La  Roque-David,  et  les  biens  en  dépendant;  pour  que  les  gens  do 
guerre  n'y  fissent  aucun  tort  ni  dommage  (Lettres-patentes  données  à  Agen,  signées 
Louis,  et  plus  bas  Phélipaux).  Jean  de  Boudon  avait  acquis  le  bien  noble  de  La 
Roque-David,  en  la  juridiction  de  Montflanquin,  par  contrat  du  17  avril  1600,  du 
sieur  de  Fargues,  précédent  propriétaire.  Il  vivait  encore  le  12  avril  1631,  époque 
à  laquelle  il  acquit  de  M.  le  marquis  de  Lusignan  quinze  quarten'îes  de  terre  dans 
la  juridiction  de  Galapian.  Son  testament,  retenu  par  Bâtais,  notaire  royal,  est 
du  7  octobre  1629.  Par  cet  acte,  il  donne  à  Henry  de  Boudon,  son  fils  aîné,  le 
château  de  Pompéjac  et  tous  les  biens  en  dépendant,  et  à  Jean  do  Boudon,  son 
autre  fils,  les  biens  nobles  de  la  Roifue-David.  Jean  de  Boudon  laissa  du  mariage 
qu'il  avait  contracté  le  11  mai  1597,  devant  Souilhagon,  notaire  royal  à  Galapian, 
avec  demoiselle  Suzanne  de  Pevronny  : 

a.  Noble  Henry  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Pompéjac, 
larpielle  fut  déclarée  noble  par  les  consuls  et  bourgeois  de  Galapian  en 
Agenois,  le  29  mai  1631.  Il  donna  procuration,  le  10  décembre  1645,  à  noble 
François  de  Boual,  pour  rendre  au  Roi  l'hommage  qu'il  lui  devait  do  sa  maison 


278  DE  BOUDON. 

de  Pompéjac  au  pays  d'Agenois,  et  ledit  sieur  procureur  le  rendit  devant  les 
trésoriers  de  France  à  Bordeaux,  le  18  du  môme  mois.  Henry  de  Boudon  ne 
vivait  plus  en  1 G 45.  11  avait  épousé,  par  contrat  du  13  juillet  1G31,  passé 
dans  la  maison  noble  de  La  Gardonnie,  paroisse  de  Saint-Sernin,  juridiction 
de  la  ville  de  Penne,  devant  Lafore,  notaire  royal,  demoiselle  Charlotte  de 
BouTHiER,  dont  il  eut  : 

Noble  messire  Hermand  ou  Armand  de  Boudon,  écuycr,  seigneur  du  château 
noble  de  Pompéjac,  en  la  paroisse  de  Saint-Christophle,  passa  procuration, 
le  19  août  1660,  au  sieur  Balguerie,  pour  rendre  hommage-lige  au  Roi, 
de  la  lerre  de  Pompéjac,  et  ledit  sieur  procureur  le  rendit  à  Bordeaux, 
le  \^  septembre  suivant.  Armand  de  Boudon  fournit  l'aveu  et  dénombre- 
ment de  sondit  fief  le  27  août  1661,  et  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  de 
i*ace  et  d'extraction  par  jugement  souverain  de  M.  Pellot,  seigneur  de 
Port-David,  intendant  de  Guienne,  le  5  mai  1667.  Il  avait  épousé,  par 
contrat  passé  dans  le  chàteîiu  noble  de  Sainte-Foy,  juridiction  de  Tour- 
non,  en  Agenois,  devant  Claverie,  notaire  royal,  le  4  août  1659,  demoi- 
selle Jeanne  de  Chastanier,  dont  il  eut  deux  fils  : 

1°'  Noble  Jean  Arnaud  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  àe  Pompéjac  et 
du  Pin,  donna  aveu  et  dénombrement  de  ses  fiefs  le  2  décembre  1676 
et  le  3  avril  IG97.  Il  épousa,  par  contrat  passé  dans  la  ville  du  Port- 
Sainle-Marie,  maison  de  noble  Jean  de  Montméjean,  le  24  septembre 
1697,  devant  Fourcade,  notaire  royal,  demoiselle  Jeanne  de  Mont- 
méjean, et  mourut  sans  postérité  ; 

2«'  Noble  François  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  de  Pompéjac,  rendit 
hommage  de  cette  terre  au  bureau  du  Roi,  le  3  septembre  1732,  et 
présenta  à  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  en  1753,  les  titres  de 
nobilité  de  ses  fiefs.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  à  Clairac 
le  5  février  1701,  devant  Féron,  notaire  royal,  demoiselle  Judith 
d'Orliac,  dont  il  eut  : 

Noble  Jean  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  de  Pompéjac,  fit  registrer 
ses  armoiries  à  Agen,  en  l'Armoriai  Général  de  France,  le  21 
février  1698  :  d'azur,  à  5  étoiles  d'or,  S  et  t,  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  de  5  croissants  d'argent;  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse  de  race  et  d'extraction,  par  jugement  de  M.  Bazin  de 
Bezons,  intendant  et  commissaire  départi  en  la  Généralité 
de  Borde^iux,  le  16  avril  1698,  et  fut  marié,  par  contrat  passé 
à  Lauzerte,  devant  Graer,  notaire  royal,  le  19  novembre  1735, 
avec  noble  dame  Marguerite  de  Bonnefoux,  dont  : 

a'  Noble  François  I  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  de  Pompéjac, 
et  de  Saint-Pierre,  né  le  19  août  1736,  et  porté  sur  la 
capitation  des  gentilshommes  en  1750;  assista,  en  1789,  à 
l'Assemblée  de  la  noblesse  d'Agen.  11  avait  épousé,  par 
contrat  passé  au  Port-Sainte-Marie,  le  4  mai  1762,  devant 
Verdoulin,  notaire  royal,  demoiselle  Anne  de  Merle,  née 
le  25  juin  1739,  fille  de  noble  Vincent  de  Merle  et  de 
demoiselle  Marie- Anne  Barbe.  De  cette  union  : 

r  Noble  Jean  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  de  Pompéjac, 


DE  BOUDON.  279 

né  le  21  avril  1764,  garde  du  corps  du  roi  Louis  XVI, 
fut  contraint  de  prendre  du  service  à  l'époque  de  la 
Révolution  dans  Tun  des  bataillons  de  Lot-et-Garonne. 
Devenu  colonel  de  la  garde  impériale,  commandeur  de 
la  Légion-d'Honneur,  et  pourvu  d*un  majorât,  il  se  re- 
tira en  1814,  avec  une  pension  de  retraite.  11  avait  fait 
les  campagnes  de  la  République  et  de  l'Empire.  Le  roi 
Louis  XVIII  le  nomma  maréchal  de  camp  et  chevalier 
de  rOrdre  de  Saint -Louis.  Il  est  mort  sans  avoir 
contracté  d'alliance,  et  en  sa  personne  s'est  éteinte  la 
branche  de  Pompéjac  ; 

\V  Noble  Pierre  de  Boudon,  écuyer,  né  le  19  mai  1765, 
mort  sans  alliance  ; 

Iir  Marguerite  I  de  Boudon,  née  le  10  mars  1763,  morte 
célibataire  ; 

IV  Marguerite  II  de  Boudon,  née  le  22  décembre  1774, 
mariée  et  morte  sans  enfants. 

6'  Noble  Armand  de  Boudon,  prêtre,  docteur  en  théologie,  et 
curé  de  Maurillac,  né  le  19  septembre  1739; 

c'  Noble  Clément-Bernard  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  do 
THoste,  conseiller,  procureur  du  Roi  en  la  sénéchaussée  et 
siège  présidial  d'Agen,  né  le  7  avril  1743,  épousa,  par 
contrat  passé  à  Peyreau,  paroisse  de  Saint-Aille,  devant 
Dupuy,  notaire  royal,  le  19  mai  1775,  demoiselle  Marie  du 
Bauiiv,  née  le  2  juillet  1744.  De  cette  union  : 

Clément-Germain  de  Boudon,  pourvu,  après  la  mort  de 
son  père,  do  la  charge  de  conseiller,  procureur  du 
Roi  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  d'Agen,  le 
25  mai  1774,  reçu  le  24  août  même  année. 

d'  Noble  François  II  de  Boudon,  né  le  10  février  1750. 

6.  Noble  Jean  de  Boudon,  écuyer,  seigneur  de  la  Roque-David,  assista  et^signa 
au  contrat  de  mariage  de  Henry  de  Boudon,  son  frère,  le  12  juillet  1631.  Le 
26  novembre  1651 ,  le  Roi  lui  fit  expédier  une  commission  de  capitaine  d'une 
compagnie  de  cbcvau-légers.  Il  mourut  sans  alliance,  et  la  terre  de  La  Roque- 
David  passa  après  lui  dans  la  maison  de  Vernejoul. 

2o  André,  qui  a  continué  la  descendance; 

3»  Noble  Guilhem  de  Boudon,  écuyer,  capitaine.  Sa  postérité  nous  est  inconnue. 

II.  Noble  personne  André  de  Bocdon,  I^^"  du  nom,  écuyer,  capitaine,  sieur  de  La 
Combe,  est  ainsi  qualifié  dans  son  contrat  de  mariage,  passé  le  -18  novembre  -1555, 
devant  de  Briennc,  notaire  royal,  avec  demoiselle  Bertrando  dr  Metau.  Il  fit  son 
testament  10-17  octobre  -1605,  devant  IVIiraben,  notaire  royal,  et  un  codicille  le  7 
janvier  -1608,  devant  le  même  notaire.  André  de  Boudon  laissa  de  sondit  mariage  : 

4»  Tobie,  dont  l'article  suit; 

2o  Pierre  de  Boudon,  écuyer,  mort  officier  dans  une  guerre  en  Flandre. 


280  DE  BOUDON. 

III.  Noble  Tobie  de  Boudon,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  épousa,  après  la  mort  de 
sa  mère,  par  contrat  passé  devant  Miraben,  notaire  royal  en  Âgenois,  le -18  mars  ^606, 
demoiselle  Cécile  de  La  Fitte,  du  lieu  de  La  Garrigue,  en  la  juridiction  d'Aiguillon. 
Il  fit  son  testament  le  26  juillet  ^6n,  devant  le  même  notaire,  légua  l'usufruit  de  ses 
biens  à  sa  femme,  et  institua  son  fils  aine  Tun  de  ses  héritiers  généraux.  De  son 
mariage  : 

l»  André,  dont  l'article  suit; 

2»  Noble  Jean  de  Boudon,  homme  d'armes,  mort  sans  avoir  contracté  d'alliance. 

IV.  Noble  André  de  Boudon,  H®  du  nom,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  capitaine, 
testa  le  ^5  avril  ^660;  il  fut  marié:  ^"^  par  contrat  passé  le  4  juillet  ^652,  devant 
Borî,  notaire  royal,  avec  demoiselle  Louise  Le  Neveu  (sa  mère,  demoiselle  Cécile  de 
La  Fitte,  veuve  de  Tobie  de  Boudon,  donna  procuration  pour  consentir  ù  ce  mariage, 
le  5  juilleH632,  devant  de  Larieu,  notaire  royal);  2®  par  contrat  devant  Cruzel,  notaire 
royal,  en  date  du  9  novembre  1662,  avec  demoiselle  Jeanne  du  Foht,  veuve  de 
Bernard  Lebrère  et  fille  de  feu  Guillaume  du  Fort  et  de  demoiselle  Peyronne 
Londrade,  habitante  de  La  Plume  (Bénédiction  nuptiale  impartie  le  ^8  novembre 
-1662.  —  Extrait  des  registres  des  inariages  de  la  paroisse  Saint-Hilaire,  en  la  ville 
d'Agen,  signé  Abgenton,  curé).  Du  premier  lit  : 

1»  Noble  Barthélémy  I  de  Boudon,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  premier  consul  de  la  ville 
d'Aiguillon  de  1G67  à  1688,  marié  le  2  février  1663  avec  demoiselle  Magdeleine  de 
Tarraut,  fut  émancipé  par  son  père,  le  14  du  même  mois,  devant  le  juge  ordinaire 
d'Agen.  Par  jugement  de  Louis  Bazin,  chevaUer,  seigneur  de  Bezons,  conseiller  extraor- 
dinaire, intendant  de  justice,  police  et  finances  en  la  généralité  de  Bordeaux,  Bartliélemy 
de  Boudon  fut  maintenu  dans  la  qualité  d'écuyer  le  23  avril  1698.  Barthélémy  de 
Boudon,  entré  au  service  en  1666,  s'était  retiré  avec  le  grade  de  capitaine.  Il  laissa  de 
sondit  mariage  : 

A.  Noble  André  de  Boudon,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  cadet-gentilhomme,  tran- 
sigea avec  sa  mère  veuve,  le  24  avril  1710,  devant  Chaldel,  notaire  royal;  passa 
un  contrat  à  rente  constituée  devant  Carmentran,  notaire,  en  faveur  de  noble 
Antoine  de  Gasquet,  écuyer,  le  14  février  1743;  fit  son  testament,  clos  le  20 
octobre  suivant,  et  mourut  le  5  novembre  de  la  même  année,  laissant  de  son 
mariage  avec  Marie-Élisabeth  Nebout,  qu'il  avait  épousée  en  1710  : 

o.  Noble  Marc-Antoine  de  Boudon,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  ancien  officier, 
habitant  de  la  ville  d'Aiguillon,  épousa,  le  25  novembre  1761,  demoiselle 
Marie-Thérèze  de  Brienne;  fut  maintenu  dans  la  qualité  d'écuyer  par  arrêt  de 
la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne,  le  15  mars  1771,  sur  produc- 
tion de  titres  remontant  à  l'année  1536;  fit  registrer  ses  armoiries  dans  le 
dépôt  des  Armes  de  la  Noblesse  de  France,  par  Antoine-Marie  d'flozier  de 
Sérigny,  juge  d'Armes,  le  8  décembre  1771;  fut  convoqué,  en  1789,  à  l'As- 
semblée de  la  noblesse  d'Agen,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

L  Noble  Jean-Jacques  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  lieutenant  dans  le 


DE  BOUDON.  ,281 

régiment  d'Angoumois,  mort  en  1833,  a  eu  de  son  mariage  avec  Elisabeth 
DE  La  Borie  de  Saint-Sulpice  : 

Noble  Jean-Jacques  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  tué  au  service 
militaire,  dans  un  régiment  de  hussards. 

IL  Noble  André  de  Boudon  de  La  Combe,  mort  le  U  avril  1839,  prêtre, 

curé  de  Fauguerolles,  au  diocèse  d*Agen  ; 
III.  Marie-Honoréc  de  Boudon  de  La  Combe,  décédée  en  1841,  épouse  de 

François-Thomas  de  Boudon,  son  cousin. 

6.,  Noble  André  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  chevalier,  l'un  des  gentils- 
hommes destinés  à  servir  de  garde  au  prince  de  Conty,  commandant  l'armée 
d'Italie,  a  eu  pour  fils  : 

Noble  Léon  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  maréchal  des  logis-chef  des 
gardes  du  corps  du  roi  Louis  XVI,  avec  rang  de  lieuteuant-colonel  de 
cavalerie,  et  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  fit 
partie  de  l'armée  des  princes  pendant  l'émigration,  et  a  laissé  de  son 
mariage  avec  Françoise  de  Méalet  : 

l»>'  Edme-Marie-Clotilde  de  Boudon  de  La  Combe,  mariée  à  Antoine 

de  N... 
2«'  Elisabetli-Marie-Alexandrine  de  Boudon  de  La  Combe,  morte  sans 

avoir  contracté  d'alliance. 

c.  Noble  Guilhaume  de  Boudon  de  La  Combe,  prieur  de  Puymirol,  archiprètre 

de  Férussac,  et  membre  de  la  Chambre  ecclésiastique  du  diocèse  d'Agen. 
(i.  Marguerite  de  Boudon  do  La  Combe,  morte  sans  alliance  en  1791. 

B,  Marguerite  de  Boudon  de  La  Combe,  appelée  mademoiselle  de  Piret,  décédée 
sans  alliance  ; 

C,  Demoiselle  Marie  de  Boudon,  alliée,  par  contrat  et  articles  de  mariage  devant 
Salvandy,  notaire,  le  7  janvier  1707,  avec  M*  Jean  Corbung. 

Du  second  lit  : 

2®  Barthélémy  II,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3»  Noble  François-Michel  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  père  de  deux  fils  : 

A.  Noble  Barthélémy  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  mort  sans  enfants; 

B.  Noble  N...  de  Boudon  de  La  Combe,  prêtre  séculier. 

V.  Noble,  messire  Bailliélemy  de  Boudon,  écuyer,  sîeur  de  la  maison  et  lieu  noble 
de  La  Gombe,  seigneur  de  La  Orassiére,  en  Sainlonge,  né  le  2 i  janvier  -1671,  fut 
baptisé  le  1*^  fé\rier  suivant,  et  tenu  sur  les  fonts  par  son  frère  aîné  [Extrait  signé 
ilBADiE,  vicaire  de  La  Garrigue).  Il  entra,  en  1G90,  dans  la  compagnie  des  cadets- 
gentilshommes,  d'où  il  sortit  pour  remplir  la  place  de  lieutenant  dans  le  régiment 
d'Angoumois,  et  servit  sous  Louis  XIV  aux  sièges  de  Namur  et  de  Mons;  il  se  retira 
capitaine  et  chevalier  de  Saint-Louis.  Barthélémy  de  Boudon  épousa,  par  contrat 
accordé  au  logis  noble  de  Tasseran,  paroisse  de  Médis,  en  Sainlonge,  devant  Charron, 
notaire  royal,  le  1G  février  1699,  demoiselle  Marie  d'Aulmx  de  Tasseran,  fille  natu- 
relle et  légitime  de  noble  François  d'AuInix,  seigneur  de  Tasseran,  Puyraveau,  et 

56 


282  DE  BOUDON. 

autres  places,  capitaine  d'infanterie  au  régiment  d'OIeron,  et  de  dame  Marguerite 
Merlac.  Il  donna  quittance  de  la  dot  de  son  épouse  le  29  juin  de  la  même  année;  fat 
maintenu  dans  sa  noblesse  d'extraction,  ainsi  que  Barthélémy  de  Boudon,  son  frère 
atné,  par  ordonnance  de  M.  de  La  Bourdonnaye,  intendant  de  Bordeaux,  le  8  octobre 
-1704,  et  eut  de  sondit  mariage  vingt-deux  enfants,  entre  autres  : 

\o  Jean-François  I,  dont  l'article  suit; 

2»  Noble  Jean -François  II  de  Boudon  de  La  Combe,  dominicain  et  docteur  en  théologie  ; 

3®  Noble  André  de  Boudon  de  La  Combe,  grand  carme,  docteur  en  Sorbonne; 

k9  Noble  Barthélémy  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  officier-lieutenant,  mort  sans 
postérité  ; 

5*  Noble  Jacques  de  Boudon  de  La  Combe,  prêtre  pensionné  de  la  Cour; 

6®  Noble  Jean- Joseph  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  appelé  de  Baignac,  capitaine  et 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  marié,  en  1760,  à  demoiselle 
Marguerite  de  Galibert  de  Saint-Avid,  sœur  de  messire  Thomas-Mathurin  de  Galibert 
de  Saint- Avid,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Bol,  chevalier  de  Saint-Louis.  De 
cette  union  : 

A.  ÉUsabeth-Aurore  de  Boudon  de  La  Combe,  née  en  1763,  morte  sans  alliance 
en  1849; 

B.  Marie- Alexandrine  de  Boudon  de  La  Combe,  née  en  1768,  mariée  à  Hugues  de 
Lasségrive,  capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  qui  a  fait  partie  de  l'armée  des  Princes  pendant  Témigration. 

7o  Noble  Joseph-Martin  de  Boudon  de  La  Combe,  grand  Augustin; 

8»  Noble,  messire  Antoine-Hubert  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  capitaine  aide-major 
au  régiment  de  Normandie,  et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  miUtaire  de  Saint-Louis, 
mort  sans  postérité  ; 

9»  Noble  Michel-Mathieu  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  capitaine  de  dragons  et  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  épousa,  selon  contrat  accordé  le  22 
mai  1766,  au  bourg  d'Ahzac,  devant  Queyreau,  notaire  royal  en  Guyenne,  demoiselle 
Jacquette-Angélique  des  Ages,  fille  naturelle  et  légitime  de  monsieur  Jefin  des  Ages, 
seigneur  de  la  maison  noble  de  Uabanicr,  ci-devant  capitaine  d'une  compagnie  déta- 
chée de  100  hommes  pour  le  camp  du  Méloc,  et  de  dame  Marie-Thôrèze  de  Boucher 
de  Saint-Ciers.  De  ce  mariage  : 

Étienne-Jean-Baptiste  de  Boudon  de  La  Combe,  dit  de  Flaville,  né  le  24  juin  1768, 
fut  reçu  sur  preuves  de  noblesse,  le  20  janvier  17^,  au  nombre  des  pages  que 
Monseigneur  le  comte  d'Artois  faisait  élever  dans  ses  écuries  sous  les  ordres  de 
son  premier  écuyer,  monsieur  le  marquis  de  Polignac.  Il  fut  tué  en  duel  dans  sa 
jeunesse. 

10«  Noble  Charles-Louis  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  lieutenant  au  régiment  de 
Vermandois,  passa,  avec  l'agrément  du  Roi,  au  service  de  la  Russie,  et  mourut  major 
du  régiment  de  Nowgorod; 

!!•  Noble,  messire  Félix  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  la 
Grassière  et  de  La  Lande,  chevaher  de  l'Ordre  royal  et  mihtaire  de  Saint-Louis,  suc- 
cessivement capitaine  d'infanterie  dans  les  régiments  de  Talaru  et  de  Mailly,  naquit  le 
30  août  1727,  et  fut  baptisé  le  même  jour  dans  l'église  paroissiale  de  La  Garrigue, 
annexe  d'Aiguillon,  rendit  hommage  de  scsdits  fiefs  mouvants  du  comté  de  Gosnac, 


DE  BOUDON.  283 

par  acto  devant  Drieu,  notaire,  le  9  septembre  1764.  Il  épousa  demoiselle  Marie- 
Thérèze  de  Boucher  de  Saint-Giers,  et  eut  de  cette  alliance  : 

A.  Étienne-Jean-Baptiste  de  Boudon  de  La  Combe,  né  à  Saint-Thomas  de  Gosnac, 
obtint  le  17  novembre  1778  un  certificat  d'Antoine-Marie  d'Hozier  de  Sérigny, 
juge  d'armes  de  France,  constatant  qu'il  avait  la  noblesse  requise  pour  être  admis 
au  nombre  des  gentilshommes  que  Sa  Majesté  faisait  élever  dans  les  Écoles  royales 
militaires.  Après  avoir  servi  dans  les  campagnes  de  la  République  et  de  l'Empire, 
il  quitta  le  service  en  1814,  fut  pourvu  d'un  majorât,  retraité  officier  supérieur 
de  cavalerie,  membre  de  la  Légion-d' Honneur  et  chevalier  de  Saint-Louis.  Il  est 
mort  sans  enfants  mâles,  il  y  a  peu  d'années,  à  Saint-Pierre  de  Cosnac; 

B.  Noble  Mathieu  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer,  mort  sans  alliance  ; 

C.  >'oble  Jean  de  Boudon  de  La  Combe,  écuyer.  On  ignore  s'il  a  eu  postérité  ; 

D.  Pétronille  de  Boudon  de  La  Combe,  reçue  à  la  maison  royale  de  l'Ënfant-Jésus  ; 

E.  Marie-Tliérèze  de  Boudon  de  Lacombe. 

12®  Françoise  de  Boudon  de  La  Combe,  religieuse  au  couvent  de  laMagdeleine  à  Bordeaux; 

13°  Mario-Anne  de  Boudon  de  La  Combe,  ursuUne  à  Toulouse; 

14'»  Mar;4:uorile  do  Boudon  do  La  Combe,  religieuse  de  Notre-Dame  d'Agen; 

15®  Jeanne  de  Boudon  de  La  Combe,  mariée  et  morte  sans  enfants. 

Nota.  Selon  un  mémoire  inii)rimé  en  1771  et  remis  à  la  Cour  des  Aydes,  sept 
de  ses  frères  servirent  dans  les  guerres  de  1734,  au  siège  de  Pliilipsbourg  ;  en 
1741,  en  Bohème,  en  Flandre,  en  Italie,  à  Fribourg,  à  Tournay,  à  Namur,  à 
Ostonde,  à  Mons,  à  Charleroy,  à  Saint-Guilin,  à  Oudenanle,  à  Hat,  à  Berg-op- 
Zoom,  î\  Maeslrich,  à  Bruxelles;  se  trouvèrent  aux  batailles  de  Fontenoy,  Lawfeldt, 
Rocoux,  Hastembeck,  Rosback,  à  l'atTaire  de  l'Assiette,  et  enfin  dans  toutes  les 
guerres  jusciu'en  1760,  soit  en  qualité  de  capitaines,  soit  en  qualité  de  lieutenants, 
et  se  retirèrent,  pour  la  plupart,  couverts  de  blessures  et  décorés  de  la  croix 
de  Saint-Louis. 

VI.  Noble  Jcnn-François  de  Boudon,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  cadet-gentilhomme, 
retiré  du  service  avec  le  grade  de  capitaine,  chevalier  de  Saint-Louis,  épousa,  en  nST, 
Elisabeth  de  Chillacd,  fille  de  M.  de  Chlllaud  des  Fieux,  et  sœur  du  capitaine  de 
cavalerie,  dont  il  eut  : 

\°  Frîinçois-Thomas,  dont  l'article  suit; 

2®  Marie- Anne  de  Boudon  de  La  Combe,  alliée  à  N...  de  Grand-Pré,  morte  sans  enfants; 
3°  Demoiselle  Jeanne-Louise  de  Boudon  de  Lacombe,  mariée  à  Jacciues  do  Frère,  seigneur 
de  PeyrccAve,  baron  de  Montaignac  en  Condomois, 

VU.  Noble  François-Thomas  de  Bocdon,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  caf»itaine  au 
régiment  de  Guicnne  et  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  épousa, 
en  n87,  sa  cousine,  demoiselle  Marie-Honorée  de  Boudon  de  Li  Combe,  dont  : 

1«  Jacques-Marie,  dont  l'article  suit  : 

2«  Joséphine-Marie-Tliérèze  de  Boudon  de  La  Combe,  née  en  1788,  morte  en  1794; 
3°  Joanno-Pauline  de  Boudon  de  La  Combe,  née  en  1789,  morte  en  1796. 
4«  Elisabeth-Amélie  de  Boudon  de  La  Combe,  demoiselle,  née  en  1798,  mariée,  en  1830, 
à  Mathurin-Edouard  de  Rance,  docteur -médecin. 


281  DE  BOUDON. 

VIII.  Noble  Jacques-Marîe  de  Boudon,  écuyer,  sieur  de  La  Combe,  élève  deTÉcole 
militaire,  garde  du  corps  du  roi  Louis  XVIII,  et  lieutenant  de  cavalerie,  passa  en  -1 815 
dans  la  légion  de  Lot-et-Garonne,  puis  dans  les  chasseurs  à  cheval.  Démissionnaire 
en  1850,  il  a  épousé  en  1834  demoiselle  Marie-Antoinette  de  Cazenave  de  Moi^itpey- 
Rocx,  fllle  de  M.  Jacques  de  Cazenave  de  Montpeyroux  et  de  madame  Louise  de  Puch 
de  Montbreton.  De  ce  mariage  : 

1®  Noble  Jérôme-Marie-Emraanuel  de  Boudon  de  La  Combe,  né  en  1839  ; 

2o  Noble  Louis-Georges-Henry-Nicolas-Marie-Hubert  de  Boudon  de  La  Combe,  né  en  1 840  ; 

3»  Jeanne-Marie -Honorine-Blanche  de  Boudon  de  La  Combe,  née  en  1835,  mariée,  en 

1853,  à  Jacques-Olivier,  marquis  du  Bernât  de  Montmége; 
40  Helmina-Élisabeth-Marie- Antoinette  de  Boudon  de  La  Combe,  née  en  1843. 


DE  RAYMOND.  285 


DE  RAYMOND, 

(En  Agenois.) 


Armes  :  Écartelé  au  4  d'azur,  à  la  croix  alaisée  d'argent;  au  2,  losange  d'or  et  d'azur;  au  S,  de 
gueules,  à  la  cloche  d'argent;  au  4  d'azur,  à  la  sphère  terrestre  d'or,  cerclée  et  montée  du  même. 
Couronne  de  comte.  Supports  :  deux  lions.  Devise  :  Arr  de  mou  no  mudera. 


Les  armoiries  que  nous  venons  de  décrire  ont  été  enregistrées  dans  rArmorial 
Général  de  France,  registre  Guienne,  u  la  réquisition  de  divers  membres  de  la  famille 
de  Raymond,  sous  diverses  modiflcatlons,  dont  chacune  cependant  retrace  le  losange 
qui  forme  le  second  quartier. 

Celte  famille,  dont  le  nom  est  Tun  des  plus  anciens  et  des  plus  illustres  des  provinces 
méridionales,  a  conservé  la  tradition  de  son  origine  des  anciens  comtes  souverains  de 
Toulouse,  de  la  maison  de  Saint  Gilles,  dont  elle  aurait  retenu  le  prénom  usuel  pour 
nom  patronimique,  et  dont  presque  toutes  ses  branches  ont  continué  à  porter  les 
armes  propres,  avec  de  légères  différences. 

Établie  en  Quercy  dès  les  temps  les  plus  reculés,  la  maison  de  Raymond  se  subdi- 
visa, il  y  a  plusieurs  siècles,  en  diverses  branches  qui  exislent  encore  pour  la  plupart. 
On  peut  citer  entre  autres  : 

^**  La  branche  de  Râtmojnd  de  Folmokt  et  d'Autï,  en  Quercy  et  en  Agenois, 
maintenue  par  jugement  de  M.  Pellot,  intendant  de  Gulenne,  le  20  janvier  ^6C8,  et 
par  Sanson,  intendant  de  Montauban,  le  25  janvier  ^698; 

2''  La  branche  de  RiTMOND  (de  La  Garde  et  de  Ronnegabde),  flxéc  en  Agenois  avant 
^  490,  la  seule  dont  nous  ayons  à  nous  occuper  dans  ce  travail; 

5"  La  branche  de  Ratmo^d  des  Ciirmlnkks,  établie  en  Bordelois; 

•h"*  lAk  branche  et  les  rameaux  de  Ratiiond  de  La  GoKTDERfE,  de  Beausoleil,  de 
Sallegocrde,  etc.,  établis  en  Bordelois  et  en  Périgord: 

.j''  La  branche  de  Raymond  de  Las  Bobdes,  établie  en  Lauraguais; 

&*  La  branche  de  RAmoND  de  iMo>TJAix,  en  Rouergue,  dont  la  généalogie  se  trouve 


286   ^  DE  RAYMOND. 

indiquée  dans  le  tome  III  des  Documents  historiques  et  généalogiques  du  Rouergue, 
et  dont  l'hisloire,  les  commenceracnls  et  les  armoiries  présentent  une  grande  analogie 
avec  ceux  de  la  maison  de  Raymond,  d'Âgen. 

Divers  fragments  généalogiques  ont  été  publiés  sur  cette  ancienne  famille,  soit  dans 
le  Supplément  du  Dictionnaire  de  la  Noblesse  ft,  II,  p,  5^8  et  suiv.J,  soit  dans  le 
Nobiliaire  universel  de  France,  de  M.  de  Saint-Allais  ft.  III,  p.  196  et  suiv.J, 

Dans  le  présent  travail,  nous  nous  servirons  de  ces  deux  ouvrages  et  des  titres  de  la 
famille  qui  ont  passé  sous  nos  yeux,  en  corrigeant  ce  que  les  auteurs  précités  pour- 
raient avoir  écrit  de  défectueux  au  sujet  de  la  fliialion  des  branches,  et  d'incomplet 
quant  aux  renseignements  généalogiques. 

Clément  VII  permit,  par  une  bulle,  à  Antoine  de  Raymond,  clerc  du  diocèse  de 
Cahors,  de  posséder  la  cure  de  iVIontcucq,  que  lui  avait  résignée  Jean  son  frère,  ù 
cause  qu'il  élait  de  race  noble,  fii  qu'il  pouvait  soutenir  son  état  :  Propter  iwbilitatem 
generis;  et  plus  bas  il  est  encore  dit  :  Et  de  nobili  génère  ex  utroque  procreatum, 
Ac  dicti  Joannis  fratrem  germamun  existere  ut  commodius  sustentari  valeas  de 
alicujus  subvenlionis  auxilio  providere. 

Pierre  de  Raymond  était,  en  ^200,  clievalier  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem, 
commandeur  de  Pédalhac  et  administrateur  de  toutes  les  commanderies  du  Quercy. 

Guillem  de  Raïmond,  donzel  de  Montcucq,  flls  d'autre  Guillem  qui  prenait  les 
mômes  qualités,  consentit  un  bail  à  flef  en  faveur  d'Arnaud  et  de  Faure  de  Nangy, 
frères,  le  -12  juin  ^355. 

Pierre  et  Jean  de  RAruoND,  père  et  fils,  reçurent  en  don,  le  7  juillet  -1450,  la 
maison  d'Auly  de  noble  Louis  de  Roussel  (ou  Rossetj. 

I.  Pierre  de  Raymond,  I^**  du  nom,  fut  nommé  chùtelaîn  de  la  ville  et  du  château 
de  Penne,  par  le  roi  Louis  XI,  en  -I  «80,  et  en  -1484  conseiller  d'État,  chambellan  et 
maître  d'hôtel  du  môme  prince,  et  sénéchal  de  Quercy,  d'Agenois  et  de  Gascogne.  Il 
laissa  d'Hélène  des  Lacs  (ou  de  Laix],  son  épouse  : 

\°  Jean  de  Raymond,  seigneur  de  Folmont,  Perrière,  Montcucq,  Auty  et  Montusclard, 

dont  sont  issues  les  branches  de  Folmont  et  de  Bëausoleil  et  Salleqourde; 
2«  Pierre,  dont  l'article  suit. 

II.  Pierre  de  Raymond,  IP  du  nom,  épousa,  avant  le  5  décembre  -1490,  damoisellc 
Comtesse  d'Oactebiye,  dame  d'Hauterive,  des  Gazes  et  d'Hautefaye,  en  Agenois,  dont 
il  eut,  entre  autres  enfants  : 

m.  Pierre  de  Raymond,  Ill^du  nom, épousa:  -!«  le  44  juin  45H,N...  deBabraty,* 


DE  RAYMOND.  287 

2^"  le  25  octobre  ^54S,  Catherine  de  Brona  de  SAfNT-PASTOCR.  Il  mourut  en  -1550,  et 
laissa  du  premier  lit,  entre  autres  enfants  : 

IV.  Honorable  homme  M^  M^  Robert  de  Ratmojid,  I^^'du  nom,  seigneur  de  Villoris, 
conseiller  magistrat  en  la  Cour  présidialc  d*Âgcn,  testa  le  15  février  ^580,  et  laissa  de 
son  mariage  avec  honorable  Marie  de  Gillis,  damoiselle  : 

1®  Florimond  de  Raymond,  décédé  en  1607,  auteur  de  la  branche  de  Raymond  des 
Cheminées,  fut  l'un  des  plus  savants  personnages  de  son  temps.  {V.  Moreri,  B\yi£, 
et  V Histoire  du  diocèse  d'Agen,  pur  l'abbé  Barrère.) 

2®  Jean,  dont  l'article  suit. 

V.  Noble  Jean  de  Ratmond,  écuyer,  conseiller  de  la  reine  Marguerite  de  Valois,  et 
magistrat  pour  le  Roi  au  siège  présidial  d'Agen,  épousa,  le  ^5  juillet  4581,  damoiselle 
Sereine  de  Redon,  (ille  de  noble  Pierre  de  Redon,  écuyer,  seigneur  de  Limport, 
lieutenant  principal  en  la  sénéchaussée  d'Âgenois,  et  de  demoiselle  Jeanne  de  Ramps. 
Il  mourut  le  5  mars  -1606,  et  laissa  de  sondit  mariage,  entre  autres  enfants  : 

VI.  M^  M«  Robert  de  Ratmond,  II«  du  nom,  seigneur  de  La  Garde,  conseiller  en 
la  Cour  présidiale  d'Agen,  puis  conseiller  du  Roi,  trésorier  de  France  en  la  Généralité 
de  Guicnne,  par  acquisition  du  28  octobre  1628,  avait  épousé,  le  23  septembre  4609, 
dame  FVançoise  de  Boissonnade  d'Oaty,  et  eut  de  cette  alliance,  entre  autres  enfants  : 

l«  Cliarles,  dont  l'article  suit  ; 

2°  François  de  Raymond,  capitaine  au  régiment  de  Guienne,  tué  au  siège  de  Cognac; 

3"  Gérard  de  Raymond,  lieutenant  au  rôginient  de  Picardie,  mort  à  Gravelines  des 
blessures  qu'il  avait  rerues  au  siôge  de  Mardick,  le  21  août  IGiG; 

4°  Robert  de  Raymond,  docteur  de  Sorbonne,  aumônier  du  Roi,  chanoine  et  théologal 
d'Agen  ; 

5®  Florimond  de  Raymond,  enseigne  au  régiment  des  Gardes-Françaises,  puis  lieutenant- 
colonel  au  régiment  de  Fcron-Dragons,  mort  à  Agen  le  18  février  1693. 

VII.  Messire,  noble  Charles  de  Raymond,  écuyer,  chevalier,  seigneur  du  Suquet, 
de  La  Garde  et  de  Bonnegardo,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  de  France  au 
bureau  des  Finances  de  Guienne,  sur  la  résignation  de  son  père  le  25  octobre  -164^  ; 
nommé  maître  d'hôtel  du  Roi  le  h\  mai  ^652;  épousa,  le  25  juillet  ^657,  noble  dame 
Marguerite  de  Rossannes.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  jugement  de  M.  de 
Sève,  intendant  de  Guienne,  en  ^661;  de  M.  Pellot,  intendant  de  la  même  province, 
le  -10  février  H67,  et  de  M.  Bazin  de  Bezons,  aussi  inteqdant  de  Guienne,  le  U  jan- 
vier ^698.  Charles  de  Raymond  laissa  de  sondit  mariage,  quatre  enfants,  savoir  : 

l»  Gratien,  dont  l'article  suit; 

2o  Florimond  de  Raymond,  capitiiine  au  régiment  de  Feron-Dragons,  tué  au  service; 

3«  Robert  de  Raymond,  cliaujine; 


288  I)E  RAYMOND. 

4°  Marie-Marguerile  de  Raymond,  mariée  :  1°  au  seigneur  d'Auriolle  de  Montlczun;  2<»  à 
M.  de  Verduzan  de  Myran,  baron  de  Cauzac,  dont  trois  filles,  l'une  desquelles  épousa 
M.  d'Aymard  d'Alby  de  Châteaurenard. 

VIII.  Noble  Gratien  de  Raymond,  écuycr,  seigneur  de  La  Garde  et  de  Bonnegardc, 
lieutenant  de  nos  seigneurs  les  maréchaux  de  France  à  Agen,  par  arrôl  du  6  juin  1696, 
servit  dans  les  Mousquetaires  gris  et  fut  longtemps  aide  de  camp  du  maréchal  de 
BouOlers.  Il  avait  épousé,  le  5  novembre  ^685,  Marguerite  d'Anceac,  sœur  de  Louise 
d'Anceau,  épouse  de  M.  Du  Cauzé  de  Nazelies.  De  ce  mariage  provinrent,  eolrc 
autres  enfants  : 

l»  Jean-Florimond,  dont  l'article  suit; 

2°  Etienne  de  Raymond,  qui  servit  dans  le  régiment  de  Foix  ; 

3®  Louise  de  Raymond,  mariée  en  1706  à  haut  et  puissant  seigneur  messire  Godefroy  de 

Secondât  de  Roques,  chevalier,  seigneur  de  Gardes,  baron  de  Roquefort,  capitaine 

d'infanterie. 

IX.  Messire  Jean-Florimond  de  Raymond,  écuyer,  seigneur  de  La  Garde,  grand 
maître  des  Eaux  et  Forêts  de  Guienne,  servit  d'abord  pendant  quelque  temps  dans  les 
Mousquetaires  gris.  Il  épousa,  le  29  janvier  -1722,  noble  Cécile  de  Bastard,  fille  de 
Dominique  de  Bastard,  grand  maître  des  Eaux  et  Forêts  de  Guienne,  et  de  dame 
Denise  de  Moreau,  sœur  de  M.  de  Moreau,  envoyé  extraordinaire  du  Roi  en  Dane- 
marck.  De  ce  mariage  sont  provenus  quinze  enfants,  entre  autres  : 

1®  Gilbert,  dont  l'article  suit  ; 

2®  Florimond  de  Raymond,  capitaine  au  régiment  de  Béarn-Infauterie,  chevalier  de 

Saint-Louis  ; 
3®  Célestin  de  Raymond,  docteur  en  Théologie,  abbè  de  l'abbaye  royale  de  Notre-Dame 

de  Chartres  et  curé  de  Sommensac  ; 
4»  N...  de  Raymond,  épouse  de  M.  Boudon  de  Saint- Amans; 
5»  N...  de  Raymond,  épouse  de  M.  du  Bousquet  de  Cobeyres; 
G»  N...  do  Raymond,  épouse  de  M.  de  Foyssac  de  Carbonnac. 

X.  Messire  Gilbert,  comte  de  Raymond,  maire  de  la  ville  d'Agen,  écuyer,  cheva- 
lier, seigneur  de  La  Garde  et  du  Suquct,  capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  assista  ù  la  bataille  de  Fonlenoy.  Il  épousa,  le  ^^  septembre  ^755,  Marie- 
Anne  DE  GciROîH  DE  Gardes,  flllc  de  Jean-Joseph  de  Guiron  de  Gardes,  premier  avocat 
du  Roi  au  présidial  d'Agen,  et  de  Marie  Hérault  de  Malvirade.  De  cette  union  : 

XI.  Messire  Jean- Joseph,  comte  de  Raymond,  chevalier,  seigneur  de  La  Garde,  de 
La  Mothe  et  de  Mazères,  a  comparu  sous  ce  titre  ù  l'Assemblée  de  la  noblesse  d'Age- 
nois  en  -1789.  Né  le  24  juillet  -1754,  capitaine  dans  le  régiment  Royal-Cavalerie, 
et  maire  d'Agen,  il  est  mort  ii  Agen  en  ^802.  Il  a  laissé  de  son  mariage,  contracté  le 
26  janvier  1779,  avec  Marie-Louise  de  Secondât,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur 


DE  RAYMOND.  289 

messirc  Gratien  de  Secondât  de  Roquefort,  chevalier  de  Saint*Louis,  capitaine  de 
cavalerie  au  régiment  de  Fumel,  et  de  dame  Marie-Françoise  de  Jayan  : 

lo  Jules  de  Raymond,  décédé  en  bas  âge  ; 

2<»  Graiien-Gilbert-Joseph-Damaze  de  Raymond,  décédé  en  t8 13,  fit  ses  preuves  de  page 
avant  la  Révolution;  entra,  sous  l'Empire,  dans  la  diplomatie,  et  fut  successivement 

secrétaire  d'ambassade  à  Vienne,  chargé  d'affaires  à  Stuttgard,  à  Dantzick  et  auprès 
de  la  république  de  Raguse.  Il  est  auteur  de  divers  ouvrages  littérales  ; 

3"  Tertius-Félicité-Florimond-Joseph-Silvère  (Adolphe),  qui  suit; 

4»  Célestin-François-de-Paule-Hippolyte,  vicomte  de  Raymond,  né  à  Agen  en  1785, 
mort  à  Paris  le  15  avril  1840;  intendant  militaire;  commandant  de  la  Légion-d*Hon- 
neur;  chevalier  des  ordres  de  Saint-Louis,  de  Charles  III  et  de  la  Réunion;  ancien 
secrétaire  général  au  ministère  de  la  guerre;  marié  au  Mesnil,  près  Ghâlons-sur- 
Marne,  en  1816,  à  mademoiselle  Euphrosine  du  Gauzè  de  Nazblles,  sa  cousine,  fille 
du  comte  du  Gauzé  de  Nazelles  et  de  mademoiselle  de  Pinteville;  créé  vicomte,  avec 
transmissibilité  de  titre,  par  ordonnance  du  roi  Louis  XVIII,  le  7  septembre  1822.  Il 
a  laissé  de  son  mariage  : 

A.  Edmond-Florimond-Hérard,  vicomte  de  Raymond,  né  à  Paris  le  9  mars  1823, 
non  marié;  avec  ses  sœurs,  il  a  vendu,  en  1850,  la  terre  de  La  Garde,  qu'ils 
avaient  eue  en  partage; 

B.  Louise  de  Raymond,  mariée  :  1®  en  1842  avec  llenry  Aubelin  de  Villers,  capitaine 
du  génie,  décédé  en  1844;  2»  en  1851,  avec  Gharles  d'Ivernos. 

Du  premier  lit  : 

Euphrosine  Aubelin  de  Villers,  née  en  1844. 

Du  second  lit  : 

Raoul  d'Ivernois  ; 
Marie  d'Ivernois. 

C.  Hippolyte  de  Raymond,  mariée,  en  1843,  à  M.  Jules  Duffour,  décédé  en  1847, 
dont  : 

Georges-Florimond-Martin  Duffour,  né  en  1844; 

50  Adeline  de  Raymond,  mariée  à  M.  Anne-Furcy  Legrix,  chevalier,  dont  : 

Louise  Legrix,  née  en  1813,  mariée  à  son  cousin,  Gustave  Legrix  de  Tustal,  et 
décédée  en  1833,  dont  : 

Louis  Legrix  de  Tustal,  né  en  1833,  marié  en  octobre  1858  à  Louise  Legrix  de 
La  Salle,  sa  cousine. 

XII.  Messire  Tertius-Félicité-FIorimondJoseph-Silvère  (Adolphe),  comte  de  Rat- 
MoifD,  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille,  membre  de  la  Légion-d'Honneur^  ancien 
maire  d'Agen  et  ancien  membre  du  Conseil  général  de  Lot-et-Garonne,  né  le  28  Juin 
^1785,  a  épousé,  le  -17  octobre  -1824,  mademoiselle  Anne-Marthe  Sauvage,  veuve  en 
premières  noces  de  M.  Marc-Antoine-Alexandre  Barbier  de  La  Serre.  De  cette  union  : 

lo  Marie-Françoise-Henriette  de  Raymond,  née  le  28  juin  1825; 

2«  Anne-Adeline-Charlotte  de  Raymond,  mariée  le  24  avril  1854,  mariée  à  M.  Denys 

Oavini  de  Campile,  ancien  représenLmt  du  Peuple  ;  maître  des  Requêtes  au  Conseil 

d'État,  préfet  de  l'Hérault,  membre  de  la  Légion-d'Honneur. 


390  DE  ROLLAND. 

l^A/VA/vAy^J^y^AAAAA/^/^-AAAAy^A>^A/vvv/^y^Ay\^ 

DE  ROLLAND  (branchb  aînée). 

(Voir  la  Généalogie  de  cette  Famille,  tome  I,  page  S17,J 


Cette  branche  porte  actuellement,  comme  atnée,  les  armes  pleines  de  la  maison 
de  Rolland. 

X.  Monsieur  Jean-Joseph  de  Rolland  ,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Lastous, 

maintenu  dans  sa  noblesse,  le  4  août  -1756;  par  M.  Boucher,  intendant  de  Bordeaux, 

laissa  de  son  mariage,  contracté  le  7  octobre  -1724,  avec  demoiselle  Anne  Laternt  : 

lo  Jacques  de  Rolland,  chevalier,  né  le  IS  septembre  1729; 

2*  Jean- André,  dont  Tarticle  suivra; 

3<>  Suzanne  de  RoUand,  née  le  24  novembre  1731; 

4»  Thérèze  de  Rolland,  née  le  9  avril  1734; 

5<»  Anne  de  Rolland,  née  le  22  mai  1735; 

60  Marie  de  RoUand,  née  le  2  mai  1737. 

XI .  Jean-André  de  Rolland  de  Lastous,  né  le  -I  4  août  ^  750,  a  laissé  de  son  mariage 

avec  Marie  de  Léonard  : 

lo  Jean-Jacques  de  Rolland  de  Lastous,  capitaine  commandant  au  25*  chasseurs  à  cheval, 
membre  de  la  Légion-d*Honneur,  fit  les  campagnes  d'Italie,  d'Espagne,  de  Prusse, 
d'Allemagne,  et  fut  tué  à  la  bataille  d'Essling; 
2o  Jean-Guillaume,  qui  a  continué  la  descendance; 

30  Jean-Jacques-Marie  de  Rolland  de  Lastous,  mort  en  1831.  11  a  laissé  de  son  mariage 
avec  Jeanne-Catherine  de  Boneins  : 
Jean-Guillaume  de  Rolland,  marié  à  Agathe  Lambert; 
Jeanne-Catherine  de  Rolland,  mariée  à  M.  Tartas. 

XII.  Jean-Guillaume  de  Rolland  de  Lastous,  ancien  capitaine  commandant,  mort 
le  20  janvier -1838,  fit  les  campagnes  des  Pyrénées-Orientales,  et  ftit  blessé  à  l'œil  droit 
et  à  la  poitrine  de  plusieurs  coups  de  baïonnette.  Il  se  retira  du  service  par  suite  d'in- 
firmités contractées  en  captivité,  et  a  laissé  de  son  mariage  avec  Marie-Jeanne  de  Bboca  : 

lo  Jean- Jacques,  dont  l'article  suit; 

2<>  Ëlisa  de  Rolland,  mariée  à  M.  Jean  Conqueret; 

30  Aglaë  de  Rolland,  mariée  à  M.  Duplan. 

XIII.  Jean-Jacques  de  Rolland  de  Lastous,  chef  des  nom  et  armes  de  sa  maison, 
décoré  de  l'Ordre  de  la  Légion-d'Honneur,  a  servi  successivement  dans  le  ^1*' régiment 
des  grenadiers  à  cheval  de  la  garde,  dans  les  gardes  du  corps  de  Sa  Majesté  Charles  X, 
dans  le  \^'  régiment  de  chasseurs,  dans  la  gendarmerie,  et  s*est  retiré  démission- 
naire. Il  a  épousé  en  ^1859  mademoiselle  Agathe  Seguin.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

1»  I^oble  Thévenin  de  Rolland  de  Lastous  ; 
2o  Noble  Camille  de  Rolland  de  Lastous  ; 
30  Noble  Guillaume  de  Rolland  de  Lastous. 


DE  BAZON.  991 

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DE  BÂZOIV, 


Nobles,  mbsbires,  écuYBiig,  chevaliers,  seigneurs,  comtes  de  BAZON  *,  —  seigneurs  barons  db 
BAULENS,  GASTELVIEILH ,  SAINT-BERTHOUMIEU,  FALS,  etc.;  —  en  Italie,  Agenois, 
Lomagne,  BordeloU,  Armagnac,  Bruilhais,  etc. 


Armes  :  D'azur,  au  rocher  de  6  coupeaux  d'argent,  soutenu  de  deux  faeces  abaissées  de  gueules, 
et  accompagné  en  chef  de  f  étoiles  d'or.  Casque  de  froQt,  orné  de  ses  lambrequins  d*or,  d*azur, 
d*argent  et  de  gueules  (aliàs  couronne  de  marquis).  Supports  et  cimier  :  trois  lions. 


Cette  ancienne  famille,  originaire  dltalic,  et  fixée  en  France  vers  le  milieu  du 
XVI*  siècle,  est  une  branche  cadette  de  la  maison  de  Bazon,  ou  Bazoni,  dont  les 
membres  occupèrent  jadis  à  Mantoue  les  premières  places  de  la  République,  et  dont 
le  rameau  atné  s'éteignit  en  la  personne  de  Marguerite  de  Bazon,  mariée,  ran'l630|  au 
comte  Pic,  ou  Pichi,  de  La  MIrandole. 

La  branche  établie  en  Agenois,  reconnue  noble  d'extraction  par  plusieurs  lettres- 
patentes  et  arrêts,  a  eu  des  ser\'ice8  militaires  et  des  alliances  distingués. 

I.  Charles  de  Bazon,  I^^du  nom,  baron  de  Baulens  en  Armagnac,  et  de  Castel- 
vieilh  en  Bordelois,  gentilhomme  natif  de  la  ville  de  Mantoue,  était  écuyer  du  duc  de 
Vendôme,  lorsqu'il  reçut  de  Henry  II,  roi  do  France,  des  lettres-patentes  de  naturalité 
datées  de  Saint-Quentin,  au  mots  de  septembre  -1553  (signé  Henbt].  Pourvu  de  la 
charge  d'écuyer  de  la  reine  de  Navarre,  par  lettres-patentes  données  à  Nérac  le  27 
février  -1559,  il  transigea,  selon  acte  reçu  par  Mazellières  et  Foucaud,  notaires  de 
Nérac,  le  20  février  -1562,  avec  les  habitants  dudit  Nérac,  à  raison  de  certains  droits, 
honneurs  et  émoluments  qu'il  pouvait  exiger  d'eux,  en  qualité  de  gouverneur  pour 
Sa  Majesté  de  ladite  ville.  Dans  cette  transaction,  Charles  de  Bazon  est  qualifié 
gentilhomme  du  roi  et  de  la  reine  de  Navarre. 

Charles  de  Bazon  fut  pourvu,  le  6  février  i565,  de  la  charge  d'écuyer  de  la  Grande 
Écurie  du  roi  Charles  IX.  Il  avait  épousé,  dès  le  2  août  ^1559,  en  présence  de  Leurs 
Majestés,  dans  le  château  de  Nérac,  et  par  contrat  passé  devant  Mazellières  et  Balsay, 
notaires  royaux  de  ladite  ville,  damoiselle  (dame]  Gabrielle  de  Lard  de  Galaid,  sœur 
de  Joseph  de  Lard  de  Galard,  chevalier  de  TOrdre  du  Roi,  époQx  de  Marie  de 
Noailles,  —  et  fille  de  noble  Antoine  de  Lard  de  Galard,  seigneur  de  Birac,  Aubiac 
et  Baulens,  et  de  dame  Renée  de  Bourzolle.  De  ce  mariage  provinrent  : 

1»  Charles,  dont  l'article  suit; 

20  Jeanne  de  Bazon,  mariée  à  noble  Jean  de  La  Brunetière,  seigneur  de  Gucq. 


202  DE  BAZON. 

II.  Noble  Charles  de  Bazon,  II®  du  nom,  écuyer,  seigneur  baron  do  Baulens,  nommé 
gentilhomme  de  la  Chambre  de  la  reine  Marguerite  de  Valois,  par  lettres  données  au 
château  d'Usson,  le  ^8  juin  -1599,  épousa  :  ^^  le  ^-1  mars  -160^,  dame  Honorée  de 
Bezolles,  fllle  de  noble  Jean  de  Bezolles,  seigneur  de  Saint-Berthoumieu,  et  de  dame 
Suzanne  de  Fatras  de  Campaigno;  2"^  après  dispenses  de  Rome,  à  cause  de  parenté,  le 
2^  août  -1622,  dame  Anne  de  Malyin,  fllle  de  noble  François  I  de  Malvin,  écuyer, 
seigneur  de  La  Lanne,  maître  d'hôtel  de  la  reine  Marguerite ,  femme  de  Henry  de 
Navarre,  et  de  son  épouse  Anne  du  Bouzet  de  Marin.  Du  premier  lit  : 

1°  François,  dont  rarticle  suit; 

Du  second  lit  : 

2^  Catherine  de  Bazon,  mariée  à  noble  N...  do  Touton,  seigneur  de  6a tz. 

III.  François  de  Bazon,  seigneur  baron  deBaulens  et  de  Saint-Berthoumieu,  laissa 
de  son  mariage,  contracté  le  9  juillet  -1654,  avec  dame  Suzanne  de  Bonnot,  flilc  de 
noble  Hercule  de  Bonnot,  seigneur  de  La  Tuque,  et  de  Catherine  de  Beaumont  : 

IV.  Messire  Charles  de  Bazon,  III^  du  nom,  seigneur  baron  de  Baulens  et  de  Saint- 
Berthoumieu,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'extraction  par  jugement  de  M.  Sanson, 
intendant  de  la  généralité  de  Montauban,  le  22  avril  ^697.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
passé  devant  Du  Boscq,  notaire  à  Agen,  le  21  mai  ^676,  demoiselle  Anne  Coudoing, 
fille  de  François  Coudoing  et  de  dame  Marguerite  de  Sabaros.  De  cette  union  pro- 
vinrent : 

10  François  de  Bazon,  baron  de  Baulens,  mousquetaire  de  la  garde  du  Roi,  mort  sans 
postérité; 

2»  Etienne,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

30  Messire  Jean  de  Bazon,  chevalier,  baron  de  Baulens  et  autres  places,  héritier  de  son 
frère  atné,  entra  au  service,  et  se  relira  capitaine  du  régiment  Royal  et  pensionné  de 
Sa  Majesté.  Il  laissa  de  son  mariage,  contracté  le  16  décembre  1732,  avec  dame  Louise- 
Marie- Anne  DE  Secondât  de  Roquefort,  fille  de  haut  et  puissant  seigneur  messire 
Godefroy  de  Secondât  de  Roques,  chevalier,  seigneur  de  Gardes,  baron  de  Roquefort, 
capitaine  d'infanterie,  et  de  Louise  de  Raymond  : 

A.  Etienne  de  Bazon,  reçu  page  de  la  Grande  Écurie  du  Hoi,  et  mort  sans  postérité; 

B,  Jacquette  de  Bazon,  mariée  à  son  cousin  Jean  de  Bazon. 

40  Suzanne  de  Bazon,  mariée  à  N...  de  La  Groze,  seigneur  de  Saint -Loup; 

50  Marguerite  de  Bazon,  mariée  à  19...  de  Garros,  dit  de  Mauléon,  de  la  ville  de  Lectoure. 

V.  Etienne  de  Bazon,  seigneur  de  Fais,  en  Armagnac,  épousa,  par  contrat  passé 
devant  Bergogné,  notaire  de  Fais,  le  26  avril  n44,  dame  Ëléonore  de  Tapie  de 
MoifTEiL,  fille  de  Pierre  de  Tapie,  écuyer,  sieur  de  Monleil,  et  de  Jeanne  de  Reignac. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 


DE  BâZON.  393 

t»  Jean,  dont  l'article  suit^ 

2»  Claude  de  Bazon,  lieutenant-colonel  du  régiment  Royal-Àrtillerie  et  chevalier  de  l'Ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  mort  en  1773,  laissant  de  son  mariage  avec  dame 
Catherine  de  Belbèzb,  fille  de  Pierre  de  Belhèze,  porte-étendard  des  gardes  du  Roi  : 

Pierre  de  Bazon,  élève  de  l'École  militake  en  1786. 

30  Messire  François  de  Bazon,  ancien  capitaine  d'artillerie,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et 

militaire  de  Saint-Louis,  retiré  avec  pension,  fut  convoqué  en  1789  à  l'Assemblée  de  la 

Noblesse  d'Àgen; 
40  Anne  de  Bazon,  mariée  à  messire  Géraud  de  Gaucher,  de  la  ville  d'Agen  ; 
50  Anne-Élisabeth  de  Bazon,  mariée  à  noble  Jean  de  Sabaros,  seigneur  du  Bédat,  aussi 

de  la  ville  d'Agen  ; 
60  Annette  de  Bazon,  religieuse  au  couvent  du  Chapelet,  à  Agen  ; 
70  Nanette  de  Bazon,  mariée,  par  contrat  passé  devant  Du  Debert,  notaire  d'Agen,  au 

mois  de  février  1750,  à  noble  Jean-Baptiste  de  La  Roche,  de  la  ville  de  Lectoure. 

VI.  Messire  Jean  de  Bazon,  I^'  du  nom,  titré  comte  de  Bazon,  seigneur  baron  de 
Baulens  et  de  Fais,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien 
capitaine  au  régiment  Royal-Ârtillerie,  pensionnaire  du  Roi,  fut  convoqué  en  -1789  à 
TAssemblée  de  la  Noblesse  d'Agen.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devant  Des 
Coutures,  notaire  de  La  Plume,  le  2  mars  n56,  dame  Jacquette  de  Bazon,  sa  cousine, 
fille  et  héritière  de  Jean  de  Bazon,  chevalier,  baron  de  Baulens,  et  de  dame  Louise- 
Marie-Ânne  de  Secondât  de  Roquefort.  De  ce  mariage  provinrent  plusieurs  enfants 
morts  en  bas  âge,  et  : 

i^  Jean,  dont  l'article  suit; 
2o  Anne-Marguerite  de  Bazon. 

VII.  Messire  Jean  de  Bazon,  II®  du  nom,  titré  comte  de  Bazon,  baron  de  Baulens, 
né  au  mois  d'avril  -1757,  fut  admis  dans  les  chevau-légers  de  la  garde  du  Roi,  après 
ses  preuves  de  noblesse,  le  ^®'  octobre  ^74,  et  fut  convoqué  en  n89  à  TAssemblée 
de  la  Noblesse  d^Agen.  Il  épousa,  le  2  juin  ^8^0,  Marie-Rose  de  Chautin,  fille  de 
Jean  de  Chauvin,  capitaine  de  vaisseau,  et  de  N...  de  Gaucher-Chabrières.  De  ce 
mariage  : 

VIII.  Pierre,  comte  de  Bazon,  marié  en  ^  845  à  Valentine  de  Seguin  de  Retniès,  fille 
d*Étiennc  de  Seguin,  marquis  de  Reyniès,  et  de  dame  Hermine-Françoise  de  Bérulle, 
petite^nièce  du  cardinal  de  ce  nom.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

lo  Roger,  vicomte  de  Bazon,  né  en  1845; 
2»  Marie  de  Bazon,  née  en  1844. 


29&  DE  BIENASSIS  DE  GÂULUSON. 

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DE  BIENASSIS  DE  CAULUSON, 

En  Agenois,  Bordelais  et  Atbret. 


Armes  :  D'argent,  au  fauteuil  de  gueules,  soutenu  d'un  rocher  de  40  coupeaux  d'or;  au  chef  de 
gueules,  chargé  de  S  étoiles  d'or.  Couronne  de  comte.  Supports  :  deux  aigles. 


Famille  noble,  originaire  de  la  ville  d*Agen,  dont  une  rue  en  portait  encore  le  nom 
au  dernier  siècle.  Elle  a  fourni  des  conseillers  au  siège  présidial  d*Agen,  un  président 
au  Parlement  de  Bordeaux,  et  plusieurs  ecclésiastiques  recommandables.  Sa  filiation 
s  établit  par  titres,  ainsi  qu'il  suit  : 

I.  Arnaud  de  Bienassis,  vivant  au  commencement  du  règne  de  Louis  XIII,  avocat 

en  Parlement,  eut  de  son  mariage  avec  demoiselle  Mondette  de  Foix  : 

lo  Jean,  dont  rarticle  suit; 

2o  Jean-Baptiste  de  Bienassis,  prêtre  ; 

30  Jeanne  de  Bienassis,  mariée  à  Pierre  Tébauld. 

II.  Jean  de  Bienassis,  né  le  40  septembre  4626,  avocat  en  Parlement,  jurât  de  la 
ville  d*Agen  en  4677,  habitant  sa  maison  rue  Bienassis,  paroisse  Saint-Hilaire,  eut  de 
son  mariage,  contracté  Tan  4654 ,  avec  demoiselle  Anne  Gabbuc  : 

lo  Jean-Samson,  dont  l'article  suit; 

2o  Jean-Joseph  de  Bienassis,  religieux  profès  dans  Tordre  des  Grands-Carmes; 

30  Etienne  de  Bienassis,  prêtre,  docteur  en  théologie,  curé  de  Gastelnau  de  Gratecambe; 

40  Jean-Baptiste  de  Bienassis,  prêtre,  docteur  en  théologie,  curé  et  prieur  de  Saint-Martin 

de  Dolmeyrac  ; 
50  Jean-Baptiste  de  Bienassis,  prêtre,  docteur  en  théologie,  curé  et  prieur  de  Taupinerie; 
6<>  Marguerite  de  Bienassis. 

III.  Jean-Samson  de  Bienassis,  né  en  4654,  nommé  conseiller  du  Roi,  magistrat 
au  siège  présidial  et  sénéchaussée  d*Agen,  par  lettres-patentes  du  2  mai  4690,  exerça 
cette  charge  avec  distinction  pendant  environ  quinze  années,  et  laissa  de  son  mariage, 
contracté  en  4689,  avec  demoiselle  iMarie  Logbe  : 

lo  Jean,  dont  l'article  suit; 

2o  Jean-Baptiste-Ëtienne  de  Bienassis,  prêtre,  docteur  en  théologie,  prieur  de  Grave  et 

curé  de  Rouflac  ; 
30  Marguerite  de  Bienassis,  mariée  à  M«  Martin,  avocat  en  Parlement; 
40  Marie  de  Bienassis,  mariée  à  sieur  de  Lescazes  de  Gombelles. 


DB  BIENASSIS  DE  GAULUSON.  295 

IV.  Jean  de  Bienassis,  seigneur  de  Cauluson,  conseiller  du  Roi,  magistrat  au  siège 
présidial  et  sénécliaussée  d'Agenois,  par  lettres  de  provisions  du  24  décembre  n^S,  fut 
installé  dans  cette  charge  en  ni 6,  l'exerça  pendant  quarante-sii  ans  avec  la  même 
distinction  que  son  père,  ainsi  que  le  constate  un  certificat  délivré  par  les  officiers  du 
siège  d'Agen,  et  mourut  en  -1762,  dans  sa  maison  de  la  rue  de  Bienassis,  laissant  de 
son  mariage,  contracté  en  n29,  avec  dame  Marianne  de  Veigès  de  Caulvson,  fille  de 
noble  Pierre  de  Vergés,  sieur  de  Cauluson,  avocat  en  Pariement,  et  de  dame  Anne 
Dupuy  : 

V.  Messire  Jean-Étienne  de  Bienassis,  écuyer,  seigneur  de  Cavluson,  né  le  9  mai 
ns-l,  avocat,  puis  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  nommé  le  26  février  n66, 
reçu,  le  9  juillet  suivant,  président  aux  Requêtes  du  Palais  de  la  môme  Cour,  fut 
dépossédé  de  cette  charge  par  la  Révolution.  Il  a  laissé  de  son  mariage,  contracté  le 
^8  novembre  ^69,  avec  dame  Marie  Hacquet  : 

1«>  André-Basile-Edme,  dont  rarticle  suit; 
2<>  Marie-Thérèze-Zéphirine  de  Bienassis  de  Cauluson; 

3»  Anne-Sophie-Élisabeth  de  Bienassis  de  Cauluson,  mariée  à  Victor-Alexandre  de  Ganterac 
Domézan  d*Andiran. 

VI.  André-Basile-Edme  de  Bienassis  de  Cauluson,  né  à  Bordeaux  le  ^6  novembre 
-1776,  décédé  le  -10  décembre  -185-1,  sur  sa  terre  des  Arrodès,  en  Agenois,  marié  à 
Paris,  le -16  juin  -1842,  avec  dame  Marie-Henriette-Adélaîde  Faube-La  Caussade,  a 
laissé  de  son  mariage  : 

lo  Jean-Baptiste-Paul,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Jean-Baptiste-Ëtienne-Henri  de  Bienassis  de  Cauluson,  officier  de  cavalerie,  décédé  le 
24  décembre  1838,  sans  alliance,  à  l'âge  de  22  ans; 

30  Marie-Louise-Emma  de  Bienassis  de  Cauluson,  mariée,  le  18  juin  1845,  à  Louis  Odet 
de  Boubèe,  président  du  Tribunal  civil  de  Lectoure; 

40  Marie-Aurélie  de  Bienassis  de  Cauluson  ; 

50  Noble  Pierre-Gyrille-Apollinaire-Ainédée  de  Bienassis  de  Cauluson,  qui  habite  le  château 
de  Hourtenay,  près  Poussignac,  et  a  épousé,  le  29  mai  1849,  demoiselle  Marie-Emestine- 
Clothilde-Rose  de  Constans,  fille  de  Léon-Rrembert  de  Constans  et  de  dame  Marie- 
Jeanne- Lily  de  Villeneuve,  dont  il  a  trois  enfants  : 

A,  Noble  Marc-André-Basile-Edme-Marie  de  Bienassis  de  Cauluson; 

B.  Noble  Louis-Marie-Joseph  de  Bienassis  de  Cauluson; 
C  Marie-Thérèze-Louise-Berthe  de  Bienassis  de  Cauluson. 

Vil.  Noble  Jean-Baptiste-Paul  de  Bienassis  de  Cavlvson,  chef  des  nom  et  armes  de 
sa  fhmille,  habitant  du  château  des  Arrodès,  a  épousé  à  Agen,  le  24  mai  4852,  demoi- 
selle Anne-Juliette  Marbaud.  De  cette  union  : 

V»  Noble  Louis-Marie^Eugène-Edgard  de  Bienassis  de  Cauluson  ; 
V^  Jeanne-Marie  de  Bienassis  de  Cauluson. 


396  BODIN  DB  SAINT-LAURENT. 

BODIN  DE  SAlNT-LAURERfT 

(NOTICE    GÉNÉALOGIQUE), 

Nobles,  messibbs,  éguyers,  seigneubs  de  SAINT-LAURENT,  LA  GUILHAUMIE,  PUYROGER,  LA 
ROUDETIE,  LES  GRANGES,  LES  DUBÈS,  LA  POYADE,  LA  VALADE,  MALIVERTS,  LES 
GENETS,  LA  BOUQUERIE,  LA  PEYROT,  LA  MAMBOT,  BOISSALUT,  L'ESTANG,  LA  ROQUE 
DE  TAU,  etc.  ;  —  en  Périgord  et  Bordelais, 


Abmes  :  D'argent,  à  la  roue  de  gueules;  au  cfief  d'azur,  chargé  de  S  étoiles  d'or.  Couronne  de 
marquis,  de  comte  et  de  baron.  Supports  :  deux  lions.  Devise  :  Célestes  met^llum  et 

FORTUNAM  VIRTUTE8  SUPERNITEN8. 


Celte  famille,  originaire  de  TAnjou,  s'est  établie  en  Périgord,  où  se  trouve  sa  prin- 
cipale terre  seigneuriale,  connue  sous  le  nom  de  Saint- Laurent  du  Manoir,  ainsi  qu'il 
est  rappelé  dans  des  lettres-patentes  d'anoblissement  accordées,  en  4654,  à  Joseph  de 
Bodin,  nommé  conseiller  d'État  pour  récompense,  entre  autres  services,  du  haut  trait 
de  vigueur  par  lequel  il  fit  rentrer  la  ville  de  Périgueux  sous  l'obéissance  du  Roi 
pendant  les  troubles  de  la  Fronde.  Elle  avait  fourni  déjà,  est-il  dit  dans  ces  lettres, 
par  ses  diverses  branches,  plusieurs  membres  distingués  dans  les  armes,  la  magistra- 
ture et  les  lettres.  Jean  Bodin,  auteur  du  livre  De  la  Eépublique,  ouvrage  philosophico- 
politique  publié  en  4655,  et  qui  eut  alors  une  certaine  célébrité,  en  faisait  partie. 

Deux  rameaux  de  cette  maison  ont  été  connus  sous  les  dénominations  de  Bodin  de 
Saint-Lavbent,  du  Sault,  et  de  Boissalut. 

Sur  les  listes  des  votants  aux  Assemblées  de  Noblesse,  en  4789,  on  voit  figurer  des 
représentants  des  trois  branches  de  celte  famille  :  l'un,  ancien  jurat-gentilhomme  de  la 
ville  de  Bordeaux  n'a  laissé  qu'une  fllle;  le  second,  seigneur  de  La  Roque  de  Tau, 
Eysines,  Boissalut,  etc.,  tombé  sous  la  hache  révolutionnaire,  a  laissé  trois  fils, 
devenus  chevaliers  de  Saint-Louis,  officiers  supérieurs  des  Gardes  du  Corps,  tous 
trois  décédés  de  4825  à  4  855,  sans  enfants;  enfin,  le  troisième,  Michel-André  Bodin 
de  Saint-Laurent,  chevalier  de  Saint-Louis,  ancien  brigadier  des  Mousquetaires  de 
Louis  XVI,  épousa  Marguerite  Bauclim  de  Chambavd-Jomchébi  ,  et  eut  de  cette 
alliance  une  fille,  morte  en  bas  âge,  et  un  fils,  Claude-Charles-Éléonor  Bodin  de 
Saint-Laurent,  seul  représentant  actuel  de  cette  famille,  marié  à  Marguerite-Amélie  de 
Majamce  de  Camiban,  dont  deux  enfants  : 

1»  Michel -Jules-Dèodat  Bodin  de  Saint-Laurent; 

2^  Magdeleine-Louise-Marguerite-Marie  Bodin  de  Saint-Laurent. 


DE  DËGAYS  DE  LA  GAUSSADE.  297 

^A/\A/v\/^A/v^/\AA/\/\A/^A/\A/^A/^AA/^AAAAAA/^A/^^^ 

DE  BÉCAYS  DE  LA  CAUSSADE, 


Nobles  seigneurs,  messirbs,  écuyers,  chb\auers,  seigneurs  de  LA  GAUSSADE,  FLATI6NAN0, 
MONTLAUX,  FLAGNBBS,  LA  MOTHE,  LA  DOAUSSÉ,  SAVIGNAG-EN-GAPELAT,  LA  SALLE, 
FERRAND,  etc.;  —  m  Italie,  Agenois,  Périgord,  Provence,  etc. 


Armes  :  D^azur,  au  li(m  d'or;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  5  poires  d* argent.  Gouronne 

de  comte.  Supports  :  deux  lions. 


Celle  famille,  d*une  (rèè-ancicnne  noblesse,  est  originaire  dltalie,  d'où  elle  vint 
successivement  s'établir  à  Avignon  en  ^505,  et  dans  l'Agenois  et  le  Périgord  en  ^465. 
Les  grades  qu'elle  a  occupés  dans  l'armée;  ses  alliances  avec  les  familles  les  plus 
distinguées  ;  l'admission  d'un  de  ses  membres  au  poble  chapitre  de  Saml-Julien  de 
Brioude,  en  -1608,  qui  donnait  au  titulaire  le  litre  de  comle,  et  dont  l'accès  n'était 
accordé  qu'à  la  plus  haute  naissance,  —  puisque  le  récipiendaire  élait  astreint  à  faire 
preuve  de  seize  quarliers  de  noblesse  (huit  paternels  et  huit  maternels),  —  sont  des 
témoignages  irrécusables  de  la  distinction  dont  celte  famille  jouissait  à  l'époque  de 
son  établissement  dans  notre  province.  L'ancienneté  de  sa  noblesse  a  été  reconnue  par 
letlres-palenles  du  roi  Charles  X,  en  date  du  20  juillet  ^829.  Les  armoiries  décrites 
ci-dessus  ont  été  extraites  de  la  déclaration  fournie  par  la  famille  de  Bécays  à  l'Armo- 
riai Général  de  Guienne,  en  vertu  de  l'édit  de  ^696.  Ces  armoiries  ne  diffèrent  que  par 
les  émaux  de  celles  que  portait  la  branche  alnëe  de  celle  maison  restée  en  Pravence  : 
on  en  verra  plus  loin  la  description. 

La  généalogie  suivante  a  été  dressée  sur  les  litres  de  la  maison  de  Bécays  de  La 
Caussade  à  partir  de  4465,  et  antérieurement  sur  les  preuves  faites  au  chapitre  de 
Brioude. 

I.  Messire,  seigneur  Paul  de  Bécats  (ou  Béciis),  gouverneur  de  la  ville  de  Flo- 
rence, à  ce  commis  par  Sa  Sainteté,  laissa  de  son  mariage,  contiacté  en  4208,  devant 
Jean  Quiergues,  notaire  à  Florence,  avec  damoiselle  Catlierine  de  Montfoit  : 

II.  Noble  Charles  de  Bécats,  écuyer,  natif  de  la  ville  de  Florence,  marié,  en  4505, 
à  damoiselle  Françoise  de  Ccgmac,  dont  : 

III.  Noble  Henry  de  Bécats,  I«^  du  nom,  écuyer,  lequel  eut  de  son  mariage,  con- 
tracté en  4390,  avec  damoiselle  Jeanne  d'Ambbit  : 

38 


298  DB  BÉGAYS  DB  LA  GAUSSÀDB. 

IV.  Noble  Brandelis  de  Bécats,  écuyer,  marié,  en  4422,  à  damoiselle  Paule  de 
MoNTSÉGUB,  dont  : 

1»  Esprit,  dont  rarticle  suivra; 

2o  Noble  Izaac  de  Bécays,  écuyer,  marié  en  1481  à  damoiselle  Ëlizabeth  de  Gugnag,  dont  : 

Noble  Esprit  de  Bécays,  écuyer,  seigneur  de  Flatignano  et  de  Montlaux,  nuirié  en 
1 550  à  damoiselle  Golombe  de  Raynaud  de  SAmr-MARTm,  laquelle  vivait  encore, 
âgée  de  105  ans,  en  1638;  elle  portait  pour  armes  :  d'azur,  à  5  cloches  renversées 
d'argent;  au  chefd'or,  à  Vaigle  au  vol  éployé  de  sable;  Vécu  entouré  d'une  cordelière; 
—  et  ledit  Esprit  de  Bécays  :  d'or,  au  lion  de  sable;  au  chef  d'azur,  chargé  de  S  poires 
d*or;  Vécu  sommé  d'un  casque  ou  heaume  (Pr.  de  Brioude),  De  ce  mariage  : 

Noble  Jean-Baptiste  de  Bécays,  né  dans  la  ville  d* Avignon  en  1 586,  prieur  de 
Saint-Projet,  pourvu  d'une  prébende  et  d*un  canonicat  au  chapitre  de  Téglise 
insigne  de  Saint-Julien  de  Brioude,  le  15  juin  1608;  reçu  au  nombre  des  cha- 
noines-comtes dudit  chapitre,  après  enquête  et  preuves  de  noblesse  remontées 
à  Paul  de  Bécays,  son  cinquième  aïeul,  faites  le  19  juillet  1608.  Ces  preuves 
eurent  lieu  devant  nobles  et  vénérables  personnes,  messires  :  Antoine  de 
Golonges,  Louis  de  Garbonnel,  Glaude  de  Momay,  Glaude  de  Sereys  et  Michel 
de  Garbonnel,  tous  comtes  et  chanoines  de  Saint-Julien  de  Brioude,  commis- 
saires députés  par  ledit  chapitre  (Copie  collât»  en  papier).  Laine  a  indiqué 
Jean-Baptiste  de  Bécays  sous  le  nom  de  Jean  du  Biquet,  dans  son  Galalogue 
des  chanoines  de  Brioude. 

V.  Noble  Esprit  de  Bécats,  écuyer,  seigneur  de  Flagners  et  de  Montlaux,  dans  la 
comtal  d'Avignon,  est  ainsi  qualifié  dans  le  contrat  de  mariage  de  son  fils,  dont  rarticle 
suit  : 

VI.  Noble  Henry  de  Bécays,  II«  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Montlaux;  qualifié 
lieutenant  de  cavalerie,  et  en  garnison  à  Villefranche  de  Périgord,  il  épousa,  suivant 
acte  passé  au  château  deVermcl,  près  Villefranche,  Catherine  db  LaToub,  damoiselle, 
fille  de  messire  noble  Jacques  de  La  Tour  et  de  Marie  de  Cragnac,  damoiselle,  habi- 
tants dudit  chùteau, — la  future,  assistée  de  messire  noble  Jean  de  Cragnac,  son  oncle, — 
le  5  décembre  -1465  f  Contrat  en  parchemin,  et  en  idiome  du  pays,  signé  CocTiifALH, 
notaire J,  De  ce  mariage  : 

VII.  Noble  Mathieu  de  Bécats,  écuyer,  sieur  de  La  Molhe,  y  habitant,  juridiction 
de  Fumel,  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes;  ainsi  qualifié,  et  assisté  de  nobles 
écuyers  Pierre  et  Jean  de  La  Forêt,  père  et  fils,  ses  oncle  et  cousin  maternels,  il 
épousa,  par  pactes  du  -10  mars  ^501  fv,  st.),  damoiselle  Marie  de  Fumel  de  Mont- 
SÉ6US,  fille  de  messire  Jacques  de  Fumel,  baron  de  Montségur,  et  assistée  de  haut  et 
puissant  seigneur  François  de  F'umel,  son  oncle  (Copie  en  parch.J.  De  ce  mariage  : 

VIII.  Noble  Izaac  de  Bécats,  écuyer,  sieur  de  Flatignano  et  de  Montlaux,  né  à 
Avignon,  puis  habitant  de  la  \ille  de  Montflanquin,  fit  son  testament,  le  48  mars  I53I 


DE  BÉGAYS  DE  LA  GAUSSADE.  299 

(v,  st.J,  devant  Simon  Gilles,  notaire  royal.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devant 
le  même  notaire,  le  ^5  février  ^548  fv.  st.J,  demoiselle  Elisabeth  dc  BasciLH,  fille 
de  noble  Bertrand  du  Breuilh  et  de  damoiselle  Marie  de  La  Porte,  habitants  de  Mont- 
flanquin  fActe  en  parch.J.  De  ce  mariage  : 

IX.  Noble  Jacques  de  Bécats,  habitant  de  la  ville  de  Fumel,  fit  une  vente  devant 
Vocalis,  notaire  royal,  en  faveur  de  Jean  Delbert,  le  6  décembre  ^546,  et  testa,  le  ^6 
janvier  4556  (v.  si.J,  devant  le  même  notaire.  Il  avait  été  marié,  par  contrat  du  -12 
mars  1510  (v.  st.),  devant  Trubellé,  notaire  royal,  à  demoiselle  Elisabeth  de  Cug.mc, 
habitante  de  la  ville  de  Fumel,  diocèse  et  sénéchaussée  d'Agenois,  sœur  et  assistée  de 
noble  Jean  de  Cugnac,  et  en  présence  de  noble  Pons  de  Beauville,  seigneur  de  Ronailh  ; 
par  cet  acte,  les  futurs  époux  s'obligèrent  à  faire  solenniser  leur  mariage  en  face  de 
rÉglise  catholique  et  romaine  (Copie  en  parch.J.  De  leur  union  provint  : 

X.  Noble  Jean  de  Bécats,  habitant  de  la  juridiction  de  Tournon,  épousa,  par  pactes 
du  5  décembre  1564,  sous  l'assistance  de  noble  Louis  de  Brunet,  son  cousin  germain, 
Françoise  d'Adlès,  damoiselle,  assistée  de  damoiselle  Orchette-Hélène  de  Beauville  et 
de  noble  Bertrand  d*Aguerre,  sieur  dudit  lieu  et  de  La  Martinie  fActe  devant  Vanel, 
notaire  royal;  copie  collât,  en  papier J.  Jean  de  Bécays  fit  faire  une  enquête,  le  ^8 
octobre -1 569,  pour  constater  la  destruction  par  un  incendie  de  sa  maison  de  Tournon, 
de  ses  meubles,  et  de  la  plupart  de  ses  papiers  de  fiimille.  En  1575,  il  fut  nommé 
gouverneur  de  la  ville  de  Montflanquin.  Deux  lettres,  qui  lui  furent  adressées 
les  2  février  et  ^2  août  ^577,  par  Henry  de  Navarre  (roi  Henry  IV),  contiennent  les 
témoignages  les  plus  honorables  de  la  confiance  et  de  TafTection  que  ce  grand  prince 
lui  portait  : 

«  Monsieur  de  Becais,  on  ma  assuré  de  vos  bons  soins  et  afifection  que  vous  avés  pour  la 

•  ville  de  Monflanquin,  de  laquelle  vous  êtes  protecteur  et  gardien;  je  vous  prie  de  vouloir 
»  continués  et  je  prierai  Dieu  vous  augmenter  de  ses  saintes  grâces  et  bénédictions  Monsieur 

•  de  Becais.  De  Agen  ce  deuzieme  février  1 577.  Voire  bien  bon  amy,  signé  Henry.  --Et  au  dos 

•  est  écrit  :  A  Monsieur  de  Becays,  gouverneur  de  Monflanquin.  » 

«  Monsieur  de  Becais,  étant  averty  depuis  nagueres  que  Ion  conspiroit  quelques  mauvais 
»  desseins  contre  la  ville  de  Monflanquin  de  laquelle  vous  en  êtes  le  gardien,  jay  bien  voulu 
«  vous  faire  la  présente  Lettre  pour  vous  prier  leur  continuer  vos  bonnes  afifections  et  fidélités 
»  dequoy  ils  vous  en  resteront  obligés  et  moy  aussy,  ce  que  espérant  de  vous  Monsieur  de 
»  Becais  je  continueray  a  priés  dieu  vous  tenir  en  sa  sainte  garde  et  protection.  A  Bergerac  ce 
»  i2«  aoust  1577.  Votre  bien  bon  et  assuré  amy,  signé  Henry.  —  Et  au  dos  est  écrit  :  A  Mon- 
»  sieur  de  Becays,  gouverneur  de  Monflanquin.  » 

Jean  de  Bécays  laissa  de  sondit  mariage  : 


300  DE  BÉCAYS  DE  LA  CAUSSADE. 

XI.  Nobie  Hélie  de  Bécays,  licencié  en  droit,  flt  son  testament,  le  22  septembre 
^602,  devant  Cassaignes,  notaire  royal.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  au  lieu  de 
Laflty,  en  la  juridiction  de  Clairac,  le  42  juillet  4589,  Delphine  de  Roussannes,  damoi- 
selle,  sœur  de  Charles,  Jean,  François,  Jacques,  Antoine  et  autre  Jean  de  Roussannes, 
et  sous  Tassistance  pour  lui-même  de  noble  François  de  Fumel,  seigneur,  baron  de 
Montségur,  et  de  noble  Antoine  de  Lustrac,  chevalier,  seigneur  de  Canabazes  et  de 
La  Martinie  f Copie  enpap.J,  Par  cet  acte,  les  futurs  époux  s'obligèrent  à  faire  solen- 
niser  leur  mariage  devant  l'Église  réformée.  11  provint  de  leur  union  : 

i^  Jazeban,  dont  l'article  suivra; 

2o  Noble  Pierre  de  Bécays,  sieur  de  La  Doaussé,  lequel  s'étant  transporté  en  Auvergne, 
obtint,  le  l^i^  juin  1638,  par  acte  de\ant  Brunel,  notaire  royal,  une  atlestalion  en  pré- 
sence de  témoins,  de  la  part  de  noble  Jean-Baptiste  de  Bécays,  comte  et  chanoine  de 
l'église  insigne  de  Saint-Julien  de  Brioude,  prieur  de  Saint- Projet,  et  de  sa  mère, 
damoiselle  Colombe  deRaynaud  de  Saint-Martin, — constatant  son  extraction,  sa  parenté 
et  la  similitude  de  ses  armoiries  (Copie  en  papier). 

XII.  Noble  Jazeban  de  Bécats,  conseiller  du  Roi,  magistrat  au  siège  présidial 
d'Agen,  seigneur  de  la  maison  noble  de  La  Caussade,  y  habitant,  juridiction  de  Mont- 
flanquin,  épousa:  ^^  par  contrat  du  iS  mai  J6J9,  demoiselle  N...  Le  Blanc;  2<'par 
acte  devant  Desordis,  notaire  royal,  passé,  le  6  juin  ^655,  dans  la  maison  noble  des 
Bondes,  damoiselle  Magdeleine  deLolhie,  fille  de  feu  noble  Jean  de  Lolmie,  seigneur 
de  Ramps,  et  de  feue  noble  Marguerite  du  Lac,  et  sœur  et  assistée  de  noble  François 
de  Lolmie,  écuyer,  seigneur  de  Ramps.  Jazeban  de  Bécays  flt  son  testament  le  26 
octobre  ^657,  et  laissa  de  son  second  mariage  : 

XIII.  Noble  Pierre  de  Bécats,  écuyer,  seigneur  du  ch&teau  noble  de  La  Caussade, 
fut  marié,  par  contrat  passé  dans  la  maison  noble  des  Bondes,  paroisse  de  Ladignac, 
juridiction  de  Penne,  en  Agenois,  le  ^^  novembre  ^679,  à  damoiselle  Jeanne  de 
Paloque,  fille  de  noble  Jean  de  Paloque,  écuyer,  seigneur  des  Bondes  et  de  Pédelmas, 
et  de  damoiselle  Louise  de  Parreau  (Copie  en parch.  signée  Fmcon,  notaire).  Il  flt 
enregistrer  ses  armoiries  en  TArmorial  Général  de  France,  à  Agen,  telles  que  nous  les 
avons  énoncées  ci  dessus,  le  24  février  4698.  Pierre  de  Bécays  testa,  le  4  4  novembre 
4700,  devant  Frouchet,  notaire  royal.  Par  contrat  du  4  juillet  4745,  passé  devant  Le 
Moyne,  notaire  royal  à  Bordeaux,  il  vendit  la  terre  de  Savignacen-Capelat  à  mcssire 
Jacques  Bel,  chevalier,  conseiller  du  Roi,  président,  trésorier  général  de  France,  et 
garde-scel  au  bureau  des  Finances  de  Bordeaux.  Il  laissa  de  sondit  mariage  : 

10  Jérôme,  dont  Tarticle  suit; 

20  Noble  Gratien  de  Bécays,  écuyer  ; 

30  Noble  Henry  de  Bécays,  écuyer. 

XIV.  Noble  Jérôme  de  Bécats,  écuyer,  seigneur  de  La  Caussade,  fut  marié,  par 


DE  BEGAYS  DE  LA  GAUSSADE.  301 

contrat  du  22  juillet  n^7,  passé  au  repaire  de  Florensac,  devant  Lauras,  notaire 
royal  à  Montflanquin,  à  dame  Jeanne  de  Baillbt  de  Flobensac,  fille  de  feu  noble 
Pierre  de  Baitlet,  écuyer,  seigneur  de  Florensac,  et  de  dame  Suzanne  de  Pédesclaux, 
—  assistée  de  noble  Izaac  de  Baillet,  écuyer,  seigneur  de  La  Brousse  f Copie  collât, 
en  papier).  De  ce  mariage  sont  issus  : 

lo  Vincent,  dont  Tarticle  suivra;    • 

2o  Jean-Henry  de  Bécays  de  La  Gaussade  de  Ferrand,  écuyer,  connu  sous  le  nom  de 
général  Ferrand,  naquit  à  Montflanquin  le  t6  octobre  1726,  fut  nommé  lieutenant  au 
régiment  de  Normandie-Infanterie  en  1746,  capitaine  au  même  corps  en  1751,  chevalier 
de  SaintrLouis  en  1767,  major  de  la  place  de  Valenciennes  en  juillet  1773.  Il  fut  admis 
dans  cette  ville  au  rang  des  nobles  rassemblés  pour  la  tenue  des  trois  Ordres,  après 
avoir  prouvé  sa  noblesse  devant  quatre  commissaires,  le  23  mars  1789.  Nommé  maré- 
chal de  camp  le  20  août  1792,  général  de  division  en  t793,  préfet  du  département  de 
la  Meuse-Inférieure  en  1802,  sous  le  Gonsulat,  grand-offlcier  de  la  Légion-d'Honneur 
en  1804,  -—  il  se  retira  peu  après  du  service,  et  mourut  en  1805  à  La  Planchette,  près 
Paris.  Le  général  Ferrand  avait  fait  les  campagnes  de  1747  et  1748,  et  assisté  aux 
sièges  de  Berg-op-Zoom,  du  fort  Gillo,  de  Maestricht,  et  à  la  bataille  de  Laufeld.  Pendant 
la  guerre  de  Sept  ans,  il  reçut  une  grave  blessure  au  combat  de  Glostercamp.  A  la 
bataille  de  Jemmapes,  il  commandait  l'aile  droite  de  Tarmèe  française,  et  le  succès  de 
celte  journée  fut  dû  en  grande  partie  au  sangfroid  et  aux  habiles  manœuvres  qu'il  sut 
y  déployer.  Au  commencement  de  cette  mémorable  journée,  il  eut  un  cheval  tué  sous 
lui  :  n'écoutant  que  son  courage,  il  mit  pied  à  terre,  ne  cessa  de  combattre  à  la  tète 
de  ses  troupes,  et  s'empara,  à  la  baïonnette,  des  villages  de  Garignan  et  de  Jemmapes. 
—  Le  général  Ferrand  eut  le  commandement  des  villes  de  Mons  et  de  Bruxelles.  Son 
nom  figure  sur  l'arc  de  triomplie  de  l'Étoile,  à  Paris,  à  côté  de  ceux  ties  généraux  les 
plus  célèbres.  Ghargé,  le  5  mai  1793,  de  la  défense  de  Valenciennes,  il  y  soutint  contre 
les  armées  coalisées  un  siège  qui  compte  parmi  les  plus  beaux  faits  d'armes  de  ce 
temps  (Samazeuilh,  Conciliateur  agenais,  46  et  47  janvier  4850). 

3»  Henry  de  Bécays  de  La  Gaussade,  capitaine  au  régiment  de  .Xormandie  en  1748,  chef 
de  bataillon  en  1775,  et  chevalier  de  Saint-Louis.  Il  quitta  le  service  à  la  suite  de  ses 
nombreuses  blessures. 

4o  Louis  de  Bécays  de  La  Gaussade,  lieutenant  au  régiment  de  Rouergue  en  1746,  aban- 
donna de  bonne  heure  la  carrière  militaire. 

XV.  Noble  Vincent  de  Bécats,  écuyer,  seigneur  de  La  Gaussade,  capitaine  au  régi- 
ment de  Normandie-Infanterie,  épousa,  par  ariicles  du  45  mars  n54,  sous  l'assistance, 
entre  autres,  de  nobles  Henry  Jérôme  et  Marc  de  Védrines,  écuyers,  frères,  ses 
cousins-germains,  —  demoiselle  Marguerite  de  Bacalaiv,  fille  de  messire  Timothée  de 
Racalan,  écuyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Gazes,  et  de  dame  Marthe  Bonus,  et 
sœur  et  assistée  de  messire  Jean  de  Bacalan,  Marie  et  Anne  de  Bacalan  ('Orig.  en 
papier J.  De  ce  mariage  : 

XVI.  Timothée  de  Bécays,  chevalier  de  La  Gaussade,  chevalier  de  TOrdre  royal  du 
Mérite  militaire,  servit  avec  distinction  sous  Louis  XVI.  11  fut  nommé  capitaine  en 


802  DE  BÉGÂYS  DE  LÀ  GAUSSADE. 

second  de  la  compagnie  de  Grenadiers  du  régimenl  d'Infanterie  de  Neustrie,  le  4^' 
noars  n86  fBrev.  enparch.J,  Timolhée  deBécays  abandonna  le  service  à  l'époque  de 
la  Révolution.  Il  fut  nommé,  en  ^815,  maire  de  Montflanquin  et  membre  du  Conseil 
Général  de  Lot-et-Garonne.  Appelé  en  4  820  à  la  Chambre  des  Députés,  il  y  siégea 
jusqu'en  ^827,  et  sa  parole  s'y  fit  plusieurs  fois  entendre  pour  seconder  les  intentions 
paternelles  du  Monarque  et  prendre  la  défense  des  classes  déshéritées  de  la  fortune. 
Timothée  de  Bécays  de  La  Caussade  a  laissé  de  son  mariage,  contracté,  en  ^79,  avec 
Jeanne-Sophie  de  Laguehay,  de  la  ville  de  Clairac  : 

1®  Jean-Henry  de  Bécays  de  La  Gaussade,  nommé  membre  du  Gonseil  d'arrondissement 

de  Villeneuve  par  ordonnance  royale  du  4  juillet  1827,  décédé  sans  enfants  mâles; 
2<>  Louis,  qui  continue  la  descendance  ; 
3»  N...  de  Bécays  de  La  Caussade,  mariée  à  M.  Prosper  du  Rège  de  Ribebon. 

XVII.  Noble  Louis  de  Bécats  de  La  Caussade,  seul  représentant  de  sa  famille, 
ancien  magistrat,  démissionnaire  en  4850,  s'est  marié,  en  -1844,  avec  mademoiselle 
Marie  de  Clabac,  fille  légitime  de  Monsieur  le  baron  de  Clarac,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  commandant  de  la  Légion-d'Honncur,  député  des  Hautes -Pyrénées  sous  la 
Restauration,  ancien  intendant  des  maisons  militaires  des  rois  Louis  XVIII  et  Charles  X, 
et  de  madame  Delphine  du  Verdier  de  La  Carbonnière.  De  ce  mariage  : 

Noble  Timothée-Albert  de  Bécays  de  La  Caussade. 


DE  BOUCHER  DE  LÀ  MOTHE.  303 

AAAA/\AAAAAAA/VAAAAAAAAA/*  A/\AAA/\AAAy\Ay\A/\/\/\Ay\A/\AAAAA/VVr*'»  AA  AAAA  AA/W 

DE  BOUCHER  DE  LA  MOTHE. 

Nobles,  mbssires,  écoybrs,  chevaliers,  seigneurs  de  LA  MOTHE,  MONTRABEAU,  LA  GIRAUDE, 
SAINT-GIERS  D*ABZAG,  NAUDONNET,  etc.  ;  —  en  BordeUns,  sénéchaussée  de  Liboume. 


Armes  :  D'azùr,  au  sautoir  d'argent,  cantonné,  au  4,  d'un  lionceau;  aux  %  et  S,  d'une  étoile;  au 
4,  d'un  croissant,  le  tout  du  même.  Couronne  de  marquis.  Supports  :  deux  lions.  Devise  : 

HONOR  ET  ReX. 


La  filiation  de  cette  ancienne  famille  s'établit  de  la  manière  suivante,  d'après  les 
titres  qui  nous  ont  été  communiqués  : 

I.  Pierre  de  Bocchei,  I*'  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Ciers  d*Abzac,  vivant 
vers  le  milieu  du  XVI'  siècle,  laissa  deux  fils  : 

lo  Jean  de  Boucher,  conseiller  du  Roi,  substitut  du  Procureur  Général  au  Parlement  de 
Bordeaux,  auteur  de  la  branche  de  Naudonnet,  eut  d'Antoinette  de  Goérin,  sa  femme, 
fille  de  Jacques  de  Guérin,  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  et 
de  dame  Catherine  de  Pontac  : 

A,  Pierre  de  Boucher,  sieur  de  Naudonnel,  vivant  en  1697,  se  présenta  comme 
gentilhomme  de  la  sénéchaussée  de  Bordeaux,  pour  servir  au  ban  et  arrière-ban, 
après  la  revue  passée  à  Langon  par  le  marquis  de  Monlferrand,  grand  sénéchal  de 
Guienne,  le  !•' juin  1604; 

B.  Nicole  de  Boucher,  mariée  à  M*"  M«  Jacques  de  Garât,  conseiller  secrétaire  du  Roi 
et  de  ses  finances,  dont  vint  : 

Jeanne  de  Garât,  mariée  à  noble  messire  François  du  Vergier,  écuyer,  seigneur 
de  Barbe  et  de  Saint-Ciers. 

2o  Raymond,  qui  a  continué  la  descendance. 

II.  Raymond  de  Bouchei,  écuyer,  sieur  de  Saint-Ciers  et  de  La  Mothe,  avocat  en 
la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  et  juge  ordinaire  du  duché  de  Fronsac,  fit  avec 
son  frère  le  partage  des  biens  de  leur  père,  devant  de  Gazenave,  notaire  royal,  le  -17 
janvier  ^6^2.  Il  laissa  de  son  mariage  avec  damoiselle  Marie  Botei  : 

l«  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

2»  Raymond  de  Boucher,  écuyer,  sieur  de  La  Mothe  et  Saint-Ciers,  déchargé  du  droit  de 
franc-fief  comme  gentilhomme,  de  même  que  Pierre  de  Boucher,  sieur  de  Naudonnet, 
son  cousin-germain,  par  ordonnance  de  M.  Bazin  de  Bezons,  intendant  de  Guienne; 

30  Catherine  de  Boucher,  mariée,  le  14  août  1643,  à  Raymond  de  Lucmajour,  écuyer, 
avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  fils  de  Guillaume  de  Lucmajour,  conseiller 
du  Roi  en  ses  conseils,  maître  des  requêtes  ordinaires  de  son  hôtel,  et  de  dame  Marie 
d'Alesme. 


3i)4  PE  DOUGHBH  DE  LA  MOTHE. 

m.  Pierre  de  Bovcbeb,  II^  du  nom,  écuycr,  sieur  de  Saint-Ciers,  épousa,  le  27 
janvier  4654,  demoiselle  Anne  de  Viault,  fille  de  feu  monsieur  Gervaîs  de  Viault,  et 
de  Bernardine  Raneau.  De  cette  union  : 

IV.  Robert  de  Bovchei,  écuyer,  sieur  de  Saint-Ciers  et  de  La  Mothe,  né  le  48 
septembre  4659,  baptisé  le  20  décembre  suivant,  eut  de  son  mariage  avec  dame 
Jeanne  Peughâud  : 

V.  Messire  André  de  Bouchbb,  écuyer,  sieur  de  La  Mothe  et  de  Saint-Ciers,  né  le 
42  décembre  4691,  baptisé  le  50  du  même  mois,  testa  le  25  août  4755,  et  laissa  de 
son  mariage  avec  dame  Catherine  Bellet  : 

\^  Jean-Dominique,  dont  l'article  suit; 
2®  Pierre,  chevalier  de  Boucher; 
3®  Anne-Jeanne  de  Boucher  ; 
k°  Marie  de  Boucher; 
5®  Marguerite  de  Boucher. 

« 

VI.  Messire  Jean-Dominique  de  Boucher,  écuyer,  seigneur  de  La  Mothe,  Montra- 
beau  et  La  Giraude,  se  fit  représenter  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  en 
4789,  par  le  chevalier  du  Vergler,  officier  d'infanterie,  son  procureur  fondé.  Il  avait 
épousé,  le  25  janvier  4  769,  de  Tagrément  de  sa  mère,  représentée  par  messire  Joseph  de 
Boucher,  son  parent,  prêtre,  prébendier  de  Tinsigne  église  collégiale  deSaInt-Émilion, 
demoiselle  Thérèze  de  Bonneau,  fille  de  messire  Élie-François  de  Bonneau,  écuyer, 
seigneur  de  Pimpoix,  du  Bert,  et  de  Madaillan,  capitaine  général  de  la  capitainerie 
Garde-côtes  d'Entredcux-Mers,  chevalier  de  l'Ordre  de  Saint-Lazare,  et  de  sa  première 
femme,  dame  OliveThérèze  de  Bonneau  du  Bédat.  De  cette  union  : 

VII.  François-Élie  de  Bodgher  de  Li  Mothe,  ancien  officier  au  régiment  de  Vinti- 
mille,  ancien  émigré,  nommé  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  le 
7  mars  4  814,  a  épousé:  4^  madame  Marie  Hebwing-OXonnoi;  2^  madame  Marthe- 
Victoire  RoBEBTi.  Du  premier  lit  : 

1»  Marie-Gatherine-Virginie  de  Boucher  de  La  Mothe,  née  à  Bordeaux  le  7  juin  1804, 
seconde  femme,  le  3  juillet  1828,  de  messire  Guillaume-Amant,  baron  de  Melet,  décédé 
le  10  juin  1848,  chevalier  de  l'Ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  dit  de  Malte; 

2o  Horlense  de  Boucher  de  La  Mothe,  mariée  à  M.  Amédée  de  La  Combe. 

Du  second  lit  : 
3o  François  (Francis),  dont  l'article  suit. 

VIII.  Nohle  François  (Francis)  de  Boucbbr  de  La  Motde,  né  le  16  décembre  4847, 
unique  représentant  de  sa  maison,  a  épousé,  en  4855,  mademoiselle  Catberine- 
Augustine  Laigeteau.  De  cette  union  : 

Noble  Élie-Picrre  de  Boucher  de  La  Mothe. 


DE  VIVIE  DE  BËGIB.  305 

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DE  VIVIE  DE  RÉGIE, 


Nobles,  messires,  éguyers,  chevaliers,   sieurs  du  VIVIER  de  RÉGIE,  AGNAG,  RINGAUD» 
SAINT-NAZAIRE,  MOLERIN,  BAUDON;  — en  Agtnois,  Sarladois,  Condomois,  etc. 


