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NOBILIAIRE
DE GUIENNE
ET DE GASCOGNE.
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NOBILIAIRE
DE
GUIENNE
ET DE GASCOGNE
REVUE
di'î fjmilleF d'arcenne chevalerie ou anoblies de ces province.", antérieures à 1789,
avec leurs gf^n^alogies et armes,
SUIVIE D'UH TRAITÉ HÉRALDIQUE SOUS FORME DE DICTIONKAIRE
PAR M. O'GILVY.
PARIS
DUMOULIN, LIDnAmE-ËDITEDR, QUAI DES AUGUSTIKS, 13.
1S58
es
^ -i -/
PREMIÈRE PARTIE
GÉNÉRALITÉ DE BORDEAUX
(SUITK)
DE L'ABADIE,
Honorables et nobles hommes , nobles , messires , èguyers , chevaliers , seigneurs de L'ABADIE
deGAMARDE, AURO. GAMARDE , VERGOIGNAN , CASTERAS, BOMBARDÉ, PUYO, GAUZIES,
AYDREIN, etc.; — en Armagnac, Lannes, etc.
Arues : De gueules, à deux lions affrontés d'or contre-rampants sur une montagne d'argent; au
chef cousu d'azur, chargé d'une colombe essorante d'argent. Couronne de comte, aliàs casque
taré de front à 5 grilles, orné de ses lambrequins de gueules, d'or, d argent et d'azur.
Famille noble d'extraction , vouée au service militaire à partir des temps reculés où
ses titres la font connaître , c'est-à-dire depuis plus de quatre siècles. Son nom s'est
écrit indifféremment, dans les diplômes et dans les actes : de Abàdia, de Là Bàdie,
d'Abâdie, de Libadie, et enfln de L'Abadie, seule orthographe adoptée depuis long-
temps. Elle parait avoir tiré cette appellation de la maison noble de L'Abadic, située
dans la paroisse de Gamarde, jouriction de Montfort , élection de Dax , qui fut incen-
diée, ainsi que le ch&teau de Gamarde, en ^570, par les ennemis du Roi, comme le
constate une enquête juridique faite devant le sieur de La Graulet , en ^6n. Il résulte
de cette pièce, dont nous avons reçu communication, qu'à la suite de cet incendie,
motivé par l'attachement et la fldélité des seigneurs de L'Abadie envers leur souverain ,
tous les titres et documents anciens de la famille furent détruits.
La généalogie de cette maison est inscrite dans le tome I*^*^ de l'ouvrage de M. de
6 DE L'ABADIE.
Dadier, folio ^, faisant suite au Dictionnaire de la Noblesse de l'abbé Aubert de La
Chesnaye des Bois. Nous y ajouterons quelques degrés et documents inconnus lors de
la publication de cet article.
La notice suivante a été exclusivement dressée sur titres réguliers a partir de fl65.
On rencontre dans cette longue période de noblesse les noms multiples d'écuyers,
d'hommes d'armes, de capitaines de compagnies franches et de gens de pied, de
capitaines et lieutenants d'infanterie, de chevaliers de Saint-Louis; ceux d'un lieutenant
général des armées du Roi, d'un brigadier des troupes espagnoles, d'un maréchal de
camp, etc.
Le nom de L'Âbadie apparaît fréquemment dansj les Mémoriaux de fja Chambre
des Comptes de Paris et dans des recueils de Montres et de Revues.
I. Bertrand de L'âbâdie, I*^*^ du nom, écuyer, comparut avec Guitard de L'Abadie,
écuyer, à la montre et revue de la compagnie des hommes d'armes du comte de Foix ,
composée de ^66 écuyers, pour servir contre les Anglais , laquelle eut lieu à Toulouse
le -15 décembre ^428. Bertrand de L'Abadie et Jean de L'Abadie, son frère, se trou-
vèrent aussi, le -14 janvier ^450 fv. st.), à la revue des gens d'armes du comte de
Foix (Mémoriaux de la Chambre des Comptes de Paris, p. 17, coté Montres, 1363
à i453), Bertrand de L'Abadie eut pour fils :
1® Arnaud-Guilhem , dont l'article suit;
2o Arnaud deL*Abadie, co-seigneur d'Auro avec noble Raymond dePoyanne, qui devint
son héritier et vendit ladite seigneurie à Bertrand de L'Abadie, II« du nom.
H. Honorable Arnaud-Guilhem de L'Abadie, écuyer, seigneur de L'Abadie, de
Gamarde et de Casteras, homme ,'d'armes des ordonnances du Roi sous Olivier de
Coetivy, sénéchal de Guienne en ^1 460 (Mémoriaux de la Chambre des Comptes de
Paris), puis capitaine, fut marié, par contrat passé le 6 décembre 4 4 63, avec Jeanne
(Johanète) de Batlems de Potanne, laquelle, étant veuve, testa, le ^l^l juin 45^2,
devant Gente, notaire royal, et institua héritier son fils, dont l'article suit, nommant
pour exécuteurs de ses dernières volontés le vicaire de Gamarde; noble Guilhem de
Baylens, seigneur de Poyanne; noble Jeannon de Poyanne, seigneur de Pau; noble
Visens de Poyloaud, et noble Bisen de Maument, seigneur dudit lieu (Acte en
idiome gascon; présents: honorables hommes M. Jehan de Gamarde, Vizens de
Maument, Amanieu de Brocas, Johan de Abba , etc. — Orig, produit).
in. Noble Bertrand de L'Abâdie, II® du nom, écuyer, seigneur dudit lieu et de
Gamarde, capitaine, épousa, en 45^9, Marguerite de Bessàbat; le 27 février 4512
(v. st.), il passa quittance et compromis avec noble Henry-Bertrand de Lajus, sei-
gneur de Labatut, et, par cet acte, ils nommèrent et établirent pour leurs arbitres
les seigneurs de Poyanne et de Cassaneuil (Signé de La Croix , et souscription en
DE LABADIE. 7
latin de Johânnes, évêque de Dax, sous Vautorité duquel l'acte est fait). Marguerite
de Bessabat, sa veuve, passa un acte, le 2 mars ^518 (v, st.), en qualité de tutrice
de leur Dis, dont nous allons parler, qu'elle appelle petit-flls d*Arnaud-Guilliem de
L'Abadie. Au même nom, elle transigea, le ^^ février ^520 fv. stj, avec le syndic
des religieux de Deviellc, et mentionna dans cet acte Arnaud-Guilhem de L'Abadie,
son knf {son beau-père) .
IV. Noble homme Guitard de L'Abadie, écuyer, seigneur dudit lieu, de Casteras
et de Gamarde, épousa, en ^528, noble Magdeleine de Sebres, de la dot de laquelle
il donna quittance, le 22 avril ^559, devant de Tastet, notaire royal, à Louise de La
Begatte, damoisellc. Il fit son testament le 5 novembre 1545. retenu par de Bodigué,
notaire royal , et , dans cet acte , rappela son mariage et les cinq enfants qui en étaient
provenus, savoir :
l» Noble Etienne de L'Abadie, écuyer, seigneur dudit lieu, de Gamarde, de Vergoignan
et de Casteras, capitaine, institué héritier universel de son père, épousa Jeanne de
Yerooioman, demoiselle dudit lieu, au pays d*Amiagnac. 11 testa le 4 mai 1576, devant
d'Aguiros, notaire royal, et nomma exécuteur de ses dernières volontés Jean de
L'Abadie, écuyer, seigneur de Boml)ardé, son frère. 11 avait eu de son mariage :
A. Noble Jean de L*Abadie, écuyer, capitaine, seigneur de I/Abadie, Vergoignan, etc.,
assista, le 19 octobre 1602, au mariage de sa sœur, à laquelle il constitua sa dot.
Selon une tradition de famille, Jean de L'Abadie s'établit en Espagne, y devint
brigadier des armées de Sa Majesté Catholique, et a laissé postérité.
B, Jeanne de L'Abadie, demoiselle, mariée, par contrat passé le 19 octobre 1602,
devant Cardenau , notaire royal , avec noble François de La Caze , capitaine, écuyer,
seigneur de Sardiac, dans le comté d'Astarac;
2<> Jean, qui a continué la descendance;
3« Noble Bertrand de L'Abadie, écuyer, légataire parle testament du 5 novembre 1543.
De lui était issu :
N de L'Abadie, lieutenant général des armées du roi Louis XIV, à l'époque de la
guerre de la succession d'Espagne, dans laquelle il se fit remarquer notamment à
la bataille d'Almanza. Les preuves de noblesse de cette branche ont été faites
devant M. de Clairembaut, généalogiste des Ordres.
ko N... de L'Abadie, ) . . „
, ,,.^ ^. l demoiselles.
50 N... de L Abadie, )
V. Noble Jean de L'Abadie, V^ du nom, écuyer, capitaine pour le Roi d'une com-
pagnie de gens de pied, seigneur de Bombardé, Puyo, Gauzies, épousa, par
contrat passé le ^3 octobre 4568, devant de Brethos, notaire royal, noble Jeanne
deCamou, dame de Puyo, Bombardé et Gauzies, fille et héritière de feu Arnaud-
GuOhem de Camon , écuyer, seigneur de Bombardé et de Gauzies, et de sa veuve
Bertrande de Puyo, damoîselle, dame dudit lieu. Jean de L'Abadie et Jeanne de
Camon furent assistés dans cet acte de : noble Etienne de L*Abadie, écuyer, seigneur
dudit lieu, frère aîné du futur; Arnaud-Guilhem de Gamarde, seigneur de Bouheben;
8 DE L'ABADIE.
noble Guy de Serres, écuyer, seigneur dudit Jieu, ses cousins; Jeanne de Camon,
sœur de la future; noble Jean d Ahons, écuyer, son frère utérin, et noble Pierre de
Camon, écuyer, seigneur de Dadou , son cousin germain.
Jean de L'Abadie et Jeanne de Camon , sa femme , flrent un échange avec M^ Chris-
tophe de La Borde, conseiller, devant du Poy, notaire royal , le 4 janvier ^587. Étant
veuve, et agissant en son nom et ceux de ses enfants, dont elle était tutrice, Jeanne
de Camon , dame de Puyo, transigea , le 5 novembre i 597, devant de Bourdos , notaire
royal, avec noble Jean d'Ahons, écuyer, son frère utérin. Elle fit son testament, le 5
décembre H05, devant de La Borde, notaire royal, et déclara avoir eu desondit
mariage :
\° Noble Jean-Charles de L'Abadie, écuyer, seigneur de Gauzies, Bombardé, capitaine
d'infanterie, fut insliluè héritier universel par le testament de sa mère. Il eut de
demoiselle Magdeleine de Gafaoet, son épouse :
Charles de L'Abadie, écuyer, seigneur de Bombardé, marié : io à Marguerite de
Caumette; 2° à Catherine d'Arbo. Du second lit :
Marguerite de L*Abadie, mariée à Charles d'Estoupignan , écuyer, seigneur de
Balazin , gouverneur pour le Boi de Li citadelle de Toumay.
2^ Jean, qui a continué la postérité;
3» Magdeleine deL*Abadie, alliée : \° à Jean-Jacques Clèdes, écuyer, seigneur dTrgons;
2^ à Jean d'Arozier, seigneur de La Barthète.
VI. Noble Jean de L*Abadie, II<^ du nom, écuyer, seigneur de Gauzies, habitant à
Saint- Vincent, vicomte de Marrempuyre, élection de Dax, épousa, par contrat passé
le 26 juillet ^ 6^ 9 , devant de Bourdos , notaire royal , sous Tassistance de noble Charles
de L'Abadie , son frère aîné , Marie d'Aetiguen aye , demoiselle , fille de feu noble Jean
d'Artiguenave, seigneur, baron de Vielle, en Tursan, et de Bertrande de Prugue,
demoiselle. Il fit son testament, le 23 Janvier -1642, devant Despous, notaire royal,
et nomma ses exécuteurs de dernière volonté Charles de L*Abadie, son frère, et autre
Charles de L'Abadie, son neveu.
Bertrande de Prugue, damoiselle, veuve de noble Jean d'Artiguenave , écuyer,
seigneur, baron de Vielle, avait fait son testament, le ^9 juillet ^628, devant de
Bourdos , notaire royal , et assigné , par cet acte , certaines sommes à Jean de L*Aba-
die, son gendre. — En qualité de tuteur des enfants de ce dernier et de feue Marie
d'Artiguenave , sa femme, Jean d'Artiguenave , prêtre, transigea, le 4 août 4646,
devant Duguarry, notaire royal , avec noble Pierre-Antoine de Gabasbielle , seigneur
de Lussan, leur oncle. Enfin, le 28 janvier 46f2, le même messire Jean d'Artigue*
nave, curé de Batz, agissant en la même qualité, fit faire inventaire, devant La
Marque, notaire royal, des biens mobiliers dudit feu noble Jean deL'Abadie, écuyer,
en présence de noble Charles de L'Abadie, écuyer, capitaine, seigneur de Bombardé,
son frère aîné, et d'autre Charles de L'Abadie, écuyer, son neveu.
Jean de L*Abadie laissa de sondit mariage :
DE L'ABÂDIE. 9
1» Charles, dont rarticle suit;
2o Marie de L'Abadie, alliée, par contrat du 20 décembre 1G59, à François-Louis
d'Artigues d'Ossaux, écuyer, seigneur de Serres, Gaston, Saint-Julien, etc.;
3o Isabeau de L'Abadie , mariée à Raymond de La Coste , écuyer.
VII. Noble Charles de L'âbadib, écuyer, seigneur de Gauzies, habitant à VieUe,
épousa , par contrat passé devant LanK)lie , notaire royal , le -1 6 février -1 669 , Marie
n'AâBo, demoiselle, fille de noble Forlanier d'Ârbo, écuyer, seigneur de Pédepeyran,
capitaine dans le régiment Royal-Roussillon , et de Marguerite de Borrit , demoiselle.
En qualité d'écuyer, seigneur de Gauzies, Charles de L'Abadie, fut convoqué au
ban , les i^^ mai et 2 juin ^ 654 , par M. de Poyanne ; il produisit , ainsi que Catherine
d'Arbo, veuve de Charles de L'Abadie, seigneur de Bombardé, tous les titres que
nous avons cités ci dessus, à partir de -1465, devant M® Daniel d'Ailhencq, commis-
saire subdélégué de M. Pellot , intendant en la Généralité de Guienne , et en obtint
un jugement de maintenue de noblesse, du consentement du Procureur du Roi et de
celui du sieur Catel, commis à la Recherche, le 8 avril 4667.
Le 7 juin 4668, Charles de L'Abadie reçut signification, par Sarrucq, sergent
royal , d'une ordonnance de M. Pellot, intendant de Guienne , portant que ceux main-
tenus dans leur noblesse, qui n'auraient pas remis les blasons de leurs armes au pied
des inventaires de production, les remettraient au greffe du sieur d'Ailhencq pour
rÉleclion des Lannes. Enfin, le 22 février 4682, il fit une acquisition, devant La
Marque, notaire royal , d'Arnaud de Dadou , dit Commandeur,
Charles de L'Abadie avait fait son testament dès le 20 décembre 4680 , devant le
même notaire; il y institue héritier universel son fils aîné , issu de sondit mariage.
Dame Marie d'Arbo , sa veuve , agissant comme tutrice de ses enfants, et repré-
sentée par Pierre Perrière, procureur au Parlement de Bordeaux, rendit hommage
au Roi, à cause de son duché de Guienne, le 24 décembre 46S8 (extrait des reg.
du bureau des Domaines du Roi, en Guienne, signé Pages).
Charles de L'Abadie laissa pour enfants de sondit mariage :
i« Fortanier, dont l'article suit;
2« Messire Jean de L'Abadie , prêtre , doyen et chanoine de l'église cathédrale d'Ayre, en
Gascogne; mort en 1748, après avoir testé, le 28 avril de cette année, devant du
Perret, notaire royal , et avoir institué héritier noble Jean de L'Abadie , écuyer, seigneur
d'Aydrein , son neveu ;
30 Marguerite de L'Abadie, alliée à noble Jean de Cloche, écuyer, baron de Fargues.
VIII. Noble Fortanier de L'Abadie , écuyer, seigneur de Gauzies et d'Aydrein, fut
le premier qui prit la qualité de seigneur d'Aydrein, et voici à quelle occasion : Mar-
guerite de L'Abadie, femme du seigneur de Balazin, ayant retrait la terre de Gauzies,
qui avait été donnée en légitime, par son aïeul, à celui de Fortanier, celui-ci exigea le
2
f
l
10 DB L'ÂBADIE.
partage de toutes les dépendances de la maison de Vielle , dont sa grand'mcre était
co-héritière , et eut en apanage la seigneurie d'Âydreln.
Fortanier de L'Âbadie fut successivement enseigne et lieutenant dans le régiment
de la Marine, par brevet du 28 août ^688, capitaine dans le régiment Royal, le -12
août ^690 {commission signée Louis, et, par le Roi : Le Telliee). Il épousa, par
contrat passé devant Dassas, notaire royal à Âygues-Mortes, le ^^ septembre ^69^,
Antoinette de Geossac , demoiselle , fille de M' François de Grossau et de demoiselle
Marie de Recollin, et sœur de Léon de Grossau, capitaine au régiment d*Ânjou-
Infanterie.
Le 6 juillet ^695, Fortanier de L'Âbadie obtint une ordonnance de M. de Bezons,
intendant de la Généralité de Bordeaux , en décharge de tous droits et taxes de francs-
fiefs, attendu que les titres produits prouvent parfaitement bien sa noblesse (signé
Bazin de Bezons). Le ^9 août suivant , il fit signifier cette ordonnance, par Du Lorans,
au sieur Bonvallet, commis des Traitants (contrôlée à Bordeaux le iO août 1693,
signé Dufouecq; homologuée à la chancellerie de Navarre, à Pau, signé de Beun }.
Il reçut Tannée suivsuite du marquis de Montferrand , grand sénéchal de Guienne
et commandant de la noblesse de cette province, un certificat portant qu'il s'était
trouvé à la revue faite à Langon, lieu de l'assemblée de la noblesse, le ^^>' juin ^694 ,
en bon état de servir (signé Montfeeeant; par monseigneur, Fontanièbe).
Fortanier de L'Âbadie fit registrer ses armes telles que nous les avons décrites
ci-dessus, à Moot-de-Marsan , en TÂrmorial Général de France, le 26 septembre ^698
( arch. de l'auteur; certificat de d'Hozier, garde de l'Armoriai Général de France,
signé d'Hozieb). Il fit une acquisition du sieur de Brethous, seigneur de Lannemas,
le -1 7 janvier no^ , devant Mondon, notaire royal; obtint, le^O décembre ^705, une
ordonnance de M. Yves-Marie de La Bourdonnaye, intendant ez-généralités de
Guienne, laquelle le maintenait, avec ses enfants, nés ou à naître en légitime mariage,
dans les qualités de nobles et d'écuyers ou chevaliers , et portait qu'ils jouiraient des
privilèges et exemptions attribués aux gentilshommes , tant qu'ils vivraient noblement
et ne feraient acte dérogeant à noblesse (signé de La Bouedonnate ; par monsei-
gneur Gallin; homologué en la chancellerie de Navarre, à Pau, signé de Bbun). Il
fut de nouveau maintenu dans sa noblesse de race, par jugement de M. de La Moi-
gnon de Courson, intendant de Guienne, le 6 mars -17^4.
Fortanier de L'Abadie fit son testament , le 29 avril \ 735 , devant La Borde , notaire
royal, et institua héritier universel son fils aine. Il laissait de sondit mariage :
lo Jean , dont Tarticle suit;
2o Pierre de L'Abadie , chanoine de Saint-Loubouer, au diocèse d'Ayre ;
3» Demoiselle Marguerite de L'Abadie ; qualifiée de noble condition dans la donation qu*elle
fit à noble Jean-Pierre de L'Abadie, écuyer, son neveu, le 10 août 17.., devant
Bilhère, notaire royal.
IX. Noble Jean de L'Abadie, II^ du nom , écuyer, seigneur d'Âydrein, né au mois
DE L*ABÂDIE. H
de septembre -1695, enseigne au régiment d'infanterie de Champigny-Bourdonné, par
commission du ^0 juillet ^708 (signé Louis, et plus bas, Chahillabd), fut nommé
lieutenant au même corps, par brevet du 27 octobre iliO (signé Louis). II épousa,
par pactes de mariage passés le 8 juin ^720, demoiselle Marie-Anne Dosque de Blan-
QUEFOBT, fille de Jacques Dosque, seigneur de Blanquefort, et de demoiselle Jeanne-
Marie du Lamon (contrôlé à St-Sever le SI août 1132, signé Beaucahp). Marie-Anne
Dosque reçut une procuration, le 28 mars ^21, devant Garrelon, notaire royal, de
Jeanne-Marie du Lamon, sa mère. Elle fit son testament , le ^^ avril ^38 , devant La
Borde , notaire royal , nomma les enfants provenus de son mariage, institua noble Jean-
Pierre de L'Abadie, Tainé, son héritier, et apportionna d*une somme en argent noble
Jean Baptiste de L'Abadie, le cadet. Précédemment, et le 6 juin ^28, elle avait fait une
acquisition devant La Marque, notaire royal, de Bernard Saint-Germain, dit VEspagnon.
Jean de L'Abadie fit une acquisition, le ^4 avril -1742, devant La Borde, notaire
royal , de noble Antoine de Captan , écuyer, chevalier de Saint-Louis , ancien capitaine
de cavalerie au régiment de Condé ; il fit un échange devant Moncogut , notaire royal ,
avec Pierre de Poy, juge d'Arihos, le \7 décembre n45; reçut une constitution de
rente, 10-15 février ^59, devant Sebie, notaire royal, de noble Mathieu de Vaquier,
seigneur d*Aubaignan , et mourut le 9 février ^72. Il avait eu de sondit mariage :
1» Jean-Pierre, dont Tarticle suit;
2° Jean-Baptiste, auteur de la branche établie à Saint-Justin , dont nous parlerons plus
bas.
X. Noble messire Jean- Pierre de L'Abadie de Gauzies, écuyer, seigneur d'Âydrein ,
né le 2 novembre 4755, fut marié, par contrat passé le ^8 janvier n59| devant
Castelberi , notaire royal , avec Françoise-Catherine de Sabraute de Bébuche , fille de
Jean-Pierre de Sarraute de Béruche et de feue demoiselle Quitterie de Vie du Berger,
et FŒur de Julie-Catherine de Sarraute de Béruche, femme de Jacques de Fanget,
seigneur de L'Hème, conseiller au Parlement de Pau. Avec sa femme, il donna pro-
curation, le 21 janvier ^88, devant Sebie, notaire royal, à messire noble Jean-
Baptiste d'Arligues d'Ossaux, lieutenant des maréchaux de France, chevalier de
Saint-Louis, leur cousin. En vertu des lettres du Roi, données à Versailles le 24
janvier 4789, messire Jean-Pierre de L'Abadie fut assigné, par Duvignau, huissier
royal à Geaune, le 6 mars ^789, pour comparoir en personne, ou par procureur de
son ordre, à l'assemblée des Trois-États, et concourir, avec les autres députés de son
ordre, à la rédaction des cahiers (signé Duvignau, sergent royal J. Il eut de sondit
mariage :
1<> Jean-Bernard I, dont l'article suit;
2» Jean- Jacques, appelé Vabbé de L'Abadie, né le 24 novembre 1762, mort au séminaire
de Saint-Magloire ;
30 Pierre-Hilaire, chevalier de L'Abadie « né le 13 janvier 1764, mort avant 1789;
12 DE L'ABADIE.
40 Pierre-Gorgonius de L'Abadie, né le 9 septembre 1766, élève au séminaire de Siiint-
Magloire à Paris, puis chanoine de l'église collégiale de Saint-Loubouer, mort vers 1845 ;
50 Jean-Timothée de L'Abadie, né le 22 août 1767, mort jeune;
60 Jean-Bernard II, chevalier de L'Abadie-Gauzies , né jumeau du précédent, cadet
gentilhomme dans le bataillon auxiliaire de Lorient , fut lieutenant au régiment Royal-
Martinique, n reçut un ordre du vicomte de Damas , maréchal de camp , gouverneur
des lies de la Martinique et dépendances, le 20 février 1788 (signé Damas; par M. le
général, signé Pinel). Il existe dans les archives de la famille un certificat du ministre
de la guerre, en date de Paris, le 15 janvier 1793, an II de la République, attestant
que, suivant l'état de situation du ci-devant régiment de la Martinique, daté du
l«r janvier 1792, le citoyen Jean-Bernard Labadie est Heutenant dans ce régiment
(signé Paghe). Mort en 1816, il avait été marié avec Louise- Adélaïde Chasteau.
70 Jean-Damase de L'Abadie, né le 11 décembre 1768, mort avant 1789;
80 Jean-Eusèbe de L'Abadie, né le 15 décembre 1769, mort en bas âge ;
90 Roch de L'Abadie, né le 16 août 1771, mort jeune;
IQo Raymond de L'Abadie, né le 21 août 1772, mort jeune;
lio Jean-Charles de L'Abadie, né le 5 mai 1775, obtint, le 26 août 1784, un certificat
de d'Hozier, constatant qu'il avait la noblesse requise pour être admis parmi les jeunes
gentilshommes que le Roi faisait élever dans les écoles militaires; il fut reçu, en
conséquence, à l'école militaire d'Auxerre, et s'y trouvait le 23 juillet 1790; émigra
peu après cette époque; fit la campagne de 1791 dans la compagnie de Noailles; passa
ensuite dans le régiment Royal-Émigrant , commandé par le duc de La Châtre; perdit
le bras droit à la sortie de Manheim , et fut fait chevalier de Saint-Louis vers le môme
temps. Il est mort à Bordeaux en 1830.
120 Louis-Marie-Augustin de L'Abadie, né le 7 septembre 1776, mort jeune;
iS» Vincent-Léon de L'Abadie, né le 21 janvier 1778 , obtint, le 3 mars 1787, un certificat
de M. Berthier, généalogiste par intérim des Ordres du Roi , attestant qu'il avait la
noblesse requise pour être reçu dans les troupes (signé Berthier). Il entra , en consé-
quence , comme élève aux Orphelins militaires de Paris , et est mort à la Martinique
vers 1803, laissant d'un mariage contracté dans cette contrée un enfant dont on
ignore le sort.
140 Marguerite de L'Abadie, appelée Mademoiselle d*Aydrein, née le 8 septembre 1761,
élève du Sacré-Cœur, à Paris , mariée à M. Jean-Marie de Prugue-Cézeron ;
150 Marthe de L'Abadie, née le 13 juillet 1765, morte en 1768;
I60 Marie-Françoise de L'Abadie, née le 4 avril 1774, morte en bas âge.
XI. Noble Jean-Bernard de L'Abadie de Gauzies, écuyer, seigneur d'Aydrein en
la paroisse de Vielle, né le 5 août ^760, reçu garde du corps du Roi le 5 janvier
-1778, obtint, le 5 mars -1788, un certificat de lieutenant aide-major de la compagnie
de Noailles, attestant qu'il servait dans ladite compagnie avez zèle et distinction
(signé Collinot). Il épousa, par contrat passé le 24 janvier ^788 devant La Peyrc,
notaire royal, demoiselle Marie L'Abadie du Motha, fille de Jean-Baptiste L'Abadie
du Motha et de demoiselle Thérèze du Puy de Touja; transigea, le 27 février ^808,
devant Garbade, notaire, avec Pierre Gorgonius de L'Abadie, son frère, sur le par-
tage de la succession de Jean-Pierre de L'Abadie, leur père commun, en présence de
la dame de Bérucbe, leur mère; et ne vivait plus le 4 janvier ^815, époque à laquelle
DE L'ABÀDIE. 13
sa veuve, agissant comme mère tutrice de Jean-Charles-Eugène de L'Abadie, fils
mineur issu de leur mariage, et assistée de M. Pierre de L'Abadie d'Aydrein, domi-
cilié de Saint-Justin, subrogé tuteur dudit mineur, transigea, par acte devant du
Pouy, notaire, avec M. Pierre-Henry-Théodore de L'Abadie d'Aydrein, domicilié de
Vielle, son flls aine, et M. Jean-Bernard II de L'Abadie d*Aydrein, son beau-frère.
Dudit mariage de Jean-Bernard de L'Abadie de Gauzies sont provenus :
l*» Pierre-Henry-Théodore, dont l'article suit;
2» Noble Jean-Charles-Eugène de L'Âbadie de Gauzies d'Aydrcin , marie , par contrat
passé le 31 janvier 1842 devant Du Casse, notaire, avec demoiselle Anne-Marie-Rose
deLaFitte, fille légitime de M. François-Thomas de La Fitle, ancien capitaine du
Génie, officier de la Légioii-d'lïonneur, et de dame Anne-Marie-Iiélène-IIenriette Fossé.
Il fut assisté dans cet acte de M. Pierre-Hcnry-Théodore de L'Abadie, son frère aîné,
demeurant à Vielle, et de M. Jean-Bernard-Achille de L*Abadie, son cousin, demeurant
à Saint-Justin.
XII. Noble Pierre-Henry-Théodore de L'Abadie de Gauzies d'Aydbein, chef des
nom et armes de sa maison, ancien mousquetaire de la 2^ compagnie de la Garde du
Roi, avec brevet de lieutenant de cavalerie en ^8^5 (signé Duc de Feltbe] , n'est pas
marié.
BRAiNCHE CADETTE, dite DE SALNT-JUSTIN.
X. Noble Jean-Baptiste de L'Abadie, écuyer, chevalier d'Aydrein, second flls de
noble Jean de L'Abadie, III^ du nom , écuyer, seigneur d'Aydrein, et de Marie-Anne
Dosque de Blanquefort, naquit à Vielle. Il fut marié, par contrat passé le 54 mars
4769, a\ec demoiselle Marie Pcistien ne , servit dans les gardes du corps du Roi,
compagnie de Noailles , et eut de sondit mariage :
lo Pierre, dont l'article suit;
2" N... de L'Abadie, demoiselle, née en 1775, morte eu bas âge.
XI. Noble Pierre de L'Abadie d'Atdbein, écuyer, naquit à Saint-Justin le 25 juin
J 771, et eut pour parrain noble Jean de L'Abadie, écuyer, seigneur d'Aydrein, son
grand-père. Il épousa, le 22 prairial an VI (^0 juin n98), sous l'assistance, entre
autres, de Jean-Bernard de L'Abadie d'Aydrein, son cousin, demoiselle Catherine
Prjos, fille légitime de François Pujoset de Françoise La Fargue, habitants de Mont-
de-Marsan. Pierre de L'Abadie était extrêmement jeune lorsqu'il perdit son père ; on
11 DE L'ÂBADIG.
demanda pour lui une sous-lieulenance d'infonteric , que les évéRements de la Révo-
lution ne lui pennirent pas de recevoir. Soldai sous la République , il devint liciilenant
de grenadiers à l'armée des Pyrénées. Il nomme dans son testament les trois enrants
provenus de soodit mariage , savoir :
1» Jean-fientard-Aciiille-Gharles , dont l'article suit;
!> Noble Louis de L'Abadie d'Aydrein , né le 4 mars 1809 , général de brigade, comman-
dant actuellemenl la subdivision du Rhône et la place de Lyon , officier de la Légion-
d'Honneur, marié au mois de février IS5I, avec mademoiselle Marie db Coral, dont:
A. Noble Cliarleti- Bernard -Louis de L'Abadio d'Aydrein, né au mois do mars 1852;
B. Demoiselle Hari^-Louise do L'Abadie d'Aydrein, nôe au mois de juin 1853.
3° Marie-Zàolide de L'Abadie, mariôo en 1821 à Jeon-Uarie-Léon Dufour, membre corres-
pondant de l'Institut de France;
t» Panny de L'Abadle d'Aydrein, morte en bas Age.
XII. Noblo Jean-Bernard-Achl Ile -Charles de L'Abidie d'Atdbein, ancien magistral,
né le 13 février 1801, a épousé, le 19 janvier 1850, Marie-Françoise- Virginie de
BiSQuiiT DE McGBiEi, sa coiislnc , fille de M. Alexis de Basquiat de Mugriet , ancien
lieulcnanl général an présidiai de Saint-Scver, membre de l'assemblée constttuanle ,
et de madame Augustine Pujos.
DALBESSARD. 15
AAAA/\AAAAAAAAAAAAAAAAAAA/V ./\A/VA/\/VAA/\A/VA/VA/\AAA/VA AA AA/\A/\A/V>J\^
D'ALBESSARD,
Nobles, iiESSiBBSy écuyers, chevaliers, seioneubs, barons de GALAPIÂN et de PUYMIGLAN;
— COMTES D'ALBESSARD et de HAUTES-VIGNES, etc. ; — en Bordelois et Agenois,
Armes : De gueules, à la croix ancrée d'or. Couronne de comte.
Famille ancienne qui , pendant trois siècles , a occupé les premières charges dans
le Parlement de Bordeaux.
N... d'ALBESSAED, conseillcr au Parlement de Guienne, fut, avec MM. de La
Chassaigne, président, et de Gourgucs, conseiller en la même Cour, député par le
Parlement pour complimenter Michel Montaigne lorsque ce dernier fut nommé maire
de Bordeaux.
La maison d'Albessard, Tune de celles qui ont été frappées le plus rudement par la
Révolution, ne peut, par suite de la perte de ses titres à cette funeste époque , établir
sa filiation qu'au moyen de quelques documents conservés dans les Archives de
Bordeaux. En voici la substance :
L N... d'Albessaid, dont nous ignorons les prénoms et les qualités, eut pour flls:
lo Messire Jean-Baptiste d*Albessard , avocat général au Parlement de Bordeaux , puis
président à mortier de la môme Cour, eut pour successeur, dans celte dernière charge,
André-Jacques-Hyacinthe Le Berthon, pourvu le 29 août 1748. Il avait épousé dame
Jeanne-Marie-Thérèze de Lespès.
2o François- Jacques, dont l'article suit.
IL Noble, messire François Jacques d'Albessabd, professeur royal en la faculté de
droit de TUniversilé de Bordeaux (n^6), puis conseiller du Roi en ses conseils,
président présidial, lieutenant général au sénéchal de Guienne et siège présidial de
Bordeaux, conservateur des privilèges de TUniversité de cette ville et juge de la
prévôté royale du palais de TOmbrière, se démit de ces charges en faveur de Joseph-
Sébastien de La Rose, qui en fut pourvu le 6 novembre n48. Il fut nommé conseiller-
lay au Parlement de Guienne et président en la seconde chambre des Enquêtes de
celte Cour, par lettres de provisions de Tannée n5^ et du 29 août 4748 (réception
do 45 novembre suivant), au lieu d'André-Jacques-Hyacinthe Le Berthon. Jacques*
l(i U'ALBESSARD.
François d'Albessard eut de son mariage avec dame Marîe-Élisabeth de Pbunes du
Vivier, sœur d'Alexis et de Mathieu de Prunes du Vivier, conseillers au Parlement
de Bordeaux, et fille de Mathieu de Prunes, banquier dans i'ile de la Martinique :
1° Jean-Baptiste, dont l'article suit;
2o N... d'Âlhessard, président au Parlement, père de :
Demoiselle N... d'Albessard, mariée à N... de Batz, baron de DIusse, officier au
régiment d'Armagnac.
30 Jeanne-Marie-Thérèze d'Albessard, née à Bordeaux le 23 janvier 1720;
40 Marguerite d'Albessard, née à Bordeaux le 23 juillet 1721 ;
5" Elisabeth-Victoire d'Albessard, née à Bordeaux le 27 février 1723, tenue sur les fonts
par Gaspard-Charles de Gousse, chevalier de La Roche-Alard, capitaine des vaisseaux
du Roi et gouverneur heutenant général pour Sa Majesté à Saint-Domingue ;
6° Angélique-Félicité d'Albessard, née à Bordeaux le 26 février 1726;
70 Marie-Rose-Élisabeth d'Albessard, née à Bordeaux le 13 août 1727;
8° Marie-Thérèze-Félicité d'Albessard, née à Bordeaux le 9 septembre 1729.
III. Messire Jean-Baptiste d*Albessard , chevalier, seigneur, baron de Puymîclan ,
comte de Hautes-Vignes, en Agenois, conseiller du Roi, avocat général au Parlement
de Bordeaux jusqu'au ^8 janvier 175^, que Claude Miotte de Ravanne fut pourvu de
celle charge, naquit à Bordeaux le i^^ février -1716; assista, en n89, à TAssemblée
générale de la Noblesse d'Agenois, et périt à Bordeaux sur Téchafaud révolutionnaire.
Il a laissé de son mariage avec dame Louise-Claire Hahoche-Payigné :
i® Jacques, dont l'article suit;
2° Nicolas-Philippe d'Albessard, qui servit sous la République, fit la campagne d'Egypte,
et est décédé sans alliance;
Z° Colombe d'Albessard, alliée à M. de Momard, consul de France à Malaga, dame de
la maison de madame Victoire de France.
IV. Jacques, comte d'Albessard, né à Paris le ^4 octobre ^68, fut admis, en
^87, comme cadet-gentilhomme au régiment de la Guadeloupe ; au moment où éclata
la Révolution, il était lieutenant dans le même corps. Arrêté, ainsi que presque tous
les autres officiers par les soldats révoltés de son régiment, il fut embarqué et conduit
dans les prisons de Nantes, d'où il eut le bonheur de s'évader. Arrivé à Bordeaux,
M. d'Albessard apprend que son père est détenu dans la prison de ville. N'écoutant
que sa piété filiale, il demanda alors au Comité de Salut Public qu'il lui fut permis
de remplacer dans la captivité son père, vieillard de 82 ans, qui ne pouvait inspirer
aucune crainte au gouvernement. Mais ces hommes, étrangers à tout sentiment
généreux, ne comprirent pas ce trait sublime de dévouement , et n'y répondirent que
par ces mots atroces : — « Ce n'est pas trop d en avoir deux sous la main. » — Son
Incarcération immédiate fut ordonnée.
Peu de jours après, les terroristes faisaient mettre à mort le vieillard jugé pour la
D'ALBBSSARD. 17
forme. Mais le règne de Robespierre touchait à sa fin : son supplice vint rendre à la
liberté un grand nombre de personnes que la tyrannie destinait à Téchafaud. Jacques
d*Albessard sortit de prison dépouillé de tous les biens que sa famille avait possédés.
Il épousa, enn76, Angélique-Josëphe de Bbiyazag, née à Bordeaux le 27 avriH774,
fille de messire Jean-Baptiste-Guillaume-Léonard de Brivazac, conseiller-lay au
Parlement de Bordeaux , et de dame Marguerite de La Porte de Puyferrat. Le 4
novembre i 824, le roi Charles X , connaissant le dévouement et les malheurs de M. le
comte d'Albessard , accorda à la comtesse d'Âlbessard une pension de 500 fr. f brevet
ùrig. enparchj. Dudit mariage sont provenus :
10 Guy-Émile, dontrarticle suit;
20 Jean-Baptiste- Jules d'Albessard, qui se noya dans la Garonne en 1830;
30 Angélina d'Albessard;
40 Marie-Léontine d'Albessard.
V. Guy-Émile, comte d'âlbessaed, a épousé mademoiselle Marie- Florence de
MoRTALEMBEET DE Cebs, fiUc dc MXharles-Victor, marquisdcMontalembert de Gers,
et de madame Florence-Honorine Bidé de Maurville.
18 D'AUZÀG DE LA MARTINIE.
/\/y\A/>A/\AAAAAAA/\AAA/>AAAAAAAAAAAAA/\/\yV\AA7>^^
D'AUZAC DE LA MARTINIE,
Nobles hommes, biessires, nobles, écuyers, seigneurs de LA MARTINIE, YIMONT, GAMPA-
GNAC, SÉRUZEL, LA SALÈVE, CRAMBOLS, CARBONNIEUX, BALOUS, etc. ; — en Agamis,
BordeUns, Condomois, etc.
Armes : — D*Auzag de La Martinie : Parti, au 4, d*azur, à la tour ouverte, ajourée et crénelée
d'argent, maçonnée de sabler surmontée d'une étoile d'or; au 2, de gueules, à la fasce en divise
d'or, accompagnée en chef et en pointe d'un croissant aussi d'or, surmontés chacun d'une étoile
du même. Couronne de comte. — D'Auzag de Gampagnag : Parti, au 4, d'azur, à la tour
d'argent, entourée d'un cep de vigne de sinople et surmontée d*une étoile d'or; au 2, de gueules,
à la fasce d'or, accompagnée de deux croissants du même, posés Vun en chef et l'autre en pointe
de Vécu, et surmontés chacun d*une étoile d'argent, Aliàs : Coupé, au 4, de gueules, à la fasce
en divise d'argent, accompagnée en pointe de deux croissants rangés du même, et en chef de
deux étoiles rangées d'or; au $, d'azur, à la tour d'argent, entourée d'un cep de vigne de sinople.
Couronne de comte; supports : deux lions.
Cette famille, noble d'extraction , l*une des plus anciennes et des mieux alliées de
la province de Guienne, parait avoir pris son nom du bourg d'Auzac, situé aux
environs de Gourdon , en Quercy, actuellement compris dans le canton de Saint-Projet.
La branche atnée , surnommée de La Martinie, a constamment fait profession des
armes. La généalogie que nous en donnons ci-après a été dressée exclusivement sur
titres originaux et copies en forme, aussi bien que d'après les preuves que cette
famille a établies devant le Juge d*armes de France, le ^4 décembre n54.
La branche cadette , surnommée de Campagnac, ne nous ayant pas fait parvenir
ses titres , malgré nos demandes réitérées , il nous a été impossible de continuer sa
filiation jusqu'à nos jours.
I. Michaud d*Auzac, écuyer, demeurant à Beauville , en Agenois, fit son testament
le 24 mai 4555. Il laissait de son mariage avec feue demoiselle Jeanne de La Ciompe :
l» Izaac, dont l'article suit;
2o Demoiselle Jeanne d'Auzac, dame de Séruzel, à qui son père légua , par son testament,
une somme de 2,000 livres. EUe ne vivait plus en 1641.
3<* Marie d'Auzac, alliée : 1» avec sire Pierre Bries; 2» par contrat passé le 27 octobre
1619, avec noble André de Saint-Orens, écuyer.
IL Izaac d'Auzac , écuyer, sieur de Vimont , fut institué héritier universel par le
D'AUZAC DE LA MARTINIE. 19
testament de son père. II ne vivait plus en ^641 , et avait épousé , selon contrat passé
le 24 novembre 4 64 5 , Estber de La Roque, veuve d'Izaac Roques, receveur de la
dame de Beauville. De ce mariage :
lo Jean, dontrarticle suit;
2o Guillaume d'Auzac, sieur de Gampagnac, habitant à BeauviUe, transigea en 1641 avec
son frère Jean d'Auzac, sieur de La Martinie, pour les droits qu'il avait à prétendre
sur la succession de leur père et sur celle de Jeanne d'Auzac , leur tante. Par lettres
patentes en date du 18 janvier 1643, Guillaume d'Auzac fût pourvu de la charge de
conseiller du Roi garde des sceaux au siège présidial et sénéchaussée d*Agen, en
remplacement de Jean de Sarrau. Il obtint des lettres d*honneur de cet office le 12
juin 1686, et avait laissé veuve dès 1696 demoiselle Jeanne d*Audebart de Saveuse, sa
femme, qu*il avait épousée vers Tannée 1641. De ce mariage est provenue la branche
D*AuzAC DE Gampaonag, qul faisait partie de la noblesse d*Agen en 1750, comme on le
voit par les rôles de capitations nobles de cette époque. GuiUaume d'Auzac eut pour fils :
Joseph d'Auzac, baptisé le 2 février 1651, filleul de Jean d'Auzac, son oncle.
Messire Pierre-Vincent d'Auzac, écuyer, seigneur de LaSalève, a été représenté, le
12 mars 1789, en quaUté de gentilhomme, à l'Assemblée de la Noblesse d'Agen,
par:
Messire Pierre-Blaise-Bemard d'Auzac, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et miU-
taire de Saint-Louis, en son nom et celui de Jean-Baptiste, marquis de Timbrune.
Demoiselles Marie et Françoise d'Auzac, dames de Grambols, ont été représentées
à la même Assemblée par messire Jean- André -Michel -Marie de Lanîourous,
seigneur de Pleineselve.
Jean-Urbain d'Auzac de Gampagnac, écuyer, obtint, le 14 décembre 1734, ainsi que
ses frères Pierre-Vincent et Pierre-Biaise-Bernard d'Auzac de Gampagnac , dont nous
venons de parler, de Louis-Pierre d'Hozier, juge d'armes de France , un certificat
attestant que, sous le bon plaisir de Sa Majesté, ils étaient en droit de jouir de
tous les privilèges et exemptions dont jouissaient les autres gentilshommes du
Royaume.
III. Noble homme Jean d'Auzac, I*''' du nom, écuyer, sieur de La Martinie, y
demeurant, au territoire de Beauville, épousa, par contrat passé le 9 novembre 4 642,
damoiselle Foy de Cabbonriee, dame de Carbonnieux, fille de feu noble homme Pons
de Carbonnier, écuyer, seigneur de Lisse, et de Marthe de Gironde \ à ce contrat assis-
tèrent : messire Asdrubal de Perron , seigneur de Carbonnieux , baron d'Âmbrus , de
Sainte-Gemme et d'Avensan; messire François de Gironde , seigneur do Teyssonnat , et
messire Jean de Carbonnier, sieur de Malacoste, oncles de la future. Jean d'Auzac et
8a femme passèrent un contrat de ferme, le 47 mai 4646, devant Boissonnade,
notaire à Beauville, en Agenois, de leurs biens situés dans la juridiction de Castil-
lonnez, en foveur du sieur Salban. Il fit son testament le 2 juin 4664. Sa femme
vivait encore au mois de décembre 4674, et l'avait rendu père de :
io François, dont l'article suit;
2o Joseph d'Auzac de La Martinie, mentionné dans le contrat de mariage de son frère,
20 D'AUZAG DE LA MARTINIE.
prêtre , curé de Glermont-Dessus, chanoine du chapitre de Saint-Pierre de Moissac. Une
ordonnance des commissaires délégués par le Roi pour la réception des armoiries et
leur inscription dans T Armoriai Général de France, en date du 13 août 1700, lui a
attribué faussement pour armes : d'or, au soleil de gueules, à la bordure componée de
sable et d'argent (Armoriai Général de France, côté Guienne, registre du Clergé), Une
seconde ordonnance, du 17 juin 1701, lui attribue avec aussi peu de raison : d'or, à la
bande de sable, chargée de S roses d'argent. (Ibid.)
30 Marie-Anne d'Auzac de La Martinie, mentionnée dans le contrat de mariage de son
frère aîné.
IV. Noble homme François d'âczac, I^^du nom, écuyer, sieur de La Martinic,
demeurant à Caussac, épousa : -1® suivant contrat du 20 décembre ^674, demoiselle
Jacqueline du Ceos de La Càssaigne, morte avant n^O, flUe de messire Jean du
Gros, avocat en Parlement, sieur de La Cassaigne, et de demoiselle Anne de Pélissier
(acte passé devant Tocetonde, notaire royal à AgenJ; 2® demoiselle Angélique
DE Febbagut. Du premier lit :
lo Jean, dont l'article suit;
20 Noble, messire Joseph d'Auzac de La Martinie, prêtre , docteur en théologie, prieur de
Saint-Hilaire de Durfort, en Quercy, tonsuré en l'église paroissiale de Monbrand, le 7
août 1701, suivant lettres de tonsure à lui délivrées et contresignées , le 22 mars 1715,
par François, évoque et comte d'Agen. Par une convention sous seings-privés, du 6
juin 1721, Joseph d'Auzac, agissant en qualité de tuteur de ses neveux, ûls de Jean,
son frère , transigea avec son père , noble François d'Auzac , et assura à celui-ci une
pension annuelle de 500 livres , pour tous les droits qu'il avait à prétendre sur la suc-
cession du même Jean d'Auzac, fils atné. Le 9 juin (môme mois), et en la même
quaUté, Joseph d'Auzac passa un contrat de ferme, devant Yitrac, notaire à Beauville,
des biens délaissés par sondit frère, et, par un acte du 23 juin 1742, subrogea à ses
droit, lieu, place, action et hypothèques, messire François d'Auzac de La Martinie,
son neveu.
30 Louis d'Auzac de La Martinie , mort à un âge peu avancé , est mentionné dans une
transaction sous seings-privés passée entre François d'Auzac de La Martinie et le sieur
de Barastin , son cousin germain ;
40 Marie-Anne d'Auzac de La Martinie fit donation de tous ses biens à noble François
d'Auzac, écuyer, sieur de La Martinie, son neveu, par acte passé devant Audubert,
notaire royal de la ville d'Agen, le 9 juin 1768;
50 Antoinette d'Auzac de La Martinie, non mariée.
Du second lit :
■
6» Foy d'Auzac de La Martinie, damoiselle, mariée à noble messire N... de Barastin,
écuyer.
V. Noble Jean d'Auzac, II^ du nom, écuyer, sieur de La Martinie, épousa, suivant
contrat passé le 28 février n^O, Marie de Simont de Bbouthièbe, fille de noble
homme Joseph de Simony, écuyer, seigneur de Brouthière , et de dame Rachel de
D'AUZÂG DE LA MARTINIE. 21
Geneste (acte passé devant Frébon, notaire royal dans la ville de la Parade, en
AgenoisJ.
Jean d'Âuzac avait été émancipé par acte Judiciaire, en date du 27 mars n05, et
nommé par noble François d*Âuzac de La Martinie, son père, pour recueillir la
donation de la moitié des biens de ses père et mère, comme il avait été convenu dans
leur contrat de mariage. Il fut tué dans des circonstances qu'il n'explique *que d'une
mam'ère très-imparfaite dans son testament, reçu le ^7 mars ^7^ par Jean Pastecb,
curé de Saint-Sixte, au diocèse d'Âgen. Après avoir reçu des blessures qui occasion-
nèrent sa mort, il fut transporté dans la maison du nommé Gayraud, Jurât de
Combebonnet, au lieu de Naudon, paroisse d'Engayrac, et, en l'absence du notaire
et du curé de la paroisse, il dicta ses dernières volontés au curé de Saint-Sixte. Il
déclare formellement qu'on ne doit pas accuser de sa mort noble Bonaventure de
Bourran, qui se trouvait avec lui au moment de l'affaire malheureuse qui lui est
arrivée en badinant, comme il le dit ; il déclare , en outre , laisser quatre enfants , dont
il va être parlé, et sa femme enceinte; institue pour son héritier général Joseph-
François d'Auzac de La Martinie, son fils atné, auquel il subtitue, en cas de décès, le
posthume, supposé que ce soit un enfant mâle. Joseph-François d'Auzac recueillit en
effet le bénéfice de cette disposition du testament de son père; mais étant mort sans
postérité et sans faire son testament, sa succession, après des contestations fort
longues entre ses sœurs et son frère plus Jeune, fut divisée par portions égales. Ce
dernier, par suite de l'irrégularité du testament de Jean d'Auzac , son père , fut privé
du bénéfice de la substitution contenue dans ledit testament. Le château et les terres
de La Martinie se trouvant partagées en quatre parts , passèrent en des mains étran-
gères , et François d'Auzac de La Martinie , appelé à continuer la descendance directe ,
vint se fixer dans la maison noble de Balous, paroisse de Saint-Germain de Caumont,
en Condomois, dans les environs de Marmande, terre qui lui avait été apportée en
dot par sa femme.
Marie de Simony de Broulhière , étant devenue veuve de Jean d'Auzac , épousa en
secondes noces, par contrat passé devant Vistorte, notaire royal à La Parade, en
Agenois, messire Jean- Alexandre de Gripière, chevalier, seigneur de Moncroc, fils de
messire Alexandre de Gripière, chevalier, seigneur de Moncroc, de Laval et autres
lieux , lieutenant de nosseigneurs les maréchaux de France , et de dame Thérèze-
Cbarlotte du Bois de Frésières. De son mariage avec Jean d'Auzac étaient provenus :
[o Noble Joseph-Françols d'Auzac, écuyer, seigneur de La Martinie, né le 4 septembre
1712, mort en bas âge, ainsi qu'il est dit plus haut;
2o François , qui a continué la descendance ;
30 Françoise d'Auzac de La Martinie, mariée à noble Jean de Giniez de La Poujade, sei-
gneur du Sap;
40 Antoinette d'Auzac de La Martinie, non mariée;
S» Marie-Anne d'Auzac de La Martinie , alliée à noble Jean de La Goste , sieur de Maisonnié.
22 D'AUZAC DE LA MARTINIE.
VI. Noble François d'âuzac, II® du nom, écuyer, seigneur de La Martinie, né
posthume le 7 avril M ^7 (moins d'un mois après la mort de son père), épousa, par
contrat passé le 5 décembre n58, damoîselle Magdeleine-Victoire de Boileac de
Saint-Pau , fille de noble Claude-Jean-Chrysostôme de Boileau de Saint-Pau , écuyer,
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandant les exercices d'ar-
tillerie à l'École royale et militaire, et de défunte dame Jeanne d'Espîne. Il adressa sa
demande en maintenue de noblesse à nosseigneurs de la Cour des Âydes et Finances
de Guienne, le 22 aoùt^TT, après que, le -1^ juin précédent, fut intervenu un arrêt
de celte Cour, ordonnant qu'il articulerait ses faits de généalogie et noblesse. Les
pièces et titres concernant la noblesse de sa famille ayant été prêtés à la branche de
Campagnac, puînée de celle de La Martinie, sa réponse et le jugement de la Cour
des Aydes doivent faire partie de cette collection. François d'Auzac eut de sondit
mariage :
io Glaude-Ghrysostôme y dont rarticlo suit;
2» Magdeleine d'Auzac de La Martinie, mariée, le 12 prairial an IV (31 mai 1796), à
messire Joseph de Sauvin, sieur de Bonnecaze, fils de Marc de Sauvin , sieur de Bon-
necaze, et de Françoise Glaverie, par contrat passé devant Salinaires, notaire public à
Bruch;
3» Marie d'Auzac de La Martinie, mariée à Jean-Baptiste Dario, docteur en médecine, ûls
de N... Dario et de demoiselle Jeanne de Meillan;
4o Suzanne d'Auzac de La Martinie, mariée à N
VII. Noble Claude-Chrysostôme d'Auzac de La Martinie, écuyer, seigneur de La
Martinie, né le i^^ décembre n59, épousa, par contrat passé le 5 septembre ^786,
Marie Labam , fille de messire Jacques Laban , écuyer, et de dame Marthe d'Estrac.
De ce mariage :
lo Louis, dont l'article suit;
2'» Magdeleine-Ck)raly d'Auzac de La Martinie, née le 28 mars 1790, mariée, le 19 mai
1805 , à noble , messire Jean-Marie-Joseph de Sauvin , sieur de Bonnecaze , fils de Joseph
de Sauvin , sieur de Bonnecaze , et de dame Charlotte de Gripière de Moncroc ;
3<> Marie-Laure d'Auzac de La Martinie , mariée , le 29 janvier 1818 , à messire Alexis de
Barbot , fils de feu Etienne-Michel de Barbot et de feue Marie-Thérèze Martel.
VIII. Noble Louis d'Auzac de La Maetinie , écuyer, chef des nom et armes de sa
famille, a épousé, le 29 novembre -18^9, demoiselle Rose de Villeneuve, fille de
M. Jean-Baptiste-Arnaud de Villeneuve, et de dame Félicité Martin de Bonnefont, et
nièce de M. Martin de Bonnefont, en son vivant archiprêtre, curé de Marmande,
dont le comte de Marcellus a écrit la vie. De cette union :
1« Noble Jean-Marie-Joseph-Henry d'Auzac de La Martinie, écuyer, né le 8 novembre
1820, membre du Conseil Général du département de la Gironde, marié, le 24 a\ril
1854, à mademoiselle Rose-Élisabeth-Marguoritc Dislb de La Lande, fille de M. Henry
p-AUZAC DE LA UARTINIB. 23
Disle de Laldnile el de dame Victoire-Henrielte de Puch de MontbreUin. De ce mariage :
Noble Jean-Marie-LouiB-GeorgeBd'AuzacdeLaHartinie, éciiyer, né le! février ISâS.
S* Noble Jean-Alexis-LodoLc d'Auzac deLaMarlinie, écuyer, né le S8 juillet 1827;
S' Noble AlexiB-Ludovic d'Auzac de La Martinie, écuyer, né en 1S33, marié, le 3 juin
1657, à mademoiselle Harie-Augusline-HenrieLte-Sophie DE Boeus, fille de H. Armand
de BoBcas et de N... du Val de Saint-Héard ;
4° Noble Alexis^abriel d'Auzac de La Martlnle, écuyer, né le 31 avril 1839;
&■ Uarie-Caroline d'Auzac de La Hartinie, née le 17 janvier 1833, mariée, le 6 juillet
I8U, ft noble Harie-Édouard de Lary de La Tour, chevaUer, fils de Bernard -Marie-
Joseph, comte de Lary de La Tour, ancien lieutenant au régiment de Lyonnois, el de
dame Marlfrfraiiçoise-HeDriette de Batz de Hirepoix.
24 CARTIER DE COJIRONNEAU.
CARTIER DE COUROMEAU ,
Nobles, messires, écuyers, sieurs de SAINT-PHILIP; — seigneurs de CAZENAC, SAINT-ANDRÉ,
LE GRAND-RENOM, elc. ; — en Blésois, Navarre, Hollande, Bordelois, Bazadois, etc.
Armes : D'azur, à 5 pommes de pin d'or, posées t et 4, Casque de profil, orné de ses
lambrequins d'or et d*azur.
Les différents pays que la famille Cartier a habités, ses voyages, sa vie nomade
pendant près de deux siècles, les persécutions presque constantes dont elle a été
Tobjet, depuis que Calvin prêcha la Réforme jusqu'à la Révocation de TÉdit de
Nantes, sont autant de causes qui ne lui permettent plus aujourd'hui le rapport de ses
titres primitifs. Son nom s'est écrit indifféremment Cabtieb, Quabtieb et Chabtieb.
La première orthographe étant définitivement fixée dans cette maison depuis plus de
deux cents ans, nous l'avons adoptée exclusivement dans ce travail.
L Jacques Cabtieb, l'un des plus savants et des plus expérimentés navigateurs de
son temps, issu d'une famille noble des environs de Blois, naquit à Saint-Malo, en
Bretagne, le M décembre ^494. Il quitta de bonne heure sa patrie pour courir les
mers. En ^534, il s'embarquait pour explorer le Canada, dont le baron de Léry avait
découvert une faible portion dès l'année ^5^8. Visitant avec soin cette nouvelle
contrée, il fit une description exacte des lies, ports, côtes, détroits, golfes, rivières
et caps qu'il avait reconnus et nommés lui-mêmes. Après avoir découvert le fleuve
Saint-Laurent, il le remonta jusqu'à l'île de Montréal, et là, ayant fait élever une
grande croix surmontée des armes de France , il prit possession de tout le pays au
nonMu roi François F^ (Mobébi; les Navigateurs t7/t^^res^ par Léon Guébin, ^846;
La Cboix du Maine , Relations du Canada, )
Jacques Cartier épousa, en ^5^9, demoiselle Catherine des Gbanges, fille de
Jacques des Granges, connétable de la ville et cité de Saint-Malo.
C'est à cet homme illustre que les monuments et mémoires de la famille Cartier
font remonter l'origine de celle-ci, origine consignée sur un aperçu généalogique de
cette maison, rédigé longtemps avant ^789. Les titres peu nombreux qu'elle a
consenés établissent d'une manière authentique la filiation qui va suivre :
!<> Guillaume, qui suit;
30 N... Cartier passa à Genève en 1540, y exerça la profession de médecin, s'y maria, et
eut un fils qui s'établit à Neufchâtel. De ce fils vint :
CARTIER DE COURONNBAU. 25
N... Cartier, qui fut ministre de mylord Dodrick, à La Haye, en Hollande.
30 N... Cartier, ministre, se fixa à Genève en môme temps que son frère. Son petit-fils
fut ministre de mylord Wilhamson, ambassadeur du roi d'Angleterre à la paix de
Riswick, et suivit ce seigneur en Angleterre, où il devint son chapelain.
II. Guillaume Cibtieb, fils de Jacques Cartier, dont nous venons de parler
f Mémoires cités) y était issu d'une famille noble et opulente de Blois. Il renonça aux
avantages que sa naissance lui offrait, et passa à Genève , avec deux de ses frères, en
^540, pour y étudier, sous Calvin, la religion naissante. Calvin ne tarda pas à
reconnaître le génie de Guillaume Cartier. Pour le soustraire à la persécution de
Henry II , roi de France , il proposa à l'amiral de Coligny d'envoyer le jeune adepte
avec Pierre Richer, célèbre ministre de Genève , prêcher TËvangile aux peuples du
Brésil. Partis de Honfleur au mois de novembre ^556, les deux missionnaires débar-
quèrent à 111e de Coligny au mois de mars A 557 ; mais bientôt , mécontentés par le
chevalier de Yillegagnon, commandant pour le Roi dans cette colonie, ainsi que
l'explique nettement l'historien Jean de Léry dans son Voyage du Brésil , ils se retirè-
rent en France. (De Mainbourg, Histoire du Calvinisme y î^ édit., t. /*% p. 154,
Paris y 168i.)
Le nom de Guillaume Cartier (Guillelmus QuarteriusJ est inscrit dans le Livre des
Martyrs et dans V Histoire ecclésiastique des Églises réformées de France, imprimée
en 4580 à Anvers.
De retour dans sa patrie , Guillaume Cartier s'y maria avec une demoiselle de la
maison de^issoifPiEBBE, probablement tante de François de Bassompierre, chevalier
des Ordres du Roi, colonel général des Suisses et maréchal de France. Les persécu-
tions l'ayant forcé d*abandonner ses biens , il se réfugia avec sa femme à Genève.
Jeanne d'Albret , reine de Navarre , à la Cour de laquelle la réputation de Guillaume
Cartier était parvenue, l'attira auprès d'elle , le nomma son aumônier et donna à sa
femme et à son fils la résidence de Blois. Guillaume Cartier assista cette princesse de
ses conseils , la suivit dans ses différents voyages , et se trouva avec elle à Montpellier
lorsque la paix s'y fit sous le règne de Charles IX. Sa femme était morte vers cette
époque, d'une maladie occasionnée par les longs ennuis de sa condition. Eliézer, son
fils, étant allé retrouver son père, Guillaume Cartier le laissa auprès de Jeanne
d'Albret , et obtint de cette princesse un congé pour aller à Blois rentrer en posses-
sion de ses biens, dont il avait été dépouillé durant les troubles; mais il ne put
parvenir à récupérer sa fortune , et mourut bientôt après , généralement regretté de la
reine de Navarre et de tous ceux qui le connaissaient.
III. Eliézer Càbtieb, fils du précédent, naquit le 25 juin ^559, et fut baptisé à
Genève facte en latin, copie). Laissé par son père auprès de la reine de Navarre, à
Montpellier, il suivit cette princesse en Béam, et s'attacha depuis à sa fille, Catherine
de Bourbon, princesse de Navarre et duchesse de Lorraine.
4
26 CARTIER DE GOUROKNEÂU.
Eliézer Cartier épousa, en Béarn, la veuve du fils du premier président de Pau,
nommée N... de Sallette, dont le défunt mari avait succédé à Guillaume Cartier en
qualité de ministre chez la reine de Navarre. De ce mariage provinrent :
1» Daniel, dont rarticle suit;
2<» N... Cartier, épouse de N... Meunier de Moulidars, conseiller en la Chambre des
Enquêtes du Parlement de Paris, habitant du château de Moulidars, près Chàteauneuf,
en Angoumois ;
3» N... Cartier, qui fut aussi mariée à un conseiller de la même Cour.
IV. Daniel Cartier, né le 47 février 4600 , baptisé à Lescar, ministre de la religion
réformée, exerça successivement ce ministère à Orthez, à Limeuil, à Bazas, au
Fleix , et enfin à Saint e-Foy. Qualifié Ministre de la parole de Dieu, il épousa , par
contrat passé le dernier janvier 4637, devant Duvergier, notaire royal et garde-note,
demoiselle Jeanne Grenier, dite la petite Jeanne, fille de Pierre Grenier, avocat en la
Cour de Parlement de Bordeaux , et d'Elisabeth de La Lande , de la ville de Sainte-
Foy, en Agenois f copie en papier J, Sa femme et lui firent leur testament mutuel
devant La Faye , notaire royal , le 4 4 mai 4 676 , à Sainte-Foy-sur-Dordogne , diocèse
d'Agen , sénéchaussée de Libourne. Dans cet acte , ils nonunent leurs enfants dans
Tordre suivant , savoir :
10 Pierre, dont Tarticle suit;
2o M« Daniel Cartier, sieur de Saint-Philip , ministre du saint Évangile à Rotterdam , mort
à Leyde, en Hollande, le 24 mars 1711, à Tâge de 73 ans, est Fauteur d*un ouvrage
intitulé : Prières dévotes, qui a eu plusieurs éditions, dont l*une a été réimprimée à
Amsterdam en 1738, par les soins de son fils, ministre à Rotterdam en 1729, né de
son mariage avec demoiselle N... Lespinasse. Daniel Cartier a formé une branche qui
subsistait encore en Hollande en 1781.
3<» Paul Cartier, légataire de 3,000 livres par le testament de ses père et mère, n fit
enregistrer les armes de sa famille à TArmorial Général de France, à Bordeaux, le 3
novembre 1699, dans la forme qu'elles se trouvent décrites ci-dessus.
y. M® Pierre Cartier , p^ du qqqi ^ avocat en Parlement et chambre de TËdit de
Guienne, naquit à Bazas. Il épousa, par contrat passé le 40 mai 4676, devant La
Faye , notaire royal , Marguerite Vidal , demoiselle de la ville de Sainte-Foy ; le 27
avril 4 679 , il acquit de Pierre Rigaud , sieur des Baraton , le domaine de Cazenac ,
situé dans les environs de Sainte-Foy, et mourut à Tépoque de la révocation de TÊdit
de Nantes (4685). De son mariage provinrent :
lo Pierre, dont Tarticle suit;
2o Demoiselle Marie Cartier, qui passa en Hollande avec sa mère, et s*y maria à Abraham
Géraud, négociant. Elle mourut à Rotterdam, et laissa trois fils.
VI. Pierre Cartier , II* du nom, écuyer, sieur de Cazenac, consul de la ville de
Sainte-Foy en 4745, 4724, 4725, garde du corps du Roi dans la compagnie de
CARTIER DB GOUROMNBAU. 37
Bouflters , mort à Saint-André en n44 , obtint , le 4*' Janvier -1709 , un certificat de
M. le maréchal duc d'Harcourt , capitaine des gardes , constatant qu*il avait servi avec
toute la distinction et la fidélité possibles, et donné, dans toutes les occasions, des
marques de valeur et de bonne conduite. Dès le 25 janvier -1708, il avait épousé, par
contrat passé dans la ville de Sainte-Foy, en Agenois, devant Jauge, notaire royal,
demoiselle Marie Le Jukie, fille de feu M® Etienne Le Junie, avocat en Parlement, et
de sa veuve demoiselle Marie de La Barre , alors épouse de M* François Bellet. Pierre
Cartier fut assisté dans cet acte de : Pierre Roche , écuyer, sieur du Pontet , son oncle ,
et d'Etienne Roche , écuyer, sieur du Pontet , garde du corps du Roi , son cousin ; —
la future , de noble Hélie Le Junie , écuyer, sieur de Jamac , son oncle paternel , et
dame Marguerite de Vincent, sa tante; demoiselle Anne Le Junie, épouse d'Etienne
Goulard, écuyer, sieur du Montel; demoiselle Henrye Le Junie, épouse de Hélie
Fontayne sieur de La Goudret f copie en parch.J. De cette union provinrent :
lo Etienne, dont Tartiele suit;
20 Louis Cartier, écuyer, lieutenant d'infanterie au régiment d'Anjou, né le 27 décembre
1711, mort à Gualtieri, en Italie, le 8 octobre 1735, sans alliance;
30 Pierre Cartier, écuyer, conseiller du Roi et son procureur en la juridiction de Sainte-
Foy, né le 16 août 1715, mort, le 6 octobre 1779, dans sa charge, qu'il avait exercée
avec distinction pendant quarante-deux ans. Il n'avait pas été marié.
40 Demoiselle Marie Cartier, morte sans alliance le 6 août 1778 ;
50 Demoiselle Sybille Cartier, morte également sans alliance le 1*' février 1776.
Vn. Etienne Cartier, écuyer, capitaine d'inftnterle au régiment Royal-Comtois,
puis dans celui de Bassigny, naquit en la paroisse de Saint-André de Cabeauze, archi-
prétré de Sainte-Foy, le 25 octobre ^24. Il mourut au service le 4-1 août 4755,
comme l'énonce un certificat en date du 9 février 4772, signé par le lieutenant
colonel et les officiers majors dudit régiment, témoignant qu*il a servi comme un
homme d'honneur dans toutes les occasions qui se sont présentées. Il avait été marié ,
par contrat passé le 44 décembre 4747, devant Pascaud, notaire royal, à demoiselle
Marie-Magdeleine BiissELLiifCB , morte en 4 84 6 , à TAge de 96 ans. De cette union :
io Pierre, dont l'artide suit;
20 Izaac Cartier, sieur de Saint-André, mort fort Jeune.
VIII. Messire Pierre Cartier, III« du nom, écuyer, sieur de Saint-André et du
Grand-Renom, seigneur de Couronneau, garde du corps de Monsieur, frère du Roi,
né à Saint-André en la paroisse Notre-Dame de la ville de Sainte-Foy, le 20 mars
4750, mort à Couronneau en 4848, ser\it dans la compagnie des Gardes commandée
par M. de Moreton , comte de Chabrillan, avec toute la distinction et la fidélité possible,
ainsi que Fénonce un certificat de cet officier. Il épousa , par contrat passé le 4 8
septembre 4775, devant Brun, notaire royal, demoiselle Jeanne-Marie Metzoun&s
28 CARTIER DE COURONNEAU.
DE GouBOMiEAU, morle en 4840 à Tâge de 90 ans, fille légitime d'Etienne Meyzonnès,
sieur de Couronneau, et de feue demoiselle Marie Morin (copie enparch.J.
Sur la réquisition que Pierre Cartier fit au Juge d'armes de France de lui confirmer
les armoiries que Paul Cartier, frère de son bisaïeul , avait fait enregistrer à TArmorial
Général en conséquence de Tédit du mois de novembre 4 696 , Antoine-Marie d'Hozier
de Sérigny, chevalier, juge d'armes de France, chevalier grand'-croix honoraire de
l'Ordre royal des saints Maurice et Lazare de Sardaigne , vu les titres que nous avons
cités dans celte généalogie , à partir du testament de Daniel Cartier et de Marguerite
Vidal du 4 -1 mai \ 676 , confirma pour armes audit Pierre Cartier, écuyer, le blason
que nous avons décrit ci dessus [orig. en parch., à la date du 16 juillet 1181, signé
d'Hozieb de Sérignt et scellé, et plus bas : par Monsieur le Juge d'armes de France ,
DuPLESSis ) . Dudit mariage de Pierre Cartier provint :
IX. Jacques-Etienne Cabtieb de Coubonneau , né en ^76 à Saint-André, décédé ù
Couronneau en août 4846, fut marié, par contrat passé le deuxième jour complé-
mentaire an VI de la République française (48 septembre 4797), devant Garreau-
Fontneuve , notaire public, à demoiselle Marie-Hélène- Agathe de Rossane de Cazenag,
née le 45 novembre 4 784 , morte en 4847 à Couronneau, fille légitime de Jean-Louis,
comte de Rossane, et de madame Suzanne de Rigaud de Grandefont fcop. enpap.J,
A ce contrat ont assisté : Elisabeth d'Estutt de Solminiac, N... Rigaud du Marchés,
N... de Roche, N... de Bérail, N... de Fillol, etc. Jacques-Etienne Cartier de Cou-
ronneau , décédé au mois d'août 4 846 , a eu de sondit mariage :
lo Jean-Louis-Dion, dont rarticle suit;
20 Suzanne-Henninie Cartier de Couronneau, née le 20 juillet 1800, morte le 17 octobre
1801;
30 Marie-Alexandriae-Zulèma Cartier de Couronneau, née le l*^' octobre 1804, morte le
i*» juin 1825.
X. Jean-Louis-Dion Cabtieb de Coubonneau , écuyer, né le 3 septembre 4 803 , a
épousé, le 6 juillet 4835, par contrat passé devant Pierre Rougier, notaire royal à
Saussignac et Razac, mademoiselle Françoise-Inès Dubège de Beaulieu, née le 5
décembre 4814, fille légitime de M. Louis-Isaac Durège de Beaulieu, écuyer, et de
madame Marie Pauvert; la future, assistée de mademoiselle Inès Durège, de M. Louis-
Mathieu Durège de Beaulieu, ancien officier d'état-m^or, son oncle; le vicomte de
Ségur, B. de Ségur, Ph. de Ségur, etc. (cop, enpap,). De ce mariage sont provenus :
io Noble Jacques-Charles-Edmond Cartier de Couronneau, né le 3 novembre 1834;
20 Noble IzaaoJean-Marie-Anatole Cartier de Couronneau, né le 25 février 1837.
D'ANDRAULT. 29
AAAAAAAAy\A/\A/\AAAA>'%AAAAAAAA/V/>y\AAAAA/\Ay\A/\AAAAAAA/^
D'ANDRAULT.
Nobles, messires, écuyers, seigneurs de SAINT-PIERRE DE BATZ, HAUTEVILLE, MONT-
PELLIER, SAINT-GEORGES, LE PETIT- VAL, LE MOULIN DE BATZ, RÉCHÈDE, BORRY,
POURUTE, LES CARMOITES, MICARRÈRE. LA PORTE DE CAMPET, NAVAILLES, JEAN
D'ARRICAU, LABARDAC, BAROUILLET, LE BAS, LANÂBRAS, PARENTIS. MAZEROLLES,
etc.; ^enGuienne, SainUmge, Bordelais, Bazadois, Cubzaguès, sénéchaussée des Lannes ,
Marsan, etc.
Armes : D'azur, à la cloche d'argent, bataillée de sable, au chef cousu de gueules, cliargé d'une
étoile d'or à dextre et d'un croissant d'argent à senestre. Couronne de comte.
Le nom de celte famille est patronymique; il ne le cède donc point en ancienneté
même aux plus grandes maisons de la province.
Un seigneur de cette maison fonda la cité de Villandraut dès les temps les plus
reculés, et lui imposa son nom, d'après Fauteur des Variétés Bordelaises.
Du reste , Torthographe du nom de cette famille a subi jusqu'à la Révolution de -1789
des modifications nombreuses. Dans les chartes et dans les actes publics , on la trouve
sous les variations : Andraut , Andbaud , Andbauld , Andbeau , mais plus souvent
d'Amdrault. Cette dernière étant adoptée exclusivement depuis un laps de temps
considérable, nous nous y sommes conformé dans ce travail.
Bernard Andbaud était maire de Libourne en -1566 (Histoire de Libourne, par
Raymond Guinodie aîné, t. II, p, iSlJ.
Marguerite Andbaut fut mariée, le -16 janvier -1544 , avec Antoine Lescure, procu-
reur général au Parlement de Bordeaux; elle eut en dot ^,000 écus à 45 sols pièce
(acte passé devant Fbedaigne^ not.; répert, des familles nobles, arch. de Bord,).
Jean Andbaut, écuyer, passa un acte devant Castaigne, notaire, en 4572 (ibid.,
fol. i55, Garde-Note J.
Joseph Andbault, conseiller du Roi au Parlement deGuienne, épousa, par contrat
passé le 24 avril 4578, devant d'Orléans, notaire, demoiselle Anne du Bubg fibid.,
liasse J. En 4584, il transigea sur sondit mariage devant Lancolle, notaire fibid.,
fol. lilSJ.
30 D'ANDRAULT.
Noble Raymond Andrault , écuyer, sieur du Petit-Val , fit un acte aux habitants de
Saint-Émilion , le 20 juillet -1654. Il leur exposa que, comme fils de feu noble Jean
Andrault, il avait joui des titres et privilèges affectés à la noblesse; que, par consé-
quent, il était, de droit, exempt des tailles et impositions; que, du reste, ce droit
avait été reconnu à sa famille par les jurats de la ville de Saint-Ëmilion , les -10, ^-1 et
42 février -1586 et V^ mars -1587, et par les Élus de Guienne, le 42 mars 4587. Il eut
pour fils :
Raymond Andrault, sieur de Hautevilie, homme d'armes de la compagnie du
maréchal d'Omano , lieutenant général pour le Roi , en Guienne , puis conseiller du
Roi, receveur des consignations à Saint-Ëmilion. Le 20 août 4654 , les habitants de
Saint-Émilion , réunis en jurade, considérant sa qualité de noble et celle de ses ancê-
tres, le déchargèrent des cotisations et impositions roturières farch. de Bordeaux).
Raymond Andrault fit enregistrer à TArmorial Général de France, à Bordeaux, le 6
février 4 699 , ses armoiries de la manière suivante : D'azur , à 3 étoiles d'or, posées
2 et 1. Ces armes rappellent celles de l'illustre famille Andrault de Langeron, qui
sont : D'azur, à 3 étoiles d'argent, Raymond Andrault était jurât de la ville de
Libourne sous Tannée 4662. Nous ne connaissons point sa postérité, sinon que N...
d'Andrault , sieur de Montpellier, habitant a Saint-Ëmilion , fit partie de la noblesse
de Libourne au ban de 4689.
Gervais Andrault, bourgeois de Blaye, fut nommé commissaire ordinaire de la
marine du Ponant , par lettres du cardinal Richelieu , données au camp devant La
Rochelle, le 54 mars 4628 farch. de Bord., regist. 1631-1643, p. 2UJ.
Dame Isabeau d'Andrault avait épousé vers Tan 4 600 Jean d'Auzaneau , conseiller
du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux , puis président aux enquêtes de cette
même Cour.
Joseph d'Andrault , écuyer, fit registrer à Bordeaux ses armoiries dans TArmorial
Général de France, le 29 novembre 4697, de la manière que nous les avons décrites
en tête de cet article.
Messire André d'Andrault, conseiller au Parlement de Guienne, fit faire le même
enregistrement le même jour. On trouve à son égard la mention suivante dans le Rôle
des gentilshommes qui ont proposé leurs excuses , à la relevée du ban et arrière-ban
du pont de Saintes, sous la date du 10 avril 169i : — « De Messac, pour le seigneur
f d'Andrault, conseiller au Parlement de Bordeaux, a dit que, par sa qualité, il est
» exempt du ban et arrière-ban pour sa seigneurie de Saint-Georges. — Déchargé, t —
On lit dans V Instruction pour la Confrairie du Saint- Scapulaire (édition de 4779),
D'ANDRAULT. 31
qu'à Bordeaux, l'an ^652, un conseiller au Parlement, du nom d'Andrault, ayant été
attaqué la nuit par un assassin, reçut à la poilrine un coup de pistolet dont la balle
alla s'aplatir sur son scapulaire. Ce miracle fut annoncé dans la Gazette de Paris, le
4 novembre 4652, et Tinformation juridique en fut envoyée à Rome par ordre du
général des Carmes. André d'Andrault fût père de :
Marguerite d'Andrault, née à Bordeaux le 47 septembre 4658, filleule de messire
Henry de Montaigne de Bussaguet , conseiller au Parlement , et de dame Marguerite
de Pontac.
La généalogie que nous publions ci-après a été dressée exclusivement sur titres.
Cette famille s'est alliée aux suivantes : Le Boulanger, de Pommereux, de Gourgues,
du Lyon (comme il est prouvé par une lettre du 49 juin ^87) , de Lescure, du Burg,
d'Auzaneau, de Montaigne, de Pontac, de La Serre, de Fourquier, de Mesplède , de
Biroat, de La Porte, de Saige, de Vaulx, de Hos, de La Salle, de Nozeilles, de
Lespès de Saubade , de Basquiat , Thomas de Sorlus de Bart , de Majance de Camiran ,
de La Cbassaigne, etc., etc.
I. Peyrothon Andrault, bourgeois de Bazas, vivant au commencement du XVI"^
siècle (4545), eut pour enfants :
1<» François, dont rarticle suit;
2^ Gratienne Ândrault, mariée à Arnaud Bczon, qui donna quittance de sa dot de 3,000
francs bordelais le 12 janvier 1554 (v, si, — Orig.). Elle fut instituée héritière univer-
selle de son mari, par le testament de'ce dernier, du 22 janvier 1557 (v. st. — Id.J.
IL François Andrault, bourgeois et citoyen de la ville de Bazas, fut marié avec
damoiselle Catherine de La Serre. De ce mariage provinrent :
io Ânnet, dontrarticle suit;
2» Pierre Andrault, prêtre, docteur en théologie et curé de Coutures, sur la rivière de
Garonne;
3« Marguerite Andrault, damoiselle, mariée à M' M« Jean de Fourquier, receveur des
consiguations au siège présidial et sénéchal de Bazas.
III. M' M® Annet Andrault, conseiller, substitut de M. le Procureur Général et
procureur du Roi en la vUle, prévôté, juridiction et sénéchaussée de Bazas, fut
pourvu de cette charge (attributive de noblesse au 2^ degré) par lettres patentes du
roi Henry IV, données à Chambéry le 20 octobre 4606. Il avait épousé, par contrat
passé le 49 avril 4599, Marie de Mesplède, damoiselle, qui eut en dot 44,500 livres,
fille de sire Bertrand de Mesplède , bourgeois de Bazas , et d'Anne de La Tapie forig.
enparch.J. Sa femme et lui firent leur testament mutuel le 26 septembre 4655. Par
32 D'ANDRAULT.
cet acte, ils déclarent vouloir ùXre ensevelis dans Téglise Notre-Dame de Bazas, en la
chapelle de Monsieur Saint-Joseph , qu'ils ont fait bâtir et orner, dans laquelle église
ils avaient droit de sépulture, et où leurs auteurs et prédécesseurs ont été ensevelis;
font divers legs pieux, et nomment leurs enfants dans Tordre suivant:
\o Mr M» Pierre Andrault, conseiller du Roi , magistrat au siège présidial de Bazas, marié,
par contrat passé le t7 avril 1638, à Suzanne de Biroat, damoiselle, fille de Jacques
de Biroat, bourgeois de Bazas, et d'Hélène de La Porte, damoiselle;
2® François Andrault, prêtre, chanoine de l'église collégiale de Notre-Dame d'Uzeste, est
nommé, avec ses autres frères, dans le testament de leurs père et mère;
30 Mr M« Etienne Andrault, docteur en théologie, prêtre, et curé de la cure et paroisse
de Saint-Martial, en Bénauges;
40 Jean-Baptiste, qui a continué la descendance;
50 Catherine Andrault, damoiselle, mariée, par contrat du 15 septembre 1624, avec
Jean de Saige, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, substitut adjomt de
MM. les Gens du Roi au siège présidial et sénéchaussée de Bazas ;
6<> Marguerite Andrault, damoiselle, mariée, par contrat du 22 mai 1644, à François de
Vaulx, bourgeois de la ville de Bordeaux.
IV. M' M^ Jean-Baptiste Andrault, conseiller, procureur ordinaire du Roi en la
ville, prévôté, juridiction et sénéchaussée de Bazas, convoqué au ban de cette séné-
chaussée comme vivant noblement, en ^689 , reçut en legs la charge de Procureur
du Roi de Bazas par le testament de son père. Il mourut le 20 mars -1 696 , et laissa de
son mariage avec Anne de Hos, damoiselle :
{0 Jérôme, dont l'article suit;
20 Isabeau d' Andrault, damoiselle, mariée, le 26 février 1691, dans l'église cathédrale de
Saint-Jean de Bazas, à M. Jean Monnereau, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux.
V. M^M"" Jérôme ( Hiérome ) d'Andrault, conseiller du Roi, rapporteur des défauts
en la sénéchaussée et siège présidial de Bazas, décédé le n avril ^752, épousa, par
contrat passé en n22 , damoiselle Marguerite de La Salle, fille légitime de feu noble
Jean-Charles de La Salle , écuyer, et de damoiselle Catherine de Nozeilhes {copie en
parch.J, Il fit son testament le 24 septembre ^45; par cet acte, il lègue aux pauvres
de rhôpital Saint-Antoine de Bazas la somme de 50 livres, et aux pauvres honteux
la somme de 50 livres; institue son héritier universel son fils unique , etc. Marguerite
de La Salle mourut au mois de février ^ 760 , et fut inhumée dans la chapelle de Saint-
Joseph en réglise de Notre-Dame de Bazas. De sondit mariage étaient provenus :
1<> Jean-Joseph, dont l'article suit;
2° Marie-Ursule d' Andrault, née le 20 avril 1725, épousa, le 23 novembre 1745, Pierre
de Biroat, sieur de Lespinassc, procureur du Roi au siège de Bazas, fils de feu Pierre
de Biroat, ancien lieutenant de marine, et de dame Jeanne Brustis. Son père lui légua
8,000 livres pour toute sa légitime. De ce mariage :
Jeanne-Marguerite de Biroat de Lespinasse, née le 23 août 1746;
Jeanne de Biroat de Lespinassc, née le 20 décembre 1747.
D'ANDRAULT. 33
VI. Messire Jean-Joseph d'Akdrault, né le 4«' octobre n25, baptisé le môme
jour dans Téglise de Saint-Jean de Bazas , avocat en Parlement , seigneur de Saint-
Pierre de Batz, près la ville de Mont-de-Marsan et autres lieux, conseiller du Roi,
lieutenant criminel en la sénéchaussée et siège présidial de Bazas, acquit cette charge
moyennant 6,000 livres, le 45 octobre n49, de dame Elisabeth de Labat, veuve de
Jean-François-Joseph de Quincarnon, écuyer ( lequel était décédé revêtu dudit ofiBcc),
et en fut pourvu le 50 avril -1750. Il fut nommé conseiller du Roi en la Cour des
Aydes et Finances de Guîenne, par lettres patentes données à Versailles le 5-1 Juillet
4776 , en remplacement d'André-Pierre de Bruis.
Jean-Joseph d'Andrault épousa, par contrat passé le 5 décembre 4755, dame
Magdeleine de Lespès de Saubade, de la ville de Mont-de-Marsan, décédée le 42 mars
4797 C Copie enparch.J. A ce contrat, par lequel il fut constitué en dot 50,000 livres
à la future, assistèrent : noble Mathias de Nozeilhes, écuyer, seigneur de Batz, oncle
du futur, et dame Anne d'Ayre , son épouse; noble Etienne de Tauzin, écuyer, cousin
germain de la future; noble Joseph de Tauzin, prêtre, docteur en théologie, curé de
Saint-Sever, frère du précédent; dame Roquette de Pouységur, veuve de M' M*
Bernard d'Ayre, lieutenant général en la sénéchaussée de Marsan, cousine de la
future, etc. Dudit mariage sont issus :
io Jean-Mathias d'Ândrault, né le 22 décembre 1754, mort le 3 janvier 1755;
20 Jean-Joseph Benoit, dont Tarticle suit;
3<» Anne d*Andrault , décédée avant la Révolution ;
4«» Marguerite d'Andrault, née le 28 janvier 1756, filleule de Pierre de Biroat, procureur
du Roi, décédée le 3 juiUet 1756 ;
5» Demoiselle Ânne-Gatherine d'Andrault, née le 24 juin 1761, mariée, par contrat passé
le 19 novembre 1786, dans la ville de Saint-Sever, à messire Etienne de Basquiat,
écuyer (chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1814), ancien officier
au régiment Royal, habitant de la ville de Saint-Sever, fils légitime de noble Benoit de
Basquiat, écuyer, ancien officier au régiment du Roi-Infanterie, et de feue dame Anne
de Lespès. Elle eut en dot 52,000 livres (copie collât, en patch,), A ce contrat ont
assisté : messire Benolt-Glément de Basquiat, chevalier, seigneur de Toulousette,
Montant, Pouypatin et autres lieux, capitaine de cavalerie, lieutenant de la maré-
chaussée, au nom du père du futur; dame Glaire de Basquiat, sa sœur; Michel du
Brocas, seigneur de La Barthe, son beau-frère, etc.
VIL Messire Jean-Joseph-Benolt d*Andraiilt, né le ^0 mars ^65, étudiant en
droit, émigra en ^90, servit dans l'armée de Condé, et fit toutes les campagnes de
ce corps jusqu'au licenciement; il passa depuis en Russie, et ne rentra en France qu'en
-1805. 11 a épousé mademoiselle Anne-Catherine Thomas de Sorlus de Bart, fille
unique de messire Joseph Thomas de Sorlus de Bart , chevalier de TOrdre royal et
militaire de Saint-Louis, ingénieur ordinaire du Roi, mort maréchal de camp, et de
dame Jeanne de Giac. De ce mariage :
1» Étienne-Joseph-Marie-Edmond, dont l'article suit ;
5
3t D'ANDRAULT.
î® Anne G«ithorine d'Andrault, mariée à noble Jacques-Christophe de La Chassaigne,
chevalier de l'Ordre romain de VÉperon-d'Or-Saint-Sylvestre.
VIII. Noble Etienne- Joseph-Marie-Edmond d'Andbault, chef et unique représen-
tant de sa famille en Guîenne, est né le 5 septembre 4809 (Extrait des regist. de
l'État civil; présents à l'acte , Jean-Baptiste Joseph de Bellot et Joseph-Antoine-
Elisabeth- Pie de Carrière.) Il a épousé en 4835 mademoiselle Marie-Louise-Magde-
leine-Anne de Majakce de Gamiein, fille de M. Michel- Jules, vicomte de Majance de
Camiran et de madame Henriette-Marguerite de Morin. De ce mariage est provenu
un fils mort au berceau.
DE LAGEARD. 35
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DE LAGEARD.
Nobles, messirbs, écuters, chevaliers, seigneurs, cobites et marquis de LAGEARD, 6RÉ-
SIGNAC et CHERVAL; — seigneurs du BOURBET, SAINT -MARTIAL, LA GRANGE. LA
CHAPELLE, BEAUMONT, JOUAILLB, LA RENNERIE, BEAUREGARD, VIVEYROUX, BELLE-
JOYE, LES BORIES, LUSIGNAC, LE BREUIL, MARANDA, VILLIERS, SEMENS, LA PIER-
RIÈRE. SAINT-BRICE, SAINT-MARTIN, RÉBUILHIDE, SAINT-MARC, CANET, SAINT-SEURIN
SUR L'ISLE, LAGASTAUDIE, L'ISLE D'ARGENTON, MAZION, PEYRE, GUILHAC, CORBIN,
etc. ; — BARONS DE MONTBADON ; — comtes de LA TOUSCHE ; — grands sénéchaux d'ANGOU-
MOIS, etc.; — m Angoumois, Saint(mge, Périgord, Bordelais, Bazadois, Agenois, etc.
ÂBMES : — De Lagbard-Gherval et Grêsionag : D'azur, au lion d'or, lampassé et armé de
gueules, accompagné d'un croissant d'argent posé au canton senestre du chef. — De Laoeard-
MoNTBADON : D'azur, au lion contourné d'or, la queue surmontée d*un croissant d'argent* —
De Laoeard-La Grange : D'azur, au lion contourné d'argent, lampassé et armé de gueules,
surmonté d'un croissant d'argent posé au canton dextre du chef, — Couronnes de marquis, de
comte et de baron, suivant les branches; écu posé sur un cartouche. Devise : Atavis et
ARMIS.
La généalogie des premières branches de cette ancienne famille a été publiée dans
\t Dictionnaire de la Noblesse, par M. de La Chesnaye des Bois fi^ édit., 1114,
Paris, t. VII, p. 156, 151, 158 J. NousTen avons extraite avec quelques modiflcations
indispensables, et nous y avons ajouté l'histoire généalogique des branches cadettes
de Monlbadon, de Semens et de Rébuilhide , dont une seule qui subsiste actuellement
a transmis le nom de Lageard jusqu'à nos jours; cette seconde partie du travail a été
relevée par nous sur les titres de famille déposés aux Archives de Bordeaux, en 4 755 ,
par la maison de Lageard-Semens.
Cette famille a eu de brillants services pendant plus de quatre siècles , des alliances
toujoars honorables et souvent marquantes ; elle est connue depuis 4 506 par filiation
suivie, d'après le Mémoire inséré dans l'ouvrage dont nous avons parlé. On peut
ajouter aux renseignements qu'il contient les suivants, extraits du Répertoire des
familles nobles au XV fi siècle :
Pierre Le Jard , ou Le Jaart, écuyer, seigneur de l'Isle d'Argenton, passa un acte
devant Périneau , notaire , le 29 mai -1 534. Il transigea devant G. Lafont, aussi notaire ,
le 5 juin 4540.
Fronton Luart, ou Lageart, écuyer, sieur de Mazion, en Blayez, épousa Jeanne
FiRT le 2 décembre 4554 ; il avait fait son testament dès le 27 novembre précédent.
36 DE LAGËÂRD.
François Laghart, écuyer, de Yilleréal , en Agenois, était marié, le 25 mars 454-1
fv, st.Jy avec Marie Roland.
Ramond Lageard, chevalier, seigneur de Peyre, passa un acte, en 4579, devant
Gastaigne, notaire.
Une branche de la maison de Lageard parait s'être établie dans le Languedoc ,
puisque N... de Lajard de Canet a assisté, en 4789, à l'Assemblée de la Noblesse
de Lodève. (De Courgelles, Dictionnaire de la Noblesse.)
L Hélie de Lageard, seigneur du Bourbet, Cherval, Saint-Martial, Grésignac et
La Chapelle, en Périgord, fut du nombre des seigneurs députés en 4506 vers le roi
Louis XII , pour le prier de marier la princesse Claude, sa fille aînée, à François de
Valois, comte d'Angoulême, son héritier présomptif à la couronne de France. Il eut
pour fils :
II. Laurent de Lageard, chevalier, seigneur du Bourbet, Cherval, Saint-Martial,
Grésignac , La Chapelle et Jouaille , conseiller au Parlement de Bordeaux en 4 554 ,
sénéchal d'Angoumois sous le règne de François V% ambassadeur du roi Henry II ,
fut créé chevalier par lettres patentes du roi Henry II , données au château d'Amboise
au mois de mars 4555 fv. stj, en récompense de ses bons services, et notamment
de ceux qu'il avait rendus pendant son ambassade d'Angleterre. Il eut de son épouse
Gabrielle de Salignag de Fénélon, fille de Claude de Salignac de Fénélon, seigneur de
La Poncie , deux fils , auteurs chacun d'une branche de la maison de Lageard , savoir :
1<» Geoffroy de Lageard, chevalier, institué héritier universel par le codicille de son père,
en date du l*'' octobre 1560. Il lui succéda dans sa charge de sénéchal d'Angoumois,
dont le roi Henry II lui avait assuré la survivance, et épousa, par contrat du l«r octobre
1571, Geneviève Arnaud, des seigneurs de La Borie-Fricard et de La Treille, en Péri-
gord. De ce mariage provinrent deux fils :
A. Philippe de Lageard, chevalier, seigneur du Bourbet, Cherval, Saint-Martial,
Grésignac, La Chapelle, Beauregard et Viveyroux, sénéchal d'Angoumois par
lettres du roi Henry IV, datées du dernier mai 1600, épousa, par contrat du 27
juin 1599, Renée Goullard, fille de Jacques Goullard, chevalier, seigneur baron
(le Touverac et de La Faye, et de dame Françoise de La Tousche. De ce mariage
provinrent cinq enfants que nous allons énumérer en leur rang :
a, François de Lageard, chevalier, seigneur de Cherval, de Saint-Martial et du
fief deBellejoye, dans la ville d*Angoulôme, grand sénéchal d'Angoumois,
représenta, au mois de décembre 1666, ainsi que Pierre de Lageard, son
frère, écuyer, sieur de Beauregard, les titres de noblesse de leur famiUe ,
devant M. de Montozon , commissaire subdéléguô à Périgueux de M. Pellot ,
intendant de Guienne; s'allia, par contrat passé le 14 janvier 1647, à Suzanne
DE Mazan, fille de Jacques de Mazan, gouverneur de Talmont, en Saintonge,
et de Jeanne de Dreille. De cette union naquirent deux enfants, savoir :
DE LAGEARD. 37
I. Jean-Hélie de Lageard, chevalier, seigneur, comte de Gherval, grand
sénéchal d'Angoumois, marié en 1686 à Marguerite de La Tousghe , morte
en 1756, à l'âge de 92 ans, fille de François de La Tousche, chevalier,
seigneur de Grisac. Il fit registrer, à Périgueux, le 13 juin 1698, ses
armoiries en l'Armoriai Général de France, de la manière suivante :
d*azur, au lûm d'or, lampassé et armé de gueules, la queue surmontée d'un
croissant d'argent. De ce mariage sont provenus six enfants que nous
énumérerons en leur rang :
1®' Pierre de Lageard^ chevalier, seigneur, comte de Cherval, seigneur
de Saint-Martial et de Lusignac , grand sénéchal d'Angoumois , épousa
sa cousine germaine Jeanne de La Porte, fille ainée et principale
héritière d'Hélie-Jean de La Porte, chevalier, seigneur de Lusignac,
et de Marthe de La Tousche. De ce mariage sont provenus trois
enfants , savoir :
A' Jean de Lageard , dit le Comte de Cherval , né en 1 7 1 5, capitame
de cavalerie au régiment de Pons, tué à la bataille de Roshach
en 1757, laissant de son mariage avec Magdeleine de Lartigue:
Pierre de Lageard, chevalier, seigneur, comte de Cherval , reçu
page de la petite écurie du Roi en 1766, épousa N... de
Menou, fille de N... de Menou, gouverneur de Nantes. De
ce mariage sont provenus trois enfants , savoir :
r Ludovic de Lageard de Cherval, dit le Marquis de
Cherval, décédé en 1855, marié à mademoiselle d'Hau-
tërive, dont il a eu trois enfants :
1<>" Charles, dit Carlos de Lageard, mort sans al-
liance ;
2o" Léodie de Lageard -Cherval, alliée à N... de
Monteilh ;
3»" Adélie de Lageard , mariée à M. de Faubournet-
Montferrand.
ir N... de Lageard-Cherval , mariée à N... de Valettc-
Montbrun ;
Iir Modesta de Lageard, mariée avec N... de Royère.
B' François de Lageard, capitaine au régiment de Penthièvre,
mort sans alUance ; *
C Marie-Françoise de Lageard, alliée : !<> en 1746, avec N... Bou-
chard , comte des Plassons , brigadier des armées du Roi , lieu-
tenant-colonel du régiment Dauphin-Dragons; 2® en 1770, à
son cousin germain Raphaël de Lageard, dit le Marquis de
Cherval, dont nous parlerons ci-après.
2o' Charles-Emmanuel de Lageard , dit le Chevalier, puis le Comte de
Cherval, chevalier, seigneur des Bories, lieutenant pour le Roi et
commandant dans la ville et château d'Angouléme, convoqué au
ban de la châtellenie de Châteauneuf, en Saintonge, et déclaré
exempt le 10 avril 1692, major ^ la Mestre de Camp-Général-
Dragons, l'un des majors de Prague, puis commandant de Pont-à-
Mousson, en Lorraine, épousa dans cette ville, en 1736, N... de
38 DE LAGEARD.
Ragot, dont il eut plusieurs enflants, entre autres les quatre dont
nous allons parler :
A* Raphaël de Lageard, ài% le Marquis de Gherval, capitaine au
régiment de Champagne, marié : !<> en 1770, à Marie-Françoise
DE Laoeard, sa cousine germaine, veuve de N... Bouchard,
comte des Plassons, fille de Pierre de Lageard et de Jeanne de
La Porte; 2o à N... oe Robinet de Plas. De ce second mariage :
a' Antoinette de Lageard, mariée à Louis de Gastebois;
6' Suzanne de Lageard, mariée à Jean-Baptiste de Gastebois,
son beau-frère, décédée sans postérité.
B' N... de Lageard, qui passa à Vile Maurice durant la Révolution ,
s*y maria, et y a laissé postérité, représentée actuellement par
Louis de Lageard, son petit-fils;
(/' N..., chevalier de Lageard, gouverneur de S. A. R. Monsei-
gneur le duc de Berry, mort à Rome auprès de ce jeune prince
pendant la Révolution ;
D* N... de Lageard, grand vicaire d*Autun;
^' N... de Lageard, mariée avec N..., marquis de Ghamillart, frère
utérin de la comtesse de Périgord.
3»' Raphaël de Lageard, ait le Comte de LaTousche, marié en 1740 à
N... DE Robinet oe Plas, dont il n'a point eu d'enfants;
â''* Pierre de Lageard , brigadier des gardes du corps du Roi, chevalier
de l'Ordre royal et militaire de SaintrLouis;
50' Charles de Lageard, dit le Chevalier de Saint-Martial, marié avec
sa cousine germaine Aimée de Robinet de Poncet;
60' Jeanne de Lageard, dtïe Mademoiselle de Cherval.
IL Nicole de Lageard, mariée avec Jacques de Robinet, seigneur de Poncet.
6. Pierre de Lageard, chevalier, seigneur de Grésignac, La Chapelle, Villiers
etBeauregard, dit le Marquis de Grésignac, épousa, par contrat du 17 janvier
1655, Antoinette de La Brousse, fille de Thibaud de La Brousse, seigneur de
La Poujade et de Puyrigard , et de Bertrande du Chesne , et sœur de Nicolas
de La Brousse, comte de Verteillac , lieutenant général des armées du Roi ,
gouverneur de Mons. Antoinette de La Brousse, étant veuve, fitregistrer ses
armoiries à l'Armoriai Général de France, à Périgueux, le 27 août 1700. De
ce mariage sont provenus six enfants que nous énumérerons en leur rang :
L Messire René de Lageard de Cherval, à\% le Marquis de Grésignac, che-
valier, seigneur de Beauregard, La Chapelle, Le Breuil et Grésignac, né
le 15 juillet 1660, capitaine au régiment Dauphin, mort le 7 avril 1739, fit
enregistrer à Périgueux, de la manière suivante, le 13 juin 1698, ses
armoiries dans l'Armoriai Général de France : d'azur, au lioa d'or, lam-
passé et armé de gueules, accompagné d'tm croissant d'argent posé au canton
senestre du chef. Il avait épousé à Nancy, en Lorraine, par contrat passé
le 19 octobre 1696, Catherine-Valérie de Renuel, fille de Charles-Jean,
comte de Renuel et du Saint Empire Romain, chevalier, seigneur d'An-
dilly, et de dame Thérèze-Françoise de Rousselot, décédée le 13 février
1752, à l'âge de 78 ans, laissant de sondit mariage sept enfants dont
nous parlerons successivement :
DE LAQBARD. 39
1®' Messire Jean-François, dit le Marquis de Lageard, chevalier, sei-
gneur de Grésignac, La Chapelle, Beauregard et autres places, né
le 8 mars 1700, mort le 27 mars 1764, avait épousé, par contrat
passé le 23 janvier 1737, Magdeleine de La Pisse, fille de François
de La Pisse, chevalier, seigneur de Langlardie, et de Marguerite de
Mazière du Passage. De cette union sont nés cinq enfants :
A' René de Lageard, dit le Marquis de Grésignac, chevalier, sei-
gneur de Grésignac et de La Chapelle, né le 28 décembre 1757,
reçu page de la Grande-Écurie du Roi en 1756, marié, le 26
juin 1762, avec Anne de Beauchamps, dame du Breuil, fille
unique et héritière de Jean-Pierre de Beauchamps, seigneur du
Breuil, et de Marie-Isabeau de Foucauld de Pontbriand. De ce
mariage sont provenus quatre enfants :
a' Pierre-César-Thibaud de Lageard, marquis de Lageard,
seigneur de Marauda , né le 23 août 1764, fut nommé page
de la Grande-Écurie du Roi en 1779, et capitaine de dragons
en 1786; il émigra en 1790, et fit toutes les campagnes de
l'armée de Coudé, dans lesquelles il se fit particulièrement
remarquer par les princes de la famille royale, dont il était
familièrement traité ; il eut même le bonheur de rendre
des services particuliers à Monseigneur le duc de Berry. Il
a laissé de son mariage avec N... du Breuil-Hélion de La
GuÉRONNiÈRE, fillo de Marc-Autolne-Bemard du Breuil-
Hélion de La Guéronnière, seigneur de Lusy et de Maranda,
baron des Étangs , chevalier de TOrdre royal et militaire
de Saint-Louis , ancien capitaine au régiment de Champagne,
et de demoiselle N... de La Breuil :
•
Marie-Thérèze de Lageard ; mariée en 1834 à Paul, comte
de Martin de Marcellus, dont :
Marie- Yalentine de Martin de Marcellus, née le 2
octobre 1836;
Marie-Charles-Henry de Martin de Marcellus, né le
15 mai 1838;
Marie-Françoîse-Thérèze de Martin de Marcellus , née
le 4 novembre 1841;
Marie-Louise de Martin de Marcellus, née le 2 juillet
1843.
6' Claude de Lageard, dit le Chevalier de Grésignac, mort
page de la Grande-Écurie du Roi ;
c' Marie de Lageard, dite Mademoiselle du Breuil, mariée à
N... Bouchier de Vigneras;
d' Marie-Thérèze de Lageard de Grésignac, née le 17 juillet
1775, seconde femme, par contrat du 12 octobre 1807, de
Louis-Jean-Gaspard-Charles, vicomte de Lestrade de La
Gousse, ancien capitaine d'infanterie.
B' Léonard , dit le Chevalier de Lageard , seigneur de Beauregard ;
C* Tliérèze de Lageard, dite Mademoiselle de Grésignac;
^0 DE LAGEARD.
D* Marie, dite Mademoiselle de Lageard;
E* Marie de Lageard, dite Mademoiselle de La Chapelle , mariée à
Louis de Roux de Lusson.
20* Joseph de Lageard, dit TAbbé de Beauregard, prieur comman-
dataire de Réaumond, en Normandie;
30* Antoinette de Lageard, religieuse de Notre-Dame de Périgueux;
40* Marie de Lageard, alliée, le 12 septembre 1729, à Léonard de
Monteil, chevalier, seigneur d*Outillac et de Merville;
50* Françoise de Lageard, mariée en 1744 à François de Monteil, cousin
de Léonard de Monteil , dont nous venons de parler ;
6®* Antoinette de Lageard, religieuse au couvent de Fontaine, ordre
de Fontévrauld.
II. Raymond de Lageard, mort le 12 juillet 1727;
III. Pierre de Lageard, seigneur de Yilliers, mort sans alliance;
IV. Jean de Lageard, dit le Chevalier de Beauregard, mort également sans
alliance;
V. Dauphine de Lageard , mariée avec Armand de Salignac de La Mothe-
Fénélon en 1695, morte le 3 novembre 1722;
VI. Marie de Lageard, femme de Joseph Comte, seigneur de La Grènerie.
c. Jeanne de Lageard, mariée à René de Galard de Béarn, chevalier, seigneur
d'Argentine;
d. Marie de Lageard, alliée en 1651 à Pierre de La Porte, chevalier, seigneur
de La Porte et de Lusignac , baron de La Saladie ;
e. Françoise de Lageard, femme de Jean de Raymond, chevalier, seigneur de
La Ganterie.
B. François de Lageard, dont la postérité est éteinte.
2o François, qui a continué la descendance.
II. Noble, messire François de Lageard, chevalier, seigneur de Semens, La
Gastaudie et La Pierrière, baron de Montbadon, se fixa dans le Bordelois par le
mariage qu'il contracta, le 7 août ^607, avec Marguerite de Putpebon, demoiselle,
fille unique et héritière de Henry de Puyperon , chevalier, seigneur de Semens, baron
de Montbadon , et de demoiselle Renée de Dieuzayde. Marguerite de Puyperon rendit
hommage au Roi de la seigneurie de Semens, le ^5 juin ^649 , et en fournit l'aveu et
dénombrement les 6 et ^2 novembre même année. François de Lageard fit hommage
à l'archevêque de Bordeaux des cens et rentes qu'il possédait à Montravel , le 20
janvier ^65^ , lesquels avaient été acquis par lui le ^9 mai ^595. Avec sa femme , il fit
son testament mutuel, le 25 juillet ^648; décéda peu de temps après, et son épouse
transigea , le 27 septembre ^648, avec ses fils et ses filles , pour ce qui devait leur
revenir à chacun (Histoire de Liboume, par Raymond Guinodie aîné, t. 111,
p. 281 J. De leur mariage étaient provenus :
lo Noble Philippe de Lageard, chevalier, baron de Montbadon, seigneur de Semens,
Saint-Seurin-sur-l'Isle, Corbin et autres places, institué héritier universel par le tes-
tament de ses père et mère, épousa, par contrat passé le 20 août 1660, Marie de
DE LAGEARD. 41
Maillet de Gorbin , fille de feu noble André de Maillet , écuyer, sieur de Gorbin , en la
paroisse de Mazerat, juridiction de Saint-Ëmilion , et de demoiselle Marie Maurin. Par
son testament en date du 27 février 1663 , il institua sa femme tutrice de leurs enfants,
au cas où elle ne se remarierait pas. U vivait encore en 1665, et laissa :
A, Noble François de Lageard, écuyer, chevalier, seigneur, baron de Montbadon,
seigneur de Semons, au nom duquel son tuteur et oncle, noble Raymond de
Lageard, rendit hommage, le 16 juin 1668, à l'archevêque de Bordeaux, des biens
qu*il avait à Montravel. Le 29 novembre 1697, François de Lageard fit enregistrer
ses ardioiries dans TArmorial Général de France, à Bordeaux, de la manière sui-
vante : d'azur^ axk lion contourné d'or, la qwue surmontée d*un croissant d'argent.
Le 1*' juillet 1694, faisant partie du ban et arrière-ban de la province de Guienne,
commandé par le marquis de Montferrand, grand sénéchal, il avait assisté à la
revue de Langon. Il vivait encore en 1701, et laissa deux fiUes :
a. Marie de Lageard , alUée à Jean-Baptiste de La Faurie , conseiller au Parle-
ment de Bordeaux, auquel elle porta la baronnie de Montbadon. De cette
union:
Messire Christophe de La Faurie, seigneur, baron de Montbadon, seigneur
de Reynier et de Feydeau, conseiller au Parlement de Guienne, marié à
Jeanne Raymond de La Lande ;
Dame Anne de La Faurie de Montbadon, dame d'honneur de Mesdames de
France, aUiéeàËmeric-JosephdeDurfort, chevalier, seigneur, marquis,
puis duc de Givrac.
6. Charlotte de Lageard, mariée à messire Adrien Goullard, chevaUer, seigneur
de Polignac, capitaine au régiment de la Reine, morte sans postérité avant
le 4 mars 1699.
B. Magdeleine de Lageard.
2<> Henry-Raymond, qui a continué la descendance;
3o Honoré de Lageard, écuyer, légataire de 10,000 livres, par le testament de ses père
et mère;
4o Jean-Louis de Lageard, chevalier, seigneur de Rébuilhide, fut légataire de 150 livres
de rente annuelle, par le testament de ses père et mère. Le 21 février 1698, il fit enre-
gistrer à Bordeaux, en TArmorial Général de France, ses armoiries, de la manière
suivante : d*azur, au lion d'or, accompagné d'un croissant d'argent posé au-dessus de la
queue.
agae , , ^^ ' i légataires, chacune, delO,000 livres une fois payées;
6» Françoise de Lageard, )
7« Charlotte de Lageard de Montbadon, alliée, par contrat passé le 23 juillet 1644, avec
Raymond Grimoard, écuyer, seigneur de Vivans, fils de François Grimoard, chevaUer,
seigneur de Frateaux, La Salle, Faugery et Saint-Pardoux, et de dame Lucrèce de
Mellet de Fayolles. Elle fut légataire de 10,000 Uvres, par le testament de ses père et
mère.
III. Noble Henry-Raymond de Lageabd, chevalier, seigneur de Saint-Martin, puis
de Semens, en la paroisse de Saint-Brice, juridiction de Sauveterre, fut nommé
tuteur des enfants de feu Philippe de Lageard, son frère aîné; rendit hommage, le 8
décembre 4 685, à rarchevéque de Bordeaux, pour les biens, cens et rentes qu'il tenait
6
42 DE LA6EARD.
au lieu de Montravel, en Périgord, et épousa, par contrat passé le 42 juin 4652,
devant Boyneau , notaire royal , damoyselle Anne du Carpe. II rendit hommage au
Roi pour sa maison de Semens , le 2 septembre 4 674 ; en fournit le dénombrement et
aveu les 25 décembre suivant et 50 août 4 687, et laissa de sondit mariage :
1» François de Lageard, né le 24 août 1654;
2o Raymond, qui a continué la descendance;
3o Anne-Louise-EmmanueUe de Lageard, damoyselle de Semens (1698).
IV. Noble, messire Raymond de Lageabd, chevalier, seigneur de Semens et de
Saint-Martin , épousa , par contrat du 4 6 août 4784, N II fournit aux commissaires
du Roi aveu et dénombrement de sa maison noble de Semens , par devant les Tréso-
riers de France du bureau de Guienne , le 25 novembre 4 695 ; fit registrer ses armoi-
ries de la manière suivante, en TArmorial Général de France, à Boideaux, le 24
février 4698 : D'azur, au lion d'or, accompagné d'un croissant d'argent posé au-
dessus de la queue, et donna déclaration pour la seigneurie de Semens le 28 août
4700. Par ordonnance de Monsieur Bazin de Bezons, intendent de Guienne, en date
du 4®' juillet 4697 [signé Bazin de Bezons) , Raymond de Lageard avait été déchargé
de Fassignation à lui donnée par le traitant et maintenu dans sa noblesse. II eut pour
fils:
V. Messire Jean-Louis de Lageabd, seigneur de Semens et de Rébuilhide, fut
marié, par contrat passé le 9 avril 4686, devant Fourcassie^, notaire royal, avec
demoiselle Triaise de Cables. Il eut de cette union :
VI. Messire François de Lageabd, chevalier, seigneur de Semens, de La Pier-
rière et autres places, épousa, par contrat passé le 42 mars 4744, devant Gorry,
notaire royal, demoiselle Anne de Lageabd. Il prit des lettres en la chancellerie près
la Cour de Parlement de Bordeaux , aux fins de l'hommage par lui rendu de sa maison
de Semens, le 44 mai 4756, et fournit Taveu et dénombrement de cette seigneurie
aux commissaires de Sa Majesté, le 24 août suivant. Le 27 juin 4755, pour se
conformer aux prescriptions des arrêts de la Cour des Aydes et Finances de Guienne ,
François de Lageard produisit au secrétariat de cette Cour ses titres de noblesse , et
les relira , le 24 août 1754 , du consentement du procureur général. Il laissa de scndit
mariage :
10 Messire Jean-François de Lageard, écuyer, lieutenant colonel, chevalier de TOrdre
royal et militaire de Saint-Louis, seigneur de Sain t-Brice et de Semens, assista en 1789
à TAssemblèe de la Noblesse de Bazas. Il eut de son mariage avec dame Adélaïde de
Nort:
Rosalie-Félicité de Lageard, héritière de Semens, née le 18 mars 1776, mariée à
N... du Fouljsat, morte après 1810.
2<> Philippe, qui a continué la descendance;
DE LAGEAHD. 43
S» Raymond de Lageard, dit le Chevalier de Rébuilhide, mort sans enfants;
40 Messire Pierre deLageard-Saint-Marc, seigneur de Bébuilbide, convoqué en 1789 à
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux. Il a laissé un fils naturel ;
5<> Messire Pierre de Lageard-Semens, né le 15 décembre 1738 , filleul de Pierre de
Lageard , son frère , et de Marie-Glaire de Caries;
60 N... de Lageard, sieur de Saint-Biice, ecclésiastique;
7<» Anne de Lageard de Semens;
80 N... de Lageard, religieuse;
90 N... de Lageard, dite Mademoiselle de Saint-Brice;
iO« Marguerite de Lageard, mariée à N... do Crépelayne de Crèvecœur;
11» Demoiselle Jeanne de Lageard, née le 30' mai 1729, admise au couvent royal de
Saint-Cyr en vertu d*un brevet de Sa Majesté, en date du 23 avril 1740 (signé Louis,
et plus bas, Phelypbaux ).
VII. Philippe DE Lageabd de Saint-Seuiin , capitaine au régiment Royal- Vaisseaux ,
partagea avec ses frères la succession de leur père en ^ 776 ; il est mort en 4 809 , el
a laissé de son mariage contracté en 4798 avec Thérèze Bassaleb, décédée en 4825 :
lo Léonard, dont Tarticle suit ;
2o Marie-Thérèze de Lageard, mariée en 1822 à Jean-Baptiste-Simon Aymen.
VIII. Noble Léonard de Lageard a épousé, en 4825, Caroline- Aimée-Félicité de
MoKis DE Dunes, dont sont provenues :
10 Marie-Thérèse-Félicité de Lageard, alUée à Jean-Baptiste-Alexandre-Casimir de Gaste-
bois de Marignac le 2 octobre 1848;
2» Jeanne-Marle-Pliilippine-Hennine de Lageard, alliée à M. Jean-Luc de Gères le 29
janvier 1 849 , décédée ;
30 Marie-Yéronique-Garoline-Alexandrine de Lageard, morte à Tâge de 15 ans.
Nota. — On trouve, en outre, à diverses époques :
N... de Grailly-Lageard, faisant partie des sujets au ban et arrière-ban de Guienne, en
1689;
Françoise do Lageard, épouse, en 1654, de Pierre Raymond, chevalier, seigneur d*Au-
laigne;
Marguerite de Lageard, mariée, le 12 octobre 1668, à Jean IV de Maillard, écuyer, sieur
de La Combe et en partie de Beaussac. Étant veuve, elle transigea, le 17 septembre
1681, avec Bertrand de Vassal, chevalier, seigneur de Purecet, et Jeanne Mousnier,
sa femme, et testa le 4 septembre 1684.
Marie-Magdcleine de Lageard, dame de Beaumont et de Salles, épouse, en 1706, de
messire Gabriel-Sicaire du Chazeau, écuyer, seigneur de Beaumont et do La Rennerie.
U DB ROUSSET DU GLUZEAU.
\A/V\AA/V\/\A/\A/\AA/\/\AAAAAAAAAA/\/\AA/\/^^
DE ROUSSET DU aUZEAU,
Nobles, éguyers, SBiONEURSDU GLUZEÂU, BOSREDON, etc.; — mSarladois.
Abmbs : D'or, à S bandes de sinopîe. Casque taré au tiers de cinq grilles, orné de ses
lambrequins d'or et de sinople.
Cette famille , Tune des plus anciennes du Périgord , s'est fondue en 4 674 dans la
maison de Senigon de Roumefort , qui en a relevé les noms et les armes.
L'identité parfaite de ses armoiries avec celles de Salignac-Fénélon pourrait faire
supposer qu'elle est une branche de cette illustre famille. Ses alliances et ses services
sont des plus honorables , comme on le verra par la généalogie que nous donnons
ci-après :
I. Noble Jean de Rousset , I^' du nom^ écuyer^ seigneur du Gluzeau en 4 448 , obtint
une sentence en décharge des tailles et autres subsides , comme étant issu de race
noble, le 6 décembre 4454 (donation du i janvier 1493, v. st.J. Il eut de son épouse
Sybille de RouGisa :
lo Bertrand, dont Farticle suit;
20 Peyronne de Rousset, damoiselle, qui fit une donation à son frère le 2 janvier 1493
(v, st.).
II. Noble Bertrand de Rousset, seigneur du Cluzeau (contrat de reconnaissance
du 9 août 1494; transaction du 10 février 1508, v, st.), épousa Jeanne de Fars,
damoiselle, laquelle et Jean de Plamont transigèrent, le 40 février 4508 (v. st.), avec
son fils , qui suit :
III. Noble Jean de Rousset, \\^ du nom , écuyer, seigneur du Cluzeau , épousa , par
contrat passé le 25 avril 4548 , demoiselle Catherine de Mabsilâs. II testa le 44 mai
4 555 , et laissa de sondit mariage :
lo Pons, dontrarticle suit;
2o Jean de Rousset, capitaine, qui, vers Tannée 1558, et sous le règne de Henry II , fût
établi gouverneur du château de Casai, capitale du Montferrat, comme on peut le voir
dans les Mémoires de Brantôme, où il est dit que les capitaines Gluzeau, de Sarlat, et
Pont d'Asture , furent les premiers qui pénétrèrent par escalade dans la ville de Casai ,
égorgèrent les sentinelles, prirent la place, furent nommés tous deux gouverneurs
du château et reçurent chacun 1,000 écus de récompense pour ce fait d*armes
(pag. SS9, sa), n laissa pour fils :
Jean de Rousset, dont la branche s'éteignit en 1643, fut reconnu noble d'extraction
DB ROUSSET DU GLUZEAU. 45
avec demoiselle Marguerite de Bouquet, sa femme, par une sentence de VÉlection
de Périgueux , rendue contradictoirement avec le syndic de la ville et juridiction
d*Issigeac, le 10 octobre 1571. Cette sentence fût enregistrée au Parlement de
Bordeaux, le 9 novembre 1634, à la réquisition de Pierre de Rousset, écuyer,
sieur du Gluzeau.
30 Bozon de Rousset;
4« Flore de Rousset.
IV. Noble Pons de Rousset, écuyer, seigneur du Gluzeau, épousa, par contrat
passé le 47 avril 4548 (v. st,), demoiselle Marguerite de Bardon. Il fit son testament
le 45 Juin 4567, et laissa de sondit mariage :
V. Noble Paul de Rousset , écuyer, seigneur du Gluzeau , marié , par contrat passé
le 24 mars 4 598, à demoiselle Olympe d'Abzàg fGénéal.d'Abzac, arrêt du Parlement
de Bordeaux du 1i août 16UJ, fille de François d'Abzac, écuyer, seigneur de
Gampagnac , de Siorac et de La Serre , et de dame Anne Seyrat , damoiselle de Beau-
regard. De ce mariage sont pro venus :
lo Jacques, dont l'article suit;
20 Noble Pierre de Rousset, écuyer, seigneur de Bosredon, maintenu dans sa noblesse
de race par M. Pellot, intendant de Gulenne, et habitant du lieu de Proissans, fut
convoqué en 1690 au ban et arrière-ban des gentilshommes du Sarladois. Il épousa
Jeanne de Montard, et mourut sans enfants mâles;
30 Olympe de Rousset, morte avant le 10 mars 1703, épouse de Daniel de Carrière,
écuyer, seigneur de Montvert (GénéaL de Laurière). Elle et son mari avaient fait leur
testament mutuel le 16 avril 1685.
VI. Noble Jacques de Rousset, écuyer, seigneur du Gluzeau, maintenu dans sa
noblesse par jugement de M. Pellot, intendant de Guienne, et habitant au repaire du
Gluzeau , juridiction dlssigeac, sénéchaussée de Sarlat f transactions des il mai 1648
et 9 avril 1630; arch. de fauteur J, fut convoqué au ban de cette sénéchaussée en
^690. Il épousa: ^"^ par contrat passé le 26 juillet 1626, demoiselle Gatherine de
CiHTEiic; 2'' par acte du 7 juillet ^657, demoiselle Isabeau de Sàubat, et fit son
testament le 2^ mai 4 674 . Du second lit :
\^ Noble Pierre de Rousset, écuyer, seigneur du Gluzeau, marié, par contrat passé le 8
janvier 1674, avec Suzanne Drême, damoiselle, fit son testament le 4 juillet 1712. Il
habitait au château du Gluzeau, paroisse de Montmarvès , juridiction d*Issigeac, lorsqu*U
fût convoqué au ban de 1690, et, n*ayant point d*enfants de sondit mariage , laissa tous
ses biens à Etienne de Senigon de Roumefort, son neveu, à la charge de porter son
nom et ses armes.
2® Izabeau, dont l'article suit.
VII. Izabeau de Rousset, dame du Gluzeau , épousa, par contrat passé le 54 juillet
4674 , Izaac do SEitiGON , écuyer, sieur de Roumefort et de Fontaignane, dont vint :
Etienne de Senigon de Rousset de Roumefort et du Gluzeau.
46 DE SENIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU GLUZEAU.
AAAAAAAAAAAAAAAAyvrUVV\AAAAAAAAAAAAA/\AAA/V^^
DE SENIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU GLUZEAU,
Nobles I messires, éguyers, chevaliers, sbioiieurs, comtes de ROUMEFORT; — seigmeurs de
ROUMEFORT, LEPAZDSR, LE GLUZEAU, FONTAIGNANE, L'ESTANG, THENAC, LA ROUSSIE,
etc.; — en Limosin, Périgord, Âgenois, SainUmge, etc.
Armes : Écartelé, aux 4 et 4, d'or, à fi lions affrontés d'azur; aux 9 et S, d'or, à 8 bandes de
sinople, qui est de Rousset du Gluzeau; sur le tout : d'azur, à S cigognes d*argent, becquées
et membrées d'or, allumées de gueules, qui est de Senigon. Gouronne de comte; supports :
deux lions. Groix de SaintrLouis appendue au bas de Técu.
La famille de Senigon , établie en Périgord depuis le commencement du XVI® siècle ,
est issue d'une ancienne noblesse du Limosin. Selon la tradition qui s'est conservée
dans celte maison , un de ses ancêtres directs ayant été tué à la bataille de Pavie ,
livrée le 24 février 4525, laissa plusieurs enfants en bas âge, qui, durant les guerres
de reUgion, perdirent leurs titres et leur fortune, et se dispersèrent en diverses
provinces. Ces faits se trouvent consignés dans un Mémoire remis à la Cour des Aydes
de Guienne en 4745, faisant actuellement partie du dépôt des Archives département
taies de la Gironde.
Une branche de cette maison s'étant fixée à Puyguilhem, en Périgord, s'allia en
4674 à la famille de Rousset du Cluzeau et hérita de son nom, de ses armes et de sa
fortune, en vertu d'un testament authentique portant substitution en sa faveur sous
la date du 4 juillet 4742, ratifié par lettres-patentes du roi Louis XV au mois de
septembre 4720 , renouvelées par autres du même prince du 8 juin 4758, et enregis-
trées en 4759. En 4768 , par suite d'un échange de propriétés avec messire Alexandre-
Jean-Marie de Larrard , chevalier, seigneur, marquis de Puyguilhem , en la séné-
chaussée de Bergerac, officier au régiment des Gardes Fançaises, la famille de Senigon
de Roumefort alla s'établir en Agenois. Son unique représentant s'est fixé en Saintonge
en 4849 , par suite de son mariage avec l'héritière de la maison de Goullard de lia
Ferté de Laléard , etc.
Depuis les lettres-patentes dont nous venons de parler, la famille de Senigon de
Roumefort a pris dans tous les actes publics les noms de Rousset du Cluzeau , qu'elle
a ajoutés aux siens propres.
C'est principalement sous le nom de Roumefort que tous les membres de cette
famille étaient connus à l'armée ; c'est aussi celui sous lequel ils se sont , de père en
fils, dévoués au service du Roi et de leur pays.
L'une des premières à embrasser le protestantisme , cette maison fut assiJijettie à
DE SBNIGOIf DB ROUSSET DE ROUMEFORT DU GLUZEAU. 47
bien des vicissitudes de fortune et de position. Deux fols on la volt obligée de fuir sa
province pour échapper aux persécutions. Privée ainsi de ses propriétés et de ses
titres , elle ne put rentrer en possession de ses biens et de ses droits que lorsqu'elle
Alt revenue à la religion de ses pères.
Les perturbations provoquées par deux émigrations religieuses et par deux minorités
entraînèrent pour cette maison la perte exclusive de ses papiers les plus précieux. Ceux
qui lui restent , et d'après lesquels a été dressée la généalogie qui va suivre , n*eussent
probablement pas échappé aux désastreux effets de la Révolution , s'ils n'avaient été
«
emportés hors de France par ceux des membres de cette famille qui émigrèrent en ^ 790.
Toutefois, malgré les pertes dont nous parlons et les lacunes qui peuvent en
résulter, l'ancienneté de cette famille est suffisamment rendue incontestable par la
position sociale que ses ancêtres ont occupée , position résultant naturellement des
qualifications qu'ils reçoivent dans les premiers actes authentiques parvenus jusqu'à
nous, et qui sont inséparables d'une noblesse ancienne et d'une origine reculée. C'est
ce qui explique comment à chaque génération les membres de la maison de Senigon
de Roumefort contractèrent des alliances fort honorables dans le pays même qu'ils
habitaient, et où ils furent toujours reconnus comme nobles d'extraction et de race.
I. Noble Jean de Seivigon, V^ du nom, écuyer, né vers le milieu du XYI^ siècle,
vivant en 4 580 , laissa de son mariage avec demoiselle Anne de Là Sayette :
lo Barthélémy, dont Tarticle suit;
2o Izaac de Senigon, écuyer, seigneur du Pazier, demeurant au village de Gadias, pa-
roisse de Villeneuve, juridiction de Péchagut.
H. Noble Barthélémy de Semigon, écuyer, habitant de la ville de Puyguilhem,
consentit avec son frère une vente d'immeubles, le ^5 juin ^645, à M. Yves de
Goujon. Il épousa, dans rËglise prétendue réformée, suivant contrat prouvant filia-
tion, passé le 46 décembre 4654, Louise de Guébin, damoiselle, fille de Pierre de
Guérin, écuyer, sieur de Leylerie, demeurant au lieu de Yllleréal, en Agenois, et de
Marthe de Chaudet. A l'époque de ce contrat, Barthélémy de Senigon professait la
religion protestante et habitait au lieu de Garderas, paroisse et juridiction deMazerac.
Il laissa de sondit mariage :
!• Izaac, dont l'article suit;
2o Noble Etienne de Senigon, écuyer, sieur de Fontaignane, lieutenant au régiment de
Picardie en 1672, vivant en 1G74; U mourut sans alliance.
III. Noble Izaac de Senigon, écuyer, seigneur de Roumefort, du Cluzeau et de
Fontaignane, épousa, par contrat passé au repaire du Cluzeau, paroisse de Mont-
marvès, juridiction d'Issigeac, en Périgord, le 54 juillet 4674, noble damoiselle
Isabeau de Rocsset, dame du Cluzeau, paroisse de Montmarvès, fille unique de
48 DE SENI60N DE ROUSSËT DE UOUMEFORT DU GLUZEAU.
Jacques de Roussel, écuyer, seigneur dudit lieu du Cluzeau, et dlsabeau de Saubat ,
sa deuxième femme. Dans cet acte sont menlionnés noble Jean de Senigon, écuyer,
sieur de Lestang, capitaine d'infanterie , et noble Jean de Senigon, écuyer, sieur de
Thenac. La célébration du mariage eut lieu en TËglise prétendue réformée. Izaac de
Senigon , demeurant à Fontaignane , paroisse de Puyguilhem , passa une transaction
et régla certains comptes de famille, par acte signé le 24 février ^688, devant Lar-
mandie, notaire , avec Marie de Lalyman , demoiselle , veuve de noble Jean de Senigon ,
écuyer, sieur de Lestang, demeurant à Puyguilhem. Il fit partie du ban et arrière-
ban , comme le constate un certificat du marquis de Montferrand , grand sénéchal et
commandant de la noblesse de Guienne, daté de Bazas le 22 mai ^695, constatant que
ce même jour M. de Senigon, de la sénéchaussée de Bergerac, s'est trouvé à la revue
faite à Bazas, lieu d'assemblée de la noblesse, en bon état de servir. De sondit ma-
riage provinrent :
10 Etienne, dont l'article suit;
2o Louise de Senigon, veuve sans enfants, en 1743, de noble Simon de Luns, écuyer,
sieur du Gaufour, demeurant en la paroisse de Thenac , juridiction de Puyguilhem ,
élection de Sarlat, en Périgord. EUe fut assignée à faire ses preuves de noblesse devant
rintepdant de Guienne, lors de la recherche de 1696, et obtint une maintenue (arch.
de Bordeaux.) ,
IV. Noble Etienne de Senigon de Rousset de Roumefobt du Cluzeau, écuyer, sei-
gneur du Cluzeau en la paroisse de Montmarvès, de Roumefort, et du Cluzeau en la
paroisse de Proissans, chevalier de FOrdre royal et militaire de Saint-Louis, fut baptisé
dans réglise P. R. de Sigoulès, juridiction de Puyguilhem, le 7 décembre ^678. Il entra
au service en \ 695 , comme cadet , dans les compagnies de gentilshommes des citadelles
de Cambray et de Tournay, ainsi que le constatent deux certificats de service en date
des ^9 et 25 juin ^695. Etienne de Senigon, parvenu au grade d'aide-major dans le
àecond bataillon du régiment de Périgord, obtint, en cette qualité, un. nouveau certi-
âcat de service, qui lui fut délivré le ^5 novembre 470^, par M. de La Bruyère, com-
mandant au gouvernement de Maubeuge. Il fut commissionné capitaine le 7 mars 4707
\Jbrevei signé Louis, et, plus bas, de Chàmillâbd). En 4708, il remplissait les fonctions
de msyor de brigade à la défense de Lille , où il se distingua et fut blessé. Le 4 8 septembre
4740 , MM. de Chamacé et de Ravignan lui délivrèrent une attestation énonçant qu'en
considération des services d'Etienne de Senigon, Sa Majesté lui avait donné une com-
pagnie détachée dans le régiment de Picardie. Une nouvelle attestation du 54 octobre
4745, signée de M. de Ravignan, maréchal de camp et inspecteur général dlnflsmterie,
constate les services du seigneur de Roumefort.
Du 49 au 22 avril 4747, Etienne de Senigon rendit hommage du repaire de La
Roussie, appelé aussi du Cluzeau, à madame la duchesse de Roquelaure, comtesse
de Montfort, en Sarladois. Le 2 juin 4720, un certificat signé de M. Boctet, chirur-
DB SENI60N D£ ROUSSET DE ROUMEFOHT DU GLUZEAU. 49
gien des troupes à Montreuil , lui fut délivré pour constater les infirmités qu'il avait
contractées au service , et, à la même époque , un ordre du Roi le relira de Montreuil
et renvoya dans la garnison de Blaye. Le 25 février ^724 , Sa Majesté lui écrivit de
Versailles une lettre (con^rest^n^e deBreteuil) pour lui mander c qu'en considération
• des services qu'il avait rendus au feu Roi, son très-honoré seigneur et bisaïeul de
f glorieuse mémoire, et de ceux qu'il avait depuis continué à lui rendre à elle-même,
• elle l'avait associé à l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et qu'elle avait chargé
t le duc de Duras de le recevoir et admettre en cette dignité , attendu que Téloigne-
• ment de M. de Roumefort ne lui permettait pas de faire le voyage qui serait
• nécessaire pour être reçu par Elle audit Ordre. » Le ^2 octobre ^729, se qualifiant
chevalier de Saint-Louis, seigneur du noble repaire du Cluzeau , et capitaine réformé ,
Etienne de Senigon présenta requête à Monseigneur l'évêque de Sarlat pour qu'il lui
fût permis de faire réintégrer son ban& et sa sépulture dans l'église paroissiale de
Proissans, sur les considérations que ses auteurs avant d'embrasser le protestantisme
avaient joui de ce droit, et qu'il était le premier de sa famille qui fût rentré dans le
gimn de l'Église catholique ; une ordonnance épiscopale lui fut octroyée en confor-
mité de sa requête. Il acquit deux pièces de terre, le -15 août ^34, de noble Barthé-
lémy du Cheylard, écuyer, et mourut dans le diocèse de Sarlat, en la paroisse de
Proissans, le 5 janvier n32. Son testament, dans lequel il nomme ses sept enfants
survivants, fut ouvert le 24 décembre 4734.
Par son testament olographe du 4 juillet 4742, Pierre de Rousset, écuyer, sieur
du Cluzeau , dernier de sa famille , avait laissé à son neveu , Etienne de Senigon de
Roumefort, sa maison, terre et seigneurie du Cluzeau , dans le comté de Montfort, en
Sarladois, à la charge de porter son nom et ses armes. Héritier de son oncle en 4 74 5,
M. de Roumefort obtint, au mois de septembre 4720, des lettres du grand sceau
dans lesquelles il est qualifié écuyer, capitaine au régiment de Picardie. Ces lettres,
dans lesquelles Sa Majesté témoigne hautement sa satisfaction des services militaires
de M. de Roumefort et loue la valeur qu'il a particulièrement montrée à la défense
de Lille , lui permettent de porter pour armes : d'or, à 3 bandes de sinople ( de Rousset } ,
et d'ajouter à son nom celui de Rousset du Cluzeau.
Etienne de Senigon de Roumefort avait épousé, par contrat passé le 22 mai 4747,
devant La Faurie , notaire à Martel , en Quercy ( mariage célébré dans l'Église catho-
lique , apostolique et romaine ) , damoiselle Gabrielle du Chetlaed , fille naturelle et
légitime de feu noble Antoine du Cheylard, écuyer, seigneur du Barthas, et de dame
Magdeleine de Gozon d'Ayx , descendante de la famille de Dieudonné de Gozon , grand
maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 4436. De ce mariage provmrent dix
enfants , savoir :
lo Noble, messire Jean I de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau , né le 27 juillet
1720, écuyer, seigneur du repaire noble du Cluzeau, y habitant, ancien lieutenant au
régiment de Bourbonnois, est nommé, avec ses frères, dans les lettres-patentes du 8
7
50 DE SBNIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU CLUZEAU.
juin 1758, qui leur permettent de poursuivre l'enregistrement des lettres obtenues par
leur père en septembre 1720. Les unes et 1»îs autres furent enregistrées au Parlement
de Bordeaux, le 21 mars 1759. Dès le 21 juillet 1741 , une ordonnance de M. Boucher,
intendant de Guienne, avait fait défense aux collecteurs de la paroisse de Proissans,
attendu la qualité de noble et d'écuyer de messire Jean de Senigon, de le comprendre
dans leurs rôles des tailles. Cette ordonnance fut remise au secrétariat de M. le Pro-
cureur Général de la Cour des Aydes de Bordeaux le 28 mai 1743, et retirée, de son
consentement, le 22 mars 1744. Jean de Senigon, ses trois frères et leurs sœurs tran-
sigèrent, le 5 mai 1752, avec messire Barthélémy du Cheylard. Le 10 avril 1756, le
sieur de Roumefort reçut du sieur Brugues, receveur des tailles deTÉlection de Sarlat,
deux quittances de son vingtième noble. Le 18 août 1758, M. de La Baume-Forsat ,
lieutenant des maréchaux de France, lui écrivit une lettre en lui envoyant copie de
celle de M. le maréchal de RicheUeu, qui lui ordonnait de convoquer les jeunes gen-
tilshommes de son canton , à TelTet de s'opposer aux entreprises des Anglais sur les
côtes de Guienne. Il existe dans les archives de la famille un certificat de plusieurs
gentilshommes du Sarladois, daté du 12 avril 1761 et délivré à Voccasion des recherches
de la noblesse ordonnées par la Cour des Aydes , constatant que la famille de Senigon
de Rousset, établie depuis très-longtemps dans la province, et de laquelle sont issus
les quatre frères de Senigon de Rousset, a toujours été regardée comme noble d'an-
cienneté; qu'elle a fait des alliances très-honorables, et a été employée pour les
impositions dans le rôle de la Noblesse (Orig. signé Pauluc, Campaqnac, La Barthe,
Vassal, d'Adzag de La Serre, du Barry, Gonët, et légalisé le même jour, au château du
Clauœ, par messire Louis d'Anglars, écuyer, chevalier, seigneur du Claux, chevalier de
VOrdre militaire de Saint-Louis, ci-devant capitaine au régiment de Bourbonnais, lieu-
tenant de Nosseigneurs les Maréchaux de France en la sénéchaussée de Sarlat, en PérigordJ,
Jean de Senigon avait été nommé lieutenant au régiment de Bourbonnois , par com-
mission du 4 novembre 1744. Le 23 juin suivant, il fut blessé à l'œil gauche, à l'attaque
du chemin couvert d'Ypres, en Flandre, en faisant le service aux grenadiers, puis d'un
coup de feu à la jambe gauche, à l'attaque des retranchements de l'Assiette, en Pié-
mont, le 9 juillet 1747 (certificat du 40 décembre 4HT, délivré par le sieur Baoest,
chirurgien-major du régiment de Bourbonnois).
Jean de Senigon n'a pas laissé de postérité de son mariage, contracté le 1 1 mai 1764,
avec demoiselle Catherine de Cuonac de Gfverzag, fille de messire Jean-Louis, marquis
de Cugnac de Giverzac, seigneur de Peyrille, et de dame Marie-Souveraine du Faure de
Roufûlhac et sœur d'Emmanuel de Cugnac, sacré évoque de Lectoure le '7 septembre
1772, député à l'Assemblée générale du clergé de France en 1788, mort en 1800.
2o Jean-Louis, qui a continué la descendance;
3» Jean-Bertrand de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, né le 4 juillet 1723,
décédé cinq jours après ;
4<» Jean-Pierre-Médard-Alexandre de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, né le
8 juin 1726 , lieutenant de dragons au régiment de Thianges, puis capitaine de dragons
au régiment de Belzunce, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort
sans alliance;
5<> François de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, né le 20 octobre 1727,
lieutenant de dragons au régiment de Thianges (autrefois de Chapt), puis capitaine de
dragons au régiment de Belzunce , chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
émigra, ainsi que M. de Roumefort, son neveu. Il épousa en Picardie, en 1773, Made*
moiseile If... de Gambronne, dont il eut une Me unique :
DB SBNI60N DE ROUSSET DE ROUMEFOHT DU GLUZEAU. 51
N... de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau.
6» Jean II de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, né le 7 février 1729, mort
dix jours après;
70 Noble demoiselle Marie-Magdcleine I de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau ,
demoiselle du Gluzeau, née le 26 juillet 1718, supérieure de la communauté de Notre-
Dame à Sarlat;
80 Marie-Louise de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, née le 13 juillet 1719,
morte à un an ;
9<» Noble Marie -Magdeleine 11 de Senigon do Rousset de Roumefort du Gluzeau, née le 2
juillet 1724, religieuse à Notre-Dame de Sarlat;
IQo Noble Anne de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, née le 28 mai 1730,
religieuse à Notre-Dame de Sarlat.
V. Messire , noble Jean-Louis de Senigon de Rousset de Roumefobt du Cluzeàu ,
écuyer, seigneur de Roumefort, né le 5 juillet ^22, fut nommé maire de la ville et
eommunauté de Tonneios, par leltres patentes du roi Louis XVI, en date du 22
février ^1775, renouvelées au mois de septembre ^84.
Suivant acte authentique du 22 juillet n68, il avait échangé ses propriétés du
Péfîgord contre partie de celles en Agenois de messire Jean-Marie de Larralde, écuyer,
sieur de Larrard, seigneur du marquisat de Puyguilhem. Arrêté et incarcéré , en n93,
comme parent d'émigrés, de même que son frère Médard de Senigon, M. de Roumefort
n'échappa que miraculeusement à la mort. Il a laissé de son mariage , contracté le 7
mai I75f , avec demoiselle Marie-Sabine d'Amelin de Beaurepaiee, fille de feu noble
Florent d'Amelin de Beaurepaîre, chevalier de Saint-Louis, capitaine de dragons au
régiment de I^a Suze , lieutenant de Nosseigneurs les maréchaux de France , et de dame
Marguerite de Monicart :
io François, dont l'article suit;
2» Louise-Magdeleine de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau, mariée à N... de
Rodin de Saint-Laurent, officier supérieur d'infanterie, décédée sans enfants;
30 Marguerite-Gharlotte de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau , mariée avec
Henry -Sylvestre de Gomeau , dont :
Gustave de Gomeau, | qui continuent à Nancy cette noble et ancienne famille, d'ori-
Amédée de Gomeau , ) gine bourguignonne.
40 Isabeau-Gharles-Marguerite de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau , née ,
ainsi que les précédents, sur la terre de Fontaignane, en Périgord.
VI. Messire François, comte de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau,
chevalier, seigneur de Roumefort et du Gluzeau, capitaine au régiment Dauphin -
Infanterie, servit dans ce corps pendant vingt années, émigra le 9 juillet 4794, après
avoir refusé le serment , à la tête de sa troupe , et résida dans les villes d'Ath et de
Nivelle jusqu'au rassemblement de l'armée des Princes. En qualité de chef de section,
il fit la campagne de 4792, dans la compagnie Dauphin, qu'il quitta lors du licencie-
ment de rarroéedes Princes, frères du Roi, en 4795. A la suite de cette campagne, il
52 DE SENIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU CLUZEAU.
reçut de la part de LL AA. RR. les marques les plus flatteuses de Tappréciafion
qu*elles avaient su faire de son dévouement à leur cause (certificat signé du marquis
DE La Sdze , maréchal des camps et armées de Sa Majesté très-chrétienne et comman-
dant la compagnie des officiers du régiment Dauphin- Infanterie , dans l'armée des
Princes y en 1192, — Bois-le-Duc, 4; janvier ^793. — Certificat de Louis-Stanislas-
Xavier DE Frange et Charles-Philippe de France, flls de France, frères du Roi, donné
à Hamm, en Westphalie, le 15 janvier 1193, constatant que le sieur de Roumefort,
gentilhomme français , capitaine au régiment Dauphin-Infanterie, a donné pendant
la Révolution des preuves éclatantes de sa fidélité envers le Roi, leur frère, et de son
attachement aux bons principes ; qu'il a fait sous leurs ordres la campagne de 1192,
et qu'il s'y est conduit avec tout le zèle et l'honneur que l'on doit attendre d'un officier
français dévoué à la cause de l'Autel et du Trône).
M. de Roumefort mourut à La Jamaïque en -1794. Ainsi que Jean de Senigon de
Rousset , il avait été convoqué , le -1 2 mars n89 , à l'Assemblée générale de la Noblesse
de la sénéchaussée d'Agen. II avait épousé, par contrat passé le 27 juillet n86, dame
Genevièvc-Aimée Fournier de L'Hermitage, d'une famille créole de Saint-Domingue,
veuve de messire Jacques de Lard de Campaignol , chevalier de TOrdre royal et
militaire de Saint-Louis, major au régiment d'Enghien, et fille d'Antoine Foumier
de L'Hermitage, chevalier de Saint-Louis, commandant de bataillon dans les milices
de Saint-Domingue, et de feue dame Gillette Richard. Dans ce contrat, le futur époux
est assisté de sa famille et de sa cousine germaine dame Marguerite -Charlotte
d'Amelin de Rochemaurin de Beaurepaîre , épouse de messire Hugues-Josué , comte
de Thémines. De ce mariage sont Issus :
lo Antoine- Jean-Louis- Adolphe- Joseph de Seuigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau.
Rentré eu France avec son frère en 1802, il fut exempté, ainsi que lui, delà conscrip-
tion par le premier Consul, conmie possesseurs d'immeubles à Saint-Domingue. Mais
cette faveur n'empêcha pas Talné, entraîné par un goût héréditaire dans sa famille
pour la carrière des armes , de s'engager comme volontaire dans les armées de l'Em-
pire, n mourut sans alliance en 1812, à la suite des fatigues occasionnées par les
diverses campagnes auxquelles il avait participé.
2» Jean-Gustave-François , qui a continué la descendance.
VIL Jean -Gustave -François, comte de Senigon de Rousset de Roumefort du
Cluzeau, chevalier, né à Tonneins le k juin ^79^ , fut attaché à la suite de Monsieur,
frère du Roi, en qualité d'ofQcier, avant Tabdication de Napoléon. Après Tabdication
de TEmpereur, il suivit de près S. A. R. à Paris, étant chargé par le comte Roger de
Damas , gouverneur de la Lorraine , de TAlsace et des Trois-Évêchés , d'une mission
particulière pour les ministres de la Guerre et de Tlntérieur du Gouvernement Provi-
soire f certificat du 6«* C'° F. des Cars, du 99 mars 1814; Passeport du lieutenant
général de police de la ville de Nancy, n^ i13, en blanc, délivré par provision à
M. Gustave de Roumefort, le 8 avril 1814, pour qu'il soit à chaque instant aux ordres
DE SBNIGON DE ROUSSET DE ROUMEFORT DU GLUZEAU. 53
du Prince dans les missions qu'il donnait joumellemeni aux officiers de son entourage;
Passeport du C^ Roger de Damas, du 96 avril 1814 J.
M. le comte de Roumefort entra dans les gardes du corps du Roi dès la création de
sa maison militaire , et fut reçu dans la compagnie du duc de Gramont le 'l 5 juin 'l 8^1 4.
En 'l 8^ 5, il suivit , avec la maison militaire du Roi , LL. AA. RR. Monsieur et Monsei-
gneur le duc de Berry dans leur retraite ; il fit partie des détachements chargés de la
garde de Béthune , où ils furent licenciés par leurs chefs ; retourna dans la compagnie
de Gramont après les Cent-Jours , et y servit avec zèle , honneur et distinction jusqu'au
2\ décembre '18'! 7, époque a laquelle, en vue de son prochain mariage, il donna sa
démission de Garde du Corps f certificat signé : Le Duc de Gbamont , délivré à Paris
le 18 février 1818; Lettre de M. le C'« de Pellan, en date du 90 février 1818, et
Lettre collective des membres du Conseil général de police intérieure des gardes du
corps du Roi, compagnie de Gramont, en date du 3 mai 1818, témoignant à M, de
Roumefort les regrets et l'estime de ses chefs et de ses camarades).
M. le comte de Roumefort, chef actuel de sa famille, a épousé en Saintonge,
suivant contrat du 27 septembre -18^9, mademoiselle Marie -Antoinette -Delphine
DE Gocllard, fille unique de Louis-Antoine, marquis de Goullard, chevalier, baron
de Rocheraut, seigneur de La Ferté, Roullet, La Mothe d'Anville, Laléard, etc., et
de sa seconde femme dame Marie-Anne-Françoise de Bourdeille. Au mariage civil et
religieux, M. le comte de Roumefort a été assisté de mademoiselle de Roumefort du
Quzeau, sa tante; de la comtesse de Thémines, sa tante à la mode de Bretagne, la
même qui figurait au mariage de son père; du vicomte de Lauzières de Thémines, et
de plusieurs membres de la famille de LaRochejacquelein, ses amis; — mademoiselle
de Goullard était assistée du comte de Bourdeille, son grand'père; de mesdemoiselles
de Bourdeille, ses tantes, et de M. de Goullard d'Arsay (branche du Poitou), son
cousin. De cette union sont provenus :
lo Jean-Jacques-Gustave-Louis-Amédée de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau ,
mort à l'âge de 13 ans;
2o Henry-Louis-Gharles-Marie , comte de Senigon de Rousset de Roumefort du Gluzeau ,
marié, le 26 novembre 1849 , à mademoiselle Louise-Marie de Faoet de Quennefer , filie
de noble Zenon de Faget de Quennefer, ancien gentilhomme ordinaire de la chambre
du roi Charles X, chevalier de l'Ordre du roi Charles III d'Espagne, et de demoiselle
Agathe-Coraly de Mellet de Bonas. De ce mariage :
A, Noble Antoine-Marie-Hélion de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, né
à Paris en 1857;
B. Marie- Yolande de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau, née à Saintes;
30 Pierr&Joseph-Marie-Lodoïs, vicomte de Senigon de Rousset de Roumefort duCluzeau,
marié, suivant contrat du l«r février 1855, à mademoiselle Marie-Caroline-Amèlie
DU PuY, fille mineure de M. Louis-Jules-Armand du Puy , et de madame Marie- Anne-
Félicité Robert de Lézardière. De ce mariage :
Noble Marie-Gustave-Maurice de Senigon de Rousset de Roumefort du Cluzeau , né à
Cognac le 5 mars 1856.
54 DE BROGÂS OË LA NÂUZE.
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DE BROC AS DE LA NAUZE,
Nobles, mbssires, écuyers, chevaliers, seigneurs et sieurs de TAMPOUY, SAINT-YIDOU,
SAUROS, MONTPOUILLAN, LE FREICHE, LA NAUZE, LAS GRÉZÈRES, LA MOTHE, VILLA,
HAUBERT, THIBAUT, LA ROQUETTE, LA FLOTTE, CARNINE, LE PUCH, LA SERRE,
SAUMÉJAN, LA CROZE, etc. ; — en Condomois , Bazadois, Agenois, sénéchaussées de Condom ,
Bazas et Casteljaloux,
Armes : Parti, au /«»" du parti, écartelé, aux 1 et 4, d'azur, à la bande d'argent, chargée de S
étoiles de gueules; aux % et S, d'argent, au chevron de gueules , entrelacé dans un croissant de
sinople; au » du parti, d'argent, à 5 fasces de gueules, au lion d'or brochant. Couronne de
marquis ; écu posé sur un cartouche.
La famille de Brocas est noble d'ancienne extraction. Depuis qu'elle est connue par
titres, c'est-à-dire depuis plus de cinq cents ans, ses membres, la plupart militaires,
n'ont cessé de rendre à leur patrie et à leur souverain des services signalés. Les
alliances de celte maison sont des plus honorables et contractées généralement avec
des familles d'ancienne noblesse. Enfin, sa généalogie se prouve par titres suivis et
réguliers qui nous ont été communiqués à partir de ^ 495 , et sur lesquels ont été basées
les diverses maintenues de noblesse rendues en faveur des différentes branches de
cette flEimille dans le XVIir siècle. Antérieurement, le nom de Brocas se retrouve
dans chaque page de l'histoire de Guienne. Il est surtout ft*équemment mentionné
dans le Catalogue des Rôles gascons , publié par Thomas Carte, et dont nous citerons
ci-après des extraits.
Avant de commencer la généalogie suivie de cette famille, il est à propos d'observer
que son nom s'est écrit indifféremment de Broquas, de Brocquas, du Brocas, de Broga,
et enfln de Brocas, orthographe adoptée et flxée depuis longtemps.
La terre de Brocas, dont elle parait avoir pris son nom, est située dans l'ancienne
juridiction de Labrit (Albret), sénéchaussée de Mont-de-Marsan, et renferme une
population d'environ 900 habitants.
Jean de Brocas obtint du roi d'Angleterre, Edouard II , le 28 juillet -I3n-I5<8, la
concession de la maison de Bresonoria, avec ses appartenances, par lettres données
a Notyngham (Rôles gascons, i, I,p, 5tJ.
Jean DE Brocas, chevalier, obtint, par lettres du môme prince, données à West-
DE BROGAS DE LÀ NAUZE. 55
minster le H mai ^1555, la concession des terres et redevances que Roger de Gavarret
et autres avaient possédées dans le duché d'Aquitaine fibid., t, ly p. iWJ. Dans des
lettres datées de Westminster le 22 octobre -1555, il est nommé au nombre des che-
valiers qui obtinrent du roi Edouard III sauvegarde et protection pour passer en Angle-
terre sur les vaisseaux anglais (t. Il, p. 59). Il lui fut alloué une somme annuelle
de quarante marcs, par lettres données à Westminster le ^8 août ^1560, signées de
Thomas , connétable d'Angleterre , fils du Roi , gouverneur de la Grande Bretagne ,
duc de Glocester et comte de Buckingham (t, I, p. 141J.
Bernard de Brogàs, chevalier, est porté sur deux listes des années ^555 et ^356,
au nombre des chevaliers qui devaient partir pour le pays d'Oulremer, et avaient reçu
à cet effet des lettres de sauvegarde ft. II, p. 58 et 60). Il obtint une nouvelle
sauvegarde en \Z^\ pour aller dans le pays de Normandie (t. Il, p. 82). Bernard de
Brocas joua un rôle important dans les affaires militaires et diplomatiques de son
époque. Par lettres de Richard II, roi d'Angleterre, données à Westminster le ^2
juillet -1377-^578, il fut nommé capitaine du château de Calais ft. II, p. 124 J; invité
le -1*' mai -1578 à faire montre d'hommes d'armes et d'archers ft. II, p. iiS); reçut
pouvoir du Roi d^Angleterre , le 24 juin -1379 , de traiter la continuation de l'alliance
établie entre le défunt Edouard, roi d'Angleterre, et Louis, comte de Flandre ft. II,
p. 126); puis , le 20 janvier -1379 fv. st.), l'autorisation de traiter avec les commis-
saires du même comte ft. II, p. 128). Le -12 juillet ^380, Bernard de Brocas fut
chargé de régler la rançon de Walerand, comte de Saint-Paul ft. Il, p. 129); fut
nommé gouverneur du château de Sandgate , par lettres royaux données à Eltham le
^^ janvier -1383-^384 ft. Il, p. 145), et les < 4 et 20 mai 4387-4388 , fut invité à faire
montre de ses hommes d'armes et archers devant Thomas de Percy ft. Il, p. 158).
Jean de Brocas, écuyer, reçut de Henry IV, roi d'Angleterre, par lettres données
à Westminster le 27 juillet 4404-4405, une gratification de 40 livres qui devaient lui
ôtre payées annuellement fibid.).
Ramond-Arnaud de Brocas , homme d'armes à cheval , fit montre , sous la charge
du comte de Foix, en 4376 (Mojxlezun, Hist. de Gascogne, t. VI, p. 191; Trésor des
chartes du château de Pau).
Guillaume de Brocas fonda en 4464 une chapelle dans l'église de Saint-Seurin de
Rions (CiROT, Hist. de la Gr. Sauve, t. Il, p. 218).
Arnaud de Brocas est compris parmi les hommes d'armes et archers qui ont paru ù
la revue faite à Nantes, le 15 avril 4494, par le sire d'Albret (Moklezun, Hist. de
Gase.,t. IV, p. 452).
56 DE BROGAS DE LÀ NÂUZE.
I. Noble Guilhem de Brogas , Vun des chevau-légers de la garde du ro! Charles YIII ,
obtint du seigneur de Genouillac, commandant de ce corps, le 20 novembre ^495, un
passeport ou congé de quatre mois forig. en pap.J, Il eut pour fils :
II. Noble Arnaud de Brogas, habitant du lieu de Figues, juridiction de Bouglon,
en Bazadois, fut marié H^ par contrat passé le 5 mars ^545 fv. $(,J, du vouloir et
consentement de son père , avec demoiselle Marie de Bouffon , de la ville de Castel-
jaloux , en Bazadois fcop. en parchj; 2^ par contrat passé dans la ville de Marmande ,
le pénultième du mois de mai -1528, avec demoiselle Agnette de Frange, de la ville
de Marmande, assistée et autorisée de sa mère Françoise Landeron, damoiselle, qui
lui constitua 2,000 fr. bourdelois, et promit de rhabiller suivant sa condition et qualité
fcop. en parchj. Arnaud de Brocas, mort avant le -14 février -1566 fv. st.J, laissa
quatre fils , savoir :
1° Noble Bernard de Brocas, tué en 1577 au combat de Malvirade, près Marmande, livré
par les Réformés de Casteljaloux, commandés par le sieur de La Vachonnière, gouver-
neur de cette ville. D'Aubigné , qui était à cette époque le lieutenant de La Vachonnière,
donne, dans ses Mémoires, de grands détails sur ce combat : après avoir dit que l'en-
gagement fut des plus opiniâtres, il ajoute que « l'aîné Brocas et un d'Esguilhon se
coupèrent la gorge avec des poignards. » Le gouverneur de La Vachonnière y périt, et
son lieutenant d' Aubigné y fut grièvement blessé. Bernard de Brocas habitait à Esquerde s ;
il se maria et eut cinq enfants, savoir :
A. Arnaud de Brocas ;
B. Jean de Brocas;
C. Abel de Brocas;
D. Pierre de Brocas;
E. Jacques de Brocas, père de :
Louis de Brocas.
2o Noble Augier de Brocas, mort sans postérité;
30 Colin, qui a continué la descendance ;
4° Noble Etienne de Brocas, décédé sans postérité.
III. Noble Colin de Brogas, capitaine d'une compagnie de cavalerie franche
(enquête) habitant de Figues , fit avec ses frères le partage des biens de leur père ,
décédé, par acte du -14 février \^%% fv. st.J, passé dans la paroisse de Figues, au
duché d'Albret. Ces biens consistaient en maisons, terres labourables, vignes, prés,
bois et landes ; ils étaient situés dans les paroisses de Figues , Saint-Loubert , Esquerdes ,
Bachac, RufBac, Cours, La Couture, Romestaing, Masseilles, Lavasan et Marions
fcop. enparch.J. Colin de Brocas épousa : -1^ par contrat passé le -14 janvier ^1549
fv. st.J, devant du Bourdieu, notaire à Figues, et du consentement de sa mère,
Marie du Put, demoiselle, sœur assistée de M® Jean du Puy fcop. enparch.J, morte
sans enfants; 2^ par contrat passé le 9 décembre -1577, devant Dupeyron, notaire de
la ville de Sainte -Bazellhe, au duché d'Albret, Anne deNoguères, demoiselle, fille
DB BROGâS de la NAUZE. 57
de M' M® Raymond de Noguères, juge ordinaire de la ville de Sainte-Bazeilhe , qui
promit de donner à la future 4,000 livres tournoises (cop. en pap.J. Cet acte fut passé
en présence de Gabriel de Laban, écuyer, capitaine , et Pierre de Lançon. Anne de
Noguères était sœur de Jeanne de Noguères, mariée à noble Pierre de Bacoue,
écuyer.
Dès le mois de mars ^574, Antoine de La Tour, seigneur de Reyniès, vicomte de
Villemur, commandant de Casteljaloux et autres villes et lieux pour le service du Roi,
avait commis et député le capitaine Colin de Brocas pour commander au château de
Cours (ancienne commanderie de rOrdre de Malte située dans les environs de Gri-
gnols). Le 25 juin ^574, le même capitaine de Brocas fut confirmé dans ce comman-
dement par ledit seigneur de Reyniès. Il reçut, le 2 juillet ^574, du seigneur de
Savailhan, un ordre d'état pour la garde du même château de Cours, portant dési-
gnation des vingt-quatre paroisses du Bazadois où il devait lever les troupes nécessaires
pour entretenir la garnison dudit château. Le capitaine de Brocas avait sous ses
ordres six hommes d'armes, à la solde chacun de 25 livres par mois; douze arque-
busiers achevai, à la solde chacun de -15 livres par mois, et douze arquebusiers
à pied, à la solde de ^0 livres; enfin, il lui fut accordé à lui-même, pour son état
et solde , 60 livres par mois.
Le 5 septembre ^ 574 , le château de Cours fut assiégé par le seigneur de La Valette ,
lieutenant pour le Roi en Guienne. Colinde Brocas, désespérant de pouvoir tenir
contre l'artillerie des assiégeants, fit une capitulation des plus honorables. Il fut
stipulé que les troupes composant la garnison auraient la vie sauve, quitteraient le
château en armes et avec leurs chevaux , et obtiendraient sauvegarde pour toute la
journée.
Henry, roi de Navarre (IV® du nom, roi de France) , écrivit au capitaine Colin de
Brocas les lettres missives suivantes, qui se trouvent inscrites dans le V^ volume du
Recueil des lettres missives de Henry IV, publié par M. Beagex de Xiyret, et dont la
famille de Brocas conserve encore les originaux.
1577. — 9S férrier.
« Au Capitaine Brocas.
» capitaine Brocas, j'envoye le sieur de La Vachonnière en ma ville de Casteljaloux pour y
» commander, luy ayant donné charge de vous faire entendre ma volonté. Ne faictes faulte de
• faire ce qu'il vous dira et commandera de ma part; et me remettant sur le sieur de La
i Vachonnière, je ne vous feray plus longue lettre que pour prier le Créateur vous avoir,
B capitaine Brocas, en sa saincte et digne garde.
• Escript à Âgen, le xxij« febrier 1577. » Henbt. »
1581. — S JaoTitfr.
■ A Monsieur de Brocas, ou à celuy qui commandera en son absence à Cours.
• Vous qui commanderés à Cours en l'absence du s' de Brocas, ne faictes faulte de mettre
» en liberté Bernard que vous detenés prisonnier et avés pris , sans luy faire payer aulcune
8
58 DE BROGAS DE LÀ NAUZE.
» rançon , ny luy faire aulcun tort ny déplaisir. Et vous gardés bien doresnavant de prendre
» aulcun prisonnier ny user d'aulcune exaction , sur tant que vous craignes d'en estre repris
» et puny comme désobéissant, s'il en vient aulcune plaincte; priant sur ce le Créateur vous
» avoir en sa saincte et digne garde.
» De Goutras, ce iij« janvier 1581.
(De la main do Roi) » Vostre bon amy
» Henry. »
1583. ^ 17 JoiUel.
* Au Capitaine Brocas.
• Capitaine Brocas, incontinent la présente receue, ne faictes faulte d'assembler le plus
» grand nombre de soldats qu'il vous sera possible, tant du lieu de Figueys que des lieux
» circonvoisins d'aultant que j'en ay affaire pour chose important mon service, ainsy que j'ay
» commandé aux capitaines Dominges et Castaing vous faire entendre de ma part , lesquels
k vous croirés comme moy mesme. Vous les tiendrés prestz pour me venir trouver lorsque
» je vous manderay. A quoy m'asseurant que ne ferés faulte, je prieray Dieu vous avoir,
» capitaine Brocas, en sa saincte et digne garde.
» De Bazas, ce xvij« juillet 1583.
( De la main da Rui ) » Vostre bon amy
» Henry. »
Colin de Brocas eut l'honneur de recevoir en diverses occasions, et de loger dans sa
maison de Figues, le roi Henry de Navarre, et principalement dans une circonstance
cil ce prince rangea son armée en bataille dans la plaine du Lanot, près la ville de
Casteljaloux. Dans l'itinéraire du Roi de Navarre, publié dans le Recueil de M. Berger
de Xivrey ft, I, p. 591 J, il est dit que ce monarque alla souper et coucher à Iguère,
près Casteijaloux , le n février -1586; qu'il y séjourna le lendemain ^8, et y dtna le
-19. Or, dans les environs de Casteijaloux, le seul nom de la paroisse de Figues, lieu
d'habitation des Brocas, se rapporte au nom d* Iguère, indiqué et déflguré dans l'ou-
vrage précité. On sait, du reste, que dans la plupart des paroisses de la Gascogne, la
lettre F disparaît dans la prononciation et se remplace par une voyelle fortement
accentuée. Des enquêtes authentiques consacrent, en outre, les logements ou séjours
à Figues de Henry IV, roi de Navarre.
Colin de Brocas fit son testament le ^5 octobre ^1580; il ne vivait plus en 4592.
Anne de Noguères , sa veuve , fut taxée , le 23 février -1 620, à la somme de \ 0 livres pour
sa part dans le remboursement des frais faits par MM. de Mauvezin et de Montcassin ,
lors du voyage qu'ils effectuèrent à Paris, en ^1644 , comme députés de la noblesse du
duché d'Âlbret vers les États Généraux. Du second mariage de Colin de Brocas
étaient provenus : ,
lo Noble Jean de Brocas, écuyer. Agissant au nom de la dame sa mère, il rendit hom*
mage, le 4 avril 1605, par-devant la Chambre des Comptes, au bureau établi pour le
Roi à Nérac, de biens situés à Sainte-Bazeilhe, et, le 16 mars 1613, de divers biens et
DE BROGÂS DE LA NAUZE. 60
des maisons nobles de Pouchard et du Freiche, juridiction de Sainte-Bazeillie , au duché
d'Albret. Il est l'auteur des seigneurs de Tampouy, de Saint-Vidou et autres lieux,
llabitant de Figues, juridiction de Bouglon , sénéchaussée d'Albret, il épousa, de l'avis
et consentement de ses deux frères , Gabriel et Antoine de Brocas , par contrat passé
le l«r juillet 1612, dans la ville de La Bastide d'Armagnac, au domicile du sieur Jean
du Faur, damoiselle Rose de Vacqué, fille de Jeanne de Parage, damoiselle, remariée
audit Jean du Faur. Jean de Brocas fut assisté , dans cet acte , de M^ M^ Gabriel d'Augier,
avocat du Roi au siège de Gasteljaloux , son cousin germain, etc.; — la future, de
M" Me» Jean de Vacqué , avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux ; Jacob de Vacqué ,
sieur de Gamedena; Pierre et Barthélémy de Vacqué, sieurs de Juncqua, et baac de
Vacqué, sieur de Poydesaux , avocat en la Gour de Parlement, ses frères; noble Fran-
çois de Mix, sieur de Pradolère, son beau-frère; M' M^ David de Vacqué, conseiller du
Roi, juge de Gabardan, son cousin; noble Jacques de Lucmau, sieur de Glassun, son
beau-frère; noble Bernard Bordes, sieur de Séridos, son oncle par alliance; Daniel de
Malartic, son cousin germain, etc. (cop. en parch.J, Dame Rose de Vacqué acquit, le
27 août 1638, moyennant 18,820 livres, la terre et seigneurie de Tampouy, située
dans la juridiction de Fréchou , sénéchaussée de Marsan. Elle eut, entre autres enfants,
de sondit mariage :
Noble Gabriel de Brocas, écuyer, seigneur de Tampouy, épousa, de Tavis et consen-
tement de sa mère, par contrat passé le 26 novembre 1648 , damoiselle Françoise
de Morin, fille de noble Jean de Morln, écuyer. De cette union provint, entre
autres enfants :
Noble, messiroJean-Étienne de Brocas, écuyer, seigneur de Tampouy, cornette
au régiment du Breuif ( 1693) , marié , par contrat passé le 22 septembre 1683*
avec damoiselle Marie de Bezolles , fille de messire Jean-François de Bezolles,
écuyer, seigneur de Gauderoue. Le 4 juillet 1674, son père et lui obtinrent
du maréchal d'Albret, gouverneur et lieutenant général pour Sa Majesté en
Guienne, un certificat constatant qu'ils servaient sous ses ordres dans la
convocation de la Noblesse. Un autre certificat, signé du marquis de Mont-
ferrand , commandant de la noblesse de Guienne , atteste que M. de Tampouy,
de la sénéchaussée de Marsan , s'est trouvé à la revue faite à Langon, heu
d'assemblée de la Noblesse, les 1 4 et 27 juillet 1694 , en bon état de servir. En
vertu de l'édit de 1696, Jean-Ëtienne de Brocas fit registrer ses armes en
l'Armoriai Général de France, sénéchaussée de Marsan, le 7 mai 1697 :
d'argent, à S fasces de gueules , au lion d'or brochant sur le tout. — Deux frères
du nom de Brocas de Tampouy servaient comme capitaines dans le régiment
de Foix en l'année 1706. — Par arrêt des commissahres généraux, rendu à
Paris le 15 octobre 1716, Jean-Étienne de Brocas fut maintenu dans son an-
cienne noblesse d'extraction et qualité d'ôcuyer, avec jouissance des privilèges,
honneurs et exemptions dont jouissaient les autres nobles du Royaume (copie
en parch,). Il laissa de sondit mariage :
Messire Jean-Gabriel de Brocas , seigneur de Tampouy, Saint-Vidou et autres
lieux, qui, le 19 janvier 1725, donna le dénombrement de sa terre et
' seigneurie de Tampouy (Trés&r de Pau, p, $45), Le 1« décembre 1739, il
fit registrer, en la Gour de la sénéchaussée de Marsan, la maintenue de
noblesse du 15 octobre 1716. On le trouve porté sur la capitation des
gentilshommes de la ville de Bordeaux en 1758.
60 DE BROCAS DE LA NAUZE.
C'est tout ce que nous savons de cette branche, qui s'est éteinte vers
la fin du siècle dernier.
2o Gabriel, qui a continué la descendance;
3° Noble Antoine de Brocas , écuyer, auteur de la branche des seigneurs de Vhlla , de La
MoTHE, DE Maubert, DE TnmAUT, etc., épousa, du consentement de ses père et mère
et de l'agrément de ses frères Gabriel et Jean de Brocas, par contrat passé le 3 août
1614, damoiselle Judith de La Mazellière (copie enparch.J. Deux passeports, des 12
mars 1609 et 15 août 1611, prouvent qu'il servait comme soldat dans le régiment des
Gardes. Le 2 septembre 1618, Antoine de Brocas, capitaine, intervint dans un contrat
de vente passé entre Jean et Arnaud de Brocas. En la même. qualité, il obtint du duc
du Maine, gouverneur de Guienne et commandant des armées de Sa Majesté, le 17
juillet 1629, une sauvegarde pour sa maison et sa métairie. Antoine de Brocas laissa
trois fils de sondit mariage :
A, Noble Bertrand de Brocas, écuyer, sieur de Maubert, partagea avec ses frères
Gratien et Alexandre de Brocas les biens de leurs père et mère, décédés, les 3
décembre 1643 et 12 janvier 1660. Par ce dernier acte, ils transigèrent sur le
partage qu'ils avaient fait avec leur mère le 6 décembre 1657, et sur les donations
qu'ils avaient reçues de ladite dame de La Mazellière. Du consentement de la même
dame, sa mère, Bertrand de Brocas épousa, par contrat passé le 15 mai 1649,
damoiselle Marthe de Bacoue, fille de M*" M« N... de Bacoue, conseiller du Roi,
lieutenant criminel au siège de Gasteljaloux, et de damoiselle Anne de Beraud. II
fut assisté à cet acte de ses frères Gratien et Alexandre de Brocas; noble Jean-
Denis de Noailhan, écuyer, seigneur de Villeneuve, son oncle; noble Nicolas de
Brocas, écuyer, seigneur de Montpouillan, et noble Joseph de Brocas, écuyer,
sieur de La Nauze, ses cousins germains; noble Gabriel Augier, écuyer, sieur de
La Tour, etc. De ce mariage est issu :
a. Noble Jean-Denis de Brocas , écuyer, sieur de Maubert, capitaine au régûnent
de Normandie, en garnison à Saint-Jean-Pied-de-Port, dès le 19 décembre
1703, fut maintenu dans son ancienne noblesse d'extraction et qualité
d'écuyer, par arrêt des commissaires généraux, en date du 15 octobre 1716.
n avait épousé, par contrat du 14 février 1684, de l'avis et consentement de
sa mère, veuve, damoiselle Marie Augier, fille de Pierre Augier et de Marie
de Gascq. De ce mariage :
L Dame Anne de Brocas , épouse de noble André-Gaston de Ferrand , écuyer.
IL (Peut-être aussi) dame Louise de Brocas, épouse de noble Jacques de
Gascq, écuyer, sieur de La Salle.
6. Antoinette de Brocas, demoiselle, mariée, par contrat passé le 1" mai 1684,
devant Du Fresche, notaire royal, avec Jean de Bessottier, sieur de Rodier,
habitant de la paroisse d'Arzac, juridiction du Boscq, en Agenois, fils de
Pierre de Bessottier, sieur de Banères, gentilhomme du vol de la grande
fauconnerie du Roi, habitant de la ville de Toumon, lequel donna quittance
de 4,000 livres, formant la constitution de dot d'Antoinette de Brocas, le 26
mai 1690, à Jean-Denis de Brocas, sieur de Maubert.
B, Noble Gratien de Brocas, écuyer, sieur de La Mothe, capitaine d'une compagnie
de 100 hommes d'infanterie, sous les ordres du duc de Gandale, par brevet royal
du 10 février 1649, reçut, lel«r juin 1650, un passeport des Espagnols, quil'avaient
fait prisonnier. Par ordre du 6 mai 1 652 , que lui délivra Henry de Lorraine , comte
DE BROGAS DE LÀ NÂUZE. 61
d^arcourt, Gratien de Brocas et le sieur de Morin , conseiller en la Chambre de
rÉdit de Guienne , obtinrent la faveur que leurs biens particuliers, quels qu'ils
pussent être, fussent exemptés de contribuer, outre les 40,000 livres déjà imposées
pour la subsistance de Tannée, au paiement de la somme de 6,000 livres , destinée
à supporter les frais de siège des ville et château de Gasteljaloux. Le 2 mai 1653,
M. de Marin, lieutenant général des armées de Guienne, sous les ordres du duc
de Gandale, prescrivit aux consuls et habitants de la vicomte d' Aillas , de recevoir
et loger les compagnies des sieurs de La Mothe-Brocas et Villa-Brocas, et de leur
fournir les vivres nécessaires pendant dix jours. Gratien de Brocas fut nommé
gouverneur du Mas-d'Agenois , le 4 février 1653, par le duc de Gandale, qui enjoi-
gnit aux troupes, tant de cavalerie que d'infanterie , de lui obéir, et aux habitants
de le reconnaître et lui obéir en tout ce qu'il leur commanderait pour le service
du Roi. Il reçut du même duc de Gandale, le 22 avril 1653, une conimission pour
commander dans la ville de La Réole , avec même injonction aux troupes de cava-
lerie et d'infanterie et aux habitants de le reconnaître et lui obéir comme gouver-
neur. Gratien de Brocas fut marié, par contrat passé le 13 juillet 1643, dans la
paroisse de Figues, devant du Gastaing, notaire royal héréditaire , avec damoiselle
Anne du Solibr , veuve de M^ M® Théodore de Sauvage , avocat en la Gour de Par-
lement de Bordeaux , habitante de Gasteljaloux. A cet acte ont assisté : Gabriel de
Brocas , lieutenant général d'Albret ; noble Jean-Denis de Noailhan , écuyer, sieur
de Villeneuve; noble David de La Mazellière, sieur de Gailheau — oncles du futur;
noble Bertrand de Brocas , écuyer, sieur de Maubert , son frère ; noble Henry de
Vacqué, sieur de Lamon ; noble Gabriel de Brocas , sieur de Tampouy ; noble Gabriel
de Brocas, sieur du Puch; noble Nicolas de Brocas, écuyer; noble Antoine de
Brocas, sieur de La Flotte; noble Jean de Brocas, sieur de Hontespleures — ses
cousins; etc. Du côté de la future : sa mère, damoiselle Anne de Roussannes;
noble Gratian de Roussannes, écuyer, sieur de Liet et de Monnat; M' M« Pierre du
Solier, avocat en la Gour de Parlement de Bordeaux — ses oncles; noble Pierre Le
Roux, écuyer, sieur de Laval; M' M« Pierre de Sauvage, avocat en la Cour — ses
cousins; noble Salomon de Marcoux, écuyer, sieur de Lartigue, son frère utérin;
etc. Témoins : noble Lancelot de Gazaux, écuyer, habitant du Sendat; noble Pierre
de L'Église, sieur de Les Hontines; etc. (copie en ftapier). — Gratien de Brocas
n'a pas laissé de postérité.
C, Noble Alexandre de Brocas, écuyer, sieur de Villa et de Thibaut, épousa, de
l'avis et consentement de sa mère, do Bertrand et Gratien de Brocas, ses frères ,
et Gabriel de Brocas, seigneur de Tampouy, son cousin germain et parrain, par
contrat en date du 25 mars 1658, damoiselle Anne de L'Ëolise, laquelle, étant
veuve, fit, le 2 février 1696, son testament, dans lequel elle nomma ses enfants.
Fait prisonnier de guerre, Alexandre de Brocas reçut un passeport, le l^^* juin
1650, du gouverneur pour le roi d'Espagne à Castelléon. Il était capitaine dans le
régiment de Gandale, le 2 mai 1653, époque où M. de Marin, lieutenant général
des armées de Sa Majesté , écrivit l'ordre de recevoir la compagnie du sieur de
Villa. Enfin, il commandait, le 19 septembre 1657, six compagnies du régiment
de Bougy, conune le constate une déclaration à cette date fournie par les consuls
de Condom. Il laissa de sondit mariage :
a. Noble Gabriel de Brocas, qui fut déshérité par sa mère pour être sorti du
Royaume contre son gré ;
6. Noble Jean de Brocas, écuyer, sieur de Villa, capitaine au régiment Dauphin ,
62 DE BROGAS DE LA NAUZE.
servait avec sa compagnie dans la garnison de Navarrenx le Î3 décembre
1703, el fut maintenu dans son ancienne noblesse d'extraction et qualité
d'écuyer, par jugement des commissaires généraux , à la date du 30 décembre
1717;
/ non mariées le 10 juillet 1703, époque où, avec Jean
c. Antoinette de Brocas,! de Brocas, leur frère, elles firent une cession et
d, Marie de Brocas, ) transport à dame Louise de Brocas, épouse de noble
( Jacques de Gascq, écuyer, sieur de La Salle.
40 Noble David de Brocas, écuyer, décédé sans postérité ;
b^ Damoiselle Rachel de Brocas, mariée à noble Jean-Denis de Noailhan, écuyer, seigneur
de Villeneuve.
IV. Noble, M^ M® Gabriel de Broc4s, écuyer, conseiller du Roi, lieutenant généra!
au siège de Casteljaloux , sénéchaussée d'Albret, par provisions du 24 novembre
-1609, épousa, par contrat passé le 25 septembre 46H fcop, enparch.J, de Tavis eî
consentement de sa mère; de Jean et Antoine de Brocas, ses frères; Jacques de
Brocas, son cousin; M' M<^ Jean de Noguères, avocat en ta Cour de Parlement de
Bordeaux; Pierre de Mogneron, écuyer; M. François de La Borde; Jean de Lan-
çon, écuyer, etc., damoiselle Louise du Castaing, fille de feu M^ M® N... du Caslaing,
procureur du Roi au siège de Casteljaloux, et de damoiselle Jeanne de Gîllct. La future
eut en dot -1 0,000 livres tournoises et fut assistée de sa mère ; Pierre du Caslaing , capi-
taine; Jean BufFon ; Jean du Sollier ; Lancelotde Casaux, écuyer; Nicolas Blanchet ;
Lucbert du Roy; Jacques de La Rufiie, conseiller secrétaire du Roi; N... du Faur,
avocat au Parlement de Bordeaux; Pierre de l'Église; M« Elle Casteinau, etc.
Gabriel de Brocas eut l'honneur de recevoir et loger dans sa maison , située rue de
Veyries, à Casteljaloux, en Tannée -1624 , le roi Louis XIII à son retour du siège de
Montauban, et, au mois d'octobre 4652, la reine Marie de Médicîs à son retour de
Toulouse. Sa femme et lui firent leur testament mutuel le 5 juillet 1644; par cet
acte, ils déclarent faire profession de la religion réformée; font divers legs pieux et
autres , et nomment leurs enfants dans l'ordre ci-après :
lo Noble messire Nicolas de Brocas, écuyer, seigneur du Freiche, Sauros, Saumejau, et
baron de Montpouillan, conseiller, secrétaire du Roi, maison et couronne de France,
contrôleur en la chancellerie près la Cour des Aydes et Finances de Guienne. Par acte
passé le 6 janvier 1648 , haut et puissant seigneur messire François de Gaumont de La
Force, marquis de Gastelmoron, seigneur et baron de Montpouillan , Gazenave, Cas-
teinau de Cernes, Balizac et autres places, engagea pour quatre années, audit Nicolas
de Brocas, la baronnie, terre et seigneurie de MontpouiUan, consistant en un cbâteau
avec justice haute , moyenne et basse , et autres droits et devoirs seigneuriaux , moyen-
nant la somme de 30,000 livres, sur laqueUe ledit sieur de Brocas compta 27,204 livres ,
que ledit marquis de Gastelmoron et dame Marguerite de Vicose, son épouse, devaient
à noble Alexandre Sacriste, seigneur de Malvirade et du Greset, et à dame Marie de
Vicose, épouse de ce dernier, d'après une transaction du 29 août 1646. Le 26 août
1651, il reçut de M. de RoquetaiUade, sénécUal d'Albret, Tordre de se trouver à l'As-
DE BROGAS DE LÀ NAUZE. 63
semblée générale de la Noblesse. Par ordonnance du 12 octobre 1652, datée du camp
devant Sainte-Bazeilhe , les marquis du Plçssis-Bellière et de Sauvebœuf, lieutenants
généraux , commandant en Guienne, décrétèrent que les biens, bestiaux et grains qui
se trouveraient dans la maison du sieur de Brocas du Freiche, en la ville de Sainte-
Bazeilhe, seraient, vu les services qu'il avait rendus au Roi, conservés pour lui être
remis. Au mois d'octobre 1659, Nicolas de Brocas eut Thonneur de recevoir et de loger
dans sa maison de la rue de Veyries , à Gasteljaloux , le roi Louis XIV et sa mère , Anne
d'Autriche, lorsqu'ils se rendaient à Toulouse. Il donna en ferme, le 27 juin 1662, au
sieur du Casse, curé de Saumejan , la dlme de celte paroisse , et le 29 novembre 1697,
fit enregistrer ses armes dans rAimorial Général de France , à Bordeaux , de la manière
suivante : d'argent, à S étoiles d'azur, rangées en bande, écartelé de gueules, à ^ tenailles
d'or. Il avait épousé, par contrat du 27 janvier 1644, damoiselle Jeanne Sacriste de
Malvirade, fille de feu noble Gabriel Sacriste, seigneur do Malvirade, Le Greset,
Samazan, et de damoiselle Catherine de La Lande. Il fût assisté, dans cet acte, de
noble Jean-Denis de Noailhan, seigneur de Villeneuve, son oncle; Gabriel et Bertrand
de Brocas, seigneurs de Tampouy et de Maubert, ses cousins; — la future, de noble
Alexandre Sacriste, seigneur de Malvirade, et Pierre Sacriste, seigneur, baron de
Samazan , ses frères ; noble François de Morin , conseiller du Roi en la Cour de Parle-
ment de Bordeaux, seigneur et baron du Sendat; noble François dePaloque, seigneur
dudit lieu et de Labanie. Le contrat fut passé dans la maison noble de Malvirade,
paroisse de Cavagnan, juridiction de Bouglon, en Albret. Nicolas de Brocas était, en
1653, tuteur de ses neveux , nobles Alexandre, Pierre, et damoiselle Anne du Lyon,
enfants de feus Jacques du Lyon, seigneur de Campet et de Geloux, et de damoiselle
N... Sacriste de Malvirade. Il eut pour enfants de sondit mariage :
A, Noble Antoine de Brocas, écuyer, seigneiu* de Sauros, en Bazadois, maire per-
pétuel de la ville de Bazas (1689, 1693), conseiller, secrétaire du Roi, maison et
couronne de France, et contrôleur en la chancellerie près la Cour des Aydes et
Finances de Guienne, mort à Casteljaloux le 14 mars 1709, avait épousé, par
contrat du 22 septembre 1675, passé dans la ville de Clairac, en Agenois, damoi-
selle Marie de Loches, qui reçut en dot 20,000 livres, fille de M^* M« David de
Loches, avocat en Parlement, et de demoiselle Suzanne Ducamp (acte passé dans
la maison de messire Gratien de Bar, seigneur et baron de Mauzac. Ont signé, entre
autres : Bacalan, Samazan de Mauzac, L. Brissac, Marcellusde Gascq, Massac, etc.
De cette union :
Noble Jean-Baptiste de Brocas, seigneur de Sauros, servait, le 28 février 1696,
dans le régiment d'Auvergne, en qualité de sous-lieutenant, sous les ordres
du colonel le chevalier de Chavigny. Il a laissé :
I. N... de Brocas, mariée à noble N... do Joly de Bonncau;
II. N... de Brocas, alliée à noble N... de Beraud.
Ou trouve aussi :
C, Gabriel de Brocas, marié à Catherine de Sollier, morte le 6 février 1674, dont
o. Louis de Brocas, sieur du Puch , mort le 1 1 février 1684 ;
6. Suzanne de Brocas, mariée, le 5 juin 1668, à noble Daniel de Cabanieux,
morte le 31 octobre 1707;
c. Louis de Brocas , sieur de La Serre.
64 DE BROGAS DE LÀ NÂUZE.
2o Noble Antoine de Brocas, écuyer, sieur de La Flotte, pourvu, après son pére, de la
charge de conseiller du Roi, lieutenant général au siège de Gasteljaloux , épousa, par
contrat passé devant Pommiers, notaire à Auros, damoiselle Marie de Fàbrt, laquelle,
après la mort de son mari, vendit, le 28 février 1660, l'offîce de lieutenant général au
siège de Gasteljaloux, à M'' M*» Jean-Jacques de Mothes, sieur de La Béziade. Antoine
de Brocas reçut la lettre suivante de Henry de Bourbon, prince de Gondé, chef du
Gonseil de la Régence et ministre d'État sous la minorité du roi Louis XIV :
« Monsieur de Brocas, je vous diray, pour response à vostre lettre, que je suis.bien
» marry de la mort de vostre père , l'office duquel estant conservé dans sa famille
» selon le droit des parties casuelles, vous ne debvés point doubter que je n'en donne
» ma nomination, ainsy qu'il est accoustumé en semblable cas, à celuy que vouldront
» ceux à qui ledit office appartient, pourveu que ce soit un gradué capable et faisant
» profession de la relligion catholique et romaine.
» Je suis ,
» Monsieur de Brocas,
B Vostre meilleur amy
» Henry de Bourbon.
» Paris, le xllje febTrier 1645. »
Antoine de Brocas mourut dans sa maison de Bachac le il décembre 1650, et fut
enterré dans l'église dudit lieu. Il laissa de sondit mariage :
A, Noble Nicolas de Brocas, écuyer, sieur de La Flotte, lieutenant dès le 14 août
1 685 , puis mort capitaine dans le régiment du Roi-Infanterie, compagnie du sieur
de Bougez;
B, Damoiselle Louise de Brocas de La Flotte, mariée, par contrat passé le 13
décembre 1664, à noble Pierre de Ghambonneau de Burous, écuyer de la grande
écurie du Roi et avocat en la Gour, fils de feu Salomon Ghambonneau et de damoi-
selle Jeanne de Laban.
