NOBILIAIRE
UNIVERSEL
'\ ç
DE FRANCE
ou RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES DE CE ROYAUME
M. DE SAINT-ALLAIS
AVEC LE CONCOURS
DE MM. DE COURCELLES, L'ABBÉ LESPINE, DE SAINT-PONS
ET AUTRES GENEALOGISTES CÉLÈBRES
TOME QUATORZIÈME
'REMIERE PARTIE
PARIS
LIBRAIRIE ANCIENNE ET M O D E R N K
BACHELIN-DKFLORENNE
Société anonyme au caf>ilal de i,5oo,ooo francs.
siÉGK social: 3, quai malaquais, 3
MDCCCLXXVi
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE.
IMPRIMERIE GENERALE DE CHATiLLON-SUR-SElNE,
J. ROBERT.
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE,
ou
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE CE ROYAUME,
Faisant suite au Dictionnaire universel de la Noblesse de France
qui paraissait^ avec Privilège du Roi, avant la Révolution ;
Par M. de Saint-Allais , auteur des Généalogies historiques
des Maisons souveraines de l'Europe.
DIEU ET LES BOURBONS.
TOME QUATORZIEME.
A PARIS,
\u Bureau du Nobiliaire univkrskl de P'hance
rue de la Vrillicre, n" lo.
(818
Réimprimé en i6jf/.
A LA LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE
B A C H E L I N - D E r L O R E N N E
Société anonyme au capital de i,5oo,ooo francs.
SiJgc social : :% Quai Malaquais, :<.
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1 5ÎÛ Jii
NOBILIAIRE UNIVERSEL,
OU
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE FRANCE,
Formant les matériaux du Dictionnaire universel
DE LA Noblesse.
BIENCOURT (dej, en Picardie. La maison de
Biencourt est, suivant le te'moignage des auteurs les plus
accrédités, Tune des plus anciennes et des plus considé-
rables de la province de Picardie, par l'illustration de son
origine et par la nature et l'étendue de ses possessions.
Elle a pris son nom de la terre et vicomte de Bien-
court, située en Ponthieu, dans les environs de la fameuse
abbaye de Centule, dite de Saint- Riquier, fondée et
enrichie par les anciens comtes sou\erains de ce pays,
et dont les seigneurs de Biencourt ont été eux-mêmes
les bienfaiteurs.
A cet avantage, qui caractérise la pureté de son ori-
gine, elle joint celui d'avoir été décorée de la chevalerie
dès la fin du onzième siècle, et d'avoir contracté de
bonnes alliances.
Elle a des services militaires presque continuels.
Elle a donné trois chevaliers de l'ordre de Saint-
Michel avant l'institution de celui du Saint-Esprit,
plusieurs gentilshommes de la chambre et maîtres-d'hôtel
des rois de France, un capitaine de cent lances des or-
donnances, deux écuyers commandant la grande écurie,
14. I
2 DE BIENCOURT.
des chevaliers de Malte^ dont un commandeur de son
ordre, et un grand nombre d'officiers distingués.
La Morlière, dans son Recueil des maisons illustres de
Picardie ( r ), copié depuis par Carpentier, historien du
CambrésiSj et par Haudicquier .dej Blancourt, auteur d^un
recueil de généalogies^ Ta fait descendre de la maison
de Rambures.
11 s'autorise d'une charte de l'an 1204, par laquelle
Guillaume, sire de Rambures, fit don à l'abbaye de
Séry, d'une dîme qu'il possédait à Biencourt ; mais ce
Guillaume, s'il a existé, pour être possesseur d'une dîme
à Biencourt, notait pas, pour cela seigneur de cette
terre; le sentiment de cet historien se trouve entièrement
opposé à celui du célèbre du Chesne_, qui a donné la gé-
néalogie de la maison de RamBures, dans laquelle il ne
fait aucune mention de ce Guillaume, prétendu seigneur
de Biencourt; et d'ailleurs, le nom de Biencourt était
porté successivement par un grand nombre de sujets,
seigneurs de cette terre, long-tems avant l'époque de la
charte de 1204, citée par la Morlière.
L'opinion la plus généralement adoptée, est que la
maison de Biencourt est issue d'un cadet des sires de
la Ferté-Saint-Riquier, issus eux-mêmes des comtes de
Ponthieu de la première race.
Cette opinion est sans contredit la plus raisonnable,
puisqu'elle est appuyée de preuves.
Il est de principe, en matière de généalogie, que pour
connaître l'origine d'une famille qui a pris son nom
d'une terre, et l'a transmis à ses descendants avant l'épo-
que à laquelle les surnoms sont devenus héréditaires, le
moyen le plus utilement employé pour y parvenir, est
de s'assurer à qui cette terre appartenait originairement;
ce point essentiel une fois reconnu, on peut, sans presque
courir le risque de se tromper, regarder le possesseur actuel
comme issu de père en fils des possesseurs précédents,
quand bien même la filiation ne serait pas littéralement
exprimée.
En appliquant ce principe à la maison de Biencourt,
(i) Recueil des maisons illustres de Picardie, par la Morlière,
in-4°., édit. de i63o, pag i25.
DE BIENCOURT. 3
on remarque, que dès la fin du onzième siècle, la terre
de son nom dépendait du domaine des sires de Saint-
Riquier, avoués héréditaires, comme l'avaient été avant
eux les comtes de Ponthieu, de la fameuse abbaye de
Centule, dite de Saint-Riquier; qu'elle fut possédée
par Gautier, surnommé Senioratus, sire de la Ferté,
que ses descendants en prirent le nom et le transmirent
tous à leur postérité; nous ajoutons que la terre de Bien-
court a toujours relevé en partie des comtes de Pon-
thieu (i).
Quoique l'auteur de l'Histoire des Grands Officiers de
la Couronne, à l'article des comtes de Ponthieu, ne pa-
raisse point avoir connu Gautier, surnommé Setiioratus,
sire de la Ferté, ou ait omis de le comprendre au
nombre des enfants de Hugues II, comte de Ponthieu,
il paraît néanmoins certain qu'il fut son troisième fils,
et frère puîné de Gui P"", qui, après la mort, sans en-
fants, d'Enguerrand, son frère aîné, succéda au comté
et fut le dernier comte de la race.
Après la mort de Gui I", Agnès, sa fille unique et
son héritière, porta le comté de Ponthieu dans la mai-
son d'Alençon, de la race de Montgommery par le ma-
riage de Robert II, comte d'Alençon, et de Belleme,
vers l'an i loo.
Ce qui vient a l'appui de cette descendance de Gau-
tier, sire de la Ferté, de Hugues II, comte de Ponthieu,
c'est qu'après la mort de Guy I", son fils et dernier
comte de sa race, la dignité d'avoué de l'abbaye de Saint-
Riquier, possédée par ces comtes, et les biens qui en
dépendaient, entr'autres la seigneurie de Biencourt,
(i) La mouvance d'une terre n'est pas toujours une preuve
certaine que cette terre provient du démembrement d'un grand
fief; la vassalité a été souvent reffet ou de la conquête, ou de
la puissance, ou même de la volonté du vassal, qui, pour se
soustraire à une domination moins supportable, se mettait sous
la protection d'un seigneur plus puissant, et lui assujétissait son
fief; mais dans la circonstance dont il s'agit, la mouvance de la
terre de Biencourt, du comté de Ponthieu, sera, aux yeux du
lecteur instruit de la hiérarchie des fiefs, considérée comme de-
vant singulièrement fortifier l'opinion émise en faveur de la
descendance de la maison de Biencourt, des anciens comtes de
ce pays.
4 DE BIENGOURT.
passèrent aux enfants de Gautier, ce qui ne put arriver
que par la voie d^apanage, ou en vertu d'un partage
donné soit par Hugues II, soit par le comte Guy I", à
Gautier, son puîné, ou aux enfants de ce dernier.
Les bornes trop circonscrites de la notice que nous
entreprenons de donner sur la maison de Biencourt, ne
nous permettent pas d'entrer dans de longs détails,
sans quoi nous exposerions aux yeux du lecteur les pièces
qui servent à établir sa descendance des sires de la Ferté
Saint-Riquier, issus des comtes de Ponthieu.
Ces pièces sont rapportées dans Thistoire en grand de
la maison de Biencourt, composée par dom Villevieille,
savant bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, au-
teur de plusieurs ouvrages, et la plupart ont été visées
dans les preuves faites au cabinet de Tordre du Saint-
Esprit, pour la présentation au Roi de M. le marquis de
Biencourt, mestre-de-camp, commandant du régiment
d'Austraje, infanterie, qui a eu lieu le 3 novembre 1785.
Comme cette histoire est destinée à être imprimée en
entier, on se bornera seulement ici à rapporter succincte-
ment la suite des sujets desquels sont issus M. le comte de
Biencourt-Poutrincourt, et M. le marquis de Biencourt
de l'Eclause, chefs actuels des deux seules branches qui
existent de leur maison, en commençant par Gautier,
mentionné ci-dessus, et qui forme le premier degré.
)
iJ Gautier, I" du nom, surnommé Senioratus, peut-
être à cause du grand nombre de seigneuries dont il avait
été apanage, sire de la Ferté, mourut avant la fonda-
tion du prieuré de Biencourt, faite en 109 1, par Hugues,
son fils, comme on l'apprend d'une charte de 11 14, par
laquelle Letceline, sa veuve, alors remariée à un che-
valier nommé Anscher, dit de Saint-Riquier Ponthieu,
ratifia avec son mari cette même fondation; Gautier
avait eu pour enfants :
T.° Hugues, qui suit;
2.° Robert, qui consentit à la fondation faite vers
109 1, du prieuré de Biencourt, par Hugues, son
frère, et mourut en 1 1 29 ;
3.° Anscher, consacré à Dieu, dès son enfance, par
ses père et mère, dans le monastère de CeAtule,
dit de Saint-Riquier, dont il fut élu abbé en
DE BIENCOURT. 5
109 1 ( I ). Ce fut lui qui, vers 11 34, fit recons-
truire cette abbaye réduite en cendres, trois ans
auparavant, par Hugues, comte de Saint-Pol ( 2),
et mourut fort âgé, le 8 des calendes d'août 1 136 ;
4.° Simon, connu par une charte de l'an 1 100.
Hugues, aussi surnommé Senior atus, sire de la Ferté,
fils de Gautier de Letceline ; après la mort de Guy I",
dernier comte de Ponthieu de sa race, il succéda, comme
nous l'avons dit ci-devant, à la dignité d'avoué de l'ab-
baye de Saint-Riquier, qu'il transmit à ses successeurs,
avec le surnom de Saint-Riquier-Ponthieu, que ses en-
fants commencèrent à s'approprier. Il fonda, vers 1091,
le prieuré de Biencourt, sous l'invocation de la Sainte-
Vierge, le dota de grands biens, et en fit don à l'abbaye
de Marmoutier (3); fut, avec Simon Sénioratus, du
nombre des barons du comté de Ponthieu; qui assistèrent
à l'acte de restitution faite, vers Tan 11 00, par le comte
Guy, de tout ce qu'il avait injustement enlevé à Tabbaye
de Saint-Riquier (4).
En II 34, Hugues Sénioratus, voulant réparer les torts
que lui-même avait faits à cette' abbaye, et seconder les
pieuses intentions que l'abbé Anscher (son frère), avait
de la reconstruire, lui fit donation d'une portion de ses
biens : il mourut peu après, laissant d'Ade, sa femme :
i.°Guy, qui confirma, vers l'an 11 14,' la donation
faite par son père du prieuré de Biencourt à
l'abbaye de Marmoutier;
2.*' Hugues, qui confirma la même donation, con-
sentit à celle de l'an 1 1^4 et souscrivit, au mois
de février 11 77, la charte de fondation de l'ab-
baye d'Espagne, par Enguerrand de Fontaine,
sénéchal de Ponthieu ( 5[).
(i) Gallia Christiana^ tome X, secund. provinciœ Remensis,
col. 1253.
(2) Du Rumct de Buschamps, Chronique de Ponthieu, ma-
nuscrit de l'abbaye Saint-Germain-dcs-Prés , à Paris, 1080;
Instriimentce Eccîesiœ Ambianensis.
(3) Gallia Christ., t. A', secund. proviuciœ, Remens. col. 1 1O7
et 1253.
(4) Jbid. col. 2(j(j.
(3) Ibtd. col. 320.
6 DE BIENCOURT.
3.° Dreux, qui confirma également la donation du
prieuré de Biencourt;
4.° Gautier Senioratus, ou de Biencourt, qui suit ;
5.° Eudes, qui tut présent à la renonciation faite
par son frère en l'an 1167, et dont il sera parlé
à l'article de ce dernier;
6." N , femme de N de Gorles, et mère
de Hugues de Gorles, lequel souscrivit, avec
Gautier II, son oncle, la charte de 1140, par
laquelle Guillaume, sire de Cayeu, confirma la
fondation de l'abbaye de Séry, et est dit lui-même
oncle (à la mode de Bretagne), d'Haimfroy de
Biencourt, dans la ve'nte faite par ce dernier, en
Tan II 70, rapportée ci-après.
III. Gautier, II® du nom, chevalier, eut en apa-
nage la seigneurie de Biencourt, dont il porta alterna-
tivement le nom,' avec celui de Senior ator ou Senio-
ratus. Il consentit, le 3 des ides de janvier 1 1 34, à la
donation faite par Hugues, son père, à l'abbaye de
Saint-Riquier, pour aider à la reconstruction de cette
abbaye, que Hugues, comte de Saint- Pol, avait réduite
en cendres trois ans auparavant; souscrivit, en 1140,
avec Hugues de Gorles, son neveu, la charte par laquelle
Guillaume, sire de Cayeu, confirme la fondation de
l'abbaye de Séry, faite en 11 27, par Ansel de Cayeu,
son père ( i ) ; cette charte le nomme Gautier de Bien-
court; il prit celui de Seniorator et Senioratus^ dans celle
de 1167(2), par laquelle il renonça, en faveur de l'ab-
baye de Saint-Riquier, à toutes ses prétentions, sur la
vicomte de Buigny ; cette charte fut passée du consente-
ment de Eve, sa femme, de leurs enfants, qui ne sont
point nommés, et de Hugues et Eudes, ses frères ; sous-
crivit, avec la qualité de chevalier et le surnom de Senio-
ratus, celle des ides de juin n 84, par laquelle Jean,
comte de Ponthieu 'et de Montreuil, confirma la vente
du droit de commune, faite aux habitants d'Abbeville,
par le comte Guillaume, dit Talvas, son aïeul ( 3 ), et
(i) Gallia Christiana^ secundus provinciœ Remensis^col. i362.
(2) Archives de l'abbé de Selincourt, dite de Sainte-Larme,
tiroir i3, article Bellavesne.
(3) Hôtel de ville d'Abbeville, livre blanc, fol. i ; et bureau
des finances dAmiens, cartulaire de Ponthieu, n.«* l'Sô, fol. i.
DE BIENCOURT. y
ne prit que celui de Senioratus, dans l'acte du 7 des ca-
lendes d'octobre de la même année 1184. Il fonda un
anniversaire pour Gilles, son fils aîné, dans l'abbaye de
Saint-Riquier, à laquelle il donna deux muids de bled
de rente, à prendre sur le moulin de Mirandeuil (i).
Ses enfants furent :
i.° Gilles, qui était mort avant le 7 des calendes
d'octobre 1 184; '
2.° Elinandj qui suit;
S.^Ansel, qui souscrivit, en 1140, la donation
faite à l'abbaye de Foucarmont, par Jean, comte
d'Eu, et Marguerite de Sully, sa femme; et
celle faite, vers le même tems, à l'abbaye de
Sery, par ce comte seul (2).
IV. Elinand ou Amaury de Biencourt, fut seigneur
de Biencourt après la mort de Gautier II, son père.
Quelques recherches qui aient été faites pour se pro-
curer des chartes qui expriment littéralement la filiation
entre Gautier Senioratus ou de Biencourt. et Elinand,
son fils, il a été impossible d'y parvenir; mais ce défaut
de pièces, se trouve heureusement réparé par toutes les
preuves indirectes qui existent de cette filiation, et aux-
quelles il n'y a rien à opposer.
En effet, on voit Hugues de Gorles souscrire, vers
l'an 1 140, avec Gautier Senioratus ou de Biencourt, son
oncle, la charte par laquelle Guillaume de Cayeu con-
firme la fondation de l'abbaye de Séry, faite par Ansel
de Cayeu, son/ père, en 11 27. Si Hugues de Gorles,
était neveu deXjautier, il était cousin-germain d'Elinand.
Le même Hugues de Gorles souscrivit encore, avec
la qualité d'oncle (à la mode de Bretagne), la vente
faite, vers 1170, par Haimfroy de Biencourt, chevalier,
son neveu, rapporté ci-après.
Or, si Haimfroy de Biencourt était neveu à la mode
de Bretagne, de Hugues de Gorles, il était donc lui-
même petit-hls de Gautier H, et ce dernier, par con-
séquent, père d'Elinand.
On ne croit pas que l'on puisse rien opposer à ce
raisonnement.
(i) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Riquier, fol. 98.
il) Cartulaire des abbayes de Foucarmont et de Séry.
8 DE BIENCOURT.
Elinand est connu par deux chartes, la première,
qui est de Tan 1192I, est une confirmation faite par
Gautier de Biencourt , son fils, de la donation de
quatre journaux de terre , situés au terroir de Busmenard ,
faite par Elinand, à l'abbaye de Sery (i); et la seconde
(en original), du mois de mars i253, portant égale-
ment confirmation par Guillaume de Biencourt, che-
valier , et Robert son fils , de la même donation faite
par Elinand, son aïeul.
Il avait pour contemporain , Robert de Biencourt ,
qui est nommé dans la confirmation faite aux calendes
d'avril ii85_, par Thibault, évêque d'Amiens, de la
donation, que lui Robert, avait faite à l'abbaye de Séry;
et souscrivit, vers 1190, une- charte par laquelle Jehan,
comte de Ponthieu , confirma 'une autre donation faite
par Enguerrand, sénéchal, à la même abbaye (2).
On ignore l'époque de la mort d'Elinand et le nom
de sa femme. Ses enfants furent :
I ." Gautier de Biencourt, IIP du nom, qui suit;
2.° Haimfroy de Biencourt _, chevalier, qui, du
consentement d^Alix , sa femme , et en pré-
sence de Guillaume de Biencourt, son frère,
et de Hugues de Gorles, son oncle (à la mode
de Bretagne,) vendit, vers l'an 1170 (3), à
Jean de Pons, une rente annuelle d'un muid de
blé, qu'il tenait en fief de l'abbaye de Notre-
Dame de Séry , et souscrivit la charte d'échange ,
faite en 1178, entre Guillaume, sire de Cayeu
et les religieux de Saint-Lucien de Beauvais (4).
Il eut d'Alix, sa femme, un fils, dont le nom
et le sort sont demeurés inconnus ;
3.° Guillaume de Biencourt n'est connu que par la
charte de 1 170, à laquelle il assista.
V. Gautier de Biencourt, IIP du nom, seigneur
de Biencourt, confirma, en ii92"(5), la donation faite
(i) Càrtulaire de l'abbaye de Séry, fol. 5i.
(2) Càrtulaire de l'abbaye de Séry, fol 5 1 .
(3) Ibid. charte 297.
(4) Archives de l'abbaye de Saint-Lucien de Beauvais, ar-
ticle de Séry.
(5) Càrtulaire de l'abbaye de Séry, fol. 5i.
I
DE BIENCOURT. g
par Elinand, son père^ à l'abbaye de Sêry, de quatre
journaux de terre, situe's à Busmenard ; cet acte lui donne
la qualité de clerc, sans doute parce qu'il s'était adonné
à l'étude des lois, comme on en trouve de nombreux
exemples parmi les personnes de la qualité de Gautier de
Biencourt, au tems où il vivait; cette même donation
.fut confirmée au mois d'avril i253, par Guillaume de
Biencourt, chevalier, son fils, comme on le verra ci-
après à l'article de ce dernier.
Il plaida long-tems contre l'évêque d'Amiens, qui se
plaignait de ce que Gautier retenait des biens qui apparte-
naient à l'église de Biencourt, et dont il lui demandait
la restitution; enfin, ce procès fut terminé à Douai, en
présence des commissaires du Saint-Siège, devant les-
quels l'évêque l'avait fait ajourner, et l'accord qui fut
passé entr'eux, au mois de janvier 1229 (i), porta que
Gautier et Guillaume de Biencourt, son fils aîné, se
désisteraient de leurs prétentions sur les biens en litige,
que Guillaume ferait foi et hommage à l'évêque, du
manoir, des terres et de* la grosse dîme de Biencourt,
comme ledit Gautier, son père, et leurs ancêtres, les
avaient reconnu tenir en fief de l'église d'Amiens. Il
acquh, en i23o, avec la même qualité de clej^c, de
Jean de Biencourt (peut-être son neveu, fils d^Haimfroy,
rapporté ci-devant), une dîme, que ce dernier tenait
ea fief au Tranlay (2), et est rappelé, avec la qualité de
monseigneur j dans la vente faite en 1264, par Vautier
ou Gautier de Biencourt, son fils.
Il eut pour femme Mahault ou Matilde de Fresnoy,
d'une ancienne maison de Picardie, et pour enfants :
i.<* Guillaume de Biencourt, chevalier, qui suit;
2.° Vautier ou Gautier de Biencourt, qui, au mois
de mars 1264, vendit à Ansien de Haranguieure,
soixante-un journaux de terre, situés à Biencourt,
relevant en fief de l'abbaye de Séry (3) ;
3." Etienne de Biencourt, qui renonça au mois
de septembre 1245, à toutes ses prétentions sur
(1) Original aux archives d'Amiens.
(2) Archives de Saint-Walfram d'Abbcvillc.
(3) Archives de l'abbaye de Séry, registre de fief, coté Styx,
fol. 20.
10 DE BIENGOURT.
la terre que Mahault, sa mère^ avait donnée à la
léproserie du Quesne (i).
VI. Guillaume de Biencourt, chevalier, seigneur
de Biencourt, fut présent à l'accord passé à Douai,
devant les commissaires du Saint-Siège, au mois de
janvier 1229, entre Gautier de Biencourt, son père et
révéque d'Amiens, qui sollicitait la restitution des biens
qui avaient été enlevés à Téglise de Biencourt ; ce fut
en conséquence de cet accord que Guillaume reconnut
tenir en fief de l'évêque, le manoir, les terres et la
grosse dîme de Biencourt, et qu'il en fit hommage à
ce prélat; il confirma, au mois d'avril i253, du con-
sentement de Robert, son fils, la donation de quatre
journaux de terre, situés à Busmenard, faite par Elinand
de Biencourt, son aïeul, en faveur de l'abbaye de Séry (2).
Cet acte est scellé de son sceau représentant trois fasces,
avec une croix ancrée sur le tout.
Ces armes qui participent de celles des maisons de Ram-
bures et de Cayeu, ont sans doute fait naître dans l'esprit
de quelques auteurs, que l'une ou l'autre de ces deux mai-
sons, pouvait avoir donné l'origine à celle de Biencourt ;
mais sans répéter ce que nous avons dit plus haut tou-
chant l'erreur de ces auteurs, que nous croyons avoir
suffisamment réfutée, nous dirons, au sujet de ces
armes, qu'elles indiqueraient, tout au plus, quelques
alliances entre ces deux maisons ; que d'ailleurs les ar-
moiries ne furent fixées que bien long-tems après les
surnoms; que le moindre événement, souvent même le
caprice, suffisait pour les changer, et que ce ne fut
que vers la fin du quatorzième siècle, que la maison de
Biencourt fixa définitivement celle qu'elle porte encore
aujourdUiui, qui sont de sable, au lion d'argent cou-
ronnéj armé et lampassé d'or, et que les branches ca-
dettes brisèrent, tantôt d'un filet en bande, tantôt
d'un lambel en chef.
Le nom de la femme de Guillaume de Biencourt, est
ignoré ; mais ses enfants furent :
I.® Robert de Biencourt, qui suit ;
(i) Bureau des finances d'Amiens, cartulaire de Ponthieu,
coté 186, fol. 391.
(2) Cartulaire de l'abbaye de Séry, charte 202, fol. 49. v.<*
DE BIENCOURT. i i
2.° Et peut-être Dreux de Biencourt, qui fut bailli
d'Amiens, et se trouve compris, en cette qua-
lité, dans un compte de Tan 1 266.
VII. Robert de Biencourt, seigneur de Biencourt,
confirma, avec Guillaume, son père, au mois d'avril
1253, en faveur de l'abbaye de Séry, la possession de
quatre journaux de terre situés à Busmenard, donnés
par Elinand de Biencourt, son bisaïeul, à cette abbaye.
Cet acte est le seul qui fasse connaître l'existence de
Robert de Biencourt. Le nom de sa femme ne nous est
pas connu; mais il est certain qu'il eut pour fils et
successeur dans ses biens :
I.'' Aleaume de Biencourt, qui suit ;
Et peut-être encore,
2.° Mathieu ou Mathurin de Biencourt, qualifié
chevalier dans l'aveu qu'il fournit en i3i2, de son
fief à Biencourt, mouvant de la châtellenie de
Bayeul ( i ) ;
3 ° Jean de Biencourt, qui possédait plusieurs hé-
ritages au lieu du Tranlay, auxquels joignaient
diverses portions de fiefs, assis au même lieu,
dont Jean de Biencourt fournit aveu au comte
de Ponthieu, l'an 1 3 1 1 , au mois de juin ( 2 ) ;
4.** Vautier ou Gautier de Biencourt, mentionné
dans l'aveu du mois de juin 1 3 1 1 ;
5.°Catheline ou Catherine de Biencourt, aussi
nommée dans l'aveu du mois de- juin 1 2 1 1 .
VIII. Aleaume de Biencourt, écuyer, fils de Robert
de Biencourt, fut son successeur dans ses fiefs à Bien-
court et au Tranlay, dont il fit hommage de bouche
et de main, à Marie de Gueldres, dame du Tranlay et
de Guelle, vers 1280 (3). On ignore le nom de sa
femme ; mais il eut pour successeur dans ses fiefs, et
vraisemblablement pour fils :
IX. Jean de Biencourt, chevalier, succéda à Aleaume
(i) Inventaire du trésor des chartes, tome II, page i385.
(2} Archives du bureau des finances d'Amiens, reg. des fiels,
coté E, n. 192, art. ô.
(3) Bureau des finances d'Amiens, cartulaire de Ponthieu,
coté 186,. fol. 168.
j2 DE BIENCOURT.
de Biencourt dans la possession de ses fiefs, situés à
Biencourt et au Tranlay ; il fut pre'sent, avec les vassaux
du comte de Ponthieu, à la prestation du serment fait
au mois d'avril i3io, par Jean de Lannoy, chevalier,
senechal de Ponthieu ( i ); faisait sa résidence à Morival,
au mois de juin i3ii, qu'il fournit l'aveu de ses fiefs
du Tranlay, dont les dépendances joignaient les héritages
de Jean de Vautier ou Gautier ^ et de demoiselle Cateline
de Biencourt^ que Ton croit ses oncle et tante ; et fit
hommage le lo septembre i325, d'un fief, situé à
Neuvirelle, avec la Motte, située à la Motte le Hamely
mouvant de l'abbaye de Corbie ( 2 ). On ignore également
le nom de sa femme; mais il eut pour successeur dans
ses terres, et pour fils :
i.'' Colart de Biencourt, qui suit;
2." Henri de Biencourt, écuyer, seigneur du
Tranlay, du Martaineville, Framicourt, Vergies
et autres lieux, qui fut avec Colart de Bien-
court son frère, du nombre des gentilshommes
fieffés du Vimeu, qui servirent dans Parmée ras-
semblée à Oisemont, en iSSy, par ordre du
roi Philippe de Valois ; s'étant vu poursuivi cri-
minellement pour raison de querelles qui s'étaient
élevées entre Aleaume et Guillaume Bequet, par
suite desquelles la maison de ces derniers avait
été réduite en cendres ; il fut obligé de recourir
à la clémence du roi Jean, qui, en considération
des longs services qiCil lui avait rendus, lui accorda,
au mois de janvier 1 3oo, des lettres d'aboli-
tion (2). Henri de Biencourt fut marié, mais le
nom de sa femme est ignoré ; il ne paraît pas avoir
eu d'enfants, puisque ses biens passèrent à Hue
ou Hugues de Biencourt, son neveu, fils de Colart,
son frère, comme on le verra ci-après;
3.° Jean de Biencourt, écuyer, qui, à la tête de
quatre autres écuyers de sa compagnie, servit
dans rOst d'Amiens, en i355, puis dans celui de
Saint-Omer, et est nommé dans un aveu de la
(1) Archives de l'hôtel de ville d'Abbeville, livre en vélin,
connu sous le nom de livre rouge, fol. 102, y ^9^
(2) Archives de l'abbaye de Corbie, registre côté Styx, fol. 8.
(3) Trésor des chartes rég. 39, n° 470. .
DE BIENCOURT. l3
seigneurie de Tranlay, fourni par Jean de Wal-
liquierville_, chevalier, le lo octobre iSyS;
4.° Jeannette de Biencourt, nommée dans le même
aveu de 1378.
X. Colart DE Biencourt, I" du nom, dit le Bègue,
seigneur de Martaineville, de Manchecourt et de Niol-
lette; bailli d'Abbeville, fut, avec Henri de Biencourt, son
frère, du nombre des gentilshommes fieffés de la prévôté
du Vimeu, qui servirent dans l'arme'e rassemblée à
Oisemont, le 9 septembre iSSy, par ordre de Phi-
lippe de Valois ( i ) ; passa un accord, ayec les moines de
l'abbaye de Se'ry, le î3 avril 1349(2); assista, en qua-
lité de bailli d'Abbeville, au jugement qui fut rendu
le 2 avril i362, par lequel le séne'chal de Ponthieu,
confirma l'exemption, dont les maires, échevins et
habitants de cette ville jouissaient, de ne payer aucun
droit, soit à Abbeville , soit à Crotoy, sur les denrées
qui leur arrivaient par la marée de Flandre, d'Ecosse,
d'Angleterre et de Bretagne ( 3 ) ; le 14 novembre de
la même année, il expédia, en qualité de lieutenant
du sénéchal de Ponthieu, des lettres au sujet d'une vente
faite à l'abbaye de Gorbie (4)"; fut pre'sent, le 12 août
1364, au serment prêté par Nicolas de Louvain, che-
valier, sénéchal de Ponthieu, pour le roi d'Angle-
terre (5); donna, le 20 mars 1370, à l'église de la
Capelle-lès-Abbeville, une rente de 10 sous, assise sur
deux journaux et demi de terre, situés dans la seigneurie
(Vicou.tte) de Manchecourt (6); le i3 septembre 1 357,
Colart de Biencourt fut engagé par Gilles de Buis, son
parent, à tirer vengeance de l'assassinat commis sur la
(i) Bibliothèque du Roi, manuscrit de M. Gaignières, coté
extrait de la chambre des comptes, n.° 772, vol. 2, pag. 175,
191, 207 et 208.
(2) Original aux archives de l'abbaye de Séry.
(3) Archives de l'hôtel de ville d'Abbeville, registre appelé
livre blanc, fol. 5i.
(4) Archives de l'abbaye de Gorbie, cartulaire coté Mais-
nières, fol. 47.
(5) Archives de l'hôtel de ville d'Abbeville , livre blanc ,
fol. 49.
{()) Archives de M. le comte d'Arry, près Aumale , article
Senarpont.
14 DE BIENCOURT.
personne du frère de ce dernier, par le fils de Guil-
laume d'Artois ; dans cette intention, ils allèrent à Vaux,
en Artois, où ils trouvèrent Guillaume, accompagné
de Jean-Pierre Lefèvre, son parent, les attaquèrent,
les tuèrent, et emmenèrent le fils de Guillaume à Bien-
court, et ne le relâchèrent, que sous la promesse qu'il
leur fit de se représenter; quelque tems après cet
événement, Colart s'étant pris de querelle avec le
même Gillet de Buis, ils se battirent et Colart tua
Gillet. Le bailli d'Amiens le poursuivit, et pro-
nonça contre lui une sentence de [bannissement hors du
royaume; mais • ses parents et ses amis arrangèrent
cette affaire, ils obtinrent pour lui, le 3 janvier i358,
en considération des services quiî avait rendus à l'Etat,
tant dans les guerres qu'autrement, des lettres d'abo-
lition et de grâce, de Robert de Fiennes, conné-
table de France; ces lettres furent confirmées par le
Rioi, au mois d^octobre 1874 (i). En 1384, le duc de
Bourgogne le nomma son conseiller 'en sa cour de
Montreuil. Il mourut avant 1387. Un accord passé, le
premier août i386, par Hue de Biencourt, son fils,
porte à croire qu'il avait épousé une sœur de Jacques
d'Handrechies, écuyer ; il en avait eu :
I.** Hue ou Hugues de Biencourt, seigneur de
Biencourt, de Manchecourt, de Poutrincourt,
Martaineville, Arry-lès-Rus, Mayoc, la Bouvaque
et autres lieux, qui, après son père, fut suc-
cessivement bailli d'Abbeville, de Crécy, de
Saint-Vallery ; il donna, le 10 mars i382, au
nom de Colinet de Biencourt, son frère, ba-
chelier en lois et en décrets, étudiant à Orléans,
chapelain de la chapelle du Tranlay, quittance
au receveur de Ponthieu, d'une^ somme de
8 liv. i3 sous, que Colinet avait droit de prendre
sur la recette de Ponthieu, à cause de la chapelle
du Tranlay. Il scella cet acte de son sceau, repré-
sentant un lion, avec une cotice ( 2 ) ; passa un
accord, le premier août i386, avec Jean et autre
Jean d'Handrechies, ses cousins, enfants de Jac-
(i) Trésor des chartes, registre coté 98, n.» 71.
(2} Cabinet du Saint-Esprit, titres scellés, vol. 14, fol. 939.
DE BIENCOURT. . ' i5
ques d'Handrechies (très-vraisemblement frère
de sa mère], au sujet d'un cens, vendu par le
même Jacques, à Colart, son père (i), et donna
en 1389, en qualité de son héritier, quittance
du restant de ses gages de conseiller du duc de
Bourgogne, en la cour de Montreuil (2); il avait
épouse Ade de Clabaut. Il ne paraît point avoir
eu de postérité;
2.° Colart ou Nicolas de Biencourt, qui suit.
XI. Colart ou Nicolas de Biencourt, II® du nom,
e'cuyer, seigneur de Biencourt, de Poutrincourt, de
Manchecourt, d'Arry-les-Rus, de Mayoc et autres lieux;
fut bailli de Waben et conseiller au parlement de Paris ;
il fit ses études dans Tuniversité de cette dernière ville,
puis dans celle d'Orléans; fut chapelain du Tranlay,
dont une partie du revenu consistait en rentes sur la
recette deiPonthieu; c'est, en cette qualité, qu'il donna
quittance, le i3 février iSyi, au receveur, d'une somme
de 20 livres, pour le terme de Noël, et le scella de
son sceau, écartelé,au i, d'un lion grimpant: et au 2, d'un
chevron, accompagné de trois étoiles (3). Hue ou Hugues
de Biencourt, son frère, donna en son nom, le 10 mars
i382, au même receveur, une semblable quittance, qu'il
scella également de son sceau, représentant un lion avec
une cotice. Colart de Biencourt donna, le 10 avril i383,
en qualité de bailli de Waben, une seconde quittance
de ses gages, qu'il scella pareillement de son sceau,
représentant un lion rampant ^ avec une cotice ou filet,
mis en bande sur le tout (4). Cette différence dans les
sceaux employés par Colart et par Hugues, son frère,
sert à convaincre de la vérité de ce que nous avons dit ci-
devant, touchant la variété dans les armoiries. Colart de
Biencourt fut conseiller au parlement de Paris, en 1391 ;
on le voit assister en cette qualité aux échiquiers de
Rouen, tenus en iSgS, 1400, 1401, 1403, 1407 et
(i) Archives des chartreux d'Abbeville, cartulaire coté B. 26.
(2) Chambre des comptes de Lille, comptes des domaines de
Hesdin, par Colart Rumct.
(3) Cabinet du Saint-Esprit, titres scellés, vol. 14, fol. 939.
{4) Bibliothèque du Roi.
l6 DE BIENCOURT.
1408 ( I ), ainsi qu'il resuite des quittances qu'il donna de
ses gages, et qu'il scella de son sceau semblable au der-
nier après la mort de Hue de Biencourt^ son frère, il de-
meura possesseur de tous ses biens, comme on le voit
par une foule d'actes dans lesquels il prend la qualité
de son héritier. Il reçut le don d'une somme de deux
cents livres à prendre sur les aides de Rouen, que lui fit
le Roi, le 7 décembre 1409 ( 2 ); mourut avarft le 28 août
1414, et fut enterré dans l'église de Saint-Jean en Grève.
De l'alliance qu'il avait contractée avec Luce de Gen-
tien, fille de Jean de Gentien, général des monnaies de
France, et de Jeanne Baillet, vinrent :
I .^ Gérard de Biencourt, qui suit ;
2.° Jean de Biencourt, écuyer, auteur de la branche
des seigneurs de l'Esclause et de la Fortilesse,
marquis de Biencourt, rapportée ci-après ;
3." Alips de Biencourt, fut mariée en premières
noces, au mois de mai 141 5, à Denis Paillart,
fils de Philibert, président au parlement de Paris,
et de Jeanne de Dormans, fille de Guillaume,
et sœur de Guillaume de Miles de Dormans,
chancelier de France et nièce de Jean, cardinal de
Dormans, évéque et comte de Beauvais, pair de
France; et en secondes noces, Michel Raguier,
seigneur d'Ortay;
4.° Marguerite de Biencourt, dame de Saint-Aubin,
près de l'abbaye de Saint -Josse - sur - Mer, qui
épousa par contrat du 20 mai 141 6, Robert le
Cordelier, seigneur de Chenevières sur Marne,
écuyer du roi Charles VI, fils de Robert le Cor-
delier, maître des requêtes de l'hôtel du Roi, et
de Marguerite Paillart ;
5.° Tassine de Biencourt, mariée, par contrat du
28 décembre 1420, avec André du Moulin.
Dans le même temps vivait Colinet de Bien-
court, qui servait en qualité d'écuyer de Jacques
de Châtillon, seigneur de Dampierre, amiral de
France, dont la montre fut faite à Paris le 26
septembre 1410 ( 3 ).
(i) Bibliothèque du Roi, carton vert, verbe: Biencourt.
(2) Cabinet de Saint-Martin des Champs.
(3) Cabinet du Saint-Esprit, titres scellés, vol. 18, fol. 12:
DE blENCOURT. " ï?
XII. Gérard ou Girard de Biencourt, I" du nom,
écuyer seigneur de Biencourt, Poutrincourt, de Man-
checourt, des fiefs du Tranlay et autres lieux, était en-
core mineur, et sous la tutelle de Luce de Gentien, sa
mère, le 9 mars 14 14, qu'elle obtint une sentence du
châtelet de Paris ( i ). Cette dame le nomma exécuteur de
son testament le 5 avril 1442, par lequel elle lui légua
son hôtel situé à Paris, rue Saint-Martin ( 2 ). Il partagea
avec Jean de Biencourt, son frère, et avec ses sœurs,
la succession de Jeanne Baillet, son aïeule maternelle,
le 27 octobre 1441 ; reçut, le 10 juin 1455, la recon-
naissance qui lui fut donnée par les chartreux d'Amiens,
d'héritages relevant de son fief du Tranlay, et ne vivait
plus le 12 décembre 1478, laissant de damoiselie Jeanne
( d'autres disent Marie ) , de Lanchère, sa femme :
i.° Gérard ou Girard de'' Biencourt, écuyer, sei-
gneur de Biencourt, de Poutrincourt, de Man-
checourt, et autres lieux, mayeur d'Abbeville.
Ce fut lui qui, en 1477, ^^^ député vers le roi
Louis XI, qui était alors à Arras, pour défendre
les privilèges de cette ville et en demander la
confirmation, ce qu'il obtint ; il eut deux femmes,
la première Marie de la Cauchée, et la seconde,
Jeanne du Quesnoy, fille de Jean, seigneur du
Quesnoy en Artois, et de Jeanne de Gouy. On
ignore de laquelle des deux vinrent :
a. Marie de Biencourt, dame de Biencourt de
Manchecourt etc. , qui épousa Guillaume
d'Abbeville, dit d^Yvergny, et mourut sans
enfants ;
b. Antoinette de Biencourt, dame de Biencourt,
de Manchecourt, après la mort de sa sœur
aînée, mariée à Louis d'Abbeville, dit d*Y-
vergny, frère de Guillaume, et n'en eut que
trois filles, savoir ; Marguerite, qui épousa
(j) Registre du Châtelet, année 141 4.
(2) Cabinet du Saint-Esprit, vol. iodes généalogies, fol. 823.
Nota. On se dispensera dans la suite d'indiquer à chaque date
la source où l'on a puisé les monuments qui ont servi à la pré-
•^eate notice ; le lecteur est pré enu qu'ils reposent dans les ar-
ives de la maison de Biencourr.
l8 DE BIENCOURT.
Jean de Monchy, chevalier^ seigneur de Sé-
narpont ; Marie, femme i.° de Jean, sei-
gneur d'Yaucourt, chevalier, conseiller et
chambellan du Roi ; 2.° N . . . . de Soyecourt;
et Jeanne, mariée à Charles de la Motte-
Montigny.
C'est par le mariage de Marguerite d^Ab-
beville avec Jean de Monchy, que la terre
de Biencourt est sortie de la maison de Bien-
court, pour entrer dans celle de Monchy-
Sénarpont, puis dans celle de Créquy, delà
branche des seigneurs barons de Frohans.
2.° Jean de Biencourt_, qui suit.
XIII. Jean de Biencourt, IP du nom, écuyer,
seigneur de Poutrincourt et de Bachimont, par la dona-
tion que Gérard, son frère, lui fit de cette dernière
terre, le 6 février 1464; fit un accord, le 12 décembre
1478, avec le même Gérard, au sujet des réparations
ordonnées par leur père à l'église de Biencourt ; reçut
la donation qui lui fut faite le premier mai 145 1, par
Enguerrand de Sarpe, son beau-père, d'un fief situé à
Saint-Mauvis, mouvant de sa seigneurie d'Hellicourt ;
fit hommage, le 11 mai 1491, de sa seigneurie de Pou-
trincourt et de ses dépendances, relevant de sa seigneu-
rie de Cayeu, appartenant à Angelbert de Clèves. De
l'alliance qu'il avait formée avec/ Antoinette de Sarpes,
fille d'Enguerrand, seigneur de Saint-Mauvis, et de
Jeanne Bréchet, vinrent :
i." Jacques de Biencourt, qui suit ;
2.° Adrien de Biencourt, dont le sort est ignoré;
3.° Nicolas ou Nicolle de Biencourt^ religieux de
Tabbaye de Saint-Riquier;
4.° Jeanne de Biencourt, mariée d'abord à Hue de
Vingnières, écuyer, puis à Nicolas de Saint-
Remy, écuyer, seigneur de Guigny ;
5." 6.° et 7.° Marguerite, Antoinette et Catherine
de Biencourt.
XIV. Jacques de Biencourt, 1" du nom, écuyer,
seigneur de Poutrincourt, d'Epaumenil, de Saini-
Mauvis en partie, et autres places, épousa, par contrat
du i5 octobre 1496, Adrienne de , Blecourt, fille de
DE BIENCOURT. I 9
Pierre de Blecourt, chevalier, seigneur de Bethencourt-ès-
Vaux et de la Neuviile-les-Houzeiles, et de Guillemette
de la Bove, son épouse; échangea, le 10 juin 1604, avec
l'ordre de St. -Jean de Jérusalem, un tief qu'il avait à Saint-
Mauvis, contre une portion de la terre de Biencourt,
dépendant de la commanderie de Saint-Mauvis; fit do-
nation, le premier juin i532, à Florimond, son fils,
d'un fief qu'il avait à Epauménil; il forma trois alliances,
la première avec Adrienne de Blecourt, comme nous
venons de le dire; la seconde avec N... de Hondecoustre,
dont il n'eut point d'enfants; et la troisième avec Claire
de Vaux, fille de Pierre de Vaux, écuyer, seigneur de
Hocquincourt^ et de Marguerite de Griboval. Ses enfants
furent;
Du premier lit:
i.° Florimond de Biencourt, qui suit;
Du troisième lit:
2." Antoine de Biencourt, qui embrassa l'état ecclé-
siastique, et fut curé d'Almanche, près de Troyes
en Champagne;
3.° Jacques de Biencourt, qui fut reçu chevalier de
Malte en 1545.
XV. Florimond de Biencourt, chevalier, seigneur
de Poutrincourt, Saint-Mauvis, de Fresneville, d'Epau-
menil, de Rigauville, de Guibermenil, de Marsilly et
autres lieux, conseiller et maître-d'hôtel du Roi, l'un
des cent gentilshommes de sa chambre, gouverneur
d'Aumale , bailli de Vermandois , commisiaire- général
des vivres des places fortes de la Picardie, du Boulon-
nais et de l'Artois, commissaire-général aux revues,
qualifié noble et puissant seigneur, ainsi que la plupart de ses
descendants; servit d'abord dans la compagnie d'hommes
d'armes du duc de Guise, en i525 et i528; fut nommé
gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, le 27 oc-
tobre i532, et maitrc-d'hôtel ordinaire de monseigneur
le Dauphin, le 6 juillet 1544, en considération des ser-
vices qu'il avait 'rendus à la guerre, bailli de Verman-
dois le 10 mai 1547, ^^ gouverneur d'Aumale le 23 août
suivant; le roi François I" l'envoya en ambas^de auprès
de l'empereur Charles V, et ce fut lui qui, en 1549, fut
chargé de la procuration de François, duc de Guise,
20 l^t: BIENCOURT.
pour épouser, au nom de ce prince, Anne d'Est^ fille
d'Hercule, duc de Ferrare ; il reçut, le premier juin
i532, la donation qui lui fut faite par Jacques de Bien-
court, son père, et fit, le 17 juin 1465, son testament,
conjointement avec sa femme Jeanne de Salazar, fille de
Jacques de Salazar, chevalier, seigneur de Marsilly,
tué à la bataille de Pavie, en i525, et de Jeanne de
Saint-Simon, et petite nièce de Tristan de Salazar,
archevêque de Sens. Ils eurent pour enfants:
i.° Louis de Biencourt, qui fut élevé page du roi
Henri II, et se trouva à la bataille de Dreux le
20 décembre 1 562; il paraît être mort avant le^
17 juin i565, que ses père et mère le rappellent
dans leur testament;
2.'^ Jacques de Biencourt, qui suit;
3.° Charles de Biencourt, seigneur de Guibermenil,
par le testament de. ses père et mère, fut tué à
la bataille de Montcontour, le 23 octobre 1369;
4.'' Jean de Biencourt, seigneur de Marsilly -suc-
Seine, auteur de la branche des seigneurs de ce
nom, rapportée ci-après;
5.° Claude de Biencourt, religieuse;
6.° Antoinette de Biencourt, épousa, i.^Jean, sei-
gneur d'Ossignies ; 2.° le 21 décembre i558, Jean
de Bethizy, seigneur de Cavermont ou Camp-
vermont, de Meziers et autres lieux, gentil-
homme ordinaire de la maison du Roi ;
7.° Jeanne de Biencourt, demoiselle d'honneur de
la reine Marie-Stuart, épouse du roi François II;
8." Anne de Biencourt, mariée, par contrat des 19
septembre i56ô, à Guillaume d'Ostove, seigneur
de Clanieu, homme d'armes de la compaj^nie de
M. de Morvilliers;
9.° Françoise de Biencourt, qui épousa, le 6 juin
1572, Robert de Milleville, écuyer, seigneur
de Huppy, d'Estrimont et autres lieux .
XVI. Jacques de Biencourt, II'' du , nom, chevalier,
seigneur de Poutrincojrt, de Saint-Mauvis, de Fresne-
ville, de Rigau ville, de Chauvi ncourt, et autres lieux;
d'abord page du roi Charles IX, puis gentilhomme ordi-
naire de sa chambre, chevalier de son ordre, capitaine'
de cinquante lances de ses ordonnances, se trouva à la'
DE BIENCOURT. 2i
bataille de Saint-Denis et au siège de la Rochelle; il
accompagna le roi Henri III lorsque ce prince alla
prendre possession de la couronne de Pologne: de re-
tour, il tut nommé capitaine de cinquante lances des
ordonnances; au siège d'Angers, il fut chargé par le
Roi de la conduite des cent gentilshommes de sa maison ;
se signala à la bataille de Restres et aux Barricades, et
reçut le cordon de Saint-Michel de la propre main du
Roi, qui le nomma, le 2 avril i585, capitaine d'une
compagnie de cinquante chevau-légers.
Jacques de Biencourt, s'ctant laissé entraîner dans le
parti de la ligue, s'empara, en iSgr, de la ville de
Beaumont-sur-Oise , et s'y défendit avec courage ,
pendant cinq semaines^ ce ne fut que le défaut de vivres,
qui le contraignit de remettre cette place au roi Henri IV,
au mois de juin de cette année.
Il mourut dans la terre de Saint-Mauvis, le 22 no-
vembre i6o3, laissant, de Talliance qu'il avait contractée
le II septembre iSyy, avec Renée de Furaechon, lille
de noble et puissant seigneur Philippe de Fumechon,
chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de
sa chambre, seigneur de Chauvincourt, Fixencourt,
Rilly, Gargeville, etc., et de Françoise de Malterre:
i.° Philippe de Biencourt, qui suit;
2." Charles de Biencourt, chevalier, auteur de la
branche des seigneurs, barons de Cresecques,
rapportée ci-après;
3." Michel de Biencourt qui fit ses preuves de
noblesse, le i3 juin 1612, pour être reçu che-
valier de Malte, et fut commandeur de Chan-
tereine;
4." Louise de Biencourt, épousa, par contrat
du 23 novembre 1604, Thézée de Belloy, écuye;,
gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi; ca-
pitaine de cent hommes de pied au régiment de
Navarre, fils de Jean de Belloy, chevalier, sei-
gneur de Saint-Martin, maître-d'hôtel du Roi,
chevalier de son ordre, gouverneur de Crotoy ;
maître des eaux et forets de Picardie, du Bou-
lonnais et de l'Artois, et de Louise Herouet;
5.° Charlotte de Biencourt, dont le sort est ignoré;
6." Catherine de Biencourt, femme de Louis Ma-
22 DE RIEN COURT.
querel, chevalier, seigneur de Quency, d'Aray
et autres lieux.
XVII. Philippe de Biencourt, chevalier, seigneur
de Poutrincourt , de Saint-Mauvis , de Fresneville ,
d'Epaumenil , de Chauvincourt , et autres lieux ,
conseiller du Roi , bailli, d'Ardres et du comt^i de
Guines, et capitaine de cavalerie; assista au contrat de
mariage de Louise de Biencourt , sa sœur avec.Thézéc
de Belloy, du 23 novembre 1604; fit hommage au Roi,
en qualité d'héritier de Jacques de Biencourt , son père,
des fiefs et seigneurie de Poutrincourt, mouvants de la
châtellenie de Cayeu, et en obtint la saisine, le 7 février
i6o5. Epousa, par contrat du premier décembre 161 1 ,
Françoise d'Ardres, dame de Cresecques, fille de haut
et puissant seigneur, messire Antoine dWrdres, che-
valier , baron de Cresecques , le Bourguet , Vercourt et
autres lieux; bailU d'Ardres , et de Marguerite de Mar-
silly; fut nomme capitaine d'une compagnie de cava-
lerie légère, le 26 décembre 1620, et fit son testament
le i3 octobre 1626, il mourut le lendemain , laissant
du mariage ci-dessus:
I." Charles de Biencourt. né en 161 3, mort sans
alliance;
2.° Ménélas de Biencourt , qui suit ;
3>*' Philippe de Biencourt, mort sans postérité ;
in /-u 1 . ' : mortes sans alliances.
5." Charlotte, )
XVIII. Ménélas de Biencourt, chevalier , naquit
le t3 décembre , 16 17, et fut baptisé le lendemain ,
dans l'église de Saint-Mauvis. Il forma deux alliances,
la première, avec Françoise de Baudry, fille de Hamon
de Baudry, seigneur de Piencourt, et la seconde, avec
Catherine de Castel, de laquelle il n'eut point d'enfants.
Il avait eu delà première:
Charlotte de Biencourt, dame de Saint-Mauvis, qui
porta cette terre , en dot , à André de Saint-
Sulpice, seigneur de Crocquoison.
Branche des Barons de Cresecques.
XVII. Charles de Biencourt, I" du nom, chevalier,]
seigneur de Biencourt, en partie de Gamache , de Pou-^
DE BIENGOURT. 2 3
trincourt, de Chauvincourt, de Guibermenil, de Ver-
court et autres lieux, conseiller, maître-d'hôtel ordinaire
du roi, chevalier de son ordre, ecuyer de la grande
écurie et commandant son académie, était deuxième
fils de Jacques de Biencourt, chevalier, seigneur des
mêmes terres, et de Renée de Fumechon, comme
nous l'avons dit ci-devant. Il assista aux contrats de
mariage de Louise et de Catherine de Biencourt, ses
sœurs, les 25 novembre 1604 et 5 novembre i633. Fut
fait exécuteur du testament de Philippe de Biencourt,
son frère, du i3 octobre 1626; et le 6 mars i636,
fut nommé maître-d'hôtel ordinaire du Roi.
Il forma deux alliances, la première, avec Marguerite
d'Ardres, sœur de Françoise d'Ardres femme de Phi-
lippe de Biencourt, son frère aîné ; et la seconde, par
contrat du 25 juin i635, avec Gabrielie de Pluvinel,
veuve de Robert Mariun, chevalier, seigneur et baron
de Druy, de Villeneuve, et gentilhomme ordinaire de
la chambre du Roi, et fille d'Antoine de Pluvinel,
seigneur du Plessis, de Feucherolles, conseiller d'état,
chevalier de l'ordre du Roi, sous-gouverneur de
Louis XIII, et de Marie de Mancel. Il eut :
Du premier lit.
I.** Antoine de Biencourt, qui suit ;
2.° Roger de Biencourt, archidiacre de Tours;
3.° Marie de Biencourt, religieuse professe au mo-
nastère de Saint-Jacques d'Andelys ;
Du second lit.
4.° Charles de Biencourt, qui a formé la branche
des marquis de Poutrincourt, seigneurs de Feu-
cherolles, rapportée ci-après ;
5.° Marie de Biencourt, morte sans alliance;
6." Angélique- de Biencourt, femme d'Adrien de
la Gandille, chevalier, seigneur et patron de
Doudauville ;
7.® Anne de Biencourt, seconde femme de Camille
Savary Lancosme, comte de Brèves, maître de
la garde robe de monseigneur le duc d'Orléans,
fils de, François de Savary, comte de Brèves et
de Maulevrier ; ambassadeur à Rome et à Cons-
taniinople ; nommé chevalier des ordres du Roi,
24 t)E BIENCOURT.
XVIII. Antoine de Biencourt, chevalier, baron de
Cresecques, seigneur de Pcutrincourt, de Chauvin-
court et autres lieux; grand-bailli d'Ardres et du comté
de Guines, ccuyer ordinaire du Roi, en sa grande
écurie, naquit à Paris, sur la paroisse de Saint-Nicolas-
des-Champs, le 22 juillet 161 5. Acquit le 10 mai 1644,
la seigneurie de Chauvincourt. Epousa par contrat,
du 28 avril 1645, Marie d'Espinoy, fille d'Antoine
d'Espinoy, conseiller au parlement de Paris, et veuve
de Jean-Paul Daniel, chevalier, seigneur de Bois-des-
MetSj dont il n'eut que deux filles, qui furent :
i." Charlotte de Biencourt, qui épousa, le 8 janvier
i665, François d'Orléans, comte de Rothelin,
dont elle eut trois fils et une fille, morts sans
postérité;
1." Marie-Marthe- de Biencourt, qui mourut sans
avoir été mariée, le 7 juin 1695, à Chauvincourt,
où elle fut inhumée.
Branche des marquis de Poutrincourt, seigneurs de Feu-
cher ol les.
XVIII. Charles de Biencourt, II" du nom, che-
valier, seigneur de Poutrincourt, de Saint-Mauvis et
autres lieux ; grand-bailli d'Ardres et du comté de
Guines, fils de Charles de Biencourt, chevalier, sei-
gneur des mêmes terres, et de Gabrielle de Pluvinel,
sa seconde femme, rapportée ci-dessus, naquit après
la mort de son père, et fut baptisé à Paris, en l'église
de Saint-Roch, le 28 mars 1645. Il épousa, par contrat
du 2 avril 1677, Marie-Séraphine- Louise Chevalier, fille
de Nicolas Chevalier, chevalier, seigneur de Vaumontel,
maréchal de bataille des armées du Roi, écuyer des
grande et petite écuries; lieutenant du Roi au fort
de Nieulay, et de Marie Gestard; et mourut, âgé de
cinquante-huit ans,>. le 18 janvier 1704, Laissant de
cette alliance :
r.° Charles de Biencourt, chevalier, seigneur de Pou-
trincourt, de Feucherolles, Gaillon, Chauvincourt
et autres lieux, dit le marquis de Poutrincourt, qui
épousa, I."', le 7 juin 1716, Marie-Anne de Bri-
connet, fille de Guillaume de Briconnet, seigneur
DE BIENCOURT. 25
de Feucherolles, et d'Anne du Poncel; 2.°, Rose
de la Haye, fille de Denis de la Haye, chevalier,
seigneur de Saint-Brisson, ambassadeur, d'abord
à la Porte, puis à Venise; et mourut à Paris,
sans enfants, âgé de quatre-vingt-un ans, le
18 janvier 1760, après avoir fait son testament
le 29 septembre lySô; il fut enterré au tombeau
de sa famille, dans l'église des Jacobins de la rue
Saint- Honoré;
2.° Louis-Charles de Biencourt, qui suit;
3.° Jean-Séraphin de Biencourt, chevalier, sei-
gneur de Feucherolles lieutenant-colonel de
cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint- Louis, né à Paris, le 17 mai 1687; fut
baptisé, le même jour, à Saint-Roch; il est
mort, sans alliance, le 24 juin 1764, âgé de
soixante-dix-sept ans, et est enterré aux Jacobins
de la rue Saint-Honoré.
XIX. Louis-Charles de Biencourt, chevalier, sei-
gneur de Poutrincourt et autres lieux, grand-bailli d'Ar-
dres et du comté de Guines, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis; naquit le 26 mars i68i,etfut
baptisé le lendemain, dans l'église rie Saint-Roch à
Paris; il fit procéder, le 22 octobre 1722, à l'inventaire
des. biens de sa mère, dont il avait été institué léga-
taire particulier, le 3 septembre 17 19. Epousa, par
contrat, du 20 novembre de la même année, Hélène-
Elisabeth -Gertrude Picault, fille de/ Joseph Picault,
écuyer, seigneur de la Grange, et de Catherine Ervin;
et transigea, avec ses frères, le 22 mars 1725, sur
le partage des biens de leurs père et mère. Sa femme
étant morte le 9 avril 1730, il épousa, en secondes
ftôces, le 4 avril 1731, Jeanne de Mauviel, fille de
Michel de Mauviel, chevalier, seigneur de Gamache,
de Saint-Martin, de Montmirel et autres lieux, et de
' Marie-Françoise Imbert. Il mourut le 19 novembre 1744,
et fut inhumé dans l'église de Notre-Dame de Vernon.
De sa seconde femme étaient issus :
r." Louis-Charles-Michel de Biencourt, qui suit;
2." François-Séraphin de Biencourt, dit le comte
de Biencourt- Poutrincourt, seigneur de Ga-
mache, de Saint- Mau vis, de Feucherolles et
26 DE BIENCOURT.
autres lieux, écuyer du Roi, qui épousa, par
contrat du i5 octobre 1770, Anne-Henriette
de Fontette, fille de Louis-Philippe de Fon-
tette, chevalier, seigneur de Vaumain et de
Françoise-Catherine de Mauleon. De ce mariage
est venu, Adam-Séraphin de Biencourt, lequel
est né le 29 mars 1774, et a été baptisé le 2 avril
suivant, dans l'église paroissiale de Vaumain,
au diocèse de Rouen ; il a été page du Roi,
en 1789;
3.® Rose de Biencourt, née le 26 mars 1736, et
baptisée le même jour, dans l'église paroissiale
de Notre-Dame de Vernon. Elle a épousé, par
contrat du 22 juillet 1761, Charles-Nicolas de
Belloy, chevalier, seigneur de Provemont, de
Fixencourt et autres lieux.
XX. Louis -Charles -Michel de Biencourt, chevalier,
marquis de Poutrincourt, baron de Mesnières, de
Cresecques et autres lieux, grand-bailli d'Ardres et du
comté de Guines, capitaine au régiment de Bourbon,
infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis; fut d'abord page de la Reine; il partagea
le 25 janvier 1768, avec ses frère et sœur, la Suc-
cession de ses père et mère. Epousa, par contrat du
10 février 1768, Aelaïde-Geneviève-Emilie Lucas de
Boucout, fille d'Alexandre-Jacques Lucas, chevalier,
seigneur de Boucout, de la châtellenie de Marlot et
autres lieux, président de la chambre des comptes de
Rouen. De ce mariage sont issus :
i.° Nicolas de Biencourt, lequel est né le 29 oc-
tobre 1771, a été baptisé le lendemain, dans
l'église paroissiale de Saint-Godard de la ville
de Rouen; a été chevalier de Malle et capitaine
de cavalerie ;
2.° Charlotte-Eléonore de Biencourt, est née le
premier décembre 1769, et a été baptisée le
lendemain dans la même église que son frère.
Elle a épousé le comte de Saint- Poix, et est
morte sans enfants.
DE BIENCOURT.
27
Branche des Seigneurs de Marsilly-sur- Seine, de Giiiber-
ménil, d'Ambleville, Barons de Saitzt-Just, du Guérard,
en Brie, de Gumery et autres places .
XVI. Jean de Biencourt, III® du nom, chevalier,
seigneur de MarsilIy-sur-Seine, baron de Saint-Jusi,
et du Guérard, en Brie^ seigneur de Guibermenil et
autres lieux; chevalier de Tordre du Roi, gentilhomme
ordinaire de sa chambre, mestre-de-camp de six com-
pagnies de gens de guerre; gouverneur de Mery-sur-
Seine; était quatrième fils de Florimond de Biencourt,
chevalier, seigneur de Poutrincourt, et de Jeanne
Salazar, comme il a été dit ci-devant.
Il he'rita de la terre de Marsilly, en vertu du tes-
tament de ses père et mère, du 17 juin i565. Posséda
la confiance particulière du roi Henri IV, qui l'honora
de plusieurs leiires relatives aux affaires militaires; fut du
nombre des volontaires, qui, en 1604, partirent pour la
découverte de la Nouvelle France, sous les ordres de M. de
Monts, vice-amiral et lieutenant-général de toute
l'Amérique. Ce général l'établit son lieutenant, et lui
donna le commandement de Port-Royal, en propriété,
ce que le Roi confirma par des lettres-patentes; mais
ayant été continuellement traversé dans ses projets et
vu ruiner entièrement les établissements pour lesquels
il avait engagé plusieurs terres considérables, il fut
obligé de les abandonner. A son retour en France, le
Roi le nomma gouverneur de Méry-sur-Seine, et ce
fut en défendant cette place, qu'il périt glorieusement
le 5 décembre 161 5. Les soldats qui le chérissaient,
tirent élever, à l'endroit où il perdit la vie, une croix
de pierre qui porte encore à présent le nom de la Croix
de Poutrincourt. Il avait épousé Claudine Pajot, et en
avait eu :
f.° Charles de Biencourt, qui passa en Amérique
en i6io, où il mourut ( dit-on j empoisonné;
2.° Jacques de Biencourt, qui suit;
3.*> Jeanne de Biencourt, épousa Charles Vion,
chevalier, seigneur de la Fié;
4.° Marie de Biencourt, femme, en premières
noces, de Jacques du Bourg, chevalier, seigneur
28 DE BIENCOURT.
de Mariolles, arrière-petit-neveu d'Antoine du
Bourg, chancelier de France ; et en secondes, de
Charles l'Huillier, seigneur de Saint-Mesmin et
de Courlanges;
5.° Claudine de Biencourt, qui fut mariée, i.**, à
Pierre IHuillier, frère de Charles, mari de sa
sœur; 2.", à Charles Gautier;
6." N...-. de Biencourt, / ,,.
„ T-T j n- i mortes sans alliances.
7." N.... de Biencourt, S
XVII. Jacques de Biencourt, II* du nom, che-
valier, seigneur d'Ambleville, baron du Guérard et
autres lieux; fut marié quatre fois, la première,
par contrat du premier octobre 1622, avec Françoise
de Mornay, fille de Jean chevalier, seigneur d'Am-
bleville, du Guerard et de Reuilly; la seconde, avec
Jacqueline Guillaume de Marsangis, fill'e de Robert
Guillaume de Marsangis; la troisième, avec Marie de
Tremelet, et la quatrième, avec Anne-Angélique Thi-
boust de Berry, fille de Jean-Pierre Thiboust, chevalier,
comte des Aunais. De ses alliances sont issus ;
Du premier lit :
Charles de Biencourt, qui suit ;
Du second lit :
2." Gabriel de Biencourt, chevalier, seigneur de
la Motte, de Foissy et autres lieux, capitaine
au régiment de Longueville, qui fut tué dans une
dispute à la chasse ; ^
Du troisième lit :
3.° Jacques de Biencourt, chevalier, seigneur de
la Motte, de Marsangis et autres places, marié,
par contrat du 23 novembre 1688, avec Marie-
Magdelaine Duret, dont il n'eut qu'une fille,
nommée Marie-Magdelaine de Biencourt, morte
sans alliance;
Du quatrième lit :
4.° Jacques de Biencourt, chevalier, seigneur de
Chigy, mort sans postérité;
5 .° Angélique-Marguerite de Biencourt;
6."* Marguerite de Biencourt, mariée à Laurent
Nugault, chevalier seigneur de Saint- Aubin;
DE BIENCOURT. 29
y.** Marie de Biencourt , 1
8.** Jeanne, de Biencourt , ', mortes sans alliances.
9.° Claudine, de Biencourt, )
XVIII. Charles de Biencourt, chevalier baron du
Guérard, seigneur de Foissy et autres lieux ; épousa par
contrat du 9 novembre 1647, Edmée de Tremelet, rille
de Jean de Tremelet, chevalier seigneur de Gumery,
et de Marie Raoul. Il en eut :
I .'^ Gabriel de Biencourt, e]ui suit;
2.° Christophe de Biencourt, qui épousa Marie-
Anne Guichon, dont il eut Marie-Edmee de
Biencourt, femme de François-Claude Thi-
boust, comte des Aunais;
3.** Marie-Edmëe de Biencourt, mariée à Pierre
Rosset , chevalier , seigneur de Cercy ;
'4.° Colombe de Biencourt, femme de Charles de
Brossart, chevalier, seigneur de Rouval, capi-
taine de dragons:
5."* Cécile de Biencourt, qui épousa, en premières
noces* Jean de Berruyer, écuyer, et en secondes
Jean de Villiers, aussi écuyer;
6.° N de Biencourt, ) ,. • v ^^ .
„ TVT . *D- / ? religieuses a Provins.
7.° N.... de Biencourt, ) °
XIX. Gabriel de Biencourt, chevalier , seigneur de
Gumery, épousa, par contrat du 8 mai 1696 , Mar-
guerite le Pelletier, fille de Jean le Pelletier, seigneur
de Montmort, et de Magdelaine Pare. De ce mariage
vinrent :
I." Christophe-Augustin-Gabriel de Biencourt_,
qui suit;
2.° N.... de Biencourt, mort jeune, sans alliance.
XX. Christophe-Augustin-Gabriel de Biencourt,
chevalier , seigneur de Gumery et autres lieux, mous-
quetaire de la garde du Roi, né en 1698, épousa, par
contrat du 19 juin 1722, Marie-Anne du Parc d.i Pjessis,
fille de Charles du Parc, seigneur du Plessis et du Meix,
et de Marie de Guyenne. Elle le rendit père de:
I ." Charles-Augustin de Biencourt, chevalier, sei-
gneur de Gumery, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, qui épousa, par contrat
3o i>E BIENCOURÏ.
du lo février 1767, Françoise Richard, fille de
Gabriel-François Richard, aussi chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis;
2.° Christophe-Augustin de Eiencourt^ qui suit;
3.° Charles-Pierre de Biencourt, officiai et vicaire-
général au diocèse de Sens;
4.° Marie-Anne de Biencourt, née le 6 mars 1725,
dont le sort est demeuré inconnu ;
5.° N.... de Biencourt, reçue dans la maison royale
de Saint-Louis, à Saint-Cyr, après avoir fait ses
preuves de noblesse.
XVL Christophe-Augustin de Biencourt chevalier,
seigneur de Gumery, chevalier de l'ordrcî royal et mili-
taire de Saint-Louis, naquit le 24 septembre 1728. Il
épousa, par contrat du 18 décembre 1758, Marie-Jeanne-
Victoire Sandrier, fille d'Edme-Thomas Sandrier, écuyer,
seigneur de Mailly, et de Catherine Gratien du Puy-
Gaillard. Il en a eu deux fils et quatre filles. Les fils sont:
•
i.° Augustin-Savinien de Biencourt, né le 19 oc-
tobre 1761, et mort' en 1763;
2.° Ange-Pierre-Louis-François 3e Biencourt^ le-
quel naquit le 18 août 1762, fut reçu page de
Monsieur, frère du Roi, le 23 juin 1776:, puis
garde de la marine, au département de Brest, en
1779, et a péri sur la frégate la Diane, faisant
partie de l'escadre de M. le comte de Guichen.
C'est dans sa personne que s'est éteinte la
branche des seigneurs de Marsilly, etc.
' Branche des seigneurs de VEsclause et de la Fortilesse^
marquis de Biencourt.
XII. Jean de Biencourt, I" du nom de sa branche,
écuyer, seigneur d'Arry-les-Rus, en Picardie, par le par-
tage qu'il eut dans les successions de ses père et mère,
puis de l'Esclause, de Chaludet, de Voingt, des Molles,
de Jandallais et autres lieux en Auvergne, par son ma-
riage avec Michelle de l'Esclause, dame de ces terres,
était, comme nous l'avons dit ci-devant, second fils de
Colart, ou Nicolas de Biencourt, 11^ du nom, écuyer,
DE BiEtTCOURT. 3i
seigneur de Biencourt, de Poutrinconrt, de Manchecourt
et autres lieux, bailli de Waben, et conseiller au par-
ment de Paris, et de Luce de Gentien, son épouse.
Il quitta la province de Picardie pour aller fonder de
nouveaux établissements en Auvergne, la Marche ' et le
Bourbonnais, où sa -postérité a constamment demeuré
jusqu'à présent.
Il servit en qualité d'homme d'armes, d'abord dans la
compagnie d'Amanieu d'Albret, puis dans celle du sei-
gneur d'Orval, et comparut aux montres qui en furent
faites depuis 1448 jusqu'en 1461 ; ce fut en conséquence
delà procuration qu'il avait passée le 27 novembre 1441,
à Gérard de Biencourt, seigneur de Poutrincourt, son
frère aîné, qu'il partagea avec le même Gérard et ses
sœurs, la succession de Jeanne de Baillet, leur aïeule
maternelle, inféoda uze maison et des terres situées dans
sa terre d'Arry-les-Rus^ le premier août 1447; fit hom-
mage, le i3 septembre 1461, à Guillaume de Bosredon,
chevalier, seigneur et baron d'Hermant, pour raison de
cens et rentes qu'il tenait en fief aux lieux de Molles et
deVoingt; mais il refusa de le lui rendre pour sa terre
de TEsclause, qu'il cherchait à soustraire à la mouvance
de ce baron; ce refus donna lieu, entre ce dernier et Jean
de Biencourt, â un long procès qui ne finit qu'en 148 1,
et dans lequel Jean succomba ; les frais énormes auxquels
il avait donné lieu causèrent un tel dérangement dans sa
fortune, qu'il se vit contraint de laisser vendre aux criées
plusieurs cens et rentes qu'il possédait du chef de sa
femme, aux villages de Las Vernhes de Monteillet, de
Feys, de Chabrol et de Chaludet, dans les paroisses de
la Celle et de Giac.
11 avait eu de son mariage avec Michelle, dame de l'Es-
clause, de l'ancienne maison de ce nom, en Auvergne,
un fils unique, nommé :
XIII. Armand de Biencourt, écuyer, qui succéda à ses
père et mère, et fut seigneur de l'Esclause, de Best-de-
Jun, de Chaludet, de Voingt, des Molles, de Jandalais
et autres lieux; étant assisté du noble homme Louis de
Marfons, son curateur ad hoc, attendu Tabsence de s(is
père et mère, il s'opposa, le 17 juillet 1483, à la criée
de diverses rentes saisies sur ses père et mère, poursuivie
à la requête de Guillaume de Bosredon, baron d'Her-
32 I>t: BIENCOURT.
ment; il fut passé outre à 5on opposition, et ces rentes
furent aliénées.
n fit un rachat, conjointement avec Léonard de Bien-
court, son fils, le 25 juin i53i, et donnèrent ensemble
une investiture le même jour, d'héritages mouvants de
la seigneurie de la Chassagne, appartenant audit Léo-
nard. Il avait épousé Anne de Peyroux (i), dame de Best-
de-Jun, fille de Jean de Peyroux, écuyer, seigneur dudit
lieu de Best-de-Jun, et autres places, et de Jeanne de
Malleret. 11 en avait eu :
I.'* Léonard de Biencourt, qui suit ;
2.° Gilbert de Biencourt, écuyer, auteur de la
branche connue sous la dénomination des seigneurs
de Bosgenet et du Noyer, rapportée ci-après;
3.° Fiacre de Biencourt, écuyer, seigneur de l'Es-
clause, dont la destinée est demeurée inconnue;
4." et 5/ Gabrielle et Jeanne de Biencourt, dont
le sort est ignoré. ^
XIV. Léonard de Biencourt, écuyer, seigneur de
l'Esclause, de Saint-Maurice, de Buxereite, de la Chas-
sagne, et en partie de Best-de-Jun, fit rachat, et donna,
conjointement avec Armand de Biencourt, son père,
une investiture de biens situés dans la mouvance de sa
seigneurie de Chassagne, le 25 juin i53i. Il servit long-
tems dans la compagnie des archers d'ordonnance de
M. de la Ferté, comme on l'apprend d'une procuration
qu'il passa le 8 avril 1540, pour, en son nom, déclarer de-
vant le bailli du Berry, qu'il était propriétaire du chef
de sa mère, de la seigneurie de Bets-de-Jun, mouvante
du Roi, à cause de la châtellenie de Boussac; assista, les
ï5 et 20 avril 1541, au contrat de mariage de Gilbert de
Biencourt, son frère; et fit hommage, au duc de Mont-
pensier, le 14 juin i543, des lieux et villages de Viile-
valaix, de Soulaires et de la Fontaurie, dans la paroisse
(i) La maison du Peyroux, Tune des plus anciennes de la
Marche, tire son nom de la terre du Peyroux, située près de la
ville de Chennerailles ; elle était bienfaitrice de l'abbaye de Bon-
lieu, en l'an 1200. Ses principales alliances sont avec les mai-
sons de Biencourt, de Bosredon, de Cljamborant, de la Châtre,
de Cordebœuf de Montgon, de l'Estrange, de Montmorin ,
de Thianges et autres.
DE BlExNCOURr. 33
de Saint-Maurice, avec haute, moyenne et basse jus-
tice, et de tout ce qu'il possédait à Saint - Maurice , à
Saint- Pardoux , aux Monnards , à la Ghassagne, et dans
la paroisse des Maultes, aussi en toute justice, haute,
moyenne et basse. Du mariage qu^il avait contracté , le
dernier janvier i522, avec Léonarde du Peyroux, fille
de François du Peyroux, ccuyer, seigneur dudit lieu,
et de Dauphine de la Rochedragon, vinrent :
I." Gilbert de Biencourt, écu3er, seigneur de
Best-de-Jun, lequel épousa, par contrat du 9 avril
1557, Marguerite, fille de noble homme Pierre
de PerpeyroUes, écuyer, seigneur d'Auliefaye,
et de Louise de Saint-Julien. Il ne paraît pas
qu'il ait eu d'enfants;
.2." Jean de Biencourt, l'aîné, écuyer, seigneur de
Best-de-Jun et de Lavault, servit, en qualité
d'homme d'armes, dans la compagnie du con-
nétable de Montmorency; il se trouva à la bataille
de Saint-Denis, le 10 novembre i56y. 11 ne
paraît point avoir été marié ;
3.° Jean de Biencourt, le jeune, écuyer, seigneur
de Troisfonds, de la Basse-Bernard, de Best-de-
Jun et de Lavault, qui fit son testament le
i3 mai i56o, et paraît également être mort sans
enfants ;
4.° Pierre de Biencourt, qui suit.
XV. Pierre de Biencourt, écuyer, seigneur de Peizat,
de Best-de-Jun, de Lavault, de la Ghassagne, de Saint-
Maurice ; fut fait légataire particulier de Jean de Bien-
court, le jeune, son frère, le i3 mai i56o; donna con-
jointement, avec ses frères, le dénombrement des terres
et seigneuries de Best-de-Jun et de Lavault, relevant
delà châtellenie de Boussac, le ir mars i56y à Jeanne
de Bretagne. 11 épousa, par contrat du 3i octobre 1569,
Marie Gousin, fille de François Gousin, écuyer, seigneur
de Peizat, et de Glande de Ghabannes, qui le rendit
père de :
XVL Gharles de Biencourt, l•'^ du nom, écuyer,
seigneur de Peizat, et de Lavault et autres lieux; qui fit
un accord, le 19 mai 093, avec Gilbert de Biencourt,
seigneur de Best-de-Jun, son oncle paternel; ce dernier
14. 3
34 DE BIENCOURT.
lui céda tous les droits qu'il avait acquis de Pierre de
Biencourt, père de Charles, sur la seigneurie de La-
vault; le même Gilbert l'ayant frustré de sa succession,
pour en faire don à Jean de Servières, Charles de Bien-
court eut un procès avec ce dernier, qui tut terminé au
moyen d'une transaction qulls passèrent ensemble,
le 2 mai 1599, par laquelle Charles renonça à toutes
ses prétentions; et Jean de Servières lui fit abandon
de la seigneurie de Lavault. Il épousa, par contrat du
12 février 1608, Marguerite de Poyenne, fille de Louis
de Poyenne, écuyer, seigneur de Mortroux, et de Mar-
guerite Esmoin, petite-fille de Gabriel de Poyenne,
seigneur de Mortroux, de Ville-Bussière, et de Fran-
çois de Chamborant ( i ). Marguerite Esmoin était fille
de Pierre Esmoin, seigneur de Moustier-Mascart et de
Florentin de Barbançois : c^est par ce mariage que les
terres de Mortroux, Moustier-Mascart, sont entrées dans
la famille de Biencourt. Il assista, le 21 septembre
i632, à celui de Françoise de Poyenne, sa belle-sœur,
avec Simon de Goyon, écuyer, seigneur du Moulin-
Neuf, et mourut avant le 23 janvier 1640, laissant de
iriage :
i.° Gabriel de Biencourt, qui suit;
2.° François de Biencourt, curé de Moustier-Mas-
cart ;
3.° Nicolas de Biencourt, écuyer, seigneur de La-
vault, mort sans alliance ;
4.*^ Charles de Biencourt, écuyer, seigneur du
Breuil, aussi mort sans alliance;
5.° Renée de Biencourt, qui épousa, par contrat
(i) La maison de Poyenne est originaire de la province de
Picardie; elle avait pour chef, en 1480, Pierre de Poyenne,
chevalier, seigneur de Bazincourt, au bailliage de Senlis, connu
dans l'histoire sous le nom du capitaine Perrot, qui épousa,
vers le même tems, Madelaine de Panneverre, dame de Ville-
bussière, en Berri, où sa postérité a continué d'exister, con-
tractant des, alliances avec les maisons de Chamborant, d'Es-
moin. de âaint-JuUen, et s'est fondue, vers i58o, dans la mai-
son d'Ajasson, par le mariage de Françoise de Poyenne, dame
de Villebessière avec Jean Ajasson, seigneur de Vot. La maison
d'Ajasson est, suivant la Thaumassière, historien du Berri, une
branche puînée de celle de Chauvigny (Hist. de Berri^ par la
Thaumassière, in-fol.^édit. 1 6Sg ^ pag. 81 3).
DE BIKNCOURT. 35
du 2 3 janvier 1640, Léon de Boisé de Courcenay,
écuyer, seigneur du Cloux, tils de René^ seigneur
de la même terre, et de Suzanne de la Cour (1) ;
6.° Charlotte de Biencourt , mariée , par contrat
du 8 février i652, avec François Mandrault, ecuyer,
seigneur de la Tronchette et des Groslards, tils
de Pierre de Mandrault, écuyer, seigneur des
mêmes terres; et de A arie de Salignac;
7.° Florentine de Biencourt , aussi mariée , par
_^ contrat du 27 février 1666, avec Pierre de Gratin,
seigneur de Gemolles , lils de Fiacre de Gratin ,
écuyer^ seigneur de Vioile, et de Marguerite de
Grain.
XVII. Gabriel de Biencourt , écuyer, seigneur de
Peizat, de Mortroux , du Moustier- Mascart , de Lavault
et autres lieux; assista aux contrats de mariage de Renée
et Charlotte de Biencourt, ses sœurs, des 23 janvier 1640
et 8 février i652; passa, le 17 février 1648, avec Nicolas
de Biencourt, ecuyer, seigneur de Lavault, son frère,
un accord par lequel ce dernier lui fit abandon de tous
ses droits dans les successions de leurs père et mère,
moyennant une somme d'argent. Il épousa, par contrat
du 18 mai i655 , demoiselle Françoise de Chardon,
•fille de Jean de Chardon, écuyer, seigneur de la For-
tilesse, de Homes et de Bonneuil , et de Gabrielle de
Malesset , petite-fille de Pierre de Chardon , seigneur
des mêmes terres, et de Madelaine de Bridier , et sœur
de René de Chardon, chevalier, seigneur de la Fortilesse
et de Homs, maréchal des camps et armées du Roi (2).
(ijLa maison de Courcenay, originaire du Berri, peut être
placée au nombre des principales de cette province ; pour se
former une idée juste de l'ancienneté de sa noblesse, il suffit de
dire qu'elle a contracté des alliances avec les maisons de la
Châtrj , de Céris , de Blanchefort , de Barbançois , de la
Rochedragon, de Trie, de Villelume, etc., et qu'elle a fait
ses preuves au cabinet des ordres du Roi, pour jouir des hon-
neurs de la cour.
(2) La famille d^Chardon est originaire du Poitou; ses al-
liances principales sont avec les maisons de Biencourt, de Bri-
dier, «de Céris, de Malesset, de Rechignevoisin, etc.
Gabrielle de Malesset , femme de Jean Chardon , était
grand'tante de Madelaine de Malesset, héritière de sa maison,
qui épousa N d'Escoubleau, marquis du Coudray-Montpen-
36 ^^ Blt:N COURT.
Il ne vivait plus le \6 juin iGScj, qu'il est rappelé dans
l'acte de tutelle de ses enfants. Sa veuve, en qualité de
tutrice de Sylvain-Joseph de Biencourt, leur fils, pro-
duisit ses titres devant M. Lambert d'Herbigny, intendant
de la généralité de Moulins et de Bourges, qui, par son
ordonnance du 14 novembre 1667, l.^ maintint dans
sa noblesse d'extraction qu'il avait prouvée depuis i522 .
On ne lui connaît pas d'autres enfants que :
XyiII-. Sylvain-Joseph de Biencourt , chevalier ,
seigneur de Peizat , de la Fortilesse , de Moriroux , du
Moustier-Mascart et autres lieux, dit le marquis de la
Fortilesse; q«i fut d'abord mis sous la tutelle de François
de Biencourt, curé de Moustier-Mascart, son oncle, le
16 juin 1659; il était sous celle de Françoise Chardon ,
sa mère , lorsque cette dame produisit ses titres de
noblesse devant M. Lambert d'Herbigny, intendant de
la généralité de Moulins et de Bourges , qui , par son
ordonnance du 14 novembre 1667 , le maintint dans
sa noblesse d'extraction. Epousa, par contrat du 2 mars
i683, Gabrielle Tourniol, hjle de Gabriel, seigneur de
Bouchet, et de Marie de Monteil; fut cornette du ban ^
et arrière-ban de la haute et basse Marche, convoqué le
premier avril 1689, et fut tué à la chasse, en 1691, par.
suite d'une rixe qui s'était élevée entre lui et un gentil-
homme de son voisinage. Laissant du mariage ci-dessus :
I.® François de Biencourt, qui suit;
2.° Louis-Antoine de Biencourt, écuyer, seigneur
de Lavault , qui mourut sans postérité, après
avoir fait son testament le 5 mars 1733 ;
3.° Joseph de Biencourt, né le 28 mars 1688,
dont le sort est inconnu ;
4.^* Silvie de Biencourt , femme de François de
Tourniol, seigneur du Râteau, conseiller et
avocat du Roi au siège présidial de la Marche.
XIX . François de Biencourt , I*' du nom , che-
valier, marquis de la Fortilesse, seigneur de Peizat, de
sier. Guy de Malesset, évêque de Poitiers, cardinal du titre de
de Sainte-Croix de Jérusalem et neveu du pape Grégoire XI,
était de cette maison (Hist. de Berri^ par la Thaumassière^
page 927).
DE BIENCOURT. 37
Homs, d'Ayen, de Boneuil, de Mortroux, du Moustier-
Mascart et autres lieux ; servit, en qualité de lieutenant
dans le régiment de la Reine, en lyoD. 11 épousa, par
contrat du 11 mai 1706, Marguerite de Boery, lille de
noble Jean-Silvain de Boery, seigneur de Mas, con-
seiller du Roi, châtelain royal d'Ahun, et de Marie-
Esther Rondeau, son épouse; (it son testament, le
22 avril 17 10, par lequel il ordonna que ses funét^ai II es
fussent faites suivant sa qualité et condition, et mourut
avant le i3 décembre 1711, que sa veuve, tutrice de
leurs enfants, plaidait au sioge presidial de Gueret,
contre noble François de Tourniol, seigneur du Râteau,
conseiller et avocat du Roi, au même siège, beau-frère
de son mari, auquel elle demandait le paiement d'une
somme de mille livres, léguée par demoiselle Anne
Savary, par son testament du 2 juillet 1701. Leurs enfants
furent :
i.° François de Biencourt, qui suit;
2." Etienne de Biencourt, ëcuver, dont le sort
est ignoré;
3." Marie-Esther de Biencourt, qui épousa N
de Saint-Julien, seigneur de la Querie ( i );
4." Silvie de Biencourt, morte sans alliance.
! XX. François de Biencourt, 111° du nom, chevalier,
marquis de la Fortilesse, seigneur de Peizat de Mor-
troux, du Moustier-Mascart, d'Ayen, de Lavault et autres
lieux, dit le marquis de Biencourt, naquit le 6 sep-
tembre 1708, et fat buptisi, le i3 du même mois,
dans l'église d'Ahun, en Haute-Marche, diocèse de
Limoges; il fut d'abord destiné à être page du Roi,
et fit, en conséquence, ses preuves de noblesse, devant
M. d'Hozier, le 10 avril 1726; mais n'ayant pu être
admis, faute de place vacante, il entra dans la seconde
compagnie des mousquetaires de la garde, où il servit
depuis le 12 mars de ladite année, jusqu'au 24 juillet
(i) La maison de Saint-Julien tire son nom de la terre de
[Saint-Julien, qui est la première baronnie du comté de la
îMarche ; elle est connue depuis Audebert, seigneur de Saint-
Julien, chevalier, bienfaiteur de l'abbaye de Bonlieu, vivant
^en i2o3; ses alliances sont avec les maisons d'Aubusson, d'Ap-
xhon, de Bridier, de la Roche-Aymon, de Pérussc, de Picrre-
^Buffière, de Rochefort, et autres.
38 DE BIENCOURT.
1787, qu'il obtint son congé. Fut institué héritier uni-
versel de son père, le 22 avril 17 10, et hériter^ pour
un tiers, de Louis-Antoine de Biencourt, son oncle,
le 5 mars 1733; partagea, le .1 1 juin 1751, avec Guillau-
me Tourniol, son cousin-germain, tils de Silvie de
Biencourt, sa tant3, les biens qui avaient appartenu
à Silvain-Joseph de Biencourt, marquis de la For-
tilesse, leur aïeul. Du mariage qu'il avait contracté, le
8 février 1744, avec Marie Pierrette de Bouex, dame
de Villemort, fille de Robert de Bouex, chevalier,
seigneur de Villemort, Fontmorant, Foussac, Pille et
autres places ; colonel d'un régiment de son nom, bri-
gadier des armées du Roi, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, et de Marie-Anne de
Ligondais ( i ) , vinrent les enfants qui suivent :
I .° Charles, marquis de Biencourt, qui suit ;
2.° Sylvain-Jacques de Biencourt, né le 19 décem-
bre 1749, et baptisé le 20 du même mois dans
l'église paroissiale de Saint-Sylvain d'Ahun, est
entré page de la Reine, le i" juillet 1763,
a été nommé sous-lieutenant au régiment de
la Reine, le 4 mars 1767; capitaine dans celui
de Lanan; dragons, le 4 mai 1771, et major
du i®"" régiment de chasseurs, le 8 avril 1779 ;
puis lieutenant-colonel et chevalier de Saint-
Louis, après avoir fait les campagnes dans l'armée
des princes, avec le grade de capitaine, dans le
(î) La maison de Bouex est originaire de la Marche; ses al-
liances sont avec les maisons de Beauvau, d'Escoubleau-de-
Sourdis, Ligondes et autres; elle a donné un chevalier de l'ordre
du Roi, avant l'institution de celui du Saint-Esprit, des gou-
verneurs du Berri et de l'Orléanais ; plusieurs officiers-généraux
de marque, entr'autres Robert de Bouex, gouverneur de l'Or-
léannais, du Blaisois et du Pays Chartrain, surnommé le Brave,
tué en 1668, au siège de Candie, où il commandait, en qualité
d'officier-général, une des quatre brigades de six cents gentils-
hommes, tous officiers réformés; ce fut lui qui épousa Marie
d'Escoubleau-de-Sourdis, dont l'aïeule était Marguerite de la
Trémoille, dame de Fontmorant , héritière |de sa branche, &
en eut Robert de Bouex, père de Marie-Perrette, femme 4i
François de Biencourt.
DE BIENCOURT. 39
régiment du maréchal de Broglie ; il est mort
à Pyrmont des suites de ses blessures ;
3.° Marguerite- Henriette de Biencourt _, née le
26 décembre 1744, baptisée le même jour dans
l'église de Saint-Sylvain d'Ahun, avait épousé
par contrat du 7 février 1771 , Sylvain-Pierre,
comte de Châtillon, chevalier, seigneur de Mas-
tranges , Neuville , Nérat , fils de Valéry de
Châtillon , chevalier , seigneur de Sourrainges ,
et d'Anne-Philippe Viences son épouse;
4." Marie-Anne-Thérèse de Biencourt . née le
19 octobre 1740, et baptisée le même jour dans
l'église de Saint-Sylvain d^Ahun , a été mariée ,
par contrat du mois de mars 1781, avec Joseph
de Chàtaignac, chevalier, baron de Sussac, et de
Saint-Jean de Legours , et autres lieux, dont
elle n'a point d'enfants;
5." Henriette-Pulchérie de Biencourt, née le 3i
mars 1751, et baptisée le i^"" avril suivant dans
l'église d'Ahun;
6." Louise-Marie de Biencourt, née en 1763.
XXI . Charles de Biencourt , II® du nom , che-
valier, marquis de Biencourt, seigneur.de Fortilesse ,
de Masfaure , d'Ayen , de Mortroux , du Moustier-
Mascart , de Matribaus , d^Azay-le-Rideau , et autres
lieux , maréchal des camps et armées du Roi , chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis, est né le
7 novembre 1747, et a été baptisé le même jour dans
l'église paroissiale de St-Sylvain d'Ahun, au diocèse de
Limoges; il est d'abord entré page de la Reine en 1761,
a été fait sous-lieutenant dans la compagnie de Villiers,
au régiment des Gardes-Françaises, le 5 octobre 1766,
et premier enseigne dans celle de la Tour, le 14 jan-
vier 1770; a obtenu le 5 mai 1772, une commission
pour tenir rang de, colonel d'infanterie; a été attaché
en cette qualité au régiment de Champagne, puis à
celui de Berri le 18 avril 1776, a été nommé che-
valier de Saint-Louis, le 3 juin 1779; mestre de
camp commandant du régiment d'Austrasie infanterie,
le II novembre 1784; brigadier des armées du Roi,
le premier janvier 1787; maréchal-de-camp, le 9 mars
"788 , premier député Ce la noblesse du bailliage et
.Q DE BIENCOURT.
sénéchaussée de la haute-Marche aux états - généraux ;
le 23 mars 1789.
M . le marquis de Biencourt a fait ses preuves de
noblesse au cabinet des ordres du Roi, au mois de mars
1785 , et a eu l'honneur de monter dans les carrosses
et de suivre Sa Majesté à la chasse le 3 novembre
suivant . De Palliance qu'il a contractée, de l'agrément
du Roi et de la famille royale , le 18 juillet 1778 ,
avec mademoiselle Marie-Jeanne de Chauvelin , tille
de Jacques Bernard de Chauvelin , conseiller d'état ,
intendant des finances, et de Marie Oursin son épouse,
est issu :
XXII . Armand-François-Marie de Biencourt , dit le
comte Armand de Biencourt, né au château de Masfaure,
le 12 février 1773, et baptisé le même.jour dans l'église
paroissiale de Saint-Sylvain d'Ahun , au diocèse de
Limoges, qui a été nommé sous-lieutenant de remplace-
ment au régiment d'Austrasie infanterie , dont son père
était colonel commandant le 17 janvier 1787 sous-lieu-
tenant en pied, le i5 septembre 1791;; sous-lieutenant
dans les Gardes-du-Gorps du Roi le 3 novembre de
la même année , sous-lieutenant de la compagnie des gre-
nadiers à cheval de la garde du Roi, au mois de juin 18 14,
et fait chevalier de Saint-Louis le 1 1 octobre suivant .
Il a épousé par contrat du 17 nivôse an 8, An-
toinette - Marie de Saint - Germain - d'Apchon , fille
d'Antoine - Louis , marquis d'Apchon, maréchal des
camps et armées du Roi , lieutenant-général du pays de
Maçonnais, et de Marie-Michelle-Henriette de Péricard ,
et petite-fille de M . le comte d'Apchon , heutenant-
général des armées du Roi , et chevalier commandeur
de ses ordres ; 2.° par autre contrat du 18 juillet 1809,
Sidoine- Silvie-Eulalie de Las- Gaze- Beauvoir, fille de
Pierre- Jean , comte de Las-Gaze, maréchal des camps
et armées du Roi, premier gentilhomme de M. le duc
de Penthièvre , chevalier des ordres royaux militaires
et hospitaliers de Notre-Dame du Mont-Garmel , et de
Saint-Lazare de Jérusalem , et de Rose-Raimonde de
Budes-de Guebriant. Ses enfants sont :
Du premier lit :
i.° Henri-Charles-M.^rie de Biencourt, vicomte de
Biencourt, lequel est né le 23 novembre rSoo;
DE BIEiNCOURT. 41
2°. Armand-Maric-Antoine de Biencourt-de-Saint-
Germain-d'Apchon, né le 11 juin 1802.
Du second lit :
3.° Sidonie-Caroline de Biencourt , née le 7 août
1810.
Branche des seigneurs de Bas genêt et du Noyer.
XIV. Gilbert de Biencourt, écuyer, seigneur de
TEsclause, et Bosgenet , et du Noyer, deuxième fils
d'Armand de Biencourt, écuyer, seigneur de TEsclause,
de Best-de-Jun et autres lieux, et d'Anne du PeyrouX,
rapportés ci-devant, passa procuration, le 4 août 1540,
à Jean Boyer, pour donner le dénombrement de ce que
lui et ses frères tenaient au lieu et domaine noble de
lEsclause, mouvant en fief de sa seigneurie d'Hermant.
et pour raison de quoi ils étaient tenus de fournir la
moitié d'un brigandinier, quand il plaisait au Roi d'as-
sembler le ban et arrière-ban d'Auvergne , servit en
t554, avec les autres gentilshommes delà Haute- Marche,
au ban et arrière-ban de cette province', commandé par
M. de Riz de Chezerat, qui en était capitaine; il avait
épousé, le 20 avril 1541, Gabrielle Pot, dame de Bos-
genet et du Noyer^ fille et héritière, en partie, de Guy
Pot, écuyer, seigneur des mêmes terres, et de Françoise
de la Marche; et en avait eu :
i." Jacques de Biencourt, qui suit;
2.° Isabeau de Biencourt, qui épousa par contrat
du 7 juillet 1575, Jean de Saint-Yrier, écuyer,
seigneur du Mas, fils de Jacques de Saint-Yrier,
et de Jeanne Lestrange , et le rendit père de
Gilbert et François de Saint-Yrier , qui étaient
mineurs, et sous la tutelle de leur père, le
27 mars 1601.
XV. Jacques de Biencourt , écuver , seigneur de
TEsclausc, de Bosgenet, du Noyer, de Vosges et autres
lieux , servit en qualité d'homme d'armes dans la com-
pagnie de M. de Tournon , en i568, et mourut à l'âge
de vingt-cinq ans, laissant du mariage qu'il avait con-
tracté avec Jeanne Moiron ou Meuron :
XVI. Charles de Biencourt, écuyer, seigneur de
42 ^>E TAILI.EFER.
Bosgenet, du Noyer, de Vosges et autres lieux, lequel était
sous la tutelle de Gabrielle Pot , son aïeule paternelle ,
en i565_, que cette dame obtint conjointement avec
Isabeau de Biencourt, sa fille_, des lettres de rescision ,
contre la vente de la terre et seigneurie de l'Esclause,
faite le 7 juin i556, par Gilbert de Biencourt, son aïeul.
Il est nommé dans le contrat de mariage de la même
Isabeau, sa tante, avec Jean de Saint- Yrier, du 7 juillet
1575, transigea avec ce dernier, le 27 mars 1601 , au
sujet de l'emploi des deniers provenant de la vente de la
seigneurie de l'Esclause, et laissa, de l'alliance qu'il
avait formée, le 3 février 1592, avec Françoise de l'Es-
tang , fille de noble homme Guillaume de TEstang ,
sieur de Beauchamp , général et maître des eaux et
forêts des pays de Gombrailles et de Philippe Baillot,
son épouse :
i / Jean de Biencourt , écuyer, seigneur de Bos-
genet, qui suit :
2.° Nicolas de Biencourt , chevalier de l'ordre de
Saint-Jean-de-Jérusalem , qui fut tué dans un
combat livré en i638, par les galères de l'ordre
contre les Turcs.
XVII. Jean de Biencourt, écuyer, seigneur de Bos-
genet, et autres lieux, fut maintenu dans sa noblesse
avec Nicolas de Biencourt, son frère, par sentence de
l'élection de la Marche, du 16 juin 1634.
On croit que c'est dans la personne de Nicolas de
Biencourt, que s'est éteinte la branche des seigneurs de
Bosgenet.
Armes : de sable, au lion d'argent, couronné, armé
et lampassé d'or.
TAILLEFER. La maison de Taillefer (1), établie en
Périgord depuis plus de 700 ans , a joui , dans tous les
(i) Le nom de Taillefer est écrit de diverses manières, dans
les chroniques et les anciens titres, Talhafer. Tailhafer^ Talla-
fer, Talafer, Talifer Taglafer ; et dans les actes latins, seçtor
ferri, scindens ferriim, etc.
DE TAILLEFER. 43
tems, de la considération attachée à une haute ancien-
netéj jointe à des charges honorables, des services et des
alliances distinguées. Avant son établissement au château
de Mauriac-sur- Isle, elle habitait, de tems immémorial,
un hôtel situé dans le château ou fort de Grignols, et
possédait des biens-fonds et des rentes dans toute l'éten-
due de la terre de ce nom, et aux environs (i). Il paraît,
par le Cartulaire de Chancelade, qu'elle était déjà parta-
gée en plusieurs rameaux avant la fin du douzième siècle:
et comme il n'est pas vraisemblable que cette ramification
ait eu lieu dans le même tems, il est nécessaire de remon-
ter au onzième siècle, pour arriver au point du rensou-
chement. On voit en outre, par le même Cartulaire et
par divers actes tirés des archives de la maison de ville de
Périgueux, qu'une porte, une rue et un faubourg de la
ville du Puy-Saint-Front de Périgueux portaient le nom
de Taille/er (2), dès le commencement du douzième
siècle, sans que rien annonçât pour lors que cette déno-
mination fût moderne. Enfin, il existait autrefois, dans
les archives des châteaux de Mauriac et de Beauséjour,
des actes, dont quelques-uns ont été produits au cabinet
du Saint-Esprit , qui prouvaient que, dès le même siècle,
les seigneurs de Taillefer étaient possesseurs d'un hôtel
et d'un fief de leur nom, à Grignols, d'un autre à Man-
zac, et que plusieurs de leurs propriétés patrimoniales,
situées dans la terre de Grignols, portaient le nom de
Talhaferie, Talhaferenc, etc.; dénominations qui sup-
posent une grande ancienneté, et semblent remonter à
l'époque des premiers établissements que ce*s seigneurs
firent en Périgord.
(i) La maison de Taillefer fit faire, en i2o3, un dénombre-
ment général des censives et autres redevances qui lui étaient
dues dans toute la terre de Grignols. On cite, comme un fait
remarquable et peu commun, qu'elle jouissait encore des mêmes
censives en 1789, c'est-à-dire, 586 ans après la date de ce dé-
nombrement.
(2) « Conoguda chausa sia à toz aquil qui veiran aquest es-
" cçiut, que P. Faure, clerxs de Montagrer, qui era fraire de
» G. Faure , . . . avien una maio Cumenalmen en la chareira de
» Talhafer, que es entre la maio S. sudor, et la maio pascaut. . .
■ Aisso fo faih à Pérégors, el Céméteri, tras la Gleia Sen-Sila,
»♦ en la mat de l'Abat P. Autafort ; veenté auvent W. del Ckizel,
» Almoincr de (''hancelada. etc. An. M. CC XXX. III,
44 DE TAILLEFEK.
Cette maison s'est partagée, à la fin du seizième siècle,
en deux branches principales, dont celle de Mauriac, qui
était l'aîne'e, a fondu, au commencement du siècle der-
nier, dans la maison de Tallevrand-Perigord; et la se-
conde, qui subsiste encore, est connue sous le nom des
marquis de Barrière et vicomtes de Roussille. Ses prin-
cipales alliances sont avec les maisons d'Abzac de la Douze,
des i^chards de Joumard, d' Arlot de Frugie, d'Aubus-
son, d'Aytz de la Chassagne, de Bouchard d'Aubeterre,
de Chabans, de Chauveron, de la Cropte, de la Paye,
de Fayolle, de Flavacourt, de Grimoard, de Lagut, de
Lostanges, de Lur-Saluces, de Mellet, de Milon, de
Sanzillon, de Ségur, de Talleyrand-Périgord, de Tu-
renne, de Vigier, etc. Elle compte trois alliances di-
rectes avec la maison d'Abzac, et cinq avec celle de
Segur. ^
L'opinion générale des provinces d'Angoumois et de
Périgord, fondée sur la tradition et appuyée du témoi-
gnage de plusieurs savants distingués, tels que les frères
Sainte-Marthe (i),du Bouchet (2), M. des Brandes (3)
et autres, donne à cette famille une origine illustre, et
la fait descendre des anciens comtes d'Angoulème, dont
elle a toujours porté les nom et armes. L'origine de ceux-
ci est connue, et toutes les histoires font foi qu'ils sont
issus de Wlgrin I, qui fut établi comte de Périgord et
d'Angoulème en 866, par le Roi Gharles-le-Chauve,
dont il était proche parent, et qui mourut le 3 mai
886 (4) . Guillaume, petit-fils de Wlgrin, fut surnommé
Taillefer, parce que, dans un combat livré aux Normands,
avant le milieu du dixième siècle, armé d'une épée qa*il
appelait corto ou curto, fabriquée par l'artiste Walander,
(i) Gall. Chr. tom. 2, col. 565. — Voye^ aussi le Fonds de
Saint-Magloire , à la bibliothèque du Roi.
(2) Manuscrits de Besly et de du Bouchet, à la suite du fonds
de Dupuy. — Production faite devant M. Pellot^ en 1667, etc.
(3) Nouvelle hist. manuscr. de l'Angoumois^ entre les mains
de l'auteur.
(4) « Carolus . . . Wlgrinum propinquum suum , fratrem
» Alduini, abbatis ex monasterio S. Dionysii direxit in Aquitaniam
» et praefecit eum çomitem engolismce simul et petragoricae, etc. »
[Labbe^ Bibliotheca mxmiscr., tom. 2, fol. 162. — Rec. des
histor. de France^ etc.)
DE TAILLEKER. 45
il tendit, d'un seul coup, jusqu'à la ceinture, leur chef
nommé Storis (i j. C'est en mémoire d'une si belle ac-
tion, dont l'historien Aimar de Ghabanois nous a trans-
mis le souvenir et les détails, que sa postérité a conserve
le surnom de Taillefer (2) . Guillaume de Taillefer mou-
rut, suivant la Ghronique d'Angoulême, le 6 août 962.
( Voye:{ Labbe, Duchesne, D. Bouquet^ etc. )
La branche aînée de la maison de Taillefer a possède,
de père en fils, le comté d'Angoulême^ pendant quatorze
générations, c'est-à-dire, jusqu'à Aimar de Taillefer,
(i) « Willelmus quoque sector ferri ( qui hoc cognomen
» adeptus est, quodcommisso prcclio cum Normannis, et neutrâ
/ parte cedente , postera die , pacti causa, cum rege eorum
» Storim singulari conflictu deluctans, ense Cutor nomine du-
» rissimo, quem Wallander faber cuserat, per média p^ctoris
• secuit, simul cum thorace, unâ percussione), post clausit
» diera, et sepultus est juxtà basilicam S. Eparchii. » (Labbe,
i^ïi. /o/ 267 ; et D. Bouquet, /^ea/ei/ des histor. de France^
tome 8, page 2 35).
Comme ce fait est raconté avec quelques légères différences,
dans un ancien manuscrit de la Bibliothèque du Roi, nous avons
jugé à propos d'en donner ici, pour la première fois, la va-
riante, d'après ce manuscrit. *
«< Willelmu^ denique sector ferri, qui hoc cognomen adep-
» tus est, quia loricatum Nortmannum in luctamine , ense
» proprio, nomine Corto^ durissimo. per média pectoris et
» ventris secuit, unâ tantum percussione, claudens diem, etc. »
{Bibl. du Roi, manuscr. lat.., «". 6190, /o/. 54).
(2) Un ancien comte de Toulouse, et quelques grands
seigneurs de France, ont pris aussi le surnom de Taillefer,
dans les dixième et onzième siècles ; mais on remarque
qu'ils ne l'ont pas transmis à leurs descendants ; au lieu que,
dès l'origine, il a été héréditaire dans la maison des comtes d'An-
goulême. On trouve encore, avant la fin du onzième siècle,
deux seigneurs voisins, ^ui se sont surnommés de Taillefer ;
mais ils paraissent n'avoir eu rien de commun que le nom, avec
ceux de 1 Angoumois et du Périgord; l'un est Bernard de Tail-
lefer, frère d'Audoin et fils d'Armand de Bonneval, qui fit don, .
vers l'an 1070 ou 1080, à l'abbaye de Solignac en Limosin, du
droit qu'il avait sur la borderie de Domenes {Preuves de M. le
vicomte de Bonneval ). Et l'autre est Etienne de Taillefer, fils
d'Armand, vicomte de Polignac, nommé dans des lettres don-
nées par son père en faveur de Saint-Andéol, entre 1073 et 1077
{Gall. chr. tom. 2, col. 700. ).
^6 t)t^ TAILLEFER.
qui mourut eu 1218, laissant pour héritière, sa fille, uni-
que Isabelle, qui, après la mort de Jean, dit Sans Terre,
roi d'Angleterre, son premier mari, arrivée en 12 17,
épousa Hugues X, sire de Lezignem, comte de la Marche,
à qui elle avait été promise dès l'an 1 200, et lai apporta
en mariage le comté d'Angoulême, avec la seigneurie
de Coignac, et celles de Merpins et d'Archiac ( i ) .
. La seconde branche, établie en Périgord, comme il
a été dit, dès le onzième siècle, tire indubitablement
son origine d'Alduin II, comte d'Angoulême, mort en
io32, et reconnaît pour auteur Arnaud, son deuxième
fils. Nous ne donnerons pas ici la suite, chronologique
des comtes d'Angoulême; elle se trouve dans Corlieu,
dans les Grands Officiers de la Couronne, et dans la nou-
velle édition de l'Art de vérifier les dates. Nous nous con-
tenterons d'établir la filiation de la branche venue en Pé-
rigord, et nous la> commencerons à AJduin II, qui suit.
Alduin, ou Hilduin, ou Audoin II de Taillefkr,
comte d'Angoulême, succéda à Guillaume II de Taillefer,
son père, et mourut l'an io32, laissant d'Alaizie, ou
d'Alauzie, sa femme ( 2 ), au moins trois enfants, qui
sont :
i.^'Tjuillaume de Taillefer, surnommé Chaussard,
ou le Chansart, vicomte de Mastas ( 3 ) , et seigneur
de la moitié des château et seigneurie de Fronsac,
est nommé dans plusieurs chartes de l'abbaye de
Saint-Amand de Boisse; il souscrivit l'acte de do-
nation de la terre de Villoignon, faite à cette ab-
baye par Geoffroy I, son oncle, vers l'an 1040^
' en présence d'Hélie de Jarnac et d'Arnaud de
(i) Voye^ les auteurs qui ont traitdde l'Histoire des comtes
d'Angoulême.
(2) Les généalogies de la maison d'Angoulême donnent à la
-femme d' Alduin II, le nom d'Alauzie ou d'Alaizie, et la disent
fille de Sanche, duc de Gascogne et de Bordeaux; mais suivant
un manuscrit de la Bibliothèque du Roi, eile se nommait Alaaz,
et avait pour père Grimoard, vicomte, de la maison des pre-
miers vicomtes de Fronsac, et pour mère Dea de Montignac.
{Manuscr. de Gaignières, vol. coté n° 558, 20.)
(3) Il est qualifié comte de Mastas^ da.ns une charte de Saint-
Jean d'Angély.
DE TAILLEFER. 47
Villebois; il signa aussi, avec Geotfroy, son oncle,
Guillaume, évêque d'Angoulême, son cousin,
et Hugues, son frère, les lettres du don de l'aleu
d'Ermete^a, ïa.h à la même abbaye ; vendit aux
religieux de Saint-Jean-d'Angely la moitié de ja
forêt de Baanise, et leur donna l'autre moitié qui
lui appartenait, l'an 1074. Vers le même tems,
il finit ses jours à Taillebourg, après avoir été
privé du comté d'Angoulême par Geoffroy, son.
oncle. On ignore s'il avait été marié;
2.° Arnaud de Taillefer, qui suit;
3.° Hugues de Taillefer est mentionné dans la charte
du don de l'aleu à'Ermete:{a, fait à l'abbaye de
Saint-Amand, en présence d'Aimery de Rançon,
et de Geraud, son tils, d'Arnaud de Gourville,
d'Hugues de Lezignem et plusieurs autres.
Arnaud de Taillefer, second fils d'Alduin II, comte
d'Angoulême, souscrivit une charte de Roho, évêque
d'Angoulême, donnée sous le règne de Robert, et avant
, l'année 1028, par laquelle ce prélat fit don à l'abbaye de
! Saint-Amand, d'un lieu appelé Guisalas avec ses appar-
j tenances: cette charte fut signée par plusieurs parents
( d'Arnaud, entr'autres par Guillaume II, son aïeul, par
I Gerberge d'Anjou, son aïeul, Alduin il, son père,
Geoffroy, son oncle, et leurs femmes, et par Guillaume,
dit Chaussai'd, son frère aîné; on remarque parmi les
autres signataires, hier Vigier, Robert de Montberon,
Itier de Villebois, Arnaud, son frère, etc.
L'envahissement du comté d'Angoulême par Geoffroy
de Taillefer, obligea sans doute Arnaud, son neveu, à
quitter l'Angoumois, et à aller chercher un asyle ailleurs:
on présume, avec raison, que cet asyle lui fut accordé
par Aldebert II de Talleyrand (1)^ comte de Périgord,
(i) Tous les auteurs qui ont écrit l'histoire et la généalogie
des comtes de Périgord , ont étrangement défiguré le surnom
d'Aldebert II ; les uns l'ont appelé Cadoirac ou Cadirac ; et les
autres lui ont donné le nom de Cadenat^ qui, selon eux, signi-
fie Camus. Ces savants ont été induits en erreur par une faute de
copiste, qui s'est glissée dans l'exemplaire dont se servit le P.
Labbc, lorsqu'il publia VEpiiome, ou Fragment sur les evêques
de Périgiieux^ que le P. Dupuy, recollet, avait vu avant lui,
^^ DE TAILLEFKR.
son cousin-germaiiï (i). Au moins paraît-ii certain que
c'est sous le gouvernement de ce comte que les seigneurs
de Tailiefer se sont établis en Périgord; au surplus, il est
à remarquer quHl a existé de tous tems de grands rapports
entre les maisons de Talleyrand et de Taiilefer.
Quoique par cet envahissement, Arnaud se trouvât privé
des droits qu'il avait au comté d'Angouléme, en cas de
mort sans enfants de son frère aîné, il ne paraît pas ce-
• pendant qu'il ait été dépouillé des biens patrimoniaux qui
avaient formé sa dotation; et quoique Ton n'ait pas de
notions bien certaines sur la nature et l'étendue de cette
dotation, on a lieu de croire qu'elle consistait particu-
lièrement dans les propriétés que sa famille avait dans
TAunis, la Saintonge, et dans i'îlc d'Oleron (2), et qu'un
héritage nommé Meray, dont ses descendants jouissaient
encore en 1 281, en faisait partie (3). On ignore l'époque
de sa mort, ainsi que les noms de sa femme et de ses
enfants. On trouve après lui :
Taiilefer (dont le prénom n'est pas connu), était un
vaillant chevalier du onzième siècle: Robert Wace, un
de nos anciens historiens et romanciers en vers (4), qui
écrivait vers le milieu du douzième siècle, remarque qu'à
la fameuse bataille d'Hastings, qui rendit, en 1066, un
duc de Normandie souverain de l'Angleterre, un cheva-
lier français, nommé Taiilefer, doué d'une voix forte
et qu'il désigne sous le nom de Ms. de Saint-Antoine , Il est pro-
bable qu'au lieu du mot Taleranus^ qui était dans l'original,
le copiste aura lu Caderanus ou Cadenarius : c'est sans doute ce
qui a donné lieu à cette erreur. [Bibl.du Roi, manuscr. deBesly^
à la suite de ceux de Dupuy^ vo/. 828).