Armes  :  D*azur,  au  chevron  d*or,  accompagné  de  S  grenades  au  naturel,  ouvertes  de  gueules, 
figées  et  feuillées  de  sinople,  les  i  du  chef  confrontées.  Couronne  de  marquis.  Supports  :  deux 
lions. 


Cette  famille,  élablie  à  La  Sauvetat  de  Caumont,  en  Guienne,  depuis  au  moins  le 
commencement  du  XVI*  siècle,  s*est  presque  exclusivement  vouée  à  la  carrière  des 
armes.  Ses  titres  les  plus  anciens  et  les  plus  précieux  ont  disparu  lors  de  la  Révolu- 
tion, et  à  la  suite  de  Témigralion  de  trois  de  ses  membres  ;  néanmoins,  on  est  parvenu 
a  i*ecueillir  un  certain  nombre  de  documents  et  actes  authentiques,  qui  établissent  que 
dès  le  XVI*  siècle,  la  maison  de  Vivie  était  alliée  à  la  plupart  des  familles  seigneuriales 
et  titrées  de  sa  contrée. 

On  la  trouve  presque  chaque  année,  à  partir  de  ^674,  en  possession  de  la  charge 
de  premier  consul  de  la  ville  royale  de  La  Sauvetat  de  Caumont,  charge  qui,  dans 
toutes  les  cités  principales  de  la  Guienne,  devait  être  remplie  par  un  gentilhomme. 

En  vertu  d'un  titre  du  44  janvier  4501  /"v.  st.J,  la  famille  de  Vivie  possédait  dans 
réglise  de  Saint-Germain  de  La  Sauvetat  uae  place  réservée  pour  la  sépulture  de  ses 
membres,  en  faveur  desquels  le  curé  de  la  paroisse  était  également  tenu  de  faire 
quelques  prières  publiques  chaque  dimanche,  à  l'issue  des  vôpres. 

Le  service  paroissial  ayant  été  transféré  de  Téglise  de  Saint-Germain  dans  celle  de 
Notre-Dame  de  La  Sauvetat,  durant  le  laps  de  temps  pendant  lequel  la  famille  de 
Vivie  fut  protestante,  celle-ci  crut,  après  être  rentrée  dans  le  giron  de  l'Église  romaine, 
devoir  revendiquer  ses  anciens  droits,  et  soutint  à  cet  effet  un  procès  dans  lequel  fut 
souvent  invoqué,  de  part  et  d'autre,  le  titre  primordial  de  4501.  Ce  procès  fut  terminé 
par  une  ordonnance  de  l'évëque  d'Agen,  de  4757,  qui,  reconnaissant  la  demande 
fondée,  assigne  une  des  chapelles  de  l'église  de  La  Sauvetat  pour  la  sépulture  de 
messieurs  de  Vivie. 

C'est  sur  les  documents  et  les  actes  dont  nous  avons  parlé,  lesquels  nous  ont  été 
représentés  en  originaux  ou  copies  en  forme,  que  nous  avons  dressé  la  généalogie 
suivante  : 

Le  nom  de  cette  famille  s'est  écrit  indifféremment  de  Vitie,  Vitie,  de  Vitiei,  pu 
ViTiEi,  etc. 

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806  DB  VIVIE  DE  REGIE. 

I.  Izaac  ViTiE,  né  au  commencement  du  XVI^  siècle,  selon  le  rapprochemenl  des 
temps,  épousa  Jeanne  de  Borguet.  Il  rendit  hommage,  en  -1625,  de  diverses  terres 
qu'il  possédait  dans  la  seigneurie  d*Eymet,  en  Périgord,  à  très-illustre,  haut  et  puis- 
sant seigûeur  messire  Gaston  de  Poix,  duc  et  pair  de  Prance.  De  sondit  mariage  était 
provenu  : 

II.  Jacques  de  Vitie,  I^'^du  nom,  qui  épousa,  vers  >I620,  Marie  de  Madaillan  du 
Cause,  fille  du  baron  de  Madalllan  de  Montalaire,  seigneur  du  Cause,  laquelle  fit,  en 
^658,  le  partage  des  biens  de  sondit  feu  mari,  et  de  feu  Izaac  de  Vivie,  son  beau-père, 
avec  les  cinq  fils  issus  de  sondit  mariage,  savoir  : 

i^  Izaac  de  Vivie,  qui  eut  pour  enfants  : 

A.  Henry-César  de  Vivie,  lequel,  de  son  mariage  avec  Marthe  de  Borle,  laissa  : 

Noble  François  de  Vivie,  qui  épousa  Marthe  de  Vivie  d*AoSag,  sa  cousine  ger- 
maine, et  eut  de  cette  alliance  : 

Jacques-Philippe  de  Vivie  du  Vivier,  capitaine  au  régiment  de  Neustrie,  né 
vers  1752,  émigré  en  1791.  Il  est  cité  par  M.  Théodore  Muret,  dans  son 
Histoire  de  V Armée  de  Condé,  parmi  les  officiers  présents  en  masse  à  Tannée 
de  Condé,  cette  même  année. 

B.  Jacques-Philippe  de  Vivie,  sieur  du  Vivier,  admis  dans  une  compagnie  de  cadets 
gentilshommes,  fut  ensuite  lieutenant  de  dragons.  Il  épousa  Anne  de  Madaillan 
de  MoNTATAiRE,  ct  cut  dc  ccltc  alliance  : 

Henry-César  de  Vivie  du  Vivier,  qui  laissa  de  son  mariage  avec  dame  Marie  de 
Chabrière  DE  Fontgaude  : 

I.  Antoine -HiUiire  de  Vivie  du  Vivier,  marié  en  1791  avec  Sophie  db 
Pasgalis,  fille  de  feu  Pierre-Antoine  de  Pai>calis,  chevalier  de  TOrdre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  lieutenant  colonel  du  régiment  de  la 
Reine,  et  de  dame  Catherine  de  Bourbel; 

II.  Jacquette  de  Vivie  du  Vivier,  tenue  sur  les  fonts,  en  1748,  par  Jacques- 
Philippe  de  Vivie,  ancien  lieutenant  de  dragons,  son  grand-père,  et  par 
dame  Anne  Bavie  de  fiounet,  représentant  dame  Jacquette  du  Pont  de 
Beaulac,  eu  présence  de  messire  Jean-Baptiste  de  Vivie,  ancien  comman- 
dant au  régiment  de  Normandie  et  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis. 

C.  Jean  de  Vivie,  sieur  de  Baudon,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux, 
épousa,  de  1705  à  1707,  Marie-Anne  de  Vivie  de  Rinoaud,  dame  de  Vivie,  veuve 
de  M.  de  Gastebois  de  Marignac,  major  de  Landau.  De  ce  mariage  : 

a.  Jean-Hilaire  de  Vivie  du  Vivier,  vivant  en  1729; 

6.  Messire,  noble  Jean-Baptiste  de  Vivie,  chevalier  du  Vivier,  baptisé  le  23 
décembre  1714,  né  le  16  du  môme  mois,  fut  tenu  sur  les  fonts  par  Jean- 
Baptiste  de  Madaillan,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
habitant  de  la  paroisse  de  Taradel,  et  par  Anne  de  Madaillan,  de  la  paroisse 
de  La  Sauvetat,  en  présence  de  Jacques-Philippe  de  Vivie  et  Jean-Ruben  de 
Vivie,  capitaine  au  régiment  de  Normandie,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis.  Le  chevalier  du  Vivier  embrassa  de  bonne  heure  la 


DE  VlYIfi  DE  RÉGIE.  907 

carrière  des  armes  :  nommé  enseigne  en  t733,  lieutenant  en  1735,  capitaine 
au  régiment  de  Normandie  en  1744,  il  se  distingua  à  l'assaut  de  Berg-op-Zoom, 
et  fut  reçu  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  par  le  maré- 
chal comte  de  Lowendhal.  Par  acte  du  14  décembre  1784^  il  acquit  plusieurs 
terrains,  acquisition  qui  fut  ratifiée  en  1789,  au  profit  de  dame  Marie 
Tremblier  de  Louissague,  dame  de  Vivio  du  Vivier  de  Régie,  sa  nièce  et  son 
héritière. 

c.  Marie  de  Yivie,  mariée,  suivant  contrat  du  12  septembre  1729,  à  Pierre 
Tremblier  de  Louissague,  fils  de  feu  Pierre-Michel  Tremblier  de  Louissague  et 
de  Marie  de  La  Perche.  A  ce  contrat  ont  assisté  :  Pierre  Bru  net.  sieur  de 
L*Aubarède,  beau-frère  de  l'époux;  Jean  Manet  de  Pontus,  sieur  de  Pardes,  son 
neveu,  etc.  ;  —  comme  parents  de  la  future  :  les  sieur  et  dame  de  Vivie,  ses 
père  et  mère;  Jean  de  Gastebois,  écuycr,  seigneur  de  Marignac,  son  demi- 
frère;  Jean-Hilairc  de  Vivie,  son  frère;  Jacques-Philippe  de  Vivie,  sieur  du 
Vivier,  son  oncle;  Henry-César  de  Vivie,  aussi  son  oncle;  messire  Henry-César 
de  Geneste,  seigneur  baron  de  Malrommé,  et  en  partie  de  Soumensac;  messire 
Marc  de  Timbrune«  marquis  de  Valence;  messira  Henry-César  de  Madaillan, 
écuyer,  seigueur  du  Cause  ;  messire  Guibel  de  Madaillan,  écuyer,  seigneur  de 
Montataire;  Louis-François  de  Parreau,  seigneur  de  Couissel,  etc.;  —  en 
qualité  de  témoins  :  Antoine  de  Corrax  de  Cazanave,  chevalier  de  l'Ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  la  Reine,  et 
noble  Joseph  de  Villepreux,  sieur  d'Arqué. 

D.  Jacques-Philippe  de  Vivie  du  Vivier  d'Agnac,  habitant  de  La  Sauvetat  de  Caumont, 
en  Gienne,  sous  lieutenant  et  lieutenant  en  1705,  capitaine  en  1713,  chevalier  de 
l'Ordre  royal  et  militaire  de  SaintrLouis  en  1724,  commandant  du  3«  bataillon  du 
régiment  de  Normandie  en  1736,  retiré  du  service  en  1743,  laissa  de  son  mariage 
avec  Marie  Bailhâs  : 

Messire  Jacques-Philippe  de  Vivie  du  Vivier  d'Agnac,  lieutenant  au  régiment  de 
Normandie  en  1743,  capitaine  en  1746,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  miHtaire 
de  SaintrLouis;  blessé  d'un  coup  de  feu  à  la  jambe,  à  Clostercamp,  en  1760; 
major  de  la  citadelle  de  Besançon,  par  brevet  du  25  août  1767;  marié  avec 
demoiselle  Marguerite-Henriette  de  Bourbel  de  Montpinçon,  dont  : 

Marthe-Sophie  de  Vivie  du  Vivier  d'Agnac,  damoiselle,  mariée  à  messire  Jean- 
Joseph  del  Mas  de  Grammont,  écuyer,  capitaine  au  régiment  d'Enghien, 
chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  A  l'acte  de  célébra- 
tion de  ce  mariage,  extrait  des  registres  de  la  paroisse  de  La  Sauvetat, 
comparaissent  :  messire  Jacques-Philippe  de  Vivie  du  Vivier,  père  de 
l'épouse;  messire  Antoine  du  Vivier;  Jacques  du  Vivier,  capitaine  au 
régiment  de  Neustric;  Sylvain  del  Mas  de  Grammont,  écuyer,  major  au 
régiment  d'infantefie  de  Bourbon,  frère  de  l'époux,  —  et  autres  parents 
et  amis.  De  cette  union  : 

Noble  Philippe  del  Mas  de  Grammont,  actuellement  général  de  division 
de  cavalerie. 

2*  Jacques  de  Vivie,  sieur  de  Saint-Nazaire,  mort  au  service,  à  Paris,  sans  alliance; 
30  Pierre,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

40  Noble  Timothée  de  Vivie,  sieur  de  Ringaud,  testa  au  mois  d'octobre  1688,  et  no  laissa 
qu'une  fille  de  son  mariage  avec  dame  Jcamie  de  Besgot  : 


906  DE  VIVIE  DE  RÉGIE. 

Marie-Anne  de  Vivie  de  Ringaud.  Celle-ci  se  trouva,  par  le  testament  de  son  père 
(qui  avait  substitué  son  propre  frère,  Pierre  de  Vivie,  au  cas  de  mort  sans  enfants 
de  sa  fille),  sous  la  tutelle  exclusive  du  même  Pierre  de  Vivie,  son  oncle,  lequel 
eut,  à  cet  effet,  les  pouvoirs  les  plus  étendus.  Mais  Pierre  de  Vivie  était  de  la 
religion  prétendue  réformée  ;  de  plus,  la  fortune  de  sa  pupille  était  considérable  : 
cela  suffisait  pour  attirer  l'attention  des  magistrats  de  la  province,  dans  un  temps 
où  de  grandes  rigueurs  étaient  déployées^  afin  d'assurer  les  résultats  de  la  récente 
révocation  de  Tédit  de  Nantes.  Aussi,  des  moyens  extrêmes  furent-ils  pris  pour 
soustraire  la  jeune  fille  à  l'autorité  et  à  l'infiuence  de  son  plus  proche  parent,  tout 
en  laissant  à  celui-ci  un  titre  qui  n'était  plus  qu'illusoire.  M.  l'intendant  de  Guienne 
ordonna  que  la  demoiselle  do  Vivie  serait  placée  dans  le  monastère  de  Sainte- 
Livrade,  et  les  consuls  de  Montastruc  reçurent  la  mission  de  l'y  conduire,  ce  dont 
ils  s'acquittèrent  le  9  janvier  1689.  Le  8  septembre  suivant,  Marie-Anne  de  Vivie 
fut  transférée  dans  le  couvent  do  Villeneuve,  en  vertu  d'une  ordonnance  du 
maréchal  de  Lorges.  Là,  elle  fut  à  l'abri  de  l'hérésie,  mais  en  même  temps  privée 
des  soins  et  des  conseils  de  sa  famille  par  l'autorité  des  Puissances,  comme  l'a 
écrit  Pierre  de  Vivie  dans  les  notes  qu'il  a  laissées.  Ces  Puissances  s'occupèrent  de 
marier  la  jeune  héritière,  et,  par  acte  de  Garrère,  notaire  royal  à  Villeneuve,  en 
date  du  15  avril  1690,  passé  devant  la  grille  du  couvent  des  religieuses.de  Notre- 
Dame,  à  la  requête  de  damoiselle  Marie  de  Vivie  de  Ringaud,  signification  fut  faite 
à  noble  Pierre  de  Vivie  de  Régie,  son  tuteur,  de  consentir  au  mariage  de  ladite 
damoiselle  sa  pupille  avec  le  sieur  de  Gastebois,  seigneiu*  de  Marignac,  capitaine- 
Ueu tenant  des  gentilshommes-cadets  de  Brizac,  homme,  y  est-il  dit,  de  grand 
mérite,  ce  qui  est  cogneu  de  toute  la  province.  Ce  ne  fut  pourtant  qu'après  une  cer- 
taine résistance,  qu'après  maints  voyages  à  Bordeaux  et  plusieurs  conférences 
avec  M.  de  Sàint-RUe  et  M.  de  Sourdis,  que,  par  l'entremise  de  M.  le  marquis  de 
Timbrune,  Pierre  de  Vivie  fut  amené  à  consentir  au  mariage  de  sa  nièce.  Marie- 
Anne  de  Vivie  étant  devenue  veuve  fort  jeune,  se  remaria  en  secondes  noces  avec 
Jean  de  Vivie,  sieur  de  Baudon,  son  cousin,  et,  par  là,  se  trouve  être  la  trisaïeule 
de  Joseph-Ernest  de  Vivie  de  Régie,  troisième  petit-fils  du  même  Pierre  de  Vivie 
de  Régie,  oncle  et  tuteur  de  ladite  Marie-Anne  de  Vivie  de  Ringaud. 

50  Jean-Louis  de  Vivie,  sieur  de  Galonge,  mort  sans  postérité. 

III.  Noble  Pierre  de  Vivie,  I*'  du  nom,  sîeur  de  Régie,  épousa,  par  contrat  passé 
le  26  avril  ^674,  devant  Méric,  notaire  royal  à  Clairac,  demoiselle  Ëlizabeth  de 
RiGOTiER.  Il  agit,  dans  cet  acte,  du  consentement  de  Marie  de  Madaillan,  sa  mère,  et 
avec  Tassistance  de  Je^ii  de  Madaillan,  écuyer,  sieur  de  Montataire,  conseiller  de  Sa 
Majesté,  son  cousin-germain;  noble  Alain  de  Geneste,  écuyer,  seigneur  et  baron  de 
Malrommé,  aussi  son  cousin-germain;  Pierre  de  Madaillan  de  Meyrac,  son  cousin,  et 
autres. 

En  4705,  Pierre  de  Vivie  de  Régie  fut  convoqué  pour  le  ban  et  arrière-bao,  par 
lettre-missive  dont  la  teneur  suit  : 

a  Monsieur,  je  viens  de  recevoir  des  ordres  de  M.  le  marquis  de  Sourdis  pour  assembler  le 
•  ban,  pour  passer  ici  en  revue  le  24  de  ce  mois,  ce  qui  m'oblige,  Monsieur,  à  vous  en  donner 
n  avis,  afin  que  vous  vous  y  rendiez.  Je  puis  vous  assurer,  cependant,  que  lorsqu'elle  sera 


DE  YIVIB  DB  RÉGIE.  309 

»  foite,  vous  pourrez  retourner  chez  vous  jusques  à  nouvel  ordre,  et  que  l'on  gardera  tout  le 

•  ménagement  possible  pour  éviter  la  dépense.  Je  ne  doute  point  que  vous  ne  fassiez  paraître 

■  votre  bonne  intention  pour  le  service  du  Roi,  et  je  vous  prie  de  me  croire,  etc.  ■  —  {Signé 
OB  Leydbt,  pour  le  lieutenant  général.  ) 

Une  autre  lettre  de  4706  s'exprime  ainsi  :     . 

«  Les  ennemis  de  TËtat  ayant  donné  lieu  de  croire  qu'ils  avaient  formé  le  dessein  de  faire 
»  quelque  entreprise  sur  nos  côtes,  Monseigneur  le  maréchal  de  Montrevel  a  cru  qu'il  ne 
»  pouvait  employer  rien  de  plus  utile  pour  la  défense  du  pays  que  la  Noblesse,  qui  en  est  le 

•  premier  soutien.  J'ai  reçu  ses  ordres  pour  vous  donner  avis  que  ceux  qui  sont  sujets  à  la 

•  convocation  du  ban  et  arrière-ban  doivent  se  tenir  prêts  et  en  état  de  marcher  au  premier 
»  ordre.  Je  ne  doute  pas,  Monsieur,  que  vous  ne  donniez,  dans  cette  occasion,  des  marques 

•  de  votre  zèle  pour  le  service  du  Roi  et  le  bien  de  l'Etat.  Je  suis,  etc.  »  —  (Signé  de  Letoet, 
pour  le  lieutenant  général.  ) 

Une  troisième  lettre  ordonne  de  partir  le  26  du  mois  de  juillet,  même  année,  pour 
Bordeaux,  et  ïy'oute  : 

«  Je  me  flatte  que,  dans  une  occasion  aussi  pressante,  vous  ne  négligerez  rien  pour  marquer 
»  l'ardeur  que  vous  avez  pour  le  service  du  Roi;  j'espère  de  votre  zèle  que  vous  n'y  man- 

■  querez  pas.  ■ 

Du  mariage  de  Pierre  de  Vivie  de  Régie  et  d'Elisabeth  de  Ricotier,  sont  issus  : 

io  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2«  Moyze  de  Vivie  de  Molerin  ; 

3»  Jean-Ruben  de  Vivie,  capitaine  au  régiment  de  Normandie  et  chevalier  de  Saint-Louis; 

40  Marie  de  Vivie  de  Régie,  mariée  en  1709  avec  Henry-César  de  Barbe  de  Coulouma.  De 
ce  mariage  n'est  pas  provenue  de  descendance  masculine.  Par  les  femmes,  en  sont 
issus,  dans  les  derniers  temps,  M.  Coutausi-e  de  Saint-Martin,  ancien  procureur  général, 
membre  du  Corps  législatif  sous  le  premier  Empire,  marié  à  dame  N...  de  Villepreux; 
et  leur  fils,  Jacques-Félix  Coutausse  de  Saint-Martin,  capitaine  dans  la  garde  impériale, 
tué  pendant  la  campagne  de  France,  en  181 4. 

50  Marie- Anne  de  Vivie,  mariée,  par  contrat  du  20  août  1715,  avec  Etienne  Julias  de 
Calbiac,  fils  de  feu  Salomon  Julias  de  Calbiac,  sieur  de  La  Plante,  et  de  Jeanne  de  Livar- 
die.  Dans  cet  acte,  le  futur  procède  de  l'avis  d'Izaac  Julias,  sieur  de  La  Castaignère, 
son  cousin-germain  ;  Alexandre  Queyrouze  de  Maisonneuve  et  autres  parents  et  amis  ; 
la  future  de  :  Jacques  de  Vivie  de  Régie;  Moyze  de  Vivie  de  Molerin;  Jean-Ruben  de 
Vivie,  capitaine  au  régiment  de  Nonnandic,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis;  Henry-César  de  Barbe;  Jean  de  Vivie,  avocat  au  Parlement;  Jacques- 
Philippe  de  Vivie,  sieur  du  Vivier,  et  Henry-César  de  Vivie. 

IV.  Jacques  de  Vitie  de  Régie,  ll^'  du  nom,  né  en  4678,  ancien  oOider  au  régiment 
de  Normandie,  épousa  Marie  de  La  Ritiâre,  en  ^24,  et  laissa  de  ce  mariage  : 

lo  Jean  de  Vivie,  avocat  au  Parlement  de  Bordeaux; 

2o  Jacques  de  Vivie,  chevalier  du  Vivier,  officier  dans  un  régimeut  d'infanterie,  mort  au 

service,  et  célibataire,  en  1751  ; 
3u  Pierre,  dont  l'article  suit; 


310  DE  VIVIE  DE  RÉGIE. 

V.  Noble  Pierre  de  Viyie  du  Vivier  de  Régie,  II^  du  oom,  mort  à  La  Sauvetat  de 
Caumont,  le  8  octobre  ^89,  et  enseveli  daos  le  cimetière  de  la  même  paroisse,  avait 
épousé  Marie  Tremblier  de  Louissague,  fille  de  Pierre  Trembiier  de  Louissague,  gen- 
darme de  la  maison  du  Roi,  et  de  Marie  de  Vivie  de  Baudon.  Avec  noble  François  de 
Yivie,  son  cousin,  il  consentit,  en  ^74,  une  reconnaissance  en  faveur  du  curé  de  La 
Sauvetat  de  Caumont,  à  raison  des  prières  particulières  faites  chaque  dimanche  pour 
les  membres  défunts  de  leur  famille,  et  du  droit  de  sépulture  qu'ils  possédaient  daos 
réglise  paroissiale  dudit  lieu,  en  vertu  du  titre  du  4  janvier  ^50^  (v,  st.),  dont  il  a  été 
parlé.  Il  laissa  de  sondit  mariage  : 

YL  Noble  Jacques  de  Vivie  du  Vivier  de  Régie,  né  en  4758,  et  inscrit  dans  les 
Tableaux  généalogiques,  imprimés  en  4784,  de  M.  de  Warroquîer  de  Combles.  Jac- 
ques de  Vivie  fut  breveté  par  le  Roi  d'une  place  de  cadet-gentilhomme ,^  et,  en  n80, 
fut  nommé  sous  lieutenant  au  régiment  de  la  Reine.  De\enu  ensuite  lieutenant,  puis 
qualifié  capitaine  dans  des  documents  postérieurs,  il  émigra  en  Allemagne  en  ^9^,  et 
fit  la  campagne  de  Tarmée  des  Princes.  Lors  du  licenciement  de  cette  armée,  il  passa 
dans  celle  de  Condé,  dont  il  partagea  les  dangers  et  les  vicissitudes.  Rentré  en  France 
en  4805,  il  fut  maire  de  la  ville  de  La  Sauvetat,  de  ^808  à  4846.  Il  avait  épousé,  ea 
Westpbalie,  durant  son  émigration,  dame  Marie-Anne-Cbristine  Schiffer.  De  ce 
mariage  : 

1»  Joseph-Ernest,  dont  Tarticle  suit  ; 
2«  Jean-Cbarles  de  Vivie  de  Régie,  non  marié  ; 

3°  Joseph-Emmanuel  de  Vivie  de  Régie,  ancien  vicaire-général  d'Agen,  chanoine  hono- 
raire de  ce  même  diocèse,  et  curé  de  la  ville  de  Nérac; 
4»  Jean-Eugène  de  Vivie  de  Régie,  curé  et  archiprêtre  de  la  ville  et  canton  de  Damazan. 

VIL  Joseph-Ernest  de  Vivie  de  Régie  a  épousé,  en  4855,  Jeanne-Louise  de 
Madaillan,  fille  de  Louis,  baron  de  Madaillan,  ancien  officier  au  régiment  d'Aunis,  et 
de  dame  Thérèze-Antoinette  de  Cornier.  De  ce  mariage  : 

1°  Jean-Aurélien  de  Vivie  de  Régie,  né  en  1838; 
2o  Louis- Joseph  de  Vivie  de  Régie,  né  en  1841  ; 
3o  Marie-Ernestine  de  Vivie  de  Régie. 


DE  CONILHY.  311 

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DE  CONILHY, 


Nobles,  messires,  écuyers,  chevauers,  seionburs  de  BEÂUVAL^  MONTFERRAND,  LA  MOTHE, 
LE  BÉDAT,  BASSENS,  GORBIN,  etc.  ;  —  en  Bordelais,  originaires  d'Irlande. 


Armes  :  D*azur,  à  S  fers  de  dards  d'argent. 


La  noblesse  et  la  filiation  de  la  famille  de  Conilht,  ou  Gonilh,  s'établissent  par 
titres,  de  la  manière  suivante  : 

I.  Simon  Conilh,  procureur  en  la  Cour  de  Parlement  de  Guienne,  reçu  bourgeois 
de  Bordeaux  le  2^  juin  4607,  se  fixa  dans  cette  ville  sous  le  règne  de  Henry  IV.  H 
eut  pour  fils  : 

II.  M'  M*  Joseph  DE  GoNiLn,  mort  dans  l'exercice  de  l'office  de  Trésorier  de  France 
à  Bordeaux,  laissa  de  son  mariage  avec  Jacquette  de  Montilier  : 

\^  Martial  de  Conilh; 

20  Guillaume,  qui  a  continué  la  descendance; 

30  Jean  de  Gonilh  ; 

40  Joseph  de  Gonilh. 

III.  Guillaume  de  Conilh,  I^'  du  nom,  trésorier  de  France  au  bureau  des  Finances 
de  Guienne,  fit  enregistrer  ses  armoiries  en  l'Armoriai  Général  de  France,  à  Bor- 
deaux, le  29  novembre  ^697  :  D'azur,  à  S  fers  de  dards  d'argent,  11  eut  pour  fils: 

io  Jean-Antoine-François,  dont  l'article  suit; 

2®  Guillaume  de  Conilhy  de  Beauval,  mort  à  Anvers,  major  du  régiment  de  Navarre  et 

chevaUer  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  reçu  dans  cet  Ordre  le  18  mars 

1746. 

IV.  Messire  Jean-Antoine-François  de  Coimlht,  écuyer,  reçu,  en  nso,  conseiller 
du  Roi  en  la  Grand'Chambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  mourut  dans  l'exercice  de 
cette  charge,  le  28  mars  ^75,  et  y  eut  pour  successeur  Joseph  de  Lamourousde 
Parempuyre,  qui  fut  reçu  le  27  septembre  suivant.  Il  laissa  de  son  mariage  avec  dame 
Françoise  de  Botreau  : 

\^  Messire  Pierre-Guillaume  de  Conilhy,  né  à  Bordeaux  le  31  janvier  1743,  pourvu,  le  13 
septembre  1769,  de  Toffice  de  conseiller-lay  au  Parlement  de  Bordeaux,  en  remplace* 
ment  de  Jean-Baptiste-François- Joseph  de  Labat;  reçu  et  installé  le  18  décembre 


312  DE  CONILHY. 

suivant.  Il  mourut  chez  M.  de  Gaze,  à  Libourne,  oîi  il  avait  été  exilé  avec  les  autres 
parlementaires  en  1788.  Sa  veuve,  Louise-Antoinette-Delphine  de  La  Colonie,  se  fit 
représenter  à  l'Assemblée  delà  Noblesse  de  Bordeaux,  en  1789,  par  Ëtienne-Jean-Baptiste 
d'Arche  de  Luxe,  son  procureur  fondé,  en  son  nom  et  celui  de  son  fils  mineur  : 

Marie-Guillaume-Gabriel-Aymar  de  Gonilh,  seigneur  de  Beauval.  Celui-ci,  emprisonné 
pendant  la  Révolution, ~  n*a  pas  laissé  d'en£ants  de  son  mariage  avec  N...  de 
Gastelnau  de  Lahet,  morte  récemment. 

2o  Guillaume,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3»  Jean-Baptiste-Joseph  de  Conilhy  de  Corbin,  né  à  Bordeaux  le  14  mars  1746,  mort  à 
l'âge  de  17  ans; 

40  Jean-Antoine-Sévère  de  Conilhy  de  La  Mothe,  né  à  Bordeaux  le  9  août  1747,  mort  dans 
sa  jeunesse  à  Sainte-Foy,  où  il  faisait  ses  études  ; 

50  Marie-Catherine-Anne-Joséphine  de  Conilhy,  née  à  Bordeaux  le  9  janvier  1745,  mariée 
à  messire  Jean  de  Baritault,  seigneur  de  Soulignac,  conseiller  au  Parlement  de  Bor- 
deaux, lequel  périt  victime  de  la  Révolution  en  1794. 

V.  Messire  Guillaume,  chevalier  de  Conilht^Ide  Beautal,  II*  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur de  La  Mothe  et  du  Bédat,  se  fit  représenter  à  TAssemblée  de  la  Noblesse  de 
Bordeaux,  en  n89,  par  Pierre-François  du  Val,  chevalier,  son  procureur  fondé,  et 
fut  emprisonné  pendant  la  Terreur.  Il  a  laissé  de  son  mari:^ge,  contracté  devant 
Cheyron  et  Barbaret,  notaires  ù  Bord'îaux,  le  -17  avril  -1776,  avec  mademoiselle 
Adélaïde  du  Jabrt  de  La  Chactetière,  d'une  famille  originaire  du  Poitou,  et  fixée  à 
Bordeaux,  fille  de  messire  Etienne  du  Jarry  de  La  Chauvetière,  écuyer,  ancien  ollicier 
au  régiment  de  Dauphiné,  et  de  dame  Catherine  de  Yalmont  : 

lo  Jean-Joseph-Étienne-Marie  de  Conilhy,  décédé  sans  alUance  en  1826; 

2<>  Louis-Siméon,  dont  l'article  suit; 

30  Charles-Louis  de  Conilhy,  mort  sans  alliance  en  1834; 

40  Françoise-Stéphanette  de  Conilhy,  morte  à  Bassons  en  1852; 

50  Guilhemette  de  Conilhy,  morte  en  bas  âge  en  1793; 

6°  Anne-Joséphine  de  Conilhy. 

VI.  Noble  Louis-Siméon  de  ConiLHr  de  Beauyal,  seul  représentant  de  sa  famille, 
né  à  Bordeaux,  le  8  octobre  ^86,  a  épousé  madame  Françoise-Suzanne  Sabes,  nièce 
du  général  de  ce  nom,  et  n'a  pas  d'enfants. 


DE  PINS  ET  DE  PUS.  3t8 

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DE  PIRfS  ET  DE  PnS  (»), 


Barons  de  PINOS;— vicomtes  d'EVOLI;  — marquis  de  GffiONESLA,  de  BARBARA,  etc.,  etc.;  — 
en  Catalogne,  —  Seigneurs  de  PINS,  de  MONTBRUN,  du  BOURG-DE-GAURE,  de  CÉZAN, 
AULAGNÈRBS,  LAVARDENS,  de  LA  BASTIDE,  ROQUEFORT,  CAUCALIÈRES,  MONTSÉGOU; 
—  sires  de  TAILLEBOURG  ;  —  seigneurs  de  MONHURT,  MONCRABEAU,  MONTCASSIN,  BIRAC, 
YERTEUIL,  CALIGNAC,  de  CURTON,  PORTAL,  BISQUEYTAN,  de  PUYBARBAN,  BASSANB, 
AMBRUS,  CAMBES,  SAVIGNAC,  FOURENS  et  MONTBADON,  VARENNES  et  VILLEFRANCHE, 
etc.,  etc.;  —  barons,  vicomtes,  comtes  et  marquis  de  PINS,  de  MONTBRUN,  de  BîRAN,  etc., 
etc.;  — en  France:  Comminges,  Languedoc,  Guienne  et  Picardie. 


Armes  —  en  France,  —  (suivant  les  provinces  et  branches  diverses).  —  De  gueules  ou  d*caur, 
à  trois  pommes  de  pin  d*or.  —  La  maison  de  Pinos,  en  Espagne,  a  porté  :  tantôt  d*azur,  à 
six  pommes  de  pin  d'or,  tantôt  d'or,  à  trois  pommes  de  pin  de  sinople,  ombrées  du  fond,  à  la 
bordure  de  gueules,  d'après  un  manuscrit  catalan  qui  se  voit  à  la  bibliothèque  de  la  ville,  à 
Toulouse.  —  La  maison  de  Thann-Waldbouro,  en  Souabe,  porte  :  d'azur,  à  trois  pommes 
de  pin  d'or,  qui  est  :  de  Thann  —  (le  mot  thann  veut  dire  pin  ou  sapin).  —  Couronne 
ducale,  parfois  sommée  d'une  aigle  aux  ailes  éployées.  Supports  ou  tenants,  suivant  les 
branches  :  deux  lions,  deux  aigles,  ou  deux  Maui*es.  Lègeqde  :  L'un  des  neuf  barons  de 
Catalogne.  Cri  de  guerre  :  Bu  f  lus  ^ault  Us  fhis! 


La  maison  de  Pins,  établie  en  France  dès  la  fln  du  XP  siècle,  est  issue  de  la  maison 
de  Pinos,  eo  Espagne,  et,  par  celle-ci,  de  Tantique  souche  des  comtes  de  Thann,  comtes 
du  Sainl-Empire,  depuis  princes  de  Thann-Waldbourg.  Cette  communauté  d'origine  a 
été,  à  diverses  reprises,  authentiquement  reconnue  par  les  maisons  de  Waldbourg 
et  de  Pinos  ;  on  la  trouve  mentionnée,  avec  tous  les  faits  qui  s*y  rattachent,  chez  un 
grand  nombre  d'historiens  français,  allemands  ou  espagnols.  Me  pouvant  les  passer 
tous  en  revue,  nous  nous  bornerons  à  analyser  ici  un  extrait  de  l'ouvrage  récent  de 
M.  Amédée  Boudin  sur  le  Musée  des  Croisades.  Dans  un  petit  nombre  de  pages,  ce 
généalogiste  a  résumé  ce  qui  a  été  écrit  de  plus  important  sur  les  origines  de  la 
maison  de  Pins  : 

Les  ongincs  de  la  maison  de  Pins,  ou  de  Pus,  vont  se  confondre,  dès  les  coramen- 
caments  de  la  monarchie  française,  avec  celles  des  plus  illustres  et  des  plus  antiques 
races. 


(*)  L'identité  de  ces  noms  est  ezpllqaèe  dtns  la  suite  de  eetie  NoUce. 

40 


Zlk  DB  PINS  ET  DB  PUS. 

JEg^,  issu  da  sang  royal,  fils  'da  patrice  Rîchomer  et  de  Saîote-Gertrude,  fiJle  du 
bienheureux  Pépin  de  Landen,  premier  duc  de  Brabant  et  maire  du  palais  d'Austrasie, 
(laquelle,  après  son  veuvage,  devint  abbesse  d*Harmay),  fut  régent  du  royaume  des 
Francis  pendant  le  minorité  de  Clovis  II,  et  maire  du  palais  de  Neustrie,  sous  le  règne 
du  même  prince  (David  Blohdel,  généalogiste  du  XVIP  siècle;  Denis  Godefeot,  hisio- 
riographe  ordinaire  du  Roi  y  du  même  temps;  Bileicouit,  Traité  historique  sur  l'ori- 
gine et  la  généalogie  de  la  maison  de  Lorraine;  Berlin,  /7//).  JEgà  mourut  en  640, 
selon  D.  Plancher  (ou  644,  selon  D.  Bouquet),  à  Glichy-la-Garenne.  Sa  dépouille 
mortelle  fut  portée  plus  tard  à  l'abbaye  de  Nivelle,  où  elle  reposait  au  milieu  du 
chœur;  cette  abbaye  avait  été  fondée,  en  645,  par  Gertrude,  sa  veuve,  qui  est  honorée 
comme  sainte,  le  6  de  décembre.  JEgà  fut  la  tige  commune  de  la  maison  de  LoaiiiifE 
(actuellement  impériale  d'Autriche);  de  la  maison  des  Princes-Souverains  de  Tbahh- 
WiLDBOUBG,  —  et  par  celle-ci  de  la  maison  de  Mohcide,  dont  les  membres  étaient 
sénéchaux  héréditaires  de  Catalogne,  Grands  maîtres  des  royaumes  d'Aragon  et  de 
Valence;  et  de  la  maison  de  Pinos,  dont  les  ancêtres  possédaient  le  titre  de  l'un 
des  neuf  barons  de  Catalogne,  et  investie,  comme  les  huit  autres  barons,  de  la  qualité 
de  Princes,  par  Charlemagne  :  Qfws  etiam  viros  Principes  appellari  jussit  (De  Rébus 
hispanicis,  Lucii  MiEiNiEi  siculi,  lib.  /J,  fol.  SU).  C'est  de  la  maison  de  Pings  qu'est 
descendue  la  maison  de  Pins,  en  France. 

•  Odon  et  Roger  de  Pins,  —  dit  M.  Denis  de  Thésan,  dans  ses  Salles  des  Croi- 
sades à  Versailles  (*),  —  grands  maîtres  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  sortaient  de 
Gausserand  de  Thann,  ou  de  Pinos,  l'un  des  neuf  princes  qui,  vers  7^14,  entrèrent  en 
Espagne  pour  combattre  les  Maures,  et  commencèrent  contre  les  barbares  la  guerre 
sainte  qui  devait  anéantir  leur  puissance  dans  la  Pt^ninsule.  Celui-ci  avait  pour  frère 
Guillaume-Raymond  Dapifer,  auteur  de  la  maison  de  Moncade,  de  laquelle  descen- 
dait, par  une  longue  suite  de  générations,  Jeanne  d'Albret,  reine  de  Navarre,  —  mère 
de  Henry  iV.  Il  faudrait  dépasser  les  bornes  de  notre  article,  si  nous  voulions  énu- 
mérer  toutes  les  illustrations  de  ce  vieil  estoc  en  grands  hommes  et  en  grandes 
alliances.  Ajoutons  seulement  que  monseigneur  le  comte  Gaston  de  Pins,  archevêque 
de  Lyon,  et  pair  de  France,  il  y  a  peu  d'années,  était  de  cette  maison,  qui  a  encore 
à  Toulouse  et  dans  le  Gers  d'honorables  représentants.  » 

Loin  de  contester  la  communauté  d'origine  dont  nous  avons  parlé  plus  haut,  les 
princes  de  Waldbourg,  sénéchaux  et  Grands  maîtres  héréditaires  de  l'empire  d'Alle- 
magne, à  l'exemple  des  chroniqueurs  et  des  historiens  allemands  et  espagnols,  l'ont 
reconnue  et  admise  plusieurs  fois  par  actes  diplomatiques. 

Erchinoald,  ou  Archambaud,  fils  aîné  d'^ga,  fut  aussi  maire  du  palais  des  trois 
royaumes  de  Neustrie,  d'Austrasie  et  de  Bourgogne  :  Toti  Franciœ,  sub  nomine  Ma- 

(*)  Paris,  chez  Gerdès  ;  extrait  de  VArttste,  revue  de  Paris,  des  20, 27  septembre  et  4  octobre  1846. 


DE  PINS  ET  DE  PUS.  815 

jaris  Damas  aliquamdiu  imperitavit,  quod  ante  eum  acciderat  nemini  (Frédégiirb, 
cap.  LXXXIII,  cité  dans  les  Monuments  de  la  Monarchie  Françoise  de  D.  Mabillon, 
1. 1,  p.  466).  ErchiDoald,  revélu  de  la  dignité  do  patrice,  d'après  le  même  D.  Mabillon, 
était  parent  par  sa  mère  du  roi  Dagobert.  Il  mourut  après  l'an  666,  selon  Le  Féron, 
fort  regretté  des  grands  et  du  peuple,  qu'il  avait  gouvernés  avec  Justice,  ayant  été, 
comme  son  père,  régent  du  Royaume,  conjointement  avec  la  reine  Sainte-Batflde. 
•  Son  ombre  seule  suffisait  pour  retenir  le  peuple  en  devoir  et  faire  trembler  toute  la 
noblesse  de  France,  a  dit  Ant.  Du  Verdier,  sieur  de  Vauprivas,  gentilhomme  foré- 
sien  et  ordinaire  de  la  maison  du  Roi,  en  sa  Prosopographie  (pag.  441i  et  1411).  • 
Denis  Godefroy,  dans  son  Histoire  des  Connestables,  dit  qu'Ercbinoald,  ou  Arcbam- 
baud,  fut  Grand  maître  de  la  chevalerie  de  France,  et  il  lui  donne  pour  armes  un  écu 
d^azur,  à  3  pommes  de  pin  d'or.  (Impr.  Royale,  in-folio,  p.  10;  4658)  —  ('). 

•  Du  reste,  -^  ajoute  M.  Amédée  Boudin,  —  il  serait  trop  long  de  mentionner  toute 
la  descendance  d'JBga.  On  sait  qu'elle  a  brillé  du  plus  vif  éclat  par  l'importance  de  ses 
titres,  dignités,  possessions  et  alliances,  qui  l'ont  feit  entrer  dans  presque  toutes  les 
femilles  royales  et  princlères  de  l'Europe.  Il  suffira  de  résumer  les  témoignages  histo- 
riques, et  notamment  la  relation  de  Mathieu  de  Pappenheim,  chanoine  d'Augsbourg, 
maréchal  héréditaire  du  Saint-Empire-Romain,  auteur  de  la  Chronique  de  la  famille 
Tbuchsbssen  de  Waldbourg,  publiée  à  Kempsen  en  4777. 

•  Guillaume-Raymond  Dapifer,  ou  Truchsessen,  et  Gausserand  Pinos,  dit  aussi  de 
Thann,  son  frère,  faisaient  partie  des  neuf  chevaliers  germains  qui  reçurent  la  dési- 
gnation collective  des  neuf  barons  de  Catalogne.  Ces  guerroyeurs,  issus  des  premières 
fiimilles  germaniques,  se  portèrent,  —  comme  plus  tard,  au  temps  des  Croisades,  — 
vers  744,  sur  cette  terre  d'Espagne  que  souillait  et  ensanglantait  l'occupation  des 
Sarrazins.  Ils  ouvrirent  contre  les  Maures  cette  guerre  d'extermination  qui  devait  se 
couronner  par  la  prise  de  Grenade. 

>  Les  noms  de  ces  neuf  Cid  sont  relevés  par  le  chanoine  Taraffa,  dans  ses  Annales 
des  Événements  mémorables  de  l'Espagne. 
Ce  sont  :  Dapifer  Moncada,  Galceran  Pinos,  Guillaume  Cervera,  Guillaume-Ramon 


(')  ErehiDoald  afaii  poar  frère  putné  Salnt-Adobalde,  dac  d6  Dooay,  seigneor  de  Marchiennes,  qui  fol  assassiné  par 
les  frères  de  sa  femme,  Sainte-Ricbinide,  fille  d'Eroold,  comte  de  Gotbie,  qae  diters  aoteors  disent  orlfinaire  d'Aqui- 
taine, également  ricbe  et  noble.  Le  ciel  fersa  ses  pins  amples  bénédittions  sur  cette  nnion  11  en  naquit  qoatre  entuits, 
que  rÊglise  a  mis  tons  an  nombre  des  saints,  aossl  bien  que  le  père  et  la  mère.  Voici  leurs  noms  : 

1®  Manronte,  duc  de  Dooay.  Il  fut  baptisé  par  Saint- Riqaier,  exerça  ii  la  Cour  dn  roi  Clofis  II  de  frandes  clnrfes, 
entre  antres  celles  de  son  conseiller  et  de  grand  forestier  (taltuâriutj.  Au  moment  de  s'engager  dans  les  lient  du  mariage, 
par  le  conseil  de  Saint-Amand,  éfèqne  de  Maéstricbt,  qui,  miracolensement,  afait  distingué  sa  foeatioD,  il  quitta  le 
monde  pour  embrasser  la  règle  de  Saiot-BenoH.  Il  fit  eonstruire  une  église  et  un  monastère  dans  sa  terre  de  Brad,  et  en 
devint  abbé.  Oa  a  consenré  i  Donay  un  culte  particulier  pour  sa  mémoire  ;  il  est  le  patron  de  cette  église,  et  sa  fête  C'y 
célèbre  le  5  mai; 

3*  Saini-Jonas,  premier  abbé  de  Marchlenaes,  en  643.  Si  fête,  le  1*  aoAt  ; 

3®  Saint^Cioihsiode,  le  30  juin; 

4®  Salnte-Aldesinde,  le  i4  décembre. 

(  Voir  {'Histoire  de  l'Êiliee  §ûllicêne,  du  P.  Lomgoetal,  liv.  IX;  —  UUiê,  au  lloree  fcJiic  t9ncUB,àu  P.i.  Bmald, 
jésuite,  p.  363.  -  IHion,  PaiUei,  1S4S. 


316  DE  PINS  ET  DE  PUS. 

Cervellus,  Hugues  Mataplana,  Pierre  Alernanvs,  Ramon  Anglesola,  Gisbert  RibelLes 
et  Béreoger-Roger  Cerillus. 

D  Quand  ils  eurent  chassé  les  Barbares  infldèles  de  la  province  de.Tarragone, 
Gharlemagne  distribua  le  pays  conquis  entre  eux.  La  baronnie  de  Pinos,  mot  qui  cor- 
respond littéralement  à  celui  de  Thann,  se  forma  des  terres  remises  à  Gausserand  II , 
fils  de  Gausserand  I«%  qui  avait  bâti  la  ville  de  Baga,  au  pied  des  Pyrénées.  Ses  des- 
cendants la  possédèrent  en  toute  souveraineté  et  sans  obligation  à  redevance. 
.  D  Les  neuf  barons  avaient  définitivement  conquis  la  province  de  Tarragone  par  la 
bataille  d*Drgel  (768).  Gharlemagne,  jaloux  de  transmettre  à  la  postérité  leurs 
prouesses,  obtint  du  Saint-Siège  que  neuf  églises-cathédrales  fussent  consacrées  dans 
la  province  de  Tarragone.  Lui-môme,  il  établit  et  détermina  les  rangs,  dignités,  hon- 
neurs et  droits  accordés  aux  neuf  barons  :  Quibus  peractis  rebits,  imperator  Carolus, 
quemadmodum  suprà  demonstravimus,  Mauris  à  Navarrâ  et  Arragoniâ  ferè  totâ 
depulsis,  in  Galliam  reversus,  in  humanis  esse  desiit.  Qui  tamen,  pHusquam  disces- 
sisset  à  vità,  Ludovico  filio  qui  ei  successurus  erat  in  regnis,  testamento  verbo  que 
prœcepit,  ut,  quoad  fieri  posset,  Christianœ  religionis  fidei  non  deesset,  et  omnta  quœ 
statuerai  de  novem  virorum  dominiis,  et  reliquis  dignitatibus  in  provinciâ  Terraco- 
nensi  captis  conficeret,  et  in  perpetuum  confirmaret,  Quam  rem  Ludovictis,  Galliœ 
rex,  pâtre  mortuOy  voluntati  patris  filius  obsequens,  et  Christianœ  religionis  admodum 

studiosus,  et  libenter  suscepit  et  pleniUs  adimplevit »  fDe  rébus  hispanicis  Lucii 

MiRiNiEi  siculi,  lib.  IXy  p.  361. J 

>  Les  chroniques  ultérieures  rapportent  incessamment  les  noms  laissés  par  les  neuf 
barons  de  Gatalogne;  car  leurs  descendants  continuèrent  à  les  illustrer.  Ces  neuf 
barons  avaient  rang  de  comtes  en  Espagne.  Cette  égalité  leur  fut  reconnue  en  ^040, 
à  Barcelonne,  dans  une  Cortez.  Ils  avaient  pris,  à  leur  entrée  en  Espagne,  des  armoi- 
ries communes.  Le  blason  primitif  était  une  croix,  dont  les  quatre  branches  portaient 
en  devise  ces  quatre  initiales  :  S.  P.  Q.  R.,  signifiant  :  Sacrum populumquis  redimet? 
Sapientia  patris  quœ  redemit. 

»  Les  armoiries  particulières  des  barons  de  Pinos  représentaient  trois  pommes  de 
pin  pour  Porigine  quils  tiraient  de  la  maison  de  Thann-Waldbourg.  Leur  devise, 
devenue  populaire  en  Catalogne  et  en  Aragon,  était:  DespuesDios,  la  casa  de  Pinos.  d 

L'explication  de  celte  devise  serait:  Après  Dieu,  c'est  la  maison  de  Pins  (qui  a 
sauvé  la  Catalogne).  Cette  acclamation  du  peuple  espagnol,  délivré  du  joug  des  infi- 
dèles, souvenir  très-honorable  pour  la  maison  de  Pinos,  aurait  été  adoptée  par  elle  en 
devise  armoriale.  M.  de  Courcelles  a  traduit  cette  devise  par  :  Dieu  et  de  Pins. 

i  II  existe,  continue  M.  Amédée  Boudin,  de  nombreuses  preuves  historiques  pour 
prouver  irrévocablement  la  transmission  non  interrompue  des  apanages  et  privilèges 
et  la  filiation  directe  de  la  maison  de  Pinos  jusqu'à  Gausserand  de  Pinos,  ou  de  Pins, 
des  neuf  barons  de  Catalogne. 

»  Celui-ci)  habitué  en  France. dès  4485,  y  devint  la  souche  de  la  branche  des  sei- 


DE  PINS  ET  DE  PUS.  317 

gneurs  de  Pins,  en  Gomminges.  Chérin  fils,  généalogiste  des  Ordres  du  Roi,  établit  en 
4788,  pour  les  honneurs  de  la  Cour,  la  filiation  de  la  maison  de  Pins,  sur  les  preuves 
que  lui  firent  M.  le  marquis  de  Pins,  seigneur  d'AuIagnères,  et  M.  le  vicomte  de 
Pins,  seigneur  de  Montségou;  celui-ci  eut  seul  l'honneur  de  monter  dans  les  carosses 
du  Roi  et  de  suivre  Sa  Majesté  à  la  chasse,  parce  que  l'approche  de  la  réunion  des 
Ëta(8  Généraux  empêcha  le  marquis  de  Pin&  de  venir  à  Paris  pour  profiter  du  même 
honneur  qui  lui  était  dû. 

»  La  branche  atnée  a  continué  de  fleurir  en  Espagne  :  un  diplôme  de  reconnaissance 
fut  délivré  par  le  chef  de  la  maison  de  Waldbourg  à  don  Gaspard-Galceran  Pinos  do 
Guera  et  d'Aragon,  comte  de  Guimera  et  de  Luna,  majordome  de  la  reine  d'Espagne, 
qui  vivait  en  4624.  La  branche  française  a  également  reçu,  dans  ces  derniers  temps, 
des  princes  de  Waldbourg,  un  semblable  diplôme,  qui  confirme  tous  les  faits  avancés 
au  sujet  de  la  communauté  d'origine  des  maisons  de  Waldbourg,  de  Moncade  et  do 
Pins.  —  2^  novembre  4825.  — 

»  On  remarque,  parmi  les  descendants  de  Gausserand  de  Pins,  susnommé  : 

•  Gausserand  de  Pins,  son  fils,  chevalier  banneret,  qui  accompagna,  en  4247,  le 
roi  Saint-Louis  à  la  Terre  Sainte.  »  —  Une  note  manuscrite  de  la  Bibliothèque  Impé- 
riale, qui  est  du  commencement  du  XVII«  siècle,  fait  connaître  qu'un  Rodulphe  de 
Pins,  chevalier  du  roi  Louis  (IX),  fut  fait  évoque  d'Évreux  en  4247  f  Chronique 
normande  de  t abbaye  de  Saint-Victor ) ,  La  Gallia  Christiana  ne  mentionne  pas  ce 
prélat,  probablement  parce  qu'il  ne  fut  jamais  consacré. 

Un  frère  de  Gausserand  de  Pins,  Odon  de  Pins,  fut  élu,  en  4297,  Grand  maître  de 
l'Ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem. 

Gérard  de  Pins,  lieutenant  général  de  la  Grande  Maîtrise  de  Saint-Jean  de  Jérusa- 
lem, en  4 54  8,  défit  victorieusement,  dans  un  combat  naval,  en  4524,  la  flotte  d'Orcan, 
fils  du  sultan  Othman,  et  s'empara  aussitôt  après  de  l'île  d'Episcopia. 

•  J.  Raynal,  dans  son  Histoire  de  Toulouse  (page  SSIJ,  dit  que  :  •  malgré  sa  haute 
noblesse,  la  maison  de  Pins  n'a  pas  dédaigné  d'entrer  dans  le  capitoulat,  en  4362, 
4575,  4585,  4444  et  4  449.  »  Elle  y  figura  honorablement  encore  en  4546,  où  Jean  de 
Pins,  seigneur  de  Montbrun,  qui  avait  été  précédemment  deux  fois  syndic  de  la 
noblesse  du  Fézensaguet,  sacrifia  sa  vie  au  service  des  pauvres,  décimés  par  une 
maladie  épidémique  (La  Faille).  En  eiïet,  cette  charge  municipale  avait  été  recher- 
chée dans  le  moyen  ftge  par  les  premières  maisons,  même  souveraines,  du  Midi  et 
d'Espagne.  » 

Jean  de  Pins,  seigneur  du  Bourg,  du  Lac,  etc.,  se  distingua  dans  les  guerres  d'Italie 
et  dans  celles  de  Guienne,  sous  le  maréchal  de  Montluc,  qui  en  parle  dans  ses  Com- 
mentaires.  Il  se  fit  aussi  remarquer  au  siège  de  Poitiers  en  4569  (  Histoire  du  régi- 
ment de  Piémont,  par  M.  de  Roussel).  Il  obtint  une  compagnie  de  gendarmes,  fut 
gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi,  conseiller  et  maître  d'hôtel  de  Marguerite,  reine 
de  Navarre. 


18  DE  PINS  ET  DE  PUS. 

•  On  remarque,  au  Musée  d'Artillerie  de  Paris,  un  des  deux  canons,  en  forme  de 
couleuvrine  et  en  bronze,  que  le  roi  Charles  VIII  donna  à  Barthélémy  de  Pins, 
chevalier,  seigneur  dudit  lieu,  etc.,  conseiller  et  chambellan  du  Roi,  et  capitaine 
des  bandes  de  son  artillerie  en  ^490.  Cette  pièce  curieuse  porte  le  numéro  2868  du 
Catalogue,  qui  ajoute  que  la  pareille  est  conservée  au  château  d'Aulagnères  (Gers). 
Elle  se  trouve  présentement  à  Montbrun.  Toutes  les  deui  portent  les  armes  de  Pins, 
sculptées  en  relief,  avec  une  inscription  gravée  en  creux  et  en  caractères  ronds  gothi* 
ques,  indiquant  ce  don  royal  et  honorable.  » 

Comme  illustrations,  les  différentes  branches  de  la  maison  de  Pins  ont  produit  :  deux 
Grands  maîtres  et  un  lieutenant  général  du  magistère  de  l'Ordre  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem;  des  chevaliers  bannerets  et  croisés;  deux  évéques  de  Bazas,  dans  le  XIIP 
siècle;  un  évéqus  de  Rieux,  conseiller-clerc  au  Parlement  de  Toulouse,  lequel  fut 
sénateur  de  Milan,  sous  Toccupation  française,  et  ambassadeur  du  roi  François  I*'  à 
Venise  et  à  Rome  ;  un  grand  nombre  de  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  parmi 
lesquels  deux  ont  été  commandeurs  de  l'Ordre  ;  un  chevalier  de  la  milice  du  Temple, 
commandeur  de  Montsaunès;  un  archevêque  d'Âmasie,  administrateur  de  l'archi- 
diocèse  de  Lyon,  pair  de  France  sous  la  Restauration,  mort  chanoine  de  Saint-Denis; 
des  abbés  et  abbesses;  des  prieurs  et  prieures  de  monastères;  deux  chevaliers  de 
l'Ordre  du  Roi;  des  gentilshommes  de  la  Chambre;  des  gouverneurs  de  villes;  des 
commandants  ou  capitaines  de  cent  et  de  cinquante  hommes  d'armes;  des  commissaires 
d'artillerie;  des  colonels  et  lieutenants  colonels;  plusieurs  chevaliers  de  l'Ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis;  des  magistrats  distingués  du  Parlement  de  Toulouse,  dont 
un  devint  premier  avocat  général  ;  des  conseillers  au  Parlement  de  Bordeaux  ;  un  vice- 
sénéchal  de  i'Àgenois;  trois  lieutenants  généraux  du  sénéchal  de  Toulouse;  un  grand 
sénéchal  du  Bazadois;  deux  députés  de  la  Noblesse  aux  États-Généraux,  en  4588  et 
4789;  un  sergent  général,  puis  maréchal  de  bataille,  et  ensuite  maréchal  des  camps 
et  armées  du  Roi,  par  brevet  du  ^12  octobre  ^1654,  en  la  personne  de  Roger  de  Pins, 
sieur  de  Longuebrune,  en  Comminges,  lequel  s'établit  en  Picardie,  où  il  fut  seigneur 
du  Plessier-sous-Roquencourt  :  il  siégea  aux  États  d'Artois  en  ^664. 

Lajnaison  de  Pins  se  divise  en  deux  branches  principales,  établies  au  commence- 
ment et  vers  la  fin  du  XIP  siècle,  l'une  en  Guienne,  l'autre  en  Comminges  et  Languedoc. 
Cette  dernière  s'est  subdivisée  elle-même  en  plusieurs  rameaux  :  ceux  des  seigneurs 
de  Pins  proprement  dits,  des  seigneurs  de  Montbrun,  du  Bourg,  de  Cézan,  d'Aula- 
gnières,  de  Caucalières  et  de  Montségou.  Ces  trois  derniers  existent  encore,  et  celui 
d'Aulagnères  a,  par  héritage  et  substitution,  relevé  le  nom  des  seigneurs  de  Pins  et  de 
Montbrun. 

La  branche  de  Guienne  s'est  également  divisée  en  plusieurs  rameaux  :  ceux  des 
seigneurs  de  Taillcbourg,  des  seigneurs  de  Curton  et  Portai,  de  Bisqueytan,  de 
Puybarban  et  Bassane,  d'Ambrus,  de  Varennes  et  Villefranche.  Les  seuls  rameaux  de 
Puybarban  et  Villefranche  existent  encore. 


DE  PINS  ET  DE  PUS.  319 

M.  de  Courcelles,  dans  son  Histoire  des  Pairs  de  France,  etc.,  a  publié  la  généalogie 
de  la  branche  languedocienne  de  la  maison  de  Pins.  Dans  cette  généalogie,  les  rameaux 
Caucalières  et  Montségou  sont  rapportés  avec  tous  les  développements  nécessaires;  le 
rameau  de  PIns-Montbrun-Aulagnères  est  rappelé  comme  branche  ainée  ;  mais,  faute 
de  documents  fournis  à  cette  époque  par  ce  rameau,  sa  filiation  est  indiquée  d'une 
manière  succincte  et  incomplète.  Arrivé  à  la  branche  de  Guienne,  M.  de  Courcelles 
a  établi  la  filiation  d'un  de  ses  rameaux  éteint  au  XIV^'  siècle,  et,  pour  les  autres 
rameaux,  il  s'est  borné  à  mentionner  leur  existence,  rattachant  entre  autres,  par 
erreur,  le  rameau  de  Fuybarban  à  la  branche  de  Montbrun.  Cette  supposition  inexacte 
s'explique,  du  reste,  facilement,  puisqu'à  celte  époque  les  représentants  de  cette 
branche  ne  lui  communiquèrent  pas  les  documents  en  leur  possession. 

Ce  sont  ces  quelques  indications  incomplètes,  ou  inexactes,  que  nous  venons  com- 
pléter ou  rectifier  aujourd'hui,  en  établissant  d'une  manière  claire,  positive,  l'origine 
des  deux  branches,  de  leurs  différents  rameaux,  et  l'état  actuel  de  chacun  des  rameaux 
encore  existants. 

Suivant  les  époques  et  les  idiomes  divers,  le  nom  de  cette  famille  s*est  écrit  :  de 
Fins,  ou  des  Pins,  de  Pins  et  de  Pin,  en  français;  —  de  Pus,  de  Pis  et  de  Prs,  en 
gascon  et  langue  romane;  —  de  Pinis,  de  Pinu,  et  le  plus  souvent  de  Pinibus,  en 
latin.  —  Mous  n'en  citerons  qu'un  exemple  :  Dans  le  testament  de  Barthélémy  de 
Pins-Taillebourg,  du  9  juillet  ^294,  le  testateur  est  nommé  sous  ces  trois  noms;  dans 
l'entête  du  testament,  qui  est  en  latin,  Bartholomeus  de  Pinibus;  dans  le  corps  du 
testament,  qui  est  en  gascon,  Bertomeus  de  Pis;  et  dans  la  traduclion  française,  qui 
suit,  Barthélémy  de  Pins  (Becueil  de  Doat,  tom.  JOLI,  fol.  185J.  Ces  variations  ont 
été  communes  aux  branches  de  Languedoc  et  de  Guienne.  La  branche  établie  en 
Comminges  parait  être  celle  qiii  a  le  moins  subi  ces  variations;  elle  a  presque  toujours 
exclusivement  conservé  l'orthographe  de  Pins,  La  branche  de  Guienne,  après  avoir  va 
pendant  plus  de  quatre  siècles  son  nom  écrit  dans  les  actes  alternativement  de  Pinibus, 
de  Pins  et  de  Piis,  a,  dans  ces  derniers  temps,  conservé  la  corruption  gasconne  du 
nom;  elle  est  plus  connue  aujourd'hui  sous  le  nom  de  Pus.  —  Le  contraire  a  eu  lieu 
pour  la  branche  de  Languedoc.  Depuis  Gérard  de  Pins  (quelquefois  nommé  de  Pinibus 
et  quelquefois  de  Pis)^  qui  épousa  en  ^568  Messende  de  Rabastens,  dame  de  Cauca* 
lières,  jusqu'au  commencement  du  XVIII"  siècle,  les  membres  de  cette  branche  ont, 
dans  les  contrats  de  mariage,  testaments,  etc.,  presque  constamment  porté  le  nom  de 
Pus,  ou  Pis.  Le  ^^  octobre  ^668,  Marc  ou  Marquis  de  Piis,  chevalier,  baron  de 
Roquefort,  seigneur  de  La  Bastide,  de  Caucalières,  etc.,  etc.,  fut,  ainsi  que  ses  frères, 
maintenu  dans  leur  ancienne  extraction  de  chevalerie  sous  le  nom  de  Pus,  par  juge- 
ment de  M.  de  Bezons,  intendant  et  commissaire  départi  en  Languedoc.  Il  est  rappelé 
par  le  Père  Anselme  toujours  sous  le  nom  de  Pas,  comme  époux  de  Marguerite  de 
Lévis-Léran  (P.  Anselme,  Bist.  des  Gr,  Offic,  de  la  Couronne,  etc.,  t.  Il  et  IV,  p.  369 
etiS),  Ce  Marc  ou  Marquis  de  Piis  était  bisaïeul  du  comte  Gaston  de  Pins,  archevêque 


320  DE  PINS  ET  DE  PUS. 

d'Amasîe,  etc.,  sous  la  Restauration.  C'est  à  partir  du  XVIII^  siècle  que  la  branche 
de  Languedoc  a  abandonné  les  diverses  corruptions  du  nom  pour  en  reprendre  la 
véritable  orthographe,  qui  est  de  Pims,  la  seule  qui  ait  une  signification  concordant 
avec  les  armes  et  l'ancienne  origine  de  la  famille. 

(  Voir  aux  Archives  de  la  Bibliothèque  Impériale,  section  des  Manuscrits,  fonds  de 
d'Hozier,  les  preuves  faites  avant  1789,  devant  le  Juge  d'Armes  de  France,  par  la 
maison  de  Plis  de  Roquefort  de  La  Bastide  de  Caucalières  du  Bousquet.  —  Voir  le 
Dictionnaire  véridique  des  Origines  des  Maisons  nobles,  etc.,  etc.,  de  M.  Laine,  article 
de  la  maison  de  Piis,  seigneurs  de  Caucalières,  en  Languedoc.  —  Voir  Dom 
Vaissète,  idem,) 


BRANCHE  DE  COMMINGES  ET  LANGUEDOC. 

Gausserand  de  Pins  fut  le  premier  de  cette  branche  qui  s'établit  en  Languedoc 
(de  Cocrcelles).  Il  souscrivit  avec  Tarchevôque  de  Tarragone,  au  mois  de  février  -•  ^  85, 
le  traité  conclu  entre  Alphonse  II,  roi  d'Aragon,  et  Raymond,  comte  de  Toulouse. 
Gausserand  de  Pins  accompagna  dans  toutes  ses  expéditions  militaires  (avec  Gaston 
de  Moncade,  vicomte  de  Béarn,  et  plusieurs  autres  seigneurs  catalans  et  aragonaisj 
Pierre  II,  roi  d*Aragon,  qui  péril,  le  ^7  septembre  ^2^5,  à  la  bataille  de  Muret,  en 
secourant  le  comte  de  Toulouse  contre  Simon  de  Montfort.  (Histoire  générale  du 
Langv^docy  par  D.  Vaissête,  t,  III,  p,  434,  —  De  Courcelles.  ) 

C'est  de  rarrière-petit-fils  de  Gausserand,  —  Odon  II  de  Pins,  —  que  descendent  les 
divers  rameaux  de  Comminges  et  Languedoc.  Trois  de  ces  rameaux  existent  encore 
aujourd'hui.  Odon  II  de  Pins  eut,  entre  autres  enfants  : 

\°  Raymond,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de  Pins,  proprement  dits^  branche  aînée; 
2°  Gérard  de  Pins,  auteur  de  la  branche  des  barons  de  CaucaUères. 


BRANCHE  DE  PINS,  seigneurs  DE  PINS. 

.De  cette  branche  est  sorti  le  rameau  de  Montbrun,  puis  celui  du  Bourg  de  Gaure, 
dont  sont  provenus  ceux  des  seigneurs  de  Cézan  et  d'Âulagnères,  en  Armagnac,  tous 
éteints  aujourd'hui,  à  l'exception  du  dernier,  qui  a  relevé  les  noms  et  titres  des  sei- 
gneurs de  Pins  et  de  Montbrun.  La  branche  aînée  s'éteignit,  en  ^758,  parla  mort, 
sans  enfants,  de  François,  marquis  de  Pins,  seigneur  de  Justaret,  etc.,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  mari  d'Ursule  de  Comminges.  Il  testa  en  faveur  de  son  frère  cadet,  chevalier 
de  Malte,  non  profès,  et  lui  substitua  François  de  Pins,  son  cousin  et  filleul,  fils  du 
seigneur  d'Aulagnères,  dont  le  petit-fils,  François-Odon-Amand-Désiré,  succéda  aussi, 


DE  PINS  ET  DE  PUS.  321 

en  4845,  au  marquis  de  Pins-Montbrun.  Le  marquis  de  Pins,  seigneur  d'Aulagnères, 
fit,  en  4788,  ses  preuves  de  Cour  devant  Cbérin  fils,  généalogiste  des  Ordres  du  Roi. 
Yoid  rétat  actuel  de  cette  branche  : 

François-Odon-Amand-Désiré  de  Fins,  chevalier,  marquis  de  Fins  et  de  Montbrun, 
chef  des  noms  et  armes,  fils  de  François-Jean,  marquis  de  Fins,  et  d'Irène  de  Men- 
gaud  de  Lahage,  né  en  1805,  mariée,  en  4856,  à  Clémentine-Chantal-Marie- Yolande 
DE  Bassompiebre,  fille  du  dernier  marquis  de  ce  nom  et  de  mademoiselle  de  Villeneuve 
de  Vence.  De  ce  mariage  : 

lo  Gaston  de  Pins,  né  le  21  janvier  1839; 

2o  Charles-François  de  Pins,  né  en  1848; 

30  Marie-Chantal  de  Pins,  mariée  à  Edmond  Camus,  comte  de  La  Guibourgèrc; 

4«  Julie-Thérèze  de  Pins  ; 

50  Marie-Yolande  de  Pins. 

Frère  el  SoDiir. 

Fauiin- Jean-Rodolphe,  vicomte  de  Fins,  né  en  4807,  marié,  en  4851,  à  Henriette 
DE  Feétabd  d'Écoteux,  fille  de  M...,  marquis  d*Écoyeux,  et  de  N...  de  Marbotin- 
Conteneuil,  décédée  en  4848.  De  ce  mariage  : 

i«  Roger  de  Pins  ; 
2o  Raoul  de  Pins  ; 
30  Marie  de  Pins,  mariée  à  Scipion  du  Pleix,  vicomte  de  Gadignan. 

Antoinette-Fhilippine-Talasie  de  Pins,  mariée  à  Louis-Joseph-Élisabeth-Marie  Saint- 
Ange  de  Sauzet,  dont  deux  enfants. 


BRANCHE  DE  PINS,  seigneurs  DE  CAUCALIËRES. 

Cette  branche  est  entrée  en  possession  de  la  baronnie  de  Caucalières,  par  suite  du 
mariage  de  Gérard  de  Fins,  le  2  juillet  4568,  avec  Messende  de  Rabastens.  Elle  est 
représentée  aujourd'hui  par  deux  rameaux  :  4®  celui  de  Caucaliëres;  2®  celui  de 
Montségou. 

Ramoau  de  Gaucaliôres. 

Antoine,  dit  Antonin,  comte  de  Fins,  né  en  4  815,  marié,  en  4  854 ,  à  Céline  Roques, 
dont  : 

lo  Raymond  de  Pins; 
2"  Blanche  de  Pins. 

41 


322  DE  PINS  ET  DE  PUS. 

Rameau  de  Montségou. 

Ce  rameau  s'est  détaché  du  précédent  en  -1690.  Il  avait  pour  chef,  en  -1788,  Antoine- 
Paul-Joseph,  vicomte  de  Pins,  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  d'Orléans,  plus  tard 
colonel  et  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Il  fit  ses  preuves  de 
Cour  devant  Chérin,  eut  Thonneur  de  monter  dans  les  carrosses  du  Roi,  et  de  suivre  Sa 
Majesté  à  la  chasse,  le  48  octobre  ^88  et  le  24  janvier  n89.  Le  vicomte  de  Pins  avait 
pour  frère  JeanPaulGaston  de  Pins,  évéque  deBéziers  et  de  Limoges, puis  archevêque 
d'Amasie  en  4824,  administrateur  de  l'archevêché  de  Lyon,  grand'croix  de  l'Ordre  de 
Saint-Michel  de  Bavière,  pair  de  France  sous  le  titre  de  comte  de  Pins,  le  5  novembre 
4827,  décédé  chanoine  de  Saint-Denis,  le  50  novembre  4850.  Le  vicomte  de  Pins 
avait  épousé,  le  50  mai  1785,  Marie-Thérèze-Jeanne-Josèphe  de  Voisins  d'Alzau,  fille 
de  Marie- Pierre- Joseph  de  Voisins,  marquis  d'Alzau,  et  de  Marthe-Jeanne  de  Bruyères- 
Chalabre-LeChatel  de  Joyeuse.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

Paul-Louis-Gérard,  comte  de  Pins,  né  le  8  novembre  479G,  chevalier  de  TOrdre  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem,  marié,  le  28  avril  4824,  à  Mathilde-Élisabeth-Joséphine  de 
RiQUET  DE  Caraman,  flllo  dc  Maurice-Gabriel-Joseph  de  Riquet,  comte  de  Caraman, 
maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi,  pair  de  France,  et  d'Antoinette- Éllsabeth-Rose- 
Joséphine  d'Hugues  de  La  Garde.  De  ce  mariage  : 

lo  Henri  de  Pins,  né  le  23  mai  1832; 

2o  Gérard  de  Pins,  né  le  il  janvier  1839; 

3<>  Marie  de  Pins,  mariée  au  marquis  de  Boisséson  ; 

4«  Thérèze  de  Pins,  mariée  au  vicomte  de  Lordat; 

50  Jeanne  de  Pins. 

Frère  el  SoDarc* 


Paul-Henry-Emmanuel-Odon  de  Pins,  né  le  28  février  4  808,  chevalier  de  TOrdre  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem,  dit  de  Malte  (*). 

Marie-Candide  de  Pins,  veuve  du  chevalier  Cousin  de  La  Valiière. 

Marie-Pauline  de  Pins,  mariée  au  marquis  d'Auxilhon. 


(*)  Le  pape  Léon  XII ,  en  adressant  la  croix  de  cet  Ordre  an  comte  Odon  de  Pins,  par  nn  bref  daté  de  Rome,  le  SO  mars 
1827 ,  reconnaît  que  ceux  de  cette  maison  se  sont  illastrés  aussi  bien  dans  la  paix  que  dans  la  guerre.  Le  même  bref  rap- 
pelle que  Guillaume-Raymond  de  Pins-Tailleboarg  Ût  don  ^  l'Ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  de  ses  principales  posses- 
sions» le  6,  il  l'issue  d'août  1297.  C'est  la  même  année  qu'Odon  de  Pins  fut  nommé  Grand  maître  de  TOrdre. 


DE  PINS  ET  DE  PUS.  323 

Les  branches  de  Monlbrun,  d'Aulagnères,  de  Caucalières  et  de  JVfontségou  portent 
de  gueules  à  3  pommes  de  pin  d'or. 


BRANCHE  DE  GUIENNE. 
AfiUOIS.  COUOIOIS.  BAUOOIS  CT  PROVWCE  OE  BOROCMII. 

On  voit  par  les  anciennes  chartes  que  la  migration  de  cette  branche  do  Catalogne 
en  France  a  dû  être  antérieure  à  la  migration  de  la  branche  languedocienne;  elle  a  dû 
avoir  lieu  vers  la  fln  du  XI*  ou  dans  les  premières  années  du  XII'^  siècle.  On  remarque, 
observe  M.  de  Courcelles,  que  ses  premières  possessions  connues  étaient  dans  le 
voisinage  de  Muret.  Elles  pouvaient  confiner  aux  terres  où  vint  plus  tard  s'établir  la 
branche  languedocienne,  à  laquelle  elles  échurent  par  un  partage  fait  avec  le  comte 
de  Comminges,  en  -1294.  Cette  branche  y  construisit  un  manoir,  autour  duquel  se 
forma  un  village  qui  prit  son  nom.  Il  est  présumable  que  les  liens  du  sang  avaient 
occasionné  le  rapprochement  de  ces  deux  branches,  dit  be  Courcelles. 

Guillaume-Odon  de  Pins,  que  M.  de  Courcelles  regarde  comme  le  premier  auteur 
connu  de  cette  branche,  vivait  au  commencement  du  XII^  siècle.  Il  est  nommé 
dans  un  acte  du  mois  d'avril  après  Pâques  de  l'an  'I'I52,  par  lequel  Godefroy,  ou 
Geoffroi,  seigneur  de  Muret,  donna  à  Jourdain  de  L'Isle,  époux  d'Alvès  de  Muret,  sa 
fille,  le  ch&teau  et  les  tours  de  Muret,  le  priant  d'en  confier  les  clés  (c'est-à-dire  la 
garde)  à  Guillaume-Odon  de  Pins  f Bureau  des  Finances  de  Montanban,  somme  de 
risle,  fol.  28ÎJ.  — C'est  de  son  petit-fils,  Guillaume-Raymond  de  Pins,  marié  vers 
-ino  à  N...  DE  BouGLON,  que  sont  sorties  les  diverses  branches  de  la  maison  de  Pins 
établies  en  Guienne  (de  CoracELLEs).  Guillaume-Raymond  eut,  entre  autres  enfants  : 

lo  Guillaume-Raymond,  qui  continua  la  branche  aînée  connue  sous  le  nom  de  Pins- 
Taillebourg.  Plusieurs  de  ses  membres  figurèrent  souvent  parmi  les  hauts  barons  de  la 
province,  pendant  les  XIH«  et  XIV<ï  siècles,  et  prirent  une  part  active  aux  événements 
de  cette  époque  (*).  Cette  branche  s'aUia  aux  maisons  d'Âlbrct,  de  Comminges,  de 
Gontaut-3iron,  d'Espagne,  de  Caumont,  de  Talleyrand-Pêrigord,  et  s'éteignit  à  la  fin 
du  XI V«  siècle,  en  la  personne  de  Barthélémy  de  Pins  (Piis),  seigneur  de  Taillebourg, 
Monhurt,  Moncrabeau,  etc.,  etc.,  marié  à  Talésie  d'Albbet.  Après  la  mort  de  Barthé- 
lémy de  Pins,  les  grandes  possessions  de  cdtte  branche,  en  Agenois  et  Condomois, 
passèrent  dans  la  maison  d'AIbret  ; 


(*)  OoToitdans  ['Histoire  i'Auck,  de  M.  P.  Lafforgue,  t.  I,  p.  S6,  que  Gaillaaoïe-RayitfoDd  de  Pin*-TaUlelMMirf 
commandait,  en  li47,  l'armée  levée  par  Amaod-Odon,  Ticomte  de  Lamagne,  ton  neteo,  contre  le  Tieomte  de  Pesensa 
gvet ,  et  la  veoTe  da  comte  d'Astaïae,  qui  se  dispataient  la  saccessUm  de  Bernard  V,  comte  d'Armagnac. 

Le  baron  de  Pms  était  malade  qaand  le  commindement  de  cette  expédition  lai  fat  confié;  il  s'empara  néanmoins  de  la 
Tille  d'Aocb,  ou  il  entra  en  conquérant,  et  moomt  peu  de  joars  après  ce  triomphe. 


^2^  DE  PINS  ET  DE  PUS. 

2»  Gurton  de  Pins,  auteur  des  branches  de  Gurton  et  de  Portai.  Après  quelques  généra- 
tions, elles  s'éteignirent ,  et  la  dernière  se  fondit  dans  la  branche  de  Pins-Bisqueytan  ; 

3**  Déodat,  qui  fut  auteur  de  la  branche  de  Puybarban-Bassane,  encore  existante,  et  de 
laquelle  sont  sorties  :  1*  la  branche  des  seigneurs  de  Gambes  et  Bisqueytan,  éteinte 
après  une  durée  de  deux  siècles;  2»  la  branche  des  seigneurs  d'Âmbrus,  qui  n*a  fourni 
que  peu  de  générations;  3»  la  branche  des  seigneurs  de  Varennes,  qui  s'est  éteinte  à  la 
fin  du  XVIII»  siècle,  en  la  personne  de  Pierre-Joseph,  baron  de  Piis  (Pins),  d'abord 
capitaine  de  mousquetaires  dans  la  compagnie  du  marquis  de  Jumilhac,  puis  lieutenant 
colonel  d'infanterie,  chevalier  de  Sainl-Louis,  commandant  au  Gap  (lie  Saint-Domingue). 
Il  ne  laissa  qu'un  fils  naturel,  Pierre-Ânloine-Âuguste  do  Piis,  auteur  de  poésies  légères 
et  l'un  des  fondateurs  du  Vaudeville.  Il  fut  successivement  secrétaire  du  comte  d'Artois 
et  secrétaire  général  de  la  Préfecture  de  Police  sous  l'Empire  et  la  Restauration.  Il  était 
membre  de  diverses  Académies  et  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur.  Il  est  mort  à 
Paris,  le  22  mai  1832  ;  i^  La  branche  des  seigneurs  de  Villefranche,  encore  existante. 


BRANGHE  DE  PUYBARBAN  ET  BASSANE. 

Déodat  DE  Pins  eut,  entre  autres  enfants  : 

Guillaume  de  Pins,  qui,  par  acte  du  6  février  ^1254,  acheta  la  terre  de  Bassane- 
Puybarban,  en  Bazadois.  Dans  Pacte,  il  est  nommé  Wilhem  de  Pins  (  Wilhem,  tra- 
duction anglaise  du  nom  de  Guillaume).  Ces  terres  étaient  encore  dans  la  famille  en 
4828. 

Depuis  le  XIP  siècle,  le  nom  de  Pins,  ou  Piis,  se  retrouve  à  chaque  instant  dans 
les  Chroniques  de  Bazas  et  de  La  Réole.  —  On  remarque,  entre  autres  : 

Guillaume-Raymond  de  Pins,  bienfaiteur  de  Tabbaye  de  Fontguillem,  près  Bazas, 
en  4467. 

Arnaud  et  Guillaume  de  Pins  fPinibttsJ,  qui  furent  évèques  de  Bazas  en  4220  et 
4266. 

Déodat  de  Pins,  maire  de  la  même  ville  en  4258. 

Guillaume  et  Déodat  de  Pins,  qui  furent  cautions  du  roi  d'Angleterre  envers  le  roi 
d'Aragon,  le  4,  à  Tissue  d'octobre  4288  (Rtmeb,  iotn.  II,  p.  316  et  1319). 

Raymond  de  Pins,  auquel  le  roi  d'Angleterre  écrivit  à  La  Réole,  où  ce  seigneur 
habitait,  le  42  juillet  4291,  ainsi  qu'à  ses  principaux  vassaux,  pour  les  engager  à 
concourir  au  recouvrement  de  la  Gascogne  (Rôles  Gascons,  Manuscrits  d^  M.  de 
BaÉQUiGNr,/?.  W5;. 


OE  PINS  ET  DE  PUS.  325 

Jean  n  Pins,  archidiacre  de  Bazas,  nommé  dans  les  lettres  du  roi  d'Angleterre  des 
5  mars  4527  et  6  janvier  4550  (Rtkeb,  tofn.  IV,  p.  409). 

Pierre  db  Pins,  envoyé  en  mission  par  le  roi  d'Angleterre  vers  le  roi  de  Castille  et 
le  comte  de  Biscaye,  pour  terminer  les  différends  qui  s'étaient  élevés  entre  ces  princes, 
ainsi  qu'on  le  voit  par  des  lettres  du  28  avril  4544  (Rtkee,  t.  V,  p.  4iS),  ^ 

Raymond  de  Pins  (Pus),  chevalier  banneret,  auquel  Henry  IV,  roi  d'Angleterre, 
donna  en  4  445  la  capitainerie  et  le  baillage  de  Sauveterre,  en  Bazadois  fRôles  Gascons, 
coll.  229 J. 

Jean  de  Pins,  qui  fut  en  44.55  commandeur  de  l'Ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem. 

Autre  Jean  de  Pins  (Pus),  commandeur  du  même  Ordre  en  4499. 

Etc.,  etc. 

La  branche  de  la  maison  de  Pins,  en  Bazadois,^  était  représentée  à  la  fin  du  dernier 
siècle  par  Charles-Antoine,  marquis  de  Fiis,  seigneur  de  Puybarban-Bassane,  etc., 
grand  sénéchal  et  gouverneur  du  Bazadois.  Il  s'occupait  de  réunir  et  de  fournir  ses 
preuves  au  cabinet  des  Ordres,  et,  à  cette  occasion,  des  relations  d'amitié  s'étaient 
étabh'es  entre  la  branche  de  Puybarban  et  la  branche  de  Languedoc,  par  Tintermé- 
diaire  de  M.  Tabbé  de  Pins-Roquefort,  lequel  était  alors  vicaire  général  et  grand 
archidiacre  de  Tévêque  de  Bazas.  Mais  les  événements  ne  permirent  pas  au  marquis 
de  Piis  de  donner  suite  à  ses  projets.  Nommé  député  de  la  Noblesse  aux  États  Géné- 
raux, il  fut  bientôt  après  victime  de  la  tourmente  révolutionnaire.  Sa  sœur,  la  comtesse 
de  Marcellus,  monta  comme  lui  sur  l'échafaud,  en  4794.  Elle  laissa  trois  enfants: 
Marie-Louis-Auguste  de  Martin  du  Tyrac,  comte  do  Marcellus,  etc.;  Pélagie,  mariée 
au  marquis  de  Scorraille;  Aglaé,  mariée  au  baron  de  Maurous. 

Le  marquis  de  Plis  avait  épousé,  le  28  septembre  4775,  Marie-Louise-Victoire- 
Bayonne  de  Caupenne  d'Akou,  fille  de  Jean-Baptiste  de  Caupenne,  marquis  d'Amou, 
colonel  d'infanterie,  gouverneur  de  la  ville  de  Bayonne  et  pays  de  Labour,  et  de  dame 
Marie-Charlotte  de  Menou.  De  ce  mariage,  deux  enfants  : 

Jean-Baptiste  de  Pus,  qui  a  continué  la  descendance,  et  Sophie-Marie-Madeleine- 
Françoise  de  Piis,  mariée,  le  9  novembre  4795,  à  son  cousin-germain,  Marie-Louis- 
Auguste  de  Martin  du  Tyrac,  comte  de  Marcellus,  depuis  député  et  pair  de  France, 
dont; 

Marie-Louis- Jean-Charies- André  de  Martin  du  Tyrac,   comte  de  Marcellus,  marié  à 
Valentine  de  Foabim; 


326  DE  PINS  ET  DE  PUS. 

Bernard-David- Marie -Eugène  de  Martin,  vicomte  de  Marcellus,  marié  à  Eudoxie  de 

Verthamon  ; 
Jean-Baptiste-Paul  de  Martin  de  Marcellus,  marié  à  Maria  de  Laoeard  ; 
Gharles-François-Édouard  de  Martin  de  Marcellus  ; 

Marie-Françoise-Gonstance  de  Martin  de  Marcellus,  mariée  au  vicomte  d*Avène. 

< 

Jean-Baptiste,  marquis  de  Pus,  avait  épousé,  le  ^1*''  mai  4809,  Ëlisabeth-Marie- 
Magdeleine-Anne  de  Mons,  fille  de  [jéonard Joseph,  marquis  de  Mons  et  de  Duoes,  et 
de  Rosalie-Marie-Anne  de  Verthamon.  De  ce  mariage  : 

i°  Louis-Marie- Antoine,  marquis  de  Piis,  né  le  25  novembre  1815; 

2^  Améiie-Marie-Jacquette  de  Piis,  mariée,  le  2  mai  1828,  à  son  cousin  le  marquis  de 

Verthamon,  dont  sept  enfants; 
3»  Louise-Marie-Victoire4eanne  de  Piis,  mariée,  le  21  novembre   1835,  à  son  cousin 

le  baron  de  Montesquieu-Secondat,  dont  six  enfants; 
4*  Victoire-Marie-Françoise-Sophie  de  Piis,    mariée,  le  18  juin  1841,  au  vicomte  de 

Gamiran. 

Hameau   de    Villefranche. 


Ce  rameau  était  représenté  en  4  800  par  : 

I.  Vital,  baron  de  Pus  (Pins),  qui  n'a  laissé  que  deux  filles,  et  dont  la  descendance 
s'est  éteinte  dans  la  maison  de  La  Barrière  (de  Casteljaloux  ). 

II.  François,  baron  de  Pus  (Pins),  chevalier  de  Saint-Louis,  qui  servit  dans  l'ar- 
mée de  Condé,  et  laissa  de  son  mariage  avec  mademoiselle  d'Auhont  du  Coudbit,  un 
fils  et  deux  filles  : 

lo  Auguste,  baron  de  Piis,  officier  dans  rintendaace  militaire,  chevalier  de  la  Légion- 

d'Honneur,  marié  à  mademoiselle  Garoline-Ernestine-Louise  de  Ménu^; 
2®  Fanny  de  Piis,  veuve  de  M.  Gathala,  officier  d'artillerie  ; 
3°  Laure  de  Piis,  mariée  à  M.  de  Gorrent,  dont  un  fils  et  une  fille  : 

Joseph  de  Gorrent,  engagé  volontaire  pour  Texpédition  de  Grimée  ; 
Marie -Kérasie  de  Gorrent. 

Les  branches  de  Bisqueytan,  de  Puybarban,  d'Ambrus,  de  Varennes  et  de  Ville- 
franche,  portent  :  d'azur,  à  3  pommes  de  pin  d'or. 

Les  différentes  branches  de  la  maison  de  Pins,  ou  de  Piis,  ont  contracté  des  alliances 
avec  les  maisons  d'Albrel,  d'Aulède  de  Pardaillan,  d'Aumont  du  Coudray,  d'Aux,  de 
Banne,  de  Bar,  de  Bassompierre,  de  Batz  Castillon,  de  Beauvoir,  de  Berthier-PInsaguel, 
de  Binos,  de  Blanquefort,  de  Bouglon,  du  Bouzet  de  Vives,  de  Gassagnet-Tilladet,  de 
Caste ras-Sour nia,  de  Caumont,  de  Caupenne  d'Amou,  de  Ghasteignier,  de  Ghastenet- 


DE  PINS  ET  DE  PUS.  387 

Puységur,  de  GomrnîDges,  de  Corail,  de  Corrent,  de  Donîssan,  du  Pleix  de  Cadignan, 
de  Durfort-Flamarens,  d'Ëbrard  de  Saint- Sulpice,  d^Espagne,  d'Esparbès,  de  Fargues, 
de  Faodoas,  de  Frétard  d'Écoyeux,  de  Gaëtani,  de  Galard,  de  Gascq,  de  Gères,  de 
Gestas,  de  Gontaut-Biroo,  de  Goth,  de  Guers,  d*Hautpoul,  d'Hunault  de  Lanla,  de 
Juges,  de  La  ClaverieSoupetz,  de  La  Faye,  de  La  Montaigne,  de  La  Mothe,  de  La 
Molhe-Castelnau,  de  La  Roque  d'Ordan,  de  Lastours,  de  Lévis-I^éran,  de  L'IsIe-Jour- 
dain,  de  Luppé,  de  Lur-Saluces,  de  Magnault,  de  Martin -Marcellus,  de  Mengaud- 
Lahage,  de  Monneins,  de  Mons  de  Dunes,  de  Montégut,  de  Montesquiou,  de  Mont- 
lezun,  d'Ollonne,  de  Férusse^  de  PeyteMontcabrier,  de  Pichard,  de  Polastron,  de 
Pomiers,  de  Pontac,  de  Preisac  de  Rabastens,  de  Riquet  de  Caraman,  de  Roquefeuil, 
de  Saint'Gresse,  de  Salles  de  Gudanne,  de  Saman,  de  Sauzct,  de  Secondât-Montes- 
quieu, de  Ségur,  de  Seigneurel-Fabresan,  de  Sers,  de  Talleyrand-Périgord,  de  Tren- 
caléon,  de  Tersac-Montbérault,  de  Vabres,  de  Verduzan,  de  Verlhamon,  de  Villepreux, 
de  Villëres,  de  Voisins  d'Alzau,  etc  ,  etc. 


Outre  les  auteurs  déjà  cités,  nous  mentionnerons  le.^  principaux  qui  se  sont  plus  ou 
moins  occupés  de  la  maison  de  Pins  :  —  le  Père  Anselme;  Moréri;  Vertot;  le  Journal 
de  Trévoux  (mars  n49)  ;  la  Chronique  des  Maures,  par  Bléda  ;  la  Catalogne  illustrée, 
par  Estevan  de  Corbera  ;  Goussencourt,  dans  son  Martyrologe  de  saint  Jean  de  Jéru- 
salem; D.  Vaissète,  Histoire  du  Languedoc;  D.  Brugelles,  Chronique  ecclésiastique 
d'Auch;  Castillon,  Histoire  du  Comminges;  de  Courcelles;  D.  Juan-Angustin  de 
Fuentès,  dans  sa  Chronique  de  Saint-Jean;  Bosio;  Wulson  de  La  Colombière,  dans  son 
Théâtre  d'Honneur;  Paillot;  Tabbé  Monlezun,  Histoire  de  la  Gascogne;  le  Rév.  Père 
Charron,  en  son  Éloge  historique  de  Jean  de  Pins,  évéque  de  Rieux  (n48)  ;  La  Ches- 
naye  des  Bois;  Saint-Allais ;  A.  du  Chesue;  Mémoires  de  Puységur;  La  Popelinière, 
dans  son  Histoire  de  France;  Scipion  du  Pleix,  idem;  A.  Mazas,  Histoire  de  France; 
le  vicomte  de  Villeneuve-Bargemont,  dans  ses  Monuments  de  l'Ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem;  le  marquis  du  Prat,  dans  la  Vie  du  chancelier  du  Prat;  etc.,  etc. 


328  LE  QRIX  DE  LA  SALLE  ET  DE  TUSTAL. 

LE  GRIX  DE  LA  SALLE  et  DE  TUSTAL, 

En  Bordelois^ 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  alaise  d'or,  accompagné  de  S  serres  d'aigles  d'argent,  onglées  d*or, 
2  en  chef  et  4  en  pointe.  Couronne  de  comte.  Supports  :  deux  lions. 


Cette  famille,  originaire  de  Normandie,  dont  il  est  question  dans  les  anciennes 
chroniques  de  cette  province,  à  l'occasion  du  fameux  duel  qui  eut  lieu,  en  -1586,  dans 
le  clos  Saint-Martin,  à  Paris,  entre  Jacques  Le  Grix,  chevalier,  et  le  seigneur  de 
Garouges,  s'est  divisée  en  plusieurs  branches.  Gelle  dont  nous  avons  à  nous  occuper 
porte  les  mêmes  armes  (sauf  une  brisure  dans  le  chevron]  que  la  maison  Le  Grix  de 
Neuville,  aussi  originaire  de  Normandie.  Elle  s'est  établie  en  Guienne  au  commence- 
ment du  XVIII^  siècle,  et  de  nos  jours  s'est  elle-même  divisée  en  deux  autres  branches, 
dont  Tune,  Falnée,  a  hérité  le  surnom  de  Tustal,  ainsi  qu'il  sera  expliqué  ci-après,  et 
l'autre,  la  cadette,  a  conservé  le  surnom  de  La  Salle,  que  leur  auteur  tenait  du  nom 
de  la  maison  noble  d'Olivier,  ou  de  La  Salie,  possédée  depuis  très-longtemps  par  les 
ancêtres  communs. 

L  Jacques  Le  Gbix,  1^'  du  nom,  habitant  de  Langrune-sur-Mer,  en  Normandie, 
vers  la  fin  du  XVl^  siècle,  et  sous  le  règne  de  Henry  IV,  eut  pour  enfants  : 

l»  Jacques,  dont  rarticle  suit; 

2o  Michel  Le  Grix; 

30  N...  Le  Grix,  prêtre  bernardin; 

4<>  Charles  Le  Grix; 

50  Hortense  Le  Grix. 

IL  Jacques  Le  Gbix,  II^  du  nom,  s'établit  à  Montreuil,  en  Picardie,  Tan  4624.  II 
fut  père  de  : 

III.  Jacques  Le  Gbix,  IIP  du  nom,  qui  se  flxa  à  BouIogne-sur-Mer,  et  eut  pour 
fils: 

!•  Jacques,  dont  l'article  suit; 

20  Furcy  Le  Grix,  qui  s'établit  à  La  Rochelle. 

IV.  Messire  Jacques  Le  Gbix,  IV^  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  la  maison  noble 
d'Olivier,  ou  de  La  Salle,  conseiller  du  Roi,  président  trésorier  général  de  France 


LB  GRIX  DE  LA  SALLE  ET  DE  TUSTAL.  339 

au  bureau  des  FInancea  de  Guienne,  par  provisions  du  50  septembre  n47,  et  récep- 
tion du  9  novembre  suivant,  obtint  des  lettres  d'bonneur  (attributives  de  noblesse 
héréditaire)  datées  de  Versailles,  le  4  octobre  476S,  et  registrées  à  Bordeaux,  le  9 
janvier  n69.  Il  avait  résigné  son  office  en  faveur  de  Barthélémy  Cazenave,  qui  en  fut 
pourvu  le  n  août  n68.  Jacques  Le  Grix  était  venu  de  Boulogne  à  Bordeaux,  où  il 
s'établit  en  ni 9.  Il  épousa  dans  cette  ville  dame  Marthe  Agibd,  et  eut  de  cette 
alliance  : 

lo  Jacques,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Furcy  Le  Grix,  dit  le  chevalier  d'Olivier  ou  de  La  Salle,  officier  au  régiment  Dauphin  ; 
3®  Magdeleine  Le  Grix,  mariée  à  Pierre-Ozée  du  Blan,  conseiller-procureur  du  Roi  au 
Bureau  des  Finances  de  Guienne,  dont  : 

Pierre  du  Blan,  décédé; 

Adélaïde  du  Blan,  mariée  à  Bernard  de  Pontet,  dont  : 

Edouard  de  Pontet. 

V.  Messire  Jacques  Le  Gbix,  V«  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  La  Salle,  conseiller 
du  Roi,  président,  trésorier  général  de  France  et  garde-scel  au  bureau  des  Finances 
de  la  Généralité  de  Bordeaux,  naquit  le  14  novembre  n55,  et  fut  pourvu  dudit  office 
en  remplacement  de  Jean-François  de  L*Age,  le  4  février  n62.  11  est  décédé  en  ^820, 
après  avoir  été,  sous  la  Terreur,  affiché  comme  noble,  mis  hors  la  loi,  et  privé  du 
droit  de  vote.  Jacques  Le  Grix  avait  épousé,  par  contrat  du  ^0  avril  n65,  demoiselle 
Magdeleine  Mathieu,  fille  de  Jean-Baptiste  Mathieu,  armateur  de  Bordeaux,  et  de 
dame  Philippe  Anglas.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

i<>  Jean-Baptiste-Jacques,  dont  l'article  suit; 

2«  Anne-Furcy  Le  Grix,  chevalier,  marié  à  demoiselle  Angélique-Adeline  de  RaYMOND, 
fille  de  messire  Jean-Joseph,  comte  de  Raymond,  chevalier,  seigneur  de  La  Garde,  de 
La  Mothe  et  de  Mazères,  capitaine  dans  le  régiment  Royal-Cavalerie,  et  maire  d'Agen,  et 
de  dame  Marie-Louise  de  Secondât  de  Roquefort.  De  ce  mariage  : 

Marie-Louise  Le  Grix,  née  en  1813,  décédée  en  1833,  mariée  à  son  cousin  Anne- 
Furcy-Gustave  Le  Grix  de  Tustal. 

YL  Noble  Jean-Baptiste-Jacques  Le  Gaix  de  La  Salle,  chevalier  de  la  Légion- 
d'Honneur,  membre  du  Corps  Législatif  sous  le  Consulat,  l'Empire,  et  le  commence- 
ment de  la  Restauration,  membre  du  Conseil  Général  de  la  Gironde  sous  ce  dernier 
gouvernement,  député  du  département  de  4828  à  485^1,  épousa,  au  mois  de  janvier 
4795,  mademoiselle  Geneviève  Joubmu-Aubeb,  depuis  héritière  de  la  terre  et  comté  de 
Tustal,  fille  unique  de  messire  Bernard  Journu-Auber,  —  lequel  assista  comme 
gentilhomme  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  en  n89,  fut  fait,  sous  le 
Consulat  et  l'Empire,  membre  du  Sénat  conservateur,  le  21  novembre  1799;  l'un  des 
régents  de  la  Banque  de  France;  président  du  Collège  électoral  du  déparlement  de  la 
Gironde,  en  ^1805;  commandant  de  la  Légion-d'Honneur,  le  44  juin  4804;  comte  de 

42 


330  LE  QRIX  DE  LA  SALLE  ET  DE  TUSTAL. 

Tustal;  et  sous  la  Restauration,  pair  de  France,  le  4  juin  ^8^14;  décédé  le  29  janvier 
'l  8^15,  —  et  de  dame  Geneviève-Monique  Auber.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

l®  Anne-Furcy-Gustave,  dont  Tarticle  suivra; 

2o  Noble  Charles  Le  Grix  de  La  Salle,  membre  du  GonseU  Général  du  département  de  la 
Gironde,  chevalier  de  l'Ordre  de  la  Légion-d'Honneur,  marié  à  mademoiselle  Laure 
Robert  dr  Salafon,  issue  par  son  père  d'une  famille  de  TAgenois,  et  par  sa  mère  des 
Perkin-Ordimairb  de  La  Golonge,  de  Besançon,  —  dont  : 

A.  Noble  Albert  Le  Grix  de  La  Salle  ; 

B.  Noble  Georges  Le  Grix  de  La  Salle; 

C.  Louise  Le  Grix  de  La  SaUe,  mariée  à  son  cousin  Jacques-Louis  Le  Grix  de  Tustal. 

3o  Glotilde  Le  Grix  de  La  Salle,  mariée  avec  Alphonse  Deschamps,  ingénieur  en  chef  en 
retraite  des  ponts  et  chaussées  du  département  de  la  Gironde,  chevalier  de  la  Légion- 
d'Honneur,  fils  de  Claude  Desctiamps,  le  célèbre  auteur  du  pont  de  Bordeaux,  inspec- 
teur général  des  ponts  et  chaussées,  commandant  de  la  Légion-d'Honneur,  décoré  de 
rOrdre  de  Saint-Michel,  et  de  madame  Rehie-Marie- Liesse  de  Clèves  de  SauviUe. 

VIL  Noble  Anne-Furcy-Gustave  Le  ûbix  de  La  Salle,  dit  de  Tustal  (du  titre  de 
son  grand- père  Bernard  Journu-Auber,  comte  de  Tustal,  décédé  sans  enfants  mâles), 
est  le  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille,  et  a  épousé,  comme  il  a  été  dit,  Marie- 
Louise  Le  Gbii,  sa  cousine,  décédée  en  ^855.  De  ce  mariage  : 

Noble  Jacques-Louis  Le  Grix  de  Tustal,  né  en  1833,  marié,  ainsi  qu*U  a  été  dit,  au  mois 
d'octobre  1858,  à  sa  cousine  Louise  Le  Gani  de  La  Salle. 


DE  BAYLLE  DE  LA  GROZE.  331 

AAAAAAA/VVVVVVruVVVVNAAA/V^^ 


DE  BAYLLE  DE  LA  CROZE. 

Nobles,  messires,  éguyers,  seigneurs  de  LA  GROZE,  GAILLARD-METGE,  BAIGNE,  etc.; 

en  Agenois  et  Bazadois. 


ÀRHES  :  D*azur,  à  l'aigle  au  vol  épbyé  d'or.  Couronne  de  comte  [aUàs  de  marquis). 

Supports  :  deux  lévriers. 


Cette  famille,  admise  comme  noble  en  ^1789,  à  TAssemblée  de  la  Noblesse  d'Agen, 
est  connue  en  Guienne  et  en  Gascogne  depuis  Pierre  de  Batle,  l'un  des  seigneurs  qui 
servaient,  en  ^1572,  sous  le  comte  d'Armagnac.  Sa  filiation  et  son  origine  s'établissent 
de  la  manière  suivante,  par  titres  où  le  nom  de  Baille  se  trouve  quelquefois  ortho- 
graphié DE  Baile  et  même  de  Baille  et  de  Baile. 

I.  Noble  Jacques  de  Baille,  V'  du  nom,  écuyer,  habitant  de  la  paroisse  de  Lusi- 
gnan,  en  Agenois,  fit  son  testament  le  20  juin  ^  582  ;  par  cet  acte,  il  voulut  être  inhumé 
dans  l'église  dudit  lieu,  au  tombeau  de  ses  ancêtres,  et  déclara  avoir  eu  de  son  ma- 
riage avec  Johanne  de  Malarticq,  damoiselle  : 

lo  Pierre,  dont  Tarticle  suit; 
2o  Catherine  de  Baylle. 