3o Joseph, qui a continué la descendance;
40 Damoiselle Rose de Brocas, mariée, par contrat passé le 14 septembre 1642, de
l'agrément de ses père et mère, à noble Benjamin de Feytis, écuyer, sieur de La
Goste, de Frapereau et de La Gruère, ûls de noble Daniel de Feytis, écuyer, sieur
desdits lieux, et de dame Marie de La Barrière, en présence de : ses père et mère;
Nicolas et Antoine de Brocas, ses frères; noble Jean-Denis de Noailhan, écuyer, sei-
gneur de Villeneuve, son oncle; Gabriel de Brocas-Tampouy, Bertrand et Gratien de
Brocas, ses cousins germains; noble Henry de Bacoue, sieur de Tauranac; M« Gabriel
Augier, conseiller du Roi, avocat au siège de Gasteljaloux; nobles Daniel et Antoine du
Gastaing, écuyers; M' M« Nicolas de L'Église, avocat en la Gour; noble Etienne de
L'Église , écuyer — ses parents et oncles à la mode de Bretagne. Du côté du futur, de
ses père et mère; M** M® Jean de Bacoue, conseiller du Roi, lieutenant criminel au
siège de Gasteljaloux, son grand oncle; noble Marc de Sangosse, sieur de Bellac, son
oncle; noble François d'Estrades, seigneur de Bonneuilh et de Savignac, conseiller et
maître d'hOtel de Sa Majesté; noble N... de LaTourette, seigneur de Monneries; nobles
Alexandre et Pierre Sacriste , seigneurs de Malvirade , Le Greset et Samazan ; M' M* Pierre
de La Barrière, avocat en la Gour de Parlement; Jean de La Barrière, capitaine;
M' M« François de Bacoue, lieutenant criminel au siège de Gasteljaloux; etc. Rose de
DB BROCÂS DE LÀ NAUZE. 65
Brocas était veuve et habitait à Gondom en 1698 , époque où on trouve son nom sur la
capitation de la noblesse de cette sénécliaussée. Elle fit registrer les armes de la
maison de Feytis, à Bordeaux, en VArmorial Général de France, le 6 février 1699.
V. Noble Joseph de Beogas , écuyer, sieur de La Nauze et de Las Grézères , passa , le
'l ^ septembre ^ 652 , avec damoiselle Marie de Fabry , veuve d'Antoine de Brocas , son
frère, une transaction concernant les successions de ses père et mère. Il épousa, par
contrat en date du 'l^' février ^1655 (cop, en parch.J, damoiselle Henrye de Brizàg,
fille de M' M® Joseph de Brizac, conseiller du Roi et son avocat général en la Cour
des Comptes de Navarre, et de damoiselle Anne de Frère. Par cet acte, qui fut passé
à Nérac dans la maison du sieur de Brizac, les parties déclarèrent appartenir à la
religion réformée; le futur procéda du consentement de Judith de La Mazellière, sa
tante , et de noble Bertrand de Brocas-Maubert , son cousin ; la future reçut en dot
une constitution de 8,000 livres, et procéda de Tavis et consentement de ses père et
mère; M' M® Jacques de La Borde, conseiller du Roi, et son trésorier général
d'AIbret , et M' M® Jérémie du Casse , avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux ,
ses beaux-frères; noble Henry de Vacquier, sieur du Lamon, etc.
Joseph de Brocas transigea, le 24 septembre ^658, avec le sieur de Samazan et
Nicolas de Brocas du Freiche, pour raison de la succession du sieur du Castaing, son
aïeul maternel, et testa, le 28 février ^685, devant de Belloc, notaire royal. Henrye
de Brizac étant veuve, testa le 2 juillet ^709 et nomma ses enfants comme suit:
1» Noble Joseph de Brocas, sieur de La Nauze, maintenu dans son ancienne noblesse
d'extraction, lieutenant, aide-major dans le bataillon de Launay, au régiment du Roi-
Infanterie, en 1685, décédé sans postérité ;
2» Noble Pierre de Brocas, écuyer, marié, le 27 septembre 1687 (cop, en parch.J, à
damoiselle Jeanne de Baroque , est nommé dans la Gazette de France comme se trou-
vant, le 24 octobre 1676, étant alors lieutenant dans le régiment de Picardie, à une
alTaire près de Hédin, où les Français eurent l'avantage. Il n'a pas laissé de postérité;
30 Noble Nicolas de Brocas, écuyer, sieur de La Roquette , nommé capitaine au régiment
de Bourgogne-Infanterie, par commission du 26 octobre 1693, puis capitaine au
régiment de Noailles , mort sans descendance ;
40 Daniel, qui a continué la postérité ;
50 Anne de Brocas, demoiselle, mariée à N... Brun, conseiller du Roi , lieutenant asses*
seur au siège de Gasteljaloux;
6* Henrye de Brocas, ) ..
• , ^ M non mariées.
7<> Blanche de Brocas, )
VL Noble Daniel de Baogàs, écuyer, sieur de Las Grézères, épousa : A^ par
contrat passé le 5 avril n04 , damoiselle Isabeau de Coubsan, flUe de feu Louis de
Coursan, et de damoiselle Marie Latané; ce contrat fut signé à Saint-Martin de
Curlon, juridiction de Casteijaloux ; 2'> par contrat passé le 24 septembre n^lS,
damoiselle Marie de Foùrcade, fille de feu noble Sylvestre de Fourcade, écuyer,
9
66 DE BROGAS DE LÀ NAUZE.
sieur de Latraug, et de damoiselle Suzanne PifTon (contrat signé dans la paroisse de
Masseilles , prévôté de Bazas , en présence de nobles Bernard , Bertrand et Paul de
Fourcade, écuyers, frères de la future; noble Pierre de Fourcade , écuyer, son oncle;
dame Elisabeth de Caumont, sa belle-sœur, etc.).
Daniel de Brocas partagea avec Joseph et Anne de Brocas , ses frère et sœur, le 26
avril ^'15, les successions de leurs père et mère. Dès le 9 février ^1705 , Jean-Denis
de Brocas , sieur de Maubert , capitaine dans le régiment de Normandie , avait donné
à Daniel de Brocas, sieur des Grézères , son cousin , la lieutenance de sa compagnie,
dont le Roi lui avait permis la disposition , à la charge par ledit Daniel de Brocas de
fournir trois hommes bons et agréés pour ladite Compagnie. Par arrêt des commis-
saires généraux, à la date du 30 décembre nn, Daniel de Brocas fut maintenu dans
son ancienne noblesse d'extraction et qualité d'écuyer. Dame Marie de Fourcade , son
épouse, fit son testament devant Beauroche, notaire à Casteljaloux , le 20 jannier
-1724; par cet acte, elle institua pour son héritier général et universel le chevalier de
Tamaignan, son neveu; laissa à son époux, afin de reconnaître les bons soins qu'elle
en avait reçus, la jouissance de tous ses biens, et demanda à être inhumée et
ensevelie dans l'église de Saint-Martin de Curton. Du premier mariage de Daniel de
Brocas étaient provenus :
1» Pierre-Henry, dont Tarticle suit;
, , _ / non mariées, instituées héritières particulières de leur
20 Isabeau-Blanche de Brocas, i . . , ^ ^ .^ . , „ , ,
,, . . , ^ y père, par son testament fait devant Margartaud,
30 Marie 1 de Brocas , < . . a n * i- i 1 4- 4«*« x
. ^, . „ ^ ^ ' j notaire à Casteljaloux, le 1» mars 1752 (copte en
40 Mane II de Brocas , r 1. 1
1 patch.).
VU. Noble, messire Pierre-Henry de Brocas, I®' du nom, écuyer sieur de Las
Grézères, cadet-gentilhomme dans le régiment de Santerre en -1720, né le ^19 avril
-1 702 , habitant de la ville de Casteljaloux , épousa , par contrat passé le ^ 3 mars ^ 728 ,
demoiselle Jeanne du Casse, de Casteljaloux, fille de feu Joël du Casse, sieur de Les
Hontines, et de demoiselle Françoise Sauvage. Le 26 janvier nso, il reçut procura-
tion de Daniel de Brocas , son père , co-héritier de la dame comtesse de Clermont ,
afin de se transporter à Bordeaux, et y poursuivre le procès qui était pendant au
Parlement, relatif à la succession de ladite dame. Pierre-Henry de Brocas fit son
testament le ^4 janvier ^1774, nomma ses enfants dans Tordre ci-après, et institua
héritier universel son fils aine. De sondit mariage étaient provenus :
lo François, dont rarticle suit;
Leur père ne leur laissa rien par son testament, parce
<. «f. t. t j T. 1 qu'ils avaient fait profession de la vie religieuse dans
2® Michel de Brocas ; J o -^
«^ -, . ^ . , ^ < Tordre de Citeaux, et qu'ils ne pouvaient rien recevoir
3® Marc-Antoine de Brocas. 1 , , . , \ ^ . . . 1
en vertu des lois du Royaume. Ces deux frères ont
émigré pendant la Révolution.
DE BROGAS DE LA NAUZE. 67
4« Joseph de Brocas, prêtre, curé de Saint-Sève, près La Réole;
S^ Elisabeth de Brooas,
60 Marie de Brocas ,
l mortes célibataires.
VIII. Messire François de Brocas, écuyer, sieur de La Nauze, né le 28 février
4732, habitant à Gasteijaloux , épousa, le 9 août nss, damoiselle Jeanne-Antoinette
DU Casse du Mirail , héritière de la maison noble de Mons ou Gamine , fille de noble
Bernard du Casse, sieur du Mirail, et de dame Elisabeth de Joly d'Esclarens, habi-
tants de Casteijaloux , paroisse Saint-Raphael. (Le même noble Bernard du Cassé, en
son nom et celui de son épouse, rendit foi et hommage au duc de Bouillon pour
sadite maison noble de Carnine , le 'l 5 mai ^2^1 . ) François de Brocas et son père
firent sigm'fier par huissier, le ^14 mars ^1777, aux maire, jurats et habitants de
Casteijaloux , l'arrêt de la Cour des Aydes de Bordeaux qui les confirmait de nouveau
dans leur ancienne noblesse d'extraction. François de Brocas fut institué héritier
général et universel de Jeanne du Casse , sa mère , par le testament de celle-ci du 25
août n54. Il a laissé de sondit mariage :
1«> N... de Brocas, mort célibataire;
2o Pierre-Henry, qui a continué la descendance.
IX. Messire Pierre-Henry de Beocàs de La Nauze, II® du nom, écuyer, baptisé
dans l'église Notre-Dame de Casteijaloux le ^<^' août n62, obtint, le 40 août n82,
de M. Chérin , généalogiste des Ordres du Roi , le certificat de noblesse requis pour le
service militaire, et entra comme sous-lieutenant au régiment de Limosin , compagnie
de M. de Montbrison, de Casteijaloux, le 20 février 4784. Le 8 juillet 4786, il passa
avec le même grade dans la compagnie des chasseurs du même régiment ; émigra en
4794 et fit la campagne de 4792 dans le corps des Mousquetaires (2® compagnie
noble d'ordonnance). Licencié avec ce corps après la campagne, il demeura à l'Étran-
ger Jusqu'à l'amnistie. Le 44 mars 48U , M. de Brocas eut l'honneur d'accompagner
Monseigneur le duc d'Angoulême à son entrée à Bazas, lors de son retour en France ,
et fut décoré à cette occasion des insignes du Brassard-Bordelais. Il est décédé au
château de Carnine le 24 janvier 4 824 , laissant du mariage qu'il avait contracté le 26
juin 4804 avec demoiselle Thérèze-Fanny de Mirambet, de la ville de Bazas, fille de
messire Jean de Mirambet, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-
Louis, ancien lieutenant au régiment de La Tour du Pin et ancien émigré , et de dame
Jeanne d'Armand :
i» Pierre-Henry de Brocas , mort en bas âge;
2» Louis-Hyacinthe de Brocas, décédé sans alliance;
30 François- Vosy , qui continue la postérité;
40 Jeanne-Hébé de Brocas, mariée à M. François de Poumeyrol, président honoraire de
la Cour Impériale de Bordeaux.
68 DE BBOGAS DH LA NAUZE.
X. Noble Françoîs-Vosy db Bbocis m Li Nidze, écuyer, chef des nom et armes
de sa maison, habilaat au ch&teau de GaraiDe, près GasteIJalous , a épousé, du
consenlemeut de sa mère, le 25 mai 18J6, mademoiselle Mathilde-Harie^FraDCoise
DE ViLLEBFAssiKs DB Fadbe, fille do M. Théophile-Raymoud-Isabeau de Villespassans
de Faure , marquis de Saint-Maurice , baron de Montpaon , ancien chevau-léger de la
garde du roi Louis XVIII, décoré de la Légion-d'Honneur, et de madame Olympie-
Marie Baudens. De ce mariage :
1" Noble Guillaume-Praiiçois-d&-L'lle ie Bracas de La Nauze, nh au ch&teau de Gamine
le 31 octobre 1849;
3<> Thérèze-Théophile-Genevière de Brocas deLaHauze, nèe&Tou1ouse le 28 juin 1847,
morte au château de Saint^hamaux, en Albigeois, le 3 janvier 1851;
3« Antoinette-Harie-Félicie de Brocas de La Nauze, née au château de Gamine le 29
août 1853.
DE PIGHON. 69
\AAAAA/V\/\A/\AAAA/VVAAAAA/\AAA/V\/\AAA/\AAA/\A/\AAA/>^^
DE PICHON,
Hauts et puissants seigneurs, hessibes, nobles, éguybrs, chevaliers, seigneurs de LA
FONT, LA ROCHETTE, MONTAIGU, LUZERIO, CARRIET, LE CAILLAU, PRADELLE,
SÉNILHAC, RÉTHAU, PONTHIEU, MONTGAILLARD , MUSCADET, VALLIER, MASGÉSIR,
CAUPENNE, LABOURET, PEAUT, LES MARAIS, ROUCHAUD; — barons de PAREMPUYRE
et DE LONGUEVILLE ; — go-seioneurb de MARMANDE; — suzerains d*ARSAG, etc.; -—
m Agenois, BordeUns, Médoc, Saintonge, Poitou, etc.
Abhbs : Parti, au 4 d'azur, au chevron d*or, accompagné en chef de 9 molettes d'éperons du
même, et en pointe d'un agneau passant d'argent surmontant un croissant du même, qui est
DE Pighon; au 9, coupé : au 1 de gueules, au lion d'or, accompagné en chef de S étoiles du
même, qui est de Bavouer; aui du coupé, d'argent, à la bande de gueules chargé d'une rose
d'or, accostée de t roues du même, qui est d'Affis. Couronne de marquis; supports : deux
griffons.
Très-ancienne femiile de Guienne , féconde en personnages éminents dans l'Église
et la magistrature. M. Lalné de La Marre, successeur de M. de Courcelles , a publié,
dans le tome VI des Archives de la Noblesse, une généalogie complète de la maison
de Pichon. Nous allons analyser et compléter ce travail.
Richard de Pighon , prévôt royal du palais de TOmbrière , à Bordeaux , vivant au
XII* siècle, bâtit et fonda Téglise Sainte-Colombe, dans laquelle on voyait encore ses
armes en -16^2, sculptées sur l'un des piliers et peintes sur les vitraux du maltre-autel
(Preuves de Malte pour Jacques de Pichon- Pradelle, 161i). Ces mêmes preuves
établissent encore que ces a'rmes étaient peintes sur un livre datant de -1462, conservé
à rHôtel-de-Ville de Bordeaux.
Guillaume de Pichon , évêque de Saint-Brieuc en A 229 , mourut saintement en A 254 .
I. Jacques de Pighon, I*'' du nom, écuyer, seigneur de La Font, porté sur un rôle
d'écuyers en 4 580 , eut de Marguerite de Beauyille , son épouse :
lo Jean, qui suit;
2o Pierre de Pichon assista en qualité de secrétaire du Roi, en 1443, au traité de paix
que Dunois conclut entre les rois de France et d'Angleterre.
II. Noble Jean de Pighon, I^'' du nom, seigneur de La Rochette et de Montaigu,
conseUler du Roi au Parlement de Paris en 4420, eut de Catherine de Villereutb,
sa femme :
70 DE PICHON.
III. Noble Raoul de Pighon, seigneur de La Roebette, Montaigu, Luzerio, Car-
net, Le Caillau, conseiller au Parlement de Paris en ^454 , puis conseiller d'État du
roi Louis XI , épousa en premières noces Blanche Le Picard de Plattehlle , puis
Catherine Ratte, d'une famille noble de Bourges. Il eut de ce second mariage :
IV. Jean de Pigeon, U^ du nom, écuyer, seigneur de la maison noble du Caillau,
jurat-gentilhomme de Bordeaux en ^555, marié en ^549 avec Mathurine de Guérik.
Il eut de cette union :
lo Richard, dont l'article suit;
2» Jacques de Pichon, auteur des seigneurs de Praj)elle et de Sbnilhag, en Saintonge»
dont la postérité s'est éteinte dans le siècle dernier après s*étre fondue dans la maison
de Branda-Terrefort , et par celle-ci dans la branche de Pichon Longueville. Ils s'étaient
alliés aux familles de Richard , de Pontac , des Aygues , du Lys , de Boucaud , de Balan ,
de Castaing, de Branda, etc., et avaient produit entre autres illustrations : un tréso-
rier général de France, jurât gentilhomme de Bordeaux en 1573 ; un contrôleur général
des finances en Guienne; un chevalier commandeur de l'Ordre de Malte, amiral des
Bordelais au siège de Liboume; un conseiller d'État, procureur général au Parlement
de Bordeaux; un conseiller en la même Cour, etc. Nous ignorons si Jacques de Pichon ,
conseiller du Roi, président d'honneur au siège prèsidial de Saintes , anobli par lettres
données à Versailles au mois de septembre 1700, registrées le 23 août 1701 (aroh. de
Bord.), appartenait à cette branche. — Pierre Jean-Baptiste Pichon, déporté de la
province de Saintonge pendant la Révolution, a eu pour neveux et héritiers, en 1826,
dans la répartition de l'indemnité : Nicolas Pichon de Richemont, Pierre -Xavier,
Marguerite-Anne- Julie et Joséphine Pichon.
y. Richard de Pichon, écuyer, seigneur de la maison noble du Caillau, clerc
ordinaire de la ville de Bordeaux, mourut en 4604. Par lettres données à Blaye au
mois de février 4577, registrées le 5 juin 4597, il fut anobli par le Roi Henry III; il
le fut de nouveau par lettres données au camp de Gergeau au mois de juin 4589,
registrées le 54 mars 4 590 farch. de Bord.). Mais ces lettres de noblesse qu'Henry III
avait la manie de distribuer à ses sujets déjà nobles , et dont nous avons déjà cité un
exemple à Tariicle de la maison du Vergier, n'étaient en réalité qu'une haute marque
de foveur royale , qu'il eût été imprudent aux favorisés de refuser. On conçoit donc
pourquoi tant de familles anciennes et distinguées acceptèrent du protecteur de la
Ligue des anobh'ssements qui n'avaient d'autre but que de les lier plus étroitement au
souverain. Les mêmes Ms se reproduisirent du reste sous Louis XIV, après la red-
dition de Bordeaux.
Richard de Pichon avait été marié en 4560 avec Peyronne de Sibiros. Il en eut :
VI. François de Pichon, I'^'^ du nom, chevalier, seigneur de Garriet, Muscadet,
Le Caillau , conseiller au Grand Conseil , maître des Requêtes , président à mortier,
conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé , second président au Parlement de
DE PICHON. 7!
Goienne , mort en janvier -1648, laissa cle son mariage, contracté en t602, avec
Catherine de Bayolier :
io Bernard, qui suit;
2o Messire Jacques de Pichon, chevalier, seigneur de Muscadet et du Gaillau , conseiller,
puis président aux Enquêtes du Parlement de Bordeaux , cx)lonel d'un régiment de son
nom, marié à Jeanne de Massip. Sa petite-fiUe épousa le comte d'Estillac, et hérita de
cette branche. Son second fils, Jacques de Pichon-Muscadet , fut chevalier de Malte et
commandeur de Raissac.
YII. Messire Bernard de Pighon, chevalier, seigneur de Carrîet, baron de Longue-
ville et de Parempuyre, conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé, grand prési-
dent du Parlement de Guienne, fut Tun des personnages les plus marquants à
Bordeaux durant les troubles de la minorité de Louis XIV. Il épousa en premières
noces, 10-19 août -1658, Catherine de La Lanne; 2® le 8 septembre ^646, Anne
D'Âms, baronne de Longueville, veuve de Gabriel de Jaubert de Saint-Gelays ,
comte de Bourzac. Du premier lit :
1« Finette de Pichon, mariée : 1<» à Pierre d'Abzac, marquis de La Douze; 2» à Louis
David, baron du Petit-Puy ; 3<> à N... de La Faurie. De ce dernier mariage sont issus
les seigneurs de La Faurie de Montbadon , les ducs de Lorges, la marquise de Donissan ,
la comtesse de Ghastelux , etc.
Dq second lit :
2« François, dont Tarticle suit ;
3<> Jacques-François de Pichon, chevalier, seigneur, baron de Longueville, maintenu
dans sa noblesse de race, comme cadet de sa maison, par ordonnance de l'intendant
de Bordeaux, en date du 25 janvier 1698, marié en 1694 à Thérèze des Mesures de
Rauzan , dont :
Jacques de Pichon, chevalier, seigneur, baron de Longueville, conseiller-lay en la
Grand*Ghambre du Parlement de Bordeaux, marié en 1730 à Germaine de Lajus,
dont:
Jean-Pierre de Pichon, chevalier, seigneur, baron de Longueville, reçu con-
seiller-lay au Parlement de Bordeaux le 1 4 juillet 1751 , marié en 1747 à Marie-
Barbe Branda de Terrbfort, Aile de François-Raymond Branda de Terrefort
et de Thérèze de Pichon-Sénilhac, dont :
Messire Joseph de Pichon, chevalier, baron de Pichon-Longueville, assista
en 1789 à TAssemblée de la Noblesse de Bordeaux. Député par la ville de
Bordeaux, en 1816, pour complimenter le Roi, à Toccasion du mariage
du duc de Berry, puis en 1820, à Toccasion de la naissance de Monseigneur
le duc de Bordeaux; marié en 1784 à Marguerite-Rosalie-Félicité de Pelet
d*Anolade, dont :
\^* Raoul-Jacques-Albert-Paulin, chevalier, baron de Pichon-Longue*
ville, chevalier du Brassard-Bordelais , décoré de la Légion-d'Honneur
en 1815, des mains de Madame, duchesse d*Angoulème; lieutenant
de cavalerie en 1816; membre du Conseil Général de la Gironde,
72 DE PICHON.
démissionnaire en 1830; marié en 1819 à Marie-Marthe- Armande-
Félicité-Pétronille de Raymond de La Lande.
2®' Louis-Antoine- Joseph, chevalier de Pichon-Longueville, brigadier
dans les volontaires royaux, chevalier du Brassard-Bordelais, et
décoré de la Légion-d*Honneur en 1814; mort en 1835.
3®' Marie- Joséphine-Thérèze-Sophie , comtesse de Pichon-Longueville,
chanoinesse du chapitre royal de Sainte-Anne de Munich , en Bavière ,
eu 1823;
4®' Marie-Laure-Fortunée-Virginie de Pichon-Longueville, épouse de
Henry, comte de Raymond de La Lande ;
50* Joséphine-Gabrielle-Blanche de Pichon-Longueville, mariée à Pierre-
Paul-Éléonore, vicomte de Souris de Lavaud de Sainte-Fortunade.
y III. François de Pichon, II® du noni, chevaHer, seigneur de Carriet, La Motbe,
Caupenne , Labouret , Vallier, baron de Parempuyre , épousa , le ^1 2 décerabre 'i 67^1 ,
Benoîte d'Aleshe d'Arébag , dont :
IX. Haut et puissant seigneur Jacques de Pighon, II® du nom, chevalier, baron de
Parempuyre, seigneur de Carriet, La Mothe, Caupenne, Labouret et autres places,
conseiller en la grand'chambre du Parlement de Bordeaux, marié, le 25 mai ^1709, à
Marie du Rot, dont:
X. Messire Jean-Joseph de Pighoit, écuyer, chevalier, baron de Parempuyre,
seigneur de La Mothe, Caupenne, Labouret, Carriet et autres lieux, suzerain de la
terre d*Arsac, marié avec N... de Joguet , dont :
XI. Messire Guillaume de Pighon, chevalier, co-seigneur, baron de Parempuyre,
a assisté en ^89 à TAssmiblée de la Noblesse de Bordeaux. Il est mort en -18^5,
laissant de son mariage , contracté le ^ 8 septembre ^ 800 , avec sophie de Queux :
l» Charles, baron de Pichon, député avec le marquis de Lur-Saluces et MM. Papin et
Dalos , par les légitimistes de Bordeaux , pour complimenter Monseigneur le Duc de
Bordeaux sur sa majorité. Il est décédé en 1851 ;
2o Hippolyte, dont l'article suit;
3<> Noble Gustave de Pichon, entré en 1823 à l'École militaire de Saint-Gyr, puis sous-
lieutenant dans les carabiniers, marié en 1837 à mademoiselle Estelle Lb Gardeur de
TniLY. De ce mariage :
A, Noble Raoul de Pichon, né en octobre 1838 ;
B, Berthe de Pichon, mariée avec Alexandre Grand de Luxolière, baron de Bellus-
sière;
C, Hélène de Pichon;
D, Sophie de Pichon;
E, MathUde de Pichon;
F, Marie de Pichon ;
G, Florence de Pichon ;
DE PICHON. 73
4« Noble Théophile de Pichon a épousé mademoiselle Louise-Hélène de Brach , dont sont
proveoues :
A. Marthe de Pichon ;
B. Marie de Pichon ;
C. Thérèace de Pichon ;
D. Clémence de Pichon ;
£. Magdeleine de Pichon.
50 Thérèze de Pichon, alliée en 1828 à Théodore de Pîchard.
XII. Hîppolyte, baron de Pichon, est le chef des nom et armes de sa famille.
Nota. — La maison de Pichon est alliée directement aux suivantes : de BeauviUe, de Ville-
neuve, Le Picard, Ratte, de Pontac, de Lestonnac, de Guérin, d'Outre, de Bichard de La
Magdeleine, de Oascq, de Sabaros, des Aygues, du Lys, de Boucaud, de Pommiers, de
Balau, Castaing, Branda de Terrefort, de Bavolier, de Massip, d'Estillac, de Gursol, de
Malvin , de La Roche de Guimps, de Fonteneil, de Salignac, de La Lanne, d'Affis, d'Abzac,
David du Petit-Puy, de La Faurie, deFaudoas, del Pech, d'Alesme, du Roy, de Reignac, de
Pauzader, de Lamourous; de Joguet, du Roy de Suduireau, de Queux, Le Gardeur de Tilly,
Grand de Luxolière, de Brach, de Pichard, des Mesures de Rauzan, de Loupes, de Lajus,
de Pelet d'Anglade, Raymond de La Lande, de Souris de Lavaud , etc.
40
74 DE MELET.
/\A/VVrVAAA/\AAA/V>y\AA/"%A/V\AAAA/\/V/>J^^
DE MELET.
Hauts et puissants seigneurs, nobles et puissants hommes et nobles sires, mbsseiqneurs ,
NOBLES, MESSIRES, ÉCUYERS, CHEVALIERS, DONZELS , BARONS DE MONTBALEN ; — SEIGNEURS DE
MELET , HAUTÉ-ROQUE , GONTAUD , PUJOLS , LOUBENS , LES MARAIS , LA SALLE , LAU-
BESCQ, LA SALLE DE CASTELVIEILH , MAISON-NEUVE, LA HAILLE, MAISON-NOBLE,
PÉPINES, HAUTEFAYE, GUIBON, BARTHALLOT, MAUPAS, LA BROUSSE, LA ROGHE-
MARAIsi GRAIN, FAUDON, LA CONQUETTE, LE CLUZEAU, SAINT-MÉLAN, SAINT-PAR-
DOUX, LE POUJET, ROGHEMONT, etc. ; — en Agenois, Condomois, Bazadois, Bordelais, etc.
Armes : D'azur, au cerf passant d'or, ongle et sommé de gueules. Couronne de comte.
Tenants : deux anges.
L'ancienneté et les services de cette famille lui donnent rang parmi les plus consi-
dérables de la province. Il n'est donc pas étonnant que d'autres maisons qui avaient
l'honneur de porter un nom se rapprochant du sien aient cherché à s'y rattacher.
Il existe en Guienne trois familles complètement distinctes qui ont porté simulta-
nément les noms de Melet et de Mellet.
La première est celle qui fait le sujet de cette notice. Son nom s'écrivait ancien-
nement de Melleto, et plus souvent de Meleto. De toute antiquité elle portait pour
signe héraldique un cerf, comme en justifie un dessin enluminé dont la forme et le
style se rapportent au commencement du XIII® siècle , et qui représente les armoiries
de la famille de Melet : d'azur, au cerf passant d'or surmonté à senestre d'un crois-
sant contourné du même; tenants : deux anges.
La deuxième famille, dont le nom s'écrivait de Mealeto (de Mulet, et par
corruption de Mellet) , tire son nom et son origine de la paroisse et bourg de Mialet,
en Périgord, sur les confins du Limosin. Elle est connue par filiation depuis l'année
-1354 , et ses armes patronymiques sont : d'azur, à 3 ruches d'argent.
Enfin, la troisième famille est une maison d'origine bourgeoise de la ville de
Condom, qui, à la faveur de son voisinage avec la maison de Melet, et surtout de
l'influence qu'elle avait elle-même au XVII® siècle , s'est Ait passer pour une branche
de cette maison , s'est fait maintenir telle par l'intendant Pellot , et a même trouvé
moyen de faire insérer dans l'Armoriai Général de MM. d*Hozier sa généalogie, qui
lui donnait une origine commune avec la maison de Melet de Gontaud.
Le nom de cette troisième famille était Meleti, selon un mémoire généalogique
dressé sur titres, conservé dans les archives de la famille de Melet-Montbalen; ses
aïeux, loin d'être écuyers, seigneurs de Fondelin, comme l'ont admis Pellot et
DE MELET. 75
d^ozier, étaient, de père en fils, marchands à Condom depuis Pierre Melet, vivant
en ^1476, jusqu'à Bertrand Melet, père de François, qui épousa Anne d'Âncezis en
-1585, et prit le premier le titre d'écuyer, seigneur de Fondelin. Les armes de cette
famille étaient parlantes : d'azur, à 3 ruches à miel d'argent, aliàs d'or, posées 9 et 1.
L'Armoriai manuscrit, dressé en exécution de Tédit de ^696, a confondu (peut-être
par de bonnes raisons, car les Mellet de Condom étaient lieutenants généraux de cette
sénéchaussée) les armes des Melet de Gontaud et des Mellet de Fondelin. On y trouve
même des déclarations où des rameaux de la maison de Melet ont fait enregistrer
leurs armes : d'azur, au cerf d'or accompagné de 3 ruches du même; d'autres où ils
ont adopté les armoiries des Mellet de Fondelin. Mais ces particularités ne peuvent
tirer à conséquence , si Ton considère Tignorance où étaient alors lés familles de leurs
armoiries personnelles, avec quelle légèreté fut dressé cet Armoriai, et avec quelle
précipitation il fut achevé. Dans le brevet d'armoiries qu'il délivra à Izaac de Melet,
seigneur de Laubescq, le 9 avril -1698 freg, i, n*» HIJ, énonçant d^azur, à 3 ruches
d'or, d'Hozier reconnut cette erreur, puisqu'il ajouta en marge du brevet : t Ces
> armes sont celles de MM. de Melet-Fondelin et de Sainte-Livrade , qui ne sont pas
> de cette ftimille de Melet de Faudon , qui porte pour armes : d^azur, au cerf d'or
• passant, >
Il dépendait aussi de d*Hozier de rectifler une erreur plus grave, celle contenue
dans le jugement de maintenue de M. Pellot , rendu le 5 mai ^668 , qui attribue une
origine commune à la famille de Melet et à celle de Mellet de Fondelin ; malheureu-
sement, d'Hozier ne prit pas garde à la double différence de nom et d'armes, et il
inséra dans la II® partie du V® registre de son Armoriai Général de France la généa-
logie complète des deux familles , qu'il rattacha l'une à l'autre , de même que l'avait fait
l'intendant Pellot.
Dans la généalogie que nous donnons ci-après, nous avons éliminé toutes les
branches provenues des Mellet de Fondelin , parce qu'il était évident pour nous qu'elles
n'appartenaient pas à la famille de Melet. Du reste, la généalogie qui va suivre a été
dressée exclusivement sur les titres nombreux dont cette maison est encore en possession.
Noble Jean de Melet rendit , en \ 039 , un hommage qui est rapporté dans celui
rendu le 24 avril 45^8 par Jean-Pierre de Melet , l'un de ses descendants.
B. DE Melleto (de Melet) fit partie de la troisième croisade en -i-lOO. Avec
Bertrand de Foucaud, il emprunta -120 livres aux marchands de Gênes, sous la
garantie de Nompar de Caumont, par acte daté de Tyr au mois de mai ^-192. En
raison de l'existence de ce titre , on a représenté au-dessus du nom de B. de Melet,
dans la deuxième salle carrée du musée de Versailles, trois ruches d'argent en champ
d'azur, et tranché ainsi à la légère la question de savoir à quelle famille appartenait
B. de Mellejo , en l'attribuant à la maison périgordine de Mellet. Nous ferons observer
76 DE MBLET.
que le premier titre connu de la famille de Melet étant de beaucoup antérieur au
premier titre connu des Mellet , il paraissait naturel de représenter à la Galerie des
Croisades les armes de la fomille la plus ancienne.
Bertrand de Melet fut témoin , en ^245, d'une transaction passée entre Guillaume^
abbé de Conques , et le seigneur de Severac (Recueil de Doat , titres de f abbaye de
Conques, t. Il, fol, il et 18, v^J,
La filiation suivie de la maison de Melet s'établit par titres non interrompus à partir
de Tannée ^1549; de sorte qu*avant la Révolution cette famille eût été à même de faire
les preuves pour les Présentations à la Cour.
Une brancbe de cette famille , celle des seigneurs de Castelvieilh , avait ancienne-
ment le privilège de pouvoir chasser en tout temps sur les terres des comtes de
Bénauges, et de manger et faire cuire le gibier dans une salle du cb&teau de ceui-ci,
spécialement affectée à cet usage.
I. Monseigneur, noble Gaston de Melet (de Melleto), V^ du nom, donzel, sei-
gneur en sa partie de Gontaud, fit un écbange, le 45 février 4549 (v. st.), avec
noble baron En Guilhem-Ârramon de Fargues , donzel et seigneur de Gontaud en sa
partie (titre orig. en idiome gascon etenparchj. Le 9 juillet 4565, il rendit hommage
lige de la terre de Gontaud , en Agenois , au très-noble et non redouté seigneur Prince
de Galles, en la cité de Bergerac, avec les co-seigneurs de ladite terre, savoir:
Aymeric de Cosorn, Arnaud de Montmorel, Bernard d'Auriac, Jean de Bouglon,
Arnaud de La Lande, écuyer (autorisé de Marthe de Preyssac, dame dudit lieu et de
Madaillan], dame Sybille de Durfort, Pierre de Gontaud, seigneur et baron dudit
lieu, Léonard de Rabinham (de Ravignan), sieur de Castelcuillier, Bertrand de
Fargues, sieur de Mauvesin, et Gilles de Pellegrue (cop, collât j. Gaston de Melet
eut pour fils :
IL Noble homme Jean de Melet, V^ du nom, écuyer, marié en 4570 avec
Armande de Gontaud , dont provint :
IIL Noble Bernard, aliàs Bertrand de xMelet (de MeletoJ, écuyer, seigneur de
Pujols, qui, dans un titre du 29 janvier 4 44 4 (v.st.J, se qualifie juge ordinaire, pour
le Roi, de Condom et d'Agen, charge considérable dans ce temps (orig.J; marié en
4445 avec comtesse de Fumel-Montségub , fille naturelle et légitime de Tandonnet de
Fumel , seigneur de Montségur, en Agenois , il en eut :
IV. Noble homme Jean de Melet, II® du nom, écuyer, seigneur de la quatrième
partie de Gontaud , en Agenois , et de Loubens et Pujols en la sénéchaussée de Baza-
DE MBLET. • 77
dois, naquit en 'l 44 8. Il rendit hommage des terres prt^citées au duc de Guienne, le 5
décembre 4465 (expéd. déliv. en 1660 sur l'orig. étant à la Ch. des Comptes de
Languedoc); il fit son testament, le 26 mai 4465 , devant de Mirambeau , notaire; par
cet acte , il veut être enseveli dans Téglise de Notre-Dame de Gontaud , en la chapelle
Saint-André , fondée par ceux de son lignage, et où monseigneur Gaston , son ancêtre,
est enterré ; donne 8 francs bordelois pour fonder des messes , et nomme ses enfants
cités plus bas ('orig. en idiome gascon J. Il avait épousé , en 4 444 , Marie de Madaillin,
fille naturelle et légitime de Gilbert de Madaillan, seigneur de Montvieil. De ce
mariage :
t» Jean, dontrarticle suit;
2» Noble Gaillard de Melet , légataire , avec son frère aîné , de la maison noble de Loubens,
par le testament de leur père ;
30 Noble François de Melet, écuyer, seigneur de la maison noble des Marais, que son
père lui légua par le même testament ;
40 Noble homme et noble sire Jean II de Melet, écuyer, seigneur de La SaUe, sénéchal
d'Albret , chambellan du roi de Navarre, et capitaine ou gouverneur aux gouvernements
de Tartas et de Gossens , est nommé dans un acte du 25 décembre 1 508 (copie signif.
en 4 $88), et mourut sans postérité après Tan 1557 ;
50 Noble Pierre I de Melet, écuyer^ seigneur des maisons nobles de Laubescq et de La
SaUe de Gastelvieilh, habitant de Gontaud, en Âgenois, a été la tige des branches de
Laubescq, Hauteroque, La Salle de Gastelvieilh, etc. Il épousa , par contrat passé le
18 juillet 1519, damoiselle Marguerite de Putmaignan, la jeune, fille naturelle et légi-
thne de noble François de Puymaignan , écuyer, seigneur de La Salle de Gastelvieilh ,
en Bénauges, sénéchaussée de Bazadois, et sœur cadette de Marguerite de Puymaignan ,
épouse de noble Jean de Madaillan, écuyer, seigneur dudit lieu. Il testa le 11 octobre
1541, et laissa deux fils, auteurs chacun d'un rameau , savoir :
A. Noble et puissant homme Bernard de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq, Mai-
sonneuve, Gontaud , La Salle de Gastelvieilh , fut marié : 1» par articles sous seings-
privés, en date du 6 novembre 1547, à Jeanne de Bonnauœ, fille de Pierre de
Bonnaire , écuyer, seigneur de Gastella , et de demoiselle Isabeau deMontreuil , dame
dudit lieu , et sœur d'Etienne et de Gharles de Bonnaire ; 2» à demoiselle Marie de
Faroues, morte sans enfants; 3<» par contrat passé le 23 décembre 1559, à damoi-
seUe Jai^bie d'Abzac, fille naturelle et légitime de Bertrand II d'Abzac, écuyer,
seigneur de Bellegarde et de Paussac, en Pérîgord, et de damoiselle Marguerite
de Thibault de La Gauderie. Bernard de Melet eut de son premier mariage une
fille, testa le 9 février 1599, et laissa de sa troisième union :
Noble et puissant homme Pierre de Melet, écuyer, seigneur de Maisonneuve,
Laubescq, Gastelvieilh, La Salle , Gontaud, accorda son contrat de mariage,
le 15 avril 1596, avec damoiselle Elisabeth d'Arnoul de SAiNT-SncoM, fille
naturelle et légitime de noble et puissant homme André d'Amoul de Saint-
Simon, seigneur de Saint-Simon, Brie en Archiac, Vaumondois et autres
lieux, et de damoiselle Lucrèce d'Eschallard. n mourut avant le 27 août
1613, et sa femme avant le l*** octobre 1617. De leur mariage :
I. Noble honmie Izaac de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq, La HaiUe,
La Salle de Gastelvieilh , Maisonneuve et autres lieux , enseigne au régi-
78 DE MELET.
ment des Vaisseaux, fût mis, ainsi que ses deux frères et sa sœur, sous
la tutelle de Jean de Ligardes, écuyer, qui , en leur nom, rendit hom-
mage au duc d*Ëpemon de la maison noble de La Salle de Gastelvieilh ;
fit son testament, et y nomma ses enfants, le 25 février 1671, et mourut
avant le 17 août 1676. Il avait épousé : !<> par contrat du 17 octobre
1621, sous l'assistance de noble Daniel de Melet, écuyer, sieur de Guibon,
son cousin paternel; demoiselle Marthe de Melet de Barthallot, son
unique tante paternelle, et demoiselle Louise de Melet de La Barthe, —
damoiselle Catherine de Bacalan, fille naturelle et légitime de noble
Thomas de Bacalan, écuyer, seigneur de La Mothe, La Haille, Ghinchon,
et de demoiselle Jeanne de Bonneau, assistée de noble Jean de Bacalan,
sieur de Nogaret , et de ses oncles : noble Jehan de Bacalan, avocat général
au Parlement et Ghambre de Guienne , seigneur de Yaure et de Gaupenne ;
André de Bacalan , seigneur de Basseran ; Samuel de Bacalan , sieur de
Laurée; Timothée de Bacalan, sieur de La Barthe; Eymeric de Bacalan,
conseiller du Roi et lieutenant-général d'Âlbret au siège de Gastelmoron ;
— 2<> par contrat passé le 14 août 1633, damoiselle Marguerite de Borie.
fille de feu Jean de Borie , écuyer, sieur de la maison noble de Roque-
nègre , et de damoiselle Anne de Ségur. Présents : Guaxies de Rebleix ,
écuyer, sieur de Jonqueyres; Jean de Borie, écuyer, sieur des Villottes;
Thomas de Borie, religieux infirmier de l'abbaye Sainte -Anne de Bor-
deaux; Pierre de Borie, écuyer, sieur de Lignan — frères de la future;
Jean deVigolle, écuyer, sieur de Roquenègre; Pierre de VigoUe, écuyer,
sieur de La Ramade; Jean de Malescot» prieur de Rauzan, etc. Izaac de
Melet fut convoqué, le 29 septembre 1639, par Henry, évoque de Bazas,
pour qu'il eût à se rendre le plus promptement possible à l'armée de
Roussillon, et y contribuer à repousser les ennemis (orig,). Il produisit
ses titres de noblesse devant Pierre du Puy, procureur du Roi , conseiller
au siège présidial de Gondom, commissaire subdélégué par M. Pellot,
intendant de Guienne , et fût maintenu par ce dernier, sur ces mêmes
titres remontés à l'année 1487, le 5 mai 1668, selon jugement souverain
rendu à Agen. Du premier Ht :
lo' Noble Symphorien de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq, tran-
sigea avec ses frères le 27 juillet 1677, et laissa de son mariage avec
Catherine de Luxe, sœur de messire Ëléazar de Luxe :
Noble Izaac de Melet, écuyer, seigneur de la maison noble de
Laubescq, fut maintenu dans sa noblesse par jugement de
M. Bazin de Bezons, intendant de Guienne, le 21 août 1697. Il
fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France , à
Bordeaux, le 29 novembre 1697 : d'azur, au cerf passant d*or,
sommé de gueules ; fit son testament mutuel le 6 juin 1724, avec
sa femme dame Marie de Bacalan, et laissa de celle-ci :
Messire Timothée de Melet, écuyer, seigneur de Laubescq,
marié, le 26 juillet 1730, à dame Marguerite de La Goste
DU Barry, testa le 20 novembre 1749, et laissa de sondit
mariage :
r Henry-Raymond de Melet, écuyer, né le 8 juillet 1738;
DE MELET. 79
II' Marthe de Melet ;
III' Magdeleine de Melet;
IV* Françoise de Melet.
2o* Noble Jean de Melet, écuyer, seigneur de la maison noble de La
Baille;
30* Demoiselle Catherine de Melet;
Ao' Demoiselle Sybille de Melet, mariée : 1® à Gliarles de Brouilhac,
écuyer, sieur de L'Isle; 2© à noble Timothée de Bacalan, écuyer,
sieur de Murailhes.
Du second mariage d'Izaac de Melet avec Marguerite de Borie :
50* Noble Pierre I de Melet, écuyer, seigneur de Hauteroque, fit dona-
tion de tous ses biens à son frère cadet, le 7 novembre 1692, et
mourut sans alliance au mois de février 1696;
60* Noble Pierre II de Melet de Laubescq , écuyer, seigneur de Laubescq,
de La Salle, de Gastelvieilh et de Hauteroque, servit dans les gardes
du corps du Roi, en la compagnie du comte de Gharost; obtint son
congé le 27 août 1 688 ; fut nommé inspecteur des compagnies bour-
geoises de l'Élection de Bordeaux; fut maintenu dans sa noblesse
par jugement de M. Bazin de Bezons, intendant de Guienne , en date
du 16 août 1697 ; reçut, le 7 juillet 1706 , une lettre de M. de Mont-
ferrand , grand sénéchal de Guienne, qui l'invitait à se trouver, le 1 1
du même mois, à l'Assemblée du ban de la Noblesse à Lesparre; fit
registrer ses armes dans l'Armoriai Général de France, à Bordeaux ,
le 21 février 1698 : d'azur, au cerf passant d'or, ongle de gueules; et
mourut au mois de janvier 1713, laissant de damoiselle Bartholomée
DE Pascal, qu'il avait épousée par contrat du 17 août 1676, fille de
M' M« Jean-Pascal, avocat au Parlement de Bordeaux, et de damoi*
selle Marie La Taste :
A* Noble , messire , Pierre de Melet , écuyer, seigneur de la maison
noble de La Salle de Gastelvieilh et de Laubescq, chevalier de
l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, gendarme, puis bri*
gadier de la garde du Roy, obtint, au mois de juin 1736, une
pension extraordinaire de 600 livres sur le Trésor, en considé*
ration de ses services, et laissa de son mariage, contracté le 28
novembre 1697, avec dame Marie-Rose de Fortassies, fille de
Pierre de Fortassies et d'Isabeau de Bouyre :
a' Noble Pierre de Melet, né le 29 mai 1698, sieur de Gastel-
vieilh, page du prince Ragotzky en 1717;
6' Gatherine de Melet, née le 14 octobre 1702, reçue à Saint-
Gyr le 10 octobre 1714, fit ses preuves de noblesse à cette
fin, devant le Juge d'armes de France, et fût mariée depuis
à Jean-Jacques de Melet, son parent, écuyer, seigneur de
Rochemout;
c' Barthélemie de Melet.
B' Françoise de Melet, née à Saint-Seurin de Rions le 16 janvier
80 DE MELET.
1684, fit ses preuves pour être reçue à Vécole noble de Saint-
Louis, àSaint-Gyr.
II. Christophe de Melet;
III. Alexandre de Melet;
lY. Louise de Melet, mariée à François de Caries, écuyer.
B. Jacques de Melet fut marié : \^ par contrat du il décembre 1562, à demoiselle
Catherine de Raymond, morte sans enfants; 2^ par contrat du 28 septembre 1567,
à demoiselle Isabeau Foubnier, qui, étant veuve, fit une donation, le 5 mars
1607, à son fils:
Noble Izaac de Melet, seigneur de Maupas, marié : lo à demoiselle Guyonne de
Sentout; 2» à demoiselle Adrienne de Leaumont, dont il eut un fils tué au
siège de Turin; 3o par contrat du 12 janvier 1626, à demoiselle Suzanne de
BoRiE. Il fit son testament le 1 4 mars 1 662 , et laissa de sa dernière femme
quatre enfants , savoir :
I. Thomas de Melet, ècuyer, seigneur de Maupas et de La Brousse, ne le
21 mars 1632, marié , par contrat du 12 novembre 1665, à demoiselle
' Marie de Nolibois , fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par ordon-
nance de M. Pellot, intendant de Guienne, le 5 mai 1668; rendit hom-
mage à Tarchevèque de Bordeaux, le 16 juillet 1669 et le 14 janvier
1686, des rentes nobles qu'il tenait à Montravel, en Périgord; mourut
le 10 novembre 1694 , et laissa de sondit mariage :
!<>' Guillaume-Samuel de Melet, seigneur de Maupas, capitaine de
cavalerie, qui, de son mariage, accordé le 16 février 1705, avec
demoiselle Suzanne-Henriette de Cazeaux, fille de Jean de Cazeaux,
écuyer, seigneur de Roques, et de dame Marie Juliot de La Devise,
eut:
Marguerite-Laurence-Henriette de Melet, née le 9 août 171 1, mariée
à messire Louis de Malet de Puyvallier, chevaUer, seigneur de
Roquefort.
20* Salomon de Melet , prêtre , curé de Gastelmoron , au diocèse de
Bazas;
30* Pierre de Melet, Ueutenant de cavalerie au régiment de Villequier;
40* Suzanne de Melet, religieuse ursuUne à Bazas;
50* AngéUque de Melet, reUgieuse au couvent de l'Enfant- Jésus , à
Gensac , en Bazadois ;
6»* Marguerite de Melet, religieuse aux Ursulines de Bazas.
II. Elisabeth de Melet, mariée à Pierre Renaud, procureur du Roi de la
sénéchaussée de Castelmoron ;
III. Marguerite I de Melet , mariée à Jean de Bacalan, sieur du Boisgèran ;
IV. Marguerite II de Melet, alliée à Jean de Remigron, sieur des Gabarians.
6» Pierre II de Melet, mort sans postérité, au service du Roi, en Italie;
70 Noble Annelote de Melet, légataire de son père en 800 francs bordelois.
V. Noble homme Jean de Melet , III^ du nom (Nobilis vir Johannes de MelletoJ,
écuyer, seigneur des maisons nobles de La Roche-Marais , La Salle et Gontaud , en
la sénéchaussée d'Agenois, homme d'armes des Ordonnances du Roi, habilant de la
DEI|M£LET. 81
\ille de Gontaud, rendit hommage, le 3 décembre ^47^, dans la ville de Saint Jean-
d*Angély, à Charles de France , duc de Guîenne, comte de Saintonge et seigneur de La
Rochelle, de ce qui lui appartenait ez-seigneuries de Gontaud, Loubens et Pujols. Il
fit partie de Texpédition de Naples, et obtint, le 5 janvier ^495 fv. st.J, des lettres
patentes par lesquelles, — sur la supplication qu'il fit au roi Charles YIII de recevoir
son hommage, tant pour lui que pour Philippe et Gaillard de Melet, écuyers, ses
cousins germains, pour les maisons de La Salle et de Loubens, sises dans la ville de
Gontaud, et autres biens, en la sénéchaussée d*Agenois, ainsi que ses prédécesseurs
avaient accoutumé de faire à cause desdites maisons, — ce monarque, considérant
les bons et agréables services qu'il lui avait faicts, sous la charge et conduite de son
cher et féal le Grand Bâtard de Bourbon, au voyage de Naples, et même à la rencon-
tre de Fornoue, où il Tavait servy de sa personne vertueusement, et voulant le
récompenser des pertes qu*il avait supportées audit voyage, — lui accorda les droits
qu'il pouvait avoir sur lesdites maisons et sur le chaste! et seigneurie de Gontaud, que
ses commissaires, députés à l'engagement de son domaine, en Languedoc, avaient
vendu à Catherine d'Ânglade et Jean de Verdun, écuyer, son fils, pour la somme de
2,500 livres. Ce prince, considérant encore les bons et grands services que Jean de
Melet lui avoit faicts au faict de ses guerres et lui foisoit encores, lui céda le droit
réservé par ses commissaires de pouvoir retirer ledit chùteau, terre et seigneurie de
Gontaud , en rendant ladite somme de 2,500 livres; déclarant de plus que son inten-
tion était que ledit sieur de Melet, ayant ainsi fait ce rachat de ses deniers , jouit du
chasteau et terres de Gontaud , sans aucunes réservations fors seulement les foy et
hommage j etc.
Jean de Melet transigea avec ses frères , le 4 ^ octobre \ 508 , sur le partage des
biens qui leur étaient échus par la mort de leur père , et rendit hommage de la terre de
La Roche-Marais, le 24 avril 45^8. Il laissa de son mariage, contracté vers Tannée
4480 , avec demoiselle Jacquette de La Touche, fille de noble Gratien de La Touche,
écuyer, seigneur de Vailhac, quatorze enfants, entre autres :
i» Messire, noble Louis de Melet, chevalier, seigneur de Grain, en Bordelois, et de La
Rochemarais, marié, le 9 septembre 1521, par acte passé devant François Briand,
notaire royal, à dame Guyonne de Ghassaiones, fille de N... de Ghassaignes, conseiller
au Parlement de Bordeaux. Le 14 août 1527, son père et lui obtinrent un arrêt du
Parlement de Bordeaux contre demoiselle Jeanne de Gourgues. Il est nommé, avec
Pierre et Gaston de Melet, ses frères, dans un arrêt du même Parlement, du 22 mars
15A0 (v. st.),
2o Gaston, qui a continué la descendance;
3o Noble Amanieu de Melet, prêtre, chanoine de Gondom.
VI. Noble Gaston de Melet, II* du nom, écuyer, seigneur de Melet, La Roche-
Marais, La Salle et Gontaud en partie, testa le 27 mars 4574. Il avait épousé : \^
Marie de Toukh bhiee , d*une ancienne famille d'Auvergne; 2<* Marie d'Albert de
44
82 DE MELET.
Lâyal; 5® par contrat du 8 septembre ^560, demoiselle Catherine du Lau de Losignan,
fille naturelle et légitime de Noble Jean du Lau, écuyer, seigneur de Lusignan (orig,
enparch.J. Du premier lit provint :
1<> Antoine de Melet, capitaine d'une compagnie entretenue, mort à 20 ans;
Du second lit :
2o Gaston de Melet;
3» Jean-Pierre, qui a continué la descendance;
Ao Olympe de Melet;
5<> Suzanne de Melet;
60 Jeanne de Melet;
7o Anne de Melet.
VII. Noble Jean-Pierre de Melet, V^ du nom, écuyer, seigneur de Melet, La
Salle , Faudon , la maison noble de La Roche-Marais et Gonlaud en sa partie , fut
convoqué aux bans et arrière-bans d'Agenois en ^1556, ^542, ^1557 et ^564. Il rendit
hommage de sa maison de la Roche-Marais, par acte du 24 avril ^6^8, où sont rap-
portés les hommages rendus en ^059 par Jean de Melet, et en ^363 par Gaston de
Melet. Jean-Pierre de Melet avait épousé en ^599 dame Jeanne de Gordièges de
Maziâres, fille de messire Jean de Gordièges, seigneur de Mazières et de Lisse. De
cette union :
1» Noble François de Melet, écuyer, seigneur de Melet, Le Faudon, La Roche-Marais et
Gontaud eu sa partie, capitaine d'une compagnie dUnfanterie, par conmiission du
dernier juillet 1632, fut marié, selon contrat du 19 mars 1626, à dame Cécile de
Rapin, fille de noble Pierre de Rapin, seigneur et baron de Mauvers, gentilhomme
ordinaire de la maison du Roi, et de demoiselle Perside de Lupé. De ce mariage :
A. Noble Jean-Pierre de Melet, écuyer, seigneur de La Roche-Marais, Faudon, etc.,
fit son testament le 2 mai 1706. 11 avait épousé, par contrat du 18 mai 1672,
demoiselle Isabeau de Verrier, fille de Charles de Verrier, capitaine, et de demoi-
selle Marguerite de Bousquet, damoiselle. Par cet acte, les futurs époux promirent
de faire solenniser leur mariage en Tèglise de ceux de la religion prétendue
réformée , et Jean-Pierre de Melet y fut assisté de noble Jacques do Melet , écuyer,
sieur de La Conquette , son oncle.
B. Marie de Melet, alliée, par contrat du 1"^ janvier 1665 (mariage célébré le 21 du
même mois), à Hélie Régnaud, ministre de la religion prétendue réformée;
C. Judith de Melet, mariée, par articles sous seings-privés, du 16 juin 1660, à noble
Pons du Pré , écuyer, seigneur de Béraud , dont vinrent :
Noble Gédéon du Pré;
Noble Isabeau du Pré, damoiselle.
2o Noble Jean-Pierre de Melet, écuyer, sieur de La Conquette, laissa de demoiselle Estelle
de Cousin , son épouse :
Noble Jacques de Melet, écuyer, sieur de La Conquette, maintenu dans sa noblesse
DBMELËT. 83
par jugement de M. Pellot, le 5 mai 1668, testa en 1706, et eut de demoiselle
Isabeau du Haillan :
a. Noble François de Melet, écuyer, chevalier, sieur de La Gonquette et du
Gluzeau , fit registrer ses armes à TArmorial Général de France , à Gondom ,
le 21 février 1698 : d'azur, à S ruches d*or, posées 2 et 4. Il ûit marié à Suzanne
DU PUY.
6. Noble Jean-Pierre de Melet, écuyer, sieur de La Salle, marié, le 3 février
1665, à damoiselle Marie de Gasenove, fille de feu noble Pierre de Gasenove,
écuyer, sieur de La Groze, et de damoiselle Pétronille de Ghassarel. Il testa
en 1730.
3^ Gharles de Melet reçut une reconnaissance pour son père, le 24 juillet 161 1 ;
4° Jean-Pierre II , qui a continué la descendance ;
50 Gatherine I de Melet, mariée, par articles sous seing-privés, du 12 août 1658, à Hélie
de Ferrand, ministre de la Parole de Dieu;
6« Henrye de Melet ;
7« Jeanne de Melet;
8<> Marie de Melet;
9« Marthe de Melet;
lOo Gatherine II de Melet, aUiée à noble Jean de Gaucabannes, écuyer, seigneur du Tasta.
VIII. Noble Jean-Pierre de Melet, IV du nom, écuyer, seigneur de Faudon, en
la juridiction de Gontaud, et de La Roche-Marais, testa le 50 novembre ^655. 11 avait
épousé, par articles sous seings-privés, le ^5 décembre ^646, demoiselle Izabeau de
ViccococB (sœur de Jeanne de Yaucocour, épouse de noble François de Robineau,
sieur de Galina ) , fille naturelle et légitime de Bernard de Yaucocour, seigneur du
Cbasteau, et d'Anne de Larmavaille, et veuve de noble Rigal de Courson, écuyer,
sieur de Londres. Par son testament, il voulut être enseveli dans le temple de la ville
de Gontaud , aux tombes de ses prédécesseurs ; il ne vivait plus le 5 décembre i 655 ,
et laissa de sondit mariage :
lo Noble, messire Gaston-André de Melet, écuyer, chevalier, seigneur de Faudon, marié,
par contrat du 15 décembre 1668, avec demoiselle Gatherine de Mihaud, fille de
François de Mimaud, bourgeois de Marmande, et de demoiselle Denise Guilhem de
Biduc. De cette union :
A. Noble Hilaire de Melet, écuyer, capitaine au régiment de Picardie;
B. Noble Jean-Jacques de Melet, écuyer, seigneur de Saint-Pardoux , capitaine au
régiment de Picardie, aide-major du régiment d'Orléanois;
C. Noble Jean de Melet, écuyer, capitaine réformé au régiment de Picardie.
2o Noble Jean-Pierre de Melet, écuyer, sieur de Saint-Mélan, mort à 20 ans, au service
du Roi, dans les Indes-Orientales;
3«> Jean- Jacques, qui a continué la descendance.
IX. Noble, messire Jean-Jacques de Melet, I*'' du nom, écuyer, seigneur de
Rochemont et du Pouget, nommé gentilhomme des gardes de Sa Mi^esté au mois de
mars i 670 , transigea avec ses frères le 4 5 décembre i 675 ; fut taxé au ban et arrière-
8^ DE MEUT.
ban en 4695 et 4694 ; convoqué de nouveau le 7 mai 4702, le 45 mai et le 7 juin
4705 et le 40 Juillet 4706, il servit en 4708, 4709, 4740. Jean-Jacques de Melet
passa dans Tlnde en qualité de lieutenant sous les ordres de M. de La Haye , amiral
et gouverneur dans toute l'étendue des pays orientaux; il se signala au fort Dauphin,
à Suvatte , à Ceyian , à la côte de Coromandel et au siège de Saint-Thomas. Il avait
épousé, par contrat du 42 février 4 680, damoiselle Henrye du Bois de Là Gbèze, fille
de feu noble Marc- Antoine du Bois de La Grèze, écuyer, et d'Isabeau de Ghassaîng,
damoiselle. Jean Jacques de Melet fit registrer ses armoiries à Âgen, dans l'Armoriai
Général de France, le 6 juillet 4697. Il eut de son mariage :
l» Jean-Jacques, dont l'article suit;
2o Jeanne de Melet ;
30 Elisabeth-Jeanne de Melet, religieuse carmélite;
^9 Damoiselle Elisabeth de Melet, mariée à noble Jean du Gravier, écuyer, seigneur de
LaGolce, dont:
Messire Henry du Gravier, écuyer, seigneur de La Golce.
50 Catherine de Melet, reçue à Sahit-Cyr le 10 octobre 1714;
6» Marie de Melet, mariée avec N... de Ghadois.
X. Noble, messire Jean-Jacques de Melet, Il^^du nom, écuyer, chevalier, seigneur
de Rochemont , baron de Montbalen , né le 24 septembre 4 688 , émancipé le 4 5 février
4748, entra comme cadet dans la compagnie des gentilshommes de la citadelle de
Tournay, comme le constate un certificat de M. le duc de Roquelaure, lieutenant
général des armées du Roi, commandant en chef la province de Languedoc; fut fait
sous-lieutenant dans le régiment de Bourbon-Infanterie, puis lieutenant au régiment
de Beauce, par brevet du 6 octobre 4758 , aide-major et capitaine dans la compagnie
Colonelle , puis d'une compagnie en pied ; passa ensuite à une compagnie détachée ;
reçut plusieurs blessures considérables aux sièges de Philipsbourg, Bone, Mont-
meillan, à la bataille de Stafifarde, à l'attaque du fort de Saint-Brigitte, et à Pignerol,
comme le constate le certificat du duc de Roquelaure, en date du 20 juin 4724.
Jean-Jacques de Melet avait épousé , par contrat passé le 4 4 septembre 4 74 6 ,
demoiselle Marthe Clémentis , demoiselle de Lambertie , fille naturelle et légitime de
François Clémentis , sieur de La Mothe , bourgeois de Périgueux , seigneur de Lam-
bertie, et de demoiselle Marie du Pin; 2^ Marie de Chàdois. Du premier Ut :
lo Jean-Jacques, dont Tarticle suit;
20 Messire, noble François I de Melet, écuyer, chevalier de TOrdre royal et militaire de
Saint-Louis, le 26 mars 1749, sous-aide-major des gardes du corps de Sa Majesté,
compagnie de Villeroy, le 30 mars 1759; sous-brigadier de la maison du Roi le 23 juin
1755, commissaire des guerres dans la province de Rouannez le 22 octobre 1762, et
mestre de camp de cavalerie le 23 mars 1762 ; mort le 10 août 1769, à Tclge do 50 ans;
30 Messire François de Melet, prêtre, docteur en théologie, vicaire de Saint-Barthélemy-
La Perche ;
DE MELET. 85
4« Jeanne-Thérèze de Melet de Rochemont, née le 13 novembre 1724;
50 Noble demoiselle Marguerite de Melet de Montbalen.
XI. Noble, messire Jean-Jacques de Melet, écuyer, chevalier, seigneur de Roche-
mont, Hautefaye, Pépines, baron de Montbalen, entra au service comme enseigne
dans le régiment de Dauphiné, compagnie de Maison-Rouge, le ^6 novembre ^733 ,
puis en la compagnie Colonelle le i^' février ^34; fut nommé lieutenant au même
corps, le 3 septembre suivant, et y servit sept années. Il épousa : i^ par contrat du
22 juin n40, demoiselle Catherine de Melet, morte en couches le 48 mai 4 74 4, fille
de messire Pierre de Melet , écuyer, chevalier, seigneur de La Salle de Castelvieilh ,
ander officier des gendarmes de la garde , chevalier de TOrdre royal et militaire de
Saint-Louis, et de dame Marie-Rose de Forlassies; 2° par articles sous seings-privés
du 34 octobre n44, demoiselle Mane-Thérèze de Gibonde, fille naturelle et légitime
de feu messire Marc de Gironde , chevalier, seigneur, marquis de La Mothe , Castil-
lonnez, Yalettes, Saint-Quentin et autres places, et de dame Paule de Luc. Du pre-
mier lit :
io Dame Marie-Rose de Melet, née le 15 mai 1741, marquise de Malet, alliée à haut et
puissant seigneur messire Jean-Louis, marquis de Malet, chevalier, seigneur de La
Salle de Castelvieilh, Roquefort, Roqueneuve, et du château de Gambes; ûls de messire
Louis de Malet de Puyvallier, écuyer, chevalier, seigneur de la maison noble de Roque-
fort, ancien officier au régiment de Dauphiné, et de dame Marguerite-Laurence de
Melet de Maupas.
Du second lit :
2© Noble Marc de Melet, né le 27 août 1746, mort le 14 février 1768, entré page du Roi
en la Grande-Écurie le 22 juillet 1760, puis dans les gardes du corps le 28 septembre
1763, passa ensuite sous-lieutenant dans la compagnie de Gamier, au régiment des
Carabiniers de Monsieur le Comte de Provence , le 2 mars 1 767 ;
30 François , qui a continué la descendance ;
40 François-Paul de Melet, écuyer, né le 14 mai 1749, sous-lieutenant au régiment
Royal-Dragons, compagnie de Rainville, le 25 avril 1770;
5® N... de Melet, garde du corps dans la compagnie de Villeroy, le 2 février 1763, con-
gédié le l»' octobre 1766;
60 Antoine de Melet, écuyer, né le 14 décembre 1755, et tenu le surlendemain sur les
fonts baptismaux par révéque d'Autun, depuis archevêque de Lyon, et par demoiselle
Rose de Melet ;
70 Thérèze de Melet , demoiselle , née le 30 août 1750, reçue à Saint^yr le 1 6 février 1766 ;
8» Paule de Melet, née le 20 septembre 1757.
XII. Haut et puissant seigneur, messire François de Melet, écuyer, chevalier,
baron de Montbalen , né le 2 novembre ^47, reçu page du Roi en sa Grande-Écurie ,
le 7 août ^62 , entra cornette au régiment Royal-Dragons le 26 avril ^66. Il épousa ,
86 DE MELET.
le 25 mai ^85, demoiselle Marie-Olive de Cables de Trajet , née le 25 avril ^756 ,
fille légitime de feu messire Jean-Nicolas de Caries de Trajet , écuyer, seigneur du
Peyrat et autres lieux, et de dame Pétronille du Val. De cette union :
lo François-Paul de Melet, baron de Montbalen, a assisté en 1789 à TÀssemblée de la
Noblesse d*Agen, et est mort sans alliance en 1850;
20 Guillaume-Âmand , qui a continué la descendance;
30 Désiré de Melet,
40 Gbancé de Melet ,
50 Demoiselle N... de Melet, morte à 6 ans;
60 Demoiselle Françoise-Fanny de Melet.
i morts au service, sous TEmpire;
XIII. Messire Guillaume-Amant, baron de Melet, chevalier de TOrdre de Saint-
Jean de Jérusalem , dit de Malte, né au ch&leau de Montbalen le 9 Juillet ^86, filleul
de messire Guillaume-Amant de Caries-Trajet , seigneur du Peyrat (dont il est devenu
héritier en ^ 825 ] , décédé le ^ 0 juin ^ 848 , a épousé : ^ "* Virginie Coubnuaud , morte
sans enfants avant le ^4 mars ^827, laquelle avait testé le 50 juin ^849; 2<' le 5 juillet
4828, Marie-Catherine-Virginie de Boucheb de La Mothe, née à Bordeaux le 7 juin
4 804 , fille légitime de François-Élie de Boucher de La Mothe , chevalier de TOrdre
royal et militaire de Saint- Louis (fils de Dominique de Boucher, écuyer, seigneur
de Fronsac ) , et de dame Marie O'Connor. De ce mariage :
1» François-Paul- Léonce de Melet, né à Lestiac le 17 octobre 1830, décédé au collège
royal d'Angoulême le 19 janvier 1847 ;
2» François-Henry, dont l'article suit ;
30 Marie-Olive -Mal vina de Melet;
40 Françoise-Suzanne-Maria de Melet;
50 Louise-Marthe-Marie-Gora de Melet, née le 25 décembre 1836, entrée le 26 novembre
1857 au couvent des Incurables , à Bordeaux, pour y postuler comme sœur de charité,
et, le 24 mars 1858, au séminaire de Paris, afin d'y faire son noviciat;
60 Françoise-Suzanne-Adèle-Marie de Melet.
XIY. François-Henry , baron de Melet , né à Lestiac le 28 novembre 4 850 , est le
chef des nom et armes de sa famille.
DE MENOU. 87
AAAAAA/VAAA/\A/\AAAAAyVV\AAAAA/V\y>ya/V\y\A/V>/\AAA/^^
DE MENOU.
Nobles, messi&es, écuyers, chevaliers, seigneurs, comtes de MENOU; — seigneurs de LA
CAVE, LA CARBONNIÈRE, LA VALLÉE, RASTOUILHAG, CUMONT, CAMBOULAN, SARRET,
LES PHILIBERTS, L'ESTAGE, LA TOUR, LA FAURÉLIE, LA MOTHE - MONTAUBAN ,
GOULOUMINE, etc.; — en Périgord, Rouergue, Agenois, Bordelais, Bazadois, etc.
Armes : De gueules, à la bande d'or. Couronne de marquis; tenants : deux anges, supportant
chacun une bannière; celle de droite, d'hermine plein, qui est de Bretagne; celle de
gauche, d'azur, semé de fleurs de lys d'or, qui est de France ancien. Cimier: un ange
naissant, tenant d'une main une épée flamboyante, et de l'autre une bannière de gueules,
à la bande d'or, qui est de Menou.
L'ancienne et illustre maison de Menou , originaire du Perche , connue depuis les
commencements du XI® siècle, a donné naissance aux branches de Menou de Cam-
boulan et de La Faurélle, dont l'auteur s'est flxé en Périgord environ Tan ^500.
Si l'on ne peut préciser Tépoque de séparation de celte branche , il est du moins
certain que par ses alliances et par ses services militaires , qui se sont produits sans
interruption depuis 350 ans jusqu'à nos jours, elle a soutenu honorablement le nom
qu'elle porte.
Ses preuves de noblesse ont été établies depuis lépoque précitée , soit devant les
commissaires généraux et intendants de la Généralité de Guienne , soit devant la Cour
des Aydes de Bordeaux, en -1754, soit enfln devant les généalogistes des Ordres du
Roi pour le service militaire avant la Révolution.
Transplantée en Périgord vers l'an ^500, ainsi que nous venons de le dire, la
famille de Menou fut aussitôt classée parmi la principale noblesse de ce pays, comme
on peut s'en convaincre par la convocation de ban et arrière-ban que nous citons plus
bas sous l'année ^542. Cent ans après, celte maison faisait constater son antique
origine par une enquête judiciaire dans laquelle comparaissent comme attestants les
plus anciens noms de la province. Cette enquête, dont nous citerons dans le cou-
rant de la généalogie qui va suivre les passages les plus saillants , contient , notamment
au sujet des armoiries de la famille de Menou , des notions d'autant plus intéressantes
et d'autant plus précieuses pour celle-ci , qu'elle mentionne cette famille comme étant
en possession, dès les temps les plus reculés, de bannières et de devises. On sait
qu'au XV!"^ siècle, un bien petit nombre de familles avait de semblables attributs
héraldiques, signes distinctifs et irrécusables de la plus haute noblesse et de la plus
88 DE MENOU.
ancienne extraction; on sait aussi que les bannières étaient tellement inusitées parmi
les familles originaires du Périgord , qu à peine si on peut trouver un seul exemple de
ce genre d'armoiries dans celte pro\ince. Bien que Tenquéte dont nous parlons, et
qui est sous la date de l'année ^645, ne spécifie pas en détail le blason de la maison
de Menou , on ne peut se méprendre au sujet de ce même blason , si Ton considère
que d'anciens cachets de famille, remontant au moins à 200 ans par leur forme et par
leur travail , se retrouvent encore en la possession des deux seuls rameaux qui subsis-
tent en Guienne actuellement. Ces cachets sont absolument identiques à ceux de la
maison de Menou du Perche, aujourd'hui fixée en Berry et en Touraine. Par ces
considérations, on ne se méprendra pas davantage sur l'origine de la famille qui fait
le sujet de cet article.
La généalogie suivante , dont une copie en forme et enregistrée existe aux archives
départementales de Bordeaux , dans les registres de la Cour des Aydes , sous la date
de n54 , a été exclusivement dressée par nous sur titres originaux conservés par la
famille.
I. Noble Louis de Mekou, écuyer, seigneur de La Cave et de La Carbonnière,
s'établit en Périgord au commencement du XYI® siècle , sans doute par le mariage
qu'il contracta en ^500 avec Suzanne de Babbabir. Un mémoire généalogique, écrit
vers le milieu du siècle dernier, le dit issu de Louis de Menou , — marié dans le
XY® siècle à Jeanne de Thais, — et frère de Jean de Menou, seigneur du Mée , de
Nicolas, d'Antoine et de Pierre de Menou. Louis de Menou, qui fait le sujet de cet
article, fut présent, le 26 octobre ^542, à la montre des gentilshommes sujets au
ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Périgord , qui fut faite par devant Hélie de
Merle, écuyer, seigneur de Montgaillard , lieutenant de cette sénéchaussée; chargé
de faire le service d'un archer et de deux piquiers, conjointement avec Jean Bonnet,
François du Theil, autre François du Tbeil , Jean du Theil, Jean Faure, Pierre de
FayoUe, Nadau du Saulx, Guillaume Ëmeric, Jean Malet, Hervé del Mas, et autres
de deçà la rivière de Dordogne, il présenta avec eux, pour faire ce service, Fourton
de Beaulieu, armé et équipé f ordonnance enparch., origj. Louis de Menou est cité
dans une enquête du ^5 juin ^645, dont nous parlerons plus loin, comme étant le
fondateur de deux chapelles domestiques, situées l'une à cent pas de son ch&teau de
La Carbonnière, l'autre dans l'église de sa paroisse, et ornées de bannières portant
ses armes et devises.
— On trouve vers la même époque : Louis de Menou , propriétaire de la forge
vieille du Bugue, marié à Marguerite Ret de La Roche-Beaucoubt, avec laquelle il
constitua en dot 200 écus et beaucoup de joyaux et habits de noce à Françoise de
Menou, leur fille, en la mariant, par contrat passé le 9 août 4555, à Louis d'Abzac,
écuyer, seigneur de La Boissière-Bellegarde . ( De Coubcelles, Hist. des Pairs, t.lX),-^
Louis de Menou laissa de sondit mariage avec Suzanne de Barbarin :
DE MENOU. 89
1» Nicolas, dont rarticle suit;
2® Noble Pierre de Menou, écuyer, sieur de La Vallée, co-seigneur de La Carbonnière, se
fixa dans la ville de Montflanquin , en Àgenois, et fut père de :
Pantaléon de Menou, écuyer, conseiller en la Chambre de Justice, marié à Magde-
leine de Boisseau , sœur de Jacques de Boisseau , écuyer, seigneur de La Baroderie ,
intendant des Jardins du Hoi. De cette union :
a. Jacques de Menou , conseiller du Bol en ses conseils, intendant de ses Jardins
et gentilhomme de sa Chambre, marié avec Marie Le Coq, dont il eut :
L Louis de Menou, mort sans enfants;
II. Armand de Menou, mort également sans enfants;
III. Jacques de Menou ;
IV. Marie de Menou , alliée à Jean , marquis de Béringhen , seigneur de
Fléhédel et de Langarreau, dont :
Suzanne de Béringhen, seconde femme, le 12 mars 1673, <le Jacques-
Nompar de Gaumont, duc de La FoYce, pair de France;
N..., marquis de Béringhen, père d'une fille mariée au marquis de
Varennes-Kersauson ;
N..., comte de Béringhen, aUié à une demoiselle de la maison de Goyon-
Matignon, dont il a laissé une fille.
V. Marthe de Menou, mariée au marquis de Fabrisce, dont sont venues la
marquise d'Estrada, en Auvergne, et la marquise de Vervans;
VI. N... de Menou , épouse du baron de Jandro , gentilhomme de Languedoc,
dont elle eut un fils qui passa en Angleterre après la révocation de TÉdit
de Nantes, et fut marié à la veuve de lord Barclay, qui le rendit père de
plusieurs enfants ;
VII. N... de Menou, sur laquelle nous n'avons aucun renseignement.
6. Noble Pierre de Menou, écuyer, sieur de La Vallée, avocat en Parlement, fut
marié à dame Marie-Suzanne de Galvayrac , dont il eut :
I. Alexandre de Menou, écuyer, sieur de Rastouilhac, qui, le 21 février
1698, fit enregistrer à Agen, dans l'Armoriai Général de France, ses
armoiries de la manière suivante : d*azur, au chevron d'or, accompagné
de S molettes d'éperons du même, 2 en chef et 4 en pointe. Il n'a laissé que
des filles;
II. Anne de Menou, demoiselle, mariée, dans le temple de l'égUse réformée
de Gavaudun, en Agenois, à noble Pierre II de Vernejoul, écuyer, habi-
tant de Montflanquin, seigneur de La Roque-David , le 6 octobre 1661.
II. Noble Nicolas de Menou, écuyer, sieur de La Carbonnière et de La Cave, en
Périgord, transigea avec Pierre de Menou, son frère, le 8 novembre -1558 f copie
collai J, servit le Roi eri Lorraine , et fut tué dans cette expédition , comme le constate
Tenquéte du 43 juin 4645. 11 avait épousé, par contrat passé le 2 juillet 4552, dame
Jeanne de Mauguin , fille de Pierre de Mauguin et de Suzanne du Muy. De ce mariage
provint :
III. Noble Samuel de Menou , écuyer, seigneur de la maison noble de La Carbon-
42
90 DE MENOU.
nière, y habitant, fit son testament le 5 juin -1604 fcop. collât. J, y nomma ses enfants
dans Tordre qui suit, et leur mère, noble Jeanne d£ Gbayieb, damoiselle, sa femme,
qu'il chargea de remettre son hérédité à Pantaléon de Menou, leur lOils aîné.
l® Pantaléon, dont l'article suivra;
2o Théodose, auteur de la branche de La Faurélie, qui sera rapportée l^us bas;
30 Françoise de Menou ;
40 Jeanne de Menou, damoiselle, mariée , par contrat passé le 20 janvier 1622, à Pierre
du Vignal, fils d'Antoine du Vignal, capitaine, et de Louise Couleau, habitants de la
ville de Montflanquin , en Àgenois. Elle eut en dot la somme de 1,200 livres pour ses
droits paternels et maternels (orig. en papier) ;
50 Anne de Menou.
lY. Noble Pantaléon de Mepiou , écuyer, seigneur de La Carbonnière et de Cumont ,
épousa , par contrat passé le 22 mai \ 65^ , signé Pizanol , notaire royal , noble damoi-
selle Suzanne de Lolmte de Rans, co-seigneuresse de Camboulan , en Rouergue, fille
de feu noble Jean Jacques de Lolmye, seigneur de Camboulan, et de noble Agnès de
Lye , damoiselle. Dans ce contrat , la future procède sous Tassistance de noble Honorât
de Lolmye, sieur dudit lieu, son frère; noble Etienne du Breuilh, seigneur du noble
repaire de La Mothe, près Montflanquin, en Agencis; noble Jean-Louis de Vezin,
sieur du Rouvre, habitant de la Juridiction de Tournon; noble Henry du Breuilh,
sieur de La Tour, etc. (copie, collât,).
Pantaléon de Menou fut convoqué au ban et arrière-ban le ^8 juin 4659, et servit
dans Tarmée du duc du Maine , gouverneur de Guienne. Dans cette convocation , il
fut baillé pour aide à Pierre de La Romagère , écuyer, seigneur de La Fillolie et de
Roucecy, pour faire la quarantième partie d'un cheval léger. Il paya, en conséquence,
le 22 juillet 4659, la somme de 45 livres, montant de sa cotisation , à Jean Brugière,
écuyer, sieur de La Goutaudie, commis à la recette des deniers qui se devaient lever
sur le fait du ban et arrière-ban , par le seigneur de Bourdeille, sénéchal et gouver-
neur pour le Roi, en Périgord (copie collai:, par Petbonnet, écuyer , conseiller
secrétaire du Roi, maison, couronne de France, et de ses finances).
Le 5 janvier 464^, Pantaléon de Menou acquit certains biens de Bardy Menet. Le
45 juin 1645, il fit faire enquête pour prouver Tancienne noblesse de sa famille.
Gette enquête, présidée par Jehan Ghevalier, avocat en la Gour de Parlement de
Bordeaux, conseiller élu pour le Roi en Télection de Périgord, eut pour témoins:
4 <^ Jehan de La Mothe-Lambert , écuyer, sieur de Beauregard , habitant de la ville de
Limeuil, âgé de 55 ans; 2"" Jean François de Beynac, écuyer, sieur de La Navarre,
habitant au château de Tayac, âgé de 54 ans; Henry d'Abzac, écuyer, sieur de
Mondiol, habitant de Limeuil, âgé de 51 ans; François de La Glergerie, écuyer,
sieur de Lortal, y habitant paroisse de Manaurie, âgé de 54 ans; Etienne du Breuilh,
écuyer, seigneur de La Mothe , y habitant en son château , en Agenois , âgé de 65 ans ;
DE MENOU. 91
Izaac Bérail, écuyer, seigneur de Boisjorant, habitant à Issigeac, âgé de 64 ans, etc.
Il résulte de ces divers témoignages et d'autres , que , de toute ancienneté , la maison
de Menou avait été réputée noble ; que ses membres avaient toujours vécu noblement,
fusant profession d'armes et sans déroger; qu'ils tenaient chiens de chasse, etc., etc.
(copie collât, en papier).
Par une seconde enquête faite le 5 août 4645, devant de Montozon, avocat en la
Cour de Parlement de Bordeaux, et qui eut pour témoins Jean Escorne, La Cropte ,
notaire, et du Monlheil, notaire, il fut établi : « Que la chapelle, bùtie de pierres de
» taille et voûtée , avec un autel en dedans , située à main droite en entrant dans
» l'église Saint-Suipice du Bugue , a été fondée par les seigneurs de Menou , auteurs
» des seigneurs de La Carbonnière et de La Cave , en laquelle chapelle était jadis
• leur sépulture , comme en autre chapelle fondée par lesdits seigneurs de Menou au
» coin de Tenclos de la maison noble de La Carbonnière , — dans lesquelles chapelles
» il soulolt y avoir une bannière portant leurs devise et armoiries , — attestent que les
» seigneurs de Menou ont fait bâtir trois maisons nobles et anciennes, qui sont près
» du Bugue, avec leurs tirousses, flancs et défenses, bâties à tire-point. »
Pantaiéon de Menou avait épousé en premières noces Marie de Madaillan , de
laquelle il n*eu( point de postérité. Comme on Ta vu plus haut , il se remaria avec
Suzanne de Lolmye de Rans, laquelle était veuve dès le 6 mai 4659, et, le 48 sep-
tembre 4679, fit une donation à Louis de Menou, son fils. Voici les noms de ses
enfants :
i<> Louis, dont rarticle suit;
2o Demoiselle Françoise I de Menou, morte avant le 13 septembre 1713;
3<> Françoise II de Menou, mariée à Pierre Guarrisson, bourgeois de Montauban, fit
donation de ses droits sur le château de Gamboulan à Pierre-Gaston de Menou, son
neveu, le 13 septembre 1713 (copie coll.);
40 Demoiselle Antoinette de Menou, morte avant le 13 septembre 1713.
V. Noble Louis de Menou, II® du nom, écuyer, seigneur de La Carbonnière,
habitant du château de Camboulan, en Rouergue, épousa, par contrat passé le 45
novembre 4679, devant Souffron, notaire royal, demoiselle Marie de Simon, fille de
Pierre Simon et de Peyronne Poumeyrie , habitants du Bugue ; à cet acte , par lequel les
futurs époux s'engagent à se marier devant l'Église prétendue réformée, assista Jean
d'Ârtensec, sieur de Landrevie, neveu du futur, habitant du village de La Faurie
(copie collât, en parch.J.
Par ordonnance de M. Le Gendre, intendant de la Généralité de Montauban, Louis
de Menou et ses sœurs furent déchargés, le 42 septembre 4702, de la taxe des
francs-fiefs, sur la représentation qu'ils firent de leurs titres de noblesse (orig. signé
Le Gendee). Dès le 4 Juin 4674 , Louis de Menou avait obtenu de M. le marquis de
Boumazel un certificat attestant que le sieur de Menou , écuyer, avait , par lui , été
92 DE MENOU.
appelé pour aller au service du Roi, dans la convocation des gentilshommes faite par
M. le maréchal d*A1bret; et le -l-l juillet suivant, du même maréchal d*AIbret, un
certificat de service dans la convocation de la noblesse de Mont-de-Marsan.
Louis de M enou laissa six enfants de sondit mariage , entre autres :
VI. Messîre, noble Pierre -Gaston de Mekou, écuyer, seigneur de Camboulan,
Sarret , La Carbonnière et autres places , habitant de la ville de Montségur, en Baza-
dois , servit pendant vingt années dans les gendarmes de la garde du Roi ; vendit le
ch&teau de La Carbonnière en ^7-15, et celui de Camboulan au marquis de Crussol
d'Uzès de Montsalez, par acte du 27 mai ^725. Il épousa successivement: ^^par
contrat passé le 22 août n^ 6 , signé Robert , notaire royal , demoiselle Isabeau de
Caumont de Guàches , issue de la maison de Ija Force , fille de feu noble Raymond de
Caumont, écuyer, sieur de Guaches, et de dame Jeanne de Casta, de la ville de
Monségur, en Bazadois f copie collât, enparchj; 2® Marie Gebgebâs. Isabeau de
Caumont fit son testament clos et cacheté, dans sa maison de Montségur, le 28
décembre -1724; l'ouverture de cet acte eut lieu le 2 janvier -1749 f copie collai. J.
Du premier mariage de Pierre-Gaston de Menou provinrent :
io Bernard, dont rarticle suit;
2» N... de Menou, mort jeune;
3<> Demoiselle Marie de Menou, légataire de 1,000 livres par le testament de sa mère, fut
mariée à Jacques de Beutzman , avocat au Parlement de Bordeaux ;
4» Demoiselle Jeanne de Menou , mariée avec Arnaud d'Auzaneau de Gastebois , gentil-
homme de la province de Pèrigord.
Du second lit provinrent plusieurs enfants morts en bas âge , et
5<> Françoise de Menou, mariée à Joseph de Ck)marque, chevalier, seigneur de Gouys.
VU. Messire, noble Bernard de Menou, écuyer, chevalier, seigneur de Sarret, Les
Philiberts, près Montségur, L'Estage, Couloumine, et autres lieux, gendarme de la
garde ordinaire du Roi , et garde du corps de Philippe Y, roi d'Espagne , fut émancipé
parsonpère, devant le juge royal de Montségur, le27 juin4747 f acte signé Gehdroîi ^
greffier J; présenta, au nom de son père, leurs titres de noblesse à la Cour des Aydes
de Bordeaux, le 22 mai 4755; les retira le 46 janvier 4754, du consentement du
Procureur Général de cette Cour ; obtint , le 5 mars 4 760 , de Jean-Baptiste-Amédée
de Grégoire de Saint-Sauveur, évoque et seigneur deBazas, conseiller du Roi en tous
ses conseils, un droit de banc et de sépulture en Téglise paroissiale de la ville de
Montségur forig. enpap.J, et assista, le 10 mars 4789, à TAssemblée générale de la
Noblesse du Bazadois, réunie à Bazas pour nommer des députés de son Ordre aux
États Généraux. Il avait épousé, par articles arrêtés le 7 mai 4745, demoiselle Fran-
çoise DU Petbon , sa cousine, fille de Charles du Peyron et de Marie de Thais. De ce
mariage provinrent huit enfonts, dont quatre moururent jeunes :
DE MENOU. 93
to Louis-Armand-François, dont l'article suit;
2o André-Guillaume de Menou, dit l'Abbé de Camboulan, grand vicaire de Tévêché de
Lisieux ;
30 Messire Pierre-Armand , chevalier de Menou , sous-lieutenant en la compagnie de
chasseurs du régiment d'infanterie de Soissonnois, fut nommé sous -lieutenant de
grenadiers au même corps, par brevet du 29 décembre 1777 {signé Louis, et plus bas :
le Prince de Montbarey). Il y servait comme capitaine de grenadiers au moment de la
Révolution, assista en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bazas, émigra, et mourut
en Angleterre.
40 Catherine-Jeanne de Menou , mariée à N... Bonnin, dont :
Marie-Françoise-Gatherine Bonnin , alliée à Jean-Jacques-Marie de Rolland.
VIII. Messire Louis- Armand -François, comle de Menou, écuyer, chevalier de
l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, naquit à Montségur le ^9 novembre -1744,
fut nommé enseigne au régiment de Briqueville, devenu Soissonnois, le 48 février
4764 ; lieutenant, ^le 5 mai de la même année; sous-lieutenant, à la composition de
4765; replacé lieutenant le 27 juin ^764 , il eut Je grade de premier lieutenant de la
compagnie de chasseurs du régiment de Soissonnois, à la formation du 7 juin 4776;
fut nommé capitaine en second le 50 juin 4778; capitaine commandant, le 4 8 novem-
bre 4784 ; major du régiment d'Auvergne-Infanterie, le 40 mai n82 (brev.en parch.,
signé Louis, et, plus bas: Ségub}; lieutenant colonel au môme corps, le 4®^ mai
4788, reçu le 4*^ juin suivant (brev. en parch,, signé Louis).
M. le comte de Menou cessa de faire partie des cadres de Tarmée, le 24 juillet
4794, pour cause d'infirmités constatées, après trente-neuf ans et douze jours de
service, et fut pensionné de 2,^ ^9 fr. 50 c. En Tan X, il servait de nouveau comme
lieutenant colonel dans le 47® régiment d'infanterie. Il assista avec son fils, le 42 mars
4844, à l'entrée triomphale à Bordeaux de Monseigneur le duc d'Angoulême, et, à
cette occasion, fut fait chevalier du Brassard-Bordelais. Par brevet provisoire de
M. le comte Maxime de Puységur, il fut nommé, le 24 mars 4845, chef de la légion
des gardes nationales de l'arrondissement de La Réole , dont il avait été nommé sous-
Inspecteur par le même, le 7 mars précédent. Enfin, il fut promu au grade de
colonel, par brevet délivré à Paris le ^*^ novembre 4826 {orig. en parch., signé: par
le Roi, Marquis de Clermont-Tonnebre).
M. le comte de Menou, ainsi qualifié dans un grand nombre de brevets du Gouver-
nement , et entre autres dans celui de colonel , dont nous venons de parler, avait fait
en Allemagne les campagnes de 4761, 4762, 4768 et 4769; dans l'Amérique septen-
trionale, celles de 4782 et 4785, comme major du régiment d'Auvergne. Appelé par
le Ministre en 4787 au Conseil de la Guerre, où 11 resta huit mois, il fut envoyé par
le même Ministre, en 4788, dans la province de Hainaut, pour inventorier les effets
de campement existant dans les magasins. La même année , le Ministre de la Guerre
l'expédia au camp de Saint-Omer, commandé par le prince de Condé, pour y suivre
94. DE MENOU.
les manœuvres et fournir des obsen'alions. M. le comte de Menou avait obtenu une
pension de 400 livres sur TOrdre de Saint-Louis, en récompense de ses services
militaires. Il commandait a laffaire de Nancy, en -1790, 600 grenadiers ou chasseurs
de la garnison de Metz. Pendant sa longue carrière militaire, il fit partie de neuf
campagnes, assista à plusieurs batailles, à deux combats de mer et à un siège. Il fut
présent, comme gentilhomme, à l'Assemblée de la Noblesse , tenue à Bazas eu ^89 ,
pour la nomination des députés aux États Généraux.
M. le comte de Menoîi avait épousé, par contrat passé le 26 janvier nso, demoi-
selle Anne Danet de Gbayille , héritière du château de La Mothe-Monlauban , fille de
Pierre Daney de Graville , écuyer, capitaine de cavalerie, seigneur de la maison noble
de La Mothe-Montauban , et de dame Catherine Pradier. f copie enparchj: De cette
union sont provenus :
1° Joseph-Pierre-Emmanuel-Maxime, dont Tarticle suit;
2° Catherine-Bernardine de Menou, mariée à Joseph, comte de Montault.
IX. Joseph-Pierre-Ëmmanuel-M axime , |comte de Menou , chef des nom et armes
de sa famille, a' servi dans les Volontaires Royaux en ^8^4, et a été décoré du Bras-
sard. Il s*est marié, au mois de juin -1850, à mademoiselle Henrielte-Helmina de
Gazenàye de Montpetboux, fille de M. Jacques de Cazenave de Montpeyroux, ancien
officier de chasseurs, et de madame Louise de Puch de Montbreton. De ce mariage :
i» Louis-Joseph- Armand , vicomte de Menou;
2° Catherine-Léon tine de Menou, mariée, au mois d'octobre 1852, à M. Jean-Baptiste-
Ferdinand-Paulin de Bôtet de La Gaze.
BRANCHE DE MENOU DE LA FAURÉUE (cadette).
IV. Théodose de Menou, I^^^ du nom, seigneur de La Cave, second fils de noble
Samuel de Menou , seigneur de La Carbonnière , naquit après le testament de son
père, et servait en'^ 650 dans les chevau-légers de Monsieur de Vendôme. Par sentence
de cette même année, rendue conjointement en sa faveur et celle de Pantaléon de
Menou , il fut déchargé de la cotisation qui lui avait été imposée sur les rôles des
tailles de la paroisse du Bugue; testa en ^655, et eut pour fils :
V. Josué de Menou, seigneur de La Cave et de La Tour, vivant en ^675, et marié
à Gabrielle du Cluzel , dont :
VI. Théodose de Menou , II<^ du nom , seigneur de La Cave et de La Tour, marié à
Marthe de PissELArGUE en ^ 705 , dont :
DE MENOU. 95
VII. Joseph DE Menou, écuyer, seigneur de La Tour el de La Faurélîe, vivant en
n60, marié en "175^ avec Anne d'Escoubs, dont :
YIII. Jacques de Mfnou, écuyer, seigneur de La Faurélie, brigadier des gardes du
corps du roi Louis XVI , chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis , marié
avec Marie de Glebgeaud en -1756, dont :
IX. Élie- Antoine de Menou , né le 8 octobre i 766 , o£Qcier au régiment de Haynauld ,
le 7 janvier ^85 , émigra en n90, fit les campagnes de l'armée des Princes. Rentré
en France en i SOi , il épousa , en ^ 806 , Elisabeth de Fumel , fille de messire Bernard-
Sylvain de Fumel, II® du nom, sire de Roquebrune et de La Salle, en Agenois, et
d'Anne-Marguerite de Cladech, sa première femme. De ce mariage :
to Bemard-Âdolpbe-Jean , dont rarticle suit;
2o Charles de Menou, qui est marié et a des enfants;
30 N..., demoiselle de Menou;
40 N..., demoiselle de Menou.
X. Noble Bernard-Adolphe-Jean de Menou a épousé N... Barbie, dont il a des
enfants.
96 DE GARLES.
DE C ARLES,
Nobles, hbssirbs, éguyers, chevaliers, seigneurs de GARLES, TRAJET, LA GHAPELLE,
ROQUETTE, SAILLANS, AUBÈZE, TOUILH, PEYGHES, NAUJEAN, LA SALLE, LE PEYRAT,
LA ROQUE, GAUFFRAN, FIGEAG, LE PETIT-VAL, GAZAUX, FLORAG, LA GRAVE, etc.; —
en Bordelois et Bazadois,
Armes : — De Garles-Roqusttb et Figeag : Écartelé, aux 4 et A y d*azur, à Vaigle au vol abaissé
d'or; au %, d*or, au lion naissant et mouvant de la pointe, la tête contournée de gueules; au 3,
d'argent, à la molette d'éperon de sable. — De G.vrles-Trajet : D'azur, à Vaigle au vol abaissé
d'or, écartelé du même, au lion naissant de gueules. Gouronne de comte.
La maisoD de Caries , originaire de Lorraine , et d'ancienne noblesse d'extraction ,
s'est établie en Bordelois dans le XIV° siècle. Les annales de Bordeaux présentent un
grand nombre de personnages de cette famille y occupant des rangs distingués.
Le grand hôpital de Saint-André de Bordeaux fut fondé et doté, en 4590, par Vital
DE Cables, chantre et chanoine de la Primatiale.
Pendant les années 4484, 4495, 4498, 4502, 4504 et 4545, l'importante charge de
clerc de Bordeaux fut remplie par des membres de cette maison. A partir de l'époque
où la filiation se suit sans interruption , c'est-à-dire depuis l'année 4500, on remarque
parmi les nombreuses célébrités produites par la famille de Caries : un évoque de
Riez, ambassadeur, aumônier-confesseur du Roi et chevalier de son ordre, en 4550;
un maire de Bordeaux, en 4561 ; deux ofQciers généraux, maréchaux de bataille des
armées du Roi, un colonel du régiment des Grenadiers Royaux; plusieurs ofilciers
supérieurs , msjors de troupes et lieutenants-colonels , qui ont servi avec distinction
dans nos diverses guerres; des pages de la Grande et de la Petite Écurie des rois
Louis XIV, Louis XV et Louis XVI ; ua nombre considérable de chevaliers de Saint-
Louis, etc.
Les principales branches de la famille de Caries sont connues sous les noms : de
Roquette, de Trajet et du Petit-Val. Cette dernière subsiste seule actuellement. Les
alliances de celte maison sont des plus honorables et même des plus illustres; on
remarque parmi les noms de ses aïeules ceux de Talleyrand de Chalais , d'Aydie ,
de Roquette, de Constantin, de Ferron, de Gramonl, de Puyperon, de Bonneau,
d'Agarde Sauvaignac, de Melet, de Cazes, de Galatheau, de Gères, de Grailly, du
Hamel, etc., etc.; parmi les alliances collatérales, les noms de Durforl-Civrac, de
Turenne, de La Broue, de Pourquery, de Pascal , du Val , de Lageard, etc.
Le ch&leau de Caries, situé en la paroisse de Saillans, en Fronsadois, ancienne
DE GÂRLES. 97
propriété de la famille de Caries, passa dans la maison d'Aydie dans le XVI® siècle.
Marguerite d'Âydie, dame de Caries, porta en dot cette seigneurie à messlre Alain
de La Cropte, seigneur de Camarsac et des Combes, le 5 mars 4627.
Le nom de Caries était commun à deu& autres familles de France ; Tune , établie en
Provence, et dont Pithon-Curt constate la baute extraction, portait : d'argent ^ à la
bande d'asur, chargée de 3 merlettes du champ; l'autre , originaire du Dauphiné ,
mais âiée en Quercy, est plus particulièrement connue sous le nom de Montagui;
elle écartelait ses armes d'or (allas d'argent] et de sable.
La généalogie qui va suivre a été relevée exclusivement jusqu'à nos jours, et au
chef actuel de cette famille, sur les titres faisant partie du cabinet de MM. d'Hozier,
qui se trouve aujourd'hui dans la collection de la Bibliothèque Richelieu.
Robert de Càblb comparut en qualité d'archer, à la montre faite le 28 août 4 490,
sous les ordres du comte de Foix , à Montant, 'dans le comté d'Ast (Monlezun , Hist,
de Gascogne, ^ IV, p. 45i).
I. Michel DE Cables, vivant au milieu du XY® siècle, épousa Catherine de Roquette,
dame dudit lieu , et en eut :
II. Noble Jean de Cables, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux , fût pourvu
de Tofflce de président en ladite Cour, par lettres du Roi, données à Saint-Germain-
en-Laye, le 7 juillet 45^9. Il transigea en 4524 avec Gaston Achard, écuyer, sieur de
Terrefort , Bertrand de La Lande , écuyer, fils de Thomas de La Lande , aussi écuyer,
et Baulde de Constantin, écuyer, par acte passé devant Gorce, notaire royal (arch.
de Bordeaux, Garde-Note J, De son mariage, contracté en 4500, avec demoiselle
Jacquette de Constantin, veuve dès le ^0 mars ^539 fv. stj, âlle de Baulde de
Constantin, écuyer, seigneur de Trais, provinrent :
io François, dontrarticle suit;
2o Messlre Lancelot de Caries, sieur de Trajet, né à Bordeaux, nommé en 1550 ôvêque
de Riez, en Provence, à son retour de Rome , où Henry II l'avait envoyé en ambassade,
eut part à l'amitié du chancelier de L'Hospital , de Ronsard et de Joachim du Bellay,
qui Tont tous célébré dans leurs écrits. Parmi les ouvrages qu'il a laissés en français,
on remarque des paraphrases en vers sur VEcclésiaste et le Cantique des Cantiques, une
traduction de l'Odyssée d'Hofnére, une lettre du roi Charles IX, etc, (Moréri, édition de
4159, t. m, p. %54). Lancelot de Caries fut aussi aumônier, confesseur du Roi et
chevalier de son Ordre. Le 19 mars 1577 (v, st.), par acte passé devant Biigot, notaire
royal, il fit donation de la maison noble de Trajet à François de Caries, sieur de
Roquette, son neveu (arch. de Bordeaux, garde-notes, fol, ââ5, 4S69).
So Messire Pierre de Caries, maire de Bordeaux en 1561, conseiller du Roi, puis président
au Pariement de Bordeaux, passa un acte avec Antoine de La Ville, écuyer, et Henry
Laraisanes, écuyer, sieur de Pomiers, devant Barbarin, notaire, en 1544 (ibid., fol,
%5). Il épousa : \^. Marguerite de Gramont, selon un acte passé devant Brigot, notaire
-13
98 DE GÀRLES.
le 11 février 1566 (ibid., liasse); 2° en 1568, Isabeau de Ferron, avec le frère de
laquelle il transigea cette même année devant Gastaigne , notaire (ibid,, fol. 565). De
ce second mariage provint :
François de Caries, écuyer, sieur de Roquette et de Saillans, puis de la maison noble
de Trajet, par la donation que lui en fit, en 1577, Lancelot de Caries, évoque de
Riez, son oncle. Il passa un acte devant Roisse, notaire, en 1594, avec Guy
Mâiubec, écuyer, sieur de Saint-Avit (ibid,, fol. 565), et eut de son mariage, con-
tracté le 27 avril 1602, avec Anne de Puyperon, damoiselle, trois fîls décédés au
service sans postérité :
a. N... de Caries, mort à La Valteline, pour le service du Roi ;
6. N... de Caries,
c. N... de Caries
' I majors du régiment de Navarre.
III. François de Cables, I^^*^ du nom, écuyer, seigneur de Roquette, fut autorisé par
le Roi, le 20 octobre ^555, de lever par tels marchands, facteurs et autres, ^,000
tonneaux de blé, et de le faire transporter hors du royaume pour son proflt. Le 5
décembre -1556, il partagea avec ses deux frères, Lancelot et Pierre de Caries, la
succession de feue dame Jacquelte de Constantin, leur mère, décédée sans avoir fait
de testament. François de Caries donna, le 24 août -1548, à damoiselle Catherine de
Talletrand de Chalais, sa femme, une reconnaissance de la somme de 2,000 écusd'or
qu'elle avait promis de lui apporter en dot par leur contrat de mariage. Le -10 juillet
4556, Catherine deTalleyrand lui donna sa procuration devant Berthet, notaire royal
{ibid.f liasse Jf et était veuve le 24 janvier 4564. De leur mariage étaient provenus :
1<> Raymond, dont Tarticle suit;
2« Marguerite de Caries, mariée, le 6 septembre 1597, à Mercure de Turenne, écuyer,
sieur de La Massoulie.
IV. Raymond de Cables, écuyer, seigneur de Trajet et de la maison noble de
Roquette , fut déclaré exempt de la contribution au ban et arrière-ban , sur ce qu'il
était enseigne de la compagnie du capitaine Chollet, par sentence obtenue par demoi-
selle Catherine de Talleyrand , sa mère, le 20 mars 4569, du lieutenant général en
la sénéchaussée de Guienne (signé Th. de Rans). Assisté de sadite mère, il épousa,
par contrat passé le ^5 août 4572, damoiselle Mathurine de Bomneau, fille de Louis
de Bonneau, écuyer, seigneur de Yerdus facte passé devant Arnaud Vigouboux,
notaire royal). Raymond de Caries vivait encore le 6 septembre 4597; il avait fait
son testament devant Bouchet , notaire royal , le 5 juin 4595 , déclaré avoir eu de son
mariage six fils et une fille, et institué héritier universel François de Caries, son fils
atné. Demoiselle Mathurine Bonneau , sa veuve, donna, le 5 novembre 4649, quit-
tance à demoiselle Claude de La Flotte , veuve de Charles de Bonneau , écuyer, devant
La Carrière, notaire royal , et promit de faire ratifier cet acte à François de Caries,
son fils aîné. De ce mariage étaient pro venus entre autres :
D£ GARLES. 99
lo François, dontrarticle suivra;
2<> Jean de Caries, écuyer, sieur de La Chapelle.
V. Noble homme François de Cables , 11^ du nom , seigneur des maisons nobles
de Roquette, Trajet, Aubèze, Touilh, Peyches, Naujean et autres places, maréchal
de bataille ez-armées du Roi, reçut commission de Sa Majesté, le 28 avril ^654,
pour faire démolir les fortiflcations de la ville et château de Castillon, et fut nommé
quatre fois jurat-gentilhomme de Bordeaux. Il fit son testament, le 8 janvier ^1654 ,
devant Fourcassie , notaire royal , et institua son héritier particulier François de Caries ,
écuyer, sieur de Gauffran, issu de son second mariage. François II de Caries avait
épousé : -1® par contrat passé le 28 mars ^ 604 , devant Duchard , notaire royal , Renée
DE Putpébom; 2^ selon contrat accordé le 27 juillet ^624 , devant Montasse; notaire
royal , Suzanne d'Atdie, damoiselle , fille de feu François d'Aydie , seigneur d'Oignois ,
et de sa femme Jacquette de Castelmerle. Du premier mariage provinrent :
1» Noble Geoffroy de Caries, écuyer, sieur de Roquette, maintenu dans sa noblesse
d'extraction par jugement de M. Pellot, intendant de Guienne, le 12 mars 1668,
épousa, le 13 novembre 1649, Louise d'Aoa.r, damoiselle, fille de feu noble Arthus
d*Agar, écuyer, sieur de Sauvaignac, dont :
François de Caries, écuyer, sieur de Roquette, qui fit enregistrer ses armoiries en
TArmorial Général de France, à Bordeaux, le 29 novembre 1697, de la manière
suivante : Écartelé, aux 4 et A, d'azur, à une aigk au vol abaissé d*or; au t, d*or,
au lion naissant et mouvant de la pointe, la tête contournée de gueules; au S, d*ar'
gentf à %me molette de sable,
2<> Noble Jean de Caries, écuyer, sieur de Trajet et de La Salle , capitaine de 100 hommes
au régiment de Castelbajac, par commission du 23 mai 1625 , gouverneur de Cadillac,
mestre de camp d'un régiment d'infanterie et maréchal de bataille ez-armées du Roi,
fut grièvement blessé d'un coup de fusil dans un combat, testa le l«r juillet 1653, et
laissa de Galiotte d'Auber, sa femme, fille de noble Aymery d'Auber, écuyer, sieur de
Madaillan , et de Catherine de Vaquey, qu'il avait épousée par contrat du 19 décembre
1632, devant Ferrasson, notaire royal :
Noble Jacques de Caries , écuyer, seigneur de Trajet et de La Salle , maintenu dans
sa noblesse le 1*^ juin 1697, fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de
France, à Bordeaux, le 29 novembre suivant : d'azur, à une aigle au vol abaisié
d'or, écartelé du même, au lion naissant de gueules. Il laissa de son mariage, con-
tracté le 15 décembre 1669, avec dame Bertrande de Pascm., devant de Fourtens,
notaire royal :
Noble, messire Jean de Caries de Trajet, écuyer, seigneur de Trajet, marié, le
30 septembre 1711, selon contrat passé devant Bouyé, notaire royal, à dame
Marguerite de Comet, dont :
I. Messire Jean-Michel de Caries de Trajet, écuyer, né à Beguey le 23 janvier
1713, remit ses titres de noblesse à la Cour des Aydes le 28 août 1753,
et les retira le 3 mai's 1755, du consentement du Procureur Général;
n. Noble, messire Jean-Nicolas de Caries de Trajet, écuyer, seigneur du
Peyrat, né à Beguey le 6 juin 1714 , marié, le 31 mai 1755, à dame Pétro-
nilloDU Val, dont:
100 DE GÀRLES.
1°' Messire Guillaume -Amand- André de Caries de Trajet, seigneur du
Peyrat, émigré , mort sans enfants en 1825;
2°' Marie-Olive de Caries de Trajet , née le 25 avril 1756, mariée , le 23
mai 1783, à haut et puissant seigneur messire François de Melet,
écuyer, chevalier, baron de Montbalen.
Du second lit
30 François , qui a continué la descendance ;
40 Noble Henry de Caries , écuyer, sieur de La Roque , enseigne d'une compagnie au
régiment de Monsieur de Montaignac, entretenue pour le service du Roi , eut pour fils :
A. François de Caries, écuyer, époux de dame Louise de Melet, fille de noble et
puissant homme Pierre de Melet, écuyer, seigneur de Maisonneuve, Laubescq, La
Salle de Gastelvieilh , Gontaud, et de damoiselle Elisabeth d'Amoul de Saint-Simon.
Il fut maintenu dans sa noblesse, ainsi que ses cousins, par jugement de M. Bazin
de Bezons, intendant de Guienne, le l^** juin 1697, et laissa de sondit mariage :
Messire Henry de Caries , chevalier, seigneur de Touilh , chevalier de TOrdre
royal et militaire de Saint-Louis, major de Fumes, né dans la maison noble
d'Aubèze, en Bazadois, le 28 décembre 1700, y demeurant, fit une constitu-
tion de rente à demoiselle Jeanne de Lageard, sa nièce, le l«r septembre
1751, représenta ses titres de noblesse à la Cour des Aydes, le 20 juin 1753,
les retira le 31 juillet suivant, du consentement du Procureur Général , et ne
vivait plus en 1789, époque à laquelle Angélique de Galathead, sa veuve, se
fit représenter à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux par messire Joseph
de Montaigne, seigneur de Beausoleil et du Valenton, son procureur fondé.
B. Demoiselle Triaise de Caries, mariée, le 9 avril 1686, à messire Jean-Louis de
Lageard, seigneur de Semens et de Rébuilhide.
50 Philippe de Caries, demoiselle.
VI. Noble François de Cables, III<^ du nom, écuyer, seigneur de Gauffran, fut
maintenu dans sa noSlesse d'extraction, par jugement de M. Pellot, intendant de
Guienne^ le ^2 mars ^668. Il épousa , par articles de mariage accordés le ^6 janvier
^654, demoiselle Marie de Gazes, dame de Figeac, fille de Jean de Gazes, sieur de
Figeac, chevalier de Tun des deux Ordres du Roi, et de demoiselle Marguerite de
Rigolle, sa femme (acte passé devant Gaupilhat, notaire royal). De ce mariage
provint :
VII. Messire François de Gables, IV® du nom, écuyer, sieur de Figeac, capitaine
au régiment de Normandie, maire perpétuel de la ville de Saint-Ëmilion, épousa, par
articles sous seings-privés reconnus le 26 août -1 679 , devant Richon , notaire royal ,
demoiselle Jeanne de Belliquet, avec laquelle il flt son testament mutuel, le -10 sep-
tembre ^25, devant du Gorps , notaire royal. Par cet acte, ils se donnèrent la jouis-
sance de leurs biens, déclarèrent avoir encore six enfants, et instituèrent leur héritier
universel François de Garles , leur second fils. Par jugement rendu le ^^^^ juin ^697,
par M. Bazin de Bezons, intendant de Bordeaux, sur le vu des titres qui lui avaient
DE GÀRLES. 101
été représentés, François IV de Caries, Jacques de Caries, écuyer, sieur de Trajet,
et autre François de Caries, él^uyer, époux de dame Louise de Melet, furent main-
tenus dans leur noblesse d'extraction. Le jugement énonce qu'attendu qu'ils ont
justifié de leur noblesse depuis ^548, il est fait défense au sieur Beauval et à tous
autres de provoquer aucune poursuite ni diligence contre eux (signé Bazin de Bezons).
François de Caries fit registrer ses armoiries en rArmorial Général de France, à
Bordeaux, le 29 novembre -1697, et les énonça de même que François de Caries,
sieur de Roquette, son cousin. Du mariage de François de Caries et de Jeanne de
Belliquet provinrent :
io Vital de Caries, reçu page du Roi en 1736, marié, avant le testament de ses père et
mère , à dame Catherine de Roulleau ;
2o François , qui a continué la descendance ;
30 Marie de Caries;
4« Jeanne de Caries ;
b** Catherine de Caries ;
60 Marie-Anne de Caries, mariée vers 1738 à messire, noble Léon de Pourquery de La
Bigotie, écuyer, seigneur de La Bigotie et de La Roque, mort vers 1769.
VIII. Messire François de Cables, V^' du nom, écuyer, seigneur du Petit- Val et
autres lieux , fut marié par articles arrêtés sous seings-privés et reconnus le ^ 0 mai
^722 , devant du Carpe , notaire royal , avec dame Jeanne de Gèies de Camabsag, fille
naturelle et légitime de messire Jacques de Gères, écuyer, sieur de Camarsac, et de
dame Jeanne David. François de Caries fit son testament olographe le ^5 janvier
^764 ; il y nomme sa femme et ses quatre fils. Ce testament (signé de Cables, testa-
teur J, fut ouvert le 25 avril n79, et expédié par Coste, notaire royal. Jeanne de
Gères testa elle-même le 5^ mars ^762. De son mariage étaient provenus :
lo Jacques de Caries, écuyer, brigadier des armées du Roi, colonel commandant du
régiment de Rohan-Soubise , chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
marié à N..» Vacher et mort sans enfants ;
20 Gyprien de Caries, major d'infanterie, capitaine commandant de Foretz, et chevalier
de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis;
30 Jean de Caries, lieutenant colonel d'infanterie, conunandant le bataillon du régiment
d'Âgenois, et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, transigea avec
Jacques et Cyprien de Caries, ses frères aînés, le 15 janvier 17S0 ;
i** Joseph , qui a continué la descendance.
IX. Messire Joseph de Cables, écuyer, maire de Libourne en ^65, chevalier de
rOrdre royal et militaire de Saint-Louis , capitaine au régiment de Poitou-Inflanterie ,
fut légataire de 700 livres, outre sa légitime, par le testament de François de Caries ,
son père. Une lettre de M. de Monteynard, datée de Versailles le 4 mai 477^, le
chargea de recevoir divers chevaliers de TOrdre de Saint-Louis forig.J. Il épousa,
par contrat passé devant Barrière, notaire royal, le 27 janvier ^1767, demoiselle Anne
102 DE GARLES.
DE GaiiLLT, fille légitime de feu messire Joseph de Grailly, seigneur de Touverac, et
de dame Françoise de Gontier. De ce mariage :
X. Jacques-Philippe-Àmédée, comte de Gables, capitaine de cavalerie, chevalier
derOrdre royal et militaire de Saint-Louis, né le '14 novembre -1767, fut reçu aux
pages de la Grande Écurie du Roi, sur preuves certifiées le ^5 mars ^782. Il émigra,
et laissa de son mariage , contracté le 2^ décembre 'l 803 , avec demoiselle Emilie
*
DE Verbois :
{o Amédée de Caries, morl lieutenant d'artillerie en 1830;
2° Émilien, qui a continué la descendance;
3» Emilie de Caries, épouse de M. Armand d'Armallhacq, ancien conseiller à la Cour
d*appel.
XI. Ëmillen, comte de Cables, s*est marié, au mois de mai ^856, avec demoiselle
Marie-Victoire-Catherine du Hamel, née le 25 novembre ^8^9, fille d'André-Guy-
Victor, vicomte du Hamel , chevalier, maire de Bordeaux , gentilhomme de la chambre
du Roi, officier de la Légion-d'Honneur, et de madame Octavie de Fréteau de Pény
de Saint-Just, sa deuxième femme. De cette union :
lo Jean-Louis-Alfred-Vital de Caries, né le Z9 octobre 1840;
2o Philippine-Catherine-Marie-Berthe de Caries, mariée avec M. Adolphe d'Allard;
30 Alix-Marie-Marguerite de Caries ;
40 Marie-Henriette-Gabrielle de Caries.
GEYNET. 103
GEYNET,
en BordeUns et Angoumois.
Abmks : Coupé, au 4, d* argent, au genêt arraché de sinopk; au f , d'azur, à 5 étoiles rangées
d'argent. Casque de profil, orné de ses lambrequins d'argent, de sinople et d'azur.
Bernard Geynet, pourvu le 45 mai ^55 de l'office de conseiller du Roi, maire de
la ville et communauté de Créon , a transmis par cet office la noblesse héréditaire à
ses descendants. Les maires, lieutenants de maires et autres officiers des hôtels, villes
et communautés du Royaume , créés en titre d'office , par édits des mois de juillet
-1690, août ^692, mai /l 702, janvier n04, décembre -1706, octobre -1708, mars
^ 709 et avril ^7-10, devaient jouir des privilèges de noblesse, aux termes de ces mêmes
édits. Ces charges ayant été supprimées, au mois de juin ^7-17, sur la tête des titulaires
d'alors, ou des héritiers directs des anciens titulaires , furent rétablies par édit du
mois de novembre nss (dûment registre], avec tous leurs privilèges, honneurs,
fonctions, rangs, séances, exemptions et droits.
I. Jean-Gilles Getnet, né en 4624, reçu bourgeois de Bordeaux le 29 juillet ^654 ,
eut pour fils :
II. Pierre Getnet, né en 4648, père de :
III. Bertrand Getnet, né en 4695, décédé en 4 752, fut pourvu, par lettres données
à Versailles le 45 mai 4 755, de la charge de conseiller du Roi, maire de la ville royale
et communauté de Créon [orig, en parch. signé Louis, et plus bas: par le Roi,
Chautelin}. Il a laissé de dame Françoise Durand, son épouse :
IV. Matburin Getnet, T'du nom, né en 4726, décédé en 4800, conseiller, pro-
cureur du Roi en la grande prévôté de TEntre-Deux-Mers, et au siège royal de la
Cadègre à Bordraux, de 4764 à 4789 falmanach historique de Bordeaux J. Il avait
épousé dame Marie Monnerie, fille de Pierre Monnerie, bourgeois de Bordeaux,
seigneur de la maison noble de Julian, par contrat passé le 5 décembre 4752, devant
M« Vache , notaire royal à Créon . De ce mariage :
lo Paul Qeynet, né en 1760, mort en janvier 1839, avocat au Parlement de Bonleaux,
104. GEYNET.
directeur du district de Cadillac, puis receveur particulier des finances à La Réole,
marié à dame N... La.wton, dont :
A. Albert Geyuet, né le 24 avril 1791, mort sans avoir été marié le 22 mars 1856;
B. Mary Geynet, née le l«f mai 1799, célibataire.
20 Mathuhn, qui a continué la descendance.
V. MathuriD Getnet, W du nom, né le 4 mai ^65, décédé le 22 décembre ^844 ,
membre de la Légion-d'Honneur, directeur de l'Enregistrement et des Domaines à
partir de -1805 jusqu'à sa mort, vice-président de la commission administrative des
hospices d'Angoulême, fondateur et président de la Caisse d'épargnes de cette ville
falmanach départemental de la Charente), marié à dame Marie-Antoinette Noël , née
le -15 mai ^775, décédée le 20 décembre ^844,. fille légitime de Charles-Borromée-
Joseph Noël, naturalisé Français au mois de juin n69 , par lettres du roi Louis XV.
Ce dernier, fils de noble Théodore Noël , docteur en philosophie et médecin consul
de la ville de Léopold, qui avait suivi en -1754, en qualité de médecin, le prince
Joseph- Alexandre, palatin de Novogorod. De ce mariage :
1» Gharles-Mathurin-Marie, dont Tarticle suit;
2o Noble Gharles-Matburin Geynet, né le 15 janvier 1799, lieutenant de louveterie, ancien
inspecteur des monuments historiques du département de la Charente, marié à dame
Marie Piêrat, fille de M. Pierre Piérat, ancien procureur impérial à Barbezieux, dont :
A. Pierre-Mathurin-Alfred Geynet, né le 25 avril 1829, maréchal des logis au 2«
régunent de chasseurs d'Afrique;
B. Mathurin-Henry Geynet, né le 21 juin 1833.
VI. Charles-Mathurin-MarieGETNET, chef des nom et armes de sa famille , né le 25
février ^796, inspecteur des Domaines en retraite, membre de la commission admi-
nistrative des hospices d'Angoulême, fondateur et directeur de la Caisse d'épargnes,
et membre de la commission municipale de cette ville, marié :\^k demoiselle Laure
Akdré , fille de Pierre André , ancien receveur général des Finances , décédée en \ 855 ;
2® à dame Claire Làjàrd. Du premier lit :
lo Pierre-Mathurin-Frédéric Geynet, licencié en droit, né le 25 décembre 1828,
Du second lit :
2o Mathurin-Angel-Édouard Geynet, bachelier ès-scieuces, né le 18 février 1838.
DE PEYHUSSE. 105
AAAA/\AA/V/\AAAAA/^A/\AAAAAAA/^AyV^y^AAAAAyV/^/^^
DE PEYRUSSE,
Nobles, hessires, êguyers, chevaliers, seigneurs et châtelains de PEYRUSSE; — seigneurs
DU REPAIRE, BOISSESON, LA GAZE, BEZ, SAVIGNAG, BONNEGARDE, NIZAN, LE CAU, LA
BBETHE, SALLEGOURDE, CHAMBRELANNE , AMBRUS, LE POUGET, LANAU, etc.; — en
Rûuergw, Bazadois, Condomois, Bordelois, Angoumois, etc.
Armes : D'azur, au lion d'argent; au nhefœusu de gueules, chargé de S besants d'or. Casque de
chevalier, orné de ses lambrequins d'azur, d'argent, de gueules et d*or.
Cette famille, d'origine chevaleresque, s'est divisée vers la fin du XVI^ siècle en
deux branches principales. La seule qui subsiste actuellement s'est établie en Bazadois
l'an -1587, et s'est subdivisée elle-même en deux rameaux qui ont perpétué le nom
DE Petiusse Jusqu'à nos Jours.
Par ses titres établissant une filiation suivie depuis le milieu du XIV® siècle , et qui
sont encore en la possession de la branche aînée, la maison de Peyrusse était apte à
faire les preuves de Cour, d'après les règlements en usage avant la Révolution.
Elle tire son origine et son n(yn de la petite ville de Peyrusse , dans les environs de
Villefranche de Rouergue, appelée dans les actes latins Petrucia, Celte ville, Tune
des plus anciennes de la province de Rouergue, et connue depuis la domination
romaine, possède encore les ruines d'un ancien château fort, bûti sur une roche
escarpée. Le Dictionnaire géographique d'Ëxpilly rapporte qu'on voyait vers le milieu
du siècle deraier d'anciens mausolées avec des armes, dans le cimetière qui avoisinait
réglise de Peyrusse , et que l'un de ces monuments portait les armoiries de l'illustre
maison de Médicis; que, selon d'anciens actes, il y avait à Peyrusse des consuls au
nombre de cinq et tous gentilshommes, pour Tadministration de la ville; qu'enfin
étant prouvé que l'un de ces consuls avait porté le nom de Médicis, quelques histo-
riens avalent auguré de ce fait que cette maison souveraine pouvait être sortie de
Peyrusse.
Sans nous arrêter davantage à des points qui ne paraissent être que des conjectures
fondées sur des analogies, nous ferons observer qu'il y a en Guienne un bien petit
nombre de familles dont la filiation soit aussi ancienne et aussi bien appuyée que
l'est celle de la maison de Peyrusse.
Antérieurement à l'affranchissement des communes, les seigneurs de Peyrusse
durent posséder en toute suzeraineté la localité de ce nom. Ils ne la perdirent qu'après
avoir donné des coutumes aux habitants, et sans doute à l'époque des premières
4i
106 DE PEYRUSSE.
Croisades. Dès lors, ces seigneurs restreignirent leur autorité directe à leur demeure
féodale, tout en conservant héréditairement la charge de capitaines, gouverneurs ou
ch&telains de la ville de Peyrusse, dont la suzeraineté alla se confondre dans les
domaines des comtes de Rhodez et de Toulouse , et plus tard dans celui du Roi de
France.
Dans une bulle du pape Urbain II , donnée pendant le séjour que fit ce pontife en
France pour y prêcher la première Croisade, et datée du monastère de Saint-Martial
de Limoges, la veille des kalcndes de janvier (5^ décembre ^095 j , les seigneurs de
Peyrusse (de PetruciaJ se trouvent nommés avec un grand nombre d'autres nobles
des provinces de Rouergue et de Quercy, comme avoués et défenseurs de l'abbaye de
Figeac, dont ils détenaient certains fiefs. Par cette bulle, Urbain II enjoint aux
prélats de Cahors, de Rhodez, de Clermont et de Limoges, de Jfaire recouvrer les
biens qui avaient appartenu à ladite abbaye, et d'excommunier les détenteurs qui
refuseraient de les restituer. (Recueil de Doat, t, CXXVl, fol. 41 J,
En ^229, les forliflcations de la ville de Peyrusse furent rasées, et Raymond VII ,
comte de Toulouse , remit au Roi le ch&teau pour le garder pendant dix ans (Hist.
générale du Languedoc, t. ///, p. 575, SIS),
A partir de ce moment , les noms de la ville et des seigneurs de Peyrusse se retrou-
vent à chaque page de l'histoire.
La présence aux Croisades des seigneurs de celte maison est confirmée par l'extrait
suivant, tiré de Y Histoire généalogique des Pairs de France, par M. le chevalier de
Courcelles. Âdémar de Peybusse, y est-il dit, reçut chevalier de l'Ordre du Temple,
à Tortose, au-delà des mers, en ^279, Bertrand de Sartiges, en présence de Renaud
de Bort et de plusieurs autres chevaliers du même Ordre (Généalogie de Sartiges,
t. XI, p. 6J.
Carbonnel de Petrusse (Carbonellus âe PetruciaJ, damoiseau , fut du nombre des
nobles qui s'assemblèrent dans Téglise de Justian, le 7 janvier ^286 (v, st.), pour
solliciter de Bernard VI , comte d'Armagnac et de Fézensac, une charte en foveur des
gentilshommes de ce dernier comté (Hist, de Gascogne, t. III, p. 6J.
Thibaud de Petrusse, seigneur des Angles, obtint, au mois d'avril ^287, une sen-
tence arbitrale avec Etienne de Lupé , abbé de La Caze-Dieu et Guillaume de Podenas
(De Courcelles, généal. de Lupé, t. IV, p. 5et1). Il transigea avec le même abbé
au mois de juin ^290 (ibidj.
Thibaud de Petrusse rendit hommage au comte d'Armagnac, en ^5^^, pour le
château de Peyrusse qu'il tenait par indivis avec Arnaud de Podenas , en présence de
Bertrand de Fumel , Bernard de I^artigue et Roger de Montfaucon (Hist. de Gasc.,
DE PEYRUSSE. 107
t. III, p. 484 J. Comme seigneur des Angles, il rendit un second hommage au même
comte , le 30 mars -1320 — v. st. — fibid, p. 485 J.
Guillaume de PEiaussE , damoiseau , du diocèse de Rhodez , eut pour*fille :
Agnès DE Petiusse , mariée à Géraud de La Valette , qui , en leurs noms , fournit
un hommage au comte de Rhodez, en -1323 ( De Coubgelles, généal. de La Valette,
t. I,p.60).
m
Arnaud de Petrusse comparut, le 28 septembre ^352, à la montre d'hommes
d'armes faite par Gaillard de Castelpugon , châtelain de Marmande fHist, de Gasc,
t. VI, p, 139 J.
Menot DE Peyrcsse, fut présent , le 8 décembre ^568, à la montre qui fut foile à
Toulouse par Jean d'Armagnac, chevalier banneret fibidj. Ce fut probablement de
son vivant (^369) que le château de Peyrusse quitta l'obéissance de l'Angleterre pour
embrasser le parti du roi de France fHist. génér, du Languedoc, t, IV, p. 340 J.
Le sire de Peyrusse servait sous le comte d'Armagnac en 4372 fUist. de Gascogne,
t. III, p, 499 J.
Thibaud de Petbusse, seigneur de la baronnie des Angles, en Bigorre, céda cette
terre en 4380 au comte d'Armagnac, qui lui donna en échange 2,000 francs elles
seigneuries de Roquebrune, de Tudelle et des Litges fibid,, t, IV, p. 435 J. Il rendit
hommage au successeur de ce comte, le 24 septembre 4392, pour les châteaux de
Peyrusse et de Tudelle et pour la seigneurie de Roquebrune fibid., t. III, p. 488 J.
Dans des temps plus modernes, le représentant d'une branche cadette de cette
famille, Antoine de Petbusse, seigneur de Boisseson, s'étant mis à la tête des calvi-
nistes du Rouergue en 4562, se signala par de nombreux faits d'armes; il fut nommé
gouverneur de Castres en Albigeois , l'an 4 569 (Hist. de Lang., t, V, p. iil et suiv.J
Pierre de Petbusse , sieur de Boisseson , probablement fils du précédent , assiégea
la ville de Verrières, sur les frontières du Rouergue, vers la fin de l'année 4586, et
périt durant ce siège fibid., p. 419 J.
Nous donnons ci-après la généalogie de la maison de Peyrusse, dressée par nous
sur titrer originaux à partir de son premier degré, observant que cette famille, l'une
des premières de la province par son ancienneté comme par la pureté de son origine,
a eu de bonnes alliances et des services militaires recommandables : d'autant qu'à
partir du commencement de sa filiation jusqu'à nos jours, c'est-à-dire durant 500 ans,
108 DE PEYRUSSE.
ses membres ont tous servi TËtat dans la carrière des armes. On remarque en outre
parmi ses plus anciennes illustrations un Ëchanson ^et un Écuyer de nos Rois.
I. Noble Jacques de Petrusse, écuyer, seigneur de La Caze et de Bez, ch&telain
de Peyrusse, en Rouergue, obtint, le 2^ octobre ^585, de Jean, fils du Roi de
France, duc de Berry, et lieutenant général en Guienne et en Languedoc, des lettres
patentes portant exemption des Tailles en sa faveur, attendu qu'il était fssu de noble
race et de maison noble. Il rendit aveu et hommage au roi Charles VI, par acte passé
devant Jean Valette, notaire royal, le 8 août ^599, des biens nobles qu'il possédait;
obtint, le 43 janvier 4448 (v. st,Jy des lettres d'État et commission, datées de Châ-
tillon, de Charles de France, fils du Roi, gouverneur des provinces de Dauphiné et
Touraine , comte de Poitou ; et du même prince , le 4 5 mars suivant (v. st.), des
lettres de commission de l'État et nombre de 80 hommes d'armes. Jacques de Pey-
russe fut pourvu de la charge de capitaine ch&telain des ch&teau et ch&tellenie de
Peyrusse, en la sénéchaussée de Rhodez, par lettres patentes du 44 octobre 4 429 ; il
y fut maintenu et confirmé par Charles VII, roi de France, le 47 mai 4 437 (enquête;
certificat délivré le 26 septembre 1691 à Jean de Peyrusse, sieur de La Case), De
son épouse , dont nous ignorons le nom , il laissa :
II. Noble Begon, Begot ou Bègue de Petrusse, écuyer, seigneur de La Caze, du
Repaire et de Bez, près de Rignac, en Rouergue, écuyer du Roi Charles VII, capi-
taine ch&telain et garde des ch&teaux et ch&tellenies de Jaudun et de Vigouroux , par
commission de M. le comte de La Marche, du 29 avril 4456, fut exempté avec
d'autres nobles de contribuer au ban et arrière-ban , suivant des lettres patentes du 24
février 4469 (v. stj. Il obtint des lettres de sauvegarde le 4«' mars 4475 fv. st.J,
lesquelles le confirmaient dans sa qualité de capitaine ch&telain; fut exempté de servir
au ban et arrière-ban, par lettres du roi Louis XI du 27 avril 4475 ^ ainsi que trente
et un autres nobles qui devaient servir avec lui sous le duc de Nemours, et reçut du
même prince des lettres de sauvegarde, le 23 mai 4476. Begon de Peyrusse eut pour
enfants :
lo Antoine , dont l'article suit ;
2o Glaire de Peyrusse, seconde femme, par contrat du 23 novembre 1491, de Raymond
d'Adhémar, seigneur de La Garinie (de Gourgelles, GénéaL d'Adhémar, p, 99,)
III. Noble Antoine de Petrusse fut nommé échanson du roi Louis XII , par lettres
patentes de ce prince, données à Paris, le 45 juillet 4498, c en considération, y est-il
s dit , faveur et reconnaissance des bons , louables et recommandables services que
• lui et ses pères ont par devant faits à nos prédécesseurs Rois et ù la Couronne de
> France , au fait de leurs guerres où leurs auteurs sont décédés , ainsi qu'à nous
9 depuis notre avènement à la couronne. » Antoine de Peyrusse fit son testament
DE PEYRUSSE. 109
devant de Manots, notaire, le ^4 juin 4534, et institua ses légataires ses deux fils,
dont nous allons parler, auteurs chacun d'une branche , savoir :
io Noble Jacques de Peyrusse , seigneur des lieux de La Gaze et de Bcz, fit son testament
devant du Pré, notaire royal de la ville de Peyrusse, le 17 mars 1557 (v, $U), et laissa
de son mariage avec Marie de Marcenac , demoiselle :
A. Noble Âdrian de Peyrusse, seigneur de La Gaze, fut convoqué au ban et arrière-
ban de la province de Rouergue en 1568 , comme le prouve la mention suivante ,
extraite de ladite convocation : « — Le sieur de La Gaze de Peyrusse , pour le bien
• qu'il tient, estimé à 100 livres tournois: — néant; pour ce qu'il est exempt
» d'autant qu'il est de la compagnie du sieur de Gailus; partant exempt. — • Il eut
pour enfants , de son mariage avec noble damoiselle Gatherine de La Tourette :
a. Noble Guillaume, oit Guilhem de Peyrusse, écuyer, seigneur des maisons
nobles de La Gaze et de Bez, lequel, avec ses frères et sœurs, fit faire inven-
taire des biens de leur mère , décédée , au château de La Gaze , en Rouergue ,
le dernier août 1578. De son temps, le château de La Gaze ayant été brûlé
par les Huguenots , Guillaume de Peyrusse fit rendre, à cette occasion , un
arrêt d'exécution à mort contre le nommé Gambon. Il vivait encore le 4 mars
1599, et eut pour fils, dke son mariage avec Antoinette de Veyrières :
Guyon de Peyrusse, écuyer, seigneur de La Gaze et de Bez, vivant en 1663,
marié, le 31 octobre 1622, avec Isabeau de La Garde, quatrième fille de
René I de La Garde , chevalier, seigneur de Saignes , et de Magdeleine de
Gaulejac de Puycalvel.
6. Noble Jacques de Peyrusse ;
c. Noble François de Peyrusse ;
d. Noble Bernard de Peyrusse ;
e. DamoiseUe Isabeau de Peyrusse ;
f. Damoiselle Françoise de Peyrusse.
B» Noble Glande de Peyrusse, écuyer, seigneur de Sallegourde çt de Ghambrelanne,
en les vicomtes d'Àubeterre et d'Angoumois, et de la juridiction d'Ambrus et
autres lieux, en Gondomois, fit faire une enquête le 4 mars 1599, pour constater
l'ancienneté et la noblesse de sa famille , par-devant Jehan de Marcel , docteur en
droit, conseiller du Roi, et juge-mage pour Sa Majesté au bailliage des villes de
Peyrusse et Villefranche;
C. Marguerite de Peyrusse, damoiselle, habitant le château de Savignac, en Baza-
dois, reçut donation, le 2 octobre 1587, de noble dame Galienne de Marcenac,
dame dudit Savignac, sa tante, de la somme de 4,500 écus sols, et de tous les
meubles et argent qui lui appartiendraient à son décès. Le 20 juillet 1591, elle
céda à noble Glande de Peyrusse, son frère, la somme de 11,000 écus sols, selon
acte passé devant Ghaumelte, notaire; elle épousa depuis François de Gastaing,
écuyer, sieur de Bellot.
La branche des seigneurs de La Gaze et du Pouget, de la maison de Peyrusse,
demeurée en Rouergue, a été maintenue dans sa noblesse d'extraction par jugement
de M. Le Pelletier de La Houssaye , intendant de la Généralité de Montauban , rendu
le 28 juin 1698, sur litres remontés au 14 juin 1534, époque du testament d'Antoine
de Peyrusse. Gette branche , qui s'est éteinte en la personne de dame Marguerite de
Peyrusse, épouse de N... Ricard, sieur de La Goste, avocat en Parlement, auquel eUe
110 DE PEYRUSSE.
fit donation de tous ses biens, par acte du 10 mars 1758, portait pour armes : d*azur,
au lion d'argent; au chef œusu de gueules , chargé de S besanis d*or,
m
Noble Jean de Peynisse , écuyer, seigneur de La Gaze , produisit ses titres de noblesse
devant M. Sanson , intendant en la Généralité de Montauban, et remit huit originaux
en parchemin entre les mains d'Etienne Miquel, procureur à la Cour des Aydes de
Montauban , pour être joints à sadite production , suivant le certificat de ce procureur
du 26 septembre 1697. Ces titres consistaient dans les diverses lettres-patentes dont
nous avons donné l'analyse ci-dessus.
2» Guyon , qui a formé la seconde branche, et dont l'article suit.
r
IV. Noble Guyon de Petrusse, écuyer, seigneur de La Gaze et de Bez, et demoi-
selle Esclarmande de Luilièbe, sa femme, sont nommés dans l'extrait de baptême et
au contrat de mariage d'Arnaud de Peyrusse, leur fils, des 5 et 6 février ^552 et
^587. De sondit mariage , qu'il avait contracté vers Tan ^1540, il laissa :
V. Noble Arnaud de Pbtbijsse, I^'^ du nom, écuyer, seigneur de la maison noble
de Bonnegarde, en la juridiction de Savignac, sénéchaussée de Bazadois, naquît à
Peyrusse, en Rouergue, le 5 février ^552, comme le constate un acte des consuls et
du Procureur du Roi de ce lieu , fait en présence du curé de la paroisse , et fut tenu
sur les fonts baptismaux par Jacques de Peyrusse, sieur de La Gaze, et Jeanne de
Marcenac, damoiselle, en présence de Guillaume de La Tour, écuyer, seigneur de
Blanquière , et d'Adrian de Peyrusse , écuyer.
Arnaud de Peyrusse vint s'établir dans le Bazadois, par suite de son mariage,
contracté le 6 février ^ 587 , devant de Lafitau , notaire , avec damoiselle Peyronne de
La Rose (contrat auquel il fut assisté par noble dame Galienne de Marcenac, dame
de Savignac, sa taptej, flile de feu Guilhem de fia Rose et de Jeanne du Vignau.
Arnaud de Peyrusse reçut en don , conjointement avec Galienne de Peyrusse, damoi-
selle, sa fille, la maison noble de Bonnegarde, le 2 avril 4594, de la dame de
Marcenac, leur tante et grand'tante. Il rendit hommage, le 4 avril suivant, devant
Gabanieux , notaire royal , de la métairie et du village de Ghrestians , à Louis de
Gombes, seigneur de Savignac. Le 49 avril 4594, il reçut procuration de M' M®
François de Marcenac , prévôt en l'église collégiale de Sainte-Foy de Gonques , au
diocèse de Rhodez, à l'efTet d'actionner noble Olivier de Gombes , seigneur du Mirail
et co-seigneur d'Auros, pour qu'il eût à restituer en droit de retrait linéager la
seigneurie de Savignac, par lui acquise de noble dame Galienne de Marcenac, dame
de Bonnes et de la maison noble de Bonnegarde, sœur du constituant.
Arnaud de Peyrusse obtint, le 2 mars 4599, une attestation judiciaire de sa qualité
et filiation, et de 1 ancienneté de sa Camille, conjointement avec noble Glaude de
Peyrusse, écuyer, sieur de La Gaze, dont il avajt reçu les pouvoirs à ce sujet, le 9
février précédent. A la suite de cette attestation eut lieu, le 4 mars 4599, un procès-
verbal fait par M® Jean de Marcel, juge du bailliage de Peyrusse, en conséquence de
DE PEYRUSSE. 111
la coromissioD à lui adressée par les commissaires députés de Sa Majesté pour le
régalement des Tailles. Dans cet acte se trouvent mentionnés et analysés tous les
titres que nous avons cités, et une ordonnance desdits commissaires qui confirme
Arnaud de Peyrusse daûs sa noblesse d'extraction; il y est justifié, en outre, que la
maison de Peyrusse était noble depuis plus de 500 ans forig, en parchj, Arnaud de
Peyrusse fit son testament au ch&teau de Savignac, le 25 mars 4622. Il laissa de
Bondit mariage :
i^ Jean, dont l'article suit;
2o Noble Jean-Baptiste de Peyrusse, écuyer, seigneur delà maison noble du Cau, marié,
par contrat passé le 12 novembre 1638, dans la maison noble de Montaigne, paroisse
de Saint-Félix, juridiction de Gastillon-sur-Dordogne, en Bordelois, à demoiselle Mar-
guerite DE Gaufreteau , fdle légitime de feu noble Guillaume de Gaufreteau , écuyer,
sieur de Montaigne, de Gaufreteau et du Cau, et de feue damoiselle Marie de Gazaux.
Ce contrat eut lieu en présence de : noble Jean de Pichard, écuyer, sieur de L'Fsle,
parent du futur; noble Philippe de Gaufreteau, écuyer, sieur de Montaigne, de Gau-
freteau et du Gau, frère de l'épouse ; raessire Pierre de Gaufreteau , conseiller, aumônier
ordinaire du Roi, général de l'Ordre de Saint-Benoit, en France, et prieur de l'abbaye
de la Sauve , tuteur et oncle de la future , à laquelle il fit donation de ses droits sur la
maison noble du Gau, en la paroisse de Gastctz, en Bazadois (orig. en parch.).
3» Galienne de Peyrusse, damoiselle de Bonnegarde;
40 Damoiselle Suzanne de Peyrusse , mariée à noble Biaise RoU , sieur de Bareilles , lequel
donna quittance à noble Jean de Peyrusse, sieur de La Brèthe, son beau-frère, le 7
avril 1640, de divers papiers qu'il lui remit.
VII. Noble Jean de Petrusse, écuyer, seigneur de la maison noble de Bonnegarde
et de la maison noble de La Brèthe , en la paroisse de Castillon , juridiction de La
Réole , est mentionné de la manière suivante dans VExtrait du procès-verbal fait sur
les convoqués du ban et arrière-ban y par Monsieur de Lauvergne, conseiller du Roi
et lieutenant général de la sénéchaussée de Bazadois :
« Le sieur de Peyrusse, le sieur Hellies Villepreux, W Arnaud Rivière, et Mathieu de
• Larrieu, avocat en la Gour, et le sieur Laurent de La Beniardie, habitant en la juridiction
• de Fontcaude, fairont ung cheval légier, sçavoir : ledit sieur de Peyrusse, ung quart et
■ demy ; et pour porter le demy quart , ledit sieur de Peyrusse aura pour ayde ledit sieur de
> La Bemardie, quy reste csgaleuient entre les susnommés; et pour porter la moytié dudit
• sieur Villepreux, luy est donné pour ayde le sieur de Rivière; et pour porter la moytié de
» la portion dudit Larrieu, luy est donné pour ayde Pierre Boutant, bourgeois de La RéoUe,
• pour des rentes qu'il a en ladite juridiction de I>a Réolle , et , en outre , pour trente livres, sur
» Pierre Vinceney, homme d'armes de I^angon.
» Ledit sieur de Peyrusse rendra le service personnel.
» Gliacung cheval légier est taxé par l'advis de la Noblesse en l'Assemblée tenue le quin-
> ziesme ma y 1G39, etc., etc. >»
Un certificat, daté de Pujol le dernier août 4659, et délivré par messire Jean de
112 DE PEYRUSSE.
Fabas , seigneur et vicomte de Castetz et autres places , conducteur de la noblesse du
ban et arrière-ban de Bazadois et Albret, constate que le sieur de Peyrusse, l'un- des
gentilhommes de la troupe, tomba malade au lieu d'Azille-Ie-Comtal (en Languedoc),
et y demeura bien longtemps alité ; qu*ayant trouvé ensuite un peu de soulagement,
il se mit en devoir de suivre le détachement, d'après l'ordre de Monseigneur le Prjice;
mais qu'après Tarrivée à Paziols, il rechuta et devint incapable de pouvoir suivre ni
servir (orig, en papj,
Jean de Peyrusse rendit hommage des maisons nobles du Cau et de La Brèthe , le
5 janvier 1642, à haut et puissant seigneur messire Jean de Fabas, conseiller du Roi
en ses conseils d'État et privé, vicomte de Castetz-en-Dorthe , baron des baronnies
d'Auros, Chastelux et Peyrat, seigneur de Barie, Lados et autres places; lesditcs
maisons nobles mouvantes dudit seigneur sous l'hommage d'un fer de lance d'or, de
la valeur de 100 sols tournois. Vu sa qualité de noble , il fut déchargé de la taie du
franc-flef, par ordonnance du sieur de Pichard, commissaire, en date du 44 avril
4644. Par sa lettre du 8 mars 4655, Louis de Bourbon, prince de Condé, pria M. de
Marchin de donner une sauvegarde pour la maison du sieur de Peyrusse , située au
village de Castillon-sur-Garonne , en considération de ce que le fils de ce dernier
servait alors dans le régiment de Condé {ordre délivré à Stenay, orig.J,
Jean de Petbusse fut marié : 4® par contrat en date du 4 février 4629 , avec demoi-
selle Catherine de Clézia , fille de feu Bernardin de Clézia , écuyer, sieur de Solans ,
et de damoiselle Jeanne de Guichauret fcop, coll. en parch.J; 2® le 40 mars 4644 ,
avec demoiselle Isabeau du Périeb.
Jean de Peyrusse obtint de l'évêque de Bazas , le 29 septembre 4 652 , la confirma-
tion du droit de banc et de sépulture qu'il possédait en l'église Saint-Pierre de Castil-
Ion, lequel droit provenait de la famille de La Rose et fut reconnu de nouveau le 7
mai 4761. Il fit son testament devant Du vigneau, notaire, le 45 novembre 4654,
décéda avant le 4 novembre 4656 , et laissa de son premier mariage :
1» Arnaud , dont Farticle suivra;
Du second lit :
20 Noble Jean de Peyrusse, écuyer, seigneur de la maison noble du Gau, marié, par
contrat passé le 11 juin 1675, devant du Bourg, notaire royal de la Prévôté de La
Réole, fut nommé capitaine au régiment de la Reine, le 18 décembre 1686; fut main-
tenu dans sa noblesse d'extraction par jugement de M. Bazin de Bezons, intendant de
GuiennQ, rendu à Bordeaux le 4 décembre 1697 (orig, en papier, signé Bazin de Bezoks,
par Monseigneur Dejean). Il fit registrer ses armoiries à Bordeaux, en rArmorial
Général de France, le 21 février 1698 : d'azur, au lion d'argent; au chef cousu de
gueules, chargé de 3 étoiles d'or.
Nous sommes fondé à croire que Jean de Peyrusse est l'auteur de la branche de
Peyrusse de Nizan, actuellement subsistante.
DE PEYRUSSE. 113
VII. Noble Arnaud de Petrusse , I^ du nom , écuyer, seigneur de La Brèthe, en la
prévôté de La Réole, sénéchaussée de Bazas, élection de Condom, présenta requête
aux consuls de la ville de Peyrusse, le ^0 septembre ^665, pour qu'il fût enjoint à
noble Guyon de Peyrusse, sieur de La Gaze et de Bez, de lui exhiber les titres et
documents de leur maison, afin d'en prouver la nobilité. Une enquête qui eut lieu à
cette occasion constate entre autres choses que le ch&teau de La Gaze, ayant été pris
et tenu par les Huguenots, ceux-ci pillèrent la maison et brûlèrent la plus grande
partie des papiers qu'elle contenait; mais qu'il était notoire que les armes des Peyrusse
^e La Gaze et des Peyrusse de Guienne étaient : un lion, trois besanis et un casque.
Arnaud de Peyrusse servit dans le régiment de Gondé. Il fut renvoyé de l'assigna-
tion à lui donnée à la requête du préposé à la recherche des usurpateurs du titre de
noblesse, et déclaré noble par jugement de M. Pierre du Puy, conseiller du Roi,
procureur de Sa Majesté au siège présidial de Gondom , commissaire subdélégué de
M. Pellot, intendant de Guienne, selon jugement rendu à Agen, le dernier juillet
-1666 forig. enparch. signé Duput et contresigné J.
Il avait épousé , selon contrat du 4 novembre -1656, damoiselle Marie de Foubquier,
fille de feus sieur Jean Fourquier et Jeanne de Maison, damoiselle. Dans cet acte, il
procède de l'avis d'Isabeau du Périer, sa belle-mère; de damoiselle Peyronne de
Peyrusse; Mathieu Tamaignan, écuyer, sieur de Grauilhac; M' M^ Jean deBaritault,
conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé , et son avocat général en la Gour des
Aydes de Guienne; Jean de Mondct , écuyer; François de Tamaignan , écuyer, sieur
de Montaras; Jean-Baptiste de Mondet, écuyer, etc. facte passé devant de Gastet,
notaire royal J.
Arnaud de Peyrusse fut convoqué au ban et arrière-ban de la noblesse de la séné-
chaussée de Bazas, par le maréchal d'Albret, chevalier des Ordres du Roi, gouver-
neur et lieutenant général pour Sa Majesté , le n mai 4674. Il émancipa Jean-Baptiste
de Peyrusse, son fils, par acte passé le 49 août -1694 devant le lieutenant royal de la
ville et prévôté de La Réole f grosse en pap. signée Vion, greffier de ladite prévôté J .
Sa femme et lui donnèrent procuration devant Layes, notaire royal de la ville de La
Réole, le 49 août 4694, à noble Jean de Peyrusse, écuyer, seigneur de la maison
noble du Gau, leur frère et beau-frère, pour consentir en leur nom au mariage
de Jean-Baptiste de Peyrusse , leur fils, avec demoiselle Olive Gazalet, et lui consti-
tuer la quatrième partie de tous et chacuns leurs biens. Enfin, par acte passé devant
Dumoulin, notaire royal de la juridiction de La Réole, le 27 mai 4700 , ils abandon-
nèrent à leurdit fils le lieu appelé deRieusecq, avec ses appartenances et dépendances,
dans la paroisse de Fargues , en Bordelois , à la charge par lui de rapporter à la
niasse de la succession de celui d'entre eux qui décéderait le premier, la somme de
8,000 livres f grosse en parch. signée dudit notaire J.
Arnaud de Peyrusse fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France,
à Bazas, le 27 septembre 4698 : d'azur , au lion d'argent, au chef de gueules chargé
45
lU DE PEYRUSSE.
de S besants étor (brev. orig. en parchj. Ces armes ont été inscrites à l'Armoriai
Général de France, registre Guienne, le ^5 avril ^698, n** 247, et à Bazas, le ^4 avril
4697, D? 26. Arnaud de Peyrusse laissa de sondit mariage :
io Jean-Baptisle , dont rarlicle suit;
2o Noble Jean I de Peyrusse, écuyer, co-seigneur de la maison noble de Lanau, servit
successivement, en qualité de lieutenant, dans le régiment de Picardie; fut nommé, le
même jour que son frère aîné (24 novembre 1684), capitaine en second au régiment
d'Anjou, puis capitaine réformé à la suite de la compagnie colonelle du régiment de
La Ferté; capitaine au régiment d'Angouléme le 16 octobre 1694; aide-major le 10
octobre 1695;
30 Noble Jean II de Peyrusse, écuyer, co-seigneur de la maison noble de Lanau, entra
au service le 14 juillet 1688, en qualité de cadet gentilhomme, dans la compagnie de
M. de Mesgrigny, à la citadelle de Tournay ; fut nommé enseigne au régiment d'Angou-
léme le 7 octobre 1690; lieutenant au même corps le 15 avril 1692; puis lieutenant
dans la compagnie coloneUe du régiment de La Ferté ; capitaine au régiment de Bre-
tagne le 1«' mars 1701 ; capitaine de grenadiers au même corps le 14 juin 1710 ; che-
valier de rOrdre royal et mihtaire de Saint-Louis le 6 septembre 171 1 . Il fut pensionné
de 600 Uvres par brevet du 25 mars 1712.
YIII. Noble Jean-Baptiste de Petbusse / [écuyer, seigneur de La Brèthe, nommé
capitaine en second au régiment d'Anjou, le 24 novembre 4684, fut marié, par
contrat passé devant de Lestrade, notaire royal au Mas d'Agenois, duché d'Albret , le
24 août 4694, avec damoiselle Olive Gazalet, flile de feu Jean Cazalet et de dame
Olive Giilardeau f grosse enparch, signée dudit notaire).
Jean-Baptiste de Peyrusse et sa femme obtinrent , le 25 janvier 4 696 , en la séné-
chaussée d'Albret , siège de Nérac , une sentence contre le procureur du Roi de la
ville du Mas (grosse enparch, signée du Pbat, greffier J. Il est rappelé comme défunt
dans le contrat de mariage du 40 septembre 4755, de son fils Arnaud de Peyrusse,
dont l'article suit, provenu de sondit mariage.
IX. Noble , messire Arnaud de Petbusse , III« du nom , écuyer, sieur de La Brètbe ,
habitant de la paroisse de Castillon, juridiction de La Réole, en Bazadois , fut marié,
par contrat passé le 40 septembre 4755, devant Sangosse, notaire royal de la ville de
La Réole , à demoiselle Marie de La Vayssiâbe , fille de Jean de La Vayssière , ancien
maire de La Réole , et de demoiselle Jeanne La Garde , son épouse. La future est
assistée dans cet acte de ses père et mère , qui lui constituent en dot une somme de
8,000 livres en argent et la moitié de tous leurs biens, et de noble Nicolas-André
Durand, écuyer, seigneur de Lavison et de Cellay, et dame Jeanne de La Vayssière,
son épouse, ses beau-frère et sœur (grosse enparch. signée dudit notaire J. Arnaud
de Peyrusse donna quittance à M. de La Vayssière, son beau-père, le 27 mai 4745 ,
de la somme de 2,000 livres formant le capital d'une rente constituée qui lui avait été
cédée par son contrat de mariage sur M. du Pin [orig. enparch. signé Petrussb). II
DE PËYRUSSiS. lis
acquit , le 5 septembre ^ 756 , par acte passé devant Bourg , notaire royal en Bazadois ,
de demoiselle Marie de La Lande , au nom et comme co-héritière de feue mademoiselle
Marie Phiiibery, veuve de sieur Jean Beyries , divers biens en la paroisse de Castillon
et celle de Saint-Martin de Montphelis, moyennant la somme de ^,200 livres; fit une
semblable acquisition devant le même notaire, le 28 mai ^1764, et mourut avant le ^6
avril ^766. Il avait épousé en secondes noces demoiselle Catherine Dbasgon. Du
premier lit :
lo Pierre, dont l'article suit;
2o Dame Marie de Peyrusse , alliée à noble Arnaud de La Vayssière, écuyer, habitant de
la paroisse de Saint-Cybard, lequel transigea sur ses droits de légitime avec Pierre de
Peyrusse, son beau-frère, le 16 avril 1766 (grosse en papier, signée Bourg);
3« Demoiselle Aymée de Peyrusse (1769).
X. Messire Pierre de Peteusse, écuyer, seigneur de la maison noble de La Brèthe,
nommé lieutenant au régiment d'Auvergne le ^5 novembre ^755, et capitaine au
même corps le 6 mai ^ 76^ , épousa , par contrat passé devant Gauban , notaire royal de
la ville de La Réole, en Bazadois, le 7 novembre -1767, noble demoiselle Catherine
DE Seguih du Séjoub, fille de feu messire Pierre-Roch de Seguin du Séjour, écuyer,
maire de la ville de La Réole, capitoul de Toulouse, et de dame Jeanne de Cqrmane.
A ce contrat assistèrent : dame Catherine Drascon, veuve en secondes noces de
messire Arnaud de Peyrusse , père du futur, laquelle fit donation à celui-ci de la
moitié des acquêts en meubles et immeubles faits pendant sondit mariage; Nicolas-
André Durand, seigneur de la maison noble de La Vison, oncle du futur; Gabriel
Drascon, bourgeois, et Louise Drascon, ses cousin et cousine; Jeanne de Cormane,
mère de la future, à laquelle elle constitua 20,000 livres de dot et la tierce partie de
tous ses biens ; messire Jacques de Seguin , son frère ; Jeanne-Julie de Seguin , sa
tante et marraine , etc.
Pierre de Peyrusse reçut quittance devant Gauban, notaire, le 50 avril ^68, de
dame Catherine Drascon , pour diverses sommes que celle-ci avait à répéter sur la
succession de feu Arnaud de Peyrusse , son mari. Il laissa de son mariage :
lo Arnaud, dont l'article suit;
2o Jacques, chevalier de Peyrusse, né le 21 octobre 1769, baptisé le surlendemain dans
réglise paroissiale de Saint-Pierre de Castillon , en Bazadois, fut nommé sous-lieutenant
de remplacement au régiment de Touraine, le 4 janvier 17S6; émigra; fit les campa-
gnes de Tarmée des Princes, et est mort sans enfants de son mariage avec mademoi-
seUe Robert;
3<» Louis-David de Peyrusse, né le 24 janvier 1771, baptisé le môme jour dans Téglise de
Saint-Pierre de Castillon, filleul de Louis-David Alquié de Fontbelle, capitaine au
régiment de Conty, et de mademoiselle Julie de Séguin, fut destiné à Tétat ecclésias-
tique; fut emprisonné pendant la Révolution, et est mort célibataire en 1S53;
h? Pierre-Benjamin de Peyrusse, né le 25 octobre 1777, baptisé le même jour dans
l'église paroissiale do Castillon, est décédé sans alliance en 1852.
116 DE PEYRUSSE.
XI. Arnaud de Petbusse, IV^ du nom, né et ondoyé (à cause du péril de mort],
le 7 octobre -1768, fut baptisé le même jour dans Téglise paroissiale de Saint-Pierre
de Castillon, en Bazadois. Le ^5 avril ^82, il obtint de M. Chérin, écuyer, généa-
logiste des Ordres du Roi, un certificat constatant qu'il avait la noblesse requise pour
être reçu sous-lieutenant dans les troupes de Sa Majesté forig.J. Nommé le même
jour sous-lieutenant au régiment d'Auvergne, il assista à l'affaire de Nancy; émigra
depuis; rejoignit Tannée de Condé avec son frère Jacqu^ de*Peyrusse, lieutenant au
régiment de Touraine; fit les campagnes de Témigration, et est décédé en ^846,
laissant de son mariage avec Magdeleine-Louise de La Vatssièbe-Loubens , fille de
Jacques de La Vayssière-Loubens , écuyer ( condamné à mort par le Tribunal Révo-
lutionnairc de Bordeaux] , et de dame Marie de La Vayssière de Verduzan :
l» Hyacinthe-Philémon-Léonce , dont l'article suit;
2» Marie de Peyrusse, mariée en 1821 à Louis-Bernard de Beraud, décoré de la Légion
d'Honneur, volontaire royal en 1814, décédé, père de :
Ernest de Beraud, sous-officier de chasseurs, tué en duel;
Demoiselle Alix de Beraud.
XII. Noble Hyacintbe-Philémon-Léonce de Petbusse, chef des nom et armes de sa
maison, né le 2^ juin ^808, marié au mois de juin ^844 à mademoiselle Marie-
Louise-Antoinetle-Coraly Deinact, décédée en -1855, fille de M. Hippolyle Valentin-
Deynaut, ancien garde royal a cheval (fils de M Deynaut, secrétaire des comman-
dements de Monseigneur le comte d'Artois, depuis roi Charles Xj. De cette union :
l» Noble Arnaud de Peyrusse, né le 2 janvier 1851 ;
2o Demoiselle Marie de Peyrusse;
3® Demoiselle Magdeleine de Peyrusse.
DE MÂJÂNGE DE GÂMIRAN. 117
/\A/\A/\/\y\A/V>yVAAAAAAA/\A/V\y\AAA/\AAAany\/^^
DE MAJANCE DE GAMIRAN,
Nobles, uessirbs, éguyers, chevaliers, seigneurs de GÂMIRAN, RAGAS, elc; — vicomtes de
FONTGAUDE; — m Agenois, Bazadois, Bordelais, etc.
Armes : D*or, au lion de gueules; au chef d* azur, chargé de S croissants rangés d'argent.
Couronne de comte , aliàs de vicomte. Ëcu posé sur un cartouche.
Le nom de Majance , qui s*écrivait anciennement de Matenge et de Maiange , est
commun à deux familles nobles de la Guienne , qui paraissent sortir d'une même sou-
che et originaires de TAgenois. L'une, dont nous donnons ci-après la g^n^alogie, est
plus spécialement connue sous le surnom de Camiran. Elle a toujours été reconnue
pour noble dans la subdélégation de LaRéole, où elle réside depuis plus de deux cents
ans, et ses membres ont constamment joui de la plus haute considération, tant parles
alliances distinguées qu'ils ont contractées, que parles charges civiles, militaires et de
magistrature dont ils ont été revêtus. La maison de Majance de Camiran a été maintenue
noble d'extraction par arrêt du Conseil d'État du Roi, en date du 5 janvier ^1789.
La seconde famille du nom de Majance parait originaire de l'Agenois. Elle était
représentée récemment par M. de Majance, maire du canton de La Brède. Cette
maison a pour auteur :
Bertrand de Matenge, seigneur de Murlhaud, ou Murailhes, dont il est question
dans le Répertoire des Familles nobles au XVI* siècle, déposé aux archives départe-
mentales de Bordeaux. Il assista , en qualité de parent , le 7 décembre A 555, au mariage
d'Isabeau de Ségur, dame de Génissac et de Gajac, avec Louis de Pierre-Bufflère (de
Courcelles, Généal, de Ségur, t. I, p. 15.)
Alain de Majaivce de Murailhes fut condamné par M. Pellot, intendant de Guienne,
en ^666, comme usurpateur de noblesse, et déclaré forclos de rien dire ni produire
(orch. de Bordeaux J, Dans l'arrêt de maintenue du 5 janvier ^89 , rendu au profit
de la maison de Majaage de Camiran , il est formellement expliqué que cette famille
ne reconnaissait aucune parenté avec cet Alain de Majance.
Jean de Majangc, sieur de Murailhes, avocat en Parlement, né le 4 5 main07, fut
pourvu, le 4 septembre n59, d'une charge de conseiller du Roi en la Cour des Aydes
118 DE MAJANGE DE GAMIRAN.
de Guienne , en remplacement de Nicolas de Sosciondo , décédé fibid.J. Il était con-
seiller honoraire en -1789.
Là généalogie suivante , de la maison de Majance de Camiran , a été dressée exclu-
sivement sur titres qui nous ont été communiqués en originaux ou copies coUationnées :
I. Noble, messire Mathieu de Màjakce, écuyer, conseiller, maître d'hOtel ordinaire
du Roi, seigneur de la maison noble et du moulin de Bagas, et de la paroisse de
Saint-Pierre de ce lieu, dans les juridictions de La Réole, en Bazadois, et de Gastel*
moron , en Albret , acquit la maison noble et seigneurie de Camiran , de M' M^ Jac
ques de Mons, conseiller du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux, par acte
passé devant Andrieu, notaire royal à Bordeaux, le -t-l juin ^646. Il en rendit hom-
mage au Roi , en son bureau des Finances de Guienne , le 25 février 'l 65^ , et présenta
son aveu et dénombrement le -15 mai de la même année (orig. en parch. signé
*CÀÇTEaA ] .
Le 20 juin ^665 , François de Morin, seigneur du Senda(, conseiller du Roi en ses
conseils , gouverneur et intendant général des duché d*Albret et bas-comté d*Arma-
gnac, agissant au nom de Monseigneur le duc de Bouillon et d'Albret, reçut l'hom-
mage de Mathieu de Majance, pour le moulin à eau et battant de Bagas, situé sur la
rivière du Drot, en la prévôté de La Réole, et pour i journaux de terre en une
pièce, située dans les villages des Maretz et de Turiets, paroisse de Camiran , juridic-
tion de Castelmoron. Mathieu de Majance obtint, le 27 juillet ^665, du bureau des
Domaines de Guienne , une sentence en décharge de lods et ventes contre François
Nourry, sieur de Vausseilhon , engagiste des lods et ventes et autres droits et devoirs
seigneuriaux dus à Sa Majesté, dans les sénéchaussées de Bordeaux, Saintes, Bazas ,
Libourne et les Lannes. II fournit, le 5 juillet -1664, le dénombrement du moulin à
eau et battant de Bagas, et de 247 journaux de terre, au duc de Bouillon et d'Albret.
Enfin, le 28 juin 4672, il obtint main-levée, de M. d'Aguesseau, de la saisie féodale
faite sur ses biens faute de n'avoir pas rendu hommage de la terre de Camiran (orig.
enpap., signé d'Agdessbàu, intendant de Guienne).
Mathieu de Majance fut marié à dame Anne-Jeanne du Burg, laquelle étant veuve
et demeurant dans la paroisse de Saint-Pierre de Mons, vulgairement appelée de
Majance, fit donation , le 20 octobre 4700, devant Le Poudic, ûotaire royal, à Jean
de Majance, son fils.
i^ Jean , dont Tarticle suit ;
2o Damoiselle Marie de Majance, mariée à M' M« Jean de Mosnier, seigneur de Maulmont,
conseiller du Roi en sa Cour de Parlement de Bordeaux, fils de M' M« Jean de Mosnier,
greffier en chef en la sénéchaussée et siège prèsidial de Limoges , et de demoiselle
Catherine de Marans. A ce mariage assistèrent : dame Marguerite de Boissonnade ,
veuve de messire Guillaume du Burg, chevalier, conseiller du Roi, trésorier général
de France en la Généralité de Guienne , et messire Gérard du Burg , chevalier, conseil-
ler du Roi en ses conseils , président en la Cour de Parlement de Bordeaux.
DE MAJANGE DE GAMIRAN. 119
II. Me88ire Jean de Majance , écuyer, seigneur de Camiran, vicomte de Fontcaude ,
obtint , le 4 juin 4674 , de Messieurs les Jurais de la ville de La Réole, un cerliflcat
éDODçant que ce jour tous les gentilshommes, assemblés dans l'bôtel de ladite ville,
avaient unanimement élu ledit sieur de Camiran pour le charger de Tordre de Mon-
seigneur le Maréchal d'Albret. Cet ordre portait que les gentilshommes do la subdélé-
gation de La Réole partiraient incessamment de cette ville pour se rendre à Brassem-
pouy. En vertu de ladite élection, M. de Camiran fut chargé de conduire la noblesse
dans cette convocation.
Jean de Majance , étant conseiller du Roi , lieutenant général en la sénéchaussée et
siège présidial de Bazas, fut pourvu de la charge de conseiller du Roi, premier
président audit siège , par lettres patentes enregistrées au Parlement de Bordeaux ,
séant à La Réole, le 2 juin 4684 .
Il épousa , par aKicles sous seings-privés en date du 27 juillet 4682, à Villeneuve,
demoiselle Françoise Boudet, fille légitime de M^ M^ Jean Boudet , procureur du Roi
au siège de Villeneuve d'Agen, et de demoiselle Suzanne d'Anglade. Parmi les noms
des parents qui figurèrent à ces articles, on trouve ceux de : noble Pierre de La
Beylie, écuyer, seigneur du Grain, fondé de la procuration des père et mère du
ftitor; M' M* Guillaume Boudet, avocat au Parlement, oncle de la future; noble
Pierre-Joseph de Faure , écuyer, seigneur de Mondoux , son cousin germain , etc.
Jean de Majance rendit hommage au Roi, en son bureau des Finances de Guienne ,
le 20 mars 4684, de la terre et seigneurie de Fontcaude, justice haute, moyenne et
basse, cens , rentes et autres droits, en la sénéchaussée de Bazas, et en fournit Taveu
et dénombrement, le 47 janvier 4695. Arnaud Montrichard, brassier, lui rendit
hommage à lui-même de plusieurs pièces de terre dans la vicomte de Fontcaude, par
acte passé le 25 août 4685, devant Boulet , notaire royal.
Jean de Majance fit son testament olographe devant de Saige , notaire à Bazas, le
40 mars 4708; demanda par cet acte à être inhumé dans Tèglise Saint-Pierre de la
paroisse de Camiran , s'il décédait dans son château dudit lieu ; laissa à dame Fran-
çoise Boudet , son épouse, le choix de sa sépulture, s'il décédait ailleurs; fit des legs
pieux; nomma les quatre enflants vivants qu'il avait eus de sondit mariage; leur fit
des legs; donna à sa femme la jouissance de tous ses biens, et institua son héritier
universel Pierre de Majance , son fils aine , lui substituant en cas de décès sans enfants «
ses frères et sœurs, dont nous allons parler. Ce testament fut déposé, le 45 du même
mois, devant ledit notaire, et fut ouvert le 2 décembre 47i5. Voici les noms des
enfants de Jean de Majance et de Françoise Boudet.
1« Pierre, dont l'article suit;
2o Jean de Majance, légataire de son père le 10 mars 1708;
3<> Dame Marie de Majance, aussi légataire de son père, fut mariée à messire François
de La Grange, chevalier d'honneur de la Cour des Aydes et Finances de Guienne;
40 Françoise de Majance, légataire de son père le tO mars 1708.
lâO DE MAJANGE DE GAMIRAN.
m. Messire Pierre de Majangb, coDseilIer du Roi en la Grand'Chambre de la
Souveraine Cour de Parlement de Bordeaux, seigneur de Camiran, vicomte de
Fontcaude et autres lieux, transigea, le 28 juin i7\9 , par acte passé devant Pierre
Mares, notaire royal, avec M^ M® Bernard Conraulle, docteur en théologie, prêtre
et curé de la paroisse de Saint-Félix , en la vicomte de Fontcaude , au sujet de diverses
rentes qu'il réclamait sur les biens possédés par ledit sieur curé. Par acte du -l'I
juillet n^9, passé devant Faugas et Goujé, notaires royaux de la ville de Bordeaux,
il fit une transaction avec Révérend Père dom Joseph Sert, prêtre religieux de TOrdre
de Saint-Benoît, congrégation de Saint-Maur, prieur Claustral du prieuré de La
Réole (au nom et comme fondé de procuration de la communauté des Religieux dudit
Prieuré), au sujet d'une rente foncière prétendue par ladite communauté sur huit
journaux de fonds qu'il possédait dans la paroisse de Camiran.
Pierre de Majance fut marié , par contrat passé en la ville de Bordeaux , le 2i août
-1721 , devant Cassaigne et Faugas, notaires de cette ville, à damoiselle Catherine de
GoDiKBE , fille légitime de M' M® Jean-Luc Godière , avocat au Parlement , et de dame
Anne de La Lanne. On remarque parmi les parents qui ont assisté à ce contrat :
messire Jean-Maur de Mosnier, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, baron
de Seiches, et dame Marie de La Lande de Fieux, son épouse , cousins germains du
futur; messire Pierre-Mathieu de Constans, doyen du chapitre de Saint-Seurin-Iez-
Bordeaux , oncle à la mode de Bretagne de la future ; messire Joseph de La Chapelle,
écuyer, son cousin germain , etc.
Le 5 février n28, Pierre de Majance obtint une sentence en la sénéchaussée de
Guienne contre dame Jeanne-Marie de Tastat, veuve de messire Bernard deGenevoix,
vicomte de Rochefort, épouse en deuxièmes noces de M® Mathieu-Théophile de
Carrère , sieur de Leiemont , avocat en la Cour, tant en son nom que comme héritier
de feue dame Jeanne de La Barrière, fille de feu noble Jean de La Barrière, avocat
en la Cour, et de demoiselle Germaine de Majance. Le 6 septembre ^752, il rendit
hommage au duc de Bouillon et d'Albret , du moulin noble à eau et battant de Bagas.
Pierre de Majance fit son testament olographe le 8 octobre ^757; nomma dans cet
acte les cinq enfants qu'il avait eus de sadite épouse; légua à chacun des quatre der-
niers 22,000 livres, et institua son héritier universel son fils aîné, lui substituant ses
frères et sœur , en cas de décès sans enfants. Pierre de Majance eut pour successeur
dans sa charge de conseiller, Jean de Brunet , le 30 juin n46.
Sa femme étant veuve , fit sou testament olographe le 28 juillet n45; demanda à
être inhumée dans l'église du lieu où elle décéderait; fit des legs pieux; nomma les
cinq enfants vivants qu'elle avait eus de son mariage; fit des legs aux quatre derniers ,
et institua pour héritier universel son fils aîné. Ce testament fut déposé, le 2.^ juin
4752, à Pâlotte, notaire royal de la ville de Bordeaux, et ouvert le 26 du même
mois.
Voici les noms des enfants de Pierre de Majance et de Catherine de Godière :
DE MAJANGE DE GAMIRAN. 121
lo Jean-Luc I de Majance de Gamiran, héritier universel de ses père et mère, né le 7
juillet 1722 , avocat en la Gour, fut pourvu, le 21 mai 1744, de la charge de conseiller-
lay au Parlement de Guienne, en remplacement de Jean-Baptiste Gilles de Gastelnau;
testa le 19 septembre 1760, au profit de Léonard de Majance de Gamiran, son frère, et
résigna son office de conseiller en faveur de Jacques-Joseph de Boucaud, le 19 juillet
1765;
20 Léonard, qui a continué la descendance;
30 Jean-Luc II de Majance de Gamiran fut nommé garde-marine le 1^ avril 1748, chef de
brigade des gardes de la marine le 23 mai 1754, lieutenant de vaisseau le 15 janvier
1762, et fut tué à TafTaire de la Ruche, sur Tescadre de M. du Ghaffaut;
4« Michel de Majance de Gamiran, ecclésiastique, reçut en 1766, de Monseigneur le duc
de Ghoiseul, trois lettres lui permettant de solliciter de l'évèque d'Orléans l'obtention
d'une abbaye, en considération de la perte qu'il avait faite de son frère dans l'escadre
de M. du Ghaffaut. Il fut nommé chanoine et grand vicaire du diocèse de Bordeaux ,
émigra durant la Révolution, et institua son légataire universel Antoine do Majance de
Gamiran , son neveu.
50 Anne de Majance de Gamiran, mariée, par contrat passé le 7 juin 1741, devant
Sc^joumé et Besnier, notaires royaux de la ville de Bordeaux , à messire Jean-Jacques
de Narbonne-Pelet, conseiller du Roi en la deuxième Ghambre des Enquêtes du Parle-
ment de Guienne, fils de messire Jean de Narbonne-Pelet, écuyer, seigneur d'Anglade,
conseiller, secrétaire du Roi, maison , couronne de France, et de ses finances, et de
dame Marie-Thérèze Goulant.
IV. Messire, noble Léonard, chevalier de Majance de Camiran, écuyer, chevalier,
seigneur de Camiran, vicomte de Fontcaude, lieutenant colonel de dragons, ancien
premier jurai de la noblesse de Bordeaux, naquit le 28 décembre ^725, entra au
service en qualité de cornette au régiment de Saluces-Gavalerie ; eDn45, fût nommé
capitaine au régiment des Dragons-Garde-Côtes de Guienne, en n60, et major au
même corps , par commission du 27 mars i 76^ , pour tenir rang de lieutenant-colonel
de dragons.
Le 'IS mars ^765, attendu sa qualité de jurât, M. de Camiran obtint sentence du
Parquet Royal de Guienne, le déchargeant d'entrer dans la pourvoyance de curatelle
de la dame de Mosnier, veuve du sieur de Pontac.
Par contrat passé à Bordeaux le 27 juillet ^72 , devant Séjourné et Faugas, notaires
royaux en cette ville, Léonard de Majance de Camiran épousa damoiselle Marie de
Meslon, fille légitime de feu messire Nicolas de Meslon, chevalier, seigneur de La
Gauterie et autres lieux, conseiller du Roi au Parlement de Guienne, et de dame
Marie-Léonarde de Roulet. A ce contrat furent présents : messire Jean de La Grange ,
écuyer, chevalier d'honneur du Bureau des Domaines et Finances de Guienne, che-
valier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, cousin du futur; messire Antoine
de Meslon, chanoine de l'église collégiale de Saint-Seurin, conseiller au Parlement de
Bordeaux , curateur et oncle de la future ; messire Jean-André de Meslon , écuyer,
seigneur de La Gauterie , son frère ; Jean de La Tour, greffier-commis de la Grand'-
Chambre du Parlement, etc.
^6
122 DE MAJÂNG^ DE GÂMIRAN.
Léonard de Majance de Camiran rendit hommage au Roi, en son Bureau des
Finances de Guienne, le 20 mai ^772 H ^ de la ferre et seigneurie de Fontcaude; 2? de
la maison noble de Camiran — relevant de Sa Majesté , à cause de son duché de
Guienne. Le -10 mai ^1776, sur les preuves qu'il avait faites de sa noblesse, remontée à
Mathieu de Majance , son bisaïeul , un arrêt du Conseil d'État du Roi le dispensa du
paiement du droit de marc d'or, ordonné par TÉdit du mois de décembre ^770, pour
les offices donnant la noblesse , en raison de la charge de conseiller du Roi , chevalier
d'honneur en la Cour des Aydes et Finances de Guienne, dont il voulait se faire pour-
voir. Il fut, en effet, pourvu de cette charge le 5 juin ^76, et reçu le 22 du même
mois, en remplacement de Charles de Guichanères d'Armajan.
Il rendit hommage au Roi, le ^8 décembre ^76, des terres et seigneuries de
Fontcaude et de Camiran. Sur sa requête , il fut maintenu dans sa noblesse d'extrac-
tion , ainsi que ses enfants et postérité nés et à naître en légitime mariage , par arrêt
du Conseil d'État du Roi, en date du 5 janvier ^789 forig. enparch.J.
Léonard de Majance de Camiran fut marié en secondes noces à mademoiselle N ... de
SoTBES. Du premier lit :
i^ Messire André , vicomte de Majance de Camiran , convoqué à l'Assemblée de la Noblesse
de Bazas en 1789, émigra fort jeune, et mourut en Espagne sans alliance;
2<> Antoine, vicomte de Majance de Camiran, né le 25 juin 1774, baptisé le même jour
dans réglise paroissiale , métropolitaine et primatiale de la Majestat de Saint-André , de
la ville et diocèse de Bordeaux, mort célibataire en 1837;
Z** Michel , vicomte de Majance de Camiran , marié à demoiselle Anne-Marie de Cazenave,
fille de M. Augustin de Gazenave, ancien mousquetaire gris de la garde du Roi, et de
madame N... Des Moulins de Leybardie. 11 est mort sans enfants le 4 juillet 1844.
Du second lit :
40 Michel-Jules, qui a continué la descendance;
50 Tbérèze de Majance de Camiran , alliée à Michel de La Valette de Montbrun , morte au
mois de mai 1844.
y. Michel Jules, vicomte de Muange de Càhiran, décédé au mois de novembre
^855, a laissé de son mariage avec demoiselle Marguerite de Morin , fille de N... de
Morin et de N... de Narbonne-Pelet d'Anglade :
lo Eugène, dont l'article suit;
2o Gustave-Michel, baron de Majance de Camiran;
3» Michel-Léon de Majance de Camiran a épousé en 1852 mademoiselle Sidonie de Las
Cases de Roquefort, fille d'Adolphe, marquis de Las Cases, ancien officier supérieur
des gardes du corps du Roi, et de madame Esclarmonde de Raigecourt. De ce mariage
sont provenus trois enfants :
A. Ernest de Majance de Camiran ;
B. Marguerite de Majance de Camiran;
C. Louise de Majance de Camiran.
DE MAJANGE DE GAMIRAN. 123
4® Marie-Loirise-Magdeleine-Anne de Majanco do Gamiran , mariée on 1835 à noble Ëlienne-
Joseph-Marie-Edmond d'AndrauU;
^ Marguerito-Amélie de Majance de Gamiran , alliée à Gharles-Éléonor de Bodin de Saint-
Laurent.
YI. Eugène , vicomte de Majance de Camiban , chef des nom et armes de sa famille,
a épousé mademoiselle Marie-Françoisc-Sophie- Victoire de Pus, fille de Jean- Baptiste,
.marquis de Plis, et de madame Marie-Magdeleine-Aone-Élisabeih de Mons.
124 DE VASSAL.
DE VASSAL
(NOTICE GÉNÉALOGIQUE),
Hauts et puissants seigneurs, damoiseaux, nobles, messires, éguyers, chevaliers, sbiuneurs,
BARONS , VICOMTES, COMTES et MARQUIS DE VASSAL; — SEIGNEURS CHATELAINS, MARQUIS Ot COMTES
DE MONTVIEL; — comtes de SAINT -GILY; — vicomtes de RIGNAC et du BOULONNOIS; —
BARONS DE PURECET, LA VASSALDIE, CADILLAC, etc. ; — seigneurs de GOUTZ , VAJLLAC,
FRAISSINET, AVALATS, NOGARET, SAINT -JUÉRY, LESCURE, LA TOURETTE, VERS,
BELCASTEL, LOUPIAC, MAREUIL, RIGNAC, DONDAS, NOZAC, FONLANON, LE COUDERC,
LA BARDE. PÉCHAURIER, LA BORIE, BASTES , BELLEGARDE, LUDECH, LE VI6NAL,
LA BAURIE, MONTARDIT, LES ÉCUYERS , CHANET , CARAVELLES, FAVARÈS, LA QUEYZIB,
CABIRAC, LA GAUSSELANDIE, LA MOTHE, LAS VAYSSES, ROMEGOUX, SINEUIL, LA
MORELIE, LA COSTE, LA FLAMEYRAGUE, LA CAPELLE, PONT-LA-PICHE , LA FAGE,
MOYSSIÈRES, SALLES, FONGALOT, NOILHAC, SAINT-SERNIN , MAZEYROLLES, BARGADE,
LE TOURON, PUYMICLAN, LA LANDE, CALÉS, LA GRAULIÈRE, PERDIGAT, LE MARAIS.
BRIGNAC, SOLVIGNAC, FLEUR AC, LA BOISSIÈRE, MONTPEYRAN, MONTMIRAIL, GAULE,
VASILHAC, LA GARDE, LE THIMBL, LA TOUR, SAINT-ANDRÉ, L'HERM, SÉNAILHAC,
MAZIÈRES, BARRAUT, ARGENTON, SAINT-GEORGES, ROUFLAG, LA LINDB, SAINT-
ROMAIN, etc.; — en Guienne, Quercy, Languedoc, Périgord, Limosin, Agenois, Rouergue,
Albigeois, Bordelois, Italie, Canada et Grande-Bretagne,
Armes : D*azur, à la bande d*argent, remplie de gueules, chargée de S besants d'or, et accompa-
gnée de S étoiles du même, une en chef et Vautre en pointe. Couronnes de marquis, de comte ,
de vicomte et de baron, suivant les branches. Supports : deux lions.
La généalogie de la maison de Vassal est une des plus complètes qu'ait publiées
M. le chevalier de Gourcelles, généalogiste honoraire du Roi, dans son Histoire
généalogique et héraldique des Pairs de France, tome V®. II paraîtrait donc superflu
de faire un nouveau travail sur cette ancienne famille. Cependant, notre but étant
d'écrire l'histoire et de constater la position nobiliaire de raristocratie de la province
de Guienne , nous ne saurions nous dispenser de faire figurer dans ce recueil le nom
de Vassal, l'un des plus historiques et aussi des plus distingués de cette même pro-
vince , dans l'Ordre de la Noblesse.
Noble d'extraction, cette maison est originaire du Quercy. On voyait encore, il n'y
a pas longtemps, aux environs de la petite ville de Martel, les vestiges d'une antique
demeure féodale, connue sous le nom de ch&teau de Vassal (dans les titres latins
Castellum Vassaldi, ou Vassali) , et près de Garlux, en Périgord, sur les frontières
du Quercy, parmi les ruines d'un ancien fort, les restes d'une grosse tour, qui ont
DE VASSAL. 125
conservé le nom de Vassal, bien que cette tour ne subsiste plus que dans ses fonde-
ments depuis plusieurs siècles.
La tradition assigne à la maison de Vassal une origine commune avec les anciens
barons de Gourdon, origine rendue assez probable par la possession dans les XIII® et
XIV^ siècles des seigneuries de Vaillac et de Fraissinet , anciens démembrements de la
baronnie de Gourdon, qui ont appartenu à la maison de Vassal jusqu'en ^4^10.
La collection des manuscrits de la Bibliothèque Richelieu , à Paris, renferme upe
volumineuse liasse de papiers intitulée Recueil des copies et extraits de titres concer-
nant la maison de Vassal. L'on y trouve aussi un grand nombre de chartes , citées
dans V Histoire de Languedoc et dans la collection du président Doat, et beaucoup
d'anciens titres mentionnant de nombreux sujets du nom de Vassal, décorés de la
chevalerie dès le XI^ siècle; d'autres où sont rapportés plusieurs membres de cette
famille occupant un rang distingué dans les Cours de divers souverains, avant la
réunion des grands fiefs à la Couronne.
L'antiquité de la maison de Vassal est constatée par deux chartes datées du règne
de Hugues-Capet (entre les années 987 et 996 ) , où interviennent deux frères du nom
de Vassal , faisant donation de certains objets au monastère de Beaulieu-sur-Dordogne ,
dans les confins du Limosin et du Quercy.
Cette famille a toujours été fort nombreuse : lors des recherches de la noblesse de
A 666 et de ^ 696 , plus de vingt branches , appartenant à la maison de Vassal , furent
maintenues d'ancienne extraction par les Intendants de Guienne ; plus tard , au rapport
de la Biographie universelle de Michaud , le maréchal de Mouchy se plaisait à raconter
qu'il avait vu dans sa jeunesse, à l'armée d'Italie, vers n55 , quatre-vingts officiers du
nom de Vassal, servant depuis le grade de cadet-gentilhomme jusqu'à celui de lieute-
nant général inclusivement. Plus de vingt membres de celte famille combattaient pour
la cause royale , dans l'émigration, en 4791 .
D'après M. le chevalier de Courcelles, il a existé en Savoie une maison de Vassal
qui portait pour armoiries : de gueules, à la bande d*or ; l'identité de ces armes est
excesssivement rapprochée avec le blason des Vassal de Guienne. L'on croit, ajoute
ce généalogiste , que le cardinal Fortanier de Vassal avait appelé auprès de lui un de
ses neveux, qui, s'étant établi en Piémont, avait formé l'illustre branche des comtes
de Fauria, dont était issue Catherine-Olympe de Vassal, mariée en ^630 à François-
Marie, comte de Broglie, père du premier maréchal de ce nom.
M . de Courcelles dit aussi qu'il existait en Angleterre une maison de Vassal , dont
était la mère de l'amiral lord vicomte Barrington. Du reste, pendant les événements
qui amenèrent, en 1814 , les Anglais dans la Guienne, lord Gordon, officier général
dans l'armée anglaise, visita plusieurs fois les membres de la branche de Vassal-
Cadillac , en qualité de parent ; la mère de cet officier avait porté le nom de Vassal et
était issue d'une famille originaire de Guienne; la parenté se trouva complètement
confirmée par la similitude des armoiries.
126 DE VÂSSÀL.
Enfin , le nom de Vassal était porté par une très-ancienne famille de Saintonge qui
possédait le fief de La Naudinière, fut maintenue en -1666, et avait pour armes :
d'argent, à l'épervier d'azur, chaperonné et longé de gueules. Rien n'indique pour
cette famille une communauté d'origine avec les Vassal de Quercy et de Guienne.
Martin et Arsius de Vassal fde VassaJ souscrivirent, le 2 des kalendes de mai,
régnant Philippe, roi de Frante (de ^060 à 'Il 08), une donation qu'ils firent au
monastère de Saint-Quirin de Marcillac, en Quercy, de l'église des SS. Quiriace et
Nicomède, avec la moitié des dîmes et droits qui en dépendaient, la moitié des
offrandes faites à l'autel et des droits de sépulture, ensemble la justice entière, le
marché, etc. Cette charte de donation eut lieu en présence des témoins : Ramond de
La Pérarèdc, de l'archidîaire Gardas, d'Asnerius de Vassal, de Garcias de La
Roque , etc. fJiibl. du Roi, Rec. de Doat , t. CXXI, p. 60; Gall. christ., 1. 1, col. ill).
ÉTABLISSKMEiNT EN ALBIGEOIS.
I. Quelque temps après cette donation, qui dut avoir lieu en -1090, selon M. de
Gourcelles, l'un des trois seigneurs Martin, Arsius et Asnerius de Vassal, parait
s'être établi en Albigeois, par suite d'un mariage avec une riche héritière qu'on croit
ôlre de la maison d'Ayalats-sub-le-Tarn. Le même généalogiste lui attribue quatre
fils , savoir :
lo Isam de Vassal fut témoiu, avec Bernard de Mira val et Guillaume d'Aguilène» à un
acte du 3 août 1124, par lequel Frotier, seigneur de Sénégats, en Albigeois, céda son
château à Aton, vicomte deBeziers (Hist. de Languedoc, t. Il, preuves, col. A%6; recueil
de Doat, t CLXVI, p. 480). Isarn de Vassal eut, entre autres enfants :
A. Guillaume de Vassal, chevalier, fut choisi, le 17 mars 1194 (v. st.), dans le
codicille de Roger II, vicomte de Garcassonne et de Beziers, pour l'un des mem-
bres du conseil de tutelle de Raymond-Roger, fils du testateur, avec les évoques
de Garcassonne, de Beziers et d'Alby (ffist. de Languedoc, t. lll, p. 90). Guillaume
de Vassal avait pour fils :
Guillaume de Vassal, vivant en 1169, et dont on ignore la destinée ultérieure.
B. Bertrand de Vassal, co-seigneur de Nogaret et d*Avalats, assista, avec Guillaume
de Vassal, son frère aîné, et autre Bertrand de Vassal, leur cousin germain, à
l'acte par lequel Pierre de Vassal et Pierre-Guillaume et Isarn de Vassal, dits
d'Avalats, ses fils, cautionnèrent une donation faite en 1164 au monastère de
Saint-Benoit de Castres (recueil de Doat, t. CXVII, p. 43).
La postérité de Bertrand de Vassal s*est continuée dans les seigneurs d'Avalats ,
DE Saint -JuÉRY, de Nogabet, de Lesgure et probablement aussi de Balaquier, en
Albigeois et en Rouergue, qui ont subsisté jusqu'en 1344 et 141 1.