(i) Cette parenté provenait de ce quAlaaz, mère d'Arnaud
de Taiilefer, était sœur ae la comtesse Amélie, mère du comte
Aldebert II. {Notice sur la fondation et dotation de l'abbaye de
Guitres, dans le vol. 558, 20 du fonds de Gaignières^ à la BibL
du Roi ) .
(2) Le comte d'Angouléme était seigneur de la quatrième
partie de l'île d'Oleron, et avait pour co-seigneurs le vicomte
de Thouars, et les seigneurs de Didone et de Mornac, ( Cartul.
de Notre-Dame de Saignes, fol, 21, manuscr. de Dupiiy.vol. 220.
fol. 95, v\)
(3) Voye-^ ci-après, ar!. de Guillaume II de Taillefen
(4) Roman du Rou, à la BibL du Roi, vol. 6987,70/. 33, v».
DE TAILLEFER. 49
et sonore, fut le premier qui entonna la chanson de
Roland. Guillaume lui avait permis, en récompense,
d'attaquer le premier, l'armée ennemie, et Taillefer, par
sa bravoure, se montra digne d'une pareille distinction;
il marcha en avant de l'armée des Normands, et étonna
l'ennemi par son adresse et son audace. Après avoir jeté
trois fois sa lance en l'air, et l'avoir reçue par la pointe,
il la décocha avec une telle vigueur, qu'elle alla percer
un soldat anglais (1).
Petron de Taillefer [Talleferri) , fut témoin d'une
donation faite par . la vicomtesse Ermengarde, au cha-
pitre de Nîmes, vers l'an 1075 (2).
Pierre de Taillefer vivait aussi sur la fin du onzième
siècle; il confirma une donation faite à l'abbaye de
Noaillé, en Poitou, par une dame, nommée Amélie,
épouse de Jourdain de Castro Achardi (3) .
Geraud et Hélie de Taillefer, frères (4) , furent témoins
d'une donation faite à l'abbaye de Chancelade, par Pierrs
de Périgueux, le 8 des ides d'avril (6 avril) 11 53, Boson,
étant comte de Périgord, et Raimond, son frère, évêque
de Périgueux (S). Ils furent aussi témoins du don que
fit, à la même abbaye, Agne ou Annet de Montpont,
fils de Guillaume-Hélie, de tout le droit qu'il avait dans
(i) Quand il virent Norman^ venir ^
Moult veissiés Englès frémir^
Gens esmovoir^ ost estormir^
Les uns rougir^ les uns pâlir,
Armes saisir, escus lever,
Hardis salir, couars tranler.
Taillefer qui moult bien cantoit
Sor un cheval qui tost aloit
Devant le duc aloit cantant
De Rainschevaux et de Rollant, etc.
( Roman du Rou, et Gloss. de Du Gange,
au mot Ministelli.)
(2) D. Vaissette, Hist. du Languedoc, tome 2, pr. col. 288.
(3) Cartul. de l'abb. de Noaillé Jol...
{4) On croit que ces deux frères firent chacun une branche
le la maison de Taillefer ; de l'une pouvait descendre Armand,
'X de l'autre Alaïs, sa femme. {Voye:^ plus bas^ au degré d'Ar-
nand de Taillefer.)
(3) Cartul. de l'abbaye de Chancelade, fol. 37 et 38.
14. 4
5o I>E TAILLEFER
la forêt de Villeneuve, le 5 des ides d'avril (9 avril)
de la même année (i).
Taillefer [Taglafer) est mentionné, avec Raimond
d'Angoulême et autres, dans deux chartes de donations,
faites à Chancelade, entre les années 11 68 et 11 89: une
de ces donations fut faite devant l'e'glise du bourg de
Saint-Gervais, à Pérîgueux.
Jean et Pierre de Taillefer firent une donation à cette
abbaye, vers le même tems, et furent témoins de celle
que fit Guillaume du Cluzel, chevalier d'Auberoche. Ils
pouvaient avoir pour sœur Jeanne de Taillefer, mariée
à Etienne Piulauz.
L'an i2o3, un seigneur de Taillefer fit dresser un
état des cens, rentes et autres redevances, qui lui étaient
dues dans les paroisses de Bruc, Nanzac, Grung, Jaure,
Neuvic, Vallereuil, Saint-Léon, Douzillac, etc. (2).
Cet état était divisé en deux parties distinctes, qui ont
été réunies ensemble; la première comprenait les rentes
dues à Vital de Cozens, chevalier (3), représenté par les
seigneurs de Taillefer; et la seconde contenait les cens
et revenus, qui étaient dus à la maison de Taillefer,
en i2o3 {4). Celui qui a fait faire cet état, n'est pas
nommé, mais il fait mention en quatre endroits, de
deux de ses censitaires, dont l'un s'appelait Guillaume, et
l'autre, Grimond de Taillefer, qui étaient probablement
de sa famille, et qui pouvaient être chefs de deux
branches collatérales (5); il parle aussi d'une terre,!
(.)/Hi \
{2) Il existe encore un fragment considérable de cet état ou |
dénombrement; il est sur parchemin et contient 26 feuillets. |
(3) Les seigneurs de Cozens, ou Gouzens, étaient très-|
anciens : ils possédaient deux châteaux, dont il ne reste que des|
ruines; l'un de ces châteaux était situé dans la paroisse de Vil-I
lamblard, au lieu appelé Lascaiix de Cow^ens; et l'autre, dans|
celle de Saint-Martin des Combes; ils avaient des rentes jusqu'à!
Douzillac, une portion de la dixme de Neuvic ; et il leur étaitjj
dû un denier de rente devant le portail de Mauriac. f
(4) La première partie est ainsi intitulée : Hii simt reddituiïi
qui debentur domino vitali de Co:(ens^ militi ; et la seconde, quij|^
est plus étendue que l'autre, a pour titre : Hii siint census eiï'x
redditus domùs de Talhafer, transcripti de quodam veteri papiro\\
in quo erat data de anno M. CC. III. !'
(5) W. de Talhafer, III. S. per la Vinha Ouchat. — W. de
DE TAILLEFER. 5 I
appelée le Pommier de Taillefer, et de ce qu'il tenait
de Guillaume de Mauriac (i).
Le registre ou petit terrier, qui renferme ce dénom-
brement de rentes, est un monument d'autant plus pré-
cieux, qu'il remonte à une époque où les titres sont
d'une rareté extrême, qu'il nous donne des notions sur
la châtellenie de Grignols, et nous fait connaître l'état
du patois périgourdin sous le règne de Philippe-Auguste;
il fait mention du seigneur de Grignols, du château
vieux de Grignols, de Puydepont, de Frâteaux, d'une
chapelle de Saint-Astier, située près de Loumagne, et
de plusieurs villages qui conservent le même nom depuis
plus de six cents ans (2).
La filiation est suivie et prouvée littéralement depuis
Guillaume I", qui suit :
L Guillaume de Taillefer, I" du nom, chevalier
^ivait sous le règne de saint Louis; il fit donation à
Pierre du Châlard, de tout le droit qu'il avait sur la
borderie de Latayria, située dans la paroisse de Neuvic,
vis-à-vis la forêt d'Hélie de Grimoard . On ignore la
date de sa mort, mais on a lieu de croire qu'il perdit
Talhafer, V. S. los II, à la Tot-Sanys e les III, à la S. Fé.
Grime de Talhafer, VIII S. de Tort, é de la mayio, à Pascas,
é à la S. Nicholau. — Grimos de Talhafer, IX, S. d'ublias ;
jlosV, à la S. Nicholaus; é los IIII , à Pascas , é XII. den.
[d'achapte.
(i) P. del Charlar deu XVIII. den. à Nadal, de la terra del
\Pomier. Talhafer de — Hel. de Rocha dévia I. emina de fromen,
{daquo que agui de W. de Mdfuriac.
(2) Hel. et Ar. de Clamissac deven XI. S. daquo que agui
lel senhor de Granhol — Hel. d'Engunan, I den. à Pascas, de
la boaria del Chastel vielh. — Hel. Ros, parofias de Nouvic,
io cart del mal de Puidepon, et II. S. à Nadal. — P. del Chalar,
"IVIII d. à S. Andriou, de la lenguda de Puidepon. — de
combas de Frastels, XI S. etc. — Hel. et R. de Mayac,
^III d. de l'aygatge deu poy de la chapela de sen Chastier —
lel. de Chavanhac, é P. de Chavanhac, deven II S. d'un bost,
luzat entre la Cayria de la chapela d'una part, é la fon que es
lire la mayo de Lomanha, é le passador, d'autra, etc. — Hel.
Lymar, IX d. de una terra que agui de G Eforciou, et Hel.
'fbrciou, etc. — P. del châlar deu XII d. del bost que compret
le la donzela de Clamissac, etc.
52 DE TAILLEFER.
la vie à la dernière croisade de saint Louis, en 1270;
ce qui est certain^ c'est qu'il avait cessé de vivre avant
le 18 mai 1275, suivant un acte passé par ses enfants,
dans lequel il est rappelé.
Il avait épousé Fine de Mauriac (i), fille de noble
Fortanier de Mauriac; suivant un acte de l'an i253 (2),
dans lequel il est qualifié chevalier, et est nommé avec
sa femme et son beau-père, et avec Guy d'Estissac, che-
valier, Fergand Vigier et Pierre Vigier d'Estissac, frères,
donzels; Raimond de Montant, donzel et hier de Péri-
gueux, chevalier. De ce mariage provinrent deux enfants :
1/ Guillaume de Taillefer, 11° du nom, damoi-
seau, ensuite chevalier, confirma, avec Armand,
son frère, par acte du i5 des calendes de juin
(18 mai) 1275, scellé du sceau d'Hélie de Tal-
leyrand, seigneur de Grignols, une donation faite
(i) La famille de Mauriac , éteinte depuis plusieurs siècles ,
était une des plus anciennes du Périgord : le Cartulaire de
Cadoin en donne une ascendance généalogique, remontant au
moins à Tan 1000, dans une charte de donation faite à cette ab-
baye, en 1 1 58, par Arnaud de Mauriac, qui se dit fils d'Etienne,
petit-fils de Lambert, et arrière-petit-fils de Ramnulfe de Mau-
riac. Cette charte fut donnée dans la paroisse de Neuvic, de-
vant la croix de Teurac, en présence d'Hélie de Frâteaux et
d'Arnaud Caletrodo , chevaliers , et entre les mains de Ram-
nulfe, abbé de Cadoin, qui était frère utérin du donateur,
et proche parent du comte de Périgord.
Les seigneurs de Mauriac possédaient, de tems immémorial,'
la terre de ce nom ; mais leur branche aînée s'étant éteinte
dans le treizième siècle, ses biens passèrent, sans doute par
succession, dans la maison de Lagut, originaire de Mussidan,
et connue dès le onzième siècle. Guy de Lagut , damoiseau ,
seigneur de Mauriac , se voyant sans enfants, institua héri-
tier universel, par son testament, daté du mercredi après le
dimanche où l'on chante Lœtare Jérusalem iSSg (v. st.),
Guillaume Grimoard , damoiseau de Grignols , qu'il appelle
son très-cher ami^ à la charge de faire porter par un de ses
enfants, les nom et armes de Lagut.
(2) Cet acte doit être placé sous l'année i253, et non
II 53, comme il est dit, par erreur, dans une note com-l
muniquée par M le marquis de Lambertie ; car, outre qu'on]
ne connaît pas de Guillaume de Taillefer, vivant à cette der-
nière époque, l'on a la certitude que la plupart des témoins]
qui y sont nommés, existaient au milieu du treizème siècle
DE TAILLEFER. 53
par Guillaume, leur père, à Pierre du Châlard,
auquel ils donnèrent, en outre, la borderie de
la Richardie, située dans la paroisse de Villam-
blard; reconnut, avec le même Armand, son
frère, par acte du 8 des calendes de mars ( 22 fé-
vrier) 1275 fv.), que Pierre Dupuy, mar-
guillier de Manzac, sa femme et son frère, tenaient
d'eux et de leurs prédécesseurs, sous le devoir de
quelques redevances en blé et en argent, deux
pièces de terre, dont l'une était située dans la
paroisse de Manzac, au mas appelé de Taillefery
un casai ( i ) nommé Talhaferenc, et un pré, dans
la même paroisse. 11 vivait encore et prenait la
qualité de chevalier, en 1281 (v. st. ), suivant
un extrait des rôles gascons, conservés à la tour
de Londres, du 2 janvier de cette année, par
lequel on apprend qu'il avait des propriétés dans
Tîle d'Oleron, et qu'il y possédait^ entr^autres,
un manoir ou château, appelé Meray;
2.° Armand deTaillefer, qui suit.
II. Armand de Taillefer> chevalier, succéda après
l'an 1282, à Guillaume, son frère aîné, décédé sans
enfants; il acensa à Pierre du Châlard, les biens qu'il
possédait au mas de Puydepont, dans la paroisse de
Bruc, par acte passé sous le sceau d'Hélie de Talleyrand,
seigneur de Grignols, le mardi avant la fête de la nati-
vité de la Vierge (5 septembre) 1284, dans lequel il
prend la qualité de chevalier, confirma, par acte du 4
des nones de juin 1285, à un de ses tenanciers, nommé
Pierre JavarKlu, la possession des biens qu'il avait dans
sa mouvance, lesquels consistaient en une maison, si-
tuée dans l'enceinte du château ou fort de Grignols,
un pré, avec l'usage et exploitation des fossés du moulin,
appelé de Talhafer , et d'une borie ou ferme, nommée
Talhaferencha ; il affranchit tous ces biens, moyennant
une redevance annuelle; afferma à perpétuité, le mer-
credi après la Saint-Martin d'hiver ( i5 novembre) 1290,
le revenu du moulin, appelé Talhaferenc, situé sur le
ruisseau du Vern, dans la paroisse de Bruc; reçut, le
) Ferme, ou métairie.
5 . DE TAILLEc^^ER.
20 décembre suivant, d'Helie de Talleyrand, seigneur
de Grignols, en augmentation de fief, la moitié d'une
pleydure, située dans le château de Grignols, près de la
maison de Veyrines, sous la réserve du domaine direct et
d'une paire de gants blancs d'acapte; acquit, en 1291,
d'Arnaud de Gimel de Grignols, une pièce de terre,
vulgairement appelée de Nogarel, située dans la paroisse
de Bruc et dans la mouvance de Guillaume-Arramond
de Saint-Disier, chevalier, et de dame Raimonde de
Chabot, sa femme; fut nommé, avec Hélie de Talley-
rand, seigneur de Grignols, Geraud de Beaulieu, recteur
de l'église de Bruc, Bertrand de Grimoard, Drogon et
Hclie Massole, donzels, Hélie d'Engunan et autres,
exécuteurs du testament d'Ymberge, veuve de Gri-
moard de Chassens, chevalier (seigneur de Jaure), daté
du jour des calendes d'août 1292; obtint, le i3 février
1297 (v. st.) , des lettres du roi Philippe-le-Bel, ad-
ressées au sénéchal de Périgord et de Querci, à l'effet
d'informer des dommages dont il se plaignait dans
l'exercice de son droit dans la prévôté ou bailliage de
Périgueux, qu'il avait acheté ou pris à ferme : ces lettres
sont rapportées dans la commission donnée par Guy de
Capraria, sénéchal de Périgord et de Querci, le jeudi
avant le dimanche Dilexi 1297 f^* ^^') i ^^ adressée à
maître Guillaume Méchin, pour faire lesdites informa-
tions ; reçut, le mardi après l'octave de Saint-Pierre et
Saint-Paul (8 juillet) 1298, avec messires Belhomme et
Aymeric Plastulphe, chevaliers, Pierre de Périgueux,
donzel et Pierre del Montet, une quittance qui leur fut
donnée par Geraude de Gandi, de la somme de 2000 tour-
nois blancs; acensa, le 1 3 du même mois de juillet, une
maison et jardin, situés dans le fort de Grignols; acquit,
le premier juin i3oo, de Raimond Ebrard, de Grignols,
et d'Imbergie^ sa femme, une rente due sur des terres,
prés et vignes, situés dans la paroisse de Bruc, entre
la vigne qui avait appartenu à Guillaume de Charbon-
nières, et celle d'Hélie de Paulinhac, est mentionné dans
une obligation consentie, le dimanche avant la fête de
Saint-Luc, évangéliste, i3oi, par Amanieu de Cha-
banncs, damoiseau ; par laquelle, ce dernier s'engagea à
payer au trésorier du roi de France, dans la sénéchaussée
de Périgord et de Querci, la moitié de la somme que
lui devait Armand de Taillefer, pour l'acense qui lui
DETAILLEFER. 5 3
avait été faite de la baylie de Périgord; dame Magne^
et Amanieu de Chabannes, et Arnaud de Chabannes,
ses fils, se rendirent cautions de cette somme; reçut,
le i5 des calendes d'avril 1804, quittance de partie de
la dot qu'il avait constituée à Gencie, sa fille; acquit,
le 8 mars i3o5, une rente due sur la tenance àw Pomier-
TalhaferenCy située dans la paroisse de Bruc; fit une
autre acquisition, le 8 des calendes d'octobre i3o6 ;
consentit, le vendredi, fête de Saint-Martial ( 3o juin)
i3o7, à la donation que Bernard de Fontbulhidoire,
de la paroisse de Villamblard, fit à ses fils, d'une maine
ou ténement, appelé de Clusel, situé dans la même
paroisse ; reçut la veille de la nativité de Saint-Jean
i3o8, la donation, que lui fit Hélie Efforciou, clerc de
Grignols, d'une vigne, située dans la paroisse de Bruc;
reçut, le mardi, fête de Sainte-Catherine ( 25 novem-
bre) i3o9, une reconnaissance de Raimond et Aimeric
de Labatut, frères, habitants de la paroisse de Villam-
blard; et ne vivait plus le 28 mars i3io, suivant un acte
de ce jour, par lequel sa veuve acquit de Pierre Ebrard,
une rente sur le ténement de la Balbarie.
Il avait épousé Alaïs de Taillefer ( i ) , laquelle lui
survécut , et passa "beaucoup d'actes , en qualité de
veuve, et tutrice de ses enfants, depuis l'an i3io, jus-
qu'en i332; elle fit son testament, le mardi avant la fête
de l'Ascension (26 mai) 1432, par lequel elle fit plu-
sieurs legs pieux, entr'autres, aux églises de Sainte-Foi
de Grignols, de Manzac, etc. , aux religieuses de Pron-
chières, à sa confrérie de Sainte-Marie de Roncevaux.
Ce testament, dont elle confia l'exécution à Hélie et
Armand, ses fils aînés, fut fait en prc^scnce de Raimond
de Talleyrand, seigneur de Grignols, de Gauthier Prévôt,
(delà maison des anciens seigneurs de la Force) d'Hélie
(i) Alaïs de Taillefer était d'une branche cadette de la mai-
son de Taillefer, qui descendait probablement de Geraud ou
Hélie de Taillefer , frères , nommés dans le Cartulaire de
Chancelade en 11 53; elle pouvait être sœur d'Archambaud
de Taillefer , un des damoiseaux de Clcrmont , qui firent
hommage-lige et prêtèrent serment de fidélité, à Beauregard.
en i3oi , au comte de Périgord Hélie VIII , qu'il prit
possession des châteaux et terres que le roi Philippe-le-Bel
lui avait cédés en échange.
56 DE TAILLEFER.
de Belet, damoiseau, de Pons Milon, prieur de Manzac
et autres. Les enfants issus de son mariage sont :
i.** Héliede Taillefer, qui suit ;
2." Armand de Taillefer, prêtre, religieux et au"
mônier de l'abbaye de Brantôme ( i ) , fit avec ses
frères puînés et sa mère, une donation à Hélie,
son frère aîné, le mercredi après l'octave de Saint-
Pierre et Saint-Paul ( 12 juillet) i3i8; était déjà
aumônier de Brantôme, le 3 des nones du mars
( 5 mars )i329 ( v. st. ), lorsque Séguin de Fayolle,
abbé de ce monastère, consentit une obligation
en sa faveur. Il fut nommé au prieuré vacant de
Sainte-Foi de Longa, par l'abbé de Brantôme,
qui en était coÙateur; et comme ce prieuré était
occupé par des détenteurs illicites^ l'abbé s'adressaà
' Alphonse d'Espagne, lieutenant du roi de France,
en Languedoc, et sénéchal de Périgord et de
Q^uerci. Le sénéchal donna commission au bailli
du Roi, à Périgueux ou à son lieutenant, de
mettre Armand en possession de son bénéfice,
et de le faire aider par des sujets du Roi. Hélie
de Vallehohoris^ lieutenant du bailli, exécuta
sa commission, avec différentes personnes, en-
tr'autres les frères d'Armand. Le juge de Périgord
et le bailli de la Linde prétendirent qu'ils avaient
commis des excès dans ce prieuré, et les citèrent
à comparaître devant eux. Il s'ensuivit une pro-
cédure, dont Arnaud et ses consorts interjetè-
rent appel au Roi, en 1 33 1, comme il sera dit
plus bas;
3.^ Vital de Taillefer, connu par des actes de 1 3 i 8,
i33i et i332, ne paraît pas avoir laissé de postérité.
(1) Le sceau {sigillum), dout il se servait pour sceller ses
actes, a été découvert depuis peu d'années;- il est de forme
ovale, et représente, dans sa partie supérieure, une image de
la Vierge, et dans la partie inférieure , Técu , à l'antique ,
de la maison de Taillefer, qui est d'une main parée d'argent,
taillant une barre de fer , d'une épée d'or en bande , la main
accompagnée de cinq molettes d'éperon, deux en chef et trois
en pointe ; et autour dudit sceau on lit cette légende : ARMAND
TALHAFER ELEMOSINARIUS BRANTOLOMENS.
DE TAILLEFER. 57
4.° Guy de Taillefer, damoiseau, de Grignols, eut
pour son partage, entr'autres choses,^ une rente
sur l'hôtel, appelé de Taillefer, qu'il légua par son
testament, au même hôtel, comme on l'apprend
par le testament d'Hélie, son neveu, de Pan i38i,
et fit un accord au sujet de ses droits de légi-
time, avec Hélie, son frère aîné, le mercredi,
veille de la fête de Sainte- Luce 1 343 ;
5.« Boson OM Bos de Taillefer est mentionné dans
les actes des années i3i8, i33i et i332, déjà cités ;
6.** Gencie ou Gensac de Taillefer fut mariée, avant
l'année i3o4, à Hélie d'hier, damoiseau de
Grignols.
III. Hélie DE Taillefer, I" du nom, damoiseau
de Grignols, était encore jeune lorqu'il perdit son père;
il passa plusieurs actes, conjointement avec sa mère,
dans les années i3i3, i3i5, i33o, etc.; cette dernière
et Armand, Vital, Guy et Bos de Taillefer, ses frères,
lui firent donation, le mercredi après l'octave de la fête
de Saint-Pierre et Saint-Paul ( 12 juillet) i3i8, de
cinquante livres de rente et du domaine direct sur une
maison qu'ils avaient dans le château de Grignols ; il
consentit, le mercredi avant la fête de la Pentecôte i324,
à la vente faite par Arnaud de Saint-Gilles, à Arnaud
et à Pons Jalhard, frères, d'un jardin, situé dans la
paroisse de Manzac, au lieu appelé la Talhaferia, mou-
vant, pour une moitié, de son domaine direct, et pour
l'autre moitié, de celui du prieuré de Manzac; fit cession
à Hélioton Baudoux, par acte passé sous le scel royal,
établi aux contrats sur le pont de Saintes, en i327( 1),
d'un vaisseau ou bâtiment de mer ( 2 ) , portant quarante-
cinq tonneaux de vin ou environ, pris en guerre par
les Anglais de Bordeaux, lequel Hélie de Taillefer,
Hélioton Baudoux et Julien de Saint-Agnan avaient
acheté d'uu nommé Arnaud Beulaigue, pour raison de
deux cents quaterées de sel, mesure de Bordeaux;
obtint, le mercredi, fête de Saint-Mathieu apôtre,
(i) I>a date de cet acte et l'objet cédé, ne sont connus que
par une note ajoutée après coup : l'acte n'est pas entier.
(2) D'un Vaissel^ appelé le Vaissel ou Vessel-Dieu.
58 l^E TAILLEFER.
i328, conjointement avec Vital, Boson et Gay, ses
frères, une sentence de Pierre Vigier, juge de la châ-
tellenie de Grignols, contre Hélie de Labatut et ses
frèresj par laquelle ces derniers furent condamnes à leur
payer les arrérages d'une rente due sur une pièce de
terre, appelée al Chassumenierj située entre le ténement
de Lussolat et la forêt de Labatut, dans la paroisse de
Villamblard, qu'ils n'avaient pas payée depuis la mort
d'Armand de Taillefer, chevalier; il interjeta appel au
Roi et au sénéchal de Périgord et de Querci, avec ses
frères et autres, le dimanche, veille de la fête de Saint-
Jean-Baptiste i33i, de la confiscation de leurs biens,
faite en la main du Roi, par le juge du Périgord et du
Limosin ( Jean de Maresio ) , et par le bailli de la Linde,
au sujet des excès que lesdits juge et bailli prétendaient
qu'ils avaient commis dans le prieuré de Sainte-Foi-
de-Longa, en voulant mettre Armand de Taillefer en
possession de ce bénéfice, qui lui avait été conféré par
l'abbé de Brantôme. Cette confiscation avait été faite,
quoique Pierre Brunet, chanoine de Saint-Front de
Périgueux, eût été commis par le sénéchal de Périgord
et de^ Querci, pour faire enquête sur la vérité des faits
de ce différend, et que lesdits juge et bailli eussent
connaissance de cette commission, ayant été assignés
devant le sénéchal, par lesdits appelans, sur le ban et
proclamation que les juge et bailli avaient fait contre
eux, pour les faire comparaître à la Linde et à Paunac;
il ratifia, le g des calendes de mars (21 février} i332
(jv. st.), le partage fait entre Guillaume Fortis et ses
frères, de la paroisse de Manzac, et leur accorda l'in-
vestiture des biens provenant de la succession de leur
père, qui relevaient de lui à raison de sa femme ;
fut du nombre des damoiseaux de Grignols, qui, le
lundi avant la fête de Sainte-Madelaine i337, firent un
traité ou accord avec Raimond de Talleyrand, seigneur
de Grignols, au sujet d'un droit à percevoir sur les
habitants de sa terre, pour réparer et fortifier le châ-
teau de Grignols; remit, avec Hélie de Taillefer, son
fils, par acte du mercredi après la fête de Saint-Gré-
goire i339, à hier Milon, chevalier de Grignols, tout
le droit de succession qu'il pouvait avoir sur les biens
et héritages, qui avaient été autrefois de la MassouliCy
et qui avaient appartenu à défunt Pierre Milon, che-
DETAILLEFER. 5g
valier , frère d'Itier; ils promirent, par cet acte, de
faire ratifier cet abandon , par Marguerite et Valérie de
Taillefer, leurs filles et sœurs; consentit par acte du
lundi après la fête de la Pentecôte 1840, à la vente
d'une terre et d' un pré, situés dans la paroisse de
Manzac ; passa, le mercredi, veille de la fête de Sainte-
Luce 1343, un accord, avec Guy de Taillefer, son frère
puîné, au sujet d'une somme d'argent, promise à ce
dernier, pour ses droits dans la succession de ses père
et mère : cet acte fut passé à Grignols , en présence de
Boson de Talleyrand, seigneur de Grignols, de Guil-
laume de Garlande, son oncle, d'Itier Milon, chevalier
et de Pons Milon, prieur de Manzac ; acensa, le di-
manche de la Passion 1346 (v. st.), à Pierre Forcio,
de la paroisse de Valaruey, certains fonds, situés dans
le ténement de Ferrières , même paroisse ; fit une ac-
quisition, par acte du lundi avant Noël 1347, dans le-
quel il est surnommé le Vieux, et ne vivait plus le 7 août
1348. Il avait épousé, avant l'an i329, demoiselle
Honorée Milon , fille de Pons Milon , damoiseau de
Grignols, dont il eut au moins trois enfants, qui sont ;
I .*• Hélie de Taillefer, qui suit ;
2."* Marguerite de Taillefer, religieuse au couvent
de Sainte-Claire de Périgueux, donna quittance,
vers l'an 1340, à ses frères, de la somme de
cent livres , monnaie courante, et cent sols de
rente, même monnaie, d'un bréviaire, valant
huit livres, de quelques voiles ou crubechaps, et
autres ajustements, pour toute la part qu'elle
pouvait avoir dans les biens de son père, et dans
ceux de défunte Honorée Milon , sa mère ;
3.° Valérie de Taillefer, fit donation de tous ses
biens, le 7 des ides d'août ( 7 août) 1348, à hier
d'Itier, son cousin , fils de défunt Hélie d'Itier,
damoiseau de Grignols : le donataire, représenté
par Marguerite Milon, sa femme; elle mourut
peu de tems après, sans alliance.
IV. Hélie DE Tailiefer, 11° du nom, damoiseau
de Grignols, fit, avec son père, en i339, une cession
de certains droits, à hier Milon, chevalier, et passa,
conjointement avec lui, en 1340, un autre acte, dans
lequel il est dit qu'il renonce au bénéfice de l'âge de
6o I)E TAILLEFER.
minorité; donna à cens et en fief franc et perpétuel,
le samedi après la Toussaint 1348, à Bertrande Javan-
dinie et à Guillaume Pinet, son mari, plusieurs héri-
tageSj entre lesquels était une terre, située au lieu,
appelé al Pomier de Talhafer, dans la paroisse de Bruc;
il rappelle, dans cet acte, défunt Hélie de Taillefer, son
père; fit plusieurs autres baux à cens, en i35o, iSSy et
i365, etc.; donna quittance de plusieurs sommes d'ar-
gent, depuis Tan i35i, jusqu'en i362, en déduction de
la dot remise à Pétronilîe de Grimoart, sa femme;
fit un échange, en i366, avec hier d'hier, seigneur
de Frâteaux; donna, en 1367 ( v. st. ) , à cens per-
pétuel, à Bertrand Audoin, une pièce de terre, située
dans la paroisse de Bruc; fit divers acensements, en i368
et années suivantes; reçut, le lundi avant Pâques 1370,
avec Guillaume Grimoard, Simon de la Crosse et Jean
Fayart, une procuration d'hier d'hier, seigneur de
Frâteaux; acensa, en 1374, une pièce de terre, située
dans la paroisse de Bruc, joignant la terre d'Hugues de
Talhafer^ moyennant une redevance annuelle de deux
sols six deniers de cens et de deux deniers d'acapte,
suivant les us et coutumes de la châtellenie de GrignolSy
sauf quin:{e deniers vendables, dus aux héritiers de feu
Hélie du Châlard ( de Caslario ) : cet acte fut consenti
par Alpais Vigier, veuve dudit Hélie du Châlard, comme
administratrice d'Arnaud du Châlard, son fils, héritier
de son père; reçut, le jeudi, fête de Saint-Nicolas i38i,
une obligation de quatre francs d'or, restant d'une plus
grande somme, que lui devait Archambaud de Barrière,
chevalier, demeurant à Grignols. Enfin, il fit son tes-
tament, étant malade, le lundi après la fête de Saint-
Mathias, apôtre, i38i ( v. st. ) , par lequel il demanda
à être enterré dans l'église de Sainte-Foi de Grignols,
devant l'autel de Saint-Nicolas, et nomma, pour ses
exécuteurs testamentaires, Hélie de Talleyrand, che-
valier, seigneur de Grignols, et Guillaume et autre
Guillaume Grimoard, ses beaux-frères.
Il avait contracté deux alliances, la première, avec
Almois du Vert ( del Vert, Viridis ) , veuve d'Hélie de
Campnhac, damoiseau de Montclar, qu'elle avait épousé,
le samedi avant la fête de la Toussaint i333 : elle était
sœur de Gautier du Vert , damoiseau de Clarens, e
fille d'Aymeric du Vert; elle fit son testament, le di-
^mi
DE TAILLEFER. 6l
anche avant la fête de Saint-Michel 1347, en faveur
des enfants qu'elle avait eus de son premier mari; elle
n'en eut pas d'Hélie de Taillefer, qui épousa en secondes
noces, vers l'an i35o, Pétronne ou Pétronille (nommée
aussi dans quelques actes, Guillemette et Bonassié) , Gri-
moard (i), sœur de Guillaume Grimoard, et fille d^Hélie
Grimoard, damoiseau de Grignois et seigneur de
Mauriac, et de Marguerite d'Ebrard. Il eut de cette
dernière alliance, les enfants suivants:
I.** Hélie de Taillefer, IIP du nom, fut institué
héritier universel par le testament de son père,
en i38i (v. st) ; acensa en 1387, à hier de
(i) La maison de Grimoard, une des plus anciennes du Péri-
gord, paraît tirer son origine des premiers vicomtes de Fron-
sac, qui, dès le dixième siècle, se partagèrent en plusieurs
branches, dont deux, établies en Périgord, ont fondé le cha-
pitre de Saint-Astier, et bâti les châteaux de Mussidan et de
Riberac. De cette famille sont sortis Adaicius , ou Aaccius,
premier abbé de Saint-Astier, Grimoard, évêque d'Angou-
lême , Islon , évêque de Saintes, frères. d'Aimeri, vicomte de
Mussidan, et le vicomte Grimoard, père des comtesses de Péri-
gord et d'Angoulême ; et probablement le poëte ou trouba-
dour Grimoard, dont il est fait mention dans les poésies de
Geoffroy Rudel, seigneur de Blaye, avait la même origine.
Cette famille se partagea encore, dans la suite, en trois bran-
ches, connues sous les noms de Mauriac, de Jaure et de Frâ-
teaux ; la première s'est éteinte dans la maison de Taillefer ; la
deuxième dans celle de la Barde ; et la troisième dans celles de
Saint-Chamans et de Carbonnières.
Hélie de Grimoard, dit le Jeune^ père de Guillaume et de
Pétronille, avait épousé, en 1327, Marguerite Ebrard, fille de
Guillaume Ebrard, damoiseau de Grignois, et de Bertrande
Milon ; et était fils aîné de Guillaume de Grimoard, damoiseau
de Grignois, et d'Hélis [Hœlias] de Bernard, mariés en i3oi ;
et petit-fils d'Hélie de Grimoard, dit le Vieux, chevalier, connu
dès l'an 1280.
Le savant André du Chêne dit [Histoire de Giiines^ in-fol.^
p. 371), en parlant de plusieurs maisons dont les noms propres
ont été convertis en surnoms : « Grimoard, seigneur de Chas-
» seux en Gévaudan, eut un fils, appelé Pierre, qui se sur-
>» nomma Grimoard, comme l'on voit par un titre de l'an 1 3 1 5 ;
>» duquel Pierre , descendirent ensuite Guillaume Grimoard ,
» élu Pape, sous le nom d'Urbain V, et Angelie Grimoard,
» archevêque d'Avignon, son frère. "
62 DE TAILLEFER.
Mayac, des fonds, assis dans les tenemens de
Chavanhac et de Ferrières, dans la paroisse de
Bruc ; et en 1391, deux prés, situés dans la
paroisse de Vallereuil, à Arnaud de Mayac;
acquit, le 5 mars ^3g2, d'Aimeric Courtois
( Cortès), fils de Guillaume, habitant du lieu
de Grignols, une maison et pleydare à Grignols;
Arnaud de Ban':harel_, le vieux, de la paroisse
de Manzac, reconnut, par acte du i5 juin 1397,
être son homme-lige et franc, et lui rendit
hommage; il fit un bail à cens, le 10 juin 1401,
à Helie Eyssalet, de la paroisse de Bruc, et
mourut bientôt après, sans laisser d'enfants de
Penelle , sa femme;
2.** Audoin de Taillefer, qui suit;
3.° Amalric ou Amaury de Taillefer, dont on
ignore le sort; il fut légataire par le testament
de son père, en i38i ;
4.° Agnès de Taillefer, fut dotée avant l'an i38i,
par Guillaume et autre Guillaume Grimoard, ses
oncles maternels: on croit qu'elle entra dans la
famille de Milon, ou de la Roche;
5.° Huguette de Taillefer, était déjà mariée, le
7 juin 1409, à Guillaume Terrete, damoiseau,
surnommé de Rochefort, habitant de la paroisse
de Saint-Aquilin ou Saint-Agulin, au diocèse de
Saintes ;
6.° Sibille ou Sebelie de Taillefer, épousa Jean de
Chaumont, damoiseau, dont elle était veuve
en 14 18, suivant le contrat de mariage d'Agnès
de Chaumont, leur fille, avec Jean Vigier,
donzel, fils de Corborand Vigier, du 26 mars
1418 ( V. st).
V. Audoin ou Audoynot de Taillefer, ecuyer,
seigneur de Taillefer, Mauriac, la Grimoardie, etc. ,
capitaine du château de Grignols, né en i368; fut
légataire, et substitué à Hélie, son frère aîné, par le
testament de leur père, du lundi après la fête de Saint-
Mathias apôtre, i38i ( v. st.); fut aussi substitué à
Pétronille Grimoard, sa mère, par le testament de
Guillaume de Grimoard, son oncle maternel, du ven-
dredi avant la fête de la chaire de Saint- Pierre i382
DE TAILLEFER. 63
( V. st. ) , à la charge de porter les nom et armes de
Grimoard ( i ); il est le premier qui ait ajouté à son
nom, celui de Grimoard, qui le précède ordinaire-
ment; usage qui a e'té suivi par ses descendants, pendant
près de deux siècles. Il est nommé, avec Hélie, son
frère, dans l'acte de la ratification des coutumes de
Grignols, du 5 septembre iSqo; lit hommage, le 5 juin
1391, à Archambaud V, comte de Perigord, pour
tout ce qu'il tenait de lui dans les terres et seigneuries
de Mussidan, Monpont et Saint- Astier, et pour les
biens qu'il avait, qui avaient appartenu à Guy de Lagut
et à Guillaume de Grimoard; consentit un bail à renie,
le mercredi après la fête de l'Epiphanie 1892 ( v. st. );
et reçut, le 22 avril 1400, une reconnaissance féodale
(i) Le testament de Guillaume de Grimoard est un monu-
ment curieux : le testateur débute par le tableau des maux et
des calamités sans nombre qui désolaient alors sa patrie
Attendens, dit-il, et considerans prœsentis temporis calamitatem
et miseriam^ qiiœ propter prœsentes guerras pessimas et crudeles^
ac mortis pestilentiam, afjluunt circumquaque^ quotidie inces-
santer, etc. ; il parle de ses nombreux pèlerinages, et en rap-
pelle six qu'il avait fait vœu d'entreprendre, et que différents
obstacles, et surtout le peu de sûreté des routes, qu'il attribue
à la malice du tems, ne lui avaient pas encore permis d'accom-
plir ; ces pèlerinages différés étaient ceux de Saint-Jacques de
Compostelle, Saint -Gilles en Provence, Saint -Austremoine
en Auvergne, Saint-Léger de Meymac en Limosin, Sainte-
Lucie près de Clarens, et Saint-Yves de Mojitignac, en Peri-
gord. Il charge son héritier d'envoyer un homme en son nom,
et à sa place, pour exécuter ses projets de dévotion, et d'ac-
compagner sa femme, ou de la faire accompagner par quelque
noble de sa race,dans les lieux où il avait fait vœu d'aller en
société avec elle.
Ayant perdu son frère, et se voyant sans enfants, il institua
héritière de tous ses biens, Pétronne, ou Pétronille de Gri-
moard, sa sœur, femme d'Hélie de Taillefer, dit le Vieux^ et
lui substitua Audoin de Taillefer, son neveu, tils de sa sœur, à
la charge dé faire sa demeure dans son hospice, et de porter
les nom et armes de Grimoard ; substitua à Audoin, Amalric
et Hélie de Taillefer, ses frères ; et nomma exécuteurs de son
testament, Archambaud de Barrière, chevalier, Hélie Ortie,
chanoine de Périgueux, Hugues de Maynhmon^ et Gérald de
Belet, damoiseaux ; il avait épousé Isabelle du Vert [del Vert)^
dont il n'eut pas d'enfants.
^4 DK TAILLEFER.
de Raimond Barba, pour une pièce de terre, située
dans la paroisse de Saint-Germain-de-Salembre. Il se
dit âgé de trente-cinq ans, dans une enquête que fit
faire Golfier de Saint- Astier, chevalier , seigneur de
Montréal, au mois de mai 1408, dans laquelle il dé-
posa comme témoin; il avait déjà été nommé capitaine
de Grignols, lorsqu'il donna quittance, le jeudi après
la Toussaint 1404, à Pierre Ortie, trésorier ordinaire
en Périgord, de la somme de vingt francs, que le con-
nétable d'Albret lui avait assignée sur l'argent qui se
levait sur la terre de Grignols ; il donna cette quittance
étant à Bergerac, et la scella de son sceau, en présence
de Jean Massole, Guillaume de Belet et Corbisson Vi-
gier; fit un bail à cens, le 4 février 1404 ( v. st. ) , en
faveur de Jean Audoy, habitant de la paroisse de Bruc;
donna quittance de la dot de sa femme, le jeudi après
la fête de Saint-Luc 1405; et fut nommé un des exé-
cuteurs du testament de Jean Milon, autrement appelé
Massole, damoiseau de Grignols, du 17 novembre 1406 ;
il servait encore en 1407, suivant une quittance qu'il
donna, le 4 avril de cette année, à Macé Héron, tré-
sorier des guerres, de la somme de quinze francs d'or,
sur les gages de lui, écuyer, et de neuf autres écuyers
de sa compagnie, desservis aux guerres de Guyenne, sous
M. le connétable d'Albret ( i ). Hélie de la Roche, clerc,
et Geraud Tourtel, habitants de la paroisse de Saint-
Astier, reconnurent, par acte du lundi avant la fête
de Saint-Laurent 1407, être ses hommes-liges, à raison
de leurs corps et biens, et particulièrement à raison d'un
ténement, appelé la Rousselie, dans la paroisse de Saint-
Astier, en présence de Boson de Grignols, damoiseau;
fut nommé, dans l'assise, tenue à Grignols, le jeudi
après le dimanche mvocavit me 1407 ( v. st. ) , tuteur,
comme son plus proche parent, d'Huguete Milon, sa
nièce, fille de Jean Milon, damoiseau de Grignols, et
de Catherine de la Roche ; en présence de Guillaume de
Belet et de Corborand de Vigier, damoiseaux; reçut,
le 7 juin 1409, quittance de la dot d'Huguete, sa sœur,
femme de Guillaume Terrete, damoiseau; consentit,
le mercredi après la fête de Saint-Hilaire I4i2(v. st. ),
( ! ) Vol. 55 des Sceaux, fol. 42 1 1 .
DE TAILLEFER. 65
une obligation de la somme de dix deniers d^or, appelés
francs, en faveur d'Aymeric Rebière, clerc, pour la-
quelle il lui vendit une rente; reçut, en 141 3, conjoin-
tement avec Hélie Vigier, donzel, et Jeanne de FayoUe,
seigneurs de Chantérac, la reconnaissance que leur fit
Hélie Celérier, clerc, de deux tenances, situées dans la
paroisse de Saint- Germain appelées , Tune , la Célé-
rerie, et l'autre, la Fontanelle; enfin, il acensa, le jeudi
avant la fête de Sainte-Madelaine 1414, à Hélie Jaubert,
dit Rengeard, deux pièces de bois, situées dans la pa-
roisse de Vallereuil: il est nommé, dans cet acte,
Audoyn Grimoard , sive de Talhafer , damoiseau de
Grignols, frère de feu Hélie de Talhafer , damoiseau. On
ignore la date de sa mort; mais il est certain qu'il ne
vivait plus en 1420.
11 avait épousé, par contrat du mardi avant Texalta-
tion de Sainte-Croix 1890, en présence de Roger de
' Barrière, damoiseau, seigneur de Frâteaux et autres,
demoiselle Assalide Bouche (2), assistée d'Assalide de
Pomiers, vicomtesse de Fronsac, < femme d'Hélie de Tal-
I leyrand, chevalier, seigneur de Grignols, sa marraine,
; et de Marguerite de Pomiers, dame de Fougueyroles,
i sœur de cette dernière. Ces dames lui constituèrent, pour
sa dot, une somme de 600 deniers d'or, appelés francs,
j dont 460 du chef du seigneur et dame de Grignols, et
40 de celui de la dame de Fougueyroles; la dame de
Grignols lui donna en outre une somme de 100 francs.
Elle vivait encore en 1412, et eut de son mariage, en-
tr'autres enfants :
i.° Hélie de Taillefer, qui suit;
2.° Marie de Taillefer épousa, par contrat du 2 5 jan-
vier 1412 (v. st.), Boson de la Barde, damoi-
seau, seigneur de Jaure, à laquelle il fut consti-
tué en dot une somme de 400 deniers d'or, ap-
pelés francs.
On peut encore mettre au nombre des enfants
d'Audoin :
Bos, ou Boson de Taillefer, damoiseau, qui épousa
(2) On ignore le nom de ses parents : mais on croit qu'elle
était née dans le voiunagc de Fronsac.
«4- 3
55 DE TAILLEFER.
Melhos du Lau, fille de N.... du Lau, et de Pé-
tronille Salier, de la paroisse de Jogasan en Ba-
zadois; c'est ce qu'on apprend par le testament de
cette dernière, date de Bordeaux, le 14 janvier
1459 (v. st.), par lequel elle reconnaît que Bos
de Taillefer, son gendre, avait porté en son hôtel,
une somme de soixante livres; elle institue ses
héritiers universels, ladite Melhos, et Jean du
Lau, par égales portions ; fait mention de religieux
homme frère Jean du Lau, maître en la sainte
théologie, son fils; et nomme exécuteurs testa-
mentaires, Amanieu du Vergey, Bos de Taillefer
et Jean du Lau. Ils vivaient encore l'un et l'autre
en 1490, suivant une donation qu^ils firent
en commun à noble Bardin de Taillefer^ leur
neveu (i).
VI. Hélie DE Taillefer, IIP du nom, damoiseau
de Grignols_, seigneur de Taillefer, Mauriac, la Gri-
moardie, la Milonie, et la Massoulie, entra jeune dans
la carrière militaire, et paraît avoir fait ses premières
armes sous les drapeaux des Anglais, avec Monot de
Ségur et plusieurs autres jeunes seigneurs des meilleures
familles de la Guienne , qui avaient embrassé le même
parti. On apprend par un ancien registre de la maison-
de-ville de Périgueux (2) qu'Hélie de Taillefer s'étant
joint à Bontems, frère de Pierre de Barrière, seigneur
de Villamblard, à Guillaume de Barrière et à Jean de.
Lavaure, damoiseau, de Grignols, ces jeunes seigneurs,
entraînés par leur ardeur guerrière, firent plusieurs in-
cursions jusqu'aux portes de Périgueux et causèrent
beaucoup de dommages aux bourgeois et habitants de
cette ville. Le registre déjà cité, entre dans des détails
assez étendus sur deux de ces expéditions, dont la pre-
mière eut lieu en 141 3, le jour de mardi gras, qui
tomba cette année le 20 février; et l'autre, au com-
mencement de l'année 1414. Il succéda, vers le même^
tems, à Audoin, son père; reçut, le mardi avant la fêtï
de la chaire de Saint-Pierre 1420 (v. st.), de Pierre de
(i) Manuscr. de D. Pradillon, général des Feuillans.
(2) Hélie de Taillefer y est nommé Héliot, il pouvait avoir]
alors 21 ou 22 ans.
DE TAILLEFKR. 67
Planèse tle Neuvic, une reconnaissance , dans laquelle
Audon, son père, alors défunt, est rappelé; donna à
cens, le 12 juin 1421, à Helie de la Glote, fils de
Guillaume, une terre et vigne, situe'es dans le ténement
du Mas-Vigeyral, paroisse de Bruc, près d' un ténement
qui avait appartenu à défunt Séguy de Taillefer ; fit, avec
Marguerite Milon, sa femme, le jeudi, jour de l'As-
cension (21 mai) 1422, un bail à cens, à Pierre de^
Puyguillem, dit Vareno) en fit un autre en 1424, en faveur
de Pierre de Puyimbert, dit Penot Jaufre, de la paroisse
de Jaure; reçut en 143 1 ur^e reconnaissance d'Adémar
Faure, de la paroisse de Bruc; consentit, par acte du
2 avril 1437 {écrit eti patois péri gourdin ) , une obligation
de la somme de trois ëcus et demi de bon or et de bon poids ^
en faveur de Guilhem Chabinel, de la ville de Bergerac,
de qui il l'avait empruntée.
Il quitta, sans doute bientôt après , le parti des An-
glais, car on trouve un mandement de Jean de Bretagne,
comte de Penthièvre et de Perigord, adresse le 18 dé-
cembre 1439, à Jean de Beaupoil , receveur de l'aide
imposée sur le bas Limousin f i ) , de payer sur sa recette,
à Héliot Grimoard et à Héliot de Taillefer ^ la somme
de vingt livres tournois, pour plusieurs voyages par
eux faits, à leurs dépens, à Libourne et à Bourdeaux,
pour scavoir et eulx enquérir de la puissance du comte de
Huntington et delà convine des ennem-is; cette somme leur
fut payée, suivant la quittance qu'ils en donnèrent un
mois après, c'est-à-dire le 18 janvier 1439 (v. st.); il
assista, le i5 octobre 1446, au contrat de mariage de
Charles Gerald, donzel d'Estissac, avec Catherine de
Bideran; fit une acense, le premier mai 1448, à Guil-
laume du Mas (de Manso) , de la paroisse de Bruc, en
présence de noble homme Tristan de Turenne, damoi-
seau ; en fit une autre], le 27 décembre 1453, avec
Marguerite Milon, sa femme, en faveur d'Honorette
Lengenh, d'une pièce de terre, située près de l'hospice
du prieuré de Manzac ; est nommé aussi, avec sa femme
i) Cette aide ou contribution, qui était de 5ooo francs,
ait été mise sur le Bas-Limousin, tant pour la délivrance de
la place de Thenon, en Périgord, qui avait été prise depuis peu
parles Anglais, que pour résister au comte de Huntington.
gg DE TAILLEFER.
dans un acte d'acenscment fait en leur nom, le 21 juin
1464, par Bertrand de Taillefer, leur fils; et dans
d'autres acensements, datés du 26 septembre, du premier
et du 3 décembre 1467, etc. Il mourut la même année
ou au commencement de l'année suivante, et fut enterré
dans Teglise de Douzillac.
Nous rapporterons ici, d'après une enquête de l'an
1472, quelques faits qui prouvent la bonté et l'affabilité
du caractère de ce seigneur; ils serviront, en outre
à faire connaître l'état du patois périgourdin, à la fin du
quinzième siècle. On y verra que cet idiome avait éprouvé
quelques ' changements et altérations sous le règne de
Charles VII. Cette enquête fut faite au sujet d'un dif-
férend qui s'était élevé en 1465, entre Bertrand de Tail-
lefer, seigneur de Mauriac, fils et successeur d'Hélie III,
et Jean Durieu ou la Borie, de la paroisse du Neuvic,
qui se plaignait mal à propos de ce que le seigneur de
Mauriac avait voulu le troubler dans la jouissance d'un
pré, situé sur le ruisseau du Vern, dans la même
paroisse ( i ) .
(i) Le premier témoin, nommé Hélie Dauriac, déposa qu'il
y avait environ 7 ans (1465), que Hélie de Taillefer, étant
devant la chapelle de Saint-Thoma> de Mauriac, lui tint à peu
près ce langage :"« Yeu ay dos bos homes que me donen ma
» vita ; se es assaber mon home de Mauriac, et mon home
» de la Boria : quar mon home pot tener beaucopt de bestial,
»' quar yeu ly ay assensut del fluvy de Leyla, jusques à la Gros
» de! fer, et ly ay assensat 16 mayné de la bossa, et d'autres
» villacges, losquals sont contengutz en lasd. confrontacions. »
Le troisième témoin, nommé Pierre t)elage, raconte la
conversation suivante qu'il eut avec le même seigneur. Celui-ci
l'ayant rencontré au moment où il faisait l'éloge du pré ei
question, lui dit : « Et qui vous a fichât eyssi, peyré ? — Verj
» Johan de la Boria. — Aquo es ben fach. — Monsgr no hy hî
» ré asrendar per aquest pays. — Marma no, quar de la Groj
» del fer jusques al fluvy de Leyla, es de Boria. » Bernard de U
Paye, dit le Capitaine, de la paroisse de Saint- Léon, raconte
aussi qu'Hélie de Taillefer lui dit un jour: » Verayment yeui
» ay pla hérétat Boria, tabé coma home daquest pays, quai
» yeu H ay arrendat del fluvy de Leyla, daqui à la Varena, et
» jusques cà la Crotz del fer, et tirant un chamy al long, qi
>^ part de Muyssido, et s'en vay à Péréguer ., et jusques auh
!. pontz deu Boysietz, etc. »
DE TAILLEFER. 69
Il avait épouse, avant l'an 1422, demoiselle Huguete,
nommée aussi Marguerite Milon, fille unique de Jean
Milon ( I ) , appelé autrement Massole, seigneur de la Mas-
soulie, damoiseau de Grignols, et de Catherine de la
Roche; elle était née peu après Tan 1400; et reçut, en 1423,
une reconnaissance de Bertrand de la Clote, de la pa-
roisse de Bruc, pour une maison ou chambre, située
dans le château de Grignols, près de la maison d'Hu-
guete de Méchmont, dame du repaire de Frâteaux ;
en reçut une autre, en 1434, d'Alexandre Guilho, dit
Escarramussa ; passa un grand nombre d'actes, en com-
mun avec son mari; et fit son testament au château
de Mauriac, le 26 février 1475 ( v. st. ) ; par lequel elle
choisit sa sépulture dans i'éghse de Sainte-Foi de Gri-
gnols, où ses père et mère avaient été enterrés; mais
par un acte subséquent, daté du 24 mars de la même
année, elle changea cette disposition et demanda à être
inhumée dans l'église de Douzillac, avec feu Hélie de
Taillefer, son mari. Le chapelain de Sainte-Foi, donna
à ce sujet, une déclaration conçue en ces termes : Ajy
promés per mé, et per mos successours, de noy mectré em-
pâchcment de quy quant bo lor semblara de lo trans-
latar, etc. ; elle fit des legs pieux à la même église de
Sainte-Foi, ainsi qu'à celles des paroisses où elle avait
des propriétés, telles que Bruc, Notre-Dame de Gri-
gnols, Manzac, Neuvic, Vallereuil, Douzillac, et Saint-
Germain-de-Salembre; et nomma ses trois hls, exé-
cuteurs de son testament. Elle mourut dans l'intervalle
de 1477 à 1482^ suivant une enquête de l'an 1497, dans
(i) Jean Milon ayant perdu, étant fort jeune, Itier Milon,
chevalier, son père, fut mis, en i35o, à l'âge de i3 ans,
, sous la tutelle de Lambert de Vais, dit de Périgueux, son
oncle: il fit son testament., le 17 novembre 1406, en faveur
d'Huguete Milon, sa fille unique, dans le cas où le posthume,
■'ont Catherine de la Roche était enceinte, serait une lillc.
viendrait à mourir, si c'était un garçon ; et choisit pour
jjuteurs de ses dernières volontés, Audoin de Taillefcr
iillaume de Belet, damoiseaux, ses cousins. Il portait aussi
c nom de Massole, sans doute en vertu d'une substitution
me en sa faveur, par le dernier rejeton de cette famille,
lon croit éteinte dans celle de Milon.
yo DE TAILLEFER.
laquelle il est dit qu'elle était morte depuis quinze à vingt
ans. De son mariage sont issus les enfants suivants:
i.** Bertrand de Taillefer, qui suit ;
2.° Antoine de Taillefer, prêtre, chanoine de l'église
séculière et collégiale de Saint-Astier, dès Tan
1447^ chapelain et recteur de l'église paroissiale
de Saint-Sulpice-de-Roumagnac^ fut un des exé-
cuteurs du testament de sa mère, en 1475; et fit
le sien, au lieu de Saint-Germain-de-Salembre,
le 6 avril 1485 ; par lequel il ordonna que s'il
venait à mourir dans le diocèse de Périgueux,
son corps fut porté à Saint-Astier, pour être
enterré dans la chapelle de la Massoulie, entre la
chapelle de Saint-Jean, qui était alors détruite,
et la maison de Pierre Dauriac, chanoine: c'était
dans cette chapelle qu'étaient les tombeaux de la
Massoulie, et où ses prédécesseurs, issus de cette
famille, avaient été enterrés; il légua à l'église
de Sainte-Foi de Grignols, dans laquelle il avait
reçu le baptême, un psautier ancien, qu'il or-
donna d'attacher avec une chaîne, à un coffre ou
arche, placée devant l'autel, pour assurer sa con-
servation ; nomma Bertrand et Clinet de Tail-
lefer, ses frères, ses héritiers universels par égales
portions, et exécuteurs de son testament ; il avait
cessé de vivre avant le 3 août 1 5 10 ;
3.* Cliner de Taillefer, prêtre et chanoine de Saint-
Astier, dès l'an 1490, fut nommé un des exécuteurs
du testament de sa mère, en 1475; fit le sien, le
3 août 1 5 10 ; par lequel il choisit sa sépulture dans
réglise de Saint-Astier, entre le tombeau de Jean
de Turenne, son neveu et la porte du chœur d
l'église; fit plusieurs legs, entr'autres, à cinq^
confréries, établies à Saint-Astier, dont il était
membre, et qui s'appelaient les confréries de
Saint-Jean, Saint-Pierre, Saint-Sébastien, Saint-
Astier et la Couronne; approuva la donation qu'il
avait faite à Charles de Taillefer, son neveu, et
rinstitua son héritier universel; fit Clinet de Tail
lefer, aussi son neveu, héritier de ses acquêts;
et nomma exécuteurs de ses dernières volontés,
DE TAILLEFER. -I
Jean de Turenne, co-seigneur de la Massoulie,
et Charles Vigier, seigneur de la Michinie ;
4.*» Catherine de Taillefer fut mariée, avant l'an
1457, à Tristan de Turenne, damoiseau, et lui
apporta le fief de la Massoulie, situé dans la paroisse
de Saint- Asiier ; ils sont nommés ensemble dans
des actes de 1457, 1468, 1474, etc.
VII. Bertrand de Taillefer, damoiseau, seigneur
1 de Mauriac, Douzillac, la Grimoardie, la Massoulie, la
; Milonie, etc. ; fit au nom de son père, plusieurs acen-
t sements, dans les années 1464, 1467, etc. , de fonds,
• situés dans les paroisses de Bruc, Manzac, Bourrou,
, Grung, etc. ; rendit hommage, le 27 juin 147 1, à Ar-
chambaud de Bourdeilie, seigneur de Montancès, pour le
, château de Mauriac, relevant de celui de Montancès ( i ).
' Marguerite Milon, sa mère, ratifia par son testament
de l'an 1475, la nomination qu'elle et feu He'lie de Tail-
lefer, son mari, avaient faite de lui, pour leur héritier
i universel, lorsqu'il contracta mariage avec Marguerite
du Breuil; il obtint le 12 avril 1480, des lettres de la
chancellerie près le parlement de Bordeaux, pour rentrer
dans plusieurs terres et seigneuries, situées en Perigord,
! et possédées par ses prédécesseurs , dont quelques per-
sonnes s'étaient emparées depuis trente ans; accorda,
comme seigneur foncier et direct, par acte passé à Gri-
gnols, le 5 mars 1482 (v. st.), l'investiture d'une terre
située dans la paroisse de Saint-Paul de Serre; et ht
son testament à Mauriac, le 2 octobre 1495, par lequel
il ordonna que son corps fût enterré dans le cimetière
de l'église de Douzillac, et qu'on donnât à chaque prêtre
qui assisterait à ses obsèques, quatre blancs et un repas ;
|; fit plusieurs legs pieux; donna l'usufruit de ses biens à
\- sa femme et en cas d'incompatibilité avec son héritier,
il lui légua ses rentes de Neuvic et sa maison de la
Borie; et nomma exécuteurs testamentaires Clinet de
Taillefer, son frère, Bertrand de la Barde, seigneur de
l't'irc, et Marguerite du Breuil, sa femme; eut un
)ch^y en 1497, avec Jean de Tallevrand, seigneur de
Vol. 3'» des chevaliers du Saint-Esprit, fol. 3^,21 ; cl vol. 3s.
./2 ^^ TAILLEFER.
Grignols, au sujet de la chaussée, qui conduisait l'eau
aux moulins à blé et à fer, de Mauriac; fit un second
testament, le dernier août i5o3, par lequel il demanda
soixante prêtres à son enterrement, et choisit sa sépul-
ture dans l'église de Douzillac; il mourut peu de tems
après. Il avait épousé^ avant l'année 1475, demoiselle
Marguerite du Breuil, qui fit son testament le 18 avril
1498; et ne vivait plus en i5o3. Ils laissèrent de leur
mariage :
î° Charles de Taillefer. qui suit;
2.° Guillaume de Taillefer, prêtre chanoine de
la Réole, ensuite de Saint-Astier, fit son tes-
tament le 21 juin i52i ; par lequel il ordonna
que son corps fût inhumé dans l'église de Dou-
zillac; et institua héritier universel, noble Hu-
gues d3 Taillefer, seigneur de Mauriac, son
neveu, avec la condition que s'il ne voulait pas
acquitter ses legs, il donnerait tous ses biens
au chapitre de Saint-Astier ; il fit exécuteurs de
ses dernières volontés, Bertrand de la Barde,
seigneur de Jaure, et Clinet de Taillefer, cha-
noine de Saint-Astier, son frère ;
Enfants naturels :
a. Guillaume de Taillefer^ ; légataires,
b, Antoine de Taillefer, f en i52i;
3/ Jacques de Taillefer, mort jeune;
4.** Clinet de Taillefer, prêtre et chanoine de Saint-
Astier, protonotaire du Saint-Siège et recteur de
l'église paroissiale de Saint-Sulpice de Rouma-
gnac, vivait encore en 1541. (On croit qu'il
embrassa la réformation ) ;
Fille naturelle :
Anne de Taillefer ;
5.** Sérène de Taillefer, mariée par contrat
2 septembre 1485, à noble Joachim de la Ville
écuyer ;
6.° Catherine de Taillefer, épousa, par contrat du
5 novembre 1487, Gaillard de Melet, écuyer,
seigneur de Gonteau ( ou Gontaut ) , au diocèse
d'Agen ;
7." Françoise de Taillefer, s'allia, par contrat du
DE TAILLEFER. 7 3
V 'r. 16 juin 1495, à noble Pierre Vigier , écuyer,
seigneur de Plas et de Ségonzac ;
8." Jacquerie de Taillefer contracta mariage, le
17 novembre 1497, avec noble Louis de Ia
Cropte, écuyer, seigneur de Chantérac;
Enfants naturels de Bertrand de Taillefer :
a. Tristan de Taillefer,
b. Mathurin de Taillefer.
VIII. Charles de Taillefer, damoiseau, seigneur
de Mauriac, la Grimoardie, la Massoulie, la Milonie et
Leyssandie, fut institué héritier universel par les deux
testaments de son père, des années 1495 et i5o3; il
donna, le 12 janvier i5o6 (v. st.), à métairie perpé-
tuelle, à moitié fruits et profits, à trois frères, nommés
Pouget_, le mainement de Leyssandie et de las Vin-
honiaSy situé dans la paroisse de Montrent, qu'il avait
acquis d'Arnaud Pouget, leur père; et reçut de leur
part, le 21 novembre i5o8, une quittance de certaine
quantité d'argent et de blé; fit procéder, par Jean le
Maître, sergent-général du Roi, commissaire nommé
à cet eftet, les 1 1 et 12 mai i5o8, aux premières et
secondes criées, pour la vente de la maison noble de
Fougueyroles et ses dépendances, à raison du défaut
de paiement d'une somme d'argent, qui lui était due
par Jean de Talleyrand, chevalier, seigneur de Grignols,
à qui la maison de Fougueyroles appartenait; fut institué
héritier universel par le testament de Clinet de Taillefer,
son oncle, le 3 août i5io; et fit le sien, le 16 septembre
de la même année, par lequel il ordonna que son corps
fût enterré dans l'église de Douzillac, qu'on appelât
cent prêtres le jour de son enterrement, et pareil nom-
bre à la huitaine et au bout de l'an; donna à Jeanne de
la Chassagne, sa femme, pour les agréables services
qu'elle lui avait rendus, la métairie de Leyssandie et
les rentes en dépendant, lui confia l'administration de
ses biens, la chargea de la tutelle de ses enfants, con-
jointement avec Hugues et François de la Chassagne,
ses beaux-frères; et nomma ses exécuteurs testamen-
taires, Bertrand de la Barde, seigneur de Jaure, et
Guinot de Grimoard, seigneur de Frâteaux. On ne
connaît pas la date de sa mort, mais il est certain cju'il
ne vivait plus le 7 août 1519. Il avait épousé, par contrat
y M DE TAILLEFER.
passé au château de la Ghassagne ( ou Cassagne ) , au
diocèse de Sarlat, le 28 juillet 1496, demoiselle Jeanne
de la Ghassagne ( i), lille d'Hugues, écuyer, seigneur
de la Ghassagne et de Vieilval, et de défunte dame
Marguerite de Noailles; les articles cie ce mariage furent
passés au château de la Ghassagne , en présence d'An-
toine, seigneur de Noailles; de Jean du Breuil, seigneur
du Fraisse; de Gilles Je Felets, seigneur de Felets; de
Bertrand de la Barde, seigneur de Jaure; de Jean,
seigneur de Larmandie^ etc. Elle fit son testament, étant
veuve, le dernier de janvier i526 ( v. st. ), par le-
quel elle choisit sa sépulture dans l'église de Douzillac,
demanda quatre-vingts prêtres à son enterrement, et
nomma exécuteurs de son testament, Denis de la Ghas-
sagne, protonotaire du Saint-Siège apostolique, prieur
de Saint-Gyprien, et François de la Ghassagne,prieur
de Saint-Avit, ses frères. De cette alliance provinrent
les enfants suivants:
r.° Hugues de Taillefer, fut institué héritier uni-
versel par le testament de son père, en i5io,
celui de Guillaume de Taillefer, prêtre, son
oncle, en i52i, et celui de sa mère, en i526.
Il avait un procès avec Jean de la Goste, et obtint
un appointement le 21 août i52o; était encore
sous la curatelle de Denis de la Ghassagne, son
oncle, le 2 juin i523; donna procuration, le
2 avril 1624, à Mathurin de Rouzier, prêtre,
pour traiter et transiger en son nom, tant en de-
mandant qu'en défendant, sur les procès qu'il
(i) Les seigneurs de la Ghassagne, ou Cassagne, au diocèse
de Sarlat, semblent tirer leur origine de la maison d'Aix ou
d'Aytz, également distinguée par son ancienneté et par ses
alliances. Outre la branche de la Ghassagne, qui s'est fondue,
dans le seizième siècle, dans la maison de la Mothe-Fouquet,
elle en a produit plusieurs autres, dont quelques-unes subsistent
encore, telles que celles des marquis de la Villedieu, en Poitou,
qui a fourni deux lieutenants-généraux des armées du Roi, celle
de Siorac de la Garde, en Périgord, etc. La branche d'Aytz de
Meymy et la Feuillade, qui était établie dans le voisinage de
Périgueux, depuis près de 400 ans, s'est éteinte, il y a environ
un siècle, dans la maison de Bcaupoil-Saint-Aulaire-Fontc-
nilles.
DE TAILLEFER. y5
avait avec nobles Louis de la Cropte et Jean de
la Porte, seigneurs de Chanterac; donna une
autre procuration, le 8 mai i53i, au nom de
Geraud de Taillefer , son frère ; et fit son tes-
tament au château de Mauriac, le i6 octobre
1541, par lequel il fit héritier, Geraud, son
frère, en le prenant par la main, et lui disant:
Mon frère, je vous fais mon héritier universel, et
vous donne tous et chacuns mes biens; il mourut
le même jour ou le lendemain, sans laiiser de
postérité;
2.° Geraud de Taillefer, écuyer_, fut légataire par
les testaments de ses père et mère_, en i5io et
i526. Ayant succédé à Hugues, son frère aînë
( mort depuis quelques jours ) , il obtint, le 28
octobre 1 541, un délai d'un an, pour faire hom-
mage au Roi de Navarre_, comte de Périgord,
entre les rriains de Rollet , bâtard d'Albret, gou-
verneur et lieutenant-général des terres d'Albret,
et commissaire du même roi de Navarre, pour
la réception des hommages qui lui sont dûs; fut
convoqué au ban de la noblesse de Périgord, le
10 octobre 1542; obtint un nouveau délai, qui
fut de deux mois, le premier juin 1543, pour
faire hommage de sa terre de Mauriac, au roi
de Navarre; il allégua, pour motif de ce délai,
l'ignorance où il était des renseignements qui
prouvaient la mouvance de cette terre. Repré-
senté par Antoine de Taillefer, prêtre, curé de
Saint-Sulpice, il reçut, le 5 février i554, la
quittance qui lui fut donnée, en la ville de
Saint-Astier, par Louis de la Baye, écuyer,
habitant de la paroisse d'Archegne, en Poitou,
stipulant, comme fondé de procuration de Fran-
çois de la Rochechandry, écuyer, seigneur de
la Touche, et de dame Françoise de Cousdun, sa
femme, de la somme de cent livres tournois,
pour raison de l'afferme de la métairie de Leys-
sandie, et de pareille somme pour l'afferme des
rentes appartenant à ladite de Cousdun, pour
le terme de la Chandeleur passée; enfin, il fit
son testament, le 18 mars iSSy ( v. st.), par
lequel il demanda à être enterré dans l'église de
76
DE TAILLE FER.
Douzillac, es tombeaux de ses prédécesseurs, et
qu'on appelât à son enterrement cent cinquante
prêtres, chantant messe-, donna à sa femme l'usu-
fruit de ses biens, et en cas d'incompatibilité avec
son héritier, il lui légua la maison qu'ir avait
dans la ville de Saint-Astier, les revenus des
biens qu'il possédait dans la paroisse de ce nom,
et la moitié delà métairie de-Leyssandie; nomma
exécuteurs de ses dernières volontés, Jean de la
Chassagne, écuyer, seij^neur de la Chassagne
et baron de Tonnai - Boutonne, Bertrand de
Pages, abbé de Beaulieu, et Clinet et Antoine
de Taillefer, chanoines de Saint-Astier. Il avait
épousé, en 1545 ( v. st.), demoiselle Madelaine
d'Espagne ( i ) , suivant la dispense de deux bans
qu'il otbint, le 4 mars de cette année, de Jacques
des Présj licencié-ès-droits, archidiacre de Ber-
gerac, archiprêtre de Valeuil, chanoine des deux
églises de Périgueux, officiai et vicaire-général
du cardinal Augustin de Trivulce, administra-
teur de révéché de Périgueux. Il mourut sans
laisser d'enfants légitimes.
Enfants naturels :
a. Jean de Taillefer, \
/?. François de Taillefer, légataires eniSSy;
c. Lyette de Taillefer, )
3 ." Antoine de Taillefer, qui suit ;
4.° Annet ou Agnet de Taillefer , curé de Saint-
Caprais-de-Grateloup, au diocèse d'Agen, en-
suite archiprêtre de Vélines, en Périgord;
5." Catherine de Taillefer, mariée, par contrat du
18 janvier i520 (v. st. ) , à Raimond de la Porte,
fils de noble Michel de la Porte, co-seigneur de
la Salle-de-risle, et de Marie de Montagrier : le
futur époux y fut assisté de son père et de noble
Pierre des Ecuyers, seigneur des Ecuyers, son
cousin-germain ;
ô.° Françoise de Taillefer, morte jeune, avant
l'an 1526;
(1) Son contrat de mariage ne se retrouve pas, mais la date
en est conservée dans la dispense des deux bans, citée plus haut.
Db: TAILLEFER. yy
7." Marguerite de Taillefer , épousa , par contrat
du i5 mai i526, François de la Faye, écuyer,
seigneur de Lugerac^ fils de feu noble Esquivât
de la Faye , habitant de la paroisse de Mon-
tignac-Charente.
IX. Antoine de Taillefer , êcuyer , seigneur de
Mauriac, la Grimoardie, Châteaumerle, Leyssandie, etc.,
appelé, d'abordj seigneur de la Tour, succéda à Geraud,
son frère, qui l'avait institué son héritier universel par
son testament du 18 mars ibSy (v. st.) ; acquit le 20 juin
i565, d'Hélie de Lespine , habitant de Grignols , qui
agissait en qualité de tuteur des enfants de feu Léonard
Dumas et de Marguerite de Merle , un pré , situé sur
la rivière de risle_, au lieu appelé le grand pré de
Mauriac; obtint, le 23 juin i568 , un arrêt du par-
lement de Bordeaux , contre plusieurs de ses tenanciers ,
qui refusaient de le reconnaître, et de lui payer les lots
et ventes , et les cens et rentes qu^ils lui devaient; fit
deux testaments, l'un, le i" et le 23 novembre i565 ,
et l'autre, le 4 février 1576. Les exécuteurs du premier,
furent Joseph de la Chassagne , conseiller du Roi au
parlement de Bordeaux , Guillaume de la Chassagne ,
archiprêtr-e de Sainte - Manne , et sacristain de l'église
métropolitaine de Saint-André de Bordeaux , et Clinet
et Antoine de Taillefer, chanoines de Saint-Astier , ses
frères; fit un codicille le 6 décembre i583 , et mourut
peu de jours avant l'ouverture de son second testament ,
qui eut lieu le 4 février 1 586.
Il avait épousé, par contrat passé au château de Castel-
cn-Dorte , le 9 octobre i55ô , demoiselle Jeanne de
Ségur , fille de défunts Pierre de Ségur , chevalier ,
seigneur de Sainte-Aulaye , Ponchat et Montazeau , et
de dame Lucrèce de la Chassagne; elle y fut assistée
de Geoffroi de la Chassagne , conseiller du Roi et pré-
sident en la cour de parlement de Bordeaux , seigneur
de Preissac , en partie de Castel-en-Dorte , son aïeul ,
de Pierre de Ségur , seigneur et baron de Pardaillan ,
et de Bertrand de Ségur , écuyer , seigneur de la Molière ,
ses oncles paternels; elle était fille unique, et héritière
de sa mère; testa le 26 août i585 , et le.... de mai
i588; fit une donation, le 11 décembre 1599, à Dc^niel
de Taillefer, son second fils; vivait encore le 8 novembre
-g DE TAÏLLEFER.
1604, et faisait sa résidence au lieu de Barrilhon , près
du château de Mauriac. De son mariage sont issus six
enfants :
i.° Jean de Taillefer , institué héritier universel
• par le premier testament de son père, en i565,
ne vivait plus en iSyG;
2'.** Isaac de Taillefer, qui suit;
3.° Daniel de Taillefer, auteur de la branche de
Barrière, qui sera rapportée après l'aînée;
4.° Anne de Taillefer, mariée, i.% à noble Annei
Cotet (ou Gothet) , écuyer , seigneur de la Ro-
que et-du Peuch; 2.**, par contrat du 20 novembre
1584, à Jacques de Brenieu , écuyer, seigneur
de Brenieu , en Vivarais, gentilhomme ordinaire
delà chambre du roi de Navarre, et gouverneur
de la ville et château de Leitoure ; elle testa le
27 octobre iSqS ;
5.** Catherine de Taillefer, épousa, par contrat
du premier octobre i583, Philippe de Fayolle,
écuyer seigneur de Fayolle , Tocane, etc. , fils
d'Arnaud II , seigneur de Fayolle , et de Jac-
quette de la Baume;
6.° Marie de Taillefer, s''allia, par contrat du 26 no-
vembre 1595 , à noble Jean Gravier, écuyer,
seigneur de la Garde, Viresac et Syrac, habitant
. de la maison noble de la Garde, paroisse de Saint-
Romain, dans le ^arquisat de Fronsac.
X. Isaac DE Taillep:er , écuyer, seigneur de Mauriac,
Douzillac , Châteaumerle , la Mothe , Saint-Gery , Leys-
sandie, la Tour, etc., né le 2 janvier 1564, et institué
héritier universel par le testament de son père, en 1576;
donna plusieurs quittances de la dot constituée à Isabeau
Bouchard-d'Aubeterre , sa femme , entr'autres en i588,
1592 et 1597; reçut avec Daniel , son frère, le 4 janvier
1599, une quittance, qui leur fut donnée par Annet de
Saiqt-Aulaire , écuyer, seigneur de Fontenilles et deJ
Douchapt , Jean de Fayolle , écuyer , seigneur de la
Jarte et Pierre de Fayard , écuyer , seigneur des Combes^
et de l'Aiguillac , d'une somme d'argent que ces der-
niers leur avaient prêtée , par contrat d'obligation du
23 juillet 1597. Enfin, il fit son testament, en sa maison
noble de Leyssandie, paroisse de Montrent, le 10 août
1
DE TAILLEFER. 79
i6o5, par lequel il demanda à être enterré es tombeaux
de ses père et mère, dans l'église de Douzillac, sans
pompe, mais seulemejit en la même manière qu'ont accou-
tumé d'être enterrés, les gens de sa qualité, professionet
religion réformée; nomma tuteurs de ses enfants mineurs,
Geofroi et Joseph de Montaigu , père et fils, seigneurs
de Bussaguet et de Gayat, conseillers au parlement de
Bordeaux, Louis de Lagut, chevalier, seigneur de Mon-
tardit, l'Isle et Mensignac, Gabrielle de Laurensanes,
dame douairière d'Aubeterre, sa belle-mère, et Daniel
de Taillefer, seigneur de Barrière, son frère; leur donna
pour tuteurs honoraires et conseils, François de Ségur,
chevalier, seigneur de Saint-Aulaye, Montazeau et
Ponchat, son oncle maternel, et Jean de Fayolle, che-
valier, seigneur de la Jarte; et chargea de l'exécution
de ses dernières volontés, Daniel de Talleyrand, sei-
gneur dé Grignols et prince du Chalais, Louis Bouchard,
baron d'Aubeterre, Jean de Foucauld, chevalier, sei-
gneur de Lardimalie et baron d'Auberoche, 'et Isaac
d'Aytz-de-Meymy, chevalier, seigneur de la Feuillade
et de Meymy. On ne connaît pas la date de sa mort;
mais il est certain qu'il ne vivait plus le 10 janvier 1609,
car, suivant un acte de ce jour, ses enfants étaient sous
la tutelle de Daniel de Taillefer, leur oncle.
Ilavait épousé, par contrat du 28 août iSSy, demoi-
selle Isabeau Bouchard-d'Aubeterre, sœur de David
Bouchard , vicomte et baron d'Aubeterre, chevalier des
deux ordres du Roi , capitaine de cinquante hommes
d'armes de ses ordonnances, conseiller en son conseil
privé et d'état, gouverneur, sénéchal et lieutenant-
général pour Sa Majesté au pays de Périgord ; et fille
de feu François Bouchard, vicomte d'Aubeterre, et de
dame Gabrielle de Laurensanes; elle y fut assistée de
sa mère et de son frère; et le futur époux le fut de
Daniel, son frère, de Louis de Lagut, écuyer, sei-
gneur de Montardit et de l'Isle, de Philippe de Fayolle,
écuyer, seigneur de Fayolle, et de Jean de Beaulieu,
écuyer, seigneur de la Fillolie, agissant comme pro-
cureurs, et ayant charge spéciale de Jeanne de Ségur,
dame douairière de Mauriac, sa mère. Les enfants pro-
venus de cette alliance, sont :
I ." François de Taillefer, qui suit ;
2^ Louis de Taillefer, chevalier, scii^ncur de la
8o DE TAILLEFER.
Tour-de- Mauriac, capitaine dans le régiment
de M. le duc de Candale, entretenu pour le
service du Roi, en Hollande. Etant sur le point
de partir, pour aller commander sa compagnie
en Hollande, il fit son testament à Bordeaux,
le 6 avril i636, en présence de Luc de Gaze-
nave, habitant de Bordeaux, et de Bertrand de
Lespine, habitant de la ville de Grignols ; et
chargea de son exécution, Jean de Taillefer,
vicomte de Roussille, son cousin. Il ne nomme
pas sa femme, parce que son mariage n'était
encore que proposé; mais il fut accompli bientôt
après. Il devint, dans la suite, colonel d'un ré-
giment d'infanterie, entretenu au service des
états-généraux de Hollande, et gouverneur de
Breda; faisait sa résidence à la Haye, et avait
cessé de vivre en 1688; il laissa quatre filles,
qui se retirèrent, avec leur père, en Hollande,
lors de la révocation de Tédit de Nantes, et il
paraît que deux s'y marièrent : -
a, Anne de Taillefer, demoiselle de Mauriac ;
b Louise de Taillefer, dame de Noordw^ick ;
c. Willelmine de Taillefer, dame de Marquet;
d. Isabelle de Taillefer, demoiselle de la Tour;
3.° Isaac de Taillefer, vivant en i6o5;
4.'' Gabrielle de Taillefer, femme de Louis de Lagut,
ccuyer, seigneur de Sorges et du Caillaud ;
5.° Jeanne de Taillefer, mariée, par contrat du
2 octobre 1617, à Galiot de Chabans, écuyer,
seigneur du Verdier , fils de Jean de Ghabans,
écuyer, seigneur de Vigier, de Siorac et de
Saint-André-de-Double, et de dame Elisabeth^
de la Fillolie ;
6.° Marie de Taillefer, fit son testament, le 18 juin
162 1, en faveur de François_, son frère aîné, et'
mourut sans alliance ;
7.'' Marguerite de Taillefer ( appelée aussi Louise )
épousa, par contrat du 3 décembre 1634, Héliei
de Chabans, écuyer, seigneur du Gouret, capi-
taine de cavalerie, frère de Galiot, auquel elle
apporta en mariage le fief des Ginq-Ponts, ^«itué
dans la paroisse de Neuvic.
DE TAILLEFÈR. 8i
XL François de Taillefer , chevalier, seigneur
de Mauriac , Douziliac , Leyssandie , Châteaumerle , la
Tour, etc., né en iSgS, fut institué héritier uni-
versel par le testament de son père, du lo août i6o5,
sous la condition expresse de vivre dans la religion ré-
formée; reçut, le 24 janvier 16 18 , de Galiot de Chabans ,
quittance d'une partie de la dot qui avait été constituée
à Jeanne de Taillefer , sa femme; Louis de Taillefer ,
seigneur de la Tour, son frère et lui , eurent acte de
la représentation de leurs titres , et furent maintenus
p3r ordonnance de MM. de Verthamon et de Gourgue,
commissaires généraux , députes par le Roi , pour le
régaiement des tailles enGuienne,le 14 mai i635. Il lit
une nouvelle production de ses titres, devant M. Pello,
intendant de Guienne , qui lui donna acte de cette
représentation, le 5 janvier 1667: il y rapporte l'origine
de sa famille , à Wlgrin I" , comte de Périgord e*
d'Angouléme , et fait mention de l'action héroïque qui
mérita à un de ses ancêtres, le surnom de Taillefer ( i ) ;
transigea, le 20 avril 1673, conjointement avec Daniel,
son fils, majeur, émancipé et qualifié chevalier, seigneur
de Dou:{iHac, avec Henri de Taillefer, comte de Rous-
sille, son cousin, au sujet d'une somme d'argent, pour
laquelle il avait consenti une obligation, le 12 novembre
1644, en faveur du feu vicomte de Roussille (Jean) ,
père de Henri; enfin, il fit un testament mutuel avec sa
femme, le 7 juillet 1676, et mourut peu de tems après.
. Il avait épousé , par contrat du i5 novembre 1624,
demoiselle Marie Marchais, fille de François Marchais,
t écuyer , seigneur du Fief et de Romas , en Saintonge ,
et de dame Esther d'Audebert, dont il eut les enfants
suivants :
I ." Daniel de Taillefer, qui suit;
2.° Isaac de Taillefer, écuyer_, seigneur de la Va-
rène et de la Servantie, fut légataire par le tes-
tament mutuel de ses père et mère, de l'an 1676,
du fief de la Servantie et des rentes qu'ils avaient
dans la paroisse de Saint- Germain de Salembre;
il fit un testament clos, le 4 décembre, dans
' (0 c:ommc il éait alors agc de 72 ans, et infirme il chargea
li' • Daniel, son fils, de faire cette production.
.4- 6
^2 I^E TAILLEFER.
lequel il prend la qualité de seigneur de Douiillac,
et vivait encore le 2 5 mai 1704;
3.° Jean-François de Taillefer, écuyer, seigneur
delà Tour, reçQt/le 3 juin 1688^ une donation
des demoiselles de Taillefer, ses cousines, filles
de Louis; se retira en Hollande, lors de la ré-
vocation de l'édit de Nantes, où il vivait encore
le 14 juillet 1692;
4.° Louise de Taillefer, mariée, par contrat du
26 avril i653, à Philippe de Mellet_, chevalier,
seigneur de Neuvic, Saint-Pardoux , Lenclave
et Saint-Martial , mourut à Neuvic , le 9 juin
1703;
5.° Marie de Taillefer avait épousé, avant i652,
François de la Cropte , écuyer , seigneur de
Beauséjour, de la branche de Saint-Abre, dont
elle fut la première femme ;
6.° Angélique de Taillefer, s'allia par contrat du
i" août 1667, à Antoine des Achards-de-Jou-
mard de la Brangelie , chevalier, seigneur,
vicomte de Léger, fils de Nicolas, chevalier,
seigneur de la Brangelie, etc. et de dame Glaire
de Chabans; elle était veuve le 26 mai 1704.
7.° Livie , ou Ladie de Taillefer, demoiselle de
Mauriac, vivait encore, non mariée, le 25 mai de
Tan 1704.
XII. Daniel de Taillefer, chevalier, seigneur de
Mauriac, ou Moriac , Douzillac, la Tour", etc., fut
chargé par son père, âgé de 72 ans , de produire les
titres de sa famille, devant M. Pellot, intendant de
la généralité de Bordeaux, et eut. acte de cette repré-
sentation , le 5 janvier 1667; eut un procès avec Jean-
François de Taillefer , seigneur de la Tour, son frère,
sur lequel intervint un arrêt du parlement de Bor-
deaux , le 14 juillet 1692, qui le condamna à rendrj
à ce dernier, les rentes qui avaient appartenu à Loui
de Taillefer, seigneur de la 'tour, leur oncle commun:
fit avec sa femme un testament clos et mutuel , le
19 octobre 1704; et vivait encore en 1706.
Il avait été marié deux fois, i.° en 1668, à Jacquett^
de Ségur, demoiselle du Grand - Peuch, fille de fei
Berard de Ségur, chevalier, seigneur, vicomte de Ga-j
DE TAILLEFER. 83
banac, seigneur du Grand-Peuch, la Loubière, Blanque-
fargue, etc., et de dame Esther de Polignac, dont il
n'eut pas d'enfants : ils s'étaient mariés,, suivant le rit
protestant, comme il paraît par le certificat de la publi-
cation des bans, donné le 28 octobre 1668, par les
ministre et anciens de l'église réforme'e de Mussidan;
elle fit son testament, le 17 août 1677.
Il épousa en secondes noces, par contrat passé à
Périgueux, le 28 février 1688, Henriette d'Aubusson,
demoiselle de Beauregard, fille de feu Jean d'Aubusson,
chevalier, seigneur de Beauregard, Mortemart, Bardou,
etc., et de darrte Jeanne de Loudat ; elle vivait encore,
étant veuve, le 17 décembre 1715, et ne laissa de son
mariage, que deux filles, qui suivent :
i.° Marguerite de Taillefer, née la nuit du 23 au
24 novembre 1690, épousa par contrat du 25
mai 1704, Gabriel de Talleyrand, chevalier,
seigneur, comte de Grignols, baron de Beau-
ville, Beauséjour, etc., fils de défunt Adrien de
Talleyrand, comte de Grignols, etc., et de dame
Suzanne Jaubert de Saint-Gelais; elle mourut,
âgée de 2 3 ans, en 171 3 ; •
2.° Li vie-Marguerite de Taillefer, appelée aussi
Marguerite- Louise, naquit le 6 janvier 1691,
et fut mariée par contrat du 10 décembre 1724,
à François de Chauveron de Dussac, capitaine
de cavalerie, et chevalier de Saint - Louis,
fils d'Annet de Chauveron, chevalier, seigneur
de Dussac, et de dame Catherine de Bodin de
la Guilhaumie.
ï. Branche des seigneurs de Barrière et vicomtes de Roussi lie.
X. Daniel de Taillefer, chevalier, seigneur de
Chàteaumerle, Barrière, Villamblard, Longua, Saint-
Louis, la Sauvetat-Grasset, vicomte de Roussille ( i ) , etc.,
(i) La terre de Roussille, qui faisait autrefois partie du do-
maine des comtes de Périgord , avait le titre de vicomte et était
comprise au nombre des anciennes châtellenies du Périgord ; elle
consistait encore, dans le quatorzième siècle, en six paroisses,
nommées Roussille, Saint-Julien, Montagnac - la - Crempse,
8 . DE TAILLEFER.
gentilhomme ordinaire de la chambre da roi, ap-
pelé djns sa jeunesse, M. de Châteaumerle ^ était second
fils dWntoine de Taillefer, seigneur de Mauriac, et de
Jeanne de Ségur; il n^était pas encore né le 23 novembre
i565, lors du premier testament de son père, mais il est
probable que c'est de lui que sa mère était alors enceinte ^
il fut légataire d'une somme d'argent par le testament de
son père, du 4 février iSyô, et celui de sa mère,
du 26 août i585; obtint un brevet du roi, daté du
camp de Clermont en Beauvaisis, le 8 septembre
1590, par lequel, Sa Majesté^ mettant en considération,
et ajrant égard aux continuels services qu'il lui faisait
ordinairement en ses guerres, et pour lui donner le moyen
de les continuer, elle lui fait don des deux tiers des
fruits et revenus des bénétices de Bruc, et de Jaure, en
Périgord, tenus par le nommé la Guillotière, chantre de
Périgueux, du nombre des rebelles. Jeanne de Ségur, sa
mère, lui fit don le 11 décembre 1599, de la somme
de 5ooo livres, à prendre sur les droits qu'elle avait
sur la seigneurie de Mauriac; il avait dès l'an 1604,
fait hommage au ' roi, pour sa terre de Barrière(i);
Douville, la Sauvetat, et Beleymas ; au-dessus du bourg, qui
renfermait cent feux, était situé le château, dont la construc-
tion paraît remonter au tems de la seconde race de nos Rois,
et dont il ne reste plus que des ruines ; il fut a>siégé en 1397,
par le séné:hal du Périgord, qui y fut blessé au genou, par une
machine appelée dondayne ; mais après quelques jours de siège,
il le prit et le lit raser. A la confiscation du comté de Périgord
sur la maison de Talleyrand, la seigneurie de Roussille pasra
sucessivement aux maisons d'Orléans et de Châtilloh-Pen-
thièvre : Jean de Bretagne en lit don, en i45i, à Malrigou de
Bideran, qui l'a possédée, ainsi que Garci-Arnaud, son fils,
jusques vers la fin du quinzième siècle ; elle a appartenu en-
suite aux seigneurs de Puyguion, de Calvimont et d'Aydie de
Ribérac ; Bertrand de Lur, seigneur de Longa, en fit l'acqui-
sition en i53o. Elle a passé depuis par succession, en 1599,
dans la maison de Taillefer, qui l'a vendue, en 1774, aux sei-
gneurs de Tessières de la Bertinie, et de Cosson de la Sudrie. -
(i) Le roi Louis XIV écrivit à ce sujet, le 2 janvier 1604,
au seigneur de Foucauld-Lardimalie, conseiller du Roi, gen-j
tilhomme de sa chambre, et gouverneur des comté de Péri-
gord et vicomte de Limoges, et le chargea de reccyolr les.'
foi et hommage-lige que Daniel de Taillefer était tenu défaire
en personne au Roi.
DE TAILLEFER. 85
mais n'ayant pu se déplacer pour cause de maladie, la
prestation de cet hommage fut différée jusqu'au 12
avril 1608, qu'il le rendit en personne, entre les mains
du chancelier de Sillery. Il repara, en 16 19, et fit
agrandir son château de Villamblard, qui avait éprouvé
beaucoup de dégradations, durant les troubles précé-
dents ( I ) , il fit construire un grand corps de logis sur
de vieilles masures, où était auparavant l'église parois-
siale de Villamblard; ce corps de logis devait être terminé
par une grosse tour carrée, du côté de la terrasse du
château; et au coin de cette tour, on devait élever une
guérite, garnie tout autour de machecoulis. Il reçut le
20 juillet 1620, de la reine mère , la commission de lever
incessamment une compagnie de cent hommes de pied,
des plus vaillants et aguerris quil pourra trouver, sous la
charge du marquis de Mirambeau; rendit hommage de
ses terres au roi Louis XIII, le 10 juin i623; obtint du
duc d'Epernon, le i3 mars 1627, une ordonnance por-
, tant défense aux troupes, de loger, ni fourrager dans
I les terres de Barrière, Roussille et la Sauvetat ; fit son
' testament le 25 mai 1629, et vécut encore plusieurs
- années, qu'il employa au service du roi; il obtint un
passe-port, daté de Saint-Jean de Morienne, le 3o
; juillet i63o, pour aller à l'armée du roi, en Piémont,
' pour affaires qui regardaient le service de Sa Majesté; il
en obtint un autre du roi lui-même, daté de Saint-
Germain-en-Laye, le 10 août i632, pour se rendre
dans les provinces de Guienne et de Languedoc; passa,
le 18 avril i633, un acte avec Guy de Lespinasse, par
(i) Le château de Villamblard était autrefois flanqué de
grosses et hautes tours, et entouré de fossés remplis d'eau ; ce
qui le rendait difficile à prendre ; il a soutenu plusieurs sièges,
dans l'un desquels la plus haute tour fut abattue, après trois
jours de bombardement : ce siège a été célébré dans une vieille^
chanson en patois, qui est devenue très-rare ; nous en citerons
ici le premier couplet :
Bravé châteou de Villamblard,
Ah ! bé sès-tu fort de murailles !
Tréis jours, tréis nets fus canouné
Sans y faire, aucun doumagé.
Mas quant au quatre se vcngué,
Lo pus n'aiito tour tomb'à tcrro, etc.
86 DE TAILLEFER.
lequel il lui céda la moitié de la métairie de la Fargue,
situe'e dans la paroisse de Beleymas; donna sa procu-
ration à Théophile Charon, conseiller du roi, lieutenant
particulier au siège de Bergerac, pour assister en son
nomj au contrat de mariage de Jean de Taillefer son fils,
du 25 juin i638. On ignore la date précise de sa mort,
mais il paraît qu'il ne vivait plus le i3 juin 1640,
comme on peut l'inférer d'une lettre que M. de Sourdis
écrivit à madame de Barrière.
Il avait épousé, par articles passés le 1 3 décembre
1599, et reconnus, au château de Longa, paroisse de
St.-Médard de Limeuil , le dernier février 1600, demoi-
selle Anne de Lur ( i ) , fille aînée de Michel de Lur ( 2 ) ,
chevalier, seigneur de Longa, ( ou Longua ) , Barrière,
Mussidan, Saint-Louis, la Mothe-Tilhy, en Cham-
pagne, vicomte de Roussille, chambellan de la maison
du roi, et de dame Anne Raguier-d'Esternay ( 3 ) ;
(i) Anne de Lur avait deux sœurs : i.® Marie de Lur, femme
en premières noces, d'Henri de Clermont, baron de Piles; et
en secondes noces, de Pierre de Masparaud, seigneur de Buis,
qu'elle rendit père de Godefroi de Masparaud, dont la fille
unique porta la terre de Longa au marquis de l'Isle, du nom de
Cosson, son mari ; 2.° Henrie, ou Henriette de Lur, fut
mariée, en 161 3, à Charles de Chabot, baron de Saint-Aulaye-,
sur-Drône, en Périgord, fils de Léonor de Chabot, baron de
Jarnac, seigneur de Saint-Gelais, Saint-Aulaye, Montlieu, etc.,
gentilhomme de la chambre du Roi, et de Marguerite de Dur-,
fort-de-Duras ; et fut mère d'Henri de Chabot, qui, par son
mariage, contracté en 1645, avec Marguerite, duchesse de
Rohan, princesse de Léon, comtesse de Porrhoët, devint duc
de Rohan-Chabot, pair de France.
.(2) Michel de Lur était fils de Bertrand de Lur, seigneur de
Longa, Barrière, etc., et de Jeanne de Cardaillac, petit-fils
d'autre Bertrand de Lur, et de Catherine de Gontaut-de-Biron,
et arrière-petit-fils de Bardin de Lur, qui devint seigneur de
•Barrière, par son mariage, en 1448, avec Anne de Barrière,
héritière de la terre de ce nom.
La maison de Lur, originaire du Limosin, est d'ancienne
chevalerie, et est connue depuis le douzième siècle ; il en existe
encore une branche, établie à Bordeaux, sous le nom de Lur-
Saluces, vicomtes d'Uza, également distinguée par ses services
et ses alliances.
^ (3) Anne de Raguier-d'Esternay, mère d'Anne de Lur,
tirait son extraction, par Marie de Bethune, sa mère, des mai-
DE TAILLEFER. 87
elle survécut à son mari, et fit son testament au châ-
teau de Barrière^ le 9 janvier 1641; par lequel elle
demanda à être inhumée auprès de son mari, de son
fils et de ses filles décèdes; déclara que son mari avait
commencé à faire construire un temple pour ceux de la
R. P. R. et ajouta que, dans le cas où ceux-ci viendraient
àêtj'e interrompus dans V exercice de leur religion, elle légue-
rait ce temple à Charles de Taillefer, son fils; elle institua
ses héritiers universels, par égales portions, les enfants
qui lui restaient, et qui étaient alors au nombre de
sept. Fit un codicille le i5 octobre suivant; et trois
ans après, c'est-à-dire, le 29 septembre 1644, ^^^^
déclara devant témoins, qu'elle avait fait un testament
clos, en 1641, et le déposa cacheté entre les mains de
d'Agrafeilh, notaire royal; elle ne vivait plus le 12 no-
vembre suivant ( i ) ; les enfants issus de son mariage
sont :
sons d'Angleterre, d'Anglure, d'Apremont, d'Auvergne, de
Bethune, de Blammont, de Boisgency, de Bourbon ancien,
de Bourgogne, de Broyés, de Champagne, de Charenton, de
ChâtiUon, de Coucy, de Crépy, de Dammartin, de Dam-
pierre, d'Estouteville, de Flandre, de France, de Grancey,
de Hornes, de Lorraine, de Melun, de Montbelliard, de
Montmorency, de Montreuil-Bellay, de Neelle, de Neufchâ-
tel, de Normandie, de Roucy, de Roye, de Sarrebruck, de
Saxe, de Sully, de Vermandois et de Vienne.
(i) Anne de Lup était zélée protestante, comme on peut en
juger par l'extrait suivant de son testament ; où après avoir
exhorté ses enfants à vivre en paix et amitié entr'eux, et surtout
avec leur aîné, avec lequel elle les conjure de n'avoir aucun
déba(, elle ajoute : « Je leur recommande de se souvenir du
» malheur qui a mis ma maison en ruine, et les procès et mal-
» entendus qui ont été entre mes sœurs et moi, je les conjure
» donc de fuir tous les sujets qui les pourraient obliger à dis-
» pute, étant bien marrie que je n'aye pu leur laisser plus de
» biens; ils savent tous la peine que j'ai prise à leur conserver
» ce qu'il y en a. Je leur donne à tous ma bénédiction, sup-
>• plie Dieu de leur donner la sienne, et qu'ils se maintiennent
» en sa crainte, et en la profesuon de la religion en laquelle
I ■ ils ont été baptisés et nourris, laquelle Dieu m'a fait la grâce
» d'embrasser dès mon enfance, et reconnaître pour vraiment
» chrétienne et réformée, quoique j'aye été contrainte d'y
>. » ajouter le mot de prétendue, pour la validité de mon légat
•» et l'obéissance qu'il faut rendre aux lois, mes enfants, qui la
88 ^^ TAILLEFER.
i." Jean de Taillefer, qui suit;
2.° Henri de Taillefer, chevalier, seigneur marquis
de Barrière, maréchal des camps et armées du
roi, dit le marquis de Barrière, était capitaine
de cavalerie au régiment de Conti, et fut fait
aide-de-camp des armées du roi, en 1643 ; il se
trouva, en cette qualité, à la bataille de Rocroy
et au siège de Thionville, la même année; au
siège de Gravelines, en 1644; à la prise de
Cassel, de Mardick, de Linck, de Menin, de
Bourbourgj de Béihune et de Saint- Venant, en
1645; sergent de bataille, en 1646; il servit la
même année, aux sièges de Courtray, de Ber-
gucs et de Dunkerque; de la Bassée, en 1647;
d'Ypres, et à la bataille de Lens, en 1648;
mestre-de-camp lieutenant du nouveau régiment
de cavalerie de Conti, lors de sa levée, par com-
mission du 7 avril 1649; maréchal-de-camp, par
brevet du 14 août, il commanda, par ordre du
17, un corps de troupes qui devaient se rendre
aux environs de Sedan, contre les rebelles. Au
mois de mai i65i, il se démit du régiment de
Conti, et quitta le service. Il était tuteur d^Henri
de Taillefer, son neveu, en 1662 ; et assista à son
contrat de mariage, en 1669 ; donna procuration,
» professent comme moi, y soient pour jamais confirmés, les
» autres par la miséricorde de Dieu rappelés, etc. »»
Avant de terminer cet article, nous rapporterons une lettre
que M. le marquis de SourJis lui écrivit de Bergerac, le i3 juin
1640, qui prouve les soins que cette dame se donnait pour assu-
rer le bonheur de ses vassaux, auxquels, entr'autres bienfaits,
elle avait procuré une exemption de logement des gens de
guerre,
« Madame, je vous proteste que c'est avec un très-gran
» déplaisir que je me suis trouvé contraint d'amener des troupes|
» du Roi en ce quartier; mais la nécessité du service du Roi
» m'y a contraint, ne pouvant purger le pays des voleurs de la
» forêt de Verg, que par ce moyen. J'ai bien du déplaisir que
» le régiment de la Couronne, qui sert avec mon frère de
» Bourdeaux, aye logé chez vous, et vous puis assurer que
» c'est bien contre son intention ; la mienne est non-seulement
» de conserver tout ce qui vous apartient, mais encore de vous
* servir en tout ce qui dépendra de moy, etc. »
i
DE TAILLEFER. 89
le 3 février 1667, pour la représentation de ses
titres de noblesse , devant le subdélégué de
M. Pellot , intendant de Guienne ; et mourut,
sans alliance, vers l'an 1670.
3.° Charles de Taillefer, écuyer , seigneur de la
Sauvetat, etc., fut d'abord capitaine au service
de Hollande, et fit son testament le 23 mai 1680;
par lequel il choisit sa sépulture dans le cime-
tière de ceux de la R. P. R. de Barrière ; et
institua ses héritières universelles, Jacqueline et
Marie de Taillefer , ses sœurs, et les enfants
d'Elisabeth, son autre sœur. Il avait épousé, par
contrat passé à Bergerac, le 21 juillet 1677 , de-
moiselle Marie Taton, fille de feu Guillaume
Taton , et de dame Précille Betz , et sœur de
Georges Taton , dont il eut un fils unique :
Charles de Taillefer , né dans la ville de Gui-
tambergues , pays de Brabant , avant la co-
habitation de ses père et mère , fut légitimé
par la bénédiction nuptiale qu'ils reçurent
à Londres , et mourut avant son père;
4.° Balthazar de Taillefer, seigneur de Saint-Louis;
d'abord capitaine en Hollande, fut nommé à la
place de capitaine au régiment de Miossei'iS, va-
cante par la désertion du sieur Perault, par com-
mission du Roi , donnée à Fontainebleau , le
4 juillet i636 ;
5.° Benjamin de Taillefer, seigneur de Lagut , en-
seigne au régiment de Navarre ;
6." Philippe de Taillefer, né en i63i , était sous
la tutelle de Jean, son frère aîné, le 12 no-
vembre 1644;
7.° Jeanne , demoiselle de Longa ;
8.* Marie de Taillefer, femme, avant l'an 1641,
de Henri de Guasqacs, seigneur de Saint-Brisson,
était veuve en 1680;
9.° Louise de Taillefer, mariée, par contrat du
4 juin 1647, à René de Chapelles, écuyer, sei-
gneur de Chapelles, habitant le lieu de ce nom,
paroisse de Saint-Saud, juridiction de la Cous-
• sière ;
10.® Anne de Taillefer. destinée dame à Remire-
go DK TAILLEFER.
mont, l'une des filles d'honneur de la reine,
mère du roi Louis XIII, dès le 23 juin i636,
épousa, par contrat, accordé le 21 septembre
1643, en présence du Roi, de la Reine, de
Monsieur (Gaston, duc d'Orléans), de Made-
moiselle, de madame la princesse, de mon-
seigneur le duc d^Enghien , de madame la comtesse
de Soissons, de M. le duc d'Elbœuf , de M. le
comte d'Harcourt , etc. , messire Charles de Pouil-
leuse , marquis de Flavacourt , chevalier , sei-
gneur de Sérifontaine , de Viliers, d'Escales, de
Barentin et de Poville, conseiller du Roi en ses
conseils, bailli et gouverneur de la ville et du
château de Gisors , et lieutenant du Roi , en
Normandie, fils de Philippe de Pouilleuse, che-
valier, seigneur de Plavacourt, conseiller du Roi
en ses conseils d'état et privé, bailli et gouver-
neur de Gisors, et lieutenant, pour Sa Majesté,
au gouvernement de ce bailliage, et de dame
Catherine Maignart. Elle vivait encore en 1669;
ii.° Jacqueline de Taillefer, demoiselle de Bar-
rière, fut femme de noble Annet Dupuy, sei-
gneur de la Porét, dont elle était veuve en 1680;
12°. Elisabeth de Taillefer, demoiselle de Douville,
prit alliance, le 19 août 1654, avec Jean de
Ségur, seigneur de Montazeau, veuf d Anne des
Bordes , et fille de Pierre de Ségur, seigneur
de F'ouguéroles , Montazeau, Cabanes, etc., et
de dame Marguerite de Payolle.
XI. Jean de Taillefer, vicomte de Roussille , che-
valier, seigneur de Barrière, Villamblard, la Sauvetat-
Grasset, etc.; gentilhomme de la chambre du Roi,
dit le vicomte de Roussille; était capitaine au régiment
du cardinal de Richelieu, dès l'an i635; hérita des
terres de Roussille et de Barrière, par les testament et
codicille de sa mère, des 9 janvier 1641 et i5 octobre
1644; fut pourvu, le i3 mars 1644, de la charge de"
gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, en ré-
compense des bons et fidèles services qu'il avait rendus
à Sa Majesté, et prêta serment en cette qualité-, le
7 juin suivant, entre les mains de M. de Souvré,
premier gentilhomme de la Chambre du Roi; partagea.
I
i
DE TAILLEFER. 91
en qualité de curateur de Philippe de Taillefer , sei-
gneur de Saint-Louis , son frère , le 12 novembre 1644,
avec Charles , Marie , Louise , Jacqueline et Elisabeth
de Taillefer , ses frère et soeurs , la succession ouverte
par le décès d'Anne de Lur , leur mère; hypothéqua,
le 22 janvier 1046, les rentes qu'il avait à Grignols ,
et à Neuvic, pour servir de cautionnement à la somme
de 3,200 livres, que les sieurs, Arnaud de Lespinasse,
Jean Maignol , Thomas d'Agrafeilh , Pierre l'Oreilhe
et Bertrand de Lespine avaient empruntée, pour lui, des
chartreux de Vauclaire; lit hommage au Roi, le 26 jan-
vier delà même année 1646, pour sa terre et seigneurie
de Barrière; et mourut le 5 juillet 1647, suivant l'in-
ventaire que sa veuve fit faire des meubles , effets et
papiers qu'il avait laissés à sa mort.
Il avait épousé, par contrat du 25 juin i638 , de-
moiselle Marie Ferrand, fille de Pierre Ferrand, écuyer,
seigneur du Saussay , conseiller du Roi, trésorier de
l'extraordinaire des guerres , et de défunte dame Ca-
therine Brochard(i); elle fut mariée à Chatellerault, où
elle faisait sa demeure, selon les cérémonies de l'église
catholique. [Elle transigea, étant veuve, le 3 septembre
1662, tant en son nom, que celui de Charles, son
troisième fils , et de Madelaine , sa fille , avec Henri
de Tailleter , marquis de Barrière , son beau-frère ,
stipulant pour Henri de Taillefer, son neveu, et avec
Jean de Ségur, baron de Ponchat, au nom d'Anne de
Taillefer , son épouse , encore mineure : il fut convenu
qu'il serait payé à cette dernière , outre sa constitution
dotale, une somme d'argent, pour toutes les prétentions
qu'elle pouvait avoir dans la succession de Philibert,
son frère; enfin, elle transigea, le 12 avril 1670, avec
Madelaine Ferrand , veuve de François le Bossu , che-
valier, seigneur de Beaufort , au sujet de la succession
de Catherine de Brochard, sa mère, tant de son chef,
que comme héritière , en partie , de feu messire Pierre
de Brochard, chevalier, conseiller du Roi en ses con-
(i) Elle était petite-fille de Michel Ferrand, lieutenant par-
ticulier au châtelet de Paris, en iSqô, et de N... du Saussay ;
et avait pour sœur Magdeleine Ferrand, femme de François le
Bossu, chevalier, seigneur de Beaufort.
p2 DE TAILLEFER.
seils , et maître des requêtes ordinaire de l'hôtel de Sa
Majesté , et de demoiselle Anne de Brochard, leur tante.
De ce mariage sont provenus cinq enfants, qui suivent :
i.° Philibert de Taillefer, mort âgé de douze ans.
avant 1662;
2.° Henri deTaillefer, I*"" du nom^ qui suit;
3.° Jean-Charles de Taillefer , abbé de Barrière ,
camérier du Pape , abbé de Saint - Martial de
Limoges et de Josaphat, né en 1646, et baptisé
le 7 septembre 1649, dans l'église paroissiale de
Villamblard; étudia en Sorbonne, reçut la ton-
sure, le 27 décembre i655, et fut ordonné prêtre,
en 16....; fat chargé { i ), le 3o juin 1700, par
le pape Innocent XII, de' remettre le chapeau de
cardinal à Antoine-Louis de Noailles, archevêque
de Paris; fut nommé par le Roi, le 26 mars
1701, à l'abbaye de Saint-Martial de Limoges, et
le i5 août 17 14, à celle de Josaphat, diocèse de
Chartres. Il mourut à Limoges, au mois de sep-
tembre 1729, âgé de près de 84 ans ;
4.° Anne-Marie de Taillefer, demoiselle de Rous-
sille, épousa, par contrat du 17 décembre 1654.
Jean-Isaac de Ségur, chevalier, baron de Ponchat,
capitaine commandant au régiment de cavalerie
de M. "de Saint- Luc, lieutenant de Roi en la pro-
vince de Guîenne, fils de Daniel de Ségur, che-
valier, gentilhomme ordinaire de la chambre du
Roi , mestre-de-camp entretenu , seigneur de
Ponchat , Montazeau , Saint-Aulaye , Fougué-
roles, et de dame Marguerite de Bonnières;
3.° Marie - Madelaine de Taillefer, religieuse car-
mélite et prieure du grand couvent de Saint-
Joseph des carmélites de Bordeaux, appelée en
religion, sœur Marie-Madelaine du Saint-Sacre-
(i) Le Pape Innocent XII écrivit en ces termes au cardinal
de Noailles, en lui envoyant le chapeau : Purpiireum birretum
ad te deferet dilectus filins Joannes — Carolus de Taillefer
Barrière^ intimus cubicularius noster^ quem pr opter ea, ut con-
sueta tibi humanitaîe excipias^ valde cupimus, cum etiam iis
animi, generisque dotibus prœstet^ quce tua prorsus demerean-
tur officia, etc.
DE TAILLEFER. g 3
ment. Elle était novice en 1662; et fit son tes-
tament le 23 septembre i663, par lequel elle
institua héritier, Henri de Tailleter, son frère
•aîné, et donna à sa mère, l'usufruit et la jouis-
sance de tous ses biens. Elle vivait encore le
12 juillet 1687.
XII Henri de Taillefer, I" du nom, chevalier,
seigneur de Barrière, comte de Roussille^ marquis de
Vergt ( ou Vern ) , baron de Lastours, etc., dit le comte
de Roussille, né en 1645, fut baptisé à l'âge de deux
ans, dans l'église catholique de Villa mblard, le 6 oc-
tobre 1647, et eut pour parrain Henri de Chabot, duc
de Rohan et prince de Léon ; après la mort de son père,
il fut mis sous h tutelle de Henri, marquis de Barrière,
son oncle; obtint des lettres de benétice d'âge, le 29
août i665; et donna, dès le lendemain, ainsi que Charles
son frère, sa procuration, au même Henri, son oncle,
pour régir ses biens et revenus; il servait alors dans les
gardes-du-corps ; ht, à Périgueux, avec le même Char-
les, abbé de Barrière, son frère, le i3 novembre 1666,
un testament clos et mutuel, par lequel les .deux frères
s'instituèrent réciproquement héritiers de tous leurs
biens et droits; et substituèrent au dernier mourant
Henri de Taillefer, leur oncle, qui ( disent-ils ) . leur tenait
lieu de père) fit un accord, le 8 mars 1668, pour lui
et pour le même abbé de Barrière, son frère, avec
! Charles de Taillefer, seigneur de la Sauvetat, leur
oncle, par lequel ils donnèrent à ce dernier, en jouis-
sance pour deux ans, toutes les rentes dépendantes de
la seigneurie de Barrière, avec celles de Roussille, la
Sauvetat, Montant, Estissac, Neuvic, Grignols, St.-
Paul-de-Serre, Manzac etc., pour l'indemniser des
sommes d'argent qu'il leur avait prêtées ( i. ) ; transigea,
(, le 20 avril 1673, avec François de Taillefer, seigneur
î de Mauriac, et Daniel son fils, et le 3 novembre i685,
\, (1) . . . . Ledit comte de Roussille, étant à Paris, au service
\ du Roi, et dans les gardes du corps de Sa Majesté, .. . . et étant
[ à présent sur le point de se mettre en équipage pour, aller à l'ar-
mée, dans l espérance d'avoir une compagnie de cavalerie, pria
son oncle Charles de lui prêter la somme de 3.600 livres etc.
(Acte du 3i janvier 1693.)
g4 OE TAILLEFER.
avec Charles, abbé de Barrière, son frère, au sujet
des droits légitimaires de ce dernier; hypothéqua, le
dernier jour de janvier 1693, une rente qu'il avait sur
le moulin de Villevarneix, paroisse de Neuvic, à Char-
les de Ségur, chevalier, seigneur de Chabane, habitant
de la paroisse de Montazeau, auquel il était tenu de
payer une somme d'argent, pour sa part de la succes-
sion du seigneur de la Sauvetat; fit un accord, le i3
mai 1695, avec Elizée de Cosson, écuyer, seigneur des
Chabanes, fils émancipé de Joseph de Cosson, écuyer,
seigneur du Trimouil, qui avait épousé Marie Taton,
veuve du seigneur de la Sauvetat, au sujet de la succes-
sion de ce dernier ; en fit un autre, le 3 novembre
17 10, avec Raimond de Malbec, écuyer, seigneur de
la Rivière, paroisse de Bassac; obtint, le 3o juillet 17 12,
qu'il fût rendu, sous l'autorité du maréchal de Mont-
revel, commandant de la province, un jugement ou
sentence arbitrale entre lui et sa femme, d'une part, et
Jean d'Abzac-de-la-Douze, comte de Montancés, pour
terminer les différends élevés entr'eux; fit cession, par
acte du 14 décembre 171 3, à la marquise douai-
rière de la Douze, sa fille, de la terre de Vern, pour
lui tenir lieu de paiement d'une somme d'argent; passa
un acte, le 20 décembre 1721, avec Jean-Charles,
abbé de Barrière, son frère; et fit son testament, le
i3 novembre 1723, par lequel jl ordonna que son corps
fût inhumé dans l'église de Villamblard.