II.  Noble  Pierre  de  Baille,  institué  héritier  universel  de  son  père,  se  fixa  dans  le 
bourg  de  Clermont-Dessous,  en  Agenois;  il  épousa:  -l^' Marie  Metge,  damoiselle  de 
Gaillard-Metge,  laquelle  fit  son  testament  devant  de  Malarticq,  notaire,  le  40  octobre 
4606,  et  demanda  à  être  ensevelie  en  l'église  de  Clermont-Dessous,  au  tombeau  des 
prédécesseurs  de  son  mari;  2^  Marie  Gaucher,  fille  de  Pierre  Gaucher  et  d'Antoinette 
du  Burgua.  Pierre  de  Baylle  testa  devant  Miraben,  notaire  royal,  le  6  novembre  4654, 
voulut  être  inhumé  en  l'église  de  Clermont-Dessous,  au  tombeau  de  ses  prédécesseurs, 
et  laissa  le  soin  de  ses  honneurs  funèbres  à  sa  femme.  Il  mourut  en  4635.  De  son 
premier  mariage  étaient  provenus  : 

\o  Antoine  de  Baylle; 

2o  Guillaume  de  Baylle  épousa,  par  contrat  passé  le  6  février  1631,  devant  Sirven,  notaire 
royal,  Toinette  du  Pont,  damoiselle,  fillo  de  feu  Antoiuc  du  Pont,  sieur  do  Beaulac,  et 
do  feue  damoiaelle  Anne  de  Montméjean,  nièce  et  assistée  de  damoiselle  Marie  Imbert, 
veuve  de  Boniardin  de  Montméjean,  écuyer.  Guillaume  de  Baylle  mourut  sans  enfants, 
après  avoir  testé,  dans  la  ville  de  Sainte-Livrade  d'Agenois,  le  7  octobre  1635; 

3»  Jac({ucs,  ([ui  a  continué  la  descendance  ; 


332  DE  BÂYLLE  DE  LA  GROZE. 

40  LenoUie  de  Baylle  ; 
50  Jeanne  de  Baylle. 

Du  second  lit  : 

6®  Jean  de  Baylle  ; 
70  Suzanne  de  Baylle. 

III.  Jacques  de  Batlle,  \l^  du  nom,  sieur  de  Gaillard-Metge,  y  habitant,  épousa, 
selon  contrat  passé  le  25  décembre  ^1655,  honnête  fille  Anne  Siryen,  damoiselle,  fille 
de  feu  M.  Louis  Sirven  et  de  demoiselle  Françoise  La  Fitte.  Il  fit  son  testament 
devant  Forcade,  notaire  royal,  le  20  novembre  ^668,  et  y  nomma  ses  enfants  dans 
Tordre  suivant  : 

1»  Guilhem  de  Baylle;  » 

20  Jacques,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

30  Noble  Joseph  de  Baylle,  écuyer,  sieur  de  La  Groze,  habitant  de  la  ville  du  Port-Sainte- 
Marie,  ou  au  lieu  de  Baylle,  paroisse  de  Manères,  est  qualifié  capitaine  dans  un  acte 
du  10  juin  1693.  Il  vivait  encore  en  1725. 

40  Noble  César  de  Baylle,  écuyer,  transigea,  le  27  mai  1702,  avec  daraoiselle  Anne  de 
Baylle,  veuve  d'Antoine  Saureau,  sieur  de  La  Barde,  et  fille  de  Gharles  de  Baylle  et  de 
damoiselle  Marthe  Passago.  Il  fut  taxé  à  8  livres,  le  25  février  1694,  pour  la  contribution 
du  ban  et  arrière-ban  des  années  1693  et  1694; 

50  Jeanne  de  Baylle,  mariée  avec  Antoine  Marquier,  bourgeois  du  Port-Sainte-Marie; 

6®  Gatherine  de  Baylle.  Elle  était  religieuse  au  monastère  de  Sainte-Ursule,  du  Port- 
Sainte-Marie,  en  1744. 

IV.  Noble  Jacques  de  Batlle,  III*  du  nom,  écuyer,  sieur  de  Gaillard-Metge,  y 
habitant,  servait  comme  homme  d'armes  en  ^1662.  Il  épousa,  par  contrat  passé  le  25 
août  ^1688,  demoiselle  Antoinette  de  Brienne,  fille  de  feu  Henry  Brienne  et  de  demoi- 
selle Marguerite  Castaignet.  A  cet  acte  furent^ présents  :  les  frères  du  futur;  Antoine 
de  Bompart,  capitaine  de  dragons;  Jacques  Boudin,  avocat  en  Parlement;  Jean- 
Baptiste  Brienne,  sieur  d'Espalais,  frère  de  la  future  ;  André  Barrier,  sieur  de  La 
Sibadère,  gentilhomme  ordinaire  de  la  maison  du  Roi;  Jean  Brienne,  second  consul 
d'Aiguillon;  noble  Nicolas  du  Chanin,  écuyer,  sieur  du  Sablon,  lieutenant  général 
civil;  Bertrand  de  Bégoule,  avocat  en  la  Cour;  Pierre  et  Robert  Saubusse,  sieurs  de 
La  Tuque;  Michel  de  La  Gaze,  avocat,  etc.  Jacques  de  Baylle  ne  vivait  plus  en  ^699. 
Il  laissa  de  sondit  mariage  : 

lo  Jacques,  dont  Tarticle  suit  ; 

20  Damoiselle  Marie  I  de  Baylle  épousa,  par  articles  de  mariage  du  10  octobre  1717,  noble 
Thomas  de  Gasquet,  sieur  de  Uaon,  second  fils  de  noble  Thomas  de  Gasquet,  marquis 
de  Glermont,  conseiller  et  grand  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France,  et 
de  dame  Jeanne  du  Bois  de  Mérignac  ; 

30  Marie  II  de  Baylle,  épouse  de  Jean  de  Faucher  de  Secourbiac,  de  la  ville  de  Marmande. 

V.  Jacques  de  Batlle,  sieur  de  La  Croze,  IV®  du  nom,  transigea,  le  4  septem- 


DE  BÂYLLE  DE  LA  GROZE.  333 

bre  ^55,  avec  noble  Henry  de  Redon  de  Montplaisir.  Il  laissa  de  son  mariage  avec 
dame  Thérèze  i>e  Fivgheb  de  Segouebuc,  de  la  ville  de  Marmande  : 

lo  Jean-Clément,  dont  Tarticle  suit; 
2^  Demoiselle  Suzanne  de  Baylle. 

VI.  Noble  Jean-Clément  de  Batlle,  écuyer,  sieur  de  La  Croze,  capitaine  d'infon- 
terie,  fut  taxé,  le  n  septembre  n82,  à  la  somme  de  25  livres  5  sols  pour  la  capi- 
tation  noble  du  port  Sainte-Marie  des  années  nS'l  et  ^782.  Il  fut  convoqué,  en  ^789, 
à  TAssemblée  de  la  Noblesse  d'Agen ,  tenue  pour  nommer  des  députés  aux  États 
Généraux.  Jean-Clément  de  Baylle  avait  été  nommé  lieutenant  des  grenadiers  royaux 
de  Guienne  en  n72.  Il  s'établit,  après  n89,  à  Sainte-Foy-La  Longue,  dont  la  sei- 
gneurie faisait  partie  des  grandes  propriétés  de  sa  femme;  périt  sur  Téchafaud 
révolutionnaire  en  ^94,  et  laissa  de  son  mariage,  contracté  le  4  février  ^1764,  avec 
Thérèze  de  Laerieux,  fille  et  héritière  de  feu  noble  Jean  de  Larrieux,  écuyer,  et  de 
dame  Marie  de  Bonsol  : 

lo  Jean-Guillaume,  qui  continue  la  descendance  ; 

2®  Pierre-André-Gaston  de  Baylle,  émigré  pendant  la  Révolution  ; 

3o  Charlotte-Marguerite  de  Baylle,  seconde  femme  d'Hyacinthe-Philémon,  vicomte  de  La 

Vayssière  de  Verduzan  ; 
40  Suzanne  de  Baylle,  mariée  avec  N...  de  Sabaros; 
50  Caroline-Charlotte  de  Baylle,  mariée  en  1795  à  noble  Jcan-Baptiste-Viclor  du  Noguès, 

écuyer. 

VII.  JeanGuillaume-Vincent  de  Bitlle,  né  à  Sainte-Foy-La  Longue  le  5  mai  ^69, 
capitaine  de  cavalerie,  garde  du  corps  du  Roi  dans  la  compagnie  de  Gramont,  et 
chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  émigra  au  commencement  de  la 
Révolution;  fut  agrégé  au|corps  des  gardes  du  Roi  en  ^9^  ;  fit  la  campagne  de 
4792;  servit  en  Espagne  comme  officier  du  régiment  d'infanterie  de  Ultonia;  compris 
dans  la  formation  du  45  jnin  ^1814,' il  servit  avec  zèle,  honneur  et  distinction,  comme 
le  constate  un  certificat  d'Antoine-Louis-Marie,  duc  de^Gramont.  Il  fut  décoré  du 
Brassard-Bordelais  le  20  juillet  iSU;  nommé  chevalier  de  Saint-Louis  le  4^^  février 
4845,  et  admis  à  la  retraite  avec  le  grade  de  chef  d'escadron  le  54  octobre  de  Id  même 
année.  Il  a  laissé  de  son  mariage  avec  noble  demoiselle  Marie-Victoire  de  Géeaud, 
d'une  ancienne  famille  de  Guienne,  fille  de  Pierre  de  Géraud,  capitaine  de  dragons, 
chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  par  brevet  du  roi  Louis  XVI, 
et  de  dame  Marguerite  du  Noguès  de  Casseuil  du  Colomey  : 

VIII.  Noble  Jean-Guillaume-Vincent-Numa  de  Bitlle  de  LaCioze,  écuyer,  héritier 
et  filleul  de  Jean-Guillaume -Vincent-Légis,  comte  de  Bonsol,  grand'croix  et  comman- 
deur de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis,  officier  supérieur  des  gardes  du  corps 


334 


DE  BAYLLE  DE  LA  GROZE. 


des  rois  Louis  XVI  et  Louis  XVIII,  —  a  épousé,  le  46  juin  4850,  noble  demoiselle 
Claire-Eugénie  de  La  Vàtssière  de  Verduzan,  fille  de  Gabriel-Amédée-Édouard  de  La 
Vayssière  de  Verduzan,  chevalier,  et  de  dame  Marguerite-Thérèze  Boileau,  celle-ci  nièce 
du  général  Mouton,  comte  de  Lobeau,  maréchal  de  France.  — Madame  de  Baylle  de  La 
Croze  a  été  tenue  sur  les  fonts  par  Eugène-Ferdinand,  comte  de  Lur-Saluces,  et  par 
Claire-Nicolas  Mouton,  sa  grand'tante,  sœur  du  maréchal  déjà  nommé.  De  ce  mariage  : 

io  Noble  Jean-Guillaume-Frédéric  de  Baylle  de  La  Croze  ; 

2»  Marie-Thérèze-Joséphine-Marguerite  de  Baylle  de  La  Croze,  mariée  à  André-Emile  David, 
magistrat,  fils  de  Ferdinand  David,  député  des  Deux-Sèvres,  chevalier  de  la  Légion- 
d'Honneur,  et  de  Marie- Aimée -Léonide  Chevallerau,  celle-ci  fille  d'un  lieutenant 
général  de  la  sénéchaussée  de  Fontenay-en -Vendée  avant  la  Révolution. 


PAPIN  DE  LÀ  GAUCHERIE.  335 

PAPIN  DE  LA  GAUCHERIE, 

Nobles,  messibes,  écijyers,  sieurs  de  LA  GAUCHERIE  et  de  LA  POYADE;  —  en  Blayez  et  Bourgez. 


Armes  :  Parti,  au  4,  d*azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  d*un  croissant  d'argent  et  de 
deux  étoiles  du  même,  et  en  pointe  de  deux  chiens  aussi  d'argent  courants  l'un  sur  l'autre,  qui 
est  DE  Papin  de  La  Gaucherie  ;  au  i,  de  pourpre,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  5  cors 
de  chasse  liés,  enguichés  et  viroles  du  même,  qui  est  de  Marteau  de  Rouillac.  Couronne  de 
marquis.  Supports  :  deux  lions,  celui  de  seneslre  en  barroque. 


Cette  famille,  essentiellement  militaire,  et  dont  la  filiation  remonte  par  titres  à 
^65^,  ne  peut  prouver  une  plus  haute  ancienneté,  parce  que  ses  papiers  antérieurs 
disparurent  à  l'époque  de  la  Révolution,  durant  l'emprisonnement  de  François- 
Hyacinthe  Papin  de  La  Gaucherie. 

I.  Jean  Pi  PIN,  I®'' du  nom,  fut  marié,  le  24  octobre  4651,  avec  demoiselle  Anne 
Marteau  de  Rouillac,  troisième  fille  de  Pierre  I  Marteau,  sieur  de  Rouillac  (lequel 
rendit  des  services  importants  à  la  monarchie,  sous  les  ordres  du  maréchal  de  La 
Meilleraye),  et  d'Anne  Bernard,  sa  femme,  —  née  à  Bordeaux  le  49  mars  4628.  De 
ce  mariage  : 

n.  Messire  Jean  Papin,  IV  du  nom,  écuyer,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Pro- 
vence, épousa,  le  29  mars  4744,  dame  Marie  Roulin.  Il  eut  de  cette  union  : 

1®  N...  Papin,  mort  célibataire; 

2»  Pierre-Hyacinthe,  dont  l'article  suit  ; 

3«»  Messire  Pierre- Joseph  Papin,  prùtre  du  diocèse  de  Bordeaux,  chapelain  de  la  chapelle 

Sain  te- Marguerite  de  Bretenon,  prieur  du  prieuré  de  Pardaiihan,  et  vicaire-général  do 

l'évôché  de  Valence; 
4o  N...  Papin  do  La  Poyade,  mort  célibataire; 
50  Marie  Papin,  ] 

G»  Jeannette  Papin,      >   demoiselles. 
70  Marie-Anne  Papin,  ) 

III.  Messire  Pierre-Hyacinthe  Papin  de  La  Gaucderie,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Normandie,  habi- 
tant au  houg  de  Montuzet,  paroisse  de  Plassac,  en  Blayez,  fut  convoqué,  en  4789 
(mais  n'assista  point)  à  rAsscmbléc  générale  de  la  Noblesse  de  Guienne.  Il  fut  rois 
en  état  d'arrestation  pendant  la  Révolution.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devant 


336  PAPIN  DE  LA  GAUCHERIE. 

de  La  Ville  et  Chalu,  notaires  à  Bordeaux,  le  ^15  septembre  n85,  demoiselle  Marie- 
M agdeleiae-Joséphine-Vicloire  de  Rolland,  fllie  de  messire  Jean-François  de  Rolland, 
chevalier,  ancien  conseiller  et  président  du  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  dame  Marie- 
Magdeleine  de  Thilorier.  A  ce  contrat  assistèrent  :  le  maréchal  de  Noailles,  duc  de 
Mouchy;  Arpajon,  maréchal  de  Mouchy;  de  Durfort,  duc  de  Duras;  le  marquis  de 
Canolle  de  Lescours,  meslre  de  camp  d'infanterie;  messire  Gérard  de  Pélissier  de  la 
Barre,  écuyer,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien  capitaine 
au  régiment  du  Roi-Infanterie  et  chef  de  division  commandant  les  canonnicrs-gardes- 
côtes  de  Blaye  et  Vitrezay,  seigneur  du  ch&teau  de  La  Barre,  Puinard  et  autres  lieux  ; 
Pierre  Barbé  de  La  Coudray,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Normandie;  messire  Jean  du  Yergier, 
écuyer,  etc.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

1®  Pierre,  dont  rarticle  suit  ; 

2o  Adeline  Papin  de  La  Gaucherie,  alliée  à  M.  Emmanuel  Boyer  de  Bras  de  Fer  ; 

3»  Modely  Papin  de  La  Gaucherie,  épouse  de  M.  Julien  d'Arlot  de  Saint-Saud. 

IV.  Noble  Pierre-François  Papin  de  La  Gaucherie,  mort  en  ^851,  àT&ge  de  66  ans, 
a  laissé  de  son  mariage  avec  mademoiselle  Amélie  du  Rot  : 

\°  Gustave  Papin  de  I^  Gaucherie,  mort  dans  son  enfance; 

2»  Jean-Édouard-Henry,  dont  l'article  suit; 

3®  Charles-Alphonse  Papin  de  La  Gaucherie,  mort  jeune; 

4®  Marie-Catherine-Herraine  Papin  de  La  Gaucherie; 

50  Marie-Henriette-AuréUe  Papin  de  La  Gaucherie,  mariée  à  M.  Victor  Bagniard. 

V.  Noble  Jean-Édouard-Henry  Papin  de  La  Gaucherie,  né  à  Bordeaux  le  9  mars 
^82^1,  ancien  receveur  de  l'administration  de  FEnregistrement  et  des  Domaines,  a 
épousé,  le  5  février  ^  852,  mademoiselle  Coraly  Castaignet,  fille  de  Charles-Guillaume- 
Paulin  Caslaignet,  ancien  lieutenant  colonel  du  génie,  et  de  dame  Catberine-Méllda 
Binaud.  De  ce  mariage  sont  provenus  : 

10  Noble  Paulin-Marie-Albert  Papin  de  La  Gaucherie,  né  le  15  novembre  1853; 
2o  Demoiselle  Marie-Gatherino-VictoU'e-Amélie  Papin  de  La  Gaucherie. 


DE  LA  BARRIÈRE.  337 

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DE  LA  BARRIÈRE, 


Nobles,  messibes,  éguybbs,  ghevauers,  seigneurs  de  LA  TUGOLLE,  LA  BARRIÈRE,  SIGALAS, 
DONDAS,  CLAVERIE,  L'ISLE,  BARÈS,  GAPUSSE;  —  en  Albret,  Agenois,  Candomois,  Bor- 
delois,  etc. 


Armes  :  De  gueules,  à  S  chevrons  d'or  hermines  de  sable.  Casque  taré  au  tiers  de  cinq  grilles, 

orné  de  ses  lambrequins  de  gueules,  d'or  et  de  sable. 


Cette  famille  Joint  au  caractère  de  Tancienneté  le  mérite  d'avoir  porté  les  armes 
pendant  près  de  quatre  cents  ans  pour  le  service  de  nos  rois.  Sa  filiation  a  été  relevée 
sur  les  titres  nombreux  qui  nous  ont  été  communiqués  et  sur  divers  documents  pro- 
venant de  nos  archives  personnelles. 

On  trouve  sous  ce  nom  un  assez  grand  nombre  de  familles,  soit  en  Guienne,  soit 
dans  d'autres  parties  de  la  France,  qui  paraissent  avoir  une  origine  commune  avec 
celle  dont  nous  nous  occupons. 

Guillaume  de  Là  Babrièbe,  bienfaiteur  de  l'abbaye  de  Bonneval,  au  diocèse  de 
Rhodez,  en  -1^96,  vivait  encore  en  42^9  (de  Coubcelles,  Histoire  des  Pairs  de 
France,  t.  F). 

Guillaume  de  La  Babbièbe,  chevalier,  vivait  en  ^24^1.  C'est  peut-être  le  même  que 
celui  qui  précède,  et  il  peut  avoir  eu  pour  fils  (Ibid.)': 

Guillaume  de  La  Babbièbe,  qui  fut  témoin  de  l'hommage  rendu  le  22  avril  ^1252,  à 
l'abbaye  de  Tulle,  par  Raymond  VI,  vicomte  de  Turenne  (Ibid.). 

Vivian  de  La  Babbièbe,  grand  archidiaire  de  Rhodez,  vivait  en  ^129'!  (Ibid.). 

Pierre  de  La  Babbièbe  et  autres  censitaires  firent  une  reconnaissance  d'une  rente 
assise  sur  le  mas  ou  repaire  de  La  Tour,  paroisse  de  La  Meyze,  au  diocèse  de  Limoges, 
en  faveur  de  Guillaume  I  de  Sanzillon,  damoiseau,  seigneur  de  La  Foucaudic,  le  27 
janvier  ^458  (v.  st.)  —  (Ibid.,  t.  VI). 

Noble  Hélie  de' La  Basbièbe  épousa,  vers  ^480,  demoiselle  Philippe  de  Mellet, 
fille  de  Hélie  de  Mellet,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Pardoux  de  Drone,  et  de  dame 
Odette  de  LaVergne. 

45 


338  DE  LÀ  BARRIÈRE. 

I.  Noble  Pierre  de  Là  Barrière,  I®'  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Dondas  et  de  la 
maison  noble  de  Sigalas,  habitant  de  Tonneins,  naquit  en  -1490.  Il  possédait  une 
immense  fortune,  et  entre  autres  biens  celui  de  La  Barrière,  dans  la  paroisse  de  La 
Gruère,  en  Agenois.  On  a  de  lui  un  acte  d'échange  qu'il  passa  le  pénultième  du  mois 
de  janvier  ^548  fv.  stj  avec  Jean  Dureau,  dit  Pichot.  Il  fit  son  testament,  à  l'âge  de 
70  ans,  le  26  juillet  -1560,  devant  Fazas,  notaire  royal  de  Tonneins;  par  cet  acte,  il 
donne  500  livres  tournoises  à  l'hôpital  de  Tonneins  pour  l'entreténement  des  pauvres, 
et  nomme  ses  enfants  issus  de  ses  deux  mariages,  contractés  avec  :  ^^  Jeanne  de 
Vacqué;  2*»  Sebille  de  La  Vincens,  au  nombre  de  six,  savoir,  du  premier  lit  : 

{o  PeyroQ  de  La  Barrière,  marié  :  l®  à  Marguerite  de  Bruet,  damoiselle  de  la  ville  de 
Tonneins;  2»  à  demoiselle  Lisou  de  Sagriste,  avant  le  26  juillet  1560  ; 

2o  Françoise  de  La  Barrière,  damoiselle  de  La  Barrière  et  dame  de  Dondas,  mariée  :  i«  à 
Jean  du  Duc,  de  la  ville  de  Qairac,  dès  Tan  1560;  2»  le  29  décembre  1582,  à  Bertrand 
de  Vassal  de  La  Tourette,  écuyer,  seigneur  de  Montviel  et  de  Dondas;  elle  était  veuve 
en  secondes  noces  dès  le  5  octobre  1617;  testa  le  23  mars  1640,  et  laissa  plusieurs 
enfants  de  son  deuxième  mari. 

Du  second  lit  : 

3o  Bernard  de  La  Barrière,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  auquel  son 
père  légua  la  maison  noble  de  Sigalas; 

40  Pierre  de  La  Barrière,  époux,  en  1560,  de  Marguerite  Sauvdî; 

50  Dom  Jean  de  La  Barrière,  instituteur  de  la  congrégation  de  Notre-Dame  des  Feuillants, 
naquit,  selon  ses  divers  biographes,  en  1544,  à  Saint-Geré  en  Quercy,  dans  la  vicomte 
de  Turenne;  fut  nommé  abbé  de  l'abbaye  des  Feuillants,  au  diocèse  de  Rieux,  en  1565; 
réforma  ce  monastère  et  la  congrégation  qui  en  dépendait,  de  l'Ordre  de  Giteaux;  fit 
confirmer  ses  réformes  par  un  bref  de  Sixte  V,  du  5  mai  1 586,  et  mourut  en  odeur  de 
sainteté,  à  Rome,  entre  les  bras  du  cardinal  d'Ossat,  son  bienfaiteur,  le  25  avril  1600. 
11  avait  prononcé,  à  Bordeaux,  roraison  funèbre  du  roi  Henry  lll  (Sainte-Marthe, 
Gall.  christ,;  Lettres  de  d'Ossat;  du  Saussay,  Mart,  Gall;  Henriquez,  In  annaL,  etc.; 
Vie  de  Jean  de  La  Barrière,  par  dom  Jean  ;  Moreri,  e/c.)  ; 

G®  François,  qui  a  continué  la  descendance. 

II.  François  de  La  Barrière,  écuyer,  gouverneur  pour  le  Roi  de  la  ville  de  Ton- 
neins, comme  le  prouvent  trois  lettres  des  29  avril  et  8  février  ^59^  et  U  avril  -1592, 
reçut  diverses  reconnaissances  de  biens-fonds,  les  ^4  mars,  22  mars,  2^  mai  et  9  juin 
-1600  et  -13  avril  ^601.  Il  fit  son  testament  le  22  mars  -1609,  et  nomma  ses  enfants 
dans  Tordre  suivant  : 

lo  Pierre  de  La  Barrière,  avocat  en  Parlement; 

2^  Jean,  qui  a  continué  la  postérité; 

3°  Marie  de  La  Barrière,  épouse  de  Pierre-Vincent  de  Cassaignau,  praticien  de  la  ville  de 

Damazan  ; 
40  Anne  de  La  Barrière,  damoiselle,  mariée,  par  contrat  passé  le  S  août  1604,  à  sire 

Jehan  Meyniô,  bourgeois  de  la  ville  de  Glairac;  elle  fut  assistée  dans  cet  acte  de  Jean 

de  La  Barrière,  son  frère,  et  de  Pierre  de  La  Barrière,  avocat  en  la  Cour  de  Parlement 

de  Bordeaux,  et  de  Jehan  de  La  Barrière,  ses  cousins; 


DE  LÀ  BARRIÈRE.  339 

5»  Jeanne  de  La  Barrière,  épouse  de  Pierre  Blouin  ; 

6°  Magdeleine  de  La  Barrière,  mariée  à  Moyze  de  Belloc  ; 

1^  Élizabeth  de  La  Barrière,  épouse  de  François-Henry  de  Montant,  sieur  de  Barillon. 

III.  Noble  Jean  de  Lu  Barrière,  écuyer,  Pvdu  nom,  capitaine  au  régiment  de 
Gitrans,  deuxième  consul  de  Tonneins,  fut  choisi  par  les  habitants  de  celte  ville  pour 
haranguer  le  duc  de  Mayenne  à  son  passage,  en  ^6^8.  Il  épousa,  par  contrat  du 
25  février  46^5,  insinué  au  greffe  de  La  Gruère  le  21  mai  de  la  même  année,  damoi- 
selle  Marie  de  Petrusse,  —  fllle  de  noble  Arnaud  de  Peyrusse,  I®'  du  nom,  écuyer, 
seigneur  de  la  maison  noble  de  Bonnegarde,  et  de  demoiselle  Peyronne  de  La  Rose, 
—  veuve  en  premières  noces  de  Guilhem  de  Castaing,  écuyer,  siour  de  Ballot.  Marie 
de  Peyrusse  fournit,  en  son  nom  et  celui  de  ses  enfants,  le  dénombrement  de  ses 
biens  au  domaine  du  Roi,  le  ^5  mai  ^625;  aux  mêmes  qualités,  elle  flt  une  acquisi- 
tion le  7  mai  -1651.  De  son  mariage  étaient  provenus  : 

1®  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2®  Marie  de  La  Barrière,  alliée  à  Simon  du  Poux,  avocat  en  Parlement  et  écuyer,  habitant 
de  la  ville  de  Villeneuve. 

IV.  Noble  Jean  de  Là  Barrière,  écuyer,  11^  du  nom,  capitaine  d'une  compagnie  de 
-100  hommes  au  régiment  français  commandé  par  M.  le  duc  de  Candalle,  par  brevet 
royal  du  -10  février  ^649,  fut  nommé  ensuite  colonel  du  régiment  de  milices  destiné  h 
renforcer  la  ville  de  Bayone,  sous  le  gouvernement  du  maréchal  d'Albret,  comme  le 
constate  un  certiflcat  de  ce  dernier,  en  date  du  25  juin  j674.  Habitant  du  lieu  de  La 
Barrière,  juridiction  de  La  Gruère,  en  Condomois,  il  passa  divers  actes  en  son  nom, 
les  2  et  ^5  mars  465^,  et  obtint,  le  45  juin  ^666,  de  monseigneur  Louis  de  Lorraine, 
évéque  de  Condom,  la  confirmation  d'un  droit  de  banc  et  de  sépulture  dans  une 
chapelle  de  Téglise  de  La  Marque,  paroisse  de  Saint-Étienne  du  Seilhan.  Il  fit  son 
testament  le  5  mai  -1675,  et  nomma  ses  dix  enfants,  issus  de  son  mariage,  contracté 
16-14  décembre  ^654,  avec  damoiselle  Françoise  de  Mettâu,  de  la  ville  d'Aiguillon. 
Celle-ci  était  fille  de  feu  M'  M®  Bertrand  de  Mettau,  lieutenant  particulier  au  siège 
d'Aiguillon,  et  de  damoiselle  Marie  de  Parailhoux.  Étant  veuve,  elle  fit  un  échange  de 
biens,  le  28  décembre  4675.  Dudit  mariage  sont  provenus  : 

l©  Arnaud  de  La  Barrière,  né  au  mois  de  septembre  1655,  institué  héritier  universel  de 
son  père; 

2o  Noble  Jean*  Joseph  de  La  Barrière,  dit  Glaverie,  né  au  mois  de  mai  1658,  obtint  per- 
mission de  l'évèque  de  Gondom  de  placer  un  banc  dans  Téglise  de  La  Gruère,  le  2S  mai 
1685; 

30  Jean  de  La  Barrière,  né  au  mois  de  janvier  1662,  surnommé  de  Ulsle,  lieutenant  au 
régiment  de  Bigorre,  tué  dans  une  bataille  en  Espagne,  en  1707  ; 

40  Pierre,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

50  Noble  François  de  La  Barrière,  sieur  de  LTsle,  capitaine  au  régiment  de  Bigorre,  testa 
mutuellement  avec  Pierre  de  La  Barrière,  son  frère,  le  28  janvier  1704,  et  fut  tué  à  la 


^0  DE  LA  BARRIÈRE. 

bataille  d'Almanza,  en  Espagne,  comme  le  prouve  l'acte  d'ouverture  de  son  testament, 
qui  eut  lieu  à  la  requête  dudit  Pierre  de  La  Barrière,  son  héritier,  le  18  août  1707  ; 

6o  Damoiselle  Marie  I  de  La  Barrière,  née  au  mois  de  juin  1656,  mariée,  par  contrat  passé 
le  12  mai  1682,  à  noble  Jean  de  Mothes,  sieur  de  Blanche,  fils  de  feu  noble  Jean  de 
Mothes,  sieur  de  Blanche,  et  de  damoiselle  Suzanne  de  Ferrières,  habitants  du  lieu  de 
Blanche,  paroisse  de  Courbiac.  A  cet  acte  furent  présents  :  noble  Jean  de  Mothes,  frère 
du  futur;  noble  François  de  Ferrières,  écuyer,  sieur  de  Romegoux,  son  oncle;  noble 
Jean  de  Bonal,  seigneur  de  Bonal;  noble  François  de  Frizel,  écuyer,  sieur  de  Villas; 
noble  Jean  de  Tamaignan,  écuyer,  sieur  de  GravilUers,  etc.; 

7»  Marie  II  de  La  Barrière,  née  au  mois  de  juillet  1657; 

8o  Anne  de  La  Barrière,  damoiselle,  mariée,  le  15  août  1701,  à  M'  M«  Antoine  Toumier, 
sieur  de  La  TucoUe,  conseiller  du  Roi  et  Trésorier  général  d'Albret,  habitant  au  lieu 
de  La  Tucolle,  près  Durance.  Étant  veuve,  elle  testa  le  19  mai  1704; 

90  Françoise  de  La  Barrière,  damoiselle,  mariée  à  Pierre  de  Gruzel,  sieur  de  Gussac; 

lO^»  Marguerite  de  La  Barrière,  damoiselle,  épouse  de  N...  de  La  Fabne,  sieur  de  La 
Grange. 

y.  Noble  Pierre  de  La  Bâbeière,  IV  du  nom,  écuyer,  sieur  de  La  Tucolle,  par 
succession  de  la  damoiselle  de  Tournier,  sa  sœur,  fut  substitué  à  son  frère  aloé  par 
le  testament  de  leur  père;  nommé  sous-lieutenant  d'une  compagnie  au  régiment  de 
Champagne,  par  brevet  du  2  décembre  ^  69^ ,  et  h'eutenant  de  la  même  compagnie,  le 
-15  février  ^696,  il  se  trouvait  en  garnison  à  Bordeaux  le  6  février  ^699,  époque  à 
laquelle  il  fit  faire  Tenregistrement  de  ses  armoiries  dans  l'Armoriai  Général  de 
France,  registre  Guiemne  :  de  gueules  à  S  chevrons  d'or  hermines  de  sable.  En  ^701 ,  il 
était  capitaine  au  régiment  de  Champagne.  Habitant  de  La  Tucolle,  juridiction  de 
Durance,  eo  Albret,  il  fut  assigné  à  produire  ses  titres  de  noblesse  le -18  avril  n08,  et 
fut  maintenu  dans  les  qualités  de  noble  et  d'écuyer,  selon  jugement  rendu  à  Bor- 
deaux, le  5  septembre  -17^6,  par  Guillaume-Urbain  de  Lamoignon  de  CoursoD,  inten- 
dant de  Guienne.  Pierre  de  La  Barrière  fut  porté  sur  la  taxe  de  la  noblesse  de  Guienne, 
le  45  septembre  -1725.  Il  fit,  le  8  juin  -1740,  son  testament,  qui  fut  ouvert  le  5  sep- 
tembre -1746,  et  dans  lequel  il  nomma  ses  sept  enfants.  Il  avait  épousé,  par  articles 
de  mariage,  en  date  du  49  Janvier  4706,  damoiselle  Anne  de  Beâujon,  fille  de  Jean  de 
Beaujon,  lieutenant  de  maire  du  lieu  et  juridiction  de  La  Gruère,  en  Condomois,  et 
de  damoiselle  Esther  de  Massac.  Anne  de  Beaujon  testa  le  5  novembre  4749.  Dudit 
mariage  étaient  provenus  : 

lo  Pierre,  dont  l'article  suit; 

20  Noble  Jean  de  La  Barrière^  dit  Barès,  mort  au  Port  de  Paix,  lie  Saint-Domingue  ; 

30  Noble  Joseph-Gastille  de  La  Barrière,  capitaine  au  régiment  de  Brie,  chevalier  de  TOrdre 

royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  incarcéré  sous  la  Bépublique,  et  mis  en  liberté  le  7 

vendémiaire  an  111  ; 
40  Noble  Joseph-Cyrille  de  La  Barrière,  prêtre  bernardin  ; 
50  Anne  de  La  Barrière,  religieuse  au  couvent  de  Prouillan,  près  Gondom  ; 
6^  Françoise  de  La  Barrière  ; 
70  Marthe  de  La  Barrière. 


D£  LA  BARRIÈRE.  3il 

YI.  Noble  Pierre  de  La  Barrière,  III^  du  nom,  écuyer,  né  le  6  mars  -1742,  fut 
nommé  cadet -gentilhomme  dans  la  compagnie  de  Monsieur  de  Mamésia,  le  28 
janvier  -175^  ;  successivement  lieutenant  de  milices  à  Aix,  et  cadet  dans  la  compagnie 
de  Metz,  il  fut  nommé,  le  20  juillet  -1755,  lieutenant  de  la  compagnie  du  capitaine  de 
Mérac  dans  le  bataillon  de  milices  de  Baritault,  de  la  Généralité  de  Bordeaux.  11  servit 
ensuite  dans  les  troupes  réglées  comme  lieutenant  en  second,  et  fut  élevé  au  grade  de 
lieutenant  en  premier  dans  la  compagnie  de  Lusignan  au  régiment  d'infanterie  de 
Pezé,  le  4^"  août  -1754;  il  servait  comme  lieutenant  dans  le  régiment  du  Roi,  le  26 
mai  -1758,  époque  à  laquelle  le  comte  de  Biron  lui  écrivit  pour  lui  annoncer  que  Sa 
Majesté  lui  accordait  200  livres  de  pension,  à  l'occasion  des  blessures  graves  qu'il 
avait  reçues  à  la  bataille  de  Pavie  et  de  ses  longs  et  honorables  services.  Pierre  de  La 
Barrière  épousa,  par  contrat  passé  le  40  septembre  n46,  demoiselle  Marie  Berget, 
fille  de  M'  M®  Raymond  Bergey,  docteur  de  la  faculté  de  Montpellier,  habitant  de  la 
ville  de  Marmande,  et  de  feue  demoiselle  Catherine  Agougue  de  Laune.  Il  transigea, 
le  28  septembre  4755,  avec  Françoise  et  Marthe  de  La  Barrière,  ses  sœurs;  fut  taxé 
avec  sa  mère  à  la  capitation  de  la  noblesse  de  l'élection  d'Agenois,  pour  une  somme 
de  25  livres  8  sols,  le  22  juillet  4758,  et  fut  reconnu  pour  noble  peu  de  temps  après 
par  les  maire  et  consuls  de  La  Gruère,  réunis  en  Jurade.  11  fit,  le  4  janvier  4772,  son 
testament  clos  et  cacheté,  qui  fut  ouvert  le  5  octobre  suivant.  Enfin,  le  45  septembre 
4772,  et  peu  de  jours  avant  sa  mort,  voulant  faire  entrer  son  fils  unique  parmi  les 
élèves  de  l'École  royale  militaire,  il  requit  procès-verbal  de  ses  titres  %evant  Jean- 
Alexandre  Pouget,  avocat  en  Parlement,  subdélégué  de  l'intendance  de  Guienne  au 
département  de  Casteljaloux.  De  sondit  mariage  étaient  pro venus  : 

l*»  Jean-François,  dont  l'article  suit  ; 
2®  Anne  de  La  Barrière  ; 

3<>  Marïe-Roso  de  La  Barrière,  alliée  à  noble  Martial  de  Gastebois  de  La  Monde  ; 
4<>  Demoiselle  Anne-Marthe-Henriette  de  La  Barrière,  religieuse  au  couvent  de  Saint- 
Dominique  du  Mas-d'Agenois  en  1784. 

VU.  Messire,  noble  Jean-François  de  Là  Bâbrièbe,  écuyer,  seigneur  du  château 
noble  et  seigneurial  de  Caplisse,  en  la  juridiction  de  Mézin,  né  le  8  août  4755,  et 
institué  héritier  universel  de  son  père,  fut  nommé  lieutenant  au  bataillon  du  régiment 
provincial  de  Marmande,  en  la  compagnie  du  sieur  de  Cabanieux  de  Lagna-,  par 
brevet  du  4  août  4774,  et  fut  maintenu  dans  les  qualités  de  noble  et  d'écuyer,  par 
arrêt  de  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  du  45  mai  4778.  Il  fit  son  testament  le  20 
messidor  an  VI  (8  juillet  4798).  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  22  décembre 
4779,  noble  demoiselle  Marie-Aubertine  d'Estbâc  de  Caplisse,  fille  de  messire  Alexis 
d'Estrac,  écuyer,  seigneur  du  château  noble  de  Caplisse,  et  de  feue  dame  Louise 
Canet.  A  cet  acte  assistèrent  :  noble  demoiselle  Marie  d'Estrac,  sœur  de  la  future; 
dame  Marie  Canet,  sa  tante  maternelle,  épouse  de  messire  Jean  de  Mau vielle;  noble 


342  DE   LÀ  BARRIËBE. 

dame  Marthe  d'Estrac,  épouse  d'Alexandre  Sarret,  ancien  maire  de  la  ville  de  Ton- 
neins;  noble  Bertrand  d'Estrac,  écuyer,  et  Jean  Canet,  ses  oncles,  etc.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

1°  Bernard -Alexis-Étienue  de  La  Barrière,  marié  :  l®  à  noble  Gatherine-Fanny  de  Pus; 

2»  à  demoiselle  Marie-Nelly  Sarrest,  mort  à  La  Magdelaine,  sans  enfants,  en  1848; 
2o  Jean-Baptiste,  chevalier  de  La  Barrière,  né  en  1782,  décoré  de  l'Ordre  de  la  Légion- 

d'Honneur,  et  officier  au  7«  régiment  de  dragons.  On  présume  qu'il  est  mort  pendant 

la  retraite  do  la  campagne  de  Russie,  en  1812,  à  laquelle  U  était  présent; 
3<>  Jean-Saint-Hilaire,  qui  a  continué  la  descendance; 
4o  Alexandre-Marie  de  La  Barrière,  mort  sans  alliance  ; 
50  Jean-Baptiste-Louis  de  La  Barrière,  marié  à  demoiselle  Marie- Virginie  de  Gruzbl  de 

GoRBiAN,  maréchal  des  logis  chef  au  7«  régiment  de  dragons,  employé  au  blocus  de 

Besançon  en  1814.  De  sondit  mariage  sont  issus  : 

A.  Noble  Alexandre  de  La  Barrière,  possesseur  de  la  terre  de  ce  nom,  dans  laquelle 
il  est  né,  a  épousé,  le  5  novembre  1850,  noble  demoiselle  Marie  de  La  Barrière, 
dont: 

a.  Noble  Jean-Baptiste-Léon  de  La  Barrière,  né  à  La  Tuque  du  Baron  ; 
6.  Noble  Auguste  de  La  Barrière,  né  à  La  Tuque  du  Baron. 

B.  Louise  de  La  Barrière,  née  à  La  Barrière,  décédée  sans  alliance; 

C.  Henriette  de  La  Barrière,  née  à  La  Barrière,  décédée  aussi  sans  alliance  ; 

D.  Suzanne  de  La  Barrière,  née  à  La  Barrière,  mariée  à  noble  Henry  de  Barciet  de 
La  Busquette; 

E.  Marie  de  La  Barrière,  née  à  La  Barrière,  décédée  en  bas  âge. 

60  Noble  Marie-Auguste  de  La  Barrière,  né  à  La  Barrière  le  29  décembre  1795,  marié  : 
1»  à  demoiselle  Marie-Thérèze-Caroline  de  La  Gorrèqe,  le  2  juin  1824;  2©  à  Marie - 
Gatherine-Jeanne  de  Plaize,  le  12  février  1833.  Du  premier  mariage  est  issue  : 

a.  Thérèze  de  La  Barrière,  décédée  en  bas  dgo. 

Du  second  lit  : 

6.  Noble  Joseph  de  La  Barrière,  né  au  Gap  de  Jean  le  6  décembre  1833,  marié  à 
noble  Nathaly  de  Rolland  de  Lastous,  le  2  avril  1856; 

c.  Noble  Jean-Baptiste-Auguste  de  La  Barrière,  né  à  Gasteljaloux  le  2  mars  1840  ; 

d.  Noblo  Jean-Gamille  de  La  Barrière,  né  à  Roques  le  18  octobre  1842  ; 
c.  Noble  Louis  de  La  Barrière,  né  au  Gap  de  Jean,  mort  en  bas  âge; 

f.  Noble  Albert  de  La  Barrière,  né  à  Roques  le  l®'  avril  1854; 

g,  Marie  de  La  Barrière,  née  à  Roques  le  4  septembre  1835,  mariée  à  son  cousin 
germain  noble  Alexandre  de  La  Barrière; 

h.  Thérèze  de  La  Barrière,  née  à  Gasteljaloux  le  18  avril  1837,  mariée,  le  23  juin 

1850,  à  M.  Emile  Laflfon; 
t.  Ghloé  de  La  Barrière,  née  à  Roques  le  18  septembre  1845. 

7«  Demoiselle  N...  de  La  Barrière,  décédée  en  bas  âge; 
8<>  Demoiselle  N...  de  La  Barrière,  décédée  en  bas  âge. 

VIII.  JeanSaint-Hilaire  de  Là  Babrière,  décédé  au  ch&leau  de  Caplisse,  le  28 
novembre  ^  845,  a  laissé  de  son  mariage  avec  demoiselle  Marie  de  Ceuzel  de  Coebihi  : 


DE  LA  BARRIÈRE.  343 

io  Alexandre  de  La  Barrière,  né  au  château  de  Gaplisse,  décédé  sans  alliance; 
20  Alexis,  qui  continue  la  postérité; 

3^  Noble  Henry  de  La  Barrière,  né  au  château  de  Gaplisse  en  1819,  marié  à  mademoiselle 
Aglaë  Delpon,  au  mois  de  juillet  1843.  De  ce  mariage  : 

A,  Alfonse  de  La  Barrière,  né  à  Fargues,  décédé  en  bas  âge; 

B,  Noble  André  de  La  Barrière,  né  au  château  de  Gaplisse; 

C,  Henriette  de  La  Barrière,  née  au  château  de  Gaplisse. 

IX.  Noble  Alexis,  chevalier  de  La  Bârrièbe,  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille, 
né  au  château  de  Caplisse,  le  ^ç  mars  ^816,  a  épousé  au  Cap  de  Jean,  le  ^2  février 
-1840,  demoiselle  Adélaïde  de  Plàize.  De  cette  union  : 

io  Noble  Henry  de  La  Barrière,  né  au  Gap  de  Jean; 

2o  Edouard  I  de  La  Barpière,  né  au  Gap  de  Jean,  mort  jeune; 

30  Noble  Raoul  de  La  Barrière,  né  au  Gap  de  Jean  ; 

40  Noble  Edouard  II  de  La  Barrière,  né  au  Gap  de  Jean  ; 

50  Louise  de  La  Barrière,  née  au  Gap  de  Jean. 


3U  DE  BOUGHEREAU. 

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DE  BOUCHEUEAU, 

En  Bordelais, 


ÂBHES  :  De  gueules,  au  lion  passant  d'or,  tenant  à  sa  bouche  une  fleur  de  lys  du  même  en  fasce; 
au  chef  aussi  d*or,  chargé  d*un  coq  de  sable,  crété,  ongle  et  barbé  de  gueules.  Couronne  de 
comte.  Tenants  :  deux  sauvages  appuyés  sur  leurs  massues. 


La  noblesse  et  la  filiation  de  celte  famille,  fixée  b  Saint-Domingue  dans  le  courant 
du  siècle  dernier,  s'établissent  de  la  manière  suivante  : 

I.  Pierre  de  Bouchebeàu  eut  deux  fils  de  dame  Marie  Jollis,  son  épouse  : 

lo  N...  de  Bouchereau,  ancien  major  du  régiment  Royal-Cavalerie,  et  pensionné  du  Roi 
en  1788,  marié  et  père  d'une  fille  : 

Adélaïde  de  Bouchereau,  laquelle  s*est  mariée  à  M.  Dubreuilb,  et  n'a  eu  qu'une  fille, 
décédée  en  bas  âge. 

20  Élie,  qui  a  continué  la  postérité. 

II.  Messire  Ëlie  de  Bouchereâu,  chevalier,  procureur  du  Roi  de  la  sénéchai^ssée  de 
Jacmel,  île  Saint-Domingue,  marié,  par  contrat  du  6  mai  n75,  à  demoiselle  Henriette- 
Elisabeth  BÀUDodfi  DES  Marattes,  fille  de  M.  Jean-Baptiste-François  Baudouin  des 
Marattes,  ancien  major  de  cavalerie,  commandant  les  milices  du  quartier  de  Jacmel,  et 
de  dame  Élisabeth-Marguerile  Baudouin,  acquit  de  Jacques  Le  Grix,  le  26  septembre 
-1787,  Tofiice  de  Président  trésorier  de  France,  garde-scel  au  Bureau  des  Finances  de 
Bordeaux,  et  fut  reçu  et  installé  en  cette  qualité  le  -15  mars -1788;  admis  bourgeois  de 
Bordeaux  le  6  juin  de  la  même  année.  II  a  laissé  de  sondit  mariage  : 

lo  Jean-Baptiste-Henry-Daniel-Élie  de  Bouchereâu,  non  marié; 

2o  Henry-Xavier- Anne-Charlotte  de  Bouchereâu,  dont  l'article  suit. 

m 

III.  Noble  Jcan-Baptiste-Henry-Daniel-Élie  de  Bouchebeàu,  chevalier  de  TOrdre 
de  la  Légion-d'Honneur,  ancien  adjoint  au  maire  de  Bordeaux,  ancien  conseiller  de 
Préfecture  de  la  Gironde  pendant  dix-sept  ans,  et  ancien  membre  du  Conseil  Général 
du  môme  département;  non  marié. 


DE  GÂMÂIN.  Si5 

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DE  CAMAIN, 


Nobles,  messires,  écuyebs,  chevaliers,  seionfurs  du  REPAIRE,  FONTBELLE,  LA  CHAPELLE, 
LAGK,  CHAMPNIERS,  CARNET,  LA  COUTANCIE,  LA  VERGNE,  SAINT-SULPICE,  COURTB- 
ZELLES,  VERDOYER,  LE  MESMEU,  PUYLOUBART,  CUSSAC,  REMEiNSIGNAC,  LA  PRADB, 
ROMALN,  LA  TRANCHARDIE,  CAZES,  LES  ROCHES,  MAZERAC,  etc.;  -  en  Limosin,  Bor- 
delois,  Angoumois,  Périgord,  Poitou,  etc. 


Armes  :  De  gueules,  au  pal  d*argent,  accosté  de  2  lions  affrontés  du  même;  au  chef  cousu  d* azur, 
chargé  d*une  croix  du  Saint-Esprit  d'argent,  accostée  de  H  étoiles  du  même,  —  Gammn-La 
Prade  :  De  gueules,  à  la  colonne  d'or,  accostée  de  $  lions  affrontés  d'argent;  au  chef  coutu 
d'azur,  chargé  d'une  croisette  entre  i  étoiles,  le  tout  d'or. 


Les  titres  de  cette  ancienne  et  honorable  famille,  qui  est  au  moment  de  s'éteindre, 
ayant  été  perdus  pendant  la  Révolution,  nous  ne  pouvons  que  donner  une  filiation 
incomplète.  Cette  généalogie  est  basée  exclusivement  sur  Tarbre  généalogique  qui  fut 
produit,  avec  pièces  à  l'appui,  devant  les  intendants  des  Généralités  de  Bordeaux,  de 
Poitiers  et  de  Limoges,  à  la  suite  de  la  recherche  de  -1666;  plus  sur  les  documents 
faisant  partie  de  notre  cabinet. 

La  maison  de  Camain  fut  maintenue  en  Périgord  à  Tépoque  où  tant  de  familles  de 
cette  contrée  furent  condamnées  pour  usurpation  de  noblesse.  Nous  possédons  une 
copie  authentique  et  volumineuse  de  la  recherche  de  Périgord  en  ^666  et  années 
suivantes.  Nous  la  publierons  dans  le  troisième  volume  de  ce  Nobiliaire,  et  Ton  verra 
que  le  nom  de  Camain  y  revient  souvent  et  toujours  honorablement. 

I.  Noble  Joseph  de  CÂMAiif,  écuyer,  habitant  de  la  paroisse  de  Saint-Sulpice  de 
Mareuil,  épousa,  au  milieu  du  XV^  siècle,  Jeanne  de  Pindbat,  fille  d'Hélie  I  de 
Pindray,  écuyer,  vivant  vers  -1485,  et  de  damoiselle  Marguerite  Bertier.  De  ce 
mariage  : 

H.  Bertrand  de  Camain,  écuyer,  fit  son  codicille  le  ^9  Janvier  ^524  fv,  st.).  Il  eut 
pour  fils  : 

lo  Jean,  dont  l'article  suit; 

2o  Thibaud  de  Camain,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  en  1542; 

III.  Jean  de  Camain,  écuyer,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de'  Bordeaux,  par 
provisions  du  >l  9  janvier  4522  (v.  st.),  testa,  en  4540  et  4544,  devant  Pelletier  et  La 
Font,  notaires.  Il  eut  pour  fils  : 

44 


3i6  DE  GAMÂIN. 

10  Thibaud,  dont  l'article  suit; 

2«  Noble  Bertrand  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  La  Chapelle,  vivant  en  1566  et  1583. 

IV.  Thibaud  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  Courtezelles  et  de  Carnet,  lieutenant  cri- 
minel au  siège  de  Brives,  puis  conseiller  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  testa 
le  -19  avril  4579;  il  avait  épousé  Ëléonor  Etqueu  de  Montaigne,  sœur  de  l'Illustre 
Michel  Eyquem  de  Montaigne,  et  fllle  de  noble  Pierre  Eyquem,  écuyer,  seigneur  de 
Montaigne,  et  de  dame  Antoinette  de  Louppes.  De  ce  mariage  : 

lo  Jean-Pierre  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  Courtezelles,  qui  transigea  avec  François  de 
Camain,  son  frère,  le  25  juin  1599,  et  le  15  décembre  1634;  qualifié  major  du  régi- 
ment de  Champagne^  il  reçut  quittance  de  Jean  de  Vassal,  son  beau-frère,  le  20  juillet 
1631,  et  fut  père  de: 

Thibaud  de  Camain,  écuyer^  seigneur  du  Verdoyer,  marié,  par  contrat  du  5  octobre 
1628,  à  N...,  dont: 

François  de  Camain,  écuyer,  seigneur  du  Verdoyer,  marié  par  contrat  du  13 
juillet  1654,  et  maintenu  dans  sa  noblesse  de  race  par  jugement  de  M.  Pellot, 
intendant  de  Guienne. 

2<>  François,  qui  a  continué  la  descendance; 

3<)  Françoise  de  Camain,  mariée,  par  contrat  passé  à  Bordeaux,  le  11  août  1607,  à 
Jehan  111  de  Vassal  de  La  Tourette,  écuyer,  seigneur  de  Montviel  et  de  Dondas;  elle 
eut  en  dot  10,000  livres,  devint  veuve  en  1646,  et  testa  à  Aiguillon  le  21  février  1653; 

4®  Antoinette  de  Camain,  mariée  à  messire  Bernard  de  La  Vie,  conseiller  d'État,  prési- 
dent au  Parlement  de  Navarre,  puis  premier  président  au  Parlement  de  Guienne,  lequel 
transigea  avec  Françoise  de  Camain,  sa  belle-sœur,  à  Bordeaux,  le  13  septembre  1651. 

y.  François  de  Cahain,  écuyer,  seigneur  de  Courtezelles,  testa  le  -10  octobre  -1645, 
et  laissa  quatre  fils  : 

lo  Charles  I,  dont  Tarticle  suivra  ; 

2<>  Jean  de  Camain,  écuyer,  testa  le  13  février  1634,  et  laissa  trois  fils  : 

A»  Pierre  de  Camain,  écuyer,  sieur  du  Mesnicu,  maintenu  noble  par  jugement  de 
Pellot; 

B,  Jean  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  Puyloubart,  maintenu  noble  par  jugement  de 
M.  de  Barentin,  intendant  de  Poitou; 

C.  Charles  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  Cupsac,  maintenu  aussi  par  Barentin. 

30  Bertrand  de  Camain,  écuyer,  testa  le  6  mai  1660,  et  laissa  deux  fils  : 

A.  François  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  Remensignac  et  du  Meynieu,  fut  maintenu 
par  Pellot,  et  fit  enregistrer  ses  armoiries  en  TArmorial  Général  de  France,  à 
Périgueux,  le  27  août  1700; 

B,  Jean  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  La  Prade,  maintenu  à  Limoges  par  d*Aguesseau, 
sur  preuves  remontées  à  l'an  1524. 

40  Charles  II  de  Camain,  écuyer,  laissa  deux  fils  : 

A,  Hélie  de  Camain,  écuyer,  sieur  de  Champniers,  né  le  16  janvier  1633,  maintenu 
par  Pellot,  fit  registrer  ses  armoiries  à  Périgueux  le  27  noftt  1700. 


DB  GÂMAIN.  847 

B.  Louis  de  Gamain,  sieur  de  L*Espard  et  du  Repaire,  vivant  en  1712  dans  la  pa- 
roisse de  Saiut-Sulpice,  compris  dans  le  jugement  de  maintenue  de  Pellot. 

S»  (On  trouve  aussi)  Raymonde  de  Gamain,  veuve  de  Jacques  Doucher,  de  Ribérac, 
laquelle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  le  26  août  1667. 

VI.  Charles  de  CiuAiif,  écuyer,  lesta  le  ^3  février  ^656,  et  laissa  un  fils  : 

VII.  François  de  Camain,  (écuyer,  seigneur  de  Saint-Sulpice,  maintenu  dans  sa 
noblesse  par  le  jugement  de  Pellot. 

On  trouve  ensuite  : 

Messire  Henry  de  Camain,  chevalier,  sieur  de  L'Age,  demcuranl  à  Beanssac  en  1689. 

Messire  Henry  de  Camain.  chevalier,  seigneur  de  Saint*Su]plce  et  de  La  Vergne, 
habitant  du  château  de  La  Vergne,  paroisse  de  Saint-Sulpice,  eu  ^45. 

Messire  Thomas  di  Camain,  écuyer,  seigneur  de  La  Coutancic,  y  demeurant,  pa- 
roisse de  Saint-Félix  de  Bourdeille,  en  ^57. 

Cette  famille,  reprt^sentée  aujourd'hui  par  M.  N...  de  Camain  de  SaîntSulpice  et 
par  madame  de  Mèredieu  de  Sanilhac,  s*csl  alliée  aux  maisons  suivantes  :  d'Anglars, 
de  La  Chassaigne,  de  La  Vie,  Eyquem  de  Montaigne,  de  Maillard,  de  Morelon,  do 
Brie,  de  Mèredieu,  de  Conan,  de  La  Porlc-Puyferrat,  de  Bretonncau,  de  Vassal,  de 
Boucher,  etc. 


i 


348  DE  SAINTE-COLOMBE. 

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DE  SAINTE-COLOMBE, 


Nobles,  messires,  écuyers,  damoiseaux,  che\'aliers,  seigneurs  de  SÂINTE-GOLOMBE,  LE  THIL, 
SALNT-PRIEST-LA  ROCHE,  LA  BURY,  NANTON,  LE  POYET,  LA  GOYETTl^RE,  TOURNADE, 
BOISSONNADE,  ASTUGUE,  COULOMMÉ,  TOURBLANC,  OUPIA,  AZILLANET,  PIZAY,  CADIRAC, 
LA  GARDE  D'AMPUIS,  SAINT-JUST-LA  PENDUE,  FOURNEAU,  etc.;  —  chatelaiks  d'AGNY; 
—  coKTES  et  MARQUIS  DE  L'AUBEPIN,  etc.  ;  —  en  Beaujolais,  Dauphiné,  Languedoc,  Nivemois, 
Agenois,  Bruilhois,  etc. 


Armes  :  De  gueules,  à  i  colombes  d'argent,  passantes  l'une  sur  l'autre.  Couronne  de  marquis. 


Ces  armoiries  ont  été  enregistrées  dans  l'Armoriai  Général  de  France,  registre 
Guienne,  à  Bazas,  le  26  septembre  -1698,  sur  la  réquisition  de  François  de  Sainte- 
Colombe,  écuyer. 

Sous  les  noms  et  titres  de  Sainte-Colombe  du  Poyet,  de  Saint-Priest,  de  Toumade, 
de  La  Goyettière  et  de  La  Roche,  le  président  d'Hozier,  ancien  juge  d'armes  de 
France,  a  compris  la  maison  de  Sainte-Colombe  dans  son  Indicateur  nobiliaire  des 
Familles  qui  ont  prouvé  légalement  leur  noblesse. 

Cette  maison,  Tune  des  plus  anciennes  et  des  plus  distinguées  de  France,  tant  par 
ses  services  que  par  ses  alliances  et  par  ses  illustrations,  a  pris  son  nom  et  son  origine 
du  bourg  et  paroisse  de  Sainte-Colombe,  en  Beaujolois,  sur  lesconflns  du  Forez.  Dès 
l'année  1257;  elle  fournit  un  comte-chanoine  au  chapitre  noble  de  Lyon,  en  la  per- 
sonne de  Guillaume  de  Sainte-Colombe,  lequel  eut  pour  successeurs  dans  ce  poste 
trois  autres  personnages  de  son  nom,  en  ^590,  -1621  et  1687. 

La  fllialion  de  cette  maison  est  établie  à  partir  de  Guillaud  de  Sainte-Colombe,  sei- 
gneur dudit  lieu,  qualifié  brave  et  généreux  chevalier,  lequel  défendit  longtemps  ses 
seigneuries  contre  les  entreprises  des  comtes  de  Forez  et  des  barons  de  Beaujeu  ;  il 
vivait  en  151 9.  Sa  postérité  s'est  alliée  directement  aux  maisons  de  Damas,  deThélis, 
de  La  Treilhe,  de  Nanton,  d'Albon,  d'Izeran,  de  Moreton,  de  Franchelins,  de  Monteux, 
du  Croc,  d'Drgel,  de  Polargues,  de  Bugnette,  de  Laye,  d'Eltouf,  de  Farvages,  de 
Varennes,  de  L'Orgue,  de  Meynard,  de  Lambert-La  Roche,  de  Salemard,  du  Vernet, 
de  La  Noyrie,  de  Nagu,  de  Ronchcvol,  de  Bougues,  de  Faujard,  de  Chevrier,  de  La 
Magdeleine,  de  Montjouvent,  de  Naturel,  de  La  Balmondière,  de  Guillemin,  de  Bois- 
sonnade,  de  Montesquiou-La  Boulbène,  de  Redon,  Le  Venier,  de  Clar^t,  Mauduit  de 
Eerlivio,  etc.  Les  branches  issues  de  cette  famille  sont  les  suivantes  : 


DE  SÂINTE-GOLOMBE.  349 

-1*  Seigneurs  de  Sâihte-Goloube,  du  Potet  et  de  Saint-Pbiest-Lâ  Roche,  existants 
en  -1786.  Armes  :  Écartelé  d'argent  et  d'azur;  devise  :  Spes  mea  Deus; 

2^*  Seigneurs  du  Thil,  — branche  éteinte; 

5**  Seigneurs  de  Saint -Friest- Là  Roche,  —  branche  aînée,  éteinte,  après  avoir 
donné  ses  biens  à  celle  du  Potet  ; 

4<*  Comtes  et  marquis  de  L'Aubépin,  dont  le  représentant  était,  en  ^86,  brigadier 
des  armées  du  Roi  et  chef  de  brigade  de  ses  gardes.  —  Armes  :  Écartelé^  aux  1  et 
4  d*azur,  à  3  bandes  d'or;  aux  2  et  S  d'or,  à  la  tour  de  gueules  ; 

5®  Seigneurs  de  Nanton,  —  éteints  en  -1757; 

6®  Seigneurs  de  Cadibag  et  d'Ocpia.  —  Armes  :  D'azur,  à  S  bandes  d'or;  ' 

V  Seigneurs  de  Toubnade,  en  Agenois,  qu'on  croit  subsister  encore,  et  qui  étaient 
représentés,  en  n89,  par  messire  Gratien-Claude  de  Sainte-Colombe  de  Tournade, 
convoqué  à  cette  époque  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  d'Agen  ; 

8"*  Seigneurs  de  Boissonnade  et  d'Astugue,  dont  la  flliation  s'établit  par  titres,  ainsi 
qu'il  suit  : 

I.  Messire  Louis  de  Sainte-Coloube,  capitaine  au  régiment  de  Nice,  laissa  de  son 
mariage  avec  dame  Marie-Magdeleine  de  Boissonnade  : 

1»  Jean-Baptiste,  dont  l'article  suit; 

2»  Jean  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade  de  Tournade,  né  le  3  décembre  1671,  licencié 

en  droit  civil  et  canon  par  diplôme  du  23  juillet  1715,  vivant  en  1750; 
3»  Marie-Magdeleine  de  Sainte-Colombe  de  Tournade,  mariée  à  messire  Joseph  de  Mon- 

tesquiou,  ancien  major  au  régiment  de  Médoc,  chevalier  de  Saint-Louis,  dont  : 

Antoinette  de  Montesquiou,  baptisée  le  7  mai  1750. 

IL  Noble,  messire  Jean-Baptiste  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade,  chevalier, 
seigneur  d'Astugue,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  de  France  au  bureau  des 
finances  de  la  Généralité  d'Auch,  demeurant  en  sa  maison  de  Boissonnade,  juridiction 
de  Layrac,  testa  dans  la  ville  de  Layrac,  en  Bruilhois,  devant  Des  Barats,  notaire 
royal,  le  ^^  novembre  Mh\  (Testament  insinué  à  Agen  le  Si  mars  il45).  Par  cet 
acte,  il  donne  à  sa  femme  l'usufruit  et  jouissance  de  son  entière  hérédité,  plus  tous 
les  meubles,  or,  argent  et  effets  appartenant  en  propre  à  lui-m^*me.  Jean-Baptiste  de 
Sainte-Colombe  avait  épousé,  par  contrat  du  21  avril  ^55,  dame  Françoise  Le 
Venieb,  laquelle  vivait  en  viduilé  en  n72,  fllle  de  noble  Josué  Le  Venier,  écuyer,  sei- 
gneur de  Pouylehaut,  chevalier  de  Saint-Louis,  lieutenant  de  vaisseau,  capitaine  d  une 
compagnie  franche  de  -100  hommes  de  la  marine,  et  de  feue  dame  Françoise  de  Baladan 
(Contrat  passé  devant  Des  Barats,  notaire,  en  la  maison  noble  de  Pouylehaut ,  paroisse 
de  Bréchon,  juridiction  de  Nérac,  en  AlbretJ.  De  ce  mariage  : 

\o  Joseph-Nicolas,  dont  l'article  suit; 

2»  Messire  Nicolas-Joseph  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade,  ro<;u  lieutenant  en  la 


3oO  DE  SÂINTE-GOLOMfiE. 

compagnie  de  Giemare,  dans  le  régiment  des  gardes  de  Lorraine-Infanterie,  commandé 
par  le  prince  de  Beauvau,  le  12  décembre  1755,  prêta  serment  en  cette  qualité,  seloa 
un  certificat  de  Guy,  conseiller  du  Roi,  commissaire  ordinaire  provincial  des  guerres 
au  département  de  la  Haute-Alsace,  le  10  avril  1756.  Il  obtint  un  passeport  de  Louis 
de  Bourbon,  comte  de  Clermont,  le  31  mars  1758,  pour  se  rendre  de  Wezel  à  Layrac, 
en  Gascogne.  Fait  prisonnier  de  guerre  depuis,  la  liberté  lui  fut  rendue,  le  28  janvier 
1759,  en  échange  de  M.  Lolze,  lieutenant  d'artillerie  hessoise,  par  le  commandant  de 
l'armée  anglaise  et  en  vertu  d'un  ordre  donné  à  Dorsten.  Nommé  capitaine  au  régi- 
ment des  Gardes-Lorraines,  par  brevet  du  22  juillet  1760,  il  obtint,  le  15  octobre  1761, 
du  duc  de  Broglie,  commandant  de  l'armée  française  sur  le  Haut-Rhin,  un  passeport 
pour  venir  d'Eimbeck  lever  des  recrues  en  France,  Mis  à  la  réforme,  il  reprit  depuis 
une  compagnie  dans  le  même  régiment  des  Gardes-Lorraines,  et  fut  reçu  en  cette 
qualité  en  vertu  d'une  lettre  du  roi  Louis  XY,  du  28  mars  1766.  Nicolas-Joseph  de 
Sainte-Colombe  mourut  au  service. 
3»  Jean-Armand  de  Sainte-Colombe,  nommé  dans  le  testament  de  son  père. 

III.  Messire,  noble  Joseph-Nicolas  de  Sainte-Colombe,  écuyer,  chevalier,  seigneur 
de  Boissonnade  et  d'Astugue,  trésorier  de  France,  grand  et  petit  voyer  de  Sa  Majesté 
au  bureau  des  Finances  de  la  Généralité  d'Auch,  naquit  le  8  février  ^56,  et  fut  baptisé 
à  Layrac  le  ^  8  du  môme  mois.  II  eut  pour  parrain  messire  Joseph  Le  Venier,  chevalier 
de  Saint-Louis,  représenté  par  Nicolas  Le  Venier,  son  fils,  et  pour  marraine  Marie- 
Magdeleine  de  Sainte  Colombe,  épouse  de  M.  de  Redon,  procureur  du  Roi  à  Agen,  en 
présence  de  Jean  Conqueré  de  La  Cave,  seigneur  de  Montbrison,  ancien  officier  d  in- 
fanterie, et  de  Henry  de  La  Myre  de  Douazac,  officier.  Joseph-Nicolas  de  Sainle-Colorabc 
fit  son  testament  mystique  en  ^90,  et  y  nomma  ses  enfants.  Il  avait  épousé  :  -1^  par 
contrat  du  9  juillet  nSG,  passé  devant  Pruadère,  notaire  royal  en  la  ville  de  Mézin, 
demoiselle  Marie  de  Clabet  de  Fabas,  dame  de  la  maison  noble  de  Tourblanc,  veuve 
de  Jean  du  Barry,  sieur  de  La  Gorce  et  du  Coulommé;  2^  dame  Antoinette  de  Mon- 
tesquiou-La  Boclbène,  née  le  7  mai  ^50,  fille  de  noble  Joseph  de  Montesquiou-La 
Boulbène,  ancien  major  au  régiment  de  Médoc,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  dame 
Marie-Magdeleine  de  Sainte-Colombe  de  Tournade.  Du  premier  lit  : 

lo  Joseph-Henry  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade,  sous-lieutenant  dans  la  compagnie 
de  Mandolx  au  régiment  d'infanterie  de  Lorraine,  sous  le  commandement  du  duc  de 
Mortemart,  par  brevet  du  26  avril  1775; 

2»  Auguste  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade  ; 

30  Jean- Joseph  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade,  prêtre  ; 

40  Nicolas-Louis-Joseph  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade,  baptisé  à  Layrac  le  8  mai 
1773,  mort  avant  le  testament  de  son  père; 

50  N...  de  Sainte-Colombe, 


6«  N...  de  Sainte-Colombe, 
70  N...  de  Sainte- Colombe, 
80  N..,  de  Sainte-Colombe, 


décédés  avant  1790. 


Du  second  lit  : 
90  Joseph-François -Armand,  dont  l'article  suit; 


DE  SAINTE-COLOMBE.  351 

10<^  Joeeph-Florimond  de  Sante-Golombe  de  Boissonnade,  vivant  en  1788  ; 

11<>  Pierre-Paul-Armand  de  Sainte-Golombe  de  Boissonuade,  baptisé  à  Layrac  le  30  juin 
1780  ; 

12»  Joseph- François  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade,  dit  Levasier; 

130  Joseph-Macaire-Charles  de  Sainle-Colombe  de  Boissonnade,  baptisé  le  10  avril  1788, 
né  à  Saint-Ëtienne,  diocèse  d'Agen,  filleul  de  Joseph-Florimond,  son  frère,  et  de  de- 
moiselle Rose  de  Montesquieu  ; 

14o  Marie-Thérèze  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade; 

150  Marie-Yicioire  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade; 

16^  Anne  de  Sainte-Colombe  de  Boissonnade,  légataire,  ainsi  que  ses  sœurs,  de  la  somme 
de  12,000  livres,  par  le  testament  de  leur  père. 

IV.  Messire  Joseph-François-Armand  de  Saimte-Colombe  de  BoissoNifiDE,  écuyer, 
né  le  -1 6  juin  -1772,  baptisé  le  même  jour  à  Layrac,  émigra  pendant  la  Révolution, 
comme  il  résulte  du  certiflcat  délivré,  le  2  germinal  an  VII,  par  les  administrateurs 
municipaux  de  la  commune  de  Nérac,  constatant  Tenregistremenl  et  la  publication  de 
l'arrêté  du  département  de  Lot-et-Garonne,  portant  partage  des  biens  d'Antoinette  de 
Montesquiou,  veuve  de  Joseph -Nicolas  de  Sainte-Colombe.  Peu  de  temps  après  sa 
rentrée  en  France,  il  épousa  demoiselle  Marie-Gabrielle  Miuduit  de  Kerliyio,  fille  de 
feu  messire  Jean-Baptiste  Mauduit  de  Kerlivîo,  écuyer,  seigneur  de  Brandrion,  lieute- 
nant colonel  de  dragons,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Éh'sabeth  Broussard, 
habitants  de  la  ville  de  Pons,  diocèse  de  Saintes  (fiançailles  célébrées  le  ^5  juin  4800; 
bénédiction  nuptiale  impartie  le  lendemain  dans  la  chapelle  domestique  de  M.  de 
Kerllvio,  —  à  défaut  d'église  pour  les  catholiques),  —  en  présence  de  messire  Hyacinthe 
Broussard,  capitaine  de  dragons,  et  messire  Mathurin-Jean-Baptiste-Annibal  Mauduit 
de  Kerlivio,  écuyer,  ofiQcier  d'Orléans-Infanterie.  De  cette  union  : 

V.  Noble  Mathurin-Gaston-Jean-Baptiste-Annibal  de  SAiifTE-CoLOMBE,  qui  de  son 
mariage  avec  madame  Marguerite-Eugénie-Louise-Odilie  Lespabbe  du  Roc,  décédée, 
fille  de  Géraud-Théodore  Lesi^arre  du  Roc  et  de  Françoise-Louise-Henriette  David,  a 
eu  pour  enfants  : 

1°  Noble  Marie-Louis-François-Gaston  de  Sainte-Colombe; 

2»  Géraud-Théodore-Frédéric-Florimond  de  Sainte-Colombe,  tué  à  la  prise  de  Sébastopol; 

3®  Marie-Léandre-Agènor  de  Sainte-Colombe,  mort  marin; 

4®  Noble  Marie-Gabriel-Raoul  do  Sainte-Colombe; 

50  Noble  Marie- Pierre-Casimir- Albert  de  Sa  in  te- Colombe; 

è**  Noble  Marie-Louis-Fernand  de  Sainte-Colombe; 

70  Marie -Françoise-Louise-IIenriette  de  Sainte-Golombe; 

80  Marie-Julie  de  Sainte-Colombe  ; 

9®  Marie -Marguerite-Eugénie  de  Sainle-Colonibe. 


352  DE  PONTAC. 


DE  PONTAC, 


Hauts  et  puissants  seigneurs,  messeiqneurs,  nobles,  messires,  écuyers,  chevaliers,  seionel'rs, 

MARQUIS,    comtes,   VICOMTES   Ct  BARONS   DE  PONTAC;   —  MARQUIS   DE  LA    PRADE;    —  COMTES 

d'ANGLADE,  BELHADE,  CAUBON;  —  vicomtes  des  JAUBERTHES  et  de  SAINT-PARDON;  — 

BARONS  de  saubiac,  pissos,  ichoux,  moustey,  lugos,  l'isle-saint-georges,  seiches, 

HAUTE-RAYE,  BEAUTIRAN;  —  seigneurs  de  LA  TOUR,  SORES,  ARGELOUZE,  HAUTBRION, 
SALLES,  BELIN,  BELIET,  BISQUEYTAN,  FOURENS,  LA  SALLE-SAINT-BRIS,  PODENSAC, 
ESCASSEFORT,  ROAILHAN,  LA  BARDE,  TARIS,  LA  BEYLIE,  MONTPLAISIR,  etc.,  etc.;  — 
en  Bordelais,  Bazadois,  Lannes,  Saintonge,  etc. 


Armes  :  De  gueules,  au  pont  à  s  arches  d*argent,  sur  une  rivière  du  même,  ondée  d*azur  et  sup- 
portant deux  tours  du  second,  le  tout  surmonté  en  chef  d'une  étoile  fleurdelysée  d'or.  Couronne 
de  marquis  ;  supports  :  deux  lions. 


La  famille  de  Pontac,  établie  à  Bordeaux  dès  la  fln  du  X\^  siècle,  est  originaire  et 
a  pris  son  nom  de  la  petite  ville  de  Ponlac,  près  de  Pau,  en  Béarn,  qu'elle  possédait 
autrefois.  Les  grandes  charges  que  cette  maison  a  exercées  dans  les  Parlements  et 
dans  les  armées,  son  ancienneté,  ses  services  rappelés  dans  plusieurs  brevets  royaux 
et  lettres-patentes,  ses  alliances  toujours  honorables,  contractées  souvent  avec  la 
principale  noblesse  de  France,  lui  donnent  rang  parmi  les  premières  familles  de  la 
province  de  Guienne. 

On  remarque,  en  effet,  parmi  ses  illustrations  de  toutes  sortes  :  un  sous-maire  de 
Bordeaux,  au  commencement  du  XVI®  siècle;  plusieurs  grefQers  en  chef  héréditaires, 
présidents  à  mortier,  premiers  présidents,  procureurs  généraux  au  Parlement  de 
Bordeaux  ;  un  président  de  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne  ;  plusieurs  trésoriers  géné- 
raux de  France  et  secrétaires  du  Roi;  un  maitrc-d'hôtel  du  duc  de  Guienne  en  -1^20; 
des  chevaliers  dès  le  XI V«  siècle;  des  conseillers  aux  Conseils  d'Étal  et  privé,  et  des 
maîtres  des  requêtes  ordinaires  de  THôtel;  un  lieutenant  général  de  la  marine  et 
amirauté  de  Bordeaux;  un  évêque  de  Bazas;  des  colonels  et  mestres  de  camp  de 
cavalerie  ct  d'infanterie;  un  maréchal  des  camps  et  armées;  grand  nombre  d'officiers 
de  tous  grades;  des  chevaliers  de  Malte,  de  Saint-Louis  et  d'ordres  étrangers,  etc.,  etc. 

Les  principales  alliances  directes  de  la  maison  de  Pontacsont  avec  celles  deVogein, 
de  Cos,  de  Bellon,  de  Goth,  de  Léon,  d'Aspremont,  de  Geneste,  de  La  Lanne,  de 
Brémont,  du  Sault,  de  Pérusse  des  Cars,  de  Chassaignes,  du  Duc,  de  Thou,  de  Crussol 
d'Uzès,  d'Aulède  de  Lestonnac,  de  La  Gorce,  de  Lasse,  de  Secondât,  de  Bourbon- 
Busset,  de  Nesmond,  de  Pichon,  d'Alesme,  de  Piis,  des  Aygues,  de  Fiany,  de 


DE  PO,NT!AC.  353 

Lahcl,  de  Ferron  de  La  Peyrière,  du  Plantier,  de  Senlout,  Pallot,  de  Maugrin,  de 
Ségur-Montazeau,  de  Mosnier,  de  Chastaigner  de  La  Châtaigneraie,  de  Sainte-Maure 
Montauzier,  de  Perreau,  deRayne,  deCaupenne,  Le  Blanc  de  iMauvezin,  deSérignac, 
du  Vcrgier  de  La  Roche- Jaquelein,  etc.,  etc. 

Mais  la  parenté  qui  fait  le  plus  d'honneur  à  cette  famille  est,  sans  contredit,  celle 
qu'elle  a  contractée  avec  la  maison  de  France-Bourbon.  Mademoiselle  d'Orléans,  fille 
de  Gaston  d'Orléans,  dite  Mademoiselle  de  Montpensier,  écrivant  a  Madame  la  pre- 
mière présidente  de  Ponlac,  dans  sa  relation  de  ïlle  invisible,  s'exprime  ainsi  :  c  A  qui 

•  se  flera-t-on  qu'à  ses  parents  et  à  ses  amis?  Vous  m'êtes  l*une  et  l'autre;  par-dtssus 

•  cela  éclairée,  dévote  et  charitable.  Puis-je  faillir  à  votre  persuasion?  11  me  semble 

•  que  je  ne  dois  point  être  en  peine  de  ce  qu'on  dira  d'une  chose  qui  est  faite  sous 

•  votre  aveu,  et  c'est  pourquoi  je  me  mets  l'esprit  en  repos.  •  f Mémoires,  édition  de 
in6,p.6,v.  VIII.J 

Guillem  de  Pontac  fut  l'un  des  seigneurs  de  Bigorre  qui,  vers  Tannée  -1 060,  s'inter- 
posèrent et  servirent  de  médiateurs  entre  Bernard  de  Castelbajac  et  Arnaud-Dodon, 
vicomte  de  Montanarez  (Momlezun,  Hist,  de  Gascogne,  t.  !,p,  63). 

Albert  de  Poktac,  chevalier,  est  qualifié  maitre-d'bôtel  de  Guillaume  II,  duc  de 
Guienne,  dans  un  titre  de  l'année  ^^20. 

Olmir  DE  PoNTAG  fit  partie  d'une  revue  d'hommes  d'armes  qui  eut  lieu  à  Mont-de- 
Marsan,  sous  les  ordres  du  comte  de  Foix,  en  4340. 

Antoine  de  Poktac,  Robert  de  Thézac,  Pierre  Le  Comte,  Jean  de  Lousme  et  Arnaud 
de  Bourbon,  ayant  chassé  les  Anglais  du  chûteau  de  Mortngne,  en  Saintonge,  sous  le 
règne  de  Charles  V,  ce  prince,  par  ses  lettres-patentes  du  20  février  4375,  accorda  à 
ces  chevaliers  la  permission,  pour  eux  et  leurs  descendants,  de  porter  sur  leurs  écus- 
sons  l'ordre  de  la  Royale  Étoile.  Cette  figure  a  toujours  été  portée  depuis  dans  les 
armes  de  la  maison  de  Pontac. 

Voici  la  teneur  de  ces  lettres-patentes,  dont  l'original  latin  existait  dans  les  archives 
du  château  de  La  Tresne  (devenu  la  propriété  des  descendants  de  Pierre  Le  Comte), 
et  dont  une  copie  traduite  en  français  existe  actuellement  dans  les  archives  de  Saint- 
Émilion  : 

t  Charles,  par  la  grâce  de  Dieu,  roi  de  France,  à  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  ver- 

•  ront,  salut.  Savoir  faisons,  que  par  la  bonne  relation  qui  nous  a  esté  faicte  des  personnes 

•  de  Robert  de  Tezac,  Pierre  Le  Comte,  Antoine  de  Pontac,  Jean  de  Lousme,  Arnaud  de 
B  HourtK)n,  et  de  leur  bonne  et  noble  génération,  et  en  considération  des  grands  et  utiles 
t  services  qu'ils  nous  ont  rendus,  ayant  à  leurs  propres  coûts  et  despens,  assiégé  les  Anglois, 

45 


35i  DE  PONTAC. 

»  nos  ennemis,  dans  le  chasteau  de  Morlagne,  et  iceulx  contraints  soi  retirer  et  remettre  le 
»  dessus  dit  chasteau  en  nostre  oLéissaucc  et  commandement  du  dessus  dit  Antoine  de 
»  Pontac,  à  iceulx  avons,  de  bonheur,  ce  jourd'hui,  donné  et  octroyé,  donnons  et  octroyons, 
»  ùe  grâce  spéciale,  par  ces  présentes,  congé  et  licence  que  doresnavant  ils  puissent  et  leurs 
»  hoirs  porter  le  royal  estoille  en  toutes  batailles,  tournois  et  combats,  et  en  tous  lieux,  places 
»  et  compagnies,  que  bon  leur  semblera.  Donné  à  Paris,  le  20»  jour  de  février  Tan  1375,  et 
t  de  nostre  règne  le  dixiesme.  »  Signé  par  le  Roi  ;  Scepaux,  et  scellé. 

Janot  DE  PoNTAG  assista,  comme  homme  d'armes,  à  la  montre  qui  eut  lieu  à  Montant, 
dans  Je  comté  d'Ast,  sous  les  ordres  du  comte  de  Foix,  le  28  août  ^490  (Monlezdn, 
Hist.  de  Gascogne,  t,  IV,  p,  450). 

Gémot  DE  PoNTAc  (peut-être  le  même  que  le  précédent),  fit  partie  de  la  revue 
d'hommes  d'armes  faite  à  Castres,  en  Albigeois,  le  27  juin  ^490  fibid.,  t.  VI,  p,  445). 

Charles  de  Pontac  assista,  comme  archer,  à  la  montre  faite  dans  les  États  de  Venise 
le  27  mars  ^507  (Ibid.,  t.  IV,  p,  456). 

On  voit  que  le  nom  de  Pontac  se  suit  Fans  interruption,  du  mih'eu  du  XI^  siècle 
jusqu'à  la  fin  du  XIV®,  époque  où  la  filiation  de  cette  famille  commence  à  être  prouvée 
par  titres  et  littéralement  jusqu'à  nos  jours. 

La  généalogie  suivante  a  été  dressée  exclusivement  par  nous  sur  les  documenta  de 
notre  cabinet  et  divers  renseignements  puisés  dans  les  archives  publiques  : 

Jean-Baptiste  de  Pontac  était  chevalier  de  Malte  en  4605;  Charles  de  Pontac  en 
^1625;  Louis  François  de  Pontac  en  4  674,  —  dans  la  langue  de  Provence. 

Le  sieur  de  Pontac,  baron  de  Beautiran,  chef  d'escadre,  commandait  à  la  bataille 
de  La  Hogue,  un  vaisseau  qu'il  ramena  au  port. 

I.  Noble  homme  Arnaud  de  Pontac,  issu  du  lieu  d'Orthez,  en  Béam,  seigneur 
d'Escassefort  et  de  L'Isle,  acquit  la  maison  noble  de  La  Salle  de  Laumont  de  Jean  de 
Loupiac,  le  24  août  \  i97.  En  1509  et  4510,  Arnaud  de  Pontac  était  soubs-maire  de 
Bordeaux;  en  4525,  il  se  qualifiait  contrôleur  du  Roi  en  la  comptablerîe  de  la  même 
ville.  Il  testa  le  26  juin  4524,  et  avait  épousé  successivement  :  4^  Isabeau  Vogein; 
2*^  Hélène  de  Cos.  Du  premier  lit  : 

lo  Jean  de  Pontac,  seigneur  de  Sauvaignac,  Roailhan,  Escassefort,  Haut-Brion,  L*lle- 
Saint-Georges,  Salles,  Belin,  Béliet,  Bisqueytan,  Podensac,  conseiller,  secrétaire  du 
Roi,  et  greffier  en  chef  de  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  fut  convoqué  au  ban  et 
arrière-ban  de  la  sénéchaussée  de  Bazadois,  le  23  mars  1557.  Il  acquit,  le  5  mai  1563, 
de  Louis  de  Lur,  vicomte  d'Uza,  moyennaut  la  somme  de  18,030  francs  bordelois,  les 
terres  et  seigneuries  de  Salles,  Belin  et  Beliet.  Jean  de  Pontac  avait  épousé  :  1<*  le  t^ 


DE  POXTAC.  355 

avril  1525,  Jeanne  de  Bellon,  fillo  de  Pierre  de  Bellon,  seigneur  de  Haut-Brion,  maire 
de  Libourne  en  ranné""  152G  ;  2»  le  18  juin  1555,  Anne  de  Gouth;  3»  le  11  août  1564, 
Isabeau  de  Léon,  dame  de  La  Tresne,  La  Bastide,  Boisfranc  et  Lussac,.de  laquelle  il 
n*eut  point  d'enfants.  Du  premier  lit  : 

A,  Jacques  de  Pontac,  seigneur  de  Pès,  greffier  en  chef  de  la  Cour  de  Parlement  de 
Bordeaux,  en  survivance  de  son  père,  et  sur  la  résignation  de  celui-ci,  reçu 
conseiller  secrétaire  du  Roi,  aussi  à  condition  de  survivance,  le  8  mai  1555, 
mourut  avant  son  père,  et  ne  laissa  qu'une  fille  de  son  mariage,  contracté  le  18 
août  1566,  avec  Suzette  d'Aspremont,  fille  de  Jean  d'Aspremont,  baron  de  Roque- 
mont  :    . 

Marguerite  de  Pontac,  mariée,  le  12  avril  1589,  à  César  de  Bourbon-Busset, 
comte  de  Busset,  baron  de  Ghalus,  dont  elle  fut  la  première  femme. 

B.  Thomas  de  Pontac,  baron  de  Beautiran,  greffier  en  chef  civil  et  criminel  du 
Parlement  de  Bordeaux,  conseiller,  notaire  et  secrétaire  du  Roi  le  23  septembre 
1573  (date  de  sa  réception),  conseiller  au  Grand  conseil,  seigneur  de  La  Prade, 
de  L'Jsle-Saint-Georges  et  d'Escassefort,  fut  député  aux  États  Généraux  de  Blois, 
par  la  noblesse  de  Bordeaux,  en  15S8;  épousa,  le  21  décembre  1573,  dame  Ber- 
trande  de  Goth  (Gouth),  fille  de  Bernard  de  Gouth,  chevalier,  seigneur  de  Gastetz, 
Le  Bouzet  et  Saint-Jean  du  Bouzet,  chevalier  de  l'Ordre  du  Roi,  et  guidon  d'une 
compagnie  des  60  lances  fournies  des  ordonnances  de  Sa  Majesté,  et  de  sa  seconde 
femme  Nicole  de  La  Lanne.  De  ce  mariage  provinrent  : 

a.  Etienne  de  Pontac,  seigneur  d*Escassefort,  Saint-Georges,  La  Barde,  baron 
de  Haute-Raye,  conseiller  du  Roi,  notaire  et  secrétaire  de  la  maison  et  cou- 
ronne de  France,  fut  reçu  en  cette  qualité  le  29  mai  1605,  après  la  résigna- 
tion de  son  père,  et  eut  depuis  la  charge  de  greffier  en  chef  du  Parlement  de 
Bordeaux.  Il  épousa  dame  Catherine  de  Geneste,  dont  il  eut,  entre  autres 
enfants  : 
L  Pierre  de  Pontac,  seigneur  d'Escassefort,  conseiller  du  Roi,  premier 
président  de  la  Cour  des  A  y  des  de  Bordeaux,  mort  sans  enfants  avant  le 
24  août  1661,  époque  où  sa  charge  commença  d'être  occupée  par  Biaise 
de  Suduiraut  ; 
n.  François  de  Pontac,  seigneur,  baron  de  Beautiran,  de  La  Prade  et  de 
L*Isle-Saint-Georges,  greffier  en  chef  du  Parlement  de  Bordeaux,  mort 
avant  le  14  avril  1660,  laissa  de  son  mariage  avec  dame  Olive-Delphine 
de  La  Lanne,  fille  de  messire  Louis  de  La  Lanne,  seigneur  d'Uzeste, 
conseiller  au  Parlement  de  Guienne  : 

io*  Léon  de  Pontac,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Beautiran,  de  La 
Prade  et  de  L'Isle-Saint-Georges,  vicomte  des  Jauberthes,  capitaine 
aux  Gardes,  mort  sans  postérité.  Il  avait  épousé,  le  22  juin  1695, 
Marie-Thérèze  de  Bremont  d'Ars,  fille  de  Jacques  de  Bremont,  che- 
valier, seigneur,  marquis  d'Ars,  Orloc,  La  Garde,  Migré,  Rocliave, 
Gimeux,  etc.,  et  de  dame  Marie  de  La  Tour  d'Angcac.  Léon  de 
Pontac  et  sa  femme  firent  registrer  ensemble  leurs  armoiries  en 
l'Armoriai  Général  de  France,  à  Bordeaux,  le  29  novembre  1697,  de 
la  manière  suivante  :  De  gueules,  au  pont  à  5  arches  émargent,  sur  une 
rivière  du  même,  ondée  d'azur,  et  supportant  9  tours  du  second,  le 
tout  surmonté  en  chef  d'une  étoile  fieurdelysée  d'or;  accolé  d*aiur,  à 
Vaigle  à  9  têtes  le  vol  abaissé  d'or. 


356  DE  PONTAC. 

2»*  Louis-François  de  Pontac,  né  à  Bordeaux  le  12  avril  1660,  mort 

chevalier  de  Malte  en  1675  ; 
30'  Anne-Catherine  de  Pontac,  mariée  à  Pierre  du  Sault,  seigneur  de 

La  Barde  ; 
A*)*  Dame  Paule- Diane  de  Pontac,  dame  chanoinesse  de  Poussaye, 

vivante  en  1715. 

in.  Charles  de  Pontac,  chevalier  de  Malte  en  1675. 

6.  Nicole  de  Pontac,  mariée,  le  30  septembre  1594,  à  Jacques  de  Pérusse  des 
Cars,  baron  d'Availles,  fils  d'autre  Jacques  de  Pérusse  des  Gars,  grand 
sénéchal  de  Guienne  ; 

c.  Suzanne  de  Pontac  ; 

d,  Paule  de  Pontac  ; 

C.  Raymond  de  Pontac,  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  et 
président  en  la  première  chambre  des  Enquêtes,  dès  Tannée  1571,  testa  le  8 
octobre  1579.  Il  laissa  de  son  mariage,  contracté  avec  Isabeau  de  Chassaignes, 
dame  de  Bétailhes  et  des  Jauberthes,  trois  enfants,  dont  Tahié  : 

Noble,  messire,  monseigneur  Geoffroy  de  Pontac,  chevalier,  seigneur  de  Salles, 
Belin,  Beliet,  Haut-Brion,  Pès,  Podensac,  Gueyrac,  Bignac,  L'Isle-de-Jau,  en 
Médoc,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  en  1590,  conseiller  du  Roi  en 
ses  conseils  d'État  et  privé,  et  maître  des  requêtes- ordinaires  de  Thôtel  du 
Roi,  reçu  le  28  mars  1608,  résigna  en  1611,  fut  nommé  président  à  mortier 
au  Parlement  de  Bordeaux  en  remplacement  de  Marc-Antoine  de  Gourgues, 
le  30  décembre  1616,  et  depuis  premier  président  de  la  même  Cour.  Geoffroy 
de  Pontac  fut  institué  héritier  universel  par  le  testament  d'Arnaud  de  Pontac, 
évêque  de  Bazas,  son  oncle,  l'an  1603.  Il  périt  pour  la  cause  royale  durant 
la  minorité  du  roi  Louis  XIII,  et  laissa  de  son  mariage  avec  dame  Anne  du 
Duc,  sa  veuve,  en  1649  : 

Messire  Arnaud  de  Pontac,  chevalier,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils 
d'État  et  privé,  seigneur  de  Salles,  Belin,  Beliet,  Haut-Brion,  Bisqueytan 
et  autres  places,  premier  président  au  Parlement  de  Bordeaux,  par 
succession  de  son  père,  fut  nommé  lieutenant  général  de  la  marine  et 
amirauté  de  Bordeaux,  le  31  octobre  1653,  après  la  défection  du  sieur 
de  Guyonnet.  Il  laissa  de  dame  Louise-Gabrielle  de  Thou,  sa  femme,  fille 
du  président  de  Thou,  trois  filles  et  un  fils  : 

to*  Haut  et  puissant  seigneur,  messire  François-Auguste  de  Pontac, 
président  aux  requêtes  du  Palais  de  Parlement  de  Bordeaux,  che- 
valier, comte  de  Caubbn,  en  Bazadois,  seigneur  de  Haut-Brion, 
Salles,  Belin,  Beliet  et  autres  places,  mort  en  janvier  1694,  sans 
enfants  de  son  mariage  avec  Marie-Félice  de  Crussol  d'UzÈs,  néç  le 
27  août  1656,  baptisée  le  17  mars  1657,  fille  d'Alexandre-Galiot  de 
Crussol  de  Balaguier,  marquis  de  Montsalez,  seigneur  de  La  Brosse, 
en  Saintonge,  et  de  Rose  de  Pérusse  des  Cars,  dame  de  Caubon, 
Saint-Géraud,  Castelnau  et  Talence,  —  laquelle  se  remaria,  en  1700,  à 
Louis  de  Pardaillan,  comte  de  Cère  et  deBeaumont,  dit  le  comte  de 
Gondrin,  sénéchal  des  Lannes  et  de  Bayonne,  veuf  en  premières 
noces  de  Jeanne-Marie-Josèphe  de  Baylens  de  Poyanne  : 

2<>'  Marie- Anne  de  Pontac,  née  à  Bordeaux  le  28  juillet  1649; 

30'  N...  de  Pontac; 


DB  PONTAG.  357 

40*  Haute  et  puissante  dame  Thérèze  de  Pontac,  dame  de  Haut-Brion, 
mariée,  le  30  septembre  1654,  à  haut  et  puissant  seigneur  messire 
Jean-Denis  d'Àulède  de  Lestonnac,  chevalier,  conseiller  du  Roi  en 
ses  conseils  d'État  et  privé,  baron  de  Margaux,  Le  Gros  et  autres 
places,  premier  président  au  Parlement  de  Guienne. 

D.  Arnaud  de  Pontac,  seigneur  de  Haut-Brion  et  de  Bisqueytan,  conseiller  du  Roi  en 
ses  conseils  d'État  et  privé,  fut  élu  doyen  du  chapitre  de  Saint-Ëmilion  en  1580, 
et  fut  nommé  évêque  de  Bazas  en  1572.  Cinquante-cinquième  pasteur  de  cet 
évéché,  il  fut  sacré  à  Rome  par  le  cardinal  de  Pellegrue,  le  18  novembre  1572, 
et  prit  possession  de  son  siège  le  jour  de  l'ascension  de  Tannée  suivante.  «  Élevé 
B  à  la  dignité  de  Protonolaire  apostolique,  dit  l'auteur  de  VHistoire  de  Liboume, 
»  ses  vastes  et  profondes  connaissances  lui  valurent  le  titre  honorable  de  Docteur 
»  gallican.  Dès  ses  jeunes  ans  il  se  voua  à  la  profession  ecclésiastique  et  cultiva' 
»  avec  assiduité  les  langues  orientiiles.  On  a  de  lui  des  Commentaires  sur  le  pro- 
»  phéte  Abdias,  des  Notes  svr  Eusèbe,  un  Traité  contre  du  Plessis-Momay,  et  on  le 
»  croit  auteur  de  la  Chronographia  de  Rébus  gestis  à  Christo  ad  an.  4561.  Arnaud 
y  de  Pontac  fut  choisi  par  rassenibk^e  du  clergé  de  Blois  (  1572)  pour  porter  au 
»  Roi  les  remontrances  de  ce  corps.  En  1579,  une  autre  assemblée,  tenue  àMelun, 
»  le  chargea  de  supplier  le  Uoi  de  réformer  les  abus,  de  rétablir  la  discipline  ecclé- 
»  siastique,  et  de  ne  nommer  aux  bénéfices  que  des  prêtres  vertueux  et  instruits. 
•  Pour  atteindre  cel)ut  dans  son  diocèse,  l'évèque  ouvrit  un  concile  à  Monségur 
»  le  30  avril  de  la  même  année.  Dix-neuf  ans  plus  tard,  une  famine  éclata  sur 
»  Bazas;  elle  aurait  eu  des  suites  déplorables  sans  la  charité  du  prélat  :  pendant 
»  toute  sa  durée,  il  nourrit  journellement  2,000  personnes.  Une  vie  si  bien  rem- 
»  plie  prit  fin  (4  février  1605)  au  château  des  Jauberthes,  près  Langon.  •  Par  son 
testament,  du  8  novembre  1003,  il  avait  légué  12,000  écus  pour  achever  l'église 
de  Bazas  [Histoire  de  Libourne,  par  Baymond  Gî:inodie  aîné,  /.  //,  p.  tSI ;  Hier. 
LoPÈs,  VÉglise,  etc.,  de  Bordeaux,  2""  partie,  chap,  /«f,  p,  508;  labbé  Pat.  J. 
O'RErLLY,  Essais  sur  V histoire  de  la  ville  de  Bazas,  ch.  XIV,  p.  %01,  in-8^;  4840), 

E.  Jean  de  Pontac,  seigneur  de  Bisqueytan,  vivant  en  1566; 
P.  Marie  de  Pontac  ; 

G.  Antoinette  de  Pontac  ; 
H.  Jeanne  de  Pontac. 

Du  second  mariage  de  Jean  de  Pontac  avec  Anne  de  Gouth  : 

/.  Jacques  de  Pontac,  doyen  chanoine  de  l'église-cathédrale  de  Saint-André  de 
Bordeaux  et  de  la  collégiale  de  Saint-Émilion  ; 

/.  Jean  de  Pontac,  dit  Jeannot,  écuycr,  sieur  de  la  maison  noble  de  Senac  et  de  La 
Salle  de  Laumont,  contrôleur  pour  le  Roi  en  la  comptablerie  de  Bordeaux,  mort 
sans  enfants  ; 

h\  Louis  de  Pontac,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

L.  Gatherine  de  Pontac  ; 

M.  Marie  de  Pontac,  alliée  à  N...  de  Lestonnac; 

iV.  Isabeau  de  Pontac,  mariée,  vers  1530,  à  Jean  de  Pichon,  clerc  de  ville  à  Bor- 
deaux ; 

0.  Catherine  de  Pontac,  qui  était  mariée,  en  1574,  au  sieur  La  Gorce,  trésorier  do 
France  à  Bordeaux. 

Du  second  mariage  d'Arnaud  de  Pontac  avec  Hélène  de  C08  : 


358  DE  PONTAC. 

a**  Louis  da  Pontac,  chanoine  de  Saint-André  de  Bordeaux,  en  1535; 
30  Pierre  de  Pontac,  trésorier  de  France  à  Bordeaux  (1572),  père  de  : 

Messire  Jean  de  Pontac,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  de  franco  en  la  Géné- 
ralité de  Limoges,  marié  à  Marie  de  Lasse,  dont  : 

Demoiselle  Anne  de  Pontac,  mariée,  le  21  août  1600,  à  noble  Pierre  III  de 
Secondât,  écuyer,  seigneur  de  Roques,  ancêtre  de  M.  le  baron  actuel  de 
Montesquieu,  morte  le  18  août  1673,  à  l'âge  de  93  ans. 

II.  Louis  DE  Pontac,  écuyer,  sieur  d'Armaignac,  secrétaire  du  Roi,  testa  le  5^ 
octobre  ^566,  et  laissa  six  enfants,  entre  autres  : 

1<»  Etienne,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Jacques  de  Pontac,  sieur  de  Montplaisir,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  puis 
président  aux  enquêtes  de  la  même  Cour,  épousa  Létice  de  Nesmond,  dont  : 

A.  Jean  de  Pontac,  seigneur  de  Montplaisir,  avocat  général  au  Parlement  de  Bor- 
deaux, lequel  épousa  Jeanne  de  Pichon,  fille  de  Jacques  III  de  Pichon,  chevalier, 
seigneur  de  Réthau  et  de  Pradelle,  en  Saintonge,  de  Gariet,  en  Bordelois,  et  de 
Luzerio,  en  Poitou,  conseiller  du  Roi,  contrôleur  général  des  Finances  enGuienne, 
et  de  dame  Anne  de  Richard  de  La  Madelaine.  De  ce  mariage  provinrent  : 

a.  Anne  de  Pontac,  mariée  à  Jacques  des  Aygues,  conseiller  au  Parlement  de 
Bordeaux,  dont  : 

Joseph  des  Aygues,  chevalier  de  TOrdre  de  Malte,  reçu  page  du  Grand 
maître  en  1644. 