C. Pierre de Vassal, chevalieri fut témoin, au mois de juin 1185, de l'adoption que
DE VASSAL. 127
Roger, \icomte de Beziers, fit d'Alfonse, fils du roi d*Aragon, auquel il substitua
tous ses biens.
La descendance de Pierre de Vassal a subsisté jusqu'à la troisième génération
et à l'année 1280.
2o Pierre de Vassal assista, le 26 juin 1142, avec Hugues, comte deRhodez, Remard,
comte de Gomminges, Sicard, vicomte de Laulrec, etc., au traité de paix et d'alliance
conclu entre Alfonse, comte de Toulouse, et Roger, vicomte de Reziers.
Les deux fils de Pierre de Vassal, appelés Pierre et Rertrand de Vassal, vivaient en
1 164 et 1 165. L'alné avait trois fils nommés Pierre, Guillaume et Jsam de Vassal, dits
d'Avalats, dont on ignore la destinée ultérieurement h l'année 1 164.
S® Adémar, dont l'article suit.
II. Adémar de Vassal, V^ du nom, se rendit garant d'un hommage que Raymond-
Arocil de Penne flt en ^i^9 au vicomte de Carcassonne pour son château de Penne
("Hist. de Languedoc, t. Il, preuves, col, 485), Le chevalier de Courcelles lui donne
pour fils :
III. Ameil de Vassal donna. Tan \\1%^ au monastère de Beaulieu, en Rouergue,
le droit de passage dans le mas de Broconenc fCartul, de Beaulieu, p, 41 J. Il eut
pour fils, d'après le chevalier de Courcelles, Adhémar, dont Tarticlc suit :
FORMATION DE LA RRANCHE DE VAILLAC ET DES DEUX RRAKCHES DE FRAISSINET,
EN QUERGY.
IV. Adémar de Vassal , II® du nom , parait avoir eu en partage les domaines que
sa maison possédait en Querry. Il fut présent, le 25 mai ^2^8, avec Raymond et
Guillaume de Cahors, Gérard d'Angouléme, Girard d'Ëbrard, etc., à Tacte par lequel
Simon de Montfort , pendant le siège de Toulouse, flt don à Bertrand de Gourdon de
400 livres de Cahors de rentes , sur divers villages du Quercy. En retour, Bertrand de
Gourdon promit au comte de Montfort, sauf la fidélité au roi de France, de l'assister
de son ch&teau de Gourdon fHist, génér, de Languedoc, par D. Vaissète, i, III,
p. iSlJ. Adémar de Vassal eut pour fils, d'après le chevalier de Courcelles, entre
autres :
lo N... de Vassal, co-seigncur de Vers, près Gahors, a formé une branche qui subsista
jusqu'à l'année 1364;
2<> Guillaume de Vassal, chevalier, seigneur de Vaillac, est rappelé comme défunt dans
une quittance dotale donnée en 1296 par Raymonde de Vassal, sa fille, épouse de
Guillaume d'Angoulême.
La branche des seigneurs de Vaillac a subsisté pendant six générations, jusqu'à la
mort sans postérité, après 1399, de Géraud de Vassal, damoiseau de Vaillac, époux
d'Hélène de Rorn. La succession dudit Géraud de Vassal passa à Aygline de Vassal,
128 DE VASSAL.
mariée : \^ k Garcie- Arnaud , seigneur de Favars; 2® à Bernard de Rassiels. La terre
de Yaillac sortit de la maison de Rassiels pour entrer dans celle des Del Boscq, sei-
gneurs d'Assier; de celle-ci, elle passa dans la maison de Ricard de Gourdon de
Genouillac, et fut acquise au conmiencement du XVIII« siècle par le sieur Tournier,
conseiller au Parlement de Toulouse; elle avait été érigée en comté vers la fin du
XVI« siècle. Yaillac est aujourd'hui compris dans le canton de La Bastide, arrondisse-
ment de Gourdon, et renferme une population d'environ 1,200 habitants. Son château
est cité parmi les monuments les plus curieux élevés en Quercy dans le moyen âge.
3» Bertrand de Vassal , chevalier, seigneur de Fraissinet et co-seigneur de Vaillac , est
l'auteur de la première branche des seigneurs de Fraissinet, terre située près de
Gourdon , et dépendante de Saint-Ohamarand , sur la grande route de Gahors à Souillac.
Bertrand de Vassal et les chevaliers et damoiseaux de Vaillac, de Fraissinet, de Saint-
Ghamarand, de Saint-Gircq de Bélarbre et autres, transigèrent, le lundi avant la
Saint-Michel 1295, avec Fortanier, baron de Gourdon, chevalier, au sujet de la justice
haute, moyenne et basse des lieux susnommés. Cette transaction ftit passée en pré-
sence de Gilbert de Thémines, chevalier, de Bertrand de Gastelnau, d'Amalvui de
Fénélon et de Guillaume de Garves, damoiseaux. Bertrand de Vassal est rappelé comme
défunt dans un acte de l'an 1300.
Sa branche a subsisté jusqu'à la huitième génération et à la mort sans postérité, en
1410, d'Hélie de Vassal, damoiseau, co-seigneur de Fraissinet, seigneur de Loupiac
et de Belcastel , qui testa à Greysse le l«r décembre 1410 ; demanda à être enseveU en
l'église de ce heu , au tombeau de la dame de Belcastel, sa mère; fonda une chapelle à
Martel; fit divers legs pieux; mstitua son héritier Guy de Peyronenc, seigneur de
Saint-Ghamarand , et mourut avant le 23 décembre 1410.
i^ N... de Vassal, chevalier de Fraissinet, a formé une branche qui subsistait encore en
1341;
50 Sicard, qui continue la descendance.
DEUXIÈME BRANGHE DE FRAISSINET, DEVENUE RIGNAG.
V. Sicard de Vassal, I«' du nom, damoiseau , puis cbevalîer, seigneur en partie de
Fraissinet, dernier fils d'Adémar de Vassal d'Avalats, est Tauteur de la seconde bran-
che des seigneurs de Fraissiiset, puis de Rignag, dont sont sortis tous les rameaux
de la maisou de Vassal, actuellement existants, et un plus grand nombre d'autres,
éteints. Il était mort dès le mercredi avant la Saint-Mathieu ^1288 , époque à laquelle
Alaïs d*Angoulêiie, sa veuve, agissant en qualité de tutrice de leurs enfants, rendit
hommage de divers territoires à Guillaume de Guerre, chevalier, seigneur de Mech-
roont et de Montamel. La branche de Fraissinet, continuée par les descendants de
Sicard de Vassal , fut connue sous ce nom jusqu'au milieu du XIV® siècle, époque où
elle prit le nom de Rignac, comme il va être expliqué.
VIII. Bertrand de Vassal, I«^ du nom, donzel, seigneur de Rignac, Nozac, La
Tourelle, arrîère-petît-flls du précédent, elflls unique deBoson de Vassal, damoiseau
DE VASSAL. 129
de Fraissinct, et de N... de Rouffllhac, épousa, avant Tannée '1560, Resplendine de
RiGifÂC, héritière de la terre de ce nom, près Carlux, en Périgord. Il possédait déjà,
du chef de sa mère, les seigneuries de Nozac et de La Tourette. Il fit son testament
le 2 août -1595 , en foveur de son (Ils Jean de Vassal , dont Tarlicle suit :
IX. Jean DE Vassal, I^''' du nom, chevalier, seigneur de Rignac, Nozac, La Tou-
rette, Mareuil, et en partie de Vaillac , héritier universel de son père et de sa mère,
épousa, par contrat du '10 janvier -1444 (v. st.J, Jeanne de Saint-Gilt, de laquelle
il laissa trois fils :
l® Jean de Vassal, !!• du nom, eut en partage la seigneurie de Rignac. Il s*allia, le 1*^
mars 1443, à Louise de Touchebœuf, fille de noble homme Pierre de Touchebœuf,
seigneur de Pierre Taillade , en Limosin , et de noble Jeanne de Fias. De ce mariage
vint :
Jacques de Vassal , seigneur de Rignac, qui a continué la descendance de la branche
aînée, connue sous le nom de Rignac, IjSl terre de ce nom, patrimoine de la mai-
son de Vassal depuis l'année 1360, a été aliénée par le vicomte Etienne de Vassal
de Rignac, vers 1800, après une possession de plus de quatre siècles par sa famille.
2® Pierre de Vassal, seigneur de La Tourette, damoiseau de Carlux, frère puîné de
Jean , eut en partage les seigneuries de Nozac et de La Tourette. Le dernier de ses
frères, autre Jean de Vassal, ecclésiastique et décédé, Tavait institué son héritier.
Pierre s'allia, le 24 avril 1460, avec Marguerite de La Johannie, fille de noble Pierre
de La Johannie, seigneur de Guremonte, en Limosin. De ce mariage provinrent deux
fils, savoir :
A. Jean de Vassal, I^ du nom, allié à Marguerite de Paulin en 1485, fut la tige de
la branche de Nozac ;
B, Le cadet, nommé aussi Jean de Vassal, écuyer, seigneur de La Tourette et des
Johannies, co-seigneur de Guremonte, s'allia, le 21 juillet 1500, avec Antoinette
UE La Barthe. Il est l'auteur de la branche de La Tourette.
Nous ferons remarquer que vers la fln du XV® siècle , lors de la formation de ces
trois nouvelles branches, toutes les anciennes, soit en Albigeois, soit en Quercy,
avaient cessé d'exister ; en sorte qu'à cette époque , la maison de Vassal , qui avait formé
tant de branches pendant le cours des quatre siècles précédents, ne comptait plus que
trois branches principales , savoir: Talnée, connue sous le nom de Rignac, et les deux
cadettes, désignées sous les noms de Nozac et de La Tourette. C'est donc de ces trois
branches que dérivent toutes celles existantes aujourd'hui et un plus grand nombre
qui se sont éteintes successivement. Nous nous bornerons à faire ici la nomenclature
des unes et des autres, et à Indiquer par ordre de primogéniture l'origine de chacune
d'elles.
^^La branche de Rignac , indépendamment de sa souche propre , qui subsiste actuel-
lement , a fourni deux branches principales, savoir : celle de Purecet et celle de Bastes.
130 DE VASSAL.
La première a formé la brandie de La Vassaldie existante , dont est sorti le rameau
de Purecet-La Baurie, établi présentement en Bretagne.
La branche de Bastes s'est subdivisée en neuf branches, dont sept sont éteintes,
savoir: Bellegarde, Pont-La Piche, La Coste, La Queysie, Cabirat, LasVaysses,
Romegoux. Les deux seules branches existantes sont celles de Sineuil et de Cadillac;
la première est un rameau sorti de La Coste, la seconde est un rameau de La Queyzie.
2® La branche de Nozac, indépendamment de sa souche propre, que Ton a lieu de
croire éteinte, a fourni sept branches, dont six n'existent plus, savoir : la première
branche de La Barde, du Marais, Péchaurier-Saint-Gily, anciennement du Couderc,
Saint-André , de Vasilhac, de Gaule. Cette dernière branche tient à la famille Cavaignac
par Anne de La Condamine, épouse do M. de Cavaigi\ac, avocat au Parlement de
l'oulouse, laquelle avait pour bisaïeul Jean de Vassal, seigneur de Gaule, et pour
bisaïeule Françoise de Durfort de Prouilhac. La seule branche existante sortie de
Nozac est celle de Brignac-Solvignac , devenue deuxième branche de La Barde.
5<* La branche de La Toueette, devenue première branche de Montviel , indépen-
damment de sa souche propre, qui ne subsiste plus , a produit six branches , dont trois
éteintes, savoir : celles du Bas-Canada, d'Argenton, de Bargade. Les trois branches
existantes sont celles de Barrant, devenue deuxième branche de Montviel , de Fonlanon
et de Mazières.
Parmi les branches qui furent maintenues lors de la recherche de la Noblesse , nous
citerons seulement celles qui se rapportent aux neuf branches qui subsistent actuel-
lement :
• -f® La branche DE RiGMÀG fut maintenue sur la production de ses titres, faite à TÉlectlon
de Périgueux par-devant M. Peliot, intendant de Guienne, le 5 janvier '1667, par un
de ses auteurs, Pierre de Vassal, seigneur de Rignac et de Ludecb.
2^ Les branches de La Vassaldie et de La Baubie-Pdreget furent maintenues en la
personne de leur auteur commun , Bertrand de Vassal, seigneur de Purecet et de La
Vassaldie , qui , au mois de janvier -1 667, présenta ses titres par-devant M. Montauzon,
commissaire délégué à Périgueux de M. Peliot.
5® La branche de Sineuil a été maintenue dans les privilèges de sa noblesse dès
4655, dans un de ses auteurs, Rigal de Vassal, chevalier, seigneur de Bastes, La
Flameyrague, La Coste, sur la production de ses titres, par ordonnance du '14 mai de
MM. de Verlhamon et de Gourgues, commissaires pour le régalement des tailles en
Guienne. Ladite ordonnance constate une filiation non interrompue, en. ligne directe
DE VASSAL. 131
et masculine, depuis rannée '1445; elle relate môme un litre daté de -1363, et porte
en marge les vus de Chénn et de d'Hozier, généalogistes du Roi. Plus tard , les trois
flls de Rigal de Vassal, savoir : Jean de Vassal, seigneur de La Capelle, puis de Bel-
legarde; Marc de Vassal, seigneur de La Coste; autre Jean de Vassal , seigneur de La
Flameyrague , — furent maintenus d'après la vérification de leurs titres, faite à Sarlat
le 5 décembre -1666, par MM. de Labrousse et Cazenave ftitres de famille),
La branche de Sineuil a été représentée en n89 à TAssemblée de la Noblesse de
Périgueux par Etienne de Vassal, qualifié seigneur, comte de Vassal-Sineuil (liste
officielle des membres de ladite Assemblée, déposée en orig, au greffe de Périgueux).
A^ La branche de Cadillac, anciennement du Toubon , puis de Putmiclan, bénéficie
de Tordonnance précitée du ^4 mai ^655, l'un de ses auteurs, Pierre de Vassal, sei-
gneur de Caravelles, ayant été compris dans la môme ordonnance avec son frère atné,
le susdit Riga! de Vassal, seigneur de Bastes , etc. Plus tard, en -1666, Jean de Vassal ,
seigneur de La Queyzie, fils dudit Pierre de Vassal et quatrième aïeul du chef actuel
de la branche de Cadillac, fut maintenu.
S"" La branche de Cadillac a été représentée à l'Assemblée de la Noblesse qui se tint
ù Bordeaux en -1789, parmessire Léonard, baron de Cadillac, seigneur de La Lande,
Cadillac, Saint-Romain, ancien page du Roi en ^772. Le fils de celui-ci , Philippe-
Armand, baron de Vassal, s*est allié en ^824 avec Marie-Zélima de La Fauric de
Montbadon , fille de feu Laurent , comte de Montbadon , sénateur et maire de Bordeaux
sous l'Empire , ensuite pair de France , maréchal de camp , chevalier de Saint-Louis et
grand'croix de la Légion-d'Honneur, et de RoseMichellc de Chaperon de Terrefort.
Par cette alliance, la maison de Vassal de Cadillac est proche parente de la maison
actuelle impériale de France : madame de Vassal a l'honneur d'ôtre cousine au 3^ degré
de Sa Majesté Napoléon III, par sa bisaïeule, madame de Gaigneron des Vallons, sœur
puînée de madame de Tascher de La Pagcrie , mère de feue Timpératrice Joséphine.
6** La branche de La Barde actuelle, anciennement Brigrac-Solyigrac , se trouve
avoir été maintenue dans la personne d*un de ses auteurs, Guy de Vassal, seigneur de
Solvignac, par ordonnance du 30 décembre 4666 de M. de Labrousse, subdélégué de
M*. Pellot, intendant de Guienne.
t"" La branche de Babraut-Morttiel a été maintenue dès le 40 mai 4638, dans la
personne d'un de ses auteurs, François de Vassal , seigneur de Barrant, par ordon-
nance de MM. de Verthamon et de Gourgues, par sentence des Élus de Sarlat, le 48
juillet 4614, et par le subdélégué de M. Pellot, intendant en Guienne, le 3 décembre
4666.
132 DE VASSAL.
S"* L'un des membres de la branche de Fonlanon-Dondàs , Jean de Vassal, seigneur
de Saint-Georges ) fit enregistrer ses armoiries en '1700.
9® Marc de Vassal, seigneur de Mazières, fût maintenu à la suite de la production
de ses titres de noblesse devant M. de Labrousse, subdélégué de M. Pellot, intendant
de Guienne , le 5 décembre -1666.
Tel est rétat des principales ramifications de cette famille , qui , par son ancienneté ,
son développement, ses services et ses alliances, est Tune des premières de nos pro-
vinces. Le cadre que nous nous sommes tracé dans notre publication étant de beau-
coup trop restreint pour nous permettre d'embrasser la filiation complète de la maison
de Vassal, nous renvoyons au volumineux travail de M. le chevalier de Courcelles,
qui se compose de plus de -f 00 pages dlmpresslon grand in-4<*. Nous nous bornerons
maintenant à indiquer d'une manière sommaire les plus grandes illustrations de cette
famille , dans Tordre religieux. Tordre civil et Tordre militaire.
La maison de Vassal a produit un nombre considérable d'hommes recommanda-
blés et distingués dans TÉglise et dans Tétat militaire et civil. Nous citerons les prin-
cipaux :
Jean de Vassal fut créé cardinal du titre de Saint-Eustache par le pape Innocent H.
Il souscrivit plusieurs cliartes à Tabbaye de Cluny, notamment une bulle de confir-
mation de Téglise de La Roche-Beaucourt , en Périgord , datée du 5 des ides de mars
'I'I36 (AuBERT, Catalogue des Cardinaux; Moréri, t. III, p. 133; Gén. de Cour--
celles, p. 3).
Fortanier de Vassal, fils de Sicard de Vassal, co-seigneur de Fraissinet, devint
cardinal en ^360; il naquit à Fraissinet, près de Gourdon, en Quercy, prit Thabit
religieux dans le couvent des Cordeliers de cette ville, et fut ensuite envoyé à Paris
pour y finir ses études. Le pape Jean XXII , son compatriote , informé de son mérite,
écrivit en sa faveur au chancelier de TUniversité de Paris. Il fut reçu docteur en '1355.
S'étant bientôt distingué par ses talents, il fut élu , en '1542, général de TOrdre des
Franciscains, et en '1547, le pape Clément VI le nomma archevêque de Ravenne,
ensuite patriarche de Grade. Il eut les plus hautes missions diplomatiques auprès de
plusieurs souverains. Comme nonce et légat, il rendit d'importants services; enfin,
pour le récompenser, le pape Innocent VI le nomma cardinal. Fortanier décéda cette
même année à Padoue, et fut enseveli dans, Téglise des Frères Mineurs de cette ville.
L'on y voyait encore avant '1789 son épitaphe commençant ainsi : c Etemœ memoriœ
» Fortanerii Vassalli cadurcensis, archiepiscopi Ravennensis, efc,, S. R. ecclesiœ
» cardinalis, quem cum generis arUiqud nobilitate, animi fortUudo, vilœ integrilas,
DE VASSAL. 133
» singularis erudilio, pietatis et jmtitiœ siudiutn ad amplissitnos honores gradatim
9 provexerui, etc., etc. » Le portrait du cardinal Fortanier de Vassal se voit au
château de La Coste, en Périgord, dont madame la comtesse d'Arlot , née de Vassal-
Sincuil , est propriétaire (Gén. de Courcelles, p, 34, 35, 36; Biogr. de MichaudJ.
Hc'lis D£ Vassal était grande-prieure cbanoinesse du couvent de Saint-Marc à
Martel, en Quercy, de 1334 à '1333 , Ordre de Saint-Jean de Jérusalem , devenu plus
tard Ordre de Malte fGén, de Courcetles, p, 36 J.
Geoffroy de Vassal était archevêque de Lyon en ^443.
Jean de Vassal-Si nedil , docteur en théologie, était chanoine de Saint-Avit eu'iec^,
et plus tard prévôt de Téglise cathédrale de Sarlat.
Louise DE Vassal de La Barde était abbesse de Tabbaye royale du Bugue, en 4703.
Antonia de Vassal du Couderg fut nommée, par Louis XIII, abbesse de Beaulicu,
diocèse de Cabors, en 4818.
Géraud de Vassal de La Qoetzie, licencié de Sorbonne, fut nommé chanoine et
vicaire général de Sarlat, par brevet du Roi du 23 mai 4749, et la même année,
abbé commanditaire de Saint-Amand de Coly. Le pape lui accorda un induit pour
cette abbaye fGén. de Courcelles, p, 60 J.
Jean-Louis-Emmanucl , comte de Vassal de Péghaurier, chanoine et grand archi-
diacre du chapitre noble de Saint- Claude, présida l'assemblée du clergé, à Belfort, en
4787; sa soeur, Cécile- Marie-Tbérèze de Vassal , était cbanoinesse du chapitre noble de
Baumes-lcs-Dames , en Franche-Comté , et leur frère : Pierre-Louis-Emmanuel , comte
de Vassal de Péchaurier, chevalier de Malte en 4786, flt son service sur les galères
de rOrdre, en 4 788 et ^89. La branche de Péchaurier-Saint-Gily s'est éteinte en
sa personne. Il a légué les papiers de famille à la branche de Sineuil.
Guillaume de Vassal, seigneur de Fraissinet, Belcastel, Loupiac, guerrier et juriste
était, en 4332, lieutenant et conseiller du maréchal d'Andréham, commandant géné-
ral des pays situés entre la Loire et la Dordogne. Il rendit des services signalés au
Roi contre les Anglais , et en reçut des témoignages nombreux de conflance et d'es-
time. Il était, en 4337, tuteur de Renaud de Pons, seigneur de Ribérac et vicomte
de Turenne, et décéda en 4368. La chaire où il professait le droit, à Cahors, s'y
voyait encore avec ses armes peintes, avant la suppression de l'Université de cette ville
fGén. de Courcelles, p. 28, 99, 30 J,
134 DE VASSAL.
Jehan de Vassal, seigneur de Fraissinet, etc., fit avec d'autres seigneurs de la
Guîenne , en -1569, appel au Roi contre le prince de Galles. Cette démarche contribua
à déterminer Charles V à conquérir la Guienne. Le duc d'Anjou , frère du Roi , ordonna ,
le ^4 juillet de la même année, à Etienne de Montméjean, trésorier général des
guerres , de payer à son bien aimé Jehan de Vassal ^ seigneur de Fraissinet et de
Belcastel, pour les dépens qu'il avait faits pour lui et ses chevaux pour venir par
devers lui appelés du duc de Guienne, 400 francs d*or, dont Jehan de Vassal donna
quittance le 15 du même mois (originarix conservés à la Bihliot h. Impér., cabinet des
titres, 2^ série). Le sceau apposé à cette quittance est aux armes de Vassal, et on y
lit autour : Jehan de Vassal.
Hélie de Vassal , fils du précédent , hérita de la haine de ses pères contre les
Anglais. Le samedi avant la Saint-Michel, Hélie allant de Creysse à Fraissinet, et
passant par Roque-Madoue , accompagné de Pierre Bodores, son écuyer, fut attaqué
avant le coucher du soleil , au lieu dit de la Dame, par deux chevaliers anglais. Hélie
de Vassal, quoique blessé à la têle, terrassa un de ses adversaires, et son écuyer
s'étant défait de l'autre, ils s'emparèrent de leurs armes et chevaux, qu'ils dépo-
sèrent au greffe de Fraissinet fGén. de Courcelles, p. Si, Si).
Geoffroi, ou Geoffroy de Vassal, conseiller au Parlement que Charles VII avait
établi à Poitiers, fut du nombre des juges et généraux souverains, avec Thibault de
Vitry, rËvêque de Poitiers, etc., que ce Roi créa par lettres du 22 octobre ^425, sur
le fait des aides et gabelles ( de Villevaclt , t, XIII , p, 105).
Nous placerons ici copie d'une lettre de François I*'*', datée du 7 octobre 4520, en
envoyant le collier de son Ordre à Jean de Vassal , seigneur de La Tourette :
« M. de La Tourette, par vos vertus et par vos mérites, vous advez esté choisi et ellu au
• nombre des chevaliers de mon Ordre , affln d'estre associé en icelle compagnie , pour laquelle
» eliection vous notifie et vous baiUe de ma part le colier dudit Ordre; j'en escriptes présen-
» tement au sieur de Giverzac, auprès duquel vous vous rendrez, affin de recevoir de lui le
» collier dudit Ordre , qu'il vous baillera , qui sera pour augmenter de plus en plus l'affection
» et bonne volonté que je vous porte , et vous donner occasion de persévérer en la dévotion
• que vous advez de me faire service, priant Dieu, Monsieur de La Tourette , vous advoir en
» sa sainte et digne garde. Escript à Paris , le 7» jour d'octobre 1520. » (Mémoire de famille.)
Antoine de Vassal, chevalier, seigneur de lia Tourette et des Johannies, guidon de
la compagnie d'hommes d'armes du seigneur de Montpezat, fut également fait che-
valier de rOrdre, et prêta serment, le 43 novembre 4570, en recevant le collier des
mains dudit sieur de Montpezat. fGén. de Courcelles , p. 90).
Jean de Vassal de La Toobette, seigneur de Mazières, était mestre de camp en
DE VASSAL. 135
4590. En cette qualité, il recevait ^1,500 écus sur les tailles du Quency. Henri IV lui
écrivit le 24 mars 4595 :
« Monsieur de La Tourelle, ayanl commandé au seigneur de Bourdeille, sénéchal et gou-
» vemeur de mon pays, le Périgord, de me venir trouver dans quelques jours, pour me faire
» service en mon voyage de Lyon , et d'amener avec lui le plus de Noblesse qu'il pourra , je
» vous ai bien voulu faire celle lettre pour vous prier de le vouloir accompagner en meilleur
• équipage que vous pourrez, et vous me ferez service très-agréable que je vous recognoilray
• à votre contentement : priant Dieu, Monsieur de La Tourelle, qu'il vous ait en sa sainclo
» et digne garde. — Escripl à Paris, etc. » (Gén, de Courcelles, p. 406; Mémoire de famille).
Jehan de Vassal, auteur de la branche de Bastes, de laquelle sont sorties celles de
Sineuil et de Cadillac, s'était distinguée particulièrement sous le maréchal de Biroo,
qui en rendit témoignage auprès du roi Henri IV, qui le nomma gouverneur de Dôme,
gentilhomme ordinaire de la chambre; plus tard, en 4624, il fut nommé par
Louis XIII mestre de camp appointé. Le brevet est ainsi conçu : cLe Roi étant au
• camp de Montauban, désirant témoigner au sieur de Bastes sa satisfaction de sa
1 conduite et des preuves qu'il a données de sa fidélité, et de son affection à son ser-
» vice. Sa Majesté, pour lui donner les moyens de se soutenir auprès de sa personne
» et à sa suite , le nomme mestre de camp appointé , attendant qu'il s'offre une autre
» occasion de le gratifier complètement. »
Jacques de Vassal, marquis de Montviel, lieutenant général, né au château de
Monlviel, en Agenois, en 4(59, assista en 4685, comme lieutenant, au siège de
Charleroi et à la prise de Dixmude , et en 4684 au siège de Luxembourg, après lequel
il fut nommé capitaine. Il se trouva à la prise de Philisbourg et de Frankoutal en
4688, à la bataille de Fleurus en 4690, à la prise de Mons en 4694, à celle de Namur
et au combat de Steinkerque en 4 692 , à la bataille de Nerwinde et au siège de Char-
leroi en 4 695 , et au bombardement de Bruxelles en \ Gif. 11 fut promu au comman-
dement d'un jbataillon en 469G; fut nommé aux fonctions de maréchal général des
logis de Tannée d'Italie. Il remplit les mêmes fonctions à l'armée de La Lys, sous le
maréchal Câlinât , en 4 697 ; assista à la prise d'Alh . Le marquis de Montviel fut nommé,
en 4698, gentilliomrae de la Manche du duc de Bourgogne. Il suivit, en 4700, le duc
d'Anjou, qui montait sur le trône d'Espagne sous le nom de Philippe V, et qui le nomma
brigadier de ses armées et Tun de ses aides de camp. Ayant accompagné ce Roi en
Italie en 4742, il combattit à Luzzara, et revint en France à la fin de cette campagne.
Le roi Louis XIV le créa brigadier de cavalerie et d'infanterie et chevalier de Saint-
Louis. Il remplit les fonctions de maréchal des logis à l'armée de Flandre, de 4704 à
4742; combattit à Ramilles, à Malplaquet, et en 4709 il obtint un régiment du nom
de Monlviel. Il contribua à la prise d Aïeux en 474^, prit part au combat de Dénain
en 4742; servit ensuite à rarnitc du Rhin, fut nommé maréchal de camp en 47^8, et
136 DE VASSAL.
l'un des huil inspecteurs généraux d'infanterie ; enfin , il fut nommé lieutenant général
en -1734. Le marquis de Vassal mourut à Paris en ^44 (Hist. milit., par Pjmabd,
t. /, p. 411 J,
Gabriel de Vassal de La Toubette , lieutenant colonel au régiment de La Vieille-
Marine, eut une jambe emportée au siège de Barcelone, le -14 septembre -1714, et
mourut des suites de cette blessure. L'un de ses frères, François de Vassal, fut tué
au même siège.
Jean-Baptiste de Vassal, comte de Montvîel, après avoir passé par tous les grades
inférieurs, fut nommé colonel du régiment de Dauphiné, puis brigadier et inspecteur
général en -1719, et maréchal de camp en -1750. 11 prit une part distinguée à toutes
les guerres de son temps depuis -4686, époque où il était entré au service, ju.squ'cn
-1755, Tannée de sa mort. (Hi$t. milit. de Pinard, t. F//, p. 115).
Jean-Charles de Vassal-Monttiel, baron de Marsac, sous-lieutenant en 1691, fut
nommé colonel en ^-19, brigadier en 1721. 11 avait fait dix-neuf campagnes, s'était
trouvé à treize sièges , et avait pris part à douze combats et batailles. 11 quitta le service
en n29 fibid., t. VIII, p. 312J.
François de Vassal, seigneur de Barraut-Montviel , était en -1715 major général des
gardes-côtes et jurat-gentilhomme de Bordeaux (Gén. de Courcettes, p. 99).
François de Vassal-La Toubette , seigneur de Bargade, fut tué en '1 744 au passage
des Alpes, à Tàge de 42 ans, sous les yeux du prince de Conti, dont il était aide-de-
camp avec le grade de colonel. II était grand oncle de MM. de Vassal de Sineuil frères.
Nicolas de Vassal de La Qpetzie fut blessé en 1759 à la bataille de Codenhausen,
et au mois de janvier 4761, à la tète de 80 cavaliers, il attaqua un détachement de
Prussiens ayant un général en tête; malgré une décharge qui lui mit -15 hommes hors
de combat, il fit prisonniers ce général et sa troupe, composée de 500 hommes, avQc
la caisse militaire qu'ils escortaient. Il fut fait lieutenant colonel et chevalier de Saint-
Louis à la suite de ce beau fait d'armes, que la Gazette de France d'alors publia
(Gén. de Caurcelles, p. 60 J.
Louis-François, baron de Vassal de Pdbecet, seigneur de La Vassaldie, etc., pre-
mier page du Roi en ^70, capitaine de cavalerie en ^74, était inspecteur des haras
du Périgord en 4775.
Jean-Baptiste de Vassal, seigneur de Dondas, sorti de la branche de La Tourelle,
DE VASSAL. 137
né à Villeneuve-d'Agen ea n20, chevalier de Saiot-Louis à 28 ans, fut blessé en n59
à Tune des attaques du fort Saint-Philippe. Après avoir passé par tous les grades , il fut
nommé maréchal de camp le ^^'^ janvier 4784 , et émigra en ^1794 (Gén. de CtMrcelles,
p. 103).
Jean-Baptiste François de Vassal, marquis de Montviel, fut député pendant treize
ans du département du Lot-et-Garonne sous la Restauration. Pénétré des devoirs de
son mandat , il les remplit avec indépendance et désintéressement , ne se préoccupant
que de l'intérêt public. Toutes les nuances d'opinions , dans la Chambre , apprécièrent
la loyauté de son caractère.
ALLIANCES.
11 y a eu , à différentes époques, entre les diverses branches de la maison de Vassal,
de fréquentes alliances qui ont resserré entre elles les liens de parenté. Nous ne men-
tionnerons que celle de l'aïeule maternelle de MM. de VassalSineuil frères, Françoise
de Vassal de Bargade, appartenant, de même que les Vassal de Montviel, à la branche
cadette de La Tourette , qui s*allia en M^\ avec un membre issu de la branche aînée.
Il résulte de cette alliance que la branche actuelle de Sineuil tient également aux deux
branches.
Parmi les autres alliances, nous citerons celles de: d'Avalats, d'Albert, d'Abzac,
d*Arlot, d'Augeard, d'AurioIe, de Brons, de Bars, deBarbusson, de Bourran, de
Beaulieu, de Bosredon, de La Borie-Puylaroque-Campagne-et-La Batut, de Beaufort,
de Boussiers, de Bideran, de La Borie, de Bouilhac, de Bedout, de Belcastel, de La
Boissière, de Boissonnade, du Bouscot, de Beauvoir, de Béchon de Caussade, de La
Barthe , de Constantin , de Comarque , de Cosnac , de Camain , de Cahors , de Courson ,
de Chaunac de Lansac, de Calvimont, de Carbonnières, de Chauveron, de La Croix,
de Cursol, de Commiers, de Crozefons, de Durfort, de Dampierre, Démaisons,
Delcer, de Digeon, d*Escayrac-Lauture, Dclhons, de La Barrière, d*Ebrard, de
Fayolle, du Faure de Rouflilhac, de Fumel, de Faubournet-Montferrand , de Fajols,
de Foucauld , de Folmont , de Fontange , de La Faye , de Filhot, de Fayard , de Falgar,
Roussel de Goderville, de Gontaut, de Godailhe, de La Garrigue, de Gères, de
Grézel, de La Grange, de Groisson, de Jaubert, de Jacobet, de Chapelle, de La
Chapelle , de La Roque de Mons , de Lestrade , de Lalyman , de Las Cases , de Lescure ,
de La Myre-Mory, de Lentilhac, de Luxe, de Lard de Rigoulières, de Luziers, do
Lasteyrie du Saillant, de Laurière, de Larmandie, de Léotard, de Lestlvenie, de
Lamourous-La Roque-Cusson , de Malet de La Jorie , de La Faurie-Monbadon , de
-18
138
DE VASSAL.
Mirandol, de Mérignac, de Moôtesquîou-Montluc, de Navarre, de Narbonne-Pelet-
d'Anglade, de Juglard, de La Johannie, de Peyroneoc, de Pourquery, de Pellegrue,
de Paulin, de Pommiers, du Périer de Larsan, de Perry de Sainl-Auvanl , de Rouffi-
gnac, de Raoul, de Rignac, de Roufliliiac, de Rassiels, de Saint-Aslier, de Saint-
Chamans, de Saint-Exupéry, de Saint-Ours, de Saint-Clar, de Soulages, de Sénailbac,
de Savignac, de Saunhac du Poussât, de La Sudrie, de Salleton, de Sentout, de
Senigon, du Toulron, de Touchebœuf, de*Taillefcr, de Vielcastel, de Villars, de
Vivans.
f Notice communiquée par M. Pierre-Gaston de VassalSineuil.J
DE CANOLLE. 139
/\AAAAAA/VV>y\.'VAAAAAAAAy\/\y\A/VvAAy\/UVX/V/UV^^
DE CAIVOLLE,
Très-hauls et très-puissants seigneurs, nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs de
PANASSOU, ANDRON, BERCY, LE MAS-CAVALIER, FONTBRAUGE, LA LOUBEYRE, LE
MSAM, LA LANDE, L'ESPAGNET, etc. ; — co-seioneurs de BEYNAC; — chevaliers, barons
et marquis de CANOLLE et de LESCOURS; — m Sarladois, Périgord, Bordelais, etc.
Armes : Coupé, au 4, de gueules, à la tour crénelée, ouverte et ajourée d'argent, maçonnée de
sable, accostée de deux croissants (aliàs fers de fusils) confrontés d'argent, accompagnés chacun
de A croisettes potencées du même et posées en croix, qui est de Canolle; au i, d'azur, au lion
léopardé d'or. Couronne de marquis; supports : deux griffons.
liC nom anglais Knolle, ou Knowles , qui a figuré avec tant d*éclat dans les fastes
de la Grande-Bretagne et de la Guienne au XIV^* siècle , a été traduit par les divers
historiens de France, d'après les idiomes particuliers dont ils se sont servis, en ceux
de : Ckolle, Canolle, et même Canoles fHist. de Bretagne, de Languedoc et de Du
(ruesclin; Biogr. univ.J
Ce nom est actuellement représenté dans la pairie d'Angleterre par sir Francis-
Charles Knowles of Loyell-Hill, baronnet en 4 834, marié la même année ù Emma,
quatrième illle de sir George Pocock , baronnet , dont il a eu trois fils : Charles, George
et Frederick Knowles fThe Peerage of the British Empire, par Edmund Lodge,
Etquire, Norroy king ofArmsJ, — Extrait de communications fournies à l'auteur par
ie commandeur comte de Melano, consul général, directeur de l'Institut héraldique
de Londres. —
La famille Knowles , d'Angleterre , porte pour armes : D'azur, à la croix vidée et
resarcelée d'argent, accompagnée de 9 croisettes fleuronnées du même, posées en croix
et en sautoir 1, 9, 3, 2, 1; au franc-canton d'argent, chargé d'une main senestre
appaumée de carnation; Cercle de baron; Cimier : un éléphant; Devise : Sempei
PAâATCS.
Une deuxième maison de KfiowLLErs, qu'on croit avoir été un rameau illégitime de
la précédente, et sur l'existence de laquelle nous n'avons aucune donnée, portait en
4779 : Écartelé, aux 1 et 4, de Knowles; aux 9 et 3, de gueules, au chevron abaissé
d'argent, chargé de 3 quintefeuilles du champ; sur le tout : d'argent, à la main
seneslre appaumée de carnation; Cercle de baron ; Devise : Ik ctrumque paeatus.
Si l'on compare ces deux blasons avec les armoiries que nous avons décrites en tête
de cet article , et ces noms de Knowles et de Knowlleys avec celui de la famille dont
il est ici question ,^il est difficile de ne pas être persuadé qu'a défaut d'autres preuves,
1*0 DE CANOLLE.
et, dirons-nous, de preuves écrites ou fliiatives, il y a identité plus que suffisante pour
assigner une origine commune à ces diverses familles.
La famille de CanoIIe est originaire d'Angleterre : elle a quitté son berceau vers le
milieu du XIV® siècle. Ses traditions sur ce point sont assez répandues dans la pro-
vince; unanimes de tout temps à cet égard, elles se trouvent consignées dans divers
mémoires généalogiques anciens qui nous ont passé sous les yeux , et notamment dans
une enquête nobiliaire de Tan '1644 , dont nous citerons en son lieu les passages prin-
cipaux.
Trois membres de cette maison, vivants dans le XIV^^ siècle, paraissent avoir été
les auteurs des branches de Knowles et de CanoIIe, en Angleterre et en France : ce
sont Edouard, Edmond et Robert Enolle. A ce dernier viennent se rensoucher les
mémoires généalogiques dont nous parlions.
Edouard Knolle, chevalier anglais, obtint, le '15 juillet '1555, une sauvegarde pour
passer en France (CataL des Rôles gascons et normands, t. II, p. 58 J. Il servit au
siège de Calais en '1557, et le 20 juin de cette année reçut des ordres, conjointement
avec Roger Loreng, Walter de Boyngton et Nicolas Dammary, tous chevaliers,
relativement aux munitions dont il fallait se pourvoir pour activer ce siège fibid., p. 64 J.
Edmond Enolle obtint des lettres de sauvegarde , le 24 mai 4556 , pour venir servir
en France (ihid,, p. 60 J.
La généalogie de la maison de CanoUe a été insérée dans le tome III de VHistoire
des Pairs de France, par M. le chevalier de Coubcelles. Nous la compléterons ici
au moyen des Preuves de Malte, de titres originaux et de divers documents particu-
liers.
I. Robert Enolle , l^' du nom , grand sénéchal de Guienne, appelé Robin Càrolle
par rbistorien Belleforest et divers autres que nous avons cités plus haut , fut Tun des
plus illustres champions de la cause anglaise pendant l'occupation étrangère. Venu
en France pour y appuyer de son épée le parti de sa nation , vers le milieu du XIY^
siècle, il servit durant soixante ans les rois Edouard III, Richard II et Henry IV.
Nous empruntons à M. de Courcelles les détails suivants sur cet illustre personnage.
Fait prisonnier dans le fameux combat des Trente, où il servait parmi les chevaliers
anglais fHist. de Bretag,, par Dom Morice, 1. 1, p. 980 et suiv.J, Robert Enolle
reparut bientôt à la tète des armées. Le '14 septembre '1555 , Edouard III lui ordonne
de recevoir Henry, duc de Lancastre, comme son lieutenant général en France, et de
lui remettre les places et vivres qu'il avait sous la main. Il servit avec ce prince au
siège de Rennes , commencé le 5 octobre '1 55G et abandonné deux mois après à cause
DE CANOtLE. lil
de la vive résistance de du GuescIîD. Capitaine de plusieurs forteresses anglaises, en
Bretagne et en Normandie , il courut bon nombre des bords de la Loire , au mois d*octo-
bre '1558, faisant la guerre de partisans, et s*empara de Chàteauneuf, de Chàtillon et
de Malicorne ( Bellefobest , Chroniq. et Ann, de Fr., p. 357)] dévasta le Berry et
TAuvergne, Tannée suivante, avec 5,000 hommes de troupes, et ne se retira que
devant Tarmée imposante du Dauphin dAuvergne, comte de Clermont, du comte de
Boulogne, du comte de Forest, etc.
Vers le même temps, Robert Enolle repassa en Angleterre , comme l'indiquent des
lettres de sauvegarde accordées à Constance , sa femme, les 8 août -1559 et ^^ avril
4560. Constance, désirant aller rejoindre son mari en Angleterre, la dernière sauve*
garde lui alloue pour sa garde , et pendant le voyage , '1 0 écuyers et 20 archers (CataL
des Rôles). L'année suivante, il fut expédié à Robert Knollc des lettres de passage et
des vaisseaux fibid.J, En -1565 , il fut un des chefs qui soutinrent le siège de Bécherel
contre Bertrand du Guesclin, et commanda, en -1564, Tun des corps de Tannée
anglaise et bretonne qui déflt à Auray, le 29 septembre, celle de Charles de Blois,
compétiteur de Jean de Montfort au duché de Bretagne : action meurtrière ou périt
Charles , et où Bertrand du Guesclin fut fait prisonnier. Ce fut en considération des
senices éminents que rendit Robert Enolle au duc Jean de Montfort, que ce prince
lui flt don. Tan 4565 , des terres de Derval et de Rougé.
Il a le titre de lieutenant du roi d'Angleterre en France, dans des lettres du 8 juillet
4570, qui lui associent Alain de Buxhill, chambrier, Thomas de Granson et Jean
Bourchiers, chevaliers, et le nomment pour commander en Picardie. Dans le même
mois, suivi du même Thomas de Granson, de 6,000 hommes d'armes et de 500
archers, il partit de Calais, brûla les faubourgs et les blés de Saiut-Omer et d'Arras,
s'en alla camper sous les murs de Paris, après avoir dévasté toutes les contrées envi-
ronnantes , et de là s'en retourna tranquillement en Anjou , sans avoir été sérieuse-
ment inquiété.
Apprenant que les Français cherchaient à reprendre la Guienne qu'il avait aidé le
prince de Galles à conquérir, Robert Knolle s'embarque ù la tête d'une troupe choisie
et armée à ses propres frais , et se rend à Angoulême , où le Prince tenait sa Cour. Il
y fut reçu avec distinction et nommé maître gouverneur de ses écuyers. Le prince de
Galles, voulant lui donner une preuve encore plus grande de son estime, lui offrit le
commandement de tous les gendarmes, auparavant sous les ordres de trois autres
chefs; mais Knolle refusa ce poste honorable. Il se mit immédiatement à faire des
courses contre les Français, et les poussa jusqu'aux portes de Paris, brûlant et
saccageant tout ce qui osait résister. Mais du Guesclin arrêta bientôt le cours de ses
exploits. Vers la fln de 4570 fn, stj, du Guesclin atteignit à Pontvallain Tannée
commandée par Knolle et Granson , la mit dans une déroute complète , flt prisonnier
Thomas Granson, et gagna à cette occasion Tépée de connétable, que le Roi lui
donua le 2 octobre.
1^2 DE GANOLLE.
Robert Enolie ne parvint qu^après bien des périls, à échapper à ce désastre; il
courut s'enfermer dans son château de Derval, en Bretagne. Le duc Jean de Mont-
fort, pressé par les Français, étant forcé de s'embarquer, le 28 avril 4375 , pour aller
chercher des secours en Angleterre, confie à Robert Knolle le gouvernement de ses
États. Ce dernier fait fortifier le château de Denal et va se Jeter dans Brest pour
défendre catte place contre Tarmée de du Guesclin. La garnison de Derval, pressée
de toutes parts, fait une convention par laquelle elle promet de rendre le château s'il
n'est point secouru dans le délai de deux mois. Instruit de cette convention , Robert
Knolle souscrit les mêmes conditions pour la ville de Brest, et donne des otages pour
garants de sa parole. Brest fut ravitaillé par le comte de Salisbury, et Robert Knolle,
dont la présence devenait inutile dans cette ville, courut de nouveau à la défense do
Derval. Le duc d'Anjou et Clisson, Payant investi immédiatement, le somment de
rendre la place aux termes de la capitulation. Knolle s'y refuse et déclare qu'il consi-
dère le traité nul , attendu que Derval étant sa propriété personnelle , le commandant
de la garnison de ce château n'avait pu capituler valablement.
Pour se venger de cette infraction , Clisson amène les otages anglais devant le châ-
teau, et leur fait trancher la tète. Knolle, en représailles, en use de môme envers
trois chevaliers et un écuyer français qu'il tenait prisonniers; il fait immédiatement
une sortie dans laquelle Olivier de Clisson fut grièvement blessé , et se maintient dans
Derval, dont le duc et le connétable levèrent bientôt le siège.
Peu de temps après, les Anglais firent une trêve avec la France, et, le 28 septembre
'1576, le roi d'Angleterre fit expédiera Robert Knolle, Thomas Morlaux, Guillaume
de Farindon , et autres chevaliers, des lettres-patentes, pour faire observer par leurs
troupes l'exécution de ce traité. Durant cette trêve , Robert Knolle passa en Angleterre,
et fit partie de Tarmement destiné à attaquer la flotte espagnole au port de l'Écluse.
Mais il faillit périr dans cette expédition , une partie de la flotte ayant été submergée
dans une tempête, et l'autre dispersée et obligée de rentrer dans les ports.
Ayant obtenu, le 28 juin 4579, des lettres pour accompagner en France le roi de
Castille, duc de Lancastre, Robert Knolle servit au siège de Nantes en '1580. L'année
suivante, le duc de Bretagne fit la paix avec le roi Charles VI. En vertu de ce traité,
les Anglais ayant dû évacuer la Bretagne , Robert Knolle repassa en Angleterre avec le
duc de Buckingham.
Se présence ne fut pas moins utile u sa patrie et au salut du jeune roi Richard II,
successeur d'Edouard III. Une insurrection alarmait le trône par ses violences et ses
progrès rapides. Le péril était si imminent, que le roi Richard ne crut pas devoir
refuser une conférence à Wat-Tyler, chef des révoltés. Ce dernier s'anima tellement
dans cette entrevue , qu'il osa menacer le Roi en agitant son épée. Watworth , maire
de Londres, indigné de cette alliance, rétendit mort aux pieds du Roi, et Robert
Knolle mit dans une déroute complète l'armée des factieux , que la présence d'esprit
et la fermeté de Richard avaient su contenir.
DE CANOLLE. 143
Au commencement du règne de Henry IV, ex-duc de Lancastre, couronné roi
d'Angleterre en ^599, Robert Knolle était grand sénéchal de Guienne. Les Gascons
8*étant soulevés la môme année, dans toute retendue de son gouvernement, il parvint,
par sa prudence et sa modération , à les contenir dans le devoir et à assoupir tout
esprit de rébellion. Peu de temps après celte paciflcalion , il revint en Angleterre et
mourut, en 4407, dans ses terres du comté de Kent, emportant l'admiration de ses
compatriotes et la réputation d'un des plus illustres guerriers du XIV® siècle. Il avait
consacré les dernières années de sa vie à acquérir une gloire plus solide encore , par
la fondation, en Angleterre, de plusieurs monuments de piété, de charité et de muni-
flcence, dont quelques-uns, dit-on, subsistent encore de nos jours (de Cocbcelles,
Hisi, des Pairs de France et des princip, fam. nob, du Eoyaume, t. 111; Rôles fran-
çais et gascons, t. Il, p. 71, 16, 109, 4f8, 126; Bist. de Bretagne, par d'Abgentbé
et par Dom Mobice, t. 1, p. 280, 281, 282, 286, 296, SOO, S08, 309, 319, 334,
345, 346, 348, 355; Bist. d'Angleterre, par Rapin de Thoiras, t. III, p. 983, 365,
401 ; Biogr. univ., t. XXII, p, 494, 495; Anqcetil; Dict. histor., par Chaudon et
Delakdime, etc.).
Comme on l'a vu, Robert Knolle avait pour femme une dame Constance, dont
nous ignorons la famille. Il parait en avoir eu plusieurs enfants.
Les seigneurs de Canolle possédaient, au XV® siècle, des droits féodaux dans la
baronnie de Beynac , l'une des quatre premières du Périgord ; ils avaient même un
droit de sépulture dans Téglise Saint-Jacques de ce lieu. Comment ces droits leur
étaient-ils advenus? évidemment ce n'était ni par acquisition ni par conquête. En
effet, pas plus un baron de Beynac qu'un autre des seigneurs à peu près indépendants
de cette époque, n'eût consenti à aliéner une partie de ses terres, en faveur d'un
étranger surtout; d'un autre côté, si les Knolle avaient usurpe Beynac durant les
guerres anglaises et avant Texpulsion des Anglais de la Guienne (4454 ) , on ne peut
supposer qu'ils eussent été assez généreux pour restituer aux barons'^Iégitimes la
plus forte partie de leur conquête.
Ces réflexions nous amènent naturellement à penser avec vraisemblance : qu'au
XIV® siècle , et du temps de Robert Knolle , le baron de Beynac , complètement rallié
à la cause anglaise, avait donné sa fille en mariage à l'un des flis du général anglais;
enfin , qu'après la soumission de la Guienne au roi de France , la maison de Canolle
se trouvant déjà apanagée, et véritablement implantée dans le Sarladois, y avait
continué son principal établissement.
Ainsi s'explique cette co-pos^ession de la seigneurie de Beynac , dont il est sourent
fait mention dans les anciens actes de la famille de Canolle.
Robert Knolle parait avoir cii , entre autres enfants :
1^ DE GANOLLE.
II. N... DE Canolle, enterré dans Téglise de Saint-Jacques de Beynac, ainsi que
sa femme , dont nous ignorons le nom , mais que nous présumons être de la maison
DE Betnac. II en eut :
lo Robert, dont Farticle suit;
2» Noble Jean de Ganolle fit son testament le 17 janvier 1452 (v, st.j/ devant Antoine
Manso , notaire, et ordonna sa sépulture dans l'église de Beynac, aux tombeaux de ses
père et mère; fit divers legs, et nomma ses enfants :
A. Adhémar de Ganolle, ^ institués héritiers par égale portion dans le testament de
B, Aymeric de Gauplle, ) leur père.
Selon toutes les apparences, Tun de ces frères a été Tauteur d'une branche
demeurée enSarladois, et qui s*est éteinte vers la moitié du XVII« siècle, puisqu'elle
n'a figuré à cette époque ni dans les Gonvocations de Bans, ni dans les Recherches
de Noblesse. Voici quelques documents épars concernant cette même branche :
Louis de Ganolle, écuyer, seigneur de Panassou, contracta mariage, par acte
passé le 26 juillet 1501, devant Guillaume Bonal, notaire à Périgueux, avec
demoiselle Marie de Beaupoil de Saint-Aulaire , représentée au contrat par
Antoine de Beaupoil de Saint-Aulaire, seigneur de Goutures, de La Salbertie
et de Lanmary.
Jean de Ganolle, seigneur de Panassou, laissa de demoiselle Jeanne de
LiMEJOUL, sa femme :
Izaac de Ganolle , écuyer, sieur dudit lieu , marié , par contrat passé
devant Girbeau, notaire, le l*' avril 1624, avec demoiselle Elisabeth
DE Sailhac, fille de feu Jacques de Sailhac, écuyer, seigneur de La
Boudie, et de demoiselle Jeanne de Giraldon.
Jean de Ganolle, écuyer, seigneur de Panassou, marié, par contrat passé
le 3 mars 1602, devant La Ghapelle, notaire, avecMagdeleineDE Vassionag.
Noble Hélie de Ganolle , écuyer, seigneur d'Andron , qui laissa de demoiselle
Gharlotte de Brunal, sa femme :
Noble Jean-Jacques de Ganolle, écuyer, seigneur de Bercy, enPérigord,
marié, par acte du 15 juin 1548, passé devant Vorilhard, notaire, à
demoiselle Françoise de Sailhac, fille de feu noble Olivier de Sailhac,
seigneur de La Boudie.
C. Noble Marguerite de Ganolle, marié à noble Bozon de Ganolle, son cousin-ger-
main, est mentionnée dans le testament de son père du 17 janvier 1452 (v. st.).
Elle avait eu une constitution légitimaire de 300 florins d'or.
III. Noble Robert de Ganolle , II® du nom, vivant vers Tannée ^1590, est le pre-
mier auquel les Preuves de Malte remontent la généalogie do cette famille. Il est
ainsi mentionné dans le testament de Bozon de Ganolle , son fils , dont nous allons
parler, en date du ^15 février ^1444 fv. st.) : elegit sepulturam suam in ecclesia sancii
Jacobi loci de Benaco, in tumulo nobilis quondam Roberli de Canolla patris sut. De
sa femme , dont le nom est ignoré , il laissa :
lo Bozon, dont Tarticle suit;
1^ Noble Jean de Ganolle, auquel son oncle Jean de Ganolle légua, par son testament du
DE CANOLLE. 145
n janvier 1452, la dlme en grain et vin qu'il avait sut la paroisse de Beynac, plus
une somme de 10 écus d'or, et cela dans l'intention que ledit Jean de GanoUe se fît
prêtre, et pour supporter les frais de ses études;
3« Noble Raymond de CanoUe , prieur de La Tourette (prior villœ de Turrettœ), nommé
exécuteur du testament de Bozon de GanoUe en 1441 ;
¥» (Peut-être) noble Géraud de GanoUe, qui assista en 1466 au mariage de Jacques de
GanoUe.
IV. Noble Bozon de Canolle (nohilis Bozonius de Canolla) fit son testament, le
45 février \h\\ (v. st.J, devant Pierre du Mont, prêtre de Téglise paroissiale de
Campagne, coitimissaire juré de la Cour de rOfficial de Sarlat. Par cet acte, il élit sa
sépulture dans Téglise de Saint-Jacques du lieu de Beynac, au tombeau de feu noble
Robert de CanoUe, son père, el veut qu'on y dise des prières pour la rédemption de
son âme; lègue aux prêtres de ladite église quatre doubles de monnaie courante pour
qu'ils fassent des prières pour lui, ses parents et ses bienfaiteurs; ordonne 70 messes
pour le repos de son ûme; laisse le soin de ses honneurs funèbres ù la discrétion de
noble Marguerite de Canolle , son épouse ( fille de noble Jean de CanoUe , dont il a
été parlé ci-dessus); donne à Jean de CanoUe,- son fils puîné, tOO écus d'or pour tout
ce qu'il pourra prétendre dans son hérédité , et institue son héritier universel et général
noble Jacques de Canolle, son fils aîné, provenu de sondit mariage fAcie en latin,
passé en présence de noble Pierre de Reignac et autres ; Orig, aux archives du prieuré
de La Tourelle; Copie collât, le ii octobre illS; Preuves de Malte) :
io Jacques, dont l'article suit;
2° Noble Jean de GanoUe, non marié à l'époque du 15 février 1441 ;
3<» Jeanne de GanoUe.
V. Noble Jacques de Cakolle (nobilis Jacobus de Canolla), bourgeois de la ville
de Sarlat, fut marié, par contrat passé le 8 janvier ^1466 (v. st.), devant de Bantio,
prêtre, clerc juré et notaire public de Sarlat, avec noble Antonie de Brugelle ^no&t7t5
Anlonia de Brugella), fille naturelle et légitime de noble Pierre de Brugelle et de
noble Jeanne de Plamont. Ce contrat eut lieu en présence des père et mère de la
future ; Bernard et Jean de Brugelle , ses oncles paternels ; noble Géraud de Canolle ;
noble Guillaume de Plamont; noble Pierre de Campagnac, —habitants de Sarlat
(Copie collât, le 4 nov, 1185; Grosse originale enparch, et en latin, signée par ledit
DE Baktio, clerc public de Sarlat, avec paraphe; Preuves de Malte), Dudit mariage
provinrent :
io Ambroise, dont l'article suit;
2^ (Peut-être) Philippe de GanoUe, qui assista, le 20 novembre 1498, au mariage d'Am-
broise de GanoUe.
VI. Noble Ambroise de Canolle (nobilis Ambrosius de Canota), écuyer, chevalier,
seigneur du Mas-Cavalier, épousa, par contrat du 20 novembre U98, dans lequel il
49
U6 DE GANOLLË.
fut assisté de ses père et mère , retenu au noble repaire de la Pommarède , paroisse
del Ces, diocèse et sénéchaussée de Pérîgord, par le notaire Paris, damoiselle Jeanne
DE JoLT DE La Pomhabède ( domicella Johanna de Joly), fille naturelle et légitime de
sieur noble Jean de Joly, seigneur dudit repaire de La Pommarède, et de noble
Marguerite de Sireuilh. Dans cet acte, où la future est assistée et autorisée de ses
père et mère et d'Antoine de Sireuilh , Ambroisc de Canolle eut donation de son père
en la moitié de tous ses biens présents et à venir, et Jeanne de Joly en 400 livres de
monnaie courante, habits et ornements selon sa qualité (Grosse orig, en latin, signée
Pabis , notaire recevant , à laquelle était annexé un arrêt du Parlement de Bordeaux
qui avait ordonné le compulsoire de cet acte sur les registres du notaire, signé de
PoMTAG, greffier en chef dudit Parlement; Copie collât, le 3i janvier 1186; Preuves
de Malte J,
Ambroise de Canolle donna quittance, le n décembre ^499, à ses beau-père et
belle-mère du restant de la dot de son épouse ( Preuves de Malte; Orig. en parch. signé
de Mibamomt, notaire royal en Périgord, recevant). Sous les qualifications d*écuyer
et de chevalier, il lui fut passé trois reconnaissances féodales, savoir : deux le ^®'' avril
4502, au lieu de Marcillac, devant Pierre Paris, notaire de la sénéchaussée de Péri-
gord et de la Cour de TOfficial de Sarlat, de différents cens que plusieurs particuliers
de Marcillac lui étaient tenus payer; la troisième, le 4 avril même mois, devant le
même notaire, de certains cens qui lui étaient dus à cause de deux bories lui appar-
tenant dans la paroisse de Marcillac, appelées de Marcillac et de Serpolière (Grosses
origin. signées de Momdesse, notaire à Sarlat). Par acte passé au repaire noble de
La Pommarède, devant Guilllaume Austier, notaire, le 26 février 45^8 fv. st.),
il reçut de Jean Joly, écuyer, une obligation de la somme de 240 livres, et le 44 mai
4525, par acte passé au même lieu devant le même notaire, il acquit dudit Jeais Joly
un bien noble, ou bouriage, appelé de La Boissierge , situé dans la paroisse de Ceux,
juridiction de Bigaroque [signé de Mo?idesse, notaire royal).
Ambroise de Canolle eut de sondit mariage :
jo Pierre, dont Tarticle suit;
2o N..., chevalier de Canolle, institué légataire de son frère par le testament de ce der-
nier, en date du 8 avril 1586 ;
3» N..., dit le Cadet de Canolle.
VIL M' W Messire Pierre de Canolle, seigneur d'Andron, conseiller du Roi,
trésorier de France et receveur général des flnances de Sa Majesté en la Généralité
de Guienne, acquit cet office, — créé par édit du Roi, — moyennant 4,650 livres,
selon acte passé devant Caslaigne, notaire, en 4572 (Garde-Note de Bord,, fol. 2,
Archives), et en fut pourvu le ^3 avril ^572 (Preuves de Malte; Origin. en parch.,
enregistré ez chambres des Comptes de Paris et de Bordeaux).
Pierre de Canolle fût marié, par articles arrêtés Je 47 août 4573 au château et
DE GANOLLE. H7
seigneurie de Chabans, en Périgord, devant Imbert, notaire, et déposés le 'IS
octobre suivant dans les registres de Claude d^Orléans, notaire royal à Bordeaux,
avec damoiselleJeanne-Isabeau de Calvimoi^t, fille de feu tA' M^ Jean de Calvimont,
écuyer, seigneur de Chabans et du Cros , conseiller du Roi en la Cour de Parlement
de Bordeaux, co-seigneur de Campagne, et de demoiselle Jeanne de Proubet de Saint-
Clément. Par cet acte, le frère et la mère de la future constituèrent en dot à celle-ci
une somme de 4,000 livres tournoises pour tous ses droits. H donna quittance de cette
dot le dernier août i 576 , devant Claude d^Orléans , notaire f Copies collât, le 19 dé-
cembre 1642 et le SI janvier 1186; Arch. de Bord,; Orig. au rég. dudit notaire).
Pierre de Canolie voulant relraire par droit linéager la seigneurie d*Andron, que
demoiselle Marie de Cbaumont , épouse de messire Bertrand Arnoul , écuyer, seigneur
de Nieul, avait acquise, le 20 mai ^580, de François de Joly, écuyer, seigneur de La
Pommarède, il y eut à ce sujet une instance devant le sénéchal de Guienne, qui
ordonna que ladite dame de Chaumont ferait la revente et délaissement de ladite
seigneurie d'Andron : la sentence fut exécutée, le 8 juin 4584, devant Chadirac,
notaire à Bordeaux, et Pierre de Canolie, se trouvant le plus proche parent dudit
François de Joly de La Pommarède, en sa qualité de fils légitime de dame Jeanne de
Joly, fut mis en possession de cette terre (Grosse orig. signée du notaire recevant, à
laquelle est annexée une quittance signée par M® d'Obléams , notaire de Bordeaux).
Il testa, le 8 avril ^586, devant le même Claude d'Orléans, notaire; par cet acte,
Pierre de Canolie élit sa sépulture au couvent de la Petite-Observance, au tombeau
des Calvimont; fait des legs pieux; rappelle sa femme et les biens qu'il en a reçus;
lègue à Jean de Canolie , son deuxième fils , une maison sise à Bordeaux et une somme
de 4,000 écus; le substitue, en cas de mort, ù ses autres enfants; lègue diverses
sommes à ses autres fils et filles; à son enfant posthume (le cas advenant), 835 écus
un tiers; veut que M. de Canolie, son frère, demeurant à Sarlat, jouisse en usufruit
des biens que lui, testateur, possédait à Sarlat, plus d'une pension; nomme exécu-
teurs de ses dernières volontés M. de Gourgues de Juillac, baron de Vayres, et
H. Léonard de Calvimont , sieur du Cros (Orig. aux arch. de Bord.).
Dudit mariage de Pierre de Canolie provinrent :
1» Messire Ogicr de Canolie, seigneur d*Andron, fut institué héritier universel et général
par lo testament de son père; embrassa depuis Tétat ecclésiastique; devint seigneur
abbé d'Aubazine, au diocèse de Limoges, en 1608 (Clergé de France, par VabbéDV
Temps, /. ///, p. 34S); et, p^j le contrat de mariage de Jean de Canolie, son frère
puîné, fit donation à celui-ci de la seigneurie d'Andron, en Bordelois;
2» Jean , qui a continué la descendance ;
30 Jacques de Canolie, écuyer, seigneur de Foutbrauge, légataire, par le testament de
son père, de tous les biens que ce dernier possédait à Sarlat, en Périgord, et, en
outré, d'une somme de 3,000 livres, avec substitution; testa lui-même, dans sa maison
de Saint-Ëmilion, le 8 avril 1586, et, par cet acte, élut sa sépulture en Téglise de
Notre-Dame de Mazeracq ; fit des legs pieux ; déclara avoir épousé damoiselle Catherine
148 DE CÂNOLLË.
DE Lavau, qu'il institua sa légataire particulière, de même que Jeanne de Ganolle, sa
sœur, et donna tous ses biens à Jean de Canollc, sieur d*Andron, sou frère. Il Ût un
codicille le 27 février 1629, et ne vivait plus le 10 mars suivant, époque à laquelle son
frère et héritier universel fit procéder à Touverture de son testament (Archives de la
famille, cote J/, n» A), C'est donc à tort que M. le chevalier de Courcelles a pensé que
ce Jacques de Ganolle pouvait être père du baron ou chevalier de Ganolle, commandant
de l'île Saint-Georges, qui, servant en qualité de capitaine dans les troupes royales,
sous le maréchal de La Meilleraye , et ayant été fait prisonnier au siège de Bordeaux
en 1650, fut immolé sur le port de cette ville le 27 juin de la même année, en repré-
sailles de la mort du sieur de Bichon, officier bordelais, que le maréchal avait fait
pendre après l'avoir reçu à discrétion. Ge baron ou chevaUer de Ganolle était imman-
quablement le petit-fils de noble Hélie de Ganolle, écuyer, seigneur d'Andron, et de
demoiselle Charlotte de Brunal , dont il a été parlé au II* degré de cette généalogie.
4® Jeanne de Ganolle, légataire, par le testament de son père, en 1,333 écus un tiers,
valant 4,000 livres tournois;
50 Isabeau de Ganolle, aussi légataire, le 8 avril 1586, en une somme de 1,000 écus,
VIII. Noble, messire Jean (aliàs Jean-Baptiste) de Ganolle, écUyer, chevalier,
seigneur des maisons nobles d'Andron, Lescours, Fontbrauge, La Loubeyre, Le
Mi^m et autres lieux, épousa, par contrat passé en la maison noble de Lescours,
paroisse Saînt-Sulpice de Sallercns, juridiction de Saint-Ëmilion , en Guienne, le 27
septembre ^1608, devant Augrand, notaire royal à Saint-Émilion , dame Marie de
Lescofbs , dame dudit lieu de Lescours et du Nizam , veuve de noble René de Lansac ,
chevalier, baron de Roquetailhade. Il fut assisté dans cet acte de messire Ogier de
Ganolle , seigneur et abbé d*Aubazine , son frère , qui lui fit donation de la maison
noble d'Andron et de ses appartenances, en la juridiction de Sainl-Ëmllion {Copie
collât, sur la grosse originale en parch,, signée Augrand, notaire recevant, publiée y
enregistrée et insinuée au sénéchal de Bordeaux le 14 janvier 1608, à laquelle est
annexé le jugement d'insinuation, signé Pichabd, lieutenant du juge-mage, et de
Layau, greffier, avec paraphes J.
Jean de Ganolle ayant fait assigner M'' Menault de La Font, subtitut du procureur
général du Roi, en la juridiction de Saint>Ëmilion , pour le paiement de certains
droits féodaux, ledit Menault de La Font refusa le paiement jusqu'à ce que Jean de
Canolle eût justifié de sa qualité de gentilhomme. Le 21 mars ^644 , il intervint arrêt
du Parlement qui lui ordonna de prouver sa noblesse , celle de son père et celle de
son aïeul, par la voie d'une enquête qui serait faite à Sarlat, lieu de l'origine de ses
ancêtres. En conséquence de cet arrêt, l'enquête ordonnée ayant eu lieu le 20 juin
-1 6^ 4, il en résulta que Jean de Ganolle, Pierre de Canolle, son père, et Ambroise de
Ganolle, son aïeul, étaient nobles et issus d'extraction noble faisant profession des
armes fOrigin. signé François Monzie, commissaire du Parlement; Ghartbes, enqtté"
teur et adjoint; Grémoux, greffier, et Guéein , conseiller rapporteur).
L'enquête porte en outre que , par commun bruit , on tient en la ville de Sarlat ,
où habitaient les messieurs de Ganolle, — t qu'ils étaient venus de Bretagne ou
DS GANOLLE. 149
• d'Angleterre durant les guerres que les Anglais firent en Guienne...; qu'en Tan -1574 ,
• la ville de Sarlal fut surprinse et longuement occupée par ceux de la Religion pré-
• tendue réformée, durant lequel temps la maison que le père dudit demandeur y
• avait , comme la plupart des autres habitants, fut pillée et volée avec tous ses meu-
• blés et titres, et qu'ils ont ouï dire et vu qu*il en avait plusieurs en langage étranger,
» sans qu'il en ait pu retirer aucune chose, etc. » —
Le 7 juillet Hiiy par une circulaire générale adressée aux gentilshommes, il fut
convoqué ainsi qu'il suit au ban et arrière>ban de la nobless^e de la sénéchaussée de
Bordeaux :
■ Monsieur, j'ai reçu depuis peu de jours une dépèche de Leurs Majestés et commandement
• d*icelle, pour convoquer les trois ordres de cette sénéchaussée; j'en ai fait faire la lecture
■ et la publication , et envoyé copie aux juges de la sénéchaussée ; et bien que je leur aie
• enjoiut de les publier dans leur judicature, afin que chacun se rendit à TAssemblèe, j*ai
• voulu néanmoins vous en donner avis par Tenvoy que je vous fais d'une copie desdites
• lettres A afin qu'il y soit satisfait de votre part et que vous vous disposiez, s'il vous plalt, de
» vous rendre au trentième de ce mois en cette cilé de Bordeaux , pour exécuter les comman-
• déments de Leurs Majestés. Je vous en supplie.
• Je suis, Monsieur, votre très-affectionné serviteur.
(Signé) » Martin , lieutenant général.
• Ce sept juillet mil six cent quatorze. »
L'adresse de cette lettre est :
« A Monsieur de Canolle, seigneur d'Andron, à Andron. » — (Orig.)
En exécution de cette lettre, la noblesse de Saint-Émilion s'étant assemblée, députa
noble Jean de Canolle pour assister, avec les autres gentilshommes de la sénéchaussée ,
à l'assemblée qui devait se tenir dans la ville de Bordeaux pour nommer une personne
capable de l'Ordre de la Noblesse, à l'effet de se transporter en la ville de Paris pour
la tenue des Étals-Généraux, réunis par ordre du Roi. La procuration donnée à cet
effet à Jean de Canolle est en date du 25 juillet ^6U ( Orig. signé Laffout, greffier
de la sénéchaussée et secrétaire de l'Ordre de la Noblesse).
Le 26 juin 'l 64 8, Jean de Canolle , se conformant à l'enquête dont nous avons parlé
ci-dessus et à un arrêt du Parlement de Bordeaux , fit opérer une saisie féodale au
préjudice du sieur Menault de La Font pour le paiement des rentes dont ce dernier lui
était redevable, et le traduisit de nouveau devant le Parlement de Guienne. Mais,
sous divers prétextes , le sieur Menault de La Font ayant fait évoquer l'affaire devant
le Parlement de Rennes, cette Cour, se basant sur les titres que Jean de Canolle avait
remis à la hâte, et qui remontaient sa noblesse par flliatlon suivie jusqu'à l'année
1525, rendit un arrêt en contradictoire défense par lequel elle — t ordonne que ledit
t sieur de La Font comparoitra devant le prochain juge royal des lieux , et là , en
» présence dudit sieur de Canolle et de quatre gentilshommes, ses parents ou amis,
150 DE GANOLLE.
• recoonôllrà ledit sieur de GanoIIe gentilhomme et de noble extraction. » — (Arrêt
enparch. et lettres royaux y annexés, signé Pocssabd , greffier. )
Jean de Canolle fut assigné en 4635 devant les commissaires généraux députés
par le Roi pour le régalement des tailles en Guienne, ainsi que damoiselle Catherine
de La Vau , sa belle-sœur, veuve de Jacques de Canolle. Sur leur production de titres
remontant à l'année 4498 , ils furent renvoyés de l'assignation et déchargés de la taille,
par ordonnance des mômes commissaires, en date du 42 janvier 4635. Taxé en 4645
à la somme de 6,400 livres, par M. de Lauzon, intendant de justice en Guienne, pour
le droit de confirmation de Texemption des francs-fiefs, il produisit de nouveau ses
titres, et sur cette production intervint, le 24 mars 4643, un arrêt du conseil d'État
rendu en contradictoire défense avec le traitant , portant que — c le Roy^ ayant égard
• à la requête dudit Jean de Canolle, seigneur d'Andron, Lescours et autres lieux,
• l'a déchargé, comme noble de race, du paiement de ladite taxe; lui fait pleine et
• entière main-levée des saisies faites sur ses fiefs et autres biens qu'il possédoit, et
• fait deffenses au traitant et à tous autres de faire aucune poursuite à raison de ce,
• à peine de tous dépends , dommages et intérêts. • — ( Orig. signé Bobdièrb, greffier,
et signification signée Miot, huissier. )
Jean de Canolle avait fait son testament olographe, en sa maison de Lescours, dès
le 4^ octobre 4642. Par cet acte, il élit sa sépulture dans Téglise des Religieux de
Saint-Dominique (depuis Jacobins) de la ville de Saint-Émilion , dans ses tombes;
règle ses funérailles; ordonne qu'il soit élevé un monument dans le chœur de ladite
église, en sa mémoire, celle de sa femme et celle de ses parents qui y reposent, pour
raison de quoi il assigne une somme de 800 livres; nomme les deux enfants provenus
de sondit mariage; institue son fils héritier universel, et, au cas que celui-ci vienne à
mourir sans postérité, fait plusieurs substitutions. Il fit un codicille relatif auxdites
substitutions, le 44 octobre 4646, et ne vivait plus le 22 novembre suivant, époque à
laquelle fut ouvert son testament , à la réquisition de son héritier universel , par auto-
rité dn juge royal de Saint-Émilion (Grosse originale, acte reçu par Augband, notaire
à Saint-Émilion; jugement d'ouvert, en origin, signé d'Ethème, juge royal, et
Limousin, greffier).
\^ Ogier- Alexandre, dont rarticle suit;
2o Marguerite de Canolle, légataire de son père en 10,000 Uvres, outre 4,500 livres qui
lui avaient été constituées en dot, fut mariée à messire René de Queux, sieur des
Tranquarts, conseiller au Parlement de Bordeaux, dont une fille :
Catherine de Queux, née le dernier septembre 1639, à Bordeaux, tenue sur les fonts
par Pierre de Raymond, écuyer,'et Catherine de La Vau, damoiselle (Archives de
Vétat civil).
IX. Messire Ogier [aliàs Oger et Auger)-Alexandre de Canolle, écuyer, chevalier,
seigneur de Lescours. Andron, Fontbrauge et autres places, acquit, le 8 octobre
DE GANOLLB. 151
-1640, du sieur Pierre Roy, moyennaut la somme de 2^1,000 livres, la charge de séné-
chal de Libourne fHist, de Lib, par Raymond Gcinodie aîné, t, ly p. 909J, Il épousa,
par articles de mariage reconnus Je ^6 novembre ^654, devant de La Fitte, notaire
royal à Bordeaux , demoiselle Marguerite de Momneins , fille naturelle et légitime de
siessire Henry de Monneins, conseiller du Roi au Parlement de Guienne, et de dame
Marie d'Essenault. Il fut assisté dans cet acte de Pierre de Verdier, conseiller du Roi
en sa Cour de Parlement de Bordeaux; messire Jacques de Calvimont, baron des
Tours de Montaigne, seigneur de Néac, du Gros et autres places, etc. ; — la future,
de ses père et mère; messire Jean de Monneins, conseiller du Roi et doyen du
Parlement, son aïeul; messire Sarran de La Lanne; Jean-Gaston de Secondât de
Montesquieu, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils, président audit Parle-
ment, etc. Marguerite de Monneins eut en dot 50,000 livres de constitution f Copie
collai, sur Vorig, au fol. 610 du registre du notaire recevant).
Ogier- Alexandre de Canolle rendit hommage au Roi, le 46 juin"l662, pour raison
de sa terre de Lescours, située dans la sénéchaussée de Libourne, dont il donna le
dénombrement, le 28 avril 4664 , devant le bureau des Finances de la Généralité de
Bordeaux (Orig. aux Arch. de Bord. y foL S.5 du registre du bureau des Finances J.
Il fit son testamint dans son château de Lescours, devant M® Jourdan, notaire de
Saiot-Émilion, le 5 février 4665. Par cet acte, Ogier-Alexandre de Canolle élit sa
sépulture au tombeau de ses prédécesseurs, en l'église des Jacobins de la ville de
Saint-Émilion ; fait des legs pieux ; veut que le monument que son défunt père avait
ordonné par son testament être construit dans le chœur de ladite église des Jacobins,
soit édifié, ne Tayant pu être jusqu alors à cause des guerres; nomme les six enfants
qu'il a eus de sondit mariage. Il ne vivait plus le 44 septembre 4 666 , époque à laquelle
sa veuve, en qualité de tutrice de leurs enfants, produisit les titres de la maison de
<!!anolle devant les commissaires subdélégués par M. Pellot, Intendant de Guienne, en
conséquence de laquelle production ses enfants furent maintenus dans leur ancienne
noblesse, par ordonnance des 4 et 5 mars 4667, portant qu'ils seraient inscrits au
catalogue des nobles de rÉleclion de Bordeaux. Ladite dame de Canolle testa à Bor-
deaux, le 8 avril 4685, et rappela ses enfonts, qui suivent f Grosses orig. signées des
notaires recevants) :
lo Henry I de Canolle, institué héritier nniversel par le testament de son père, fut
conseiller au Parlement de Bordeaux, et ne vivait plus en 1684. Sarran de Canolle, son
frère puîné , hérita de ses hiens , comme on le voit dans son contrat de mariage.
2» Sarran, qui a continué la descendance;
30 Henry II de Canolle, légataire de son père;
4« N... de Canolle, I u *• x .^^r a a ^
, ^, , ^ „ > non encore baptisées en 1665, de môme que leur sœur;
5« N... de Canolle, )
6<» Thérèze de Canolle de Lescours, seconde femme, le 3 août 1714, de Joseph de
Rolland, chevalier, seigneur d'Escortinals, de La Roque et de Villenave, capitaine
commandant d*un bataillon au régiment de Normandie, puis conseiller et président de
ISi DE CANOLLS.
la Cour des Aydes de Quienne (Voy, pag, S%s et 5U de e$t ouvrage, t. JJ. Elle mourut
le i3aynl 1757.
X. Messire Sarran de Camolle, chevalier, seigneur de Lescours, Fonlbrauge,
Aodron , La Lande et autres places , né à Bordeaux le 5 décembre i 657, fut baptisé
en régiise Saint-André et tenu sur les fonts par messire Sarran de La Lanne, cheva-
lier, président au Parlement de Guienne, et damoiselle Françoise deMonneins (Arch,
(le. l'État civil J. Légataire de son père en ^0,000 livres, outre sa légitime, il fut
maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction, par jugement de Monseigneur
Pellot, intendant de Guienne, le 4 mars ^667. Il épousa, par articles de mariage
arrêtés à Bordeaux, le 26 avril ^684, reconnus par acte du dernier mai suivant,
devant Parrau, notaire à Bordeaux , damoiselle Marie Jeanne-Thérèze deRozet [aliàs
DE Rovsset) de La Nogabède, fille naturelle et légitime de défunt noble, messire
Jacques de Rozet, écuyer, chevalier, seigneur, baron de La Nogarède, et de dame
Marguerite de Relion. Dans cet acte, où les futurs époux sont assisté^chacun de leur
mère, Marguerite de Monneins s'obligea, en considération du mariage, de nourrir et
entretenir les futurs époux, et de leur payer une pension annuelle de 3,500 livres, à
condition que la dot de la future, qui était de 45,000 livres de constitution, serait
remise entre ses mains, et, au cas de séparation, elle s'engagea à rendre à son fils
tous les biens qui lui étaient échus, tant par le décès de son défunt père, que de la
succession de M. de Lescours, son frère, conseiller au Parlement de Bordeaux f Copie
collai, sur Vorig. au fol, 686 du registre des liasses du notaire recevant J.
Sarran de Canolle fut nommé, le ^4 mars 4692, inspecteur général des compa-
gnies bourgeoises des villes, bourgs et sénéchaussées du Bordelois et du Bazadois,
par François d'Escoubleau de Sourdis, gouverneur de Guienne fHist. de Lib., arch,
de Saint'Émilion , reg. 1690-1696, délibération du 18 mai 1692J.
Il fit enregistrer ses armes dans TArmorial Général de France, à Bordeaux, le 29
novembre 4697 : de gueules , à la tour crénelée d'argent, maçonnée de sable, accostée
de deux fers de fusils confrontés d'argent, accompagnés chacun de 4 croisettes poten*
cées du même, posées en croix; coupé d'azur au lion passant d'or. (Bibl. Bichel.;
Cab, de fauteur J,
Sarran de Canolle obtint, le 22 décembre 4698, de M. Bazin de Bezons, intendant
de Guienne , un jugement souverain rendu en contradictoire défense, sur le fait de sa
noblesse , par lequel il fut maintenu noble d'extraction sur le vu de ses titres , remontés
à Tannée 4466 fOrig. au greffe de l'Intendance de Bordeaux, n° 169J.
Il fit son testament dans son château de Lescours, le 6 mai 4742, écrit sous sa dictée
par Jean de Sèze, notaire royal en la sénéchaussée de Libourne. Dans cet acte, il élit
sa sépulture au tombeau de ses ancêtres, en l'église des Jacobins de la ville de Saint-
Êmillon; fait des legs pieux; donne une somme de 800 livres pour la réédification de
la petite chapelle Notre-Dame, érigée en l'église paroissiale Saint- Martin; lègue
DE GAIiOLLE. 153
rosufiruit de tous ses biens à son épouse , à la charge de nourrir et entretenir leurs
enfants, qu'il déclare être au nombre de neuf, et qu'il nomme dans Tordre ci-après,
leur assignant leur mère pour tutrice et curatrice; et institue héritier général et
universel son flis aîné , à la charge de donner la légitime à ses autres frères et sœurs.
Ce testament fut ouvert après sa mort, le 27 mars ^7^5 , à la requête de sa veuve
fOrig. aux arch, dudit notaire).
1® Jacques-François-Joseph, dont l'article suit;
%o Jean-François de GanoUe, chevalier;
d9 Marguerite de Ganolle;
kp Marguerite-Rose de Ganolle ;
b^ Marie- Anne de Ganolle;
6® Thérèze de Ganolle ;
7o Michelle-Angélique de Ganolle;
8o Françoise de Ganolle;
9« Jeanne de Ganolle, héritière de Pierre-Ignace du Mas, conseiller du Roi, lieutenant
général en la sénéchaussée et siège présidial de Liboume, et veuve, dès Tan 1748, de
Thibaud du Mas, sieur de Fontbrauge.
XI. Très-haut et très-puissant seigneur messire Jacques (aliàs Jean) -François-
Joseph DE Cakolle de Lescocbs, chevalier, seigneur de Lescours, Andron, L'Espa-
goet, La Lande et autres lieux, reçu bourgeois de Bordeaux le 9 août 4727 fArch.
de l'Hôtel de Ville J, épousa, par contrat passé le 4^' juillet ^28, au ch&teau de
Saint-Bris-sur-Charente , en Angoumois, devant André Bernard, notaire royal hérédi-
taire, damoiselle Marie-Pauie de Jougleiks de Romuefort, fille naturelle et légitime
de feu messire Jean-Luc de Jougleins , chevalier, seigneur de La Cave , de Rommefort ,
de Montconseil et autres lieux , et de dame Marie-Anne de Chevalier de La Mothe
d'Ayran, assistée de : messire Jean-Paul Chevalier, chevalier, seigneur de La Mothe
^'Ayran , chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine des vaisseaux
du Roi au département de Rochefort , son grand oncle paternel et son parrain , et de
son épouse dame Marie d'Oquoy; damoiselle Louise Chevalier d'Ayran, sa grand -
tante, etc. La future reçut des sieur et dame d'Ayran ^12,500 livres de constitution
(Gro$$e orig, en parch. signée dudit notaire recevant J.
M. de Canolle fit son testament, dans son château de Lescours, le 2 octobre ^48,
déposé le môme jour dans les minutes de Joussigné , notaire royal à Branne; il y élit
sa sépulture, dans le cas où il meure à Lescours, ou à six lieues ez environs, y
compris Bordeaux , au tombeau de ses ancêtres, dans l'église des Jacobins de la ville
de Saint-Émilion ; fait plusieurs legs pieux; nomme les enfants qu'il a eus de sondit
mariage, et qui seront énumérés ci-après, leur donnant à chacun leur légitime; institue
héritière universelle sa dite épouse , etc. 11 ne vivait plus le 4 0 novembre 4 732 , époque
à laquelle son testament fut ouvert par M* d'Armendary, notaire royal à Branne , en
20
154 DE GANOLLE
Bazadois (Orig. au fol, 2141 avec le procès-verbal de remise audit notaire, et procès-
verbal d'ouverture au fol, 2148J,
Très-haute et très puissante dame Maric-Paule de Jougleins, étant veuve dudit sei-
gneur de Canolle de Lescours, testa le ^5 septembre ^1776. L'acte de ses dernières
volontés, suscrit le même jour et ouvert par M^ Izambert , notaire de Libourne, le ^0
février ^8^ , nomme les enfants qu'elle a eus de sondit feu mari; porte plusieurs
legs pies; institue héritiers universels et généraux les deux enfants et les deux petits-
enfants de la testatrice , à la charge de faire entre eux un règlement tel qu'elle Ta
expliqué ; elle y déclare que suivant la transaction qu'elle passa avec ses enfants et feu
Éléonor-François de Ségur, son gendre, le 5 mai n7^ , devant Rozan et son confrère,
notaires à Bordeaux , toutes les créances et reprises qu'elle avait à répéter sur la
succession de messire de Canolle, son mari, furent fixées à la somme de 'l 04,555
livres, etc. fOrig. en liasse, n® 14, dudit notaire, procès-verbal d'ouverture annexé J.
Dudit mariage sont issus :
lo Jean-Paul de Canolle, légataire de son père le 2 octobre 1748, mort avant le 16 sep-
tembre 1776;
2<» Très-haut et très-puissant seigneur, messire Jean-Gbarles de Canolle de Lescours,
chevalier, seigneur marquis de Lescours, seigneur d'Ândron, La Lande et autres
lieux, colonel aux grenadiers de France, mestre de camp d'infanterie, chevalier de
rOrdre royal et militaire de Saint-Louis, colonel du régiment provincial de Tours, puis
du régiment de Foix-Infanterie, reçut de Sa Majesté Louis XV, le 1«' mal 1773, sous la
qualification de marquis de Lescours, un ordre le chargeant de faire reconnaître, dans
le régiment qu'il commandait, le sieur Jacques-René de Varitte en la charge d'enseigne
(Orig, en papier, signé Louis; et, plus bas : Le Duc d'Aiqu^lon )• Ainsi que son second
frère, il fut admis à la bourgeoisie de Bordeaux le 29 janvier 1776, assista en 1789 à
l'Assemblée générale de la Noblesse de Bordeaux , et décéda peu après la Révolution.
Dès le 25 juillet 1781, il avait transigé, par acte passé devant Baron et son confrère,
notaires à Bordeaux, avec François- Antoine-Joseph de Canolle, son frère, François de
Ségur, mestre de camp de cavalerie, et Pierre-François-Mathieu do Spens de Lancre
(Cop. coUat.J. •
Le marquis de Lescours épousa , avec cette qualification , par contrat passé au château
de Compiègne, devant Picquais, notaire au Châtelet de Paris, les 12 et 15 août 1770,
sous l'assistance du procureur constitué de sa mère, messire Gilles Hocquart, chevalier,
conseiller d'État, intendant de la Marine, — très-haute et très-puissante demoiselle
Henrielte-Louise-Jacqueluie Le Long du Dreneug, demeurant à Paris, fille mineure de
très-haut et très -puissant seigneur Jacques-Philippe Le Long, chevalier, seigneur comte
du Dreneuc, brigadier des armées du Roi, capitaine aux Gardes-Françaises, chevalier
de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de très-haute et très-puissante dame
Henriette Marquet, son épouse, assistée de : très-haut et très-puissant seigneur Pierre-
François-Marie Le Long, chevalier du Dreneuc, colonel d'infanterie, lieutenant aux
Gardes-Françaises, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, — son oncle
paternel; messire Jacques Marquet de Bourgade, écuyer, son oncle maternel. Le contrat
fut, en outre, signé par : Sa Majesté; Monseigneur le Dauphin; Madame la Dauphine;
Monseigneur le comte de Provence; Monseigneur le comte d'Artois; Madame Adélaïde;
Madame Victoire; Madame Sophie; Monseigneur le duc de Choiseul, pair de France et
DE CANOLLE. 155
secrétaire d'État , ayant le département des affaires étrangères et de la guerre, lieutenant
général des arméesde Sa Majesté et son intendant général des Postes ; M. Maurice-Marie Le
Long , marquis du Dreneuc , enseigne à pique aux Gardes-Françaises , frère de la future ;
M. Louis-Toussaint Le Long, chevalier du Dreneuc , aussi enseigne à pique au même
régiment, et son frère; Ânne-Magdeleine-Jeanne Le Long du Dreneuc, demoiselle, sa
sœur; Madame Marie-Anne de Varennes, \euve de messire Gervais-Gilain deTremergat,
président au Parlement de Bretagne, sa grand'tante paternelle; M. Jean-Daniel Marquet
de Montbreton, écuyer, conseiller du Roi, receveur général des finances, et dame
Ëtiennette-Estl^er Soubeyran, son épouse, — ses oncle et tante maternels; messire
Anne-Marie Yatboy du Metz, chevalier, maréchal des camps et armées du Roi, son
oncle maternel, à cause de feue la dame son épouse; messire Marie-Joseph Marquet,
chevalier, conseiller au Parlement, son cousin germain maternel; messire Louis-Marie-
Anne de Talleyrand-Périgord , baron de Talleyrand, mestre de camp du régiment
Royal-Piémont, et dame Louise-Fidèle de Saint-Eugène de Mouteguy, baronne de Tal-
leyrand, son épouse, — ses cousins germains maternels; messire Jérôme-Marie-Gham-
pion de Gicé, vicaire général du diocèse d'Auxerre, nommé à Tévéché de Rhodes, son
oncle à la mode de Bretagne; messire Louis-François-Marie-Honorine de Rochechouart,
comte de Rochechouart, brigadier des armées du Roi, enseigne de la première com-
pagnie des mousquetaires ordinaires de la garde de Sa Majesté, — son cousin paternel;
M. Jean Meulh , écuyer, son cousin maternel; M. Jacques-Gharles , comte de Ghabannes,
et dame Marie-Ëlisabeth de Talleyrand-Périgord, comtesse de Ghabannes, son épouse,
— amis; etc. Les père et mère de la future constituèrent à celle-ci, en avancement
de leur future succession, la somme de 50,000 livres. La mère du futur fit donation à
ce dernier des maisons de Belair, La Pommarède, Lescours, La Lande ou Espagnet,
Andron, etc. ("Copte collât.), «
De ce mariage provinrent :
A. N... de GanoUe de Lescours, mort en bas âge;
B. Marie-Marguerite-Jacqueline-Françoise-Louise de Ganolle de Lescours, mariée, le
28 juillet 1803, avec Armand-Louis-Jean-Marie de Rolland, chevalier de TOrdre
royal et militaire de Saint-Louis , depuis conseiller à la Gour Royale de Poitiers
fVoy, pag. 5^5-326 de cet ouvrage, 1. 1);
C. Henriette de Ganolle ;
D. Sophie-Gatherine de Ganolle, mariée à Liège avec le baron de Grumesel d*£male.
3<» François-Antoine-Joseph, qui a continué la descendance;
hf* Marie- Anne de Ganolle de Lescours, légataire de son père le 2 octobre 1748, mariée
à Jean-François-Éléonor de Ségur, chevalier, seigneur de Boyrac , capitaine au régiment
de Bassigny, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, second fils d*Honoré
de Ségur, écuyer, seigneur de Montbrun, co-seigneur de Pitray, et de demoiselle
Françoise de Gorralh, lequel ne vivait plus le 16 septembre 1776, et avait laissé dudit
mariage :
Jean-François, vicomte de Ségur-Boyrac , officier supérieur des gendarmes de la
Reine, avec rang de heu tenant-colonel de cavalerie;
Marie-Anne-Marguerite de Ségur, alliée à messire Pierre-François-Mathieu de Spens,
chevalier, seigneur de Laucre, Picheloup, Lonbens, Tastes, Machorre et autres
lieux, conseiller du Roi en ses conseils, et président à mortier au Parlement de
Bordeaux , dont vinrent deux filles qui furent reçues chanoinesscs de l'Ordre de
Malte , au chapitre de Saint^Antoine de Vienne.
y{6 DE GANOLLE.
XII. Messire François- Antoine -Joseph de Canolle de Lescoubs, chevalier de
Lescours, écuyer, légataire de son père le 2 octobre -1748, et héritier de sa mère par
égale part avec Charles de Canolle, marquis de Lescours, son frère aîné, le ^5 sep-
tembre n76, naquit le 6 septembre ^44, et fut baptisé le même jour dans Téglise
paroissiale de Saint-Martin de Mazerat, diocèse de Bordeaux fOrig.J. Nommé lieu-
tenant dans le régiment de la Vieille-Marine, par commission du ^^^ mars 4756, il
obtint, le 7 septembre n58, un brevet pour tenir rang de capitaine dans le même
corps; fut réformé en ^65, et replacé à la tôte d'une compagnie de ce régiment le
44 septembre ^764. Le chevah'er de Canolle de Lescours épousa, selon contrat du
4 mars n75, retenu par Guy et son confrère, notaires à Bordeaux, sous Tagrcmenl
de sa mère, représentée par M** M® Louis de La Loubie, conseiller du Roi, substitut
de M. le Procureur Général au Parlement de Bordeaux, demoiselle Marguerite-
Henriette DE Chayaille de Fougebas, fille légitime de feu messire Jean-François de
Chavaille de Fougeras , conseiller au Parlement de Bordeaux , et de dame Angélique
de L*Age f Copie en parch, collât, sur Vorig, aux arch. dudit notaire).
Il fut admis à la bourgeoisie de Bordeaux , conjointement avec t^on frère aîné , le
29 janvier n76; la même année, il passa en qualité de capitaine dans le régiment
d'Auxerrois, formé du dédoublement de celui de la Marine (^6 juin n76); enfin, il
reçut Tannée suivante, en attestation de ses senices militaires, la lettre que nous
copions ci-après, signée de M. le Prince de Montbarey.
« A Venailles, lit 89 dèrtnbre 1777.
• Sur le compte que j'ai rendu au Roi, Monsieur, de vos services et de rimpossibilité où
• vous vous trouvés de les continuer par vos infirmités , Sa Majesté a bien voulu vous accorder
■ pour votre retraite des appointements de mille livres par an et la croix de Saint-Louis dont
• vous serés décoré dans quatre ans. Je vous en donne avis et suis, Monsieur, votre très-
• humble et très-obéissant serviteur. ■ — (Orig.)
Au dos est écrit :
• A Monsieur de Canolle, capitaine commandant dans le régiment d'Aucoerrois. »
Créé chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, en 4784, le chevalier de
Canolle obtint , le 5 juin 4784 , do Ministre de la Guerre un certificat de service conçu
dans les termes suivants :
« Nous, Philippe-Henry, marquis de Ségur, maréchal de France, chevalier des Ordres du
» Roi, gouverneur général et grand sénéchal des pays de Foix, Donnezan et Andorre, gou-
» vemeur particulier du château de Foix, lieutenant général en Champagne et Brie, ministre
» et secrétaire d'État, ayant le département de la guerre;
■ Certifions à qui il appartiendra que, suivant les registres qui sont entre nos mains, le
• sieur François-Antoine-Joseph de Canolle de Lescours a été fait lieutenant dans le régiment
» de la Marine, le premier mars mil sept cent cinquante-six; qu'il lui a été accordé une com-
■ mission , le sept septembre mil sept cent cinquante-huit, pour t^nir rang de capitaine ; qu'il
DE GAMOLLS. 157
* a été réformé en 1763 ; remplacé à une compagnie dans ledit régiment, le quatorze septembre
* mil sept cent soixante-quatre ; qu'il a passé en celte qualité dans le régiment d*inlianterie
* d'Auxerrois , formé du dédoublement de celui de la Marine , le 16 juin mil sept cent soixante-
* seize ; qu'il lui a été accordé une pension de mille livres , le vingt-neuf décembre de l'année
■ suivante.
• En foy de quoi, nous lui avons délivré le présent certificat , pour servir et valoir ce que
* de raison.
* Fait à Versailles , le trois juin mil sept cent quatre-vingt-quatre. » ~ (Orig, signé de Séour. )
Le chevalier de Canolle émigra en n94 ; fit les campagnes de M92 et de ^1793 à
l'année des Princes; rentra en France en 4 800, et est morl en ^84^, laissant de
sondit mariage :
\o Marie-Jean-François-Victor, marquis de Canolle, né le 31 mai 1778, décoré de l'Ordre
royal de la Légion-d'Honneur et du Brassard -Bordelais, émigra en 1797; entra garde
noble à cheval le 7 octobre 1799, et fit les campagnes de 1799 et de iSOO à l'armée de
Gondé , dans le régiment noble à cheval commandé par Monseigneur le duc d'Angou-
lême. Rentré en France après le licenciement de l'armée , effectué en 1801, il fut député
par le comité royaliste de la ville de Bordeaux vers Monseigneur le duc d'Angoulême,
au mois de mars 1814, pour informer ce prince des dispositions prises dans le but de
la réception de Son Altesse Royale en cette ville. Le marquis de GanoUe fut du nombre
de ceux qui accompagnèrent le prince lors de son entrée à Bordeaux, le 12 mars 1814.
Il fut nommé sous-lieutenant dans la compagnie des volontaires royaux , commandés
par le marquis de La Roche- Jacquelein , son parent, puis maréchal des logis chef dans
la compagnie des gendarmes de la maison du Roi, avec rang de chef d'escadron, au
mois de juillet 1814. Pendant les Ceni-Jours, le marquis de Ganolle fut chargé de diverses
missions par Leurs Altesses Royales Madame et Monseigneur le duc d'Angouléme.
Gompris dans le licenciement de la maison du Roi, il fut mis au traitement spécial en
1817, et mourut le 30 avril 1822. Il a laissé de son mariage avec Elisabeth MARTmENs
BE Lagubat, fille de messire Thomas Marthiens, seigneur de Lagubat, ancien mousque-
taire « puis conseiller en la première Ghambre des Enquêtes du Parlement de Bordeaux :
A. Mathilde de Ganolle, mariée : lo à N... Grand de Luxolière; 2o à N... de Tàflbrd
de Saint-Germain;
B. Gabrielle de Ganolle, mariée au baron de Sultzer-Wart.
2» Noble Gharles- Bernard-François, chevalier de Ganolle, né le 14 juillet 1781, reçu
chevalier de Malte par bref de minorité du 31 juillet 1784, a émigré, et est décédé en
1809, laissant de Rosalie du Mas de Fontbrauge, son époUse :
Marie-Antoinette de Ganolle, morte sans alliance.
3« Jacques-Victor-Fitmçois, qui a continué la descendance;
4* Henry de Ganolle, mort jeune;
5® François-Henry, chevalier de Ganolle, né le 2 septembre 1790, chef d'escadron,
capitaine commandant au l*' régiment des grenadiers à cheval de la garde royale, reçu
chevalier de Malte le 9 avril 1817, décoré de l'Ordre royal de la Légion-d'Honneur et
du Brassard-Bordelois, fut au nombre des volontaires royaux de La Roche-Jacquelein,
dès la formation de cette compagnie, et fit constamment le service auprès de Son
Altesse Royale Monseigneur le duc d'Angouléme, pendant le séjour de ce prince à
Bordeaux. U Uxi nommé brigadier, avec grade de lieutenant, dans la compagnie des
158 DE GÀNOLLE.
gi*ena(lierâ à cheval de la maison du Hoi, commandée par le marquis de La Roche-
Jacquelein, puis maréchal des logis, avec grade de capitaine, et suivit en cette qualité
le Roi en Belgique en 1815. Revenu avec Sa Majesté à Paris, le chevalier de GanoUe fut
nommé, par ordonnance royale du 12 octobre 1815, capitaine, avec rang de chef
d*escadron, dans le 1^ régiment des grenadiers à cheval de la garde royale. Il est mort
sans alliance à Beauvais en 1824.
6® Noble Eugène de Canolle, né le 25 juin 1792, brigadier des gardes du corps du Roi,
avec rang de chef d'escadron, chevalier du Brassard-Bordelais, est entré avec ses
frères, en 1814, dans la compagnie des volontaires royaux, puis à la formation des
gardes du corps, dans la compagnie de Gramont. Il a accompagné jusqu'à Gherbourg
le roi Gharles X et la famille royale en 1830, et s'est retiré du service à cette époque,
en vertu de son licenciement, opéré à Saint-Lô, avec le grade de chef d'escadron.
7® Joséphine de GanoUe , morte jeune ;
8o Françoise-Henriette de GanoUe, mariée avec René-Galixte de Labat de LaPeyrière,
lieutenant-colonel et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis;
9<> Yictorine de GanoUe, morte à l'âge do 17 ans.
XIII. Noble Jacques-Victor- François , chevalier, puis marquis de Canolle, né le
27 Juin n84, décoré de TOrdre royal de la Légion-d'Honneur et du Brassard-
Bordelais, fut reçu , par bref de minorité du 50 avril n85, au rang dea chevaliers de
justice de la vénérable langue de Provence, Ordre de Malte. Les témoins qui, à cette
occasion , jurèrent sa noblesse et celle de son frère, dont nous avons parlé ci-dessus,
sont : ^^ Messire Louis-François, chevalier del Py de La Roche, lieutenant des
maréchaux de France, major de la viHe de Bordeaux, chevalier de Saint-Louis, âgé
de 49 ans; — 2® messire Etienne Guyonnet de Montbalen, seigneur de la maison
noble de Las, ancien lieutenant des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, âgé
de 65 ans, habitant de Bordeaux; — 5^ messire Alphonse de Paty, seigneur de La
Plaigne, ancien lieutenant des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, habitant
de Bordeaux, âgé de 54 ans; — 4® messire Jean-François de Pontac, vicomte des
Jauberthes, colonel d'infanlerie , âgé de 52 ans, habitant de Bordeaux; — 5® messire
Jacques Armand-Henry d'Augeard , baron de Yirazel , marquis de Pouy, président
à mortier du Parlement de Bordeaux, y habitant, âgé de 55 ans; — 6® messire
François-Léon de Galatheau, seigneur de Saint-Cor, La Flèche et autres lieux, âgé
die 65 ans, habitant de Bordeaux.
M. de GanoUe, ayant émigré pendant la Révolution, rentra en France avec son
père et Gbarles-Bernard-François de Canolle, son frère, en 4800. Le 42 mars 4644,
il fit partie des volontaires royaux qui aUèrent en armes recevoir Monseigneur le duc
d'AngouIéme , lors de rentrée de ce Prince dans la ville de Bordeaux , et fit constam-
ment le service auprès de Son AUesse Royale en qualité de brigadier dans la compa-
gnie de La Roche- Jacquelein. Il est mort le 28 octobre 4854, laissant de madame
Marie-Anne-Clarisse de Lassime, fille de messire Louis-Jacques de Lassime, écuyer,
conseiller aux requêtes du Parlement de Bordeaux, et de Marie-Anne-Catherine-
Aimée de La Mothe, qu'il avait épousée par contrat passé le 8 mai 4849 :
UK CANOl.LE'. 159
IB Robert, dont l'arLicle suit;
2° Lëontine de CaDolle, née en 1833, mariée i Cbarles-Tbéoptiile de Seiseon, baron de
Uarignan.
XIV. Pierre-loseph-Henry-Fort-Robert, marquis de Ciholle, né le -16 mai 1820,
a épousé mademoiselle Louise-Marie^harlotle se Jdliea de Pégdeiioles , lllle légi<
time de M. Aiitoine-Honoré4ules de Julien, marquis de Pégueiroles, et de madame
Marie-VftlentÎDe Vaysse de RainDevilie. De ce mariage :
Noble Robert-Henry de CanoUe.
■>^
160 DE LA MOTHE.
\AAA/\Artrv/VVVV\AAA/\/\/\AAAAA/\A/\A/\^^
DE LA MOTHE,
Nobles, messirbs, èguyers, seionburs de Là MOTHE, LA GAROSSE, PUS, etc.; —en Bordekns
et Entre-Deux-Mers,
Armes : D'argent, à Varbre de sinople, lié d'or, accosté de % étoiles de gueules. Casque de profil ,
orné de ses lambrequins d'argent, de sinople, d*or et de gueules.
L'authenticité de la noblesse de cette faniille est rendue incontestable par le fait de
sa convocation aux États de la Noblesse de Guienne, en ^1789. Malgré nos recherches,
il nous a été impossible de retrouver Tépoque à laquelle ses auteurs ont dû recevoir
des lettres d'anoblissement.
La plupart des papiers de la famille de La Mothe ayant été détruits ou égarés pen-
dant la Révolution, ceux qui lui restent n'établissent la descendance prouvée qu'à
partir de la dernière moitié du XVI® siècle.
Dès cette époque , on trouve un grand nombre des membres de cette maison investis
de fonctions considérables dans les ordres militaire et civil. Ainsi , en ^1622, Jehan de
La Mothe commanda le vaisseau du Roi, V Arche de Noé, au siège de La Rochelle.
Une enquête subséquente établit clairement la généalogie de ses descendants.
Le nom de La Mothe , écrit aussi Lamothe , se retrouve fréquemment dans les
registres de bourgeoisie et de jurade de THôtel de Ville de Bordeaux. Nous donnons
ci-après la généalogie , dressée exclusivement sur titres , de cette famille , que ses
traditions font originaire de Bretagne.
I. Bernard de La Mothe, I®' du nom, jurât de la ville de Bordeaux en 4607, avait
reçu des lettres de bourgeoisie de cette cité , de la part de M. de Pichon , maire et
Jurât de Bordeaux , en 4575. Il est mentionné dans un acte du 7 juin 4607, et rappelé
comme défunt dans un autre du 45 mai 4609. Il est sans doute le père de :
II. Bernard de La Mothe, II® du nom, bourgeois de Bordeaux en 4 64 5, lequel eut
pour fils :
III. Jehan , ou Jean de La Mothe , P' du nom , capitaine de vaisseau ou de marine ,
fut chargé , par commission du roi Louis XIII , en date , à Montségur, du 28 mai
4622, de commander contre les religionnaires de La Rochelle un vaisseau de haut-
DE LA MOTHE. 161
bord , flamaDd , qui se trouvait en rade de Bordeaux , sous l'autorité du duc de Guise ,
lieutenant général de l'armée navale, — c et avec icelui courre sus, attaquer et
t combattre , prendre et couler à fond tous les vaisseaux et barques qu'il rencontre-
• rait, appartenant aux habitants de La Rochelle , et autres rebelles au Roi ou adhérant
i à la rébellion ; mandant aux capitaines, officiers et gens de guerre étant sur
i ledit vaisseau , reconnaître ledit sieur de La Mothe et lui obéir en tout ce qu'il leur
• commanderait et ordonnerait pour le bien du service • — (OHg. enparchj.
Jehan de La Mothe laissa de son mariage avec dame Catherine Tàitas :
io Jean I, dont TarUcle suit;
2« Jean II de La Mothe ;
3<> Jeanne de La Mothe;
40 Marie de La Mothe.
IV. Jean de La Mothe, II® du nom, bourgeois de Bordeaux, administrateur de
l'hôpital général de la Manufacture de cette ville , prouva sa descendance de Bernard
de La Mothe , son aïeul , et de Jean de La Mothe , son père , par acte de notoriété du
2 mars ^1674; obtint, le 2 mars 1685, la concession à perpétuité d'un banc dans la
grande nef de l'église Saint-Michel de Bordeaux; fit enregistrer ses armoiries en
l'Armoriai Général de France, et laissa de son mariage, contracté le 24 août 4674 ,
avec Françoise de Castaing, damoiselle , veuve de JeanBoc, bourgeois de Bordeaux :
V. Joseph DE La Mothe, né le 48 décembre 4675, fut baptisé dans l'église métro-
politaine de Saint-André de- Bordeaux, et eut pour parrain Guillaume de Castaing, et
pour marraine Marie de La Motlie, ses oncle et tante. Il fut nommé administrateur de
rhôpital général de la Manufacture de Bordeaux , le 42 août 4704 ; élu premier consul
en 4744; directeur du commerce de Guienne, le I®' mai 4745; Jurât de Bordeaux,
le 4 8 août 4747, et fut du nombre des neuf citoyens membres de la Chambre de
Commerce de Bordeaux qui reçurent du roi Louis XIY, en 4706, une médaille d'or
eonservée encore dans la famille.
Joseph de La Mothe fut marié avec demoiselle Marie de Laicebault, née le 24
octobre 4678, flUe aînée de Jean de Larcebault, bourgeois de Bordeaux, et de Fran-
çoise Boisson, sa seconde femme. Marie de Larcebault survécut à son époux, et
mourut à La Garosse, dans la paroisse de Cenon, le 47 octobre 4759, à l'âge de 84
ans; son corps fut inhumé en la sépulture de sa famille, dans l'église de Saint-Michel
de Bordeaux. Joseph de La Mothe avait eu de cette alliance :
lo Jean-Baptiste, dont Tarticle suit; ^
2o Jean-Bonaventure de La Molhe, né le 15 juillet 1717, mort sans alliance à Bordeaux
le 17 septembre 1770, et inhumé au tombeau de ses pères, en Téglise Saint-Michel.
VI. Noble, messire Jean-Baptiste de La Mothe, I«' du nom, écuyer, seigneur des
24
162 DE LA MOTHE.
maisons nobles de La Mothe, La Garosse, Piis, et autres lieux, né le 4 novembre
H'IO, officier des milices bourgeoises de la ville de Bordeaux, fut admis, par une
délibération prise en jurade le ^15 mars n64, à jouir^es privilèges du vétéran, vu
ses longs services.
Par acte passé devant Rauzan , notaire u Bordeaux , le 5 février ^1 762 , Jean-Baptiste
et Jean-Bonaventure de La Mothe, frères, obtinrent une attestation de leur descen-
dance telle que nous Tavons spécifiée ci-dessus. Celte attestation est signée par : mes-
sire Joseph des Aygues, écuyer, ancien premier jurât de Bordeaux; messire Jean-
Baptiste de Limouzin, conseiller en la Cour desÂydes de Guicnne; messire Joseph
de Caupos, écuyer, seigneur de Palu; messire Louis deSosciondo, écuyer, et messire
Jean Durand, prêtre, chanoine de Téglise cathédrale de Saint-André de Bordeaux.
Le 5 février suivant, Jean-Baptiste et Jean-Bonaventure de La Mothe furent reçus
bourgeois de Bordeaux, sur les preuves de leur descendance de Joseph de La Mothe,
jurât de Bordeaux en -1717 (Arch. de V Hôtel de Ville),
Jean-Baptiste de La Mothe secourut , avec la plus grande générosité , la ville de
Bordeaux, à Tépoque de la disette de grains qui se fit sentir dans cette cité en -1748,
comme rétablit une délibération des jurats, en date du 8 juin -1764 (Cert. orig.) \\
hérita de tous les biens de Jean-Baptiste de Larcebault, directeur général de la Com-
pagnie des Indes , à la Louisiane ; de ceux de Jean-Baptiste de Larcebault , officier
commensal de la maison du Roi, ses oncles maternels, et de ceux de Jules de Borle,
conseiller au Parlement de Bordeaux , son cousin germain.
Il passa contrat de mariage, le 28 février n66, avec demoiselle Marie-Catherine
Béeârd de Yebzel , native du fort Saint-Pierre , île Martinique , fille de messire Joseph
Bérard de Yerzel , écuyer, conseiller, secrétaire du Roi, maison, couronne de France,
seigneur de la maison noble du Bois , et de dame Marie-Catherine Double.
Jean-Baptiste de La Mothe passa procuration, le -15 mars 4789, à messire Miche
de Thibault, écuyer, pour comparaître en son nom à l'Assemblée de la Noblesse de la
sénéchaussée de Guienne, en vertu de l'assignation qu*il avait reçue à cet effet le 28
février précédent. Son nom se trouve indiqué au catalogue des gentilshommes que
nous avons publié dans le tome I^' de cet ouvrage (p. S05J. Il eut de sondit mariage :
lo Jean-Baptiste, dontrarticle suit;
2o Jean-Joseph de La Mothe de Plis, écuyer, né le 3 mai 1775, mort à Tafllûre de Saint-
Léger, en Vendée, pendant les guerres de la République;
3« Jean-Baptiste-Bruno de La Mothe, écuyer, né le 6 août 1777, mort jeune;
40 Jean-Baptiste-Antoine de La Mothe de La Garosse, écuyer, né le 17 janvier 1779, mort
le 20 avril 1847, quitta à l'époque de la Révolution le surnom de La Garosse, qui rap-
pelait le fief de sa famille, situé dans la commune de Genon , et prit celui de Varicour,
qui continua d'être porté par sa descendance. Il fit partie, durant la Révolution, de
toutes les courageuses entreprises tentées par la jeunesse bordelaise pour arracher
à récbafaud les victimes que les Comités avaient entassées dans les prisons de la ville.
M. de La Mothe-Yaricour se maria, le 9 mai 1810, avec Marie-Jeanne-Mansy de Barbb
DE LA MOTHE. 163
DE La Barthe, née le 27 mai 1783, dans la paroisse de Saint-Magne, morte le 26 avril
1847, seconde fille de messire Jean-Sylvain de Barbe de La Barthe, ècuyer, seigneur
de Montlau, conseiller du Boi en la Cour des Aydes de Guienne, et de dame Marie-
Suzanne de Bonneau de Montauzier. De ce mariage :
A. Marie-Catherine-Suzanne-Ursule-Valsinie de La Mothe-Varicour, mariée, le 6
septembre 1842, à Philippe de Bordes de Portage;
B. Marie- Jeanne-Méary de La Mothe-Varicour;
C. Suzanne-Marie-Stèphanie de La Mothe-Yaricour, alliée , le 4 février 1851, à M. Jean-
François La Lande ;
D. Marie-Gatherine-Maria de La Mothe-Varicour, alliée, le 23 mai 1848, à Jean
Mathurin-Félix La Lande.
50 Marie-Gatherine-Aimée de La Mothe, née le 16 février 1767, filleule de Jean-Baptiste
de Larcebault, directeur général de la Gompagnie d'Occident, à la Louisiane, et de
Marie-Gatherine Double, son aïeule, fut mariée , par contrat passé le 8 février 1787, à
messire Louis-Jacques de Lassime , écuyer, conseiller du Boi au Parlement de Bordeaux,
commissaire aux requêtes du Palais, mort sur Téchafaud révolutionnaire, — fils de
feu messire Pierre de Lassime, écuyer, avocat en la Gour, et de dame Marie Bucherie.
Elle est décédée au mois de novembre 1844. De son mariage :
Valmont de Lassime ;
Giarisse de Lassime , épouse du chevalier Jacques-Victor-François de GanoUe.
60 Gatherine-Julie- Adélaïde de La Mothe, née le 18 février 1771, décédée le même jour
que sa sœur, au mois de novembre 1844, filleule de messire Pierre-Joseph Bérard de
Verzel , écuyer, officier des milices de Saint-Domingue , chevalier de TOrdre royal et
militaire de Saint-Louis, et de dame Gatherine-JuUe Bérard de Verzel , épouse de messire
Sicaire-André de Migot, chevalier, seigneur de Blanzac et de Prômingeaux, épousa
Pierre Gellier de Soissons, écuyer. De cette union :
Jean-Baptiste-Adolphe Gellier de Soissons, curé de la paroisse Saint-Seurin de Bor-
deaux et chanoine honoraire de la Primatiale, décédé le 12 juillet 1856.
7<> Marie-Gatherine-Garoline de La Mothe, née le 16 février 1772, alliée avec Jean-Baptiste
de Gaussé, écuyer, conseiller du Roi à la Gour des Aydes de Bordeaux, lequel fUt
emprisonné à Agen durant la Révolution, et est décédé dans son château de Nandou,
en Agenois, laissant de sondit mariage :
Jean-Baptiste-Gamille de Gaussé , marié en 1 848 à Marie-Thérèze de Galmels de Puntis.
8<> Marie-Gatherine-Ursule de La Mothe, née le 24 février 1774.
VII. Jean-Baptiste de La Mothe, I^ du nom, écuyer, né le 27 février 4760, eut
pour parrain Jean-Baptiste de Larcebault, officier commensal de la maison du Roi,
et pour marraine Marie-Anne Bérard de Verzel, épouse de messire Arnaud de Tran-
cbère, président trésorier de France , en Guienne, et procureur syndic de la ville de
Bordeaux.
Jean-Baptiste de La Mothe fut élevé à TËcole militaire d'Efflal, en Auvergne , émi-
gra en Allemagne en n92 , fil partie de l'armée de Bourbon, et rentra en France en
480'!, après avoir vu tous ses biens conflsqués et vendus par la Nation. Il fut nommé
maire de la commune de Croignon > où il faisait sa résidence, et remplit ces fonctions
16). DE LA MOTHE.
pendant trente années. II est décédé à Larcebault , le 28 janvier 4 857, laissant de son
mariage avec Marie-Caroline Jacquette de Rauzan, fille de messire Léon, chevalier de
Rauzan, capitaine commandant au régiment de Normandie, chevalier de TOrdre royal
et militaire de Saint-Louis , 'mort sur Péchafaud révolutionnaire, et de dame Caroline
Abraham de Beaumontais :
Vin. Noble Jean-Léon-Jean-Baptiste-Antoine DE LaMothe', chef des nom et armes
de sa famille, membre de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Bordeaux, et
de rinstitut des Provinces , correspondant du Ministère de Tlnstruction publique pour
les monuments historiques , etc., a épousé , le 25 décembre 4 856 , Marguerite-Clémence
ËTiEifiiE. De ce mariage :
\o Joseph-Femand de La Mothe, décédé en bas âge;
20 Noble Jean-Baptiste-Femand de La Mothe.
Nota. — La maison de Larcebault, qui s*est fondue dans celle de Lamotbe, tirait son
origine de Pierre de Larcebault, sieur de Pomiers, bourgeois de Bordeaux en 1610, premier
consul de cette ville en 1639, juge de la Bourse en 1650, jurât en 1652, décédé en 1659.
Le même Pierre de Larcebault reçut du Grand Gondé une lettre datée de Paris , le 24 mai
1651, et conçue dans les termes suivants :
« Monsieur Larcebault, chérissant beaucoup les marques de v^ souvenir et de vr« amitié, je
» vous remercie de celles que vous m*en aves données par v^ lettre du xiiii de ce mois; je
» croy que vous ne serez plus désormais en peine de m*es,crire des désordres de v'« ville,
» m'asseurant que les nouvelles qui doibuent y estre présentement arriuées les auront entiè-
» rement appaiséz. Continuez-moi toujours v^ bonne volonté, et croyez aussy que je suis,
» Monsieur Larcebault, V>^ affectionné amy. Louis de Bourbon. »
Pierre de Larcebault portait pour armes : D'argent, à Varbre de sinople.
Son fils aîné, Pierre de Larcebault, fut premier consul de Bordeaux en 1664, et juge de la
Bourse en 1681.
Son second fils, Jean de Larcebault, fut père, entre autres enfants, de :
lo Fort de Larcebault, qui fit insérer ses armoiries dans TÂrmorial Général de Guienne :
D'azur, au chevron d'or, accompagné de S trèfles du même, H en chef et 4 en pointe. Il
mourut sans alliance en 1700.
20 Jean-Baptiste I de Larcebault, directeur général de la Compagnie d'Occident, à la
Louisiane, en 1718, conseiller au Conseil Supérieur de cette province en 1719, mort
en 1769;
So Jean-Baptiste II de Larcebault , officier commensal de la maison du Roi , mort en 1 772
4® Marie de Larcebault, épouse de Josepb de La Mothe.
DE LÀ GORRÈGE. 165
AA/\A/\A/VAAAAAAA/VVAA/VA/\A/\AA/ ./XAAAAA AAAA/\A/\A AAAA>^
DE LA CORRÈGE,
Nobles, messabs, icinrBRS, sieurs de RHIMBËS et de ROQUES; — en Condomois et Agenois.
kxuES : Dliermine, au lion de gueules. Couronne de comte; croix de Saint-Louis, appendue
au bas de Técu.
Cette ftinille, dont on trouve des traces d'existence dès le milieu du XVI* siècle,
parait originaire de la sénéchaussée de Casteljaloux , élection de Bazadois. Elle est
militaire dans toute l'acception du mot , et a fourni un nombre considérable de capi-
taines de troupes et de chevaliers de TOrdre de Saint-Louis.
On ne lira pas sans intérêt la mention que d'Aubigné fait de cette famille, à propos
d'un de ses membres qui péril funestement dans l'équipée que dirigèrent en 4577 les
réformés de Casteljaloux, commandés par le sieur de La Yachonnière , lieutenant-
gouverneur de cette ville , contre les catholiques de Marmande f Histoires, t. II,
liv. III, chap. XII, p. M«, Maillé, édit. de i6i8) :
• J*ai esté assez chiche des augures et prodiges, de la quantité desquels plusieurs Historiens
> fleurissent; et comme nous avons dit, en se parants de miracles, ils se despouillêt de
> créance et d'authorité; mais je ne puis me retenir qu'entre plusieurs songes et prédictions
> de la mesme journée je ne me rende pleige d'une que j'alléguerai. C'est que la damoiseUe
• deBaccoue courut après la trouppe demander à jointes mains et en pleurant, l'aisné de
• deux enfants qu'elle y avoit, pour avoir songé qu'un prestre arrachoit les yeux à un sien
• cousin nommé La Corege, et que le mesme achevoit de tuer son fils dans un fossé , et puis
■ après un resveil se rendormant sur mesme songe, elle le vid estendu mort sur un coffre
• plein d'avoine, derrière le portai de Malvirade, ce qui fut avéré en tous ses points. »
Nous donnons ci-après la généalogie de la famille de La Corrège , en faisant obser-
ver qu'elle a été dressée exclusivement sur titres jusque son représentant actuel.
Jehan de La CoBiicE fut élu consul de Casteljaloux au mois de mal 4562 (Sama-
XEUiLH , Biographie de l'arrondissement de Nérac).
Jehan de La Cobiègb, le Jeune, fut reçu bourgeois de Casteljaloux le 24 novembre
1562. II contribua pour •100 solz à la réparation de la ville fibid.j.
I. M' M* François de La Cobbège, avocat en la^Cour de Parlement de Bordeaux,
fkit pourvu de la judicature royale des villes de Bouglon et de Samazan, au dacbé
166 DE LÀ GORREG.B.
d'Albret, par Henry, roi de Navarre. Par lettres patentes du -!•' juin ^5S4 (Orig. en
parch.J, Marguerite, reine de Navarre, duchesse de Valois et d'Ëtampes, comtesse
d'Âgenois et de Condomois, le nomma son conseiller et avocat en son conseil d'État,
et conseiller en la ville et Cour de Parlement de Bordeaux , en remplacement de feu
Bernard de La Vye. Pourvu le 20 février ^1587, par lettres patentes données à La
Rochelle, et signées du roi Henry de Navarre fOrig, en parch.J, de la charge de
conseiller, maître des requêtes ordinaires de Thôtel de ce prince, iHtait, en 4606, et
est qualifié dans une ordonnance de Henry IV, du 22 novembre ^1608, réformateur
des domaines du même Roi, à Casteijaloux, pour le haut et le bas Armagnac. Fran-
çois de La Corrège mourut en ^1608 , et laissa de son mariage avec demoiselle Jeanne
DE Bacoue :
to Mathieu, dont rarticle suit;
2^ N... de La Gorrège, épouse do M^^ Pierre Hugla, conseiller du Roi, lieutenant particu-
lier, assesseur civil et criminel au siège de Casteijaloux.
II. Mathieu de La Corrâge, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, se
voua à rétude et à la pratique des lois. Il épousa , par contrat passé le 5 novembre
^1648, en présence de Pierre Hugla, son beau-frère; Jean Bacoue, écuyer, sieur de
Tauranac, et M® Nicolas Bacoue, avocat en la Cour, ses cousins, Olympe de Sauvage,
damoiselle , fille de iM' iM® Jean Sauvage , avocat en la Cour de Parlement de Bor-
deaux, et de damoiselle Jeanne de La Fargue. 11 fut stipulé dans ce contrat que le
mariage serait célébré en TÉglise réformée. De cette union provinrent six enfants,
entre autres :
1« Pierre, dont l'article suit;
2^ Daniel de La Corrège , sieur do Rhimbès , servit en qualité de commandant-lieutenant
dans les régiments de Gonti et de Gondé , passa ensuite dans les pays étrangers, assista
au siège de Gopenhague, où il fut fait capitaine, servit en Portugal contre TEspagne,
et mourut à Gasteljaioux ;
30 André de La Gorrège , nommé capitaine d'une compagnie dans le régiment de Crussol,
le 16 octobre 1665 {Brevet surparch, signé Louis. Par le Roy, Le Teluer) , reçut ordre,
le 11 novembre suivant, d'assembler sa compagnie à Sainte-Foy, et de la conduire à
Âbbeville. Gapitaine au régiment de Vaubecourt en 1668, il eut le bras droit emporté
d'un coup de canon au siège de Montmédy, et fut tué devant Épinal, en Lorraine, le
20 septembre 1670.
40 Jacques de La Gorrège, sieur de Roques, capitaine au régiment de Vaubecourt en
1674, fut blessé de deux coups de mousquet à la prise de Besançon, et fut tué au
camp d'Agousta, en Sicile, où son régiment avait été envoyé.
IIL M' M*' Pierre de La Corrège, P' du du nom, docteur en droit et avocat au
Parlement de Guienne , fut nommé , le 5 septembre ^1 66^1 , grand voyer, maître des
chemins en les villes et Juridiction de La Bastide, Castelmoron et Casteijaloux d'Albret,
par ordonnance des présidents trésoriers de France, généraux des finances, juges des
DE LA CORRÈGB. 167
domaines du Roi et grands voyers en la Généralité de Guienne (Brevet en parch.J.
Il épousa : ^^ demoiselle Anne Gâches , fille de feu Raymond Gâches, écuycr, minis-
tre du Saint-Évangile à Paris, et de demoiselle Elisabeth de Yignaux. Devenu veuf et
sans enfants, Pierre de La Corrège transigea avec sa belle-mère, le 20 mars ^1673,
par acte devant Parran, notaire a Bordeaux. Il passa contrat de mariage, le 20 mars
4678, déposé chez Fréron, notaire à Clairac, avec : 2^ demoiselle Elisabeth de Laguehat,
fille de feu N... de Laguehay, avocat en la Cour, et de demoiselle Marie Brocas.
Pierre de La Corrège, habitant de la ville de Marmande, fit son testament olographe,
le 47 août 4684, dans sa maison de Roques, paroisse de Mouleyres, sénéchaussée de
Casteijaloux. Par cet acle, qui fut ouvert le 42 avril 4695, à la Cour sénéchale de
Casieljaloux (Copie collât, en parch.J^ il veut être enseveli dans le cimetière qu'ont
à Casteljaloux ceux qui font profession de la religion appelée par les Ëdits prétendue
réformée, dans laquelle il est né , a été élevé , et veut vivre et mourir. Il laissa de son
second mariage :
1» Pierre I dont l'article suit;
2o André de La Corrège, né à Saint-Guy le 3 septembre 1680, nommé capitaine d'une
compagnie d'infanterie dans le régiment du Sort-le-Normand, le 17 octobre 1706
(Brevet surparch, signé Louis, et plus bas, Ghamillard);
30 Mr M« Antoine de La Gorrège, docteur en médecine, né à Gasteljaloux le 31 janvier
1682, donna ses biens à Pierre-Antoine de La Gorrège, son neveu, par le contrat de
mariage de ce dernier, du 4 janvier 1753. Selon M. Samazeuilh, U épousa Suzanne
Brun, fille de Jean Brun, lieutenant assesseur au siège de Gasteljaloux, succéda à son
beau-père dans cette charge, et eut de sondit mariage :
A. Jean -Armand de La Gorrège , lieutenant assesseur au siège de Gasteljaloux jusqu'à
la Révolution, père do :
a. Glaude- Antoine de La Gorrège, né à Gasteljaloux le 30 septembre 1786, mort
sous-lieutenant d'infanterie durant les guerres de l'Empire;
6. N... de La Gorrège, actuellement vivante et non mariée;
c. N... de La Gorrège, mariée à N... de La Barrière;
B. Anne de La Gorrège, née le 31 décembre 1741.
4« Armand-Gharles de I^ Gorrège, sieur de Roques, né à Roques le 10 juillet 1683, nommé
sous-lieutenant au régiment de Lyonnois en 1705, et capitaine au même corps le 10
juillet 1721. n fut tué à la bataille de Parme, le 29 juin 1734, faisant les fonctions de
major de son régiment, en l'absence du titulaire.
50 Moyze de La Gorrège, né à Roques le i«' juillet 1684;
60 Olympe de la Gorrège, née à Marmande le 29 mars 1678.
IV. Noble, messire Pierre de La Courge, II* du nom, né au Secrétary, près
Galrac, le 26 mai 4679, entra au senice dans le régiment de Lyonnois, où Tua de
ses parents était lieutenant-colonel; fut fait enseigne en ^1695, et capitaine en ^1706.
Il passa depuis en cette qualité dans le régiment dïnfanterie de Tresnel , et ayant été
grièvement blessé au siège d'Aire , se retira du service en nU. Il transigea sur procès ,
le 9 novembre 4729, avec M. Jean Vignaux , bachelier en théologie , prêtre et curé de
168 DE LA GORRËGE.
LaCépède f Copie collât, en parch.J, et s'obligea pour une somme de 4,254 livres
envers les pauvres de Thôpital de Gairac, le ^15 août 4742 (Idem), Il eut de son
mariage avec dame Jeanne de Brocàs :
1© Pierre-Antoine, dontTarticle suit;
2» Noble, messire Charles de La Gorrège, écuyer, garde du corps du Roi (1752), servit
longtemps dans la maison de Sa Majesté. Il épousa : 1» dame Suzanne de La Noue,
morte dans la communion de l'Église, à Glairac, le 10 janvier 1759, à Tâge de 40 ans,
et enterrée dans Téglise de Glairac, née le 7 septembre 1719, à Glairac, fille de noble
GuiUaume de La Noue, écuyer, et de demoiselle Marie Ghaudruc; 2» par articles de
mariage dressés le H novembre 1771, demoiselle Françoise de Tastes de Lilancour,
ÛUe légitime de messire Guillaume-Benoît de Tastes de Lilancour, écuyer, lieutenant
de Roi au Fort-Dauphin, île Saint-Domingue, et de dame Suzanne Bourgues. Charles
de La Gorrége fit son testament le 25 juillet 1772, devant Grenier, notaire royal à
Glairac. Il mourut dans la communion de l'Église, le 28 juillet suivant, à Glairac, à
l'âge de 55 ans, et laissa de son premier mariage :
A, Pierre-Antoine de La Gorrège, qui partagea avec sa sœur la succession de leur
père, le 24 août 1781 (Orig, en papier); mort sans postérité avant le 17 février
1792;
B. Dame Marie de La Gorrège, née à Glairac le 17 octobre 1754, morte à 39 ans, le
24 avril 1793; mariée, par contrat passé le 29 juin 1785, à Etienne Loubet, doc-
teur en médecine , habitant de la viUe de Glairac, natif de la viUe de Saint-Gaudens,
capitale du pays de Nébouzan, diocèse de Gomminges, fils de Jacques Loubet,
bourgeois, et de feue dame Armelin. Le futur fut assisté, dans cet acte, de
Mf M« François BeUoc de Gazenove, avocat en la Gour; —la future, de : son frère;
dame Tastes de La Gorrège, sa tante; M. Joseph-Pierre Belloc de Gravet; M. Pierre
Belloc de Gravet, médecin; M. Antoine BeUoc de GauzeUe, subdélégué de Tinten-
dance de Guienne ; demoiselle Marie Belloc de Gravet ; dame Suzanne La Perche
de Gauzelle; demoiselle Elisabeth Gaussinnes de Fontaine; demoiseUes Marie-Thé-
rèze et Jeanne de La Roque, sœurs, — ses cousins et cousines; M' M« Michel-
Barlhélemy Boudon de Saint-Amans, prêtre, docteur en théologie et curé de La
Vergue ; messire Nicolas-Marie de Léaumont , écuyer, ofQcier au régiment Dauphin-
Dragons; Antoine Borderie de Bordeneuve, bourgeois; etc. (Copie collationnée en
parchemin). De ce mariage :
Jean-François-Bertrand Loubet, né à Toulouse le 25 septembre 1785, entra aux
vélites chasseurs à pied de la Garde le 28 mesidor an XII; fit la campagne de
l'an XIII, sur les côtes de Boulogne ; celles 0e 1805 et mois de vendémiaire
an XIY, en Autriche; de 1806 et 1807, en Prusse; de 1808, en Espagne; de
1809, en Autriche; — sous-lieutenant au 26* régiment d'infanterie légère, le
26 mai 1809; lieutenant le 2 octobre 1811 ; adjudant-major le 11 juiUet 1812;
fit la campagne de 1812 , en Russie; capitaine le 23 novembre 1812 ; capitaine
de carabiniers le 21 juillet 1813; fit la campagne de 1813, en Saxe; passé
capitaine de carabiniers au 7e léger, lors de l'organisation, le 6 septembre
1814; fit les campagnes de 1814 et 1815, en France; rentré dans ses foyers
lors du licenciement, le 10 septembre 1815; remis en activité, comme capi-
taine de grenadiers dans la légion de Lot-et-Garonne, le i^ janvier 1816;
confirmé en cette quaUté le 1 1 décembre 1816. — M. Loubet fut décoré de la
Légion-d'Honneur le 25 février 1814. 11 avait été blessé d*un coup de mitraille
DE LA GORRÈQE. 169
à la jambe droite, devant Polosk , le 18 août 1812 ; d*un coup de feu au genou
droit, devant Polosk, le 18 octobre 1812; d'un éclat d'obus à la tôte, à la
bataille de la Bérézina, le 28 novembre 1812; d'un coup de feu à la cuisse
gauche, au combat de Licthemberg, le 29 août 1813; d'un coup de feu à le
joue droite, à l'affaire de Ligny, le 26 janvier 1814.
Marie-Judith-Honoré Loubet, né à Glairac le 25 avril 1791.
30 Demoiselle Anne de La Gorrège , )
... • 11 >f « 1 T n X J vivantes le 4 janvier 1753;
4*» Demoiselle Marguerite de La Gorrège , ) -
50 Demoiselle Olympe de La Gorrège , légataire de 6,000 livres de damoiselle Anne Ëscubin
de La Orange, sa tante, de Gasteljaloux.
V. Noble, messire Pierre-Antoine de La Gorrège, écuyer, chevalier de l'Ordre royal
et miUtaire de Saint-Louis, entra au service dans la compagnie des cadets-gentils-
hommes de la citadelle de Strasbourg, en ^75\ ; fut nommé enseigne dans le régi-
ment de MontcoDseil, en n55; lieutenant en n54; capitaine en n42; chevalier de
Saint-Louis, le 7 avril n48 (lettre de M. d'Argenson); assista à toutes les batailles
où son régiment se trouva : en Italie, en Flandres, dans Tlle Minorque et en Allema-
gne; fut blessé à Guastalla en ^1754 , et périt h la bataille de Crewelt, le 25 juin 4758,
étant premier capitaine de grenadiers dans le régiment de Brancas.' Émancipé par
son père, le 27 avril 4755, il avait épousé, par contrat passé le 4 janvier précédent,
demoiselle Anne d^Artigues de La Saigne, née à Andiran,.près Condom , le 5 décem-
bre 4759, flile légitime de noble Gérard d'Artigues de La Saigne, seigneur de
Mazeret, et de dame Catherine de Preyssac, du bourg de La Cépèdc, juridiction de
Montpezat, en Agenois (Copie collât, enparch.J. Anne d^Artigucs, devenue veuve,
fut pensionnée de 554 livres sur le Trésor royal, par brevet du 24 août 4758 (signé
Louis et Gravier de Yergenkes], en considération des senices de son mari. Pierre-
Antoine de La Gorrège laissa de sondit mariage :
1« Noble Pierre-Antoine-Raymond de La Gorrège, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et
militaire de Saint-Louis, cadet gentilhomme le 8 avril 1773, servit pendant vingt-trois
ans dans le régiment de Beaujolois-lnfanterie, et fut retraité capitaine. 11 épousa, par
contrat passi'. le 7 mars 1776, dans la maison de Gâche, paroisse et juridiction de
Buzet, en Albret, devant Berrctlé jeune, notaire de la ville et sénéchaussée de Nérac,
noble damoiselle Geneviève -Suzanne-Sophie de Bon^AU, fille légitime de feu noble
Laurent-Joseph-Michel de Boileau , écuyer, brigadier des armées du Roi , colonel du
régiment de Besançon-Artillerie, et de dame Catherine-Suzanne de Bovier (Copie en
papier). De ce mariage :
Gatherine-Euphrosine de La Gorrège, mariée en 1800 à Joseph de Gans, fils do
Mathieu de Gans, conseiller du Roi, maître particulier des eaux et forêts au séné-
chal de Gasteljaloux.
20 Henr>-Remy-Archambaud de La Gorrège, chevalier de Saint-Louis, ser\it pendant
douze années dans le régiment d'infanterie d'Angoumois, où il obtint une place de
cadet gentilhomme, sous le commandement du marquis d'IJsson, le 8 avril 1779 [Brev.
signé Louis et M«i de Moxbakky); sous-lieutenant au môme corps le 29 mai 1780; lieu-
tenant le 20 juhi 1789; donna sa démission d'emploi le 12 juillet 1792, et fut retraité
22
170 DE LÀ GORRËOB.
capitaine. N'ayant point d'enfants de son épouse Anne Houssannes,.!! fit son testament
olographe à LaCépède, le 1»«" janvier 1829, en faveur de Joseph-Théodore de Li Corrège,
son neveu (Copie en papier),
30 Charles-Martin , qui a continué la descendance.
VI. Noble Charles-Martin de La Corbège, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et
militaire de Saint-Louis né-Posthume à Clairac, en Guienne, le 'l'I novembre n57,
entra dans le régiment d'Orléans (44^ d'Infanterie] au mois de mai 4774 , et y servit
en qualité de grenadier jusqu'au 6 juin n76, époque où il obtint une place de cadet-
gentilhomme dans le même corps/ Successivement sous-lieutenant le 20 juin 4777;
lieutenant en second le 4 8 décembre 4 770 , dans la compagnie de La Baye ( Brev. signé
Louis et M*^ de MoNiBAnEr]; lieutenant en premier, le 5 juillet 1785, dans la compa-
gnie de Breuil-Hélion , au régiment d'Orléana-Infanterie , commandé par le comte de
l^rbançon, mestre de camp (Brevet signé Loms j et plus bas: le maréchal de Ségor;
contresigné par Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé); capitaine en second le
25 mai 1 786, dans la compagnie de Bosquevert ( Brevet signé Louis et le M** de Ségur).
Charles-Martin de La Corrège fll les campagnes de 4780, 4784 et 4782, en Amérique,
sous M. Kcchambeau; se trouva à quatre batailles navales; à l'attaque de Sainte-
Lucie et au siège de Yorck-Town, en Virginie. Il quitta le service en 4700 , avec un
bon pour la croix de Saint-Louis, qui lui revenait de droit trois ans après; mais à
cause des événements de la Révolution , il ne Jouit de cette faveur qu'à la rentrée du
roi I^uis XVIII , par brevet du 40 février 4845, pour prendre rang du 2 mai 4708
(Orig. enparchj. Le 22 mars 4783 , quatre gentilshommes de la province d'Agenois
lui délivrèrent un cerliflcat scellé de leurs sceaux en cire rôuge , constatant que la
famille de La Corrège était réputée noble et de service de tous les temps j que plu-
sieurs de ses membres avaient été tués à l'armée , etc. f signé Liriiaiidie , Momcrog ,
Grenier de Roubilhon et Bacalan ; contresigné par le lieutenant des maréchaux de
France, le chev. de Moktplaisir; orig. en papj. Charles-Martin de La Corrëge fut
nommé maire de Mézin en 1800, et membre du Conseil Général de Lot-et-Garonne
le 22 décembre 4800. Le môme Conseil le députa auprès du Roi pour le féliciter sur
son retour, le ^^' juin 4814. Il est décédé le 0 août 4820, et a laissé de son mariage
avec Marie Sophie de Justian , qu'il avait épousée à Mézin , en 4703 :
1° Joseph-Théodore*, dont Tarticle suit;
20 Marie-Clémence de La Corrège, alliée à noble Joseph de Ghassarel, fils de messire
Arthur de Ghassarel et de N... de Passelaygue.
VU. Noble Joseph -Théodore de La Cobrège, chevalier des Ordres royaux et
militaires de Saint Ferdinand et de Charles III d'Espagne, l'un des chevau-légers
de la maison du Roi, le l""' juillet 1814, lieutenant de cavalerie à la demi-solde, en
attendant son acti\ilé, lors de la rentrée de Bonaparte , fit partie du corps des Gardes
Royaux destinés à servir dans Tarmée de Monseigneur le duc d'Angouléme; entra
DE LA CORRÈGE. 171
comme lieutenant dans la légion de Lot-et-Garonne, le 20 mai 4846, puis au 7« régi-
ment de ligne, le 7 janvier 1824 ; garde du corps de Monsieur, le 20 février 4822;
capitaine de cavalerie, le 22 mai suivant; flt la campagne d'Espagne, en 4825, sous
les ordres de Monseigneur le duc d'Angoulême, et fut décoré des Ordres espa-
gnols, par brevets des 20 janvier et 4 août 4824. Il a quitté le service à la suite des
événements de juillet 4830.
Joseph-Théodore de La Corrège a épousé, le 24 octobre 4829, mademoiselle Marie-
Pauline DE Saffin, fille de incssire Jean-Ëtienne , baron de SafSn, seigneur de Monac
et de Larrouy, décoré de la Légion-d'Honneur, membre du Conseil général du dépar-
tement do Lot-et-Garonne, maire de la ville do Clairac, et de dame Jeanne-Germaine
de Laguehay. De celte union :
1«> Noble Honry-Remy-Arcliambaud- Alfred de La Corrège, né en 1831 ;
2" Noble Puul-Ëdouard-Charles de La Corrège, né en 1833.
172 D'ALBESSARD.
AAAAAA/\A/\/\y\A/VAAA/V\y\AAAAAAAy\A/\A/\/>^^
D'ALBESSARD.
(Voir la Généalogie de cette famille, page 45 de ce volume,)
C'est par erreur que, dans la titulature qui précède celle généalogie, nous avons
mentionné comme baronnies les terres de Galapian et de Puymiclan , en Agenois.
La première , possédée depuis longtemps par la famille de Balguerie , appartenait
en nso à messire Pierre de Balguerie, qui à celte époque assista à TAssemblée de la
Noblesse d'Agen, en qualité de seigneur de Galapian.
La terre et seigneurie de Puymiclan , possédée depuis le commencement du XYIII®
siècle par la famille de Vassal du Touron, appartenait , dès le 40 avril n66, à messire
François- Jacques d'Albessard, conseiller au Parlement de Bordeaux, et à messire
N... de Casteinau de Jupoy, chevalier, seigneur baron de Brocas , qui raffermèrenl à
cette date à Louis Martineau, négociant à Bordeaux, ferme que ces seigneurs renou-
velèrent le 5 octobre -1774.
La terre et comté de Hautes- Vignes , ancienne possession de la maison de Fumel ,
passa probablement par acquisition , vers le milieu du XVIII® siècle, dans la famille
d'Albessard, qui en conserva le titre, non-seulement en vertu des usages alors établis,
mais aussi, sans doute, parce que les nombreuses charges d'avocats généraux et de
présidents au Parlement Tautorisaient suffisamment à celle conservation , comme nous
Tavons remarqué à la page 5-1 8 du premier volume de cet ouvrage , en parlant des
qualifications nobiliaires que durent adopter les principales maisons parlementaires de
la Guienne.
Jean-Baptiste d'AIbessard était comte de Hautes-Vignes.
Ce magistrat ne fut pas seulement un des avocats généraux les plus distingués de
notre ancien Parlement de Guienne , il fut aussi , sous le rapport de l'esprit , un homme
très-remarquable : aussi fut-il apprécié et recherché par beaucoup d'hommes de talent
de son époque. Au nombre de ceux-ci, il faut compter Voltaire, qui en parle dans
l'un de ses ouvrages.
Son mérite ne put le soustraire à l'échafaud, et fut probablement une des causes de
sa condamnation.
L'autorité départementale et Tédililé bordelaise ont voulu que le portrait de ce
magistrat distingué fut placé dans une des salles du nouveau Palais de Justice f Salle
deuxième du Tribunal civil).
DE LARTIGUE. 178
#VV\AAAAAAA/\AAAAAAA/\AAAAAA/*/\AAA/\AAAAAA^\/\AAA^
DE LARTIGUE,
Nobles cl nobles hommes, messires, écuyers, damoiseaux, chevaliers, seigneurs de LARTIGUE,
LISSE, CAZAUTETZ, BORDES, TACHOUÈRES, ROMAT, BASSABAT, LA SALLE D'AUZAN,
BALLOS, LOUEES, EOUX, CAPLISSE, BALARIN, BASTÉ, LE HILLET, CAZAUX, AIGNÊSTOUX,
MÉZIN, LE PETIT-GOALARD, LA PRADE, BARÈS, HUGUET, LE COURREGEOT, LA GRANGE,
LE HAU, LORREYT, CAHUZAC, ARNÈS, SAINT-ORENS, LA BARTHE, MÉRENVIELLE, MONT-
BERNARD, SAINT-LAURENT-DES-RELIGIEUSES, LA COUTÈRE, SOLANSERRE, ESCAVA-
GNOUS, LA ROUZET, ASPET, LE CASTERA, AUBIAC, LAILHON, ESPEYROUX, AULAN, LA
NAUZE, BRUISSAS, LES HÉBRARDS, MAIGNOS, CACHOU, etc.; — barons de PELESTÉ,
MONTAUT, SORBETZ, GOUEYTES, etc.; — en Armagnac, Lannes, Chalosse, Condomois,
Agenois, Bordelais, Languedoc, etc.
Armes : De gueules, au lion d'or, lampassé et armé de sable, qui est de Rouerque-Armaunac et
de Lartigue. Couronne de marquis. Supports : deux léopards.
La maison de Lartigue, d'origine chevaleresque, a pris son nom de Tancienne terre
de Lartigue, située dans TÉlection d'Âstarac, diocèse et intendance d'Auch, Parlement
de Toulouse. Elle descend, selon 'une tradition consignée dans La Chesnaye des Bois,
des anciens comtes souverains de Rouergue de la maison d'Armagnac, dont elle porte
les armes pleines.
Le généalogiste Laine, blasonnant dans le Nobiliaire de MorUauban les armoiries
de la branche de Labtigde de Solansebre et Montbernabd, les décrit ainsi : Partie
au i de gueules, au lion d'or, lampassé et armé de sable (qui est de Labtigde) ; au i
de sable à S besarUs d'argent (qui est de Solansebbe). Cest sur ce fondement, et
d'après ces mêmes données, que nous avons reproduit les armes de la maison de
Lartigue dans Tune des planches de cet ouvrage.
L'une des plus considérables de la Guienne par son ancienneté, comme par le
nombre de branches qu'elle a fournies, cette maison est aussi l'une de celles dont le
nom apparaît le plus fréquemment dans l'histoire du pays et dans les chartes du
moyen &ge. La généalogie de cette famille a été dressée par Moréri et par La Ches-
naye des Bois, son compilateur; mais outre que ses travaux renferment des erreurs
pour ainsi dire o chaque ligne, ils sont aussi fort incomplets sous le rapport des
branches et celui de la descendance. Nous allons y suppléer par la publication d'une
généalogie dressée avec soin d'après les ouvrages dont nous venons de parler, plu-
sieurs maintenues de noblesse et un grand nombre do titres provenant de dépôts
publics ou des archives de la famille.
174 DE LARTIGUB.
Guillaume de Labtigue ayant donné à Tabbaye de La Réole le quart de la dime
de Gageac, en Bazadois, cette donation fut conflrmée en ^098 par Etienne de Saintes,
évoque de Bazas ( Montlezun, Uist, de Gasc, t. Il, p. 143).
Bernard de Lartigce donna en ^122 au chapitre de Vic-Fézcnsac, réglisc de
Broquens, pour laquelle 11 reçut ^5 sols morlas :
Pierre de Lartigfe, son fils, s*étant opposé d^abord à cette donation, se désista,
moyennant 20 autres sois, par l'entremise d*Odon de Pardailland et de Guillaume de
Podenas (Ibid., t. Il, p 408).
Fort-Sans de Lartigde fut présent à la confirmation par Ermengardo de Pins d'une
donation faite le 6 des Nones de mai ^^55, à Tabbaye de Grandsclve, par Arnaud de
Pins f Recueil de Doat, t. LXXVJ, p. 14, 80 J.
Armand de Labtigue et Bernard de Labtigue, frères, qualifiés vicomtes, souscrivi-
rent, en ^^63 et ^^81, divers actes passés entre Raymond, comte de Toulouse, et
rabbé de La Garde-Dieu fGalL Christ J.
La filiation de la maison de Larligue étant établie ù partir de Tannée 4256, comme
on le verra plus bas, nous ne pousserons pas plus loin nos citations relallvement aux
divers personnages du nom de Larligue qu'on trouve dans le courant de ce siècle ci des
suivants, et que nous n'avons pu intercaler dans Tordre généalogique faute de
preuves.
Observons toutefois que Torthographe du nom de cette famille a subi les modifica-
tions suivantes : de Artiga, de Lartîga, de L'Artîgce, et définitivement de Lartigce
depuis plusieurs siècles.
Dès le XIII^ siècle, cette maison parait divisée en plusieurs rameaux représentés
par des personnages occupant de hautes positions dans la province. L'un d'eux, connu
sous le nom de Labtigue- Loube, est souvent cité dans l'Histoire de Gascogne de
Tabbé Montlezun; dans V Histoire Générale de Languedoc, par dom Vaissète, et dans
la Gallia Christiana des frères de Sainte-Marthe.
Noble Barthélémy de Lartigue-Loubë fde Artiga-LupaJ, d'abord conseiller au
Parlement de Toulouse , fut nommé évèquo de Pamiers, dont il occupait le siège en
1461 fGall. Christ., t. XIII, 165 C.J.
Mathieu de Lartigue-Loubb fut aussi élu évéque de Pamiers, après la mort du
précédent, et en Tannée 1468, comme le constate un arrôt du Parlement de Toulouse
DE LâHTIÛUE. 175
rendu à Montpellier le dernier février de celle année. — F. st, — fHist. Gén. de
Languedoc, t. V, p. 39, 45, 14 et suiv.J
Un aulre des rameaux de ceUe famille, duquel nous ne possédons pas la filiation
suivie, se répandit dans la sénéchaussée des Lnnnes, et fut connu sous le nom de
LikTiGCE, barons de Montant et de Pélesté, seigneurs de Maignos et de Cachou: il
existait à Tépoque des recherches, et fut maintenu par Jugement de M. Pellot, inten-
dant de Guienne (Areh. de l'auteur J.
La maison de Lartigue, essentiellement militaire dans presque toutes ses branches,
a eu sous ce point de vue de véritables illustrations. Outre un grand nombre d'offi-
ciers supérieurs, de chevaliers de Saint-Louis et d'officiers de tous grades, elle a
produit des capitaines de Compagnies-Franches et d'hommes d'armes, un vice-amiral
de Bretagne au XVI* siècle, etc. Au surplus, ses alliances sont des plus distinguées et
des plus considérables.
Sortie de l'Armagnac, son berceau, à une époque que nous ne pouvons préciser ii
cause de la dispersion de ses litres et du pillage de ses propriétés durant les guerres
religieuses, celte maison s'établit en Chalosse et en Razadois, où probablement elle
dut imposer son nom à diverses localités qui le portent encore dans ces contrées. Vers
la fin du XV* siècle, un cadet de Lartigue abandonna la Chalosse pour aller se fixer ù
Mézin, dans le Condomois. C'est là que fut le deuxième beiceau de celte famille, qui,
ainsi qu'on le verra dans la généalogie suivante, se subdivisa en plusieurs rameaux
réduits actuellement à trois.
Tous ces faits se trouvent consignés d'une manière positive dans les mémoires et
titres de la famille, aussi bien que dans diverses enquêtes judiciaires dont nous parle-
rons plus bas, fuites au XVI* siècle pour prouver la noblesse, l'extraction et l'ancien-
neté de la maison de Lartigue.
I. Noble Arnaud, seigneur de Lisse et de Laitigi'e, I*^ du nom, fut, en ^236, sous
le règne de Saint-Louis, du nombre des seigneurs de Guienne convoqués à Saint-
Germain en-Laye, sous un délai de trois semaines de la Pentecôte de cette môme
année, ainsi qu'il résulte d'un titre de la Chambre des Comptes de Paris, cité par
La Roque fp, 55 et 56 J. Nous ne connaissons que les noms de deux de ses fils,
savoir :
lo Arnaud, dont l'article suit;
2« Philippe de Lartigue, vivant en 1306.
II. Noble Arnaud de LiiTicrE, II* du nom, damoiseau, rendit, ainsi que son frère
précité, hommage au roi d'Angleterre, en -1506, pour les terres de Lartigue, on
Armagnac et en Chalosse, et celle de Lisse, en Gascogne. Une contestation s'étant
élevée entre la Cour de Ri\ièrey composée de l'abbé de Tasque, des prieurs de
176 DE LARTIGUE.
Madiran et de Maubourguet, et de trois gentilshommes élus par les États dont la
capitale élail Plaisance, en Gascogne, — d'une pari, — et Sans de Canet-Montesquiou,
abbé de La Caze-Dieu, — au sujet des limites des terres achetées par le précédent
abbé Etienne de Luppé à Jean de Rive-Haute , Sans de Canet en appela à Jean de
Rive-Daute lui-même, qui vint montrer loyalement au baille de Rivière et à Tabbé,
ainsi qu'à Fortaner de Baulac, seigneur de Goutz, et à Arnaud de Béon, jurats de la
Cour de Rivière, Tendomenjadure (endomengadura) et toute la terre, comme il en
avait joui et comme en avaient joui ceux de son lignage. Ce témoignage fut donné en
présence des seigneurs qui confrontaient à Rive-Haute, d'Arnaud-Guillaume du Mont,
d'Arnaud de Lartigue, de Raymond-Arnauld d'Astugue, — donzels, — et de quelques
habitants des lieux voisins, le 5 juillet ,^502 (Hist. de Gascogne^ t. IJJ, p. 11, 18).
Arnaud de Lartigue laissa d'une alliance inconnue :
1» Bernard, dont l'article suivra;
2° Noble Amanieu de Lartigue, damoiseau, seigneur de Lartigue, Tun des plus grands
capitaines de son temps, vivait dans le XIV® siècle. Il fut du nombre de ceux qui eurent
lo plus à souffrir des vexations de Louis d'Anjou, gouverneur du Royaume pendant la
captivité du roi Jean. Les cruautés de ce prince contraignirent Amanieu de Lartigue
de se joindre aux capitaines Pierre de Savoye et Nollin Pavallion, et de prendre les
armes en faveur d'Edouard II, alors encore duc de Guyenne. Ces trois capitaines rava-
gèrent une partie du Languedoc, et, à la tète de 2,000 routiers, prirent les villes do
Montolieu et de Pommerols, dans les diocèses de Garcassonne et d'Agde. Le duc d'Anjou
voulant faire cesser les dévastations commises par les compagnies, donna l'ordre de
les disperser, puis les prit bientôt à sa solde. Graciés par le prince en 1358, Lartigue
et Pavalhon cédèrent leurs compagnies à Bertrand Du Guesclin, qui les prit sous son
commandement, et alla rejoindre à Nîmes le duc d'Anjou, le 26 février 1358, pour
l'aider dans la guerre de Provence. Les hostilités recommencèrent entre l'Angleterre
et la France en 1360, et le duc d'Anjou réunit toutes ses forces à Toulouse. Là, ayant
été averti que plusieurs capitaines avaient formé le projet de s'emparer de sa personne
et de le livrer au prince de Galles, gouverneur de Guyenne, il dirigea son armée contre
les conspirateurs, et, après un vif engagement dans lequel il obtint l'avantage, ayant
fait prisonniers les rebelles avec la plus grande partie de leurs troupes, le duc d'Anjou
fit faire le procès aux capitaines Pierre de Savoye, Arnaud de Penne, Nolin Pavalhon
et Amanieu do Lartigue. Les deux premiers furent condamnés à être noyés ; les deux
autres eurent la tète tranchée, et leurs soldats furent mis à mort indistinctement
(Scipion DU Pleix; Chronique corisulaire manuscrite, à V Hôtel de Ville de Montpellier;
Histoire du Languedoc, par dom Vaissète, t. IV, pag. 555 et 540; Froissard, t. I,
p. 244). On ne connaît point de postériU'î à Amanieu de Lartigue. ^
m. Noble Bernard de Labtigce, chevalier, fut témoin, Tan ^5^^, avec Bertrand
de Fumel et Roger de Montfaucon, u Thommage que rendirent à Jean, comte d'Arma-
gnac, Thibaud de Peyrusse et Arnaud de Podenas pour le château de Peyrusse, qu'ils
tenaient par indivis fHist, de Gascogne, t, III^ p. 484J, Il garantit, avec d'aulres
seigneurs, le 2\ mai ^521, la dot de Mathe, sœur de Jean, comte d'Armagnac, qui se
mariait avec Bernard*Ezy II, sire d'Albret. La dot de Mathe d'Armagnac fut fixée à
DE LARTIGUE. 17*7
20,000 livres, et cautionnée par les premiers seigneurs de la province, dont Fauteur de
VHistoire de Gascogne a cité les noms fJbid., t. ///, p, iW, 111; Collection Doat,
/. XViJ. Bernard de Larliguc laissa deux fils, savoir :
fo Noble N... de Lartigue, seigneur de Lartigue, sur lequel nous ne connaissons aucune
particularité, fut père de :
Charles de Lartigue, qui se rendit illustre, sous plusieurs rois, par son courage, ses
emplois militaires et les services qu'il rendit dans différentes circonstances. Il
commença à porter les armes en mer, sous le règne de Louis XI; rut fait chef
d'escadre en 1 480, et donna des preuves de sa valeur sous les rois Charles VIII et
Louis XII. En 1513, il conmiandait la flotte française sur les côtes de Bretagne;
ayant rencontré la flotte anglaise, il lui hvra bataille , et bien que le nombra de
ses vaisseaux et ses combattants fussent de beaucoup inférieurs aux forces nau-
tiques de l'ennemi, il rompit et dispersa la flotte anglaise après avoir tué l'amiral
qui la dirigeait (Scipion du Pleix, t, III, p. ^Â9). Charles de Lartigue fut créé vice-
amiral en Bretagne par le roi François I^^^", vers i 52 1 . Cette année-là et la suivante,
il était général et conducteur de l'armée navale que le môme prince envoya
secourir la ville de Fontarabie, assiégée par les Espagnols, tandis que le maréchal
de Chabannes, seigneur de La Palisse, devait la ravitailler par terre. Il mourut à
son retour de Fontarabie, en 1523, à un âge fort avancé. On croit qu'il n'était pas
marié {Inventaire général de France, par Jean de Serres, p. 57; Scipion du Pleix;
Mémoires de du Bellay, Sully et Amelot de la Houssaye).
2» Antoine de Lartigue, qui a continué la descendance.
IV. Noble Antoine de Lartigue, l"^^ du nom, écuyer, damoiseau, seigneur de
Lartigue, fut marié, en ^4^0, avec N..., damoiselle de Montlezdn de Montcassin. De
ce mariage est provenue toute la maison de Lartigue, qui se subdivisa aussitôt en
plusieurs branches, dont nous allons parler :
1<> Branche éteinte dans les mâles, en la personne de noble Pierre de Lartigue, chevalier
de l'Ordi'e royal et militaire de Saint-Louis, ancien lieutenant colonel du régiment de
Maulévrier, mort vers 1730, laissant pour fille unique, de son mariage avec dame
Elisabeth de Pansie, demoiselle Jeanne de Lartigue, morte en 1768, mariée à Clairac, à
l'âge de 26 ans, par contrat passé le 22 mars 1715, avec l'illustre auteur de V Esprit
des Lois, messire Charles-Louis de Secondât de Montesquieu, écuyer, baron de La
Brède et de Montesquieu, ancien président du Parlement de Guienne, l'un des quarante
de l'Académie française et l'un des plus grands hommes que la France ait produits.
Elle eut en dot 100,000 livres.
2o Branche de Sorbetz, maintenue par l'intendant Pellot en 1667, en la personne do
N... de Lartigue, baron de Sorbetz, Tachouères et Causaulx, au diocèse d'Aire. Elle
s'est éteinte en émigration, dans la personne de N... de Lartigue, baron de Sorbetz,
seigneur de Gazautetz, en Ghalosse. A cette branche appartenait :
^*oble Pierre de Lartigue, écuyer, sieur de Gazautetz, habitant de la juridiction de
Geaune, qui, le 20 décembre 1673, acquit de messire Joseph-Henry de Caudale
de Foix, seigneur, baron de Doazit, Sorbetz et autres places, héritier bénéficiaire
de feu messire Sarran do Caudale de Foix, son aïeul, la terre et seigneurie de
Sorbetz et Bordes, moyennant 22,000 livres tournois (acte reçu par de Sudet,
25
178 DE LARTIGUE.
notaire royal; Bibliothèque Impériale, fonds de d'Hozier). Le lendemain, 21 décembre,
il fit une cession de sommes au môme Joseph-Henry de Caudale (ibid.). Il résulte
de ces titres que Pierre de Lartigue était fils de Jean de Lartigue, écuyer, seigneur
de Cazautetz et de Tachouères, et qu'il avait pour créanciers nobles Arnaud et
Hector de Lartigue. Ce fut évidemment ce Pierre de Lartigue qui épousa en 1675
Marie de Candale de Fodc de Doazit (le Père Anselme, t, III, p. 594, B.).
3o Branche éteinte en la personne de Magdeleine de Lartigue, qui fonda, vers le XYII®
siècle, la grangerie de Lanne, près Mézin, en Condomois. En commémoration de cette
fondation, on célébrait à Lanne, tous les ans, une fête votive, le jour de Sainte-Magde-
leine. Les prêtres du nom de Lartigue qui y assistaient avaient les droits et les honneurs
de tous les offices divins qui se célébraient durant la fête.
4» Bertrand, dont nous allons parler, et qui a continué la descendance.
V. Noble Jean-Bertrand de Lartigce, écuyer, damoiseau, seigneur d'Eux, fils cadet
du précédent, quitta la Chalosse, vers la fin du XV® siècle, pour aller s'établir à Mézin,
en Condomois. Il mourut avant le 27 décembre ^555, et avait épousé, à Mézin,
demoiselle Marie de Rocssannes de Moktela, fille du seigneur de Baulban. Sa filiation
est prouvée : ^^ par une attestation délivrée à Condom le 8 septembre^ 598, cl signée
de : noble seigneur Jean du Bouzet, seigneur de Poudenas, gentilhomme ordinaire de
la Chambre du Roi et capitaine d'une compagnie de chevau-légers; noble Jean de La
Crabaussière , seigneur de Conausaultc, maison noble, et premier gentilhomme de la
baronnie de Montcrabeau, sénéchaussée d'Âlbret; noble Jean de La Burthe, capitaine
de gens de pied; révérend père en Dieu mèssire Pierre de Lompagneu, abbé de
l'abbaye de Saint-Jean de La Castelle, ordre des Prémontrés (Bibliot. Imp., fonds de
d'Hozier; copie colL signée du Terrail, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison,
couronne de France, et audiencier en la chancellerie établie près la Cour des Aydes
de Bordeaux); 2^ par une seconde attestation du 6 janvier -1599, aux archives de
M. de Palras de Campaigno; 5^ par les registres ou livres de jurade de la ville de
Mézin (folio i9J. Bertrand de Lartigue eut quatre fils de sondit mariage, savoir :
io Pierre, dont l'article suivra, auteur de la branche de Gapusse, actuellement db La
Salle ;
2o Jean, auteur de la branche de Gasaux, actuellement du Petit Goalard et de Goueytes.
Sa postérité sera rapportée en son lieu.
30 Noble Antoine de Lartigue, damoiseau, seigneur de Loubes, Bassabat, Romat, La
Salle, Eauzan, fiallos, seigneur direct d'une partie de la ville et juridiction de Mézin, en
Condomois, consul de Mézin en 1555, premier consul en 1559, jurât en 1548, 1549,
1554 et 1556, fut d'abord lieutenant de la compagnie de Pierre de Lartigue d'Eus, son
frère aîné; nommé ensuite capitaine d'une compagnie de gens de pied, puis comman-
dant d'une cornette à SaintJean de Luz, il eut sous ses ordres, dans cette occasion, le
sieur de Montluc, qui fut depuis maréchal de France, assista avec lui au combat de
Saint-Jean de Luz, en 1523. Antoine de Lartigue, devenu colonel de cinq enseignes
gasconnes, se distingua dans le commandement contre don Pedro, roi de Navarre, qui
cherchait à secourir par mer l'armée espagnole. 11 donna enfin des preuves de sa valeur
au siège de Naples et à l'attaque d'un château voisin, où il repoussa vigoureusement
DE LARTIGUE. 179
une sortie do Tenaeini {Mémoires de de Montluc, du Pleix, du Bellay, Sully, etc.)*
Antoine de Lartigue mourut vers 1578, âgé d'environ 93 ans. Il avait épousé : l*» en
1530, demoiselle Françoise de Lupé, morte en 1540, fille de Carbon de Lupé et de
Françoise de Jaubert de Barrault do Parron ; 2^ par contrat passé en Gondomois, Tan
1545, devant Castera et La Roche, notaires, demoiselle Marie de Mélignan, fille de
noble François de Mélignan, seigneur de Trignan, et d'Annette de Montesquieu de
Marsan, celle-ci fille de noble Bartliélemy de Monlesquiou, seigneur et baron de Marsan,
el do dame Anne de Galard. Du premier lit :
A . Arnaud de Larliguc, ^ gendarmes de la garde du Roi , dans la compagnie du
B. Bertrand de Larliguc, ) maréchal de Bellegarde, furent tués au service.
Du second lit :
C. François, ou Fritz de Lartigue, seigneur de La Salle et d'Eauzan, gouverneur des
ville et citadelle de Digne, en Provence, Fan 1598, fut premier consul de la ville
de Mézin en 1605, et mourut sans postérité;
[). Bompart de Lartigue, seigneur de Ballos et de Lailhon, capitaine au régiment de
Piémont en 1598, premier consul de Mézin en 1607 et 1614, fut tué au siège de
Montauban, sous Tannée 1626. 11 n'avait pas été marié (Histoire du siège de Mon-
tauban, par Le Bret).
E, Demoiselle Marie de Lartigue, alliée, le 26 juillet 1605, à noble Jean de Glaret,
écuyer ;
F. Noble Daniel de Lartigue, écuyer, seigneur de Loubes, Romat, Bassabat, Espey-
roux et Gajo, capitaine de 500 honmses, assista aux guerres de Béam et de Bigorre,
et se trouva au siège de Rabastens, où il fut commandé avec quarante pionniers
pour faire placer l'artillerie destinée à battre en brèche. La brèche ouverte, il en
fut étabU gardien, ainsi que le capitaine Salles de Béam, avec lequel il fut désigné
pour monter les premiers à l'assaut, à la tête de leurs compagnies. Daniel de
Lartigue se joignit aux seigneurs du pays, sous les ordres de M. de Jussac d'Am*
bleville, pour aller secourir le duc d'Ëpemon, assiégé dans Angoulème par les
Huguenots. M. d'Ambleville et lui s'étant saisis de la porte du château occupé par
les rebelles, taillèrent ceux-ci en pièces, et forcèrent la ville à se soumettre
(Comment, de Montluc, 46â9, /. IV, pag, 499 et %0B; Histoire de Davu.a, Pans et
Lyon, p, 9^$). Daniel de Lartigue battit de même un parti huguenot qui venait
surprendre Gondom entre cette ville et Lectoure, après avoir, pour mieux joindre
les ennemis, fait construire un pont qui porte encore son nom. Il fut marié avec
Magdeleine de Noaillan, fille et héritière de Henry de Noaillan, seigneur d'Espey-
roux et de Gajo, gentilhomme de la Chambre du Roi, et d'Adrienne des Appas de
Vaciuedano. Henry de Noaillan, qui était remarié avec Françoise de Jaubert de
Barrault-Parron, voulut frustrer Magdeleine, sa fille, des droits qui lui avaient été
assignés par son contrat de mariage. Pour y parvenir, il accusa Daniel de Lartigue
d'avoir enlevé sa fille. Celui-ci étant alors au service du Roi, ne répondit pas &
l'accusation, et, en conséquence, le sénéchal et le Parlement de Bordeaux ayant
cassé le mariage, condamnèrent, le 27 octobre 1592, Daniel de Lartigue à perdre la
tète , et Magdeleine de Noaillan à retourner vers son père et à lui demander pardon.
Daniel de Lartigue ayant appelé de ces condamnations, une enquête fut ordonnée
et eut lieu le 8 septembre 1598. Cette enquête constate la filiation et la bauto
extraction de Daniel de Lartigue; elle ftit suivie, le 6 janvier 1599, d'une attesta-
tion de (juatre gentilshommes du Condomois, âgés de 80 à 90 ans. L*enquéte et
180 DE LARTIGUB.
raltesLalion dont nous venons de parler furent si favorables à Daniel de Lartigue,
qu'au mois de février 1599, il obtint du roi Henry IV des lettres de grâce et
d'abolition, en tant que de besoin serait, cassant et annulant tous arrêts et pro-
cédures; lesdites lettres datées de Paris {Biblioth, imp,, fonds de d'Hozfer). Henry
de Noaillan, beau-père de Daniel de Lartiguo, s'ôtant opposé à l'entérinement de
ces lettres, le Parlement de Guienne, qui siégeait alors à Kérac, ordonna une
deuxième enquête en 1605, et nomma commissaires MM. de Tbibaud et de Gachon,
conseillers, et M® Etienne Ternier, avocat en la Cour, substitut du Procureur général
du Roi. A la suite de ce nouveau procès, la Gbambre de l'Édit de Guienne ordonna
l'entérinement des lettres de grâce, par arrêt du 18 septembre 1606. Les enfants
de Daniel de Lartîgue et de Magdeleine de Noaillan furent au nombre de cin(|,
savoir :
a. Pierre de Lartîgue de Bassabat, seigneur de Romat et d'Espeyroux, écuyer.
enseigne des gardes de Picardie, fut commandé, en 1634, par M. de Candale
et le cardinal de La Valette, pour forcer, avec 500 hommes, le pont de Mau-
beuge, gardé par 8,000 hommes de troupes de Piccolomini. Pierre de Lartîgue
mit l'ennemi en déroute et dégagea le pont ; mais il reçut dans cette affaire
plusieurs blessures dont il mourut le lendemain. 11 avaît sous ses ordres, dans
cette occasion, Jean-Arnaud de Lartîgue, de la branche de Gaplisse et de La
Salle, qui perdit la vie. Pierre de Lartîgue avait épousé, par contrat du 7 août
1623, passé devant de Bézian, notaire royal de Condom, et insinué le 9
novembre de la même année, en vertu d'une ordonnance de Jean des Ganaulx,
lieutenant général en la Cour de la sénéchaussée de Gascogne, noble demoi-
selle Anne-Louise de Monti.ezun , fille de noble Bernard de Montlezun et de
Jeanne de Balzac d'Entraygues. Il mourut avant le 16 août 1647, épociue à
laquelle Anne- Louise de Montlezun, sa veuve, et noble Charles de Lartîgue,
son fils, firent une vente dans la maison noble de Bassabat, paroîssc de
Lanne, juridiction de Mézin. Dudît mariage étaient provenus trois enfants,
savoir :
I. Noble homme Jean-Bompart de Lartîgue de Bassabat, sieur de Bassabat,
entra en 1650 dans les mousquetaires de la garde du Roi, et étaît en 1663
capitaine dans le régiment de Piémont. Il fit plusieurs campagnes en
Flandre et ailleurs sous Louis XIV, qui lui donna une pension de 600
livres, portée à 1,000 livres en 1680. La même année, il fut nommé
major de Valenciennes, puis chevaUer de l'Ordre royal et militaire de
Saint-Louis en 1694, suivant congé qui lui fut envoyé de Gompiègne, à
la date du 25 mars de cette année, pour aller vers Sa Majesté se faîre
recevoir dans ledit Ordre. Il mourut sans alliance en 1699, après avoir,
par son testament, fait à Paris chez Le Roy, notaire, en 1698, institué
ses héritiers Joseph-Herman, Régnaud et François de Lartîgue, ses cou-
sins-germains, à la charge de laisser après leur mort un fonds de 24,000
livres assigné sur l'Hôtel de Ville de Paris, à la paroisse de Notre-Dame
de Lanne, juridiction de Mézin, en Gondomois, où il fonda une chapelle
desservie par quatre chapelains.
II. Charles de Lartîgue de Bassabat, lieutenant de la compagnie du sieur
de Moncour, puis capitaine au régiment de Boisse-Pardaillan, mourut
sans alliance, et fut enterré à Châtellerault le 9 mai 1699;
DE LAHTIGUR. 181
III. Ëléonoro de Lartigue, alliée en 1660 à noble N... de Qajan, écuyer,
gentilhomme d'Armagnac.
6. Demoiselle Marie de Lartigue, mariée, par contrat passé le 8 août 1628, devant
du Barry, notaire royal de Toulouse, au lieu de Salzsols, en Armagnac, à noble
Barthélémy de Montgaillard, fils de noble Jean de Montgaillard et de demoi-
selle Marie de Hélie. Présents à l'acte, entre autres : noble Jean-Roch do
Hélie, seigneur d'Aignan; noble Antoine Arnould de Bourlan, sieur d'Espas;
noble Jean-François de Hélie; noble François de Montbrun; noble Jean-Fran-
rois de Noaillan; noble Jean-Paul d'Esparbez, seigneur et baron de Benque;
noble Hercule de La Boquan, seigneur de Torrebren ; nobles Régnaud et Pierre
de La Devèze, seigneurs du Gharrin, etc. Marie de Lartigue testa le 2 4 décembre
1642, et mourut sans enfants.
c. Demoiselle Jeanne de Lartigue, mariée en 1640 à noble Jean-Louis, comte de
Roquelaure et de Beaumont, commandant le régiment de son nom, mort sans
~ postérité, fils d'Antoine de Roquelaure, maréchal de France;
d. Demoiselle Magdeleine-Honorette de Lartigue, mariée en 1647, par contrat
passé devant du Fauret, notaire de Boulogne, en Albret, à Jean, seigneur de
La Barthe ;
e. Messire Daniel de Lartigue de Bassabat, écuyer, chevalier, capitaine dans le
régiment de Sainte-Croix , ayant tué en duel le chevalier du Gharrin , son
cousin, au lieu de Sainte-Maure, en Gondomois, vendit ses biens et s'expatria
pour échapper à la condamnation à mort prononcée contre lui le 24 mai 1626.
Il revint en France avec des lettres de grâce en 1632, servit avec distinction
dans l'armée de Roussillon, commandée par Henry de Bourbon, en 1639, et
joignit quelque temps après le ban de la Noblesse, commandé par le marquis
de Fimarcon, suivant un certificat donné à La Plume le 19 juillet 1639. Le
duc d'Épemon lui écrivit de Gadillac, le 21 septembre 1641, pour le prier de
venir le joindre et Taider dans l'expédition qu'il allait diriger contre les insurgés
de Bordeaux. Daniel de Lartigue épousa, par contrat du 27 octobre 1641,
demoiselle Jeanne de Ménoire, fille unique et héritière de noble Jean-Jacques
de Ménoire, écuyer, sieur de Fcuillade, ancien capitaine dans le régiment do
Sainte-Groix, et de damoiselle Marie de Gours. De ce mariage provinrent sept
enfants, que nous allons énumérer :
I. Noble Joseph-Herman de Lartigue de Bassabat, écuyer, sieur de Bassabat,
entra en 1662 dans les chevau-légers de la garde, et en 1666 dans la
compagnie d'ordonnance des gardes du corps; nommé capitaine, puis
aide-major dans le régiment de la Marche, le 20 novembre 1684, il fut
fait lieutenant colonel du même corps, par brevet daté de Versailles, le
7 mars 1695; chevalier de Saint-Louis la même année; brigadier des
armées du Roi en 1700, avec 800 Uvres de pension. Joseph-Herman do
Lartigue assista à un grand nombre de batailles et de sièges sous
Louis XIV, en Allemagne et en Flandre ; se trouva au combat de Pont-
Mayor» en Gatalogne, sous M. de Bellefonds, en 1684, et y reçut un coup
de feu à la cuisse. Il participa avec son régiment à l'expédition dirigée
en Irlande, en faveur du roi Jacques II, par les comtes de Lauzun et do
Tirconnel, et assista aux batailles de La Boyne et de Drogheda, les \^, 2
et 3 juillet 1600. Il mourut de ses blessures, et sans alliance, à Rocroy.
en 1700.
182 OE LARTIGUE.
U. Noble Michol-Joachim de Lartigue do Bassabat, écuyer, licutenanl au
régiment de la marine en 1674, puis capitaine et major dans le régiment
de la Marche en 1695, fut nommé chevalier de Saint-Louis en 1696, avec
600 livres de pension , fit les mêmes campagnes que son frère aîné , et
pendant celle de Flandre, en 1697, fut tué en duel par le chevalier de
Bardelle, capitaine au régiment de la Marche, qui voulait venger la mort
de son frère, tué en duel à Aiguillon par Joseph-Herman de Lartigue, en
1684. Il avait passé contrat de mariage avec demoiselle Marthe de Fauret,
devant Joseph Freyssenguier, notaire royal de Sainte-Livrade, le 17 février
1688, contrat qui parait n'avoir pas eu de suites, puisque Michel-Joseph
de Lartigue, se trouvant à Luxembourg, donna procuration à son frère
aîné, le 20 janvier 1699, pour en faire la résiliation.
in. Noble Régnaud de Lartigue de Bassabat, écuyer, sieur de Bassabat et
de La Nauze, fut pendant quelque temps volontaire de ses frères dans le
régiment de la Marche, puis lieutenant et commissionné capitaine dans
le même corps, en remplacement du capitaine Bardelle, par brevet donné
à Marly, le 14 septembre 1695; et, enfin, lieutenant de la compagnie
colonelle de ce régiment, par ordre du 26 octobre 1696. Régnaud de
Lartigue fit partie de rcxpédition d'Irlande, assista aux batailles de La
Boyne et de Drogheda, fut nommé major d'un régiment irlandais par le
roi Jacques II, en 1690, et fut pensionné de 400 livres par Louis XIV. 11
épousa, par contrat du 25 février 1704, passé au château de Monségur, en
Agenois, demoiselle Marguerite de Fumel de Montséqur, fille de feu haut
et puissant seigneur messire Jean de Fumel, chevalier, seigneur, marquis
de Montségur, baron de L'Isle, en Périgord, et de haute et puissante
dame Marie de Ghoisy de Molery. Présents à l'acte : noble Antoine de La
Fage, seigneur de Montplaisir; noble Bernard de Batz, écuyer, seigneur
de Puylombert; noble Herman de Ménoire, écuyer, sieur de Feuillade;
haut et puissant seigneur Nicolas de Fumel de La Porte, chevalier, sei-
gneur de L'Isle, en Périgord, frère de la future ; messire Charles d'Hébrard,
seigneur de Montplaisir; messire Louis d'Hébrard, seigneur de Saint-Gyr.
#
Marguerite de Fumel testa le 20 septembre 1705, déclara vouloir être
enterrée au tombeau des prédécesseurs de son mari, à Sainte-Livrade, et
institua sondit mari héritier universel de ses biens, qu'elle le chargea de
remettre à un enfant posthume qu'elle portail ; et, au cas où cet enfant
ne vint au monde vivant, elle déclara vouloir que sondit mari fût tenu
de payer des legs à demoiselle Gatheruie de Fumel, sa sœur, épouse de
M. de Ganabazes ; à damoiselle Isabeau de Fumel, sa jeune sœur, et à
dame Anne de Fumel, son autre sœur, épouse de noble Gharles Hébrard,
seigneur de La Roquai. Ge testament fut reçu par Pierre Moran, notaire
royal de la ville de Sainte-Livrade, et fUt ouvert le 23 juillet 1706, à la
requête du mari de la défunte, après la mort de Marguerite de Fumel,
arrivée le 21 mai 1706. Il ne provint aucun enfant de leur mariage, comme
le prouve l'attestation donnée le 7 avril 1720 par plusieurs habitants de
Sainte-Livrade, à la requête de noble Martial de Lartigue, chevaher, sieur
de Bassabat, ci-devant major du régiment de Marcilly. Régnaud de Lartigue
décéda au mois de novembre 1718, après avoir testé le 4 juin 1710. Par
cet acte, il voulut être enseveli au tombeau de ses ancêtres, à Sainte-
Livrade, et institua son héritier Martial de Lartigue, son frère; au cas où
DE LÂRTIGUK. 183
•
ce dernier vienne à décéder sans enfants mâles, il donne son ftisil, son
pistolet et son épée à noble François de Ménoire, sieur de La Nauze, son
cousin; enfin, au cas que sondit frère ne laisse ni enfants, ni filles, il lui
substitue la troisième fille de feu son cousin de Lartigue de firuissas. Ce
testament fut ouvert le 17 décembre 1719, devant Pierre Moran, notaire
susdit, à la requête de Martial de Lartigue.
IV. Demoiselle Anne de Lartigue de Bassabat, mère du sieur de Frayssen-
gues de Miramont, ancien capitaine dans le régiment de Bassigny, puis
des grenadiers royaux, et chevalier de Saint-Louis ;
V. Demoiselle Jeanne de Lartigue, épouse de noble Antoine de La Fage,
seigneur de Monplaisir;
VL Marie de Lartigue de Bassabat, mariée h noble Guillaume du Pleix de
Villamade, écuyer.
Vn. Noble, messire François-Martial de Lartigue, chevalier de Bassabat,
écuyer, servit quelque temps en qualité de volontaire dans le régiment
de La Marche, avec ses frères; passa ensuite comme hcutenant dans le
régiment du Roi-Infanterie, y devint capitaine en 1690, et fut fait
major du régiment de Marcilly, en 1695. Pensionné la même année de
400 livres ; il assista à une grande partie des guerres de Louis XIV, en
Flandre et en Allemagne, et à l'expédition d'Irlande. Il parvint depuis
au grade de lieutenant-colonel d'infanterie, comme le prouve une lettre
que lui écrivit le maréchal de Razès, le 28 février 1703 (BibL Imp.),
François-Martial de Lartigue se maria : 1® par contrat du 25 janvier
1701, passé à Sainte-Livrade devant Mauran, notaire royal, avec dame
AnHe DE Billion, morte san^ enfants, veuve en premières noces et héri-
tière de noble François de Cours, écuyer, sieur d'Espalais, et fille de
feu noble Pierre de Billion, seigneur de Ponslaon, et de demoiselle Esther
de Gervazy, liabitante de Sainte-Livrade. Présents à l'acte : noble Arnaud
de Ménoire, écuyer, sieur de Feuillade, cousin du futur; noble Jean de
Billion, écuyer, seigneur de Ponslaon, frère de la future; M« Jean de
Védrinw, avocat en la Cour, juge de Sainte-Livrade, cousin de la future ;
la future s'y constitue la part de l'office de trésorier de la ville de
Sainte-Livrade, qu'elle avait par^indivis avec M« Jean de Jacobet, avocat
en la Cour; 2» par contrat du 25 mars 1709, passé devant le même
notaire, avec demoiselle Isabeau, aliàs Elisabeth Jacobet de Nomdbl, fille
de feu Bernard Jacobet de Nombel et de demoiselle Isabeau de Védrines.
Présents à l'acte : messire Jacques de La Goutte de La Poujade, seigneur
d'Huye; Jacques do Jacobet, sieur de La Plasne, oncle de la future;
demoiselle Françoise de Gaultier, sa grand'mère ; noble Guillaume de
Reyre, sieur de Palourmet, son cousin, etc. François-Martial de Lartigue
mourut le 5 mai 1724, et laissa de son second mariage huit enfants,
savoir :
lo* Demoiselle Jeanne I de Lartigue de Bassabat, morte jeune ;
2<'' Demoiselle Jeanne II do Lartigue de Bassabat, née en 1711, reli*
gieuse au couvent de Sainte-Ursule, à Sainte-Livrade;
%"*' Messire Régnaud de Lartigue de Bassabat, chevalier, né le 18 avril
1712, baptisé le lendemain dans l'église de Sainte-Livrade, et tenu
sur les fonts par noble Régnaud de Lartigue de La Nauze de Bassa-
18V DE LÂRTIGUË.
bat et demoiselle Elisabeth de Védrines. Le maréchal de Biron lui
fit -obtenir, en 1119, une place dans une compagnie de cadets-
gentilshommes; après la suppression do ces compagnies, Régnaiid
de Lartigue fut nommé lieutenant au régiment de Richelieu- Infan-
terie, le l«' décembre 1733; assista avec ce corps au siège de
Philipsbourg, où il perdit un œil, accident qui Tobligea d abandon-
ner le service. Il s'était trouvé précédemment, et en 1734, aux
camps de Liauterbourg, de Spire, de Bruchsal et de Manhcin, en
Allemagne; aux deux retraites consécutives effectuées à Hailbron
par le prince Eugène, et à la construction sur un bras' du Rhin du
pont de Manhein, dans le Palatinat, construction qui fut exécutée A
la face des ennemis. Regnaud de Lartigue se maria : l^' par contrat
du 20 octobre 1737, passé devant Mauran, notaire à Sainte-Livrade,
avec demoiselle Marthe Danqehos db Gastelgaillard , fille de feu
messire Joseph Dangeros, seigneur de Gastelgaillard, et de dame
Henriette de La Poujade. Présents à l'acte : noble Raymond Frays-
sengues, sieur de Miramont; messire François- Joseph-Marc-Antoinc
de Ménoire de Feuillade, cousin du futur; demoiselle Jeanne de
Boé, grand'mère de la future, etc.; 2o à Bordeaux, au mois de
décembre 1758, avec Marie deVidouze, âgée de 38 ans, morte sans
enfants. Régnaud de Lartigue obtint, le 18 janvier 1747, un certificat
de noblesse de d'Hozier; le 18 mars 1748, un arrêt du Parlement
de Bordeaux, rendu sur la question d'État de son ancienne noblesse ;
au mois d'août 1749, un arrêt du Parlement de Paris, rendu en la
même cause, et un deuxième arrêt du Parlement de Bordeaux, le
27 mai 1752, confirmé par un autre du 18 août 1753. Il eut de son
premier mariage sept enfants, savoir :
A' Jean de Lartigue de Bassabat, i , .
> morts jeunes ;
F François de Lartigue de Bassabat,)
C Demoiselle Elisabeth de Lartigue de Bassabat, née le 29 août
1738, baptisée le lendemain à Sainte-Livrade, morte jeune;
D' Demoiselle Jeanne de Lartigue de Bassabat, née le 17 septem-
bre 1739, baptisée à Sainte-Livrade, le lendemain; filleule de
messire Renaud de Freyssengues, sieur de Miramont; elle mou-
rut sans alliance, à Villeneuve d'Agenois, à l'âge de 81 ans, le
25 mai 1820;
E' Demoiselle Jeanne II de Lartigue de Bassabat, destinée pour la
maison de Saint-Gyr, où elle fut reçue après les preuves faites
devant d'Hozier, le 18 janvier 1747;
F' Messire François-Martial-Jean-Antoine de Lartigue, chevalier,
seigneur de Bassabat, La Brande et des Hébrards, né le 19
juillet 1744, filleul d'Antoine Boyer, avocat en Parlement, rem-
placé par Jean-Jacobet de Nombel, et de dame Marie de Larti-
gue de Bassabat, épouse Gailard, sa tante. Il entra en qualité
d'enseigne de la Golonnelle, par brevet du 30 septembre 1760,
dans le régiment deSoissonnois. Ce régiment ayant été envoyé,
en 17CI, pour garder les côtes dans la crainte d'une descente
des Anglais, François de Lartigue fut envoyé, à l'occasion d'une
DE LARTIGIJE. 185
alerte dans le camp, vers le maréchal de Richelieu, gouverneur
de Guienne, pour prendre ses ordres. Il suivit ensuite son ré-
giment dans nie de Bhé, et y resta jusqu'à la réforme de ce
corps, qui eut lieu à La Rochelle, en ne 3. Par brevet du 16
juin 1768, il fut ensuite nommé lieutenant dans le régiment
de Périgord. Il épousa, en 1775, noble demoiselle Jeanne de
BouTHiER DE Saint-Sernin, mofte à Villeneuve, à Tàgo de 92 ans,
le 13 février 1839, sœur de messire Jean de Bouthier, seigneur
de LaBrande. François- Martial de Lartigue mourut le 4«jour
complémentaire de Tan XI de la République (21 septembre
1802). 11 avait assisté, en 1789, à l'assemblée do la Noblesse,
tenue à Agen pour nommer des députés aux États Généraux.