Il avait épousé, par contrat passé à Périgueux, le
27 janvier 1669, sous l'autorité de Henri de Taille-
fer, marquis de Barrière, son oncle et curateur, demoi-
selle Marianne d'Abzac-de-la-Douze, fille de feu
Charles d'Abzac, chevalier, seigneur, marquis de la
Douze, et de dame Charlotte de Thinon ; elle vivait
encore le 2 avril 171 2, et laissa de son mariage les
enfants suivants :
i." Henri de Taillefer, II^ du nom, qui suitjj
2/ Marie-Thérèse de Taillefer, épousa, 1°,. le]
2 avril 1668, avec dispense du pape, datée dui
i'^'' février précédent, Jean-François d'Abzac,
marquis de la Douze, son cousin-germain, dont
elle devint veuve, le 4 mars 1698, 2°., par con-
trat passé au château de Vern, le 14 février 1716,
Annet d'Aubusson, chevalier, seigneur, marquis
DE TAILLEFER. 95
de Vern, vicomte de Saint-Paul-de-Serre, mestre-
de-camp de cavalerie, et chevalier des ordres
militaires de Saint-Louis et de Saint-Lazare, fils
de feu Godefroy d'Aubusson, chevalier, seigneur
de Castelnouvel, Saint-Paul-de-Serre, Jaure, etc.
et de dame Anne de Chauveron ; elle fit son tes-
tament, le îi avril 1742; et mourut le 2 3 oc-
tobre 1744, sans laisser d'enfants de ses deux
maris, dont le dernier lui survécut^ et testa le
7 octobre 1747.
3.*» Madelaine de Taillefer, demoiselle de Barrière,
fille d'honnenr de madame la duchesse d'Orléans ;
( Elisabeth-Charlotte de Bavière, mère du ré-
gent ) , dame du mérite le plus distingué, qui se
rendit aussi recommandable à la cour du régent,
par sa beauté, que par sa vertu ; elle reçut de ce
prince et de la duchesse, sa mère, plusieurs
lettres, qui prouvent l'estime q ue ces deux au-
gustes personnages avaient pour elle ; nous cite-
rons ici quelques fragments de ces lettres ( i ).
(i) Lettre de Philippe^ duc d'Orléans^ à mademoiselle de Barrière.
A Paris, le 9 février 1716.
« Je n'ay jamais douté, mademoiselle, des sentimens dont
» vous m'assures par votre dernière lettre, et vous devés en
» avoir déjà reçu deux, que je vous ay écrittes ; vous devés
aussi être persuadée que je recevrai toujours avec plaisir les
- recommandations qui me viendront de votre part , et je vou-
drois bien que les finances fussent en état que je pusse se-
» conder toutes les charités que vous auriez envie de faire, car
»^ je sçay que vous n'en fériés jamais qu'un très-bon usage, etc.
» Signé Philippe d'Orléans ».
Autre lettre du même. — De Versailles, le 8 janvier 1723.
» Je ne doute pas, mademoiselle, que vous n'ayés été très-
> touchée de la perte cruelle que je viens de faire ; ma douleur
» est extrême, et ma consolation est encore peu avancée. Vous
» savés que vos vœux me seront toujours fort agréables, et que
'» je vous en sais beaucoup de gré, etc. »
Lettre de madame la duchesse d'Orléans à mademoiselle de Barrière
A Versailles, ce 20 octobre 1706.
" Mademoiselle de Barrière, j'ai rcccu la lettre que \ous
'» m'avés écrite, au commencement de ce mois, vous avés
g5 DE TAILLEFER.
XIII. Henri de Taillefer, 11% du nom, chevalier,
seigneur, marquis de Barrière et de Vern, comte de
Rousjille, baron de Lastours, seigneur des Renaudies, etc ,
dit le marquis de Barrière, entra d'abord dans le corps
des Mousquetaires, et servit seize mois dans la seconde
compagnie, suivant le congé absolu qu'il obtint le 19
janvier 1693, sa mère lui avait donné, dès le i*^"" no-
vembre 1688, la jouissance de tous ses biens parafernaux
et avantifs^ sa vie durant. 11 transigea, au nom de son
bien imaginé qu'elles ont esté mes inquiétudes sur les bles-
sures de mon fils, et j'ay vivement ressenty tout ce que je
I devois à la providence qui me l'a conservé dans les dangers
auxquels il s'est exposé. J'espère qu'il ne sera pas plus mal-
heureux dans les autres occasions. Je vous suis très obligée de
la part que vous avés prise à mes pemes et ensuite à ma satis-
I faction. Je voudrois trouver des ojcasions de vous témoigner
' combien je vous estime, et que je suis avec vérité, etc., vostre
> bien bonne amie. Signé Elisabeth-Charlotte.
Autre lettre de la même princesse.— A Marly, le 7 may 1711-.
«... Nous sommes dans l'affliction et dans la douleur par
la mort prématurée de M. le Dauphin ; ce prince s'étoit fait
> aimer de tout le monde, et est avec justice universellement
> regretté : vous jugés bien combien sa perte m'a été sensible ;
mais que peut-on faire en pareille occasion, sinon recourir
à Dieu, qui dispose de nos jours, quand et comme il lui
plaît, etc. »
Autre lettre de la même. — A Versailles, le 7 janvier 1713.
« Je vois par votre lettre, que le pays où vous êtes a été
fort affligé, et que vous vous y ressentes de la misère publique,
Mons. de Rygis ne vous auroit pas fait attendre, s'il étoit payé,
des fonds qu'il doit recevoir; je lui dirai bien de faire pour
vous tout ce qu'il pourra de mieux, et il ne dépendra pas de
moi que vous n'ayés lieu d'être contente, etc. Elle ajoute en
apostille, de sa propre main : J'ai reçu hier votre bon pâté,
et vous en remercie, il est excellent, mais ne m'en envoyés
plus, cela vous coûte trop. »
Autre lettre de la même.— K Saint-Cloud, le i5 août 1719.
« Vous pouvés bien juger de l'affliction où je suis par la mort
de madame la duchesse de Berry, ma petite-fille, et je suis
bien obligée de la part que vous me marqués y prendre, et
des marques d'attachement que vous me donnés à cette
occasion, etc. »
DE TAILLEFER. 97
père, le 22 août lyoS, avec Catherine d'Aubusson,
veuve de François-Philibert du Ghesne, seigneur de
Montréal; fut institué héritier universel par le testament
de son père, du i3 novembre 1723 ; et fit le sien avec
sa femme, le 1 1 mars lySo, par lequel ils choisirent leur
sépuhure dans l'église de Villamblard, et déclarèrent
avoir neuf enfants, alors vivants. Il vécut encore cinq ans
et mourut le 20 novembre lySS.
Il avait épousé, par contrat passé au château de
Breuil, en Périgord, le 22 décembre lyoS, demoiselle
Antoinette du Ghesne ( i ) , fille de feu François-Philibert
du Ghesne, chevalier, seigneur , vicomte de Montréal,
seigneur de Montant, Breuil, etc. , conseiller du roi en
ses conseils, lieutenant-général et juge-mage en Périgord,
et de dame Gatherine d'Aubusson; elle fit un testament
(i) La famille du Ghesne, originaire de la paroisse de Mon-
tagnac-Ia-Crempse, et établie à Périgueux, n'est pas ancienne,
mais il en est peu qui aient joui d'une aussi grande fortune et
fait d'aussi bonnes alliances. François-Philibert du Ghesne fit
son testament le 29 octobre 1694; dans lequel il déclare avoir
été marié deux fois, i.° avec Marguerite de Thinon ; 2.° avec
Catherine d'Aubusson, fille de Jean d'Aubusson, seigneur de
Beauregard, et de Jeanne de Loudat ; il eut de ces deux femmes
neuf enfants, dont sept du premier lit, qui sont : i.° N..., sei-
gneur d'Isaac, mort jeune ; 2.0 Pierre, seigneur de Breuil,
docteur en Sorbonne, missionnaire aux Indes; 3." N..., évêque
de Beryte ; 4.0 Jean , vicomte de Montréal; 5." Antoinette,
mariée, 1° à Charles de Lestrade, seigneur de la Gousse, 2.° à
■Jèan-François la Chapt-de-Rastignac, fils aîné du marquis
de Laxion : 6.° Marguerite, alliée à Charles d'Aubusson, mar-
quis de Beauregard, premier capitaine grenadier du régiment
des gardes ; 7.® Renée, femme de Jean-Jacques de Saint-Astier,
marquis des Bories. Il laissa du second lit : 8.° Jean-François,
jnarquis de Montant ; et g.^ Antoinette, mariée à Henri de
Taillefer, marquis de Barrière, laquelle devint héritière de
Jean-PVançois, son frère, décédé le 11 février lySi.
Jean- François du Ghesne, marquis de Montant, épousa
demoiselle Marie-Thérèse d'Hautefort, dont provinrent: i.°
François-Philibert, vicomte de Montréal, marquis de Mon-
tant, etc., marié, le 14 janvier 1721, à demoiselle Anne d'Abzac
Je la Douze, fille de Jean d'Abzac, marquis de la Douze ; 2.°
largaerite-Ursulc du Ghesne, morte en 1762, après avoir fait
n héritier Bernard-Louis de F'auxbournet de Montferrand,
jigneur de Saint-Orse ; 3.® Antoinette du Ghesne.
«4. ' 7
^8 DE TAILLEFER.
collectif-avec son mari, le ii mars 1780, le refit dans la
suite deux fois, étant veuve, le 18 mai iy56 et le 27
avril 1757; mourut en 1763, et fut inhumée dans l'église
de Villamblard, laissant de son mariage :
i.° Louis-Jean-François de Taillefer, qui suit;
2,° Gabriel- Joseph de Taillefer, prêtre, licencié
de Sorbonne, et chanoine de l'église cathédrale
de Saint-Etienne et Saint-Front de Périgueux,
prieur de Saint-Pierre-de-Nervis, et Saint-Jac-
ques de Magron, son annexe, au diocèse d'Aire,
et vicaire-général du diocèse de Périgueux, bap-
*tisé le 24 mai 1719; fit son testament à Péri-
gueux, le i3 novembre 1753, en faveur de
Henri-Louis-Joseph, comte de Taillefer, son
neveu ;
3.° Louis-Jean-François de Taillefer, baptisé le ii
octobre 1724, fut capitaine au régiment de Nor-
mandie, infanterie ;
4.'* Marie -Catherine- Henriette -Thérèse (nommée
aussi Catherine-Henriette ) de Taillefer, reli-
gieuse Carmélite au grand couvent de Saint-Jo-
seph, à Bordeaux, existait encore en 1781 ;
5.® Marguerite de Taillefer, dite Lilou, baptisée le
12 juin 1710, mariée, par contrat du 27 no-
vembre 1730, à Henri, vicomte de Ségur, baron
de Montazeau, des Cabanes, etc. , dont elle n'eut
que des filles ;
6.° Madelaine de Taillefer, dite Georgette, baptisée
le 10 novembre 171 1, épousa, par contrat
du i3 février 1734, Pierre d'Abzac, chevalier,
seigneur de la Boissièrc et de la Foret, fils de feu
Elisée d'Abzac, chevalier, seigneur des mêmes
lieux, lieutenant-colonel d'infanterie, et de dé-
funte dame Suzanne Arnaudel ; elle fit son tes-
tament au mois d'août 1754, dans lequel ellcj
déclara avoir douze enfants ; f
7.* Marie-Anne de Taillefer, baptisée le 10 dé-
cembre 171 2;
8.<* Marie-Thérèse de Taillefer, dite Fillete, bap-
tisée le 19 mai 17 14, morte sans alliance ;
9.** Renée de laillefer, baptisée le 4 janvier 1716;
10.** Henriette-Anne (nommée aussi Anne-Hen-
riette) de Taillefer, baptisée le 19 mai 17 18,
DE TAILLEFER. 99
alliée à Jean de Lagut, écuyer, seigneur de
Ribeyreix et du Parnit, demeurant au lieu du
Parnit, paroisse de Sorges ; testa, le 20 octobre
1766, et son mari, le 17 janvier 1772. Elle
mourut en 1766;
1 1.° Madeleine de Taillefer, nommée, dans sa jeu-
nesse, Pouponne, et dans la suite, mademoiselle
de Douville, baptisée le 9 mai 172 1, n'a pas été
mariée ; elle a tait son testament à Perigueux, le
6 février 1 781, et est morte dans la même ville,
le 17 octobre 1784, à Tàge de 63 ans.
XIV. Louis-Jean-François de Taillefer, chevalier,
seigneur, marquis de Barrière et Villamblard, comte de
Roussille, la Sauvetat-Grasset, etc., dit le comte de
Taillefer, naquit au château de Villamblard, le 20 mai
1706. Il fit, le i5 août 1726, une convention avec son
père, par laquelle ce dernier promit de lui donner une
pension annuelle de 2,000 livres, en remplacement de
la terre des Renaudies, dont il lui avait assuré la jouis-
«îance par contrat de mariage; fut institué héritier uni-
versel par le testament de ses père et mère, du r i mars
1730; reçut, le 26 avril 1738, une quittance de M. de
Ségur ; et fit son testament dans la ville de Yrieix , en
Limosin, le 10 juillet 1740, étant affligé, dit-il, depuis
deux ans, de différentes attaques de paralysie. Il ne vivait
plus le II avril 1742, lors du testament de la marquise
d'Aubusson, sa tante.
Il avait épousé, par contrat passé à Limoges, le 7
juin 1726 , demoiselle Marguerite-Thérèse de Sanzillon-
de-la-Foucaudie-de-Douillac, fille de défunts Jean de
Sanzillon ( i ) , chevalier seigneur de Douillac, la Rou-
chette, ChambourauX, etc., et de dame Françoise de
la Croix; elle fit un premier testament à Perigueux, le
24 juin 1766; un autre le i3 juin 1770, et mourut au
(1) Jean de Sanzillon était fils d'un autre Jean de Sanzillon,
chevalier, seigneur de Douillac, etc., et de dame Renée d'Hau-
tetort-d'Ajac ; et descendait de Jacques de Sanzillon delà Fou-
caudie, fils puîné de Guillaume de Sanzillon, seigneur de la Fou-
caudie, et ae Marie de Paleyrac. C'est ce Jacques qui a formé
la branche de Douillac et de Pouzols, par son mariage, en
i572. avec demoijcllc Catherine de BcnhauJ.
jOQ DE TAILLEFER.
mois de septembre 1781, ayant eu de son mariage plu-
sieurs enfants qui suivent :
i.® Henri-Josephj comte de Taillefer, né le 7 mai
i73o_, fut fait cornette de la compagnie de
Géraldin^ dans le régiment de cavalerie de Pen-
thièvre^ par brevet du 27 janvier 1744; et capi-
taine d'une compagnie dans le même régiment,
par commission du i3 mars 1748; ensuite capi-
taine au régiment Dauphin, cavalerie, et colonel
aux grenadiers de France. Il avait e'té institué
' héritier par le testament d'Annet d'Aubusson,
du 7 octobre 1747; fit sa preuve en 1755, pour
l'entrée des carrosses du roi, et ce fat à la suite
d'une des chasses qu'il eut l'honneur de faire
avec Sa Majesté, qu'il mourut à Paris, le 3o mai
1756, à l'âge de 26 ans;
2/ Henri-François-Athanase, abbé de Taillefer,
prêtre, docteur en théologie, prieur de Nervis,
abbé de la Sauve-Majeure, chanoine et grand
archidiacre de l'église cathédrale, et vicaire gé-
néral du diocèse de Périgueux, né à Villamblard,
et baptisé le 2 mai 1733, fut nommé par le Roi,
à l'abbaye de la Sauve-Majeure, au diocèse de
Bordeaux, en 1774; et en 1783, à l'évêché de
Bayonne, qu'il refusa. Il mourut à Périgueux, le
26 mai 1792, âgé de 59 ans;
3.° Henri-Jacques de Taillefer, qui suit ;
4." Marie-Thérèse-Victoire de Taillefer, bapiisée
le 7 juillet 1734, est entrée en religion au cou-
vent de Saint-Benoît, à Périgueux, en 1749; a
été nommée par le roi, le 21 mars 1784, prieure
de Saint- Pardoux-la-Rivière, ordre de Saint-
Dominique, diocèse de Périgueux; et est morte
à Thiviers, où elle s'était retirée, le 14 juillet
18 17, à l'âge de 83 ans;
5." Anne de Taillefer, morte jeune;
6.** Marie-Marguerite de Taillefer, née en 1740 ou
1741, et baptisée le i5 août, épousa, le 21 fé-
vrier 1763, Jacques de Jay, chevalier, seigneur
de Beaufort, Barrière en cité, etc., chevau-léger
de la garde du roi, fils de Pierre de Jay, cheva-
lier, seigneur de Beaufort et de dame Isabeau
I
DE TAILLEFER. ,0i
Dupuy-de-Barrière ; elle est morte à Périgueux,
le i6 novembre 1764, âgée d'environ 23 ans;
7.° Catherine -Anne de Taiilefer, demoiselle de
Barrière, ne'e à Vern, et morte sans alliance;
8.® Louise-Marguerite de Taiilefer, demoiselle de
Douillac, née à Vern , fut mariée, le 21 juillet
1760, à messire Marc de Brochard , chevalier
seigneur de Brochard, Puymorin, la Gourdon-
nie, etc. , mousquetaire de la garde du roi ; veuve
en 1787, est morte vers l'an 179 r .
XV. Henri - Jacques de Taillefer , chevalier , sei-
gneur, marquis de Barrière et de Vern, comte de Roussille,
t seigneur de Breuil , Egliseneuve, Marsaneix, Aturs ,
• Châteaumissier, etc., appelé d'abord le vicomte, ensuite
t le marquis de Taillefer , né au château de Barrière ,
paroisse de Villamblard, la nuit du 26 au 27 mars 1739;
servit d'abord en qualité de garde de la marine, au de-
parlement de Rochefort; suivant un certificat qui lui
fut délivré par M. de Machault, le 2 5 juillet 1755. Il
vendit, le 5 aotàt 1773, plusieurs rentes assises dans la
paroisse de Vallereuil et ailleurs, à dame Anne de Mal-
bec, veuve de Jean-Louis-César de Tessières, chevalier,
seigneur de la Bertinie , du Pont , Chaumont , etc. et
le 20 mars 1774, il vendit à la même dame ( Jean-Fran-
çois de Tessières, son fils, agissant en son nom ), et à Jean-
Baptiste de Cosson , chevalier , seigneur de la Sudrie ,
la terre et seigneurie de Roussille ; reçut, le i " mai
1781, rhommage que lui firent Françoise de Chante-
greil , dame de Maignol, et Anne de Maignol , dame
de Maisonneuve, sa fille, pour les fiefs de Fougère et de
Labatut. Il est mort au château de Breuil, dans la nuit
du 12 au i3 novembre i8o5, âgé d'environ 66 ans.
Il avait épousé, par contrat passé au château d'Ajat-
d'Hautefort , le 6 juillet 1759, demoiselle Suzanne-
Thérèse d'Arlot - de - Frugie - de - la- Roque, fille de Jacques
d'Arlot - de - Frugie , comte de la Roque , seigneur
d'Ajat , ou Ajac , Bauzens , Fages , le Bousquet , le
Mas, etc. ( i ) brigadier, et depuis lieutenant - général
(i) M. le comte de la Roque est mort, à Périgueux , le
j5 février 1793, âgé de 77 ans.
,(33 DE TAILLEFKR.
des armées du roi, et commandeur de l'ordre de Saint-
Louis , et de dame Marie - Thérèse d'Hautefort. De ce
mariage sont issus :
i.° Henri-François-Athanase de Taillefer, qui suit :
2.° Marguerite - Thérèse - Fortunée de Taillefer ,
née à Villamblard , le ii avril 1760, mariée le
18 octobre 1780, à Guillaume-Joseph de Lartigue-
de-Casaux, président au parlement de Bordeaux,
dont elle a une fille unique.
XVI. Henri - François - Athanase de Taillefer ,
appelé le comte Wlgrin - de - Taillefer ( i ) ^ maréchal - des -
camps et armées du roi, entra sous-lieutenant dans le
régiment de Royal - Pologne, le 10 août 1777, tut
nommé capitaine dans celui de Royal - Cravates , cava -
lerie, le 12 juillet 1781; colonel de cavalerie, le 6 jan-
vier 1798; et maréchal - de-camp, le 2 -janvier 18 17.
(i) M. le comte Wlgrin de Taillefer est aujourd'hui le seul
chef des noms et armes de Taillefer. Sa maison n'a aucun rap-
port, et n'a jamais eu rien de commun avec la famille du mé-
decin régicide Taillefer de Domme^ qui a acquis, dans le cours
de la révolution, une triste et déplorable célébrité.
N. B. Outre la maison de Taillefer, qui a fait le sujet de cet
article, on trouve qu'il a existé plusieurs autres maisons de ce
nom, en Bretagne et en Normandie, également distinguées par
leur ancienneté et leurs services, mais qui portent toutes des
armes différentes. Le peu de renseignements qu'on a pu se pro-
curer sur chacune d'elles, ne permettent pas de donner ici leur
filiation ; il en est de même des Taillefer établis dans le royaume
de Naples, et de ceux du Bazadois, qui se disent issus de la
branche de Mauriac. Ces derniers pourraient descendre de Bardin
de Taillefer, qui servait, en qualité d'homme d'armes, ave:
Tristan de Taillefer, archer de la compagnie de 2 5 lances des
ordonnances du Roi, sous la conduite de Claude d'Espiri, capi-
taine dont la montre se fit à Ast, le i5 août 1495 (Vol. 239
des sceaux^ fol. 4359) .
à deux
Les armes des Tailleter de Bretagne, sont : de gueules^ à
léopards d'or^ passants l'un sur l'autre.
Taillefer de Caen en Normandie, porte : d'azur, à six bandes
endentées d'argent, trois à une dent^ et trois à deux dents.
Taillefer, au diocèse de Lavaur : d'or, à trois pals de gueules.
DE ROCHEMORE. ï03
Il a fait ses preuves pour monter dans les carrosses du
roi, et a eu l'honneur de chasser avec S. M. en lySS.
Il a contracté deux alliances; la première, le 3i dé-
cembre 1800, avec demoiselle Marie - Hyppolite Bulté ,
décedee à Perigueux, le 20 mars 181 2; la seconde, le
21 février 18 14, avec Charlotte - Pauline - Henriette de
Lostanges, née à Paris, le ^5 septembre 1786; et morte
à Perigueux, le 16 février 181 5. De ces deux mariages
sont nées deux filles.
Du premier lit :
Suzanne - Thérèse - Jacquette - Alaï Wlgrin - de -
Taillefer, ncele 5 mai 1808.
Du second lit :
Suzanne - Thérèse - Henriette - Isabelle Wlgrin - de -
Taillefer, née le 23 janvier 181 5.
Armes : losange d'or et de gueules , qui est d'Angou-
LÊME ancien; à l'écu de gueules, au dextrochère
de carnation, paré d'argent , mouvant de l'angle dext-e
supérieur, tenant une épée du même, en bande garnie
d'or, taillant une barre de fer de sable en barre ; accom-
pagnées de deux molettes d'éperon d'or à huit rais , une
en chef, et l'autre en pointe qui est de Taillefer.
Couronne antique et fermée de comte souverain ;
cimier : un dextrochère de carnation , mouvant d^n
nuage d'argent , paré du même , et tenant un bade-
laire d'or. Devise : non quot sed ubi.
ROCHEMORE { de ). La maison de Rochemore ( i ),
une des plus nobles et des plus anciennes du Languedoc,
était déjà puissante et en grande considération à la cour
des comtes de Toulous^, dès les onzième et douzième
siècles , comme il est marqué en plusieurs endroits de
(i) Ce nom a été écrit, en différents tems, de Rochcmaurc^
de Rochemore, de Koquemaure, et en latin, de Rocamaurâ, et
de Ruppcmaura: ce n'est que depuis François de Rochemore,
qui vi 'ait vers le milieu du seizième siècle, qu'on a écrit cons-
l'imment de Rochemore.
jQ. DE ROCHEMORE.
l'histoire du Languedoc, par D. Vaissette. Les seigneurs
de Rochemore accompagnaient partout leurs souverains,
signaient leurs chartes , occupaient auprès de leur per-
sonne des emplois honorables, et ont été souvent chargés
de négociations importantes. On les trouve décorés de
la chevalerie, dès la fin du onzième siècle, et depuis
ce tems, ils ont fourni au Roi et à l'état, des officiers-
généraux distingués ; et plusieurs chevaliers, à l'ordre de
Saint-Jean de Jérusalem ; ils ont contracté des alliances
avec les maisons du plus haut rang, parmi lesquelles on
remarque celles de Baschi, de Baune, de Blou, de
Bordes, de Calvisson - d'Orneson, Dupuy- Montbrun, de
Fleury, de Mailly, de Montainard, de Montmorency,
de Narbonne - Pelet, de Pierre - de-Bernis, de Pontevés,
de Quiqueran, de Riquetti - Mirabeau , de Rohan , de
Senneterre, de Toiras, de Villages-Bernis, de Vogué, etc.
Cette maison a pris son nom du château de Roque-
maure, situé en Languedoc, et était déjà partagée en
deux branches dans le onzième siècle ; l'une, qui habita
d'abord le château et la ville de Beaucaire, et alla s'éta-
blir , au commencement du quinzième siècle, dans la
ville de Lunel; et Tautre, qui s'est éteinte au seizième
siècle, était établie dans la ville d'Arles.
Elle a possédé, à différentes époques, les terres de
Roquemaure , Fox en ^Provence , Sablière en ', Poitou ,
Bernis, Saint- Laurent - des - Arbres , la Bruguière , Tar-
tuguières , Ghames , Nicolas , Bidou , Saint- Nazaire , la
Deveze , Bordes , Montredon , Dardezan , Masblan , Ro-
chemore, Saint - Cosme , Saint - Remèse , Rochepierre ,
Gallargues , Carrière , Triquaut , la Bastide-de-Baldine ,
la Bourdeleau, la Villatelle, etc.
On rapportera , d'abord , par ordre chronologique ,
les sujets qu'on n'a pas pu lier ensemble par des degrés
de filiation.
Pierre - Guillaume de Rochemore, chevalier [milesi
Dominus de Rocamaurd ), fut un des principaux témoins^
dans un acte de 1084, P^i" lequel Raimond, comte d<
Toulouse, abandonne le droit qu'il avait sur la dépouille
des évéques de Béziers. Dans une charte du même Rai-
mond, du 5 des calendes d'avril (28 mars) de l'an 1094J
on voit que Pierre - Guillaume de Rochemore et Arnaultj
son frère, font un don à l'abbaye de Saint t Victor d(
Marseille, des droits qu'ils ont sur les vaisseaux et ra-
DE ROCHEMORE. io5
deaux, descendants ou montants par la Durance ou par
le Rhône { i ) en réparation est - il dit, de ce qu'ils
avaient été complices dans les guerres dudit Raimond de
Saint-Gilles ; ti vers l'an 1096, le même comte Raimond
donne les églises du château de Beaucaire, nomme'es de
Saint-Pâques, de Sainte-Marie et de Saint-Nazaire, avec
les dîmes en dépendants, à l'abbaye de la Chaise-Dieu,
du conseil, dit-il, des hommes illustres y Pierre-Guillaume
de Rochemore, et Arnault-Guillaume, son frère (2), de
Guillaume de Sabran, etc.
Dalmas de Rochemore, chevalier, fut excommunié,
en 1107, par le pape Pascal II, comme conseiller et
complice de Bertrand , comte de Toulouse , qui avait
usurpé les offrandes de l'autel de l'abbaye de Saint-
Gilles (3) d'Avignon.
Bertrand de Rochemore , chevalier , et Guillaume ,
son fils, paraissent comme témoins, ainsi que plusieurs
autres chevaliers, dans deux chartes d'Alphonse, comte
de Toulouse, données en ii33 et, 1 142, en faveur de
l'âbbaye de Saint-André de Villeneuve-les -Avignon (4) ,
en présence de Bernard de Rochemore, sous-prieur du-
dit monastère.
Guillaume de Rochemore , et Raimond , son frère ,
chevaliers, furent cautions du seigneur de Baux dans
le traité qu^il fit en 1 1 56 , avec le comte de Provence
et de Barcelonne, après avoir soutenu le siège du châ-
teau de Beaucaire, durant la guerre qui avait éclaté au-
paravant entre ces deux princes (5). L'année suivante,
II 57, le même Guillaume, qualifié fils de Bertrand de
Rochemore, paraît dans l'acte par lequel l'abbé de Saint-
Gilles accorde la permission de bâtir un oratoire à Saint-
Gilles, au grand-maître de Saint-Jean de Jérusalem.
Pierre - Guillaume de Rochemore, chevalier de l'ordre
de Saint-Jean de Jérusalem, paraît, avec les chevaliers
(i) Addit. à l'hist. de Provence^ par M. Bouche ^ t. 2, p. 1054.
(2) Archiv. de la sénéchaussée de Nîmes. — Voye^ aussi l'hist.
du Languedoc, t. 2. p. 343.
(3) Extr. d'un cartul. du treizième siècle., cité dans l'hist, de
Nîmes ^ t. I , f». 27 et suiv.
(4) Hist. du Lang., t. 2, p. 471.
(5) Voy. Nostradamus, Bouche, l'hist. Tolosanc. et l'hist,
de Provence, t. 2. p. 128.
,q5 dk roghemore.
Guillaume de Sabran et Raimond de Valiguière, au
nombre des témoins qui déposent dans une information
faite à Uzès, dans Thôiel de Raimond d'Uzès, dit Rascas,
le i3 janvier, veille de Saint-Hilaire 1198, à l'efïet de
constater que Raimond et Pons-Albaron, frères, étaient
seigneurs de Meyne et Montfrin, et qu'ils en devaient
rhommage au comte de Toulouse (i).
Hermingaud, Guillaume, Dalmas et Raimond de Ro-
chemore , frères, firent bâtir, en 1207, l'oratoire dont
il a été parlé, et donnèrent l'investiture d'un jardin,
relevant de leur directe, situé dans la ville de Beaucaire,
où ils habitaient. Le même Hermingaud, qualifié che-
valier, se rendit caution dans l'acte de confirmation des
privilèges accordés en 12 18, aux habitants de la ville
de Nîmes, par Sancie d'Arragon, femme de Raimond,
comte de Toulouse (2); et lesdits Guillaume et Raimond
de Rochemore, furent présents à deux chartes accordées
en 1217 et 1221, par Raimond, comte de Saint-Gilles,
en faveur des habitants de la ville de Beaucaire; par la
dernière, le comte leur permet de pécher dans les
marais (3), Raimond de Rochemore , chevalier , étant
assiégé en 1216, dans le château de Beaucaire, par
Simon , comte de Montfort , qui était à la tête des
croisés, il harangua la garnison (4).
Dalmas de Rochemore, II« du nom, fut choisi, en
1239, par la noblesse de la ville de Beaucaire, pour
soutenir ses droits; il prend la qualité de chevalier de
jBe^wciZzre, dans le traité de Trêve, conclu en 1248, entre
Ramiond Vil, comte de Toulouse, et Raimond-Beren-
ger, comte de Provence (5) ; il avait précédemment
souscrit un acte fait par ordre du même comte de
Provence, en 1222.
Jean de Rostaing de Rochemore, damoiseaux de Beau-
caire, signèrent avec d'autres gentilshommes, le mardi
(i) Acte conservé aux archives du grand prieuré de St-Giltes.
(2) Hist. de Nîmes, t. i, p. 63. Extr. des archiv. de la même
ville.
(3) Recherch. histor. et chronol. sur la ville de Beaucaire,
pag. 104.
(4) Hist. de Languedoc^ tom. 3, pag. 73.
[b) Ib. preuv. tom. 3, pag. ^20. —Très, des chart. Toulouse,
sac 5, n° 59.
DE ROCHEMORE. i 07
après Tociave de la Pentecôte, 1298, une attestation
portant qu'il a été observé de tout tems , que les bour -
geois de la sénéchaussée de Beaucaire et de Provence ,
qui sont reçus chevaliers, sont en coutume de recevoir
le baudrier des mains des nobles, barons, archevêques
et évêques, sans attendre la permission du prince : cette
attestation, qui existe encore au trésor des chartes, est
scellée de vingt -deux sceaux, y compris ceux de Jean et
Rostaing de Rochemore ( i ).
Nota. Jean de Rochemore est auteur de la branche
de Rochemore , établie à Arles , en Provence ; ses des-
cendants ont été pourvus successivement des places de
conseillers, syndics et consuls des nobles de la ville
d'Arles, depuis l'année 1342, jusqu'en 1448. ^
La filiation est suivie depuis :
I, Guillaume de Rochemore, 1" du nom, damoi-
seau de Beaucaire, et ensuite chevalier, fut témoin ,
avec cette qualité, d'une sentence rendue le i3 des ca-
lendes de septembre ( 20 août ) 1266 , par Bertrand
Imbert, juge de cette ville, au sujet de ses limites. Il
tit faire le vidimé d'une transaction passée, le 17 des
calendes de juin ( 16 mai )i268, entre les habitants de
Beaucaire et le prieur de Saint-Romain de acu, au sujet
de la propriété et usage de certains pâturages : ce vidimé,
daté de la veille des calendes d'avril 1294, est inséré
dans un autre vidimé fait par le même Guillaume de
Rochemore, chevalier, le 20 septembre i3i4. 11 avait
épousé, en 1280 Jeanne de Codol, delà ville de Nîmes;
laquelle , par son testament, fit un legs à Maurette de
Rochemore, sa petite-fille. De son mariage sont issus :
I .° Guillaume de Rochemore , chevalier , tran-
sigea, le 10 janvier i3o7 ( v. st. ), avec Charles,
son frère, au sujet des droits légitimaires de ce
dernier; il fut choisi, le 11 des calendes de dé-
cembre (21 novembre) i3o8 , par la noblesse de
Beaucaire, pour faire rendre compte des deniers
publics, employés aux chaussées du Rhône ; est
(i) Très, des chart. Toulouse ^ n'' 4. — Hist. du Languedoc^
tom. 3, pag. O07.
,o8 DE ROCHEMORE.
qualifie noble homme et chevalier y dans le serment
de fidélité, rendu le i8 juillet i3i6, par les
consuls de la ville de Nîmes, au nom du clergé,
des barons , nobles et habitants de cette ville ,
à Philippe de France, re'gent, à la mort de Louis,
dit le Hutin; et ne vivait plus le 26 novembre
i325. Il eut d'Anne de Romieu , de la ville
d'Arles, sa femme, les enfants qui suivent :
a. Jean de Rochemore, qui constitua, par acte
du 26 novembre i32 5, reçu par Pierre de
Saint - Quentin , notaire à Tarascon, la dot
de Maurette de Rochemore, sa sœur, femme
de Pierre Abraham, dit de Mercœur, da-
moiseau ; il était mort sans postérité , le
22 février i35o, lors du testament de ladite
Maurette, sa sœur;
b. Maurette, de Rochemore, mariée, le 26 no-
vembre i325, à Pierre Abraham, dit Mer-
cœur, damoiseau de la ville d'Arles, auquel
elle donne procuration, en 1343, pour aller
retirer le legs à elle fait par Jeanne de Godol, sa
grand'mère. Elle fit son testament le 22 février
i35o (v. st. ), devant JeanGirani, notaire royal
à Arles, par lequel elle substitua tous ses biens
à noble Jacques de Rochemore, son cousin,
fils de Jean de Rochemore, de Beaucaire, et
aux siens, en cas que Jean, dit Jeannet
Abraham, son fils unique, vînt à mourir
sans postérité.
Dans le même tems vivait Tiburge de
Rochemore, religieuse au couvent de Saint-
Césaire d'Arles, qui, avec les autres dames
religieuses, consentit et accepta la vente
faite à ce monastère, le 23 septembre i354,
par Jeannet Abrahaip, du lieu appelé vulgai-
rement le Terassatiy et divers prés, bois et
terres en dépendants, provenants de feu
noble Pierre Abraham, damoiseau d'Arles,
et de feue Maurette de Rochemore, sa femme,
et mère dudit Jeannet ;
2." Charles de Rochemore, chevalier, non content
de la portion des droits que son père lui avait
DK ROCHEMQRE. 109
assignés, il voulut résoudre ses prétentions avec
Guillaume, son frère, par voie de composition
à l'amiable; ils procédèrent à leur arrangement
en vertu d'une transaction du 10 février iSoy
( v. st. ) , où ils se disent fils d'autre Guillaume
de Rochemore.
Nota. Cette transaction fut vérifiée par les com-
missaires des preuves de noble François de Cal-
visson d'Ormeson, fils de Charlotte de Roche-
more, reçu chevalier de Malte, en 1670 ( i ) ;
3.* Jean, dont l'article suit .
Vers le même tems vivaient :
Roland de Rochemore, nommé dans un titre de
l'an i328, avec Raimond d'Alès, fils d'Amédée; et
Odilon de Rochemore, qui pourrait être frère du
précédent, souscrivit un acte de la même année ;
II. Jeari de Rochemore, I" du nom, de Beaucaire,
ne vivait plus lors du testament de Maurette, sa nièce,
du 22 février i35o, dans lequel il est rappelé comme
père de Jacques qui suit :
III. Jacques de Rochemore, I" du nom, fut substi-
tué, lui et les siens, aux biens de Maurette de Roche-
more, sa cousine, femme de Pierre Abraham, dit de
Mercœur, par son testament du 22 février i35o. Il est
mentionné le premier dans un vieux registre, écrit en
idiome languedocien, page première, (où il est nommé
Janmes de Rocamaura ) , contenant les biens et noms des
personnes de Beaucaire, de l'an 1375, au mois de jan-
vier; suivant sa déclaration incluse dans ce registre, il
possédait un hôtel, situé rue de la Fustarie. Gensane,
sa femme, nommée immédiatement après lui, déclare
avoir un petit hôtel, situé dans la même rue, et un mas
situé àSavian; il se rendit caution, le 3o septembre i38o,
dans le contrat de mariage de Bertrand de Pierre de
Bernis, seigneur de Saint-Marcel, dont il épousa, en
secondes noces, la proche parente, nommée Guille-
mette de Pierre ; fit faire le compoix du château et de
(i) Extr. d'un petit registre conservé aux archives de Sainte-
Marthe de Tarascon.
j I O m ROCHEMORE.
la terre de Maillane, en Provence, en 1402, tant à sa
réquisition, qu'à celle de Jacques Guigon, où ils sont
qualifiés co-seigneurs dudit lieu. Guillemette de Pierre,
sa femme, lui fit une procuration, le 26 septembre 1408,
pour marier leur fils, Hermingaud de Rochemore, qui
suit, avec Mandolie de Bordes, de la ville de Lunel.
On ignore la date de sa mort ; il laissa :
''•>IV. Hermingaud de Rochemore, damoiseau, qualifié
noble et puissant homme, fut gouverneur, capitaine et
viguier de la baronnie de Lunel, pour Yolande d'Ara-
gon, reine de Naples et de Jérusalem, comtesse de
Provence, selon une investiture qu'il donna en cette qua-
lité, au nom de cette priDcesse, le 25 février 1437 ( v, st. );
il avait épousé, suivant la procuration de sa mère, du
26 septembre 1408, Mandolie, aliàs Manduelle de
Bordes, fille unique de noble et puissant homme Jac-
ques de Bordes, seigneur de Bordes et de Tartuguières
jsn Provence ( i ), frère du cardinal de ce nom, et camé-
rier du Pape. Il rendit hommage au Roi, le 14 mars
1435, pour ses châteaux, terres et juridiction de Bordes;
rendit un second hommage à S. M., le 25 août sui-
vant, de ses terres de la Deveze, de Tartuguières, de
Saint-Nazaire, des Felinières, Piscaries et leurs dépen-
dances en juridiction ; il fit son testament à Lunel, le
3 mai 1438, devant Rabully, notaire royal de cette
ville, oti après avoir appelé Jean de Rochemore, son
fils,- il institue héritier, noble Charles de Rochemore,
son fils aîné, avec substitution de ses biens, en faveur
de nobles Bermond, Philippe et Guillaume de Roche-
more, ses autres enfants mâles, et à leur défaut de
ses filles, dont il laisse Mandolie de Bordes, sa femme,,
tutrice, curatrice et administratrice; étant veuve, j
elle fit aussi son testament audit Lunel, devant Alde-
bert de Lasbroas, notaire de Massilliargues, le 28 mai
1449, par lequel, elle institue héritier noble Charles
de Rochemore, son fils aîné, à condition qu'il s'appel-
(1) C'est à l'époque de ce mariage que la maison de Roche-
more quitta la ville de Beaucaire pour venir habiter celle de
Lunel, d'où sont sorties les trois branches 'qui résident encore
dans le bas Languedoc, amsi que les autres.
DE ROCHKMORE. I i i
lera à Tavenir, et les siens, Rochemore^ dit de Bordes \
et de Bordes, dit de Rochemore , et à la charge encore
de quelques substitutions particulières auxdits nobles
Philippe , Guillaume et Bermond de Rochemore , ses
autres fils. Leurs enfants furent :
i.° Charles, dont l'article suit ;
2." Bermond de Rochemore, comparut à l'as-
semblée des nobles de la scinechaussee de Beau-
caire, en 1492 ; il fut gouverneur des terres que
René , duc d'Anjou , roi de Naples , avait en
Provence et en Languedoc, et succéda à son père
dans le gouvernement des terres de la reine Yo-
lande ; il fut marié avec Guionne de Bouchet,
dont il eut un fils , nommé Jacques-Louis de
Rochemore, qui épousa, en. 1498, Jeanne d'An-
cézune, fille de Guillaume d'Ancézune, IV" du
nom, seigneur de Caderousse ; et de Gabrielle
de Montdragon. Il en a eu trois filles, i.** N....
de Rochemore , mariée au seigneur de Saint-
Roman ; 2.'* N .... de Rochemore , femme du
seigneur de Rispaut; 3.° N de Rochemore,
mariée au seigneur d'Istre, en Provence;
3.** Philippe de Rochemore, seigneur de la Sa-
blière, en Poitou , qui fut chambellan du duc
d'Anjou, et qui comparut à l'assemblée des no-
bles de la sénéchaussée de Beaucaire, en 1454
et. 1456; il fit donation, en 1486, à Pierre de
Rochemore, son neveu, des biens qu'il avait à
Beaucaire ;
4.* Guillaume de Rochemore, gouverneur de la
ville de Lunel , pour Pierre de Rochemore , son
neveu ; il fut gentilhomme ordinaire du Roi de
Sicile, puis écuyer de Louis XI , et seigneur de
Fos, en Provence, dont il donna le dénombre-
ment le 7 mars 1490;
5.° Jean de Rochemore, moine de Psalmodi , en
1438, puis abbc de Sauve, en 1449 ;
r o TA u- j r» u kui vivaient le 5 mai
6." Dauphme de Rochemore, /^ 00
o i- .u • j r» L ) 1438, et moururent
7." Catherine de Rochemore,! ^ ',,.
' ] sans alliance;
8." Marguerite de Rochemore, qui vivait le 5 mai
1,2 DE ROCHEMORE.
1438 : le testament de sa mère^ du 28 mai 1449,
qui mentionne les articles de sa dot, fait pré-
sumer qu'elle a dû être mariée peu de tems après;
9.*» Guinette, Guinelle ou Aygline de Rochemore,
vivait en 1438 et 1449, alors femme de noble
Pierre de Vinsobre, de la ville de Lunel ;
-Louise de Rochemore, mariée en 1435 , à Aimar
de Taulignan, IP du nom, baron des Barres,
fils de Bertrand de Taulignan , IV* du nom,
seigneur du Puy, de Rochefort et autres lieux;
et de Blonde , baronne des Barres , en Vivarais.
Aimar de Taulignan n'ayant pas eu d'enfants de
Louise de Rochemore, il donna, en 1475, sa
baronnie des Barres, à Bertrand de Taulignan,
son petit-neveu , auquel il substitua Louis de
Taulignan , son frère , et leurs descendants à
perpétuité.
V. Charles de Rochemore , dit de Bordes , damoi -
seau, seigneur de Bordes, de la Deveze, de Tartu -
guières , etc., épousa , en •1460 , noble Catherine du
Puy ou Delpuech ( de Podio ) , fille d'Armand du Puy,
seigneur de Saint-Martin, de Valgasgue et de Blanoux;
il transigea avec nobles Bermond et Philippe de Roche-
more, ses frères, sur le partage des biens de Mandolie
de Bordes, leur mère, par acte du 20 octobre 1450;
comparut à l'assemblée de la noblesse, en 1470; fit
son testament devant Firmier, notaire de Lunel , le
21 juin 1472, par lequel il institue héritier, noble
Pierre de Bordes de Rochemore , son fils , qu'il laisse
sous la tutelle de Catherine du Puy , sa femme , avec
substitution de ses biens , s'il mourait en pupillarité ,
à Jeanne et Felise , ses deux filles : on voit par cet
acte, qu'ils n'eurent que trois enfants :
i.° Pierre, dont l'article suit ;
2.** Jeanne de Rochemore, qui vivait le 21 juin
1472.
3.° Felise de Rochemore, qui vivait aussi le 21 juin
1472 , transigea avec son frère , le 3 avril
148 1 , étant alors mariée à Jean de Guérin, sei-
gneur de Boulbon.
VI, Pierre de Rochemore, dit de Bordes, seigneur
DE ROGHEMORE. Il3
de Bordes, de la Deveze et Tartuguières, gouverneur
capitaine, et viguier de la baronnie de Lunel, épousa,
i." le 14 avril 1496, acte reçu par Bernard, notaire,
Agnès de Boileau, fille de Guillaume de Boileau, tréso-
rier de la sénéchaussée de Nismes et de Beaucaire, sei-
gneur d'Argenteuil, près Paris, et d'Etienne Bourdin ;
2.° par contrat passé à Gignac, le 3 octobre i5o4, reçu
par Castanier, notaire de Lunel, en présence de nobles
Jean d'Adhémard, seigneur de Torene, Charles de
Codol et autres gentilhommes, ses parents, noble
Jeanne d'Orjolet, fille de noble Raymond d'Orjolet, et
de noble Jeanne de Vissée de la Tude; le baron de
Budos de Portes lui accorda, le i5 septembre i523,
l'exemption de toutes sortes de péage et autres droits,
dans toute l'étendue de sadite baronnie, tant a cause de
l'amitié qui régnait entr'eux, qu'en considération de
l'ancienneté de sa noblesse; il fit son testament devant
Brunel, notaire de Lunel, le 2 septembre i532; et
Jeanne d'Orjolet, sa veuve, fit le sien, le 26 juin 1545.
Pierre de Rochemore eut pour enfants;
Du premier lit :
t.* Etiennette, aliàs, Antoinette de Rochemore,
mariée, le 29 septembre i5io, à noble Jacques
de Valette, seigneur de Fontesc;
Du second lit :
2.° François, dont l'article suit ;
3." Etienne de Rochemore, ecclésiastique ;
4.0 Jacques de Rochemore, auteur de la branche
des seigneurs d'Aigremont, rapportée, ci-après;
5.° Françoise de Rochemore, mariée le 24 octobre
1527, à Jean de Sarret, seigneur de Fabrègues
et d'Aynac, fils de Pierre- Raimond de Farret,
seigneur des mêmes lieux et de Coussergues; et
de Jacquettede Bozèned'Arbouras.
VII. François de Rochemore, seigneur de Bordes,
■c la Deveze, de Tartuguières, etc., capitaine, gou-
Tieur et viguier de la ville et baronnie de Lunel,
-usa, par contrat passé au château d'Aubais, le i3 no-
mbre i536, devant Antoine iMassacan, notaire de
-^ivisson, noble demoiselle Madelaine de Bozène, dame
ie Saint -Laurent, de la Vernède et de la Bruguièrc,
14. 8
jj . DE ROCHEMORE.
fille de noble et puissant seigneur Jacques de Bozène
dit de Sounères, baron d'Aubais, seigneur du Cailar, d
Montmirat et autres lieux; et de noble Antoinette d
Joncherettes. Il rçndit hommage au Roi, le 27 novem
bre i5 52_, des terres de la Deveze et de Tartuguières
et de leurs châteaux, maisons, domaines et juridictions
fit son testament devant Honoré Buisson, notaire di
Lunel, le i3 octobre 1572, par lequel il élit sa sépul
ture, dans un sien tombeau, en l'église de Notre-Dami
du Pas, à Lunel, où était enterrée Jeanne d'Orjolet
sa mère ; nomme héritier, Thomas de Rochemore
son fils aîné ; lui substitue noble Jean de Rochemore
son fils puîné, et à son défaut, nobles Louis et Gaillan
de Rochemore, ses autres fils. Madelaine de Bozèn
fit aussi son testament à Lunel, le 17 juillet 1573
devant ledit Buisson, notaire. Leurs enfants furent :
i.° Thomas de Rochemore, qui fut gouverneur e
viguier de la ville de Lunel, mestre de camj
d'un régiment, et mourut sans postérité d'un
blessure qu'il avait reçue, dans une entrepris
sur le pont-Saint-Esprit, tenu par les ligueurs
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.° Louis de Rochemore, qui forma la branche de
seigneurs de Galargues, rapportée ci-après ;
4.<» Gaillard de Rochemore, qui fut tué dans un
sortie faite par les religionnaires de Montpelliei
sur les royalistes, qui en faisaient le siège ;
5.° Françoise de Rochemore, mariée, le 8 noverr
bre i556, à Simon de Sandres, seigneur t
Saint-Just et de Saint-Georges, capitaine c
cinquante hommes de pied dans la ville d'Aigueî
Mortes, en iSgg, fils de Guichard de Sandre;
et de Jeanne de Trinquaire ;
6.° Claude de Rochemore, mariée le 14 mai i55é
à Jean de Boulouse, seigneur de Lascours ;
7.° Madelaine de Rochemore, femme par conti
du 25 septembre i58o, de Jean de Lou(
IIP du nom, seigneur d'Aujargues, second
de Jean de Louet, IP du nom, baron de
visson, du Massillargues, etc. et de Marguerl
de Veze de Forcalquier.
VIII. Jean de RochemorE; II® du nom, seignei
DE ROCHEMORE. I i 5
de la Deveze, de Bernis, etc. épousa, par contrat passé
à Montpellier, devant Etienne Roussel, notaire de cette
ville, le 22 mars 1574, damoiselle Jeanne de Tourilhon,
fille de Jean de Tourilhon, seigneur du Grès, lieutenant
principal du gouverneur de Montpellier, et de dame
Catherine de Barrière; elle testa devant Antoine Comte,
notaire de Montpellier, le 21 juillet i6o3;et Jean de
Rochemore, de\ant le même, le 21 août 16 10. Il rendit
au Roi, le 17 mai 1639, le dénombrement des biens
nobles et fiefs, que noble Hermingaud de Rochemore,
et noble Mandolie de Bordes, ses quatrième aïeul et
aïeule, avaient hommages au Roi Charles VII, en l'an-
née 1435; et fut présent au ban et arrière-ban, le
i5 juin de ladite année 1639. Leurs enfants furent:
[."Charles de Rochemore, seigneur de Saint-Lau-
rent, de la Deveze, de la Bruguière et autres
places, gouverneur, capitaine, et viguier de la ville
et viguerie de Lunel, qui épousa, i .° en 1600,
Gabrielle de Banne d'Avejean, fille de noble Pierre
de Banne, IV* du nom, seigneur d'Avejan,
baron de FerreyroUes, et d'Anne de Caladon
de la Valette; 2.° Anne de Calvière de Bou-
coiran, fille de Guillaume de Calvière, seigneur
de Boucoiran, et d'Isabeau de Barrière, dont il
n'eut point d'enfants; il n'eut de son premier
mariage qu'une fille, Françoise de Rochemore,
mariée, i." à Henri de Tremolet, seigneur de
Montpezat, fils de Jean de Tremolet, baron de
Montpezat, et de Madelaine de Nogaret de Cal-
visson ; 2.° le 23 janvier 1646, à Charles de Ro-
chemore, de St.-Laurent, son cousin-germain;
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.° Louis de Rochemore, capitaine de carabiniers,
tué dans les guerres de son tems;
4." Françoise de Rochemore, mariée, en 093, à
Pierre de Villages, à qui elle porta la terre et
seigneurie de Bernis;
5.° Marguerite de Rochemore, femme, en 1604,
de Pierre de Ccunbes de Montagut, seigneur de
Combes;
6.° Jeanne de Rochemore, mariée, en 1600, à
Daniel de Calvière, baron de Saint-Cosme,
I ,5 DE ROCHEMORE.
qui testa le 20 juin i636, fils de Nicolas de Cla-
vière, seigneur de Saint-Gosme, et de Boissières,
gouverneur de Nîmes, gentilhomme de la cham-
bre du Roi, et de Françoise Brochet.
IX. Jean de Rochemore, III® du nom, seigneur
de la Deveze, de Montredon, etc. lieutenant principal au
gouvernement et siège présidial de Montpellier, épousa,
par contrat, du 20 septembre 16 17, devant Pierre Saba-
tier, notaire à Montpellier, demoiselle Anne de Ma-
riotte, fille de Jean de Mariotte, conseiller, maître
ordinaire en la chambre des comptes de Languedoc, et
de dame Anne de Jaunet; elle testa à Lunel, devant
Jean Faucillon, notaire de cette ville, le 1 1 août 1 677.
Ses enfants furent :
1.° Charles de Rochemore, seigneur de Saint-
Laurent de la Bruguière, de la Deveze, de la
Baume, gouverneur et viguier pour le Roi en la
ville, viguerie et baronnie de Lunel, pourvu le
II décembre 1648; maintenu dans sa noblesse
par jugement de M. de Bezons, intendant de Lan-
guedoc, du 10 décembre 1668. Il avait épousé
par contrat du 23 janvier 1646, retenu par Bru
nel, notaire audit lieu de Lunel, Françoise d(
Rochemore, sa cousine-germaine : il n'eut poin
d'enfants;
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.** Pierre de Rochemore, mort enseigne dans h
régiment de l'Equas, mort en Piémont, avan
le testament de sa mère .
X. Jean de Rochemore, IV^ du nom, seigneur d
Montredon, gouverneur et viguier pour le Roi de
ville et baronnie de Lunel, après son frère aîné, épouî
par contrat, du i3 août i65 2, passé au château
Sausseriès, devant Simon Grefuelhe, notaire à Secui
noble Françoise Duranc de Vibrac, fille de noble Loi
Duranc, seigneur de Vibrac, et de Susanne de Couî
de Sausseriès ; fut nommé par lettres-patentes du Rf
au mois de décembre 1661, conjointement avec les se
gncurs de Toyras, de Ganges et de Rabat, pour vérifî^
les titres de noblesse du marquis de Castres, nomi
chevalier des ordres de S. M.; fut maintmu dans
■^,
DE ROCHEMORE. i r 7
noblesse, conjointement avec Charles de Rochemore, son
frère, et François-Louis-Hercules et Jean de Roche-
more, ses cousins, par jugement du 10 décembre 1668;
transigea avec messire Claude-François de Pelet-Nar-
bonne, comte de Fontanès, baron de Combas, etc. son
gendre, le 23 juin 1678; fit son testament à Mont-
pellier, devant Adrien Adam, notaire de cette ville, le
I 0 novembre 1687. Ses enfants furent ;
I .° Henri, dont l'article suit;
2.*' Anne de Rochemore, mariée, en 1678, à
Claude Pelet, vicomte de Narbonne-Pelet, comte
de Fontanès, baron de Combas et de Montmirat,
tils de Louis Pelet, II® du nom, baron de Com-
bas et de Montmirat, seigneur de Cannes, de
Vie, de Fontanès, etc. et de Madelaine de la
Tour-des-Bains.
XI. Henri de Rochemore, seigneur de la Deveze,
de Montredon, etc. lieutenant de vaisseaux du Roi, par
brevet du i" janvier 1703; capitaine d'une compagnie
franche d'infanterie de la marine, par commission du
1*^' avril 1704; chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, par provisions du 28 juin 1718; avait
épousé, par contrat passé à Toulon, devant Fabre,
notaire de cette ville, le 22 février 1698, demoiselle
Marie-Blanche de Ricard, fille de feu messire Vincent
de Ricard, capitaine dans le régiment de Schulemberg,
et de dame Marguerite de Cordeil de Frans ; elle tran-
sigea avec Pierre de Ricard, son frère, seigneur de
Foncouverte, premier président de la chambre des en-
quêtes du parlement de Provence, le 3o juin 1722;
Henri de Rochemore ne vivait plus le 3o juin 1738.
Leurs enfants furent :
i.° Joseph-Gabriel-Paul-Ange, qui suit;
2. Henri, vicomte de Rochemore, qui s'établit
à Toulon, fut fait chef d'escadre des armées
navales, en 1764 , commandeur de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, le 20 mars 1773,
et lieutenant général en» 1776; il épousa en
1749, Marie de Chazellcs, sœur de Jacques de
Chazelles, comte de Chazelles, maréchal des
camps et armées du Roi, et d'Augustin de Cha-
1,8 DE ROCHEMORE.
zelles, comte de Chusclon, président du conseil
supérieur à Nîmes. Ses enfants furent:
a. Jacques de Rochemore, né en 1752, en-
seigne des vaisseaux du Roi; il périt victime
de la révolution à Toulon, où il comman-
dait, sous M. de Flotte;
b. Louise de Rochemore, mariée en 1770, à
N .. .. d'Antrechaud ;
c. Marie de Rochemore;
d. Anne de Rochemore;
3." François de Rochemore, qui servit dans le régi-
ment de Foix ;
4.° Alexandre de Rochemore, mort officier dans le
régiment de Perche, infanterie;
5.° Vincent-Gaspard- Pierre de Rochemore, écuyer,
qui s^établit à Rochefort, où il fut commissaire
général de la marine, par commission donnée
par le Roi, à Versailles, le i" novembre ijSj,
et où il épousa, le i5 juillet 1748, Marie-Made-
laine de Gaston, fille de feu Jacques de Gaston,
et de Marie-Madelaine Videau, dont sont issus :
a. François-Gaspard-Philippe de Rochemore,
né le i^*" mai 1751, officier au régiment
royal cavalerie, puis capitaine dans les dra-
gons de Languedoc, mort à Paris, le lo
juillet 1794, victime du tribunal révolution-
naire, comme fauteur de la prétendue cons-
piration de la prison du Luxembourg, où il.
était détenu;
b. Louis -Pierre -Gaston de Rochemore, né 1
9 juin 1755, tué dans la guerre de 177
commandant un vaisseau dans l'escadre d^
M. de Suffren;
6." Marguerite de Rochemore, dame de l'abbaye
d'Hyères, en Provence;
7.° Marie-Elisabeth de Rochemore, religieuse a\i
premier monastère des Ursulines de Nîm.es.
XIII. Paul- Ange de Rochemore, marquis de Roch(
more, Saint-Cosme, seigneur de la Deveze, officier
la marine royale, reçut procuration de M. le prince d\
Conty, comte d'Alais, pour le représenter aux états dj
i
DE ROCHEMORK. liq
la province de Languedoc, le 9 décembre 1744; et ob-
tint, par lettres du mois de février lySi, registrées au
parlement de Toulouse, et à la chambre des comptes de
Montpellier, le 3i juillet et 22 décembre suivant, l'érec-
tion en marquisat de sa seigneurie de Saint-Gosme, sous
la dénomination de Rochemore Saint-Cosme, en consi-
dération de sa fidélité et de l'attachement de sa famille à
ses souverains, de ses alliances honorables et de l'ancien-
neté de sa noblesse; il avait épousé, le 23 avril 1723,
Marie-Elisabeth de Maillan, fille de Pierre-Jacques de
Maillan, seigneur et baron de Saint-Cosme, d'Ardezan
et de Masblanc, conseiller, puis chevalier d'honneur
du présidial de Nîmes, et de Louise de Rochemore
d'Aigremont ; il testa devant Louis Poutier, notaire à
Nimes, le 2 janvier 1760. De ce mariage sont issus :
I .° Alexandre- Henri - Pierre, dont l'article suit ;
2." Joseph de Rochemore, né le 7 octobre 1732,
lieutenant de vaisseaux, qui épousa, en 1773,
Louise de Jouenne d'Esgrigny, fille d'Henri-
F'rançois de Jouenne d'Esgrigny -d'Herville,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, ancien capitaine au régiment Commissaire-
général, et de Marie Maresse;
3.° Pierre- Joseph de Rochemore, né le 16 janvier
1735, vicaire-général du diocèse de Nîmes;
4.° Jacques-Gaspard de Rochemore, né le 26 juin
1 737, vicaire-général du diocèse d'Alby ;
5." Agnès-Thérèse de Rochemore, née le 28 dé-
cembre 1729, religieuse Ursuline au premier
monastère de Nîmes ;
6.° Louise de Rochemore, née le 18 juillet 1739 ;
7.° Madelaine de Rochemore, née le 28 octobre
1744, mariée à Jean- François Duranc de Vibrac.
XIIL Alexandre - Henri- Pierre, marquis de Roche-
jHK- Saint-Cosme, né le 3o avril 1728, capitaine dans
le régiment de Berri, cavalerie, quitta le service en se
mariant, i.*» en 1768, avec Charlotte des Ours de Man-
dajor ; 2.° le 14 janvier 1764, avec Maric-Madelaine-
Barbe de Vogué,' fille de messire Charles- François
Flz?ar, marquis de- Vogué, comte de Montlaur, baron
\ubenas, lieutenant-général des armées du Roi,
1 ispccteur-général de la cavalerie des dragons de France,
, 20 DE ROCHEMORE.
commandant en Alsace, chevalier des ordres du Roi,
commandant en chef en Provence ; et de haute et puis-
sante dame Madelaine de Bruchet, baronne de Saint-
Agrève ; en faveur de ce mariage, le comte de Roche-
more-Galargues, lui fit la donation entre vifs, de la terre
de Saint-Remèse et baronnie des états y attachés, avec
toutes ses appartenances, sous la réserve de l'usufruit ;
il testa en 1767 ; ses enfants furent :
Du premier lit:
i." Louise de RochemorCj mariée au marquis de
Ruols ;
Du second lit :
2." Anne-Joachim-Joseph, dont l'article suit ;
3.° Charlotte de Rochemore , mariée en 1783, au
marquis de M Vachères;
4.° Pauline de Rochemore, mariée en 1787, au
marquis de Blou ;
5.° Henriette de Rochemore, mariée en 1790, au
comte de Vibrac.
XIV. Anne-Joachim-Joseph, marquis de Roche-
more, baron de Saint-Remèse, seigneur de Tartu-
guières, de Chames, de Bidou^ de Nicolas et autres
places, né le 25 juillet 1766, lieutenant au régiment
royal-Gravattes, cavalerie, au mois de mai 1782, capi-
taine dans le mém^ régiment, au mois de , mai 1787,
fit ses preuves comme baron des états du Languedoc,
en 1786; celles pour les carrosses, en 1788, d'après
le certificat de M. Ghérin. Le comte de Rochemore-
Galargues, lui fit don de tous ses biens présents, con-
sistant notamment dans le marquisat de Rochepierre, les
terres et seigneuries de Galargues, la Villatelle, de
Garrière, de la Bastide et de la Bourdaleau, par acte
passé à Paris, le 6 mars 1788, devant la Roche, notaire
et son confrère; aide de camp de M. le maréchal de
Broglie, en 1791 ; colonel de cavalerie, chevalier de
Tordre royal et militaire de Saint-Louis, officier supé-
rieur de la deuxième compagnie d'ordonnance ( chevau-,
légers de la garde ), en 1792; a fait toutes les campagne!*
de l'émigration jusqu'en 1798; premier lieutenant dei
chevau-légers de la garde du Roi, le 5 juillet 18 14
maître des cérémonies de France, le 1 2 mai de la même'
»
DE ROCHEMORE. i 2 i
année; fut nommé maréchal-de-camp à la même
époque. A la réforme des chevau-légers de la garde,
il a été nommé commandant du département de la
Sarthe. Il a épouse, en 1790, Louise-Marie de Fes-
ques de la Roche-Bousseau, fille du marquis de la
Roche -Bousseau, maréchal- de-camp, et de Gabrielle-
Elisabeth le Coigneux. Ses enfants sont :
i.° Louis-Camille-Hermingau'd, comte de Roche-
more, ci-devant chevau-léger de la garde du
Roi, actuellement lieutenant de cavalerie, du
premier mars 181 5;
2.° Constance de Rochemore^ mariée à M. le mar-
quis d'Argence ;
3.° Fanni de Rochemore, marie'e à M. de Sainte-
Croix;
4.° Eugénie de Rochemore ;
5.° Albertine de Rochemore.
SECONDE BRANCHE.
Seigneurs de Gai argues.
VI II. Louis DE Rochemore, dit de Bordes, seigneur
de la Vernède, de Saint-Laurent, de la Bruguière et de
la Bastide, troisième fils de François de Rochemore,
j^eigneur de Bordes, et de Madelaine de Bozène, fit son
testament le 2 janvier 1602. Il avait épousé, le ,7 juillet
1587, Anne de Barrière, dame de Nages et de Solorgues,
fille de François de Barrière, seigneur de Nages, de So-
lorgues, etc., et de Catherine d'Arlier. Leurs enfants
furent :
i.° François, dont l'article suit;
2.° Charles de Rochemore, seigneur de Solorgues,
conseiller du Roi, président et juge-mage au pré-
sidial de Nîmes, qui épousa, le 12 août 1628,
Isabelle de Boucaud, fille de Pierre de Boucaud,
conseiller du Roi, président en la cour des,
comptes de Montpellier, et d'Isabelle Dax de la
Serpeant. Il en eut :
a. Louis-Hercule de Rochemore, seigneur de
Solorgues et de Villetelle, président et juge-
122 DE ROCHEMORE.
mage à Nîmes, qui épousa, le 20 avril i665,
Catherine de la Valette d'Esplan; et fut
maintenu dans sa noblesse, par jugement de
M. de Bezons, intendant du Languedoc, du
10 décembre 1668. Sa postérité n'a formé
que deux degrés, et s'est éteinte;
b. Charlotte de Rochemore, mariée, avec dis-
pense du. Pape, du i3 septembre i655, et
par contrat du 27 mars i656, à Henri de
Louet de Calvisson, baron d^Ornezon, co-
lonel de cavalerie en 1648, mort à Saints
Pons le 14 octobre 17 14, fils de François
de Louet de Calvisson, baron de Montmaur,
seigneur de Saint-Pons, de Mauchien et
d'Ornezon, et de Françoise de Rochemore-
Galargues; elle mourut le 6 mars 171 2;
3.° Anne de Rochemore, mariée, le 17 juin 1614,
à Louis de Baschi, baron d'Aubais, seigneur de
Junas, de Cavernes, de Saussines et de Saint-
Félix, maréchal de camp en 1642, fils de Bal-
tazard de Baschi, seigneur de Saint-Estève, de
Barras, de Tournefort, etc., et de Marguerite
du Faur, dame d'Aubais; elle mourut le 17 no-
vembre 1667 ;
4.° Claude de Rochemore, alliée à Jean-Antoine
de Blou, seigneur de Laval, de Saint-Andéol,
de Vallos, co-seigneur de St. -Marcel d'Ardèche,
qui testa le 9 avril 1645, fils de Jean-Antoine de
Blou, seigneur de Laval, co-seigneur de Saint-
Marcel, et d'Hippolyte de Senneterre, dame de
Laval. Elle fut la bisaïeule du cardinal de Bernis,
reçu comte de Lyon en 1750 *,
S."* Françoise de Rochemore, épousa, le 28 avril
1608, François de Louet, baron d'Ornezon
et de Montmaur, seigneur de Boutonnet^ de
Quillanet, de Saint-Pons, d'Arzon, de Saint-
Auban, du Luc, etc., capitaine de cent hommes
dans le régiment de Languedoc, infanterie, fils
d'Aymar de Louet, baron d'Ornezon, seigneur
de Saint-Pierre-del-Clar et autres terres, et de
Louise d'Aulzon de Montravel. Il testa le 3 jan-
vier 1622, et sa femme, étant veuve, le 9 dé-
cembre 1664.
DE ROCHEMORE. 123
IX. François de Rochemore, 1" du nom, seigneur
de Galargues, de Bordes, de Tartuguières, etc. , baron
de Barry, premier président en la cour des comptes,
aides et finances de Montpellier et conseiller d'ctat,
épousa, le 2 janvier 1621, Pierrette de Grille, fille
d'Antoine de Grille et d'Isabelle de Pontaud, dame de
Barry; il fit son testament le 28 août 1639. De son
mariage sont issus:
i." François, dont l'article suit;
2." Elisabeth de Rochemore, mariée, par contrat
du 7 juillet 1660, à Honoré de Riqueti, III^ du
nom, chevalier, marquis de Mirabeau, seigneur
de Villebonne et de Beaumont, enseigne de la
compagnie du comte de Garces, mort en 1687,
syndic de la noblesse de Provence, fils de Thomas
de Riqueti, dit le marquis de Mirabeau, capi-
taine de cent hommes de guerre, à pied, français,
et d'Anne de Pontevès de'Buoux.
X. François de Rochemore, 11^ du nom, seigneur
Je Solorgues, premier président au présidial de Nîmes,
en 1646, conseiller d'état en 1654, épousa en 1657,
Marguerite de Louet de Calvisson, née le 5 avril .1627,
mort le 3o avril 168 5, fille de Jean- Louis de Louet,
marquis de Calvisson, l'un des trois lieutenants-généraux
de la province du Languedoc, maréchal de camp, et
de Françoise de Bonnet, sœur du maréchal de Thoiras;
il fit son testament en 1657, et fut maintenu dans sa
noblesse, par jugement de M. de Bizons, intendant du
Languedoc, du 10 décembre 1668. De ce mariage sont
issus:
I .° François-Annibal, dont l'article suit;
2.° Angélique de Rochemore, mariée à Louis-
Joseph des Porcelets, marquis de Maillanc.
XI. François-Annibal de Rochemore, seigneur de
Galargues, de Bordes, etc., épousa, en i68i, Anne le
Blanc, dame de la Rouviôre, fille de Pierre le Blanc,
seigneur de la Rouvière, de Fourniguct et de Gajan,
conseiller du Roi et juge des conventions royaux de
Nîmes, et de Marguerite de Ferrar. De ce mariage est
issu
, 24 DE ROCHEMORE.
XII. Jean-Louis-Annibal de Rochemore, seigneur
de Galargues, de Bordes, etc., qui épousa, en 1723,
Catherine de Fain de Rochepierre, qui le rendit père de:
XIII. Anne-Joachim-Annibal de Rochemore, comte
de Saint-Remèze, baron des états du Languedoc; il
épousa^ i.° le 20 février 1748, Euphrosine de Baschi-
d'Aubais, morte, au château de Galargues, le 5 mars
1749, fille de Charles de Baschi, marquis d'Aubais,
baron du Cailar, seigneur de Junas, de Cavernes, de
Saint-Chrestin, etc., et de Diane de Rozel, dame de
Cors; 2.° en 1753, Marie-Madelaine-Rose de Vogué,
morte en 1754; fille de Charles-François-Elzéar de
Vogué, baron de Vogué, de Montlaur, d'Aubenas, etc.,
seigneur de Balazue, de Saint-Agrève et de Truchet,
lieutenant-général des armées du Roi, et de Marie
Madelaine de Truchet; 3.'* le 3 1 juillet 1755, Judith du
Bouchet de Sourches, née le 3 septembre 1736, morte
en 1772, fille de Louis du Bouchet, 11° du nom,
marquis de Sourches et* du Bellay, comte de Montso-
reau, conseiller d'état, grand prévôt de France et grand
prévôt de Fhôtel, lieutenant-général des armées du Roi,
chevalier des ordres, et de Charlotte - Antonine de
Gontaut-Biron, sa première femme; il est mort en 1795,
à Vérone, ayant institué son héritier le marquis de
Rochemore, chef de la branche aînée.
TROISIÈME BRANCHE.
Barons d'Aigremont.
VII. Jacques de Rochemore, seigneur de Saint-
Michel, lieutenant particulier au sénéchal de Nîmes,
quatrième fils de Pierre de Rochemore, seigneur de
Bordes, de Tartuguières, de la Deveze, etc. , et de
Jeanne d^Orjolet sa seconde femme, donna quittance
à son frère aîné, François de Rochemore, de son droit
de légitime paternel, par acte du 19 avril i536; et il
testa le premier septembre i566. Il avait épousé, 1.° en
i538, Jeanne de Saint-Félix, fille de François de Saint-
Félix, baron de Clapiers, et d^Antoinette de Puibusque;
2.° en i55i, Marguerite de Cambis, fille de Louis de
Cambis, baron d'Alais, de Fons et de Sirignac, seigneur ||
DE ROCHEMORE. 12S
de Soustelles, etc., et de Marguerite de Pluviers de
Paulian, et vefuve de Pons d'Aleyrac, baron d'Aigremont.
Ses enfants furent :
Du premir lit :
i.** Thomas, dont l'article suit:
Du second lit :
2.° Marguerite de Rochemore, mariée, en i56o,
au seigneur de Beaufort.
VIII. Thomas de Rochemore, seigneur de Saint-
Michel, baron d'Aigremont, etc., servit long-tems dans
les guerres qui désolèrent la province de Languedoc; il
rendit hommage de toutes ses terres en i566 et i583,
et testa le 10 de'cembre iSyS. Il avait épousé, le i3 avril
i56i, Marguerite d'Aleyrac, dame et baronne d'Aigre-
mont, de Colombies, de Ledignan, de Saint-Jean de
Serres, de Saint-Benezet, fille et héritière de Pons
d'Aleyrac, baron d'Aigremont, et de Marguerite de
Cambis; elle fit son testament le 3 juin 1622, par lequel
elle ordonna à son fils Antoine, son héritier, et ses des-
cendants, de joindre à son nom celui d'Alej^rac, et d'en
écarteler les armes. De son mariage sont issus :
I." Antoine, dont l'article suit ;
2.° Marguerite de Rochemore, mariée, i.° le i5
juin 1594, à Bernardin Duranc, seigneur de
Vibrac, qui testa le 25 décembre 1609, fils
de Bernardin Duranc, seigneur de Vibrac,
et d'Isabelle de Blansac de Valfons ; 2.° après
le mois de décembre 1609, à François de
Sandres, seigneur de Saint-Just, fils de Simon
de Sandres, seigneur de Saint-Just, capitaine de
cinquante hommes de pied, dans la ville d'Aigues-
Mortes;
3.° Espérance de Rochemore, mariée, le 2 3 avril
1600, à Guillaume des Rois, seigneur de Ledignan,
qui testa le 18 octobre 1618, fils de Jean des Rois,
seigneur de Ledignan, et de Ramie de Combez ;
4.° Françoise de Rochemore, mariée, en 1608,
à Pierre de Monier, seigneur de Fourques;
5.° Isabelle de Rochemore, mariée par contrat du
22 janvier 161 1, à Jacques d'Alleman, seigneur
de Mirabel, qui testa le i5 février 1614, fils de
26
DE ROCHEMORE.
Jacques d'Alleman, seigneur de Mirabel, et de
Marie Guy-d'Airebaudouze.
IV. Antoine de Rochemore, baron d'Aigremont, etc.,
épousa, en 1614, Espérance de Grégoire de Gardies, fille
d'Antoine de Grégoire, comte de Montpeyroux, seigneur
des Gardies, de Cadoine, de Deux- Vierges, de St-Martin
de Rabans, etc., gouverneur pour le Roi de la ville et
viguerie de Gignac, et de Claudine de Fayn; il testa le
19 novembre i63^, et sa femme le 5 décembre suivant.
Leurs enfants furent :
I .° Jean, dont l'article suit ;
2.** Marguerite de Rochemore, mariée en 1642,
à Guillaume de Cambous, seigneur de Cazalis;
3." Isabeau de Rochemore, mariée, le 28 octobre
1643, à Henri de Ginestous, seigneur de Saint-
Maurice, del Ranc, de Travos, etc., qui testa
le 17 septembre 1660, fils de Pierre de Ginestous,
seigneur de Saint-Maurice, et de Marie de Ro-
quefeuil;
4.° Espérance de Rochemore, épousa, en i65o,
Bernard de Gondin, seigneur de Montagut, pré-
vôt-général du Languedoc, fils d'Honoré de Gon-
din, seigneur et baron de Boisseron, prévôt-
général de la province du Languedoc, et de Fran-
çoise de Roquefeuillela Roquette;
5." Françoise de Rochemore, mariée, le 12 no-
vembre 1662, à Constantin de Serres, seigneur
de Pradel, fils de François de Serres, seigneur
de Mirabel, et de Louise d'Alende de Mirabel.
X. Jean de Rochemore, II^ du nom, baron d'Ai-
gremont, rendit hommage de toutes ses terres en i635;
fut maintenu dans sa noblesse, par le jugement de M. de
Bezons, commun à toutes les branches de la maison de
Rochemore, du 10 décembre 1668; et fit son testament
en 1669. Il avait épousé, en 1645, Marie Dunal, de
laquelle sont'issus:
i.° Henri de Rochemore, décédé sans postérité;
2.® Jean, dont l'article suit ;
3.° Louis de Rochemore, qui fut marié et n'eut
qu'un fils, mort sans postérité ;
4.° François de Rochemore, qui épousa, en 1693,
DE ROCHEMORE. I 27
Marie de Ginhoux de la Coste, dont il n'eut que
deux filles :
a, N.... de Rochemore d'Aigremont, mariée,
en 1727 à Jean-Louis de Leuse, seigneur
delà Liquière;
b. M de Rochemore, mariée, au mois de
février 1728, à Paul de la Fare d'Alais, fils
de François de la Fare, baron de la Salle,
seigneur de Saint-Félix, etc., et d'Anne de
Cambis, dame en partie de la baronnie de
la Fare;
5.° Denis de Rochemore, capitaine dans le régi-
ment de Navarre, par démission que lui en fit
Jean de Rochemore, son frère;
6.° Françoise de Rochemore, mariée, par contrat
du i5 novembre 1678, à noble François de Pelet,
seigneur de Saïgas, de Rocoules, de Rousses, etc. ,
fils de Noble Claude de Pelet, seigneur d'Ar-
bousses, de Saïgas, de Solpérières, de Carnac,
de Montcamp, etc. , et de dame Anne de
la Mare de Recoule. Françoise de Rochemore ne
vivait plus le 2 septembre 1694, que François
lie Pelet, son mari, épousa en secondes noces
Lucrèce de Brignac de Montarnaud.
XI. Jean de Rochemore, IIP du nom, baron d'Ai-
gremont, etc., capitaine au régiment de Navarre, épousa,
en 1682, Marie de Richard, fille de Pierre de Richard,
seigneur de Vendargues, et testa le 11 août 1709. Il eut
de son mariage :
I .° Jean-François, dont l'article suit ;
2." Marguerite de Rochemore, mariée en 1700,
à Camille de Richard, seigneur de Vendargues;
3." Louise de Rochemore, mariée avec Pierre de
Maillen, seigneur de Saint-Cosme.
XII. Jean-François de Rochemore, baron d'Aigre-
mont, etc., servit dans les mousquetaires, et testa le
i3 juin 1718. Il avait épousé, en 1712, Susanne de
Novy, laquelle fit son testament le premier novembre
1761. Ils ont eu pour enfants :
i." Jean-Claude, dont l'article suit;
,28 DE ROCHEMORE,
2.° Camille de Rochemore, capitaine de grenadiers
dans le régiment de Nice, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis; blessé au siège
de Mahon, en 1756, à l'attaque du fort Saint-
Philippe en l'île de Minorque^ dont il fut fait
lieutenant du Roi;
3.° Louis de Rochemore, abbé de Franquevaux,
en 1754;
4.° Mathieu de Rochemore, officier dans le ré-
giment de Foix; tué, en 1742, au siège de
Prague ;
5.'^ Pierre de Rochemore, capitaine dans le régi-
ment de Normandie, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis; blessé au siège de
Berg-Op-Zoom; ensuite placé lieutenant de Roi,
en l'île d^Oleron.
XI IL Jean-Claude de Rochemore, baron d^Aigre-
mont, reçu page du Roi, en sa petite écurie, en 1727;
servit ensuite dans le régiment de Monconseil, et fit
toutes les campagnes d'Italie; il a épousé, en 1740,
Madelaine-Louise de Revest, fille de François de Revest,
lieutenant de Roi et commandant à Collioure, et de
Marie-Anne-Louise des Rois. De ce mariage sont issus:
i.° Jean-Baptiste, dont l'article suit;
2.° Marie de Rochemore, religieuse;
3.° Henriette de Rochemore, mariée, en 1765,
à Louis de Luzy, marquis de Couzan, premier
baron du Forez.
. XÏV. Jean- Baptiste- Louis de Rochemore - d'Aigre -
MONT, fut reçu page du Roi, en la petite écurie, en
1761 ; il est entré, en 1765, dans le régiment du Roi,
infanterie, d'où il est passé au service de Monsieur, en
qualité d'exempt de ses gardes du corps, lors de la
formation de là maison de ce prince. Les preuves de sa
noblesse furent faites, en juin 1773, par M. Chérin,
généalogiste des ordres du Roi; il est mort en 181 3,
ayant eu de son mariage avec mademoiselle Soulier:
i.° Maurice, dont l'article suit;
2.° Agiaé de Rochemore;
3.* Caroline de Rochemore.
D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIERE. 129
XV. Maurice de Rochemore, né en 1791, est au-
jourd'hui chef d'escadron dans les chasseurs du Gard.
Armes : d'azur, à trois rocs d'échiquier d'argent. De-
vise : Ut rupes immota manent.
La branche de Rochemore-d' Aigremont , e'cartèle ses
armes de celles d'Aleyrac, qui sont : d'or, au demi
vol de gueules.
ESGRAVAYAT de la BARRIÈRE. La famille d'Es-
cravayat, originaire de la province de Perigord , est
très-ancienne ; elle possède de tems immémorial la terre
delà Barrière, située dans la paroisse de Busserolles, qui
paraît être le lieu de son berceau; à cet avantage, qui
annonce la pureté de son origine, elle joint celui d'avoir
des services militaires presque continuels , et d'avoir
formé de bonnes alliances, entr'autres avec les maisons
d'Abzac, du Barry, de Cailleres, de Lamberiye, et
autres.
Elle est connue par titres authentiques, depuis près
de quatre cents ans.
I. François d'Escravayat, écuyer, seigneur de Nan-
teuil et de la Barrière, naquit environ l'an 1460. Il
épousa Jacquette de la Salle ; Tun et l'autre ne vivaient
plus le 21 octobre i53i, qu'ils sont rappelés dans le con-
trat de mariage de Marc-Antoine d'Escravayat, leur fils,
qui suit.
II. Marc-Antoine d'-Escravayat, e'cuyer, seigneur
de Nanteuil et de la Barrière, épousa en premières
noces. Aimée de Cailleres, de laquelle il ne paraît pas
qu'il ait eu d'enfants ; il forma une seconde alliance, le 2
octobre i53i, avec Françoise de Gastaing, fille de noble
homme François de Gastaing, et de Jeanne Blanchon,
et furent présents l'un et l'autre au partage de leurs biens
fait, le 3 juin 1 56o, entre leurs enfants qui furent :
I .** Henri d^Escravayat, qui suit ;
2.** Jean d'Escravayat, écuyer, seigneur des Mottes
et du Verger, auteur de la branche connue, sous
14- <»
l3o D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE.
le titre de seigneurs de la Barrière, rapportée
ci-après.
III. Henri d'Escravayat, 1" du nom, écuyer, sei-
gneur de Belat et de la Barrière, partagea avec Jean, son
frère, les biens de leurs père et mère, le 3o juin i56o;
il prend dans cet acte, la qualité d'homme d'armes de
la compagnie du seigneur de la Vauguyon, ainsi que
dans son contrat de mariage, du 17 avril i565, avec
Catherine de Puiagut, fille de N , . . . de Puiagut, et
d'Anne de Némont, et sœur de François, seigneur de
Puiagut, écuyer, qui lui constitua en dot une somme de
six mille livres ; ils étaient morts le 21 avril 1599, qu'ils
sont rappelés dans le partage de leur succession fait entre
leurs enfants qui furent :
I ." Jean d'Escravayat, qui suit ;
2.° Etienne d'Escravayat, écuyer, dont la destine'e
est demeurée inconnue ;
3." Guillaume d'Escravayat, écuyer, seigneur de
Nanteuil, auteur de la branche des seigneurs
d'Esterses, rapportée ci-après ;
4." Françoise d'Escravayat, mariée à Michel Meray-
gnais, avocat au parlement de Bordeaux.
IV. Jean D'Escravayat, I" du nom, écuyer, sei-
gneur de Belat et de la Barrière, épousa par contrat
du 3 mai 1596, Marguerite du Groiset, fille de Jean
du Groiset écuyer, et de Françoise Pery, seigneur et
dame de Langlade et de Belat: c'est par cette alliance
que la terre de Belat est passée dans sa branche, qui en
a pris le nom; il partagea, le 21 avril 099, avec
Etienne et Guillaume, ses frères, les biens de leurs père
et mère, et ratifia ce partage, le 2 5 janvier i6o3; il est^
nommé dans une permission de chasse, accordée par 1(
Roi, le 28 décembre de ladite année 1599, à la dame dj
Saint-Mégrin, comtesse de la Vauguyon ; et mouri
avant le i*""" de Fan i638, qu'il est rappelé dans le coi
trat de mariage d^Henri d'Escravayat, son fils, qui suit
auquel Marguerite du Groiset, sa veuve, assista.
V. Henri d'Escravayat, 11° du nom, écuyer, seigneu^
de Belat et de. la Barrière, passa une transaction, le 1
novembre 1642, obtint, conjointement avec sa mèreJ
et Jean d'Escravayat, sieur de la Rivière, son cousin|
D'ËSCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE. I 3 r
germain, un arrêt de la cour des aides, par lequel ils
Turent reconnus nobles, maintenus dans les privilèges de
la noblesse et décharges de la taxe à laquelle les habi-
tants de Roussines les avaient imposés aux rôles de ladite
■paroisse: de l'alliance qu'il avait contractée, le premier
i de l'an i638, avec Nicole d'Abzac, demoiselle de Saint-
'■ Pardoux, fille de Pierre d'Abzac, écuyer, seigneur et
baron de Villars, Mezière, Sarnt-Pardoux, et' autres
lieux, et d^Anne Pery, vint :
VI. Jean d'Escravayat, II® du nom, écuyer, seigneur
I de Belat, de la Barrière, et autres lieux, qui fut baptisé, le
1 3 novembre i638, dans l'église paroissiale de Roussines,
au diocèse de Limoges; il épousa, par contrat du 29
septembre 1660, Catherine de Devezeau, fille de Fran-
çois de Devezeau, écuyer, seigneur de Rancogne et
d'Anne de Saule; lui et Alexandre d'Escravayat, sei-
. gneur de Roussines, son cousin issu de germain, furent
i maintenus, par arrêt du conseil, du 6 septembre 1672,
dans leur noblesse d'extraction, sur titres qui la prouvaient
depuis Marc-Antoine d'Escravayat, écuyer, seigneur
de Nanteuil, leur trisaïeul, fils de François d'Escravayat,
écuyer, seigneur de la Barrière; et par jugement de
iM. de Bernage, intendant de Limoges, du 24 mai 1698.
Il fut nommé capitaine au régiment de Champ.igne, le
20 août 1688, et servait, avec les autres gentilshommes
du ban et arrière-ban d'Angoumois, le 2 août 1702,
qu'il obtint de M. le marquis de Villette, commandant
l^ochefort, la permission de se retirer à cause de son
«,^c' avancé et ayant deux fils alors au service du Roi. Ses
enfants furent :
I .° François d'Escravayat, qui suit ;
2.° Jean d'Escravayat, écuyer, seigneur de la Bar-
rière, capitaine de grenadiers au régiment de
Blésois et chevalier de Saint-Louis, mort, âgé
de soixante ans, au château d'Escossas, et enterré
le 3i mars 1736, dans l'église de Saint-Jacques
de Roussines ;
3." Jacques d'Escravayat, écuyer, seigneur de Ma-
gnonon, capitaine de grenadiers au régiment
d'Auxerrois, et chevalier de Saint-Louis, aussi
.mort au château d'Escossas, et enterré le 12
octobre dans l'église de Roussines;
j 3 j D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE.
4.", 5.° et 6.° Catherine, Marguerite et Marie
d^Escravayat; cette dernière, femme de N , . . .
Pasquet, écuyer, seigneur de Saint-Meymy.
VII. François d'Escravayat, écuyer, seigneur de
Belat, épousa, par contrat du 28 mars 1699, Marie
Dauphin, fille de François Dauphin, écuyer, seigneur
de la Gadouhe, et de Catherine Laurent ; son père, dont
il fut assisté, l'institua par ce contrat, son héritier uni-
versel; mais les conditions de cette institution étant
trop onéreuses, François plaida contre son père et ses
frères et sœurs, et par sentence de la sénéchaussée d'An-
goumois, du 12 août lyor, les parties furent remises
dans l'état où elles étaient avant ce contrat ; il mourut
âgé de soixante-dix ans et fut enterré, dans l'église de
Saint-Jacques de Roussines, le ?o octobre 1734, laissant
de son mariage ci-dessus :
I .° Jean d'Escravayat, chevalier, qui suit ;
2° Louis d'Escravayat, dont le sort est ignoré
3.® Catherine d'Escravayat.
VIII. Jean d'Escravayat, 111° du nom, chevalier, sei
gneur de Belat, épousa, par contrat du 18 juillet 1726
Françoise Corderoy, fille de Louis, sieur du Breuil, e
de Jacquette Laurent ; et fit, tant en son nom qu'ai
nom de sa femme, une constitution de rente, le 3 ma
1736, au profit des dames de l' Union-Chrétienne d'An
goulême; ils eurent pour enfants :
i.° Jean d'Escravayat, chevalier, qui suit ;
2.°, 3.° et 4.** Marguerite, Madelaine, et autr
Marguerite d'Escravayat, dont la destinée es
inconnue.
IX. Jean d'Escravayat, IV* du nom, chevalier
seigneur de Belat, lieutenant des vaisseaux du Roi, ch^
valier de l'ordre de Saint-Louis, naquit le 26 septemhB
1733, et fut baptisé le lendemain dans Téglise paroissia"
de Roussines, diocèse et généralité de Limoges, électio
d'Angoulême; il épousa, par contrat du 22 septembi
1767, Marie-Eulalie Bonnaud, née au Cap-François î
de Saint-Domingue, fille d'Antoine Bonnaud, écuye
capitaine de dragons de la ville du Cap, et de Margueri
Anne-Catherine Béhotte, son épouse. De ce maria£
sont issus :
D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE. l33
I .*> Armand - Jules - François - de - Sales d'Escravayat
de Belat, né au château de Belat, le i5 août
1773, et baptisé le même jour dans l'église pa-
roissiale de Roussines, au diocèse de Limoges;
2.° Auguste- Frédéric d'Escravayat de Belat, né
le 9 novembre 1775, et baptisé le même jour
dans Téglise de Roussines.
Ils ont fait, le 26 mars 1789, leurs preuves de no-
blesse devant M. d^Hozier, pour être reçus pages
du Roi dans la grande écurie, et les titres sur
lesquels ces preuves ont été établies, remontent
à Marc-Antoine d'Escravayat, seigneur de Nan-
teuil, et Françoise de Castaing, son épouse,
leurs septièmes aïeux.
On ignore s'ils sont mariés et s'ils ont des enfants.
Branche des seigneurs d'Esterses.
IV. Guillaume d'Escravayat, écuyer seigneur de
Nanteuil, troisième fils de Henri d'Escravayat, I" du
lom, seigneur de Belat et de la Barrière, et de Cathe-
•ine de Puiagut son épouse, rapportés ci-devant, fit,
6 2 1 avril 1599, avec Jean et Etienne d'Escravayat, ses
rères, le partage des biens de leurs père et mère, qu'il
'atifia le 2 5 juin i6o3. Il épousa par contrat du 9 sep-
embre 1608, Marie Lériget, fille de Jean, écuyer,
leur de la Ménardière et de la Rocheberlier, et de Jac-
luette delà Combe; et fit son testament le 10 novembre
5, par lequel il demanda à être inhumé au tombeau
.^ ses père et mère, dans l'église de Busseroles; il eut
i ')Our enfants :
I .** Jean d'Escravayat, qui suit ;
2." René d'Escravayat, dont on ignore le sort.
ti V. Jean d'Escravayat, V du nom de sa branche,
i xuyer, seigneur de Roussines, Escossas, la Rivière, et
I utres lieux, gentilhomme servant du Roi, suivant ses
'Visions du 21 janvier 1645, fut institué héritier uni-
>el de son père, le 10 novembre 161 5; obtint con-
î oiniement avec Henri d'Escravayat, seigneur de Belat,
on cousin germain, un arrêt de la cour des aides, le 8
1645, pnr lequel ils furent reconnus nobles main-
I 3j. D'ESCRAVAYAT de la BARRIERE.
tenus dans les privilèges de la noblesse et déchargés de
la taxe à laquelle les habitants de Roussines les avaient
imposés; protesta, le 14 juin 1648, contre la nomination
d'Isaac d'Abzac, seigneur de Tuffas, à la charge de
tuteur des enfants mineurs de Jean d^Escravayat, sieur
du Verger, et de Marie d'Abzac, comme étant, ledit
seigneur de Tuffas, insolvable; il eut, en qualité de haut
justicier de Roussines, un procès avec Henri d'Escra-
vayat, son cousin, ci-dessus nommé, au sujet des hon-
neurs dans l'église dudit lieu, et p^tr sentence du
sénéchal d'Angouléme, du 7 janvier 1659, ^^ dernier
fut condamné à ôter ses armes du chœur de ladite église,
il lui fut seulement permis de les placer au-dessous de
celles dudit Jean dans la chapelle du rosaire. Il mourut
le 8 juillet 1669, âgé de cinquante-sept ans, laissant de
Talliance qu'il avait contractée, le 9 février 1649, avec
Françoise de Bruet, fille de Marc-Antoine de Bruet,
écuyer, seigneur de la Garde, et de Femme-Morte, et
de Françoise de la Rivière, Alexandre d'Escravayat, qui
suit:
VI. Alexandre d'Escravayat, chevalier, seigneur de
Chàteaufort, de Roussines et autres places, épousa, par
contrat du 5 août 1672, dans lequel il prend la qualité
de haut et puissant messire, chevalier, Jeanne du Pont,
fille de messire Christophe du Pont , écuyer, seigneur
de la Garde, et d'Elisabeth Ringuet; fut maintenu dans
sa noblesse, conjointement avec Jean d'Escravayat, sei-
gueur de Belat, son cousin issu de germain, par arrêt
du conseil d'état, du 6 septembre 1672, rendu sur titres
qui la prouvaient depuis Marc-Antoine d'Escravayat,
écuyer, seigneur de Nanteuil, leur trisaïeul, et par juge-
ment de M. de Bernage, intendant de la généralité d|
Limoges, du 24 mai 1698; de son mariage vint :
VII. Louis-Alexandre d'Escravayat, écuyer, seij
gneur de Roussines, de Chàteaufort; il naquit le 19 avrî
1673, et fut baptisé le 21 dans l'église paroissiale dj
Roussines. Il épousa, par contrat du i5 juillet 170^
Marie Dauphin, fille de Pierre Dauphin, écuyer, seignei
de Plinbosc, et de Marthe de Toures ou Touves, qi
le rendit père de :
i.« Jean-Joseph d'Escravayat, qui suit ;
D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIERE. i35
3.** Jean d'Escravayai, écuyer, sieur d'Esterses,
capitaine au régiment de Montmorency, chevalier
de Saint-Louis.
VIII. Jean- Joseph d'Escravayat, écuyer, seigneur
de Roussines, naquit le 14 octobre 1707, et fut baptisé
le 18, dans l'église paroissiale de Roussines. Il épousa,
par contrat du 9 juin 1728, Madelaine Dauphin, fille
de François Dauphin, chevalier, seigneur de Goursat,
la Cadouhe et autres lieux, et d'Anne de Saint-Fief-de-
Goursat ; de ce mariage vint ;
IX. Jean d'Escravayat, II® du nom, écuyer, seigneur
d'Esterses, qui fut baptisé, le 9 mai 1734, dans l'église
paroissiale de Notre-Dame de Mazerolle. Il épousa, par
contrat du 12 février 1767, Anne-Julie du Chazeau,
fille de Gabriel du Chazeau, écuyer, seigneur de la
Sorte, et d'Anne-Julie le Roi-de-Ia-Sotre ; et en a eu :
X. Odet d'Escravayat, écuyer, né le 22 mai 1759,
et baptisé le 24, dans l'église paroissiale de Saint-Cibard-
d'Agras, au diocèse de Périgueux; il a fait, le 26 mai
C788, devant M. d'Hozier, ses preuves de noblesse sur
titres, qui la prouvaient depuis Marc- Antoine d'Escra-
vayat, écuyer, seigneur de Nanteuil, et de Françoise
Castaing, sa femme, ses septièmes aïeux, et en a obtenu
le certificat.
Branche des seigneurs marquis de la Barrière.
III. Jean d'Escravayat, I" du nom, écuyer, sei-
^'neur des Mottes et du Verger, deuxième fils de Marc-
Antoine d'Escravayat, écuyer, seigneur de Nanteuil et
de la Barrière, et de Françoise de Castaing, sa femme,
rapportés ci-devant, partagea, le 3 juin i56o, avec
Henry d'Escravayat, homme d'armes de la com-
pagnie de monsieur de la Vauguyon, son frère aîné, les
biens de ses père et mère ; ce partage fut fait de leur agré-
ment et en leur présence ; il forma deux alliances, la
première avec Catherine Combault qui mourut en couches,
le 27 mars 1604, et la seconde, le 17 mai i6o5, avec
r>arbe de la Grelière, veuve de Guillemin Bigot, sieur
du Châlard, dont il ne paraît point avoir eu d'enfants;
il avait eu de la première:
,36 D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE.
i.° Jean d'Escravayat, qui suit;
2." 3.** 4.*' et 5.° Françoise, Marguerite,
autre Marguerite et Micheile d'Escravayat, dont
on ne connaît point la destinée.
IV. Jean d'Escravayat, 11° du nom, écuyer, sieur
du Verger et du Ghâlard, épousa, par contrat du 26 juil-
let 1609, Jeanne Bigot, damoiselie, fille de Guillemin
Bigot, sieur de la Forge du Ghâlard, et de Barbe de la
Grelière, seconde femme de son père; son père lui fit
don en faveur de son mariage, de la Métairie située au
village du Verger, paroisse de Busserolles. Il est nommé
avec sa femme dans l'extrait baptistaire de Jean, leur
dis du 2 décembre 161 2; fit son testament à Bordeaux,
le 2 3 mars 1647, par lequel il demanda à être inhumé
dans l'église de Busserolles, au tombeau de ses prédéces-
seurs; il assista, le 10 décembre de la même année, au
contrat de mariage de Barbe d'Escravayat, sa fille, avec
Jean Thibault, écuyer, sieur du Plas, fils de Salomon,
écuyer, seigneur du même lieu, et de Marie Lériget ; ses
enfants furent :
i." Jean d'Escravayat, qui suit;
2.® Jean d'Escravayat, né en 16 19, qui paraît être
mort avant le 23 mars 1647, que son père fit son
testament dans lequel il ne le rappelle point;
3." Jeanne d'Escravayat femme dlsaac d'Abzac,
écuyer, seigneur de Tuffas;
4.° Barbe d'Escravayat, qui épousa, par contrat du
10 décembre 1647, Jean Thibault, écuyer, sieur
du Plas, fils de Salomon, écuyer, seigneur du
même lieu, et de Marie Lériget, sa femme;
5.° Renée d'Escravayat.
V. Jean d'Escravayat, III^ du nom, écuyer, sieurj
du Ghâlard et du Verger, naquit le 21 novembre 1012,
et fut baptisé le 2 décembre suivant, dans l'église parois- 1
siale de Saint-Martial de Busserolles, élection de Péri-
gueux, diocèse de Limoges ; il épousa, par contrat passé]
au château de Tuffas, paroisse de Rancogne, en Angou-
mois, le 5 septembre 1643, en présence de son père,
damoiselie Marie d'Abzac, fille de Jacques d'Abzac,
écuyer, seigneur de Fonladier et de Tufîas, et de Gathe-
ribe Poivre, et sœur d'Isaac d'Abzac, aussi écuyer, sci-
I
D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE. i 3^
gneur des mêmes terres, mari de Jeanne d'Escravayat,
sa sœur; passa une transaction, le i/août 1644, tant en
son nom qu'en celui de son père, et mourut en 1645,
comme on l'apprend du testament de ce dernier, du
23 mars 1047, dans lequel il est rappelé; Marie d'Abzac,
sa veuve, se remaria, le 24 octobre i655, avec Jean
Bouchaud, écuyer, sieur des 'Roches.
La double alliance contractée par Jean d'Escravayat et
Jeanne, sa sœur, dans la maison d'Abzac, l'une des plus
anciennes et des plus considérables du Périgord, fut plus
honorable pour sa famille, qu'elle ne lui fut profitable ;
en effet, après sa mort, Isaac d'Abzac, son beau-frère,
qui était un dissipateur, s'empara de la tutelle de Jean
d'Escravayat, son neveu, malgré Topposition de la part
des parents de ce mineur, et dissipa sa fortune qui était
alors considérable ; c'est ce qu'on apprend d'une foule
d^actes des années 1648, i65o, i65i, lôyS, 1698,
1699, etc.
On ne connaît d'autre enfant issu du mariage de Jean
d'Escravayat et de Marie d'Abzac, que Jean, qui suit.
VI. Jean d'Escravayat , IV® du nom, écuyer, sieur
du Châlard et du Verger, naquit le 10 août 1644, et fut
baptisé le même jour dans l'église de Busserolles. Jean
d'Escravayat, son aïeul, Finstitua son héritier universel,
le 23 mars 1647; il fut mis sous la tutelle d'Isaac dAbzac,
son oncle, malgré l'opposition de ses parents, et entr'autres
celle de Jean d'Escravayat, écuyer, seigneur de Roussiles,
son oncle à la mode de Bretagne, du 14 juin 1648; il est
nommé dans une ordonnance du juge delà châtellenie de
Varagne, rendue à la requête de Marie d'Abzac, sa mère,
le 29 octobre i65o, portant règlement de sa pension, et dans
un arrêt du parlement de Bordeaux, du 5 juin i656, qui
maintint Isaac d'Abzac dans la gestion de la tutelle; épousa,
par contrat du 14 août i663, Marie de Fanlac, damedeTrc-
vouille, fille d'Elie de Fanlac, écuyer, sieur de la Salle, co-
seigneur de Saint-Orse, en Périgord, et de Jeanne de la
Ramière; se pourvut, le 20 mars 1675, au sénéchal de
Périgueux, contre le même Isaac d'Abzac, son tuteur,
et obtint sentence qui le condamna à rendre compte de
sa tutelle; cette sentence, de laquelle Isaac avait interjeté
appel, fut confirmée par arrêt du parlement de Bordeaux,
du 4 août 1676. Il ne vivait plus le 11 octobre i68q,
, 38 DESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE.
époque de la mort de Marie Fanlac, sa femme, dont
il avait eu pour enfants :
i." Elie d'Escravayat, dont lesort est ignoré;
2.» Jean d'Escravayat, dont le sortest ignoré;
3.* Pierre d'Escravayat, dont le sort est également
ignoré ;
4.°, 5.° , 6.° et 7.** Jeanne, autre Jeanne, Anne et
Marguerite d'Escravayat, cette dernière, religieuse
àExideuil.
Vil. Elie d'Escravayat, l*"^ du nom, écuyer, sei-
gneur du Châlard et du Verger, naquit le i3 août 1654,
fut baptisé, le 14 octobre suivant, dans l'église parois-
siale de Busserolles, et eut pour marraine, Marie d'Al^zac,
son aïeule; il servit pendant trois ans dans la compagnie
des cadets gentilshommes de la citadelle de Tournay,
suivant le certificat de monsieur de la Chapelière, capi-
taine commandant cette compagnie, du 10 novembre
i685; passa une obligation, le 8 novembre 1688, par
laquelle il s'engagea à payer aux religieuses de Sainte-
Glaire d'Exideuil, une somme de six cents livres, le jour
de la profession de Marguerite d^Escravayat, sa sœur,
en qualité de religieuse de ce couvent; passa un bail em-
phitéotique, le 9 août 1698; obtint deux sentences de la
chàtellenie de Varagne, les 28 avril 1698, et 19 jan-
vier 1699, contre les certificateurs (cautions) et les pa-
rents d'Isaac d'Abzac, tuteur de Jean d'Escravayat, son
père, et passa deux transactions, les 4 et 5 juin 1715, re-
latives au même sujet. 11 épousa Léonarde de Trasleprat,
fille de Jean, et de Jeanne de Calandrau; après la mort
de cette dame, arrivée le i3 mai 1691, il épousa en se-
condes noces, par contrat du 28 juillet 1708, Marie de
Lambertie, fille de Jean de Lambertie, écuyer, seigneur
de Menet, et de Marguerite de la Paye; on ignore s'il
en eut des enfants ; mais de la première était issu Jean
d^Escravayat, qui suit.
VIII. Jean d^Escravayat , V* du nom, écuyer,
seigneur de la Barrière, naquit au bourg de Busserolles,
le 23 septembre 1690, et fut baptisé le 29, dans l'église
de Saint-Martial dudii lieu; fit conjointement avec Elie,
son père, et sa femme ci-après nommée, une constitu-
tion de rente, le 3o mai 1736, au profit des dames de
D'ESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE. iSg
l'Union Chrétienne d'Angouléme; mourut le i5 janvier
1741, fut inhumé le 16, dans l'église de Busserolles,
ei est rappelé dans le procès-verbal d'apposition des
scellés faite sur ses meubles, le même jour, par le juge
de Varagne ; du mariage qu'il avait contracté, le 8 août
1722, avec Marie Corderoy, fille de Louis, seigneur du
Breuil, et de Jacquette Laurent, vinrent :
I .'* Elie d'Escravayat, qui suit ;
2.** Jeanne d'Escravayat, religieuse aux Dames de
de l'Union Chrétienne, à Angoulême.
IX. Elie d'Escravayat, II* du nom, chevalier,
seigneur de la Barrière, et autres lieux, officier des gen-
darmes de la garde ordinaire du Roi, chevalier de l'ordre
royal et militaire de St. -Louis, fut baptisé le 1 1 juillet
1723, dans réglise paroissiale de BusseroUes; obtint, le 18
février 1741, des lettres de bénéfice d'âge, conjointement
avec Jeanne d'Escravayat, sa sœur; et assista, le 17 juin
1749, à la profession de ladite Jeanne, en qualité de
rehgieuse au couvent des Dames de l'Union Chrétienne,
d'Angouléme. Il entra au service dans les gendarmées de
la garde du Roi, le i^'' janvier 1744, fut nommé che-
valier de Saint- Louis, le i5 septembre 1770, porte-
étendard, en 1775, et fit avec honneur toutes les cam-
pagnes de guerre avec le corps, jusqu^à la réforme du
i5 décembre 1775. Il contracta alliance, le 21 mars 1748,
avec Marguerite du Barry, fille de François du Barry,
écuyer, seigneur de Labeytour, et de Marie de Laurent;
de ce mariage sont issus :
i.° Charles d'Escravayat, marquis de la Barrière,
qui suit ;
2." Augustin d'Escravayat, lieutenant au régiment
Royal-Vaisseaux, mort sans alliance ;
3.'' N . . , . . . d'Escravayat, femme de N
Arondel de Chareyroux ;
4.° N d'Escravayat, femme de N . . . .
Mascureau de Sainte-Terre ;
5.** N d'Escravayat;
6." N d'Escravayat.
X. Charles d'Escravayat, chevalier, marquis de la Bar-
rière, seigneur delà Barrière et autres lieux, colonel de ca-
valerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
j .Q DE HAUTEFORT.
Louis, est entré aux gendarmes de la garde du Roi, le
8 avril lySS; a été fait capitaine de cavalerie, le 6 janvier
i779> ^^ nommé chevalier de Saint-Louis, le 28 sep-
tembre 1787; a émigré en 1791, et a fait toutes les cam-
pagnes dans l'armée des princes; au retour du Roi, en
1814, il a obtenu sa retraite avec le brevet de colonel de
cavalerie. Du mariage qu'il a contracté, le 24 septembre
1784, avec Elisabeth-Thérèse la Flèche de Grand-Pré,
fille de Victor-Pantaléon la Flèche de Grand-Pré, écuyer,
capitaine de cavaleVie, et de dame Françoise - Elisabeth
Bivet, son épouse, est issu :
XL Elie - François -Charles - Victor d'Escravayat df
LA Barrière, est né le 10 novembre 1785, et a été
baptisé le 12, dans l'église de Saint-Eustache, à Paris.
Il a fait ses preuves de noblesse au mois de janvier 1789,
au cabinet de l'ordre du Saint-Esprit, pour entrer comme
sous-lieutenant dans les troupes du Roi, et a obtenu, le
24 du même mois, son certificat de M. Chérin, généa-
logiste des ordres de Sa Majesté.
Armes: D'argent, à cinq flammes de gueules, posées
en sautoir. Supports: deux lions. Devise: Pro Deo et
Virtute.
HAUTEFORT (de). La maison de Hautefort, une
des plus nobles et des plus anciennes du Périgord, a pos-
sédé pendant plus de 400 ans, la terre de Vaudre, située
dans la même province, et pendant plus de 600 ans, la
seigneurie de la Rasoire, qui lui échut en partage, avec
d'autres fiefs situés dans la châtellenie de Hautefort, lors-
qu'elle se sépara de sa branche aînée, dans le XI I^ siècle.
Sa filiation, suivie, remonte à l'an 1 184, et elle est prouvée
littéralement depuis l'an 1277. On compte parmi ses prin-
cipales alliances, celles qu'elle a contractées avec les
maisons d'Andaux, <l'Aubusson, de la Baume-Forsac,
de Beauroire, de le Berthon, de Beynac, de Boisseuil,
de Chapt-de-Rastignac, de la Chassagne, de Cotet-du-
Peuch, de Fars-de-Fosselandrie, de Grailly, de Guiton-
Maulevrier, de Hautefort- Marquessac, de Larmandie,
de Lubersac, du Luc, de Maillé, de Montferrand, de
i
DE HAUTEFORT. 141
la Roque-de-Mons, de Roux-de-Campagnac^ du Sail-
lant-de-Pompadour,' de Sédière, de Solmignac, etc.
Cette maison a pris son nom de la terre de Haute-
fort (i), située dans le diocèse de Perigueux , une des
plus anciennes, et autrefois des plus puissantes baron-
nies de la Guienne, comme il se voit par un catalogue
des barons du royaume, compris dans le cartulaire de
Philippe-Auguste { 2 ) . Cette terre, après avoir joui long-
tems du titre de châtellenie, et même de vicomte, fut
érigée en marquisat, par le roi Louis XIII, en 1614, et
a toujours passé pour une des plus considérables du pays,
non-seulement à cause de son ^étendue, et du nombre de
ses vassaux ( 3 ), mais encore pour la situation avanta-
geuse de son château et des forteresses qui l'environnaient,
qui ont souvent servi de rempart contre les entreprises
et les incursions des ennemis, particulièrement dans les
XIV" et XV° siècles. On connaît avec certitude ceux
qui l'ont possédée depuis plus de 800 ans, et on peut éta-
piir leur filiation suivie, depuis l'an 1000. Ses possesseurs.
(i) Le nom de Hautefort est écrit de diverses manières,
dans les titres ; et c'est sur-tout depuis le quinzième siècle, que
son orthographe a varié le plus souvent : on le trouve écrit,
Alta/ort , Altefort ^ Autafort ^ Aultafort ^ Aultefort , Authefort,
Aute/ort^ Haultefort, et Hautefort^ et dans les titres latins, de
Altoforti
Quoique dans l'usage habituel, on prononce et on écrive
d'Haute/ortj nous avons préféré de suivre l'orthographe adoptée
par les auteurs de l'histoire des grands officiers de la couronne,
et les généalogistes les plus estimés, qui écrivent de Hautefort.
(2) Biblioth. du Roi^ vol. cot. n° 9852, folio 14, verso. —
La Roque, dans son Traite' du ban et arrière-ban, page i63,
remarque que le seigneur de Hautefort, fut du nombre des
barons qui suivirent le roi Philippe-Auguste, à la bataille de
Bouvines, l'an 12 14.
(3) L'auteur de la vie de Bertrand de Born, qui écrivait
dans le treizième siècle, assure que la population du château,
ou bourg de Hautefort, s'éle.ait de son tems, à mille habitants.
La chatellenie de Hautefort, qui était autrefois d'une grande
étendue, comprenait encore huit paroisses en i365, quoiqu'elle
eût éprouvé plusieurs démembrements. (Biblioth. du Roi^
vol. jGgH^ folio 210. — Fonds de la Vallière., vol. 2701. —
Manuscr. de M. Leydet, extr. de<, archiv. de Nérac, du château
de Pau. etc.)
DE HAUTEFORT.
qui ont toutes les marques de grandeur et de distinction,
qui se trouvent dans les premières et les plus illustres mai-
sons du royaume, sont sortis de cinq maisons différentes:
La première est celle des seigneurs de Lastours;
La seconde, des seigneurs de Laron, substitués aux
nom et armes de Lastours;
La troisième, des seigneurs de Born, substitués aux
seigneurs de Laron-Lastours;
La quatrième, des seigneurs de la Faye - de-Thénon ,
substitués aux de Born;
Et la cinquième, est celle des seigneurs de Gontaut-
Badefol, qui portent, depuis environ 400 ans, les nom
et armes de Hautefort.
C'est sans doute à cette suite non interrompue de subs-
titutions, qu'on doit attribuer une singularité bien rare,
qui fait qu'aucun des possesseurs de la terre de Hautefort,
n'en a pris le nom avant l'an 1400: Bertrand de Born,
qui ne se trouvait pas compris dans la ligne des subs-
titués, est le premier qui, avant la fin du XII* siècle,
^ rompu le fil de ces substitutions.
A l'exemple du père Anselme, nous ferons précéder
cet article par une notice historique des plus anciens
seigneurs de la terre de Hautefort, et nous commencerons
par la maison de Lastours.