6.  Messire  Jacques  de  Pontac,  conseiller  du  Roi  en  ses  conseils,  et  son  procu- 
reur général  en  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  comte  de  Belhade,  Pissos 
et  autres  places,  du  chef  de  sa  femme  dame  Jacquette- Finette  d'Albsme.  Par 
lettres-patentes  données  à  Paris  au  mois  de  septembre  1654,  le  roi  Louis  XIV 
érigea  en  titre  de  comté,  sous  le  nom  de  Belhade,  en  faveur  de  Jacques  de 
Pontac,  la  terre  et  baronnie  de  Belhade,  sur  la  rivière  de  l'Eyre,  en  la  séné- 
chaussée de  Dax,  composée  des  seigneuries  de  Belhade,  Sores,  Argelouze, 
Pissos,  Icboux,  Moustey  et  Lugos.  Dans  ces  lettres,  S.  M.  relate  Tancienneté 
de  la  famille  de  Pontac;  la  fidélité  de  ses  membres  aussitôt  que  la  province 
de  Guienne  eut  été  soumise  à  Charles  VII;  les  charges  occupées  par  eux,  de 
conseillers,  de  présidents,  de  procureurs  généraux  et  de  premiers  présidents 
au  Parlement,  etc.  Jacques  de  Pontac  eut  de  sondit  mariage  : 

I.  Mathieu  de  Pontac,  comte  de  Belhade,  baron  de  Saubiac,  lequel  fut 
convoqué  au  ban  de  Tartas  en  1691 ,  sous  le  titre  de  comte  de  Pontac,  et 
fit  enregistrer  ses  armoiries  de  la  manière  suivante  en  TArmorial  Géné- 
ral de  France,  à  Bordeaux,  le  29  novembre  1697  :  De  gueules,  au  pont  à 
s  arches  d'argent,  sur  une  rivière  du  même,  ondée  d*azur  et  supportant  % 
tours  du  second,  le  tout  surmonté  en  chefd*une  étoile  fleurddysée  d'or; 

IL  Jean  de  Pontac,  écuyer; 

m.  Jean  de  Pontac,  né  à  Bordeaux,  le  12  février  1655; 

IV.  Demoiselle  Catherine  de  Pontac. 

c.  Jean  de  Pontac,  gentilhomme  de  S.  A.  R.  Monseigneur  le  duc  d'Orléans,  fût 
marié  à  dame  Marthe  de  Fiany,  et  eut  de  cette  alliance  : 


DE  PONTAC.  359 

I.  René  de  Pontac,  né  à  Bordeaux  le  ^4  geptembre  1648,  filleul  du 
chevalier  commandeur  du  Temple  de  Bordeaux  René  de  Pichon,  et  de 
damoiselle  Peyronne  de  Gastets; 

II.  René-Bernard  de  Pontac,  né  à  Bordeaux  le  9  mai  1659,  filleul  de  mes- 
sire  Bernard  de  Pichou,  abbé  de  Bonlieu,  chanoine  de  Téglise  métropo- 
litaine de  Saint-André,  et  de  damoiselle  Benoîte  d'Alesme  ; 

III.  Marguerite  de  Pontac,  née  à  Bordeaux  le  26  septembre  1656,  filleule  de 
Jérôme  de  Fiany,  écuyer,  et  de  damoiselle  Marguerite  de  Fiany. 

d.  Messire  René  de  Pontac,  abbé  de  Saint-Sever  en  1656; 

e.  Dame  Anne  de  Pontac,  épouse  de  Jacques  d'Alesme  d*Arérac,  seigneur 
d'Arsac,  co-seigneur  de  Parempuyre,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  et 
commissaire  aux  requêtes  du  Palais. 

B.  Jean  de  Pontac  de  Montplaisir,  chevalier  de  Malte  en  1603  (Vertot). 

3<»  Pierre  de  Pontac; 

40  Jean  de  Pontac,  écuyer,  sieur  du  Galard,  qui  épousa  Marie  de  Lahet. 

III.  Etienne  de  Poktac,  sieur  d'Anglade,  successivement  trésorier  de  France  à 
Bordeaux,  secrétaire  du  Roi  et  conseiller  au  Parlement  de  Guienne,  embrassa,  durant 
la  révolte  des  Bordeleis  contre  Monneins,  le  parti  de  ce  dernier.  En  haine  de  son 
opposition  à  la  rébellion,  les  factieux  incendièrent  sa  principale  demeure.  Il  épousa 
Anne  d'Alesme,  et  laissa  de  cette  alliance  : 

!<*  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2o  François  de  Pontac,  inhumé,  à  ce  qu'où  croit,  en  1578,  dans  la  chapelle  d*Izou,  qui 
servait  de  sépulture  à  sa  famille. 

IV.  Jacques  de  Pontac,  seigneur  d'Anglade,  trésorier  de  France  en  la  Généralité  de 
Bordeaux,  eut  de  son  mariage  avec  Guionne  de  Mérignac  : 

V.  Gabriel  de  Pontac,  seigneur  d'Anglade,  Fourens,  Salles,  Belin  et  Beliet,  com- 
mandant capitaine  de  -1 00  hommes  d'armes,  demeura  fidèle  au  Roi  pendant  les  troubles 
de  la  Fronde,  et  servit  utilement  en  ^645  le  duc  d'Ëpernon,  aux  troupes  duquel  il 
facilita  les  moyens  de  se  saisir  du  chûtoau  de  Vayres.  Condamné  à  mort  et  exécuté  en 
effigie,  il  s'enferma  dans  son  château  d'Anglade,  véritable  place  forte  construite  près 
du  bourg  d'izon,  sur  les  bords  de  la  Dordogne.  Gabriel  de  Pontac  échappa  de  la  sorte 
au  courroux  des  Bordelols.  Il  fut  tué  par  la  suite  en  faisant,  à  la  tête  de  ses  vassaux, 
le  siège  de  VilIeneuve-d'Agen,  pour  remettre  cette  ville  sous  Tautorité  de  Louis  XIV,  et 
laissa  de  son  mariage  avec  Maiguerile  Febron  de  La  Petbiêee  : 

fo  François,  dont  l'article  suit; 

2o  (On  trouve  aussi)  noble  Joseph  de  Pontac,  écuyer  en  1698,  marié  à  dame  Françoise 
du  Plamtier. 

VI.  François  de  Pontac,  seigneur  de  La  Prade,  Salles,  Belin,  Beliet,  Podensac, 
Anglade,  conseiller  au  Grand  Conseil,  maître  des  requêtes  de  l'hôtel  du  Roi,  laissa  de 
son  mariage  avec  Anne  de  Sentout  : 


360  DB  PONTâC. 

lo  Jean-Léon,  marquis  de  Pontac,  seigneur  de  La  Prade,  vicomte  des  Jauberthes  et  de 
SaintrPardon,  ancien  capitaine  aux  Gardes,  avec  rang  de  maréchal  des  camps  et  armées 
du  Aoi,  quitta  le  service  en  1725  pour  entrer  dans  le  Parlement  de  Bordeaux.  Le  roi 
Louis  XV  lui  accorda,  à  cette  occasion,  des  lettres-patentes  de  dispense  d'âge,  «  en 
B  considération,  y  est-il  dit,  de  l'ancienneté  de  sa  famille  et  des  services  éminents 
»  qu'elle  a  rendus  de  tous  temps  à  Nous  et  aux  Rois  nos  prédécesseurs.  »  Léon  de 
Pontac  mourut  sans  postérité. 

2o  Joseph,  qui  a  continué  la  descendance; 

3<>  (On  trouve  aussi)  noble  Denis  de  Pontac,  écuyer,  mort  âgé  d'environ  31  ans,  et  enterré 
dans  l'église  d'Izon  en  1670.  Il  avait  épousé 'Anne  de  Mabtin,  veuve  de  Joseph  de 
Gascq; 

i**  {Idem)  N...  de  Pontac,  sieur  de  La  Tour,  dont  la  veuve  Marguerite  Pallot  fit  enregis- 
trer â  Bordeaux  les  armes  de  la  famille  de  Pontac,  en  l'Armoriai  Général  de  France, 
comme  nous  les  avons  énoncées  ci-dessus,  le  29  novembre  1697; 

5«  (Idem)  Messire  Jean -Jacques  de  Pontac,  écuyer,  prêtre  et  prieur  du  prieuré  de  Cas- 
tillon  et  de  Notre-Dame  de  Colles,  son  annexe,  lequel  rendit  un  hommage  à  Tarchevéque 
de  Bordeaux,  le  22  octobre  1723; 

60  (Idem)  Dame  Delphine-Marie  de  Pontac,  dame  de  Landiras  (1656); 

7o  (Idem)  N...  de  Pontac,  veuve  de  N...  deMaugrin,  trésorier  général  de  France,  laquelle 
lit  registrer  à  Bordeaux,  en  l'Armoriai  Général  de  France,  les  armes  de  sa  famille, 
comme  nous  les  avons  énoncées  ci-dessus,  le  29  novembre  1697. 

VII.  Joseph  DE  Pontac,  écuyer,  chevalier,  seigneur  d'Anglade,  La  Prade,  Fourens, 
vicomte  des  Jauberthes  et  de  Saint-Pardon,  baron  de  Beautiran,  trésorier  général  de 
France,  fit  rcglslrer  ses  armoiries  à  Bordeaux,  en  l'Armoriai  Général,  Je  2-1  février 
HOH  :  de  gueules,  au  pont  de  cinq  arc/ies  d'argent  sur  une  rivière  du  tnétne,  surmonté 
d'une  étoile  aussi  d'argent.  II  épousa  i\1arie-Anne  de  Ségub  de  Moxtazeau,  fille  d*Héiie- 
fzaac  de  Ségur,  chevalier,  baron  de  Montazcau  et  de  Fouguerolles,  capitaine  exempt 
de  la  première  compagnie  des  gardes  du  corps  du  Roi  et  de  dame  Claude-Magdeleine 
de  Lur  de  Saluces.  De  celte  union  sont  provenus  : 

lo  Jean-François  de  Pontac  d'Anglade,  chevalier,  seigneur  de  Fourens,  de  Taris  et  de 
La  Beylie,  vicomte  des  Jauberthes  et  de  Saint-Pardon,  baron  de  Seiches,  conseiller-lay 
en  la  Qrand'Ghambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  décédé  le  10  septembre  1753,  laissa 
de  dame  Jeanne-Rosalie  de  Mosnier,  sa  veuve  en  1776  : 

A.  Jean-François  de  Pontac,  seigneur  de  Fourens,  de  Taris  et  de  La  Beylie,  vicomte 
des  Jauberthes  et  de  Saint-Pardon,  baron  de  Beautiran,  seigneur  de  La  Salle- 
Sain  t-Brice  et  de  Montplaisir,  mestre  de  camp,  chevalier  de  Saint-Louis,  assista  en 
1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  ne  se  maria  pas,  et  eut  pour 
héritier  son  cousin  germain  ; 

B.  Marie-Benoîte-Josèphe  de  Pontac  ; 

C.  Marguerite-Marianne  de  Pontac,  religieuse  au  Paradis. 

2®  Jean-François,  dont  l'article  suit  ; 

3o  Claude-Magdeleine  de  Pontac,  épouse  de  N...  de  Ghastaigner,  marquis  de  La  Ghastai- 

gneraie,  seigneur  de  Sainte- Foy; 
40  Marguerite  de  Pontac,  mariée  au  marquis  de  Sauite-Maure-Montauzier; 
b^  Magdeleine  de  Pontac. 


DE  PONTAC.  361 

VIII.  Messire  Jean-François,  comte  de  Poktac,  chevalier,  seigneur,  vicomte  des 
Jauberthes,  mestrc  de  camp,  colonel  d'infanterie,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  premier  jurât  gentilhomme  de  la  ville  de  Bordeaux,  assista  en  n89  à 
TAssemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux  et  à  celle  de  Bazas.  Il  a  laissé  de  son  mariage 
avec  Elisabeth-Marie  de  Pebbeau,  décédée  le  20  Juillet  ^773  : 

1<>  Jean-Baptiste-Frauçois,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Marie-Catherine  de  Pontac,  mariée  à  Maximilien-Raymond,  baron  de  Rayne,  maréchal 
de  camp,  chevalier  de  Saint-Louis,  officier  de  la  Légion-d'Honneur. 

IX.  Jean-Baptiste-François,  dit  le  vicomte  de  Pontac,  héritier  du  titre  de  marquis 
de  Pontac,  par  succession  de  son  grand-oncle  Jean-Léon  de  Pontac,  officier  supérieur 
des  gardes  du  corps  du  Roi,  colonel  de  cavalerie,  membre  de  la  Légion-d'Honneur, 
chevalier  des  Ordres  de  Saint-Louis,  de  Charles  III  (d'Espagne)  et  de  Saint-Ferdinand 
(2®  classe),  épousa  en  octobre  f  808  Marie-Magdeleine-Françoîse-Adèle  de  Caupenne, 
fille  de  messire  Annc-Uenry-Louis,  marquis  de  Caupenne,  maréchal  de  camp,  gouver- 
neur de  la  ville  de  Bayonne,  et  de  dame  Marie-Magdelcine-Françoise-Sophie  de 
Poudenx.  De  ce  mariage  : 

to  Jean-François-Léon-Agénor,  dont  l'article  suit; 

2o  Jacques-Arnaud-Gabriel,  corate  (dit  le  vicomte)  de  Pontac,  ancien  élève  de  l'École 

militaire  de  Saint-Cyr,  marié  à  dame  Marie -Marguerite- Alexandrine  Le  Blanc  de 

Mauvezin  ; 
3»  Henry-Louis-Maximilien,  vicomte  (dit  le  baron)  de  Pontac,  a  de  son  mariage  avec 

feue  Marie-Louise-Joséphine  de  Sériqnag  de  Belmont,  la  dernière  de  cette  ancienne 

famille,  et  dont  la  mère  appartenait  à  T illustre  maison  de  Bassompierre  : 

Jean-Léon-Albert  de  Pontac,  né  le  14  février  1843. 

X.  Jean-François-Léon-Agénor,  marquis  (dit  le  comte)  de  Pontac,  chef  des  nom  et 
armes  de  sa  famille,  ancien  page  du  Roi  et  ancien  officier  de  cavalerie,  a  épousé,  le 
24  février  4838,  Louise-Thérèze- Victoire  du  Yebgieb  de  La  Rochejaqueleik,  née  à 
Paris  le  24  décembre  48<4,  fille  de  Louis  II  du  Vergier,  marquis  de  La  Rochcjaque- 
lein,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi,  chevalier  de  Malle,  général  en  chef  des 
royalistes  dans  la  guerre  de  Vendée  en  ^8^5,  et  de  dame  Marie-Louise- Victoire  de 
Donissan.  De  ce  mariage  : 

lo  Jelian-Marie-OUvier-Léon,  comte  de  Pontac,  né  le  Î7  mai  1847; 

2«>  Marie-Magdeleine-Henriette  de  Pontac; 

3o  Marie-Gabrielle-Annette-Henriette  de  Pontac; 

4<>  Marie-Marguerite-Jacqueline-Léonie  de  Pontac. 


4G 


362  DE  MARBOTIN. 

VVAA/VVVXAAAA^  V\AAAA/VV  VVVVV\AA/\A/ VAAA/V>^^ 


DE  MARBOTIN, 

AKCIExVNEUENT  UÂBABOTTINI,  ET  TORNAQUINCI, 

Nobles  roiuies,  messires,  écuyers,  chevaliers,  seioneurs  de  LA  GRANDE-VERONE,  MONTAI- 
ONAC,  ALAIN,  MANSE,  LA  VERGNE,  LA  BARRE,  LE  MIRAIL,  RUBÉRAN,  LES  ARNAUDES, 
BIRAC,  ROGNEURES,  LA  SAVIGNOTTE,  LA  RIVIÈRE,  TIFFAUDIE,  LE  LIMOUZY,  LES 
EYQUEMS,  etc.;  —  barons  de  CONTENEUIL,  SAUVIAG  et  LÈGE;  —  m  Italie,  Agenois,  Borde- 
kns,  Blayez,  Cubzaguez,  SainUmge,  Bazadois,  etc. 


Armes  :  D*azur,  au  lion  d'or.  GouronDe  de  marquis;  supports  :  deux  lions. 


La  famille  de  Marbotia,  établie  en  France  au  milieu  du  XV*  siècle,  est  originaire  de 
Florence,  où,  dès  le  XI*  siècle,  elle  tenait  un  rang  distingué  parmi  les  magnats  de  la 
République,  sous  le  nom  de  Tobnaquiikci. 

Les  longues  dissensions  des  Guelfes  et  des  Gibelins,  dans  lesquelles  se  trouva  mêlée 
la  maison  de  TornaquincI,  qui  avait  embrassé  le  parti  de  ces  derniers,  lui  attirèrent 
toutes  sortes  de  malheurs  et  d'exactions,  qu'elle  partagea,  du  reste,  avec  les  plus  grandes 
familles  de  Florence.  Le  cardinal  Orsini,  légat  du  pape,  avait  ménagé  une  trêve  entre 
les  deux  factions  :  pendant  sa  durée,  les  Guelfes,  qui  tenaient  le  parti  du  peuple,  firent 
exclure  les  Gibelins  de  Tadministration  publique  et  de  la  magistrature,  et  rendirent 
contre  eux  les  lois  les  plus  sévères.  Une  de  ces  lois,  remarquable  par  sa  singularité,  et 
faite,  sans  aucun  doute,  dans  le  but  de  réduire  à  Toubli  les  plus  puissantes  familles 
florentines,  porte  :  que  ceux  d'entre  les  Gibelins  qui  voudraient  se  soustraire  à  la  rigueur 
des  lois  rendues  contre  eux,  avoir  part  aux  privilèges  du  peuple,  se  réunir  au  parti 
Guelfe,  et  jouir,  en  cette  qualité,  de  tous  les  honneurs,  droits  et  prééminences  de  la 
République,  devraient  préalablement  se  présenter  devant  les  députés,  et  là,  en  leur 
présence,  renoncer  à  la  descendance,  à  la  filiation  et  à  toute  alliance  avec  la  maison 
originaire;  prendre  un  nouveau  nom,  et  se  choisir  de  nouvelles  armes. 

Forcées  de  subir  la  loi  du  vainqueur,  les  familles  les  plus  nobles,  les  plus  anciennes 
et  les  plus  riches  de  Florence,  changèrent  de  noms  et  d'armes.  Les  Tornaquinci  prirent 
les  noms  de  Tobnadooni  et  de  Maeadottini.  Leurs  armes  étaient  primitivement  un 
écartelé  d'or  et  de  simple;  ils  déclarèrent  adopter  un  tranché  des  mêmes  émaux,  au 
lion  rampant  de  l'un  en  Vautre.  Le  nom  de  Marabotlini  s'est  traduit  en  français  par 
celui  de  Marbotin,  et  les  armes  ont  légèrement  varié  par  la  suite  dea  temps,,  iout  en 
conservant  le  sujet  principal.  /  • 

Tous  ces  faits  sont  constatés  par  un  extrait  des  archives  de  Florence  envoyé  par 


DE  MARBOTIN.  36à 

M.  PIo  Basta  Dei,  archiviste,  à  la  famille  de  Marbotin,  et  légalisé  par  le  comte  de 
Lorenzi,  chargé  d'affaires  du  Roi  h  la  Cour  du  grand  duc  de  Toscane,  le  2  octobre 
-1760. 

Pendant  la  continuation  des  troubles  de  Florence,  qui  durèrent  jusqu'au  commen- 
cement du  XVI*  siècle,  les  Marabottini  abandonnèrent  la  ville,  à  l'exemple  de  plu- 
sieurs descendants  de  familles  gibelines. 

Jean  de  Marabotlini  de  Tornaquinci  passa  en  France  vers  Tan  4  4 10.  Le  roi  Charles  VII, 
connaissant  la  réputation  qu'il  s'était  faite  en  Italie,  et  désirant  l'attacher  à  son  service, 
lui  donna  le  commandement  d'un  corps  de  Croates.  Sa  troupe  ayant  hiverné  dans  les 
environs  de  la  ville  de  Lauzun,  en  Agenois,  Jean  de  Marabottini  y  contracta  alliance 
avec  la  fllle  d'un  gentilhomme  de  Tune  des  premières  maisons  de  la  province. 

Tels  sont  les  principes  de  la  famille  de  Marbotin,  puisés  à  des  sources  historiques. 
La  généalogie  suivante  a  été  dressée  par  nous,  exclusivement  sur  litres  : 

I.  Tornaquinci,  dont  nous  ignorons  le  prénom,  vivait  sur  la  fin  du  XIII*  siècle.  Il 
eut  pour  fils  : 

II.  Cardinale,  chevalier  de  Tobnaquinci,  lequel  fut  père  de  : 

III.  Jean  Mababottino  de  Tornaquinci,  I*'  du  nom,  vivant  en  ^585.  Ce  fut  lui-même 
qui,  à  cette  époque,  comparut  devant  les  magnats  de  Florence,  et  déclara  vouloir 
prendre,  pour  lui  et  ses  descendants,  le  nom  de  Marabottinis,  et  pour  armoiries  : 
tranché  de  sinople  et  d'or,  au  lion  de  l'un  en  l'autre;  protestant,  néanmoins,  contre 
l'obligation  que  la  force  lui  imposait.  Il  eut  deux  flis  : 

\o  Giovanni,  dont  l'article  suit; 

2<»  Zanobi  Marabottino,  qui  embrassa  le  parti  populaire  à  Floreuce,  en  1389. 

IV.  Giovanni  (Jean]  Marabottino,  II*  du  nom,  fût  père  de  : 

V.  Jean  Marabottino  de  Tornaquinci,  III*  du  nom,  qui  embrassa  le  parti  populaire 
en  ^395. 11  eut  pour  fils,  de  son  épouse  Olympe  Bonetti  : 

VI.  Jean  (Giovanni)  Marabottino-Tobnaquinci,  IV*  du  nom,  commandait  un  corps 
de  Croates  au  service  de  Charies  VII,  roi  de  France,  lorsqu'il  épousa,  dans  la  ville  de 
Lauzun,  en  la  sénéchaussée  d'Agenois,  le  20  janvier  4440  fv.  st.J,  devant  Jean  Hiérald, 
prêtre,  notaire  public,  dame  Jeanne  de  Verdun,  fllle  du  seigneur  Jean  de  Verdun,  sei- 
gneur de  Cancon,  et  de  dame  Marie  d*Albano.  Par  cet  acte,  écrit  en  latin,  où  le  futur 
comparaH  avec  les  titres  et  noms  ci-dessus  et  la  qualiOcatioii  de  dominus,  le  père  de  la 
future  fit  donation  à  sa  fllle  du  domaine  de  la  Grande-Vergne,  dans  la  paroisse  de  La 
Vcrgne,  juridiction  de  Lauzun,  —  et  sa  mère,  du  domaine  de  Montagoac.  Le  futur  y 


36i  DE  MARBOTIN. 

nomme  ses  père  et  mère,  et  se  dit  issu  de  Ja  ville  de  Florence,  en  Toscane  ;  en  présence 
d'Etienne  Galibert  et  de  Pierre  de  Lac,  procureur  fiscal  de  la  juridiction  de  Lauzun. 
De  cette  union  : 

VII.  Antoine  de  Marbotin,  I*''  du  nom,  auquel  Arnaud  de  Caumont,  comte  de 
Lauzun,  fit,  en  I  {88,  une  concession  de  fonds  joignant  la  basse-cour  de  la  maison  de 
La  Grande-Vcrgne  ;  il  est  qualifié  dominus  dans  ce  môme  acte.  Il  eut  pour  fils  : 

VIII.  Noble  homme  Jean  de  Marbotin,  Y^  du  nom,  habitant  en  sa  maison  de  La 
Grande-Vergne,  fit  un  échange  de  fonds  avec  Pey  de  La  Fon,  par  a[cte  en  idiome 
gascon,  passé,  le  25  août  ^504,  devant  du  Poy,  notaire  royal.  Il  eut  pour  fils  : 

IX.  Antoine  de  Marbotin,  IP  du  nom,  lequel  épousa  en  4530  damoiselle  Marie  dc 
Blondet,  et  laissa  de  cette  union  : 

lo  Guillaume,  dont  rarticle  suivra; 

2o  Jean  de  Marbotin,  dit  le  chevalier  d'Alain,  nommé  mestre  de  camp  dUnfanterie,  par 
commission  de  Henry,  roi  de  Navarre,  premier  prince  du  sang,  gouverneur  et  lieute- 
nant général  pour  le  Roi,  en  Guienne,  donnée  à  La  Rochelle  le  24  juin  1587.  Cette 
commission  lui  donnait  en  outre  le  pouvoir  de  lever  un  régiment  pour  la  défense  de 
la  Monarchie  contre  la  Ligue.  Le  chevalier  d'Alain  eut  pour  fils  : 

Pierre  de  Marbotin,  nommé  capitaine  dans  le  régiment  de  son  père  par  commission 
du  roi  Henry  de  Navarre,  donnée  à  La  Rochelle  le  dernier  juin  1587,  avec  pouvoir 
de  lever  une  compagnie  de  gens  de  pied.  Il  eut  pour  fils  : 

Hélie  de  Marbotin,  écuyer,  sieur  de  Manse,  qui  laissa  de  damoiselle  Marthe 
Arsieu,  son  épouse  : 

Jean  de  Marbotin,  écuyer,  sieur  de  La  Vergne,  marié,  par  contrat  passé 
le  16  mai  1649,  au  lieu  du  Jonquier,  à  Catherine  de  La  Plagne,  damoi- 
selle, fille  de  Me  Paul  de  La  Plagne,  licencié  en  lois,  et  greffier  en  chef 
du  domaine  du  Roi,  en  la  Généralité  de  Guienne,  et  de  damoiselle 
Françoise  de  Sarrest,  habitants  dc  la  paroisse  et  juridiction  de  Tombe- 
bouc,  en  Agenois;  en  présence  de  :  Jean  Boulède,  écuyer,  Gédéon 
Beauregard,  écuyer,  sieur  de  Monsoucy,  noble  Herman  de  Coulombier, 
écuyer,  sieur  de  Las  Landes,  etc. 

X.  Guillaume  de  Mabbotin,  écuyer,  seigneur  de  La  Grande-Vergne,  épousa  en  4570 
damoiselle  Françoise  de  Pobchebas,  et  eut  de  cette  union  : 

1<»  Léonard,  dont  l'article  suivra  ; 

2o  Pierre  de  Marbotin,  capitaine  et  gouverneur  de  la  ville  et  fort  de  Montbahus,  tué  au 
service  du  Roi,  sans  postérité  ; 

3«  Jean  de  Marbotin,  abbé  commandataire  de  Tabbaye  de  Trémolat,  en  Sarladôîé,  pre- 
mier et  grand  archidiacre  du  diocèsel  et  cathédrale  do  Bazas,  et  prieuf  de  Saîiit-Pierre 
au  diocèse  de  Sarlat. 


DE  MARBOTIN.  365 

XI.  Léonard  de  Mabbotin,  Dommé  en  4612  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de 
Bordeaux,  exerça  cette  charge  avec  réputation  pendant  quarante-deux  ans.  Par  sa 
fidélité  à  toute  épreuve,  durant  les  troubles  qui  surgirent  en  Guienne  sur  la  fin  du 
règne  de  Louis  XIII  et  pendant  la  minorité  de  Louis  XIV,  il  s^attira  la  haine  des  fac- 
tieux, qui  saccagèrent  ses  terres,  brûlërenl  son  ch&teau  et  trois  maisons  qu'il  possédait 
dans  la  ville.  Léonard  de  Marbotln  épousa  :  4®  damoiselle  Finette  de  La  Lamne,  issue 
de  Tune  des  premières  familles  parlementaires  de  Bordeaux;  2^  damoiselle  Jeanne  de 
RiPOTTE,  veuve  de  messire  Richard,  comte  de  Bourzac.  Du  premier  lit  : 

1©  N...  de  Marbotln,  )        .        .      a 
«    „     ^   w    ^    .  M  morts  en  bas  âge. 
20  N...  de  Marbotln,  )  ^ 

Du  second  lit  : 

• 

30  Pierre  I,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

40  Pierre  II,  auteur  de  la  seconde  branche,  qui  sera  rapportée  en  son  rang; 
50  Jean  de  Marbotln,  dit  le  chevalier  de  La  Barre,  capitaine  au  régiment  de  Tlle  de 
France,  et  mort  sans  postérité. 

XII.  Pierre  de  Mabbotin,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Bordeaux,  par  provi- 
sions du  ^4  décembre  ^654,  reçut  de  Sa  Majesté,  le  23  février  4656,  des  lettres- 
patentes  où  sont  rappelés  les  services  rendus  par  son  père,  les  dangers  auxquels  il 
s'est  exposé,  et  les  pertes  qu'on  lui  a  fait  éprouver  en  baine  de  sa  fldélité  constante.  Il 
épousa  :  ^'^  Jeanne  de  La  Rocque-La  Toub,  dame  du  Mirai),  Olic  d'Etienne  de  La 
Rocque,  seigneur  de  Coymères,  Sainie-Croix  du  Mont,  Belloc,  Le  Mirait,  La  Mothe, 
et  de  Jacquette  de  La  Vie;  2^  damoiselle  Marie-Anne  de  Bbossabd.  Il  laissa  de  son 
premier  mariage  : 

i<>  Cécile  de  Marbotin,  mariée  à  Léon  de  Sauvage  d'Yquem,  écuyer  ;  sa  petite-flUe  José- 
phine de  Sauvage,  damed'Yquem,  Podeusac,  etc.,  épousa,  le  6  juin  1785,  Louis-Amédée 
de  Lur-Saluces,  dit  le  comte  de  Lur; 

2o  Claire  de  Marbotin,  épouse  de  messire  Jean- Luc  de  SaiQt-Cric([. 

Du  second  lit  : 

3»  Jean-Baptiste-Laurent,  dont  l'article  suit; 

40  Marguerite  de  Marbotin,  mariée  à  messire  N...  de  Brossard,  écuyer. 

XIII.  Jean-Baptiste-Laurent  de  Mabbotin,  écuyer,  chevalier,  seigneur  du  MIrail, 
Rubéran,  Les  Arnaudes,  Birac  et  autres  lieux,  baron  de  Conteneuil,  ancien  ofncier  de 
marine,  lieutenant  des  maréchaux  de  France  premier  jurât  gentilhomme  de  Bordeaux 
et  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis^  épousa:  \^  dame  Anne  du 
Put,  morte  sans  enflants;  2^  le  21  septembre  ^746,  demoiselle  Marie-Anne  de  Spehs 
d'Estigkols  de  Langée,  seconde  fille  de  Pierre-François  de  Spens  d'Estignols  de  Lancre, 
chevalier,  seigneur  de  Loubenx,  Tastes,  Picheloup,  doyen  des  conseillera  au  Parlement 


366  DE  MARBOTIN. 

de  Bordeaux,  et  de  dame  Laurence-Hélène  de  L*Aage.  II  a  laissé  de  son  second 
mariage  : 

1«  Messire  Jean-François-Laurent-Amédée  de  Marbotin-Conteneuil,  chevalier,  seigneur 
du  Mirail,  Rogoeures  et  La  Savignotte,  baron  de  Gonteneuil,  fut  nommé  le  25  juiUet, 
et  reçu  le  2  septembre  1768,  conseiller  en  la  première  chambre  des  Enquêtes  du 
Parlement  de  Guienne.  Il  fut  convoqué  en  1789  à  rAssemblée  générale  de  la  Noblesse 
de  Bordeaux;  fut  nommé  baron  de  l'Empire,  avec  institution  de  majorât,  le  16 
décembre  1810;  président  de  chambre  à  la  Cour  Impériale  de  Bordeaux,  le  12  mai 
1811  ;  premier  président  à  la  Cour  Royale  de  cette  ville,  le  24  janvier  1816,  et  com- 
mandeur de  l'Ordre  royal  de  la  Légion-d'Honneur.  Il  eut  de  son  mariage,  contracté 
le  24  juillet  1778,  avec  damoiselle  Marguerite-Henriette  de  Ghavaille  de  Fougeras, 
fille  de  feu  messire  Jean-François  de  GhavaUle  de  Fougeras,  conseiller  au  Parlement 
de  Bordeaux,  et  do  dame  Angélique  de  L'Age  : 

A,  Jean-Pierre-Henry-Amédée  de  Marbotin-Conteneuil,  baron  de  Conteneuil,  succes- 
sivement auditeur  au  conseil  d'État,  sous-préfet  de  Blaye,  chevalier  de  la  Légion- 
d'Honneur,  décédé  sans  alliance  en  janvier  1848; 

B.  Amédée  de  Marbotin-Conteneuil,  officier  au  12«  régiment  de  Dragons,  mort  en 
Espagne  en  1812; 

C,  Marie-Antoinette-Henriette-Amédée  de  Marbotin-Conteneuil,  épouse  de  Henry- 
Marie-Joseph  Brétinauld,  baron  de  Saint-Surin; 

D.  Marie -Félicité -Jeanne -Henriette -Amédée  de  Marbotin-Conteneuil,  épouse  de 
Paul-Sydrac  de  Frétard,  marquis  d'Escoyeux. 

2o  Pierre-François-Joseph  de  Marbotin,  prêtre,  vicaire  général  du  diocèse  de  Bazas; 

3«>  Jean-Baptiste-François,  qui  continue  la  descendance; 

4»  Marie-Anne  de  Marbotin,  morte  sans  alliance  en  1768; 

50  Marie-Josèphe-FéUcité  de  Marbotin,  morte  sans  alliance  en  1812. 

• 

XIV.  Messire  Jean-Baptîste-François  de  Mabbotin-Rubéban  ,  chevalier,  seigneur 
baron  de  Sauviac,  capitaine  des  vaisseaux  du  Roi,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  fut  convoqué,  ainsi  que  sa  mère,  en  ^89,  à  TAssemblée  de  la 
Noblesse  de  Baza^.^Il  épousa,  le  \^^  avril  M%\ ,  demoiselle  Jeanne  Labbodt  de  Beaulac, 
et  a  laissé  de  cette  union  : 

lo  Pierre -François-Joseph-Marie,  dont  l'article  suit; 
20  Marie- Anno-Josèphe  de  Marbotin; 
30  Marie- Josèphe-FéUci té  de  Marbotin,  morte  en  bas  âge; 

4<*  MargueriteJosèphe-Henriette  de  Marbotin,  épouse  de  Jean-Marie  du  Gosso  de  Maignet, 
écuyer. 

XV.  Pierre-François-Joseph-Marie  de  Mabbotin,  baron  de  Sauviac,  élève  à  TËcole 
raililaire  de  Fontainebleau  en  ^807;  sous-lieutenant  à  la  bataille  d'Essling;  lieutenant 
à  celle  de  Wagram;  capitaine  en  Espagne  en  A%\2\  blessé  sous  Tortose  te.  5  août 
même  année;  capitaine  commandant  au  2^  régiment  de  la  gçrde  royale  en. /1 822;  chef 
de  bataillon  en<retfaite;iChevalier  des  Ordres  de  Sainl-Louis  et  de  la  Légion-d'Honneur; 
chef  de  la  branche  atnée,  a  épousé,  le  2  octobre  A  826,  demoiselle  Marie-lVfoirgtierite- 


DE  MARfiOTlN.  367 

GeDe?iè\e-CIotilde  de  LABiT-LàuzAc  de  Satigivag,  petUe-fllJe  de  messire  François 
Amanieu  de  Ruât,  dernier  captai  de  Buch.  De  cette  union  sont  provenus  : 

1<>  Noble  Charles-Jeanne  de  Marbotin-Sauviac,  docteur  en  droit,  successivement  con- 
seiller de  préfecture  à  Âgen,  sous-préfet  de  Sisteron  et  sous-préfet  de  Gastebaaudary  ; 

20  Jean-Marie-Laurent-Edmond  de  Marbotin-Sauviac,  mort  à  Paris  élève  à  une  école 
préparatoire  de  marine; 

3^  Laurent-François-Ubald  de  Marbotin-Sauviac,  mort  en  bas  âge  ; 

4»  Marie-Jeanne-Philomène-No<^mi  de  Marbotin-Sauviac,  mariée  à  noble  Jean-Baptiste- 
Josepl^Jules  de  Vemeilh-Puyrazeau,  écuyer. 


DEUXIÈME  BRANCHE. 

XII.  Pierre  H  de  Mabbotin,  écuyer,  seigneur  de  La  Grande- Vergne,  major  du 
régiment  de  la  Vieille-Marine,  était  le  second  flis  de  Léonard  de  Marbotin,  conseiller 
au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  Jeanne  de  Ripotte,  sa  seconde  femme.  Il  fut  chargé 
par  le  Roi  de  conduire  les  troupes  françaises  au  secours  du  duc  de  Bragance,  sous  les 
ordres  duquel  le  Portugal  s'était  soulevé  contre  l'Espagne  pour  reconquérir  sa  natio- 
nalité. Après  cette  expédition,  Pierre  de  Marbotin  ayant  abandonné  le  service,  se  retira 
à  Bordeaux,  et  y  épousa,  en  ^660,  demoiselle  Anne  de  Fatabd,  filie  de  messire  Pierre 
de  Fayard,  conseiller  au  Parlement  de  Guienne.  De  ce  mariage  : 

2111.  Pierre  111  de  Mabbotin,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  en  4  693,  épousa 
eo  noo  damoiselle  Anne  de  Bobdes,  dont  il  eut  : 

1<»  Jean-François  I,  dont  rarticle  suit; 

2o  Jean-François  II  de  Marbotin,  écuyer,  chanoine  archidiacre  du  diocèse  de  Bazas,  en 
1740. 

XIV.  Messire  Jean-François  de  Mabbotin,  1^'  du  nom,  seigneur  des  Eyquems,  La 
Rivière,  TiflTaudie,  Le  Limouzy,  La  Grande-Vergne  et  autres  lieux,  baron  de  Lège, 
nommé  en  n2f  conseiller  en  ia  Grand'Chambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  épousa 
en  il27  demoiselle  Suzanne- Antoinette  de  Chambebt,  fille  d'Antoine  de  Chambert, 
chevalier,  trésorier  de  France,  de  laquelle  il  eut  quatre  enfants,  savoir  : 

lo  Jean-François  1,  dont  Tarticle  suit; 

20  Messire  Jean-François  II  de  Marbotin,  chevalier^  capitaine  commandant  au  régiment 

d'Enghien,  et  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  convoqué  en 

1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux; 
30  Antoinette  I  de  Marbotin,  mariée,  le  20  mai  1765,  à  messire  Pierre- Vincent  d'Auzac, 

écu>ier,  seigneur  de  Viguié  et  de  La  Salève;  ,  ..         r 

40  Anloinette  II  de  Marbotin,  mariée  avec  Henry-Igoaoe  de  Montalembert,  marquis  de 

Montbeau.  1 . .   .  .    . . 


368  DE  MARBOTIN. 

XV.  Messire  Jean-François  de  Marbotin,  II^  du  nom,  baron  de  Lège,  nommé  le 
25  mai,  reçu  le  4  juillet  ^1749,  conseiller-Iay  au  Parlement  de  Bordeaux,  fut  convoqué 
en  f789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Guienne.  Il  épousa  :  4®  en  ^53,  damoiselie 
Pétronille  d'Abche,  morte  peu  de  jours  après  son  mariage,  nièce  de  Guillaume  d'Arcbe, 
évêque  de  Bayonne,  et  fllle  de  messire  François  II  d'Arcbe,  procureur  général  du  Roi 
en  la  Cour  des  Aydes  de  Bordeaux,  et  de  dame  Pétronille-Angélique  de  Viaut;  2°  en 
4756,  damoiêelle  Marie  Anne  Jaure,  fille  de  N...  Jaure,  jurât  de  Bordeaux.  Du 
second  lit  : 

lo  Joseph,  dont  l'article  suit;       * 

2o  Désirée  de  Marbotin,  mariée  à  Jean-Baptiste-Pierre-Jules  Dudon,  procureur  général 

au  Parlement  de  Bordeaux,  en  survivance,  mort  sur  Téchafaud  révolutionnaire  en 

1794; 
3»  Pauline  de  Marbotin,  mariée  à  N...  Dudon  de  Lestrade. 

XVI.  Joseph  DE  Mabbotin,  baron  de  Lège,  conseiller  à  la  Cour  Royale  de  Bordeaux 
le 26  mars  'l  825,  épousa,  en  ^95,  mademoiselle  Marie  de  La  Malétie.  De  ce  mariage  : 

lo  Léonce  de  Marbotin,  décédé  inspecteur  des  Douanes  en  1847; 

2®  Jean-François-Timur,  dont  Tarticle  suit; 

30  Saléma  de  Marbotin,  mariée,  en  1828,  avec  M.  Henry  de  Vivier; 

XYII.  Jean-François-Timur,  baron  de  Maebotin,  conseiller-auditeur  à  la  Cour 
Royale  de  Bordeaux  le  40  octobre  -1829,  démissionnaire  à  la  suite  des  événements  de 
juillet -1850. 


(*)  M.  de  Marbotin-Rubéran  émigra  en  1791,  et  rejoignit  l'armée  des  Princes.  11  coopéra 
activement  à  la  rentrée  des  Bourbons  en  1814;  fut  décoré  du  Brassard  et  choisi  par  les  habi- 
tants de  Bazas  pour  aller  faire  entériner  à  la  Cîour  royale  de  Bordeaux  les  lettres-patentes 
accordées  par  Louis  XVIII,  concédant  les  fleurs  de  lys  de  France  et  la  devise  :  Bazas,  1 1  Mars 
18U,  aux  armoiries  de  cette  ville,  qui  avait  été  la  première  à  accueillir  le  duc  d'Angouléme. 


DU  PÉRIER, 


DES  lOU  H  DDCI  DE  BUTUII. 


(Extrait  (lu  Recueil  de  Géné<dogies,  pour  servir  de  suite  ou  de  sujipUmtnl  au  DicriaKHAiitR  de  l.< 
NOBi.EESK,  tom.  XV  tl  m  des  Suppléments,  pag.  361  et  suivantes.  Paris,  K\mKn,  éditeur  et 
conlinualeur,  I7SS.  —  Cette  généatugie  est  reproduite  d'après  celle  insérée  dans  le  Thaitè  i>i!s 
DE^-ISB8  HÉRALDIQUES,  imprimé  à  Paris,  en  nst,par  i«  C"  de  Wahoouieb.)  —  (') 


Peueh  (db),  db  Pesie,  du  et  db  Pebeb,  ainsi  qu'il  est  indislincUment  dans  Isa  Ulres  ;  et  en 
latin,  DB  Pebebio. 

Cette  maison  est  sans  contredit  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  illustres  de  la  province 
de  Bretagne.  Elle  est  sortie  inconleetalilemcnt  des  anciens  tlois.  Comtes  et  Princes  de  Bretagne, 
de  la  branche  cadetu  des  Comtes  de  Cornouailles,  qui  avoit  une  origine  commune  avec  les 
Rois,  Comtes  et  Ducs  de  Bretagne.  Foyes  Dom  Maurice,  livre  premier,  folios  13,  14,  15,  16, 
17,  18,  19  et  30,  où  il  Établit  que  Gerenton,  prince  d'Albanie,  Tut,  suivnnt  Ingomar,  pero  de 
Conan,  qui,  ayant  suivi  le  tyran  Maxime  dans  les  Gaules,  l'an  383,  Ail  gratifié  par  cet  usur- 
pateur d'une  portion  de  l'Armorique.  C'est  de  ce  Conan,  reconnu  généralement  pour  le  premier 
auteur  de  la  maison  des  Rois,  Princes,  Comtes  et  Ducs  de  Bretagne,  que  sont  sortis,  suivant 
Dom  llaurice,  folios  ci-dessus  cités,  les  Comtes  de  Cornouailles,  les  Comtes  de  Léon,  les 
Seigneurs  de  CliAteau-Neuf  et  de  Noyon-sur-Andelle,  sortis  de  ceux-ci  :  les  Comtes  de  Vannes, 
de  Bennes  et  de  Kantee,  d'oii  sont  sortis  les  Comtes  de  Penthievre,  auteurs  des  Comtes  de 
Quintin,  et  les  Comtes  de  Porhoet,  auteurs  des  Vicomtes  de  Rohan.  Budic,  I  du  nom.  Comte 
de  Cornouailles,  suivant  Dom  llaurice,  livre  premier,  folio  1 4,  Ait  père  de  Budic  ou  Benedic  II, 
Comte  de  Cornouailles,  mort  très-âgé,  vers  l'an  980,  et  qui  avoit  eu  Benedic,  Comte  de  Coi^ 


(<)  Nmu  ITOU  ild,  lus  la  conn  de  ce  tni>il,  «(lércr  qncltm  cbiivcinAiU  im  le  \ait,  pasr  nlertr  In  tntm  i 
MikH  loabH  le*  41>m  Miniei  tilt),  prlaciiulemeui  ^bihi  k  li  UIiUm  ta  bnncbet  di  PMerdi  Lin»,  i 
LuiefM  H  de  Mapoi,  CrCiLtr. 


370  DU  PÉRIER. 

nouailles,  et  Periou  ou  Perier,  que  l'on  croit  l'auteur  de  la  maison  du  Perier,  qui  a  pris  son 
nom  de  la  Sirerie  du  Perier,  premier  fief  de  la  comté  de  Comouailles,  où  cette  terre  est  située, 
comme  Geoffroy  II,  fils  d'Alain,  I  du  nom,  Comte  de  Penthievre,  et  Déladis,  sa  quatrième 
femme,  prit  le  nom  de  Quintin,  ayant  eu  en  partage  la  seigneurie  de  Quintin,  que  sa  postérité 
a  continué  de  prendre  jusqu'au  moment  que  cette  branche  de  Bretagne,  issue  des  Comtes  de 
Penthievre,  a  fondu  dans  la  maison  du  Perier,  par  le  mariage  de  Plesson-de-Quintin,  avec 
Geoffroy,  Sire  du  Perier.  Voyez  Dom  Maurice,  livre  premier,  fol.  18;  comme  l'ont  fait  les 
seigneurs  de  Château-Neuf  et  de  Noyon-sur-Ândelle,  issus  des  Comtes  de  Léon,  aussi  de  la 
maison  de  Bretagne.  Dom  Maurice,  Uvre  premier,  fol.  16;  comme  enfin  l'ont  fait  les  Comtes 
de  Porhoet,  issus  pareillement  de  la  maison  de  Bretagne,  et  les  Vicomtes  de  Rohan  qui  en 
sont  sortis.  Voyez  Dom  Maurice,  livre  premier,  folio  20.  D'après  des  faits  aussi  notoires,  il 
n'est  donc  point  étonnant  que  le  fils  cadet  de  Budic  ou  Benedic,  Comte  de  Comouailles,  ait 
pris,  vers  940,  le  nom  du  premier  fief  ou  juveignerie  de  la  comté  de  Comouailles,  où  la  terre 
du  Perier  est  située,  et  qu'il  se  soit  appelle  Periou  ou  Perier.  Le  fait  est  que  ce  Periou  étoit 
fils  cadet  de  Budic  ou  Benedic,  II  du  nom.  Comte  de  Comouailles.  Voyez  Dom  Maurice,  livre 
premier,  foUo  12;  voyez-le  au  même  livre,  folio  849.  Il  en  est  fait  mention  dans  les  Cartulaires 
de  l'égUse  de  Quimper,  dans  les  dons  faits  à  cette  église  par  les  Comtes  de  Comouailles.  Ces 
actes  sont  cités  par  Dom  Maurice,  Uvre  trois,  folio  378,  où  Periou  est  dit  fils  de  Benedic,  Comte 
de  Comouailles,  et  Guegon,  fils  de  Periou,  dans  les  mêmes  donations  faites  à  l'église  de 
Quhnper  par  les  Comtes  de  Comouailles.  Voyez  Dom  Maurice,  livre  premier,  folios  376,  377, 
378  et  379.  Ce  Guegon  vivoit  vers  980,  et,  en  l'an  1000,  mourut  Hudran,  le  premier  quahfié 
de  Sire  du  Perier,  que  l'on  avoit  regardé  jusqu'aujourd'hui  comme  le  premier  comparateur  de 
cette  maison,  n'ayant  point  pu  découvrir  encore  s'il  étoit  fils  de  Guegon  ou  de  Periou,  reconnu 
si  authentiquement  être  fils  cadet  de  Budic  ou  Benedic,  II  du  nom.  Comte  de  Comouailles, 
descendant  des  Rois  Alain,  Judicaël,  Salomon  II,  Noël  III,  Noël  II,  enfin  de  tous  les  Rois  de 
l'Armorique  et  de  la  Bretagne,  comme  l'histoire  l'a  établi,  et  que  la  généalogie  des  Rois,  Comtes 
et  Ducs  de  Bretagne,  dans  Dom  Maurice,  livre  premier,  folios  13  et  14,  le  prouve  incontesta- 
blement. Le  fils  cadet  de  Budic  ou  Benedic,  II  du  nom.  Comte  de  Comouailles,  qui  existoit 
vers  940,  est  nommé  Periou,  ou  Guegon,  qui  vivoit  vers  980,  est  reconnu  pareillement  pour 
être  le  fils  de  Periou,  dans  un  siècle  surtout  où  tous  les  cadets  des  branches  cadettes  de  la 
maison  de  Bretagne  ont  tous  pris  le  nom  de  leurs  apanages  et  des  armes  différentes,  témoins 
les  Comtes  de  Penthievre,  de  Gouello  et  Davaugour,  et  les  Comtes  de  Quintin,  sortis  des 
Penthievre;  les  Comtes  de  Léon,  qui  ont  produit  les  Seigneurs  de  Château-Neuf  et  de  Noyon- 
sur-Andelle;  les  Comtes  de  Vannes,  de  Rennes  et  de  Nantes,  qui  ont  produit  les  Comtes  de 
Porhoet,  et  de  ceux-ci,  les  Vicomtes  de  Rohan  ;  mais  d'autres  preuves  aussi  fortes  que  celles-ci 
vont  établir  plus  vivement  ce  que  nous  avançons.  Le  bourg  de  la  Seigneurie  du  Perier,  qui 
est  le  premier  fief  de  la  Comté  de  Comouailles,  est  une  Sirerie  considérable,  dont  Hudran,  Sire 
du  Perier,  frère  ou  fils  de  Guegon,  jouissoit  l'an  1000.  Depuis  cette  époque,  où  les  noms  se 
sont  francisés,  sortant  d'un  siècle  barbare  et  très -peu  connu,  cette  maison  a  toujours  été 
qualifiée  de  Sire  du  Perier,  et  de  cousin  par  les  Ducs  de  Bretagne  ;  elle  a  joui,  dès  ces  premiers 
tems,  de  la  plus  grande  considération  dans  la  province  :  et  quoique  Pierre  de  Dreux,  dit 
Ifauclerc,  en  parvenant  à  la  duché  de  Bretagne,  par  son  mariage,  en  1213,  avec  Alix,  héritière 
de  Bretagne,  ait  travaillé  toute  sa  vie  à  abattre  les  grands  vassaux  de  la  duché,  et  notamment 
les  branches  cadettes  de  la  maison  souveraine,  dont  il  venoit  d'en  épouser  l'héritière,  encore 
voyons-nous  celle  de  du  Perier  se  maintenir  toujours  dans  ce  degré  de  considération  que  lui 
donnoit  sa  haute  naissance,  formant  toujours  les  premières  alliances,  et  épouser  Plessonne 
de  Quintin,  héritière  de  la  branche  cadette  de  Bretagne,  et  fille  unique  de  Geoffroy,  IV  du 
nom.  Comte  de  Quintin,  descendant  au  sixième  degré  de  Geoffroy  II,  fils  d'Alam,  I  du  nom, 
Comte  de  Penthievre,  et  Déladis,  sa  quatrième  femme.  Il  est  aisé  de  s'imaginer  que  si 


DU  PÉRIER.  871 

Gboffrot,  Sire  du  Perier,  n*avoit  pas  été  descendant,  comme  Plcssonne  de  Quintin,  de  la 
maison  de  Bretagne,  qu*on  ne  lui  auroit  pas  donné  une  aussi  riche  héritière,  et  de  ce  rang. 
Voyez  Dom  Maurice,  livre  premier,  folio  18.  Mais  il  Téloit  incontestablement,  comme  le  dit 
Jean,  Duc  de  Bretagne,  en  1420,  en  accordant  le  droit  de  mené  à  la  Cour  de  Guincamp,  à 
Jean,  Seigneur  du  Peribr,  qu*il  traite  de  cousin,  en  disant  qu'il  tient  ses  fiefs,  héritages  et 
terres,  des  Ducs  de  Bretagne,  prochement.  Voyez  Dom  Maurice,  livre  4,  folios  1048  et  1049. 
Le  Duc  Pierre  le  dit  encore  d'une  manière  bien  plus  forte,  en  1451,  en  créant  pour  Tristan 
DU  Peribr,  Comte  de  Quintin,  une  baronnie  des  Etats  du  nombre  des  neuf  premières  baron- 
nies,  qui  étoient  les  pairies  de  Bretagne;  nous  rapporterons  les  dispositions  de  cette  érection. 

«  PusRRB,  par  la  grâce  de  Dieu,  Duc  de  Bretagne,  Comte  de  Montfort  et  de  Richcmont.  Â 
»  tous  ceux  qui  ces  présentes  lettres  verront  :  Saint.  Comme  à  nous  de  nos  droits  souverains, 
»  royaux  et  ducaux  appartiennent,  etc.  Savoir  faisons,  que  nous,  bien  certains  du  degré  et 
»  parenté  dont  notre  très-cher  et  très-amé  cousin  et  féal  Tristan,  Seigneur  de  Quintin,  nous 
»  atteint,  lequel  est  extrait  et  consanguin  proche  de  notre  maison,  etc.  »  Voyez  à  la  Biblio- 
thèque du  Roi,  d'Ârgentré,  Dupas,  Lobineau  et  Dom  Maurice,  livre  4,  folios  1562  et  1563,  où 
ce  titre  d'érection  en  baronnie  est  rapporté  en  son  entier.  Voyez  le  même  Dom  Maurice,  livre 
4,  folio  1565,  sur  le  débat  qui  vint  à  mouvoir  aux  Etats  ou  Parlement,  tenu  i  Vannes  le  mardi 
25  mai  1451,  en  présence  du  Duc,  sur  la  préséance  que  Tristan  du  Perier  prétendoit  sur  les 
maisons  de  Derval  et  de  Malestroit,  créés  Barons  avant  lui.  Ne  prétendoit-il  pas  qu'elle  lui 
étoit  due,  étant  anciennement  le  premier  Banneret  de  Bretagne?  Qu'a  dit  Pierre  le  Baud,  his- 
torien presque  contemporain?  Ne  dit-il  pas,  page  526  de  son  Histoire  de  Bretagne,  qui  est  à 
la  Bibliothèque  du  Roi  :  <  que  ledit  Sire  de  Quintin  avoit  été  mal  conseillé  de  se  faire  créer 
>  Baron,  car  auparavant  lui  et  ses  prédécesseurs  s'étoient  nommés  Comtes,  par  privilège  de 
»  la  noblesse  qu'ils  avoient  d'être  aussi  descendus  en  droite  ligne  légitime  de  la  génération 
»  des  Rois,  Ducs  et  Princes  de  Bretagne,  ainsi  que  avoient,  d'ancienne  coutume,  tous  ceux 
■  qui  en  étoient  extraits?  • 

Dupas  dit  la  même  chose,  folio  181,  à  la  Bibliothèque  du  Roi;  le  Duc  Pierre  de  Bretagne 
l'auroit-il  dit  aussi,  si  cela  n'avoit  pas  été?  Le  Baud,  historien  contemporain,  l'auroit-il  avancé 
si  le  fait  n'étoit  point  notoire?  Â-t-il  été  contredit  par  personne?  D'après  cela,  il  est  donc 
prouvé  que  la  maison  du  Perier  descend  par  Periou,  vers  940,  de  la  maison  de  Bretagne,  et 
que  la  Sirerie  du  Perier  aura  été  une  juveignerfe  de  la  maison  des  Comtes  de  Comouailles, 
juveigneurs  de  la  maison  de  Bretagne,  qu'elle  est  d'une  origine  des  plus  illustres,  et  qu'elle 
possédoit  cette  Sirerie  du  Perier  déjà  dans  le  X*  siècle  et  au  commencement  du  XI«,  et  Ta 
possédée  encore  plus  de  quatre  cens  cinquante  ans  après  que  l'héritière  de  la  branche  ainée 
l'a  portée  dans  la  maison  de  Laval,  ainsi  que  le  comté  de  Quintm,  créé  baronnie,  aujourd'hui 
duché  de  Lorge  ;  la  terre  du  Plessis-Balisson  et  de  Questemberg,  et  nombre  d'autres  situées 
aussi  en  Bretagne,  avec  celle  de  La  Roche-Dyré,  en  Anjou,  et  plusieurs  autres  seigneuries 
considérables  qni,  de  la  maison  de  Laval,  ont  passé  dans  celles  do  La  Trémoille,  de  Rolian,  de 
Montmorency  et  de  Rieux,  où  elles  sont  encore  en  grande  partie. 

Elle  a  produit,  dans  ses  différentes  branches,  plusieurs  Officiers  de  mérite,  des  Ambassa- 
deurs, de  grands  Magistrats,  un  Maréchal  de  Bretagne,  et  nombre  de  Chevaliers  de  l'Ordre  de 
Saint-Jean-de-Jérusalem  et  de  différents  Ordres;  tous  les  historiens  de  Bretagne  en  parlent 
avec  le  plus  grand  avantage,  tels  que  Le  Baud,  Dupas,  d'Argentré,  Lobineau,  Dom  Maurice  et 
autres,  Marca,  Œagaraye,  Oyenard,  et  le  Cahier  des  Etats  pour  la  branche  établie  en  Béam, 
l'histoire  héroïque  de  la  Noblesse  de  Provence,  le  Père  Anselme  dans  l'histoire  des  Grands 
Officiers  de  la  Couronne,  Morery,  le  Dictionnaire  de  la  Noblesse,  à  la  généalogie  de  Rohan, 
tome  XII;  celles  de  Matignon  et  autres,  où  clic  a  donné  et  prises  des  fllles  en  mariage,  et  qui 
sont  comprises  dans  les  volumes  précédons.  I^  premier  de  ce  nom,  dont  la  descendance  est 
établie,  est  : 


372  DU  PÉRIER. 

U  HuDRAN,  Sire  du  Perier,  mort  Tan  1000,  et  qui  parolt,  suivant  toutes  les  présomptions, 
être  fils  ou  frère  de  Guegon,  vivant  vers  l'an  980,  et  petit  fils  de  Periou,  dans  le  langage 
Gothique,  ou  Perier  en  François,  fils  puîné  de  Budig  ou  Benedig  II,  Comte  de  Gornouailles, 
auquel  Hudran  on  donne  pour  fils  : 

IL  Graslon,  Sire  du  Perier,  qui  épousa,  Tan  1030,  Guyonne  de  Quellenec,  fille  du  Sire  de 
Quellenec,  dont  : 

lU.  EoN,  Sire  du  Perier,  Chevalier,  vivant  en  1065,  marié  kN,..de  Marsan,  fille  du  seigneur 
de  Marsan;  il  en  eut  : 

IV.  MoRVAN,  Seigneur  ou  Perier,  mort  en  1091,  qui,  ù!Anneite  de  Kerkch,  son  épouse,  fille 
ù! Audran  de  Kerlech,  Chevalier,  Seigneur  dudit  lieu,  et  de  Tristanne  de  La  Mothe,  laissa  entre 
autres  enfants  : 

V.  YvoN,  Seigneur  du  Perier,  Chevalier;  il  mourut  en  1122,  et  avoit  épousé  SihiUe  de 
Niblemant,  fille  de  iV...  de  Niblemant,  Seigneur  de  la  Roche-Marie,  et  de  Marguerite  de  Dolus, 
dont  : 

VI.  Maurice,  Sire  du  Perier,  mort  en  1150,  qui  de  Marie  du  Pont,  son  épouse,  fille  du 
Seigneur  du  Pont  et  de  iV...  de  Kervé,  laissa  : 

VII.  Hervé,  Seigneur  du  Perier,  Chevalier,  mort  en  1181,  qui  avoit  épousé  Anne  de  Kulec, 
et  en  eut  : 

VIII.  CoNAN,  Sire  du  Perier,  Chevalier,  qui,  suivant  un  acte  déposé  en  la  Chamhre  des 
Comptes  de  Nantes,  dès  l'an  1200,  cité  par  Dam  Labineau,  livre  %,  page  A%9  ou  4S9,  devoit 
fournir  des  Ecuyers  et  Ghevaliers  d'Ost  au  Duc  de  Bretagne.  Il  ne  vivoit  plus  en  1236,  et  avoit 
épousé  Eléanore  de  Pledran,  fille  de  Jacques,  Seigneur  de  Pledran,  Chevalier,  et  de  Rabine  de  la 
Moussaye,  il  laissa  entr'autres  enfants  : 

IX.  Hervé,  II  du  nom,  ChevaUer,  Seigneur  du  Perier,  qui  fit,  à  la  mi-août  1294,  une  recon- 
naissance au  Duc  de  Bretagne,  pour  un  Chevalier  d'Ost;  c'est  ce  dont  fait  mention  Dam 
Maurice,  livre  S,  folios  4440,  4444,  4449  et  4445,  où  il  se  trouve.  Le  Duc  de  Bretagne  ayant 
assemblé  son  Parlement  le  19  août  1294,  où  Ost  de  Bretagne,  parmi  les  Seigneurs  qui  s'y 
trouvèrent,  est  compris  le  Sire  du  Perier,  qui  l'accompagna  aussi  en  Gascogne,  pour  joindre 
ses  forces  à  Edouard,  Roi  d'Angleterre,  contre  le  Roi  de  France.  Voyez  l'histoire  de  Bretagne, 
par  Dam  Lobineau,  livre  premier,  folio  282.  De  son  mariage  contracté  avec  Sibille  de  Paru,  fille 
de  Jean,  Seigneur  de  Paru,  Chevalier,  et  de  Marie  du  Pont,  il  eut  : 

X.  Alain,  Chevalier,  Sire  du  Perier,  Maréchal  de  Bretagne,  contre  lequel  un  ajournement 
fut  donné  devant  le  Duc  de  Bretagne,  par  Philippe,  Roi  de  France,  à  Toccasion  d'un  procès 
contre  Roland  de  Dinande-Montafilan,  qui  avoit  appelle  d'un  jugement,  en  cas  civil,  rendu  au 
profit  dudit  Alain  du  Perier,  Chevalier,  le  23  août  1304,  comme  le  rapporte  Dam  Maurice, 
livre  S,  folio  4494  ;  il  obtint,  en  1322,  contre  le  même  Roland  de  Dinan,  Seigneur  de  Monta- 
filan,  un  arrêt  qui  occasionna  des  différends,  lesquels  furent  portés  devant  le  Roi  de  France, 
dit  Dam  Lobineau,  livre  premier,  fol.  %0S.  Il  mourut  Maréchal  de  Bretagne,  très-âgé,  après 
avoir  rendu  de  grands  services  à  son  Prince,  et  avoit  épousé  Julienne  de  Lancelot,  fille  du 
Seignemr  de  Lancelot,  Chevalier,  dont  entr'autres  enfants  :  —  1.  Geopfroi,  qui  suit;  ~ 

2,  Salomom,  marié  à  Julienne  de  Qiielen,  père  Disnard,  qui  a  fait  la  branche  de  Provence  ;  — 

3.  et  Jean  du  Perier,  Ecuyer,  qui  donna  quittance,  en  1347,  au  Trésorier  Ghauvel,  de  vmgt-une 
livres  douze  sols,  de  sa  compagnie  d'Ecuyers  et  de  Sergens,  fut  envoyé  en  ambassade  en 
Angleterre,  en  1352,  signa  et  scella  de  son  sceau  les  lettres  que  la  Duchesse  de  Bretagne 
adressa  à  Edouard,  Roi  d'Angleterre,  pour  traiter  de  la  délivrance  de  Charles  de  Blois.  Voyez 
Dom  Maurice,  tome  3,  folios  1465  et  1486,  et  comparut  dans  la  montre  du  Capitaine  Geofiîroy 
de  Kerrimel,  qui  avoit  quatre  Ghevaliers  et  vingt-six  Ecuyers,  lors  du  siège  de  Brest,  par  le 
Connétable  de  Bretagne,  en  1375.  Dans  une  révolution  survenue  en  cette  province,  en  1379,  où 
se  forma  une  ligue  de  la  noblesse  en  faveur  du  Duc,  où  se  trouva  ce  Jean  du  Perier,  Chevalier, 


DU  PÉRIER. 


878 


lequel  rut  Misa  du  uombre  des  Chevaliers  Bretons  qui,  la  mGrae  année,  promirent  au  Duc  de 
l'accoinpaeDerdansla  guerre  qu'il  se  proposoit  de  faire  au  HoI  de  France;  il  se  trouva  encore 
au  siège  de  Carthagèae,  oii  il  fut  tuè  avec  nombre  d'autres  Seigneurs  Bretons.  Vm/tz  Dota 
Lobineau,  livre  premier,  pages  346.  40T,  431,  425  et  472.  On  ne  croit  pas  qu'il  ait  été  marié. 
XI.  Gboffboy  DU  Pbeieh,  Comte  de  Quintiu,  Seigneur  du  Perier,  époasa  Platotme  de  Qumtin, 
fille  unique  et  hérïUere  de  Geoffroy  IV,  Comte  de  Quintin,  dernier  mâlo  de  la  maison  de  Bre- 
tagne, de  la  branche  cadette  des  Comtes  de  Penthievre  et  de  Robine  de  Quibriac,  dont  le  rrere 
Jean,  II  du  nom.  Comte  de  Quintin,  avoit  épousé,  en  1372,  Marguerile,  fille  aînée  de  Jean, 
Vicomte  de  Rohan,  nommé  dans  le  testament  dudit  Vicomte  comme  son  gendre.  Voyez  Dom 
Maurice,  livre  4,  folio  EST,  dont  :  —  i.  Alain,  Sire  du  Perier,  qui  fut  présent  à  la  montre  de 
Bertrand  du  Guescliu,  le  premier  août  1371  et  premier  octobre  de  la  même  année,  comme 
Chevalier-Bachelier,  dit  Dom  Maurice,  tome  3,  pages  1654  et  1657,  assista,  le  36  avril  1379, 
ainsi  que  ses  frères,  i  l'associatioD  de  la  noblesse,  pour  empêcher  l'invasion  des  ennemis  dans 
le  pays,  au  rapport  du  même  historien,  lome  2,  page  314.  Le  môme  Alain,  Chevalier,  avec 
GuiiXAVHS  nv  Perier,  ratifièrent  a  Guincamp,  le  dernier  avril  1381,  le  traité  bit  entre  le  Hoi 
de  France  et  le  Duc  de  Bretagne,  comme  il  est  dit  tome  2,  page  378,  de  J3o>n  Maurice.  Ce  fut 
lui  qui  obtint,  en  1383,  de  ce  Prince,  de  rebâtir  son  chAteau  du  Perier,  à  condition  cependant 
qu'il  ne  sorviroit  point  de  retraite  aux  ennemis  du  Duché  de  Bretagne.  Il  est  représenté  armé 
de  toutes  pièces,  ayant  son  sceau  H  la  main  gaucbe,  d'azur,  à  dix  billettes  d'or,  telles  que 
cetlemaison  les  porte  encore  aujourd'hui,  el  les  banieres  de  Bretagne  en  plein,  avec  l'écusson 
do  Bretagne  à  droite,  et  de  Itocheforl  ou  Ricux  t  gaucho,  et  autour  du  mtidaillon  il  est  écrit  : 
S.  DiL*iN,  SiBB  DU  Perier,  et  du  Pleseiz,  Balicson,  et  de  Qu^tambert,  et  au-dessous  :  Alain 
DU  Perier,  1387,  tel  qu'il  est  représenté  ci-dessous  : 

CCLXXXI. 


AUIN  DU  PERIER, 


Voyez  Dom  Maurice,  &  la  feuille  ou  planche  17  des  armes,  livre  2.  Voyez  Lobinrau,  les 
divers  enregistrements  bits  à  la  Chambre  des  Comptes  de  Bretagne,  l'Armoriai  général  &  la 
Bibliothèque  du  Roi,  le  Père  Antelme,  It^  Taiiiettra  historiques  et  généalogiques,  etc.  Le  Duc 


374  DU  PÉRIER. 

convoqua  la  même  année,  au  mois  de  Juin,  les  Etats  de  la  province  à  Vannes,  et  parmi  les 
Seigneurs  qui  8*y  trouvèrent,  fut  ledit  âlatn  du  Perier,  selon  Lobineau,  livre  premier,  pages 
446  et  459;  Dom  Maurice,  tome  2,  page  461,  ajoute  qu'il  s*étoit  tenu  à  Rennes  un  Parlement 
en  1384,  pour  la  cause  de  dame  Âlienor  de  Kergorlay,  contre  messire  Alain,  Sire  du  Perier. 
Il  fût  du  nombre  des  Seigneurs  Bretons  qui,  le  28  Novembre  1393,  jurèrent  au  Duc  de  vivre 
et  mourir  plus  proche  à  lui  qu'aucun  autre,  en  foi  de  bonté,  gentillesse,  et  comme  loyaux 
Chevaliers;  c'est  ce  que  rapporte  Dom  Lobineau,  livre  premier,  page  486.  On  ne  voit  point 
qu'il  ait  été  marié.  —  2.  Geoffroy,  qui  suit. 

XII.  Geoffroy  du  Perier,  II  du  nom.  Comte  de  Quintin,  Seigneur  du  Perier,  compris,  en 
1370,  dans  la  montre  de  Pierre,  Sire  de  la  Hunaudaie,  où  il  est  qualifié  Ecuyer,  selon  Dom 
Maurice,  tome  III,  page  1646,  eut  son  château  pris  et  rasé  par  le  Connétable  de  Clisson  en 
1394,  qui  faisoit  la  guerre  aux  Ducs  de  Bretagne  pour  le  Roi  Charles  VI.  Voyez  V Histoire  de 
France,  par  Villaret,  tome  XII,  page  198,  et  Dom  Maurice,  Lobineau,  d'Argentré,  Le  Baud  et 
Dupas;  il  avoit  épousé  Susanne  de  Kergrois,  fille  de  Jean,  Seigneur  de  Kergrois,  et  de  Marie 
de  Trogoff,  dont  :  —  1.  Geoffroy,  qui  suit;  —  2.  Henri,  qui  s'établit  en  Béam  en  1380,  et  est 
auteur  de  la  branche  qui  y  subsiste^  rapportée  ci-après. 

XIII.  Geoffroy  du  Perier,  III  du  nom.  Comte  de  Quintin,  Seigneur  du  Perier,  de  la  Roche- 
Diré  et  du  Plessis  Balisson  ;  fit  une  donation  en  1405,  pour  la  fondation  d'une  église  collégiale 
à  Quintin,  en  présence  de  son  neveu,  Jean  du  Perier,  fils  aîné  de  Henri,  son  frère,  établi  en 
Beam  :  il  falloit  qu'il  n'eût  point  encore  de  garçon,  puisqu*il  appelle  Jean  son  héritier.  Il  fut 
un  des  principaux  Seigneurs  qui  signèrent  avant  l'Amiral  de  Bretagne,  et  promirent  fidélité 
au  Duc  dans  les  Etats  tenus  à  Vannes  le  16  Octobre  1410  ;  suivit  ce  Prince  en  1425,  dans  sa 
poursuite  contre  les  Ânglois,  en  Normandie;  se  trouva  au  siège'  de  Pontorson  et  à  celui  de 
Poincé.  Voyez  Dom  Maurice,  tome  I,  page  1015,  ratifia,  en  1427,  avec  Alain  de  Rohan,  Comte 
de  Porhoet,  Charles  de  Rohan,  Seigneur  de  Guemené-Guincamp,  et  autres  Chevaliers,  le  traité 
de  paix  que  le  Duc  de  Bretagne  fit  avec  les  Anglois  ;  assista,  le  22  Juillet  1439,  i  SaintrMalo, 
avec  les  autres  Seigneurs  Bretons,  au  supplice  d'un  Normand  qui  avoit  voulu  livrer  la  ville  de 
Saint-Malo  aux  Anglois  ;  fut  tué  au  siège  de  Saint-James.  Ces  faits  sont  rapportés  dans  Dom 
Maurice,  tome  II,  page  754,  tome  III,  pages  792  et  793,  et  Lobineau,  livre  I,  pages  567  et  568  ; 
il  avoit  épousé  :  i°  Isabeau  de  la  Motte,  fille  unique  et  héritière  de  Louis  de  la  Motte,  Seigneur 
de  Bossac,  Kerdavi  et  de  Sourdeac,  et  de  Marguerite  Auger;  2»  Philippine  de  Montauban; 
3®  Tiphaine  de  Kerandron  de  Keranrais,  Dame  de  Coetcanton  et  de  KernafTer,  laquelle  se 
remaria  à  Robert  le  Borgne,  Ecuyer,  et  en  eut  une  fille,  mariée  en  1457  à  Robert  de  Lescoet, 
Chevalier,  Chambellan  du  Roi,  Seigneur  de  Gueriperez,  Grand- Veneur  de  France,  veuf  de 
Thomine  Péan. 

Le  Comte  de  Quintin  eut  de  sa  première  femme  :  —  1.  Tristan,  qui  suit;  —  2.  MAROuERrrE, 
aliàs  Anne  du  Perier,  mariée  à  Silvestre  de  la  Feuillée,  Vicomte  de  Piehedel ,  dont  il  est  parlé 
dans  la  généalogie  de  Rohan,  tome  XII  du  Dictionnaire  de  la  Noblesse,  page  282  ;  — 3.  Mathurine, 
mentionnée  dans  le  Père  Anselme  et  Morery,  livre  6,  page  578,  comme  descendans  des  anciens 
Comtes  de  Quintin,  mariée  à  Jean  de  Toumemine,  III  du  nom.  Sire  de  la  Guerche,  fils  puîné 
de  Jean  de  Toumemine,  Sire  de  la  Hunaudaie  :  elle  fut,  en  1506,  première  Dame  d'honneur  de 
la  Reine  Anne  de  Bretagne,  et  eut  cinq  aunes  trois  quarts  et  demi  de  drap  noir  pour  le  deuil 
de  Charles  VHI,  Roi  de  France,  au  rapport  de  Dom  Maurice,  tome  UI,  pages  792  et  793,  et 
de  tous  les  historiens  du  temps;  elle  avait  assisté  au  sacre,  i  Saint-Denis,  de  la  même  Reine, 
en  qualité  de  première  Dame  d'honneur,  comme  on  le  verra  dans  les  Grands  Officiers  de  la 
Couronne,  à  la  Bibliothèque  du  Roi,  et  dans  toutes  les  relations  dudit  Sacre. 

De  la  seconde  fenmie  vint:  — 4.  Jean  du  Perier,  Seigneur  du  Plessis-Balisson,  qui,  suivant 
un  cinquième  compte  rendu  par  OUvier  Baud,  Trésorier  des  guerres  en  1455,  fut  payé  pour 
sept  mois  de  gages  de  ses  huit  hommes  d'armes  et  deux  cens  archers;  il  fut  marié  :  1<»  en 


DU  PÉRIER.  375 

1409,  à  OUve  de  Bougé;  2»  en  1428,  à  Constance  Gaudin,  fille  de  Jean,  Chevalier,  Seigneur  de 
Marcigné,  et  de  Jeanne  Reboul,  Dame  d'Âssé  et  do  Lavardin.  11  n*eut  qu'une  fille  de  son  pre- 
mier mariage,  Mabie  du  Perier,  femme  de  Roland  de  Dinan,  Seigneur  de  Beaumanoir  et  de 
Montafilan,  mort  sans  postérité.  Voyez  le  Perc  Anselme,  folio  8,  page  579,  à  la  généalogie  de 
Dinan,  et  Morory,  livre  3,  page  219.  Du  second  mariage  vint  :  Jeanne  du  Perier,  mariée,  par 
contrat  du  20  Septembre  1441,  à  Bertrand  de  Goyon,  IV  du  nom,  Sire  de  Matignon,  Baron  de 
Thorigny,  auquel  elle  porta  300  livres  de  rente.  C'est  d'elle  que  descendent  los  Comtes  de 
Matignon,  les  Ducs  de  Valentinois,  et  les  Princes  de  Monaco  d'aujourd'hui.  Et  de  ce  mariage 
est  sorti,  par  les  Matignon,  les  Ducs  d'Harcourt,  les  Marquis  de  Corbonnel-Ganisy,  les  Ducs 
de  Goignl,  les  Comtes  de  Marsan  de  la  maison  de  Lorraine,  les  Marquis  de  Seignelai,  les  Mar- 
quis de  Balleroy,  les  Ducs  de  Fitzjames,  les  Man^uis  de  Traisnel.  Voyez  la  généalogie  de 
Goyon-Matignon,  dans  le  Dictionnaire  de  la  Noblesse,  dans  le  Pcre  Anselme,  et  à  la  Bibliothèque 
du  Roi. 

Xrv.  Tristan  DU  Perier,  Chevalier,  Comte  de  Quintin,  Seigneur  de  la  Roche-Diré,  du  Plessis- 
Balisson  et  du  Perier;  assista  au  serment  prêté  à  Louis  XII,  Roi  de  France,  par  les  Barons  à 
ses  Ambassadeurs,  en  1477;  fut  témoin  au  ban  de  la  baronnie  Davaugour,  fait  par  le  Duc  à 
son  fils- naturel  en  1480,  et  fut  excusé  de  ne  s'être  pas  trouvé  au  Parlement  tenu  à  Rennes  en 
1482,  parce  qu'il  étoit,  disent  les  historiens  bretons,  à  Saint- Jacques  ;  il  fut  exécuteur  testa- 
mentaire de  Jean  de  Montauban,  Amiral  de  France,  son  beau-frere,  en  1476;  donna  quittance 
au  Seigneur  de  Montauban,  son  beau-pere,  le  14  Avril  1448,  d'une  somme  de  cinq  mille 
livres,  fSaisant  partie  de  la  dot  de  sa  femme;  fut  caution  de  Jean  de  Rieux,  auprès  du  Duc  de 
Bretagne,  en  1476,  et  parut  à  la  montre  de  la  noblesse  dans  l'Archidiaconé  de  Dinan,  le  24 
Juin  1481;  il  avoit  épousé  Isabeau  de  Rohan- Montauban,  fille  de  Guillaume  de  Bohan  et  de 
Bonne  Visœmti,  dite  de  Milan,  fille  de  Charles  Viscomti,  Seigneur  de  Parme,  et  de  Béairix 
d* Armagnac;  c'est  ce  que  disent  Dom  Maurice,  tome  II,  page  1412,  tome  III,  pages  43,  123, 
314,  368,  392,  393  et  394,  le  Dictionnaire  de  la  Noblesse,  tome  XII,  page  286,  article  Bohan 
Montauban,  et  Lobineau,  dans  son  histoire  de  Bretagne.  Il  n'eut  de  ce  mariage  qu'une  fille 
unique  nommée  Jeanne,  qui  suit,  et  quoiqu'il  fût  créé  Baron  par  le  Duc  de  Bretagne,  il  con- 
tinua à  se  titrer  de  Comte  comme  ses  auteurs,  par  droit  de  naissance,  et  conmie  descendant 
des  Rois  et  Princes  de  Bretagne. 

XV.  Jeanne  du  Perier,  Comtesse  de  Quintin,  Dame  du  Perier,  de  la  Roche  Dire,  héritière 
de  cette  branche  aînée,  et  Dame  d'honneur  de  la  Duchesse  de  Bretagne  en  1480,  selon 
Lobineau,  livre  2,  page  1466,  épousa  :  !<>  Jean  de  Laval,  Baron  de  la  Roche-Bernard  et  de 
Belle-Isle,  fils  puîné  et  héritier  de  Gui,  XIV  du  nom,  Comte  de  Laval,  et  d'Isabelle  de  Bretagne; 
et  V*  Pierre  de  Bohan,  Seigneur  de  Pont-Château,  dont  elle  fut  la  première  femme  (*).  De  son 
premier  Ut  elle  eut  :  Gui,  XV  du  nom,  Comte  de  Laval,  de  Quintin  et  du  Perier,  Seigneur  de 
Vitré,  Gouverneur  et  Amiral  de  Bretagne,  Chevalier  de  l'Ordre  du  Roi,  marié  :  lo  à  Charlotte, 
Princesse  de  Tarente,  fille  aînée  de  Frédéric,  Roi  d'Arragon  et  de  Sicile,  et  d'Anne  de  Savoie, 
dont  il  n'eut  que  des  filles  mariées  dans  les  maisons  de  la  TrémoiUe  et  de  Montmorency  ;  et 
2^  à  Anne  de  Montmorency,  de  laquelle  il  n'eut  encore  que  des  filles,  dont  l'aînée  fut  mariôe  à 
Louis  de  Bohan,  V  du  nom,  Seigneur  de  Guémcné-Monbazon,  etc.,  auquel  elle  porta  la  terre 
du  Perier,  et  l'on  croit  que  cette  maison  la  possède  encore.  Voyez  la  généalogie  de  Laval,  de 
la  Trémoille,  de  Rohan  et  de  Montmorency.  Par  ce  détail,  l'on  voit  que  les  maisons  de  Laval, 
de  la  Trémoille,  de  Montmorency  et  de  Rohan,  descendent  tous  aujourd'hui  de  cette  héritière 
du  Perier,  et  par  eux  toutes  les  premières  maisons  du  royaume.  Nous  ajouterons  encore  que 


(*)  Selon  d'Argentré  (Annalet  de  Bretagne),  elle  mérite  onc  mention  particoUère  dam  cette  histoire  :  «  Dans  an  siège 
»  où  les  tronpes  attendaient  nn  renfort,  elle  fit  attaquer  la  Tille  et  fit  rendre  les  armes  anx  assiégés.  —  Par  ce  conp  de 
•  Ttlenr,  elle  monnt  avec  les  honneurs  militaires.  • 


376  DU  PÉRIER. 

la  maison  de  Laval,  depuis  que  l'héritière  du  Perier  y  est  entrée,  a  eu  l'honneur  de  s'allier  à 
la  couronne  de  France,  par  le  mariage  de  Jeanne  de  Laval  de  Montfort  avec  Louis  de  Bourbon, 
Comte  de  Vendôme,  cinquième  a:ïeul  direct  de  Henri  IV. 

BRANCHE  ÉTABLIE  EN  BÉARN, 

XIII.  Henri  du  Perier,  qualifié  de  Messire,  d'Écuyer,  de  Haut  et  Puissant  Seigneur,  fils 
puiné  de  Geoffroy,  II  du  nom.  Comte  de  Quintin,  et  de  Susanne  de  Kergrois,  comparut  à 
Cacn,  le  premier  Octobre  1371,  à  la  montre  de  la  compagnie  du  Connétable  du  Guesclin,  qui 
étoit  de  trois  Chevaliers  Bannerets,  vingt-deux  Chevaliers  Bacheliers,  et  de  cent  soixante- 
quinze  Ëcuyers,  où  il  faisoit  ses  premières  armes  en  qualité  d'Ecuyer,  sous  son  oncle  Alain 
DU  Perier,  Chevalier-Bachelier,  frère  de  son  père  Geoffroy  du  Perier,  Comte  de  Quintin.  Voyez 
Dom  Maurice,  livre  3,  folios  1657  et  1658.  Il  fut  du  nombre  des  douze  Chevaliers  que  le  Duc 
de  Bretagne  mena  avec  lui,  en  1377,  au  service  du  Roi  d'Angleterre,  avec  cent  quatre-vingt- 
sept  Écuyers,  lorsqu'il  se  mit  à  son  service.  Voyez  Rymer,  tome  7,  page  174,  et  Dom  Maurice, 
livre  4,  pages  178  et  179.  Il  se  distingua  au  service  du  Roi  d'Angleterre,  qui  le  fit  son  lieu- 
tenant en  Guienne,  et  s'étabUt  en  Béarn  vers  1380;  et  quoique  le  nom  de  sa  femme  nous 
soit  encore  ignoré,  il  est  cependant  à  présumer  que  ce  sera  son  mariage  avec  une  héritière 
de  cette  province,  dont  son  commandement  étoit  limitrophe,  qui  y  aura  fixé  sa  descendance; 
son  frère  Geoffroy,  Comte  de  Quintin,  n'ayant  point  encore  d'enfans  en  1405,  regarda  son 
neveu  Jean,  fils  aîné,  comme  son  héritier,  dans  la  fondation  qu'il  fit,  en  1405,  d'une  église 
collégiale  à  Quintin,  et  le  fit  signer  à  ladite  fondation,  en  qualité  de  neveu  et  d'hoir  présomptif, 
et  qu'il  scella  de  ses  armes  du  Perier,  le  15  de  Mai  1405  (Voyez  Dom  Maurice,  livre  4,  folio 
754),  en  sa  qualité  de  Lieutenant  d'Aquitaine.  Le  même  Henri  du  Perier  permit,  par  ses  lettres 
scellées  de  son  sceau,  datées  du  château  de  Mauléon-en-^ule,  Ihnitrophe  du  Béarn,  en  1393, 
à  Louis  de  Servilho,  Ecuyer  du  royaume  d'Arragon,  d'assigner  dans  le  duché  de  Guyenne  le 
Sire  Dallemant-de-Queralt,  Chevalier  du  môme  royaume,  pour  combattre  à  toute  outrance 
avec  ledit  Louis  de  Servilho,  promettant  d'être  le  juge  de  ce  combat.  Ces  lettres  se  trouvent 
dans  les  archives  de  l'Hôtel-de-Ville  d'Orthez,  en  Béarn.  Par  son  testament  du  20  mars  1396 
retenu  dans  son  château  de  Mauléon,  par  Pierre  Dassian,  notaire  à  Orchize,  signé  Petrus  avec 
paraphe,  il  substitua  en  faveur  de  Gassiot  ou  Pierre,  aliàs  Gassiot,  son  fils  puîné,  tous  les 
biens  qui  lui  étoient  échus,  comme  puîné  de  la  maison  du  Perier,  des  Comtes  de  Quintin  en 
Bretagne.  On  ignore  le  tems  de  sa  mort,  mais  il  laissa  pour  enfans  :  —  1.  Raimond,  dont  la 
postérité  nous  est  inconnue,  qui  nomma,  le  26  Février  1428,  Gaillard  de  Serre,  à  une  Pré- 
bende dans  l'égUse  de  Naye;  on  ne  sait  si  c'est  par  droit  d'acquisition  ou  de  fondation  d'HsNRi 
ou  de  sa  femme,  ou  des  auteurs  de  celle-ci;  c'est  ce  qui  appert  d'un  extrait  des  premiers 
registres  de  la  collation  des  bénéfices  à  Lescar;  —  2.  Jean,  qui  vint  s'établir  en  Guienne,  où 
il  épousa  Marguerite  de  Léon,  dite  Princesse  de  Latréne,  et  qui  est  l'auteur  de  la  branche  des 
du  Perier  de  Lislefort  et  de  Larsan,  établie  à  Bordraux,  et  rapportée  à  son  rang. — 3.  Gassiot, 
qui  suit  ;  —  4.  et  Pascal  du  Perier. 

XIV.  Gassiot  ou  Pierre  Gassiot  du  Perier,  Chevalier,  nomma,  le  dernier  Décembre  1438,  en 
sa  qualité  de  Patron  à  la  Prébende  de  Naye,  vacante  par  la  mort  de  Pascal,  son  frère  pulné, 
Jean  du  Perier,  ainsi  qu'il  appert  de  l'extrait  des  registres  des  collations  des  bénéfices  à 
Lescar.  Le  nom  de  sa  femme  est  ignoré,  mais  il  en  eut  : 

XV.  PÉÉs  ou  Pierre  du  Perier,  ou  du  Perer,  selon  l'idiome  Béamois,  ChevaUer,  Panetier  du 
Roi,  Seigneur  de  Th*e,  Conseiller  d'Etat  du  Roi  de  Navarre,  François  Phœbus,  et  de  Catherine, 
sa  soeur,  et  premier  Juge  de  Béarn,  charge  de  Magistrature  alors  équivalente  à  celle  de  premier 
Président;  assista,  dans  le  château  de  Pau,  le  24  Novembre  1482,  au  serment  fait  par  le  Roi 
de  Navarre  en  sa  province  de  Béarn,  et  après  la  mort  de  ce  Prince,  il  fût  député  par  la  Reine 


DU  PÉRIBR.    '  377 

Catherine,  qui  lui  succéda  au  royaume  de  Navarre,  en  qualité  de  Commissaire  et  de  Juge  de 
Béam,  pour  régler  les  péages  de  cette  province,  par  acte  passé  à  Pau,  le  7  Octobre  1484;  c'est 
ce  qu*apprend  le  livre  intitulé  :  Compilation  des  anciens  privilèges  et  réglemens  du  Béam,  que 
Ton  trouve  partout  en  Béam,  et  notamment  dans  les  archives  des  Etats  du  Béam,  séant  i 
Pau;  à  la  feuille  du  serment  qu'a  fait  François  Phœbus,  Roi  de  Navarre,  à  la  province  de 
Béam.  Il  parolt  qu'il  a  été  marié  deux  fois,  sans  que  l'on  sache  encore  si  Jean,  qui  signa,  le 
4  Décembre  1489,  comme  son  héritier,  une  quittance  donnée  par  les  Généraux,  Conseillers 
du  Roi,  sur  le  fait  et  gouvernement  de  ses  finances,  tant  en  Langue  de  Oël  qu'en  Langue 
d'Oc,  de  la  somme  de  vingt-cinq  livres,  en  récompense  de  certains  voyages  faits  par  Messire 
Pierre  du  Pbrier,  en  son  vivant  l'un  des  Généraux  de  la  Cour  de  la  justice  des  Aides,  séant  i 
Montpellier,  étoit  le  seul  fils  du  premier  lit,  comme  il  y  a  lieu  de  le  présumer,  et  nous  feroit 
croire  qu'en  quittant  l'office  de  Panetier  du  Roi  pour  prendre  le  parti  de  la  robe,  il  ftit  nommé 
un  des  Généraux  de  la  Cour  de  justice,  ci-dessus,  où  il  se  sera  marié,  et  en  aura  eu  Jean,  et 
que  de  là  il  repassa  au  service  du  Roi  de  Navarre,  dont  il  étoit  né  sujet  en  Béam  ;  mais  ce  qu'il 
y  a  de  certain,  c'est  que,  suivant  ces  mêmes  lettres  en  original,  en  parchemin,  signées 
Briçonnet,  et  scellées  d'un  sceau  en  cire  vermeille,  dont  il  en  reste  encore  quelques  traces, 
il  ne  vivoit  plus  le  4  Décembre  1489,  que  son  fils  Jean  donna  quittance.  Nous  ignorons  encore 
ce  qu'est  devenu  ce  Jean,  qui,  étant  son  héritier  du  premier  lit,  a  dû  faire  souche  et  emporter 
avec  lui  les  biens  et  les  titres  de  sa  maison,  et  en  priver  la  branche  cadette,  encore  subsis- 
tante; mais  de  son  second  mariage  avec  Marie  Dartiguelouve,  il  eut  :  —  1.  Pierre  Raimono, 
qui  suit;  —  2.  et  Marie  du  Perier,  Dame  de  Momas  et  de  Sevignac,  mariée,  par  contrat  du 
il  février  1523,  à  Jean,  ahàs  Thomas  de  Terride,  d'une  très-ancienne  maison  subsistante  en 
Béam. 

XVI.  Pierre-Raimond  du  Perier,  qualifié  de  Messire  et  de  Chevalier,  prit  d'abord  le  parti  des 
armes,  et  fut,  le  25  Novembre  1496,  homme  d'armes  dans  la  compagnie  de  cent  vingt  hommes 
d'armes  et  archers  du  Seigneur  Robert  de  Balzac,  suivant  la  montre  que  nous  avons  en  ori- 
ginal, de  la  date  ci-dessus  :  ladite  compagnie,  toute  composée  de  la  première  noblesse  du 
Languedoc,  du  Béam,  de  l'Âgenois  et  de  la  Guienne.  11  passa  de  là,  comme  son  père,  dans  la 
haute  Magistrature,  en  Béam;  fut  conseiller  d'Ëtat,  et  Juge  des  appeaux  de  Bigorre.  Le  Roi 
de  Navari'e  le  nomma  arbitre  et  Ambassadeur  auprès  de  Louis  XII,  Roi  de  France,  pour 
régler,  de  concert  avec  Pierre  de  Biax,  Conseiller  du  Roi  de  Navarre  ;  Etienne  Pencher,  Évêque 
de  Paris,  depuis  Garde  des  Sceaux  de  France;  et  Pierre  de  la  Bemade,  Conseiller  d'Etat  (ces 
deux  derniers  nommés  par  le  Roi  de  France),  —  le  différend  qui  subsistoit  entre  la  France  et 
la  Navarre  pour  le  Béam  :  l'acte  en  fut  passé  à  Blois,  en  1512,  tout  à  l'avantage  du  Roi  de 
Navarre,  suivant  un  titre  en  parchemin,  intitulé  :  le  Procès-verbal  fait  pardevant  les  arbitres, 
sur  la  cassation  de  Varrét  de  Béam,  déposé  au  Trésor  des  chartes  du  Roi  à  Pau,  ainsi  que 
plusieurs  autres  titres,  cotés  9,  12  et  16,  au  chapitre  des  Sentences,  Lettres-patentes  du 
Béam,  de  l'inventaire  troisième;  on  doit  les  trouver  aussi  à  la  Bibliothèque  du  Roi.  Voyez  aussi 
Marca,  histoire  de  Béam.  Ledit  Pierre  Raimond  du  Perier  jouit,  après  le  décès  de  son  père,  de 
la  substitution  faite  par  Henri,  son  bisaïeul,  et  il  substitua  de  nouveau,  par  son  testament, 
trois  cens  écus  d'or  à  Messire  Guilhem-Arnaud  du  Perier,  son  fils,  à  la  charge  de  les  faire 
passer  au  second  fils  qui  proviendroit  du  mariage  dudit  Guilhem-Arnaud  du  Perier  avec  Dame 
Jeanne  de  Béam,  et  cela,  dit-il,  pour  imiter  la  coutume  qu'ont  eue  depuis  si  long-tems  ses 
ancêtres.  De  sa  femme,  dont  le  nom  est  ignoré,  il  eut  : 

XVII.  Guilhem-Arnaud  du  Perier,  Conseiller  du  Roi  de  Navarre,  qui  acquit  au  territoire 
d'Orthez  en  Béam,  le  10  octobre  1517,  beaucoup  de  terres,  bordes,  vignes,  coteaux,  etc., 
d'honorable  homme  Johanicot  de  Peré,  Abbé  de  Luganhon,  au  diocèse  d'Oléron,  pour  la  somme 
de  deux  cens  écus  de  dix-huit  sols  pièce,  par  acte  passé  devant  Dagos  et  Vergez,  Notaires  de 
Pau;  acquit  encore  de  Louis  du  Plaa,  et  de  Gratiana,  sa  femme,  une  vigne  blanche  et  un 

48 


878  DU  PÉRIER. 

rerger,  titués  au  terroir  de  Jurançon,  pour  le  prix  de  vingt-six  écus,  valant  dix-huit  sols 
pièce,  par  acte  passé  devant  François  Dagos  et  Jean  Dheriter,  Notaires  de  Pau,  depuis  1530 
jusqu'en  1533  :  ces  deux  actes  sont  déposés  aux  archives  de  rHôtel-de-Ville  de  Pau,  cotés  10 
et  12.  Il  assista,  comme  parent  et  ami,  au  contrat  de  mariage  de  Jean  de  Béam  avec  Demoi- 
selle Berirande  de  Paye,  passé  le  premier  Septonbre  1532,  et  il  y  signa  après  Charles  de 
Qramont,  Archevêque  de  Bordeaux,  et  avant  Etienne  de  Poylaud,  chevalier.  Seigneur  dudit 
lieu,  Guilhem  de  Baylens,  Jean  de  Poyanne,  Jean  Damou,  Chevalier,  Seigneur  dudit  lieu,  et 
noble  EUenne  de  Caunar,  Chevalier.  La  minute  de  ce  contrat  de  mariage  est  déposée  au  Greffe 
de  la  Cour  de  Dax,  dans  les  papiers  de  Gérard  Dubois,  en  son  vivant  Lieulenaut-Général,  et 
Notaire  en  la  prévôté  de  cette  ville.  GumHEM-ÂRNAUD  ou  Peribr  avoit  épousé  Jeanne  de  Béam, 
de  l'illustre  maison  de  ce  nom,  descendue  des  anciens  souverains  de  Béam,  et  en  eut  plusieurs 
enfants;  l'aîné  nous  est  inconnu,  et  l'on  croit  qu'il  porta  ses  biens  dans  la  maison  Darricaut 
et  de  Moncaup,  dont  l'héritière  est  entrée  dans  celle  de  Montesquiou-Fesensac,  et  se  disoit 
Dame  ou  Peribr  ou  de  Perer,  en  Béamois;  le  second  fils  fut  Martin  du  Perier,  qui  suit;  le 
troisième,  Raymond,  resta  dans  le  pays  et  s'établit  à  Mugron,  petite  ville  de  la  Chalosse,  à 
cinq  lieues  d'Orthez.  Il  s'y  est  marié  et  a  été  l'auteur  de  la  branche  des  du  Perier  de  Mugrok; 
qui,  après  avoir  vécu  dans  le  pays  jusqu'en  1771,  passèrent  à  Saint-Domingue  et  à  La  Guade- 
loupe, et  dont  il  sera  question  en  son  lieu. 

XVIII.  Martin  du  Perier,  Conseiller  de  la  Reine  Jeanne  d'Âlbret,  assista,  comme  témoin,  à 
l'accord  passé  entre  noble  homme  Jehan  de  Secondât,  Seigneur  de  La  Roque,  Conseiller,  Maître 
d'hôtel  ordinaire  de  la  Reine,  portant  revente  en  faveur  de  la  Reine,  des  terres  et  seigneuries 
de  Roquefort,  Sévignac,  Montesquieu,  Segoignac,  Pleissac  ou  Plessac,  Goulard  et  Cucq  :  l'extrait 
de  ce  titre,  en  parchemin,  est  déposé  au  trésor  des  chartes  du  Roi,  à  Pau,  coté  5  au  chapitre 
des  reçus  et  documens  d'Armagnac,  de  l'invenlaire  troisième  :  il  fit  son  testament  olographe, 
le  8  Février  1571,  scellé  de  plusieurs  sceaux  en  lacs  de  soie  jaune,  représentant  les  mêmes 
armes  que  sa  postérité  porte  encore  aujourd'hui,  et  que  sa  maison  a  toujours  porté  en  Bre- 
tagne,  qui  est  d'azur  à  dix  billetes  d'or.  Il  y  rappelle  la  substitution  ouverte  sur  la  tète  de 
haut  et  puissant  Seigneur  Henri  du  Perier,  Lieutenant  d'Aquitaine,  son  quart-aïeul,  comme 
puîné  de  la  maison  du  Perier,  des  Comtes  de  Quintin,  de  Bretagne  :  la  substitution  de  celui-ci, 
du  21  Mars  1396,  en  faveur  des  putnés  de  sa  descendance,  qui,  après  avoir  passé  de  Gassiot, 
son  fils,  à  Messbe  Pées  ou  Pierre,  son  petitrfils,  prit  fin  sur  la  tète  de  Messire  Pierrs-Raimond 
du  Perier,  Conseiller  du  Roi,  son  arriere-petit-fils,  et  aïeul  de  lui  Martin,  lequel  Pierrb- 
Raxmond,  ayant  substitué  trois  cens  écus  d'or  à  son  fils  Guilhem-Arnaud,  Conseiller  du  Roi,  et 
aux  puînés  de  sa  descendance,  ladite  substitution  s'étoit  ouverte  sur  sa  tète;  et  comme  un 
bienfait  qui  est,  dit-il,  depuis  si  longtemps  dans  sa  famille,  ne  sauroit  trop  se  perpétuer,  H 
laisse  et  lègue  à  Messire  Jean  du  Perier  de  Bentayou,  Ecuyer,  son  fils  putné,  outre  et  au-delà 
de  sa  légitime,  et  des  avantages  qui  lui  ont  été  faits  dans  son  contrat  de  mariage,  les  trois 
cens  écus  d'or  qui  lui  ont  été  légués  et  laissés  par  Messire  Pœrre-Rahiokb  du  Perier,  son 
aïeul,  voulant  qu'ils  soient  pris  du  plus  clair  de  son  bien,  en  bonnes  obligations  ou  argent 
comptant,  s'il  s'en  trouve  après  son  décès,  avec  la  prière  qu'il  fait  d'en  laisser  après  sa  mort 
la  jouissance  i  noble  Jehan,  son  fils  atné,  pour  être  transmis  à  son  puîné,  s'il  lui  envient,  etc. 
Il  avoit  épousé  Catherine  de  CassMe,  et  en  eut  plusieurs  enfans,  dont  deux  vivoient  lors  de 
son  testament,  savoir  :  —  1.  Daniel,  homme  d'armes  du  Roi  de  Navarre,  depuis  Henri  IV,  et 
institué  héritier  général  et  universel  de  son  père  :  on  ignore  s'il  laissa  postérité,  et  où  ses 
biens  sont  passés;  —  2.  et  Jean  du  Perier,  qui  suit. 

XIX.  Jean  du  Perier,  Seigneur  de  Bentayou,  fut  homme  d'armes  du  Roi  de  Navarre,  depuis 
Hsmu  IV,  et  est  employé  comme  Capitaine,  le  23  Février  1593,  dans  le  rôle  de  cinquante 
ohavtui  légers,  de  la  compagnie  de  M.  Jean  d'Alouzier,  toute  composée  de  noblesse  et  de 
pluBieurs  Capitaines  ;  il  est  qualifié  de  noble  Messire  et  d'Bcuyer,  et  eut  le  malheur  d'embraMer 


DU  PËRIER.  379 

les  erreurs  de  Calvin  avec  une  telle  force,  qu*il  se  fit  chef  de  parti  et  devint  Ministre  de  la 
religion  prétendue  réformée,  et  faisant  embrasser  à  son  fils,  avec  la  même  force,  les  mêmes 
erreurs.  Ce  sont  les  différentes  révolutions  arrivées  en  Béam  contre  la  religion,  qui  ont  été 
cause  de  la  ruine  et  de  la  décadence  de  cette  branche,  et  le  peu  de  biens  que  Jehan  du  Perieb 
avoit,  comme  cadet,  fût  ravagé  et  incendié  ;  cependant  il  parott,  pir  deux  lettres,  que  Ton 
conserve,  de  Henri  IV,  Roi  de  France,  sous  lequel  il  avoit  servi,  et  de  C.\tuerine,  sa  sœur, 
datées  de  Paris,  le  premier  Décembre  1601,  qu'il  en  étoit  fort  estimé.  Il  avoit  épousé 
Marguerite  de  La  Garigue,  comme  le  dit  Martin  du  Peribr,  son  père,  dans  son  testament  du 
8  Février  1571,  dont  :  —  1.  Jean,  qui  suit;  —  2.  autre  Jean,  tige  des  Seigneurs  de  La  Hitole, 
rapportée  ci-aprés;  —  3.  Daniel,  servant  dans  la  marine  sous  Louis  XIII,  marié  à  l'abbaye  de 
Peyraube,  et  mort  sans  postérité;  —  4.  Pierre  du  Perier,  mort  au  château  de  Bentayou,  sans 
alliance,  après  avoir  fait  son  testament,  le  24  Décembre  1631. 