De son mariage sont provenus deux fils :
a' François de Lartigue de Bassabat, seigneur des Hébrards,
• juridiction de Montclar, en Agenois, pai'tit pour l'Amérique
au moment de l'émigration. On croit qu'il mourut peu
après son arrivée dans ce pays;
6' Messire Jean-François de Lartigue de Bassabat, né au châ-
teau de La Brande, près Montlanquin, le 10 mai 1785,
épousa, à Bordeaux, dame Françoise-Sophie de Vipart,
veuve avec enfants de Jean-Paul-Bertrand de La Vayssière,
née au Moule (Grande Terre), lie de la Guadeloupe, en
1777, fille de feus Nicolas de Vipart et dame Marie-Charlotte
Néron de Beauclair. Jean-François de Lartigue est mort
sans enfants en Belgique, en 1831, empoisonné, disait-on,
lorsque les boulangers falsifièrent les substances alimen-
taires. En lui s'est éteinte la branche de Bassabat.
G. Pierre-Antoine de Lartigue, dit le chevalier de Bassabat, né le
27 octobre 1745, n'a pas laissé de postérité.
4«' Jean de Lartigue, chevalier de Bassabat, né en 1713, mort jeune
et sans alliance ;
50' Demoiselle Marie I de Lartigue de Bassabat, mariée avec le sieur
Gailard ;
Go' Demoiselle Marguerite de Lartigue de Bassabat, née en 1715, reli-
gieuse avec sa sœur à Sainte-Livrade, au couvent de Sainte-Ursule.
Elle prononça ses vœux en 1742;
7'>' Demoiselle Françoise de Lartigue de Bassabat, née en 1717, reli-
gieuse à Cahors en 1738;
8<'' Demoiselle Marie II de Lartigue de Bassabat, née en 1719, reli-
gieuse au couvent de Notre-Dame, à Villeneuve, en Agenois.
40 Bernard de Lartigue fut longtemps gendarme, puis capitaine de 50 lances; il épousa
N... DU Bouzet de Poudenas. Leur postérité s'est éteinte en 1678, en la personne de
Bertrand de Lartigue, lieutenant-colonel de cavalerie du régiment de Maulévrier, et
brigadier des années du Roi.
VI. Noble Pierre Je Lartigue, seigneur d'Eus, terre située entre Mézin elCondom,
est appelé communémenl, mais à tort, Larliguc-DIeu par les chroniqueurs (Scipion
24
fge DE LÂRTIGUE.
DU Pleix, p. 3VJ). Il fut un des grands capitaines de son siècle. Ayant commencé à
porter les armes sous Charles de Lartiguc, vice-amiral, son cousin, il servit ensuite
sur terre et commanda 500 hommes de la Gascogne. Il aida à la conquête de Savoye,
en -1 550 ; fut renvoyé dans celte contrée par Tamiral Chabot, en \ 556; chargé avec son
frère, par le maréchal d'Humières, en ^557, de la garde de Turin, capitale du Pié-
mont, Il fut ensuite envoyé, par le même seigneur, avec Jules des Ursins et Pierre
StrozzI, depuis maréchal de France, pour garder la ville d'Âlbe, en Italie. Pierre de
Lartigue fut du nombre des seigneurs qui composaient avec leurs compagnies, sous
M. le Dauphin, Tarmée du comte de Buzançois, et conduisit sa troupe sous ses
enseignes ; il servit ensuite dans Tarmée de ce prince, commandée par le grand maître
de Montmorency; contribua à forcer le pas de Suze, où il commandait Talle gauche
de l*armée avec le capitaine Rat de Forces, de la province de Gascogne. Dans celte
circonstance, Pierre de Lartigue sauta le premier au-dessus du bastion gauche, qui
était le plus fortifié de la place, et pénétra dans la \ille avec son lieutenant et le
capitaine Gavarret. Cette action d'éclat eut d'autant plus de retentissement, que les
gén^^raux de l'armée commençaient à désespérer d'entrer en Italie. Lartigue d'Eus
s'était signalé dans d'autres rencontres ; au combat de Favanel, il fut blessé d'un coup
de pique et d'une arquebusade ù la cuisse. Le roi François I*' Testimait beaucoup, et
comme il était fort brun de visage, il ne l'appelait jamais que son Maureau, L'Italie
ne fut pas le seul théâtre sur lequel Pierre de Lartigue se distingua. Le roi Henri 11
l'ayant envoyé h Metz avec sa compagnie, il contribua au siège et à la prise de cette
ville, et à en faire lever le siège aux impériaux. Il se trouva encore à la bataille de
Renti, que le duc de Guise gagna sur les ennemis, en -1555. Henri II ayant fait la
paix avec l'Espagne en ^558, et étant mort l'année suivante, après avoir comblé de
bienfaits Pierre de Lartigue, celui-ci, criblé de blessures et avancé en âge, quitta le
service pour se retirer en Gascogne. Il mourut en ^579, âgé d'environ 98 ans. Après
avoir quitté le service, il avait été nommé premier consul de Mézîu , en -1560. Pierre
de Lartigue, auquel le Père Anselme attribue pour femme Marthe d'Oanezan, et qu'il
nomme lui-môme Lartiguedieu, laissa, selon Moreri, de son mariage avec N... d'Es-
tignols, d'une famille noble et ancienne de la Navarre, six filles et deux garçons.
Nous ne connaissons que les noms suivants [Mémoires de de Sebbes, du Bellay,
MOATLCC, AMELOT DE La HoCSSATE, CtC.) .'
l» Guy, dont l'article suit;
^l"* Antoine de Lartigue, capitaine d'infanterie dans le régiment de Mauvezin, mort sans
alliance, appelé sire Antoine de Lartiga, dans les registres de jurades de Mézin, fut élu
premier consul de cette ville en 1579 et 1583. Il prêta serment comme jurât le !««• jan-
vier 1599.
3» Denioirfcllo Uertrando do Lartigue, mariée à Jean du Broca.
Noble Guy, ou Guyron de Lartigue, I®"" du nom, écuyer, embrassa la carrière du
DE LARTIGUE. 187
commerce après la mort de son père, qui ne lui avait laissé aucuns biens. Il fut
nommé six fois jurât et quatre fois consul de Mézin, épousa la fille d'un riche mar-
chand, et en eut deux fils et sept filles, savoir :
1« Guy, dont l'article suivra ;
2® Noble Samson de Lartigue, présumé le second fils de Guy, ou Guyron, a formé le
rameau de Francescas, dont nous allons donner la filiation. Il vivait à Mézin en 1595, et
y possédait une maison appelée au Barbenc. Il eut pour fils :
Noble Pierre do Lartigue, le premier qui s'établit à Francescas, se maria vers 1630
avec Jeanne du Droca, demoiselle, fille de Jean du Broca, homme d'armes, laquelle
testa le 23 juillet 1C62, devant Guilbauma, notaire royal d'Autiégcs, en la séné-
^ chaussée d'Âlbret, et nonmia ses enfants dans l'ordre suivant :
a. Pierre de Lartigue, marié à Catherine de Babezies, dont il eut deux fils et
une fille :
I. Daniel de Lartigue, ]
II. Jacques de Lartigue, ? morts sans postérité.
III. Jeanne de Lartigue, )
b. Noble Jean de Lartigue épousa, le 15 février 1654, Marie Milhade, damoiselle,
dont :
I. Noble Joseph de Lartigue, né en 1657, consul de Francescas en 1703,
1704 et 1717, épousa demoiselle Catherine du Vergier, et testa le 19 avril
1732, nommant ses enfants dans l'ordre ci-après. Il mourut le 16 décembre
1732.
lo' Noble Jacques do Lartigue, né en 1693, épousa, le 31 octobre 1719,
demoiselle Marguerite Miqueau, fille de feus sieur Jacques Miqueau
et de Charlotte Capot. Il mourut le 10 février 1731, et laissa pour fils
unique :
Noble Jacques de Lartigue, écuyer, conseiller du Boi, juge royal
civil et criminel de la ville et juridiction de Francescas, en
Condomois, par nomination du 29 octobre 1767, naquit le 9
septembre 1727. Il épousa, le 23 septembre 1750, demoiselle
Marie de Bey de Cluquet, fille de Jean-François de Bey, sieur
de Cluquet, et de demoiselle Marie-Anne de Lafitte. Le 6 sep-
tembre 1758, Jacques de Lartigue obtint de M. de Moncroc de
Laval, lieutenant des maréchaux de France, un certificat cons-
tatant qu'il était en droit de jouir du privilège de port d'armes,
en vertu de l'ancienneté et de la situation militaire de sa famille.
Il fit faire une enquête le 13 août 1767, pour établir que les
différentes branches de sa famille étaient nobles d'ancienne
extraction, et que la sienne était tombée dans la pauvreté depuis
environ quatre-vingts ans, et avait dérogé à la noblesse. Cette
enquête eut lieu devant Menaud de Bazignan, écuyer, conseiller
du Boi et son juge civil et criminel au siège de la viBe et juri-
diction royale de Francescas, eteutpour déposants noble Joseph
de Monbet du Nègre, habitant de Montesquieu, et sieur Jean
Séheutz, vivant noblement; il en résulta les faits allégués par
Jacques de Lartigue, et, de plus, que sa branche était collatérale
188 DE LAIITIGUE.
de celles du Petit-Goalard et d'Âignesloux. Jacques de Lartigue
fut premier consul de Francesc^is (il fallait 6tre gentilhomme
pour occuper cette charge) pendant les années 1762 à 1767. il
testa le 5 mai 1779, et mourut le 24 octobre de la môme année,
à rage d'environ 55 ans; dame Marie de Rey, sou épouse, lui
survécut jusqu'au jour de la Pentecôte 1800. De leur mariage
étaient provenus :
a' Noble Jacques de Lartigue, avocat en Parlement, né le 17
novembre 1753, succéda à son père dans la charge de
conseiller du Boi, juge royal, civil et criminel de la ville et
juridiction de Francescas. Il épousa, en janvier 1780,
demoiselle Marie-Anne du Cos db Saint-Barthélemy, née à
Francescas le 7 août 1750, fille de messire Jean-François
du Gos, seigneur de la maison noble de Saint-Barthélemy, et
de noble Louise-Candide de Gambou. Jacques de Lartigue
est décédé le 30 mars 1835, laissant de sa femme, morte
le 4 juillet 1834, pour fille unique :
Demoiselle Marie-Joséphine de Lartigue, née le 17 octobre
1780, mariée, le 18 novembre 1800, à noble Joseph-
Bonaventure de Bourrousse de La Fore, écuyer.
b* Suzanne de Lartigue, épouse de Jean Fraysse ;
c* Raphaël de Lartigue, né le 15 février 1758, prêtre et curé
de Saint-Cirice et de Gardère, mort le 4 août 1834 ;
d' Marie-Anne-Glotilde de Lartigue, mariée, le 4 novembre
1782, à messire Jean-François de Labat de Civrac, écuyer,
fils de messire N... de Labat de Civrac, écuyer, et de noble
Marie des Monges. Elle mourut à Jouet, le 7 novembre 1788.
e' Françoise -Félétone de Lartigue, née en 1764, et morte
sans alliance le 25 février 1785, après avoir testé le 12
octobre 1784;
f Frix- Victor de Lartigue, officier de marine, mort sur mer,
sansaUiance;
g* Jacques-Maurice de Lartigue, né le 21 septembre 1766,
était au service en 1785. Il se maria en Amérique, dans Pile
de Saint-Domingue, où il possédait une habitation impor-
tante, avec une demoiselle de Raucourt, et fut massacré
avec un de ses fils pendant la Révolution, lors de la révolte
des Nègres. On croit que sa femme et un de ses fils échap-
pèrent au massacre, mais on ignore ce qu'ils sont devenus.
2°' Pierre de Lartigue, né le 2 octobre 1700, épousa, par contrat du
12 juillet 1735, passé devant Lambert, notaire royal de Pile de la
Guadeloupe, noble Marie-Élisabeth Picou de L'Isle, née à la Pointe -
à-Pître, fille de feu noble Antoine Picou de L'Isle, et sœur de messire
François-Nicolas Picou de L'Isle. N'ayant point d'enfants, il testa le
26 février 1761, et légua son immense fortune à Charles-Pierre de
Brageloire, écuyer, sieur de Boisripeaux, son cousin.
3«* Jacques de Lartigue, né le 5 novembre 1702, inspecteur général
DE LARTIGUE. 189
de la chirurgie de Tîle de la Martini(iue, par brevet du roi Louis XV,
enregistré au Conseil souverain de la Martinique le 3 mai 1768,
épousa, le 13 mai 1725, Marie-Anne Le Gros, laquelle testa le 26 mars
1776. Jacques deLartigue testa lui-même lé 18 décembre 1768, et
mourut sans enfants à la Martinique.
H. Demoiselle Jeanne de Lartigue, morte sans alliance le 26 janvier 1728.
3» Bertrande de Lartigue, mariée à Jean de La Fite, de Mézin, où ils vivaient en 1595;
h^ Bertrande 1 de Lartigue, épouse de Jean de Garrère, écuyer, deuxième consul de Mézin
en 1607;
5^ Bertrande II de Lartigue, alliée à Jean du Blanc, de Mézin , nommée dame trésoriéro
de Notre-Dame de Mézin pour Tannée 1 599 ;
6<> N... de Lartigue,
7» N... de Lartigue, . ^ . ,,
« ^, ^ » rr r demoiselles.
8» N... de Lartigue,
9« N... de Lartigue,
Vin. Noble Guy, aliàs Gaission de Lartigue, W du nom, écuyer, consul de Mézin
en 4376 et 4380, premier consul en 4396 et 4604, ne vivait pins en 4646. Il laisFa
d'une alliance inconnue :
IX. Noble Géraud de Lartigue, écuyer, sieur de La Lanne, seigneur de Caplisse.
avocat en Parlement, jurât de Mézin en 1644, premier consul le 4*^^ janvier 4648,
acquit les fiefs de Caplisse des chanoines de Condom, le 28 janvier 4647 et le 2 juin
4649, et lesta le 40 décembre 4644. Géraud de Ijartigue était entré au service du
Roi dans le corps du Génie et en qualité d'ingénieur; il secourut en cette qualité la
ville de Bordeaux, assiégée par les Protestants. Ses services distingués lui méritèrent
les bienfaits et la faveur de Louis XIII. Ce prince ayant égard à ces considérations, à
l'extraction noble et ancienne et aux services de la fiimille de Lartigue, octroya à
Géraud de Lartigues des lettres de relief de noblesse pour la dérogeance de son père,
données à Chantilly le 20 mars 4654, à condition qu'il prouverait sa descendance de
noble Pierre de Lartigue d*Etls, écuyer. En conséquence de ces lettres , la Cour des
Aydes de Guienne, séant alors à Agen, ordonna une enquête des parents et autres
personnes; elle eut lieu en Condomois, le 4^^ juin 4634, devant Robert de Mellet de
Fondelin, député et commissaire en cette partie, et Jean du Cugno, commis du greffe,
par dix témoins, seigneurs, gentilshommes, capitaines, nobles et autres, tous ûgés de
93 à 98 ans. La femme de Géraud de Lartigue, dont nous ne connaissons pas le nom,
fut nommée par la jurade dame trésorière de Thôpital de Mézin et pour faire la quétc
pour les pauvres, en 4647. Géraud de Lartigue en eut les enfants suivants :
\** Jean-Jacques, dont Tarticle suit;
2o Jean de Lartigue, seigneur de Caplisse, prêtre, docteur en théologie et religieux pré-
montrô, puis docteur de Sorbonne, historiographe de France et conseiller et pensionné
du Roi au collège des Quatrc-Naliuns, où il mourut après 1680. Il a publié des écritti
profonds et renommés sous les titres suivants : Politique des Conquérants; ImmortMé
190 DE LARTIGUE.
de l'dme; Flux et reflux de la mer; le Génie ou l Esprit de la Rhétorique d'Aristote,
Puissance hiérarchique dans l'Église; etc.
^° Bernard de Lartigue, gendarme de la garde du Roi , mort sans alliance ;
4^ Jean-Arnaud dé Lartigue, tué avec son cousin Pierre de Lartigue de Bassabat, sur le
pont de Maubeuge. Il n'avait pas été marié.
50 Louis de Lartigue, marié à Gavarret» en Gondomois, où il possédait des fiefs et des
directes, laissa de son mariage :
A. Joseph de Lartigue, seigneur d'Aignestoux , capitaine au régiment royal d'artil-
lerie, mort sans alliance;
B. Arnaud de Lartigue, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieu-
tenant de Roi de la ville et citadelle de Belfort, en Alsace, mort en 1698, laissant
deux filles :
a. N... de Lartigue, chanoinesse au couvent noble de Maubeuge;
6. N... de Lartigue, épouse de N... de Frochon, comte de La Vergne, dont elle
était veuve à Vezoul, en Franche-Comté, en 1749.
X. Noble Jean-Jacques de Lartigue, écuyer, seigneur de Caplisse, nommé premier
coosul de Mézin le ^^i* janvier ^644, épousa, avant ^645, damoiselle Françoise de
ViBBiuLT DE Maigmiud DE Parrom, laquelle fut nommée par la jurade, en 4615, dame
trésoricre de Thôpital de Mézin. Elle était proche parente de Jean Jaubert de Barrault,
évoque de Bazas, puis archevêque d*ArIes et président des États en 4634, fils de Méry
Jaubert de Barrault, seigneur de Parron, gentilhomme de la Chambre du Roi et son
ambassadeur en Espagne. De cette union :
t» François-Annibal, dont l'article suit ;
2» Anne de Lartigue, née le 10 novembre 1651, filleule de noble Léonard de Grenier, sieur
de Gaumalès ;
30 Marguerite de Lartigue, mariée, par contrat du 2 1 février 1 68 1 , devant Gastera, notaire
royal à Mézin, à noble Pierre de Verdelin, seigneur d'Espeyroux, lieutenant colonel
d'infanterie, frère de messire Pierre de Verdelin, abbé de Rivet.
XI. Noble François-Annibal de Lartigue, écuyer, né le 25 novembre 4647, filleul
de Doble Annibal de Cannel, sieur de Bourlens, fut fait lieutenant de cavalerie dans le
régiment de Saint-Aignan, et ne vivait plus dès le 28 décembre 4717, de même que
son épouse Anne de La Boirie, qui l'avait rendu père de :
XII. Noble Arnaud-Gervais de Lartigue, écuyer, capitaine dans le régiment Danois-
Infanterie, réformé en 4744, fut marié, par contrat du 28 décembre 4747 passé
devant Lanusse, notaire royal à Mézin, avec demoiselle Marie des Camps, fllle de
Jacques des Camps, sieur de Cazaugrand et de Suzanne de Castaing. Il mourut, le 49
octobre 4764, à l'âge d'environ 70 ans, et fut inhumé dans la chapelle Sainte-Claire
de l'église paroissiale de Mézin. Sa veuve testa le 4 mai 4765, et fut inhumée à côté
de Gervais de Lartigue, le 25 avril 4766. Voici les noms de leurs enfants :
DB LÂRTIGUE. 191
1*> Jac(iuP8 de I^rligue, prôtre, docteur en Ihéologie, religieux de l'ordre de Saint-Benoît,
à Mézin, puis prieur de Montaud et d'Eauze, né le 4 octobre 1718;
2» Noble Joseph de Lartigue, sieur d'Aignestoux , capitaine du régiment de Montboissier
en 1749, assista aux guerres de Flandre qui eurent lieu de son temps, aux batailles de
Raucoux, Fontenoy, Lawfeld, et aux sièges de Lille et Berg-op-Zoom. Joseph de Lartigue
fut longtemps maire de Mézin; il était né le 20 janvier 1722, et testa le 26 décembre
1788.
30 Noble Louis de Lartigue, écuyer, chevalier, capitaine au régiment de Montboissier,
épousa, par contrat passé le 10 juillet 1759, devant Pruadère, notaire royal à Mézin,
demoiselle Marie de Lerm. Son testament fut ouvert le 16 avril 1784. Sa femme avait
fait le sien le 30 novembre 1776.
i^ Jean-Baptiste, qui a continué la descendance;
50 Jeanne de Lartigue, née le 20 mai 1720, mariée à Jean de Malartice, sieur de Beauregard.
XIII. Noble Jean -Baptiste de Libtigce, écuyer, sieur de Barès et de Huguet, né le
24 décembre ^30, lieutenant dans la compagnie de son frère aîné au régiment de
Montboissier, assista aux mêmes campagnes. Il passa contrat de mariage, le ^4
Juillet n72, devant Pugens, notaire royal à Condom, avec demoiselle Thérèze de
VEUfEUiL, flile d'un conseiller garde-scel au présidial de Condom, et laissa de celte
alliance :
I» Joseph, dont l'article suit;
2» Jacques^ chevalier de Lartigue, marié avec Agnès-Élisabeth Genous de La Roque de
Bégué, dont :
Marie-Henriette de Lartigue, née en 1804, mariée à Mézin, par contrat du 6 avril
1822, avec Marc-Antoine de Barciet de La Busquette, lieutenant de cavalerie aux
chevau-lêgers de la Garde, nicniljre de la Légion-d'Honncur, fils de feu Joseph-
Guillaume de Barciet de La Busc^uctte, ancien mousquetaire, et de dame Catherine
de He<Ton.
3« Suzanne-Joséphe-Thérèze de Lartigue, née le 18 mai 1781, mariée à N... du Puy de
Duhor.
XIV. Messire Joseph de Liltigue, écuyer, né à Mézin le ^9 avril n73, épousa, le
G août n95, Marie-Rose Berges. De cette union :
l» Jean-Auguste, dont l'article suit;
2® TlMîrèze-Zélia de Lartigue, alliée à N... du Luc de Gibras.
XV. Noble, messire Jean-Auguste de Labtigue, né le 22 juin n9{, maire de
Mézin depuis ^840, est le chef des nom et armes de sa famille. Il a épousé, le 20
oclobre iSid, après contrat passé devant Restât, notaire à Galapian, noble demoiselle
Tliérèse-Claire de Siksac, flIle de Joseph de Sansac, ancien garde du corps du Roi,
chevalier de Saint-Louis, et de feue dame Ursule de Saosac. De cette union :
Noble Joseph-Alphonse de Lartigue, né le 23 mai 1824, marié à Agen, le 27 septembre
1853, à mademoiselle Marguerite-Ida-Ëlisabeth de Bourrousse de La Fore, fille légitime
192 DE LARTIGUE.
de Jacques-Samuel de Bourrousse de Li Fore, écuyer, membre de la Légion-d'Honneur,
ingénieur en chef en retraite, et de dame Eugénie-Juliette de Castera d'Artigues. De ce
mariage :
Demoiselle Jeanne-Eugénie-Thérèze-Ëlisabeth de Lartigue, née le 8 août 1854.
BRANCHE DE LARTIGUE-CAZAUX , actuellement du PETIT-GOALARD.
VI. Noble homme Jean de Lartigue, écnyer, seigneur dudit lieu et de Basté,
gendarme de la compagnie de M. le maréchal de Bellegarde, était le second fils de
noble Jean-Bertrand de Lartigue, écuyer, damoiseau, seigneur d'Eoux, et de Marie
de Roussannes de Montela. 11 reçut, en ^532, une donation de noble Antoine
d*Ingera, par acte passé devant Pallenet, notaire à Condom. Capitaine d'une compa-
gnie de gens de pied en 4540, il fut pourvu de l'état et charge de gentilhomme servant
en la maison de la reine Marguerite de Navarre, par lettres patentes données au châ-
teau d'Usson, le 7 octobre 4568, et prêta serment de cette charge entre les mains de
M. du Bouzet, sieur de Marin, premier maître d'hôtel de la Reine. Il épousa:
4® (selon Moréri] en 4540, N... du Bouzet, fille du seigneur de Roquepine; 2® par
pactes accordés le 7 octobre 4574, noble demoiselle Jeanne de Pitris, fille de feu
noble Jean de Fatras, seigneur de Lorensan et de demoiselle Marguerite du Cos. De
ce second mariage sont provenus :
l® Bernard, dont l'article suit;
2o Marguerite de Lartigue, seconde femme de noble Amanieu de Garrère, sieur du Jaulin ;
30 Charlotte de Lartigue, épouse de noble Arnaud de Noaillan , lequel décéda avant le 6
mai 1641;
40 Magdeleine de Lartigue, qui ne vivait plus le 13 mai 1629.
Vil. Noble Bernard de Labtigue, écuyer, seigneur dudit lieu, Cazaux, Basté, Le
Billet, assista aux États du Condomols, comme député de la Noblesse, le 26 mai 4 640.
Le 4 juin 4625, le duc d'Épernon, pour lors à Agen, lui écrivit que le Roi l'ayant
commandé de s'acheminer en diligence vers Montauban, pour s'opposer aux desseins
des ennemis rebelles à Sa Majesté, il le priait de le venir joindre avec le meilleur
équipage qu'il pourrait. Bernard de Lartigue avait été nommé premier consul de
Mézin, le 4®^ janvier de la même année. Selon quittance du 22 mai 4620, il fut cotisé
avec les gentilshommes de la sénéchaussée de Condom pour la subsistance du sieur
Mcilhan, député de la Noblesse aux États. Il avait épousé, par contrat passé le 2 mai
4640, au château de La Garière, près le lieu de Mansouville, sénéchaussée d'Arma-
gnac, devant du Mas, notaire royal, noble demoiselle Magdeleine du Gout, fille de
noble Jean III du Goût, écuyer, seigneur de Bressure, capitaine de la ville et du
chûteau de Penne, en Âgenois, et de noble demoiselle Françoise d'Escoutte. De ce
mariage :
DE LARTIGUE. 193
lo Jean-Charles de Larligue, dont Tarticle suit;
2" Pierre, auteur de la branche des l)arons de Goueytes, qui sera rapportée plus bas.
VIII. Noble Jean-Charles de Labtigue, écuyer, seigneur de Cazaux, Le Hiliet, Le
Courregeot, Basié, Le Petit-Goalard, institué héritier particuh'er par le testament de
son père, eut acte le I mai ^667, selon jugement rendu à Agen, par Pcllol, intendant
de Guienne, de la représentation des titres justiflcatifs de sa noblesse, lequel jugement,
signé Pellot, ordonna quMI serait inscrit dans le catalogue des nobles. Le 8 octobre
suivant, Jean-Charles de Lartigue exhiba ses titres de noblesse devant Pierre du Puy,
conseiller et procureur de Sa Majesté au siège présidial de Condom, commissaire
subdélégué par Monseigneur de Pellot, intendant en Guienne, pour la vériflcation des
titres. Il résulte du procès-verbal qui fût dressé à cette occasion, que le produisant
portait pour armes : De gueules, au lion d'or; qu'il avait servi pendant treize années
de sa jeunesse dans le régiment des Gardes, puis dans la compagnie des gendarmes
de M. La Croix, et aussi dans la compagnie de cavalerie de M. de Marin, dont il avait
eu le commandement; qu'il avait été chargé, en qualité de gentilhomme et comman-
dant d'une brigade de cette compagnie, de faire exécuter les oi-dres de la contribution
à la cotisation faite sur la ville et juridiction de Mézin, pour la subsistance des trou-
pes; que sa qualité de noble lui ayant été contestée par le nommé Bélus, bourgeois
de la ville de Mézin, il obtint une sentence rendue par le sénéchal de Condom, le 2
juin ^646, conflrmée par arrêt rendu contradictoirement avecM. le Procureur Général
du Roi, par le Parlement de Bordeaux, en date du 8 octobre ^5^ ; que le 29 juin
4650 et le 2 juillet 4654, le lieutenant générai de Condom lui avait écrit deux lettres
l'engageant à se tenir prêt pour aller servir le Roi et assister à l'assemblée des États;
enfln, que sur le vu de ces titres et d'autres, le sieur Pierre du Puy lui ayant donné
acte de leur représentation, ordonna quil serait Inscrit dans le catalogue des nobles,
suivant l'arrêt du conseil du 22 mars 4666 (Certificat de M. de JSourdis, lieutenant
général des armées du Roi, signé et scellé du i4 août i6S9; Certificat de M. de Marin;
lettre de M. le maréchal de Gramont; Sentence du sénéchal de Condom, en parch,,
signée BoiaiE, commis du greffier ; Arrêt du Parlement, en parch., signé Scau ; Lettres
signées des Cikadlx , lieutenant général ; Arrêt de maintenue de noblesse, copie en
papier J. Jean-Charles de Lartigue avait épousé, par contrat passé devant La Mothe,
notaire, le 21 octobre 4 6 «3, demoiselle Charlotte de Noaillin (Insinuation au séné^
chai de Condom, le 16 février 1644; Procuration de sa mère Magdeleine du Goût,
veuve de noble Bernard de Lartigue, portant donation de la moitié de ses biens à un
des enfants qui naîtront dudit mariage), flile de noble François de Noaillan, co-
seigneur de Villeneuve et seigneur de Cousso, et de feue noble N... de Verduzan de
Saint-Cricq. — Moréri et JLa Chesnaye des Bois ont avancé, par erreur, qu'il n'était
provenu que deux Dis de ce mariage, tandis que le testament de Jean-Charles de
Lartigue^ fait le 28 mai 4678, et un procès-verbal de Bertrand du Puy, conseiller du
25
194 DE LARTIGUE.
Roi, lieutenant civil et criminel en rÉIcclion de Condomois et Bazadois, portent le
nombre à quinze :
1° Noble François 1 de Lartiguo, écuyer, sieur du Petit-Goalard et du Courregeot, servit
comme cadet pendant cinq ans au régiment de la Marine, et fut ensuite mousquetaire
du Roi. Il fit partie de la convocation du ban de la Noblesse, comme l'exprime un cer-
tificat du marécbal d'Albret, en date du 5 juillet 1674. François de Lartiguo laissa de
son mariage avec demoiselle Françoise du Bernet de Garros :
Noble Jean de Lartigue, écuyer, seigneur du Petit Goalard, du Courregeot et de
Loreyt, né le 8 décembre 1677, fut maintenu dans sa noblesse d'extraction, avec
son oncle Charles de Lartigue, par jugement de Bazin de Bezons, intendant de la
Généralité de Bordeaux, du 27 mars 1699. Il mourut le 21 juin 1737, et laissa de
son mariage avec noble demoiselle Marie du Bernet de Mazères, sa cousine ger-
maine :
a. Françoise de Lartigue, dame du Courregeot, mariée au chevalier du Bemet,
son oncle ;
6. Victoire de Lartigue, épouse de N... Duvrot de Capdurore;
c. Marie-Anne de Lartigue, morte sans alliance.
2° Charles, dont l'article suivra;
3® François II de Lartigue, lieutenant au régiment de la Marine en 1680, mort sans
alliance ;
40 Bernard de Lartigue, volontaire au régiment d'Auvergne, non marié ;
50 Jean-Paul I de Lartigue, vivant le 30 septembre 1695, et non marié;
6" Noble Pierre de Lartigue, écuyer, lieutenant au régiment de la Marche, puis maréchal
des logis de la Mestre de camp du régiment de Varennes en 1693, épousa, le 20 janvier
1698, noble demoiselle Marie de Mélignan. De ce mariage :
A, Robert de Lartigue, sieur du Courregeot, V ,
. , X . , ........ .««« s morts sans alliance;
B, Louis de Lartigue, baptisé le 14 février 1700, \
7° Georges de Lartigue, vivant le 28 mai 1678;
8« Jean de Lartigue, lieutenant, tué à l'armée d'Italie;
9*» Biaise de Lartigue, lieutenant au régiment de la Marche en 1699;
10" Fritz de Lirtigue, volontaire au régiment d'Auvergne en 1695, mort sans alliance;
i 1° Jean-Paul II de Littigue, sieur du Hau, lieutenant au régiment d'Auvergne, marié à
N... Daydier de Bétoulin, dont :
Noble Charles de Lartigue, sieur du Hau, né en 1696, servit pendant dix-huit ans
comme volontaire dans les régiments de Rivière, de Gensac et de Flandre. Ses
blessures l'ayant forcé à quitter l'armée, il épousa : l» le 1 1 octobre 1735, N... du
PuY de Maulmont; 2" en 1740, demoiselle Marie Bajolle. Du premier lit, cinq
filles et un fils :
a. N... de Lartigue,
6. N... de Lartigue,
c. N... de Lartigue, } dont on ipnore le sort;
t/. N... de Lartigue,
e. N... de Lartigue,
f. Nohle Joseph de Lîirtigue, sieur du Hau, capitaine au régiment de Bourgogne.
Los blossuros qu'il avait reçues au siège de Louisbourg l'ayant contraint de
DE LARTIGUE. 195
se retirer du service, il épousa demoiselle Tliérèze de La Garde, et mourut
sans enfants au mois d'avril 1803.
Du second lit :
g. Maric-Charlotle de Lnrtigue, \
h. Sirène de Lartigue, > mortes sans alliance;
I. Louise de Lartigue, ;
j, Marie de Lartigue, morte religieuse de Sainte -Ursule, au Vilar;
k. Gabriel de Lartigue, né le l«f mai 1750, prêtre liénéficiaire de l'église ciitlié-
drale de Condom ;
/. André de Lartigue, né le 8 novembre 1755, prêtre, mort curé de La Mothe-
Bardigues, dans l'ancien diocèse de Lectoure, le 28 octobre 1816.
I2« Warie-Paule de Lartigue, décédée sans alliance;
13« Françoise de Lartigue, vivante le 30 septembre 1695;
14« IsalHîau de Lartigue, non mariée;
15o Magdeleine de Lartigue, épouse de Mathieu du Barry, sieur de La Salle, chevalier de
Saint-Louis, ancien capitaine de dragons.
IX. Noble Charles de Lartigoe, écuyer, seigneur du Pctit-Goalard, prit possession
de cette terre, après la mort , sans enfants mâles, de Jean de Lartigue, son neveu, en
vertu de la substitution portée dans le testament de sa mère. Il servit dix ans volon-
taire dans le régiment de Flandres; fut maintenu dans sa noblesse par Bazin de
Bczons, intendant de Bordeaux, le 27 mars ^699, el épousa: ^*» demoiselle Marîe-
Adrienne Domsenor; 2^ le 25 juin ^698, noble demoiselle Marie-Anne deNoaillam,
sa cousine germaine. Du premier lit :
lo Noble François I de Lartigue, écuyer, sieur du Petit-Goalard, épousa, selon contrat
du II novembre 1715, Marie de Noaillan, sa cousine germaine, et mourut sans enfants
le 26 avril 1753;
2" Pierre de Lartigue, sieur de La Prade, lieutenant au régiment de la Marche, épousa,
selon contrat du 20 juillet 1717, demoiselle Marie Pomadèrb, dont :
Noble François de Lartigue, né le 18 avril 1723, mort jeune.
3" Jean de Lartigue, né le 2 décembre 1680, lieutenant au régiment de la Marche, mort
sans alliance le 10 novembre 1718, au Puy -Saint-André , pi*ès Briançon, diocèse
d'Embmn.
Du second ht :
4" François II, qui a continué la postérité;
5» Marie de Lartigue, morte sans alliance, après avoir institué héritier .loseph du Bernet,
écuyer, son cousin;
G'> Jeanne de Liirtigue, née le 12 novembre 1707, filleule de noble Arnaud Goulomé de
Liron, épousa le sieur Fomblan;
7^ Thérèze de Lartigue, mariée au sieur do Barrât.
X. Noble François de LiBTiccE, écuyer, sieur du Pctit-Goalard, épousa, par acte
196 DE LARTIGUE.
du 7 janvier nSo, demoiselle Françoise d'Abodes dc Toubonna, fille de noble Gabriel
d'Arodes du Touronna, conseiller du Roî, son juge et magistral civil et criminel de
la ville de Mézin, et de dame Jeanne de La Fitte, sœur de Catherine de La Fitte,
épouse de Jean Gerbous, sieur de Larnau, ancien maire de la ville de Mézin. De ce
mariage :
l® Jean de Lartigue, né le 18 août 1736, mort jeune;
2° André, qui continue la descendance.
XL Noble André de Labtigue, écuyer, sieur du Petit-Goalard, né le ^0 mars 1751),
épousa, par contrat du 9 mai 4757, demoiselle Marie des Camps de La Guacla, fille de
feu Jacques des Camps de La Graula, ancien officier d'infanterie, et de demoiselle
Anne de Saint-Marc. De cette union :
l® André de Lartigue, né le 24 février 1758, prêtre et chanoine, mort à Réau en 1803 ;
2o Gabriel-Edouard, qui continue la postérité;
30 Jean-Baptiste de Lartigue, né le 26 novembre 1763, mort sans postérité;
4° Marie de Lartigue, née en 1768, morte le 24 novembre 1776.
Xn. Noble Gabriel-Edouard de Labtigue, écuyer, sieur du Pelil-Goulard, né en
n60, servit plusieurs années en qualité de volontaire sous le rè^ne de Louis XVI, et
se maria avec demoiselle Antoinette de Ybiabtf, dont il eut un fils et quatre filles,
qui se sont toutes mariées, savoir :
1*> Vincent, dont l'article suit;
2*» Magdeleine de Lartigue;
3° Agathe de Lartigue;
4<> Adélaïde de Lartigue ;
50 Joséphine de Lartigue.
Xin. Noble Vincent de Labtigue, écuyer, sieur du Petit-Goalard, né le r*^ mai
n94, entra comme volontaire dans Tarlillerie le 2* octobre ^SiO; fit la campagne de
-18^2, en Espagne; fut fait prisonnier de guerre le ^4 août de la môme année, et
envoyé sur les pontons d'Angleterre. Remis en liberté le 8 juin ^8^4, il fut congédié
le C octobre ^815, et épousa, le 25 février ^ 824, demoiselle Julie Olympe de Labat
de CivBAc. De ce mariage :
lo Edouard 1 de Lartigue, mort sans alliance le 21 septembre 1852, à Tâga de 28 ans;
2o Joseph de Lartigue, mort en bas âge;
30 Edouard II de Lartigue, mort le 22 février 1856,. à l'âge de 19 ans;
40 Désirée de Lartigue, épouse de M. Philip, morte le 12 octobre 1857.
Nota. — Noble Guillaume-Joseph de Lartigue do Cazaux, président au Parlcmeut do
Bordeaux, épousa, le 18 octobre 1780, demoiselle Marguerite-ThôrcV.e-Fortunce de
Taillefer, lillc de Henry-Jacques do Taillofer, chevalier, seigneur, manjuis de Barrière
et de Vergt, comte de Roussille, et de Suzanne -Thérèze d'Arlot do Frugie de La Roque.
DE LARTIGUE. 197
BRMGHE DE LARTIGUE, barons DE GOUEYTES.
Vin. Noble Pierre de Labtigue, écuyer, conseiller du Roi, lieutenant particulier
au siège présidial et sénéchaussée de Condom, deuxième Ois de noble Bernard de
Lartigue, écuyer, seigneur de Lartigue et de Cazaux, et de Magdeleine du Goût, fut
institué héritier universel par le testament de son père. Durant la première recherche
de la noblesse, il était subdélégué à Condom de M. Pellot, intendant de Guienne. 11
épousa, par contrat accordé le 8 septembre ^636, sous Tassislance de noble Jean-
Charles de Lartigue, son frère, demoiselle Marie de Febuicot, fllle de M' M'' Pierre
Perricot, conseiller du Roi, lieutenant criminel au siège de Condom, et de demoiselle
Marie de Tochebas fade devant de Batz, notaire royal à Condom J. De ce mariage
provinrent une fllle et quatre ùls, trois desquels ont formé divers rameaux que nous
allons déduire ci-après, savoir :
1° Messire Jean de Lartigue, conseiller du Roi, lieutenant particulier au siège de Gondom,
marié, par articles sous seings privés arrêtés au mois d*août 1672, avec demoiselle
Marie du Gauzé, fille de noble Hérard du Gauzé, seigneur de Nazelles, et de demoiselle
Marie de Mellet, sa femme. Ces articles furent reconnus par les parties le 19 avril 1673,
devant Corne, notaire royal à Condom. Jean de Lartigue fit registrer ses armoiries en
TArmorial Général de France, à Condom, comme le constate un certificat signé d*Hozier,
délivré à Paris le 15 avril 1698. De ce mariage :
A. Érard de Lartigue, sieur de Caliuzac, conseiller du Roi, premier président au siège
présidial de Condom, épousa, par articles accordés le 13 avril 1711, demoiseUc
Ursule DE Berque d'Escalup, fille de feu noble Jean de Rergue d*Escalup, écuyer,
et de dame Catlierine de Licterie. Le contrat fut passé devant Le Moine, notaire
royal à Bordeaux, en présence de nobles Joseph-Marie, Antoine et Pierre de Lartigue,
oncles paternels du futur ; noble François de Lartigue, écuyer, seigneur du Petit-
Goalard , et noble Pierre de Lartigue, écuyer, seigneur du Courregeot, ses cousins
germains. Les futurs époux reçurent la bénédiction nuptiale le 23 avril 1711, par
les mains de Monseigneur l'Évoque de Condom (Extrait des registres des mariages
de l'église paroissiale de Saint- AforilUm, diocèse de Bordeaux, délivré le 7 mai 4741
par le sieur Flahaut, curé de Saint- MoriUon), De ce mariage :
Messire Jean de Lartigue de Ciihuzac, écuyer, conseiller du Roi, président au
siège présidial et sénéchal de Condom, épousa, par contrat de mariage accordé
le 1 3 septembre 174 1 , au château de Terraube, sénéchaussée de Condom, devant
La Capére, notaire royal, noble demoiselle Angélique-Olive de Montlezun de
Saint-Pesserre, fille de feu messire François de Montlezun de Samt-Pesserre,
seigneur dudit lieu, et de dame Jeanne-Marie de Narl)onne. Il fit son testament
olographe le 28 décembre 1751, et voulut, par cet acte, être inhumé dans la
sépulture ordinaire de sa famille; déclara avoir eu de son mariage un fils et
deux filles, et institua fies héritières universelles la dame de Bergue d'Escalup,
sa mère, et ladite dame de Montlezun, sa femme. Ce testament, signé
Lartiuue, testateur y fut suscrit le même jour, par acte passé devant La Ca|)ère,
notaire royal à Condom, et fut ouvert par ledit La Capère, notaire, le 26 juin
198 DE LARTIGUE.
1752, à la requête de ladite dame Angéli(iue-01ive de Moiitlezun de Saint -
Pesserre, alors veuve dudit messirc Jean de Lartigue, écuyer. Dudit mariage :
I, François-Saturnin de Lartigue, écuyer, né le 15 novembre 1747, ondoyé
le môme jour, reçut le supplément des cérémonies du baptême le 19
môme mois (Extrait des registres haptistaires de V église paroissiale de
Saint-Pierre de Condom, délivré le i^ novembre 4765 par le sieur du Léon,
archiprétre de Condom, et légalisé). Le 2 juin 1767, il obtint de Louis-Pierre
d'Hozier, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils, juge d'armes de la
Noblesse de France, un certificat constatant qu'en conséquence des titres
énoncés ci-dessus à partir de 1571, ledit François de Lartigue, qui avait
pour armes : de gueules, au lion d*or, était en droit de jouir de tous les
honneurs, prérogatives et avantages réservée à l'ancienne Noblesse du
Royaume {signé d'Hozier). U mourut jeune et sans postérité.
II. Ursule de Lartigue;
m. Marie-Ursule de Lartigue, mariée à noble N... de Patras de Campaigno,
auquel elle porta les biens de sa branche.
B. Marie do Lartigue, épouse, en 1699, de messire Bernard de Faudoas, baron de
Serillac, seigneur de La Sauvetat, Martel et Auge.
2" Noble Antoine de Lartigue, écuyer, seigneur d'Ames, capitaine au régiment de La
Frette, assista, le 13 avril 1711, au contrat de mariage d'Érard de Lartigue, sieur de
Cahuzac, son neveu. H épousa, par articles sous seings privés, le 22 janvier 1680,
demoiselle Hilaire du Lin, fille de noble Guy du Lin, sieur de Bellegarde, et de Marguerite
de I-A Barthe, dame d'Ames. Ces articles furent reconnus par les parties le 30 novembre
suivant, par acte passé devant Gaillian, notaire royal d'Aubiet. Par ordonnance rendue
le 30 janvier 1098 par M. Samson, intendant de justice, pohce et finances en la Géné-
ralité de Montauban, sur le vu des titres représentés, et spécialement du jugement de
M. Pellot, intendant de Guienne, du 4 mai 1667, Antoine de Lartigue fut maintenu en
la possession de la qualité de noble. Cette ordonnance porte qu'Antoine de Lartigue et
ses enfants nés et à naître en légitime mariage jouiront des honneurs, prérogatives et
privilèges dont jouissaient les gentilshommes du Royaume , à l'effet de quoi ils seraient
pareillement inscrits sur le Catalogue des Nobles {signé Sanson). Antoine de Lartigue
épousa en secondes noces, dans l'année 1700, demoiselle Hippolyte d'Isalguier, fille
uniciue de noble Simon d'Isalguier, seigneur de Mérenvielle, et de demoiseUe Jeanne de
Chambon. Du premier Ut :
A. Messire François de Lartigue, écuyer, seigneur d'Ames et de SainUOrens, baptisé
dans l'église d'Ames, annexe de Lillette, le 18 septembre 1681, épousa, par arti-
cles sous seings privés, le 12 juillet 1709, au château de Saint-Orens, prés Gimont^
demoiselle Jeanne d'Astuque , fille de noble Paul d'Astugue, seigneiu* de Saint-
Orens, et de Marie de Madronnet. De ce mariage :
a. Messire Augustin de Lartigue, écuyer, seigneur d'Ames, gendarme de la
garde du Roi, marié, par contrat passé devant Cabanis, notaire royal de
Gimont, en 1742, à demoiselle N... de La Gravèrb, fille de noble Jean de La
Gravére, seigneur du Colomé, et de demoiselle Marie de Sudria. De cette
union :
I. Messire Pierre-François do Lartigue, soigneur d'Arnès, écuyer, né en
1750, officier de cavalerie au service de S. M. le roi d'Espagne, puis
DE LARTIGUE. \99
capitaine au régiment de Monsieur-Infanterie, et chevalier de Saint-Louis,
mort sans alliance à Gimont, le 25 mai 1833, à 83 ans;
II. Jean -François de I^rligue d*Amès, lieutenant d'infanterie, porté sur la
liste des Émigrés pendant la Révolution, est mort sans alliance à Peyre-
longue, près Toujet, en Armagnac, le 2 août 1809, âgé de 59 ans;
III. Thérèze de Lartigue d'Ames, religieuse, morte à Gimont, où elle
s'était retirée après avoir été contrainte de quitter le cloître, au moment
de la Révolution ;
IV. Jeanne de Lartigue d'Ames, née le 1 i février 1761, morte en bas âge;
b. Messire Pierre de Lartigue d'Ames, seigneur de Saint-Orens, co-seigneur do
Saint- Laurent des-Religieuses, né au château de Sainl-Orens le 29 mars 1714,
capitaine au régiment du Vexin, pensionné du Roi, chevalier de Saint-Louis,
puis capitaine des Grenadiers-Royaux, épousa, le 28 février 1747, demoiselle
Marie-Joseph de La Tour, fille de messire Dominique de La Tour, seigneur en
partie de Saint-Laurent-des-ReUgieuses, de Lartigue et de La Coutère, et de
dame Henriette de La Page. De cette union :
1. Messire Dominique de Lartigue d'Ames, seigneur de Saint-Orens, co-
seigneur de Saint-Laurent-des-Religieuses, né le 29 juillet 1749, fit ses
preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire, et obtint à cet
effet un certificat de d'Rozier, le 16 juillet 1760. Devenu capitaine au
régiment des Dragons du Roi, il épousa, le 2 juillet 1807, Jacquetle-
Marguerite de BarÈge, fille de messire Jean-François de fiarége, seigneur
de Lutilhous, Caliaret, Esbararts, Le Verger et La Part, et de dame
Georgette de Binos de Guran. Il mourut le 13 février 1823, et laissa de
son dit mariage :
l*»' Marie- Louise-Aimée de Lartigue d'Arnès de La Coulôre, née le 23
avril 1808, mariée, le 8 avril 1829, à Valentin Dougnac de Saint-
Martin, capitaine au 2c régiment d'infanterie légère, décoré de la
Légion-d'llonncur, dont :
Marie-Caroline-Henriette Dougnac de Saint-Martin ;
Cécile-Marguerite-Alphonsine Dougnac de Saint-Martin ;
Georges-Jules Dougnac de Saint-Martin, sous-lieutenant au G«
hussards;
Henry-Louis Dougnac de Saint-Martin, sous-lieu louant au 28« de
ligne;
Thérèze-Marie-Georgette Dougnac de Saint-Martin ;
Louiso-Marie-Henriette Dougnac de Saint-Martin;
2°' Adèle-Henriette de Lartigue d'Arnès de La Coutère, né le 24 avril
1810, mariée, le 25 septembre 1827, à Jean-Louis- Alphonse d'Orci-
val de Peyrelongue, dont :
Louise-Henriette d'Orcival, mariée, le 21 avril 1852, à Edouard
de Saremejane, capitaine au 6« hussards ;
Joseph- Jean d'Orcival;
Augustine-Louise d'Orcival, mariée, le 19 juin 1855, à Louis-
Joseph d'Orcival de Peyrelongue, son cousin;
Henry-Maxime d'Orcival ;
H. Messire N\.il-Pierre -Henry de Lartigue d'Arnès, né le 24 décembre
200 DE LARTIGUE.
1763, prêtre, émigra en Espagne, fut nommé, à sa rentrée en France,
curé de Salerm, et y mourut en 1838;
m. Messire Louis-Dominique de Lartigue d*Arnés, prêtre, prébendier du
chapitre de Lombèz, émigra aussi en Espagne, et à sa rentrée en France
fut nommé curé de Montpezat, où il mourut au mois de janvier 183G ;
IV. Toinette-Josèphe-Henriette de Lartigue d' Arnôs, née le 3 décembre 1751;
V. Toinette-Magdeleine-Bernarde de Lartigue d'Arnès, née le 13 février
« 1753, morte religieuse professe du couvent noble de Longages;
VI. Anne-Louise-Josèplie de Lartigue d'Arnès, née le 18 mars 1757, reli-
gieuse professe du couvent du Paradis, morte au château de La Coulére,
le 16 avril 1847;
VII. Magdeleine-Julie de Lartigue d'Arnès, né^ le 6 février 1765, morte U*
16 du môme mois.
c. Élisabeth-Isambeau de Lartigue d'Arnès, épouse de Jean-Baptiste de Vinter
d'Avezan, seigneur de Francs;
d. Calixte de Lartigue d'Arnès, vivante en 173'4, décédée sans alliance;
B, Jean 1 de Lartigue, sieur de Bellegarde, mort jeune et sans postérité;
C, Antoine de Lartigue, prêtre et chanoine de l'église collégiale du Mas-d'Agenois ;
D, Jean II de Lartigue, prêtre, curé de S«int-Pé et de MonUezun ;
E, Joseph de Lartigue, sieur de La Barthe, chevalier de Saint-Louis et capitaine au
régiment de Picardie, mort sans alliance.
Du second mariage d'Antoine de Lartigue avec Hippolyte d'Izalguier sont pro-
venus :
F, Noble Guy de Lartigue, écuyer, seigneur de Mérenvielle, marié, le 17 mai 1729, à
demoiselle Henriette-Marthe de Ruble, fille de noble Nicolas-Joseph de Ruble, sieur
de La Cour, et de demoiselle Henriette-Marthe de Cirol. 11 testa le 22 janvier 1 756,
nomma sa seconde femme, dame Marguerite de Saint-Salvy, et mourut le 4 février
1756, laissant de son premier mariage :
a. Messire Henry -François de Lartigue, écuyer, seigneur de Mérenvielle, épousa,
le 5 février 1760, Marie-Françoise-Sylvie Tardy de Montravel de Grandpré,
fille de feu messire François Tartly de Montravel de Grandpré, commandant
d'un bataillon du régiment de Turenne , chevaUer de Saint-Louis, et de feue
Marie-Anne de Godefroy. Il est mort à Mérenvielle le 9 septembre 1814, âgé
de 84 ans, et a laissé de sondit mariage :
I. Messire Joseph-Henry-Hippolyte de Lartigue, seigneur de Mérenvielle, né
le l*"" décembre 1760, mort à Paris sans alliance, après avoir vendu ses
biens, vers 1814;
II. Pierre-Antoine-Marie de Lartigue de Mérenvielle, né le 5 décembre 1763,
fit ses preuves de noblesse pour le grade de sous-lieutenant en 1 785, et
fut nommé cadet gentilhomme dans le régiment de Beaujolois. Il est mort
à Toulouse le 29 octobre 1842, âgé de 80 ans, avec le grade de chef de
bataillon réformé et la dignité de membre de la Légion-d' Honneur, veuf,
sans enfants, de Jeanne-Geneviève Sapène.
6. Pierre de Lartigue de Mérenvielle, dit le Chevaher de Mérenvielle, né le 20
mai 1733, capitaine au régiment de Beaujolois, chevaher de Saint-Louis, mort
sans alliance;
DE LARTIGUE. 201
c. Hippolyte-Marie de Lartigue de Mérenvielle, mariée, le 17 décembre 1767, à
messire Jacques-François de Bernard, lieutenant au régiment d'Alsace, née le
20 juin 1730;
d, Jeanne 'Josèphe de Lartigue de Mérenvielle, née le 18 avril 1734, morte avant
le 22 janvier 1756, date du testament de son père.
G, Jeanne de Lartigue, épouse de N... Bouat, docteur en médecine.
3© Pierre, qui continue la descendance ;
4» Joseph-Marie de Lartigue, prêtre, docteur en théologie, chanoine, archiprôtre de la
ville du Ma&-d*Agenois;
5o N... de Lartigue, épouse de noble Paul de Goyon, sieur de Verduzan, conseiller du
Roi au présidial de Gondom.
IX. Noble Pierre de Libiigue, écuyer, seigneur de Montbernard el de Solanserre,
habitant deJa paroisse de Saint Pierre de Condom, aide-major au régiment de Pelle-
port, épousa : i^ sous Tassislance de noble-Antoine de Lartigue, seigneur d'Arnès, son
frère, par contrat passé le H juillet <699, devant Tliéaux, notaire royal, et insinué
au sénéchal de Bigorre, le ^4 novembre suivant, demoiselle Thérèze de Cabrèbe;
2® par articles sous seings privés, arrêtés le 44 juillet n02, au chùteau de Solanserre,
diocèse et comté de Comminges, sénéchaussée de Toulouse, demoiselle Louise de
SoLiNSEBBE, fille légitime de noble François de Solanserre, seigneur dudît lieu et de
Montbernard, et de dame Marguerite d'Oufroy. Les futurs époux reçurent la béné-
diction nuptiale dans la chapelle de Notre-Dame de Solanserre, le 28 septembre 4702,
en présence de: noble François de Solanserre, seigneur dudlt lieu, père de réponse;
noble Bernard de Marceillan de Saint-Pastou, neveu; noble MelchiordePontchcvron,
seigneur de Figas, etc. f Extrait des registres de mariages de l'église paroissiale de
Montbernard, diocèse de Comminges, délivré le W janvier ilîi^ par le sieur de Lisle,
curé (le Montbernard; légalisé le 1^ février suivant par Jean Palissabd, commissaire
du Roi, son magistrat en la judicature de Comminges, siège de l'Ile en Dodon).
Pierre de Lartigue fut maintenu dans sa noblesse de race par jugement rendu ù
Montauban, le 26 juin 4745, par M. Laugeois, intendant et commissaire subdélégué
(signé Liugeois). Il eut de son second mariage :
l® Jean-Bernard, dont l'article suivra;
2o Marguerite-Françoise de Lartigue, jumelle du précédent, née et morte le 30 juillet
1703.
X. Noble, messire Jean-Bernard de Libtigue, écuyer, seigneur de Solanserre,
Montbernard, Escavagnous, Larouzet, Aspet et autres places, baron de Goueytes,
capitaine de cavalerie, habitant de la paroisse de Saint-Laurent, naquit le 30 juillet
-1703, fut baptisé le lendemain, et tenu sur les fonts par noble Bernard de Marceillan-
Saint-Pastou et dame Marguerite de Solanserre, mère du même sieur de Saint-Pastou,
seigneur de Boussas, en Armagnac (Extrait des registres de baptêmes de l'église
paroissiale de Montbernard, diocèse de Comminges, délivré le 99 janvier 1121, par
26
202 DE LARTIGUE.
le sieur de Lisle, curé de Monthemard; légalisé le 1^ février de la même année par Jean
PiLissABD, conseiller du Roi, son magistrat en la jmlicature de Cofmninges, siège de
l'Isle en DodonJ. Le 6 mars n2l, le sénéchal de la ville de Toulouse donna commis-
sion au premier huissier, sergent royal/ou autre sur ce requis, de faire tous exploits
nécessaires relatifs à l'instance pendante en la sénéchaussée entre noble Pierre de
Lartigue, seigneur du lieu de Montbernard, père légitime et administrateur de noble
Jean-Bernard de Lartigue, seigneur de Solanserre et donataire contractuel de noble
François de Solanserre et de dame Marguerite d'Oufroy, — et dame Isabeau de
Pégullhan, héritière des biens de feue demoiselle Marguerite d^Orbessan, assignée
et défaillante [signé Tbémoulet. ) Jean Bernard de f^rtigue épousa : V en janvier
-1731, demoiselle Jeanne-Pélronille de Bodffart; 2« le -12 février n56, demoiselle
Marie-Françoise de Hcmaud de Lantâ, de la paroisse de Montesquieu-Yolvestre,
diocèse de Rieux, fllle et héritière de messire Jean-François de Hunaud, baron de
Goueytes, seigneur dTscavagnous, Larouzet, Âspet et autres places; en présence de
messire François de Lartigue d'Arnès, seigneur d'Ames et de Saînt-Orens, et Jean de
Hunaud, seigneur de Goueytes et d'Escavagnous f Extrait des registres de mariages
de l'église paroissiale de Saint-Laurent-sur-Sare, diocèse de Comminges, signé Taffet,
curé de ladite paroisse de Saint-Laurent, et légalisé J. Du premier lit :
lo Jeanne-Pétronille de Lartigue, née à Solanserre, baptisée à Montbemard le 8 février
1733; elle est morte sans alliance.
Du second lit :
2o N... de Lartigue, né et mort le 26 mars 1737;
3° Joseph-François, dont l'article suivra;
4o Messire Gaston-Jean-Baptiste-Catherine-Henry, chevalier de Lirtigue, né le 4 juillet
1739; garde du corps du roi Louis XVI; il fut blessé à la journée du 10 août; il se
retira à Montbemard, d'où il émigra en Espagne, et mourut en émigration sans
alliance ;
5«» Charles de Lartigue, sieur de Solanserre, né le 15 avril 1744, marié, le 24 novembre
1785, à Jeanne- Séverine Sottoum, dont :
Jean-Joseph de Lartigue, né le 12 octobre 1787, élève de l'École militaire, entra
dans l'artillerie, devint capitaine et membre de la Légion-d'Honneur. ^1 est mort
à Toulouse le 20 janvier 1850, et avait épousé, à Saint-Omer, le 12 avril 1826,
Françoise-Claire Ducroq, dont :
Amélie-Joséphine-Françoise de Lartigue, morte à Toulouse, sans alliance, le 3
janvier 1852;
O» Jean-François de Lartigue, né à Montbemard en 1751, mort jeune;
70 Jeanne-Louise-Magdeleine de Lartigue, née à Montbemard le 24 octobre 1745, mariée
à messire Jean-Mathieu d'Ansin, seigneur de Jeseaux, dans la vallée d'Aure; morte
sans enfants;
80 Thérèze-Jeanne-Françoise de Lartigue, née à Montbemard le 7 novembre 1740, reli-
gieuse au couvent noble de Longages.
XI. Noble, messire Joseph-François, aliàs François-Joseph de Labtigue, seigneur
DE LAIITIGUE. 203
de Monti)croard, Aspet, Le Castera, Aubiac, baron de Goueyles et autres places, né
le25 juin 4738, capitaine.au régiment de la Couronne-Infanterie, fit les campagnes
de la guerre de sept ans, et se retira à Goueytes après la paix. Comme seigneur du
Casiera, il signa les délibérations des États de Foix, le 29 novembre ^74. Maire de
MoDtesquieu-Volvestrc de 4775 à 4787, il donna sa démission à cette dernière date;
Joeepb-François de Lartigue devint ensuite commandant des gardes nationales avec le
grade de colonel. Il fut dénoncé comme noble et aristocrate en 4792, et se retira à
Toulouse, où il demeura caché pendant deux ans. Il mourut en 4794, peu après être
rentré dans son domaine de Goueytes. M. de Lartigue avait épousé, par contrat
accordé le 6 août 4766, demoiselle Jeanne-Maric-Élisabeth de Codedueieb, fille de
noble, messire Jean-Baptiste de Courdurier, seigneur de Campagne, Sabarat et
Clermont, avocat au Parlement de Toulouse, et de feue dame Marie-Magdeleinc
d'Amieux, dame de Montbrun et de Mérigou. De ce mariage sont provenus :
1» Jean-Joseph-François-Bernard de Lartigue de Goueytes, né le 24 février 1767, fit ses
preuves de noblesse pour être admis à l'École royale militaire, selon certificat do
d'Hozier, du 9 septembre 1777, et fut lieutenant d'infanterie au régiment de Picardie.
Il épousa, le 3 mai 1806, demoiselle Gliristine Domingon de Lassus, et à la deuxième
Restauration (1815), fut nommé commandant des gajjdes nationales de Montesquieu-
Volvestre. Il est mort sans postérité le 20 août 1822;
2» Jean-Baptiste-Marie de Lartigue d'Aubiac, né le 9 avril 1768, entra fort jeune au ser-
vice du roi d'Espagne, en qualité de garde du corps, et parvint au grade de lieutenant-
colonel de hussards. Rentré en France en 1813, il mourut au mois d'août 1822,
laissant de son mariage, contracté à Palma avec dona Eymar, fille de don Eymar :
A, Isabelle de Lartigue, épouse Brunet;
B. Christine de Lartigue, épouse Pradôres ;
3<> Charles de Lartigue, né le 16 décembre 1773, vice-président du Tribunal de première
instance de Toulouse, membre de la Légion-d'Honneur, du Conseil municipal de la
ville de Toulouse et du Conseil général de la Haute-Garonne, est âgé de 85 ans, et a
eu de son mariage, contracté en 1805, avec demoiselle Marie-Anne-Cathcrine-Gabrielle-
Adelaide d'Orliac, fille de noble Louis-Guillaume d'OrUac, juge au Tribunal de pre-
mière instance de Toulouse, ancien député de Toulouse à la Constituante, et de dame
Maric-Bernarde de Cabaré :
A, Marie-Bernard- Pierre-Paul-Théodore de Lartigue, né le 18 janvier 1810, actuel-
lement prôtre curé de la paroisse de Saint-Exupère de Toulouse, et chanoine de
rév(>ché de Limoges ;
B, Marie-Éllsabeth-Louise-Isabelle de Lartigue, née le 22 janvier 1808, non mariée;
C, Marie-Élisabetb-Bourguigne-Mathilde de Lartigue, née le 14 mars 1812, mariée,
le 30 avril 1833, à Léon-Pierre-Louis-Marie de La Broquère, dont :
Marie-Léontine-Mathilde-Caroline de La Broquère, née le 22 juin 1840;
/). Marie-Beraarde- Elisabeth-Joséphine de Lartigue, née le 5 février 1815, mariée,
le 22 juin 1830, à Eugène-^ierro-Marie de Joly, dont :
Marie-Caroline-Margueritc de Joly, née le 10 janvier 1843;
Marie-Gabrielle-Jeanne de Joly, née le 13 février 1844;
Louise-Marie-Paule de Joly, née le 21 juin 1851 ;
204 DE LARTIGUE.
40 Jean-Baptiste-Dominique de Lartlgue, né et mort le.. . 1778;
50 Jean-Pierre-Matliieu, qui a continué la descendance;
60 Jean-Bertrand-Louis-Gabriel de Lartigue, né le 14 février 1784, servit dans les gardes
du corps du roi d'Espagne. Il fut nommé sous-lieutenant dans la U'^ion de Marie-
Thérèze, ou de la Haute-Garonne, qui fut formée à Toulouse en 1815, et qui devint
ensuite 17« de ligne; fit, en 1823, la campagne d'Espagne en qualité de lieutenant de
grenadiers; donna sa démission aussitôt après, et se retira à Montesquieu-Volvestrc ,
où il réside actuellement. Il n'a pas contracté d'alliance;
70 Gharlotte-Rose-Marie de Lartigue, née le 22 juin 1769, mariée à noble François
Bourguigne, chevalier des Égaulx de Nolet, dont :
Auguste des Égaulx de Nolet ;
8» Louise-Catherine de Lartigue, née le 12 avril 1771, \
90 Marie-Françoise de Lartigue, née le 29 septembre 1772, ? mortes en bas âge ;
IQo Marie-Joséphine de Lartigue, née le 9 janvier 1776, )
11« Jeanne-Marie-Justine de Lartigue, née le 22 avril 1777, mariée avec don Eyniar, à
Palma, capitale de l'île Majorque, frère de l'épouse de Jean-Baptiste-Marie de Lartigue
d'Aubiac ;
12o Rose-Adelaïde de Lartigue, née le 25 octobre 1788, mariée à N... Maury, et morte
sans postérité.
XII. Messire Jean- Pierre-Mathieu, baron de Lartigde-Gouettes, écuycr, né le M
avril -1782, fut nommé maire de Monlesquieu-Volveslre, le 50 juillet -1815, et juge de
paix du canton de ce nom au mois d'octobre -1848. Il venait d'envoyer sa démission
de celle dernière charge, après les événements de juillet 4850, lorsque parut l'ordon-
nance de destitution dans laquelle il se trouvait compris. M. de Lartigue s'était marié
à Toulouse, le 24 avril -1809, avec demoiselle Antoinette-Louise de Fletbes, fllle de
feu noble François-Joseph-Guillaume-Hippolyle de Fleyres, baron de Combres, et de
Marie-Antoinette-Julie de Chauliac. De ce mariage sont provenus :
lo Bernard-Julien, dont l'article suit;
20 Noble Marie-Hippolyte de Lartigue, né le 17 avril 1815, entré à l'École spéciale
militaire de Saint-Cyr, le 22 novembre 1832; sous-lieutenant au 8® de ligne, le 20 avril
1835; servit dans ce corps jusqu'au 8 août 1851, époque à laquelle il fut nommé chef
de bataillon au 16® régiment d'infanterie légère (actuellement 91« de ligne) ; lieutenant-
colonel au 23" régiment d'infanterie légère (actuellement 98« de ligne) , le 15 septem-
bre 1854; colonel du 28« de ligne,. lo 26 juin 1855. 11 a fait les campagnes d'Afrique de
1847 à 1854, et celle de Crimée de 1854 à 1856. Décoré de la Légion-d'Honneur, le 9
janvier 1850, à la suite du siège et de la prise de Zaatcha (Algérie); officier du môme
ordre, le 14 septembre 1855, à la suite du siège et de la prise de Sébastopol (Grimée);
il a été, en outre, décoré do la médaille de la reine d'Angleterre et de la médaille
militaire de Sardaigne.
M. le colonel de Lartigue a épousé à Avignon, le 29 janvier 1857, mademoiselle
Marie-Berthe-Élisabeth-Gabrielle de Sales de Hamères (de la môme famille que saint
François de Sales), fille de noble Claude-Jean-Marie-Henry de Sales de Banicres et de
madame Françoise-Mathilde-Joséphine de Réginel de Barrême, et petite-fille de messire
Jacques de Sales de Banières, chevalier de Saint-Louis, colonel de cavalerie. De ce
mariage :
DE LARTI6UE. 205
Noble Raoul-Julien-François de Lartigue, nô à Avignon le 23 novcnil)re 1857.
3» Rose-Élisabeth-Olympie de Lartigue, née le 24 mars 1819, maiiée, le 29 septembre
1837, à M. Aimé Darrouy, dont :
Femand Darrouy;
Cécile Darrouy ;
Louis Darrouy.
40 Yictor-Jean-Ëdouard de Lartigue, nô le 17 janvier 1821, mort en bas âge;
50 Marie-Héléna-Charlotte de Lartigue, née le 30 janvier 1823, mariée, au mois de juillet
1845, à M. Saint-Luc Domingon de Lassus, dont :
Marie Domingon de Lassus;
Thérèze Domingon de Lassus.
XIII. Noble Bernard-Julien, baron de Lartigue-Gouettes , né le 9 juin ^840, an
cbàleau de Goueytes, s'est marié à Saint-Ybars, le -19 novembre -1859, avec mademoi-
selle Augusta-Jcanne de Donauld, fille de feu Henry-Louls-Honoré de Donauld et de
dame Marie-Louise-Antoioette-Françoise de La Passe. De cette union :
1» Noble Pierrc-Louis-Artbur de Lartigue de Goueytes, né au château de Goueytes le 16
mai 1841;
2o Noble Bernard-Louis- Albert de Lartigue de Goueytes, né le 10 mai 1842, mort à Tàge
de 11 mois;
3<> Marie- Louise-Hermance de Lartigue de Goueytes, née le 20 juin 1851.
206 DE BOTBT DE LA GAZE.
DE BOTET, ANCIENNEMENT DE BOUTET DE LA GAZE,
Nobles, messires, éguyers, sieurs de LA GAZE, LA GOSTE, LA PEYRÈRE, GARBAY, VIGNOLES,
MASSILOS, etc. ; — en Condomois et Bazadois, sénéchaussée de Casteljaloux,
Armes : De sinople, au lion d'or, traversé d'une /lèche de gueules; au chef d'argent, chargé de 3
étoiles d'azur, Gasqiie taré au tiers, orné de ses lambrequins de sinople^ d*or, de gueules,
d'argent et d'azur, et sommé d'une couronne de comte.
La maison noble, fief et seigneurie de Boutet, situés entre Condom et Casteljaloux,
ont donné le nom et Torigine à une ancienne famille connue par chartes dès le com-
mencement du XII® siècle.
Quatre cents ans après, celle famille parait s'être divisée en deux branches princi-
pales, au sujet desquelles nous possédons les détails suivants :
La branche aînée continua de posséder le fief qu'elle avait eu pour berceau.
Le 50 août U6\^ Tillustre et magnifique prince Charles, seigneur d'Albret, comte
de Dreux et de Gaure, captai de Buch, fit donation à noble et honorable homme Pierre
DE Boutet fde BottetoJ, damoiseau, seigneur de La Salle de Beauregard, de la maison
noble de Salles et de ses appartenances, dans la juridiction de Lavardac, diocèse de
Condom, pour le récompenser de ses services et de la grande dépense qu'il avait faite
à la guerre et au fait des armes, sous son commandement. Pierre de Boutet, qualifié
écuyer, sieur de La Gardelle, fournit le dénombrement de ce dernier fief le 5 mai
U62. Il eut pour fils :
Amanieu de Boutet, qui fut père de :
l» Noble François de Boutet, écuyer, sieur de Beauregard et de La Gardelle. Les consuls
de Gondom ayant prétendu assujettir au paiement des tailles la maison noble de La
Gardelle, François de Boutet se pourvut devant le Parlement de Guienne, siégeant en
qualité de Gour des Aydes, et sur l'exhibition qu'il fit de plusieurs titres de famille,
obtint de ladite Gour, le 5 mars 1573, un arrêt qui déclarait nulles lesdites taxes. Dès
le 10 janvier de la même année, il avait fait vente à Manaud d'Araignes de la maison
noble de Boutet et de ses dépendances. Gelui-ci la vendit à Aymeri de Montlezun, qui
l'aliéna en faveur de Jean de Lescout, dit le capitaine Miramont, et celui-ci en faveur
de Jean de Boutet, frère du premier vendeur. François de Boutet mourut vers 1583.
2° Antoine de Boutet fut père de deux filles, mariées aux sieurs de Salles et Gamarade;
3« Noble Jean de Boutet, seigneur dudit lieu, passa contrat de baillette de certains biens
«^ Jean Gourruet, marchand de Blazicrt, le 5 octobre 1566. 11 racheta, le 10 juin 1583,
la maison noble de Boutet, des mains de Jean de Lescout, dit le capitaine Miramont.
DE BOTET DE LA GAZE. 907
La po5l^rité de Jean de Boulet, troisième flis d'Amanieu, subsistait encore en ^755,
en la personne de François de Boutet, écuyer, sieur de Beaure^ard, habitant de la
banlieue et juridiction de Condom, qui, à celle date, fit la production de ses titres
devant la Cour des Aydes de Guienne, pour prouver la nobililé de ses biens. Il ne
possédait plus la seigneurie de Boulet, qui avait passé dans la maison de Mellet par
le mariage de dame Claude de Boulet, damoiselle de La Gardelle, pellte-fllle dudit
noble Jean de Boulet, avec M^ Robert de MclIct, écuyer, sieur de Fondelin, conseiller
du Roi, président en son Élection de Condomois et Bazadois, en -1667.
Comme on le verra par la généalogie qui va suivre, le nom de la famille de Boutet
DE La Caze s'est transformé définitivement en celui de Bôlet au commencement du
XVIII* siècle. Cette altération, dont on trouve des usages nombreux à cette époque,
est néanmoins plus conforme à Tancienne orthographe latine de Botteto.
La branche de La Caze paraît s'être détachée vers ^520 de la maison de Boutet, rt
avoir pour auteur François de Boutet, dont nous avons parlé ci-dessus, fils atné d'Ama-
nieu de Boutet, sieur de Beauregard et de La Gardelle, qui aurait eu lui-même pour
fils N... de Boutet, tué à Cérisoles, en -1544. La concordance des temps, des lieux et
des prénoms, autorise et pourrait justifier au besoin cette origine, sans parler de Fiin-
portance dont jouit la branche de La Caze jusqu'à sa décadence, c'est-à-dire jusqu'à la
révocation de TËdit de Nantes. Ses titres ayant disparu à cette époque et durant les
persécutions que ses membres protestants eurent à subir, il serait difficile aujourd'hui,
pour ne pas dire impossible, de préciser l'instant de la séparation des branches.
La famille de Boutet de La Caze a, néanmoins, conservé la trace de ses armoiries
sur un cachet dont la forme e( la vétusté dénotent au moins trois cents ans d'exis-
tence. Ce cachet porte les armes que nous avons décrites, et est timbré d'un casque
orné de lambrequins, particularité qui à elle seule suffirait pour constater l'extraction
noble et Tanclenneté de cette famille, puisqu'il n'était permis qu'aux gentilshommes
de porter des armes timbrées.
Quoi qu'il en soit, la maison de La Caze a été en droit, pour plusieurs causes, de
jouir des prérogatives de la noblesse dont elle faisait partie dans le Condomois.
Militaire de ^541 à 4680, elle pourrait invoquer Tédit du roi Henry IV, du 27 mars
4600, qui porte que trois générations de capitaines, de lieutenants ou d'enseignes dans
les troupes, conféreront la noblesse héréditaire à leur famille.
Les lieutenants généraux de sénéchaussées et les lieutenants civils et criminels
étaient en droit de prendre les titres de conseiller du Roi, nobles et écuyers, en vertu
de la déclaration royale du 6 mai 4692.
Les maires des bonnes villes et communautés du Royaume jouissaient de tous les
privilèges de la noblesse, en verlu de l'édit du mois de juillet 4 690 et édits subséquents.
Enfin, les conseillers à la Cour des Aydes de Guienne, jouissant de la noblesse
personnelle, transmettaient au deuxième degré la noblesse héréditaire à leurs descen-
dants.-
208 DE BOTET DE LA GAZE.
On remarquera que la maison de La Gaze compte parmi ses ancôtrcs toutes les
cat<^gories de services dont nous venons de donner Ténumération.
I. N... DE BouTET, sieur DE La Cazb, capitaine, fut tué à la bataille de Gérisoles, le
-14 avril -1544, et laissa pour flis :
IL Bonnet de Boutet, sieur de La Gaze, épousa en -1574 demoiselle Suzanne des
BoBDES, fille de M*" M® Jacques des Bordes et de demoiselle Suzanne de Corcelles
facte devant Poncet, notaire royal à Bordeaux J, dont :
IIL Jean-François de Boutet, sieur de La Gaze, marié en ^652 avec Antoinette du
Gastaing, et membre de TËglise réformée, eut, durant la minorité de Louis XIII, de
fréquents rappoKs avec le duc de La Force, cbef des protestants de Guienne. Nous
trouvons sous Tannée 4652 un ordre et commission de major, donnés au capitaine de
Boutet de La Gaze par M. le prince de Gonly, et conçus en ces termes :
« Étant dûment informé de rexpérience, valeur, probité et bonne volonté de Jean Bôtet,
» sieur de La Gaze, et de sa fidélité au service du Roi, sous le bon plaisir de Sa Majesté, lui
» avons donné et donnons par ces présentes pouvoir et commission de commander dans la
» ville et juridiction de Casteljaloux, en Albret, en qualité de major pour le service du Roi, etc. »
Signé DE Bourbon.
Par Monseigneur :
Meuret de La Tour.
Dès 1654 , le capitaine de Boutet de La Gaze avait obtenu de M. le comte de La
Rivière une exemption pour ses maisons et métairies situées dans les juridictions de
Gasteljaloux et La Bastide. Le duc de Gandale lui délivra deux passeports signés de sa
main, Tun le 25 mars 4655, Tautre en avril 4654. Lors du dernier siège de la ville de
Casteljaloux par les troupes du comte de Marchin et de Balthazar, le sieur de La
Magdelcîne, qui était gouverneur de la place, ayant été accusé de trahison par les
habitants, abandonna Gasteljaloux pour pourvoir a sa sûreté personnelle; mais il fut
repris non loin des murs de la ville et fusillé comme traître. Le major de Boutet de
La Gaze, obéissant à une impérieuse nécessité du service, prit immédiatement le com-
mandement de la place, et signa une capitulation réclamée par les circonstances.
Gctte capitulation n'ayant pas été observée, un procès lui fut intenté, et, à cette occa-
sion, les jurais de Gasteljaloux et habitants principaux lui délivrèrent en 4654 trois
attestations successives, constatant qu'il avait exercé pendant plusieurs années les
charges de capitaine et major de leur ville, à la satisfaction de tous.
Jean-François de Boutet laissa de sondit mariage :
1° François, dont Tarticle suit;
2^ Antoinette de Boutet, mariée à Jean de Gapdeville; et morte sans enfants;
DE BOTET DE LA GAZE. 209
30 Rose de Boulet, mari^»e à Gabriel Augior, sieur de Massilos, dont la descendance s'est
c^teinte en 1789, dans la personne de Gabriel Augier, sieur de Massilos, capitaine de
cavalerie au régiment de Glermont-Prince, chevalier de Saint-Louis, lequel a légué ses
biens à la famille de Boutet de La Gaze.
IV. François de Boutet de La Gaze, P' du nom, lieutenant général au siège de
Casteijaloux, par Tacquisition de cette charge qu'il fit, le 8 janvier 4680, de Léon de
Bacoue (protestant converti, devenu évêque de Glandève), fut pourvu, en novembre
-1692, de la charge de conseiller du Roi, maire perpétuel et héréditaire de la ville et
juridiction de Casteijaloux. A la suite de la révocation de TËdit de Nantes, François
de Boutet fut pris avec son beau-frère, Augier de Massilos, et tous deux furent
renfermés au Château -Trompette, puis à la Bastille; la maison de La Caze fut
démolie, le cimetière des aïeux de la famille fut profané, et la plupart des biens
furent confisqués. Rendu plusieurs années après à la liberté, François de Boulet,
dépossédé de ses charges, ne chercha qu*à se faire oublier, et vécut dans Tisolement.
II s'était marié, le 14 octobre 4672, par contrat deDuvigneau, avec Jeanne de Garbat,
fille de Gédéon de Garbay et de Marie d*At, dont une sœur avait épousé le marquis
de Jaucour, et une autre était mariée à N... de Sylvestre. Il laissa de ce mariage :
lo François, dont l'article suit;
2o Gabriel de Boutet de La Gaze, sieur de Vignoles, mort sans enfants.
V. François de Boutet de La Gaze, sieur de Garbay, II^' du nom, pourvu, le 27
décembre MU, de Tofflce de lieutenant particulier civil et criminel au sénéchal de
Casteijaloux, pour le duc d'AIbret et le Roi, mourut jeune, et eut de son mariage
avec demoiselle Anne-Dida Jolt de Bonneau :
!« François, dont Tarticle suivra;
2<> Nicolas de Bôtet, mort jeune ;
30 Dom Pierre de Bôtet de La Gaze, entra en religion dans Tordre des Bernardins, devint
prieur de Tabbaye de FontguiUiem, puis de celle de Gadouin, en Périgord. Il y périt
assassiné en 1792;
40 Gratian de Bôtet de La Gaze, sieur de La Peyrère, embrassa jeune la carrière mili-
taire, et commença à porter les armes dans le régiment de Limosin; il y était capitaine
des grenadiers, et mourut, le 13 octobre 1747, à 26 ans, des suites de plusieurs bles-
sures qu'il avait reçues au siège du fort Zilo (Certif, signé Saint-Maurice, major du
régiment de Limosin) ;
50 Anne de Bôtet de La Gaze, mariée, le 9 août 1752, à Joseph Lafon de Guillemasse;
60 Rose de Bôtet de La Gaze.
VI. François de Bôtet de La Gaze, III* du nom, pourvu, en ^26, de Tofflce de
lieutenant particulier au siège de Gasteijaloux, prit alliance avec Marie Veteies de La
Coste, fille de N... Veyries de La Coste, capitaine de cavalerie, et de Jeanne I^a
Gardère du Galan. De ce mariage sont provenus :
27
210 DE BOTET DE LA CAZB.
1« Jean-Baptiste-Ferdinand, dont l'article suit;
2o Pierre de Bôtet de La Gaze, prêtre, grand vicaire de l'évôché de Bazas avant la Révo-
lution, émigra, fut aumônier du duc de Bourbon, à l'armée des Princes, et, à sa
rentrée en France, nommé grand vicaire de l'archevêché de Bordeaux, mourut presque
aussitôt ;
30 Marie de Bôtet de La Gaze,
, , ^ , mortes célibataires.
40 Jeanne de Bôtet de La Gaze
ize, )
VII. Messire, noLle Jean-Baptistc-Ferdinand de Bôtet de La Gaze, V^ du nom,
écuyer, avocat en Parlement, né le 4 janvier n59, fut d'abord lieutenant parlicuh'er
au sénéchal de Casteijaloux, et fut pourvu, le 7 juin nso, de rorTicc de conseiller du
Iloi en la Cour des Aydes et Finances de Guienne, après le décès de Pierre de
Bessière. Nous citerons la teneur de la lettre qui lui fut écrite à celte occasion par
M. Barret de Rivezol :
tt Monsieur,
» Monsieur de Nazères et moi avons mis sous les yeux de la Gour les titres et papiers de
•) votre famille que vous aviez jugé à propos de nous envoyer. Ils ont tr^s-bien servi à
» justifier les droits (jue vous aviez à prétendre à la place de conseiller à la Cour, et l'estime
» que votre mérite avait déjà inspiré à la Cour a achevé de vous obtenir son suffrage. Je
» m'empresse donc, etc. , etc.
» DE BiVEZOL. »
M. de La Gaze ne jouit que quelques années de celte nouvelle position. Gomme
noble, jeté le premier du pays dans les cachots de la Terreur, ainsi que sa femme et
ses jeunes enfants, il n'en sorlit que le dernier, longtemps après le 9 thermidor, et
mourut un mois après des suites de celte longue et dure captivité. Il s'était marié le
-H février n75, avec Jeanne-Félicité de Bbézets, de laquelle il eut f Contrat de
M^ François f notaire à Bordeaux J :
\o Jean- Baptiste-Ferdinand, dont l'article suit;
2» Anne-Françoise-Marguerite-Félicité de Bôtet de La Gaze, mariée, en 1799, avec Antoine
de Barbe, fils d'Arnaud de Barbe et de Bosalie de Brézets.
VIII. Noble Jean-Baplislc-Ferdinand de Bôtet de La Gaze, II« du nom, enfermé
dès Tûge de 16 ans dans les prisons de la Terreur, a occupé depuis plusieurs fonctions
publiques gratuites importantes. Ayant été joindre à Bordeaux M. le ducd'Angoulême,
il raccompagna dans une partie du département de Lot-et-Garonne. Il s*est marié au
mois de juin 1817, avec demoiselle Jeanne-Éoline du Gasse, dernière héritière de la
famille de ce nom, qui compte parmi ses ancêtres un aide de camp de Louis XIII et
divers personnages ayant servi dans Tarmée et les intendances, — et par les femmes
do In famille de Soulié, qui a fourni un maréchal des camps et armées du Roi sons
DE BOTET DE LA CAZE. 211
Louis XV, et dont lc8 deux derniers représentunls élaient Tun major, l'autre capitaine
dans le régiment de Limosin, et tous deux chevaliers de Saint-Louis. De celte union :
1** Noble Jean-Daptiste-Feriiinand-Paulin de Bolet de La Gaze, marié, le 18 octobre 1852, à
mademoiselle Gatlierine-Léontine de Mrnou, fille de Joseph -Pierre -Emmanuel-Maxime,
comte de Mengu, et de madame Henriette-Helmina de Cazeiiavo de Monlpeyroux. De
cette union :
A, Noble Jean-Baptiste -Ferdinand-Maxime de Bôtct de La Gaze, né le 3 octol)re 1853 ;
B, Noble Louis-Marie-Gabriol Fernand de Bôtet de La Gaze, né le 18 novembre 1855;
2« Anno-Marie-Louise-Éoline de Bétct de La Gaze, marie, en 1840, à Ludovic-René,
vicomie de La Faye.
212 DE SARRAU.
\A/\AAArU\rVArVAAA/\AAAAAAA/VVVV^AAAAAAA/^^
DE SARRAU,
Nobles, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs, comtes de SARRAU et de HOMBOURG ; —
SEIGNEURS de GIBEL, LA CASSAIGNE, BOYNET, ARASSE, VÉZIS, NEUFON, BOURNAZEL,
BRIE, SAINT-COTHAL, LA CHAUVIÈRE, ROQUEFAIRE, FAVIÈRES, PICHON, CLAIRAC, LES
CORNETS, LARGILLIÈRE, ENGERVAL, LE LAC, etc.; — en Agenois, Bordelais, Saintonge,
Normandie, Picardie, Poitou, et à Paris.
Armes : De sable, à S membres ou serres de griffons d*or, ongles d'argent. Couronnes de marquis
pour la branche de Pichon, et de comte pour celles d*Arasse et de La Gassaigne. Supports
et cimier : trois aigles.
La famille de Sarrau, originaire de la petite ville de Monlflanquin, en Agenois, et
illustrée par de nombreux services militaires, civils et de magistrature, el par de
brillantes alliances, a pour auteur certain Jean de Sarrau, premier consul de Mont-
flanquîn en ^6^0, lequel, en cette qualité, flt prêter serment de fldélilé envers le roi
Louis XIII aux nobles et habitants de Monlflanquin, aussitôt après l'assassinat de
Henry IV. II fut anobli en -16^, pour cause de services notoires rendus au Roi el à
rËtat, par lettres-patentes vérifiées et enregistrées en la Chambre des Comptes le 22
septembre ^64 4; au Parlement de Bordeaux, le 27 janvier ^647; au bureau des finances
de Guienne, le 5 février ^GH; au sénéchal et présidial d'Agenois, le 7 mars 46n ; et
à l'ordinaire de Monlflanquin, le 20 mars ^6^.
II ne faut pas confondre cette famille avec celle de Sarrau de La Chapelle, qui
existe encore dans les environs de Libourne, et dont les prédécesseurs ont possédé les
seigneuries de Cruzeau, Glodin, du Sol; les co- seigneuries de la baronnie de Montbc-
raud et du Grain. Établis à Bordeaux avant la Révolution, ceux-ci portaient : d'azur,
au pal d'argent f adextré en chef de 2 gumènes, et en pointe d*une demi-téte mouvante
dupai, le tout du même, et senestré de 6 burelles d'or,
La généalogie suivante a été exclusivement dressée sur titres : il va sans dire, par
conséquent, que la primogéniture des branches et la filiation se trouvent tronquées
dans Tarticle que le Nobiliaire universel de M. de Magny a consacré récemment à
cette famille.
I. W Géraud Sarrau, notaire royal et avocat en la ville de Monlflanquin, testa le
^2 octobre ^582. Il avait épousé : ^^ honnête femme Marguerite Julia; 2"" Catherine
«
Marrenx. Du premier lit :
l® Jean, dont l'article suit.
DE SÂRHÂU. 213
Du second lit :
2o François Sarrau, qui laissa pour enfants :
A. Izaac Sarrau, conseiller du Roi, receveur général des finances à Soissons, en 1618 ;
B, Josias Sarrau, secrétaire de la Chambre du Roi à la même époque.
3<> Pierre Sarrau, dont nous ignorons le sort.
II. Noble Jean de Sarbaii, l*^^ du nom, écuyer, sieur de Boynet, de Gibel et de
Vézis, premier consul de la \ille de Montflanquin en ^640, fut anobli avec sa posté-
rité, par lettres du roi Louis XUI, le 4 avril ^6^4. Il testa le U mai 4624, légua 400
livres tournois aux pauvres de la ville de Montflanquin, et mourut en 4628. Jean de
Sarrau avait épousé : 4'' le 24 février 4570, honnête fllle damoiselle Marie de Béchom,
fille de M' M^ Jean de Béchon, licencié, Juge royal et ordinaire des terres de Mon-
seigneur le duc de Biron, et de demoiselle Philippe de Maillet; 2^ à Dijon, le 44
décembre 4600, damoiselle Catherine-Antoinette Vallot. Du premier lit :
lo Jean I, dont Tarticle suivra ;
2« Jean 11 de Sarrau, marié à La Rochelle, le 7 juillet 1616, avec Marie Nouays, et mort
sans postérité, testa le 25 décembre 1627;
Z° Jacques de Sarrau, juge royal de la ville de Montflanquin, qui épousa en 1613 Marie
Lentusson, dont il eut :
Jean de Sarrau, écuyer, sieur de Gibel, qui fut légataire de son aïeul Je^n de Sarrau
pour la maison noble de Gibel, décrétée sur Pierre de Madaillan, et pour des rentes
ac(iuises de Pierre Ganet, procureur du Roi à Montflanquin. Il eut de son mariage,
contracté en 1643, avec Suzanne de Brie de Bélestat :
a. Jean de Sarrau, écuyer, sieur de Gibel, marié en 1671 à Marie de Beraud de
Ganteranne , dont :
N... de Sarrau, marié : 1» en 1702, avec Esther de Védrines, morte sans
enfants; 2o en 1723, avec Gratiane de Bonsol, dont :
N... de Sarrau, marié en 1753 avec Marie Mauvignier, dont :
N... de Sarrau, marié en 1786 avec Elisabeth de Bonneuil de
Lanqoyran.
b, Jeanne de Sarrau, mariée, le 12 janvier 1673, à Jean Eyma, capitaine au régi-
ment royal.
4» Noble Jacob de Sarrau, écuyer, seigneur de La Gassaigne, né en 1580, mort en 1629,
conseiller du Roi, greffler en chef au présidial d*Âgen, avait épousé en 1616 Ëléonore
Thiembronne de Timbrune de Valence, qui testa le 7 janvier 1666. Elle était issue d'une
ancienne et illustre famille originaire d'Artois, représentée de nos jours par N... de
Timbrune-Tbiembronne-Valence, mariée avec A. -F. de Wischer, baron de Gelles, maître
des requêtes au Conseil d*État, et par Rosamonde de Timbrune-Thiembronne-Valence,
épouse d'Étienne-Maurice, comte et maréchal Gérard. Dudit mariage provinrent deux
fils puînés, tués au service, et un fils alnô :
Noble Jacob de Sarrau, écuyer, seigneur de La Gassaigne, ancien capitaine au régi-
ment de Piémont, mort en 1673, marié, dès le 12 juillet 1643, à demoiselle
2U DE SÂRRÂU.
Constance-Marie de Godailhe , dame d'Ârasse, fille de noble Arnaud de Godailbe,
sieur d'Arasse, et de demoiselle Jeanne de Loubatery, dont :
a. Noble Gratien, comte de Sarrau, chevalier, seigneur de La Gassaigne et do
Neufond, major du régiment de Piémont, mort en 1736. Avant la bataille de
Luzara, en Italie, livrée le 15 août 1702, le camp français ayant été surpris
pendant la nuit par l'armée ennemie, M. de Sarrau, à la tète de son régiment,
contint seul pendant plusieurs heures reffort des Impériaux, et donna le temps
à l'armée française de se ranger en bataille. Après la victoire, le roi Louis XIV
fit mander M. de Sarrau, et, l'ayant complimenté sur sa valeur, arrêta qu'il
lui accorderait telle chose qu'il lui plairait demander : sur son désir, Gratien
do Sarrau obtint, le 6 novembre 1704, un brevet royal portant collation du
titre de comte pour lui et ses descendants. Il épousa en 1709 noble Marguerite
u'ËsPAiGNË DE Sainte-Golomde d' Autré , dout il eut :
Claude, comte de Sarrau, seigneur de La Gassaigne, chef de bataillon au
régiment de Picardie, mort en 1775, laissant de noble Jeanne -Marie de
Bourrousse, son épouse :
Messire Jean-Baptiste-Joseph, comte de Sarrau, chevalier, seigneur de
La Gassaigne, ancien mousquetaire noir de la maison du Roi, assista
en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse d'Agen. 11 a laissé de son
mariage, contracté en 1788, avec Jeanne-Paule de Montpezat :
Jean-Gustave, comte de Sarrau, résidant à Agen, ancien garde du
corps du roi Charles X, admis chevalier de l'Ordre de SaintnJean
de Jérusalem, dit de Malte, par bulle du 18 mai 1857.
h. Noble Claude de Sarrau, seigneur d'Arasse, marié, le 28 avril 1675, à demoi-
selle Marie-Anne de Maures , fille de feu noble Guillaume de Maures, écuyer,
ut de dame Marie Douget, dont :
I. Jean -Vincent de Sarrau d'Arasse, écuyer, né le 9 avril 167G, seigneur
de FaugueroUes, auteur de la branche d'Arasse, à laquelle appartenait
dame Françoise de Sarrau d'Arasse, qui en 1789 assista à l'Assemblée de
la Noblesse d'Agen, comme veuve du sieur de Gérot, seigneur de Fontirou.
Cette branche s'est éteinte, il y a environ trente ans, en la personne
d'Auguste de Sarrau d'Arasse, mort à Paris sans postérité.
II. Gratien de Sarrau, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
capitaine de grenadiers au régiment de Piémont, baptisé le 8 août 1677 ;
III. Noble Jean-Claude de Sarrau, capitaine au régiment de Piémont, ne le
10 mars 1684;
IV. Marie-Anne-Constance de Sarrau d'Arasse ;
V. Françoise de Sarrau d'Arasse ;
VI. Marie-Anne de Sarrau d'Arasse.
c. Jacob de Sarrau, sieur de Bournazel.
5" Anne de Sarrau, damoisoUe, mariée à honorable personne Jehan Cayrouze, sieur de
Mondésir, Moretagne et Beauregard, bourgeois de Montflanquin. Elle eut en dot 11,000
livres.
III. Noble Jean de Sabbaii, II^" du nom, écuyer, sieur de Boynet, Brie, Saint-
DE SARRAU. 215
Colhul, La Chûuvière, Vézfs, en Agenols cl en Poitou, fut pourvu, on -1048, de
roffice de conseiller, notaire et grand secrétaire du Roi, maison, couronne de France.
Il testa le 20 février -1657, et laissa de son mariage, contracté le 8 janvier 4632, avec
damoiselle Elisabeth Bazin, fille de Théodore Bazin, seigneur de Beaulieu, secrétaire
du Roi et d'Elisabeth Renel :
1« Noble Jean de Sarrau, écuyer, chevalier, comte de Hombourg, secrétaire du Roi, sieur
de Roquefaire, Brie, Boynet, Gibel et Vézis, mort sans postérité;
2o Claude, qui a continué la descendance ;
3<> Damoiselle Marie-Anne de Sarrau, mariée, le 25 avril 1G18, à noble homme Nicolas
Bigot, conseiller, secrétaire du Roi, maison, couronne de France, fils de noble homme
Nicolas Bigot, sieur de La Honville, aussi conseiller secrétaire du Roi, contrôleur
général des gabelles de France, et de damoiselle Marie de Sarrau;
4» Demoiselle Louise-Anne de Sarrau , qui , dit un lîiographe contemporain , « à dix-sept
» ans, passait à bon droit pour une des personnes les plus parfaitement accomplies de
• la province; sa beauté était véritablement très-peu commune, son esprit supérieur,
» résolu et singulier en tout, ses vertus solides, et sa grâce enchanteresse, etc. » Elle
épousa : 1<» à l'âge de 18 ans, messire François de Quièvremont, chevalier, seigneur de
Hendreville, Boudeville, Belleville, La Saucelle et autres places, gentilhomme de la
baronnie de Chàteauneuf, en Thimerais. Deux ans après, M. de Quièvremont étant
mort des suites d'un duel, Louise-Anne de Sarrau épousa : 2» messire N... de Malber-
tier, marquis de Villars, ancien officier des mousquetaires, seigneur de Bouteville,
Villiers, Montebourg, Hardebourg, Mesnil-Méry et Prestol, en Normandie. La marquise
de Villars entra dans la conspiration de l'infortuné chovalier de Rohan, fils de Louis VII
de Rohan, duc de Montbazon, et d'Anne de Rohan, princesse de Guéménée, en 1674.
Arrêtée avec le chevalier de Rohan, le chevalier de Saint-Marc du Préau, gentilhomme
normand, de qui elle était aimée et avec lequel son mariage en troisièmes noces était
résolu, et un nommé Vawi-en-Eden, elle fut jugée et décapitée à la Bastille, le 27
novembre de cette année. Les mémoires du temps dirent qu'elle mourut avec un grand
courage et avec plus de fermeté que le chevalier de Rohan, On peut consulter sur cette
question historique les Mémoires du marquis de Beauvau, le Père Anselme, Dreux-
Duradier, le marquis de La Fare, Reboullet, etc. La marquise de Villars laissa plusieurs
enfants qui devinrent des personnages illustres.
5« Marie de Sarrau, dotée de 40,000 livres, et alliée, le 18 octobre 1625, à François de
Morin, seigneur de Tourtoulon, conseiller au Parlement de Bordeaux et Chambre de
rÉdit de Guienne, fils de feu Jean de Morin, conseiller en ladite Cour, et de Catherine
de Reyla ;
6" Damoiselle Charlotte de Sarrau, mariée, le 28 décembre 1627, à noble François Le
Coq, sieur de Moulines et de Jousserant, en Poitou; conseiUer du Roi, secrétaire et
contrôleur de l'extraordinaire des guerres, fils de feus François Le Coq, conseiller du
Roi en la Cour de Parlement, et de damoiselle Marie Marbault.
IV. Noble, messire Claude de Sabeau, écuyer, seigneur de Favières, Boynet, fut
pourvu, encore fort jeune, d'une charge de conseiller au Parlement de Rouen. Appelé
à la Cour de Paris en -1659, il fut peu après envoyé à Rouen pour y remplir
rinlérim causé par Texil du Parlement de Normandie; il montra dans cetlre conjonc-
ture difficile et délicate un esp: ît de conciliafion h la fois si digne, si bienveillant et
216 DE SARRAU.
si impartial, qu'il parvint à négocier et à assurer le retour de la magistrature exilée.
Revenu à Paris, sa réputation de prodigieux savoir et de haute vertu avait déjà une
autorité si retentissante, que beaucoup de philosophes, de savants et de légistes, le
consultaient de partout et s'en rapportaient religieusement à son arbitrage. Christine,
reine de Suède, supplia ce grand homme d'être son correspondant, distinction alors fort
enviée. Un des savants les plus distingués du siècle de Louis XIV, messire de Sarrau,
fut intimement lié avec tous les premiers génies de l'Europe . On peut consulter, pour
ce qui concerne la vie et les ouvrages de cet homme illustre, le Dictionnaire de
Moréri, Latréaumont, roman d'Eugène Sue, la Biographie universelle, etc. Un choix
de lettres de Sarrau (Sarrarii epistolœ opus posthvmum) fut publié par son flls (Boar,
Orange, 1654 J, précédé d'une dédicace a Id reine Christine, et suivi des pièces de
vers composées sur la mort de ce digne magistrat. Pierre Burmann a réimprimé les
lettres à la suite de celles de Marquant Gudius (Utrecht, 1691, ou Leyde, 1111 J. Claude
de Sarrau épousa, le H avril 4650, dame Françoise du Candal, fille d'Isaac du
Candal, seigneur de Fontenailles, et de Catherine de Launay, laquelle eut en dot
75,000 livres; elle testa à La Vallée, le 20 juin 4682; son testament, que possède la
famille dans ses archives, est une pièce fort curieuse à lire. Claude testa le 4 octobre
4647, et mourut à Paris, le dernier mai 4654, laissant dix-sept enfants de sondit
mariage, entre autres :
1° Izaac, dont l'article suivra;
2» Claude de Sarrau, écuyer, maintenu dans sa noblesse avec Charles de Sarrau, son
neveu, par jugement des commissaires généraux, le !«'• février 1701 ;
3<> Marie-Anne de Sarrau, alliée, le 15 octobre 1649, à messire Gédéon II du Bois-des-
Gours, chevalier, seigneur de La Maisonfort, Favières et autres places. C'est à elle (lue
le grand Corneille dédia sa comédie de la Veuve.
40 Catherine de Sarrau;
50 Dame Françoise de Sarrau, épouse de messire François du Jong, seigneur do La Vallée;
6<> Antoinette de Sarrau ;
7° Dame Suzanne de Sarrau, épouse de messire Élie de Charon, écuyer, seigneur do
Salles;
80 Christine de Sarrau.
V. Noble, messire Izaac de Sabrau, écuyer, chevalier, seigneur de Boynet, près
Monflanquin, et autres lieux, ministre de la Religion réformée à Bègles, près Bor-
deaux, naquit le 42 octobre 4654. Il fut un des savants de la Religion réformée et
prononça plusieurs sermons et discours qui lui procurèrent une grande réputation.
Ses ouvrages ont été imprimés à La Rochelle, Saumur, Niort, Bordeaux; on en trouve
des exemplaires à la bibliothèque de la ville. Il fut déchargé du ft*anc-flef par M. de
Sève, intendant de Guienne, le 27 juillet 4675, et fut maintenu dans sa noblesse par
M. Bignon, intendant de la Généralité d'Amiens, le 44 décembre 4697. Il épousa :
i"" dans le temple du Pont-Audemer, près Amiens, le 25 Juin 4664 , demoiselle Magde-
DB SARRAU. 217
leine Pinette; 2'' à Charcnlon, le 50 mai ^075, Suzanne Rondeau, flilo de Jean
Rondeau, banquier et bourgeois de Bordeaux, et de demoiselle Marguerite Le Roy,
sa première femme. Izaac de Sarrau se flt catholique après la révocation de 1 Édit de
Nantes; fut convoqué au ban de la Noblesse de Guienne par M. de Montferrand,
grand sénéchal, le H juillet 4700, et mourut le 40 décembre 4745, laissant de son
premier mariage :
1*» Charles, dont l'article suivra.
Du second lit :
2o Messire Izaac de Sarrau, écuyer, seigneur de Pichon et de Boynct, mort do>*cn de
l'Académie de Bordeaux le 30 mars 1772, fut l'un des fondateurs de cette Société.
Homme d'un grand savoir, il pronoiira îles discours et dissertiitions académiciues
remarquables; ses manuscrits sont déposas à la Bibliollièque de la ville de Bordeaux;
3« Jean de Sarrau, écuyer, seigneur de Vézis et de Pichon, déchargé du franc-flef, ainsi
((u'Izaac de Sarrau, son frère, par ordonnance de M. Boucher, intendant do Guienne, le
G mars 1723.
VI. Me.<sîre Charles de Sabrau, écuyer, chevalier, seigneur des Cornets, Largillière,
Boynet, et autres lieux, né à Bordeaux le 2 décembre 4669, mort a Paris le 45 août
4749, épousa, à Paris, le 6 février 4703, Suzanne du Point, fille dizaac du Pont,
bourgeois de Paris, et de dame Marie Costiby. Il fut déchargé du franc-fief, par
ordonnance de iM. de Lamoignon, intendant de Guienne, le 8 février 474G, mourut
le 45 août 4749, et laissa de sondit mariage :
l® Charles-Izaac de Sarrau, né à Paris le 23 décembre 1703, baptisé le lendemain dans
l'église de Saint-Eustache, et décédé sans alliance;
2» Élie, (lui continue la postérité;
3" Charlotte de Sarrau, née le 10 décembre 1721, baptisée à Saint-Sauveur, mariée, le 20
avril 1750, avec messire André-Auguste Green de Saint-Marsault, chevaher, baron de
Courpignac et de SaUgnac, en Saintonge. De cette alliance sont issues, au degré féminin,
la maison de Lestrange et celle du Cheyron du Pavillon.
VII. Messire Élie de Sabeau, écuyer, seigneur de Pichon et de Clairac, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant colonel du régiment de La Fére-
Infantcrie, naquit à Saint-Sauveur, et fut baptisé le 28 octobre 4714. Il entra au
service en qualité de cadet-gentilhomme, en la compagnie de la citadelle de Metz, le
4^' janvier 4727; porta les armes durant quarante ans; assista, en 1789, à l'Assem-
blée de la Noblesse de Bordeaux, ainsi que Louis-Izaac de Sarrau, son fils aîné, et
mourut le 4 brumaire an VI (25 octobre 4797); il avait épousé, le 20 février 4767,
demoiselle Pélagie-Charlotte Bardon, fille de Guillaume Bardon, fourrier des gen-
darmes ordinaires de la garde du Roi, et de dame Martine-Marguerite- Victoire
Banlon . De ce mariage :
28
218 DE SÂRRÀU.
lo Louis-Izaac, ilont rarliclc suit;
2o Guillaume-Auguste de'Sarrau, nu le 28 septembre 17C9, mort sans enfants de son
mariage avec Marguerite du Brey ;
3® Charles-Izaac de Sarrau, seigneur de Pichon, né lo 1«'' mars t77t, officier au régiment
de Normandie marié, le 12 janvier 1812, à demoiselle Anne- Antoinette- Alberline
Frémond de Peufly, fille de François-Prégent Frémond de Peufly, directeur des Douanes,
et de Marie- Aimée-Rose Marcliay. 11 est décédé sans enfants, le 30 août 1857.
4° François-Pierre-Charles de Sarrau d'Engerval, né le 17 mars 1777, chevalier de l'Ordre
de Saint-Louis et membre de la Légion-d'Honneur, capitaine d'état-major sous l'Empire,
iivait émigré et épousé N... de Faudoas.
VIII. IVlessire Louis-Izaac, comte de Sabbau, écuyer, seigneur du Clairac et de la
maison noble de Pichon, né le ^4 juin ^68, servit en qualité d'ofllcier au régiment
de La Fère-Infanterie. Il fut emprisonné pendant la Terreur avec sa femme, dame
Angélique Causia de Mautoisin, qu'il avait épousée, le 27 mars noi, fille de Jean
Causia, baron de Mauvoisin, ex-capitaine de cavalerie, chevalier de Tordre royal et
militaire de Saint-Louis, et de dame Angélique Vignes. De cette union :
1» Ëlie-Louis de Sarrau, né sur la fin de l'année 1791, n'a eu que des filles de son mariage
avec mademoiselle Georoes du Breuil ;
2^ Jean de Sarrau, né à Bordeaux le 25 mai 1793, mort à l'âge de 16 mois et quelques
jours le 7 vendémiaire an III (28 septembre 1794);
30 Jules-Jean-Baptiste-Gharles, qui a continué la postérité ;
40 Charles-Auguste de Sarrau, né à Auvillars le 20 pluviôse an XIII (9 février 1805);
5° Emile de Sarrau, né en 1812, mort à l'âge de 18 ans;
G» Caroline de Sarrau, née en septembre 1794, pendant la captivité de sa mère, qui fut
relâchée par les terroristes jusqu'après ses couches, et réintégrée ensuite en prison.
Elle épousa noble N... Billattc de Faugére.
70 Suzanne-Zoé de Sarrau, née à Auvillars le 17 prairial an IV (5 juin 179G);
80 Adèle de Sarrau, née à Bassons le 18 nivôse an YI (7 janvier 1798);
9*> Hélène de Sarrau, née en 1802 ;
lOo Louise de Sarrau, née en 1803;
11° Pélagie-Charlotte de Sarrau, née, selon son acte de naissance, à Bordeaux, le 14
pluviôse an XIII (3 février 1805). Il y a erreur dans cette date ou dans celle de l'acte
de naissance de Charles-Auguste de Sarrau.
12o Aline-Laure de Sarrau, née le 7 juin 1806, morte jeune;
130 Charlotle-Cora de Sarrau, née vers 1807, mariée avec Henry Jaulin du Seutre de
Vignemont.
IX. Jules-Jean-Baptiste-Charles, comte de Sarbau, né à Auvillars le ^9 brumaire
an XII [U novembre ^805), décédé le 4 mars 4855, a laissé de son mariage avec
noble demoiselle Julia La Fitte de Cousteron :
l® Louis-Henry, dont l'article suit;
2° Louis-Aurélien, vicomte de Sarrau, né ù Bassons le 4 novembre 1851 ;
3« Marie-Caroline de Sarrau ;
4° Marie-Pauline de San'au.
DE SARRAL'. 319
X. l<ouie-Henry, comle ne Sibbid, né à Bordeaux le lô avril IR52, est le cher des
nuu et armes de ta maison.
.Nota. — La maison Ac Sarrau (wt alliée direcLemenl aux familles de Déchon, Je Brie, de
Derauil, de Vitlrines, ric BonEol, de Boiineuil, <Ie Timbrunc-Vulcnce, de Godailhc, d'Eâpaigne,
lie BourrouESR, de Uoulpozat , de Maurfs , Bazin de Dcaulieu , Bigot de La Honville, de Quiè-
vremont, de Halberliei-, du Muriii, Le Coq de Moulines, du (^ndal, du Jong, de Clmruii, Grceii
■le SainL-Murnaiilt, FW-niDiid du l'cudy, de Faudoas, Causiu de Mauvoiliin. Billattu de Faugèrc,
Jaulin du Scuire, La Filtc de Cuusloron, etc.
220 DK LARRARD.
DE LARRARD, anciennement DE LARRALDE,
Nobles, messires, égcyers, chevaliers, seigneurs et sieurs de LARRARD; — marquis de
PUYGUILHEM ;— BARONS de SAINT-BARTHÉLEMY ; — sieurs du PLAISIR, MON'rVILLE,etc.;
— BARONS DE HARRIETTE ; — seigneurs d'ALNCILLA, MOXTROSTEGUIA; — sieurs de CLA-
VERIE,MÉLAC, CAUBOURG, JEANFAUX, LARRALDE, MIAOUST, SAINTE-MARIE, etc.; - en
Navarre, Labourt, Espagne, AWret, Condomots, Agenois, Bordelais, Pérùjord, Saintonge, etc.
Armes : Parti, au 4 d'argent, au chevron d'azur, accompagné de 5 coquilles de sable, posées t en
chef et 4 en pointe ; au chef d'azur, chargé de 5 têtes de loups d'argmt; au 2, d'or, au chevron
de gueules, accompagné en chef de deux merlettes de sable, et en pointe d'un pin de sinople, —
Couronne de marquis; supports : deux lions, celui de semestre en barroque.
L'ancienne et illustre maison de Laba, issue des premiers comtes souverains de
Castille, d'origine mérowingienne, qui florissait en Espagne dès le IX" siècle, a fourni
plusieurs branches qui se sont répandues dans divers pays et y ont joué des rôles plus
ou moins illustres et historiques. La famille qui fait le sujet de cette notice est un des
nombreux rameaux que le nom de Lara ait produits en Espagne, en NaV(!rrc, en
France et en Portugal.
Pierre-Gonsalve de Laha, issu des seigneurs de Mollna fex Molinat, do^^*), épousa,
par contrat passé le 4 des kalendes de février -1255, noble Béatrix d'Alduo, fille
d'Ârnauld d'Âlduo, damoiseau, seigneur dudit lieu au diocèse de Bayone. Par ce
même acte, Arnauld d'AIduo fit donation à Pierre-Gonsalve de Lara de tous les biens
lui appartenant, et ce, en considération des bons services qu'il lui avait rendus en ne
le quittant point et en le retirant presque mort des mains des Infidèles, sur les bords
du Nil, — services qu'il lui avait promis de récompenser, et dont il s'acquittait comme
1 convenait à un noble chevalier. Cette donation eut lieu sous la condition expresse
que Gonsalve de Lara joindrait à son nom celui de Àlduo, et le contrat fut souscrit
par les personnages suivants : H., abbé de Saint- Vincent; Bernard de iMontemagno et
Élie de Fontano, damoiseaux, devant Pierre de Firminino, notaire du diocèse de
Bayone fcopie collât, sur charte J,
Telle est l'origine de la famille de Larrard et de son nom, qui, primitivement
DE Laba, devint successivement de Labalduo, de Labbalde, et enfin, dans le courant
du XVI^ siècle, ce qu'il est aujourd'hui.
La filiation de cette famille, établie à partir du XVI° siècle, a été dressée par d'Ho-
zier dans l'Armoriai Général de France. D'après divers renseignements provenant du
DE LÂRRARU. 22|
cabinet de ce généalogiste, et déposés aujourd'hui à la Bibliothèque Richelieu, nous
citerons préalablement plusieurs personnages de la maison de Larrard, que nous
n'avons pu rattacher à la généalogie suivie :
Jeanne de F^abbalde, mariée au sieur d*Arambos, baron de Chéraute, eut pour fille :
Françoise (rArambos de Chéraute, qui épousa, par contrat du 15 septembre 1472, Jean-
Pierre de Ruthye, seigneur dudit lieu, et fut l'aïeule de Bernard de Ruthye, ahhé de
Pontlevoye, pourvu de la charge de grand aumônier de France, le l*"* juillet 1552, et
mort le dernier mai 1556.
Messire Bertrand deLabràlde, chevalier, acquit, le 7 mars ^15^8, par acte devant
Jehan Gailhard, notaire royal de Tonneins, une maison située dans ladite ville, appar-
tenant à MalcUin de Norrisson, moyennant la somme de six-\ingt et dix francs bor-
delois, comptant par 60 ardils pour chacun franc, et à la charge de la rente due ù
sires Pierre et Guilhem de Beaupuy, de Tonneins, seigneurs directs de cette maison
Ccop, collât. J, Le môme Bertrand de Larralde et les enfants provenus de son second
mariage avec Marie de Beadjo?i, reçurent, le 29 avril ^51., une donation de demoi-
selle Marie du Bats, sa cousine, veuve de Jean du Luc, de la ville de Marmande. Ces
enfants étaient :
1® Alexandre de Larralde, capiUiine;
2o Amanieu, dit Asmannée de Larralde, capitaine;
3» Pierre de Larralde, capitaine ;
4*> Paul de Larralde, capitaine;
5* Jean de Larralde, capitaine.
L'un de ces cinq enfants doit ôtre le lieutenant colonel du régiment de Piémont, qui
commence la généalogie suivie.
La maison de Larrard s'est divisée en plusieurs branches, dont voici les principales :
s
^® La branche de Labbalde-Labbabd, fixée en Agenois dos le commencement du
XVP siècle, et qui s'est perpétuée en Saintonge jusqu'à nos jours.
2® La branche de Labbabd de Mélac, éteinte avant la Révolution.
S*" La branche des barons de Uabbiette, en Navarre.
4" La branche de Putgiiilhem, en Périgord et eu Agenois, rameau aine de la
branche de Larralde-Larrard.
5"* La branche de Labbalde-Miaoust, en Navarre.
6» La branche représentée en ^41, en Espagne, par don Juan de Labbalde,
222 DE LARRARD.
capitaine d'un vaisseau de guerre espagnol, qui conduisit dans un port d'Espagne un
vaisseau anglais dont il s'était emparé.
7^ Suzanne de Labbalde épousa noble Pierre de Saint Julian, seigneur des Salles,
Saint- Julian, Aliaxe, Le Hart, Ainbice, etc. Leur fille :
Marie-Catherine de Saint- Julian épousa, par contrat du 26 janvier 1704, messirc Arnaud
de La Futsun, baron de La Carre, dont le petit-Ôls, Charles de La Fulsun, écuyer, fut
tenu sur les fonts, le 20 janvier 1746, par une demoiselle Marie-Anne de Larralde, issue
de Tune des branches de cette famille.
La maison de Larrard a eu des services militaires distingués ; elle a adopté le nom
qu'elle porte actuellement, d'un domaine situé sur le chemin de Marmande àTonneins,
qu'elle a possédé de temps immémorial jusqu'en <7«8.
EnOn, la noblesse de cette famille a été prouvée, soit devant le juge d'armes de
France, soit aussi devant M. de Moncroc de Laval, lieutenant des marécliaux de
France, par un acte de notoriété en date du 5 août ^65, certiflé par tous les gentils-
hommes du ressort.
I. N... DE Labbalde, lieutenant colonel du régiment de Piémont, eut pour fils :
II. Messire Adam de Labbalde, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du
roi Henry Uf , puis lieutenant de la compagnie des gendarmes du maréchal de Brissac,
quil commanda au siège de Saint- Jean d'Angely, et enfin lieutenant de Roi à
Bayone, épousa, par contrat passé le ^ 6 juillet -1579, en la paroisse de Villefranque,
au pays et bailliage de Labourt, devant de Mariturry, notaire royal, Marie de Dibil-
DOLTz, dame de Garai, fille ainée d'Etienne de Dibildoltz et de demoiselle Suzanne
Diesse, dame de Garât et de iMiaoust. Il ne vivait plus le 25 avril ^652, et eut pour
enfants de sondit mariage :
lo Noble Denis de Larralde, écuyer, Ueuteuant pour le Roi au gouvernement du Port-
Louis, en Bretagne. Ses frères partagèrent sa succession le 23 avril 1632.
2** Noble Sauvât de Larralde, écuyer;
3*> Noble César de Larralde, écuyer, fut, selon un mémoire domestique, l'auteur de la
branche des barons de Uarriette. Il servit longtemps dans les armées du Roi, se trouva
au siège do La Rochelle, et fit plusieurs autres campagnes. Il eut pour fils :
A. Sauveur de Larralde, écuyer, seigneur des maisons nobles de Harriette, Aincilla
et Montrosteguia, au royaume de Navarre, terres qui lui donnaient entrée aux
États de ce pays. Il en obtint l'érection en baronnie du roi Louis XIV, par lettres
données au mois de février 1691, registrées au Parlement de Pau le 26 mars 1692,
en considération des grands services que ses prédécesseurs et lui avaient rendus
à l'État. Sauveur de Larralde servit dans les troupes durant cinq ou six campa-
gnes ; il assista aux sièges de Perpignan, de CoUioure, de Thionville, de La Mothc
et de Courtray. -
B, N... de Larralde servit aussi, durant dix ou douze campagnes, dans le régiment
de La Meilleraye, en qualité d'enseigne et de capitaine, et eut pour fils aîné :
DE LARRARD. 223
à*... de Larralde, mousqiiclairo du Roi dans la seconde compagnie, où il était
depuis sept ans en 1 G9 1 .
Celte branche existait encoi'C sur la lin du dernier siècle, en la personne
de niessire Jean-Sauveur de Larralde, baron de Harriette.
4° Charles, qui a continué la descendance;
5° Demoiselle Marie de Larralde, épouse de Pierre do Vidart, conseiller du Roi et son
procureur général au Parlement de Navarre ;
6<> Demoiselle Suzanne de Larralde, mariée à noble homme Laurent de Haitze, écuyer.
III. Noble Charles de Larbalde, écuyer, entra d*abord dans les mousquetaires du
roi Louis XIII, puis fut nommé capitaine dans le régiment du Havre, et servit plus
de (rente ans. Il laissa de son mariage avec demoiselle Marie de Beauput, sa veuve
dès le 50 mai -1655:
1° Alexandre, dont l'article suit ;
2® Hélie de Larralde, qui eut pour fils de son mariaj^e avec demoiselle Marie de Sarrès :
Noble Paul de Larralde, dit de Larrard, vivant en 1636, épousa dame Jeanne de Prou
DE Paillas, fille de noble Ézéchiel de Puch, écuyer, seigneur de La Tour, de
Pallias, et de demoiselle Isabeau du Cdstaing. Il mourut le 24 octobre 1661. Six
femme était déjà veuve en premières noces de noble Pierre du Mas, écuyer, sieur
de Mélac et seigneur de la maison noble de Jeanfaux, au duché d'Albret, juridiction
de Gensac ; elle en avait eu pour fils unique Ézéchiel du Mas, comte de Mélac ,
seigneur de Jeanfaux, lieutenant général des armées du Roi et gouverneur de
Landau. Elle laissa de son second mariage avec Paul de Larrard :
Noble Daniel de Larrard, écuyer, seigneur de la maison noble de Jeanfaux,
capitaine-major du régiment de cavalerie de Mélac, puis mestre de camp du
régiment de Larrard- Cavalerie, hérita des biens d'Ézéchiel du Mas, son frère
utérin. Il épousa, par articles reconnus devant Le Moyne, notaire royal à
Rordeaux, le 24 avril 1688, demoiselle Rartholonjée de Corbiers, fille de Pierre
de Corbiers, écuyer, sieur de La Mothe, et de dame Marie- Anne Marloret.
Daniel de Larrard suivit la fortune militaire d'Ézéchiel du Mas. Nommé
capitaine et major dans le régiment de ce dernier, en 1674, il contribua î\
l'expédition dirigée contre le Palatinat en février 1689, par les ordres du
maréchal de Duras; obtint le régiment de cavalerie de Mélac, dit de Larrard,
par brevet du 18 mars 1690, après la promotion de son frère au grade do
maréchal de camp, et fut tué en Italie, à la tête de son régiment, au mois
d'août 1701. Il laissait de sondit mariage :
I. N.. . de Larrard de Mélac, d'abord lieutenant de cavalerie dans le régiment
de Rrion (auparavant de Larrard), puis religieux Célestin, mort prieur do
Vichy ;
II. Jacques de Larrard de Mélac, écuyer, garde du corps du Roi pendant
six années, jusqu'au 24 février 1725, fut ensuite lieutenant au régiment
de cavalerie de Rrion , par brevet du 5 mai suivant, sur la démission de
son frère. Il passa depuis au service de l'Empire, fut fait capitaine au
régiment des cuirassiers de l'Empereur, et rentra en France en 1740. Il
épousa, par contrat du 21 janvier 1741, demoiseUe Gratiane de Gères de
Camarsac, fille de messire Jean de Gères de Camarsac, écuyer, seigneur
de Vaccpiey, et de dame Isabeau de Chaufour. De cette union :
'22Ï DE LARRAKD.
l»' BarLlioloniée de Larrard de Mélac, née le 10 mars i?42;
2°' Jeanne de Larrard de Mélac, née le 13 juin 1743.
3« N... de Larralde, épouse de Corbeyran Goumois, bourgeois et jurât de la ville de
TOnneins.
IV. Noble Alexandre b£ LAaaALbE, dit de LittRiaD, écuyer, sieur de Larrard, capi-
taine au régiment du Havre de Grâce, épousa, selon contrat passé le 22 juillet ^656,
en la juridiction de Yillelon, en Condomois, devant de Bordes, notaire et tabellion
royal, demoiselle Anne Gailhabd, veuve de M^ Pierre de La Fore, avocat en Parle-
ment. Il se fixa dans la ville de Tonneins, en Agenois; laissa veuve sa femme avant le
G décembre 16G5, et en eut pour flls :
!♦' Noble Paul de Larrard, avocat en Parlement, épousa demoiselle Marie Laumonu, vi
mourut peu de temps aVant le 14 octobre 1693, jour auquel fut fait l'inventaire de ses
biens ;
2o Salomon, qui a continué la descendance.
V. Noble Salomon de Lahrabd, écuyer, épousa: i^ par contrat passé le ^5 avril
^654, demoiselle Elisabeth de Laumond; 2^ dame Marie du Pré, qui était veuve de lui
dès le 2 avril n06. Du premier lit :
1" Alexandre de Larrard, négociant en la ville de Tonneins, eut pour flls de son mariage
avec demoiselle Marie Gouvois :
Messire Alexandre de Larrard, écuyer, gentilliomme de la Grande Vénerie du Roi ,
seigneur du marquisat de Puyguilhem et de la baronnie de Saint-Bartbéleray, fut
pourvu, le 15 février 1728, de l'office de conseiller secrétaire du Roi, maison,
couronne de France, et de ses finances, du Grand Collège, et intéressé dans les
fermes de Sa Majesté. Il fut reçu en ces qualités le 12 juillet 1743, et mourut à
Bordeaux revêtu dudit office. Par acte du 13 octobre 1756, Alexandre de Larrard
avait acquis de la maison de Lorraine la terre, seigneurie et baronnie de Saint*
Barthélémy, en Agenois. 11 avait épousé, selon contrat passé les 13 et 18 décenibrci
1737, en présence et de l'agrément de la Reine et de Leurs Altesses Sérénissimes
Madame et Mesdemoiselles de Bourbon, Monseigneur le prince de Gondé, Madame
la princesse de Gondé, Mademoiselle de Bourbon et Mademoiselle de Clermont, —
devant des notaires du Châtelet de Paris, — demoiselle Marie-Anne Louise Martin,
femme de chambre de la Reine, fille de Pierre Martin et de dame Glaire Guesdon.
De ce mariage :
Messire Alexandre-Jean-Marie de Larrard, écuyer, chevalier, seigneur du mar-
quisat de Puyguilhem et de la baronnie de Saint-Barthélémy, né à Paris le 9
août 1744, entra, le 27 février 1702, dans la première compagnie des mous-
quetaires du Roi, et fut nommé, le 18 septembre 17G3, enseigne au régiment
des Gardes-Françaises, où il servait encore en 1778.
2« Pierre de Larrard, père de :
Noble André de Larrard, écuyer, sieur de Montville, capitaine d'infanterie en 1740;
3° Noble François I de Larrard, lieutenant de cavalerie, mort aux Invalides.
Du second lit :
4° Noble Izaac de Larrainl, écuyer, capitaine d'infanterie au régiment d'Aubigné, testa le
DE LÂBHARI). 225
22 août 1750, et mourut le 18 novembre môme année, sans enfants de son mariage
avec (lame Thérèze Gallois;
5» Noble Hélie de Larrard, écuyer, lieutenant de dragons au régiment de Ranne ;
6<> Jean-Alexandre, qui a continué la descendance;
70 Noble messire François II de Larrard, écuyer, sieur du Plaisir, ancien capitaine au
régiment d'Albigeois, épousa, par contrat passé à Bordeaux le 27 janvier 1732, demoi-
selle Elisabeth Gavé, fille deM« Pierre Gavé, avocat en Parlement, et de feue demoiselle
Marie Gaston. Il fut pourvu depuis de l'ofûce do conseiller du Roi, greffier en chef civil
et criminel du siège présidial et de la sénéchaussée de Nérac, et mourut avant le 12
juillet 1757, laissant de sondit mariage :
A, Noble Jean-Pierre-Izaac-Marie de Larrard, écuyer, né le 31 mars 1733;
h. Noble Louis-Hélie de Larrard, écuyer, sieur de Claverie, né à Nérac le 14 juillet
1736;
C Noble François-Jean-Pierre de Larrard, sieur du Plaisir, né à Nérac le 22 août
1739, mort garde du corps du Roi;
D. Noble Guillaume-Urbain- Alexandre de Larrard, écuyer, sieur de Mélac, àii le
chevalier de Mélac, né à Nérac le 18 février 1745, nommé cornette dans le régi-
ment de Condé-Cavalerie le 6 février 1762, fit la même année la campagne d'Alle-
magne, et, ayant été réformé, entra, le 13 avril 1763, dans les gardes du corps
du Roi ;
E. Marie de Larrard, née à Nérac le 26 novembre 1737, mariée à noble Pierre
d'Espeyron, écuyer, sieur de Quierde.
80 Marie de Larrard.
VI. Messire, noble Jean-Alexandre de Larbabd, l^^^du nom, écuyer, receveur des
domaines et fermes du Roi dans la ville d'OIoron (Béarn), à la date du 6 décembre
-1735, Dé àTonneins, en Agenols, fut reconnu noble et hidalgo de première classe
d'Espagne, par diplôme du roi Charles III, du 8 avril -1776 (orig, en parch.J, Il a eu
de son mariage avec dame Marie de Tocta de Clatebie, fiile de Bernard de Touya
de Claverie, de la ville d'OIoron :
1<> Jean-Alexandre, dont l'article suivra;
2o François de Larrard, marié à demoiselle Isabeau de Gampos y Oliva, décédé sans
postérité au Grand-Port-Sainte-Marie, où il demeurait;
30 Jean de Larrard, consul de Sa Majesté Danoise à Rarcelonne, marié à demoiselle N....
De ce mariage :
A, Pierre- Alexandre de Larrard, négociant à Barcelonne; il a été marié à N..., et a
laissé des enfants de ce mariage;
B, François-Marie de Larrard, non marié, décédé;
C, Demoiselle N... de Larrard, mariée au marquis Glaude Patras de Gampaigno,
colonel.
40 N... de Larrard, prêtre;
50 Marie-Louise de Larrard, mariée à Jean d'Ayrine, de la commande d'Aubertin;
(i^ Jeanne-Marie de Larrard, mariée à N... Loustalet.
VII. Messire Jean-Alexandre (aliàs Jean-Baptiste-Izaac] de Labbaid, II« du nom,
écuyer, contrôleur ambulant des domaines du Roi, né à Oloron le 28 juin nsi, se
flxa en Saintonge par le mariage qu'il contracta, en ^69, avec demoiselle Jeanne-
29
226 DE LÂRRARD.
Âloês Fbadet de Cavboubg de Foktchambeau, fille de Henry Fradet de Fonlchambeau,
seigneur de Caubourg, et de dame Marguerite-Bénigne Jambut de Beaumaine. De
cette union :
lo Jean-Alexandre, dont Tarticle suit;
20 Jeanne- Adélaïde de Larrard, née et décédée à Tonnay-Charente le 3 janvier 1773;
30 Anne-Jeanne-HeHriette I de Larrard, née à Caubourgle 4 juillet 1774, décédée en 1798;
40 Anne-Jeanne-Henriette II de Larrard, née à Gaubourg le 19 juillet 1777, décédée;
50 Jeanne-Adélaïde de Larrard, née à Gaubourg le 20 juillet 1777, jumelle de la précé-
dente, mariée à M. Gabriel Priquet de Guippeville;
6» Jeanne-Anne-Henriette de Larrard, mariée au comte Louis-Cbarles-Antoine de Bcau-
mont-sur-Oise.
VIII. Noble Jean-Alexandre de Larbabd , III*^ du nom, né le-ISavriHTTC, aépousé
dame Louise-ÉIîsabeth Alefsen de Boisbedon, fille de messire Pierre-Paul Alefsen de
Boisredon, chevalier, seigneur de Boisredon et de Puypérou, président trésorier de
France au bureau des finances de Guienne, et de dame Marie de Peyronnet, nièce
du comte de Peyronnet, ministre, garde des sceaux de France sous Charles X. De ce
mariage :
1^ Noble Jean-Gharles-Louis-Jules de Larrard a épousé dame Caroline- Adèle Mocquet. De
ce mariage :
A, Noble Jean-René de Larrard;
B, Elisabeth- Juliette de Larrard;
C, Marie-Laure de Larrard.
2® Noble Louis-Élie-Édouard-Alexandre de Larrard a épousé dame Sophie Le Sueur, dont :
A. Noble Louis-Georges de Larrard ;
B, Noble Jean-Louis de Larrard ;
C, Marie-Louise de Larrard ;
D. Marie-Thérèze-Denise de Larrard.
3" Joseph-Frédéric de Larrard, décédé ;
kp Noble Gharles-Laurent Ludovic de Larrard;
50 Noble Pierre-Alexandre de Larrard, prêtre du diocèse de La Rochelle;
6° Noble Jean-Marie- Gabriel- Alfred de Larrard, marié avec mademoiselle Angèle Jaulik
DU Seutre de Villkmont, fille de Henry Jaulin du Seutre de Villemont et de madame
Gora de Sarrau, dont :
Jeanne-Marie de Larrard.
70 Noble Jean -Baptiste-Octave de Larrard, marié à dame Lêontine-Sophie Bazille. De ce
mariage :
A, Noble Maurice de Larrard;
B. Noble Jean-Alexandre de Larrard.
8<> Jcanne-Paule-Ëlisabeth-Amicie de Larrard, décédée épouse d'Hector Magniot, président
du tribunal de Montraorillon ;
90 Marie-Joséphine-Louise-Aglaé de Larrard;
10» Anne-Marie-Thérèze de Larrard, épouse d'Eugène Roche, magistrat;
11® Gabrielle-Angèle-Marie-Louise de Larrard.
DE MALET. 227
AAAAAAAA/V\AAAA/\A/\A/\AAA/\AAA/\AAAAAAA/V/U^^
DE MALET
(NOTICE GÉNÉALOGIQUE),
Seigneurs de LA JORIE, LA GARDE, DOUSSAG, GLANE, CHENAU, PUYVALLIER, LA
FARGE, ROQUEFORT, FONTCAUDE, LA BORIE, etc.; - en Limosin, Périgord, Bordelais,
Bazadois, etc.
Armes : Écartelé, aux 1 et  de gueules, à S fermaux d'or, posés i et 4, qui est de Malet de
Graville; aux i et 5 d'azur, au lévrier passant d'argent, surmonté de S étoiles du même,
rangées en chef, ([ui est de La Jorie. — Casque taré au tiers de cinq grilles orné de ses
lambrequins de gueules et d'or; aliàs, couronne de marquis; — supports et cimier, trois
griffons.
Le nom de Malet est un des plus anciens de France : •— Guillaume Malet se distin-
gua à la bataille d'Hastings, en ^066. Robert et Durand Malet, chevaliers, suivirent
aussi Guillaume de Normandie à la conquête de l'Angleterre. — Guillaume Malet, ban-
neret normand, accompagna Godefroy de Bouillon à la première croisade, en ^096.
— Robert Malet, II® du nom, est qualifié du titre de comte dans un acte de ^^99,
et il flgure parmi les bannerets normands à la bataille de Bouvines. — Jean Malet,
l""^ du nom, est mentionné par Joinville sur la liste des chevaliers de Vostel du
Hetj, qui suivirent Saint-Louis à la croisade de Tunis. — Jean, Y"^ du nom, sire et
baron de Graville, se,dis(ingua dans maints combats contre les Anglais, comme grand
maître des arbalétriers sous Charles YII. — Louis Malet, sire de Graville, grand
amiral de France en ^486 et chevalier de Tordre du Roi, prit part à la conquête du
royaume de Naples sous Charles YIII : en lui s'éteignit, en ^546, la branche ainéc
de la maison de Malet, en Normandie, dont La Roque, dans son Histoire de la maison
d'Harcourt, Moréri et le P. Anselme ont donné la généalogie.
La maison de Malet de La Jorie, en Guienne, est une branche cadette (séparée
depuis la fin du XIY^' siècle) de celte ancienne et illustre maison de Malet-Graville.
(^tte communauté d'origine, certifiée par Ambroise-Louis-Marie d'Hozier, chevalier,
ancien président en la Cour des Comptes, Aydes et Finances de Normandie, ancien
juge d'armes de France, se trouve, en outre, conflrmée par les pièces suivantes, dont
les originaux existent au Trésor des chartes des archives impériales et à la Biblio-
thèque Richelieu :
-f"" Généalogie manuscrite, extraite du cabinet d'Hozier, de laquelle il résulte
qu'antérieurement u -1580 et ^594 (époque où Hugues et Guillaume Malet défend!-
228 IJE MALET.
rent le château d'Excideuil contre les Anglais), on ne trouve aucune trace de celte
famille en Périgord, et qu'elle a dû succéder vers ce temps à la maison de La JoriC;
connue par titres de ^540, ^349 et 4565.
2° Documents établissant que Hugues Malet, premier seigneur de La Jorie de son
nom, était Ois de Guillaume Malet, frère puîné de Jean III xMalet, sire de Graville,
qui fut décapité à Rouen le 5 avril 4556, ainsi que le comte d'Harcourt, pour avoir
embrassé le parti de Charles, roi de Navarre, contre Jean, roi de France. Ces docu-
ments sont les suivants :
On lit dans V Histoire de la maison d'Harcourt, par La Roque, dont le nom a tou-
jours fait autorité en matière généalogique, que Jean II, sire de Graville, ayant épousé
Anne de Saint-Venant, eut de cette alliance Jean III, Guillaume, Catherine et Jeanne
Malet de Graville (t. 7, p. 163, 894J. — Un mandement du Dauphin, régent de
France (depuis roi Charles Y), du mois de juin 4559, nous apprend que ce Guillaume
Malet partagea avec sondit frère la révolte du roi de Navarre fArch. Imp., Trésor des
chartes, rég. 81, fol. 2Î4, v% w° 345 J. — En 4560, le môme Guillaume Malet fut
désigné au roi de France par Charles de Navarre, parmi les 500 chevaliers pour
lesquels il demandait rémission flbid., cart. 616). — Il est encore nommé avec Guy
et Hugues Malet, écuyers, le 4^' mai 1575, dans une revue de la compagnie de
Geoffroy Ferron, chevalier bachelier flbid,, section hist., série M, cart. 103J, et dans
une montre du 45 mars 4584 fv. st.J, passée à Niort, de la compagnie de Hugues
Malet, écuyer (Ibid.J. — Enfin, des lettres-patentes du roi Charles VI, données à
Compiègne le 29 septembre 4581, levant le séquestre mis par les officiers royaux sur
les biens de Guillaume Malet, nous apprennent que ce dernier, après le supplice de
son frère aîné, s'était retiré en Bretagne et avait embrassé le parti des ennemis du Roi
de France, et que sesdits biens étaient situés en Normandie, en Bretagne et dans la
vicomte de Limoges (Ibid.J.
Par lettres patentes du 42 février 4587, Jean de Bretagne, comte de Penthièvre,
vicomte de Limoges, nomma Hugues Malet, écuyer, son procureur général dans toute
la vicomte de Limoges, pour Texécution du testament de Jean deLespinatz, damoiseau
de Gabillou (Bibl. Imp., manusc.J. — Hugues Malet fit montre à Limoges, le 5 juin
4592, de sa compagnie et de huit écuyers de sa chambre, au nombre desquels figure
le bâtard de Graville (Arch. Imp., série M, cart. 103). — Il appert d'un ajourne-
ment de 4405, que Hugues Malet était lieutenant du capitaine d'Excideuil, et possédait
La Jorie depuis 4594 (orig, en parch.). — Enfin, la filiation de Hugues Malet et de
Guillaume Malet, tous deux fils de Guillaume Malet, frère puiné de Tinforluné sire de
Graville, est indiquée en termes précis dans un mandement du 20 février 1422 fv. st.)
de Henry VI, roi d'Angleterre et de France fArch. Imp., sect. hist., sér. M, cart. 103).
La prise du ch&teau d'Excideuil par les Anglais, pendant le commandement de
Hugues Malet, occasionna la perte de ses titres de famille, comme le constatent des
lettres de relief données à Jean Malet, son fils, par Olivier de Bretagne, comte de
DE MALET. 229
PeDthièvre et de Périgord, vicomte de Limoges, du 6 juillet ^1446 (Cahin. d'HozierJ.
Eofln, les preuves de Témigralion en Limosin et en Périgord, d'une branche de la
maison de Malet Graville, se trouvent* confirmées par une requête qu'adressa au roi
Charles VIII, le 20 mars -1496 fv. stj, Jehan Malet, sire de La Jorie, pour être
autorisé à fortifier son ch&teau : il y dit que cent ans avant, feu Guillaume Malet,
chevalier, natif du pays de Normandie, vint demeurer dans la paroisse de Saint-
Méard, en Périgord, et y acquit Thôtel, fief et manoir de La Jorie fArch. Imp.,
iecL hist,, série M, cart, lOSJ:
Ces diverses indications sont plus que suffisantes pour établir la jonction de la
maison de Malet de La Jorie en Guienne avec la maison normande de Malet-Gra ville.
La première a été maintenue noble d'extraction, pendant les recherches, par juge-
ments de M. de Montozon, subdélégué à Périgueux, en date du ^2 décembre -1666, et
de M. Bazin de Bezons, intendant de Bordeaux, en date du i6 août -1697. Sa filiation,
remontant à la date exigée de ^1400, a été établie par preuves faites devant M. d'Ho-
zier, juge d'armes de France, et devant M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi;
et elle a été admise à jouir des honneurs de Co'jr les 28 avril et ^5 mai -1783 et ^^
avriN786.
On retrouve dans la filiation de cette branche, un seigneur de La Jorie, gouverneur
pour le Roi du chùteau d'Excideuil, en ^568. C*est à lui que s'adressent des lettres
publiées dans le Recueil des lettres missives de Henry IV, tom, I, p, 284, et tom. III,
p. 106 (Impr. royale, i84S-i846), lettres par lesquelles ce grand Roi témoigne à ce
gentilhomme sa haute confiance et son affection pour lui, et sa vive satisfaction de
sa bravoure et de ses loyaux services.
Depuis son élablissement en Limosin et en Périgord, la maison de Malet a
contracté des alliances avec les maisons de Chàtillon, de Chapt de Rastignac,
d'Aubusson, de Segonzac, de Lestrade, de Galard-Béarn, de Vassal, de Berlin, de
Jumilhac, de Beaupoil de Sainte-Aulaire, de Grignols, de La Roche-Aymon, d'Abzac,
de La Rochejaquelein, de Calvimont, de Meilet, de Maulmont, etc.
Elle a formé les rameaux suivants :
lo Rameau de La Jorie, éteint le 27 août 1843 par la mort du comte Edouard de Malel
do La Jorie , prêtre, après son veuvage de mademoiselle de Jumilhac ;
2o Rameau de Doussac, représenté par Irieix-Paul, comte do Malet de Glane, allié à
Marie-Caroline du Bug ;
30 Rameau de La Garde, représenté par Henry-Auguste-Olivier, manjuis de Malet, né le
25 mai 1809, marié: 1» à N... Hurault de Vibrayb, morte le 8 janvier 1839; 2« à
mademoiselle de Wismes;
4" Rameau de La Garde du Pont de Saint-Vincent, représenté par Françoin-Antoine-César
de Malet de Ghenau, ancien officier de Marine et de Tarmée de Condé ;
50 Rameau de Puyvallier, représenté par Jean-François-Maxime, comte de Malel de La
Farge, qui a eu do feue Aimée- Henriette de Beauclair, sa femme :
A. Albert, marquis de Malet, né en t8o9;
B, Louis-Victor-Arthur, comte de Malet, née en 1810;
230 DE MALET.
60 Rameau de Roquefort, subdivisé en :
A, Rameau de Roquefort, donl le représentant prenait avant la Révolution le titre
de marquis de Malet-Roquefort. Ce rameau est aujourd'hui représenté par Ernest,
baron de Malet de Roquefort, marié à sa cousine Catherine- Goral y de Malet;
B, Rameau de Fontcaude, représenté par Louis, comte de Malet de Fontcaude, près
La Réole ;
C. Rameau de Saixt-Ébulion , représenté par Louis-Alexandre , vicomte de Malet-
Roquefort, né en 1782, veuf, le 19 août 1843, de N... de Lavau;
D. Rameau représenté par Jean-Alexandre, baron de Malet- Roquefort, né en 1783,
colonel en retraite, marié à N... de Bonneau.
7^ Rameau de La Borib, représenté par FéUx de Malet de Rivière, près Périgueux, marié
à N... de Maulmont.
Nota. — La maison de Malet de La Jorie et ses rameaux ont cessé, vers le milieu du XYIII»
siècle, d'écarteler leurs armes (iu lévrier et des étoiles sur champ d'azur. Cette famille ne porte
plus depuis lors ({ue les armes pleines : de gueules, à S fennaux d'or, aiusi que le constatent
plusieurs sceaux de titres originaux et Técusson peint et décrit en tête du Mémoire des
preuves de noblesse de Jean Malet de Puyvallier de Roquefort, dressé en 1759 par Louis-
Pierre d'Hozier, juge d'armes de la Noblesse de France.
fl^otice communiqxiée par M, Henry- Auguste-Olivier y marquis de Malet,)
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DE VERTHAMON. 231
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DE VEllTHAMON,
Très-hauts et très-puissants seigneurs, messeigneurs, nobles, mcssires, éguyers, chevaliers,
SEIGNEURS, MARQUIS, COMTES, VICOMTES et BARONS DE VERTHAMON; — MARQUIS DE TERGIS,
MASNOEUVRE, BRÉAU et BUSSIÈRE; — comtes de LAVAUD. VILLEMENON et LA V|LLE-
AUX-CLERCS; — vicomtes de CASTILLON et de BISCAROSSE; — barons de CHALUCET,
NOAILHAC, VARAISE, LA CANAU, ANDERNOS, SAINT-GERMAIN, ROMEFORT, GERVAUX, etc.;
— seigneurs, châtelains de GHAZELAY ; — seigneurs de BONABRIT, LA TOUR-ROUGE,
LUSSAN, FONTBERNET, SAINT-FORT, SAINT-JEAN-D'ANGLES, VILLENOVE, LA GOUTURE,
ROQUESOLLES, MONS, LE LUG, GAMBES, LA BIGUEYRESSE, GUERRE, LE GOS, BEAUFILZ,
LB MAS, TASTES, LE PUY, JONGHEBOLLES, LES BOUDEAUX, MARGILLAG, LA ROBINIÈRE,
VENSAG, LA GHENAUD, PANISSAG, LE GERF, VILLAINES, GHATEAUDON, LA VAUR,
SAINT-EUROULD, LA FORESTIE, FAUNIANDRA, LA VAUZELLE, VERNOY, LA BOISSÎÈRE,
VINGY, LA LANDE, MALAGNAG, VILLEMOR, GERVON, BRIE-GOMTE-ROBERT, LUZERÉ,
LA ROUSGHIÈRE, FRAYSSE, SAINT-VERAIN, GHASSINGRIMONT, AMBLOY, SAINT-AMAND.
POUTINES, CHAVAGNAG, MONTPLAISIR, LE GHATENAY, GONS, LA SALARGUE, BORN,
PARENTIS, LE GASTERA, SAINT-PAUL, SAINTE-EULALIE, etc.; — en Limosin, Espagne,
Périgord, Saintonge, Poitou, Basse-Marche, Angoumois, Orléanois, Isle-de-France, Condo-
mois, Bazadois, Albret, Lannes, Bordelais, Blayez, Médoc, Buch, Bom, etc.
Armes : Écartelé, au 4, de gueules, au lion passant (aliàs léopardé) d*or, qui est de Verthamon;
aux 2 et 5, cinq points d'or, équipolés à quatre d*azur; au 4, de gueules plein, Gouronne de
marcjuis. Supports : deux lions. Devise : Fays que doys, advienne que pourra.
Le Limosin a été le berceau de la famille de Verthamon, soit qu'elle ait pris son
nom d'une terre qui le porte encore dans cette province, soit qu'elle lui ait imposé le
sien.
La généalogie de celte maisrn, qui n'avait pas encore été puMiée d'une manière ni
authentique ni complète, et dont, seul, l'ouvrage de Blanchard sur les présidents à
mortiers du Parlement de Paris contient un aperçu tout simple et tout irrégulier qu'il
soit, se trouve ci-après rédigtc par nous d'après les titres et les autorités les plus
certains qu'il nous a été possible de recueillir. De ce nombre sont VHistoire des Pré-
sidents, dont nous venons de parler; les œuvres du Père Anselme, de Moréri et de
La Chesnaye des Bois; des preuves pour Tordre de Malte, le service militaire ou les
recherches de noblesse dont la Bibliothèque Impériale possède les originaux ou copies
en forme ; et enfln divers extraits des registres de l'ancien État Civil de Bordeaux.
Le nom de la famille de Verthamon est l'un des plus anciens de la province qui lui
a donné naissance. Les registres consulaires de Limoges témoignent, en effet, que
Michel et Pascal de Verthamon étaient consuls de cette ville en -1567, Toutefois, il
•232 DE VERTHAMON.
nous a été impossible de remplir la lacune qui va de cette date vers le milieu du XV**
siècle, et ce, par le manque absolu de documents concernant cette famille durant une
période de cent ans.
La plupart des preuves faites par la maison de Verthamon n'allant pas au-delà de
la fin du XV1« siècle, il semble que le grand degré d'illustration qui n'a cessé de
s'attacher à son nom depuis cette époque, soit la seule cause de ce manque de docu-
ments; les membres de cette famille paraissent, en effet, pendant près de trois cents
ans, s'être contentés du glorieux éclat de leur nom, et avoir plutôt ambitionné la
continuation des services de toute forte rendus par leurs aïeux à TÉlat et à la Patrie,
que la conservation de titres et de papiers qui n'eussent rien ajouté de plus à leur
grandeur personnelle.
Il est incontestable que Texamen des armoiries des Verthamon donne de cette
famille l'opinion la plus avantageuse, non-seulement sous le rapport des illustrations,
mais encore sous celui de l'ancienneté ; sa devise, empruntée aux temps de chevalerie,
est la sublime conséquence de son blason, et la maison ducale des Cars s'enorgueillit
avec raison de l'avoir jointe à ses propres armes.
Le cadre que nous nous sommes tracé ne saurait nous permettre d'étendre ces
prolégomènes aux services que chaque filiation de cette illustre famille a rendus depuis
près de quatre cents ans : on en trouvera le détail dans le cours de la généalogie qui
va suivre. Qu'il nous suflise de rappeler que, pendant cette période, le nom de
Verthamon a fourni à la magistrature et à l'administration civile : des consuls de
Limoges, présidents et receveurs des tailles de l'Élection du Haut-Pays de Limosin;
des conseillers et présidents à mortier dans les Parlements de Paris et de Bordeaux;
des trésoriers généraux de France et secrétaires du Roi; des conseillers du Roi en
tous ses conseils, maîtres des requêtes et intendants de provinces; des présidents
d^Ëtats provinciaux, premiers présidents du Grand Conseil et députés aux États
Généraux; des commissaires généraux du roi de Navarre; — à l'armée : des colonels
de régiment du nom de Verthamon et des officiers de tous grades de cavalerie et
d'infanterie; un maréchal de camp; des officiers de marine; des chevaliers de Malte et
de Saint-Louis; un premier chambellan de Monsieur, frère du Roi; un greffier com-
mandeur des ordres de Sa Majesté (Saint-Esprit] ; plusieurs membres de l'Émigration ;
— à l'Église : des évoques de Pamiers, de Couserans, de Montauban et de Luçon; des
aumôniers et grands vicaires de diocèses; des abbesses de monastères, etc., etc.
Les principales alliances directes de la famille de Verthamon sont avec celles
d'Augeard, des Aygues, d'AIigre, d'Aubusson, Angrand d'AUeray, Boullet de Touverac,
de Bachelard, Boucher d'Orçay, Bignon, du Bois, Bâillon de Blampignon, de Bal-
thazar, Bertrand de La Basinière, de La Biche, de Boucault, Le Berthon, de Bréti-
nauId-Saint-Surin, Le Comte de La Tresne, de Chavaille de Fougeras, de Couhé
(Lusignan), de Cossé-Brissac, de Constantin, de Caupos, de Fayet, Le Fèvre de
» DE VEpTiHAMON. 233
CaumartiD, Le Fèvre dTaubonne, de Foucaud d'Aure, de Gascq, deGoury, de Gères-
Vaquey, de Lamhertie, Lamy de Montvailler, de Loscours, de Martin, de Mauplot,
du Maitz, de Mons, Poule de Nieuil, de Pechpeyrou-Commingcs, de Péruase des
Cars, de Plis, de Pardaillau, Quatre-Sous, de RofUguac, de Romanet, de Royëre, de
Ségur-Cabanac, de Vacre, de Versoris, de Voisin, du Val, elc.
I. Pierre de VEBTHAMOif, seigneur de Bonabrit, cité dans V Histoire des Présidents
à mortier du Parlement de Paris, par François Blanchard, comme le premier de la
filiation suivie, devait vivre dans le XV° siècle, selon la supputation des temps; il eut
pour fils, d*apr6s le même auteur :
\^ Martial, dont l'article suit;
2« (Peut-être aussi) Jean de Verthamon, consul de la ville de Limoges en 1508;
3» (Id.) Guillaume de Verthamon, consul de Limoges en 1547 (Rég. consul, de Limoges) ;
4» (!d.) Pierre de Verthamon, consul de Limoges en 1534, 1540 et 1546 (Ibid.J;
50 (fd.) Michel de Verthamon, consul de Limoges en 1533, 1539, 1547 et 1559 (Ibid.),
II. Martial de Verthamon, I®^ du nom, seigneur de Bonabrit, laissa de dame Anne
DE Maitin, son épouse :
lo Martial, dont l'article suit;
2o François-Martial de Verthamon, consul de Limoges en 1579, lequel eut deux fils,
savoir :
A. Martial de Verthamon, seigneur de La Tour-Rouge et de Lussan, auteur de la
branche de Verthamon -Saint- Fort et d'Angles, qui a produit des personnages
marquants dans la robe et dans l'rpée, et notamment des présidents au Parlement
de Bordeaux et des colonels du régiment de Verthamon. Ne possédant pas la
filiation suivie de cette branche, nous nous bomerons aux renseignements que
nous avons recueillis dans les archives publiques, et dont voici la consistance :
a. N... de Verthamon, père de :
I. Jean de Verthamon, capitaine de cavalerie dans le régiment de La Valette,
fut convoqué en 1690 au ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Berj
gerac, pour les fiefs qu'il tenait dans le comté de Périgord (Arch. départ,
de la Gironde). Il pouvait être petit-fils de Martial de Verthamon, seigneur
de La Tour-Rouge. Sa veuve, Uenrye d'Auoeard, fit registrer les armoiries
de la famille de Verthamon, dans TAnnorial Général de France, à Ber-
gerac, le 2 1 février 1698, dans la même forme que nous les avons décrites
en tète de cette généalogie.
Messire Pierre de Verthamon, vivant le 24 février 1726, et probablement
fils du précédent, fut père de :
Messire Jean-Baptiste de Verthamon, conseiller-lay en la Ck)ur de
Parlement de Bordeaux, chevalier, seigneur de Saint-Fort, Saint-
Jean-d' Angles, La Couture, Le Cos, Fontbernet, Guerre, Cambes
et autres lieux, fut pourvu, le 2 octobre 1717, de l'office de
conseiller au Parlement, et reçu le 15 décembre de la même
234 DE VERTHAMON. -
année. Il obtint des lettres d'honneur le 20 janvier 1748, après
avoir exercé durant trente-un ans révolus; vivait encore le 25
janvier 1753, et laissa de son mariage avec dame Jeanne de
Gasgq :
o' Pierre de Verthamon, né à Bordeaux le 24 février 1726,
filleul de Pierre de Verthamon , son aïeul paternel, et de
dame Bonaventure de Gascq, épouse de M. le président de
Gombaud, représentée par sa fille, demoiselle Geneviève de
Gombaud;
b* Haut et puissant seigneur, messire Louis de Verthamon,
chevalier, seigneur des maisons nobles du Luc, en Blayez,
Saint-Jean d'Angles, Saint-Fort et Fontbernet, en Saintonge,
né le 19 février 1727, nommé conseiller au Parlement de
Bordeaux le 12 octobre 1747, reçu le 20 décembre suivant;
conseiller du Roi en tous ses conseils, président à mortier
en la même Cour, au lieu de Jean-Baptiste Le Comte de La
Tresne, le 30 décembre 1748, avec dispense d'âge et de
service, reçu le 1 1 février 1749. Il vivait encore en 1763, et
laissa de son mariage avec haute et puissante dame Marie-
Anne Le Comte de La Tresne :
r Messire Jean- Baptiste- Jules de Verthamon-Saint-Fort,
seigneur de La Bigueyresse, convoqué en 1789 à l'As-
semblée générale do la Noblesse de Bordeaux, né à
Bordeaux le 25 janvier 1753, filleul de Jean-Baptiste
de Verthamon, son aïeul, et de dame Léonarde de
Sabourin, veuve de messire Louis Le Comte, chevalier,
conseiller du Roi en ses conseils, président à mortier
au Parlement de Bordeaux, sa graud'-mère maternelle;
ir Messire François-Joseph de Verthamon-Saint-Fort,
seigneur de Fontbernet, né à Bordeaux le 30 avril
1754, filleul de messire François-Joseph Le Comte,
chanoine et archidiacre de l'église Saint-André, vicaire
général de Monseigneur l'Archevêque, et de dame
Jeanne de Gascq, son oncle et son aïeule; il assista en
1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, émigra
peu de temps après, et a laissé pour fille unique et
héritière de sa branche :
Marie-Thérèze-Antoinette de Verthamon-Saint-Fort,
épouse de M. Jean-Anselme-René de Souilhagon
de Bruet.
Iir Messire Maurice de Verthamon-Saint-Fort, capitaine
de cavalerie au régiment de la Reine , né k Bordeaux
le 20 février 1756, assista en 1789 à l'Assemblée de la
Noblesse de Bordeaux.
c* Marie-Thérèze de Verthamon-Saint-Fort, née à Bordeaux le
24 décembre 1729, filleule de Jacques des Aygues, cheva-
lier, seigneur de Thibaudin, son oncle, et de dame Marie
DE VERTHAMOiN. 235
de Gombabessouze d'Arrérac, dame d'Arsac. Elle épousa, le
17 juin 1749, noble Marc- Antoine du Périer, chevalier de
rOrdre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte, seigneur
de Larsan et de La Motho, capitaine dans le régiment
d'Auvergne, jurât gentilhomme de la ville de Bordeaux et
grand sénéchal de Guienne en 1769.
II. Dame Barbe de Verthamon, qui, étant veuve de noble Mathieu de Fayet,
écuyer, (conseiller au Parlement de Bordeaux, fut convoquée en 1690 et
1691 à l'Assemblée de relevée du ban et de l'arrière-ban de Saintes. Elle
y déclara que sa qualité de veuve d'un conseiller au Parlement l'exemptait
de la contribution, et, en conséquence, elle fut déchargée du service,
conformément aux privilèges qu'elle représentait (Arch, départem. de la
Gironde),
B, Joseph de Verthamon, seigneur de Villenove, capitaine de cavalerie, fut père de :
N... de Verthamon, qui, fait prisonnier de guerre en Espagne, fut conduit à
Barcelonne, où il se maria, et eut un fils :
Joseph de Verthamon , vice-régent de l'audience royale de Catalogne. Gette
branche a continué en Espagne, et parait y avoir tenu un rang distingué.
3» Roland de Verthamon, consul de Limoges en 1 572 et 1 579.
m. Monsieur Martial de Verthamon, chevalier, seigneur du Mas, du Puy, des
Boudeaux et de Roqnesolles, conseiller du Roi, trésorier général de France en la
Généralité de Limoges, fut pourvu de cet oflice , — vacant par la démission de
François Vidau, successeur en cette qualité de Jean de Pontac, — par lettres du Roi
données à Mantes le 27 avril -1595 [signé: Par le Roy : Bonnet). Il en prêta serment
en la Chambre, lors à Tours, le 21 octobre de la môme année, et entre les mains de
M. le Chancelier, le 5 février -1596 [Acte signé au bas: Le Grand). Martial de
Verthamon était consul de Limoges en -1609. Avec demoiselle Marie de Mauplot, sa
femme, il assista le 29 juin ^644, au contrat de mariage de François-Martial de
Verthamon, Tun de leur flis; par cet acte, ils donnèrent à ce dernier, pour ses enfants
et descendants, savoir : les grefl'es civils et la place de premier clerc en la sénéchaussée
du Baut-Limosin et siège présidial de la ville de Limoges, avec les maison et repaire
noble du Mas et du Puy, situés dans la paroisse de Vigent. Martial de Verthamon
laissa de sondit mariage :
\** Jean, dont l'article suivra;
2» Noble François-Martial de Verthamon, seigneur du Mas, du Puy, de Lavaud et de
Mons, consul de Limoges en 1600, conseiller du Roi, trésorier général de France au
bureau des Finances de la GénéraUté de Limoges, puis doyen de l'église cathédrale
de cette ville, fut pourvu de l'ofOce de trésorier, sur la résignation de son père, selon
lettres-patentes de Sa Majesté, données au camp, devant La Rochelle, le 26 novembre
1627 (signé sur le repli : Par le Roy : Le Coq). 11 en prêta serment le 30 de la
môme année, entre les mains de M. de MariUac, chevalier, garde des sceaux de France
[acte signé Le Goq), et fut reçu en cette quaUté le i i mars 1628, par arrêt de la Chambre
(les Comptes (signé Bourlon). François -Martial de Verthamon vendit cet office le 21
236 DE VERTHAMON.
octobre 1652, moyennant la somme de 43,000 livres, à Pierre Bardoulat, sieur de
Plazanet, bourgeois de la ville de Moustiers, pour Pierre Bardoulat, sieur de La Brousse,
son fils (Acte reçu par Villemontées , notaire et tabellion royal de la ville de Limoges).
Ledit Pierre Bardoulat fut pourvu à sa place le 30 novembre 1652, et reçu le 21 juillet
1653. François-Martial de Verthamon avait épousé, par contrat accordé le 29 juin
1611, demoiselle Jeanne de Chavaille, fille de noble, messire Pierre de Ghavaille,
seigneur de Fougeras et du Pouget, conseiller du Roi, assesseur criminel et examina-
teur, et lieutenant général au siège royal de la sénéchaussée d'Uzerche, en Bas-
Llmosin, et de dame Martiale du Pouoet, qui constituèrent à la future la somme de
30,000 livres (Acte passé devant Tigniac, notaire et tabellion royal de la ville d'Uzerche,
insinué le 4i février 4B45 par Jacques d'Arlot, conseiller du Roi, lieutenant particulier
au siège présidial de Limoges). De cette union provinrent :
A. Martial de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur, comte de Lavaud, seigneur
de Bussière, Beaufilz, Mons, La Chenaud, La Robinière, fut retenu en l'état et
charge de premier chambellan de Monseigneur le duc d'Orléans, frère unique du
Roi, par lettres de Sa Majesté données à Versailles le 15 mars 1654 {Original en
parch, signé Louis, et plus bas : Par le Roi : de Gueneoaud). Il eu prêta serment le
lendemain devant M, le maréchal du Plessis-Praslin , gouverneur de la personne
de Monsieur, frère unique du Roi, premier gentilhomme de sa Chambre et sur-
intendant de sa maison et finances {Acte signé Courtin). Martial de Verthamon
avait épousé, selon contrat accordé le 12 septembre 1649, confonnément aux
articles du 19 juin de la même année, demoiselle Isabeau de Lambertie, fille de
haut et puissant seigneur, messire François de Lambertie, chevalier, seigneur,
comte de Montbrun, et de dame Marie de Bennondet, et petite-fille et assistée de
haut et puissant seigneur Gabriel de Lambertie, chevalier, seigneur, comte de
Lambertie, baron de Montbrun, lieutenant de Roi au gouvernement de Nancy,
gouverneur de Longwy, et de dame Isabelle de Rochechouart. Il fut constitué à la
future 15,500 livres devant se compenser îivec la cession que lui firent ses père
et mère des terre et seigneurie de La Robinière, situées dans la province d'An-
goumois. Isabeau de Lambertie était nièce de Marie-Magdeleine de Bermondet,
seconde femme de haut et puissant seigneur, messire Jean-Louis-Joseph de Roche-
chouart, chevalier, seigneur, marquis de Saint-Victurnien, seigneur du Bâtiment
(Acte passé au château de Lambertie, paroisse de Melkt, en Périgord, devant du
Gadonaye, notaire royal de ladite province). De ce mariage est issu :
a. Messire Martial de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur, comte de Lavaud,
seigneur de Bussière, Beaufilz, habitant de son château de I^avaud, paroisse
de Bussière, juridiction de Mortemar, en Poitou, fut commissionné capitaine
de 100 hommes de nouvelle levée dans le régiment de Normandie, par lettre
du Roi donnée à Versailles le 24 octobre 1683 {signé Louis, et plus bas : Le
Tellier). Sous la qualification de capitaine réformé du régiment de Normandie,
il reçut de Sa Majesté une lettre datée de Versailles, le l**" juin 1685, et lui
donnant Tordre de se rendre à la suite du bataillon de JoutTroy, dans sondit
régiment, pour y être reconnu en telle quahté {signé Louis, et plus bas : Le
Tellier ). Martial de Verthamon , réformé de nouveau , fut replacé capitaine
de la compagnie, vacante par la retraite du capitaine Roquemont, dans le
régiment de Picardie, commandé par M. le marquis de Harcourt, amsi que
Tindique une lettre du Roi adressée audit colonel, ou, en son absence, à celui
qui commanderait le régiment, datée deChambord, le 14 septembre 1085, lui
DE VKHÏUÂMON. 337
mandant de recevoir Martial de Verthamon et de le faire reconnaître en ladite
qualité (Orig, en papier). Celui-ci fut nommé capitaine d'une compagnie de
quarante maîtres à cheval, montés et armés à la légère, et de nouvelle levée,
par commission du Roi donnée à Versailles le 25 octobre 1689 [signé Louis,
et pliM bas : Le Tellier). Il reçut du Roi une lettre écrite à Versailles, le 10
novembre 1689, par laquelle Sa Majesté lui annonçait qu'ayant résolu de se
servir de sa compagnie dans le régiment de cavalerie dont elle avait donné
le commandement au sieur de Presle, il eût à se rendre à Dôle avec ses
hommes {signé Louis, et plus bas : Le Tellier). Enfin, Martial de Verthamon
obtint, le l*" septembre 1693, de M. de Pers, commandant et gentilhomme
de Talmont, un certificat portant qu'il avait servi dans l'escadron du Haut-
Poilou et qu'il s'était acquitté de son devoir fort ponctuellement l'espace de
trois mois (signé de Pers^. Il avait épousé, par contrat accordé le 5 décembre
1688, demoiselle Marie, aliàs Manon de Roffignac, fille de raessire Gédéon de
Roffignac, écuyer, chevalier, seigneur de Saunât, Le Gros, Balledent, Saint-
Junien-Les-Combes , et de dame Charlotte d'Aloigny, demeurant dans leur
château noble de Saunât, paroisse de Saint-Junien-Les-Combes, sénéchaussée
de la Basse-Marche, — et sœur de Claude et François de Roffignac. La future
eut en constitution de dot 20,000 livres, en déduction de laquelle lui fut cédée
pour 15,000 livres la terre de La Forestie, paroisse de Feuillade, en Périgord
(Acte devant Badou, notaire, tabeUion, garde-note royal héréditaire, et l'un des
réservés au comté et sénéchaussée de la Basse-Marche, insinué en l'audience de la
Cour de la sénéchaussée et siège présidial de Limoges, le i9 novembre 1689, par
Jean Vidaud, écuyer, seigneur de Bosniger, conseiller du Roi, lieutenant parti-
culier en la sénéchaussée de Limoges; Procès-verbal d'estimation de la terre de
La Forestie, fait le 4$ décembre 4688 par Arnaud d'Alesme, seigneur de La
Beytour, demeurant à Beaulieu), Martial de Verthamon ayant été assigné à
[produire ses titres de noblesse, lors de la seconde recherche, fut maintenu
sur la production d'icoux, à partir de l'année 1593, dans le droit de prendre
la qualité de noble et d'écuyor, par jugement de Charles-Bonaventure Quentin,
chevalier, seigneur de Ricliebourg, conseiller du Roi en ses conseils, maître
des requêtes ordinaires de son hôtel, intendant de justice, police et finances
en la Généralité de Poitiers, rendu à Poitiers le 24 février 1715 [signé de
RiGHEBOURG, et plus bas : Par Monseigneur : Rameau). De sondit mariage est
issu :
Martial de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur de Lavaud, Bussièro,
Beaufilz, Mons, La Chenaud, La Robiniére, fut marié, par acte passé le
l" décembre 1714, au château deNieuil, en Saintonge, devant Baillarge,
notaire royal, avec damoisello Marthe-Barbe Poutb, fille de feu messire
François Poute, chevalier, seigneur de Château-Dompierre, Saint-Somin
et Forges, et de dame Marie Arnoul , ladite damoiselle agissant de l'avis
de messire Jean Poute, chevalier, seigneur de Nieuil, son parent. De ce
mariage :
Messire Martial de Verthamon, chevalier, seigneur, marquis de Bus •
siére, Lavau, Mons, Joncherolles, La Qienaud, Tastes, en Médoc, et
autres places, épousa, le 16 novembre 1731, et selon contrat post-
nuptial du 27 octobre 1733, rédigé au château de Lavaud par Verger
et du Vaslet, notaires royaux de la sénéchaussée de Montmorillon, en
238 DE VERTUAMOiN.
Poitou, dame Marie de Vertuamon, fille de messire Jean de Yerlhamon,
chevalier, seigneur de La Vauzelle, et de dame Marguerite Doullet de
Touverac, habitants du château de Panissac, paroisse de Vemeuil.
Par cet acte, il renonça aux successions de ses père et mère, en
faveur de messire Martial de Verthamon, son frère aine. De ce
mariage :
A* Messire Jean-Baptiste de Verthamon, né le l«r mars 1739, bap-
tisé le même jour dans l'église paroissiale de Bussière-Beaufibc
fut tenu sur les fonts par messire Jean-Baptiste de Verthamon,
seigneur de LaVauzelle, et par dame Catherine-Elisabeth de
Verthamon, abbesse de l'abbaye royale de La Règle, à Limoges.
11 entra aux chevau-légers après des preuves de noblesse faites
devant le généalogiste des Ordres du Roi, et en vertu de son
certificat du 12 avril 1756. Il mourut sans alliance vers 1762 ;
B* Dame Marie-Marguerite de Verthamon de Lavaud, comtesse de
Lavaud, dame du Mas, Bussière, Beaufilz, Marcillac, Le Cerf,
Tastes et Vensac, en Médoc, se fit représenter à l'Assemblée de
la Noblesse de Bordeaux, en 1789, par messire Jean-BapUste-
Maurice de Verthamon, marquis de Tercis. Elle avait alors
environ 41 ans et n'était point mariée.
6. Messire Jean de Verthamon, écuyer, chevalier, seigneur de La Vauzelle,
épousa, par contrat accordé le 23 août 1699, demoiselle Marguerite Boullet
DE Touverac, fille de feu Jean Boullet de Touverac, écuyer, seigneur de
Panissac, et de demoiselle Catherine de Chantilliat, demeurant au lieu noble
de Panissac, paroisse de Verneuil, juridiction de Bellac (Acte passé dans la
maison de François Charron, seigneur de Saint-Sauveur, avocat au Parlement,
devant François Mathieu, notaire royal héréditaire au comté et sénéchaussée de
la Basse-Marche, demeurant au bourg de Vemeuil), De cette union :
J. Martial de Verthamon, écuyer, seigneur de Panissac, demeurant au lieu
noble de La Vaur, paroisse de Bussière-Beaufilz, fut marié, par contrat
accordé le 21 avril 1722, avec demoiselle Anne de Couhé, fille de feu
Jean de Couhé , écuyer, seigneur de La Gorse, demeurant au lieu de
Chezpabot, paroisse de Mazières (Acte passé au château du Mas, paroisse
de Mazières, en Limosin, devant Beau, notaire royal établi au comté et
sénéchaussée de la Basse-Marche, à Bellac). De cette union :
Catherine-Elisabeth de Verthamon, abbesse de l'abbaye royale de La
Règle, à Limoges, où elle vivait en 1765.
11. Jean-Baptiste de Verthamon, seigneur de La Vauzelle, capitaine de
grenadiers au régiment de Navarre, chevalier de Tordre royal et militaire
de Saint-Louis, eut de dame Marguerite Bachelard , son épouse, veuve
dès le 27 octobre 1765 :
Etienne-François de Verthamon, né le 29 août 1757, obtint, le 27
octobre 1765, de M. d'Hozier de Sérigny, juge d'armes, un certificat
daté de Paris, constatant qu'il avait la noblesse nécessaire pour être
admis au nombre des gentilshommes que Sa Majesté faisait élever
dans le collège royal de La Flèche,
in. Marie de Verthamon, alliée à messire Martial de Verthamon, chevalier,
seigneur, marquis de Bussière, dont il a été parlé ci-dessus.
DE VERTHAMON. 239
c. Louis de Verthamon, dit le capitaine de Verthamon-Bussière, ou le capitaine
Bussière, qui, en récompense de ses longs et honorables services, fut noinmé
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par provisions du Roi,
données à Versailles le 26 juin 1707 (orig. enparchj. Il prêta serment en cette
qualité, le i*' août de la même année, entre les mains de Sa Majesté, et était
alors capitaine au régiment de cavalerie d'Âlzeau.
B. Marie-Mauricie de Verthamon, abbesse de Tabbaye royale de La Régie, à Limoges,
en 1618;
C. Jeanne de Verthamon, succéda à sa sœur dans la même abbaye, en 1619. et
mourut en 1675. On a son épitaphe;
D. Marie de Verthamon, abbesse de l'abbaye de La Règle, en 1679.
3« Mathieu-Jean de Verthamon, doyen de l'Église de Lunoges, conseiller du Roi, abbé
de Prébenoit, après son oncle, en 1594 et 1639;
4» Guillaume I de Verthamon, seigneur de Villaines et de Saint-Eurould, consul de
Limoges en 1576 et 1600, conseiller secrétaire du Roi (1595), président de l'Élection
de Limoges, laissa postérité;
5® Jean-Baptiste de Verthamon, auteur d'une branche éteinte, fut conseiller du Roi, tré-
sorier de France, général des Finances en Guienne, et commissaire général député
par le Roi, en son logis de la ville de Nérac, pour la vérification et restauration de son
ancien domaine de Navarre et réception des foi et hommage à lui dus ( 1604-1635 ). En
cette qualité, il fut chargé avec le sieur de Gourgues de la recherche générale des faux
nobles, en Guienne ;
6» Guillaume II de Verthamon, dit Guilhaumot, seigneur de Châteaudon, receveur des
Finances à Limoges, le 16 avril 1575, puis trésorier de France au bureau des Finances
de la même Généralité, le 9 septembre 1579. 11 exerçait encore cette charge dans
l'année 1593, et eut pour fils :
Jean de Verthamon, qui lui succéda dans l'office de trésorier de France. De lui vint
sans doute Barthélémy de Verthamon, avocat, seigneur de Châteaudon, consul
de Limoges en 1671, lequel se maria, et forma une branche qui s'est éteinte en la
personne d'un abbé de Verthamon.
7o Michel de Verthamon, seipneur de Fauniandra. ou de Fonjaudran, et de LaBoëssière,
consul de Limoges en 1570, receveur des tailles de l'Élection du Haut-Limosin, dès
l'an 1572, reçut quittance, le 22 mars 1572, de François Betrule de Charron, au
nom des manants et habitants d'Isle, de la somme de 18 livres 8 sols tournois, for-
mant la rente de l'argent rju'ils avaient prêté au Roi. Michel de Verthamon fut, plus
tard, président en l'Élection du Haut-Pays de Limoges. Il avait épousé Jeanne dr
Vacre, dont il eut une fille :
Narde ou Léonarde de Verthamon, mariée à Jacques des Aygues, procureur général
au Parlement de Bordeaux. Elle en eut un fils :
Jacques des Âygues, conseiller du Roi au même Parlement, qui épousa N... de
PONTAC.
8o Jeanne de Verthamon, mariée : \^ à Jean d'Aubusson, seigneur du Mas-Neuf et de
Cavarles, conseiller du Roi; 2» à Charles de Guillaume, écuyer, seigneur de La Grange,
conseiller du Roi.
IV. Jean de Verthamon, écuyer, seigneur du Mas et du Puy, trésorier de France
à Limoges, consul de cette ville en -1569, -1575 61-1579, &t son testament le 8 octobre
4594, et vivait encore le 20 juillet 4596. Il avait épousé, dès le 49 janvier 4555,
2'»0 DE VERTHAMON.
Catherine Lamy de Montyailler, laquelle testa le 26 juillet -1602, fille de François
Lamy, lieutenant particulier à Limoges. De cette union provinrent sept enfants, que
nous allons énumérer :
l» François de Verthamon, seigneur du Mas et du Pu y, reçu conseiller du Roi au Parle-
ment de Paris, le 17 août 1588, épousa en 158., selon contrat reçu par Croiset, notaire
au Châtelet de Paris, demoiselle Marie de Versoris, seconde fille de Pierre Versoris,
avocat en Parlement, seigneur de Fontenay-le- Vicomte, de Marcilly et de Montroger,
député aux États de Blois eu 1576, chef du Conseil du duc de Guise, et de demoiselle
Marguerite Coignet, sa femme, sœur de Frédéric Goignet, conseiller au Parlement.
François de Verihamon et Marie de Versoris partagèrent, le 14 octobre 1604, les suc-
cessions de Pierre Versoris, de Marguerite Coignet et de Jeanne Versoris, religieuse
professe au prieuré de Charme, conjointement avec M*'M« Frédéric Versoris, conseiller
au Parlement; M« Jacques Versoris , secrétaire de la Chambre du Roi, et demoiselle
Marguerite Versoris, femme de M»" M* Antoine Rancher, conseiller au Parlement et
président aux Enquêtes (Acte reçu par Janot, notaire au Châtelet de Paris), François de
Verthamon laissa de Marie de Versoris, qui était veuve de lui en 1633 :
A. Messire François de Verthamon, chevalier, baron, puis marquis de Masnœuvre,
baron de Bréau, seigneur de Vernoy, conseiller du Roi en tous ses conseils et en
la direction de ses finances, fut reçu conseiller au Parlement de Paris le 1 5 août
1618, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi le 29 mai 1626, intendant
de l'armée au siège de La Rochelle, puis de celle d'Italie et de celle de Guienne,
depuis 1630 jusqu'en 1638; obtint, au mois de décembre 1642, des lettres-patentes
portant érection de la terre et seigneurie de Bréau en baronnie, données à Saint-
Germain-en-Laye, régis trées au Parlement le 23, et en la Chambre des Comptes
le 27 mai 1644; fut nommé conseiller d'État en 1643, et titré baron de Masnœuvre
par lettres-patentes du mois d'août de cette année ; maître des requêtes honoraires,
par lettres données à Paris le 3 janvier 1644, registrées au Parlement le 15, et à
la Chambre des Comptes le 27 dudit mois; fut l'un des douze conseillers d'État
réservés à la réforme du Conseil , et fut titré marquis de MasnœuNTe par lettres-
patentes du mois de décembre 1653, registrées le 15 juin 1657. François de
Verthamon mourut au mois d'octobre 1666, et fut inhumé le 22 aux Minimes de
la place Royale. Les actes que nous avons de lui sont : 1® une cession de diverses
sommes qu'il fit à damoiselle Marguerite de Verthamon, sa sœur, veuve de Daniel
Voisin, le 7 février 1623; 2« une quittance qu'il donna, le 20 septembre 1642, de
rentes constituées sur le clergé de France depuis le 16 mars 1568, au profit de
damoiselle Renée NicolaY. François de Verthamon avait épousé, le 30 janvier 1625,
Marie Boucher d'Orçw, dame de Vernoy et de Vincy, puis de Bréau, dans l'Isle-de-
France (par la donation que lui en fit, en faveur de son mariage, Magdeleine
Boucher, sa tante, dame dudit Bréau, alors veuve et sans enfants d'Antome
Rebault, intendant des Finances), fille de Pierre Boucher d'Orç^iy, seigneur de
Houilles et de Vernoy, conseiller au Parlement, et de Louise Hennequin. Elle
mourut au mois d'août 1657, et eut pour enfants :
a. Messire Michel de Verthamon, chevalier, seigneur et baron de Bréau, marquis
do Masnœuvre, seigneur de Vincy et autres lieux, conseiller du Roi en ses
conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, fut reçu conseiller au
Parlement de Paris, le 23 mars 1646; maître des Requêtes le 8 juillet 1651 ;
fut envoyé en Provence et en Languedoc pour y tenir les États, et nommé
DE VERTHAMON. 241
l'un des six maîtres des Requêtes pour assister au sceau du Roi. Il mouioit
avant son père, en l'année 1660. Michel de Verthamon fut marié, en 1654 ou
1655, à haute et puissante dame madame Marie d'âligre, quatrième fille
d'Etienne 111 d'Aligre, chevalier, seigneur de La Rivière, ChonvilHers, La Foret
et La Lande, directeur surintendant des Finances, chef du conseil de la
Marine, chancelier, garde des sceaux de France, et de Jeanne L'Huillier
dlnterville, sa première femme. Devenue veuve, Marie d'Aligre se remaria, le
9 juin 1678, avec haut et puissant seigneur messire Godefroy, comte d'Es-
trades, maréchal de France, chevalier des ordres du Roi, gouverneur de
Dunkerque et plénipotentiaire de Sa Majesté à la paix de Nimègue; elle mou«
rut le 2 février 1724, à l'âge de 91 ans, sans enfants de son second mariage,
mais laissa du premier :
I. Très-haut et très-puissant seigneur monseigneur François-Michel de
Verthamon, chevalier, seigneur, baron de Bréau, marquis de Manœuvre,
seigneur de La Lande, Vincy et autres lieux, conseiller du Roi en tous ses
conseils, commandeur de ses ordres, et premier président du Grand
Conseil, fut reçu conseiller au Parlement de Paris et commissaire aux
requêtes du Palais, le 19 janvier IG74 ; pourvu au mois de juin 1677, — sur
la résignation de messire Claude de Guenegaud, chevalier, seigneur des
Brosses, conseiller du Roi en ses conseils, et envoyé extraordinaire de
Sa Majesté en Portugal, — de la charge de maître des requêtes ordinaires
de l'hôtel du Roi, que sa mère et lui avaient acquise moyennant 196,000
livres, il obtint à la suite de ces provisions des lettres de dispense d'âge
et de service, qui lui furent octroyées, parce qu'il n'avait encore que 23
ans, expédiées à Versailles le 9 juin 1677; fut nommé premier président
au Grand Conseil, le 24 février 1G97; prêta serment au Roi en cette
qualité, le 24 février 1698; chevalier, greffier, secrétaire et comman-
deur des Ordres du Roi, le 4 février 1616, sur la démission de Chrétien
de Lamoignon, président au Parlement; mourut en janvier 1738, et fut
inhumé le 5 de ce mois en l'église des Révérends Pères Minimes de la
place Royale, lieu de sépulture de sa famille. Les actes que nous avons
le concernant sont : 1° des lettres originales en papier, données à Paris
le 10 mars 1697 par Louis-Antoine de Noailles, archevêque de Paris, duc
lie Saint-Cloud, pair de France, par lesquelles il permet à M. de Vertha-
mon de faire dire la messe en la chapelle de sa maison, sise en la paroisse
de Chenevières, au diocèse de Paris; 2o un bail à ferme passé devant
Claude Le Roy et Charles Levesque, notaires à Paris,. en faveur de Claude
Benoist et de Magdeleine Bienvenu, sa femme, de la maison, jardin,
terres et seigneuries du Vivier et des fontames sises à Mitry-en-France,
300 arpents de terre, prés et saussaye en dépendant, moyennant 3,300
livres annuellement. François-Michel de Verthamon avait épousé, par
contrat passé le 7 novembre 1678, Marie-Anne-Françoise Bionon, morte
à Paris le 26 décembre 1730, dans la 70* année de son âge, fille unique
de Thierry Bignon, maître des Requêtes, premier président au Grand
Conseil et conseiller d'État, et de Françoise Talon. De ce mariage pro-
vinrent cinq enfants que nous allons énumérer, et après la mort des-
quels leur père fit héritier le fils de M. le Président d'Ahgre :
1»' François-Joseph-Geoffroy de Verthamon, né le 21 avril 1684, mort
5^
242 IJK YERTHAMON.
le 6 septembre 1705, sans alliance, et inhumé aux Minimes de la
place Royale, à Paris, en la chapelle de Verthamon ;
2®' Charles-Etienne de Verthamon, né le 23 décembre 1685, mort au
berceau ;
3°' Denis-Michel de Verthamon, sieur de Vincy, né le 8 août 1688, fût
reçu conseiller au Parlement, commissaire aux requêtes du Palais,
le 12 février 1710, et mourut subitement au château de Boinvilliers,
près Mantes, le 27 octobre 1714, sans avoir été marié. Il fut inhumé
aux Minimes de la place Royale, dans la chapelle de sa famille ;
40' Marie-Adélaïde de Verthamon, morte en bas âge, le 27 juillet 1681 ;
50' Françoise -Elisabeth- Eugénie de Verthamon, née le 24 octobre
1682, alliée en 1715 à Gabriel -François-Balthazar de Pardaillan,
marquis de Bellegarde, fils puîné du duc d'Antin. Elle mourut sans
enfants.
II. Elisabeth de Verthamon, mariée, le 20 juillet 1684, avec Henry-Albert
de Cessé, duc de Brissac, pair de France, mort sans postérité le 29
décembre 1698, veuf en premières noces de Gabrielle-Louise de Rouvroy
de Saint-Simon. Elle mourut dans sa 63« année, le 13 février 1721.
6. Elisabeth-Antoinette de Verthamon, seconde femme, par contrat du 25 octo-
bre 1669, de Guillaume de Pecbpeyrou-Comminges, comte de Guitaut,
marquis d'Époisses, chevalier des ordres du Roi, capitaine des chevau-légers,
premier chambellan du prince de Condé, grand bailli d'Auxois, colonel du
régiment des Iles, gouverneur de Châlons- sur -Seine et des îles Sainte-
Marguerite et Saint-Honorat, lieutenant-général des armées du Roi, veuf en
premières noces de Magdeleine de La Grange d'Arquien, marquise d'Époisses;
c. Catherine-Marie-Magdeleine de Verthamon, seconde femme, le 22 février
1664, de Louis-François I Le Fèvre de Caumartin, seigneur de Caumartin,
maître des Requêtes, commissaire pour la tenue des Grands, Jours d'Auver-
gne, en 1665; intendant de Champagne et de Brie, en 1667; conseiller d'Etat
ordinaire, en 1685; veuf en premières noces de Marie-Urbaine de Sainte-
Marthe. Elle décéda le 28 octobre 1722, et fut inhumée aux Minimes de la
place Royale en la chapelle de Verthamon.
B. Messire Antoine-Jean-Baptiste de Verthamon, chanoine et archidiacre de l'église
Notre-Dame de Paris, conseiller du Roi, clerc en la Cour de Parlement, mort le 2
août 1668, après avoir fait son testament olographe le 13 décembre 1667, reconnu
le 24 avril 1669 devant Lemoine, notaire au Châtelet ;
C. Messire Jean-Baptiste de Verthamon, conseiller du Roi, trésorier de France à
Bordeaux ;
D. Pierre de Verthamon, jésuite profès en 1634;
E. Damoiselle Marguerite de Verthamon, mariée : l® le 27 février 1612, à noble
homme M« Daniel de Voisin, natif de Tours, seigneur de La Noroye et de Ville-
bourg, en Touraine, conseiller et secrétaire du Roi, maison et couronne de France,
Tun des quatre notaires et secrétaires de la Cour de Parlement de Paris, en 1593,
et greffier criminel en chef d'icelle; elle était veuve dès le 17 février 1623, et se
remaria : 2» avec messire Macé Bertrand, seigneur de La Basinière et de Clichy-
La Garenne, conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé, et trésorier de
l'Epargne de Sa Majesté, mort en 1658;
F. Catherine-Magdeleine de Verthamon, alliée, par contrat accordé le 23 février
DE VERTHAMON. 343
1634, avec messire Jean Le Fèvre, seigneur de Bois-Bouzon et d'Eaubonne, con-
seiller du Roi, maître ordinaire en sa chambre des Comptes, dont elle devint
veuve au mois de mars 1657. Elle mourut en octobre 1673, et laissa plusieurs
enfants.