Le premier seigneur de Hautefort, dont la mémoire
soit parvenue jusqu'à nous, est Guy de Lastours, sur-
nommé le Noir, seigneur de Lastours, de Terrasson,
de Pompadour et de Hautefort, lequel, suivant la chro-
nique de Geofroy du Vigeois ( i ) , était au rang des princes
du Limousin, c'est-à-dire, dans la classe de ces anciens
seigneurs qui tenaient leurs terres en franc-aleu, -et n'en
rendaient au souverain, qu'un hommage de simple for-
malité. La même chronique nous apprend que ce seigneur,
(i).... « Eo tempore (régnante Roberto), Guide de Tur-
» ribus, qui cognominatus est niger^ inter principes Lemovicini
^ climatis, probitatis titulo clarebat Petragorici auxilio
0 comitis, oppidum de Pompedoiir^ contra vicecomitem de
» Segjir construxit ; super castrum de Las Tours, de Terrasson
» et de Altefort, exceptis ecclesiis, vel municipiis diversorum
» locorum, principatum habuisse narratur. » (Labbe, Bibl.
Manuscr. tom. 2, pag. 280 et 281. — D. Bouquet. Recueil des
Histor. de Fr.. tom. 10, pa^r. 26^ eî 2Ô8.
DE HAUTEFORT. 143
aidé du comte de Pe'rigotd, bâtit, vers l'an 1000, le
château de Pompadour pour résister au vicomte de Sé-
gur; qu'il agrandit l'église d'Arnac, lui fit de grands
biens, et l'ayant fa^t ériger en paroisse, elle fut bénite
l'an 1028, par Jourdain de Laron, évêque de Limoges,
en présence de Guy de Lastours, sa femme, sa fille^ son
gendre, et de plusieurs seigneurs voisins ( i ) . 11 mourut
dans la guerre de Limoges, le jour des calendes d'août,
et fut inhumé dans le monastère d'Arnac. Il avait épousé
une dame, nommée Engalcias ou Engelsie , nommée
aussi Engelsiane de Malemort, qui l'égalait en naissance;
elle était fille de Hugues, qualifié prince de Malemort,
et petite-nièce de Saint-Geraud, comte d'Aurillac. Elle
vécut plusieurs années après lui, et se rendit religieuse
à Arnac, où elle mourut fort âgée, le 6 des calendes de
septembre, et fut enterrée comme elle l'avait demandé,
en dehors de la porte, par où l'on passe du cloître au
monastère; pour être plus à portée, disait-elle, de par-
ticiper aux prières des fidèles, qui passeraient par là. Ils
laissèrent une fille unique nommée Aolaarz, qui porta
les grands biens de sa maison, dans celle d'Aimar-Com-
tour de Laron, son mari, qu'elle rendit père d'un seul
fils qui hérita de tous les biens de sa mère, et transmit le
nom de Lastours, à sa postérité; il est le chef de la se-
conde race des anciens seisneurs de Haute fort.
Seconde race des seigneurs de Hautefort ; seigneurs de
Laron, substitués aux nom et armes de Lastours (2 ) .
I. Roger DE Laron ou Leron, est premier seigneur
de cette maison, que l'on connaisse avec certitude, il
(i) Geofroy d\i Vigeois rapporte que Guy de Lastours brûla le
château de Jardiina ou Jordana^ en Périgord, à cause que le
seigneur à qui il appartenait, disait par raillerie, qu'il ressem-
blait à un forgeron.
(2) On est redevable de la connaissance de cette grande et
illustre maison, à ia chronique de Geofroy, prieur du Vigeois,
religieux du monastère de Saint-Martial de Limoges, qui com-
mence au règne du roi Robert, environ l'an 996, et finit en
l'année 1184, avec quelques- additions qui vont jusqu'au XI1I«
siècle.
,.. DK HAUTEFORT.
144
vivait dans le X* siècle, et fut témoin avec Boson de la
Tour, et Guy, son frère, Aton de Salignac, hier de
Magnac et autres, d'une charte donnée Tan 997, par
Boson II, comte de la Marche et de Périgord, en faveur
du monastère d'Ahun ( i ) ; il fut père, suivant Geofroy
du Vigeois, d'Aimar-Comtour de Laron, qui suit :
II. Aimar-Comtour ou Gomtor de Laron, vivait au
commencement du XI" siècle, il assista avec sa femme,
et ses beau-père et belle-mère, à la bénédiction de l'église
d'Arnac, sous l'invocation de la Sainte-Trinité, par
Jourdain de Laron, évêque de Limoges, le jour des ides
de juillet 1028. Il avait épousé Aolaarz de Lastours, fille
et héritière de Guy de Lastours, dit le Noir, seigneur de
Lastours, de Terrasson, de Pompadour et de Hautefort,
et d'Engelcie, ou Engelsiane de Malemort; elle porta de
grands biens dans la maison de son mari, avec lequel elle
vécut peu de tems, car elle mourut jeune, le 2 des ides
de juillet, et fut enterrée auprès de sa mère, dans le
monastère d'Arnac, comme on l'apprend de la chronique
de Geofroy du Vigeois, qui remarque qu'elle était d'une
complexion très-délicate ; elle n'eut qu'un fils, qui hé-
rita de tous les biens de sa mère, et transmit le nom de
Lastours, à sa postérité. Aimar prit une seconde alliance
avec N de Chabot, sœur d'hier de Chabot, évêque de
Limoges ( 2 ) ; et laissa de ces deux mariages plusieurs
enfants.
Du premier lit :
Guy de Laron, dit de Lastours, qui suit.
Du second lit :
Sortirent les seigneurs de Laron, dont la postérité fut
nombreuse et puissante, et subsista longtems ( 3 ) .
{i)Ext. du cartul. dU^erche. Voy. Gall. Chr. Tom. i.Instr,
Col. 190. — et Bahi^e, hist. Tutel fol 88.
(2) Itier de Chabot fut élu évêque de Limoges, en l'année
»o52 ou io53, et mourut en loyS ; il eut pour successeur Guy
de Laron, qui mourut environ l'an 1086.
(3) Ademarus vero duxit uxorem, sororem Iterii, episcopi
Lemovicensis, de quâ prodiit progenies Larumdensium domi-
norum, de paternâ hereditate, etc. (Labb. Bibl. manuscr. tom. 2,
fol 1%A .
De cette branche étaient issus, Jourdain de Laron, fils de
\
DE HAUTEFORT. 145
III. Guy DE Laron, dit de Lastours, nom qu'il trans-
mit à sa postérité, comme héritier universel d'Aolaarz,
sa mère, fut seigneur de Lastours, Hautefort, etc. Il
épousa Agnès de Chambon-de-Sainte-Valerie; et fut
inhumé dans le monastère d'Arnac, laissant trois fils,
qui suivent, et qui eurent chacun postérité, du nom de
Lastours ( i ) :
i." Guy, seigneur de Lastours, etc., mourut à Jé-
rusalem; il avait fait dpnation avec ses frères, à
l'abbaye de Beaulieu, de l'église de Favars, du
consentement de leurs père et mère, et d'Engel-
siane de Mglçmort, leur bisaïeule, au mois de
juin 19!^..., sous \^ pontificat du pape Alexandre
II, qui siégea depuis l'^p 1061, jusqu'en 1073.
Ils souscrivirent tous cette charte, avec Pierre
Qerald et d'Odolgarde, élu évêque de Limoges, vers l'an 1021,
et mort en io52. Il avait pour. neveu, ou petit-neveu, Guy de
I Laron, aussi évêque de Limoges en 1073, mort vers l'an 1086;
et pour sœur, Atiburge de Laron, femme d'Adémar Flamenc,
;' laquelle donna, vers l'an 1040, à l'abbaye de Saint-Pierre
:d'Uzerche, un mas situé à Solvania , dans la paroisse de Saint-
IGermain. [Cart. U^^erch. /oL 614.) On compte encore parmi les
'descendants de cette illustre famille, Roger de Laron ou Leron,
jdamoiseau, vivant en r328, qui avait pour femme, Isabeau de
la Roche ( même nom que la Rocheaymon ) dame du Teil-au-
{Faure : il fut père de Béatrix, mariée à Guy de la Roche. Un
iaatre Roger de Laron, mort avant l'an i368, fut père de
ÎGaillarde, femme de Roger Gonda, damoiseau, seigneur de
la Novc. Jeanne de Laron, fille de noble Pierre de Laron,
damoiseau, et d'Isabeau des Moulins, et sœur de Jean et de
Nicolas de Laron, fut mariée en 1405, à Jean Adémar ou
Aimar de Lostanges, damoiseau, co-seigneur de Lostanges et
i'.eynac, dont descendent les seigneurs de Lostanges de Saint-
re, en Périgord, et de Béduer, en Querci.
. On ne sait point quel fut le partage de ces trois frères,
^ironique qui fait mention d'eux et de lenr postérité, n'en
wrle point, et ne les nomme tous que par leur nom de bap-
ême. Ce qui paraît le plus certain, c'est que Golfier, qu'cUe
:it^ pour le troisième fils de ce Guy, seigneur de Lastours, eut
■)Our son partage, la terre et le château de Hautefort, puisque
\gnès de Lastours, petite-fille de ce Golfier, porta Hautetort
î'ns la maison de Born, où elle prit alliance, comme on le
a dans la suite.
14. 10
(^ DE HAUTEFORT.
de Malemort, Archambaud, Ebles et Bernard
( de Gomborn), frères; Gerald de Lavalette,
Pierre et Guy de Ribérac, frères; Guy et Ar-
chambaud de Lastours et Guy de Flaviac. Il
laissa d'une femme dont ignore le nom :
Olivier de Lastours, mentionné avec Geofroy
de Perusse, Rainaud de Roffignac et autres,
dans une charte de l'abbaye d'Uzerche,
d'environ l'an iioo. Il fut tué au siège
d'Ayen, le 8 des calendes de décembre
( 24 novembre ) , et fut iàhumé avec pompe,
au monastère d'Arnac; il avait épousé Sté-
phanie ou Etiennette de Bré, fille unique de
Guy de Bré, et petite-fille de Geraud-Bernard
de Bré, vivant en 1082. Elle se remaria à Guy
Flamenc, seigneur de Bruzac, fils d'Hélie.
Il ne paraît pas qu'il ait eu d'enfants.
On présume que Guy de Lastours laissa
aussi une fille, mariée à Hélie Faydit ( Faidiz ) ,
suivant une donation que ce dernier fit à
l'abbaye de Dalon, de la moitié du mas de
la Forêt, et de la borderie de la Golmesie,
pour le repos de l'âme, dit-il, de Guy de
Lastours.
2.** Gerald de Lastours, qui a continué la descen-
dance des anciens seigneurs de Laron- Lastours ;
3.** Golfier de Lastours, auteur de la branche des
seigneurs de Hautefort, qui sera rapportée plus
bas.
Première branche des seigneurs de Laron-Lastours.
IV. Gerald, ou Geraud de Lastours, seigneur de
Lastours, etc., fonda en 11 14, avee Golfier, son frère,
l'abbaye de Dalon, au diocèse de Limoges, donnant le
bois de ce nom, pour y bâtir ce monastère, à Geraud de
Sales, qui en fut le premier abbé ( i ) , et en 11 17, ils
permirent à ce même abbé, de bâtir la maison religieuse
(i) Vol. 200 de Gaignières^foL \^ à la Bibl. du Roi.
i
DE HAUTEFORT. 147
de Loc-Dieu, dans le diocèse de Rhodez ; il est fait men-
tion de lui dans un accord passé au château de Pompa-
dour, le 6 des calendes d'août 1 1 26, entre Golfier, son
frère, et Eustorge, évêque de Limoges^ touchant l'église
d'Obiac, en présence de plusieurs seigneurs, parmi les-
quels on remarque Guy de Périgueux, Ramnulfe, vi-
comte de Gimel, Foucher de Perusse, Pierre et Ar-
chambaud de Felets, Pierre de Bré, Hélie d'Ayen, et
Guichard de Bechade ( i ) ; fit plusieurs dons à l'abbaye
de Dalon, entr'autres un avec Golfier, son frère, et un
autre avec Guy, son fils. On ignore l'année de sa mort ;
on sait seulement qu'il laissa deux fils d'Humberge, sa
femme, fille de Séguin, son chevalier -^
I ." Guy de Lastours, qui suit;
2." Séguin de Lastours, auteur d'une branche qui
sera rapportée ci-après.
V- Guy DE Lastours, 11° du nom, dit le Gros,
seigneur de Lastours, etc., donna à l'abbaye de Dalon,
I avec Séguin, son frère, les droits qu'ils avaient en
I commun dans la terre de la '^ïomssq { de Brociâ ] et de
Pozols ; et fut présent, avec le même Séguin, et Bernard
. de la Marche, à une donation faite à cette abbaye, par
\ Guillaume de Saint-Yrier, et Adémar de Saint-Ribier,
] frères, de la portion de dîmes qu'ils avaient dans la pa-
roisse de Badefol. Il mourut à la Terre-Sainte, où il
; avait accompagné le roi Louis le Jeune, en 1147;
laissant deux fils, de Mathilde du Perche, sa femme,
» sœur du comte du Perche, sœur de Raimond, et mère
i de Boson, vicomtes de Turenne; laquelle mourut le 5
des calendes de juin, et fut inhumée à Arnac;
I .° Guy de Lastours, 1 1 1® du nom, qui suit ;
2.° Golfier de Lastours, auteur d'un rameau qui
sera rapporté plus bas.
VI. Guy DE Lastours, III« du nom, seigneur de
Lastours, etc. , fit donation avec Golfier, son frère, à
Tabbaye de Dalon, du tems de l'abbé Amelius (Entre
1159 et 1167), du droit qu'ils avaient dans le masou
f?, tènement del terier, ratifièrent ensemble un accord fait
' 2) Manuscr. de l'abbé de Camps ^ portef. io3, /o/. SyS
j .g DE HAUTEFORT.
en présence du même abbé ( i ) ; et donnèrent vers le
même tems, à cette abbaye, le mas de Pompunac,
moyennant certaines réserves. Il vivait encore en 1179,
suivant une donation faite au même monastère, par
Guy du Barry, à laquelle il fut présent avec Ramnulfe
de BarriOy chanoine de Saint-Yrier, et Hélie Cotet; et
une autre donation faite par Amaluin et Guillaume de
Chabannes. Il avait épousé Elisabeth Flamenc, fille de
Guy Flamenc, dit le Vieux, seigneur de Bruzac, dont
il eut un fils qui suit :
VII. Golfier de Lastours, et Elisabeth { Hisabel) , sa
mère, affranchirent les religieux de Dalon, d'un cens'
dû sur le mas du Breuil {Brulii); il se rendit caution,
avec Archambaud de Felets et Guillaume d'Aimeri,
de Hautefort, de la donation que Golfier de Born, dit de
Lastours, son cousin, fils de Constantin de Born fit
l'an 1200, à l'abbaye de Dalon, de la Borderie de la
Maschardie, en présence d'Hugues Vigier, de Gimel et
de Gerald de Lespinaz, chevaliers. On ignore s'il a été
marié.
Seconde branche des seigneurs de Laron-Lastours.
VI. Golfier de Lastours, donna au monastère de
Dalon, en 1 181, le droit qu'il avait sur les terres que
les habitants du Treuil, tenaient de lui au-dessous et
autour de la gnnge d^Panamantel ; et fut présent avec
Guy, son fils, à une donation faite au même monastère,-
en II 85, par Adémar de Felitio. Il prit alliance avec
Alpaïs de Pierrebuffière, fille de Gaucelin, seigneur de
Pierrebuftière, qui le rendit père de deux fils, qui
suivent :
I .° Guy de Lastours, III« du nom, qui suit ;
2.° Ramnulfe de Lastours, évêque de Périgueux,
avait été d abord chanoine de Saint-Yrier, suivant
une lettre du pape Innocent III, adressée le 19 fé-
vrier 1207, à révêque et au chapitre de Limoges,
pour leur demander un canonicat dans leur église
(i) Manusc. de Gaignières, vol 200^ fol. 12S et 127.
DE HAUTEPORT. 149
Il donne pour motif de sa recommandation, que
c'était pour un sujet également distingué par l'éclat
de sa naissance et de ses vertus, et qu'il était cousin
d'Isabelle de Taillefer, reine d'Angleterre. Il suc-
céda en 12 10, dans le siège épiscopal de Périgueux,
à Raimond deCastelnau,qui venait d'être déposé
par le même pontife; il n'était pas encore sacré le
26 juin de cette année, parce qu'on ne pouvait
pas voyager en sûreté, attendu que tout le pays
était infesté par les Brabançons et les Rouptiers;
mais il le fut bientôt après. Il mourut, accablé
d'infirmités, le 19 novembre i232, suivant le
nécrologe de l'abbaye de Brantôme, après avoir
tenu le siège de Périgueux, environ 22 ans, et
eut pour successeur^ Pierre de Saint-Astier ( i ) .
VII. Guy DE Lastours, III® du nom, damoiseau,
que le continuateur de la chronique du Vigeôis, fait
mal-à-propoSj évéque de Périgueux, au lieu de Ram-
nulfe, son frère, est nommé avec Golfier, son père,
dans deux chartes de l'abbaye de Dalon, des années
1181 et II 85, il donna en 1187, à cette abbaye, du
consentement du même Golfier, son père, lè tiers du
mas de La Bossa-^ti fut témoin et garant d'une dona-
tion faite en 1200, au même monastère, par Golfier dé
Lastours, fils de Constantin de Born, qu'il appelle son
cousin; il vivait encore en 12 17, suivant la donation
qu'il fit à ce monastère, la même année, dans le cloître
de Saiiit-PardoUx-d^Arriac^ entre les mains de B. Gaudin,
célérier, des Marches et de la borderie de Bobau, en
présence de G. de Bonneval, prévôt d'Arnac.
On ne connaît pas la suite de cette branche.
Troisième branche des seigneurs de Laron- Lastours.
V. Séguin DE LaStours, I" du nom, fils dé Gerald,
seigneur de Lastours, et d'Humberge, fut présent à
l'accord fait en 11 26, entre Goltier de Lastours, son
(i) Extr. des arch. du Vatican. L'article de cet évêque, dans
le Gallia Christiana^ aurait besoin d'être rectifié.
l5o DE H AUTEFORT.
oncle, ei Eustorge, ^vêque de Limoges ; et intervint dans
un accord passé entre Gaucelin de Pierrebuffière et
Ademar, vicomte de Limoges, s'engageant de tenir
pendant trois mois, la tour du seigneur de Pierrebuf-
lière, pour sûreté de ce vicomte. Il contracta alliance
avec Brunissende d'Aixe, fille d'Aimeri d'Aixe, dont il
eut deux fils;
I.** Geraud de Lastours, qu'on croit auteur du
rameau des anciens seigneurs de Pompadour,
qui sera rapporté;
2.° Séguin de Lastours, 11° du nom, qui suit:
VL Séguin de Lastours, II® du nom, fut présent
avec Etienne, abbé de Châtres, Bernard de la Porcherie,
Amblard d'Ans, Boson de Lur, Gerald Adémar et autres,
à une charte de donation, datée de Hautefort, le 3 des
ides de juin 1179, et faite au monastère de Dalon, par
Bertrand de Born, Raimonde, sa femme, et Bertrand
et hier, ses fils (i); fit le voyage d'outre-mer, en 1181;
et à son retour il assista, comme témoin, à plusieurs
donations faites au même monastère de Dalon, en 1186,
par Hélie Foucher de Saint-Aulaire [deSancta Eulaliâ) y
Raimond de Robert et Geraude, sa femme: on compte
parmi les autres témoins de cette dernière donation,
Ramnulfe de Salignac et Gerald de Salignac, hospitalier.
Il avait épousé Aimeline de Born, fille du célèbre Ber-
trand de Born, dont il eut plusieurs enfants, qui
suivent:
i." Geraud de Lastours, dont on ignore le sort;
mais on croit qu'il mourut jeune;
2.'» Ramnulfe de Lastours, qui suit ;
3.*> Séguin de Lastours, vivant en 1 1 9 1 .
On peut encore mettre au nombre des enfants de
Séguin II :
Guillaume de Lastours, chanoine de Saint-Etienne
de Limoges, qui, dans un acte de Tan 1245, est
énoncé oncle d' Adémar de Lastours; il est fait
mention de lui, dans Tobituaire de cette église,
au 12 février;
(i) Maniisc, de Gaignières, coté n". 200, /o/. 33 et 34
I
DE HAUTEFORT. i 5 i
Guillaume de Lastours, recteur de Neuvic^ est
nommé dans un acte de Tan 1191;
Audoin de Lastours, est qualifié oncle de Ramnulfe
de Lastours, dans un acte de Tan 1 25 1 .
VII. Ramnulfe de Lastours, est mentionné dans la
chronique de Geofroi, prieur du Vigeois, et ne vivait
plus en 1191, suivant une charte de cette année, con-
tenant les coutumes et privilèges accordés aux habitants
de la ville de Lastours, par les co-seigneurs de ce lieu. On
le croit père des enfants suivants ;
i.° Séguin de Lastours, qui suit;
2." Guillaume de Lastours, nommé avec Séguin
et Ramnulfe, ses frères, dans un acte de l'an
1252. Il est peut-être le même qu'un Guillaume
de Lastours, chantre et officiai de Limoges, qui
est énoncé frère de Séguin, dans la donation de
quelques rentes qu'il fit en 1273, à Guillaume,
son neveu, fils du même Séguin ;
3.» Ramnulfe de Lastours, grand écolâtre de l'église
de Périgueux, acquit en 1257, ^^^^ Golfier de
Lastours, chanoine de Saint-Yrier, son frère,
de Hugues et Guy de Périgueux, deux de leurs
hommes, nommés Guy Joubert, et Guy de Cam-
panis, habitants de Reilhac, avec leurs tenues et
possessions, l'hommage de Guillaume Lachièse,
chevalier, et tous les droits qu^ils pouvaient avoir
à Reilhac;
4.° Golfier de] Lastours, chanoine de Saint-Yrier,
en 1257;
5.° Ramnulfe ou Ranulfe de Lastours, nommé dans
un acte de i25o, est énoncé frère de Séguin et
de Guillaume de Lastours, dans une donation
de l'an i252, citée plus haut; il acquit en 1261,
cinquante sols de rente, que Séguin de Campanis
avait au lieu nommé La Pieu ; donna quittance en
1262, aux 6j;^/e5 de Nexon, des dîmes qu'ils lui
devaient. En 1266, il fut rendu une sentence
arbitrale entre lui et Ebles, seigneur de Bour-
deille, par laquelle la justice et propriété de
Nexon, lui fut adjugée, en présence de Margue-
rite, vicomtesse de Limoges, qui ratifia celle
sentence ;
l52.
DE HAUTEFORT.
1 6/ Ademar OU Aimarde LastourSj est énoncé neveu
' de Guillaume de Lastoufs, chanoine de Saint-
Ètienne de Linioges, dans un acte de 1245.
( VoL 186 de Gaignières.foL i3o. )
Vili. Séguin DE Lastours, 111° du nom, uni à
Guillaume et à Ramnulfe, ses frères, donna en i252,
à Hélie Fulcher, ou Foucher, Ameline et à leurs héritiers,
quelques terres du mas de Montesol. 11 est mentionné
dans un acte de 1273, dans lequel il nomme Guillaume
de Lastours, son fils. On ignore la date de sa mort,
ainsi que le nom de sa femme^ dont il eut plusieurs en-
fants, qui sont :
I.* Ramnuife de Lastours, qui ^uit ;
2.*' Guillaume de Lastours, qui n'est connu que par
l'acte de donation de quelques rentes, que Guil-
laume de Lastours, chantre et officiai de Limoges,
son oncle, lui fit en 1 273 ;
3;" Guy de Lastours, chanoine et chantre de Li-
hioges, assista au mariage de Ponce de Lastours,
fille de RamnUlfe, en 12913 et est rappelé dans
un acte de i343 ;
4.° Geraud de Lastours, damoiseau, obtint en
1281, de Ramnuife, son frère, la remise des
biens qu'il lui avait donnés; est qualifié damoi-
seau dans le contrat de mariage de Ponce Las-
tours, de Tan 1291, auquel il assista. 11 avait
épousé une dame nommée Castelléza, qui, à ce
que l'on présume, le rendit père de :
Agnès de Lastours, mariée à Guy de Nexon,
suivant une quittance de sa dot, que son
mari et elle donnèrent en 1276, à Ramnuife,
son oncle.
5." feertrand de Lastours, mourut à Périgueux
en 1282 ;
6.° Ramnuife de Lastours, chanoine, rappelé dans
un acte de 1343.
IX. Ramnuife de Lastours, II" du nom, est énoncé
oncle d'Agnès de Lastours, fêmmè de Giiy db Nexon,
dans la quittance dotale qui lui fut donnée en 1 276, par
cette dernière et son mari; il reçut aussi en 1276, de la
bË HAtJtÈFORT. l53
même et de son mari, une quittancé pour la succession
de Ramhulfe de Lâstoùr^, ëcôlâtré de Periguéux. Il ne
possédait pas seulj la seigneurie de Lastours, Car dâtls
un acte de 1278, Hélîe de Jaubert se qualifie co-seigneixr
de Lastours. Il remit en 1281, à Geraud de Lastour^,
son frère, lès biens qu'il lui avait donnés, et vivait en-
core éh 1294, suivàrit iine procuration qii'il dontla à
Golfier, son fils. Il laissa d'une femme dont ignore le
nom .
i.° Golfier de Lastours^ qui suit j
2.*' Ponce de Lastours^ mariée, par contrat du 8
des ides de juillet 1291, à Heiie de Neuville,
damoiseau, fils d'Hélie de Neuville, chevalier;
elle y fut assistée de Guy de Lastours, chanoine,
de Gerald de Lastours, damoiseau, de Séguin
la Besse^ et d'Hélie Cotet, damoiSeaul;
3.° Jeanne de Lastours, epoiisa, ert i326, noble
Aimeri, fils d'autre Aimeri de Gairlg [de Gua-
hanhs ) , chevalier.
X. Golfier de Lastours, chevalier, reçut en 1294,
une procuration générale de Ramnulfe, son père; est
qualifié seigneur de Saint- Pardoux, daris un acte dé l'an
i3o2; était en i366, seigneur sdzerain dé quelques terres
que Boson de Lur , damoiseau > tenait de lui en fief;
comme on le voit par une transaction sur procès, dans
laquelle il est spécialement stipulé que ces terres ne
pourront point être affectées à la rente, que ledit Boson
s'engage a assigner à Guy de Bechade, damoiseau, sa
partie adverse, par acte passé sous le sceau de Tofficial
de Limoges, le mercredi après Toctave dé la Nativité de
la Vierge i3o6. Il se rendit caution le 20 novembre
i3i4, dé la dot constituée à noble Marthe de Coniborn,
par Guichard de Comborri, son père, chevalier, seigneur
de Treignac et de Chambaret, en faveur de son mariage
avec Ebles, fils d'Hélie, vicomte de Ventadour; il eut
en i3i9, de même que Seguin de Lastours et Bernard
de Jâubert, une contestation avec le vicomte de Limoges,
i- au sujet de la justice de P'oncibert; transigea, en qualité
Il de tuteur de Jean de Gaing, son neveu, fils de feu Ai-
ii ttiéri de Gaing {de Gaanh) , chevalier, et de Jeanne de
Il Lastours, le lundi après la Saint-Martin d'hiver, 1341,
'i àVéc Guy du Breuil {de Èrolhio) , fils de Foulques du
j54 dehautefort.
Breuil, chevalier, et d'Esseline de Gaing, sœur, d'Ai-
meri; est énonce neveu de Guy de Lastours, chantre de
Limoges, et de Ramnulfe, chanoine, dans un acte de
1343 ; et mourut en 1354. Se voyant sans enfants, il
disposa de ses biens, en faveur de ses neveux : il donna
la terre de Linars, à Jean de Gaing, son neveu ; la terre
de Saint-Yrier, à Pierre de Jaubert, aussi son neveu ;
et fit Geofroy de Champagnes (de Campants), son autre
neveu, héritier de toute sa terre de Lastours et de Bessons,
à la charge de porter les nom et armes de Lastours ( i ) .
Il avait été marié deux fois; i.** à Isabeau de la Porte;
2.° à Eustache Chaunia ; il eut de cette dernière femme,
trois enfants, nommés Golfier, chevalier, Henri et
Ramnulfe de Lastours, lesquels étant morts avant leur
mère, elle hérita d'eux, et fit donation entre vifs à
Agnès de Lastours, sa fille , femme de noble Guy de
Campanis , chevalier de Nexon, en récompense des ser-
vices qu'elle lui avait^ rendus, de tout ce qu'elle possédait
à Saint-Yrier, à Coussac, et dans les dépendances des
châteaux et châtellenies de Bessoux et Lastours, avec
(i) Les descendants de Guy de Champagnes, prirent le nom
de Lastours, et se qualifièrent premiers barons du Limosin. Le
dernier fut Jean, baron de Lastours, qui ne laissa de Magde-
laine de Pierrebuffière-Châteauneuf , sa femme , qu'une fille ,
Jeanne de Lastours, mariée, le 29 janvier iSgi, à Gabriel
d'Abzac, marquis de la Douze. Leur famille était très-ancienne
et a joui d'une grande considération en Limosin ; elle a fourni
des chambellans, des premiers gentilshommes de la chambre de
nos rois, des gouverneurs et sénéchaux, et contracté des al-
liances avec les maisons de Bechade-Rochefort, de Bourdeille,
de Courbon , de Flamenc , de la Garde , de Lascouts , de
Montbrun, de Montrocher, de Perusse, de Peyronenc, de
Pierrebuffière, de Pompadour, etc.
La baronnie de Lastours a été possédée depuis, par les sei-
gneurs de David, qui se qualifiaient marquis de Lastours,
seigneurs de Rochebrune , Ventoux , Champvert , etc. , et
premiers barons du Limosin. La maison de David, est d'an-
cienne chevalerie ; elle réunit à cet avantage, celui d'avoir
produit en différents temps, des officiers très-distingués ; d'avoir
donné un évêque d'Autun, en iSyy, et de compter au nombre
de ses alliances, celles de Courtenay, de Maubernard, d'Ab-
zac-de-la- Douze, etc. Charles- Benoît de David de Lastours,
fit ses preuves pour monter dans les carrosses du Roi, en 178. ..,
DE HAUTEFORT. i55
tout droit de justice haute, moyenne et basse, tant en
vertu du douaire qui lui avait été assigné par défunt
Golfier de Lastours, chevalier seigneur desdits lieux,
son mari, que comme héritière de Golfier, Henri et
Ramnulfe de Lastours, ses fils, défunts.
Quatrième branche des seigneurs de Lar on- Lastours,
seigneurs de Pompadour,
i V. Geraud de Lastours, troisième fils de Séguin II
* de Lastours, et d'Aimeline de Born, eut, à ce que l'on
I présume, pour son partage dans la succession de son
père, le château et la seigneurie de Pompadour. Il ratifia,
en 1173, avec Séguin de Lastours, son frère, le don
que Pierre Fouchut et Vilas, son gendre, firent à Tab-
^ baye de Dalon, d'une terre, située entre le ruisseau et
lia grange de Panamentel; et fit don, à ce monastère,
du droit qu'il avait sur le mas de Pomponac; il lui
donn a aussi, avec Séguin, son frère, par acte passé à
Pompadour (i), le 3 des calendes de novembre 1181,
les accensements et échanges de terres, que les reli-
gieux avaient faits avec les hommes ou vassaux, que ces
seigneurs avaient aux lieux appelés Albasas et las Pautas ;
I ils lui donnèrent aussi, vers le même tems, le pré del
' Tort, et de Chatbau et la terre dels Pradinas; ils firent
ce don, à Pompadour, lorsque Séguin prit la croix,
pour aller à Jérusalem. Il laissa d'une femme, dont
on ignore le nom, deux enfants, qui suivent :
i.° Golfier de Lastours, doit être mort sans pos-
térité, puisque Jaubert Flamenc est dit son hé-
ritier, dans un acte de l'an 1221 ;
2." Avoye de Lastours, dame de Pompadour, fille
unique et héritière de sa maison, après la mort
de son frère ; fut mariée à Aymeric Flamenc de
Bruzac, frère d^Hélie Flamenc, connu par des
actes de 1200, 1204, 1209 et i22i;dans celui
(i).... Actum.... Apud Pompedors^ sub ulmo, etc. (Vol. 200
et Gaignières,fol. 1 3 1 . )
i56 DE HAÙtÈFÔRt.
de 1209, il est e'noncé père de Jaubert Flâ-
menc ( i ) .
Cinquième branche des seigneurs de Laron-Lastours,
seigneurs de Hautefort.
IV. Golfier de Laron , surnommé de Lastours ,
l'rdu nom, dit le Grand,, troisième fils de Guy de
Laron- Lastours, seigneur de Hautefort, et d'Agnès de
Chàmbon-de-Sainte- Valérie, eut, pour son partage, la
terre et le château de Hautefort» qu'il transmit à ses
descendants. Ce seigneur fut un des guerriers les plus
vaillants et les plus intrépides de la première croisade,
comme on l'apprend de Thistoit-e de ce tems; et ses
exploits militaires, dans cette ce'lèbre expédition, lui
méritèrent le surnom de Grand ;i\ était à la suite dii
comte de Toulouse, et il fut lin de ceux que ce comte
mit dans la tour ou château qu'il avait fait élever dans
Antioche, pour arrêter les coursés cie la garnison de
la citadelle, qui tenait encore ( 2 ) , et de ceux qu'il
détacha pour prendre Talmain^ et faire dés courses sur
les Sarrasins (3 ) .
Il était, au mois de décembre de Tanneè 1098, àil
siège de Mara; monta le premier sur les murs de cette
ville, s'y défendit long-tems presque seul, et donna
(i) Jaubert ou Gaubfert Flaftié'tiiâ7 chévaliét-^ fiit institué
héritier universel par Geraud de Lastours, son ayeul maternel.
Dans un acte de l'an 1221, conservé dans les archives de l'église
de Limoges, Jaubert Flamenc, est dit héritier de Golfier de
Lastours (Manusc. de Gaign. «." 186. fol. 120.) et il prend la
qualité de seigneur de Pompadour^ dans un acte de vente, que
Gautier Malbernats, et Raimond, son frère, firent en 1227, à
la Chartreuse de Glandiers, lequel il approuva et scella de son
sceau ; il avait épousé Assalide de Ségur ; et vivait encore en
1232.
Les Flamenc ne possédèrent pas longtems la terre de Pompa-
dour ; car elle passa bientôt après, dans la maison d'Hélie,
qui dans la suite en a pris le nom, et qui est devenue si célèbre
et si illustre sous le nom de Pompadour : elle est aujourd'hui
éteinte.
(2) Êell. sacr, hisi. «» bS.pag. 173.
(3) Voy. la chron, du Vigeois, bibl. de Labbe, îom. i^foL i^'h.
DE HAUTEFORT. , 5y
le tems aux croisis de le joindre, ce qui causa la prise
de cette place ( i ) plusieurs années après son retour,
et en l'an 1114, i^ assista, avec Gerald de Lastours^ son
frère, à la fondation de l'abbaye de Dalon, en Limosin,
et tut un de ses principaux bienfaiteurs (2); il donna
en aumône perpétuelle, à Gerald de Sales, qui en fut
le fondateur, tout je droit qu'il avait sur la forêt vul-
gairement appelée de Dalon; lui fit don aussi, quelque
tems après, avec Gerald, son frère, de la moitié du mas
de la forêt et de la borderie de la Golmesie; passa un
accord, au château de Pompadour, le 6 des calendes
d'août (27 juillet) 1126, avec Eustorge, évêque de
Limoges, touchant l'église d'Obiac; et fit donation, con-
jointement avec sa femme, et Guy et Olivier, ses fils,
à Ro^er, abbé de Dalon ( qui siégea depuis 1 1 20, jus-
quen i iSg ) , d'un mas, appelé de Pinas ( 3 ). On ignore,
la date de sa mort (4). Il avait épousé Agnès d'Aubus-
(i) Order. vital, l. 9, p. 749. — Bell: sacr. hist. m" 92,
p. 200. — Will. Tyr. l. 7. «° 9. p. 734. — Raim. de Agill. p. 160
— Balder. hist. L "i, p. i25, etc.
2) GalL chr. tom. 3, col. 624.
,3) GalL chr. ibid.
(4) C'est à ce Golfier, que doit se rapporter l'histoire sin-
gulière du lion dont il est fait mention dans la chron. de Geofroy
du Vigeois, et dans les poésies du troubadour Gaucelm de Fai-
dit : voici comment elle est racontée par Papon. {Bist. de Pro-
vence., tom. 2, p. 246.)
« Un jour que Goltier passait près d'un bois, à la tête de sa
• troupe (il était alors à la Terre-Sainte ), il entendit un lion
n qui poussait des rugissements épouvantables. Un motif de
» curiosité et le désir de faire peut-être quelque action d'éclat,
• lui inspirèrent le courage d'aller vers l'endroit d'où venait ce
» bruit, malgré les efforts que tirent ses compagnons pour le
» retenir. Il vit un serpent d'une grossenr prodigieuse, entor-
» tillé autour des jambes et du corps du lion, qu'il piquait à
^ coups redoublés, et avec des sifflements horribles. Ce spec-
• tacle l'émut, il s'approcha, malgré le péril auquel il s'expo-
» sait, et déchocha un coup d'épée si à propos sur le serpent,
» qu'il le tua sans blesser le lion. Cet animal se sentant délivré
» de son ennemi s'appaisa dans l'instant, se coucha aux pieds
f de son libérateur, en le caressant, et le suivit par-tout, à la
n chasse, aux combats, n'ayant plus d'autre ennemi que ceux
M de son maître. Quand Goltier s'embarqua pour retourner en
,58 I^E HAUTEFORT.
son, fille de Ramnulfe, vicomte d'Aubusson, qui lui
apporta la moitié du château de Gimel ; elle confirma,
en faveur de Tabbaye de Dalon, en présence d'Eustorge,
évêque de Limoges (entre 1106 et 1137), une dona-
tion, que Golfier de Lastours, son mari, avait faite à
cette abbaye, et nomme dans cet acte, Olivier et Guy^
ses fils( I ). De son mariage provinrent trois fils :
i.° Golfier de Lastours, II* du nom, fut blessé
à Limoges, et mourut dans le monastère de
Saint-Martial de cette ville, le 3 des nones de
mars (5 mars ) ;
2 .° Olivier de Lastours, qui suit ;
3.° Guy de Lastours, surnommé de Hautefort,
auteur de la branche des comtes de Hautefort-
de Vaudre.
V. Olivier de Lastours, seigneur de Hautefort, est
mentionné dans la chronique de Geofroi du Vigeois,
est connu aussi par quelques chartes de Fabbaye de
Dalon, et mourut environ l'an 1160. Il avait épousé
Almodie de Comborn, fille d'Archambaud, dit le BarbUy
vicomte de Comborn, et de Brunissende de Limoges ;
elle fut enterrée dans le monastère d'Arnac, le 4 des
calendes de septembre ( 29 août ) , ayant eu plusieurs
enfants de son mariage, dont il ne resta que :
i.** Golfier de Lastours, III* du nom, né en ii5i;
fut tait chevalier, en 1172. Il est rappelé dans
une donation, faite en 1200, au monastère de
Dalon, par Golfier, dit de Lastours, son neveu,
fils de Constantin de Born. Il mourut sans laisser
d'enfants de Geraude de Mirabel, sa femme,
fille de Geraud de Mirabel.
On croit que c'est de ce Golfier, qu'a voulu
parler Geofroy du Vigeois, lorsqu'il dit dans le
prologue de sa chronique, que : « Golfier de
» Lastours mourut au Vigeois, d'une pleurésie,
» France, le lion, que le capitaine, du vaisseau ne voulut point
» embarquer, se jeta dans la mer, et le suivit jusqu'à ce que
» les forces lui ayant manqué, il mourut au milieu des eaux. »
(i) Bibl du Roi^ manusc. de Gaign. vol. 100^ fol. 8.
DE HAUTEFORT. i5g
» le lundi, 5 des ides d'avril ( 9 avril ) 1184, à
» six heures, à l'âge de trente-trois ans, et fut
» enterré à Arnac, le mercredi suivant ;
2.** Agnès de Lastours, devenue héritière de sa
branche, par la mort de son frère, porta la terre
de Hautefort dans la maison de Born, par son
mariage avec Constantin de Born ( i ) .
Sixième branche de la maison de Laron-Lastours, d'où
sont issus les seigneurs de la Rasoire, Vaudre, etc.
V. Guy DE Laron dit de Lastours, IP du nom ,
troisième fils de Golfier de Lastours , dit le Grand ,
(i) Constantin de Born était issu de la noble et ancienne fa-
mille de Born , établie dans la châtellenie de Hautefort, où
elle possédait plusieurs fiefs. On croit qu'il était fils de Bertrand I
de Born, et d'Ermengarde, qui confirmèrent ensemble un
don fait à Roger, abbé de Dalon, entre 11 20 et 1 1 Sg ; et qu'il
pouvait avoir pour ayeul, Itier de Born, présent à une donation
que Guy de Bré, fit à l'abbaye du Vigeois lorsqu'il se disposait
à partir pour Jérusalem (en 1096) ; et qui assista avec Aimar,
vicomte de Limoges, et plusieurs autres seigneurs, à la fonda-
tion de l'abbaye de Dalon, en 11 14. Le même Itier de Born.
étant au château de Hautefort, confirma avec ses frères, le don
de la terre de Puy Auriol, que Gay de Rasez et Etienne de
Belet, son neveu, firent à Roger, abbé de Dalon, en présence
de Gerald et Pierre de la Paye, et de Guy de Boisseuiî. ( Cart.
de Dalon, fol. 4. )
Constantin de Boîn devint seigneur de Hautefort, par son
mariage avec Agnès de Lastours, mais il ne jouit pas paisible-
ment de cette seigneurie, car la propriété lui en fut disputée
par Bertrand, son frère puîné, qui avait l'humeur belliqueuse
et turbulente. Il s'éleva entre les deux frères de fréquents et fâ-
cheux démêlés, durant lesquels le château de Hautefort essuya
plusieurs sièges, et fut pris et repris plusieurs fois ; un de ces
sièges, dura sept jours au bout desquels, il fut pris le premier
juillet II 83. Ces différends se terminèrent par un accommode-
ment, en vertu duquel, les deux frères partagèrent entr'eux,
la seigneurie de Hautefort : Constantin vécut encore longtems,
car son nom se trouve dans plusieurs chartes de l'abbaye de
Dalon, des années 1180, 1182, 1188, 1189, 1190, et n'était
pas mort en 1 200. Il ne laissa de son mariage, qu'un fils qui
suit:
Golfier de Born, dit de Lastours, â cause de sa mère, est
j 5o DE HAUJEFORT.
seigneur de Hautefort, et d^Agpès d'Aubusson, est re-
gardé comme l'auteur de la branche de Hautefort-de-la
mentionné dans une charte de Dalon, de l'année 1200,
par laquelle il fit don à ce monastère, de la borderie de
la MascharJie, pour le salut de son âme^ est-il dit, et de
celles de Golfier de Lastours^ son oncle et d'Agnès^ sa
mère; cette donation, qui eut pour témoins et garants,
Guy de Lastours, Archambaud de Felets, Quillaume
d'Aimeri , de Hautefort, Hugues Vigier , de Gimel ,
Gerald de Lespinatz, chevaliers, et autres, fut confirmée
quelques jours après par le même Golfier, entre les
mains de Jean, abbé de Dalon, en présence de Guy de
Lastours, d'Archambaud Felets, etc. ; il fit don au même
abbé, de sa portion des dîmes de la paroisse de Teillol,
par acte passé à Saint-Vincent, l'an i2o5, en présence
de Raimond, abbé du Vigeois, d'Hélie et de Berald de
Malafaide, et de Humbert et Bertrand de la Porte,
chevaliers. Il mourut bientôt après, sans postérité. Le
continuateur de la chronique du Vigeois, dit qu'il fut
détruit par le vicomte de Limoges.
Bertrand de Born, II" du nom, chevalier, qualifié seigneur
châtelain et vicomte de Hautefort, poëte, littérateur, trou-
badour, et un des héros du douzième siècle, devint seigneur
en partie de Hautefort, en vertu d'un accord qu'il fit avec
Constantin, son frère, qui, par amour de la paix, consentit
à partager avec lui la seigneurie de Hautefort, alors très-con-
sidérable, puisque dans le seul chef-lieu on comptait environ
mille habitants. Nous n'entrerons ici dans aucun détail ^sur la
vie et les exploits militaires de ce guerrier turbulent et infati-
gable, et nous ne porterons aucun jugemeiit sur les écrits, qui
lui ont fait une réputation littéraire ; nous renvoyons ceux: qui
voudraient avoir une connaissance particulière et détaillée de ce
qui le concerne, aux mémoires manuscrits de M. de Sainte-Pa-
laye, à l'histoire des troubadours, par l'abbé Millot, à l'histoire
du Langjedoc, et surtout à l'excellent article qu'en a donné
M. Pujoulx, dans la Biographie universelle de M. Miçhaiid,
tom 5. p. 188. Nous ne le considérons ici que sous le point de
vue généalogique ; et voici' ce qu'on trouve à ce sujet, dans les
anciens monuments: il était frère puîné de Constantin, et
pouvait avoir pour père et mère, un autre Bertrand et Ermen-
garde, et pour ayeul, hier de Born, vivant en 1 1 14. Il est fait
mention de lui, dans une foule d'actes, dont le plus ancien est
une donation qu'il fit en 1170, au monastère de Dalon, du
droit qu'il avait sur les terres de Chantret et de Faugairolas. Il
fit plusieurs autres donations à ce monastère, et après avoir
DE HAUTEFORT. l6i
Rasoire, connue, dans la suite, sous le nom des comtes
de Vaudre, et marquis de Bruzac, la seule qui subsiste
aujourd'hui; il est probable qu'il fut le premier de sa
race qui quitta le nom de Lastours, pour prendre celui
de Hautefort, qu'il transmit à sa postérité ( i ) , il prit
mené une vie remplie d'agitations, il tinit par renoncer au
monde, et prit, vers l'an iigS ou 1196, l'habit religieux dans
le même monastère de Dalon , de l'ordre de Citeaux , qu'il
avait enrichi de ses dons. Le dernier événement dont il parle
dans ses poésies, est la retour du roi Richard, en 1194. Il est
qualifié pour la première fois, moitié de Dalon^ dans la donation
qui fut faite à ce monastère, par Archambaud, vicomte de
Comborn, et qui est datée du château de Treignac, le 6 des
ides de janvier 1196 ( v. st.); il a la même qualité dans des
actes de 1197, 1198, 1199 et 1200, le dernier monument dans
lequel il soit fait mention de lui, est une donation qu'Adémar
Malmiros, fit à l'abbé de Dalon, l'an 1202 dans le cloître du
monastère d'Exideuil. On ignore la date précise de sa mort,
mais il paraît qu'il ne vivait ^ lus en 1 204. Il avait été marié
deux fois, et ses femmes, qui ne sont connues que par leurs
prénoms, s'appelaient, l'une Raimonde, et l'autre, Philippe.
La première est connue par un acte daté d'Hautefort ( Apud
Auta/ort ) , le 6 des calendes de juin ( 27 mai ) 1 179 ; et le nom
de la seconde se trouve dans un acte p.issé à Hautefort, en
1192.11 laissa de Raimonde, au moins quatre enfants, nommés:
i.o Bertrand de Born, III« du nom. chevalier, en 1192,
composa plusieurs pièces de poésie qu'on a confondues,
mal-à-propos, avec celles de son père ; il est connu par
une foule d'actes, depuis l'an 1 179, jusqu'en 12 14 ;
2.0 Itier de Born, chevalier, vivait encore en 1214 ;
3.0 Constantin de Born, moine de Dalon, en 1192 et
1202 ;
4.® Aimeline de Born, femme de Séguin de Lastours.
Nota. Nous ne pousserons pas plus loin la généalogie de la
maison de Born, comme étant étrangère à notre sujet.
(1) Quelques personnes ont prétendu, sur li foi de mémoires
infidèles, que la maison de Hautefort, tirait son origine des
seigneurs de Born, et ont daté sa séparation du commence-
ment du treizième siècle : cette opinion, entièrement dénuée
de preuves, est insoutenable, par plusieurs raisons qui prouvent
clairement qu'il ne peut pas y avoir eu d'identité entre ces
deux maisons ; i .° parce qu'elles portaient des armes différentes,
(celles de Born étaient une levrette : 2.° parce que les seigneurs
de Hautefort sont connu'^, et leur filiatio.i remonte au-delà de
14. II
j52 i>k hautefort.
pour armes trois forces, qui sont des armes parlantes,
par allusion au nom de Hautefort. On est fondé à croire
qu'il eut, pour son partage dans la succession de son
père, le fief de la Rasoi-e, situé dans la paroisse de
Granges, et dans la châtellenie de Hautefort , avec
plusieurs rentes et domaines, que ses descendants ont
possédé jusqu'à nos jours.
Il se croisa pour la Terre-Sainte, avec le roi Louis
le Jeune, en 1147^ et mourut à Jérusalem, suivant
la chronique de Geofroi du Vigeois ( i ). On croit qu'il
laissa d'une femme, dont on ignore le nom, les quatre
enfants suivants, qui devaient être en' bas âge, lorsqu'il
partit pour la Terre-Sainte, puisque leur nom ne com-
mence à paraître dans les actes, qu'environ vingt ans
après :
I ° Pierre de Hautefort est connu par une donation
qu'il fit avec ses frères, à l'abbaye de Dalon,
entre 11 59 et 11 67, dans laquelle il est nommé
le premier, ce qui donne lieu de croire qu'il
était l'aine ( 2 ) ;
2.^ Guy de Hautefort, nommé le second dans l'acte
précédent, fut témoin avec Guy du Luc et Guy
de Peyrignac, d'un don fait à la même abbaye,
en 1170, par Gerald Cabrols ; et d'un autre don
que lui firent, vers le' même tems, Bernard du
Luc, et Auger, son fils ;
l'époque où les de Born devinrent possesseurs de la terre
d'Hautefort •, 3.'* enfin, parce qu'on connaît les noms et la
destinée des enfants de Constantin et de Bertrand de Born, les
premiers qui possédèrent cette terre, ainsi que de toute
leur postérité, jusqu'à son extinction dans la maison de la Faye-
de-Thénon, et qu'on ne voit aucun de leurs rejetons, auquel
la maison d'Hautefort puisse se rattacher.
(i) «^ Superior ille, magnusque Gulpherius, de qui
» méntio fit in historrâ Hierosolymitani belli. frater Guidon'
» et Geraldi, de Agne, filiâ Ramnulfi, vicecomitis de Albui
» son, per quam habuit medietatem castri de Gimel, genu:
» Gulpherium, qui Lemovicee vulneratus, obiit in monasteri
» sancti Martialis, III nonas Martii, et Oliverinm, ac Gui
donem, qui Hierosolymis obiit, quando Ludovicus r
perrexit. » ( Chron. Gaufr. Voy. part, i, cap. 6, apiid Lab
Bibl. Manusc. tom. 2^ fol. 282. )
(2) Vol. 200 de Gaign, fol, 62, et cartul. de Dalon. fol. 40.
^
3,
I
DE HAUTEFORT. l63
3 ." Helie de Hautefort, dont l'article sait ;
4.*' Ràimond deTîautefort est mentionne dans plu-
sieurs actes, depuis Tan 1179, jusqu'en 1190;
fut présent à une donation faite à l'abbaye de
Dalon, en 1179,, -p^^ Ç^rtrand de Born ; aune
autre, faite l'irtnée suivante, par le même Ber-
trand de BoroV et' par Bertrand et hier, ses
tils ( I ) ; et à d'autres, qui furent faites par les
seigneurs du Luc, en 1 182 et i 190.
La filiation est suivie depuis :
{il._ Héfie DE /Hautefort, I" du nom, fit donation,
avec Pierre, Guy et Raimond de . Hautefort, ses frères,
à Amélius, abbé de Dalon ( qui siégea entre les années
1 159 et 1 167 ), de tout le droit qu'ils avaient en commun,
au lieu appelé Gachaten (2); souscrivit deux chartes de
donations faites à cette abbaye, l'une, en 1184, par
Hélie de Mayac et Gerald, son frère ; et l'autre, en 1 1 85,
par Aimeri de Saint-Aulaire {de Sancid Euialid) ; il i^t
don, lui-même, à cette abbaye, en 1186, avec Guil-
laume et ' Adémar de Hautefort, ses fils, de tout le
droit qu'il avait dans la Baylie et terre de Chabannes ( 3 ) ;
enfin, son nom se lit dans un accord, fait la même
année, entre l'abbé de Dalon et Boson d'Ans (4); il
laissa au moins trois fils, qui sont •
I .° Guillaume, dont l'article suit ;
2.° Adémar de Hautefort est nommé, avec son
père et son frère, dans une donation, faite à
Dalon, en 1 186 ;
3.° Pierre de Hautefort, abbé de Chancelade, pou-
vait être frère des deux précédents; il était cellérier
de cette abbaye, en 1220, suivant une charte de
Ramnulfe de Lastours, évéque de Périgueux; et
* occupait la même charge, en 1228, comme il est
•* porté par une charte d'Archambaud II, comte de
Périgord ; mais il était déjà parvenu à la dignité
i) Ibid. fol. 42.
i) Bibl. du Roi, Maniisc. de Gaignières , vol. 200, fol. 62,
'près le cartulaire de Vabb. de Dalon, fol. 40.
j) Ibid. fol. 97, et cartul. de Dalon .^ fol. 58.
4) Ibid, fol. 98.
1 54 DE HÀUrEFÔkl\
d'abbé, en 123 1; il est meiitionnë en celle qua-
lité, dans un titre de i 2*33, et mourut en i236 (r).
Guillaume de HAUTEKOiir, l*'^ du nom, che-
valier, fit avec Hélie, son père, et Adémar, son frère,
une donation au monastère de Dalon, en ii86; fut
présent à celle que Guy de Gai ( ou de Jal ) fit à ce
monastère, en 1220, dans laquelle il est nommé W .
d'Autafort (2) ; il était déjà parvenu au grade de cheva-
lier, jorsqu^il souscrivit, en i232, une charte contenant
un don, fait au même monastère, par hier de Bruzac,
Almus, sa femme, hier et Etienne, ses fils (3). Il
laissa d'une femme, dont le nom n'est pas venu jus-"
qu'à nous :
i.° Pierre, dont l'article suit ;
2.° Guy de Hauiefort, chevalier, fit donation,
avec Pierre, son frère, en i23i à l'abbaye de
Dalon, de douze deniers de rente sur le mas de'
Stinas ; et assista, 'avec le même Pierre, aune;
donation que Guillaume de Beauroire et sa
femme, firent à cette abbaye, en i235.
m. Pierre de Hautefort, I" du nom, chevalier,'
donna, avec Guy, son frère, au mois de janvier i23i
( V. st.), à l'abbaye de Dalon, douze deniers, qu'ils
percevaient, en commun, sur le mas de Stines (4) ; et
fut témoin avec le même Guy, de la donation que Guil-
laume de Beauroire et Agnès, sa femme, tirent à la
même abbaye de Dalon, le jour de Saint-Barnabe ,
apôtre (11 juin) i235 '5); il vendit le premier août
1255, conjointement avec sa femme (qui n'est pas
nommée ) , et avec ses fils et filles, à Guy de Boisseuil,
chevalier, deuK sols de cens, et douze deniers d'acapte,
ainsi que tout le droit qu'ils avaient sur la moitié d'une
(i) Et non pas en 1253, comme il est dit dans le Gall. Chr.
îom. 2, col. i5o3. Vqye^ le cartul. de Chancelade^ fol. 40, 5o et
123.
(2) Ibid. fol. 109.
(3) Ibid. fol. 75.
(4) Cartul. de Dalon, fol. 46. — Bibl. du Roi, manusc. de
Gaignières., vol. 200, fol. 75.
(?) Cartul. îd. fol 16. — et vol. 200 de Gaignières^ fol. 2 3.
DE HAUTEFORT. ' l65
teiiance, appelée, de la Ghalvelie^ située dans la paroisse de
Boisseail:- cet acte, au.|ael furent présents B. de Monès,
chevalier, et hier de Bruzac, damoiseau, fut scellé du
sceau d'Adémar de la Faye et de ceux des chapelains
de Hautefort et. de Boisseuil ( i .}. On ne connaît pas le
nom de sa femme; mais il paraît certain qu'il fut père
de deux enfants cjui suivent :
i." Guy dc'^ Hautefort, dônzel, fit quelques acqui-
sitions avec Guillaume, son frère puîné; testa
en 1297 (2;, et ne vivait plus en i3o3. Il avait
épousé Pétronille d'Aymeric, sœur de Pierre et
fille de N . . . . d'Aymeric, damoiseau de Haute-
fort, et d'une dame' nommée Galea ; elle fit son
testament le lendeniain, de la Toussaint 1277,
par lequel elle institua ses héritiers universels,
Guy de Hautefort, son mari, et Guill:.ume de
Hautefort, frère de ce dernier, à la charge d'ac-
quitter ses legs et ses frais funéraires. Il ne pro-
vint pas d'enfants de ce mariage ;
2.° Guillaume de Hautefort, dont l'article suit.
IV. Guillaume de- Hautefort, II*" du nom, donzel,
ifut institué, avec Guy, son frère, héritier universel par
!le testament de Pétronille d'Aymeric, sa belle-sœur de
l'an 1277. Il acquit, le 2 des nones d'avril (4 avril), 1293,
les rentes dans la paroisse de Naillac; et le 17 des calen-
des de septembre (16 août] i3oo, il acquit, avec Guy,
,ion frère, d'autres rentes, dans la même paroisse, de
Pierre Adémar, donzel de Hautefort, et de Geraud
lel Chauze et de Raimonde Thenin, sa femme ; fit
diverses autres acquisitions, entr'autres, le 4 des ides
le novembre de la même année. Trois ans après, en
3o3, Bernard Vigier, fils de feu Pierre Vigier, de la
)aroisse de Savignac, lui vendit la rente de la quatrième
)artie du mas de la Rasoire, situé dans la paroisse de
Naillac; il arrenta, le dernier d'août i33o, à un par-
iculier, nommé Jean Martin, une vigne, située dans
territoire de Hautefort. Cet acte, dans lequel Guil-
Original^ aux arch. du château de Boisseuil.
Ce testament ne se retrouve plii<^. mnis il est porté sur un
•ntaire de Tan iSSy.
^56 1)1^' HAUtEFÔRT.
laume de Hautefort se qualifié damoiseau de î a paroisse
de Naillac, est scellé du sceau de ses' armes; il fut
témoin, le dimanche où l'on chante Lœtare Jérusalem,
i335 (v. st. ), de la vente, d'une rente due sut un' pre,
situé au lieu, appelé Fougier, dans la paroisse dé Gran-
ges. On ignore la date de sa mort, mai*s il est certain
qu'il avait cessé de vivre en i35o, -laissant de Michellè
( nommée aussi Matheiie ) du Luc, sa fenjme, un fils
nommé:
Pierre, dont l'article suit :
On peut encore mettre aut;nçMjnbre:desb'Çnfants de
Guillaume II : , - -; / ' '. :.•
Guillaume de Hautefort (Autafort ),jqui fut présent,
avec Gerald Pinel, à une recpnjiaissance, faite
le vendredi après le dimanche" /^emzVz/^cere? i359
( V. st. ) , par Bernard Rey, habitant de la paroisse
d'Auriac, en faveur d'Audoin de ,1a Faye, de la
tnême paroisse, à raison d'ua pr-é, relevant dul
domaine direct cje ce. dernier./'
V. Pierre de I^autefort, II" dû ' nom^ damoiseau
seigneur de la Rasoire, etc. ; lit des acensements, er
i352, i354 et i356, dans lesquels il rappelle Guillaume
son père ; il le rappelle aussi dans trois reconnaissancïè:
féodales, qu'il reçut en i353, i36o et iSôy; il acensiii
le lundi après l'octave de la fête de Saint- Martin d'hiViè
i352, une vigne, située dans la paroisse de Granges^
reçut le' mercredi après la fête de Sainte-Luce i35^3
une - reconnaissance pour certains héritages, entr'autrÉ
pour une terre, appelée Montcogol ; aceosa, en i
une terre, dans la paroisse de Granges ; reçut, en r
( V. st.), une reconnaissance pour une vigne, relevâH
de sa fondalité, située au Pujr de Hautefort, entre '
vignes de Gerald et de Golher de Monès, damoiseau^
reçut en 1372, une autre reconnaissance, dans laqué
il est surnommé la Rasoire^ et dit habitant de Hai
/or^ (i ); enfin, il acquit, en 1374, de Pierre la RoÉ
et sa fenlme, un jardin et d'autres héritages, relevf
(i) Petrus de Alto/orti^ aliàs dictus de la Rosueyrây dot
celliis, habitat or de Alioforti. Cet acte est scdlé des sceaux,]
l'official de Périgueux, et du seigneur de Hautefort, (qui é^
alors Bertrand II de 7a Faye, dit de Born ).
DE HAUTEFORT. 167
de sa directe. Il avait épousé, par contrat passé à Haute-
i fort, le mardi après la fête de la purification de la Vierge
i35o ( V. st. ) , demoiselle Bertrande de Beauroire, assistée
de Guy de Beauroire, autrement dit la Peyre, damoi-
: seau de la paroisse de Saint-Anian-de-Hautefort, son
frère, et fille . de défunt Bernard de Beauroire, damoi-
seau, et d'Alais de Peyrals : cet acte fut passé en pré-
sence de Bernard du Luc et de Golfier de Monès,
damoiseaux . Il provint de cette alliance :
Aimeri, dont Tarticle suit;
Pierre de Hautefort peut aussi avoir été père de:*
Guillaume de Hautefort ( d' Autafort ) , damoiseau,
qui fut témoin, avec Raimond de Gomarque,
Jean de Cosnac, Hugues de la Gropte, Bertrand
du Solier, Jean de Monès et autres, d'une obli-
gation consentie le premier février 1420 (v. st. ) ,
par Pons de Beynac, chevalier, seigneur de
Beynac et de Gomarque, pour partie de la dot-
promise à Mathe de Beynac, sa sœur, mariée à
Jean de Gontaut, seigneur de Hautefort.
VI. Aimeri de Hautefort, damoiseau, seigneur de
la Rasoire, Gabillou, etc.; acensa, par acte passé à
Hautefort, le 4 mars 1410 ( v. st ) , à Foucaud ,
certaines murailles et un casai, situés à Naillac, où
Pierre, son père, avait fait sa résidence. On ignore
répoque de sa mort. Il avait épousé, par contrat passé
à Ghassens, le 12 octobre 1405, demoiselle Marthe,
^dite Mathe de la Ghassagne, dame de Gabillou et de
Vaudre, fille de Bernard de la Ghassagne'^ damoiseau ;
elle fut assistée de ce dernier, et de Raimond de la
Ghassagne, damoiseau, son oncle, qui lui constituè-
rent, pour sa dot, la somme de cent vingt écus
^1 ^T. Gel acte fut passé en présence d'Olivier de Bois-
seuil, de Jean de Vilhac et de Gaillard de Beders,
damoiseaux. Etant veuve, elle fit donation de tous ses
biens, meubles et immeubles, sous la réserve de l'usu-
, fruit, à Hélie de Hautefort, son fils (i ), par acte passé
(i) Hélie de Hautefort est ainsi nommé dan ^ cet acte: no-
bilis Helias de Alto fnrti, aïiàs de la Rojeyrj. domicellus. do-
minm loci de Gabilho.
^gg DE HAUTEFORT.
à Miremont, dans la maison des héritiers de défunt
Gaillard de Beders, damoiseau, le 12 septembre 1445,
en présence de Geofroi de Chaumont, capitaine de Mi-
remont, d'Helie Servole et autres; et vivait encore le
16 avril 1456. De ce mariage provinrent trois enfants:
1/ Hélie, dont l'article suit;
2.° Agnès de Hautefort, femme de Golfier de
Melhac, damoiseau, seigneur de Javerzac, fat
légataire de sa mère, en 1445, et vivait encore
en 1450;
3.° Marguerite de Hautefort, dont le sort est
ignoré.
VII. Hélie DE Hautefort, 11° du nom, écuyer'
seigneur de la Rasoire, Gabillou et Vaudre ou Voudre:
reçut, le 12 septembre 1445, une donation de Mathe
delà Chassagne, sa mère; fit un échange le 18 octobre
1446, avec Jean de Bretagne comte de Périgord et
vicomte de Limoges, de plusieurs rentes, pour d'autres
que ce dernier avait en Périgord, notamment dans les
paroisses de Gabillou, Saint-Orse, Saint-Pardoux, Saint-
Pantaly, etc., en présence de nobles hommes Geofroi
de Saint-Mathieu, Tcmelin de Bossignac, etc. ( i ) ;
acensa le i5 juin 1448, à Aimar Condamy et à sa
femme, une vigne, située au lieu appelé lou territori
de Jou îoii puey de Hautefort; fit un autre échange, avec
Jean de Bretagne, par acte passi à Ségur, le dernier
octobre 1448, en présence de nobles hommes Gautier
de Perusse, seigneur d'Escars, d'Audoin de Perusse,
seigneur de Saint-Bonnet, d'Antoine de Salignac, sei-
gneur de Salignac, et de Mongot-Dumas, écuyer;et ne
vivait plus le 14 avril 1450. Il avait épousé, avant l'ari)
1444, demoiselle Souveraine Bertin-de-Burc ( 2 ) , fille de
(i) C'est le premier acte connu dans lequel il soit fait men-
tion du lieu de Vaudre.
(2) Souveraine Bertin était sœur d'Agnès, mariée en i438,j
à Jean de Foucaud, seigneur de Lardimalie : noble homme
Jean Bertin, damoiseau d'Ayen, leur père, fit son testamenl
le 8 mars 1444 (v. st.), dans lequel il déclare avoir deux fils
Golfier et Merigot, qu'il institue ses héritiers ; et cinq fiUesj
dont deux mariées, une religieuse, et deux à marier.
DE HAUTEFORT. 169
noble homme Jean Bertin, damoiseau du lieu d'Ayen »
en Limosin, et de dame Jeanne de Saint-Jean; elle
transigea, étant veuve et tutrice de ses enfants, le 14
avril 1450, avec Golfier de Melhac, seigneur de Javerzac
et Agnès de Hautefort, sa femme, sur la succession
de défunt Helie de Hautefort, frère d'Agnès ; cette
transaction fut ratifiée, le 9 juin 1433 ; elle fit, en la
même qualité, le 16 avril 1456, et conjointement avec
dame Mathe de la Ghassagne, sa belle-mère, l'arren-
tement dune borie, appelée /<j Bordarie, située à Gabil-
lou. Les enfants issus de son mariage, sont;
I .* Thomas, dont l'article suit ;
2.° Antoine de Hautefort, dit Gabillou, mon sa.ns
alliance;
3." Helie de Hautefort fut, suivant un mémoire
de famille, pris au siège d'Aubeterre, par les
Anglais, qui le menèrent en- Angleterre, où il'
mourut; •. ;. , , ;,. :Uiî..r,^ ■'.
4.'' Jeanne de Hautefort, donïlljon:: ignore le sort;
5.° Marie de Hautefort, épousa MaTC Rey, da-
moiseau.
VIII. Thomas de Hautefort, ,I" du nom, écuyer,
seigneur de la Rasoire, Gabillou^ Vaudre, etc. , était
sous la tutelle de sa mère, en 1460, et en 1456 ; il rendit
hommage, en 1464, pour sa terre de Gabillou, à Alain,
sire d'Albret, comme vicomte de Limoges; reçut, le
i2:-mars 1470 (v, st.), de plusieurs particuliers de la pa-
roisse de Saint-Orse, une reconnaissance, pour un pré
appelé de Chasteaux^ situé sur le ruisseau de Saint-Orse,
et dans sa fondalité ; il est qualifié dans un acte : noble
Thomas de Hautefort^ damoiseau du lieu de Guabilo. Il
servait, en J491, avec Jean de Hautefort, dans la com-
pagnie des nobles du ban et arrière- ban de la sénéchaus-
sée de Périgord, au nombre de cent-vingt hommes, en
habillejnent de brigandines, venus par ordre du Roi,
pour té' rértforrde'son ' krméë en Bretagne, sous la charge
et' conduite de rhessire ' Jean de Talleyrand, chevalier,
leur capitaine, suivant le rôle original de leur montre,
faite à Litfrc z\ Bretagne, le 8 octobre 1491 ; il réclama,
le 22 novembre 1496, la jouissance de son droit de ba-
nalité sur les moulin qu'il avait dans la paroisse deGa-
bill )u : et cette jouissance lui fut confirmée par sentence
'^^ DE HAUTEFORT.
1 / u
du juge de la vicomte de Limoges ; arrenta, par acte
^assé au Repaire de Voudve, le i"' mars i5o6 (v. st.),
une pièce de terre propre à planter de la vigne ; eut,
après l'an iSop, un procès avec Léon de Losse, écuyer,
prieur de Gabillou; et ne vivait plus en 1529. Il avait
épousé^ par contrat du 11 août 1467, demoiselle Cathe-
rine de Sedières (i), fille de noble Guillaume de Sedières^
seigneur du lieu de ce nom, dans ia paroisse de Cham-
pagnac, au diocèse de Limoges, qui lui constitua ' pour
sa dot, cinq cents e'cus d'or ; de cette alliance provinrent :
1/ Antoine, dont l'article suit;
2.° Julien de Hautefort, qualifié écuyer, seigneur
de Gabillou, naquit le 19 mai 1477 '> ^^ ^^^^^ ^^
nombre des trente-quatre archers à la morte-
paye de la compagnie de messire Imbert de Bat-
taray, chevalier, seignedr du Bouchage, con-
seiller et chambellan du Roi, et capitaine du
Mont-Saint-Michel, qui y fit montre de ses treize
hommes d'àrnies et de ses archers, le .1" mars
i5o3; acquit, le 6 juillet 1529, de Guinot de
Papus, les droits qu'il avait sur le pré appelé des
Poumiers ; fit un accord, le 5 mai i535, avec
.1- Antoine, son frère, et Pierre Gay, notaire de
Gabillou, au sujet de Fascence d'un moulin; • ac-
quit du même Gay, le 18 décembre suivant, deux
charges de froment de rente, etc. ; et vivait encore
le 8 octobre 1541, père de
Antoine de Hautefort, reçut une donation de
Julien, son père, le 8 'octobre 1541. On
ignore s'il fut marié.
'^."^ François de Hautefort, écuyer, né le t5 février
1484; fit donation de tous ses biens, ié'iaoût
043, à Thomas de Hautefort; son neveu, avec
substitution à Aimar, Jean et Catherine de Hau-
tefort, ses neveux et nièce ; '
4." Jean de Hautefort, écuyerj^^nirje 10 août 1489,
est nommé dans un acte du 6 juillet 1529. On
présume qu'il est le même qu'un Jean de Haute-
(1) Les seigneurs de Hautefort sont alliés à la maison de
Noailles, par Catherine de Sedières.
11
DE HAUTEFORT. lyi
fort, capitaine d'un des vaisseaux du Roi^ marié
à Marguerite de Graniieu, et^ auteur d'une famille
établie d'abord à Gaen, en Normandie, et qui
passa ensuite en Proven ce. ( Vore:{ le dictionnaire
de la noblesse de La Chesnajre^Ùes-Bots, tom.j ,
pag.yoj.) •■ .^. .. .,
Antoine ., DE Hautefort, .i^I";- du;^ nom, écuyer,
seigneur de la Rasoire, Vaudre, - G?ibijlou, etc., né le
17 novembre 1474; passa un acte concernant lascence
d'un moulin^ le 5 mai i535, avec Julien de Hautefort,
son frère, et Pierre Gay, noraire de la paroisse de Ga-
billou , . fit plusieurs arrentements depuis cette année,
jusqu'en 1540; sa femme et .lui, tirent un testament
mutuel le 4 décembre f'5j43, par lequel ils demandèrent
à être inhumés dans Téglise de Gabillou, et ordonnèrent
qu'on appelât cent prêtres à leur enterrement; nommè-
rent pour tuteurs de leurs entants, Jean, seigneur de
Sedières^ en Limosin, oncle maternel du testateur, et
Teaft ^d^^trarmahdi*é-4è-Lôriga, son beau-frère : cet acte
fut passe au noble Repaire de Voudre, en présence de Jean
de la Peyre ( de Bçâûroir'p ) , écuyer, seigneur de la Peyre,
Samson de Gamblâsac, de Coulaures, et Berni Bertin,
écuyer, du .lieu d'Ayen ; il rendit hommage, en i543,
pour sa t^rçe dé GaVillbu, à Jean d'Albret, roi de Na-
varre, conihie ' vicomte dé Limoges ; assista au contrat
'de mariage de Thomas, son fils, le 21 mai i55o;et ne
vivait plus le 6 décembre i56o. Il avait épousé en iSog,
xlemoiseile Anne de Larmandie, fille de Bertrand, sei-
gneur de Larmandie, de Longa, Grand-Gastang et du
Roc, et de dame Marguerite de Grimoard, dont il eut
plusieurs enfants :
i.°. Jacques de Hautefort,, né le 12 juin i5i4,
mourut jeune ;
2." Thomas, dont Tarticle suit ;
3." Raimond de Hautefort, qualifié seigneur de
Vaudre, naquit le 17 décembre i522, servait en
qualité d'archer, dans la compagnie du prince de
Navarre, en iSyi, 1572 et i573; et mourut sans
alliance;
4.° Aimar, ou Eym d de Hautefort, naquit le
16 mai r52q; est nommé dans le testament nni-
1^2 i^E HAUTEFORT.
tuel de ses père et mère, en 1542, et dans un
acte de 1543 ;
5.° Gabriel de Hautefort, né le 28 décembre i53q,
fut religieux, à Carennac ;
6.° Jean de Hautefort, écuyer, seigneur du Poirier,
près Gabilloj, et de Montmirail, né 1^ 16 dé-
cembre i532 ; assista au contrat de mariage d'An-
toine II de Hautefort, son neveu, le 18 février
1571, et 'àf' celui d'Amie de Hautefort, sa nièce,
le 29 avril de la même année^ il est compris au
nombre des hommes d'armes de la compagnie des
cent lances des ordonnances du Roi, commandée
dans le Condoiribis, 'par le prince de Navarre, en
iSyi, 1572 et''i57*3; 'transigea avec Thomas, son
frère, le 6 décembre i5'6d; et vivait encore, le
rnsijbnj-.rjij janvier i6o5, suivant le testament d'Hélie dé
Hautefort, dorit il fut nommé un des exécuteur^.
On nelui connaît qu'an fils, nommé
Marc de Hautefort^ écayer< seigneur du Poi-
_, r ^ rier et de Montmiral},, est mentionné dan.s
le testament d'Hélïe'^de", Hautefort, écuyer,
seigneur de Gabillovi, du 1 2 janvier i6o5,
dans lequel le testateur' Je substitua. .à ses
frères; et vivait encore le 4 juin 1620, sui-
vant le contrat de mariage d'Henriette de
Beynac, sa nièce, auquel il assista. Il avait
épousé demoiselle" Catherine de Bçynac, fille
de Geofroy vir, Èaron de Beynac, gentil-
homme ordinaire de la chambre du roi
Henri IV, capitaine d'une compagnie de
trente lances, etc. , et de dame Gasparde de
Lur-de-Longa,
7.° Marie de Hautefort;
8." Catherine de Hautefort, épousa, le 25 février
1545, Jean de Chaussecourte, écuver, tils de
feu N de Chaussecourte, écuyer, seigneur
du Carreau, paroisse de Journhac, en Limosin,
et de Jeanne de Farces. , ,
9.° Hélène de Hautefort, j dont le sort est
ro.° Catherine de Hautefort, i ignore.
X. Thomas de Hautefort, II* du nom, écuyer,
DE HAUTEFORT. iy3
seigneur de la Rasoire', Gabillou , Vaudre , etc. , né le
i5 août i5i9, fut institué héritier universel par le tes-
tament mutuel de ses père et mère, du 4 décembre 1542' ;
reçut , le 2 août i5^3 , la donation que François de
Hauteforr, son oricie, iui fit de tous ses biens; donna,
en présence de ses père et mère, le 21 mai i55o, quit-
tance de la somme de mil huit cent trente-sept livres,
quinze sols, au seigneur d'Andaux , et à sa femme; est
compris dans un rôle du ban et arrière-ban de l'an i5 55 ;
transigea avec Jean, son frère, le 6 décembre i56o; et
ne vivait plus en iSyi. Il avait épousé, par contrat passé
au château de Vaudre, le 21 mai i55o, demoiselle Isa-
beau d'Andaux, fille de Jean d'Andaux, écuyer, seigneur
de Brignac, et de Birac, et de Françoise de Saint-Clar,
habitants du lieu de Brignac, en Bazadois : les articles
de ce mariage avaient été passés dès le pénultième jan-
vier 1549 (v. st.). Les enfants provçnus de cette alliance,
sont :
I .** Antoine, dont l'article suit;
2.** Raimond de Hautefort, né le 22 novembre i554,
mort sans alliance, avant l'an iSyô;
3.° Anne de Hautefort, fut mariée deux fois; i," par
contrat du 29 avril iSyr, à Jean de Grailly (ou
Grely), écuyer ,. seigneur de Poujols (ou Pou-
joulx), fils de Jean de Grailly, écuyer, seigneur
de Lavagnac , y habitant , paroisse de Sainte-
Terre, et de dame Louise d'Escouasse; en présence
de Louis de Fallac, ou Fanlac, écuyer, seigneur
de Saint-Orse, Jean de Hautefort, écuyer, sei-
gneur du Poirier et de Montmirail, de Gaston de
Grailly , écuyer , seigneur de Sainte-Terre , de
Pierre de Grailly, écuyer, seigneur de Grailly,
d'Archambaud de Gurson, écuyer, seigneur dudit
lieu et y habitant , de Guillaume Foulcon ,
écuyer, seigneur du Garreau, etc.; elle épousa,
2.°, par contrat du 25 novembre iSyô, Pierre
Le Berihon , baron de Marnac , seigneur d'Ai-
guilhe , conseiller au parlement de Bordeaux ,
lequel testa le 9 février 1 6 1 1 ;
4.° Catherine de Hautefort , fut mariée à Jean-
Charles, seigneur d'Arpaillon , en Bazidois, le
3 mars iSy i .
1^4 ^^ HAUTKFOilT.;,^
XL Antoine de Hautefort,_, II" du; nom, écuyer ,
seignçur de la Rasoire, Gabillou, .Vautre ,, etc., ne le
21 août i55i, fut enrôlé arciier des ordonnances du Roi,
dans la compagnie du prince de Navarre, le lo. janvier
i^yi; et y servait encore, dans le Gondomoi^s, eu lâyiî',
et 1573, suivant les rôles originaux des ^montres, ç,t^.revues
de cette compagnie; transigea ,,;. le . 17. aoii^> i5_7 6, r? :^y^,
Anne de Hautefort , veuve de.Jeap,de Graillj;, .ecuyer,,,
seigneur de Poujols et du Pont, au sujet d'un supplément
de légitime et des droits que celle-ci prétendait sur les
biens et succession de ses père et mère, et sur celle de
feu Raimond de Hautefort. Antoine. de Hautefort céda
à sa sœur, les terres et seigneuries de Brignac, Birac et
Cugac y par cette transaction , dont les témoins et mé-
diateurs furent: Jean de Marsoulier., écuyer, seigneur
de Montant , Hélie Cotet, écuyer, seig;i2Uf du Peuch ,
H'élie Saunier^ écuyer, seigneur de La Nauze, et Martin
de Boyrac, écuyer, seigneur dudit lieu; il fit hommage
au Roi, pour ses biens nobles, en i583; et fut tué à la
défense de son château de Vaudre , assiégé par ceux du
parti de la ligue; il avait épousé, par contrat, du 18 fé-
vrier i5yi y demoiselle Marguerite Cotet , fille d'Hélie
Cotet, écuyer, seigneur du Peuch, et de dame Marque
de la Faye : les futurs époux furent assistés de leurs parents
et amis , parmi lesquels on remarque messires Jean de
Losse et Denis de Cugnac, chevaliers de l'ordre du Roi,
François de la Chassagne , écuyer, seigneur dudit lieu,
et baron de Tonnai-Boutonne , en Saintonge , Jean de
Royère, écuyer, seigneur de Mo nés (ou Monejrx), Louis
de Fanlac , écuyer, seigneur de la Salle-de-Saint-Orse,
Jean de Hautefort , écuyer , seigneur du Poirier , Guil-
laume Faucon, écuyer, seigneur du Garreau , Jean de
Foucauld , écuyer , seigneur de Lardimalie , Pierre de
la Faye, écuyer, seigneur dudit lieu, Léonard Bertia,
écuyer, seigneur du Bure, Antoine de Bruzac , écuyer,
seigneur de la Valade , Jacques le Comte , seigneur de
Saint-Cir, etc.; elle fit son testament le 12 avril 1606,
dans lequel elle se qualifie dame douairière de Gabillou,
et dispose de tout ce que son mari lui avait légué , en
faveur de Marc, son fils aîné, dont elle ratifia le mariage
en 1608. De cette alliance sont provenus :
i.° Hélie de Hautefort, écuyer, seigneur de Ga-
DE HAUTEFORT. 1^5
billou, ne le 20 décembre 1579, obtint, le
28 avril 1604, des lettres de la chancellerie du
parlement de Bordeaux, dans lesquelles il rap-
pelle son père ; et lit son testament, au château
du Peuch, paroisse de Fleurac, le 12 janvier
i6o5, en faveur de Marc de Hautefort, son
frère puîné ; et lui ordonna de faire poursuivre,
après son décès_, la punition d'Antoine et Jean
de Royère, ecuyers, de Pierre de Vetat, et d'un
nommé la Rougrie, qui l'avaient grièvement
blessé : ce testament, dont il confia l'exécution à
Jean de Hautetort, écuyer, seigneur du Poirier,
son oncle, fut fait en présence d'Hélie Gotet,
écuyer, seigneur du Peuch, de Jean de Bonneval,
c'cuyer, seigneur du Merle, en la paroisse de
Condat, en Limosin, et autres;
2.° Marc, dont l'article suit ;
3." Hélie de Hautefort, écuyer, seigneur de Sê-
rilhac, fut légataire d'une somme d'argent, par
le testament d'Hélie, son frère aîné, du 12 jan-
vier i6o5; transigea, le 4 décembre 161 9, avec
Marc, son frère aîné; assista à son contrat de
mariage, le 4 juin 1620; testa en 16 ... et ne
vivait plus, le 20 novembre 1647;
4.° Henri de Hautefort, écuyer, seigneur de Paul-
hac, ou Pauliac, est rappelé comme défunt dans
le testament de Marc, son frère, du 24 juin 1647,
et dans un acte du 20 novembre de la même
année, dans lequel il est dit, qu'il était mort ab
intestat ;
5.° Jean de Hautefort, né le i3 octobre i585,
mourut jeune ;
6.° Susanne de Hautefort, née le 19 avril i5j5,
ne vivait plus le 12 avril 1606, et mourut sans
alliance;
y." Catherine de Hautefort, fut mariée, par pactes
du 12 avril 1606, à Ludovic de Larmandie,
écuyer, seigneur du Roc, habitant du château de
Longa, paroisse de Sainte-Foi , en présence
d'Hélie Douhat, écuyer, seigneur de Lavergne,
du bourg de Plazac, de Pierre Roux, écuyer,
seigneur de Moncheuil, habitant du bourg de
Tou.toirac, ci autres;
^^ DE HAUTEFORT.
8." Marie de Hautefort, née le 2 mars i583, morte
sans alliance, avant le 12 avril 1606.
XII. Marc de Hautefort, chevalier , seigneur de
Vaudre, Gabillou, la Rasoire, etc., né le i5 août i58i,
fut institué héritier universel, parle testament d'Hélie,
son frère aîné, du 12 janvier i6o5; et le 12 avril 1606,
par celui de Marguerite Cotet, sa mère, qui lui fit do-
nation de tous les droits qu'elle pouvait avoir, et des
legs qui lui avaient été faits, tant par Antoine et Hélie
de Hautefort, ses mari et fils, que par défuntes Susanne
et Ma;ie de Hautefort, ses filles; passa un accord, le
4 décembre 16 19, avec Hélie de Hautefort, seigneur de
Sérelhiac, son frère, dans lequel leurs père et mère sont
rappelés; rendit hommage au Roi, pour ses fiefs nobles,
le 23 avril 1624; et fit son testament, en sa maison
noble située au bourg de Gabillou, le 24 juin 1647, ^"
faveur de ses enfants, auxquels il fit encore une donation
le 20 novembre suivant. Il avait été marié deux fois ;
î.° par articles accordés, le 2 juin 1608, et ratifiés le
i5 septembre suivant, à demoiselle Anne Roux-de-Cam-
pagnac, fille de feu noble Jean Roux, seigieur de Cam-
pagnac, et d'Esther de Larmandie ; 2." pnr contrat passé
au château de Beynac^ le 4 juin 1620, à demoiselle
Henrie, ou Henriette de Beynac, fille de haut et puissant
seigneur messire Geofroy, baron de Beynac, seigneur de
Comarque, etc. , chevalier de l'ordre du Rv^i, capitaine
de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances,
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi de Nayarre,
et de dame Catherine Guillard: les futurs époux y furent
assistés de leurs parents, entr'autres de messire Guy de
Beynac, chevalier, baron de Beynac, frère de la future
épouse, de messire Marc de Hautefort, écuyer, seigneur de
Montmirail et du Poirier, oncle de cette dernière, d'Hélie
de Hautefort, écuyer, seigneur de Sérilhac, frère du
futur époux, de noble Ludovic de Larmandie, écuyer,
seig leur dudit lieu, son beau-frère, d'Antoine de Mont-
ferrand, écuyer, seigneur de la Paye, de St.-Orse, de
Jacques Cotet, écuyer, seigneur de Lacouture, de Jean de
Banes, écuyer, seigneur de la Borde, etc. , elle testa, au
mois d'octobre 1628, en faveur de son mari ; et mourut
sans enfants. Du premier lit sont issus;
I .° Pau!, dont l'article suit ;
2." Julien de Hautefort, écuyer, seigneur de Paulhac,
DE HAUTEFORT, l^^
capitaine dans les régiments d'Orilhiant, et de
Saint-Simon, en 1634 et 1639, servait encore en
1667, et mourut sans alliance ;
3.° Esther de Hautefort, contracta deux alliances,
la première, le 22 mars i632, avec Pierre de
Boisseuil, écuyer, seigneur de Boisseuil et des
Salles, Hls de feu Antoine de Boisseuil, et de
dame Marguerite d'Abzac-de-Villars , dont elle
n'eut pas d'enfants, et la seconde, le 8 novem-
bre i633, avec Jean de Fars, III*' du nom,
écuyer, seigneur de Fosselandric, fils de Jean II,
de Fars, écuyer, seigneur du même lieu, et de
Rose de Lestrade-de-la-Cousse ; elle vivait encore
le I I novembre i665 ;
4.° Susanne de Hautefort, fut mariée, par contrat
du 6 janvier i638, à Raphaël de Montferrand
dit de Biron, chevalier, seigneur de Saint-Orse
et de la Serve, capitaine au régiment de Ton-
neins, fils de Guillaume de Montferrand, écuyer,
seigneur du Maine et de Saint-Orse, et de dame
Louise de Fanlac ; elle ne vivait plus en i652 ;
5.° Jeanne de Hautefort, femme de seigneur delà
Boissière, est nommée dans le testament de son
père, du 24 juin 16^7.
XIII. Paul DE Hautkfort, chevalier, seigneur,
baron de Gabillou, Vaudre, la Rasoire, etc. , né en
i(Ji3, fut institué héritier universel, le 24 juin 1646, par
le testament de son père, qui lui fit donation, le 20 no-
vembre suivant, de l'usufruit à lui acquis, par puissance
■ paternelle , sur les biens et hérédité du feu seigneur de
f S.Tillac, son frère (oncle de Paul), qui avait testé; et
* par le décès ab intestat dix feu seigneur de Paulhac, aussi
son frère; fit hommage au Roi, la même année; eut
acte, le 16 mars 1667, de la représentation qu'il avait
faite des titres de sa noblesse, devant M. Pellot, inten-
dant en Guienne; il était alors âgé de cinquante-quatre
ans, et déclara que les sieurs de Vaudre et de Sérillac,
ses fils, servaient alors dans la compagnie' des mousque-
taires du Roi, commandée par M. de Colbert-de-Mau-
levrier ; enfin, il fit son testament au château de Vaudre,
j. le 8 février 1693; et le remit le surlendemain, entre les
\\ mains d'un notaire; Il avait épousé, en premières noces,
i, '4' «2
j-8 DE HAUTEFORT.
par contrat passé au château d'Azérac, le 25 novembre
1Ô34, dans lequel il prend le titre de ^<îrow de Gabillou,
Marguerite du Saillant-de-Pompadour, demoiselle de
Sarrazac , fille de feu messire Jacques de Saillant-de-
Pompadour, chevalier, seigneur de Sarrazac et de la
Marche, et de dame Marguerite de Souillac- d'Azerac ;
elle y fut assistée de sa mère, de messire Antoine du
Saillant-de-Pompadour, chevalier, seigneur dudit lieu,
Sarrazac, Saint-Rabier, etc. , gentilhomme ordinaire de
la chambre du Roi, son frère; et de l'avis et consente-
ment de messire Jacob de Souillac, chevalier, seigneur
d'Azérac, Roffignac, etc. , gentilhomme ordinaire de la
chambre du Roi, et de David de Souillac, chevalier,
seigneur de Roffignac, Castelnau-de-Euze , ses aïeul et
oncle maternels, de messire Louis de Campagnac ( Roux),
chevalier, seigneur dudit lieu, Larmandie, etc. , oncle
maternel du futur époux, de messire Gilles de Sedières,
chevalier, seigneur, baron de Montamat etc., elle fit.
son testament, le 28 avril i656; et son mari épousa en
secondes noces, par contrat du 3o mars 1662, demoiselle
Gabrielle de Guiton-de-Maulevrier, morte sans enfants.
Ceux du premier lit, furent :
r.° Antoine de Hautefort, dit le comte de Vaudre,
servait en 1667, dans la compagnie des mousque-
taires du Roi, commandée par M. de Colbert-de-
Maulevrier; il épousa Charlotte de Solmignac,
dame de. Lacouture , veuve de Jacquelin de Bey-
nac, major au régiment de Turenne; et mourut
bientôt après, sans laisser d'enfants : sa femme
vivait encore en 1698;
2." Hélie de Hautefort, chevalier, seigneur de Sé-
rillac, servait dans la même compagnie que son
frère aîné ; il est nommé dans le testament de sa
mère du 28 avril i656, et ne vivait plus en 1693 ;
3.*' Jean de Hautefort, mort jeune, après l'an i656;
4.° Antoine dont l'article suit ;
5 • Marguerite de Hautefort, aînée de ses frères et
sœurs, ne vivait plus en 1693 ;
6." Bonne de Hautefort, morte après l'an i656;
7.° Louise de Hautefort, fut mariée au seigneur de
la Mothe-Florimond, de Limoges ;
8.** Jeanne de Hautefort, femme du seigneur de
Saint- Remy-de-Mirambel;
DE HAUTEFORT. I y^
9.° Jeanne de Hautefort, épousa le seigneur île
Villars-de-Pasturase.
XIV. Antoine de Hautefort-de- Pompadour,
111° du nom, qualifié haut et puissant seigneur ^ cheva-
lier, seigneur de Vaudre, Gabillou, la Rasoire, la
Marche, etc. titré comte de Vaudra, était appelé seigneur
de Pauliac, du vivant de son frère aîné, à qui il succéda ;
fut institué héritier universel, par le testament de son
père, du 8 février 1693; transigea, le 12 août de la
même année, avec dame Gabrielle Guiton-de-Maule~
vrier, sa belle-m.ère, alors veuve de Paul de Hautefort,
son père; fit son testament le 12 no\embre 1709; et
son codicille, le 8 septembre 171 2; il avait épousé, par
contrat du dernier jour d'avril 1693, Jeanne de Haute-
fort-Bruzac, demoiselle de Marquessac, fille de Charles
de Hautefort, chevalier, marquis de Saint-Jorry et
de Bruzac, seigneur de Marquessac, etc. et de dame
Anne du Bosc-de-Canteloup ( i ) ; il est dit dans cet
acte, que défunte Marie de Hautefort, duchesse de
Schomberg, avait légué, par son testament du premier
juillet 1691, la somme de 6000 livres, aux enfants de
Charles de Hautefort, seigneur de Marquessac. De cette
alliance sont provenus;
i.° Jean-Louis, dont l'article suit;
2.* Jeanne de Hautefort, demoiselle de Vaudre, ma-
riée, par contrat du 20 novembre 1724, à messire
Pierre de Lubersac, chevalier, seigneur, marquis
de Lubersac, Savignac, etc. fils de messire Fran-
çois, comte de Lubersac, chevalier, seigneur
de Savignac, Genis, Saint-Memin, Croix-de-
But la Baye, de Plaigne, etc. et de dame
Marianne de la Ramière, comtesse de Lubersac ;
3.° Marie-Anne de Hautefort, épousa messire
Louis de la Roque, chevalier, seigneur de la
Roque et de Mons, fils de Jean VI, seigneur de
la Roque et de Mons; et de dame Henrie de
Josset.
(i) Anne du Bo.>c ou de Boscq-de-Canteloup, était issue
d'un neveu du pape Clément V, dont la famille a donné un
cardinal, et deux archevêques de Bordeaux.
, 8q de hautefort.
XV. Jean-Louis de Hautefort, chevalier, seigneur,
comte de Vaudre, marquis de Bruzac et de Bouteville,
baron de Marquessac, seigneur de la Rasoire, la Marche,
Saint-Jorry, Montbayol, Gabillou, Picon, Mèges, etc.
capitaine de cavalerie au régiment de Bretagne, né le
19 octobre 1701 ; fut institué seul et unique héritier et
légataire universel, par le testament du marquis de
Hautefort-Bruzac, son oncle, du 18 septembre 1744;
fit son testament le 12 novembre 1764; son codicille,
le 26 mars 1765, et mourut le 11 juin suivant, âgé de
près de 64 ans: il avait épousé, par contrat passé à Péri-
gueux, le II juin 1733, demoiselle Anne-Marie delà
Baume-Forsac, fille de défunt Gabriel de la Baume-
Forsac, vicomte de la Baume, seigneur de Queyssac, de
Mèges, Picon, etc. et de dame Jeanne-Agnès d'Aubusson-
de Castelnouvel, morte au château de Vaudre, Je 12
décembre 1760. De ce mariage sont issus:
i.° Henri-Jean-Louis de Hautefort, né le 22 juillet
i75o, baptisé à Saint-Sulpice, mort jeune;
2.** Jean-Louis-Anne, dont l'article suit;
3.° Jeanne-Marie-de Hautefort, née le i5 mai
1734; mariée par M. l'abbé de Bourdeille, dans
la chapelle du château de Vaudre, le 16 mai
1754, à Pierre-Arnaud, vicomte d'Aubusson-
de-la-Feuillade, baron de la Borne et de Pe-
russe, seigneur de Castelnouvel, Jaure, Saint-
Paul, Melzéar, Marconet et Clauzay, capitaine
de cavalerie au régiment de Bézons, fils de feu
André-Joseph, comte d'Aubusson marquis de
Melzéar, seigneur de Castelnouvel, lieutenant-
général des armées du Roi, et de dame Jeanne-
Elizabeth-Charlotte de Vernon-de-Melzéar;
4.*» Jeanne de Hautefort, née le 6 mai 1736, morte
jeune;
5.° Marie-Bertrande de Hautefort, née le 19 jan-
vier 1747, contracta mariage le ii" novembre
1764, avec Jacques-Gabriel de Chapt, comte
' de Rastignac, enseigne des gendarmes-dauphin,
chevalier de Saint-Louis, et depuis, m.estre-de-
camp-commandant du régiment de Champagne,
et maréchal de camp, fils de Pierre-Louis de
Chapt, chevalier, seigneur, comte de Puyguil-
hem, marquis de Rastignac, baron de Luzech,
DE HAUTEFORT. i8l
seigneur de Clermont, de Combebonnet, Fir-
beix, etc. et de feu dame Susanne-Anne du
Lau-d'Allemans ; elle mourut, le jour même de
la célébration du mariage ;
6.° Marie-Jeanne de Hautefort, née en 1748,
fut mariée par contrat, signé par le Roi et la
famille royale, le 18 avril lyyS, à Abraham-
Frédéric, vicomte de Hautefort, son cousin,
né le 16 avril 1748; colonel-commandant du
régiment de Flandres, second tils d'Emmanuel-
Dieudonné, marquis de Hautefort, chevalier des
ordres du Roi, ambassadeur à Vienne, etc. et
de dame Françoise-Claire d'Harcourt, sa seconde
femme; elle fut condamnée à mort le 19 mes-
sidor an 2 (7 juillet 1794), par le tribunal révo-
lutionnaire de Paris, et mourut le même jour
que son mari, âgés l'un et l'autre de 46 ans;
7.° iVarie-Jeanne de Hautefort, née le 11 avril
1752, morte en bas âge;
8.° Jeanne-Louise- Anne- Marie de Hautefort, née
le 17 septembre 1768, morte jeune;
9." , 10°. , etc. Plusieurs autres enfants des deux
sexes, morts en bas âge.
XVI. Jean-Louis-Anne-Marie de Hautefort, qua-
lifié haut et puissant seigneur, comte de Vaudre, mar-
quis de Bruzac et de Bouteville, baron de Marquessac,
t seigneur de Saint-Jorry-, Monbayol, Picon, Mèges, etc.
dit le comte Louis de Hautefort, colonel attaché au
régiment de Boulonnais, nommé gentilhomme de la
chambre de Monsieur (aujourd'hui S. M. Louis XVIII,
roi de France), par brevet du 17 septembre 1791 ;
maréchal des camps et armées du Roi, et chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, né au château
de Vaudre, le 29 septembre 1759; est mort à Orléans,
le i5 septembre 181 2, âgé de 53 ans. Il avait épousé,
le 27 mars 1783, demoiselle Pétronille-Françoise-
Louise Bidé de la Grandville, fille de messire Louis-
Joseph Bidé. marquis de la Grandville, seigneur de
I Kerdavid, Kergournadeck, Mezarnou, la Grande-Palu,
etc. en Bretagne, brigadier des armées du Roi, chevalier
de Saint-Louis; et de dame F'rançoise-Thércse du
Cluzcl. De ce mariage sont issus :
l82 DE TOUCHEBŒUF
I.» Jean-Louis-GustavCj dont l'article suit;
2.° Marie-Thérèse-Thaïs de Hautefort, mariée le
28 mai i8o5, à Charles-Theodore-Bélisaire de
Maillé-la-ToLir-Landry, colonel de cavalerie,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis et de la Légion d'Honneur, fils de Charles-
Henri-François, marquis de Maillé-la-Tour-
Landry, maréchal des camps et armées du Roi,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, et des ordres militair£s et hospitaliers de
Saint- Lazare de Jérusalem et de Notre-Damc-
-• du Mont-Garmel ; et de dame Jeanne de Shé-
ridan, sa femme.
XVII. Jean-Louis-Gustave, comte de Hautefort,
officier supérieur des gardes-du-corps du Roi, a épousé,
le 28 .mai i8o5, demoiselle Adélaïde de Maillé-de-la-
Tour-Landry, fille de monsieur le iriarquis de Maillé-
de-la-Tour-Landry, et sœur de Charles-Théodore-Béli-
saire de Maillé, marié le même jour^ à mademoiselle de
Hautefort; ( il s'est formé en même tems une double
alliance entre ces deux maisons ) . Il n^est provenu jusqu'à
présent de ce mariage, que deux filles, qui sont:
i.** Marie-Mathilde-Caroline de Hautefort, née le
29 juin 1806 ; décédée le i5 octobre 181 1 ;
2.» Amélie-Marthe- Adélaïde de Hautefort, née le
1 6 octobre 1 808 ; et morte le 2 décembre 1 8 1 1 .
# Armes : d'or, à trois forces de sable. Devise: Alti
et fort is.
TOUCHŒUF (de), en Querci et en Périgord .
La maison de Touchebœuf, ( i ) , est d'ancienne chevalerie,
et a toujours tenu un rang distingué dans l'ordre de la
(i) Le -nom de Touchebœuf a été diversement prononcé et
orthographié ; on le trouve écrit Tocabiio, Tocabou^ Thochabuo,
Tochabou^ Tuchabou^ Tochabuou^ Tochabueou, Tochabeu^
Tochobeau, Tochabeus , Tochebuef, Tochebeuf, Toiichabeuf
i
DK TOUCHEBŒUF l83
noblesse, par son ancienneté, ses servi:es et ses alliances;
elle est originaire de la vicomte de Turenne ( i ) , où elle
était déjà établie dans le XI^ siècle; comme en font foi
plusieurs chartes de ce siècle et des suivants, qui prou-
vent en même tems, qu'elle y possédait des tiefs, et une
partie de la justice de la ville et terre de Mayssac.
enfin Touchebœuf. Quoique ce nom ait, au premier aperçu, l'ap-
parence d'un sobriquet, on peut raisonnablement supposer qu'il
a une origine celtique, puisque sa racine a été conservée en Bre-
tagne, et se reconnaît encore dans plusieurs mots de la langue
bretonne. {Voyej le mémoire de M. Louis Musset.) Au reste, la
terminaison en bœuf est commune à plusieurs noms de lieux et
de famille, répandus dans les différentes provinces du royaume,
mais particulièrement en Normandie, en Poitou, etc., tels
que Aubœuf, Le Bœuf, Babœuf, Brebœuf, Chardebœuf ,
Cordebœuf, Co.ilibx-if, Elb.xaf, Gareboeuf , Mainbœuf ,
Marbœuf, Montrabœuf , Portebœuf, Quillebœuf , Quite-
hœuf, Sallebœuf, Sauvebœuf, Tombebœuf, Tournebœuf ,
Tuboeuf, etc. { On en a dressé une liste de plus de quarante).
Il est à remarquer que cette syllabe finale a été rendue aussi autre-
lois, par Bove, ou La Bove^ et a donné son nom à l'ancienne
famille de Boves\ on retrouve la même syllabe dans le surnom
d'un fils puîné de Girald, vicomte de Limoges, et de Rothilde
de Brosses, qui vivait vers l'an looo, et que Geofroy du Vi-
geois appelle Bovem-Curtum. {Labb.Bibl.Mamisc. tom. i.f. 3oo.)
Ce surnom a été rendu en patois limousin, par Bou-Cort, dont
on a fait dans la suite de Beaucourt. C'est aussi le nom d'un des
premiers bienhùteurs du prieuré de Fontaines, en Périgord,
lequel est appelé Bovis-Curtus, ou Bou-Cort, dans des charte*
de l'abb lye de Fontevraul.i du commencement du douzième
siècle. Il est probable que ce Bovis-Curtus était seigneur du
château de La Rochebeaucourt, nommé dans des chartes de
tluni, Roca-bou-Cort^ dont on a fait dans la suite, La
Rochebeaucourt.
(i) Il y en a qui pensent que cette famille, ou quelqu'un de
ses membres, ayant quitté la Bretagne ou l'Anjou, dont ils
.apposent qu'elle était originaire, vint à la suite du roi Pépin-
Ic-Bref, et fit partie de la colonie de conquérants français,
q le ce prince laissa dans la Vicairie de Turenne, après en avoir
fait la conquête sur Waifre, duc d'Aquitaine. On doit conve-
nir que malgré toutes les probabilités que pourrait avoir cette
opinion, il est absolument impossible de prouver littéralement
cette origine, tant à cause de l'extrême rareté des monuments
historiques d'une époque aussi reculée, que parce que le> sur-
noms n'ont commence à devenir héréiitaires que longtems
après.
jg_, DE TOUCHEBŒUP'.
Cette maison a produit des chevaliers de l'ordre de
Saint-Michel, avant l'institution de celui du Saint-
Esprit, des gentilshommes ordinaires de la chambre de
nos Rois, et un grand nombre d'officiers de tout grade,
qui ont servi leurs Souverains , dans toutes les guerres
qu'ils ont eu à soutenir, avec un zèle, une bravoure et
une fidélité qui ne se sont jamais démentis; l'Eglise lui doit
des sujets recommandables par leurs vertus et leurs lu-
mières; et elle a donné à l'ordre de Malte, avant le milieu
du XVI^ siècle, un grand commandeur de la langue de
Provence, qui devint ensuite grand prieur de Saint-
Gilles.
Elle a contracté des alliances, dont plusieurs sont
réitérées, avec les maisons les plus considérables du
Querci, du Périgord et des provinces voisines; telles
que celles d'Abzac, de la Baume-Forsac, de Beaumond-
Pierretaillade, de Beaumont, de Bélissen, de Cassa-
gnes-de-Beaufort-de-Miramon, de Chapt -de- Rastignac,
de Chaunac, de Comarque, de Combarel, de Gornilh,
de Durfort, d'Ebrard - de - Saint -Sulpice, d'Escairac,
de Faydit-de-Tersac , de Felets, de Ferrières-Sauvebœuf,
de Galardde-Béarn, de la Garde, de Gavis, de Gau-
lejac, de Saint-Gery, de Gironde , de Gontaut-Saint-
Geniès, de Gourdon-de-Genouillac, de Grignols, de
Lard-de-Rigoulières , de Massant, de Mondénard , de
Montagrier, de Montagu, de Montalembert, de Mon-
tcsquiou-Montluc , de Motes , de Pesteils , de Plas , de
^aintours, de Salignac^ de Salis, de" Thémines , de
Vassal, de Vivans, etc.
De neuf branches ou rameaux que cette maison a
formées, il n^en existe plus que trois, les six autres son't
éteintes; les voici dans leur ordre :
i.° DeClermont, éteinte en 1689;
2." De Clermont-Monsec ;
3.*^ De Beaumond -de -Pierre- Taillade , aujourd'hui
des Junies ;
4.° De Beaumond -de- la- Mothe , éteinte vers 1700;
5." De Beaumond-de-Flaujac, éteinte en 1660;
6." De Bonnecoste, éteinte en 1691;
7." De Beaumond-de-la-Conté, éteinte en 1684;
8.° De Beaumond-du-Piquet, aujourd'hui de Beau-
regard;
DE TOUCHtBŒUF. l85
9." De Beaumond-du- Piquet, depuis de Saint-
Georges, ou de la Tour, éteinte en 181 3 (i).
La filiation de cette maison est suivie depuis Raimond I
de Touchebœuf, chevalier, vivant en 1296, et prouvée
littéralement depuis Bernard, en 1379; nous rapporte-
rons d'abord chronologiquement, les sujets qui ne se
lient pas entr'eux par des degrés de filiation.
Geraud, ou Gerald de Touchebœuf, est le premier
de cette maison, que l'on connaisse avec certitude; il
mt témoin de deux donations faites à l'abbaye d'Uzerche,
par Raimond I, vicomte de Turenne (2), la première
est datée du 12 des calendes de mai ( 20 avril ) , sous le
règne de Philippe I, roi de France (entre 1060 et 1108);
et l'autre qui est sans date, paraît être du même tems ;
il fut témoin d'une autre donation faite à ce monastère ,
par Hugues de Foucauld (3) ; et lui donna lui-même,
en mourant, avant l'an iii3, la justice {jut:{iam), et
les droits qu'il avait sur neuf mas, ou villages, à Gondre
près de Turenne (4). On ignore la date de sa mort, et le
nom de sa femme ; mais il est certain qu'il fut père de :
Pierre de Touchebœuf ( Tochabou ) , s'empara , à
main armée, du don que Geraud, son père, avait fait
à Tabbaye d'Uzerche ; mais depuis, touché de repentir
il en fit restitution aux religieux assemblés en chapitre,
entre les mains de l'abbé Aldebert ( Grimoard, de Ségur ,
' qui siégea depuis iii3, jusqu'en ii33), l'abbé et les re-
t iigieux lui accordèrent, en reconnaissance, la faculté de
pouvoir être reçu gratuitement, lui, ou son fils, ou quel-
(i) Nous renvoyons à la fin de ce mémoire le peu de notes
,et de renseignements que nous avons pu nous procurer sur
■quelques seigneurs de Touchebœuf, établis en Anjou.
(2) Cartul. de Vabb. d'Uzerche, fol. iioet j23.
{h)Jbid./ol. 722.
(4)Ibid. L'abbé d'Uzerche en jouissait encore en 1789.
Ce qui fait croire que Geraud de Touchebœuf, qui fait cette
dernière donation, est le même que le précédent, et qu'il viva\t
vers l'an 1060, puisqu'il mourut environ l'an iii3, c'est que
Pierre, son fils, qui s'empara du don que son père avait fait à
fabbaye d'Uzerjhc, était assez avancé en agc, à cette dernière
époque, pour avoir des enfants assez grands pour être reçus
dans ce monastère.
lg6 DE TOUCHERŒUF.
qu'un de ses frères, religieux dans ce monastère, à
charge par celui qui serait reçu, de se vêtir, ou faire
vêtir par les siens (i) ; il fut témoin, avec d'autres nobles ,
d'une donation que Raimond, vicomte de Turenne, fit
vers le même tems, à l'abbaye d'Uzerche (2) ; et fut l'un
des nobles hommes de Turenne^ au nombre de onze (3) ,
qui assistèrent à Tulle, le 12 des calendes de janvier
(21 décembre) 1 143, à la sépulture de Boson II, vi-
comte de Turenne, tué au siège du château de la Roche
Saint-Paul, en Périgord, et qui ratifièrent, avec les
vicomtes de Ventadour et de Comborn, le don fait au.
monastère de Tulle, par Aimar IV, vicomte de Limoges,
et Aimeri de Gourdon, beaux-frères du vicomte de Tu-
renne, comme maris de Magne et Marguerite, ses sœurs ;
ce don fut fait pour le repos de l'âme dudit Boson, en
présence des abbés d'Uzerche, du Vigeois, de Beaulieu
et, de Dalon (4). On ne connaît pas le nom de sa femme;
mais on présume avec fondement, qu'il fut père des en-
fants suivants :
i.° Geraud de Touchebœuf, donna au monastère
d'Obasine, une certaine rente, suivant une charte
passée sons le règne de Louis, roi de France, et
répiscopat de Girald de Char, évêque de Li-
(i) Cartul. d'Ujetche^/ol. 722, col. 2.
(2) Ibid. fol. 709, col. I. Pierre de Touchebœuf, prend dans
cette charte, ainsi que Pierre de Faydit, la qualité de juge
(qui erant judices) \ ce qui, à cette époque, est la meilleure
preuve de noblesse et de chevalerie. Les nobles rendaient alors
eux-mêmes la justice ; et. on n'appelait de leurs jugements qu'à
Dieu seul.
" Gentilshommes de vieille-race, vos ancêtres furent ma-
» gistrats : c'est pour avoir cessé de l'être, c'est pour être des-
» cendus de leur tribunal , que vous êtes rentrés dans la
y' foule. »
(3) Ils sont nommés dan, l'ordre suivant : Gaubert d'AUiac,
ou d'Aillac, Gerald de xMartignac, Bertrand de Guremonte,
Ebles de Souillac , Hélie Liapec , Pierre Cornils , Pierre
Faydit, Pierre de Touchebœuf, [de Tochabou) ^ Gerald de
Rofïignac, Pierre Arcolin et Bernard Massels.
(4) Cartul. de Vabb. de Tulle, fol. 235. — Voyez aussi l'hist.
de Tulle, par Baluze, où, au lieu de 7bc/:£zZ>0M, on a é:rit par
erreur, Cochabou.
DE TOUCHEBŒUF. 187
•moges ( I ) j il est probable qu^il mourut jeune, et
que Geofroy, son frère, lui succéda;
2.° Geofroy de Touchebœuf, qui suit;
3.° Hugues de Touchebœuf, est connu par deux do-
nations qu'il fit avec ses frères, à l'abbaye d'Oba-
sine;
4.° Guillaume, ou Willaiime de Touchebœuf, fit
don au monastère d'Obasine,avec Hugues et Hélie
de Touchebœuf [Tochabou) , ses frères, d'un
pré situé à Saint-Pallavi, pour N leur
sœur, lorsqu'elle se fit religieuse à Obasine(2).
Il prit lui-même Thabit religieux , dans le même
monastère, qui était alors double comme il pa-
raît par une donation que lui tirent Geofroy et
Hélie, ses frères ( 3 ) ;
3.° Helie de Touchebœuf, fut un des bienfaiteurs
d'Obasine;
6.° N de Touchebœuf, fut religieuse à Oba-
sine, suivant une charte, par laquelle Guil-
laume de Touchebœuf, son frère, donna pour
elle, à ce monastère, une terre qu'il avait, à
Saint-Pallavi ( 4) .
Geofroy de Touchebœuf, est nommé le premier de
ses frères, dans les actes qui les concernent (ce qui sup-
pose qu'il devint l'aîné, par la mort de Geraud) ; il fit
don, avec Hugues, son frère, au monastère d'Obasine,
d'une rente de six septiers de froment qu'ils avaient sur
des jariins à Sarrazac, et de quelques terres, pour leur
frère Guillaume, qui se rendit religieux dans ce monas-
tère; ce don fut fait en présence de Geraud de Gourdon
et autres ( 5 ) .
(i) Cartul. de Vabb. d'Obasine, fol. 20. — Gerald de Cher ,
ou plutôt de Char, évêque de Limoges, succéda à Eustorge,
son oncle, aussi évêque de Limoges, en 11 3/, et mourut le
7 octobre 1177. M. l'abbé d'Estrées a omis de faire mention
de ces deux évêques, dans la généalogie de la maison de la
Rocheaymon, à laquelle on a de fortes raisons de croire qu'ils
appartiennent.
12) Cartul. de Vabb. d'Obasine, foi 35.
3) Ibid./ol. 204.
(4) Ibid./ol. 35.
b) Ibid./ol. 204.
igg DE TOUCHEBŒU.^\
Le même Geofroy de Touchebœuf, Hugues, Guil-
laume et Hélie, ses frères, firent don au même monas-
tère d^Obasine, de certains, biens situes à Saint-Pallavi,
sous le règne de Louis {dit le Jeune}, et l'episcopat de
Sébfand de Chabot, élu évêque de Limoges (ce qui re-
vient à l'an II 78). Hélis de Castelnau , vicomtesse de
Turenne, Boson, son fils, et quelques autres grands
seigneurs, se rendirent garants pour ledit Geofroy et ses
frères ( i ) .
On trouve après lui, Geraud de Touchebœuf, qui
suit, et qu'on pre'sume être son fils :
Geraud de Touchebœuf, fut témoin avec d^autres ,
d'une donation faite par le vicomte de Turenne, au mo-
nastère d'Obasine , en 1190(2), et fit don lui-même,
vers le même tems, de quelques cens, à cette abbaye ( 3 ) .
Pierre de Touchebœuf, chevalier, .ne vivait plus
en 1255, que Guillelme , ou Guillemette , sa veuve,
qualifiée Madame { Domina )(4) , et Guillaume et Hugues
de Touchebgeuf, leurs enfanis , alors âgés de plus de
quinze ans , vendirent à Raimond Faydit, chevalier, le
mas d'Azinières, en la ville de Ginhac, avec tous ses
droits, cens, rentes et seigneurie, pour le prix de sept
cents sols( 5 ) . Il laissa:
1.° Guillaume de Touchebœuf, ) . rr
o TT . -r 1 u r t mineurs en i255.
2." Hugues de Touchebœuf, \
(i)Ibîd./ol. 193.
(2) Ihid.fol. 292.