XX.  Jean  du  Perier,  U  du  nom,  nommé  indistinctement  dans  les  actes  du  Perhoi,  du  Pbrer 
et  DE  Perer,  comme  ses  ancêtres,  fut  le  premier  qui  prit  le  de  au  lieu  de  du,  avant  son  nom,  ce 
que  sa  postérité  a  continué  de  faire  indistinctement  jusqu'à  ce  jour;  il  est  qualifié  de  noble, 
de  Messîre  et  d'Ecuyer,  et  fut  homme  d'armes  du  Roi,  dans  la  compagnie  de  soixante  hommes 
de  guerre  à  cheval,  du  Comte  de  La  Rochepot,  toute  composée  de  personnes  nobles  ou  qua- 
lifiées, suivant  le  rôle  que  nous  avons  du  12  Janvier  1596  ;  il  n'eut  de  son  père  qu'une  médiocre 
succession,  et  épousa,  le  24  novembre  1610,  Jeanne  de  Marque  dVssau,  fille  d'Arnaud  de 
Marque  ou  Marca,  Seigneur  d'Ussau,  de  la  même  maison  de  N,..  de  Marca,  historien  de  Béam 
et  Archevêque  de  Paris.  Cet  Arnaud  de  Marque^  ou  Marca,  fut  Ministre  aussi  de  la  religion 
protestante,  et  frère  de  Jean  de  Marque,  qui,  de  son  mariage  avec  Jeanne  de  La  Pargue,  iillo 
du  Procureur  Général  à  la  Chambre  des  Comptes,  n'eut  qu'une  fille  unique,  Dame  d'Ussau, 
mariée  à  Jacques  de  Béam,  descendant  des  anciens  Souverains  de  Béam.  C'est  par  le  décès  du 
petit-fils  de  celui-ci,  nommé  Jean-Jacob  de  Béam,  Baron  d'Ussau,  que  la  baronnie  d'Ussau  et 
tous  les  biens  appartenans  au  dernier  mâle  de  la  maison  de  Béam,  ont  passé  dans  celle  de  du 
Perier  :  les  terres  de  Béam-Saint-Maurice  ont  passé  dans  la  maison  de  Galard,  vers  1510,  qui 
en  ont  pris  le  nom,  et  la  branche  de  Béarn-Gerderest,  dans  celle  de  Béarn-Miossens,  par  le 
mariage  de  François  de  Béam,  Baron  de  Miossens,  Sénéchal  de  Marsan,  avec  Catherine  de 
Béam-Gerderest,  dont  il  n'y  a  eu  qu'une  fille,  Françoise  de  Béam,  héritière  des  baronnies  des 
états  du  nom  de  Miossens  et  de  Gerderest,  mariée  à  Etienne-Amaud  d'AWret,  dont  la  fille 
unique,  du  feu  Maréchal  d'Albret,  a  porté  tous  ses  biens  dans  la  maison  de  Lorraine,  et  las  a 
laissés  à  sa  mort,  en  1692,  sans  postérité,  à  Charles  de  Lorraine,  Comte  de  Marsan,  son  mari, 
au  préjudice  des  Béam,  Barons  d'Ussau,  seuls  mâles  existons  et  représentant  la  maison  de 
Béam,  et  au  mépris  de  l'avitinage,  qui  est  la  substitution  de  la  province  du  Béam,  et  qui  ne 
permet  point  de  disposer  des  biens  possédés  par  trois  degrés,  qui  forme  l'avitinage,  et  les  lait 
retourner  à  la  souche  d'où  ils  sont  sortis;  de  manière  que  les  baronnies  de  Miossens  et  de 
Gerderest,  ainsi  que  tous  les  biens  do  la  branche  de  Béarn-Miossens,  portés  dans  la  maison 
d'Albret,  et  de  celle-ci  dans  la  maison  de  Lorraine,  dévoient  retourner  de  droit,  en  1692,  au 
décès  de  l'héritière  d'Albret  sans  postérité,  malgré  son  testament  fait  en  faveur  de  Charles  de 
Lorraine,  Comte  de  Marsan,  son  mari,  à  la  branche  de  Béam,  Baron  d'Ussau,  représentée 
aujourd'hui  par  le  Baron  du  Perier  d'Ussau,  héritier  du  demier  mâle  de  cette  branche,  qui 
subsistoit,  par  mâle  du  nom  de  Béam;  les  Béam  d'Bspagne  étant  représentés  par  les  Ducs  de 

Médina  Cely Jean  du  Perier  eut  de  son  mariage  :  —  i.  Daniel,  Capitaine  au  régiment  de 

Toneins;  —  2.  Jacob,  Enseigne  Colonel  du  régiment  de  Bethune,  tué  à  la  bataille  des  Dunes; 
—  3.  Théophu-e,  Capitaine  au  régiment  d'Hoquincourt,  qui  suit;  —  4.  Bstrïnqub  du  Peribr, 
mariée  au  Sieur  de  Benquet. 

XXI.  Théophile  du  Perier,  Seigneur  de  Bentayou,  Sieur  de  Glaverie,  Capitaine  au  régiment 
d'Hoquincourt,  qualifié  de  Messire,  de  noble  et  d'Ecuyer,  se  retira,  en  1659,  après  avoir  servi 


380  DU  PERIER. 

très  long-tems  sous  les  ordres  du  Maréchal  de  Turenne,  et  s*étre  trouvé  à  différens  sièges  et 
batailles,  où  il  reçut  plusieurs  blessures;  il  eut  ordre  du  Duc  de  Gramont,  Gouverneur  de  la 
province,  île  se  tenir  prêt  avec  la  Noblesse,  pour  marcher  au  premier  ordre  à  l'arriere-ban, 
avec  armes  et  bagages,  comme  il  convient  à  un  Gentilhomme  de  son  rang;  tant  qu'il  vécut,  il 
assista  aux  états  généraux  de  la  province  dans  le  corps  de  la  Noblesse;  fournit  son  dénom- 
brement en  1682;  fit  son  testament;  rentra  dans  le  sein  de  Téglise  catholique  et  romaine,  et 
mourut  fort  âgé.  Il  avoit  épousé,  par  contrai  du  24  Février  1659,  Anne  de  Lauboye,  fille  de 
noble  Henry  de  Lauboye  et  6.* Anne  d'Arros,  celle-ci  fille  de  Jacques  d'Arros,  Baron  de  Biven,  et 
6! Anne  de  Béam,  d*une  ancienne  noblesse  qui  subsiste,  et  qui  a  donné,  de  nos  jours,  un  Lieu- 
tenant-Général des  armées  du  Roi,  dans  la  personne  du  Comte  d'Arros,  mort  depuis  peu,  un 
Capitaine  de  Vaisseau  du  Roi,  dont  est  le  Baron  d*Arro8  encore  vivant  :  Théritiere  de  la  branche 
d'ArroS'Biven  est  fondue  dans  la  maison  de  Mesplez,  qui  n*a  laissé  qu'une  fille,  mariée  à 
M.  de  Verthamon,  Président  à  Mortier  du  Parlement  de  Bordeaux.  Théophile  du  Perier  eut  de 
son  mariage  :  —  1 .  Henri,  qui  suit  ;  —  2.  Daniel,  appelé  le  Chevalier  du  Perier,  Capitaine  au 
régiment  de  Picardie,  auteur  d'une  branche  étabhe  à  Saint-Jean-de  Luz,  rapportée  ci-après; 
—  3.  et  plusieurs  filles. 

XXII.  Henri  du  Perier,  Seigneur  de  Bentayou,  Sieur  de  Claverie,  qualifié  de  Messire,  Noble 
et  Ecuyer,  fut  Lieutenant  au  régiment  de  Navarre  ;  quitta  de  bonne  heure  le  service  ;  assista 
toute  sa  vie  à  l'Assemblée  des  Etats  de  la  province  dans  le  corps  de  la  Noblesse  ;  reçut  une 
lettre  du  Gouverneur,  pour  marcher  avec  lui  pour  le  service  du  Roi,  et  se  trouver  à  Pau  à 
l'entrée  du  Duc  de  Guiche  dans  la  province,  et  mourut  jeune.  Il  avoit  épousé  :  i<*  le  21 
Décembre  1696,  Jeanne  de  Salinis  de  Morlaas,  morte  sans  enfans,  le  il  Juillet  1709,  qu'elle 
institua  son  héritier;  2»  par  contrat  du  20  Avril  1711,  Demoiselle  Madeleine  de  Louboye,  sa 
cousine^germaine,  nièce  du  Baron  de  Bordes-Despoey,  LieutenantrGénéral  des  armées  du  Roi, 
Commandeur  de  l'ordre  de  SaintrLouis  et  Gouverneur  de  Philisbourg,  où  il  fut  tué.  et  sœur  de 
plusieurs  Louboye,  officiers  très-distingués  par  leurs  services  et  leur  valeur.  De  ce  mariage 
sont  issus  :  —  1.  N...  DU  Perier-Claverie,  mort  Lieutenant  au  régiment  de  Navarre;  —  2.  et 
Pierre  du  Perier-de-Claverib,  qui  suit. 

XXni.  Pierre  du  Perier-de-Claverie,  qualifié  de  Messire  et  Chevalier,  Seigneur  de  Bentayou, 
Capitaine  de  Grenadiers  au  régiment  de  Navarre,  et  Chevalier  de  Saint-Louis,  commença  de 
servir  dans  les  Cadets-Gentilshommes  de  Strasbourg,  fit  toutes  les  guerres  de  Bohème  et 
autres  pendant  près  de  quarante  ans,  assista  toute  sa  vie,  ainsi  que  son  frère  aîné,  à  l'Assem  • 
blée  des  Etats  dans  le  corps  de  la  Noblesse,  eut  la  douleur  de  perdre  son  oncle,  le  Baron  de 
Bordes-Despoey,  Lieutenant-Général  des  armées  du  Roi,  qui  l'avoit  appelle  auprès  de  lui  pour 
en  faire  son  héritier;  mais  il  eut  le  malheur  d'être  tué  peu  de  jours  après  son  arrivée  i 
Philisbourg,  ce  qui  fit  passer  sa  succession  à  son  neveu,  le  Marquis  de  Jasse,  Président  à 
Mortier  au  Parlement  de  Navarre,  d'une  des  premières  maisons  de  la  province  de  Béarn,  qui 
jouit  dans  ce  moment  de  la  terre  Despoey;  il  mourut  en  1756,  à  Rennes  en  Bretagne,  sans 
alliance,  à  la  veille  d'être  placé  avantageusement.  Par  son  décès,  la  seigneurie  de  Bentayou 
passa  i  Messire  Martin  du  Perier,  Baron  d'Ussau,  son  cousin  germain,  dont  il  sera  parlé  ci- 
après  (*). 

BRANCHE  DES  BARONS  DVSSAU,  établie  à  Saint-Jean-de-Luz. 

XXn.  Daniel  du  Perier,  Chevalier,  fils  puîné  de  Théophile,  Chevalier,  Seigneur  de  Bentayou, 
Capitaine  au  régiment  d'Hoquincourt,  et  (ÏAnne  de  Lauboy,  commença  à  servir  dans  les  Cadets 

(*)  C*est  i  cette  branche  qu'appartenait  le  da  Perier  qui  a  psssé  en  Espagne,  où  il  a  fait  sonche,  laquelle  a  donné  on 
grand  mattre  de  l'Ordre  de  Malte,  ainsi  qne  le  prouve  Téeu  représentant  les  armes  des  du  Perier  qu'on  voit  encore 
aujourd'hui  dans  la  chapelle  de  Tlle  de  Malle,  oh  sont  conservés  les  portraits  des  grands  maîtres. 


DU  PËRIER.  381 

Gentilshommes,  fut  successivement  Lieutenant  au  régiment  du  Roi,  infanterie,  Capitaine  dans 
celui  de  Picardie,  et  Commandant  du  Socoa,  près  Saint-Jean-de-Luz.  11  étoit  mort  en  1710,  fort 
jeune,  et  a  été  inhumé  dans  la  sépulture  de  la  maison  d'Hameder-de-Salaberinea,  en  Téglise 
de  Saint-Jean-de-Luz,  ne  laissant  à  sa  veuve  et  à  ses  enfans  qu'une  simple  pension  de  cent 
écus,  que  Louis  XIV  lui  avoit  faite,  réversible  sur  la  tète  du  dernier  de  ses  enfans.  Il  avoit 
épousé,  le  3  Janvier  1704,  Marie  de  Hameder,  héritière  de  Miritcinénéa,  de  la  même  famille 
de  Hameder,  dont  étoit  la  mère  du  Vicomte  de  Belsunce,  mort  Lieutenant-Général  des  armées 
du  Roi,  et  Gouverneur-Général  de  Saint-Domingue,  et  de  laquelle  sont  les  d'Hameder,  Vicomtes 
de  Macaye,  encore  subsistans.  De  son  mariage  il  a  eu  :  —  1.  Théophile,  mort  jeune;  —  2. 
Martin,  qui  suit;  —  3.  Autre  Martin,  né  en  1709,  Prêtre,  et  inhumé  dans  la  Cathédrale  de 
Rayonne;  —  4.  Jeanne,  née  en  1706,  morte  Religieuse  Ursuhne  à  Saint-Jean-de-Luz;  —  5.  et 
autre  Jeanne  ou  Perier,  née  en  1710,  vivante  sans  aUiance. 

XXUI.  Martw  du  Perier,  Chevalier,  Raron  d'Ussau,  Seigneur  de  Rentayou,  Abbé  Lay  de 
Saint-Armon  et  Danos,  né  le  17  mars  1708,  tenu  sur  les  fonds  de  batème  par  Théophile  de 
Perier,  Chevalier,  Seigneur  de  Rentayou,  Capitaine  au  régiment  d'Hoquincourt ,  son  aïeul 
paternel,  par  la  Dame  de  Hameder,  son  aïeule  maternelle,  passa  à  la  Guadeloupe  très-jeune,  où 
il  se  maria;  devenu  héritier  de  la  branche  aînée  de  sa  maison,  en  1756,  par  le  décès  de  Messire 
Pierre  de  Perier-Claverie,  Seigneur  de  Rentayou,  mort  Capitaine  de  Grenadiers  au  régiment 
de  Navarre,  et  Chevalier  de  Saint-Louis;  il  repassa  en  France  en  1760,  et  devint  aussi,  par  le 
testament  de  Messire  Jean-Jacob  de  Réarn,  Raron  d'Ussau,  dernier  mâle  de  la  maison  de 
Réarn,  en  qualité  de  plus  proche  parent,  hérilier  de  tous  les  biens  de  cette  maison,  héritier 
aussi  des  domaines  d*Omoague,  d'Haria,  et  des  antres  biens  situés  en  Rasque,  que  la  Dame 
Damou,  sa  cousine,  fille  du  baron  Damou-Domoague,  avoit  transmis  à  sa  fille  la  Dame  de 
Galtier,  après  la  mort  de  celle-ci.  11  prêta  foi  et  hommage  au  Parlement  de  Pau,  pour  la  terre 
et  seigneurie  de  Rentayou,  qu'il  vendit  depuis  au  Sieur  Raron  de  Maur,  pour  acquitter  les  dettes 
de  son  cousin;  prêta  aussi  foi  et  hommage  au  même  Parlement,  p)our  la  terre,  seigneurie  et 
baronnie  d'Ussau,  et  l'abbaye  de  Saint-Armon  et  Danos,  se  fixa  et  rentra  en  Réarn,  où  sa 
branche  étoit  établie  depuis  1380,  époque  de  sa  sortie  de  la  province  de  Rretagno;  il  testa  au 
château  d'Ussau,  le  7  Février  1776,  est  mort  le  14  du  même  mois,  et  a  été  inhumé  dans  la 
chapelle  de  la  paroisse  d'Ussau,  église  de  Tadousse,  auprès  du  Raron  de  Réarn  d'Ussau,  son 
cousin.  Il  avoit  épousé  à  la  Guadeloupe,  en  1742,  Christine  de  Courtois,  dont  :  —  1.  Martdi- 
Louis,  qui  suit;  —  2.  Marie-Clauie,  née  en  1744,  mariée  à  Rorde^ux,  en  1765,  à  Messire 
Marcel-Guillaume  de  Marin,  Chevalier,  ancien  Officier  de  Marine,  Gouverneur  de  Rieiix,  fils 
de  Messire  N...de  Marin,  Commissaire  Ordonnateur,  et  Intendant  de  l'Isle  de  la  Guadeloupe, 
et  de  N.,*  de  La  Grigue  de  Savigny,  et  sœur  d'un  chef  d'escadre,  vivant  encore,  et  d'un 
Capitaine  de  vaisseau;  —  3.  Jeanne-Christine,  née  en  1754,  mariée,  le  5  Août  1771,  à  Messire 
Lazare  VAhhé  de  Talsy,  Chevalier,  Chef  de  brigade,  et  Colonel  dons  le  corps  du  Génie,  et 
Chevalier  de  Saint-Louis. 

XXIV.  Martin-Louis  du  Perier,  Chevalier,  Raron  d'Ussau,  Abbé  Lay  de  Saint-Armon  et 
Danos,  né  le  16  août  1745,  a  commencé  de  servir  dans  la  première  compagnie  des  Mousque- 
taires du  Roi,  a  été  fait,  en  1771,  Capitaine  de  dragons  au  régiment  Royal;  en  1778,  Colonel 
du  régiment  de  Nassau,  Gouverneur  de  Saint-Jean-dc-Luz  et  de  Cybour,  et  fait,  en  1782, 
GhevaUer  de  l'Ordre  royal  et  miUtaire  de  Saint-Louis;  a  prêté  foi  et  hommage  au  Parlement 
de  Pau,  pour  sa  seigneurie  et  baronnie  d'Ussau,  et  fournit  son  dénombrement;  a  été  admis, 
comme  tous  ses  ancêtres  l'ont  été,  aux  Etats  de  la  province,  dans  le  corps  de  la  Noblesse,  et 
a  épousé,  le  22  Mars  1772,  à  Rordeaux,  Dame  Jeanne-Marie  de  BataiUard,  veuve  du  Comte  de 
Thalas,  dont  jusqu'à  présent  :  —  1.  MARiB-Louis-MARTiN-AuGusTE-THÈoPHiLE-MARCSL-CéSAR, 
Chevalier,  Comte  du  Peribr,  né  à  SaintrJean-de-Luz,  le  6  Décembre  1772,  tenu  sur  les  fonts  de 
baptême  par  Messire  Martin  ou  Perier,  Chevalier,  Raron  d'Ussau,  son  aïeul  paternel,  et  par 


382  '  DU  PËRIER. 

Dame  Marie-Glaire  du  Perier-Marin,  sa  tante  paternelle;  —2.  Blanghe-Sophie-âorienne- 
Ghristike-Esprite-Marie-Alexandrine,  dite  Mademoiselle  du  Peribr,  née  au  château  d'Ussau,  le 
2  Décembre  1773,  tenue  sur  les  fonts  de  baptême  par  Messire  Esprit-Marie-Alekamdre  de 
Gaton,  Gomte  de  Thalas,  son  frère  utérin,  et  par  Dame  Jeanne-Ghristine  ou  Perier,  Dame  de 
Talsy,  sa  tante  paternelle;  —  3.  Jeanne-Dorothée-Gharlotte-Henriette-Nicolas-Othon,  dite 
Madeûioisello  d'Ussau,  née  à  Bordeaux  le  3  Décembre  1774,  tenue  sur  les  fonts  de  batôme  par 
le  Prince  de  Nassau-Siegen,  Colonel  du  régiment  Royal  Allemand,  cavalerie,  Ghevalier  de 
l'Ordre  de  T Aigle-Blanc  et  de  Saint-Stanislas  de  Pologne,  et  par  Demoiselle  du  Perier,  sa 
grande  tante  paternelle  ;  —  4.  et  ANNE-MARiE-HoRTENSE-AoLAé-GuiLLAUMETTE-THÉoPHiLE-LouisB- 
Jbannb-Glarige  du  Perier,  dite  Mademoiselle  de  Quintin,  née  à  Saint-Jean-de-Luz  le  30  Sep- 
tembre 1777,  tenue  sur  les  fonts  de  batême  par  Messire  Guillaume-Théophik  de  Livin,  Ghevalier, 
Baron  de  Donop,  cousin  issu  de  germain  paternel,  ancien  Capitaine  des  Gardes  du  Landgrave 
de  Hesse-Cassel,  Gouverneur  et  Drossard  de  Schwalemberg,  d'Oldembourg  et  de  Stappelberg, 
et  par  Dame  Marie-Anne  du  PERiER-LA-HrroLE,  Douairière  de  Heiderstaedt,  ancienne  Dame 
d'Honneur  de  la  Princesse  de  la  Lippe,  cousine  maternelle  de  l'enfant.  Cette  branche  a  été 
dressée  sur  titres  originaux  communiqués. 

BRANCHE  DES  SEIGNEURS  DE  LA  HITOLE. 

XX.  Jean  du  Perier,  III  du  nom,  fils  puîné  de  Jean,  Ecuyer,  Seigneur  de  Bentayou,  et  de 
Marguerite  de  La  Garrigue,  épousa,  le  28  Avril  1608,  Catherine  de  Layrus,  et  en  eut  : 

XXI.  David  du  Perier,  Ecuyer,  Seigneur  de  la  Hitole,  marié,  en  1656,  à  Demoiselle  N,..  de 
Belard,  fille  de  N.,.de  Belard,  Seigneur  de  Bordes,  la  Hitole  et  Gastillon,  laquelle  lui  porta  en 
dot  la  seigneurie  de  la  Hitole;  leurs  enfans  furent  :  —  1.  Jean,  qui  suit;  —  2.  et  Théophile 
ou  Perier,  tige  d'une  branche  subsistante  en  Allemagne,  rapportée  ci-aprés. 

XXU.  Jean  du  Perier,  IV  du  nom,  Ecuyer,  Seigneur  de  la  Hitole,  épousa,  en  1687,  Cathe- 
rine DU  Perier  de  Bentayou,  sa  cousine  au  troisième  degré,  fille  de  Messire  Théophile  ou  Pe- 
rier, Seigneur  de  Bentayou,  Capitaine  au  régiment  d'Hocquincourt,  et  d'Anne  de  Laboye,  dont  : 
—  1.  Jean,  qui  suit;  —  2.  Henri,  qui  passa  au  service  du  Roi  de  Naples,  devenu  depuis  Roi 
d'Espagne  ;  il  l'y  suivit,  et  est  auteur  d'une  branche  qui  y  subsiste  encore,  mais  dont  la 
filiation  nous  est  inconnue.  On  croit  qu'elle  a  donné  un  Colonel  de  Dragons,  marié  à  une  Dame 
du  Palais  de  la  Reine  d'Espagne,  dont  le  fils  ou  petit-fils.  Don  Joseph  du  Perier,  Gouverneur 
de  Costa-Rica  dans  le  Mexique,  vit  encore  dans  son  Gouvernement.  Il  doit  avoir  des  frères,  et 
l'on  ignore  s'ils  sont  mariés. 

XXIÏI.  Jean  du  Perier,  V  du  nom,  Ecuyer,  Seigneur  de  la  Hitole,  Capitaine  au  régiment  de 
Bassigny;  épousa,  en  1727,  Demoiselle  Marie  de  Pémartin,  et  en  eut:  —  1.  Jean-Baptiste, 
Seigneui*  delà  Hitole,  qui  n'a  point  été  marié;  —  2.  Henri-Danœl,  qui  suit;  —  3.  Alexandre, 
Prêtre,  Curé  de  Saint-Armon  et  d'Anos,  y  ayant  été  nommé  par  le  Baron  du  Perier,  son 
cousin. 

XXIV.  Henri-Daniel  du  Perier-de-la-Hitole,  Ecuyer,  s'est  marié  le  9  Février  1773,  et  a 
pour  enfans  :  —  1.  Jean-Henri;  —  2.  et  Marie-Thérese  du  Perier. 

BRANCHE  ÉTABUE  EN  PRUSSE. 

XXU.  Théophile  du  PsRiER-DE-LA-HrroLE,  Chevalier,  fils  putné  de  David  du  Perier,  Seigneur 
de  la  Hitole,  et  de  iV...  de  Belard,  quitta  la  France  pour  cause  de  religion,  après  la  révocation 
de  redit  de  Nantes,  sur  la  fin  du  dernier  siècle,  s'établit  à  Berlin  ;  fût  Gapitahie  dans  les  grands 
Mousquetaires,  et  chef  d'un  escadron  de  la  Gendarmerie  de  Sa  Majesté  Prussienne,  mourut 
dans  sa  garnison  de  Lebendorf,  près  de  Halle,  dans  le  duché  de  Magdebourg,  en  1713.  De  son 


DU  PÉRIBR.  883 

mariage,  contracté  avec  Marie-Arme  de  Gervaise  Cousi,  il  laissa  :  —  \.  Théophile,  qui  suit;  — 
2.  David,  Lieutenant  au  service  de  Prusse,  qui  repassa  à  celui  de  France,  où  il  mourut  Lieu- 
tenant Colonel  et  Adjudant  Général  du  Maréchal  de  Belle-Isle;  —  3.  Emile,  Capitaine  des 
Grenadiers  au  service  des  Etats-Généraux,  mort  à  Maestricht  le  t3  Avril  1757;  —  4.  Armand, 
Capitaine  de  cavalerie  dans  les  troupes  de  Hesse,  tué  au  camp  de  Stade  en  1757,  sans  postérité; 

—  5.  SusETTE,  née  à  Berlin  le  13  Février  1673,  reçue  Dame  d'honneur  de  la  Princesse  Régente 
de  la  Lippe,  puis  mariée,  le  13  Septembre  1725,  au  Baron  Adolphe-Maurice  de  Donop,  Seigneur 
de  Ludershof,  et  Drossard  de  Sa  Majesté  Britannique,  pour  le  comté  de  Stornberg,  morte  à 
Ladershof  le  6  Mars  1773  ;  elle  a  eu  de  son  mariage  :  —  Guillaume  de  Donop,  premier  Lieu- 
tenant au  service  de  Prusse,  tué  en  1759,  à  la  bataille  de  Gunersdorf,  donnée  contre  les  Russes  ; 

—  Simon,  Aide  de  Camp  et  Lieutenant  Quartier-Maître  pour  le  Roi  de  Prusse,  mort  au  Quartier 
Général  de  Sa  Majesté  Prussienne,  à  Hilsdorf  en  Saxe,  en  1760;  —  Auguste,  Enseigne  au 
service  de  Prusse,  tué  à  la  chasse  à  Ludershof  en  1754;  —  George-FrédérioLouis,  mort  depuis 
peu;  —  Frédéric-Charles,  Lieutenant  Prussien,  qui  a  eu  d'abord  les  deux  jambes  emportées 
d'un  coup  de  canon,  tué  à  la  bataille  de  Lissa,  en  Silésie,  en  1759;  —  Guillaume-Théophile, 
Seigneur  de  Ludershof,  Baron  de  Donop,  né  le  19  Juillet  1741,  qui  a  servi  dans  les  armées 
Prussiennes,  et  s'est  retiré  en  1769,  étant  Capitaine  des  Gardes  de  Hesse-Gassel;  il  est 
Drossard  des  Bailliages  de  Schwalemberg,  Doldembourg  et  de  Stappelberg,  et  a  épousé  une  de 
ses  cousines  du  même  nom,  dont  il  a  plusieurs  enfans  reçus  dans  les  Chapitres  nobles  d'Alle- 
magne ;  —  Marie-Antoinette  de  Donop,  aînée  des  trois  derniers,  mariée  à  Messire  de  Swerde, 
Seigneur  d'Obemausen,  morte  en  1765,  sans  postérité;  —  6.  Marie-An>'e,  née  en  1709,  reçue 
Dame  d'honneur  de  la  Princesse  de  la  Lippe,  mariée,  le  29  Septembre  1731,  à  Auguste  de 
Heiderstadt,  Drossard  du  Bailliage  de  Barntroup,  veuve  sans  enfans,  et  vivante  en  1778;  — 
7.  Louise  du  Pebier-la-Hitole,  née  en  1713,  vivante  à  sa  terre  de  Bourgsolms. 

XXIII.  Théophile  db  Perier-la-Hitole,  Chevalier,  Capitaine  au  régiment  de  Wirtemberg, 
dans  les  troupes  Impériales,  mort  jeune,  n'a  laissé  qu'un  fils,  décédé  peu  après  lui,  sorti  de 
8on  mariage  avec  une  Baronne  de  Minigérode. 

BRANCHE  DE  MUGRON,  en  Chalosse. 

Cette  branche  n'ayant  pas  été  mentionnée  dans  La  Chesnaye  des  Bois,  ni  dans  son  copiste, 
^Varroquier  de  Combles,  nous  réparons  aujourd'hui  cette  omission  avec  les  renseignements 
précis  qui  nous  ont  été  transmis  par  le  représentant  actuel. 

Nous  rappellerons  que  de  l'un  des  rameaux  de  cette  branche  est  provenue  Maroueritb  du 
Pbaisr,  mariée,  dans  l'église  paroissiale  de  Mugron,  le  19  Mars  1760,  à  Pierre  d'Antin,  II«  du 
nom.  Chevalier,  Seigneur  Baron  de  Sauveterre,  d'Ars  et  de  Montfaucon,  et  mentionnée  par 
nous  à  la  notice  concernant  cette  ancienne  et  noble  famille  (XV,  Pierre  d'Antin,  p.  $94,  L I). 

XVII.  Guilhem-Arnaud  du  Peribr,  formant  le  degré  XVII  dans  l'ordre  chronologique  adopté 
par  Warroquier,  dont  : 

XVIII.  Raymond  du  Peribr,  marié  à  Catlierine  de  Lains,  dont  : 

XIX.  Pierre  du  Peribr,  né  à  Mugron  le  2  Octobre  1630,  marié,  le  14  Novembre  1663,  à 
Jeanne  de  Compet,  morte  sans  enfants,  et  en  secondes  noces  à  Jeanne  des  Clauœ,  dont  : 

XX.  Bbeteand  du  Pbbibr,  né  le  2  Janvier  1675,  marié,  le  22  Novembre  1695,  à  Jeanne  Toye, 
dont  : 

XXL  Raymond  du  Peribr,  né  le  8  Septembre  1696,  marié,  le  10  mars  1719,  à  Marguerite 
du  Poy,  dont  : 

XXII.  François  du  Pbribr,  né  le  9  Février  1720,  marié  à  Jeanne  La  Taste  le  10  Décembre 
1750,  dont  : 


884  DU  PÉRIER. 

XXIII.  JEAN-BAFTfSTE  DU  Perier,  né  le  3  janvier  1753,  marié,  le  14  Novembre  1794,  kAnne- 
Marie-Guy  Ménard,  dont  : 

XXIV.  PiERRE-GHARLES-ÂMÉDéE  DU  Perier,  officier  de  la  Légion-d'Honneur,  ancien  membre 
du  Conseil  Général  de  la  Seine,  né  le  15  Septembre  1796,  marié,  le  4  Juillet  1837,  à  Geneviève' 
Azoîina  Cardon,  dont  : 

XXV.  Bernard-Dominique-Martin-Léon  du  Perier,  né  le  11  Novembre  1839. 

Les  armes  de  cette  branche  sont  semblables  de  tout  point  à  celles  des  du  Perier  de  Larsan, 
de  la  branche  de  Guienne. 

BRANCHE  DE  GUIENNE. 

XIV.  Noble  Jean  du  Perier,  I  du  nom,  fils  d'Henry  du  Perier,  chef  de  la  branche  de  Béam 
et  petit-fils  de  Geoffroy  II,  comte  de  Quintin,  en  Bretagne,  passa  en  Guienne,  où  il  avait 
épousé  en  deuxièmes  noces,  Marguerite  de  Léon,  dite  dans  les  vieux  titres  écrits  en  patois 
Princesse  de  La  Tresne,  fille  de  noble  François  de  Léon  et  de  Catherine  de  Noailles,  suivant  le 
titre  fourni  par  le  chapitre  des  chanoines  de  Saint-Projet,  à  Bordeaux.  Cette  descendance  et 
ce  mariage  sont  prouvés  :  1°  par  une  tran^ction  du  20  Août  1487,  passée  par-devant  Dubosco, 
Notaire,  dans  laquelle  Jean  du  Perier  transige  avec  les  Sieurs  et  Demoiselles  de  Léon,  ses 
beaux-freres  et  belles-sœurs;  2opar  un  titre  subséquent  représenté  en  1779  aux  commissaires 
de  l'Ordre  de  Malte  par  le  sieur  Allien,  alors  archiviste,  comme  un  des  plus  anciens  titres  du 
dépôt,  dans  lequel  Marguerite  de  Léon,  veuve  de  noble  Jean  du  Perier,  déclare  qu*elle  n'ac- 
cepte  la  tutelle  de  ses  enfants  mineurs,  que  parce  que  elle  ne  connaft  à  Bordeaux  aucun  parent  ni 
ami  de  son  mari,  étant  tous  habitants  du  Béam;  3°  par  une  procuration  du  24  Février  1530, 
passée  par-devant  Peyra,  Notaire,  que  donna  Marguerite  de  Léon,  veuve  de  Jean  du  Perier,  à 
noble  Arnaud  du  Perier,  son  fils  (ces  actes  sont  à  la  garde  note  de  Bordeaux,  en  original); 
de  ce  mariage  est  issu  Arnaud,  qui  suit  : 

XV.  Noble  Arnaud  du  Perier,  sous-Maire  de  la  ville  de  Bordeaux,  en  1539,  charge  qui  a 
été  toujours  occupée  par  la  première  noblesse;  soutint  le  parti  du  Roi;  ses  maisons,  tant  de 
ville  que  de  campagne,  ayant  été  saccagées,  le  Roi  lui  ordonna,  en  considération  de  ses  ser- 
vices et  de  son  désintéressement,  la  somme  de  deux  mille  quatre  cens  écus  sol;  ce  qui  apert 
par  deux  ordonnances  signées  de  Hauticlien  et  Montmorency,  lesquelles  furent  produites  et 
i  nventoriées  lors  de  la  recherche  de  la  noblesse  en  1666  ;  il  épousa  Marguerite  de  Boudier,  ce 
qui  est  prouvé  par  son  testament  du  3  Juillet  1553,  retenu  par  Laffon,  Notaire,  par  lequel  il 
nstitue  ses  héritiers  généraux  et  universels,  Bernard,  Germain,  Joseph,  et  François  du  Perier; 
il  voulut  être  enterré  dans  Téglise  des  Récolets  de  Bordeaux,  en  la  chapelle  de  sa  maison.  De 
son  mariage  sont  issus  dix  enfans,  dont  sept  garçons  et  trois  filles.  Germain  en  a  continué  la 
postérité. 

XVI.  Germain  du  Perier,  I  du  nom,  Seigneur  de  Lillefort  et  de  Larsan,  épousa  Demoiselle 
Armoise  de  Thibaud.  De  ce  mariage  est  issu  Pierre,  qui  suit  : 

XVII.  Pierre  du  Perier,  I  du  nom.  Chevalier,  Seigneur  de  Lillefort  et  de  Larsan,  épousa 
par  contrat  passé  devant  Bemage,  Notaire-Royal,  le  20  Août  1582,  Demoiselle  Marie  de  la 
Riviere.et  se  dit  dans  ledit  contrat,  fils  de  Germain  du  Perier,  et  de  feue  Armoise  de  Thibaud, 
de  ce  mariage  sont  issus  :  Pierre,  qui  suit,  et  Germady,  qui  a  formé  la  branche  de  Larsan. 

XVIII.  Pierre  du  Perier,  II  du  nom,  Seigneur  de  Lillefort,  épousa,  par  contrat  passé  devant 
Dugus,  Notaire,  le  2  Mai  1621,  Demoiselle  Jeanne  de  Jousseran,  fille  de  Pierre  de  Jousseran, 
Marquis  de  Genlssac,  Chevalier  des  ordres  du  Roi.  De  ce  mariage  est  issu  Jean,  qui  suit  : 

XIX.  Jean  du  Perier  de  Lillefort,  épousa,  par  contrat  passé  devant  Marchais,  Notaire 
Royal,  le  22  Février  1654,  Demoiselle  Charlotte  Dubreuil,  fille  d'Alain  Dubreuil,  Chevalier.  De 
ce  mariage  est  issu  Alexis,  qui  suit  : 


DU  PÉRIER.  385 

XX.  ALEXIS  DU  Pbrier,  Chevalier,  Seigneur  de  Lillefort,  épousa,  par  contrat  passé  devant 
Poupris,  Notaire-Royal,  le  16  Mai  1699,  Jeanne  de  Lauvergniac,  fille  de  Jean  de  Lauvergniac, 
Chevalier.  De  ce  mariage  est  issu  Pierre,  qui  suit  : 

XXI.  Pierre  du  Perier,  III  du  nom,  Chevalier,  Seigneur  de  Lillefort,  épousa,  par  contrat 
passé  par  devant  Fauga,  Notaire-Royal  à  Bordeaux,  le  il  Mars  1736,  Demoiselle  Marguerite 
de  la  Molere,  fille  de  Bernard  de  la  Mokre,  Ecuyer.  De  ce  mariage  sont  issus  :  —  1.  Raimond, 
qui  suit;  —  2.  Guillaume;  —  3.  Joseph;  —  4.  Guillaume;  —  5.  Jean  Marie;  —  6.  Raimond; 
—  7.  Jbaivnb;  —  8.  Jagqubttb;  —  9.  Béatrix;  —  10.  Madeleine;  —  11.  Jeanne;  —  12.  et 
François  du  Peribr. 

XXII.  Raimond  du  Perier,  Chevalier,  Seigneur  de  Lillefort,  Capitaine,  Commandant  au 
régiment  de  Beauvoisis,  Chevalier  de  l'ordre  Royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Pensionnaire 
du  Roi,  a  épousé,  par  contrat  passé,  le  13  Janvier  1778,  Demoiselle  Marie-Jeanne  Burel,  fille 
de  Jean'Tàussaint  Burel  Officier  d'Artillerie.  De  ce  mariage  sont  issus  :  —  1.  Raimond-Pierrb 
DU  Perier- de-Lillbfort,  né  le  24  Février  1779;  —  2.  Margueette  du  Perier,  née  le  15  No- 
vembre 1781. 

BRANCHE  des  DU  PERIER  DE  LARSAN,  issue  de  la  précédenU. 

XVIII.  Germain  du  Perier,  II  du  nom,  Chevalier,  Seigneur  de  Larsan,  épousa,  le  7  Mai  1622, 
par  contrat  passé  devant  Gautier,  Notaire  en  Guienne,  Demoiselle  Ducréan.  De  ce  mariage  est 
issu  Pierre  du  Perier,  qui  suit  : 

XIX.  Pierre  du  Perier,  III  du  nom.  Seigneur  de  Larsan,  épousa,  par  contrat  passé  devant 
Bayer,  Notaire  Royal  à  Bordeaux,  le  24  Avril  1647,  Demoiselle  Catherine  de  Lavergne,  De  ce 
mariage  est  issu  Germain  du  Perier,  qui  suit  : 

XX.  Germain  du  Perier,  IV  du  nom.  Chevalier,  Seigneur  de  Larsan,  épousa,  par  contrat 
passé  devant  Bonnet,  Notaire  de  Bordeaux,  le  26  Février  1683,  Demoiselle  Serenne  de  Sauvage. 
De  ce  mariage  est  issu  Jean  du  Perier,  qui  suit  : 

XXI.  Jean  du  Perier,  Seigneur  de  Larsan,  épousa,  par  contrat  passé  devant  Dufaut,  Notaire 
à  Bordeaux,  Demoiselle  Marie  de  Gères  de  Montignac,  De  ce  mariage  est  issu  M  arc- Antoine  du 
Perier,  qui  suit  : 

XXII.  Marc-Antoine  du  Perier,  Chevalier,  Seigneur  de  Larsan,  ancien  Capitaine  au  régiment 
d'Auvergne,  Grand- Sénéchal  et  premier  Baron  de  Guienne,  présida  en  cette  qualité  l'Assem- 
blée de  la  Noblesse  de  Bordeaux  en  1789,  épousa,  par  contrat  passé  devant  Tersac,  Notaire  de 
Bordeaux,  le  19  Juin  1749,  Demoiselle  Marie  de  Verthamont-Saint-Fort,  De  ce  mariage  sont 
issus:  —  1.  Jean-Batiste-Germain,  qui  suit;  —  2.  Jean-Batiste,  qui  suivra,  né  le  17  Juin 
1757,  reçu  Chevaher  de  Malte  en  1780,  ayant  produit  dans  ses  quartiers  les  maisons  de 
Verthamont,  de  Gères,  de  Gasq,  Page  de  Monseigneur  le  Prince  de  Conti,  et  Sous-Lieutenant 
au  régiment  de  Conti,  Dragons;  —  3.  Louis,  aussi  Chevalier  de  Malte,  Lieutenant  au  régiment 
d'Anjou,  infanterie,  né  le  7  Septembre  1758,  mort  colonel  du  36«  régiment  de  ligne  vers 
1795;  —  4.  Jeanne,  née  le  8  Septembre  1750,  mariée  à  Jean,  Marquis  de  Galard,  Seigneur  de 
Salledebrue;  —  5.  Marie-Serenne,  née  le  6  Avril  1752;  —  6.  Jeanne,  Religieuse  au  Couvent  du 
Paradis,  ordre  de  Fontevrault,  née  le  S  Juin  1753;  —  7.  et  Marie  du  Perier,  née  le  3  Août 
1756. 

XXni.  Jean-Baptistb-Germain  du  Perier,  Chevalier,  né  le  28  Octobre  1754,  est  entré,  en 
1771,  dans  la  compagnie  des  Chevaux -légers  de  la  Garde  du  Roi,  a  été  Sous-Lieutenant  au 
régiment  de  cavalerie  de  la  Reine  en  1773,  retiré  en  1783,  aussi  Chevalier  de  Malte,  marié,  en 
1785,  à  Paule  d'Ablanc  d'Anglars,  fille  de  Messire  iV...  d'Ablanc,  Seigneur  d*Anglars,  Chevalier 
de  Saint-Louis,  ancien  Capitaine  d'infaïUeric,  a  obtenu  du  Grand-Maître  la  permission  de 
conserver  la  croix  de  Malte,  quoique  marié.  Par  ce  mariage,  la  Camille  du  Perier  s'est  alliée 

49 


386  DU  PÉPIER. 

encore  à  toutes  les  plus  anciennes  familles  du  Quercy  et  du  Condomois,  telles  que  les  Monta- 
lembert,  les  Touchebœuf,  les  Maniban,  dont  Tun  a  été  archevêque  de  Bordeaux,  les  Lacoste 
d'Estournel,  les  Calvimont,  les  Raffin,  les  Ducs  de  Lorge  et  de  Civrac.  De  ce  mariage  :  — 
1.  Armand,  qui  suit;  —  2.  Emmanuel,  né  le  2  Novembre  1806,  Conseiller  à  la  Cour  de  Bor- 
deaux; —  3.  Cécile-Catherine  «Hermine,  née  le  4  Janvier  1798,  mariée,  le  [•^  Mai  1825,  à 
Tanguy  Ikuvin  de  Boismarin;  —  4.  Marie- Jeanne-Louise,  née  le  16  Août  1801,  mariée,  le  2 
Mai  1824,  k  A,  Louvet  de  Paty,  Conseiller  à  la  Cour  de  Bordeaux;  —  5.  HsRMiNE-CATHERmB- 
Amandine,  née  le  30  juillet  1805. 

XXIV.  Armand,  Baron  du  Perier  de  Larsan,  né  le  4  Octobre  1799,  marié,  le  2  Juin  1825,  à 
Adeline  de  Biré,  fille  de  Jean  de  Biré,  Officier  aux  Mousquetaires  gris.  De  ce  mariage  il  n*est 
issu  qu'une  fille,  Thérézia  du  Perier  de  Larsan,  mariée,  le  8  Décembre  1847,  au  Comte  Ernest 
de  Lambert' Desgranges,  son  cousin  germain  ;  ce  qui  nous  oblige  à  donner  la  descendance  de 
Jsam-Baptiste  du  Perier,  oncle  du  précédent. 

XXIII.  Jean-Baptiste,  né  le  17  juin  1757,  a  fait  ses  caravanes  de  Malte,  et  a  assisté,  en 
qualité  de  Chevalier,  au  siège  d'Alger;  marié  kN.,.  Le  Blanc  de  Mauvezin,  De  ce  mariage  :  — 
1.  Louis  du  Perier,  qui  suit;  —  2.  Jean-Joseph-Timothée  du  Perier,  né  le  20  Mai  1805,  marié, 
le  2  Mal  1843,  à  Jeanne-Emmeline  d'ArJot  de  Saint-Saud;  —  3.  Germain,  né  le  20  Mai  1805, 
Lieutenant-Colonel  au  3*  régiment  de  Lanciers;  —  4.  Euza,  mariée  à  Etienne  du  Cheyron  du 
Pavillon,  capitaine  d*infanteriè. 

XXIV.  Jean-Alexandre,  né  le  6  Juillet  1803,  marié  à  Léontine  Savin  du  Fort,  De  ce  mariage: 

XXV.  Ernest  du  Perier,  né  le  10  Décembre  1835. 


BRANCHE  ÉTABLIE  EN  PROVENCE,  formée  au  dixième  degré,  rapportée  dans  le  Nobiliaire 

de  cette  province,  par  Robert,  et  dans  Artefeuil. 

X.  Salohon  du  Perieb,  fils  d'ALAiN  DU  Perier,  Maréchal  de  Bretagne,  eut  de  son  mariage 
avec  Julienne  de  Quelen  :  —  Isnard,  qui  suit. 

XI.  Isnard  du  Perier,  qualifié  Damoiseau,  étoit  Syndic  de  cette  ville,  l'an  1337,  s'établit  en 
Provence. 

XII.  Philippe  du  Perier,  en  1351,  fut  député  des  états  de  Provence,  en  qualité  d'Ambassa- 
deur auprès  du  Roi  et  de  la  Reine  de  Naples;  en  considération  de  ses  services,  le  Roi  de  Naples 
lui  fit  donation  d'un  domaine  considérable,  situé  à  Brignole,  de  la  valeur  de  vingt  onces  d'or. 

XIII.  Bertrand  du  Perier,  ChevaUer,  son  fils,  obtint  la  confirmation  de  ce  don  aux  années 
1379  ou  1380.  On  trouve  dans  le  registre  d'Aix,  Simon  du  Perier,  présent  avec  plusieurs 
Gentilhommes  de  la  ville,  pour  l'union  du  bourg  SaintrAndré  avec  la  ville  Comtale. 

XIV.  Louis  du  Perier,  Chevalier,  fils  de  Bertrand,  fut  pourvu  de  l'office  de  Visiteur-Général 
des  Gabelles,  par  lettres  de  Charles  VIII,  données  à  Amboise,  le  4  Décembre  1486,  charge  qui 
pour  lors  n'étoit  occupée  que  par  des  personnes  de  qualité,  puisqu'il  succédoit  à  Louis  de 
Villeneuve  et  Raimont  d'Agout.  Il  eut  de  son  mariage  avec  Anne  Tesé:  —  1.  Gaspard,  qui  suit; 
—  2.  et  Jacques  du  Perier,  Chevalier  de  Rhodes,  tué  au  siège  de  cette  place  en  1580.  Voyez 
Goussancourt. 

XV.  Gaspard  du  Perier,  fût  Conseiller  au  Parlement  de  Provence  lors  de  son  institution 
par  Louis  XII,  l'an  1501  ;  il  testa  l'an  1550,  et  laissa  de  Sibille  du  Pré,  sa  femme,  entr'autres 
enfans  : 

XVI.  Laurent  du  Perier,  Chevalier,  marié  avec  Anne  du  Murotte,  dont  il  eut  :  —  1 .  François, 
qui  suit;  —  2.  et  Claude  du  Perier,  qui  eut  plusieurs  enfans,  morts  sans  postérité,  entre 
lesquels  Charles  du  Perier,  dont  il  y  a  plusieurs  poésies. 


DU  PËHIEA.  387 

XVII.  Faamçois  du  Perier,  fut  Gentilhomme  de  la  Chambre  du  Roi  Henri  le  Grand,  l'aa 
1607;  c'est  à  lui  que  Malherbe  adressa  les  stances  qui  commencent  par  ce  vers  : 

Ta  douleur,  du  Perier,  sera  donc  étemelle? 

n  se  maria  avec  Catherine  d* Etienne,  Tan  1584,  dont  il  eut  : 

XVIII.  Scu>iON  DU  Perier,  surnommé  le  Papinien  moderne,  Procureur  de  la  province,  Tan 
1637,  qui  se  maria,  en  1609,  avec  St6{7/e  de  Gamier,  des  Seigneurs  de  Montfuron,  dont  il 
eut  :  —  1.  François,  qui  suit;  —  2.  Jean-Batiste;  —  3  et  4.  Françoise  et  Marie  du  Perier  (*). 

XIX.  François  du  Perier,  II  du  nom,  se  maria  à  Marguerite  de  Duranty  de  Saint  Louis,  dont 
U  eut  :  —  1.  SciPiON,  II  du  nom,  qui  suit;  — -  2.  Jean-Batiste;  —  3.  François,  Capitaine  des 
Cuirassiers,  ensuite  Consul  d*Àix,  et  Syndic  de  la  Noblesse,  l'an  1698;  —  4.  Melchior;  — 
S.  Louis;  —  6.  et  Anne  du  Perier. 

XX.  SciPiON  DU  Perier,  II  du  nom.  Chevalier,  prit  le  parti  de  la  robe,  et  fut  Conseiller  au 
Parlement  de  Provence;  marié  avec  Gabrielle  de  Fabry,  fille  de  Claude,  marquis  de  Rians,  dont 
il  eut  :  —  Jean  Batiste,  qui  suit. 

XXI.  Jean-Batiste  du  Perier,  Chevalier,  Officier  des  Gendarmes  Bourguignons,  marié  avec 
Demoiselle  Boyer  d'Argens,  dont  il  a  eu  François,  qui  suit  : 

XXII.  François  du  Perier,  III  du  nom.  Chevalier,  Officier  de  Marine,  marié  avec  Demoiselle 
Hamard  de  Chavrigny,  dont  il  a  eu  : 

XXIII.  Charles  -  Philippe,  Chevalier,  Marquis  du  Perier,  Officier  aux  Gardes  Françoises, 
Ecuyer  des  Rois  Louis  XV  et  Louis  XVI,  marié,  en  1768,  avec  Demoiselle  Iresne  de  Villeneuve 
de  Vence,  fille  du  Marquis  de  Vence,  Maréchal  de  Camp,  et  de  iV...  de  la  Rochefoucaud. 

Nous  avons  tout  lieu  de  croire  que  l'Âbbesso  de  Fervaque,  la  baronne  de  Schomberg,  femme 
du  Lieutenant-Général  des  armées  du  Roi  et  leur  frère  Brigadier  des  armées  du  Roi,  Com- 
mandant à  Cherbourg,  sont  aussi  de  cette  branche  de  Provence. 


Les  alliances  de  cette  ancienne  Maison  sont  avec  les  premières  de  la  province  de  Bretagne 
et  du  royaume;  telles  que  :  Quillenec,  Morsan,  Kerlech,  Niblemont,  Dupont,  Kulec,  Pledran, 
Lancelot,  Kergrois,  Bretagne-Quintin,  Lamotte-Bossac,  Maleslroit,  Montauban,  Kerandron  de 
Keranrais,  de  Coôtcanton,  Gandin,  Goyon-Matignon,  Rougé,  Dinan  de  Beaumanoir,  le  Borgne, 
Langan-la-Feuillée,  Tournemine,  Laguerche,  Beaumanoir-Lavardin,  Rohan,  Laval,  Viscomti- 
Ducs  de  Milan,  Montmorency,  la  Tremoille,  Rieux,  la  Roche-Bernard,  Dartiguelouvc,  Terride- 
Lomagne,  Béarn,  Cassebée,  Lagarrigue,  Marque  d*Ussau,  Lauboyc,  Hameder,  Marin,  Talsy, 
Cousy,  Minuigerolde,  Doiiop,  Heyderstard,  de  Bourre,  Coetmen,  Quelen,  Dumené,  Kcmelech, 
Kergnst,  Kerprig,  l«a  Cour,  de  Perrien,  du  Gliatei-dc-Kcrlech,  Labourdonnois  de  Rosec, 
Glisson  de  Kcralio,  Kermeluen  ;  —  dans  la  branche  do  Provence  ;   d'Etienne,  Gamier, 


(I)  Il  était  si  généralement  estimé  qne  Ménage  en  parle  comme  d'nn  des  plus  célèbres  atoeats,  noiMenlement  d'Aix, 
nais  de  tonte  la  Franee.  11  s'exprime  ainsi  dans  une  ode  adressée  2i  Charles  dn  Perler,  cousin  germain  de  Scipion  : 

Non  hic  tacendos  presidinm  reis, 
Gentts  togat«  gloria  Scipio 
Facondae  flos  gallicane 
Precipnns  Themidis  sacerdos. 

Il  a  laissé  un  outrage  de  droit  très-estimé,  et  faisait  aussi  des  vers  charmants.  Il  consultait  êgriêbUnutU  pour  les 
religieux,  toujours  gratis. —  Les  autres  consultations,  disait-il,  sont  pour  mes  héritiers,  et  celles-ci  pour  moi.  —  11 
disait  il  la  fin  de  ses  jours  que,  pendant  quarante  ans,  il  atait  été  si  occupé  qu'il  n'avait  pas  en,  grâce  à  Dieu,  le  temps 
de  l'otTenscr. 

(  EitrûU  de  la  préface  des  ouvrages  de  Scipion  dn  Perier,  imprimée  ï  Avignon  l'ao  H.  DCC.  UX.  ) 


388  DU  PERIER. 

Duranty,  FabrideriaDt,  Boyerd'ArgeoB,  Rovrigoy,  VilleDeuve-de-Vence,  duMourier,  Belloy, 
Perry 'Haute ville,  Scliomberg;  dans  la  broncbe  deCulenne,  Noailles,  JousseraD  deGenissac, 
Dubreiiil,  Lauvergniac,  Gères  de  Montigoac,  Verthamont  de  Saint-Fort,  et  plusieurs  autres, 
dont  le  détail  serait  trop  long  à  rapporter  ;  ce  qui  donne  aujourd'hui  à  la  matEon  du  Pehier 
des  alliances  directes  avec  les  plus  grandes  maisons  de  France,  quelques-unes  dei^  pays 
étrangers,  et  même  des  Souverains. 

Les  armes  :  d'azur,  à  dix  bilkttes  d'or;  4.  J.  ».  i. 

I^  branche  de  fièarn  éearUU  au  t.  d'or,  à  deax  vaches  pastanlet  de  gueuJtf,  accoUéei,  elari' 
net»  d'azur,  qui  est  Béam;  au  ».  et  S.  d'argent,  au  lion  de  gueuUs,  armé  d'or,  qui  est  de  Léon, 
au  i  d'aïur,  à  Ut  tour  d'argent  crénelée,  qui  est  de  Castille.  Sur  le  tout,  d'aiw,  à  dix  biUelle$ 
d'or,  i.  7.  t.  et  4,  qui  est  du  Pekier. 

La  branche  de  Provence  écarfek,  au  t .  et  4.  d'aiar  à  labande  d'or,  accompagnée  en  chef  d'une 
nie  de  lion,  couronnée  et  arrachée  d'or,  lampassée  de  gueules;  ait  8.  et  3.  de  du  Pebier,  d'eaur  à 
dix  billetUs. 

La  branche  de  Guienne  :  porte  au  1.  et  4.  d'azur,  à  trois  poires  feuillées  et  tigiet  d'or  à  un 
épervier,  perché  sur  an  bdUm  en  ahyme  de  même;  au  t.  e(  3.  de  du  Pebier,  d'azur  d  dix  billetta 
d'or. 

Supports,  deux  liom,  tenant  à  leur  patte  chacun  un  étendard,  le  premier  aux  armes  de 
Bretagne,  et  le  second  owa:  armes  du  Pehieb,  comme  le  portoil,  en  1387,  Alain  du  Peuieb,  pelit- 
fils  d'Alain,  Maréchal  de  Bretagne.  Devise,  nt  vanité,  ni  fuibksse;  couronne  de  comte  ou  de 
baron  indtsUnclement. 


DU  BOSGQ.  389 

/\AAAAA/\AAAAA/\AAA/\AAAAAAAAAAAAAAAAA/\A/\AAAAAAAAAAA/\A^ 


DU  BOSCQ. 


IfOBLEB,  1IES8IRES,  iCUTBRS,  CHEVALIERS,  SEIGNEURS  DE  BAIGNAUX,  GIRAN,  TËNAG,  GANTE- 
LOUP;  —  BARONS  DE  VILLBFRANGHB,  SAINT-SYMPHORIBN,  GASSAIN,  etc.;  —  en  Bordelois, 
Médoe,  etc. 


Abmbs  :  —  Du  Boscq-Ganteloup  :  D'or,  à  S  fasces  de  gueules,  parti  d'azur,  au  loup  d'or.  —  Du 
Bo6GQ-TéNAC  :  D'or,  à  S  arbres  de  sinople  posés  sur  une  terrasse  du  même;  au  lévrier  de  sable 
passant  au  pied  des  arbres;  au  chef  d'azur,  chargé  de  S  étoiles  d*or,  Gasque  do  profil  à 
5  grilles,  orné  de  ses  lambrequins  d'or,  de  sinople,  de  sable  et  d*azur  {aliàs  couronne  de 
baron);  supports  :  deux  lions. 


Ces  armoiries  sont,  pour  la  première  partie,  celles  qui  furent  enregistrées  dans 
rArmorial  Général  de  France,  registre  Guienne,  eu  exécution  de  Tédlt  royal  de  4696, 
et  pour  la  seconde,  telles  qu'elles  se  trouvent  gravées  dans  le  Traité  de  l'Histoire 
d'Aquitaine,  par  Pierre  Louyet  (édition  de  4G59). 

La  maison  du  Boscq,  alliée  à  la  principale  noblesse  de  la  province,  s'est  divisée 
depuis  des  temps  fort  reculés  en  deux  branches,  dont  une  seule,  celle  des  seigneurs 
de  Ténac  et  de  Ciran,  subsiste  encore  en  Guienne  ;  l'autre,  connue  sous  les  dénomi- 
nations de  seigneurs  barons  de  Canteloup,  etc.,  existait  à  Bordeaux  du  XV*  au  XVIII* 
siècle. 

La  généalogie  de  la  première  de  ces  branches,  qui  a  fourni  à  la  jurade  de  Borde^iux, 
de  4653  à  4760,  plusieurs  conseillers  du  Roi,  clercs  et  secrétaires  ordinaires  de  cette 
ville,  —  s'établit  par  titres  de  la  manière  suivante  : 

I.  Pierre  du  Boscq,  écuyer,  sieur  de  la  maison  noble  de  Baignaux,  fut  taxé,  pour 
ce  flef,  à  5  livres,  lors  de  la  convocation  du  ban  de  Bazas,  le  23  mars  4  557  fv.  stj. 
Pierre  du  Boscq  était  juge  consul  de  la  Bourse  de  Bordeaux  en  4608.  Il  fit  un  échange 
avec  le  sieur  du  Sollier,  le  46  novembre  46^5,  et  laissa  un  fils  : 

II.  M'  M*  Jean  du  Boscq,  écuyer,  pourvu  au  mois  de  mai  4655,  par  ordre  du  roi 
Louis  XIV,  de  la  charge  de  conseiller  de  Sa  Majesté,  clerc  et  secrétaire  ordinaire  de 
la  ville  et  cité  de  Bordeaux.  Il  fut  anobli  par  lettres-patentes  en  forme  de  charte, 
données  à  Bordeaux  au  mois  d'octobre  4659,  registrées  le  40  mars  4660,  en  récom- 
pense des  services  qu'il  avait  rendus  au  Roi  pendant  les  troubles  qui  désolèrent  la 
Guienne,  en  s'opposant,  —  est-il  dit  dans  ces  lettres,  —  autant  quHl  était  en  lui,  aux 
desseins  des  factieux,  qui  n'avaient  ménagé  ni  ses  biens  ni  sa  personne  ("Archives  de 


390  DU  fiOSGQ. 

Bordeaux;  D.  de  Vieikme,  Histoire  de  la  ville  de  Bordeaux,  p.  480).  Ces  lettres 
d'anoblissement,  qui,  en  réalité,  n'étaient,  dans  ce  cas,  que  des  marques  d'honneur,  ne 
sauraient  rien  préjuger  contre  Tancienneté  ou  Tancienne  noblesse  de  la  famille  du 
Boscq,  comme  nous  avons  déjà  eu  lieu  de  ie  remarquer  pour  les  familles  du 
Vergier  et  de  Pichon.  On  verra,  du  reste,  plus  bas,  que  le  flis  aîné  de  Jean  du  Boscq 
fut  de  nouveau  anobli  en  M\^.  Jean  du  Boscq  laissa  de  son  mariage  avec  damoiselle 
Flore  LussiMET  : 

lo  Guillaume,  dont  rarticle  suit; 

2o  Jacques  du  Boscq,  conseiller  du  Roi,  contrôleur  général  des  Finances  de  Guienne. 
Gaillardine  Tixier,  sa  veuve,  fit  enregistrer  ses  armoiries  en  rArmorial  Général  de 
France,  registre  Guienne,  à  Bordeaux,  le  21  février  1698  :  D*ot,  à  5  arbres  de  sinople 
posés  sur  une  terrasse  du  même,  au  lévrier  de  sable  passant  au  pied  des  arbres  ; 

30  Bonaventure  du  Boscq,  damoiselle  ; 

4<>  Harie-Bonaventure  du  Boscq. 

ni.  Messire  Guillaume  du  Boscq,  écuyer,  conseiller  du  Roi,  clerc  et  secrétaire  ordi- 
naire de  la  ville  et  cité  de  Bordeaux,  reçut  de  nouvelles  lettres  d'anoblissement  datées 
de  Paris  au  mois  de  mai  ^46,  rcgistrécs  le  7  juillet  suivant.  Il  fit  son  testament  le  ^5 
août  n46,  et  laissa  de  son  mariage  avec  demoiselle  Isabeau-Denriette  Barbetbe,  fille 
d'honorable  François  Barreyre,  citoyen  de  Bordeaux,  et  de  demoiselle  iMarie  de 
Noguès  : 

1»  François-Augustin,  dont  l'article  suit; 

2o  Demoiselle  Bonaventure  du  Boscq,  vivante  en  1751. 

IV.  Messire  François-Augustin  du  Boscq,  écuyer,  chevalier,  conseiller  du  Roi,  clerc 
et  secrétaire  ordinaire  de  la  ville  et  cité  de  Bordeaux,  seigneur  des  maisons  nobles  de 
Ténac  et  de  Ciran,  en  Médoc,  épousa,  le  22  avril  4754,  demoiselle  Jeanne  de 
Chaperoiv,  petite-fille  de  messire  Jean  de  Chaperon,  écuyer,  seigneur  de  Terrefort, 
conseiller,  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France,  et  fille  de  messire  Marc 
de  Chaperon,  chevalier,  conseiller  du  Roi,  trésorier  général  de  France,  président  au 
bureau  des  Finances,  commissaire  du  Conseil  pour  l'inspection  des  ponts-et-chaussées 
de  la  Généralité  de  Bordeaux,  et  de  dame  Anne  de  Cazenave  de  Ténac.  Jeanne  de 
Chaperon  était  nièce  de  François-Joseph  de  Chaperon  de  Terrefort,  conseiller  au 
Parlement  de  Bordeaux,  cousin  germain  par  sa  femme,  mademoiselle  de  Gaigneron 
des  Vallons,  de  Marie-Rose- Joséphine  de  Tascher  de  La  Pagerie,  première  femme  de 
Napoléon  l^'  et  aïeule  de  Napoléon  III.  Du  mariage  de  François-Augustin  du  Boscq  et 
de  Jeanne  de  Chaperon  sont  provenus  : 

l®  Marc-Henry,  baron  du  Boscq,  officier  au  régiment  de  Languedoc,  chevalier  de  l'Ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  émigré  durant  la  Révolution.  Il  n'a  laissé  qu'un  fils 
de  son  mariage  avec  mademoiselle  Marie- Louise  de  Gastblnau  d'Bssenault  : 

Jules- Victor,  baron  du  Boscq,  mort  sans  alliance; 


DU  BOSGQ.  391 

2*  Jacques,  qui  a  continué  la  postérité; 

3®  Dame  Marie  du  Boscq,  mariée,  en  1782,  à  Jean-Charles,  comte  de  La  Roque-Bouillac, 
lieutenant  colonel  de  cavalerie,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  do  Saint-Louis, 
issu  de  Tune  des  plus  anciennes  familles  du  Quercy,  dont  une  ûlle  unique  : 

Jeanne-Adèle  de  La  Roque-Bouillac,   mariée,  en  1808,  à  Jean  Joseph- Alphonse, 
comte  de  Toulouse-Lautrec,  vicomte  de  Montfa. 

V.  Jacques,  chevalier  du  Boscq,  ancien  gendarme  de  la  maison  du  roi  Louis  XVIII, 
émigra  en  4794  avec  son  frère  et  le  comte  de  La  Roque-Bouillac,  leur  beau-frère:  ils 
firent  ensemble  la  campagne  de  4792,  dans  l'armée  de  Condé.  Le  chevalier  du  Voscq 
est  décédé  en  4854.  Il  avait  épousé  :  4<'  mademoiselle  Pétronille  Alezais;  2^  made- 
moiselle Marie-Rose-Louise-Catherine-Françoise  de  iMaignol  de  Bordes,  née  à  Bor- 
deaux le  26  août  4  785,  fllle  de  messire  Ëtienne-Pierre  de  Maignol  de  Bordes,  conseiller 
honoraire  au  Conseil  Souverain  de  Port-au-Prince,  et  de  dame  Ëlizabelh  Poncet.  Du 
premier  lit  : 

1»  Marc-Henry,  dont  l'article  suit; 

Du  second  lit  : 

2»  Noble  Joseph- Alphonse  du  Boscq,  actuellement  maire  de  Baignaux,  membre  du 
Conseil  général  de  la  Gironde  pour  le  canton  de  Targon,  marié,  eu  1844,  à  demoiselle 
Anne-Zélie  Frange,  dont  : 

Marie-Thérèze-Josèphe-Henriette  du  Boscq. 

VI.  Noble  Marc-Henry,  baron  du  Boscq,  juge  d'instruction  près  le  tribunal  civil  de 
Libourne,  et  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille,  a  épousé,  en  4857,  Mârie-Aone 
Pédesclaux.  De  ce  mariage  : 

lo  Noble  Jacques-Henry  du  Boscq; 

2o  Noble  Pierre-Urbain-Ferdinand  du  Boscq. 


392  CHÂUPIN  DE  LA  BRUYÈRE. 

CHAUPIN  DE  LA  BRUYÈRE, 

En  A  génois. 


Armes  :  Coupé,  au  4,  de  gueules^  au  lion  d'or,  acœmpagné  en  chef  de  fi  mouchetures  d*hermine 
de  sable;  au  fi,  d'argent,  à  fi  ours  en  pied  et  affrontés  de  sable.  Casque  taré  au  tiers,  om6  de 
SCS  lambrequins  de  gueules,  d*or,  d'argent  et  de  sable  (aliàs  couronne  de  comte). 


Etienne  (Brion)  Chaupin  de  La  Bbutèbe,  convoqué  à  TAsseinblée  générale  de  la 
Noblesse  d'Agenois  en  4789,  mousquetaire  do  la  garde  du  Roi,  ainsi  que  son  frère  et 
plusieurs  de  ses  ancêtres,  devint  plus  tard  général  de  Division. 

Celle  famille,  qui  a  subsisté  longtemps  dans  le  pays  d'Aunis,  a  constamment  porté 
les  armes. 
Elle  parait  s*étre  fixée  en  Agenois  au  conimencement  du  XVIII®  siècle. 

Nota.  —  Nous  reviendrons  sur  la  généalogie  de  cette  maison,  dans  le  courant  de  Touvrage. 


DB  BATZ.  893 

AAAAAAAAAAAA/\A.AAAAA'^-^^AAA/V^•^AAAy\AAA/\A/^AAA^ 


DE  BATZ, 

nu  B1B01I8  DB  BAn-DEH!HAL088E,  DES  PBEMISB8  7IC0BTB8  DE  LOHAGHE, 

Nobles,  m bsbibes,  écuyers,  chevaliers,  seigneurs,  barons  de  BATZ,  TRENQUELLËON,  MIRE- 
POIX,  LE  PUY,  DIEULIVOL  ;  —  seigneurs  de  MONON,  LE  GUAY,  SAINWUSTIN,  LAUBIDAT 
GONTAUT,  ULLE,  SAINT-JULIEN,  GAJEAN,  SAINTE-CHRISTIE  ;  —  hauts  -  justiciers  de 
BIANE,  etc.;  —  en  ChaUme,  Larmes,  Armagnac,  AWret,  Condomois,  AUemagne,  Suède, 
Norwêge,  etc. 


Armes  :  Parti,  au  i  de  gueules,  au  Saint-Michel  d*argent  terrassant  un  dragon  au  naturel;  au 
S  d'azur,  au  lion  d'or  gravissant  un  rocher  de  cinq  coupeaux  d'argent.  Couronae  de  mar- 
quis ;  supports  :  deux  lions  ;  devise  :  In  omni  modo  fidelis.  —  De  Batz  (en  Autriche  et 
Wurtemberg)  :  Parti  au  4  d'azur,  au  génie  d'argent  tenant  une  bible  à  senestre;  au  M  de 
gueules,  à  l'épée  d'argent  la  pointe  en  haut.  Casque  taré  de  front  à  5  grilles,  orné  de  ses 
lambrequins  d*azur,  d'argent  et  de  gueules,  et  sommé  d'une  couronne  de  comte  rehaussée 
de  3  plumes.  Supports  :  deux  grififons;  devise  :  Non  temere  ast  strenue. 


Ainsi  que  nous  l'avons  écrit  à  la  page  457  du  premier  volume  de  cet  ouvrage,  il 
existe  en  Gascogne  deux  terres  du  nom  de  Batz,  dont  chacune  est  le  berceau  d'une 
flimille  ancienne  et  illustre. 

La  maison  de  Batz,  qui  fait  le  sujet  de  la  présente  Notice,  est  sortie  de  la  seigneurie 
et  du  chÀleau  de  Batz,  en  Chalosse,  au  diocèse  de  Dax;  ce  chÀteau,  qui  vraisembla- 
blement fut  bÀti  vers  le  XI®  siècle,  ou  même  avant,  par  les  premiers  vicomtes  de 
Lomagne,  issus  de  la  race  des  Mérowingiens  d'Aquitaine,  —  avait  dès  la  plus  haute 
antiquité  le  titre  de  baronnie.  On  voit  ses  premiers  possesseurs  nommés  avec  la  prin- 
cipale noblesse  de  la  Gascogne,  dans  les  anciennes  chartes,  et  leurs  enfants  occuper 
les  positions  les  plus  élevées  et  les  plus  dignes. 

La  première  maison  des  vicomtes  de  Lectoure  et  de  Lomagne  était  issue  directe- 
ment, et  par  mâles,  de  la  race  d'Eudesle-Grand,  duc  d'Aquitaine  et  de  Gascogne, 
arrière-pelit-fils  de  Clotaire  II,  roi  des  Franks  (race  mérowingienne).  La  branche 
aînée  de  cette  maison  s'éteignit  en  la  personne  d'Odon  II,  vicomte  de  Lomagne  et 
d'Auvillars,  vivant  en  ^090,  père  d'une  fllle  unique,  Azeline  ou  Anicelle,  qui  porta  en 
dot  la  vicomte  de  Lomagne  à  Géraud  II,  comte  d'Armagnac.  La  baronnie  de  Batz,  en 
Chalosse,  avait  dû  être  démembrée  longtemps  avant  cette  époque  des  possessions  des 
vicomtes  de  Lomagne,  puisque  son  existence  dans  la  maison  à  laquelle  elle  avait 
donné  son  nom  est  constatée  à  partir  de  l'an  4050« 

50 


894  DE  BÂTZ. 

De  Géraud  II,  comte  d'Armagnac  et  vicomte  de  Lomagne  du  chef  de  sa  femme 
(issu  également  par  les  mâles  de  la  race  d'Eudes-le-Grand,  duc  d'Aquitaine],  est 
sortie  la  seconde  maison  des  vicomtes  de  Lomagne,  dont  une  branche  cadette  a  porté 
le  nom  de  barons  de  Batz,  en  Bruilhois,  comme  nous  Tavons  exposé  dans  la  généa- 
logie de  cette  famille. 

Les  maisons  de  Batz-Trenquelléon,  Mirepoix,  Aurice,  etc.,  ont  donc  vraisembla- 
blement une  origine  commune,  et  cette  origine  deti  remonter  incontestablement  aux 
premiers  ducs  d'Aquitaine. 

Arnaud-Raymond  de  Bàtz  figure  parmi  les  souscripteurs  de  la  charte  de  fondation 
de  Tabbaye  de  Saint- Pé  de  Generest,  au  diocèse  de  Tarbes,  promulguée  en  i  030  par 
Sanche,  duc  de  Gascogne.  Les  signataires  de  cette  charte,  qu'on  doit  aussi  regarder 
comme  les  bienfaiteurs  de  ce  monastère,  et  comme  les  plus  grands  feudataires  du 
duché,  sont  nommés  dans  l'ordre  suivant  :  Garcie-Arnaud,  comte  de  Bigorre  ;  Bernard, 
comte  d'Armagnac  ;  Aymery,  comte  de  Fézensac;  Bernard,  comte  de  Pardiac  ;  Ccntulle- 
Gaston,  vicomte  de  Béarn;  Fort,  vicomte  de  Lavedan,  et  ses  fils  Garcie  et  Guillaume; 
Guillaume-Dat,  vicomte  du  Sault  (Sylvanensis);  GuilJaume-Odon,  vicomte  de  Mon- 
taner;  Raymond-Guillaume  de  Bénac;  Arnaud-Raymond  de  Bàtz,  etc.,  etc.  (GalL 
Christ.,  in-foL,  édit.  de  1116, 1. 1;  Instrumenta,  p.  194). 

Bernard  de  Batz,  abbé  du  monastère  de  SaintSever,  fut  évéque  de  Lescar,  de 
4035  à  4072. 

Fortaner  de  Bàtz  est  un  des  seigneurs  de  Gascogne  cités  dans  les  lettres  de  créance 
que  le  roi  d'Angleterre  adressa,  le  47  juillet  4345,  à  Amalric  de  Créon,  son  sénéchal, 
au  sire  d'Albret  et  autres,  concernant  la  gestion  du  duché  de  Guienne. 

Les  successeurs  de  Fortaner  de  Batz  se  trouvèrent  mêlés  et  avoir  part,  sans  aucun 
doute,  aux  dernières  luttes  que  soutinrent  les  provinces  du  sud-ouest,  luttes  qui 
déterminèrent  l'expulsion  des  Anglais  de  la  Guienne.  On  sait  que  ces  derniers  empor- 
tèrent à  la  tour  de  Londres  tous  les  titres  publics  et  particuliers  qui  avaient  survécu 
durant  la  guerre.  Par  là,  presque  toutes  les  familles  d'ancienne  chevalerie  de  notre 
province  furent  dépouillées  de  leurs  monuments  les  plus  précieux. 

Ce  point  est  si  peu  constestable  pour  la  maison  de  Batz,  qu'il  se  trouve  prouvé  par 
le  premier  titre  de  sa  filiation  suivie. 

En  effet,  trente-sept  ans  après  l'expulsion  des  Anglais,  Raymond  de  Batz,  dont  tous 
les  papiers  avaient  disparu,  se  fit  délivrer  une  attestation  de  sa  noblesse  de  nom  et 
d'armes,  par  les  principaux  habitants  de  sa  contrée.  Cette  attestation,  faite  en  la 
baronnie  de  Batz,  au  pays  de  Chalosse,  est  à  la  date  du  4^'' juillet  4490;  elle  suffirait 
à  elle  seule  à  prouver  l'ancienneté  de  cette  famille. 


DE  BATZ.  395 

Depuis  cette  époque,  la  maison  de  Batz  8*est  distinguée  par  ses  services  militaires, 
non  moins  que  par  ses  alliances,  dont  plusieurs  sont  du  premier  rang;  il  nous  suffira  de 
citer  les  de  Vaqué,  de  Carilan,  de  Gamardes,  du  Luc,  de  La  Rivière,  du  Broqua,  de 
Rabars-Feydeau,  de  La  Peyre,  de  Marenzac,  de  Lustrac,  de  Malide,  Prondre  de 
Guermande,  de  La  Roche-Foucauld,  de  Clermont-Tonnerre,  de  Gand,  de  Brancas,  de 
Sevin,  de  Montégut,  de  Manas,  de  Lary,  de  Naucaze,  de  Peyronencq  de  Saint-Chama- 
raod,  de  Calvimont,  de  Bourbon-Lavedan,  de  Mouilbet,  d'Aux-Lescout,  de  La  Fayette, 
de  La  Panouse,  de  La  Roche-Lambert,  de  Montvalla,  de  La  Garde  de  Saignes,  de  Pins, 
de  Galard,  de  Minvielle,  de  Parabère,  de  La  Tour  d'Auvergne-Lauraguais,  de  Brissac, 
de  Combettes,  de  Gensac,  de  La  Tour-Landortbe,  de  La  Claverie,  de  Péguillan  de 
Larboust,  etc.,  etc. 

La  généalogie  de  la  maison  de  Batz  a  déjà  été  publiée  par  d*Hozier,  dans  VArmO' 
rial  Général  de  France;  par  Latné,  dans  les  Archives  de  la  Noblesse;  par  Saint- 
Allais,  dans  son  Nobiliaire  universel  de  France,  et  par  La  Cbesnaye  des  Bois,  dans  le 
Dictkmnaire  de  la  Noblesse.  Pour  le  présent  travail,  nous  nous  sommes  appuyé  de 
l'autorité  de  ces  remarquables  généalogistes  et  de  plusieurs  titres  de  famille  qui  nous 
ont  été  communiqués  par  la  branche  de  Mirepoix. 

La  maison  de  Batz  s'est  divisée  en  France,  depuis  1490,  en  trois  branches  actuelle- 
ment subsistantes,  connues  sous  les  noms  de  Trenquelléon,  de  Gajean  et  de  Mirepoix. 
Un  rameau  de  la  branche  de  Trenquelléon,  établi  en  Allemagne  à  la  suite  de  la  révo- 
cation de  rËdit  de  Nantes,  y  subsiste  encore  avec  un  rang  distingué. 

L  Noble  Raymond  de  Bàtz,  écuyer,  né  vers  le  milieu  du  XV^  siècle,  demanda  et 
obtint,  le  V  juillet  4490,  une  attestation  de  sa  noblesse,  faite  en  la  baronnie  de 
Batz,  au  pays  de  Chalosse.  Un  titre  concernant  Manaud  de  Batz,  le  Faucheur,  fils  de 
Pierre  II,  baron  de  Batz,  et  de  Marguerite  de  Leaumont,  en  date  du  54  août  4582,  et 
dans  lequel  ce  Manaud  de  Batz  est  nommé  oncle  de  Jean  de  Batz,  sieur  de  Monon, 
tdii  présumer  très-vraisemblablement  que  Raymond  de  Batz  avait  épousé  une  demoi- 
selle DE  Leauiiomt,  qui  lui  avait  porté  en  dot  la  co-seigneurie  de  la  terre  de  Sainte- 
Cbristie.  Il  eut  pour  enfants  : 

l®  Arnaud,  dont  l'article  suit; 

2<»  Marie  de  Batz,  alliée  :  \^  le  12  décembre  1561,  i  Laurent  de  Vaqué,  du  lieu  de  Saint- 
Justin,  en  Marsan;  2°  le  6  août  1566,  à  Jean  du  Coin,  sieur  de  Rivière. 

II.  Arnaud  de  Batz,  écuyer,  fit  son  testament  le  28  mars  4552;  il  y  nomme  ses 
enfants  issus  de  son  mariage  avec  damoiselle  Antoinette  de  Caeitan,  savoir  : 

1*  Jean  I,  dont  l'article  suit; 

20"  Mondinette  de  Batz,  mariée,  par  contrat  du  t7  juin  1584,  avec  Qaxion  Rebesies. 

III.  Jean  de  Batz,  I''''  du  nom,  écuyer^  sieur  de  Monon  et  de  la  maison  noble  du 


396  DE  BATZ. 

Guay,  né  à  Nérac,  épousa  en  cette  ville,  par  contrat  du  25  septembre  4584,  damoi- 
selle  Anne  de  Gahardes,  sœur  du  capitaine  Jacques  de  Gamardes.  Institué  héritier 
universel  des  biens  de  son  père,  pour  en  jouir  et  faire  à  son  plaisir  et  volonté,  il  eut 
d^Antoinette  de  Caritan,  sa  mère,  donation  de  tous  les  biens  de  celle-ci,  par  acte  du  27 
février  4599,  passé  devant  Duprat,  notaire  royal,  insinué  à  Nérac  le  même  jour.  Jean 
de  Balz  servit  avec  distinction  en  qualité  d'homme  d'armes  de  la  compagnie  d'Ordon- 
nances du  baron  de  Miossens,  comme  le  constate  un  certificat  de  ce  dernier,  en  date 
du  47  septembre  4  596.  Par  son  testament,  en  date  du  5  septembre  4  64  4,  signé  d'Amblar, 
notaire  royal,  il  nomma  sa  femme  et  ses  enfants;  institua  héritier  universel  Joseph  de 
Batz,  son  fils,  et  voulut  être  inhumé  dans  la  sépulture  des  chrétiens  de  la  religion 
réformée.  Il  vivait  encore  le  22  décembre  4619,  et  mourut  avant  le  6  mars  4624.  Les 
enfants  provenus  de  sondit  mariage  sont  : 

lo  Joseph,  dont  rarticle  suit; 

2o  Suzanne  de  Batz,  épouse,  en  1614,  de  Mathieu  du  Luc,  écuyer  de  la  ville  de  Nérac  ; 

30  Olympe  de  Batz,  mariée,  peu  avant  le  22  décembre  1619,  avec  Barthélémy  de  La 
Rivière; 

40  Jeanne  de  Batz  ;  elle  parait  être  morte  sans  alliance,  de  même  que  ses  deux  sœurs 
qui  suivent; 

50  Anne  de  Batz,  qui  fit  faire  judiciairement,  le  8  avril  1621,  Tinventaire  des  titres  de  sa 
famUle  qui  avaient  échappé  aux  désordres  de  la  guerre  civile  et  de  la  peste.  Dans  cet 
acte,  sa  filiation  est  remontée,  par  ces  mêmes  titres,  jusqu'à  noble  Raymond  de  Batz, 
écuyer,  son  bisaïeul,  dont  la  noblesse  avait  été  attestée  en  1490  ; 

60  Marthe  de  Batz. 

IV.  Joseph  DE  Baiz,  écuyer,  seigneur  du  Guay,  Monon,  Saint-Justin,  Laubidat, 
Gontaut,  né  à  Nérac,  épousa,  par  contrat  du  22  décembre  46^9,  expédié  parRemeiilé, 
greffier  (mariage  solennisé  en  Téglise  prétendue  réformée),  et  sous  l'assistance  de 
son  père,  damoiselle  Marie-Rachel  de  Vaqué,  —  nièce  de  Pierre  de  Vaqué,  écuyer, 
et  sœur  de  noble  Charles  de  Vaqué,  écuyer,  sieur  de  Limon,  —  fille  de  feu  Jean  de 
Vaqué,  avocat  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  damoiselle  Marthe  Castain.  Joseph 
de  Batz  fit  dresser,  le  9  décembre  4624,  un  inventaire  des  titres  qui  avaient  échappé 
à  l'incendie  de  son  château  du  Guay  et  au  pillage  qu'en  avaient  fait  les  gens  de  guerre, 
lors  du  siège  de  Nérac  en  4624.  En  considération  de  ses  services,  il  obtint  du  roi 
Louis  XIII,  le  45  juin  4628,  des  lettres  de  sauvegarde  pour  ses  maisons  nobles  et 
seigneuries  de  Saint-Justin,  de  Gontaut  et  du  Guay,  situées  en  la  province  deGuienne 
(signé  FjOuis,  et  plus  bas  :  par  le  Roy,  Phéltpeàux).  Le  même  prince  le  nomma,  le 
20  août  4654,  capitaine  d'un^  compagnie  de  400  hommes  de  guerre  à  pied  français, 
dans  le  régiment  de  Castelnau,  et  il  commanda  cette  compagnie  à  l'armée  du  maré- 
chal de  Brézé,  comme  il  résulte  d'une  attestation  des  officiers  de  justice  de  la  juridic- 
tion de  Saint-Justin,  en  date  du  8  mai  4655,  justifiant  que  Joseph  de  Batz  était  parti 
de  Saint-Justin  pour  servir  le  Roi  en  qualité  de  capitaine  au  régiment  de  Castelnau, 


DE  BATZ.  397 

et  d'un  certificat  du  maréchal  marquis  de  Brézé,  constatant  les  services  rendus  au 
pays  par  Joseph  de  Balz,  en  date  du  4^  mai  ^655.  Joseph  de  Batz  mourut  au  siège 
de  Calais  peu  de  temps  avant  le  8  mars  4656.  Il  laissait  de  sa  femme  prénommée  : 

1»  Jean,  dontrarticle  suivra; 
79  Joseph  de  Batz,  écuyer; 

3»  Charles,  auteur  d*une  branche  établie  en  AUemagne,  i  laquelle  nous  consacrerons  en 
son  lieu  une  notice; 

V.  Jean  de  Batz,  II*  du  nom,  seigneur  du  Guay,  de  Laubidat  et  de  Gontaut,  obtint, 
le  22  décembre  4657,  une  attestation  des  notables  de  la  ville  de  Saint-Justin,  en 
Marsan,  portant  qu'en  Tannée  4652,  la  maison  de  feue  damoiselle  Rachel  de  Vaqué, 
sa  mère,  située  dans  cette  ville,  avait  été  prise  et  pillée  par  les  troupes  du  colonel 
Baltazar.  Il  servit  en  qualité  de  volontaire  dans  l'armée  du  Roi,  commandée  par  le 
duc  d'Ëpemon,  et  se  signala,  ainsi  que  son  frère  Charles  de  Batz,  à  l'attaque  des 
retranchements  de  La  Bastide,  •  où  ils  s'étaient  comportés  en  gens  de  cœur,  •  selon 
les  expressions  d'un  certificat  que  le  comte  de  La  Serre  d*Aubeterre,  lieutenant  général 
des  armées  du  Roi,  donna  à  Jean  de  Batz,  le  42  janvier  4667.  Le  24  mai  suivant, 
M.  Dupuy,  commissaire  subdélégué  à  Condom  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne, 
lui  donna  acte  de  la  représentation  des  titres  justificatifs  de  sa  noblesse  d'extraction, 
pour  y  avoir  égard  lors  de  la  confection  du  catalogue  général  des  gentilshommes.  Jean 
de  Batz  fit  son  testament  le  45  juillet  4685,  et  voulut,  par  cet  acte,  élre  Inhumé  dans 
la  sépulture  de  ceux  qui  professaient  la  religion  réformée.  Il  ne  vivait  plus  le  9  mars 
4684,  date  de  l'ouverture  de  son  testament,  faite  à  la  réquisition  de  Samuel  de  Batz, 
son  fils  aîné.  Il  avait  épousé,  par  contrat  du  4®^  décembre  4654  (signé  Dabbissan, 
notaire  royal],  damoiselle  Marie  Lobmieb,  fille  de  Samuel  Lormier,  avocat  au  Parle- 
ment de  Bordeaux,  et  de  noble  damoiselle  Marie  de  Barrière.  De  ce  mariage  sont 
provenus  : 

i®  Samuel  de  Batz,  écuyer,  seigneur  du  Guay  et  de  Gontaut,  fournit  aveu  et  dénombre- 
ment de  cette  dernière  seigneurie  à  la  chambre  des  Comptes  de  Navarre,  le  26  février 
1685,  et  mourut  célibataire; 

2o  Joseph  de  Batz-Lormier,  écuyer,  sortit  de  France  après  la  révocation  de  TÉdit  de 
Nantes,  s'attacha  au  roi  de  Prusse,  et  servit  avec  distinction  dans  les  Grands  Mous- 
quetaires. Il  mourut,  en  1730,  à  Berlin,  couvert  de  blessures,  étant  alors  major  d'in- 
fanterie et  pensionnaire  du  roi  Frédéric-Guillaume  II; 

3<>  François,  qui  a  continué  la  descendance; 

4^  Olympe  de  Batz,  mariée,  en  1699,  avec  Jean  de  Marenzac,  gentilhomme  de  Périgord  ; 

S«  Suzanne  de  Batz. 

VL  François  de  Bàtz,  l^'  du  nom,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Trenquelléon, 
seigneur  de  Gontaut,  Laubidat,  Le  Guay,  Lille,  et  autres  lieux,  ne  partagea  pas  Témi- 
gration  des  autres  membres  de  sa  famille,  mais  demeura  en  France,  où  il  abjura  le 


398  DE  BATZ. 

protestantisme,  et  rentra  dans  le  giron  de  l'Église  romaine.  Né  le  8  juin  -1670,  et 
baptisé  le  ^6  du  même  mois  dans  le  temple  consacré  à  rexercice  de  la  religion 
prétendue  réformée,  en  la  ville  de  Nérac,  il  fut  nommé  successivement  capitaine  dans 
le  régiment  de  Guiche-Infanterie,  par  commission  royale  du  -12  août  ^690;  servit  le 
Roi  avec  distinction  en  cette  qualité  ;  eut  le  brevet  de  capitaine  lieutenant  de  la  com- 
pagnie colonelle  du  régiment  de  Coêtquen,  en  ^698,  et  celui  d'aide-major  du  même 
régiment,  le  -15  juin  n02.  Par  acte  du  5  février  ^708,  François  de  Batz  vendit  sa 
terre  seigneuriale  de  Gontaut  et  les  flefs,  droits  et  devoirs  seigneuriaux  de  Laubidat, 
pour  la  somme  de  8,400  livres,  à  Jean  Perron,  chevalier,  seigneur  de  Garboonieux, 
vicomte  d'Ambrux,  et  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  avec  son  frère  atné,  par  ordon- 
nance de  M.  de  La  Bourdonnaye,  intendant  de  Bordeaux,  du  21  mai -1708.  Il  épousa, 
par  contrat  du  2^  juin  -1708  (mariage  célébré  le  28  du  même  mois),  dame  Anne  du 
Bboqdâ  de  TBEifQUELLÉoN,  baronuc  de  Trenquelléon,  qui  apporta  cette  terre  dans  la 
maison  de  Batz.  Anne  du  Broqua  de  Trenquelléon  était  veuve  de  noble  Jean-Prançois 
de  La  Peyre,  écuyer,  seigneur  de  La  Lanne,  dont  elle  avait  eu  pour  fils  :  Gaspard  de 
La  Peyre,  chevalier,  seigneur  de  La  Lanne,  d'AuriolIe  et  de  Peyrelongue,  colonel 
d'infanterie,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  lieutenant  de  gre- 
nadiers au  régiment  des  gardes  françaises,  lequel  mourut,  le  50  mai  ^45,  des  bles- 
sures qu'il  avait  reçues  à  la  bataille  de  Pontenay,  étant  capitaine  de  grenadiers  au 
même  régiment,  et  brigadier  des  armées  du  Roi  (Chronologie  hist.  militaire,  par 
Pinard,  t,  VIII,  p.  414).  — Elle  était  nièce  d'Alexandre  du  Broqua  de  Trenquelléon, 
lieutenant  colonel  du  régiment  de  Médoc,  et  fille  de  noble  Joseph  du  Broqua,  écuyer, 
seigneur,  baron  de  Trenquelléon,  mort  en -1703,  et  d'Olympe  du  Puy,  morte  en  ^694. 
—  Ledit  Joseph  du  Broqua  était  fils  de  Daniel  du  Broqua,  baron  de  Trenquelléon, 
terre  pour  laquelle  il  fit  hommage  au  Roi,  eu  la  chambre  des  Comptes  de  Paris,  et  de 
Sereine  de  Rabar,  fille  de  Pierre  de  Rabar,  écuyer,  seigneur  de  Cerveaud  et  de 
Montgré,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  Sereine  de  La  Touche.  Daniel 
du  Broqua  mourut  de  la  peste. 

François  de  Batz  quitta  le  service  au  mois  d'août  -1708,  et  mourut  le  4  mars  n46. 
Sa  femme  lui  survécut  jusqu'au  mois  de  mai  n57.  Leurs  enfants  furent  : 

io  Charles  I,  dont  l'article  suit; 

2o  Alexandre,  auteur  de  la  branche  des  barons  de  Mirepoix,  rapportée  en  son  rang; 

30  Gaspard  de  Balz,  né  le  6  août  1717,  et  baptisé  le  surlendemain  dans  l'église  Saint-Nicolas 
de  Nérac,  par  M.  Parent,  vicaire  de  cette  église,  embrassa  l'état  ecclésiastique,  et  fut 
docteur  de  Sorbonne,  vicaire  général  du  diocèse  d'Auch,  et  baron  du  Puy  et  de 
Dieulivol;  il  fut  nommé  en  1745  abbé  commandataire  et  seigneur  de  l'abbaye  de 
Saint-Ferme,  dans  le  Bazadois,  et  membre  de  la  Société  royale  de  Navarre.  11  mourut 
en  1785. 

40  Messire  Charles  II  de  Batz,  écuyer,  né  le  18  avril  1721,  baptisé  à  Saint-Nicolas  de  Nérac 
le  surlendemain.  Il  fut  nommé  lieutenant  au  régiment  d'Auvergne-Infanterie  en  1787, 
capitaine  dans  le  même  corps  en  1742,  et  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  do 


DE  BATZ.  899 

Saint-Louis  en  1756.  Il  quilla  le  service  l*anDée  suivante,  avec  une  pension  du  Roi,  et 
mourut  dans  un  âge  très-avancé. 


Vil.  Messire  Charles  de  Batz,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Trenquelléon,  seigneur 
da  Guay  et  de  Saint-Julien,  baptisé  le  ^^'  décembre  n^2,  épousa  :  -l^"  par  contrat  du 
26  novembre  4758,  nobie  demoiselle  Catherine  de  Lustiac  de  Losse,  fille  de  messire 
Bertrand  de  Lustrac  de  Losse,  major  du  régiment  de  Beaujeu,  et  de  dame  Catherine 
da  Bairy,  sa  seconde  femme,  morte  sans  enfants;  — 2®  par  contrat  du  28  juillet  -1750, 
passé  à  Paris,  idemoiselle  Marie-Catherine-Élisabeth  de  Malidb,  fille  de  feu  messire 
Louis,  comte  de  Malide,  chevalier,  brigadier  des  armées  du  Roi,  chevalier  de  TOrdre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  capitaine  au  régiment  des  gardes  françaises,  et  de 
Françoise-Elisabeth  Prondre.  —  Elisabeth  de  Malide  était  nièce  de  Marguerite-Pauline 
Proodre  de  Guermande,  femme  H^  de  Barthélémy,  marquis  de  La  Hoclie-Foucauld, 
oomte  de  Chef-Boutonne,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi,  capitaine  des  gardes 
de  madame  la  duchesse  de  Berry,  et  lieutenant  de  la  compagnie  des  gendarmes  de 
Flandre;  2^  de  Gaspard,  marquis,  puis  duc  de  Clermont-Tonnerre,  pair  et  maréchal 
de  France,  chevalier  des  Ordres  du  Roi;  enfin,  elle  était  cousine  germaine  de  Pauline- 
Louise-Marguerite-Françoise  de  La  Roche-Foucauld  de  Roye,  femme  d'Aleiandre- 
Maximilien-Baltbazar  de  Gand,  comte  de  Middelbourg,  maréchal  de  camp,  gouverneur 
de  Bouchain  (frère  du  maréchal  prince  dlsenghien},  dont  la  fille,  Elisabeth-Pauline 
de  Gand  de  Mérode,  a  épousé,  le  44  janvier  4755,  Louis-Léon-Félicité  de  Brancas, 
alors  comte,  depuis  duc  de  Lauraguais  et  de  Brancas,  pair  de  France,  mort  en  octobre 
4824,  sans  postérité.  Son  épouse  avait  péri  sur  Téchafoud  révolutionnaire,  à  Paris,  le 
46  février  4794. 

Le  baron  de  Trenquelléon  n'a  pas  eu  d'enfants  de  sa  première  femme.  Ceux  issus 
du  second  lit  furent  : 

i«  Gharies-Joseph-François-Marie-Marthe,  qui  suit; 

2o  François,  auteur  de  la  branche  de  Gajean,  rapportée  ci-après; 

30  Catherine-Anne  de  Batz,  née  le  30  octobre  1756;  \ 

40  ÀDDe-Angélique  de  Batz,  née  le  31  juillet  1761  ;  /  Ces  quatre  filles  étaient  religieuses 

50  Marie -Élizabeih  de  Batz,  née  le  16  juillet  1764;  i     ou  ne  se  sont  pas  mariées. 

60  Anne-Charlotte  de  Batz,  née  le  30  juillet  1769.    ) 

VIII.  Messire  Charles-Joseph-François-Marie-Marthe  de  Batz,  chevalier,  seigneur, 
baron  de  Trenquelléon,  seigneur  du  Gay  et  de  Saint-Julien,  né  le  25  juillet  4754,  au 
château  de  Trenquelléon,  ancien  page  du  Roi  en  la  grande  écurie,  et  successivement 
lieutenant  en  premier  au  régiment  des  gardes  françaises,  puis  capitaine  au  même 
corps,  avec  rang  de  colonel  d'infanterie,  créé  chevalier  deTOrdre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  le  47  septembre  4789,  a  émigré  en  4794,  et  a  fait  toutes  les  campagnes 
des  Princes,  où  il  commandait  les  gendarmes  de  Condé,  et  celle  de  Quiberon.  Le 


400  DE  BATZ. 

baron  de  Batz  est  décédé  le  -18  juin  48-15,  laissant  du  mariage  quil  avait  centracté, 
le  27  septembre  n87,  avec  Marie-Urôule-CIaudine  de  PETBoitEit c  de  Saint-Chahaeand, 
fille  aînée  de  baut  et  puissant  seigneur  Bernard-Joseph ,  comte  de  Peyronenc  de  Salnt- 
Charoarand,  seigneur  de  Marcenac,  Yeyrières,  Murât  et  autres  lieux,  et  de  Marie- 
Éiisabeth-Pauline  de  Naucaze,  derniers  rejetons  des  deux  illustres  maisons  de  Peyro- 
nenc et  de  Naucaze,  originaires  du  Quercy,  —  un  fils  et  deux  filles,  savoir  : 

1®  Charles-Porycarpe,  dont  l'article  suit; 

2o  Marie-Adèle-Élizabeth-Gatherine-Jeanne  de  Batz,  née  le  10  juin  1789,  fondatrice  et 

supérieure  des  Filles  de  Marie,  d'Agen;  décédée  le  10  janvier  1828,  à  Agen,  en  odeur 

de  sainteté; 
30  Marie-Josèphe-Françoise-Désirée  de  Batz,  née  en  Portugal  le  5  juin  1799,  mariée,  le  17 

mai  1817,  à  son  cousin  Gharles-Alexandre-Ange,  baron  de  Batz  de  Mirepoix. 

IX.  Charles-Polycarpe  de  Batz,  baron  de  Trenquelléon,  né  le  26  janvier  ^1792,  au 
château  de  Trenquelléon,  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille,  chevalier  de  la 
Légion-d'Honneur,  membre  du  conseil  général  du  département  de  Lot-et-Garonne,  a 
épousé,  le  7  octobre  ^8^5,  Adèle-Sereine-Bernardine  de  Seyin  de  Ségougnag,  fille  de 
Jean-Chrysostôme  de  Sevin,  baron  de  Ségougnac,  ancien  capitaine  au  régiment  de 
Deux -Ponts -Cavalerie,  et  de  Louise- Paule- Florent  de  Manas  de  Lamezan.  De  ce 
mariage  : 

{**  Gharles-Louis-Joseph-Jean  de  Batz  de  Trenquelléon,  né  le  19  mars  1815,  non  marié; 
2®  Léopold-Joseph-Stanislas-Ghrysostôme  de  Batz  de  Trenquelléon,  né  le  30  juillet  1816, 

marié  en  1845  à  Louise  de  Goquet  de  Saint-Laby,  fille  de  N...  de  Coquet  de  Saint-Lary, 

ancien  colonel  d'infanterie,  dont  ; 

A,  Femand  de  Batz  de  Trenquelléon; 

B.  Aimée  de  Batz  de  Trenquelléon. 

30  Arthur-Marie-François-Orégoire  de  Batz  de  Trenquelléon,  né  le  3  septembre  1818»  non 

marié  ; 
40  Marie- Angélina-Glémentine-Louise  de  Batz  de  Trenquelléon ,  née  le  19  août  1819, 

décédée; 
50  Marie-Françoise-Xavier-Pauline  de  Batz  de  Trenquelléon,  née  le  16  mars  1820,  mariée 

en  août  1839  avec  noble  Alexandre  d'Angeros  de  Gastelgaillard; 
6«  Louise  de  Batz  de  Trenquelléon,  décédée  fort  jeune. 


BRANCHE  DE  BATZ  DE  OAJEAN. 

Vin.  François  be  Batz,  chevalier,  seigneur  de  Gajean,  né  le  47  juillet  4759,  au 
château  de  Trenquelléon,  chef  d'escadre  des  armées  navales,  chevalier  de  l'Ordre 
royal  et  militaire  de  Saint- Louis,  second  fils  de  Charles  de  Batz,  baron  de  Trenquel- 
léon, et  de  Marie-Catherine-Élizabeth  de  Malide,  entra  fort  jeune  dans  la  marine,  et 


DE  BATZ.  (01 

8*éleva  rapidement,  par  son  courage  et  ses  brillants  services,  du  grade  d'enseigne  à 
celui  de  capitaine  de  vaisseau.  Nommé  chef  de  division  par  la  suite,  il  fit  toutes  les 
campagnes  de  la  guerre  de  n78,  dans  les  escadres  et  armées  navales  des  comtes 
d'Orvilliers,  de  Guilhem,  de  Montreuil  et  de  Grasse,  et  se  distingua  ensuite  sous  le 
bailly  de  Suffren  ;  de  retour  en  France,  et  pendant  la  Révolution,  il  servit  sous  les 
ordres  du  célèbre  amiral  VîllaretJoyeuse,  et  eut  le  commandement  successif  de  trois 
vaisseaux.  Il  était  à  la  tête  de  la  première  division  de  Tescadre  du  contre-amiral 
Nielli,  sur  le  vaisseau  les  Droits  de  l'Homme,  lorsque  seul  il  attaqua  le  vaisseau 
anglais  l'Alexandre^  de  74  canons,  s'en  empara  après  un  combat  héroïque,  et  le 
conduisit  triomphalement  dans  le  port  de  Brest.  François  de  Batz  se  retira  du  service 
en  4804.  Il  avait  été  décoré  de  la  croix  de  Saint-Louis  sous  Louis  XVI.  L'amiral 
Yillaret-Joyeuse  lui  écrivait  la  lettre  suivante,  au  sujet  d'une  pension  : 

■  Mon  cher  Trbnquellêon, 

»  J*ai  reçu  votre  lettre,  et  me  suis  transporté  de  suite  chez  le  Ministre  de  la  marine  pour 

•  lui  demander  votre  pension,  lui  faisant  observer  qu'il  y  avait  peu  d*officiers  qui  la  méritas- 

•  sent  plus  que  vous,  par  vos  longs  et  honorables  services.  —  Je  regrette  bien,  mon  bon  et 

•  ancien  camarade,  que  vos  infirmités  aient  privé  la  marine  d*un  officier  aussi  distingué  que 

•  vous  par  son  talent  et  son  courage.  J'eusse  été  trop  heureux  d'avoir  beaucoup  de  coopéra- 

•  leurs  tels  que  vous.  Adieu,  mon  cher  Trenquelléon,  etc. 

Signé  :  ■  Villaret- Joyeuse.  ■ 

François  de  Batz-Trenquelléon  est  mort  le  ^8  octobre  4843,  laissant  de  son  ma- 
riage,  contracté  en  4795,  avec  Marie-Gabrielle  deYillecoui  : 

io  Joseph-Armand,  dont  l'article  suit  ; 

2o  Louis- Augustin-Timoléon  de  Batz  de  Gajean,  né  le  4  octobre  1 803,  garde  du  corps  du 
Rot  en  1820,  retiré  démissionnaire  en  1830;  nommé  ensuite  lieutenant  au  12*  chasseurs 
à  cheval,  il  refusa  de  prendre  du  service  sous  le  gouvernement  de  JuiUet.  Il  a  épousé 
Vérélhie  de  Boc,  sœur  de  la  femme  de  son  frère,  et  en  a  trois  fiUes,  savoir  : 

A.  Joséphine  de  Batz  de  Gajean,  mariée  en  1858  avec  M.  d'Arodes; 

B.  Angèle  de  Batz  de  Gajean; 

C.  Blanche  de  Batz  de  Gajean. 

$0  Marie-Caroline-Ursule-Ëmilie  de  Batz  de  Gajean,  née  le  22  février  1798  ; 
40  Marie-Ëlizabeth-Célino  de  Batz  de  Gajean,  née  le  3  novembre  1800  ; 
50  Marie-Françoise-Anaïs  de  Batz  de  Gajean,  née  le  5  octobre  1808; 
6«  Marie-Antoinette-Eugénie  de  Batz  de  Gajean,  née  le  15  février  1810. 

IX.  Joseph-Armand  de  Batz  de  Gajean,  chevalier,  né  le  26  février  n96,  garde  du 
corps  du  roi  Louis  XVIII  en  ^8^6,  retiré  du  service  avec  le  grade  de  lieutenant  de 
cavalerie,  et  une  pension  en  ^827,  a  de  son  mariage  avec  Louise  db  Bog  : 

i«  Charles  de  Batz  de  Gajean; 

51 


402  DE  BATZ. 

2o  Joseph  de  Batz  de  Gajean; 
30  Eugénie  de  Batz  de  Gajean  ; 
40  Céline  de  Batz  de  Gajean. 
50  Emilie  de  Batz  de  Gajean. 