2« Guillaume I do Verthamon, capitaine d'infanterie;
3o Jean de Verthamon, capitaine d'infanterie;
i^ Guillaume II, qui a continué la descendance;
50 Jean I de Verthamon, chantre de l'église de Limoges, est nommé dans une délibéra-
tion des notables de cette ville, prise, le 26 mars 1591, pour consentir dix mille^cus
destinés à faire venir l'armée de Monseigneur le prince de Gonty ;
60 Guillaume III de Verthamon, chantre de l'église de Limoges;
70 Jean II de Verthamon, prieur de Puymangon.
V. Pierre-Guillaume de Verthamon, seigneur de Malagnac, épousa Barbe du Bois,
60 -1598, et eut de cette alliance :
1» François-Michel de Verthamon, seigneur de la Ville-aux-Clercs , Villemor, Cervon,
Brie-Comte-Robert, Villemenon, fut d'abord aide-trésorier sous Bertrand de la Basi-
nière, son parent; reçu conseiller au Parlement de Paris, le 24 mai 1647; pourvu de
la charge de maître des Requêtes, sur la résignation de M. Jean-Jacques Renouard,
par lettres données à Paris, le 19 novembre 1653; en prêta serment le lendemain, à
M. Mole; fut reçu au Parlement, le 23 dudit mois, et aux Requêtes le même jour. Il
mourut le 24 juin 1697, à l'âge de 92 ans, et fut inhumé aux Cordeliers, le surlende-
main. Il avait épousé, de 1630 à 1640, demoiselle Renée Quatre-Sous, morte, le
24 novembre 1657, fille de N... Quatre-Sous, seigneur de Montanglos, auditeur à la
Chambre des Comptes de Paris. De cette alliance provinrent :
A. Messire François de Verthamon, chevalier, seigneur, comte de Villemenon,
seigneur-châtelain de la Ville-aux-Clcrcs et de Chazelay, conseiller en la Grand'-
Chambre de la Cour de Parlement de Paris, épousa : 1° Marie-Anne de Goury,
fille de messire Pierre de Goury, maître des Comptes, et de dame Anne Deya ;
2» au mois de septembre 1693, dame Catherine-Hyacinthe d'Aubisson, dame de
Chassingrimont, décédée, le 18 janvier 1713, veuve en premières noces de Henry-
Guillaume de Razes, seigneur de Monimes, et fille de Charles d'Aubusson, seigneur
de Chassingrimont. Du premier lit :
a. Marie-Françoise-Victoire de Verthamon, mariée, le 6 octobre 1708, à messire
Louis-François de Pérusse, marquis des Cars, comte de Saint-Bonnet. De cette
alliance est issue la maison ducale des Cars, qui a adopté dans ses armes la
devise des Verthamon ;
6. Messire François-Auguste-Jean-Baptiste de Verthamon de Chazelay, chevalier,
comte de Villemenon et de la Ville-aux-Clercs, seigneur de Luzeré, la Rouschière,
Chazelay, Saint- Verain, Chassingrimont et autres places, conseiller du Roi en
ses conseils, maître des Requêtes ordinaires de son hôtel, vivant le 20 août
1720, fut baptisé, le 30 juillet 1690 ; fut reçu conseiller au Parlement de Paris,
le 29 août 1717 ; obtint des lettres de dispense d'âge et de ser\'ice pour être
reçu maître des requêtes sur la démission de Pierre-Hector Le Guerchois,
conseiller d'État, données à Paris, le 26 mai 1719, registrées au Parlement,
le 27 juin suivant. Pourvu de cette charge dès le 8 mai de la môme année, il
2U DE YERTHAMON.
eu prêta serment à M. d'Argenson, le 26 dudit mois; fut reçu au Parlement
le 1 1 juillet suivant, et- aux Requêtes le 28 du même mois. M. Verthamon
avait épousé Anne Bâillon de Blampignon, morte à Paris, le 25 août 1736, à
l'âge d environ 45 ans, fille de François Bâillon de Blampignon, de la ville de
Saint-Malo, conseiller, secrétaire du Roi et de ses Finances, et chevalier de
l'ordre de Saint-Michel. Elle était sœur do Jean Bâillon de Cervou, sénéchal
de Rennes, en Bretagne, depuis 1732, et auparavant conseiller au Parlement
de Paris; de Jeanne de Bâillon, épouse de Gaston-Jean-Baptiste de Lévis,
marquis de Léran, ci -devant sous-lieutenant des gendarmes de la garde du
roi; et de dame Anne-Thérèze Bâillon, épouse d'Antoine -François de La
Tournelle, seigneur de Lengny, d'Augé, et de Senaut, comte de La Tournelle,
chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et ancien capitaine de cavalerie,
c. Dame Élisabeth-Thérèze de Verthamon, qui était mariée, en 1720, avec messire
Marc-Louis-Isaac de Balthazar, chevalier, seigneur de Vizancy et Brisson,
major du régiment de Buisson- Suisse.
B. Jean-Baptiste de Verthamon, évoque et seigneur de Pamiers, conseiller du Roi
en tous ses conseils, président des États du pays de Foix, fut i-eçu docteur en
théologie de la Faculté de Paris, le 6 septembre 1676, devint vicaire général de
l'archevêque de Rouen à Pontoise, et fut nommé à l'évêché de Pamiers, le 7 sep-
tembre 1693. Il fut sacré, le 3 janvier 1694, dans l'église du Noviciat des Jésuites,
à Paris, par l'archevêque d'Alby, assisté des évoques de Cahors et de Vence, et
le 5 du même mois, il prêta serment de fidéUté entre les mains du Roi. Il fut
député de la province de Toulouse à l'Assemblée générale du clergé de France,
tenue en 1702, et mourut le 20 mars 1735, dans son diocèse, ûgé d'environ
88 ans, et dans la 41« année de son épiscopat (Mercure de France, avril 41 S5,
folio 849);
C. Michel de Vertamon, mort chevalier de Malte ;
D. Antoine de Verthamon de Villemenon, seigneur comte de Villemenon, conseiller
au Parlement de Paris, mort le 22 mars 1709, avait épousé, au mois de février 1690,
dame Catherine du Maitz, décédée le 15 septembre 1735, à l'âge de 70 ans, fille
de Gilles du Maitz, seigneur de Goinspy et de Saint-Léger, en Beauce, conseiller
au Parlement de Paris, mort le 2 août 1672, et d'Antoinette Faure, morte au mois
de novembre 1688, remariée alors à Pierre- Philibert de Pajot, conseiller au Parle-
ment de Metz. De ce mariage :
a. François- Antoine de Verthamon de Villemenon, chevalier, seigneur d'Am-
bloy, Saint-Amand et Poutines, reçu conseiller en la 2c Chambre des Enquêtes
du Parlement de Paris, le 2 1 août 1715, et marié, le 3 octobre 17 16, à Jeanne-
Catherine-Geneviêve Perrelle. 11 mourut, à l'âge d'environ 44 ans, le 21 dé-
cembre 1735, et laissa dos enfants;
6. Jean-Baptiste-Hyacinthe de Verthamon , prieur de Chouzy en 1 699 , mort
jeune le 4 octobre 1712;
c. Catherine-Geneviève de Verthamon, alliée avec Denis Angrand d'AUeray,
conseiller au Parlement de Paris.
E. Catherine de Verthamon, alliée, le 11 septembre 1717, avec Jacques-Martial de
Verthamon, seigneur de Chalucet, conseiller au Parlement de Bordeaux, son
neveu à la mode de Bretagne ;
DE VËRTHAMON. 345
F. On trouve aussi : Messire Charles de Verthainon, capitaine de cavalerie dans le
régiment du prince de Camille, mentionné dans un acte du 26 avril 1690 ;
G. N... de Verthamon, abbesso de Saint- Michel de Crespy.
2» Guillaume, qui a continué la descendance ;
30 N... de Verthamon de Malagnac.
VI. Guillaume de Verthamon, II* du nom, chevalier, seigneur, baron de Chalucet,
par l'acquisition qu'il fit de cette terre de François-Michel de Verthamon, seigneur
de la Ville-aui-Glercs, son frère, en ^6S5, fut trésorier de France à Limoges; con-
seiller du Roi, juge au siège présidial de Limoges en ^682, et mourut le -16 janvier
4686. Il eut de son mariage avec demoiselle Catherine de Romanet :
l« Martial, dont l'article suivra ;
2» Izaac- Jacques de Verthamon entra jeune dans la Congrégation de l'Oratoire; devint
Nicairo général de Jean-Baptiste de Verthamon, évoque de Pamiers, son parent; fut
sacré évèque de Couserans par les évoques de Pamiers, de Lectoure et d'Aire, en 1708,
et mourut en 1725;
3« Pierre de Verthamon, aumônier de Son Aitesse Royale Madame, et j^'rand vicaire du
diocèse de Nantes;
4« Michel de Verthamon, seigneur du Fraysse et de Chavagnac, qui eut de son mariage
avec Catherine de Petiot :
A. Michel de Vertliamon de Chavagnac, nommé par le Roi à l'évôché de Montauban,
fut sacré, dans la chapelle de l'archevêché, par l'archevéciue de Paris, assisté des
évéques de Soissons et de Tarbes, le 8 janvier 1730, et mourut en 1762. 11 avait
fondé un prix à son Académie ;
B. Martial de Verthamon, enseigne de vaisseau, tué devant Tripoli ;
C. Guillaume-Samuel de Verthamon, seigneur de Chavagnac, doyen de la cathédrale
de Limoges et évéque de Luçon, de 1738 à 1758;
D. Michel II de Verthamon , capitaine dans le régiment de Verthamon de Lussan,
cavalerie, réformé dans celui de la Tour devenu Chabrillan ;
E. Marie-Thérèze de Verthamon, mariée à N... de Lescours. comte de Vauvadour.
50 Barbe de Verthamon, mariée, le 19 janvier 1675, à Martial Moulinier de Puymano;
6*» Catherine de Verthamon, mariée, le 28 janvier 1686, à Pierre de La Biche, seigneur
de Marzat, conseiller, sénéchal de Limoges.
Vil. Martial de Verthamok, II^ du nom, seigneur, baron de Chalucet, conseiller
en la grand'chambre du Parlement de Bordeaux, épousa, vers ^695, demoiselle
Ângélique-Thérèze du Val, née ù Bordeaux le ^0 février ^658, fille et héritière de
messire Jean-Jacques du Val, baron, puis marquis de Tercis, conseiller-Iay au Parle-
ment de Bordeaux, et de dame Suzanne du Périer de F^a Salargue.
Martial de Verthamon fit registrer ses armoiries telles que nous les avons énoncées
en tète de cet article, à Bordeaux, en TArmorial Général de France, le 29 novembre
^697. Il laissa de sondit mariage : #
lo Jacques-Martial, dontParticle suit;
246 DE VERTHÂMON.
20 Marie- Anne de Verthamon, alliée à Jean de Constantin , sous-doyen des conseillers
du Roi au Parlement de Bordeaux, seigneur du Gastera, en Médoc, et de Montplaisir,
près Royan, domaines que Madame de Constantin, transmit à ses neveux du nom de
Verthamon, après la mort, sans enfants, de son mari, dont elle était l'héritière.
VIII. Messire Jacques-Martial de Verthamon, seigneur, baron de Chalucet,conseilIer-
lay honoraire en la grand'chambre du Parlement de Bordeaux, exerça cette charge
durant 52 ans (il en fut pourvu le ^®' mai n45, et fut reçu le 3^ juillet suivant). Il
obtint des lettres d'honneur, datées de la commanderie du Vieux-Jonc, le 7 juillet
n47, et laissa de son mariage avec Catherine de Verthamon, sa tante à la mode de
Bretagne :
lo Martial-François, dont l'article suit;
2o Jean-Baptiste-François de Verthamon, chevalier de Malte, capitaine de cavalerie dans
le régiment des Cars, né à Bordeaux, le 6 janvier 1722, filleul de Monseigneur Jean-
Baptiste de Verthamon, évêque de Pamiers (remplacé par Martial de Verthamon, frère
du baptisé), et de dame Ângéli(iue du Val, sa grand'mère paternelle. H ne se maria,
point, et fut tué à la bataille de Rosbach, le 5 novembre 1757;
3» Isaac-Jacques de Verthamon de Chalucet du Chatenay, né à Bordeaux en 1724, léga-
0
taire de révoque de Pamiers, son grand-oncle, et mort à Ambloy, sans alliance ;
\o N..., dit l'abbé de Verthamon, décédé dans sa jeunesse au séminaire de Saint-
Sulpice ;
50 Marie-Anne de Verthamon, née à Bordeaux le 31 janvier 1726, filleule de messire
Jean-Antoine du Val, conseiller au Parlement, et de dame Marie-Anne du Val, veuve
de messire Léonard-François de Gombault, conseiller en la même Cour. Elle est morte
sans aUiance au château d'Ambloy ;
60 Catherine-Geneviève de Verthamon (1753).
IX. Messire Martial-François de Verthamon de Chalucet d*Amblot, chevalier,
seigneur d'Ambloy, de La Salargue et de Gons, en Saintonge, baron de Chalucet et
de Noailhac, en Limosin, marquis de Tercis, et possesseur du domaine de Cadaujac
par succession de sa tante Marie-Anne du Val (veuve de Léonard- François de Gom-
bault, conseiller au Parlement de Guienne, et héritière de son frère Jean-Antoîne du
Val, marquis de Tercis), naquit le 2^ mai n^9, fut nommé bourgeois de Bordeaux le
29 mars n60, reçu conseiller, puis nommé, le 4^^ mai n64, président à la deuxième
chambre des Enquêtes du Parlement de Bordeaux, en remplacement de Louis-Augustin
Berlin. Il fut marié avec Marie Thérèze de Caupos, dame vicomtesse de Biscarosse et
de Castillon, baronne de La Canau et d'Andernos, dame seigneuresse des prévôtés de
Born, Parentis, Saint-Paul et Sainte-Eulalic, fille de messire Jean-Baptiste de Caupos,
écuyer, vicomte de Castillon, seigneur de Biscarosse, La Canau et autres lieux,
ancien capitaine d'infantene au régiment de Caupos, puis conseiller du Roi au Parle-
ment (mort le 25 février n56), et de dame Marie de Caupos. La marquise de
Verthamon, étant veuve, se fit représenter à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux,
DE VEHTHAMON. 2W
en 4789, par messire Jean-Baptiste-Cyprien, vicomte de Verthamon, son troisième
fll8. Elle avait eu de sondit mariage :
*
1© Messire Jean-Baptiste-Maurice de Verthamon, marquis de Tercis, seigneur d'Ambloy,
baron de Chalucet, de Saint-Germain, Romefort, Cervaux et Varaise, seigneur du
Castera, vicomte de CastiUou, né à Bordeaux, le 22 septembre 1746, fut reçu président
à mortier au Parlement de Guienne en 1770; assista en 1789 à l'Assemblée de la
Noblesse de Bordeaux, et est mort, le 30 mai 1809, sans enfants de son mariage avec
Marie-Angélique de Mesplès ;
2<> Messire Jean-Baptiste-Sylvain de Verthamon, né à Bordeaux le 17 février 1753, mort
à Ambloy à Tàge de 1 6 ans ;
30 Messire François-Marie de Verthamon d'Ambloy, ancien chef d'escadron au régiment
Royal- Piémont, cavalerie, naquit à Bordeaux le 5 février 1754, et fut tenu sur les
fonts par messire François de Gaupos, baron d'Andernos et d'Ignac, son oncle maternel.
Nommé député aux États-Généraux par l'Ordre de la Noblesse de Guienne, en 1789, il
émigra bientôt après; fut reçu chevalier de l'ordre royal et miUtaire de Saint-Louis
en 1795 ; maréchal des camps et armées du Roi en 1817, et est décédé, le 8 août 1830,
à Saint-Germain-cn-Laye, où il était fixé depuis longtemps, sans postérité de son
mariage avec Anne de Boucault, fille de Claude de Boucault, grand-maître des Eaux-
et-Foréts de l'Orléanois, et de demoiselle N... de la Porte;
40 Jean-Baptiste-Cyprien, qui a continué la descendance;
50 Marie-Jacquette-Martine, dite Jacqueline de Verthamon d'Ambloy, née à Bordeaux le
10 novembre 1750, mariée : l» le 12 mai 1764 à messire François-Armand de Saige,
baron de Beautiran, seigneur de Bonoas, du Casse, de la Prade, et autres lieux,
avocat général honoraire au Parlement de Guienne, maire de Bordeaux, et l'une des
victimes de la Révolution en 1794 ; 2^ à Jean-Baptiste Coudol-Belleisle, mort en 1836.
11 n'est provenu d'enfants d'aucun de ces mariages;
6® Marie -Anne-Rosalie de Verthamon d'Ambloy, née à Bordeaux le 14 août 1756,
filleule de messire Joseph de Caupos, écuyer, seigneur de Palu, et de dame Marie-
Anne de Verthamon de Constantin; mariée, en 1770, à messire Léonard- Joseph de
Mons, marquis de Dunes, veuf en premières noces d'Adélaïde de La Chabanne, mar-
quise de Dunes, morte en 1 826 ;
7» Jacquette-Marie-Bibiane de Verthamon d'Ambloy, née à Bordeaux le 31 mars 1759,
mariée, en 1779, à messûre André-François-BenoîtrÉlisabeth Le Berthon, président à
mortier au Parlement de Bordeaux, chevalier, seigneur d'Aiguilhe, baron de Podensac,
Camblannes, vicomte de Virelade et de Castillon sur Dordogne, fils d'André-Jacques-
Hyacinthe Le Berthon, premier président du Parlement de Guienne. Elle est morte
sans enfants, à Saint-Germain, en 1814;
8® Marie-Magdeleine-Victoire de Verthamon d'Ambloy, née à Bordeaux le 21 juillet 1761,
filleule de Jean- Baptiste de Caupos, son aïeul maternel, et de demoiselle Marie-Mar-
guerite de Verthamon de Lavaud, sa cousme. Elle est morte, sans alliance, le 26 jan-
vier 1846, à Saint-Germain -en-Laye, près Paris, où elle s'était retirée avec son frère
et sa belle-sœur.
X. Messire Jean-Baptiste-Cyprien, vicomte de Vebthamon d'Ambloy, seigneur de La
Salargue, capitaine de cavalerie, commandant au régiment Royal -Piémont, né à
Bordeaux le 22 mars 4758, assista, en n89, à l'Assemblée de la Noblesse de Guienne,
émigra, et fut fait chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, en ^96. Il a
•248 13E VEHTHAMON.
hérité de la terre (VAmbloy en ^809, et est mort le 2 décembre -1840, laissant de son
mariage avec mademoiselle Hermine de Ségdb-Cabanac, née en 178-1, quatrième fille
de haut et puissant seigneur Joseph-Marie, comte de Ségur, chevalier, seigneur de
Cabanac, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de Tordre royal et militaire
de Saint-Louis, et de demoiselle Catherine de Basterot :
1° Martial-Maurice-Edmond, dont l'article suit;
2° Marie-Hilaire-Henry, comte de Verthamon d'Ambloy, né à Ambloy en 1814, et non
marié ;
30 Eudoxie de Verthamon, né en 1806, mariée, le 4 février 1829, à Bernard- David-
Marie-Eugène de Martin du Tyrac, vicomte de Marcellus, second fils de Marie-Louis-
Auguste de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, pair de France, et de Sophie-Marie-
Magdeleine-Françoise de Plis ;
4« Félicie de Verthamon, née en 1809, mariée, le 28 décembre 1835, à Eugène-Honoré,
comte de Foucaud d'Aure, né le 5 octobre 1800, fils de Guérin III, comte de Foucaud,
seigneur de Braconac, et d'Elisabeth de Rodier.
XI. Martial-Maurice-Edmond, marquis de Vebthamon (par succession de son
oncle), né le 25 novembre ^804, a épousé, le 8 mai -1828, Marie-Jacquette-Amélie
DE Pus, sa ni^ce à la mode de Bretagne, fille de Jean-Baptiste, marquis de Plis, et
d*Élisabeth-Marie-Magdeleine-Anne de Mons. De ce mariage sont provenus :
1" Noble Martial-Marie-Louis-Henry de Verthamon, né le 19 février 1833, à Bordeaux;
2<> Noble Martial-Marie-Gabriel-Déodat de Verthamon, né au château du Gastera, en
Médoc, le 29 mai 1837;
30 Noble Martial-Prosper-François- Arthur de Verthamon, né au château du Gastera, en
Médoc, le 29 octobre 1838;
4* Noble Martial-Michel-Odon de Verthamon, né au château du Gastera, le 29 septem-
bre 1843;
50 Marie-Alix de Verthamon, née le 28 juillet 1829, mariée, le 24 avril 1850, à Amédée,
baron de Brétinauld-Saint-Surin ;
6® Marie-Hermine de Verthamon, née le 16 février 1831, mariée, le 29 décembre 1852,
à Jules, vicomte de Gères, fils d'Honoré-Magloire, vicomte de Gères-Vaquey et de
Constance de Gombault, décédée à Mony, le 30 mars 1858;
70 Louisc-Amélie-Marie de Verthamon, née le 5 février 1834, mariée, le 28 mai 1857, à
Prosper, baron de Royère, fils de Gustave, comte de Royère, et de Modesta de
Lageard-Gherval.
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 249
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU,
Nobles hommes, hauts et puissants seigneurs, nobles, messires, écuyers, GHE^'ALIERS, sei-
gneurs, BARONS DE SECONDAT, MONTESQUIEU, PARSE, LA BRÈDE, BESSAN, SOUSSANS, LA
PERCHE, ROQUEFORT, MONTAIGNAC, FRÉGIMONT, etc.; — seigneurs de LA VERNHE,
BRÉNAC, L\ FLEYTE, LA RUQUAL, CLE RMONT- DESSOUS, ROQUES, BELMONT, LA
MONTJOYE, LISSE, ESCASSEFORT, TAILLEBOURG, SAMAZAN, ROMEFORT, LA MOTHE,
TERMES, NARGASSIER, AUGÈRE, LA BOISSIÈRE, MONTSEMPRONT, SÉRIGNAC, GOULARD,
CASTELNOUVEL, MERENS, TALENCE, RAYMOND, BARON, OLIVIER, SAINT-MORILLON,
MARTILLAC, GUILHOT, GARDES, SAINT-MARCEL, COLAYRAC, LE COLOMBIER, BOUR-
NADEL, FALMON, DOUAZAC, SAINT-PIERRE, CLERMONT, CAMON, etc.; — en Périgord,
Bordelais, A génois, Navarre, Condomois, Armagnac, Berry, Poitou, Enire-Deux-Mers, etc.
Armes : de Secondât-Montesquieu : D'azur, à « coquilles d'or, accompagnées en pointe d'un
croissant d'argent; — de Second at-L a Perche : De gueules, au croissant d'argent, au chef
d'azur, chargé de $ coquilles d'or; — de Secondât - Roquefort : D'azur, à la fasce d'or,
accompagnée de i coquiUes du même en chef et d'un croissant d'argent en pointe; écartelé
d'azur, au chetTon d'or accompagné en pointe d'une salamandre d'argent couchée sur un brasier
d'or allumé de gueules, et surmonté d'un soleil de même, qui est de Gardes; — de Secondat-
RoQUES-MoxTESQUiEU : D'azur, à la fasce d'or, accompagnée en chef de $ coquilles de Saint-
Michel du même, et en pointe d'un croissant d'argent. Couronnes de marquis et de baron.
Supports : deux griffons. Devise : Viututem foutuna Secundat; l'écu entouré du cordon de
l'ordre de Saint-Michel.
Selon un Mémoire généalogique, dressé le 25 avril -1675, communiqué à la famille
de Haramburc, et déposé dans les archives de M. d*Hozier de Sérigny, juge d'armes
de France, la maison de Secondât tire son origine de seigneurs de Ch&teau-Neuf, en
Berry (cade'.s de la maison de Culantj. « Les puînés de ces seigneurs se faisoient
> appeler Secondais, dit ce Mémoire ; l'un de ceux-ci étant marié quitta le Berry, il y
> a deux cents ans, et s'établit dans la ville d'Agen, province de Guienne. >
La maison de Culant, issue elle-même des comtes souverains de Blois, de Chartres
et de Champagne, est Tune des races féodales françaises qui ont jeté le plus d'éclat
dans l'histoire. Son illustration et sa puissance furent dues incontestablement, l'une à
la pureté de son origine, l'autre au soin qu'elle prit constamment de laisser à chaque
succession ses vastes domaines à l'alné de la famille et de déshériter les cadets. Ceux-
ci, paratt-il, adoptaient invariablement le nom de Secondât (Secundusdaius), soit pour
marque de leur naissance, soit pour marque de leur position. C'est ainsi qu'à Tépoque
où les noms commencèrent à devenir héréditaires et immuables dans les familles, la
maison dont nous nous occupons conserva déflnitivement son appellation actuelle.
52
2S0 DB SECONDAT DE MONTESQUIEU.
Quoi qull en soit, le nom de Secondât, connu en Guienne depuis plus de quatre
cents ans, et affecté à une seule famille dans Tordre de la noblesse, est un des plus
beaux et des plus Illustres de France, par les divers rôles qu*ont joués ceux qui ont
eu rbonneur de le porter. Adjoint à celui de Moiytesquieu depuis Tannée 456-1 , il n'a
fait que grandir encore, et est devenu comme la personnification de l'Illustration
civile, militaire, littéraire et parlementaire.
Les premiers titres de cette famille constatent son existence seigneuriale en Péri-
gord; on la voit ensuite se répandre presque instantanément dans TAgenois, le Bor-
delois, le Condomois, le Berry, le Poitou, la Navarre; s'élever aux plus hautes charges
de l'État, et, investie de la confiance et de l'amitié des princes, arriver en moins de
cent ans au faite des honneurs et des services.
Dans le groupe de ses illustrations se trouvent : des conseillers du Roi, trésoriers de
France et généraux des Finances; des réformateurs, protecteurs, régents et adminis-
trateurs du royaume de Navarre; des conseillers aux conseils d'État et privé, conseil-
lers et présidents à mortier au Parlement de Bordeaux; des maîtres d'bôtel ordinaires
et chambellans des Rois et Reines de Navarre ; des gouverneurs de places et châteaux
royaux; des ofiiciers de tous grades, lieutenants généraux, mestres de camp, colo-
nels, etc.; des chevaliers de Malte, de Saint-Michel, de Saint-Louis, du Lys, de Cin-
cinnatus; des jurats gentilshommes de Bordeaux, etc., etc.
Les alliances directes et principales affinités de la maison de Secondât-Montesquieu
sont avec les suivantes : de Buade-Frontenac, du Bernet, de Bourmont, de Bazon, de
Bec de Lièvre, de La Bourdonna} e, de Buzançois, de Brénieu-La Pùle-Suffolck, de
Bonnaire, de Chastenet-Puységur, de Caupenne d'Amou, de Caupos, de Cunolio, de
Charitle, de Coutances, de Courtarvel, David des Étangs, de Durforl-Civrac, de
TEscale- Vérone (Scaliger), d'Estrades, de Saint-Exupéry, de Filariigue, Filhot de
Marans, Mac Geoghegan-O'Neill, de Godailhe, de Gardes, de Guichanères-Armajan,
de Grailly de Foix de Canddle, d'Harambure, d'Héricourt, de Llsle, de Jayan, Johanne
de Saumery-La Carre, de Lupé, de Laurière-Moncaut, de T^ombard, de Lonjon, de
La Lande, de Lur, de Lartigue, de Lageard Cherval, de Levezou-Vezins, de Majance-
Camiran, Martin de Marcellus, de MInut de Castera, de Montlezun-Saint-Lary, de
La Myre, de Menou-Champlivault-Cuissy, de Mons, de Maurepas, de Nargassier, de
Noé, du Noyer, de Pellegrue-Casseneuil, de Pesnel-La Brëde, de Pontac, Poute, de
Piis (Pins), du Pleix de Cadignan, de Raymond, de Rance, de Royère, de La Roque-
Loubejac, de La Roque-Bouilhac de Belcastel, de Rouzat, de Sevin, Savary de
Lancosme-Brèves, de Touton, d'Urtubie de Garro, de La Valetle-Montbrun, de Ver-
thamon, de VIguier, de Vilatle de Frégimont, West, etc., etc.
Nous avons dressé la généalogie qui va suivre d'après les titres de' famille renfer-
més dans les archives du ch&teau de La Brède. Ces titres, fort complets et fort
nombreux à partir de ^548 (date où ont remonté les maintenues de noblesse des
Secondât de Montesquieu), manquent généralement avant cette époque, et leur
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 251
abfleooe parait résulter d'une particularité qui mérite quelques explications, et dont
on retrouve les traces dans les papiers de La Brède.
C'est au petit château de Guilhot (près Agen, sur la route de Villeneuve), possédé
encore aujourd'hui par la (hmille, en la personne de mademoiselle de Secondât-
Roquefort, baronne de Lonjon, que Marguerite de La Pôle-SulTolck, — fille de Henry
de La Pôle, lord Montaigu, duc titulaire de SufTolck, décapité par ordre de Henry VUI,
en 4556, — éprouva une mésaventure qui aggrava encore sa position.
Marguerite de La Fôle-SufTolck s'était réfugiée en France après la mort de son
père, emportant avec elle une cassette de pierreries et de diamants, seuls débris de
sa fortune. Nommée damoyselle d'honneur d'Éléonore d'Autriche, femme de Fran-
çois I*', elle fut mariée, par les soins de cette reine, à son écuyer d'honneur, Cibaud
de Brénieu.
De ce mariage naquit Éléonore de Brénieu-Suiïolck, filleule de la reine Éléonore,
depuis damoyselle d'honneur de Jeanne d'Albret, laquelle fut mariée à Jean de
Secondât, seigneur de Roques, capitaine de guerre, chambellan et conseiller du roi
Henry IV.
Fendant un voyage de la Cour de Navarre, en l'absence de Jean de Secondât, qui
suivait le Roi, Marguerite de La Fùle-Suffolck, sa belle mère, alla passer quelques
jours au château de Guilhot, emmenant avec elle la levrette favorite de la reine de
Navarre, et emportant sa précieuse cassette.
Quelques partisans, flairant l'aventure, firent une descente au château de Guilhot et
en enlevèrent les archives de famille, les papiers appartenant au Roi, la levrette de la
Reine et la cassette de Marguerite de SufTolck. Ce fut évidemment dans ce coup de
mains que disparurent les titres primitifs de la maison de Secondât.
En -1548, ordre de la part de Monlluc d'arrêter les voleurs, et mandement de
recherches ordonné par le môme contre le sieur Catherineau de Champ d'Oiseau, pour
retrouver la cassette et les titres qu'il avait enlevés à Guilhot, appartenant à la Reine
et à noble Jean de Secondât.
Flus tard, Gaston de Secondât est invité par une lettre d'un sieur Delbout, lieute-
nant criminel à Toulouse, de se rendre en celte ville, auprès d'un monsieur de La
Sablière, pour avoir des renseignements sur les pierreries enlevées, s'élevant à la
somme de cent cinquante mille livres. Le sieur de La Sablière n'avait pas conscience
bien nette du fuit; il en résulta que Gaston de Secondât retira de lui de bonnes
paroles et promesses, mais^'rien d'effectif.
Un vague souvenir de cette aventure s'est conservé sous forme de revenant dans les
traditions du pays; les habitants de Guilhot racontent que la dame blanche ( Marguerite
de Suffolck) apparaît chaque nuit, et se promène dans les ruines du château.
Avant de passer à la généalogie de la famille de Secondât-Montesquieu, nous dirons
quelques mots du chAteau de La Brède, qui est devenu son principal manoir depuis
252 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU.
-1686, époque où Marie-Françoise de Pesnel le porta en mariage à Jacques de
Secondât de Montesquieu, père de l'illustre auteur de V Esprit des Lois.
Ce chùteau, chef-lieu d'une des plus anciennes baronnies de la province, avait
appartenu successivement à la maison de La Lande et à la maison de Pesnel ( celle-ci
d'origine britannique); devenu, comme on l'a dit, la possession de la branche de
Secondât-Montesquieu, il a passé, à l'extinction de celte branche, et par droit de
succession, dans le rameau aine de Secondat-Roques, actuellement Montesquieu.
Ce ch&teau, dont l'architecture originale et les grands souvenirs qui s'y attachent font
l'admiration des connaisseurs et l'enthousiasme des savants, possède encore une
particularité qui mérite d'être signalée : c'est qu'il n'a jamais été aliéné, et que sa
possession s'est toujours transmise par succession dans les diverses familles auxquelles
il a appartenu. De sorte que la maison de Secondât-Montesquieu se trouve aujourd'hui
représenter le sang et les biens des maisons chevaleresques de La Lande et de Pesnel.
I. Pierre Secondât, I^'^ du nom, quitta le Berry et s'établit dans la ville d'Agen vers
la première moitié du XV« siècle, comme le porte le Mémoire dont nous avons parlé
plus haut. Il était marié, et on conjecture qu'il eut pour fils :
IL Jean Secondât, V^ du nom, seigneur de La Vernhe, en Périgord, et du château
de Brénac, en Guienne, rendit hommage-lige de ces terres au roi Charles VII, le H
septembre ^45^, comme le constate une déclaration donnée par le même prince en
forme de lettres patentes, datée du même jour, en présence du comte de Dunois, dans
la ville de Taillebourg, en Saintonge, et adressée au sénéchal de Guienne (orig, en
parchj. On ignore le nom de la femme de Jean Secondât, mais on croit qu'il fut
père de :
III. Sire Jacques Secondât, sieur de La Fleyte et du vignoble de Larroqual, en
Agenois, est nommé dan» le testament de Jacques Secondât, son deuxième fils. Il
mourut ab'intestat, avant le -10 novembre -1554, et laissa de son mariage avec N...
DE La Roque de Loubejac, tante d'Andriette de La Roque, femme de Jules-César
Scaliger :
lo Pierre, dont l'article suit;
2» Guillaume Secondât, mort sans alliance;
3» Jacques Secondât, chanoine de l'église métropolitaine de Saint-Étienne de Toulouse,
successivement abbè de Sainte-Groix-du-Mont, prieur de Madiran et de Montsempront,
vicaire général de Monseigneur le révérendissime Gardinal de Moudon, archevêque de
Toulouse, fit son testament lo 10 novembre 1554 (copie en papier). Par cet acte, il
fonde une messe basse en l'église et chapitre de Madiran; institue un collège à
Toulouse, sous le nom de Secondât, en l'honneur do >\-S. et de la benoîte vierge
Marie, pour l'instruction de théologie, droit civil et canon ; fait divers legs ; donne à
son neveu, Jean Secondât; plus jeune, prieur de Madiran, ses ornements et habits; à
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 353
fton trère, M' M« Pierre Secondât, général de Guienne, 50 écus sols qu'il lui bailla pour
acheter Toffice de receveur du Condomois à son fils, Jean Sexondat, plus vieux;
institue ce dernier son héritier universel, et rappelle son père (de lui testateur) feu sire
Jacques Secondât. Ce testament fut expédié en coUationné au requis dudit Jean Secondât,
sieur de Roques, héritier universel, le 19 juillet 1560;
4° Catlierine I Secondât, épouse de N..., de Buzançois, légataire de 200 livres tournois,
par le testament de son frère, en 1 554 ;
5° Catherine II Secondât, aussi légataire de 200 livres tournois par le même testament;
elle fut mariée à N... de Viguier, sieur de La Valade, près Moissac, en Quercy.
m ^r '\ r. j / 1 mariées par leurs frères, après la mort de leur père.
7« N... de Secondât, ) ^
IV. Noble homme M' M* Pierre Secondât, II® du nom, seigneur de Clermont-
Dessous, La Fleyte, Roques, Belmont, La Montjoye, Lisse, Escassefort,Taillebourg,
Samazan, Roquefort, Romeforl, Faugère, Termes, en Agenois, Condomois, Poitou,
Armagnac, conseiller du Roi, trésorier général des Finances de France en les pays,
Généralité et duché de Guienne, fut pourvu de celte charge par lettres données à
Montfortsur-Lille, le ^8 avril ^514 (Bibliot. Imp., Recueil de Gaignèhes, volume
coté Mémoriaux de la Chambre des Coinples, n® lli, p. 355 J. Le U juillet suivant,
il reçut en don, de Sa Majesté, la somme de 4,000 livres fJbid., p, S59J. Le ^0 avril
4548, il acquit, par contrat passé au château de Fougières, paroisse d'Étrechy, d'Oli-
vier Guérin, chevalier, seigneur de La Bausse, Maugivray et Clavières, et de dame
Loyse de Seuly, sa femme, de René Coaigne, écuyer, seigneur de Marteau et de La
Roche, et de demoiselle Marguerite de Sully, sa femme, les chastcl, droits de forte-
resse, bâiiments, fossés, droits de fuge et de colombier de Romefort, sis sur la
rivière de Creuse, paroisse de Ciron, bailliage de Berry, plus la moitié par indivis de
la justice et de tous les cens, rentes, dîmes, terres, etc., et généralement tout ce qui
appartenait aux vendeurs dans la terre de Romefort (dont la moitié appartenait à
Antoine de Sully), pour le prix de 8,8 i5 livres.
Pierre Secondât eut aussi la charge de réformateur général et protecteur des
domaines de Henry II, roi de Navarre. Il testa le 2 février 4546, et mourut en 4560,
âgé de 70 ans. Il avait^ épousé : 4"^ Marie-Rose de Lombabd; 2"* en 4556, Marguerite
de Pellegbue, par contrat passé au château de Goudourville, près Valence d'Agenois,
fille du baron de Casscneuil et de N... de Lustrac. Du premier lit :
lo Jean I, dont l'article suit :
2o Jean II Secondât, seigneur-prieur de Montsempront et de Madiran, reçut, par arrêt du
grand conseil, le 30 juin 1575, le don de la terre de Romefort, en Berry, saisie par
la Couronne au préjudice de son père. Il en fit lui-même donation à Jean de Secondât,
son frère aîné, par acte passé à la Roumieu, le l«'aoiH 1575, et mourut en 1577,
laissant deux enfants naturels, savoir :
A. Bernard Secondât, légataire de t,500 livres par le testament de son père, en date du
!iO avril 1575
254 DE SECONDÂT DE MONTESQUIEU.
B. Françoise Secondât, mariée à François du Puy, de la ville de Nérac, fui aussi léga-
taire de ladite somme par le même testament,
. 3« Pierre Secondât, mort jeune ;
40 Damoiselle Marguerite Secondât» mariée à Gabriel de Minut, seigneur de Gastera et
de Fénestrelle, sénéchal de Rouergue, eut en dot 6,000 livres, et de Jacques Secondât,
son oncle, une constitution de 50 doubles ducats.
Du second lit :
50 Melchior Secondât, baron de Parse, né en 1546, a formé une branche éteinte;
60 Nicolas Secondât ;
70 Gabriel Secondât;
80 Françoise Secondât;
90 Gasparde Secondât, mariée, le 16 janvier 1553, à Georges de Montlezun, baron de
Saint-Lary.
V. Messire Jean de Secondât, II® du nom^ écuyer, chevalier, seigneur de La Fleyte,
Roques, Clermont-Dessous, Roquefort, Sérignac, Montesquieu, conseiller du Roi,
trésorier de France et général de ses flnances en Guienne, conseiller aux conseils
d'État et privé de Sa Majesté, maître d*hôtel ordinaire du Roi et de la Reine de
Navarre, gouverneur des châteaux de Nérac, Rions et Auvillars, passa un acte avec
Charles de Malvin, conseiller au Parlement de Bordeaux, en 4551, devant Nantiat,
notaire (Arch. de Bordeaux y liasse iO de la Garde-Note, Répertoire des familles
nobles au XV J^ siècle J, D'abord receveur du Condomois, il fut pourvu, le 25 juillet
-1555, de la charge de serviteur domestique et maître d'hôtel ordinaire de la maison
d'Antoine, roi de Navarre fcopie sans sign.J. Nourri et élevé longues années à la
Cour de ce prince, il fut employé dans les plus grandes et les plus importantes affaires ;
passa soixante ans de sa vie au service de la maison de Navarre, et eut en Guienne
la principale charge des affaires de cette Cour. Le 7 mars 4561, Jeanne d'Albret, reine
de Navarre, se trouvant à La Rochelle, donna à Jean d*Arros, son lieutenant général
en son royaume de Navarre et pays souverain de Béarn, et à Jean de Secondai, des
instructions écrites, à leffet de régir et administrer ses États en son absence (copie
collai, J, Le 2 octobre 4564, la même princesse, ayant égard aux services du sieur de
Roques, lui fit don de la somme de 40,000 livres, pour Tachât de la terre de Mon-
tesquieu. Avec Jean, autre Jean, Nicolas, Gabriel et Marguerite Secondât, ses frères
cl sœur, Jean de Secondât obtint, après la mort de leur père, le 5 juin 4580, un arré^
de Ja Grand'Chambre du Parlement de Paris, qui, a mettant au néant les défauts,
0 contumaces et jugements qui s'en sont ensuivis contre ledit feu Pierre Secondât,
0 promet de justifier de son innocence, et ordonne que ledit seigneur de Rocques
• sera remis en la jouissance des États de trésorier de France et général des Finances
» en Guienne, avec restitution des gages de ses États depuis le 49 décembre 4559. •
En 4595, Jean de Secondât faisait poursuivre les criées delà moitié de la seigneurie
de Romefort et des fiefs de La Font, La Roche et Lavau -Blanche, saisis sur Antoine
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 255
de Sully. Par son testament de l*an 4597, il légua 200 écus aux pauvres de Dieu.
Converti au protestantisme par la reine Jeanne d'AIbret, il rentra dans le catlioiicisme,
le 4*' Janvier -1573, sous les auspices de Monseigneur Henry Le Meignîn, évéque de
Digne, aumônier du Roi. Il fut, pendant sa longue carrière, honoré de Testime et de
la faveur constantes de la Cour de Navarre; outre les récompenses que nous avons
citées plus haut, il reçut de la reine Marguerite de France, duchesse de Valois, pre-
mière femme de Henry-Le Grand, le don du palais que cette princesse avait dans la
ville d'Agen, et qui devint par la suite l'hôtel de la famille de Secondât de Roques.
Henry de Navarre (IV) écrivit deux lettres [missives à Jean de Secondât, au sujet
du mariage d'une des filles de ce dernier avec le sieur de Frontenac, les 26 septembre
et 40 octobre 4585. (OrigJ Enfin, comme les biens du sieur de Roques, situés en
Gascogne et en Agenois, étaient compris aux tailles ordinaires et extraordinaires, il
fut, par lettres-patentes, données à Fontainebleau, le 50 avriN595, affranchi, exempté
et déchargé, en considération de ses services, de toutes impositions, rentes et paie-
ments des deniers extraordinaires, contributions et fournissements de vivres; le 45
décembre suivant, il obtint, à cet effet, une ordonnance exécutoire des présidents-
trésoriers de France.
Jean de Secondât mourut à Layrac, près Agen, en 4599, à Tâge de 84 ans. Il avait
épousé, à 49 ans, par contrat passé à Cosne, en Bourbonnois, où se trouvait la Cour
de Navarre, le dimanche de la Trinité, 28 juillet 4564, demoiselle Éléonore de
Bbémieu, âgée de 24 ans, demoiselle d'honneur de Jeanne d'Albret, reine de Navarre,
fille de Cibaud de Brénieu, écuyer d'honneur de la reine Éléonore d'Autriche, seconde
femme de François I^^ roi de France, et de Marguerite de La Pôle-Suffolck, celle-ci
fille de Henry, lord Montaigu, duc titulaire de SufTolck, décapité en 4556, et petite-
fille de Marguerite d'Angleterre, comtesse de Salisbury. Éléonore de Brénieu fit son
testament en 4605, et mourut en 4606, à l'âge de 65 ans. La famille de Secondât-
Montesquieu a conservé dans ses archives la copie d'une lettre écrite par Éléonore de
Brénieu au roi Henry IV. Nous la citerons ici, en observant que cette copie a été faite
par un membre de la famille, et qu'elle est fautive dans sa date; la lettre est, en effet,
postérieure à l'année 4602, comme le démontre l'exposé des faits qu'elle contient.
« Sire,
» 11 a pieu à Votre Magesté me témoigner combien elle a eu de regret à la mort de mes
» enfants; mais le meilleur témoignage est l'honneur que vous nous faites, et Tassurance
» qu'il vous plaist me donner de porter à ceux qui restent une pareille affection. Il n'est ici
» besoin. Sire, que je les dispose à rechercher la même occasion que celle qui m'a privé des
» autres, car ils y sont d'eux-mêmes tous disposés; mais si ma volonté peut rien adjouster
> au désir qu'ils en ont de leur commande, Sire, si tant est qu'il vous plaise que je leur
• puisse encore commander quelque chose où vous estes. Pour votre filleule. Sire, elle ny
• moi n'aurons jamais d'autre volonté que celle qu'il vous plaira. Toutes fois, étant pressée
• de mon retour et accablée d'affhires, je voudrais sublié très-humblement Votre Majesté qu'il
256
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU.
» lui pleus suivant sa promesse me donner le moyen d'y mettre une fin, davant de partir
» d'ici, ce que je ne puis faire que Votre Magesté ny meste promptement la main, désirant que
jt ce sois le plus promptement que faire se pourra, afin que celuy que Votre Magesté luy
» donnera ce puisse d'autant plus tôt attacher à votre service; cependant je prierai Dieu qu'il
» augmente votre prospérité tout tant que désire celle qui est et sera toujours ,
» Sire,
• votre très-humble, très-obéissante et très-obligée servante,
» Leonor de Breqneu,
> famme ^ BT de Roqaes et mère de Henriette de Secondât,
> famme de M' de FrQntenac et flUeale de Henry IV.
> D'Agen, ee 15" décembre 1583,
> an Mont de Marsan. »
Voici les noms des enfants de Jean de Secondât et d'Éléonore de Brénieu :
10 Jason de Secondât, né le i*'^ décembre 1567, au château du Gastella, paroisse de
Bourbon, à deux lieues d'Âgen, appartenant à noble Etienne de Bonnaire, fut baptisé
le 20 juin, jour de la Fête-Dieu, 1568, selon le rit .protestant, par le ministre Petit. Il
eut pour parrain le sieur du Gastella, son cousin, et pour marraine Françoise de
Verbois, épouse de Charles de Bonnaire, sieur de la Sylvestrie, frère d'Etienne de
Bonnaire, dont nous venons de parler. Jason de Secondât fut tué au service du roi de
Navarre, à la fameuse bataille d'Ivry, en 1590, étant âgé de 23 ans;
2° Jacques de Secondât, né, le 7 janvier 1569, au château de Pau, où se trouvait la Cour
de Navarre, fut baptisé dans le temple de la ville de Pau, par le ministre Birac. Il fut
tenu sur les fonts par le capitaine de Civrac, de la maison de Duras, et par la demoi-
selle du Chastellard, épouse du capitaine des Suisses de la reine de Navarre. Sous le
surnom de Beau de Roques, il servit avec distinction, et mourut, à l'âge de 26 ans, le
vendredi 26 mai 1595, dans l'hôpital de Beaune, en Bourgogne, des suites d'une
blessure d'arquebuse reçue à la cuisse gauche pendant le siège de Nuits, le dimanche
précédent;
3® N... de Secondât, né le 21 février 1570, à Toulouse, chez le sieur de Carbone, mourut
au berceau, de l'atteinte d'un lourd chandelier de métal qui lui tomba sur la tôte ;
40 Pierre, qui a formé la branche aînée, et dont l'article suit;
50 Jean-Henry de Secondât, né le 23 novembre 1573, à Agen, dans la rue des Juifs, eut
l'honneur d'être filleul de Henry (IV), roi de Navarre, et de madame Catherine de
Bourbon, princesse de Navarre, frère et sœur, et fut baptisé en 1575, selon le rit
protestant, par le ministre Nord. Connu au service sous les noms successifs de Roques
et de Montesquieu, comme ses frères, il servit avec une réputation de bravoure bien
méritée. Capitaine au régiment de Bignac, il passa, depuis, au service des États de
Hollande comme capitaine de piquiers, et ensuite, comme capitaine, au régiment de
Chastillon. Jean-Henry de Secondât fut nommé successivement lieutenant-colonel au
régiment de Damarville, et colonel-commandant des troupes françaises renfermées
dans Ostende ; il occupa ce poste durant trois années que dura le siège de la place, et
y fut blessé grièvement. Il fut tué à Middelburg, en 1604, à l'âge de 31 ans. Jean-
Henry de Secondât avait fait son testament en 1600, avant de partir pour l'armée :
par cet acte, il laissa ses biens et la terre de Montesquieu à Jacob de Secondât, son
frère cadet; légua mille écus à Suzanne de Secondât, sa plus jeune sœur, et dix écus à
réglise de Glairac, pour être distribués aux pauvres par le ministre du lieu. La
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 257
défense d'Ostende, contre les troupes de rarchiduc Albert, a acquis une gloire immor-
telle à Jean-Henry de Secondât. Sa valeur et sa persistance à refuser une capitulation
que sollicitait le général Vehr sont consignées dans plusieurs Mémoires et écrits du
temps; enfin, les archives de la maison de Secondai-Montesquieu citent en son hon-
neur ce dicton du roi Henry-le-Grand : Tant que Roques vivra, Ostende sera à moi;
6« Noble Jacob, aliàs Jacques de Secondât, né à Agen le 12 décembre 1576, seigneur et
baron de Montesquieu, seigneur do Goulard, Gastel-Nouvel et Merens, gentilhonune
ordinaire de la Chambre du roi Henry H de Navarre (IV« roi de France) et de Louis XHI,
chevalier de l'ordre de Saint-Michel, servit comme lieutenant-colonel du régiment de
Chastillon, à la solde des États de Hollande, puis comme mestre de camp en France.
Baptisé suivant le rit protestant par le ministre Nord, il eut pour parrain Jacques de
Pardaillan, seigneur de Seiches, et pour marraine demoiselle Célide de Lesigouette,
fille d'une dame d'honneur de la princesse Catlierine de Navarre. Jacob de Secondât,
connu dés le commencement de sa vie militaire sous les noms de Roques et de Séri-
gnac, prit celui de Montesquieu à la mort de Henri de Secondât, son frère. Il se trouva
au fameux siège d'Ostende, où il reçut une blessure grave.
Par lettres -patentes du mois de février 1606, le roi Henry IV, « en récompense des
bons, fidèles et signalés ser\'ices du sieur Jacob de Secondât et des siens, en lesquels
il continue tous les jours, et désirant que, en récompense d'iceux, il retire quelque
marque signalée d'honneur, » érigea en baronnie la terre de Montesquieu, réunissant
à la paroisse de ce nom celles de Béguin, de Rafaula et de Saint-Ligier; concédant
audit sieur de Montesquieu, pour lui et ses successeurs, le titre de baron, à la rede-
vance d'un fer de lance a chaque mutation de seigneur; voulant que ledit Jacob de
Secondai et ses successeurs soient dorénavant et à jamais censés, réputés, et appelés
seigneurs barons de Montesquieu. A cette occasion, le même prince établit à Montes-
quieu un marché qui devait être tenu le jeudi de chaque semaine, et deux foires
annuelles, fixées, l'une au 25 avril, jour de Saint-Marc; l'autre, au 26 juillet, jour de
Sainte- Anne, de chaque année.
Jacob de Secondât mourut à Agen, en 1619, dans son hôtel situé grande rue du Boc,
sous la grande horloge, à l'âge de 43 ans. Par son testament, fait le 19 juillet 1609,
il déclare vouloir mourir dans le sein de la religion catholique, apostolique et romaine,
qu'il professait depuis vingt années ; recommande à sa très-chère et bien-aimée femme
et épouse de faire dire journellement, pendant l'année qui suivra son décès, une messe
basse avec offrande de pain et de vin, au couvent des Augustins, lieu de sépulture de
ses pères et de sa famille; lègue une somme de 150 livres aux pauvres de l'hôpital
d'Agen, etc. Par son codicille du 30 septembre suivant, il légua, de plus, une somme
de 30 livres à chacun des couvents des ordres mendiants de la ville d'Agen, pour
la célébration de messes à son intention.
Jacob de Secondât avait épousé, à l'âge de 34 ans, par contrat passé le 19 mars 1610,
demoiselle Marguerite de Setv'in, âgée de 23 ans, fille de noble Guillaume de Sevin,
écuyer, seigneur de La Garde, et de feue demoiselle Antoinette de Rance. Marguerite
de Sevin eut en dot 19,000 livres. Devenue veuve, à l'âge de 32 ans, elle se remaria
en secondes noces, à l'âge de 46 ans, le 5 février 1633, avec Joseph du Bernet,
conseiller du Roi en ses conseils d'Etat et privé, premier président du Parlement de
Bordeaux, et mourut à l'âge de 96 ans, au mois de janvier 1683, après avoir fait de
pieuses fondations dans le couvent des Augustins d'Agen et dans l'Ermitage de Saint-
Vincent. Elle avait eu do son premier mari trois enfants dont nous allons parler :
A. Messire Jean-Baptiste-Gaston de Secondât, baron de Montesquieu, seigneur de
53
258 I^E SECONDAT DE MONTESQUIEU.
Castelnouvel, Talence, Raymond en Entre- deux-Mers, conseiller du Koi en ses
. conseils d'État et privé, président à mortier en la Cour de Parlement de Bordeaux,
naquit à Âgen vers 16 lî, et entra dans sa jeunesse au service militaire, qu'il
abandonna bientôt pour la carrière de la magistrature. Le t9 septembre 1659, Sa
Majesté lui fit expédier un brevet portant exemption du logement des gens de
guerre, et sauvegarde pour ses maisons nobles de Talence et de Ramonnet et
leurs dépendances, avec faculté d'y faire apposer les sceaux et panonceaux
royaux. Il mourut à Bordeaux, à l'âge de 66 ans, le 2 août 1678, laissant de dame
Anne-Jeanne du Bernet, son épouse, mariée le 26 février 1634, à l'âge de 23 ans,
morte, âgée de 65 ans, le 27 décembre 1675, fille de Joseph du Bernet, premier
président au Parlement d'Aix, puis à celui de Guienne, et de dame Catherine
Benoît, neuf enfants que bous allons nommer. Anne du Bernet porta a son mari
une dot de 45,000 livres en avancement d'hoirie, sous la condition que cette
somme serait employée à acheter, pour Jean -Baptiste-Gaston de Secondât, la
première charge vacante de conseiller au Parlement de Bordeaux :
a. Jean -Baptiste de Secondât, écuyer, baron de Montesquieu, seigneur de
Castelnouvel, Talence et Raymond, président à mortier au Parlement de
Bordeaux, fut l'un des plus beaux génies et l'un des plus grands magistrats
de son temps. (Eloge de Montesquieu, par Maupertuis, p. Isa, édition de
Berlin.) Ayant eu le malheur de perdre son lils unique, il se démit de sa
charge en faveur de son neveu, l'illustre Montesquieu, qu'il institua son
héritier universel. Il mourut en 1716. Dès le 29 novembre 1697, il avait fait
registrer ses armoiries en Tarmorial général de France à Bordeaux : d'azur,
à i coquilles d'or, accompagnées en pointe d'un croissant d'argent, (Cab. de
l'auteur.) Jean-Baptiste de Secondât avait épousé par contrat passé le 26 mai
1669, demoiselle (dame) Marguerite de Gaupos, fille de Jean de Gaupos,
contrôleur et secrétaire du Roi en la chancellerie de Guienne, baron de La
Canau, vicomte de Biscarosse, et de demoiselle Marie de Baleste, laquelle eut
en dot 130,000 livres. De ce mariage naquit :
Jean de Secondât, né à Bordeaux le 4 août 1671, mort au berceau (Arch. de
l'Hôtel de Ville de Bordeaux);
b. Joseph de Secondât, né à Bordeaux, paroisse Saint-Ghristoly, le 9 septembre
1646, abbé de Faize au diocèse de Bordeaux en 1661, à l'âge de 15 ans;
c. Messire Jacques de Secondât de Montesquieu, seigneur baron de la Brède et
de Montesquieu, seigneur de Baron en Entre-deux-Mers, naquit à Bordeaux
le 29 décembre 1654; fut baptisé dans cette ville, et fut tenu sur les fonts
par Jacques du Noyer, conseiller au Parlement de Guienne, et dame Margue-
rite de Secondât de Montesquieu. Jacques de Secondât ayant embrassé la
carrière des armes, entra dans les gardes- du- corps du Roi, puis servit dans
le régiment de Sylvestre, et en qualité de capitaine de chevau-légers au
régiment de Tilladet. Il accompagna le prince de Gonty dans la guerre de
Hongrie contre les Turcs. Jacques de Secondât fut élu jurat-gentilhomme de
la ville de Bordeaux en 1689 (Rég, de l'Hôtel de Ville), et le 27 août 1700 fit
enregistrer à Bordeaux, en l'armoriai général de France, les armes de sa
famille : d'azur, à $ coquilles de Saint-Michel d'or, accompagnées en pointe d'un
croissant d'argent. Il mourut le 15 novembre 1713, fut enterré dans l'église
de La Brède, et laissa de son mariage, contracté à l'âge de*32 ans, le 25 sep-
DE SECOiNDAT DE MONTESQUIEU. 259
tembre 1686, dans le château de La Brède, avec demoiselle Marie-Françoise
DE Pesnel, baronne de La Brède, âgée de 21 ans, née le 28 octobre 1665,
morte à Bordeaux, à l'âge de 31 ans, le 13 octobre lfi96, et remarquable
par ses \ertus et ses qualités domestiques, fille et unique héritière de feu
Pierre de Pesnel, chevalier, seigneur de Martillac et du fief et château d'Olivier,
à Léognan, baron de La Brèdc, et de dame Marie de La Serre :
1. Messire Charles -Louis de Secondât de Montesquieu, écuyer, baron de La
Brède et de Montesquieu, seigneur de Baron dans l'Entre-deux-Mei-s,
président à mortier au Parlement de Bordeaux, l'un des Quarante, puis
directeur de l'Académie Française, membre de la Société royale de
Londres, et des Académies de Berlin, Bordeaux et Nancy, naquit au
château de La Brède le 18 janvier 1689, et fut institué héritier universel
de Jean -Baptiste de Secondât, président au Parlement de Bordeaux, son
oncle, qui lui légua ses biens et sa charge, sous la condition qu'il ajou-
tprait à son nom celui de Montesquieu. D'abord avocat au Parlement de
Guienne, Charles-Louis de Secondât fut pourvu, le 24 février 1714, de
l'oflice de conseiller-lay en la même Cour qu'avait exercé Pierre de
Bordes; puis, le 29 juin 1716, de celui de conseiller du Roi, président à
mortier, qu'avait exercé son oncle, dont nous venons de parler. Il fut
reçu à l'Académie de Bordeaux le 3 avril 171G ; à l'Académie Française,
comme successeur do M. de Sacy, le 24 janvier 1728; commença ses
voyages à quarante ans, en 1729; parcourut l'Allemagne, la Hongrie et
l'Italie, où il visita Venise et Rome, et fut reçu par le pape Benoît XIV;
explora Gènes, passa en Suisse et en Hollande, et de là en Angleterre
sur le yacht particulier de lord Chesterfield, son ami. M. de Montesquieu
si'journa deux années en Angleterre, et pendant cet intervalle fut admis
à l'Académie de Londres et gracieusement accueilli par la reine Charlotte
de Brandebourg, épouse de Georges II. Il revint à La Brède en 1732 ; fut
nommé membre de l'Académie de Berlin en 1746, et mourut à Paris le
10 février 1755, à l'âge de 6G ans. Ses restes furent inhumés dans l'église
de Sainl-Sulpice.
Ce n'est pas à nous qu'il appartient de dire ce (jue fut Montesquieu
comme homme privé et comme écrivain : son nom et ses écrits immor-
tels parlent assez dans le monde entier, et d'ailleurs le cadre de cet
ouvrage s'oppose à tout article élogieux. Nous citerons cependant les
principaux travaux de ce grand homme, avec les dates correspondantes
à leur apparition.
1719. — Projet d'une histoire physique de la terre.
1721. — Lettres persanes,
1722. — Remontrances du Parlement de Bordeaux, à l'occasion d'un
nouvel impôt sur les vins.
Dialogue entre Sylla et Eucratès.
1725. — Le temple de Gnide.
Voyage à Paphos.
1727. — Réflexions sur la monarchie universelle en Europe.
1734. — Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de
leur décadence.
1748. — L'Esprit des Loix.
260 DE. SECONDAT DE MOxNTESQUIEU.
1750. — Défense de VEsprit des Lois,
1751. — Lysimaque.
Il a laissé plusieurs œuvres qui n'ont pas été imprimées, et qui sont
conservées à La Brède.
Le président de Montesquieu avait acquis, le 21 mars 1746, du sieur
de Licterie, conseiller au Parlement, partie de la seigneurie, haute,
moyenne et basse justice de la paroisse de Saint-Morillon, appelée de
Barsac, et par lettres -patentes du mois de mai 1747, obtenu permission
de faire exercer la haute justice dans toute cette paroisse par le juge de
la baronnie de La Brode. 11 eut trois enfants' de son mariage, contracté
à l'âge de 26 ans, à Glairac, le 22 mars 1715, avec Jeanne de Lartigue,
demoiselle qui eut en dot 100,000 livres, morte en 1768, fille de noble
Pierre de Lartigue, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
ancien lieutenant-colonel du régiment de Maulevrier, et de dame Elisabeth
de Pansie :
1°' Messire Jean - Baptiste de Secondât de Montesquieu chevalier,
seigneur-baron de Montesquieu, La Brède, Bessan et Soussnns, sei-
gneur de Baron en Entre-deux-Mers, Martillac et Saint-Morillon,
conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, membre de l'Académie
de celte ville et des Sociétés royales de Londres, Pau, Edimbourg et
Nancy, naquit à Martillac en 1716; produisit, le 16 mars 1762,
devant Messieurs de l'Hôtel de Ville do Bordeaux, les preuves de sa
descendance de Jacques de Secondât, jurat-gentilhomme, et tut
maintenu dans le droit de bourgeoisie de Bordeaux. En 1789, il se
fit représenter à l'Assemblée générale de la noblesse de cette ville
par messire Jean-Luc de Mons, marquis de Dunes, son procureur
fondé, et mourut à Bordeaux, à l'ûge de 80 ans, le 17 juin 1796. Il
est auteur de divers ouvrages d'histoire naturelle. Jean-Baptiste de
Secondât avait épousé en 1740, à l'âge de 24 ans, dame Marie-
Gatherine-Thérèze de Mons, dame baronne de Soussans, dont il eut
trois enfants, deux desquels décédèrent avant lui sans postérité;
l'autre se nommait :
Messire Charles-Louis de Secondât, baron de La Brède et de
Montesquieu, décoré de l'Ordre américain de Cincinnatus, et
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, naquit à
Bordeaux le 22 novembre 1749, et fut tenu sur les fonts
baptismaux par messire Charles-Louis de Secondât, son aïeul.
Il embrassa la carrière militaire, servit dans la guerre de l'in-
dépendance américaine comme aide de camp du chevalier de
Chastellux; commanda les troupes de la frégate VÉmeraudc,
qui ramena en Europe l'état-major de l'armée française, et fut
successivement colonel des régiments de la Couronne et de
Cambrésis. En 1789, M. de Montesquieu assista à l'Assemblée
de la noblesse de Guienne. Il émigra l'année suivante et fut
nommé capitaine d'une compagnie noble «lans la légion de
Laval. Rentré momentanément en France à la Restauration, il
fut créé lieutenant- général des armées du Roi. Il est mort
au château de Bridge-Hill. près la ville de Cantorbéry, en
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 261
Ângletere, à Tâge de 75 ans, le 24 juillet 1824. Il ne laissait
point d'enfants du mariage qu'il avait contracté à Tâge de
46 ans, en 1795, avec miss Mary-Ânne Mac 6E0GHE0AN-0*NEn.L,
d'une ancienne famille irlandaise, décédée le 13 juillet 1835.
20* Marie de Secondât de Montesquieu, morte en 1784, mariée à mes-
sire Joseph- Vincent de Guiclianères d'Armajan, conseiller du Roi,
chevalier d'honneur en la Cour des Aydes de Guienne. Elle eut en
dot 66,000 livres;
30* Marie- Josèphe-Denise de Secondât de Montesquieu, née à Bordeaux
le 23 février 1727, alliée, en 1745, à messire Godefroy de Secondât,
baron de Montesquieu et de Montaignac, auquel elle porta en dot
les terres de Montesquieu et de Montaignac.
II. Joseph de Secondât, né le 11 avril 1693, mort peu de temps après;
III. Messire Charles- Louis -Joseph de Secondât, baron de Montesquieu,
doyen de l'église collégiale de Saint-Seurin de Bordeaux, abbé de Faize
et de Nizors, né à Bordeaux le 9 novembre 1694, filleul de son frère
Charles -Louis de Secondât; mort à Bari'ges, à l'âge de 60 ans, en 1754;
il fut le 36« et avant dernier abbé de Faize, et, en 1716, donna 6,000
livres à la commune de Libourne pour l'établissement de sœurs de cha-
rité dans cette ville (Histoire de Libourne, par Raymond Guinodie aîné,
t, m, p. U8) ;
IV. Marie de Secondât, née le 11 septembre 1687, mariée à N... d'Héri-
court, de Marseille ;
V. Thérèze de Secondât, née le 3t août 1691, religieuse au couvent de
Notre-Dame de Paulin, à Agen, dont elle devint supérieure, et où elle
mourut à l'âge de 81 ans, le 10 septembre 1772;
VI. Marie-Anne de Secondât, née à Bordeaux le 25 septembre 1696, morte
quatre ans après, le 29 novembre 1700.
d. Ignace de Secondât, abbé de Fontguilhem, au diocèse de Bazas;
p. Armand de Secondât, jésuite ;
/*. Jean- Joseph de Secondât de Montesquieu, chevalier de Malte delà Langue de
Provence, en 1659 ( Vertot, t. IV, p, 395, édiL de 179$);
g. Marguerite de Secondât, mariée, en 1654, à Jacques du Noyer;
h. Marie de Secondât, religieuse au couvent des Filles de Notre-Dame, à Agen;
I. Thérèze de Secondât, religieuse au couvent de la Visitation de Notre-Dame,
à Bordeaux.
h, Honry de Secondât, baron de La Perche, du chef de sa femme, demoiselle Marie
DE Range, qu'il épousa en 1652, eut une légitime de 15,000 livres, et mourut vers
l'an 1680, laissant de sondil mariage :
Etienne de Secondât, écuyer, seigneur, baron de La Perche, marié, en 1677,
à demoiselle Sereine de Raymond, dite mademoiselle de Sainte-Cécile. Il Rt
enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France, à Agen, le 21
février 1698 : de gueules, à un croissant d'argent; au chef d'azur, chargé de
9 coquilles d'or. Sa branche est éteinte. Il eut pour fllle :
Marguerite de Secondât, alliée, en 1700, à noble François de Cours, écuyer,
sieur de Thoumazeau.
262 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU.
C. Antoinette de Secondât, mariée, à Tâge de 16 ans, en 1627, à messire Jean
Poute, chevalier, seigneur du château Dompierre. Elle resta veuve vers 1675, et se
fit religieuse. Elle avait eu pour fille unique :
Marie -Aimée Poute, qui se fit religieuse au couvent de la Visitation d'Agen.
70 Paul de Secondât embrassa la carrière miUtaire, et fut tué au siège d*Ostende (Mé-
moires de de Thov, 1 1, p, 58) ;
8° N... de Secondât, née le 9 juillet 1572, au château de Guillot, et baptisée à la hâte
par Bernard Parrot, prôtre de la religion catholique. Elle mourut peu de temps après ;
90 Jeanne de Secondât, filleule de Jean de Durfort, seigneur de Duras, et de la reine
Jeanne d'Albret, représentée par Barbe de Maupas, dame de Duras, naquit au château
de Guillot le mardi 27 mars 1565, et fut baptisée, selon le rit protestant, à Villefranche
d'Agenois, par le ministre Garmentran. Elle fut mariée, à l'âge de 18 ans, en 1583,
avec Antoine de Buade, seigneur de Frontenac, baron de Paluau, premier maître
d'hôtel du roi Henry IV, gentilhomme de sa chambre, chevalier de ses Ordres, con-
seiller d'État et capitaine gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye et de La
Muette. Elle eut en dot 10,000 livres, et sa fille :
Gabrielle de Buade épousa, le 8 octobre 1625, Louis de Noé, chevalier, seigneur,
baron de l'Isle, en Armagnac (Hist, des Gr. Off, de la Couronne, i. VIII, p, iJ6, D),
10° Marie- Anne de Secondât, dame de Romefort, en Berry, naquit, le 13 mars 1566, au
château de Guillot, et fut baptisée, selon le rit protestant, le fef mai suivant, à
Villeneuve d'Agenois, par le ministre Garmentran. Elle eut pour parrain Henry, prince
de Navarre, représenté par Antoine Viguier de LaValade, et pour marraine Antoinette
Lafon, veuve de Lalié de Tapie, sieur de Monteil. Marie- Anne de Secondât fut mariée,
à l'âge de 30 ans, le 31 octobre 1595, dans le château de Romefort, avec Jean
d'Harambure, ]«»• du nom, écuyer, seigneur de Picassary, puis de La Boissière ei de
Romefort, en Berry, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henry IV, capitaine
d'une compagnie de 100 chevau-légers de Sa Majesté et d'une compagnie de gens de
guerre à pied, gouverneur de Vendôme et pays Vendomois, d'Aygues-Mortes et de la
Tour- Charbonnières, en Languedoc. Marie-Anne de Secondât eut en dot la terre de
Romefort. Au nom et comme fondée de pouvoir de son mari, elle donna son aveu et
dénombrement, le 8 décembre 1595, à Jacques d'Aumont, seigneur de Cors, à cause
de ses château et châtellenie de Romefort, assis dans la paroisse du Giron et dans la
mouvance de la seigneurie de Cors (Laine, Généal d'Harambure, Arch, de la Noblesse,
t.I,p,8);
ilo Dame Marguerite de Secondât, née à Agen le 28 novembre 1575, baptisée par le
ministre Nord, à Saint-Hilaire, près d'Agen, où se faisait le prêche. Elle eut pour par-
rain le sieur de La Noue, du pays de Saintonge, et pour marraine dame Marguerite de
Salis, gouvernante de la jeune princesse Catherine de Navarre, alors à Agen avec son
frère. Marguerite de Secondât, qui vivait encore en 1654, fut mariée, en 1602, à l'âge
de 27 ans, à N... de La Roque-Bouillac, sieur de Belcastel, et eut en dot 12,000 livres;
12<> Léonor de Secondât, née le 31 juillet 1578, à La Gauge, en Artigues, et baptisée le
12 avril 4579, à Agen, par le ministre Dalyne, eut pour parrain Pierre de Saint-Genest,
conseiller au Parlement de Bordeaux, et pour marraine demoiselle Catherine Tapie.
Elle fut mariée à Cahors, à l'âge de 24 ans, le 27 mai 1602, à Clément de La Roque-
Bouillac, sieur de La Fargue, frère du mari de Marguerite de Secondât, sa sœur ; eut
en dot 12,000 livres, et fut déshéritée par sa mère;
DK SECONDÂT 1)K MONTESQUIEU. 2G3
13«> Suzanuc de Secondât, née vers Tannée 158), fut mariée à Tâgc de 23 ans, le
15 octobre 1604, à François d'Estrades, seigneur de Bonneuil, Colombes, Gampagnac
et Sigognac. maître d'hôtel du roi Henry IV, gentilhomme de sa Chambre et maréchal
de camp, gouverneur des ducs de Guise, de Nemours et d'Àumale, vice-roi d'Amérique,
maire perpétuel de Bordeaux, l'un des plus sages et valeureux liommes de son temps, dit
le Père Anselme. Elleeuten dot 12,000 livres, était veuve dès 1654, et fit son testament
à Agen le 6 novembre 1656. (Hist, des Gr, Off. de la Couronne, t. VII, p. €00, E.) En
mémoire de cette alliance, la maison d'Estrades écartela de La Pôle Suffolck. Suzanne
de Secondât eut pour fils :
Godefroy, comte d'Estrades, ma?échal de France.
VI. Noble Pierre de Secondât, III' du nom, écuyer, seigneur de Roques, de I^a
Fle>te et autres lieux, baron de Roquefort, conseiller du Roi en ses conseils d'État et
privé, premier jurât de Bordeaux en 1622, conseiller, maître d*hôlel ordinaire de la
maison de Sa Majesté Henry IV, capitaine gouverneur du chûleau de Sos, puis capi-
taine de chevau-légers, lieutenant général du Grand Voyer de France en Guienne,
patron du collège de Secondât à Toulouse, naquit à Agen le 5 mai ^57^, et fut
baptisé, selon le rit protestant, par le ministre Courrac. Il eut pour parrain nobie
Sylvio de L'Escale, son cousin, et pour marraine demoiselle Anne de Viguier de \jbl
Valade, sa cousine.
Le ^3 juin KH4, le roi Louis XIII lui écri\it une lettre-missive par laquelle il lui
mandait qu'ayant accepté de tenir son fils sur les fonts de baptême, il voulait qu1l
portût son nom fOrig.J, et une seconde lettre, datée du même jour, chargeait M. de
Roquelaure de remplir cet office au nom du Roi fld.J, Jean de Secondât, habitant la
ville d'Agen, donna procuration, le ^8 novembre ^618, comme fondé lui-même des
pouvoirs de noble Antoine de Nort, sieur de La Mothc-Ferrand, écuyer ordinaire de
Ja Reine, à noble Jacob de Secondât, seigneur et baron de Montesquieu, chevalier de
Tordre de Saint-Michel, et lieutenant colonel au régiment de Chastillon, servant en
Hollande (son frère], et à noble François dTstrades, écuyer, sieur de Bouneuil, u
l'eiïot de recevoir de messire Fliilippe Hurault, chevalier, seigneur du Marais et lieu-
tenant de Monsieur, grand-maître de rartillerle de France, 5,678 livres cédées à lui,
Pierre de Secondât, par le sieur de La Mothe, lieutenant général en l'Isle de France.
Il reçut, le 9 juillet ^622, une lettre de Louis XIII, roi de France et de Navarre, dans
laquelle ce prince lui mandait qu'ayant besoin de faire remplir à Bordeaux la charge
de jurât de premier ordre par quelque personne de qualité, et sachant ne pouvoir
faire meilleur choix que de lui, il lui enjoignait de se rendre à Bordeaux pour se faire
nommer jurât de cette ville. Enfin, le 24 juillet 4627, il reçut du même roi Louis XIII
une troisième lettre-missive, le priant de protéger les Pères de FOratoIre, qui vou-
laient s'établir à Toulouse et commencer Tœuvre du collège fondé par Jacques
Secondât (Orig.J,
Pierre de Secondai servit dans les guerres de son temps, et mourut a Agen, à Fâge
264 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU.
de 67 ans, vers le mois de février ^658. Il avail fait son testament le ^2 novembre
^637. Par cet acte, il demande à être enseveli au couvent des Augustins d'Agen,
sépulture de ses ancêtres, et lègue à cet établissement 500 livres pour la célébration
de messes a son intention; il assigne, en outre, un capital de 1,500 livres, déjà légué
par son père, pour servir de dot, tous les deux ans, à une des fllles enfant-trouvée de
Fhôpital d'Agen, etc.
Pierre de Secondât avait épousé, à l'âge de 29 ans, le 2\ août ^600, à Bordeaux,
demoiselle Anne de Pomtàc, fille de feu messire Jean de Pontac, conseiller du Roi,
trésorier général de France en la Généralité de Limoges, et de Marie de Lasse. Anne
de Pontac mourut le ^8 août ^675, ù Tâge de 95 ans. Elle avait fait son testament le
5 novembre ^6f5; par cet acte, elle légua aux Capucins d'Agen une rente annuelle de
12 livres de cire devant être employée à la célébration de la messe de la Purification
de la Très-Sainte -Vierge ou de la Chandeleur; une rente de 5 livres aux Pères de
Notre-Dame de Donnenconlre, près d'Agen; une autre reute de 5 livres aux Pénitents
Bleus, à la charge qu'ils feraient célébrer quatre messes annuelles pour le repos de
l'ûme de Jacques de Secondât, son fils aîné, décédé, etc. Le portrait d'Anne de Pontac
se voit encore dans le principal salon du château de La Brède. Elle est représentée
dans celte peinture appuyant un de ses bras sur une tête de mort.
Du mariage de Pierre de Secondât et d'Anne de Pontac sont issus :
1° Jacques de Secondât, dit do Roquefort, né en 1601, gentilhomme servant du roi
Louis XIII à rage de 18 ans, en 1619, mort à l'âge de 33 ans, en 1634;
îo Louis de Secondât, né en 1614, filleul du roi Louis XIII, mort jeune;
30 Gaston, qui a continué la descendance ;
40 Jeanne-Isabelle de Secondât, ) ,. .
, . , « . } reugieuses Ursulines a Bazas ;
5« Anne de Secondât, )
60 Marie de Secondât, alliée avec Bertrand de SaintrGily, sieur de Grave, eut en dot
20,000 livres; testa en 1674 en faveur de Gaston de Secondât, son frère, et mourut
en 1681;
70 Marguerite de Secondât, mariée le 27 janvier 1641, à noble Charles de Filartigue,
sieur de Gueise, reçut en dot 20,000 livres;
8» Gabrielle de Secondât;
90 Suzanne de Secondât, religieuse à l'Ave-Maria.
VII. Gaston de Secondât, seigneur de La Fleyte et de Roques, baron de Roquefort,
gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi Louis XIII à l'âge de U ans, capitaine
de cavalerie à 25, naquit dans la paroisse de La Sauvetat de Saint-André de Bordeaux,
le ^2 avril ^625, et eut pour parrain Monsieur Gaston de France, duc d'Orléans, frère
du Roi, et pour marraine Sereine de Durfort, épouse d'Honoré de Montpezat, sei-
gneur, comte de Laugnac. Il servit dans les guerres civiles de son époque, et naourut
au château de Roques, à l'âge de 68 ans, au mois de novembre ^693. Par son testa-
ment, fait le 54 mai précédent, il avait demandé à être enseveli dans la chapelle de
Notre-Dame de Téglise de Roques.
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 265
Gaston de Secondai avait coulracté mariage à l'ûge de 22 ans, le ^5 juillet 1647,
avec Gabrieiie de Gardes, âgée de ^4 ans, fille de Jean de Gardes, conseiller du Roi,
seigneur de Colayrac, près Agen, et de demoiselle Marthe de Pau.
Gabrieiie de Gardes eut en dot 50,000 livres, et hérita par la suite de diverses
propriétés. Elle mourut à Agen, à l'ûge de 73 ans, le 30 avril 4706, après avoir, par
son testament du 4 8 février 4 69 f, institué son héritier principal Godcfroy de Secondât,
son quatrième fils, et demandé à être ensevelie aux Augustins.
Dudit mariage sont issus :
io Godefroy I de Secondât, né vers 1649, filleul du maréchal d'Estrades; il mourut
en 1673, sans alliance, à l'âge de 24 ans;
2o Jean de Secondât, qui a continué la postérité;
30. Pierre-Gaston de Secondât, né le 20 juhi 1658, clerc tonsuré, docteur en Sorbonne,
mort en 1693, à l'âge de 35 ans.
4*» Haut et puissant seigneur messire Godefroy, aliàs Geoffroy de Secondât de Roques,
chevalier seigneur de Gardes, baron de Roquefort, capitaine d'infanterie au régiment
de Champagne, puis au régiment de la Chfttre, naquit le 31 juillet 1665, et mourut en
1724, à l'âge de 59 ans. Le 21 février 1698, Godefroy de Secondât avait fait enregistrer
ses annes, à Agen, dans l'armoriai général de France, de la manière suivante : d'azur,
à la fasce d'or, accompagnée de i coquilles du même en chef et d'un crifissant d'argent en
pointe; écartelé d'azur, au chevron d'or, accompagné en pointe d'une salamandre d'argent,
couchée sur un brasier d'or, et surmonté d'un soleil du même. Il laissa de sa femme,
Louise DE Raymond, décédée en 1752, qu'il avait épousée à l'âge de 28 ans, en 1706,
fille de Graiien de Raymond, lieutenant de Nosseigneurs les maréchaux de France, et
de noble demoiselle Marguerite Anceau :
A. Haut et puissant seigneur messire Jean-Tiburce-Godefroy de Secondât de Roques,
chevalier, seigneur, baron de Roquefort et autres places, demeurant en son hôtel
de la ville d'Agen, place du Palais, épousa par contrat passé au château de Raulens,
en Bruilhois, le 3 janvier 1740, puissante dame Marie-Louise-Héléne de Cunolio
d'Espalais, fille de feu messire Jean-Jacques de Cunolio d'Espalais, chevalier,
vicomte de La Mothe, seigneur de Saint-Marcel et autres places, et de dame Marthe
de Raymond (de la ville d'Agen). Jean-Godefroy de Secondât habitait le château
de Saint-Marcel en 1775. 11 laissa de sondit mariage :
a. Haut et puissant seigneur messire Jean-Godefroy de Secondât, baron de
Roquefort, seigneur de Saint-Marcel, Colayrac, Le Colombier, Tournade,
Guilhot, Douazac et autres places, chevalier de l'Ordre royal et militaire de
Siiint-Louis, retraité premier capitaine -commandant au régiment Royal-
Picardie, cavalerie, le 6 janvier 1785, avec une pension de 700 livres, naquit
à Agen le 8 novembre 1741, dans la paroisse de l'église cathédrale Saint-
Étienne; assista, le 12 mars 1789, à l'Assemblée génénde de la noblesse do
cette sénéchaussée ; fut fait chevalier du Lys le 4 novembre 181 4, et est mort au
château de Saint-Marcel, à l'âge de 74 ans, le 10 janvier 1825. Il avait épousé,
par pactes accordés le 14 aoiU 1778, demoiselle Marie-Bernardine de La
Myre, dame seigneuresse de Douazac, fille do feu haut et puissant seigneur
Jean-François de I^ Myre, seigneur de Douazac, et de dame Marie -Anne do
Lantron, de La Valette. De ce mariage, au contrat duquel la future épouse
34
266 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU.
fut assistée de sa mère et de messire Ilonry de Conquéré de Montbrison, sei-
gneur de Montbrison, son cousin, sont provenus :
I. Chailes-Godefroy-Gratien de Secondât, baron de Roquefort, propriétaire
de la terre de Saint-Marcel, né en 1781 , marié à l'âge de 55 ans, en 1836,
à mademoiselle Emma David des Étangs; il est décédé à Toulouse, à
rûge de 66 ans, le 12 février 1846, dernier de sa brandie;
IL Clémentine de Secondât, mariée avec Alpbonse, baron de Lonjon ;
III. Amélie de Secondât, mariée à M. David, baron des Étangs, colonel
d'infanterie, clievalier de Saint-Louis, retiré en 1830 pour refus de ser-
ment.
6. N... de Secondât, dite mademoiselle de Roquefort.
B. Messire Gratien de Secondât de Rocjnefort, cbevalier, cornette au régiment de
Condé, dragons, puis capitaine de cavalerie au régiment de Fumel, et cbevalier
de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, assista en 1740 au contrat de mariage
de son frère, qui, par cet acte, lui fit cession de la métairie noble de Gardes, en
la paroisse de Quaycbac, et des rentes qui en dépendaient, plus d'une somme
de 7,000 livres, à prendre entre les mains du baron de Montesquieu, président à
mortier au Parlement de Bordeaux, et devant lui servira l'acbat d'une compagnie
de dragons. Il laissa de son mariage avec N... de Jaxan, fille de François de Jayan
et de Marie de Boissié :
a. Marie de Secondât, alliée à Josepli, comte de Raymond, ancien officier de
cavalerie, maire d'Agen ;
b. N... demoiselle de Secondât;
c, N... de Secondât, épouse de N... West;
d, N... de Secondât, épouse de N... de Godailb.
C. Marc-Antoine-Mari inl de Secondât, destiné à l'Ordre de Malte, mort jeune;
D. Dame Louise-Marie do Secondât de Roquefort, épouse de Messire Jean de Bazon,
chevalier, baron de Baulens et autres places, assista au contrat de mariage de
son frère aîné en 1740.
50 Henriette de Secondât, rcligicMise au couvent du Paradis, puis à celui de Fontevraud;
6° Marthe de Secondât, née le 13 mai 1671, mariée vers 1695 à Pierre de Saint-Gily de
Grave, son cousin ;
70 Marie de Secondât, née le 9 janvier 1673, mariée à l'âge de 25 ans, en 1699, à Marc-
Antoine de Nargassier de La Cépéde, fonda en 1739 l'éducation triennale d'une jeune
fille de condition do 10 à 15 ans, au couvent des religieuses do Notre-Dame de Paulin
à Agen. Elle mourut, âgée de 83 ans, en 1756;
8» Suzanne de Secondât, née le 6 juin 1676, morte en 1703, à l'âge de 27 ans, demanda,
par son testament du 14 juillet 1694, à être ensevelie aux Augustines, et fit des legs
à ses sœurs.
VIII. Noble Jean de Secondât, in« du nom, dît le baron de Secondât, seigneur
de Roques, Falmon et Saint-Pierre, dans la baronnie do Roquefort, et de Clermonl,
en rÉIection d'Armagnac, né en ^ 669, servit dans les guerres du régne de Louis XIV,
en qualité de capitaine d'infanterie au régiment de La Châtre, et, selon une tradition
de famille, resta boiteux à la suite d'une blessure qu'il avait reçue au service. Il fut
DE SECONDAT DE MONTESQUIEU. 26Ï
maintenu dans sa noblesse, le 22 mai noo, par jugement de M. Le Gendre, inten-
dant de Montauban, sur preuves remontées à l'année ^548 (Lkmtj Nobiliaire de
Moniauban, Arch. de la Nobl. de France, t, X, p, 86 J, et en H 19, vendit au duc
d'Antin les château et seigneurie de Roques. Il mourut en HoO, laissant du mariage
qu'il avait contracté à Agcn, à l'âge de 50 ans, le ^" juillet ^699, avec demoisefle
Marie de Tocton, ûgée de 25 ans et dotée de 25,000 livres, fille de François de
Touton, avocat en Parlement, juge de Moncaut, et de demoiselle Marie de Crozat :
l® Godefroy, dont rarticle suit;
2o Joseph de Secondât, nô à Moncaut le 12 août 1704;
3® Claude de Secondât, né h Moncaut le 29 septembre 1705;
4« Marc-Antoine de Secondât, vivant en 1756, et légataire, par le testament de madame
de La CépMe, sa tante, en 2,000 livres et deux couverts en argent;
5" Marie-Anne de Secondât, dite mademoiselle de Roquefort, légataire de 1 ,000 livres
par le mùme testament.
IX. Messire Godefroy de Secondât, baron de Montaignac et de Montesquieu, sei-
gneur de Camon, né en 1702, épousa, à l'ùgc de 45 ans, le ^^ mars 1745, sa cousine
MarieJosèphe-Denise de Seco^dit de Montesquieu, âgée de 20 an«, seconde fille de
messire Charles-Louis de Secondât de Montesquieu, baron de Montesquieu et de La
Brède, président à mortier au Parlement de Bordeaux, membre de l'Académie Fran-
çaise, et de Jeanne de Lartigue. Godefroy de Secondât mourut à Agen, à l'âge de 72
ans, le 6 mars 1774; par son teslament de l'année n72, il avait demandé à être
enseveli dans l'église des Pères Jacobins d'Agen, et par son codicille de 1774, avait
légué une somme de 6,000 livres à l'hôpital Saint-Jacques de la môme ville. Denise
de Secondât porta à son mari une somme de 53,000 livres, en représentation de
laquelle Jean-Baptislc de Secondât lui abandonna, en 4756, moyennant 47,000 livres
de retour, la terre et baronnie de Montesquieu. Elle mourut à Agen, à l'âge de 75 ans,
le 25 février 4800. Dudit mariage sont issus :
1" Joseph-Cyrille, dont l'article suit;
2® François-de-Paule, chevalier do Secondât, chef d'escadron de cavalerie et décoré de
la Légion d'Honneur, mort à Auch en 1821, sans enfants de Marie Boissery, son
épouse, veuve en premières noces de N... de Saint-PhiUppe;
a*» Denise de Secondât, mariée h N... Vilatte de Frégimont, morte sans enfants à Agen,
le (> novenibro 1831 ;
4* Philippine Foy de Secondât, dite mademoiselle de Montaignac, morte à Agen le
10 novembre 1828.
X. Joseph-Cyrille de Secokdat, baron de Montesquieu et de Montaignac, seigneur
de Camon, chef d'escadron au régiment de Deux* Ponts-Dragons, puis aux chasseurs
de Flandres, sous le règne de Louis XVI, retraité colonel de cavalerie, chevalier de
rordre royal et militaire de Saint-Louis, commandant de la garde d'honneur à pied
de la ville de Bordeaux, en ^809, naquit à Agen le 30 janvier ni8. Il épousa, à
268 DE SECONDAT DE MONTESQUIEU.
Nantes, à l'âge de 41 ans, le 28 février ^789, mademoiselle Jacqueline de Menou,
âgée de 27 ans, décédée à l'âge de 75 ans, le 24 janvier 4837, fille de Louis-Joseph,
comte de Menou, colonel d'un régiment de son nom, maréchal de camp, lieutenant
de Roi, commandant des ville et château de Nantes et des cinq évéchés de la liante-
Bretagne, et de dame Elisabeth de Maurcpas. M. le baron de Montesquieu, décédé à
Bordeaux, à l'âge de 78 ans, le 49 mars 4 826, a laissé de sbndit mariage :
l® Charles-Louis-Prosper, dont rarticle suit :
2« Jeanne-ÉmiUe de Secondât, née à Agcn le 29 juillet 1792, mariée à Tàge de 32 ans,
le 24 avril 1824, à Etienne-Basile de Laurière, baron de Moncaut, décédée au château
de Moncaut le 29 juin 1832, laissant :
Louise de Laurière-Moncaut, mariée, en 1847, avecN.,., marquis do Saint-Exupéry,
dont :
Guy de Saint-Exupéry;
Thérèze de Saint-Exupéry;
Godefroy de Saint-Exupéry.
Henriette-Jacqueline de Laurière-Moncaut.
XI. Charles-Louis-Prosper, baron de Secondat-MoxMesquieu, ancien officier dans la
légion des Basses-Pyrénées, est né à Bordeaux le 27 mars 4797. Il a épousé, le 12
novembre 4854, mademoiselle Marie-Louise de Pus, fille de Jean-Bapliste, marquis
de Plis, et de Maric-Magdeleine de Mons. De celle union :
1° Noble Charles de Secondât-Montesquieu, né le 5 mars 1833;
20 Noble Gaston de Secondât-Montesquieu, no le 11 aoftt 1834 ;
3® Noble Albert de Secondât-Montesquieu, né le 2 septembre 1837;'
4» Noble Gérard de Secondât-Montesquieu, né le 3 juin 1859 ;
5° Noble Godefroy do Secondât-Montesquieu, né le 6 octobre 1840;
6» Berthe de Secondât-Montesquieu, née le 5 mars 183G, morte à Pons le 4 mai 1849;
7° Jacqueline de Secondât-Montesquieu, née le 18 janvier 1847.
D'iSLE DE LA LANDE. 269
D'ISLE DE LA LANDE,
Nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs, barons de PUYNORMAND ; — comtes u'ISLE
DE LA LANDE; — SEIGNEURS ou sieurs de NIVELLE, LA MOTHE, LA GLOTTE, LA BEYNÈRE,
LA LANDE, LA MÉNIE, etc.; — en Bordelais et Albret.
Armes : D*azur, à S chevrons d'or. Couronne de marquis. Supports : deux lions tenant
chacun une épée.
Cette famille, établie a Puynormand dès le milieu du XV^ siècle, parait y être venue
à la suite d'une colonie saintongeoise qui s'y flxa vers cette époque. Plusieurs titres^
outre ses traditions, la désignent, du reste, comme originaire de Saintonge, où existe
une famille noble de son nom qui porte cependant des armoiries diiïérentes. On voit,
entre autres, un personnage du nom de Jacques d'Isle, écuyer, sieur des Gruffières,
— appartenant, selon toute apparence, à la maison qui fait le sujet de cette notice, —
signer comme témoin dans un acte passé en la paroisse de VignoUes, châtellcnie de
Barbezieux, le 2 octobre ^552.
Essentiellement militaire, la famille d'isle de La Lande a produit plusieurs officiers,
capitaines et chevaliers de Saint-Louis, et un brigadier gt'ncral de cavalerie dans le
XVIII*' siècle. Elle a assisté à rAssemblée de la Noblesse d'Albret, en ^89, avec le
titre de comte, d'où il suit qu elle est naturellement en droit de le joiridre encore à son
nom.
Ses armoiries, qui ont diiïérencié légèrement, comme dans toutes les familles nobles,
selon qu'elles étaient portées par des aînés ou des cadets, sont telles que nous les
énonçons, et ont été gravées diverses fois avec les variantes qui suivent :
Sur un cartouche de l'église de Tayac, dont la sculpture parait dater du XV^ au
XVI® siècle, on voit ces armes : d azur y à S chevrons d'or, accompagnés en chef de
2 étoiles du même, tandis que d'anciens cachets nous les représentent : d'azur, à 3
chevrons brisés d'or, accompagnés en pointe d'une étoile du mémCy ou : d'azur^ à
S chevrons d'or, senestrés en chef d'une étoile du même.
Le nom de cette famille, dont l'étymologie comporte nécessairement la particule
fde insulâj, n'a pas subi moins de modiflcations, qui s expliquent d'autant mieux
({u'elles étaient subordonnées à la prononciation usitée dans le nouveau berceau de la
maison d'isie de La Lande. Écrit dans un litre de -1184 : Dile, on le retrouve ensuite
DiSLE, puis d'Isle, d'Islé, et même d'Islet. Au reste, nous remarquerons que depuis
l'introduction de la langue française dans les actes, le * ne s'ajoutait guère aux noms
quand le d s'élidait, c'est-à-dire lorsque ces noms commençaient par une voyelle.
270 D'ISLE DE LA LANDE.
Ainsi, dans presque tous les actes, les noms de famille d*Aix, d'Eslrac, d'Ibos,
d'Ouaty d'Ustou, se retrouvent écrits (vicieusement) Daix, Destrac, Dibos, Dcmat,
Dustou.
Il y avait anciennement deux familles du nom d'Isle dans la juridiction de Puynor-
mand. Bien qu'elles aient occupé des rangs différents, Tune exclusivement celui de la
*
noblesse, l'autre celui de la judicalure, nous sommes fondé à croire qu'elles avaient
une origine commune, soit par Mathelin d'isie, vivant au XV*' siècle, soit que la
seconde de ces familles fût descendue de Bernard Disle, enfant naturel de Jean d'isie,
écuyer, sieur de Nivelle, qui reçut une donation de son père le 7 mars ^639, et laissa
lui-môme plusieurs enfants.
La généalogie suivante a été entièrement dressée sur titres jusqu'au représentant
actuel de la maison d'Isle de La Lande.
I. Mathelin d'Isle vivait de 4 450 à 1542, comme nous l'apprennent d'anciennes
reconnaissances et des confrontations citées dans des titres étrangers. Une charte de
l'église de Puynormand, datée du l*"" janvier 4 48 5 fv. st,J, prouve qu'il possédait la
terre que ses descendants habitent encore. Mathelin d'Isle laissa, entre autres enfants :
II. François d'IsLE, aîné de sa famille, qui eut de sa femme, Huguette de Mat :
III. Jean d'Isle, F'' du nom, marié à Barbe Farinard, flile de François Farinard,
écuyer, seigneur de La Couronne, près Angoulôme, et de Marguerite de LaGuirandc.
De cette union provint :
IV. Jean d'Isle, II® du nom, sieur de Nivelle, co-seîgneur et baron de la terre et
baronnie de Puynormand, par l'acquisition qu'il fit de cette terre, pour les deux tiers,
conjointement avec Jean de Gaufreleau, seigneur de Francs, le 21 janvier 4643, et
moyennant le prix de 25,800 livres, de Magdeleiue de LaVergne, veuve de Raymond
du Bourg, et de Sarrus du Bourg, leur flis. Jean d'Isle fut marié deux fois : -l*" avec
Blanquine dc Cournet; 2"^ avec Jehanne de L'Homme, damoiselie, d'une famille du
Parlement de Bordeaux : celle-ci était veuve dès l'an 4649. Du premier mariage
provint :
1° Jean dont l'article suivra ;
Du second lit :
2<> Jacquette d'Isle, damoiselie, éi)ousc, en 1018, do M^^ Jehan Saureau, avocat eu la
Cour;
3° Renée d'Isle, damoiselie, mariée, dès IG18, avec Ilélie Bayard, écuyer, sieur de
Froidefont,
V. Noble Jean d'Isle, III° du nom, dit le Jeune, écuyer, sieur de Nivelle, baron de
D'ISLE DE LA LANDE. 271
Puynormand, flt rendre hommage au Roi de celle terre dans la ville du Mas-d'Age-
nois, par Jean Dallidet, capitaine, son procureur, devant Raymond du Faur, conseiller
du Roi, lieulenanl criminel en la sénéchaussée de Condomois, et dépulé de Sa Majesté
pour la réformation du domaine de Navarre, le 26 mars ICI5 (Copie collât, par
QuETssAT, conseiller, secrétaire du Roi). Jean d'Isle est nommé et qualifié noblement
dans un jugement rendu au présidial de Guienne, le 8 mai ^6^9. Le château de
Puynormand ayant élé pris, en ^622, par les marquis de iMonlpouillan et de La Force
de la maison de Caumont, Jean d'Isle céda ses deux tiers de la baronnie, le 27 avril
-1634, au sieur de Gaufreteau, moyennant des rentes, des terres, un retour de 4,000
livres, et la réserve d'une partie de la justice de Puynormand f Histoire de Liboiime,
t. m, p. ^4ij 242J. Jean d'Isle ne vivait plus en 1654. Il avait épousé, par contrat
du 25 février ^616, damoiselle Marie de Castetz, veuve de N... Coquart, avocat en
la Cour de Parlement de Bordeaux, comme il conste du consenlemcnt qu'il donna à
l'entrée au couvent de Saint-Émilion d'une fille de Marie de Castetz, le 7 avril ^639.
De cette alliance provint :
VI. Jean d'Isle, IV® du nom, écuyer, seigneur de La Mothe cl de La Clotte (haule
justice démembrée de la baronnie de Puynormand), habitant du môme lieu noble de
La Clotte, paroisse de Puynormand, fut marié, par contrat passé le 9 juin 4664, au
village de Merlandie, juridiction de Montazeau, en Périgord, devant de Bayle, notaire,
à demoiselle Anne de Béraed, sœur de M^ M*^ Pierre de Bérard, conseiller du Roi,
assesseur civil et criminel en la sénéchaussée et siège présidial de Libourne, et de
Jean Bérard, docteur en théologie, prôlrc et curé de Saint-Jean de Bonneville, — et
fille de feu Nicolas Bérard et de demoiselle Jeanne de Burlalou (Copie en papier),
Jean d'Isle mourut le 24 octobre IC97. Il laissait desondit mariage :
1" Pierre, dontrarticlc suImu;
2© Pierre-Paul d'Isle, capitaine au régiment de Limosin, blessé d'un coup de canon dans
les retranchements du camp de Luzara en Italie, le 20 août 1 702, et mort de sa blessure
trois jours après ;
30 Jean d'Isle, sieur de La Beynôre, cccléslasli(iue, curé de Saint-Seurin de Prals, mort
avant 1732 ;
4« Marie I d'Isle, alliée à Jean de Grailly, clievalier, seigneur de Castelgont et de Livai-
gnac, duquel elle était veuve en 1732 ;
5® Marie II d'Isle, alliée, le 21 janvier 1723, à messire Henry de Belcier, seigneur de
Malhecoulon, paroisse de Montpeyroux, juridiction de Montravel, en Périgord, fils de
Jean de Belcier, seigneur (îe Gensac, et de Magdeleine de Ségur;
6® Marie III d'Isle, alliée, le 2 juillet 1724, à noble Pierre de Tasques, fils de messire
Gabriel de Tasques, écuyer, seigneur de Belair, paroisse de Fouguerolles, près Sainle-
Foy -la-Grande, et de Mario de Senaut;
70 Anne 1 d'Isle, mariée, le 23 juillet 171 1, à Michel Dallidet, sieur de Bosredon;
8" Anne II d'Isle, mariée à Callignan en Sain longe à Léon Frailet, sieur de Caubourg;
90 Marguerite d'Isle, épouse, en 1718, de Jean du Courrech, sieur de Terrefort, conseiller-
secrétaire du Roi, maison et couronne de France.
272 d:ISLE de la LANDE.
VU. Noble Pierre d'Isle, I*"" du nom, écuyer, seigneur des maisons nobles de I^a
Glotte et de La iMothe, épousa, par contrat passé le 5 avril nof, au cbùleau de
Montponl, en Périgord, devant Bergave, notaire, Marie-Angélique de Gresly (de
Grailly), damoiselle, fille de messire Jean de Gresly, cbevalier, seigneur des maisons
nobles de Lavaignac et de Gastelgent, et de feue dame Suzanne de Ségur-Montazeau.
Ce contrat fut signé sous les auspices et avis et dans le château de très-illustre, très-
liaute et très-puissante demoiselle mademoiselle Suzanne-Henriette de Foix de Candale,
princesse de Buch, dame de la juridiction de Montpont et autres places, en présence
de noble Geoffroy de Guerre, chevalier, seigneur de La Roquette f Copie en papier).
Marie-Angélique de Grailly mourut avant n54. Dudit mariage étaient provenus :
to François, dont l'article suivra :
2o Messire Henry d'Isle de La Mollie, sieur de La Lande, né le 8 mars t72l, entra dans
les gardes du corps du Roi le 28 janvier 1756. Il fut nommé successivement chevalier
de l'Ordre royal et militaire de Saint-LouiS; mestre de camp de cavalerie, brigadier
général de cavalerie le t*'" janvier 1784, lieutenant «les gardes du corps, compagnio
de Villeroy, le 22 février 1784; se retira après cinquante ans accomplis de service, et
mourut le 13 brumaire an XI (4 novembre 1802). Il avait assisté î\ la bataille de Fon-
tenoy ;
3° Anne I d'Isle, morte sans alliance en 1787;
4° Anne II d'Isle, morte également sans alliance;
5» Marie I d'Isle, morte sans alliance en 17G3 ;
6° Marie II d'Isle, religieuse ursuline;
70 Angélique d'Isle, dernière supérieure du couvent des Ursulines de Libourne, décédée
à Puynormand, le 24 décembre 1792.
VIII. Messire François d'Isle de La Mothe, écuyer, seigneur de La Mollie et de
La Glotte, né le ^0 mars n^2, épousa à Bordeaux, le 2 août \lk\^ par contrat passé
devant Sarraute, notaire, demoiselle Marie Thérèze de Peretba, fdie légitime de feus
messire Joseph Nunez Pereyra, écuyer, et de dame Léonor-Josèphe de Morales;
il fut assisté dans cet acie de son frère et de messire Henry de Grailly, son oncle; —
la future de : messire Jacques Pereyra, écuyer, seigneur, vicomte de La Menaude,
baron d'Ambès, époux de dame Marie Pontet, et de messire Joseph Pereyra, écuyer,
ses frères. François d'Isle fut convoqué, en ^89, à l'Assemblée générale de la
Noblesse du duché d'Albrct, sous le titre de comte d'Islet. Il mourut le 4 avril n90,
et laissa de sondil mariage avec Marie-Thérèze de Pereyra, qui élail décédée le 5 mars
^753, à l'ûge de 58 ans:
1» Henry I d'Isle de La Mothe, lieutenant de vaisseau, né le 9 septembre 1742, tué d'un
coup de canon dans le combat livré par la frégate la Junon, sous le commandement
du vicomte de Beaumont, à la frégate anglaise le Fox, sous le commandement du
capitaine Windsor ;
20 Jacques d'Isle de La Lande, écuyer, chevalier de Saint-Louis, major du régiment de
Touraine, né le 12 décembre 1743, mort le 25 décembre 1831, sans enfants de son
mariage avec Magdclcine Petit de La Siguenie ;
D'ISLE DE LA LANDE. 273
Cet officier mérite une mention particulière :
Nommé major du régiment de Touraine en 1784, M. de La Lande trouva l'adminis-
tration de ce régiment dans le plus grand désordre. L'instruction de plusieurs officiers
laissait beaucoup à désirer. Le nouveau major soutint avec beaucoup de fermeté et
de modération une lutte longue et pénible pour rétablir l'ordre. Il y parvint et obtint
de plus l'amitié et l'estime de ceux qu'il avait le plus vivement contrariés.
Bientôt il eut à montrer sa fermeté contre les soldats provoqués à l'insubordination
par les premiers événements de la Révolution.
Mais des affaires de famille lui firent prendre sa retraite en 1791 ; mis en arrestation
comme frère d'émigré, il eut besoin de prouver son séjour continu en France pendant
les mois de mai, juin, juillet, août et septembre de l'année 1789, et voici les deux
certificats que lui envoyèrent les deux bataillons du régiment de Touraine, alors en
campagne, et séparés par de grandes distances :
« Armée de la Moselle, V bataillon du 33' régiment d'infanterie.
9 D'après la demande faite au commandant dudit bataillon par le citoyen Lalande,
» d'un certificat d'existence pendant les mois de mai, juin, juillet, août et septembre
» 1789 (V. style), le conseil d'administration dudit bataillon, ayant pris connaissance
» des services dudit citoyen Lalande, certifie qu'il existait major du régiment dans
B les susdits mois; qu'il a quitté le corps le 29 septembre de la susdite année pour
» jouir d'un semestre; qu'à la suite de ce congé, il a obtenu sa retraite, et que selon
» l'aveu juste et sincère des anciens officiers, sous-officiers et soldats qui servaient
» sous son commandement, il y a servi avec tant de talents militaires distingués,
»• (ju'ils conservent encore pour lui toute la considération due à son mérite et le désir
» d'être commandés par lui dans la circonstance où la patrie se trouve aujourd'hui.—
» £n foi de quoi, etc..
» Fait au bivouac en avant de Dinan, principauté de Liège, le 14 prairial, 2« année
» républicaine. »
(Suivent les signatures, au nombre de 45.)
» Armée da Rhin, 4' division, 33* régiment d'infanterie, premier bataillon.
» Nous membres du conseil d'administration, certifions que le citoyen Lalande a
» servi au régiment, en qualité de major, depuis le commencement de l'année 1784
» jusqu'au \^ octobre 1789, où il nous quitta pour aller en semestre; que pendant le
» cours de ses services il n'a cessé de donner des preuves d'honneur, de probité, de
» justice, de délicatesse et des plus rares talents militaires; que depuis le 1*^*" mai 1789,
» époque de la Révolution, jusqu'au 1®*" octobre môme année, il a prouvé son dévoue-
» ment à la chose publique par un civisme et un patriotisme non équivoques et à l'abri
» de tout reproche; que ses bons principes sont encore connus au bataillon et sa
mémoire chérie.
» Fait à Gensheim (Palatinat), le premier prairial an II de la République Française,
une et indivisible.
(Suivent les signatures, au nombre de 4t,)
»
•
La lettre d'envoi du !«' bataillon porte :
• Tous auraient désiré de te signer une demande pour venir les commander, au lieu
» du certificat d'existence qu'ils se sont empressés de te faire expédier. »
35
874 D'ISLE DE LA LANDE.
M. de La Lande avait fait les campagnes de 1758, 1759 et 1760 en Allemagne, et
celle de 1762 en Portugal. Il s'était trouvé aux batailles de Crevelt, de Souert, de
Mindem, de Corbac et de Warbourg.
3o Henry II d'Isle de La Lande, surnommé de La Ménie, né le 17 janvier 1745, capitaine
aux volontaires d'Afrique, mort le 6 septembre 1783, commandant, pour le Roi, du
fort de Podor, au Sénégal. Il avait assistc'î aux batailles de Lutzberg et de Berglien, et
fait la guerre d'Amérique ;
40 Pierre, qui a continué la descendance;
50 Henry III d'Isle de La Lande, dit de Nivelle, né le 10 novembre 1749, capitaine au régi-
ment colonial de l'île de France; chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis
le 30 avril 1791, fit la guerre dans l'Inde et les campagnes de l'Émigration. II fut tué
à l'affaire d'Oberkamlach le 13 août 1796;
6» Henry IV d'Isle, dit le chevalier de La Lande, né le 20 novembre 1750, capitaine au
régiment de Languedoc en 1788, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis
en 1791, fit les campagnes de 1778 et 1779, la guerre d'Amérique et les campagnes de
l'Émigration; il rentra en France en 1197, et fut nommé commandant de l'arrondisse-
ment de Privas, sous le comte de La Roche-Aymon. Il avait défendu devant l'Assemblée
nationale le régiment de Languedoc, inculpé à raison des événements de Montauban.
Le chevalier de La Lande est mort à Lyon en 1820 ;
7«> Etienne d'Isle de La Lande, né le 3 mars 1752, servit d'abord dans l'infanterie et
ensuite dans la marine. Il avait le gi*ade de lieutenant de frégate lorsciu'il mourut à
Cadix le 24 novembre 1780;
8® François d'Isle, )
n w '. i.r 1 1 morts en bas âge.
9« Marguerite disie, )
IX. Messîre Pierre d'Isle de La Lakde, II» du nom, écuyer, chevalier de Tordre
royal et militaire de Saint-Loiiîs, né le 19 août 17 58, servit d'abord comme lieutenant
dans le bataillon deBourbonnois-Infanlerie; se relira du service à cause des inflrmités
de son père, par la procuration duquel il vola dan§ l'ordre de la Noblesse à Castel-
moron d'Albrel, sous le titre de comte d'Islet, en n89 ; fit les campagnes de TÉmigra-
lioD, et fut blessé à Oberkumiach.
Amnistié le-2 floréal an XI (22 avril 1805) et rentré en France, M. de La Lande
épousa, le 28 frimaire an XII (20 décembre 1805), dame Marie -Thérèze- Barbe
d'Estbac de Lcgaigkac, fille de feu François-Augustin d'Estrac, écuyer, seigneur de
Barrot, maréchal des logis des gardes du corps du Roi, et de dame Jeanne de Puch
d'Estrac. II fut fait chevalier de Saint-Louis en 1814, testa le 15 janvier 1824, et
mourut peu après. Marie-Barbe-Thérèze d'Estrac est décédée le 22 septembre 1848.
Dudit mariage sont provenus :
1» Benjamin-Fortuné- Jérôme d'Isle de La Lande, mort au berceau;
2® lieury-Marie, qui a continué la descendance;
30 Marie-Honriette-Jacquctte d'Isle de La Lande, morte, à l'âge de 14 ans, en 1822.
X. Messire Ilenry-Marie d'Isle de La Lakde, écuyer, né au château de Lugaignac,
paroisse de Pellegrue, le 10 septembre 1810, a épousé : 1® par contrat du 16 février
DISLE DE LA LANDE. 275
4830, Vrctoire-Henriette de Pocn de Montbreton, née au château de Montbreton,
le ^9 avril ^8M, seconde flile de messire LouiVCliarles-Emmanuel de Puch de
Montbrclon, chevalier de 1 ordre royal et militaire de Saint-Louis, maire de la ville
de Gensac, retraité lieutenant colonel, et de madame Rose-Elisabeth de La Paye de
La Martinie ("Copie en parchj, — décédée au chûleau de Montbreton, le 7 janvier
-1810, à Tûge de 26 ans; 2° par contrat passé au château de Montaigne, le ^7 octobre
-1842, mademoiselle Jcanne-Augustine de Beacrotbe, fllIe de Donn'nique-Frédéric,
comte de Beauroyre, et de Marie-Amélie du Bue de Marcussy f Copie en papier), —
née au chùteau de La FilIoHc, paroisse de Saint-Âmand de Coly, le 26 février 4849.
Du premier lit sont issus :
l® Messire Joseph- Alexandre-Marie d'Isle de La Lande, écuyer, né au château de Mont-
breton le 25 décembre 1838, marié, le l«*'juin 1858, à mademoiselle Césarine-Mario-
Marthe dk Beauroyre, fille de M. Maurice de Beauroyre et de madame Marie-Camille
de Beauroyre;
2® Rose-Elisabeth-Marguerite d'Isle de La Lande, mariée le i<^' mai, et par contrat du
24 avril 1854, ù noble Jean-Maric-Joseph- Henry d'Auzac de la Martinie, écuyer, mem-
bre du Conseil général de la Gironde.
276 DE BOUDON.
DE BOUDON,
Nobles, MKSSinES, écuyers, chevaliers, sieurs et seigneurs de L'HOSTE, POMPÉJAC, LE PIN,
SAINT-PIERRE. LA ROQUE-DAVID, LA.COMBE, LA GRASSIÈRE, etc.; — en Agenois, Sain-
tonge, Périgord, etc.
Armes : D'argent, au chevron de gueules, accompagné en chef de sept étoiles d'azur, posées en pal,
trois de chaque côté et une au-dessus du chevron et en pointe d'une colombe (aliàs merlette) du
même. Casque de trois-quarts à cinq grilles orné de ses lambrequins d'azur, d'argent et de
gueules, et surmonté d'un bourrelet aux mêmes émaux. Supports : deux lions.
L'ancienne seigneurie de Boudon, située aux perles de Montflanqnin, en Agenois,
et possédée, de ^557 à ilOO au moins, par la famille du Thil, parait avoir donné son
nom aux deux maisons de Boudon qui subsistent actuellement en Guienne, celle cle
Saint-Amans et celle de La Combe et Pompéjac^ la seule qui fasse le sujet de cet
article.
La première de ces familles, connue par filiation suivie depuis Alain Boudon de
Saint-Amans, lieutenant ou gouverneur pour le Roi du château de Castelculier, en
^4^5, porte pour armes: lozangé d'or et d'azur; et si elle a une origine commimc
avec la maison de Boudon-La Combe et Pompéjac, la séparation des branches doit
remonter à une époque très-reculée.
Selon les traditions de la famille dont nous avons à nous occuper dans ce travail,
elle aurait fourni un chevalier à la septième Croisade, sous le règne de Saint-Louis,
en la personne de Mathieu de Boudon, tué au siège de Tunis, en Afrique, Tan ^270.
II est certain que bien que sa filiation ne soit prouvée qu a partir de ^536, la maison
de Boudon est de beaucoup antérieure a cette date. Elle a ce point de commun avec
presque toutes les maisons nobles d'extraction, dont les papiers suivis remontent
rarement au-delà du XVI« siècle, parce que durant les recherches, cette môme noblesse
ne fut pas obligée de produire des titres plus anciens, ou bien peut-être parce que
les guerres civiles ont dépouillé la plupart de ces familles de leurs monuments les
plus précieux.
Du reste, la carrière de cette maison a été purement militaire depuis son origine.
Vingt-six officiers de tout grade, depuis celui de cadet-gentilhomme jusqu'à celui de
maréchal de camp inclusivement, neuf chevaliers de Saint Louis, trois gardes du
corps, un page, deux membres de la Légion-d'EIonneur; — une ancienneté bien
prouvée de plus de trois siècles; — des alliances honorables contractées presque
uniquement parmi les anciennes familles du pays, — lui assignent Tune des meil-
leures places dans les rangs de la noblesse de Guienne.
DE BOUDON. 277
La généalogie qui va suivre a été dressée exclusivement par nous d'après divers
titres et preuves que renferment la bibliothèque Richelieu et les archives de la
famille.
I. Noble personne Jean de Boudon, écuyer, sieur de L'Hoste, membre de deux
assemblées de la noblesse d'Agcnois, de Condomois et de Gascogne, pour le ban et
Tarrière-ban, convoquées sous le règne de François P% à Agen, en -1536 et -1542, par
le marquis de Cau^c, fournit à chacune d'elles archers et combattants. Il est rappelé
comme défunt dans le contrat de mariage d'André de Boudon, son second flis, à la
date du -18 novembre ^555. Voici les noms de ses enfants :
1® Noble Michel de Boudon, capitaine, écuyer, sieur de l'Hoste, fut l'auteur de la branche
DE PoMPÉJAC, qui s'est éteinte de nos jours. Il épousa, par contrat passé dans la maison
noble de Pompéjac, le 24 septembre 1546, devant Gauteron, notaire royal à Galapian,
demoiselle Gabrielle d'ëstuer, fille de Guy d'Estuer, seigneur dudit lieu. De ce
mariage :
Noble Jean ou Jehan de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac, en la paroisse de
Saint-Christophle, juridiction de Galapian en Agenois, et du château de La Roque-
David, fut capitaine des gardes du maréchal de Biron. Il est nommé comme
homme d'armes dans le rôle des 60 lances, sous la charge de M. le prince de
Navarre, qui firent montre le 10 janvier 1571 [Histoire de Gascogne, par l'abbé
MoNTLEzuN, t. Vf, p. 162), En considération de ses services, Jean de Boudon
obtint de Sa Majesté, le 8 janvier 1600, la permission de chasser et faire chasser
SCS domestiques dans rétendue de ses terres, maisons et environs (Brevet signé
Henry, et plus bas Potier). M. de Biron lui accorda un passeport pour aller à
Besançon faire une remonte de chevaux (signé Biron, et plus bas Sarrau). Le
12 novembre 1600, il obtint du maréchal duc de Biron un brevet de pension de
la somme de deux cent cinquante-cinq sols, payable annuellement, et à prendre
sur la portion que ledit maréchal de Biron avait sur les revenus de l'abbaye
de Clairac (signé Biron, et Sarrau, secrétaire) ; enfin, le 2 juin 1622, une sauve-
garde par laquelle le roi prenait sous sa protection et sauvegarde les maisons de
Pomi)éjac et de La Roque-David, et les biens en dépendant; pour que les gens do
guerre n'y fissent aucun tort ni dommage (Lettres-patentes données à Agen, signées
Louis, et plus bas Phélipaux). Jean de Boudon avait acquis le bien noble de La
Roque-David, en la juridiction de Montflanquin, par contrat du 17 avril 1600, du
sieur de Fargues, précédent propriétaire. Il vivait encore le 12 avril 1631, époque
à laquelle il acquit de M. le marquis de Lusignan quinze quarten'îes de terre dans
la juridiction de Galapian. Son testament, retenu par Bâtais, notaire royal, est
du 7 octobre 1629. Par cet acte, il donne à Henry de Boudon, son fils aîné, le
château de Pompéjac et tous les biens en dépendant, et à Jean do Boudon, son
autre fils, les biens nobles de la Roifue-David. Jean de Boudon laissa du mariage
qu'il avait contracté le 11 mai 1597, devant Souilhagon, notaire royal à Galapian,
avec demoiselle Suzanne de Pevronny :
a. Noble Henry de Boudon, écuyer, seigneur de la maison noble de Pompéjac,
larpielle fut déclarée noble par les consuls et bourgeois de Galapian en
Agenois, le 29 mai 1631. Il donna procuration, le 10 décembre 1645, à noble
François de Boual, pour rendre au Roi l'hommage qu'il lui devait do sa maison
278 DE BOUDON.
de Pompéjac au pays d'Agenois, et ledit sieur procureur le rendit devant les
trésoriers de France à Bordeaux, le 18 du môme mois. Henry de Boudon ne
vivait plus en 1 G 45. 11 avait épousé, par contrat du 13 juillet 1G31, passé
dans la maison noble de La Gardonnie, paroisse de Saint-Sernin, juridiction
de la ville de Penne, devant Lafore, notaire royal, demoiselle Charlotte de
BouTHiER, dont il eut :
Noble messire Hermand ou Armand de Boudon, écuycr, seigneur du château
noble de Pompéjac, en la paroisse de Saint-Christophle, passa procuration,
le 19 août 1660, au sieur Balguerie, pour rendre hommage-lige au Roi,
de la lerre de Pompéjac, et ledit sieur procureur le rendit à Bordeaux,
le \^ septembre suivant. Armand de Boudon fournit l'aveu et dénombre-
ment de sondit fief le 27 août 1661, et fut maintenu dans sa noblesse de
i*ace et d'extraction par jugement souverain de M. Pellot, seigneur de
Port-David, intendant de Guienne, le 5 mai 1667. Il avait épousé, par
contrat passé dans le chàteîiu noble de Sainte-Foy, juridiction de Tour-
non, en Agenois, devant Claverie, notaire royal, le 4 août 1659, demoi-
selle Jeanne de Chastanier, dont il eut deux fils :
1°' Noble Jean Arnaud de Boudon, écuyer, seigneur àe Pompéjac et
du Pin, donna aveu et dénombrement de ses fiefs le 2 décembre 1676
et le 3 avril IG97. Il épousa, par contrat passé dans la ville du Port-
Sainle-Marie, maison de noble Jean de Montméjean, le 24 septembre
1697, devant Fourcade, notaire royal, demoiselle Jeanne de Mont-
méjean, et mourut sans postérité ;
2«' Noble François de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac, rendit
hommage de cette terre au bureau du Roi, le 3 septembre 1732, et
présenta à la Cour des Aydes de Guienne, en 1753, les titres de
nobilité de ses fiefs. Il avait épousé, par contrat passé à Clairac
le 5 février 1701, devant Féron, notaire royal, demoiselle Judith
d'Orliac, dont il eut :
Noble Jean de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac, fit registrer
ses armoiries à Agen, en l'Armoriai Général de France, le 21
février 1698 : d'azur, à 5 étoiles d'or, S et t, au chef cousu de
gueules, chargé de 5 croissants d'argent; fut maintenu dans sa
noblesse de race et d'extraction, par jugement de M. Bazin de
Bezons, intendant et commissaire départi en la Généralité
de Borde^iux, le 16 avril 1698, et fut marié, par contrat passé
à Lauzerte, devant Graer, notaire royal, le 19 novembre 1735,
avec noble dame Marguerite de Bonnefoux, dont :
a' Noble François I de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac,
et de Saint-Pierre, né le 19 août 1736, et porté sur la
capitation des gentilshommes en 1750; assista, en 1789, à
l'Assemblée de la noblesse d'Agen. 11 avait épousé, par
contrat passé au Port-Sainte-Marie, le 4 mai 1762, devant
Verdoulin, notaire royal, demoiselle Anne de Merle, née
le 25 juin 1739, fille de noble Vincent de Merle et de
demoiselle Marie- Anne Barbe. De cette union :
r Noble Jean de Boudon, écuyer, seigneur de Pompéjac,
DE BOUDON. 279
né le 21 avril 1764, garde du corps du roi Louis XVI,
fut contraint de prendre du service à l'époque de la
Révolution dans Tun des bataillons de Lot-et-Garonne.
Devenu colonel de la garde impériale, commandeur de
la Légion-d'Honneur, et pourvu d*un majorât, il se re-
tira en 1814, avec une pension de retraite. 11 avait fait
les campagnes de la République et de l'Empire. Le roi
Louis XVIII le nomma maréchal de camp et chevalier
de rOrdre de Saint -Louis. Il est mort sans avoir
contracté d'alliance, et en sa personne s'est éteinte la
branche de Pompéjac ;
\V Noble Pierre de Boudon, écuyer, né le 19 mai 1765,
mort sans alliance ;
Iir Marguerite I de Boudon, née le 10 mars 1763, morte
célibataire ;
IV Marguerite II de Boudon, née le 22 décembre 1774,
mariée et morte sans enfants.
6' Noble Armand de Boudon, prêtre, docteur en théologie, et
curé de Maurillac, né le 19 septembre 1739;
c' Noble Clément-Bernard de Boudon, écuyer, seigneur do
THoste, conseiller, procureur du Roi en la sénéchaussée et
siège présidial d'Agen, né le 7 avril 1743, épousa, par
contrat passé à Peyreau, paroisse de Saint-Aille, devant
Dupuy, notaire royal, le 19 mai 1775, demoiselle Marie du
Bauiiv, née le 2 juillet 1744. De cette union :
Clément-Germain de Boudon, pourvu, après la mort de
son père, do la charge de conseiller, procureur du
Roi en la sénéchaussée et siège présidial d'Agen, le
25 mai 1774, reçu le 24 août même année.
d' Noble François II de Boudon, né le 10 février 1750.
6. Noble Jean de Boudon, écuyer, seigneur de la Roque-David, assista et^signa
au contrat de mariage de Henry de Boudon, son frère, le 12 juillet 1631. Le
26 novembre 1651 , le Roi lui fit expédier une commission de capitaine d'une
compagnie de cbcvau-légers. Il mourut sans alliance, et la terre de La Roque-
David passa après lui dans la maison de Vernejoul.
2o André, qui a continué la descendance;
3» Noble Guilhem de Boudon, écuyer, capitaine. Sa postérité nous est inconnue.
II. Noble personne André de Bocdon, I^^" du nom, écuyer, capitaine, sieur de La
Combe, est ainsi qualifié dans son contrat de mariage, passé le -18 novembre -1555,
devant de Briennc, notaire royal, avec demoiselle Bertrando dr Metau. Il fit son
testament 10-17 octobre -1605, devant IVIiraben, notaire royal, et un codicille le 7
janvier -1608, devant le même notaire. André de Boudon laissa de sondit mariage :
4» Tobie, dont l'article suit;
2o Pierre de Boudon, écuyer, mort officier dans une guerre en Flandre.
280 DE BOUDON.
III. Noble Tobie de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, épousa, après la mort de
sa mère, par contrat passé devant Miraben, notaire royal en Âgenois, le -18 mars ^606,
demoiselle Cécile de La Fitte, du lieu de La Garrigue, en la juridiction d'Aiguillon.
Il fit son testament le 26 juillet ^6n, devant le même notaire, légua l'usufruit de ses
biens à sa femme, et institua son fils aine Tun de ses héritiers généraux. De son
mariage :
l» André, dont l'article suit;
2» Noble Jean de Boudon, homme d'armes, mort sans avoir contracté d'alliance.
IV. Noble André de Boudon, H® du nom, écuyer, sieur de La Combe, capitaine,
testa le ^5 avril ^660; il fut marié: ^"^ par contrat passé le 4 juillet ^652, devant
Borî, notaire royal, avec demoiselle Louise Le Neveu (sa mère, demoiselle Cécile de
La Fitte, veuve de Tobie de Boudon, donna procuration pour consentir ù ce mariage,
le 5 juilleH632, devant de Larieu, notaire royal); 2® par contrat devant Cruzel, notaire
royal, en date du 9 novembre 1662, avec demoiselle Jeanne du Foht, veuve de
Bernard Lebrère et fille de feu Guillaume du Fort et de demoiselle Peyronne
Londrade, habitante de La Plume (Bénédiction nuptiale impartie le ^8 novembre
-1662. — Extrait des registres des inariages de la paroisse Saint-Hilaire, en la ville
d'Agen, signé Abgenton, curé). Du premier lit :
1» Noble Barthélémy I de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, premier consul de la ville
d'Aiguillon de 1G67 à 1688, marié le 2 février 1663 avec demoiselle Magdeleine de
Tarraut, fut émancipé par son père, le 14 du même mois, devant le juge ordinaire
d'Agen. Par jugement de Louis Bazin, chevaUer, seigneur de Bezons, conseiller extraor-
dinaire, intendant de justice, police et finances en la généralité de Bordeaux, Bartliélemy
de Boudon fut maintenu dans la qualité d'écuyer le 23 avril 1698. Barthélémy de
Boudon, entré au service en 1666, s'était retiré avec le grade de capitaine. Il laissa de
sondit mariage :
A. Noble André de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, cadet-gentilhomme, tran-
sigea avec sa mère veuve, le 24 avril 1710, devant Chaldel, notaire royal; passa
un contrat à rente constituée devant Carmentran, notaire, en faveur de noble
Antoine de Gasquet, écuyer, le 14 février 1743; fit son testament, clos le 20
octobre suivant, et mourut le 5 novembre de la même année, laissant de son
mariage avec Marie-Élisabeth Nebout, qu'il avait épousée en 1710 :
o. Noble Marc-Antoine de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, ancien officier,
habitant de la ville d'Aiguillon, épousa, le 25 novembre 1761, demoiselle
Marie-Thérèze de Brienne; fut maintenu dans la qualité d'écuyer par arrêt de
la Cour des Aydes et Finances de Guienne, le 15 mars 1771, sur produc-
tion de titres remontant à l'année 1536; fit registrer ses armoiries dans le
dépôt des Armes de la Noblesse de France, par Antoine-Marie d'flozier de
Sérigny, juge d'Armes, le 8 décembre 1771; fut convoqué, en 1789, à l'As-
semblée de la noblesse d'Agen, et laissa de sondit mariage :
L Noble Jean-Jacques de Boudon de La Combe, écuyer, lieutenant dans le
DE BOUDON. ,281
régiment d'Angoumois, mort en 1833, a eu de son mariage avec Elisabeth
DE La Borie de Saint-Sulpice :
Noble Jean-Jacques de Boudon de La Combe, écuyer, tué au service
militaire, dans un régiment de hussards.
IL Noble André de Boudon de La Combe, mort le U avril 1839, prêtre,
curé de Fauguerolles, au diocèse d*Agen ;
III. Marie-Honoréc de Boudon de La Combe, décédée en 1841, épouse de
François-Thomas de Boudon, son cousin.
6., Noble André de Boudon de La Combe, écuyer, chevalier, l'un des gentils-
hommes destinés à servir de garde au prince de Conty, commandant l'armée
d'Italie, a eu pour fils :
Noble Léon de Boudon de La Combe, écuyer, maréchal des logis-chef des
gardes du corps du roi Louis XVI, avec rang de lieuteuant-colonel de
cavalerie, et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, fit
partie de l'armée des princes pendant l'émigration, et a laissé de son
mariage avec Françoise de Méalet :
l»>' Edme-Marie-Clotilde de Boudon de La Combe, mariée à Antoine
de N...
2«' Elisabetli-Marie-Alexandrine de Boudon de La Combe, morte sans
avoir contracté d'alliance.
c. Noble Guilhaume de Boudon de La Combe, prieur de Puymirol, archiprètre
de Férussac, et membre de la Chambre ecclésiastique du diocèse d'Agen.
(i. Marguerite de Boudon do La Combe, morte sans alliance en 1791.
B, Marguerite de Boudon de La Combe, appelée mademoiselle de Piret, décédée
sans alliance ;
C, Demoiselle Marie de Boudon, alliée, par contrat et articles de mariage devant
Salvandy, notaire, le 7 janvier 1707, avec M* Jean Corbung.
Du second lit :
2® Barthélémy II, qui a continué la descendance ;
3» Noble François-Michel de Boudon de La Combe, écuyer, père de deux fils :
A. Noble Barthélémy de Boudon de La Combe, écuyer, mort sans enfants;
B. Noble N... de Boudon de La Combe, prêtre séculier.
V. Noble, messire Bailliélemy de Boudon, écuyer, sîeur de la maison et lieu noble
de La Gombe, seigneur de La Orassiére, en Sainlonge, né le 2 i janvier -1671, fut
baptisé le 1*^ fé\rier suivant, et tenu sur les fonts par son frère aîné [Extrait signé
ilBADiE, vicaire de La Garrigue). Il entra, en 1G90, dans la compagnie des cadets-
gentilshommes, d'où il sortit pour remplir la place de lieutenant dans le régiment
d'Angoumois, et servit sous Louis XIV aux sièges de Namur et de Mons; il se retira
capitaine et chevalier de Saint-Louis. Barthélémy de Boudon épousa, par contrat
accordé au logis noble de Tasseran, paroisse de Médis, en Sainlonge, devant Charron,
notaire royal, le 1G février 1699, demoiselle Marie d'Aulmx de Tasseran, fille natu-
relle et légitime de noble François d'AuInix, seigneur de Tasseran, Puyraveau, et
56
282 DE BOUDON.
autres places, capitaine d'infanterie au régiment d'OIeron, et de dame Marguerite
Merlac. Il donna quittance de la dot de son épouse le 29 juin de la même année; fat
maintenu dans sa noblesse d'extraction, ainsi que Barthélémy de Boudon, son frère
atné, par ordonnance de M. de La Bourdonnaye, intendant de Bordeaux, le 8 octobre
-1704, et eut de sondit mariage vingt-deux enfants, entre autres :
\o Jean-François I, dont l'article suit;
2» Noble Jean -François II de Boudon de La Combe, dominicain et docteur en théologie ;
3® Noble André de Boudon de La Combe, grand carme, docteur en Sorbonne;
k9 Noble Barthélémy de Boudon de La Combe, écuyer, officier-lieutenant, mort sans
postérité ;
5* Noble Jacques de Boudon de La Combe, prêtre pensionné de la Cour;
6® Noble Jean- Joseph de Boudon de La Combe, écuyer, appelé de Baignac, capitaine et
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, marié, en 1760, à demoiselle
Marguerite de Galibert de Saint-Avid, sœur de messire Thomas-Mathurin de Galibert
de Saint- Avid, maréchal des camps et armées du Bol, chevalier de Saint-Louis. De
cette union :
A. ÉUsabeth-Aurore de Boudon de La Combe, née en 1763, morte sans alliance
en 1849;
B. Marie- Alexandrine de Boudon de La Combe, née en 1768, mariée à Hugues de
Lasségrive, capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, qui a fait partie de l'armée des Princes pendant Témigration.
7o Noble Joseph-Martin de Boudon de La Combe, grand Augustin;
8» Noble, messire Antoine-Hubert de Boudon de La Combe, écuyer, capitaine aide-major
au régiment de Normandie, et chevalier de l'ordre royal et miUtaire de Saint-Louis,
mort sans postérité ;
9» Noble Michel-Mathieu de Boudon de La Combe, écuyer, capitaine de dragons et che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa, selon contrat accordé le 22
mai 1766, au bourg d'Ahzac, devant Queyreau, notaire royal en Guyenne, demoiselle
Jacquette-Angélique des Ages, fille naturelle et légitime de monsieur Jefin des Ages,
seigneur de la maison noble de Uabanicr, ci-devant capitaine d'une compagnie déta-
chée de 100 hommes pour le camp du Méloc, et de dame Marie-Thôrèze de Boucher
de Saint-Ciers. De ce mariage :
Étienne-Jean-Baptiste de Boudon de La Combe, dit de Flaville, né le 24 juin 1768,
fut reçu sur preuves de noblesse, le 20 janvier 17^, au nombre des pages que
Monseigneur le comte d'Artois faisait élever dans ses écuries sous les ordres de
son premier écuyer, monsieur le marquis de Polignac. Il fut tué en duel dans sa
jeunesse.
10« Noble Charles-Louis de Boudon de La Combe, écuyer, lieutenant au régiment de
Vermandois, passa, avec l'agrément du Roi, au service de la Russie, et mourut major
du régiment de Nowgorod;
!!• Noble, messire Félix de Boudon de La Combe, écuyer, chevalier, seigneur de la
Grassière et de La Lande, chevaher de l'Ordre royal et mihtaire de Saint-Louis, suc-
cessivement capitaine d'infanterie dans les régiments de Talaru et de Mailly, naquit le
30 août 1727, et fut baptisé le même jour dans l'église paroissiale de La Garrigue,
annexe d'Aiguillon, rendit hommage de scsdits fiefs mouvants du comté de Gosnac,
DE BOUDON. 283
par acto devant Drieu, notaire, le 9 septembre 1764. Il épousa demoiselle Marie-
Thérèze de Boucher de Saint-Giers, et eut de cette alliance :
A. Étienne-Jean-Baptiste de Boudon de La Combe, né à Saint-Thomas de Gosnac,
obtint le 17 novembre 1778 un certificat d'Antoine-Marie d'Hozier de Sérigny,
juge d'armes de France, constatant qu'il avait la noblesse requise pour être admis
au nombre des gentilshommes que Sa Majesté faisait élever dans les Écoles royales
militaires. Après avoir servi dans les campagnes de la République et de l'Empire,
il quitta le service en 1814, fut pourvu d'un majorât, retraité officier supérieur
de cavalerie, membre de la Légion-d' Honneur et chevalier de Saint-Louis. Il est
mort sans enfants mâles, il y a peu d'années, à Saint-Pierre de Cosnac;
B. Noble Mathieu de Boudon de La Combe, écuyer, mort sans alliance ;
C. >'oble Jean de Boudon de La Combe, écuyer. On ignore s'il a eu postérité ;
D. Pétronille de Boudon de La Combe, reçue à la maison royale de l'Ënfant-Jésus ;
E. Marie-Tliérèze de Boudon de Lacombe.
12® Françoise de Boudon de La Combe, religieuse au couvent de laMagdeleine à Bordeaux;
13° Mario-Anne de Boudon de La Combe, ursuUne à Toulouse;
14'» Mar;4:uorile do Boudon do La Combe, religieuse de Notre-Dame d'Agen;
15® Jeanne de Boudon de La Combe, mariée et morte sans enfants.
Nota. Selon un mémoire inii)rimé en 1771 et remis à la Cour des Aydes, sept
de ses frères servirent dans les guerres de 1734, au siège de Pliilipsbourg ; en
1741, en Bohème, en Flandre, en Italie, à Fribourg, à Tournay, à Namur, à
Ostonde, à Mons, à Charleroy, à Saint-Guilin, à Oudenanle, à Hat, à Berg-op-
Zoom, î\ Maeslrich, à Bruxelles; se trouvèrent aux batailles de Fontenoy, Lawfeldt,
Rocoux, Hastembeck, Rosback, à l'atTaire de l'Assiette, et enfin dans toutes les
guerres jusciu'en 1760, soit en qualité de capitaines, soit en qualité de lieutenants,
et se retirèrent, pour la plupart, couverts de blessures et décorés de la croix
de Saint-Louis.
VI. Noble Jcnn-François de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, cadet-gentilhomme,
retiré du service avec le grade de capitaine, chevalier de Saint-Louis, épousa, en nST,
Elisabeth de Chillacd, fille de M. de Chlllaud des Fieux, et sœur du capitaine de
cavalerie, dont il eut :
\° Frîinçois-Thomas, dont l'article suit;
2® Marie- Anne de Boudon de La Combe, alliée à N... de Grand-Pré, morte sans enfants;
3° Demoiselle Jeanne-Louise de Boudon de Lacombe, mariée à Jacciues do Frère, seigneur
de PeyrccAve, baron de Montaignac en Condomois,
VU. Noble François-Thomas de Bocdon, écuyer, sieur de La Combe, caf»itaine au
régiment de Guicnne et chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa,
en n87, sa cousine, demoiselle Marie-Honorée de Boudon de Li Combe, dont :
1« Jacques-Marie, dont l'article suit :
2« Joséphine-Marie-Tliérèze de Boudon de La Combe, née en 1788, morte en 1794;
3° Joanno-Pauline de Boudon de La Combe, née en 1789, morte en 1796.
4« Elisabeth-Amélie de Boudon de La Combe, demoiselle, née en 1798, mariée, en 1830,
à Mathurin-Edouard de Rance, docteur -médecin.
281 DE BOUDON.
VIII. Noble Jacques-Marîe de Boudon, écuyer, sieur de La Combe, élève deTÉcole
militaire, garde du corps du roi Louis XVIII, et lieutenant de cavalerie, passa en -1 815
dans la légion de Lot-et-Garonne, puis dans les chasseurs à cheval. Démissionnaire
en 1850, il a épousé en 1834 demoiselle Marie-Antoinette de Cazenave de Moi^itpey-
Rocx, fllle de M. Jacques de Cazenave de Montpeyroux et de madame Louise de Puch
de Montbreton. De ce mariage :
1® Noble Jérôme-Marie-Emraanuel de Boudon de La Combe, né en 1839 ;
2o Noble Louis-Georges-Henry-Nicolas-Marie-Hubert de Boudon de La Combe, né en 1 840 ;
3» Jeanne-Marie -Honorine-Blanche de Boudon de La Combe, née en 1835, mariée, en
1853, à Jacques-Olivier, marquis du Bernât de Montmége;
40 Helmina-Élisabeth-Marie- Antoinette de Boudon de La Combe, née en 1843.
DE RAYMOND. 285
DE RAYMOND,
(En Agenois.)
Armes : Écartelé au 4 d'azur, à la croix alaisée d'argent; au 2, losange d'or et d'azur; au S, de
gueules, à la cloche d'argent; au 4 d'azur, à la sphère terrestre d'or, cerclée et montée du même.
Couronne de comte. Supports : deux lions. Devise : Arr de mou no mudera.
Les armoiries que nous venons de décrire ont été enregistrées dans rArmorial
Général de France, registre Guienne, u la réquisition de divers membres de la famille
de Raymond, sous diverses modiflcatlons, dont chacune cependant retrace le losange
qui forme le second quartier.
Celte famille, dont le nom est Tun des plus anciens et des plus illustres des provinces
méridionales, a conservé la tradition de son origine des anciens comtes souverains de
Toulouse, de la maison de Saint Gilles, dont elle aurait retenu le prénom usuel pour
nom patronimique, et dont presque toutes ses branches ont continué à porter les
armes propres, avec de légères différences.
Établie en Quercy dès les temps les plus reculés, la maison de Raymond se subdi-
visa, il y a plusieurs siècles, en diverses branches qui exislent encore pour la plupart.
On peut citer entre autres :
^** La branche de Râtmojnd de Folmokt et d'Autï, en Quercy et en Agenois,
maintenue par jugement de M. Pellot, intendant de Gulenne, le 20 janvier ^6C8, et
par Sanson, intendant de Montauban, le 25 janvier ^698;
2'' La branche de RiTMOND (de La Garde et de Ronnegabde), flxéc en Agenois avant
^ 490, la seule dont nous ayons à nous occuper dans ce travail;
5" La branche de Ratmo^d des Ciirmlnkks, établie en Bordelois;
•h"* lAk branche et les rameaux de Ratiiond de La GoKTDERfE, de Beausoleil, de
Sallegocrde, etc., établis en Bordelois et en Périgord:
.j'' La branche de Raymond de Las Bobdes, établie en Lauraguais;
&* La branche de RAmoND de iMo>TJAix, en Rouergue, dont la généalogie se trouve
286 ^ DE RAYMOND.
indiquée dans le tome III des Documents historiques et généalogiques du Rouergue,
et dont l'hisloire, les commenceracnls et les armoiries présentent une grande analogie
avec ceux de la maison de Raymond, d'Âgen.
Divers fragments généalogiques ont été publiés sur cette ancienne famille, soit dans
le Supplément du Dictionnaire de la Noblesse ft, II, p, 5^8 et suiv.J, soit dans le
Nobiliaire universel de France, de M. de Saint-Allais ft. III, p. 196 et suiv.J,
Dans le présent travail, nous nous servirons de ces deux ouvrages et des titres de la
famille qui ont passé sous nos yeux, en corrigeant ce que les auteurs précités pour-
raient avoir écrit de défectueux au sujet de la fliialion des branches, et d'incomplet
quant aux renseignements généalogiques.
Clément VII permit, par une bulle, à Antoine de Raymond, clerc du diocèse de
Cahors, de posséder la cure de iVIontcucq, que lui avait résignée Jean son frère, ù
cause qu'il élait de race noble, fii qu'il pouvait soutenir son état : Propter iwbilitatem
generis; et plus bas il est encore dit : Et de nobili génère ex utroque procreatum,
Ac dicti Joannis fratrem germamun existere ut commodius sustentari valeas de
alicujus subvenlionis auxilio providere.
Pierre de Raymond était, en ^200, clievalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem,
commandeur de Pédalhac et administrateur de toutes les commanderies du Quercy.
Guillem de Raïmond, donzel de Montcucq, flls d'autre Guillem qui prenait les
mômes qualités, consentit un bail à flef en faveur d'Arnaud et de Faure de Nangy,
frères, le -12 juin ^355.
Pierre et Jean de RAruoND, père et fils, reçurent en don, le 7 juillet -1450, la
maison d'Auly de noble Louis de Roussel (ou Rossetj.
I. Pierre de Raymond, I^** du nom, fut nommé chùtelaîn de la ville et du château
de Penne, par le roi Louis XI, en -I «80, et en -1484 conseiller d'État, chambellan et
maître d'hôtel du môme prince, et sénéchal de Quercy, d'Agenois et de Gascogne. Il
laissa d'Hélène des Lacs (ou de Laix], son épouse :
\° Jean de Raymond, seigneur de Folmont, Perrière, Montcucq, Auty et Montusclard,
dont sont issues les branches de Folmont et de Bëausoleil et Salleqourde;
2« Pierre, dont l'article suit.
II. Pierre de Raymond, IP du nom, épousa, avant le 5 décembre -1490, damoisellc
Comtesse d'Oactebiye, dame d'Hauterive, des Gazes et d'Hautefaye, en Agenois, dont
il eut, entre autres enfants :
m. Pierre de Raymond, Ill^du nom, épousa: -!« le 44 juin 45H,N... deBabraty,*
DE RAYMOND. 287
2^" le 25 octobre ^54S, Catherine de Brona de SAfNT-PASTOCR. Il mourut en -1550, et
laissa du premier lit, entre autres enfants :
IV. Honorable homme M^ M^ Robert de Ratmojid, I^^'du nom, seigneur de Villoris,
conseiller magistrat en la Cour présidialc d*Âgcn, testa le 15 février ^580, et laissa de
son mariage avec honorable Marie de Gillis, damoiselle :
1® Florimond de Raymond, décédé en 1607, auteur de la branche de Raymond des
Cheminées, fut l'un des plus savants personnages de son temps. {V. Moreri, B\yi£,
et V Histoire du diocèse d'Agen, pur l'abbé Barrère.)
2® Jean, dont l'article suit.
V. Noble Jean de Ratmond, écuyer, conseiller de la reine Marguerite de Valois, et
magistrat pour le Roi au siège présidial d'Agen, épousa, le ^5 juillet 4581, damoiselle
Sereine de Redon, (ille de noble Pierre de Redon, écuyer, seigneur de Limport,
lieutenant principal en la sénéchaussée d'Âgenois, et de demoiselle Jeanne de Ramps.
Il mourut le 5 mars -1606, et laissa de sondit mariage, entre autres enfants :
VI. M^ M« Robert de Ratmond, II« du nom, seigneur de La Garde, conseiller en
la Cour présidiale d'Agen, puis conseiller du Roi, trésorier de France en la Généralité
de Guicnne, par acquisition du 28 octobre 1628, avait épousé, le 23 septembre 4609,
dame FVançoise de Boissonnade d'Oaty, et eut de cette alliance, entre autres enfants :
l« Cliarles, dont l'article suit ;
2° François de Raymond, capitaine au régiment de Guienne, tué au siège de Cognac;
3" Gérard de Raymond, lieutenant au rôginient de Picardie, mort à Gravelines des
blessures qu'il avait rerues au siôge de Mardick, le 21 août IGiG;
4° Robert de Raymond, docteur de Sorbonne, aumônier du Roi, chanoine et théologal
d'Agen ;
5® Florimond de Raymond, enseigne au régiment des Gardes-Françaises, puis lieutenant-
colonel au régiment de Fcron-Dragons, mort à Agen le 18 février 1693.
VII. Messire, noble Charles de Raymond, écuyer, chevalier, seigneur du Suquet,
de La Garde et de Bonnegardo, conseiller du Roi, trésorier général de France au
bureau des Finances de Guienne, sur la résignation de son père le 25 octobre -164^ ;
nommé maître d'hôtel du Roi le h\ mai ^652; épousa, le 25 juillet ^657, noble dame
Marguerite de Rossannes. Il fut maintenu dans sa noblesse par jugement de M. de
Sève, intendant de Guienne, en ^661; de M. Pellot, intendant de la même province,
le -10 février H67, et de M. Bazin de Bezons, aussi inteqdant de Guienne, le U jan-
vier ^698. Charles de Raymond laissa de sondit mariage, quatre enfants, savoir :
l» Gratien, dont l'article suit;
2o Florimond de Raymond, capitiiine au régiment de Feron-Dragons, tué au service;
3« Robert de Raymond, cliaujine;
288 I)E RAYMOND.
4° Marie-Marguerile de Raymond, mariée : 1° au seigneur d'Auriolle de Montlczun; 2<» à
M. de Verduzan de Myran, baron de Cauzac, dont trois filles, l'une desquelles épousa
M. d'Aymard d'Alby de Châteaurenard.
VIII. Noble Gratien de Raymond, écuycr, seigneur de La Garde et de Bonnegardc,
lieutenant de nos seigneurs les maréchaux de France à Agen, par arrôl du 6 juin 1696,
servit dans les Mousquetaires gris et fut longtemps aide de camp du maréchal de
BouOlers. Il avait épousé, le 5 novembre ^685, Marguerite d'Anceac, sœur de Louise
d'Anceau, épouse de M. Du Cauzé de Nazelies. De ce mariage provinrent, eolrc
autres enfants :
l» Jean-Florimond, dont l'article suit;
2° Etienne de Raymond, qui servit dans le régiment de Foix ;
3® Louise de Raymond, mariée en 1706 à haut et puissant seigneur messire Godefroy de
Secondât de Roques, chevalier, seigneur de Gardes, baron de Roquefort, capitaine
d'infanterie.
IX. Messire Jean-Florimond de Raymond, écuyer, seigneur de La Garde, grand
maître des Eaux et Forêts de Guienne, servit d'abord pendant quelque temps dans les
Mousquetaires gris. Il épousa, le 29 janvier -1722, noble Cécile de Bastard, fille de
Dominique de Bastard, grand maître des Eaux et Forêts de Guienne, et de dame
Denise de Moreau, sœur de M. de Moreau, envoyé extraordinaire du Roi en Dane-
marck. De ce mariage sont provenus quinze enfants, entre autres :
1® Gilbert, dont l'article suit ;
2® Florimond de Raymond, capitaine au régiment de Béarn-Infauterie, chevalier de
Saint-Louis ;
3® Célestin de Raymond, docteur en Théologie, abbè de l'abbaye royale de Notre-Dame
de Chartres et curé de Sommensac ;
4» N... de Raymond, épouse de M. Boudon de Saint- Amans;
5» N... de Raymond, épouse de M. du Bousquet de Cobeyres;
G» N... do Raymond, épouse de M. de Foyssac de Carbonnac.
X. Messire Gilbert, comte de Raymond, maire de la ville d'Agen, écuyer, cheva-
lier, seigneur de La Garde et du Suquct, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-
Louis, assista ù la bataille de Fonlenoy. Il épousa, le ^^ septembre ^755, Marie-
Anne DE GciROîH DE Gardes, flllc de Jean-Joseph de Guiron de Gardes, premier avocat
du Roi au présidial d'Agen, et de Marie Hérault de Malvirade. De cette union :
XI. Messire Jean- Joseph, comte de Raymond, chevalier, seigneur de La Garde, de
La Mothe et de Mazères, a comparu sous ce titre ù l'Assemblée de la noblesse d'Age-
nois en -1789. Né le 24 juillet -1754, capitaine dans le régiment Royal-Cavalerie,
et maire d'Agen, il est mort ii Agen en ^802. Il a laissé de son mariage, contracté le
26 janvier 1779, avec Marie-Louise de Secondât, fille de haut et puissant seigneur
DE RAYMOND. 289
messirc Gratien de Secondât de Roquefort, chevalier de Saint*Louis, capitaine de
cavalerie au régiment de Fumel, et de dame Marie-Françoise de Jayan :
lo Jules de Raymond, décédé en bas âge ;
2<» Graiien-Gilbert-Joseph-Damaze de Raymond, décédé en t8 13, fit ses preuves de page
avant la Révolution; entra, sous l'Empire, dans la diplomatie, et fut successivement
secrétaire d'ambassade à Vienne, chargé d'affaires à Stuttgard, à Dantzick et auprès
de la république de Raguse. Il est auteur de divers ouvrages littérales ;
3" Tertius-Félicité-Florimond-Joseph-Silvère (Adolphe), qui suit;
4» Célestin-François-de-Paule-Hippolyte, vicomte de Raymond, né à Agen en 1785,
mort à Paris le 15 avril 1840; intendant militaire; commandant de la Légion-d*Hon-
neur; chevalier des ordres de Saint-Louis, de Charles III et de la Réunion; ancien
secrétaire général au ministère de la guerre; marié au Mesnil, près Ghâlons-sur-
Marne, en 1816, à mademoiselle Euphrosine du Gauzè de Nazblles, sa cousine, fille
du comte du Gauzé de Nazelles et de mademoiselle de Pinteville; créé vicomte, avec
transmissibilité de titre, par ordonnance du roi Louis XVIII, le 7 septembre 1822. Il
a laissé de son mariage :
A. Edmond-Florimond-Hérard, vicomte de Raymond, né à Paris le 9 mars 1823,
non marié; avec ses sœurs, il a vendu, en 1850, la terre de La Garde, qu'ils
avaient eue en partage;
B. Louise de Raymond, mariée : 1® en 1842 avec llenry Aubelin de Villers, capitaine
du génie, décédé en 1844; 2» en 1851, avec Gharles d'Ivernos.
Du premier lit :
Euphrosine Aubelin de Villers, née en 1844.
Du second lit :
Raoul d'Ivernois ;
Marie d'Ivernois.
C. Hippolyte de Raymond, mariée, en 1843, à M. Jules Duffour, décédé en 1847,
dont :
Georges-Florimond-Martin Duffour, né en 1844;
50 Adeline de Raymond, mariée à M. Anne-Furcy Legrix, chevalier, dont :
Louise Legrix, née en 1813, mariée à son cousin, Gustave Legrix de Tustal, et
décédée en 1833, dont :
Louis Legrix de Tustal, né en 1833, marié en octobre 1858 à Louise Legrix de
La Salle, sa cousine.
XII. Messire Tertius-Félicité-FIorimondJoseph-Silvère (Adolphe), comte de Rat-
MoifD, chef des nom et armes de sa famille, membre de la Légion-d'Honneur^ ancien
maire d'Agen et ancien membre du Conseil général de Lot-et-Garonne, né le 28 Juin
^1785, a épousé, le -17 octobre -1824, mademoiselle Anne-Marthe Sauvage, veuve en
premières noces de M. Marc-Antoine-Alexandre Barbier de La Serre. De cette union :
lo Marie-Françoise-Henriette de Raymond, née le 28 juin 1825;
2« Anne-Adeline-Charlotte de Raymond, mariée le 24 avril 1854, mariée à M. Denys
Oavini de Campile, ancien représenLmt du Peuple ; maître des Requêtes au Conseil
d'État, préfet de l'Hérault, membre de la Légion-d'Honneur.
390 DE ROLLAND.
l^A/VA/vAy^J^y^AAAAA/^/^-AAAAy^A>^A/vvv/^y^Ay\^
DE ROLLAND (branchb aînée).
(Voir la Généalogie de cette Famille, tome I, page S17,J
Cette branche porte actuellement, comme atnée, les armes pleines de la maison
de Rolland.
X. Monsieur Jean-Joseph de Rolland , écuyer, chevalier, seigneur de Lastous,
maintenu dans sa noblesse, le 4 août -1756; par M. Boucher, intendant de Bordeaux,
laissa de son mariage, contracté le 7 octobre -1724, avec demoiselle Anne Laternt :
lo Jacques de Rolland, chevalier, né le IS septembre 1729;
2* Jean- André, dont Tarticle suivra;
3<> Suzanne de RoUand, née le 24 novembre 1731;
4» Thérèze de Rolland, née le 9 avril 1734;
5<» Anne de Rolland, née le 22 mai 1735;
60 Marie de RoUand, née le 2 mai 1737.
XI . Jean-André de Rolland de Lastous, né le -I 4 août ^ 750, a laissé de son mariage
avec Marie de Léonard :
lo Jean-Jacques de Rolland de Lastous, capitaine commandant au 25* chasseurs à cheval,
membre de la Légion-d*Honneur, fit les campagnes d'Italie, d'Espagne, de Prusse,
d'Allemagne, et fut tué à la bataille d'Essling;
2o Jean-Guillaume, qui a continué la descendance;
30 Jean-Jacques-Marie de Rolland de Lastous, mort en 1831. 11 a laissé de son mariage
avec Jeanne-Catherine de Boneins :
Jean-Guillaume de Rolland, marié à Agathe Lambert;
Jeanne-Catherine de Rolland, mariée à M. Tartas.
XII. Jean-Guillaume de Rolland de Lastous, ancien capitaine commandant, mort
le 20 janvier -1838, fit les campagnes des Pyrénées-Orientales, et ftit blessé à l'œil droit
et à la poitrine de plusieurs coups de baïonnette. Il se retira du service par suite d'in-
firmités contractées en captivité, et a laissé de son mariage avec Marie-Jeanne de Bboca :
lo Jean- Jacques, dont l'article suit;
2<> Ëlisa de Rolland, mariée à M. Jean Conqueret;
30 Aglaë de Rolland, mariée à M. Duplan.
XIII. Jean-Jacques de Rolland de Lastous, chef des nom et armes de sa maison,
décoré de l'Ordre de la Légion-d'Honneur, a servi successivement dans le ^1*' régiment
des grenadiers à cheval de la garde, dans les gardes du corps de Sa Majesté Charles X,
dans le \^' régiment de chasseurs, dans la gendarmerie, et s*est retiré démission-
naire. Il a épousé en ^1859 mademoiselle Agathe Seguin. De ce mariage sont nés :
1» I^oble Thévenin de Rolland de Lastous ;
2o Noble Camille de Rolland de Lastous ;
30 Noble Guillaume de Rolland de Lastous.
DE BAZON. 991
AAAAAAA/V\AAAAAAAAAAAAAAAy\AAAAAAA/\AAAAAAAAAAAA/>y\^.\^
DE BÂZOIV,
Nobles, mbsbires, écuYBiig, chevaliers, seigneurs, comtes de BAZON *, — seigneurs barons db
BAULENS, GASTELVIEILH , SAINT-BERTHOUMIEU, FALS, etc.; — en Italie, Agenois,
Lomagne, BordeloU, Armagnac, Bruilhais, etc.
Armes : D'azur, au rocher de 6 coupeaux d'argent, soutenu de deux faeces abaissées de gueules,
et accompagné en chef de f étoiles d'or. Casque de froQt, orné de ses lambrequins d*or, d*azur,
d*argent et de gueules (aliàs couronne de marquis). Supports et cimier : trois lions.
Cette ancienne famille, originaire dltalic, et fixée en France vers le milieu du
XVI* siècle, est une branche cadette de la maison de Bazon, ou Bazoni, dont les
membres occupèrent jadis à Mantoue les premières places de la République, et dont
le rameau atné s'éteignit en la personne de Marguerite de Bazon, mariée, ran'l630| au
comte Pic, ou Pichi, de La MIrandole.
La branche établie en Agenois, reconnue noble d'extraction par plusieurs lettres-
patentes et arrêts, a eu des ser\'ice8 militaires et des alliances distingués.
I. Charles de Bazon, I^^du nom, baron de Baulens en Armagnac, et de Castel-
vieilh en Bordelois, gentilhomme natif de la ville de Mantoue, était écuyer du duc de
Vendôme, lorsqu'il reçut de Henry II, roi do France, des lettres-patentes de naturalité
datées de Saint-Quentin, au mots de septembre -1553 (signé Henbt]. Pourvu de la
charge d'écuyer de la reine de Navarre, par lettres-patentes données à Nérac le 27
février -1559, il transigea, selon acte reçu par Mazellières et Foucaud, notaires de
Nérac, le 20 février -1562, avec les habitants dudit Nérac, à raison de certains droits,
honneurs et émoluments qu'il pouvait exiger d'eux, en qualité de gouverneur pour
Sa Majesté de ladite ville. Dans cette transaction, Charles de Bazon est qualifié
gentilhomme du roi et de la reine de Navarre.
Charles de Bazon fut pourvu, le 6 février i565, de la charge d'écuyer de la Grande
Écurie du roi Charles IX. Il avait épousé, dès le 2 août ^1559, en présence de Leurs
Majestés, dans le château de Nérac, et par contrat passé devant Mazellières et Balsay,
notaires royaux de ladite ville, damoiselle (dame] Gabrielle de Lard de Galaid, sœur
de Joseph de Lard de Galard, chevalier de TOrdre du Roi, époQx de Marie de
Noailles, — et fille de noble Antoine de Lard de Galard, seigneur de Birac, Aubiac
et Baulens, et de dame Renée de Bourzolle. De ce mariage provinrent :
1» Charles, dont l'article suit;
20 Jeanne de Bazon, mariée à noble Jean de La Brunetière, seigneur de Gucq.
202 DE BAZON.
II. Noble Charles de Bazon, II® du nom, écuyer, seigneur baron do Baulens, nommé
gentilhomme de la Chambre de la reine Marguerite de Valois, par lettres données au
château d'Usson, le ^8 juin -1599, épousa : ^^ le ^-1 mars -160^, dame Honorée de
Bezolles, fllle de noble Jean de Bezolles, seigneur de Saint-Berthoumieu, et de dame
Suzanne de Fatras de Campaigno; 2"^ après dispenses de Rome, à cause de parenté, le
2^ août -1622, dame Anne de Malyin, fllle de noble François I de Malvin, écuyer,
seigneur de La Lanne, maître d'hôtel de la reine Marguerite , femme de Henry de
Navarre, et de son épouse Anne du Bouzet de Marin. Du premier lit :
1° François, dont rarticle suit;
Du second lit :
2^ Catherine de Bazon, mariée à noble N... do Touton, seigneur de 6a tz.
III. François de Bazon, seigneur baron deBaulens et de Saint-Berthoumieu, laissa
de son mariage, contracté le 9 juillet -1654, avec dame Suzanne de Bonnot, flilc de
noble Hercule de Bonnot, seigneur de La Tuque, et de Catherine de Beaumont :
IV. Messire Charles de Bazon, III^ du nom, seigneur baron de Baulens et de Saint-
Berthoumieu, fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par jugement de M. Sanson,
intendant de la généralité de Montauban, le 22 avril ^697. Il avait épousé, par contrat
passé devant Du Boscq, notaire à Agen, le 21 mai ^676, demoiselle Anne Coudoing,
fille de François Coudoing et de dame Marguerite de Sabaros. De cette union pro-
vinrent :
10 François de Bazon, baron de Baulens, mousquetaire de la garde du Roi, mort sans
postérité;
2» Etienne, qui a continué la descendance ;
30 Messire Jean de Bazon, chevalier, baron de Baulens et autres places, héritier de son
frère atné, entra au service, et se relira capitaine du régiment Royal et pensionné de
Sa Majesté. Il laissa de son mariage, contracté le 16 décembre 1732, avec dame Louise-
Marie- Anne DE Secondât de Roquefort, fille de haut et puissant seigneur messire
Godefroy de Secondât de Roques, chevalier, seigneur de Gardes, baron de Roquefort,
capitaine d'infanterie, et de Louise de Raymond :
A. Etienne de Bazon, reçu page de la Grande Écurie du Hoi, et mort sans postérité;
B, Jacquette de Bazon, mariée à son cousin Jean de Bazon.
40 Suzanne de Bazon, mariée à N... de La Groze, seigneur de Saint -Loup;
50 Marguerite de Bazon, mariée à 19... de Garros, dit de Mauléon, de la ville de Lectoure.
V. Etienne de Bazon, seigneur de Fais, en Armagnac, épousa, par contrat passé
devant Bergogné, notaire de Fais, le 26 avril n44, dame Ëléonore de Tapie de
MoifTEiL, fille de Pierre de Tapie, écuyer, sieur de Monleil, et de Jeanne de Reignac.
De ce mariage sont issus :
DE BâZON. 393
t» Jean, dont l'article suit^
2» Claude de Bazon, lieutenant-colonel du régiment Royal-Àrtillerie et chevalier de l'Ordre
royal et militaire de Saint-Louis, mort en 1773, laissant de son mariage avec dame
Catherine de Belbèzb, fille de Pierre de Belhèze, porte-étendard des gardes du Roi :
Pierre de Bazon, élève de l'École militake en 1786.
30 Messire François de Bazon, ancien capitaine d'artillerie, chevalier de l'Ordre royal et
militaire de Saint-Louis, retiré avec pension, fut convoqué en 1789 à l'Assemblée de la
Noblesse d'Àgen;
40 Anne de Bazon, mariée à messire Géraud de Gaucher, de la ville d'Agen ;
50 Anne-Élisabeth de Bazon, mariée à noble Jean de Sabaros, seigneur du Bédat, aussi
de la ville d'Agen ;
60 Annette de Bazon, religieuse au couvent du Chapelet, à Agen ;
70 Nanette de Bazon, mariée, par contrat passé devant Du Debert, notaire d'Agen, au
mois de février 1750, à noble Jean-Baptiste de La Roche, de la ville de Lectoure.
VI. Messire Jean de Bazon, I^' du nom, titré comte de Bazon, seigneur baron de
Baulens et de Fais, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien
capitaine au régiment Royal-Ârtillerie, pensionnaire du Roi, fut convoqué en -1789 à
TAssemblée de la Noblesse d'Agen. Il avait épousé, par contrat passé devant Des
Coutures, notaire de La Plume, le 2 mars n56, dame Jacquette de Bazon, sa cousine,
fille et héritière de Jean de Bazon, chevalier, baron de Baulens, et de dame Louise-
Marie-Ânne de Secondât de Roquefort. De ce mariage provinrent plusieurs enfants
morts en bas âge, et :
i^ Jean, dont l'article suit;
2o Anne-Marguerite de Bazon.
VII. Messire Jean de Bazon, II® du nom, titré comte de Bazon, baron de Baulens,
né au mois d'avril -1757, fut admis dans les chevau-légers de la garde du Roi, après
ses preuves de noblesse, le ^®' octobre ^74, et fut convoqué en n89 à TAssemblée
de la Noblesse d^Agen. Il épousa, le 2 juin ^8^0, Marie-Rose de Chautin, fille de
Jean de Chauvin, capitaine de vaisseau, et de N... de Gaucher-Chabrières. De ce
mariage :
VIII. Pierre, comte de Bazon, marié en ^ 845 à Valentine de Seguin de Retniès, fille
d*Étiennc de Seguin, marquis de Reyniès, et de dame Hermine-Françoise de Bérulle,
petite^nièce du cardinal de ce nom. De ce mariage sont issus :
lo Roger, vicomte de Bazon, né en 1845;
2» Marie de Bazon, née en 1844.
29& DE BIENASSIS DE GÂULUSON.
\A/\y\y\AAAAAAAAAA/>/\A/\AAA/AA/\/>y\AA/^^
DE BIENASSIS DE CAULUSON,
En Agenois, Bordelais et Atbret.
Armes : D'argent, au fauteuil de gueules, soutenu d'un rocher de 40 coupeaux d'or; au chef de
gueules, chargé de S étoiles d'or. Couronne de comte. Supports : deux aigles.
Famille noble, originaire de la ville d*Agen, dont une rue en portait encore le nom
au dernier siècle. Elle a fourni des conseillers au siège présidial d*Agen, un président
au Parlement de Bordeaux, et plusieurs ecclésiastiques recommandables. Sa filiation
s établit par titres, ainsi qu'il suit :
I. Arnaud de Bienassis, vivant au commencement du règne de Louis XIII, avocat
en Parlement, eut de son mariage avec demoiselle Mondette de Foix :
lo Jean, dont rarticle suit;
2o Jean-Baptiste de Bienassis, prêtre ;
30 Jeanne de Bienassis, mariée à Pierre Tébauld.
II. Jean de Bienassis, né le 40 septembre 4626, avocat en Parlement, jurât de la
ville d*Agen en 4677, habitant sa maison rue Bienassis, paroisse Saint-Hilaire, eut de
son mariage, contracté Tan 4654 , avec demoiselle Anne Gabbuc :
lo Jean-Samson, dont l'article suit;
2o Jean-Joseph de Bienassis, religieux profès dans Tordre des Grands-Carmes;
30 Etienne de Bienassis, prêtre, docteur en théologie, curé de Gastelnau de Gratecambe;
40 Jean-Baptiste de Bienassis, prêtre, docteur en théologie, curé et prieur de Saint-Martin
de Dolmeyrac ;
50 Jean-Baptiste de Bienassis, prêtre, docteur en théologie, curé et prieur de Taupinerie;
6<> Marguerite de Bienassis.
III. Jean-Samson de Bienassis, né en 4654, nommé conseiller du Roi, magistrat
au siège présidial et sénéchaussée d*Agen, par lettres-patentes du 2 mai 4690, exerça
cette charge avec distinction pendant environ quinze années, et laissa de son mariage,
contracté en 4689, avec demoiselle iMarie Logbe :
lo Jean, dont l'article suit;
2o Jean-Baptiste-Ëtienne de Bienassis, prêtre, docteur en théologie, prieur de Grave et
curé de Rouflac ;
30 Marguerite de Bienassis, mariée à M« Martin, avocat en Parlement;
40 Marie de Bienassis, mariée à sieur de Lescazes de Gombelles.
DB BIENASSIS DE GAULUSON. 295
IV. Jean de Bienassis, seigneur de Cauluson, conseiller du Roi, magistrat au siège
présidial et sénécliaussée d'Agenois, par lettres de provisions du 24 décembre n^S, fut
installé dans cette charge en ni 6, l'exerça pendant quarante-sii ans avec la même
distinction que son père, ainsi que le constate un certificat délivré par les officiers du
siège d'Agen, et mourut en -1762, dans sa maison de la rue de Bienassis, laissant de
son mariage, contracté en n29, avec dame Marianne de Veigès de Caulvson, fille de
noble Pierre de Vergés, sieur de Cauluson, avocat en Pariement, et de dame Anne
Dupuy :
V. Messire Jean-Étienne de Bienassis, écuyer, seigneur de Cavluson, né le 9 mai
ns-l, avocat, puis conseiller au Parlement de Bordeaux, nommé le 26 février n66,
reçu, le 9 juillet suivant, président aux Requêtes du Palais de la môme Cour, fut
dépossédé de cette charge par la Révolution. Il a laissé de son mariage, contracté le
^8 novembre ^69, avec dame Marie Hacquet :
1«> André-Basile-Edme, dont rarticle suit;
2<> Marie-Thérèze-Zéphirine de Bienassis de Cauluson;
3» Anne-Sophie-Élisabeth de Bienassis de Cauluson, mariée à Victor-Alexandre de Ganterac
Domézan d*Andiran.
VI. André-Basile-Edme de Bienassis de Cauluson, né à Bordeaux le ^6 novembre
-1776, décédé le -10 décembre -185-1, sur sa terre des Arrodès, en Agenois, marié à
Paris, le -16 juin -1842, avec dame Marie-Henriette-Adélaîde Faube-La Caussade, a
laissé de son mariage :
lo Jean-Baptiste-Paul, dont Tarticle suit;
2o Jean-Baptiste-Ëtienne-Henri de Bienassis de Cauluson, officier de cavalerie, décédé le
24 décembre 1838, sans alliance, à l'âge de 22 ans;
30 Marie-Louise-Emma de Bienassis de Cauluson, mariée, le 18 juin 1845, à Louis Odet
de Boubèe, président du Tribunal civil de Lectoure;
40 Marie-Aurélie de Bienassis de Cauluson ;
50 Noble Pierre-Gyrille-Apollinaire-Ainédée de Bienassis de Cauluson, qui habite le château
de Hourtenay, près Poussignac, et a épousé, le 29 mai 1849, demoiselle Marie-Emestine-
Clothilde-Rose de Constans, fille de Léon-Rrembert de Constans et de dame Marie-
Jeanne- Lily de Villeneuve, dont il a trois enfants :
A, Noble Marc-André-Basile-Edme-Marie de Bienassis de Cauluson;
B. Noble Louis-Marie-Joseph de Bienassis de Cauluson;
C Marie-Thérèze-Louise-Berthe de Bienassis de Cauluson.
Vil. Noble Jean-Baptiste-Paul de Bienassis de Cavlvson, chef des nom et armes de
sa fhmille, habitant du château des Arrodès, a épousé à Agen, le 24 mai 4852, demoi-
selle Anne-Juliette Marbaud. De cette union :
V» Noble Louis-Marie^Eugène-Edgard de Bienassis de Cauluson ;
V^ Jeanne-Marie de Bienassis de Cauluson.
396 BODIN DB SAINT-LAURENT.
BODIN DE SAlNT-LAURERfT
(NOTICE GÉNÉALOGIQUE),
Nobles, messibbs, éguyers, seigneubs de SAINT-LAURENT, LA GUILHAUMIE, PUYROGER, LA
ROUDETIE, LES GRANGES, LES DUBÈS, LA POYADE, LA VALADE, MALIVERTS, LES
GENETS, LA BOUQUERIE, LA PEYROT, LA MAMBOT, BOISSALUT, L'ESTANG, LA ROQUE
DE TAU, etc. ; — en Périgord et Bordelais,
Abmes : D'argent, à la roue de gueules; au cfief d'azur, chargé de S étoiles d'or. Couronne de
marquis, de comte et de baron. Supports : deux lions. Devise : Célestes met^llum et
FORTUNAM VIRTUTE8 SUPERNITEN8.
Celte famille, originaire de TAnjou, s'est établie en Périgord, où se trouve sa prin-
cipale terre seigneuriale, connue sous le nom de Saint- Laurent du Manoir, ainsi qu'il
est rappelé dans des lettres-patentes d'anoblissement accordées, en 4654, à Joseph de
Bodin, nommé conseiller d'État pour récompense, entre autres services, du haut trait
de vigueur par lequel il fit rentrer la ville de Périgueux sous l'obéissance du Roi
pendant les troubles de la Fronde. Elle avait fourni déjà, est-il dit dans ces lettres,
par ses diverses branches, plusieurs membres distingués dans les armes, la magistra-
ture et les lettres. Jean Bodin, auteur du livre De la Eépublique, ouvrage philosophico-
politique publié en 4655, et qui eut alors une certaine célébrité, en faisait partie.
Deux rameaux de cette maison ont été connus sous les dénominations de Bodin de
Saint-Lavbent, du Sault, et de Boissalut.
Sur les listes des votants aux Assemblées de Noblesse, en 4789, on voit figurer des
représentants des trois branches de celte famille : l'un, ancien jurat-gentilhomme de la
ville de Bordeaux n'a laissé qu'une fllle; le second, seigneur de La Roque de Tau,
Eysines, Boissalut, etc., tombé sous la hache révolutionnaire, a laissé trois fils,
devenus chevaliers de Saint-Louis, officiers supérieurs des Gardes du Corps, tous
trois décédés de 4825 à 4 855, sans enfants; enfin, le troisième, Michel-André Bodin
de Saint-Laurent, chevalier de Saint-Louis, ancien brigadier des Mousquetaires de
Louis XVI, épousa Marguerite Bauclim de Chambavd-Jomchébi , et eut de cette
alliance une fille, morte en bas âge, et un fils, Claude-Charles-Éléonor Bodin de
Saint-Laurent, seul représentant actuel de cette famille, marié à Marguerite-Amélie de
Majamce de Camiban, dont deux enfants :
1» Michel -Jules-Dèodat Bodin de Saint-Laurent;
2^ Magdeleine-Louise-Marguerite-Marie Bodin de Saint-Laurent.
DE DËGAYS DE LA GAUSSADE. 297
^A/\A/v\/^A/v^/\AA/\/\A/^A/\A/^A/^AA/^AAAAAA/^A/^^^
DE BÉCAYS DE LA CAUSSADE,
Nobles seigneurs, messirbs, écuyers, chb\auers, seigneurs de LA GAUSSADE, FLATI6NAN0,
MONTLAUX, FLAGNBBS, LA MOTHE, LA DOAUSSÉ, SAVIGNAG-EN-GAPELAT, LA SALLE,
FERRAND, etc.; — m Italie, Agenois, Périgord, Provence, etc.
Armes : D^azur, au li(m d'or; au chef cousu de gueules, chargé de 5 poires d* argent. Gouronne
de comte. Supports : deux lions.
Celle famille, d*une (rèè-ancicnne noblesse, est originaire dltalie, d'où elle vint
successivement s'établir à Avignon en ^505, et dans l'Agenois et le Périgord en ^465.
Les grades qu'elle a occupés dans l'armée; ses alliances avec les familles les plus
distinguées ; l'admission d'un de ses membres au poble chapitre de Saml-Julien de
Brioude, en -1608, qui donnait au titulaire le litre de comle, et dont l'accès n'était
accordé qu'à la plus haute naissance, — puisque le récipiendaire élait astreint à faire
preuve de seize quarliers de noblesse (huit paternels et huit maternels), — sont des
témoignages irrécusables de la distinction dont celte famille jouissait à l'époque de
son établissement dans notre province. L'ancienneté de sa noblesse a été reconnue par
letlres-palenles du roi Charles X, en date du 20 juillet ^829. Les armoiries décrites
ci-dessus ont été extraites de la déclaration fournie par la famille de Bécays à l'Armo-
riai Général de Guienne, en vertu de l'édit de ^696. Ces armoiries ne diffèrent que par
les émaux de celles que portait la branche alnëe de celle maison restée en Pravence :
on en verra plus loin la description.
La généalogie suivante a été dressée sur les litres de la maison de Bécays de La
Caussade à partir de 4465, et antérieurement sur les preuves faites au chapitre de
Brioude.
I. Messire, seigneur Paul de Bécats (ou Béciis), gouverneur de la ville de Flo-
rence, à ce commis par Sa Sainteté, laissa de son mariage, contiacté en 4208, devant
Jean Quiergues, notaire à Florence, avec damoiselle Catlierine de Montfoit :
II. Noble Charles de Bécats, écuyer, natif de la ville de Florence, marié, en 4505,
à damoiselle Françoise de Ccgmac, dont :
III. Noble Henry de Bécats, I«^ du nom, écuyer, lequel eut de son mariage, con-
tracté en 4390, avec damoiselle Jeanne d'Ambbit :
38
298 DB BÉGAYS DB LA GAUSSÀDB.
IV. Noble Brandelis de Bécats, écuyer, marié, en 4422, à damoiselle Paule de
MoNTSÉGUB, dont :
1» Esprit, dont rarticle suivra;
2o Noble Izaac de Bécays, écuyer, marié en 1481 à damoiselle Ëlizabeth de Gugnag, dont :
Noble Esprit de Bécays, écuyer, seigneur de Flatignano et de Montlaux, nuirié en
1 550 à damoiselle Golombe de Raynaud de SAmr-MARTm, laquelle vivait encore,
âgée de 105 ans, en 1638; elle portait pour armes : d'azur, à 5 cloches renversées
d'argent; au chefd'or, à Vaigle au vol éployé de sable; Vécu entouré d'une cordelière;
— et ledit Esprit de Bécays : d'or, au lion de sable; au chef d'azur, chargé de S poires
d*or; Vécu sommé d'un casque ou heaume (Pr. de Brioude), De ce mariage :
Noble Jean-Baptiste de Bécays, né dans la ville d* Avignon en 1 586, prieur de
Saint-Projet, pourvu d'une prébende et d*un canonicat au chapitre de Téglise
insigne de Saint-Julien de Brioude, le 15 juin 1608; reçu au nombre des cha-
noines-comtes dudit chapitre, après enquête et preuves de noblesse remontées
à Paul de Bécays, son cinquième aïeul, faites le 19 juillet 1608. Ces preuves
eurent lieu devant nobles et vénérables personnes, messires : Antoine de
Golonges, Louis de Garbonnel, Glaude de Momay, Glaude de Sereys et Michel
de Garbonnel, tous comtes et chanoines de Saint-Julien de Brioude, commis-
saires députés par ledit chapitre (Copie collât» en papier). Laine a indiqué
Jean-Baptiste de Bécays sous le nom de Jean du Biquet, dans son Galalogue
des chanoines de Brioude.
V. Noble Esprit de Bécats, écuyer, seigneur de Flagners et de Montlaux, dans la
comtal d'Avignon, est ainsi qualifié dans le contrat de mariage de son fils, dont rarticle
suit :
VI. Noble Henry de Bécays, II« du nom, écuyer, seigneur de Montlaux; qualifié
lieutenant de cavalerie, et en garnison à Villefranche de Périgord, il épousa, suivant
acte passé au château deVermcl, près Villefranche, Catherine db LaToub, damoiselle,
fille de messire noble Jacques de La Tour et de Marie de Cragnac, damoiselle, habi-
tants dudit chùteau, — la future, assistée de messire noble Jean de Cragnac, son oncle, —
le 5 décembre -1465 f Contrat en parchemin, et en idiome du pays, signé CocTiifALH,
notaire J, De ce mariage :
VII. Noble Mathieu de Bécats, écuyer, sieur de La Molhe, y habitant, juridiction
de Fumel, capitaine de cinquante hommes d'armes; ainsi qualifié, et assisté de nobles
écuyers Pierre et Jean de La Forêt, père et fils, ses oncle et cousin maternels, il
épousa, par pactes du -10 mars ^501 fv, st.), damoiselle Marie de Fumel de Mont-
SÉ6US, fille de messire Jacques de Fumel, baron de Montségur, et assistée de haut et
puissant seigneur François de F'umel, son oncle (Copie en parch.J. De ce mariage :
VIII. Noble Izaac de Bécats, écuyer, sieur de Flatignano et de Montlaux, né à
Avignon, puis habitant de la \ille de Montflanquin, fit son testament, le 48 mars I53I
DE BÉGAYS DE LA GAUSSADE. 299
(v, st.J, devant Simon Gilles, notaire royal. Il avait épousé, par contrat passé devant
le même notaire, le ^5 février ^548 fv. st.J, demoiselle Elisabeth dc BasciLH, fille
de noble Bertrand du Breuilh et de damoiselle Marie de La Porte, habitants de Mont-
flanquin fActe en parch.J. De ce mariage :
IX. Noble Jacques de Bécats, habitant de la ville de Fumel, fit une vente devant
Vocalis, notaire royal, en faveur de Jean Delbert, le 6 décembre ^546, et testa, le ^6
janvier 4556 (v. si.J, devant le même notaire. Il avait été marié, par contrat du -12
mars 1510 (v. st.), devant Trubellé, notaire royal, à demoiselle Elisabeth de Cug.mc,
habitante de la ville de Fumel, diocèse et sénéchaussée d'Agenois, sœur et assistée de
noble Jean de Cugnac, et en présence de noble Pons de Beauville, seigneur de Ronailh ;
par cet acte, les futurs époux s'obligèrent à faire solenniser leur mariage en face de
rÉglise catholique et romaine (Copie en parch.J. De leur union provint :
X. Noble Jean de Bécats, habitant de la juridiction de Tournon, épousa, par pactes
du 5 décembre 1564, sous l'assistance de noble Louis de Brunet, son cousin germain,
Françoise d'Adlès, damoiselle, assistée de damoiselle Orchette-Hélène de Beauville et
de noble Bertrand d*Aguerre, sieur dudit lieu et de La Martinie fActe devant Vanel,
notaire royal; copie collât, en papier J. Jean de Bécays fit faire une enquête, le ^8
octobre -1 569, pour constater la destruction par un incendie de sa maison de Tournon,
de ses meubles, et de la plupart de ses papiers de fiimille. En 1575, il fut nommé
gouverneur de la ville de Montflanquin. Deux lettres, qui lui furent adressées
les 2 février et ^2 août ^577, par Henry de Navarre (roi Henry IV), contiennent les
témoignages les plus honorables de la confiance et de TafTection que ce grand prince
lui portait :
« Monsieur de Becais, on ma assuré de vos bons soins et afifection que vous avés pour la
• ville de Monflanquin, de laquelle vous êtes protecteur et gardien; je vous prie de vouloir
» continués et je prierai Dieu vous augmenter de ses saintes grâces et bénédictions Monsieur
• de Becais. De Agen ce deuzieme février 1 577. Voire bien bon amy, signé Henry. --Et au dos
• est écrit : A Monsieur de Becays, gouverneur de Monflanquin. »
« Monsieur de Becais, étant averty depuis nagueres que Ion conspiroit quelques mauvais
» desseins contre la ville de Monflanquin de laquelle vous en êtes le gardien, jay bien voulu
« vous faire la présente Lettre pour vous prier leur continuer vos bonnes afifections et fidélités
» dequoy ils vous en resteront obligés et moy aussy, ce que espérant de vous Monsieur de
» Becais je continueray a priés dieu vous tenir en sa sainte garde et protection. A Bergerac ce
» i2« aoust 1577. Votre bien bon et assuré amy, signé Henry. — Et au dos est écrit : A Mon-
» sieur de Becays, gouverneur de Monflanquin. »
Jean de Bécays laissa de sondit mariage :
300 DE BÉCAYS DE LA CAUSSADE.
XI. Nobie Hélie de Bécays, licencié en droit, flt son testament, le 22 septembre
^602, devant Cassaignes, notaire royal. Il avait épousé, par contrat passé au lieu de
Laflty, en la juridiction de Clairac, le 42 juillet 4589, Delphine de Roussannes, damoi-
selle, sœur de Charles, Jean, François, Jacques, Antoine et autre Jean de Roussannes,
et sous Tassistance pour lui-même de noble François de Fumel, seigneur, baron de
Montségur, et de noble Antoine de Lustrac, chevalier, seigneur de Canabazes et de
La Martinie f Copie enpap.J, Par cet acte, les futurs époux s'obligèrent à faire solen-
niser leur mariage devant l'Église réformée. 11 provint de leur union :
i^ Jazeban, dont l'article suivra;
2o Noble Pierre de Bécays, sieur de La Doaussé, lequel s'étant transporté en Auvergne,
obtint, le l^i^ juin 1638, par acte de\ant Brunel, notaire royal, une atlestalion en pré-
sence de témoins, de la part de noble Jean-Baptiste de Bécays, comte et chanoine de
l'église insigne de Saint-Julien de Brioude, prieur de Saint- Projet, et de sa mère,
damoiselle Colombe deRaynaud de Saint-Martin, — constatant son extraction, sa parenté
et la similitude de ses armoiries (Copie en papier).
XII. Noble Jazeban de Bécats, conseiller du Roi, magistrat au siège présidial
d'Agen, seigneur de la maison noble de La Caussade, y habitant, juridiction de Mont-
flanquin, épousa: ^^ par contrat du iS mai J6J9, demoiselle N... Le Blanc; 2<'par
acte devant Desordis, notaire royal, passé, le 6 juin ^655, dans la maison noble des
Bondes, damoiselle Magdeleine deLolhie, fille de feu noble Jean de Lolmie, seigneur
de Ramps, et de feue noble Marguerite du Lac, et sœur et assistée de noble François
de Lolmie, écuyer, seigneur de Ramps. Jazeban de Bécays flt son testament le 26
octobre ^657, et laissa de son second mariage :
XIII. Noble Pierre de Bécats, écuyer, seigneur du ch&teau noble de La Caussade,
fut marié, par contrat passé dans la maison noble des Bondes, paroisse de Ladignac,
juridiction de Penne, en Agenois, le ^^ novembre ^679, à damoiselle Jeanne de
Paloque, fille de noble Jean de Paloque, écuyer, seigneur des Bondes et de Pédelmas,
et de damoiselle Louise de Parreau (Copie en parch. signée Fmcon, notaire). Il flt
enregistrer ses armoiries en TArmorial Général de France, à Agen, telles que nous les
avons énoncées ci dessus, le 24 février 4698. Pierre de Bécays testa, le 4 4 novembre
4700, devant Frouchet, notaire royal. Par contrat du 4 juillet 4745, passé devant Le
Moyne, notaire royal à Bordeaux, il vendit la terre de Savignacen-Capelat à mcssire
Jacques Bel, chevalier, conseiller du Roi, président, trésorier général de France, et
garde-scel au bureau des Finances de Bordeaux. Il laissa de sondit mariage :
10 Jérôme, dont Tarticle suit;
20 Noble Gratien de Bécays, écuyer ;
30 Noble Henry de Bécays, écuyer.
XIV. Noble Jérôme de Bécats, écuyer, seigneur de La Caussade, fut marié, par
DE BEGAYS DE LA GAUSSADE. 301
contrat du 22 juillet n^7, passé au repaire de Florensac, devant Lauras, notaire
royal à Montflanquin, à dame Jeanne de Baillbt de Flobensac, fille de feu noble
Pierre de Baitlet, écuyer, seigneur de Florensac, et de dame Suzanne de Pédesclaux,
— assistée de noble Izaac de Baillet, écuyer, seigneur de La Brousse f Copie collât,
en papier). De ce mariage sont issus :
lo Vincent, dont Tarticle suivra; •
2o Jean-Henry de Bécays de La Gaussade de Ferrand, écuyer, connu sous le nom de
général Ferrand, naquit à Montflanquin le t6 octobre 1726, fut nommé lieutenant au
régiment de Normandie-Infanterie en 1746, capitaine au même corps en 1751, chevalier
de SaintrLouis en 1767, major de la place de Valenciennes en juillet 1773. Il fut admis
dans cette ville au rang des nobles rassemblés pour la tenue des trois Ordres, après
avoir prouvé sa noblesse devant quatre commissaires, le 23 mars 1789. Nommé maré-
chal de camp le 20 août 1792, général de division en t793, préfet du département de
la Meuse-Inférieure en 1802, sous le Gonsulat, grand-offlcier de la Légion-d'Honneur
en 1804, -— il se retira peu après du service, et mourut en 1805 à La Planchette, près
Paris. Le général Ferrand avait fait les campagnes de 1747 et 1748, et assisté aux
sièges de Berg-op-Zoom, du fort Gillo, de Maestricht, et à la bataille de Laufeld. Pendant
la guerre de Sept ans, il reçut une grave blessure au combat de Glostercamp. A la
bataille de Jemmapes, il commandait l'aile droite de Tarmèe française, et le succès de
celte journée fut dû en grande partie au sangfroid et aux habiles manœuvres qu'il sut
y déployer. Au commencement de cette mémorable journée, il eut un cheval tué sous
lui : n'écoutant que son courage, il mit pied à terre, ne cessa de combattre à la tète
de ses troupes, et s'empara, à la baïonnette, des villages de Garignan et de Jemmapes.
— Le général Ferrand eut le commandement des villes de Mons et de Bruxelles. Son
nom figure sur l'arc de triomplie de l'Étoile, à Paris, à côté de ceux ties généraux les
plus célèbres. Ghargé, le 5 mai 1793, de la défense de Valenciennes, il y soutint contre
les armées coalisées un siège qui compte parmi les plus beaux faits d'armes de ce
temps (Samazeuilh, Conciliateur agenais, 46 et 47 janvier 4850).
3» Henry de Bécays de La Gaussade, capitaine au régiment de .Xormandie en 1748, chef
de bataillon en 1775, et chevalier de Saint-Louis. Il quitta le service à la suite de ses
nombreuses blessures.
4o Louis de Bécays de La Gaussade, lieutenant au régiment de Rouergue en 1746, aban-
donna de bonne heure la carrière militaire.
XV. Noble Vincent de Bécats, écuyer, seigneur de La Gaussade, capitaine au régi-
ment de Normandie-Infanterie, épousa, par ariicles du 45 mars n54, sous l'assistance,
entre autres, de nobles Henry Jérôme et Marc de Védrines, écuyers, frères, ses
cousins-germains, — demoiselle Marguerite de Bacalaiv, fille de messire Timothée de
Racalan, écuyer, seigneur de la maison noble de Gazes, et de dame Marthe Bonus, et
sœur et assistée de messire Jean de Bacalan, Marie et Anne de Bacalan ('Orig. en
papier J. De ce mariage :
XVI. Timothée de Bécays, chevalier de La Gaussade, chevalier de TOrdre royal du
Mérite militaire, servit avec distinction sous Louis XVI. 11 fut nommé capitaine en
802 DE BÉGÂYS DE LÀ GAUSSADE.
second de la compagnie de Grenadiers du régimenl d'Infanterie de Neustrie, le 4^'
noars n86 fBrev. enparch.J, Timolhée deBécays abandonna le service à l'époque de
la Révolution. Il fut nommé, en ^815, maire de Montflanquin et membre du Conseil
Général de Lot-et-Garonne. Appelé en 4 820 à la Chambre des Députés, il y siégea
jusqu'en ^827, et sa parole s'y fit plusieurs fois entendre pour seconder les intentions
paternelles du Monarque et prendre la défense des classes déshéritées de la fortune.
Timothée de Bécays de La Caussade a laissé de son mariage, contracté, en ^79, avec
Jeanne-Sophie de Laguehay, de la ville de Clairac :
1® Jean-Henry de Bécays de La Gaussade, nommé membre du Gonseil d'arrondissement
de Villeneuve par ordonnance royale du 4 juillet 1827, décédé sans enfants mâles;
2<> Louis, qui continue la descendance ;
3» N... de Bécays de La Caussade, mariée à M. Prosper du Rège de Ribebon.