(3) Ibid.fol. 297.
(4) La qualification que prend ici Guillelme , indique la
naissance et le rang de son mari.
(5) Cet acte, passé sous le scel du vicomte de Turenne, e
écrit en patois, et conservé aux archives royales, parmi les pa
piers de la vicomte de Turenno, transportés aux archives de li
chambre des comptes de Paris ; il commence ainsi :
« Raymons, vescoms de Torena, et senhor ne Serveyra, et
» de Malamort, à tots aqueus que aquestas presens lettras vey-
'> ran. Fasem à saber à tots manifesta chauza que la domna na
» Guillelma qui fo molher peiro Tochabou, trapassat, et sei
>) filhs Guillems en Hugo, que avio passât lou dat de xv ans, etc.,
» vendero puramen, etc., à Raynion Faidit, chevalier, etc.
\
DE TOUCHEBŒUF. 189
Ce fut probablement Tun de ces deux frères qui fut
père de Raimond I, qui suit, par qui nous commence-
rons la filiation suivie (i).
I. Raimond de Touchebœuf (Tocabeus) y I" du nom,
chevalier, fut nommé, par compromis, passé au château
de Mier, le samedi après (l'octave) de la fête de Saint-
Jean-Baptiste, 1296, arbitre, avec Olivier de Mier,
recteur de l'église de Lubersac, et Pierre des Fossés,
damoiseau , pour terminer les différends élevés entre
Marguerite, seconde femme et veuve de Guillaume de
Vassignac, chevalier, et ses enfants, d'une part : et Ber-
trand de Vassignac , fils du premier lit du même Guil-
laume , touchant la succession de ce dernier (2).
La date de sa mort n'est pas connue ; mais il paraît
qu'il ne vivait plus en i3ii. On présume que sa femme
était sortie de la maison de la Roche, près ivlayssac ; et
que c^est par elle que la terre de la Roche (3) est en-
(i) Quoique la preuve littérale et rigoureuse de cette généa-
logie, ne commence qu'à Bernard I, de Touchebœut, on a de
fortes raisons* pour croire que les trois degrés qui le précèdent,
doivent être compris dans la ligne ascendante de ses ancêtres ;
car il paraît indubitable que Bernard, possédant des biens dont
Raymond avait rendu hommage au vicomte de Turenne, en
i35o, et Geraud, en i3i5, devait avoir l'un pour père, et
l'a.itre povr aïeul.
(2) Titre de la maison de Vassignac-d' Imécourt ^ produit an
cabinet du Saint-Esprit.
(h) La maison de la Roche, en Limousin, est de la plus haute
chevalerie, et son établissement dans la vicomte de Turenne,
remonte aux temps les plus reculés. Witard de la Roche et
Gauzberge, sa femme, firent don en 944, à l'abbaye de Saint-
^!a^tin de Tulles, d'une vigne située en Limousin, dans la vi-
irie (ou viguerie) d'Espagnac, in villa quœ dicetur Forcata
serra. Il fit une autre donation à cette abbaye, avec Ranulfe ,
son fils, vers l'an 960. *
Un autre Witard de la Roche, chevalier, blessa à mort,
ans un combat, vers l'an 1020. Ebles, vicomte de Comborn,
tils d'Archambaud, surnommé Camba Putrida ; et fut tué lui-
même, par un autre Archambaud de Comborn, fils du vicomte
'blés. {Chonique de Geoffroy du Vigeois.)
Aymar, ou Adémar de la Roche, épousa FarelJe d'Aubus-
son, fille Je Ranulfe II, vicomte d'Aubusson, surnommé Ca-
bridel, et d'Ainarde de Turenne. fille de Bernard, vicomte de
jgo DE TOUCHEBŒUF.
tree dans la maison de Touchebœuf ; à la charge par ses
enfants, ou par quelqu'un d'entr'eux, de porter les nom
et armes de la Roche. On juge par le rapprochement des
tems et des lieux, qu'il a dû être père des enfants
suivants :
i.° Geraud de Touchebœuf, qui suit ;
2.° Guillaume de Touchebœuf, nommé de la Roche,
est énoncé frère de Geraud, dans un acte de l'an
i3i I (v. st.) ;
3.° Raimond de Touchebœuf, nommé aussi la
Roche, docteur ès-lois, avait épousé, avant l'an
i3i6, une sœur d'Adémar de Chaunac, damoi-
seau de Rocamadour , qui l'appelle son beau-
frère (5oror/w5). Ce fut par sa médiation, que ce
Turenne. Devenue veuve d'Aymar de la Roche, elle fit deux
donations à l'abbaye de Tulles, l'une et l'autre en l'an 1060, ou
en aron.
Geraud, ou Gérard de la Roche, seigneur du château de la
Roche en Limousin, connu dès l'an 1088, fit \\ne donation
en 1106, à l'abbaye de Tulles, et ne vivait plus en 11 14. Il eut
pour femme Unia, qui le rendit père d'Aymar II et d'Hugues
de la Roche, qui firent une donation en 11 14, à l'abbaye de
Tulles, conjointement avec Unia^ leur mère.
On trouve depuis cette époque, jusqu'après le milieu du
treizième siècle, une suite de sujets du nom de la Roche, qui
paraissent avoir tous appartenu à la même famille : nous n'en
citerons que les deux derniers.
Guillaume de la Roche, chevalier, fut choisi pour être l'un
des garants de l'accord fait, le 21 juin 1254, entre Raimond
d'Alboy,. chevalier, d'une part; et Astorg et Bernard {d'Alboy,
damoiseaux, fils de feu Bernard.
Messire Baron de la Roche, chevalier, fut témoin d'un
hommage fait en 1270, par Pierre de Maumont, fils de Ber-
trand de Maumont, chevalier, à Gaubert, ou Jaubert de Ma-
lemort,' aussi chevalier ; en présence de plusieurs chanoines,
issus des maisons de Beynac, de Noailles, de Neuville, etc.
Nota. Il paraît qu'il a existé autrefois entre cette maison et
celle de la Roche-Aymon , des rapports frappants, dont
M. l'abbé d'Estrées, généalogiste de la dernière, aurait pii
tirer un grand parti, s'il avait voulu faire usage d'un grand
nombre de matériaux qu'il avait à sa disposition, et sur-tout
s'il n'avait pas souvent affecté de traiter superficiellement cer-
taines parties de son ouvrage.
DE TOUCHEBŒUF. 191
dernier ratifia, par transaction passée à Lanzac,
le lundi, lendemain de la Pentecôte i3i6, une
infeodation , ou emphytécse perpétuelle , ci-de-
vant consentie par messire Bertrand de Gramat,
chevalier, docteur ès-lois, son tuteur (i);
Ils avaient pour contemporains , et peut-être
pour frères, ou proches parents , Benrand et
Pierre de Touchebœuf, qui suivent :
Bertrand de Touchebœuf {de Tocabud) , damoiseau
do Castelnau-lès- Milandes , sur Dordogne, vendit, le
samedi après la Sainte-Luce, i322, à Etienne de Man-
henac , marchand de Sarlai , certaines rentes qu'il avait
en la paroisse de Vezac , sur le chemin de Castelnau à
Sarlat (2). Il servait en i3^2> , avec un écuyer, dans les
guerres du roi Philippe de Valois (3) ; et vivait encore
en 1349, suivant un hommage rendu à Guillaume Roger-
de-Beaufort, vicomte de Turenne, par Hugues d'Ussel,
chevalier, co- seigneur d'Ussel et de Chalus, auquel il
assista, avec Hugues du Gros, chevalier (4). On croit
qu'il fut père de :
Peyronne de Touchebœuf, femme d'Armand (ou
Arnaud) de Motes (5), damoiseau de Berbi-
guières , transigea le 4 juin i385, avec Jean
La Garpenède, habitant du Mont-de- Domme ,
Pierre de Veyrines, damoiseau, tant en son nom,
que pour Marguerite de Motes, sa cousine, veuve
de Pons de la Pradele, et avec N... de Virazel : ces
derniers comme les plus proches parents d'Hélis
de Jourdain {Helipts Jordanœ), du lieu-de Mont-
fort; pour les droits de cette dernière, provenants
de sa mère : il fut convenu que ses consorts au-
(i) Archiv. de la maison de Channac.
(2) Orig. en parch. aux archiv. des Junies.
(3j Compte de Barthélemi du Drach, trésorier 'des guerres,
pour l'année i343, à la bibl. du roi, parmi les manusc. de l'abbé
de Camps.
(4) Titr. de Turenne, à la ch. des comptes.
(5) La famille de Mote> existait encore au seizième siècle,
inns la paroisrîc de Beynac ; suivant une quittance donnée le
s juillet 1 541, par Jean de Motes, écuyer, de partie de la dot
de Marguerite de la Baume, sa mère.
,Q2 DE TOUCHEBŒUF.
raient un tiers, et Jean de la Carpenède, les
deux autres tiers (ij; elle diminua une rente
sur certains biens en la paroisse de Feyrac-sur-
Dordogne, et passa encore deux actes, en 1 386 et
1387.
On ignore la suite de la branche de Gastclnau,
et le rapport qu'elle pouvait avoir avec celle du
Limousin.
Pierre de Touchebœuf, damoiseau, fut témoin avec
d'autres damoiseaux , dans un acte de la maison d'Al-
bret, passé en i334, à Montcuq, près Bergerac (2).
II. Geraud de Touchebœuf, nommé aussi quelque-
fois de la Roche, chevalier, seigneur de la Roche, et
co-seigneur de Mayssac , en Limousin , est connu par.
divers actes, depuis l'an i3ii, jusqu'en i35o. Repré-
senté par Guillaume , son frère , il acquit , par acte
passé à Colon ges _, le mardi après le dimanche où l'on
chante Lœtare Jérusalem, de l'année i3ii (v. st.), de
Pierre la Bastide et de Guillelmine, sa femme, deux
sols de cens, avec droit d'acapte, sur une pièce de vigne,
que ces derniers tenaient de lui en fief, de toute ancien-
neté; il reconnut, en i3i5, tenir de Bernard, comte de
Comminges , et vicomte dii Turenne , en fief franc et
noble , sous le devoir de l'hommage et du serment de
fidélité , le château et ville de la Roche , et ce qu'il
possédait dans les paroisses de Saint-JPardoux , Saint-
Bandille (ou Bandilh), Saint-Martial et de la Plio, re-
levant dudit Bernard, comme vicomte de Turenne : cet
acte, dans lequel Geraud de Touchebœuf, prend pour
la première fois, le nom de la Roche , fut passé à Tu-
renne , en présence de nobles hommes Gaillard de
Gourdon , Bertrand Vital , Hélie de Foucauld, {Fol-
coaldi) , Adémar de Faydit, etc. (3); transigea en
(i) Acte en parchem.^ collât, en 1484, par Planton, not. de
Sarlat.
(2) Note communiquée par M. l'abbé Prunis, prieur de Saint-
Cyprien.
(3) Titr. de Turenne, à la chambre des Comptes de Paris,
Rég. coté 7. B. contenant im ancien répertoire des hommages de
Turenne, fol. 101.
DE TOUCHEBŒUF. 1^3
i323, avec Pierre Vigier , Bertrand de Molceu , et
Pierre Laz-Grezes _, damoiseaux, ce dernier faisant pour
lui, et pour Etienne de Durfort , damoiseau, touchant
leurs droits respectifs dans la justice indivise du château,
paroisse et châtellenie dé Mayssac, en Limousin (i); ils
i s'engagent par cet acte, dans lequel Geraud de Touche-
i bœuf, prend le nom de Geraud de la Roche, aliàs, Tou-
' chebœufy à défendre à frais communs, leurs droits de
justice et de châtellenie, contre ceux qui voudraient y
porter atteinte. Il prend la qualité de chevalier bache-
I lier, dans un acte de l'an i333, par lequel il fait vente
à Etienne de Lestrade, de certaines rentes, que Raimond
de Touchebœuf, son fils racheta en 1337(2); fut pré-
sent le samedi avant la fête de la Toussaint i334, avec
nobles hommes Guillaume de Cosnac, chevalier et Guil-
laume de Noailles, damoiseau, d'un hommage rendu à
Bernard, comte de Comminges et 'vicomte de Turenne ,
par Guillaume Lhiapot, damoiseau ; il prend dans cet
acte, le nom de Tochabeo, et se qualifie chevalier (3). Il
est encore fait mention de lui dans un acte de vente,
consenti par Pierre Dompnho de Turenne, le Vieux, en
faveur de Jean Giraudo , d'une rente, assise sur une terre,
située dans la paroisse de Turenne, au lieu appelé de
Pontastort, joignant , est-il dit, la vigne de Gerald de
' Tochabuo (4). Enfin, il donna quittance, en i35o, à
Etienne de Lestrade, chevalier, de quarante florins d'or ,
pour les arrérages de vingt-cinq muids de vin, sur la
dîme vinaire de Lignérac , outre quatre-vingts écus
d'or, pour les mêmes arrérages, reçus au nom dudit
Geraud, par Hugues Gautier, chevalier, d'Adémar de
Besse, chevalier ; suivant un acte, reçu ci-devant par
maître Bernard Faidit, clerc et notaire ; ainsi que pour
les arrérages de ladite dîme, dus par le vicomte de
Caraman, par Marthe de l'isle, comtesse de Comminges
et ses filles, et tout le vicomte de Turenne (5). Il paraît
(1) Archiv. de Flomont^ paroisse de Mayssac / collât, en 1 341 .
(2) Extr. d'un registre orig. che^ Tombelle^ notaire à Martel.
(3) Titr. de Turenne, à la chambre des Comptes, reg. cot. 7. B.
fol. 81.
(4) Ibid. Registre in-^°. sans cote^ fol. 1 28.
(3) Orig. en parch. pendant la révolution, mais dont il est
resté des copies exactes.
14. i3
jQ . DE TOUCHEBŒUF. ^
qu'il mourut la même année^ laissant de sa femme ,
dont le nom est ignore, un fils qui suit :
III. Raimond de Touchebœuç , II* du nom, cheva-
lier, seigneur de la Roche, co-seigneur de Mayssac, etc.,
racheta, en iSSy, des rentes que Geraud, son père,
avait vendues quatre ans auparavant (i); rendit hom-
mage, en i35o, au vicomte de Turenne, pour les biens
qu'il possédait dans la vicomte de Turenne , ainsi que ses
prédécesseurs avaient accoutumé de faire (2) ; il ne prend
dans cet acte, que la qualité de damoiseau, mais il était
déjà parvenu à la chevalerie, en i354, suivant un hom-
mage rendu, le mardi, fête de Saint-Barnabe de la
même année, au vicomte de Turenne, par Olivier de
Born, chevalier seigneur de Chayssac, dont il fut témoin,
sous le nom de la Roche et avec la qualité de messire
[Dominus) (3); et vivait encore en i36o, suivant un
acte conservé dans les archives de la maison de Chaunac.
Il avait épousé une dame nommée Françoise, qui le
rendit père de Bernard de Touchebœuf, qui suit (4).
IV. Bernard de Touchebœuf, P' du nom, nommé
aussi de la Roche, damoiseau, seigneur de la Roche, co-
seigneur de Mayssac, etc., est connu par une foule d'actes,
qu'il passa, tantôt seul, tantôt avec Galienne de Beau-
mond, sa femme, depuis l'an 1379, jusqu'en 141 1; il
acquit, le 10 mars 1379 ( v. st. ), les droits de Pierre de
CampiSj sur le clos appelé la Richeyria^ qu'il lui avait pré-
cédemment vendus, pour la somme de 18 livres tournois;
donna, le i i août 1395, une reconnaissance à Fran-
çoise, sa mère, de la somme de 40 écus d'or, qu'elle
lui avait prêtée, pour faire une acquisition de biens
fonds ; passa un bail à cens, le 10 juin 1401, en faveur
d'Hélie de Holmet, de la paroisse de Mayssac, d'une i
(i) Registre au pouvoir de Tombelle^ notaire à Martel.
(2) Titre de Turenne^ reg. cot. 7, A, à la chambre des Comptes
de Paris.
(3) Ibid. Registre j. B.fol. . .
(4) Ce degré est prouvé par le rapprochement des dates etj
des lieux, l'identité du nom et du domicile, et sur-tout par la|
possession des mêmes fiefs, dont il a été rendu hommage au
vicomte de Turenne, en i3i5, i35o, 1415 et 1460, etc.
DE TOUCHEBŒUF. igS
écurie et d'un jardin; reçut le 6 janvier 1405 (v. st.),
une reconnaissance d'une somme d'argent et d'une quan-
tité de blé à lui dues (i); fut présent, avec messire
Jean de Chassagne, capitaine de Mayssac, au testament
de Pierre Borses, habitant du même lieu, du 22 février
1405 (v. st.) ; vendit en 1407, ses droits et portion,
sur la châtellenie de Mayssac, pour 7 livres d'or, au
vicomte de Turenne ; lequel, en qualité d'acquéreur de
feu noble Bernard de Touchebœuf, agit en 1433, avec les
autres co-seigneurs de Mayssac, pour la condamnation
et exécution de Geralde Delpech, du lieu de Flo-
mont , accusée et convaincue de maléfices, sortilèges
'et empoisonnements; autorisa sa femme à passer un
acte, le 22 octobre 1410; et ne vivait plus le 24 juillet
141 2, époque où sa veuve fit une donation à Pierre,
leur fils.
Il avait épousé, vers l'an i38o, demoiselle Galienne
de Beaumond (2) , fille de noble Pierre de Beaumond ,
(i) En tête de cet acte, où il est nommé Bernard de La
Rochâ, ainsi que dans les deux qui suivent, et plusieurs autres,
2st écrit : Pro nobili Bernardo Tochabueou.
(2) Galienne de Beaumond, fut héritière du château de
.Pierretaillade ( de Rupe scissâ ) , qu'elle porta à son mari ,
linsi que les terres de Saint- Bandilh, Saint-Bonet, etc. ; elle
est la mère commune de toutes les branches existantes de la maison
le Touchebœuf: les branches cadettes ont porté le nom de
Beaumond, parce que Pierre de Beaumond , archidiacre
l'Angers, prévôt de Saint-Martin de Tours, fit, par son tes-
ament du 16 juin iSyS, Galienne, sa nièce, son héritière, à
a charge de faire porter son nom par un de ses enfants.
La maison de Beaumond, qui possédait depuis Tan i3i4, le
:hâteau de Pierretaillade. qu'elle avait acquis par échange,
itait de la plus ancienne chevalerie ; il en est fait mention dans
e Trésor généalogique de dom Caffiaux, et dans plusieurs titres
lu Limousin, des treizième et quatorzième siècles : Geraud de
kaumond, damoiseau,- fils de feu Pierre de Beaumond, vivait
:n 1293. Bertrand de Beaumond, chevalier, et autre Bertrand
le Beaumond, prieur de Gusance, se rendirent garants, avec
>lus de quatre-vingts nobles, des conventions matrimoniales de
ïuillaume, fils d'autre Guillaume de Saint-Ghamans, damoi-
eau, avec Galienne, fille de Raimond d'Asnac, damoiseau,
n date du dimanche avant la Toussaint i3i3.
Cette maison ne doit pas être confondue avec celle de Beau-
'ont, originaire du Dauphiné, avec laquelle elle n'a jamais eu
jq5 de touchebœuf.
damoiseau , et de noble Jeanne Robert de Lignerac ;
elle passa un grand nombre d'actes, même du vivant de
son marij dans lesquels elle est nommée communé-
ment nobilîs Galiena Beumonda : Iq premier de ces actes,
est un bail a cens, qu'elle fit, du consentement de son
mari, le mercredi après la fête de Sainte-Luce, i388,
de certains héritages, situés dans la paroisse de Mayssac ;
elle donna à cens perpétuel, ou emphytéose, le 1 1 juin
i3gi, à Bertrand de Brive, une pièce de terre, appelée
de la Beumondidj que défunt noble et religieux homme,
messire Guillaume de Beaumond , son oncle , lui avait
précédemment arrentée sans droit; moyennant 3 francs
d'or, pour entrée , et sous la redevance d'un septier de
froment, mesure de Mayssac, avec domaine et acapte;
et elle s'engagea de faire ratifier cet arrentement , par
noble homme , Bernard Tochabuo , son mari , damoi-
seau. Elle passa plusieurs autres actes, tels que ventes,
obligations, baux à cens, reconnaissances, etc. en iSgi,
1393, 1399, 1408, 1409, etc.; autorisée par son mari,
et unie à Pierre de Beaumond , leur fils , elle donna à
cens, le 22 octobre 1410, divers biens fonds; fit dona-,
tion, étant veuve, le 24 juillet 1412, au même Pierre,'
son fils (nommé ici Tochebeu) , de la moitié de tous ses
biens, meubles ef immeubles, présents et avenir; fit
encore deux baux à cens , du consentement de Jean et
Guillaume, ses fils, les 6 et 2r avril 1421; et vivait
encore, en 1434. Leurs enfants furent :
I .° Pierre de Touchebœuf, dont l'article suit;
2.° Jean de Touchebœuf, dit de Beaumond, héri
tier du nom et des biens de sa mère, fut auteui
de la branche de Beaumont-des-Junies , raj
portée ci-après ;
3." Guillaume de Touchebœuf {Beumon, alil
Tochabeu) y prêtre, prévôt d'Ambazac , au die
cèse de Limoges, et prieur de Drugeac, au die
cèse de Clermont, en Auvergne, consentit ave
aucun rapport : le nom de la première est constamment écrit dar)
les anciens titres Beumon^ Beoumon, Beoumundi^ Beaumundi,
au lieu que celui des Baumont, du Dauphiné, est : Bell
montis^ de Bellemonte \ qq qui indique une étymologie diffé
rente .
DE TOUCHEBŒUF. 197
sa mère et Jean son frère_, un bail à cens, le 6
avril 1421 ; il faisait ses études à Poitiers, lors-
qu'il reçut une donation du même Jean, son
frère, le 18 novembre 1434; et vivait encore en
1446;
4.°N.... de Touchebœuf, femme de Jean Bralata,
( ou Vialata ) , suivant une procuration que ce
dernier reçut en i3g8, de Bernard de Touchebœuf,
son beau-père ( i ) ;
5.°N.... de Touchebœuf, mariée à N.... de Vas-
sinhac, seigneur de Concorès, en Quercy; ainsi
qu'il conste d'une donation que Guillaume de
Touchebœuf, prieur de Drugeac, fit en 1446,
à Jean de Vassinhac, seigneur de Concorès,
qu'il appelle son neveu .
PREMIÈRE BRANCHE,
dite de Clermont.
V. Pierre de Touchebœuf, I" du nom, damoiseau,
seigneur de la Roche , en Limousin . de la Roquette,
près Martel, et de Chaussenhac (ou Ma Charrière), en
Auvergne, auteur de la branche aînée, dite de Clermont^
est connu par un grand nombre d'actes, depuis l'an
1409, jusqu'en 1457. Il fit, conjointement avec Ga-
lienne de Beaumond, sa mère, deux baux à cens, les
4 juillet et 24 août 1409; fit également avec sa mère,
le 22 octobre 141 o, un autre bail à cens de divers héri-
tages, dans lequel il est dit qu'il renonça au bénéfice
de minorité, et qu'il était âgé de plus de 14» ans, et de
moins de 20; reçut, le 3 mars 1434 (v. st.), la
donation que lui fit Jean , son frère , de sa maison ,
située dans les plaines de Mayssac , au lieu appelé de la
Beoumondia; il est nommé dans cet acte , noble homme,
Pierre Tochateou , aliàs de la Beiimondia , seigneur de
Momo'y il est qualifié seigneur de la Charrieyra et de la
Rocha - Tochabeu , diocèses de Limoges et de Clermont,
dans l'ascensement qu'il fit, le 6 mai 1443, d'une pièce de
1) Scèdes de Sclafer^ notaire de Turenne.
jQg DE TOUCHEBŒUF.
pré, située, dans la paroisse de Saint-Bandille; donna à
cens, le 1 1 mai de la même année, un bois, situé dans
la même paroisse ; est nommé comme possesseur d'hé-
ritages, dans des reconnaissances féodales, faites à noble
Jean de Beaumond y seigneur de Pierretaillade {de Petra
scissâ) , son frère, les 6 juin et 20 février suivants;
passa divers baux à cens, les 10 'octobre 1445, 3o octo-
bre 1446 et 12 janvier 145 1 ; reçut, le i3 avril 1453,
un aveu d'héritages, tenus de lui, de toute ancienneté,
dans la paroisse de Momo ; agissant au nom, et comme
fondé dé procuration de noble Marquese de Gavis , co-
seigneuresse de Concorès, il comparut, le 5 juillet 1453,
aux assises du lieu de Concorès, tenues par maître Jean
de Glenata , notaire public de Gourdon, et juge ordi-
naire pour les seigneurs de ce lieu, et déclara qu'aux deux
précédentes assises, il avait fait publier: que ceux qui,
au tems passé, devaient cens , rentes, fois et hommages,
serment de fidélité, et autres droits , à défunt noble
Marquis de Gourdon, co-seigneur du lieu de Concorès,
eussent à payer et rendre lesdits devoirs à la dame de
Gavis , comme étant à présent aux droits dus au sei-
gneur de Gourdon; et que noble Pons de Veyrerus ,
s'était opposé à cette publication , sous prétexte qu'il
n^était tenu d'aucuns devoirs envers cette dame : il fut
ordonné , que ce dernier serait assigné à comparaître
aux prochaines assises , pour déduire les moyens de
son opposition. Il vivait encore, en 1457, suivant une
quittance qu'il reçut, conjointement avec Jean, son fils,
le 18 mai 1457, de Louise, sa fille, femme de noble
Jean de Falgar {de Falgario ) , seigneur de la Peyrière,
des droits qu'elle pouvait prétendre en sa succession,
et en celles de ses aïeul et aïeule , comme ayant été pa
lui suffisamment dotée sur ses biens, lors de son ma
riage avec le seigneur de la Peyrière ( i ) . Il avait épouî
noble Jeanne de Plas (2), morte avant l'an 1455; don
il eut les enfants suivants :
(i) Il paraît que Pierre de Touchebœuf, vendit toutes s(
propriétés pour aller se fixer auprès de son fils, qui s'établit pa
mariage, en 1440, au château de Clermont, en Quercy.
(2) Cette alliance n'est connue que par des mémoires de fa
mille, et par des notes de Jean Parayre, archiviste, en 16;
DE TOUCHEBŒUF. 199
I.' Jean de Touchebœuf, dont l'article suit ;
2.® Guillaume de Touchebœuf, prêtre, et en 1498,
recteur de Montbeton, au diocèse de Montauban,
qu'il résigna alors à Jean de Touchebœuf, son
petit-neveu; ainsi qu'il paraît par une bulle du
pape Alexandre VI, motivée, y est-il dit, sur les
bonnes qualités dudit Jean de Touchebœuf, les-
quelles répondaient à sa naissance, également dis-
tinguée, tant du côté paternel, que maternel,
( ex utroque génère îiobilitas ( i ) ;
3.° Louise de Touchebœuf, femme, en 1443, de
noble Jean de Vassal, seigneur de Reignac, fils
aîné de noble Jean de Vassal, et de noble Jeanne
de Saint-Gily. Elle se remaria, par contrat de
l'an 1457, dans lequel elle rappelle son père et
son frère, à noble Jean de Falgar, seigneur de
la Peyrière.
On trouve dans le même tems :
Antoinette de Touchebœuf^ abbesse de Sâînte-
Claire de Brive;
Marguerite de Touchebœuf, ) religieuses au même
Antoinette de Touchebœuf, 1 monast., en 1452 (2).
VI. Jean de Touchebœuf, I" du nom, damoiseau,
seigneur de Clermont (ou Glairmont) , de Goncorès, de
Poudens, Grand-Roques, en Q.uercy, etc., quitta le
Limousin, pour s'établir en Quercy, au château de
Glermont, qui, depuis, a été le siège de sa maison, et
dont elle a pris le surnom; il donna à cens et à nouveau
' fief, conjointement avec Marquise de Gavis, sa femme,
le 2 1 avril 1452, à Pierre Roux, une grange et un jardin,
contigus, situés près le château de Clermont, un autre
' jardin et un mas, appelé de la Bordaria, assis es pa-
roisses de Linars et de Goncorès, moyennant certaines
redevances en blé et en argent, deux corvées et la taille
aux quatre cas; ils donnèrent ensemble à perpétuel em-
phyte'ose et à nouveau fief, le 24 août de la même
année, à Pierre et à Jean de Neous, frères, le mas ou
la ferms de Curaborsety avec les pré, jardin et granges,
(i) Original, aux archives du Vatican.
(■i) Titres de la maison de Favars. — Note donnée par M. Saint
fJiïaire.
200 DE TOUGHEBŒUF.
attenant/ en la paroisse de Linars ; deux pièces de terre,
situées dans la même paroisse, au territoire, appelé
RiouvaleSf l'une contigue aux terres de nobles Pons de
Veyrières, et Tautre, joignant la terre de noble Rai-
mond-Bernard de Belcastel, ( de Bellocastro ] , etc. ; ils
donnèrent encore en emphytéose^ le 4 novembre 1458,
à Michel Bertrand, laboureur, une borde, ou mas,
situé en la même paroisse de Linars, sur la rivière de
Clermont, etc.; il donna aussi, conjointement avec sa
femme, le 8 juin 1459, aux commissaires députés par les
trésoriers de France, pour la réformation des domaines
du Roi, la déclaration des biens qu'il poss'édait en la
sénéchaussée de Quercy; savoir: le lieu de Clermont,
mouvant en hommage franc du duc de Guienne, avec
toute justice haute et basse, mère^ mixte et impère^ le
tiers de la seigneurie du lieu de Goncorès, avec toute
justice haute et basse, relevant ci-devant du seigneur de
la Vercantière, et mouvante présent du duc de Guienne;
la métairie de Grand-Roque, située dans la paroisse de
Saint-Pierre-de-Grand-Roque, dépendante de la juri-
diction du Roi; le baillage de Deganhac, étant de la
même juridiction; le lieu de (Podenx), avec
toutes ses dépendances; les acquisitions, tant de fiefs,
qu'autres, par lui faites au lieu de la Mothe, paroisse et
baillage de Deganhac, et ce qu'il possédait dans les appar-
tenances de Lenthis, mêmes paroisse et baillage; fit
hommage, le 1 1 mars 1460 ( v. st. ) , à Agne de la Tour,
comte de Beaufort et vicomte de Turenne, pour tout ce
qu'il tenait de lui, dans le lieu et paroisse de Mainsac et
dans toute la vicomte de Turenne ( i ) ; reçut, avec sa
(i) « Nobilis vir Johannes Tochabeo, recognovit. .....
» tenere, et preedecessores suos ab antique tenuisse , cum
» homagio franco, nobili et ligio, et fidelitatis juramento,
» omnia universa et singula quae ipse nobilis tenet et possidet in
» loco et parochiâ de Mainssaco, et in toto vicecomitatu Tu-
» rennae, et ressorte ejusdem, ad causam dicti sui vicecomi-
» tatûs Turennœ ; sive sint domus, loca, reppayria, fortalissia ,
» mansi, etc. ; praesentibus nobilibus veris Florimondo de Ver-
» tholee , castellano de Oliergio, Johanne Vigerii, et vene-
» rabili viro magistro Joanne de Cuelha, in legibus Ucenciato,
» testibus, etc. » ( Titre de Turenne^ à la ch. des Comptes de
Paris, reg. cot. 7. B. fol. 61, v°.) ' '
DE TOUCHEBŒUF. 201
femme et son fils, un aveu, le ii avril 1446, et un autre,
le 6 mai suivant; donna à nouveau fief, deux pièces de
terre, situées dans la paroisse de Peyrille, le 1 1 novem-
bre 1467 ; et fit son testament, le 16 septembre 1480,
par- lequel il choisit sa sépulture dans l'église de Linars;
ordonna que le jour même de sa sépulture, le corps de
son feu père fût transporté dans son tombeau; remit le
soin de ses obsèques à son héritier universel ; fit divers
legs pieux ; fonda dans l'église de Linars, un anniversaire
à pareil jour de sa mort; laissa noble Jeanne de Cornil
{de Cornilio) , sa femme, dame et seigneuresse de tous ses
biens, sa vie durant ; voulut que Tune de ses filles fût
religieuse , au choix de leur mère , et que l'autre fût
mariée; et institua Guy, son fils, son héritier universel.
Il vivait encore le 20 octobre suivant, qu'il assista aux
articles de mariage de Louise, sa fille. Il avait été marié
deux fois, i.° en 1440,3 noble Marquèse, ou Marquise
de Gavis (i), fille et héritière de noble Pons de Gavis,
et de Ffnette de Pelegry du Vigan (2) ; elle était alors
veuve de noble Gailhard de Paga [de Paganis) , seigneur
de Sanchyne, et ne vivait plus le 11 avril 1466; 2.° en
1469, à noble Jeanne de Cornil (3) , fille de noble Guy
de Cornil , ou Cornilh , seignçur de Prouilhac et de
Roquenadelh, et veuve de noble Bernard du Pouget,
(i) La maison de Gavis, qui s'éteignit dans la maison de
Marquèse de Gavis, était de la plus ancienne chevalerie, et
remontait en filiation suivie, jusqu'en 1220.
{2) Ou de na Comtessa dels Olms ; on ne sait laquelle fut sa
mère.
(3) La maison de Cornil était aussi de la plus ancienne che-
valerie, et une des plus anciennement distinguées : elle paraît
tirer son origine du Limousin, et avoir formé des établisse-
ments dans la vicomte de Turenne, dès le douzième siècle :
Pierre de Cornil, fut un des onze nobles qui assistèrent en
1143, à la sépulture de Boson II, vicomte de Turenne. Rai-
mond de Cornil, archidiacre de Cahors, donna en 1266, au
mois de novembre, avec R. de Cavanhac, Rigal et Hue de
Gasc, frères, les coutumes de la ville de Tégra, en Quercy ;
il fut évêque de Cahors, en 1280, jusqu'en 1293. Cette maison
s'éteignit en 1541, par le mariage de François de Cornil, avec
Gilibert de Durfort, qui forma la branche de Prouilhac-dç Ro-
quenadelh, éteinte en 1648.
202 I>E TOUCHEBŒUF.
seigneur du Repaire . Jean de Touchebœuf eut pour
enfants,
' Du premier lit :
I.** Guy ou Guyon de Touchebœuf, dont l'article
suit ;
2.° Aigline de Touchebœuf, femme de noble An-
toine de Pe3^rac, dont elle était veuve, lors du
testament de son père, en 1480 ;
3.° Louise de Touchebœuf, mariée, le 20 octobre
1480, à noble Martin de Teyrac-de- Villemur,
habitant de la ville de Montauban ; son père lui
donna en dot six cents moutons d'or et des habits
nuptiaux •
Du second lit :
4.0 Antoinette de Touchebœuf, religieuse au mo-
nastère du Bugue , de l'ordre de Saint-Benoît,
diocèse de Périgueux; ensuite, en 1488, âgée de
dix-huit ans, jusqu^à sa mort, arrivée en i5o4,
abbesse de Fontgaufier, diocèse de Sarlat. [GalL
chr., tom. 2, col. i535);
5." Madelaine de Touchebœuf, religieuse à Font-
gaufier ; était prieure de Blanzaguet , ordre de
Saint-Benoît , près de Souillac , en Quercy , le
i5 juillet 1489 , qu'elle donna procuration à
Guy , son frère, pour comparaître, en son nom,
au parlement de Toulouse.
VII. Guy ou Guyon de Touchebœuf, I" du nom,
seigneur de Clermont , Concorès , Poudens , Grand -
Roques , etc . , qualifié noble et puissant homme ^ reçut le
II avril 1466, l'aveu de Jean de Peyrille, autrement
Saynada ,' <\m reconnut tenir de lui et de ses prédéces-
seurs, ab antiquOy" en fief et emphytéose perpétuel , une
terre et une vigne, situées dans la paroisse de Concorès,
au territoire de Las-Peyrieyras ; reçut plusieurs autres
aveux, et fit des baux à fief, la même année et les années
suivantes; le i5 novembre 1466, Michel Aurie reconnut
tenir de lui , comme héritier de sa mère , en fief et à
perpétuel emphytéose, le tiers de la métairie ou repaire
de Poudenx, en la paroisse de Deganhac, contiguë aux
terres du mas de la Ferrandie, mouvant de son fief; et
un pré, en la même paroisse, sur la rivière de Geon, le
DE TOUCHEBŒUF. 2o3
tout sous diverses redevances; il donna, vers Tan i5oo,
au sénéchal de Quercy, commissaire à ce député par le
Roi, le dénombrement des biens et fiefs nobles qu'il
tenait de Sa Majesté , en hommage-lige et serment de
fidélité; et pour 'lesquels , lui , ainsi que ses prédéces-
seurs, avaient accoutumé de la servir au ban et arrière-
ban, et faire ung archier, avec Vayde d'un autre gentil-
homme ou roturier) savoir: pour la maison noble et
château de Glermont, en la parcSsse de Linars, avec toute
justice haute, moyenne et basse, mère, mixte et impère ,
terres, près bois, rentes, etc. ; ce qu'il possédait en
rentes, dans la terre et juridiction de Deganhac, appar-
tenant au Roi, et dans la terre et juridiction de Gordoy-
ran, aliàSy Peyrilhe ; cinq portions, les treize faisant
le tout, du lieu et juridiction de Concorès, avec la jus-
tice haute et basse, domaine et rentes; les rentes à lui
appartenant, dans la juridiction de la Vercantière; et trois
ou quatre villages, dans la paroisse de 'Deganhac, avec
toute justice haute, moyenne et basse, que ses prédéces-
seurs avaient acquis, long-temsy avait , par échange, du
seigneur de la Vercantière, le tout valant deux cents livres
par an ; déclara que depuis trente ans ses prédécesseurs
avaient aliéné au seigneur de Boissières, la maison noble
de Sanchine, et les prés, vignes et rentes, qu'ils avaient
au lieu et juridiction de Salignac {Salinac), qui leur
étaient échus par succession de Pierre Paga à mossen
Jehan del Hobin, dict du Got, une tour, appelée d'Aï-
busson, et les rentes qu'ils avaient en la paroisse de Mar-
minhac; et qu'ils avaient aussi vendu les rentes qui leur
appartenaient es paroisses de Proulhac, la Bastide- For-
tonière et Saint-Salvade ; il assista, le 4 juin 1 509, aux
articles de mariage de Guillaume, son fils; et représenté
par ce dernier, son procureur fondé, il fit foi et hom-
mage au Roi, entre les mains de son chancelier, le 3i
janvier rSiy, pour raison de la terre et seigneurie de
Clermont, avec la justice haute et basse; pour la terre et
seigneurie de Grand-Roques; quatre parts sur treize,
de la terre de Concorès, avec les rentes et justice haute,
moyenne et basse; la justice haute et basse du mas de la
Godailhe; pour sa part et portion de la justice du bailliage
de Deganhac, qu'il avait nouvellement acquise : et pour
les cens et rentes qu'il possédait au bailliage de Casaulx,
dans les paroisses de Marmignac et Guydon ; le tout re-
204 ^^ TOUCHEBŒUF.
levant de Sa Majesté^ à cause de ses sénéchaussées de
Guienne et de Quercy.
Il avait épousé , par contrat du mois d'avril 1463 ,
noble Marie de Combarel ( i ) , fille de noble et puissant
homme François de Combarel , chevalier seigneur de
Gibanelh, près d^Argentac, en Limousin, co-seigneur
de Noailles , et de noble Jacquette de Mons. De- ce
mariage sont issus :
I .* Guillaume de Touchebœuf, dont l'article suit ;
2.° Jean de Touchebœuf, recteur de Montbeton,
au diocèse de Montauban, par bulle d'Alexan-
dre VI, en 1498, religieux de St.-Benoît, prieur
de Cathus, en i5i8; puis abbé du Mas-Garnier,
au diocèse de Toulouse; il vivait encore en i557;
Fils naturel de Jean de^ Touchebœuf:
François de Clermont légitimé à trente-deux ans,
en i566 ; fut prêtre, prieur de Cathus, chancelieF
de l'université de Cahors , recteur de Villeseq ;
il fut député, en 1584, avec Antoine d^Ebrard de
Saint-Sulpice , évêque de Cahors, au concile de
Bourges ; ainsi qu'on le voit au bréviaire de Cahors,
que l'on croit qu'il rédigea, {pars verna ) ; il fut
le premier qui procura aux prieurs de Cathus,
l'honneur de siéger aux états de Q.uercy, qu'il pré-
sida en i588. Il était habile, versé dans la contro-
verse, d'un grand savoir et d'un mérite distingué.
Il mourut en 16 12, et son tombeau, qui était
magnifique, se voyait avant le révolution, dans
le sanctuaire de l'église paroissiale de Cathus, du
côté de l'évangile ;
3.° François de Touchebœuf, fut reçu en i5i3 ,
dans l'ordre de Malte, en la vénérable langue de
Provence ; il se distingua par sa sagesse, son
mérite et sa bravoure; fut capitaine du grand
vaisseau de la religion, depuis i528, jusqu'en
i538; eut diverses pensions de l'ordre, dans cet
intervalle, entr'autres , une de deux cents écus
i\)Voye':i sur la maison de Combarel qui existe encore, ce
qu'en dit Balu^e, dans son histoire de Tulle.
DE TOUCHEBŒUF. 2o5
d'or au soleil, sur la commanderie de la Selve, le
12 février i534, et une autre de la même somme,
sur la commanderie de Condat , au prieuré de
Toulouse, le 4 octobre i538; fut pourvu de la
commanderie du Bastit , au prieuré de Saint-
Gilles, par bulle du grand-maître de l'ordre, du
29 juillet 1541 ; fut, en 1546, procureur-général
de l'ordre, en France, grand-commandeur de la
vénérable langue de Provence; était commandeur
de Condat, en i55i, suivant une procuration
qu'il donna, le 7 avril de cette année, à Jean,
son neveu, pour ascenser les héritages vacants de
cette commanderie; et bientôt après, comman-
deur de Puysubran (i); fut pourvu par le grand-
maître, le 26 abût iSSy, du grand prieuré de
Saint-Gilles, avec cinq commanderies (2); il avait
eu l'option de ce prieuré, de celui de Toulouse
et du bailliage de Manosque; et mourut chez son
neveu, au château de Clermont, en Quercy (3),
en 1 5 58, après avoir fait son testament au même
château, le 14 janvier précédent (en iSSy, v. st.),
par lequel il déclara devoir à vénérable frère Jean
de Touchebœuf, jadis abbé du Mas, la somme de
3oo écus sol, qu'il lui avait prêtée pour luj' aider
à payer l'année du vacquant de la commanderie
de Puysubran; à frère Louis de Touchebœuf,
prieur de Borret, la somme de deux cents écus sol,
qu'il lui avait prêtée pour le même objet, et que
(i) Il obtint, le 20 juillet i556, uu certificat de deux mé-
decins et d'un apothicaire, comme il ne pouvait aller ni à pied,
ni à cheval, étant attaqué de la goutte.
(2) Voy. Vhist. des gr. prieurs de Saint-Gilles par Raybaud,
avocat d'Arles en 1740.
(3) On a des preuves que s'il eût pu se rendre à Malte , il
l'eût peut-être emporté sur Jean de la Valette, pour la grande
maîtrise. [Voy. une lettre de François de Cugnac^ commandeur de
Caussade.)
On dit qu'il reçut le roi de France, à son bord, au siège de
M et qu'il le festoya avec magnificence. On dit aussi qu'il fut
ambassadeur de l'ordre, près Charles-Quint ; . lequel passant
depuis en France, demanda de :>es nouvelles, et voulut le
voir.
2q6 de touchebœuf.
ledit prieur avait destinée pour marier Louise de
Tersac, leur nièce ; déclara, en outre, que noble
Guy de Touchebœuf, seigneur de Clermont, son
neveu , lui avait remis toutes les sommes qu'il
avait touchées pour lui ; et ordonna que toutes
celles qui lui étaient dues par les fermiers de ses
commanderies de Condat et de Puysubran, fus-
sent employées à Facquit de ses dettes ;
4.° Louis de Touchebœuf, religieux de l'ordre de
Saint-Benoît et prieur de Borret, vivait encore
le i5 janvier iSSy (v. st.) ;
5.° Pierre de Touchebœuf, seigneur de Cassagnes,
d'abord recteur -de Linars, abbé commandataire
du Mas-Garnier, puis prieur de Cathus et proto-
notaire du Saint-Siège, fit, au nom de Guillaume,
son frère, un rachat de cens, le 20 juin 1529, et
vivait encore le 9 octobre 1 552 ;
6.® Louise de Touchebœuf, femme de noble N
de Faydit, seigneur de Tersac ; ainsi que porte
aie conjecturer, le testament de Guyon de Tou-
chebœuf, de l'an 1578, par lequel, ayant institué
son héritier, Guyon de Touchebœuf, son neveu,
il lui substitue ses autres neveux de Faydit de
Tersac.
VIII. Guillaume DE Touchebœuf, écuyer , seigneur de
Clermont, de Concorès, de Poudens, de Grand- Roques,
de la Mothe-l'Abbat, de Degagnac, etc., rendit, comme
procureur fondé de son pèfe, un hommage en son nom, le
3i janvier i5i7(v. st.); reçut un aveu de Jean Chabert
l'aîné, le 22 octobre i522 ; fit un rachat, le 20 juin 1529,
étant représenté par Pierre de Touchebœuf , son frère \
reçut plusieurs autres aveux de divers particuliers,
entr'autres , le 17 novembre i53o, les 25 et 26 mars
i536, etc., et est rappelé dans le contrat de mariage
de Jean, son fils, du 9 octobre i552 . Il avait épousé,
par articles, passés sous seings-privés, et' reconnus au
château de Villeneuve , diocèse et sénéchaussée de Ca-
hors , le 4 juin i5o9, noble demoiselle Catherine
de Lauzières de Thémines (i), fille de défunt noble et
(1) La maison de Thémines est une des plus anciennes et des
plus illustres du haut Querci ; sa généalogie est rapportée dans
DE TOUCHEBŒUF. 207
puissant seigneur GuUlaume de Lauzières, seigneur, en
partie, de Thémines, Gourdon et Cardaillac, et pour
le tout, des châteaux et chàtellenies de Villeneuve, de
Nadaillac, de la baronnie de Bouriane, etc., et de dame
Souveraine d'Ebrard de Saint-Sulpice ; ils furent assistés ,
savoir : le futur époux, de son père ; et la demoiselle ,
future épouse, de Frotard d'Ebrard, abbé de Marcillac ,
de Jean de Thémines, protonotaire du Saint-Siège apos-
tolique, prieur de Villeneuve et de Testeyral, et de la
dame de Saint-Sulpice, co-tuteurs testamentaires de
noble et puissant seigneur Louis de Lauzières de Thé-
mines, frère de la future épouse, à laquelle ih cons-
tituèrent, pour ses droits paternels et maternels , la
somme de deux mille livres, et s'engagèrent aussi à lui
donner des habillements nuptiaux (i) ; au moyen de cette
dot, elle renonça, en faveur de Louis, son frère, à tous
ses droits dans les successions de ses père, mère et autres ;
le père du futur époux, lui fit donation delà moitié; de
ses biens, et promit de l'instituer son héritier universel
pour l'autre moitié, sous la réserve de pouvoir donner,
sur cette dernière moitié, la légitime de ses autres enfants.
Ayant reconnu qu'il existait entr'eux une affinité spiri-
tuelle, ils obtinrent des lettres de dispense en i5io. Les
enfants issus de cette alliance, sont :
!.• Guy, dit Guyon de Touchebœuf, seigneur de
Clermont, de Poudens, Grand-Roques, Ha. Mothe-
l'Abbat et de Deganhac, baron de Clermont, etc. ;
reçut un aveu le 26 mars i536, au nom de son
père ; assista au contrat de mariage de Jean, son
frère, le 9 octobre i552; est rappelé dans le
testament de François, son oncle, du 14 jan-
vier iSSy; fut nommé Tun des exécuteurs du
l'histoire des grands officiers de la couronne, où au. lieu de
Marguerite, il faut lire Catherine de Thémines, femme de Guil-
laume de Touchebœuf; Marguerite épousa le seigneur de
Roquefeuil.
(i) Ces habits nuptiaux consistaient en une robe de satin
noir, fourrée de peaux noires ; une gonelle de camelot ; une
robe d'étamine tanée, fourrée de peaux blanches, avec une
cotte en noir ; une robe de Muscanillet, doublée de taffetas,
avec une cotte en violet ; une robe de camelot noir, fourrée
de peaux blanches ; et une gonelle de oscade.
2o8 I>E TOUCHEBŒUF.
tesiament de Jean, son frère, du 7 septem-
bre iSyi ; fit le sien le 8 juillet iSyS, par lequel
il fit des legs à noble Guyon de Faydit, sei-
gneur de Tersac, son afin, à Guyon de Clermont,
capitaine, bâtard de sa maison, et à Marguerite
de Belly , aliàs d'Abelli, sa femme \ à noble
Antoine de Clermont , dit de Gorse ; à noble
Françoise de Motes , sa nièce ; et à Judith de
Clermont , fille de feu M . de Piles , aussi sa
nièce ; légua à noble Antoine de Touchebœuf
aîné , autre Antoine jeune , François , Catherine
et Marguerite de Touchebœuf, ses neveux et
nièces , enfants de feu noble Jean de Touche-
bœuf, dit de Clermont , son frère , à chacun
166 écus sol et deux tiers, et institua son héritier
universel Guyon de Touchebœuf , son neveu,
fils dudit défunt Jean son frère, et lui substitua
successivement ses autres frères et sœurs . Cette
substitution fut ouverte en 1690, en faveur de
François de Touchebœuf, 111° du nom, seigneur
de Monsec, colonel du régiment du Maine,
cavalerie [Voye\ la branche de Monsec). Guyon
de Touchebœuf est qualifié chevalier de l'ordre
du roi, dans le contrat de mariage de Guyon ,
son neveu, du 27 janvier i58i, auquel il assista
avec Françoise de Saint -Géry, sa femme. Il
mourut sans postérité avant l'an 1584. Il s'était
distingué dans les guerres de son tems, et no-
tamment au siège du château de Pêne, en Age-
nois , avec les seigneurs de Charry, de Vezins
et d'Aorne, et y fut blessé. Il avait épousé, en
i53i, demoiselle Françoise de Saint-Géry fi) ,
dame de Las Cabanes, fille et héritière de noble
Bertrand de Saint-Géry, et de dame Antonie de
de la Boissière de Gayrac ; Guy de Touchebœuf
(1) La maison de Saint-Géry, qu'on croit entièrement
éteinte, est d'ancienne chevalerie : il ne faut pas la confondre
avec l'ancienne maison de Saint-Gily, fondue dans la maison
de Vassal-de-Péchaudié ; ni avec celle de feu M. de Saint-
Géry, seigneur de Las Cabanes, dont le nom était Soyris, fa-
mille d'ancienne et excellente chevalerie du haut Quercy.
DE TOUCHEBŒUF. 209
lui légua, par son testament, son argenterie,
ses bagues, chaînes d'or et dorures, les acquisi-
tions par lui faites dans le bailliage de Mont-
cuq, des Batz et de la Rebière, et lui laissa la
jouissance d'une partie du château de Clermont
et de différents biens.
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.° Antoinette de Touchebœuf, que quelques mé-
moires de famille font femme du seigneur de
Rouzet.
Fils naturel.
Guyon de Clermont, dit le capitaine bâtard de
Linas ou Linars, marié avec demoiselle Margue-
rite de Belly, dont il n'eut point d'enfants Guyon
de Touchebœuf, seigneur de Clermont, lui fit un
legs par son testament du 8 juillet i SyS.
IX. Jean de Touchebœuf, W du nom, écuyer,
seigneur de Concorès, de Verteillac, de Saint-Pro-
jet, etc., fut d'abord prieur de Confiés; puis quitta
l'habit ecclésiastique. Il est connu par un grand nom-
bre d'actes, depuis l'an î552, jusqu'en 1572; il fit avec
Louise de Salignac, sa femme, un testament mutuel
au château de Clermont, le 2 novembre 1569, par le-
quel entr'autres clauses, ils donnèrent à Marguerite de
Salignac, sœur de Louise, sa vie en leur maison; et à
Antoine de Clermont, fils bâtard dudit Jean, testateur ,
la somme de 200 livres ; firent des legs à Jean, Guyon,
Antoine l'aîné, Antoine le jeune, François et Mar-
guerite leurs enfants; à Catherine, leur fille aînée, et au
posthume dont la testatrice était enceinte; instituèrent
réciproquement leur héritier universel, le survivant de
l'un des deux, à la charge, par le survivant, de remettre
l'hérédité à l'un de leurs enfants mâles, à son choix.
Jean de Touchebœuf fit un second testament à Cahors ,
le 7 septembre iS'ji; institua son héritier universel,
Guyon de Touchebœuf, son fils aîné, et légua à ses au-
tres enfants, la somme de 5oo livres chacun ; en donna
la tutelle et curatelle à Guy de Touchebœuf, son frère
aîné, à Geoffroy du Saillant, chevalier de l'ordre du
roi, seigneur du Saillant en Limosin, son beau-frère,
Cl à François de Clermont, prieur et seigneur deCathus ; et
, nomma exécuteur de ce dernier testament, ledit seigneur
14. 14
2 10 DE.TOUCHEBŒUF.
de Cathus. Il fit un^i codicille au château de Clermont,
le lo janvier 1572 ( v. st.), par lequel il déclara avoir
fait son testament le 7 septembre 1571, et un codicille
le 18 octobre de la même anne'e 1572, lesquels il con-
firma en tout leur contenu, et ordonna qu'au jour du
mariage de Catherine, sa fille, il lui fut donné des
vêtements jusqu'à la somme de 5oo livres ; et ne vivait
plus lors du testament de Guyon de Touchebœuf, son
frère aîné, du 8 juillet 1578. 11 avait épousé, par con-
trat passé au château de Clermont, paroisse de Linars,
en Q.uercy, le 9 octobre i552, noble demoiselle Louise
de Salignac ( i ) ( Salinhac ) , fille et héritière de Jean de
Salignac,' chevalier de l'ordre du roi, commissaire gé-
néral de Tartillerie de France, baron de Gourdon ,
Vie, Verteillac, Saint-Projet, etc. , et de dame Antoi-
nette de Plas ; il fut assisté à son mariage par son frère
aîné, Guyon de Touchebœuf, et par ses oncles, entr'au-
tres, par le commandeur de Condat, lesquels lui cau-
tionnèrent le paiement de partie de sa légitime ; elle
mourut vers l'an 1570, ayant eu de son mariage les en-
fants suivants :
1 .0 Jean de Touchebœuf, légataire de ses père et
mère, le 2 novembre 1569 ; mort jeune;
2.° Guyon, qui continua la lignée ;
3.° Antoine de Touchebœuf, dit le baron de Ver-
teillac^ fut, en i58i, écuyer de la grande écurie
du duc d'Alençon, frère d'Henri III; puis il
fut, pour la ligue, mestre de camp d'un régi-
ment d'infanterie de 6 enseignes composées de
cent hommes chacune, et capitula de l'une d'elles
pour les mener et exploiter à la guerre au pays de
Quercjr, sous la charge du sieur de Clermont,
sénéchal dudit pays, par commission de M. le
duc de Mayenne, du 3o novembre 1589, con-
firmée parle roi le 14 mars iSgo, il fut poignardj
en 1 591, au siège de Puylaroque, par Ramon(
seigneur de Montbrun. Il avait épousé, le 7 juii
(i) Les deux sœurs de Louise de Salignac, épousèrent, l'uni
Geofroy de Lasteyrie-du-Saillant, chevalier de Tordre du Roi
et l'autre, Annet de la Rocheaymon-de-Saint-Maixent, sé^
néchal de la Marche.
DE TOUCHEBŒUF. 211
iSgo, noble Hélène de Mondenard, fille de
noble Antoine de Mondenard, baron de Mon-'
denard, et de noble Marguerite de Gastera.
Elle n'eut point d'enfants d'Antoine de Touche-
bœuf, et se remaria avec le seigneur de Gor-
neillan.
4.° Antoine de Touchebœuf, seigneur de Concorès,
vivant le 2 novembre 1569; et mort sans al-
liance;
5." François de Touchebœuf, auteur de la bran-
che des seigneurs de Glermont-Monsec^ aujour-
d'hui branche aînée, rapporte'e ci-après;
6." Gatherine de Touchebœuf, mariée, i.°en i58o,
à noble Barthelemi de Ghaunac, seigneur de
Gaulejac, qui vivait encore le 3 juillet i6o3, fils
de Berauld de Ghaunac, dit de Lanzac, seigneur
de Gaulejac et de Glémence du Pouget ; elle n'en
eut que six filles, dont trois furent mariées aux sei-
gneurs de Gontaut-d'Andaux, de la Bondie-de-
Besse et de Beaumont-du-Repaire; 2.*' avant
le 29 avril 161 2, avec messire Laurent-Phili-
bert de Beaumont, seigneur de Peyrac ; sui-
vant un acte de ce jour, portant qu'Antoine^on
neveu, avait été chargé, par son contrat de ma-
riage, de lui payer sa dot; elle mourut en 1618;
7.° Marguerite de Touchebœuf, épousa, i.° le 5 no-
vembre 1584, noble Antoine de Belissen, sei-
gneur de Malves, Sallèles, Limosin, Trassamil,
d'Arnesse et de Saint-Pierre del Lee, en Lan-
guedoc, près de Garcassonne ; elle fut assistée
à son mariage, de noble Guyon de Touchebœuf,
seigneur de Glermont, son frère aîné. Les té-
moins furent; noble François de Touchebœuf,
seigneur de Saint-Projet, son quatrième frère,
messires Geoffroy de Durfort, baron de Bois-
sières, Mathurin de Durfort, seigneur de Gou-
jonnac, Brandelis de Gironde, seigneur de
Montclera, Geoffroy de Lasteyrie-du-Saillant,
tous chevaliers de l'ordre du Roi, et nombre
d'autres grands seigneurs; 2.<* en 1600, noble
Tobie de Farabosc, sieur de la Molière, près
Garcassonne; elle obtint, conjointement avec
lui, une sentence contre François de Touche-
2 1 à DE TOUCHEBŒUF.
bœuf, son frère, le premier mars 1606, dans
laquelle il est dit qu'elle avait des enfants ;
8.° N de Touchebœuf, né posthume après le
2 novembre i56g ;
Fils naturel :
Antoine, légataire de la somme de 3oo livres, le
2 novembre 1569.
X. Guyon de Touchebœuf, II* du nom, baron
de Clermont et de Gourdon, seigneur de Goncorès,
de Deganhac, de la Motte, de Verteillac, du Chap-
deuilh, de Saint-Projet, Saint-Gery, etc. qualifié
haut et puissant seigneur, était gentilhomme de monsei-
gneur François d'Alençon, fils et frère de roi, le 9 fé-
vrier iSyô; selon les lettres de sauvegarde que ce
prince lui accorda pour ses maisons, châteaux, etc. ,
datées du camp de Marteros; fut nommé par le roi,
chevalier de son ordre de Saint-Michel, le i3 août lôyS,
en considération, dit S. M. de ses vertus , vaillance et mé-
rite: le duc d'Uzèé fut chargé de lui donner le collier;
fut pourvu de l'état et office d'écuyer ordinaire de l'é-
curie du même François, duc d'Alençon, par lettres
datées de Blangy, le 24 septembre i58i; fut fait gen-
tilhomme de la bouche du même prince, par lettres du
3i mars i58i, en considération des services que ses
prédécesseurs avaient rendus aux feus rois, prédéces-
seurs dudit prince, tant au fait des guerres que dans
les emplois et charges honorables qu'ils avaient rem-
plis. Il était chambellan ordinaire du feu duc d'Anjou,
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et lieu-
tenant de la compagnie de cinquante hommes d'armes
de ses ordonnances, sous la charge du baron de Biron,
lorsqu'il fut pourvu par Sa Majesté, le i5 novembre
1587, de l'office de sénéchal de son pays de Quercy,
vacant par le décès de Bertrand d^Ebrard de Saint-
Sulpice; fut nommé par le roi gouverneur dudit pays'
de Q.aercy, par provisions du 3o janvier i588; capitaine
d"'une compagnie de trente lances des ordonnances du
roi, par commission du 24 juin i588; obtint du roi,
le même jour, une ordonnance de cent écus par mois
par extraordinaire, durant la guerre seulement, pour
son état et office de gouverneur de Quercy ; reçut diverses
lettres de Sa Majesté, entr'autres une datée de Rouen,
DE TOUCHEBŒUF. 21 3
le 25 juin i588, et une autre datée de Blois , le 3 fé-
vrier iSSg, où le roi lui témoigne sa satisfaction de ses
services; et est rappelé dans divers actes du 3o novem-
bre 1589, 29 avril 1612, 8 mars 1624, etc. Il est qua-
lifié chevalier des deux ordres du roi, dans un hom-
mage rendu à Sa Majesté en 1607, et dans un arrêt de
la chambre des comptes, en 1642; conseiller au con-
seil d'état privé, etc. Il convoqua plusieurs fois les
état du Quercy; et vivait encore, ainsi que sa femme,
le 29 avril 1612, suivant le contrat de mariage d'An-
toine leur fils, auquel ils assistèrent par procureur. Il
avait épousé par pactes passés au château de Clermont,
le 27 janvier i58f, demoiselle Judith de Clermont de
Piles, fille de noble Armand de Clermont (i), seigneur
de Piles ; elle y fut assistée par Jean de Clermont ,
son frère, qui lui constitua en dot la somme de 3,333
écus sol, et un tiers; et pour ses accoutrements, celle
de 333 écus un tiers, revenant en tout à. 3, 666 écus
deux tiers. De ce mariage sont issus :
i.° Antoine, dont l'article suit;
2.** Bonaventure de Touchebœuf, capitaine d'in-
fanterie, tué au siège du Mas-d'Azil, en Agé-
nois , sans laisser d'enfants de dame Louise
de Gaulejac, dame d'Espanel, son épouse (2).
Fils naturel de Bonaventure.
Géraud de Touchebœuf, légitimé en i655. On.
ignore sa destinée.
, (i) La famille de Clermont de Piles, est connue depuis
L Raimond, dit Mondonnet de Clermont, vivant vers l'an 1400,
1 qu'on croit natif de Longa, près Sainte-Foi. Guillaume Je
Clermont, son fils, s'établit à Bergerac, et épousa Marguerite
de Paleyrac ; il fut père de Maîhurin et de deux filles nommées
toutes les deux Rixent ; l'une fut mariée à Pierre de Chaumont,
et l'autre à Gaston de Serval. Mathurin de Clermont, connu
par des actes de 1467, 1483, etc., eut pour femme Margue-
rite de la Baume, qni le rendit père de Bertrand de Clermont ,
seigneur de Piles, etc. Cette flimille s'est éteinte depuis peu
. dans la maison de Durfort-Boissières.
(2) La maison de Gaulejac, qui existe encore dans le h^ut
Quercy, est connue dès le douzième siècle ; elle a possédé les
terres de Puy-Calvel et de Bcsse, et s'est distinguée par ses ser-
vices et par ses alliances.
214 DE TOUGHEBŒUF.
S.** François de Touchebœuf, dit de Clermont ,
prêtre, prieur de Cathus, en i6ro., recteur de
Gazais, grand archidiacre de Périgueux, et abbê
commandatairede..., le 17 juillet 1643.
4.° Catherine de Touchebœuf, femme, en 161 1,
de Laurent-Philibert de Beaumont, marquis de
Pompignan, branche d'Auty ; elle vivait encore
en 1654;
5.® Antoinette de Touchebœuf, femme, en 1614,
de noble N de Montagu , seigneur de
Granel.
XI. Antoine de Touchebœuf, chevalier, comte de
Clermont, baron de Gourdon et de Gramat, seigneur
châtelain de Verteillac , Saint - Projet, Saint -Gery,
Concorès , la Motte, Vallabregues, etc. , qualifié haut et
puissant seigneur, xransigea, le 11 mars 1624, avec noble
François de Clermont, seigneur de Saint-Projet et de
Monsec , son oncle , et autres , au sujet des rentes du
village de Lantis ; obtint un arrêt du Conseil d'Etat,
rendu le 14 juillet 1627, entre lui et dame Jeanne de
Levis, comtesse de Caylus , d'une part , et les habitants
du lieu de Deganhac , en Q.uercy ; fut retenu gentil-
homme ordinaire de la chambre du Roi, par brevet de
Sa Majesté du 8 février i63i , en considération des re-
• commandables services qu'il lui avait rendus en plusieurs
occasions ; obtint des lettres de commitimus , en la chan-
cellerie du parlement de Toulouse, le 9 janvier i636;
obtint , au mois de mai 1642 , étant représenté par
Guyon, son fils aîné, l'érection en comté de sa terre et
baronnie de Clermont , ancien patrimoine de sa maison
située en Quercy, sénéchaussée de Gourdon , composée
des paroisses de Linars , de Concorès et de Degagnat ,
tenues en toute justice, haute , moyenne et basse , la
plus grande partie de Sa majesté et la moindre du
chapitre de Cahors, par lettres patentes datées du camp
devant Perpignan (i); et fit son testament olographe à
(i) Le mémorial de la chambre des comptes, côté 6. O, qui
contenait les lettres de cette érection, a péri dans l'incendie de
Tannée 1738. Mais il en est fait mention dans le plumitif de la|
DE TOUCHEBŒUF. 21 5
Toulouse, le 24 septembre 1644, dans leauel il demanda
à être inhumé dans Téglise de Linars, près le tombeau de
feu son père. Il avait épousé^ par contrat passé le 29
avril 1612, haute et puissante dame Anne de Pesteils (i),
fille de messire Jean-Claude_, baron de Pesteils, cheva-
lier de Tordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa
chambre, seigneur de Branzac, de Fontanges, de Pre-
missac, de Maleville, Polminhac, etc., et de dame
Jeanne de Levis, comtesse de Caylus. Elle était veuve
de noble Antoine-Izarn de Fraissinet , seigneur de
Fraissinet et autres places ; elle fit conjointement avec
Antoine de Touchebœuf , comte de Clermont , son
mari, le 7 avril 1654, donation à messire Jacques-
Victor, comte de Clermont, leur fils, de la somme de
40,000 livres, qu'elle s'était réservée dans la donation
qu'elle avait faite de tous ses biens en faveur de son
mariage. Leurs enfants furent :
I .° Guyon de Touchebœuf, dit le comte de Cler-
mont-Verteillac y qui fut, en i635, colonel d'un
régiment de son nom de quinze cents hommes de
pied; il se distingua beaucoup en diverses occa-
sions, notamment au siège de Leucate, en Lan-
guedoc, de Turin, des îles Sainte-Marguerite et
Saint- Honorât, en Provence, et en d^autres
actions, tant en Lorraine qu'en Allemagne : ses
services distingués sont rapportés dans les lettres
même chambre des comptes, années 1641 — 1643 , page 145.
En voici l'extrait :
Du mardi 3o décembre 1642.
» Erection en comté, de la terre et seigneurie et baronnie de
» Clermont , en faveur de messire Antoine de Clermont, che-
» valier, baron dudit lieu, de Saint-Projet et de Valady, vé-
» rifiée ; à la réserve du don à lui fait de partie de la haute jus-
» tice de la paroisse de Gagnac, et du revenu en avoine, ap-
» pelé Civadage^ mentionné esdites lettres de ladite érection.
Signé M. Boucherai. »
(i) Cette branche de Pesteils, en Au\ergne, s'éteignit alors
dans la maison de Cassaigne-de-Beauforl-Jc-Miramon ; une
autre branche, dite de la Majorie, vient de s'éteindre ; il en
existe encore une autre à Argcntac, en Limousin. Cette maison
est d'ancienne chevalerie, et il est souvent fait mention d'elle
dans les titres de Turenne.
2JÇJ DE TOUCHEBŒUF.
patentes que le roi Louis XIII lui accorda en
l'année 1642, pour ériger la baronnie de Clermont
en comté, en faveur de son père et de ses des-
cendants, tant mâles que femelles, etc. Ayant |
tué en duel, en i635, Jacques de Durfort, sei-
gneur de Salviac, son cousin, âgé de seize ans,
il fut condamné à avoir la tête tranchée; mais il
obtint, en 1640, des lettres de grâce très-flat--
teuses pour lui, motivées sur ses services, et dé-
livrées par M. d'Hocquincourt, grand-prévôt de
l'Hôtel de France; il fut fait sergent de bataille
( ou maréchal de camp et de bataille ) , par bre-
vet du 19 août 1646; se distingua la même année
au siège de Dunkerque, le i" octobre ; et
fut tué l'année suivante, à la fleur de son âge (i),
le II juin , au siège de Lérida, en Catalo-
gne, dans une sortie de la garnison. Il avait
épousé, le 19 juillet 1645 , Claude-Simonne
d'Ebrard-de-Saint-Sulpice , héritière du Vigan ,
fille d'Antoine d'Ebrard-de-Saint-Sulpice , et
de Jeanne de la Queuille-de-Châteaugay , et
petite-fille de Jean d'Ebrard, chevalier de l'ordre
du Roi, capitaine de cinquante homme d'armes,
ambassadeur en Espagne , et de Jeanne de
Levis-Caylus. Etant veuve sans enfants, elle se
remaria à Galiot-de-Lostanges, marquis de Saint-
Alvère, sénéchal du Quercy ;
2." Jacques-Victor, dont l'article suit ;
3." Jeanne de Touchebœuf, mariée, i.° en lôSg,
à Légier de Plas, baron de Plas, en Limosin,
seigneur de Curemont , etc.; 2.° en i65i , à
Armand d'Aydie , baron de Bernadières , en
Périgord ;
4." Marie de Touchebœuf était religieuse, le 24
septembre 1644, au couvent de Notre-Dame de
Toulouse, dont elle fut supérieure; et en 1666,
supérieure de celui de Notre-Dame de Rhodes,
où elle est morte ;
(2) Cet événement est rapporté dans l'histoire de Condé,
par Desormeaux. Il est encore parlé de lui dans les mémoires
de Bussy-Rabutin, dans l'histoire du Languedoc, etc., sous
le nom de comte dz Clermont-Verîeillac, ou Vertilhac.
DE TOUCHEBŒUF. 217
5." Deux enfants jumeaux, morts jeunes;
6." Trois enfans nés trigémeaux, morts jeunes.
XII. Jacques - Victor de Touchebceuf , chevalier ,
comte de Clermonf, baron de Gourdon , de Gramat , de
Tegra, seigneur de Verteillac , du Chapdeuil , l'Ai -
guilhac, Saint- Projet , Saint-Gery, Saint - Pantaleon ,
Valady, Valabregues , Pestilhac ; et, par sa femme,
vicomte de Puycalvel , seigneur de Besse , Saint-Sauveur ,
Mailargues , Nougayrols , etc. , qualifié haut et puissant
seigneur ^ capitaine d'une compagnie de chevau - légers,
par commission du 25 février 1646; fit un échange, le 25
août 1666, avec haut et puissant seigneur messire Pierre
de Clermont (Touchebœuf) prêtre, recteur de Dégagnac ,
seigneur de laFerrandie, de Saint -Avit et autres lieux ,
tant en son nom qu'en celui de messire Pierre de Cler-
mont , seigneur de Monsec , son neveu ; fut déchargé de
l'assignation qui lui fut donnée à la requête de maître
Nicolas Catel , pour la représentation de ses titres de
noblesse, par ordonnance de M. Pellot , intendant en
la généralité de Guienne, du 3o novembre 1666; tit son
testament olographe à Gourdon, le 17 janvier 1674,
conjointement avec Jeanne, marquise de Puycalvel, sa
femme; par lequel ils demandèrent à être inhumes en
l'église de Linars , ès-tombeaux de la maison de Cler-
mont , avec les honneurs funèbres qu'on avait accoutumé
de faire aux personnes de leur qualité. Il s'était allié à
ladite Jeanne, Marquese de Gaulejac - de - Puycalvel, par
articles du 21 janvier 1648, passés au château de Besse ;
elle était fille et héritière de haut et puissant seigneur
messire Jean- Gabriel de Gaulejac, vicomte de Puy-
calvel, de Besse, Nougayrols, Saint- Sauveur , Tegra
et autres places , et de haute et puissante dame Jeanne
de Gozon- de-Valon-de-Tegra , vicomtesse de Puy-
calvel , qui la nommèrent pour recueillir l'effet de la
donation par eux faite de la moitié de leurs biens , par
leur contrat de mariage, à l'un des enfants à naître
de ce mariage , sous la réserve de l'usufruit desdits biens
leur vie durant. Jeanne , marquise de Gaulejac , décéda
le 14 avril 1674, ^^ ^^^ enterrée le 16 suivant dans les
tombeaux de la maison de Clermont, en l'église pa-
roissiale de Linars. Leurs enfants furent :
i.° Anne de Touchebœuf, née à Besse, en 1648 ,
2i8 DE TOUCHEBŒUF.
héritière de sa branche , mariée par contrat du
23 décembre 1670, avec Armand de Durfort ,
II* du nom j comte de Boissièrcs, et par sa
femme , comte de Clermont , Verteillac^ vicomte
de Puycalvel , baron de Gourdon et de Gramat,
seigneur de Tegra , de Saint - Projet, de Besse ,
de Nougayrols , etc. , fils d'Armand de Durfort,
I*"^ du nom , comte de Boissières , baron de
Salviac, de Saint -Germain , de Puybeton , etc. ,
et de Marie -Sylvestre de Cruzy- Marcillac. Anne
de Touchebœuf est morte à Sept -Fonds , en 1738
et son mari à Bordeaux, en 1673, ayant été
nomrné colonel du régiment de Normandie ,
que M de Guiscart eut après lui.
2." Jeanne- Antoinette de Touchebœuf, mariée,
par contrat du 4 février 1672 , à Antoine d'Arlot,
marquis de la Coussière, chevalier seigneur de
Frugie, Srint-Saud, Sainte - Marie , la Valouze
et de Romain, fils de Jacques d'Arlot , baron de
la Coussière , et de dame Suzanne de la Roche-
foucauld ; elle vivait encore le 25 août 1677.
3.° Jeanne -Gabrielle de Touchebœuf, femme, le
21 juin 1672 , de messire François de Chapt, mar-
quis de Rastignac , baron de Luzech , seigneur de
Coiâonges , Sarazac , Saint - Rabier , P.yrignac ,
Paleyrac , etc., etc., capitaine de cavalerie,
fils de Jean - François de Chapt , comte de Rasti -
gnac, baron de Luzech , seigneur de Lastours, de
Belveys et autres places , maréchal de camp ,
chevalier de l'Ordre du Roi, et de Gabrielle de
Sédières. Elle fut mère , entr'autres enfants , de
Louis -Jacques de Chapt de Rastignac, mort au
mois d'août 1750 , archevêque de Tours , et com -
mandeur de l'Ordre du Saint -Esprit.
SECONDE BRANCHE , aujourcThuî l'aînée.
Dite de Clennont-Monsec.
X. François de Touchebœuf - Clermont , I" du
nom, écuyer , seigneur de Saint-Projet, quatrième fils
de Jean de Touchebœuf et de Louise de Sahgnac, fut
fait légataire de sommes d'argent, par le testament
mutuel de ses père et mère, du 2 novembre iSôg,
DE TOUCHEBŒUF. 2ig
et par celui de son père, du 7, septembre iSyi; fut
présent à l'ouverture de ce testament, faite le 8 février
1572, devant le juge-mage et lieutenant en la séné*-
chaussée de Quercy, au siège de Gahors; fut nommé lé-
gataire d'une somme, par le testament de Guyon de
Touchebœuf, dit de Clermont, son oncle, seigneur du
lieu de Clermont. Concorès, la Motte et Saint-Géry, le
8 juillet 1578; assista aux pactes de mariage de Guyon,
son frère, du 27 janvier i58i, et à ceux de Marguerite,
sa sœur, du 5 novembre 1584; acquit, le 8 octobre
1597, de Guillaume Jonglard, une pièce de terre située
au territoire del Campgrand, en la paroisse de Degagnac;
fut condamné, par sentence rendue à^ Toulouse, au
palais, le i" mars 1606, par Jean Dambes, conseiller
du Roi en la cour de parlement de cette ville, commis-
saire par elle nommé en cette partie, à remettre et dé-
poser ès-mains d'Etienne Glouton, marchand de la
même ville, la somme de 1,000 livres, restante de celle
de 4,000 livres qu'il devait à Marguerite de Clermont, sa
sœur, mariée en secondes noces avec Tobie de Farabosc,
sieur de la Molière, aux termes d'une obligation du 3i
mai 1602, à la charge, par ladite demoiselle, de ne
pouvoir retirer cette somme qu'elle n'eût indiqué des
biens-fonds pour l'employer à leur achat, ou donner
bonnes cautions pour la sûreté des enfants de son pre-
mier lit; transigea, le 11 mars 1624, avec Antoine de
Clermont, seigneur et baron de ce lieu, son neveu, et
autres, au sujet de leurs droits respectifs sur le village
de Lantis ; et assista, par procureur, au contrat de
mariage de François, son fils, du 11 janvier i63o.
Il avait été chargé de la garde du château de Ramps,
ou Rampons, que le baron de Clermont, sénéchal du
Quercy, son frère, avait pris par ordre du maréchal de
Matignon ; il le démolit par ordre des états du Quercy,
ce ciui causa un grand procès auxdits états, à la chambre
de l'cdit de Castres, de la part de la dame de la Goutte
de la Poujade, veuve du seigneur de l'Olmie. On ignore
la date de sa mort ; mais il est certain qu'il ne vivait plus
le 27 juin 1640. Il avait contracté deux alliances; la
première, en iSqS, avec noble Louise de Saintours ( i )
(1) La maison de Saintours, alliée quatre fois à celle de
Ybuchebœuf, est noble et ancienne, elle a des services
2 20 DE TOUCHEBŒUF.
fille de noble François de Saintours, seigneur de la
Bourlie et de Riocase, chevalier de l'ordre du Roi, et
de noble Marguerite de Marquessac: elle était veuve de
noble Robert de Durfort, seigneur de Saint-Germain,
issu de la branche de Durfort-Boissières ; la seconde, en
1600, avec Anne de Felets ( i ), dame de Monsec, en
Périgord, fille de noble François de Felets, seigneur de
Monsec, et de Marguerite de Foucauld-de-Lardimalie:
elle assista avec son mari, par procureur, au contrat
de mariage de François, leur fils, du 11 janvier i63o.
François Touchebœuf eut pour enfants :
Du premier lit :
i.° Guyon, / «. u -^
2.0 Charles, I "^o^ts en bas âge;
Du second lit:
3.° François, dont l'article suit;
4,° Pierre de Touchebœuf, seigneur de la Ferrandie,
prêtre^ recteur de Deganhac, prieur du Deganha-
zès, grand archidiacre de Périgueux, reçut une
cession de son frère, le 3 janvier 1654; fit, en
nombreux, et a contracté de bonnes alliances. La tradition
porte qu'elle est originaire du Béarn ; cependant noble Arnaud-
Bernard de Saintours {de Sancto Urso)^ et Navarre, sa femme,
dont il est probable que cette maison descend, étaient/établis
au quatorzième siècle, dans le diocèse d'Auch, suivant un acte
du 29 mai i35o, tiré des archives du Vatican [Reg. 58 du pape
Cle'm. VI. fol, 359). Le premier qui vint en Périgord, est noble
Jean de Saintours, capitaine de Courbafy, qui épousa , après
l'an 1435, Jeanne de Comarque, dame de . la Bourlie, veuve
de Jean de Cugnac, seigneur de Cugnac et de Bouilhac. Ar-
naud-Raimond de Saintours, son fils d'un premier lit, épousa
en même tems, Louise de Cugnac, fille aînée et héritière des
mêmes Jean de Cugnac et Jeanne de Comarque. Cette famille,
autrefois très-nombreuse, est réduite aujourd'hui à un petit
nombre de branches, dont quelques-unes, telles que celle de
Salibourne, n'ont que des filles. Une autre branche s'est éteinte
au Mespoulet, dans la maison de Bourzoles, il y a cinquante
ans.
(i) La maison de Felets est d'ancienne chevalerie, et est
connue depuis le commencement du douzième siècle. [Vqy. une
notice abrégée sur cette maison, dans le Nobil. univers, tom 12,
pagegS.)
DE TOUCHEBŒUF. 221
son nom et en celui de Pierre, son neveu, un
échange avec Jacques- Victor, comte de Glermont,
le 25 août 1666, et mourut en 1689 ;
5.** Marie de Touchebœuf, femme, i.°. en 1629, de
noble Isaac de Gontaut- de -Saint -Gêniez, sei-
gneur de Campagnac, de Rufen, dont elle était
veu\e en i635; 2.° vers 1641, de noble Antoine-
Marc de Durfort, dit le chevalier de Goujonnac,
mort en 1645. Elle vivait encore en 1672.
XI. François de Touchebœuf - Glermont, IP du
nom, chevalier, seigneur de Monsec_, Saint- Projet, Po-
lignac (ou Poulignac), etc., fut maintenu dans les pri-
vilèges de sa noblesse, par une ordonnance des com-
missaires-généraux, députés pour le Roi, en Guienne,
le 14 mars i635 ; sur le vu des titres remontés avec
tiliation à Guyon ( ou Guy) de Touchebœuf de Glermont,
son trisaïeul, vivant en iSiy; obtint, conjointement
avec Françoise de Felets, damoiselle de Bessou, un
arrêt sur requête au parlement de Bordeaux, le 27 juin
1640, contre Jean de Felets, écuyer, et Marguerite de la
Caraulie, damoiselle, veuve de Jean de Felets, comme
tutrice de Jean de Felets, son fils pupille ; par lequel
ils obtinrent la jouissance provisoire du lot à eux échu
par le partage du 24 septembre i638, consistant dans
les rentes sur les villages du Port, de Bonnac, de la
Fraithe, de Pechal-Merque, des Boyes, du Sorbier, de
la Coste, de Bories et de Gostat, et sur les tènements
des-Mussons- Rochemalière de Saint-Pierre, ville de
Montrignac, du Bourg-de-Bas, de Saignes, de Blaminac
et de la Justadie, dans la paroisse de Brenac; fit cession,
le 3 janvier 1654, à Pierre, son frère, de la somme de
3ooo livres à prendre sur les sommes à lui dues par
François du Ghesne, chevalier, seigneur de Montréal,
de Breuil, etc. , conseiller du Roi en ses conseils, lieu-
tenant-général et juge-mage de Périgueux, par contrat
passé le 6 novembre i653; et ce pour demeurer quitte
envers sondit frère, de pareille somme qu'il lui devait
par le compte arrêté entr'eux, le 8 septembre i653; il
avait assisté, par procureur, aux pactes de mariage de
Pierre, son fils, du 29 août 1649, daris lesquels est rap-
pelée feu dame Anne de Ranconnet, sa seconde femme.
11 fut marié deux fois; i." par contrat du 11 février
22 2 ^E TOUCHEBŒUF.
1624, avec demoiselle Catherine du Ghesne (i) , fille de
messire François du Ghesne, juge-mage de Périgueux,
seigneur de Breuil et de la Rivière, et de dame Marthe
de -Muguet : il n'en eut point d'enfants; 2.° par contrat
du II janvier i63o, avec demoiselle Anne de Rancon-
net (2), fille de messire Benjamin de Ranconnet, che-
valier, seigneur d'Escoire, de Polignac, Lonbonnière,
Monroy, etc. , et de dame Anne d'Espaigne. De ce ma-
riage sont issus :
I .° François de Touchebœuf, mort en bas âge;
2.° Pierre de Touchebœuf, qui continue la lignée;
3 . ° Louis de Touchebœuf, mort en bas âge ;
4.° Guyon de Touchebœuf, dit l'abbé de Saint-
Avitj recteur de Degagnac, prieur de Degagnha-
zès, mort vers 1694 ;
5.° Marie de Touchebœuf, marie'e, i.° eni655,à
messire Henri de la Laurencie, seigneur du Mas-
(i) Jean du Ghesne, sieur du Chastenet et de la Rivière,
était fils aîné d'autre Jean du Ghesne, sieur du Chastenet et
de Bertrande Albert ; il épousa par contrat du 23 janvier iSgy,
Marthe de Muguet, fille de M"". M^ Jean de Muguet, docteur
en médecine, habitant de la ville de Périgueux, et de demoi-
selle Jeanne de Valbrune, fit son testament le 17 avril i63i, dans
lequel il se quahfie conseiller du Roi, lieutenant-particulier ,
civil et criminel, en la sénéchaussée de Périgord ; et fut père de
François du Ghesne, marié en 1639, à demoiselle Anne de
Thinon.
(2) La famille de Ranconnet, qu'on croit originaire de la
province de Bretagne, vint, dit-on, en Périgord, avec Jean
de Bretagne, vers l'an 1440. Jean de Ranconnet était déjà
établi dans cette province, en 1444. Pascal de Ranconnet, son
fils, licencié ès-lois, épousa Marguerite de Belcier, et ne
vivait plus en 1488 ; il laissa trois fils, dont François, qui
était l'aîné, et prenait la qualité de seigneur d'Escoire, s'al-
lia en i5ii, à Hélène d'Àbzac-de -la -Douze, qui le rendit
père de Bertrand, marié en 1540, à Catherine de Gimel.
Celui-ci tut père de Joseph, mari de Catherine de Polignac
et aïeul de Benjamin. Le célèbre Aymar de Ranconnet, second
président au parlement de Paris, mort en i559, était de cette
famille.
Les sœurs d'Anne de Ranconnet, entrèrent dans les maisons
de Gironde, de Bessou et de Bousquet; et toutes ces dames,
ou leurs descendants, furent appelés à la succession d'Henri
de Bourbon, marquis de Malause.
DE TOUCHEBŒUF. 22 3
Millaguet, en Angoumois , fils de messire Jérôme
de la Laurencie , et de dame Marguerite de
Verlencq ; 2.° en 1662 , à messire René de Ga -
lard de Bearn, comte de Brassac, neveu et hé-
ritier du premier mari. Elle vivait encore en
1717.
XII. Pierre de Touchebœuf - Clkrmont , II" du
nom, chevalier, seigneur de Monsec , Saint -Avit,
Villeneuve , Polignac , etc., est nommé dans un échange
fait entre Pierre de Glermont , recteur de Degagnac ,
seigneur de la Ferrandie, son oncle , et Jacques - Victor
de Glermont , comte de Puycalvel , baron de Cra-
mât , etc., le 25 août 1666 ; obtint , avec le même Jac -
ques- Victor, une ordonnance de M. Pellot , intendant
de Guienne, le 3o novembre 1666, qui le renvoya de-
vant son subdélégué , en l'élection de Gahors , pour pro-
duire ses titres de noblesse , et le déchargea de l'assi-
gnation à lui donnée devant le subdélégué , en l'élection
de Sarlat , pour le même objet ; reçut acte de la repré-
sentation de ses titres, de M. de Lartigue , subdélégué
de M. Pellot, le 3o août 1667; vivait encore le 3 sep-
tembre 1680, et mourut avant le 17 février i683. Il
avait épousé , par pactes passés au noble repaire de la
Gazaille, paroisse de Garsac , en Périgord , le 29 coût
1649, dame Peyronne de Bars(i), veuve de noble
Gaston d'Abzac , seigneur de la Borie (2) , fille de noble
Antoine de Bars, écuyer , seigneur de Moncalon et de
la Gazaille , et de Pascale de Reignac (ou Rignac) ;
Peyronne de Bars , veuve de messire Pierre de Touche-
bœuf - de - Glermont , unie à François , son fils, partagea,
le 17 février i683 , avec messire Isaac d'Abzac , écuyer,
seigneur de la Forêt, baron des Juvenies, son fils du
premier lit, les rentes situées au-delà du fleuve de
(i) La famille de Bars, originaire de la ville de Sarlat ,
connue depuis l'an i324, a toujours joui d'une existence hono-
rable ; elle a formé les branches de la Gazaille, de la Faurie et
de Saint-Vincent, qui sont aujourd'hui éteintes ; elle n'a rien
de commun avec la famille de Bar, en Champagne, et autres
dont le nom est orthographié de même.
(2) Voyer^ sur les branches d'Abzac-de-la-Forêt et de Ju-
venie, le Nobiliaire univers, tom. i, page 232.
224 DE TOUCHEBŒUF.
Vezere , dans la juridiction de Limeuil ; fit son testament
olographe au château de Clermont , le i3 février 1687;
assista , par procureur , au contrat de mariage de
François, son fils aîné , du 20 janvier 1689 : et mourut
la même année. De son mariage avec Pierre de Tou-
ehebœuf, sont issus :
1.° François de Touchebœuf , dont l'article suit;
2.'* Jacques -René de Touchebœuf, seigneur de
Bôurlon , dit le chevalier de Clermont ^ capitaine
major des carabiniers, et gentilhomme ordinaire
de Son Altesse Royale Monseigneur le comte de
Toulouse; vivait encore en 1706 ;
3.** René de Touchebœuf, capitaine de dragons,
ma-ié à Brande , en Agénois ; mort sans enfants,
et inhumé à Montfianquin :
4.° Isaac de Touchebœuf, né en 1666 , qu'on croit
avoir été capitaine aux Gardes-Françaises, tué à
Maestricht, en 1704;
5° Marie de Touchebœuf, mariée, en 1679, à
noble François de Comarque (i) , seigneur de
Signac et de Monsnc. Elle fut légataire de sa mère,
le 1 3 février 1687, de la somme de 65oo livres ;
6.° Marie de Touchebœuf, femme, en 1680, de
noble François de Leygue - Maigran, seigneur des
Vayssières , près Sarlat (2) ;
7.*^ Isabeau de Touchebœuf, demoiselle de Monsec,
vivait le i3 février 1687, et mourut sans alliance ,
(i) La maison de Comarque, qu'on croit originaire du châ-
teau de Comarque, dont elle n'a retenu que le nom, est très-
ancienne. Gérard de Comarque, chevalier, fut témoin vers
l'an i25o, d'une donation que Maynard de Beynac, chevalier,
fit à Guillaume des Estrés. Un autre Gérard de Comarque,
damoiseau, fut garant d'un accord fait en 1289, entre Gaillard
de Beynac, et Guillaume de Sendrieux, damoiseau. Hélie de
Comarque, était abbé de Tourtoirac, en 1 1 54. Cette maison
existe encore en plusieurs branches, connues sous les noms de
la Bourgognie, de Beaulieu, Pechgaudou, Laussel , etc.
(2j La maison de Leygue, originaire du Limosin, est
éteinte depuis long-tems.
DE TOUCHEBŒUF. 22 5
firent profession ,
le 12 août 1688 ,
8." Marie de Touchebœuf, f en Tabbaye royale
9.° Françoise de Touchebœuf, j' du Bugue, ordre
de Saint -Benoît,
en Périgord;
10." Marguerite de Touchebœuf, légataire de sa
mère le i3 février 1687, mariée, en 1707, à
noble Jean de la Borie, seigneur de la Batut.
XIII. François de Touchebœuf, III* du nom,
chevalier, comte de Clermont , seigneur de Beose ,
Monsec, Saint-x\vit, le Cazella , etc., capitaine de
chevau-légers au régiment d'Auvergne, par commission
du i" mars 1674, puis successivement major au régi-
ment de Gassion, par brevet du 20 novembre 1675; fut
major des régiments de Pracontal et de Langallerie ,
major du régiment de Locmaria , par brevet du 20 fé-
vrier 1686; était lieutenant-colonel du régiment de
Champlin, lorsqu'il passa avec le même grade dans le
régiment de cavalerie de Savines, par commission du 18
mai 1695; y servait encore en cette qualité, en 1698;
était lieutenant-colonel du régiment de Ho^nes, cava-
lerie, lorsqu'il fut nommé à la charge de mestre de camp
du régiment du Maine, par commission du i*"" février
1702. Il passa un accord, le 23 décembre 1682, avec
messire René de Galard-de-Béarn , chevalier, seigneur
de Faragorce et du repaire de Masmillaguet , et dame
Marie de Clermont (Touchebœuf), son 'épouse, au
sujet des différentes créances que cette dame avait à
exercer sur les biens de ses père et mère, en vertu de son
contrat de mariage avec le feu seigneur de Masmillaguet ,
du II janvier i655; reçut, le i3 février 1697, la cession
que lui fit messire Jacques de Clermont, chevalier, sei-
gneur de Bourlon , gentilhomme ordinaire de M. le
comte de Toulouse, de tous ses droits dans les succes-
sions de défunts leurs père et mère, pour la somme de
7000 livres; transigea, le i3 juillet 1698, avec haute et
paissante dame Anne de Touchebœuf de Clermont,
comtesse de Boissières , sur le procès pendant entr'eux
au parlement de Toulouse, aii sujet de la demande faite
par le seigneur de Monsec , de l'ouverture de la substi-
tution établie en sa faveur, par le testament de défunt
14. i5
226 I^E TOUCHEBŒUF.
messire Guyon de Touchebœuf de Clermont , du 8
juillet iSyS, pour raison de laquelle il demandait la
terre et seigneurie de Clermont , etc. ; reçut le 24
janvier 1699, la cession que lui fit madame la comtesse
de Boissières , de la terre et seigneurie de Besse, avec
toute justice , etc. ; consentit un accord , le 22 février
1701 , avec la même dame, et messire Jean-Marc de
Durfort, comte de Boissières , son fils ; et mourut en
1704 (i). Il avait épousé, par contrat du 20 janvier
1689, passé à Bapaume, demoiselle Anne de Drouart (2),
(i) Il fut le premier de sa branche, qui prit le titre de Comte
de Clermont, à la mort en 1689, de messire Jacques-Victor de
Touchebœuf, comte de Clermont, dernier mâle de la branche
aînée de Clermont, à laquelle il était substitué par le testament
de Guyon II de Touchebœuf, en iSyS, comme descendant en
ligne directe masculine de François I de Touchebœuf, seigneur
de Saint-Projet, quatrième neveu du testateur, au défaut de
mâles des trois autres neveux. Cette substitution ayant été dé-
clarée ouverte en sa faveur, par arrêt du parlement de Tou-
louse, il attaqua Anne de Tonchebœuf, comtesse de Durfort-
Boissières, sa cousine, pour la remise de la terre de Clermont ;
elle lui céda, comme il a été dit, la terre de Besse, par ac-
commodement, en 1699. Il avait fait enregistrer, Tannée pré-
cédente, ses armes à TArrnorial général de France, telles
qu'elles y sont peintes.
(2) La famille de Drouart, établie à Paris, et éteinte au-
jourd'hui, était originaire de la Ferté-Milon, où N de
Drouart, était en 1452, lieutenant de la châtellenie du même
lieu de la Ferté-Milon. Nicolas de Drouart, obtint d'Henri IV,
des lettres portant que la chambre de commis des greffes civil et
criminel du châtelet, dont il était pourvu, ne dérogerait point
à sa noblesse ; il acheta, en 16 12, une chapelle et caveau en
Téglise Saint-Merry, à Paris, où ses armes se voyaient encore
en 1789. Un des siens, ou peut-être lui-même, était un des
Seize, en 1589. Il avait épousé Marie Barbe-d'Or, dont il
eut :
Ogier de Drouart, qui était, en 1 63?, ambassadeur extraor-
dinaire à la cour de Danemarck, et avocat au grand conseil.
Alexandre de Drouart, fils de Nicolas et de Marie Barbe-
d'Or, était maître d'hôtel ordinaire de S. A. R. Monsieur
frère du Roi ; il avait épousé demoiselle Catherine d'Holman-
de-Tretel. Jean-Baptiste de Drouart, son fils, fut, comme nous
l'avons dit, lieutenant de Roi de Bapaume, en 1660 ; il était né à
Paris en 1627 ; et épousa, en 1666, à Boulogne-sur-mer demoi-
DE TOUCHEBŒUF. 227
fille de messire Jean-Baptiste de Drouart, chevalier,
seigneur de Louvry, en Boulonnais^ ci-devant capitaine-
major u re'giment de Navarre, et lieutenant de Roi de
la ville et gouvernement de Bapaume, et de dame Anne
Je Montlezun ; elle mourut, en lySS, à Monsec, et fut
ensevelie à Besse. Leurs enfants furent:
i.° Jean-Baptiste-François de Touchebœuf, dont
l'article suit;
2.° Antoine-Gabriel de Touchebœuf, dit ï abbé de
Clermont, né en 1698, mort prêtre en 1725, et
inhumé à Besse;
3.° Marc-Antoine, 1 ^^^^^ o« u^o ^r.^.
AT-» 'j-r uu ci morts en bas âge;
4.° René de Touchebœuf, ( ° '
5.° Françoise de Touchebœuf, ne'e en 1708, morte
en iyi5;
6.° Marie-Anne de Touchebœuf, née en 1697,
mariée, en 17 14, à noble Antoine de Javel, sei-
gneur de Giversac, trésorier de France. Elle
mourut en 1726;
7.° Marie de Touchebœuf, née en 1700, mariée,
en 17 18, à messire Jean de Chaunac-Lanzac,
seigneur de Monbette, près Domme. Elle mourut
en 1778, laissant une nombreuse famille.
XIV. Jean- Baptiste- François de Touchebœuf, che-
valier, marquis de Clermont, seigneur de Besse, Monsec,
le Cazella, Peyrilles, etc., né environ l'an 1692, servit
quelque tems dans les Mousquetaires ; il obtint, en 1718,
des lettres de bénéfice d'âge du parlement de Bordeaux ;
rendit hommage, le i3 juin 1733, à François-Honoré
de Maniban, archevêque de Bordeaux, pour la maison
noble de Monsec, située dans la paroisse de Mouzens,
châtellenie de Bigaroque; pour la maison noble de
Cazella, située dans la paroisse et juridiction de Saint-
selle Anne de Montlezun, fille de messire Barthélemi de Mont-
lezun, et de dame Antoinette Cahier, dont il n'eut que des
filles. Il obtint sa maintenue de noblesse, en 1698, à l'élection
de Pontoise.
Anne de Drouart avait une sœur qui épousa, en lyoS, mes-
sire Claude de Chinot-de-Chailly, dont la postérité existait
encore en 1802, à Somers, près Boulogne-sur-mer.
228 DE TOUCHEBŒUF.
Cyprien, avec ses fiefs et dépendances, et pour la terre
et seigneurie de Besse, assise en la châtellenie de Belvès,
lesquelles terres lui étaient advenues par le décès de son
père, et étaient tenues de ce prélat, sous le devoir d'un
baiser, pour chacune de ces terres et maisons nobles, à
muance de seigneur et de vassal ; il émancipa Jean-
Baptiste, son fils, par acte exercé devant le juge de la
seigneurie de Bigaroque, le i8 août lySS; mourut à
Monsec, en 1761, et fut enseveli à Mouzens. Il avait ;
épousé, par contrat du 8 février 1723, demoiselle |
Louise- Elisabeth de Boyer d'Anglazard ( i ) , fille de mes- |
sire Barthélémy de Boyer, sieur d'Anglazard, seigneur j
de Peyreilhe (ou Peyrille ) , conseiller et secrétaire du
Roi, receveur-général^ des tailles, et de dame Marie-
Anne l'Etoffé. Elle mourut en 1766, et fut inhumée à
Mouzens. Leurs enfants furent : \
i.« Jean -Baptiste de Touchebœuf, dont l'article 1
suit ; I
2.° Barthélémy de Touchebœuf, mort jeune; !
3.° Barthéiemy-Louis de Touchebœuf, mort jeune |
au séminaire de Saint-Louis, à Paris, en 1760; \
4." Anne de Touchebœuf, née en 1724, à Besse; 1
mariée, en 1762, à messire Martial d'Abzac, |
seigneur de Trévi. Elle mourut sans enfants, à \
Sarlat, en 1766; |
S.° Marianne-Elisabeth de Touchebœuf, dite ma- j
dame de Clermonty née à Besse, en 1725; reli- |
gieuse de l'ordre de Notre-Dame, • à Sarlat, en !
1755 ; morte à Monsec, en 1798 ;
6.° Jeanne de Touchebœuf, demoiselle de Monsec, ,
dit madame de Touchebœuf , née à Besse, en
(i) Cette famille dont ralliance a été établie en 1786, dan
la preuve de Malte, de feu M. le chevalier de Glermont, petit-
fils de ladite demoiselle d'Anglazard, était originaire de Mar-
mignac, en Quercy, où elle existe encore.
Jean Boyer était, en i58i, archer de la compagnie d'ordon-
nance de M. le maréchal de Biron, et avait pour femme noble
Marie de Palloque.
Barthélémy Boyer était fils de David Boyer et d'Isabeau de
Faurie ; et petit-fils de Guillaume, et de noble Isabeau de
Rossanges.
I
DE TOUCHEBŒUF. 229
1732 ; religieuse à Notre-Dame de Sarlat, en
1759, morte à Monsec, le 6 juin 1806.
XV. Jean- Baptiste de Touchebœuf, chevalier, comte
de Clermont , seigneur de Besse , Monsec , le Cazella ,
' Peyrilles,, etc. , qualifié de très - haut et très -puissant sei-
' gneur y né à Besse , en 1726, vivant encore en 1817, a
! épouse, i.** par contrat passé au château de Pesteils, au
diocèse de Saint- Flour , le 12 septembre 1758, demoi-
selle Charlotte- Fiacre de Cassagnes de Beaufort de Mira-
i mon (i) , fille de haut et puissant seigneur messire
' Alexandre -Emmanuel de Cassagnes de Beaufort, che-
! valier, marquis de Miramon, baron de Gion , Fouil-
loleSjYolie, seigneur des Pesteils, la Roque, Brezons,
Nayrebrousse , Paulhac, Saint -Héran, Coquudon , La
Fage, La Salle, Loubignac, Bossinhac , et autres places,
et de défunte Marguerite- Emilie -Esther de la Tour-
Dupin-Gouvernet : elle est morte en 176752.° en 1772,
demoiselle Catherine Maratuech, fille de feu François
Maratuech , avocat , et de feu demoiselle Catherine
Gazes. Ils ont eu pour enfants:
Du premier lit :
I ." Jean - Alexandre - Emmanuel- Marie de Touche-
bœuf , qui suit ;
2." Jean-Louis -Alexandre de Touchebœuf, chevalier
de Clermont , né en 1765 ; reçu, en 1766, cheva-
lier de Saint Jean de Jérusalem , en la vénérable
langue d'Auvergne; il a fait ses preuves, admises
(i) Cette maison, issue d'ancienne chevalerie, est originaire
du Rouergue, où elle était déjà établie l'an 1060, suivant une
charte, portant que Hugues et Rigald de Cassaignes, seigneurs
ï du château de Cassaignes, contribuèrent au rétablissement du
' monastère de Saint-Pierre de Clairvaux, au diocèse de Rodez ;
ils y rappellent Raymond de Cassaignes, leur père, et Richilde,
r leur mère, défunts. La filiation suivie de cette maison, prou-
\ vée par titres originaux, remonte à Tan iSqi ; elle vint s'établir
en Auvergne en 1604, où elle a possédé de grandes et belles
terres, jusqu'à la révolution: c'est en sa faveur que Louis XV
a érigé en 17... la terre de Pesteils, en marquisat, sous le nom
de Miramon. Feu madame la comtesse de Clermont, avait
entr'autres frères, monsieur le chevalier de Miramon, reçu à
Malte, en 1735.
2 3o DE TOUCHEBŒUF.
en 1786; fait ses caravanes en 1787; était garde
de la marine en 1779, et mourut lieutenant de
vaisseau à la Guadeloupe , en 1789;
3/ Jeanne - Camille de Touchebœuf , demoiselle de
C/ermowf , née en 1763 ; vivante, sans alliance,
en 1817 ;
Du second lit :
4.'* Jean - Baptiste de Touchebœuf- la - Fage, né en
1773 , maire de Mouzens , non marié en 1817.
XVI. Jean -Alexandre- Emmanuel- Marie de Touche-
bœuf , chevalier , comte de Clermont , qualifié très - haut ,
très-puissant et très-magnifique seigneur , né en 1760; pro-
testa , le ao mars 1 79 1 , dans la Gazette de Paris , contre
les décrets de l'assemblée nationale ; fut emprisonné au
mois de juillet suivant ^ à Brioude, en Auvergne, et es-
suya une procédure et détention très - longues ; émigra ,
le 7 octobre 1 79 1 , pour se rallier sous les étendards des
Princes , frères du Roi ; fit la campagne de 1792, comme
volontaire et fourrier de la compagnie d'infanterie de
Périgord ; se trouva au siège de Thionville, et passa en-
suite en Irlande. Il a épousé , par contrat passé en la ville 1
de Cahors , le i" juin 1781, dame Emilie- Pierrette -
Antoinette de Durfort -Rousines, chanoinesse -comtesse
de Neuville, fille de messire Louis, vicomte de Durfort ,
chevalier de Saint-Louis, mestre de camp commandant
des carabiniers (tué, à leur tête , à la bataille de Minden,
en 1759 j, et de dame Thérèse - Éléonore de Pourcheresse
de Tra bonne (i) ; elle est morte à Besse , en 18 13. De
ce mariage sont issus :
I .'' Jean - Baptiste -Guyon - Alexandre de Touche-
bœuf , qui suit ,
2.° Bonaventure - Dieudonné - Charles -Lo.uis de
Touchebœuf, né à Cahors en 1790 , reçu cheva-
lier de Malte de minorité, dans la vénérable
(i) C'est la troisième alliance avec la maison de Durfort:
cette branche dite de Rousines, actuellement éteinte, était
établie en Languedoc; le dernier mâle était M. le chevalier de
Durfort, lieutenant-général des armées du Roi, et premier
chambellan de S. A. S. monseigneur le duc d'Orléans; il est
mort dans l'émigration, en 1796:
DE TOUCHEBŒUF. 23 i
langue de Provence , chevalier de la Légion-
d'honneur en 1814; et en 18 1 5, officier supérieur
dans les hussards de la Meurthe.
XVII. Jean- Baptiste- Guyon- Alexandre de Touche-
j BŒUF, comte de Touchebœuf-CIermont , né en 1782,
j a épousé en 181 3, demoiselle Marie-Joséphine de
! Touchebœuf-Beaumond (i), fille de messire Jean-Bap-
, tiste-Joseph de Touchebœuf- Beaumond , officier au
' régiment d'Auvergne, infanterie, et de dame Marie-
I Françoise le Saige ; de ce mariage sont issus :
i.° Jean-Baptiste François-Xavier-Marie de Tou-
I chebœuf-Clermont, né à Besse, le 25marsi8i7;
I* il a eu pour parrain messire Jean-Baptiste de
Touchebœuf, comte de Clermont, son premier
I bisaïeul paternel, âgé de près de 91 ans;
i 2.° Marguerite- Emilie-Esther de Touchebœuf-
i< Clermont, née aif château de Besse, le 10 sep-
tembre 18 14.
TROISIÈME BRANCHE,
I Dite de Beaumond des Junies y aujourd'hui la seconde (2).
V. Jean de Touchebœuf , I" du nom , aliàs dk
Beaumond , seigneur de Pierretaillade , près de Mays-
sac , en la vicomte de Turenne , second fils de Ber-
nard de Touchebœuf, I" du nom , damoiseau , sei-
gneur de la Roche, et de Galienne de Beaumond, fut
héritier de sa mère , à la charge d'en porter le nom et
I les armes. Il était frère puîné de Pierre de Touche-
bœuf, auteur des deux branches aînées de Glermont-
(i) Elle est d'une branche cadette de la maison de Touche-
bœuf, dite Beaumond- de -Beauregard, issue de Bernard de
Touchebœuf, damoiseau, seigneur de la Roche, en~ Limosin,
et de noble Julienne de Beaumond.
(2) Cette branche s'est subdivisée en plusieurs rameaux ou
branches, connues sous les noms des Junies, qui existe ; de la
Mothe de Flaugeac, de Bonnecoste et de la Conté, éteintes ; la
ranchc de Beaumond s'est subdivisée en celle de Beauregard ,
i'ii' existe, et celle de Saint-Georges, ou la Tour, qui vient de
éteindre.
232 ^E TOUCHERŒUF.
Verteillac et de Clermont-Monsec ; il rendit foi et hom-
mage au vicomte de Turenne, le i6 mai 141 5, comme
fondé de procuration de sa mère et de Pierre, son frère;
il servait en qualité d'écuyer dans la compagnie de Jean
de Fève, qui fit montre et passa la revue à Baugençy ,
le 8 septembre 1420. On remarque parmi les autres
écuyers de cette compagnie, Jean de Beaufort , Jean
de Sainte-Fortunade , Guillaume de Saint-Audran,
Olivier de Veyrart, etc. (vo/. 47 des sceaux, fol. 35 12.)
il donna à cens, avec sa mère et Guillaume son frère, le
6 avril 14.21 f une pièce de terre située dans la paroisse
de Mayssac, et consentit, avec les mêmes, un bail à cens,
le 21 avril de la même année ; passa divers actes les 26
septembre et 22 octobre 1422; donna, le 18 novembre
1434, à Pierre, son frère, sa maison appelée de la
Beumondia, située dans les plaines de Mayssac; reçut
les.... 6 juin et 20 février 1443 , plusieurs reconnais-
sances féodales pour des héritages situés en la paroisse
de Mayssac et mouvants de lui , comme seigneur fon-
cier, donna une investiture en 1450; fit un ascense-
ment le premier janvier 1450 (v. st.), une vente le 24
mars 1454; fut instancié dans une sentence arbitrale
rendue le 3 juillet 1452, entre lui et noble homme Ber-
trand de Lasteyrie , seigneur du Saillant et de Flo-
mont, sur les différends mus entr'eux , à l'occasion de
la directe de la maison de la Beumondia et du mas de
la Foscheria-y et vivait encore le 20 août 1463. On
ignore le nom de sa femme, et on ne lui connaît d'au-
tres enfants, que les deux qui suivent ;
I .** Jean de Touchebœuf, dont l'article suit ;
2.° Catherine de Touchebœuf-Beaumond , mariée ,
en 143g , avec noble Arnaud de Marciron, sei-
gneur d'Ardalhon, et de Piegua au diocèse de
Poitiers, habitant du lieu et paroisse de Bour-
nazel.
VI. Jean de [Touchebœuf) Beaumond , ÏP du nom ,
damoiseau, seigneur de la Beumondie et de Pierretail-
lade , fut présent à un bail à cens , fait par son père,
en 1461 ; racheta, au nom de son père, le 20 août 1
1463, pour la somme de onze écus d'or, une rente à
prendre sur le mas de Potz, dans la paroisse de Mays-
sac; que celui-ci avait vendue à Bernard Botanch, cha- 1
DE TOUCHEBŒUF. 233.
pelain de Colonges; refusa, vers l'an 1470, le& offres
qui lui furent faites du paiement d'une redevance, pour
raison d'un bois dans la paroisse de Mayssac; vendit,
le 4 août 1472, à Jean des Termes [deux Termes),
habitant du lieu de Mayssac, plusieurs cens et rentes
qu'il avait dans la paroisse de ce nom, au territoire
appelé du Pont, une vigne, etc. , pour le prix de dix
écus- d'or. Jean de Touchebœuf est nommé dans cet
acte : Nobilis vir Johannes Beumundi, dominus repayrii
de peyratalhada , parochiœ de Mayssaco ( Titr. de Tu-
renne, à la cil. des compt. de Paris ) ; assista aux articles
de mariage de Jacques, son fils, du i" mai 1483,
et vivait encore le 16 juillet 1496, suivant une quittance
de la somme de 5oo e'cus d'or, qu'il donna, conjointe-
ment avec sa femme, pour la dot constituée à cette
dernière, à noble homme Jean de Ferrières. Il avait
épousé, par contrat passé en l'hôtel ou forteresse de
la Motte , en la paroisse de Thénon , diocèse de Pé-
rigueux, au mois d'octobre 1452, noble Pétronne ou
Guyonne, aliàs Pierrette de Ferrières (i), fille de dé-
funt noble homme Guy de Ferrières (2 ) , seigneur de
Sauvebœuf , et de défunte Pétronille Hélie , de Ic^ paroisse
d'Aubas, diocèse de Sarlat ; assistés, savoir: le futur
époux , de son père ; et Pétronne de Ferrières , de
noble homme Jean de Ferrières, seigneur de Sauve -
bœuf, son frère germain, qui lui constitua en dot, pour
ses droits dans les biens paternels et maternels et autres,
la somme de 5oo écus d'or neufs , du coin et de Taloi
du Roi ; et promit de lui donner des habits nuptiaux ,
, ^ . _--..
(i) Pétrone de Ferrières, nommée aussi Pierrette et Guyonne,
était issue de la noble et ancienne maison de Ferrières-Sauve-
bœuf, connue dès le douzième siècle, et dont la filiation suivie
remonte à l'an 1281 ; elle a pris ses alliances dans les maisons
d'Apchon, de Faydit, de Larmandie, de Noailles, de Perusse-
d'Escars de Pierrebufîière , de Sainte- Hermine , de Souil-
lac , de Touchebœuf, de Tournemine , etc. De cette maison ,
était le célèbre marquis de Sauvebœuf, chevalier des ordres du
Roi, et lieutenant - général des armées, dont le père et le
grand-père étaient chevaliers de l'ordre du Roi.
(2) Guy de Ferrières avait épousé en premières noces, par
contrat du 1 5 mars 141 5 ( v. st. ), Jeanne de Faydit, fille de
noble Jean de Faydit, seigneur de Tersac.
234 ^^ TOUCHEBŒUF.
entr^autres une robe de drap écarlatte^ fourrée de gris et
de menu noir. Le père dudit futur époux lui donna son
hôtel ou repaire de . Pierretaillade, avec toutes ses ap-
partenances, cens, rentes, etc., et lui fit aussi donation
de la moitié de tous ses biens. Leurs enfants furent :
I ." Jacques, dont l'article suit ;
2.° Jean de (Touchebœuf) Beauniond, qui a
formé la branche des seigneurs du Piquet, rap-
portée ci-après.
VIL Jacques de ( Touchebœuf) Beaumond, I*"^ du
nom, écuyer, seigneur de Pierretaillade. de Ferrières
et de la Roussie, assista aux articles de mariage de Jean,
son fils, le i6 décembre i523, et à l'acte par lequel
ils furent reconnus, le 20 mai 1524. Il fit son testa-
ment en la paroisse d'Alat, dans la maison nommée
la maison de Ferrières, au diocèse de Sarlat , juridic-
tion et châtellenie de Berbiguières , le 24 octobre i528,
par lequel il demande a être inhumé en l'église d'Alat,
oti étaient inhumés Jean de Ferrières et ses autres pré-
décesseurs; s^il décédait en la cité de Sarlat, il voulait
être enseveli dans le tombeau de noble Guillaume de
Plamon ; et s'il venait à mourir en la paroisse de Mayssac ,
il choisissait pour sa sépulture, le tombeau où étaient
inhumés ses père et mère ; lègue l'usufruit de ses biens
à sa femme; règle la légitime de ses enfants; et ne vi-
vait plus le 22 février 1529.
Il avait épousé , par articles passés au lieu de Cam-
pagnac, le 7 février 1482 , et reconnus au lieu de Saint-
Grépin, diocèse de Gahors , le i" mai 14S3 , Jeanne de
Plamon (i), fille de Guillaume de Plamon, habitant de
la ville de Sarlat, et de défunte Michelle de Ferrières;
elle y fut assistée de son père , qui lui fit donation de ses
biens , et lui abandonna ceux des successions de Jean de
P^errières , son aïeul , de sa mère , et de Raimond de
Plamon , son aïeul , situés dans les châtellenies de
Montfort, Carlus , Alhac, Salanhac, et en la juridic-
(i) Jeanne de Plamon apporta à son mari, la terre de Fer-
rières, située dans la paroisse d'Alat-de-Berbiguières ; laquelle
est demeurée dans la maison de Beaumond, jusqu'à l'époque
de la révolution.