BRANCHE  DE  BATZ  DE  MIREPOIX. 

VU.  Alexandre  de  Batz,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Batz  et  de  Mirepoix,  seigneur 
de  Sainte-Christie,  et  seigneur  haut  justicier  de  Biane,  né  le  20  juin  n^5,  et  baptisé 
le  25  du  même  mois,  à  Téglise  Saint-Nicolas  de  Nérac,  par  M.  Parent,  \icairc  de  cette 
paroisse,  second  fils  de  François  de  Batz,  P'  du  nom,  baron  de  Trenquelléon,  et  de 
dame  Anne  du  Broqua,  fut  capitaine  au  régiment  de  Conty,  par  brevet  du  25  mars 
4745,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ainsi  qu'il  résulte  d'une 
lettre  des  plus  flatteuses  que  lui  adressa  le  marquis  d^Argenson,  lui  annonçant  la  croix 
de  cet  ordre  et  une  pension  de  400  livres,  en  considération  des  blessures  graves  qu'il 
avait  reçues  à  la  bataille  de  La  Madona;  il  fut  nommé  lieutenant  des  maréchaux  de 
France,  enCondomois,  et  en  cette  qualité  juge  du  point  d'honneur  de  la  Noblesse,  par 
commission  du  5  août  4750  [signé  :  Le  maréchal  de  CLEBHOKiT-ToifNEiiBB].  Il  avait 
épousé,  par  contrat  du  20  mars  4750,  devant  Bourdonnié,  notaire  de  la  ville  d'Auch, 
demoiselle  Marie  de  La  Clayeeie  de  Soupets  ,  fille  de  messire  Philippe-Ignace  de  La 
Claverie,  chevalier,  baron  de  Soupets,  seigneur  de  La  Claverie,  Belloc,  et  autres  lieux, 
et  de  dame  Barthélemye  de  Minvielle,  et  arrière-petite-fille  de  Jean-François  de  La 
Claverie,  baron  de  Soupets,  mestre  de  camp  de  cavalerie  et  conseiller  d'État  d'épée. 
Alexandre  de  Batz  mourut  en  4805.  De  son  mariage  sont  provenus  un  fils  et  une  fille  : 

lo  Gaspard-François-Barthèlemy-Maurice-Alexandre,  dont  Tarticle  suit; 
2»  Jeanne-Françoise-Marguerite-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  née  le  2  juin  1754,  mariée  à 
messire  Louis  d'Aignan,  ancien  ofQcier  au  régiment  de  la  Reine. 

VIII.  Gaspard-François-Barthélemy-Maurice- Alexandre  de  Batz,  baron  de  Batz  et 
de  Mirepoix,  chevalier,  seigneur  de  Sainte-Christie,  seigneur  haut  justicier  de  Biane, 
naquit  le  45  janvier  n52,  fut  baptisé  le  5  juillet  de  la  même  année,  en  l'église  parois- 
siale de  La  Boubée,  et  eut  pour  parrains  messire  Gaspard  de  Batz,  son  oncle,  abbé 
commandataire  de  Saint-Ferme,  vicaire  général  de  l'archevêque  d'Auch,  et  messire 
N...  de  La  Porterie,  colonel  du  mestre  de  camp  général  Dragons,  chevalier  de  l'Ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  —  et  pour  marraine  madame  Barthélemye  de  Min- 
vielle, baronne  de  Soupets,  sa  grand'mère.  Il  servit  le  roi  pendant  quelque  temps, 
comme  ofiicier  au  régiment  de  Bourbonnois-Infanterie.  Retiré  du  service  jeune  encore, 
il  épousa,  par  contrat  du  8  décembre  4784,  très- haute  et  très-puissante  demoiselle 
Marie-Thérèze-Julie  de  Montégut,  fille  de  très-haut  et  trës-puissant  seigneur  messire 


DE  BATZ.  403 

Jean  François  de  Montégut,  conseiller  en  la  grand *cbambre  du  Parlement  de  Tou- 
louse, seigneur  de  La  Bourgade,  Ginestous,  Puymignon,  Le  Blancar,  Arnac,  La 
Feuillade  et  autres  places,  —  mort  sur  Téchafaud  révolutionnaire  en  n93,  ainsi  que 
son  fils  Philibert  de  Montégut,  aussi  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse,  qui  périt 
en  4794,  *  et  de  trës-baute  et  très-puissante  dame  Marie-Anne  de  Mouilhet,  de  l'une 
des  plus  anciennes  familles  du  Rouergue. 

Gaspard  de  Batz  mourut  le  45  juillet  4827,  et  la  baronne  de  Mirepoix  au  mois  de 
septembre  4847.  De  leur  mariage  sont  issus  : 

!•  Gharles-François-Alexandre-Ange,  dont  Tarticle  suit; 

2«  Henry-Gaspard  de  Batz  de  Mirepoix,  né  en  1797,  sous-lieutenant  dans  la  légion  du 

Gers  en  1815,  puis  sous-lieutenant  au  18«  de  ligne,  et  enfin  lieutenant  dans  la  garde 

royale  en  1823,  retiré  du  service  à  la  fin  de  la  Restauration; 
3»  Marie-Françoise-Henriette  de  Batz  de  Mirepoix,  mariée  en  1803  à  Bemard-Marie-Joseph 

de  Lary,  comte  de  La  Tour,  ancien  lieutenant  au  régiment  de  Lyonnois; 
4»  Françoise-Charlotte  de  Batz  de  Mirepoix,  née  en  1789,  mariée  en  1819  avec  François 

de  Golomès  de  Gensac. 

IX.  Charles-François-Alexandre-Ange  de  Batz,  baron  de  Batz,  né  le  43  novembre 
4795,  a  servi  le  Roi,  en  4845,  dans  la  compagnie  des  volontaires  royaux  de  la  Haute- 
Garonne;  il  a  épousé,  par  contrat  du  47  mai  4817,  sa  cousine  Marie-Françoise-José- 
phine-Désirée  de  Batz  de  Trekquelléon,  fille  de  Charles-Joseph-François-Marie-Marthe 
de  Batz,  baron  de  Trenquelléon,  et  de  Marie-Ursule-Claudine  de  Peyronenc  de  Saint- 
Chamarand.  De  ce  mariage  sont  Issus  onze  enfants,  savoir  : 

1»  Kdmond-Marie-Louis-Henry  de  Batz,  baron  de  Mirepoix,  né  le  14  juin  1822,  a  épousé, 
par  contrat  du  21  septembre  1856,  mademoiselle  Françoise-Henriette-Marie-Géciie 
d*Auxde1esgout,  fille  d'Ernest-Auguste  d'Aux  de  Lescout(')  et  de  Marie-Françoise- 
Gécile-Henriette  de  Labat  de  La  Peyrière.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

A,  Gharles-François-Ernest-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  né  le  3  juillet  1857; 

B.  Amaud-Alexandre-Ëtienne-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  né  le  30  janvier  1859. 

2»  Gharles-Alexandre-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  né  le  18  mars  1827,  capitaine  au  corps 

impérial  d'état-major,  attaché  à  la  3«  division  militaire; 
3»  Marie-Joseph-Philibert  de  Batz  de  Mirepoix,  né  le  10  décembre  1828,  Ueutenant  en 

premier  aux  lanciers  de  la  garde  hnpériale,  nommé  capitaine-adjudant-msgor  au  4« 

régiment  de  lanciers; 


(*)  La  famille  d'Aax-Lescont,  «ne  des  plus  aneiennes  da  Midi,  a  porté  les  titres  de  marqais  d'Aax-Leseont,  seigiievs 
de  Lescoat,  Soirdet,  Cahnzae,  La  Cliapelle-llirane,  Le  Lac,  Saini-Aiidré,  La  Garde-Mirane,  Ronegas,  MaiisoiiTiUe, 
AnnesMii,  La  Roqaette,  Begadan,  Barrail,  Frentignon,  La  Bernède,  Ueh,  Notre-Dame  de  Lesparre,  Peyrifiieyi,  Pataeke, 
ete.  ;  contes  et  patrons  da  chapitre  de  La  Roamiea ,  etc.  Ses  armes  sont  :  for,  à  3  raet  de  gueule*  ;  fvrti  é'or,èZ  fêêcet 
éê  fUfuUt,  Son  origine,  tonte  cbevaleresqae,  parait  remonter  par  mâles  i  Gcraad  III,  comte  d'Armagnac. 

Celte  luison  a  produit,  entre  antres  iUostratlons,  plusieurs  cbevalieis  de  Malte  ;  un  cardinal ,  en  la  personne  d'Amaid 
d'Aoï-Lescoat ,  camerlingue  de  la  Sainte  Église  Romaine,  légat  du  pape  Clément  V  (dont  il  éuit  le  neveu)  i.ans  les  eonrs 
de  France  et  d'Angleterre,  évéque  de  Poitiers  et  d'Albano  ;  Matburin  d'Anx-Lescout,  chevalier  de  Malte,  puis  grand- 
prieur  de  Toulouse  et  d'Irlande,  et  général  des  galères  de  la  Religion,  fut  élevé  li  la  lieutentnce  du  nugistère  de  rOrdre 
en  1581.  « 


kOk  DE  BATZ. 

4»  Henry-Jules-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  né  le  14  janvier  1834,  sous-ofûcier  au  6«  régi- 
ment de  chasseurs  à  cheval; 
5<>  Gaslon-Uarie-Laurent  de  Batz  de  Mirepoix,  né  le  4  juin  1837,  novice  de  la  Compagnie 

de  Jésus; 
6^  Jules-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  mort  en  bas  âge  ; 
7o  Julie-Françoise-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  née  le  8  septembre  1818,  mariée,  le  25  avril 

1850,  avec  Adrien -Maurice  de  Bellerive,  ancien  officier  de  l'armée  d'Afrique,  chevalier 

de  la  Légion-d'Honneur; 
S^  Pauline-Sophie-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  née  le  29  juin  1820,  mariée,  au  mois  de  mai 

1 850,  avec  Edmond-Marie  Tournier,  directeur  de  l'Administration  des  Tabacs,  chevalier 

de  la  Légion-d'Honneur; 
9<>  Marie-Jeanne-Françoise-Gharlotte  de  Batz  de  Mirepoix,  née  le  10  octobre  1824,  mariée, 

au  mois  de  mai  1855,  à  Joseph-Eudore  La  Borde  de  Lagroley; 
10^  Louise-Mathilde-Marie  de  Batz  de  Mirepoix,  née  le  12  juin  1832; 
11»  Élizabeth-Marie-Françoise-Pauline  de  Batz  de  Mirepoix,  née  le  8  novembre  1835, 

religieuse  de  l'Ordre  des  Filles  de  Marie,  en  religion  Sœur  Marie  de  la  Conception. 


BRANCHE  DE  WURTEMBERG. 

y.  Charles  de  Batz,  écuyer,  sieur  de  Laubidat,  nommé,  le  5  octobre  1651,  capi- 
laine  commandant  d'une  compagnie  de  gens  de  pied  dans  le  régiment  de  Jonzac,  à  la 
tête  de  laquelle  il  fut  blessé  et  estropié  pour  le  service  du  Hoi,  suivant  un  certiflcat 
du  marquis  de  Poyanne,  colonel  de  ce  corps,  du  29  décembre  -1660,  —  était  le  troi- 
sième fils  de  Joseph  de  Batz,  écuyer,  seigneur  du  Guay,  de  Laubidat  et  de  Gontaut, 
et  de  demoiselle  Marie-Rachel  de  Vaqué.  Une  précédente  attestation  du  même  colonel 
marquis  de  Poyanne,  en  date  du  26  juillet  même  année,  porte  que  Charles  de  Batz 
avait  fait  toutes  les  guerres  civiles  pour  le  service  de  Sa  Majesté,  et  s'était  toujours 
très-bien  et  très-fidèlement  comporté.  Charles  de  Batz  représenta  ses  titres  de  noblesse 
le  -l-l  septembre  -1666,  devant  M.  du  Puy,  commisssaire  subdélégué  à  Condom  de 
M.  Pellot,  intendant  de  Guienne,  et  eut  acte  de  cette  représentation  le  21  mai  -1667. 
Il  avait  épousé,  par  articles  sous  seings  privés  du  ^^^  février  -1660,  reconnus  le  28 
avril  suivant  (mariage  solennisé  en  l'Église  prétendue  réformée),  demoiselle  Marie  de 
Paeabèee,  fille  de  Samuel  de  Parabère,  receveur  général  d'Albret,  et  de  demoiselle 
Jeanne  de  Morin.  Leurs  enfants  furent  : 

lo  Jeanne  de  Batz,  morte  au  mois  de  mars  1743.  Par  son  testament  du  15  juin  1724,  elle 
institua  ses  héritiers  Alexandre  de  Batz,  baron  de  Mhrepoix,  son  neveu  et  filleul,  et 
Charles  de  Batz,  baron  de  Trenquelléon,  son  neveu  à  la  mode  de  Bretagne. 

IGes  trois  frères  étant  sortis  du  Royaume  à  la  Révocation  de  l'Ëdit  de 
Nantes,  s'attachèrent  au  service  de  la  Hollande.  Ils  passèrent  depuis 
en  Angleterre  avec  le  prince  d'Orange,  et  furent  tués  à  la  bataille 
de  La  Boyne,  en  1690,  étant  capitaines  d'infanterie. 


DE  BATZ.  405 

Il  est  probable  que  des  fils  de  Charles  de  Batz  sont  issues  plusieurs  branches  établies 
en  Suède,  en  Norwège  et  en  Allemagne,  dont  Tune  s'est  éteinte,  en  -1845,  en  la  per- 
sonne  du  baron  Charles  de  Batz,  mort  au  mois  de  juillet  de  cette  année,  à  Munich, 
en  Bavière,  laissant  aux  orphelins  de  Munich  une  fortune  évaluée  à  quatre  millions 
de  florins.  —  Une  autre  de  ces  branches  subsiste  encore  en  Wurtemberg  et  en  Autri- 
che, avec  les  armes  que  nous  avons  décrites  plus  haut;  à  elle  se  rapportent  les  sujets 
suivants  : 

N...  M  BiTz,  nommé  chargé  d'affaires  à  la  Diète  de  Ratisbonnc,  au  milieu  du  siècle 
passé. 

N...  DE  Batz,  mort  en  ^823,  conseiller  d'État  en  Wurtemberg. 

N...  DE  Batz,  colonel  et  aide  de  camp  de  Sa  Majesté  le  roi  de  Wurtemberg,  mort  à 
Stuttgard  en  ^856.  Nommé  baron  en  Wurtemberg,  il  fut  décoré,  en  ^8^2,  des  mains 
de  l'Empereur,  de  TOrdre  de  la  Légion-d'Honneur.  Il  a  laissé  pour  enfants  : 

i»  Guillaume,  baron  de  Batz^  lieutenant  en  premier  au  4«  régiment  de  cuirassiers,  au 
service  de  Tempereur  d'Autriche  ; 

2<»  N...  de  Batz,  lieutenant  en  premier  au  8«  régiment  de  dragons,  au  service  de  l'Empe- 
reur, marié  récemment  à  Vienne  avec  N...  d'Arioli  de  Morkowitz; 

30  N...  de  Batz,  qui  a  épousé  le  baron  de  Phull-Riccpur,  en  Wurtemberg; 

40  N...  de  Batz. 

Cette  branche  avait,  pendant  son  établissement  en  Suède,  changé  son  nom  en  celui 
DE  Baituz.  Elle  est  aujourd'hui  avec  la  maison  de  Batz  en  rapports  de  parenté  qui 
justifient  suffisamment  les  traditions  des  deux  familles  et  la  presque  similitude  de 
leurs  armes  au  point  de  vue  symbolique  du  blason. 


4UG  DU  CUATËL. 


DU  CHATEL. 


Armes  :  Coupé,  au  4,  d'azur,  au  château  donjonné  de  deux  tours  d*or,  girouettées  d'argent;  au 
i,  fascé  d'or  et  de  gueules  de  6  pièces.  Couronne  de  comte.  Devise  :  Ëx  urbe  ejegit  hostem. 


Messire  Charles-Jacques-Nicolas  dp  Chatel-Saint-Piebee,  écuyer,  directeur  et 
receveur  général  des  domaines  du  Roi,  des  bois  de  Sa  iMajesté  et  des  ecclésiastiques 
et  communautés,  dans  l'étendue  de  la  maîtrise  des  eaux  et  forêts  de  Guienne,  en 
ns?,  —  était  Issu  d'une  ancienne  famille  noble  établie  en  Normandie  dès  le  règne 
de  Charles  VII.  Un  des  ancêtres  de  cette  famille  reprit,  en  ^469,  la  ville  de  Vire,  des 
mains  des  Anglais,  et  la  remit  au  roi  de  France.  Les  traditions  font  sortir  cette  maison 
de  Bretagne,  et  lui  assignent  une  origine  commune  avec  celle  qui  a  tant  illustré  ce 
nom  au  moyen  &ge.  Ces  traditions  sont  conflrmées  par  le  rapport  des  armoiries,  à 
défaut  des  titres  et  mémoires,  qui  furent  pillés  et  brûlés  durant  les  guerres  de  la 
Révolution,  ainsi  que  la  ville  de  Tinchebray,  dont  les  du  Chfttel  étaient  seigneurs.  Un 
des  frères  de  Nicolas  du  Châtel  fut  tué  dans  cette  ville  par  les  troupes  de  la  Répu- 
blique. 

Cette  maison  a  eu,  dès  les  temps  les  plus  reculés,  comme  depuis,  des  alliances 
directes  avec  les  meilleures  maisons  de  Bretagne  et  de  Normandie.  A  partir  de  -1400, 
elle  a  été  constamment  militaire. 

Charles-Jacques-Nicolas  du  Chatel-Saikt-Piebbe,  le  premier  qui  n*ait  pas  suivi  la 
carrière  des  armes,  embrassa  celle  des  flnances,  sous  le  patronage  du  maréchal 
d'Harcourt,  son  parent.  Il  était  destiné  à  une  ferme  générale,  lorsque  la  Révolution 
éclata.  Devenu  comte  et  conseiller  d'État  sous  l'Empire,  et  successivement  pair  de 
France,  grand'croix  de  la  Légion-d'Honneur,  il  a  laissé  les  enfants  qui  suivent  : 

lo  Gharles-Marie-Tanneguy  du  Ghâtel,  chef  des  nom  et  armes  de  sa  famille,  père  de  : 

A,  Charles- Jacques-Tanneguy  du  Ghâtel; 

B.  Marguerite-Garoline- Jeanne-Rosalie  du  Ghâtel. 

2o  Joseph-Napoléon  du  Ghâtel,  père  de  : 

A,  Marie- Valentine  du  Ghâtel; 

B,  Magdeleine-Glaire-Garoiine  du  Ghâtel. 


D'ALESME  DE  MEYCOURBY.  407 

rvAAA/\AAAAAyV\7\AA/^AA/\A/\AA/\y\/\/\AAAAA/^ 

D'ALESME  DE  MEYCOURBY, 

Nobles,  mbssires,  chevaliers,  seigneurs  de  MEYCOURBY,  L'ESTEY,  LE  PEYRAT,  SAINT-CLÉ- 
MBNT,  ESCASSEFORT,  LA  MOTHE,  BLANQUEFORT,  LE  PIAN,  LA  ROCHE,  GOUDAUD,  LA 
GRÈZE,  SORGES,  LAUTERIE,  LANDRY,  LA  CHAPELLE-GONAGUET,  ARRÈRAC,  ARSAC, 
PAREMPUYRB,  etc.;  —  marquis  de  SAINT-PIERRE  DE  LIMEUIL;  —  en  Périgord,  Bordelais, 
SairUonge,  etc. 


Arves  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  enfoinie  d*un  croissant  du  même;  au  chef  de 
gueules,  chargé  de  5  étoiles  d'or.  Casque  de  profil,  orné  de  ses  lambrequins  d'azur,  d'or  et 
de  gueules. 

• 

Cette  ancienne  famille,  originaire  du  Périgord,  et  alliée  à  la  principale  noblesse  de 
la  Guienne,  a  fourni  un  grand  nombre  de  branches,  dont  une  seule  subsiste  actuel- 
lement. 

Selon  ses  traditions,  la  maison  d'Alesme  a  flguré  aux  premières  croisades  et  dans  la 
guerre  que  le  roi  Louis  YIII,  dit  le  Lion,  entreprit  contre  les  Anglais,  et  qui  eut  pour 
résultat  l'expulsion  de  ces  derniers  du  Poitou,  du  Limosin,  de  la  Saintonge,  de  TAunis 
et  du  Périgord.  Chacune  de  ses  branches  s'est  distinguée  par  ses  services  militaires  et 
civils. 

Le  nom  de  cette  famille  figure  avec  ceux  de  presque  toute  l'ancienne  noblesse  du 
Périgord,  dans  un  arrêt  du  Parlement  rendu  sous  le  règne  de  Saint-Louis,  en  ^247,  par 
lequel  •  sont  maintenus  dans  leurs  seigneuries  et  dans  tous  les  droits  qui  en  découlent 

•  les  possesseurs  de  flefs  y  indiqués,  en  raison  de  leur  dévouement  et  de  leurs  services, 

•  et  pour  arrêter  les  entreprises  d'Hélie  de  Talleyrand,  comte  de  Périgord.  » 

François  d'âleshe  fut  nommé  l'un  des  premiers  conseillers  au  Parlement  de  Bor- 
deaux, vers  la  On  du  XV®  siècle,  après  la  création  de  cette  Cour.  Son  fils,  Jean 
d'Alesme,  lui  succéda  dans  sa  charge,  et  mourut  vers  -1556. 

Charles-Nicolas  d'Alesme,  colonel  d'infanterie,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  ministre  plénipotentiaire  du  Roi  a  la  Cour  de  Manheim,  marié  avec 
Catherine,  comtesse  de  Welbbuck,  obtînt,  au  mois  de  septembre  -ITô-l,  en  considéra- 
tion de  ses  services  et  de  ceux  de  ses  ancêtres,  l'érection  en  marquisat  de  sa  baronnic 
de  Saint-Pierre  de  Limeuil-en-Sourivault,  située  dans  l'tle  d'Oleron. 

La  maison  d'Alesme  s'est  alliée  directement  aux  familles  d'Abzac,  de  Welbruck,  de 
Babiart,  de  Ménardeau,  de  Pérusse  des  Cars,  de  Peyronin,  de  La  Boyrie,  de  Landry, 
de  Beaupoil-Saint  Aulaire,  de  Pichon,  Raymond  de  La  Lande,  de  Loupes,  de  Pontac, 
de  Trevey,  de  La  Roque-Budos,  etc. 


408  D'ÂLESME  DE  MEYGOURBY. 

La  branche  de  M eycourby ,  la  seule  actuellement  subsistante,  a  pour  auteurs  messires  : 

I.  Annet  d*âlesme,  écuyer,  seigneur  de  Vige,  marié  à  Marguerite  Gautieb  du 
Defate. 

II.  Marlial  d'Aleshe,  écuyer,  seigneurde  Meycourby ,  marié  à  Christine  de  Mobilhèie. 

III.  Annet d'Aleshe,  écuyer,  seigneurde  Meycourby,  marié  à  Antoinette  d'Ablot 
de  FauGiE. 

IV.  Jacques  d'Aleshe,  écuyer,  seigneur  de  Meycourby,  marié  à  Marguerite  de 
Chalup. 

V.  Joseph  d'Aleshe,  écuyer  de  la  ville  de  Pérîgueux,  seigneur  de  Meycourby,  lequel 
fut  confirmé  dans  son  ancienne  noblesse  par  lettres  patentes  en  forme  de  charte,  don- 
nées à  Versailles  au  mois  de  mai  no^ .  Il  eut  pour  fils,  de  son  mariage  avec  Gabrielle 
GoRBEAu,  dame  de  Meycourby  : 

VI.  François  d*Alesiie,  écuyer,  seigneur  de  Meycourby,  chevalier  de  l'Ordre  royal 
et  militaire  de  Saint  Louis,  vivant  en  ^48. 

VII.  Pierre-Joseph  d'Aleshe,  écuyer,  seigneur  de  Meycourby,  né  le  2  août  ^42, 
marié  avec  Anne  de  Bebtin  de  Saint-Mabtin,  fille  de  N...  de  Berlin,  chevalier,  sei- 
gneur de  Saint-Martin,  conseiller  du  Roi  en  tous  ses  conseils,  maître  des  comptes  en 
sa  Chambre  de  Paris.  De  ce  mariage  : 

Noble  Pierre-Joseph  d'Alesme  de  Meycourby,  ancien  lieutenant  colonel,  marié  à  Fran- 
çoise^Xavière  de  Minaub  y  de  Ynnabita; 

VIII.  Jean  d'Aleshe  de  Metcoubbt,  né  en  4776,  marié  avec  Olympe  du  Bdt,  fille 
de  M...  du  But,  baron  de  Saint-Paul,  et  décédé  en  4825,  laissant  quatre  fils,  savoir  : 

i4.  Noble  Charles-François  d'Alesme  de  Meycourby,  directeur  des  Contributions 
indirectes,  marié  avec  Zulmé  de  Puchb,  de  Bergerac; 

B.  Pierre  Joseph,  dont  l'article  suit; 

C.  Pierre-Henry-Marcelin-Eugène  d'Alesme  de  Meycourby; 

D.  Jean-Jules  d'Alesme  de  Meycourby,  prêtre  et  curé  de  MonsaCi  en  Périgord, 

IX.  Noble  PierreJoseph  d'Alesue  de  Metgodbbt,  inspecteur  divisionnaire  des 
douanes,  a  de  son  mariage  avec  madame  Thérèze  de  Monderabd  de  Roqublaubb,  de 
Tune  des  plus  anciennes  maisons  de  Guienne  : 

1o  Noble  Pierre-Marie-Albert  d'Alesme  de  Meycourby,  né  àBordeaux  le  24  novembre  1837; 

2o  François-Fernand,  chevalier  d'Alesme  de  Meycourby,  né  à  GhaparelUan  (Isère),  le  t 
janvier  1844. 


DB  LA  FâURIB  de  MONBADON.  409 


DE  LA  FAURIE  DE  MONBADON, 

Nobles,  mbssibes,  écuybrs,  chevaliers,  seioneurs,  comtes  de  MONTGASSIN;  —  barons  de 
MONBADON  et  de  VILLANDRAUT;  —  vuîomtes  de  POMMIERS;  —  seigneurs  d'AGOS,  MAS- 
PÉRIÈS,  NUILLAC,  BARRE,  REYNIER,  FEYDEAU,  etc.;  — en  Bordelais,  Lannes,  Albret, 
Bazadois,  etc. 


Armes  :  Cou^,  an  4,  d'or,  à  5  étoiles  rangées  de  sinople;  au  i,  d*azur,  au  lion  d'or.  Couronne 
de  comte.  Supports  :  deux  lions.  Croix  de  Saint-Louis  et  étoile  de  la  Légion-d'Honneur 
appendues  au  bas  de  Técu,  entouré  du  manteau  de  pair  et  sommé  d*une  couronne  de 
comte. 


Cette  famille,  fixée  dans  les  Lannes  et  la  Gascogne  dès  la  fin  du  XV*'  siècle,  s'est 
distinguée  dans  les  armes  et  dans  la  magistrature.  L'ancienneté  de  son  nom,  constatée 
par  une  foule  de  monuments  historiques,  est  des  plus  respectables;  ses  alliances  sont 
certainement  dea  plus  distinguées;  ses  services  jusqu'à  nos  jours  ressorliront  du  travail 
généalogique  ci-après,  lequel  a  été  dressé  exclusivement  sur  titres  qui  nous  ont  été 
communiqués,  et  plus  particulièrement  sur  les  renseignements  puisés  dans  noire 
cabinet. 

Bernard  de  La  Faubie  fut  témoin,  vers  Tannée  ^  080,  ainsi  que  Raymond  de  Vassinhac, 
Félicien  de  La  Mothe,  Pierre  de  Gai,  Geoffroy  d'Aymeric  et  Gérald  de  La  Salle,  à 
Tacte  d'une  donation  faite  à  l'abbaye  de  Dalon  par  Guy  de  Lastours,  qui,  avec  le 
consentement  de  GolQer  de  Lastours,  son  père,  abandonna  à  cette  abbaye  la  troisième 
partie  du  Mas  de  La  Bosse  (CartuL  de  Dalon,  fol.  i3;  de  Coumgelles,  Histoire  des 
Pairs  de  France,  i.  IX). 

Gérald  de  La  Faubie,  de  la  paroisse  d'Allassac,  au  diocèse  de  Limoges,  vendit  à 
Bertrand  de  Vassinhac  de  Mier,  damoiseau,  par  acte  passé  devant  Guillaume  La 
Treille,  notaire  à  Hocamadour,  en  Quercy,  le  mardi  avant  la  fête  de  Sainte-Marie- 
Magdeleine  'I32{,  neuf  setiers  d'avoine  et  quatre  setiers  de  froment,  avec  seigneurie 
et  acapte,  mesure  de  Colonges,  pour  le  prix  de  25  livres  tournois,  en  présence  d'Etienne 
de  Saint-Cire  (Ibid.J. 

Pierre  de  La  Favbie  était  maire  de  Libourne  en  l'année  ^1400  (Ibid.,  t,  VII;  Hist. 
de  Libourne,  t,  11,  p.  iSlJ. 

Jean  de  La  Faurie  était  l'un  des  archers  des  gardes  du  corps  du  roi  Louis  XI  en 
Taimée  ^475  (Hist.  de  Gascogne,  t.  IV,  p.  44SJ. 

52 


410  DE  LA  FAURIE  DE  MONBADON. 

Hugues  DE  La  Faubie,  homme  d'armes  (*],  assista  en  cette  qualité  à  la  revue  faite 
à  Castres,  en  Albigeois,  sous  la  charge  de  Monseigneur  d'Albret,  le  27  juin  ^498 
(Ibid.,  t.  VI,  p.  145). 

Enguol  DE  La  Faubie,  aussi  homme  d'armes,  se  trouvait  à  la  revue  passée  au  camp 
de  La  Moye,  dans  la  province  de  Mantoue,  sous  la  charge  de  Monseigneur  de  Duras, 
en  Tannée  \  506  (Ibid.,  t.  VI,  p.  141). 

I.  N...  DE  La  Faubie  eut  deux  flis  : 

l»  Menjon,  dont  l'article  suit; 

2o  Pierre  de  La  Faurie,  mort  au  service  du  Roi,  dans  la  ville  de  La  Réole,  quelques  jours 
avant  le  3  décembre  1597. 

n.  Menjon  de  La  Faubie,  homme  d'armes  de  la  compagnie  du  seigneur  de  Poyanne 
dès  Tannée  4586,  fit  son  testament  dans  la  ville  de  Saint-Sever  avant  de  partir  pour 
Tarmée.  Il  mourut  au  service  du  Roi,  à  La  Réole,  en  \  597,  et  laissa  de  Jeanne  du 
Mabtin,  sa  femme,  qui  se  remaria  avec  Bernard  de  Cabiro,  sieur  du  Hauriet  : 

io  Arnaud,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Jean  de  La  Faurie; 

3o  Noël  de  La  Faurie,  mort  avant  son  père  et  le  même  jour  que  sa  sœur  : 

40  Marie  de  La  Faurie. 

III.  Arnaud  de  La  Faubie,  procureur  du  Roi  au  siège  de  Sainl-Sever,  puis  secrétaire 
ordinaire  de  la  Chambre  du  roi  Henry  IV,  par  lettres-patentes  données  à  Fontainebleau 
le  27  septembre  4604,  habitait  en  sa  maison  du  Castera,  près  SaintSever.  Par  enquête 
du  45  décembre  4597,  il  fit  certifier  les  décès  de  ses  frère,  sœur,  père  et  oncle.  Parmi 
les  attestants  on  remarque  :  Bertrand  du  Martin,  oncle  d'Arnaud  de  La  Faurie;  Bernard 
de  Cabiro,  époux  de  Jeanne  du  Martin,  sa  mère;  Marc-Antoine  de  Navailles,  seigneur 
baron  de  Dunes  et  de  Banos  ;  Jean  de  Gérard,  écuyer,  sieur  d'Aunes  ;  Zacharie  de 


(*)  Chaque  compagnie  atoit  cent  lances  on  hommes  d'armes,  et  chaque  homme  d'armes atoit  atec  lui  cinq  personnes. 
Pour  faire  une  lance  garnie  on  fournie,  ainsi  qu'on  parla  depuis,  il  deroii  avoir  trois  archers,  un  contillier,  c'est-Vdire, 
comme  l'interprète  le  sieur  Godefroy,  un  ècuyer«  ainsi  appelé  d'une  espèce  de  couteau  ou  de  bayonnette  quMl  portoit  au 
côté,  comme  les  Fuseliers  de  notre  temps,  et  enfin  un  Page  ou  un  Valet. 

Ainsi  chaque  compagnie  étoit  composa  de  six  cents  hommes  tous  à  cheval ,  et  les  quinze  ensemble  faisoient  neuf  mille 
chevaux,  sans  y  comprendre  quantité  de  volontaires,  qui  regardèrent  comme  une  grande  grftce  d'être  agrégez  h  cette 
Gendarmeiie,  et  y  servoient  à  leurs  dépens  dans  l'espérance  d'y  avoir,  avec  le  temps,  une  place  de  Gendarme. 

Le  nombre  de  ces  volontaires  et  des  autres  qui  s'attachoient  aux  capitaines  et  aux  autres  officiers,  fut  si  grand  dans  la 
suite,  qu'une  compapie  de  cent  hommes  d'armes  comprenoit  quelquefois  jusqu'il  douze  cents  chevaux 

Chaque  Gendarme  avoit  quatre  chevaux,  un  pour  un  valet,  un  autre  pour  porter  son  bagage,  un  cheval  de  bataille  qu'il 
lâissoit  dans  le  lieu  de  la  garnison,  aussi  bien  que  son  harnois,  quand  il  en  sortoit  avec  congé  pour  ses  affaires  domes- 
tiques, et  un  courtaut  ou  bidet  pour  faire  ses  voyages.  Chaque  archer  n'avoit  que  deux  chevaux  ;  ils  marchoient  toujours 
par  étapes,  et  ce  qu'on  devoit  leur  fournir  dans  leurs  logements  étoit  réglé. 

Les  Gendarmes  éloient  Geniilhommes,  etc.,  etc. 

(Histoire  de  la  Uilice  Françoise, par  Daribl,  I,  /,  p,  ill  et  suivantes;  Ordonnances  de  Charles  VFI.J 


DE  LA  FAURIË  DE  MONBADON.  411 

Ladoue,  écuyer,  sieur  dudit  lieu;  Jean  du  Roy,  capitaine  et  gendarme  delà  compagnie 
du  sieur  de  Poyanne;  Jean  du  Sault,  habitant  de  Saint-Sever;  Severde  Tuquoy,  avocat 
du  Roi,  etc.  Arnaud  de  La  Faurie  fit  son  testament  le  ^8  juillet  ^607,  et  vivait  encore 
le  5  mars  ^620.  Il  laissa  de  son  mariage  avec  Marguerite  de  Cloche  : 

io  Mathieu  de  La  Faurie,  institué  héritier  universel  de  son  père  en  1607; 

2o  Christophe,  qui  a  contiDué  la  descendance; 

30  Jean  de  La  Faurie,  nommé  bachelier  en  droit,  par  diplôme  du  15  novembre  1657; 

40  Jeanne  I  de  La  Faurie  ; 

5«  Catherine  de  La  Faurie,  mariée,  par  contrat  du  14  janvier  1621,  avec  le  sieur  de 

Brethous; 
60  Jeanne  II  de  La  Faurie  ; 
70  Isabeau  de  La  Faurie. 

IV.  Christophe  de  La  Faubie  épousa,  par  contrat  du  6  janvier  ^632,  passé  devant 
Subercaze,  notaire  royal,  damoiselle  Éléonor  de  La  Mothe.  Il  fit  son  testament  le  5 
octobre  ^658,  et  mourut  avant  le  8  octobre  même  année,  époque  où  eut  lieu  Tinven- 
taire  de  ses  biens  meubles,  devant  de  Rougier,  notaire  royal.  Il  laissa  de  sondil 
mariage  : 

1»  Arnaud  de  La  Faurie,  licencié  en  droit  de  la  Faculté  de  Paris,  par  diplôme  du  10  juUlet 
1675,  épousa  à  Paris  N...  Moziès,  dont  : 

Noble  Jean  de  La  Faurie,  sieur  d*Agos,  capitaine  d'une  compagnie  dans  le  second 
bataillon  du  régiment  de  Monsieur  le  comte  de  Toulouse,  par  commission  du  12 
août  1690,  capitaine  de  grenadiers  au  même  corps  le  29  novembre  1695,  puis 
capitaine  au  régiment  d'Artois,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  arrêt  du  Conseil 
d'État  du  Roi,  en  date  du  5  octobre  1700.  Il  épousa  dame  Ëlizabeth  d'Abzag  de  La 
Douze,  fille  de  Pierre  II  d'Abzac  de  La  Douze,  marquis  de  La  Douze,  baron  de 
Lastours,  premier  baron  de  Limosin,  et  de  Finette  de  Pichon,  sa  seconde  femme. 
De  ce  mariage  : 

Jean-Zacharie  de  La  Faurie,  baron  de  Villandraut,  seigneur  de  Maspériés  et  de 
Nuillac,  vicomte  de  Pommiers,  président  à  mortier  de  la  Cour  des  Aydes  de 
Paris,  ensuite  conseiUer-lay  et  conseiller  honoraire  en  la  Cour  de  Parlement 
de  Bordeaux.  —  Sa  branche  est  éteinte. 

2o  Jean  I,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3*  Jean  II  de  La  Faurie,  qui  obtint  des  lettres  de  tonsure  le  20  décembre  1686; 
40  Agnès  de  La  Faurie,  religieuse  au  couvent  de  Notre-Dame  de  Bordeaux  le  23  mars 
1689. 

V.  Jean  de  La  Fauiie,  conseiller  au  sénéchal  et  présidial  de  Guienne,  par  Tacqui- 
sitlon  qu'il  fit  de  cette  charge,  appartenant  au  sieur  La  Fargue,  en  ^658,  fut  nommé 
juge  de  Blasimont  le  24  octobre  ^673,  et  reçu  dans  cet  office  le  \\  janvier  ^676.  Il 
avait  épousé,  par  contrat  passé  le  2  février  ^664,  demoiselle  Marie  de  Rethibe  de 
Baebe,  et  laissa  de  cette  union  : 

1«>  Jean-Baptiste,  dont  Tarticle  suit; 


k\2  DE  LA  FÂURIE  DE  MONBÂDON. 

2<>  Christophe  de  La  Faurie,  prêtre,  curé  de  Pontaut  en  171 1 ,  puis  archiprêtre  de  Brassenx 
et  curé  de  Dousse,  testa  le  6  avril  1724,  devant  Lagoffun,  notaire; 

3»  Jean  de  La  Faurie,  prieur  de  Saint-Florentin  et  curô  de  Saint-Estèphe,  né  le  6  avril 
1676. 

VI.  Messire  Jean-Baptiste  de  La  Faubib,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Bor- 
deaux, acquit  cette  charge  du  sieur  Dudon,  le  22  décembre  n05,  en  fut  pourvu  le  25 
février  -1704,  et  y  fut  reçu  et  installé  le  9  mars  suivanl.  Nommé  conseiller  honoraire 
le  'l  4  juillet  4755,  par  lettres-patentes  enregistrées  le  5  août  de  la  même  année,  après 
avoir  vendu  sa  charge  au  sieur  del  Py  de  La  Roche  le  9  mars  4752,  il  vivait  encore  en 
4757,  époque  à  laquelle  on  le  trouve  porté  sur  la  capitation  des  gentilshommes  du 
Bordelois.  Jean-Baptiste  de  La  Faurie  possédait  les  seigneuries  de  Feydeau,  Reynier, 
Barre,  et  la  baronnie  de  Monbadon,  celle-ci  du  chef  de  sa  femme,  Marie  de  Lageabd, 
qu'il  avait  épousée  par  contrat  du  4 8  juillet  4 74 7,  fille  aînée  de  noble  François  de  La- 
geard,  chevalier,  seigneur,  baron  de  Monbadon,  seigneur  deSemens.  De  ce  mariage  : 

io  Christophe,  dont  Tarticle  suit; 

2<>  Haute  et  puissante  dame  Anne  de  La  Faurie  de  Monbadon,  dame  d'honneur  de  Mes- 
dames de  France,  filles  de  Louis  XV,  mariée  à  haut  et  puissant  seigneur  Émeric-Joseph 
de  Durfort-Civrac,  chevalier,  seigneur,  marquis,  puis  duc  de  Civrac,  marquis  de 
Génissac,  ambassadeur  de  France  près  la  République  de  Venise,  près  du  Roi  de  Naples, 
et  ensuite  près  de  Leurs  Majestés  Impériales  et  Royales,  chevalier  d'honneur  de  Madame 
Victoire  de  France  et  chevalier  des  Ordres  du  Roi.  Elle  testa,  les  7  juillet  1772  et  25 
juin  t780,  en  faveur  de  ses  enfants  :  le  duc  de  Lorge,  la  marquise  de  Donnissan  et  la 
comtesse  de  Ghastellux. 

VII.  Messire  Christophe  de  La  Faurie  de  Monbadon,  II^  du  nom,  écuyer,  seigneur 
baron  de  Monbadon,  comte  de  Montcassin,  seigneur  de  Reynier,  Feydeau  et  autres 
places,  fut  reçu  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  en  4748,  et  fit  son  testament  le  6 
mars  4772.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  devant  Perrens,  notaire,  le  20  août  ^47, 
dame  Jeanne  Raymond  de  La  Lande,  fille  de  messire  Jean  Raymond  de  La  Lande, 
seigneur  de  Belin,  Béliet,  Mons  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi  en  la  Grand'Chambre 
du  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  feue  dame  Jeanne  de  Pudal.  De  ce  mariage  : 

lo  Laurent,  dont  l'article  suit; 

2°  Messire  Pierre  de  La  Faurie,  chevalier  de  Monbadon,  mort  avec  le  grade  de  lieutenant 

de  vaisseau  en  1792.  Il  avait  fait  les  campagnes  de  l'Inde,  et  avait  assisté  en  1789  à 

l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux. 
30  Marie  de  La  Faurie  de  Monbadon,  née  le  30  juin  1750,  mariée,  par  contrat  du  6  janvier 

1770,  avec  Jean  d'Abbadie,  président  à  mortier  au  Parlement  de  Pau; 
40  Jeanne  I  de  La  Faurie  de  Monbadon,  mariée  à  messire  Léon,  comte  de  Beaumont-sur- 

Oise,  ancien  mousquetaire; 
50  Jeanne  II  de  La  Faurie  de  Monbadon. 

VIII.  Messire  Laurent  de  La  Faubie,  comte  de  Monbadon,  chevalier,  seigneur,  baron 


DE  LÀ  FÂURIE  DE  MONBADON.  4t3 

de  Monbadon,  comte  de  Montcassin,  seigneur  de  ReyDîer  et  autres  lieux,  pair  de 
France,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  grand  officier  de  fa  Légion-d'Honneur,  etc.,  etc.,  naquit  à  Bordeaux 
le  5  août  ^1757.  Il  embrassa  de  bonne  heure  la  carrière  des  armes;  fut  nommé  sous- 
lieutenant  au  régiment  Dauphin-Cavalerie  le  2\  avril  ^1772;  eut  rang  de  capitaine  de 
cavalerie  le  2^1  avril  n77;  attaché  en  ladite  qualité  au  régiment  de  Royal-Piémont- 
Gavalerie  par  ordre  du  même  jour;  capitaine  réformé  le  28  février  n78;  capitaine 
en  second  le  22  mai  ^1779;  mestre  de  camp  en  second  (colonel  en  deuxième]  dans 
le  régiment  d'Auvergne-Infanterie  le  V^  janvier  ^784;  colonel  attaché  à  ce  régiment 
par  ordonnance  du  M  mars  ^88;  assista  en  ^89,  comme  baron  de  Monbadon,  à 
l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux  et  à  celle  d'Albret;  membre  du  Collège 

électoral  et  du  Conseil  Général  de  la  Gironde  le ^800;  maire  de  la  ville  de 

Bordeaux  le  ^4  septembre  ^1805;  membre  de  la  Légion-d'Honneur  le  28  avril  -1806; 
présenté  comme  candidat  au  Sénat,  par  le  Collège  électoral  de  la  Gironde,  en  novem- 
bre ^1807;  gouverneur  du  Palais  Impérial  de  Bordeaux  en  mai  -1808;  sénateur  le  8 
mars  ^1809;  comte  de  l'Empire,  avec  institution  de  majorât,  le  25  octobre  ^8^^; 
officier  de  la  Lègion-d'Honneur  le  6  avnN8^5;  pair  de  France  le  4  juin  ^8^4;  cheva- 
lier de  rOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  le  30  août  ^8^4;  maréchal  des  camps 
et  armées  du  Roi  le  -10  mars  'I8'I5;  pair  de  France  héréditaire  en  juillet  'IS-IS;  pré- 
sident du  Conseil  Général  de  la  Gironde  de  'l  8n  ù  'l  827  ;  président  du  Collège  électoral 
de  la  Gironde  en  ^1820;  commandeur  de  la  Lègion-d'Honneur  le  -1*^''  mai  482-1;  grand 
officier  de  l'Ordre  royal  de  la  Lègion-d'Honneur  16-19  août  ^824. 

M.  le  comte  de  Monbadon  est  décédé  à  Bordeaux  le  29  décembre  ^84^.  On  peut 
voir  dans  le  tome  III,  pages  282  et  285,  de  V Histoire  de  libourne,  et  dans  le  journal 
l'Indicateur,  de  Bordeaux,  du  5^  décembre  ^844,  des  appréciations  de  sa  vie  publique 
et  privée,  où  l'éloge  est  peut-être  inférieur  à  la  vérité.  Il  nous  suffira  de  rappeler  ici  les 
périodes  les  plus  saillantes  de  l'existence  de  M.  le  comte  de  Monbadon. 

Sa  nomination  à  la  mairie  de  Bordeaux  rétablit  dans  cette  ville  l'ordre,  la  police  et 
la  bonne  administration,  dont  on  n'avait  plus  souvenir  depuis  ^789;  on  lui  doit  l'abo- 
lition des  patentes  payées  à  Bordeaux  par  les  teneurs  de  Jeux  de  hasard.  Avec  Mon- 
seigneur d'Aviau,  il  établit  à  Bordeaux  six  écoles  gratuites  pour  les  pauvres,  sous  la 
direction  des  Frères  de  la  Doctrine  chrétienne.  En  ^852,  son  influence  contribuait  à 
la  construction  du  grandiose  pont  de  Cubzac. 

M.  le  comte  de  Monbadon  avait  épousé  mademoiselle  Rose-Michelle  de  Chapebon 
DE  Tebrefobt,  morte  en  4805,  fille  de  messire  François-Joseph  de  Chaperon  de  Ter- 
refort,  conseiller  à  la  Tournelle  du  Parlement  de  Bordeaux,  seigneur  de  Terrefort, 
baron  de  Tustal,  de  Calamiac  et  de  Jos,  mort  sur  l'échafaud  révolutionnaire,  et  de 
dame  N...  de  Gaigneron  des  Vallons,  celle-ci  cousine  de  Marie-Rose-Joséphine  de 
Tascher  de  La  Pagerie,  épouse  de  Napoléon  I''  et  grand'mère  de  Napoléon  III.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 


4U  DE  LA  FÂURIE  DE  MONBADON. 

1<>  Julien-Amédée,  dont  l'article  suit; 

2o  Jeanne-Léontine  de  La  Faurie  de  Monbadon,  née  au  mois  de  mai  1801,  mariée  avec 
Henry,  baron  de  Malet  de  Sorges,  auditeur  au  Conseil  d'État  et  sous-préfet  de  Péri- 
gueux  du  temps  de  l'Empire,  puis  conseiller  à  la  Cour  royale  de  Bordeaux  ; 

30  Marie-Zôlima  de  La  Faurie  de  Monbadon,  née  au  mois  d'août  1803,  mariée,  par  contrat 
du  4  novembre  1824,  avec  Philippe- Armand,  baron  de  Vassal-Cadillac. 

IX.  Julien-Amédée  de  La  Facbie,  comte  de  Monbadon,  chevalier  de  la  Légion- 
d'Honneur,  né  à  Bordeaux  le  ^12  novembre  ^796,  entra  au  service  en  ^8^0  comme 
page  de  Napoléon  I®^  Devenu  premier  page,  il  fit,  avec  l'empereur,  la  campagne  de 
'ISM,  avant  l'abdication.  Nommé  lieutenant  de  cavalerie  le  ^5  mars  de  la  même  année. 
Il  devint  plus  tard  capitaine  commandant  aux  hussards  de  la  garde  royale,  avec  rang 
de  chef  d'escadron,  le  9  maH82l  ;  il  en  exerça  les  fonctions  jusqu'au  licenciement  de 
ce  régiment,  en  ^  850.  Mis  en  non  activité,  par  le  fait  de  ce  licencienaent,  avec  le  brevet 
de  chef  d'escadron,  il  a  été  admis  à  la  retraite  en  ^1842. 

M.  le  comte  de  Monbadon  avait  été  Institué  héritier  de  la  pairie  de  son  père  par 
ordonnance  du  mois  de  juillet  ^8-15  et  par  lettres-patentes  du  roi  Louis  XVIII  des 
années  ^8^  et  ^825.  II  a  épousé  en  ^853  mademoiselle  Laurence-Félicité-Ëvellna 
d'Abbadie,  sa  cousine,  fille  de  M.  Laurent  d'Abbadie,  ancien  député,  chevalier  de  la 
Légion-d'Honneur,  et  de  madame  Anne-Colombe-Amélie  Ferrand.  De  ce  mariage  : 

Adèle-Laurenco-Amélie  de  La  Faurie  de  Monbadon,  mariée  à  M.  Louis-Barthélémy,  vicomte 
de  Las  Cases-Beauvoir,  lieutenant  de  vaisseau,  officier  de  la  Légion-d'Honneur,  décoré 
de  l'Ordre  du  Miditjé. 


DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE.  415 

AA  O^XAAAAAA  AAAAAAAAAA/\A/\A/>/V/VAAA/VA  AA/VA/\Ay\AA^ 

DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE, 

Nobles,  messires,  tcirvERS,  chevaliers,  sieurs  de  LAFFORE,  ROQUÉ,  etc.  ;  —  en  Agenois, 

Bruilhois,  etc. 


Armes  :  Écartelé,  auœ  4  et  4,  de  sinople,  au  léopard  d*or,  qui  est  de  Bourrousse  de  Laffore; 
au  fi,  contre-écartelé,  d'azur,  à  la  croix  d'or  et  d*azur,  à  S  fleurs  de  lys  d*or  (concession 
royale),  qui  est  de  Faudoas;  au  5,  de  gueules  plein,  qui  est  de  Narbonnb-Lara.  Casque  taré 
de  front,  fermé  de  1 1  grilles,  et  orné  de  ses  lambrequins  de  sinople,  d'or,  d*azur  et  de 
gueules  (aliàs  couronne  de  marquis). 


Cette  maison,  établie  dans  la  terre  de  La  Fore,  ou  Laffore,  près  la  petite  ville  de 
La  Plume,  en  Brullbois,  depuis  au  moins  le  commencement  du  XYI*  siècle,  porte  le 
nom  de  ce  ilef,  à  partir  de  ^509,  dans  tous  les  actes  publics.  Elle  a  été  maintenue  dans 
sa  noblesse,  sur  preuves  remontant  à  cette  époque,  établissant  une  filiation  suivie  par 
titres  authentiques,  et  une  position  nobiliaire  constante  résultant  des  qualifications 
prises  par  ses  membres  de  nobles,  messires,  gentilshommes,  écuyers,  chevaliers,  etc. 

Ces  preuves,  que  nous  citerons  plus  loin,  ont  été  faites  le  50  juin  n^2,  devant 
M.  de  Sérilly,  intendant  en  Navarre,  Béarn  et  Généralité  d'Auch,  et  devant  les  quatre 
consuls  de  La  Plume,  et,  le  \2  novembre  ^57,  devant  le  maréchal  O'Brien,  comte 
de  Thomond,  commandant  en  chef  de  la  province  de  Guienne. 

La  maison  de  Bourrousse  de  Laffore  a  contracté  des  alliances  directes  avec  les 
grandes  familles  de  la  province.  En  ^509,  elle  s'allie  à  Tantique  et  puissante 
maison  de  Faudoas;  en  ^1570,  à  celle  de  Saint-Géry  de  La  Mothe;  en  ^1625,  avec 
rilluslre  maison  de  Narbonnc-Lomagne ,  branche  des  Narbonne-Lara ,  d'origine 
souveraine,  descendue  des  anciens  rois  de  Léon,  de  Galice  et  des  Asturies,  puis 
comtes  de  Castille  et  de  Lara.  De  telles  alliances,  contractées  en  des  temps  où,  selon 
l'expression  alors  consacrée,  on  ne  se  mésalliait  pas,  suffiraient  pour  démontrer 
l'ancienne  et  haute  position  nobiliaire  de  la  maison  de  Bourrousse  de  Laffore. 

Dans  le  milieu  du  dernier  siècle,  noble  Jeanne-Marie  de  Bourrousse  devint  la  femme 
de  messire  Claude,  comte  de  Sarrau,  seigneur  de  La  Cassaigne,  chef  de  bataillon  au 
régiment  de  Picardie,  fils  de  noble  Gratien,  comte  de  Sarrau,  seigneur  de  La  Cassai- 
gne et  de  Neufond,  major  du  régiment  de  Piémont,  titré  comte  par  le  roi  Louis  XIV 
le  6  novembre  -1704. 

La  généalogie  suivante  a  été  dressée  exclusivement  sur  les  titres  originaux  dont  la 
famille  de  Bourrousse  de  Laffore  est  en  possession,  et  qui  nous  ont  été  communiqués. 


416  DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE. 

I.  Noble  Pierre  de  Bocbbousse  de  Laffobe,  I^'  du  nom,  né  sous  le  règne  de 
Louis  XI  en  ^480,  épousa,  par  contrat  passé  Tan  ^509,  damoiselle  Anne  de  Faudoàs, 
de  Tune  des  familles  les  plus  anciennes  et  les  plus  distinguées  de  France,  connue 
depuis  le  XI®  siècle.  Anne  de  Faudoas  pouvait  être  sœur  d'Olivier  de  Faudoas,  cheva- 
lier, seigneur,  baron  de'Sérilhac,  seigneur  de  La  Mothe,  Martel,  Auge,  Llsle- 
Chrétienne,  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes  des  ordonnances  du  Roi,  lequel, 
sous  le  règne  de  François  I®%  habitait  le  château  d'Augé,  situé,  ainsi  que  le  château 
de  Laffore,  dans  la  paroisse  de  La  Plume  f contrat  passé  à  La  Plume  en  1546)  (*).  Le 
contrat  de  mariage  de  noble  Pierre  de  Bourrousse  de  Laffore  avec  damoiselle  Anne 
de  Faudoas  a  été  produit,  ainsi  que  les  autres  titres  de  famille,  devant  M.  le  maréchal 
de  Thomond,  commandant  en  chef  de  la  province  de  Guienne,  comme  le  constate  le 
jugement  de  ce  maréchal  en  maintenue  de  noblesse,  dont  nous  donnerons  plus  loin  la 
substance.  Dudit  mariage  est  issu  : 

II.  Noble  François  de  Boubrousse,  sieur  de  Laffore,  né  dans  les  premières  années 
du  règne  de  François  I«',  épousa,  par  contrat  de  Tan  1570  (produit  devant  M.  de 
Sérilly  et  M.  le  maréchal  de  Thomond),  damoiselle  Antoinette  de  Siint-Géet  de  La 
MoTHE,  d*une  très-ancienne  famille  qui  possédait,  près  de  Lectoure,  le  château  de  La 
Mothe  et  la  baronnie  de  Magnas,  —  et  probablement  sœur  d'Antoine  de  Saint-Géry, 
écuyer,  seigneur  de  La  Mothe  et  de  Magnas,  lequel  avait  épousé,  le  5  juin  ^563, 
Marguerite  de  Saint-Lary,  sœur  du  maréchal  de  Bellegarde,  et  tante  de  Roger  de 
Saint- Lary,  duc  de  Bellegarde,  marquis  de  Beuvron,  grand  écuyer  de  France  (de 
CouBGELLES,  Histoire  des  Pairs  de  France,  t.  IV,  généalogie  de  Saint-Lary,  p.  4), 
Du  mariage  de  François  de  Bourrousse  et  d'Antoinette  de  Saint-Géry  est  issu  : 

III.  Pierre  de  Boubbousse,  II®  du  nom,  écuyer,  sieur  de  Laffore,  né  en  ^1572  ou 
^1574,  épousa:  \^  par  contrat  de  Tan  4600,  damoiselle  Catherine  de  Dubàt  (produit, 
idem);  2^  damoiselle  Marie  de  Touton,  flile  de  Guillaume  de  Touton.  Ce  deuxième 
mariage  est  prouvé  par  le  livre  terrier  de  La  Plume  de  ^1654  au  mois  de  juin  ^1665, 
où  Ton  trouve  que  «  Monsieur  de  Bourrousse  s'est  chargé  de  douze  quarterées,  quatre 

>  cartonnatz  terre. .7...  eschus  en  partage  à  damoiselle  Marie  de  Touton,  sa  femme  » 
(folio  226),  et  que  «  le  5  septembre  4651,  M.  de  Bourrousse  vend  une  pièce  de  terre 

>  provenant  de  feu  le  sieur  Guillaume  de  Touton,  i  —  son  beau-père  (folio  i44).  On 


(*)  Voir  le  Dictionnaire  historique  de  Moreri,  t.  V,  pag,  47  et  48.  La  maison  de  Faudoas  a  en  de  grandes  illnstrations. 
Le  roi  Charles  VII,  par  lettres-patentes  datées  de  Paris  le  10  mai  1434,  permit  an  célèbre  Arnaud-Gnilhem  de  Faudoas, 
sieur  de  Barbazan,  dit  le  chevalier  sans  reproche,  d'écarteler  ses  armes  avec  celles  de  France,  et  lui  donna  le  titre  de 
restaurateur  de  la  monarchie  ei  de  la  couronne  de  France*  Pour  dernière  marque  de  son  amitié ,  Charles  Vil  veut  que  ee 
chevalier  «  soit  enseveli  dans  l'église  de  Saint-Denis-en-France,  sépulture  des  Rois,  et  en  leur  chapelle  et  ii  leur  côté, 
>  avec  un  sépulcre  de  bronze,  effigie  et  statue  dudit  Barbazan  de  Faudoas,  et  une  épitaphepour  marque  îi  la  postérité  de 
»  sa  valeur,  avec  les  mêmes  honneurs  et  céiémonies  qu'on  a  coutume  de  faire  aui  Rois.  »  (Moreri,  cité;  Laine,  Dic- 
tionnaire viridique  des  maisons  nobles  de  France,  t,  J,  p,  440.  ) 


DE  BOURROUSSE  DE  LÂPFORE.  417 

voit  enfin  dans  le  compte  rendu  de  la  recette  et  de  la  dépense  faites  en  l'année  ^649, 
par  M.  de  Saint-Lary,  comme  marguiilier  de  l'œuvre  Saint-Bartbélemy  de  La  Plume, 
que  I  le  sieur  de  Bourrousse,  mary  de  damoyselle  Marie  Toton,  flUe  de  feu  sieur 

»  Guillaume  Toton paye  onze  livres  i»  f signé  Saint-Làbt.  —  Original). 

Pierre  de  Bourrousse  de  LaflTore  était  mort  longtemps  avant  le  5  mars  ^1667,  quoi- 
que soit  nommé  dans  l'arrêt  du  conseil  d'État,  rendu  à  cette  date,  et  dont  nous  allons 
parler.  M.  Claude  Pcllot,  seigneur  de  Port-David  et  de  Sandars,  intendant,  commis- 
saire député  pour  l'exécution  des  ordres  de  Sa  Majesté  dans  les  Généralités  de  Guienne, 
vérifia,  comme  on  le  voit  dans  son  rapport,  et  liquida,  en  vertu  des  arrêts  du  Conseil 
de  ^1665,  ^1664  et  ^1666,  les  dettes,  créances  et  frais  municipaux  de  la  Ville  et  commu- 
nauté de  La  Plume,  survenus  de  ^1640  à  ^1667.  A  la  suite  de  ces  vérification  et 
liquidation,  le  conseil  d'État,  sur  le  rapport  du  grand  Colbert,  et  en  présence  du  Roi, 
rendit  un  arrêt,  daté  de  Paris  le  5  mars  ^1667,  portant  qu'il  est  dû  à  la  ville  de  La 
Plume,  en  Télection  de  Lomagne,  c  2%\  livres,  6  sols,  4  deniers,  par  Pierre  Bour- 

•  rousse,  sieur  de  Laforre;  ^,700  livres  par  Arnaud  de  Bernard,  sieur  du  Brana; 
%  \k\  livres,  ^5  sols,  par  Éléonor  et  Isabeau  de  Timbrunne  de  Valence;  ^165  livres, 
f  par  Etienne  de  Las;  64  livres  par  Touton,  sieur  de  Bax et  que  la  ville  doit  à 

•  Hercules  de  Bonnot,  sieur  de  La  Tuque •  Cet  arrêt  du  conseil  d'État  est  signé  : 

Séguieb,  Yillebot,  Colbebt  et  d'Aligbe  (Copie  collationnée  en  parchemin^'  original 
aux  archives  de  l'Empire,  section  administrative,  E,  n®  395 J, 

Pierre  de  Bourrousse  eut  de  son  premier  mariage  : 

io  Antoine,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Dame  Cécile  de  Bourrousse  est  Tune  des  religieuses  de  Sainte-Glaire  de  Lectoure, 
appartenant  toutes  à  des  familles  nobles  de  Guienne  et  de  Gascogne  (dont  deux  à  la 
maison  de  Narbonne-Lara),  qui,  au  nombre  de  vingt,  y  compris  leurabbesse,  donnèrent 
quittance,  le  27  novembre  1659,  par  acte  passé  devant  M«  Âgasson,  notaire  royal  à 
Lectoure,  à  baute  et  puissante  dame  Paule-Françoise  de  Narbonne  et  de  Lomagne, 
marquise  de  Fimarcon,  Auradé  et  autres  places;  à  haut  et  puissant  seigneur  messire 
Jean- Jacques  de  Cassaignet  de  Fimarcon,  seigneur  marquis  dudit  Fimarcon,  Astafort, 
La  Roumieu,  Seiches  et  autres  places;  et  à  haute  et  puissante  dame  Angélique  de 
Roquelaure,  femme  dudit  marquis  d'Aslafort,  —  du  legs  fait  en  leur  faveur  par  dame 
Marie  de  Narbonne,  religieuse  au  monastère  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  dans  la  ville 
de  Toulouse.  Les  noms  de  ces  dames  religieuses  sont  :  Magdeleine  du  Grès,  abbesse; 
Françoise  de  Bonnas,  vicaire;  Jeanne  de  Dufort;  Anne  d'Ardens;  Jeanne  de  La  Borie; 
Cécile  de  Bourrousse;  Catherine  de  Lescout  (d*Aux);  Françoise  de  Feydit;  Jeanne  de 
Monbct;  Marie  d'Homps;  Marguerite  de  Narbonne  do  Réaup;  Plaisance  de  Poupas 
(d*Arbieux);  Marie  de  Marin  (du  Bouzet)  ;  Marguerite  de  Narbonne  de  Birac;  Suzanne 
du  Sage;  Jeanne  de  Merlet,  ou  de  Mellet;  Marguerite  de  Castelnau;  Anne  de  Marin  (du 
Bouzet)  ;  Isabeau,  ou  Marie  de  Laveaud,  et  Jeanne  de  Fages  (Copie  collaiionnéej, 

« 

IV.  Noble  Antoine  de  Bovbbousse,  écuyer,  sieur  de  liafTore,  fut  tenu  sur  les  fonts 
baptismaux  par  Antoinette  de  Saint-Géry  de  La  Mothe,  sa  grand'mère  paternelle,  dont 
il  reçut  le  prénom.  II  épousa,  par  contrat  du  ^2  juin  ^1625  f  produit  devant  M.  de 

55 


418  DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORfi. 

Sérilly,  intendant  en  Navarre,  Béam  et  Généralité  d'Auch,  et  devant  le  maréchal 
de  Thomond,  commandant  en  chef  de  la  province  de  Guienne),  damoiselle  Marie  de 
Nabbonne  ('). 

Antoine  de  Bourrousse  ne  vivait  plus  le  28  mai  ^645,  époque  à  laquelle  damoi- 
selle Claire  de  Goulon,  femme  d'Arnaud  du  Four,  sieur  du  Vergé,  par  son  testament 
fait  et  passé  au  Vergé,  en  la  juridiction  du  Pergain,  par  devant  M®  Guoze,  notaire 
royal  au  Pergain,  en  Bruilliois,  donna  et  légua,  entre  autres  choses,  200  livres  tour- 
nois à  elle  dues  par  damoiselle  Marie  de  Narbonne,  veuve  dudit  Antoine  de  Bour- 
rousse, sieur  de  La  Fore  [Gro$se  en  parchemin^  signée  Guoze,  notaire  royal).  On  lit 
en  outre  sur  le  même  testament  que  les  pactes  de  mariage  d'Antoine  Bourrousse  de 
La  Fore,  écuyer,  avec  damoiselle  Marie  de  Narbonne,  sont  du  'l  2  Juin  'l  625.  La  même 
damoiselle  Mane  de  Narbonne  fit,  le  4  mai  ^655,  son  testament,  dans  lequel  elle  se 
dit  veuve  dudit  sieur  de  La  Fore.  Elle  fut  inhumée  à  La  Plume  le  ^^^^  janvier  4662 
(Reg.  de  l'État  civil  de  La  Plume;  expéd.  authent.J.  Elle  est  nommée  madamoyselle 
de  Laffore  dans  le  livre  terrier  de  La  Plume  fait  Tannée  de  sa  mort  et  daté  du  \*^ 
juillet  4665,  où  il  est  dit,  au  feuillet  1,  verso,  consacré  exclusivement  à  «  Mons'  de 
Bourrousse  à  Laffore,  •  que  «  les  hoirs  de  madamoyselle  de  Laffore  possèdent,  etc.'» 

Antoine  de  Bourrousse  laissa  de  sondit  mariage  : 

V.  Simon  de  Boubbousse,  écuyer,  sieur  de  Laffore,  fut  marié,  par  contrat  du 
2  mars  4654  (produit  devant  MM,  de  Sérilly  et  de  Thomond J,  avec  damoiselle  Marie 
DE  Bégué,  fille  de  Vital  de  Bégué  et  de  damoiselle  Marguerite  de  Colom,  celle-ci 
petite-fille  de  François  de  Colom,  capitaine  dans  Tarmée  catholique  du  maréckal  de 
Biron  et  premier  consul  de  La  Plume  en  4  585.  Simon  de  Bourrousse  autorisa  sa  femme 
à  accepter  de  François  de  Bégué,  son  frère,  une  donation  faite  à  ladite  damoiselle 
Marie  de  Bégué,  par  acte  passé  le  40  avril  4654,  par  devant  M*  Bétoux,  notaire  royal 
à  Lectoure  (Grosse  enparch,).  Il  comparaît  dans  cet  acte  avec  la  qi.alité  d*écuyer,  qu'il 
prend  également  dans  la  ratification  de  cette  donation,  faite  le  49  avril  4655  en  faveur, 
de  damoiselle  Marie  de  Bégué,  sa  femme,  par  M®  François  de  Bégué,  religieux  de 
Tordre  des  frères  prêcheurs,  son  frère  (Acte  retenu  et  expédié  par  W  Bàbàignes, 
notaire  cm  Castera-Lectourois) ,  Simon  de  Bourrousse  est  aussi  qualifié  écuyer,  et 


(*)  De  la  maison  de  Narbonne -Lomagne,  branche  de  la  maison  de  Lara,  des  anciens  rois  de  Léon,  de  Galice  et  des 
Asturics,  pais  comtes  de  Castille  et  de  Lara,  vicomtes  souverains  de  Narbonne  du  XH*  au  XV*  siècle,  marquis  de  Fi- 
inarcon  aux  XVI*  et  XVn*  siècles,  seigneurs  d'Aubiac ,  de  Birac  et  de  Béaup ,  créés  par  Louis  XVI  ducs  de  Narbonne-Lara. 

Le  comte  Nanrique  de  Lara ,  seigneur  de  Molina ,  avait  épousé  en  1152  Ermessinde ,  deuxième  flile  d'Aymery  H ,  vicomte 
DE  Narbokne.  Leurs  enfants  furent  vicomtes  de  Narbonne  et  en  prirent  le  nom  et  les  armes.  Leurs  descendants  conser- 
vèrent eiette  vicomte  Jusqu'en  14ii,  que  la  branche  atnée  s'éteignit.  Jean  de  Narbonne,  seigneur  de  Talayran,  substitué 
p^r  le  vicomte  Guillaume  II  au  vicomte  Guillaume  III,  fit  opposition  ^  l'acquisition  de  la  vicomte  faite  par  Gaston  1,  comte 
de  Foix;  mais  la  vente  fut  ratifiée  en  1447  par  arrêt  du  Parlement,  et  la  maison  de  Narbonne-Lara  perdit  définitivement 
la  vicomte  de  Narbonne  {Art  de  vèrifitr  les  dates,  par  les  Bénédictins  de  Saint-Maur,  t.  II,  p,  319  ).  La  branche  des  comtes 
de  Lara,  demeurée  en  Espagne,  revendiqua  pendant  des  siècles  ses  droits  ^  la  couronne  de  Castille  {Dictionnëire  hitL  4e 
BouiLLET,  article  Laua),  De  bonnes  et  cordiales  relations  de  parenté  ont  existé  entre  les  familles  de  Narbonne  et  de 
Bourrousse  de  Lalfore  pendaiit  le  XVII*  et  tout  le  XVIli*  siècle. 


DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE.  419 

signe  BoiiossB  dans  cinq  autres  actes  notariés;  dans  l'un  de  ces  contrats,  retenu  le 
6  juillet  4656  par  M®  Âgasson,  notaire  royal  à  Lectoure,  il  est  en  outre  dit  c  habitant 
»  de  la  juridiction  de  La  Plume  et  à  sa  maison  appelée  ù  La  Fore  »  (Copie  collât.). 
Il  est  nommé  t  Monsieur  de  Bourrousse  i  dans  le  livre  terrier  de  la  commune  de  La 
Plume,  fait  le  4^' juillet  ^1665,  où  Ton  voit,  au  feuillet  1,  qu'il  possède  des  propriétés 
dans  ladite  commune  et  habite  à  Laffore,  et  que  les  hoirs  de  madamoyselle  de  Laffore 
possèdent  des  terres  dans  la  môme  commune  f Livre  terrier  cité;  expéd.  authent.J.  Il 
est  nommé  c  Mons*^  de  Borrosse  ■  dans  le  registre  des  délibérations  de  la  Jurade  de 
La  Plume  des  années  4677,  4678, 4679,  4692,  où  il  signe  «  Borrosse,  •  comme  dans 
les  actes  notariés  cités  plus  haut,  dans  lesquels  il  est  nommé  «  Bourrosse  et  Bour- 
rousse (')  et  qualifié  écuyer  f Livre  des  Jurades  cité;  feuillets  159,  153,  154,  155, 
164, 188;  autre  livre,  feuillet  1  ;  expéd,  authent.J. 

Simon  de  Bourrousse,  sieur  de  La  Fore,  a  été  plusieurs  fois  consul  de  La  Plume. 
Il  signe  en  cette  qualité,  en  4675,  un  état  des  biens  nobles,  rentes  inféodées,  etc. 
(Original).  11  est  au  nombre  des  principaux  habitants  de  La  Plume,  qui  prennent, 
le  9  novembre  4677,  sous  la  présidence  de  M.  de  La  Roche,  bailli  de  Bruilhois,  une 
délibération  relative  à  l'hôpital  de  ladite  ville  (Original.)  11  est  chargé,  en  468.,  de 
terminer,  de  concert  avec  Monseigneur  l'évêque  de  Gondom,  les  diiTérends  qui  exis- 
taient entre  la  commune  de  La  Plume  et  le  clergé  des  quatorze  paroisses  de  ladite 
commune  [Manuscrits  dudit  Simon  de  Bourrousse).  On  lit  dans  un  plumitif  des 
audiences,  signé  à  chaque  feuillet,  que  c  Mons'  de  Bourrousse  et  damoiselle  de  Bégué, 

•  sa  femme,  soutiennent  un  procès,  au  bailliage  de  Bruilhois,  contre  la  damoiselle  de 

•  La  Tuque,  et  comparaissent  aux  audiences  des  40,  47  et  2\  février  4790  •  (Orig.). 
Le  même  Simon  de  Laffore  est  nommé  et  signe  comme  témoin  sur  les  registres  de 
l'État  dvil  de  La  Plume,  du  5  octobre  n05  (Expéd.  authent,).  Il  laissa  de  sondil 
mariage  : 

VI.  Noble  Jean*François  de  Boubroussb,  écuyer,  sieur  de  Laffore,  né  en  4655, 
senit  d'abord  en  qualité  d'homme  d'armes,  puis  d'ofBcier  de  dragons.  Lorsque  son 
régiment,  dont  M.  d'Âudigeos  était  colonel,  voulut  tourner  ses  armes  contre  Louis  XIV, 
et  s'embarqua  pour  l'Espagne,  Jean-François  de  Bourrousse  de  Laffore  fut  du  petit 
nombre  de  ceux  qui  ne  suivirent  pas  cet  entrainement. 

Il  était  consul  de  La  Plume  et  présida  la  Jurade  en  cette  qualité  le  48  avril  4700 
(Reg.  de  la  Jurade;  expéd.  authent.J.  Il  épousa,  le  27  août  n04,  damoiselle  Mar- 
guerite DE  Vidal,  fille  de  Jacques  de  Vidal,  sieur  de  Sarros,  L'IsIe,  I^  Tuque,  La 
Grave,  et  de  damoiselle  Jeanne  de  Captan  (*)  —  (Registre  de  l'État  civil  de  Sérignac, 
en  Bruilhois). 

(*)  On  écrivait  M.  de  Borroste,  de  Bowtroste  ou  de  Bourrouae,  conme  on  a  dit  Tkûlae  et  plis  tard  Tm/mm,  Bmt- 
deêas  ei  pais  Bordeaux,  del  Got,  de  Goth  et  du  Goul,  etc. 
(*)  Noble  Frontct  de  Captan,  qai  flt  bâtir  eu  151i,  dans  i'èglise  de  Saint-Bartbélemy  de  La  Plama,  une  ehapeUesw 


&20  DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE. 

Jean-François  de  Bourrousse  de  Laffore  et  Marguerite  de  Vidal  ne  vivaient  plus  le 
2^  février  ^1745.  De  leur  mariage  sont  issus  : 

l®  Joseph,  dont  Tarticle  suit; 

2*»  Demoiselle  Marie  de  Bourrousse  de  Laffore,  née  à  Laffore  le  jeudi  4  juin  1705,  baptisée 
dans  l'église  Notre-Dame  de  Roussères  par  messire  de  Gardère,  curé  dudlt  lieu,  eut 
pour  parrain  noble  Simon  de  Bourrousse,  sieur  de  Laffore,  son  grand-père,  et  pour 
marraine  dame  Marie  de  Mondenard,  née  de  Vidal,  sa  tante  maternelle,  femme  de  noble 
Charles-François  de  Montagu  de  Mondenard,  chevalier,  sieur  de  Gaichot.  Elle  épousa 
en  1727,  dans  l'église  de  La  Plume,  Barthélémy  de  Gastaing,  sieur  de  Séailles,  fils  de 
Jean-François  de  Gastaing,  sieur  de  Séailles,  ancien  major  d'infanterie  au  régiment  de 
Pouer-lrlandais,  et  petit-neveu  de  Jean  de  Gastaing,  conseiller  au  Parlement  de  Tou- 
louse en  1664,  Elle  était  veuve  le  19  décembre  1742,  lorsqu'elle  consentit,  par-devant 
M®  Descotures,  notaire  royal  à  La  Plume,  un  acte  de  revente  pure  et  simple  en  faveur 
de  noble  Jean-Joseph  de  Vidal,  sieur  de  Sarros,  son  cousin  germain,  habitant  de  Séri- 
gnac,  qui  requit  ladite  vente  par  droit  linéager,  en  qualité  de  proche  parent  (Copie 
coHationnéeJ ,  La  môme  Marie  de  Bourrousse,  veuve,  cohéritière  de  feu  noble  Guillaume 
de  Gaptan,  son  cousin,  déclare  avoir  reçu  sa  part  dans  cet  héritage,  des  mains  de 
demoiselle  Antoinette  de  Vidal  de  La  Tuque,  et  signe  :  Marie  de  Bourrousse  de  Séailles 
(Original).  Elle  laissa  de  son  mariage  une  fille  unique  : 

Marie  de  Gastaing  de  Séailles. 

VII.  Noble,  messire  Joseph  de  Boubboussb,  écuyer,  sieur  de  Laffore,  ayant  été 
compris  injustement  dans  le  rôle  des  corvées  personnelles  des  grands  chemins,  adressa 
à  Monseigneur  l'Intendant  de  la  province  une  requôte  en  plainte  contre  les  consuls  de 
La  Plume,  pour  être  déchargé  desdîtes  corvées,  vu  sa  qualité  de  noble,  et  joignit  à  sa 
requête  ses  titres  de  noblesse.  Nous  transcrivons  ici  littéralement  cette  requête,  le  soit 
communiqué  du  subdélégué,  la  réponse  des  consuls  de  La  Plume  et  l'ordonnance  de 
rintendant. 

«  A  Monseigneur  de  Sérilly,  interuiant  en  Navarre,  Béam  et  Généralité  d*Auch, 

■  Supplie  humblement  noble  Joseph  de  Bourrousse,  sieur  de  Laffore,  habitant  de  la  juri- 
»  diction  de  La  Plume,  en  l'élection  de  Lomagne,  disant  que  quoique  ses  auteurs  ainsy  que 
»  le  suppliant  ayent  vécu  noblement  et  sans  avoir  jamais  fait  aucun  acte  de  derogèance, 
»  néanmoins  au  préjudice  de  ce  les  consuls  dudit  Laplume  veulent  assujetir  le  suppliant  aux 
»  corvées  des  grands  chemins,  quoique  par  sa  qualité  de  noble  il  en  soit'  exempt,  suivant  les 
»  règlements  rendus  sur  cette  partie.  Le  suppliant  démontre  sa  nobilité  par  les  actes  cy-atta- 

laqneUe  il  fit  sculpter  ses  armes,  est  Tautenr  commun  des  Gaptan,  de  La  Plume,  et  des  Captan,  barons  de  Bourrouillan, 
établis  il  Saint-Seter  auXVIl*  siècle.  Il  eut  pour  fils  atné  Gëraud  de  Captan,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  général  au 
bailliage  de  Bruilbois,  de  1554  \  1582;  pour  petil-Ûls,  Guillaume  de  Gaptan,  qui  exerça  la  même  cbarge  en  i5Si,  et  pour 
arrièrei)etit-fils,  Bernard  de  Gaptan,  aussi  lieutenant-général  du  bailliage,  et  noble  Laurent  de  Gaptan ,  sieur  de  Gaichot, 
qui  fut  convoqué  en  1639,  par  le  prince  de  Gondé,  pour  le  ban  de  la  Noblesse.  Des  deux  filles  de  Laurent  de  Gaptan, 
Jeanne  de  Gaptan  fut  la  mère  de  MM.  de  Vidal ,  de  madame  de  Montagu  de  Mondenard  et  de  madame  de  LifTore  ;  l'autre, 
Gatherine  de  Gaptan ,  mariée  en  1673  h  noble  Gharics  de  Jean ,  seigneur  de  Roqué ,  a  eu  pour  descendants  les  messieurs 
de  Jean  de  Roqué  et  madame  de  Goth  on  du  Goût  de  Gazaux ,  née  de  Jean.  Noble  Guillaume  de  Gaptan ,  dont  il  sera 
question  plus  loin,  était  fils  de  Jean  de  Gaptan  et  petit-fll&de  noble  Laurent  de  Gaptan,  sieur  de  Gaichot;  il  mourut  en 
1754,  et  eut  pour  cohéritiers  MM.  de  Vidal,  de  Mondenard  de  Gaicbot,  de  Laffore,  de  Jean,  du  Gont,  ses  cousins. 


DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE.  431 

«  chés.  Ce  considéré,  plaira  à  Votre  Grandeur;  Monseigneur,  décharger  le  suppliant  des  corvées 
»  des  grands  chemins.  Ce  faisant,  ordonner  que  le  sieur  suppliant  jouira  des  privilèges  de  la 

■  noblesse  et  ferés  justice.  —  (Signé)  de  Laffore,  suppliant,  » 

•  Soit  communiqué  aux  consuls  de  La  Plume,  pour  y  répondre  au  pied  dans  huitaine  ; 

•  pour  leur  réponse  à  nous  rapportée,  être  ordonné  par  M.  Tintendant  ce  qu'il 

•  appartiendra.  Fait  à  Fleurance,  le  18  may  1742.  —  (Signé)  Mellis,  subdélégué,  » 

«  Les  consuls  de  La  Plume  qui  ont  eu  en  communication  la  présente  requête,  Tordonnance 
»  rendeue  sur  ycelle  par  M.  de  Mellis,  votre  subdélégué,  répondent  qu'il  estvray  que  le  sieur 
»  de  La  Fore  vit  noblement,  ainsi  que  ses  auteurs;  que  si  on  la  commandé  pour  les  courvées, 
»  cest  quon  ignoroit  de  ses  titres.  Fait  à  Laplume,  dans  notre  bétel  de  ville,  le  24  may  mille 
»  sept  cens  quarante  deux.  —  (Signés)  de  Garbonneau,  consul;  Lasplasses,  consul;  Gorne, 

■  eomul;  Dubergé,  consul,  » 

L'aSlaire  étant  instruite  et  portée  à  juger,  l'Intendant,  ou  son  représentant,  écrivit 
en  marge  et  de  sa  main  : 

«  Il  n'est  pas  question  de  rendre  d'ordonnance  sur  cette  affaire.  Dès  que  les  consuls  de  La 

•  Plume  reconnaissent  que  M^  do  Bourrousse  est  dans  le  cas  do  l'exemption  des  corvées  per- 

■  sonnelles,  ils  n'ont  qu'à  ne  pas  le  comprendre  dans  leur  rolle.  Observez-leur  cependant  que 

■  cette  exemption  ne  doit  regarder  que  sa  personne  et  les  domestiques  (jui  servent  près  de 
»  luy,  car  ses  fermiers,  métayers  et  valets  de  labourage,  bœufs  et  vaches,  doivent  être  com- 
»  mandés  pour  les  corvées,  à  tour  do  rolle.  Â  Pau,  le  30  juin  1742.  —  (Signé)  Malus. 

»  Enregistré  ez  registres  des  délibérations  de  la  ville  de  Laplume,  le  16  novembre  1778. — 

•  (Signé)  d'Aurknque,  secrétaire-greffier,  »  (Original). 

Quelques  mois  après  avoir  obtenu  l'ordonnance  qui  précède,  Joseph  de  Bourrousse 
fut  nommé  conseiller  du  Roi,  maire  en  titre  de  la  ville  et  juridiction  de  La  Plume, 
charge  qu*il  exerça  pendant  vingt-trois  ans  consécutifs,  de  ^1742  à  ^1765.  Durant  son 
administration,  il  fit  construire,  entre  autres  choses,  la  grande  et  belle  halle  qui  existe 
encore  à  La  Plume. 

Il  épousa,  par  contrat  passé  le  21  février  n43,  devant  M®  Espinasse,  notaire  royal 
apostolique  à  Agen,  demoiselle  Louise  M alartic  de  La  Garde,  fille  de  feu  M^  Géraud 
Malartic  de  La  Garde,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  du  bailli  de  Bruilhois,  et  de 
demoiselle  Jeanne  Oudinot.  Il  fut  assisté,  ù  cet  acle,  de  noble  Claude  de  Laurière, 
seigneur  baron  de  Moncaut  (Grosse  en  parch.,  signée  Espinasse,  et  copie,  collationnée 
délivrée  par  M^  Despans,  notaire,  détenteur  desdites  minutes J.  Ce  mariage  fut  célébré, 
le  26  février  ^745,  dans  la  paroisse  Saint-Étienne  d'Agen,  en  présence  dudit  sieur  de 
Laurière,  de  Marc-Antoine  de  Secondât,  de  François  de  La  Garde,  etc.  fExp,  auth.J. 

Joseph  de  Bourrousse  et  sa  femme  passèrent  un  contrat,  le  2  mars  ^50,  devant 
Dudebert,  notaire  royal  à  Agen,  avec  messire  Joseph-Augustin  de  Cambefort,  écuyer, 
chevalier  de  La  Mothe-Bezat,  chevalier  de  Saint-Louis,  capitaine  commandant  une 
compagnie  de  grenadiers  au  régiment  de  Saint-Chamand,  et  W  Pierre  La  Marque 


422  DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE. 

(Copie  collât. y  délivrée  par  W  Babet-Lagarenne,  notaire,  l'un  des  successeurs  de 
M®  Dddebert).  Il  assista  avec  noble  Pierre  de  La  Roche,  écuyer,  sieur  de  La  Cassorre, 
au  contrat  de  vente  passé  le  25  février  ^744,  par-devant  Descoutures,  notaire  à  La 
Plume,  entre  noble  Charles  de  Mondenard,  écuyer,  sieur  de  Bière,  et  noble  Philippe 
de  Mondenard,  écuyer,  sieur  de  Gaichot  (Copie  collât,). 

M.  de  Bourrousse  fut  Tun  des  dix  gentilshommes,  qualiQés  nobles  ou  messires,  qui 
tinrent  une  assemblée,  le  24  novembre  ^54,  dans  Thôtel  de  la  ville  de  La  Plume, 
avec  vingt  principaux  bourgeois  de  ladite  commune,  et  prirent,  relativement  au  do- 
maine ou  seigneurie  de  La  Plume,  une  délibération  importante  f  Original). 

Joseph  de  Bourrousse  eut  à  faire  exécuter  le  désarmement  des  personnes  qui 
n'étaient  pas  nobles  et  néanmoins  chassaient  au  fusil  dans  l'étendue  du  bailliage  de 
Bruilhois.  II  ne  put  le  faire  sans  mécontenter  quelques  bourgeois  et  artisans  de  La 
Plume.  Ceux-ci  voulurent  alors  Tinquiéter  sur  les  privilèges  dont  il  jouissait  et  (selon 
ses  expressions  )  avait  droit  de  jouir,  comme  ayant  l'honneur  d'être  né  gentilhomme. 
Des  lettres  anonymes  furent  envoyées  au  commandant  en  chef  de. la  province.  En 
réponse  à  ces  lettres,  M.  de  LaflTore  adressa  une  requête  à  monseigneur  le  maréchal 
comte  de  Thomond,  commandant  en  chef  de  la  province  de  Guienne  à  Bordeaux,  et 
joignit  à  sa  requête  des  titres  de  noblesse  qui  consistaient  en  huit  contrats  de  mariage, 
dans  lesquels  ses  ancêtres  ont,  comme  lui,  la  qualité  de  nobles  ou  d'écuyers.  Ces 
contrats  de  mariage  établissent  la  filiation  et  la  noblesse  de  sa  figinille,  à  partir  du 
premier,  passé  Tan  ^509.  Le  maréchal  de  Thomond  écrivit  au  pied  de  la  requête 
l'ordonnance  dont  la  teneur  suit,  datée  du  ^2  novembre  nST  : 


«  Yeu  la  présente  requête,  les  contrats  de  mariage  de  noblesse  en  original,  au  nombre  de 
huit,  quy  remontent  de  pèce  en  fils,  sans  interruptiod  et  sans  avoir  jamais  chancelé  dans 
la  Religion,  jusqués  enmille^inq-cent-neuf  ;  Tordonnance  en  jugement  en  original  de  M.  de 
Sérilly,  intendant  d'Auch,  qui  sert  de  préjugé  pour  la  solidité  de  la  noblesse  du  suppliant, 
rendue  contre  la  communauté  de  la  ville  de  La  Plume,  le  30  juin  1742;  et  après  avoir  vérifié 
sur  les  originaux  les  titres  de  noblesse  rapportés  dans  ladite  requête,  que  nous  avons  trouvés 
conformes  à  l'exposé,  ainsy  que  Tordonnânce  de  M.  de  Sérilly  y  rapportée,  nous  avons 
donné  notre  présente  ordonnance,  par  laquelle  nous  défendons  à  toutes  maréchaussées  et 
à  toutes  communautés  de  troubler  à  l'avenir  le  suppliant  ni  sa- postérité  dans  la  jouissance 
de  généralement  tous  les  privilèges  et  exemptions  dus  à  la  noblesse,  l'ayant  reconnu  par 
les  susdits  contrats  de  noblesse  en  original  et  susdite  ordonnance  de  M.  de  SèriUy,  intendant 
d*Auch,  rendue  le  30  juin  1742^  pour  bon  gentilhomme.  En  conséquence  de  quoy,  nous 
avons  donné  notre  présente  ordonnance,  pour  servir  en  tant  que  de  besoin  audit  sieur 
Bourrousse  de  La  Fore  et  ses  successeurs  à  l'avenir,  pour  et  contre  tous  ceux  qu'il  appar- 
tiendra, que  nous  avons  signée  de  notre  main  et  fait  contresigner  par  notre  secrétaire,  et 
sur  icelle  apposer  le  sceau  de  nos  armes.  Fait,  etc.  »  (Original), 


L'année  suivante  (^58),  le  maréchal  duc  de  Richelieu,  successeur  du  maréchal  de 
Thomond  dans  le  commandement  général  de  la  province  de  Guienne,  voulut,  avant 


DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE.  423 

de  convoquer  pour  la  guerre  d'Allemagne  (la  guerre  de  sept  ans)  le  ban  et  Tarriëre- 
ban  de  la  Noblesse,  avoir  un  état  exact  des  gentilshommes  aptes  à  marcher  pour  le 
service  du  Roi.  Joseph  de  Bourrousse  fut  chargé  de  faire  ce  travail  pour  le  Bruilhois 
et  une  partie  de  l'Armagnac,  mission  importante  qui  atteste  la  conflance  et  la  consi- 
dération dont  il  jouissait.  Cette  commission,  donnée  par  le  lieutenant  de  Nosseigneurs 
les  maréchaux  de  France,  en  vertu  des  ordres  qu'il  venait  de  recevoir  du  duc  de 
Richelieu,  est  formulée  dans  les  termes  suivants  : 

«  A  Monsieur,  Momieur  de  La  Fi/re,  écuyer,  maire  de  la  viUe  et  juridiction  de  La  Plume, 

à  La  Plume, 

»  A  La  Roqoe,  près  de  N6rar,  le  7  d'aoùl  1758. 

■  Mes  infirmités,  Monsieur,  que  vous  connoissez,  m'empêchent  d'exécuter  par  moy-même 
les  ordres  que  je  viens  de  recevoir  du  commandant  de  la  province  de  luy  envoyer  inces- 
samment un  état  des  geniilshorames  et  gens  vivant  noblement  qui  sont  en  état  de  marcher 
pour  le  service  du  Roy,  en  cas  de  besoin,  au  premier  ordre  qu'ils  en  recevront.  Il  me 
demande  également  un  état  des  mousquetaires,  gardes  du  Roy,  clievau-légers  et  gendarmes 
qui  sont  actuellement  en  province.  Le  zèle  (juo  je  vous  connois  pour  le  service  du  Roy  et 
rempUr  exactement  les  fonctions  de  votre  eniploy,  en  qualité  de  maire,  me  détermine. 
Monsieur,  de  vous  charger  de  cette  commission  pour  moy,  en  vertu  des  ordres  que  jen  ay. 
Je  vous  prie  aussy  de  la  faire  pour  La  Montjoye,  Lectoure,  Astafort,  Layrac,  Serignac,  Mon- 
tesquieu, et  toutes  les  autres  juridictions  de  cet  arrondissement,  en  communiquant  ma 
lettre  à  Messieurs  les  consuls  de  tous  les  endroits  où  vous  vous  transporterois,  pour  qu'ils 
se  joignent  à  vous  dans  cette  opération  ;  et  si  vous  trouvez  des  jeunes  gentilshommes  qui 
veulent  aller  volontairement  dans  les  régiments  des  gi*enadiers  royaux  qui  sont  actueUement 
en  Médoc,  le  Roy  leur  donnera  dix  sols  par  jour  de  paye  et  leur  fournira  des  armes  de  ses 
arsenaux,  et  leur  donnera  dans  la  suite  des  emplois  d'ofûciers,  à  mesure  qu'ils  se  seront 
distingués,  et  sy  ils  veulent  accepter  cette  offre,  vous  prendrés  leurs  noms,  leur  âge  et  leurs 
facultés,  par  un  état  séparé,  en  les  avertissant  de  se  tenir  prêts  à  partir  quand  ils  seront 
mandés.  Je  vous  prie  de  prendre  vos  mesures  de  façon  que  vous  ne  soyés  pas  surpris  et 
que  personne  n'échappe  à  l'état  que  je  vous  demande,  par  ce  que  sy  cela  arrivait.  Messieurs 
les  consuls  des  juridictions  pourroient  en  avoir  de  la  peine,  à  cause  qu'il  est  question  du 
service  du  Roy,  qui  ne  doit  point  souffrir  de  retardement.  J'ay  l'honneur  d'être  bien  sincè- 
rement. Monsieur,  votre  trés-humblc  et  très* obéissant  serviteur.  —  [Signé)  Moncroc  de 
Laval. 

■  Je  vous  prie  aussy.  Monsieur,  de  passer  à  Laroumieu  en  revenant  de  Lectoure,  à  Ligardes, 
•  Saint-Pcseerre  et  le  Gastera.  —  (Signé)  Moncroc  de  Laval.  »  (Original). 

M.  de  Laffore  avait  un  esprit  juste,  un  caractère  ferme  et  impartial  qui  lui  valurent 
d'autres  témoignages  de  considération  et  de  conflance.  Il  fut  souvent  chargé  par  le 
maréchal  duc  de  Richelieu,  ou  par  le  lieutenant  des  maréchaux  de  France,  de  juger 
les  différends  que  les  gentilshommes  avaient  entre  eux  et  qu'ils  soumettaient  au  jugement 
suprême  de  tels  autres  gentilshommes  qui  seraient  nommés  par  le  commandant  de  la 
province.  Ainsi,  deux  seigneurs  appartenant  à  Tune  des  grandes  maisons  de  France 
qui  a  donné,  en  'l 505,  un  pape  sous  le  nom  de  Clément  V,  Jean-Louis  de  Gotb,  ou  du 


42i  DE  BOUHROUSSE  DE  LÂFFORE. 

Goût,  seigneur  de  Taiilac,  co-seigneur  de  Daubèze,  et  François  du  Goût,  seigneur  de 
Montastruc,  co-seigneur  de  Daubèze,  eurent  pour  juge  et  médiateur  M.  de  LafTore. 
Ce  dernier  fut  encore  nommé,  le  ^8  septembre  n58,  par  ordonnance  de  M.  le  lieute- 
nant des  maréchaux  de  France,  pour  juger  deux  autres  gentilshommes  de  la  plus 
haute  noblesse  :  M.  de  Montagu  de  Mondenard,  sieur  de  Saint-André,  et  M.  du  Goût, 
sieur  du  Brun,  beaux-frères;  le  procès-verbal  de  cette  affaire,  daté  du  2\  septembre 
^758,  est  signé  Bourrousse  de  Laffore  f  Original J, 

Nous  citerons  un  dernier  fait  dont  l'exemple  doit  se  rencontrer  dans  Thistoirc  de 
peu  de  familles.  Une  épizootie  très-meurtrière  sévissait  en  n75  et  ^76  sur  les  pays 
d'Ârmagnac,  de  Condomois  et  de  Bruilhois.  Elle  emporta  mille  et  une  têtes  de  bétail 
dans  la  juridiction  de  La  Plume  [Notes  historiques  par  M.  d'Obsan,  curé  de  ladite 
ville].  Les  habitants  de  La  Plume,  ayant  à  leur  tête  les  magistrats,  les  consuls  et  le 
clergé,  espérèrent  conjurer  le  fléau  par  une  fondation  pieuse;  ils  construisirent,  dans 
cette  intention,  le  maître-autel  de  leur  église,  au-dessus  duquel  ils  firent  sculpter  en 
relief,  par  le  sieur  Destours,  sculpteur  d'Agen,  le  Père  Éternel  tenant  le  monde  dans 
sa  main  et  entouré  de  groupes  d'anges.  Ils  voulurent  que  le  Père  Éternel  fût  repré- 
senté sous  les  traits  de  M.  de  Bourroùsse  de  LafTore,  qui  avait  été  leur  maire  pendant 
vingt-trois  ans.  Rare  et  flatteur  exemple  de  la  reconnaissance  des  populations  et  digne 
d'être  rappelé.  Rien  n'a  été  depuis  changé  à  ce  maître-autel. 

Joseph  de  Bourroùsse  de  Laffore  est  mort  à  Laffore^  le  ^14  janvier  ^90,  à  l'âge  de 
83  ans,  ayant  eu  huit  enfants  de  son  mariage  avec  dame  Marie-Louise  de  Là  Giede, 
savoir  : 

1<>  Noble  Joseph-Guillaume  de  Boiirrousse  de  Laffore,  baptisé  à  La  Plume  le  26  juin  1746, 
mort  à  Laffore  le  30  juillet  1759,  et  enseveli  dans  l'église  Saint-Pierre  de  Gazaux,  à  La 
Plume; 

2o  Noble  François  de  Bourroùsse  de  Laffore,  né  à  Laffbre  le  17  septembre  1747,  mort 
jeune  ; 

30  Jean-Joseph,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

40  Jeanne  I  de  Bourroùsse  de  Laffore,  baptisée  le  24  décembre  1743  dans  l'église-cathé- 
drale  Saint-Ëtienne  d'Âgen,  religieuse  au  couvent  noble  de  Prouillan,  près  Gondom,  où 
elle  prononça  ses  vœux  le  24  février  1766;  ce  fut  en  sa  faveur  que,  le  3  décembre 
1781,  Alexandre-César  d'Anterroches,  évêque  et  seigneur  de  Condom,  prorogea  la  per- 
mission de  rester  dans  sa  famille  pour  y  rétablir  sa  santé  (Original).  Jeanne  de 
Bourroùsse  de  Laffore  demeura  religieuse  de  Prouillan  jusqu'en  1791,  époque  où  les 
couvents  furent  fermés.  Elle  est  morte  à  La  Plume  en  1810. 

5®  Jeanne  II  de  Bourroùsse  de  Laffore,  née  le  7  mai  1745,  morte  jeune; 

6^  Jeanne-Thérèze  de  Bourroùsse  de  Laffore,  née  à  La  Plume  le  11  janvier  1749,  mariée 
à  Géraud-François  Dutau,  et  morte  le  6  août  1786; 

1^  Luce  de  Bourroùsse  de  Laffore,  baptisée  à  La  Plume  le  7  décembre  1749,  morte  sans 
alliance; 

80  Marie  de  Bourroùsse  de  Laffore,  baptisée  à  La  Plume  le  4  juin  1756,  eut  pour  parrain 
Joseph-Guillaume  de  Bourroùsse  de  Laffore,  son  frère  aîné,  et  pour  marraine  demoiselle 
Marie  de  Gastaing  de  Séailles,  sa  cousine  germaine;  —  en  présence  de  noble  Jean- 


DB  BOURROUSSE  DE  LAFFORE.  425 

François  Dempte  de  Gassaigne  et  noble  Joseph  de  Mondenard  de  Bière.  Elle  épousa,  le 
4  octobre  1781,  M.  Jérôme  Laval,  ingénieur  des  ponts-et-chaussées  de  la  Généralité 
d'Âuch. 

VIII.  Noble,  messire  Jean-Joseph  de  Boubbousse,  sieur  de  Laffore,  écuyer,  que 
Ton  trouve  aussi  qualifié  chevalier  et  gentilhomme,  naquit^  à  Laffore  le  8  décembre 
^1750.  Il  assista,  le  ^19  janvier  n77,  avec  M.  Charles  de  La  Roche  du  Bouscat,  le 
chevalier  de  Mondenard,  M.  d'Aux  de  Lescout  et  M.  de  Romas,  gentilshommes,  à 
rinhumation  de  son  cousin  noble  Jean  de  Mondenard,  chevalier,  mort  à  Gaichot, 
dans  la  paroisse  de  Saint -Vincent,  annexe  du  Nom-Dieu. 

Jean-Joseph  de  Bourrousse  de  Laffore  épousa,  le  ^  février  ^1778,  par  contrat 
devant  Martin,  notaire  royal  à  La  Plume,  demoiselle  Marie-Anne  Besse  de  Bouhebent, 
fille  de  M*"  M*  Jacques  Besse  de  Bouhebent  (*),  conseiller,  procureur  du  Roi  au  bail- 
liage de  Bruilhois,  et  de  dame  Marie-Anne  de  Bacon;  en  présence  des  père  et  mère 
de  la  future;  du  père  du  futur;  Marie  de  Castaing  de  Séaillcs,  sa  cousine  germaine; 
messire  Joseph  de  Mondenard,  chevalier;  noble  Pierre  de  Bacon,  oncle  de  la  future; 
messire  Biaise  de  La  Devèze  de  Cbarrin,  son  beau  frère  f  Grosse  en  parch,,  signée 
Mabtin,  notaire  royal,  insinuée  à  La  Plume  le  4  avril  1188). 

Jean-Joseph  de  Bourrousse  de  Laffore  fut  successivement  premier  consul  de  La 
Plume  en  ^1778;  lieutenant  de  maire  de  la  même  ville  en  ^1786  ;  avocat,  substitut  du 
procureur  général  du  Roi  au  bailliage  de  Bruilhois  en  ^1787,  et  plus  tard  maire  de  La 
Plume  pendant  une  vingtaine  d'années. 

Il  fut  dénoncé  comme  noble  et  émigré  par  actes  des  5  et  7  mars  ^1795,  du  ministère 
de  Jean  Barbe,  huissier,  avec  demande  eibpresse  que  ses  biens  fussent  confisqués  au 
profit  de  la  nation  ;  mais  nous  devons  constater,  à  Thonneur  de  sa  ville  natale,  que 
les  administrateurs  de  la  commune  de  La  Plume  prirent  plusieurs  délibérations  pour 
le  sauver.  Sa  femme  lui  avait  apporté  en  dot  la  seigneurie  et  le  château  noble  de 
Roqué,  où  il  est  mort  le  7  décembre  \  829,  ayant  eu  de  sondit  mariage  : 

1«  Joseph-Bonaventure,  dont  l'article  suivra  ; 

2<>  Jacques-Germain,  auteur  de  la  seconde  branche; 

30  Noble  Pierre-Marcelin  de  Bourrousse  de  Laffore,  écuyer,  né  à  Laffore  le  9  août  1782, 
docteur  en  médecine,  membre  du  Jury  médical,  membre  correspondant  de  l'Académie 
do  Médecine  de  Paris,  ancien  conseiller  général  du  département  de  Lol-et-Oaroune, 
marié  à  Tonneins,  le  11  août  1829,  avec  dame  Léontine-Élizabeth  de  Jarnac,  veuve  de 
noble  Joseph  do  Viaud  de  Bellegarde  et  fille  de  messire  Louis-Henry  de  Jamac,  dont 
les  ancêtres  ont  possédé  depuis  l'an  1 153,  et  pendant  environ  sept  siècles,  la  seigneurie 
et  le  château  de  Garde-Ëpée,  près  Cognac,  en  Angoumois.  Devenu  veuf  sans  enfants  le 
21  octobre  1855,  M.  de  Laffore  est  mort  à  Âgen  le  9  décembre  suivant.  Une  notice 


(*)  Pierre  Besse  de  Bosbebent ,  grand-père  de  madame  de  Bourroasse  de  Laffore  et  de  madame  de  La  Devèxe  de  CharriOf 
fut  substitut  du  procureur  général  du  Roi  an  bailliage  de  Bruilbois  en  1697,  pais  conseiller  procureur  dulloi  au  même 
iUfe  de  ITlt  ^  1751. 11  eut  poar  soceesseur  dans  cette  dernière  cbarge  W  M*  Jaeqiet  Besse  de  Boilirbeiil,  son  fllt. 