XVII. Noble Louis de Bécats de La Caussade, seul représentant de sa famille,
ancien magistrat, démissionnaire en 4850, s'est marié, en -1844, avec mademoiselle
Marie de Clabac, fille légitime de Monsieur le baron de Clarac, chevalier de Saint-
Louis, commandant de la Légion-d'Honncur, député des Hautes -Pyrénées sous la
Restauration, ancien intendant des maisons militaires des rois Louis XVIII et Charles X,
et de madame Delphine du Verdier de La Carbonnière. De ce mariage :
Noble Timothée-Albert de Bécays de La Caussade.
DE BOUCHER DE LÀ MOTHE. 303
AAAA/\AAAAAAA/VAAAAAAAAA/* A/\AAA/\AAAy\Ay\A/\/\/\Ay\A/\AAAAA/VVr*'» AA AAAA AA/W
DE BOUCHER DE LA MOTHE.
Nobles, mbssires, écoybrs, chevaliers, seigneurs de LA MOTHE, MONTRABEAU, LA GIRAUDE,
SAINT-GIERS D*ABZAG, NAUDONNET, etc. ; — en BordeUns, sénéchaussée de Liboume.
Armes : D'azùr, au sautoir d'argent, cantonné, au 4, d'un lionceau; aux % et S, d'une étoile; au
4, d'un croissant, le tout du même. Couronne de marquis. Supports : deux lions. Devise :
HONOR ET ReX.
La filiation de cette ancienne famille s'établit de la manière suivante, d'après les
titres qui nous ont été communiqués :
I. Pierre de Bocchei, I*' du nom, écuyer, seigneur de Saint-Ciers d*Abzac, vivant
vers le milieu du XVI' siècle, laissa deux fils :
lo Jean de Boucher, conseiller du Roi, substitut du Procureur Général au Parlement de
Bordeaux, auteur de la branche de Naudonnet, eut d'Antoinette de Goérin, sa femme,
fille de Jacques de Guérin, conseiller du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux, et
de dame Catherine de Pontac :
A, Pierre de Boucher, sieur de Naudonnel, vivant en 1697, se présenta comme
gentilhomme de la sénéchaussée de Bordeaux, pour servir au ban et arrière-ban,
après la revue passée à Langon par le marquis de Monlferrand, grand sénéchal de
Guienne, le !•' juin 1604;
B. Nicole de Boucher, mariée à M*" M« Jacques de Garât, conseiller secrétaire du Roi
et de ses finances, dont vint :
Jeanne de Garât, mariée à noble messire François du Vergier, écuyer, seigneur
de Barbe et de Saint-Ciers.
2o Raymond, qui a continué la descendance.
II. Raymond de Bouchei, écuyer, sieur de Saint-Ciers et de La Mothe, avocat en
la Cour de Parlement de Bordeaux, et juge ordinaire du duché de Fronsac, fit avec
son frère le partage des biens de leur père, devant de Gazenave, notaire royal, le -17
janvier ^6^2. Il laissa de son mariage avec damoiselle Marie Botei :
l« Pierre, dont l'article suit ;
2» Raymond de Boucher, écuyer, sieur de La Mothe et Saint-Ciers, déchargé du droit de
franc-fief comme gentilhomme, de même que Pierre de Boucher, sieur de Naudonnet,
son cousin-germain, par ordonnance de M. Bazin de Bezons, intendant de Guienne;
30 Catherine de Boucher, mariée, le 14 août 1643, à Raymond de Lucmajour, écuyer,
avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, fils de Guillaume de Lucmajour, conseiller
du Roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, et de dame Marie
d'Alesme.
3i)4 PE DOUGHBH DE LA MOTHE.
m. Pierre de Bovcbeb, II^ du nom, écuycr, sieur de Saint-Ciers, épousa, le 27
janvier 4654, demoiselle Anne de Viault, fille de feu monsieur Gervaîs de Viault, et
de Bernardine Raneau. De cette union :
IV. Robert de Bovchei, écuyer, sieur de Saint-Ciers et de La Mothe, né le 48
septembre 4659, baptisé le 20 décembre suivant, eut de son mariage avec dame
Jeanne Peughâud :
V. Messire André de Bouchbb, écuyer, sieur de La Mothe et de Saint-Ciers, né le
42 décembre 4691, baptisé le 50 du même mois, testa le 25 août 4755, et laissa de
son mariage avec dame Catherine Bellet :
\^ Jean-Dominique, dont l'article suit;
2® Pierre, chevalier de Boucher;
3® Anne-Jeanne de Boucher ;
k° Marie de Boucher;
5® Marguerite de Boucher.
«
VI. Messire Jean-Dominique de Boucher, écuyer, seigneur de La Mothe, Montra-
beau et La Giraude, se fit représenter à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, en
4789, par le chevalier du Vergler, officier d'infanterie, son procureur fondé. Il avait
épousé, le 25 janvier 4 769, de Tagrément de sa mère, représentée par messire Joseph de
Boucher, son parent, prêtre, prébendier de Tinsigne église collégiale deSaInt-Émilion,
demoiselle Thérèze de Bonneau, fille de messire Élie-François de Bonneau, écuyer,
seigneur de Pimpoix, du Bert, et de Madaillan, capitaine général de la capitainerie
Garde-côtes d'Entredcux-Mers, chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare, et de sa première
femme, dame OliveThérèze de Bonneau du Bédat. De cette union :
VII. François-Élie de Bodgher de Li Mothe, ancien officier au régiment de Vinti-
mille, ancien émigré, nommé chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis, le
7 mars 4 814, a épousé: 4^ madame Marie Hebwing-OXonnoi; 2^ madame Marthe-
Victoire RoBEBTi. Du premier lit :
1» Marie-Gatherine-Virginie de Boucher de La Mothe, née à Bordeaux le 7 juin 1804,
seconde femme, le 3 juillet 1828, de messire Guillaume-Amant, baron de Melet, décédé
le 10 juin 1848, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte;
2o Horlense de Boucher de La Mothe, mariée à M. Amédée de La Combe.
Du second lit :
3o François (Francis), dont l'article suit.
VIII. Nohle François (Francis) de Boucbbr de La Motde, né le 16 décembre 4847,
unique représentant de sa maison, a épousé, en 4855, mademoiselle Catberine-
Augustine Laigeteau. De cette union :
Noble Élie-Picrre de Boucher de La Mothe.
DE VIVIE DE BËGIB. 305
\AAA/>/\AA/\AAA/\A/\A/V\AA/\AAA/V\AA/\A/\AA^
DE VIVIE DE RÉGIE,
Nobles, messires, éguyers, chevaliers, sieurs du VIVIER de RÉGIE, AGNAG, RINGAUD»
SAINT-NAZAIRE, MOLERIN, BAUDON; — en Agtnois, Sarladois, Condomois, etc.
Armes : D*azur, au chevron d*or, accompagné de S grenades au naturel, ouvertes de gueules,
figées et feuillées de sinople, les i du chef confrontées. Couronne de marquis. Supports : deux
lions.
Cette famille, élablie à La Sauvetat de Caumont, en Guienne, depuis au moins le
commencement du XVI* siècle, s*est presque exclusivement vouée à la carrière des
armes. Ses titres les plus anciens et les plus précieux ont disparu lors de la Révolu-
tion, et à la suite de Témigralion de trois de ses membres ; néanmoins, on est parvenu
a i*ecueillir un certain nombre de documents et actes authentiques, qui établissent que
dès le XVI* siècle, la maison de Vivie était alliée à la plupart des familles seigneuriales
et titrées de sa contrée.
On la trouve presque chaque année, à partir de ^674, en possession de la charge
de premier consul de la ville royale de La Sauvetat de Caumont, charge qui, dans
toutes les cités principales de la Guienne, devait être remplie par un gentilhomme.
En vertu d'un titre du 44 janvier 4501 /"v. st.J, la famille de Vivie possédait dans
réglise de Saint-Germain de La Sauvetat uae place réservée pour la sépulture de ses
membres, en faveur desquels le curé de la paroisse était également tenu de faire
quelques prières publiques chaque dimanche, à l'issue des vôpres.
Le service paroissial ayant été transféré de Téglise de Saint-Germain dans celle de
Notre-Dame de La Sauvetat, durant le laps de temps pendant lequel la famille de
Vivie fut protestante, celle-ci crut, après être rentrée dans le giron de l'Église romaine,
devoir revendiquer ses anciens droits, et soutint à cet effet un procès dans lequel fut
souvent invoqué, de part et d'autre, le titre primordial de 4501. Ce procès fut terminé
par une ordonnance de l'évëque d'Agen, de 4757, qui, reconnaissant la demande
fondée, assigne une des chapelles de l'église de La Sauvetat pour la sépulture de
messieurs de Vivie.
C'est sur les documents et les actes dont nous avons parlé, lesquels nous ont été
représentés en originaux ou copies en forme, que nous avons dressé la généalogie
suivante :
Le nom de cette famille s'est écrit indifféremment de Vitie, Vitie, de Vitiei, pu
ViTiEi, etc.
r>9
806 DB VIVIE DE REGIE.
I. Izaac ViTiE, né au commencement du XVI^ siècle, selon le rapprochemenl des
temps, épousa Jeanne de Borguet. Il rendit hommage, en -1625, de diverses terres
qu'il possédait dans la seigneurie d*Eymet, en Périgord, à très-illustre, haut et puis-
sant seigûeur messire Gaston de Poix, duc et pair de Prance. De sondit mariage était
provenu :
II. Jacques de Vitie, I^'^du nom, qui épousa, vers >I620, Marie de Madaillan du
Cause, fille du baron de Madalllan de Montalaire, seigneur du Cause, laquelle fit, en
^658, le partage des biens de sondit feu mari, et de feu Izaac de Vivie, son beau-père,
avec les cinq fils issus de sondit mariage, savoir :
i^ Izaac de Vivie, qui eut pour enfants :
A. Henry-César de Vivie, lequel, de son mariage avec Marthe de Borle, laissa :
Noble François de Vivie, qui épousa Marthe de Vivie d*AoSag, sa cousine ger-
maine, et eut de cette alliance :
Jacques-Philippe de Vivie du Vivier, capitaine au régiment de Neustrie, né
vers 1752, émigré en 1791. Il est cité par M. Théodore Muret, dans son
Histoire de V Armée de Condé, parmi les officiers présents en masse à Tannée
de Condé, cette même année.
B. Jacques-Philippe de Vivie, sieur du Vivier, admis dans une compagnie de cadets
gentilshommes, fut ensuite lieutenant de dragons. Il épousa Anne de Madaillan
de MoNTATAiRE, ct cut dc ccltc alliance :
Henry-César de Vivie du Vivier, qui laissa de son mariage avec dame Marie de
Chabrière DE Fontgaude :
I. Antoine -HiUiire de Vivie du Vivier, marié en 1791 avec Sophie db
Pasgalis, fille de feu Pierre-Antoine de Pai>calis, chevalier de TOrdre
royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant colonel du régiment de la
Reine, et de dame Catherine de Bourbel;
II. Jacquette de Vivie du Vivier, tenue sur les fonts, en 1748, par Jacques-
Philippe de Vivie, ancien lieutenant de dragons, son grand-père, et par
dame Anne Bavie de fiounet, représentant dame Jacquette du Pont de
Beaulac, eu présence de messire Jean-Baptiste de Vivie, ancien comman-
dant au régiment de Normandie et chevalier de l'Ordre royal et militaire
de Saint-Louis.
C. Jean de Vivie, sieur de Baudon, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux,
épousa, de 1705 à 1707, Marie-Anne de Vivie de Rinoaud, dame de Vivie, veuve
de M. de Gastebois de Marignac, major de Landau. De ce mariage :
a. Jean-Hilaire de Vivie du Vivier, vivant en 1729;
6. Messire, noble Jean-Baptiste de Vivie, chevalier du Vivier, baptisé le 23
décembre 1714, né le 16 du môme mois, fut tenu sur les fonts par Jean-
Baptiste de Madaillan, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
habitant de la paroisse de Taradel, et par Anne de Madaillan, de la paroisse
de La Sauvetat, en présence de Jacques-Philippe de Vivie et Jean-Ruben de
Vivie, capitaine au régiment de Normandie, chevalier de l'Ordre royal et
militaire de Saint-Louis. Le chevalier du Vivier embrassa de bonne heure la
DE VlYIfi DE RÉGIE. 907
carrière des armes : nommé enseigne en t733, lieutenant en 1735, capitaine
au régiment de Normandie en 1744, il se distingua à l'assaut de Berg-op-Zoom,
et fut reçu chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis par le maré-
chal comte de Lowendhal. Par acte du 14 décembre 1784^ il acquit plusieurs
terrains, acquisition qui fut ratifiée en 1789, au profit de dame Marie
Tremblier de Louissague, dame de Vivio du Vivier de Régie, sa nièce et son
héritière.
c. Marie de Yivie, mariée, suivant contrat du 12 septembre 1729, à Pierre
Tremblier de Louissague, fils de feu Pierre-Michel Tremblier de Louissague et
de Marie de La Perche. A ce contrat ont assisté : Pierre Bru net. sieur de
L*Aubarède, beau-frère de l'époux; Jean Manet de Pontus, sieur de Pardes, son
neveu, etc. ; — comme parents de la future : les sieur et dame de Vivie, ses
père et mère; Jean de Gastebois, écuycr, seigneur de Marignac, son demi-
frère; Jean-Hilairc de Vivie, son frère; Jacques-Philippe de Vivie, sieur du
Vivier, son oncle; Henry-César de Vivie, aussi son oncle; messire Henry-César
de Geneste, seigneur baron de Malrommé, et en partie de Soumensac; messire
Marc de Timbrune« marquis de Valence; messira Henry-César de Madaillan,
écuyer, seigueur du Cause ; messire Guibel de Madaillan, écuyer, seigneur de
Montataire; Louis-François de Parreau, seigneur de Couissel, etc.; — en
qualité de témoins : Antoine de Corrax de Cazanave, chevalier de l'Ordre royal
et militaire de Saint-Louis, capitaine de cavalerie au régiment de la Reine, et
noble Joseph de Villepreux, sieur d'Arqué.
D. Jacques-Philippe de Vivie du Vivier d'Agnac, habitant de La Sauvetat de Caumont,
en Gienne, sous lieutenant et lieutenant en 1705, capitaine en 1713, chevalier de
l'Ordre royal et militaire de SaintrLouis en 1724, commandant du 3« bataillon du
régiment de Normandie en 1736, retiré du service en 1743, laissa de son mariage
avec Marie Bailhâs :
Messire Jacques-Philippe de Vivie du Vivier d'Agnac, lieutenant au régiment de
Normandie en 1743, capitaine en 1746, chevalier de l'Ordre royal et miHtaire
de SaintrLouis; blessé d'un coup de feu à la jambe, à Clostercamp, en 1760;
major de la citadelle de Besançon, par brevet du 25 août 1767; marié avec
demoiselle Marguerite-Henriette de Bourbel de Montpinçon, dont :
Marthe-Sophie de Vivie du Vivier d'Agnac, damoiselle, mariée à messire Jean-
Joseph del Mas de Grammont, écuyer, capitaine au régiment d'Enghien,
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis. A l'acte de célébra-
tion de ce mariage, extrait des registres de la paroisse de La Sauvetat,
comparaissent : messire Jacques-Philippe de Vivie du Vivier, père de
l'épouse; messire Antoine du Vivier; Jacques du Vivier, capitaine au
régiment de Neustric; Sylvain del Mas de Grammont, écuyer, major au
régiment d'infantefie de Bourbon, frère de l'époux, — et autres parents
et amis. De cette union :
Noble Philippe del Mas de Grammont, actuellement général de division
de cavalerie.
2* Jacques de Vivie, sieur de Saint-Nazaire, mort au service, à Paris, sans alliance;
30 Pierre, qui a continué la descendance ;
40 Noble Timothée de Vivie, sieur de Ringaud, testa au mois d'octobre 1688, et no laissa
qu'une fille de son mariage avec dame Jcamie de Besgot :
906 DE VIVIE DE RÉGIE.
Marie-Anne de Vivie de Ringaud. Celle-ci se trouva, par le testament de son père
(qui avait substitué son propre frère, Pierre de Vivie, au cas de mort sans enfants
de sa fille), sous la tutelle exclusive du même Pierre de Vivie, son oncle, lequel
eut, à cet effet, les pouvoirs les plus étendus. Mais Pierre de Vivie était de la
religion prétendue réformée ; de plus, la fortune de sa pupille était considérable :
cela suffisait pour attirer l'attention des magistrats de la province, dans un temps
où de grandes rigueurs étaient déployées^ afin d'assurer les résultats de la récente
révocation de Tédit de Nantes. Aussi, des moyens extrêmes furent-ils pris pour
soustraire la jeune fille à l'autorité et à l'infiuence de son plus proche parent, tout
en laissant à celui-ci un titre qui n'était plus qu'illusoire. M. l'intendant de Guienne
ordonna que la demoiselle do Vivie serait placée dans le monastère de Sainte-
Livrade, et les consuls de Montastruc reçurent la mission de l'y conduire, ce dont
ils s'acquittèrent le 9 janvier 1689. Le 8 septembre suivant, Marie-Anne de Vivie
fut transférée dans le couvent do Villeneuve, en vertu d'une ordonnance du
maréchal de Lorges. Là, elle fut à l'abri de l'hérésie, mais en même temps privée
des soins et des conseils de sa famille par l'autorité des Puissances, comme l'a
écrit Pierre de Vivie dans les notes qu'il a laissées. Ces Puissances s'occupèrent de
marier la jeune héritière, et, par acte de Garrère, notaire royal à Villeneuve, en
date du 15 avril 1690, passé devant la grille du couvent des religieuses.de Notre-
Dame, à la requête de damoiselle Marie de Vivie de Ringaud, signification fut faite
à noble Pierre de Vivie de Régie, son tuteur, de consentir au mariage de ladite
damoiselle sa pupille avec le sieur de Gastebois, seigneiu* de Marignac, capitaine-
Ueu tenant des gentilshommes-cadets de Brizac, homme, y est-il dit, de grand
mérite, ce qui est cogneu de toute la province. Ce ne fut pourtant qu'après une cer-
taine résistance, qu'après maints voyages à Bordeaux et plusieurs conférences
avec M. de Sàint-RUe et M. de Sourdis, que, par l'entremise de M. le marquis de
Timbrune, Pierre de Vivie fut amené à consentir au mariage de sa nièce. Marie-
Anne de Vivie étant devenue veuve fort jeune, se remaria en secondes noces avec
Jean de Vivie, sieur de Baudon, son cousin, et, par là, se trouve être la trisaïeule
de Joseph-Ernest de Vivie de Régie, troisième petit-fils du même Pierre de Vivie
de Régie, oncle et tuteur de ladite Marie-Anne de Vivie de Ringaud.
50 Jean-Louis de Vivie, sieur de Galonge, mort sans postérité.
III. Noble Pierre de Vivie, I*' du nom, sîeur de Régie, épousa, par contrat passé
le 26 avril ^674, devant Méric, notaire royal à Clairac, demoiselle Ëlizabeth de
RiGOTiER. Il agit, dans cet acte, du consentement de Marie de Madaillan, sa mère, et
avec Tassistance de Je^ii de Madaillan, écuyer, sieur de Montataire, conseiller de Sa
Majesté, son cousin-germain; noble Alain de Geneste, écuyer, seigneur et baron de
Malrommé, aussi son cousin-germain; Pierre de Madaillan de Meyrac, son cousin, et
autres.
En 4705, Pierre de Vivie de Régie fut convoqué pour le ban et arrière-bao, par
lettre-missive dont la teneur suit :
a Monsieur, je viens de recevoir des ordres de M. le marquis de Sourdis pour assembler le
• ban, pour passer ici en revue le 24 de ce mois, ce qui m'oblige, Monsieur, à vous en donner
n avis, afin que vous vous y rendiez. Je puis vous assurer, cependant, que lorsqu'elle sera
DE YIVIB DB RÉGIE. 309
» foite, vous pourrez retourner chez vous jusques à nouvel ordre, et que l'on gardera tout le
• ménagement possible pour éviter la dépense. Je ne doute point que vous ne fassiez paraître
■ votre bonne intention pour le service du Roi, et je vous prie de me croire, etc. ■ — {Signé
OB Leydbt, pour le lieutenant général. )
Une autre lettre de 4706 s'exprime ainsi : .
« Les ennemis de TËtat ayant donné lieu de croire qu'ils avaient formé le dessein de faire
» quelque entreprise sur nos côtes, Monseigneur le maréchal de Montrevel a cru qu'il ne
» pouvait employer rien de plus utile pour la défense du pays que la Noblesse, qui en est le
• premier soutien. J'ai reçu ses ordres pour vous donner avis que ceux qui sont sujets à la
• convocation du ban et arrière-ban doivent se tenir prêts et en état de marcher au premier
» ordre. Je ne doute pas, Monsieur, que vous ne donniez, dans cette occasion, des marques
• de votre zèle pour le service du Roi et le bien de l'Etat. Je suis, etc. » — (Signé de Letoet,
pour le lieutenant général. )
Une troisième lettre ordonne de partir le 26 du mois de juillet, même année, pour
Bordeaux, et ïy'oute :
« Je me flatte que, dans une occasion aussi pressante, vous ne négligerez rien pour marquer
» l'ardeur que vous avez pour le service du Roi; j'espère de votre zèle que vous n'y man-
■ querez pas. ■
Du mariage de Pierre de Vivie de Régie et d'Elisabeth de Ricotier, sont issus :
io Jacques, dont l'article suit ;
2« Moyze de Vivie de Molerin ;
3» Jean-Ruben de Vivie, capitaine au régiment de Normandie et chevalier de Saint-Louis;
40 Marie de Vivie de Régie, mariée en 1709 avec Henry-César de Barbe de Coulouma. De
ce mariage n'est pas provenue de descendance masculine. Par les femmes, en sont
issus, dans les derniers temps, M. Coutausi-e de Saint-Martin, ancien procureur général,
membre du Corps législatif sous le premier Empire, marié à dame N... de Villepreux;
et leur fils, Jacques-Félix Coutausse de Saint-Martin, capitaine dans la garde impériale,
tué pendant la campagne de France, en 181 4.
50 Marie- Anne de Vivie, mariée, par contrat du 20 août 1715, avec Etienne Julias de
Calbiac, fils de feu Salomon Julias de Calbiac, sieur de La Plante, et de Jeanne de Livar-
die. Dans cet acte, le futur procède de l'avis d'Izaac Julias, sieur de La Castaignère,
son cousin-germain ; Alexandre Queyrouze de Maisonneuve et autres parents et amis ;
la future de : Jacques de Vivie de Régie; Moyze de Vivie de Molerin; Jean-Ruben de
Vivie, capitaine au régiment de Nonnandic, chevalier de TOrdre royal et militaire de
Saint-Louis; Henry-César de Barbe; Jean de Vivie, avocat au Parlement; Jacques-
Philippe de Vivie, sieur du Vivier, et Henry-César de Vivie.
IV. Jacques de Vitie de Régie, ll^' du nom, né en 4678, ancien oOider au régiment
de Normandie, épousa Marie de La Ritiâre, en ^24, et laissa de ce mariage :
lo Jean de Vivie, avocat au Parlement de Bordeaux;
2o Jacques de Vivie, chevalier du Vivier, officier dans un régimeut d'infanterie, mort au
service, et célibataire, en 1751 ;
3u Pierre, dont l'article suit;
310 DE VIVIE DE RÉGIE.
V. Noble Pierre de Viyie du Vivier de Régie, II^ du oom, mort à La Sauvetat de
Caumont, le 8 octobre ^89, et enseveli daos le cimetière de la même paroisse, avait
épousé Marie Tremblier de Louissague, fille de Pierre Trembiier de Louissague, gen-
darme de la maison du Roi, et de Marie de Vivie de Baudon. Avec noble François de
Yivie, son cousin, il consentit, en ^74, une reconnaissance en faveur du curé de La
Sauvetat de Caumont, à raison des prières particulières faites chaque dimanche pour
les membres défunts de leur famille, et du droit de sépulture qu'ils possédaient daos
réglise paroissiale dudit lieu, en vertu du titre du 4 janvier ^50^ (v, st.), dont il a été
parlé. Il laissa de sondit mariage :
YL Noble Jacques de Vivie du Vivier de Régie, né en 4758, et inscrit dans les
Tableaux généalogiques, imprimés en 4784, de M. de Warroquîer de Combles. Jac-
ques de Vivie fut breveté par le Roi d'une place de cadet-gentilhomme ,^ et, en n80,
fut nommé sous lieutenant au régiment de la Reine. De\enu ensuite lieutenant, puis
qualifié capitaine dans des documents postérieurs, il émigra en Allemagne en ^9^, et
fit la campagne de Tarmée des Princes. Lors du licenciement de cette armée, il passa
dans celle de Condé, dont il partagea les dangers et les vicissitudes. Rentré en France
en 4805, il fut maire de la ville de La Sauvetat, de ^808 à 4846. Il avait épousé, ea
Westpbalie, durant son émigration, dame Marie-Anne-Cbristine Schiffer. De ce
mariage :
1» Joseph-Ernest, dont Tarticle suit ;
2« Jean-Cbarles de Vivie de Régie, non marié ;
3° Joseph-Emmanuel de Vivie de Régie, ancien vicaire-général d'Agen, chanoine hono-
raire de ce même diocèse, et curé de la ville de Nérac;
4» Jean-Eugène de Vivie de Régie, curé et archiprêtre de la ville et canton de Damazan.
VIL Joseph-Ernest de Vivie de Régie a épousé, en 4855, Jeanne-Louise de
Madaillan, fille de Louis, baron de Madaillan, ancien officier au régiment d'Aunis, et
de dame Thérèze-Antoinette de Cornier. De ce mariage :
1° Jean-Aurélien de Vivie de Régie, né en 1838;
2o Louis- Joseph de Vivie de Régie, né en 1841 ;
3o Marie-Ernestine de Vivie de Régie.
DE CONILHY. 311
y>AAAAAAAAAAAAA>\A/\AAAi\AAA/\A/\A/\Ay\A/\y\/\A>\AAA/\^^
DE CONILHY,
Nobles, messires, écuyers, chevauers, seionburs de BEÂUVAL^ MONTFERRAND, LA MOTHE,
LE BÉDAT, BASSENS, GORBIN, etc. ; — en Bordelais, originaires d'Irlande.
Armes : D*azur, à S fers de dards d'argent.
La noblesse et la filiation de la famille de Conilht, ou Gonilh, s'établissent par
titres, de la manière suivante :
I. Simon Conilh, procureur en la Cour de Parlement de Guienne, reçu bourgeois
de Bordeaux le 2^ juin 4607, se fixa dans cette ville sous le règne de Henry IV. H
eut pour fils :
II. M' M* Joseph DE GoNiLn, mort dans l'exercice de l'office de Trésorier de France
à Bordeaux, laissa de son mariage avec Jacquette de Montilier :
\^ Martial de Conilh;
20 Guillaume, qui a continué la descendance;
30 Jean de Gonilh ;
40 Joseph de Gonilh.
III. Guillaume de Conilh, I^' du nom, trésorier de France au bureau des Finances
de Guienne, fit enregistrer ses armoiries en l'Armoriai Général de France, à Bor-
deaux, le 29 novembre ^697 : D'azur, à S fers de dards d'argent, 11 eut pour fils:
io Jean-Antoine-François, dont l'article suit;
2® Guillaume de Conilhy de Beauval, mort à Anvers, major du régiment de Navarre et
chevaUer de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, reçu dans cet Ordre le 18 mars
1746.
IV. Messire Jean-Antoine-François de Coimlht, écuyer, reçu, en nso, conseiller
du Roi en la Grand'Chambre du Parlement de Bordeaux, mourut dans l'exercice de
cette charge, le 28 mars ^75, et y eut pour successeur Joseph de Lamourousde
Parempuyre, qui fut reçu le 27 septembre suivant. Il laissa de son mariage avec dame
Françoise de Botreau :
\^ Messire Pierre-Guillaume de Conilhy, né à Bordeaux le 31 janvier 1743, pourvu, le 13
septembre 1769, de Toffice de conseiller-lay au Parlement de Bordeaux, en remplace*
ment de Jean-Baptiste-François- Joseph de Labat; reçu et installé le 18 décembre
312 DE CONILHY.
suivant. Il mourut chez M. de Gaze, à Libourne, oîi il avait été exilé avec les autres
parlementaires en 1788. Sa veuve, Louise-Antoinette-Delphine de La Colonie, se fit
représenter à l'Assemblée delà Noblesse de Bordeaux, en 1789, par Ëtienne-Jean-Baptiste
d'Arche de Luxe, son procureur fondé, en son nom et celui de son fils mineur :
Marie-Guillaume-Gabriel-Aymar de Gonilh, seigneur de Beauval. Celui-ci, emprisonné
pendant la Révolution, ~ n*a pas laissé d'en£ants de son mariage avec N... de
Gastelnau de Lahet, morte récemment.
2o Guillaume, qui a continué la descendance ;
3» Jean-Baptiste-Joseph de Conilhy de Corbin, né à Bordeaux le 14 mars 1746, mort à
l'âge de 17 ans;
40 Jean-Antoine-Sévère de Conilhy de La Mothe, né à Bordeaux le 9 août 1747, mort dans
sa jeunesse à Sainte-Foy, où il faisait ses études ;
50 Marie-Catherine-Anne-Joséphine de Conilhy, née à Bordeaux le 9 janvier 1745, mariée
à messire Jean de Baritault, seigneur de Soulignac, conseiller au Parlement de Bor-
deaux, lequel périt victime de la Révolution en 1794.
V. Messire Guillaume, chevalier de Conilht^Ide Beautal, II* du nom, écuyer, sei-
gneur de La Mothe et du Bédat, se fit représenter à TAssemblée de la Noblesse de
Bordeaux, en n89, par Pierre-François du Val, chevalier, son procureur fondé, et
fut emprisonné pendant la Terreur. Il a laissé de son mari:^ge, contracté devant
Cheyron et Barbaret, notaires ù Bord'îaux, le -17 avril -1776, avec mademoiselle
Adélaïde du Jabrt de La Chactetière, d'une famille originaire du Poitou, et fixée à
Bordeaux, fille de messire Etienne du Jarry de La Chauvetière, écuyer, ancien ollicier
au régiment de Dauphiné, et de dame Catherine de Yalmont :
lo Jean-Joseph-Étienne-Marie de Conilhy, décédé sans alUance en 1826;
2<> Louis-Siméon, dont l'article suit;
30 Charles-Louis de Conilhy, mort sans alliance en 1834;
40 Françoise-Stéphanette de Conilhy, morte à Bassons en 1852;
50 Guilhemette de Conilhy, morte en bas âge en 1793;
6° Anne-Joséphine de Conilhy.
VI. Noble Louis-Siméon de ConiLHr de Beauyal, seul représentant de sa famille,
né à Bordeaux, le 8 octobre ^86, a épousé madame Françoise-Suzanne Sabes, nièce
du général de ce nom, et n'a pas d'enfants.
DE PINS ET DE PUS. 3t8
/\A/\AAAAAAAAAAAA/>y\AAAA/\yVA/\Ay\AAA/VV\A/\/^^
DE PIRfS ET DE PnS (»),
Barons de PINOS;— vicomtes d'EVOLI; — marquis de GffiONESLA, de BARBARA, etc., etc.; —
en Catalogne, — Seigneurs de PINS, de MONTBRUN, du BOURG-DE-GAURE, de CÉZAN,
AULAGNÈRBS, LAVARDENS, de LA BASTIDE, ROQUEFORT, CAUCALIÈRES, MONTSÉGOU;
— sires de TAILLEBOURG ; — seigneurs de MONHURT, MONCRABEAU, MONTCASSIN, BIRAC,
YERTEUIL, CALIGNAC, de CURTON, PORTAL, BISQUEYTAN, de PUYBARBAN, BASSANB,
AMBRUS, CAMBES, SAVIGNAC, FOURENS et MONTBADON, VARENNES et VILLEFRANCHE,
etc., etc.; — barons, vicomtes, comtes et marquis de PINS, de MONTBRUN, de BîRAN, etc.,
etc.; — en France: Comminges, Languedoc, Guienne et Picardie.
Armes — en France, — (suivant les provinces et branches diverses). — De gueules ou d*caur,
à trois pommes de pin d*or. — La maison de Pinos, en Espagne, a porté : tantôt d*azur, à
six pommes de pin d'or, tantôt d'or, à trois pommes de pin de sinople, ombrées du fond, à la
bordure de gueules, d'après un manuscrit catalan qui se voit à la bibliothèque de la ville, à
Toulouse. — La maison de Thann-Waldbouro, en Souabe, porte : d'azur, à trois pommes
de pin d'or, qui est : de Thann — (le mot thann veut dire pin ou sapin). — Couronne
ducale, parfois sommée d'une aigle aux ailes éployées. Supports ou tenants, suivant les
branches : deux lions, deux aigles, ou deux Maui*es. Lègeqde : L'un des neuf barons de
Catalogne. Cri de guerre : Bu f lus ^ault Us fhis!
La maison de Pins, établie en France dès la fln du XP siècle, est issue de la maison
de Pinos, eo Espagne, et, par celle-ci, de Tantique souche des comtes de Thann, comtes
du Sainl-Empire, depuis princes de Thann-Waldbourg. Cette communauté d'origine a
été, à diverses reprises, authentiquement reconnue par les maisons de Waldbourg
et de Pinos ; on la trouve mentionnée, avec tous les faits qui s*y rattachent, chez un
grand nombre d'historiens français, allemands ou espagnols. Me pouvant les passer
tous en revue, nous nous bornerons à analyser ici un extrait de l'ouvrage récent de
M. Amédée Boudin sur le Musée des Croisades. Dans un petit nombre de pages, ce
généalogiste a résumé ce qui a été écrit de plus important sur les origines de la
maison de Pins :
Les ongincs de la maison de Pins, ou de Pus, vont se confondre, dès les coramen-
caments de la monarchie française, avec celles des plus illustres et des plus antiques
races.
(*) L'identité de ces noms est ezpllqaèe dtns la suite de eetie NoUce.
40
Zlk DB PINS ET DB PUS.
JEg^, issu da sang royal, fils 'da patrice Rîchomer et de Saîote-Gertrude, fiJle du
bienheureux Pépin de Landen, premier duc de Brabant et maire du palais d'Austrasie,
(laquelle, après son veuvage, devint abbesse d*Harmay), fut régent du royaume des
Francis pendant le minorité de Clovis II, et maire du palais de Neustrie, sous le règne
du même prince (David Blohdel, généalogiste du XVIP siècle; Denis Godefeot, hisio-
riographe ordinaire du Roi y du même temps; Bileicouit, Traité historique sur l'ori-
gine et la généalogie de la maison de Lorraine; Berlin, /7//). JEgà mourut en 640,
selon D. Plancher (ou 644, selon D. Bouquet), à Glichy-la-Garenne. Sa dépouille
mortelle fut portée plus tard à l'abbaye de Nivelle, où elle reposait au milieu du
chœur; cette abbaye avait été fondée, en 645, par Gertrude, sa veuve, qui est honorée
comme sainte, le 6 de décembre. JEgà fut la tige commune de la maison de LoaiiiifE
(actuellement impériale d'Autriche); de la maison des Princes-Souverains de Tbahh-
WiLDBOUBG, — et par celle-ci de la maison de Mohcide, dont les membres étaient
sénéchaux héréditaires de Catalogne, Grands maîtres des royaumes d'Aragon et de
Valence; et de la maison de Pinos, dont les ancêtres possédaient le titre de l'un
des neuf barons de Catalogne, et investie, comme les huit autres barons, de la qualité
de Princes, par Charlemagne : Qfws etiam viros Principes appellari jussit (De Rébus
hispanicis, Lucii MiEiNiEi siculi, lib. /J, fol. SU). C'est de la maison de Pings qu'est
descendue la maison de Pins, en France.
• Odon et Roger de Pins, — dit M. Denis de Thésan, dans ses Salles des Croi-
sades à Versailles (*), — grands maîtres de Saint-Jean de Jérusalem, sortaient de
Gausserand de Thann, ou de Pinos, l'un des neuf princes qui, vers 7^14, entrèrent en
Espagne pour combattre les Maures, et commencèrent contre les barbares la guerre
sainte qui devait anéantir leur puissance dans la Pt^ninsule. Celui-ci avait pour frère
Guillaume-Raymond Dapifer, auteur de la maison de Moncade, de laquelle descen-
dait, par une longue suite de générations, Jeanne d'Albret, reine de Navarre, — mère
de Henry iV. Il faudrait dépasser les bornes de notre article, si nous voulions énu-
mérer toutes les illustrations de ce vieil estoc en grands hommes et en grandes
alliances. Ajoutons seulement que monseigneur le comte Gaston de Pins, archevêque
de Lyon, et pair de France, il y a peu d'années, était de cette maison, qui a encore
à Toulouse et dans le Gers d'honorables représentants. »
Loin de contester la communauté d'origine dont nous avons parlé plus haut, les
princes de Waldbourg, sénéchaux et Grands maîtres héréditaires de l'empire d'Alle-
magne, à l'exemple des chroniqueurs et des historiens allemands et espagnols, l'ont
reconnue et admise plusieurs fois par actes diplomatiques.
Erchinoald, ou Archambaud, fils aîné d'^ga, fut aussi maire du palais des trois
royaumes de Neustrie, d'Austrasie et de Bourgogne : Toti Franciœ, sub nomine Ma-
(*) Paris, chez Gerdès ; extrait de VArttste, revue de Paris, des 20, 27 septembre et 4 octobre 1846.
DE PINS ET DE PUS. 815
jaris Damas aliquamdiu imperitavit, quod ante eum acciderat nemini (Frédégiirb,
cap. LXXXIII, cité dans les Monuments de la Monarchie Françoise de D. Mabillon,
1. 1, p. 466). ErchiDoald, revélu de la dignité do patrice, d'après le même D. Mabillon,
était parent par sa mère du roi Dagobert. Il mourut après l'an 666, selon Le Féron,
fort regretté des grands et du peuple, qu'il avait gouvernés avec Justice, ayant été,
comme son père, régent du Royaume, conjointement avec la reine Sainte-Batflde.
• Son ombre seule suffisait pour retenir le peuple en devoir et faire trembler toute la
noblesse de France, a dit Ant. Du Verdier, sieur de Vauprivas, gentilhomme foré-
sien et ordinaire de la maison du Roi, en sa Prosopographie (pag. 441i et 1411). •
Denis Godefroy, dans son Histoire des Connestables, dit qu'Ercbinoald, ou Arcbam-
baud, fut Grand maître de la chevalerie de France, et il lui donne pour armes un écu
d^azur, à 3 pommes de pin d'or. (Impr. Royale, in-folio, p. 10; 4658) — (').
• Du reste, -^ ajoute M. Amédée Boudin, — il serait trop long de mentionner toute
la descendance d'JBga. On sait qu'elle a brillé du plus vif éclat par l'importance de ses
titres, dignités, possessions et alliances, qui l'ont feit entrer dans presque toutes les
femilles royales et princlères de l'Europe. Il suffira de résumer les témoignages histo-
riques, et notamment la relation de Mathieu de Pappenheim, chanoine d'Augsbourg,
maréchal héréditaire du Saint-Empire-Romain, auteur de la Chronique de la famille
Tbuchsbssen de Waldbourg, publiée à Kempsen en 4777.
• Guillaume-Raymond Dapifer, ou Truchsessen, et Gausserand Pinos, dit aussi de
Thann, son frère, faisaient partie des neuf chevaliers germains qui reçurent la dési-
gnation collective des neuf barons de Catalogne. Ces guerroyeurs, issus des premières
fiimilles germaniques, se portèrent, — comme plus tard, au temps des Croisades, —
vers 744, sur cette terre d'Espagne que souillait et ensanglantait l'occupation des
Sarrazins. Ils ouvrirent contre les Maures cette guerre d'extermination qui devait se
couronner par la prise de Grenade.
> Les noms de ces neuf Cid sont relevés par le chanoine Taraffa, dans ses Annales
des Événements mémorables de l'Espagne.
Ce sont : Dapifer Moncada, Galceran Pinos, Guillaume Cervera, Guillaume-Ramon
(') ErehiDoald afaii poar frère putné Salnt-Adobalde, dac d6 Dooay, seigneor de Marchiennes, qui fol assassiné par
les frères de sa femme, Sainte-Ricbinide, fille d'Eroold, comte de Gotbie, qae diters aoteors disent orlfinaire d'Aqui-
taine, également ricbe et noble. Le ciel fersa ses pins amples bénédittions sur cette nnion 11 en naquit qoatre entuits,
que rÊglise a mis tons an nombre des saints, aossl bien que le père et la mère. Voici leurs noms :
1® Manronte, duc de Dooay. Il fut baptisé par Saint- Riqaier, exerça ii la Cour dn roi Clofis II de frandes clnrfes,
entre antres celles de son conseiller et de grand forestier (taltuâriutj. Au moment de s'engager dans les lient du mariage,
par le conseil de Saint-Amand, éfèqne de Maéstricbt, qui, miracolensement, afait distingué sa foeatioD, il quitta le
monde pour embrasser la règle de Saiot-BenoH. Il fit eonstruire une église et un monastère dans sa terre de Brad, et en
devint abbé. Oa a consenré i Donay un culte particulier pour sa mémoire ; il est le patron de cette église, et sa fête C'y
célèbre le 5 mai;
3* Saini-Jonas, premier abbé de Marchlenaes, en 643. Si fête, le 1* aoAt ;
3® Saint^Cioihsiode, le 30 juin;
4® Salnte-Aldesinde, le i4 décembre.
( Voir {'Histoire de l'Êiliee §ûllicêne, du P. Lomgoetal, liv. IX; — UUiê, au lloree fcJiic t9ncUB,àu P.i. Bmald,
jésuite, p. 363. - IHion, PaiUei, 1S4S.
316 DE PINS ET DE PUS.
Cervellus, Hugues Mataplana, Pierre Alernanvs, Ramon Anglesola, Gisbert RibelLes
et Béreoger-Roger Cerillus.
D Quand ils eurent chassé les Barbares infldèles de la province de.Tarragone,
Gharlemagne distribua le pays conquis entre eux. La baronnie de Pinos, mot qui cor-
respond littéralement à celui de Thann, se forma des terres remises à Gausserand II ,
fils de Gausserand I«% qui avait bâti la ville de Baga, au pied des Pyrénées. Ses des-
cendants la possédèrent en toute souveraineté et sans obligation à redevance.
. D Les neuf barons avaient définitivement conquis la province de Tarragone par la
bataille d*Drgel (768). Gharlemagne, jaloux de transmettre à la postérité leurs
prouesses, obtint du Saint-Siège que neuf églises-cathédrales fussent consacrées dans
la province de Tarragone. Lui-môme, il établit et détermina les rangs, dignités, hon-
neurs et droits accordés aux neuf barons : Quibus peractis rebits, imperator Carolus,
quemadmodum suprà demonstravimus, Mauris à Navarrâ et Arragoniâ ferè totâ
depulsis, in Galliam reversus, in humanis esse desiit. Qui tamen, pHusquam disces-
sisset à vità, Ludovico filio qui ei successurus erat in regnis, testamento verbo que
prœcepit, ut, quoad fieri posset, Christianœ religionis fidei non deesset, et omnta quœ
statuerai de novem virorum dominiis, et reliquis dignitatibus in provinciâ Terraco-
nensi captis conficeret, et in perpetuum confirmaret, Quam rem Ludovictis, Galliœ
rex, pâtre mortuOy voluntati patris filius obsequens, et Christianœ religionis admodum
studiosus, et libenter suscepit et pleniUs adimplevit » fDe rébus hispanicis Lucii
MiRiNiEi siculi, lib. IXy p. 361. J
> Les chroniques ultérieures rapportent incessamment les noms laissés par les neuf
barons de Gatalogne; car leurs descendants continuèrent à les illustrer. Ces neuf
barons avaient rang de comtes en Espagne. Cette égalité leur fut reconnue en ^040,
à Barcelonne, dans une Cortez. Ils avaient pris, à leur entrée en Espagne, des armoi-
ries communes. Le blason primitif était une croix, dont les quatre branches portaient
en devise ces quatre initiales : S. P. Q. R., signifiant : Sacrum populumquis redimet?
Sapientia patris quœ redemit.
» Les armoiries particulières des barons de Pinos représentaient trois pommes de
pin pour Porigine quils tiraient de la maison de Thann-Waldbourg. Leur devise,
devenue populaire en Catalogne et en Aragon, était: DespuesDios, la casa de Pinos. d
L'explication de celte devise serait: Après Dieu, c'est la maison de Pins (qui a
sauvé la Catalogne). Cette acclamation du peuple espagnol, délivré du joug des infi-
dèles, souvenir très-honorable pour la maison de Pinos, aurait été adoptée par elle en
devise armoriale. M. de Courcelles a traduit cette devise par : Dieu et de Pins.
i II existe, continue M. Amédée Boudin, de nombreuses preuves historiques pour
prouver irrévocablement la transmission non interrompue des apanages et privilèges
et la filiation directe de la maison de Pinos jusqu'à Gausserand de Pinos, ou de Pins,
des neuf barons de Catalogne.
» Celui-ci) habitué en France. dès 4485, y devint la souche de la branche des sei-
DE PINS ET DE PUS. 317
gneurs de Pins, en Gomminges. Chérin fils, généalogiste des Ordres du Roi, établit en
4788, pour les honneurs de la Cour, la filiation de la maison de Pins, sur les preuves
que lui firent M. le marquis de Pins, seigneur d'AuIagnères, et M. le vicomte de
Pins, seigneur de Montségou; celui-ci eut seul l'honneur de monter dans les carosses
du Roi et de suivre Sa Majesté à la chasse, parce que l'approche de la réunion des
Ëta(8 Généraux empêcha le marquis de Pin& de venir à Paris pour profiter du même
honneur qui lui était dû.
» La branche atnée a continué de fleurir en Espagne : un diplôme de reconnaissance
fut délivré par le chef de la maison de Waldbourg à don Gaspard-Galceran Pinos do
Guera et d'Aragon, comte de Guimera et de Luna, majordome de la reine d'Espagne,
qui vivait en 4624. La branche française a également reçu, dans ces derniers temps,
des princes de Waldbourg, un semblable diplôme, qui confirme tous les faits avancés
au sujet de la communauté d'origine des maisons de Waldbourg, de Moncade et do
Pins. — 2^ novembre 4825. —
» On remarque, parmi les descendants de Gausserand de Pins, susnommé :
• Gausserand de Pins, son fils, chevalier banneret, qui accompagna, en 4247, le
roi Saint-Louis à la Terre Sainte. » — Une note manuscrite de la Bibliothèque Impé-
riale, qui est du commencement du XVII« siècle, fait connaître qu'un Rodulphe de
Pins, chevalier du roi Louis (IX), fut fait évoque d'Évreux en 4247 f Chronique
normande de t abbaye de Saint-Victor ) , La Gallia Christiana ne mentionne pas ce
prélat, probablement parce qu'il ne fut jamais consacré.
Un frère de Gausserand de Pins, Odon de Pins, fut élu, en 4297, Grand maître de
l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Gérard de Pins, lieutenant général de la Grande Maîtrise de Saint-Jean de Jérusa-
lem, en 4 54 8, défit victorieusement, dans un combat naval, en 4524, la flotte d'Orcan,
fils du sultan Othman, et s'empara aussitôt après de l'île d'Episcopia.
• J. Raynal, dans son Histoire de Toulouse (page SSIJ, dit que : • malgré sa haute
noblesse, la maison de Pins n'a pas dédaigné d'entrer dans le capitoulat, en 4362,
4575, 4585, 4444 et 4 449. » Elle y figura honorablement encore en 4546, où Jean de
Pins, seigneur de Montbrun, qui avait été précédemment deux fois syndic de la
noblesse du Fézensaguet, sacrifia sa vie au service des pauvres, décimés par une
maladie épidémique (La Faille). En eiïet, cette charge municipale avait été recher-
chée dans le moyen ftge par les premières maisons, même souveraines, du Midi et
d'Espagne. »
Jean de Pins, seigneur du Bourg, du Lac, etc., se distingua dans les guerres d'Italie
et dans celles de Guienne, sous le maréchal de Montluc, qui en parle dans ses Com-
mentaires. Il se fit aussi remarquer au siège de Poitiers en 4569 ( Histoire du régi-
ment de Piémont, par M. de Roussel). Il obtint une compagnie de gendarmes, fut
gentilhomme de la chambre du Roi, conseiller et maître d'hôtel de Marguerite, reine
de Navarre.
18 DE PINS ET DE PUS.
• On remarque, au Musée d'Artillerie de Paris, un des deux canons, en forme de
couleuvrine et en bronze, que le roi Charles VIII donna à Barthélémy de Pins,
chevalier, seigneur dudit lieu, etc., conseiller et chambellan du Roi, et capitaine
des bandes de son artillerie en ^490. Cette pièce curieuse porte le numéro 2868 du
Catalogue, qui ajoute que la pareille est conservée au château d'Aulagnères (Gers).
Elle se trouve présentement à Montbrun. Toutes les deui portent les armes de Pins,
sculptées en relief, avec une inscription gravée en creux et en caractères ronds gothi*
ques, indiquant ce don royal et honorable. »
Comme illustrations, les différentes branches de la maison de Pins ont produit : deux
Grands maîtres et un lieutenant général du magistère de l'Ordre de Saint-Jean de
Jérusalem; des chevaliers bannerets et croisés; deux évéques de Bazas, dans le XIIP
siècle; un évéqus de Rieux, conseiller-clerc au Parlement de Toulouse, lequel fut
sénateur de Milan, sous Toccupation française, et ambassadeur du roi François I*' à
Venise et à Rome ; un grand nombre de chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, parmi
lesquels deux ont été commandeurs de l'Ordre ; un chevalier de la milice du Temple,
commandeur de Montsaunès; un archevêque d'Âmasie, administrateur de l'archi-
diocèse de Lyon, pair de France sous la Restauration, mort chanoine de Saint-Denis;
des abbés et abbesses; des prieurs et prieures de monastères; deux chevaliers de
l'Ordre du Roi; des gentilshommes de la Chambre; des gouverneurs de villes; des
commandants ou capitaines de cent et de cinquante hommes d'armes; des commissaires
d'artillerie; des colonels et lieutenants colonels; plusieurs chevaliers de l'Ordre royal
et militaire de Saint-Louis; des magistrats distingués du Parlement de Toulouse, dont
un devint premier avocat général ; des conseillers au Parlement de Bordeaux ; un vice-
sénéchal de i'Àgenois; trois lieutenants généraux du sénéchal de Toulouse; un grand
sénéchal du Bazadois; deux députés de la Noblesse aux États-Généraux, en 4588 et
4789; un sergent général, puis maréchal de bataille, et ensuite maréchal des camps
et armées du Roi, par brevet du ^12 octobre ^1654, en la personne de Roger de Pins,
sieur de Longuebrune, en Comminges, lequel s'établit en Picardie, où il fut seigneur
du Plessier-sous-Roquencourt : il siégea aux États d'Artois en ^664.
Lajnaison de Pins se divise en deux branches principales, établies au commence-
ment et vers la fin du XIP siècle, l'une en Guienne, l'autre en Comminges et Languedoc.
Cette dernière s'est subdivisée elle-même en plusieurs rameaux : ceux des seigneurs
de Pins proprement dits, des seigneurs de Montbrun, du Bourg, de Cézan, d'Aula-
gnières, de Caucalières et de Montségou. Ces trois derniers existent encore, et celui
d'Aulagnères a, par héritage et substitution, relevé le nom des seigneurs de Pins et de
Montbrun.
La branche de Guienne s'est également divisée en plusieurs rameaux : ceux des
seigneurs de Taillcbourg, des seigneurs de Curton et Portai, de Bisqueytan, de
Puybarban et Bassane, d'Ambrus, de Varennes et Villefranche. Les seuls rameaux de
Puybarban et Villefranche existent encore.
DE PINS ET DE PUS. 319
M. de Courcelles, dans son Histoire des Pairs de France, etc., a publié la généalogie
de la branche languedocienne de la maison de Pins. Dans cette généalogie, les rameaux
Caucalières et Montségou sont rapportés avec tous les développements nécessaires; le
rameau de PIns-Montbrun-Aulagnères est rappelé comme branche ainée ; mais, faute
de documents fournis à cette époque par ce rameau, sa filiation est indiquée d'une
manière succincte et incomplète. Arrivé à la branche de Guienne, M. de Courcelles
a établi la filiation d'un de ses rameaux éteint au XIV^' siècle, et, pour les autres
rameaux, il s'est borné à mentionner leur existence, rattachant entre autres, par
erreur, le rameau de Fuybarban à la branche de Montbrun. Cette supposition inexacte
s'explique, du reste, facilement, puisqu'à celte époque les représentants de cette
branche ne lui communiquèrent pas les documents en leur possession.
Ce sont ces quelques indications incomplètes, ou inexactes, que nous venons com-
pléter ou rectifier aujourd'hui, en établissant d'une manière claire, positive, l'origine
des deux branches, de leurs différents rameaux, et l'état actuel de chacun des rameaux
encore existants.
Suivant les époques et les idiomes divers, le nom de cette famille s*est écrit : de
Fins, ou des Pins, de Pins et de Pin, en français; — de Pus, de Pis et de Prs, en
gascon et langue romane; — de Pinis, de Pinu, et le plus souvent de Pinibus, en
latin. — Mous n'en citerons qu'un exemple : Dans le testament de Barthélémy de
Pins-Taillebourg, du 9 juillet ^294, le testateur est nommé sous ces trois noms; dans
l'entête du testament, qui est en latin, Bartholomeus de Pinibus; dans le corps du
testament, qui est en gascon, Bertomeus de Pis; et dans la traduclion française, qui
suit, Barthélémy de Pins (Becueil de Doat, tom. JOLI, fol. 185J. Ces variations ont
été communes aux branches de Languedoc et de Guienne. La branche établie en
Comminges parait être celle qiii a le moins subi ces variations; elle a presque toujours
exclusivement conservé l'orthographe de Pins, La branche de Guienne, après avoir va
pendant plus de quatre siècles son nom écrit dans les actes alternativement de Pinibus,
de Pins et de Piis, a, dans ces derniers temps, conservé la corruption gasconne du
nom; elle est plus connue aujourd'hui sous le nom de Pus. — Le contraire a eu lieu
pour la branche de Languedoc. Depuis Gérard de Pins (quelquefois nommé de Pinibus
et quelquefois de Pis)^ qui épousa en ^568 Messende de Rabastens, dame de Cauca*
lières, jusqu'au commencement du XVIII" siècle, les membres de cette branche ont,
dans les contrats de mariage, testaments, etc., presque constamment porté le nom de
Pus, ou Pis. Le ^^ octobre ^668, Marc ou Marquis de Piis, chevalier, baron de
Roquefort, seigneur de La Bastide, de Caucalières, etc., etc., fut, ainsi que ses frères,
maintenu dans leur ancienne extraction de chevalerie sous le nom de Pus, par juge-
ment de M. de Bezons, intendant et commissaire départi en Languedoc. Il est rappelé
par le Père Anselme toujours sous le nom de Pas, comme époux de Marguerite de
Lévis-Léran (P. Anselme, Bist. des Gr, Offic, de la Couronne, etc., t. Il et IV, p. 369
etiS), Ce Marc ou Marquis de Piis était bisaïeul du comte Gaston de Pins, archevêque
320 DE PINS ET DE PUS.
d'Amasîe, etc., sous la Restauration. C'est à partir du XVIII^ siècle que la branche
de Languedoc a abandonné les diverses corruptions du nom pour en reprendre la
véritable orthographe, qui est de Pims, la seule qui ait une signification concordant
avec les armes et l'ancienne origine de la famille.
( Voir aux Archives de la Bibliothèque Impériale, section des Manuscrits, fonds de
d'Hozier, les preuves faites avant 1789, devant le Juge d'Armes de France, par la
maison de Plis de Roquefort de La Bastide de Caucalières du Bousquet. — Voir le
Dictionnaire véridique des Origines des Maisons nobles, etc., etc., de M. Laine, article
de la maison de Piis, seigneurs de Caucalières, en Languedoc. — Voir Dom
Vaissète, idem,)
BRANCHE DE COMMINGES ET LANGUEDOC.
Gausserand de Pins fut le premier de cette branche qui s'établit en Languedoc
(de Cocrcelles). Il souscrivit avec Tarchevôque de Tarragone, au mois de février -• ^ 85,
le traité conclu entre Alphonse II, roi d'Aragon, et Raymond, comte de Toulouse.
Gausserand de Pins accompagna dans toutes ses expéditions militaires (avec Gaston
de Moncade, vicomte de Béarn, et plusieurs autres seigneurs catalans et aragonaisj
Pierre II, roi d*Aragon, qui péril, le ^7 septembre ^2^5, à la bataille de Muret, en
secourant le comte de Toulouse contre Simon de Montfort. (Histoire générale du
Langv^docy par D. Vaissête, t, III, p, 434, — De Courcelles. )
C'est de rarrière-petit-fils de Gausserand, — Odon II de Pins, — que descendent les
divers rameaux de Comminges et Languedoc. Trois de ces rameaux existent encore
aujourd'hui. Odon II de Pins eut, entre autres enfants :
\° Raymond, auteur de la branche des seigneurs de Pins, proprement dits^ branche aînée;
2° Gérard de Pins, auteur de la branche des barons de CaucaUères.
BRANCHE DE PINS, seigneurs DE PINS.
.De cette branche est sorti le rameau de Montbrun, puis celui du Bourg de Gaure,
dont sont provenus ceux des seigneurs de Cézan et d'Âulagnères, en Armagnac, tous
éteints aujourd'hui, à l'exception du dernier, qui a relevé les noms et titres des sei-
gneurs de Pins et de Montbrun. La branche aînée s'éteignit, en ^758, parla mort,
sans enfants, de François, marquis de Pins, seigneur de Justaret, etc., chevalier de Saint-
Louis, mari d'Ursule de Comminges. Il testa en faveur de son frère cadet, chevalier
de Malte, non profès, et lui substitua François de Pins, son cousin et filleul, fils du
seigneur d'Aulagnères, dont le petit-fils, François-Odon-Amand-Désiré, succéda aussi,
DE PINS ET DE PUS. 321
en 4845, au marquis de Pins-Montbrun. Le marquis de Pins, seigneur d'Aulagnères,
fit, en 4788, ses preuves de Cour devant Cbérin fils, généalogiste des Ordres du Roi.
Yoid rétat actuel de cette branche :
François-Odon-Amand-Désiré de Fins, chevalier, marquis de Fins et de Montbrun,
chef des noms et armes, fils de François-Jean, marquis de Fins, et d'Irène de Men-
gaud de Lahage, né en 1805, mariée, en 4856, à Clémentine-Chantal-Marie- Yolande
DE Bassompiebre, fille du dernier marquis de ce nom et de mademoiselle de Villeneuve
de Vence. De ce mariage :
lo Gaston de Pins, né le 21 janvier 1839;
2o Charles-François de Pins, né en 1848;
30 Marie-Chantal de Pins, mariée à Edmond Camus, comte de La Guibourgèrc;
4« Julie-Thérèze de Pins ;
50 Marie-Yolande de Pins.
Frère el SoDiir.
Fauiin- Jean-Rodolphe, vicomte de Fins, né en 4807, marié, en 4851, à Henriette
DE Feétabd d'Écoteux, fille de M..., marquis d*Écoyeux, et de N... de Marbotin-
Conteneuil, décédée en 4848. De ce mariage :
i« Roger de Pins ;
2o Raoul de Pins ;
30 Marie de Pins, mariée à Scipion du Pleix, vicomte de Gadignan.
Antoinette-Fhilippine-Talasie de Pins, mariée à Louis-Joseph-Élisabeth-Marie Saint-
Ange de Sauzet, dont deux enfants.
BRANCHE DE PINS, seigneurs DE CAUCALIËRES.
Cette branche est entrée en possession de la baronnie de Caucalières, par suite du
mariage de Gérard de Fins, le 2 juillet 4568, avec Messende de Rabastens. Elle est
représentée aujourd'hui par deux rameaux : 4® celui de Caucaliëres; 2® celui de
Montségou.
Ramoau de Gaucaliôres.
Antoine, dit Antonin, comte de Fins, né en 4 815, marié, en 4 854 , à Céline Roques,
dont :
lo Raymond de Pins;
2" Blanche de Pins.
41
322 DE PINS ET DE PUS.
Rameau de Montségou.
Ce rameau s'est détaché du précédent en -1690. Il avait pour chef, en -1788, Antoine-
Paul-Joseph, vicomte de Pins, capitaine de cavalerie au régiment d'Orléans, plus tard
colonel et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il fit ses preuves de
Cour devant Chérin, eut Thonneur de monter dans les carrosses du Roi, et de suivre Sa
Majesté à la chasse, le 48 octobre ^88 et le 24 janvier n89. Le vicomte de Pins avait
pour frère JeanPaulGaston de Pins, évéque deBéziers et de Limoges, puis archevêque
d'Amasie en 4824, administrateur de l'archevêché de Lyon, grand'croix de l'Ordre de
Saint-Michel de Bavière, pair de France sous le titre de comte de Pins, le 5 novembre
4827, décédé chanoine de Saint-Denis, le 50 novembre 4850. Le vicomte de Pins
avait épousé, le 50 mai 1785, Marie-Thérèze-Jeanne-Josèphe de Voisins d'Alzau, fille
de Marie- Pierre- Joseph de Voisins, marquis d'Alzau, et de Marthe-Jeanne de Bruyères-
Chalabre-LeChatel de Joyeuse. De ce mariage sont issus :
Paul-Louis-Gérard, comte de Pins, né le 8 novembre 479G, chevalier de TOrdre de
Saint-Jean de Jérusalem, marié, le 28 avril 4824, à Mathilde-Élisabeth-Joséphine de
RiQUET DE Caraman, flllo dc Maurice-Gabriel-Joseph de Riquet, comte de Caraman,
maréchal des camps et armées du Roi, pair de France, et d'Antoinette- Éllsabeth-Rose-
Joséphine d'Hugues de La Garde. De ce mariage :
lo Henri de Pins, né le 23 mai 1832;
2o Gérard de Pins, né le il janvier 1839;
3<> Marie de Pins, mariée au marquis de Boisséson ;
4« Thérèze de Pins, mariée au vicomte de Lordat;
50 Jeanne de Pins.
Frère el SoDarc*
Paul-Henry-Emmanuel-Odon de Pins, né le 28 février 4 808, chevalier de TOrdre de
Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte (*).
Marie-Candide de Pins, veuve du chevalier Cousin de La Valiière.
Marie-Pauline de Pins, mariée au marquis d'Auxilhon.
(*) Le pape Léon XII , en adressant la croix de cet Ordre an comte Odon de Pins, par nn bref daté de Rome, le SO mars
1827 , reconnaît que ceux de cette maison se sont illastrés aussi bien dans la paix que dans la guerre. Le même bref rap-
pelle que Guillaume-Raymond de Pins-Tailleboarg Ût don ^ l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem de ses principales posses-
sions» le 6, il l'issue d'août 1297. C'est la même année qu'Odon de Pins fut nommé Grand maître de TOrdre.
DE PINS ET DE PUS. 323
Les branches de Monlbrun, d'Aulagnères, de Caucalières et de JVfontségou portent
de gueules à 3 pommes de pin d'or.
BRANCHE DE GUIENNE.
AfiUOIS. COUOIOIS. BAUOOIS CT PROVWCE OE BOROCMII.
On voit par les anciennes chartes que la migration de cette branche do Catalogne
en France a dû être antérieure à la migration de la branche languedocienne; elle a dû
avoir lieu vers la fln du XI* ou dans les premières années du XII'^ siècle. On remarque,
observe M. de Courcelles, que ses premières possessions connues étaient dans le
voisinage de Muret. Elles pouvaient confiner aux terres où vint plus tard s'établir la
branche languedocienne, à laquelle elles échurent par un partage fait avec le comte
de Comminges, en -1294. Cette branche y construisit un manoir, autour duquel se
forma un village qui prit son nom. Il est présumable que les liens du sang avaient
occasionné le rapprochement de ces deux branches, dit be Courcelles.
Guillaume-Odon de Pins, que M. de Courcelles regarde comme le premier auteur
connu de cette branche, vivait au commencement du XII^ siècle. Il est nommé
dans un acte du mois d'avril après Pâques de l'an 'I'I52, par lequel Godefroy, ou
Geoffroi, seigneur de Muret, donna à Jourdain de L'Isle, époux d'Alvès de Muret, sa
fille, le ch&teau et les tours de Muret, le priant d'en confier les clés (c'est-à-dire la
garde) à Guillaume-Odon de Pins f Bureau des Finances de Montanban, somme de
risle, fol. 28ÎJ. — C'est de son petit-fils, Guillaume-Raymond de Pins, marié vers
-ino à N... DE BouGLON, que sont sorties les diverses branches de la maison de Pins
établies en Guienne (de CoracELLEs). Guillaume-Raymond eut, entre autres enfants :
lo Guillaume-Raymond, qui continua la branche aînée connue sous le nom de Pins-
Taillebourg. Plusieurs de ses membres figurèrent souvent parmi les hauts barons de la
province, pendant les XIH« et XIV<ï siècles, et prirent une part active aux événements
de cette époque (*). Cette branche s'aUia aux maisons d'Âlbrct, de Comminges, de
Gontaut-3iron, d'Espagne, de Caumont, de Talleyrand-Pêrigord, et s'éteignit à la fin
du XI V« siècle, en la personne de Barthélémy de Pins (Piis), seigneur de Taillebourg,
Monhurt, Moncrabeau, etc., etc., marié à Talésie d'Albbet. Après la mort de Barthé-
lémy de Pins, les grandes possessions de cdtte branche, en Agenois et Condomois,
passèrent dans la maison d'AIbret ;
(*) OoToitdans ['Histoire i'Auck, de M. P. Lafforgue, t. I, p. S6, que Gaillaaoïe-RayitfoDd de Pin*-TaUlelMMirf
commandait, en li47, l'armée levée par Amaod-Odon, Ticomte de Lamagne, ton neteo, contre le Tieomte de Pesensa
gvet , et la veoTe da comte d'Astaïae, qui se dispataient la saccessUm de Bernard V, comte d'Armagnac.
Le baron de Pms était malade qaand le commindement de cette expédition lai fat confié; il s'empara néanmoins de la
Tille d'Aocb, ou il entra en conquérant, et moomt peu de joars après ce triomphe.
^2^ DE PINS ET DE PUS.
2» Gurton de Pins, auteur des branches de Gurton et de Portai. Après quelques généra-
tions, elles s'éteignirent , et la dernière se fondit dans la branche de Pins-Bisqueytan ;
3** Déodat, qui fut auteur de la branche de Puybarban-Bassane, encore existante, et de
laquelle sont sorties : 1* la branche des seigneurs de Gambes et Bisqueytan, éteinte
après une durée de deux siècles; 2» la branche des seigneurs d'Âmbrus, qui n*a fourni
que peu de générations; 3» la branche des seigneurs de Varennes, qui s'est éteinte à la
fin du XVIII» siècle, en la personne de Pierre-Joseph, baron de Piis (Pins), d'abord
capitaine de mousquetaires dans la compagnie du marquis de Jumilhac, puis lieutenant
colonel d'infanterie, chevalier de Sainl-Louis, commandant au Gap (lie Saint-Domingue).
Il ne laissa qu'un fils naturel, Pierre-Ânloine-Âuguste do Piis, auteur de poésies légères
et l'un des fondateurs du Vaudeville. Il fut successivement secrétaire du comte d'Artois
et secrétaire général de la Préfecture de Police sous l'Empire et la Restauration. Il était
membre de diverses Académies et chevalier de la Légion-d'Honneur. Il est mort à
Paris, le 22 mai 1832 ; i^ La branche des seigneurs de Villefranche, encore existante.
BRANGHE DE PUYBARBAN ET BASSANE.
Déodat DE Pins eut, entre autres enfants :
Guillaume de Pins, qui, par acte du 6 février ^1254, acheta la terre de Bassane-
Puybarban, en Bazadois. Dans Pacte, il est nommé Wilhem de Pins ( Wilhem, tra-
duction anglaise du nom de Guillaume). Ces terres étaient encore dans la famille en
4828.
Depuis le XIP siècle, le nom de Pins, ou Piis, se retrouve à chaque instant dans
les Chroniques de Bazas et de La Réole. — On remarque, entre autres :
Guillaume-Raymond de Pins, bienfaiteur de Tabbaye de Fontguillem, près Bazas,
en 4467.
Arnaud et Guillaume de Pins fPinibttsJ, qui furent évèques de Bazas en 4220 et
4266.
Déodat de Pins, maire de la même ville en 4258.
Guillaume et Déodat de Pins, qui furent cautions du roi d'Angleterre envers le roi
d'Aragon, le 4, à Tissue d'octobre 4288 (Rtmeb, iotn. II, p. 316 et 1319).
Raymond de Pins, auquel le roi d'Angleterre écrivit à La Réole, où ce seigneur
habitait, le 42 juillet 4291, ainsi qu'à ses principaux vassaux, pour les engager à
concourir au recouvrement de la Gascogne (Rôles Gascons, Manuscrits d^ M. de
BaÉQUiGNr,/?. W5;.
OE PINS ET DE PUS. 325
Jean n Pins, archidiacre de Bazas, nommé dans les lettres du roi d'Angleterre des
5 mars 4527 et 6 janvier 4550 (Rtkeb, tofn. IV, p. 409).
Pierre db Pins, envoyé en mission par le roi d'Angleterre vers le roi de Castille et
le comte de Biscaye, pour terminer les différends qui s'étaient élevés entre ces princes,
ainsi qu'on le voit par des lettres du 28 avril 4544 (Rtkee, t. V, p. 4iS), ^
Raymond de Pins (Pus), chevalier banneret, auquel Henry IV, roi d'Angleterre,
donna en 4 445 la capitainerie et le baillage de Sauveterre, en Bazadois fRôles Gascons,
coll. 229 J.
Jean de Pins, qui fut en 44.55 commandeur de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Autre Jean de Pins (Pus), commandeur du même Ordre en 4499.
Etc., etc.
La branche de la maison de Pins, en Bazadois,^ était représentée à la fin du dernier
siècle par Charles-Antoine, marquis de Fiis, seigneur de Puybarban-Bassane, etc.,
grand sénéchal et gouverneur du Bazadois. Il s'occupait de réunir et de fournir ses
preuves au cabinet des Ordres, et, à cette occasion, des relations d'amitié s'étaient
étabh'es entre la branche de Puybarban et la branche de Languedoc, par Tintermé-
diaire de M. Tabbé de Pins-Roquefort, lequel était alors vicaire général et grand
archidiacre de Tévêque de Bazas. Mais les événements ne permirent pas au marquis
de Piis de donner suite à ses projets. Nommé député de la Noblesse aux États Géné-
raux, il fut bientôt après victime de la tourmente révolutionnaire. Sa sœur, la comtesse
de Marcellus, monta comme lui sur l'échafaud, en 4794. Elle laissa trois enfants:
Marie-Louis-Auguste de Martin du Tyrac, comte do Marcellus, etc.; Pélagie, mariée
au marquis de Scorraille; Aglaé, mariée au baron de Maurous.
Le marquis de Plis avait épousé, le 28 septembre 4775, Marie-Louise-Victoire-
Bayonne de Caupenne d'Akou, fille de Jean-Baptiste de Caupenne, marquis d'Amou,
colonel d'infanterie, gouverneur de la ville de Bayonne et pays de Labour, et de dame
Marie-Charlotte de Menou. De ce mariage, deux enfants :
Jean-Baptiste de Pus, qui a continué la descendance, et Sophie-Marie-Madeleine-
Françoise de Piis, mariée, le 9 novembre 4795, à son cousin-germain, Marie-Louis-
Auguste de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, depuis député et pair de France,
dont;
Marie-Louis- Jean-Charies- André de Martin du Tyrac, comte de Marcellus, marié à
Valentine de Foabim;
326 DE PINS ET DE PUS.
Bernard-David- Marie -Eugène de Martin, vicomte de Marcellus, marié à Eudoxie de
Verthamon ;
Jean-Baptiste-Paul de Martin de Marcellus, marié à Maria de Laoeard ;
Gharles-François-Édouard de Martin de Marcellus ;
Marie-Françoise-Gonstance de Martin de Marcellus, mariée au vicomte d*Avène.
<
Jean-Baptiste, marquis de Pus, avait épousé, le ^1*'' mai 4809, Ëlisabeth-Marie-
Magdeleine-Anne de Mons, fille de [jéonard Joseph, marquis de Mons et de Duoes, et
de Rosalie-Marie-Anne de Verthamon. De ce mariage :
i° Louis-Marie- Antoine, marquis de Piis, né le 25 novembre 1815;
2^ Améiie-Marie-Jacquette de Piis, mariée, le 2 mai 1828, à son cousin le marquis de
Verthamon, dont sept enfants;
3» Louise-Marie-Victoire4eanne de Piis, mariée, le 21 novembre 1835, à son cousin
le baron de Montesquieu-Secondat, dont six enfants;
4* Victoire-Marie-Françoise-Sophie de Piis, mariée, le 18 juin 1841, au vicomte de
Gamiran.
Hameau de Villefranche.
Ce rameau était représenté en 4 800 par :
I. Vital, baron de Pus (Pins), qui n'a laissé que deux filles, et dont la descendance
s'est éteinte dans la maison de La Barrière (de Casteljaloux ).
II. François, baron de Pus (Pins), chevalier de Saint-Louis, qui servit dans l'ar-
mée de Condé, et laissa de son mariage avec mademoiselle d'Auhont du Coudbit, un
fils et deux filles :
lo Auguste, baron de Piis, officier dans rintendaace militaire, chevalier de la Légion-
d'Honneur, marié à mademoiselle Garoline-Ernestine-Louise de Ménu^;
2® Fanny de Piis, veuve de M. Gathala, officier d'artillerie ;
3° Laure de Piis, mariée à M. de Gorrent, dont un fils et une fille :
Joseph de Gorrent, engagé volontaire pour Texpédition de Grimée ;
Marie -Kérasie de Gorrent.
Les branches de Bisqueytan, de Puybarban, d'Ambrus, de Varennes et de Ville-
franche, portent : d'azur, à 3 pommes de pin d'or.
Les différentes branches de la maison de Pins, ou de Piis, ont contracté des alliances
avec les maisons d'Albrel, d'Aulède de Pardaillan, d'Aumont du Coudray, d'Aux, de
Banne, de Bar, de Bassompierre, de Batz Castillon, de Beauvoir, de Berthier-PInsaguel,
de Binos, de Blanquefort, de Bouglon, du Bouzet de Vives, de Gassagnet-Tilladet, de
Caste ras-Sour nia, de Caumont, de Caupenne d'Amou, de Ghasteignier, de Ghastenet-
DE PINS ET DE PUS. 387
Puységur, de GomrnîDges, de Corail, de Corrent, de Donîssan, du Pleix de Cadignan,
de Durfort-Flamarens, d'Ëbrard de Saint- Sulpice, d^Espagne, d'Esparbès, de Fargues,
de Faodoas, de Frétard d'Écoyeux, de Gaëtani, de Galard, de Gascq, de Gères, de
Gestas, de Gontaut-Biroo, de Goth, de Guers, d*Hautpoul, d'Hunault de Lanla, de
Juges, de La ClaverieSoupetz, de La Faye, de La Montaigne, de La Mothe, de La
Molhe-Castelnau, de La Roque d'Ordan, de Lastours, de Lévis-I^éran, de L'IsIe-Jour-
dain, de Luppé, de Lur-Saluces, de Magnault, de Martin -Marcellus, de Mengaud-
Lahage, de Monneins, de Mons de Dunes, de Montégut, de Montesquiou, de Mont-
lezun, d'Ollonne, de Férusse^ de PeyteMontcabrier, de Pichard, de Polastron, de
Pomiers, de Pontac, de Preisac de Rabastens, de Riquet de Caraman, de Roquefeuil,
de Saint'Gresse, de Salles de Gudanne, de Saman, de Sauzct, de Secondât-Montes-
quieu, de Ségur, de Seigneurel-Fabresan, de Sers, de Talleyrand-Périgord, de Tren-
caléon, de Tersac-Montbérault, de Vabres, de Verduzan, de Verlhamon, de Villepreux,
de Villëres, de Voisins d'Alzau, etc , etc.
Outre les auteurs déjà cités, nous mentionnerons le.^ principaux qui se sont plus ou
moins occupés de la maison de Pins : — le Père Anselme; Moréri; Vertot; le Journal
de Trévoux (mars n49) ; la Chronique des Maures, par Bléda ; la Catalogne illustrée,
par Estevan de Corbera ; Goussencourt, dans son Martyrologe de saint Jean de Jéru-
salem; D. Vaissète, Histoire du Languedoc; D. Brugelles, Chronique ecclésiastique
d'Auch; Castillon, Histoire du Comminges; de Courcelles; D. Juan-Angustin de
Fuentès, dans sa Chronique de Saint-Jean; Bosio; Wulson de La Colombière, dans son
Théâtre d'Honneur; Paillot; Tabbé Monlezun, Histoire de la Gascogne; le Rév. Père
Charron, en son Éloge historique de Jean de Pins, évéque de Rieux (n48) ; La Ches-
naye des Bois; Saint-Allais ; A. du Chesue; Mémoires de Puységur; La Popelinière,
dans son Histoire de France; Scipion du Pleix, idem; A. Mazas, Histoire de France;
le vicomte de Villeneuve-Bargemont, dans ses Monuments de l'Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem; le marquis du Prat, dans la Vie du chancelier du Prat; etc., etc.
328 LE QRIX DE LA SALLE ET DE TUSTAL.
LE GRIX DE LA SALLE et DE TUSTAL,
En Bordelois^
Armes : D'azur, au chevron alaise d'or, accompagné de S serres d'aigles d'argent, onglées d*or,
2 en chef et 4 en pointe. Couronne de comte. Supports : deux lions.
Cette famille, originaire de Normandie, dont il est question dans les anciennes
chroniques de cette province, à l'occasion du fameux duel qui eut lieu, en -1586, dans
le clos Saint-Martin, à Paris, entre Jacques Le Grix, chevalier, et le seigneur de
Garouges, s'est divisée en plusieurs branches. Gelle dont nous avons à nous occuper
porte les mêmes armes (sauf une brisure dans le chevron] que la maison Le Grix de
Neuville, aussi originaire de Normandie. Elle s'est établie en Guienne au commence-
ment du XVIII^ siècle, et de nos jours s'est elle-même divisée en deux autres branches,
dont Tune, Falnée, a hérité le surnom de Tustal, ainsi qu'il sera expliqué ci-après, et
l'autre, la cadette, a conservé le surnom de La Salle, que leur auteur tenait du nom
de la maison noble d'Olivier, ou de La Salie, possédée depuis très-longtemps par les
ancêtres communs.
L Jacques Le Gbix, 1^' du nom, habitant de Langrune-sur-Mer, en Normandie,
vers la fin du XVl^ siècle, et sous le règne de Henry IV, eut pour enfants :
l» Jacques, dont rarticle suit;
2o Michel Le Grix;
30 N... Le Grix, prêtre bernardin;
4<> Charles Le Grix;
50 Hortense Le Grix.
IL Jacques Le Gbix, II^ du nom, s'établit à Montreuil, en Picardie, Tan 4624. II
fut père de :
III. Jacques Le Gbix, IIP du nom, qui se flxa à BouIogne-sur-Mer, et eut pour
fils:
!• Jacques, dont l'article suit;
20 Furcy Le Grix, qui s'établit à La Rochelle.
IV. Messire Jacques Le Gbix, IV^ du nom, chevalier, seigneur de la maison noble
d'Olivier, ou de La Salle, conseiller du Roi, président trésorier général de France
LB GRIX DE LA SALLE ET DE TUSTAL. 339
au bureau des FInancea de Guienne, par provisions du 50 septembre n47, et récep-
tion du 9 novembre suivant, obtint des lettres d'bonneur (attributives de noblesse
héréditaire) datées de Versailles, le 4 octobre 476S, et registrées à Bordeaux, le 9
janvier n69. Il avait résigné son office en faveur de Barthélémy Cazenave, qui en fut
pourvu le n août n68. Jacques Le Grix était venu de Boulogne à Bordeaux, où il
s'établit en ni 9. Il épousa dans cette ville dame Marthe Agibd, et eut de cette
alliance :
lo Jacques, dont Tarticle suit;
2o Furcy Le Grix, dit le chevalier d'Olivier ou de La Salle, officier au régiment Dauphin ;
3® Magdeleine Le Grix, mariée à Pierre-Ozée du Blan, conseiller-procureur du Roi au
Bureau des Finances de Guienne, dont :
Pierre du Blan, décédé;
Adélaïde du Blan, mariée à Bernard de Pontet, dont :
Edouard de Pontet.
V. Messire Jacques Le Gbix, V« du nom, chevalier, seigneur de La Salle, conseiller
du Roi, président, trésorier général de France et garde-scel au bureau des Finances
de la Généralité de Bordeaux, naquit le 14 novembre n55, et fut pourvu dudit office
en remplacement de Jean-François de L*Age, le 4 février n62. 11 est décédé en ^820,
après avoir été, sous la Terreur, affiché comme noble, mis hors la loi, et privé du
droit de vote. Jacques Le Grix avait épousé, par contrat du ^0 avril n65, demoiselle
Magdeleine Mathieu, fille de Jean-Baptiste Mathieu, armateur de Bordeaux, et de
dame Philippe Anglas. De ce mariage sont provenus :
i<> Jean-Baptiste-Jacques, dont l'article suit;
2« Anne-Furcy Le Grix, chevalier, marié à demoiselle Angélique-Adeline de RaYMOND,
fille de messire Jean-Joseph, comte de Raymond, chevalier, seigneur de La Garde, de
La Mothe et de Mazères, capitaine dans le régiment Royal-Cavalerie, et maire d'Agen, et
de dame Marie-Louise de Secondât de Roquefort. De ce mariage :
Marie-Louise Le Grix, née en 1813, décédée en 1833, mariée à son cousin Anne-
Furcy-Gustave Le Grix de Tustal.
YL Noble Jean-Baptiste-Jacques Le Gaix de La Salle, chevalier de la Légion-
d'Honneur, membre du Corps Législatif sous le Consulat, l'Empire, et le commence-
ment de la Restauration, membre du Conseil Général de la Gironde sous ce dernier
gouvernement, député du département de 4828 à 485^1, épousa, au mois de janvier
4795, mademoiselle Geneviève Joubmu-Aubeb, depuis héritière de la terre et comté de
Tustal, fille unique de messire Bernard Journu-Auber, — lequel assista comme
gentilhomme à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, en n89, fut fait, sous le
Consulat et l'Empire, membre du Sénat conservateur, le 21 novembre 1799; l'un des
régents de la Banque de France; président du Collège électoral du déparlement de la
Gironde, en ^1805; commandant de la Légion-d'Honneur, le 44 juin 4804; comte de
42
330 LE QRIX DE LA SALLE ET DE TUSTAL.
Tustal; et sous la Restauration, pair de France, le 4 juin ^8^14; décédé le 29 janvier
'l 8^15, — et de dame Geneviève-Monique Auber. De ce mariage sont issus :
l® Anne-Furcy-Gustave, dont Tarticle suivra;
2o Noble Charles Le Grix de La Salle, membre du GonseU Général du département de la
Gironde, chevalier de l'Ordre de la Légion-d'Honneur, marié à mademoiselle Laure
Robert dr Salafon, issue par son père d'une famille de TAgenois, et par sa mère des
Perkin-Ordimairb de La Golonge, de Besançon, — dont :
A. Noble Albert Le Grix de La Salle ;
B. Noble Georges Le Grix de La Salle;
C. Louise Le Grix de La SaUe, mariée à son cousin Jacques-Louis Le Grix de Tustal.
3o Glotilde Le Grix de La Salle, mariée avec Alphonse Deschamps, ingénieur en chef en
retraite des ponts et chaussées du département de la Gironde, chevalier de la Légion-
d'Honneur, fils de Claude Desctiamps, le célèbre auteur du pont de Bordeaux, inspec-
teur général des ponts et chaussées, commandant de la Légion-d'Honneur, décoré de
rOrdre de Saint-Michel, et de madame Rehie-Marie- Liesse de Clèves de SauviUe.
VIL Noble Anne-Furcy-Gustave Le ûbix de La Salle, dit de Tustal (du titre de
son grand- père Bernard Journu-Auber, comte de Tustal, décédé sans enfants mâles),
est le chef des nom et armes de sa famille, et a épousé, comme il a été dit, Marie-
Louise Le Gbii, sa cousine, décédée en ^855. De ce mariage :
Noble Jacques-Louis Le Grix de Tustal, né en 1833, marié, ainsi qu*U a été dit, au mois
d'octobre 1858, à sa cousine Louise Le Gani de La Salle.
DE BAYLLE DE LA GROZE. 331
AAAAAAA/VVVVVVruVVVVNAAA/V^^
DE BAYLLE DE LA CROZE.
Nobles, messires, éguyers, seigneurs de LA GROZE, GAILLARD-METGE, BAIGNE, etc.;
en Agenois et Bazadois.
ÀRHES : D*azur, à l'aigle au vol épbyé d'or. Couronne de comte [aUàs de marquis).
Supports : deux lévriers.
Cette famille, admise comme noble en ^1789, à TAssemblée de la Noblesse d'Agen,
est connue en Guienne et en Gascogne depuis Pierre de Batle, l'un des seigneurs qui
servaient, en ^1572, sous le comte d'Armagnac. Sa filiation et son origine s'établissent
de la manière suivante, par titres où le nom de Baille se trouve quelquefois ortho-
graphié DE Baile et même de Baille et de Baile.
I. Noble Jacques de Baille, V' du nom, écuyer, habitant de la paroisse de Lusi-
gnan, en Agenois, fit son testament le 20 juin ^ 582 ; par cet acte, il voulut être inhumé
dans l'église dudit lieu, au tombeau de ses ancêtres, et déclara avoir eu de son ma-
riage avec Johanne de Malarticq, damoiselle :
lo Pierre, dont Tarticle suit;
2o Catherine de Baylle.
II. Noble Pierre de Baille, institué héritier universel de son père, se fixa dans le
bourg de Clermont-Dessous, en Agenois; il épousa: -l^' Marie Metge, damoiselle de
Gaillard-Metge, laquelle fit son testament devant de Malarticq, notaire, le 40 octobre
4606, et demanda à être ensevelie en l'église de Clermont-Dessous, au tombeau des
prédécesseurs de son mari; 2^ Marie Gaucher, fille de Pierre Gaucher et d'Antoinette
du Burgua. Pierre de Baylle testa devant Miraben, notaire royal, le 6 novembre 4654,
voulut être inhumé en l'église de Clermont-Dessous, au tombeau de ses prédécesseurs,
et laissa le soin de ses honneurs funèbres à sa femme. Il mourut en 4635. De son
premier mariage étaient provenus :
\o Antoine de Baylle;
2o Guillaume de Baylle épousa, par contrat passé le 6 février 1631, devant Sirven, notaire
royal, Toinette du Pont, damoiselle, fillo de feu Antoiuc du Pont, sieur do Beaulac, et
do feue damoiaelle Anne de Montméjean, nièce et assistée de damoiselle Marie Imbert,
veuve de Boniardin de Montméjean, écuyer. Guillaume de Baylle mourut sans enfants,
après avoir testé, dans la ville de Sainte-Livrade d'Agenois, le 7 octobre 1635;
3» Jac({ucs, ([ui a continué la descendance ;
332 DE BÂYLLE DE LA GROZE.
40 LenoUie de Baylle ;
50 Jeanne de Baylle.
Du second lit :
6® Jean de Baylle ;
70 Suzanne de Baylle.
III. Jacques de Batlle, \l^ du nom, sieur de Gaillard-Metge, y habitant, épousa,
selon contrat passé le 25 décembre ^1655, honnête fille Anne Siryen, damoiselle, fille
de feu M. Louis Sirven et de demoiselle Françoise La Fitte. Il fit son testament
devant Forcade, notaire royal, le 20 novembre ^668, et y nomma ses enfants dans
Tordre suivant :
1» Guilhem de Baylle; »
20 Jacques, qui a continué la descendance ;
30 Noble Joseph de Baylle, écuyer, sieur de La Groze, habitant de la ville du Port-Sainte-
Marie, ou au lieu de Baylle, paroisse de Manères, est qualifié capitaine dans un acte
du 10 juin 1693. Il vivait encore en 1725.
40 Noble César de Baylle, écuyer, transigea, le 27 mai 1702, avec daraoiselle Anne de
Baylle, veuve d'Antoine Saureau, sieur de La Barde, et fille de Gharles de Baylle et de
damoiselle Marthe Passago. Il fut taxé à 8 livres, le 25 février 1694, pour la contribution
du ban et arrière-ban des années 1693 et 1694;
50 Jeanne de Baylle, mariée avec Antoine Marquier, bourgeois du Port-Sainte-Marie;
6® Gatherine de Baylle. Elle était religieuse au monastère de Sainte-Ursule, du Port-
Sainte-Marie, en 1744.
IV. Noble Jacques de Batlle, III* du nom, écuyer, sieur de Gaillard-Metge, y
habitant, servait comme homme d'armes en ^1662. Il épousa, par contrat passé le 25
août ^1688, demoiselle Antoinette de Brienne, fille de feu Henry Brienne et de demoi-
selle Marguerite Castaignet. A cet acte furent^ présents : les frères du futur; Antoine
de Bompart, capitaine de dragons; Jacques Boudin, avocat en Parlement; Jean-
Baptiste Brienne, sieur d'Espalais, frère de la future ; André Barrier, sieur de La
Sibadère, gentilhomme ordinaire de la maison du Roi; Jean Brienne, second consul
d'Aiguillon; noble Nicolas du Chanin, écuyer, sieur du Sablon, lieutenant général
civil; Bertrand de Bégoule, avocat en la Cour; Pierre et Robert Saubusse, sieurs de
La Tuque; Michel de La Gaze, avocat, etc. Jacques de Baylle ne vivait plus en ^699.
Il laissa de sondit mariage :
lo Jacques, dont Tarticle suit ;
20 Damoiselle Marie I de Baylle épousa, par articles de mariage du 10 octobre 1717, noble
Thomas de Gasquet, sieur de Uaon, second fils de noble Thomas de Gasquet, marquis
de Glermont, conseiller et grand secrétaire du Roi, maison et couronne de France, et
de dame Jeanne du Bois de Mérignac ;
30 Marie II de Baylle, épouse de Jean de Faucher de Secourbiac, de la ville de Marmande.
V. Jacques de Batlle, sieur de La Croze, IV® du nom, transigea, le 4 septem-
DE BÂYLLE DE LA GROZE. 333
bre ^55, avec noble Henry de Redon de Montplaisir. Il laissa de son mariage avec
dame Thérèze i>e Fivgheb de Segouebuc, de la ville de Marmande :
lo Jean-Clément, dont Tarticle suit;
2^ Demoiselle Suzanne de Baylle.
VI. Noble Jean-Clément de Batlle, écuyer, sieur de La Croze, capitaine d'infon-
terie, fut taxé, le n septembre n82, à la somme de 25 livres 5 sols pour la capi-
tation noble du port Sainte-Marie des années nS'l et ^782. Il fut convoqué, en ^789,
à TAssemblée de la Noblesse d'Agen , tenue pour nommer des députés aux États
Généraux. Jean-Clément de Baylle avait été nommé lieutenant des grenadiers royaux
de Guienne en n72. Il s'établit, après n89, à Sainte-Foy-La Longue, dont la sei-
gneurie faisait partie des grandes propriétés de sa femme; périt sur Téchafaud
révolutionnaire en ^94, et laissa de son mariage, contracté le 4 février ^1764, avec
Thérèze de Laerieux, fille et héritière de feu noble Jean de Larrieux, écuyer, et de
dame Marie de Bonsol :
lo Jean-Guillaume, qui continue la descendance ;
2® Pierre-André-Gaston de Baylle, émigré pendant la Révolution ;
3o Charlotte-Marguerite de Baylle, seconde femme d'Hyacinthe-Philémon, vicomte de La
Vayssière de Verduzan ;
40 Suzanne de Baylle, mariée avec N... de Sabaros;
50 Caroline-Charlotte de Baylle, mariée en 1795 à noble Jcan-Baptiste-Viclor du Noguès,
écuyer.
VII. JeanGuillaume-Vincent de Bitlle, né à Sainte-Foy-La Longue le 5 mai ^69,
capitaine de cavalerie, garde du corps du Roi dans la compagnie de Gramont, et
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, émigra au commencement de la
Révolution; fut agrégé au|corps des gardes du Roi en ^9^ ; fit la campagne de
4792; servit en Espagne comme officier du régiment d'infanterie de Ultonia; compris
dans la formation du 45 jnin ^1814,' il servit avec zèle, honneur et distinction, comme
le constate un certificat d'Antoine-Louis-Marie, duc de^Gramont. Il fut décoré du
Brassard-Bordelais le 20 juillet iSU; nommé chevalier de Saint-Louis le 4^^ février
4845, et admis à la retraite avec le grade de chef d'escadron le 54 octobre de Id même
année. Il a laissé de son mariage avec noble demoiselle Marie-Victoire de Géeaud,
d'une ancienne famille de Guienne, fille de Pierre de Géraud, capitaine de dragons,
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, par brevet du roi Louis XVI,
et de dame Marguerite du Noguès de Casseuil du Colomey :
VIII. Noble Jean-Guillaume-Vincent-Numa de Bitlle de LaCioze, écuyer, héritier
et filleul de Jean-Guillaume -Vincent-Légis, comte de Bonsol, grand'croix et comman-
deur de l'Ordre royal et militaire de Saint- Louis, officier supérieur des gardes du corps
334
DE BAYLLE DE LA GROZE.
des rois Louis XVI et Louis XVIII, — a épousé, le 46 juin 4850, noble demoiselle
Claire-Eugénie de La Vàtssière de Verduzan, fille de Gabriel-Amédée-Édouard de La
Vayssière de Verduzan, chevalier, et de dame Marguerite-Thérèze Boileau, celle-ci nièce
du général Mouton, comte de Lobeau, maréchal de France. — Madame de Baylle de La
Croze a été tenue sur les fonts par Eugène-Ferdinand, comte de Lur-Saluces, et par
Claire-Nicolas Mouton, sa grand'tante, sœur du maréchal déjà nommé. De ce mariage :
io Noble Jean-Guillaume-Frédéric de Baylle de La Croze ;
2» Marie-Thérèze-Joséphine-Marguerite de Baylle de La Croze, mariée à André-Emile David,
magistrat, fils de Ferdinand David, député des Deux-Sèvres, chevalier de la Légion-
d'Honneur, et de Marie- Aimée -Léonide Chevallerau, celle-ci fille d'un lieutenant
général de la sénéchaussée de Fontenay-en -Vendée avant la Révolution.
PAPIN DE LÀ GAUCHERIE. 335
PAPIN DE LA GAUCHERIE,
Nobles, messibes, écijyers, sieurs de LA GAUCHERIE et de LA POYADE; — en Blayez et Bourgez.
Armes : Parti, au 4, d*azur, au chevron d'or, accompagné en chef d*un croissant d'argent et de
deux étoiles du même, et en pointe de deux chiens aussi d'argent courants l'un sur l'autre, qui
est DE Papin de La Gaucherie ; au i, de pourpre, au chevron d'or, accompagné de 5 cors
de chasse liés, enguichés et viroles du même, qui est de Marteau de Rouillac. Couronne de
marquis. Supports : deux lions, celui de seneslre en barroque.
Cette famille, essentiellement militaire, et dont la filiation remonte par titres à
^65^, ne peut prouver une plus haute ancienneté, parce que ses papiers antérieurs
disparurent à l'époque de la Révolution, durant l'emprisonnement de François-
Hyacinthe Papin de La Gaucherie.
I. Jean Pi PIN, I®'' du nom, fut marié, le 24 octobre 4651, avec demoiselle Anne
Marteau de Rouillac, troisième fille de Pierre I Marteau, sieur de Rouillac (lequel
rendit des services importants à la monarchie, sous les ordres du maréchal de La
Meilleraye), et d'Anne Bernard, sa femme, — née à Bordeaux le 49 mars 4628. De
ce mariage :
n. Messire Jean Papin, IV du nom, écuyer, ancien capitaine au régiment de Pro-
vence, épousa, le 29 mars 4744, dame Marie Roulin. Il eut de cette union :
1® N... Papin, mort célibataire;
2» Pierre-Hyacinthe, dont l'article suit ;
3«» Messire Pierre- Joseph Papin, prùtre du diocèse de Bordeaux, chapelain de la chapelle
Sain te- Marguerite de Bretenon, prieur du prieuré de Pardaiihan, et vicaire-général do
l'évôché de Valence;
4o N... Papin do La Poyade, mort célibataire;
50 Marie Papin, ]
G» Jeannette Papin, > demoiselles.
70 Marie-Anne Papin, )
III. Messire Pierre-Hyacinthe Papin de La Gaucderie, écuyer, chevalier de l'Ordre
royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Normandie, habi-
tant au houg de Montuzet, paroisse de Plassac, en Blayez, fut convoqué, en 4789
(mais n'assista point) à rAsscmbléc générale de la Noblesse de Guienne. Il fut rois
en état d'arrestation pendant la Révolution. Il avait épousé, par contrat passé devant
336 PAPIN DE LA GAUCHERIE.
de La Ville et Chalu, notaires à Bordeaux, le ^15 septembre n85, demoiselle Marie-
M agdeleiae-Joséphine-Vicloire de Rolland, fllie de messire Jean-François de Rolland,
chevalier, ancien conseiller et président du Parlement de Bordeaux, et de dame Marie-
Magdeleine de Thilorier. A ce contrat assistèrent : le maréchal de Noailles, duc de
Mouchy; Arpajon, maréchal de Mouchy; de Durfort, duc de Duras; le marquis de
Canolle de Lescours, meslre de camp d'infanterie; messire Gérard de Pélissier de la
Barre, écuyer, chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine
au régiment du Roi-Infanterie et chef de division commandant les canonnicrs-gardes-
côtes de Blaye et Vitrezay, seigneur du ch&teau de La Barre, Puinard et autres lieux ;
Pierre Barbé de La Coudray, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-
Louis, ancien capitaine au régiment de Normandie; messire Jean du Yergier,
écuyer, etc. De ce mariage sont provenus :
1® Pierre, dont rarticle suit ;
2o Adeline Papin de La Gaucherie, alliée à M. Emmanuel Boyer de Bras de Fer ;
3» Modely Papin de La Gaucherie, épouse de M. Julien d'Arlot de Saint-Saud.
IV. Noble Pierre-François Papin de La Gaucherie, mort en ^851, àT&ge de 66 ans,
a laissé de son mariage avec mademoiselle Amélie du Rot :
\° Gustave Papin de I^ Gaucherie, mort dans son enfance;
2» Jean-Édouard-Henry, dont l'article suit;
3® Charles-Alphonse Papin de La Gaucherie, mort jeune;
4® Marie-Catherine-Herraine Papin de La Gaucherie;
50 Marie-Henriette-AuréUe Papin de La Gaucherie, mariée à M. Victor Bagniard.
V. Noble Jean-Édouard-Henry Papin de La Gaucherie, né à Bordeaux le 9 mars
^82^1, ancien receveur de l'administration de FEnregistrement et des Domaines, a
épousé, le 5 février ^ 852, mademoiselle Coraly Castaignet, fille de Charles-Guillaume-
Paulin Caslaignet, ancien lieutenant colonel du génie, et de dame Catberine-Méllda
Binaud. De ce mariage sont provenus :
10 Noble Paulin-Marie-Albert Papin de La Gaucherie, né le 15 novembre 1853;
2o Demoiselle Marie-Gatherino-VictoU'e-Amélie Papin de La Gaucherie.
DE LA BARRIÈRE. 337
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DE LA BARRIÈRE,
Nobles, messibes, éguybbs, ghevauers, seigneurs de LA TUGOLLE, LA BARRIÈRE, SIGALAS,
DONDAS, CLAVERIE, L'ISLE, BARÈS, GAPUSSE; — en Albret, Agenois, Candomois, Bor-
delois, etc.
Armes : De gueules, à S chevrons d'or hermines de sable. Casque taré au tiers de cinq grilles,
orné de ses lambrequins de gueules, d'or et de sable.
Cette famille Joint au caractère de Tancienneté le mérite d'avoir porté les armes
pendant près de quatre cents ans pour le service de nos rois. Sa filiation a été relevée
sur les titres nombreux qui nous ont été communiqués et sur divers documents pro-
venant de nos archives personnelles.
On trouve sous ce nom un assez grand nombre de familles, soit en Guienne, soit
dans d'autres parties de la France, qui paraissent avoir une origine commune avec
celle dont nous nous occupons.
Guillaume de Là Babrièbe, bienfaiteur de l'abbaye de Bonneval, au diocèse de
Rhodez, en -1^96, vivait encore en 42^9 (de Coubcelles, Histoire des Pairs de
France, t. F).
Guillaume de La Babbièbe, chevalier, vivait en ^24^1. C'est peut-être le même que
celui qui précède, et il peut avoir eu pour fils (Ibid.)':
Guillaume de La Babbièbe, qui fut témoin de l'hommage rendu le 22 avril ^1252, à
l'abbaye de Tulle, par Raymond VI, vicomte de Turenne (Ibid.).
Vivian de La Babbièbe, grand archidiaire de Rhodez, vivait en ^129'! (Ibid.).
Pierre de La Babbièbe et autres censitaires firent une reconnaissance d'une rente
assise sur le mas ou repaire de La Tour, paroisse de La Meyze, au diocèse de Limoges,
en faveur de Guillaume I de Sanzillon, damoiseau, seigneur de La Foucaudic, le 27
janvier ^458 (v. st.) — (Ibid., t. VI).
Noble Hélie de' La Basbièbe épousa, vers ^480, demoiselle Philippe de Mellet,
fille de Hélie de Mellet, écuyer, seigneur de Saint-Pardoux de Drone, et de dame
Odette de LaVergne.
45
338 DE LÀ BARRIÈRE.
I. Noble Pierre de Là Barrière, I®' du nom, écuyer, seigneur de Dondas et de la
maison noble de Sigalas, habitant de Tonneins, naquit en -1490. Il possédait une
immense fortune, et entre autres biens celui de La Barrière, dans la paroisse de La
Gruère, en Agenois. On a de lui un acte d'échange qu'il passa le pénultième du mois
de janvier ^548 fv. stj avec Jean Dureau, dit Pichot. Il fit son testament, à l'âge de
70 ans, le 26 juillet -1560, devant Fazas, notaire royal de Tonneins; par cet acte, il
donne 500 livres tournoises à l'hôpital de Tonneins pour l'entreténement des pauvres,
et nomme ses enfants issus de ses deux mariages, contractés avec : ^^ Jeanne de
Vacqué; 2*» Sebille de La Vincens, au nombre de six, savoir, du premier lit :
{o PeyroQ de La Barrière, marié : l® à Marguerite de Bruet, damoiselle de la ville de
Tonneins; 2» à demoiselle Lisou de Sagriste, avant le 26 juillet 1560 ;
2o Françoise de La Barrière, damoiselle de La Barrière et dame de Dondas, mariée : i« à
Jean du Duc, de la ville de Qairac, dès Tan 1560; 2» le 29 décembre 1582, à Bertrand
de Vassal de La Tourette, écuyer, seigneur de Montviel et de Dondas; elle était veuve
en secondes noces dès le 5 octobre 1617; testa le 23 mars 1640, et laissa plusieurs
enfants de son deuxième mari.
Du second lit :
3o Bernard de La Barrière, avocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, auquel son
père légua la maison noble de Sigalas;
40 Pierre de La Barrière, époux, en 1560, de Marguerite Sauvdî;
50 Dom Jean de La Barrière, instituteur de la congrégation de Notre-Dame des Feuillants,
naquit, selon ses divers biographes, en 1544, à Saint-Geré en Quercy, dans la vicomte
de Turenne; fut nommé abbé de l'abbaye des Feuillants, au diocèse de Rieux, en 1565;
réforma ce monastère et la congrégation qui en dépendait, de l'Ordre de Giteaux; fit
confirmer ses réformes par un bref de Sixte V, du 5 mai 1 586, et mourut en odeur de
sainteté, à Rome, entre les bras du cardinal d'Ossat, son bienfaiteur, le 25 avril 1600.
11 avait prononcé, à Bordeaux, roraison funèbre du roi Henry lll (Sainte-Marthe,
Gall. christ,; Lettres de d'Ossat; du Saussay, Mart, Gall; Henriquez, In annaL, etc.;
Vie de Jean de La Barrière, par dom Jean ; Moreri, e/c.) ;
G® François, qui a continué la descendance.
II. François de La Barrière, écuyer, gouverneur pour le Roi de la ville de Ton-
neins, comme le prouvent trois lettres des 29 avril et 8 février ^59^ et U avril -1592,
reçut diverses reconnaissances de biens-fonds, les ^4 mars, 22 mars, 2^ mai et 9 juin
-1600 et -13 avril ^601. Il fit son testament le 22 mars -1609, et nomma ses enfants
dans Tordre suivant :
lo Pierre de La Barrière, avocat en Parlement;
2^ Jean, qui a continué la postérité;
3° Marie de La Barrière, épouse de Pierre-Vincent de Cassaignau, praticien de la ville de
Damazan ;
40 Anne de La Barrière, damoiselle, mariée, par contrat passé le S août 1604, à sire
Jehan Meyniô, bourgeois de la ville de Glairac; elle fut assistée dans cet acte de Jean
de La Barrière, son frère, et de Pierre de La Barrière, avocat en la Cour de Parlement
de Bordeaux, et de Jehan de La Barrière, ses cousins;
DE LÀ BARRIÈRE. 339
5» Jeanne de La Barrière, épouse de Pierre Blouin ;
6° Magdeleine de La Barrière, mariée à Moyze de Belloc ;
1^ Élizabeth de La Barrière, épouse de François-Henry de Montant, sieur de Barillon.
III. Noble Jean de Lu Barrière, écuyer, Pvdu nom, capitaine au régiment de
Gitrans, deuxième consul de Tonneins, fut choisi par les habitants de celte ville pour
haranguer le duc de Mayenne à son passage, en ^6^8. Il épousa, par contrat du
25 février 46^5, insinué au greffe de La Gruère le 21 mai de la même année, damoi-
selle Marie de Petrusse, — fllle de noble Arnaud de Peyrusse, I®' du nom, écuyer,
seigneur de la maison noble de Bonnegarde, et de demoiselle Peyronne de La Rose,
— veuve en premières noces de Guilhem de Castaing, écuyer, siour de Ballot. Marie
de Peyrusse fournit, en son nom et celui de ses enfants, le dénombrement de ses
biens au domaine du Roi, le ^5 mai ^625; aux mêmes qualités, elle flt une acquisi-
tion le 7 mai -1651. De son mariage étaient provenus :
1® Jean, dont l'article suit ;
2® Marie de La Barrière, alliée à Simon du Poux, avocat en Parlement et écuyer, habitant
de la ville de Villeneuve.
IV. Noble Jean de Là Barrière, écuyer, 11^ du nom, capitaine d'une compagnie de
-100 hommes au régiment français commandé par M. le duc de Candalle, par brevet
royal du -10 février ^649, fut nommé ensuite colonel du régiment de milices destiné h
renforcer la ville de Bayone, sous le gouvernement du maréchal d'Albret, comme le
constate un certiflcat de ce dernier, en date du 25 juin j674. Habitant du lieu de La
Barrière, juridiction de La Gruère, en Condomois, il passa divers actes en son nom,
les 2 et ^5 mars 465^, et obtint, le 45 juin ^666, de monseigneur Louis de Lorraine,
évéque de Condom, la confirmation d'un droit de banc et de sépulture dans une
chapelle de Téglise de La Marque, paroisse de Saint-Étienne du Seilhan. Il fit son
testament le 5 mai -1675, et nomma ses dix enfants, issus de son mariage, contracté
16-14 décembre ^654, avec damoiselle Françoise de Mettâu, de la ville d'Aiguillon.
Celle-ci était fille de feu M' M® Bertrand de Mettau, lieutenant particulier au siège
d'Aiguillon, et de damoiselle Marie de Parailhoux. Étant veuve, elle fit un échange de
biens, le 28 décembre 4675. Dudit mariage sont provenus :
l© Arnaud de La Barrière, né au mois de septembre 1655, institué héritier universel de
son père;
2o Noble Jean* Joseph de La Barrière, dit Glaverie, né au mois de mai 1658, obtint per-
mission de l'évèque de Gondom de placer un banc dans Téglise de La Gruère, le 2S mai
1685;
30 Jean de La Barrière, né au mois de janvier 1662, surnommé de Ulsle, lieutenant au
régiment de Bigorre, tué dans une bataille en Espagne, en 1707 ;
40 Pierre, qui a continué la descendance ;
50 Noble François de La Barrière, sieur de LTsle, capitaine au régiment de Bigorre, testa
mutuellement avec Pierre de La Barrière, son frère, le 28 janvier 1704, et fut tué à la
^0 DE LA BARRIÈRE.
bataille d'Almanza, en Espagne, comme le prouve l'acte d'ouverture de son testament,
qui eut lieu à la requête dudit Pierre de La Barrière, son héritier, le 18 août 1707 ;
6o Damoiselle Marie I de La Barrière, née au mois de juin 1656, mariée, par contrat passé
le 12 mai 1682, à noble Jean de Mothes, sieur de Blanche, fils de feu noble Jean de
Mothes, sieur de Blanche, et de damoiselle Suzanne de Ferrières, habitants du lieu de
Blanche, paroisse de Courbiac. A cet acte furent présents : noble Jean de Mothes, frère
du futur; noble François de Ferrières, écuyer, sieur de Romegoux, son oncle; noble
Jean de Bonal, seigneur de Bonal; noble François de Frizel, écuyer, sieur de Villas;
noble Jean de Tamaignan, écuyer, sieur de GravilUers, etc.;
7» Marie II de La Barrière, née au mois de juillet 1657;
8o Anne de La Barrière, damoiselle, mariée, le 15 août 1701, à M' M« Antoine Toumier,
sieur de La TucoUe, conseiller du Roi et Trésorier général d'Albret, habitant au lieu
de La Tucolle, près Durance. Étant veuve, elle testa le 19 mai 1704;
90 Françoise de La Barrière, damoiselle, mariée à Pierre de Gruzel, sieur de Gussac;
lO^» Marguerite de La Barrière, damoiselle, épouse de N... de La Fabne, sieur de La
Grange.
y. Noble Pierre de La Bâbeière, IV du nom, écuyer, sieur de La Tucolle, par
succession de la damoiselle de Tournier, sa sœur, fut substitué à son frère aloé par
le testament de leur père; nommé sous-lieutenant d'une compagnie au régiment de
Champagne, par brevet du 2 décembre ^ 69^ , et h'eutenant de la même compagnie, le
-15 février ^696, il se trouvait en garnison à Bordeaux le 6 février ^699, époque à
laquelle il fit faire Tenregistrement de ses armoiries dans l'Armoriai Général de
France, registre Guiemne : de gueules à S chevrons d'or hermines de sable. En ^701 , il
était capitaine au régiment de Champagne. Habitant de La Tucolle, juridiction de
Durance, eo Albret, il fut assigné à produire ses titres de noblesse le -18 avril n08, et
fut maintenu dans les qualités de noble et d'écuyer, selon jugement rendu à Bor-
deaux, le 5 septembre -17^6, par Guillaume-Urbain de Lamoignon de CoursoD, inten-
dant de Guienne. Pierre de La Barrière fut porté sur la taxe de la noblesse de Guienne,
le 45 septembre -1725. Il fit, le 8 juin -1740, son testament, qui fut ouvert le 5 sep-
tembre -1746, et dans lequel il nomma ses sept enfants. Il avait épousé, par articles
de mariage, en date du 49 Janvier 4706, damoiselle Anne de Beâujon, fille de Jean de
Beaujon, lieutenant de maire du lieu et juridiction de La Gruère, en Condomois, et
de damoiselle Esther de Massac. Anne de Beaujon testa le 5 novembre 4749. Dudit
mariage étaient provenus :
lo Pierre, dont l'article suit;
20 Noble Jean de La Barrière^ dit Barès, mort au Port de Paix, lie Saint-Domingue ;
30 Noble Joseph-Gastille de La Barrière, capitaine au régiment de Brie, chevalier de TOrdre
royal et militaire de Saint-Louis, incarcéré sous la Bépublique, et mis en liberté le 7
vendémiaire an 111 ;
40 Noble Joseph-Cyrille de La Barrière, prêtre bernardin ;
50 Anne de La Barrière, religieuse au couvent de Prouillan, près Gondom ;
6^ Françoise de La Barrière ;
70 Marthe de La Barrière.
D£ LA BARRIÈRE. 3il
YI. Noble Pierre de La Barrière, III^ du nom, écuyer, né le 6 mars -1742, fut
nommé cadet -gentilhomme dans la compagnie de Monsieur de Mamésia, le 28
janvier -175^ ; successivement lieutenant de milices à Aix, et cadet dans la compagnie
de Metz, il fut nommé, le 20 juillet -1755, lieutenant de la compagnie du capitaine de
Mérac dans le bataillon de milices de Baritault, de la Généralité de Bordeaux. 11 servit
ensuite dans les troupes réglées comme lieutenant en second, et fut élevé au grade de
lieutenant en premier dans la compagnie de Lusignan au régiment d'infanterie de
Pezé, le 4^" août -1754; il servait comme lieutenant dans le régiment du Roi, le 26
mai -1758, époque à laquelle le comte de Biron lui écrivit pour lui annoncer que Sa
Majesté lui accordait 200 livres de pension, à l'occasion des blessures graves qu'il
avait reçues à la bataille de Pavie et de ses longs et honorables services. Pierre de La
Barrière épousa, par contrat passé le 40 septembre n46, demoiselle Marie Berget,
fille de M' M® Raymond Bergey, docteur de la faculté de Montpellier, habitant de la
ville de Marmande, et de feue demoiselle Catherine Agougue de Laune. Il transigea,
le 28 septembre 4755, avec Françoise et Marthe de La Barrière, ses sœurs; fut taxé
avec sa mère à la capitation de la noblesse de l'élection d'Agenois, pour une somme
de 25 livres 8 sols, le 22 juillet 4758, et fut reconnu pour noble peu de temps après
par les maire et consuls de La Gruère, réunis en Jurade. 11 fit, le 4 janvier 4772, son
testament clos et cacheté, qui fut ouvert le 5 octobre suivant. Enfin, le 45 septembre
4772, et peu de jours avant sa mort, voulant faire entrer son fils unique parmi les
élèves de l'École royale militaire, il requit procès-verbal de ses titres %evant Jean-
Alexandre Pouget, avocat en Parlement, subdélégué de l'intendance de Guienne au
département de Casteljaloux. De sondit mariage étaient pro venus :
l*» Jean-François, dont l'article suit ;
2® Anne de La Barrière ;
3<> Marïe-Roso de La Barrière, alliée à noble Martial de Gastebois de La Monde ;
4<> Demoiselle Anne-Marthe-Henriette de La Barrière, religieuse au couvent de Saint-
Dominique du Mas-d'Agenois en 1784.
VU. Messire, noble Jean-François de Là Bâbrièbe, écuyer, seigneur du château
noble et seigneurial de Caplisse, en la juridiction de Mézin, né le 8 août 4755, et
institué héritier universel de son père, fut nommé lieutenant au bataillon du régiment
provincial de Marmande, en la compagnie du sieur de Cabanieux de Lagna-, par
brevet du 4 août 4774, et fut maintenu dans les qualités de noble et d'écuyer, par
arrêt de la Cour des Aydes de Guienne, du 45 mai 4778. Il fit son testament le 20
messidor an VI (8 juillet 4798). Il avait épousé, par contrat passé le 22 décembre
4779, noble demoiselle Marie-Aubertine d'Estbâc de Caplisse, fille de messire Alexis
d'Estrac, écuyer, seigneur du château noble de Caplisse, et de feue dame Louise
Canet. A cet acte assistèrent : noble demoiselle Marie d'Estrac, sœur de la future;
dame Marie Canet, sa tante maternelle, épouse de messire Jean de Mau vielle; noble
342 DE LÀ BARRIËBE.
dame Marthe d'Estrac, épouse d'Alexandre Sarret, ancien maire de la ville de Ton-
neins; noble Bertrand d'Estrac, écuyer, et Jean Canet, ses oncles, etc. De ce mariage
sont issus :
1° Bernard -Alexis-Étienue de La Barrière, marié : l® à noble Gatherine-Fanny de Pus;
2» à demoiselle Marie-Nelly Sarrest, mort à La Magdelaine, sans enfants, en 1848;
2o Jean-Baptiste, chevalier de La Barrière, né en 1782, décoré de l'Ordre de la Légion-
d'Honneur, et officier au 7« régiment de dragons. On présume qu'il est mort pendant
la retraite do la campagne de Russie, en 1812, à laquelle U était présent;
3<> Jean-Saint-Hilaire, qui a continué la descendance;
4o Alexandre-Marie de La Barrière, mort sans alliance ;
50 Jean-Baptiste-Louis de La Barrière, marié à demoiselle Marie- Virginie de Gruzbl de
GoRBiAN, maréchal des logis chef au 7« régiment de dragons, employé au blocus de
Besançon en 1814. De sondit mariage sont issus :
A. Noble Alexandre de La Barrière, possesseur de la terre de ce nom, dans laquelle
il est né, a épousé, le 5 novembre 1850, noble demoiselle Marie de La Barrière,
dont:
a. Noble Jean-Baptiste-Léon de La Barrière, né à La Tuque du Baron ;
6. Noble Auguste de La Barrière, né à La Tuque du Baron.
B. Louise de La Barrière, née à La Barrière, décédée sans alliance;
C. Henriette de La Barrière, née à La Barrière, décédée aussi sans alliance ;
D. Suzanne de La Barrière, née à La Barrière, mariée à noble Henry de Barciet de
La Busquette;
E. Marie de La Barrière, née à La Barrière, décédée en bas âge.
60 Noble Marie-Auguste de La Barrière, né à La Barrière le 29 décembre 1795, marié :
1» à demoiselle Marie-Thérèze-Caroline de La Gorrèqe, le 2 juin 1824; 2© à Marie -
Gatherine-Jeanne de Plaize, le 12 février 1833. Du premier mariage est issue :
a. Thérèze de La Barrière, décédée en bas dgo.
Du second lit :
6. Noble Joseph de La Barrière, né au Gap de Jean le 6 décembre 1833, marié à
noble Nathaly de Rolland de Lastous, le 2 avril 1856;
c. Noble Jean-Baptiste-Auguste de La Barrière, né à Gasteljaloux le 2 mars 1840 ;
d. Noblo Jean-Gamille de La Barrière, né à Roques le 18 octobre 1842 ;
c. Noble Louis de La Barrière, né au Gap de Jean, mort en bas âge;
f. Noble Albert de La Barrière, né à Roques le l®' avril 1854;
g, Marie de La Barrière, née à Roques le 4 septembre 1835, mariée à son cousin
germain noble Alexandre de La Barrière;
h. Thérèze de La Barrière, née à Gasteljaloux le 18 avril 1837, mariée, le 23 juin
1850, à M. Emile Laflfon;
t. Ghloé de La Barrière, née à Roques le 18 septembre 1845.
7« Demoiselle N... de La Barrière, décédée en bas âge;
8<> Demoiselle N... de La Barrière, décédée en bas âge.
VIII. JeanSaint-Hilaire de Là Babrière, décédé au ch&leau de Caplisse, le 28
novembre ^ 845, a laissé de son mariage avec demoiselle Marie de Ceuzel de Coebihi :
DE LA BARRIÈRE. 343
io Alexandre de La Barrière, né au château de Gaplisse, décédé sans alliance;
20 Alexis, qui continue la postérité;
3^ Noble Henry de La Barrière, né au château de Gaplisse en 1819, marié à mademoiselle
Aglaë Delpon, au mois de juillet 1843. De ce mariage :
A, Alfonse de La Barrière, né à Fargues, décédé en bas âge;
B, Noble André de La Barrière, né au château de Gaplisse;
C, Henriette de La Barrière, née au château de Gaplisse.
IX. Noble Alexis, chevalier de La Bârrièbe, chef des nom et armes de sa famille,
né au château de Caplisse, le ^ç mars ^816, a épousé au Cap de Jean, le ^2 février
-1840, demoiselle Adélaïde de Plàize. De cette union :
io Noble Henry de La Barrière, né au Gap de Jean;
2o Edouard I de La Barpière, né au Gap de Jean, mort jeune;
30 Noble Raoul de La Barrière, né au Gap de Jean ;
40 Noble Edouard II de La Barrière, né au Gap de Jean ;
50 Louise de La Barrière, née au Gap de Jean.
3U DE BOUGHEREAU.
AAAAy\A/VV\/>y\AA/\y\AAAaAyvVVVAAAAAA/^^
DE BOUCHEUEAU,
En Bordelais,
ÂBHES : De gueules, au lion passant d'or, tenant à sa bouche une fleur de lys du même en fasce;
au chef aussi d*or, chargé d*un coq de sable, crété, ongle et barbé de gueules. Couronne de
comte. Tenants : deux sauvages appuyés sur leurs massues.
La noblesse et la filiation de celte famille, fixée b Saint-Domingue dans le courant
du siècle dernier, s'établissent de la manière suivante :
I. Pierre de Bouchebeàu eut deux fils de dame Marie Jollis, son épouse :
lo N... de Bouchereau, ancien major du régiment Royal-Cavalerie, et pensionné du Roi
en 1788, marié et père d'une fille :
Adélaïde de Bouchereau, laquelle s*est mariée à M. Dubreuilb, et n'a eu qu'une fille,
décédée en bas âge.
20 Élie, qui a continué la postérité.
II. Messire Ëlie de Bouchereâu, chevalier, procureur du Roi de la sénéchai^ssée de
Jacmel, île Saint-Domingue, marié, par contrat du 6 mai n75, à demoiselle Henriette-
Elisabeth BÀUDodfi DES Marattes, fille de M. Jean-Baptiste-François Baudouin des
Marattes, ancien major de cavalerie, commandant les milices du quartier de Jacmel, et
de dame Élisabeth-Marguerile Baudouin, acquit de Jacques Le Grix, le 26 septembre
-1787, Tofiice de Président trésorier de France, garde-scel au Bureau des Finances de
Bordeaux, et fut reçu et installé en cette qualité le -15 mars -1788; admis bourgeois de
Bordeaux le 6 juin de la même année. II a laissé de sondit mariage :
lo Jean-Baptiste-Henry-Daniel-Élie de Bouchereâu, non marié;
2o Henry-Xavier- Anne-Charlotte de Bouchereâu, dont l'article suit.
m
III. Noble Jcan-Baptiste-Henry-Daniel-Élie de Bouchebeàu, chevalier de TOrdre
de la Légion-d'Honneur, ancien adjoint au maire de Bordeaux, ancien conseiller de
Préfecture de la Gironde pendant dix-sept ans, et ancien membre du Conseil Général
du môme département; non marié.
DE GÂMÂIN. Si5
VV\AAA/VV\AAA/VVrVAAAAA/>AAA/\A/VV\A/^^
DE CAMAIN,
Nobles, messires, écuyebs, chevaliers, seionfurs du REPAIRE, FONTBELLE, LA CHAPELLE,
LAGK, CHAMPNIERS, CARNET, LA COUTANCIE, LA VERGNE, SAINT-SULPICE, COURTB-
ZELLES, VERDOYER, LE MESMEU, PUYLOUBART, CUSSAC, REMEiNSIGNAC, LA PRADB,
ROMALN, LA TRANCHARDIE, CAZES, LES ROCHES, MAZERAC, etc.; - en Limosin, Bor-
delois, Angoumois, Périgord, Poitou, etc.
Armes : De gueules, au pal d*argent, accosté de 2 lions affrontés du même; au chef cousu d* azur,
chargé d*une croix du Saint-Esprit d'argent, accostée de H étoiles du même, — Gammn-La
Prade : De gueules, à la colonne d'or, accostée de $ lions affrontés d'argent; au chef coutu
d'azur, chargé d'une croisette entre i étoiles, le tout d'or.
Les titres de cette ancienne et honorable famille, qui est au moment de s'éteindre,
ayant été perdus pendant la Révolution, nous ne pouvons que donner une filiation
incomplète. Cette généalogie est basée exclusivement sur Tarbre généalogique qui fut
produit, avec pièces à l'appui, devant les intendants des Généralités de Bordeaux, de
Poitiers et de Limoges, à la suite de la recherche de -1666; plus sur les documents
faisant partie de notre cabinet.
La maison de Camain fut maintenue en Périgord à Tépoque où tant de familles de
cette contrée furent condamnées pour usurpation de noblesse. Nous possédons une
copie authentique et volumineuse de la recherche de Périgord en ^666 et années
suivantes. Nous la publierons dans le troisième volume de ce Nobiliaire, et Ton verra
que le nom de Camain y revient souvent et toujours honorablement.
I. Noble Joseph de CÂMAiif, écuyer, habitant de la paroisse de Saint-Sulpice de
Mareuil, épousa, au milieu du XV^ siècle, Jeanne de Pindbat, fille d'Hélie I de
Pindray, écuyer, vivant vers -1485, et de damoiselle Marguerite Bertier. De ce
mariage :
H. Bertrand de Camain, écuyer, fit son codicille le ^9 Janvier ^524 fv, st.). Il eut
pour fils :
lo Jean, dont l'article suit;
2o Thibaud de Camain, conseiller au Parlement de Bordeaux en 1542;
III. Jean de Camain, écuyer, conseiller du Roi au Parlement de' Bordeaux, par
provisions du >l 9 janvier 4522 (v. st.), testa, en 4540 et 4544, devant Pelletier et La
Font, notaires. Il eut pour fils :
44
3i6 DE GAMÂIN.
10 Thibaud, dont l'article suit;
2« Noble Bertrand de Camain, écuyer, sieur de La Chapelle, vivant en 1566 et 1583.
IV. Thibaud de Camain, écuyer, sieur de Courtezelles et de Carnet, lieutenant cri-
minel au siège de Brives, puis conseiller en la Cour de Parlement de Bordeaux, testa
le -19 avril 4579; il avait épousé Ëléonor Etqueu de Montaigne, sœur de l'Illustre
Michel Eyquem de Montaigne, et fllle de noble Pierre Eyquem, écuyer, seigneur de
Montaigne, et de dame Antoinette de Louppes. De ce mariage :
lo Jean-Pierre de Camain, écuyer, sieur de Courtezelles, qui transigea avec François de
Camain, son frère, le 25 juin 1599, et le 15 décembre 1634; qualifié major du régi-
ment de Champagne^ il reçut quittance de Jean de Vassal, son beau-frère, le 20 juillet
1631, et fut père de:
Thibaud de Camain, écuyer^ seigneur du Verdoyer, marié, par contrat du 5 octobre
1628, à N..., dont:
François de Camain, écuyer, seigneur du Verdoyer, marié par contrat du 13
juillet 1654, et maintenu dans sa noblesse de race par jugement de M. Pellot,
intendant de Guienne.
2<> François, qui a continué la descendance;
3<) Françoise de Camain, mariée, par contrat passé à Bordeaux, le 11 août 1607, à
Jehan 111 de Vassal de La Tourette, écuyer, seigneur de Montviel et de Dondas; elle
eut en dot 10,000 livres, devint veuve en 1646, et testa à Aiguillon le 21 février 1653;
4® Antoinette de Camain, mariée à messire Bernard de La Vie, conseiller d'État, prési-
dent au Parlement de Navarre, puis premier président au Parlement de Guienne, lequel
transigea avec Françoise de Camain, sa belle-sœur, à Bordeaux, le 13 septembre 1651.
y. François de Cahain, écuyer, seigneur de Courtezelles, testa le -10 octobre -1645,
et laissa quatre fils :
lo Charles I, dont Tarticle suivra ;
2<> Jean de Camain, écuyer, testa le 13 février 1634, et laissa trois fils :
A» Pierre de Camain, écuyer, sieur du Mesnicu, maintenu noble par jugement de
Pellot;
B, Jean de Camain, écuyer, sieur de Puyloubart, maintenu noble par jugement de
M. de Barentin, intendant de Poitou;
C. Charles de Camain, écuyer, sieur de Cupsac, maintenu aussi par Barentin.
30 Bertrand de Camain, écuyer, testa le 6 mai 1660, et laissa deux fils :
A. François de Camain, écuyer, sieur de Remensignac et du Meynieu, fut maintenu
par Pellot, et fit enregistrer ses armoiries en TArmorial Général de France, à
Périgueux, le 27 août 1700;
B, Jean de Camain, écuyer, sieur de La Prade, maintenu à Limoges par d*Aguesseau,
sur preuves remontées à l'an 1524.
40 Charles II de Camain, écuyer, laissa deux fils :
A, Hélie de Camain, écuyer, sieur de Champniers, né le 16 janvier 1633, maintenu
par Pellot, fit registrer ses armoiries à Périgueux le 27 noftt 1700.
DB GÂMAIN. 847
B. Louis de Gamain, sieur de L*Espard et du Repaire, vivant en 1712 dans la pa-
roisse de Saiut-Sulpice, compris dans le jugement de maintenue de Pellot.
S» (On trouve aussi) Raymonde de Gamain, veuve de Jacques Doucher, de Ribérac,
laquelle fut maintenue dans sa noblesse le 26 août 1667.
VI. Charles de CiuAiif, écuyer, lesta le ^3 février ^656, et laissa un fils :
VII. François de Camain, (écuyer, seigneur de Saint-Sulpice, maintenu dans sa
noblesse par le jugement de Pellot.
On trouve ensuite :
Messire Henry de Camain, chevalier, sieur de L'Age, demcuranl à Beanssac en 1689.
Messire Henry de Camain. chevalier, seigneur de Saint*Su]plce et de La Vergne,
habitant du château de La Vergne, paroisse de Saint-Sulpice, eu ^45.
Messire Thomas di Camain, écuyer, seigneur de La Coutancic, y demeurant, pa-
roisse de Saint-Félix de Bourdeille, en ^57.
Cette famille, reprt^sentée aujourd'hui par M. N... de Camain de SaîntSulpice et
par madame de Mèredieu de Sanilhac, s*csl alliée aux maisons suivantes : d'Anglars,
de La Chassaigne, de La Vie, Eyquem de Montaigne, de Maillard, de Morelon, do
Brie, de Mèredieu, de Conan, de La Porlc-Puyferrat, de Bretonncau, de Vassal, de
Boucher, etc.
i
348 DE SAINTE-COLOMBE.
V\/\AAA/V>/\A/\A/V\/\AAA/\AAAAA/V%/V\/\A/VV^^
DE SAINTE-COLOMBE,
Nobles, messires, écuyers, damoiseaux, che\'aliers, seigneurs de SÂINTE-GOLOMBE, LE THIL,
SALNT-PRIEST-LA ROCHE, LA BURY, NANTON, LE POYET, LA GOYETTl^RE, TOURNADE,
BOISSONNADE, ASTUGUE, COULOMMÉ, TOURBLANC, OUPIA, AZILLANET, PIZAY, CADIRAC,
LA GARDE D'AMPUIS, SAINT-JUST-LA PENDUE, FOURNEAU, etc.; — chatelaiks d'AGNY;
— coKTES et MARQUIS DE L'AUBEPIN, etc. ; — en Beaujolais, Dauphiné, Languedoc, Nivemois,
Agenois, Bruilhois, etc.
Armes : De gueules, à i colombes d'argent, passantes l'une sur l'autre. Couronne de marquis.
Ces armoiries ont été enregistrées dans l'Armoriai Général de France, registre
Guienne, à Bazas, le 26 septembre -1698, sur la réquisition de François de Sainte-
Colombe, écuyer.
Sous les noms et titres de Sainte-Colombe du Poyet, de Saint-Priest, de Toumade,
de La Goyettière et de La Roche, le président d'Hozier, ancien juge d'armes de
France, a compris la maison de Sainte-Colombe dans son Indicateur nobiliaire des
Familles qui ont prouvé légalement leur noblesse.
Cette maison, Tune des plus anciennes et des plus distinguées de France, tant par
ses services que par ses alliances et par ses illustrations, a pris son nom et son origine
du bourg et paroisse de Sainte-Colombe, en Beaujolois, sur lesconflns du Forez. Dès
l'année 1257; elle fournit un comte-chanoine au chapitre noble de Lyon, en la per-
sonne de Guillaume de Sainte-Colombe, lequel eut pour successeurs dans ce poste
trois autres personnages de son nom, en ^590, -1621 et 1687.
La fllialion de cette maison est établie à partir de Guillaud de Sainte-Colombe, sei-
gneur dudit lieu, qualifié brave et généreux chevalier, lequel défendit longtemps ses
seigneuries contre les entreprises des comtes de Forez et des barons de Beaujeu ; il
vivait en 151 9. Sa postérité s'est alliée directement aux maisons de Damas, deThélis,
de La Treilhe, de Nanton, d'Albon, d'Izeran, de Moreton, de Franchelins, de Monteux,
du Croc, d'Drgel, de Polargues, de Bugnette, de Laye, d'Eltouf, de Farvages, de
Varennes, de L'Orgue, de Meynard, de Lambert-La Roche, de Salemard, du Vernet,
de La Noyrie, de Nagu, de Ronchcvol, de Bougues, de Faujard, de Chevrier, de La
Magdeleine, de Montjouvent, de Naturel, de La Balmondière, de Guillemin, de Bois-
sonnade, de Montesquiou-La Boulbène, de Redon, Le Venier, de Clar^t, Mauduit de
Eerlivio, etc. Les branches issues de cette famille sont les suivantes :
DE SÂINTE-GOLOMBE. 349
-1* Seigneurs de Sâihte-Goloube, du Potet et de Saint-Pbiest-Lâ Roche, existants
en -1786. Armes : Écartelé d'argent et d'azur; devise : Spes mea Deus;
2^* Seigneurs du Thil, — branche éteinte;
5** Seigneurs de Saint -Friest- Là Roche, — branche aînée, éteinte, après avoir
donné ses biens à celle du Potet ;
4<* Comtes et marquis de L'Aubépin, dont le représentant était, en ^86, brigadier
des armées du Roi et chef de brigade de ses gardes. — Armes : Écartelé^ aux 1 et
4 d*azur, à 3 bandes d'or; aux 2 et S d'or, à la tour de gueules ;
5® Seigneurs de Nanton, — éteints en -1757;
6® Seigneurs de Cadibag et d'Ocpia. — Armes : D'azur, à S bandes d'or; '
V Seigneurs de Toubnade, en Agenois, qu'on croit subsister encore, et qui étaient
représentés, en n89, par messire Gratien-Claude de Sainte-Colombe de Tournade,
convoqué à cette époque à l'Assemblée de la Noblesse d'Agen ;
8"* Seigneurs de Boissonnade et d'Astugue, dont la flliation s'établit par titres, ainsi
qu'il suit :
I. Messire Louis de Sainte-Coloube, capitaine au régiment de Nice, laissa de son
mariage avec dame Marie-Magdeleine de Boissonnade :
1» Jean-Baptiste, dont l'article suit;
2» Jean de Sainte-Colombe de Boissonnade de Tournade, né le 3 décembre 1671, licencié
en droit civil et canon par diplôme du 23 juillet 1715, vivant en 1750;
3» Marie-Magdeleine de Sainte-Colombe de Tournade, mariée à messire Joseph de Mon-
tesquiou, ancien major au régiment de Médoc, chevalier de Saint-Louis, dont :
Antoinette de Montesquiou, baptisée le 7 mai 1750.
IL Noble, messire Jean-Baptiste de Sainte-Colombe de Boissonnade, chevalier,
seigneur d'Astugue, conseiller du Roi, trésorier général de France au bureau des
finances de la Généralité d'Auch, demeurant en sa maison de Boissonnade, juridiction
de Layrac, testa dans la ville de Layrac, en Bruilhois, devant Des Barats, notaire
royal, le ^^ novembre Mh\ (Testament insinué à Agen le Si mars il45). Par cet
acte, il donne à sa femme l'usufruit et jouissance de son entière hérédité, plus tous
les meubles, or, argent et effets appartenant en propre à lui-m^*me. Jean-Baptiste de
Sainte-Colombe avait épousé, par contrat du 21 avril ^55, dame Françoise Le
Venieb, laquelle vivait en viduilé en n72, fllle de noble Josué Le Venier, écuyer, sei-
gneur de Pouylehaut, chevalier de Saint-Louis, lieutenant de vaisseau, capitaine d une
compagnie franche de -100 hommes de la marine, et de feue dame Françoise de Baladan
(Contrat passé devant Des Barats, notaire, en la maison noble de Pouylehaut , paroisse
de Bréchon, juridiction de Nérac, en AlbretJ. De ce mariage :
\o Joseph-Nicolas, dont l'article suit;
2» Messire Nicolas-Joseph de Sainte-Colombe de Boissonnade, ro<;u lieutenant en la
3oO DE SÂINTE-GOLOMfiE.
compagnie de Giemare, dans le régiment des gardes de Lorraine-Infanterie, commandé
par le prince de Beauvau, le 12 décembre 1755, prêta serment en cette qualité, seloa
un certificat de Guy, conseiller du Roi, commissaire ordinaire provincial des guerres
au département de la Haute-Alsace, le 10 avril 1756. Il obtint un passeport de Louis
de Bourbon, comte de Clermont, le 31 mars 1758, pour se rendre de Wezel à Layrac,
en Gascogne. Fait prisonnier de guerre depuis, la liberté lui fut rendue, le 28 janvier
1759, en échange de M. Lolze, lieutenant d'artillerie hessoise, par le commandant de
l'armée anglaise et en vertu d'un ordre donné à Dorsten. Nommé capitaine au régi-
ment des Gardes-Lorraines, par brevet du 22 juillet 1760, il obtint, le 15 octobre 1761,
du duc de Broglie, commandant de l'armée française sur le Haut-Rhin, un passeport
pour venir d'Eimbeck lever des recrues en France, Mis à la réforme, il reprit depuis
une compagnie dans le même régiment des Gardes-Lorraines, et fut reçu en cette
qualité en vertu d'une lettre du roi Louis XY, du 28 mars 1766. Nicolas-Joseph de
Sainte-Colombe mourut au service.
3» Jean-Armand de Sainte-Colombe, nommé dans le testament de son père.
III. Messire, noble Joseph-Nicolas de Sainte-Colombe, écuyer, chevalier, seigneur
de Boissonnade et d'Astugue, trésorier de France, grand et petit voyer de Sa Majesté
au bureau des Finances de la Généralité d'Auch, naquit le 8 février ^56, et fut baptisé
à Layrac le ^ 8 du môme mois. II eut pour parrain messire Joseph Le Venier, chevalier
de Saint-Louis, représenté par Nicolas Le Venier, son fils, et pour marraine Marie-
Magdeleine de Sainte Colombe, épouse de M. de Redon, procureur du Roi à Agen, en
présence de Jean Conqueré de La Cave, seigneur de Montbrison, ancien officier d in-
fanterie, et de Henry de La Myre de Douazac, officier. Joseph-Nicolas de Sainle-Colorabc
fit son testament mystique en ^90, et y nomma ses enfants. Il avait épousé : -1^ par
contrat du 9 juillet nSG, passé devant Pruadère, notaire royal en la ville de Mézin,
demoiselle Marie de Clabet de Fabas, dame de la maison noble de Tourblanc, veuve
de Jean du Barry, sieur de La Gorce et du Coulommé; 2^ dame Antoinette de Mon-
tesquiou-La Boclbène, née le 7 mai ^50, fille de noble Joseph de Montesquiou-La
Boulbène, ancien major au régiment de Médoc, chevalier de Saint-Louis, et de dame
Marie-Magdeleine de Sainte-Colombe de Tournade. Du premier lit :
lo Joseph-Henry de Sainte-Colombe de Boissonnade, sous-lieutenant dans la compagnie
de Mandolx au régiment d'infanterie de Lorraine, sous le commandement du duc de
Mortemart, par brevet du 26 avril 1775;
2» Auguste de Sainte-Colombe de Boissonnade ;
30 Jean- Joseph de Sainte-Colombe de Boissonnade, prêtre ;
40 Nicolas-Louis-Joseph de Sainte-Colombe de Boissonnade, baptisé à Layrac le 8 mai
1773, mort avant le testament de son père;
50 N... de Sainte-Colombe,
6« N... de Sainte-Colombe,
70 N... de Sainte- Colombe,
80 N.., de Sainte-Colombe,
décédés avant 1790.
Du second lit :
90 Joseph-François -Armand, dont l'article suit;
DE SAINTE-COLOMBE. 351
10<^ Joeeph-Florimond de Sante-Golombe de Boissonnade, vivant en 1788 ;
11<> Pierre-Paul-Armand de Sainte-Golombe de Boissonuade, baptisé à Layrac le 30 juin
1780 ;
12» Joseph- François de Sainte-Colombe de Boissonnade, dit Levasier;
130 Joseph-Macaire-Charles de Sainle-Colombe de Boissonnade, baptisé le 10 avril 1788,
né à Saint-Ëtienne, diocèse d'Agen, filleul de Joseph-Florimond, son frère, et de de-
moiselle Rose de Montesquieu ;
14o Marie-Thérèze de Sainte-Colombe de Boissonnade;
150 Marie-Yicioire de Sainte-Colombe de Boissonnade;
16^ Anne de Sainte-Colombe de Boissonnade, légataire, ainsi que ses sœurs, de la somme
de 12,000 livres, par le testament de leur père.
IV. Messire Joseph-François-Armand de Saimte-Colombe de BoissoNifiDE, écuyer,
né le -1 6 juin -1772, baptisé le même jour à Layrac, émigra pendant la Révolution,
comme il résulte du certiflcat délivré, le 2 germinal an VII, par les administrateurs
municipaux de la commune de Nérac, constatant Tenregistremenl et la publication de
l'arrêté du département de Lot-et-Garonne, portant partage des biens d'Antoinette de
Montesquiou, veuve de Joseph -Nicolas de Sainte-Colombe. Peu de temps après sa
rentrée en France, il épousa demoiselle Marie-Gabrielle Miuduit de Kerliyio, fille de
feu messire Jean-Baptiste Mauduit de Kerlivîo, écuyer, seigneur de Brandrion, lieute-
nant colonel de dragons, chevalier de Saint-Louis, et de dame Éh'sabeth Broussard,
habitants de la ville de Pons, diocèse de Saintes (fiançailles célébrées le ^5 juin 4800;
bénédiction nuptiale impartie le lendemain dans la chapelle domestique de M. de
Kerllvio, — à défaut d'église pour les catholiques), — en présence de messire Hyacinthe
Broussard, capitaine de dragons, et messire Mathurin-Jean-Baptiste-Annibal Mauduit
de Kerlivio, écuyer, ofiQcier d'Orléans-Infanterie. De cette union :
V. Noble Mathurin-Gaston-Jean-Baptiste-Annibal de SAiifTE-CoLOMBE, qui de son
mariage avec madame Marguerite-Eugénie-Louise-Odilie Lespabbe du Roc, décédée,
fille de Géraud-Théodore Lesi^arre du Roc et de Françoise-Louise-Henriette David, a
eu pour enfants :
1° Noble Marie-Louis-François-Gaston de Sainte-Colombe;
2» Géraud-Théodore-Frédéric-Florimond de Sainte-Colombe, tué à la prise de Sébastopol;
3® Marie-Léandre-Agènor de Sainte-Colombe, mort marin;
4® Noble Marie-Gabriel-Raoul do Sainte-Colombe;
50 Noble Marie- Pierre-Casimir- Albert de Sa in te- Colombe;
è** Noble Marie-Louis-Fernand de Sainte-Colombe;
70 Marie -Françoise-Louise-IIenriette de Sainte-Golombe;
80 Marie-Julie de Sainte-Colombe ;
9® Marie -Marguerite-Eugénie de Sainle-Colonibe.
352 DE PONTAC.
DE PONTAC,
Hauts et puissants seigneurs, messeiqneurs, nobles, messires, écuyers, chevaliers, seionel'rs,
MARQUIS, comtes, VICOMTES Ct BARONS DE PONTAC; — MARQUIS DE LA PRADE; — COMTES
d'ANGLADE, BELHADE, CAUBON; — vicomtes des JAUBERTHES et de SAINT-PARDON; —
BARONS de saubiac, pissos, ichoux, moustey, lugos, l'isle-saint-georges, seiches,
HAUTE-RAYE, BEAUTIRAN; — seigneurs de LA TOUR, SORES, ARGELOUZE, HAUTBRION,
SALLES, BELIN, BELIET, BISQUEYTAN, FOURENS, LA SALLE-SAINT-BRIS, PODENSAC,
ESCASSEFORT, ROAILHAN, LA BARDE, TARIS, LA BEYLIE, MONTPLAISIR, etc., etc.; —
en Bordelais, Bazadois, Lannes, Saintonge, etc.
Armes : De gueules, au pont à s arches d*argent, sur une rivière du même, ondée d*azur et sup-
portant deux tours du second, le tout surmonté en chef d'une étoile fleurdelysée d'or. Couronne
de marquis ; supports : deux lions.
La famille de Pontac, établie à Bordeaux dès la fln du X\^ siècle, est originaire et
a pris son nom de la petite ville de Ponlac, près de Pau, en Béarn, qu'elle possédait
autrefois. Les grandes charges que cette maison a exercées dans les Parlements et
dans les armées, son ancienneté, ses services rappelés dans plusieurs brevets royaux
et lettres-patentes, ses alliances toujours honorables, contractées souvent avec la
principale noblesse de France, lui donnent rang parmi les premières familles de la
province de Guienne.
On remarque, en effet, parmi ses illustrations de toutes sortes : un sous-maire de
Bordeaux, au commencement du XVI® siècle; plusieurs grefQers en chef héréditaires,
présidents à mortier, premiers présidents, procureurs généraux au Parlement de
Bordeaux ; un président de la Cour des Aydes de Guienne ; plusieurs trésoriers géné-
raux de France et secrétaires du Roi; un maitrc-d'hôtel du duc de Guienne en -1^20;
des chevaliers dès le XI V« siècle; des conseillers aux Conseils d'Étal et privé, et des
maîtres des requêtes ordinaires de THôtel; un lieutenant général de la marine et
amirauté de Bordeaux; un évêque de Bazas; des colonels et mestres de camp de
cavalerie ct d'infanterie; un maréchal des camps et armées; grand nombre d'officiers
de tous grades; des chevaliers de Malte, de Saint-Louis et d'ordres étrangers, etc., etc.
Les principales alliances directes de la maison de Pontacsont avec celles deVogein,
de Cos, de Bellon, de Goth, de Léon, d'Aspremont, de Geneste, de La Lanne, de
Brémont, du Sault, de Pérusse des Cars, de Chassaignes, du Duc, de Thou, de Crussol
d'Uzès, d'Aulède de Lestonnac, de La Gorce, de Lasse, de Secondât, de Bourbon-
Busset, de Nesmond, de Pichon, d'Alesme, de Piis, des Aygues, de Fiany, de
DE PO,NT!AC. 353
Lahcl, de Ferron de La Peyrière, du Plantier, de Senlout, Pallot, de Maugrin, de
Ségur-Montazeau, de Mosnier, de Chastaigner de La Châtaigneraie, de Sainte-Maure
Montauzier, de Perreau, deRayne, deCaupenne, Le Blanc de iMauvezin, deSérignac,
du Vcrgier de La Roche- Jaquelein, etc., etc.
Mais la parenté qui fait le plus d'honneur à cette famille est, sans contredit, celle
qu'elle a contractée avec la maison de France-Bourbon. Mademoiselle d'Orléans, fille
de Gaston d'Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, écrivant a Madame la pre-
mière présidente de Ponlac, dans sa relation de ïlle invisible, s'exprime ainsi : c A qui
• se flera-t-on qu'à ses parents et à ses amis? Vous m'êtes l*une et l'autre; par-dtssus
• cela éclairée, dévote et charitable. Puis-je faillir à votre persuasion? 11 me semble
• que je ne dois point être en peine de ce qu'on dira d'une chose qui est faite sous
• votre aveu, et c'est pourquoi je me mets l'esprit en repos. • f Mémoires, édition de
in6,p.6,v. VIII.J
Guillem de Pontac fut l'un des seigneurs de Bigorre qui, vers Tannée -1 060, s'inter-
posèrent et servirent de médiateurs entre Bernard de Castelbajac et Arnaud-Dodon,
vicomte de Montanarez (Momlezun, Hist, de Gascogne, t. !,p, 63).
Albert de Poktac, chevalier, est qualifié maitre-d'bôtel de Guillaume II, duc de
Guienne, dans un titre de l'année ^^20.
Olmir DE PoNTAG fit partie d'une revue d'hommes d'armes qui eut lieu à Mont-de-
Marsan, sous les ordres du comte de Foix, en 4340.
Antoine de Poktac, Robert de Thézac, Pierre Le Comte, Jean de Lousme et Arnaud
de Bourbon, ayant chassé les Anglais du chûteau de Mortngne, en Saintonge, sous le
règne de Charles V, ce prince, par ses lettres-patentes du 20 février 4375, accorda à
ces chevaliers la permission, pour eux et leurs descendants, de porter sur leurs écus-
sons l'ordre de la Royale Étoile. Cette figure a toujours été portée depuis dans les
armes de la maison de Pontac.
Voici la teneur de ces lettres-patentes, dont l'original latin existait dans les archives
du château de La Tresne (devenu la propriété des descendants de Pierre Le Comte),
et dont une copie traduite en français existe actuellement dans les archives de Saint-
Émilion :
t Charles, par la grâce de Dieu, roi de France, à tous ceulx qui ces présentes lettres ver-
• ront, salut. Savoir faisons, que par la bonne relation qui nous a esté faicte des personnes
• de Robert de Tezac, Pierre Le Comte, Antoine de Pontac, Jean de Lousme, Arnaud de
B HourtK)n, et de leur bonne et noble génération, et en considération des grands et utiles
t services qu'ils nous ont rendus, ayant à leurs propres coûts et despens, assiégé les Anglois,
45
35i DE PONTAC.
» nos ennemis, dans le chasteau de Morlagne, et iceulx contraints soi retirer et remettre le
» dessus dit chasteau en nostre oLéissaucc et commandement du dessus dit Antoine de
» Pontac, à iceulx avons, de bonheur, ce jourd'hui, donné et octroyé, donnons et octroyons,
» ùe grâce spéciale, par ces présentes, congé et licence que doresnavant ils puissent et leurs
» hoirs porter le royal estoille en toutes batailles, tournois et combats, et en tous lieux, places
» et compagnies, que bon leur semblera. Donné à Paris, le 20» jour de février Tan 1375, et
t de nostre règne le dixiesme. » Signé par le Roi ; Scepaux, et scellé.
Janot DE PoNTAG assista, comme homme d'armes, à la montre qui eut lieu à Montant,
dans Je comté d'Ast, sous les ordres du comte de Foix, le 28 août ^490 (Monlezdn,
Hist. de Gascogne, t, IV, p, 450).
Gémot DE PoNTAc (peut-être le même que le précédent), fit partie de la revue
d'hommes d'armes faite à Castres, en Albigeois, le 27 juin ^490 fibid., t. VI, p, 445).
Charles de Pontac assista, comme archer, à la montre faite dans les États de Venise
le 27 mars ^507 (Ibid., t. IV, p, 456).
On voit que le nom de Pontac se suit Fans interruption, du mih'eu du XI^ siècle
jusqu'à la fin du XIV®, époque où la filiation de cette famille commence à être prouvée
par titres et littéralement jusqu'à nos jours.
La généalogie suivante a été dressée exclusivement par nous sur les documenta de
notre cabinet et divers renseignements puisés dans les archives publiques :
Jean-Baptiste de Pontac était chevalier de Malte en 4605; Charles de Pontac en
^1625; Louis François de Pontac en 4 674, — dans la langue de Provence.
Le sieur de Pontac, baron de Beautiran, chef d'escadre, commandait à la bataille
de La Hogue, un vaisseau qu'il ramena au port.
I. Noble homme Arnaud de Pontac, issu du lieu d'Orthez, en Béam, seigneur
d'Escassefort et de L'Isle, acquit la maison noble de La Salle de Laumont de Jean de
Loupiac, le 24 août \ i97. En 1509 et 4510, Arnaud de Pontac était soubs-maire de
Bordeaux; en 4525, il se qualifiait contrôleur du Roi en la comptablerîe de la même
ville. Il testa le 26 juin 4524, et avait épousé successivement : 4^ Isabeau Vogein;
2*^ Hélène de Cos. Du premier lit :
lo Jean de Pontac, seigneur de Sauvaignac, Roailhan, Escassefort, Haut-Brion, L*lle-
Saint-Georges, Salles, Belin, Béliet, Bisqueytan, Podensac, conseiller, secrétaire du
Roi, et greffier en chef de la Cour de Parlement de Bordeaux, fut convoqué au ban et
arrière-ban de la sénéchaussée de Bazadois, le 23 mars 1557. Il acquit, le 5 mai 1563,
de Louis de Lur, vicomte d'Uza, moyennaut la somme de 18,030 francs bordelois, les
terres et seigneuries de Salles, Belin et Beliet. Jean de Pontac avait épousé : 1<* le t^
DE POXTAC. 355
avril 1525, Jeanne de Bellon, fillo de Pierre de Bellon, seigneur de Haut-Brion, maire
de Libourne en ranné"" 152G ; 2» le 18 juin 1555, Anne de Gouth; 3» le 11 août 1564,
Isabeau de Léon, dame de La Tresne, La Bastide, Boisfranc et Lussac,.de laquelle il
n*eut point d'enfants. Du premier lit :
A, Jacques de Pontac, seigneur de Pès, greffier en chef de la Cour de Parlement de
Bordeaux, en survivance de son père, et sur la résignation de celui-ci, reçu
conseiller secrétaire du Roi, aussi à condition de survivance, le 8 mai 1555,
mourut avant son père, et ne laissa qu'une fille de son mariage, contracté le 18
août 1566, avec Suzette d'Aspremont, fille de Jean d'Aspremont, baron de Roque-
mont : .
Marguerite de Pontac, mariée, le 12 avril 1589, à César de Bourbon-Busset,
comte de Busset, baron de Ghalus, dont elle fut la première femme.
B. Thomas de Pontac, baron de Beautiran, greffier en chef civil et criminel du
Parlement de Bordeaux, conseiller, notaire et secrétaire du Roi le 23 septembre
1573 (date de sa réception), conseiller au Grand conseil, seigneur de La Prade,
de L'Jsle-Saint-Georges et d'Escassefort, fut député aux États Généraux de Blois,
par la noblesse de Bordeaux, en 15S8; épousa, le 21 décembre 1573, dame Ber-
trande de Goth (Gouth), fille de Bernard de Gouth, chevalier, seigneur de Gastetz,
Le Bouzet et Saint-Jean du Bouzet, chevalier de l'Ordre du Roi, et guidon d'une
compagnie des 60 lances fournies des ordonnances de Sa Majesté, et de sa seconde
femme Nicole de La Lanne. De ce mariage provinrent :
a. Etienne de Pontac, seigneur d*Escassefort, Saint-Georges, La Barde, baron
de Haute-Raye, conseiller du Roi, notaire et secrétaire de la maison et cou-
ronne de France, fut reçu en cette qualité le 29 mai 1605, après la résigna-
tion de son père, et eut depuis la charge de greffier en chef du Parlement de
Bordeaux. Il épousa dame Catherine de Geneste, dont il eut, entre autres
enfants :
L Pierre de Pontac, seigneur d'Escassefort, conseiller du Roi, premier
président de la Cour des A y des de Bordeaux, mort sans enfants avant le
24 août 1661, époque où sa charge commença d'être occupée par Biaise
de Suduiraut ;
n. François de Pontac, seigneur, baron de Beautiran, de La Prade et de
L*Isle-Saint-Georges, greffier en chef du Parlement de Bordeaux, mort
avant le 14 avril 1660, laissa de son mariage avec dame Olive-Delphine
de La Lanne, fille de messire Louis de La Lanne, seigneur d'Uzeste,
conseiller au Parlement de Guienne :
io* Léon de Pontac, chevalier, seigneur, baron de Beautiran, de La
Prade et de L'Isle-Saint-Georges, vicomte des Jauberthes, capitaine
aux Gardes, mort sans postérité. Il avait épousé, le 22 juin 1695,
Marie-Thérèze de Bremont d'Ars, fille de Jacques de Bremont, che-
valier, seigneur, marquis d'Ars, Orloc, La Garde, Migré, Rocliave,
Gimeux, etc., et de dame Marie de La Tour d'Angcac. Léon de
Pontac et sa femme firent registrer ensemble leurs armoiries en
l'Armoriai Général de France, à Bordeaux, le 29 novembre 1697, de
la manière suivante : De gueules, au pont à 5 arches émargent, sur une
rivière du même, ondée d'azur, et supportant 9 tours du second, le
tout surmonté en chef d'une étoile fieurdelysée d'or; accolé d*aiur, à
Vaigle à 9 têtes le vol abaissé d'or.
356 DE PONTAC.
2»* Louis-François de Pontac, né à Bordeaux le 12 avril 1660, mort
chevalier de Malte en 1675 ;
30' Anne-Catherine de Pontac, mariée à Pierre du Sault, seigneur de
La Barde ;
A*)* Dame Paule- Diane de Pontac, dame chanoinesse de Poussaye,
vivante en 1715.
in. Charles de Pontac, chevalier de Malte en 1675.
6. Nicole de Pontac, mariée, le 30 septembre 1594, à Jacques de Pérusse des
Cars, baron d'Availles, fils d'autre Jacques de Pérusse des Gars, grand
sénéchal de Guienne ;
c. Suzanne de Pontac ;
d, Paule de Pontac ;
C. Raymond de Pontac, conseiller du Roi en la Cour de Parlement de Bordeaux, et
président en la première chambre des Enquêtes, dès Tannée 1571, testa le 8
octobre 1579. Il laissa de son mariage, contracté avec Isabeau de Chassaignes,
dame de Bétailhes et des Jauberthes, trois enfants, dont Tahié :
Noble, messire, monseigneur Geoffroy de Pontac, chevalier, seigneur de Salles,
Belin, Beliet, Haut-Brion, Pès, Podensac, Gueyrac, Bignac, L'Isle-de-Jau, en
Médoc, conseiller au Parlement de Bordeaux en 1590, conseiller du Roi en
ses conseils d'État et privé, et maître des requêtes- ordinaires de Thôtel du
Roi, reçu le 28 mars 1608, résigna en 1611, fut nommé président à mortier
au Parlement de Bordeaux en remplacement de Marc-Antoine de Gourgues,
le 30 décembre 1616, et depuis premier président de la même Cour. Geoffroy
de Pontac fut institué héritier universel par le testament d'Arnaud de Pontac,
évêque de Bazas, son oncle, l'an 1603. Il périt pour la cause royale durant
la minorité du roi Louis XIII, et laissa de son mariage avec dame Anne du
Duc, sa veuve, en 1649 :
Messire Arnaud de Pontac, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils
d'État et privé, seigneur de Salles, Belin, Beliet, Haut-Brion, Bisqueytan
et autres places, premier président au Parlement de Bordeaux, par
succession de son père, fut nommé lieutenant général de la marine et
amirauté de Bordeaux, le 31 octobre 1653, après la défection du sieur
de Guyonnet. Il laissa de dame Louise-Gabrielle de Thou, sa femme, fille
du président de Thou, trois filles et un fils :
to* Haut et puissant seigneur, messire François-Auguste de Pontac,
président aux requêtes du Palais de Parlement de Bordeaux, che-
valier, comte de Caubbn, en Bazadois, seigneur de Haut-Brion,
Salles, Belin, Beliet et autres places, mort en janvier 1694, sans
enfants de son mariage avec Marie-Félice de Crussol d'UzÈs, néç le
27 août 1656, baptisée le 17 mars 1657, fille d'Alexandre-Galiot de
Crussol de Balaguier, marquis de Montsalez, seigneur de La Brosse,
en Saintonge, et de Rose de Pérusse des Cars, dame de Caubon,
Saint-Géraud, Castelnau et Talence, — laquelle se remaria, en 1700, à
Louis de Pardaillan, comte de Cère et deBeaumont, dit le comte de
Gondrin, sénéchal des Lannes et de Bayonne, veuf en premières
noces de Jeanne-Marie-Josèphe de Baylens de Poyanne :
2<>' Marie- Anne de Pontac, née à Bordeaux le 28 juillet 1649;
30' N... de Pontac;
DB PONTAG. 357
40* Haute et puissante dame Thérèze de Pontac, dame de Haut-Brion,
mariée, le 30 septembre 1654, à haut et puissant seigneur messire
Jean-Denis d'Àulède de Lestonnac, chevalier, conseiller du Roi en
ses conseils d'État et privé, baron de Margaux, Le Gros et autres
places, premier président au Parlement de Guienne.
D. Arnaud de Pontac, seigneur de Haut-Brion et de Bisqueytan, conseiller du Roi en
ses conseils d'État et privé, fut élu doyen du chapitre de Saint-Ëmilion en 1580,
et fut nommé évêque de Bazas en 1572. Cinquante-cinquième pasteur de cet
évéché, il fut sacré à Rome par le cardinal de Pellegrue, le 18 novembre 1572,
et prit possession de son siège le jour de l'ascension de Tannée suivante. « Élevé
B à la dignité de Protonolaire apostolique, dit l'auteur de VHistoire de Liboume,
» ses vastes et profondes connaissances lui valurent le titre honorable de Docteur
» gallican. Dès ses jeunes ans il se voua à la profession ecclésiastique et cultiva'
» avec assiduité les langues orientiiles. On a de lui des Commentaires sur le pro-
» phéte Abdias, des Notes svr Eusèbe, un Traité contre du Plessis-Momay, et on le
» croit auteur de la Chronographia de Rébus gestis à Christo ad an. 4561. Arnaud
y de Pontac fut choisi par rassenibk^e du clergé de Blois ( 1572) pour porter au
» Roi les remontrances de ce corps. En 1579, une autre assemblée, tenue àMelun,
» le chargea de supplier le Uoi de réformer les abus, de rétablir la discipline ecclé-
» siastique, et de ne nommer aux bénéfices que des prêtres vertueux et instruits.
• Pour atteindre cel)ut dans son diocèse, l'évèque ouvrit un concile à Monségur
» le 30 avril de la même année. Dix-neuf ans plus tard, une famine éclata sur
» Bazas; elle aurait eu des suites déplorables sans la charité du prélat : pendant
» toute sa durée, il nourrit journellement 2,000 personnes. Une vie si bien rem-
» plie prit fin (4 février 1605) au château des Jauberthes, près Langon. • Par son
testament, du 8 novembre 1003, il avait légué 12,000 écus pour achever l'église
de Bazas [Histoire de Libourne, par Baymond Gî:inodie aîné, /. //, p. tSI ; Hier.
LoPÈs, VÉglise, etc., de Bordeaux, 2"" partie, chap, /«f, p, 508; labbé Pat. J.
O'RErLLY, Essais sur V histoire de la ville de Bazas, ch. XIV, p. %01, in-8^; 4840),
E. Jean de Pontac, seigneur de Bisqueytan, vivant en 1566;
P. Marie de Pontac ;
G. Antoinette de Pontac ;
H. Jeanne de Pontac.
Du second mariage de Jean de Pontac avec Anne de Gouth :
/. Jacques de Pontac, doyen chanoine de l'église-cathédrale de Saint-André de
Bordeaux et de la collégiale de Saint-Émilion ;
/. Jean de Pontac, dit Jeannot, écuycr, sieur de la maison noble de Senac et de La
Salle de Laumont, contrôleur pour le Roi en la comptablerie de Bordeaux, mort
sans enfants ;
h\ Louis de Pontac, qui a continué la descendance ;
L. Gatherine de Pontac ;
M. Marie de Pontac, alliée à N... de Lestonnac;
iV. Isabeau de Pontac, mariée, vers 1530, à Jean de Pichon, clerc de ville à Bor-
deaux ;
0. Catherine de Pontac, qui était mariée, en 1574, au sieur La Gorce, trésorier do
France à Bordeaux.
Du second mariage d'Arnaud de Pontac avec Hélène de C08 :
358 DE PONTAC.
a** Louis da Pontac, chanoine de Saint-André de Bordeaux, en 1535;
30 Pierre de Pontac, trésorier de France à Bordeaux (1572), père de :
Messire Jean de Pontac, conseiller du Roi, trésorier général de franco en la Géné-
ralité de Limoges, marié à Marie de Lasse, dont :
Demoiselle Anne de Pontac, mariée, le 21 août 1600, à noble Pierre III de
Secondât, écuyer, seigneur de Roques, ancêtre de M. le baron actuel de
Montesquieu, morte le 18 août 1673, à l'âge de 93 ans.
II. Louis DE Pontac, écuyer, sieur d'Armaignac, secrétaire du Roi, testa le 5^
octobre ^566, et laissa six enfants, entre autres :
1<» Etienne, dont Tarticle suit;
2o Jacques de Pontac, sieur de Montplaisir, conseiller au Parlement de Bordeaux, puis
président aux enquêtes de la même Cour, épousa Létice de Nesmond, dont :
A. Jean de Pontac, seigneur de Montplaisir, avocat général au Parlement de Bor-
deaux, lequel épousa Jeanne de Pichon, fille de Jacques III de Pichon, chevalier,
seigneur de Réthau et de Pradelle, en Saintonge, de Gariet, en Bordelois, et de
Luzerio, en Poitou, conseiller du Roi, contrôleur général des Finances enGuienne,
et de dame Anne de Richard de La Madelaine. De ce mariage provinrent :
a. Anne de Pontac, mariée à Jacques des Aygues, conseiller au Parlement de
Bordeaux, dont :
Joseph des Aygues, chevalier de TOrdre de Malte, reçu page du Grand
maître en 1644.
6. Messire Jacques de Pontac, conseiller du Roi en ses conseils, et son procu-
reur général en la Cour de Parlement de Bordeaux, comte de Belhade, Pissos
et autres places, du chef de sa femme dame Jacquette- Finette d'Albsme. Par
lettres-patentes données à Paris au mois de septembre 1654, le roi Louis XIV
érigea en titre de comté, sous le nom de Belhade, en faveur de Jacques de
Pontac, la terre et baronnie de Belhade, sur la rivière de l'Eyre, en la séné-
chaussée de Dax, composée des seigneuries de Belhade, Sores, Argelouze,
Pissos, Icboux, Moustey et Lugos. Dans ces lettres, S. M. relate Tancienneté
de la famille de Pontac; la fidélité de ses membres aussitôt que la province
de Guienne eut été soumise à Charles VII; les charges occupées par eux, de
conseillers, de présidents, de procureurs généraux et de premiers présidents
au Parlement, etc. Jacques de Pontac eut de sondit mariage :
I. Mathieu de Pontac, comte de Belhade, baron de Saubiac, lequel fut
convoqué au ban de Tartas en 1691 , sous le titre de comte de Pontac, et
fit enregistrer ses armoiries de la manière suivante en TArmorial Géné-
ral de France, à Bordeaux, le 29 novembre 1697 : De gueules, au pont à
s arches d'argent, sur une rivière du même, ondée d*azur et supportant %
tours du second, le tout surmonté en chefd*une étoile fleurddysée d'or;
IL Jean de Pontac, écuyer;
m. Jean de Pontac, né à Bordeaux, le 12 février 1655;
IV. Demoiselle Catherine de Pontac.
c. Jean de Pontac, gentilhomme de S. A. R. Monseigneur le duc d'Orléans, fût
marié à dame Marthe de Fiany, et eut de cette alliance :
DE PONTAC. 359
I. René de Pontac, né à Bordeaux le ^4 geptembre 1648, filleul du
chevalier commandeur du Temple de Bordeaux René de Pichon, et de
damoiselle Peyronne de Gastets;
II. René-Bernard de Pontac, né à Bordeaux le 9 mai 1659, filleul de mes-
sire Bernard de Pichou, abbé de Bonlieu, chanoine de Téglise métropo-
litaine de Saint-André, et de damoiselle Benoîte d'Alesme ;
III. Marguerite de Pontac, née à Bordeaux le 26 septembre 1656, filleule de
Jérôme de Fiany, écuyer, et de damoiselle Marguerite de Fiany.
d. Messire René de Pontac, abbé de Saint-Sever en 1656;
e. Dame Anne de Pontac, épouse de Jacques d'Alesme d*Arérac, seigneur
d'Arsac, co-seigneur de Parempuyre, conseiller au Parlement de Bordeaux et
commissaire aux requêtes du Palais.
B. Jean de Pontac de Montplaisir, chevalier de Malte en 1603 (Vertot).
3<» Pierre de Pontac;
40 Jean de Pontac, écuyer, sieur du Galard, qui épousa Marie de Lahet.
III. Etienne de Poktac, sieur d'Anglade, successivement trésorier de France à
Bordeaux, secrétaire du Roi et conseiller au Parlement de Guienne, embrassa, durant
la révolte des Bordeleis contre Monneins, le parti de ce dernier. En haine de son
opposition à la rébellion, les factieux incendièrent sa principale demeure. Il épousa
Anne d'Alesme, et laissa de cette alliance :
!<* Jacques, dont l'article suit ;
2o François de Pontac, inhumé, à ce qu'où croit, en 1578, dans la chapelle d*Izou, qui
servait de sépulture à sa famille.
IV. Jacques de Pontac, seigneur d'Anglade, trésorier de France en la Généralité de
Bordeaux, eut de son mariage avec Guionne de Mérignac :
V. Gabriel de Pontac, seigneur d'Anglade, Fourens, Salles, Belin et Beliet, com-
mandant capitaine de -1 00 hommes d'armes, demeura fidèle au Roi pendant les troubles
de la Fronde, et servit utilement en ^645 le duc d'Ëpernon, aux troupes duquel il
facilita les moyens de se saisir du chûtoau de Vayres. Condamné à mort et exécuté en
effigie, il s'enferma dans son château d'Anglade, véritable place forte construite près
du bourg d'izon, sur les bords de la Dordogne. Gabriel de Pontac échappa de la sorte
au courroux des Bordelols. Il fut tué par la suite en faisant, à la tête de ses vassaux,
le siège de VilIeneuve-d'Agen, pour remettre cette ville sous Tautorité de Louis XIV, et
laissa de son mariage avec Maiguerile Febron de La Petbiêee :
fo François, dont l'article suit;
2o (On trouve aussi) noble Joseph de Pontac, écuyer en 1698, marié à dame Françoise
du Plamtier.
VI. François de Pontac, seigneur de La Prade, Salles, Belin, Beliet, Podensac,
Anglade, conseiller au Grand Conseil, maître des requêtes de l'hôtel du Roi, laissa de
son mariage avec Anne de Sentout :
360 DB PONTâC.
lo Jean-Léon, marquis de Pontac, seigneur de La Prade, vicomte des Jauberthes et de
SaintrPardon, ancien capitaine aux Gardes, avec rang de maréchal des camps et armées
du Aoi, quitta le service en 1725 pour entrer dans le Parlement de Bordeaux. Le roi
Louis XV lui accorda, à cette occasion, des lettres-patentes de dispense d'âge, « en
B considération, y est-il dit, de l'ancienneté de sa famille et des services éminents
» qu'elle a rendus de tous temps à Nous et aux Rois nos prédécesseurs. » Léon de
Pontac mourut sans postérité.
2o Joseph, qui a continué la descendance;
3<> (On trouve aussi) noble Denis de Pontac, écuyer, mort âgé d'environ 31 ans, et enterré
dans l'église d'Izon en 1670. Il avait épousé 'Anne de Mabtin, veuve de Joseph de
Gascq;
i** {Idem) N... de Pontac, sieur de La Tour, dont la veuve Marguerite Pallot fit enregis-
trer â Bordeaux les armes de la famille de Pontac, en l'Armoriai Général de France,
comme nous les avons énoncées ci-dessus, le 29 novembre 1697;
5« (Idem) Messire Jean -Jacques de Pontac, écuyer, prêtre et prieur du prieuré de Cas-
tillon et de Notre-Dame de Colles, son annexe, lequel rendit un hommage à Tarchevéque
de Bordeaux, le 22 octobre 1723;
60 (Idem) Dame Delphine-Marie de Pontac, dame de Landiras (1656);
7o (Idem) N... de Pontac, veuve de N... deMaugrin, trésorier général de France, laquelle
lit registrer à Bordeaux, en l'Armoriai Général de France, les armes de sa famille,
comme nous les avons énoncées ci-dessus, le 29 novembre 1697.
VII. Joseph DE Pontac, écuyer, chevalier, seigneur d'Anglade, La Prade, Fourens,
vicomte des Jauberthes et de Saint-Pardon, baron de Beautiran, trésorier général de
France, fit rcglslrer ses armoiries à Bordeaux, en l'Armoriai Général, Je 2-1 février
HOH : de gueules, au pont de cinq arc/ies d'argent sur une rivière du tnétne, surmonté
d'une étoile aussi d'argent. II épousa i\1arie-Anne de Ségub de Moxtazeau, fille d*Héiie-
fzaac de Ségur, chevalier, baron de Montazcau et de Fouguerolles, capitaine exempt
de la première compagnie des gardes du corps du Roi et de dame Claude-Magdeleine
de Lur de Saluces. De celte union sont provenus :
lo Jean-François de Pontac d'Anglade, chevalier, seigneur de Fourens, de Taris et de
La Beylie, vicomte des Jauberthes et de Saint-Pardon, baron de Seiches, conseiller-lay
en la Qrand'Ghambre du Parlement de Bordeaux, décédé le 10 septembre 1753, laissa
de dame Jeanne-Rosalie de Mosnier, sa veuve en 1776 :
A. Jean-François de Pontac, seigneur de Fourens, de Taris et de La Beylie, vicomte
des Jauberthes et de Saint-Pardon, baron de Beautiran, seigneur de La Salle-
Sain t-Brice et de Montplaisir, mestre de camp, chevalier de Saint-Louis, assista en
1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, ne se maria pas, et eut pour
héritier son cousin germain ;
B. Marie-Benoîte-Josèphe de Pontac ;
C. Marguerite-Marianne de Pontac, religieuse au Paradis.
2® Jean-François, dont l'article suit ;
3o Claude-Magdeleine de Pontac, épouse de N... de Ghastaigner, marquis de La Ghastai-
gneraie, seigneur de Sainte- Foy;
40 Marguerite de Pontac, mariée au marquis de Sauite-Maure-Montauzier;
b^ Magdeleine de Pontac.
DE PONTAC. 361
VIII. Messire Jean-François, comte de Poktac, chevalier, seigneur, vicomte des
Jauberthes, mestrc de camp, colonel d'infanterie, chevalier de l'Ordre royal et militaire
de Saint-Louis, premier jurât gentilhomme de la ville de Bordeaux, assista en n89 à
TAssemblée de la Noblesse de Bordeaux et à celle de Bazas. Il a laissé de son mariage
avec Elisabeth-Marie de Pebbeau, décédée le 20 Juillet ^773 :
1<> Jean-Baptiste-Frauçois, dont Tarticle suit;
2o Marie-Catherine de Pontac, mariée à Maximilien-Raymond, baron de Rayne, maréchal
de camp, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion-d'Honneur.
IX. Jean-Baptiste-François, dit le vicomte de Pontac, héritier du titre de marquis
de Pontac, par succession de son grand-oncle Jean-Léon de Pontac, officier supérieur
des gardes du corps du Roi, colonel de cavalerie, membre de la Légion-d'Honneur,
chevalier des Ordres de Saint-Louis, de Charles III (d'Espagne) et de Saint-Ferdinand
(2® classe), épousa en octobre f 808 Marie-Magdeleine-Françoîse-Adèle de Caupenne,
fille de messire Annc-Uenry-Louis, marquis de Caupenne, maréchal de camp, gouver-
neur de la ville de Bayonne, et de dame Marie-Magdelcine-Françoise-Sophie de
Poudenx. De ce mariage :
to Jean-François-Léon-Agénor, dont l'article suit;
2o Jacques-Arnaud-Gabriel, corate (dit le vicomte) de Pontac, ancien élève de l'École
militaire de Saint-Cyr, marié à dame Marie -Marguerite- Alexandrine Le Blanc de
Mauvezin ;
3» Henry-Louis-Maximilien, vicomte (dit le baron) de Pontac, a de son mariage avec
feue Marie-Louise-Joséphine de Sériqnag de Belmont, la dernière de cette ancienne
famille, et dont la mère appartenait à T illustre maison de Bassompierre :
Jean-Léon-Albert de Pontac, né le 14 février 1843.
X. Jean-François-Léon-Agénor, marquis (dit le comte) de Pontac, chef des nom et
armes de sa famille, ancien page du Roi et ancien officier de cavalerie, a épousé, le
24 février 4838, Louise-Thérèze- Victoire du Yebgieb de La Rochejaqueleik, née à
Paris le 24 décembre 48<4, fille de Louis II du Vergier, marquis de La Rochcjaque-
lein, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de Malle, général en chef des
royalistes dans la guerre de Vendée en ^8^5, et de dame Marie-Louise- Victoire de
Donissan. De ce mariage :
lo Jelian-Marie-OUvier-Léon, comte de Pontac, né le Î7 mai 1847;
2«> Marie-Magdeleine-Henriette de Pontac;
3o Marie-Gabrielle-Annette-Henriette de Pontac;
4<> Marie-Marguerite-Jacqueline-Léonie de Pontac.
4G
362 DE MARBOTIN.
VVAA/VVVXAAAA^ V\AAAA/VV VVVVV\AA/\A/ VAAA/V>^^
DE MARBOTIN,
AKCIExVNEUENT UÂBABOTTINI, ET TORNAQUINCI,
Nobles roiuies, messires, écuyers, chevaliers, seioneurs de LA GRANDE-VERONE, MONTAI-
ONAC, ALAIN, MANSE, LA VERGNE, LA BARRE, LE MIRAIL, RUBÉRAN, LES ARNAUDES,
BIRAC, ROGNEURES, LA SAVIGNOTTE, LA RIVIÈRE, TIFFAUDIE, LE LIMOUZY, LES
EYQUEMS, etc.; — barons de CONTENEUIL, SAUVIAG et LÈGE; — m Italie, Agenois, Borde-
kns, Blayez, Cubzaguez, SainUmge, Bazadois, etc.
Armes : D*azur, au lion d'or. GouronDe de marquis; supports : deux lions.
La famille de Marbotia, établie en France au milieu du XV* siècle, est originaire de
Florence, où, dès le XI* siècle, elle tenait un rang distingué parmi les magnats de la
République, sous le nom de Tobnaquiikci.
Les longues dissensions des Guelfes et des Gibelins, dans lesquelles se trouva mêlée
la maison de TornaquincI, qui avait embrassé le parti de ces derniers, lui attirèrent
toutes sortes de malheurs et d'exactions, qu'elle partagea, du reste, avec les plus grandes
familles de Florence. Le cardinal Orsini, légat du pape, avait ménagé une trêve entre
les deux factions : pendant sa durée, les Guelfes, qui tenaient le parti du peuple, firent
exclure les Gibelins de Tadministration publique et de la magistrature, et rendirent
contre eux les lois les plus sévères. Une de ces lois, remarquable par sa singularité, et
faite, sans aucun doute, dans le but de réduire à Toubli les plus puissantes familles
florentines, porte : que ceux d'entre les Gibelins qui voudraient se soustraire à la rigueur
des lois rendues contre eux, avoir part aux privilèges du peuple, se réunir au parti
Guelfe, et jouir, en cette qualité, de tous les honneurs, droits et prééminences de la
République, devraient préalablement se présenter devant les députés, et là, en leur
présence, renoncer à la descendance, à la filiation et à toute alliance avec la maison
originaire; prendre un nouveau nom, et se choisir de nouvelles armes.
Forcées de subir la loi du vainqueur, les familles les plus nobles, les plus anciennes
et les plus riches de Florence, changèrent de noms et d'armes. Les Tornaquinci prirent
les noms de Tobnadooni et de Maeadottini. Leurs armes étaient primitivement un
écartelé d'or et de simple; ils déclarèrent adopter un tranché des mêmes émaux, au
lion rampant de l'un en Vautre. Le nom de Marabotlini s'est traduit en français par
celui de Marbotin, et les armes ont légèrement varié par la suite dea temps,, iout en
conservant le sujet principal. / •
Tous ces faits sont constatés par un extrait des archives de Florence envoyé par
DE MARBOTIN. 36à
M. PIo Basta Dei, archiviste, à la famille de Marbotin, et légalisé par le comte de
Lorenzi, chargé d'affaires du Roi h la Cour du grand duc de Toscane, le 2 octobre
-1760.
Pendant la continuation des troubles de Florence, qui durèrent jusqu'au commen-
cement du XVI* siècle, les Marabottini abandonnèrent la ville, à l'exemple de plu-
sieurs descendants de familles gibelines.
Jean de Marabotlini de Tornaquinci passa en France vers Tan 4 4 10. Le roi Charles VII,
connaissant la réputation qu'il s'était faite en Italie, et désirant l'attacher à son service,
lui donna le commandement d'un corps de Croates. Sa troupe ayant hiverné dans les
environs de la ville de Lauzun, en Agenois, Jean de Marabottini y contracta alliance
avec la fllle d'un gentilhomme de Tune des premières maisons de la province.
Tels sont les principes de la famille de Marbotin, puisés à des sources historiques.
La généalogie suivante a été dressée par nous, exclusivement sur litres :
I. Tornaquinci, dont nous ignorons le prénom, vivait sur la fin du XIII* siècle. Il
eut pour fils :
II. Cardinale, chevalier de Tobnaquinci, lequel fut père de :
III. Jean Mababottino de Tornaquinci, I*' du nom, vivant en ^585. Ce fut lui-même
qui, à cette époque, comparut devant les magnats de Florence, et déclara vouloir
prendre, pour lui et ses descendants, le nom de Marabottinis, et pour armoiries :
tranché de sinople et d'or, au lion de l'un en l'autre; protestant, néanmoins, contre
l'obligation que la force lui imposait. Il eut deux flis :
\o Giovanni, dont l'article suit;
2<» Zanobi Marabottino, qui embrassa le parti populaire à Floreuce, en 1389.
IV. Giovanni (Jean] Marabottino, II* du nom, fût père de :
V. Jean Marabottino de Tornaquinci, III* du nom, qui embrassa le parti populaire
en ^395. 11 eut pour fils, de son épouse Olympe Bonetti :
VI. Jean (Giovanni) Marabottino-Tobnaquinci, IV* du nom, commandait un corps
de Croates au service de Charies VII, roi de France, lorsqu'il épousa, dans la ville de
Lauzun, en la sénéchaussée d'Agenois, le 20 janvier 4440 fv. st.J, devant Jean Hiérald,
prêtre, notaire public, dame Jeanne de Verdun, fllle du seigneur Jean de Verdun, sei-
gneur de Cancon, et de dame Marie d*Albano. Par cet acte, écrit en latin, où le futur
comparaH avec les titres et noms ci-dessus et la qualiOcatioii de dominus, le père de la
future fit donation à sa fllle du domaine de la Grande-Vergne, dans la paroisse de La
Vcrgne, juridiction de Lauzun, — et sa mère, du domaine de Montagoac. Le futur y
36i DE MARBOTIN.
nomme ses père et mère, et se dit issu de Ja ville de Florence, en Toscane ; en présence
d'Etienne Galibert et de Pierre de Lac, procureur fiscal de la juridiction de Lauzun.
De cette union :
VII. Antoine de Marbotin, I*'' du nom, auquel Arnaud de Caumont, comte de
Lauzun, fit, en I {88, une concession de fonds joignant la basse-cour de la maison de
La Grande-Vcrgne ; il est qualifié dominus dans ce môme acte. Il eut pour fils :
VIII. Noble homme Jean de Marbotin, Y^ du nom, habitant en sa maison de La
Grande-Vergne, fit un échange de fonds avec Pey de La Fon, par a[cte en idiome
gascon, passé, le 25 août ^504, devant du Poy, notaire royal. Il eut pour fils :
IX. Antoine de Marbotin, IP du nom, lequel épousa en 4530 damoiselle Marie dc
Blondet, et laissa de cette union :
lo Guillaume, dont rarticle suivra;
2o Jean de Marbotin, dit le chevalier d'Alain, nommé mestre de camp dUnfanterie, par
commission de Henry, roi de Navarre, premier prince du sang, gouverneur et lieute-
nant général pour le Roi, en Guienne, donnée à La Rochelle le 24 juin 1587. Cette
commission lui donnait en outre le pouvoir de lever un régiment pour la défense de
la Monarchie contre la Ligue. Le chevalier d'Alain eut pour fils :
Pierre de Marbotin, nommé capitaine dans le régiment de son père par commission
du roi Henry de Navarre, donnée à La Rochelle le dernier juin 1587, avec pouvoir
de lever une compagnie de gens de pied. Il eut pour fils :
Hélie de Marbotin, écuyer, sieur de Manse, qui laissa de damoiselle Marthe
Arsieu, son épouse :
Jean de Marbotin, écuyer, sieur de La Vergne, marié, par contrat passé
le 16 mai 1649, au lieu du Jonquier, à Catherine de La Plagne, damoi-
selle, fille de Me Paul de La Plagne, licencié en lois, et greffier en chef
du domaine du Roi, en la Généralité de Guienne, et de damoiselle
Françoise de Sarrest, habitants dc la paroisse et juridiction de Tombe-
bouc, en Agenois; en présence de : Jean Boulède, écuyer, Gédéon
Beauregard, écuyer, sieur de Monsoucy, noble Herman de Coulombier,
écuyer, sieur de Las Landes, etc.
X. Guillaume de Mabbotin, écuyer, seigneur de La Grande-Vergne, épousa en 4570
damoiselle Françoise de Pobchebas, et eut de cette union :
1<» Léonard, dont l'article suivra ;
2o Pierre de Marbotin, capitaine et gouverneur de la ville et fort de Montbahus, tué au
service du Roi, sans postérité ;
3« Jean de Marbotin, abbé commandataire de Tabbaye de Trémolat, en Sarladôîé, pre-
mier et grand archidiacre du diocèsel et cathédrale do Bazas, et prieuf de Saîiit-Pierre
au diocèse de Sarlat.
DE MARBOTIN. 365
XI. Léonard de Mabbotin, Dommé en 4612 conseiller du Roi au Parlement de
Bordeaux, exerça cette charge avec réputation pendant quarante-deux ans. Par sa
fidélité à toute épreuve, durant les troubles qui surgirent en Guienne sur la fin du
règne de Louis XIII et pendant la minorité de Louis XIV, il s^attira la haine des fac-
tieux, qui saccagèrent ses terres, brûlërenl son ch&teau et trois maisons qu'il possédait
dans la ville. Léonard de Marbotln épousa : 4® damoiselle Finette de La Lamne, issue
de Tune des premières familles parlementaires de Bordeaux; 2^ damoiselle Jeanne de
RiPOTTE, veuve de messire Richard, comte de Bourzac. Du premier lit :
1© N... de Marbotln, ) . . a
« „ ^ w ^ . M morts en bas âge.
20 N... de Marbotln, ) ^
Du second lit :
•
30 Pierre I, qui a continué la descendance ;
40 Pierre II, auteur de la seconde branche, qui sera rapportée en son rang;
50 Jean de Marbotln, dit le chevalier de La Barre, capitaine au régiment de Tlle de
France, et mort sans postérité.
XII. Pierre de Mabbotin, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, par provi-
sions du ^4 décembre ^654, reçut de Sa Majesté, le 23 février 4656, des lettres-
patentes où sont rappelés les services rendus par son père, les dangers auxquels il
s'est exposé, et les pertes qu'on lui a fait éprouver en baine de sa fldélité constante. Il
épousa : ^'^ Jeanne de La Rocque-La Toub, dame du Mirai), Olic d'Etienne de La
Rocque, seigneur de Coymères, Sainie-Croix du Mont, Belloc, Le Mirait, La Mothe,
et de Jacquette de La Vie; 2^ damoiselle Marie-Anne de Bbossabd. Il laissa de son
premier mariage :
i<> Cécile de Marbotin, mariée à Léon de Sauvage d'Yquem, écuyer ; sa petite-flUe José-
phine de Sauvage, damed'Yquem, Podeusac, etc., épousa, le 6 juin 1785, Louis-Amédée
de Lur-Saluces, dit le comte de Lur;
2o Claire de Marbotin, épouse de messire Jean- Luc de SaiQt-Cric([.
Du second lit :
3» Jean-Baptiste-Laurent, dont l'article suit;
40 Marguerite de Marbotin, mariée à messire N... de Brossard, écuyer.
XIII. Jean-Baptiste-Laurent de Mabbotin, écuyer, chevalier, seigneur du MIrail,
Rubéran, Les Arnaudes, Birac et autres lieux, baron de Conteneuil, ancien ofncier de
marine, lieutenant des maréchaux de France premier jurât gentilhomme de Bordeaux
et chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis^ épousa: \^ dame Anne du
Put, morte sans enflants; 2^ le 21 septembre ^746, demoiselle Marie-Anne de Spehs
d'Estigkols de Langée, seconde fille de Pierre-François de Spens d'Estignols de Lancre,
chevalier, seigneur de Loubenx, Tastes, Picheloup, doyen des conseillera au Parlement
366 DE MARBOTIN.
de Bordeaux, et de dame Laurence-Hélène de L*Aage. II a laissé de son second
mariage :
1« Messire Jean-François-Laurent-Amédée de Marbotin-Conteneuil, chevalier, seigneur
du Mirail, Rogoeures et La Savignotte, baron de Gonteneuil, fut nommé le 25 juiUet,
et reçu le 2 septembre 1768, conseiller en la première chambre des Enquêtes du
Parlement de Guienne. Il fut convoqué en 1789 à rAssemblée générale de la Noblesse
de Bordeaux; fut nommé baron de l'Empire, avec institution de majorât, le 16
décembre 1810; président de chambre à la Cour Impériale de Bordeaux, le 12 mai
1811 ; premier président à la Cour Royale de cette ville, le 24 janvier 1816, et com-
mandeur de l'Ordre royal de la Légion-d'Honneur. Il eut de son mariage, contracté
le 24 juillet 1778, avec damoiselle Marguerite-Henriette de Ghavaille de Fougeras,
fille de feu messire Jean-François de GhavaUle de Fougeras, conseiller au Parlement
de Bordeaux, et do dame Angélique de L'Age :
A, Jean-Pierre-Henry-Amédée de Marbotin-Conteneuil, baron de Conteneuil, succes-
sivement auditeur au conseil d'État, sous-préfet de Blaye, chevalier de la Légion-
d'Honneur, décédé sans alliance en janvier 1848;
B. Amédée de Marbotin-Conteneuil, officier au 12« régiment de Dragons, mort en
Espagne en 1812;
C, Marie-Antoinette-Henriette-Amédée de Marbotin-Conteneuil, épouse de Henry-
Marie-Joseph Brétinauld, baron de Saint-Surin;
D. Marie -Félicité -Jeanne -Henriette -Amédée de Marbotin-Conteneuil, épouse de
Paul-Sydrac de Frétard, marquis d'Escoyeux.