DE TOUCHEBŒUF 335
tion de Saint-Geniez ; elle fit son testament, étant veuve,
au lieu d'Alat, le 22 février 1529, par lequel elle choi-
sit sa sépulture en l'église paroissiale du même lieu d'A-
lat, où était inhumé son mari; et nomma exécuteurs de
son testament, noble Aymeric de Beynac, seigneur de
Panasson, son cousin, et noble et vénérable homme An-
toine de Beaumond, protonotaire du Saint-Siège apostoli-
que, son fils. On croit qu'elle épousa, en secondes
noces, Léonard du Peyret; elle laissa de son premier
mari
I / Jean, dont l'article suit :
2.° Antoine de Beaumond, prieur de Villeneuve,
au diocèse de Sisteron, puis abbé de Saint-
Gilles, au diocèse de Nismes ;
3.® Antoine de Beaumond, protonotaire du Saint-
Siège, curé de Saint-Denis ;
4.° Jean de Beaumond, religieux bénédictin au
monastère de Charroux, en Poitou;
5.° Françoise de Beaumond, épouse de noble Jean
de Loubreyrie, seigneur de la Filholie, lors des
testaments de ses père et mère de i528 et 1529;
6.° Catherine de Beaumond, femme de noble N . . . .
Reffon, seigneur de Montgueyrat, dont posté-
rité. Elle ne vivait plus le 24 octobre i528;
7.° Marguerite de Beaumond, mariée à Christophe
Bourgoing, et légataire de ses père et mère, en
1528 et i529 ;
8" Mathive de Beaumond mariée, en i522, à
noble Balthazar de la Vergne, seigneur de Marzac,
en Limosin. Ils vivaient en i528 et 1529;
9.° Isabeau de Beaumond, religieuse « bénédictine
en l'abbaye de la Règle, dès l'an i5i6; ensuite
au monastère de Saint-Gilles, diocèse de Nismes,
et prieure de Provenquières, au diocèse de
Mende, vivante en i528 et 1529;
io.° Galienne de Beaumond, religieuse à l'abbaye
de la Règle ( i );
(1) Isabelle et Galienne , sont surnommées de Pierre-
taillade, dans un titre de Tabbaye de la Règle, de l'an iSiS,
dans lequel il est fait mention de plusieurs de leurs co-reli-
gieuses, qui appartenaient aux principales maisons du pays, telles
236 ^^ TOUCHEBŒUF.
II." Françoise de Beaumond, religieuse à l'abbaye
de Fontgauffier, ordre de Saint-Benoît, léga-
taire les 24 octobre i528 et 22 février 1529.
Fils naturel,
Jacques de Beaumond, religieux de Saint-Jude,
ordre de Saint-Benoît, fui légataire le 22 février
1529.
VIII. Jean de ( Touchebœuf) Beaumond, seigneur
de Pierretaillade, de Ferrières, de la Roussie et de
Flaujac, en Périgord, fut institué héritier universel,
par les testaments de ses père et mère, des 24 octobre
i528, et 22 février 1529; acquit, le i5 février 1529
( V. st. ) , de Biaise de Fontgauffier, la plus value, et les
droits de rachat, des possessions quMl avait autrefois
vendues à noble Jacques de Beaumond, son père, dé-
pendant du repaire de Flaujac; fit son testament en
1537; exerça un retrait féodal, le 16 février 1547 ( v. st. ) ;
et ne vivait plus le 26 avril i555, qu'il est rappelé dans
les pactes de mariage d'Antoine de Beaumond, son fils.
Il avait e'pousé, par articles passés à Rilhac, en Quercy,
le 16 décembre i523, reconnus le 29 mai 1524, au
château de Mayssac, noble demoiselle Jacquette de
Genouillac ( i ) dite de Ricard, fille de noble et puissant
seigneur messire Jean de Genouillac, dit" de Ricard,
chevalier, baron de Gourdon, seigneur de Vailhac, de
Genouillac, de Soucirac, de Beaumat, de Rilhac, co-
seigneur de Saint-Clar, et de noble dame Marguerite
d'Aubusson. Les enfants issus de cette alliance sont :
que Jeanne de Maumont, Jeanne de Chauveron, Jeanne
de Pérusse, Catherine et Marguerite de Lastours, Anne et
Catherine de Roffignac, Antonie de Meillars, et Isabelle de
Mons. (Vol. 184, de Gaignières.fol. 147.)
(i) C'est de cette maison si illustre, et aujourd'hui éteinte ,
qu'était sorti le célèbre Galiot de Genouillac, seigneur d'As-
sier, grand-maître de l'artillerie de France ; ainsi que la bien-
heureuse Galiotte de Genouillac, grande-prieure de Malte, à
l'hôpital Saint-Dolus. On a cru qu'elle était une branche de
l'ancienne maison de Gourdon, et que le surnom de Ricard,
lui venait de Bertrand de Gourdon, qui blessa mortellement,
d'un coup de flèche, au siège du château de Ghalus, en Li-
mosin, en 1199, Richard, roi d'Angleterre, et qui fut
écorché vif, par ordre de Mercadeus^ médecin de ce prince.
DE TOUCHEBŒUF. 287
I .° Antoine , qui continue la postérité ;
2.'' Augier, ou Legier de Beaumond , prieur d'An-
nesse , légataire de son père en iS3y ',
3.° Flotard, ou Flouquet de Beaumond , auteur de
la branche des seigneurs de Bonnecoste et de
la Comté , rapportée en son lieu ;
4." Françoise de Beaumond , femme de noble Hu-
gues d'Escairac ; vivante en 1537(1];
5." Sobirane de Beaumond, religieuse de l'ordre
de Malte , à l'hôpital de Saint - Dolus , en Quercy ,
en i563 , étant alors majeure de 25 ans;
6.° Antoinette de Beaumond, religieuse au même
couvent, en 1567 ;
7.** Jeanne de Beaumond, mariée, i .° en i554,
à Pons de Galvimont (2) , écuyer , seigneur de la
Durantie; 2.° en i563, à Jean de Vassal (3),
écuyer , seigneur de Gouderc , fils de noble An-
toine de Vassal , écuyer , et de Gabrielle de
Brabisson. Elle était veuve en 1601, et ne vi-
vait plus en 1609 ;
8.° Jacquette de Beaumond, mariée, en 1564, à
François d'Albareilh , docteur es -droits, juge
et lieutenant -général au sénéchal de Gourdon.
IX. Antoine de ( Touchebœuf) Beaumond , I" du
nom , seigneur de Pierretaillade , en Limosin , et de
Ferrières , en Périgord , fut institué héritier universel ,
par le testament de son père, de l'an iSSj ; fit son tes-
(i) Vqyej la généalogie de la maison 4'Escairac-Lauture .
dans le Nobiliaire universel^ tome 10, page 3 18, oii au lieu de
Belmon, il faut lire Beaumond.
(2) Cette alliance a été omise dans la généalogie de la mai-
son de Calvimont, imprimée dans le Nobiliaire universel, t. 2,
pag. 384.
(3) La maison de Vassal, de la plus ancienne chevalerie .
connue dès le dixième siècle, ayant nombre d'illustrations ,
existe encore en 23 branches. Lors de la recherche de la no-
blesse, il y en eut 37 qui furent maintenues. On remarque que
dans la guerre d'Italie, en 1740, il y avait 80 gentilshommes
de ce nom, servant à la fois dans la même armée, depuis le
^rade de cadet-gentilhomme, jusqu'à celui de lieutenant-gé-
néral. Cette alliance est la seconde qu'elle a contractée avec la
maison de Touchebœuf.
238 DE TOUCHEBŒUF
tament au lieu d'Alat, juridiction de Berbiguières , en
Périgord, le 6 juillet i568, par lequel il demanda à
être inhume dans le même tombeau que son père, dans
l'église d'Alat , et nomma exécuteurs de ses dernières
volontés , le seigneur de Bidonnet , chevalier de l'ordre du
Roi , son beau-frère , sa femme , et Jean d'Albareilh , son
autre beau-frère; fit son codicille le 2 juin 1572, et
consentit un accord , le 7 août 1584, avec Jean Vauzon ,
dit Ponthon, habitant du village de Flaugeat, en la pa-
roisse de Saint-Gyprien.
Il avaii épousé , par contrat passé au château de Ge-
nouillac, en Quercy , le 26 avril i555 , demoiselle Louise
du Lyon (i), fille aînée de noble seigneur Georges du
Lyon, seigneur de Bidonnet, de Grisolles, de la Bas-
tiole, etc., et de demoiselle Antoinette de Bar. De ce
mariage sont issus :
i.° Georges de Beaumond , institué héritier uni-
versel par le testament de son père, du 6 juillet
i568 , mort sans postérité ;
2.° Jacques, qui continue la lignée;
3.** Jean de Beaumont, légataire de son père, en
1 568; on ignore sa destinée;
4."' Pierre de Beaumond , seigneur du Buys , épousa
i.°en 1593, demoiselle Marie de Felets, héri-
tière de Monsec , fille de noble François de Fe-
lets , et de noble Marguerite de Foucaud de:
Lardimalie; 2." en 161 1 , demoiselle Isabeau de
Blanquet, fille j\e noble Pons de Blanquet ,
écuyer, seigneur du Buys, et de noble Margue-
rite de Pompadour. Il mourut, en 1626, sans
laisser de postérité de ses deux femmes;
(i) Il y avait une ancienne maison du Lyon, en Béarn, dont
on croit que celle-ci était une branche ; elle avait porté le nom
de Leu, qu'elle avait pris de la terre de Leu, située dans la sé-
néchaussée de Morlas, au diocèse de Lescar, la plus ancienne
de ses possessions, jusque vers le milieu du quinzième siècle.
Cette maison descendait de Raimond-Arnaud du Lyon, qui fut
témoin, avec les seigneurs de Gramont, de Luxe et de Gabaston,
de Pacte de fondation du prieuré d'Ordias, faite par Pierre,
vicomte de Béarn, en i i5o ; et avait pris ses alliances dans les
maisons de Béarn, de Lavédan, de Navailles, d'Arsac, de
Luxe, de Baylens-Poyane, de Ségur, etc.
DE TOUCHEBŒUF. 23 9
S.° Jacquette de Beaumond , mariée, en i582,
avec noble Denis de Baudet, écuyer, seigneur de
Cardou, paroisse de Burniquel ;
6.° Marguerite de Beaumond, dont le sort est
ignoré.
X. Jacques de { Touchebceiif) Beaumond, II' du
nom, écuyer , seigneur de Pierretaillade , de Ferrières,
de Flaujac, etc. , légataire de son père, par son testament
du 6 juillet i568; fit une acquisition, le 22 juillet
1662, de noble Henri de Gontaut de Saint-Geniez,
seigneur de Campagnac et de Ruffin ; il faisait alors sa
demeure au lieu d'Alat, juridiction de Berbiguières^
dans la maison noble de Ferrières } il fit au même lieu
son testament olographe, le 27 mai 1607, par lequel il
choisit sa sépulture aux tombeaux de ses prédécesseurs ;
déclara avoir eu de son mariage avec Claude de Monta-
grier, cinq enfants alors vivants ; leur constitua à chacun
divers legs; nomma Antoine de Beaumond , son fils
aîné, son héritier universel , et lui substitua successive-
ment tous ses autres enfants ; fit donation au même
Antoine de Beaumond, le 25 juillet 16 16, de la seconde
moitié de ses biens, qu^il s'était engagé de lui donner
par ses pactes de mariage, avec dame Hélène de Buisson
de Bournazel, du 9 septembre 1608 ; la première lui ayant
été assurée par les pactes du mariage, de lui, donateur,
avec feu Claude de Montagrier, sa femme.
Il paraît qu'il ne vécut pas long-tems après; il avait
épousé, par articles passés sous-seings privés, le 28 juillet
i582, reconnus en la maison noble de Ferrières,
demoiselle Claude de Montagrier-de-Marouates (i),
(i) La maison de Montagrier, originaire du château de ce
nom, était d'ancienne chevalerie, et a toujours contracté de
bonnes alliances : Roland de Montagrier, chevalier, nommé
dans des actes de i3i8et i323, avait épousé Hilarie de Vola-
dilh. Archambaud de Montagrier, co-seigneur de Montagrier
et de Brassac, et seigneur de M irouates, son arrière-petit-fils,
avait pour femme noble Jeanne de Chenevières , dame des
repaires de Lage et d'Audoynies, qui le rendit père de Jean de
Montagrier, vivant encore en i5i3, et de Catherine, mariée
avant Tan 1 5oo, à noble Archambaud Flamenc, seigneur de
Rruzac. Antoine de Montagrier était marié à Isabeau d'Abzac-
2^0 DE TOUCHEBŒUF.
fille de feu Grymond, ou Grimon de Montagrier, sei-
gneur de Marouates Lage, Brassac, et en partie de
Montagrier, et de dame Claude de Montberon, et sœur
d^Antoine de Montagrier, ecuyer, seigneur des mêmes
lieux. Ses enfants furent:
I .° Antoine, dont l'article suit ;
2.° Pierre de { Toiichebœuf)Beaumond, ëcuyer sei-
gneur de Flaujac, forma le rameau de Flaujac,
I qui est éteint ; il fut légataire de son père, le
27 mai 1607, d'une somme d'argent. Il époiTsa
Esther Gautier, fille de noble N... Gautier, et de
demoiselle Marie Arpin, du lieu de la Carrière-
Vieille, paroisse de Coux-sur-Dordogrie. Leur fille-
unique, Anne de Beaumond, dame de la Car-
rière, épousa, en 1657, noble Biaise de Montes-
quiou-de-Montluc, seigneur de Lussac, fils de
messire Bertrand de Montesquiou-de-Montluc,
seigneur de Sainte-Colombe, de Saint-Cyprien^
de Pages du Bousquet, de Lussac, etc. , et de
dame Catherine Viart (i j ;
de-la-Douze, dont il eut, entr'autres enfants, Isabeau de Mon-
tagrier, qui épousa, en 1607, noble Jacques delà Marthonie,
seigneur de Saint -Jean de Gole , Bruzac , Puy-Berard et'
Farges. ♦
(i) Jean de Fages, seigneur dudit lieu, fit son testament le
i5 décembre 1544; par lequel il fit un legs à Anne de la Mothe,
sa femme, et eut pour enfants, i.° François de Pages , mort
sans postérité ; 2.0 Anne de Pages, dite la Grande^ dame d'hon-
neur de la reine de Navarre, substituée à son frère, qui fut mariée
en premières noces, le 18 mai i553, avec messire Joachim de
Montluc , chevalier , seigneur des Lions et de Longueville
enseigne de M. le vidame de Chartres, et panetier ordinaire
de Charles IX, et qui était, en i56i, chevaHer de l'ordre du
Roi ; et en secondes noces, le 8 janvier iSyo, à noble Jean de
Montlezun, seigneur de Saussens. Elle testa le 21 août 1584; et
eut pour enfants, Odet de Montlezun, marié, le 14 avril i588,
avec demoiselle Marguerite d'Abzac-de-la-Douze , morte sans
postérité ; et une fille , nommée Madelaine, mariée à Jean-
Jacques de Montesquiou : ils eurent de leur mariage un enfant,
nommé Bernard de Montesquiou, qui laissa de Catherine Viart-
de-Volay, sa femme, i.° Jean-Jacques, baron de Pages, marié,
le 12 février 1664,3 Marguerite de Mellet, fille de Philippe I
de Mellet, dit de Fayolles, chevalier, seigneur de Neuvie, etc.
NOBILIAIRE
UNIVERSEL
DE FRANCE
OU RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES DE CE, ROYAUME
M. DE SAINT-ALLAIS
AVEC LE CONCOURS
DE M.M. DE COURCELLES, L'ABBÉ LESPINE, DE SAINT-PONS
ET AUTRES GENEALOGISTES CÉLÈBRES
TOME QUATORZIÈME
DEUXIEME PARTIE
PARIS
LIBRAIRIE ANCIENNE ETMODERNE
BACHELIN-DEFLORENNE
Socictc anonyme au capital de i,5oo,ooo tVancs.
SIÈGE social: 3, QUAI MALAQUAIS, 3
MDCCCLXXVM
DE TOUCHEBŒUF. 241
3.^ Grymon de Beaumond, mort jeune;
4.® Antoine de Beaumond, prieur de la Cadène-
Saint-Georges ;
5.° Jacquettede Beaumond, marie'e, en 1600, à noble
François de Massault_, fils de noble Christophe de
Massault, seigneur de Glerans et de Goudou, et
de dame Catherine de Salignac ;
6.° Marie de ( Touchebœuf) Beaumond, mariée,
en 1604, à noble Etienne de Saintours, seigneur
du Suquet, fils de feu Charles de Saintours, écuyer,
seigneur de la Bourlie, et de dame Jeanne de
Foucauld de Lardimalie.
XI. Antoine de ( Touchebœuf) Beaumond, II® du
nom, écuyer, seigneur de Ferrières, baron des Junies,
en Quercy ( terre qui a été depuis le chef-lieu de cette
branche) , fut institué héritier universel de son père, le
27 mai 1607; fut nommé, avec M. de Pierre, baron de
Cardaillac-Saint-Circq, en l'assemblée des états du pays
de Quercy, tenue à Montcuq, par autorité du Roi, le
4 mars 1617; il était le vingt-quatrième des barons qui
se trouvèrent à cette assemblée; reçut une lettre de
M. de Thémines, le 16 juin 1621, pour se trouver aux
états du Quercy, convoqués en la ville de Cahors ; reçut
une autre lettre, du même M. de Thémines, le 18 juin
1621, par laquelle il le suppliait de s'acheminer en di-
ligencCy avec le plus de gens de cheval et de pied quilpour-
et de Marguerite d'Abzac-de-la-Douze ; 2.» Jacques, appejé
l'abbé de Pages; 3.° Biaise, seigneur de Lussac, mari, en 1657,
d'Anne de Touchebœuf-Beaumond, demoiselle de la. Carrière ;
4.» Catherine, mariée, le 25 juillet 1G37, à Jean- Jacques de
Saint- Astier, chevalier, seigneur des Bories ; et 5.° une autre
fille, mariée au seigneur de Vaissac. Bernard de Montesquieu
avait pour sœurs, i.» Isabeau , mariée à Jean -Jacques de
Moneins ; 2.° Anne, alliée à messire François de Fumel ; 3.**
Gabrielle, femme de messire Etienne de Bonnevie, seigneur
de Cazélat, en Agénois , 4.** Anne, qui épousa le seigneur de
-aindac ; S.*' autre Anne, mariée au seigneur de Pauliac ; 6." Isa-
jau, abbesse de Fontgaufficr ; et 7.» Françoise, religieuse en
ia môme abbaye de Fontgaufiier.
La branche de Montesquiou-de-Fages et Sainte-Colombe,
"est fondue dans la maison de Hautefort-d'Ajac, représentée
jjourd'hui par madame la marquise de Taillefer.
14. lO
2^2 ^^' TOUCHEBŒUF.
roit, et de se rendre le 22 suivant y à Moissac, où il avait
pris son rendez-vous général, afin d'avoir part à l'honneur
de la bonne occasion qui se présentoitpour le service du Roi ;
reçut une lettre du iu^e-ma^e de la sénéchaussée de
Cahors, le 5 décembre 1627, pour se trouver aux états
convoqués par M. le duc d'Epernon, le 14 suivant, en
ladite ville de Cahors; fit un échange, le i" mai 1634,
avec noble Pons du Lyon, seigneur-baron de Belcastel
et de Siourac, et ne vivait plus le 6 mars i63g. Il avait
épousé, ■ par articles passés en la ville de Gourdon, en
Quercy, et reconnus au château de Belcastel, en Rouer-
gue, le 9 septembre 1608, demoiselle Hélène de Buis-
son-de-Bournazel ( i ) , fille de messire François de
Buisson, seigneur baron de Bournazel, en Rouergue, de
Mirabel, etc. , chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme
ordinaire de sa chambre, et capitaine de cinquante
hommes d'armes de ses ordonnances, et de dame Flo-
rette de Morlhon. C'est par ce mariage que la terre des
Junies est entrée dans la maison de Touchebœuf. Hé-
lène de Buisson-Bournazel fit un testament mutuel
avec son mari, le 7 août i63i, et vivait encore le 19 mai
i683. Leurs enfants turent :
(i) Ce fut cette dame qui apporta dans cette branche, la
terre des Junies, quatrième baronnie aux états du Quercy,
ayant le patronage d'un couvent de religieuse?, de Saint-Domi-
nique, dont la prieure et les religieuses étaient à la nominationa
du seigneur des Junies ; il y avait aussi un hommage dû par la'
prieure du couvent de Pomarède.
' Elle avait pour sœur, Marie de Buisson, qui épousa, le 26 fé-
vrier 1618, Guy de Roquefeuil, seigneur de Pinet, en Rouer-,
gue. François de Buisson, leur père, épousa, comme il vient
d'être dit, Florette ou Fleurette de Morlhon, fille de Jean de
Morlhon, seigneur de Tubières, sénéchal de Quercy, et sœur
de Jean de Morlhon, sénéchal de Rouergue ; il était fils d'An-
toine de Buisson, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme
ordinaire de sa chambre, en 1584, baron de Bournazel, séné-
chal et gouverneur de Rouergue, et de Marguerite de Chau-
meil, héritière de Caillac, fille du seigneur de Caillac, gou-
verneur de Boulogne, et lieutenant-général d'artillerie.
Antoine, fils de Jean de Buisson, seigneur de Mirabel, avait
pour femme Charlotte de Massip, sœur Je Françoise de Massip-
de-Bournazel, mariée en la maison de Valsergues ; elles étaient
filles de Gaspard de Massip, seigneur de Bournazel, et d'Anne
de Cardaillac-la-Capelle.
DE TOUCHEBŒUF. 248
i.° Jacques, dont Tarticle suit ;
2»° Jean de Touchebœuf, légataire en i63i, testa
en 1637, et mourut sans alliance ;
3.° Claude-Jean, seigneur de Flaujac, le'gataire le
7 août i63r, de la somme de sep> mille cinq
cents livres, mort sans alliance •
4.° François de {Touchebœuf) Beaumond, écuyer
seigneur de la Motte, auteur du rameau de ce
nom, fut légataire d'une somme d'argent, par
le. testament de ses père et mère, le 7 août i63i ;
fut parrain de François, son neveu, le 24 mars
i65o, et vivait encore le 10 mai i683. Il avait
épousé, en i663, Catherine de Saint-Clar, de-
moiselle de la Feuillade, fille de feu Géraud de
Saint-Clar, sieur du Tenu ou du Thon, paroisse
de Bezenac, en Périgord, conseiller du Roi en
l'élection de Cahors, et de demoiselle Jeanne de
Monzie. Leurs enfants furent :
a. Jacques de ( Touchebœuf) Beaumond,
écuyer, sieur de la Motte, habitant de
Cadoin, en Périgord, est connu par divers
actes, depuis l'an i683, jusqu'en 1697;
b. Hélène, \
c. Madelaine |. dont le sort est ignoré ;
d. Catherine, )
5.° Pierre, sieur de la Roque, qui fut légataire de
la somme de sept mille cinq cents livres, le
7 août i63r, testa à Cahors, en ^644, et était
en 1648, religieux protès aux capucins de Ville-
. franche de Rouergue, sous le nom de frère
Herménégilde ;
1 légataires de la somme de jboo
6.® Jacquette,' livres, en i63i, ensuite religieuses
7.° Gabrielle,! de l'ordre de Saint - Dominique ,
I au couvent des Junies.
XII. Jacques de ( Touchebœuf) Beaumond, III*
du nom, baron des Junies, seigneur de Ferrières, etc. ,
fut institué légataire de ses père et mère, par leur tes-
tament mutuel du 7 août i63r, de la somme de 7500
livres; transigea, le 18 janvier i655, avec messire Jean
du Lyon, baron de Belcasiel et de Cieurac, au nom et
e^^4 DE TOUCHEBŒUF.
comme administrateur des personnes et biens de ses en-
tants, et de défunte dame Anne de Gontaut-de-Saint-
Geniez, dame de Campagnac; sur l'exécution de la
sentence rendue au siège de Sarlat, le 24 décembre 1624,
quij en ipaintenant Jean Rey, sieur de Perrotasse,
dans le tiers des rentes à prendre sur les villages de
Perier, de Martel et de BrouUietons, vendues le
22 juillet 1602, par messire Henri de Gontaut-de-Saint-
Geniez, seigneur de Campagnac, à messire Jacques de
Beaumond, seigneur de Piefretaillade, aïeul du sei-
gneur baron des Junies, avait condamné messire Ar-
mand de . Gontaut- de- Saint -Gêniez, seigneur dudit
Campagnac, fils et héritier dudit Henri, à faire, au feu
père du seigneur des Junies, l'assiette d'autant de rentes
dont il était évincé par cette sentence, qui fut confirmée
par arrêt de la chambre de Guienne, séante à Agen, du
12 avril 1628, sur l'appel de dame Marguerite de Ceton,
dame de Campagnac, au nom et comme tutrice de ses
enfants et dudit feu Armand de Gontaut ; à l'assiette
desquelles rentes le seigneur des Junies voulant faire
procéder, il avait obtenu au même siège, contre le
baron de Belcastel, et la dame de Ceton, aïeule de ses-
dits enfants mineurs, sentence, le 3 octobre 1649, qui
avait ordonné que, pour faire cette assiette, il serait
nommé des experts de part et d'autre. Jacques de
Beaumond fut maintenu dans sa noblesse, par ordon-
nance de M. de Rabastens, subdélégué de M. Pellot,
intendant de Guienne, rendue le 18 juin 1666, sur ti-
tres qui la prouvaient avec filiation, jusqu'à noble Jean
de. Beaumond, et dame Guyonne *de Ferrières, ses cin-
quièmes aïeux, mariés le 5 octobre 1452. Il fit son tes-
tament le 10 juillet 1659, et ne vivait plus le 26 décembre
1669; il avait épouse, par contrat du 6 mars 1639, Fran-
çoise de Gironde (i) , fille de messire Marquis de
Gironde, seigneur de Floyras, gentilhomme d'honneur
de la Reine, mestre de camp d'un régiment de pied, et
de dame Madelaine de la Goutte de la Poujade ; elle
testa le 27 janvier 1 665 . Leurs enfants furent :
I ."^ François, dont l'article suit ;
(i) Voye:^ la généalogie de la maison de Gironde, dans le No-
biliaire universel, tome VII, page 1 18.
DE TOUCHEBŒUF. 245
2.° Henri , seigneur de Ferrières ,, légataire de sa
mère, le 27 janvier i665, mort sans alliance
vers 1680 ;
3.° Madelaine de Beaumond , k'galaire de sa mère ,
le 27 janvier i665 , mariée , par contrat du 26 dé-
cembre 1669, à rnessire Antoine d'Abzac ^ sei-
gneur de Verdun , fils de messire Antoine d'Ab-
zac , seigneur de la Prade, et de dame Gabrielle
de Carbonnier ',
4.'' Hélène de Beaumond , demoiselle de Ferrières
et des Joannies, légataire de sa mère , le 27 jan-
vier i665, testa à Gourdon , en i6g3 j et mourut
sans alliance.
XIII. François de (Tuuchebœuf) Bkaumond, I" du
nom, seigneur baron des Junies , seigneur de Ferrières,
de Flaujac , de Fargues , de Monsempron , etc. , né le
20 mars i65o, , fut institué héritier universel de sa mère ,
le 27 janvier i665 ; obtint des lettres royaux en la chan-
(^llerie de Toulouse, le 19 mai i683 , pour être reçu à
demander que, faute par François de Beaumond, sei-
gneur de la Motte d'avoir fait procéder à l'estimation
des biens de feu messire Antoine -de Beaumond , son
aïeul , et à la preuve ordonnée par arrêt du parlement
de cette ville , le 22 avril 1679, et d'avoir fait l'option
des legs à lui faits par la dame de Buisson -de-Bournazel ,
ou sa renonciation , les fins et conclusions prises par lui,
exposant, par ses dernières lettres , lui fussent adjugées ;
et que la tran3action passée entre le père de lui , expo-
sant, et ledit sieur da la Motte, le i5 mars 1664, eut
tout son effet. Il transigea avec Daniel du Lion , che-
valier, seigneur de Campagnac , le 24 juin 1688, fit son
testament en 1699, et mourut le 20 juin delà même
année. Il avait épousé, par traité passé au château de
Rasiignac , paroisse de Sern ou Cern , en Périgord , le
2 décembre 1671 , devant Pierre Bonamie, demoiselle
Madelaine de Chapt de Rastignac (i) fille de messire Jean -
{\) La généalogie de la maison de Chapt de Rastignac, a été
publiée dans toute son étendue et avec les preuves, en 1732,
dans l'Armoriai général de M. d'Hozicr, registre troisième,
3^6 ^''^ TOUCHhBŒUF.
F'rançois de Chapt , chevalier, comte de Rastignac , baron
de Luzech , Colonges , Peyrignac , Saint- Rabiér, etc.,
mestre de camp du régiment de Rastignac, depuis ma-
réchal des camps et armées du Roi , et de dame Gabrielle
de Sedières ; elle assista, par procureur , au mariage de
François de Beaumond , son fils, le 29 décembre 1700.
Leurs enfants furent:
i.° François, dont l'article suit ;
2."* François de Beaumond, seigneur de Flaujac ,
cornette au régiment d^Asfeld , dragons, en 1691 ,
capitaine au régiment d'Aubigny, dragons^ en
1706, mort ans alliance ;
3." Antoine de ( Touchebœuf ) Beaumond , seigneur
de la Roque, capitaine au régiment Colonel -
général des dragons, marié, en 17 19, à dame
Marie de Sirech delà Coste, veuve de messire
Amable de Durfort , seigneur de Léobard , près
de Gourdon , en Quercy ; il mourut sans enfants,
et laissa la terre de Léobard , à la maison des
Junies;
4.° Etienne de Beaumond des Junies , prêtre ,
curé d'Alat de Berbiguières, au diocèse de Sar-
lat ; il testa en 1751 ( i );
5." Gabrielle de Beaumond , religieuse au couvent
de la Visitation , à Saint-Céré , en Quercy , en
1704;
6.** Madelaine de Beaumond, morte sans alliance,
c et ah intestat ;
7.** Henriette de Beaumond, dame de Cabazac
( maison de Toulouse-Lautrec, en Languedoc).
XIV. François hy. { Touchebœuf ) Beaumond, II" du
partie première ; elle vient d'être réimprinée en abrégé dans
le Nobiliaire universel, tome III ^ page iSo.
Madelaine de Chapt était tante de M. de Rastignac, mort
archevêque de Tours et commandeur de l'ordre du Saint-
Esprit, en lySo; et belle-sœur de Gabrielle de Touchebœuf-
Clermont, en 1672, comtesse de Rastij^nac. Mademoiselle de^
Rastignac, dernier rejeton de cette branche, est morte à Péri-
gueux, en 181 7, à l'âge de 87 ans.
(i) Il est fameux dans l'histoire du marquis de Saint-Cha-
marand.
DE TOUCHEBŒUF. 247
nom, chevaliei-j baron des J unies, seigneur de Ferrières,
de Flaujac, de Monsempron, etc. , qualifié haut et puis-
sant seigneur, né le 23 août 1674; cornette dans la
compagnie de Villebreuil, dans le régiment des dragons
d'Asfeld, étranger, par brevet du Roi, du 3i mai 1691 ;
capitaine d^une compagnie dans le régiment de Nor-
mandie, par commission du ô août 1723 ; reçut une lettre
du Roi, datée de Versailles, le 3 décembre 1741, par
laquelle Sa Majesté lui apprenait que le comte de Bois-
sières, qu'elle avait chargé de travailler aux états de
répartition de la capitation de la noblesse de l'élection
de Cahors, étant décédé, elle avait cru ne pouvoir choisir
un sujet plus capable que lui, pour faire cette fonction,
par les témoignages qui lui avaient été rendus de sa
probité, et que son intention é*ait qu'il travaillât aux
états, conjointement avec le sieur Lescalopier, intendant
vie la généralité de Montauban ; Sa Majesté ajoutant :
qu'elle était persuadée, qu'il lui donnerait, en cette occa-
sion, ainsi que dans toute autre, des marques de son
zèle et de son affection. Comme patron et fondateur du
prieuré des Junies, et ayant droit d'y nommer toutes filles
de noble lignée^ jusqu'au nombre de vingt, comprise la
dame prieure, il présenta, le 14 mars 1743, aux dames
prieure et religieuses de ce prieuré, demoiselles Marie-
Madelaine et Anne-Christine d'Abzac, filles de messire
Pierre d'Abzac, seigneur de la Serre, et de dame Louise
de Cugnac, pour être reçues religieuses audit prieuré. Il fit
son testament, aux Junies, le 9 juillet 1750, et mourut
en 175 1 ( I ) . Il avait épousé par contrat passé au château
de Monbeau, paroisse de Saint-Georges, juridiction de
Tournon, en Agénois, le 29 décembre 1700, demoiselle
Charlotte de Montalembert-Monbeau ( 2 ) , fille de feu
messire* Jacques de Montalembert, chevalier, seigneur
de Monbeau, et d'Anne de Belsunce de Born. De ce
mariage sont issus:
I .° Jean-François, dons l'article suit ;
2." Jean-Antoine de (Touchebœuf) Beaumond,
licencié de Sorbonne, grand-archidiacre et vi-
(1) Voye^ le Mercure de France^ février lySi.
(2) Voyez la généalogie de la maison de Montalembcrl.
Nobiliaire universel^ tome A'/, page 44<).
248 DE TOUGHEBŒUF.
caire-général de Tours; nommé, en lySg, évêque
de Rennes, sacré le 1 3 mai de la même année,
dans la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice,
par les archevêque de Toulouse, évêques de Meaux
etdeSenlis.il mourut en 176....
3. Charles-Gabriel de Touchebœuf, dit le comte
de Beaumondj seigneur d'Auragne, près Tou-
louse ; légataire de son père, le 9 juillet lySo ;
fut nommé capitaine de la compagnie dont était
pourvu son frère^ par commission du Roi, du
7 novembre 1743 ; et chevalier de Tordre de Saint-
Louis, par lettre du Roi, du 14 novembre 1747;
fut capitaine de grenadiers au régiment de Nor-
mandie, le 17 novembre 1758. Il s'allia, en 1765,
à demoiselle Jeanne de Rochefort-d'AUy de Saint-
Point, fille de feu messire Louis- Victor-Auguste
de Rochefort - d'Ally, vicomte de Saint-Point,
et de feu dame Charlotte de Peyremales, et veuve
de messire Jean de Marguarit de Saint-Michel,
conseiller au parlement de Toulouse. Elle pré-
décéda son mari, qui mourut sans enfants, à
Cahors, en 1782, et fut enseveli aux Junies;
4." Jacques-Gabriel de Touchebœuf-Beaumond, dit
le chevalier des Junies, cornette de la 4^ compa-
gnie du régiment de Commissaire-Général, cava-
lerie, par brevet du 2 5 octobre 1746; fut légataire
de son père, le 9 juillet 1750, et mourut sans
alliance, en 1794, en réclusion à Toulouse, sous
le régime de la terreur ;
D.** N .... de Beaumond, tué à Fontenoy ;
6." Henriette de Beaumond, mariée à messire
Pierre -Jacques de Godailhe-d'Ayrac, chevalier,
baron de Cieurac, seigneur de Vaylatz, Ra-
sian, etc., légataire de son père, le 9 juillet 1750.
XV. Jean- François de Touchebœuf-Beaumond,
chevalier, baron des Junies, seigneur de Ferrières, de
Flaujac, de Léobard, de Poncirq, la Bastidette, etc.;
qualifié haut et puissant seigneur ; fut capitaine au régi-
ment de Normandie, jusqu'au 7 novembre 1743, qu'il
se démit de sa compagnie, qui fut donnée à Jacques de
Touchebœuf-Beaumond, son frère; fut institué héritier
universel de son père, par son testament du 9 juillet
H|' DE TOUCHEBŒUF. 249
lySo; acquit, du consentement de son père, le 19 mai
1755, de messire François de Besson , chevalier, sei-
gneur de Campagnac, etc., les cens, rentes, honneurs,
prérogatives et droits seigneuriaux à lui appartenants
dans la terre et seigneurie de Cladech , moyennant la
somme de trois mille sept cent vingt-cinq livres; pré-
senta, en qualité de fondateur du monastère des Junies,
ordres de Saint-Dominique, le 16 octobre lySô , aux
dames, prieure et religieuses de ce monastère, demoiselle
Catherine de Losse, native de Villeneuve, en Agénois ,
fille de messire Joseph de Losse, seigneur de Plaisance ,
et de dame Anne de Mozenés, pour y être reçue et jouir
des privilèges accoutumés. Il mourut en 1789 , et fut
enseveli audit monastère de Junies. Il avait épousé, par
contrat du 4 septembre 1744, noble Cécile de Lard de
Rigoulières (t) , morte en 1806 , fille de feu messire
François de Lard, chevalier, baron de Rigoulières , en
Agénois, seigneur de Fresopa , etc. , et de dame Mar-
guerite de Burin, sa veuve. La future épouse n'étant pas
présente au passement de ce contrat , messire Armand-
Augustin de Rafifin, marquis d'Auterive , son procureur
fondé, stipula pour elle. De ce mariage sont provenus :
i.° Armand-Augustin, dont l'article suit;
2.°,N .... de Touchebœuf-Beaumond , mariée à
messire Henri de la Sudrie de Calvayrac , baron
de la Sudrie , seigneur de Calvayrac , vivante
encore en 18 17 (2).
XVI. Armand-Augustin de Touchebœuf-Beaumond ,
marquis de Touchebœuf , chevalier , seigneur et baron
des Junies, seigneur d'Auragne, de Ferrières,- de Leo-
bard, de Cladech, de la Baume, etc. , né ^aux Junies,
le 22 janvier 1750; page du roi, en la petite écurie, en
^i) Cette branche de Lard de Rigoulières est éteinte: il en
■iste encore deux branches en Agénois, connues sous le nom de
Buscou et de Campagnol. Cette maison est d'ancienne cheva-
lerie, et paraît originaire de Cahors, où elle avait beaucoup de
titres dans les archives de la chartreuse de cette ville.
( 2 ) La généalogie de la maison de la Sudrie, est imprimée
ms l'Armoriai général de M. d'Hozier; et remonte à Guil-
laume I, damoiseau seigneur de (Calvayrac, qui testa, le 3 sep-
tembre 1431.
25o ^^ TOUCHEBŒUF.
1765; puis, en 1768, sous-lieuienant de dragons au
régiment de Belsunce; émigra, en 1791, pour la cause
du Roi et des princes, et a perdu, par le fait de son
attachement à la maison royale , une fortune considé-
rable ; il est mort en son château d'Auragne ^ en Lan-
guedoc, le 27 février iSi5. Il avait épousé, par contrat
du 10 janvier 1777, haute et puissante dame Elisabeth-
Agathe de la Baume de Forsac (i), fille de feu haut et
puissant seigneur messire Jean-Annet de la Baume^ sei-
gneur, vicomte de Forsac, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis , et de feu dame Catherine
de Belcier. De ce mariage sont issus :
I .° Antoine-Joseph- Augustin, dont l'article suit ;
2.° Pierre - François - Maximilien -Joseph - Augustin-
Armand de Touchebœuf-Beaumond, né en 1785 ;
reçu , de minorité , chevalier de Saint-Jean de
(i) La maison de la Baume-Forsac. a fourni deux grands
prieurs d'Auvergne, dont le premier Jean de la Baume-
Forsac, fut en 1C60, un des treize électeurs qui nommèrent
gand-maître, le 6 juin de la même année, dom Raphaël Co-
toner, bailli de Majorque. Son neveu, le chevalier de Forsac,
aussi- grand-prieur, fut lieutenant-général des armées du Roi,
le 16 octobre 1704. Elle s'est alliée aux maisons d'Aubusson,
de Beaufort-Canillac, de Beanpoil-la-Force, de Beyly, de
Clermont-de - Piles, de Fayolle, de Gaing-de- Linars,
de Hautefort, de Jounhac, de Montferrand, de Pellegrue,
de Pierrebuffière, de la Porte, de Saint-Astier, de Touche-
bœuf, etc. Le premier de cette famille, que l'on connaisse
avec certitude, est Pierre de la Baume, établi dans la paroisse
de Bouniagues, au diocèse de Sarlat; il fut tué par Alquier
d'Escodeca, en i334, suivant un registre du trésor des chartes,
qui nomme sa femme, ses enfants. Bernard II de la Baume, son
petit-fils épousa, vers l'an 1400, Bernarde de Bergerac, qui lui
porta le fief de la Moline, aujourd'hui la Baume, situé dans la
banlieue de la ville de Bergerac. Il eut de ce mariage, Jean de la
Baume, et deux filles nommées l'une Rixent, femme de Guilhem
de Nailhac, et l'autre Ripend, mariée à un anglais nommé Broela.
Noble Jean de la Baume, seigneur de la Moline, épousa
Guyote de la Reynaudie, qui le rendit père de deux fils,
Raymond et Aymon ; et de trois filles, Liette, mariée à Ber-
trand Dupont, Marguerite, femme de Mathurin de Clermont,
seigneur de Piles, et Odette, qui épousa Hélie de Beaupoil.
seigneur de la F'orce et de Masduran.
DE TOUCHEBŒUF. 25t
Jérusalem, au grand prieuré de Toulouse, capi-
taine de cavalerie et aide-de-camp du lieute-
nant-général, baron de Damas, commandant la
8® division, à Marseille ;
3." Jacques de Touchebœuf-Beaumond ;
4.** Cécile-Elisabeth-Catherine-Joséphine de Tou-
chebœuf-Beaumond, née aux Junies, le 8 juin
1783; morte, pendant l'émigration, en Allema-
gne, en 1796.
XVIl. Antoine-Joseph -Augustin de Touchebœuf-
Beaumond , marquis de Touchebœuf, né à Cahors ,
le 20 septembre 1780 ; a émigré et fait les campagnes
de Tarmée de Condé, en qualité de lieutenant au régi-
ment d'Hohenlohe.
QUATRIÈME BRANCHE.
Seigneurs de Bonnecoste , de la Conté, éteints.
IX. Plouquet ou Flotard de {Touchebœuf) Beaumond,
né posthume, écuyer, seigneur de la Conté, troisième
fils de noble Jean de Beaumond , IIP du nom, et
de Jacquette de Ricard de Genouillac de Vaillac; fut
légataire de son père, par son testament de l'an i537,
et est connu par divers actes de 1567 à 1597. Il avait
épousé, I.** en i573, demoiselle Jeanne de Patras,
fille de noble Jean de Patras , écuyer , seigneur de
Bonnecoste ( i ); 2.* en 1592, Josèphe de Limoges (2) ,
fille de N . . . . de Limoges, et de demoiselle Jeanne de
Pane, et veuve de Guillaume du Puy, habitant de
Rocamadour. Flotard de Beaumond eut pour enfants.
Du premier lit :
i.*" Jean de {Touchebœuf ) Beaumond, écuyer, sei-
(1) Bonnecoste est le nom d'un château situé dans le haut
Quercy, près Rocamadour, qui appartient aujourd'hui à la
maison de la Garde.
Les seigneurs de la Conté et Bonnecoste, portaient comme
puînés: de gueules, à deux vaches d'argent, clarinées d'azur.
(2) Allas Jeanne de Jaubert.
352 DE TOUCHEBŒUF.
gneur de Bonnecoste, marié, en iSg'j, avec de-
moiselle Jacqaette du Puy, fille de feu Guillaume
du Puy, e'cuyer, gendarme du sieur de Gamburas,
et de Josèphe de Limothes ou Limoges_, d'une
famille de Rocamadour, dont il eut :
a. Josèphe de Beaumond, mariée, en 1628,
à noble Antoine de la Garde de Saignes,
seigneur de Reilhac, fils de noble René de
la Garde, seigneur de Saignes et de Parlan,
en Auvergne, gentilhomme ordinaire de la
chambre du Roi, et de dame Madelaine de
Gaulejac. Elle porta la terre de Bonnecoste
dans la maison de la Garde ;
b. Florette de Beaumond, religieuse de l'ordre
de Malte, au monastère de l'hôpital de Saint-
Dolus, ou Beaulieu, en 1620; elle y vivait
encore en 1 648 ;
c. N de Beaumond, religieuse au même
monastère, où elle vivait encore, avec sa
sœur, en 1648 ;
d. Judith de Beaumond, femme, en iô36, de
noble Jacques des Combes, seigneur de Sa-
vignac, fils de feu noble Olivier des Combes,
seigneur de Savigriac et d^Auros, en Albret,
et de feu Jeanne de la Vincens-d'Auros ;
e. Gabrielle de Beaumond, qui testa en. 1664,
et mourut sans alliance ;
/. Antoinette de Beaumond, dite mademoiselle
de Ferrières'y elle fit son testament en 1691,
et mourut sans alliance ;
g. Autre Gabrielle de Beaumond, morte sans
alliance ;
2.** Pierre de Beaumond, écuyer, mort sans alliance ;
3." Antoinette de Beaumond, religieuse de Malte,
au couvent de l'hôpital de Beaulieu, grande-
prieure dudit hôpital ; morte en 1 620 ;
4/ Florette de Beaumond, religieuse de Malte, au
même monastère ;
Du second lit :
5." Geraud, qui continue la lignée.
X. Geraud de ( Touchebœuf) Beaumond, écuyer.
DE TOUCHEBŒUF. 253
seigneur de la Conté, en iSqi; capitaine au régiment
de Vailhac, infanterie, en 1626; mort avant l'an i65i;
avait épousé, i.° Hélène de Gourdon (i) , fille de feu
Charles de Gourdon, seigneur de la Roque - des - Ars ,
près de Cahors ; elle mourut sans enfants, avant l'année
1618; 2.'*en 16 18, Isabeau de Pugnet, dont est issu:
XL Ambroise de Touchebœuf - Beaumond , écuyer,
seigneur de la Conté , capitaine au régiment d'Aurillian,
en 1639; et capitaine de chevau -légers, en i652et i653.
Il fut maintenu dans sa noblesse, en 1667. Il est à re-
marquer, dans sa production de titres, qu'il est le premier
de la maison de Touchebœuf - Beaumond , qui ait eu l'idée
des rapports identiques qu'il avait avec noble Bernard de
Touchebœuf , 1" du nom , et Gallienne de Beaumond ,
qu'il rappelle dans sa production , comme étant les auteurs
communs de toutes les branches de la maison de Tou-
chebœuf. Il avait épousé , en i65i , demoiselle Anne de
Gatignol , dont il eut :
Jacquette de Beaumond, léguée par Isabeau de
Pugnet , sa grand'mère paternelle ; mariée avec
noble Geoffroy de Rossanges (2) , qu'elle insti-
tua héritier par son testament , fait à Marmi-
gnac , en 1688, dans lequel elle fait des legs à
ses enfants , dont l'aîné , Ambroise de Rossanges ,
était déjà marié.
Cette branche de la Conté est éteinte depuis long-tems;
on ignore l'époque de son extinction, et si Ambroise eut
d'autres enfants , ou s'il fut le dernier mâle de sa branche.
(1) Cette branche de l'ancienne et illustre maison de Gour-
Jon, est éteinte, ainsi que celle de la Vercantière, qui s'est
fondue, en i528, dans la maison de la Grange-de-Floirac,
par le mariage de Marquise ou Marquèse de Gourdon, fille de
noble Jean de Gourdon, seigneur de la Vercantière, de Ram-
poux , St. -Martin , de Sernac , Saint-Circ-de-Belarbre , etc.,
accordé le 29 mai de cette année, avec Michel de la Grange,
Hls de noble Pierre de la Grange, le Jeiine^ seigneur de Bonal,
et co-seigneur de Sérignac, au diocèse de Cahors.
(2) La maison de Rossanges, qui est ancienne, a existé jus-
qu'à nos jours, à Marmignac, d'où elle s'est transplantée sur
les bords du Rhin : le chef de cette famille s'v est marié, et
2 54
DE TOUCHEBŒUF.
CINQUIÈME BRANCHE.
Seigneurs du Piquet , nommés ensuite de la C rompe et de
Beaur égard (i).
Vil. Jean de (Touchebœuf) Beaumond , III^ du
nom, écuyer, seigneur du Piquet en Agénois , près
Villereal , second fils de noble Jean de ( Touchebœuf)
Beaumond, W du nom, seigneur de Pierretaillade , en
Limosin , et de noble Perrette de Ferrières de Sauvebœuf ;
donna, le 6 février i5i9 , quittance de tous ses droits
paternels , maternels _, fraternels et sororaux , à noble
Jacfques de Beaumond , seigneur de Pierretaillade _, son
frère; et vivait encore en 1554. Il avait épousé , en 1 5 14,
demoiselle Anne de Gagnac , dont il eut :
i.° Jacques , dont l'article suit ;
2.° Jacquette de Beaumond , mariée à Jean Delrieu,
licencié es -lois, de la paroisse de Prats ;
3.** Marguerite de Beaumond , épouse , en 1543 , de
noble Pierre de Campet , sieur de Gampet [de
Campo pipato ) ;
4.° Anne de Beaumond, mariée, avant Tan i543,
à Bernard Ferle ou Flotte , licencié en droit , à
Bazas ;
5.° Jeanne de Beaumond , dont le sort est ignoré.
VIII. Jacques de {Touchebœuf} Beaumond, écuyer,
seigneur du Piquet , est connu par divers actes , jusqu'à
l'époque de sa mort , arrivée en 1 544 , d^un coup de trait
qu'il reçut en accompagnant la procession de la Fête-
Dieu, à Doudrac , saparoisse. Il avait fait son testament
avait, vers Tan 1800, le commandement d'une citadelle en
Alsace.
(i) Cette branche, le rameau du Piquet, éteint en 1627,
celui de la Tour, éteint en 181 3, portaient comme cadets :
d'azur, au lion léopardé d'or^ lampassé et armé de gueules, en
chef^ et une vache d'argent^ accornée^ colletée et clarinée d'aptr^
en pointe, sommée de trois épis d'or^ rangés. La branche de
Beauregard porte aujourd'hui les mêmes armes que la branche
aînée de la maison de Touchebœuf.
DE TOUCHEBŒUF. 255
le 12 juin de la même année 1544; et avait épousé
demoiselle Antoinette de Loubreyrie, dont sont issus :
i.° Alexandre de Beaumond, dont l'article suit;
2.° Robert de Beaumond, dont le sort est ignoré;
3.® Gabriel de Beaumond, qui testa à Paris, le
24 mai 1567, et mourut sans alliance;
4.° Anne de Beaumond, mariée à noble Jean de
Bideran, seigneur de Cauze;
5.° Isabeau de Beaumond, épouse de noble Baptiste
de Nomanaillie, seigneur dudit lieu, en Bordelais.
IX. Alexandre de ( Touchebœiif) Beaumund, I" du
nom, écuyer, seigneur du Piquet; épousa, en i556,
demoiselle Marie d'Hamelin, tille de noble Léonard
d'Hamelin, conseiller au parlement de Bordeaux. De ce
mariage sont issus :
i.°Jeande Beaumond, mort sans postérité;
2.° Jean de Beaumond, qui continue la lignée ;
3.** François de Beaumond, dit le sieur du Chambon^
marié, en iSgS, à demoiselle Marthe de Cours,
fille de noble Antoine de Cours, seigneur de
Teyssonat, et de Marie de Boyssières. Il mourut
sans lignée;
4.** Antoinette de Beaumond, mariée, en 1577, à
noble Jean de la Fon, sieur de la Blanche.
X. Jean de ( Touchebœuf) Beaumond, IV* du nom,
|ccuyer, seigneur du Piquet, épousa, en 1584, demoi-
selle Jeanne de Vivans ( i ) , fille de Geoffroy de Vi vans,
(i) La maison de Vivans était noble et ancienne en Périgord.
Noble Armand de Vivans, qui commandait au château de Castel-
nau, pour le seigneur de Caumont, épousa vers l'an 1480, demoi-
selle Audette de Ratevoulp ; et tous deux rendirent hommage au
seigneur de Caumont, pour leur maison noble, rentes et pos-
sessions qu'ils avaient à Castelnau et à Daglan. De leur mariage
provinrent deux fils: i.» François de Vivans, marié, vers l'an
i5oo, à Jeanne de Marquessac ; 2.'' Claude, qui épousa, en i 5o8,
demoiselle Blanche de Repaire, fille du sieur de Pechpeyroux,
en Angoumois, .paroisse de Saint-Genys, châtellenie de
Rutfec.
Du mariage de Claude, naquit Charles de Vivi ns, écuyer.
marié, le 17 février i338, à demoiselle Louise de Cazenac-de-
2 36 ^^- TOUCHEBŒUF.
seigneur de Doyssac, près Belvès, en Périgord. De ce
mariage sont issus :
I .'' Jean de Beaumond^ marie, en 1606, à demoi-
selle Marguerite de Grignols, fille de noble Jean
de Grignols, seigneur de Murât, paroisse de
Saint-Etienne-les-Maures, au diocèse de Saint-
Flour, et de Catherine de la Faye. Etant devenu
veuf, il se fit prêtre en i632, et fut curé de
Doudrac^ sa paroisse. Il eut, de son mariage :
a. Catherine de Beaumond, dame du Piquet,
mariée, par contrat du 18 novembre 1627,
avec Marc de Gironde, seigneur, par elle,
du Piquet, second fils de François de Gi-
ronde, seigneur de Teyssonat, de Saint-
Germain, et de Comtesse de Chaunac. Marc
la-Beauze, dont provint le célèbre Geoffroy de Vivans, che-
valier, seigneur de Doyssac, en Sarladais, capitaine de cin-
quante hommes d'armes des ordonnances du Roi, conseiller en
ses conseils d'état et privé, gouverneur du Périgord et du Li-
mosin, et en particulier de Domme et de Caumont ; il naquit
le 18 novembre i543, et fut tué d'un coup de mousquet, au
siège de Villandrau, où est le tombeau de Clément V, le 21 août
j 592, âgé de 49 ans; il avait épousé, le 3 mai i563, demoi
selle Jeanne de Cladech de Péchaut, dont provinrent cinq
garçons et cinq filles: ceux qui lui ont survécu sont, i.^ Jean,
son fils aîné; 2 « Henri de Vivans, sieur de Bannay, qui fut
tué à l'âge de 22 ans, à une escalade, par Jean de Roquefeuil,
qu'il blessa ; 3.° Bernard, seigneur de Grives, qui mourut à
Ostende, à l'âge de 18 ans; 4. « Jeanne de Vivans, mariée au
seigneur du Piquet ( Jean de Touchebœuf ) ; 5.° Madelaine, au
seigneur de Saint-Légier ; 6.® Suzanne , épousa François de
Fumel, baron de Montségur, chevalier de l'ordre du Roi ; 7.»
Simonne, alliée au seigneur de Feyrac ; 8.» Anne, femme du
seigneur de Roque-Piquet ; 9.** et Esther, mariée au seigneur de
Ragat.
Noble Jean de Vivans, fut marié le 16 novembre 1587, à
Catherine de la Dugnie, dame du Bosc, dont provinrent huit
garçons et six filles ; savoir : Geoffroy, Jean, Jacques, Charles,
Clary, Joseph, Jacquelin et Job ; -Henriette, Louise, Simonne,
Esther, Marguerite et Françoise.
Geoffroy de Vivans épousa, le 10 juillet 161 7, demoiselle
Jeanne de Pardaillan-de-Parjas. Ses descendants passèrent en
Angleterre, lors de la révocation de l'édit de Nantes.
DE TOUCHEBŒUF. zSy
de Gironde fit son testament, le 22 juin i65i;
b. Marthe de Beaumont , mariée à noble Jean
del Bos , seigneur de Fongrave ;
c. Charlotte de Beaumont , religieuse à Lau-
zerte , en Quercy ;
2.** Alexandre de Beaumond , qui continue la lignée ;
3.° Josué de Beaumond, mort, en 1649, sans enfants
de demoiselle Isabeaude Geneste, son épouse;
4.° Françoise de Beaumond, femme , en 1609, de
Joseph de Grézes, écuyer, sieur du Thon ;
5.° Suzanne de Beaumond, mariée, en 1634, à
noble Jean de Salis , sieur de la Tour ;
6." Jeanne de Beaumond, ) dont on ignore la
j.° Marthe de Beaumond , ) destinée.
XII. Alexandre de {Touchebœuf) Beaumond, II* du
nom, écuyer, seigneur de Doudrac , épousa, i.° en
1622, demoiselle Clémence de Salis (i) , fille de noble
Joseph de Sahs , et de Marie Bertier , elle mourut
sans enfants; 2." en 1625, demoiselle Marguerite de
Saintours , fille de noble François de Saintours, écuyer,
seigneur de la Blénie , et d'Antonie de Saintours. Il eut
de ce dernier mariage :
I .** Jean de Beaumond , dont l'article suit ;
2.° Jean de Beaumond, auteur de la branche des
seigneurs de Saint-Georges ou de la Tour, rap-
portée ci - après ;
3." Jean de Beaumond, sieur d'Estezales , lieu-
tenant de chevau - légers , en la compagnie de
Montant , mort sans alliance;
4.° Jeanne de Beaumond ,
S.** Caty ou Catherine de Beaumond ,
6.°Guillelme de Beaumond, f dont le sort
7." Françoise de Beaumond, [ est ignoré.
8.° Anne de Beaumond ,
9.° Lyetre de Beaumond ,
(i) C'est la seconde alliance avec cette ancienne maison,
qui s'est éteinte dans celle de la Borie, à qui elle a porté la
terre de la Calut, près Saint-Gyprien. Gerald de Salis, mort
en II 20, contribua, en 1 1 1 5, à la fondation de Cadoin et de
quatre autres abbayes.
14. ^ 17
2 58 DE TOUCHEBŒUF.
XII. Jean de {Touchebœuf) Beaumond, V du nom,
écuyer , seigneur de la Grompe , connu par divers actes,
depuis l'an i638, jusqu'en 1690; fit la production de
ses titres, en 1667, conjointement avec Jean , son frère ,
et Alexandre , leur père , et fut maintenu par jugement
de M. Peilot, intendant de Guienne. Il avait épousé,
en i638, demoiselle Sybile d'Autressal (i) , fille de
noble Jean d'Autressal , seigneur de la Plaigne , et de
Jeanne de Villars. Leurs enfants furent :
I .® Pierre , dont l'article suit ;
2.° Jeanne de Beaumond , morte sans alliance ,
en 1708.
XIII. Pierre de [Touchebœuf] Beaumond, écuyer
seigneur de la Plaigne , capitaine d'infanterie , au régiment
d'Aubusson , en 1702; mourut à Condé , en Flandre, en
1705. Il avait épousé, en 1690, demoiselle Jeanne de
Bessot (2) , fille de noble Louis de Bessot , écuyer ,
seigneur de la Queyrie , et de dame Louise de Langlade.
Leurs enfants furent :
I.* Jean, dont l'article suit ;
2.** Jeanne de Beaumond, femme, en 1719 , de
N. ... de Ghambon , sieur de Lissac.
XIV. Jean de (Touchebœuf) Beaumond, chevalier,
seigneur de Beauregard ; mourut à Beauregard , le 1 5 mai
1770. Il avait épousé , en 1720, Marie de Bessot, demoi-
selle de la Mothe , fille de messire Théophile de Bessot ,
sieur de Beauregard, et de Marguerite de Montozon. Les
enfants issus de ce mariage, sont :
i.° Bernard de Beaumond, dont l'article suit ;
2. <* Jeanne -Thérèse de Beaumond, née le 10 janvier
1723 ; morte en bas âge ;
3.° Marguerite de Beaumond , née le 21 mars 1728,
morte jeune ;
4.° Jeanne de Beaumond, née le 18 juin 1730,
femme de Jacques de Mespolede, sieur de la
Borie.
(i) Cette famille existe encore au château de Cugnac, près
Bigaroque-sur-Dordogne.
(2) Cette famille existe encore à Périgueux, où elle a depuis
long-tems exercé des charges municipales et de magistrature.
DE TOUCHEBŒUF. 2 59
XV. Bernard de Touchebœuf - Beaumond , II* du
nom , chevalier , seigneur de Beauregard , est le premier
de sa branche qui a repris le nom de Touchebœuf, après
avoir prouvé sa descendance de noble Bernard de Tou-
chebœuf, I" du nom, seigneur de la Roche, en Limo-
sin , et de dame Gallienne de Beaumond , marie's vers
i38o. Il épousa, en 1753, demoiselle Anne- Elisabeth
Robert , fille de Jean-Baptiste Robert , directeur des
fermes, à Montauban , et de Françoise le Sieur de
Rumilly; elle est morte en 18.,.. De ce mariage sont
issus :
I." Jean - Baptiste- Joseph de Touchebœuf- Beau -
mond , chevalier , né en lyôS, officier au régi-
ment d'Auvergne, infanterie; mort à Bordeaux en
1798. Il avait épousé, en 1783, demoiselle Marie-
Françoise le Saige , fille de Joseph le Saige, et
de dame Susanne- Marie- Madelaine Barat ; elle
mourut à Lesparre, en 1795. De leur mariage
sont provenus :
a. Guillaume - Elisabeth de Touchebœuf Beau-
mond , né au château de Fonpiqueyre , paroisse
de Saint - Sauveur , près Lesparre , en Médoc ,
le 9 octobre 1787; chevalier de la Légion-
d'Honneur , en 18 13; capitaine- adjudant -
major au 6" régiment de chasseurs à cheval ;
tué, le 18 octobre 18] 3, à la bataille de
Leipsick ;
b. Marie- Joséphine de Touchebœuf - Beau -
mond , née au château de Fonpiqueyre , le
20 juillet 1789 ; mariée , par contrat du 18
octobre 181 3 (le mariage célébré à Péri -
gueux, le 2 décembre suivant), à messire
Jean - Baptiste -Guyon- Alexandre de Tou-
chebœuf-Ciermont, de la branche aînée de
Touchebœuf, dite des comtes deCIermont.
Voyez ci -devant, page 23 1;
2." Joseph - Grégoire , dont l'article suit;
3.* Grégoire de Beaumond, capitaine dans les
troupes libres d'Afrique, mort à l'île de Gorée,
sans alliance, le 6 octobre 1789;
4.** Jeanne de Beaumond , morte sans alliance.
XVI. Joseph -Grégoire de Touchebœuf - Beaumond ,
2Ç)o DE TOUCHEBŒUF.
chevalier, comte de Touchebœuf- Beaumond , seigneur
de Beauregard, près Périgueux , né à Beauregard , le
3o avril 1757; a été capitaine au régiment d'Auvergne,
infanterie; émigré le 29 juin 1791 , a joint l'armée de
Condé, au mois de septembre suivant ; a servi, sans
interruption, jusqu'au licenciement définitif, en 1801 ;
a fait les campagnes de 1792 , 1793 , 1794. dans la com-
pagnie des chasseurs nobles, n.** 7; celles de 1795 ,
1796, 1797, comme lieutenant dans le régiment de
Montesson , et celles de 1798, 1799, et 1800 , en qualité
de sous -lieutenant au régiment de grenadiers de Bour-
bon ; s'est trouvé à toutes les affaires qui ont eu lieu ;
fut blessé à celle de Berstheim , le 2 décembre 1793;
reçut une contusion, à celle de Steinstadt , en 1796; a
été fait capitaine, le premier juillet 1795; reçu chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint -Louis , par le prince
deCondé , à Memingen, le 7 août 1796 ; a été fait chef
de bataillon, en 181 5, avec pension de retraite. Il a
épousé, le 5 septembre i8o3 , demoiselle Marguerite de
Castillon -Monsac , fille de feu messire Odet de Castillon-
Monsac , ancien cornette de cavalerie _, au régiment Com-
missaire - Général , et de dame Marie - Anne de Bessot.
De ce mariage sont issus :
I ." Guillaume - Théodore de Touchebœuf - Beau -
mond , né à Beauregard, le 26 juin 1804 , décoré
du Lys, par le Roi, le 21 septembre 1814;
2.° Jean - Benoît - Adolphe de Touchebœuf- Beau-
mond , né à Beauregard, le 7 septembre i8o5 ,
décoré du Lys, par le Roi, le 21 septembre 18 14;
3.° Anne -Thérèse - Elisabeth de Touchebœuf- Beau-
mond , née à Beauregard, le 14 septembre 1808;
4.° Marie -Joséphine -Alexandrine de Touchebœuf-
Beaumond , née à Beauregard , le 19 mars 18 14.
SIXIÈME BRANCHE.
Seigneurs de Saint- Georges ^ ou de la Tour y éteints.
XII. Jean de [Touchebœuf) Beaumond, V* du nom,
écuyer, second fils d'Alexandre II, et de Marguerite de
Saintours , sa seconde femme; fut maintenu dans sa
noblesse, en 1667, par le sieur de la Brousse, commis-
DE ÏOUCHEBŒUF. 261
saire subdélégué de l'intendant de Bordeaux, conjoin-
tement avec Jean de Beaumond, V° du nom, seigneur
de la Crompe, son frère aîné, et noble Jacques de
Beaumond, III" du nom, seigneur et baron des Junies,
son parent. Il avait épouse, en i656, Marguerite de la
Borie, fille de Pierre de la Borie, procureur d'office de
Bigaroque. De ce mariage est issu :
XIII. Pierre de ( Toiichebœuf) Beaumond , écuyer,
seigneur de Saint-Georges, né le 5 novembre 1660, à
Saint-Georges-de-la-Cadène, paroisse de Coux, marie,
en 1676, à demoiselle Jeanne de Pradoux, fille de feu
Hélie de Pradoux, et de Jeanne de la Vergne. Leurs
enfants furent:
i.° Jean de Beaumond, dont le sort est ignoré;
2." Pierre de Beaumond, seigneur de Beaurepaire;
3.° Joseph, dont l'article suit;
4." Jeanne de Beaumond, \ dont le sort est
5.* Marguerite de Èeaumond, f ignoré, et qu'on
6.° Susanne de Beaumond, ( croit mortes sans
7.° Marie de Beaumond, / alliance.
XIV. Joseph DE ( Touchebœuf) Beaumond, écuyer,
seigneur de la Brunie, mort en 1767 ; avait épousé,
en 1734, Anne de Montesquiou de Montluc ( i ) , fille
<de feu noble Jacques de Montesquiou de Montluc, sei-
gneur de la Carrière, et de dame Isabeau de Vassal. De ce
mariage vinrent;
I.* Guillaume de Beaumond, dont l'article suit ;
2. Mathurin de Beaumond;
3.° Jeanne Beaumond;
4.° Jeanne-Marie de Beaumond ;
5.° Anne de Beaumond;
6.° Catherine de Beaumond;
7.® Susa.ine de Beaumond.
XV. Guillaume de Touchebœuf- Beaumond, chc-
(i) C'est la seconde alliance de la maison de Montesquiou,
/ce celle de Touchebœuf: cette branche de Montesquiou,
ijourd'hui éteinte, sortait de celles de Pages et de Saintc-
olombe, également éteintes ; et tenait à celles de Montcs-
liou-Fczcnsac, de Poylobon et de la Boulbènc.
202 DE TOUCHEBŒUF.
valier, seigneur de la Tour, paroisse de Cabans, près de.
Bigaroque,-sur-Dordogne, né le 8 décembre lySô ; porte-
etendard au régiment du Roi, cavalerie, en 1763; lieu-
tenant de la compagnie de Linières, au régiment de ce
nom, en 1767; mourut au château de la Tour, le i3 mars
î8i3.Enlui s'est éteinte la branche, <3?zY(? de Saint-Georges
ou de la Tour. Il avait épousé, i.**en 1771, Marianne
du Bousquet ( 1 ) , demoiselle de la Tour, fille de messire
Jean-César du Bousquet, chevalier, et de dame Claude-
Philippe de Ségur; elle mourut sans enfants; 2.° en
1784, Jeanne-Charlotte de la Verrie-Vivans, demoiselle
de Villefranche, fille de feu messire Paul de la Verrie-
Vivans, seigneur de Siorac, de Doyssac, etc., et de feu
dame Jeanne de Vincens. De ce mariage sont issus :
i.° Jean-Jacques de Touchebœuf-Beaumond, mort
jeune, avant son père;
2.° Emilie- Antoinette de Touchebœuf-Beaumond,
née le 12 avril 1 789, mariée, en 1 806, à M . Arnaud-
Pierre de Laurière.
La maison de Touchebœuf a fait ses preuves pour les
honneurs de la cour, au cabinet du Saint-Esprit, au
mois de février 1780.
Branches de la maison de Touchebœuf ^ dont la jonction
n'est pas connue.
Il existait, dès' le douzième siècle, des seigneurs de
Touchebœuf, établis en Anjou, sur les confins de la
Bretagne ; nous ignorons les rapports qu'ils pouvaient
avoir avec ceux du Limosin, nous savons seule-
ment, par des extraits d'anciens titres, conservés à la
bibliothèque du Roi, qu'en l'année 11 32, Fromond de
Touchebœuf et Hugues, son fils, donnèrent à l'abbaye
(i) La maison du Bousquet est ancienne et illustre; elle a
fourni un cardinal, et s'est partagée en trois branches, connues
sous les noms de Verlhac, de Surges et de la Tour, qui sont
aujourd'hui éteintes. L'histoire du Languedoc, par D. Vaissete,
fait mention d'un chevalier de cette maison, vivant dans le on-
zième siècle, qui eut des aventures dont chacune fournirait
matière à un roman.
i
DE LOSTANGES. 203
de Notre-Dame de la Charité, ce qu'ils avaient dans les
dîmes et offrandes de l'église de Saint - Christophe de
Mareuil , du consentement de Jeanne, femme de Re-
gnaud de Colombiers, et de Marcisse (peut-être femme
de cet Hugues) , fille de ladite Jeanne; et de Gausbert de
Maiet , oncle de la même Jeanne. {Cartul. de labb. de
Ronceray , en Anjou, fol. i6o).
Pierre de Touchebœuf de Goulaine , A...., sa femme,
et P...., leur fille, donnèrent, au mois d'août 1239,
à l'abbé et aux religieux de la Villeneuve , près Nantes ,
en Bretagne, ce qu'ils avaient en une écluse, située en
la paroisse de Goulaine, et quelques cens. {Arch. de
Vabb. de la Villeneuve, près Nantes).
Pierre de Touchebœuf , prêtre , fut témoin , entre
1182 et 1187, dans une donation faite à Joscelin de
Mortemart , abbé de Noaillé , en Poitou , et au prieur
de Clussay , par Maingot de Melle {de Metulo) , ses
frères , etc. {Cartul. de Vabb. de Noaillé , fol. 81 et 82 ,
manusc. 54.50 de la bibl. du Roi).
On a connaissance, aussi , d'une branche de seigneurs
de Touchebœuf, qui existait à Aurillac , en Auvergne,
dans le quatorzième siècle, qui prenaient les qualifi-
cations de chevaliers et damoiseaux, et habitaient Au-
rillac ; ils avaient les rentes du Pajou , à une lieue de
cette ville. On ignore aussi les rapports que cette branche
pouvait avoir avec celle du Limosin.
Armes : d'azur , à deux bœufs passants d'or.
LOSTANGES (de). La maison de Lostanses de
Sainte -Aivère , établie en Périgord , depuis, l'an 1448,
possédait avant et depuis le milieu du XIV" siècle,
le château de Lostanges ( i ) , situé dans la paroisse de ce
(1) Lostanges, écrit dans les anciens titres, de Lostangis ,
de Laustahgas et de Lostangas, est le nom d'une petite ville et
d'un chàteaa-fort, situés dans le Has-Limousin : ce château
avait titre de baronnie, et la seigneurie en était partagée entre
plusieurs co-propriétaires. Ce nom est trôs-ancicn, et il en est
254 ^^ LOST ANGES.
nom, en Bas- Limosin. Une ancienneté remontée à
près de six siècles, la qualité de noble et puissant ^ prise
depuis plus de 3oo ans, des possessions nombreuses
répandues dans le Périgord et dans les provinces voi -
sines, des services militaires distingués, des emplois
honorables à la cour de nos rois, et des alliances il-
lustres , marquent son rang entre les plus considérables
de la province de Guienne.
Cette maison a donné des chevaliers de l'ancien ordre
de nos Rois, avant l'institution de celui du Saint-Es-
prit; des gentilshommes ordinaires de leur chambre,
des capitaines de cinquante et cent hommes d'armes, et
plusieurs officiers supérieurs distingués; elle possède hé-
réditairement, depuis plus de cent cinquante ans, la
charge de sénéchal et de gouverneur du Quercy , et a
contracté des alliances avec les maisons d'Adémar, de
Beaumont , de Beaupoil -Saint- Aulaire, de la Chassagne,
de Cosnac, de Crussol- d'Uzés , de Cugnac , d'Ebrard -
de - Saint - Sulpice , de Faucher-de- Sainte -Fortunade,
de Flamenc - de - Bruzac , de Galard , de Gontaut, de
Gourdon , de l'Hôpital, de Larmandie- de-Longa , de
Laron ou Leron, de Lasteyrie -du - Saillant , de Léon,
de Luzech , du Maine- du- Bourg, de Mauléon , de
Montberon, de Murât, d'Ornhac, de Pierrebuffière,
de Rouvray, de Royère, de Salignac- Fénlon , de Se -
gur , de la Tour - d'Auvergne , de Veyrines - Sainte - Al -
vère, de Vintimille - du - Luc , de Virieu,etc.
La maison de Lostanges a porté successivement trois
noms différents ; le premier sous lequel elle est connue,
est la Brande , nom très - ancien , sur -tout en Péri -
gord(2), où l'on trouve une suite de sujets qui le por-
tait mention dans le testament d'Adémar des Echelles, que
Baluze place à l'année 930, ou environ : parmi les divers ob-
jets dont le testateur fait donation à l'abbaye de Tulle, est
compris un mas, situé à Lostanges (.... et unus mansus in Laus-
tangas^ ubi visus est manere Berdandus, Baliqe^ hist. Tuîel.
/o/. 337 ). Il est fait mention du même lieu, dans une charte
datée de la seconde année du règne de Louis d'Outremer, qui
répond à l'année 937. (Voyez le cartulaire de l'abbaye de Beau-
lieu, en Limosin, Justel, hist. de Tur. pr. page. 4.)
(2) La maison de la Brande, en Périgord, était d'ancienne
chevalerie, et tirait son origine du château de Montagrier ,
DE LOSTANGES. 265
talent dès le XII* siècle , la plupart avec les qualifica-
tions de chevalier, ou de damoiseau. Quoiqu'il soit
probable que les seigneurs de la Brande , établis en Li-
dont elle possédait une partie de la justice dès les temps les plus
reculés ; sa branche aînée s'éteignit avant Tan 1374, dans la
maison de Saint-Astier, par le mariage de Gaillarde de la
Brande, fille de Guy de la Brande, damoiseau, co-seigneur
de Montagrier, avec Hélie de Saint-Astier, damoiseau : elle
est connue depuis :
Hélie de la Brande, chevalier, qui vivait dans le douzième
siècle. On ignore le nom de son père ; mais il est à présumer
que sa mère était de la maison de Saint-Astier, car il est dit
neveu de Bernard de Saint-Astier, dans un acte du cartulaire
de Chancelade {fol. 21); il fut témoin avec Guardras, son
fils, d'une donation faite à la même abbaye, par Hélie Vigoros
et Raimond de Montancés, par acte passé sur la mote de Mon-
tagrier, le 6 des nones d'octobre 1 1 5o [Cart. de Chanc.fol. 78];
assista à une autre donation faite, vers le même temps, à cette
abbaye, par Almois de Bourdeille et Ebles, sons fils {Ib. fol. 82
et 83) ; prend le titre de chevalier dans une autre donation
sans date, mais du tems du prieur Adémar, c'est-à-dire, vers
l'an 1 187 (Jb./ol. 69, verso) ; assista avec Aimeric de la Brande,
son fils, à une autre donation faite à l'abbé Pierre, par Gerald
Aiz, chevalier d'Agonac {Ib. fol. 77, verso) ; et fit don lui-
même, vers l'an 1200, d'une émine de froment, à prendre sur
sa part des dîmes d'Agonac; pour lui (est-il dit), et pour l'àme
de son fils qui avait été enterré à Chancelade : cette donation
fut renouvelée et confirmée- par le même Aimeric, son fils,
vers l'an 1220 (Ib.fol. 71, verso). Il avait probablement pour
frère Gerald de la Brande, chevalier de Montagrier, qui fit
don avec Pierre de Born, son frère (utérin), à la même ab-
baye, du droit qu'ils avaient sur les moulins de Perdus, du
temps de l'abbé Gerald II (en 1 168 et 1 189. Jb. fol. 96).
Aimeric de la Brande, chevalier, confirma, en faveur du ,
monastère de Chancelade- (entre 12 17 et 1222), la donation
d'une partie des dîmes d'Agonac, qu'Hélie de Brande, son
père, lui avait faite quelque temps auparavant ; et fut témoin,
avec ce dernier, d'une donation faite au même monastère, par
GeraLl Aiz, chevalier d'Agonac {Cartiil. ibid. fol. 71 et 77). Il
lui donna lui-même, en 1219, un septier d'avoine, par acte
scelle du sceau du prieur de Saint-Jean-de-Cole. Il prenait déjà
la qualité de chevalier, en 12 30, suivant un acte daté du 6 des
calendes de février de cette année (v. st.) , par lequel N.... de la
Brande (qui n'est pas nommé) , confirma en faveur du prieuré ^
de la Faye , situé dans la paroisse de l'Aiguillac-de-l'Auchc,
un don fait par son père {Archiv. du prieuré de la Faye),
266 ^^ LOSTANGES.
mosin , avaient une origine commune avec ceux d\
Perigord , il est difficile d'établir littéralement cett^
jonction , à raison de la perte des titres , et de l'extrêmél
rareté des anciens monuments.
La maison de la Brande ayant succédé , vers l'an i35o,
en vertu d'une substitution , à celle d'Adémar -de- Los
tanges , elle en porta le nom et les armes , pendant un
siècle , ou environ ; et ce ne fut qu'après l'alliance qu'elle
contracta avec l'héritière de Sainte - Alvère , que la
branche établie en Perigord , quitta ses premiers
noms ( I ) , pour ne prendre désormais que celui de
Lostanges qu'elle a toujours conservé depuis. Sa filia-
tion commence à :
(i) Rien n'est plus commun surtout dans les treizième eti
quatorzième siècles, que ces changements de nom et d'armes i
opérés dans la seule vue de perpétuer et faire revivre d'anciens i
noms qui menaçaient de s'éteindre ; ce besoin se fit sentir par-
ticulièrement à la suite des deux malheureuses croisades de
saint Louis, et après les sanglantes batailles de Créai et de
Poitiers : plusieurs chefs d'anciennes races, pour prévenir l'ex-;
tinction totale de leur nom, appelèrent à leur succession quel-^
qu'un de leurs proches, et leur transmirent leur héritage, à lai
charge expresse de porter à perpétuité leurs nom et armes
cette condition était ordinairement de rigueur ; mais il est ar-
rivé dans la suite que sous différents prétextes, on s'est plus ou
moins relâché sur son exécution ; il y a eu parmi les anciens no-
bles, beaucoup de variations à ce sujet ; les uns ont été chargés
de plusieurs substitutions et ont porté jusqu'à quatre ou cinq
noms à la fois, tels que les seigneu's du R'oure, d'Argence,
d'Ambrugeac, etc. ; d'autres, comme les seigneurs de Taillefer
et de Mellet, ont fait précéder leur nom propre et primitif de^
leur nom substitué^ et se sont appelés dans leurs actes, Grimoard"
de-Taillefer^ Fayolle-de-Mellet^ etc. ; d'autres, enfin, ont quitté
entièrement leur premier nom, pour ne prendre que celui qui
leur était venu par une substitution, comme quelques branches
de la maison de Touchebœuf, qui ne portaient que le surnom
de Beaumond^ qu'elles tenaient d'une de leurs aïeules, les sei-
gneurs de Pompadour, qui s'appelaient anciennement Hé-
lie, etc. Quelques-uns même, avaient entièrement perdu la
trace et le souvenir de leur premier nom, et ce n'est qu'après
de longues et pénibles recherches, qu'ils sont parvenus à le re-
trouver : on peut mettre de ce nombre les marquis de Haute-
fort, et les seigneurs de Hautefort-Saint-Chamans, issus d'une
branche de la maison de Gontaut, les seigneurs de Fauxbournet,
de Momas, d'Albouy, de Vassignac, etc.
DE LOSTANGfc:S. 267
I. Aimeri de la Brande, chevalier, qui peut avoir e'té
le même qu'Aimeri, fils d'Hélie de la Brande, chevalier,
dont il vient d'être parlé (i) , prenait la qualité de che-
valier dès l'an 1242; suivant un accord fait le 3 des
nones d'avril de cette année, entre Aimeri, vicomte de
Rochechouart, et Guy, vicomte de Limoges, auquel
il assista, et dont il fut un des médiateurs. Il scella de
son sceau un acte d'affranchissement fait l'année sui-
vante 1243, dans l'église de Melet, par Hélie de Mau-
mont, damoiseau, en faveur de l'abbaye de Peyrouse.
On ignore le nom de sa femme ; mais on est fondé à
croire qu'il fut père de :
II. N . . . DE LA Brande, dont le prénom n*est pas
connu, mais dont l'existence est attestée par le testa-
ment de Gerald de la Brande, son fils, de l'an 1274,
dans lequel le testateur rappelle ses père et mère , sans
les nommer. Aucun acte ne fait connaître le nom de sa
femme ; mais il est probable qu'elle était de Tancienne
maison d'Ornhac , en Limosin , car Gerald de la Brande,
parlant dans son testament d'Aimeri d'Ornhac, prieur
de Jarnajac, l'appelle son oncle : il eut de cette alliance:
I."' Gerald, dont l'article suit;
2." Pierre de la Brande, est qualifié clerc , dans le
testament de Gerald, son frère, en 1274, dont
il fut nommé un des exécuteurs ;
3.° Hélie de la Brande, seigneur de Montbrun ,
connu par des actes de 1272 et 1284, peut avoir
été leur frère.
III. Gerald, ou Geraud de la Brande, damoiseau,
oulant aller en pèlerinage à Saint- Jacques (2) , fit
>.vant de partir, son testament à Pâques, en 1274, par
lequel il rappelle ses père et mère; donne à Lucie, sa
temme, ia somme de mille sols, en supplément d'uscle;
institue Geralde de la Brande, l'aînée de ses trois filles,
son héritière universelle ; et nomme Aimeri d'Ornhac,
(i) Vqye^ la note qui est au bas de la page 265.
{2) Le principal motif du pèlerinage de Gerald delà Brande,
était pour demander à Dieu, un enfant mâle : nous apprenons
l>.ir des actes postérieurs à son testament, que ses vœux furent
exaucés, et qu'il en eut au moins deux.
268 ^^ LOSTANGES.
son oncle, et Pierre de la Brande, clerc, son frère,
ses exécuteurs testamentaires. Il revint de son pèlerinage,
et vivait encore en i3o6; comme on l'apprend par un
acte daté du jeudi après le dimanche invocavit me de cette
année ( v. st. ) , par lequel il émancipa Bertrand de la
Brande, son fils. Il avait épousé une dame, nommée
Lucie, dont le nom de famille n'est pas connu, qui le
rendit père^ entrVutres enfants, de :
i." Bertrand : I, dont l'article suit;
2.° Bertrand de la Brande, qualifié véritable
homme, prieur d'Albinhac, ou d'Albignac, est
connu par un acte de i3o6;
3.° Geralde, ou Geraude de la Brande; son père
lavait instituée son héritière universelle, en 1274;
mais la naissance d'un fils lui fit changer dans la
suite, cette disposition ;
4.° Hélène de la Brande, fut légataire de 1 5oo sols,
par le testament de son père, en 1274. On ignore
son sort, ainsi que celui de ses sœurs;
5.° Marguerite de la Brande, légataire de 1000
sols en 1274.
Nota. Il semble, par Tacte d'émancipation de Ber-
trand de la Brande, en 1 3o6, que Gerald de la Brande
avait une quatrième fille, dont il promet et s'engage
par cet acte, de régler la constitution dotale, au dire
de l'abbé du Vigeois, et de Guillaume de Vassignac,
lieutenant du sénéchal de Périgord.
IV. Bertrand de la Brande, I" du nom, damoi-
seau, co-seigneur de Beynac, en Limosin, etc. , dit le
Vieux, fut émancipé par son père, le jeudi après le di-
manche où l'on chante invocavit me, i3o6(v. st. ). Il
est fait mention de lui et à'Eyssaline^ sa femme, dans
une donation faite, le vendredi avant la chaire- de Saint-
Pierre i3i6 ( V. st. ) , par Girbert de Malemort, da-
moiseau, à Guillaume de Cosnac, aussi damoiseau ( i ) ;
reçut, le mardi avant la fête de la Purification de la
Vierge i333 ( v. st ) , une reconnaissance de la part
d'Etienne Jardenc ; et est nommé avec sa femme, dans
(i) Manuscr. de Gaignières, vol. 668, /o/. 248.
DE LOSTANGES. 269
un échange fait, le 12 avril i335, entre Guillaume de
Cosnac, damoiseau, seigneur de Gosnac, et Bertrand de
Molceo, seigneur de Bars, et Hèlis, sa fille, femme de
Hugues de Gosnac, damoiseau. Le 22 juillet de la même
année i335, Raymond Adémar de Lostanges, damoi-
seau, fit en sa faveur, et celle de Bertrand de la Brande,
dit le Jeune, son fils, l'assignation ou l'assiette d'une
rente provenant de la dot constituée à Mathe Adémar,
femme de ce dernier, et fille dudit Raimond. Il donna
conjointement avec son fils, quittance de plusieurs
sommes, en déduction de la dot promise à la même
Mathe Adémar, par son père; entr'autres une de huit
livres de rente foncière, en i335; une autre de quinze
livres, le 4 mai 1340. Il fut témoin de l'hommage rendu,
en 1339, par Guillaume de Molceo, à Jaubert de Ma-
lemort. Enfin il reçut avec son fils, le 7 mars 1341
( V. st.), une reconnaissance, à Beynac : on ignore la
date de sa mort. Il avait épousé, par contrat passé le
jeudi après le dimanche Invocavit me^ i3o6 ( v. st. ), de-
moiselle Ayceline ou Anceline de Gosnac, fille de Bar-
ihélemi de Gosnac, damoiseau, dont il eut:
V. Bertrand de la Brande, II* du nom, damoi-
seau, co-seigneur de Beynac, surnommé le Jeune, pour
le distinguer de Bertrand, son père, est conniy par plu-
sieurs actes depuis l'an i335, jusqu'en 1370. Il donna
quittance, en i335, à Raimond Adémar, seigneur de
Lostanges, son beau- père, de 8 livres de rente foncière,
en déduction de la dot que ce dernier avait promise à
Mathe, sa fille, femme dudit Bertrand; il lui en donna
deux autres pour le même sujet, l'une de i5 livres, le
4 mai 1340, et l'autre de iiî) écus ; il stipule dans ces
trois actes avec Bertrand, son père. Il reçut, conjointe-
ment avec ce dernier, une reconnaissance à Beynac, le 7
mars 1341 (v. st.). Guillaume Maynard, chevalier de
Saint-Geré, lui fit une donation, le dimanche après la
fête de la Nativité de la Vierge 1 346. Il est fait mention
de lui, le 11 juin i345, dans le testament de Raimond
Adémar, son beau-père, qui lui céda dans la suite,
par acte de l'an i35i, un setier de froment, mesure
de Brive, et deux sols six deniers de rente foncière, qui
lui était due sur les biens d'Etienne Laplanche, de Bey-
nac, en déduction de la dot que le même Raimond avait
270 ^E LOSTANGES.
promise à Mathe, sa fille ; est nommé dans un acte
du 14 avril i356, avec Eblon d'Ornhac, damoiseau ; ef
dans un autre du 26 mars i363, avec Hugues de Cosnac
chevalier; rendit hommage, le premier de février i362
( V. st. ) , à Guillaume Roger-de-Beaufort, vicomte de
Turenne, à raison de la quatrième partie de la [grande
tour de Beynac, et de plusieurs mas ou tenements, qu'il
possédait en toute justice, haute, moyenne et basse,
situe's dans les paroisses de Beynac, Serilhac, Colonges,
Lignerac, Mainsac, etc. (i); transigea, conjointement avec
Pierre Adémar, son fils, le vendredi après la fête de
Sainte-Catherine 1367, avec Gerald d'Ornhac, che-
valier, et Gilbert d'Ornhac, co-seigneurs de Serilhac
et du Pescher, sous la médiation de Hugues de Cosnac,
damoiseau, que les parties avaient choisi pour arbitre ;
il continue de prendre dans cet acte, le surnom de la
Brande, et se qualifie damoiseau co-seigneiir de Los-
tanges. Il reçut aussi avec son fils, le lundi avant la fêtôi
de la Nativité de la Vierge 1370, l'assignation de plu-
sieurs rentes que lui fit Guillaume del Paradit:{^ procu
reur fondé de Jean de Molceo, seigneur de Marcilhac et
en partie de Beynac. Il paraît qu'il mourut peu de tems
après, dans un âge très-avancé.
11 avait épousé, en i335, demoiselle Mathe Adémar-
de-Lostanges (2) , fille de noble Raimond Adémar-de-
•~ (1) Ces mas s'appelaient del Corpit (ou Corpet)^ del Chasta-
net^ del Verdier, d'Aberonias, del peuch de Bernuas^ et de
Sabou partie du mas d'Albreuilh, et les mas de Tebiason, del
Pergadas^ del Claus^ de la domina^ del Ortjiicgal^ deLeyinaria^
de la Fauretia^ del Plancher, et del peuch de Credial. ( Archiv.
de Turenne^ à la Chambre des Compte de Paris ^ carton. 141,
rég. cot.. fol. 1 14. )
(2) Dans les registres du trésor des chartes, et dans Tinven-;
taire des titres de la maison de Lostanges, au lieu d' Adémar, \
on \ii Aimar^ ou Aymar.
La maison d' Adémar, ou Aimar-de- Lostanges, en Limo-
sin, était d'ancienne chevalerie, et possédait depuis très-long-
tems une partie de la seigneurie de Lostanges. Guillaume Adé-
mar, chevalier, acquit par acte passé à Beaulieu, en Limosin,
le 7 des ides de janvier 1254, la partie de la tour de Marsillac,
qui appartenait à Ebles Adémar, aussi chevalier : cet acte fut
confirmé par Etienne, fils de ce dernier. Guillaume Adémar
laissa un fils nommé aussi Etienne Adémar, chevalier, qui
DE LOSTANGES. 271
Lostanges, damoiseau, et de dame Hélis de la Bardesche,
j dont il eut :
VI. Pierre Adémar - de - Lostanges , II* du nom,
co-seigneur de Lostanges et de Beynac, damoiseau dit
j est rappelé, comme ne vivant plus, dans des actes de 1281 et 1282
, et laissa deux enfants: i.° Guillaume II, qui suit; 2.» Marie
Adémar, mariée à Etienne d'Ornhac, chevalier; elle fit, étant
j veuve, le jeudi avant la fête de rannonciation de la Vierge
I 1 281, une donation entre vifs à Guillaume Adémar, chevalier,
son frère; et lui fit de nouveau, le 16 des calendes de juillet
1282, une donation de tous ses biens et droits qu'elle, et Pierre
d'Ornhac, damoiseau, son fils, avaient dans la terre de Los-
tanges.
Guillaume Adémar, Ile du nom, chevalier, seigneur de
Lostanges en partie, reçut au mois de mai 1273, l'hommage
qui lui fut rendu par Gaye, veuve de Gerald de Plas, et par
Pierre, Pétronille et autre Pétronille de Plas, ses enfants ;
fit en 1277, un échange avec Raimond, vicomte de Turenne ;
acquit en 1280, certains fonds de Hugues de Cardaillac, da-
moiseau, et de Marie, sa femme ; reçut deux donations de
Marie, sa sœur, l'une en 1 281, et l'autre en 1282; et prend
la qualité de chevalier et seigneur de Lostanges^ dans un acte
d'acquisition qu'il fit en 1286, de Hugues et d' Adémar de Plas,
damoiseaux, de Lostanges, père et fils : par cet acte, Hugues
de Plas ( qui était fils d' Adémar I, damoiseau, mort avant Tan
1275) , émancipe son fils. Guillaume Adémar vivait encore en
1293, et laissa de sa femme, qu'on croit issue de la maison de
Plas:
Raimond Adémar, damoiseau, seigneur en partie de Los-
tanges, acquit, au nom et comme fondé de procuration de son
père, le dimanche avant la Purification de la Vierge 1293 (v. st. ),
de Hugues de Cardaillac, chevalier, Marie, sa femme, et Raimond
et Gaillard, leurs fils, une borie ou fazion, située dans la paroisse
de Lostanges, en présence de Raimond Vigier, chevalier,
Pierre F'oucher, damoiseau, Raimond de Chaumont et Jean
de Cardaillac, damoiseaux; reçut en i3i2, une donation
d'Etienne Lestrade, de la paroisse d'Asnac ; et passa une foule
d'actes depuis l'an i3oo, jusqu'en i345. Ce fut cette dernière
année, et le 11 juin, qu'il fit son testament, par lequel il institua
Pierre Adémar, son fils aîné, son héritier universel ; et légua
à sa femme, une maison appelée de Sarrutz et un jardin. 11
vivait encore le 22 avril i33o, suivant une reconnaissance qu'il
reçut de Bernard d'Asnac, dit Gailhard, damoiseau, dans la-
quelle il prend la qualité de damoiseau co-seigneur de Lostanges.
Il avait épousé, vers l'an i3oo, Hélis de li Bardesche, fille ou
2^2 I^^' LOSTANGES.
le Vieux j est connu par différents actes, depuis Tan i363,
jusqu^en 1423. Il eut sans doute un procès avec le sei-,
gneur de Cosnac, puisque le 26 mars i363, la qua-
trième partie de la tour de Beynac et autres propriétés
en dépendants, furent saisies à sa requête, au préjudice
nièce de Pierre de la Bardesche, damoiseau. De ce mariage
provinrent neuf enfants: i .° Pierre, qui suit ; 2.° Gerald à qui
son père ordonna, par son testament de se faire moine ; sinon il
lui lègue cinquante livres de rente, sa vie durant ; 3.*^ Bernard,
moine de Solignac, et prieur de Chalmelhe ; 4.° Etienne, abbé
de Beaulieu ; 5.° Rigald, moine dans k monastère de Saint-
Guillelm du Désert prieur de Saint-*Martin de Montpéroux;
6.° Bertrand, moine de Solignac, et caiierier ou chambrier de
ce monastère ; 7.0 Marguerite religieuse à Bonnesaigne, de-
meurait en 1345, dans le prieuré de Menoyre ; 8." Marie, reli-
gieuse au prieuré de Savignac, diocèse de Limoges ; 9.° Mathej
ou Marthe, mariée à Bertrand de la Brande, le Jeune^ damoi-J
seau de Beynac, suivant leur contrat de mariage, reçu par
Adémar la Gorse, notaire royal.
Pierre Adémar, damoiseau, co-seigneur de Lostanges, futi
institué héritier universel, par le testament de son père, en 1 345
et épousa avant Tan 1348, demoiselle Aymerique d'Asnac, tille
de feu Bertrand d'Asnac, damoiseau, de la paroisse de Nonars,
en Limosin, suivant une donation faite à cette dame par Rai-'
mond Adémar, son beau-père, le 18 février 1348 (v. st.) ; il
lui fut constitué en dot 16 livres de rente, et 53o deniers d'or.
Pierre Adémar mourut sans postérité ; et Mathe,'sa sœur, re-
cueillit sa- succession, et la transmit à Bertrand de la Brande ,,
son mari, à la charge par ses enfants de porter les nom eti
armes d' Adémar.
Outre cette famille d' Adémar, il en existait vers le même
tems et dans la même province, une autre, dont le chef était!
après le milieu du treizième siècle, Etienne Adémar, chevalier,
qui fit son testament, au lieu d'Asnac, en Limosin, le lundi
avant la fête de Saint-Jacques et Saint-Philippe, de l'an 1286,.
en faveur d'Ebles, Bertrand et Bernard, ses fils surnommés!
d'Asnac.
C'est de ces derniers Adémar, que M. l'abbé Brizard se fon-'
dant sur l'autorité de M. le marquis de Lambertie, fait sortir la
maison de Lostanges-Sainte-Alvère. {Hist. de la maison de Beau-
mont^ tom. I,page 610.) Ces deux savants généalogistes ne se--
raient pas tombés dans cette méprise, s'ils avaient eu connais-
sance des anciens titres de la maison de Lostanges, qui ont été
découverts par un heureux hasard, en 1787, dans les archives
de M. le marquis de Garat-de-la- Villeneuve, au château âe,
Nède, sur la Vienne, dans le haut Limosin.
DE LOSTANGES. 273
ie Pierre d« Cosnac ; fit conjointement avec Bertrand
le la Brande, son père, un compromis avec Geraud et
Gilbert d'Ornhac, écuyers, en iSôy; acquit, en iSyi,
jne maison et un jardin, de Jean de Molceau, écuyer,
jeigneur de Marcillac et co-seigneur de Beynac ; reçut,
;n 1423, plusieurs reconnaissances pour des héritages,
^situés dans la paroisse de Beynac et ailleurs. Enfin il fit
;on testament le 8 février 1423 ( v. st.), par lequel il
nstitua son héritier universel, Pierre Ademar, son
)etit-fils, et fils de défunt Jean Ademar, son fils. Il avait
'pousé, par contrat du 8 décembre i363, Catherine de
la Chassagne, fille de Simon de la Chassagne, chevalier,
seigneur de Mirabel, à laquelle il fut constitué en dot
ine somme d'argent, dont il restait encore à payer en
1420, celle de 800 florins, et 2 5 livres de rente. Elle fit
son testament le 3i juillet 1400; et eut de son
Tiariage :
I .** Jean Ademar - de - Lostanges, dont Particle
suit; ,
2.° Pierre Ademar, damoiseau, seigneur de Maysse,
donna quittance, en 1434, de la somme de six
écus d'or, à Pierre Ade'mar, co-seigneur de
Lostanges ; transigea avec lui en 1452, au sujet
de la succession de ses père et mère ; et fit son
testament en 1479, par lequel il institua Ance-
lyne de Maysse, demoiselle sa fille, son héritière
universelle. Il avait épousé, par contrat du 2 3
janvier 1425 ( v. st. ), demoiselle Hélis de Merle
{ de Mertilo) , fille de feu noble homme Guil-
laume de Merle, seigneur dudit lieu et d'Alboy,
dans le diocèse de Tulle, à laquelle il fut cons-
titué pour sa dot une somme de 1200 livres. Ils
eurent de leur mariage, une fille, nommée Ance-
lyne de Maysse;
3.° Marie Adémar-de-Lostanges, fut d'abord reli-
gieuse au prieuré de Menoyre, ensuite à Bonne-
saigne ; elle fit donation de tous ses biens, en 143 i ,
à Pierre Ademar, co-seigneur de Lostanges, son
neveu ;
4.' Jeanne Adémar-de-Lostanges, morte avant
l'an 1423 ;
5." Marguerite Adémar-de-Lostanges, fut mariée
en 1405, à noble Louis de Tournemire, seigneur
14. 18
2y4 ^^' LOSTANGES.
de Marteys, dans le diocèse de Saint-Flour; il luï
fut constitué en dot 3,ooo florins d'or;
6.** Martiale Adémar-de-Lostanges, morte avant
l'an 1423.
VII. Jean Adémar - de - Lostanges , P*" du nor
damoiseau, fils aîné et principal héritier de Pierre II
Adémar-de-Lostanges, et de Catherine de la Chassagne,
fut émancipé par son père^ en 141 1. L'année suivante,
1412, il reçut au nom de ce dernier, plusieurs reconnais-
sances pour des tenances situées dans la paroisse d'Asnac;
prend le titre d'écuyer, seigneur de Lostanges, co-
seigneur de Beynac, dans une reconnaissance qu'il reçut
en 1420, de Guillaume Faure de Beynac, à raison d'une
terre située au territoire du même Beynac, au lieu ap-
pelé del Boucharel (ou Bancharel ) ; ne vivait* plus en
1423, et mourut avant son père. Il s'était allié^ par con
trat du i3 octobre de l'an 1405, avec Jeanne de Laron,
ou Leron, fille de noble Pierre de Laron. nommé aussi
Fabri, ou Faure, damoiseau, etd'Isabeali des Molins
ou Moulins, et sœur de Jean et de Nicolas de Laron :
on lui constitua pour dot une somme de 400 dénier
d'argent une fois payée, et 2 5 livres de rente; elle sur-
vécut à son mari, et fit son testament le 3 février i43(
(v. st.), dans lequel elle nomme six enfants, quatn
garçons et deux filles :
i.° Pierre Adémar-de-Lostanges, III« du nom
qui suit ;
2.*^ Jean Adémar-de-Lostanges, qui a fait l
branche, connue depuis sous le nom de Los-
tanges-Sainte-Alvère, rapportée ci-après ;
3.° Bertrand. Adémar-de-Lostanges, devint sei
gneur de Saint-Bon net-al- Vert, au diocèse d
Tulle, en vertu de la donation que Pierre Adé
mar, son frère aîné, lui fit de cette terre, ei
1436. Il vivait encore en 14 . . . ."
4.'* Pierre Adémar-de-Lostanges, prieur de Fel
lines, vivant en 1474 est jugé fils de Jean Adé
mar, et de Jeanne de Leron;
S."" Catherine Adémar-de-Lostanges, fut mari©
avec Jaubert Flamenc - de- Bruzac, damoiseau
duquel elle était veuve en 1474 ; suivant un
quittance de la somme de douze écus reçue pai
DE LOSTANGES. 275
les mains de Pierre Adémar, prieur de Fellines,
en déduction de sa dot ; elle fut mère d'Ulric
Flamenc , damoiseau, qui transigea en 149 1,
avec Bertrand Ademar ;
6.° Jeanne Adémar-de-Lostanges, dont on ignore
le sort.
VIII. Pierre Adémar-de-Lostanges, III° du nom,
dit le Jeune, écuyer, co-seigneur de Lostanges et de
Beynac, fut institué héritier universel par le testament
de Pierre, son aïeul, du 8 février 1423 (v. st.), et par
celui de sa mère, du 3 février 1430 ; il rendit hommage,
le i3 juin 1427, à Pierre, comte de Beaufort, vicomte
de Turenne, et lui fit l'aveu et dénombrement du châ-
teau et forteresse de Lostanges, et de la haute, moyenne
et basse justice, ainsi que des fiefs et villages qu'il tenait
dans les paroisses de Lostan^es^ de Tudeil et de Puy-
d'Arnac ; reçut, en i43i, la donation que lui fit Marie
Adémar, religieuse de Bonnesaigne, sa tante, de tous
les droits de légitime, qu'elle avait sur la succession de
ses père et mère ; fit la même année, un accord avec
Isabeau de Molins, et Nicolas de Molins, écuyer, son
tils ; reçut le pénultième juin 1434, une quittance de
six écus d'or, de noble Pierre Adémar, dit le Vieux, son
oncle; fit donation le 20 décembre 1436, à noble Ber-
trand Adémar, son frère, de tous les villages, métairies,
cens, renies, etc., qu'il avait au lieu et paroisse de Saint-
Bonnet-al-Vert , au diocèse de Tulle, en récompense
des services qu'il avait reçus de lui ; transigea avec le
même, en 1438; et en 1452, avec Pierre Adémar, sei-
gneur de Maysse , son oncle ; est mentionné dans un
grand nombre d'actes, depuis l'an .1432, iusqu^en 1489 ;
le dernier est une reconnaissance qu^ .. firent Pierre
et Jean Germanés, frères, pour une maison, un
eyrial et un jardin, appelés del Vidalon, situés au lieu de
Serillac. Il avait épousé, par contrat du 24 novembre
1437, demoiselle Guicharde de Làsteyrie-du -Saillant ,
fille de feu Bertrand de Lasteyrie, seigneur duT Saillant
Fet de Lomont, et de Souveraine de Meilhars, à laquelle
fut constituée pour sa dot, une somme de 700 écus ; de
cette alliance sont issus :
i." Bertrand Adémar-de-Lostanges, qui suit ;
2." Anne, dite Annette Adémar-de-Lostanges ;
276
DE LOST ANGES.
mariée à Etienne de Guremonte, co-seigneur du
lieu de ce nom. Sa dot fut de 900 éciis, suivant
trois quittances données par elle et son mari, en
1456, 1460 et 1476.
IX. Bertrand Adémar-de- Lostanges, III® du nom,
écuyer, co-seigneur de Lostanges, etc., est nommé dans
plusieurs actes depuis Tan 1480, jusqu'en i5oi. Son
père et lui, firent un accord en 1480, avec Jean et Pierre
de Malmartel ; il reçut, en 1489, une reconnaissance de
Guillaume de Vitris^ prêtre du lieu de Colongçs, pour
une vigne, située dans la paroisse de Saillac ; transigea
en 149 1, avec Ulric Flamenc, écuyer, fils de feu Jau-
bert Flamenc, et de Catherine Adémar, à raison du
reste de la dot de cette dernière, qui se montait à
754 écus; reçut, en iSoi, une reconnaissance d'Antoine
Sarouch, de la paroisse de Lostanges ; et ne vivait plus
en i5o3. Il ^vait épousé, 'avant l'an 1473, demoiselle
Marie de Royère ; elle est nommée avec lui dans une re-
connaissance qu'ils reçurent en commun, de Pierre.
Valade, à raison d'un village situé dans la paroisse de
Perpézac-le- Nègre. Les enfants qui provinrent de ce
mariage, sont :
I .° Gilles Adémar-de-Lostanges, qui suit ;
2.° Antoine Adémar-de-Lostanges, épousa demoi-
selle Marguerite de Murât, et mourut sans en-
fants, avant l'an i528 )
3.° Jeanne Adémar-de-Lostanges, fut mariée à
Guy de Gourdon, écuyer, seigneur de la Ver-
cantière, suivant une quittance de la somme de
241 réaux d'or, qu'elle donna en 1475, en dé-
duction de la dot qui lui avait été promise par
Bertrand, son père ;
4"*. Françoise Adémar-de-Lostanges, épousa, avant
Tan i5i4, Pierre de Fanlac, écuyer, seigneur de
Saint-Orse, et mourut au mois de janvier 1539.
X. Gilles Adémar - DE - Lostanges, écuyer, seigneur
de Lostanges, co-seigneur de Beynac et du Puy d'Arnac,
est nommé dans des actes de i5o4, i5o5, i5o6, i5io,
i5i5, etc.; fit son testanient en i525, par lequel il ins-
titua son héritier universel, le posthume, soit garçon ou
fille, qui naîtra de sa femme ; et dans le cas qu'elle ne
DE LOSTANGES. 277
serait pas enceinte, il fait héritier Antoine Adémar-de-
Lostanges, écuyer, son frère. Il fut assassiné la même
année, et sa veuve intenta procès au parlement de Bor-
deaux, à raison de cet homicide, contre Gaspard, Jacques
et Jean de Veyrac. Il avait épousé demoiselle Julienne
■Faucher -de- Sainte-Fortunade, qui, étant veuve, céda
ô 3 de janvier iSzb ( v. st.), à Antoine, son beau-
Frère, toutes les amendes et réparations qui pourraient
lai être adjugées à raison de l'assassinat de son mari ;
ilÏQ se remaria bientôt après, à François de Bars, co-
>eigneur de Cornil; et en troisièmes .noces, avec lo
;eigneur de la Chapolie; suivant une quittance qu'elle
ionna l'an 1527, de la somme de looo livres, prove-
nant d'un legs que lui avait fait le seigneur de Los-
anges, son premier mari.
Gilles-Adémar-de-Lostanges, n'ayant pas laissé d'en-
ants, sa succession passa à Antoine, son frère, qui
nourut aussi sans enfants. La terre de Lostanges fut pos-
.édée après leur mort, par une famille originaire de
>arlat, qui quitta son nom de Blancher, pour prendre
:elui de Lostanges, et qui a fini bientôt après, par une
ille, entrée dans la maison de Pierrebuffière.
Seigneurs de Sainte-Alvère, en Périgord.
VIII. Jean, nommé aussi Jii«/cor- Adémar ou Aymar de
^osTANGES, II'' du uom, damoiseau, fils puîné de
ean-Adémar de Lostanges, et de Jeanne de Léron, a
jrmé, en 1448, la branche de Sainte-Alvère, en épou-
ant Antoinette de Veyrines, dame de Sainte-Alvère,
ille et principale héritière de Jean de Veyrines, sei-
;neur de Sainte-Alvère ( i ).
;; L'église de Sainte-Alvère reconnaît pour sa patronne,
c sainte qui florissait dans les premiers siècles de l'église ; son
.om était Alvère, et non pas Alvénère^ ou Alverte^ comme il a
•lu à quelques auteurs de l'appeler ; sa fête est marquée comme
i'une vierge et martyre, au -ib août, par les bollandistes ( Acia
SS. Aug. tom VI, fol. 836 et octobr. tom. III, fol. 26S ) .
.51 au (j de mars dans le martyrologe de M. Chastçlain ; mai.
>aiicuh de ces hagiologues ne nous fait connaître le lieu de sa
naissance, ni le genre et l'époque de sa mort. Il y en a qui prc-
2-3 DE LOSTANGES.
Il est nomme, dans plusieurs actes depuis l'an 145O3
jusqu'en 1466; assista au contrat de mariage de Jeanne
de Veyrines, sa belle-»sœur, avec noble Jean de Lau-
rière, seigneur de Lanmari, le 5 février 1451 (v. st. );
eut un différend au sujet de la rente du Pont-Vieux,
près de Limeuil, lequel fut terminé par une sentence
arbitrale du 3 décembre 1455 ; fit un arrenlement le
19 février suivant 1455 ( v. st.): est nommé dans
une enquête faite, le 10 mars 1461 (v.st.), devant
Fortanier de Saint-Astier, damoiseau, seigneur des
Bories, nommé arbitre du différend qui s'était élevé
entre le même seigneur de Sàinte-Alvère et noble et
puissant seigneur Jean d'Estissac, seigneur d'Estissac, etc.
au sujet de la division et limites des juridictions et
tendent qu'elle était- sœur, ou du moins contemporaine de
Sainte-Foy d'Agen, et croyent que ces deux saintes souffrirent
ensemble le martyre durant la persécution de Dioclétien, en
287 ou 290. Ce qu'il y a de certain, c'est que les églises bâties
sous leur invocation, sont ordinairement peu distantes les unes
des autres : cette remarque peut s'appliquer à l'Agenois comme
au Périgord.Le père Dupuy, recollet, qui avait visité l'églis*
de Sainte-Alvèr^ où étaient conservées les reliques de cette
sainte, rapporte qu'on voyait de son tems à son chef, une ou-
verture large de quatre doigts, faite d'un coup de coutelas, ou de
hache. (Etat de Végl. du Périgord, in 4-°, 2« partie, pag. 62.
Le culte de cette sainte ne s'était guères répandu hors des li-
mites du Périgord et de l'Agenois ; il avait cependant *pénétr<f
dans le Rouergue, où l'on croit qu'il avait été apporté par le
fondateurs de l'abbaye de Ste-Foy de Conques, ou par les religieux
de Paunac, lorsque, pour se dérober à la fureur des Normands
ils se réfugièrent, en 849, dans les montagnes du Rouergue. Le
plus anciens monuments qui nous restent sur ce culte, son
\ .0 deux chartes du monastère de Vabres, dont l'une est du moi
de juillet 935 {D. Vaissette, Hist. du Langued. tom. II, pr. col
73, n° 60), et l'autre d'environ l'an 1092 [Gall. chr. tom. instr
fol. 58, coL I, «« 5); 2.^ l'ancien hagiologue de l'ab'baye d
la Sauve-Majeure, écrit sur la fin du onzième siècle; on y li
ce qui suit : « VIII Kal. sept, translatio corporis sanctœ Alven
» virginis. » ( D. CA. Estiennot, fragm. hist. Aquit. tom. I^
fol. 189 cot. no 568); 3.° le martyrologe de Saint-Savin, prt
de Tarbes en Bigorre {Du Saussay, martyrol. gallican. ) ; en fi
4.° une inscription gravée en 1172, sur la muraille de l'égli'^
de Sainte-Alvère, dans laquelle il est fait mention de la conse
cration d'un autel dans la même église, par Pierre Mimeij
évêque de Périgueux.'(P. Dupuy, ibid. pag. 62.)
DE LOSTANGES. 279
châtellenies de Montclar et de Sainte- Alvère ; tit un
échange , le 2d octobre 1463, avec Belangarie Roquette,
prévôt de Tremolac; et le 16 février i653 (v. st). , il
permit à noble et religieux frère Géraud de Maumont,
prévôt de Paunac , de prendre dans la forêt de Puide-
règes , tous les bois nécessaires pour .la réparation du
monastère et de l'église de Paunac; fonda une messe à
Sendrieux , le pénultième octobre 1465; et fit son tes-
tament le dernier de juin 1466, par lequel il institua
Guy et Jean de Lostanges , ses fils, ses héritiers univer-
sels, et nomma exécuteurs de ses dernières volontés,
Pierre de Lostanges, son frère, seigneur de Lostanges
et de Beynac, et noble Jean de Laurière, seigneur de
Lanmari : on remarque, parmi- les témoins , François du
Saillant, seigneur de Flomont, Alzias Flamenc et Jean
de Curemoqte.
Lorsqu'il fit son testament , il venait d'être blessé à
mort dans une maison de Sainte- Alvère, vers la Saint-
Jean 1466, et seize jours après, il mourut de ses bles-
sures. Antoinette de Veyrines , sa veuve , et Guy - Adé-
mar de Lostanges, son fils aîné, portèrent plainte et
informèrent contre Hélie Gaillard, et Thomas Gaillard,
^/Y Bon temps, frères puînés de Bertrand Gaillard, sei-
gneur de Longa , voisins du château de Sainte- Alvère ,
Pierre et Arnaud du Puy et Jean Rollet , prévenus
d'être auteurs ou complices de cet assassinat. Les
deux premiers se pourvurent en grâce auprès du Roi,
vantèrent leur zèle et leur fidélité , et rappelèrent les
'^.ombreux services qu'ils avaient rendus à l'état et aux
rois Charles Vil et Louis .. XI , tant en Roussillon ,
qu'à Montlhéry , et ailleurs, au fait de leurs guerres. Ce
monarque leur accorda des lettres de rémission ,
datées d'Orléans, au mois de décembre 1466, et qui fu-
rent publiées, par Pierre d'Ac^gné , vicomte " de Lorac ,
chambellan du Roi, et sénéchal de Périgord, le 27
avril 1467. Pour assurer l'exécution de ces lettres et la
représentation volontaire de leurs personnes, les frères
Gaillard donnèrent pour cautions , le 23 mars 1467 ,
•. st.), nobles hommes Charles de Talleyrand ,• chc-
jlier, seigneur de Grignols et prince de Chalais , Guil-
laume de la Porte, co- seigneur de Chantérac, Pierre
ie Paleyrac , seigneur dudit lieu , Hugues d'Aytz ,
-cigncur de la Cassaigne , Bertrand d'Aytz, seigneur
28o ^E LOSTANGES.
de Meymy , Mathurin de Clermont, seigneur de Piles,
Bos de Serval, Aymorld de la Baume , et Bertrand Gail-
lard, frère desdits Hélie et Bontems. 11 avait épousé,
par contrat du 27 novembre 1448 (i) , Antoinette ou
Antonie de Veyrines , autrement de Limeuil , fille de
noble homme Jean de Veyrines, seigneur de Sainte -
Alvère (2) , et de Jeanne Flamenc de Bruzac. Elle fut
(i) Et non pas. le 27 septembre 1446, comme il est dit par
erreur , dans le dictionnaire de Morery dans la Chesnaye- des-
Bois et ailleurs.