54 


&26  DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE. 

historique,  pleine  de  faits  et  d'intérêt,  lui  a  été  consacrée  par  M.  Adolphe  Magen,  secré- 
taire perpétuel  de  la  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Agen  ;  elle  est  imprimée 
dans  le  S^  volume  du  Recueil  des  travaux  de  cette  académie. 

4«  Noble  Charles-Pepin  de  Bourrousse  de  Laffore,  né  à  Laffore  le  2  février  1786,  filleul  de 
noble  Charles  de  La  Garde-Morlas  et  de  demoiselle  Anne  de  La  Garde,  ses  cousins;  mort 
à  Laffore  le  5  août  1789; 

5o  Noble  Joseph-Raymond-Glément  de  Bourrousse  de  Laffore,  écuyer,  né  à  Laffore  le  23 
novembre  1787,  admis  à  TÉcole  Polytechnique  en  1806,  lieutenant  d'artillerie  de  marine 
en  1808;  embarqué,  en  1811  et  1812,  sur  le  Majestueux,  la  Galaihée  et  le  Régulus;  il  a 
fait,  dans  Tannée  de  terre,  la  campagne  d'Allemagne,  en  1813;  nommé  capitaine  et 
chevalier  de  la  Légion-d'Honneur  en  1813,  il  assiste  aux  batailles  de  Lutzen,  Bautzen, 
Leipsig,  etc.,  et  fait  la  campagne  de  France  en  1814;  nommé  chef  de  bataillon  d'artil- 
lerie de  marine  en  1834;  directeur  de  la  fonderie  royale  de  Ruelle  en  1836;  directeur 
d'artillerie  à  la  Guadeloupe  en  1839,  il  y  est  mort  de  la  fièvre  jaune  le  9  août  de  la 
même  année,  venant  d'être  nommé  lieutenant-colonel  de  son  arme  avant  l'arrivée  de 
la  nouvelle  de  sa  mort  en  France.  Il  a,  d'après  la  demande  du  colonel  commandant 
militaire  et  Tautorité  du  gouverneur  de  l'île,  été  enterré  au  fort  Richepanse,  à  côté  du 
tombeau  du  général  de  ce  nom  (Brevets;  Journal  de  la  Guadeloupe,  août  48S9;  Journal 
de  Lot-et-Garonne  et  Mémorial  Agenais,  septembre  4859).  Il  n'avait  point  contracté 
d'alUance. 

6<>  Jacques-Samuel,  auteur  de  la  tboisièhe  branche  ; 

7o  Noble  Martial-Augustin  de  Bourrousse  de  Laffore,  écuyer,  né  le  10  juillet  1791,  élève 
de  l'École  Polytechnique  en  1809,  ingénieur  des  ponts-et-chaussées  dans  le  département 
de  Lot-et-Garonne,  puis  ingénieur  en  chef  chargé  de  la  canalisation  du  Lot  ;  chevalier 
de  la  Légion-d'Honneur;  mis  à  la  retraite  en  1848  ;  membre  et  ancien  trésorier  de  la 
Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  d'Agen  ;  marié  :  !«  avec  demoiselle  Caroiine- 
Sophie-Ghristine  Hoffmann,  fille  de  M.  Hoffmann,  docteur  en  médecine;  2»  avec 
demoiselle  Antoinette-Colombe  Cominal,  fille  de  M.  Georges  Cominal  et  de  dame  Marie 
de  Yidalot.  —  Résidence  :  Aqen  et  le  cHA-i^AU  de  La  Lande.  —  Il  a  de  sa  première  union  : 

Demoiselle  Marie-Garoline-Irma  de  Bourrousse  de  Laffore,  mariée  avec  M.  PierrenJules 
Menne,  ancien  maire  de  la  ville  d*Agen,  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur,  fils  de 
M.  Jean-Bernard  Menne,  ancien  capitaine,  premier  adjoint  de  la  ville  d'Agen,  che- 
valier de  la  Légion-d'Honneur,  petit-fils  de  M.  Pierre  Menne,  ancien  conseiller  de 
préfecture  du  département  de  Lot-et-Garonne,  et  neveu  de  M.  le  baron  Menne, 
général  de  division,  commandeur  de  la  Légion-d'Honneur,  et  de  M.  Maurice  Menne» 
général  de  brigade  et  commandeur  de  la  Légion-d'Honneur; 

^o  Yalentin  de  Bourrousse  de  Laffore,  né  le  6  ventôse  an  III  de  la  République  Française 

(24  février  1795),  mort  en  bas  âge; 
9^  Demoiselle  Rose-Batilde  de  Bourrousse  de  Laffore,  baptisée  à  La  Plume  le  6  janvier 

1784,  filleule  de  madame  de  La  Devëze  de  Gharrin,  sa  tante  maternelle;  morte  à  Laffore 

le  5  mai  1787. 

IX.  Noble  Joseph-Bonaventure  de  BoufiBocssE  de  Laffobe,  écuyer,  chef  des  Dom 
et  armes  de  sa  maison,  baptisé  à  La  Plume  le  9  décembre  ^1778,  filleul  de  Joseph  de 
Bourrousse  de  Laffore,  son  grand-père  paternel,  et  de  dame  Marie-Anne  de  Bacon,  sa 
grand'mè/e  maternelle,  femme  de  M'  M*'  Jacques  Besse  de  Bouhcbent,  conseiller, 
procureur  du  Roi  au  bailliage  de  Bruilhois;  marié,  le  ^8  novembre  ^800,  à  demoiselle 


DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE.  427 

Marie-Joséphine  de  LiiTiGtE,  fille  de  M^  M®  Jacques  de  Larllgue  (*),  juge  royal  de 
FraDcescas,  et  de  dame  Marie-Ânae  du  Cos  de  Saint -Barthélémy  (*).  —  M.  de 
Bourrousse  de  Laffore  a  trois  enfants  de  sondit  mariage,  savoir  : 

io  Noble  Pierre-Jules  de  Bourrousse  de  Lafîore,  né  le  12  février  ISii,  vice-président  de 
la  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arls  d'Agen,  marié,  le  14  janvier  1857,  avAC 
demoiselle  Marie-Louise  Pons,  fille  d'un  ancien  magistrat  à  la  Cour  Impériale  d'Agen, 
et  dont  la  famille  a  donné  un  officier  qui  se  distingua  et  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille 
de  Malplaquet,  en  1709  (').  De  cette  union  : 

Marie  de  Bourrousse  de  Laffore,  né  à  Montclar  d'Agenois  le  14  août  1858. 

Résidence  :  Aqen  et  le  château  du  Grand-Rogès,  prés  La  Plume. 

2»  Noble  Pierre-Louis  de  Bourrousse  de  Laffore,  né  à  Agen  le  29  avril  1814,  médecin  en 
chef  de  l'hospice  impérial  des  Quinze-Vingts,  à  Paris. 

Résidence  :  Paris. 

3<>  Demoiselle  Marie-Anne-Eugénie  de  Bourrousse  de  Laffore,  née  le  22  septembre  1802, 
mariée  en  1829  avec  M.  Adolphe  Laclaverie,  fils  de  M.  Jean  Laclaverie  do  Bar  thé  et 
petit-fils  de  M.  François-Laclaverie  de  Barthé  et  de  dame  Marie  d'Auxion.  De  ce 
mariage  : 

Eugène  Laclaverie,  marié  en  janvier  1858  à  demoiselle  Léonie  de  Saint-Martin  de 
Veyran,  fille  de  M.  le  chevalier  Henry  de  Sainl-Martin  de  Veyran,  chevalier  de  la 
Légion-d'Honneur,  et  de  dame  Adèle  de  Bonnefoux,  celle-ci  fille  du  baron  de 
Bonnefoux,  préfet  maritime  à  Rochefort  en  181 5,  et  officier  de  la  Légion-d'Honneur. 


DEUXIÈME  BRANCHE. 

IX.  Noble  Jacques-Germain  de  Bocrbousse  de  Laffobe,  écuyer,  né  à  Laffore  le  22 
juillet  ^80,  second  fils  de  messire  JeanJoseph  de  Bourrousse,  écuyer,  sîeur  de 
Laffore,  et  de  dame  Marie-Anne  Besse  de  Bouhebent,  —  a  été,  pendant  dix-huit  ans, 
maire  de  La  Plume.  Il  a  épousé,  au  mois  de  février  ^1809,  demoiselle  Anne-Marie- 
Théodore  Boussac,  dont  le  père  était,  avant  la  Révolution,  avocat  en  Parlement, 


(*)  Jaeqacs  de  Lartigne,  flls  d'autre  noble  Jacques  de  Lartigae,  conseiller  du  Roi  et  Jage  royal  de  Praneescas,  avait,  le 
19  septénaire  t775,  dans  nn  dnel  ii  l'épée  avec  Gaspard  Barbas  de  Castillon,  recs  trois  blessures,  puis  tué  son  adversaire. 
Comme  il  avait  ^  redouter  des  poursuites,  parce  que  le  duci  était  alors,  en  général,  sévèrement  puni,  il  sollicita  etobtiit 
pour  ce  fait ,  en  janvier  1776,  des  lettres  de  grâce,  rémission  et  pardon,  signées  par  le  roi  Louis  XVI  et  scellées  du  granl 
sceau  de  France  sur  cire  verte;  lettres  patentes  qui  furent  entérinées,  le  12  mars  1776,  par  arrêt  de  la  Cour  sénécbale  et 
présidiale  de  Condom  (UUrtn  pêtenUs  en  oriffinal  el  arréls  cités). 

(*)  Fille  de  messire  Jean-François  du  Cos,  écuyer,  seigneur  du  château  noble  de  Saint-Bartbélemy,  près  Franeeseas,  et 
de  noble  dame  Louise-Candide  de  Cambon. 

(')  Ce  capitaine  Pons  resta  vainqueur  dans  une  sorte  de  tournoi,  ou  de  concours,  dans  lequel  il  avait  pour  adversaires 
les  hommes  les  plus  habiles  il  manier  les  armes.  Pour  prix  de  sa  victoire,  la  ville  de  Toulouse  lui  décerna  une  épèe  d'hon- 
neur montée  en  argent,  sur  laquelle  elle  flt  ciseler  en  relief,  k  plusieurs  endroits,  les  armes  de  France  rt  les  armes  de 
Toulouse. Celte  épée  d'honneur,  qui  a  longtemps  été  portée  par  M.  Cuabonne,  ais  de  dame  Marguerite  Pons,  pendaM 
qu'il  éiail  conseiller  et  procureur  du  Roi  en  l'Élection  d'Agen,  avant  la  Révolution,  est  encore  aujourd'hui  chn  M.  Cait- 
bonne, avocate  Agen. 


428  DE  BOURROUSSE  DE  LAFFORE. 

conseiller  du  Roi,  son  président,  juge  des  Traites  au  déparlement  d'Auvillars  et  juge 
royal  de  Layrac,  et  frère  du  chevalier  Boussac.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

l"  Noble  Jean-Joseph-Fortuné  de  Bourrousse  de  Laffore,  né  à  Laffore  le  9  juillet  1811, 
avocat,  a  épousé:  i°  à  Bath,  dans  la  Grande-Bretagne,  le  12  août  1844,  demoiselle 
Sophie-Éliza  Baker,  morte  à  Âgen  le  9  février  1845,  fille  de  M.  le  lieutenant  colonel 
Godefroy-Phipps  Baker,  squire,  ancien  sous -secrétaire  au  ministère  de  la  guerre  à 
Londres,  et  de  dame  Lydie-Marie  du  Bois  de  Saran  (^).  M.  de  Bourrousse  de  Laffore  a 
épousé  :  2°  à  Sainte-Livrade,  en  Agenois,  demoiselle  Isaure-Anne  Roche,  dont  un  ancêtre 
paternel.  M'  M«  N...  Roche  (ou  de  Roche),  était,  sous  le  règne  de  Henry  III,  juge  royal 
de  Sainte-Livrade.  Il  a  de  ce  deuxième  mariage  un  fils  : 

Noble  Jacques-Joseph-Louis-Saint-Germain  de  Bourrousse  de  Laffore,  inscrit  sur  les 
registres  de  l'état  civil  d'Agen,  le  8  décembre  1853. 

Résidence  :  Agen  et  le  château  de  Laffore. 

2o  Élizabeth  de  Bourrousse  de  Laffore,  née  le  4  décembre  1809,  morte  le  môme  jour  à 
Laffore; 

30  Demoiselle  Marie-Anne-Fanny  de  Bourrousse  de  Laffore,  née  le  7  janvier  1816,  a  quatre 
enfants  de  son  mariage,  contracté  le  12  mai  1834,  avec  noble  Alexandre  de  Viaud  de 
Bellegarde,  fils  de  noble  Roger  do  Viaud  de  Bellegarde,  habitant  sur  le  domaine  patri- 
monial de  Boussères  (*). 


TROISIÈME  BRANCHE. 

IX.  Noble,  messire  Jacques •  Samuel  de  Bourrousse  de  Laffore,  écuyer,  né  à 
LaiTore  le  54  juillet  n89,  sixième  fils  de  messire  Jean-Joseph  de  Bourrousse,  écuyer, 
sieur  de  Laffore,  et  de  dame  Marie-Anne  Besse  de  Bouhebent;  élève  de  l'école  poly- 
technique en  4809;  ingénieur  en  chef  des  ponts-et-chaussées,  à  Âgen,  en  4828;  à 
Niort,  en  4859;  du  département  de  la  Gironde,  à  Bordeaux,  en  4844  ;  chevalier  de  la 
Légion-d'Honneur,  en  4844  ;  mis  à  la  retraite  en  4  848;  ancien  président  de  la  Société 
statistique  de  Niort;  membre  depuis  4  848  de  la  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts 
d'Agen  (')  ;  marié  à  Tonneins,  le  5  février  4  828,  avec  demoiselle  Eugénie-Juliette 
Câsterâ  d'Artigues,  fille  de  M.  Jean  Caslera  d'Artigues,  capitaine  de  dragons  à  la 

• 

(')  La  famille  Baker  est  originaire  da  chfttean  de  Saxon-Harst,  au  comté  de  Kent  (Grande-Bretagne).  Elle  a  encore 
anjonrd'hai  son  tombeau  dans  le  chœar  de  l'église  de  Saxon-Harst.  Lorsque  le  roi  d'Angleterre  Gaillanme  IH  vonlnt 
marcher  en  personne,  en  1690,  contre  Jacques  H,  les  habitants  du  comté  de  Kent  réclamèrent  pour  la  dernière  fois  leur 
ancien  privilège  de  garder  la  personne  du  Roi  dans  la  bataille  ;  un  corps  de  cent  à  deux  cents  hommes  d'armes  de  ia 
Noblesse  fut  formé  à  cet  effet  et  commandé  par  le  capitaine  Balier,  frère  da  seigneur  de  Saxon-Hurst  H  ancêtre  du  lieute- 
nant colonel  Godefroy-Phipps  Baker.  Le  roi  Guillaume  HI  flt  don  k  ce  capitaine  de  ses  gardes,  pour  le  récompenser  de  sa 
bonne  conduite  pendant  la  guerre,  de  la  terre  de  LIsmacue,  au  comté  de  Tipperary,  qui  est  encore  possédée  par  M.  Hugh 
Baker,  cousin  du  lieutenant  colonel. 

(*)  Le  poète  Théophile  de  Viaud ,  frère  de  noble  Daniel  de  Viaud ,  écuyer,  siear  de  Bellegarde,  et  de  noble  Paul  de  Viaod» 
et  petit-flls  de  noble  N. . .  de  Viaud,  membre  du  Conseil  privé  de  la  reine  de  Navarre,  est  né  au  château  de  Boussères, 
près  le  Port^Sainte-Marie,  en  1590,  et  est  mort  k  Paris,  en  16i6,  dans  ThAtel  de  son  protecteur  et  de  son  ami  le  duc  de 
Montmoreqpy. 

(*)  Cette  académie  a  fait  imprimer,  dans  le  IX*  volume  du  Recueil  de  ses  Travaux,  une  Notice  historique  sur  lui. 


DE  BOURROUSSE  DE  LAPPORE.  429 

Guadeloupe  avant 'l  789,  chargé  par  ]e  Gouvernement  français  de  diverses  missions 
importantes  en  Danemarck,  en  Suède,  etc.,  auteur  de  V Histoire  de  Catherine  II de 
Rtêssie  et  de  plusieurs  ouvrages  estimés,  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur,  et  pen- 
sionné jusqu'à  sa  mort  comme  homme  de  lettres  distingué. 

M.  Samuel  de  Bourrousse  de  Laffore  est  mort  au  ch&teau  d'Artigues,  près  Varès, 
le  -1^'  févrter  1858,  ayant  eu  de  son  mariage  : 

1»  Jean-Jacquelin-Timolèon-Burrhus-Lara-Saint-Maurice  d'Artigues,  dont  l'article  suit; 

2°  Jeanne-Joséphine-Marie-Jacqueline-Eugénie-Ëlizabeth  de  Bourrousse  de  Laffore,  née  à 
Âgen  le  17  mars  1829,  morte  le  29  août  1831  ; 

3»  Demoiselle  Marguerite-Ida-Ëlizabeth-Lara  de  Bourrousse  de  Laffore,  née  à  Agen  le  18 
mai  1832,  mariée  à  Agen,  le  27  septembre  1853,  avec  M.  Alphonsf^Joseph  de  LarUgue, 
fils  de  messire  Jean-Augusle  de  Lartigue,  maire  de  Mézin,  et  de  dame  Thérèze  do 
Sansac.  M.  de  Lartigue  est  le  chef  de  l'une  des  familles  les  plus  anciennes  de  la  Quienne, 
illustrée  durant  le  moyen  âge  par  plusieurs  hommes  remarquables,  et  dont  nous  avons 
donné  la  généalogie  dans  le  11^  volume  de  cet  ouvrage.  Madame  de  Lartigue,  née  de 
Bourrousse  de  Laffore,  a  de  ce  mariage  : 

Jeanne-Eugénie-Thérèze-Élizabeth  de  Lartigue,  née  au  château  de  La  Salle  d'Auzan 
le  8  août  1854. 

X.  Nohie   Jean-Jacquelin-Timoléon-Burrhus-Lara-Saint-Maurice-d'Artigues   de 
BouiioDSSE  DE  LiFFoaE,  ué  à  Agen  le  n  septembre  ^830. 

Résidence  :  Agen  et  le  château  d'Artioues,  près  Tonneins. 


430  DE  PINEAU  DE  SAINT-DENIS. 

DE  PINEAU  DE  SAINT-DENIS, 

Nobles,  messires,  éguyers,  chevaliers,  seigneurs  de  BEAUMARAIS  Y<î  BèglesJ,  du  REY  (à 
Sauternes),  de  SAINT-DENIS,  du  GUA,  de  PUYMENOT,  etc.;  —  co-seigneurs  de- la  baronnie 
DE  MONTFERRAND  (en  Ambarès)  ;  —  en  Bordelais. 


Ariies  :  D'argent,  au  lion  passant  de  sable  devant  un  pin  terrassé  de  sinopk,  accosté  de  deux 
étoiles  d'azur,  soutenu  d'un  croissant  d'or,  qui  est  de  Pineau  ;  écartelé  d'argent,  à  la  bande 
d'azur,  qui  est  de  Donnissan.  Couronne  de  vicomte;  supports  :  deux  lions.  Devise  :  Unus- 

QUISQUE  PROUT  GESSIT. 


La  généalogie  de  la  famille  de  Pineau  de  Saint-Denis  s'établit  de  la  manière  sui- 
vante : 

I.  Jean  Pineau,  l^*"  du  nom,  était  juge  consul  de  la  Bourse  de  Bordeaux  en  -1608 
et  ^6^8.  Il  eut  pour  fils  de  son  mariage  avec  demoiselle  Anne  d'Arche  : 

II.  Noble  Arnaud  Pineau,  V'  du  nom,  sieur  de  Beaumarais,  citoyen  de  Bordeaux, 
jurât  de  cette  ville  pendant  les  années  ^1658  et  4659,  fut  anobli  lors  de  la  paix  des 
Pyrénées  et  à  l'occasion  du  mariage  du  roi  Louis  XIV,  en  4G59.  Ses  armoiries  sont 
gravées  dans  l'ouvrage  de  Louvel.  Il  eut  de  son  mariage  avec  Jeanne  de  Mainyielle  : 

III.  Arnaud  Pineau,  IP  du  nom,  sieur  du  Rey,  prévôt  des  monnayeurs  pour  le  Roi, 
à  Bordeaux,  laissa  de  Lucrèce  de  La  Ville,  sa  femme  : 

!<'  Etienne  Pineau  du  Rey,  époux  de  Marie  du  Portal^  mort  sans  postérité  en  1721,  con- 
seiller doyen  de  la  Cour  des  Aydes  do  Guienne; 
20  Jean,  qui  a  continué  la  descendance. 

IV.  Jean  Pineau  de  Saint-Denis,  II®  du  nom,  prévôt  de  la  monnaye  de  Bordeaux, 
laissa  de  son  mariage  avec  Marguerite  Poblodeg  de  Mesmeur  : 

l»  François  Pineau,  prévôt  de  la  Monnoye  de  Bordeaux,  décédé  sans  enfants; 
2»  Jean-Baptiste-Michel,  qui  a  continué  la  postérité. 

V.  Messire  Jean -Baptiste -Michel  de  Pineau,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Denis, 
conseiller  du  Roi  en  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne,  reçut  cette  charge  de 
son  oncle  Etienne  Pineau  du  Rey,  et  en  fut  pourvu  le  42  juin  ^1722;  reçu  et  installé 
le  26  du  même  mois,  il  mourut,  après  plus  de  vingt  cinq  années  d'exercice,  le  26 
septembre  ^47,  dans  sa  maison  de  Montferrand. 


DE  PINEAU  DE  SAINT-DENIS.  &31 

Jean-Bapiiste-lVlichel  de  Pipieau  avait  épousé  demoiselle  Marie  Radegonde  de  La 
Bbub,  qu'on  trouve  portée  comme  noble  sur  la  capitation  des  gentilshommes  de 
Bordeaux,  en  -1758.  De  ce  mariage  provinrent  : 

lo  Jean-Joachim,  dont  rarticle  suit; 

2o  François-Pierre,  dit  le  chevalier  de  Pineau  du  Bey,  capitaine  au  régiment  de  Ttle  de 

France-Infanterie,  et  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  mort  sans 

enfants; 
30  Messire  Jean-Jacques  Augustin  de  Pineau,  capitaine  au  régiment  d'Auvergne,  mort 

sans  postérité  ; 
40  Messire  Charles-Denis  de  Pineau,  auteur  de  la  seconde  branche,  rapportée  en  son  lieu; 
50  Radegonde  de  Pineau,  décédée  sous-supérieure  du  couvent  de  la  Visitation,  à  Bordeaux. 

VI.  Messire  Jean-Joacbîm  de  Pineau  de  Saint-Denis,  écuyer,  seigneur  de  la  maison 
noble  de  Saint-Denis,  du  Gua  et  de  partie  de  la  baronnie  de  Montferrand,  fut  pourvu, 
le  29  mars  '1748,  de  FofiQce  de  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  des  Âydes  et  Finances  de 
Guienne,  avec  lettres  de  bénéfice  d'âge,  en  remplacement  de  son  père,  et  reçu  le  H 
mai  suivant.  Il  obtint  des  lettres  de  conseiller  honoraire  en  n66,  bien  qu'il  n'eût  que 
dix-huit  ans  d'exercice,  continua  d'exercer  encore  quatre  années  et  se  démit  en  faveur 
de  Jean  Groc,  qui  obtint  ses  provisions  le  28  juin  ^70,  et  fut  reçu  le  5  septembre 
suivant.  M.  de  Plneau-Saint-Denis  mourut  le  8  janvier  '1778,  sans  que  ses  lettres 
d'honneur  eussent  été  expédiées.  Il  avait  épousé,  le  ^4  janvier  n72,  demoiselle  Anne- 
Marguerite  DE  DoNNissAN  DE  CiTRAN,  comtossc  dc  Cîtrau,  fille  unique  de  feu  messire 
Charles-Guy  de  Donnissan  de  Citran,  comte  de  Citran,  seigneur  de  la  maison  noble  du 
Gua,  en  la  paroisse  d'Âmbarès,  ancien  ofQcier  de  cavalerie  au  régiment  de  Pons, 
chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Louise  de  Mon^on. 
De  ce  mariage  : 

1<>  Jean-Jacques-Augustin,  dont  l'article  suit; 

2<»  François  de  Pineau,  chevalier  de  Pineau,  né  le  Iw"  novembre  1777,  ftit  tenu  sur  les 
fonts  de  baptême  par  messire  François  de  Montjon,  écuyer,  son  oncle  maternel,  et  par 
dame  Magdeleine  Gazeau  de  Montjon.  Il  est  décédé  en  1853,  et  a  laissé  de  son  mariage 
avec  dame  Magdeleine-JuUe  Forest  de  Goulon,  veuve  de  son  frère  : 

A .  Charles  de  Pineau-Saint-Denis,  ancien  sous-lieutenant  dans  les  chasseurs  à  cheval 
de  la  garde  royale  jusqu'en  1830; 

B.  Marie-Marguerite-Goraly  de  Pineau-Saint-Denis,  mariée  à  Jean-Baptiste-Delphin 
de  La  Mothe. 

Vil.  Jean-Jacques- Augustin  de  Pineau  de  Saint-Denis,  né  le  2  juillet  4775,  fut 
tenu  sur  les  fonts  par  messire  Jean- Jacques- Augustin  de  Pineau,  capitaine  au  régiment 
d'Auvergne,  son  oncle,  et  par  Magdeleine  de  Montjon.  Par  lettres-patentes  données  à 
Versailles  le  24  juillet  ^1782,  enregistrées  à  la  Cour  des  Aydes  de  Bordeaux,  le  7  août 
suivant,  M.  de  Pineau  et  son  frère  furent  relevés  de  I*omi?sion  de  Texpédition  des 
lettres  d'honneur  accordées  à  leur  père,  et  mis  déflnitivement  en  possession  de  la 


432  DE  PINEAU  DE  SAINT-DENIS. 

noblesse  héréditaire.  Leur  grand'mère  et  leur  mère  furent  convoquées  (mais  n'assis- 
tèrent point],  en  nR9,  à  l'assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux.  M.  de  Pineau 
décéda  en  ^797,  laissant  de  son  mariage  avec  madame  Magdeleine-Julie  Foiestde 
CoDLON,  décédée  au  mois  d'avril  ^859,  flllc  d*Arnaud  Forest  de  Coulon,  conseiller  du 
Roi,  commissaire  aux  requêtes  du  Palais  de  Parlement  de  Bordeaux  : 

Vni.  Noble  François-Jules  de  Pineau  de  Saikt-Denis,  chef  des  nom  et  armes  de 
sa  famille,  juge  au  Tribunal  civil  de  la  Seine  de  1823  à  ^S50. 


SECONDE  BRANCHE. 

VI.  Messire  Charles-Denis  de  Pineau,  chevalier  de  Pineau,  écuyer,  seigneur  de 
Puymenot,  capitaine  au  régiment  de  rile-de-France-Infanterie,  chevalier  de  l'Ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  quatrième  flls  de  messire  Jean-Baptiste-Michel  de 
Pineau,  conseiller  à  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne,  écuyer,  seigneur  de 
Saint-Denis,  et  de  dame  Marie-Radegonde  de  La  Brue,  fut  marié,  par  contrat  passé 
dans  la  maison  noble  de  Puymenot,  paroisse  d'Ambarès,  le  29  juillet  n69,  avec 
demoiselle  Marguerite  de  Sainceic,  dame  de  Puymenot,  fille  de  messire  Mathieu  de 
Saincric,  écuyer,  seigneur  de  Puymenot,  ancien  ofiQcier  d'infanterie,  et  de  dame 
Marguerite  de  Basterot.  Il  est  décédé  en  -1844,  laissant  un  fils  unique  : 

VII.  Joachim  de  Pineau,  officier  du  génie,  qui  émigra  pendant  la  Révolution,  fit 
toutes  les  campagnes  de  l'armée  de  Condé,  fut  nommé  chevalier  des  Ordres  royaux  et 
militaires  de  Saint- Louis  et  de  la  Légion-d'Honneur,  et  est  décédé  officier  supérieur, 
ayant  eu  de  dame  Amélie-Éléonore  de  Peegeyal,  qu'il  a  épousée  en  ^8^2  : 

VIII.  Hippolyte  de  Pineau,  né  en  ^825,  aujourd'hui  capitaine  dans  l'infanterie  de 
marine  et  chevalier  de  l'Ordre  de  la  Légion-d'Honneur. 


DE  BRANE.  433 

AAAAAAAA/\A/\A/\A/\A/\AAA/\AAA/VA/\AAA/\A/\AAAAAA/XAAAA/\AAAAA^ 


DE  BRANE, 


MeSSIRBS,  ÊCUYBRS,  chevaliers,  SEIQNEUR8,  BARONS  DE  MOUTON  et  DU  POUYALLET;  — 8BI0NEUR8 

DE  BUDOS,  etc.  ;  —  en  Midoc,  Borâdois,  etc. 


Armes  :  D*argent,  au  chevron  d'azur,  accompagné  en  chef  de  deux  losanges  du  même,  et  en  pointe 
d*tm  cfùissani  de  sable;  au  chef  d'or,  chargé  de  deux  hamdes  d'avur.  Couronne  de  baron  ; 
supports  :  deux  lévriers. 


La  noblesse,  la  titulalure  et  la  filiation  .de  la  famille  de  Brane  s'établissent,  par  actes 
authentiques,  de  la  manière  suivante  : 

I.  Bertrand  de  Brake,  reçu,  le  \^^  septembre  4693,  conseiller  du  Roi,  garde  des 
sceaux  en  la  chancellerie  de  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  fit  enregistrer  ses  armoi- 
ries dans  FArmorial  Général  de  France,  registre  Guienne,  à  Bordeaux,  le  29  novembre 
-1697.  Il  obtint  des  lettres  d'honneur  de  son  office,  dûment  registrées  en  la  Cour  des 
Aydes  de  Guienne,  le  49  août  4746,  et  mourut  le  28  février  4718;  sa  veuve  figure  sur 
la  capitation  des  nobles  du  Bordeloîs,  en  n39.  Il  eut  pour  enfants,  de  son  mariage 
avec  Thérëze  de  Lictebie,  fille  de  Jean-Joseph  de  Liclerie,  conseiller  au  Parlement 
de  Bordeaux  : 

1«»  Joseph,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Catherine  de  Brane,  mariée  en  1729  à  Jean-Joseph  de  Loyac,  conseiller  au  Parlement 
de  Bordeaux. 

II.  Messire  Joseph  de  Biane,  écuyer,  seigneur,  baron  de  Mouton,  Le  Pouyallet  et 
autres  lieux,  reçu  conseiller  du  Roi  en  la  grand*chambre  du  Parlement  de  Bordeaux, 
le  34  janvier  4727,  avait  assisté,  comme  gentilhomme  de  la  sénéchaussée  de  Bor- 
deaux, le  4^'' juin  4694,  à  la  revue  du  ban  et  de  Tarrière-ban,  passée  à  Langon  par  le 
marquis  de  Montferrand,  grand  sénéchal  de  Guienne  (Arch.  de  Bordeaux),  Il  mourut 
dans  l'exercice  de  sa  charge,  le  42  mai  4719,  et  avait  épousé,  vers  4741,  dame 
Marguerite-Elisabeth  Thérèze-Monique  du  Val,  née  à  Bordeaux  le  4  mai  4722,  fille 
puînée  de  messire  Joseph-Léonard  du  Val,  seigneur  de  Puypiat,  conseiller-lay  au 
Parlement  de  Bordeaux,  et  de  dame  Marguerite  Lombard.  Madame  de  Brane  vivait 
encore  en  4789,  époque  à  laquelle  elle  se  fit  représenter  par  son  fils,  comme  baronne 
de  Mouton  et  du  Pouyallet,  à  l'assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux.  De  son  ma- 
riage étaient  provenus  : 

fo  Joseph  Hector,  dont  l'article  suit; 

55 


kSt  DE  BBÂNB. 

!N  Marie-Thérèze  de  Brane,  mariée  à  messire  Jean  de  Filhot  de  Ghimbaud,  seigneur 
d'Escutés,  Ferrade,  L'Enclave  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi  en  la  Grand'Chambre 
du  Parlement  de  Guienne,  mort  dans  sa  charge  le  19  décembre  1775. 

III.  Messire  Joseph-Hector  pe  Brane,  seigneur,  baron  de  la  terre  de  Mouton  cl  du 
Pouyallet,  en  la  paroisse  de  Pauillac,  seigneur  de  Budos,  né  le  25  décembre  ^46, 
rendit  foi  et  hommage  au  roi  Louis  XV  pour  la  baronnie  de  Mouton,  le  n  avriH769; 
fut  confirmé  dans  sa  noblesse  par  arrêt  de  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  séante  à 
Bordeaux,  le  24  avril  ^77;  fut  pourvu,  le  22  mars  nso,  d*une  charge  de  conseiller- 
lay  du  Roi  au  Parlement  de  Bordeaux,  en  remplacement  de  Jean-Baptiste-Daniei  des 
Nanots,  et  comparut  en  n89,  en  son,  nom  et  celui  de  sa  mère,  à  l'assemblée  de  la 
Noblesse  de  Guienne. 

M.  de  Brane  émigra  en  Espagne  en  A19i  ;  rentré  en  France  quelques  mois  après, 
en  voyant  la  tourmente  révolutionnaire  progresser  au  lieu  de  s'apaiser,  il  se  trouvait  à 
Paris  à  la  trop  fameuse  journée  du  40  août  4792;  il  fut  introduit  par  Louis  de  Clé- 
rans,  garde  du  corps  du  Roi,  au  ch&teau  des  Tuileries,  où  son  bon  vouloir,  conmie 
celui  de  tant  d'autres  gentilshommes,  resta  sans  effet  par  la  volonté  de  Louis  XVI. 
Prévenu  d'émigration  et  de  royalisme,  le  baron  de  Brane  subit  à  Bordeaux  une 
détention  de  vingt-deux  mois,  dont  il  ne  fut  délivré  qu'après  les  événements  du  9 
thermidor.  M.  le  baron  de  Brane  s'expatria  une  seconde  fois  et  se  fixa  à  Hambourg 
pour  y  attendre  sa  radiation  définitive  de  la  liste  des  émigrés.  Il  avait  épousé  à  Pessac, 
près  Bordeaux,  le  23  vendémiaire  an  111  (44  octobre  4794],  demoiselle  Augustine- 
Laure  de  Fdmel,  morte  à  Bordeaux  le  2  décembre  4843,  fille  puînée  de  haut  et  puis- 
sant seigneur  messire  Jean-Georges  de  Fumel,  vicomte  de  Fumel,  colonel  d'infanterie, 
chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  major  général  de  l'armée  des 
Indes,  et  de  haute  et  puissante  dame  Rose-Philibertc-Maurice  de  Commioges.  Il  a 
laissé  de  ce  mariage  : 

IV.  Jacques-Maxime,  baron  de  Brane,  né  le  24  vendémiaire  an  V  [42  octobre  4796), 
seul  représentant  de  sa  maison. 


DB  BRIDIBRS  DE  VlLLEMOa.  485 

VV%AAAAAA/\/V%AA/V\/>AAAAA/\AA/XAAAA/V\AA/\AAA/\A/\A/\AAA^ 


DE  BRIDIERS  DE  VILLEMOR, 

Nobles,  MBseiiiES,  écuYERS,  chevaliers,  seigneurs  de  GARTEMPE,  POURNOUE,  BâRRY,  L*AL- 
BENQUE,  QROSBOSG,  LA  MOTHë/ GATON VILLE,  TAYB03G,  BETBÈZB,  MAUVEZIN,  LONGUE- 
TILLE,  SOYRES,  FAURS,  etc.;  —  barons  de  VILLEMOR;  —  m  Berry,  Marche,  Limosin, 
Poitou,  Armagnac,  Languedoc,  Fézensaguet,  Condomois,  Agenois,  etc. 


Armes  :  De  gueules,  à  la  bande  d'or,  accompagnée  en  chef  d'une  croiseile  fourMe  du  même. 

Couronne  de  marquis. 


Cette  maison,  Tune  des  plus  distinguées  de  France  par  son  extraction,  ses  alliances 
et  la  haute  position  qu'elle  a  occupée  dans  les  temps  les  plus  reculés,  a  eu  pour  berceau 
la  terre  et  seigneurie  de  Bridiers,  près  le  bourg  de  La  Souterraine,  dans  la  Marche. 

Selon  le  témoignage  de  M.  de  Courcelies,  les  barons  de  Bridiers,  imitant  les  autres 
hauts-barons  du  Limosin,  commencèrent  à  tenir  leurs  terres  en  perpétuelle  autorité  du 
Roi,  comme  seigneur  suzerain,  et  prirent  le  titre  de  vicomtes  vers  la  fin  du  IX^  siècle, 
et  sous  le  règne  d'Eudes,  roi  des  Franks. 

Comme  preuve  de  l'antiquité  de  cette  maison  et  de  la  vénération  qui  s'attachait  à 
son  nom,  on  peut  citer,  dit  Laine,  «  ce  vieil  adage  du  pays  qui  désigne  quatre  noms 

•  des  plus  anciens,  comme  formant  Téquipement  d'un. cheval,  La  Selle,  La  Bride,  Le 

•  Mors  et  Le  Bât,  et  qui  sont  les  maisons  de  La  Celle,  de  Biidibbs,  de  SiiNT-Miri 

•  et  DE  MoNTBAS.  Ou  Sait  que  dans  beaucoup  de  provinces  on  classait  ainsi  certaines 

•  familles  sous  une  forme  proverbiale,  ou  qu'on  leur  attribuait  un  caractère  particulier, 

•  tel  que  la  valeur,  la  bienfaisance,  etc.  •  (Archives  de  la  Noblesse  de  Frcmce,  généa- 
logie de  La  Celle,  t.  III,  p.  2J. 

Pierre,  vicomte  de  Biidiers,  qui  vivait  au  milieu  du  XP  siècle,  fut  présent,  avec 
Hugues  de  Chaumonl,  Cadelon,  vicomte  d'Aunay,  Aldeberl,  comte  de  Périgord  et  de 
La  Marche,  Engilelme  de  Mortemart,  etc.,  à  une  charte  du  6  des  ides  (^0]  de  juillet 
-1085,  par  laquelle  Isambert,  évéquede  Poitiers,  flt  don  au  monastère  neuf  de  Poitiers 
de  l'église  de  Saint-Paul,  située  dans  la  même  ville,  et  de  plusieurs  autres  églises  qui 
dépendaient  de  celle-ci  fJSisl,  des  Comtes  de  Poitou  et  Ducs  de  Guienne,  par  Beslt, 
fol.  38SJ. 

Gcraud  pe  Bridiers  fut  présent,  avec  plusieurs  autres  seigneurs,  ù  Tapprobation 
que  Grégoire  de  La  Celle  et  ses  enfants  :  Raoul,  Hugues  et  Gauthier  de  La  Celle,  flrent. 


436  DE  BRIDIERS  DE  VILLEMOR. 

I>af  charte  de  Fan  ^^65,  d'une  donation  consentie  par  plusieurs  de  leurs  vassaux  au 
monastère  d'Aubepierre  (Cartul.  d'Aubepierre;  Laine,  Arch.  de  la  Noblesse,  Généal. 
de  La  Celle,  t.  III,  p.  5J. 

La  Tbaumassière  n*a  publié  que  des  fragments  de  généalogie  concernant  les  diverses 
branches  de  la  maison  de  Bridiers,  et  s'est  contenté  de  citer  Forigine  de  la  branche  de 
Vlllemor,  sans  en  déduire  la  descendance. 

Le  présent  travail  suppléera  à  cette  omission.  Il  est  basé  sur  les  titres  que  renferme 
la  bibliothèque  impériale  et  sur  plusieurs  documents  conservés  dans  nos  archives 
personnelles. 

La  branche  de  Brldiersde  Villemor  s'est  établie  en  Guienne,  à  la  suite  d*uné  alliance 
avec  la  maison  de  Gontaut,  vers  la  seconde  moitié  du  XVI^  siècle.  Elle  a  fourni,  quel- 
ques années  plus  tard,  un  gentilhomme  de  la  Chambre  du  roi  Henry  IV. 

Du  reste,  les  autres  alliances  de  cette  branche  sont  des  plus  distinguées,  et  les  pre- 
mières familles  de  Guienne  chercheraient  en  vain  dans  leurs  quartiers  des  noms  aussi 
illustres.  Qu'il  nous  suffise  de  citer  les  principales  alliances  dans  Tordre  direct  : 

De  Vouhet,  de  Brandons,  de  La  Celle,  Bertrand  de  Viilemor,  de  Gontaut-Cabrerès, 
de  Ui  Valette-Parisot,  d'Astarac,  d'Esparbès,  d'Astugue,  du  Puy,  d'Anglard,  de  Malvin, 
d'Asques  de  Grossolles,  etc.,  etc. 

La  maison  de  Bridiers  de  Viilemor  a  brisé  ses  armoiries  d'une  croisette  d'or  en 
chef,  en  souvenir  du  voyage  à  Jérusalem  qu'entreprit  Philippe  de  Bridiers,  avec 
soixante  hommes  de  sa  suite,  vers  la  fin  du  XV^'  siècle. 

I.  Hugues  DE  Bridiers,  chevalier,  seigneur  de  Gartempe  et  de  Pournoue,  en  la 
Marche,  épousa  en  ^440  Jeanne  de  Vouhet.  De  ce  mariage  : 

1»  Biaise,  doot  rarticle  suit  ; 

2<>  Philippe  de  Bridiers,  seigneur  de  Fournoue,  auteur  de  la  branche  de  ce  nom,  rap- 
portée dans  La  Tbaumassière  (Hist.  du  Berry,  p,  488).  Il  fit  le  voyage  de  la  Palestine 
avec  soixante  hommes  de  sa  suite,  et  augmenta  ses  armes  d*une  croix  de  Jérusalem 
en  chef  (IbidJ. 

H.  Messire  Biaise  de  Bridiers,  chevalier,  seigneur  de  Gartempe,  laissa  de  Magde- 
leine  de  Brindons,  sa  femme  : 

{o  Claude,  dont  l'article  suit; 

2o  Jean  de  Bridiei*s,  présent  au  mariage  de  sa  sœur,  en  1494; 

3»  Marguerite  de  Bridiers,  mariée,  par  contrat  du  8  février  1494,  passé  à  Limoî^cs  devant 
de  Lavaur  et  Granet,  notaires,  avec  Raoulin  III  de  La  Celle,  seigneur  de  Bouéry  (Laine, 
Généalogie  de  La  Celle;  Archives  de  la  Noblesse  de  France,  t.  III,  pag,  is  et  /4». 

lU.  Claude  de  Bridiers,  écuyer,  seigneur  de  Gartempe,  épousa  demoiselle  Françoise 


DE  BRIDIERS  DE  YILLEMOR.  437 

BBBTiiifB,  fille  de  feo  Jehan  Bertrand,  chevalier,  seigneur  de  Villemor.  Il  assista  en 
4 194  au  mariage  de  sa  sceur,  et  sa  fenune  et  lui  firent  une  donation  à  leur  fils  aine  le 
29  mars  ^1554  fv.  st.J.  Dans  cet  acte  sont  mentionnés  leurs  enfiints  dans  Tordre 
suivant  : 

lo  Jehan  de  Bridiers; 

20  Antoine  de  Bridiers; 

30  Léonard,  qui  a  continué  la  descendance. 

IV.  Léonard,  aliàs  Marc  de  Bridiebs,  seigneur,  baron  de  Villemor,  en  Berry,  épousa 
Gabrielie  de  Go^taut-Cabberès,  fille  de  Raymond  de  Gontaut,  baron  de  Gramat,  sei- 
gneur de  Cabrerès  et  de  L'Âlbenqne,  chevalier  de  l'Ordre  du  Roi,  capitaine  de  cinquante 
hommes  d'armes,  et  de  sa  seconde  femme,  Anne  d'Auriole,  baronne  de  Graniac,  en 
Quercy  (de  Coubgelles,  Histoire  des  Pairs  de  France,  t.  Il,  généalogie  de  Gontaut, 
p,  58),  De  cette  union  : 

1»  Jacob,  dont  Tarticle  suit; 

2^  Isabeau  de  Bridiers,  mariée,  le  \1  avril  1598,  à  Jean  I  de  La  Valette,  chevalier,  sei- 
gneur de  Parisot  (Ibid.,  i,  I,  Généalogie  de  La  Valette,  p.  30). 

V.  Noble  Jacob  de  Bridiers,  seigneur  de  Villemor  et  de  Barry,  de  L'Albenque  et  de 
Grosbosc,  gentilhomme  ordinaire  de  la  Chambre  du  lloi,  épousa,  le  2  juin  ^594, 
demoiselle  Élizabeth  d'Astaric,  laquelle,  étant  veuve,  fut  déchargée  des  droits  de 
franc-fief,  par  ordonnance  du  50  janvier  1608,  et  testa  le  25  décembre  ^659  en  faveur 
de  ses  enfants  ci-après  : 

\o  Jacob,  dont  Tarticle  suit; 

2o  Paule  de  Bridiers,  veuve  de  N...  d'Esparbès,  seigneur  de  Suriure,  le  23  décembre  1639; 
30  Anne  de  Bridiers,  mariée  à  N...  d'Âstugue,  et  décédée  avant  le  23  décembre  1639, 
laissant  une  fille  t 
Anne  d'Astugue,  légataire  d*Ëlizabeth  d'Aslarac,  sa  grand'mère. 

VI.  Noble  Jacob  de  Bridiers,  W  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Villemor,  La  Mothe, 
Catonville,  Taybosc,  habitant  de  sa  maison  noble  de  La  Mothe,  en  la  sénéchaussée 
d'Armagnac,  comté  de  Fézensaguet,  épousa  en  ^629  demoiselle  Marguerite-Catherine 
DU  Put.  De  ce  mariage  : 

1«  Noble  Guy-Arnaud  de  Bridiers,  seigneur  de  Villemor  et  de  Belbèze,  épousa  Suzanne 
d*Anglard,  fit  enregistrer  ses  armoiries  dans  l'Armoriai  Général  de  France,  registre 
GuiENNE,  à  Gondom,  le  21  février  1698  :  écarielé  d*or  et  de  gueules  (qui  est  de  Gontaut 
et  d'Astarac),  et  testa  le  19  mars  1705; 

2»  Noble  Louis  de  Bridiers,  seigneur  de  Villemor,  né  le  19  juin  1635,  produisit  ses  titres 
devant  M.  de  Rabastens,  subdélégué  de  M.  Pellot,  intendant  de  Guienne,  et  fut  main- 
tenu par  ce  dernier  dans  sa  noblesse  d'extraction  en  1668  ; 

30  Alexandre,  qui  a  continué  la  postérité; 

i9  Isabeau  de  Bridiers,  nommée  dans  le  testament  de  son  aïeule  en  1639; 

50  Anne  de  Bridiers,  vivante  en  1 670. 


UO  MOREÂU  DE  MONTGHEUIL. 

MOREAU  DE  MONTCHEUIL, 

Hauts  et  puissants  seigneurs,  nobles,  messires,  écuyers,  ghevaliers,  seigneurs,  barons  de 
MONTCHEUIL  et  de  SAINT-MARTIAL  DE  VALETTE;  —  seigneurs  châtelains  de  VARAI- 
GNES;  —  seigneurs  de  VILLEJALLET,  SAINT-MARTIN-DES-ISLES,  NONTRONNEAU,  LES 
ISLES,  RUSSIÈRË-BADIL,  BUSSEROLLES,  TEYJEAC,  SOUDAT,  EYMOUTIER,  SAINT-MAU- 
RICE DE  MONTBRON,  MONTJULIEN,  etc.;  —  en  Périgord,  Poitou,  Angoumois,  Bordelois,  etc. 


Armes  :  D'or,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  3  étoiles  du  même,  posées  %  en  chef  et  1  en 

pointe.  Couronne  de  marquis  ;  supports  :  deux  lions. 


La  généalogie  de  cette  famille,  originaire  des  environs  de  Nontron,  en  Périgord, 
commence  par  litres  à  : 

I.  Messire  Jean-Thibault-Nicolas  iMobead,  écuyer,  chevalier,  seigneur,  baron  de 
Monlcheuil,  seigneur  de  Villejallet,  Saint-Martial  de  Valette  et  Saint-Martin-des-Isles, 
pourvu  de  rofTice  de  conseiller  du  Roi  (puis  président],  trésorier  de  France,  général 
des  finances  et  garde-scel  en  la  Généralité  de  Poiliers,  par  lettres-patentes  du  2i  janvier 
n43.  Né  le  ^^  novembre  n^9,  il  prêta  serment  de  sa  charge  entre  les  mains  de 
M.  d'Âguesseau,  chancelier  de  France,  le  ^5  février  '1743,  fut  reçu  et  installé  le  45 
mars  suivant,  exerça  durant  29  années,  mourut  le  9  juillet  4772,  et  laissa  de  son 
mariage  avec  dame  Marie  de  Mabgillac  : 

lo  Nicolas-Marie,  dont  l'article  suivra; 

2»  Messire  Jean- Mario  Moreau  de  Saint-Marlial,  avocat  en  Parlement,  né  le  22  février 
1750,  pourvu  le  14  avril  1779,  et  reçu  le  23  juin  suivant,  dans  la  charge  de  conseiller 
du  Rot,  président  à  la  Cour  des  Aydes  de  Guienne,  au  lieu  de  Thomas  Plassan.  Il  mourut 
avant  le  1 1  juin  1804,  et  laissa  de  son  mariage  avec  dame  Henriette  de  Sarqos  : 

A,  Noble  Je^n  Moreau  de  Saint-Martial,  non  marié,  habitant  au  château  de  Puycheny, 
près  Champeaux,  en  Périgord,  né  le  28  avril  1785; 

B,  Magdeleine-Ursule  Moreau  de  Saint-Martial,  mariée,  par  contrat  du  11  juin  1804, 
avec  Alexandre  de  Foucauld  de  Pontbriand,  né  le  22  septembre  1775,  page  de  la 
Chambre  do  Monsieur,  frère  du  Roi,  en  1788,  officier  de  carabiniers  en  1790, 
émigré,  créé  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  le  5  octobre 
1814,  mort  en  1837; 

C,  Pauline  Moreau  de  Saint-Martial,  seconde  femme  de  Jean-Baptiste  de  Galard  de 
Béarn,  seigneur  de  Bellevue,  veuf  en  premières  noces  de  Marie-Syrène-Louise  de 
Oalard-Salledebru. 

30  Jean-Philippe  Moreau  de  MontjuUen,  émigré,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  né  le  29  mai  1751,  mort  sans  alliance  en  1829; 


MOREAU  DE  MONTGHEUIL.  Ul 

4<*  Jean-Marie  Moreau  de  Saint-Martin,  marié  à  demoiselle  Marivette  de  Làfordie,  dont  : 

A.  Philippe  Moreau  de  Saint-Martin,  marié  à  Thérèze  Dbville  en  1834,  dont  : 

a.  Albert  Moreau  de  Saint-Martin  ; 
6.  Néolie-Moreau  de  Saint-Martin  ; 
c.  Féline  Moreau  de  Saint-Martin. 

B.  Gustave  Moreau  de  Saint-Martin,  marié  à  Constance  de  Tholouzb  en  1838,  dont: 

a.  Gabriel-Moreau  de  Saint-Martin; 
6.  Marie  Moreau  de  Saint-Martin. 

C.  Julien  Moreau  de  Saint-Martin,  marié  :  !<>  en  septembre  1836,  à  mademoiselle  ob 
Sanzillon,  morte  en  janvier  1839;  2o  en  1844,  à  Armande  Dubois.  Du  second  lit  : 

a.  Alban  Moreau  de  Saint-Martin  ; 
6.  Joseph  Moreau  de  Saint-Martin  ; 

c.  Marie  Moreau  de  Saint-Martin; 

d.  Élise  Moreau  de  Saint-Martin. 

D.  Annette  Moreau  de  Saint-Martin,  mariée  en  décembre  1836  avec  Armand-Avril 
de  Greigueuil,  restée  veuve  sans  enfants  en  février  1858; 

E.  Demoiselle  Lucile  Moreau  de  Saint-MarUn,  religieuse  (sœur  Marit  au  Saint-Eipril) 
de  la  communauté  de  Ghavagne,  morte  en  1836. 

50  Henriette-Badegonde  Moreau  de  Montcheuil,  épouse  de  M.  de  Maillard  de  La  Combe  ; 

6»  Radegonde  Moreau  de  Villejallet,  mariée  à  M.  Goursseau  de  Merlis; 

7<>  Marie-Radegonde  Moreau  do  Saint-Martial,  née  le  19  août  1748,  mariée  en  1795  à 
Pierre-François  Romanet  du  Gailleau,  restée  veuve  sans  enfants,  et  morte  le  13  mars 
1832; 

8»  Radegonde-Ursule  Moreau  deMontjulien,  née  le  22  octobre  1754,  mariée  avec  Jacques- 
Joseph  Magy  d'Andalais,  morte  sans  enfants  le  24  décembre  1834. 

II.  Haut  et  puissant  seigneur,  nrtessire  Nicolas-Marie  Mobbau  de  Montcheuil,  écuyer, 
chevalier,  seigneur,  baron  de  Montcheuil  et  de  Saint-Martial  de  Valette,  seigneur  de 
Saint-Martin-des-IsIes,  Les  Isles,  la  ch&tellenie  de  Varaignes,  Bussière-Badil,  Busse* 
rolles,  Teyjeac,  Soudât,  Eymoulier,  Saint-Maurice  de  Montbron,  co-seigneur  de  Nod- 
tronneau,  naquit  le  23  avriN744.  Il  fut  pourvu  le  40  janvier  4 770  et  reçu,  le  40  avril 
suivant,  dans  Toflice  de  conseiller  lay  en  la  deuxième  Chambre  des  Enquêtes  du  Par- 
lement de  Bordeaux,  sur  la  démission  de  Jean-Paul  de  Loret,  son  beau-père.  Comme 
seigneur  et  baron  de  Montcheuil,  il  se  fit  représenter,  ainsi  que  son  frère  cadet,  Jean- 
Marie  Moreau  de  Saint-Martial,  par  M.  de  Conan,  comte  de  Montbrun,  à  TAssemblée 
générale  de  la  Noblesse  de  la  province  de  Périgord,  tenue  à  Périgueux  le  46  mars 
4789.  M.  le  baron  de  Montcheuil  avait  épousé,  selon  articles  de  mariage  du  3  novembre 
4769,  dame  Anne-Alexis  DE  Loiet,  fllle  de  messire  Jean-Paul  de  Loret,  chevalier,  baron 
de  Sémignan,  seigneur  de  Rouillac,  Barrey  et  autres  lieux,  conseiller  du  Roi  en  ses 
conseils,  président  de  la  première  Chambre  des  Enquêtes  du  Parlement  de  Bordeaux, 
mort  en  n94,  et  de  dame  Rose-Félicité  de  Prunes  du  Vivier,  morte  en  4808.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

lo  Jean-Paul-Philibert,  dont  l'article  suivra; 

96 


442  MOREAU  DE  MONTGHEUIL. 

2o  Jean-Marie  (Paulin)  Moreau  de  MontcheuU,  inspecteur  divisionnaire  des  Douanes  à 
Valenciennes,  né  le  12  décembre  1774,  mis  à  la  retraite  le  l*'  mai  1841,  mort  le  17 
mars  1845,  laissant  de  son  mariage  avec  Garoline-Isidore-Jenny-Marceline  Mozard  : 

A.  Noble  Charles-Paulin  Moreau  de  Montcheuil,  inspecteur  principal  des  Douanes  à 
Bordeaux,  marié,  le  9  juillet  1851,  à  mademoiselle  Marie-Henriette-Jenny  Moreau 
DE  Montgheuil,  sa  cousine-germame.  De  ce  mariage  : 

Noble  Paul  Moreau  de  Montcheuil,  né  le  10  mai  1852. 

B.  Jean-Philippe-Amédée  (Jules)  Moreau  de  Montcheuil,  ingénieur  civil,  décédé  sans 
enfants  le  30  avril  1852; 

C.  Ânne-Âlexis-Laure  Moreau  de  Montcheuil,  morte  le  28  juillet  1855,  sans  alliance; 

D.  Adèle  Moreau  de  Montcheuil,  décédée  en  1 837  dans  sa  jeunesse. 

3o  Alexis  Moreau  de  Montcheuil,  mort  sans  alliance  en  1829; 

hp  Edouard  Moreau  de  Montcheuil,  mort  sans  alliance  en  1826; 

5»  Félicité  Moreau  de  Montcheuil,  décédée  en  1857,  mariée  à  M.  d'Armingaud  d'Oms, 

décédée  en  1837; 
6<»  Adèle  Moreau  de  Montcheuil,  alliée  en  1812  avec  M.  de  Tholouze,  morte  en  1846. 

III.  Jean-Paul-Philibert  Moreau,  baron  de  Montcheuil,  ancien  émigré,  chevalier 
de  rOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  en  ^845,  ancien  maire  de  Nontron,  membre 
du  Conseil  Général  de  la  Dordogne,  né  le  \^^  mars  ^1772,  mort  le  6  août  4827,  marié 
en  'l  807  à  Jeanne -Henriette  Tahdeau  de  Marsag.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

lo  Anne-Grégoire  Moreau,  baron  de  Montcheuil,  mort  sans  alliance  le  27  avril  1848; 
20  Nicolas-Paul  Moreau  de  Montcheuil,  décédé  sans  alliance  le  6  juillet  1832; 
3o  Jules-Philippe,  dont  l'article  suivra; 

40  Marie-Henriette-Jenny  Moreau  de  Montcheuil,  mariée  à  son  cousin-germain  Charles 
Paulin  Moreau  de  Montcheuil,  inspecteur  principal  des  Douanes  à  Bordeaux. 

IV.  Jules-Phih'ppe  Mobeâu,  baron  de  Montcheuil,  né  le  ^16  avril  \%\A^  marié  à 
Rochechouart,  \q  \\  novembre  4855,  avec  demoiselle  Marie-Berlhe-Âlexandrioe 
GouissEiu  DE  Merlis,  fille  de  Charles  Goursseau  de  Merlis.  De  ce  mariage  : 

lo  Noble  Maurice  Moreau  de  Montcheuil; 

2®  Marie-Thérèze-Pauline  Moreau  de  Montcheuil. 


DE  BRONOEAU  B*URTIBHES.  «^ 

A/VAAAAAAAAAAAAAAA/\yVA/\y\y\/>JV>-n/Vy\/\yv\/^ 

DE  BROlVfDEAU  D'URTIÈKES, 

Nobles^  messireSi  éguyers,  chevaliers,  seigneurs,  comtes  de  BRONDBAU  0*URTI6RES;  — 
BARONS  D*ESTILLAG;  —  sieurs  ot  seigneurs  de  SAUZET.  VËYRAG,  YIVILARD,  PUISSARAM- 
PION,  LA  BARRE,  QAUBERT,  REI6NAG,  etc.;  —  en  Bordelais,  Agenois,  Condomois, 
BruiUuns,  etc. 


AnifBS  :  Éeartelé,  aum  #  eM  d'argent,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  en  pointe  d'un  lion 
passant  du  même;  au  chef  d'azur,  chargé  de  S  quintefeuilles  d'argent,  qui  est  de  Brondbau; 
aux  t  et  S,  barré  d'or  et  de  gueules  de  e  pièces,  à  la  bande  losanges  de  Vun  en  Vautre  brochante 
sur  le  tout,  qui  est  D'URTiÈREdw  Gouroone  de  marquis.  Devise  :  En  tout  temps  et  en  tout 

L*AN. 


Cette  ancienne  femille,  qui  porte  les  armes  depuis  pins  de  deui  cents  ans,  est  ori- 
ginaire de  la  ville  de  Liboume,  et  s'est  établie  en  Agenois  et  en  Condomois  sur  la  fln 
du  XVII*  siècle.  Les  registres  de  jurade  de  Libourne  la  mentionnent  parmi  les  plus 
importantes  de  cette  localité  dès  Tan  ^587.  Une  de  ses  branches,  dont  les  représentants 
étaient  titrés  comies  sur  tous  les  actes  publics  et  brevets  avant  la  Révolution,  a  ajouté 
à  son  nom  et  à  ses  armes  ceux  de  l'ancienne  maison  d'Urtières,  en  Savoye,  à  laquelle 
elle  avait  succédé  plusieurs  années  avant  i789. 

La  généalogie  suivante  a  été  exclusivement  dressée  par  nous  sur  les  titres  qui  nous 
ont  été  communiqués  et  sur  les  renseignements  contenus  dans  notre  cabinet. 

I.  François  Beondeau,  I*'  du  nom,  jurât  de  la  ville  de  Libourne  en  ^1587,  ^1588, 
4599,  ^1604,  parait  avoir  eu  deux  fils  : 

l»  Jean,  dont  l'article  suit; 

2»  N...  Brondeau,  qui  fut  père  de  : 

Arnaud  Brondeau,  écuyer,  seigneur  de  Sauzet  et  de  Veyrac,  en  Fronsadois,  maire 
allematif  et  gouverneur  de  Libourne  pendant  les  années  i708,  i7 1 5,  i7  i9  et  1721. 
Ses  armoiries  furent  registrées  dans  l'Armoriai  Général  de  France,  registre 
GuiENME,  à  Bordeaux  :  d*azur,  à  la  croias  d'argent  frettée  de  gueules  (m,  fol,  810), 

II.  Jean  Brondeau,  citoyen  et  jurât  de  la  ville  de  Libourne  pendant  les  années  ^658 
et  4659,  servit  en  qualité  d'oflicier  au  régiment  de  Monlauzier.  Le  prince  de  Condé 
lui  écrivit  de  Paris,  le  il  août  ^65^,  une  lettre  que  ses  descendants  ont  conservée,  et 
dont  les  termes  flatteurs  méritent  d'être  rapportés  : 

•  Monsieur,  je  vous  ay  une  obligation  part^*^  des  marques  que  vous  me  donnes  par  v»  lettre 
»  du  huit  de  ce  mois  de  la  continuation  de  v^*  bonne  volonté,  si  j'ay  les  occasions  de  la 


kkkt  DE  BRONDEAU  D'URTIËRES. 

»  recognoistre  par  les  effectz  de  la  mienne,  croyez  que  je  le  feray  de  trës-bon  cœur,  vous 
»  assurant  que  je  suis  avec  vérité,  Monsieur,  v*«  affectionné  à  vous  servir. 

•  (Signé)  Louis  de  Bourbon.  > 

Jean  Brondeau  laissa  de  son  mariage  avec  damoisclle  Anne  Gueree-Boutee  trois 
enfiints,  desquels  deux  formèrent  chacun  une  branche,  savoir  : 

i^  Jean  Brondeau,  sieur  de  Vivilard,  lieutenant  au  régiment  de  Picardie,  épousa,  par 
contrat  de  Tannée  1679,  damoiselle  Anne  de  Guerre,  fllle  de  Jean  de  Guerre,  procureur 
du  Roi  de  La  Sauvetat  de  Gaumont,  en  Âgenois,  et  de  feue  Isabeau  Guérin,  damoiselle. 
De  ce  mariage  : 

Noble,  messire  Jean  de  Brondeau,  écuyer,  seigneur  de  Puissarampion,  juridiction  de 
La  Sauvetat  de  Gaumont,  marié  à  dame  Antoinette  de  La  Gaze,  dont  : 

Noble,  messire  Jean  de  Brondeau,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  Puissarampion 
et  de  La  Barre,  ancien  mousquetaire  de  la  garde  ordinaire  du  Roi,  marié,  par 
contrat  du  30  janvier  1756,  avec  noble  dame  Marie -Anne- G  uillaumette 
LiMOUzM,  fille  de  Jean  Limouzin,  bourgeois  et  jurât  de  la  ville  de  Villeneuve 
d'Agenois,  et  de  demoiselle  Marguerite  Hérade.  A  ce  contrat  assistèrent: 
messire  Jacques  d*Astôrg,  écuyer,  seigneur  de  Monsenot,  chargé  de  la  pro- 
curation du  père  du  futur;  messire  Pierre  de  Montpezat,  écuyer,  sieur  de  La 
Tuque;  messire  Jean  d*Astorg,  écuyer,  sieur  de  Laussat;  noble  Glaude  Hector, 
chevalier  de  Monsenot,  parents  du  futur;  ~  Jean  Limouzin,  bourgeois  et  jurât 
de  Villeneuve,  juge  de  Pujos;  Jean  Limouzin  fils,  bourgeois  et  procureur 
d'office  de  Pujos,  parents  de  la  future.  De  ce  mariage  : 

Messire  Jean -Barthélémy  de  Brondeau  de  La  Barre,  écuyer,  seigneur  de 
Puissarampion,  naquit  à  Soubiroux  le  21  septembre  1767,  et  fut  tenu  sur 
les  fonts  par  messire  Barthélémy  d'Astorg,  écuyer,  seigneur  de  Monsenot, 
et  par  noble  demoiselle  N...  de  Blanchaud.  Embarqué  à  Rochefort,  au 
commencement  de  l'année  1780,  en  qualité  de  garde-marine,  sur  la 
corvette  la  Dauphine,  commandée  par  M.  de  Montazet,  il  passa  peu  après 
dans  le  même  département  sur  le  cutter  VAlerte,  commandé  par  M.  de 
Ghabou;  parti  de  Brest  sur  ce  bâtiment  avec  Tescadre  du  comte  de 
Grasse,  il  fut  fait  prisonnier  avec  l'équipage  et  mené  à  New-Yorck  le  !8 
mai  1782.  Le  5  juin  suivant,  il  fut  échangé  et  conduit  au  général  du 
Petit-New- Yorck.  Embarqué  de  nouveau  à  bord  de  la  frégate  la  Diligente, 
commandée  par  le  comte  de  Mac-Némara ,  laquelle  fut  perdue  par  un 
calme  dans  la  baie  de  La  Chezapeak,  il  rentra  au  Petit-Yorck,  le  21  no- 
vembre 1782,  avec  le  commandant  et  un  tiers  de  l'équipage.  Le  29  du 
même  mois,  il  fut  rembarqué  à  bord  de  la  frégate  la  Sybille,  sous  le 
commandement  du  comte  de  Kerkariou  de  Locmaria;  parti  ensuite  du 
Gap,  à  bord  de  la  gabare  la  Ménagère,  commandée  par  M.  Neau,  il  arriva 
à  Rochefort,  où  s'opéra  le  désarmement  du  navire,  le  10  mars  1783.  De 
là,  M,  de  Brondeau  ayant  obtenu  un  congé  du  comte  de  La  Touche-Tré- 
ville,  passa  à  l'île  Saint-Domingue  le  22  mars  1784,  et  s'y  maria.  Il  fut 
nommé,  le  12  août  1792,  inspecteur  général  de  tous  les  dépôts  des  nègres 
révoltés  dans  la  province  du  Nord.  Dépouillé  bientôt  après  de  tous  ses 
biens  par  l'insurrection,  il  quitta  l'île  avec  sa  femme  et  ses  enfant*.  Il  fut 


DE  BRONOEAU  D*URTIÈRES.  4fc5 

nommé  officier  au  bureau  des  classes  du  môle  Saint-Nicolas,  puis  député 
officier  naval  et  contrôleur  dudit  bureau,  par  commission  du  mois  de 
juin  1796;  il  rentra  en  France  après  la  Restauration  sur  la  gabare  la 
Zélée,  que  le  Roi  avait  envoyée  à  la  Jamaïque  pour  ramener  dans  la  mère 
patrie  les  anciens  propriétaires-colons  de  Saint-Domingue. 

2o  François,  qui  a  continué  la  descendance  ; 
30  Ëlie  Brondeau,  sieur  de  Qaubert. 

III.  François  Bbonbeiu,  II*  du  nom,  conseiller  du  Roi  et  commissaire  général  aux 
Finances,  laissa  : 

IV.  Noble  Louis  de  Bbondeau,  conseiller  du  Roi,  trésorier  de  la  ville  de  Condom 
et  receveur  des  tailles  du  Condomois,  puis  secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  du 
Parlement  do  Toulouse,  acquit  divers  héritages  de  MM.  de  Mellet  de  Fondelin,  le  ^2 
août  -1723.  Il  eut  de  son  mariage  avec  demoiselle  Marie  Bedoct,  sœur  du  grand-père 
du  contre-amiral  Bedout  (mort  au  Canada  président  du  Conseil  supérieur  de  Québec)  : 

V.  Noble,  messire  Guillaume  de  Bbondeau,  écuyer,  conseiller  secrétaire  du  Roi, 
maison  et  couronne  de  France,  en  la  chancellerie  du  Pariement  de  Toulouse,  mourut 
dans  Texercice  de  cette  charge.  Il  laissa  de  dame  Marie  de  La  Fabgue,  sa  veuve  en 
4787: 

i^  François-Louis,  dontTarticle  suit; 

2®  Noble  François  de  Brondeau,  écuyer,  dit  le  chevalier  de  Brondeau,  receveur  des  tailles 

du  Condomois  ; 
3®  Noble  Louis-Bernard  de  Brondeau,  écuyer,  sieur  de  Reignac. 

VI.  Noble,  messire  François-Louis,  comle  de  Bbondeau  d'Ubtièbes,  seigneur  baron 
d'Estillac,  colonel  d'infanlerie,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
décoré  de  l'Ordre  de  Cincinnatus,  naquit  le  48  mai  4745;  servit  en  qualité  d'aide  de 
camp  du  duc  de  Brissac  le  22  décembre  4757;  fut  nommé  capitaine  aide  major  dans 
les  troupes  de  Saint-Domingue  le  U  août  4768;  major  le  50  mars  4777;  exempt  de  la 
compagnie  des  Suisses  de  la  garde  de  Monseigneur  le  comte  d'Artois  le  2  juillet  4786; 
lieutenant  le  40  juin  4787;  premier  lieutenant  au  même  corps;  mestre  de  camp  d'in- 
fanterie, par  brevet  royal  du  4'"'  juillet  4787.  Nommé  chevalier  de  Saint-Louis  le  40 
novembre  4786,  il  avait  été  reçu  en  cette  qualité,  le  5  décembre  suivant,  par  Guillaume- 
Léonard  de  Bellecombe,  maréchal  des  camps  et  armées  du  Roi,  grand'croix  dudit 
Ordre. 

M.  le  comte  de  Brondeau  d'Urtières  avait  passé  une  partie  de  sa  jeunesse  à  Saint- 
Domingue  et  fait  la  guerre  de  l'indépendance  américaine.  Il  acquit,  le  25  décembre 
4787,  les  terre  et  château  d'Estillac,  avec  haute,  moyenne  et  basse  justice,  situés  pa- 
roisse du  même  nom,  près  la  ville  d'Âgen,  mouvants  du  Roi  comme  vicomte  de 


446  DE  BRONDEAU  D'URTIÈRES. 

Bruilhois.  Il  fut  autorisé  par  La  Fayette,  le  ^^'  avril  4791,  à  porter  la  décoration  de 
rOrdre  de  Gincinnatus,  et  émigra  la  même  anaée  à  Goblentz  auprès  de  S.  A.  R.  Mon- 
sieur, qu'il  eut  Thonneur  de  complimenter,  le  4  novembre  4791 ,  au  château  de  Cham- 
bourlans.  Il  fut  nommé  maréchal  de  camp  en  4846,  et  a  laissé  de  son  mariage  avec 
Anne  Bouiis  : 

lo  Louis  (Ghéry-)>  dontrarticle  suit; 

2°  Jean-François-Emest,  vicomte  de  Brondeau  d'Urtières,  marié,  le  8  août  1835,  à  Mar- 
guerite-Augustine  db  Las  db  Brimont,  dont  : 

Louis-Henry,  baron  de  Brondeau  d'Urtières,  né  en  janvier  1840. 

Résidence  :  le  Château  de  Lêgussan,  près  Agen. 

30  Suzanne-Fanny  de  Brondeau,  mariée  avec  Charles  de  La  Roche,  au  château  d'Estillac; 
40  Jean-Baptiste-Désiré  de  Brondeau,  marié  avec  mademoiselle  Ëliza  Gauns.  De  ce  mariage: 

Louis-Léon  de  Brondeau. 

Résidence  :  VUiLBNEUvs  d*Aqenois. 

VII.  Louis  (Chéry-),  comte  de  Brondeau  d'Urtières,  a  laissé  de  son  mariage  avec 
dame  Marie-Françoise  Barret  de  Nazaris  : 

io  Louis-Edouard,  dont  l'article  suit  ; 

2o  Pierre-Louis,  vicomte  de  Brondeau  d'Urtières. 

VIII.  Louis-Edouard,  comte  de  Brondeau  d'Urtières,  chef  des  nom  et  armes  de  sa 
famille. 

Résidence  :  Bordeaux. 


DB  BASQUIAT  DE  MUGRIET.  447 

AAAA/\A/\AAAAAAAAAAAAAAA/\A/\AAA/\/\y\AAAAAAA/V>-AAAA/\A/\^^ 


DE  BASQUIAT  DE  MUGRIET, 

flNCIBNNBllENT  DE  IIONTOCRB  ET  BASCETIA, 

us  AHCani  CBTAUBU  DB  BASaUUT  ET  EHOOMBI,  BK  LA  PHOTIBCB  DB  «mPOlGOA, 

BX  BSPiailB, 

Hauts  et  puissants  seigneurs,  nobles  et  nobles  hommes,  mbssirbs,  écuybrs,  chevaliers, 
SEIGNEURS,  BARONS  DB  LA  HOUZE,  MUGRIET,  TOULOUSETTE,  MONTA  UT,  POUYPATIN, 
MIRAMOOT,  BONNEGARDE,  LARBEY,  BAIGTZ,  POUYLEHAUT,  etc.  ;  —  hauU  justiciers  de 
SAHiTE-EULALIE  et  de  SAINT- ARAIL LE;  —  sieurs  et  seigneurs  de  GAGES,  HORSSARIEU, 
ARTIGON,  ESPAIGNE,  COITON,  LA  MIRANDE,  CHICOTON,  ARTHOS,  etc.  ;  —  m  VÉUction 
des  Latines  et  Bordelais. 


Armes  :  Écartelé,  au  1,  de  gueules,  à  la  bande  d'argent,  chargée  de  S  /lanchis  du  cftamp  ;  au  chef 
d*argent,  chargé  d  une  croix  écartelée  de  gueules  et  de  sinople;  à  la  bordure  componée  d'argent 
et  de  gueules  de  20  pièces,  qui  est  de  Basquiat  ;  au  %,  d'azur,  au  dextrochère  d'or,  issant  d'une 
mer  de  sinople  et  tenant  un  poisscn  chirgent  en  fasce,  qui  est  d'Engomez  ;  au  S,  d'argent,  au 
coq  de  gueules,  perché  sur  une  branche  de  sinople  et  regardant  un  soleil  naissant  d'or,  mouvant 
du  chef  dextre  de  Vécu,  qui  est  de  Garnit  ;  au  4,  d'or,  au  sautoir  de  gueules  ;  au  franc-canton, 
d'azur,  chargé  d'une  fleur  de  lys  d'or,  'qui  est  de  Filhot  de  Ghimbaud.  Casque  taré  de  front 
de  7  grilles,  orné  de  ses  lambrequins  de  gueules,  d*argent  et  de  sinople  [aliàs  couronne  de 
marquis).  Supports  et  cimier  :  trois  lions  d'azur,  couronnés  chacun  d'une  couronne  anti- 
tique d*a]:gent  ;  l'écu  entouré  du  cordon  de  Saint-Lazare,  au  bas  duquel  est  appendue  la 
croix  de  TOrdre. 


La  famille  de  Basquiat  est  originaire  de  la  ville  de  Saint-Sébastien,  province  de 
Guipuzcoa,  au  royaume  d'Espagne.  Elle  s'établit  à  Saint-Sever-Cap-de-Gascogne,  en 
4444.  Trois  incendies  arrivés  à  Saint-Sébastien  pendant  les  années  4278,  4338  et 
4489,  causèrent  la  perte  des  anciens  titres  et  papiers  de  cette  maison.  Les  noms  patro- 
nymiques DE  MoNTOCEE,  Bascetu  OU  Basquiat,  Signifiant  Montagnes  en  idiome  bas- 
couyade,  indiquent  l'origine  et  la  haute  ancienneté  de  cette  femille,  suivant  la  cootome 
des  provinces  où  cet  idiome  est  parlé. 

Dès  Tan  4300,  les  Basquiat  s'alliaient  aux  Engomez,  très-noble  et  très-ancienne 
femille,  et  l'une  des  premières  connues  de  la  Biscaye  (*).  Leurs  armes,  conformes  à 

{*)  U  DtiaoD  primordiale  des  Eofonei  éiatt  dans  renceiote  des  iinin  de  SaM-SébasUeii,  de  nène  qii*ae  Umt  trèt- 
orte  appelée  d'Engomet,  que  eette  famille  fit  blUr  dans  la  me  d*  PréfôL  Cette  tour  a  pris  ce  dernier  nom,  parée  que  les 
d'Engomei  auxquels  elle  appartenait  forent  les  préTftu  da  Roi  k  Saint-SébasUen,  lors  de  rètablisfenent  derÉditdes 
Prifiléfes  qn'accorda  ï  cette  TiUe  le  seifoenr  roi  don  Sanche  k  Sage  de  Nafarre,  l'an  1150.  Michel  de  Engomet,  prétdc 
ie  Snlnt-Sébastien  en  148S,  ayant  prétendu  être  patron  pour  la  présenUUon  anx  bénéfices  des  églises  de  Saint-Sébastien, 
ne  put  obtenir  cette  qualité  comme  préT6t  de  la  Tille,  mais  comme  était  des  priBeipaax  paroissiens  (Orli/lrel  ie  Doa 
Kcbel-Antoiiie  ni  Rmou ,  dn  U  i*iim  17S4). 


U8  DE  BASQUIAT  DE  MUGRIET. 

celles  de  quelques  maisons  distinguées  dans  Tordre  de  la  noblesse  de  Saint-Sébastien, 
sont  en  mémoire  de  Tinsigne  victoire  que  cinq  cents  chevaliers  chrétiens  remportèrent 
à  Bacza  contre  les  Maures,  le  jour  de  la  fête  de  Tapôtre  Saint-André,  du  temps  du  roi 
don  Ferdinand  III  (qui  régnait  au  commencement  du  XIII*  siècle). 

La  généalogie  suivante  a  été  dressée  exclusivement  sur  titres  originaux  qui  nous  ont 
été  produits  par  la  maison  de  Basquiat. 

I.  Don  Jacques  de  Basquut  fut  marié  avec  dona  Marie  de  Burbui,  laquelle  décéda 
le  20  juin  ^  392.  A  Toccasion  de  ce  décès,  son  mari  fit  des  fondations  pieuses  de  messes 
dans  les  églises  de  Saint-Sébastien.  Il  mourut  lui-môme  le  -15  décembre  4393,  et  laissa 
pour  unique  héritier  son  fils  : 

II.  Noble  don  Pierre  de  Basquiat,  chevalier  de  l'Ordre  de  Saint- Jacques  de  TÉpée, 
né  à  Saint-Sébastien  et  baptisé  dans  la  paroisse  de  Sainte-Marie  le  4  février  -1389.  II  eut 
pour  parrain  don  Pierre  de  Burbua,  et  pour  marraine  dona  Anne  de  Lazon,  dont  les 
noms  sont  illustres  par  Tancienneté  de  leur  noblesse  dans  la  province  de  Guipuzcoa.  Il 
mourut  à  Saint-Sébastien  le  H  février  -1459,  et  sa  famille  s'éteignit  ainsi  à  Saint- 
Sébastien.  Il  laissa  de  son  mariage,  contracté  le  20  janvier  4445  (v,  st.),  avec  doâa 
Jeanne  de  Emgomez  ; 

lo  Noble  don  Jacques  de  Basquiat  suivit  à  Naples,  vers  l'an  1456,  en  qualité  d*intime 
familier,  don  Charles,  prince  de  Viane,  fils  unique  du  roi  don  Jean  d'Aragon  et  de  la 
reine  dona  Blanche  de  Navarre.  Jacques  de  Basquiat  se  fixa  à  Naples  et  y  épousa  Vic- 
toire DE  BoNiFACio,  sœur  unique  de  Nicolas  de  Bonifacio.  De  cette  union  : 

Antoine  de  Basquiat,  auquel  le  roi  de  Naples  Ferdinand  I  d'Aragon  accorda  et  à  son 
père  le  droit  d'établir  une  substitution  de  leurs  biens  libres  en  faveur  d'une  pri- 
mogéniture  masculine  de  leur  famille,  substitution  qui  devrait  profiter  à  la  des- 
cendance m&le  de  Jacques  de  Basquiat,  établi  dans  la  ville  de  Saint-Sever.  Il  eut 
pour  fils  : 

Pierre  de  Basquiat,  mort  sans  enfants  à  Naples. 

2o  Jean,  qui  a  continué  la  postérité. 

III.  Noble  don  Jean  de  Basquiat,  chevalier,  seigneur  cavier  de  Goiton,  s'établit  en 
4444  à  Saint'Scver,  en  Gascogne,  au  royaume  de  France,  où  l'avait  accompagné  son 
parent  don  Pierre  de  Gandatégué,  de  la  ville  de  Saint-Sébastien.  Jean  do  Basquiat 
épousa,  par  contrat  du  3  septembre  de  la  même  année,  à  Saint-Sever,  dame  Magde- 
leine  d'Ausolles.  Il  acquit,  le  6  avril  4459,  d'honorable  Jeannot  de  Momas,  Jurât  de 
Saint-Sever,  une  maison  dans  ladite  ville,  et  testa  le  45  octobre  4486.  De  sondit 
mariage  était  provenu  : 

IV.  Noble  Louis  de  Basquiat,  homme  d'armes,  second  jurât  de  la  ville  de  Saînl- 
Sever  dès  le  42  juin  4502.  Il  testa  le  4  4  mai  4493,  et  eut  pour  fils  de  son  mariage, 


OB  BÀSQUIAT  DE  MUGRIET.  440 

contracté  le  42  juillet  ^469,  avec  demoiselle  Marthe  de  Lucit,  fille  de  noble  Pierre  de 
Lucat,  seigneur  cavier  d*Artiguenave,  et  de  dame  Cécile  de  Marrein  : 

V.  Noble  Antoine  de  Basquiat,  seigneur  cavier  de  Goiton,  épousa,  par  contrat  passé 
le  9  juillet  4491,  demoiselle  Marguerite  de  Cloche,  fille  de  noble  Pierre  de  Cloche, 
seigneur  cavier  de  Tuck-Bon,  et  de  dame  Jeanne  de  Caupet.  11  testa  le  4  décembre 
4529,  et  nomma  ses  enfants  provenus  de  sondit  mariage,  savoir  : 

{**  Benoist  de  Basquiat,  hommes  d*armes,  tué  en  1525,  dans  Tarmée  du  Roi,  à  la  l)ataille 

de  Pavie,  en  Italie  ; 
2o  Pierre,  qui  a  continué  la  postérité. 

VI.  Noble  Pierre  de  Basqciat,  II«  du  nom,  sieur  de  Coilon,  fut  marié,  par  contra 
passé  le  23  avril  4528,  avec  demoiselle  Anne  de  Lartigue,  fille  de  noble  Jean  de  Lar- 
tigue  de  Bordenave  et  de  dame  Catherine  de  Tuquoy.  Il  acquit,  le  7  décembre  4544, 
de  Marguerite  Fautoux,  femme  de  Bedot  de  Langlade,  les  biens-fonds  appelés  d'Arra- 
mont,  en  la  paroisse  d'Eyres,  testa  le  9  décembre  4555,  et  institua  héritier  son  fils 
unique  : 

VII.  Noble  Jean  de  Basquiat,  II^  du  nom,  écuyer,  passa  des  contrats  d'acquisition 
en  4560,  4585,  4585,  4586.  Il  fit  valoir  la  substitution  établie  par  noble  Jacques  de 
Basquiat,  en  qualité  d'unique  descendant  et  de  légitime  héritier  de  Jean  de  Basquiat, 
établi  à  Saint-Sever  en  4444.  Le  roi  Philippe  II  reconnut  la  légitimité  de  ses  préten- 
tions; mais,  comme  Jean  de  Basquiat  ne  se  trouvait  pas  à  un  degré  assez  proche  pour 
hériter,  les  biens  furent  dévolus  à  la  Cour  de  Naples.  Néanmoins,  le  roi  Philippe  II 
voulut  bien,  le  4^''  mai  4586,  lui  accorder  le  pouvoir  de  jouir  du  titre  de  familier  du 
Roi,  à  condition  que  dans  une  année  il  se  transporterait  à  Naples  avec  sa  famille,  pour 
y  faire  sa  résidence.  Jean  de  Basquiat  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  \0  novembre 
4517,  dame  Marie  de  Salis,  fille  do  feu  noble  Hippolyte  de  Salis  et  de  feue  dame  Ursule 
de  Sarraziet,  et  veuve  en  premières  noces  de  feu  noble  Antoine  de  Salis,  son  parent. 
La  future  est  assistée,  dans  cet  acte,  de  noble  Paul  de  Sarraziet,  son  oncle.  Il  testa  le 
44  août  4598,  et  laissa  de  sondit  mariage  deux  fils,  auteurs  chacun  d'une  branche, 
savoir  : 

io  Noble  Jean- ^on  de  Basquiat,  sieur  d'Artigon,  fut  marié,  par  contrat  du  30  décembre 
IGOO,  avec  Martlie  d'Arnès  d*Embidonn^:s,  demoiselle,  fille  de  feu  noble  N...  d'Arnès 
d'Ëmbidonnès  et  de  Jeanne  de  Pausadé,  demoiselle.  Il  acquit,  le  15  janvier  1603,  les 
biens  du  Sabrou,  et  testa  le  28  août  1G22.  Il  laissait  de  sondit  mariage  : 

Noble  Bernard  de  Basquiat,  avocat  en  la  Cour,  marié,  le  15  juillet  1622,  avec  Quit- 
terie  de  Marrein,  damoiselle,  fille  de  noble  Pierre  de  Marrein  et  de  feue  Magde- 
leine  de  Poy ferré,  son  épouse,  fut  affilié,  ainsi  que  ses  descendants,  à  la  congré- 
gation de  Saint-Maur,  ordre  de  Saint  Benoit,  par  acte  du  It  juin  1647,  signé  par 

57 


i 


450  DE  BASQUIAT  DE  MUGRIET. 

Grégoire  Tarisse,  premier  général  de  cette  cougrégation.  Il  testa  le  4  décembre 
1653,  fit  UD  codicille  le  7  juillet  1659,  et  laissa  de  sondit  mariage  : 

a.  Noble  Bernard  de  Basquiat,  seigneur  d'Artigon,  avocat  en  la  Cour,  marié,  le 
28  juin  1650,  avec  Jeanne  de  Betbèdat,  damoiselle,  fille  de  feu  noble  Jean 
de  Betbèdat  et  de  Jeanne  de  La  Mothe.  Ce  mariage  fut  célébré,  avec  dispense 
de  parenté,  le  29  juin  1650,  par  M.  de  Cloche,  curé  de  la  ville  de  Sain^Sever. 
Bernard  de  Basquiat  vendit  la  métairie  de  Grabé  aux  religieux  bénédictins  de 
l'abbaye  de  Saint-Sever-Cap,  le  5  mars  1672.  L'inventaire  de  ses  biens  fut 
fait  le  13  décembre  1679,  dans  la  ville  de  SaintrSever,  en  la  sénéchaussée 
des  Lannes,  à  la  requête  de  sa  veuve,  demoiselle  Catherine  d'Arbo,  qu'il 
avait  épousée  en  secondes  noces,  en  présence  des  frères  du  défunt,  de 
M®  Pierre  Marrein,  prêtre,  docteur  en  théologie  et  curé  d'Aurice,  son  oncle, 
et  de  M«  Pierre  d'Arbo,  greffier  en  chef  de  la  ville  de  Saint-Sever.  Bernard  de 
Basquiat  laissa  de  chacun  de  sesdits  mariages  un  fils,  savoir  :  Du  premier  lit  : 

I.  Noble  Mathieu  de  Basquiat,  écuyer,  seigneur  d'Artigon  et  de  Chicoton, 
servit  dans  sa  jeunesse  en  qualité  d'officier>  et  fit  son  testament  le  17 
septembre  1719.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  à  Saint-Sever,  devant 
Destouet,  notaire  royal,  le  24  septembre  1688,  demoiselle  Marie  de 
Campel,  fille  de  feu  noble  Philibert  de  Campel,  avocat  en  la  Cour,  et  de 
demoiselle  Cécile  de  Cloche.  De  cette  union  : 

Noble,  messire  André  de  Basquiat,  écuyer,  chevalier,  seigneur  de  La 
Houze,  seigneur  d'Arthos  et  de  Bonnegarde,  fut  marié,  par  articles 
sous-seings  privés,  dans  la  ville  de  Saint-Sever,  le  17  juillet  1722, 
avec  demoiselle  Marie- Anne  de  Vaquier  d'Aubaiqnan,  fille  de  feu 
Pierre  de  Vaquier  d'Aubaignan,  écuyer,  seigneur  d'Aubaignan  et  de 
Lartigue,  et  de  feue  dame  Anne-Marie  de  Larrazet.  La  future  est 
assistée  dans  cet  acte  de  noble  Pierre  de  Vaquier  d'Aubaignan, 
écuyer,  seigneur  dudit  lieu  et  de  Lartigon,  son  frère.  André  de 
Basquiat  transigea  le  23  juillet  1736  avec  François  de  La  Vie,  écuyer, 
sur  le  partage  de  la  succession,  à  eux  dévolue  par  moitié,  de  Pierre 
de  Cloche,  seigneur  d'Arthos  et  de  La  Houze,  comme  représentants 
de  demoiselles  Marie  et  Cécile  de  Cloche.  Il  obtint,  le  23  juillet  1764, 
un  certificat  donné  devant  Daugreilh,  notaire  royal  de  la  ville  de 
Saint-Sever-Cap -de-Gascogne,  à  la  requête  de  W  M.  Jean  de  La 
Marque,  conseiller  du  Roi  et  son  procureur  en  la  sénéchaussée  de 
ladite  ville,  par  les  conseillers  du  Roi  en  ladite  sénéchaussée,  les 
jurats  du  corps  de  ville,  Bernard-Laurent  du  Haget,  chevalier,  lieu- 
tenant de  Nosseigneurs  les  maréchaux  de  France,  et  par  huit  autres 
gentilshommes.  Ce  certificat  atteste  que  la  noble  famille  de  Bas- 
quiat existe  dans  celte  ville  depuis  beaucoup  de  temps  ;  qu'il  n'y  a 
jamais  eu  qu'une  seule  famille  de  ce  nom  ;  que,  par  une  ancienne 
tradition,  elle  passe  pour  être  originaire  de  la  province  de  Guipuzcoa, 
en  Espagne;  qu'elle  est  divisée  en  cinq  branches,  dont  est  le  chef 
ledit  André  de  Basquiat;  que  la  quatrième  branche,  séparée  ancien- 
nement de  la  môme  souche,  est  celle  des  seigneurs  de  Mugriet,  etc. 
André  de  Basquiat  laissa  trois  fils  de  sondit  mariage,  dont  : 

A'  Haut  et  puissant  seigneur,  messire,   noble  homme  Mathieu 


DE  BÂSUUIAT  DE  MUGRIËT.  4SI 

des  aocieiis  clievaliers  de  Basquiat  et  Eugomez  de  la  proviDce 
de  Guipuzcoa  en  Espagne,  chevalier,  seigneur,  baron  de  La 
Houze  et  de  Bonnegarde,  seigneur  d'Espaigne  et  de  La  Mirande, 
hciut  justicier  de  Sainte-Kulalie  et  de  Saint-Araille,  baron  de 
Larbey,  Baigtz,  Pouylehaut  et  autres  lieux,  naquit  le  il  février 
1724,  et  fut  baptisé  le  même  jour  dans  Téglise  de  Saint-Sever, 
au  diocèse  d'Aire.  Successivement  chevalier  honoraire  de  TOrdre 
de  Malte,  chevalier  des  Ordres  royaux  du  Mont-Garmel  et  de 
Saint-Lazare,  ministre  plénipotentiaire  et  chargé  d'affaires  de 
Sa  Majesté  près  les  Cours  de  Parme,  des  Deux-Siciles,  du  Saint- 
Siège,  de  Danemarck  ;  pensionnaire  du  Roi  ;  résidant  en  lesdites 
qualités  près  les  princes  et  États  du  cercle  de  la  basse  Saxe, 
etc.,  etc.  En  1763,  le  tombeau  du  célèbre  cardinal  d'Ossat,  qui 
reposait  dans  l'église  de  Saint-Louis,  ayant  été  transporté  dans 
le  cloître  de  la  communauté  du  mémo  nom,  le  baron  de  La 
Houze  le  fit  transférer  et  replacer  à  ses  frais  dans  la  chapelle 
dédiée  à  la  bienheureuse  Jeanne  de  Valois,  en  la  même  église 
Saint-Louis,  et  l'enrichit  du  portrait  eu  mosaïque  de  l'illustre 
canlinal,  avec  une  bordure  de  bronze  doré  accompagnée  d'au- 
tres ornements  et  d'une  inscription  sur  marbre  blanc.  Le  i  1 
novembre  1764,  devant  Daugreilh,  notaire  royal,  il  reçut  dona- 
tion de  la  seigneurie  d'Espaigne,  en  la  paroisse  de  Sainte- 
Eulalie,  en  Gascogne,  que  lui  fit  son  cousin  messire  François 
de  La  Vie,  chevalier,  seigneur,  baron  d'Arthos,  seigneur  d'Es- 
paigne, habitant  do  la  ville  de  Saint-Sever.  La  même  année,  le 
baron  de  La,  Houze  présenta  au  pape  Clément  XIII  un  chapelet 
de  onze  grains  de  pierres  de  Jaspe  attachées  avec  un  fil  d*or, 
et  au  bas  duquel  était  une  médaille  admirablement  gravée, 
représentant  d'un  côté  Jésus-Christ  crucifié,  et  de  l'autre  le 
portrait  de  ce  divin  Sauveur.  Il  fut  nommé  commandeur  des 
Ordres  royaux,  militaires  et  hospitaliers  da  Notre-Dame  du 
Mont-Carmel  et  de  Samt-Lazare  de  Jérusalem,  et  fit  pour  cela 
ses  preuves  de  noblesse  et  d'âge  devant  Louis  Phélypeaux, 
comte  de  Saint-Florentin,  mUiistre  et  secrétaire  d'État,  admi- 
nistrateur général  desdits  Ordres  pendant  la  minorité  du  duo 
de  Berry,  fils  de  France.  Il  fiit  reçu  en  cette  qualité  le  30  mars 
1765  et  nommé  conseiller  d'État  le  23  janvier  1770.  Il  épousa, 
par  contrat  signé  par  le  Roi  et  la  famille  royale,  le  17  avril  1775, 
demoiselle  N...  Favre  de  Favbns.  Il  est  mort  sans  postérité. 

B*  Noble  Mathieu  II  de  Basquiat,  chanoine  du  chapitre  de  Lille, 

en  Flandre; 
C  Noble  Benoit  do  Basquiat,  lieutenant  au  régiment  de  Béam- 

Infanterie,  tué  au  service. 

Du  second  mariage  de  Bernard  de  Bas(iuiat  avec  Catherine  d'Arbo  : 

H.  Noble  Jean  de  Basquiat,  écuyer,  seigneur  d'Artigon,  ancien  capitaine, 
secrétaire  du  Roi,  conseiller  de  Sa  Majesté  et  maire  perpétuel  de  la  ville 
de  Saint-Sever,  laissa  de  son  mariage  avec  demoiselle  Marie- Anne  du 
I*oy: 


452  DE  BÂSQUIAT  DE  MUGRIET. 

1**  Mossire  Bernard  de  Basquiat,  chevalier,  baron  de  Toulouselte, 
mousquetaire  de  la  première  compagnie  de  la  Garde  du  Roi,  marié 
avec  demoiselle  Marie  de  Beaufort,  fiUe  du  comte  de  Beaufort, 
dont . 

Messire  Benolt-Glément  de  Basquiat,  chevalier,  seigneur  de  Tou- 
lousette,  Montant,  Pouypatln,  Miramont  et  autres  lieux,  capi- 
taine de  cavalerie,  lieutenant  de  la  maréchaussée  de  Saint- 
Sever. 

Cette  branche  est  représentée  aujourd'hui  par  Alphonse, 
baron  de  Basquiat  de  Toulousette,  marié  avec  sa  cousine  Marie- 
Élisabeth  de  Basquiat-Muqriet. 

2o*  Messire,  noble  Benoît,  chevalier  de  Basquiat,  écuyer,  lieutenant 
au  régiment  du  Roi-Infanterie,  maire  perpétuel  de  la  ville  de  Saint- 
Sever,  marié,  le  25  mai  1745,  à  demoiselle  Marie-Anne  de  Lespès, 
petite-fille  de  feu  Mathieu  de  Lespès,  bourgeois  de  Saint-Sever,  i»t 
fille  de  feu  Jean-Jacques  de  Lespès,  conseiller  du  Roi  au  sénéchal 
de  la  même  ville,  et  de  dame  Jeanne  du  Périer.  De  cette  union  : 

A*  Messire  Etienne  de  Basquiat,  écuyer,  ancien  officier  au  régi- 
ment royal,  émigré,  grand  prévôt  de  l'armée  de  Condé,  nommé 
chevalier  de  Saint-Louis  en  1814,  marié,  le  17  novembre  1786, 
à  demoiselle  Anne-Catherine  d'Andbault,  fille  de  messire  Jean- 
Joseph  d*Andrault,  seigneur  de  Saint-Pierre  de  Batz,  conseiller 
du  Roi  à  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de  Guienne,  et  de  dnme 
Magdeleine  de  Lespès  de  Saubade  ; 

B*  Dame  Claire  de  Basquiat. 

6.  Noble  Jean-Bernard,  chevalier  de  Basquiat,  nommé  capitaine  au  régiment 

d'Enghien-Infanterie,  par  commission  du  4  septembre  1669; 
c.  Noble  Raymond  de  Basquiat,  prébendier  (1679). 

2<>  Pierre,  qui  a  fait  la  branche  de  Muqriet,  et  duquel  Tarticle  suit. 

VIII.  Noble  Pierre  de  Basquiat,  III®  du  nom,  est  nommé  dans  le  testament  de  son 
père.  II  eut  lui-même  pour  fils  : 

IX.  Jean-Jacques  de  Basquiat,  marié  à  demoiselle  Marie  de  Gabnit,  dame  de 
Mugriet,  fille  de  noble  Joseph  de  Garnit,  écuyer,  sieur  de  Mugriet,  et  de  damoyselle 
Saubade  de  Sanguinet,  et  sœur  de  noble  Pierre  de  Garnit,  sieur  de  Mugriet.  De  ce 
mariage  : 

X.  Benoît  de  Basquiat,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Mugriet,  conseiller  du  Roi, 
subdélégué  de  Tintendant  de  Guienne,  épousa  dame  Marie  de  Jégun,  laquelle  tcsia  le 
^5  avril  ^49,  et  était  sœur  d'Alexis  de  Jégun,  ancien  capitaine  d'infanterie  au  régiment 
de  Boulonnois,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Gagés,  habitant  de  la  ville  de  Bordeaux. 
Benoit  do  Basquiat  eut  de  cette  union  : 


'  DE  BASQUIÂT  DE  MUGRIET.  U3 

XI.  Messire  Jean-Jo8eph  de  Basqlut,  écuyer,  seigneur  de  Mugriet,  conseiller  du 
Roi,  lieutenant  assesseur  honoraire  civil  et  criminel  au  sénéchal  de  Saint-Sever,  épousa 
dame  Ursule  de  Mabsaiv,  décédée  avant  le  -19  mars  n56.  De  cette  union  : 

]<>  Messire,  noble  Jean-Pierre  de  Basciuiat,  i^cuyer,  seigneur,  barun  de  Mugrict,  seigneur 
de  Cages  et  de  Horssarieu,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  particulier,  assesseur  civil  et 
criminel  au  sénéchal  de  Saint-Sever,  puis  lieutenant  général  de  la  sénéchaussée  des 
Lannes,  au  même  siège,  épousa,  par  acte  passé  devant  Dubalen,  notaire  royal,  le  19 
mars  1756,  Jeanne-Marie-ThérèKc  de  Batz  d'âurice,  demoiselle,  habitante  de  LaMothe, 

,  fille  de  messire  Jean>  Baptiste  de  Batz,  chevalier,  vicomte  d'Aurico,  La  Molhe,  Le  Leuy 
et  autres  lieux,  et  de  Teue  dame  Rose  de  Caupenne.  A  ce  contrat  assistèrent  :  messire 
Pierre  de  Marsan,  écuyer,  chevalier  de  Saint-Lonis,  ci-<levant  capitaine  de  grenadiers 
au  régiment  d'Auvergne,  oncle  du  futur;  messire  Jean-Pierre  de  La  File,  écuyer,  an- 
cien capitaine  d'infanterie  au  régiment  Royal;  Jeanne  de  Marsan,  demoiselle,  tante  du 
futur;  Sainte  de  Marsan,  demoiselle,  sa  cousine;  messire  Joseph  de  Tauzin,* chevalier 
de  Saint-Louis,  ci-devant  capitaine  d'infanterie,  cousin  de  la  future;  messire  Simon- 
Pierre-François  de  Caucabannes,  son  parent  ;  M"*  M«  Christophe  de  Mora,  conseiller  du 
Roi,  lieutenant  général  criminel  au  siège  de  Saint-Sever,  etc.  De  ce  mariage  : 

Alexis  de  Basquiat  de  Mugriet,  né  le  7  avril  1757,  nommé  lieutenant  général  au 
siège  de  Saint-Sever,  en  remplacement  de  son  père,  le  6  octobre  1784,  puis  mem- 
bre de  l'Assemblée  constituante,  a  laissé  de  madame  Augustine  Pujos,  sa  femme  : 

a.  Paul  de  Basquiat  deMugriet,  ancien  magistrat,  marié  à  mademoiseRe  Thérèze- 
Désirée  Poydenot,  mort  sans  postérité,  à  Saint-Sever,  le  16  juillet  1854; 

6.  Marie-Françoise-Virginie  de  Basquiat  de  Mugriet,  mariée,  le  19  janvier  1830, 
ti  noble  Jean-Bemard-Achi lie-Charles  de  L'Al)adie  d'Aydrein,  ancien  magistrat; 

c.  Marie-Paméla  de  l^squial  de  Mugriet,  veuve  de  M.  Fiîinçois  de  Morancy. 

Résidence  :  Le  Château  de  LllERMrrAOE,  près  Bayone. 

(i.  Françoise-Octavie  de  Basquiat  de  Mugriet,  épouse  de  M.  François  Marrast, 

député  au  Corps  Législatif; 
e.  Marie-Ëlisabeth  de  Basquiat  de  Mugriet,  alliée  à  son  cousin  Alphonse,  baron 

de  Basquiat-Toulousette. 

2<>  Joseph,  qui  a  continué  la  descendance  ; 

3o  Dame  Marie  I  de  Basquiat,  épouse  de  messire  Michel  de  Portets,  seigneur  do  Belloc; 

40  Marie  II  de  Basquiat; 

5<>  Marie  III  de  Basquiat. 