2o Pierre-François-Joseph de Marbotin, prêtre, vicaire général du diocèse de Bazas;
3«> Jean-Baptiste-François, qui continue la descendance;
4» Marie-Anne de Marbotin, morte sans alliance en 1768;
50 Marie-Josèphe-FéUcité de Marbotin, morte sans alliance en 1812.
•
XIV. Messire Jean-Baptîste-François de Mabbotin-Rubéban , chevalier, seigneur
baron de Sauviac, capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de l'Ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, fut convoqué, ainsi que sa mère, en ^89, à TAssemblée de la
Noblesse de Baza^.^Il épousa, le \^^ avril M%\ , demoiselle Jeanne Labbodt de Beaulac,
et a laissé de cette union :
lo Pierre -François-Joseph-Marie, dont l'article suit;
20 Marie- Anno-Josèphe de Marbotin;
30 Marie- Josèphe-FéUci té de Marbotin, morte en bas âge;
4<* MargueriteJosèphe-Henriette de Marbotin, épouse de Jean-Marie du Gosso de Maignet,
écuyer.
XV. Pierre-François-Joseph-Marie de Mabbotin, baron de Sauviac, élève à TËcole
raililaire de Fontainebleau en ^807; sous-lieutenant à la bataille d'Essling; lieutenant
à celle de Wagram; capitaine en Espagne en A%\2\ blessé sous Tortose te. 5 août
même année; capitaine commandant au 2^ régiment de la gçrde royale en. /1 822; chef
de bataillon en<retfaite;iChevalier des Ordres de Sainl-Louis et de la Légion-d'Honneur;
chef de la branche atnée, a épousé, le 2 octobre A 826, demoiselle Marie-lVfoirgtierite-
DE MARfiOTlN. 367
GeDe?iè\e-CIotilde de LABiT-LàuzAc de Satigivag, petUe-fllJe de messire François
Amanieu de Ruât, dernier captai de Buch. De cette union sont provenus :
1<> Noble Charles-Jeanne de Marbotin-Sauviac, docteur en droit, successivement con-
seiller de préfecture à Âgen, sous-préfet de Sisteron et sous-préfet de Gastebaaudary ;
20 Jean-Marie-Laurent-Edmond de Marbotin-Sauviac, mort à Paris élève à une école
préparatoire de marine;
3^ Laurent-François-Ubald de Marbotin-Sauviac, mort en bas âge ;
4» Marie-Jeanne-Philomène-No<^mi de Marbotin-Sauviac, mariée à noble Jean-Baptiste-
Josepl^Jules de Vemeilh-Puyrazeau, écuyer.
DEUXIÈME BRANCHE.
XII. Pierre H de Mabbotin, écuyer, seigneur de La Grande- Vergne, major du
régiment de la Vieille-Marine, était le second flis de Léonard de Marbotin, conseiller
au Parlement de Bordeaux, et de Jeanne de Ripotte, sa seconde femme. Il fut chargé
par le Roi de conduire les troupes françaises au secours du duc de Bragance, sous les
ordres duquel le Portugal s'était soulevé contre l'Espagne pour reconquérir sa natio-
nalité. Après cette expédition, Pierre de Marbotin ayant abandonné le service, se retira
à Bordeaux, et y épousa, en ^660, demoiselle Anne de Fatabd, filie de messire Pierre
de Fayard, conseiller au Parlement de Guienne. De ce mariage :
2111. Pierre 111 de Mabbotin, conseiller au Parlement de Bordeaux en 4 693, épousa
eo noo damoiselle Anne de Bobdes, dont il eut :
1<» Jean-François I, dont rarticle suit;
2o Jean-François II de Marbotin, écuyer, chanoine archidiacre du diocèse de Bazas, en
1740.
XIV. Messire Jean-François de Mabbotin, 1^' du nom, seigneur des Eyquems, La
Rivière, TiflTaudie, Le Limouzy, La Grande-Vergne et autres lieux, baron de Lège,
nommé en n2f conseiller en ia Grand'Chambre du Parlement de Bordeaux, épousa
en il27 demoiselle Suzanne- Antoinette de Chambebt, fille d'Antoine de Chambert,
chevalier, trésorier de France, de laquelle il eut quatre enfants, savoir :
lo Jean-François 1, dont Tarticle suit;
20 Messire Jean-François II de Marbotin, chevalier^ capitaine commandant au régiment
d'Enghien, et chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis, convoqué en
1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux;
30 Antoinette I de Marbotin, mariée, le 20 mai 1765, à messire Pierre- Vincent d'Auzac,
écu>ier, seigneur de Viguié et de La Salève; , .. r
40 Anloinette II de Marbotin, mariée avec Henry-Igoaoe de Montalembert, marquis de
Montbeau. 1 . . . . . .
368 DE MARBOTIN.
XV. Messire Jean-François de Marbotin, II^ du nom, baron de Lège, nommé le
25 mai, reçu le 4 juillet ^1749, conseiller-Iay au Parlement de Bordeaux, fut convoqué
en f789 à l'Assemblée de la Noblesse de Guienne. Il épousa : 4® en ^53, damoiselie
Pétronille d'Abche, morte peu de jours après son mariage, nièce de Guillaume d'Arcbe,
évêque de Bayonne, et fllle de messire François II d'Arcbe, procureur général du Roi
en la Cour des Aydes de Bordeaux, et de dame Pétronille-Angélique de Viaut; 2° en
4756, damoiêelle Marie Anne Jaure, fille de N... Jaure, jurât de Bordeaux. Du
second lit :
lo Joseph, dont l'article suit; *
2o Désirée de Marbotin, mariée à Jean-Baptiste-Pierre-Jules Dudon, procureur général
au Parlement de Bordeaux, en survivance, mort sur Téchafaud révolutionnaire en
1794;
3» Pauline de Marbotin, mariée à N... Dudon de Lestrade.
XVI. Joseph DE Mabbotin, baron de Lège, conseiller à la Cour Royale de Bordeaux
le 26 mars 'l 825, épousa, en ^95, mademoiselle Marie de La Malétie. De ce mariage :
lo Léonce de Marbotin, décédé inspecteur des Douanes en 1847;
2® Jean-François-Timur, dont Tarticle suit;
30 Saléma de Marbotin, mariée, en 1828, avec M. Henry de Vivier;
XYII. Jean-François-Timur, baron de Maebotin, conseiller-auditeur à la Cour
Royale de Bordeaux le 40 octobre -1829, démissionnaire à la suite des événements de
juillet -1850.
(*) M. de Marbotin-Rubéran émigra en 1791, et rejoignit l'armée des Princes. 11 coopéra
activement à la rentrée des Bourbons en 1814; fut décoré du Brassard et choisi par les habi-
tants de Bazas pour aller faire entériner à la Cîour royale de Bordeaux les lettres-patentes
accordées par Louis XVIII, concédant les fleurs de lys de France et la devise : Bazas, 1 1 Mars
18U, aux armoiries de cette ville, qui avait été la première à accueillir le duc d'Angouléme.
DU PÉRIER,
DES lOU H DDCI DE BUTUII.
(Extrait (lu Recueil de Géné<dogies, pour servir de suite ou de sujipUmtnl au DicriaKHAiitR de l.<
NOBi.EESK, tom. XV tl m des Suppléments, pag. 361 et suivantes. Paris, K\mKn, éditeur et
conlinualeur, I7SS. — Cette généatugie est reproduite d'après celle insérée dans le Thaitè i>i!s
DE^-ISB8 HÉRALDIQUES, imprimé à Paris, en nst,par i« C" de Wahoouieb.) — (')
Peueh (db), db Pesie, du et db Pebeb, ainsi qu'il est indislincUment dans Isa Ulres ; et en
latin, DB Pebebio.
Cette maison est sans contredit une des plus anciennes et des plus illustres de la province
de Bretagne. Elle est sortie inconleetalilemcnt des anciens tlois. Comtes et Princes de Bretagne,
de la branche cadetu des Comtes de Cornouailles, qui avoit une origine commune avec les
Rois, Comtes et Ducs de Bretagne. Foyes Dom Maurice, livre premier, folios 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19 et 30, où il Établit que Gerenton, prince d'Albanie, Tut, suivnnt Ingomar, pero de
Conan, qui, ayant suivi le tyran Maxime dans les Gaules, l'an 383, Ail gratifié par cet usur-
pateur d'une portion de l'Armorique. C'est de ce Conan, reconnu généralement pour le premier
auteur de la maison des Rois, Princes, Comtes et Ducs de Bretagne, que sont sortis, suivant
Dom llaurice, folios ci-dessus cités, les Comtes de Cornouailles, les Comtes de Léon, les
Seigneurs de CliAteau-Neuf et de Noyon-sur-Andelle, sortis de ceux-ci : les Comtes de Vannes,
de Bennes et de Kantee, d'oii sont sortis les Comtes de Penthievre, auteurs des Comtes de
Quintin, et les Comtes de Porhoet, auteurs des Vicomtes de Rohan. Budic, I du nom. Comte
de Cornouailles, suivant Dom llaurice, livre premier, folio 1 4, Ait père de Budic ou Benedic II,
Comte de Cornouailles, mort très-âgé, vers l'an 980, et qui avoit eu Benedic, Comte de Coi^
(<) Nmu ITOU ild, lus la conn de ce tni>il, «(lércr qncltm cbiivcinAiU im le \ait, pasr nlertr In tntm i
MikH loabH le* 41>m Miniei tilt), prlaciiulemeui ^bihi k li UIiUm ta bnncbet di PMerdi Lin», i
LuiefM H de Mapoi, CrCiLtr.
370 DU PÉRIER.
nouailles, et Periou ou Perier, que l'on croit l'auteur de la maison du Perier, qui a pris son
nom de la Sirerie du Perier, premier fief de la comté de Comouailles, où cette terre est située,
comme Geoffroy II, fils d'Alain, I du nom, Comte de Penthievre, et Déladis, sa quatrième
femme, prit le nom de Quintin, ayant eu en partage la seigneurie de Quintin, que sa postérité
a continué de prendre jusqu'au moment que cette branche de Bretagne, issue des Comtes de
Penthievre, a fondu dans la maison du Perier, par le mariage de Plesson-de-Quintin, avec
Geoffroy, Sire du Perier. Voyez Dom Maurice, livre premier, fol. 18; comme l'ont fait les
seigneurs de Château-Neuf et de Noyon-sur-Ândelle, issus des Comtes de Léon, aussi de la
maison de Bretagne. Dom Maurice, Uvre premier, fol. 16; comme enfin l'ont fait les Comtes
de Porhoet, issus pareillement de la maison de Bretagne, et les Vicomtes de Rohan qui en
sont sortis. Voyez Dom Maurice, livre premier, folio 20. D'après des faits aussi notoires, il
n'est donc point étonnant que le fils cadet de Budic ou Benedic, Comte de Comouailles, ait
pris, vers 940, le nom du premier fief ou juveignerie de la comté de Comouailles, où la terre
du Perier est située, et qu'il se soit appelle Periou ou Perier. Le fait est que ce Periou étoit
fils cadet de Budic ou Benedic, II du nom. Comte de Comouailles. Voyez Dom Maurice, livre
premier, foUo 12; voyez-le au même livre, folio 849. Il en est fait mention dans les Cartulaires
de l'égUse de Quimper, dans les dons faits à cette église par les Comtes de Comouailles. Ces
actes sont cités par Dom Maurice, Uvre trois, folio 378, où Periou est dit fils de Benedic, Comte
de Comouailles, et Guegon, fils de Periou, dans les mêmes donations faites à l'église de
Quhnper par les Comtes de Comouailles. Voyez Dom Maurice, livre premier, folios 376, 377,
378 et 379. Ce Guegon vivoit vers 980, et, en l'an 1000, mourut Hudran, le premier quahfié
de Sire du Perier, que l'on avoit regardé jusqu'aujourd'hui comme le premier comparateur de
cette maison, n'ayant point pu découvrir encore s'il étoit fils de Guegon ou de Periou, reconnu
si authentiquement être fils cadet de Budic ou Benedic, II du nom. Comte de Comouailles,
descendant des Rois Alain, Judicaël, Salomon II, Noël III, Noël II, enfin de tous les Rois de
l'Armorique et de la Bretagne, comme l'histoire l'a établi, et que la généalogie des Rois, Comtes
et Ducs de Bretagne, dans Dom Maurice, livre premier, folios 13 et 14, le prouve incontesta-
blement. Le fils cadet de Budic ou Benedic, II du nom. Comte de Comouailles, qui existoit
vers 940, est nommé Periou, ou Guegon, qui vivoit vers 980, est reconnu pareillement pour
être le fils de Periou, dans un siècle surtout où tous les cadets des branches cadettes de la
maison de Bretagne ont tous pris le nom de leurs apanages et des armes différentes, témoins
les Comtes de Penthievre, de Gouello et Davaugour, et les Comtes de Quintin, sortis des
Penthievre; les Comtes de Léon, qui ont produit les Seigneurs de Château-Neuf et de Noyon-
sur-Andelle; les Comtes de Vannes, de Rennes et de Nantes, qui ont produit les Comtes de
Porhoet, et de ceux-ci, les Vicomtes de Rohan ; mais d'autres preuves aussi fortes que celles-ci
vont établir plus vivement ce que nous avançons. Le bourg de la Seigneurie du Perier, qui
est le premier fief de la Comté de Comouailles, est une Sirerie considérable, dont Hudran, Sire
du Perier, frère ou fils de Guegon, jouissoit l'an 1000. Depuis cette époque, où les noms se
sont francisés, sortant d'un siècle barbare et très -peu connu, cette maison a toujours été
qualifiée de Sire du Perier, et de cousin par les Ducs de Bretagne ; elle a joui, dès ces premiers
tems, de la plus grande considération dans la province : et quoique Pierre de Dreux, dit
Ifauclerc, en parvenant à la duché de Bretagne, par son mariage, en 1213, avec Alix, héritière
de Bretagne, ait travaillé toute sa vie à abattre les grands vassaux de la duché, et notamment
les branches cadettes de la maison souveraine, dont il venoit d'en épouser l'héritière, encore
voyons-nous celle de du Perier se maintenir toujours dans ce degré de considération que lui
donnoit sa haute naissance, formant toujours les premières alliances, et épouser Plessonne
de Quintin, héritière de la branche cadette de Bretagne, et fille unique de Geoffroy, IV du
nom. Comte de Quintin, descendant au sixième degré de Geoffroy II, fils d'Alam, I du nom,
Comte de Penthievre, et Déladis, sa quatrième femme. Il est aisé de s'imaginer que si
DU PÉRIER. 871
Gboffrot, Sire du Perier, n*avoit pas été descendant, comme Plcssonne de Quintin, de la
maison de Bretagne, qu*on ne lui auroit pas donné une aussi riche héritière, et de ce rang.
Voyez Dom Maurice, livre premier, folio 18. Mais il Téloit incontestablement, comme le dit
Jean, Duc de Bretagne, en 1420, en accordant le droit de mené à la Cour de Guincamp, à
Jean, Seigneur du Peribr, qu*il traite de cousin, en disant qu'il tient ses fiefs, héritages et
terres, des Ducs de Bretagne, prochement. Voyez Dom Maurice, livre 4, folios 1048 et 1049.
Le Duc Pierre le dit encore d'une manière bien plus forte, en 1451, en créant pour Tristan
DU Peribr, Comte de Quintin, une baronnie des Etats du nombre des neuf premières baron-
nies, qui étoient les pairies de Bretagne; nous rapporterons les dispositions de cette érection.
« PusRRB, par la grâce de Dieu, Duc de Bretagne, Comte de Montfort et de Richcmont. Â
» tous ceux qui ces présentes lettres verront : Saint. Comme à nous de nos droits souverains,
» royaux et ducaux appartiennent, etc. Savoir faisons, que nous, bien certains du degré et
» parenté dont notre très-cher et très-amé cousin et féal Tristan, Seigneur de Quintin, nous
» atteint, lequel est extrait et consanguin proche de notre maison, etc. » Voyez à la Biblio-
thèque du Roi, d'Ârgentré, Dupas, Lobineau et Dom Maurice, livre 4, folios 1562 et 1563, où
ce titre d'érection en baronnie est rapporté en son entier. Voyez le même Dom Maurice, livre
4, folio 1565, sur le débat qui vint à mouvoir aux Etats ou Parlement, tenu i Vannes le mardi
25 mai 1451, en présence du Duc, sur la préséance que Tristan du Perier prétendoit sur les
maisons de Derval et de Malestroit, créés Barons avant lui. Ne prétendoit-il pas qu'elle lui
étoit due, étant anciennement le premier Banneret de Bretagne? Qu'a dit Pierre le Baud, his-
torien presque contemporain? Ne dit-il pas, page 526 de son Histoire de Bretagne, qui est à
la Bibliothèque du Roi : < que ledit Sire de Quintin avoit été mal conseillé de se faire créer
> Baron, car auparavant lui et ses prédécesseurs s'étoient nommés Comtes, par privilège de
» la noblesse qu'ils avoient d'être aussi descendus en droite ligne légitime de la génération
» des Rois, Ducs et Princes de Bretagne, ainsi que avoient, d'ancienne coutume, tous ceux
■ qui en étoient extraits? •
Dupas dit la même chose, folio 181, à la Bibliothèque du Roi; le Duc Pierre de Bretagne
l'auroit-il dit aussi, si cela n'avoit pas été? Le Baud, historien contemporain, l'auroit-il avancé
si le fait n'étoit point notoire? Â-t-il été contredit par personne? D'après cela, il est donc
prouvé que la maison du Perier descend par Periou, vers 940, de la maison de Bretagne, et
que la Sirerie du Perier aura été une juveignerfe de la maison des Comtes de Comouailles,
juveigneurs de la maison de Bretagne, qu'elle est d'une origine des plus illustres, et qu'elle
possédoit cette Sirerie du Perier déjà dans le X* siècle et au commencement du XI«, et Ta
possédée encore plus de quatre cens cinquante ans après que l'héritière de la branche ainée
l'a portée dans la maison de Laval, ainsi que le comté de Quintm, créé baronnie, aujourd'hui
duché de Lorge ; la terre du Plessis-Balisson et de Questemberg, et nombre d'autres situées
aussi en Bretagne, avec celle de La Roche-Dyré, en Anjou, et plusieurs autres seigneuries
considérables qni, de la maison de Laval, ont passé dans celles do La Trémoille, de Rolian, de
Montmorency et de Rieux, où elles sont encore en grande partie.
Elle a produit, dans ses différentes branches, plusieurs Officiers de mérite, des Ambassa-
deurs, de grands Magistrats, un Maréchal de Bretagne, et nombre de Chevaliers de l'Ordre de
Saint-Jean-de-Jérusalem et de différents Ordres; tous les historiens de Bretagne en parlent
avec le plus grand avantage, tels que Le Baud, Dupas, d'Argentré, Lobineau, Dom Maurice et
autres, Marca, Œagaraye, Oyenard, et le Cahier des Etats pour la branche établie en Béam,
l'histoire héroïque de la Noblesse de Provence, le Père Anselme dans l'histoire des Grands
Officiers de la Couronne, Morery, le Dictionnaire de la Noblesse, à la généalogie de Rohan,
tome XII; celles de Matignon et autres, où clic a donné et prises des fllles en mariage, et qui
sont comprises dans les volumes précédons. I^ premier de ce nom, dont la descendance est
établie, est :
372 DU PÉRIER.
U HuDRAN, Sire du Perier, mort Tan 1000, et qui parolt, suivant toutes les présomptions,
être fils ou frère de Guegon, vivant vers l'an 980, et petit fils de Periou, dans le langage
Gothique, ou Perier en François, fils puîné de Budig ou Benedig II, Comte de Gornouailles,
auquel Hudran on donne pour fils :
IL Graslon, Sire du Perier, qui épousa, Tan 1030, Guyonne de Quellenec, fille du Sire de
Quellenec, dont :
lU. EoN, Sire du Perier, Chevalier, vivant en 1065, marié kN,..de Marsan, fille du seigneur
de Marsan; il en eut :
IV. MoRVAN, Seigneur ou Perier, mort en 1091, qui, ù!Anneite de Kerkch, son épouse, fille
ù! Audran de Kerlech, Chevalier, Seigneur dudit lieu, et de Tristanne de La Mothe, laissa entre
autres enfants :
V. YvoN, Seigneur du Perier, Chevalier; il mourut en 1122, et avoit épousé SihiUe de
Niblemant, fille de iV... de Niblemant, Seigneur de la Roche-Marie, et de Marguerite de Dolus,
dont :
VI. Maurice, Sire du Perier, mort en 1150, qui de Marie du Pont, son épouse, fille du
Seigneur du Pont et de iV... de Kervé, laissa :
VII. Hervé, Seigneur du Perier, Chevalier, mort en 1181, qui avoit épousé Anne de Kulec,
et en eut :
VIII. CoNAN, Sire du Perier, Chevalier, qui, suivant un acte déposé en la Chamhre des
Comptes de Nantes, dès l'an 1200, cité par Dam Labineau, livre %, page A%9 ou 4S9, devoit
fournir des Ecuyers et Ghevaliers d'Ost au Duc de Bretagne. Il ne vivoit plus en 1236, et avoit
épousé Eléanore de Pledran, fille de Jacques, Seigneur de Pledran, Chevalier, et de Rabine de la
Moussaye, il laissa entr'autres enfants :
IX. Hervé, II du nom, ChevaUer, Seigneur du Perier, qui fit, à la mi-août 1294, une recon-
naissance au Duc de Bretagne, pour un Chevalier d'Ost; c'est ce dont fait mention Dam
Maurice, livre S, folios 4440, 4444, 4449 et 4445, où il se trouve. Le Duc de Bretagne ayant
assemblé son Parlement le 19 août 1294, où Ost de Bretagne, parmi les Seigneurs qui s'y
trouvèrent, est compris le Sire du Perier, qui l'accompagna aussi en Gascogne, pour joindre
ses forces à Edouard, Roi d'Angleterre, contre le Roi de France. Voyez l'histoire de Bretagne,
par Dam Lobineau, livre premier, folio 282. De son mariage contracté avec Sibille de Paru, fille
de Jean, Seigneur de Paru, Chevalier, et de Marie du Pont, il eut :
X. Alain, Chevalier, Sire du Perier, Maréchal de Bretagne, contre lequel un ajournement
fut donné devant le Duc de Bretagne, par Philippe, Roi de France, à Toccasion d'un procès
contre Roland de Dinande-Montafilan, qui avoit appelle d'un jugement, en cas civil, rendu au
profit dudit Alain du Perier, Chevalier, le 23 août 1304, comme le rapporte Dam Maurice,
livre S, folio 4494 ; il obtint, en 1322, contre le même Roland de Dinan, Seigneur de Monta-
filan, un arrêt qui occasionna des différends, lesquels furent portés devant le Roi de France,
dit Dam Lobineau, livre premier, fol. %0S. Il mourut Maréchal de Bretagne, très-âgé, après
avoir rendu de grands services à son Prince, et avoit épousé Julienne de Lancelot, fille du
Seignemr de Lancelot, Chevalier, dont entr'autres enfants : — 1. Geopfroi, qui suit; ~
2, Salomom, marié à Julienne de Qiielen, père Disnard, qui a fait la branche de Provence ; —
3. et Jean du Perier, Ecuyer, qui donna quittance, en 1347, au Trésorier Ghauvel, de vmgt-une
livres douze sols, de sa compagnie d'Ecuyers et de Sergens, fut envoyé en ambassade en
Angleterre, en 1352, signa et scella de son sceau les lettres que la Duchesse de Bretagne
adressa à Edouard, Roi d'Angleterre, pour traiter de la délivrance de Charles de Blois. Voyez
Dom Maurice, tome 3, folios 1465 et 1486, et comparut dans la montre du Capitaine Geofiîroy
de Kerrimel, qui avoit quatre Ghevaliers et vingt-six Ecuyers, lors du siège de Brest, par le
Connétable de Bretagne, en 1375. Dans une révolution survenue en cette province, en 1379, où
se forma une ligue de la noblesse en faveur du Duc, où se trouva ce Jean du Perier, Chevalier,
DU PÉRIER.
878
lequel rut Misa du uombre des Chevaliers Bretons qui, la mGrae année, promirent au Duc de
l'accoinpaeDerdansla guerre qu'il se proposoit de faire au HoI de France; il se trouva encore
au siège de Carthagèae, oii il fut tuè avec nombre d'autres Seigneurs Bretons. Vm/tz Dota
Lobineau, livre premier, pages 346. 40T, 431, 425 et 472. On ne croit pas qu'il ait été marié.
XI. Gboffboy DU Pbeieh, Comte de Quintiu, Seigneur du Perier, époasa Platotme de Qumtin,
fille unique et hérïUere de Geoffroy IV, Comte de Quintin, dernier mâlo de la maison de Bre-
tagne, de la branche cadette des Comtes de Penthievre et de Robine de Quibriac, dont le rrere
Jean, II du nom. Comte de Quintin, avoit épousé, en 1372, Marguerile, fille aînée de Jean,
Vicomte de Rohan, nommé dans le testament dudit Vicomte comme son gendre. Voyez Dom
Maurice, livre 4, folio EST, dont : — i. Alain, Sire du Perier, qui fut présent à la montre de
Bertrand du Guescliu, le premier août 1371 et premier octobre de la même année, comme
Chevalier-Bachelier, dit Dom Maurice, tome 3, pages 1654 et 1657, assista, le 36 avril 1379,
ainsi que ses frères, i l'associatioD de la noblesse, pour empêcher l'invasion des ennemis dans
le pays, au rapport du même historien, lome 2, page 314. Le môme Alain, Chevalier, avec
GuiiXAVHS nv Perier, ratifièrent a Guincamp, le dernier avril 1381, le traité bit entre le Hoi
de France et le Duc de Bretagne, comme il est dit tome 2, page 378, de J3o>n Maurice. Ce fut
lui qui obtint, en 1383, de ce Prince, de rebâtir son chAteau du Perier, à condition cependant
qu'il ne sorviroit point de retraite aux ennemis du Duché de Bretagne. Il est représenté armé
de toutes pièces, ayant son sceau H la main gaucbe, d'azur, à dix billettes d'or, telles que
cetlemaison les porte encore aujourd'hui, el les banieres de Bretagne en plein, avec l'écusson
do Bretagne à droite, et de Itocheforl ou Ricux t gaucho, et autour du mtidaillon il est écrit :
S. DiL*iN, SiBB DU Perier, et du Pleseiz, Balicson, et de Qu^tambert, et au-dessous : Alain
DU Perier, 1387, tel qu'il est représenté ci-dessous :
CCLXXXI.
AUIN DU PERIER,
Voyez Dom Maurice, & la feuille ou planche 17 des armes, livre 2. Voyez Lobinrau, les
divers enregistrements bits à la Chambre des Comptes de Bretagne, l'Armoriai général & la
Bibliothèque du Roi, le Père Antelme, It^ Taiiiettra historiques et généalogiques, etc. Le Duc
374 DU PÉRIER.
convoqua la même année, au mois de Juin, les Etats de la province à Vannes, et parmi les
Seigneurs qui 8*y trouvèrent, fut ledit âlatn du Perier, selon Lobineau, livre premier, pages
446 et 459; Dom Maurice, tome 2, page 461, ajoute qu'il s*étoit tenu à Rennes un Parlement
en 1384, pour la cause de dame Âlienor de Kergorlay, contre messire Alain, Sire du Perier.
Il fût du nombre des Seigneurs Bretons qui, le 28 Novembre 1393, jurèrent au Duc de vivre
et mourir plus proche à lui qu'aucun autre, en foi de bonté, gentillesse, et comme loyaux
Chevaliers; c'est ce que rapporte Dom Lobineau, livre premier, page 486. On ne voit point
qu'il ait été marié. — 2. Geoffroy, qui suit.
XII. Geoffroy du Perier, II du nom. Comte de Quintin, Seigneur du Perier, compris, en
1370, dans la montre de Pierre, Sire de la Hunaudaie, où il est qualifié Ecuyer, selon Dom
Maurice, tome III, page 1646, eut son château pris et rasé par le Connétable de Clisson en
1394, qui faisoit la guerre aux Ducs de Bretagne pour le Roi Charles VI. Voyez V Histoire de
France, par Villaret, tome XII, page 198, et Dom Maurice, Lobineau, d'Argentré, Le Baud et
Dupas; il avoit épousé Susanne de Kergrois, fille de Jean, Seigneur de Kergrois, et de Marie
de Trogoff, dont : — 1. Geoffroy, qui suit; — 2. Henri, qui s'établit en Béam en 1380, et est
auteur de la branche qui y subsiste^ rapportée ci-après.
XIII. Geoffroy du Perier, III du nom. Comte de Quintin, Seigneur du Perier, de la Roche-
Diré et du Plessis Balisson ; fit une donation en 1405, pour la fondation d'une église collégiale
à Quintin, en présence de son neveu, Jean du Perier, fils aîné de Henri, son frère, établi en
Beam : il falloit qu'il n'eût point encore de garçon, puisqu*il appelle Jean son héritier. Il fut
un des principaux Seigneurs qui signèrent avant l'Amiral de Bretagne, et promirent fidélité
au Duc dans les Etats tenus à Vannes le 16 Octobre 1410 ; suivit ce Prince en 1425, dans sa
poursuite contre les Ânglois, en Normandie; se trouva au siège' de Pontorson et à celui de
Poincé. Voyez Dom Maurice, tome I, page 1015, ratifia, en 1427, avec Alain de Rohan, Comte
de Porhoet, Charles de Rohan, Seigneur de Guemené-Guincamp, et autres Chevaliers, le traité
de paix que le Duc de Bretagne fit avec les Anglois ; assista, le 22 Juillet 1439, i SaintrMalo,
avec les autres Seigneurs Bretons, au supplice d'un Normand qui avoit voulu livrer la ville de
Saint-Malo aux Anglois ; fut tué au siège de Saint-James. Ces faits sont rapportés dans Dom
Maurice, tome II, page 754, tome III, pages 792 et 793, et Lobineau, livre I, pages 567 et 568 ;
il avoit épousé : i° Isabeau de la Motte, fille unique et héritière de Louis de la Motte, Seigneur
de Bossac, Kerdavi et de Sourdeac, et de Marguerite Auger; 2» Philippine de Montauban;
3® Tiphaine de Kerandron de Keranrais, Dame de Coetcanton et de KernafTer, laquelle se
remaria à Robert le Borgne, Ecuyer, et en eut une fille, mariée en 1457 à Robert de Lescoet,
Chevalier, Chambellan du Roi, Seigneur de Gueriperez, Grand- Veneur de France, veuf de
Thomine Péan.
Le Comte de Quintin eut de sa première femme : — 1. Tristan, qui suit; — 2. MAROuERrrE,
aliàs Anne du Perier, mariée à Silvestre de la Feuillée, Vicomte de Piehedel , dont il est parlé
dans la généalogie de Rohan, tome XII du Dictionnaire de la Noblesse, page 282 ; — 3. Mathurine,
mentionnée dans le Père Anselme et Morery, livre 6, page 578, comme descendans des anciens
Comtes de Quintin, mariée à Jean de Toumemine, III du nom. Sire de la Guerche, fils puîné
de Jean de Toumemine, Sire de la Hunaudaie : elle fut, en 1506, première Dame d'honneur de
la Reine Anne de Bretagne, et eut cinq aunes trois quarts et demi de drap noir pour le deuil
de Charles VHI, Roi de France, au rapport de Dom Maurice, tome UI, pages 792 et 793, et
de tous les historiens du temps; elle avait assisté au sacre, i Saint-Denis, de la même Reine,
en qualité de première Dame d'honneur, comme on le verra dans les Grands Officiers de la
Couronne, à la Bibliothèque du Roi, et dans toutes les relations dudit Sacre.
De la seconde fenmie vint: — 4. Jean du Perier, Seigneur du Plessis-Balisson, qui, suivant
un cinquième compte rendu par OUvier Baud, Trésorier des guerres en 1455, fut payé pour
sept mois de gages de ses huit hommes d'armes et deux cens archers; il fut marié : 1<» en
DU PÉRIER. 375
1409, à OUve de Bougé; 2» en 1428, à Constance Gaudin, fille de Jean, Chevalier, Seigneur de
Marcigné, et de Jeanne Reboul, Dame d'Âssé et do Lavardin. 11 n*eut qu'une fille de son pre-
mier mariage, Mabie du Perier, femme de Roland de Dinan, Seigneur de Beaumanoir et de
Montafilan, mort sans postérité. Voyez le Perc Anselme, folio 8, page 579, à la généalogie de
Dinan, et Morory, livre 3, page 219. Du second mariage vint : Jeanne du Perier, mariée, par
contrat du 20 Septembre 1441, à Bertrand de Goyon, IV du nom, Sire de Matignon, Baron de
Thorigny, auquel elle porta 300 livres de rente. C'est d'elle que descendent los Comtes de
Matignon, les Ducs de Valentinois, et les Princes de Monaco d'aujourd'hui. Et de ce mariage
est sorti, par les Matignon, les Ducs d'Harcourt, les Marquis de Corbonnel-Ganisy, les Ducs
de Goignl, les Comtes de Marsan de la maison de Lorraine, les Marquis de Seignelai, les Mar-
quis de Balleroy, les Ducs de Fitzjames, les Man^uis de Traisnel. Voyez la généalogie de
Goyon-Matignon, dans le Dictionnaire de la Noblesse, dans le Pcre Anselme, et à la Bibliothèque
du Roi.
Xrv. Tristan DU Perier, Chevalier, Comte de Quintin, Seigneur de la Roche-Diré, du Plessis-
Balisson et du Perier; assista au serment prêté à Louis XII, Roi de France, par les Barons à
ses Ambassadeurs, en 1477; fut témoin au ban de la baronnie Davaugour, fait par le Duc à
son fils- naturel en 1480, et fut excusé de ne s'être pas trouvé au Parlement tenu à Rennes en
1482, parce qu'il étoit, disent les historiens bretons, à Saint- Jacques ; il fut exécuteur testa-
mentaire de Jean de Montauban, Amiral de France, son beau-frere, en 1476; donna quittance
au Seigneur de Montauban, son beau-pere, le 14 Avril 1448, d'une somme de cinq mille
livres, fSaisant partie de la dot de sa femme; fut caution de Jean de Rieux, auprès du Duc de
Bretagne, en 1476, et parut à la montre de la noblesse dans l'Archidiaconé de Dinan, le 24
Juin 1481; il avoit épousé Isabeau de Rohan- Montauban, fille de Guillaume de Bohan et de
Bonne Visœmti, dite de Milan, fille de Charles Viscomti, Seigneur de Parme, et de Béairix
d* Armagnac; c'est ce que disent Dom Maurice, tome II, page 1412, tome III, pages 43, 123,
314, 368, 392, 393 et 394, le Dictionnaire de la Noblesse, tome XII, page 286, article Bohan
Montauban, et Lobineau, dans son histoire de Bretagne. Il n'eut de ce mariage qu'une fille
unique nommée Jeanne, qui suit, et quoiqu'il fût créé Baron par le Duc de Bretagne, il con-
tinua à se titrer de Comte comme ses auteurs, par droit de naissance, et conmie descendant
des Rois et Princes de Bretagne.
XV. Jeanne du Perier, Comtesse de Quintin, Dame du Perier, de la Roche Dire, héritière
de cette branche aînée, et Dame d'honneur de la Duchesse de Bretagne en 1480, selon
Lobineau, livre 2, page 1466, épousa : !<> Jean de Laval, Baron de la Roche-Bernard et de
Belle-Isle, fils puîné et héritier de Gui, XIV du nom, Comte de Laval, et d'Isabelle de Bretagne;
et V* Pierre de Bohan, Seigneur de Pont-Château, dont elle fut la première femme (*). De son
premier Ut elle eut : Gui, XV du nom, Comte de Laval, de Quintin et du Perier, Seigneur de
Vitré, Gouverneur et Amiral de Bretagne, Chevalier de l'Ordre du Roi, marié : lo à Charlotte,
Princesse de Tarente, fille aînée de Frédéric, Roi d'Arragon et de Sicile, et d'Anne de Savoie,
dont il n'eut que des filles mariées dans les maisons de la TrémoiUe et de Montmorency ; et
2^ à Anne de Montmorency, de laquelle il n'eut encore que des filles, dont l'aînée fut mariôe à
Louis de Bohan, V du nom, Seigneur de Guémcné-Monbazon, etc., auquel elle porta la terre
du Perier, et l'on croit que cette maison la possède encore. Voyez la généalogie de Laval, de
la Trémoille, de Rohan et de Montmorency. Par ce détail, l'on voit que les maisons de Laval,
de la Trémoille, de Montmorency et de Rohan, descendent tous aujourd'hui de cette héritière
du Perier, et par eux toutes les premières maisons du royaume. Nous ajouterons encore que
(*) Selon d'Argentré (Annalet de Bretagne), elle mérite onc mention particoUère dam cette histoire : « Dans an siège
» où les tronpes attendaient nn renfort, elle fit attaquer la Tille et fit rendre les armes anx assiégés. — Par ce conp de
• Ttlenr, elle monnt avec les honneurs militaires. •
376 DU PÉRIER.
la maison de Laval, depuis que l'héritière du Perier y est entrée, a eu l'honneur de s'allier à
la couronne de France, par le mariage de Jeanne de Laval de Montfort avec Louis de Bourbon,
Comte de Vendôme, cinquième a:ïeul direct de Henri IV.
BRANCHE ÉTABLIE EN BÉARN,
XIII. Henri du Perier, qualifié de Messire, d'Écuyer, de Haut et Puissant Seigneur, fils
puiné de Geoffroy, II du nom. Comte de Quintin, et de Susanne de Kergrois, comparut à
Cacn, le premier Octobre 1371, à la montre de la compagnie du Connétable du Guesclin, qui
étoit de trois Chevaliers Bannerets, vingt-deux Chevaliers Bacheliers, et de cent soixante-
quinze Ëcuyers, où il faisoit ses premières armes en qualité d'Ecuyer, sous son oncle Alain
DU Perier, Chevalier-Bachelier, frère de son père Geoffroy du Perier, Comte de Quintin. Voyez
Dom Maurice, livre 3, folios 1657 et 1658. Il fut du nombre des douze Chevaliers que le Duc
de Bretagne mena avec lui, en 1377, au service du Roi d'Angleterre, avec cent quatre-vingt-
sept Écuyers, lorsqu'il se mit à son service. Voyez Rymer, tome 7, page 174, et Dom Maurice,
livre 4, pages 178 et 179. Il se distingua au service du Roi d'Angleterre, qui le fit son lieu-
tenant en Guienne, et s'étabUt en Béarn vers 1380; et quoique le nom de sa femme nous
soit encore ignoré, il est cependant à présumer que ce sera son mariage avec une héritière
de cette province, dont son commandement étoit limitrophe, qui y aura fixé sa descendance;
son frère Geoffroy, Comte de Quintin, n'ayant point encore d'enfans en 1405, regarda son
neveu Jean, fils aîné, comme son héritier, dans la fondation qu'il fit, en 1405, d'une église
collégiale à Quintin, et le fit signer à ladite fondation, en qualité de neveu et d'hoir présomptif,
et qu'il scella de ses armes du Perier, le 15 de Mai 1405 (Voyez Dom Maurice, livre 4, folio
754), en sa qualité de Lieutenant d'Aquitaine. Le même Henri du Perier permit, par ses lettres
scellées de son sceau, datées du château de Mauléon-en-^ule, Ihnitrophe du Béarn, en 1393,
à Louis de Servilho, Ecuyer du royaume d'Arragon, d'assigner dans le duché de Guyenne le
Sire Dallemant-de-Queralt, Chevalier du môme royaume, pour combattre à toute outrance
avec ledit Louis de Servilho, promettant d'être le juge de ce combat. Ces lettres se trouvent
dans les archives de l'Hôtel-de-Ville d'Orthez, en Béarn. Par son testament du 20 mars 1396
retenu dans son château de Mauléon, par Pierre Dassian, notaire à Orchize, signé Petrus avec
paraphe, il substitua en faveur de Gassiot ou Pierre, aliàs Gassiot, son fils puîné, tous les
biens qui lui étoient échus, comme puîné de la maison du Perier, des Comtes de Quintin en
Bretagne. On ignore le tems de sa mort, mais il laissa pour enfans : — 1. Raimond, dont la
postérité nous est inconnue, qui nomma, le 26 Février 1428, Gaillard de Serre, à une Pré-
bende dans l'égUse de Naye; on ne sait si c'est par droit d'acquisition ou de fondation d'HsNRi
ou de sa femme, ou des auteurs de celle-ci; c'est ce qui appert d'un extrait des premiers
registres de la collation des bénéfices à Lescar; — 2. Jean, qui vint s'établir en Guienne, où
il épousa Marguerite de Léon, dite Princesse de Latréne, et qui est l'auteur de la branche des
du Perier de Lislefort et de Larsan, établie à Bordraux, et rapportée à son rang. — 3. Gassiot,
qui suit ; — 4. et Pascal du Perier.
XIV. Gassiot ou Pierre Gassiot du Perier, Chevalier, nomma, le dernier Décembre 1438, en
sa qualité de Patron à la Prébende de Naye, vacante par la mort de Pascal, son frère pulné,
Jean du Perier, ainsi qu'il appert de l'extrait des registres des collations des bénéfices à
Lescar. Le nom de sa femme est ignoré, mais il en eut :
XV. PÉÉs ou Pierre du Perier, ou du Perer, selon l'idiome Béamois, ChevaUer, Panetier du
Roi, Seigneur de Th*e, Conseiller d'Etat du Roi de Navarre, François Phœbus, et de Catherine,
sa soeur, et premier Juge de Béarn, charge de Magistrature alors équivalente à celle de premier
Président; assista, dans le château de Pau, le 24 Novembre 1482, au serment fait par le Roi
de Navarre en sa province de Béarn, et après la mort de ce Prince, il fût député par la Reine
DU PÉRIBR. ' 377
Catherine, qui lui succéda au royaume de Navarre, en qualité de Commissaire et de Juge de
Béam, pour régler les péages de cette province, par acte passé à Pau, le 7 Octobre 1484; c'est
ce qu*apprend le livre intitulé : Compilation des anciens privilèges et réglemens du Béam, que
Ton trouve partout en Béam, et notamment dans les archives des Etats du Béam, séant i
Pau; à la feuille du serment qu'a fait François Phœbus, Roi de Navarre, à la province de
Béam. Il parolt qu'il a été marié deux fois, sans que l'on sache encore si Jean, qui signa, le
4 Décembre 1489, comme son héritier, une quittance donnée par les Généraux, Conseillers
du Roi, sur le fait et gouvernement de ses finances, tant en Langue de Oël qu'en Langue
d'Oc, de la somme de vingt-cinq livres, en récompense de certains voyages faits par Messire
Pierre du Pbrier, en son vivant l'un des Généraux de la Cour de la justice des Aides, séant i
Montpellier, étoit le seul fils du premier lit, comme il y a lieu de le présumer, et nous feroit
croire qu'en quittant l'office de Panetier du Roi pour prendre le parti de la robe, il ftit nommé
un des Généraux de la Cour de justice, ci-dessus, où il se sera marié, et en aura eu Jean, et
que de là il repassa au service du Roi de Navarre, dont il étoit né sujet en Béam ; mais ce qu'il
y a de certain, c'est que, suivant ces mêmes lettres en original, en parchemin, signées
Briçonnet, et scellées d'un sceau en cire vermeille, dont il en reste encore quelques traces,
il ne vivoit plus le 4 Décembre 1489, que son fils Jean donna quittance. Nous ignorons encore
ce qu'est devenu ce Jean, qui, étant son héritier du premier lit, a dû faire souche et emporter
avec lui les biens et les titres de sa maison, et en priver la branche cadette, encore subsis-
tante; mais de son second mariage avec Marie Dartiguelouve, il eut : — 1. Pierre Raimono,
qui suit; — 2. et Marie du Perier, Dame de Momas et de Sevignac, mariée, par contrat du
il février 1523, à Jean, ahàs Thomas de Terride, d'une très-ancienne maison subsistante en
Béam.
XVI. Pierre-Raimond du Perier, qualifié de Messire et de Chevalier, prit d'abord le parti des
armes, et fut, le 25 Novembre 1496, homme d'armes dans la compagnie de cent vingt hommes
d'armes et archers du Seigneur Robert de Balzac, suivant la montre que nous avons en ori-
ginal, de la date ci-dessus : ladite compagnie, toute composée de la première noblesse du
Languedoc, du Béam, de l'Âgenois et de la Guienne. 11 passa de là, comme son père, dans la
haute Magistrature, en Béam; fut conseiller d'Ëtat, et Juge des appeaux de Bigorre. Le Roi
de Navari'e le nomma arbitre et Ambassadeur auprès de Louis XII, Roi de France, pour
régler, de concert avec Pierre de Biax, Conseiller du Roi de Navarre ; Etienne Pencher, Évêque
de Paris, depuis Garde des Sceaux de France; et Pierre de la Bemade, Conseiller d'Etat (ces
deux derniers nommés par le Roi de France), — le différend qui subsistoit entre la France et
la Navarre pour le Béam : l'acte en fut passé à Blois, en 1512, tout à l'avantage du Roi de
Navarre, suivant un titre en parchemin, intitulé : le Procès-verbal fait pardevant les arbitres,
sur la cassation de Varrét de Béam, déposé au Trésor des chartes du Roi à Pau, ainsi que
plusieurs autres titres, cotés 9, 12 et 16, au chapitre des Sentences, Lettres-patentes du
Béam, de l'inventaire troisième; on doit les trouver aussi à la Bibliothèque du Roi. Voyez aussi
Marca, histoire de Béam. Ledit Pierre Raimond du Perier jouit, après le décès de son père, de
la substitution faite par Henri, son bisaïeul, et il substitua de nouveau, par son testament,
trois cens écus d'or à Messire Guilhem-Arnaud du Perier, son fils, à la charge de les faire
passer au second fils qui proviendroit du mariage dudit Guilhem-Arnaud du Perier avec Dame
Jeanne de Béam, et cela, dit-il, pour imiter la coutume qu'ont eue depuis si long-tems ses
ancêtres. De sa femme, dont le nom est ignoré, il eut :
XVII. Guilhem-Arnaud du Perier, Conseiller du Roi de Navarre, qui acquit au territoire
d'Orthez en Béam, le 10 octobre 1517, beaucoup de terres, bordes, vignes, coteaux, etc.,
d'honorable homme Johanicot de Peré, Abbé de Luganhon, au diocèse d'Oléron, pour la somme
de deux cens écus de dix-huit sols pièce, par acte passé devant Dagos et Vergez, Notaires de
Pau; acquit encore de Louis du Plaa, et de Gratiana, sa femme, une vigne blanche et un
48
878 DU PÉRIER.
rerger, titués au terroir de Jurançon, pour le prix de vingt-six écus, valant dix-huit sols
pièce, par acte passé devant François Dagos et Jean Dheriter, Notaires de Pau, depuis 1530
jusqu'en 1533 : ces deux actes sont déposés aux archives de rHôtel-de-Ville de Pau, cotés 10
et 12. Il assista, comme parent et ami, au contrat de mariage de Jean de Béam avec Demoi-
selle Berirande de Paye, passé le premier Septonbre 1532, et il y signa après Charles de
Qramont, Archevêque de Bordeaux, et avant Etienne de Poylaud, chevalier. Seigneur dudit
lieu, Guilhem de Baylens, Jean de Poyanne, Jean Damou, Chevalier, Seigneur dudit lieu, et
noble EUenne de Caunar, Chevalier. La minute de ce contrat de mariage est déposée au Greffe
de la Cour de Dax, dans les papiers de Gérard Dubois, en son vivant Lieulenaut-Général, et
Notaire en la prévôté de cette ville. GumHEM-ÂRNAUD ou Peribr avoit épousé Jeanne de Béam,
de l'illustre maison de ce nom, descendue des anciens souverains de Béam, et en eut plusieurs
enfants; l'aîné nous est inconnu, et l'on croit qu'il porta ses biens dans la maison Darricaut
et de Moncaup, dont l'héritière est entrée dans celle de Montesquiou-Fesensac, et se disoit
Dame ou Peribr ou de Perer, en Béamois; le second fils fut Martin du Perier, qui suit; le
troisième, Raymond, resta dans le pays et s'établit à Mugron, petite ville de la Chalosse, à
cinq lieues d'Orthez. Il s'y est marié et a été l'auteur de la branche des du Perier de Mugrok;
qui, après avoir vécu dans le pays jusqu'en 1771, passèrent à Saint-Domingue et à La Guade-
loupe, et dont il sera question en son lieu.
XVIII. Martin du Perier, Conseiller de la Reine Jeanne d'Âlbret, assista, comme témoin, à
l'accord passé entre noble homme Jehan de Secondât, Seigneur de La Roque, Conseiller, Maître
d'hôtel ordinaire de la Reine, portant revente en faveur de la Reine, des terres et seigneuries
de Roquefort, Sévignac, Montesquieu, Segoignac, Pleissac ou Plessac, Goulard et Cucq : l'extrait
de ce titre, en parchemin, est déposé au trésor des chartes du Roi, à Pau, coté 5 au chapitre
des reçus et documens d'Armagnac, de l'invenlaire troisième : il fit son testament olographe,
le 8 Février 1571, scellé de plusieurs sceaux en lacs de soie jaune, représentant les mêmes
armes que sa postérité porte encore aujourd'hui, et que sa maison a toujours porté en Bre-
tagne, qui est d'azur à dix billetes d'or. Il y rappelle la substitution ouverte sur la tète de
haut et puissant Seigneur Henri du Perier, Lieutenant d'Aquitaine, son quart-aïeul, comme
puîné de la maison du Perier, des Comtes de Quintin, de Bretagne : la substitution de celui-ci,
du 21 Mars 1396, en faveur des putnés de sa descendance, qui, après avoir passé de Gassiot,
son fils, à Messbe Pées ou Pierre, son petitrfils, prit fin sur la tète de Messire Pierrs-Raimond
du Perier, Conseiller du Roi, son arriere-petit-fils, et aïeul de lui Martin, lequel Pierrb-
Raxmond, ayant substitué trois cens écus d'or à son fils Guilhem-Arnaud, Conseiller du Roi, et
aux puînés de sa descendance, ladite substitution s'étoit ouverte sur sa tète; et comme un
bienfait qui est, dit-il, depuis si longtemps dans sa famille, ne sauroit trop se perpétuer, H
laisse et lègue à Messire Jean du Perier de Bentayou, Ecuyer, son fils putné, outre et au-delà
de sa légitime, et des avantages qui lui ont été faits dans son contrat de mariage, les trois
cens écus d'or qui lui ont été légués et laissés par Messire Pœrre-Rahiokb du Perier, son
aïeul, voulant qu'ils soient pris du plus clair de son bien, en bonnes obligations ou argent
comptant, s'il s'en trouve après son décès, avec la prière qu'il fait d'en laisser après sa mort
la jouissance i noble Jehan, son fils atné, pour être transmis à son puîné, s'il lui envient, etc.
Il avoit épousé Catherine de CassMe, et en eut plusieurs enfans, dont deux vivoient lors de
son testament, savoir : — 1. Daniel, homme d'armes du Roi de Navarre, depuis Henri IV, et
institué héritier général et universel de son père : on ignore s'il laissa postérité, et où ses
biens sont passés; — 2. et Jean du Perier, qui suit.
XIX. Jean du Perier, Seigneur de Bentayou, fut homme d'armes du Roi de Navarre, depuis
Hsmu IV, et est employé comme Capitaine, le 23 Février 1593, dans le rôle de cinquante
ohavtui légers, de la compagnie de M. Jean d'Alouzier, toute composée de noblesse et de
pluBieurs Capitaines ; il est qualifié de noble Messire et d'Bcuyer, et eut le malheur d'embraMer
DU PËRIER. 379
les erreurs de Calvin avec une telle force, qu*il se fit chef de parti et devint Ministre de la
religion prétendue réformée, et faisant embrasser à son fils, avec la même force, les mêmes
erreurs. Ce sont les différentes révolutions arrivées en Béam contre la religion, qui ont été
cause de la ruine et de la décadence de cette branche, et le peu de biens que Jehan du Perieb
avoit, comme cadet, fût ravagé et incendié ; cependant il parott, pir deux lettres, que Ton
conserve, de Henri IV, Roi de France, sous lequel il avoit servi, et de C.\tuerine, sa sœur,
datées de Paris, le premier Décembre 1601, qu'il en étoit fort estimé. Il avoit épousé
Marguerite de La Garigue, comme le dit Martin du Peribr, son père, dans son testament du
8 Février 1571, dont : — 1. Jean, qui suit; — 2. autre Jean, tige des Seigneurs de La Hitole,
rapportée ci-aprés; — 3. Daniel, servant dans la marine sous Louis XIII, marié à l'abbaye de
Peyraube, et mort sans postérité; — 4. Pierre du Perier, mort au château de Bentayou, sans
alliance, après avoir fait son testament, le 24 Décembre 1631.
XX. Jean du Perier, U du nom, nommé indistinctement dans les actes du Perhoi, du Pbrer
et DE Perer, comme ses ancêtres, fut le premier qui prit le de au lieu de du, avant son nom, ce
que sa postérité a continué de faire indistinctement jusqu'à ce jour; il est qualifié de noble,
de Messîre et d'Ecuyer, et fut homme d'armes du Roi, dans la compagnie de soixante hommes
de guerre à cheval, du Comte de La Rochepot, toute composée de personnes nobles ou qua-
lifiées, suivant le rôle que nous avons du 12 Janvier 1596 ; il n'eut de son père qu'une médiocre
succession, et épousa, le 24 novembre 1610, Jeanne de Marque dVssau, fille d'Arnaud de
Marque ou Marca, Seigneur d'Ussau, de la même maison de N,.. de Marca, historien de Béam
et Archevêque de Paris. Cet Arnaud de Marque^ ou Marca, fut Ministre aussi de la religion
protestante, et frère de Jean de Marque, qui, de son mariage avec Jeanne de La Pargue, iillo
du Procureur Général à la Chambre des Comptes, n'eut qu'une fille unique, Dame d'Ussau,
mariée à Jacques de Béam, descendant des anciens Souverains de Béam. C'est par le décès du
petit-fils de celui-ci, nommé Jean-Jacob de Béam, Baron d'Ussau, que la baronnie d'Ussau et
tous les biens appartenans au dernier mâle de la maison de Béam, ont passé dans celle de du
Perier : les terres de Béam-Saint-Maurice ont passé dans la maison de Galard, vers 1510, qui
en ont pris le nom, et la branche de Béarn-Gerderest, dans celle de Béarn-Miossens, par le
mariage de François de Béam, Baron de Miossens, Sénéchal de Marsan, avec Catherine de
Béam-Gerderest, dont il n'y a eu qu'une fille, Françoise de Béam, héritière des baronnies des
états du nom de Miossens et de Gerderest, mariée à Etienne-Amaud d'AWret, dont la fille
unique, du feu Maréchal d'Albret, a porté tous ses biens dans la maison de Lorraine, et las a
laissés à sa mort, en 1692, sans postérité, à Charles de Lorraine, Comte de Marsan, son mari,
au préjudice des Béam, Barons d'Ussau, seuls mâles existons et représentant la maison de
Béam, et au mépris de l'avitinage, qui est la substitution de la province du Béam, et qui ne
permet point de disposer des biens possédés par trois degrés, qui forme l'avitinage, et les lait
retourner à la souche d'où ils sont sortis; de manière que les baronnies de Miossens et de
Gerderest, ainsi que tous les biens do la branche de Béarn-Miossens, portés dans la maison
d'Albret, et de celle-ci dans la maison de Lorraine, dévoient retourner de droit, en 1692, au
décès de l'héritière d'Albret sans postérité, malgré son testament fait en faveur de Charles de
Lorraine, Comte de Marsan, son mari, à la branche de Béam, Baron d'Ussau, représentée
aujourd'hui par le Baron du Perier d'Ussau, héritier du demier mâle de cette branche, qui
subsistoit, par mâle du nom de Béam; les Béam d'Bspagne étant représentés par les Ducs de
Médina Cely Jean du Perier eut de son mariage : — i. Daniel, Capitaine au régiment de
Toneins; — 2. Jacob, Enseigne Colonel du régiment de Bethune, tué à la bataille des Dunes;
— 3. Théophu-e, Capitaine au régiment d'Hoquincourt, qui suit; — 4. Bstrïnqub du Peribr,
mariée au Sieur de Benquet.
XXI. Théophile du Perier, Seigneur de Bentayou, Sieur de Glaverie, Capitaine au régiment
d'Hoquincourt, qualifié de Messire, de noble et d'Ecuyer, se retira, en 1659, après avoir servi
380 DU PERIER.
très long-tems sous les ordres du Maréchal de Turenne, et s*étre trouvé à différens sièges et
batailles, où il reçut plusieurs blessures; il eut ordre du Duc de Gramont, Gouverneur de la
province, île se tenir prêt avec la Noblesse, pour marcher au premier ordre à l'arriere-ban,
avec armes et bagages, comme il convient à un Gentilhomme de son rang; tant qu'il vécut, il
assista aux états généraux de la province dans le corps de la Noblesse; fournit son dénom-
brement en 1682; fit son testament; rentra dans le sein de Téglise catholique et romaine, et
mourut fort âgé. Il avoit épousé, par contrai du 24 Février 1659, Anne de Lauboye, fille de
noble Henry de Lauboye et 6.* Anne d'Arros, celle-ci fille de Jacques d'Arros, Baron de Biven, et
6! Anne de Béam, d*une ancienne noblesse qui subsiste, et qui a donné, de nos jours, un Lieu-
tenant-Général des armées du Roi, dans la personne du Comte d'Arros, mort depuis peu, un
Capitaine de Vaisseau du Roi, dont est le Baron d*Arro8 encore vivant : Théritiere de la branche
d'ArroS'Biven est fondue dans la maison de Mesplez, qui n*a laissé qu'une fille, mariée à
M. de Verthamon, Président à Mortier du Parlement de Bordeaux. Théophile du Perier eut de
son mariage : — 1 . Henri, qui suit ; — 2. Daniel, appelé le Chevalier du Perier, Capitaine au
régiment de Picardie, auteur d'une branche étabhe à Saint-Jean-de Luz, rapportée ci-après;
— 3. et plusieurs filles.
XXII. Henri du Perier, Seigneur de Bentayou, Sieur de Claverie, qualifié de Messire, Noble
et Ecuyer, fut Lieutenant au régiment de Navarre ; quitta de bonne heure le service ; assista
toute sa vie à l'Assemblée des Etats de la province dans le corps de la Noblesse ; reçut une
lettre du Gouverneur, pour marcher avec lui pour le service du Roi, et se trouver à Pau à
l'entrée du Duc de Guiche dans la province, et mourut jeune. Il avoit épousé : i<* le 21
Décembre 1696, Jeanne de Salinis de Morlaas, morte sans enfans, le il Juillet 1709, qu'elle
institua son héritier; 2» par contrat du 20 Avril 1711, Demoiselle Madeleine de Louboye, sa
cousine^germaine, nièce du Baron de Bordes-Despoey, LieutenantrGénéral des armées du Roi,
Commandeur de l'ordre de SaintrLouis et Gouverneur de Philisbourg, où il fut tué. et sœur de
plusieurs Louboye, officiers très-distingués par leurs services et leur valeur. De ce mariage
sont issus : — 1. N... DU Perier-Claverie, mort Lieutenant au régiment de Navarre; — 2. et
Pierre du Perier-de-Claverib, qui suit.
XXni. Pierre du Perier-de-Claverie, qualifié de Messire et Chevalier, Seigneur de Bentayou,
Capitaine de Grenadiers au régiment de Navarre, et Chevalier de Saint-Louis, commença de
servir dans les Cadets-Gentilshommes de Strasbourg, fit toutes les guerres de Bohème et
autres pendant près de quarante ans, assista toute sa vie, ainsi que son frère aîné, à l'Assem •
blée des Etats dans le corps de la Noblesse, eut la douleur de perdre son oncle, le Baron de
Bordes-Despoey, Lieutenant-Général des armées du Roi, qui l'avoit appelle auprès de lui pour
en faire son héritier; mais il eut le malheur d'être tué peu de jours après son arrivée i
Philisbourg, ce qui fit passer sa succession à son neveu, le Marquis de Jasse, Président à
Mortier au Parlement de Navarre, d'une des premières maisons de la province de Béarn, qui
jouit dans ce moment de la terre Despoey; il mourut en 1756, à Rennes en Bretagne, sans
alliance, à la veille d'être placé avantageusement. Par son décès, la seigneurie de Bentayou
passa i Messire Martin du Perier, Baron d'Ussau, son cousin germain, dont il sera parlé ci-
après (*).
BRANCHE DES BARONS DVSSAU, établie à Saint-Jean-de-Luz.
XXn. Daniel du Perier, Chevalier, fils puîné de Théophile, Chevalier, Seigneur de Bentayou,
Capitaine au régiment d'Hoquincourt, et (ÏAnne de Lauboy, commença à servir dans les Cadets
(*) C*est i cette branche qu'appartenait le da Perier qui a psssé en Espagne, où il a fait sonche, laquelle a donné on
grand mattre de l'Ordre de Malte, ainsi qne le prouve Téeu représentant les armes des du Perier qu'on voit encore
aujourd'hui dans la chapelle de Tlle de Malle, oh sont conservés les portraits des grands maîtres.
DU PËRIER. 381
Gentilshommes, fut successivement Lieutenant au régiment du Roi, infanterie, Capitaine dans
celui de Picardie, et Commandant du Socoa, près Saint-Jean-de-Luz. 11 étoit mort en 1710, fort
jeune, et a été inhumé dans la sépulture de la maison d'Hameder-de-Salaberinea, en Téglise
de Saint-Jean-de-Luz, ne laissant à sa veuve et à ses enfans qu'une simple pension de cent
écus, que Louis XIV lui avoit faite, réversible sur la tète du dernier de ses enfans. Il avoit
épousé, le 3 Janvier 1704, Marie de Hameder, héritière de Miritcinénéa, de la même famille
de Hameder, dont étoit la mère du Vicomte de Belsunce, mort Lieutenant-Général des armées
du Roi, et Gouverneur-Général de Saint-Domingue, et de laquelle sont les d'Hameder, Vicomtes
de Macaye, encore subsistans. De son mariage il a eu : — 1. Théophile, mort jeune; — 2.
Martin, qui suit; — 3. Autre Martin, né en 1709, Prêtre, et inhumé dans la Cathédrale de
Rayonne; — 4. Jeanne, née en 1706, morte Religieuse Ursuhne à Saint-Jean-de-Luz; — 5. et
autre Jeanne ou Perier, née en 1710, vivante sans aUiance.
XXUI. Martw du Perier, Chevalier, Raron d'Ussau, Seigneur de Rentayou, Abbé Lay de
Saint-Armon et Danos, né le 17 mars 1708, tenu sur les fonds de batème par Théophile de
Perier, Chevalier, Seigneur de Rentayou, Capitaine au régiment d'Hoquincourt , son aïeul
paternel, par la Dame de Hameder, son aïeule maternelle, passa à la Guadeloupe très-jeune, où
il se maria; devenu héritier de la branche aînée de sa maison, en 1756, par le décès de Messire
Pierre de Perier-Claverie, Seigneur de Rentayou, mort Capitaine de Grenadiers au régiment
de Navarre, et Chevalier de Saint-Louis; il repassa en France en 1760, et devint aussi, par le
testament de Messire Jean-Jacob de Réarn, Raron d'Ussau, dernier mâle de la maison de
Réarn, en qualité de plus proche parent, hérilier de tous les biens de cette maison, héritier
aussi des domaines d*Omoague, d'Haria, et des antres biens situés en Rasque, que la Dame
Damou, sa cousine, fille du baron Damou-Domoague, avoit transmis à sa fille la Dame de
Galtier, après la mort de celle-ci. 11 prêta foi et hommage au Parlement de Pau, pour la terre
et seigneurie de Rentayou, qu'il vendit depuis au Sieur Raron de Maur, pour acquitter les dettes
de son cousin; prêta aussi foi et hommage au même Parlement, p)our la terre, seigneurie et
baronnie d'Ussau, et l'abbaye de Saint-Armon et Danos, se fixa et rentra en Réarn, où sa
branche étoit établie depuis 1380, époque de sa sortie de la province de Rretagno; il testa au
château d'Ussau, le 7 Février 1776, est mort le 14 du même mois, et a été inhumé dans la
chapelle de la paroisse d'Ussau, église de Tadousse, auprès du Raron de Réarn d'Ussau, son
cousin. Il avoit épousé à la Guadeloupe, en 1742, Christine de Courtois, dont : — 1. Martdi-
Louis, qui suit; — 2. Marie-Clauie, née en 1744, mariée à Rorde^ux, en 1765, à Messire
Marcel-Guillaume de Marin, Chevalier, ancien Officier de Marine, Gouverneur de Rieiix, fils
de Messire N...de Marin, Commissaire Ordonnateur, et Intendant de l'Isle de la Guadeloupe,
et de N.,* de La Grigue de Savigny, et sœur d'un chef d'escadre, vivant encore, et d'un
Capitaine de vaisseau; — 3. Jeanne-Christine, née en 1754, mariée, le 5 Août 1771, à Messire
Lazare VAhhé de Talsy, Chevalier, Chef de brigade, et Colonel dons le corps du Génie, et
Chevalier de Saint-Louis.
XXIV. Martin-Louis du Perier, Chevalier, Raron d'Ussau, Abbé Lay de Saint-Armon et
Danos, né le 16 août 1745, a commencé de servir dans la première compagnie des Mousque-
taires du Roi, a été fait, en 1771, Capitaine de dragons au régiment Royal; en 1778, Colonel
du régiment de Nassau, Gouverneur de Saint-Jean-dc-Luz et de Cybour, et fait, en 1782,
GhevaUer de l'Ordre royal et miUtaire de Saint-Louis; a prêté foi et hommage au Parlement
de Pau, pour sa seigneurie et baronnie d'Ussau, et fournit son dénombrement; a été admis,
comme tous ses ancêtres l'ont été, aux Etats de la province, dans le corps de la Noblesse, et
a épousé, le 22 Mars 1772, à Rordeaux, Dame Jeanne-Marie de BataiUard, veuve du Comte de
Thalas, dont jusqu'à présent : — 1. MARiB-Louis-MARTiN-AuGusTE-THÈoPHiLE-MARCSL-CéSAR,
Chevalier, Comte du Peribr, né à SaintrJean-de-Luz, le 6 Décembre 1772, tenu sur les fonts de
baptême par Messire Martin ou Perier, Chevalier, Raron d'Ussau, son aïeul paternel, et par
382 ' DU PËRIER.
Dame Marie-Glaire du Perier-Marin, sa tante paternelle; —2. Blanghe-Sophie-âorienne-
Ghristike-Esprite-Marie-Alexandrine, dite Mademoiselle du Peribr, née au château d'Ussau, le
2 Décembre 1773, tenue sur les fonts de baptême par Messire Esprit-Marie-Alekamdre de
Gaton, Gomte de Thalas, son frère utérin, et par Dame Jeanne-Ghristine ou Perier, Dame de
Talsy, sa tante paternelle; — 3. Jeanne-Dorothée-Gharlotte-Henriette-Nicolas-Othon, dite
Madeûioisello d'Ussau, née à Bordeaux le 3 Décembre 1774, tenue sur les fonts de batôme par
le Prince de Nassau-Siegen, Colonel du régiment Royal Allemand, cavalerie, Ghevalier de
l'Ordre de T Aigle-Blanc et de Saint-Stanislas de Pologne, et par Demoiselle du Perier, sa
grande tante paternelle ; — 4. et ANNE-MARiE-HoRTENSE-AoLAé-GuiLLAUMETTE-THÉoPHiLE-LouisB-
Jbannb-Glarige du Perier, dite Mademoiselle de Quintin, née à Saint-Jean-de-Luz le 30 Sep-
tembre 1777, tenue sur les fonts de batême par Messire Guillaume-Théophik de Livin, Ghevalier,
Baron de Donop, cousin issu de germain paternel, ancien Capitaine des Gardes du Landgrave
de Hesse-Cassel, Gouverneur et Drossard de Schwalemberg, d'Oldembourg et de Stappelberg,
et par Dame Marie-Anne du PERiER-LA-HrroLE, Douairière de Heiderstaedt, ancienne Dame
d'Honneur de la Princesse de la Lippe, cousine maternelle de l'enfant. Cette branche a été
dressée sur titres originaux communiqués.
BRANCHE DES SEIGNEURS DE LA HITOLE.
XX. Jean du Perier, III du nom, fils puîné de Jean, Ecuyer, Seigneur de Bentayou, et de
Marguerite de La Garrigue, épousa, le 28 Avril 1608, Catherine de Layrus, et en eut :
XXI. David du Perier, Ecuyer, Seigneur de la Hitole, marié, en 1656, à Demoiselle N,.. de
Belard, fille de N.,.de Belard, Seigneur de Bordes, la Hitole et Gastillon, laquelle lui porta en
dot la seigneurie de la Hitole; leurs enfans furent : — 1. Jean, qui suit; — 2. et Théophile
ou Perier, tige d'une branche subsistante en Allemagne, rapportée ci-aprés.
XXU. Jean du Perier, IV du nom, Ecuyer, Seigneur de la Hitole, épousa, en 1687, Cathe-
rine DU Perier de Bentayou, sa cousine au troisième degré, fille de Messire Théophile ou Pe-
rier, Seigneur de Bentayou, Capitaine au régiment d'Hocquincourt, et d'Anne de Laboye, dont :
— 1. Jean, qui suit; — 2. Henri, qui passa au service du Roi de Naples, devenu depuis Roi
d'Espagne ; il l'y suivit, et est auteur d'une branche qui y subsiste encore, mais dont la
filiation nous est inconnue. On croit qu'elle a donné un Colonel de Dragons, marié à une Dame
du Palais de la Reine d'Espagne, dont le fils ou petit-fils. Don Joseph du Perier, Gouverneur
de Costa-Rica dans le Mexique, vit encore dans son Gouvernement. Il doit avoir des frères, et
l'on ignore s'ils sont mariés.
XXIÏI. Jean du Perier, V du nom, Ecuyer, Seigneur de la Hitole, Capitaine au régiment de
Bassigny; épousa, en 1727, Demoiselle Marie de Pémartin, et en eut: — 1. Jean-Baptiste,
Seigneui* delà Hitole, qui n'a point été marié; — 2. Henri-Danœl, qui suit; — 3. Alexandre,
Prêtre, Curé de Saint-Armon et d'Anos, y ayant été nommé par le Baron du Perier, son
cousin.
XXIV. Henri-Daniel du Perier-de-la-Hitole, Ecuyer, s'est marié le 9 Février 1773, et a
pour enfans : — 1. Jean-Henri; — 2. et Marie-Thérese du Perier.
BRANCHE ÉTABUE EN PRUSSE.
XXU. Théophile du PsRiER-DE-LA-HrroLE, Chevalier, fils putné de David du Perier, Seigneur
de la Hitole, et de iV... de Belard, quitta la France pour cause de religion, après la révocation
de redit de Nantes, sur la fin du dernier siècle, s'établit à Berlin ; fût Gapitahie dans les grands
Mousquetaires, et chef d'un escadron de la Gendarmerie de Sa Majesté Prussienne, mourut
dans sa garnison de Lebendorf, près de Halle, dans le duché de Magdebourg, en 1713. De son
DU PÉRIBR. 883
mariage, contracté avec Marie-Arme de Gervaise Cousi, il laissa : — \. Théophile, qui suit; —
2. David, Lieutenant au service de Prusse, qui repassa à celui de France, où il mourut Lieu-
tenant Colonel et Adjudant Général du Maréchal de Belle-Isle; — 3. Emile, Capitaine des
Grenadiers au service des Etats-Généraux, mort à Maestricht le t3 Avril 1757; — 4. Armand,
Capitaine de cavalerie dans les troupes de Hesse, tué au camp de Stade en 1757, sans postérité;
— 5. SusETTE, née à Berlin le 13 Février 1673, reçue Dame d'honneur de la Princesse Régente
de la Lippe, puis mariée, le 13 Septembre 1725, au Baron Adolphe-Maurice de Donop, Seigneur
de Ludershof, et Drossard de Sa Majesté Britannique, pour le comté de Stornberg, morte à
Ladershof le 6 Mars 1773 ; elle a eu de son mariage : — Guillaume de Donop, premier Lieu-
tenant au service de Prusse, tué en 1759, à la bataille de Gunersdorf, donnée contre les Russes ;
— Simon, Aide de Camp et Lieutenant Quartier-Maître pour le Roi de Prusse, mort au Quartier
Général de Sa Majesté Prussienne, à Hilsdorf en Saxe, en 1760; — Auguste, Enseigne au
service de Prusse, tué à la chasse à Ludershof en 1754; — George-FrédérioLouis, mort depuis
peu; — Frédéric-Charles, Lieutenant Prussien, qui a eu d'abord les deux jambes emportées
d'un coup de canon, tué à la bataille de Lissa, en Silésie, en 1759; — Guillaume-Théophile,
Seigneur de Ludershof, Baron de Donop, né le 19 Juillet 1741, qui a servi dans les armées
Prussiennes, et s'est retiré en 1769, étant Capitaine des Gardes de Hesse-Gassel; il est
Drossard des Bailliages de Schwalemberg, Doldembourg et de Stappelberg, et a épousé une de
ses cousines du même nom, dont il a plusieurs enfans reçus dans les Chapitres nobles d'Alle-
magne ; — Marie-Antoinette de Donop, aînée des trois derniers, mariée à Messire de Swerde,
Seigneur d'Obemausen, morte en 1765, sans postérité; — 6. Marie-An>'e, née en 1709, reçue
Dame d'honneur de la Princesse de la Lippe, mariée, le 29 Septembre 1731, à Auguste de
Heiderstadt, Drossard du Bailliage de Barntroup, veuve sans enfans, et vivante en 1778; —
7. Louise du Pebier-la-Hitole, née en 1713, vivante à sa terre de Bourgsolms.
XXIII. Théophile db Perier-la-Hitole, Chevalier, Capitaine au régiment de Wirtemberg,
dans les troupes Impériales, mort jeune, n'a laissé qu'un fils, décédé peu après lui, sorti de
8on mariage avec une Baronne de Minigérode.
BRANCHE DE MUGRON, en Chalosse.
Cette branche n'ayant pas été mentionnée dans La Chesnaye des Bois, ni dans son copiste,
^Varroquier de Combles, nous réparons aujourd'hui cette omission avec les renseignements
précis qui nous ont été transmis par le représentant actuel.
Nous rappellerons que de l'un des rameaux de cette branche est provenue Maroueritb du
Pbaisr, mariée, dans l'église paroissiale de Mugron, le 19 Mars 1760, à Pierre d'Antin, II« du
nom. Chevalier, Seigneur Baron de Sauveterre, d'Ars et de Montfaucon, et mentionnée par
nous à la notice concernant cette ancienne et noble famille (XV, Pierre d'Antin, p. $94, L I).
XVII. Guilhem-Arnaud du Peribr, formant le degré XVII dans l'ordre chronologique adopté
par Warroquier, dont :
XVIII. Raymond du Peribr, marié à Catlierine de Lains, dont :
XIX. Pierre du Peribr, né à Mugron le 2 Octobre 1630, marié, le 14 Novembre 1663, à
Jeanne de Compet, morte sans enfants, et en secondes noces à Jeanne des Clauœ, dont :
XX. Bbeteand du Pbbibr, né le 2 Janvier 1675, marié, le 22 Novembre 1695, à Jeanne Toye,
dont :
XXL Raymond du Peribr, né le 8 Septembre 1696, marié, le 10 mars 1719, à Marguerite
du Poy, dont :
XXII. François du Pbribr, né le 9 Février 1720, marié à Jeanne La Taste le 10 Décembre
1750, dont :
884 DU PÉRIER.
XXIII. JEAN-BAFTfSTE DU Perier, né le 3 janvier 1753, marié, le 14 Novembre 1794, kAnne-
Marie-Guy Ménard, dont :
XXIV. PiERRE-GHARLES-ÂMÉDéE DU Perier, officier de la Légion-d'Honneur, ancien membre
du Conseil Général de la Seine, né le 15 Septembre 1796, marié, le 4 Juillet 1837, à Geneviève'
Azoîina Cardon, dont :
XXV. Bernard-Dominique-Martin-Léon du Perier, né le 11 Novembre 1839.
Les armes de cette branche sont semblables de tout point à celles des du Perier de Larsan,
de la branche de Guienne.
BRANCHE DE GUIENNE.
XIV. Noble Jean du Perier, I du nom, fils d'Henry du Perier, chef de la branche de Béam
et petit-fils de Geoffroy II, comte de Quintin, en Bretagne, passa en Guienne, où il avait
épousé en deuxièmes noces, Marguerite de Léon, dite dans les vieux titres écrits en patois
Princesse de La Tresne, fille de noble François de Léon et de Catherine de Noailles, suivant le
titre fourni par le chapitre des chanoines de Saint-Projet, à Bordeaux. Cette descendance et
ce mariage sont prouvés : 1° par une tran^ction du 20 Août 1487, passée par-devant Dubosco,
Notaire, dans laquelle Jean du Perier transige avec les Sieurs et Demoiselles de Léon, ses
beaux-freres et belles-sœurs; 2opar un titre subséquent représenté en 1779 aux commissaires
de l'Ordre de Malte par le sieur Allien, alors archiviste, comme un des plus anciens titres du
dépôt, dans lequel Marguerite de Léon, veuve de noble Jean du Perier, déclare qu*elle n'ac-
cepte la tutelle de ses enfants mineurs, que parce que elle ne connaft à Bordeaux aucun parent ni
ami de son mari, étant tous habitants du Béam; 3° par une procuration du 24 Février 1530,
passée par-devant Peyra, Notaire, que donna Marguerite de Léon, veuve de Jean du Perier, à
noble Arnaud du Perier, son fils (ces actes sont à la garde note de Bordeaux, en original);
de ce mariage est issu Arnaud, qui suit :
XV. Noble Arnaud du Perier, sous-Maire de la ville de Bordeaux, en 1539, charge qui a
été toujours occupée par la première noblesse; soutint le parti du Roi; ses maisons, tant de
ville que de campagne, ayant été saccagées, le Roi lui ordonna, en considération de ses ser-
vices et de son désintéressement, la somme de deux mille quatre cens écus sol; ce qui apert
par deux ordonnances signées de Hauticlien et Montmorency, lesquelles furent produites et
i nventoriées lors de la recherche de la noblesse en 1666 ; il épousa Marguerite de Boudier, ce
qui est prouvé par son testament du 3 Juillet 1553, retenu par Laffon, Notaire, par lequel il
nstitue ses héritiers généraux et universels, Bernard, Germain, Joseph, et François du Perier;
il voulut être enterré dans Téglise des Récolets de Bordeaux, en la chapelle de sa maison. De
son mariage sont issus dix enfans, dont sept garçons et trois filles. Germain en a continué la
postérité.
XVI. Germain du Perier, I du nom, Seigneur de Lillefort et de Larsan, épousa Demoiselle
Armoise de Thibaud. De ce mariage est issu Pierre, qui suit :
XVII. Pierre du Perier, I du nom. Chevalier, Seigneur de Lillefort et de Larsan, épousa
par contrat passé devant Bemage, Notaire-Royal, le 20 Août 1582, Demoiselle Marie de la
Riviere.et se dit dans ledit contrat, fils de Germain du Perier, et de feue Armoise de Thibaud,
de ce mariage sont issus : Pierre, qui suit, et Germady, qui a formé la branche de Larsan.
XVIII. Pierre du Perier, II du nom, Seigneur de Lillefort, épousa, par contrat passé devant
Dugus, Notaire, le 2 Mai 1621, Demoiselle Jeanne de Jousseran, fille de Pierre de Jousseran,
Marquis de Genlssac, Chevalier des ordres du Roi. De ce mariage est issu Jean, qui suit :
XIX. Jean du Perier de Lillefort, épousa, par contrat passé devant Marchais, Notaire
Royal, le 22 Février 1654, Demoiselle Charlotte Dubreuil, fille d'Alain Dubreuil, Chevalier. De
ce mariage est issu Alexis, qui suit :
DU PÉRIER. 385
XX. ALEXIS DU Pbrier, Chevalier, Seigneur de Lillefort, épousa, par contrat passé devant
Poupris, Notaire-Royal, le 16 Mai 1699, Jeanne de Lauvergniac, fille de Jean de Lauvergniac,
Chevalier. De ce mariage est issu Pierre, qui suit :
XXI. Pierre du Perier, III du nom, Chevalier, Seigneur de Lillefort, épousa, par contrat
passé par devant Fauga, Notaire-Royal à Bordeaux, le il Mars 1736, Demoiselle Marguerite
de la Molere, fille de Bernard de la Mokre, Ecuyer. De ce mariage sont issus : — 1. Raimond,
qui suit; — 2. Guillaume; — 3. Joseph; — 4. Guillaume; — 5. Jean Marie; — 6. Raimond;
— 7. Jbaivnb; — 8. Jagqubttb; — 9. Béatrix; — 10. Madeleine; — 11. Jeanne; — 12. et
François du Peribr.
XXII. Raimond du Perier, Chevalier, Seigneur de Lillefort, Capitaine, Commandant au
régiment de Beauvoisis, Chevalier de l'ordre Royal et militaire de Saint-Louis. Pensionnaire
du Roi, a épousé, par contrat passé, le 13 Janvier 1778, Demoiselle Marie-Jeanne Burel, fille
de Jean'Tàussaint Burel Officier d'Artillerie. De ce mariage sont issus : — 1. Raimond-Pierrb
DU Perier- de-Lillbfort, né le 24 Février 1779; — 2. Margueette du Perier, née le 15 No-
vembre 1781.
BRANCHE des DU PERIER DE LARSAN, issue de la précédenU.
XVIII. Germain du Perier, II du nom, Chevalier, Seigneur de Larsan, épousa, le 7 Mai 1622,
par contrat passé devant Gautier, Notaire en Guienne, Demoiselle Ducréan. De ce mariage est
issu Pierre du Perier, qui suit :
XIX. Pierre du Perier, III du nom. Seigneur de Larsan, épousa, par contrat passé devant
Bayer, Notaire Royal à Bordeaux, le 24 Avril 1647, Demoiselle Catherine de Lavergne, De ce
mariage est issu Germain du Perier, qui suit :
XX. Germain du Perier, IV du nom. Chevalier, Seigneur de Larsan, épousa, par contrat
passé devant Bonnet, Notaire de Bordeaux, le 26 Février 1683, Demoiselle Serenne de Sauvage.
De ce mariage est issu Jean du Perier, qui suit :
XXI. Jean du Perier, Seigneur de Larsan, épousa, par contrat passé devant Dufaut, Notaire
à Bordeaux, Demoiselle Marie de Gères de Montignac, De ce mariage est issu M arc- Antoine du
Perier, qui suit :
XXII. Marc-Antoine du Perier, Chevalier, Seigneur de Larsan, ancien Capitaine au régiment
d'Auvergne, Grand- Sénéchal et premier Baron de Guienne, présida en cette qualité l'Assem-
blée de la Noblesse de Bordeaux en 1789, épousa, par contrat passé devant Tersac, Notaire de
Bordeaux, le 19 Juin 1749, Demoiselle Marie de Verthamont-Saint-Fort, De ce mariage sont
issus: — 1. Jean-Batiste-Germain, qui suit; — 2. Jean-Batiste, qui suivra, né le 17 Juin
1757, reçu Chevaher de Malte en 1780, ayant produit dans ses quartiers les maisons de
Verthamont, de Gères, de Gasq, Page de Monseigneur le Prince de Conti, et Sous-Lieutenant
au régiment de Conti, Dragons; — 3. Louis, aussi Chevalier de Malte, Lieutenant au régiment
d'Anjou, infanterie, né le 7 Septembre 1758, mort colonel du 36« régiment de ligne vers
1795; — 4. Jeanne, née le 8 Septembre 1750, mariée à Jean, Marquis de Galard, Seigneur de
Salledebrue; — 5. Marie-Serenne, née le 6 Avril 1752; — 6. Jeanne, Religieuse au Couvent du
Paradis, ordre de Fontevrault, née le S Juin 1753; — 7. et Marie du Perier, née le 3 Août
1756.
XXni. Jean-Baptistb-Germain du Perier, Chevalier, né le 28 Octobre 1754, est entré, en
1771, dans la compagnie des Chevaux -légers de la Garde du Roi, a été Sous-Lieutenant au
régiment de cavalerie de la Reine en 1773, retiré en 1783, aussi Chevalier de Malte, marié, en
1785, à Paule d'Ablanc d'Anglars, fille de Messire iV... d'Ablanc, Seigneur d*Anglars, Chevalier
de Saint-Louis, ancien Capitaine d'infaïUeric, a obtenu du Grand-Maître la permission de
conserver la croix de Malte, quoique marié. Par ce mariage, la Camille du Perier s'est alliée
49
386 DU PÉPIER.
encore à toutes les plus anciennes familles du Quercy et du Condomois, telles que les Monta-
lembert, les Touchebœuf, les Maniban, dont Tun a été archevêque de Bordeaux, les Lacoste
d'Estournel, les Calvimont, les Raffin, les Ducs de Lorge et de Civrac. De ce mariage : —
1. Armand, qui suit; — 2. Emmanuel, né le 2 Novembre 1806, Conseiller à la Cour de Bor-
deaux; — 3. Cécile-Catherine «Hermine, née le 4 Janvier 1798, mariée, le [•^ Mai 1825, à
Tanguy Ikuvin de Boismarin; — 4. Marie- Jeanne-Louise, née le 16 Août 1801, mariée, le 2
Mai 1824, k A, Louvet de Paty, Conseiller à la Cour de Bordeaux; — 5. HsRMiNE-CATHERmB-
Amandine, née le 30 juillet 1805.
XXIV. Armand, Baron du Perier de Larsan, né le 4 Octobre 1799, marié, le 2 Juin 1825, à
Adeline de Biré, fille de Jean de Biré, Officier aux Mousquetaires gris. De ce mariage il n*est
issu qu'une fille, Thérézia du Perier de Larsan, mariée, le 8 Décembre 1847, au Comte Ernest
de Lambert' Desgranges, son cousin germain ; ce qui nous oblige à donner la descendance de
Jsam-Baptiste du Perier, oncle du précédent.
XXIII. Jean-Baptiste, né le 17 juin 1757, a fait ses caravanes de Malte, et a assisté, en
qualité de Chevalier, au siège d'Alger; marié kN.,. Le Blanc de Mauvezin, De ce mariage : —
1. Louis du Perier, qui suit; — 2. Jean-Joseph-Timothée du Perier, né le 20 Mai 1805, marié,
le 2 Mal 1843, à Jeanne-Emmeline d'ArJot de Saint-Saud; — 3. Germain, né le 20 Mai 1805,
Lieutenant-Colonel au 3* régiment de Lanciers; — 4. Euza, mariée à Etienne du Cheyron du
Pavillon, capitaine d*infanteriè.
XXIV. Jean-Alexandre, né le 6 Juillet 1803, marié à Léontine Savin du Fort, De ce mariage:
XXV. Ernest du Perier, né le 10 Décembre 1835.
BRANCHE ÉTABLIE EN PROVENCE, formée au dixième degré, rapportée dans le Nobiliaire
de cette province, par Robert, et dans Artefeuil.
X. Salohon du Perieb, fils d'ALAiN DU Perier, Maréchal de Bretagne, eut de son mariage
avec Julienne de Quelen : — Isnard, qui suit.
XI. Isnard du Perier, qualifié Damoiseau, étoit Syndic de cette ville, l'an 1337, s'établit en
Provence.
XII. Philippe du Perier, en 1351, fut député des états de Provence, en qualité d'Ambassa-
deur auprès du Roi et de la Reine de Naples; en considération de ses services, le Roi de Naples
lui fit donation d'un domaine considérable, situé à Brignole, de la valeur de vingt onces d'or.
XIII. Bertrand du Perier, ChevaUer, son fils, obtint la confirmation de ce don aux années
1379 ou 1380. On trouve dans le registre d'Aix, Simon du Perier, présent avec plusieurs
Gentilhommes de la ville, pour l'union du bourg SaintrAndré avec la ville Comtale.
XIV. Louis du Perier, Chevalier, fils de Bertrand, fut pourvu de l'office de Visiteur-Général
des Gabelles, par lettres de Charles VIII, données à Amboise, le 4 Décembre 1486, charge qui
pour lors n'étoit occupée que par des personnes de qualité, puisqu'il succédoit à Louis de
Villeneuve et Raimont d'Agout. Il eut de son mariage avec Anne Tesé: — 1. Gaspard, qui suit;
— 2. et Jacques du Perier, Chevalier de Rhodes, tué au siège de cette place en 1580. Voyez
Goussancourt.
XV. Gaspard du Perier, fût Conseiller au Parlement de Provence lors de son institution
par Louis XII, l'an 1501 ; il testa l'an 1550, et laissa de Sibille du Pré, sa femme, entr'autres
enfans :
XVI. Laurent du Perier, Chevalier, marié avec Anne du Murotte, dont il eut : — 1 . François,
qui suit; — 2. et Claude du Perier, qui eut plusieurs enfans, morts sans postérité, entre
lesquels Charles du Perier, dont il y a plusieurs poésies.
DU PËHIEA. 387
XVII. Faamçois du Perier, fut Gentilhomme de la Chambre du Roi Henri le Grand, l'aa
1607; c'est à lui que Malherbe adressa les stances qui commencent par ce vers :
Ta douleur, du Perier, sera donc étemelle?
n se maria avec Catherine d* Etienne, Tan 1584, dont il eut :
XVIII. Scu>iON DU Perier, surnommé le Papinien moderne, Procureur de la province, Tan
1637, qui se maria, en 1609, avec St6{7/e de Gamier, des Seigneurs de Montfuron, dont il
eut : — 1. François, qui suit; — 2. Jean-Batiste; — 3 et 4. Françoise et Marie du Perier (*).
XIX. François du Perier, II du nom, se maria à Marguerite de Duranty de Saint Louis, dont
U eut : — 1. SciPiON, II du nom, qui suit; — - 2. Jean-Batiste; — 3. François, Capitaine des
Cuirassiers, ensuite Consul d*Àix, et Syndic de la Noblesse, l'an 1698; — 4. Melchior; —
S. Louis; — 6. et Anne du Perier.
XX. SciPiON DU Perier, II du nom. Chevalier, prit le parti de la robe, et fut Conseiller au
Parlement de Provence; marié avec Gabrielle de Fabry, fille de Claude, marquis de Rians, dont
il eut : — Jean Batiste, qui suit.
XXI. Jean-Batiste du Perier, Chevalier, Officier des Gendarmes Bourguignons, marié avec
Demoiselle Boyer d'Argens, dont il a eu François, qui suit :
XXII. François du Perier, III du nom. Chevalier, Officier de Marine, marié avec Demoiselle
Hamard de Chavrigny, dont il a eu :
XXIII. Charles - Philippe, Chevalier, Marquis du Perier, Officier aux Gardes Françoises,
Ecuyer des Rois Louis XV et Louis XVI, marié, en 1768, avec Demoiselle Iresne de Villeneuve
de Vence, fille du Marquis de Vence, Maréchal de Camp, et de iV... de la Rochefoucaud.
Nous avons tout lieu de croire que l'Âbbesso de Fervaque, la baronne de Schomberg, femme
du Lieutenant-Général des armées du Roi et leur frère Brigadier des armées du Roi, Com-
mandant à Cherbourg, sont aussi de cette branche de Provence.
Les alliances de cette ancienne Maison sont avec les premières de la province de Bretagne
et du royaume; telles que : Quillenec, Morsan, Kerlech, Niblemont, Dupont, Kulec, Pledran,
Lancelot, Kergrois, Bretagne-Quintin, Lamotte-Bossac, Maleslroit, Montauban, Kerandron de
Keranrais, de Coôtcanton, Gandin, Goyon-Matignon, Rougé, Dinan de Beaumanoir, le Borgne,
Langan-la-Feuillée, Tournemine, Laguerche, Beaumanoir-Lavardin, Rohan, Laval, Viscomti-
Ducs de Milan, Montmorency, la Tremoille, Rieux, la Roche-Bernard, Dartiguelouvc, Terride-
Lomagne, Béarn, Cassebée, Lagarrigue, Marque d*Ussau, Lauboyc, Hameder, Marin, Talsy,
Cousy, Minuigerolde, Doiiop, Heyderstard, de Bourre, Coetmen, Quelen, Dumené, Kcmelech,
Kergnst, Kerprig, l«a Cour, de Perrien, du Gliatei-dc-Kcrlech, Labourdonnois de Rosec,
Glisson de Kcralio, Kermeluen ; — dans la branche do Provence ; d'Etienne, Gamier,
(I) Il était si généralement estimé qne Ménage en parle comme d'nn des plus célèbres atoeats, noiMenlement d'Aix,
nais de tonte la Franee. 11 s'exprime ainsi dans une ode adressée 2i Charles dn Perler, cousin germain de Scipion :
Non hic tacendos presidinm reis,
Gentts togat« gloria Scipio
Facondae flos gallicane
Precipnns Themidis sacerdos.
Il a laissé un outrage de droit très-estimé, et faisait aussi des vers charmants. Il consultait êgriêbUnutU pour les
religieux, toujours gratis. — Les autres consultations, disait-il, sont pour mes héritiers, et celles-ci pour moi. — 11
disait il la fin de ses jours que, pendant quarante ans, il atait été si occupé qu'il n'avait pas en, grâce à Dieu, le temps
de l'otTenscr.
( EitrûU de la préface des ouvrages de Scipion dn Perier, imprimée ï Avignon l'ao H. DCC. UX. )
388 DU PERIER.
Duranty, FabrideriaDt, Boyerd'ArgeoB, Rovrigoy, VilleDeuve-de-Vence, duMourier, Belloy,
Perry 'Haute ville, Scliomberg; dans la broncbe deCulenne, Noailles, JousseraD deGenissac,
Dubreiiil, Lauvergniac, Gères de Montigoac, Verthamont de Saint-Fort, et plusieurs autres,
dont le détail serait trop long à rapporter ; ce qui donne aujourd'hui à la matEon du Pehier
des alliances directes avec les plus grandes maisons de France, quelques-unes dei^ pays
étrangers, et même des Souverains.
Les armes : d'azur, à dix bilkttes d'or; 4. J. ». i.
I^ branche de fièarn éearUU au t. d'or, à deax vaches pastanlet de gueuJtf, accoUéei, elari'
net» d'azur, qui est Béam; au ». et S. d'argent, au lion de gueuUs, armé d'or, qui est de Léon,
au i d'aïur, à Ut tour d'argent crénelée, qui est de Castille. Sur le tout, d'aiw, à dix biUelle$
d'or, i. 7. t. et 4, qui est du Pekier.
La branche de Provence écarfek, au t . et 4. d'aiar à labande d'or, accompagnée en chef d'une
nie de lion, couronnée et arrachée d'or, lampassée de gueules; ait 8. et 3. de du Pebier, d'eaur à
dix billetUs.
La branche de Guienne : porte au 1. et 4. d'azur, à trois poires feuillées et tigiet d'or à un
épervier, perché sur an bdUm en ahyme de même; au t. e( 3. de du Pebier, d'azur d dix billetta
d'or.
Supports, deux liom, tenant à leur patte chacun un étendard, le premier aux armes de
Bretagne, et le second owa: armes du Pehieb, comme le portoil, en 1387, Alain du Peuieb, pelit-
fils d'Alain, Maréchal de Bretagne. Devise, nt vanité, ni fuibksse; couronne de comte ou de
baron indtsUnclement.
DU BOSGQ. 389
/\AAAAA/\AAAAA/\AAA/\AAAAAAAAAAAAAAAAA/\A/\AAAAAAAAAAA/\A^
DU BOSCQ.
IfOBLEB, 1IES8IRES, iCUTBRS, CHEVALIERS, SEIGNEURS DE BAIGNAUX, GIRAN, TËNAG, GANTE-
LOUP; — BARONS DE VILLBFRANGHB, SAINT-SYMPHORIBN, GASSAIN, etc.; — en Bordelois,
Médoe, etc.
Abmbs : — Du Boscq-Ganteloup : D'or, à S fasces de gueules, parti d'azur, au loup d'or. — Du
Bo6GQ-TéNAC : D'or, à S arbres de sinople posés sur une terrasse du même; au lévrier de sable
passant au pied des arbres; au chef d'azur, chargé de S étoiles d*or, Gasque do profil à
5 grilles, orné de ses lambrequins d'or, de sinople, de sable et d*azur {aliàs couronne de
baron); supports : deux lions.
Ces armoiries sont, pour la première partie, celles qui furent enregistrées dans
rArmorial Général de France, registre Guienne, eu exécution de Tédlt royal de 4696,
et pour la seconde, telles qu'elles se trouvent gravées dans le Traité de l'Histoire
d'Aquitaine, par Pierre Louyet (édition de 4G59).
La maison du Boscq, alliée à la principale noblesse de la province, s'est divisée
depuis des temps fort reculés en deux branches, dont une seule, celle des seigneurs
de Ténac et de Ciran, subsiste encore en Guienne ; l'autre, connue sous les dénomi-
nations de seigneurs barons de Canteloup, etc., existait à Bordeaux du XV* au XVIII*
siècle.
La généalogie de la première de ces branches, qui a fourni à la jurade de Borde^iux,
de 4653 à 4760, plusieurs conseillers du Roi, clercs et secrétaires ordinaires de cette
ville, — s'établit par titres de la manière suivante :
I. Pierre du Boscq, écuyer, sieur de la maison noble de Baignaux, fut taxé, pour
ce flef, à 5 livres, lors de la convocation du ban de Bazas, le 23 mars 4 557 fv. stj.
Pierre du Boscq était juge consul de la Bourse de Bordeaux en 4608. Il fit un échange
avec le sieur du Sollier, le 46 novembre 46^5, et laissa un fils :
II. M' M* Jean du Boscq, écuyer, pourvu au mois de mai 4655, par ordre du roi
Louis XIV, de la charge de conseiller de Sa Majesté, clerc et secrétaire ordinaire de
la ville et cité de Bordeaux. Il fut anobli par lettres-patentes en forme de charte,
données à Bordeaux au mois d'octobre 4659, registrées le 40 mars 4660, en récom-
pense des services qu'il avait rendus au Roi pendant les troubles qui désolèrent la
Guienne, en s'opposant, — est-il dit dans ces lettres, — autant quHl était en lui, aux
desseins des factieux, qui n'avaient ménagé ni ses biens ni sa personne ("Archives de
390 DU fiOSGQ.
Bordeaux; D. de Vieikme, Histoire de la ville de Bordeaux, p. 480). Ces lettres
d'anoblissement, qui, en réalité, n'étaient, dans ce cas, que des marques d'honneur, ne
sauraient rien préjuger contre Tancienneté ou Tancienne noblesse de la famille du
Boscq, comme nous avons déjà eu lieu de ie remarquer pour les familles du
Vergier et de Pichon. On verra, du reste, plus bas, que le flis aîné de Jean du Boscq
fut de nouveau anobli en M\^. Jean du Boscq laissa de son mariage avec damoiselle
Flore LussiMET :
lo Guillaume, dont rarticle suit;
2o Jacques du Boscq, conseiller du Roi, contrôleur général des Finances de Guienne.
Gaillardine Tixier, sa veuve, fit enregistrer ses armoiries en rArmorial Général de
France, registre Guienne, à Bordeaux, le 21 février 1698 : D*ot, à 5 arbres de sinople
posés sur une terrasse du même, au lévrier de sable passant au pied des arbres ;
30 Bonaventure du Boscq, damoiselle ;
4<> Harie-Bonaventure du Boscq.
ni. Messire Guillaume du Boscq, écuyer, conseiller du Roi, clerc et secrétaire ordi-
naire de la ville et cité de Bordeaux, reçut de nouvelles lettres d'anoblissement datées
de Paris au mois de mai ^46, rcgistrécs le 7 juillet suivant. Il fit son testament le ^5
août n46, et laissa de son mariage avec demoiselle Isabeau-Denriette Barbetbe, fille
d'honorable François Barreyre, citoyen de Bordeaux, et de demoiselle iMarie de
Noguès :
1» François-Augustin, dont l'article suit;
2o Demoiselle Bonaventure du Boscq, vivante en 1751.
IV. Messire François-Augustin du Boscq, écuyer, chevalier, conseiller du Roi, clerc
et secrétaire ordinaire de la ville et cité de Bordeaux, seigneur des maisons nobles de
Ténac et de Ciran, en Médoc, épousa, le 22 avril 4754, demoiselle Jeanne de
Chaperoiv, petite-fille de messire Jean de Chaperon, écuyer, seigneur de Terrefort,
conseiller, secrétaire du Roi, maison et couronne de France, et fille de messire Marc
de Chaperon, chevalier, conseiller du Roi, trésorier général de France, président au
bureau des Finances, commissaire du Conseil pour l'inspection des ponts-et-chaussées
de la Généralité de Bordeaux, et de dame Anne de Cazenave de Ténac. Jeanne de
Chaperon était nièce de François-Joseph de Chaperon de Terrefort, conseiller au
Parlement de Bordeaux, cousin germain par sa femme, mademoiselle de Gaigneron
des Vallons, de Marie-Rose- Joséphine de Tascher de La Pagerie, première femme de
Napoléon l^' et aïeule de Napoléon III. Du mariage de François-Augustin du Boscq et
de Jeanne de Chaperon sont provenus :
l® Marc-Henry, baron du Boscq, officier au régiment de Languedoc, chevalier de l'Ordre
royal et militaire de Saint-Louis, émigré durant la Révolution. Il n'a laissé qu'un fils
de son mariage avec mademoiselle Marie- Louise de Gastblnau d'Bssenault :
Jules- Victor, baron du Boscq, mort sans alliance;
DU BOSGQ. 391
2* Jacques, qui a continué la postérité;
3® Dame Marie du Boscq, mariée, en 1782, à Jean-Charles, comte de La Roque-Bouillac,
lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de l'Ordre royal et militaire do Saint-Louis,
issu de Tune des plus anciennes familles du Quercy, dont une ûlle unique :
Jeanne-Adèle de La Roque-Bouillac, mariée, en 1808, à Jean Joseph- Alphonse,
comte de Toulouse-Lautrec, vicomte de Montfa.
V. Jacques, chevalier du Boscq, ancien gendarme de la maison du roi Louis XVIII,
émigra en 4794 avec son frère et le comte de La Roque-Bouillac, leur beau-frère: ils
firent ensemble la campagne de 4792, dans l'armée de Condé. Le chevalier du Voscq
est décédé en 4854. Il avait épousé : 4<' mademoiselle Pétronille Alezais; 2^ made-
moiselle Marie-Rose-Louise-Catherine-Françoise de iMaignol de Bordes, née à Bor-
deaux le 26 août 4 785, fllle de messire Ëtienne-Pierre de Maignol de Bordes, conseiller
honoraire au Conseil Souverain de Port-au-Prince, et de dame Ëlizabelh Poncet. Du
premier lit :
1» Marc-Henry, dont l'article suit;
Du second lit :
2» Noble Joseph- Alphonse du Boscq, actuellement maire de Baignaux, membre du
Conseil général de la Gironde pour le canton de Targon, marié, eu 1844, à demoiselle
Anne-Zélie Frange, dont :
Marie-Thérèze-Josèphe-Henriette du Boscq.
VI. Noble Marc-Henry, baron du Boscq, juge d'instruction près le tribunal civil de
Libourne, et chef des nom et armes de sa famille, a épousé, en 4857, Mârie-Aone
Pédesclaux. De ce mariage :
lo Noble Jacques-Henry du Boscq;
2o Noble Pierre-Urbain-Ferdinand du Boscq.
392 CHÂUPIN DE LA BRUYÈRE.
CHAUPIN DE LA BRUYÈRE,
En A génois.
Armes : Coupé, au 4, de gueules^ au lion d'or, acœmpagné en chef de fi mouchetures d*hermine
de sable; au fi, d'argent, à fi ours en pied et affrontés de sable. Casque taré au tiers, om6 de
SCS lambrequins de gueules, d*or, d'argent et de sable (aliàs couronne de comte).
Etienne (Brion) Chaupin de La Bbutèbe, convoqué à TAsseinblée générale de la
Noblesse d'Agenois en 4789, mousquetaire do la garde du Roi, ainsi que son frère et
plusieurs de ses ancêtres, devint plus tard général de Division.
Celle famille, qui a subsisté longtemps dans le pays d'Aunis, a constamment porté
les armes.
Elle parait s*étre fixée en Agenois au conimencement du XVIII® siècle.
Nota. — Nous reviendrons sur la généalogie de cette maison, dans le courant de Touvrage.
DB BATZ. 893
AAAAAAAAAAAA/\A.AAAAA'^-^^AAA/V^•^AAAy\AAA/\A/^AAA^
DE BATZ,
nu B1B01I8 DB BAn-DEH!HAL088E, DES PBEMISB8 7IC0BTB8 DE LOHAGHE,
Nobles, m bsbibes, écuyers, chevaliers, seigneurs, barons de BATZ, TRENQUELLËON, MIRE-
POIX, LE PUY, DIEULIVOL ; — seigneurs de MONON, LE GUAY, SAINWUSTIN, LAUBIDAT
GONTAUT, ULLE, SAINT-JULIEN, GAJEAN, SAINTE-CHRISTIE ; — hauts - justiciers de
BIANE, etc.; — en ChaUme, Larmes, Armagnac, AWret, Condomois, AUemagne, Suède,
Norwêge, etc.
Armes : Parti, au i de gueules, au Saint-Michel d*argent terrassant un dragon au naturel; au
S d'azur, au lion d'or gravissant un rocher de cinq coupeaux d'argent. Couronae de mar-
quis ; supports : deux lions ; devise : In omni modo fidelis. — De Batz (en Autriche et
Wurtemberg) : Parti au 4 d'azur, au génie d'argent tenant une bible à senestre; au M de
gueules, à l'épée d'argent la pointe en haut. Casque taré de front à 5 grilles, orné de ses
lambrequins d*azur, d'argent et de gueules, et sommé d'une couronne de comte rehaussée
de 3 plumes. Supports : deux grififons; devise : Non temere ast strenue.
Ainsi que nous l'avons écrit à la page 457 du premier volume de cet ouvrage, il
existe en Gascogne deux terres du nom de Batz, dont chacune est le berceau d'une
flimille ancienne et illustre.
La maison de Batz, qui fait le sujet de la présente Notice, est sortie de la seigneurie
et du chÀleau de Batz, en Chalosse, au diocèse de Dax; ce chÀteau, qui vraisembla-
blement fut bÀti vers le XI® siècle, ou même avant, par les premiers vicomtes de
Lomagne, issus de la race des Mérowingiens d'Aquitaine, — avait dès la plus haute
antiquité le titre de baronnie. On voit ses premiers possesseurs nommés avec la prin-
cipale noblesse de la Gascogne, dans les anciennes chartes, et leurs enfants occuper
les positions les plus élevées et les plus dignes.
La première maison des vicomtes de Lectoure et de Lomagne était issue directe-
ment, et par mâles, de la race d'Eudesle-Grand, duc d'Aquitaine et de Gascogne,
arrière-pelit-fils de Clotaire II, roi des Franks (race mérowingienne). La branche
aînée de cette maison s'éteignit en la personne d'Odon II, vicomte de Lomagne et
d'Auvillars, vivant en ^090, père d'une fllle unique, Azeline ou Anicelle, qui porta en
dot la vicomte de Lomagne à Géraud II, comte d'Armagnac. La baronnie de Batz, en
Chalosse, avait dû être démembrée longtemps avant cette époque des possessions des
vicomtes de Lomagne, puisque son existence dans la maison à laquelle elle avait
donné son nom est constatée à partir de l'an 4050«
50
894 DE BÂTZ.
De Géraud II, comte d'Armagnac et vicomte de Lomagne du chef de sa femme
(issu également par les mâles de la race d'Eudes-le-Grand, duc d'Aquitaine], est
sortie la seconde maison des vicomtes de Lomagne, dont une branche cadette a porté
le nom de barons de Batz, en Bruilhois, comme nous Tavons exposé dans la généa-
logie de cette famille.
Les maisons de Batz-Trenquelléon, Mirepoix, Aurice, etc., ont donc vraisembla-
blement une origine commune, et cette origine deti remonter incontestablement aux
premiers ducs d'Aquitaine.
Arnaud-Raymond de Bàtz figure parmi les souscripteurs de la charte de fondation
de Tabbaye de Saint- Pé de Generest, au diocèse de Tarbes, promulguée en i 030 par
Sanche, duc de Gascogne. Les signataires de cette charte, qu'on doit aussi regarder
comme les bienfaiteurs de ce monastère, et comme les plus grands feudataires du
duché, sont nommés dans l'ordre suivant : Garcie-Arnaud, comte de Bigorre ; Bernard,
comte d'Armagnac ; Aymery, comte de Fézensac; Bernard, comte de Pardiac ; Ccntulle-
Gaston, vicomte de Béarn; Fort, vicomte de Lavedan, et ses fils Garcie et Guillaume;
Guillaume-Dat, vicomte du Sault (Sylvanensis); GuilJaume-Odon, vicomte de Mon-
taner; Raymond-Guillaume de Bénac; Arnaud-Raymond de Bàtz, etc., etc. (GalL
Christ., in-foL, édit. de 1116, 1. 1; Instrumenta, p. 194).
Bernard de Batz, abbé du monastère de SaintSever, fut évéque de Lescar, de
4035 à 4072.
Fortaner de Bàtz est un des seigneurs de Gascogne cités dans les lettres de créance
que le roi d'Angleterre adressa, le 47 juillet 4345, à Amalric de Créon, son sénéchal,
au sire d'Albret et autres, concernant la gestion du duché de Guienne.
Les successeurs de Fortaner de Batz se trouvèrent mêlés et avoir part, sans aucun
doute, aux dernières luttes que soutinrent les provinces du sud-ouest, luttes qui
déterminèrent l'expulsion des Anglais de la Guienne. On sait que ces derniers empor-
tèrent à la tour de Londres tous les titres publics et particuliers qui avaient survécu
durant la guerre. Par là, presque toutes les familles d'ancienne chevalerie de notre
province furent dépouillées de leurs monuments les plus précieux.
Ce point est si peu constestable pour la maison de Batz, qu'il se trouve prouvé par
le premier titre de sa filiation suivie.
En effet, trente-sept ans après l'expulsion des Anglais, Raymond de Batz, dont tous
les papiers avaient disparu, se fit délivrer une attestation de sa noblesse de nom et
d'armes, par les principaux habitants de sa contrée. Cette attestation, faite en la
baronnie de Batz, au pays de Chalosse, est à la date du 4^'' juillet 4490; elle suffirait
à elle seule à prouver l'ancienneté de cette famille.
DE BATZ. 395
Depuis cette époque, la maison de Batz 8*est distinguée par ses services militaires,
non moins que par ses alliances, dont plusieurs sont du premier rang; il nous suffira de
citer les de Vaqué, de Carilan, de Gamardes, du Luc, de La Rivière, du Broqua, de
Rabars-Feydeau, de La Peyre, de Marenzac, de Lustrac, de Malide, Prondre de
Guermande, de La Roche-Foucauld, de Clermont-Tonnerre, de Gand, de Brancas, de
Sevin, de Montégut, de Manas, de Lary, de Naucaze, de Peyronencq de Saint-Chama-
raod, de Calvimont, de Bourbon-Lavedan, de Mouilbet, d'Aux-Lescout, de La Fayette,
de La Panouse, de La Roche-Lambert, de Montvalla, de La Garde de Saignes, de Pins,
de Galard, de Minvielle, de Parabère, de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, de Brissac,
de Combettes, de Gensac, de La Tour-Landortbe, de La Claverie, de Péguillan de
Larboust, etc., etc.
La généalogie de la maison de Batz a déjà été publiée par d*Hozier, dans VArmO'
rial Général de France; par Latné, dans les Archives de la Noblesse; par Saint-
Allais, dans son Nobiliaire universel de France, et par La Cbesnaye des Bois, dans le
Dictkmnaire de la Noblesse. Pour le présent travail, nous nous sommes appuyé de
l'autorité de ces remarquables généalogistes et de plusieurs titres de famille qui nous
ont été communiqués par la branche de Mirepoix.
La maison de Batz s'est divisée en France, depuis 1490, en trois branches actuelle-
ment subsistantes, connues sous les noms de Trenquelléon, de Gajean et de Mirepoix.
Un rameau de la branche de Trenquelléon, établi en Allemagne à la suite de la révo-
cation de rËdit de Nantes, y subsiste encore avec un rang distingué.
L Noble Raymond de Bàtz, écuyer, né vers le milieu du XV^ siècle, demanda et
obtint, le V juillet 4490, une attestation de sa noblesse, faite en la baronnie de
Batz, au pays de Chalosse. Un titre concernant Manaud de Batz, le Faucheur, fils de
Pierre II, baron de Batz, et de Marguerite de Leaumont, en date du 54 août 4582, et
dans lequel ce Manaud de Batz est nommé oncle de Jean de Batz, sieur de Monon,
tdii présumer très-vraisemblablement que Raymond de Batz avait épousé une demoi-
selle DE Leauiiomt, qui lui avait porté en dot la co-seigneurie de la terre de Sainte-
Cbristie. Il eut pour enfants :
l® Arnaud, dont l'article suit;
2<» Marie de Batz, alliée : \^ le 12 décembre 1561, i Laurent de Vaqué, du lieu de Saint-
Justin, en Marsan; 2° le 6 août 1566, à Jean du Coin, sieur de Rivière.
II. Arnaud de Batz, écuyer, fit son testament le 28 mars 4552; il y nomme ses
enfants issus de son mariage avec damoiselle Antoinette de Caeitan, savoir :
1* Jean I, dont l'article suit;
20" Mondinette de Batz, mariée, par contrat du t7 juin 1584, avec Qaxion Rebesies.
III. Jean de Batz, I'''' du nom, écuyer^ sieur de Monon et de la maison noble du
396 DE BATZ.
Guay, né à Nérac, épousa en cette ville, par contrat du 25 septembre 4584, damoi-
selle Anne de Gahardes, sœur du capitaine Jacques de Gamardes. Institué héritier
universel des biens de son père, pour en jouir et faire à son plaisir et volonté, il eut
d^Antoinette de Caritan, sa mère, donation de tous les biens de celle-ci, par acte du 27
février 4599, passé devant Duprat, notaire royal, insinué à Nérac le même jour. Jean
de Balz servit avec distinction en qualité d'homme d'armes de la compagnie d'Ordon-
nances du baron de Miossens, comme le constate un certificat de ce dernier, en date
du 47 septembre 4 596. Par son testament, en date du 5 septembre 4 64 4, signé d'Amblar,
notaire royal, il nomma sa femme et ses enfants; institua héritier universel Joseph de
Batz, son fils, et voulut être inhumé dans la sépulture des chrétiens de la religion
réformée. Il vivait encore le 22 décembre 4619, et mourut avant le 6 mars 4624. Les
enfants provenus de sondit mariage sont :
lo Joseph, dont rarticle suit;
2o Suzanne de Batz, épouse, en 1614, de Mathieu du Luc, écuyer de la ville de Nérac ;
30 Olympe de Batz, mariée, peu avant le 22 décembre 1619, avec Barthélémy de La
Rivière;
40 Jeanne de Batz ; elle parait être morte sans alliance, de même que ses deux sœurs
qui suivent;
50 Anne de Batz, qui fit faire judiciairement, le 8 avril 1621, Tinventaire des titres de sa
famUle qui avaient échappé aux désordres de la guerre civile et de la peste. Dans cet
acte, sa filiation est remontée, par ces mêmes titres, jusqu'à noble Raymond de Batz,
écuyer, son bisaïeul, dont la noblesse avait été attestée en 1490 ;
60 Marthe de Batz.
IV. Joseph DE Baiz, écuyer, seigneur du Guay, Monon, Saint-Justin, Laubidat,
Gontaut, né à Nérac, épousa, par contrat du 22 décembre 46^9, expédié parRemeiilé,
greffier (mariage solennisé en Téglise prétendue réformée), et sous l'assistance de
son père, damoiselle Marie-Rachel de Vaqué, — nièce de Pierre de Vaqué, écuyer,
et sœur de noble Charles de Vaqué, écuyer, sieur de Limon, — fille de feu Jean de
Vaqué, avocat au Parlement de Bordeaux, et de damoiselle Marthe Castain. Joseph
de Batz fit dresser, le 9 décembre 4624, un inventaire des titres qui avaient échappé
à l'incendie de son château du Guay et au pillage qu'en avaient fait les gens de guerre,
lors du siège de Nérac en 4624. En considération de ses services, il obtint du roi
Louis XIII, le 45 juin 4628, des lettres de sauvegarde pour ses maisons nobles et
seigneuries de Saint-Justin, de Gontaut et du Guay, situées en la province deGuienne
(signé FjOuis, et plus bas : par le Roy, Phéltpeàux). Le même prince le nomma, le
20 août 4654, capitaine d'un^ compagnie de 400 hommes de guerre à pied français,
dans le régiment de Castelnau, et il commanda cette compagnie à l'armée du maré-
chal de Brézé, comme il résulte d'une attestation des officiers de justice de la juridic-
tion de Saint-Justin, en date du 8 mai 4655, justifiant que Joseph de Batz était parti
de Saint-Justin pour servir le Roi en qualité de capitaine au régiment de Castelnau,
DE BATZ. 397
et d'un certificat du maréchal marquis de Brézé, constatant les services rendus au
pays par Joseph de Balz, en date du 4^ mai ^655. Joseph de Batz mourut au siège
de Calais peu de temps avant le 8 mars 4656. Il laissait de sa femme prénommée :
1» Jean, dontrarticle suivra;
79 Joseph de Batz, écuyer;
3» Charles, auteur d*une branche établie en AUemagne, i laquelle nous consacrerons en
son lieu une notice;
V. Jean de Batz, II* du nom, seigneur du Guay, de Laubidat et de Gontaut, obtint,
le 22 décembre 4657, une attestation des notables de la ville de Saint-Justin, en
Marsan, portant qu'en Tannée 4652, la maison de feue damoiselle Rachel de Vaqué,
sa mère, située dans cette ville, avait été prise et pillée par les troupes du colonel
Baltazar. Il servit en qualité de volontaire dans l'armée du Roi, commandée par le
duc d'Ëpemon, et se signala, ainsi que son frère Charles de Batz, à l'attaque des
retranchements de La Bastide, • où ils s'étaient comportés en gens de cœur, • selon
les expressions d'un certificat que le comte de La Serre d*Aubeterre, lieutenant général
des armées du Roi, donna à Jean de Batz, le 42 janvier 4667. Le 24 mai suivant,
M. Dupuy, commissaire subdélégué à Condom de M. Pellot, intendant de Guienne,
lui donna acte de la représentation des titres justificatifs de sa noblesse d'extraction,
pour y avoir égard lors de la confection du catalogue général des gentilshommes. Jean
de Batz fit son testament le 45 juillet 4685, et voulut, par cet acte, élre Inhumé dans
la sépulture de ceux qui professaient la religion réformée. Il ne vivait plus le 9 mars
4684, date de l'ouverture de son testament, faite à la réquisition de Samuel de Batz,
son fils aîné. Il avait épousé, par contrat du 4®^ décembre 4654 (signé Dabbissan,
notaire royal], damoiselle Marie Lobmieb, fille de Samuel Lormier, avocat au Parle-
ment de Bordeaux, et de noble damoiselle Marie de Barrière. De ce mariage sont
provenus :
i® Samuel de Batz, écuyer, seigneur du Guay et de Gontaut, fournit aveu et dénombre-
ment de cette dernière seigneurie à la chambre des Comptes de Navarre, le 26 février
1685, et mourut célibataire;
2o Joseph de Batz-Lormier, écuyer, sortit de France après la révocation de TÉdit de
Nantes, s'attacha au roi de Prusse, et servit avec distinction dans les Grands Mous-
quetaires. Il mourut, en 1730, à Berlin, couvert de blessures, étant alors major d'in-
fanterie et pensionnaire du roi Frédéric-Guillaume II;
3<> François, qui a continué la descendance;
4^ Olympe de Batz, mariée, en 1699, avec Jean de Marenzac, gentilhomme de Périgord ;
S« Suzanne de Batz.
VL François de Bàtz, l^' du nom, chevalier, seigneur, baron de Trenquelléon,
seigneur de Gontaut, Laubidat, Le Guay, Lille, et autres lieux, ne partagea pas Témi-
gration des autres membres de sa famille, mais demeura en France, où il abjura le
398 DE BATZ.
protestantisme, et rentra dans le giron de l'Église romaine. Né le 8 juin -1670, et
baptisé le ^6 du même mois dans le temple consacré à rexercice de la religion
prétendue réformée, en la ville de Nérac, il fut nommé successivement capitaine dans
le régiment de Guiche-Infanterie, par commission royale du -12 août ^690; servit le
Roi avec distinction en cette qualité ; eut le brevet de capitaine lieutenant de la com-
pagnie colonelle du régiment de Coêtquen, en ^698, et celui d'aide-major du même
régiment, le -15 juin n02. Par acte du 5 février ^708, François de Batz vendit sa
terre seigneuriale de Gontaut et les flefs, droits et devoirs seigneuriaux de Laubidat,
pour la somme de 8,400 livres, à Jean Perron, chevalier, seigneur de Garboonieux,
vicomte d'Ambrux, et fut maintenu dans sa noblesse, avec son frère atné, par ordon-
nance de M. de La Bourdonnaye, intendant de Bordeaux, du 21 mai -1708. Il épousa,
par contrat du 2^ juin -1708 (mariage célébré le 28 du même mois), dame Anne du
Bboqdâ de TBEifQUELLÉoN, baronuc de Trenquelléon, qui apporta cette terre dans la
maison de Batz. Anne du Broqua de Trenquelléon était veuve de noble Jean-Prançois
de La Peyre, écuyer, seigneur de La Lanne, dont elle avait eu pour fils : Gaspard de
La Peyre, chevalier, seigneur de La Lanne, d'AuriolIe et de Peyrelongue, colonel
d'infanterie, chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant de gre-
nadiers au régiment des gardes françaises, lequel mourut, le 50 mai ^45, des bles-
sures qu'il avait reçues à la bataille de Pontenay, étant capitaine de grenadiers au
même régiment, et brigadier des armées du Roi (Chronologie hist. militaire, par
Pinard, t, VIII, p. 414). — Elle était nièce d'Alexandre du Broqua de Trenquelléon,
lieutenant colonel du régiment de Médoc, et fille de noble Joseph du Broqua, écuyer,
seigneur, baron de Trenquelléon, mort en -1703, et d'Olympe du Puy, morte en ^694.
— Ledit Joseph du Broqua était fils de Daniel du Broqua, baron de Trenquelléon,
terre pour laquelle il fit hommage au Roi, eu la chambre des Comptes de Paris, et de
Sereine de Rabar, fille de Pierre de Rabar, écuyer, seigneur de Cerveaud et de
Montgré, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de Sereine de La Touche. Daniel
du Broqua mourut de la peste.
François de Batz quitta le service au mois d'août -1708, et mourut le 4 mars n46.
Sa femme lui survécut jusqu'au mois de mai n57. Leurs enfants furent :
io Charles I, dont l'article suit;
2o Alexandre, auteur de la branche des barons de Mirepoix, rapportée en son rang;
30 Gaspard de Balz, né le 6 août 1717, et baptisé le surlendemain dans l'église Saint-Nicolas
de Nérac, par M. Parent, vicaire de cette église, embrassa l'état ecclésiastique, et fut
docteur de Sorbonne, vicaire général du diocèse d'Auch, et baron du Puy et de
Dieulivol; il fut nommé en 1745 abbé commandataire et seigneur de l'abbaye de
Saint-Ferme, dans le Bazadois, et membre de la Société royale de Navarre. 11 mourut
en 1785.
40 Messire Charles II de Batz, écuyer, né le 18 avril 1721, baptisé à Saint-Nicolas de Nérac
le surlendemain. Il fut nommé lieutenant au régiment d'Auvergne-Infanterie en 1787,
capitaine dans le même corps en 1742, et chevalier de l'Ordre royal et militaire do
DE BATZ. 899
Saint-Louis en 1756. Il quilla le service l*anDée suivante, avec une pension du Roi, et
mourut dans un âge très-avancé.
Vil. Messire Charles de Batz, chevalier, seigneur, baron de Trenquelléon, seigneur
da Guay et de Saint-Julien, baptisé le ^^' décembre n^2, épousa : -l^" par contrat du
26 novembre 4758, nobie demoiselle Catherine de Lustiac de Losse, fille de messire
Bertrand de Lustrac de Losse, major du régiment de Beaujeu, et de dame Catherine
da Bairy, sa seconde femme, morte sans enfants; — 2® par contrat du 28 juillet -1750,
passé à Paris, idemoiselle Marie-Catherine-Élisabeth de Malidb, fille de feu messire
Louis, comte de Malide, chevalier, brigadier des armées du Roi, chevalier de TOrdre
royal et militaire de Saint-Louis, capitaine au régiment des gardes françaises, et de
Françoise-Elisabeth Prondre. — Elisabeth de Malide était nièce de Marguerite-Pauline
Proodre de Guermande, femme H^ de Barthélémy, marquis de La Hoclie-Foucauld,
oomte de Chef-Boutonne, lieutenant général des armées du Roi, capitaine des gardes
de madame la duchesse de Berry, et lieutenant de la compagnie des gendarmes de
Flandre; 2^ de Gaspard, marquis, puis duc de Clermont-Tonnerre, pair et maréchal
de France, chevalier des Ordres du Roi; enfin, elle était cousine germaine de Pauline-
Louise-Marguerite-Françoise de La Roche-Foucauld de Roye, femme d'Aleiandre-
Maximilien-Baltbazar de Gand, comte de Middelbourg, maréchal de camp, gouverneur
de Bouchain (frère du maréchal prince dlsenghien}, dont la fille, Elisabeth-Pauline
de Gand de Mérode, a épousé, le 44 janvier 4755, Louis-Léon-Félicité de Brancas,
alors comte, depuis duc de Lauraguais et de Brancas, pair de France, mort en octobre
4824, sans postérité. Son épouse avait péri sur Téchafoud révolutionnaire, à Paris, le
46 février 4794.
Le baron de Trenquelléon n'a pas eu d'enfants de sa première femme. Ceux issus
du second lit furent :
i« Gharies-Joseph-François-Marie-Marthe, qui suit;
2o François, auteur de la branche de Gajean, rapportée ci-après;
30 Catherine-Anne de Batz, née le 30 octobre 1756; \
40 ÀDDe-Angélique de Batz, née le 31 juillet 1761 ; / Ces quatre filles étaient religieuses
50 Marie -Élizabeih de Batz, née le 16 juillet 1764; i ou ne se sont pas mariées.
60 Anne-Charlotte de Batz, née le 30 juillet 1769. )
VIII. Messire Charles-Joseph-François-Marie-Marthe de Batz, chevalier, seigneur,
baron de Trenquelléon, seigneur du Gay et de Saint-Julien, né le 25 juillet 4754, au
château de Trenquelléon, ancien page du Roi en la grande écurie, et successivement
lieutenant en premier au régiment des gardes françaises, puis capitaine au même
corps, avec rang de colonel d'infanterie, créé chevalier deTOrdre royal et militaire de
Saint-Louis le 47 septembre 4789, a émigré en 4794, et a fait toutes les campagnes
des Princes, où il commandait les gendarmes de Condé, et celle de Quiberon. Le
400 DE BATZ.
baron de Batz est décédé le -18 juin 48-15, laissant du mariage quil avait centracté,
le 27 septembre n87, avec Marie-Urôule-CIaudine de PETBoitEit c de Saint-Chahaeand,
fille aînée de baut et puissant seigneur Bernard-Joseph , comte de Peyronenc de Salnt-
Charoarand, seigneur de Marcenac, Yeyrières, Murât et autres lieux, et de Marie-
Éiisabeth-Pauline de Naucaze, derniers rejetons des deux illustres maisons de Peyro-
nenc et de Naucaze, originaires du Quercy, — un fils et deux filles, savoir :
1® Charles-Porycarpe, dont l'article suit;
2o Marie-Adèle-Élizabeth-Gatherine-Jeanne de Batz, née le 10 juin 1789, fondatrice et
supérieure des Filles de Marie, d'Agen; décédée le 10 janvier 1828, à Agen, en odeur
de sainteté;
30 Marie-Josèphe-Françoise-Désirée de Batz, née en Portugal le 5 juin 1799, mariée, le 17
mai 1817, à son cousin Gharles-Alexandre-Ange, baron de Batz de Mirepoix.
IX. Charles-Polycarpe de Batz, baron de Trenquelléon, né le 26 janvier ^1792, au
château de Trenquelléon, chef des nom et armes de sa famille, chevalier de la
Légion-d'Honneur, membre du conseil général du département de Lot-et-Garonne, a
épousé, le 7 octobre ^8^5, Adèle-Sereine-Bernardine de Seyin de Ségougnag, fille de
Jean-Chrysostôme de Sevin, baron de Ségougnac, ancien capitaine au régiment de
Deux -Ponts -Cavalerie, et de Louise- Paule- Florent de Manas de Lamezan. De ce
mariage :
{** Gharles-Louis-Joseph-Jean de Batz de Trenquelléon, né le 19 mars 1815, non marié;
2® Léopold-Joseph-Stanislas-Ghrysostôme de Batz de Trenquelléon, né le 30 juillet 1816,
marié en 1845 à Louise de Goquet de Saint-Laby, fille de N... de Coquet de Saint-Lary,
ancien colonel d'infanterie, dont ;
A, Femand de Batz de Trenquelléon;
B. Aimée de Batz de Trenquelléon.
30 Arthur-Marie-François-Orégoire de Batz de Trenquelléon, né le 3 septembre 1818» non
marié ;
40 Marie- Angélina-Glémentine-Louise de Batz de Trenquelléon , née le 19 août 1819,
décédée;
50 Marie-Françoise-Xavier-Pauline de Batz de Trenquelléon, née le 16 mars 1820, mariée
en août 1839 avec noble Alexandre d'Angeros de Gastelgaillard;
6« Louise de Batz de Trenquelléon, décédée fort jeune.
BRANCHE DE BATZ DE OAJEAN.
Vin. François be Batz, chevalier, seigneur de Gajean, né le 47 juillet 4759, au
château de Trenquelléon, chef d'escadre des armées navales, chevalier de l'Ordre
royal et militaire de Saint- Louis, second fils de Charles de Batz, baron de Trenquel-
léon, et de Marie-Catherine-Élizabeth de Malide, entra fort jeune dans la marine, et
DE BATZ. (01
8*éleva rapidement, par son courage et ses brillants services, du grade d'enseigne à
celui de capitaine de vaisseau. Nommé chef de division par la suite, il fit toutes les
campagnes de la guerre de n78, dans les escadres et armées navales des comtes
d'Orvilliers, de Guilhem, de Montreuil et de Grasse, et se distingua ensuite sous le
bailly de Suffren ; de retour en France, et pendant la Révolution, il servit sous les
ordres du célèbre amiral VîllaretJoyeuse, et eut le commandement successif de trois
vaisseaux. Il était à la tête de la première division de Tescadre du contre-amiral
Nielli, sur le vaisseau les Droits de l'Homme, lorsque seul il attaqua le vaisseau
anglais l'Alexandre^ de 74 canons, s'en empara après un combat héroïque, et le
conduisit triomphalement dans le port de Brest. François de Batz se retira du service
en 4804. Il avait été décoré de la croix de Saint-Louis sous Louis XVI. L'amiral
Yillaret-Joyeuse lui écrivait la lettre suivante, au sujet d'une pension :
■ Mon cher Trbnquellêon,
» J*ai reçu votre lettre, et me suis transporté de suite chez le Ministre de la marine pour
• lui demander votre pension, lui faisant observer qu'il y avait peu d*officiers qui la méritas-
• sent plus que vous, par vos longs et honorables services. — Je regrette bien, mon bon et
• ancien camarade, que vos infirmités aient privé la marine d*un officier aussi distingué que
• vous par son talent et son courage. J'eusse été trop heureux d'avoir beaucoup de coopéra-
• leurs tels que vous. Adieu, mon cher Trenquelléon, etc.
Signé : ■ Villaret- Joyeuse. ■
François de Batz-Trenquelléon est mort le ^8 octobre 4843, laissant de son ma-
riage, contracté en 4795, avec Marie-Gabrielle deYillecoui :
io Joseph-Armand, dont l'article suit ;
2o Louis- Augustin-Timoléon de Batz de Gajean, né le 4 octobre 1 803, garde du corps du
Rot en 1820, retiré démissionnaire en 1830; nommé ensuite lieutenant au 12* chasseurs
à cheval, il refusa de prendre du service sous le gouvernement de JuiUet. Il a épousé
Vérélhie de Boc, sœur de la femme de son frère, et en a trois fiUes, savoir :
A. Joséphine de Batz de Gajean, mariée en 1858 avec M. d'Arodes;
B. Angèle de Batz de Gajean;
C. Blanche de Batz de Gajean.
$0 Marie-Caroline-Ursule-Ëmilie de Batz de Gajean, née le 22 février 1798 ;
40 Marie-Ëlizabeth-Célino de Batz de Gajean, née le 3 novembre 1800 ;
50 Marie-Françoise-Anaïs de Batz de Gajean, née le 5 octobre 1808;
6« Marie-Antoinette-Eugénie de Batz de Gajean, née le 15 février 1810.
IX. Joseph-Armand de Batz de Gajean, chevalier, né le 26 février n96, garde du
corps du roi Louis XVIII en ^8^6, retiré du service avec le grade de lieutenant de
cavalerie, et une pension en ^827, a de son mariage avec Louise db Bog :
i« Charles de Batz de Gajean;
51
402 DE BATZ.
2o Joseph de Batz de Gajean;
30 Eugénie de Batz de Gajean ;
40 Céline de Batz de Gajean.
50 Emilie de Batz de Gajean.
BRANCHE DE BATZ DE MIREPOIX.
VU. Alexandre de Batz, chevalier, seigneur, baron de Batz et de Mirepoix, seigneur
de Sainte-Christie, et seigneur haut justicier de Biane, né le 20 juin n^5, et baptisé
le 25 du même mois, à Téglise Saint-Nicolas de Nérac, par M. Parent, \icairc de cette
paroisse, second fils de François de Batz, P' du nom, baron de Trenquelléon, et de
dame Anne du Broqua, fut capitaine au régiment de Conty, par brevet du 25 mars
4745, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ainsi qu'il résulte d'une
lettre des plus flatteuses que lui adressa le marquis d^Argenson, lui annonçant la croix
de cet ordre et une pension de 400 livres, en considération des blessures graves qu'il
avait reçues à la bataille de La Madona; il fut nommé lieutenant des maréchaux de
France, enCondomois, et en cette qualité juge du point d'honneur de la Noblesse, par
commission du 5 août 4750 [signé : Le maréchal de CLEBHOKiT-ToifNEiiBB]. Il avait
épousé, par contrat du 20 mars 4750, devant Bourdonnié, notaire de la ville d'Auch,
demoiselle Marie de La Clayeeie de Soupets , fille de messire Philippe-Ignace de La
Claverie, chevalier, baron de Soupets, seigneur de La Claverie, Belloc, et autres lieux,
et de dame Barthélemye de Minvielle, et arrière-petite-fille de Jean-François de La
Claverie, baron de Soupets, mestre de camp de cavalerie et conseiller d'État d'épée.
Alexandre de Batz mourut en 4805. De son mariage sont provenus un fils et une fille :
lo Gaspard-François-Barthèlemy-Maurice-Alexandre, dont Tarticle suit;
2» Jeanne-Françoise-Marguerite-Marie de Batz de Mirepoix, née le 2 juin 1754, mariée à
messire Louis d'Aignan, ancien ofQcier au régiment de la Reine.
VIII. Gaspard-François-Barthélemy-Maurice- Alexandre de Batz, baron de Batz et
de Mirepoix, chevalier, seigneur de Sainte-Christie, seigneur haut justicier de Biane,
naquit le 45 janvier n52, fut baptisé le 5 juillet de la même année, en l'église parois-
siale de La Boubée, et eut pour parrains messire Gaspard de Batz, son oncle, abbé
commandataire de Saint-Ferme, vicaire général de l'archevêque d'Auch, et messire
N... de La Porterie, colonel du mestre de camp général Dragons, chevalier de l'Ordre
royal et militaire de Saint-Louis, — et pour marraine madame Barthélemye de Min-
vielle, baronne de Soupets, sa grand'mère. Il servit le roi pendant quelque temps,
comme ofiicier au régiment de Bourbonnois-Infanterie. Retiré du service jeune encore,
il épousa, par contrat du 8 décembre 4784, très- haute et très-puissante demoiselle
Marie-Thérèze-Julie de Montégut, fille de très-haut et trës-puissant seigneur messire
DE BATZ. 403
Jean François de Montégut, conseiller en la grand *cbambre du Parlement de Tou-
louse, seigneur de La Bourgade, Ginestous, Puymignon, Le Blancar, Arnac, La
Feuillade et autres places, — mort sur Téchafaud révolutionnaire en n93, ainsi que
son fils Philibert de Montégut, aussi conseiller au Parlement de Toulouse, qui périt
en 4794, * et de trës-baute et très-puissante dame Marie-Anne de Mouilhet, de l'une
des plus anciennes familles du Rouergue.
Gaspard de Batz mourut le 45 juillet 4827, et la baronne de Mirepoix au mois de
septembre 4847. De leur mariage sont issus :
!• Gharles-François-Alexandre-Ange, dont Tarticle suit;
2« Henry-Gaspard de Batz de Mirepoix, né en 1797, sous-lieutenant dans la légion du
Gers en 1815, puis sous-lieutenant au 18« de ligne, et enfin lieutenant dans la garde
royale en 1823, retiré du service à la fin de la Restauration;
3» Marie-Françoise-Henriette de Batz de Mirepoix, mariée en 1803 à Bemard-Marie-Joseph
de Lary, comte de La Tour, ancien lieutenant au régiment de Lyonnois;
4» Françoise-Charlotte de Batz de Mirepoix, née en 1789, mariée en 1819 avec François
de Golomès de Gensac.
IX. Charles-François-Alexandre-Ange de Batz, baron de Batz, né le 43 novembre
4795, a servi le Roi, en 4845, dans la compagnie des volontaires royaux de la Haute-
Garonne; il a épousé, par contrat du 47 mai 4817, sa cousine Marie-Françoise-José-
phine-Désirée de Batz de Trekquelléon, fille de Charles-Joseph-François-Marie-Marthe
de Batz, baron de Trenquelléon, et de Marie-Ursule-Claudine de Peyronenc de Saint-
Chamarand. De ce mariage sont Issus onze enfants, savoir :
1» Kdmond-Marie-Louis-Henry de Batz, baron de Mirepoix, né le 14 juin 1822, a épousé,
par contrat du 21 septembre 1856, mademoiselle Françoise-Henriette-Marie-Géciie
d*Auxde1esgout, fille d'Ernest-Auguste d'Aux de Lescout(') et de Marie-Françoise-
Gécile-Henriette de Labat de La Peyrière. De ce mariage sont issus :
A, Gharles-François-Ernest-Marie de Batz de Mirepoix, né le 3 juillet 1857;
B. Amaud-Alexandre-Ëtienne-Marie de Batz de Mirepoix, né le 30 janvier 1859.
2» Gharles-Alexandre-Marie de Batz de Mirepoix, né le 18 mars 1827, capitaine au corps
impérial d'état-major, attaché à la 3« division militaire;
3» Marie-Joseph-Philibert de Batz de Mirepoix, né le 10 décembre 1828, Ueutenant en
premier aux lanciers de la garde hnpériale, nommé capitaine-adjudant-msgor au 4«
régiment de lanciers;
(*) La famille d'Aax-Lescont, «ne des plus aneiennes da Midi, a porté les titres de marqais d'Aax-Leseont, seigiievs
de Lescoat, Soirdet, Cahnzae, La Cliapelle-llirane, Le Lac, Saini-Aiidré, La Garde-Mirane, Ronegas, MaiisoiiTiUe,
AnnesMii, La Roqaette, Begadan, Barrail, Frentignon, La Bernède, Ueh, Notre-Dame de Lesparre, Peyrifiieyi, Pataeke,
ete. ; contes et patrons da chapitre de La Roamiea , etc. Ses armes sont : for, à 3 raet de gueule* ; fvrti é'or,èZ fêêcet
éê fUfuUt, Son origine, tonte cbevaleresqae, parait remonter par mâles i Gcraad III, comte d'Armagnac.
Celte luison a produit, entre antres iUostratlons, plusieurs cbevalieis de Malte ; un cardinal , en la personne d'Amaid
d'Aoï-Lescoat , camerlingue de la Sainte Église Romaine, légat du pape Clément V (dont il éuit le neveu) i.ans les eonrs
de France et d'Angleterre, évéque de Poitiers et d'Albano ; Matburin d'Anx-Lescout, chevalier de Malte, puis grand-
prieur de Toulouse et d'Irlande, et général des galères de la Religion, fut élevé li la lieutentnce du nugistère de rOrdre
en 1581. «
kOk DE BATZ.
4» Henry-Jules-Marie de Batz de Mirepoix, né le 14 janvier 1834, sous-ofûcier au 6« régi-
ment de chasseurs à cheval;
5<> Gaslon-Uarie-Laurent de Batz de Mirepoix, né le 4 juin 1837, novice de la Compagnie
de Jésus;
6^ Jules-Marie de Batz de Mirepoix, mort en bas âge ;
7o Julie-Françoise-Marie de Batz de Mirepoix, née le 8 septembre 1818, mariée, le 25 avril
1850, avec Adrien -Maurice de Bellerive, ancien officier de l'armée d'Afrique, chevalier
de la Légion-d'Honneur;
S^ Pauline-Sophie-Marie de Batz de Mirepoix, née le 29 juin 1820, mariée, au mois de mai
1 850, avec Edmond-Marie Tournier, directeur de l'Administration des Tabacs, chevalier
de la Légion-d'Honneur;
9<> Marie-Jeanne-Françoise-Gharlotte de Batz de Mirepoix, née le 10 octobre 1824, mariée,
au mois de mai 1855, à Joseph-Eudore La Borde de Lagroley;
10^ Louise-Mathilde-Marie de Batz de Mirepoix, née le 12 juin 1832;
11» Élizabeth-Marie-Françoise-Pauline de Batz de Mirepoix, née le 8 novembre 1835,
religieuse de l'Ordre des Filles de Marie, en religion Sœur Marie de la Conception.
BRANCHE DE WURTEMBERG.
y. Charles de Batz, écuyer, sieur de Laubidat, nommé, le 5 octobre 1651, capi-
laine commandant d'une compagnie de gens de pied dans le régiment de Jonzac, à la
tête de laquelle il fut blessé et estropié pour le service du Hoi, suivant un certiflcat
du marquis de Poyanne, colonel de ce corps, du 29 décembre -1660, — était le troi-
sième fils de Joseph de Batz, écuyer, seigneur du Guay, de Laubidat et de Gontaut,
et de demoiselle Marie-Rachel de Vaqué. Une précédente attestation du même colonel
marquis de Poyanne, en date du 26 juillet même année, porte que Charles de Batz
avait fait toutes les guerres civiles pour le service de Sa Majesté, et s'était toujours
très-bien et très-fidèlement comporté. Charles de Batz représenta ses titres de noblesse
le -l-l septembre -1666, devant M. du Puy, commisssaire subdélégué à Condom de
M. Pellot, intendant de Guienne, et eut acte de cette représentation le 21 mai -1667.
Il avait épousé, par articles sous seings privés du ^^^ février -1660, reconnus le 28
avril suivant (mariage solennisé en l'Église prétendue réformée), demoiselle Marie de
Paeabèee, fille de Samuel de Parabère, receveur général d'Albret, et de demoiselle
Jeanne de Morin. Leurs enfants furent :
lo Jeanne de Batz, morte au mois de mars 1743. Par son testament du 15 juin 1724, elle
institua ses héritiers Alexandre de Batz, baron de Mhrepoix, son neveu et filleul, et
Charles de Batz, baron de Trenquelléon, son neveu à la mode de Bretagne.
IGes trois frères étant sortis du Royaume à la Révocation de l'Ëdit de
Nantes, s'attachèrent au service de la Hollande. Ils passèrent depuis
en Angleterre avec le prince d'Orange, et furent tués à la bataille
de La Boyne, en 1690, étant capitaines d'infanterie.
DE BATZ. 405
Il est probable que des fils de Charles de Batz sont issues plusieurs branches établies
en Suède, en Norwège et en Allemagne, dont Tune s'est éteinte, en -1845, en la per-
sonne du baron Charles de Batz, mort au mois de juillet de cette année, à Munich,
en Bavière, laissant aux orphelins de Munich une fortune évaluée à quatre millions
de florins. — Une autre de ces branches subsiste encore en Wurtemberg et en Autri-
che, avec les armes que nous avons décrites plus haut; à elle se rapportent les sujets
suivants :
N... M BiTz, nommé chargé d'affaires à la Diète de Ratisbonnc, au milieu du siècle
passé.
N... DE Batz, mort en ^823, conseiller d'État en Wurtemberg.
N... DE Batz, colonel et aide de camp de Sa Majesté le roi de Wurtemberg, mort à
Stuttgard en ^856. Nommé baron en Wurtemberg, il fut décoré, en ^8^2, des mains
de l'Empereur, de TOrdre de la Légion-d'Honneur. Il a laissé pour enfants :
i» Guillaume, baron de Batz^ lieutenant en premier au 4« régiment de cuirassiers, au
service de Tempereur d'Autriche ;
2<» N... de Batz, lieutenant en premier au 8« régiment de dragons, au service de l'Empe-
reur, marié récemment à Vienne avec N... d'Arioli de Morkowitz;
30 N... de Batz, qui a épousé le baron de Phull-Riccpur, en Wurtemberg;
40 N... de Batz.
Cette branche avait, pendant son établissement en Suède, changé son nom en celui
DE Baituz. Elle est aujourd'hui avec la maison de Batz en rapports de parenté qui
justifient suffisamment les traditions des deux familles et la presque similitude de
leurs armes au point de vue symbolique du blason.
4UG DU CUATËL.
DU CHATEL.
Armes : Coupé, au 4, d'azur, au château donjonné de deux tours d*or, girouettées d'argent; au
i, fascé d'or et de gueules de 6 pièces. Couronne de comte. Devise : Ëx urbe ejegit hostem.
Messire Charles-Jacques-Nicolas dp Chatel-Saint-Piebee, écuyer, directeur et
receveur général des domaines du Roi, des bois de Sa iMajesté et des ecclésiastiques
et communautés, dans l'étendue de la maîtrise des eaux et forêts de Guienne, en
ns?, — était Issu d'une ancienne famille noble établie en Normandie dès le règne
de Charles VII. Un des ancêtres de cette famille reprit, en ^469, la ville de Vire, des
mains des Anglais, et la remit au roi de France. Les traditions font sortir cette maison
de Bretagne, et lui assignent une origine commune avec celle qui a tant illustré ce
nom au moyen &ge. Ces traditions sont conflrmées par le rapport des armoiries, à
défaut des titres et mémoires, qui furent pillés et brûlés durant les guerres de la
Révolution, ainsi que la ville de Tinchebray, dont les du Chfttel étaient seigneurs. Un
des frères de Nicolas du Châtel fut tué dans cette ville par les troupes de la Répu-
blique.
Cette maison a eu, dès les temps les plus reculés, comme depuis, des alliances
directes avec les meilleures maisons de Bretagne et de Normandie. A partir de -1400,
elle a été constamment militaire.
Charles-Jacques-Nicolas du Chatel-Saikt-Piebbe, le premier qui n*ait pas suivi la
carrière des armes, embrassa celle des flnances, sous le patronage du maréchal
d'Harcourt, son parent. Il était destiné à une ferme générale, lorsque la Révolution
éclata. Devenu comte et conseiller d'État sous l'Empire, et successivement pair de
France, grand'croix de la Légion-d'Honneur, il a laissé les enfants qui suivent :
lo Gharles-Marie-Tanneguy du Ghâtel, chef des nom et armes de sa famille, père de :
A, Charles- Jacques-Tanneguy du Ghâtel;
B. Marguerite-Garoline- Jeanne-Rosalie du Ghâtel.
2o Joseph-Napoléon du Ghâtel, père de :
A, Marie- Valentine du Ghâtel;
B, Magdeleine-Glaire-Garoiine du Ghâtel.
D'ALESME DE MEYCOURBY. 407
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D'ALESME DE MEYCOURBY,
Nobles, mbssires, chevaliers, seigneurs de MEYCOURBY, L'ESTEY, LE PEYRAT, SAINT-CLÉ-
MBNT, ESCASSEFORT, LA MOTHE, BLANQUEFORT, LE PIAN, LA ROCHE, GOUDAUD, LA
GRÈZE, SORGES, LAUTERIE, LANDRY, LA CHAPELLE-GONAGUET, ARRÈRAC, ARSAC,
PAREMPUYRB, etc.; — marquis de SAINT-PIERRE DE LIMEUIL; — en Périgord, Bordelais,
SairUonge, etc.
Arves : D'azur, au chevron d'or, accompagné enfoinie d*un croissant du même; au chef de
gueules, chargé de 5 étoiles d'or. Casque de profil, orné de ses lambrequins d'azur, d'or et
de gueules.
•
Cette ancienne famille, originaire du Périgord, et alliée à la principale noblesse de
la Guienne, a fourni un grand nombre de branches, dont une seule subsiste actuel-
lement.
Selon ses traditions, la maison d'Alesme a flguré aux premières croisades et dans la
guerre que le roi Louis YIII, dit le Lion, entreprit contre les Anglais, et qui eut pour
résultat l'expulsion de ces derniers du Poitou, du Limosin, de la Saintonge, de TAunis
et du Périgord. Chacune de ses branches s'est distinguée par ses services militaires et
civils.
Le nom de cette famille figure avec ceux de presque toute l'ancienne noblesse du
Périgord, dans un arrêt du Parlement rendu sous le règne de Saint-Louis, en ^247, par
lequel • sont maintenus dans leurs seigneuries et dans tous les droits qui en découlent
• les possesseurs de flefs y indiqués, en raison de leur dévouement et de leurs services,
• et pour arrêter les entreprises d'Hélie de Talleyrand, comte de Périgord. »
François d'âleshe fut nommé l'un des premiers conseillers au Parlement de Bor-
deaux, vers la On du XV® siècle, après la création de cette Cour. Son fils, Jean
d'Alesme, lui succéda dans sa charge, et mourut vers -1556.
Charles-Nicolas d'Alesme, colonel d'infanterie, chevalier de l'Ordre royal et militaire
de Saint-Louis, ministre plénipotentiaire du Roi a la Cour de Manheim, marié avec
Catherine, comtesse de Welbbuck, obtînt, au mois de septembre -ITô-l, en considéra-
tion de ses services et de ceux de ses ancêtres, l'érection en marquisat de sa baronnic
de Saint-Pierre de Limeuil-en-Sourivault, située dans l'tle d'Oleron.
La maison d'Alesme s'est alliée directement aux familles d'Abzac, de Welbruck, de
Babiart, de Ménardeau, de Pérusse des Cars, de Peyronin, de La Boyrie, de Landry,
de Beaupoil-Saint Aulaire, de Pichon, Raymond de La Lande, de Loupes, de Pontac,
de Trevey, de La Roque-Budos, etc.
408 D'ÂLESME DE MEYGOURBY.
La branche de M eycourby , la seule actuellement subsistante, a pour auteurs messires :
I. Annet d*âlesme, écuyer, seigneur de Vige, marié à Marguerite Gautieb du
Defate.
II. Marlial d'Aleshe, écuyer, seigneurde Meycourby , marié à Christine de Mobilhèie.
III. Annet d'Aleshe, écuyer, seigneurde Meycourby, marié à Antoinette d'Ablot
de FauGiE.
IV. Jacques d'Aleshe, écuyer, seigneur de Meycourby, marié à Marguerite de
Chalup.
V. Joseph d'Aleshe, écuyer de la ville de Pérîgueux, seigneur de Meycourby, lequel
fut confirmé dans son ancienne noblesse par lettres patentes en forme de charte, don-
nées à Versailles au mois de mai no^ . Il eut pour fils, de son mariage avec Gabrielle
GoRBEAu, dame de Meycourby :
VI. François d*Alesiie, écuyer, seigneur de Meycourby, chevalier de l'Ordre royal
et militaire de Saint Louis, vivant en ^48.
VII. Pierre-Joseph d'Aleshe, écuyer, seigneur de Meycourby, né le 2 août ^42,
marié avec Anne de Bebtin de Saint-Mabtin, fille de N... de Berlin, chevalier, sei-
gneur de Saint-Martin, conseiller du Roi en tous ses conseils, maître des comptes en
sa Chambre de Paris. De ce mariage :
Noble Pierre-Joseph d'Alesme de Meycourby, ancien lieutenant colonel, marié à Fran-
çoise^Xavière de Minaub y de Ynnabita;
VIII. Jean d'Aleshe de Metcoubbt, né en 4776, marié avec Olympe du Bdt, fille
de M... du But, baron de Saint-Paul, et décédé en 4825, laissant quatre fils, savoir :
i4. Noble Charles-François d'Alesme de Meycourby, directeur des Contributions
indirectes, marié avec Zulmé de Puchb, de Bergerac;
B. Pierre Joseph, dont l'article suit;
C. Pierre-Henry-Marcelin-Eugène d'Alesme de Meycourby;
D. Jean-Jules d'Alesme de Meycourby, prêtre et curé de MonsaCi en Périgord,
IX. Noble PierreJoseph d'Alesue de Metgodbbt, inspecteur divisionnaire des
douanes, a de son mariage avec madame Thérèze de Monderabd de Roqublaubb, de
Tune des plus anciennes maisons de Guienne :
1o Noble Pierre-Marie-Albert d'Alesme de Meycourby, né àBordeaux le 24 novembre 1837;
2o François-Fernand, chevalier d'Alesme de Meycourby, né à GhaparelUan (Isère), le t
janvier 1844.
DB LA FâURIB de MONBADON. 409
DE LA FAURIE DE MONBADON,
Nobles, mbssibes, écuybrs, chevaliers, seioneurs, comtes de MONTGASSIN; — barons de
MONBADON et de VILLANDRAUT; — vuîomtes de POMMIERS; — seigneurs d'AGOS, MAS-
PÉRIÈS, NUILLAC, BARRE, REYNIER, FEYDEAU, etc.; — en Bordelais, Lannes, Albret,
Bazadois, etc.
Armes : Cou^, an 4, d'or, à 5 étoiles rangées de sinople; au i, d*azur, au lion d'or. Couronne
de comte. Supports : deux lions. Croix de Saint-Louis et étoile de la Légion-d'Honneur
appendues au bas de Técu, entouré du manteau de pair et sommé d*une couronne de
comte.
Cette famille, fixée dans les Lannes et la Gascogne dès la fin du XV*' siècle, s'est
distinguée dans les armes et dans la magistrature. L'ancienneté de son nom, constatée
par une foule de monuments historiques, est des plus respectables; ses alliances sont
certainement dea plus distinguées; ses services jusqu'à nos jours ressorliront du travail
généalogique ci-après, lequel a été dressé exclusivement sur titres qui nous ont été
communiqués, et plus particulièrement sur les renseignements puisés dans noire
cabinet.
Bernard de La Faubie fut témoin, vers Tannée ^ 080, ainsi que Raymond de Vassinhac,
Félicien de La Mothe, Pierre de Gai, Geoffroy d'Aymeric et Gérald de La Salle, à
Tacte d'une donation faite à l'abbaye de Dalon par Guy de Lastours, qui, avec le
consentement de GolQer de Lastours, son père, abandonna à cette abbaye la troisième
partie du Mas de La Bosse (CartuL de Dalon, fol. i3; de Coumgelles, Histoire des
Pairs de France, i. IX).
Gérald de La Faubie, de la paroisse d'Allassac, au diocèse de Limoges, vendit à
Bertrand de Vassinhac de Mier, damoiseau, par acte passé devant Guillaume La
Treille, notaire à Hocamadour, en Quercy, le mardi avant la fête de Sainte-Marie-
Magdeleine 'I32{, neuf setiers d'avoine et quatre setiers de froment, avec seigneurie
et acapte, mesure de Colonges, pour le prix de 25 livres tournois, en présence d'Etienne
de Saint-Cire (Ibid.J.
Pierre de La Favbie était maire de Libourne en l'année ^1400 (Ibid., t, VII; Hist.
de Libourne, t, 11, p. iSlJ.
Jean de La Faurie était l'un des archers des gardes du corps du roi Louis XI en
Taimée ^475 (Hist. de Gascogne, t. IV, p. 44SJ.
52
410 DE LA FAURIE DE MONBADON.
Hugues DE La Faubie, homme d'armes (*], assista en cette qualité à la revue faite
à Castres, en Albigeois, sous la charge de Monseigneur d'Albret, le 27 juin ^498
(Ibid., t. VI, p. 145).
Enguol DE La Faubie, aussi homme d'armes, se trouvait à la revue passée au camp
de La Moye, dans la province de Mantoue, sous la charge de Monseigneur de Duras,
en Tannée \ 506 (Ibid., t. VI, p. 141).
I. N... DE La Faubie eut deux flis :
l» Menjon, dont l'article suit;
2o Pierre de La Faurie, mort au service du Roi, dans la ville de La Réole, quelques jours
avant le 3 décembre 1597.
n. Menjon de La Faubie, homme d'armes de la compagnie du seigneur de Poyanne
dès Tannée 4586, fit son testament dans la ville de Saint-Sever avant de partir pour
Tarmée. Il mourut au service du Roi, à La Réole, en \ 597, et laissa de Jeanne du
Mabtin, sa femme, qui se remaria avec Bernard de Cabiro, sieur du Hauriet :
io Arnaud, dont Tarticle suit;
2o Jean de La Faurie;
3o Noël de La Faurie, mort avant son père et le même jour que sa sœur :
40 Marie de La Faurie.
III. Arnaud de La Faubie, procureur du Roi au siège de Sainl-Sever, puis secrétaire
ordinaire de la Chambre du roi Henry IV, par lettres-patentes données à Fontainebleau
le 27 septembre 4604, habitait en sa maison du Castera, près SaintSever. Par enquête
du 45 décembre 4597, il fit certifier les décès de ses frère, sœur, père et oncle. Parmi
les attestants on remarque : Bertrand du Martin, oncle d'Arnaud de La Faurie; Bernard
de Cabiro, époux de Jeanne du Martin, sa mère; Marc-Antoine de Navailles, seigneur
baron de Dunes et de Banos ; Jean de Gérard, écuyer, sieur d'Aunes ; Zacharie de
(*) Chaque compagnie atoit cent lances on hommes d'armes, et chaque homme d'armes atoit atec lui cinq personnes.
Pour faire une lance garnie on fournie, ainsi qu'on parla depuis, il deroii avoir trois archers, un contillier, c'est-Vdire,
comme l'interprète le sieur Godefroy, un ècuyer« ainsi appelé d'une espèce de couteau ou de bayonnette quMl portoit au
côté, comme les Fuseliers de notre temps, et enfin un Page ou un Valet.
Ainsi chaque compagnie étoit composa de six cents hommes tous à cheval , et les quinze ensemble faisoient neuf mille
chevaux, sans y comprendre quantité de volontaires, qui regardèrent comme une grande grftce d'être agrégez h cette
Gendarmeiie, et y servoient à leurs dépens dans l'espérance d'y avoir, avec le temps, une place de Gendarme.
Le nombre de ces volontaires et des autres qui s'attachoient aux capitaines et aux autres officiers, fut si grand dans la
suite, qu'une compapie de cent hommes d'armes comprenoit quelquefois jusqu'il douze cents chevaux
Chaque Gendarme avoit quatre chevaux, un pour un valet, un autre pour porter son bagage, un cheval de bataille qu'il
lâissoit dans le lieu de la garnison, aussi bien que son harnois, quand il en sortoit avec congé pour ses affaires domes-
tiques, et un courtaut ou bidet pour faire ses voyages. Chaque archer n'avoit que deux chevaux ; ils marchoient toujours
par étapes, et ce qu'on devoit leur fournir dans leurs logements étoit réglé.
Les Gendarmes éloient Geniilhommes, etc., etc.
(Histoire de la Uilice Françoise, par Daribl, I, /, p, ill et suivantes; Ordonnances de Charles VFI.J
DE LA FAURIË DE MONBADON. 411
Ladoue, écuyer, sieur dudit lieu; Jean du Roy, capitaine et gendarme delà compagnie
du sieur de Poyanne; Jean du Sault, habitant de Saint-Sever; Severde Tuquoy, avocat
du Roi, etc. Arnaud de La Faurie fit son testament le ^8 juillet ^607, et vivait encore
le 5 mars ^620. Il laissa de son mariage avec Marguerite de Cloche :
io Mathieu de La Faurie, institué héritier universel de son père en 1607;
2o Christophe, qui a contiDué la descendance;
30 Jean de La Faurie, nommé bachelier en droit, par diplôme du 15 novembre 1657;
40 Jeanne I de La Faurie ;
5« Catherine de La Faurie, mariée, par contrat du 14 janvier 1621, avec le sieur de
Brethous;
60 Jeanne II de La Faurie ;
70 Isabeau de La Faurie.
IV. Christophe de La Faubie épousa, par contrat du 6 janvier ^632, passé devant
Subercaze, notaire royal, damoiselle Éléonor de La Mothe. Il fit son testament le 5
octobre ^658, et mourut avant le 8 octobre même année, époque où eut lieu Tinven-
taire de ses biens meubles, devant de Rougier, notaire royal. Il laissa de sondil
mariage :
1» Arnaud de La Faurie, licencié en droit de la Faculté de Paris, par diplôme du 10 juUlet
1675, épousa à Paris N... Moziès, dont :
Noble Jean de La Faurie, sieur d*Agos, capitaine d'une compagnie dans le second
bataillon du régiment de Monsieur le comte de Toulouse, par commission du 12
août 1690, capitaine de grenadiers au même corps le 29 novembre 1695, puis
capitaine au régiment d'Artois, fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du Conseil
d'État du Roi, en date du 5 octobre 1700. Il épousa dame Ëlizabeth d'Abzag de La
Douze, fille de Pierre II d'Abzac de La Douze, marquis de La Douze, baron de
Lastours, premier baron de Limosin, et de Finette de Pichon, sa seconde femme.
De ce mariage :
Jean-Zacharie de La Faurie, baron de Villandraut, seigneur de Maspériés et de
Nuillac, vicomte de Pommiers, président à mortier de la Cour des Aydes de
Paris, ensuite conseiUer-lay et conseiller honoraire en la Cour de Parlement
de Bordeaux. — Sa branche est éteinte.
2o Jean I, qui a continué la descendance ;
3* Jean II de La Faurie, qui obtint des lettres de tonsure le 20 décembre 1686;
40 Agnès de La Faurie, religieuse au couvent de Notre-Dame de Bordeaux le 23 mars
1689.
V. Jean de La Fauiie, conseiller au sénéchal et présidial de Guienne, par Tacqui-
sitlon qu'il fit de cette charge, appartenant au sieur La Fargue, en ^658, fut nommé
juge de Blasimont le 24 octobre ^673, et reçu dans cet office le \\ janvier ^676. Il
avait épousé, par contrat passé le 2 février ^664, demoiselle Marie de Rethibe de
Baebe, et laissa de cette union :
1«> Jean-Baptiste, dont Tarticle suit;
k\2 DE LA FÂURIE DE MONBÂDON.
2<> Christophe de La Faurie, prêtre, curé de Pontaut en 171 1 , puis archiprêtre de Brassenx
et curé de Dousse, testa le 6 avril 1724, devant Lagoffun, notaire;
3» Jean de La Faurie, prieur de Saint-Florentin et curô de Saint-Estèphe, né le 6 avril
1676.
VI. Messire Jean-Baptiste de La Faubib, conseiller du Roi au Parlement de Bor-
deaux, acquit cette charge du sieur Dudon, le 22 décembre n05, en fut pourvu le 25
février -1704, et y fut reçu et installé le 9 mars suivanl. Nommé conseiller honoraire
le 'l 4 juillet 4755, par lettres-patentes enregistrées le 5 août de la même année, après
avoir vendu sa charge au sieur del Py de La Roche le 9 mars 4752, il vivait encore en
4757, époque à laquelle on le trouve porté sur la capitation des gentilshommes du
Bordelois. Jean-Baptiste de La Faurie possédait les seigneuries de Feydeau, Reynier,
Barre, et la baronnie de Monbadon, celle-ci du chef de sa femme, Marie de Lageabd,
qu'il avait épousée par contrat du 4 8 juillet 4 74 7, fille aînée de noble François de La-
geard, chevalier, seigneur, baron de Monbadon, seigneur deSemens. De ce mariage :
io Christophe, dont Tarticle suit;
2<> Haute et puissante dame Anne de La Faurie de Monbadon, dame d'honneur de Mes-
dames de France, filles de Louis XV, mariée à haut et puissant seigneur Émeric-Joseph
de Durfort-Civrac, chevalier, seigneur, marquis, puis duc de Civrac, marquis de
Génissac, ambassadeur de France près la République de Venise, près du Roi de Naples,
et ensuite près de Leurs Majestés Impériales et Royales, chevalier d'honneur de Madame
Victoire de France et chevalier des Ordres du Roi. Elle testa, les 7 juillet 1772 et 25
juin t780, en faveur de ses enfants : le duc de Lorge, la marquise de Donnissan et la
comtesse de Ghastellux.
VII. Messire Christophe de La Faurie de Monbadon, II^ du nom, écuyer, seigneur
baron de Monbadon, comte de Montcassin, seigneur de Reynier, Feydeau et autres
places, fut reçu conseiller au Parlement de Bordeaux en 4748, et fit son testament le 6
mars 4772. Il avait épousé, par contrat passé devant Perrens, notaire, le 20 août ^47,
dame Jeanne Raymond de La Lande, fille de messire Jean Raymond de La Lande,
seigneur de Belin, Béliet, Mons et autres lieux, conseiller du Roi en la Grand'Chambre
du Parlement de Bordeaux, et de feue dame Jeanne de Pudal. De ce mariage :
lo Laurent, dont l'article suit;
2° Messire Pierre de La Faurie, chevalier de Monbadon, mort avec le grade de lieutenant
de vaisseau en 1792. Il avait fait les campagnes de l'Inde, et avait assisté en 1789 à
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux.
30 Marie de La Faurie de Monbadon, née le 30 juin 1750, mariée, par contrat du 6 janvier
1770, avec Jean d'Abbadie, président à mortier au Parlement de Pau;
40 Jeanne I de La Faurie de Monbadon, mariée à messire Léon, comte de Beaumont-sur-
Oise, ancien mousquetaire;
50 Jeanne II de La Faurie de Monbadon.
VIII. Messire Laurent de La Faubie, comte de Monbadon, chevalier, seigneur, baron
DE LÀ FÂURIE DE MONBADON. 4t3
de Monbadon, comte de Montcassin, seigneur de ReyDîer et autres lieux, pair de
France, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de l'Ordre royal et militaire
de Saint-Louis, grand officier de fa Légion-d'Honneur, etc., etc., naquit à Bordeaux
le 5 août ^1757. Il embrassa de bonne heure la carrière des armes; fut nommé sous-
lieutenant au régiment Dauphin-Cavalerie le 2\ avril ^1772; eut rang de capitaine de
cavalerie le 2^1 avril n77; attaché en ladite qualité au régiment de Royal-Piémont-
Gavalerie par ordre du même jour; capitaine réformé le 28 février n78; capitaine
en second le 22 mai ^1779; mestre de camp en second (colonel en deuxième] dans
le régiment d'Auvergne-Infanterie le V^ janvier ^784; colonel attaché à ce régiment
par ordonnance du M mars ^88; assista en ^89, comme baron de Monbadon, à
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux et à celle d'Albret; membre du Collège
électoral et du Conseil Général de la Gironde le ^800; maire de la ville de
Bordeaux le ^4 septembre ^1805; membre de la Légion-d'Honneur le 28 avril -1806;
présenté comme candidat au Sénat, par le Collège électoral de la Gironde, en novem-
bre ^1807; gouverneur du Palais Impérial de Bordeaux en mai -1808; sénateur le 8
mars ^1809; comte de l'Empire, avec institution de majorât, le 25 octobre ^8^^;
officier de la Lègion-d'Honneur le 6 avnN8^5; pair de France le 4 juin ^8^4; cheva-
lier de rOrdre royal et militaire de Saint-Louis le 30 août ^8^4; maréchal des camps
et armées du Roi le -10 mars 'I8'I5; pair de France héréditaire en juillet 'IS-IS; pré-
sident du Conseil Général de la Gironde de 'l 8n ù 'l 827 ; président du Collège électoral
de la Gironde en ^1820; commandeur de la Lègion-d'Honneur le -1*^'' mai 482-1; grand
officier de l'Ordre royal de la Lègion-d'Honneur 16-19 août ^824.
M. le comte de Monbadon est décédé à Bordeaux le 29 décembre ^84^. On peut
voir dans le tome III, pages 282 et 285, de V Histoire de libourne, et dans le journal
l'Indicateur, de Bordeaux, du 5^ décembre ^844, des appréciations de sa vie publique
et privée, où l'éloge est peut-être inférieur à la vérité. Il nous suffira de rappeler ici les
périodes les plus saillantes de l'existence de M. le comte de Monbadon.
Sa nomination à la mairie de Bordeaux rétablit dans cette ville l'ordre, la police et
la bonne administration, dont on n'avait plus souvenir depuis ^789; on lui doit l'abo-
lition des patentes payées à Bordeaux par les teneurs de Jeux de hasard. Avec Mon-
seigneur d'Aviau, il établit à Bordeaux six écoles gratuites pour les pauvres, sous la
direction des Frères de la Doctrine chrétienne. En ^852, son influence contribuait à
la construction du grandiose pont de Cubzac.
M. le comte de Monbadon avait épousé mademoiselle Rose-Michelle de Chapebon
DE Tebrefobt, morte en 4805, fille de messire François-Joseph de Chaperon de Ter-
refort, conseiller à la Tournelle du Parlement de Bordeaux, seigneur de Terrefort,
baron de Tustal, de Calamiac et de Jos, mort sur l'échafaud révolutionnaire, et de
dame N... de Gaigneron des Vallons, celle-ci cousine de Marie-Rose-Joséphine de
Tascher de La Pagerie, épouse de Napoléon I'' et grand'mère de Napoléon III. De ce
mariage sont issus :
4U DE LA FÂURIE DE MONBADON.
1<> Julien-Amédée, dont l'article suit;
2o Jeanne-Léontine de La Faurie de Monbadon, née au mois de mai 1801, mariée avec
Henry, baron de Malet de Sorges, auditeur au Conseil d'État et sous-préfet de Péri-
gueux du temps de l'Empire, puis conseiller à la Cour royale de Bordeaux ;
30 Marie-Zôlima de La Faurie de Monbadon, née au mois d'août 1803, mariée, par contrat
du 4 novembre 1824, avec Philippe- Armand, baron de Vassal-Cadillac.
IX. Julien-Amédée de La Facbie, comte de Monbadon, chevalier de la Légion-
d'Honneur, né à Bordeaux le ^12 novembre ^796, entra au service en ^8^0 comme
page de Napoléon I®^ Devenu premier page, il fit, avec l'empereur, la campagne de
'ISM, avant l'abdication. Nommé lieutenant de cavalerie le ^5 mars de la même année.
Il devint plus tard capitaine commandant aux hussards de la garde royale, avec rang
de chef d'escadron, le 9 maH82l ; il en exerça les fonctions jusqu'au licenciement de
ce régiment, en ^ 850. Mis en non activité, par le fait de ce licencienaent, avec le brevet
de chef d'escadron, il a été admis à la retraite en ^1842.
M. le comte de Monbadon avait été Institué héritier de la pairie de son père par
ordonnance du mois de juillet ^8-15 et par lettres-patentes du roi Louis XVIII des
années ^8^ et ^825. II a épousé en ^853 mademoiselle Laurence-Félicité-Ëvellna
d'Abbadie, sa cousine, fille de M. Laurent d'Abbadie, ancien député, chevalier de la
Légion-d'Honneur, et de madame Anne-Colombe-Amélie Ferrand. De ce mariage :
Adèle-Laurenco-Amélie de La Faurie de Monbadon, mariée à M. Louis-Barthélémy, vicomte
de Las Cases-Beauvoir, lieutenant de vaisseau, officier de la Légion-d'Honneur, décoré
de l'Ordre du Miditjé.
DE BOURROUSSE DE LAFFORE. 415
AA O^XAAAAAA AAAAAAAAAA/\A/\A/>/V/VAAA/VA AA/VA/\Ay\AA^
DE BOURROUSSE DE LAFFORE,
Nobles, messires, tcirvERS, chevaliers, sieurs de LAFFORE, ROQUÉ, etc. ; — en Agenois,
Bruilhois, etc.
Armes : Écartelé, auœ 4 et 4, de sinople, au léopard d*or, qui est de Bourrousse de Laffore;
au fi, contre-écartelé, d'azur, à la croix d'or et d*azur, à S fleurs de lys d*or (concession
royale), qui est de Faudoas; au 5, de gueules plein, qui est de Narbonnb-Lara. Casque taré
de front, fermé de 1 1 grilles, et orné de ses lambrequins de sinople, d'or, d*azur et de
gueules (aliàs couronne de marquis).
Cette maison, établie dans la terre de La Fore, ou Laffore, près la petite ville de
La Plume, en Brullbois, depuis au moins le commencement du XYI* siècle, porte le
nom de ce ilef, à partir de ^509, dans tous les actes publics. Elle a été maintenue dans
sa noblesse, sur preuves remontant à cette époque, établissant une filiation suivie par
titres authentiques, et une position nobiliaire constante résultant des qualifications
prises par ses membres de nobles, messires, gentilshommes, écuyers, chevaliers, etc.
Ces preuves, que nous citerons plus loin, ont été faites le 50 juin n^2, devant
M. de Sérilly, intendant en Navarre, Béarn et Généralité d'Auch, et devant les quatre
consuls de La Plume, et, le \2 novembre ^57, devant le maréchal O'Brien, comte
de Thomond, commandant en chef de la province de Guienne.
La maison de Bourrousse de Laffore a contracté des alliances directes avec les
grandes familles de la province. En ^509, elle s'allie à Tantique et puissante
maison de Faudoas; en ^1570, à celle de Saint-Géry de La Mothe; en ^1625, avec
rilluslre maison de Narbonnc-Lomagne , branche des Narbonne-Lara , d'origine
souveraine, descendue des anciens rois de Léon, de Galice et des Asturies, puis
comtes de Castille et de Lara. De telles alliances, contractées en des temps où, selon
l'expression alors consacrée, on ne se mésalliait pas, suffiraient pour démontrer
l'ancienne et haute position nobiliaire de la maison de Bourrousse de Laffore.
Dans le milieu du dernier siècle, noble Jeanne-Marie de Bourrousse devint la femme
de messire Claude, comte de Sarrau, seigneur de La Cassaigne, chef de bataillon au
régiment de Picardie, fils de noble Gratien, comte de Sarrau, seigneur de La Cassai-
gne et de Neufond, major du régiment de Piémont, titré comte par le roi Louis XIV
le 6 novembre -1704.
La généalogie suivante a été dressée exclusivement sur les titres originaux dont la
famille de Bourrousse de Laffore est en possession, et qui nous ont été communiqués.
416 DE BOURROUSSE DE LAFFORE.
I. Noble Pierre de Bocbbousse de Laffobe, I^' du nom, né sous le règne de
Louis XI en ^480, épousa, par contrat passé Tan ^509, damoiselle Anne de Faudoàs,
de Tune des familles les plus anciennes et les plus distinguées de France, connue
depuis le XI® siècle. Anne de Faudoas pouvait être sœur d'Olivier de Faudoas, cheva-
lier, seigneur, baron de'Sérilhac, seigneur de La Mothe, Martel, Auge, Llsle-
Chrétienne, capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du Roi, lequel,
sous le règne de François I®% habitait le château d'Augé, situé, ainsi que le château
de Laffore, dans la paroisse de La Plume f contrat passé à La Plume en 1546) (*). Le
contrat de mariage de noble Pierre de Bourrousse de Laffore avec damoiselle Anne
de Faudoas a été produit, ainsi que les autres titres de famille, devant M. le maréchal
de Thomond, commandant en chef de la province de Guienne, comme le constate le
jugement de ce maréchal en maintenue de noblesse, dont nous donnerons plus loin la
substance. Dudit mariage est issu :
II. Noble François de Boubrousse, sieur de Laffore, né dans les premières années
du règne de François I«', épousa, par contrat de Tan 1570 (produit devant M. de
Sérilly et M. le maréchal de Thomond), damoiselle Antoinette de Siint-Géet de La
MoTHE, d*une très-ancienne famille qui possédait, près de Lectoure, le château de La
Mothe et la baronnie de Magnas, — et probablement sœur d'Antoine de Saint-Géry,
écuyer, seigneur de La Mothe et de Magnas, lequel avait épousé, le 5 juin ^563,
Marguerite de Saint-Lary, sœur du maréchal de Bellegarde, et tante de Roger de
Saint- Lary, duc de Bellegarde, marquis de Beuvron, grand écuyer de France (de
CouBGELLES, Histoire des Pairs de France, t. IV, généalogie de Saint-Lary, p. 4),
Du mariage de François de Bourrousse et d'Antoinette de Saint-Géry est issu :
III. Pierre de Boubbousse, II® du nom, écuyer, sieur de Laffore, né en ^1572 ou
^1574, épousa: \^ par contrat de Tan 4600, damoiselle Catherine de Dubàt (produit,
idem); 2^ damoiselle Marie de Touton, flile de Guillaume de Touton. Ce deuxième
mariage est prouvé par le livre terrier de La Plume de ^1654 au mois de juin ^1665,
où Ton trouve que « Monsieur de Bourrousse s'est chargé de douze quarterées, quatre
> cartonnatz terre. .7... eschus en partage à damoiselle Marie de Touton, sa femme »
(folio 226), et que « le 5 septembre 4651, M. de Bourrousse vend une pièce de terre
> provenant de feu le sieur Guillaume de Touton, i — son beau-père (folio i44). On
(*) Voir le Dictionnaire historique de Moreri, t. V, pag, 47 et 48. La maison de Faudoas a en de grandes illnstrations.
Le roi Charles VII, par lettres-patentes datées de Paris le 10 mai 1434, permit an célèbre Arnaud-Gnilhem de Faudoas,
sieur de Barbazan, dit le chevalier sans reproche, d'écarteler ses armes avec celles de France, et lui donna le titre de
restaurateur de la monarchie ei de la couronne de France* Pour dernière marque de son amitié , Charles Vil veut que ee
chevalier « soit enseveli dans l'église de Saint-Denis-en-France, sépulture des Rois, et en leur chapelle et ii leur côté,
> avec un sépulcre de bronze, effigie et statue dudit Barbazan de Faudoas, et une épitaphepour marque îi la postérité de
» sa valeur, avec les mêmes honneurs et céiémonies qu'on a coutume de faire aui Rois. » (Moreri, cité; Laine, Dic-
tionnaire viridique des maisons nobles de France, t, J, p, 440. )
DE BOURROUSSE DE LÂPFORE. 417
voit enfin dans le compte rendu de la recette et de la dépense faites en l'année ^649,
par M. de Saint-Lary, comme marguiilier de l'œuvre Saint-Bartbélemy de La Plume,
que I le sieur de Bourrousse, mary de damoyselle Marie Toton, flUe de feu sieur
» Guillaume Toton paye onze livres i» f signé Saint-Làbt. — Original).
Pierre de Bourrousse de LaflTore était mort longtemps avant le 5 mars ^1667, quoi-
que soit nommé dans l'arrêt du conseil d'État, rendu à cette date, et dont nous allons
parler. M. Claude Pcllot, seigneur de Port-David et de Sandars, intendant, commis-
saire député pour l'exécution des ordres de Sa Majesté dans les Généralités de Guienne,
vérifia, comme on le voit dans son rapport, et liquida, en vertu des arrêts du Conseil
de ^1665, ^1664 et ^1666, les dettes, créances et frais municipaux de la Ville et commu-
nauté de La Plume, survenus de ^1640 à ^1667. A la suite de ces vérification et
liquidation, le conseil d'État, sur le rapport du grand Colbert, et en présence du Roi,
rendit un arrêt, daté de Paris le 5 mars ^1667, portant qu'il est dû à la ville de La
Plume, en Télection de Lomagne, c 2%\ livres, 6 sols, 4 deniers, par Pierre Bour-
• rousse, sieur de Laforre; ^,700 livres par Arnaud de Bernard, sieur du Brana;
% \k\ livres, ^5 sols, par Éléonor et Isabeau de Timbrunne de Valence; ^165 livres,
f par Etienne de Las; 64 livres par Touton, sieur de Bax et que la ville doit à
• Hercules de Bonnot, sieur de La Tuque • Cet arrêt du conseil d'État est signé :
Séguieb, Yillebot, Colbebt et d'Aligbe (Copie collationnée en parchemin^' original
aux archives de l'Empire, section administrative, E, n® 395 J,
Pierre de Bourrousse eut de son premier mariage :
io Antoine, dont Tarticle suit;
2o Dame Cécile de Bourrousse est Tune des religieuses de Sainte-Glaire de Lectoure,
appartenant toutes à des familles nobles de Guienne et de Gascogne (dont deux à la
maison de Narbonne-Lara), qui, au nombre de vingt, y compris leurabbesse, donnèrent
quittance, le 27 novembre 1659, par acte passé devant M« Âgasson, notaire royal à
Lectoure, à baute et puissante dame Paule-Françoise de Narbonne et de Lomagne,
marquise de Fimarcon, Auradé et autres places; à haut et puissant seigneur messire
Jean- Jacques de Cassaignet de Fimarcon, seigneur marquis dudit Fimarcon, Astafort,
La Roumieu, Seiches et autres places; et à haute et puissante dame Angélique de
Roquelaure, femme dudit marquis d'Aslafort, — du legs fait en leur faveur par dame
Marie de Narbonne, religieuse au monastère de Saint-Jean de Jérusalem, dans la ville
de Toulouse. Les noms de ces dames religieuses sont : Magdeleine du Grès, abbesse;
Françoise de Bonnas, vicaire; Jeanne de Dufort; Anne d'Ardens; Jeanne de La Borie;
Cécile de Bourrousse; Catherine de Lescout (d*Aux); Françoise de Feydit; Jeanne de
Monbct; Marie d'Homps; Marguerite de Narbonne do Réaup; Plaisance de Poupas
(d*Arbieux); Marie de Marin (du Bouzet) ; Marguerite de Narbonne de Birac; Suzanne
du Sage; Jeanne de Merlet, ou de Mellet; Marguerite de Castelnau; Anne de Marin (du
Bouzet) ; Isabeau, ou Marie de Laveaud, et Jeanne de Fages (Copie collaiionnéej,
«
IV. Noble Antoine de Bovbbousse, écuyer, sieur de liafTore, fut tenu sur les fonts
baptismaux par Antoinette de Saint-Géry de La Mothe, sa grand'mère paternelle, dont
il reçut le prénom. II épousa, par contrat du ^2 juin ^1625 f produit devant M. de
55
418 DE BOURROUSSE DE LAFFORfi.
Sérilly, intendant en Navarre, Béam et Généralité d'Auch, et devant le maréchal
de Thomond, commandant en chef de la province de Guienne), damoiselle Marie de
Nabbonne (').
Antoine de Bourrousse ne vivait plus le 28 mai ^645, époque à laquelle damoi-
selle Claire de Goulon, femme d'Arnaud du Four, sieur du Vergé, par son testament
fait et passé au Vergé, en la juridiction du Pergain, par devant M® Guoze, notaire
royal au Pergain, en Bruilliois, donna et légua, entre autres choses, 200 livres tour-
nois à elle dues par damoiselle Marie de Narbonne, veuve dudit Antoine de Bour-
rousse, sieur de La Fore [Gro$se en parchemin^ signée Guoze, notaire royal). On lit
en outre sur le même testament que les pactes de mariage d'Antoine Bourrousse de
La Fore, écuyer, avec damoiselle Marie de Narbonne, sont du 'l 2 Juin 'l 625. La même
damoiselle Mane de Narbonne fit, le 4 mai ^655, son testament, dans lequel elle se
dit veuve dudit sieur de La Fore. Elle fut inhumée à La Plume le ^^^^ janvier 4662
(Reg. de l'État civil de La Plume; expéd. authent.J. Elle est nommée madamoyselle
de Laffore dans le livre terrier de La Plume fait Tannée de sa mort et daté du \*^
juillet 4665, où il est dit, au feuillet 1, verso, consacré exclusivement à « Mons' de
Bourrousse à Laffore, • que « les hoirs de madamoyselle de Laffore possèdent, etc.'»
Antoine de Bourrousse laissa de sondit mariage :
V. Simon de Boubbousse, écuyer, sieur de Laffore, fut marié, par contrat du
2 mars 4654 (produit devant MM, de Sérilly et de Thomond J, avec damoiselle Marie
DE Bégué, fille de Vital de Bégué et de damoiselle Marguerite de Colom, celle-ci
petite-fille de François de Colom, capitaine dans Tarmée catholique du maréckal de
Biron et premier consul de La Plume en 4 585. Simon de Bourrousse autorisa sa femme
à accepter de François de Bégué, son frère, une donation faite à ladite damoiselle
Marie de Bégué, par acte passé le 40 avril 4654, par devant M* Bétoux, notaire royal
à Lectoure (Grosse enparch,). Il comparaît dans cet acte avec la qi.alité d*écuyer, qu'il
prend également dans la ratification de cette donation, faite le 49 avril 4655 en faveur,
de damoiselle Marie de Bégué, sa femme, par M® François de Bégué, religieux de
Tordre des frères prêcheurs, son frère (Acte retenu et expédié par W Bàbàignes,
notaire cm Castera-Lectourois) , Simon de Bourrousse est aussi qualifié écuyer, et
(*) De la maison de Narbonne -Lomagne, branche de la maison de Lara, des anciens rois de Léon, de Galice et des
Asturics, pais comtes de Castille et de Lara, vicomtes souverains de Narbonne du XH* au XV* siècle, marquis de Fi-
inarcon aux XVI* et XVn* siècles, seigneurs d'Aubiac , de Birac et de Béaup , créés par Louis XVI ducs de Narbonne-Lara.
Le comte Nanrique de Lara , seigneur de Molina , avait épousé en 1152 Ermessinde , deuxième flile d'Aymery H , vicomte
DE Narbokne. Leurs enfants furent vicomtes de Narbonne et en prirent le nom et les armes. Leurs descendants conser-
vèrent eiette vicomte Jusqu'en 14ii, que la branche atnée s'éteignit. Jean de Narbonne, seigneur de Talayran, substitué
p^r le vicomte Guillaume II au vicomte Guillaume III, fit opposition ^ l'acquisition de la vicomte faite par Gaston 1, comte
de Foix; mais la vente fut ratifiée en 1447 par arrêt du Parlement, et la maison de Narbonne-Lara perdit définitivement
la vicomte de Narbonne {Art de vèrifitr les dates, par les Bénédictins de Saint-Maur, t. II, p, 319 ). La branche des comtes
de Lara, demeurée en Espagne, revendiqua pendant des siècles ses droits ^ la couronne de Castille {Dictionnëire hitL 4e
BouiLLET, article Laua), De bonnes et cordiales relations de parenté ont existé entre les familles de Narbonne et de
Bourrousse de Lalfore pendaiit le XVII* et tout le XVIli* siècle.
DE BOURROUSSE DE LAFFORE. 419
signe BoiiossB dans cinq autres actes notariés; dans l'un de ces contrats, retenu le
6 juillet 4656 par M® Âgasson, notaire royal à Lectoure, il est en outre dit c habitant
» de la juridiction de La Plume et à sa maison appelée ù La Fore » (Copie collât.).
Il est nommé t Monsieur de Bourrousse i dans le livre terrier de la commune de La
Plume, fait le 4^' juillet ^1665, où Ton voit, au feuillet 1, qu'il possède des propriétés
dans ladite commune et habite à Laffore, et que les hoirs de madamoyselle de Laffore
possèdent des terres dans la môme commune f Livre terrier cité; expéd. authent.J. Il
est nommé c Mons*^ de Borrosse ■ dans le registre des délibérations de la Jurade de
La Plume des années 4677, 4678, 4679, 4692, où il signe « Borrosse, • comme dans
les actes notariés cités plus haut, dans lesquels il est nommé « Bourrosse et Bour-
rousse (') et qualifié écuyer f Livre des Jurades cité; feuillets 159, 153, 154, 155,
164, 188; autre livre, feuillet 1 ; expéd, authent.J.
Simon de Bourrousse, sieur de La Fore, a été plusieurs fois consul de La Plume.
Il signe en cette qualité, en 4675, un état des biens nobles, rentes inféodées, etc.
(Original). 11 est au nombre des principaux habitants de La Plume, qui prennent,
le 9 novembre 4677, sous la présidence de M. de La Roche, bailli de Bruilhois, une
délibération relative à l'hôpital de ladite ville (Original.) 11 est chargé, en 468., de
terminer, de concert avec Monseigneur l'évêque de Gondom, les diiTérends qui exis-
taient entre la commune de La Plume et le clergé des quatorze paroisses de ladite
commune [Manuscrits dudit Simon de Bourrousse). On lit dans un plumitif des
audiences, signé à chaque feuillet, que c Mons' de Bourrousse et damoiselle de Bégué,
• sa femme, soutiennent un procès, au bailliage de Bruilhois, contre la damoiselle de
• La Tuque, et comparaissent aux audiences des 40, 47 et 2\ février 4790 • (Orig.).