(2) La seigneurie de Sainte-Alvère, située en Périgord, fai-
sait autrefois partie de la châtellenie de Limeuil, dont elle fut
sans doute démembrée pour former* l'apanage d'un cadet de
l'ancienne maison de Limeuil. Le plus ancien seigneur de Sainte-
Alvère dont la connaissance soit venue jusqu'à nous, est :
Pierre de Limeuil, damoiseau, qui fit son testament à Pignan,
près Montpellier, en Languedoc, le 17 des calendes d'août
1284. Il avait épousé Marsebilie de Gourdon, sœur de Pons,
seigneur de Gourdon, qui lui porta en dot deux mille livres de
Périgord, et le rendit père de:
Berard de Limeuil , damoiseau , seigneur de Sainte - Alvère ,
connu par des actes de 1284, 1299, i3i2, i33i., i333 et
1 333 ; fit son testament le mercredi après le dimanche L<a?/d!re
i338 (v. st.), en faveur de son fils nommé :
Corborand de Limeuil, seigneur de Sainte-Alvère, passa un
acte en i343, et ne vivait plus en 1347 (v* ^^0 \ ^^ avait épousé,
en i336, Guiscarde de la Popie, sœur de Bertrand de la Po-
pie, seigneur de Coanac, laquelle testa en i368. Ils laissèrent
entr'autres enfants :
Deodat ou Dorde de Limeuil, seigneur de Sainte-Alvère ,
fit son testament en J397 ; il avait été marié deux fois ; i.° en
1 36 1, à Gaillarde de la Pradelle, sœur de Bertrand, damoi-
seau de Couse sur Dordogne ; 2.0 avant l'an i38o, à Ayrem-
burge, dite Borguete Grimoard de Jaure, veuve d'Aimeri de
la Barde, damoiseau, et fille et héritière de Pierre Grimoard ,
seigneur de Jaure, et de Valérie de la Tour ; il eut de cette
dernière femme deux enfants:
1 .0 Jean de Limeuil, mort jeune et sans enfants ;
2.0 Philippe de Limeuil, dame de Sainte.-Alvère, épousa en
i382, Guillaume-Arramond de Veyrines, damoiseau, fils de
Bernard de Veyrines, seigneur de la Barde, près Le Bugue ;
dont provint entr'autres enfants,
Jean de Veyrines, seigneur de Sainte-Alvère, épousa vers
Tan 1420, demoiselle Jeanne de Plamenc de Bruzac, dont il
eut quatre filles: i.» Antoinette, mariée en 1448, à noble
I
DE LOSTANGES 281
assistée de sa mère, et de nobles hommes Jaubert Fla-
menc , seigneur du lieu de Peyraux , son oncle , Pons
de Larmandie, son beau-frère (i) , et de Pierre de
Montlouis , seigneur de Labatut , qui lui constituèrent
en dot , la tour, forteresse et toute la juridiction de
Sainte-Alvère, avec tous les droits et devoirs en dé-
pendants, sous la condition expresse qu'elle et son mari
seront tenus de porter les nom et et armes de l'hospice de
Sainte- Al vère, et qu'ils doteront les deux soeurs puînées
d'Antoinette de Veyrines, qui était encore à marier,
en leur donnant à chacune la somme de cent écus d'or
bon et vieux (chaque écu d'or valant 3o sols) .
Antoinette de Veyrines reçut , le 8 "mai 1462, une
donation de Jeanne Flamenc, sa mère. Ayant perdu
son mari, qui fut assassiné en 1466, elle fut nommée tu-
trice de ses enfants ; et en cette qualité, elle porta plainte
au criminel , contre nobles Hélie Gaillard , Thomas ,
son frère, dit Bontemps, et autres, prévenus d'avoir
commis cet assassinat. Ce procès fut long et durait en-
core en 1471, puisqu'il y eut des dépositions de témoins,
faites en mai 1470 'jusqu'au 17 août 1471 ( v. st.); elle
obtint, le i3 février 1476 (v. st.), une sauve-garde du
Roi ; et passa des actes conjointement avec Guy, son
fils, en 1481, et le 19 août. 1482. Ils firent un accord le
6 février 1482 ( v. st.), avec Jean de Lostanges, frère
puîné de Guy, par lequel, ils lui cédèrent les terres de
Saint-Dizier et de Roquepine, au diocèse de Sarlat.
Elle prend dans cet acte, le nom d'Antoinette de Li-
meuil, dite deVeyrines, dame de Sainte- Alvère, Deux
jours après, c'est-à-dire, le 8 février 1482 ( v. st.),
elle ht donation à Guy, son fils aîné, de tout le droit
qu'elle pouvait avoir et prétendre sur la châtellenie de
Limeuil et Sendrieux, et sur la bastide et territoire de
Vergne ; passa une transaction le 24 mai 1483, avec
Pierre Valette, etc. ; enfin, elle fit son testament le
Jean II Adémar- de- Lostanges, damoiseau; 2.° Louise, mariée,
le même jour à noble Pons de Larmandie, damoiseau de Mi-
remont ; 3.° Jeanne alliée, en 145 1 (v. st.), à noble Jean de
Laurière, seigneur de Lanmari ; 4.° Autre Jeanne dont le sort
est ignoré.
(i) Mari de Louise de Veyrines, sa sœur.
282 ^^ LOST ANGES.
1" juillet 149 1, dans lequel elle- rappelle Jean de Lar-
mandie, son neveu (fils de sa sœur).
Les enfants pro venus de son mariage sont :
I.® Guy, dit Guinot de Lostanges, seigneur de
Sainte- Alvère, nommé aussi quelquefois Guy de
Limeuiî, dit de Lostanges, damoiseau, paraît
dans plusieurs actes avec sa mère, en 1481,
1482, etc. ; et seul, en 1484, 1492, 1497,
i5o6, etc. ; fit son testament l'an i'5oo, par
lequel il institua Anne de Lostanges, sa fille,
son héritière universelle; rcçut^ le 24 janvier
i5oi ( v. st.), quittance de la somme de deux
mille livres, de Géraud de Ségur, chevalier
seigneur de Pechagut, Pressac, Théobon et Lan-
derrouat ; il est nommé dans cet acte, Guy de
Lostanges, dit deLimeuil; transigea le i*"^ avril
i5o6, avec Jean de Lostanges, seigneur de
Puyderèges et de Saint-Dizier, son frère, et
ne vivait plus le 12 février i5o7(v. st.j. Il avait
épousé, par contrat dubS janvier {aliàs 23 avril)
1471, demoiselle Jeanne de Beaupoil de la Force,
fille de Jean de Beaupoil, chevalier, seigneur de la
Force et de Masduran, et de dame Marie Prévôt.
Dans un acte du la février ï5o7 ( v. st. ) ^elie se
dit veuve de Guy de Lostanges ; et ne vivait plus
le 29 août i5i5. De ce mariage il ne provint
qu'une fille ;
Anne de Lostanges, qui épousa messire Gaston
de Ségur, chevalier, captai 'de Pechagut,
Soudan 'de Preissac, seigneur de Théobon,
de Landerrouat en Bazadois, de Cantenac
en Médoc, etc. , lequel devenu veuf, se
remaria le 9 janvier i55i fv. st.), avec
Jeanne de Chassaigne. Gaston de Ségur
prend dans cet acte k qualité àh seigneur
de Sainte- Alvère; ainsi que dans un acte
d'offre qu'il fit, le 22 novembre i5o7, à
mademoiselle de Beaupoil, dite de la Force.
Anne de Lostanges fit son testament le
, 10 mai i5o7, un codicille le i5 août sui-
vant , et mourut sans enfants.
2.° Jean, dit Janicot de Lostanges, III^ du nom,
qui suit;
I
DE LOSTANGES. 2 83
3.° Jean de Lostanges , protonotaire du Saint-
Siège , et chanoine de Rodez , nommç dans un
acte du i" octobre i5 20. On le croit fils de
Jean II, frère des précédents.
IX'. Jean, dit Janicot de Lostanges, ' lïl" du
nom, seigneur de Sainte -Alvère, fils puîné de Jean II,
Adémar-de- Lostanges, seigneur de Sainte- Alvère et
d'Antoinette de Veyrines, paraît être le premier qui
cessa de prendre le surnom d'Ade'mar; il fut d^abord
seigneur de Puydarèges, ou de Puyderèges, ensuite de
Saint- Dizier , et devint seigneur de Sainte -Alvcre ^ par
la mort sans enfants d'Anne de Lostanges , dame de
Ségur, sa nièce , fille unique de Guy de Lostanges,
seigneur de Sainte -Alvère , son frère aîné.
Il fut 4'un des hommes d'armes de la compagnie de
cent lances de M. le comte de Dammartin (Antoine de
Chabannes), suivant le vingt -unième compte de Pierre
Raguier, trésorier des guerres, pour Tannée 1460 (i). Il
devait être entré au service fort jeune , puisque , suivant
des actes du pénultième janvier i46'6 (v. st.), et du 23
avril après Pâques 1469 , il était encore sous la tutelle
de sa mère Antoinette de Veyrines.
Il servait ea la même qualité, c'est-à-dire, de l'un
des hommes d'armes de la compagnie de cent lances, de
Gilbert de Chabannes , chevalier, seigneur de Curton ,
sénéchal de Guyenne e^t gouverneur du Limosin ,
en 1472 et 1474, et dans celle d'Olivier de Coëtivy,
gouverneur d'Auxerre , en 1483(2).
Il transigea le dernier octobre 1497', avec noble Pan-
taléon de Montlouis, prêtre, curé de Saint -André,
dans le diocèse de Narbonne , demeurant au lieu de la
Barde , paroisse de Saint -Sulpicé du Bugue , au sujet
des Forges du Bugue , appelées de Parador et du Noyer;
fit un accord le i" avril i5o6,avec Guy de Lostanges,
sdn frère aîné , dans lequel il prend la qualité de sei-
gneur du Puyderèges et de Saint- Dizier [de Sancto
Desiderio) j et dans un acte du 21 décembre i5o7, il
(i) Cabinet de r ordre du Saint-Esprit, vol. cot. Billette,
foi. 8o5. .
(2) Cabinet id. thres originaux scellés^ vol. 235, fol. 1(7, 8.
et vol, 23b. fol. 195,-4. etpreuv.p. 187.
X84 ^^ LOSTANGES.
prend le nom de Jean Aymart de Lostanges , seigneur de
Lost anges.
Il passa une transaction , le 29 août 1 5 i 5 , avec Jean
de Beaupoil, dit Prévôt, chevalier, seigneur baron de
h F'orce , et Pierre de Beaupoil , son frère , par la -
quelle ces derniers lui cédèrent et abandonnèrent tout
ce qui pouvait leur appartenir es -château et terre de
Sainte - Alvère , pour raison de la succession de Jeanne
de Beaupoil, dame de Sainte -Alvère , leur tante. Il se
dit héritier de Guy de Lostanges, son frère, d^Anne de
Lostanges (sa nièce), et de Gaston de Ségur , dans un
acte du 1" janvier i5i5 (v. st.). Enfin, .il fit son testa-
ment le 18 avril 1 5 16, dans lequel il est nommé Jean,
dit Janicot de Lostanges , aliàs de Limeuil , seigneur de
Sainte - Alvère et de Puyderèges; il y institue son hé-
ritier universel, Bertrand de Lostanges, dit de Limeuil,
son fils , et de dame Marie de Salignac. Il est encore fait
mention de lui, dans un acte du 21 avril i5i6 ; mais il
avait cessé de vivre en i5 18. Il avait formé deux alliances :
la première, avec Marguerite de Gaillard, fille de Ber-
trand de Gaillard ou Galhard , seigneur de Longa , par
contrat du 5 février 1482 (v. st.); elle vivait encore le
19 mai i5o6 ; on ignore s'il en eut des enfants. Il épousa
en secondes noces , par contrat passé lé 2 3 janvier 1 5o8
(v. st). , Marie de Salignac ou de Salagnac , qui était
veuve de Guy de Gimel , seigneur de Paluel , et fille
de Jean de Salignac , seigneur de la Mothe - Fénelon .
maître d'hôtel ordinaire du Roi , et de Catherine de
Lauzières - Thémines (i). Elle survécut à son mari, et
passa un acte comme tutrice de Bertrand de Lostanges,
son fils, le i" octobre i520. On ne lui connaît que deux
enfants , qui sont :
I.® Bertrand de Lostanges , dont l'article suit ;
2.** Marguerite de Lostanges , épousa Pierre de
Faydit, écuyer, seigneur de Charmens en An-
goumois , suivant une quittance de dot du 17 fé-
vrier i552 ( V. st).
Mercure de mai lySô, pag. 2 58. — Extrait des titres de
Solignac.
(2) Dans les généalogies imprimées, on lui donne un second
fils appelé François , auteur de la ' branche de Paillé , en
DE LOSTANGKS. 285
X. Bertrand de Lostanges, chevalier, seigneur
de Sainte-Alvère, de Puyderèges en Périgord, et de
Paillé en Poitou, chevalier de l'ordre du Roi, etc., fut
institué héritier universel par le testament de son père,
le i8 avril 1 5 16 ; passa un acte le 14 décembre i5i8, et
était encore sous la tutelle de Marie de Salignac, sa
mère, le i" octobre i520, Il comparut à la montre et
assemblée des nobles et autres, sujets au ban et
arrière-ban de la sénéchaussée de Périgord, tenue
à Périgueux, le 22 avril '.544; et vivait encore en
i562. Il avait épousé, en. i536, demoiselle Marie de
Montberon, dame de Paillé, fille d'Antoine de Mont-
beron, seigneur de Beaulieu, et de Perrette Le Feron,
suivant un acte du 17 février 1544 ( ^- st. ), dans lequel
il est.qualifié seigneur de Sainte-Alvère et de Puyderèges.
De cette alliance provinrent:
I.® Hugues de Lostanges, qui suit ;
2.'* François de Lostanges, a fait la branche de Paillé
en Poitou, rapportée ci-après;
On lui donne encore pour fils:
3.° Catherine de Lostanges, femme du seigneur de
Vallezergues ;
4.* Louis de Lostanges, clerc-tonsuré, en i556,
suivant un certificat de bonne vie et mœurs, qu'il
obtint pour la prise de possession de l'abbaye de
La Garde-Dieu.
XI. Hugues DE Lostanges, chevalier, seigneur de
Sainte-Alvère, etc. , chevalier de Jordre du Roi, gen-
tilhomme de sa chambre, capitaine de cinquante hommes
d'armes de ses ordonnances, etc. ; il avait été d'abord
lieutenant de la compagnie de M. le baron de Sansac,
capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances
du Roi , suivant une quittance de ses gages militaires ,
qu'il donna à Claude Garrault , trésorier des guerres , le
II juin 1569. Le Roi le nomma gentilhomme ordinaire
de sa chambre , par brevet daté de Paris , le 7 mars
i568 , pour les services (est -il dit ) rendus par ledit de
Lostanges , aux Rois prédécesseurs et au Roi régnant , en
ces présents troubles , etc. Il servit les rois Charles IX, et
Poitou : c'est une erreur, François était fils de Bertrand, et
non pas de Jean III.
2g6 ^^ LOSTANGES.
Henri III ; reçut deux lettres de Henri III , la première
datée de Blois , le i6 décembue i5y6, est conçue en ces
termes ;
« Monsieur de Sainte- Alvère , vous entendrez par le
» sieur de Losses, quelque chose important mon service
» et le bien de ce royaume , auquel je vous ay ci-devant
» cognu si dévot et affectionné , que je m'assure que y
» rendrez toujours même fidélité et debvoir en toutes les
y) occasions qui se présenteront. A ceste cause, je vous
» prie Croire ledit sieur de Losses , de ce qu'il vous dira
» comme moy-mesmes, et le Créateur vousav^oir, etc.
» Escrit à Blois, le i6 décembre 1576.
Signé Henry. »
Par la seconde _, datée de Paris, le 10 jiiin iSSy, ce
prince lui dit :
« Monsieur de Sainte -Alvère, il m'avait déjà été ap-
jî porté de 'quelle valeur et affection vous vous employez
» ordinairement par de là, en tout ce qui se offre pour
» mon service ; mais le témoignage qui m'en a été rendu
» par le sieur d'Aubeterre, seneschal et gouverneur de
» mon pays de Périgord , et l'assistance qu'il m'a mandé
» avoir receue de vous au dernier voyage qu'il- a fait en
» Limosin,*et au siège de Boutesac, m'ont donné oc-
« casion de vous assurer par ceste lettre, du contente-
» ment que je en ai reçu ; vous priant de continuer en
r> ceste bonne volonté, et favoriser mes affaires par de
» là , de tout ce que vous y pourrez apporter , avec as-
» surance que vos services ne vous demeureront point
» inutiles, et que je les recognoistreray bien volontiers^
» quand les occasions s'en présenteront. Priant Dieu,
» Monsieur de Saint-Alvère, qu'il vous ayt en sa sainte
» grâce. Escrit à Paris, le dixième jour de juin 1587.
Signé Henry. »
Ce prince étant au camp de Nevers, lui accorda, le
7 décembre 1587, le brevet de capitaine de cinquante
hommes d'armes de ses ordonnances, qu'avait le feu sieur
de Torcy ; enfin le roi Henri IV lui écrivit aussi plusieurs
lettres, dont nous ne rapporterons que les deux sui-
vantes : l'une est du 22 mai 1589, et l'autre du 21 mars
1595 :
« Monsieur de Sainte-Alvère, envoyant par de là, le
» sieur de Secles, vers mes bons serviteurs pour les voir
DE LOSTANGES. 287
» de ma part , et rendre informez de Tetat de mes af-
» faires, je l'ay chargé de faire cet office en votre en-
» droit, pour l'estime en laquelle j'ay toujours été en
» votre fidélité et dévotion à mon service, qqi, je m'as-
1) sure, vous est en telle recommendation, qu'il n'aura
» été au pouvoir de ceux qui se sont rebellés contre moy,
n vous en détourner; comme par leurs faux artifices et
» menées, ils ont tempté le moyen d'en séduire plu-
» sieurs, auxquels j'espère aussi bien faire sentir telle
» punition de leur faulte, qu'ils pourront entrer en vo-
» lonté de rependre les erres de me rendre l'obéissance
» qui m'est deue; en quoy il est besoing que tous mes
» bons serviteurs sesvertuent pour m'y assister; comme
» pour votre regard je vous en prie, et croire que j'au-
» ray bonne souvenance de vous recognoistre, selon vos
y> mérites. Et remettant audit sieur de Secles , à vous
» dire les autres occurances, je prie Dieu , monsieur de
» Sainte-Alvère, qu'il vous ayt, etc. Fait à Châtelle-
» raùlt, le vingt-deuxième may 1589.
Signé Henry. »
« Monsieur de Sainte-Alvère, je désire que le sieur
» de Bourdeilles, séneschal et gouverneur en mon pays
» de Périgord, se rende avec bonne trouppe en mon
» pays de Lyonnois, suivant le commandement que je
» vous en fais ; et parce que je sçay qu'il sera bien aise
» de vous amener avec luy, comme je seray aussi de
» vous veoir, je vous prie de l'accompagner en ce
» voyage, et croire que je le tiendray à service très-
n agréable; ainsy que vous cognoistrés par effect en
» tout ce qui se. présentera pour votre bien et advan-
» tage. Priant Dieu, etc. Escript à Paris, le 21 mars
n iSgS.
Signé Henry. »
Il ne vivait plus le 19 septembre i6i3. Il avait épousé,
par contrat du 3 novembre. 1 562, Galiote de Gourdon,
fille de haut et puissant seigneur, messire Jean de Gour-
don-de - Genouillac , chevalier, seigneur dudit lieu,
gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, seigneur
et baron de Gourdon, et de Vailhac en Quercy, capi-
taine du Château-Trompette, en la ville de Bordeaux,
et de dame Jeanne Brun. Elle passa un acte, le 19 sep-
tembre 161 3, dans lequel elle est nommée, Galiote de
288 DE LOSTANGES.
Gînoiiilhac- Vailhac, veuve de Hugues de Lostanges. De ce
mariage sont issus :
I.* Louis de Lostanges, fils aîné, fut marié, par
contrat du [7 juillet i582, avec Marie du Léon,
dame de Bidonnet , fille de feu Jean du Léon,
chevalier de l'ordre du Roi, capitaine de cin-
quante hommes d'armes de ses ordonnances et de
feu Mira monde de Rochefort. Il vécut peu de
tems avec sa femme, et ils moururent l'un et
l'autre très-jeunes, sans laisser de postérité. Il avait
testé le 9 août 1592, fait des legs à François-Louis
de Lostanges, son frère le plus jeune, à Jacquette
( alors mariée) , à Marie et à Susanne de Los-
tanges, ses sœurs, et nommé son héritier uni-
versel, Jean-Louis de Lostanges, son frère; .
2.° Jean-Louis de Lostanges, seigneur de Sainte-
Alvère, qui suit ;
3.® François-Louis de Lostanges, a fait la branche
de Beduer, établie en Quercy, dont il sera fait
mention ci-après;
4.° Jacquette de Lostanges, épousa par contrat du
II novembre i588, Raimond de Saint-Glar,
écuyer, seigneur de Cramirat, fils aîné de mes-
sire Raimond de Saint-Clar, chevalier de Tordre
du Roi, seigneur de Puymartin, y habitant, et
de feu dame Louise de Hautefort. Il lui lut
constitué une dot de quatorze mille livres, et
elle avait été légataire d'une somme d^argent,
dans le testament de Louis de Lostanges , son
frère aîné, du 9 août 1592 ;
5.* Marie de Lostanges, légataire et non mariéeen
1592; mais il paraît qu'elle épousa depuis N....
de Tricard , sieur de Montruc, fils d'Alaris
de Tricard, écuyer, seigneur de Rougnac. C'est
ce qu'on apprend par une quittance de dot
donnée par ce dernier ( beau-père de Marie de
Lostanges), le 23 avril i6i5, à Jean-Louis de
Lostanges ;
6.** Susanne de Lostanges, légataire et non mariée
lors du testament de son frère Louis, en 1592.
XII. Jean-Louis de Lostanges, chevalier, baron de
Sainte-AIyère , seigneur de Puyderèges , Bidonnet et
DE LOSTANGES. 289
Saverdun , chevalier de l'ordre du Roi ; il est fait mention
de lui, dans une lettre extraordinaire d'aboliiioii , accor-
dée, en 1604, P^"^ le .roi Henri IV, à Pierre de Saint-
Chamans , seigneur de Pazayac , pour avoir exposé sa
vie, dans un combat où il servit de second à. Jean, son
père, contre le seigneur de Marcilhac et le baron de
Lostanges ; \\ est qualifié , chevalier de Tordre du Roi,
seigneur, baron de Sainte- Alvère , Bidonnet , Saverdun,
Puyderèges , etc., dans un acte du 4 décembre 1610;
et le 2 3 avril i6i5, il reçut une quittance dotale du sei-
gneur de R gnac. Il fit son testament clos , le 18 juillet
1617, en faveur d'Emmanuel -Galiot de Lostanges , son
fils aîné : ses autres enfants y sont nommés au nombre
de sept, savoir: deux garçons et cinq filles. On ignore
l'année de sa mort , mais on suppose qu'e.le arriva avant
le 5 mars 1625, puisqu'Elisabeth de Crussol se qualifie
dans un acte de ce jour , dame de Sainte - Alvère et de
Puyderèges , sans parler de son mari.
11 avait épousé , par contrat du 14 décembre i6o3 ,
Elisabeth de Crussol , fille de haut et puissant seigneur
messire Jacques de Crussol, dijcd'Uzès, pair de France,
chevalier des deux ordres du Roi , conseiller en son
conseil d'état et privé , capitaine de cent hommes d'armes
de ses ordonnances, et de haute et puissante dame Fran-
çoise de Clermont -Tonnerre ; elle vivait encore le 5 mars
1625. De leur mariage provinrent:
i.° Emmanuel -Galiot de Lostanges, qui suit ;
2.° Jean - Louis de Lostanges, seigneur de Puyde-
règes, "assista , le 25 juin 1648, aux articles du
mariage d'Emmanuel -Galiot de Lostanges', son
frère aîné , avec Claude - Simone - Ebrard de S.iint-
Sulpice ; et testa en sa faveur , le 25 décembre
1675 fi);
3.° Hugues de Lostanges, abbi de la Nouvelle -
lès- Gourdon ;
4.° Galiotc , (nommée aussi Françoise -Galiote)
de Lostanges, fut mariée, par contrat du i2sep-
(i) Hugues n'est pas nommé dans le testament clos de Jean-
Louis de Lostanges, du 18 juillet lô 7, sans doute parce qu'il
naquit posthume. La septième fille n'était pas non plus baptisée
encore à cette époque.
14. 19
2(^0 l^E LOSTANGES.
tembre (aliàs 26 avril) 1628 , avec noble Jean
de Gontaut de Saint -Gêniez , fils d'Armand de
Gontaut de Saint -Geniçz, seigneur d'Andaux ,
Lanzac , Gaulejac et de Loupiac , et d'Antoi-
nette de Chaunac ;
5.° Marie - Henriette de Lostanges, épousa Jean de
Philip , seigneur de Saint - Viance ;
6.® Susanne de Lostanges , religieuse à l'abbaye
royale du Bugue : avant de faire ses vœux , elle
fit une donation de tous ses biens et droits , le
i 6 novembre 1644, ^ Emmanuel -Galiot , son
frère aîné;
7.° Jeanne de Lostanges, religieuse au Bugue; fit
le même jour que sa sœur (26 novembre 1644),
donation de tous ses biens à son frère;
8.° Marie-Galiote de Lostanges , fut mariée avec Louis
de Molen , seigneur de la Vernède et de Roche-
brune , en Auvergne.
XIII. Emmanuel -Galiot de Lostanges, chevalier,
seigneur, marquis de Sainte - Alvère , baron de Saverdun
et du Vigan, seigneur de Puyderèges, de Bidonnet
et de Milloles , séne'chal et gouverneur du Quercy; fut
institué héritier universel par le testament clos de Jean -
Louis , son père, du 18 juillet 161 7. Il était capitaine
d'une compagnie de chevau -légers , en i636; le roi
Louis XIII lui écrivit le 14 mars i636 , pour lui ordonner
de se rendre en diligence à son armée d'Italie , avec sa
compagnie de chevau - légers ; et reçut plusieurs autres
lettres du même prince. Le 26 novembre 1644, deux de
ses sœurs, religieuses au Bugue, lui firent donation de
leurs biens et de leurs droits ; il fut député , avec le sei-
gneur de Beduer, son cousin, par la noblesse du Péri -
gord , le 2 mars 1 649 , pour aller à Orléans , où le Roi
avait convoqué les états - généraux ; nommé à la charge
de sénéchal et gouverneur du Quercy , il en obtint les
provisions, le 6 juillet i655 ; et le i3 août suivant, il fui
reçu , en cette qualité , au parlement de Toulouse. .
Louis XIV lui écrivit une lettre , datée du 26 juin
i663, dont voici la teneur: « M. le marquis de Sainte-
» Alvère , par mes lettres de déclaration du mois d'août
« dernier , ayant créé et établi en mon royaume , une
» grande compagnie , pour faire seule le commerce des
DE LOST ANGES. 291
» Indes orientales, et à elle concédé en toute propriété,
» seigneurie et justice, toutes les terres qui sont, ou ont
» été ci-devant occupées par mes subjets, en Testendue
» desdits pays, avec plusieurs privilèges et exemptions ;
)) et en oultre permis à toutes personnes, de quelque
» qualité et condition qu'elles soient, de prendre intérest
» dans ladite compagnie, sans, pour ce, déroger en au-
» cune façon à leur naissance, qualité et privilèges. Le
» dessein de former cette compagnie ayant été recognu
» très-advantageux à ce royaume, la Reine, madame ma
» mère, la Reine, mon épouse, mon fils le Dauphin,
» mon frère, le duc d''Orléans, mes cousins les princes
» de Condé, duc d'Anguyen et prince de Conti, les
» officiers de ma couronne, et la plus grande partie des
» personnes de qualité de ma cour, les compagnies sou-
» veraines de Paris et Rouen, et tous les principaux
« bourgeois et marchands desdites deux villes et aultres,
» se sont tous intéressés en ladite compagnie ; et comme
» je me promets de votre zèle et de votre affection pour
« le bien du public, que vous serez bien aise de contri-
)) buer au succès d'un dessein qui lui est si utile et si
» advantageux, je vous fais cette lettre, pour vous convier,
)) autant qu'il m'est possible, d'entrer dans ladite com-
)) pagnie, et d'exciter par votre exemple, les officiers de
» justice et finances, les nobles et les bourgeois, et les
•a autres principaux habitans des villes et lieux de l'état de
» votre charge, de s'intéresser dans ce commerce, vous
)) recommandant d'employer, pour cela, le crédit que
)> vous avez par delà, et de n'y obmettre, aucun soin,
» comme pour une affaire que j'ay particulièrement à
T) cœur. Sur ce, je prie Dieu, qu'il vous ait, M. le marquis
de Sainte-Alvère, en sa sainte garde. Escript à Paris,
h quatrième jour du mois de décembre 1664 ».
Signé Louis, et plus bas, Phelipeaux. Et au dos, à
M. le marquis de Sainte-Alvère, sénéchal et Gouverneur
de mon pays de Qiiercy.
11 obtint, le 24 janvier 1667, de M. de Montozon,
Whdélégué de M. Pellot, intendant de Guienne, acte de
la représent-Uion de ses titres de noblesse, remontés à
l'an 1448, et fut maintenu dans son immémoriale pos-
session; passa différents actes, notamment, le 20 février
1668, Ie3i juillet 1676, etc . ; et fit son testament olo-
graphe, au Vigan, en Quercy, le 14 décembre 1678,
2^2 A^E LOSTANGES.
dans lequel il nomme sept enfants, cinq garçons et deux
filles, et fait Louis de Lostanges, son fils aîné, son
héritier universel. Il vivait encore l'année suivante, puis-
qu'il obtint, le 27 février 1679, un brevet de commis-
sion, pour faire, pendant trois ans, la charge de sénéchal
et gouverneur du Q.aercy, nonobstant la démission qu'il
en avait donne'e en faveur de Louis de Lostanges, son
fils aîné.
Il avait épousé, par articles, datés du 25 juin 1648,
dame Claude-Simone d'Ebrard de Saint-Sulpice-Pellegri,
dame du Vigan, la Mothe, Cassel, Saint-Sauveur, Saint-
Cirq, Senaillac, Ussel , Nadaillac, veuve de haut et
puissant seigneur Guyon de Clermont (Touchebœuf ) ,
comte de Clermont, etc.; elle y fut assistée de haute
et puissante dame Jeanne de la Queuille, comtesse de
Cabrières, sa mère; elle fit son testament, au Vigan,
le 28 mars 171 2; par lequel elle nomma son héritier
universel François de Lostanges, son troisième fils, à
la charge de remettre son hérédité, à la fin de ses jours,
à Arnaud-Simon de Lostanges son petit-fils ( fils de
Louis de Lostanges, son fils défunt ) , et fait mention
de cinq enfants, alors vivants. De cette alliance pro-
vinrent:
i.° Louis, marquis de Lostanges, qui suit;
2. François de Lostanges, comte de Sainte-
Alvère, capitaine au régiment de la marine
royale, fut sénéchal et gouverneur du Quercy,
après la mort de Louis, son frère aîné ; est
nommé dans le testament de son père, du 14 dé-
cembre 1678, et dans celui de sa mère, du 28
mars 171 2 ;
3.° Antoine-François de Lostanges, qualifié en
1678, chevalier de Sainte-Alvère, seigneur de
Saint- Cirq, et en 1 7 1 2 , seigneur d'' Ussel ;
4.° Charles de Lostanges, légataire dans le tes-
tament de son père, en 1678, et appelé che-
valier de Sainte-Alvère, dans celui de sa mère,
en 1712;
5.° Christophe de Lostanges, archidiacre de la
cathédrale de Cahors, en 1678 et 171 2 ;
ô.° Jeanne de Lostanges, légataire en 1678, ne
vivait plus en 171 2 ;
7.° Marie-Anne de Lostanges, fut mariée le 4 jan-
DE LOST ANGES. 203
vier 1699, avec François de Beaumont, comte
de la Roque; elle mourut à Sarlat, âgée d'en-
viron quatre-vingts ans (i), le 17 mars 1747.
XIV. Louis DE LosTANGEs , chcvalier , marquis
de Sainte-Alvère , seigneur de Puyderèges , baron
du Vigan et de Saverdun, seigneur de Bidonnet,
Milloles, etc. , chevalier de Saint-Louis, capitaine de
cent hommes d'armes, gouverneur pour le Roi et sé-
néchal en Quercy, fut institué héritier universel, par
le testament de son père, du 14 décembre 1678 ; il
était alors sous-lieutenant de la compagnie colonelle
du régiment des Gardes-Françaises, et fut fait lieute-
nant de la même compagnie, le 3o mai 1690; rendit
hommage au Roi, pour la terre et seigneurie de Sainte-
Alvère, le 20 septembre 1690; transigea avec Henri
de Lostanges, son cousin, baron de Paillé. Le Roi lui
écrivit, le 8 février 1695, une lettre par laquelle Sa
Majesté lui mandait qu'elle l'avait choisi pour travailler
avec l'intendant en la généralité de Montauban, à la
confection du rôle de la capitation de la noblesse de
rétendue du siège de Cahors. Il avait perdu un œil à la
bataille de Sénef, en 1674, et se noya en passant la
Dordogne, le i" janvier 1706, âgé de cinquante-deux
ans; il ne laissa que deux enfants de Catherine-
Rose de Cadrieu, sa femme, qu'il avait épousée par
contrat passé à Figeac, le 26 février 1699, et qui
lui avait apporté en dot 80 mille livres ; elle était fille
de haut et puissant seigneur, messire Arnaud-Louis de
Cadrieu, chevalier, marquis de Cadrieu, baron de
Courrières, de Cazelles, etc. ^ et de dame Isabeau de
Senectcrre.
i.° Arnaud - Louis -Claude - Simon de Lostanges,
qui suit;
2.° Isabeau de Lostanges, mariée avec M. le mar-
quis de Reilhac, par contrat du 7 juillet 1722.
XV. Arnaud- Louis- Claude -Simon de Lostanges,
(i) Elle avait eu de son mariage entr'autres enfants, 1° Ar-
mand de Beaumont - du - Repaire, comte de la Roque; 2.0
Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, duc et pair de
France, commandeur des ordres du Roi, etc.
2p4 DE LOSTANGES.
chevalier, seigneur, marquis de Sainte-Alvère et de
Montpezat , baron de Limeuil , Lostanges , les Prés ,
le Vigan et la Bouffie, seigneur de Gadrieu , Gazelles ,
Milloles, la Boissonnade, Senaillac, Sendrieux, Pres-
signac. Grand - Gastang, Longa, Larue, Gardonne,
Sigoniac, Ussel, Puyderèges, Bidonnet, etc. , grand
sénéchal et gouverneur pour le Roi du pays de Quercy,
qualifié très-haut et très-puissant seigneur, naquit lé
3o octobre et fut baptisé le 7 novembre de Tannée 1700,
il assista Elisabeth de Lostanges^ sa sœur, lorsqu'elle
épousa M. le marquis de Reilhac, le 7 juillet 1722 ;
rendit hommage au Roi, le 11 décembre 1771 ;
mourut âgé de soixante-dix-huit ans, le 21 mai 1778,
et fut enterré le lendemain, dans l'église de Sainte-
Alvère. Il avait fait un testament olographe, le i3
juillet 1775, dans lequel il nomme ses enfants, au
nombre de huit, dont trois garçons et cinq filles ; il leur
fixa à chacun une légitime, ainsi qu'à ses petits-enfants,
dont le père était mort ab intestat ; et institua son héritier
universel, Henri de Lostanges, son petit-fils aîné. Il
avait épousé, par contrat du 6 juillet 17 18 (le mariage
célébré le 12 suivant), Marie ( nommée aussi Françoise-
Marie) de Larmandie (ij , demoiselle de Longa, fille
de haut et puissant seigneur messire Alexandre de Lar-
mandie, chevalier, seigneur, marquis de Longa,
Grand-Gastang, Larue, Gardonne, etc. , et de haute
et puissante dame Marie-Anne de Raymond-de-Salle-
(i) La maison 'de Larmandie, anciennement Armand, ou
d'Armand, est originaire du lieu de Miremont, paroisse de
Mauzens, en Périgord : elle est connue dès Tan ii33, et sa
filiation remonte à Bertrand I Armand, seigneur de Larmandie,
qui vivait vers la fin du treizième siècle et au commencement
du quatorzième, il fut le quatrième ayeul de Pons de Larman-
die, damoiseau de Miremont, marié en 1448, à Louise de
Veyrines, sœur cadette d'Antoinette, dame de Sainte-Alvère ;
de son mariage provint Jean de Larmandie, chevalier, seigneur
de Longa, qui, d'Isabeau du Breuil, qu'il avait épousée en 1479,
laissa Bertrand de Larmandie, IV« du nom. chevalier de Tordre
du Roi, etc. , marié en i56o, à demoiselle Françoise de
Bourbon, fille de Jean de Bourbon, vicomte de Lavedan ; il
est le trisaïeul de Françoise-Marie de Larmandie , marquise
de Lostanges de Sainte-Alvère : cette maison a donné un évêque
à Sarlat, un abbé à la Sauve-Majeure, etc.
DE LOST ANGES. 295
gourde, elle mourut âgée de 35 ans^ le 6 mars 1736. De
ce mariage sont issus ;
i.° Arnaud- Louis -Marie -Stanislas de Lostanges,
qui suit ;
2.° Alexandre- Rose de Lostanges, appelé comte
de Lostanges j capitaine, puis colonel -lieutenant
du régiment Dauphin, dragons, en 1761 , né
le t8 octobre 1723 , est mort maréchal des camps
et armées du Roi , après avoir nommé pour son hé-
ritier , Henri de Lostanges , son neveu ;
3.° Louis de Lostanges, chanoine de Notre-Dame
de Paris , en lyS'j , et vicaire-général du diocèse
d'Autun , né en 1733 , est mort en 17....
4.° Marie de Lostanges , morte sans alliance ;
5.° Marie- Anne de Lostanges, mariée, le 11 février
175 1, à messire Daniel -Joseph , marquis de
Cosnac ;
6.° Susanne - Elisabeth de Lostanges , épousa , par
contrat du i" juillet 1752, Antoine- François ,
marquis de Cugnac , vicomte de Puycalvel, sei-
gneur de Peyrille , Sermet, Loubejac, etc. ;
7.° Marie- Anne de Lostanges , alliée, le 24 février
1756, à François- Saturnin de Galard , marquis
de Terraube;
8.** Jeanne de Lostanges , mariée à N mar-
quis de Brassac, de Toulouse.
XVI. Arnaud - Louis - Marie- Stanislas, marquis de
Lostanges -Sainte- Al vÈRE, mestre de camp du ré-
giment des cuirassiers du Roi , ensuite maréchal des camps
de ses armées , chevalier de Tordre royal et militaire de
L'aint- Louis , et premier écuyer de madame Adélaïde
de Frarc-i, qualifié très -haut et très -puissant seigneur
mor.ceigneur , est mort du vivant de son père , le 6 février
1769, âgd de quarante- huit ans; il avait épousé, par
contrat passé , en présence et de l'agrément du roi
Louis XV, de la Reine, de monseigneur le Dauphin,
de madame la Dauphine , et des Princes et Piinces.ses
du sang, le 8 mai 1754, très -haute et très - puissante
demoiselle, mademoiselle Elisabeth - Charlotte- Pauline
Gallucio - de - l'Hospital , dame pour accompagner madame
Adélaïde, fille aînée de très- haut et très - puissant sei-
neur monseigneur Paul Gallucio - de -l'Hospital - Vitri ,
2^ DE LOSTANGES.
marquis de l'Hospital et de Châieauneuf-sur-Cher, sei-
gneur de Saint-Germain, Goudron, etc., chevalier des
Ordres du Roi, lieutenant-général de ses armées, ins-
pecteur général de la cavalerie et des dragons de
France, premier écuyer de madame Adélaïde, ci-
devant ambassadeur extraordinaire du Roi , auprès du
roi des Deux Siciles , et chevalier de son ordre de
Saint -Janvier , puis ambassadeur à la cour de Russie,
et de très-haute et très-puissante dame madame Elisa-
beth-Louise de BouUongne, fille de M. de BouUongne,
contrôleur-général . des finances. De ce mariage sont
issus:
i.° Henri, marquis de Lostanges, dont l'article
suit ;
2.° Ghristophe -Louis - Arnaud , comte de Los-
tanges , lieutenant-général des a-mées du Roi ,
et chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint- Louis , marié , en 1789 , à demoiselle Mar-
guerite-Françoise- de- Paule de Rouvrai , fille
de M. le marquis de Rouvrai , maréchal des camps
et armées du Roi , chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, mort à Saint-Do-
mingue, en défendant la colonie, au service
du Roi, en 1792. De ce mariage est issue
une fille unique ,
Gharlotte de Lostanges, mariée en 1811, à
M. le vicomte de Virieu , colonel attaché à
rétat-major de la garde royale, et chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
3." Arnaud-Louis - Gharles- Rose de Lostanges,
chevalier de Malte , en 1762 ; et fait chevalier de
Saint-Louis, à l'âge de dix-huit ans , pour avoir
perdu un œil au combat de la frégate la Surveil-
lante, contre la frégate anglaise le Québec , le 6
octobre 1779 ;
4.° Jean-Rose de Lostanges-de-Cadrieu , décédé
en bas âge ;
5.° Louis - Rose de Lostanges- de- Montpezat,
nommé par le Roi à l'évéché de Périgueux , au
mois d'août 18 17;
6. Jean-Emmanuel-Marie de Lostanges- du - Vigan,
décédé en bas âge ;
7.° Louise- Elisabeth de Lostanges, dame de Ma-
DE LOSTANGES. 297
dame Adélaïde, mariée à Paul-Laurent-François
de la Rochelambert, marquis de la Rochelam-
bert , capitaine de cavalerie, etc. , dont elle est
veuve;
8.** Louise-Julie-Charlotte de Lostanges-de-Saint-
Alvère , dame de madame Adélaïde , a épousé
N...., marquis de la Ferronnays, maréchal des
camps et armées du Roi, chevalier de Tordre
royal et militaire de Saint-Louis, dont une fille,
Louise-Charlotte de la Ferronnays ;
9.° Elisabeth- Victoire- Armande de Lostanges-de-
Limeuil, mariée, le i3 février 1787, à Gabriel-
Pierre-Isidore, marquis de Guillaumanches-du-
Boscage, maréchal des camps et armées du Roi,
et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, dont une fille , Ernestine-Pauline-Sophie
du Boscage, mariée au comte Auguste de
Cosnac.
XVn. Henri, marquis de Lostanges - de - Sainte -
Alvère, chevalier, seigneur marquis de Sainte-Alvère,
de Montpezat', et de (^adrieu , Saint-Projet et Reillac,
baron du Vigan, des Prés, de la Bouffie et de Longa,
seigneur de Sendrieux , Pressignac , Grand-Castang ,
Larue , Gardonne et Gazelles , etc. , grand sénéchal et
gouverneur , pour le Roi, du Quercy, colonel du régi-
ment de Royal-Picardie, cavalerie, chevalier de Tordre
royal et militaire de Saint-Louis, fait maréchal des
camps et armées du Roi, à Londres, où il est décédé le 7
juin 1807. Il avait épousé, le 26 avril 1785, très-haute
et très-puissante demoiselle , mademoiselle Adélaïde -
Pauline-Constantine de Vintimille, des Comtes de
Marseille du Luc, fille de très-haut et très-puissant
seigneur monseigneur Charles- Emmanuel- Marie- Ma-
delon de Vintimille, des Comtes de Marseille du Luc,
marquis du Luc , colonel propriétaire du régiment de
Vintimille, maréchal des camps et armées du Roi, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
décédé à Saint-Germain - en - Laye, le i5 février «1814,
et de très-haute et très-puissante dame madame Marie-
Marguerite- Madelai ne- Adélaïde de Castellane , décédee
à Paris, au mois de mai 1770. De ce mariage sont issus:
I .* Arnaud - Joseph - Henri - Armand , marquis de
2^8 DE LOSTANGES.
Lostanges-de-Sainte-Alvère , chef de bataillon,
commandant la 2" compagnie des grenadiers du
sixième régiment de la Garde royale, et chevalier
de Tordre royal de la.Légion-d'Honneur ;
2." Charles- Louis-Arthur 'de Lostanges-de-Sainte-
Alvère, chef de bataillon, commandant de la troi-
sième compagnie des grenadiers du quatrième
régiment de la Garde royale, chevalier de Malte,
et de Tordre royal de la Légion-d'Honneur ;
3 .° Charlotte- Pauline - Henriette de Lostanges ;
mariée /au mois de septembre 18 12 , à M. de
Saint-Mayme, chevalier de Saint-Louis; et re-
mariée, le 21 février 18 14, à Henri- François-
Athanase Wlgrin , comte de Taillefer , maré-
chal des camps et armées du Roi, et chevalier de
Tordre royal et militaire de ^Saint-Louis ; elle est
morte en couches, à Périgueux , le 16 février
181 5 , laissant une fille unique , Susanne-Thé-
rèse-Henriette - Isabelle Wlgrin-de-Taillefer, née
le 2 3 janvier 181 5,
La famille entière de Lostanges a émigré au mois de
septembre 1791 , et n'est rentrée en France qu'en t8oi .
Elle a trouvé, à son retour, toutes ses habitations dé-
truites , ses 'propriétés dilapidées et morcelées, et sa for-
tune, autrefois si considérable, a été entièrement dévorée
par la révolution. Le château de Sainte- Alvère , un des
plus vastes de la province, qui faisait l'ornement du
bourg au-dessus duquel il était bâti, ne présente plus
aujourd'hui qu'un monceau de ruines. Ses anciens sei-
gneurs , qui n'avaient épargné ni soins ni dépenses
pour embellir ce lieu , qui en avaient même fait
rebâtir Téglise à neuf, à leurs frais, n'y ont pas seule-
ment conservé une chaumière. Les seigneurs de Los-
tanges , qui, avant le règne de Louis XV, n'habitaient
pas , ordinairement la cour , à Texemple de leurs aïeux ,
tixés dans leurs terres, entretenaient l'aisance parmi
le peuple, par des travaux de tout genre, des ateliers
de charité et d'abondantes aumônes, que leur bienfai-
sance héréditaire et leur grande fortune leur permet-
taient de distribuer. Eh bien! leurs châteaux furent
les premiers désignés à la torche révolutionnaire , et
leurs vastes domaines à Tavidité des spéculateurs. Peu
DE LOSTANGES. 299
de familles ont éprouvé autant de perfidies et d'ingra-
titude. Aussi peut-on dire, avec raison, que leur émi-
gration et leurs infortunes sont leurs brevets d'honneur.
Branche de Beduer, en Quercy.
XII. Louis-François de Lostanges, chevalier,
second fils de Hugues de Lostanges, seigneur de Sainte-
Alvère et de Galiotte -de-Gourdon-de-Genouillac, fut
baron de Beduer dans le Haut-Q^uercy; il servit les rois
Henri IV et Louis XIII dans leurs armées, en qualité
de colonel d'un régiment d'infanterie. Ce fut en sa fa-
veur que la terre de Beduer fut érigée en vicomte, l'an
16 10. Il épousa i.° Jeanne de Luzech, veuve et dona-
taire de Jean de Narbonnez, baron de Puilaunez et de
Beduer, dont il n'eut point d'enfants ; 2.° Jeanne de
Marquessac, veuve de Henri de Saint-Astier, écuyer,
seigneur des Bories, Antonne, Sarliac, Savignac, etc. ,
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV,
qu'elle avait épousé par contrat du 6 décembre i6o5 ;
elle était fille de Raimond de Marquessac, seigneur de
Saint-Pantaly, Bruzac et de Gabrielle d'Abzac-de-la-
Douze ; et épousa en troisièmes noces, le 12 juillet
161 8, René de Hautefort, chevalier, seigneur de la
Motte, puis de Marquessac, Bruzac, Ajac et Saint-
Orse. Elle fit son testament le 16 août 1 636, dans lequel
elle déclare avoir eu des enfants de ses trois maris; ceux
du second sont ;
i.° Jean Louis de Lostanges, qui suit ;
2.° Marie, appelée ensuite Guation, femme du sei-
gneur de Gaulejac ;
3.° Elisabeth de Lostanges, religieuse professe de
Tordre de Saint -Benoît au couvent de la Règle
de Limoges.
XIII. Jean-Louis de Lostanges, chevalier, comte
de Beduer, capitaine commandant le régiment de Can-
dale, cavalerie, fut député de la noblesse de Guienne ;
puis, en 1649, ^^ ^^ noblesse de Perigord, aux états-
généraux. Il avait épousé Françoise de Gourdon-de-
Genouillac, fille de Jean, seigneur de Reilhac, et de
Catherine, dame de Corn et de Sonat. Leurs enfan'^
furent :
3oo DE LOSTANGES.
i.° François-Louis de Lostanges, dont Tarticle
suit ;
2.0 Jean-François de Lostatiges, I
3.° Jacques de Lostanges, ( " '
4.° Jean-Margarit de Lostanges, auteur de la
branche des seigneurs de Felzins et de Cusac,
rapportée ci-après ;
5.° Claude-Simonne de Lostanges, mariée à Lau-
rent de Vervaix, seigneur de Masclac;
6." Catherine de Lostanges, prieure perpétuelle
de Lissac.
XIV. François-Louis de Lostanges, chevalier»
marquis de Beduer, fut capitaine de cavalerie dans le
régiment de Saussay, puis colonel du régiment des
milices de Rouergue ; il fut blessé et fait prisonnier près
de Francfort, en 1674,* et mourut en 1692. Il avait
épousé Marie-Renée Menardeau, fille de Claude Me-
nardeau, seigneur de Champré, doyen du parlement,
conseiller d'état, directeur et contrôleur-général des
finances, et de Catherine Henry; elle est morte le 24
août 1719, ayant eu :
j.** Louis-Henri de Lostanges, qui suit ;
2.° Jean-Joseph de Lostanges, religieux Augustin;
2>.° Emmanuel, marquis de Lostanges, capitaine
de cavalerie dans le régiment de Vaillac, tué en
Flandre, en 1702 ;
4.° Jacques de Lostanges, dit le chevalier de Beduer ,
capitaine de cavalerie dans le régiment de Vivans-
Saint-Christau, tué l'an 1702, à la bataille de
Fridlingen, en Souabe;
5.° Laurent, dit le marquis de Lostanges, capitaine
de cavalerie dans le régiment de Vivans, depuis
de Beaujeu, blessé au combat de Leffingue, en
1708;
6.° Laurent, dit le chevalier de Beduer^ auteur du
rameau de Jarniost, rapporté ci-après ;
j," Laurent de Lostanges, baron de Bullac, cor-
nette dans le régiment de Vivans, tué en 1703,
à la bataille d'Hochstet, donnée contre les im
périaux ;
8.° Françoise de Lostanges, religieuse à Lissac ;
9.° Catherine de Lostanges, mariée à Antoine de
DE LOSTANGES. 3oi
Lascases - de - Roquefort , seigneur de Saint- Paul;
10.*' Jeanne de Lostanges , alliée à Louis de La-
mothe, seigneur de Flomont;
II. Catherine -iMarguerite de Lostanges, reli-
^gieuse à la présentation de Senlis ;
12." Barbe de Lostanges, religieuse à la Visitation
de Villefranche , en Rouergue.
XV. Louis -Henri de Lostanges, chevalier, comte
de Beduer, seigneur de Corn, etc., fut blessé à la
bataille de Fleurus, le i" juillet 1690, commandant
un escadron du régiment du Rosel. De son mariage
avec Françoise du Mont, sont sortis :
T.* Louis de Lostanges , qui suit;
2.° Jean- Louis de Lostanges, rapporté après son
frè'-e aîné ;
3.° Marie- Renée de Lostanges - de- Poujoula ,
nommée par son père , coadjutrice de sa grand'-
tante au prieuré de Lissac , et depuis prieure
au même monastère.
XVL Louis DE Lostanges, marquis de Beduer ,
mort, le 11 septembre 1746, sans enfants; il avait
épousé, en 1729, Marie -Antoinette - Charlotte du
Maine -du- Bourg , tille d'Eléonor , marquis du Bourg,
et de dame Marie -Thérèse de Rebé , et petite - tille et
cohéritière du maréchal du Bourg.
XVIL Jean-Louis de LosTANces , comte de Corn,
puis marquis de Beduer après la mort.de son frère , est
mort en son château de Beduer, en Quercy , le 27 dé-
cembre 1755, sans enfants de Marie- Pulchérie -
Anastasie de Foucaud - d'Alzon , baronne de Sonac ,
Mandens , etc., qu'il avait épousée en 1743 ; fille de
Jean-Pierre de Foucaud -d'Alzon , baron de Brens ,
Saint - Félix , etc. , président, au parlement de Toulouse,
et de Marguerite d'Aignan-d'Orbessan. Jean - Louis
de Lostanges fit, par son testament , la dame son épouse
son héritière, à la charge de rendre ses biens à un mâle
du nom de Lostanges, à son choix.
Seigneurs de Jarniost.
XV. Laurent de Lostanges , dit le chevalier de
Beduer , seigneur de Jarniost , en Lyonnais (sixième fils
3o2 DE LOSTANGES.
de François - Louis , marquis de Beduer , et de Marie -
Renée Menardeau ), capitaine dans le régiment de Lan-
noy; blessé à la bataille de Malplaquet, en 1709, fait
brigadier des armées du Roi, chevalier de Saint-Louis,
et lieutenant -colonel du régiment d'Aquitaine, cava-
lerie, est mort en 174... Il avait épousé Jeanne Des-
maretz , dont il a eu :
1 .° Jean - Baptiste de Lostanges , capitaine de cava-
lerie au régiment d'Aquitaine , et chevalier de
Saint -Louis; mort sans alliance, en 174...,
âgé de 26 ans ;
2.° Louis de Lostanges , qui suit ;
3.° Anne de Lostanges^ née en novembre 1725,
mariée au mois de septembre 1746, à Jean -
Joseph de Cornely , seigneur de Cambolit ;
4.° Marie de Lostanges, née en octobre 1733,
élevée à Saint-Cyr;
5.° Marie de Lostanges, dite la Jeune, née en
janvier 1735 , religieuse à Lissac ;
6.° Marie - Charlotte de Lostanges, née au mois
d'août 1737.
XVI. Louis DE ^ Lostanges, seigneur de Jarniost ,
né en 1734, d'abord cornette dans le régiment d'Aqui-
taine, en 1741, puis dans celui des cuirassiers, cava-
lerie; a été tué, le to octobre 1758 , à la bataille de
Lutzerberg, où il a donné des preuves du plus grand
courage.
Branche des seigneurs de Fel^ins et de Cusac.
XIV. Jean - Margarit de Lostanges (quatrième fils
de Jean - Louis , comte de Beduer , et de Françoise de
Gourdon - Genouillac ] , fut marquis de Felzins, seigneur
de Cusac , en Rouergue , capitaine dans Je régiment de
M. le duc de Bourgogne, cavalerie; et mourut, en
Flandre, en 1 691. Il avait épousé Marguerite de Corn-
d'Ampare, fille de François, seigneur de Beaumont,
et de Catherine de Palhasse , dont il a eu •
i.° Jean-François de Lostanges, qui suit;
2.° Hyacinthe de Lostanges , dit le chevalier de
Fel\ins , capitaine dans le régiment Royal - Rous-
sillon , cavalerie;
DE LOSTANGES. 3o3
3.° Raymond, comte de Lostanges, chevalier de
Saint-LouiSj et colonel du régiment de Lostanges,
infanterie; il se signala au siège d'Aire, en 17 lo,
et mourut le 8 avril 171 3 ;
4.° Anne de Lostanges , mariée, à Antoine, sei-
gneur de Peret ;
5.<* Marie de Lostanges, religieuse maltaise à l'hô-
pital de Beaulieu.
XV. Jean - François de Lostanges , seigneur de
Cusac, cornette du re'giment de M. le duc de Bourgogne,
dans la compagnie de son père; à épousé, le 10 août
171 1, demoiselle Françoise de la Mothe, dont est issu:
XVL Hugues de Lostanges, baron de Felzins et de
Cusac , en Rouergue, cornette dans le régiment Royal-
Roussillon, né le 3o janvier 171 3, a épousé demoiselle
Catherine Foy-de-Caussanel, de laquelle il a :
i." Jean-François- Louis de Lostanges-de-Felzins,
né le 6 février 1741, ecclésiastique;
2." Jean-François-Joseph de Lostanges-de-Beduer,
dont l'article suit ;
3.° Jean-Louis de Lostanges, né le 5 février 1752;
4.** Francois-Hugues de Lostanges, né le 21 juin
1753;*
5.° Ursule de Lostanges, née le 22 septembre
1748, élevée à Saint-Cyr.
XVIL Jean - François - Joseph de Lostanges - de -
Beduer, nommé d'abord le baron de Lostanges , connu
ensuite sous le nom de marquis de Beduer , comte de
Corn, Goudon, etc., vicomte de Sainte - Naboude ,
patron du couvent de Lissac, capitaine de cavalerie au
régiment des cuirassiers , puis officier au régiment
Dauphin-Dragons, né le 22 octobre 1742; épousa, par
contrat du 16 février (célébration le 20 mars) 1769, à
Gaillac , en Albigeois, demoiselle Marie-Cécile Bernar-
dine-Renée d'Huteau-de-Fenayrols , née le 12 avril
1751, fille de Jean - Louis - Etienne, appelé le comte
d'Huteau, seigneur d'Amour, ancien officier d'infan-
terie, lieutenant des maréchaux de France, commissaire-
juge du point d'honneur, au département de Languedoc;
reçu, le 14 février 1753, conseiller, chevalier d'honneur
3 04 ^E LOSTANGES.
de la cour des aides et finances de Montauban, et lieu-
tenant de Roi au gouvernement de la province du Lan-
guedoc, et de dame Jeanne- Simonne- Charlotte de
Blanc, dame de Fenayrols. De ce mariage sont issus:
i.° Victor, marquis de Loistanges-Béduer , mort
en 1...., qui, de son mariage avec demoiselle
N.... de Nicolaï, a eu deux fils:
a. Raoul de Lostanges est entré garde du
corps du Roi , dans la compagnie de
Noailles;
b. Gaston de Lostanges , élevé à l'école de
Saint-Cyr;
2.°N..., vicomte de Lostanges, marié à N.... de
Turenne, dont il n'a pas d^enfants ;
3.° N , abbé de Lostanges, était chanoine de
Saini-OpportunCj à Paris; mort en ;
4.**N...., abbé de Lostanges, vicaire - général de
Saint-Omer ;
5.° N.... de Lostanges, prieure de Lissac.
Branche des seigneurs de Paillé, en Poitou.
XL François de Lostanges de Sainte - Alvère ,
i*'' du nom , chevalier seigneur , baron de Paillé , en
la province de Poitou ^ chevalier de l'ordre de Saint-
Michelj commandant un régiment d^arquebusiers, frère
puîné d'Hugues de Lostanges , seigneur de Sainte-
Alvère; et fils de Bertrand de Lostanges, et de Marie
de Montberon ; a formé la branche de Paillé, en Poitou,
aujourd'hui éteinte. Il épousa, le ii février 1584, de-
moiselle Jeanne Gillier de la Villedieu, dame des terres
et seigneuries de Mauvergne , la Barre , Sanglier ,
et de Bors, fille de Joachim de Gillier , chevalier , sei-
gneur de la Villedieu, etc., et de Gabrielle du Puis.
De ce mariage , il ne provint qu'un fils, qui suit :
XIL Louis DE Lostanges, chevalier, seigneur,
baron de Paillé, etc., épousa, le 6 février 1607, de-
moiselle Marie Foucher, fille de Louis Foucher, et de
danie Elisabeth Mage , dame de Moniausier , en l'île
DE LOSTANGES. 3o5
d'Oleron, pays de Saintonge, et en partie de la baronnie
j 4e l'île d'Oleron, dont il eut cinq enfants, nommes:
' I ,** François, dont l'article sait ;
2.° Jean de Lostanges, seigneur de Montausier,
fut tuc^ en i652, lors des troubles de Paris, à
la tête d'une compagnie de cavalerie. Il avait
' épousé Louise- Diane Fourré Dampierre ;
3.° François de Lostanges y fut tué aussi, à la
I tête du régiment d'Enghien ;
' 4.*' Marie-Galiote de Lostanges, fut mariée, en
1645, à Louis de la Vernède, écuyer, seigneur
de Rochebrune, en Auvergne, de Rimbault,- en
Poitou, et de l'Ozeau, en Pile d'Oleron ;
5.° Jeanne- Angélique de Lostanges, épousa, en
1659, François des Achards de Joumard, sei-
gneur de Sufferte, Montancés, etc., fils de
Gaspard.
XIII. François de Lostanges de Sainte-Alvère,
I 11^ du nom, chevalier seigneur, baron de Paillé,
I Montausier, Bussac, la Grolière, Fossemaigne et le
' Chambon , fut marié, en 1626, avec dame Marguerite
I de la Tour de Gorse, dont il eut vingt-trois enfants,
: dix-sept garçons et six filles. De ce grand nombre d'en-
t fanis mâles, il en a été tué quatorze, les premiers, à
Gisery, les autres, à Gênes et dans des combats sur
mer; de sorte qu'il n'en est resté que trois, qui sont:
i.° Henri, dont l'article suit :
2.° Jean-François de Lostanges, capitaine de vais-
seau dans l'armée navale du Roi;
S.** Charles de Lostanges, capitaine au régiment de
Champagne;
4.° Marguerite, épousa Jean de Condé;
5.** Charlotte de Lostanges, mariée à Joseph de
Gillier, marquis de la Villedieu, baron de Mauzé,
en Aunis, de Saint-Georges -de- Longue- Pierre,
de Petousse, de Beaulieu, Oran et Nanteuil, tué
àPuicerda; lieutenant-général de l'armée du Roi,
commandée par M. le maréchal de Navailles;
6.^* Et quatre autres filles dont on ignore le sort.
XIV. Henri de Lostanges de Sainte-Alvère,
chevalier, seigneur, baron de Paillé, marquis de Mon-
14. 20
3o6 I^E COSNAC.
tausier, Bussac et Ghambon ; a servi le Roi très-long-
tems, et a eu le commandement de la noblesse de la
province de Saintonge, sous le commandement de MM. le
marquis de Sourdis, le maréchal d'Estrées, de Tourville
et du maréchal de Chamilly, Il épousa, en 1666, Ma-
delaine Chevalier, dame de la Coindardière, de Jumeaux,
la Forêt, de Thevezaux, Mauricy et Availle, en Poitou,
et de Joachime Bochart. De ce mariage est issu :
XV. François-Louis de Lostanges de Sainte-Al-
vÈRE, chevalier, seigneur, baron de Paillé, seigneur de
Bussac, Montausier, etc. , titré marquis de Lostanges ;
servait, dès l'an 1703, en qualité d'exempt des gardes du
corps du Roi, compagnie d'Harcourt, dans l'armée que
M. le maréchal de Villeroy, commandait en Flandre. Il
épousa, le 14 août 171 2, demoiselle Marie de Goustin de
Bourzolles, fille d'Armand de Goustin de BourzoUes-de-
Gaumont, vicomte de Bonrepos, etc. , et de dame Jeanne
de Gestes de la Gaprenède, dont est provenu :
XVI. François de Lostanges de Sainte-Al vère ,
III" du nom, baron de Paillé, etc., capitaine au
régiment des carabiniers, est mort sans alliance, à
Paris, en 1783.
^rme^ : d'argent, au lion de gueules, lampassé, armé
et couronné d'azur, accompagné de cinq étoiles de
gueules enorle. Cimier: un ange.
Nota. Dans quelques écussons, elles sont écartelées
de Veyrines, dont les armes sont : une croix d'azur, can-
tonnée de quatre merlettes de sable.
g|GOSNAG ( DE ) . La maison de Gosnac a pris son nom
d'une terre située près la ville de Brive, en bas Limo-
sin. Une ancienneté remontée à plus de sept siècles, des
alliances avec les meilleures maisons de la province, et
l'avantage d'avoir donné divers prélats à l'église, entre
autres, un évêque de Gomminges, décoré de la pourpre
romaine, dans le quatorzième siècle; un archevêque
d'Aix, nommé commandeur de Tordre du Saint-Esprit,
au commencement du dernier siècle; deux évêques de
DE COSNAC. 3o7
Tulle , un évéque de Valence et de Die, et un autre ,
evéque et comte de Die_, lui assurent un rang distingué
dans l'ordre de la noblesse du royaume. Ses principales
alliances sont avec les maisons de Beynac _, de Born-
Hautefort , de Cardaillac , de Chaunac , d'Egmont ,
J'£sparbés-de- Lussan -d'Aubeterre, de Favars, de Fay-
dit , de Gimel , de Jaufre , de Juyé , de Lastours , de
Lostanges - Sainte- Alvère, de Malafayde, de Maleguise ,
de Milhac , de Moulceau , de Noailles , d'Ornhac , de
Pelegrin , de Plas , de Pompadour , de Robert-de-Li-
gnerac , de Talleyrand , de la Tour , de Vassal, etc.
Elle possède la terre de Cosnac depuis un tems immé-
morial, et elle est connue dès le commencement du
dixième siècle.
En 924, ou environ, Immon de Caunac, et Itiburge,
sa femme, firent donation au monastère de Tulle ( i ! ,
d'une vigne situe'e à Donzenac, au lieu appelé al Cam,
et d^une ferme nommée Cha^lada, située dans la viguerie
et paroisse de Naves. .11 vivait encore en 940, suivant
une donation dont il fut témoin, faite au même monas-
tère, au mois de mai de cette année , par un seigneur
nommé Guitard ( 2 ) .
Vers l'an 1000, et sous le règne de Robert, Bernard
de Cosnac, fit quelques donations à l'abbaye de Tulle.
Les cartulaires des différentes abbayes, et autres actes
publics de la province de Limosin , prouvent une suite
de seigneurs du même nom , depuis Israël de Cosnac ,
qui vivait peu de tems après l'an 1000, jusqu'à Guil-
laume de Cosnac, vivant vers l'an 1200; et les titres de
la maison de Cosnac prouvent une filiation suivie, depuis
ce dernier jusqu'à nos jours.
Israël de Cosnac avait pour femme, une dame nommée
Guinarde; ils firent ensemble plusieurs donations aux
abbayes d'Uzerche et de Saint-Martial de Limoges,
peu de tems après l'an 1000; comme on le voit par des
chartes de ces deux abbayes , et eurent pour enfants:
Pierre et Gerald de Cosnac , firent faire , vers l'an
io53, des prières pour le repos des âmes d'Israël de
Cosnac, et de Guinarde, leurs père et mère; et donnè-
(i) Baluze, hist. Intel, col. 323 et 324.
;2) Jbid. col. 3GG:
3o8 I^E COSNAC.
rent pour cet objet à l'abbaye d'Uzerche, le droit qu'ils
avaient au lieu de Solvaniac ( i ) . Il est prouvé par Pacte
de cette donation , que Pierre avait épousé une dame
appelée Belieldis dont le nom de famille est ignoré , et
devant laquelle cette donation fut faite ; il en eut plu-
sieurs enfants , qui sont nommés dans l'ordre suivant ,
dans quelques chartes de l'abbaye d'Uzerche: Ebles ,
Gerald , prêtre , Gauzbert , ou Gaubert , Gautier ,
Etienne et Geoffroy de Cosnac; les deux derniers
étaient prêtres . Ebles , Gerald et Gauzbert, accordèrent
des bienfaits à Gerald, abbé d'Uzerche, l'an 1072. Ge-
rald de Cosnac , prêtre , et Gauzbert , son frère , don-
nèrent au même monastère , un mas , appelé Champfeliar ,
situé dans la paroisse de Noaillac {de Nobiliaco ) , vis-à-
vis le château de Turenne ; en présence de Guy, évéque
de Limoges, et de GeraJd, abbé d' Uzerche ( 2 ) .
Gerald de Cosnac , frère puîné de Pierre , dont il
vient d'être parlé, fit faire avec ce dernier , vers l'an
io53 , des prières pour le repos* des âmes d'Israël de
Cosnac, et de Guinarde , leurs père et mère; et les
deux frères firent don à l'abbaye d'Uzerche , du droit
qu'ils avaient au lieu de Solvaniac (3 ) . Baluze (4), croit
que Gerald peut avoir été père des deux enfants suivants :
I .° Jean de Cosnac, engagea , la quatrième partie
de sa justice ( 5 ) , à Aldebert, abbé d'Uzerche, qui
gouverna cette abbaye depuis l'an iii3, jus-
qu'en ii33;
2.° Barthélemi de Cosnac, chevalier, fut présent,
avec Engalvin, son fils, Etienne et Geoffroy de
Cosnac , prêtres, et avec Bernard de Polignac et
(1) Petrus de Coznac et Geraldus frater meus, pro animabus
nostris, et pro anima patris nostri Israël, et matris nostrae
Guinardis, dedimus partem borderiarum del peiro, in villa
de Solvaniac : testes filii ipsius Pétri, scilicet Ebolus et Gau-
bertus, Geraldus, etc.
(2) Cartul. de l'abb. d'Uzerche, fol. 717. — Manusc. de Gai-
gnières^ vol. i85,/o/. 67.
(3) Cartul. de l'abb. d'Uzerche ^ fol. 534. — Manusc, de
Gaignières^ vol. 1^4.^ fol. 274.
(4) Baluze, notce ad vitas pap. aven, tom i, col. 1444.
(3) Cartul. d' Uzerche ^ fol. 594.
DE COSNAC. 309
Etienne , son frère , à un accord , sans date,
mais probablement du commencement du dou-
zième siècle (i): il est rappelé avec le même
Engalv in, nomme aussi Egalin, son fils, qualifié
chevalier, dans une charte de la même abbaye
d'Uzerche , de l'an 1090 (2).
Engalvin de Cosnac fit une donation à Uzerche, vers
l'an 1172, et peut avoir vécu, suivant la conjecture de
Baluze (3) jusques vers l'an 1180. Le même savant
croit qu'il fut père de :
I .<* Guillaume , qui suit ;
2.® Hugues de Cosnac, recteur et chapelain de
l'église de Saint -Sulpice- de -Cosnac.
La filiation est prouvée littéralement, depuis :
. I. Guillaume de Cosnac, I" du nom, seigneur de
Cosnac, chevalier (4) , vivait vers l'an 1200, et eut pour
femme, suivant une généalogie dressée par Baluze (5),
N. . . . de Malafayde , d'une maison illustre , de laquelle
était issu Aymeric de Malafayde, patriarche d'Antioche.
Il eut pour enfants :
,') Ibid. fol. 71 1.
(2) La généalogie manuscrite de la maison de Cosnac, qui
se trouve en tête des mémoires de M. l'archevêque d'Aix, met
entre Geraud et Barthélemi, un Bardon de Cosnac, marié en
1 1 13, à Emme, fille du vicomte de Limoges. Ce Bardon, dont
le nom était de Conniaco., est étranger à la maison de Cosnac ,
et appartient à la maison de Coignac en Angouraois. ( Vqye^jf
Labb. Bibl. manuscr. tom. 2.., fol. 258 et suivants.)
(3) Baluze, Ibid.
(4) L'existence de' Guillaume I de Cosnac, et sa qualité de
chevalier , sont prouvées par le testament de Pierre , son fils ,
(ie l'an 1270.
S' Ce sentiment est fondé, i.o sur ce que Pierre, fils de
iUaume, dont nous parlons, après avoir fait par son tes-
tament, Hugues, son frère, héritier, lui substitue au cas qu'il
vienne à mourir sans e.îfants, un des fils de Gérard de Mala-
fayde, chevalier, qu'il appelle son cousin-germain ; 2.» sur ce
qu'en 1282, Hugues, frère de Pierre de Cosnac, établit pour
sr)n exécuteur testamentaire le même Gérard de Malafayde ; ce
qui est une nouvelle preuve des liaisons et de la parenté qui
étaient entre les deux familles. ( Voyej Baluze, vitœ paparum
avenioncnsium in 4.0, tom. i,/?. 1444.
3 I o DE COSNAC.
i.° Pierre de Cosnac^ seigneur de Cosnac _, damoi-
seau y fit son testament le jour de la fête de Saint-
Barthélemi , apôtre, l'an 1270, par lequel il
choisit sa sépulture dans le cloître des frères
mineurs de Brive ; veut que ses obsèques soient
faites dans l'église de Gosnac , avec vingt chape-
lains ; et que Panniversaire de monseigneur Guil-
laume de Cosnac , son père , soit exécuté ; recon-
naît avoir reçu 33oosols,de la dot de Margue-
rite , sa femme , ordonne qu'ils soient rendus ;
institue héritier, Hugues de Gosnac, son frère,
chevalier ; et s'il décède avant lui , il lui substitue
Guillaume de Gosnac , son autre frère , chanoine
de Bénévent , à la charge de choisir un des en-
fants dtr^onseigneiir G. dQ Malafayde , chevalier,
son cousin , qui sera tenu de porter les nom et
armes de Gosnac; fait divers legs, entr'autres ,
un de 10 livres, à Guillaume F^i^n , son neveu;
et nomme ses exécuteurs testamentaires , nies-
sires Guillaume, son frère , G. de Malafayde , et
Guillaume de Lissac. Il fait avait un autre testa-
ment dont la date n'existe plus, mais qui paraît
antérieur à celui-ci; il avait institué par cet acte,
P. (Pierre) de Gosnac , son frère, chevalier, son
héritier • et dans le cas où il ne reviendrait pas
de la Pouille , ou s'il mourait sans enfants , il lui
substituait messire G. de Malafayde , son cousin,^
le priant de choisir , avec le conseil de Guillaume
de Gosnac , son frère , chanoine de Bénévent, un
de ses fils , pour l'établir dans la maison de
Cosnac. Il mourut avant Tan 1282, sans laissef^
de postérité de Marguerite de Jaufre ou Joufre
{Gaujredi) ^ sœur de Guillaume de Jaufre , che-
valier, laquelle lui survécut, et vivait encore lé
12 juin 1289 ;
Enfant naturel de Pierre de Cosnac.
Girard de Cosnac , à qui son père légua par,
son testament de Tan 1 270 , la terre de! Clos,
ce qu'il avait entre Gimel et la terre d'Aire,
et autres biens, veut qu'il en fasse hommage
à ses héritiers, et s'il décède sans enfants ^
que le tout leur revienne :
DE COSNAG. 3 I I
2.° Pierre de Cosnac, chevalier, fit le voyage de la
Fouille, suivant le testament de Pierre, son
frère, et paraît être mort sans postérité ;
3.° Hugues de Cosnac, I" du nom, dont l'article
suit ;
4.° Guillaume de Cosnac, chanoine de Bénévent,
au diocèse de Limoges, en 1 270 ;
5." N . . .de Cosnac, épousa N . . . Fabri, et fut mère
de Guillaume Fabri -y
6.° N .... de Cosnac, mariée à N .... le Maître.
Il est probable que Guillaume P"^ fut aussi
père de :
Barthélcmi de Cosnac, dont il est fait mention en
l'an 1264, claies un acte conservé dans les ar-
chives de Cosnac, qui lui donne la qualité de da-
moiseau (i); il fit son testament en 1288, par
lequel, après des legs faits, il institua son héri-
tier universel le posthume dont sa femme était
enceinte, si c'était un garçon; mais s'il en pro-
vient une filie^ il veut qu'elle soit mise en reli-
gion ; et dans ce dernier cas, il dispose de son
entière hérédité, en faveur de sa fille unique,
Ayceline, ou Eyssaline, nommée aussi Ance-
line de Cosnac, fut mariée, par contrat
du jeudi après le dimanche où l'on chante :
Invocavit me, i 3o6 ( v. st. ) , à Bertrand de la
Brande , damoiseau, fils de Gerald |de la
Brande, aussi damoiseau.-*
II. Hugues DE Cosnac, I" du nom, chevalier, sei-
gneur de Cosnac, fut institué héritier universel de son
frère aîné, par son testament de l'an 1270, et devint,
par sa mort sans enfants, le chef de la maison. Il fit son
testament, la veille de Pâques 1282, par lequel il recon-
naît avoir reçu 5ooo sols pour la dot de Pétronille, sa
femme ; règle la légitime de ses enfants ; établit héritier,
Guillaume, son fils ; fait exécuteurs de ses dernières
volontés, Guillaume Alboin, Gerald de Malafayde de
Noailles, Guillaume de Lissac, chevaliers, et Galiot
d] BdXwzQypap, aven. tom. i, col. 1414-
3 I 2 I^E COSNAC.
d'OrnhaCj damoiseau; et ne vivait plus le 12 des calendes
de juin 1289. Il avait épousé demoiselle Pétronille
d'Ornhac, sœur d'Aymeric, chevalier, et fille de noble
Gilbert d'Ornhac, et d'Aymerique, dame en partie de
Serilhac, qui lui survécut, et passa plusieurs actes en
qualité de sa veuve, et ayant l'administration de ses en-
fants; elle reçut, le 12 juin 1289, une quittance de
Guillaume de Jaufre, chevalier, frère de Marguerite,
veuve de Pierre de Cosnac, chevalier ; fit conjointement
avec Guillaume de Cosnac, son fils. Je 6 décembre 1293,
un accord avec Guillaume Gaultier, gardien des frères
mineurs de Brive ; par lequel ce dernier les décharge
d'un legs par Pierre de Cosnac, oncle dudit Guil-
laume , à l'exception toutefois d'un repas. Elle vivait
encore en i3oo, suivant le testament de Guillaume, son
fils. De leur mariage vinrent :
I.* Guillaume II, qui suit;
2.° Gilbert, ou Girbert de Cosnac, archidiacre de
Meaux, puis chanoine de Toulouse, suivant le
nécrologe de cette église ;
3.° Pierre de Cosnac, \ Destinés à l'état religieux,
4.° Hugues de Cosnac, I par le testament de leur
3.° AymericdeCosnac,) père, en 1282;
6.° Dauphine de Cosnac , dont le sort est
ignoré (i).
Enfants naturels d'Hugues de Cosnac.
Jouberfr de Cosnac, 1282;
Jeanne de Cosnac, 1282.
III. Guillaume de Cosnac, II" du nom, damoiseau,
seigneur de Cosnac, fut institué héritier universel par 1er
testament de son père, de l'an 1282 ; est mentionne
dans un acte de vente, faite le jeudi de Saint -Vin-^
cent 1298, par Pierre de Malafayde, damoiseau, fils de
feu autre Pierre, à Pierre de Maleguise de Malemort ;
se disposant à faire le voyage de Rome, à cause du ju-'
bile, pour visiter l'église Saint-Pierre et Saint - Paul, il
fit un premier testament, le samedi après l'octave de
(i) Elle est peut-être la même que Dauphine de Cosnac,
abbesse des Minoresses de Sainte-Claire de Brive, en 1341.
DE COSNAC. 3 I 3
Saint-Michel-Archange i3oo, par lequel il demande à
être inhumé en l'église de Cosnac, au tombeau de son
père, et ordonne qu'en quelque lieu qu'il décédât, son
corps y fût apporté; fait des legs à Guillaume, Raimond
et Bertrand, ses fils, nomme Almodie, sa femme ; ins-
titue héritier, Hugues, son fils; parle de Petronille, sa
mère, et fait exécuteurs Pierre Alboin, du monastère
de Saint-Martin de Brive, Bertrand de Malafayde,
Guillaume de Lissac, et Guibert, son frère ( i ) . Il est
fait mention de lui , sous Tannée i3i3 , dans les titres de
Saint - Amant ; reçut , conjointement avec Bertrand de la
Brande, et Eyssaline de Cosnac , sa femme, le vendredi
avant la Chaire de Saint -Pierre i3i6 (v. st. ),la do-
nation que leur fit noble homme Girbert de Malemort,
rils de feu Aymeric de Malemort , chevalier , de tout le
droit qu'il avait dans la haute, moyenne et basse justice
du lieu et paroisse de Cosnac : cette donation fut con-
firmée en i355 , par Guy de Malemort , fils de Girbert,
en faveur de Hugues de Cosnac , fils de Guillaume (2);
fut présent à un abonnement fait le lundi avant la Sainte-
Luce i3i9, entre Bertrand de Beaumond ; chevalier , et
un de ses laillables , en la paroisse de Mayssac ; est qua-
lifié damoiseau et lieutenant du vicomte de Turenne ,
dans des lettres de Mathe , comtesse de Comminges et
vicomtesse de Turenne, de l'an i338, rapportées par
Baluze , dans les Preuves de l'Histoire de Turenne , pag. 83 ;
et a la même qualité dans un compte que rendit Jean de
Proboléne , en i339; il remit, par ordre du roi Phi-
lippe de Valois, le 27 septembre 1340, à Cécile, com-
tesse d'Urgel et de Comminges, les château et vicomte
de Turenne , dont ce monarque lui avait confié la garde,
après la mort de Jean , vicomte de Turenne ; assista , le
jeudi avant la fête de Sainte - Catherine , vierge, 1340,
au testament de Bertrand de Malafayde, chevalier; fil
un second testament le 12 juin (ou {uillet) 1341, par
(i) Sur huit sceaux qui pendaient au bas de cet acte, sept
sont perdus ; il ne reste que le huitième et dernier, en cire
verte, sur lequel est représenté un lion avec des étoiles, et la
légende qui, quoique rompue en partie, ne laisse pas.de doute
que ce ne soit le sceau du testateur.
(2) Bibl. du Roi^ manusc. de Gaignières^ vol 668, fol. 248.
3i4 DE COSNAC.
lequel il déclare, comme dans le premier , qu'il veut être
enterré dans l'église de Cosnac , au tombeau de ses pré-
décesseurs ; reconnaît que dame Pétronille, sa mère,
avait fait des legs aux frères rnineurs de Brive ; nomme
ses enfants, au nombre de sept, et charge de l'exécution
de son testament, Bertrand de Cosnac, prieur de
Brive, son second fils; et ne vivait plus en i343. Il avait
épousé, étant très-jeune, par contrat du i8 des calendes
de juillet 1278, Àlmodie de Maleguise de NJalemort,
fille de Bernard de Maleguise, chevalier, et de Marie
de Ventadour, nièce, par sa mère, de Raimond et
d'Ebles, vicomtes de Ventadour; et selon les appa-
rences, petite-fille de Guy de Maleguise, qui mourut
abbé de Saint-Martin-de-Limoges; elle était alors très-
jeune, puisque Bernard, son père, promit par cet acte,
de la donner en mariage à Guillaume de Cosnac, lors-
qu'elle serait en âge\ elle fit son testament, étant veuve,
en 1343 par, lequel elle veut être enterrée dans l'église
de Cosnac, dans la tombe de son seigneur et mari ; fait des
legs à Dauphine et à Almodie, ses filles, et institue hé-
ritier universel, Hugues, son fils; elle laissa un grand
nombre d'enfants; savoir:
i." Hugues II, dont l'article suit;
2.'' Bertrand de Cosnac, fut le plus illustre des en-
fants de Guillaume II ; il embrassa d'abord l'ins-
titut des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-
Augustin, dans le couvent de Brive; fut ensuite
envoyé à Toulouse, pour y faire ses études; il
s'y fit recevoir docteur en droit; l'an 1337, il fut
fait prieur de Brive: on en voit la preuve dans un
vieil acte imprimé dans les preuves de l'histoire
de la maison de Turenne, page 83 ( 1 ) ; il eut
pour successeur dans la charge de prieur de
Brive, Pierre, son neveu, qui fut depuis évêque
de Tulle; comme on peut le voir dans la vie du
pape Urbain V, écrite par Aymar de Peyrat,
abbé de Moissac.
(i) Il est aisé, par cet acte , de corriger Terreur qui s'est glis-
sée dans une bulle de Jean XXII, donnée au public par Wa-
ding , dans laquelle il est appelé mal-à-propos , Bertrand de
Caimac.
DD COSNAC. 3 I 5
Bertrand de Cosnac fut fait ensuite evêque
de Comminges , en i352. Il était à Avignon, l'an
i356, le i" jour de juillet; comme il paraît par
une transaction passée entre le chapitre de
l'église cathédrale d'Avignon , et les habitants de
Tarascon , que M. Baluze assure avoir vue dans
le registre de la sixième année du pontificat
d'Innocent VI. Sur la fin de cette année , il fut
envoyé comme nonce , en Espagne » par le pape
Urbain V, pour apaiser les différends mus entre
les rois de Gastille , d'Aragon, de Portugal et de
Navarre (i) ; il était de retour de cette légation
le 26 mai de Tan 1364, qu'il était question de
l'exécution du testament de Hugues Roger,
cardinal de Tulle , qui avait nommé Bertrand de
Cosnac, l'un de ses exécuteurs testamentaires;
l'an i368 , il assista au concile de Lavaur(2);
l'an 1370, Urbain V le renvoya nonce, en
Espagne (3) ; il fut enfin nommé cardinal , sous
le titre de Saint- Marcel , l'an 1372 , le vendredi
des Quatre -Tems après la Pentecôte, par le
pape Grégoire XI, dont il était encore nonce en
Espagne ; et ^quoiqu'il ne fût pas en usage d'en-
voyer le chapeau , et que tous ceux qui avaient
été créés cardinaux fussent obligés de le venir
recevoir de la main du pape , cependant Gré-
goire XI renvoya à Bertrand de Cosnac, par
Arnaud André , sous - diacre de l'église de Bor-
deaux (4). Quoique ce prélat eût été fait car-
dinal et eût reçu le chapeau , il n'avait pas encore
de titre , parce que les titres ne se donnent qu'aux
présents, il était cardinal- prêtre, et on l'appelait
(i) Voye:^ B-^ovius sur Vannée i35G, c. i3. Odolricus Ray-
naldiis sur la même année ^ n^ '5j.
(2) Les actes de ce concile ont été donnés au public par
M. Baluze, dans son recueil des conciles de la Gaule Narbon-
naise.
(3) Vqye^ Surita , lib. 3, judicum . — B-^ovius , an 1370.
n" \o an l'h-ji n" \3. — Raynaldus , an Tiyo, w.® rS, iSyi,
w" 4.
(4) On peur voir sur ce fait les notes de M. Balu.rc. sim les
conciles de la Gaule Narbonnaisc. pag. «'«o.
3i6 ^^ COSNAC.
communément le cardinal de Comminges: c'est
ainsi qu'il est designé dans le traité de paix dont
nous allons parler, et par les historiens Surita et
Mari-tna , qui écrivent que le cardinal de Com-
minges, la veille des nones de janvier, avait dé-
terminé les rois de Castille et d'Aragon à sou-
mettre à l'arbitrage du pape les différends qu'ils
avaient ensemble (i). Dans le même tems, Ber-
trand de Cosnac apaisa de graves différends qui
étaient entre Pierre , roi d'Aragon, et le clergé
de Catalogne , à l'occasion des immunités ecclé-
siastiques, que l'archevêque de Tarragone et les
autres évêques prétendaient avoir été violées par
le roi. Nous avons encore le concordat qui fut
passé à ce sujet à Barcelone, l'an 1372, entre le
cardinal de Comminges et la reine Eléonore, qui
avait toute la puissance du gouvernement. L'au-
torité de ce concordat est si grande, qu'il est
encore aujourd'hui exactement observé en Cata-
logne (2). Bertrand de Cosnac ayant terminé
cette grande affaire , se mit en chemin pour re-
venir à Avignon, où il arriva le 7 du mois de
juillet suivant. Il paraît , par le testament de Gré-
goire XI , qu'on peut voir dans le sixième tome
du spicilége de D. Luc d^Acheri , que le pape lui
assigna le titre de Saint-Marcel, qui avait vaqué
le 6 mars précédent , par la mort du cardinal
Jean Fabri. Enfin il mourut à Avignon, le 17 ou
(i) C'est donc à tort que le savant Louis d'Attichy, évêque
d'Autun, dans le premier tome de l'histoire des cardinaux,
page 375, reprend Mariana, d'avoir dit que le cardinal de
Comminges, mort dès l'an 1348, ou 1349, était venu dans le
royaume d'Aragon , l'an 1371, envoyé par Grégoire XI, pour
travailler à concilier les rois de Castille et d'Aragon, et Jacques
Balear. Ce savant homm^ n'a pas fait attention qu'en i37i , vi-
vait Bertrand de Cosnac, cardinal de Comminges, très-diffé-
rent de Jean de Comminges dont il veut parler, qui était effec-
tivement mort 22 ou 2 3 ans auparavant.
{2) On le lit encore presque entier en catalan , dans le code
des lois particulières de cette province. M. Baluze l'a donné au
public en latin, tel qu'il avait été d'abord dressé dans le supplé-
ment de ses conciles de la Gaule Narbonnaise, page i85.
DE COSNAC. 3ij
1 8 juin i374, et fut enterré dans le couvent des
Dominicains de cette ville.
3.° Pierre de Cosnac était prieur du monastère de
Bussière-Badil, au diocèse de Limoges, en 1341,
et mourut à Toulouse;
4/ Guillaume de Cosnac, licencié ès-Iois, en i34i;
5.'' Guillemette de Cosnac , femme de Guy Es-
charpit , surnommé aussi Latger , chevalier, de
Saint - Aulaire , parent de Bertrand Latger ,
cardinal ;
5." Almodie de Cosnac mariée à Guillaume de
Maynard, damoiseau ;
6.° Raimonde de Cosnac, épouse de Bernard ù'As-
nac, damoiseau.
Outre ces enfants, Almodie fait encore mention
dans son testament, d'un autre fils, appelé Girbert,
qui fut moine et prieur du monastère d'Aspre ,
dans le diocèse de Rhodez.
IV. Hugues DE Cosnac , II' du nom , chevalier ,
seigneur de Cosnac , qualifié noble et puissant seigneur
(titre attribué à la plupart de ses descendants), fut
institué héritier universel, par les deux testaments de
son père, des années i3oo et 1341 , et par celui de sa
mère, de Tan i343; il est fait mention de lui, dans un
acte daté du jeudi avant la fête de la Nativité de la
Vierge i326; et dans le testament de Bertrand de Mol-
ceau , chevalier, seigneur de Bar, son beau-père; il
reçut , au nom du vicomte de Turenne, le 22 octobre
i35i, l'hommage d'Aigline, abbesse de Leyme; rendit
hommage, le 26 juin i352, à Guillaume Roger de Beau-
fort, vicomte de Turenne, pour ce qu'il tenait dans les
villes , lieux et paroisses de Malemort , Brive , Sainte-
Ferréole , au diocèse de Limoges , etc. par acte passé
fur le pont du Rhône, vis-à-vis Avignon; en présence
de Pons-de-Tournemire , Pierre de Plas, etc. ( i ) . Il
s'obligea , conjointement avec Ademar Faydit, doyen
de . . . . par acte du 17 juillet i354, envers son frère,
Bertrand, évéque de Comminges; fit un premier testa-
ment à Avignon , dans la maison du même évéque
(1) Archiv. de Turenne à la Chambre des Comptes de Paris.
3jg DE COSNAG.
de Comminges, le 9 août i354, par lequel il veut être
enterré dans l'église de Cosnac, et y fonde une chapelle;
fait héritier Guillaume , son fils , et lui substitue Jean ,
son autre fils; et en cas de mort sans enfants mâles, veut
que Bertrand , évêque de Comminges , son frère, choi-
sisse un fils des filles du testateur, qui viendra à l'héré-
dité, et qu'il se nomme Cosnac, et en porte les armes;
sinon qu'il soit privé de sa succession. Il est fait mention
de lui , de Guye de Faydit, sa femme et de Guillaume,
leur fils , dans une donation faite, le mercredi avant la
fête de la Nativité de la Vierge de la même année i354,
par la prieure et les religieuses de Cubas, en Périgord,
de Tordre de Fontevrauld; au bas de l'acte est la re-
connaissance, et les sceaux de frère Pierre de Foucauld,
prieur , et de Marguerite de Brulac, prieure de ce mo-
nastère; est quahfié chevalier, fils et héritier universel de
feu Guillaume de Cosnac^ damoiseau , dans un acte du
2 mars i355 , par lequel Guy de Malemort chevalier,
seigneur de Malemort , en partie , et de Vergi , ratifie
la donation que feu Girbert, son père , avait faite en
i3i6 , à Guillaume de Cosnac, père de Hugues , et à
Bertrand de la Brande, et Eyssaline de Cosnac, sa
femme: cette ratification fut faite en présence d'Etienne,
archevêque d^Arles , Bertrand , évêque de Comminges ,
Bernard de la Garde, chevalier , Bertrand de Molceau,
prieur de Brive, etc. ( i). Il reçut, le 11 septembre i358,
quittance du parfait paiement de ce qu'il devait à noble
seigneur Guy, seigneur de Malemort, pour la vente
qu'il lui avait faite de certain droit d'hommage qu'il avait
dans quelques lieux de la dépendance de Cosnac; fit un
second testament, le . . . avril i36i, par lequel il étabht
son héritier universel , son fils Jean , au lieu de Guil-
laume, qui était décédé, et en faveur duquel il avait ci-
devant testé; est qualifié wo^/e et puissant homme, dans une
transaction passée, en i36i et i362, entre le vicomte de
Turenne, co-seigneur de Brive, et noble homme Jaubert
de Malemort, chevalier; fut témoin, avec Raimond de Souil-
lac, chevalier, d'un hommage rendu, en i363, au vicomte
de Turenne , par Bertrand de Terride, seigneur de Gra-
(1) Maniiscr. de Gaignières, à la Biblioth. du Roi, vol. 668,
foi. 248.
DE COSNAC. 3, g
mat, chevalier; est qualifié seigneur de Cosnac et co-sei-
gneur du château et châtellenie de Malemort, dans un acte
de Tan i368 ( r). Il émancipa, par acte du 23 janvier
i369 (v. st. ), noble Jean de Cosnac, son fils, et assista
à son mariage. Il avait formé trois alliances: la première,
par contrat du i" août i326, avec Hélis, ou Alix de
Molceau ( de Molceo ) , fille de noble seigneur Bertrand,
chevalier , seigneur du château de Bar , au diocèse de
Tulle; la seconde, avant l'an i354, avec Guye ou
Guine de Faydit , fille de Pierre de Faydit, damoiseau
de Jugeai, 'dans la vicomte de Turenne; et la troisième,
avec Marguerite de Palisses ( 2 ) , dont il ne paraît pas
avoir eu d'enfants; il eut des deux premières alliances
les enfants suivants :
Du premier lit:
i.»Guibert, ou Guilbert de Cosnac , mort sans
postérité;
2.'* Guillaume de Cosnac, mort aussi sans postérité ;
3.** Bertrand de Cosnac, évêque de Tulle, en 1371;
était mort, ou avait abdiqué en 1 376 ;
4.° Pierre de Cosnac, prieur de Brive, et évéque
de Tulle, succéda à son frère, en 1376; il avait,
en 1398, pour vicaire-général, Raimond de
Cosnac, qui assista , cette année , à l'assemblée
tenue à Paris, pour l'extinction du schisme. Ce
prélat mourut, en 1402, selon l'opinion la plus
commune. Baluze croit que son décès arriva plus
tard ; ce qui est certain c'est qu'il n'eut de suc-
cesseur qu'en 1408;
5.° Jean, dont l'article suit;
6." Bernard de Cosnac, chanoine de Laon;
7.° Berirande de Cosnac, mariée l'an i352, à Jean
Mascal ( ou de Maschat) , damoiseau de la vicomte
de Turenne;
8.° Guine de Cosnac, femme de Pierre de Plas ;
9." Dauphine de Cosnac, religieuse à Brive ;
(i) Mamisc. de Gaignières^ vol. 668, fol 40.
(2) Il y a en Limousin, prô? de Ventadour, un lieu appelé
PalisseSy dont les auteurs de Marguerite, étaient seigneurs.
320 I^E COSNAC.
Du second lit :
10. ° Raimond de Cosnac, archidiacre d'Aure , en
l'église de Gomminges , puis chanoine de Tou-
louse ( I ) ;
1 1.'* Bertrande de Cosnac, née après Tan i354, fut
mariée le 21 août iSyy, à Jean Robert, seigneur
de Lignérac, neveu d'Aymar Robert , évêque
de Lizieux , puis d'Arras et de Thérouenne, ar-
chevêque de Sens, et cardinal.
V. Jean de Cosnac , damoiseau , seigneur de Cos-
nac , avait été d'abord destiné à l'état ecclésiastique, et
était même déjà chanoine de Bayeux et de Lombez ,
mais n'était pas encore dans les ordres sacres. Voyant
que Guibert et Guillaume de Cosnac, ses deux frères
aînés, étaient morts sans enfants, et que les deux autres
étaient engages dans l'état ecclésiastique, il en quitta
l'habit pour se marier, et faire revivre le nom de Cosnac.
Hugues II de Cosnac, son père, l'institua son héritier
universel, par son second testament, en i36i, et l'éman-
cipa le 23 janvier 1369 ( v. st.); il assigna à Bertrande
de Cosnac, sa sœur, mariée à Jean Robert, seigneur de
Lignérac , mille deniers ou francs d'or, pour la dot qui
lui avait été constituée, le 21 août 1377; ^^ .^^^ testament
à Roquemadour , au diocèse de Cahors, le 9 octobre
i382; par lequel il demande à être enterré dans le tom-
beau de son père; fait héritier Raimond, son fils aîné;
lui substitue Pierre , son autre fils ; et fait exécuteur ,
Pierre, évêque de Tulle, son frère: il ne mourut que
quelques années après, et peu de tems avant Pan 1 388 ,
date du mariage de sa veuve. Il avait épousé, par contrat
du 23 janvier 1369 ( v. st. )(2), demoiselle Mathe de
Born ( 3 ) , fille de noble et puissant homme Bertrand de
(1) Il est fait mention de lui dans le nécrologe du chapitre
de Toulouse, où il est compté au nombre des chanoines de
cette église.
(2) Ou en iSyg, suivant le mémoire de M. Bertier.
(3) Mathe de Born avait pour mère Alais, ou Alix de Cal-
vignac. Après la mort de Jean de Cosnac, son premier mari ,
elle se remaria en i388, à Hélie de Gontaut, damoiseau, fils
de Seguin de Gontaut, seigneur de Badefol-sur-Dordogne.
Gomme elle était sa parente au troisième degré, ils eurent re-
DE COSNAC. 32 1
Born , chevalier, seigneur de Hautefort et de Thénon ,
dont la bisaïeule était Marie de Comborn , fille de Guy,
vicomte de Comborn. Leur traité de mariage fut réglé
par nobles et puissants seigneurs Archambaud de Com-
born, chevalier, et Guy de Lasteyrie , en qualité de
procureurs du seigneur de Hautefort, son père. De cette
alliance sont issus:
I. Raimond , dont Tarticle suit;
2." Pierre de Cosnac , substitué à son frère aîné en
i382 , vivait encore en 1420 ;
S."* Jeanne de Cosnac, mariée avant l'an 1392, à
Guillaume de Favars , fils de Bertrand de Favars
et de Galienne de Chanac;
4." Hélis , ou Alix de Cosnac , épousa , par contrat
passé à Cosnac, le 27 mars 1894 (v. st. ), noble
et puissant homme Jean de Pompadour, fils de
noble et puissant seigneur Ranulphe de Pom-
padour, chevalier, seigneur de Cromières; les
futurs époux y furent assistés de noble et puis-
sant seigneur Raimond de Cosnac , archidiacre
d'Aure , de Chopin de Badefol ( 1 ) , seigneur de
cours au pape Clément VII, qui siégeait à Avignon, et en ob-
tinrent la dispense nécessaire pour leur mariage ; est datée
apud casîrum novum^ diocèse d'Avignon, le 9 des calendes d'oc-
tobre, la dixième année du pontificat de ce pape ; et la* fulmi-
nation en fut faite par Antoine, évêque de Rennes, à qui elle
était adressée.
Hélie de Gontaut, avant son mariage avec Mathe de Born ,
avait prêté à cette dame deux mille francs d'or, pour retirer le
lieu de Hautefort, des mains de messire Amanieu de MussiJan,
chevalier anglais, qui l'avait pris et le détenait depuis trois ans,
avec Alix ou Hélis et Antoinette de Cosnac, filles du premier
lit de Mathe. Elle lui en passa une obligation, dans la chapelle
de Saint-Agnès-de-Rochemourle, le 14 d'avril i388, où elle
est nommée noble Mathe de Born, fille et héritière universelle de
noble et puissant homme messire Bertrand de Born, chevalier,
seigneur de Hautefort et de Thénon et veuve, de Jean^ seigneur
de Cosnac. Elle vivait encore le 26 novembre 1420 ; mais elle
était morte en 1424, et fut inhumée dans l'église de Saint-
Martial de Thénon, comme on l'apprend du testament de
Mathe de Beynac, sa belle-fille.
(1) Hélie de Gontaut, dit Chopin^ seigneur de Hautefort,
fils de Seguin de Gontaut , seigneur de Badefol , était sur-
nommé Chopi^ ou Chopin, sobriquet qui signifie boiteux.
14. 21
32 2 I^E COSNAC.
Hautefort , d'Adémar Helie de Ségur , damoiseau,
et de monseigneur Pierre de Cosnac, évêque de
Tulle ; en présence de nobles Jordanet Tizon ,
Hélie Malafayde , et Pierre Donerel _, damoiseau ;
5." Antonie , ou Antoinette de Cosnac, mariée,
avant l'an 1897 > ^ Hugues Pélegry , ou Pélegrin,
damoiseau , seigneur du Vigan en Quercy; suivant
une quittance dotale , donnée par son mari , le
28 mai 1398.
Vï. Raimond de Cosnac, damoiseau, seigneur de
Cosnac, etc. , succéda, étant encore pupille, à son père,
suivant l'acte de sa. tutelle, expédié aux as'sises de Tu-
renne, le jeudi 3 février 1395 (v. st.), où furent appelés
Guillaume de Favars, damoiseau, co-seigneur de Favars,
et Audoin de la Tour de Jumilhac, pour lui élire un
tuteur; il avait été institué héritier universel, par le
testament de son père, en i382; assista, le 27 mars
1394 ( v. st. ) , au contrat de mariage d'Hélis de Cosnac,
sa sœur, avec Jean de Pompadour. Il paraît qu'il fut
quelque tems indéterminé sur l'état qu'il devait embras-
ser. D'abord il parut opter pour l'état ecclésiastique ;
car on voit par les actes de cette fameuse assemblée de
l'église Gallicane, tenue à Paris Fan 1398, dans laquelle
la soustraction à l'obédience de l'anti-pape Benoît XI H,
fut résolue, que Raimond de Cosnac, licencié ès-lois, y
assista comme procureur de Pierre de Cosnac, évéque
de Tulle; il reçut, le 21 mai 1398, une quittance de
noble Hugues Pélegry, damoiseau, seigneur du Vigan,
pour la dot d'Antonie de Cosnac, sa femme, sœur de
Raimond. On ignore la date de sa mort; mais il est cer-
tain qu'il ne vivait plus le 21 février 1420, suivant une
transaction passée entre Hélie, son fils, et noble Jean
de Carbonnières. Il avait épousé demoiselle Jeanne de
Beynac, fille de Bos ou Boson de Beynac, autrement dit
de Comarque et de dame Jeanne de Salignac; elle mou-
rut ab intestat peu de tems avant son mari ; et Jeanne
de Salignac, sa mère, se remaria, le t8 mai 141 7, à
Jean de Carbonnières, damoiseau, et lui porta la terre
de Pélevezy.
VII. Hélie DE Cosnac, seigneur de Cosnac, né vers
Tan 1402, était jeune lorsqu'il succéda à Raimond, son
DE COSNAC. 32 3
père. Il transigea, le 21 février 1420 (v. st.), du con-
seil et consentement de Pierre de Cosnac, son oncle,
paternel, et de Jacques ds Molceo, seigneur de Bars,
'son cousin, avec noble homme Jean de Carbonnières,
du diocèse de Tulle, tant pour lui, que comme mari
procureur et maître des biens dotaux de Jeanne de Sali-
gnac, sa femme, sur le procès qui était entr'eux, au
sujet des biens et hérédité de feu Bos de Beynac, pre-
mier mari de Jeanne de Salignac : il est dit dans cet
acte, qu'Hélie de Cosnac était- majeur de 18 ans et mi-
neur de 25. Il obtint des lettres de la chancellerie, datées
de Poitiers, où siégeait alors le parlement, le 12 août
1424, par lesquelles il demandait que la cause qu'il avait
avec le seigneur de Hautefort fût renvoyée pardevant le
sénéchal de Limosin; se plaignant de ce que ce dernier
le troublait dans la succession de Mathe de Born, son
aïeule, mère de Raymond de Cosnac, son père, et sou-
tenait que la quatrième partie des biens de ladite dame
devait lui appartenir. Il fut ordonné de mettre le seigneur
de Cosnac en possession; et, en cas d'opposition, ajourner
les parties devant le sénéchal de Limosin, à cause de
la contention qui était entre deux prétendants à la séné-
chaussée de Périgord. Il rendit hommage de plusieurs
terres à l'évêque de Limoges, en 1433 ; fit une donation,
le 10 octobre 1446, en faveur d'Antoine de Cosnac, re-
ligieux de Saint- Benoît, son fils; et vivait encore le
2 juin 1452, suivant l'acte d'émancipation 4^ Pierre ,
son fils aîné. Il avait épousé, avant 1423, demoiselle
Louise de Gimel (i), issue de la maison illustre des an-
ciens vicomtes de Gimel, et fille de Jean de Gimel, che-
valier, seigneur de Gimel, et de Jeanne de Murât (2).
De cette alliance vinrent :
!.• Pierre, dont l'article suit;
(i) Elle était sœur aînée de Blanche de Gimel, femme de
Pierre, comte de Beaufort, vicomte de Turenne, et mère
d'Anne, mariée à Agne de la Tour, seigneur d'Oliergues, tige
des ducs de Bouillon ; et de Jeanne de (jimel, épouse de Jean
de Noailles, seigneur de Chambres et de Montclar, dont étaient
issus MM. les maréchaux de Noailles et de Mouchy.
(2) Suivant Baluze(7i7. pap. aven. tom. i, col. 1446), elle
était fille de Guy de Gimel et de Jeanne de .Maumont.
324 ^^ COSNAC.
2." Guillaume de Cosnac eut un différend avec
Pierre, son frère aîné, comme il seVoit dans un
cahier d'écritures, où leurs père et mère sont
rappelés. Il fut témoin, avec Pierre de Cosnac,
son frère, d'une transaction passée le 17 decem-
cembre 1460, entre Jean de Faydit, damoiseau sei-
gneur de Tersac, pour lui et Blanche de Cosnac,
sa femme ; et Agne de la Tour, comte de Beau-
fort et vicomte de Turenne ; touchant certains
biens, que noble Hélie, seigneur de Cosnac,
père de ladite Blanche, lui avait donnés en ma-
riage, à Cressensac, etc. ( arch. de M. de Faydit-
de-TersaCj n° 54)} est qualifié chevalier, sei-
gneur des Bordes, dans une transaction passée, le
2 juin 1484, entre le vicomte de Turenne et lui,
d'une part'; et Guillaume de Cosnac, Jîls de noble
et puissant homme Pierre, seigneur de Cosnac,
( mss. de Gaignières, vol. 668 y fol. 3o). Il épousa,
en 1454, demoiselle Catherine de Faydit, fille et
héritière d'Etienne de Faydit, seigneur des Bor-
des : on ignore s'il en a eu des enfants ;
3." Antoine de Cosnac, religieux de l'ordre de
Saint-Benoît, et prieur de Saint-Cloud ;
4.** Marguerite de Cosnac (i), mariée, 1.° à noble
Begon de la Tour, seigneur de Saint-Sigrets^ au
diocèse d€ Rhodez; 2.*' par contrat du 14 juillet
1467, noble Guy de Philip, seigneur de Mer-
chado, diocèse de Limoges, co-seigneur de Saint-
Amans, au diocèse de Tulle, et de Montmairan,
dans celui de Sarlat ;
5.* Blanche de Cosnac épousa Jean de Faydit, sei-
gneur de Tersac, fils d'Adémar de Faydit, et
testa le 17 mai 1462 ;
6.® Souveraine de Cosnac, femme de N . . . , sei-
gneur de Parlan, ( suivant une généalogie ma-
nuscrite Conservée à la bibliothèque du Roi).
VIII. Pierre DE Cosnac, seigneur de Cosnac et de
Creisse (ou Croixe), fut émancipé par son père, le
(1) Baluze dit qu'elle épousa Bertrand ou Hugues de la
Tour, seigneur de Saint-Just.
DE COSNAC. 325
2 juiiï 1452, en exécution des articles de son mariage
avec Louise de Noailles, et est nommé dans le testament
de cette dernière, de l'an i486. Il avait rendu hommage
pour sa terre de Cosnac, au vicomte de Turenne, en
1470 ( I ) ; et vivait encore le 5 mai 1491, suivant une
donation qu'il fit à Guillaume, son fils. Il avait épousé,
par articles du 2 juin 1452, demoiselle Louise de Noail-
Ics ( 2 ) , fille de François de Noailles, damoiseau, seigneur
de Noailles et de Noaillac, et de Marguerite de Roffignac,
nièce de Bertrand de Roffignac, évêque deSarlat:par ces
articles, le seigneur de Cosnac donne la terre de Cosnac en
toute justice à son fils. François de Noailles, père de Louise,
iit son testament à Cosnac, le 16 juillet 1452, par lequel il
fait donation de ses biens à sa fille, et nomme exécuteurs
Bertrand de Roffignac, et le même Pierre, seigneur de
Cosnaj:, son gendre. Il en fit un second, le i3 août 1468,
par lequel il institua ses héritiers Jean et Aymar de
Noailles; et en cas de mort sans enfants mâles, il subs-
titua Jean de Cosnac, second fils de sa fille Louise,
pourvu qu^il ne fut point héritier de Cosnac ; auquel cas
il appelle à sa succession Bertrand; après lui, Charles
et Guy de Cosnac, ou quelques autres de ses frères,
avec cette clause: que quiconque serait héritier de
Noailles, en porterait le nom et les armes, sans aucun
mélange d'autres. Ce testament causa dans la suite, entre
ces deux maisons, un grand procès, qui ne fut termine
que par un arrêt du parlement de Paris, du 24 mars
1528.
Louise de Noailles, du consentement de Pierre, son
mari, fit son testament au château de Cosnac, le der-
nier jour d'octobre i486; par lequel elle veut être en-
terrée dans l'église de Cosnac, et dans la chapelle de la
maison de Cosnac; nomme tous ses enfants, et fait hé-
(i) Manuscr.de Gaignières, à la Biblioth. du Roi, vol. 668,
/0/.25.
(2) Louise de Noailles devint héritière de la branche aînée
de la maison de Noailles; mais les enfants de Jean de Noailles ,
frère cadet de François, père de Louise, emportèrent la suc-
cession, comme il a été dit, en verta des substitutions. C'est
de ce Jean de Noailles, que descendent MM. les ducs, maréchal
et cardinal de Noailles.
326 E)E COSNAC.
ritier Guillaume, qui était l'aîné. De son mariage sont
ISSUS
i." Guillaume, dont l'article suit;
2.° Jean de Cosnac, capitaine de Servière, déclara,
par acte du 27 avril 1497^ avoir reçu la somme
de mille livres, que Agnet de la Tour, seigneur
de Servière, lui avait léguée par son testament
( Manus. de Gaign. , voL 6 68 y fol. 3o ) ;
3.° Antoine de Cosnac, religieux de Saint-Martin
de Tours, ensuite abbé de Baigne, au diocèse de
Saintes;
4.° Bertrand de Cosnac, religieux dans le monas-
tère de Saint-Serge et Bacchus d'Angers, ensuite
prévôt de Ladornac;
5.° Charles de Cosnac, prieur de Creisse, et con-
seiller-clerc au parlement du Bordeaux; donna
quittance de ses gages, pour les sept premiers
jours de septembre i525 lesquels se montaient,
à raison de i5 sols parisis par jour, à 5 livres
5 sols ( I );
6.° Guy de Cosnac, prieur de Vezunes;
7.° François de Cosnac, 1
8.** Léonard de Cosnac, > dont le sort est ignoré ;
9.» Pierre de Cosnac, j
lo.*» Louise de Cosnac, mariée, par contrat du
i3 janvier 1480, à Pierre de Jaubert, seigneur
de la Bastide;
ii.° Marguerite de Cosnac - forma trois alliances:
la première, avec Bertrand de Philip, seigneur
de Merchadour, co-seigneur de Saint-Amant ;
la seconde, avec Louis de Combarel, seigneur
de Gibanel ( de la même famille que Hugues de
Combarel, évêque de Tulle, de Béziers et de
Poitiers ) ; et la troisième, avec le seigneur de
Saint- Projet ;
12.^ Jeanne de Cosnac, femme de Gabriel de
Milhac, seigneur de Verneuil, au diocèse de
Limoges ;
(i) Cette quittance, qui est signée de lui, existe en original
à la bibliothèque du Roi.
DE COSNAC. 327
/ religieuses de l'ordre de Citeaux,
13." Léonne , J dans Pabbaye de Coiroux, en Bas-
14." Catherine, j Limosin. La première en devint
f abbesse.
IX. Guillaume de Cosnac , III** du nom, écuyer ,
seigneur de Cosnac et de Creisse, transigea, le 2 juin
1484, avec le vicomte de Turenne et Guillaume de
Cosnac, chevalier, seigneur des Bordes; fut institué
héritier par le testament de Louise de Noailles , sa mère,
le 3i octobre i486; et son père lui fit donation de la
terre de Cosnac, par acte du 5 mai 1491. Il vivait encore
le 8 septembre iSiy, suivant le contrat de mariage de
son hls , auquel il assista (i). Il avait épouse, en 1482,
demoiselle Marguerite de Lastours, fille de noble et
puissant seigneur Jean ,, seigneur de Lastours , et sœur
de noble et puissant Jean de Lastours, écuyer , suivant
un acte du 17 novembre de cette année, par lequel
Pierre de Cosnac , son père , avait donné pouvoir de
traiter ce mariage. Les enfants qui en provinrent,
sont :
I .** Louis de Cosnac , dont l'article suit ;
2.° Denis de Cosnac , prévôt de Ladornac ;
3.° Geoffroi de Cosnac ;
4.° Clément de Cosnac , prêtre ;
5.** Marguerite de Cosnac , mariée à Pierre Robert,
seigneur de Lignerac ;
6/ Jeanne de Cosnac, femme de Guy Faydit,
seigneur de Tersac. *
X. Louis DE Cosnac , chevalier , seigneur de Cosnac ,
premier écuyer- tranchant de la reine, et l'un des cent
gentilshommes de la maison du roi François I" , fut du
nombre des seigneurs qui accompagnèrent François de
la Tour, vicomte de Turenne, lorsqu'il alla épouser , au
nom du roi François I" , la reine Eléonore d'Autriche,
sœur ainée de Tempereur Charles V, et signa, avec
(1) Guillaume, seigneur de Cosnac, et Charles , son frère,
disputèrent la substitution des biens de la maison de Noailles ,
faite en 1248. Ils perdirent à deux parlements, et ensuite à
celui de Paris, par un arrêt solennel du 24 mars avant Pâ-
ques i528.