• 

XII.  Messire  Joseph  de  Basquiat  de  Mcgriet,  chevalier,  seigneur  de  la  maison 
noble  de  Cages,  né  le  -15  mai  n28,  conseiller  lay  du  Roi  en  la  Grand'Chambre  du 
Parlement  de  Bordeaux,  par  provisions  du  9  juin  ^62,  se  démit  de  cette  charge  en 
ftiveur  de  son  fils.  Il  fut  convoqué  (mais  n'assista  point)  en  -1789  à  TAssemblée  de  la 
Noblesse  de  Bordeaux,  et  laissa  de  son  mariage,  contracté  devant  Laville,  notaire  à 
Bordeaux,  le  7  septembre  nC4,  avec  demoiselle  Catherine  de  Filhot  de  Chimbaid, 
sœur  de  Jean  de  Filhot  de  Chimhaud,  conseiller  au  Parlement ,  et  flile  de  messire 
Jean-François  de  Filbot,  seigneur  d'Escutes,  Ferradc  et  Lanetan,  et  de  dame  Marfhe- 
Magdeleine  de  Basterot  : 


45Ï  DE  BÀSQUIAT  DE  MUGRIET. 

XIII.  Alexis-Marie-Joseph  de  Bâsquiit  de  Mugriet,  écuyer,  aé  le  2i  février  4764, 
fut  nommé  le  6  juillet  4785  et  reçu  le  24  août  suivant  conseiller  lay  en  la  deuxième 
Chambre  du  Parlement  de  Bordeaux.  Dans  les  lettres  de  provisions  qui  lui  furent  ex- 
pédiées à  CCS  causes,  Sa  Majesté  reconnaît  Tancienneté  de  la  noblesse  de  sa  famille, 
originaire  de  la  province  de  Guipuzcoa,  en  Espagne,  et  sa  parenté  avec  son  ministre 
plénipotentiaire.  Il  a  laissé  de  son  mariage,  contracté  vers  le  temps  de  la  Révolution, 
avec  Marie-ThérèzeJulie  de  Navabre,  ûlle  de  Jean-Baptisle-Raymond  de  Navarre, 
conseiller  lay  au  Parlement,  lieutenant  général  de  l'amirauté  de  Bordeaux,  conseiller 
du  Roi,  lieutenant  criminel,  commissaire  enquêteur  et  examinateur,  garde-scel,  lieu- 
tenant particulier  civil  et  criminel,  et  de  dame  Marguerite  de  Baritault  : 

i*»  Germain-Juste- Jean-Baptiste-Raymond,  dont  l'article  suit; 

2o  Jcan-Antoine-Prançois-Alexis  de  Basquiat  de  Mugriet,  marié,  par  contrat  du  18 
février  1829,  devant  Romegoux,  notaire  à  Bordeaux,  à  mademoiselle  Elisabeth  de 
Gandugqub,  nile  de  Louis-François  de  Ganducque  et  de  madame  Rosalie  de  Ménoire. 
De  ce  mariage  : 

A.  Louis  de  Basquiat,  marié,  par  contrat  du  3  avril  1859,  devant  Boyer,  notaire  à 
Bordeaux,  à  mademoiselle  Marie  de  Bense  de  Sainte-Catherine; 

B.  Ferdinand  de  Basquiat  ; 

C.  Marie  de  Basquiat  ; 

D.  Mathilde  de  Basquiat. 

XIV.  Germain-Juste-Jean-Baptiste- Raymond  de  Basquiat  de  Mugeiet,  marié  à 
mademoiselle  Louise  de  Montault,  par  contrat  du  -19  mars  4828,  devant  Dubourg, 
notaire  à  Langon,  fille  de  M.  le  comte  de  Montault.  De  ce  mariage  : 

1"  Paul  de  Basquiat,  marié  à  Sophie  de  Sandol-Roy  ; 

2o  Amélie  de  Basquiat-Mugriet,  mariée  à  M.  Anatole  Stone-Street,  décédée  ; 

3°  Geneviève  de  Basquiat. 


DE  LABAT  DE  SAVIGNAG.  455 

AAy>AAAAA/\AAAAA/\y^/\/\yvrvy\A/\/V\A/\A/\^^ 


DE  LABAT  DE  SAVIGMC, 


Nobles  et  nobles  hommes,  messires,  écuyers,  chevaliers,  seigneurs,  barons  de  SAVIGNAG;  — 
SEIGNEURS  DE  MONTGLAYRON,  TARIS,  LAUZAC,  PEYRELONGUE,  LOUBENS,  GRAOUX,  PARAS, 
LA  GRAVETTE,  etc.  ;  —  en  Bordelais,  Saintonge,  Bazadois,  Agenois,  etc. 


Aimes  :  ÈcarU^é,  au  4,  Uaangé  d'or  et  d'azur,  au  chef  d'or,  chargé  de  3  roses  de  gueules;  —  aux 
t  et  S,  eorUre-écartelé,  au  #  d'azur,  au  lion  d'or,  aux  $  et  S  de  gueules  au  château  d*argent, 
flanqué  de  9  tours  paviUonnées  du  tnéme;  au  4  d'azur,  à  3  ancres  d'or,  qui  est  de  Spens 
d'Estignols  de  Langre;  — au  4,  contre-écartelé,  aux  1  et  4  de  gueules,  au  pont  d'argent;  aux 
Met  3  d'azur,  à  Vaigle éployée  d'or,  qui  est  de  Baritault.  —  Sur  le  tout  d'argent,  à  la  bande 
de  gueules,  cliargée  de  S  étoiles  d'or  (aliàs  d'un  cœur  d*argeut  accosté  de  i  étoiles  d'or),  et 
accompagnée  en  chef  et  en  pointe  d'une  étoile  d'azur,  qui  est  de  Labat  de  Savignag.  —  Accolé 
d'or,  àlafoyde  gueules  supportant  plusieurs  branches  d'olivier  (aliàs  laurier)  de  sinople,  et 
soutenu  d'un  croissant  d'azur;  au  chef  du  même,  chargé  de  3  étoiles  d'or,  qui  est  de  Fénélon. 
—  GouronDO  de  baron  ;  supports  :  deux  lions. 


Cette  ancienne  famille,  qui,  selon  ses  traditions,  est  originaire  de  Bretagne,  subsiste 
en  Guienne  depuis  au  moins  la  On  du  XV^  siècle,  et  est  en  possession  du  titre  de  baron 
depuis  plus  de  deux  cents  ans. 

Sa  noblesse  a  été  prouvée  avant  la  Révolution,  au  cabinet  dos  Titres,  et  nous  nous 
sommes  principalement  appuyé  sur  ces  mêmes  preuves  dans  rétablissement  de  la 
généalogie  qui  va  suivre. 

La  branche  des  seigneurs  du  Pont,  qui  a  produit  ses  titres  ù  partir  de  4558,  et 
remontait  au  moins  ù  Raymond  de  Labat,  seigneur  de  Taris  en  4 192,  a  été  maintenue 
en  la  Généralité  de  La  Rochelle,  le  4  8  juillet  4698,  et  portait  pour  armes  :  D'azur,  au 
pal  d'argent,  accosté  de  i  molettes  d'éperons  d'or. 

l.  Noble  homme  Raymond  de  Labat,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Taris,  eut  de 
dame  Uzane  d'Aigcedocce,  sa  femme  : 

Demoiselle  Marguerite  de  Labat,  mariée,  par  contrat  du  l^^^  juin  1492,  à  Ramond  IV  de 
Ségur,  écuyer,  seigneur  de  La  Salle  et  do  La  Roque,  en  la  juridiction  de  Rions.  Elle 
vivait  encore  le  22  octobre  1528,  date  d'une  reconnaissance  consentie  en  sa  faveur  par 
deux  particuliers  (de  r40URCELLES,  Histoire  des  Pairs  de  France,  Généalogie  de  Ségur, 
t.  /,  p.  Si  ). 

Il   Symon,  ou  Symonnet  de  Labat,  fut  jurât  de  Liboume  pendant  les  années  4505, 


4^6  DE  LABÀT  DE  SAYIGNÂG. 

^522,  ^525  et  -1525,  puis  sous-maire  de  cette  ville  en  4527,  -1528  et  4529  ^Histoire  de 
Liboume,  par  Raymond  Guinodie  aîné,  t,  II,  pag.  25*,  S59,  960), 

On  trouve  :  Mario  de  Labat,  alliée  :  1<>  à  Jacques  d'Auzaneau,  écuycr,  seigneur  de  Musset, 
dont  elle  eut  une  fille,  nommée  Isalieau  d'Auzaneau,  mariée,  le  29  avril  1600,  à  Charles 
de  La  Gropte,  chevalier,  seigneur  de  Chantérac  ;  2»  à  Mathurin  de  Gruzeau,  écuyer, 
seigneur  de  Tirepeau. 

III.  Jean  de  Labat,  écuyer,  jurât  de  Bordeaux,  assista,  le  4  8  mai  4628,  au  contrai 
de  mariage  de  noble  François  de  La  Vayssicre,  écuyer,  conseiller  du  Roi,  magistrat 
présidial  en  Guienne,  avec  Luce  de  Galatheau,  dont  il  avait  épousé  la  sœurN...  de 
Galatheau,  fille  de  Nicolas  de  Galatheau,  sieur  de  Colomb,  conseiller  au  Parlement 
de  Bordeaux,  et  de  Jeanne  du  Périer.  Il  eut  pour  fils,  selon  toutes  probabilités  : 

IV.  Fortis  DE  Labat,  nommé,  ainsi  que  demoiselle  Catherine  Michel,  son  épouse, 
au  contrat  de  mariage  de  leur  flis  : 

lo  François,  dout  Tarticle  suit  ; 

2o  Jeanne  de  Labat,  veuve  de  M.  Fizelier,  avocat,  en  1684; 

3o  On  trouve  :  dame  Marguerite  de  I^abat,  seconde  femme  de  messire  Henry  de  Gères, 
seigneur  de  Gamarsac,  jurât  de  Bordeaux  en  1656. 

V.  Messire,  noble  François  de  Labat,  écuyer,  seigneur  baron  de  Savignac  et  de  la 
maison  noble  de  Peyrelongue,  pourvu,  le  /septembre  -1647,  de  Tétat  et  office  de  con- 
seiller secrétaire  du  Roi,  maison,  couronne  de  France,  et  de  ses  finances  (ancien  col- 
lège), en  prêta  serment  entre  les  mains  de  M.  le  chancelier  de  France,  le  2  septembre 
4647.  Il  obtint  des  lettres  d'honneur  datées  de  Saint  Germain-en-Laye,  le  4  2  décembre 
4669,  registrées  en  la  grande  audience  de  France,  le  4  5  décembre,  suivant.  Représenté 
par  noble  François  d'Auber  de  Peyrelongue,  écuyer,  il  vendit,  le  24  avril  468^,  par 
acte  retenu  par  Fourès,  notaire  à  Marmande,  à  M""  M®  Jacques  Dupuy,  docteur  en 
médecine,  habitant  de  ladite  ville,  une  maison  qu'il  possédait  à  Marmande,  au  quartier 
de  L'Estang,  moyennant  la  somme  de  4,700  livres.  Il  flt  son  testament  le  29  mars 
4684,  suscrit  le  4^^*  avril  suivant,  par  acte  de  Des  Hélies,  notaire  royal  à  Bordeaux,  et 
ouvert  le  46  octobre  4690,  par  verbal  fait  devant  le  lieutenant  général  de  Guienne.  Par 
cet  acte,  il  fixe  le  lieu  de  sa  sépulture  dans  Téglise  des  Révérends  Pères  Jésuites,  et, 
après  plusieurs  legs  pies,  déclare  avoir  été  marié  deux  fois,  savoir:  4®  avec  dame 
Catherine  de  La  Barrière,  dont  il  a  remis  la  dot  au  sieur  Baptiste  de  La  Barrière,  son 
frère;  2<'  par  contrat  passé  le  46  octobre  ^680  devant  Saintaviez,  notaire  royal,  avec 
demoiselle  Thérèze  de  Spers  d'Estignols  de  Lakcbe,  fille  naturelle  et  légitime  de 
messire  Etienne  de  Spens  d'Estignols  de  Lancre,  chevalier,  seigneur  de  Tilh,  Loubens, 
Tirran,  Bussac  et  autres  places,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  sa  pre- 
mière femme,  dame  Jeanne  de  Baritault.  Thérèze  de  Spens  étant  veuve,  fil  registrer 


DE  LABAT  DE  SAVIQNAG.  457 

ses  armoiries  personnelles  dans  TArmorial  Général  de  France,  registre  OuiEnnEf  à 
Bordeaux,  le  29  novembre  ^697.  De  leur  mariage  était  provenu  : 

VI.  Messire  Joseph-François-Ignace  de  Labat,  écuyer,  seigneur  baron  de  Savignac, 
conseiller-lay  du  Roi  en  la  Grand'Ghambre  du  Parlement  de  Bordeaux,  par  leîtres- 
patenles  de  provisions,  datées  de  Paris  le  50  janvier  4706,  était  né  le  9  février  4685; 
comme  il  n'avait  que  22  ans,  il  obtint  en  même  temps  des  dispenses  d*&ge  enregistrées 
avec  ses  provisions  au  grefTe  du  Parlement  de  Bordeaux,  le  24  mars  4706,  et  au 
bureau  des  Finances  de  Guienne,  le  44  juin  môme  année.  Le  baron  de  Savignac 
mourut  à  Bordeaux  le  24  mai  4757,  et  fut  inhumé  le  lendemain  dans  la  paroisse 
Saint-Ëloy.  11  avait  épousé,  par  contrat  passé  le  26  décembre  4705,  devant  du  Fau, 
notaire  à  Bordeaux,  demoiselle  MarieMarguerite-Angélique  de  Féhélon,  fille  naturelle 
et  légitime  de  messire  Jean-Baptiste  Fénélon,  écuyer,  et  de  dame  Magdeleine  Mandavy, 
et  petite-fille  de  dame  Margerite  Tigeon.  De  ce  mariage  : 

1®  Pierre-François-Ignace,  dont  l'article  suit; 

2<>  Messire  Jean -Baptiste-François-Joseph  de  Labat  de  Monlclayron,  écuyer,  fut  nommé 
conseiUer-lay  en  la  Grand'Ghambre  de  la  Cour  de  Parlement  de  Bordeaux,  par  lettres 
datées  de  VersaiUes  le  30  août  1737,  enregistrées  ez-registres  du  Parlement  le  IS 
novembre  suivant,  et  au  bureau  des  Finances  de  Guienne  le  3  janvier  1738.  Il  obtint,  le 
16  juillet  1770,  des  lettres  d'honneur  de  cette  charge,  datées  de  VersaiUes  et  enregis- 
trées au  grefife  du  Parlement  de  Bordeaux,  eut  pour  successeur  le  sieur  de  Gonilhy,  le 
18  décembre  1769,  et  vivait  encore  le  2  août  1787,  époque  à  laquelle  il  consentit  un 
bail  à  loyer,  par  acte  devant  Dureau,  notaire,  en  faveur  de  messire  Charles  de  Joigny 
fils,  écuyer,  marquis  de  Bellebrune,  d'un  appartement  composé  de  deux  chambres  au 
deuxième  étage  de  son  hôtel,  pour  trois  années,  moyennant  150  livres  annuelles.  Il 
avait  épousé,  selon  contrat  reçu  par  Perrens  et  son  confrère,  notaires  à  Bordeaux,  le 
4  janvier  1767,  demoiselle  Marie  de  Barrière,  fUle  légitime  de  feu  messire  Arnaud  de 
Barrière,  écuyer,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien  capi- 
taine de  grenadiers  dans  le  régiment  de  Champagne,  et  de  dame  Marie  de  Grozillac  de 
Laguloup.  De  cette  union  : 

A.  Pierre-François-Marguerite  de  Labat  de  Montclayron,  né  le  16  janvier  1768,  baptisé 
le  lendemain  dans  Téglise  paroissiale,  métropolitaine  et  primatiale  de  la  Majestat 
Saint-André  de  Bordeaux.  M.  de  Montclayron  servit  dans  sa  jeunesse,  après  avoir 
prouvé  sa  noblesse.  Il  émigra  pendant  la  Révolution;  U  est  mort  le  21  mars  18&9, 
et  a  laissé  de  son  mariage  avec  N...  de  Puch  : 

a.  Marie  de  Labat  de  Montclairon,  mariée  à  N...  de  Lard  de  Rigoulières; 
6.  Laurine  de  Labat  de  Montclairon,  non  mariée. 

B.  N...  de  Labat  de  Montclairon,  mariée  à  N...  d'Aubry. 

3o  Messire  Jean-Baptiste-François-Yincent  de  Paule  de  Labat  de  Savignac,  seigneur  de 
Loubens,  Graoux,  Fabas,  capitaine  de  100  hommes  de  milices,  convoqué  en  1789  à 
l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  marié  à  N...  d'Aubry  de  PirmoRm,  dont  : 

A.  Marie-Foy  de  Labat  de  Savignac,  dame  de  La  Gravette,  convoquée  en  1789  i 
l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  morte  sans  alliance; 

58 


4S8  DE  LABAT  DE  SAVIGNAC. 

B,  Dorothée-Ghantal  de  Labat  de  Savignac,  mariée  à  son  cousin  germain  Hyacinthe- 
Franf;ois-Zacharie  de  Labat  de  Savignac  de  Beaugramont; 

C.  Marie-Nicole-Rosalie-Foy  de  Labat  de  Savignac,  mariée  à  N...  Fonteneil. 

4»  Messire  Jeaa-François-Donadieu  de  Labat  de  Savignac  de  Lauzac,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  convoqué  en  1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  marié  :  \^  à  madame 
DE  L\  L\nde;  2<>  à  N...  de  Gastelnau  d'Essenault;  3»  à  N...  d'Arche  de  La  Salle.  Du 
second  lit  : 

Gharles-Geneviève-Léonard  de  Labat  de  Savignac  de  Lauzac,  chevalier  de  Saint-Louis, 
marié  avec  Gatherine  Amanieu  de  Ruât,  fille  de  messire  François  Amanieu  de 
Ruât,  dernier  captai  de  Buch.  De  cette  union  : 

a.  Blanche- Françoise -Klizabeth  de  Labat  de  Savignac  de  Lauzac,  mariée  à 
Zacharie-Foy-Hyacinthe-Servidie  de  Labat,  baron  de  Savignac; 

6.  Marie-Marguerite-Geneviève-Glotilde  de  Labat  de  Savignac  de  Lauzac,  mariée 
à  Pierre-François-Joseph-Marie  de  Marbotin,  baron  de  Sauviac. 

50  Marie-Magdeleine-Apolline-Geneviéve  de  Labat  de  Savignac,  mariée,  par  contrat  passé 
le  18  août  1735,  à  messire  Gabriel  d'Alesme,  ancien  capitaine  de  dragons; 

6<>  N...  de  Labat  de  Savignac,  mariée  à  Godefroy  Leydet,  qui  fut  conseiller  au  Parlement 
de  Bordeaux  pendant  plus  de  trente-six  ans. 

VII.  Messîrc  Pierre-Françoisignace  de  Làbàt,  seigneur,  baron  de  Savignac  et  autres 
Heux,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Bordeaux,  épousa,  par  contrat  passé  le  29 
janvier  ^1748,  demoiselle  Marie-Barbe  Le  Bbethon,  habitante  de  Bordeaux,  ûlle  de 
messire  Joseph  Le  Brethon,  seigneur  de  Payes,  Santoy,  La  Tour,  Coutières  et  autres 
lieux,  en  Saintonge,  et  de  feue  dame  Sara  de  La  Blachière.  De  ce  mariage  : 

1»  Hyacinthe -Marie-Servidie,  dont  l'article  suit; 

2o  Hyacinthe-François-Zacharie  de  Labat  de  Savignac  de  Beaugramont,  marié  à  sa  cou- 
sine Dorothée-Ghantal  de  Labat  de  Savignac,  dont  : 

Laure  de  Labat  de  Savignac  de  Beaugramont,  mariée  à  Henry  de  Noiret,  ancien  capi- 
taine. 

30  Félicité  de  Labat  de  Savignac,  morte  sans  alliance  ; 

40  Agathe  de  Labat  de  Savignac,  mariée  à  N...  de  Gastelnau. 

VIII.  Messire  Hyacinthe-Marie-Servldie  de  Labat,  chevalier,  seigneur,  baron  de 
Savignac,  nommé  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  en  ^1776,  convoqué  en  n89  à 
l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Guienne,  marié  à  Laurence  de  Gombault  de  Razac,  fille 
de  messire  Jopcph  de  Gombault  de  Razac,  chevalier  d'honneur  au  l\irlement,  cl  de 
Marie-Laurence  de  Spcns  d*Estignol.<ï  de  Lancre.  De  cette  union  : 

1"  Zicliarie-Foy-Hyacinthc-Serviilio,  dont  rarliclc  suit; 

2û  Uario  do  I^bat  de  Savignac,  mariée  à  Pliilippe,  comte  do  Brons  de  Cézerac; 

3«  Zéma-Lydie  de  Labat  de  Savignac,  décodée  à  26  ans. 

IX.  Hyacintbe-Fuy-Laurenl-François  Zacharie-Scrvidie  de  Libat,  baron  de  Saxignac, 


DE  LABAT  DE  SAVIGNAG.  459 

a  épousé  mademoiseile  Blanche-Françoise-Ëlizabeth  db  Labat  de  Sàtignac  de  Laviic, 
fille  de  M.  Gharles-Geoeviève-Léonard  de  Labat  de  Savignac  de  Lauzac  et  de  madame 
Catherine  Amaoieu  de  Ruât  de  Bucb.  De  celte  union  : 

lo  Marie-Servidie-Foy-Oscar  de  Labat  de  Savignac; 

20  Laurence-Alix  de  Labat  de  Savignac,  mariée  à  M.  Raymond,  comte  d*Armagnac  de 
Castanet. 


480  DE  MASSIF. 


DE  MASSIF, 


NOBLBS,   MESBIRES,   ÉGUTBRS,   CHEVALIERS,  SEIGNEURS  DE  LA  MOTHE,    SAINT-SULFIGE,    L*ISLE, 

ANGLADE,  LA  MAISON  NOBLE,  MALLERET,  etc.;  —  en  Bordelois. 


Armes  :  D'argent,  à  S  têtes  de  Maures  de  sable,  tortillées  du  champ,  posées  Met  4. 


L'ancienneté  de  cette  ftimille,  Tune  des  plus  distinguées  dans  Tordre  de  la  noblesse 
de  Guienne,  ne  résulterait  pas  de  ses  titres  et  de  ses  alliances,  que  ses  armoiries 
de  croisade  suffiraient  à  l'attester.  La  maison  de  Massip  parait  être  originaire  des 
environs  de  Montauban  ou  de  Toulouse.  Établie  dans  le  Bordelois  depuis  près  de 
quatre  cents  ans,  elle  s*est  illustrée  dans  la  robe  et  dans  Tépée,  en  fournissant  au 
Parlement  des  magistrats  recommandables,  et  à  Turmée  des  officiers  valeureux. 

I.  Arnaud  de  Massif,  seigneur  de  Malleret,  habitant  de  la  paroisse  dlzon,  vivait 
au  milieu  du  XY®  siècle,  et  avait  une  sœur  nommée  Marie  de  Massip,  laquelle  étant 
veuve  de  noble  homme  Jehan  Bonneau,  testa  le  20  octobre  ^152^.  Il  avait  épousé 
lui-même,  avant  Tannée  ^500,  Marie  de  BonrfEAU.  De  ce  mariage  : 

H.  Raymond  de  Massif,  V^  du  nom,  seigneur  de  la  maison  noble  de  La  Mothe, 
rappelé  comme  défunt  dans  le  contrat  de  maridge  de  son  fils,  qui  suit  : 

in.  Noble  Henry  de  Massif,  I^*^  du  nom,  écuyer,  seigneur  d^Anglade  et  de  La 
Mothe-Saint-Sulpice,  épousa,  le  7  novembre  ^1535,  Berterine  de  Patt,  fille  de  noble 
Jacques  de  Paty,  écuyer,  sieur  de  Yillars,  et  de  Jeanne  de  Noruhy.  De  cette  union  : 

lY.  Raymond  de  Massif,  II^  du  nom,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  déli- 
vra, en  ^590,  la  ville  de  Saint-Ëmilion  des  mains  des  Huguenots,  comme  on  peut  le 
voir  dans  la  Chronique  de  Bordeaux  et  dans  V Histoire  de  Libourne.  11  prêta  5,000 
écus  aux  jurats  de  Libourne  en  ^595.  Raymond  de  Massip  avait  épousé  :  ^°  par 
contrat  du  27  septembre  -1576,  demoiselle  Jeanne  de  Gentil,  fille  de  Gabriel  de 
Gentil,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  demoiselle  Catherine  de  Lalour; 
2o  damoiselle  Marguerite  Bebthomé.  Il  eut  pour  fils  : 

Y.  Henry  de  Massif,  11^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  La  Mothe-Saint-Sulpice  et 
d'Anglade,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Picardie,  fut  nommé  conseiller  au  Parle- 


DE  MASSIF.  fcSl 

ment  de  Bordeaui,  en  remplacement  de  son  père,  le  2^  mars  ^599.  La  Chronique 
de  Bordeaux,  p.  96,  s'est  donc  trompée  en  attribuant  à  Henry  de  Massip  le  (ait 
d'armes  dis  Saint-Ëmilion,  sous  la  date  de  ^1586.  Henry  de  Massip  eut  pour  enfants  : 

10  Raymond,  dont  l'article  suit; 

2«  Marguerite  de  Massip,  alliée  à  Jean  de  Mérignac,  écuyer,  seigneur  de  Montauriol. 

VI .  Raymond  de  Massif,  III*  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  La  Mothe-Saint-Sulpice 
et  d'Anglade,  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  reçut  du  grand  Condé  la  lettre 
suivante  : 

•  Monsieur,  il  m'est  impossible  de  vous  exprimer  le  déplaisir  que  me  causent  les  troubles 
B  arrivés  à  Bourdeaux;  mais  vous  connaisses  si  bien  les  sentiments  que  j'ai  pour  cette  ville, 
B  que  vous  vous  en  pourrez  figurer  quelque  chose.  11  me  reste  pourtant  Tespérance  que  si 
»  vous  voulez,  à  la  prière  que  je  vous  en  fais  par  cette  lettre,  agir  de  bonne  sorte,  comme  je 
»  n'en  doute  nullement,  pour  empêcher  la  continuation  de  ces  désordres,  on  peut  attendre 

•  de  la  conduite  et  de  la  modération  que  vous  y  apportez,  le  repos  et  la  cessation  de  toutes 
B  partialités.  Je  vous  conjure  donc  encore  une  fois,  et  de  tout  mon  cœur,  de  ne  rien  omettre 

•  à  cet  effet  de  ce  qui  dépendra  de  vous  et  de  vos  amis,  et  de  croire  tout  ce  que  vous  dira 
>  W  Lenet  de  ma  part,  tant  sur  le  sujet  de  votre  comp'«  et  de  son  auctorité  blessée  que  sur 
»  ce  qui  vous  peut  regarder  en  particulier. 

B  Étant  sincèrement, 

>  Monsieur, 

»  Votre  très-affectionné  à  vous  servir. 

(Signé)  »  Louis  de  Bourdon. 
>  Paris,  S*  juin  165S. 

>  A  Monsieur,  Monsieur  de  Massip,  conseiller  du  Roy  en  sa  Cour  de  Parlement,  Bourdeaux.  » 

Raymond  de  Massip  mourut  arant  ^1698,  et  laissa  de  son  mariage  avec  N...  de 
BiiCfl: 

VII.  Raymond  de  Massif,  IV®  du  nom,  né  à  Bordeaux  le  U  janvier  ^1659,  fut 
père  de  : 

lo  Louis-François,  dont  l'article  suit; 

2o  Ëlizabeth  de  Massip,  mariée,  le  17  avril  1728,  à  messire  Jean  de  Gombaud,  écuyer. 

VIII.  Messire  Louis-François  de  Massif,  seigneur  de  LaMothe  et  de  Saint-Sulpice, 
ancien  capitaine  au  régiment  de  Poitou,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  épousa  dame  Anne-Marie  de  Biaco,  et  eut  de  cette  alliance  : 

1»  Louis-Guillaume-Élizabeth  de  Massip,  seigneur  de  La  Mothe-Saint-Sulpice,  convoqué 

en  1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Bordeaux,  émigra  durant  la  Révolution; 
2<>  Louis-Jean,  qui  a  continué  la  descendance; 
3»  Louis-Bernard  de  Massip. 


462  DE  MÂSSIP. 

IX.  Louis-Jeaa  de  Màssip,  seigneur  de  Malleret,  près  Saint-Loubès,  ancien  capi- 
taine au  régiment  de  Poitou,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
né  à  saint-Sulpice  le  4  mai  nss,  épousa  dame  Marie-Cattierine  de  Gèbes  de  Locpes 
DE  Càmabsac,  née  à  Camarsac  le  28  mai  ^778,  ûlle  de  messire  Pierre  de  Gères  de 
Loupes,  chevalier,  seigneur  de  Saye,  de  Morlon  et  du  château  de  Camarsac,  conseiller 
au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  dame  Marie  de  Loupes.  De  ce  mariage  : 

1»  N...,  dont  l'article  suit; 

2»  Thérèze-Pétronille-Joséphinc-Géline  de  Massip,  mariée,  le  19  décembre  1822,  à  Louis- 

Elle  Âlefsen,  baron  de  Boisredon,  chevalier  de  la  Légion-d*Honneur,  lieutenant  de 

cavalerie,  ancien  garde  du  corps  du  roi  Louis  XVIÎI. 

X.  Louis-Guillaume  de  Massif,  seul  représentant  de  sa  maison,  ancien  sous- 
commissaire  de  marine  chef  à  Langon,  chevalier  de  la  Légion-d'Honneu**,  par 
décret  du  ^5  août  -1858,  né  à  Saint-Loubès  le  21  septembre  -1802. 


DU  CHEYRON  DU  PAVILLON.  463 

DU  CHEYRON  DU  PAVILLON. 

(Voir  la  généalogie  de  cette  famille,  1. 1,  p.  456.) 


VI.  Joseph-Pierre  du  Chetbon  du  Pavillon,  seigneur  de  La  Dnigarie,  La  Bonnétie 
cl  Saint- Vincent-sur-risle,  épousa,  le  25  juin  -1685,  Jeanne  de  Vera  {'),  fllle  de  Gabriel 
de  Vera  et  de  Barbe  de  Clmumonl,  et  veuve  en  premières  noces  de  messire  Guiihaume 
de  Rochon,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Félix,  conseiller  du  Roi  et  lieutenant  particu- 
lier au  sénéchal  de  Bergerac,  mort  en  1674. 

1®  Noble  Joseph-Pascal  du  Cheyron  du  Pavillon,  fils  aîné  des  précédents,  seigneur  de  La 
Gaubertie,  Clermont,  Fageole  et  Saint-Vincent-sur-L'IslC',  transigea,  le  17  juin  1727,  par 
acte  passé  au  château  de  La  Gaubertie,  juridiction  dudit  lieu,  par- devant  Reynier, 
notaire  royal,  avec  messire  Raymond  de  Rochon,  seijzneur  de  Saint-Félix,  au  sujet  de 
la  succession  de  Jeanne  de  Vera,  leur  mère  commune.  Los  droits  du  sieur  de  Rochon 
furent  fixés  à  23,000  livres,  dont  il  donna  quittance.  —  Le  6  septembre  1726,  Jean  du 
Perrieu,  procureur  au  Parlement  de  Bordeaux,  rendit  foi  et  hommage  en  la  Généralité 
de  Guienne,  comme  ayant  procuration  expresse  de  noble  Joseph-Pascal  du  Clieyron  du 
Pavillon,  pour  raison  de  sa  maison  noble  de  Fageole  et  château  de  Clermont  et  de  La 
Gaubertie. 

VIll.  Le  -18  décembre  ^776,  Barthélémy  Râteau,  comme  procureur  fondé  de 
Raymond  du  Chetbopi,  seigneur  du  Pavillon,  rendit  foi  et  hommage  en  la  Généralité 
de  Guienne,  pour  raison  de  lu  terre  et  seigneurie  de  La  Gaubertie,  en  toute  justice 
haute,  moyenne  et  basse,  domaine,  flefs,  cens  et  rentes. 

Dans  le  procès-verbal  des  >otes  de  la  noblesse  de  Périgord,  en  date  du  'IB  mars 
-1789,  il  est  constaté  qu'à  cette  assemblée  votèrent  :  -I"  le  seigneur  chevalier  du 
Cheyron,  pour  lui  et  pour  le  seigneur  du  Cheyron,  son  père;  2**  le  seigneur  du 

(<)  La  Tumillc  de  Vera,  en  Térigord,  qui  a  Hé  maintenue,  lors  des  recherches,  sons  le  nom  de  La  Ganhertif,  a  poor 
aoteor  noble  damolscao  Jean  de  Vera,  naUf  du  diocèse  de  Saii.t-Paul  de  Léon,  royaume  de  CasUlle,  marié,  le  3  janvier 
1445  (v,  tt.J,  ^  demoiselle  Marie  d'Abzac,  dame  de  La  GauberUe,  fille  de  noble  damoiseau  Jean  d'Abzac,  seigneur  de 
Beanregard  et  de  La  GauberUe,  et  de  dame  Phillpine  de  Fageole.  —  Leur  flis,  noble  dan.oiseau  Guy  de  Vera,  seigneur  de 
La  Gaubertie,  testa  les  17  aoâl  1491  et  9  mai  15ii,  et  demanda  à  être  enterré  dans  l'église  de  Clermont,  an  tombeau  de 
ses  ancêtres,  devant  l'autel  de  la  Sainte  Vierge.  —  Jean  de  La  Gaubertie,  seigneur  de  La  Borie,  fut  Tun  des  exécuteurs 
testamentaires,  en  1575,  de  Jeanne  de  Cardaillac,  femme  de  Bertrand  IV  de  Lur,  chevalier,  vicomte  de  Roossille.  — 
Raymond  de  La  Gaubertie,  sieur  de  La  Lorie,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'extraction  par  Pellot,  intendant  de 
Guienne,  en  1667.  —  Messire  Gabriel  de  Vera,  chevalier,  seigneur  de  La  Gaubertie,  épousa,  le  3  juin  1653,  Barbe 
»i  CiAcaoKT,  tille  de  très-haut  et  très-puissant  seigneur  messire  Louis  de  Chaumont,  seigneur  de  Clermont ,  Fageole  et 
Labatut,  et  de  feue  Louise  de  Pardaillan.  De  ce  mariage  ne  provinrent  que  deux  fllles:  1°  Isabeau  de  Vera,  première 
femme,  le  13  juin  1690,  de  Jean-François  de  Calvimont,  écuyer,  cheviller,  seigoeur  de  Tayac,  morte  sans  enfants; 
i®  Jeanne  de  Vera ,  dont  il  est  question  ci-ilessus,  laquelle  fut  la  dernière  de  sa  maison,  et  porta  i  Joseph-Pierre  du 
Cheyron  du  Pavillon,  les  terres  de  la  GauberUe,  Clermont  de  Beauregard  et  Flageole. 


k6i,  DU  CHEYRON  DU  PAVILLON. 

Cheyron  du  Pavillon  de  La  Gaubertie,  pour  lui  et  pour  la  dame  comtesse  d'Uzès; 
3®  le  seigneur  du  Cheyron  de  Saint- Laurent-sur-ManoIre. 

Les  armoiries  de  la  maison  du  Cheyron  du  Pavillon  subsistent  encore  gravées  au- 
dessus  de  la  porte  principale  de  Téglise  de  Saînt-Vincent-sur-risIe,  dont  cette  famille 
avait  la  seigneurie. 


DE  BOYBR  DE  BRASDEFER.  465 

/\AAAAA.rVAAA/\A/\AAAAAA/W\A/V\AA/\AAA/>AAA/\A/>/>/\^^ 

DE  BOYER  DE  BRASDEFER, 

Nobles,  messires,  écuyers,  chevaliers,  seigneurs  de  BRASDEFER,  JUSSAS,  GAUTHIER,  L*ES- 

PARRE,  etc.;  —  en  Bourgez,  Blayez,  Bardehii,  etc. 


Armes  :  D'azur,  au  lion  d'argent  (Armoriai  Général  de  France,  registre  Guienns,  fol.  805, 
n*  347).  —  D'anciens  cachets  de  celte  famille  portent  :  bandé  d* argent  et  de  gueules  de  six 
pièces.  Couronne  de  marquis  ;  supports  :  deux  lions.  —  D'autres  :  de  sable  à  une  pomme  de 
pin  d'or,  renversée,  au  cixef  cousu  d'azur,  chargé  de  deux  étoiles  d'argent;  accolé  de  losange 
d'or  et  d'azur,  chaque  losange  chargé  d'un  ccntr  fleuri  de  l'un  en  Vautre.  Couronne  de  comte. 
■—  D'autres  enfin  :  losange  d'or  et  d'azur,  au  cceur  fleuri  de  l'un  en  l'autre,  posé  en  abyme  et 
brochant  sur  le  tout;  accolé  de  gueules  au  dextrochère  de  carnation  mouvant  du  flanc  senestre, 
armé  d'une  épée  d'argent  et  soutenant  une  couronne  de  laurier  de  sinople.  Couronne  de  marquis. 


Cette  maison  est  Tune  des  anciennes  de  la  province,  mais  surtout  Tune  de  celles  qui 
furent  le  plus  maltraitées  par  la  Révolution.  Pendant  que  M.  de  Boyer  de  Jussas  était 
assassiné  juridiquement  à  Bordeaux,  deux  des  fils  de  celui-ci  périssaient  à  l'armée  de 
Condé  avec  cinq  de  leurs  cousins  germains,  qui  s'étaient  sacrifiés  pour  la  cause  royale, 
et  leurs  propriétés  étaient  livrées  à  la  dévastation  et  au  pillage. 

Tant  de  malheurs  fondant  à  une  même  époque  sur  cette  famille,  causèrent  la  perte 
totale  de  ses  titres  de  noblesse,  et  ce  n'est  qu'avec  le  secours  de  quelques  indications 
fournies  par  les  Archives  de  Bordeaux,  qu'il  nous  a  été  possible  d'harmoniser  le  frag- 
ment généalogique  qui  va  suivre  : 

I.  Jean  de  Boteb,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Jussas,  conseiller  du  Roi  et  son 
procureur  en  lËlection  de  Guienne,  vivait  dans  le  milieu  du  XVII<»  siècle.  H  épousa 
Françoise  de  Goambes,  damoiselle,  de  l'une  des  plus  anciennes  familles  du  Blayez,  et 
laissa  de  cette  union  : 

{•  Philibert,  dont  l'article  suit; 

2o  N...  de  Boyer,  mariée  ^  Guillaume  Michel,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Urbain  ; 

3«  Louise  de  Boyer,  mariée,  par  contrat  passé  le  4  octobre  1690,  devant  Bichon,  notaire 

royal,  à  noble  Pierre-Mathieu  de  Gayrosse,  écuyer,  seigneur  de  Beignac.  Étant  veuve, 

elle  testa  le  7  février  1753,  devant  de  Caze,  notaire  royal. 

II.  Philibert  Boteb  de  Jussàs,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Jussas,  conseiller  du 
Roi,  son  procureur  en  l'Élection  de  Guienne,  né  le  27  avril  '1667,  fut  pourvu,  le  21 
Juillet  n25,  de  la  charge  de  conseiller  du  Roi  en  la  Cour  des  Aydes  et  Finances  de 
Guienne,  en  remplacement  de  son  fils  atné.  Il  eut  pour  enfanta  : 

59 


kM  DE  BOYER  DE  BRASDEFKH. 

lo  François-Philibert  Boyer  de  Jussas,  mort  dans  la  charge  de  conseiller  du  Roi  en  la 
Cour  des  Âydes  et  Finances  de  Guienne,  ne  laissant  qu'une  fille  : 

Damoiselle  Marie-Ânne  Boyer  de  Jussas,  sous  la  tutelle  de  son  aïeul  en  1725. 

2«>  Gabriel-Bernard,  qui  a  continué  la  descendance. 

m.  Gabriel-Bernard  Boter  de  Jussis,  écuyer,  avocat  en  la  Cour,  porté  sur  la 
capitation  noble  de  CIvrac,  en  Bourgez  (nso),  lesta  le  ^«'^  janvier  n53  et  mourut  le 
22  Juillet  suivant,  à  Tâge  de  85  ans.  Il  laissait  de  son  mariage  avec  damoiselle  Marie- 
Françoise  Mesmâger  de  Cebcelier  : 

f  Jean-Emmanuel  Boyer  de  Jussas,  écuyer,  mort  sans  enfants  avant  le  14  avril  1767; 

2o  Messire  Jean-Joseph-Emmanuel  de  Boyer,  seigneur  de  la  maison  noble  de  Jussas, 
paroisse  de  Saint-Ghristoly,  en  Blayez,  baptisé  le  15  mai  1732,  fut  convoqué  (mais 
n'assista  point)  en  1789  à  l'Assemblée  de  la  Noblesse  de  Boi-deaux.  11  périt  sur  l'écha- 
faud  révolutionnaire  en  1793,  après  avoir  été  enlevé  de  son  château  de  Jussas  et  incar- 
céré à  plusieurs  reprises  dans  la  citadelle  de  Blaye.  Il  avait  laissé,  entre  autres  enfants  : 

A.  N...  de  Boyer  de  Jussas; 

B,  N...  de  Boyer  de  Jussas,  dit  le  chevalier  de  L'Ësparre. 

Ces  deux  frères  firent  partie  de  l'émigration  et  de  l'armée  de  Condé.  Faits  pri- 
sonniers par  les  Républicains  à  l'issue  d'un  combat,  ils  furent  fusillés  en  criant  : 
Vive  le  Roiï  —  On  présume  qu'ils  avaient  emporté  les  titres  de  noblesse  de  leur 
famille,  si,  du  moins,  ces  mêmes  titres  ne  furent  pas  incendiés  avec  d'autres 
papiers  importants  dans  la  cour  du  château  de  Jussas,  pendant  la  Révolution, 
comme  l'ont  attesté  quelques  personnes. 

3»  Arnaud  de  Boyer  de  Jussas,  écuyer,  dit  le  chevalier  de  Gauthier,  qui  eut,  entre  autres 
enfants,  de  son  mariage  avec  dame  Rosalie  Péchaud  : 

A,  Jean-Ferdinand  do  Boyer  de  Gauthier,  baptisé  le  5  septembre  1772; 

B,  Christophe  de  Boyer,  chevalier  de  Gauthier. 

Ces  deux  frères  servaient  dans  la  marine  royale  lorsqu'ils  furent  faits  prison- 
niers lors  de  la  reprise  de  Toulon  sur  les  Anglais.  Ferdinand  de  Boyer,  blessé  à 
outrance  dans  le  combat,  fut  relaxé  ;  Christophe  de  Boyer  fut  fusillé  sur-le-champ 
en  criant  :  Vive  le  Bail 

4»  Jean-Joseph-Emmanuel-Paschal,  qui  a  continué  la  descendance; 

5o  Marie  de  Boyer,  baptisée  le  20  juin  1729,  mariée  avec  N...  de  Saint-Hubert,  de  la 

paroisse  de  La  Fosse; 
60  Marie  II  de  Boyer,  baptisée  le  18  mai  1734,  mariée,  le  17  mai  1755,  avec  Ambroise  de 

Charron  de  La  Moulinasse,  chevalier  de  l'Ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  garde 

du  corps  du  Roi,  capitaine  de  cavalerie,  dont  : 


„"*  ,    ^,    •        i  tués  à  l'armée  de  Coudé. 
N...  de  Charron,  ) 


IV.  Messire  Jean-JoFeph-Emmanuel-Paschal  de  Boter  de  Bràsdefer,  seigneur  de 
la  maison  noble  de  Brasdefer,  né  le  15  avril  -1743,  se  flt  représenter  à  TAssemblée  de 
la  Noblesse  de  Bordeaux,  en  n89,  par  messire  Charles  Bodet  de  La  Valade,  officier 
au  corps  royal  du  Génie,  son  cousin  germain.  Incarcéré  dans  sa  propre  demeure 


DE  BOYER  DE  BRÂSDEFER.  M7 

pendant  la  Révolution,  il  fut  accablé  de  viâiles  domiciliaires  et  désarmé  pour  avoir 
servi  de  caution  à  son  infortuné  frère,  lors  de  sa  mise  en  liberté  provisoire.  II  a  laissé 
de  son  mariage  avec  demoiselle  Marie-Anne-Radegonde  d^Hcglas  de  Closàmges,  fllle 
de  messire  Jacques-Joseph-Augustin  d'Huglas  de  Closanges,  conseiller  du  Roi  et  son 
procureur  général  à  la  table  de  marbre  du  Palais  de  Bordeaux,  et  de  dame  Catherine- 
Rosalie  de  Vincens  : 

V.  Jean-Josepb-Emmanuel  de  Boteb  de  Bbasdefeb,  écuyer,  né  le  25  Juin  n82, 
maire  de  Civrac  pondant  la  Restauration,  à  partir  de  ^SU  et  à  partir  de  ^1852,  a 
épousé  mademoiselle  Adeline  Papin  de  La  Gaucherie,  ÛIIc  de  messire  Pierre*Hyaclnthe 
Papin  de  La  Gaucherie,  écuyer,  chevalier  de  TOrdre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
ancien  capitaine  au  régiment  de  Normandie,  et  de  dame  Marie-MagdeleineJoséphine- 
Vlctoire  de  Rolland.  De  ce  mariage  : 

lo  Noble  JeanJoseph-Emmanuel-Âmédée  de  Boyer  de  Brasdefer; 

2o  Noble  Jacques-Joseph-Augustin-Alfred  de  Boycr  de  Brasdefer,  employé  à  la  recette  de 
Tadministration  des  Douanes  de  Bordeaux  et  La  Rochelle,  où  il  était  receveur,  décédé; 

3»  Noble  Pierre-François-Emmanuel  de  Boyer  de  Brasdefer,  employé  à  la  recette  de  l'ad- 
ministration des  Douanes  ; 

40  Demoiselle  Marie-Anne-Radegonde  de  Boyer  de  Brasdefer,  décèdée. 


nobiliaire  k  (Buiranf  &•  be  (&Mm\\u. 


^ 


rÎE  Malet  dElaBarnere  JeFoucaud, 


IsMaiancelsCamiran      IfLassus-Bizous      'lelaFaunedE 


Le  Cnx,  i:  Sarrau  J-;Bantault 


rliiPral  Moreau  à  Monlcheuil        duBoscg 


lîolnliairr  iir  (Suiminc  S-  k  (Basropf 


ileBaylIe^         'isBmfeauil'Orliéres     JeBojer 


leBrasdEfer  '/ 


JVIDflL,?iluIlirltm.rM'i&5[i;j 


Hobilinirr  î>r  (Êuimnu'  8-  k  (êasrognr 


*0 


Chaboltelussay  ieVidart.  Se  Banes  de  Cartonne. 


deCaslillon  dcToyrtDulon        si 

deMarbolin.         iellaslai-FerrellJ. 


5 


tnac        deViviedeRégie  fieBerryer 


Q 


deFrance-BourliDn.       k  Bouchereau  ie  Bonal 


J.VI0ALRiuP»rif7tr',,;î,?-,'-4li 


I   lobiliain'  k  (Bmexnxt  ft  iV  Gascogne. 


Je  Raymond         Blonde!  de  Joi^ny  deLarrard 


I 


I 


1^  9 


JeBraae  dfllesme.  àBodin  je  S  Laurent 

dlsle  lie  La  Lande        dcBalzIChalosse)        deMontanbrlcq 


P       deLaMolhe  tePeyrusse  deBoud 


I 


eBourrousse  dePonlac  deVerttiamon 


.4 


TABLE  GÉNÉRALE. 


469 


AA/^AAAAAAA/^AAAAAAAAAAAAA/v^-A/^-/^/^y^/^y^A/^^^ 


TABLE  GÉNÉRALE 

DES  GÉNÉALOGIES  ET  DES  NOMS  DE  FAMILLE 


INSÉRÉS  DANS  LE  DEUXIÈME  VOLUME. 


Nota.  —  Les  cbiAres  ordinaires  indiqaeDt  les  pages  où  sont  mentionnées  las  familles  ;  les  chiffres  gras,  la  première 

page  d'une  généalogie. 


d*Abadie,  41^,  414. 
DE  L*Abadie,  5,  453. 
L'Âbadie  du  Motha,  12. 
de  Abba,  6. 
L'Abbé  de  Talsy,  381. 


d'Aloigny,  237. 
d'Alouzier,  378. 
Alquiô  de  Fontbelle,  115. 
Âmnnieu  de  Ruât,  367,  458. 
d'Ambert,  297. 
d'Anielin,  51,  52. 


d'Ablanc,  385. 

Abraham  de  Bcaumontais,  164.  d'Amieux,  203. 

d'Abzac,  45,  71,  77,  88,  90,  d'Amou,  378. 


411,  463. 
Achard,  97. 
d'Adhémar,  108. 
d'AfHs,  69,  71. 
d'Agar  de  Sauvaignac,  99. 
de  L'Age,  156,  329,  366. 
des  Ages,  282. 
Agougue  de  Laune,  341. 
d'Aguerre,  299. 
d'Aguilènc,  126. 
d'Ahons,  8. 
d'Aiguedouce,  455. 
d'Albano,  363. 
d'Albert  de  Laval,  81. 
d'Albessard,  15,  172. 
d'Albret,  176,  206,  379. 
d'Alduo,  220. 
d'Alefsen,  226,  462. 


d'Anceau,  265,  288. 
d'Ancezis,  75. 
d'Andrtault,  29.  123,  452. 
Saint-Ange  de  Sauzet,  321. 
d'Anglade,  81,  119. 
d'Anglars,  50. 
d'Angoulême,  127,  128. 
Angrand  d'AlIeray,  244. 
d'Ansin,  202. 
d'Anten-oclies,  424. 
d'Antin,  383. 
des  Appas,  179. 
d'Aragon,  375,  448. 
d'Arambos,  221. 
d'Arbieux,  417. 
d'Arbo.  8,  9,  450. 
d'Arche,  312,  368,  430,  458. 
d'Ardens,  417. 


d'Alesme  de  Meycourby,  402,  d'Arlot,  190,  236,  336,  386, 

75,  237,  303,  358,  359,  458.       408. 
d'Aligre,  241.  d'Armagnac,   106,   107,    176, 

d'Allard,  102.  323,  393,  459. 


d'Armailhacq,  102. 

d'Armand,  67. 

d'Armingaud,  442. 

Arnaud  de  La  Borie-Fricord,  36. 

d'Arnès,  449. 

Arnoul  de  Saint-Simon,  77,  100, 

147,  237. 
d'Araignes,  206. 
d'Arioli,  405. 
d'Arodes,  196,  401. 
d'Aros,  254. 
d'Arozier,  8. 
d'Arros,  380. 
d'Artensec,  91. 
d'Artigueloube,  174,  377. 
d'Arliguenave,  8. 
d'Artigues,  9,  169. 
d'Aspremont,  355. 
d'Asciues,  438. 
d'Astarac,  437. 
d'Astorg,  444. 
d'Astugue,  176,  198,  437. 
d'At,  209. 

Aubelin  de  Villers,  289. 
d'Auber,  99,  456. 
d'Aubry,  457. 
d'Aubusson,  239,  243. 
d'Audebard,  19. 
Audren,  372. 
d'Augeard,  158,  233. 


470 


TABLE  GÉNÉRALE. 


Auger,  374. 

d'Augier  de  La  Tour,  59,  60, 

64,  309. 
d'Aulède,  357. 
d'Aulès,  299. 
d'Aulnix,  281. 
d'Aumont,  262,  326. 
d'Aunay,  435. 
d'Auriac,  76. 
d*Auriolle,  288. 
d*AusoUes,  448. 
de  L'Auvergnac,  385. 
de  L'Auvergne. 
D'AUX,  403,  417. 
d'Auxilhon,  322. 
d'Auzag  de  L\  Martinie,  18, 

275,  367. 
d'Auzaneau,  30,  92,  459. 
d'Avalata,  126. 
d'Avène,  326.     ^ 
Avril  de  Greigueil,  441. 
d'Aydie,  99. 
des  Aygues,   162,  234,  239, 

358. 
d'Aymard,  288. 
d'Ayre,  33. 
d'Ayrine,  225. 


de  Bacalan,  78,  79,  80,  301. 
Bachelard,  238. 
de  Bacon,  425. 
deBacoue,  57,  60,  64,  165, 

166. 
Baker,  428. 
deBaillet,  301. 
Bâillon,  244. 
de  Baladan,  349. 
de  Baleste,  258. 
deBalguerie,  172. 
de  Balthazar,  244. 
de  Balzac,  180. 
de  Bar  de  Mauzac,  63. 
de  Barastin,  20. 
de  Barbarin,  88. 
de  Barbe,  162,  163,  210,  309. 
Barbet  de  La  Goudraye,  336. 
Barbier  de  La  Serre,  289. 
de  Barbot,  22. 


deBarciet,  191,  342. 
deBardon,  45,  217. 
Bardoulat,  236. 
de  Barèges,  199. 
deBaritault,   113,  312,  454, 

455,  456. 
de  Baroque,  65. 
de  Barrât,  195. 
de  Barrault,  190. 
de  Barravy,  286. 
de  La  Barre,  27. 
Barret,  210,  446. 
Barreyre,  390. 
Barder  de  La  Sibadère,  332. 
DE  La  Barrière,  337,  64,  120, 

167,  326,  456. 
de  Barrière,  397,  457. 
du  Barry,  195,  279,  350,  399. 
deLaBarthe,  129,  181,  198. 

DE  BaSQUIAT  DE  MUQRIET,  447, 

14,  23. 
de  Bassompierre,  25,  321,  361. 
de  Bastard,  288. 
de  Basterot,  248,  432,  453. 
de  BataiUard,  381. 
DE  Batz,  393, 16,  23,  182,  453. 
Baud,  374. 

Baudouin  des  Marattes,  344. 
de  Baulac,  176,  229. 
Bavie  de  Bounet,  306. 
de  Bavolier,  69,  70. 
Bayard,  270. 

DE  Baylle  DE  La  Grozb,  331. 
de  Bayllenx  de  Poyanne,  6,  9, 

356,  378. 
du  Bays,  22 1 . 
de  Bazignan,  187. 
Bazin  de  Beaulieu,  215. 
DE  Bazon,  291,  266. 
de  Béarn,  377,  379,  380. 
de  Beauchamps  du  Breuil,  39. 
deBeaufort,  452. 
de  Beaujon,  221,  340. 
de  Beaulieu,  88. 
de  Beaumont,  226,  292,  412. 
deBeaupoil,  144. 
deBeaupuy,  221,  223. 
de  Beauregard,  364. 
de  Beauroyre,  275. 


de  Beauville,  69,  299. 

DE  BéCAYS  DE  La  Gaussade,  297. 

doBéchon,  213. 

de  La  Bégatte,  7. 

de  Bégoule,  332. 

de  Begué,  418. 

Bel,  300. 

de  Belard,  382. 

de  Belbèze,  293. 

deBelcier,  271. 

de  Bellecombe,  445. 

de  Bellerive,  404. 

Bellet,  27. 

de  Belliquet,  100. 

deBelloc,  168,  339. 

de  Bellon,  355. 

de  Bellot,  34. 

Benoist,  241,  258. 

de  Benquet,  379. 

de  Bense,  454. 

de  Béon,  176. 

deBérail,  28,91. 

de  Bérard,  162,  163,  271. 

deBéraud,  60,  63,  116,  213. 

Berges,  191. 

de  Bergues,  197. 

de  Beringhen,  89. 

de  Bermondet,  236. 

de  Bernard,  201,  417. 

de  La  Bernardie,  lit. 

du  Bernât,  284. 

du  Bemet,  194,  195,  257,  258. 

Le  Berthon,  15,  247*  458. 

de  Bertin,  408. 

Bertrand,  242,  437. 

de  Bérulle,  293. 

de  Bescot,  307. 

de  Bessabat,  6,  7. 

Besse  de  Bouhebent,  425. 

de  Bessière,  210. 

de  Bessottier,  60. 

de  Betbédat,  450. 

Betrute,  239. 

deLaBeylie,  119. 

de  Beynac,  90,  144. 

deBéziers,  126,  127. 

de  Bezolles,  59. 

de  La  Biche,  245. 

Bidé  de  Maurville,  17. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


471 


Bignon,  241. 

Bigot,  215. 

DE  BIENASSI8  DE  Gauluson,  294. 

BUlatte  de  Faugère,  218. 

de  Billion,  183. 

de  Binos,  199. 

de  Biré,  386. 

de  Biroat,  32,  33. 

de  La  Blachière,  458. 

Le  Blanc  de  Mauvezin,  361, 

386. 
du  Blanc,  189,  329. 
Blanchard,  233. 
de  Blanchaud,  444. 
Blanchet,  62. 
Blondel  de  Joigny,  457. 
du  Blondet,  364. 
deBoc,  161,  401. 
Bodet  de  La  Valade,  446. 
DE  BoDiN  DE  Saint  •  Laurent, 

296,  51,  123. 
Bodores,  134. 
de  Boé,  184. 
de  Boileau,  22,  169. 
de  La  Boirie,  190. 
du  Bois,  21,  84,216,243,332. 
de  Boisseau,  89. 
de  Boisseson,  322. 
de  Boissié,  226. 
Boisson,  161. 

de  Boissonnade,  118,  287,  349. 
de  Bonal,  277,  340. 
de  Bonas,  417. 
de  Bonnaire,  77,  256. 
de  Bonneau,  78,  98,  163,  230, 

304,  460. 
deBonnefoux,  278,  427. 
de  Bonneins,  290. 
de  Bonneuil,  213. 
de  Bonnin,  93,  20. 
deBonnot,  292,  417. 
deBonsol,  213,  333. 
de  La  Borde,  8,  65,  404. 
deBorderie,  168. 
Bordes  de  Séridos,  59. 
de  Bordes,  163,  367. 
des  Bordes,  208. 
Le  Borgne,  374. 
de  Borie,  78,  80,  162,  306. 


deLaBorie,  281,  417. 

de  Born,  127. 

de  Borrit.  9. 

de  Bon,  106. 

de  Boscas,  23. 

DU  BoscQ,  389. 

de  Bôtet  de  La  Gaze,  206,  94. 

de  Boucaud,  121. 

de  Boucault,  247. 

Bouchard  des  Plassons,  37, 38. 

DE  Boucher  de  La  Mothe,  303, 

86,  240,  282,  283. 
DE  Bouguereau,  344. 
Bouchier  de  Vigneras,  39. 
Boudet,  119. 
de  Boudier,  384. 
DE  BouDON,  276,  168,  288. 
de  Bouffard,  202. 
de  Bouffon,  56,  62. 
de  Bouglon,  76,  323. 
de  Bouillon,  227. 
de  Boulède,  364. 
BouUet,  238. 
de  Bovier,  169. 
de  Bouquet,  45. 
deBourbel,  306,  307. 
do  Bourbon,  256,  353,  355. 
Bourchiers,  141. 
de  Bourdeille,  53. 
de  La  Bourdonnaye,  10. 
deBourdeaux,  8,  419. 
du  Bourg,  270. 
Bourgues,  168. 
de  Bourlan,  181. 
de  Bourran,  21. 
de  Bourzac,  365. 
deBourrousse  deLaffore,  415, 

188,  191,  214. 
de  Bourzolle,  291. 
de  Bousquet,  82,  30G. 
du  Bousquet,  288. 
de  Boussac,  427. 
Boutant,  111. 
de  Bouthier,  185,  278. 
de  Bouyre,  79. 
de  Bouzet,  178,  185,  192,  292, 

417. 

DE  BOYER   DE  BraSDEFER,   465, 

184,  303,  336,  387. 


de  Bayreau,  311. 

de  Brach,  461. 

de  Brageloii*e,  188. 

de  Brancas,  399. 

Branda  de  Ter  refort,  71. 

de  Brandon,  436. 

DE  Brane,  433. 

de  Brémont,  355. 

de  Brenieu,  255. 

de  Bretagne,  376. 

de  Brethous,  7,  10,*411. 

du  Breuil,  39,  90,  218,  299, 

384. 
du  Brey,  218. 
de  Brezets,  210. 
de  Bridiers  de  Villemor,  435. 
de  Brie,  213. 
de  Brienne,  280,  332. 
Bries,  18. 
de  Brivazac,  17. 
de  Brizac,  63,  65. 
DE  Brocas,  54,  6, 167,  168,  290. 
(lu  Brocas,  33,  186,  187,  398. 
de  Broglie,  125. 
de  Brona,  287. 

DE  Brondeau  d'Urtières,  443. 
de  Brons,  458. 
de  La  Broquère,  203. 
de  Brossard,  365. 
de  Brouilhac,  79. 
de  Broussard,  351. 
de  La  Brousse,  38. 
de  La  Brue,  431. 
de  Bruet,  338. 
de  Brugeile,  1 45. 
de  Brugière,  90. 
de  Bruis,  33. 
Brun,  65,  167. 
deBrunal,  144. 
de  Brunet,  120,  307. 
de  La  Brunetière,  291. 
de  Bruyères-Chalabre,  3)2. 
de  Buade,  262. 
du  Bue,  275. 
Bucherie,  163. 
Burbas  de  Castillon,  427. 
de  Burbua,  448. 
Burel,  385. 
duBurg,  29,  118. 


472 


TABLE  GÉNÉRALE. 


du  Burgua,  331. 
deBurlatou,  271. 
de  La  Burthe,  178. 
du  But,  408. 
deBuxhill,  141. 
de  Buzançois,  253. 


de  Gabanieux,  63,  341. 

de  Cabaret,  203. 

de  Gafagct,  8. 

de  Cahors,  127. 

de  Galmels,  163. 

de  Calvayrac,  89. 

de  Galvimont,  147,  151. 

DE  Gamain,  345. 

de  Gamarade,  206. 

de  Gambon,  188,  427. 

de  Gambronne,  -50. 

de  Gamon,  7,  8. 

du  Gamp,  63. 

de  Gampel,  450. 

de  Gampagnac,  145. 

de  Gampos,  225. 

des  Camps,  190,  196. 

duGandal,  216. 

deGandale,  177,  178,272. 

de  Ganel,  190. 

deGanet,  176,  213,  341,  342. 

DE  Ganolle,  139. 

de  Gantérac,  45,  295. 

de  Gapdeville,  208. 

Gapot,  187,  438. 

de  Gaptan,  11. 

de  Garbonncl,  298. 

de  Garbonnier,  19. 

de  Gardenau,  7. 

de  Garitan,  395. 

DE  Garles,  96,  42,  80,  86. 

du  Garpe,  42. 

deGarrère,  120,  189, 192,201. 

de  Carrière,  34,  45. 

Cartier  de  Gouronmeau,  24. 

deCarves,  128. 

de  Gasenove,  83. 

de  Las  Cases,  122,  414. 

de  Cassaignau,  338. 

de  Gassaneuil,  6. 

du  Casse,  63,  65,  66,  67,  210. 


de  Gassebée,  378. 

de  Gasta,  92. 

deCastaing,   109,   161,  190, 

339,  420,  424. 
du  Gastaing,  62,  64,  208,  223. 
de  Gastelbajac,  353. 
de  Gastelmerle,  99. 
de  Gastelnau,  62,  121,  128, 

172,  312,  390,  417,  458. 
de  Gastelpugon,  107. 
deCastera,  192,  428. 
deCastetz,  271,  359. 
de  Gaucabannes,  83,  453. 
de  Gaumette,  8. 
de  Gauna,  378. 

de  Gaumont,  62, 66, 75, 89, 92. 
de  Gaupenne,  325,  361,  453. 
de  Gaupet,  449. 
de  Gaupos,  162,  246, 247,  258. 
de  Gaussé,  163. 
de  Gaussiaes,  168. 
duCauzé,  197,  288,  289. 
de  Gauzia,  218. 
Gayrouze,  214. 
Gazalet,  114. 

de  Gazaux,  61,  62,  80,  111. 
de  La  Gaze,  7,  332,  444. 
de  Gazenave,  94,  122,  211, 

284,  390. 
de  Gazes,  100. 
de  Les  Gazes,  294. 
de  La  Celle,  435,  436. 
de  Cellier  de  Soissons,  163. 
de  La  Ghabanne,  247. 
de  Chabrière,  306. 
de  Ghadois,  84. 
de  Chalup,  408. 
de  Ghambaud,  296. 
de  Ghambert,  367. 
de  Chambon,  198. 
de  Ghambonneau,  64. 
de  Ghamillart,  38. 
de  Champ  d'Oiseau,  251. 
Champion  de  Gicé,  1 55. 
de  Chanlillac,  238. 
de  La  Chapelle,  120. 
de  Chaperon,  131,  390,  413. 
de  Charron,  216,  238,  466. 
de  La  Chassaigne,  34. 


de  Chassaignes,  81,  356. 

de  Chassarel,  83,  170. 

de  Chastaigner,  360. 

de  Chastanier,  278. 

de  Chasteau,  12. 

DU  Chatel,  406. 

de  Ghaudet,  47. 

Chaudruc,  168. 

de  Chaufour,  223. 

de  Chauliac,  204. 

de  Chaumont,  147,  435,  463. 

Ch/^upin  DE  La  Bruyère,  392. 

de  Chauvin,  293. 

de  Ghavaille,  156,  236,  366. 

de  Ghazeau,  43. 

du  Ghesne,  38. 

Chevalier,  90,  153. 

du  Cheylard,  49,  50. 

DU  Gheyron  DU  Pavillon,  403, 

386. 
de  Ghillaud,  283. 
de  Choisy,  182. 
de  Cirol,  200. 
de  Gladech,  95. 
de  Clarac,  302. 
de  Glaret,  179,  350. 
des  Claux,  383. 
de  La  Claverie,  402,  427. 
de  Clèdes,  8. 

démentis  de  La  Mothe,  84. 
de  Glergeaud,  95. 
de  La  Clergerie,  90. 
deClésia,  112. 
de  Glèves,  330. 
de  Cloche,  9,  411,  449,  450. 
du  Gluzel,  94. 
de  Goaigne,  253. 
Goignet,  240. 
du  Coin,  395. 
DE  Sainte  Colombe,  348 
de  Colombier,  364. 
de  Golonges,  298. 
de  Colomès,  403. 
de  La  Colonie,  312. 
de  Gomarque,  92. 
de  Combabessouze,  235. 
de  Combes,  110. 
de  La  Combe,  304. 
deComeau,  51. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


473 


de  Cornet,  99. 

de  Comminges,  t27,  320,  434. 

Le  Comte,  234,  353. 

de  La  Gondamine,  130. 

DE  CONILHT,  311. 

0*Coanor,  86,  304. 

de  Conqueré  de  Montbrison, 

67,  266,  350. 
de  Constans,  120,  295. 
de  Constantin,  97,  246. 
Comte  de  La  Grènerie,  40. 
Le  Coq,  89,  215. 
Coquart,  271. 
de  Coquet,  400. 
deCoral,  14,  155. 
de  Corbiers,  223. 
de  Corcelles,  208. 
de  Cormane,  1 1 5. 
deCornier,  310. 
de  Corrax,  307. 
DE  La  Gorrège,  165,  342. 
de  Corrent,  326. 
de  Gos,  354. 
du  Gos,  188,  427. 
de  Gosorn,  76. 
deCossé,  242. 
deLaCoste,  9,  21,  78. 
de  Gouhé,  238. 
Coulant,  121. 
de  Courdurier,  203. 
du  Courrech,  271. 
Coulomé,  195. 
de  Goulon,  418. 
du  Gournet,  270. 
de  Cours,  181,  183,  261. 
de  Coursan,  65. 
de  Courson,  83. 
de  Courtois,  381. 
de  Cousin,  82,  322. 
de  Gousso,  366. 
Coutausse  de  Saint  -  Martin , 

309. 
de  La  Grabaussière,  178. 
de  Cragnac,  298. 
du  Gréan,  385. 
de  Cremoux,  148. 
de  Grépelayne,  43. 
de  Saint-Gricq,  365. 
de  Croizillac,  457. 


de  La  Grompe,  18. 

de  La  Gropte,  456. 

du  Groq,  202. 

du  Gros,  20. 

de  Crozat,  267. 

de  La  Groze,  292. 

de  Grussol,  356. 

de  Gruzeau,  456. 

de  Gruzel,  340,  342. 

de  Cognac,  50,  297,  298,  299. 

du  Gugno,  189. 

de  Gulant,  249. 

de  Gunolio,  265. 

de  Gussac,  340. 


Dalidet,  271. 

de  Damas,  52. 

Daney  de  G ra ville,  94. 

Dangeros,  184,  400. 

Dasvin,  386. 

David,  72,  266. 

Daydier,  194. 

Dempte,  425. 

de  La  Devèze,  181,  425. 

Deya,  243. 

Deynaut,  116. 

de  Dibildoltz,  222. 

Diesse,  222. 

de  Dieuzayde,  40. 

de  Dinan,  372,  375. 

de  Dolus,  372. 

Domingon,  203,  205. 

de  Donauld,  205. 

de  Donissan,  361,  431. 

de  Donop,  383. 

Donsenor,  195. 

Dosque  de  Blanquefort,  1 1 . 

Double,  162. 

Douget,  214. 

Dougnac  de  Saint-Martin,  199. 

de  Dreille,  36. 

Drême,  45. 

du  Duc,  338,  356. 

Dudon,  368. 

Dufifour,  289. 

Durand,  162. 

Durand  de  la  Vison,  114,115. 

de  Duranty,  387. 


Durège,  28,  302. 

de  Durfort,  41,  76,  130,  262, 

264,  412. 
Duvrot  de  Gapdurore,  194. 


d'Ébrard,  427. 
des  Égaulx,  904. 
de  L'Église,  64,  62,  64. 
Émeric,  88. 
d'Engomez,  447. 
de  L'Escale,  îo2,  263. 
d'Eschallard,  77. 
d'Ëscoubleau,  452. 
d'Escours,  95. 
d'Escoutte,  492. 
Escubin  de  La  Grange,  469. 
d*Ëspaigne,  24  4. 
d'Esparbez,  484,  437. 
d'Espeyron,  225. 
d'Espine,  21. 
d'Essenault,  454. 
d'Estignols,  486. 
d'Estoupignan,  8. 
d'Estrac,  22,  274,  344,  342. 
d'Estrades,  64,  244,263. 
d'Estuer,  277. 
d'Estutt,  28. 
de  Saint-Eugène,  455. 
de  Saint-Exupéry,  268. 
Eyma,  243. 
Eymar,  203,  204. 
d'Eymène,  449. 
Eyquem,  45,  34,  400,  346. 


de  Fabas,  442. 

de  La  Fabrie,  340. 

de  Fabry,  64,  65,  387. 

deLaFage,  482,  483,  499. 

de  Fages,  447. 

de  Faget,  53. 

de  Fanget,  4  4 . 

de  La  Fargue,  466,  445. 

de  Fargues,  76,  77. 

Farinard,*î70. 

deFarindon,  4  42. 

de  Fars,  44. 

de  Faru,  272. 

GO 


474 


TABLE  GÉNÉRALE. 


de  Faubournet,  37. 

de  Faucher,  332,  333. 

DE  FAUDOAS,4i6, 198,248,  445. 

duFaur,  59,  62,  274. 

deFaure,  88,  4  49,  244. 

du  Faure,  50. 

deFauret,  482. 

DE  La  Faurie  de  Monbadon,  409, 

44,  74,  434. 
de  Favars,  428. 
de  Favre,  454 . 
de  Fayard,  367. 
deLaFaye,  244,  275. 
de  Fayet,  235. 
de  Fayolle,  88. 
de  Fazas,  338. 
deFénélon,  428,  455,  457. 
de  Ferragut,  20. 
de  Ferrand,  60,  83. 
Ferrière,  9. 
de  Ferrières,  340. 
deFerron,  49,  98,  359,  398. 
de  La  Feuillée,  374. 
Le  Fèvre,  242,  243. 
de  Feydit,  447. 
de  Feyiis,  64. 
de  Fiany,  358. 
de  Filartigue,  264. 
de  Filhot,  434,  447,  453. 
de  Fillol,  28. 
deLaFitte,  43,  487,489,496, 

218,  280. 
de  Fleyres,  204. 
de  La  Flotte,  98. 
de  Foix,  294. 
deFomblan,  495. 
La  Fon  de  Guillemasse,  209. 
de  Fontano,  220. 
Fontayne  de  La  Goudret,  %1. 
Fonteneil,  458. 
de  Forbin,  325. 
de  Forcade,  65,  66. 
de  La  Fore,  224. 
de  La  Forêt,  280. 
du  Fort,  447. 

Forest  de  Goulon,  434,  432. 
de  Fortassier,  79,  85. 
de  Foucauld,  39,  75,  248,  440. 
du  Four,  448. 


Foumier,  62,  80. 

de  Fourquier,  34 ,  443. 

du  Foussat,  42. 

de  Foyssac,  288. 

Fradet  de  Caubourg,  226,  274. 

de  France,  56. 

Fraysse,  488. 

Frémond  de  Peufly,  248. 

de  Frère,  65,  283, 

deFrétard,  324,  366. 

de  Fréteau,  402. 

deFrizel,  340. 

de  FrochoD,  490. 

deFumel,  76,  95,  406,   476, 

482,  298,  300,  434. 
Furt,  35. 
de  LaFutsun,  222. 


de  Gabasbielle,  8. 

Gâches,  467. 

deGaigneron,  434,  443. 

deGajan,  484. 

de  Galard,  40,  385,  440. 

deGalatheau,  400,  458,  456. 

de  Galibert,  282,  363. 

de  Gamarde,  6,  7,  396. 

de  Gambes,  465. 

de  Gand,  399. 

de  Gandategué,  448. 

de  Ganducque,  454. 

de  Gans,  469. 

de  Garât,  303. 

de  Garbay,  209. 

de  La  Garde,  409,  444,  495, 

424. 
de  La  Gardère,  209. 
de  Gardes,  265. 
Le  Gardeur  de  Tilly,  72. 
de  Garnier,  387. 
de  Garnit,  447,  452. 
de  La  Garrigue  379. 
de  Garros,  292. 
de  Gascq,  60, 62,  63, 234,  390. 
de  Gasquet,  280,  332. 
de  Gastebois,  38,  43, 306,  307, 

308,  344. 
de  Gaucher,  293. 
Gaudin,  375. 


de  Gaufreteau,  44  4,  270. 

de  Gaulegeac,  4  09. 

de  Gaultier,  483. 

Gautier,  408. 

Gayini,  289. 

de  Gayrosse,  465. 

de  Genès,  438. 

de  Saint-Genest,  262. 

de  Geneste,  24,  307,  308,  355. 

de  Genevoix,  420. 

Genous  de  La  Roque,  494. 

de  Gentil,  460. 

Mac  Géoghegan,  264 . 

de  Gérard,  440. 

de  Géraud,  333. 

Gerbous,  496. 

de  Gères,  43,  404,  223,  248, 

385,  456.  462. 
Gerot  de  Fontirou,  244. 
de  Gervazy,  488. 
de  Saint-Géry,  446. 
Geynet,  103. 
de  Giac,  33. 
de  Gilis,  287. 
de  Gillet,  62. 

de  Saint-Gily,  4  29,  264,  266. 
de  Giniez,  24. 
de  Giraldon,  4  44. 
de  Gironde,  49,  86. 
de  Godailh,  24  4,  266. 
de  Godefroy,  200. 
de  Godière,  420. 
de  Gombault,  234,  246,  458, 

464. 
de  Gontaud,  76,  437. 
de  Gontier,  402. 
de  La  Gorce,  357. 
de  Gordièges,  82. 
Oorreau,  408. 
de  Goujon,  47. 
deGoulard,  27,  36,  41,  63. 
Goumois,  224. 
de  Gourdon,  427. 
de  Gourgues,  84,  447,  356. 
Goursseau,  444,  442. 
de  Goury,  243. 
de  Gousse,  46. 
du  Goût,  492,  356,  423,  424. 
de  La  Goutte,  483. 


TABLE  GËNËRALE. 


475 


de  Goyon,  89,  204,  376. 

deOozoa,  49. 

deGraiUy,  43,  403,  «74,  «72. 

de  Grammont,  378. 

Grand,  7Î,  467. 

de  Grand-Pré,  «83. 

de  La  Grange,  4  49,  424,  242. 

des  Granges,  24. 

de  Granson,  444. 

de  La  Graulet,  6. 

de  La  Gravère,  498. 

de  Gravier,  90. 

du  Gravier,  84. 

Green  de  Saint-Marsault,  247. 

de  Grégoire,  92. 

Grenier,  26,  470,  490. 

du  Grès,  447. 

de  Grimoard,  44 . 

de  Gripière,  24,  22. 

Le  Grix,  328,  289,  344. 

Le  Gros,  489. 

de  Grossau,  40. 

de  Grumesel,  455. 

de  Guarrisson,  94. 

deGuenegaud,  244. 

Le  Guercbois,  243. 

deGuérin,  47,  70,  253,  303. 

de  Guerre,  4  28,  444. 

de  Guichanères,  422,  264. 

de  Guichauret,  4  4  2. 

de  Guienne,  353. 

Guilhem  de  Biduc,  83. 

de  Guillaume,  239. 

de  La  Guirande,  270 

de  Guiron,  288. 

deGuyonnet,  458,  356. 


du  Haget,  450. 
du  Haillan,  83. 
de  Haitze,  223. 
Hamard  de  Gliavrigny,  387. 
du  Hamel,  402. 
d'Harambure,  262. 
de  Haraueder,  38 1 . 
d'Hautcrive,  37,  286. 
de  La  Haye,  8  V. 
d'Hébrard,  481, 
deUélie,  «84. 


Hennequin,  240. 
Hérault,  288. 
d'Héricourt,  264. 
de  L'Homme,  270. 
d'Homps,  447. 
de  Hos,  3t. 
Hugla,  466. 
d'Huglas,  467. 
d'Hugues,  322. 
L'Huillier,  244. 
deHnuaud,  202. 
Hurault  de  Vibraye,  229. 


d'Isalguier,  498. 

D*IsLE  DE  La  Lande,  269,  22. 


de  Jacobet,  483,  484. 

Jambut  de  Beaumaine,  226. 

de  Jandro,  89. 

de  Jarnac,  425. 

de  Jarry,  342. 

de  Jaubert,  479,  490. 

Jaulin  du  Seutre,  248,  226. 

de  Jayan,  266,  289. 

deJégun,  452. 

de  Joguet,  72. 

de  La  Johdnuie,  4  29. 

deJoly,  63,  67, 4  46,  4  47,203, 

209. 
du  Jong,  246. 
de  La  Jorie,  227. 
de  Jougleins,  453. 
Joumu,  329,  330. 
de  Jousseran,  384. 
de  Saint-Julian,  222. 
Julias,  309. 
de  Julien,  459. 
Julliot,  80. 
Le  Junie,  27. 
de  Justian,  470. 


de  Kerandron,  374. 
de  Kergçrlay,  37  i. 
do  Kergroi.s,  31  ï. 
do  Kervé,  372. 
de  Kulec,  372. 


de  Laban,  22,  5*,  64. 

DB  Labat  de  Saviqnac,  455, 

33,  458,  488,  496,  302,  367, 

403. 
du  Lac,  300. 
de  Lac,  363. 
des  Lacs,  286. 
de  Ladoue,  44  4. 
de  Laqeard,  35,  400,  404,  248, 

326,  44  2. 
deLaguehay,  4  67,  174,  302. 
de  Lahet,  359. 
de  Lajus,  6,  70. 
de  Lalyman,  48. 
de  Lambert,  386. 
de  Lambertie,  236. 
de  Lamoignon,  340. 
de  Lamon,  4  4 . 
de  Lamourous,  49,  314. 
Lamy  de  Montvailler,  240. 
de  Lancelot,  372. 
de  Lançon,  57. 
de  La  Lande,  26,  63,  76,  97, 

445,  420,  463,  458. 
de  Landeron,  56. 
de  Langlade,  449. 
de  La  Lanne,  70,    451,    366, 

365. 
de  Lansac,  4  48. 
de  Lantron,  265. 
de  Lara,  220. 
Laraisanes,  97. 
DE  Larcebault,  164,  464,  462, 

463. 
deLard,  52,  294,  457. 
de  Larmavaille,  83. 
DE  Larrard,  220,  54. 
de  Larrazet,  450. 
de  Larrieu,  414,  333. 
Larrouy,  366. 
deLartioue,  173,  37, 406,  260, 

427,  429,  449. 
de  Saint-Lary,  416. 
de  Lary  de  La  Tour,  23,  403. 
de  Las,  358,  447,  446. 
de  Lasse,  26  V. 
de  Lassegrivc,  iSî. 
de  Lassime,  458,  463. 
de  Lazon,  448. 


476 


TABLE  6ËNÉBALE. 


Latané,  65. 

du  Lau,  82. 

de  Lauboye,  380. 

deLaunay,  216. 

deLaurière,  368,  4Î4. 

deLautrec,  ill. 

deLauzières-Tbémineâ,  52, 53, 

428. 
de  Lauzon,  450. 
de  Laval,  375,  376. 
de  Lavau,  230. 
de  Lavaud,  447. 
de  Laverny,  290. 
de  Leaumont,  80,   468,  224, 

395. 
de  Léon,  355,  384. 
de  Léonard,  290. 
deLerm,  494. 
de  Lescoôt,  374. 
de  Lescours,  4  48,  245. 
de  Lescout,  206. 
de  Lesigouette,  257. 
Lesparre,  354. 
deLespès,  45,  33,  452. 
de  Lestonnac,  357. 
de  Lestrade,  39. 
de  Lévis,  244. 
Leydet,  458. 
deLicterie,  497,  433. 
de  Ligardes,  78. 
de  Limejoul,  4  44. 
de  Limouzin,  462. 
du  Lin,  498. 
de  Lins,  383. 
de  Livardie,  309. 
de  Livin,  382. 
de  Loches,  63. 
de  Lolmye,  90,  300. 
de  Lombard,  253,  433. 
de  Lompagneu,  478. 
Le  Long  du  Droneuc,  454,  455. 
de  Lonjon,  206. 
de  Lordat,  322. 
deLoret,  444. 
Lormier,  397. 
de  Lorrain,  379. 
Loubet,  468,  469. 
de  La  Loubie,  456i 
de  Loupes,  346,  462, 


de  Lousme,  353. 

Louvet,  386. 

de  Loyac,  433. 

de  Luc,  494,  224,  396. 

de  Lucat,  449. 

de  Lucmajour,  303. 

de  Lucmeau,  59. 

de  Luilière,  4  40. 

de  Luns,  48. 

deLupé,  82,  406,  476,  479. 

de  Lur,  354,  360,  365,  463. 

de  Lustrac,  482, 253, 300, 399. 

de  Luxe,  78. 

de  Lye,  90. 

du  Lyon,  63. 


de  Madaillan,  77,  94, 243,  306, 

307,  308,  340. 
de  Madronnet,  498. 
Magy,  444. 
deMaignol,  394. 
de  Maillard,  43,  444. 
de  Maillet,  44,243. 
de  Malnvielle,  430. 
de  Maison,  443. 
de  Maitz,  244. 
deMajance  de  Gamiran,  117, 

34,  296,  326. 
de  Malartic,  59, 494,  334,  424. 
de  Malbertier,  245. 
de  Malescot,  78. 
DE  Malet,  222, 80,85, 88,  444. 
de  La  Malétie,  368. 
de  Malide,  399. 
de  Malvin,  292,  438. 
de  Manas,  400. 
Mandavy,  457. 
Manet,  307. 
de  Marans,  448. 
MarbauU,  245. 
deMarbotin,  362,  324,  458. 
de  Saint-Marc,  496,  245. 
de  Marcel,  409,  410. 
de  Marceillan,  204. 
de  Marcenac,  409,  440. 
de  Marcillac,  440. 
deMarcoux,  64. 
de  Marenzac,  397. 


de  Marillac,  235. 

de  Marin,  384 . 

Marquet,  454;  455. 

Marrault,  438. 

de  Marrein,  449,  450. 

de  Marsalès,  44. 

de  Marsan,  453. 

de  Marteau,  335. 

de  Sainte-Marthe,  242. 

Marthiens,  457. 

du  Martin,  440. 

de  Martin,  22,  39,  149,  224, 

233,  248.  325,  360. 
de  Saint-Marlin,  427. 
Martineau,  472. 
de  Martoret,  223. 
del  Mas,  88.  307. 
du  Mas,  453,  457,  223. 
de  Massac,  340. 
dbMassip,  460,  74. 
Maubec,  98. 
Maudult,  354. 
de  Mauguin,  89,  360. 
de  Maulmont,  230. 
de  Maumas,  448. 
de  Maument,  6. 
de  Maupas,  262. 
de  Mauplot,  235. 
de  Sainte -Maure,  360. 
de  Maurepas,  268. 
de  Maures,  244. 
Maurin,  41. 
deMauvielle,  344. 
de  May,  270. 
de  Mazan,  36. 

de  La  Mazellière,  60,  64,  55. 
de  Mazière,  39. 
deMéalet,  284. 
de  Meillau,  22. 
de  Melet,  74,  h 04,  304. 
de  Mélignan,  479,  494. 
deMellet,  44,53,  74,  75,  489, 

497,  207,  337,  447. 
Menault  de  La  Font,  4  48. 
de  Ménil,  326. 
deMcnoire,481,482,4S3, 484, 

AU. 
deMenou,87,37,214,268,325. 
deMérignac,  359,  464. 


TABLB  GÉNÉRALE. 


477 


de  Merle,  88,  278. 

deMeslon,  424. 

llesnager,  466. 

deMesplède,  34. 

de  Mesplès,  247. 

des  Mesures,  74. 

de  Metau,  279,  339. 

Meulh,  455. 

Meunier  de  Moulidars,  26. 


de  Montesquieu,  477, 349, 350. 
de  Montfaucon,  406,  476. 
de  Montfort,  427,  279,  376. 
deMonjon,  434. 
de  Montgaillard,  484. 
deMontlezun,  477,  480,  497, 

198,  254. 
de  Montniaurel,  76. 
de  Montméjean,  434,  278, 334. 


MeyzonnèsdeGouronneau,27,  de  Montmorency,  375. 


28. 
Michel,  456,  465. 
deMigot,  463. 
Milhade,  487. 
de  Mimaud,  83. 
de  Minaure,  40. 
de  Minut,  154. 
deMinvielle,  i02. 
Miette  de  Ravanne,  46. 
Miqueau,  487. 
Miquel,  4 1 0. 
de  Mirambeau,  77. 
deMirambet,  67. 
deMiraval,  426. 
de  Mix,  59. 
de  Mogneron,  62. 
de  La  Molère,  385. 
deMonbet,  487,  447, 
deMoncadc,  344,  320. 
de  Mondenard,  408,  420. 
deMondel,  443,  422,  425. 
de  Monges,  488. 
de  Monicart,  54 . 
de  Monneins,  454. 
de  Monnereau,  32. 
Monnerie,  403. 


de  Montpezat,  24  4,  264,  444. 
de  Mon  treuil,  77. 
de  Montségur,  298. 
Monzie,  4  48. 
de  Mora,  453. 
de  Morancy,  453. 

DE  MOREAU  DE  MONTCHEUIL,  440, 

288. 
Moriaux,  442. 
deMorin,  34,  59,  63,  448,  422, 

245. 
de  Momard,  46. 
de  Mornay,  298. 
de  Morsan,  372. 
de  Mortcmart,  435. 
deMo.snier,  448, 420, 424,360. 
DE  La  Mothe,  160,  458,  372, 

374,  44  4,  434,  4*i0. 
de  La  Motlie-Lambert,  90. 
de  Mothes,  6i,  340. 
de  Mouilhet,  403. 
Moulinier  de  Puymano,  245. 
des  Moulins,  422. 
Mousnier,  43. 
de  La  Moussaye,  372. 
de  Murotte,  386. 


de  Mons,  43,  417,  423,  247,  du  Muy,  89. 


238,  260,  268. 
de  Mont,  176. 
de  Montalembert,  47,  367. 
deMontalier,  341. 
de  Montanarez,  353. 
de  Montard,  45. 
de  Montauban,  374. 
de  Montault,  94,  339,  454. 
de  Montbrun,  484. 
deMontégut,  402,  403. 
de  Monteilb,  37,  40. 
de  Montemagno,  220. 


de  La  Myre,  265,  350. 


de  Nangy,  286. 

des  Nanots,  434. 

DE  Narbonnb,  418,  497,  445, 

447. 
de  Nargassier,  266. 
de  Naucaze,  400. 
de  Navailles,  440. 
de  Navarre,  448,  454. 
Néron  de  Beauclair,  485. 


de  Nesmond,  358. 

Le  Neveu,  280. 

de  Niblemont,  372. 

de  Nicolal,  240. 

de  Noailhan,  60,  64,  62,  63, 64, 

479,  184,492,  493,  495. 
de  Noailles,  244. 
de  Noé,  262. 
Noël,  404. 

de  Noguères,  56,  62. 
du  Noguès,  333. 
de  Noguès,  390. 
de  Noiret,  458. 
de  Nolibois,  80. 
deNorrisson,  224. 
de  Nort,  42,  263. 
de  Noruhy,  460. 
de  La  Noue,  468. 
Nourry  de  Vausseillon,  448. 
du  Noyer,  261. 
de  Nozeilhes,  32,  33. 


d'Oquoy,  453. 

d'Orbessan,  202. 

d'Orcival  de  Peyrelongue,  4  99. 

de  Saint-Orens,  48. 

d'Orliac,  203,  278. 

d'Omezan,  486. 

d'Oufroy,  204. 


de  Pajot,  244. 

de  Paloque,  63,  300. 

de  Pansie,  477,  260. 

Papin  de  La  Gaucherie,  335, 

467. 
de  Parabère,  404. 
de  Parage,  59. 
de  Parailhoux,  339. 
de  PardaiUan,  474,  242,  257, 

356,  463. 
de  Parreau,  300,  307. 
de  Pascal,  79,  99. 
de  Pascalis,  306. 
de  La  Passe,  205. 
de  Passelaygue,  94,  470. 
dePatras,  492,  498,  225. 
dePaty,  458,  469. 


478 


TABLE  GÉNÉRALE. 


de  Pau,  965. 

de  Paulin,  429. 

de  Pausadé,  449. 

Pauvert,  38. 

Péan,  374. 

de  Pechpeyrou,  242. 

de  Pédesclaux,  301. 

de  Péguillan,  202. 

de  Pelet  d'Ânglade,  71,  424, 

422. 
de  Pélissier,  20,  336. 
de  Pellegrue,  76,  253. 
de  Pémartin,  382. 
de  Penne,  127,  476. 
de  Perceval,  432. 
de  La  Perche,  468,  307. 
de  Péré,  377. 
dePereyra,  27  î. 
DU  PéRiER,  369,  443,  235,  245, 

452. 
de  Périgord,  435,  456. 
de  Perreau^  364. 
dePerricot,  497. 
de  Pers,  237. 
de  Pérusse,  243,  356. 
de  Pesnel,  252,  259. 
de  Pôtiot,  245. 
Petit  de  La  Siguenie,  272. 
du  Peyron,  92. 
de  La  Peyre,  398. 
de  Peyronenc,  428,  400. 
de  Peyronnet,  90,  226. 
dePeyronny,  277. 
DE  Pevrusse,  105,  476,  339. 
de  Saint-Philippe,  267. 
de  Phull,  405. 

Le  Picard  de  Platteville,  70. 
dePichard,  73,  444. 
DE  PiGHON,  69,  357,  358,  359, 

4t4. 
Picoude  L*Isle,  488. 
de  Pierrehufflère,  447. 
Piffon,  66. 
DE  Pus  et  DE  Pins,  313,  423, 

474,  248,  268,  342. 
de  Pindray,  345. 
DE  Pineau  de  Saint-Dents,  430. 
de  La  Pisse,  39. 
de  La  Plagne,  364. 


de  Plaize,  342,  343. 

de  Plamont,  44,  445. 

du  Plantier,  359. 

de  Plas,  429. 

Plassan,  440. 

de  Plédran,  372. 

duPleix,  483,  324. 

de  Podenas,  406,  474,  476. 

de  U  Pôle,  254,255. 

de  Pons,  433. 

Pont  d'Asture,  44. 

du  Pont,  247,  306,  372. 

DE  PoNTAG,  352,  34,  424,  458, 

235,  239,  303. 
de  Pontchevron,  204. 
de  Pontet,  329. 
de  Porcheras,  364. 
de  Porlodec,  430. 
du  Portai,  430. 
de  La  Porte,  47,  32,  37,  40, 

247,  299. 
de  Portées,  453. 
dePoudenx,  364. 
Pouget,  344. 
du  Pouget,  236. 
de  La  Poujade,  484. 
de  Poumeyrol,  67. 
de  Pourquery,  401. 
Poute  de  Nieuil,  237,  262. 
du  Poux,  339. 
de  Pouységur,  33. 
dePoy,  44,  383,  451. 
de  Poyen,  438. 
de  Poyferré,  449. 
de  Poyloaud,  6,  378. 
du  Pré,  82,  22 *,  386. 
dePreyssac,  76,  469. 
Priquet  de  Guippeville,  226. 
Prendre,  399. 
de  Prouhet,  447. 
dePrugue,  8,  42. 
de  Prunes,  46,  444. 
de  Puch,  23,  94, 223, 274,  275, 

284,  408,  457. 
de  Pudal,  442. 
du  Puy,  4  2, 53,  56, 78,  83,4  43, 

494,493,494,254,295,365, 

437,  456. 
de  Puymaignan,  77. 


de  Puyo,  7. 

de  Puyperon,  40,  98,  99. 

del  Py  de  La  Roche,  458. 


Quatre-Sous,  243. 

de  Quebriac,  373. 

de  Quélen,  372. 

de  Quentin  de  Richebourg,  237, 

373. 
de  Queux,  72,  449. 
Queyrouze,  309. 
Queyssat,  274 . 
de  Quièvremont,  245. 
de  Quincarnon,  33. 


de  Rabar,  398. 

de  Rabasteins,  324. 

de  Rabezies,  4  87 . 

de  Ragot,  38. 

de  Raigecourt,  422. 

de  La  Ramière,  438. 

de  Ramps,  287. 

de  Rance,  257,  264,  283. 

de  Rapin,  82. 

de  Rassiels,  428. 

Rat  de  Forces,  486. 

Ratte,  70. 

deRaucourt,  488. 

deRauzan,  464. 

de  Ravignan,  43,  76. 

DE  Raymond,  285,  40,   43,  72, 

80,  4  49,  264,  265,266,  292, 

298,  329,  442. 
de  Rayne,  364. 
de  Razes,  243. 
de  Rebleix,  78. 
Reboul,  375. 
deRecollin,  40. 
de  Redon,  494,  287,  333,  350. 
de  Régine],  204. 
Régnaud,  82. 
de  Reignac,  4  45,  292. 
de  Relion,  452. 
de  Remingeon,  80. 
Renaud,  80. 
Renel,  245. 
de  Renouard,  243. 


TABLE  GÉNÉRALE. 


479 


de  Benuel,  38. 

deRey,  88,  487,  488. 

de  Reyla,  245. 

de  Reynaud,  300.. 

deReynler,  44  4. 

de  Rhodez,  427. 

de  Ricard,  409,  428. 

de  Richard,  52,  358. 

de  Ricottier,  308, 

de  Rigaud,  26,  28. 

deRignac,  429. 

de  RigoUe,  4  00. 

de  Ripotte,  365. 

de  Riquet,  322. 

de  Rive-Haute,  476. 

de  Rivière,  444. 

de  La  Rivière,  309,  384,  396. 

de  Robert,  53,  330. 

de  Robinaud,  83. 

de  Robinet,  38. 

de  Roche,  27,  28. 

de  La  Roche,  293,  449,  422, 

425. 
de  Rochechouart,  455,  236. 
de  La  Rochefoucauld,  387, 899. 
de  Rochon,  463. 
de  Rodier,  248. 
deRoffignac,  237. 
de  Rohan,  245,  373,  375. 
deRoll,  444. 
DE  Rolland,  290,  36,  93, 454, 

455,  336,  467. 
de  La  Romagère,  90. 
de  Romanet,  245,  444. 
deLaRoquan,  48t. 
de  La  Roque,  49, 468,  252,  365. 
de  La  Roque-Bouillac,  262, 39  \ . 
de  Roquelaure,  48,  484. 
Roques,  49. 
de  Roquette,  97. 
de  La  Rose,  45,  410,  339. 
de  Rossane,  28,  64,  470,  478, 

287,  300. 
de  RouffUhac,  429. 
de  Rougé,  375. 
de  Rougier,  44,  441. 
de  Roule t,  424. 
de  Roulin,  335. 
deRoulleau,  404. 


de  Roussel,  286. 

de  Rousselot,  38. 

DE  RoussET  DU  Gluzeau,  48, 44. 

de  Rouvroy,  242. 

de  Roux,  40. 

Le  Roux  de  Laval,  64. 

du  Roy,  62,72,  336,  44  4. 

de  Royère,  37,  248. 

deRozet,  452. 

de  Ruble,  200. 

de  La  Ruffle,  62. 

deRuthye,  224. 


de  Sabaros,  70,  292,  293,  333. 
de  Sabourin,  234. 
de  Sacriste,  62,  63,  64,  338. 
deSafân,  474. 
deSaige,  32,  4  49,  247,  447. 
deSailhac,  444. 
de  Saincric,  432. 
de  Sales  de  Banières,  204. 
de  Salignac,  36,  40. 
de  Salinis,  380. 
de  Salis,  262,  449. 
de  La  Salle,  32. 
de  Salles,  206. 
de  Sallette,  26. 
de  Saint-Salvy,  200. 
de  Sandol-Roy,  454. 
de  Sangosse,  64. 
do  Sanguinet,  452. 
de  Sanzillon,  337. 
deSansac,  494,  429. 
Sapène,  200. 
de  Saremejane,  499. 
de  Sargos,  440. 
DE  Sarrau,  212,  49,  445. 
de  Sarraute,  4  4 . 
de  Sarraziet,  449. 
Sarrest,  342. 
deSartiges,  406. 
de  Saubat,  45. 
Saubusse,  332. 
du  Sault,  356. 
du  Saulx,  88. 
Saureau,  332. 

de  Sauvage,  64,  66,  166,  365, 
385. 


de  Sauvin,  22,  338. 

de  La  Savette,  47. 

Savin,  386. 

de  Savoye,  375. 

DE  Secondât  de  Montesquieu, 

249,454,477,288,292,293, 

326,  329,  358,  378,  424. 
de  Seguin,  445,  293. 
de  Ségur,  28, 78, 447, 454, 455, 

24»,  272,  360,  455. 
Seheutz,  487. 
de  Seissan,  459. 
de  Sénégats,  426. 
de  Sénioon,  46,  45. 
de  Sentout,  80,  359. 
de  Sereys,  298. 
de  Sérignac,  364. 
de  La  Serre,  34.  259. 
de  Serres,  7,  8. 
de  Severac,  76. 
de  Sevin,  257,  400. 
Seyrat  de  Beauregard,  45. 
de  Sèze,  452. 
de  Simon,  94. 
deSimony,  20,  24. 
Sirven,  332. 
de  Solanserre,  204. 
duSolier,  64,  62. 
deSosciondo,  448,  462. 
Soubeyran,  455. 
de  Souilhagon,  234,  277. 
deSoulie,  240. 
de  Souris  de  Lavaur,  62. 
de  Soyres,  422. 
de  Spens,  454,  365,  455,  456, 

458. 
deSudria,  498. 
de  SuduirauU,  355. 
Le  Sueur,  226. 
de  Sully,  253. 
de  Sultzer-Wart,  457. 
de  Sylvestre,  209. 


deTaffard,  457. 
deTaillefer,  496. 
deTalleyrand-Périgord,  38, 98, 

455. 
Talon,  244. 


480 


TABLE  GÉNÉRALE. 


de  Tamaignan,  66,  H  3,  340. 

Tandeau,  44?. 

de  Tapie,  262,  292. 

de  La  Tapie,  31. 

de  Tardy,  200. 

de  Tarraut,  280. 

Tartas,  461. 

de  Tascher,  390,  443. 

de  Tasques,  274. 

deTaslat,  420. 

de  La  Taste,  79. 

deTastes,  468. 

de  Tastet,  7. 

de  Tauzin,  33,  453. 

du  TeUh,  88. 

Ternier,  480. 

de  Terride,  377. 

de  Thaïs,  92. 

deThann,  313. 

de  Thézac,  354 , 

de  Thibault,  77,  462,  384. 

de  Thilorier,  336. 

deTholouze,  444,  442. 

Thomas  de  Sorlus,  33. 

de  Thou,  356. 

de  Timbrune-Valence,  49,243, 

307,  447. 
deThochebas,  497. 
de  La  Touche,  36,  37,  84,  398. 
de  Touchebœuf,  429. 
de  Toulouse,  474,  320,  394. 
deLaTour,57,  410,  124,499, 

298,  355. 
de  La  Tourelle,  64, 409. 
de  LaTournelle,  2U. 
de  Toumemine,  374. 
de  Touraemire,  84. 
Tournier,  340. 

de  Toulon, 267, 292, 446,  447. 
de  Touya,  235. 
deTranchère,  463. 
Tremblier,  307,  340. 
deTremergat,  455. 
deTrogoff,  374. 
deTuquoy,  440,  449. 


de  Turenne,  98,  337. 


d'Urtières,  443. 


de  La  Vachonnière,  56. 

de  Vaqué,  59,  395. 

de  Vacquey,  99. 

de  Vacre,  239. 

du  Val,  23, 86, 99, 245, 342, 433. 

de  Valelte,  37,  422. 

deLaValetle,  407,  437. 

de  Valmont,  312. 

de  Vaqué,  338. 

de  Vaquicr,44,64,  65,  396,  450. 

de  Varennes,  89,  455. 

de  Varilte,  454. 

DE  Vassal,  124,  43,  338,  346, 

444. 
de  Vassignac,  4  44,  409. 
Vatboy,  455. 
de  La  Vau, 
de  Vaucocour,  83. 
Vaysse  de  Bainneville,  459. 
de  LaVayssière,  4 1 4, 4  46, 485, 

333,  334. 
deVédrines,  483,484,243,304. 
de  Saint-Venant,  228. 
Le  Venier,  349,  350. 
DB  Vera,  463. 
deVerbois,  402,256. 
de  Verdelin,  490. 
du  Verdier,  302. 
de  Verdun,  84,  363. 
de  Verduzan,  493,  288. 
de  Vergés,  295. 
du  Vergier,  4  87, 303, 336,  364 . 
de  La  Vergue,  270,  337,  385. 
de  Vergoignan,  7. 
de  Vemeilh,  367. 
de  Vemejoul,  89,  279. 
de  Vemeuil,  494. 
de  Verrier,  82. 
de  Versoris,  240. 


DE  Verthahon,  231,  326,  380, 

385. 
de  Veyrières,  409. 
Veyries  de  La  Goste,  209. 
de  Vezin,  90. 
de  Viault,  428,  304,  368. 
de  Vie,  4  4. 
de  Vicose,  62. 
de  Vidal,  26,  449,  428. 
deVidalot,  426. 
de  Vidarl,  223. 
Vidaud  de  Bosniger,  237. 
de  Vidouze,  484. 
de  La  Vie,  466,  346,  450. 
du  Vignal,  90. 
du  Vignau,  440. 
de  Vignaux,  167. 
de  Vigolle,  78. 
de  Viguier,  253,  262,  263. 
Vilatle  de  Frégimont,  267. 
de  La  ViUe,  97. 
de  Villecour,  404. 
de  Villeneuve,  22,  69,  295,  324, 

387. 
de  Villepreux,  44  4,  307. 
de  Villespassans,  68. 
Vinceney,  444. 
de  La  Vincens,  338. 
de  Vincens,  467. 
de  Vincent,  27. 
de  Vinter,  200. 
de  Vipart,  4  85. 
Visconti,  375. 
de  Vivie  de  RéoxE,  305. 
de  Vivier,  368. 
de  Voisin,  240,  242. 
de  Voisins,  322. 
de  Vouhet,  436. 


deWelbruck,  407. 
de  Wischer,  213. 


deYriarle,  496. 


FIN   DU   SECOND    VOLUME   ET   DE   LA   TABLE    GÉNÉRALE. 


Bordeaux.  -^Typ.  G.  Godrodiliou,  place  Poy-PanliD,  1. 


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