Le même Simon de Laffore est nommé et signe comme témoin sur les registres de
l'État dvil de La Plume, du 5 octobre n05 (Expéd. authent,). Il laissa de sondil
mariage :
VI. Noble Jean*François de Boubroussb, écuyer, sieur de Laffore, né en 4655,
senit d'abord en qualité d'homme d'armes, puis d'ofBcier de dragons. Lorsque son
régiment, dont M. d'Âudigeos était colonel, voulut tourner ses armes contre Louis XIV,
et s'embarqua pour l'Espagne, Jean-François de Bourrousse de Laffore fut du petit
nombre de ceux qui ne suivirent pas cet entrainement.
Il était consul de La Plume et présida la Jurade en cette qualité le 48 avril 4700
(Reg. de la Jurade; expéd. authent.J. Il épousa, le 27 août n04, damoiselle Mar-
guerite DE Vidal, fille de Jacques de Vidal, sieur de Sarros, L'IsIe, I^ Tuque, La
Grave, et de damoiselle Jeanne de Captan (*) — (Registre de l'État civil de Sérignac,
en Bruilhois).
(*) On écrivait M. de Borroste, de Bowtroste ou de Bourrouae, conme on a dit Tkûlae et plis tard Tm/mm, Bmt-
deêas ei pais Bordeaux, del Got, de Goth et du Goul, etc.
(*) Noble Frontct de Captan, qai flt bâtir eu 151i, dans i'èglise de Saint-Bartbélemy de La Plama, une ehapeUesw
&20 DE BOURROUSSE DE LAFFORE.
Jean-François de Bourrousse de Laffore et Marguerite de Vidal ne vivaient plus le
2^ février ^1745. De leur mariage sont issus :
l® Joseph, dont Tarticle suit;
2*» Demoiselle Marie de Bourrousse de Laffore, née à Laffore le jeudi 4 juin 1705, baptisée
dans l'église Notre-Dame de Roussères par messire de Gardère, curé dudlt lieu, eut
pour parrain noble Simon de Bourrousse, sieur de Laffore, son grand-père, et pour
marraine dame Marie de Mondenard, née de Vidal, sa tante maternelle, femme de noble
Charles-François de Montagu de Mondenard, chevalier, sieur de Gaichot. Elle épousa
en 1727, dans l'église de La Plume, Barthélémy de Gastaing, sieur de Séailles, fils de
Jean-François de Gastaing, sieur de Séailles, ancien major d'infanterie au régiment de
Pouer-lrlandais, et petit-neveu de Jean de Gastaing, conseiller au Parlement de Tou-
louse en 1664, Elle était veuve le 19 décembre 1742, lorsqu'elle consentit, par-devant
M® Descotures, notaire royal à La Plume, un acte de revente pure et simple en faveur
de noble Jean-Joseph de Vidal, sieur de Sarros, son cousin germain, habitant de Séri-
gnac, qui requit ladite vente par droit linéager, en qualité de proche parent (Copie
coHationnéeJ , La môme Marie de Bourrousse, veuve, cohéritière de feu noble Guillaume
de Gaptan, son cousin, déclare avoir reçu sa part dans cet héritage, des mains de
demoiselle Antoinette de Vidal de La Tuque, et signe : Marie de Bourrousse de Séailles
(Original). Elle laissa de son mariage une fille unique :
Marie de Gastaing de Séailles.
VII. Noble, messire Joseph de Boubboussb, écuyer, sieur de Laffore, ayant été
compris injustement dans le rôle des corvées personnelles des grands chemins, adressa
à Monseigneur l'Intendant de la province une requôte en plainte contre les consuls de
La Plume, pour être déchargé desdîtes corvées, vu sa qualité de noble, et joignit à sa
requête ses titres de noblesse. Nous transcrivons ici littéralement cette requête, le soit
communiqué du subdélégué, la réponse des consuls de La Plume et l'ordonnance de
rintendant.
« A Monseigneur de Sérilly, interuiant en Navarre, Béam et Généralité d*Auch,
■ Supplie humblement noble Joseph de Bourrousse, sieur de Laffore, habitant de la juri-
» diction de La Plume, en l'élection de Lomagne, disant que quoique ses auteurs ainsy que
» le suppliant ayent vécu noblement et sans avoir jamais fait aucun acte de derogèance,
» néanmoins au préjudice de ce les consuls dudit Laplume veulent assujetir le suppliant aux
» corvées des grands chemins, quoique par sa qualité de noble il en soit' exempt, suivant les
» règlements rendus sur cette partie. Le suppliant démontre sa nobilité par les actes cy-atta-
laqneUe il fit sculpter ses armes, est Tautenr commun des Gaptan, de La Plume, et des Captan, barons de Bourrouillan,
établis il Saint-Seter auXVIl* siècle. Il eut pour fils atné Gëraud de Captan, conseiller du Roi, lieutenant général au
bailliage de Bruilbois, de 1554 \ 1582; pour petil-Ûls, Guillaume de Gaptan, qui exerça la même cbarge en i5Si, et pour
arrièrei)etit-fils, Bernard de Gaptan, aussi lieutenant-général du bailliage, et noble Laurent de Gaptan , sieur de Gaichot,
qui fut convoqué en 1639, par le prince de Gondé, pour le ban de la Noblesse. Des deux filles de Laurent de Gaptan,
Jeanne de Gaptan fut la mère de MM. de Vidal , de madame de Montagu de Mondenard et de madame de LifTore ; l'autre,
Gatherine de Gaptan , mariée en 1673 h noble Gharics de Jean , seigneur de Roqué , a eu pour descendants les messieurs
de Jean de Roqué et madame de Goth on du Goût de Gazaux , née de Jean. Noble Guillaume de Gaptan , dont il sera
question plus loin, était fils de Jean de Gaptan et petit-fll&de noble Laurent de Gaptan, sieur de Gaichot; il mourut en
1754, et eut pour cohéritiers MM. de Vidal, de Mondenard de Gaicbot, de Laffore, de Jean, du Gont, ses cousins.
DE BOURROUSSE DE LAFFORE. 431
« chés. Ce considéré, plaira à Votre Grandeur; Monseigneur, décharger le suppliant des corvées
» des grands chemins. Ce faisant, ordonner que le sieur suppliant jouira des privilèges de la
■ noblesse et ferés justice. — (Signé) de Laffore, suppliant, »
• Soit communiqué aux consuls de La Plume, pour y répondre au pied dans huitaine ;
• pour leur réponse à nous rapportée, être ordonné par M. Tintendant ce qu'il
• appartiendra. Fait à Fleurance, le 18 may 1742. — (Signé) Mellis, subdélégué, »
« Les consuls de La Plume qui ont eu en communication la présente requête, Tordonnance
» rendeue sur ycelle par M. de Mellis, votre subdélégué, répondent qu'il estvray que le sieur
» de La Fore vit noblement, ainsi que ses auteurs; que si on la commandé pour les courvées,
» cest quon ignoroit de ses titres. Fait à Laplume, dans notre bétel de ville, le 24 may mille
» sept cens quarante deux. — (Signés) de Garbonneau, consul; Lasplasses, consul; Gorne,
■ eomul; Dubergé, consul, »
L'aSlaire étant instruite et portée à juger, l'Intendant, ou son représentant, écrivit
en marge et de sa main :
« Il n'est pas question de rendre d'ordonnance sur cette affaire. Dès que les consuls de La
• Plume reconnaissent que M^ do Bourrousse est dans le cas do l'exemption des corvées per-
■ sonnelles, ils n'ont qu'à ne pas le comprendre dans leur rolle. Observez-leur cependant que
■ cette exemption ne doit regarder que sa personne et les domestiques (jui servent près de
» luy, car ses fermiers, métayers et valets de labourage, bœufs et vaches, doivent être com-
» mandés pour les corvées, à tour do rolle. Â Pau, le 30 juin 1742. — (Signé) Malus.
» Enregistré ez registres des délibérations de la ville de Laplume, le 16 novembre 1778. —
• (Signé) d'Aurknque, secrétaire-greffier, » (Original).
Quelques mois après avoir obtenu l'ordonnance qui précède, Joseph de Bourrousse
fut nommé conseiller du Roi, maire en titre de la ville et juridiction de La Plume,
charge qu*il exerça pendant vingt-trois ans consécutifs, de ^1742 à ^1765. Durant son
administration, il fit construire, entre autres choses, la grande et belle halle qui existe
encore à La Plume.
Il épousa, par contrat passé le 21 février n43, devant M® Espinasse, notaire royal
apostolique à Agen, demoiselle Louise M alartic de La Garde, fille de feu M^ Géraud
Malartic de La Garde, conseiller du Roi, lieutenant du bailli de Bruilhois, et de
demoiselle Jeanne Oudinot. Il fut assisté, ù cet acle, de noble Claude de Laurière,
seigneur baron de Moncaut (Grosse en parch., signée Espinasse, et copie, collationnée
délivrée par M^ Despans, notaire, détenteur desdites minutes J. Ce mariage fut célébré,
le 26 février ^745, dans la paroisse Saint-Étienne d'Agen, en présence dudit sieur de
Laurière, de Marc-Antoine de Secondât, de François de La Garde, etc. fExp, auth.J.
Joseph de Bourrousse et sa femme passèrent un contrat, le 2 mars ^50, devant
Dudebert, notaire royal à Agen, avec messire Joseph-Augustin de Cambefort, écuyer,
chevalier de La Mothe-Bezat, chevalier de Saint-Louis, capitaine commandant une
compagnie de grenadiers au régiment de Saint-Chamand, et W Pierre La Marque
422 DE BOURROUSSE DE LAFFORE.
(Copie collât. y délivrée par W Babet-Lagarenne, notaire, l'un des successeurs de
M® Dddebert). Il assista avec noble Pierre de La Roche, écuyer, sieur de La Cassorre,
au contrat de vente passé le 25 février ^744, par-devant Descoutures, notaire à La
Plume, entre noble Charles de Mondenard, écuyer, sieur de Bière, et noble Philippe
de Mondenard, écuyer, sieur de Gaichot (Copie collât,).
M. de Bourrousse fut Tun des dix gentilshommes, qualiQés nobles ou messires, qui
tinrent une assemblée, le 24 novembre ^54, dans Thôtel de la ville de La Plume,
avec vingt principaux bourgeois de ladite commune, et prirent, relativement au do-
maine ou seigneurie de La Plume, une délibération importante f Original).
Joseph de Bourrousse eut à faire exécuter le désarmement des personnes qui
n'étaient pas nobles et néanmoins chassaient au fusil dans l'étendue du bailliage de
Bruilhois. II ne put le faire sans mécontenter quelques bourgeois et artisans de La
Plume. Ceux-ci voulurent alors Tinquiéter sur les privilèges dont il jouissait et (selon
ses expressions ) avait droit de jouir, comme ayant l'honneur d'être né gentilhomme.
Des lettres anonymes furent envoyées au commandant en chef de. la province. En
réponse à ces lettres, M. de LaflTore adressa une requête à monseigneur le maréchal
comte de Thomond, commandant en chef de la province de Guienne à Bordeaux, et
joignit à sa requête des titres de noblesse qui consistaient en huit contrats de mariage,
dans lesquels ses ancêtres ont, comme lui, la qualité de nobles ou d'écuyers. Ces
contrats de mariage établissent la filiation et la noblesse de sa figinille, à partir du
premier, passé Tan ^509. Le maréchal de Thomond écrivit au pied de la requête
l'ordonnance dont la teneur suit, datée du ^2 novembre nST :
« Yeu la présente requête, les contrats de mariage de noblesse en original, au nombre de
huit, quy remontent de pèce en fils, sans interruptiod et sans avoir jamais chancelé dans
la Religion, jusqués enmille^inq-cent-neuf ; Tordonnance en jugement en original de M. de
Sérilly, intendant d'Auch, qui sert de préjugé pour la solidité de la noblesse du suppliant,
rendue contre la communauté de la ville de La Plume, le 30 juin 1742; et après avoir vérifié
sur les originaux les titres de noblesse rapportés dans ladite requête, que nous avons trouvés
conformes à l'exposé, ainsy que Tordonnânce de M. de Sérilly y rapportée, nous avons
donné notre présente ordonnance, par laquelle nous défendons à toutes maréchaussées et
à toutes communautés de troubler à l'avenir le suppliant ni sa- postérité dans la jouissance
de généralement tous les privilèges et exemptions dus à la noblesse, l'ayant reconnu par
les susdits contrats de noblesse en original et susdite ordonnance de M. de SèriUy, intendant
d*Auch, rendue le 30 juin 1742^ pour bon gentilhomme. En conséquence de quoy, nous
avons donné notre présente ordonnance, pour servir en tant que de besoin audit sieur
Bourrousse de La Fore et ses successeurs à l'avenir, pour et contre tous ceux qu'il appar-
tiendra, que nous avons signée de notre main et fait contresigner par notre secrétaire, et
sur icelle apposer le sceau de nos armes. Fait, etc. » (Original),
L'année suivante (^58), le maréchal duc de Richelieu, successeur du maréchal de
Thomond dans le commandement général de la province de Guienne, voulut, avant
DE BOURROUSSE DE LAFFORE. 423
de convoquer pour la guerre d'Allemagne (la guerre de sept ans) le ban et Tarriëre-
ban de la Noblesse, avoir un état exact des gentilshommes aptes à marcher pour le
service du Roi. Joseph de Bourrousse fut chargé de faire ce travail pour le Bruilhois
et une partie de l'Armagnac, mission importante qui atteste la conflance et la consi-
dération dont il jouissait. Cette commission, donnée par le lieutenant de Nosseigneurs
les maréchaux de France, en vertu des ordres qu'il venait de recevoir du duc de
Richelieu, est formulée dans les termes suivants :
« A Monsieur, Momieur de La Fi/re, écuyer, maire de la viUe et juridiction de La Plume,
à La Plume,
» A La Roqoe, près de N6rar, le 7 d'aoùl 1758.
■ Mes infirmités, Monsieur, que vous connoissez, m'empêchent d'exécuter par moy-même
les ordres que je viens de recevoir du commandant de la province de luy envoyer inces-
samment un état des geniilshorames et gens vivant noblement qui sont en état de marcher
pour le service du Roy, en cas de besoin, au premier ordre qu'ils en recevront. Il me
demande également un état des mousquetaires, gardes du Roy, clievau-légers et gendarmes
qui sont actuellement en province. Le zèle (juo je vous connois pour le service du Roy et
rempUr exactement les fonctions de votre eniploy, en qualité de maire, me détermine.
Monsieur, de vous charger de cette commission pour moy, en vertu des ordres que jen ay.
Je vous prie aussy de la faire pour La Montjoye, Lectoure, Astafort, Layrac, Serignac, Mon-
tesquieu, et toutes les autres juridictions de cet arrondissement, en communiquant ma
lettre à Messieurs les consuls de tous les endroits où vous vous transporterois, pour qu'ils
se joignent à vous dans cette opération ; et si vous trouvez des jeunes gentilshommes qui
veulent aller volontairement dans les régiments des gi*enadiers royaux qui sont actueUement
en Médoc, le Roy leur donnera dix sols par jour de paye et leur fournira des armes de ses
arsenaux, et leur donnera dans la suite des emplois d'ofûciers, à mesure qu'ils se seront
distingués, et sy ils veulent accepter cette offre, vous prendrés leurs noms, leur âge et leurs
facultés, par un état séparé, en les avertissant de se tenir prêts à partir quand ils seront
mandés. Je vous prie de prendre vos mesures de façon que vous ne soyés pas surpris et
que personne n'échappe à l'état que je vous demande, par ce que sy cela arrivait. Messieurs
les consuls des juridictions pourroient en avoir de la peine, à cause qu'il est question du
service du Roy, qui ne doit point souffrir de retardement. J'ay l'honneur d'être bien sincè-
rement. Monsieur, votre trés-humblc et très* obéissant serviteur. — [Signé) Moncroc de
Laval.
■ Je vous prie aussy. Monsieur, de passer à Laroumieu en revenant de Lectoure, à Ligardes,
• Saint-Pcseerre et le Gastera. — (Signé) Moncroc de Laval. » (Original).
M. de Laffore avait un esprit juste, un caractère ferme et impartial qui lui valurent
d'autres témoignages de considération et de conflance. Il fut souvent chargé par le
maréchal duc de Richelieu, ou par le lieutenant des maréchaux de France, de juger
les différends que les gentilshommes avaient entre eux et qu'ils soumettaient au jugement
suprême de tels autres gentilshommes qui seraient nommés par le commandant de la
province. Ainsi, deux seigneurs appartenant à Tune des grandes maisons de France
qui a donné, en 'l 505, un pape sous le nom de Clément V, Jean-Louis de Gotb, ou du
42i DE BOUHROUSSE DE LÂFFORE.
Goût, seigneur de Taiilac, co-seigneur de Daubèze, et François du Goût, seigneur de
Montastruc, co-seigneur de Daubèze, eurent pour juge et médiateur M. de LafTore.
Ce dernier fut encore nommé, le ^8 septembre n58, par ordonnance de M. le lieute-
nant des maréchaux de France, pour juger deux autres gentilshommes de la plus
haute noblesse : M. de Montagu de Mondenard, sieur de Saint-André, et M. du Goût,
sieur du Brun, beaux-frères; le procès-verbal de cette affaire, daté du 2\ septembre
^758, est signé Bourrousse de Laffore f Original J,
Nous citerons un dernier fait dont l'exemple doit se rencontrer dans Thistoirc de
peu de familles. Une épizootie très-meurtrière sévissait en n75 et ^76 sur les pays
d'Ârmagnac, de Condomois et de Bruilhois. Elle emporta mille et une têtes de bétail
dans la juridiction de La Plume [Notes historiques par M. d'Obsan, curé de ladite
ville]. Les habitants de La Plume, ayant à leur tête les magistrats, les consuls et le
clergé, espérèrent conjurer le fléau par une fondation pieuse; ils construisirent, dans
cette intention, le maître-autel de leur église, au-dessus duquel ils firent sculpter en
relief, par le sieur Destours, sculpteur d'Agen, le Père Éternel tenant le monde dans
sa main et entouré de groupes d'anges. Ils voulurent que le Père Éternel fût repré-
senté sous les traits de M. de Bourroùsse de LafTore, qui avait été leur maire pendant
vingt-trois ans. Rare et flatteur exemple de la reconnaissance des populations et digne
d'être rappelé. Rien n'a été depuis changé à ce maître-autel.
Joseph de Bourroùsse de Laffore est mort à Laffore^ le ^14 janvier ^90, à l'âge de
83 ans, ayant eu huit enfants de son mariage avec dame Marie-Louise de Là Giede,
savoir :
1<> Noble Joseph-Guillaume de Boiirrousse de Laffore, baptisé à La Plume le 26 juin 1746,
mort à Laffore le 30 juillet 1759, et enseveli dans l'église Saint-Pierre de Gazaux, à La
Plume;
2o Noble François de Bourroùsse de Laffore, né à Laffbre le 17 septembre 1747, mort
jeune ;
30 Jean-Joseph, qui a continué la descendance ;
40 Jeanne I de Bourroùsse de Laffore, baptisée le 24 décembre 1743 dans l'église-cathé-
drale Saint-Ëtienne d'Âgen, religieuse au couvent noble de Prouillan, près Gondom, où
elle prononça ses vœux le 24 février 1766; ce fut en sa faveur que, le 3 décembre
1781, Alexandre-César d'Anterroches, évêque et seigneur de Condom, prorogea la per-
mission de rester dans sa famille pour y rétablir sa santé (Original). Jeanne de
Bourroùsse de Laffore demeura religieuse de Prouillan jusqu'en 1791, époque où les
couvents furent fermés. Elle est morte à La Plume en 1810.
5® Jeanne II de Bourroùsse de Laffore, née le 7 mai 1745, morte jeune;
6^ Jeanne-Thérèze de Bourroùsse de Laffore, née à La Plume le 11 janvier 1749, mariée
à Géraud-François Dutau, et morte le 6 août 1786;
1^ Luce de Bourroùsse de Laffore, baptisée à La Plume le 7 décembre 1749, morte sans
alliance;
80 Marie de Bourroùsse de Laffore, baptisée à La Plume le 4 juin 1756, eut pour parrain
Joseph-Guillaume de Bourroùsse de Laffore, son frère aîné, et pour marraine demoiselle
Marie de Gastaing de Séailles, sa cousine germaine; — en présence de noble Jean-
DB BOURROUSSE DE LAFFORE. 425
François Dempte de Gassaigne et noble Joseph de Mondenard de Bière. Elle épousa, le
4 octobre 1781, M. Jérôme Laval, ingénieur des ponts-et-chaussées de la Généralité
d'Âuch.
VIII. Noble, messire Jean-Joseph de Boubbousse, sieur de Laffore, écuyer, que
Ton trouve aussi qualifié chevalier et gentilhomme, naquit^ à Laffore le 8 décembre
^1750. Il assista, le ^19 janvier n77, avec M. Charles de La Roche du Bouscat, le
chevalier de Mondenard, M. d'Aux de Lescout et M. de Romas, gentilshommes, à
rinhumation de son cousin noble Jean de Mondenard, chevalier, mort à Gaichot,
dans la paroisse de Saint -Vincent, annexe du Nom-Dieu.
Jean-Joseph de Bourrousse de Laffore épousa, le ^ février ^1778, par contrat
devant Martin, notaire royal à La Plume, demoiselle Marie-Anne Besse de Bouhebent,
fille de M*" M* Jacques Besse de Bouhebent (*), conseiller, procureur du Roi au bail-
liage de Bruilhois, et de dame Marie-Anne de Bacon; en présence des père et mère
de la future; du père du futur; Marie de Castaing de Séaillcs, sa cousine germaine;
messire Joseph de Mondenard, chevalier; noble Pierre de Bacon, oncle de la future;
messire Biaise de La Devèze de Cbarrin, son beau frère f Grosse en parch,, signée
Mabtin, notaire royal, insinuée à La Plume le 4 avril 1188).
Jean-Joseph de Bourrousse de Laffore fut successivement premier consul de La
Plume en ^1778; lieutenant de maire de la même ville en ^1786 ; avocat, substitut du
procureur général du Roi au bailliage de Bruilhois en ^1787, et plus tard maire de La
Plume pendant une vingtaine d'années.
Il fut dénoncé comme noble et émigré par actes des 5 et 7 mars ^1795, du ministère
de Jean Barbe, huissier, avec demande eibpresse que ses biens fussent confisqués au
profit de la nation ; mais nous devons constater, à Thonneur de sa ville natale, que
les administrateurs de la commune de La Plume prirent plusieurs délibérations pour
le sauver. Sa femme lui avait apporté en dot la seigneurie et le château noble de
Roqué, où il est mort le 7 décembre \ 829, ayant eu de sondit mariage :
1« Joseph-Bonaventure, dont l'article suivra ;
2<> Jacques-Germain, auteur de la seconde branche;
30 Noble Pierre-Marcelin de Bourrousse de Laffore, écuyer, né à Laffore le 9 août 1782,
docteur en médecine, membre du Jury médical, membre correspondant de l'Académie
do Médecine de Paris, ancien conseiller général du département de Lol-et-Oaroune,
marié à Tonneins, le 11 août 1829, avec dame Léontine-Élizabeth de Jarnac, veuve de
noble Joseph do Viaud de Bellegarde et fille de messire Louis-Henry de Jamac, dont
les ancêtres ont possédé depuis l'an 1 153, et pendant environ sept siècles, la seigneurie
et le château de Garde-Ëpée, près Cognac, en Angoumois. Devenu veuf sans enfants le
21 octobre 1855, M. de Laffore est mort à Âgen le 9 décembre suivant. Une notice
(*) Pierre Besse de Bosbebent , grand-père de madame de Bourroasse de Laffore et de madame de La Devèxe de CharriOf
fut substitut du procureur général du Roi an bailliage de Bruilbois en 1697, pais conseiller procureur dulloi au même
iUfe de ITlt ^ 1751. 11 eut poar soceesseur dans cette dernière cbarge W M* Jaeqiet Besse de Boilirbeiil, son fllt.
54
&26 DE BOURROUSSE DE LAFFORE.
historique, pleine de faits et d'intérêt, lui a été consacrée par M. Adolphe Magen, secré-
taire perpétuel de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen ; elle est imprimée
dans le S^ volume du Recueil des travaux de cette académie.
4« Noble Charles-Pepin de Bourrousse de Laffore, né à Laffore le 2 février 1786, filleul de
noble Charles de La Garde-Morlas et de demoiselle Anne de La Garde, ses cousins; mort
à Laffore le 5 août 1789;
5o Noble Joseph-Raymond-Glément de Bourrousse de Laffore, écuyer, né à Laffore le 23
novembre 1787, admis à TÉcole Polytechnique en 1806, lieutenant d'artillerie de marine
en 1808; embarqué, en 1811 et 1812, sur le Majestueux, la Galaihée et le Régulus; il a
fait, dans Tannée de terre, la campagne d'Allemagne, en 1813; nommé capitaine et
chevalier de la Légion-d'Honneur en 1813, il assiste aux batailles de Lutzen, Bautzen,
Leipsig, etc., et fait la campagne de France en 1814; nommé chef de bataillon d'artil-
lerie de marine en 1834; directeur de la fonderie royale de Ruelle en 1836; directeur
d'artillerie à la Guadeloupe en 1839, il y est mort de la fièvre jaune le 9 août de la
même année, venant d'être nommé lieutenant-colonel de son arme avant l'arrivée de
la nouvelle de sa mort en France. Il a, d'après la demande du colonel commandant
militaire et Tautorité du gouverneur de l'île, été enterré au fort Richepanse, à côté du
tombeau du général de ce nom (Brevets; Journal de la Guadeloupe, août 48S9; Journal
de Lot-et-Garonne et Mémorial Agenais, septembre 4859). Il n'avait point contracté
d'alUance.
6<> Jacques-Samuel, auteur de la tboisièhe branche ;
7o Noble Martial-Augustin de Bourrousse de Laffore, écuyer, né le 10 juillet 1791, élève
de l'École Polytechnique en 1809, ingénieur des ponts-et-chaussées dans le département
de Lot-et-Garonne, puis ingénieur en chef chargé de la canalisation du Lot ; chevalier
de la Légion-d'Honneur; mis à la retraite en 1848 ; membre et ancien trésorier de la
Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen ; marié : !« avec demoiselle Caroiine-
Sophie-Ghristine Hoffmann, fille de M. Hoffmann, docteur en médecine; 2» avec
demoiselle Antoinette-Colombe Cominal, fille de M. Georges Cominal et de dame Marie
de Yidalot. — Résidence : Aqen et le cHA-i^AU de La Lande. — Il a de sa première union :
Demoiselle Marie-Garoline-Irma de Bourrousse de Laffore, mariée avec M. PierrenJules
Menne, ancien maire de la ville d*Agen, chevalier de la Légion-d'Honneur, fils de
M. Jean-Bernard Menne, ancien capitaine, premier adjoint de la ville d'Agen, che-
valier de la Légion-d'Honneur, petit-fils de M. Pierre Menne, ancien conseiller de
préfecture du département de Lot-et-Garonne, et neveu de M. le baron Menne,
général de division, commandeur de la Légion-d'Honneur, et de M. Maurice Menne»
général de brigade et commandeur de la Légion-d'Honneur;
^o Yalentin de Bourrousse de Laffore, né le 6 ventôse an III de la République Française
(24 février 1795), mort en bas âge;
9^ Demoiselle Rose-Batilde de Bourrousse de Laffore, baptisée à La Plume le 6 janvier
1784, filleule de madame de La Devëze de Gharrin, sa tante maternelle; morte à Laffore
le 5 mai 1787.
IX. Noble Joseph-Bonaventure de BoufiBocssE de Laffobe, écuyer, chef des Dom
et armes de sa maison, baptisé à La Plume le 9 décembre ^1778, filleul de Joseph de
Bourrousse de Laffore, son grand-père paternel, et de dame Marie-Anne de Bacon, sa
grand'mè/e maternelle, femme de M' M*' Jacques Besse de Bouhcbent, conseiller,
procureur du Roi au bailliage de Bruilhois; marié, le ^8 novembre ^800, à demoiselle
DE BOURROUSSE DE LAFFORE. 427
Marie-Joséphine de LiiTiGtE, fille de M^ M® Jacques de Larllgue (*), juge royal de
FraDcescas, et de dame Marie-Ânae du Cos de Saint -Barthélémy (*). — M. de
Bourrousse de Laffore a trois enfants de sondit mariage, savoir :
io Noble Pierre-Jules de Bourrousse de Lafîore, né le 12 février ISii, vice-président de
la Société d'Agriculture, Sciences et Arls d'Agen, marié, le 14 janvier 1857, avAC
demoiselle Marie-Louise Pons, fille d'un ancien magistrat à la Cour Impériale d'Agen,
et dont la famille a donné un officier qui se distingua et fut fait prisonnier à la bataille
de Malplaquet, en 1709 ('). De cette union :
Marie de Bourrousse de Laffore, né à Montclar d'Agenois le 14 août 1858.
Résidence : Aqen et le château du Grand-Rogès, prés La Plume.
2» Noble Pierre-Louis de Bourrousse de Laffore, né à Agen le 29 avril 1814, médecin en
chef de l'hospice impérial des Quinze-Vingts, à Paris.
Résidence : Paris.
3<> Demoiselle Marie-Anne-Eugénie de Bourrousse de Laffore, née le 22 septembre 1802,
mariée en 1829 avec M. Adolphe Laclaverie, fils de M. Jean Laclaverie do Bar thé et
petit-fils de M. François-Laclaverie de Barthé et de dame Marie d'Auxion. De ce
mariage :
Eugène Laclaverie, marié en janvier 1858 à demoiselle Léonie de Saint-Martin de
Veyran, fille de M. le chevalier Henry de Sainl-Martin de Veyran, chevalier de la
Légion-d'Honneur, et de dame Adèle de Bonnefoux, celle-ci fille du baron de
Bonnefoux, préfet maritime à Rochefort en 181 5, et officier de la Légion-d'Honneur.
DEUXIÈME BRANCHE.
IX. Noble Jacques-Germain de Bocrbousse de Laffobe, écuyer, né à Laffore le 22
juillet ^80, second fils de messire JeanJoseph de Bourrousse, écuyer, sîeur de
Laffore, et de dame Marie-Anne Besse de Bouhebent, — a été, pendant dix-huit ans,
maire de La Plume. Il a épousé, au mois de février ^1809, demoiselle Anne-Marie-
Théodore Boussac, dont le père était, avant la Révolution, avocat en Parlement,
(*) Jaeqacs de Lartigne, flls d'autre noble Jacques de Lartigae, conseiller du Roi et Jage royal de Praneescas, avait, le
19 septénaire t775, dans nn dnel ii l'épée avec Gaspard Barbas de Castillon, recs trois blessures, puis tué son adversaire.
Comme il avait ^ redouter des poursuites, parce que le duci était alors, en général, sévèrement puni, il sollicita etobtiit
pour ce fait , en janvier 1776, des lettres de grâce, rémission et pardon, signées par le roi Louis XVI et scellées du granl
sceau de France sur cire verte; lettres patentes qui furent entérinées, le 12 mars 1776, par arrêt de la Cour sénécbale et
présidiale de Condom (UUrtn pêtenUs en oriffinal el arréls cités).
(*) Fille de messire Jean-François du Cos, écuyer, seigneur du château noble de Saint-Bartbélemy, près Franeeseas, et
de noble dame Louise-Candide de Cambon.
(') Ce capitaine Pons resta vainqueur dans une sorte de tournoi, ou de concours, dans lequel il avait pour adversaires
les hommes les plus habiles il manier les armes. Pour prix de sa victoire, la ville de Toulouse lui décerna une épèe d'hon-
neur montée en argent, sur laquelle elle flt ciseler en relief, k plusieurs endroits, les armes de France rt les armes de
Toulouse. Celte épée d'honneur, qui a longtemps été portée par M. Cuabonne, ais de dame Marguerite Pons, pendaM
qu'il éiail conseiller et procureur du Roi en l'Élection d'Agen, avant la Révolution, est encore aujourd'hui chn M. Cait-
bonne, avocate Agen.
428 DE BOURROUSSE DE LAFFORE.
conseiller du Roi, son président, juge des Traites au déparlement d'Auvillars et juge
royal de Layrac, et frère du chevalier Boussac. De ce mariage sont nés :
l" Noble Jean-Joseph-Fortuné de Bourrousse de Laffore, né à Laffore le 9 juillet 1811,
avocat, a épousé: i° à Bath, dans la Grande-Bretagne, le 12 août 1844, demoiselle
Sophie-Éliza Baker, morte à Âgen le 9 février 1845, fille de M. le lieutenant colonel
Godefroy-Phipps Baker, squire, ancien sous -secrétaire au ministère de la guerre à
Londres, et de dame Lydie-Marie du Bois de Saran (^). M. de Bourrousse de Laffore a
épousé : 2° à Sainte-Livrade, en Agenois, demoiselle Isaure-Anne Roche, dont un ancêtre
paternel. M' M« N... Roche (ou de Roche), était, sous le règne de Henry III, juge royal
de Sainte-Livrade. Il a de ce deuxième mariage un fils :
Noble Jacques-Joseph-Louis-Saint-Germain de Bourrousse de Laffore, inscrit sur les
registres de l'état civil d'Agen, le 8 décembre 1853.
Résidence : Agen et le château de Laffore.
2o Élizabeth de Bourrousse de Laffore, née le 4 décembre 1809, morte le môme jour à
Laffore;
30 Demoiselle Marie-Anne-Fanny de Bourrousse de Laffore, née le 7 janvier 1816, a quatre
enfants de son mariage, contracté le 12 mai 1834, avec noble Alexandre de Viaud de
Bellegarde, fils de noble Roger do Viaud de Bellegarde, habitant sur le domaine patri-
monial de Boussères (*).
TROISIÈME BRANCHE.
IX. Noble, messire Jacques • Samuel de Bourrousse de Laffore, écuyer, né à
LaiTore le 54 juillet n89, sixième fils de messire Jean-Joseph de Bourrousse, écuyer,
sieur de Laffore, et de dame Marie-Anne Besse de Bouhebent; élève de l'école poly-
technique en 4809; ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, à Âgen, en 4828; à
Niort, en 4859; du département de la Gironde, à Bordeaux, en 4844 ; chevalier de la
Légion-d'Honneur, en 4844 ; mis à la retraite en 4 848; ancien président de la Société
statistique de Niort; membre depuis 4 848 de la Société d'agriculture, sciences et arts
d'Agen (') ; marié à Tonneins, le 5 février 4 828, avec demoiselle Eugénie-Juliette
Câsterâ d'Artigues, fille de M. Jean Caslera d'Artigues, capitaine de dragons à la
•
(') La famille Baker est originaire da chfttean de Saxon-Harst, au comté de Kent (Grande-Bretagne). Elle a encore
anjonrd'hai son tombeau dans le chœar de l'église de Saxon-Harst. Lorsque le roi d'Angleterre Gaillanme IH vonlnt
marcher en personne, en 1690, contre Jacques H, les habitants du comté de Kent réclamèrent pour la dernière fois leur
ancien privilège de garder la personne du Roi dans la bataille ; un corps de cent à deux cents hommes d'armes de ia
Noblesse fut formé à cet effet et commandé par le capitaine Balier, frère da seigneur de Saxon-Hurst H ancêtre du lieute-
nant colonel Godefroy-Phipps Baker. Le roi Guillaume HI flt don k ce capitaine de ses gardes, pour le récompenser de sa
bonne conduite pendant la guerre, de la terre de LIsmacue, au comté de Tipperary, qui est encore possédée par M. Hugh
Baker, cousin du lieutenant colonel.
(*) Le poète Théophile de Viaud , frère de noble Daniel de Viaud , écuyer, siear de Bellegarde, et de noble Paul de Viaod»
et petit-flls de noble N. . . de Viaud, membre du Conseil privé de la reine de Navarre, est né au château de Boussères,
près le Port^Sainte-Marie, en 1590, et est mort k Paris, en 16i6, dans ThAtel de son protecteur et de son ami le duc de
Montmoreqpy.
(*) Cette académie a fait imprimer, dans le IX* volume du Recueil de ses Travaux, une Notice historique sur lui.
DE BOURROUSSE DE LAPPORE. 429
Guadeloupe avant 'l 789, chargé par ]e Gouvernement français de diverses missions
importantes en Danemarck, en Suède, etc., auteur de V Histoire de Catherine II de
Rtêssie et de plusieurs ouvrages estimés, chevalier de la Légion-d'Honneur, et pen-
sionné jusqu'à sa mort comme homme de lettres distingué.
M. Samuel de Bourrousse de Laffore est mort au ch&teau d'Artigues, près Varès,
le -1^' févrter 1858, ayant eu de son mariage :
1» Jean-Jacquelin-Timolèon-Burrhus-Lara-Saint-Maurice d'Artigues, dont l'article suit;
2° Jeanne-Joséphine-Marie-Jacqueline-Eugénie-Ëlizabeth de Bourrousse de Laffore, née à
Âgen le 17 mars 1829, morte le 29 août 1831 ;
3» Demoiselle Marguerite-Ida-Ëlizabeth-Lara de Bourrousse de Laffore, née à Agen le 18
mai 1832, mariée à Agen, le 27 septembre 1853, avec M. Alphonsf^Joseph de LarUgue,
fils de messire Jean-Augusle de Lartigue, maire de Mézin, et de dame Thérèze do
Sansac. M. de Lartigue est le chef de l'une des familles les plus anciennes de la Quienne,
illustrée durant le moyen âge par plusieurs hommes remarquables, et dont nous avons
donné la généalogie dans le 11^ volume de cet ouvrage. Madame de Lartigue, née de
Bourrousse de Laffore, a de ce mariage :
Jeanne-Eugénie-Thérèze-Élizabeth de Lartigue, née au château de La Salle d'Auzan
le 8 août 1854.
X. Nohie Jean-Jacquelin-Timoléon-Burrhus-Lara-Saint-Maurice-d'Artigues de
BouiioDSSE DE LiFFoaE, ué à Agen le n septembre ^830.
Résidence : Agen et le château d'Artioues, près Tonneins.
430 DE PINEAU DE SAINT-DENIS.
DE PINEAU DE SAINT-DENIS,
Nobles, messires, éguyers, chevaliers, seigneurs de BEAUMARAIS Y<î BèglesJ, du REY (à
Sauternes), de SAINT-DENIS, du GUA, de PUYMENOT, etc.; — co-seigneurs de- la baronnie
DE MONTFERRAND (en Ambarès) ; — en Bordelais.
Ariies : D'argent, au lion passant de sable devant un pin terrassé de sinopk, accosté de deux
étoiles d'azur, soutenu d'un croissant d'or, qui est de Pineau ; écartelé d'argent, à la bande
d'azur, qui est de Donnissan. Couronne de vicomte; supports : deux lions. Devise : Unus-
QUISQUE PROUT GESSIT.
La généalogie de la famille de Pineau de Saint-Denis s'établit de la manière sui-
vante :
I. Jean Pineau, l^*" du nom, était juge consul de la Bourse de Bordeaux en -1608
et ^6^8. Il eut pour fils de son mariage avec demoiselle Anne d'Arche :
II. Noble Arnaud Pineau, V' du nom, sieur de Beaumarais, citoyen de Bordeaux,
jurât de cette ville pendant les années ^1658 et 4659, fut anobli lors de la paix des
Pyrénées et à l'occasion du mariage du roi Louis XIV, en 4G59. Ses armoiries sont
gravées dans l'ouvrage de Louvel. Il eut de son mariage avec Jeanne de Mainyielle :
III. Arnaud Pineau, IP du nom, sieur du Rey, prévôt des monnayeurs pour le Roi,
à Bordeaux, laissa de Lucrèce de La Ville, sa femme :
!<' Etienne Pineau du Rey, époux de Marie du Portal^ mort sans postérité en 1721, con-
seiller doyen de la Cour des Aydes do Guienne;
20 Jean, qui a continué la descendance.
IV. Jean Pineau de Saint-Denis, II® du nom, prévôt de la monnaye de Bordeaux,
laissa de son mariage avec Marguerite Poblodeg de Mesmeur :
l» François Pineau, prévôt de la Monnoye de Bordeaux, décédé sans enfants;
2» Jean-Baptiste-Michel, qui a continué la postérité.
V. Messire Jean -Baptiste -Michel de Pineau, écuyer, seigneur de Saint-Denis,
conseiller du Roi en la Cour des Aydes et Finances de Guienne, reçut cette charge de
son oncle Etienne Pineau du Rey, et en fut pourvu le 42 juin ^1722; reçu et installé
le 26 du même mois, il mourut, après plus de vingt cinq années d'exercice, le 26
septembre ^47, dans sa maison de Montferrand.
DE PINEAU DE SAINT-DENIS. &31
Jean-Bapiiste-lVlichel de Pipieau avait épousé demoiselle Marie Radegonde de La
Bbub, qu'on trouve portée comme noble sur la capitation des gentilshommes de
Bordeaux, en -1758. De ce mariage provinrent :
lo Jean-Joachim, dont rarticle suit;
2o François-Pierre, dit le chevalier de Pineau du Bey, capitaine au régiment de Ttle de
France-Infanterie, et chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort sans
enfants;
30 Messire Jean-Jacques Augustin de Pineau, capitaine au régiment d'Auvergne, mort
sans postérité ;
40 Messire Charles-Denis de Pineau, auteur de la seconde branche, rapportée en son lieu;
50 Radegonde de Pineau, décédée sous-supérieure du couvent de la Visitation, à Bordeaux.
VI. Messire Jean-Joacbîm de Pineau de Saint-Denis, écuyer, seigneur de la maison
noble de Saint-Denis, du Gua et de partie de la baronnie de Montferrand, fut pourvu,
le 29 mars '1748, de FofiQce de conseiller du Roi en la Cour des Âydes et Finances de
Guienne, avec lettres de bénéfice d'âge, en remplacement de son père, et reçu le H
mai suivant. Il obtint des lettres de conseiller honoraire en n66, bien qu'il n'eût que
dix-huit ans d'exercice, continua d'exercer encore quatre années et se démit en faveur
de Jean Groc, qui obtint ses provisions le 28 juin ^70, et fut reçu le 5 septembre
suivant. M. de Plneau-Saint-Denis mourut le 8 janvier '1778, sans que ses lettres
d'honneur eussent été expédiées. Il avait épousé, le ^4 janvier n72, demoiselle Anne-
Marguerite DE DoNNissAN DE CiTRAN, comtossc dc Cîtrau, fille unique de feu messire
Charles-Guy de Donnissan de Citran, comte de Citran, seigneur de la maison noble du
Gua, en la paroisse d'Âmbarès, ancien ofQcier de cavalerie au régiment de Pons,
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de dame Louise de Mon^on.
De ce mariage :
1<> Jean-Jacques-Augustin, dont l'article suit;
2<» François de Pineau, chevalier de Pineau, né le Iw" novembre 1777, ftit tenu sur les
fonts de baptême par messire François de Montjon, écuyer, son oncle maternel, et par
dame Magdeleine Gazeau de Montjon. Il est décédé en 1853, et a laissé de son mariage
avec dame Magdeleine-JuUe Forest de Goulon, veuve de son frère :
A . Charles de Pineau-Saint-Denis, ancien sous-lieutenant dans les chasseurs à cheval
de la garde royale jusqu'en 1830;
B. Marie-Marguerite-Goraly de Pineau-Saint-Denis, mariée à Jean-Baptiste-Delphin
de La Mothe.
Vil. Jean-Jacques- Augustin de Pineau de Saint-Denis, né le 2 juillet 4775, fut
tenu sur les fonts par messire Jean- Jacques- Augustin de Pineau, capitaine au régiment
d'Auvergne, son oncle, et par Magdeleine de Montjon. Par lettres-patentes données à
Versailles le 24 juillet ^1782, enregistrées à la Cour des Aydes de Bordeaux, le 7 août
suivant, M. de Pineau et son frère furent relevés de I*omi?sion de Texpédition des
lettres d'honneur accordées à leur père, et mis déflnitivement en possession de la
432 DE PINEAU DE SAINT-DENIS.
noblesse héréditaire. Leur grand'mère et leur mère furent convoquées (mais n'assis-
tèrent point], en nR9, à l'assemblée de la Noblesse de Bordeaux. M. de Pineau
décéda en ^797, laissant de son mariage avec madame Magdeleine-Julie Foiestde
CoDLON, décédée au mois d'avril ^859, flllc d*Arnaud Forest de Coulon, conseiller du
Roi, commissaire aux requêtes du Palais de Parlement de Bordeaux :
Vni. Noble François-Jules de Pineau de Saikt-Denis, chef des nom et armes de
sa famille, juge au Tribunal civil de la Seine de 1823 à ^S50.
SECONDE BRANCHE.
VI. Messire Charles-Denis de Pineau, chevalier de Pineau, écuyer, seigneur de
Puymenot, capitaine au régiment de rile-de-France-Infanterie, chevalier de l'Ordre
royal et militaire de Saint-Louis, quatrième flls de messire Jean-Baptiste-Michel de
Pineau, conseiller à la Cour des Aydes et Finances de Guienne, écuyer, seigneur de
Saint-Denis, et de dame Marie-Radegonde de La Brue, fut marié, par contrat passé
dans la maison noble de Puymenot, paroisse d'Ambarès, le 29 juillet n69, avec
demoiselle Marguerite de Sainceic, dame de Puymenot, fille de messire Mathieu de
Saincric, écuyer, seigneur de Puymenot, ancien ofiQcier d'infanterie, et de dame
Marguerite de Basterot. Il est décédé en -1844, laissant un fils unique :
VII. Joachim de Pineau, officier du génie, qui émigra pendant la Révolution, fit
toutes les campagnes de l'armée de Condé, fut nommé chevalier des Ordres royaux et
militaires de Saint- Louis et de la Légion-d'Honneur, et est décédé officier supérieur,
ayant eu de dame Amélie-Éléonore de Peegeyal, qu'il a épousée en ^8^2 :
VIII. Hippolyte de Pineau, né en ^825, aujourd'hui capitaine dans l'infanterie de
marine et chevalier de l'Ordre de la Légion-d'Honneur.
DE BRANE. 433
AAAAAAAA/\A/\A/\A/\A/\AAA/\AAA/VA/\AAA/\A/\AAAAAA/XAAAA/\AAAAA^
DE BRANE,
MeSSIRBS, ÊCUYBRS, chevaliers, SEIQNEUR8, BARONS DE MOUTON et DU POUYALLET; — 8BI0NEUR8
DE BUDOS, etc. ; — en Midoc, Borâdois, etc.
Armes : D*argent, au chevron d'azur, accompagné en chef de deux losanges du même, et en pointe
d*tm cfùissani de sable; au chef d'or, chargé de deux hamdes d'avur. Couronne de baron ;
supports : deux lévriers.
La noblesse, la titulalure et la filiation .de la famille de Brane s'établissent, par actes
authentiques, de la manière suivante :
I. Bertrand de Brake, reçu, le \^^ septembre 4693, conseiller du Roi, garde des
sceaux en la chancellerie de la Cour des Aydes de Guienne, fit enregistrer ses armoi-
ries dans FArmorial Général de France, registre Guienne, à Bordeaux, le 29 novembre
-1697. Il obtint des lettres d'honneur de son office, dûment registrées en la Cour des
Aydes de Guienne, le 49 août 4746, et mourut le 28 février 4718; sa veuve figure sur
la capitation des nobles du Bordeloîs, en n39. Il eut pour enfants, de son mariage
avec Thérëze de Lictebie, fille de Jean-Joseph de Liclerie, conseiller au Parlement
de Bordeaux :
1«» Joseph, dont Tarticle suit;
2o Catherine de Brane, mariée en 1729 à Jean-Joseph de Loyac, conseiller au Parlement
de Bordeaux.
II. Messire Joseph de Biane, écuyer, seigneur, baron de Mouton, Le Pouyallet et
autres lieux, reçu conseiller du Roi en la grand*chambre du Parlement de Bordeaux,
le 34 janvier 4727, avait assisté, comme gentilhomme de la sénéchaussée de Bor-
deaux, le 4^'' juin 4694, à la revue du ban et de Tarrière-ban, passée à Langon par le
marquis de Montferrand, grand sénéchal de Guienne (Arch. de Bordeaux), Il mourut
dans l'exercice de sa charge, le 42 mai 4719, et avait épousé, vers 4741, dame
Marguerite-Elisabeth Thérèze-Monique du Val, née à Bordeaux le 4 mai 4722, fille
puînée de messire Joseph-Léonard du Val, seigneur de Puypiat, conseiller-lay au
Parlement de Bordeaux, et de dame Marguerite Lombard. Madame de Brane vivait
encore en 4789, époque à laquelle elle se fit représenter par son fils, comme baronne
de Mouton et du Pouyallet, à l'assemblée de la Noblesse de Bordeaux. De son ma-
riage étaient provenus :
fo Joseph Hector, dont l'article suit;
55
kSt DE BBÂNB.
!N Marie-Thérèze de Brane, mariée à messire Jean de Filhot de Ghimbaud, seigneur
d'Escutés, Ferrade, L'Enclave et autres lieux, conseiller du Roi en la Grand'Chambre
du Parlement de Guienne, mort dans sa charge le 19 décembre 1775.
III. Messire Joseph-Hector pe Brane, seigneur, baron de la terre de Mouton cl du
Pouyallet, en la paroisse de Pauillac, seigneur de Budos, né le 25 décembre ^46,
rendit foi et hommage au roi Louis XV pour la baronnie de Mouton, le n avriH769;
fut confirmé dans sa noblesse par arrêt de la Cour des Aydes de Guienne, séante à
Bordeaux, le 24 avril ^77; fut pourvu, le 22 mars nso, d*une charge de conseiller-
lay du Roi au Parlement de Bordeaux, en remplacement de Jean-Baptiste-Daniei des
Nanots, et comparut en n89, en son, nom et celui de sa mère, à l'assemblée de la
Noblesse de Guienne.
M. de Brane émigra en Espagne en A19i ; rentré en France quelques mois après,
en voyant la tourmente révolutionnaire progresser au lieu de s'apaiser, il se trouvait à
Paris à la trop fameuse journée du 40 août 4792; il fut introduit par Louis de Clé-
rans, garde du corps du Roi, au ch&teau des Tuileries, où son bon vouloir, conmie
celui de tant d'autres gentilshommes, resta sans effet par la volonté de Louis XVI.
Prévenu d'émigration et de royalisme, le baron de Brane subit à Bordeaux une
détention de vingt-deux mois, dont il ne fut délivré qu'après les événements du 9
thermidor. M. le baron de Brane s'expatria une seconde fois et se fixa à Hambourg
pour y attendre sa radiation définitive de la liste des émigrés. Il avait épousé à Pessac,
près Bordeaux, le 23 vendémiaire an 111 (44 octobre 4794], demoiselle Augustine-
Laure de Fdmel, morte à Bordeaux le 2 décembre 4843, fille puînée de haut et puis-
sant seigneur messire Jean-Georges de Fumel, vicomte de Fumel, colonel d'infanterie,
chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, major général de l'armée des
Indes, et de haute et puissante dame Rose-Philibertc-Maurice de Commioges. Il a
laissé de ce mariage :
IV. Jacques-Maxime, baron de Brane, né le 24 vendémiaire an V [42 octobre 4796),
seul représentant de sa maison.
DB BRIDIBRS DE VlLLEMOa. 485
VV%AAAAAA/\/V%AA/V\/>AAAAA/\AA/XAAAA/V\AA/\AAA/\A/\A/\AAA^
DE BRIDIERS DE VILLEMOR,
Nobles, MBseiiiES, écuYERS, chevaliers, seigneurs de GARTEMPE, POURNOUE, BâRRY, L*AL-
BENQUE, QROSBOSG, LA MOTHë/ GATON VILLE, TAYB03G, BETBÈZB, MAUVEZIN, LONGUE-
TILLE, SOYRES, FAURS, etc.; — barons de VILLEMOR; — m Berry, Marche, Limosin,
Poitou, Armagnac, Languedoc, Fézensaguet, Condomois, Agenois, etc.
Armes : De gueules, à la bande d'or, accompagnée en chef d'une croiseile fourMe du même.
Couronne de marquis.
Cette maison, Tune des plus distinguées de France par son extraction, ses alliances
et la haute position qu'elle a occupée dans les temps les plus reculés, a eu pour berceau
la terre et seigneurie de Bridiers, près le bourg de La Souterraine, dans la Marche.
Selon le témoignage de M. de Courcelies, les barons de Bridiers, imitant les autres
hauts-barons du Limosin, commencèrent à tenir leurs terres en perpétuelle autorité du
Roi, comme seigneur suzerain, et prirent le titre de vicomtes vers la fin du IX^ siècle,
et sous le règne d'Eudes, roi des Franks.
Comme preuve de l'antiquité de cette maison et de la vénération qui s'attachait à
son nom, on peut citer, dit Laine, « ce vieil adage du pays qui désigne quatre noms
• des plus anciens, comme formant Téquipement d'un. cheval, La Selle, La Bride, Le
• Mors et Le Bât, et qui sont les maisons de La Celle, de Biidibbs, de SiiNT-Miri
• et DE MoNTBAS. Ou Sait que dans beaucoup de provinces on classait ainsi certaines
• familles sous une forme proverbiale, ou qu'on leur attribuait un caractère particulier,
• tel que la valeur, la bienfaisance, etc. • (Archives de la Noblesse de Frcmce, généa-
logie de La Celle, t. III, p. 2J.
Pierre, vicomte de Biidiers, qui vivait au milieu du XP siècle, fut présent, avec
Hugues de Chaumonl, Cadelon, vicomte d'Aunay, Aldeberl, comte de Périgord et de
La Marche, Engilelme de Mortemart, etc., à une charte du 6 des ides (^0] de juillet
-1085, par laquelle Isambert, évéquede Poitiers, flt don au monastère neuf de Poitiers
de l'église de Saint-Paul, située dans la même ville, et de plusieurs autres églises qui
dépendaient de celle-ci fJSisl, des Comtes de Poitou et Ducs de Guienne, par Beslt,
fol. 38SJ.
Gcraud pe Bridiers fut présent, avec plusieurs autres seigneurs, ù Tapprobation
que Grégoire de La Celle et ses enfants : Raoul, Hugues et Gauthier de La Celle, flrent.
436 DE BRIDIERS DE VILLEMOR.
I>af charte de Fan ^^65, d'une donation consentie par plusieurs de leurs vassaux au
monastère d'Aubepierre (Cartul. d'Aubepierre; Laine, Arch. de la Noblesse, Généal.
de La Celle, t. III, p. 5J.
La Tbaumassière n*a publié que des fragments de généalogie concernant les diverses
branches de la maison de Bridiers, et s'est contenté de citer Forigine de la branche de
Vlllemor, sans en déduire la descendance.
Le présent travail suppléera à cette omission. Il est basé sur les titres que renferme
la bibliothèque impériale et sur plusieurs documents conservés dans nos archives
personnelles.
La branche de Brldiersde Villemor s'est établie en Guienne, à la suite d*uné alliance
avec la maison de Gontaut, vers la seconde moitié du XVI^ siècle. Elle a fourni, quel-
ques années plus tard, un gentilhomme de la Chambre du roi Henry IV.
Du reste, les autres alliances de cette branche sont des plus distinguées, et les pre-
mières familles de Guienne chercheraient en vain dans leurs quartiers des noms aussi
illustres. Qu'il nous suffise de citer les principales alliances dans Tordre direct :
De Vouhet, de Brandons, de La Celle, Bertrand de Viilemor, de Gontaut-Cabrerès,
de Ui Valette-Parisot, d'Astarac, d'Esparbès, d'Astugue, du Puy, d'Anglard, de Malvin,
d'Asques de Grossolles, etc., etc.
La maison de Bridiers de Viilemor a brisé ses armoiries d'une croisette d'or en
chef, en souvenir du voyage à Jérusalem qu'entreprit Philippe de Bridiers, avec
soixante hommes de sa suite, vers la fin du XV^' siècle.
I. Hugues DE Bridiers, chevalier, seigneur de Gartempe et de Pournoue, en la
Marche, épousa en ^440 Jeanne de Vouhet. De ce mariage :
1» Biaise, doot rarticle suit ;
2<> Philippe de Bridiers, seigneur de Fournoue, auteur de la branche de ce nom, rap-
portée dans La Tbaumassière (Hist. du Berry, p, 488). Il fit le voyage de la Palestine
avec soixante hommes de sa suite, et augmenta ses armes d*une croix de Jérusalem
en chef (IbidJ.
H. Messire Biaise de Bridiers, chevalier, seigneur de Gartempe, laissa de Magde-
leine de Brindons, sa femme :
{o Claude, dont l'article suit;
2o Jean de Bridiei*s, présent au mariage de sa sœur, en 1494;
3» Marguerite de Bridiers, mariée, par contrat du 8 février 1494, passé à Limoî^cs devant
de Lavaur et Granet, notaires, avec Raoulin III de La Celle, seigneur de Bouéry (Laine,
Généalogie de La Celle; Archives de la Noblesse de France, t. III, pag, is et /4».
lU. Claude de Bridiers, écuyer, seigneur de Gartempe, épousa demoiselle Françoise
DE BRIDIERS DE YILLEMOR. 437
BBBTiiifB, fille de feo Jehan Bertrand, chevalier, seigneur de Villemor. Il assista en
4 194 au mariage de sa sceur, et sa fenune et lui firent une donation à leur fils aine le
29 mars ^1554 fv. st.J. Dans cet acte sont mentionnés leurs enfiints dans Tordre
suivant :
lo Jehan de Bridiers;
20 Antoine de Bridiers;
30 Léonard, qui a continué la descendance.
IV. Léonard, aliàs Marc de Bridiebs, seigneur, baron de Villemor, en Berry, épousa
Gabrielie de Go^taut-Cabberès, fille de Raymond de Gontaut, baron de Gramat, sei-
gneur de Cabrerès et de L'Âlbenqne, chevalier de l'Ordre du Roi, capitaine de cinquante
hommes d'armes, et de sa seconde femme, Anne d'Auriole, baronne de Graniac, en
Quercy (de Coubgelles, Histoire des Pairs de France, t. Il, généalogie de Gontaut,
p, 58), De cette union :
1» Jacob, dont Tarticle suit;
2^ Isabeau de Bridiers, mariée, le \1 avril 1598, à Jean I de La Valette, chevalier, sei-
gneur de Parisot (Ibid., i, I, Généalogie de La Valette, p. 30).
V. Noble Jacob de Bridiers, seigneur de Villemor et de Barry, de L'Albenque et de
Grosbosc, gentilhomme ordinaire de la Chambre du lloi, épousa, le 2 juin ^594,
demoiselle Élizabeth d'Astaric, laquelle, étant veuve, fut déchargée des droits de
franc-fief, par ordonnance du 50 janvier 1608, et testa le 25 décembre ^659 en faveur
de ses enfants ci-après :
\o Jacob, dont Tarticle suit;
2o Paule de Bridiers, veuve de N... d'Esparbès, seigneur de Suriure, le 23 décembre 1639;
30 Anne de Bridiers, mariée à N... d'Âstugue, et décédée avant le 23 décembre 1639,
laissant une fille t
Anne d'Astugue, légataire d*Ëlizabeth d'Aslarac, sa grand'mère.
VI. Noble Jacob de Bridiers, W du nom, écuyer, seigneur de Villemor, La Mothe,
Catonville, Taybosc, habitant de sa maison noble de La Mothe, en la sénéchaussée
d'Armagnac, comté de Fézensaguet, épousa en ^629 demoiselle Marguerite-Catherine
DU Put. De ce mariage :
1« Noble Guy-Arnaud de Bridiers, seigneur de Villemor et de Belbèze, épousa Suzanne
d*Anglard, fit enregistrer ses armoiries dans l'Armoriai Général de France, registre
GuiENNE, à Gondom, le 21 février 1698 : écarielé d*or et de gueules (qui est de Gontaut
et d'Astarac), et testa le 19 mars 1705;
2» Noble Louis de Bridiers, seigneur de Villemor, né le 19 juin 1635, produisit ses titres
devant M. de Rabastens, subdélégué de M. Pellot, intendant de Guienne, et fut main-
tenu par ce dernier dans sa noblesse d'extraction en 1668 ;
30 Alexandre, qui a continué la postérité;
i9 Isabeau de Bridiers, nommée dans le testament de son aïeule en 1639;
50 Anne de Bridiers, vivante en 1 670.
UO MOREÂU DE MONTGHEUIL.
MOREAU DE MONTCHEUIL,
Hauts et puissants seigneurs, nobles, messires, écuyers, ghevaliers, seigneurs, barons de
MONTCHEUIL et de SAINT-MARTIAL DE VALETTE; — seigneurs châtelains de VARAI-
GNES; — seigneurs de VILLEJALLET, SAINT-MARTIN-DES-ISLES, NONTRONNEAU, LES
ISLES, RUSSIÈRË-BADIL, BUSSEROLLES, TEYJEAC, SOUDAT, EYMOUTIER, SAINT-MAU-
RICE DE MONTBRON, MONTJULIEN, etc.; — en Périgord, Poitou, Angoumois, Bordelois, etc.
Armes : D'or, au chevron de gueules, accompagné de 3 étoiles du même, posées % en chef et 1 en
pointe. Couronne de marquis ; supports : deux lions.
La généalogie de cette famille, originaire des environs de Nontron, en Périgord,
commence par litres à :
I. Messire Jean-Thibault-Nicolas iMobead, écuyer, chevalier, seigneur, baron de
Monlcheuil, seigneur de Villejallet, Saint-Martial de Valette et Saint-Martin-des-Isles,
pourvu de rofTice de conseiller du Roi (puis président], trésorier de France, général
des finances et garde-scel en la Généralité de Poiliers, par lettres-patentes du 2i janvier
n43. Né le ^^ novembre n^9, il prêta serment de sa charge entre les mains de
M. d'Âguesseau, chancelier de France, le ^5 février '1743, fut reçu et installé le 45
mars suivant, exerça durant 29 années, mourut le 9 juillet 4772, et laissa de son
mariage avec dame Marie de Mabgillac :
lo Nicolas-Marie, dont l'article suivra;
2» Messire Jean- Mario Moreau de Saint-Marlial, avocat en Parlement, né le 22 février
1750, pourvu le 14 avril 1779, et reçu le 23 juin suivant, dans la charge de conseiller
du Rot, président à la Cour des Aydes de Guienne, au lieu de Thomas Plassan. Il mourut
avant le 1 1 juin 1804, et laissa de son mariage avec dame Henriette de Sarqos :
A, Noble Je^n Moreau de Saint-Martial, non marié, habitant au château de Puycheny,
près Champeaux, en Périgord, né le 28 avril 1785;
B, Magdeleine-Ursule Moreau de Saint-Martial, mariée, par contrat du 11 juin 1804,
avec Alexandre de Foucauld de Pontbriand, né le 22 septembre 1775, page de la
Chambre do Monsieur, frère du Roi, en 1788, officier de carabiniers en 1790,
émigré, créé chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 5 octobre
1814, mort en 1837;
C, Pauline Moreau de Saint-Martial, seconde femme de Jean-Baptiste de Galard de
Béarn, seigneur de Bellevue, veuf en premières noces de Marie-Syrène-Louise de
Oalard-Salledebru.
30 Jean-Philippe Moreau de MontjuUen, émigré, chevalier de l'Ordre royal et militaire de
Saint-Louis, né le 29 mai 1751, mort sans alliance en 1829;
MOREAU DE MONTGHEUIL. Ul
4<* Jean-Marie Moreau de Saint-Martin, marié à demoiselle Marivette de Làfordie, dont :
A. Philippe Moreau de Saint-Martin, marié à Thérèze Dbville en 1834, dont :
a. Albert Moreau de Saint-Martin ;
6. Néolie-Moreau de Saint-Martin ;
c. Féline Moreau de Saint-Martin.
B. Gustave Moreau de Saint-Martin, marié à Constance de Tholouzb en 1838, dont:
a. Gabriel-Moreau de Saint-Martin;
6. Marie Moreau de Saint-Martin.
C. Julien Moreau de Saint-Martin, marié : !<> en septembre 1836, à mademoiselle ob
Sanzillon, morte en janvier 1839; 2o en 1844, à Armande Dubois. Du second lit :
a. Alban Moreau de Saint-Martin ;
6. Joseph Moreau de Saint-Martin ;
c. Marie Moreau de Saint-Martin;
d. Élise Moreau de Saint-Martin.
D. Annette Moreau de Saint-Martin, mariée en décembre 1836 avec Armand-Avril
de Greigueuil, restée veuve sans enfants en février 1858;
E. Demoiselle Lucile Moreau de Saint-MarUn, religieuse (sœur Marit au Saint-Eipril)
de la communauté de Ghavagne, morte en 1836.
50 Henriette-Badegonde Moreau de Montcheuil, épouse de M. de Maillard de La Combe ;
6» Radegonde Moreau de Villejallet, mariée à M. Goursseau de Merlis;
7<> Marie-Radegonde Moreau do Saint-Martial, née le 19 août 1748, mariée en 1795 à
Pierre-François Romanet du Gailleau, restée veuve sans enfants, et morte le 13 mars
1832;
8» Radegonde-Ursule Moreau deMontjulien, née le 22 octobre 1754, mariée avec Jacques-
Joseph Magy d'Andalais, morte sans enfants le 24 décembre 1834.
II. Haut et puissant seigneur, nrtessire Nicolas-Marie Mobbau de Montcheuil, écuyer,
chevalier, seigneur, baron de Montcheuil et de Saint-Martial de Valette, seigneur de
Saint-Martin-des-IsIes, Les Isles, la ch&tellenie de Varaignes, Bussière-Badil, Busse*
rolles, Teyjeac, Soudât, Eymoulier, Saint-Maurice de Montbron, co-seigneur de Nod-
tronneau, naquit le 23 avriN744. Il fut pourvu le 40 janvier 4 770 et reçu, le 40 avril
suivant, dans Toflice de conseiller lay en la deuxième Chambre des Enquêtes du Par-
lement de Bordeaux, sur la démission de Jean-Paul de Loret, son beau-père. Comme
seigneur et baron de Montcheuil, il se fit représenter, ainsi que son frère cadet, Jean-
Marie Moreau de Saint-Martial, par M. de Conan, comte de Montbrun, à TAssemblée
générale de la Noblesse de la province de Périgord, tenue à Périgueux le 46 mars
4789. M. le baron de Montcheuil avait épousé, selon articles de mariage du 3 novembre
4769, dame Anne-Alexis DE Loiet, fllle de messire Jean-Paul de Loret, chevalier, baron
de Sémignan, seigneur de Rouillac, Barrey et autres lieux, conseiller du Roi en ses
conseils, président de la première Chambre des Enquêtes du Parlement de Bordeaux,
mort en n94, et de dame Rose-Félicité de Prunes du Vivier, morte en 4808. De ce
mariage sont issus :
lo Jean-Paul-Philibert, dont l'article suivra;
96
442 MOREAU DE MONTGHEUIL.
2o Jean-Marie (Paulin) Moreau de MontcheuU, inspecteur divisionnaire des Douanes à
Valenciennes, né le 12 décembre 1774, mis à la retraite le l*' mai 1841, mort le 17
mars 1845, laissant de son mariage avec Garoline-Isidore-Jenny-Marceline Mozard :
A. Noble Charles-Paulin Moreau de Montcheuil, inspecteur principal des Douanes à
Bordeaux, marié, le 9 juillet 1851, à mademoiselle Marie-Henriette-Jenny Moreau
DE Montgheuil, sa cousine-germame. De ce mariage :
Noble Paul Moreau de Montcheuil, né le 10 mai 1852.
B. Jean-Philippe-Amédée (Jules) Moreau de Montcheuil, ingénieur civil, décédé sans
enfants le 30 avril 1852;
C. Ânne-Âlexis-Laure Moreau de Montcheuil, morte le 28 juillet 1855, sans alliance;
D. Adèle Moreau de Montcheuil, décédée en 1 837 dans sa jeunesse.
3o Alexis Moreau de Montcheuil, mort sans alliance en 1829;
hp Edouard Moreau de Montcheuil, mort sans alliance en 1826;
5» Félicité Moreau de Montcheuil, décédée en 1857, mariée à M. d'Armingaud d'Oms,
décédée en 1837;
6<» Adèle Moreau de Montcheuil, alliée en 1812 avec M. de Tholouze, morte en 1846.
III. Jean-Paul-Philibert Moreau, baron de Montcheuil, ancien émigré, chevalier
de rOrdre royal et militaire de Saint-Louis en ^845, ancien maire de Nontron, membre
du Conseil Général de la Dordogne, né le \^^ mars ^1772, mort le 6 août 4827, marié
en 'l 807 à Jeanne -Henriette Tahdeau de Marsag. De ce mariage sont issus :
lo Anne-Grégoire Moreau, baron de Montcheuil, mort sans alliance le 27 avril 1848;
20 Nicolas-Paul Moreau de Montcheuil, décédé sans alliance le 6 juillet 1832;
3o Jules-Philippe, dont l'article suivra;
40 Marie-Henriette-Jenny Moreau de Montcheuil, mariée à son cousin-germain Charles
Paulin Moreau de Montcheuil, inspecteur principal des Douanes à Bordeaux.
IV. Jules-Phih'ppe Mobeâu, baron de Montcheuil, né le ^16 avril \%\A^ marié à
Rochechouart, \q \\ novembre 4855, avec demoiselle Marie-Berlhe-Âlexandrioe
GouissEiu DE Merlis, fille de Charles Goursseau de Merlis. De ce mariage :
lo Noble Maurice Moreau de Montcheuil;
2® Marie-Thérèze-Pauline Moreau de Montcheuil.
DE BRONOEAU B*URTIBHES. «^
A/VAAAAAAAAAAAAAAA/\yVA/\y\y\/>JV>-n/Vy\/\yv\/^
DE BROlVfDEAU D'URTIÈKES,
Nobles^ messireSi éguyers, chevaliers, seigneurs, comtes de BRONDBAU 0*URTI6RES; —
BARONS D*ESTILLAG; — sieurs ot seigneurs de SAUZET. VËYRAG, YIVILARD, PUISSARAM-
PION, LA BARRE, QAUBERT, REI6NAG, etc.; — en Bordelais, Agenois, Condomois,
BruiUuns, etc.
AnifBS : Éeartelé, aum # eM d'argent, au chevron de gueules, accompagné en pointe d'un lion
passant du même; au chef d'azur, chargé de S quintefeuilles d'argent, qui est de Brondbau;
aux t et S, barré d'or et de gueules de e pièces, à la bande losanges de Vun en Vautre brochante
sur le tout, qui est D'URTiÈREdw Gouroone de marquis. Devise : En tout temps et en tout
L*AN.
Cette ancienne femille, qui porte les armes depuis pins de deui cents ans, est ori-
ginaire de la ville de Liboume, et s'est établie en Agenois et en Condomois sur la fln
du XVII* siècle. Les registres de jurade de Libourne la mentionnent parmi les plus
importantes de cette localité dès Tan ^587. Une de ses branches, dont les représentants
étaient titrés comies sur tous les actes publics et brevets avant la Révolution, a ajouté
à son nom et à ses armes ceux de l'ancienne maison d'Urtières, en Savoye, à laquelle
elle avait succédé plusieurs années avant i789.
La généalogie suivante a été exclusivement dressée par nous sur les titres qui nous
ont été communiqués et sur les renseignements contenus dans notre cabinet.
I. François Beondeau, I*' du nom, jurât de la ville de Libourne en ^1587, ^1588,
4599, ^1604, parait avoir eu deux fils :
l» Jean, dont l'article suit;
2» N... Brondeau, qui fut père de :
Arnaud Brondeau, écuyer, seigneur de Sauzet et de Veyrac, en Fronsadois, maire
allematif et gouverneur de Libourne pendant les années i708, i7 1 5, i7 i9 et 1721.
Ses armoiries furent registrées dans l'Armoriai Général de France, registre
GuiENME, à Bordeaux : d*azur, à la croias d'argent frettée de gueules (m, fol, 810),
II. Jean Brondeau, citoyen et jurât de la ville de Libourne pendant les années ^658
et 4659, servit en qualité d'oflicier au régiment de Monlauzier. Le prince de Condé
lui écrivit de Paris, le il août ^65^, une lettre que ses descendants ont conservée, et
dont les termes flatteurs méritent d'être rapportés :
• Monsieur, je vous ay une obligation part^*^ des marques que vous me donnes par v» lettre
» du huit de ce mois de la continuation de v^* bonne volonté, si j'ay les occasions de la
kkkt DE BRONDEAU D'URTIËRES.
» recognoistre par les effectz de la mienne, croyez que je le feray de trës-bon cœur, vous
» assurant que je suis avec vérité, Monsieur, v*« affectionné à vous servir.
• (Signé) Louis de Bourbon. >
Jean Brondeau laissa de son mariage avec damoisclle Anne Gueree-Boutee trois
enfiints, desquels deux formèrent chacun une branche, savoir :
i^ Jean Brondeau, sieur de Vivilard, lieutenant au régiment de Picardie, épousa, par
contrat de Tannée 1679, damoiselle Anne de Guerre, fllle de Jean de Guerre, procureur
du Roi de La Sauvetat de Gaumont, en Âgenois, et de feue Isabeau Guérin, damoiselle.
De ce mariage :
Noble, messire Jean de Brondeau, écuyer, seigneur de Puissarampion, juridiction de
La Sauvetat de Gaumont, marié à dame Antoinette de La Gaze, dont :
Noble, messire Jean de Brondeau, écuyer, chevalier, seigneur de Puissarampion
et de La Barre, ancien mousquetaire de la garde ordinaire du Roi, marié, par
contrat du 30 janvier 1756, avec noble dame Marie -Anne- G uillaumette
LiMOUzM, fille de Jean Limouzin, bourgeois et jurât de la ville de Villeneuve
d'Agenois, et de demoiselle Marguerite Hérade. A ce contrat assistèrent:
messire Jacques d*Astôrg, écuyer, seigneur de Monsenot, chargé de la pro-
curation du père du futur; messire Pierre de Montpezat, écuyer, sieur de La
Tuque; messire Jean d*Astorg, écuyer, sieur de Laussat; noble Glaude Hector,
chevalier de Monsenot, parents du futur; ~ Jean Limouzin, bourgeois et jurât
de Villeneuve, juge de Pujos; Jean Limouzin fils, bourgeois et procureur
d'office de Pujos, parents de la future. De ce mariage :
Messire Jean -Barthélémy de Brondeau de La Barre, écuyer, seigneur de
Puissarampion, naquit à Soubiroux le 21 septembre 1767, et fut tenu sur
les fonts par messire Barthélémy d'Astorg, écuyer, seigneur de Monsenot,
et par noble demoiselle N... de Blanchaud. Embarqué à Rochefort, au
commencement de l'année 1780, en qualité de garde-marine, sur la
corvette la Dauphine, commandée par M. de Montazet, il passa peu après
dans le même département sur le cutter VAlerte, commandé par M. de
Ghabou; parti de Brest sur ce bâtiment avec Tescadre du comte de
Grasse, il fut fait prisonnier avec l'équipage et mené à New-Yorck le !8
mai 1782. Le 5 juin suivant, il fut échangé et conduit au général du
Petit-New- Yorck. Embarqué de nouveau à bord de la frégate la Diligente,
commandée par le comte de Mac-Némara , laquelle fut perdue par un
calme dans la baie de La Chezapeak, il rentra au Petit-Yorck, le 21 no-
vembre 1782, avec le commandant et un tiers de l'équipage. Le 29 du
même mois, il fut rembarqué à bord de la frégate la Sybille, sous le
commandement du comte de Kerkariou de Locmaria; parti ensuite du
Gap, à bord de la gabare la Ménagère, commandée par M. Neau, il arriva
à Rochefort, où s'opéra le désarmement du navire, le 10 mars 1783. De
là, M, de Brondeau ayant obtenu un congé du comte de La Touche-Tré-
ville, passa à l'île Saint-Domingue le 22 mars 1784, et s'y maria. Il fut
nommé, le 12 août 1792, inspecteur général de tous les dépôts des nègres
révoltés dans la province du Nord. Dépouillé bientôt après de tous ses
biens par l'insurrection, il quitta l'île avec sa femme et ses enfant*. Il fut
DE BRONOEAU D*URTIÈRES. 4fc5
nommé officier au bureau des classes du môle Saint-Nicolas, puis député
officier naval et contrôleur dudit bureau, par commission du mois de
juin 1796; il rentra en France après la Restauration sur la gabare la
Zélée, que le Roi avait envoyée à la Jamaïque pour ramener dans la mère
patrie les anciens propriétaires-colons de Saint-Domingue.
2o François, qui a continué la descendance ;
30 Ëlie Brondeau, sieur de Qaubert.
III. François Bbonbeiu, II* du nom, conseiller du Roi et commissaire général aux
Finances, laissa :
IV. Noble Louis de Bbondeau, conseiller du Roi, trésorier de la ville de Condom
et receveur des tailles du Condomois, puis secrétaire du Roi en la chancellerie du
Parlement do Toulouse, acquit divers héritages de MM. de Mellet de Fondelin, le ^2
août -1723. Il eut de son mariage avec demoiselle Marie Bedoct, sœur du grand-père
du contre-amiral Bedout (mort au Canada président du Conseil supérieur de Québec) :
V. Noble, messire Guillaume de Bbondeau, écuyer, conseiller secrétaire du Roi,
maison et couronne de France, en la chancellerie du Pariement de Toulouse, mourut
dans Texercice de cette charge. Il laissa de dame Marie de La Fabgue, sa veuve en
4787:
i^ François-Louis, dontTarticle suit;
2® Noble François de Brondeau, écuyer, dit le chevalier de Brondeau, receveur des tailles
du Condomois ;
3® Noble Louis-Bernard de Brondeau, écuyer, sieur de Reignac.
VI. Noble, messire François-Louis, comle de Bbondeau d'Ubtièbes, seigneur baron
d'Estillac, colonel d'infanlerie, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
décoré de l'Ordre de Cincinnatus, naquit le 48 mai 4745; servit en qualité d'aide de
camp du duc de Brissac le 22 décembre 4757; fut nommé capitaine aide major dans
les troupes de Saint-Domingue le U août 4768; major le 50 mars 4777; exempt de la
compagnie des Suisses de la garde de Monseigneur le comte d'Artois le 2 juillet 4786;
lieutenant le 40 juin 4787; premier lieutenant au même corps; mestre de camp d'in-
fanterie, par brevet royal du 4'"' juillet 4787. Nommé chevalier de Saint-Louis le 40
novembre 4786, il avait été reçu en cette qualité, le 5 décembre suivant, par Guillaume-
Léonard de Bellecombe, maréchal des camps et armées du Roi, grand'croix dudit
Ordre.
M. le comte de Brondeau d'Urtières avait passé une partie de sa jeunesse à Saint-
Domingue et fait la guerre de l'indépendance américaine. Il acquit, le 25 décembre
4787, les terre et château d'Estillac, avec haute, moyenne et basse justice, situés pa-
roisse du même nom, près la ville d'Âgen, mouvants du Roi comme vicomte de
446 DE BRONDEAU D'URTIÈRES.
Bruilhois. Il fut autorisé par La Fayette, le ^^' avril 4791, à porter la décoration de
rOrdre de Gincinnatus, et émigra la même anaée à Goblentz auprès de S. A. R. Mon-
sieur, qu'il eut Thonneur de complimenter, le 4 novembre 4791 , au château de Cham-
bourlans. Il fut nommé maréchal de camp en 4846, et a laissé de son mariage avec
Anne Bouiis :
lo Louis (Ghéry-)> dontrarticle suit;
2° Jean-François-Emest, vicomte de Brondeau d'Urtières, marié, le 8 août 1835, à Mar-
guerite-Augustine db Las db Brimont, dont :
Louis-Henry, baron de Brondeau d'Urtières, né en janvier 1840.
Résidence : le Château de Lêgussan, près Agen.
30 Suzanne-Fanny de Brondeau, mariée avec Charles de La Roche, au château d'Estillac;
40 Jean-Baptiste-Désiré de Brondeau, marié avec mademoiselle Ëliza Gauns. De ce mariage:
Louis-Léon de Brondeau.
Résidence : VUiLBNEUvs d*Aqenois.
VII. Louis (Chéry-), comte de Brondeau d'Urtières, a laissé de son mariage avec
dame Marie-Françoise Barret de Nazaris :
io Louis-Edouard, dont l'article suit ;
2o Pierre-Louis, vicomte de Brondeau d'Urtières.
VIII. Louis-Edouard, comte de Brondeau d'Urtières, chef des nom et armes de sa
famille.
Résidence : Bordeaux.
DB BASQUIAT DE MUGRIET. 447
AAAA/\A/\AAAAAAAAAAAAAAA/\A/\AAA/\/\y\AAAAAAA/V>-AAAA/\A/\^^
DE BASQUIAT DE MUGRIET,
flNCIBNNBllENT DE IIONTOCRB ET BASCETIA,
us AHCani CBTAUBU DB BASaUUT ET EHOOMBI, BK LA PHOTIBCB DB «mPOlGOA,
BX BSPiailB,
Hauts et puissants seigneurs, nobles et nobles hommes, mbssirbs, écuybrs, chevaliers,
SEIGNEURS, BARONS DB LA HOUZE, MUGRIET, TOULOUSETTE, MONTA UT, POUYPATIN,
MIRAMOOT, BONNEGARDE, LARBEY, BAIGTZ, POUYLEHAUT, etc. ; — hauU justiciers de
SAHiTE-EULALIE et de SAINT- ARAIL LE; — sieurs et seigneurs de GAGES, HORSSARIEU,
ARTIGON, ESPAIGNE, COITON, LA MIRANDE, CHICOTON, ARTHOS, etc. ; — m VÉUction
des Latines et Bordelais.
Armes : Écartelé, au 1, de gueules, à la bande d'argent, chargée de S /lanchis du cftamp ; au chef
d*argent, chargé d une croix écartelée de gueules et de sinople; à la bordure componée d'argent
et de gueules de 20 pièces, qui est de Basquiat ; au %, d'azur, au dextrochère d'or, issant d'une
mer de sinople et tenant un poisscn chirgent en fasce, qui est d'Engomez ; au S, d'argent, au
coq de gueules, perché sur une branche de sinople et regardant un soleil naissant d'or, mouvant
du chef dextre de Vécu, qui est de Garnit ; au 4, d'or, au sautoir de gueules ; au franc-canton,
d'azur, chargé d'une fleur de lys d'or, 'qui est de Filhot de Ghimbaud. Casque taré de front
de 7 grilles, orné de ses lambrequins de gueules, d*argent et de sinople [aliàs couronne de
marquis). Supports et cimier : trois lions d'azur, couronnés chacun d'une couronne anti-
tique d*a]:gent ; l'écu entouré du cordon de Saint-Lazare, au bas duquel est appendue la
croix de TOrdre.
La famille de Basquiat est originaire de la ville de Saint-Sébastien, province de
Guipuzcoa, au royaume d'Espagne. Elle s'établit à Saint-Sever-Cap-de-Gascogne, en
4444. Trois incendies arrivés à Saint-Sébastien pendant les années 4278, 4338 et
4489, causèrent la perte des anciens titres et papiers de cette maison. Les noms patro-
nymiques DE MoNTOCEE, Bascetu OU Basquiat, Signifiant Montagnes en idiome bas-
couyade, indiquent l'origine et la haute ancienneté de cette femille, suivant la cootome
des provinces où cet idiome est parlé.
Dès Tan 4300, les Basquiat s'alliaient aux Engomez, très-noble et très-ancienne
femille, et l'une des premières connues de la Biscaye (*). Leurs armes, conformes à
{*) U DtiaoD primordiale des Eofonei éiatt dans renceiote des iinin de SaM-SébasUeii, de nène qii*ae Umt trèt-
orte appelée d'Engomet, que eette famille fit blUr dans la me d* PréfôL Cette tour a pris ce dernier nom, parée que les
d'Engomei auxquels elle appartenait forent les préTftu da Roi k Saint-SébasUen, lors de rètablisfenent derÉditdes
Prifiléfes qn'accorda ï cette TiUe le seifoenr roi don Sanche k Sage de Nafarre, l'an 1150. Michel de Engomet, prétdc
ie Snlnt-Sébastien en 148S, ayant prétendu être patron pour la présenUUon anx bénéfices des églises de Saint-Sébastien,
ne put obtenir cette qualité comme préT6t de la Tille, mais comme était des priBeipaax paroissiens (Orli/lrel ie Doa
Kcbel-Antoiiie ni Rmou , dn U i*iim 17S4).
U8 DE BASQUIAT DE MUGRIET.
celles de quelques maisons distinguées dans Tordre de la noblesse de Saint-Sébastien,
sont en mémoire de Tinsigne victoire que cinq cents chevaliers chrétiens remportèrent
à Bacza contre les Maures, le jour de la fête de Tapôtre Saint-André, du temps du roi
don Ferdinand III (qui régnait au commencement du XIII* siècle).
La généalogie suivante a été dressée exclusivement sur titres originaux qui nous ont
été produits par la maison de Basquiat.
I. Don Jacques de Basquut fut marié avec dona Marie de Burbui, laquelle décéda
le 20 juin ^ 392. A Toccasion de ce décès, son mari fit des fondations pieuses de messes
dans les églises de Saint-Sébastien. Il mourut lui-môme le -15 décembre 4393, et laissa
pour unique héritier son fils :
II. Noble don Pierre de Basquiat, chevalier de l'Ordre de Saint- Jacques de TÉpée,
né à Saint-Sébastien et baptisé dans la paroisse de Sainte-Marie le 4 février -1389. II eut
pour parrain don Pierre de Burbua, et pour marraine dona Anne de Lazon, dont les
noms sont illustres par Tancienneté de leur noblesse dans la province de Guipuzcoa. Il
mourut à Saint-Sébastien le H février -1459, et sa famille s'éteignit ainsi à Saint-
Sébastien. Il laissa de son mariage, contracté le 20 janvier 4445 (v, st.), avec doâa
Jeanne de Emgomez ;
lo Noble don Jacques de Basquiat suivit à Naples, vers l'an 1456, en qualité d*intime
familier, don Charles, prince de Viane, fils unique du roi don Jean d'Aragon et de la
reine dona Blanche de Navarre. Jacques de Basquiat se fixa à Naples et y épousa Vic-
toire DE BoNiFACio, sœur unique de Nicolas de Bonifacio. De cette union :
Antoine de Basquiat, auquel le roi de Naples Ferdinand I d'Aragon accorda et à son
père le droit d'établir une substitution de leurs biens libres en faveur d'une pri-
mogéniture masculine de leur famille, substitution qui devrait profiter à la des-
cendance m&le de Jacques de Basquiat, établi dans la ville de Saint-Sever. Il eut
pour fils :
Pierre de Basquiat, mort sans enfants à Naples.
2o Jean, qui a continué la postérité.
III. Noble don Jean de Basquiat, chevalier, seigneur cavier de Goiton, s'établit en
4444 à Saint'Scver, en Gascogne, au royaume de France, où l'avait accompagné son
parent don Pierre de Gandatégué, de la ville de Saint-Sébastien. Jean do Basquiat
épousa, par contrat du 3 septembre de la même année, à Saint-Sever, dame Magde-
leine d'Ausolles. Il acquit, le 6 avril 4459, d'honorable Jeannot de Momas, Jurât de
Saint-Sever, une maison dans ladite ville, et testa le 45 octobre 4486. De sondit
mariage était provenu :
IV. Noble Louis de Basquiat, homme d'armes, second jurât de la ville de Saînl-
Sever dès le 42 juin 4502. Il testa le 4 4 mai 4493, et eut pour fils de son mariage,
OB BÀSQUIAT DE MUGRIET. 440
contracté le 42 juillet ^469, avec demoiselle Marthe de Lucit, fille de noble Pierre de
Lucat, seigneur cavier d*Artiguenave, et de dame Cécile de Marrein :
V. Noble Antoine de Basquiat, seigneur cavier de Goiton, épousa, par contrat passé
le 9 juillet 4491, demoiselle Marguerite de Cloche, fille de noble Pierre de Cloche,
seigneur cavier de Tuck-Bon, et de dame Jeanne de Caupet. 11 testa le 4 décembre
4529, et nomma ses enfants provenus de sondit mariage, savoir :
{** Benoist de Basquiat, hommes d*armes, tué en 1525, dans Tarmée du Roi, à la l)ataille
de Pavie, en Italie ;
2o Pierre, qui a continué la postérité.
VI. Noble Pierre de Basqciat, II« du nom, sieur de Coilon, fut marié, par contra
passé le 23 avril 4528, avec demoiselle Anne de Lartigue, fille de noble Jean de Lar-
tigue de Bordenave et de dame Catherine de Tuquoy. Il acquit, le 7 décembre 4544,
de Marguerite Fautoux, femme de Bedot de Langlade, les biens-fonds appelés d'Arra-
mont, en la paroisse d'Eyres, testa le 9 décembre 4555, et institua héritier son fils
unique :
VII. Noble Jean de Basquiat, II^ du nom, écuyer, passa des contrats d'acquisition
en 4560, 4585, 4585, 4586. Il fit valoir la substitution établie par noble Jacques de
Basquiat, en qualité d'unique descendant et de légitime héritier de Jean de Basquiat,
établi à Saint-Sever en 4444. Le roi Philippe II reconnut la légitimité de ses préten-
tions; mais, comme Jean de Basquiat ne se trouvait pas à un degré assez proche pour
hériter, les biens furent dévolus à la Cour de Naples. Néanmoins, le roi Philippe II
voulut bien, le 4^'' mai 4586, lui accorder le pouvoir de jouir du titre de familier du
Roi, à condition que dans une année il se transporterait à Naples avec sa famille, pour
y faire sa résidence. Jean de Basquiat avait épousé, par contrat passé le \0 novembre
4517, dame Marie de Salis, fille do feu noble Hippolyte de Salis et de feue dame Ursule
de Sarraziet, et veuve en premières noces de feu noble Antoine de Salis, son parent.
La future est assistée, dans cet acte, de noble Paul de Sarraziet, son oncle. Il testa le
44 août 4598, et laissa de sondit mariage deux fils, auteurs chacun d'une branche,
savoir :
io Noble Jean- ^on de Basquiat, sieur d'Artigon, fut marié, par contrat du 30 décembre
IGOO, avec Martlie d'Arnès d*Embidonn^:s, demoiselle, fille de feu noble N... d'Arnès
d'Ëmbidonnès et de Jeanne de Pausadé, demoiselle. Il acquit, le 15 janvier 1603, les
biens du Sabrou, et testa le 28 août 1G22. Il laissait de sondit mariage :
Noble Bernard de Basquiat, avocat en la Cour, marié, le 15 juillet 1622, avec Quit-
terie de Marrein, damoiselle, fille de noble Pierre de Marrein et de feue Magde-
leine de Poy ferré, son épouse, fut affilié, ainsi que ses descendants, à la congré-
gation de Saint-Maur, ordre de Saint Benoit, par acte du It juin 1647, signé par
57
i
450 DE BASQUIAT DE MUGRIET.
Grégoire Tarisse, premier général de cette cougrégation. Il testa le 4 décembre
1653, fit UD codicille le 7 juillet 1659, et laissa de sondit mariage :
a. Noble Bernard de Basquiat, seigneur d'Artigon, avocat en la Cour, marié, le
28 juin 1650, avec Jeanne de Betbèdat, damoiselle, fille de feu noble Jean
de Betbèdat et de Jeanne de La Mothe. Ce mariage fut célébré, avec dispense
de parenté, le 29 juin 1650, par M. de Cloche, curé de la ville de Sain^Sever.
Bernard de Basquiat vendit la métairie de Grabé aux religieux bénédictins de
l'abbaye de Saint-Sever-Cap, le 5 mars 1672. L'inventaire de ses biens fut
fait le 13 décembre 1679, dans la ville de SaintrSever, en la sénéchaussée
des Lannes, à la requête de sa veuve, demoiselle Catherine d'Arbo, qu'il
avait épousée en secondes noces, en présence des frères du défunt, de
M® Pierre Marrein, prêtre, docteur en théologie et curé d'Aurice, son oncle,
et de M« Pierre d'Arbo, greffier en chef de la ville de Saint-Sever. Bernard de
Basquiat laissa de chacun de sesdits mariages un fils, savoir : Du premier lit :
I. Noble Mathieu de Basquiat, écuyer, seigneur d'Artigon et de Chicoton,
servit dans sa jeunesse en qualité d'officier> et fit son testament le 17
septembre 1719. Il avait épousé, par contrat passé à Saint-Sever, devant
Destouet, notaire royal, le 24 septembre 1688, demoiselle Marie de
Campel, fille de feu noble Philibert de Campel, avocat en la Cour, et de
demoiselle Cécile de Cloche. De cette union :
Noble, messire André de Basquiat, écuyer, chevalier, seigneur de La
Houze, seigneur d'Arthos et de Bonnegarde, fut marié, par articles
sous-seings privés, dans la ville de Saint-Sever, le 17 juillet 1722,
avec demoiselle Marie- Anne de Vaquier d'Aubaiqnan, fille de feu
Pierre de Vaquier d'Aubaignan, écuyer, seigneur d'Aubaignan et de
Lartigue, et de feue dame Anne-Marie de Larrazet. La future est
assistée dans cet acte de noble Pierre de Vaquier d'Aubaignan,
écuyer, seigneur dudit lieu et de Lartigon, son frère. André de
Basquiat transigea le 23 juillet 1736 avec François de La Vie, écuyer,
sur le partage de la succession, à eux dévolue par moitié, de Pierre
de Cloche, seigneur d'Arthos et de La Houze, comme représentants
de demoiselles Marie et Cécile de Cloche. Il obtint, le 23 juillet 1764,
un certificat donné devant Daugreilh, notaire royal de la ville de
Saint-Sever-Cap -de-Gascogne, à la requête de W M. Jean de La
Marque, conseiller du Roi et son procureur en la sénéchaussée de
ladite ville, par les conseillers du Roi en ladite sénéchaussée, les
jurats du corps de ville, Bernard-Laurent du Haget, chevalier, lieu-
tenant de Nosseigneurs les maréchaux de France, et par huit autres
gentilshommes. Ce certificat atteste que la noble famille de Bas-
quiat existe dans celte ville depuis beaucoup de temps ; qu'il n'y a
jamais eu qu'une seule famille de ce nom ; que, par une ancienne
tradition, elle passe pour être originaire de la province de Guipuzcoa,
en Espagne; qu'elle est divisée en cinq branches, dont est le chef
ledit André de Basquiat; que la quatrième branche, séparée ancien-
nement de la môme souche, est celle des seigneurs de Mugriet, etc.
André de Basquiat laissa trois fils de sondit mariage, dont :
A' Haut et puissant seigneur, messire, noble homme Mathieu
DE BÂSUUIAT DE MUGRIËT. 4SI
des aocieiis clievaliers de Basquiat et Eugomez de la proviDce
de Guipuzcoa en Espagne, chevalier, seigneur, baron de La
Houze et de Bonnegarde, seigneur d'Espaigne et de La Mirande,
hciut justicier de Sainte-Kulalie et de Saint-Araille, baron de
Larbey, Baigtz, Pouylehaut et autres lieux, naquit le il février
1724, et fut baptisé le même jour dans Téglise de Saint-Sever,
au diocèse d'Aire. Successivement chevalier honoraire de TOrdre
de Malte, chevalier des Ordres royaux du Mont-Garmel et de
Saint-Lazare, ministre plénipotentiaire et chargé d'affaires de
Sa Majesté près les Cours de Parme, des Deux-Siciles, du Saint-
Siège, de Danemarck ; pensionnaire du Roi ; résidant en lesdites
qualités près les princes et États du cercle de la basse Saxe,
etc., etc. En 1763, le tombeau du célèbre cardinal d'Ossat, qui
reposait dans l'église de Saint-Louis, ayant été transporté dans
le cloître de la communauté du mémo nom, le baron de La
Houze le fit transférer et replacer à ses frais dans la chapelle
dédiée à la bienheureuse Jeanne de Valois, en la même église
Saint-Louis, et l'enrichit du portrait eu mosaïque de l'illustre
canlinal, avec une bordure de bronze doré accompagnée d'au-
tres ornements et d'une inscription sur marbre blanc. Le i 1
novembre 1764, devant Daugreilh, notaire royal, il reçut dona-
tion de la seigneurie d'Espaigne, en la paroisse de Sainte-
Eulalie, en Gascogne, que lui fit son cousin messire François
de La Vie, chevalier, seigneur, baron d'Arthos, seigneur d'Es-
paigne, habitant do la ville de Saint-Sever. La même année, le
baron de La, Houze présenta au pape Clément XIII un chapelet
de onze grains de pierres de Jaspe attachées avec un fil d*or,
et au bas duquel était une médaille admirablement gravée,
représentant d'un côté Jésus-Christ crucifié, et de l'autre le
portrait de ce divin Sauveur. Il fut nommé commandeur des
Ordres royaux, militaires et hospitaliers da Notre-Dame du
Mont-Carmel et de Samt-Lazare de Jérusalem, et fit pour cela
ses preuves de noblesse et d'âge devant Louis Phélypeaux,
comte de Saint-Florentin, mUiistre et secrétaire d'État, admi-
nistrateur général desdits Ordres pendant la minorité du duo
de Berry, fils de France. Il fiit reçu en cette qualité le 30 mars
1765 et nommé conseiller d'État le 23 janvier 1770. Il épousa,
par contrat signé par le Roi et la famille royale, le 17 avril 1775,
demoiselle N... Favre de Favbns. Il est mort sans postérité.
B* Noble Mathieu II de Basquiat, chanoine du chapitre de Lille,
en Flandre;
C Noble Benoit do Basquiat, lieutenant au régiment de Béam-
Infanterie, tué au service.
Du second mariage de Bernard de Bas(iuiat avec Catherine d'Arbo :
H. Noble Jean de Basquiat, écuyer, seigneur d'Artigon, ancien capitaine,
secrétaire du Roi, conseiller de Sa Majesté et maire perpétuel de la ville
de Saint-Sever, laissa de son mariage avec demoiselle Marie- Anne du
I*oy:
452 DE BÂSQUIAT DE MUGRIET.
1** Mossire Bernard de Basquiat, chevalier, baron de Toulouselte,
mousquetaire de la première compagnie de la Garde du Roi, marié
avec demoiselle Marie de Beaufort, fiUe du comte de Beaufort,
dont .
Messire Benolt-Glément de Basquiat, chevalier, seigneur de Tou-
lousette, Montant, Pouypatln, Miramont et autres lieux, capi-
taine de cavalerie, lieutenant de la maréchaussée de Saint-
Sever.
Cette branche est représentée aujourd'hui par Alphonse,
baron de Basquiat de Toulousette, marié avec sa cousine Marie-
Élisabeth de Basquiat-Muqriet.
2o* Messire, noble Benoît, chevalier de Basquiat, écuyer, lieutenant
au régiment du Roi-Infanterie, maire perpétuel de la ville de Saint-
Sever, marié, le 25 mai 1745, à demoiselle Marie-Anne de Lespès,
petite-fille de feu Mathieu de Lespès, bourgeois de Saint-Sever, i»t
fille de feu Jean-Jacques de Lespès, conseiller du Roi au sénéchal
de la même ville, et de dame Jeanne du Périer. De cette union :
A* Messire Etienne de Basquiat, écuyer, ancien officier au régi-
ment royal, émigré, grand prévôt de l'armée de Condé, nommé
chevalier de Saint-Louis en 1814, marié, le 17 novembre 1786,
à demoiselle Anne-Catherine d'Andbault, fille de messire Jean-
Joseph d*Andrault, seigneur de Saint-Pierre de Batz, conseiller
du Roi à la Cour des Aydes et Finances de Guienne, et de dnme
Magdeleine de Lespès de Saubade ;
B* Dame Claire de Basquiat.
6. Noble Jean-Bernard, chevalier de Basquiat, nommé capitaine au régiment
d'Enghien-Infanterie, par commission du 4 septembre 1669;
c. Noble Raymond de Basquiat, prébendier (1679).
2<> Pierre, qui a fait la branche de Muqriet, et duquel Tarticle suit.
VIII. Noble Pierre de Basquiat, III® du nom, est nommé dans le testament de son
père. II eut lui-même pour fils :
IX. Jean-Jacques de Basquiat, marié à demoiselle Marie de Gabnit, dame de
Mugriet, fille de noble Joseph de Garnit, écuyer, sieur de Mugriet, et de damoyselle
Saubade de Sanguinet, et sœur de noble Pierre de Garnit, sieur de Mugriet. De ce
mariage :
X. Benoît de Basquiat, seigneur de la maison noble de Mugriet, conseiller du Roi,
subdélégué de Tintendant de Guienne, épousa dame Marie de Jégun, laquelle tcsia le
^5 avril ^49, et était sœur d'Alexis de Jégun, ancien capitaine d'infanterie au régiment
de Boulonnois, seigneur de la maison noble de Gagés, habitant de la ville de Bordeaux.
Benoit do Basquiat eut de cette union :
' DE BASQUIÂT DE MUGRIET. U3
XI. Messire Jean-Jo8eph de Basqlut, écuyer, seigneur de Mugriet, conseiller du
Roi, lieutenant assesseur honoraire civil et criminel au sénéchal de Saint-Sever, épousa
dame Ursule de Mabsaiv, décédée avant le -19 mars n56. De cette union :
]<> Messire, noble Jean-Pierre de Basciuiat, i^cuyer, seigneur, barun de Mugrict, seigneur
de Cages et de Horssarieu, conseiller du Roi, lieutenant particulier, assesseur civil et
criminel au sénéchal de Saint-Sever, puis lieutenant général de la sénéchaussée des
Lannes, au même siège, épousa, par acte passé devant Dubalen, notaire royal, le 19
mars 1756, Jeanne-Marie-ThérèKc de Batz d'âurice, demoiselle, habitante de LaMothe,
, fille de messire Jean> Baptiste de Batz, chevalier, vicomte d'Aurico, La Molhe, Le Leuy
et autres lieux, et de Teue dame Rose de Caupenne. A ce contrat assistèrent : messire
Pierre de Marsan, écuyer, chevalier de Saint-Lonis, ci-<levant capitaine de grenadiers
au régiment d'Auvergne, oncle du futur; messire Jean-Pierre de La File, écuyer, an-
cien capitaine d'infanterie au régiment Royal; Jeanne de Marsan, demoiselle, tante du
futur; Sainte de Marsan, demoiselle, sa cousine; messire Joseph de Tauzin,* chevalier
de Saint-Louis, ci-devant capitaine d'infanterie, cousin de la future; messire Simon-
Pierre-François de Caucabannes, son parent ; M"* M« Christophe de Mora, conseiller du
Roi, lieutenant général criminel au siège de Saint-Sever, etc. De ce mariage :
Alexis de Basquiat de Mugriet, né le 7 avril 1757, nommé lieutenant général au
siège de Saint-Sever, en remplacement de son père, le 6 octobre 1784, puis mem-
bre de l'Assemblée constituante, a laissé de madame Augustine Pujos, sa femme :
a. Paul de Basquiat deMugriet, ancien magistrat, marié à mademoiseRe Thérèze-
Désirée Poydenot, mort sans postérité, à Saint-Sever, le 16 juillet 1854;
6. Marie-Françoise-Virginie de Basquiat de Mugriet, mariée, le 19 janvier 1830,
ti noble Jean-Bemard-Achi lie-Charles de L'Al)adie d'Aydrein, ancien magistrat;
c. Marie-Paméla de l^squial de Mugriet, veuve de M. Fiîinçois de Morancy.
Résidence : Le Château de LllERMrrAOE, près Bayone.
(i. Françoise-Octavie de Basquiat de Mugriet, épouse de M. François Marrast,
député au Corps Législatif;
e. Marie-Ëlisabeth de Basquiat de Mugriet, alliée à son cousin Alphonse, baron
de Basquiat-Toulousette.
2<> Joseph, qui a continué la descendance ;
3o Dame Marie I de Basquiat, épouse de messire Michel de Portets, seigneur do Belloc;
40 Marie II de Basquiat;
5<> Marie III de Basquiat.
•
XII. Messire Joseph de Basquiat de Mcgriet, chevalier, seigneur de la maison
noble de Cages, né le -15 mai n28, conseiller lay du Roi en la Grand'Chambre du
Parlement de Bordeaux, par provisions du 9 juin ^62, se démit de cette charge en
ftiveur de son fils. Il fut convoqué (mais n'assista point) en -1789 à TAssemblée de la
Noblesse de Bordeaux, et laissa de son mariage, contracté devant Laville, notaire à
Bordeaux, le 7 septembre nC4, avec demoiselle Catherine de Filhot de Chimbaid,
sœur de Jean de Filhot de Chimhaud, conseiller au Parlement , et flile de messire
Jean-François de Filbot, seigneur d'Escutes, Ferradc et Lanetan, et de dame Marfhe-
Magdeleine de Basterot :
45Ï DE BÀSQUIAT DE MUGRIET.
XIII. Alexis-Marie-Joseph de Bâsquiit de Mugriet, écuyer, aé le 2i février 4764,
fut nommé le 6 juillet 4785 et reçu le 24 août suivant conseiller lay en la deuxième
Chambre du Parlement de Bordeaux. Dans les lettres de provisions qui lui furent ex-
pédiées à CCS causes, Sa Majesté reconnaît Tancienneté de la noblesse de sa famille,
originaire de la province de Guipuzcoa, en Espagne, et sa parenté avec son ministre
plénipotentiaire. Il a laissé de son mariage, contracté vers le temps de la Révolution,
avec Marie-ThérèzeJulie de Navabre, ûlle de Jean-Baptisle-Raymond de Navarre,
conseiller lay au Parlement, lieutenant général de l'amirauté de Bordeaux, conseiller
du Roi, lieutenant criminel, commissaire enquêteur et examinateur, garde-scel, lieu-
tenant particulier civil et criminel, et de dame Marguerite de Baritault :
i*» Germain-Juste- Jean-Baptiste-Raymond, dont l'article suit;
2o Jcan-Antoine-Prançois-Alexis de Basquiat de Mugriet, marié, par contrat du 18
février 1829, devant Romegoux, notaire à Bordeaux, à mademoiselle Elisabeth de
Gandugqub, nile de Louis-François de Ganducque et de madame Rosalie de Ménoire.
De ce mariage :
A. Louis de Basquiat, marié, par contrat du 3 avril 1859, devant Boyer, notaire à
Bordeaux, à mademoiselle Marie de Bense de Sainte-Catherine;
B. Ferdinand de Basquiat ;
C. Marie de Basquiat ;
D. Mathilde de Basquiat.
XIV. Germain-Juste-Jean-Baptiste- Raymond de Basquiat de Mugeiet, marié à
mademoiselle Louise de Montault, par contrat du -19 mars 4828, devant Dubourg,
notaire à Langon, fille de M. le comte de Montault. De ce mariage :
1" Paul de Basquiat, marié à Sophie de Sandol-Roy ;
2o Amélie de Basquiat-Mugriet, mariée à M. Anatole Stone-Street, décédée ;
3° Geneviève de Basquiat.
DE LABAT DE SAVIGNAG. 455
AAy>AAAAA/\AAAAA/\y^/\/\yvrvy\A/\/V\A/\A/\^^
DE LABAT DE SAVIGMC,
Nobles et nobles hommes, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs, barons de SAVIGNAG; —
SEIGNEURS DE MONTGLAYRON, TARIS, LAUZAC, PEYRELONGUE, LOUBENS, GRAOUX, PARAS,
LA GRAVETTE, etc. ; — en Bordelais, Saintonge, Bazadois, Agenois, etc.
Aimes : ÈcarU^é, au 4, Uaangé d'or et d'azur, au chef d'or, chargé de 3 roses de gueules; — aux
t et S, eorUre-écartelé, au # d'azur, au lion d'or, aux $ et S de gueules au château d*argent,
flanqué de 9 tours paviUonnées du tnéme; au 4 d'azur, à 3 ancres d'or, qui est de Spens
d'Estignols de Langre; — au 4, contre-écartelé, aux 1 et 4 de gueules, au pont d'argent; aux
Met 3 d'azur, à Vaigle éployée d'or, qui est de Baritault. — Sur le tout d'argent, à la bande
de gueules, cliargée de S étoiles d'or (aliàs d'un cœur d*argeut accosté de i étoiles d'or), et
accompagnée en chef et en pointe d'une étoile d'azur, qui est de Labat de Savignag. — Accolé
d'or, àlafoyde gueules supportant plusieurs branches d'olivier (aliàs laurier) de sinople, et
soutenu d'un croissant d'azur; au chef du même, chargé de 3 étoiles d'or, qui est de Fénélon.
— GouronDO de baron ; supports : deux lions.
Cette ancienne famille, qui, selon ses traditions, est originaire de Bretagne, subsiste
en Guienne depuis au moins la On du XV^ siècle, et est en possession du titre de baron
depuis plus de deux cents ans.
Sa noblesse a été prouvée avant la Révolution, au cabinet dos Titres, et nous nous
sommes principalement appuyé sur ces mêmes preuves dans rétablissement de la
généalogie qui va suivre.
La branche des seigneurs du Pont, qui a produit ses titres ù partir de 4558, et
remontait au moins ù Raymond de Labat, seigneur de Taris en 4 192, a été maintenue
en la Généralité de La Rochelle, le 4 8 juillet 4698, et portait pour armes : D'azur, au
pal d'argent, accosté de i molettes d'éperons d'or.
l. Noble homme Raymond de Labat, seigneur de la maison noble de Taris, eut de
dame Uzane d'Aigcedocce, sa femme :
Demoiselle Marguerite de Labat, mariée, par contrat du l^^^ juin 1492, à Ramond IV de
Ségur, écuyer, seigneur de La Salle et do La Roque, en la juridiction de Rions. Elle
vivait encore le 22 octobre 1528, date d'une reconnaissance consentie en sa faveur par
deux particuliers (de r40URCELLES, Histoire des Pairs de France, Généalogie de Ségur,
t. /, p. Si ).
Il Symon, ou Symonnet de Labat, fut jurât de Liboume pendant les années 4505,
4^6 DE LABÀT DE SAYIGNÂG.
^522, ^525 et -1525, puis sous-maire de cette ville en 4527, -1528 et 4529 ^Histoire de
Liboume, par Raymond Guinodie aîné, t, II, pag. 25*, S59, 960),
On trouve : Mario de Labat, alliée : 1<> à Jacques d'Auzaneau, écuycr, seigneur de Musset,
dont elle eut une fille, nommée Isalieau d'Auzaneau, mariée, le 29 avril 1600, à Charles
de La Gropte, chevalier, seigneur de Chantérac ; 2» à Mathurin de Gruzeau, écuyer,
seigneur de Tirepeau.
III. Jean de Labat, écuyer, jurât de Bordeaux, assista, le 4 8 mai 4628, au contrai
de mariage de noble François de La Vayssicre, écuyer, conseiller du Roi, magistrat
présidial en Guienne, avec Luce de Galatheau, dont il avait épousé la sœurN... de
Galatheau, fille de Nicolas de Galatheau, sieur de Colomb, conseiller au Parlement
de Bordeaux, et de Jeanne du Périer. Il eut pour fils, selon toutes probabilités :
IV. Fortis DE Labat, nommé, ainsi que demoiselle Catherine Michel, son épouse,
au contrat de mariage de leur flis :
lo François, dout Tarticle suit ;
2o Jeanne de Labat, veuve de M. Fizelier, avocat, en 1684;
3o On trouve : dame Marguerite de I^abat, seconde femme de messire Henry de Gères,
seigneur de Gamarsac, jurât de Bordeaux en 1656.
V. Messire, noble François de Labat, écuyer, seigneur baron de Savignac et de la
maison noble de Peyrelongue, pourvu, le /septembre -1647, de Tétat et office de con-
seiller secrétaire du Roi, maison, couronne de France, et de ses finances (ancien col-
lège), en prêta serment entre les mains de M. le chancelier de France, le 2 septembre
4647. Il obtint des lettres d'honneur datées de Saint Germain-en-Laye, le 4 2 décembre
4669, registrées en la grande audience de France, le 4 5 décembre, suivant. Représenté
par noble François d'Auber de Peyrelongue, écuyer, il vendit, le 24 avril 468^, par
acte retenu par Fourès, notaire à Marmande, à M"" M® Jacques Dupuy, docteur en
médecine, habitant de ladite ville, une maison qu'il possédait à Marmande, au quartier
de L'Estang, moyennant la somme de 4,700 livres. Il flt son testament le 29 mars
4684, suscrit le 4^^* avril suivant, par acte de Des Hélies, notaire royal à Bordeaux, et
ouvert le 46 octobre 4690, par verbal fait devant le lieutenant général de Guienne. Par
cet acte, il fixe le lieu de sa sépulture dans Téglise des Révérends Pères Jésuites, et,
après plusieurs legs pies, déclare avoir été marié deux fois, savoir: 4® avec dame
Catherine de La Barrière, dont il a remis la dot au sieur Baptiste de La Barrière, son
frère; 2<' par contrat passé le 46 octobre ^680 devant Saintaviez, notaire royal, avec
demoiselle Thérèze de Spers d'Estignols de Lakcbe, fille naturelle et légitime de
messire Etienne de Spens d'Estignols de Lancre, chevalier, seigneur de Tilh, Loubens,
Tirran, Bussac et autres places, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de sa pre-
mière femme, dame Jeanne de Baritault. Thérèze de Spens étant veuve, fil registrer
DE LABAT DE SAVIQNAG. 457
ses armoiries personnelles dans TArmorial Général de France, registre OuiEnnEf à
Bordeaux, le 29 novembre ^697. De leur mariage était provenu :
VI. Messire Joseph-François-Ignace de Labat, écuyer, seigneur baron de Savignac,
conseiller-lay du Roi en la Grand'Ghambre du Parlement de Bordeaux, par leîtres-
patenles de provisions, datées de Paris le 50 janvier 4706, était né le 9 février 4685;
comme il n'avait que 22 ans, il obtint en même temps des dispenses d*&ge enregistrées
avec ses provisions au grefTe du Parlement de Bordeaux, le 24 mars 4706, et au
bureau des Finances de Guienne, le 44 juin môme année. Le baron de Savignac
mourut à Bordeaux le 24 mai 4757, et fut inhumé le lendemain dans la paroisse
Saint-Ëloy. 11 avait épousé, par contrat passé le 26 décembre 4705, devant du Fau,
notaire à Bordeaux, demoiselle MarieMarguerite-Angélique de Féhélon, fille naturelle
et légitime de messire Jean-Baptiste Fénélon, écuyer, et de dame Magdeleine Mandavy,
et petite-fille de dame Margerite Tigeon. De ce mariage :
1® Pierre-François-Ignace, dont l'article suit;
2<> Messire Jean -Baptiste-François-Joseph de Labat de Monlclayron, écuyer, fut nommé
conseiUer-lay en la Grand'Ghambre de la Cour de Parlement de Bordeaux, par lettres
datées de VersaiUes le 30 août 1737, enregistrées ez-registres du Parlement le IS
novembre suivant, et au bureau des Finances de Guienne le 3 janvier 1738. Il obtint, le
16 juillet 1770, des lettres d'honneur de cette charge, datées de VersaiUes et enregis-
trées au grefife du Parlement de Bordeaux, eut pour successeur le sieur de Gonilhy, le
18 décembre 1769, et vivait encore le 2 août 1787, époque à laquelle il consentit un
bail à loyer, par acte devant Dureau, notaire, en faveur de messire Charles de Joigny
fils, écuyer, marquis de Bellebrune, d'un appartement composé de deux chambres au
deuxième étage de son hôtel, pour trois années, moyennant 150 livres annuelles. Il
avait épousé, selon contrat reçu par Perrens et son confrère, notaires à Bordeaux, le
4 janvier 1767, demoiselle Marie de Barrière, fUle légitime de feu messire Arnaud de
Barrière, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien capi-
taine de grenadiers dans le régiment de Champagne, et de dame Marie de Grozillac de
Laguloup. De cette union :
A. Pierre-François-Marguerite de Labat de Montclayron, né le 16 janvier 1768, baptisé
le lendemain dans Téglise paroissiale, métropolitaine et primatiale de la Majestat
Saint-André de Bordeaux. M. de Montclayron servit dans sa jeunesse, après avoir
prouvé sa noblesse. Il émigra pendant la Révolution; U est mort le 21 mars 18&9,
et a laissé de son mariage avec N... de Puch :
a. Marie de Labat de Montclairon, mariée à N... de Lard de Rigoulières;
6. Laurine de Labat de Montclairon, non mariée.
B. N... de Labat de Montclairon, mariée à N... d'Aubry.
3o Messire Jean-Baptiste-François-Yincent de Paule de Labat de Savignac, seigneur de
Loubens, Graoux, Fabas, capitaine de 100 hommes de milices, convoqué en 1789 à
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, marié à N... d'Aubry de PirmoRm, dont :
A. Marie-Foy de Labat de Savignac, dame de La Gravette, convoquée en 1789 i
l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, morte sans alliance;
58
4S8 DE LABAT DE SAVIGNAC.
B, Dorothée-Ghantal de Labat de Savignac, mariée à son cousin germain Hyacinthe-
Franf;ois-Zacharie de Labat de Savignac de Beaugramont;
C. Marie-Nicole-Rosalie-Foy de Labat de Savignac, mariée à N... Fonteneil.
4» Messire Jeaa-François-Donadieu de Labat de Savignac de Lauzac, chevalier de Saint-
Louis, convoqué en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, marié : \^ à madame
DE L\ L\nde; 2<> à N... de Gastelnau d'Essenault; 3» à N... d'Arche de La Salle. Du
second lit :
Gharles-Geneviève-Léonard de Labat de Savignac de Lauzac, chevalier de Saint-Louis,
marié avec Gatherine Amanieu de Ruât, fille de messire François Amanieu de
Ruât, dernier captai de Buch. De cette union :
a. Blanche- Françoise -Klizabeth de Labat de Savignac de Lauzac, mariée à
Zacharie-Foy-Hyacinthe-Servidie de Labat, baron de Savignac;
6. Marie-Marguerite-Geneviève-Glotilde de Labat de Savignac de Lauzac, mariée
à Pierre-François-Joseph-Marie de Marbotin, baron de Sauviac.
50 Marie-Magdeleine-Apolline-Geneviéve de Labat de Savignac, mariée, par contrat passé
le 18 août 1735, à messire Gabriel d'Alesme, ancien capitaine de dragons;
6<> N... de Labat de Savignac, mariée à Godefroy Leydet, qui fut conseiller au Parlement
de Bordeaux pendant plus de trente-six ans.
VII. Messîrc Pierre-Françoisignace de Làbàt, seigneur, baron de Savignac et autres
Heux, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, épousa, par contrat passé le 29
janvier ^1748, demoiselle Marie-Barbe Le Bbethon, habitante de Bordeaux, ûlle de
messire Joseph Le Brethon, seigneur de Payes, Santoy, La Tour, Coutières et autres
lieux, en Saintonge, et de feue dame Sara de La Blachière. De ce mariage :
1» Hyacinthe -Marie-Servidie, dont l'article suit;
2o Hyacinthe-François-Zacharie de Labat de Savignac de Beaugramont, marié à sa cou-
sine Dorothée-Ghantal de Labat de Savignac, dont :
Laure de Labat de Savignac de Beaugramont, mariée à Henry de Noiret, ancien capi-
taine.
30 Félicité de Labat de Savignac, morte sans alliance ;
40 Agathe de Labat de Savignac, mariée à N... de Gastelnau.
VIII. Messire Hyacinthe-Marie-Servldie de Labat, chevalier, seigneur, baron de
Savignac, nommé conseiller au Parlement de Bordeaux en ^1776, convoqué en n89 à
l'Assemblée de la Noblesse de Guienne, marié à Laurence de Gombault de Razac, fille
de messire Jopcph de Gombault de Razac, chevalier d'honneur au l\irlement, cl de
Marie-Laurence de Spcns d*Estignol.<ï de Lancre. De cette union :
1" Zicliarie-Foy-Hyacinthc-Serviilio, dont rarliclc suit;
2û Uario do I^bat de Savignac, mariée à Pliilippe, comte do Brons de Cézerac;
3« Zéma-Lydie de Labat de Savignac, décodée à 26 ans.
IX. Hyacintbe-Fuy-Laurenl-François Zacharie-Scrvidie de Libat, baron de Saxignac,
DE LABAT DE SAVIGNAG. 459
a épousé mademoiseile Blanche-Françoise-Ëlizabeth db Labat de Sàtignac de Laviic,
fille de M. Gharles-Geoeviève-Léonard de Labat de Savignac de Lauzac et de madame
Catherine Amaoieu de Ruât de Bucb. De celte union :
lo Marie-Servidie-Foy-Oscar de Labat de Savignac;
20 Laurence-Alix de Labat de Savignac, mariée à M. Raymond, comte d*Armagnac de
Castanet.
480 DE MASSIF.
DE MASSIF,
NOBLBS, MESBIRES, ÉGUTBRS, CHEVALIERS, SEIGNEURS DE LA MOTHE, SAINT-SULFIGE, L*ISLE,
ANGLADE, LA MAISON NOBLE, MALLERET, etc.; — en Bordelois.
Armes : D'argent, à S têtes de Maures de sable, tortillées du champ, posées Met 4.
L'ancienneté de cette ftimille, Tune des plus distinguées dans Tordre de la noblesse
de Guienne, ne résulterait pas de ses titres et de ses alliances, que ses armoiries
de croisade suffiraient à l'attester. La maison de Massip parait être originaire des
environs de Montauban ou de Toulouse. Établie dans le Bordelois depuis près de
quatre cents ans, elle s*est illustrée dans la robe et dans Tépée, en fournissant au
Parlement des magistrats recommandables, et à Turmée des officiers valeureux.
I. Arnaud de Massif, seigneur de Malleret, habitant de la paroisse dlzon, vivait
au milieu du XY® siècle, et avait une sœur nommée Marie de Massip, laquelle étant
veuve de noble homme Jehan Bonneau, testa le 20 octobre ^152^. Il avait épousé
lui-même, avant Tannée ^500, Marie de BonrfEAU. De ce mariage :
H. Raymond de Massif, V^ du nom, seigneur de la maison noble de La Mothe,
rappelé comme défunt dans le contrat de maridge de son fils, qui suit :
in. Noble Henry de Massif, I^*^ du nom, écuyer, seigneur d^Anglade et de La
Mothe-Saint-Sulpice, épousa, le 7 novembre ^1535, Berterine de Patt, fille de noble
Jacques de Paty, écuyer, sieur de Yillars, et de Jeanne de Noruhy. De cette union :
lY. Raymond de Massif, II^ du nom, conseiller au Parlement de Bordeaux, déli-
vra, en ^590, la ville de Saint-Ëmilion des mains des Huguenots, comme on peut le
voir dans la Chronique de Bordeaux et dans V Histoire de Libourne. 11 prêta 5,000
écus aux jurats de Libourne en ^595. Raymond de Massip avait épousé : ^° par
contrat du 27 septembre -1576, demoiselle Jeanne de Gentil, fille de Gabriel de
Gentil, conseiller au Parlement de Bordeaux, et de demoiselle Catherine de Lalour;
2o damoiselle Marguerite Bebthomé. Il eut pour fils :
Y. Henry de Massif, 11^ du nom, écuyer, seigneur de La Mothe-Saint-Sulpice et
d'Anglade, ancien capitaine au régiment de Picardie, fut nommé conseiller au Parle-
DE MASSIF. fcSl
ment de Bordeaui, en remplacement de son père, le 2^ mars ^599. La Chronique
de Bordeaux, p. 96, s'est donc trompée en attribuant à Henry de Massip le (ait
d'armes dis Saint-Ëmilion, sous la date de ^1586. Henry de Massip eut pour enfants :
10 Raymond, dont l'article suit;
2« Marguerite de Massip, alliée à Jean de Mérignac, écuyer, seigneur de Montauriol.
VI . Raymond de Massif, III* du nom, écuyer, seigneur de La Mothe-Saint-Sulpice
et d'Anglade, conseiller au Parlement de Bordeaux, reçut du grand Condé la lettre
suivante :
• Monsieur, il m'est impossible de vous exprimer le déplaisir que me causent les troubles
B arrivés à Bourdeaux; mais vous connaisses si bien les sentiments que j'ai pour cette ville,
B que vous vous en pourrez figurer quelque chose. 11 me reste pourtant Tespérance que si
» vous voulez, à la prière que je vous en fais par cette lettre, agir de bonne sorte, comme je
» n'en doute nullement, pour empêcher la continuation de ces désordres, on peut attendre
• de la conduite et de la modération que vous y apportez, le repos et la cessation de toutes
B partialités. Je vous conjure donc encore une fois, et de tout mon cœur, de ne rien omettre
• à cet effet de ce qui dépendra de vous et de vos amis, et de croire tout ce que vous dira
> W Lenet de ma part, tant sur le sujet de votre comp'« et de son auctorité blessée que sur
» ce qui vous peut regarder en particulier.
B Étant sincèrement,
> Monsieur,
» Votre très-affectionné à vous servir.
(Signé) » Louis de Bourdon.
> Paris, S* juin 165S.
> A Monsieur, Monsieur de Massip, conseiller du Roy en sa Cour de Parlement, Bourdeaux. »
Raymond de Massip mourut arant ^1698, et laissa de son mariage avec N... de
BiiCfl:
VII. Raymond de Massif, IV® du nom, né à Bordeaux le U janvier ^1659, fut
père de :
lo Louis-François, dont l'article suit;
2o Ëlizabeth de Massip, mariée, le 17 avril 1728, à messire Jean de Gombaud, écuyer.
VIII. Messire Louis-François de Massif, seigneur de LaMothe et de Saint-Sulpice,
ancien capitaine au régiment de Poitou, chevalier de TOrdre royal et militaire de
Saint-Louis, épousa dame Anne-Marie de Biaco, et eut de cette alliance :
1» Louis-Guillaume-Élizabeth de Massip, seigneur de La Mothe-Saint-Sulpice, convoqué
en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Bordeaux, émigra durant la Révolution;
2<> Louis-Jean, qui a continué la descendance;
3» Louis-Bernard de Massip.
462 DE MÂSSIP.
IX. Louis-Jeaa de Màssip, seigneur de Malleret, près Saint-Loubès, ancien capi-
taine au régiment de Poitou, chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis,
né à saint-Sulpice le 4 mai nss, épousa dame Marie-Cattierine de Gèbes de Locpes
DE Càmabsac, née à Camarsac le 28 mai ^778, ûlle de messire Pierre de Gères de
Loupes, chevalier, seigneur de Saye, de Morlon et du château de Camarsac, conseiller
au Parlement de Bordeaux, et de dame Marie de Loupes. De ce mariage :
1» N..., dont l'article suit;
2» Thérèze-Pétronille-Joséphinc-Géline de Massip, mariée, le 19 décembre 1822, à Louis-
Elle Âlefsen, baron de Boisredon, chevalier de la Légion-d*Honneur, lieutenant de
cavalerie, ancien garde du corps du roi Louis XVIÎI.
X. Louis-Guillaume de Massif, seul représentant de sa maison, ancien sous-
commissaire de marine chef à Langon, chevalier de la Légion-d'Honneu**, par
décret du ^5 août -1858, né à Saint-Loubès le 21 septembre -1802.
DU CHEYRON DU PAVILLON. 463
DU CHEYRON DU PAVILLON.
(Voir la généalogie de cette famille, 1. 1, p. 456.)
VI. Joseph-Pierre du Chetbon du Pavillon, seigneur de La Dnigarie, La Bonnétie
cl Saint- Vincent-sur-risle, épousa, le 25 juin -1685, Jeanne de Vera {'), fllle de Gabriel
de Vera et de Barbe de Clmumonl, et veuve en premières noces de messire Guiihaume
de Rochon, écuyer, seigneur de Saint-Félix, conseiller du Roi et lieutenant particu-
lier au sénéchal de Bergerac, mort en 1674.
1® Noble Joseph-Pascal du Cheyron du Pavillon, fils aîné des précédents, seigneur de La
Gaubertie, Clermont, Fageole et Saint-Vincent-sur-L'IslC', transigea, le 17 juin 1727, par
acte passé au château de La Gaubertie, juridiction dudit lieu, par- devant Reynier,
notaire royal, avec messire Raymond de Rochon, seijzneur de Saint-Félix, au sujet de
la succession de Jeanne de Vera, leur mère commune. Los droits du sieur de Rochon
furent fixés à 23,000 livres, dont il donna quittance. — Le 6 septembre 1726, Jean du
Perrieu, procureur au Parlement de Bordeaux, rendit foi et hommage en la Généralité
de Guienne, comme ayant procuration expresse de noble Joseph-Pascal du Clieyron du
Pavillon, pour raison de sa maison noble de Fageole et château de Clermont et de La
Gaubertie.
VIll. Le -18 décembre ^776, Barthélémy Râteau, comme procureur fondé de
Raymond du Chetbopi, seigneur du Pavillon, rendit foi et hommage en la Généralité
de Guienne, pour raison de lu terre et seigneurie de La Gaubertie, en toute justice
haute, moyenne et basse, domaine, flefs, cens et rentes.
Dans le procès-verbal des >otes de la noblesse de Périgord, en date du 'IB mars
-1789, il est constaté qu'à cette assemblée votèrent : -I" le seigneur chevalier du
Cheyron, pour lui et pour le seigneur du Cheyron, son père; 2** le seigneur du
(<) La Tumillc de Vera, en Térigord, qui a Hé maintenue, lors des recherches, sons le nom de La Ganhertif, a poor
aoteor noble damolscao Jean de Vera, naUf du diocèse de Saii.t-Paul de Léon, royaume de CasUlle, marié, le 3 janvier
1445 (v, tt.J, ^ demoiselle Marie d'Abzac, dame de La GauberUe, fille de noble damoiseau Jean d'Abzac, seigneur de
Beanregard et de La GauberUe, et de dame Phillpine de Fageole. — Leur flis, noble dan.oiseau Guy de Vera, seigneur de
La Gaubertie, testa les 17 aoâl 1491 et 9 mai 15ii, et demanda à être enterré dans l'église de Clermont, an tombeau de
ses ancêtres, devant l'autel de la Sainte Vierge. — Jean de La Gaubertie, seigneur de La Borie, fut Tun des exécuteurs
testamentaires, en 1575, de Jeanne de Cardaillac, femme de Bertrand IV de Lur, chevalier, vicomte de Roossille. —
Raymond de La Gaubertie, sieur de La Lorie, fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par Pellot, intendant de
Guienne, en 1667. — Messire Gabriel de Vera, chevalier, seigneur de La Gaubertie, épousa, le 3 juin 1653, Barbe
»i CiAcaoKT, tille de très-haut et très-puissant seigneur messire Louis de Chaumont, seigneur de Clermont , Fageole et
Labatut, et de feue Louise de Pardaillan. De ce mariage ne provinrent que deux fllles: 1° Isabeau de Vera, première
femme, le 13 juin 1690, de Jean-François de Calvimont, écuyer, cheviller, seigoeur de Tayac, morte sans enfants;
i® Jeanne de Vera , dont il est question ci-ilessus, laquelle fut la dernière de sa maison, et porta i Joseph-Pierre du
Cheyron du Pavillon, les terres de la GauberUe, Clermont de Beauregard et Flageole.
k6i, DU CHEYRON DU PAVILLON.
Cheyron du Pavillon de La Gaubertie, pour lui et pour la dame comtesse d'Uzès;
3® le seigneur du Cheyron de Saint- Laurent-sur-ManoIre.
Les armoiries de la maison du Cheyron du Pavillon subsistent encore gravées au-
dessus de la porte principale de Téglise de Saînt-Vincent-sur-risIe, dont cette famille
avait la seigneurie.
DE BOYBR DE BRASDEFER. 465
/\AAAAA.rVAAA/\A/\AAAAAA/W\A/V\AA/\AAA/>AAA/\A/>/>/\^^
DE BOYER DE BRASDEFER,
Nobles, messires, écuyers, chevaliers, seigneurs de BRASDEFER, JUSSAS, GAUTHIER, L*ES-
PARRE, etc.; — en Bourgez, Blayez, Bardehii, etc.
Armes : D'azur, au lion d'argent (Armoriai Général de France, registre Guienns, fol. 805,
n* 347). — D'anciens cachets de celte famille portent : bandé d* argent et de gueules de six
pièces. Couronne de marquis ; supports : deux lions. — D'autres : de sable à une pomme de
pin d'or, renversée, au cixef cousu d'azur, chargé de deux étoiles d'argent; accolé de losange
d'or et d'azur, chaque losange chargé d'un ccntr fleuri de l'un en Vautre. Couronne de comte.
■— D'autres enfin : losange d'or et d'azur, au cceur fleuri de l'un en l'autre, posé en abyme et
brochant sur le tout; accolé de gueules au dextrochère de carnation mouvant du flanc senestre,
armé d'une épée d'argent et soutenant une couronne de laurier de sinople. Couronne de marquis.
Cette maison est Tune des anciennes de la province, mais surtout Tune de celles qui
furent le plus maltraitées par la Révolution. Pendant que M. de Boyer de Jussas était
assassiné juridiquement à Bordeaux, deux des fils de celui-ci périssaient à l'armée de
Condé avec cinq de leurs cousins germains, qui s'étaient sacrifiés pour la cause royale,
et leurs propriétés étaient livrées à la dévastation et au pillage.
Tant de malheurs fondant à une même époque sur cette famille, causèrent la perte
totale de ses titres de noblesse, et ce n'est qu'avec le secours de quelques indications
fournies par les Archives de Bordeaux, qu'il nous a été possible d'harmoniser le frag-
ment généalogique qui va suivre :
I. Jean de Boteb, seigneur de la maison noble de Jussas, conseiller du Roi et son
procureur en lËlection de Guienne, vivait dans le milieu du XVII<» siècle. H épousa
Françoise de Goambes, damoiselle, de l'une des plus anciennes familles du Blayez, et
laissa de cette union :
{• Philibert, dont l'article suit;
2o N... de Boyer, mariée ^ Guillaume Michel, écuyer, seigneur de Saint-Urbain ;
3« Louise de Boyer, mariée, par contrat passé le 4 octobre 1690, devant Bichon, notaire
royal, à noble Pierre-Mathieu de Gayrosse, écuyer, seigneur de Beignac. Étant veuve,
elle testa le 7 février 1753, devant de Caze, notaire royal.
II. Philibert Boteb de Jussàs, seigneur de la maison noble de Jussas, conseiller du
Roi, son procureur en l'Élection de Guienne, né le 27 avril '1667, fut pourvu, le 21
Juillet n25, de la charge de conseiller du Roi en la Cour des Aydes et Finances de
Guienne, en remplacement de son fils atné. Il eut pour enfanta :
59
kM DE BOYER DE BRASDEFKH.
lo François-Philibert Boyer de Jussas, mort dans la charge de conseiller du Roi en la
Cour des Âydes et Finances de Guienne, ne laissant qu'une fille :
Damoiselle Marie-Ânne Boyer de Jussas, sous la tutelle de son aïeul en 1725.
2«> Gabriel-Bernard, qui a continué la descendance.
m. Gabriel-Bernard Boter de Jussis, écuyer, avocat en la Cour, porté sur la
capitation noble de CIvrac, en Bourgez (nso), lesta le ^«'^ janvier n53 et mourut le
22 Juillet suivant, à Tâge de 85 ans. Il laissait de son mariage avec damoiselle Marie-
Françoise Mesmâger de Cebcelier :
f Jean-Emmanuel Boyer de Jussas, écuyer, mort sans enfants avant le 14 avril 1767;
2o Messire Jean-Joseph-Emmanuel de Boyer, seigneur de la maison noble de Jussas,
paroisse de Saint-Ghristoly, en Blayez, baptisé le 15 mai 1732, fut convoqué (mais
n'assista point) en 1789 à l'Assemblée de la Noblesse de Boi-deaux. 11 périt sur l'écha-
faud révolutionnaire en 1793, après avoir été enlevé de son château de Jussas et incar-
céré à plusieurs reprises dans la citadelle de Blaye. Il avait laissé, entre autres enfants :
A. N... de Boyer de Jussas;
B, N... de Boyer de Jussas, dit le chevalier de L'Ësparre.
Ces deux frères firent partie de l'émigration et de l'armée de Condé. Faits pri-
sonniers par les Républicains à l'issue d'un combat, ils furent fusillés en criant :
Vive le Roiï — On présume qu'ils avaient emporté les titres de noblesse de leur
famille, si, du moins, ces mêmes titres ne furent pas incendiés avec d'autres
papiers importants dans la cour du château de Jussas, pendant la Révolution,
comme l'ont attesté quelques personnes.
3» Arnaud de Boyer de Jussas, écuyer, dit le chevalier de Gauthier, qui eut, entre autres
enfants, de son mariage avec dame Rosalie Péchaud :
A, Jean-Ferdinand do Boyer de Gauthier, baptisé le 5 septembre 1772;
B, Christophe de Boyer, chevalier de Gauthier.
Ces deux frères servaient dans la marine royale lorsqu'ils furent faits prison-
niers lors de la reprise de Toulon sur les Anglais. Ferdinand de Boyer, blessé à
outrance dans le combat, fut relaxé ; Christophe de Boyer fut fusillé sur-le-champ
en criant : Vive le Bail
4» Jean-Joseph-Emmanuel-Paschal, qui a continué la descendance;
5o Marie de Boyer, baptisée le 20 juin 1729, mariée avec N... de Saint-Hubert, de la
paroisse de La Fosse;
60 Marie II de Boyer, baptisée le 18 mai 1734, mariée, le 17 mai 1755, avec Ambroise de
Charron de La Moulinasse, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, garde
du corps du Roi, capitaine de cavalerie, dont :
„"* , ^, • i tués à l'armée de Coudé.
N... de Charron, )
IV. Messire Jean-JoFeph-Emmanuel-Paschal de Boter de Bràsdefer, seigneur de
la maison noble de Brasdefer, né le 15 avril -1743, se flt représenter à TAssemblée de
la Noblesse de Bordeaux, en n89, par messire Charles Bodet de La Valade, officier
au corps royal du Génie, son cousin germain. Incarcéré dans sa propre demeure
DE BOYER DE BRÂSDEFER. M7
pendant la Révolution, il fut accablé de viâiles domiciliaires et désarmé pour avoir
servi de caution à son infortuné frère, lors de sa mise en liberté provisoire. II a laissé
de son mariage avec demoiselle Marie-Anne-Radegonde d^Hcglas de Closàmges, fllle
de messire Jacques-Joseph-Augustin d'Huglas de Closanges, conseiller du Roi et son
procureur général à la table de marbre du Palais de Bordeaux, et de dame Catherine-
Rosalie de Vincens :
V. Jean-Josepb-Emmanuel de Boteb de Bbasdefeb, écuyer, né le 25 Juin n82,
maire de Civrac pondant la Restauration, à partir de ^SU et à partir de ^1852, a
épousé mademoiselle Adeline Papin de La Gaucherie, ÛIIc de messire Pierre*Hyaclnthe
Papin de La Gaucherie, écuyer, chevalier de TOrdre royal et militaire de Saint-Louis,
ancien capitaine au régiment de Normandie, et de dame Marie-MagdeleineJoséphine-
Vlctoire de Rolland. De ce mariage :
lo Noble JeanJoseph-Emmanuel-Âmédée de Boyer de Brasdefer;
2o Noble Jacques-Joseph-Augustin-Alfred de Boycr de Brasdefer, employé à la recette de
Tadministration des Douanes de Bordeaux et La Rochelle, où il était receveur, décédé;
3» Noble Pierre-François-Emmanuel de Boyer de Brasdefer, employé à la recette de l'ad-
ministration des Douanes ;
40 Demoiselle Marie-Anne-Radegonde de Boyer de Brasdefer, décèdée.
nobiliaire k (Buiranf &• be (&Mm\\u.
^
rÎE Malet dElaBarnere JeFoucaud,
IsMaiancelsCamiran IfLassus-Bizous 'lelaFaunedE
Le Cnx, i: Sarrau J-;Bantault
rliiPral Moreau à Monlcheuil duBoscg
lîolnliairr iir (Suiminc S- k (Basropf
ileBaylIe^ 'isBmfeauil'Orliéres JeBojer
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JVIDflL,?iluIlirltm.rM'i&5[i;j
Hobilinirr î>r (Êuimnu' 8- k (êasrognr
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Chaboltelussay ieVidart. Se Banes de Cartonne.
deCaslillon dcToyrtDulon si
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5
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I lobiliain' k (Bmexnxt ft iV Gascogne.
Je Raymond Blonde! de Joi^ny deLarrard
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JeBraae dfllesme. àBodin je S Laurent
dlsle lie La Lande dcBalzIChalosse) deMontanbrlcq
P deLaMolhe tePeyrusse deBoud
I
eBourrousse dePonlac deVerttiamon
.4
TABLE GÉNÉRALE.
469
AA/^AAAAAAA/^AAAAAAAAAAAAA/v^-A/^-/^/^y^/^y^A/^^^
TABLE GÉNÉRALE
DES GÉNÉALOGIES ET DES NOMS DE FAMILLE
INSÉRÉS DANS LE DEUXIÈME VOLUME.
Nota. — Les cbiAres ordinaires indiqaeDt les pages où sont mentionnées las familles ; les chiffres gras, la première
page d'une généalogie.
d*Abadie, 41^, 414.
DE L*Abadie, 5, 453.
L'Âbadie du Motha, 12.
de Abba, 6.
L'Abbé de Talsy, 381.
d'Aloigny, 237.
d'Alouzier, 378.
Alquiô de Fontbelle, 115.
Âmnnieu de Ruât, 367, 458.
d'Ambert, 297.
d'Anielin, 51, 52.
d'Ablanc, 385.
Abraham de Bcaumontais, 164. d'Amieux, 203.
d'Abzac, 45, 71, 77, 88, 90, d'Amou, 378.
411, 463.
Achard, 97.
d'Adhémar, 108.
d'AfHs, 69, 71.
d'Agar de Sauvaignac, 99.
de L'Age, 156, 329, 366.
des Ages, 282.
Agougue de Laune, 341.
d'Aguerre, 299.
d'Aguilènc, 126.
d'Ahons, 8.
d'Aiguedouce, 455.
d'Albano, 363.
d'Albert de Laval, 81.
d'Albessard, 15, 172.
d'Albret, 176, 206, 379.
d'Alduo, 220.
d'Alefsen, 226, 462.
d'Anceau, 265, 288.
d'Ancezis, 75.
d'Andrtault, 29. 123, 452.
Saint-Ange de Sauzet, 321.
d'Anglade, 81, 119.
d'Anglars, 50.
d'Angoulême, 127, 128.
Angrand d'AlIeray, 244.
d'Ansin, 202.
d'Anten-oclies, 424.
d'Antin, 383.
des Appas, 179.
d'Aragon, 375, 448.
d'Arambos, 221.
d'Arbieux, 417.
d'Arbo. 8, 9, 450.
d'Arche, 312, 368, 430, 458.
d'Ardens, 417.
d'Alesme de Meycourby, 402, d'Arlot, 190, 236, 336, 386,
75, 237, 303, 358, 359, 458. 408.
d'Aligre, 241. d'Armagnac, 106, 107, 176,
d'Allard, 102. 323, 393, 459.
d'Armailhacq, 102.
d'Armand, 67.
d'Armingaud, 442.
Arnaud de La Borie-Fricord, 36.
d'Arnès, 449.
Arnoul de Saint-Simon, 77, 100,
147, 237.
d'Araignes, 206.
d'Arioli, 405.
d'Arodes, 196, 401.
d'Aros, 254.
d'Arozier, 8.
d'Arros, 380.
d'Artensec, 91.
d'Artigueloube, 174, 377.
d'Arliguenave, 8.
d'Artigues, 9, 169.
d'Aspremont, 355.
d'Asciues, 438.
d'Astarac, 437.
d'Astorg, 444.
d'Astugue, 176, 198, 437.
d'At, 209.
Aubelin de Villers, 289.
d'Auber, 99, 456.
d'Aubry, 457.
d'Aubusson, 239, 243.
d'Audebard, 19.
Audren, 372.
d'Augeard, 158, 233.
470
TABLE GÉNÉRALE.
Auger, 374.
d'Augier de La Tour, 59, 60,
64, 309.
d'Aulède, 357.
d'Aulès, 299.
d'Aulnix, 281.
d'Aumont, 262, 326.
d'Aunay, 435.
d'Auriac, 76.
d*Auriolle, 288.
d*AusoUes, 448.
de L'Auvergnac, 385.
de L'Auvergne.
D'AUX, 403, 417.
d'Auxilhon, 322.
d'Auzag de L\ Martinie, 18,
275, 367.
d'Auzaneau, 30, 92, 459.
d'Avalata, 126.
d'Avène, 326. ^
Avril de Greigueil, 441.
d'Aydie, 99.
des Aygues, 162, 234, 239,
358.
d'Aymard, 288.
d'Ayre, 33.
d'Ayrine, 225.
de Bacalan, 78, 79, 80, 301.
Bachelard, 238.
de Bacon, 425.
deBacoue, 57, 60, 64, 165,
166.
Baker, 428.
deBaillet, 301.
Bâillon, 244.
de Baladan, 349.
de Baleste, 258.
deBalguerie, 172.
de Balthazar, 244.
de Balzac, 180.
de Bar de Mauzac, 63.
de Barastin, 20.
de Barbarin, 88.
de Barbe, 162, 163, 210, 309.
Barbet de La Goudraye, 336.
Barbier de La Serre, 289.
de Barbot, 22.
deBarciet, 191, 342.
deBardon, 45, 217.
Bardoulat, 236.
de Barèges, 199.
deBaritault, 113, 312, 454,
455, 456.
de Baroque, 65.
de Barrât, 195.
de Barrault, 190.
de Barravy, 286.
de La Barre, 27.
Barret, 210, 446.
Barreyre, 390.
Barder de La Sibadère, 332.
DE La Barrière, 337, 64, 120,
167, 326, 456.
de Barrière, 397, 457.
du Barry, 195, 279, 350, 399.
deLaBarthe, 129, 181, 198.
DE BaSQUIAT DE MUQRIET, 447,
14, 23.
de Bassompierre, 25, 321, 361.
de Bastard, 288.
de Basterot, 248, 432, 453.
de BataiUard, 381.
DE Batz, 393, 16, 23, 182, 453.
Baud, 374.
Baudouin des Marattes, 344.
de Baulac, 176, 229.
Bavie de Bounet, 306.
de Bavolier, 69, 70.
Bayard, 270.
DE Baylle DE La Grozb, 331.
de Bayllenx de Poyanne, 6, 9,
356, 378.
du Bays, 22 1 .
de Bazignan, 187.
Bazin de Beaulieu, 215.
DE Bazon, 291, 266.
de Béarn, 377, 379, 380.
de Beauchamps du Breuil, 39.
deBeaufort, 452.
de Beaujon, 221, 340.
de Beaulieu, 88.
de Beaumont, 226, 292, 412.
deBeaupoil, 144.
deBeaupuy, 221, 223.
de Beauregard, 364.
de Beauroyre, 275.
de Beauville, 69, 299.
DE BéCAYS DE La Gaussade, 297.
doBéchon, 213.
de La Bégatte, 7.
de Bégoule, 332.
de Begué, 418.
Bel, 300.
de Belard, 382.
de Belbèze, 293.
deBelcier, 271.
de Bellecombe, 445.
de Bellerive, 404.
Bellet, 27.
de Belliquet, 100.
deBelloc, 168, 339.
de Bellon, 355.
de Bellot, 34.
Benoist, 241, 258.
de Benquet, 379.
de Bense, 454.
de Béon, 176.
deBérail, 28,91.
de Bérard, 162, 163, 271.
deBéraud, 60, 63, 116, 213.
Berges, 191.
de Bergues, 197.
de Beringhen, 89.
de Bermondet, 236.
de Bernard, 201, 417.
de La Bernardie, lit.
du Bernât, 284.
du Bemet, 194, 195, 257, 258.
Le Berthon, 15, 247* 458.
de Bertin, 408.
Bertrand, 242, 437.
de Bérulle, 293.
de Bescot, 307.
de Bessabat, 6, 7.
Besse de Bouhebent, 425.
de Bessière, 210.
de Bessottier, 60.
de Betbédat, 450.
Betrute, 239.
deLaBeylie, 119.
de Beynac, 90, 144.
deBéziers, 126, 127.
de Bezolles, 59.
de La Biche, 245.
Bidé de Maurville, 17.
TABLE GÉNÉRALE.
471
Bignon, 241.
Bigot, 215.
DE BIENASSI8 DE Gauluson, 294.
BUlatte de Faugère, 218.
de Billion, 183.
de Binos, 199.
de Biré, 386.
de Biroat, 32, 33.
de La Blachière, 458.
Le Blanc de Mauvezin, 361,
386.
du Blanc, 189, 329.
Blanchard, 233.
de Blanchaud, 444.
Blanchet, 62.
Blondel de Joigny, 457.
du Blondet, 364.
deBoc, 161, 401.
Bodet de La Valade, 446.
DE BoDiN DE Saint • Laurent,
296, 51, 123.
Bodores, 134.
de Boé, 184.
de Boileau, 22, 169.
de La Boirie, 190.
du Bois, 21, 84,216,243,332.
de Boisseau, 89.
de Boisseson, 322.
de Boissié, 226.
Boisson, 161.
de Boissonnade, 118, 287, 349.
de Bonal, 277, 340.
de Bonas, 417.
de Bonnaire, 77, 256.
de Bonneau, 78, 98, 163, 230,
304, 460.
deBonnefoux, 278, 427.
de Bonneins, 290.
de Bonneuil, 213.
de Bonnin, 93, 20.
deBonnot, 292, 417.
deBonsol, 213, 333.
de La Borde, 8, 65, 404.
deBorderie, 168.
Bordes de Séridos, 59.
de Bordes, 163, 367.
des Bordes, 208.
Le Borgne, 374.
de Borie, 78, 80, 162, 306.
deLaBorie, 281, 417.
de Born, 127.
de Borrit. 9.
de Bon, 106.
de Boscas, 23.
DU BoscQ, 389.
de Bôtet de La Gaze, 206, 94.
de Boucaud, 121.
de Boucault, 247.
Bouchard des Plassons, 37, 38.
DE Boucher de La Mothe, 303,
86, 240, 282, 283.
DE Bouguereau, 344.
Bouchier de Vigneras, 39.
Boudet, 119.
de Boudier, 384.
DE BouDON, 276, 168, 288.
de Bouffard, 202.
de Bouffon, 56, 62.
de Bouglon, 76, 323.
de Bouillon, 227.
de Boulède, 364.
BouUet, 238.
de Bovier, 169.
de Bouquet, 45.
deBourbel, 306, 307.
do Bourbon, 256, 353, 355.
Bourchiers, 141.
de Bourdeille, 53.
de La Bourdonnaye, 10.
deBourdeaux, 8, 419.
du Bourg, 270.
Bourgues, 168.
de Bourlan, 181.
de Bourran, 21.
de Bourzac, 365.
deBourrousse deLaffore, 415,
188, 191, 214.
de Bourzolle, 291.
de Bousquet, 82, 30G.
du Bousquet, 288.
de Boussac, 427.
Boutant, 111.
de Bouthier, 185, 278.
de Bouyre, 79.
de Bouzet, 178, 185, 192, 292,
417.
DE BOYER DE BraSDEFER, 465,
184, 303, 336, 387.
de Bayreau, 311.
de Brach, 461.
de Brageloii*e, 188.
de Brancas, 399.
Branda de Ter refort, 71.
de Brandon, 436.
DE Brane, 433.
de Brémont, 355.
de Brenieu, 255.
de Bretagne, 376.
de Brethous, 7, 10,*411.
du Breuil, 39, 90, 218, 299,
384.
du Brey, 218.
de Brezets, 210.
de Bridiers de Villemor, 435.
de Brie, 213.
de Brienne, 280, 332.
Bries, 18.
de Brivazac, 17.
de Brizac, 63, 65.
DE Brocas, 54, 6, 167, 168, 290.
(lu Brocas, 33, 186, 187, 398.
de Broglie, 125.
de Brona, 287.
DE Brondeau d'Urtières, 443.
de Brons, 458.
de La Broquère, 203.
de Brossard, 365.
de Brouilhac, 79.
de Broussard, 351.
de La Brousse, 38.
de La Brue, 431.
de Bruet, 338.
de Brugeile, 1 45.
de Brugière, 90.
de Bruis, 33.
Brun, 65, 167.
deBrunal, 144.
de Brunet, 120, 307.
de La Brunetière, 291.
de Bruyères-Chalabre, 3)2.
de Buade, 262.
du Bue, 275.
Bucherie, 163.
Burbas de Castillon, 427.
de Burbua, 448.
Burel, 385.
duBurg, 29, 118.
472
TABLE GÉNÉRALE.
du Burgua, 331.
deBurlatou, 271.
de La Burthe, 178.
du But, 408.
deBuxhill, 141.
de Buzançois, 253.
de Gabanieux, 63, 341.
de Cabaret, 203.
de Gafagct, 8.
de Cahors, 127.
de Galmels, 163.
de Calvayrac, 89.
de Galvimont, 147, 151.
DE Gamain, 345.
de Gamarade, 206.
de Gambon, 188, 427.
de Gambronne, -50.
de Gamon, 7, 8.
du Gamp, 63.
de Gampel, 450.
de Gampagnac, 145.
de Gampos, 225.
des Camps, 190, 196.
duGandal, 216.
deGandale, 177, 178,272.
de Ganel, 190.
deGanet, 176, 213, 341, 342.
DE Ganolle, 139.
de Gantérac, 45, 295.
de Gapdeville, 208.
Gapot, 187, 438.
de Gaptan, 11.
de Garbonncl, 298.
de Garbonnier, 19.
de Gardenau, 7.
de Garitan, 395.
DE Garles, 96, 42, 80, 86.
du Garpe, 42.
deGarrère, 120, 189, 192,201.
de Carrière, 34, 45.
Cartier de Gouronmeau, 24.
deCarves, 128.
de Gasenove, 83.
de Las Cases, 122, 414.
de Cassaignau, 338.
de Gassaneuil, 6.
du Casse, 63, 65, 66, 67, 210.
de Gassebée, 378.
de Gasta, 92.
deCastaing, 109, 161, 190,
339, 420, 424.
du Gastaing, 62, 64, 208, 223.
de Gastelbajac, 353.
de Gastelmerle, 99.
de Gastelnau, 62, 121, 128,
172, 312, 390, 417, 458.
de Gastelpugon, 107.
deCastera, 192, 428.
deCastetz, 271, 359.
de Gaucabannes, 83, 453.
de Gaumette, 8.
de Gauna, 378.
de Gaumont, 62, 66, 75, 89, 92.
de Gaupenne, 325, 361, 453.
de Gaupet, 449.
de Gaupos, 162, 246, 247, 258.
de Gaussé, 163.
de Gaussiaes, 168.
duCauzé, 197, 288, 289.
de Gauzia, 218.
Gayrouze, 214.
Gazalet, 114.
de Gazaux, 61, 62, 80, 111.
de La Gaze, 7, 332, 444.
de Gazenave, 94, 122, 211,
284, 390.
de Gazes, 100.
de Les Gazes, 294.
de La Celle, 435, 436.
de Cellier de Soissons, 163.
de La Ghabanne, 247.
de Chabrière, 306.
de Ghadois, 84.
de Chalup, 408.
de Ghambaud, 296.
de Ghambert, 367.
de Chambon, 198.
de Ghambonneau, 64.
de Ghamillart, 38.
de Champ d'Oiseau, 251.
Champion de Gicé, 1 55.
de Chanlillac, 238.
de La Chapelle, 120.
de Chaperon, 131, 390, 413.
de Charron, 216, 238, 466.
de La Chassaigne, 34.
de Chassaignes, 81, 356.
de Chassarel, 83, 170.
de Chastaigner, 360.
de Chastanier, 278.
de Chasteau, 12.
DU Chatel, 406.
de Ghaudet, 47.
Chaudruc, 168.
de Chaufour, 223.
de Chauliac, 204.
de Chaumont, 147, 435, 463.
Ch/^upin DE La Bruyère, 392.
de Chauvin, 293.
de Ghavaille, 156, 236, 366.
de Ghazeau, 43.
du Ghesne, 38.
Chevalier, 90, 153.
du Cheylard, 49, 50.
DU Gheyron DU Pavillon, 403,
386.
de Ghillaud, 283.
de Choisy, 182.
de Cirol, 200.
de Gladech, 95.
de Clarac, 302.
de Glaret, 179, 350.
des Claux, 383.
de La Claverie, 402, 427.
de Clèdes, 8.
démentis de La Mothe, 84.
de Glergeaud, 95.
de La Clergerie, 90.
deClésia, 112.
de Glèves, 330.
de Cloche, 9, 411, 449, 450.
du Gluzel, 94.
de Goaigne, 253.
Goignet, 240.
du Coin, 395.
DE Sainte Colombe, 348
de Colombier, 364.
de Golonges, 298.
de Colomès, 403.
de La Colonie, 312.
de Gomarque, 92.
de Combabessouze, 235.
de Combes, 110.
de La Combe, 304.
deComeau, 51.
TABLE GÉNÉRALE.
473
de Cornet, 99.
de Comminges, t27, 320, 434.
Le Comte, 234, 353.
de La Gondamine, 130.
DE CONILHT, 311.
0*Coanor, 86, 304.
de Conqueré de Montbrison,
67, 266, 350.
de Constans, 120, 295.
de Constantin, 97, 246.
Comte de La Grènerie, 40.
Le Coq, 89, 215.
Coquart, 271.
de Coquet, 400.
deCoral, 14, 155.
de Corbiers, 223.
de Corcelles, 208.
de Cormane, 1 1 5.
deCornier, 310.
de Corrax, 307.
DE La Gorrège, 165, 342.
de Corrent, 326.
de Gos, 354.
du Gos, 188, 427.
de Gosorn, 76.
deCossé, 242.
deLaCoste, 9, 21, 78.
de Gouhé, 238.
Coulant, 121.
de Courdurier, 203.
du Courrech, 271.
Coulomé, 195.
de Goulon, 418.
du Gournet, 270.
de Cours, 181, 183, 261.
de Coursan, 65.
de Courson, 83.
de Courtois, 381.
de Cousin, 82, 322.
de Gousso, 366.
Coutausse de Saint - Martin ,
309.
de La Grabaussière, 178.
de Cragnac, 298.
du Gréan, 385.
de Cremoux, 148.
de Grépelayne, 43.
de Saint-Gricq, 365.
de Croizillac, 457.
de La Grompe, 18.
de La Gropte, 456.
du Groq, 202.
du Gros, 20.
de Crozat, 267.
de La Groze, 292.
de Grussol, 356.
de Gruzeau, 456.
de Gruzel, 340, 342.
de Cognac, 50, 297, 298, 299.
du Gugno, 189.
de Gulant, 249.
de Gunolio, 265.
de Gussac, 340.
Dalidet, 271.
de Damas, 52.
Daney de G ra ville, 94.
Dangeros, 184, 400.
Dasvin, 386.
David, 72, 266.
Daydier, 194.
Dempte, 425.
de La Devèze, 181, 425.
Deya, 243.
Deynaut, 116.
de Dibildoltz, 222.
Diesse, 222.
de Dieuzayde, 40.
de Dinan, 372, 375.
de Dolus, 372.
Domingon, 203, 205.
de Donauld, 205.
de Donissan, 361, 431.
de Donop, 383.
Donsenor, 195.
Dosque de Blanquefort, 1 1 .
Double, 162.
Douget, 214.
Dougnac de Saint-Martin, 199.
de Dreille, 36.
Drême, 45.
du Duc, 338, 356.
Dudon, 368.
Dufifour, 289.
Durand, 162.
Durand de la Vison, 114,115.
de Duranty, 387.
Durège, 28, 302.
de Durfort, 41, 76, 130, 262,
264, 412.
Duvrot de Gapdurore, 194.
d'Ébrard, 427.
des Égaulx, 904.
de L'Église, 64, 62, 64.
Émeric, 88.
d'Engomez, 447.
de L'Escale, îo2, 263.
d'Eschallard, 77.
d'Ëscoubleau, 452.
d'Escours, 95.
d'Escoutte, 492.
Escubin de La Grange, 469.
d*Ëspaigne, 24 4.
d'Esparbez, 484, 437.
d'Espeyron, 225.
d'Espine, 21.
d'Essenault, 454.
d'Estignols, 486.
d'Estoupignan, 8.
d'Estrac, 22, 274, 344, 342.
d'Estrades, 64, 244,263.
d'Estuer, 277.
d'Estutt, 28.
de Saint-Eugène, 455.
de Saint-Exupéry, 268.
Eyma, 243.
Eymar, 203, 204.
d'Eymène, 449.
Eyquem, 45, 34, 400, 346.
de Fabas, 442.
de La Fabrie, 340.
de Fabry, 64, 65, 387.
deLaFage, 482, 483, 499.
de Fages, 447.
de Faget, 53.
de Fanget, 4 4 .
de La Fargue, 466, 445.
de Fargues, 76, 77.
Farinard,*î70.
deFarindon, 4 42.
de Fars, 44.
de Faru, 272.
GO
474
TABLE GÉNÉRALE.
de Faubournet, 37.
de Faucher, 332, 333.
DE FAUDOAS,4i6, 198,248, 445.
duFaur, 59, 62, 274.
deFaure, 88, 4 49, 244.
du Faure, 50.
deFauret, 482.
DE La Faurie de Monbadon, 409,
44, 74, 434.
de Favars, 428.
de Favre, 454 .
de Fayard, 367.
deLaFaye, 244, 275.
de Fayet, 235.
de Fayolle, 88.
de Fazas, 338.
deFénélon, 428, 455, 457.
de Ferragut, 20.
de Ferrand, 60, 83.
Ferrière, 9.
de Ferrières, 340.
deFerron, 49, 98, 359, 398.
de La Feuillée, 374.
Le Fèvre, 242, 243.
de Feydit, 447.
de Feyiis, 64.
de Fiany, 358.
de Filartigue, 264.
de Filhot, 434, 447, 453.
de Fillol, 28.
deLaFitte, 43, 487,489,496,
218, 280.
de Fleyres, 204.
de La Flotte, 98.
de Foix, 294.
deFomblan, 495.
La Fon de Guillemasse, 209.
de Fontano, 220.
Fontayne de La Goudret, %1.
Fonteneil, 458.
de Forbin, 325.
de Forcade, 65, 66.
de La Fore, 224.
de La Forêt, 280.
du Fort, 447.
Forest de Goulon, 434, 432.
de Fortassier, 79, 85.
de Foucauld, 39, 75, 248, 440.
du Four, 448.
Foumier, 62, 80.
de Fourquier, 34 , 443.
du Foussat, 42.
de Foyssac, 288.
Fradet de Caubourg, 226, 274.
de France, 56.
Fraysse, 488.
Frémond de Peufly, 248.
de Frère, 65, 283,
deFrétard, 324, 366.
de Fréteau, 402.
deFrizel, 340.
de FrochoD, 490.
deFumel, 76, 95, 406, 476,
482, 298, 300, 434.
Furt, 35.
de LaFutsun, 222.
de Gabasbielle, 8.
Gâches, 467.
deGaigneron, 434, 443.
deGajan, 484.
de Galard, 40, 385, 440.
deGalatheau, 400, 458, 456.
de Galibert, 282, 363.
de Gamarde, 6, 7, 396.
de Gambes, 465.
de Gand, 399.
de Gandategué, 448.
de Ganducque, 454.
de Gans, 469.
de Garât, 303.
de Garbay, 209.
de La Garde, 409, 444, 495,
424.
de La Gardère, 209.
de Gardes, 265.
Le Gardeur de Tilly, 72.
de Garnier, 387.
de Garnit, 447, 452.
de La Garrigue 379.
de Garros, 292.
de Gascq, 60, 62, 63, 234, 390.
de Gasquet, 280, 332.
de Gastebois, 38, 43, 306, 307,
308, 344.
de Gaucher, 293.
Gaudin, 375.
de Gaufreteau, 44 4, 270.
de Gaulegeac, 4 09.
de Gaultier, 483.
Gautier, 408.
Gayini, 289.
de Gayrosse, 465.
de Genès, 438.
de Saint-Genest, 262.
de Geneste, 24, 307, 308, 355.
de Genevoix, 420.
Genous de La Roque, 494.
de Gentil, 460.
Mac Géoghegan, 264 .
de Gérard, 440.
de Géraud, 333.
Gerbous, 496.
de Gères, 43, 404, 223, 248,
385, 456. 462.
Gerot de Fontirou, 244.
de Gervazy, 488.
de Saint-Géry, 446.
Geynet, 103.
de Giac, 33.
de Gilis, 287.
de Gillet, 62.
de Saint-Gily, 4 29, 264, 266.
de Giniez, 24.
de Giraldon, 4 44.
de Gironde, 49, 86.
de Godailh, 24 4, 266.
de Godefroy, 200.
de Godière, 420.
de Gombault, 234, 246, 458,
464.
de Gontaud, 76, 437.
de Gontier, 402.
de La Gorce, 357.
de Gordièges, 82.
Oorreau, 408.
de Goujon, 47.
deGoulard, 27, 36, 41, 63.
Goumois, 224.
de Gourdon, 427.
de Gourgues, 84, 447, 356.
Goursseau, 444, 442.
de Goury, 243.
de Gousse, 46.
du Goût, 492, 356, 423, 424.
de La Goutte, 483.
TABLE GËNËRALE.
475
de Goyon, 89, 204, 376.
deOozoa, 49.
deGraiUy, 43, 403, «74, «72.
de Grammont, 378.
Grand, 7Î, 467.
de Grand-Pré, «83.
de La Grange, 4 49, 424, 242.
des Granges, 24.
de Granson, 444.
de La Graulet, 6.
de La Gravère, 498.
de Gravier, 90.
du Gravier, 84.
Green de Saint-Marsault, 247.
de Grégoire, 92.
Grenier, 26, 470, 490.
du Grès, 447.
de Grimoard, 44 .
de Gripière, 24, 22.
Le Grix, 328, 289, 344.
Le Gros, 489.
de Grossau, 40.
de Grumesel, 455.
de Guarrisson, 94.
deGuenegaud, 244.
Le Guercbois, 243.
deGuérin, 47, 70, 253, 303.
de Guerre, 4 28, 444.
de Guichanères, 422, 264.
de Guichauret, 4 4 2.
de Guienne, 353.
Guilhem de Biduc, 83.
de Guillaume, 239.
de La Guirande, 270
de Guiron, 288.
deGuyonnet, 458, 356.
du Haget, 450.
du Haillan, 83.
de Haitze, 223.
Hamard de Gliavrigny, 387.
du Hamel, 402.
d'Harambure, 262.
de Haraueder, 38 1 .
d'Hautcrive, 37, 286.
de La Haye, 8 V.
d'Hébrard, 481,
deUélie, «84.
Hennequin, 240.
Hérault, 288.
d'Héricourt, 264.
de L'Homme, 270.
d'Homps, 447.
de Hos, 3t.
Hugla, 466.
d'Huglas, 467.
d'Hugues, 322.
L'Huillier, 244.
deHnuaud, 202.
Hurault de Vibraye, 229.
d'Isalguier, 498.
D*IsLE DE La Lande, 269, 22.
de Jacobet, 483, 484.
Jambut de Beaumaine, 226.
de Jandro, 89.
de Jarnac, 425.
de Jarry, 342.
de Jaubert, 479, 490.
Jaulin du Seutre, 248, 226.
de Jayan, 266, 289.
deJégun, 452.
de Joguet, 72.
de La Johdnuie, 4 29.
deJoly, 63, 67, 4 46, 4 47,203,
209.
du Jong, 246.
de La Jorie, 227.
de Jougleins, 453.
Joumu, 329, 330.
de Jousseran, 384.
de Saint-Julian, 222.
Julias, 309.
de Julien, 459.
Julliot, 80.
Le Junie, 27.
de Justian, 470.
de Kerandron, 374.
de Kergçrlay, 37 i.
do Kergroi.s, 31 ï.
do Kervé, 372.
de Kulec, 372.
de Laban, 22, 5*, 64.
DB Labat de Saviqnac, 455,
33, 458, 488, 496, 302, 367,
403.
du Lac, 300.
de Lac, 363.
des Lacs, 286.
de Ladoue, 44 4.
de Laqeard, 35, 400, 404, 248,
326, 44 2.
deLaguehay, 4 67, 174, 302.
de Lahet, 359.
de Lajus, 6, 70.
de Lalyman, 48.
de Lambert, 386.
de Lambertie, 236.
de Lamoignon, 340.
de Lamon, 4 4 .
de Lamourous, 49, 314.
Lamy de Montvailler, 240.
de Lancelot, 372.
de Lançon, 57.
de La Lande, 26, 63, 76, 97,
445, 420, 463, 458.
de Landeron, 56.
de Langlade, 449.
de La Lanne, 70, 451, 366,
365.
de Lansac, 4 48.
de Lantron, 265.
de Lara, 220.
Laraisanes, 97.
DE Larcebault, 164, 464, 462,
463.
deLard, 52, 294, 457.
de Larmavaille, 83.
DE Larrard, 220, 54.
de Larrazet, 450.
de Larrieu, 414, 333.
Larrouy, 366.
deLartioue, 173, 37, 406, 260,
427, 429, 449.
de Saint-Lary, 416.
de Lary de La Tour, 23, 403.
de Las, 358, 447, 446.
de Lasse, 26 V.
de Lassegrivc, iSî.
de Lassime, 458, 463.
de Lazon, 448.
476
TABLE 6ËNÉBALE.
Latané, 65.
du Lau, 82.
de Lauboye, 380.
deLaunay, 216.
deLaurière, 368, 4Î4.
deLautrec, ill.
deLauzières-Tbémineâ, 52, 53,
428.
de Lauzon, 450.
de Laval, 375, 376.
de Lavau, 230.
de Lavaud, 447.
de Laverny, 290.
de Leaumont, 80, 468, 224,
395.
de Léon, 355, 384.
de Léonard, 290.
deLerm, 494.
de Lescoôt, 374.
de Lescours, 4 48, 245.
de Lescout, 206.
de Lesigouette, 257.
Lesparre, 354.
deLespès, 45, 33, 452.
de Lestonnac, 357.
de Lestrade, 39.
de Lévis, 244.
Leydet, 458.
deLicterie, 497, 433.
de Ligardes, 78.
de Limejoul, 4 44.
de Limouzin, 462.
du Lin, 498.
de Lins, 383.
de Livardie, 309.
de Livin, 382.
de Loches, 63.
de Lolmye, 90, 300.
de Lombard, 253, 433.
de Lompagneu, 478.
Le Long du Droneuc, 454, 455.
de Lonjon, 206.
de Lordat, 322.
deLoret, 444.
Lormier, 397.
de Lorrain, 379.
Loubet, 468, 469.
de La Loubie, 456i
de Loupes, 346, 462,
de Lousme, 353.
Louvet, 386.
de Loyac, 433.
de Luc, 494, 224, 396.
de Lucat, 449.
de Lucmajour, 303.
de Lucmeau, 59.
de Luilière, 4 40.
de Luns, 48.
deLupé, 82, 406, 476, 479.
de Lur, 354, 360, 365, 463.
de Lustrac, 482, 253, 300, 399.
de Luxe, 78.
de Lye, 90.
du Lyon, 63.
de Madaillan, 77, 94, 243, 306,
307, 308, 340.
de Madronnet, 498.
Magy, 444.
deMaignol, 394.
de Maillard, 43, 444.
de Maillet, 44,243.
de Malnvielle, 430.
de Maison, 443.
de Maitz, 244.
deMajance de Gamiran, 117,
34, 296, 326.
de Malartic, 59, 494, 334, 424.
de Malbertier, 245.
de Malescot, 78.
DE Malet, 222, 80,85, 88, 444.
de La Malétie, 368.
de Malide, 399.
de Malvin, 292, 438.
de Manas, 400.
Mandavy, 457.
Manet, 307.
de Marans, 448.
MarbauU, 245.
deMarbotin, 362, 324, 458.
de Saint-Marc, 496, 245.
de Marcel, 409, 410.
de Marceillan, 204.
de Marcenac, 409, 440.
de Marcillac, 440.
deMarcoux, 64.
de Marenzac, 397.
de Marillac, 235.
de Marin, 384 .
Marquet, 454; 455.
Marrault, 438.
de Marrein, 449, 450.
de Marsalès, 44.
de Marsan, 453.
de Marteau, 335.
de Sainte-Marthe, 242.
Marthiens, 457.
du Martin, 440.
de Martin, 22, 39, 149, 224,
233, 248. 325, 360.
de Saint-Marlin, 427.
Martineau, 472.
de Martoret, 223.
del Mas, 88. 307.
du Mas, 453, 457, 223.
de Massac, 340.
dbMassip, 460, 74.
Maubec, 98.
Maudult, 354.
de Mauguin, 89, 360.
de Maulmont, 230.
de Maumas, 448.
de Maument, 6.
de Maupas, 262.
de Mauplot, 235.
de Sainte -Maure, 360.
de Maurepas, 268.
de Maures, 244.
Maurin, 41.
deMauvielle, 344.
de May, 270.
de Mazan, 36.
de La Mazellière, 60, 64, 55.
de Mazière, 39.
deMéalet, 284.
de Meillau, 22.
de Melet, 74, h 04, 304.
de Mélignan, 479, 494.
deMellet, 44,53, 74, 75, 489,
497, 207, 337, 447.
Menault de La Font, 4 48.
de Ménil, 326.
deMcnoire,481,482,4S3, 484,
AU.
deMenou,87,37,214,268,325.
deMérignac, 359, 464.
TABLB GÉNÉRALE.
477
de Merle, 88, 278.
deMeslon, 424.
llesnager, 466.
deMesplède, 34.
de Mesplès, 247.
des Mesures, 74.
de Metau, 279, 339.
Meulh, 455.
Meunier de Moulidars, 26.
de Montesquieu, 477, 349, 350.
de Montfaucon, 406, 476.
de Montfort, 427, 279, 376.
deMonjon, 434.
de Montgaillard, 484.
deMontlezun, 477, 480, 497,
198, 254.
de Montniaurel, 76.
de Montméjean, 434, 278, 334.
MeyzonnèsdeGouronneau,27, de Montmorency, 375.
28.
Michel, 456, 465.
deMigot, 463.
Milhade, 487.
de Mimaud, 83.
de Minaure, 40.
de Minut, 154.
deMinvielle, i02.
Miette de Ravanne, 46.
Miqueau, 487.
Miquel, 4 1 0.
de Mirambeau, 77.
deMirambet, 67.
deMiraval, 426.
de Mix, 59.
de Mogneron, 62.
de La Molère, 385.
deMonbet, 487, 447,
deMoncadc, 344, 320.
de Mondenard, 408, 420.
deMondel, 443, 422, 425.
de Monges, 488.
de Monicart, 54 .
de Monneins, 454.
de Monnereau, 32.
Monnerie, 403.
de Montpezat, 24 4, 264, 444.
de Mon treuil, 77.
de Montségur, 298.
Monzie, 4 48.
de Mora, 453.
de Morancy, 453.
DE MOREAU DE MONTCHEUIL, 440,
288.
Moriaux, 442.
deMorin, 34, 59, 63, 448, 422,
245.
de Momard, 46.
de Mornay, 298.
de Morsan, 372.
de Mortcmart, 435.
deMo.snier, 448, 420, 424,360.
DE La Mothe, 160, 458, 372,
374, 44 4, 434, 4*i0.
de La Motlie-Lambert, 90.
de Mothes, 6i, 340.
de Mouilhet, 403.
Moulinier de Puymano, 245.
des Moulins, 422.
Mousnier, 43.
de La Moussaye, 372.
de Murotte, 386.
de Mons, 43, 417, 423, 247, du Muy, 89.
238, 260, 268.
de Mont, 176.
de Montalembert, 47, 367.
deMontalier, 341.
de Montanarez, 353.
de Montard, 45.
de Montauban, 374.
de Montault, 94, 339, 454.
de Montbrun, 484.
deMontégut, 402, 403.
de Monteilb, 37, 40.
de Montemagno, 220.
de La Myre, 265, 350.
de Nangy, 286.
des Nanots, 434.
DE Narbonnb, 418, 497, 445,
447.
de Nargassier, 266.
de Naucaze, 400.
de Navailles, 440.
de Navarre, 448, 454.
Néron de Beauclair, 485.
de Nesmond, 358.
Le Neveu, 280.
de Niblemont, 372.
de Nicolal, 240.
de Noailhan, 60, 64, 62, 63, 64,
479, 184,492, 493, 495.
de Noailles, 244.
de Noé, 262.
Noël, 404.
de Noguères, 56, 62.
du Noguès, 333.
de Noguès, 390.
de Noiret, 458.
de Nolibois, 80.
deNorrisson, 224.
de Nort, 42, 263.
de Noruhy, 460.
de La Noue, 468.
Nourry de Vausseillon, 448.
du Noyer, 261.
de Nozeilhes, 32, 33.
d'Oquoy, 453.
d'Orbessan, 202.
d'Orcival de Peyrelongue, 4 99.
de Saint-Orens, 48.
d'Orliac, 203, 278.
d'Omezan, 486.
d'Oufroy, 204.
de Pajot, 244.
de Paloque, 63, 300.
de Pansie, 477, 260.
Papin de La Gaucherie, 335,
467.
de Parabère, 404.
de Parage, 59.
de Parailhoux, 339.
de PardaiUan, 474, 242, 257,
356, 463.
de Parreau, 300, 307.
de Pascal, 79, 99.
de Pascalis, 306.
de La Passe, 205.
de Passelaygue, 94, 470.
dePatras, 492, 498, 225.
dePaty, 458, 469.
478
TABLE GÉNÉRALE.
de Pau, 965.
de Paulin, 429.
de Pausadé, 449.
Pauvert, 38.
Péan, 374.
de Pechpeyrou, 242.
de Pédesclaux, 301.
de Péguillan, 202.
de Pelet d'Ânglade, 71, 424,
422.
de Pélissier, 20, 336.
de Pellegrue, 76, 253.
de Pémartin, 382.
de Penne, 127, 476.
de Perceval, 432.
de La Perche, 468, 307.
de Péré, 377.
dePereyra, 27 î.
DU PéRiER, 369, 443, 235, 245,
452.
de Périgord, 435, 456.
de Perreau^ 364.
dePerricot, 497.
de Pers, 237.
de Pérusse, 243, 356.
de Pesnel, 252, 259.
de Pôtiot, 245.
Petit de La Siguenie, 272.
du Peyron, 92.
de La Peyre, 398.
de Peyronenc, 428, 400.
de Peyronnet, 90, 226.
dePeyronny, 277.
DE Pevrusse, 105, 476, 339.
de Saint-Philippe, 267.
de Phull, 405.
Le Picard de Platteville, 70.
dePichard, 73, 444.
DE PiGHON, 69, 357, 358, 359,
4t4.
Picoude L*Isle, 488.
de Pierrehufflère, 447.
Piffon, 66.
DE Pus et DE Pins, 313, 423,
474, 248, 268, 342.
de Pindray, 345.
DE Pineau de Saint-Dents, 430.
de La Pisse, 39.
de La Plagne, 364.
de Plaize, 342, 343.
de Plamont, 44, 445.
du Plantier, 359.
de Plas, 429.
Plassan, 440.
de Plédran, 372.
duPleix, 483, 324.
de Podenas, 406, 474, 476.
de U Pôle, 254,255.
de Pons, 433.
Pont d'Asture, 44.
du Pont, 247, 306, 372.
DE PoNTAG, 352, 34, 424, 458,
235, 239, 303.
de Pontchevron, 204.
de Pontet, 329.
de Porcheras, 364.
de Porlodec, 430.
du Portai, 430.
de La Porte, 47, 32, 37, 40,
247, 299.
de Portées, 453.
dePoudenx, 364.
Pouget, 344.
du Pouget, 236.
de La Poujade, 484.
de Poumeyrol, 67.
de Pourquery, 401.
Poute de Nieuil, 237, 262.
du Poux, 339.
de Pouységur, 33.
dePoy, 44, 383, 451.
de Poyen, 438.
de Poyferré, 449.
de Poyloaud, 6, 378.
du Pré, 82, 22 *, 386.
dePreyssac, 76, 469.
Priquet de Guippeville, 226.
Prendre, 399.
de Prouhet, 447.
dePrugue, 8, 42.
de Prunes, 46, 444.
de Puch, 23, 94, 223, 274, 275,
284, 408, 457.
de Pudal, 442.
du Puy, 4 2, 53, 56, 78, 83,4 43,
494,493,494,254,295,365,
437, 456.
de Puymaignan, 77.
de Puyo, 7.
de Puyperon, 40, 98, 99.
del Py de La Roche, 458.
Quatre-Sous, 243.
de Quebriac, 373.
de Quélen, 372.
de Quentin de Richebourg, 237,
373.
de Queux, 72, 449.
Queyrouze, 309.
Queyssat, 274 .
de Quièvremont, 245.
de Quincarnon, 33.
de Rabar, 398.
de Rabasteins, 324.
de Rabezies, 4 87 .
de Ragot, 38.
de Raigecourt, 422.
de La Ramière, 438.
de Ramps, 287.
de Rance, 257, 264, 283.
de Rapin, 82.
de Rassiels, 428.
Rat de Forces, 486.
Ratte, 70.
deRaucourt, 488.
deRauzan, 464.
de Ravignan, 43, 76.
DE Raymond, 285, 40, 43, 72,
80, 4 49, 264, 265,266, 292,
298, 329, 442.
de Rayne, 364.
de Razes, 243.
de Rebleix, 78.
Reboul, 375.
deRecollin, 40.
de Redon, 494, 287, 333, 350.
de Régine], 204.
Régnaud, 82.
de Reignac, 4 45, 292.
de Relion, 452.
de Remingeon, 80.
Renaud, 80.
Renel, 245.
de Renouard, 243.
TABLE GÉNÉRALE.
479
de Benuel, 38.
deRey, 88, 487, 488.
de Reyla, 245.
de Reynaud, 300..
deReynler, 44 4.
de Rhodez, 427.
de Ricard, 409, 428.
de Richard, 52, 358.
de Ricottier, 308,
de Rigaud, 26, 28.
deRignac, 429.
de RigoUe, 4 00.
de Ripotte, 365.
de Riquet, 322.
de Rive-Haute, 476.
de Rivière, 444.
de La Rivière, 309, 384, 396.
de Robert, 53, 330.
de Robinaud, 83.
de Robinet, 38.
de Roche, 27, 28.
de La Roche, 293, 449, 422,
425.
de Rochechouart, 455, 236.
de La Rochefoucauld, 387, 899.
de Rochon, 463.
de Rodier, 248.
deRoffignac, 237.
de Rohan, 245, 373, 375.
deRoll, 444.
DE Rolland, 290, 36, 93, 454,
455, 336, 467.
de La Romagère, 90.
de Romanet, 245, 444.
deLaRoquan, 48t.
de La Roque, 49, 468, 252, 365.
de La Roque-Bouillac, 262, 39 \ .
de Roquelaure, 48, 484.
Roques, 49.
de Roquette, 97.
de La Rose, 45, 410, 339.
de Rossane, 28, 64, 470, 478,
287, 300.
de RouffUhac, 429.
de Rougé, 375.
de Rougier, 44, 441.
de Roule t, 424.
de Roulin, 335.
deRoulleau, 404.
de Roussel, 286.
de Rousselot, 38.
DE RoussET DU Gluzeau, 48, 44.
de Rouvroy, 242.
de Roux, 40.
Le Roux de Laval, 64.
du Roy, 62,72, 336, 44 4.
de Royère, 37, 248.
deRozet, 452.
de Ruble, 200.
de La Ruffle, 62.
deRuthye, 224.
de Sabaros, 70, 292, 293, 333.
de Sabourin, 234.
de Sacriste, 62, 63, 64, 338.
deSafân, 474.
deSaige, 32, 4 49, 247, 447.
deSailhac, 444.
de Saincric, 432.
de Sales de Banières, 204.
de Salignac, 36, 40.
de Salinis, 380.
de Salis, 262, 449.
de La Salle, 32.
de Salles, 206.
de Sallette, 26.
de Saint-Salvy, 200.
de Sandol-Roy, 454.
de Sangosse, 64.
do Sanguinet, 452.
de Sanzillon, 337.
deSansac, 494, 429.
Sapène, 200.
de Saremejane, 499.
de Sargos, 440.
DE Sarrau, 212, 49, 445.
de Sarraute, 4 4 .
de Sarraziet, 449.
Sarrest, 342.
deSartiges, 406.
de Saubat, 45.
Saubusse, 332.
du Sault, 356.
du Saulx, 88.
Saureau, 332.
de Sauvage, 64, 66, 166, 365,
385.
de Sauvin, 22, 338.
de La Savette, 47.
Savin, 386.
de Savoye, 375.
DE Secondât de Montesquieu,
249,454,477,288,292,293,
326, 329, 358, 378, 424.
de Seguin, 445, 293.
de Ségur, 28, 78, 447, 454, 455,
24», 272, 360, 455.
Seheutz, 487.
de Seissan, 459.
de Sénégats, 426.
de Sénioon, 46, 45.
de Sentout, 80, 359.
de Sereys, 298.
de Sérignac, 364.
de La Serre, 34. 259.
de Serres, 7, 8.
de Severac, 76.
de Sevin, 257, 400.
Seyrat de Beauregard, 45.
de Sèze, 452.
de Simon, 94.
deSimony, 20, 24.
Sirven, 332.
de Solanserre, 204.
duSolier, 64, 62.
deSosciondo, 448, 462.
Soubeyran, 455.
de Souilhagon, 234, 277.
deSoulie, 240.
de Souris de Lavaur, 62.
de Soyres, 422.
de Spens, 454, 365, 455, 456,
458.
deSudria, 498.
de SuduirauU, 355.
Le Sueur, 226.
de Sully, 253.
de Sultzer-Wart, 457.
de Sylvestre, 209.
deTaffard, 457.
deTaillefer, 496.
deTalleyrand-Périgord, 38, 98,
455.
Talon, 244.
480
TABLE GÉNÉRALE.
de Tamaignan, 66, H 3, 340.
Tandeau, 44?.
de Tapie, 262, 292.
de La Tapie, 31.
de Tardy, 200.
de Tarraut, 280.
Tartas, 461.
de Tascher, 390, 443.
de Tasques, 274.
deTaslat, 420.
de La Taste, 79.
deTastes, 468.
de Tastet, 7.
de Tauzin, 33, 453.
du TeUh, 88.
Ternier, 480.
de Terride, 377.
de Thaïs, 92.
deThann, 313.
de Thézac, 354 ,
de Thibault, 77, 462, 384.
de Thilorier, 336.
deTholouze, 444, 442.
Thomas de Sorlus, 33.
de Thou, 356.
de Timbrune-Valence, 49,243,
307, 447.
deThochebas, 497.
de La Touche, 36, 37, 84, 398.
de Touchebœuf, 429.
de Toulouse, 474, 320, 394.
deLaTour,57, 410, 124,499,
298, 355.
de La Tourelle, 64, 409.
de LaTournelle, 2U.
de Toumemine, 374.
de Touraemire, 84.
Tournier, 340.
de Toulon, 267, 292, 446, 447.
de Touya, 235.
deTranchère, 463.
Tremblier, 307, 340.
deTremergat, 455.
deTrogoff, 374.
deTuquoy, 440, 449.
de Turenne, 98, 337.
d'Urtières, 443.
de La Vachonnière, 56.
de Vaqué, 59, 395.
de Vacquey, 99.
de Vacre, 239.
du Val, 23, 86, 99, 245, 342, 433.
de Valelte, 37, 422.
deLaValetle, 407, 437.
de Valmont, 312.
de Vaqué, 338.
de Vaquicr,44,64, 65, 396, 450.
de Varennes, 89, 455.
de Varilte, 454.
DE Vassal, 124, 43, 338, 346,
444.
de Vassignac, 4 44, 409.
Vatboy, 455.
de La Vau,
de Vaucocour, 83.
Vaysse de Bainneville, 459.
de LaVayssière, 4 1 4, 4 46, 485,
333, 334.
deVédrines, 483,484,243,304.
de Saint-Venant, 228.
Le Venier, 349, 350.
DB Vera, 463.
deVerbois, 402,256.
de Verdelin, 490.
du Verdier, 302.
de Verdun, 84, 363.
de Verduzan, 493, 288.
de Vergés, 295.
du Vergier, 4 87, 303, 336, 364 .
de La Vergue, 270, 337, 385.
de Vergoignan, 7.
de Vemeilh, 367.
de Vemejoul, 89, 279.
de Vemeuil, 494.
de Verrier, 82.
de Versoris, 240.
DE Verthahon, 231, 326, 380,
385.
de Veyrières, 409.
Veyries de La Goste, 209.
de Vezin, 90.
de Viault, 428, 304, 368.
de Vie, 4 4.
de Vicose, 62.
de Vidal, 26, 449, 428.
deVidalot, 426.
de Vidarl, 223.
Vidaud de Bosniger, 237.
de Vidouze, 484.
de La Vie, 466, 346, 450.
du Vignal, 90.
du Vignau, 440.
de Vignaux, 167.
de Vigolle, 78.
de Viguier, 253, 262, 263.
Vilatle de Frégimont, 267.
de La ViUe, 97.
de Villecour, 404.
de Villeneuve, 22, 69, 295, 324,
387.
de Villepreux, 44 4, 307.
de Villespassans, 68.
Vinceney, 444.
de La Vincens, 338.
de Vincens, 467.
de Vincent, 27.
de Vinter, 200.
de Vipart, 4 85.
Visconti, 375.
de Vivie de RéoxE, 305.
de Vivier, 368.
de Voisin, 240, 242.
de Voisins, 322.
de Vouhet, 436.
deWelbruck, 407.
de Wischer, 213.
deYriarle, 496.
FIN DU SECOND VOLUME ET DE LA TABLE GÉNÉRALE.
Bordeaux. -^Typ. G. Godrodiliou, place Poy-PanliD, 1.
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