328 ^ DE COSNAC.
Antoine , seigneur de Noailles , l'acte de ratification du
contrat de ce mariage, en 1529, comme il est prouvé
par rhistoire d'Auvergne de Jusicl , page 254. des preuves.
11 fit son testament le 22 juillet i532 , par lequel il veut
être enterré dans le tombeau de ses ancêtres , en la chapelle
de Cosnac; ordonne neuf cents messes à dire le jour de
son enterrement , au trentain et au bout de Tan ; fait
plusieurs legs à ses enfants , et de feu dame Claude de
Beynac , sa femme ; fait héritier universel Galiot de
Cosnac, son second fils; lui substitue François, son fils
aîné , destiné aux études ; et , à leur défaut et de leurs
descendants mâles, ses filles, à condition que le fils aîné
de celle qui héritera , et ses descendants , porteront le
nom et les armes de Cosnac. Il avait épousé , par contrat
du 8 septembre iSiy, demoiselle Claude de Beynac,
fille de noble et puissant seigneur Geoffroy de Beynac,
seigneur et baron de Beynac et de Comarque, et de
noble et puissante dame Marie de Montberon , qui le
rendit père de :
I." François de Cosnac , qui, ayant quitté l'habit
ecclésiastique , se maria contre le gré de son père,
avec Catherme , héritière de la maison de Saint-
Michel de Bagnières , sur la frontière du Quercy,
et en eut des enfants ;
2." Galiot de Cosnac , dont l'article suit ;
3.° Françoise de Cosnac , mariée au seigneur de
, Sireuil ;
4." Marguerite de Cosnac, femme du seigneur de
Campagnac ;
5.° Jeanne de Cosnac , \ religieuses au monas-
6.° Madelaine de Cosnac; S tère de Coiroux.
XI. Galiot DE Cosnac, écuyer , seigneur de Cosnac,
Linoire, Cresse, etc., était fort jeune, lorsqu'il perdit
son père , suivant l'acte de sa tutelle , du 11 octobre
i532, dans lequel ce dernier est dit décédé depuis trois
mois; il vivait encore le 18 octobre i582, suivant le
contrat de mariage d'Annet , son fils aîné ; et avait épousé,
par contrat passé au château de Plas , paroisse de Cure-
monte, le pénultième jour de mars 1547, demoiselle
Antoinette de Plas, fille de noble Annet, ou Agnet de
Plas , écuyer , seigneur de Plas , co-seigneur de Cure-
monte , de la Chapelle- aux - Peus , de Vegène , de Fossas,
DE COSNAC 329
de Floriac , seigneur de Puydarnac et de Savinon , et de
dame Marie d'Estampes- Valence , sœur de Léodegard-
d'Estjimpes, évêque de Lectoure. De ce mariage sont
ISSUS
I ." Annet , dont l'article suit ;
2.® François de Cosnac , prévôt deGutmont ;
3.° Armand de Cosnac , mariée avec dame Françoise
de Lugans , héritière de Saint -Jal, (nommée
ailleurs Françoise de Gimel) ;
4.° Claude de Cosnac, mort sans alliance ;
5." Jean de Cosnac, fut tué à la guerre ;
ô.** Clément de Cosnac, e'cuyer , seigneur d'Acy,
ou Assy , gentilhomme ordinaire de la chambre
du roi, capitaine d'une compagnie de chevau-
iégers , entretenue pour Sa Majesté , lieutenant
au gouvernement de Soissons ; il fut tué dans un
duel , en se battant contre Montrevel , à la place
Royale, et fut enterré aux Grands- Cordeliers, à
Paris , où l'on voyait encore dans leur cloître ,
avant la re'volution, les armes de la maison de
Cosnac , qui y furent mises en reconnaissance des
dons qu'il fit en mourant à ces religieux. Il avait
épousé , I .° Philippe du Prat , dame d'Acy , ou
d'Assy, près de Crépy , en Valois , morte en 1628;
elle était sœur du baron de Vitaux , et fille de
François, baron de Thiers, et d'Anne Séguier;
2.° Blanche de Molinary , ou Moulinary, fille
de Pierre , chevalier de l'ordre du Roi , gouver-
neur de la Chapelle ; et fut père de :
a. Josias de Cosnac , chevalier , sieigneur et
baron d'Assy, transigea , le 3 1 mars 1623,
avec Marie , dame de St. - Martial de Conros,
sa sœur ;
b. Anne de Cosnac , morte jeune , en 1 596 ;
c. Anne de Cosnac , morte en i6o5 ;
d. Marie de Cosnac, épousa, en 161 5 , Henri
de Saint -Martial de Puydeval , seigneur et
baron de Conros ;
e. Diane de Cosnac , morte sans alliance ,
en 1604;
7.* Clémence de Cosnac, mariée au seigneur dç
Cathus ;
33o ^E COSNAC.
8.** Marguerite de Cosnac , épousa le seigneur de
la Caraulie ;
9." Jeanne de Cosnac, femme du seigneur a'Es-
padaillac ;
io.° Philippe de Cosnac, alliée au seigneur de Car-
dai Uac ;
II." Marguerite de Cosnac, nommée abbesse de
Coiroux , en 1670 , suivant une généalogie manus-
crite , qui est à la bibliothèque du Roi.
XII. Annet , ou Agnet de Cosnac, ëcuyer , seigneur
de Cosnac , de Linoire et en partie de Creisse ; fit son
testament, au château de Cosnac, le 24 mars 1 598, par
lequel il ordonne que son corps soit enterré au tombeau
de ses prédécesseurs, et charge sa femme de régler ses
obsèques; fait des legs à Antoinette de Plas, sa mère,
et à ses fils et filles; fait héritière universelle, sa femme;
et si elle se remarie , ou décède sans tester , donne la
moitié de son bien à François , son fils aîné ; lui subs-
titue , et à ses descendants mâles , ses autres enfants
mâles , aux mêmes conditions , et à leur défaut , il appelle
ses filles , à condition que le fils aîné de celle qui aura
son hérédité , portera le nom et les armes de la maison
de Cosnac. Il avait épousé, par contrat, passé au repaire
noble et château d'Enval , le 18 octobre i582, demoi-
selle Jeanne de Juyé, fille unique de feu noble Sébastien
de Juyé, écuyer , seigneur de Penacors, la Marque,
Dampnhac, ou Damniac, Thémines, etc. , ambassadeur eri
Espagne, et de Jeanne de Selve, dame d'Enval ; elle était
petite -nièce, par sa mère, de Jean de Selve, premier
président du parlement de Paris, et aussi ambassadeur
en Espagne , pour la délivrance du roi François I" ; et
de même, cousine -germaine de Christophe de l'Etang,
évêque de Carcassonne, commandeur de Tordre du
Saint - Esprit. Elle reçut quittance de Christophe de
Cosnac, son fils, le 16 août 1624; et fit son testament
olographe, le 14 janvier 1639, dans lequel elle se qua-
lifie dame de Dampniac , de la Marque et Enval ; fait
des legs à ses entants , et aux enfants de feu noble Chris-
tophe de Cosnac , aussi son fils, et institue pour son
héritier universel , François , son fils aîné. De ce mariage
provinrent treize enfants :
DE COSNAC. 33 I
i.° François de Cosnac , né le i8 février iSgi,
mort en bas âge;
2.'* François^ dont l'article suit ;
3." Claude de Cosnac, né le samedi 12 novembre
1594, fut exempt des gardes du corps du Roi,
puis commandant à Négrepelisse, Saint-Antonin,
Puymirol et Honfleur, mort sans a\oir été marié;
4.** Clément de Cosnac, né le i5 mars iSgô, fut
bachelier de Sorbonne, prieur de Creisse, prévôt
de Gutmont, archiprétre de Brive;
5.° Christophe de Cosnac, auteur de la branche
d'Espeyruc, qui sera rapportée ci-après ;
6." Claude de Cosnac, né le 8 février 1601, mourut
à la guerre; il était lieutenant de la compagnie
de Claude, son aîné, et fut brûlé par le feu qui
fut mis innocemment par un soldat , dans un
baril de poudre, qu'il distribuait aux soldats de
sa compagnie;
7.° Anrxet de Cosnac, a formé la branche de la
Marque, qui sera rapportée ci-après ;
8." Antoinette de Cosnac, naquit le dernier jour de
mars i58q, et fut mariée, le 11 février 160S, à
Jean de la Borie , chevalier, seigneur de Cam-
pagne et de Bonnefons, en Périgord;
9. • Honorée de Cosnac, naquit le 4 août.iSyS, et
épousa, le 21 avril 1614, Etienne ( i ) , seigneur
de Mirandol et de Capereis.
!o.° Jeanne de Cosnac, née le 3o août 1598, s'allia
avec Jean, seigneur de Chaunac, et co-seigneur
de Soudeilles;
1 1.° Françoise de Cosnac, née le 23 octobre 1599,
• fut femme de Jacques de la Vernhe, ou la Vergne,
seigneur de Juillac, et co-seigneur de Meyssac,
qu'elle épousa, par contrat du i5 janvier 16 18;
12.° Clémence de Cosnac, naquit le 4 avril 1602,
et fut mariée à Etienne de Léonard de Morioles,
écuyer , seigneur de Morioles ^ Faugeres , la
Jugie, etc. Jeanne de Léonard de Morioles, sa
(0 II est appelé François, dans la généalogie de la maison
:1c Mirandol.
352 DK COSNAC.
fille, épousa, en 1647, An net de la Mothe, sei-
gneur de Flomont et co-seigneur de Mayssac;
i3.° Marguerite de Cosnac, née le 3 -août 1604, fut
religieuse au monastère de Sainte-Ursule de
Limoges.
XIII. François de Cosnac, I" du nom, seigneur
de Cosnac, Creisse, Linoire, etc., institué héritier
universel par le testament de sa mère, du 14 janvier
1639; fit son testament au château de Cosnac, le 17
juillet i652 , par lequel il ordonna que son corps fût
enterré au tombeau de ses pères, dans l'église de Cosnac.
Il avait formé deux alliances: la première, par contrat
passé au château de Saint-Aulaire , en Bas-Limosin,
le 21 septembre 161 8 , avec haute et puissante dame
Eléonore, ou Léonore de Talleyrand de Chalais, veuve
de Henri de Beaupoil , marquis de Saint-Aulaire, et
fille de feu haut et puissant seigneur messire Daniel de
Talleyrand , prince de Chalais , marquis d'Exideuil ,
comte de Grignols , baron de Beauville et de Mareuil,
chevalier de Tordre du Roi, capitaine de 5o hommes
d'armes, et de Jeanne-Françoise de Montluc, fille de
Biaise de Montluc, maréchal de France. Sa seconde
alliance fut en l'an i636 , avec Henriette d'Abzac-de-
Mayac , fille de messire François d'Abzac, seigneur de
Mayac et de Limérac, et de dame Bonne de Heu, fille
de messire Robert de Heu, seigneur de Mas-le-Roy,
au pays Messin, dont il n'eut pas d'enfants. Il laissa de
la première ;
i." Armand, dont l'article suit;
2 " Clément de Cosnac, enseigne de la compagnie
des gens d'armes de monseigneur le prince de
Conti, mort en 1694, sans enfants de N.... de
Turpin-Crissé;
3." Daniel de Cosnac, évêque de Valence et de Die,
puis archevêque d'Aix, et commandeur de l'ordre
du Saint-Esprit, abbé d'Orbestier, de St-Taurin
d'Evreux, et de Saint Riquier, premier aumônier
de Monsieur, duc d'Orléans; s'attacha à mon-
seigneur le prince de Conti; fut fait premier gen-
tilhomme de sa chambre, à l'âge de vingt-un ans;
l'accompagna à la guerre de Bordeaux, et eut la
principale part à la paix qui suivit. Après la paix,
DE COSNAC. 333
il négocia le mariage de ce prince, avec Anne-
Marie Martinozzi, nièce du cardinal Mazarin ; à
l'âge de vingt-quatre ans, il fut nommé évêque
de Valence et de Die, qui étaient alors unis en-
semble; peu après, il fut pourvu de la charge de
premier aumônier de Philippe de France, duc
d'Orléans, frère unique du roi Louis XIV, qui
l'honora de sa confiance. Le Roi le nomma à
l'archevêché d'Aix, au mois de janvier 1687;
mais il n'obtint ses bulles qu'en i6g3, et reçut
le pallium le 9 novembre de l'année suivante.
Le Roi lui donna l'abbaye de Saint-Riquier, au
diocèse d'Amiens, le jour même de la prestation
de son serment de fidélité, le 11 juin 1695 ; il le
fit commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, le
24 avril 1701, et il fut reçu le i5 mai suivant,
après avoir fait, le premier du même mois de mai,
devant M. le duc de Foix et M. le marquis de
Dangeau, ses preuves de noblesse, remontées
par treize degrés de filiation suivie, à Guillaume
de Cosnac, son douzième aïeul. Il mourut à Aix,
âgé de plus de 80 ans, doyen des évêques de
France, le 18 janvier 1708, après avoir fait plu-'
sieurs legs à son séminaire et aux deux hôpitaux
de la ville ( i ) ;
(i) Ce prélat a laissé, outre des ordonnances synodales,
imprimées à Aix, en 1694, des mémoires historiques [un
vol. in-4..° de près de goo pages ) , qui sont restés manuscrits :
ces mémoires sont curieux , et peuvent répandre beau -
coup de lumières sur les affaires du tems. Ils sont précédés
de la généalogie de la famille , dressée d'après Baluze ; et
on a ajouté à la fin , une harangue que Daniel de Cosnac
prononça à Versailles, devant Louis XIV, le 14 juillet i685,
et la Remontrance du clergé de France^ assemblé à Paris ^ faite à
Louis XIV ^ à Saint-Germain-m-Laye^ le 17 avril 1666, dont
* il est aussi l'auteur. Le maréchal de Tessé (René de Froulai) , ù
composé l'histoire de cet archevêque, qui se trouve dans le
recueil A. Elle est curieuse et remplie d'anecdotes. On lui fit
cette épitaphe ironique : Requiescat ut requievit. On trouve son
apologie en vers, dans le tome 2 de la Vérité découverte par le
Mercure d'Aix malgré les ténèbres obscures des médisants sacrt"
iéges ; Aix, 1Ô93, in- 12, 2 vol.
334 ^^ COSNAC.
4.* Charlotte de Cosnac, morte en bas âge;
5.* Jeanne-Françoise de Cosnac, mariée à messire
Léon de la Serre, seigneur de Conques et de la
Vaussodie;
6.° Honorée de Cosnac, mourut très-jeune;
7.° Honorée de Cosnac, épousa Bertrand de Far-
gues, seigneur dudit lieu et de Marsales, près
Montpazier, en Périgord .
XIV. Armand de Cosnac, chevalier, seigneur,
marquis de Cosnac, seigneur de Creisse, Damniac, etc. ,
mestre de-camp d'un régiment d'infanterie de son nom ;
institué héritier universel par le testament de son père,
du 17 juillet i652; mourut à Paris, l'an 1692; il avait
épousé, en [648, demoiselle Marie de Veillans-de-Pe-
nacors, fille unique de Rigault de Veillans-de-Penacors,
et de Charlotte de la Guesle. On lui donna, en mariage,
les terres de Penacors, la Guesle et le Chariol. De ce
mariage naquirent :
I.'' François, dont l'article suit ,
2.* Gabriel de Cosnac, prêtre, abbé du Bourg, à
Valence, en Dauphiné ; ensuite prévôt de l'église
métropolitaine d'Àix; nommé agent-général du
clergé, en 1700; abbé de Saint-Jean d'Orbestier,
et nommé, en 1701, évêque et comte de Die;
3.** Susanne de Cosnac, abbesse de Vernaison, au
diocèse de Valence, en Dauphiné.
'■■ XV. François de Cosnac, II* du nom, marquis de
Cosnac, seigneur de Penacors, Damniac, la Guesle et
le Chariol, capitaine de cavalerie au régiment d'Albret,
mourut en 1674, et avant son père. Il avait épousé, par
contrat passé au château de la Serre, diocèse de Con-
dom, le 24 juin 1671, demoiselle Marguerite-Louise
d'Esparbés-de- Lussan-d^Aubeterre, fille unique de haut
et puissant seigneur messire Louis d'Esparbés-de-Lussan-
d'Aubeterre, comte de la Serre, marquis de Grignols, ^
sénéchal et gouverneur d'Agenois et de Condomois,
lieutenant-général des armées du Roi, et de Catherine
de Tiercelin-Saveuse, et petite-fille de François d'Es-
parbés-de-Lussan, vicomte d'Aubeterre, maréchal de
France et chevalier des ordres du Roi. 11 ne laissa de ce
mariage, qu'une fille:
DE COSNAC. 335
XVI. Marie-Angélique de Cosnac, fille unique et
héritière de François de Cosnac, fut mariée, par contrat
passé à Paris, le 25 mars 1697, à haut et puissant prince
monseigneur Procope-François, comte d'Egmont, duc
de Gueldres, de Juliers et de Berghes, comte de Zut-
phen Moeurs, Horn et Mali nés, souverain du pays
d'Arkel, prince de Gaure et du Saint-Empire, grand
d'Espagne et marquis de Renty, fils de haut et puissant
prince monseigneur Philippe, comte d'Egmont, duc de
Gueldres, de Juhers et de Berghes, comte de Zutphen,
Moeurs et Horn, souverain du pays d'Arkel, prince de
Gàure et du Saint-Empire, grand d'Espagne, chevafier
^ de la Toison -d'or, vice -roi et capitaine - général du
royaume de Sardaigne, et de haute et puissante prin-
cesse Ferdinande de Croy, marquise de Renty, prin-
cesse du Saint-Empire; en la présence, de l'autorité et
consentement du Roi, monseigneur le Dauphin, de
messeigneurs les ducs de Bourgogne, d'Anjou et de
Berri, de Monsieur, duc d'Orléans, fi'ère unique de
sa majesté, de Madame, de M. le duc de Chartres, de
madame la duchesse de Chartres et de plusieurs autres
princes et princesses du Sang et de la Maison Royale ;
elle y fut assistée et autorisée d'illustrissime et révéren-
dissime, monseigneur Daniel de Cosnac, archevêque
d'Aix, abbé de Saint-Riquier, son grand-oncle paternel.
Marie-Angélique de Cosnac mourut à Paris, au mois
d'avril 1717, sans postérité. Elle fit, le 1 1 de ce mois,
son testament, par lequel elle donna l'usufruit des terres,
de Cosnac, Diamniac, Enval, la Guesle et le Chariol,
à messire Gabriel de Cosnac, évéque et comte de Die,
à la charge de les remettre à Jean de Cosnac, chef de la
branche de Cosnac-Espeyruc ; ce qui fut exécuté par
ledit Gabriel de Cosnac, par acte passé à Die, le 2 5 sep-
tembre de la même année.
Branche des seigneurs d' Espeyruc ( i ) ^ devenue V aînée.
XIII. Christophe de Cosnac, écuyer, seigneur d'Es-
peyruc, de Genouillac, etc. , V° fils d'Annet, et sei-
(1) Ce nom se trouve écrit de diverses manières , Esperuc ,
Espereuc^ Espeyruc, etc.
336 ^^ COSNAG.
gneur de Cosnac, et de Jeanne de Juyé_, né le i5 mai
1597; fut institué légataire par le testament de son père,
du 24 mars 1598; donna quittance, par acte passé au
château de Cosnac, le 26 août 1624, à dame Jeanne de
Juyé, sa mère, et à François, seigneur de Cosnac, son
frère aîné, d'une somme d'argent, qu'ils s'étaient obligés
de lui payer lors de son contrat de mariage; et fit son
testament dans la maison noble d'Espeyruc, en la pa-
roisse de la ville de Donzenac , en bas Limosin, le
20 août 1634, par lequel il demanda à être inhumé dans
l'église du couvent de l'ordre de Saint-François de la
même ville de Donzenac, dans la chapelle où étaient les
tombeaux et armoiries de la maison noble d'Espeyruc;
fit divers legs pieux, et institua, pour son héritière uni-
verselle, sa femme, à la charge de remettre son hérédité
à celui de leurs enfants qu'elle voudrait choisir ; il ne
vivait plus, le 14 janvier 1639, suivant le testame.it de
sa mère, dans lequel il est rappelé. 11 avait épousé, par
contrat passé au château de Jugenty, le 2 mars 1624,
demoiselle Jeanne d'Espeyruc , ou d'Espéruc , fille ei
héritière d'Henri d'Espeyruc , écuyer , seigneur dudit
lieu, et de Genouillac et de dame Susanne de Jugenty;
elle y fut assistée de messire Jean de Jugenty, gentil-
homme ordinaire de la chambre du Roi, seigneur dudit
lieu, Velhan, etc., son aïeul maternel. De ce mariage
naquirent :
1 .0 Pierre de Cosnac, né le 22 octobre i63o, mort
en bas âge ;
2.° Claude, dont Tarticlesuit ;
3.** Louise de Cosnac, née le 8 octobre 1627, ma-
riée à François de Boussac, chevalier, seigneur
d'Ublange.
XIV. Claude de Cosnac, écuyer, seigneur d'Es-
peyruc, et de Genouillac, capitaine dans le régiment
d'infanterie d'Armand de Cosnac , son cousin-germain ,
naquit le 6 août i633; fut maintenu dans sa noblesse
avec son même cousin, par jugement de M. d'Aguesseau,
intendant de Limosin, rendu en 1667, sur titres qui
la prouvaient avec filiation depuis Louis de Cosnac , son
trisaïeul, vivant en i532; assista au contrat de mariage
de Jean, son fils, en 1691 ; et mourut le i3 janvier
1709. Il avait contracté deux alliances: la première, le
DE COSNAC. i'in
♦ 6 avril 1654, avec demoiselle Catherine de Boussac,
lille de feu Jean de Boussac, écuyer, seigneur du Blan-
ges, et de Dignac, et de Catherine de Bonnefon, dame
du Blanges; et la seconde, avec dame Honorée de
Maynard. De ces deux mariages sont issus :
Du premier lit :
i.° François de Çosnac, né le 6 août 1 65 5, capi-
taine de cavalerie, tué à Charlemont, en 1673,
sans alliance;
2.° Daniel de Cosnac, né le 29 de'cembre 1659,
capitaine de dragons au régiment de Fimarcon,
tué à la bataille deStafarde, en 1690;
3.'' Jean, dont l'article suit;
4.° Françoise de Cosnac, née le 21 décembre 1657;
morte en 17 10, sans avoir été mariée.
Du second lit :
5.° N . . . .de Cosnac, mort quelques jours aprcs
sa naissance.
XV. Jean de Cosn.vc, chevalier, seigneur d'Es-
peyruc, la Guesle, le Chariol, Dampniac, Enval, titré
marquis de Cosnac, naquit le 25 mai i665; transigea,
le 17 février 171 2, avec messire Gaspard de Boussac.
écuyer, seigneur de Blanges, au sujet de différentes
sommes d'argent qui lui étaient dues par messire Fran-
çois de Boussac, écuyer, seigneur de Blanges, père
d'autre François, et aïeul de Gaspard; accepta, par
acte du 12 février 17 18, les dispositions faites en sa
faveur, par messire Gabriel de Cosnac, évéque et comte
de Die, son oncle, à la mode de Bretagne, par actes
des 3i juillet et 25 septembre 1717; fit hommage au
Roi, le 2 septembre i^3, des terres et seigneuries de-
là Guesle, situées dams la paroisse de Vic-le-Comtc,
élection d? Clermont, et le Chariol, paroisse de Saini-
Remy-sur-Thiers, élection de Riom, qu'il possédait en
toute justice haute, moyenne et basse, relevants en fief
de Sa Majesté, savoir : la Guesle, du comté d'Auvergne,
et le Chariol, delà Tour du Louvre; et fit son tcsta-
luent olographe, en son château de Cosnac, le 20 juin
1732; par lequel il demande à être inhumé dans le tom-
* beau de ses prédécesseurs, seigneurs de Cosnac, sans
aucune cérémonie; nomme ses enfants au nombre de
14. -;^
338 DE COSNAC.
neuf; et institue Gabriel- Honoré, son fils aîné, son
héritier universel. Il avait épousé, par contrat passé en la
ville de Brive, le dernier janvier 1 691, demoiselle Marie-
Gabrielle-Thérèse de la Jugie-Faulcon, demoiselle des
Bordes, fille de Gabriel de la Jugie-Faulcon, seigneur
de Laige, conseiller du Roi, lieutenant-général criminel
de la sénéchaussée de Brive, et de dame Marie- Féli ce
Dumas ; morte le 19 février lySi. De ce mariage sont issus:
I .° Gabriel-Honoré, dont l'article suit ;
2.° Daniel- Joseph de Cosnac, prêtre, docteur en
théologie de la faculté de Paris, de la maison £t
société royale de Navarre, évêque et comte de
Die, né le 3o octobre 1700; fut nommé à l'abbaye
de Saint-Jean-d'Orbestier, sur la démission de
Gabriel de Cosnac, évêque et comte de Die, au
mois de juin 17 19; vicaire général de Die, le
22 février 1723 ; chanoine honoraire de la cathé-
drale de Die, le 26 du même mois; député, le
2 mars suivant, à l'assemblée de la province ecclé-
^ siastique de Vienne, et chargé des procurations
du premier et du second ordre; prévôt de l'église
d'Aix en Provence, le 3 novembre 1724; vicaire-
général du diocèse d'Aix, le 28 décembre de la
même année; député aux assemblées générales
du clergé de France, tenues en 1725, 1726 et
1730, pour les provinces de Vienne , d'Aix et de
Paris ; officiai métropolitain d'Aix , le 2 septembre
1727, et peii de jours après, syndic -général du
clergé de Provence; nommé en 1728, par la
même province, pour chef d'un des huit bureaux
établis pour procéder à un nouvel affouagement
général; vice -chancelier de l'université d'Aix,
le 3 mars 1729 , et chancelier quelques mois!
apurés ; vicaire et officiai général du chapitre de lai
même église, avec pouvoir de nommer tels vice-|
gérants qu'il aviserait bon ; vicaire - général dej
Paris, le 10 septembre de ladite année; doyen |
de Saint - Germain -l'Auxerrois, le 9 décembre
suivant; et maître de l'oratoire du Roi, le i*
juillet 1732, nommé évêque de Die, en 1734;
est mort le. . .
3.'» Gabriel - Anne de Cosnac, né le i5 décembre
1701 , mourut en bas âge ;
DE COSNAf.. 33g
4.** Gabriel-Anne de Cosnac , né le 3i \ octobre
1705, mousquetaire du Roi, et chevalier de l'or-
dre de Saint-Lazare, a fait la branche de Beynac,
qui sera rapportée ;
5.° Marie-Félice de Cosnac, née le 11 juillet 1692 >
mariée, le i3 février 17 14, à messire Godefroi
de Miremont , chevalier , seigneur de Chadebec
et de la Goûte, veuve le 26 février 1722, et morte
le 26 février 1730;
6. •* Françoise-Henriette de Cosnac, née le 9 avril
1696, religieuse au couvent de Sainte-Claire de
Brive, le 19 novembre 1722; ensuite abbesse de
, l'abbaye de la Règle, à Limoges ;
7.'' Marie- Anne de Cosnac, née le 8 juin 1698;
mariée, le 18 août 17 18, à messire Mathieu de
ChabrignaÇj chevalier, seigneur de Beynac, ma-
jor de Saint-Omer; morte le 12 avril 1720;
8.<* Marie-Susanne de Cosnac, née le 20 avril 1703 ;
mariée, le 8 septembre 1722, à messire Antoine
de la Vergne, chevalier, seigneur de Juillac ;
g.** Marie-Angélique de Cosnac, née le 20 février
1707; épousa, le 19 juin i73i, messire François
de Grifïoles , chevalier seigneur de Griffoles et
Roffv.
XVI. Gabriel- Honoré de Cosnac, chevalier, baron
de la Guesle et de Saint-Remy, seigneur de Damniac,
Lenteuil , le Chariol , Enval, Espeyruc , Perpezac , les
Bertrandies , les Olmières, Bordes et autres places, ap-
pelé comte de Cosnac, capitaine au régiment de colonel-
général des dragons, qualifié haut et ^puissant seigneur;
né en 1693, et reçu en 1708, page du roi Louis XIV,
dans sa petite écurie; fit, en qualité de fondé de procu-
ration de son père , hommage au Roi, le 2 septembre
1723; fut institué héritier universel de son père, par
son testament du 20 juin 1732; assista au contrat de
mariage de Daniel-Joseph, son fils, le 11 février 1751;
et fit son testament en la ville de Brive, le 10 novembre
1755, par lequel il demanda à être enterré au tombeau
de ses prédécesseurs ; déclara que de son mariage avec
dame Marie-Antoinette-Gabrielle de Cosnac, sa femmCj^
alors défunte, il restait cinq enfants vivants deux gar-
^40 l^E COSNAC.
çons et trois filles, dont il règle les droits légitimaires;
et institue son héritier universel , Daniel-Joseph , son
lils aîné. Il avait épousé, par contrat passé en la ville de
Brive, le 22 février 171 5, demoiselle Marie-Antoinette-
Gabrielle ( i ) de Cosnac, fille de haut et puissant sei-
gneur messire Gabriel-Anne de Cosnac , chevalier ,
seigneur de la Marque , et de défunte dame Marie de
Hautefort; en présence de très-haute et très-puissante
princesse Angélique de Cosnac , comtesse d'Egmont,
alors veuve , et d'illustrissime et révérendissime Gabriel
de Cosnac, évêque et comte de Die; elle est decédée le
i3 octobre lySo. Il épousa en secondes noces, le 8
juillet 1732, dame Marie-Anne Poncerot - de - Riche-
bourg, veuve de messire François Duret ^ conseiller du
Roi, président au grand conseil, maître des requêtes et
secrétaire du cabinet du Roi, et fille de messire Henri
Poncerot-de-Richebourg , chevalier , «ëigneur de Mont-
gardé, exempt des gardes du corps du Roi, gouverneur
du pont d'Arlo, et major de Briançon , et de dame Isa-
belle de Gare. Ses enfants furent :
I .° Jean de Cosnac, né le 3 janvier 1722, mort
jeune;
2.° Henri-Thibault de CosnaCj né le 17 mars,
mort le 3o décembre 1730 ;
3.° Daniel-Joseph, dont l'article suit ;
4.° Gabriel-Anne de Cosnac, chevalier , seigneur ,
vicomte de Cosnac, capitaine au régiment de . . .
né le 12 mars 1729, fut légataire, par le testa-
ment de son père, le 10 novembre 1755. Il a
épousé N . . . , dont il a eu quatre enfants:
a. N . . I., vicomte de Cosnac, marié à demoi-
selle N... de Vassal-du-Marais , dont il a un
fils et une fille;
b. N.... de Cosnac, a émigré,-^ et a été tué en
Hollande, en 1794 ;
c. N..., de Cosnac, élevée à Saint-Cyr; morte
sans avoir été mariée, en 1802 ;
(i) Dans la généalogie manuscrite qui est entête des mé-
moires de monseigneur l'archevêque d'Aix . elle est nommée
Marie-Anne-Jîiditii .
DE COSNAC. 3^ i
d. N.... de Cosnac, mariée à M. de la Porte-
de-Lissac.
r- 5/ Marie-Angélique de Cosnac, née le 20 fé-
vrier 1717, épouse de M. Rageau-de-Chaunac ;
6/ Marguerite-Louise de Cosnac, née le 16 fé-
î vrier 1718, mariée en 1748, à messire Jean-
Joseph du Bousquet, marquis de Saint- Par -
doux;
7.° Marie -Madelaine- Jeanne de Cosnac, née le
premier juin 1719, morte la même année ;
^ 8.° Marie-Félice de Cosnac, née le 17 novembre
-■ 1725, morte le 26 octobre 1729;
9." Françoise-Henriette de Cosnac, née le 9 no-
vembre 1729.
XVII. Daniel-Joseph de Cosnac, chevalier, sei-
gHeur , marquis de Cosnac , baron de la Guesle et Saint-
Remy, seigneur de Damniac, Espeyruc , Enval , le
Chariol , Perpezac , les Olmières, les Bordes, etc. ,
qualifié très-haut et très-puissant seigneur, né le 1 1
août 1724; fut institué héritier universel par le testa-
ment de son père, du 10 novembre lySS', assista au
contrat de mariage de Françoise-Henriette , sa fille , le
27 décembre 1778; à celui de son fils aîné, le 23 fé-
vrier 1783 ; et est mort au mois d'avril 1789, Il avait
épousé , par contrat passé au château de Sainte-Alvère ,
en Périgord , le 11 février 1751, demoiselle Marie-
Anne de Lostanges- de- Sainte- Alvère , fille de très-
haut et très - puissant seigneur, messire Arnaud - Louis-
Claude- Simon de Lostanges, chevalier, seigneur, mar-
quis de Sainte-Alvère et de Montpezat , baron de
Lostanges , du Vigan , de Limeuil , des Prés et de la
Bouffie, seigneur de Puyderéges, Ussel , Senaillac ,
Cadrieu, la Boissonnade , Cazelles , Bidonnet etc.,
grand sénéchal et gouverneur pour le Roi , de la pro-
vince de Querci , et de défunte dame Marie-Françoise
Larmandie-de-Longa. De ce mariage sont issus:
i.° Gabriel-Honoré-Elisabeth-Henri , dont l'article
suit ;
2.° Gabriel - Joseph de Cosnac, baron de Cosnac,
ne le 26 juillet 1755 , successivement premier
page de Monsieur , frère du Roi, depuis 1771,
342
DE COSNAC.
jusqu'en 1774; sous-lieutenant au régiment de
dragons du même prince, avec rang de capitaine
dans les troupes de dragons , par commission du
21 avril 1777; capitaine de cavalerie en 1783,
sous-lieutenant des gardes-du-corps , compagnie
Ecossaise, en 1787, et chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis , la même année;
mort dans l'émigration en 1794, et sans al-
liance ;
3.° Christophe, vicomte de Cosnac , né le 18 no-
vembre 1762 , capitaine de cavalerie en 1786,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis ;
4.'* Jean-Joseph-Marie-Victoire de Cosnac , nommé
par le Roi , à l'évéché de Noyon , le 8 août
1817;
5.** Louis-Martial, chevalier de Cosnac, chef d'es-
cadron , et chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint - Louis , et de l'ordre royal de la Légion-
d'Honneur;
6.° Louis de Cosnac, reçu chevalier de l'ordre de
Saint -Jean -de -Jérusalem , de minorité, capi-
taine de cavalerie, et chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint -Louis ;
7. *> Françoise -Henriette de Cosnac, mariée par
contrat passé le 27 décembre 1778, à messire
Dominique de Lansade, chevalier, seigneur
d'Ardimalie , PAugerie , etc. , capitaine de cava-
lerie, et chevalier de l'ordre royal et militaire;
de Saint -Louis, fils de feu messire François de
Lansade, écuyer, seigneur de Saint - Bonnet ,
Chanac , et en partie de la ville et pariagej
d'Alassac, et de défunte dame Marie Teyssier-|
de-Cadillac ; i
8.° Pauline de Cosnac , non mariée; ,
9.° Françoise - Henriette de Cosnac, mariée à!
M. de Lavergne de Juillac; |
10.** Valérie de Cosnac-, mariée à Mathieu dei
Cournil - de - la - Vergne.
,XVin. Gabriel -Honoré -Elisabeth- Henri, chevalier
seigneur, comte de Cosnac, etc., sous-lieutenant dans
le corps de la gendarmerie, qualifié très-haut et très-'
^
DE COSNAC. 3^3
puissant seigneur, est mort en 1794, dans l'émigration;
' il a épouse', par contrat passé les 23 et 24 février lySS,
.haute et puissante demoiselle Marie-Agathe de Guillaume-
de-Chavaudon, fille mineure de feu haut et puissant
seigneur Louis - Marie -Nicolas Guillaume -de-Chavau-
, don, conseiller du Roi, en sa cour de parlement de
I Paris, et de jrès-haute et très-puissante dame Madame
î Marie-Elisabeth de Fremont-du-Mazy, épouse en se-
: condes noces, de • très-haut et ti;ès-puissant seigneur
1 Alexandre- François de La Rochefoucauld -Bayers,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis;
! de l'agrément du Roi, de la Reiî^e et de toute la famille
i royale. De ce mariage est issu : ,
* XIX. Alexandre, marquis de Cosnac, capitaine des
' chasseurs du Gard, chevalier de l'ordre royal de la
' Légion-d'Honneur, né au mois de novembre 1783.
; Branche de Beynac.
}
XVI. Gabriel- Anne de Cosnac, vicomte de Cosnac,
[ quatrième fils de Jean de Cosnac, seigneur d'Espeyruc,
\ et de Marie-Gabrielle-Thérèse de la Jugie-Faulcon, a
f formé la branche de Beynac, par son mariage avec de-
[ moiselle N de Beynac, dont il a eu deux fils et trois
I filles; l'dîné est:
i» N . . . . vicomte de Cosnac, a épousé demoiselle N ....
I du Champ, dont il a eu deux fils : l'aîné, ancien
'■' mousquetaire du Roi, est marié à mademoiselle
;; du Boscage.
Branche de la Marque.
XIII. Annet de Cosnac, septième et dernier des
enfants mâles d'Annet, seigneur de Cosnac, et de
Jeanne de Juyé, est auteur de la branche de la Mar-
que, qui n'a fourni que quatre degrés. Il épousa Claude
de Chambeuil, héritière de sa maison, laquelle étant
veuve, se remaria à messire Pierre de Diene, chevalier,
seigneur de Chavagnac; elle eut de son premier
mariage :
344 ^^^ GOSNAC.
i.° Claude de Cosnac, aide-de-camp du maréchal
de Turenne , fut tué à la journée de Saverne ,■
sans laisser ' d'enfants d'Anne de la Mothe, sa
femme ;
2° Clément, dont l'article suit ;
3.° Madelaine de Cosnac , mariée à messire Ar-
mand d'Amber, chevalier, seigneur de la Jo-
hanie; '^
4-° Catherine de Cosnac , religieuse aux Ursulines
de Limoges.
XIV. Clément de ^(J^snac , chevalier , seigneur de
la Marque, mourut le do juillet i68o; il avait épousé,
le 3i juillet 1677, demoiselle Jeanne-Françoise delà
Jugie-Faulcon ; de ce mariage naquirent :
I .° Daniel de Cosnac , mort en bas âge ;
2.° Gabriel-Anne , dont l'article suit ;
3.° Daniel de Cosnac , né posthume, en 1680, et
mort en bas âge.
XV. Gabriel-Anne de Cosnac , chevalier , seigneur
de la Marque, né le 23 avril 1679, épousa, le 28 juin
1700, demoiselle Marie de Hautefort , fille de haut et
puissant seigneur messire Jean-Louis de Hautefort,
premier lieutenant des gardes- du-corps du Roi, et bri-
gadier de ses armées, et de Jeanne- Charlotte de Tis-
sard ; de ce mariage est née une fille unique :
XVI. Marie- Anne-Judith (nommée aussi Marie -
Antoinette - Gabrielle ) de Cosnac- de -la - Marque ,
née le 24 juillet 1701 , épousa , le 22 février 1715, Ga-
briel-Honoré , comte de Cosnac, son cousin, dont elle
eut plusieurs enfants, et décéda le i3 octobre 1730.
Armes: d'argent, au lion de sable, armé, lampassé
et. couronné de gueules; l'écu semé d'étoiles aussi de
sab'le. Tenants : deux sauvages. Cimier : un lion is-
sant. de sable. Devise: Neque aurum honora, neque ar-
gentiim.
nu AUTHIER.
345
AUTHIER (du). La maison du Authier (i) lire son
origine de la province du Limosin , et de la paroisse de
Goussac , où étaient situées ses premières possessions.
Une ancienneté remontée à plus de cinq cents ans, des
services et de bonnes alliances , lui assurent un rang
distingué dans l'ordre de la noblesse.' Elle est connue
dès le milieu du treizième siècle , et était déjà dé-
corée de la chevalerie, en 1340. Nos Rois ont donné,
dans diverses occasions , des marques d'estime et de
contiance aux seigneurs du Authier, qui, de leur côté,
se sont signalés , dans,.-^us les tems , par leur fidélité- et
leur attachement à leurs souverains. Le roi Louis XI
donna une commission très-importante à Antoine I""
du Authier, en l'employant à la .garde de la ville de
Bordeaux , menacée par les Anglais ; il lui accorda , en
1480, des lettres de sauvegarde pour son château , çt
ses propriétés. Quelque tems auparavant, Aimar du
Authier, père d'Antoine, avait obtenu de Jean de Bre-
tagne , comte de Penihièvre et de Périgord , la permis-
sion de fortifier son château , en considération , est-il
dit , des services qu'il avait rendus à ce prince. Gabriel
fut chargé, en i585 , de veiller , avec un certain nombre
de soldats, à la sûreté du château de Beauville. Jean III
servait , en 1674 , dans l'armée d'Allemagne , commandée
par ^ le maréchal de Turenne , etc. M. le comte du Au-
thier, mestre-de-camp, lieutenant-commandant du ré-
giment de Penthièvre, a fait ses preuves pour les hon-
neurs de la cour, eh 1777, et a été reçu chevalier de
l'ordre de'^ Saint-Lazare, en 1788. M. le vicomte du
Autliier, décoré de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem;^
était capitaine des gardes de M. le duc de Penthièvfô.
Les principales alliances de cette maison, sont : avec
celles de Brachet.-^e .Bruchard de la Chabrolie, de la
,1 ; L'orthographe de ce nom varie beaucoup dans lés anciens
titres ; on le trouve écrit Aiitier, Authier, Aulthier, Outhic^,
Oulthier , Ousthier , Oustier , Osthicr , Haut/lier, Haulthicr ,
et en latj^n Auterii. On l'écrivait autrefois san"^ article, ce n'est
f|UC (Icfiiii^ le .Ic-rni'T ^icclc qu'OP le fiit r-»rcCC icr PilP dll.
346 DU AUTHIER.
Cropte-de-Chantérac, de la Faye, de Joussineau-de-
Tourdonnet^ de Lubersac, de Montfrebœuf, de Rouf-
fignac, de la Tour, de Vivans, etc.
On apprend par un acte, date du i3 des calendes de
décembre (19 novembre ) i258, (le plus ancien qui ait
échappé aux ravages du tems ), que, dès cette époque,
la maison du Authier était partagée en deux branches.
Un autre acte de l'an 1292, fait connaître une troi-
sième branche; mais il n'est pas aisé de déterminer
quelle était l'aînée, ni les rapports qui pouvaient exister
entre ces trois branches. Celle qui semble être la pre-
mière, avait pour chef , en 12 58;
Bertrand, ou Bernard (i) du Authier, dont l'article
sera rapporté plus bas , avait deux frères et une sœur ,
qui suivent :
I.** Guy du Authier fut légataire de Bertrand, son
frère , en 1291 , de cinquante sols de rente et de quelques
héritages. Il fut père de :
Guy du Authier , clerc , à qui Bertrand , son oncle,
légua , par son testament, en 1291 , la vicairie
ou prébende qu'il avait fondée dans l'église de
Saint- Yrieix , pourvu qu'il entrât dans les ordres
sacrés.
2. Bertrand du Authier, chanoine et chantre de
l'église collégiale de Saint-Yrieix, fit une acquisition,
le i3 des calendes de décembre (19 novembre) 12 58,
de Pierre Roger de Coussac, d'une rente en blé, sur
des champs contigus aux prés de Guillaume et Bernard
du Authier , près le bourg de Coussac ; acquit le 5 des
ides (5 d'octobre) 1285, de Bernard des Champs {de
Camjpis) , damoiseau, des cens et revenus , au bourg de
Coussac , et tout le domaine avec hommage franc ,
sur les ténements de Saint- Jurossen- de- Fagiâ-, fit une
autre acquisition, le 7 des ides (7 d'avril) de la même
année 1285, par acte passé sous le sceau de Guy de Bar
[de Barrîo) , damoiseau ; fit d'autres acquisitions en 1287,
et 1 290 , et son testament , le jour d'avant les nones (26
de mars) 1291 , par lequel il choisit sa sépulture dans le
(i) Ce nom n'est désigné que par la première syllabe Ber.
DU AUTHIER. S^y
cloître de l'église de Saint- Yrieix ; fonda un anniversaire
dans l'église de Coussac,, payable par celui de ses neveux,
qui hériterait du repaire de la Bastide; ordonna que
ceux qui tiendraient ce repaire, continuassent d'en rendre
hommage au prieur et couvent de Notre-Dame du Ghâlard,
dont il relevait en fief, et légua à ce couvent des rentes
en blé et en deniers; fonda une vicairie, ou prébende
perpétuelle, dans l'église de Saint -Yrieix, pour laquelle
il légua ce qu'il tenait en fief de cette église, soit à Saint-
Yrieix, soit dans les paroisses de la Nouaille ( de Nobilid)
de Saint-Pierre, de Saint- Valéry, etc. ; fit des legs à ses
neveux; institua Ber, et Guy, ses frères, ses héritiers;
et pria messire Hélie de Maumont, doyen de l'église de
Saint-Yrieix et autres, d'apposer leurs sceaux à son
testament ;
3." Emme, ou Eme du Authier, légataire de Bertrand,
sijn. frère, en 1291, se maria deux fois.
Bertrand ( ou Bernard )', l'aîné des précédents, est
nommé, comme possesseur de prés, situés près le bourg
de Coussac, dans l'acte de i258, déjà cité ; et fut institué
héritier de Bertrand, sc?n frère, dans les biens de leurs
père et mère, par son testament du jour avant les nones
de mars 1291; il loi légua encore les terres qu'il avait
acquises de Guillaume et Bernard du Authier, frères,
situées au-delà de la planche du Chayllan, et tout le droit
qu'il avait dans la quatrième partie de la Baylie de
Chayllan^ le moulin de ce lieu, etc. Il laissa d'une
femme, dont on ignore le nom, les enfants suivants :
I.** Guy du Authier fut désigné pour être héritier
universel de Bertrand, son oncle, par son testa-
ment de l'an 1291, dans le repaire de la Bastide,
relevant du couvent du Ghâlard. Le testateur
laissa cependant la liberté à ses exécuteurs testa-
mentaires, de choisir entre lui et Bertrand, son
frère. Il embrassa l'état ecclésiastique, et était
diacre, lorsqu'il fit donation , le lundi avant la
Nativité de l'an i32i , à Pierre son frère, de son
repaire de la Bastide , avec ses terres , prés ,
moulins et généralement de tous ses biens , pour
en faire à sa volonté ;
2." Pierre du Authier, prêtre, recteur de l'église
de Saint-Silvcstre, au diocèse de Limoges, fit
348 ^U AUTHIER,
son testament,, le 5 des calendes d'août iSop
par lequel il choisit sa sépulture au tombeau qu'il
s'e'tait fait construire dans son église; légua à
Guy , son frère , son mas de la Salesse , etc. ,
reçut la donation que lui fit le même Guy, en
i32i; et vivait encore en 1347;
3.« Bertrand du Authier, chanoine de Sairit-Yrieix,
en 1291 ;
4.° Bertrand-Guy du Authier , de l'ordre âei frênes^
prêcheurs ou dominicains, en 129 1.
La filiation est suivie depuis :
I. H«lie DU Authier, damoiseau, vivant vers la fin
du treizième siècle, était, sans contredit, delà même
famille et proche, parent de ceux qui précèdent. Il acquit
de Guillaume du Authier {ÀUterii), pat acte passé le
jour des nones d'octobre 1292, certains héritages, en-
tr'autres, un bois , appelé Lodernes [ou Lodrins) , situé
dans la paroisse de Coussac. 11 avait épousé Almoclie ,
dont le nom de famille n'est' pas connu, et^ qui était
veuve en i3a2, suivant le contrat de mariage d^Alaïs,.
sa fille , auquel elle assista. Leurs enfants furent:
i.° Bertrand , dont l'article suit;
2.^ Pierre du Authier embrassa l'état ecclésias-
tique; fut présent, au contrat de mariage de sa
sœur , en 1822; etne. vivait plus en i35o , suivant
un acte d'investiture, donné à son frère, de
biens qu'ils avaient acquis ensemble;
3.° Alaïs du Authier, mariée, par contrat du mardi
après la fête de Saint-Hilaire de l'an 1 322 ( v. st. ) ,
à Hélie de Bochard {ou Bruchard) ; sa mère et
ses frères lui constituèrent en dot 80 livres de
rentes, etc.; l'acte fut passé sous le sceau de
Tofficial de Limoges,: à Coussac, en présence de
Pierre de la Marche et d^Audoin de Saiqt-Hilaire,
damoiseaux. Hélie de Bochard vivait encore en
1334.
II. Bertrand du Authier, chevalier, reçut, par
acte passé le mardi après le dimanche Invocavit me de
l'an i33o, une reconnaissance de certains particuliers,
qui reconnurent être ses hommes taillables et exploitables, ,
DU AUTHIER. 349
et lui devoir dix sols de rente, sur le tenement de la
Rogeyrie {pro affario de la Rotgeyrid); transigea, le
mardi après la quinzaine de la Toussaint i332, avec
Guy de Vassignac, damoiseau ; pour raison des dix livres
de rente, que ce dernier avait données en dot à Mar-
guerite de Vassignac, sa sœur, femme de Bertrand du
Authier; laquelle rente avait e'té assigne'e à prendre sur
Guy de la Faye, Pierre Chevalier et autres. Il passa un
acte, le samedi après la fête de Saint- Vincent de l'année
i332 ( V. st.) , avec le même Guy de Vassignac, qui lui
céda, pour le cours de dix années, plusieurs rentes qu'il
levait sur divers particuliers de Coussac, pour le paiement
de la dot de la même Marguerite de Vassignac ; acquit,
par acte passé le dimanche après l'octave de la Saint-
Michel i333, une rente, de Jean de Lambert et d'AI-
modie de Lascours, sa femme; fit une autre acquisition,
le mardi après le dimanche Jiidica me 1344 (v. s. ); un
échange, le mercredi avant la fête de la Pentecôte i335,
et passa différents actes, en i336, i338, 1340, 1341,
1345, 1346 et 1347; ; reçut, le samedi après l'octave de
Pâques de l'an i35o, de religieux homme Hélie de Jaufre
(Gaufridi)j prévôt de l'église de Rosiers, l'investiture
des biens que lui, Bertrand du Authier," chevalier, et
défunt Pierre , son frère, avaient conjointement acquis
de divers particuliers, dans la mouvance dudit lieu de
Rosiers, et pour lesquels, Bertrand paya les lots et
ventes au prévôt; acquit, le vendredi avant la fête de
Noël i35i, pour la somme de 60 livres, deux pièces de
terre appelées, l'une, la Durantie, et l'autre, la F'orestete,
paroisse de Coussac, de Guillaume de Segalhac, clerc;
et ne vivait plus le dimanche après l'octave de l'Assomp-
lion 1357. Il avait épousé long-tems avant l'an i332,
demoiselle Marguerite de Vassignac, ou Vassanhac,
sœur de Guy de Vassignac^ damoiseau, dont il eut :
III. Bernard du Authier, damoiseau, eut, ainsi
que Almodie de Corbet, sa femme, un différend avec
Pierre Fonbert di la Fontertie, paroisse de Melzac,
Jean Chalvetan et autres, qu'ils disaient être leurs
hommes questables et exploitables: ceux-ci, au contraire,
soutenaient qu'ils étaient hommes de franche et libre con-
ditioTîy et exempts de toute servitude envers lesdits époux.
Knfin, ils transigèrent entr'eux, par acte du vendredi
35o I^U AUTHIER.
après la Fête-Dieu de Tan 1341, cians lequel Bernard
du Authier et Almodie, agissant, l'un sous l'autorité
de son père, et l'autre sous celle de son mari, ( parce
qu'ils étaient alors mineurs de vingt-cinq ans et majeurs
(de quinze), déclarèrent que s'ils avaient eu • quelques
droits de servitude sur lesdits Fonbert et Ghalvetan, ils
les leur remettaient, les déclarant francs et libres, ainsi
que leurs biens, de tout joug de servitude, à l'exception
de la taille aux quatre cas. Cette manumission, ou affran-
chissement, fut accordée moyennant la somme de 12 li-
vres, et ratifiée par Agnès de Corbet, sœur d'Almodie;
ils firent un autre affranchissement, le jour de Ja fête
de Saint-Thomas 1 343 ; et transigèrent le dimanche
après l'octave de l'Assomption de la Vierge i357, avec
Guillaume de la Marche, fils de Bernard de la Marche,
damoiseau de Coussac, au sujet de certaines rentes
que ce dernier réclamait sur la maison de Corbet et
autres fiefs, que Bernard du Authier et sa femme pos-
sédaient, comme héritiers de . Bertrand du Authier,
chevalier, qui en avait fait l'acquisition de Bernard de
la Marche. Il reçut quittance le 16 juin 1364, de mes-
sire Guillaume de Raymond, chevalier, et de dame
Agnès, sa femme, de tout ce qu'il pouvait leur devoir,
à raison de 60 sols de rente perpétuelle, en laquelle il
était tenu envers eux, sur la succession de feu Pierre
de Corbet ; il leur en fit l'assiette sur le mas de Vio-
lèzes, etc. Il avait épousé, avant l'an 1341, demoiselle
Almodie de Corbet, ou Corbetz, fille et héritière de
Pierre de Corbet, et sœur d'Agnès de Corbet, -femme
de Guillaume de Raymond, chevalier; elle ne vivait
plus le 16 juin 1364. De ce mariage provinrent :
i.° Pierre, dont l'article suit;
2.° Agnès du Authier, | . ^r
-2 o x>r • j A .u- mineures en 1364.
3.° Marie du Authier, ) ^
On trouve dans le même tems :
Thomas du Authier, qualifié vénérable et discret
homme, chantre et chanoine de Beziers, prieur
de Pézenas, etc., connu par des actes de 1364,
i368 et 1390;
Guillaume et Louis du Authier, damoiseaux,
donnèrent quittance, le 17 février i362(v. st.),
DUAUTHIER. 35 1
à noble Bernard de la Garde , à cause du mariage
d'Aigline {Manuscr. de Gaignières , vol. 668 ,
/0/.74).
IV. Pierre du Authier , damoiseau de Coussac ,
tit un accord , le jeudi avant la fête de Saint-Nicolas
j i368, avec messire Guy de Neuville , chevalier , qui de-
^ mandait que Sibile de la Chabrolie , sa femme , parta-
j geât e'galement avec Marie de la Chabrolie , sa sœur,
i femme de Pierre du Authier, la succession de défunts
1 Bernard de Chabrol , chevalier , et de Delphine d'Ayen ,
î leurs père et mère : il fut arrêté que Marie aurait toutes
( les rentes et les revenus qui avaient été assignés en
dot à sa mère, par feu Bernard d'Ayen (de Ahenco),
damoiseau de Saint-Yrieix , avec la Vigne del Chanfoin :
cet acte fut passé au lieu d'Ayen , en présence de mes-
sire Pierre d'Ayen , chevalier de Saint-Yrieix , de mes-
sire Raimond de la Chabrolie , chanoine de ce lieu , etc. ;
il assista au contrat de mariage de Louis , son fils, le 1 1
avril iSqo; et ne vivait plus le 26 février 1399 (v. st.).
Il avait épousé, avant l'an i368 , demoiselle Marie delà
Chabrolie ou Chabroulie , fille de feu noble homme
messire Bernard de Chabrol , ou de la Chabrolie , che-
valier, et de dame Delphine d'Ayen; elle vivait encore
le 1 1 avril 1390. De ce mariage naquirent :
i.** Louis, dont l'article suit :
2.° Jean du Authier, vivant le 26 février 1399;
3.° Etienne du Authier, prieur de Saint-Privat ,
eut un procès avec Louis , comte de Tonnerre,
seigneur de Saint-Aignan ; au sujet duquel il
donna procuration , conjointement avec Louis,
son frère, le premier décembre 141 3 , à Ber-
trand de Pons, chevalier; Bertrand de Tranche-
lion, Bernard de Bonneval, damoiseaux et
autres, pour suivre cette affaire;
4.' Jacques du Authier, vivant en 1399, dont le
sort est ignoré.
V. Louis DU Authier , damoiseau de Coussac ,
seigneur du Repaire noble de la Bastide, était l'un
des cent quarante écuyers de la compagnie de messire
Guillaume le Bouteillier , chevalier bachelier , qui passa
la revue à Saint-Junien , le 18 juin 1 405 {Cabin. des
352 ' DU AUTHIER.
Ordr. du Roi ) ; reçut quittance , tant en son nom , que
celui de ses frères, le 26 février 1 399, de noble homme
Aymeri, seigneur de Lodieyras , damoiseau , de tout ce
que leur père lui devait , à quelque titre que ce fut ;
acquit, le 19 mai 1408, d'Aude, fille et héritière pour
une moitié, de feu Hélie de Bochard de Coussac,
l'héritage appelé la Bocharderie, situé au bourg de
Coussac , pour le prix de 40 écus d'or ; fit un échange,
le 29 avril 141 9; assista, le 5 mai 1420, à une vente
faite par Philippe de la Vergue, damoiseau de Saint-
Priest-de*Ligoure , à Jean Rivière; fit hommage, le 25
août de la même année, à Jean des Moulins, prieur du
Châlard; et ne vivait plus le 27 juin 1427. Il avait
épousé, par contrat passé le lundi 11 avril 1890, de-
moiselle Marie de Montfrebœuf [de Monfrebuou) , fille
de noble homme messire Pierre de Montfrebœuf, che-
valier, et de dame Guillemette de la Roche; il fut ins-
titué héritier universel , avec clause de substitution en
faveur d'un enfant mâle qui naîtrait de son mariage,
sous la réserve des droits de ses frères, et de ceux qui
pourraient venir après le substitué ; et pour les régler ,
l'on choisit Etieftne de Vassignac , évêque de Vabres,ei
Thomas du Authier, précenteur de Saint- Afrodize et
prieur de Sainte-Madelaine de Beziers. On fit les mêmes
avantages à Marie de Montfrebœuf , sous la réserve de la
dot d'Isabeau , sa sœur , et dans le cas où son père n'au-
rait point d^enfants mâles ; sinon , elle n'aurait à espérer
qu'une dot en argent, avec les habits et bijoux conve-
nables; elle fit, étant veuve, et conjointement avec
Aimar.et Jacques, ses fils, le 27 juin 1427 , un bail à
cens de certains héritages, assis au lieu de Coussac, à
Perrotin du Breuil-la-Tour , dit Deschamps. De ce ma-
riage sont issus :
i.** Adémar, ou Aimar dout l'article suit;
2.° Jacques du Authier, passa un bail à cens, con-
jointement avec Adémar, son frère, le 17 oc-
tobre 1427 ;
3." Marguerite du Authier, fut mariée, par con-
trat passé au château de Cromières , en présence
de noble homme Geoffroy do Pompadour , aliàs
de Château-Bouchet , damoiseau , noble damoi-
seau Jean de Peyroanty seigneur du Chambon, etc.,
DU AUTHIER. 353
le 21 juin 1433, à noble Jean de la Faye, da-
moisau, demeurant à Montberon, diocèse d'An-
goulcme, fils de Jourdain de la Faye, damoi-
seau ; par cet acte, Adémar du Authier, son frère,
lui constitua en dot 60 e'cus d'or ;
4.° Dauphine du Authier, femme de Jean de Mey-
nadier, damoiseau de la ville de Saint-Romain-
de-Tarn, diocèse de Vabres, qui fit un accord
avec Adémar, son beau-frère, en 1443, et donna
une quittance au même, le 7 juin 1446.
VI. Adémar, ou Aimar du Authier, nommé aussi
Marot, damoiseau, seigneur de la Bastide, donna à cens
perpétuel, conjointement avec Jacques, son frère, le
19 octobre 1427, une maison et deux jardins, près le
grand cimetière de Coussac ; fit hommage, le 24 dé-
cembre de la même année, au prieur du Châlard, ordre
de Saint-Augustin, nommé Jean des Moulins , assista,
le 21 juin 1433, au contrat de mariage de Marguerite,
sa sœur; fit un accord, en 1443, avec Jean de Meyna-
dier, son beau-frère; fit un échange, le 3i janvier 1444
( V. st. ) , avec Jean de Bretagne, comte de Penthièvre
et de Périgôrd, et vicomte de Limoges, par lequel il lui
donna le droit qu'il avait au mas de l'Albigerie, pa-
roisse de Coussac, etc., pour diverses rentes que ce
dernier lui céda en échange; il obtint du même comte
de Penthièvre, des lettres datées de son château de
Ségur, le 16 novembre 1445; par lesquelles, pour aucuns
gj^ans plaisirs et services à luy fai^ par son très cher et amé
escuier, Marot Authier, seigneur de la Bastide, ce prince
lui donne la permission de faire bâtir et édifier en son
hostel, ou repaire de la Bastide^ situé pre:{ Cossac, en la
Chastellenie de Ségur, un mur avec tourelles, sur corbeaux,
machecoulis, etc. , pour la fortification et retraite de son
dit repaire, etc. ( i ) ; fit une acquisition de bois, dans
la paroisse de Châieau-Chervix, le 9 avril 1450, de
noble homme Bertrand de Lur, damoiseau, seigneur
de Freyssinet; et fit son testament, en son repaire de
(1) Cette grâce semble avoir été un présage des bontés que
la famille du Authier devait éprouver un jour de la part des
Jucs de Pcrfithièvre.
14. a3
35 4 DU AUTHIER.
la Bastide, le 2 1 avril 1477, par lequel il choisit sa sé-
pulture dans la chapelle qu'il avait fait bâtir dans le
cimetière de l'église paroissiale de Goussac, sous le titre
de Notre-Dame-de-Pitié ; demanda trente prêtres le jour
de sa sépulture, et soixante le jour de son anniversaire;
fit des legs à ses enfants puînés, et institua Antoine,
l'aînéj son héritier universel. Il avait épousé demoiselle
Jeanne du Monteil ( ou Montils, de Montilio ) , de la
paroisse de Montaigu-le-Blanc, dont il eut :
i.** Antoine I"/ dont Farticle suit;
2.° François du Authier^ ) légataires le 21 avril
3.** Jacques du Authier, f i477-
4." Marie du Authier, prieure de Saint-Pardoux-
la Rivière, en 1477 ;
5." Marguerite du Authier, mariée avant l'an
1477, à noble homme Pierre de Roziers, damoi-
seau ; elle était veuve, et tutrice- d'Anne de
Roziers, sa fille, le 14 mars 1485, lorsqu'elle
donna conjointement avec ' Jean-François et
Léonard de Roziers, ses fils, quittance de sa
dot, à Antoine du A^uthier, son frère..
VII. Antoine du Authier, I" du nom, écuyer,
seigneur de la Bastide, du Moulin-Authier, de Cor-
besse, ou Corbessie, etc. , homme d^armes, sous la charge
de Simon des Loges, capitaine du château du Hâ, à
Bordeaux; fit, comme chargé de la procuration de son
père, le 12 avril 1466, un accord avec PerrOt Brolhé}\
de la paroisse de Goussac, devant noble homme Pierre
du Bois, OU du Boc, [de Bosco), damoiseau, seigneur
Deschamps, juge ordinaire de la châtellenie de Ségur,
au sujet du mas de la Faye, situé dans la même pa-
roisse ; fut institué héritier universel par le testament de
son père, du 21 avril 1477; fit hommage, le 12 janvier
[478 ( v. st. ) , comme seigneur de la Bastide et du Moulin-
Authier, et fils de noble Aimar- Authier ^ à Antoine de
Perusse-d'Escars, sénéchal de la vicomte de Limoges,
jpour Alain d'Albret, comte de Penthièvre et de Péri-
gord, et vicomte de Limoges. Etant occupé, la même
année 1478, à la garde de la ville de Bordeaux, il pré-
senta requête, le 4 avril, au sénéchal et gouverneur de
la vicomte de Limoges, qui était alors Antoine de Pe-I
russe, seigneur d'B^scars, et en obtint l'acte de^ souffrance
DU AUTHIER. 355
qu'il demandait, pour dommage qu'il devait , à raison
de ce qu'il possédait en Limosin. Louis XI lui accorda,
le 19 août 1480, des lettres de sauvegarde, datées de
Libourne , pour lui , pour sa famille et ses possessions;
il servait alors, suivant ces lettres, en qualité d' homme
de guerre , sous la charge et conduite de Simon des, Loges,
conseiller et chambellan du Roi, capitaine du château
du Hà, à Bordeaux ; reçut, le 14 mars 1485 , quittance
générale de la dot de Marguerite , sa sœur; dt hommage,
1j 2 novembre 1489, à frère André des Moulins , prieur
de l'église de Notre-Dame-du-Châlard , ordre de Saint-
Augustin ; assista au contrat de mariage de Jean , son
(ils, le i^'' septembre 1491 ; et fit son testament le
28 janvier 1495 , par lequel il choisit sa sépulture dans
le cimetière de l'église paroissiale de Goussac , en la cha-
pelle de Notre- Dame-de-Pitié , où était enseveli son
père, et qu'avaient fait bâtir ses ancêtres; demande
trente prêtres à son enterrement ; règle la légitime de
ses enfants, laisse l'administration de ses biens à sa
femme, et institue Jean, son tils , son héritier universel.
11 avait épousé, par contrat passé au Repaire du Verdier,
près Lubersac , le 19 juin 1462, demoiselle Jeanne de
Lubersac , fille de Bardin , damoiseau, seigneur de Lu-
bersac, et de Catherine de Monceu; elle y fut assistée
de noble homme Jean de Lubersac, aussi damoiseau,
seigneur du Repaire du Verdier, son oncle, qui lui
constitua en dot deux cents réaux d'or, au coin du Roi,
outre ses joyaux et ses habits nuptiaux, par cet acte ;
auquel assistèrent noble et puissant seigneur messire Ber-
nard de Bonneval, chevalier, seigneur de Bonneval et
de Blanchefort, et Guy de Goux, damoiseaux. De cette
alliance provinrent :
i.° Jean, dont l'article suit :
2.° Gautier du Authier, destiné à l'état ecclésias-
tique; son père lui assura, par son testament,
la vicairie, ou chapelle de Saint-Brice, avec les
revenus qui en dépendaient, et lui donna une
pension viagère sur ses biens, et un logement à
la Bastide, ou à Goussac ;
3.° Jeanne du Authier, mariée avant l'an 1495, à
noble homme Antoine de la Morinie (ou Mou-
rinie ) , de la paroisse de Saint-Barlhélcmi;
4.° Gatherine du Authier, non mariée en 1495.
356 DU AUTHIER.
VIII. Jean du Authier, I" du nom, écuyer, sei-
gneur de la Bastide, paroisse de Coussac, fut institué
héritier universel par le testament de son père, en 1495 ;
il reçut, en i5i3, une somme de 5o livres tournois, en
déduction de ce qui lui revenait dans la succession de
Marguerite de Mouhet, sa belle-mère, et en donna quit-
tance, le 19 décembre, à noble homme Jean Azon,
écuyer, seigneur de Lacour- de- Saint- Maurice, et à
Leone de la Goulre, sa femme, seigneur et dame de la
Coulre, près Belac; eut acte, le 2 3 janvier i5i5
( V. st. ) , des tenanciers du village de Crozillac, situé
dans sa fôndalité, comme ils étaient obligés d'aller mou-
dre leur bled au moulin dudit lieu, en vertu d'un ac-
cord passé entre ses prédécesseurs, et feu excellent
prince et seigneur Jean de Bretagne, vicomte de Li-
moges; reçut une quittance de noble Guinot de Coulx,
écuyer, seigneur de Leissène, paroisse de Lubersac, le
5 décembre i52o; et ne vivait plus le 19 décembre 1 528.
Il avait épousé, par contrat passé à Morteraar, le i" sep-
tembre 1491, demoiselle Marguerite de la Goulre, fille
de feu hier ( ou Ythier de la Goulre), seigneur du lieu
de ce nom, et de noble Marguerite de Mouhet, et sœur
de Philippe et Léonard de la Goulre, écuyers ; en pré-
sence de noble homme Pierre de Gombarel, écuyer,
seigneur du Goulret etc. ; elle vivait encore le 14 avril
1 526. De ce mariage sont issus ;
I .<* Antoine, dont l'article suit ;
2.** Jean du Authier, mort sans postérité ;
3.° Jeanne du Authier, I • * « c
o A . • .. j A .u- vivantes en i52o.
4.'' Antoinette du Authier, )
IX. Antoine du Authier, IP du nom, écuyer,
seigneur de la Bastide, du Moulin-Authier, de Gor-
besse, etc. ; était encore jeune lorsqu'il recueillit la
succession de Jean, son père. Il passa un bail à cens,
conjointement avec sa mère et sa femme, le 14 avril
i526, à Léonard Panhon, prêtre de Goussac ; reçut
quittance, le 19 décembre 1 528, de noble Hélie Gentil,
écuyer, seigneur du Mas, de Lage-au-Ghapt, et de la
prévôté de la ville de Saint-Yrieix, fils de feu vénérable
Jean Gentil, de différentes sommes que lui et son père
devaient auxdits Gentil, père et fils; reçut, le pénul-
tième du mois de décembre 1529, une reconnaissance
DU AUTHIER. 357
féodale de Nicolas Pigniriy pour la sixième partie du
Mas-de-la-Faye, et autres biens qu'il possédait dans sa
fondalité; fut chargé de la procuration de François de
Bruchard, son beau-père ; et c'est en cette qualité qu'il
vendit, le 14 novembre 1545, à Yrieix-Tenent, mar-
chand de la ville de Saint- Yrieix, et à Jean, son frère,
certaines rentes foncières à J^umilhac, pour le prix de
cent écus d'or, dont on lui donna quittance ; et assista,
ainsi que sa femme , au contrat de mariage de Jean ,
leur fils, du 28 décembre i556. On ignore la date de
sa mort. Il avait épousé, vers l'an i52o, demoiselle
' Françoise de Bruchard, fille de noble François de Bru-
chard écuyer, seigneur de IMontmady, Saint-Avit,
' Marlhac, et en partie de Jumilhac, et de dame Louise
de Saint -Chamans: elle était sœur de noble Jean Bru-
chard , prêtre, curé de l'église paroissiale de St-Mariin-
de-Lados , habitant du lieu de Corgnac , en Pcrigord ,
qui lui fit donation, le i" octobre i55ô, de tout ce
qu'il possédait dans la paroisse de Coussac , provenant de
la succession de ses père et mère, ainsi que tout ce qu'il
possédait à Corgnac, sous la réserve de l'usufruit, et
à la charge de pourvoir aux frais de ses obsèques ,
auxquelles il veut soixante prêtres . Leurs enfants furent :
1°. Jean , dont l'article suit ;
2°. Antoine du Authier, substitué à son frère aîné
en i556. On croit qu'il mourut sans alliance ;
3**. Louise du Authier,
4°. Marguerite du Authier, ) . » ^.^
7„ . ^. . A u- : non mariées en id56.
5°. Antoinette du Authier, )
X. Jean du Authier, W du nom, écuyer, sei-
gneur de la Bastide, reçut quittance, le 22 d^août i562,
de noble Antoine de Pragelier , écuyer , seigneur de
Bourch , d'une somme d'argent, à laquelle il avait été
cotisé pour la convocation du ban et de Tarrière-ban du
haut Limosin, et pour laquelle ledit de Pragelier s'était
offert de faire le service personnel, pour lui, parce que sans
doute il était détenu alors de maladie. Il fit deux acqui-
sitions de divers particuliers de Coussac, les 29 septembre
iSyS et 9 février 1 585 ; et passa, le 25 janvier 1587, un
bail à cens d'une pièce de terre, appelée de Las Pelnnias^
au village de la Forêt ; et ne viviit plus le 2 1 août 1 58o .
11 avait contracté deux alliances: la première, du vivant
358 l^U AUTHIER.
de ses père et mère, par pactes passés en la maison noble
de la Pomélie , paroisse de Saint-Paul en Limosin, le
28 décembre i556, avec demoiselle Françoise de la
Pomélie, fille de Gaston, écuyer , seigneur de la Po-
mélie, et ,de dame Marguerite de la Vergne (i) ; et la
seconde, le 17 juin i566, avec demoiselle Antoinette
Perry, assistée de Claude de Perry, son frère, et fille de
feu François Perry , ou Perrin, écuyer , seigneur de la
Chauffie ; elle survécut à • son mari ; et par acte passé au
château de Bonneval, le 21 août 1589, elle fit, avec le
fils aîné ( du premier mariage ) de son mari , le partage
de sa succession , qui fut divisée en deux portions égales,
ainsi qu'il avait été réglé par avis des parents ; l'une pour
le fils aîné, et l'autre pour les enfants du second lit .
Jean du Authier eut de ces deux mariages :
Du premier lit :
1° . Gabriel, dont Farticle suit ;
Du second lit :
2° . Christophe du Authier, écuyer , seigneur de
Lauterie, fut maintenu dans sa noblesse, le 18
mars 1599; et est nommé dans le testament de
Gabriel, son frère, du 18 juin 1606. Il eut un
fils nommé,
Jean du Authier, écuyer, seigneur de la Chau-
nière ( ou Chauvière ) , qui fut maintenu
avec Antoine son cousin-germain, le 6 juil-
let 1634.
3°. François du Authier fut maintenu dans sa no-
blesse, avec ses frères, le 18 mars 1599 , ^^ vivait
encore en 1606 ;
4** . Maurice du Authier, écuyer, seigneur de Lau-
terie, connu par dés actes de 1589, 1599,1606,
i632 et 1634;
5°. Jeanne du Authier, partagea avec ses frères,
(i) Sa dot fut réglée à la somme de i3oo livres, dans laquelle
était comprise celle de 100 livres , que feu noble Pierre de
Pomélie lui avait laissée par son dernier testament ; et on pro-
mit de lui donner quatre robes : une de satin vert^ une de taffetas^
une de drap noir^ et une autre de drap gris, un devant de robe de
velours^ un de satin, une basque de camelot de Mende^ deux
devants de soie avec les manchons, etc. ■
DU AUTHIER. 35g
le 2 1 août 1589. On croit qu'elle épousa Antoine
de Montgibaut, seigneur du Châtenet.
XI. Gabriel du Authier, écuyer, seigneur de la
Bastide, etc. , eut commission, datée d'Exideuil, le
21 juin i585, pour commander dans la ville et baronnie
de Beauville, qui appartenait à Isabeau de Beauville,
comtesse d'Escars, et veiller à la défense et conservation
de cette place, pendant ces malheureux événements et
troubles de guerre, pour le service du Roi et celui de
cette dame, en Tabsence de son mari ; fit un partage,
le 21 août 1389, avec sa belle-mère, et ses frères con-
sanguins, des biens de son père; et eut, pour sa part,
la moitié de ces biens^ consistant en la maison noble '_'t
repaire de la Bastide, avec les rentes de plusieurs v'I-
lages, et la moitié des meubles; le surplus passa au profit
des enfants du second lit, qui étaient alors sous la tutelle
d'Antoinette de Perry, leur mère ; sur quoi, il fut con-
venu que Gabriel leur paierait, sur sa portion, une
somme de deux cent seize écus deux tiers et celle de
quatre-vingt-trois écus un tiers, pour remplir le douaire
de leur tutrice; il fut maintenu dans sa noblesse, ainsi
que ses frères, par jugement de Martial Benoist, sei-
gneur du Mas, de Lage et de Compreignac, conseiller
du Roi, trésorier-général de France, en la gcr.éralitc
de Limoges, un des commissaires députés par Sa Majesté,
pour le rcgalement des tailles et réformation des abus ;
rendu le 18 mars 1599, sur le vu de ses titres, remontés
à Tan 1420; fit un premier testament, le 18 juin 1606, par
lequel il voulut être inhumé à côté de son père, et régla
la légitime de ses enfants, qui étaient au nombre de six;
et institua l'aîné, son héritier universel; il fit, le 6 sep-
tembre 1623, un second testament, qui contenait à peu
près les mêmes dispositions que le premier, et vécut
encore au moins trois ans. Il avait épousé, par articles
passés à Coussac, le 18 février 1590, et reconnus le 2 3
du même mois, demoiselle Jeanne de Vivans,. fille de
noble Bertrand de Vivans, seigneur du Breuil, de
Coussac, et de défunte dame Marguerite de Corbiers ;
ces articles furent accordés par haut et puissant seigneur
messire Gabriel de Bonneval, chevalier de Tordre du
Roi, seigneur de Bonneval, Coussac et Blanchefort, et
nobles François de la Pomélie, écuyer, seigneur de la
36o DU AUTHIER.
Pomélie, Jacques de la Foucaudie [San^illoti) y écuyer,
seigneur de Douillac, Roland de Joussineau, ëcuyer,
seigneur de Fayat, François de Corbiers, écuyer, sei-
gneur de Lombert et en partie de Noailles, etc. , parents
et amis des parties; elle fit son testament le 22 mars
16 10, et ne vivait plus le 6 septembre 1623. De ce
mariage sont issus :
I .^ Antoine, dont l'article suit ;
2.° Maurice du Authier, fut légataire des biens
de Lambertie, provenant de la succession de
Bertrand de Vivans, son aïeul maternel, et était
mort en 1623 ;
3." Henri du Authier, seigneur de las Foussaudias
et de Lambertie, après la mort de Maurice, son
frère; fut maintenu dans sa noblesse, avec son
frère, le 6 juillet 1634 et le 6 janvier 1667; il avait
fait un traité avec Antoine, son frère aîné, le
5 décembre i663 ; et avait épousé, par contrat du
7 janvier i63o, Antoinette des Peyras, ou de
Peyries, fille de Louis, sieur des Peyras, et de
Françoise de Carreau, dont il eut un fils, qui
suit :
Louis du Authier, fut marié, par contrat du
4 novembre i658, à Marie Labonne, fille
de François, sieur d'Olivaud, et de Fran-
çoise Renoudie. On ignore s'il en eut des
enfants;
4.** Jeanne du Authier, épousa N .... du Garreau,
seigneur des Brousses, dont elle était veuve en
1 6 2 3 , et mère de noble Gabriel du Garreau ;
5.° Françoise du Authier, veuve du seigneur des
Vergnes, en 1623 ;
6.° Jeanne du Authier, épousa, par contrat du
26 novembre 1626, André de Bouchaud, écuyer,
seigneur du Mas-au-Brun, fils de François Bou-
chaud, écuyer, seigneur du Moulin-Bastit, pa-
roisse de Bussière, en Limosin.
XII. Antoine du Authier, III" du nom, écuyer,
seigneur de la Faye et de la Bastide, e:c., fut maintenu
dans sa noblesse, avec Henri, son frère, Maurice, son
oncle, et Jean du Authier, son cousin-germain, par
DU AUTHIER. 36 1
sentence des élus du Haut-Limqsin, du 6 juillet 1634,
rendue sur le vu du jugement de M. Benoist, du 18 mars
1599; obtint, le 12 mars i65o, du marquis de Pom-
padour^ lieutenant-général pour le Roi, en Limosin ,
une sauvegarde pour ses maisons et propriétés , situées
dans l'étendue du bourg et paroisse de Coussac; afferma,
le 21 août i653, les métairies qu'il avait aux villages du
Chastaing et de Longerie; fut maintenu dans sa noblesse ,
avec Henri , son frère ; Jean, seigneur de la Faye, son
tils; Jean du Authier, écuyer^ seigneur de la Chauvière,
et Louis du Authier, écuyer, seigneur des Peyries, son
neveu , par ordonnance de M . d'Aguesseau , intendant
de la généralité de Limoges, du 6 janvier 1667. Il avait
épousé, après avoir obtenu du Pape, dispense d'affinité,
par contrat du 3 juin i632, dame Jeanne de la Tour,
veuve de noble Pierre de la Pomélie, seigneur du lieu
de ce nom: elle ne vivait plus le 3o août 1659. Il ne
provint du mariage d'Antoine, qu'un fils, qui suit :
kX!!! . Jean du Authier, III* du nom, écuyer,
igneur de la Bastide , etc . ; prit en rente foncière, le
•emier octobre 1672, les droits que François de Bon-
neval, seigneur de Blanchefort, avait sur les ténements
de la Reynaudie, de Soubise et de las Touillas, situés
dans la mouvance de Jean, marquis- de Pompadour ,
chevalier de l'ordre du Roi , et lieutenant-général au
gouvernement du haut et bas Limosin ; acquit, le 28 juin
1674, par droit de prélation , le pré des Roches, que
Gabriel du Carreau» écuyer, seigneur de la Brugère,
avait vendu à Charles des Champs, notaire de Coussac.
Il servait, en 1674, dans l'armée d'Allemagne, com-
mandée par M . le vicomte de Turenne , suivant le
certificat qu'il reçut de ce général, daté du camp de
Dehveiler , le 4 novembre de cette année, portant qu'il
avait bien et fidèlement servi le Roi, en cette qualité
( de gentilhomme de l'escadron du Limosin) , et qu'il le
servait encore actuellement dans Vannée qui étoit sous son
commandement en Allemagne, etc. Enfin, il fit son testa-
ment au château de la Bastide, le i5 mai 1678, par
lequel il demanda à être inhumé avec ses pères, dans la
chapelle de Saint-Antoine, à Coussac; régla le sort de ses
enfants, et laissa sa succession à sa femme, à la charge
de la remettre à son fils aîné, lui substituant ses autres
362 ■ l^U AUTHIER.
enfants, l'un au défaut de l'autre : cet acte fut passé en
présence de Gabriel du Garreau , écuyer , seigneur de
la Brugère, et de Gabriel du Authier, écuyer, seigneur
de Lambertie. Il ne vivait plus le i3mai 1687. Il avait
épousé, par contrat passé à Saint-Yrieix, en Limosin ,
le 3o août 1659 , demoiselle du Garreau , fille de
feu François du Garreau, seigneur de la Tour, et de
dame Frontonne Tenent : elle vivait encore le 3o mai
Î709, qu'elle fit un accord avec Antoine du Authier, son
fils. Leurs enfants furent :
i.° Jean-François du Authier, écuyer, seigneur
de la Bastide , etc . , fut marié, par contrat du
i3 mai 1687, à demoiselle Jeanne de Roufïignac,
fille de Jacques de Roufïi-^nac, seigneur dudit
lieu, paroisse de Lubersac, et de dame Valérie
de Chabrignac, dont il eut une fille unique :
Louise du Authier^ mariée à Etienne du
Brachet ;
2." Antoine, dont l'article suit ;
3.° Jean-Claude du Authier, écuyer, seigneur du
Mas, de la Bastide, etc. ; épousa par contrat
passé en la ville de Treignac , en Bas-Limosin ,
le 6 février 1701 , demoiselle Antoinette de
Raymond, fille de feu Louis de Raymond , sei-
gneur des Ages , et de dame Gaspare de Coure :
elle était veuve de Léonard Hugon-du-Prat,
écuyer , seigneur de Magontière ; mourut en
1735 , et eut , pour son héritier, Jean du Auihier
(son petit-fils) , suivant sa déclaration du 5 jan-
vier 1753 ;
4.° Gabriel du Authier, \
5.» Gabrielle du Authier, ^^ ^^.^^^ ^^ j^^^
6. Jeanne du Authier, ^ le 15 mai .678.
7.° Marie du Authier. \ '
8.° Gabrielle du Authier,/
XIV. Antoine du Authier, IV^ du nom, écuyer,
seigneur de la Faye, de la Bastide, etc . ; fit un accord,
le 28 mai 1706, avec, messire Claude Hugon-du-Prat,
écuyer, seigneur de Magontière, en qualité de mari, et
seigneur des biens dotaux de dame Marie Hugon-du-
Prat, sa femme; et lui donna deux quittances; l'une,
ï
DU AUTHIER. 363
le premier mai 1709, et l'autre, le 3i juillet 171 2
agissant comme donataire de sa mère , héritière sous
bénéfice d'inventaire, de Gabriel du Carreau, écuyer
seigneur de la Brugère ; et uni à sadite mère , il tran
sigea , au même lieu de la Brugère , paroisse de Quirisac
le 3o mai 1709, avec messire Gabriel du Garreau
écuyer, seigneur de la Seynie , du Puy - de - Bête
Vergnas , etc. Il avait épousé, par contrat passé dans
la ville de Treignac , en Bas- Limosin , le 22 mai 1705,
Marie Hugon - du - Prat - de - Magontière , demoiselle de
Vars (i), fille unique de noble Léonard Hugon -du -
Prat- de- Magontière , écuyer, et de dame Antoinette
de Raimond , sa veuve, femme, en secondes noces, de
noble Jean du Authicr , écuyer, seigneur du Mas, frère-
germain du futur époux. Ils eurent pour enfant^ :
i.** Jean, dont l'article suit;
2." Marie du Authier, née le 20 février 1707,
entrée à Saint -Cyr, en 17 18; épousa jean-
Baptiste de la Grange , écuyer , seigneur de
Reignac.
XV. Jean du Authier, IV° du nom, écuyer,
seigneur de la Brugère, etc., né le 19 avril 171 1 , et
baptisé le même jour, dans l'église de duinsac , sa
paroisse; donna, le 5 janvier 1753, au bureau de
Treignac, la déclaration des biens de la succession
d'Antoinette de Raymond , femme de -Jean du Authier,
et du mas de la Bastide, dont il héritait, en vertu de
son testament du 27 février 1722; et fit une acqùisitio:?,
le 19 mars 1755. Il avait épousé, par contrat du 2 janvier
1747 , demoiselle Anne de Joussineau - de - Fayat , fille de
feu messire François -Aimé de Joussineau, chevalier,
comte de Fayat, seigneur de Bessous , la Valade,etc.,
et de dame Catherine de Venis (ou Veny), en présence
de messire Henri de Venis , chevalier , seigneur , marquis
de Fcrnouel, oncle maternel de la future épouse, de
messire Michel de Venis, chevalier seigneur, comte
de Marcillac , seigneur des Aussienes, et baron de Pei-
(i) C'est par cette alliance qu'Antoine du Authicr a eu le
château de la Brugère, paroisse de Quinsac, où il est v^nu
s'établir.
364 ^^ AUTHIER.
relevade, capitaine commandant au régiment Mestre-
de -Camp, cavalerie, chevalier de Saint - Louis , etc. De
ce mariage sont issus:
i.° Jean , dont l'article suit;
2.*" Henri, vicomte du Authier, chevalier de Tordre
de Saint- Jean de Jérusalem ^ fut d'abord page de
monseigneur le duc de Penthièvre, ensuite pré-
senté en 1778, au Roi, par ce prince, comme
capitaine de ses gardes. Il a épousé demoiselle
Hélène de Courtin - du-Solsois, dont il a eu une
fille unique ;
Jeanne - Henriette du Authier , mariée , par
contrat du 29 juin 1807, à Jean - Antoine-
Hippolyte - Henri - Michel de la Cropte , mar-
quis de Chantérac (i).
3.° Jean, abbé du Authier, ancien grand - vicaire
de Rennes, chanoine de Notre - Dame de Paris,
prieur de Saint- Thomas d'Epernon et de Naillac ;
4." Anne du Authier, mariée à N de la
Grange, baron de Tarnac, ancien lieutenant -
colonel;
5.° Angélique du Authier , religieuse ursuline à
Eymoutiers , diocèse de Limoges.
XVL Jean du Authier, comte du Authier, che-
valier, seigneur de la Brugère , etc. , colonel du régiment
de Penthièvre, dragons, chevalier de Tordre royal et
militaire de Saint -Louis, et chevalier des ordres royaux,
militaires et hospitaliers de Notre - Dame du mont Garmel
et de Saint -Lazare de Jérusalem, né dans la paroisse
de Quinsac, en Limosin, le 5 octobre 1747, entré page
du Roi, dans la grande écurie, le 3 juin 176..., jus-
qu'au 3 mars 1765; fut nommé sous - lieutenant dans le
régiment de cavalerie de Noailles , par brevet du 20 no-
vembre 1764; sous - aide -major dans le même régiment,
le premier septembre 1773; capitaine en second de la
compagnie de Girval , le 10 mai 1780; mestre -de -camp-
lieutenant en second du régiment d'infanterie de Pen-
(i) La géncalogic de la maison de la Crop'.e est rapportée
dyns le Nobilairc Uni\ersel, tome XI, page i.
DU AUTHIER. 365
thièvre, par commission du ii novembre 1782; chevalier
de Tordre de Saint -Louis , le 18 décembre suivant;
mestre-de-camp, lieutenant commandant du régiment
de Penthièvre, dragons, par commission du 1 3 avril 1788;
nommé , la même année, chevalier des ordres royaux ,
militaires et hospitaliers de Notre-Dame du mont Carmel
et de Saint-Lazare de Jérusalem; est mort en 179....
Il avait épousé, par contrat passé à Paris, le 28 avril
1778, haute et puissante demoiselle Marie-Léonarde de
Rieublanc, demoiselle du Bost, fille de feu haut et
paissant seigneur messire Gabriel de Rieublanc, che-
valier, seigneur du Bost, Beauboussac, Saint-Junien,
la Brugère, et de haute et puissante dame Marie de
Pichard de l'Eglise-aux-Bois , sa veuve , remariée à
haut et puissant seigneur Joseph-Tristan de l'Hermite,
chevalier, seigneur de la Rivière, Chassât, etc. ; de
l'agrément de M. le duc de Chartres, de madame la
duchesse de Chartres, de M.; le duc de Penthièvre,. de
madame la princesse de Lamballe, etc. De ce mariage
sont nés : . n'o ;U • .* Jf •.
..-,.n.;j '.. /' . . - , _
I ." Louis - Jean - Marie - Népomucène, comte du
Authier, dont l'article suit ;
2.** N . . . . , chevaUer du Authier ;
3." Sophie du Authier, mariée à M. de la Ville-
neuve-de-Nedde, du département de la Haute-
Vienne.
XVIL Louis- Jean -Marie -Népomucène, comte du
Authier, fut tenu sur les fonts de baptême par M. le
duc de Penthièvre et madame la princesse de Lamballe.
11 a épousé demoiselle N du Faure-de-Meillac, du
département de la Corrèze.
Armes : de gueules, à la bande d'argent, accompagnée
en chef d'un lion d'or, et en pointe, de trois vanetsde
même (i) . '
(i) Charles d'Hozicr les a blasonnées ainsi: De gueules, à
une bande d'argent, accompagnée en chef d'un lion d'or, couronné^
langue et armé de même ; et en pointe de trois coqs d'or, posés en
bande.
366 DE PONS.
De PONS, famille noble et ancienne de la province
de Guienne, au comté d'Agenois, où elle réside encore
de nos jours,, établie -dans la ville de Saint-Pastour, eut
pu faire remonter l'origine de: sa noblesse, bien plus
haut qu'elle qe, le fait aujourd'hui, si elle n'avait éprouvé
des pertes consitjérabl es, pendant ., les troubles de la
/ninorité de Louis XIV, et durantj la guerre d? i^ipro-
..vince de Guienne.^Soa^chef, qui avait , pris l,è parti de
monseigneur le , pri»)ce de Condé, fut fait- rprisonnier,
avec son fils, eii . i652. Ses biens furent dévastésya ses
maisons pillées-, et la plupart de ses titres enlevés ou dé-
truits. _ Le premier auteur qui nous reste connu de cette
maison,, apr;è^>:^ciiésastres,. est :
• rrrr:})/;:::: 5b ,^-z:■: ..^ ...
* L Pierre "ï)'e Pons, l"iidu'Anom, qualifié de noble et
d'écuyer, né vers la; fin. Idd.quînzième. siècle,, ilequel fit
son testament ou codicille, le 8 novembre i556. Il avait
épousé Marguerite de Bousquet. De ce mariage vint :
:;L o;mo- .-■i-ù ■ ■ ■ ' ' ' - ^ ;. I = ' ■ '
II. Antoine de Pons, écuyer, siéur 'de la Tour,
mort le 3o janvier 161 3. Il avait épousé, le ï/\. janvier
i5'95, Marie. Imbert, fille de Thomas Imbert, avocat
en parlement, et de Léonore de Lartigue. De ce mariage
vinrent :
i.°- Louis, mort en bas âge.
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.** Catherine, qui fut mariée à noble Bernard de
Bertrand, écuyer, sieur de Bascaud.
III. Jean de Pons, I" du nom, écuyer, mort le
t3 août 1654^ fut conseiller au siège présidial d'Agen.
Il avait pris le parti, dans les troubles civils d'alors,
pour monseigneur le prince de Condé; il fut fait pri-
sonnier, avec son fils, par les troupes royales; sa ran-
çon, pour obtenir sa liberté, fut fixée à 3, 000 livres,
et celle de son fils, à i,5oo livres. Il avait épousé, le
20 d'avril 1637, Françoise de Phiiippes, fille de Guil-
laume de Phiiippes, conseiller audit siège présidial
d'Agen. De ce mariage vint :
DE POxNS. 367
1-V. Jean de Pons, II® du nom, écuyer , mort
le 7 octobre 1712 ; il fut , en rÇ5 2 , cornette au régiment
de cavalerie du seigneur comte de Lauzun. Il avait
.épousé, le 9 juillet i663, Louise de Nauville, fille de
Gabriel de Nauville, juge royal de la ; ville de Saint -
Pastour, et de Marguerite Chambon. |^^ .ce mariage
vinrent : ' ' . ' ,
I / Guillaume de Pons , écuyer , sieur de la Tour,
qui fonda la branche aînée de- cette maison , qui
vient de s'éteindre dans la personne de noble
Vincent de Pons , écuyer , sieur de la Tour ;
mort le 23 mars i8o3. Il avait épousé, en 1785,
Elisabeth Delmas de Grammont , morte le 29 juin
1786. De ce mariage vint Jean r Joseph, mort en
bas âge. Il se remaria , en 1792^, avec Anne de
Missandre, dont il n'eut pas d'enfants;
' 2.° Joseph, dont l'article suit;
3.° Jacqueline de Pons;
4.° Catherine de Pons.
V. Joseph DE Pons, écuyer, mort le 20 novembre
1733; avait épousé, le 26 d'avril 1697, Jeanne de Las-
saygne , tille de noble Pierre de Lassaygne , écuyer , et
de Marie de Foussat. De ce mariage sont issus :
I .'^ Pierre , don|: l'article suit ;
2.° Marie de Pons, qui; fRt piafiiift» à,npble 3ertJA-
min deBabijon. '.**, •; -iî
VI. Pierre, de Pons, II'' du nom, écuyer, mort
le 4 juillet 1750, fut reçu et servit dans les gardes du
corps du Roi. Il avait épousé, le 4 mai 1728, Marie
Salbang, fille de Raymond Salbang , et de Jacquettc de
Lerm. De ce mariage vinrent :
I.* Raymond , dont l'article suit ;
2. Marie-Anne de Pons;
3.° xMarie de Pons, qui fut mariée à M. André
Rivière, avocat en parlement.
VII. Raymond DE Pons , écuyer, sieur de Colombier,
mort le 20 février 1776 ; avait épousé , le 6 février 1760 ,
Marîe de' Grenier de Malardcau , fille de noble Fierre
368 DE PONS.
de Grenier de Malardeau , écuyer , et de dame Marie de
Lassort. De ce mariage vinrent :
I .** Jean - Arnaud , né le 3 mars 1762 ; capitaine au
régiment de Viennois, infanterie, le 1 5 septem-
bre 1791 , et fut tué à l'affaire d'Hondtschoote,
en Flandre, le 8 septembre 1793 : il n'était point
marié;
2.** Jean , dont l'article suit ;
3.° Charles - Denis de Pons, chevalier, né le 25 no-
vembre 1767, qui fut lieutenant au régiment de
Viennois ; et a épousé , le 22 août i8o3 , Marie de
Cadot d^Argeneuil , fille de noble Raymond de
Cadot d' Argeneuil , écuyer , et de Marie de
Boisserie ;
4.° Anne, qui fut mariée à noble Jean -Joseph
Preyssac de Nogarret , écuyer;
5.° Anne -Dorothée de Pons , qui a été mariée à
M. Pierre Raynaud de Campis;
6. Anne -Sophie de Pons, qui fut mariée, i." à
M. Caprais -Sarette; 2.° avec M. Louis Martin
de Lagolce.
VIII. Jean de Pons, né le 19 novembre 1766; fut
aussi capitaine au régiment de Viennois, 22® d'infan-
terie, le i3 mars 1793; épousa, le i3> juillet 1804,
Jeanne- Eulalie Barret de Lavedan , fille de M. Joseph-
Antoine Barret de Lavedan , ancien conseiller à la cour
des aides de Bordeaux , et juge , alors , de la cour d'appel
d'Agen , et de dame Thérèse de Barthares. De ce ma-
riage sont venus :
I .** Arnaud - Charles -Hyacinthe de Pons , chevalier,
né à Agen le 3o janvier 181 1 ;
2.° Thérèse- Charlotte- Elisabeth , née le i5 no-
vembre i8o5 ;
3.*» Marie -Joséphine -Antoinette, née le 12 sep-
tembre 1 807 , morte en bas âge.
Armes: d'argent, à trois navires de gueules. Elles sont
ainsi enregistrées sur TArmorial général de France ,
coté Bordeaux, pag. 952, n**. 188.
DE CHAMPAGNE.
369
>E CHAMPAGNE, maison ancienne et illustre,
qui remonte une filiation suivie à Hubert, qui suit :
I. Hubert, sire d'Arnay , e'tait puîné' des an-
ciens comtes du Maine : c'est le seatiment de Tabbé
le Laboureur dans ses additions aux Mémoires de Cas-
telnau, tom. II. Il vivait es années 980, 985, 997, et
mourut avant l'an 1002, sous le règne du roi Robert,
fils d'Hugues Capet. Il eut pour femme, Eremburge ;
ou Ermengarde, dame de Vihers, fille, selon l'abbé le
Laboureur, ou nièce, selon d'autres, d'Alberic, sire de
Montmorency, connétable de France ; elle fut mariée
l'an 997 , et eut en dot, de Foulques Nerro , comte
d'Anjou, son cousin-germain, la terre de 'Vihers sur
les confins de l'Anjou et du Maine, appelée la 'terre de
Parce, qui comprenait la baronnie de Charrtpagne, avec
les sireries de Pescheseul, de l'Avoise, du Bail'ieul et de
Saint- Martin -de -Parce , que les descendants de cet
Hubert d'Arnay, ont toujours possédées, jusqu'à Jean,
sire de GhampagUQ, surnommé le grand Godet, mort
le 3 juillet 1576: ceci est prouvé par un titre de l'abbaye
de Saint-Aubin d'Angers, dont les moines prétendaient
être seigneurs suzerains de ces terres, que le comte
.d'Anjou leur avait données en partie, ce qui 1 leur fut dis-
fputé par Hubert, dit Rasorius, 11® du nom, fils du
premier, Hubert, qui est nommé dans le présent titre
ArnettOj aliàs Harnotto y et sa femme Eremburge de
Vihers y est qualifiée cousine -germaine de Foui -
• ques Nerra, comte d^Anjou; il parait, par-là, que cet
Hubert d'Arnay tenait le premier rang parmi la plus
'haute noblesse des provinces d'Anjou et du Maine, puis-
qu'un comte souverain lui donnait sa cousine en ma-
riage . Eremburge de Vihers , devenue veuve, se rema-
ria, l'an 1002, à Hervé de Sablé, surnommé Rasorius,
dont elle eut Raoul et Bernier de Sablé, tués à la ba-
taille de Pont-le-Voy , dans la fleur de leur jeunesse ,
l'an 1016. De son premier mariage vint :
II. Hubert, II" du nom, sire d'Arnay, de Vihers et
de la campagne de Parce ,, qui fut surnommé Rasorius,
14. 24
3^0 DE CHAMPAGNE.
parce qu'il avait été élevé jeune par Hervé de Sablé, dii
RasoriuSy second mari de sa mère. Il fut tué à la bataille de
Pont-le-Voy-sur-le-Cher , gagnée sur le comte de Chartres,
par Foulques Nerra, comte d'Anjou, le 6 juillet 1016;
il laissa, deson épouse, lldeburge de Beauvoir-Mayenne,
fille puînée d'Isemberg de Beauvoir-Mayenne, seigneur
souverain du Lude , de Beauffort et de Pithiviers , en
Beauce, diocèse d'Orléans, et d'Ildeburge du Château-
uu-Loir, Hubert, qui suit :
ni. Hubert, 111° du nom, sire d'Arnay, de Cham-
pagne, Vihers , Saint- Martin -de- Parce , du Bailleul,
Avoise, Pescheseul , Baissé, etc., défit un prince Sar-
razin ; fonda le prieuré de Saint - Léonard, près Duretal :
comme il paraît par le titre de cette fondation de l'an
io5o, et reçut, en don, le château de Duretal, de
Geoffroi Martel, comte d'Anjou, en loSg; il quitta le
surnom, d'Arnay , pour prendre celui de Champagne,
que sa postérité a conservé. Il épousa, en 1080, Elisabeth
de Mathéfelon, dame de Mathéfelon, en Anjou, à con-
dition que le fils aîné qui naîtrait de ce mariage pren-
drait le ^eul nom de Mathéfelon , et que les puînés
conscrverdient celui de Champagne. De ce mariage il
ne vint que Hubert, qui suit :
IV. Hubert ;^ IV° du nom , baron de Mathéfelon ,
sire de Champagne, Vihers, Arnay , Clervaux, Duretal ,
Avoise, Parce , du Bailleul, Pescheseul, Champigny ,
Baissé , Saint-Léonard et Ravaudun , premier baron
d'Anjou et du Maine ; fut présent à une donation, faite
à l'abbaye de Fontevrault, Fan 11 12, par Pierre, sei-
gneur de Cheminé: ce qui est confirmé par un titre de
l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, où il est qualifié de
très-illustre Hubert de Champagne, seigneur de Parce,
baron de Duretal, et sa femme y est nommée Agnès de
Bretagne; ils fondèrent ensemble le prieuré de Jouy ,
en II 16, et cette même année, Hubert de Mathéfelon
donna à l'abbaye de Saint-Aubin, la dixième partie des
deniers du péage de Duretal, à la charge de dire une
messe , chaque semaine ; il rendit de grands services au
comte Foulques d'Anjou , dans ses guerres contre le roi
d'Angleterre, et commanda les cent hommes d'armes,
et deux cents archers , qui facilitèrent la victoire , rem-
DE CHAMPAGNE. 3^,
^ Htee sur les Anglais, à la bataille deSeez , en l'an 1 1 1 5.
Les annales d'Anjou se trompent lorsqu'elles attribuent
cette gloire à Hugues de Mathéfelon , son Hls , et à Thi-
baut, son petit -fils. Ses enfants furent :
I. Hugues , qui suit ;
2.° Avoise de Champagne , dont on ignore la des-
tinée.
V. Hugues, I" du nom, baron de Mathéfelon et de
Duretal , sire de Champagne, Parce , Pescheseul , Avoise
du Bailleul , Champigny, Baissé, la Ferté , Lesigné ,
Clervaux , Saint - Léonard , Bazoges et Ravaudun , pre-
mier baron d'Anjou et du Maine ; embrassa le parti de
Lisiard de Sablé , contre Geotîroi Plantagenets , comte
d^Anjou _, et fonda l'abbaye de Chalocé. Il eu-t de son
épouse, Jeanne de Sablé, sœur de Lisiard de Sablé, et
fille de Robert, 1°"* du nom, seigneur de Sablé, et de
Herzinde, dame de la Suze :
i.° Thibault, qui suit ;
2.° Brandelis, auteur de la branche des seigneurs,
de Champagne et de Parce , rapportée ci-après ;
3.° Etienne de Champagne, nommé parmi les sei-
gnTîurs , prisonniers de Richard, roi d'Angle-
terre, à la bataille de Carcelles , Tan 11 98.
4.° Lisiarde de Champagne, dont l'alliance est
ignore'e.
VI. Thibault , I" du nom, baron de Mathéfelon
et de Duretal, seigneur de Chaumont, premier baron
d'Anjou, augmenta les rentes de l'abbaye de Chalocé,
des dîmes d'Azay et de Boudray ; et par lettres - patentes,
données à la Flèche, l'an 12 10, il commanda à tous ses
vassaux et sujets, d'aller faire garde dans ladite abbaye,
qu'il prend , suivant lesdites lettres , en sa protection; il
servit en la guerre de Poitou, en 12 14, et se trouva aux
sièges et prises d'Angers , de Moncontour , et de Beaulîort;
fonda, en 1 233, le prieuré conventuel du Port-en-Geard,
situé dans la paroisse d'Entrâmes , et eut de son épouse,
Jeanne de Bruyères :
i.° Foulques, qui suit ;
2." Guyon , baron de Chaumont , qui fonda le
prieuré de ce nom , et mourut moine à l'abbaye
de Saint-Serge d'Angers ;
3^2 DE CHAMPAGNE.
3.° Samuel, mort jeune.
VII. Foulques, baron de Mathéfelon et de Duretal,
seigneur de Juvigné, Saint-Ouen , Entrâmes, Azay , etc.,]
premier baron d'Anjou , donna aux religieuses de Seiche,
toutes les dîmes qu'il avait en sa baronnie de Mathéfelon,
et fit construire à neuf leur église, l'an i25t ; il tran-
sigea, l'an 1260, avec l'abbé de Saint -Serge d'Anders et
les moines, et échangea, l'an i265 , les fiefs et seigneu-
ries des Ponts de Mayenne , et faubourg de Laval , avec
Gui VII, sire de Laval, qui lui donna, en contre-
échange, la terre de la Ooite ; il fit de riches dons à
l'abbaye de Chalocé ; et poussé du zèle de ses pères , il
fit le voyage de la Terre- Sainte , ayant à sa suite un
grand nombre de gentilshommes , ses vassaux , après
avoir fait son testament l'an 1269; à son retour, il con-
firma ses dons et legs, suivant Augustin du Pas , en son
Histoire généalogique de plusieurs maisons illustres dé
Bretagne, page 326. Il laissa d'Alix de Vitré , sa femme ,
fille d'André, dernier baron de Vitré, et de Thomasse
de Mathéfelon , qu'il avait épousée en 1 248 :
i.° Hugues , qui suit ;
2.° Foulques de Mathéfelon , évêque d'Angers , qui
fut d'abord trésorier de l'église cathédrale de cette
ville, et en ayant été sacré évêque, y fit son
entrée le 17 juin 1324; il se trouva à la confé-
rence qui lut tenue à Paris , le 8 décembre 1329,
entre le roi Philippe de Valois et Pierre de Gu-
gnières , parlant au nom de ce prince , d'une
part , et plusieurs prélats français , de l'autre , au
sujet de la puissance spirituelle et temporelle ;
cette conférence fut continuée les i5 et 22 du
même mois, à Paris, les 29 et 3o à Vincennes ;
et révêque d^Angers assista à toutes ces séances,
et au concile provincial , convoqué à Ghâteau-
Gontier , sous Pierre Freteau , archevêque de
Tours, en i336. Il mourut en odeur de sainteté,
le mardi avant la fête de Noël de l'an i355 , dans
un âge extrêmement avancé ; il fut enterré dans
le chœur de son église cathédrale , où l'on voyait
son tombeau , avec l'épitaphe suivante , en vers
latins :
373
DE CHAMPAGNE.
Hicjacet dominus Futeo de Mathéfelon^
Statiira decorus^ li-guafacundus^
Legum doctor,multis scient Us
Providus et in agilitu^ circonspectiis,
Hospitii, deciis, honoris titulus
Zelator justitiœ, piigil Ecclesiœ.
Episcopus Andeg. , per an. 32 et ampliiis, et obiit die
martii ante nativi. Domi., an. 1425.
3.° Catherine de Mathefelon, abbesse de Saint-
Georges de Rennes, l'an 1294; morte le 29 avril
i3i7; ^ *
4.° Philippe de Mathefelon, religieuse, puis, ab-
» besse de Saint-Georges de Rennes, après sa
sœur; morte l'an 1 3 35.
VII I. Hugues, 11° du nom, baron de Mathefelon et
de Duretal, seigneur d'Entrâmes, Azay, Juvigné, Saint-
Ouen^ etc. , premier baron d'Anjou; confirma les 'donations
et fondations que son père avait faites, tant à l'abbaye
de Chalocé, qu'aux religieuses de Seiche, auxquelles il
donna toutes les dîmes qu'il avait en sa baronnie de Ma-
thelefon, tant par eau que par terre; il assista, avec les
seigneurs de Craon, de Beaumont de Vendôme et de
Chartres, à la cérémonie du baptême de Jean-Baptiste
de France, qui depuis fut le roi Jean, faite au Mans,
le 26 avril i3[9. Il est inhumé dans l'église de l'abbaye
de Chalocé, en Anjou. De son épouse, dont on ignore
le nom, il eut;
i.° Thibault, qui suit;
i.° .^notte de Mathefelon, mariée à Foulques^ sire
de Bazeilles.
'K. Thibault, II" du nom, baron de Mathefelon et
Duretal, seigneur d'Entrâmes, Azay, Juvigné, la
rChapelotte, Saini-Ouen , Breviande et Maupas , pre-
imier baron d'Anjou, premier chambellan du roi Phi-
flippe de Valois; servit dignement Jean de France, comte
■d Anjou, dans les guerres contre les Anglais, es années
1334 et i336; il.se trouva au dégât d'Hainaut et au
;c du château du Thin TEvéque, près Cambray; rit
prodiges de valeur à la sanglante bataille de Crccy,
jdonnée le 16 août 1346, de même qu'à la défense de
3 74 ^^ CHAMPAGNE,
la ville de Calais, en l'an i353; il mourut peu de tems
après, et fut inhumé à Chalocé, laissant de Luce de
Quelaines, son épouse :
i.° Foulques de Mathéfelon, baron de Duretal,
mort sans postérité, vers l'an 1840, du vivant de
son père et enterré dans l'église de Chalocé ;
2.° Thibault, qui suit ;
3.** Alix de Mathéfelon, abbesse de Saint-Georges
de Rennes, en i352, morte en 1370.
X. Thibault, 111° du nom, baron de Mathéfelon et
de Duretal, seigneur de Jars, Entrâmes, Azay, Juvigné,
la Chapelotte, Saint-Ouen, Breviande, Maupas, Yvoy,
Malvoisine, la Crotte et Chaumont, premier baron
d'Anjou; fut réputé, avec le connétable du Guesclin ,
l'un des plus nobles, des plus vaillants et des. plus adroits
chevaliers de son siècle, suivant la Chronique d'Anjou,
qui ajoute, que ce Thibault de Mathéfelon, servit dans
Tarmée que le roi Charles V, dit le Sage, envoya en
Bretagne, en i364, sous les ordres du connétable, et
qu'il signala sa valeur à la bataille d'Auray; il suivit
Louis, duc d'Anjou, en Guienne, où il se trouva en
1374, à la prise de la Rochelle et à la réduction du
Poitou, et l'an 1378^ aujt sièges et prises de Bergerac,
de Sainte-Foix et de Castillon; il suivit le duc de Bour-
bon, en Barbarie, et se trouva au siège de la ville
d'Afrique, en 1391. Il fut inhumé à Chalocé, dans le
tombeau de ses ancêtres. Il avait épousé Béatrix de
Dreux, fille de Robert, III'' du nom, seigneur de Beu,
souverain-maître-d'hôtel de Jeanne de Bourgogne, reine
de France, et de Béatrix de Courlandon, sa première
femme, par contrat passé à Melun, au mois de mai i339;
elle mourut en 1 356, et fut inhumée dans l'église de
Chalocé. Il en eut :
I .^ Pierre, baron de Mathéfelon, de Duretal, sei-
gneur de Jars et autres lieux, premier baron
d'Anjou, qui testa en faveur de ses sœurs, en
1389, étant allé faire la guerre en Hongrie, aux
infidèles, avec l'élite de la noblesse d'Anjou ; il
fut tué à la bataille de Nicopolis, le 24 avril 1396,
sans laisser d'entants de Jeanne Paynel , sa
femme, d'une ancienne maison de Normandie,
DE CHAMPAGNE. 3y5
fille de Philippe Paynel , baron de Moyon, et
r d'Isabeau de Mailly;
2." Jeanne, dame de Mathéfelon et de Duretal, selon
le testament de son frère, laquelle porta les prin-
I, cipaux biens de sa branche, dans celle de l'Arche-
e véque, par son mariage avec Guillaume, dit Jean
^ l'Archevêque, baron de Parthenay et seigneur
de Soubise, en Poitou, mort le 17 mars 1407,
fils de Jean PArchevêque, seigneur de Parthenay ,
et de Marie de Beaujeu ;
3.** ^nor de Mathéfelon, qui porta les terres de
Jars, d'Entrâmes, d'Azay, de la Chapelotte et
d'Yvoy , dans la maison de Rochechouart , par
son alliance avec Jean, II® du nom, vicomte de
Rochechouart, conseiller, chambellan du Roi et
du duc de Berri ; fils de Louis, vicomte de Roche-
chouart, chevalier banneret, gouverneur du
Limosin., et de Marie de Trignac , dite de
Javercy, sa première femme. De cette alliance
sont descendus les seigneurs de Bourdet, marquis
de Champdenier, de Faudoas et de Jars , etc. ,
rapportés dans le tome IV des Grands Officiers de
la Couronne, pag. 655, à l'occasion du duché
pairie de Mortemart;
4." Béatrix de Mathéfelon, ( religieuses au prieuré
5.° Marie de Mathéfelon, \ de S.-Louis de Passy.
Branche des seigneurs de Champagne et de Parce,
VI. Brandelis, I" du nom , sire de Champagne et de
Parce, Pescheseul , Avoise, Saint- Léonard, Ravaudun ,
duBailleul, Epinay, Baissé, Lesigné, Bazoges et Cham-
pigny , premier baron du Maine , second fils d^Hu-
bert IV, et d'Agnès de Bretagne; testa le 11 septembre
1247, mourut en 1249; il fut enterré dans l'église de
Saint-Pierre de Parce, où l'on voyait son tombeau. Il
eut de Louise de Rohan, que l'on croit fille d'Alain IV,
vicomte de Rohan, morte en 1257, et enterrée auprès
le lui :
r." Foulques, qui suit .
2.® Geoffroy de Champagne, sire et baron d'Epi-
nay, marié avec Jeanne de Bcaumont, fille de
Jean, I«' du nom, vicomte de Bcaumont, et de
376 I)E CHAMPAGNE.
Jeanne, dame de la Guierche, et petite-fille de
Jean de Brienne, roi de Jérusalem. Il en eut :
a. Gallerand , mort en 1 3o8 , sans postérité ;
b. Alain, i
C.Thibault, }'"°r«)eunes;
d. Une fille, nommée Alix.
VII. Foulques, I" du nom, sire de Champagne,
Parce , Pescheseul , Avoise, Bazoges, du Bailleul, etc. ,*
premier baron du Maine, fit le voyage de la Terre-Sainte,
en 1246, mourut en 1269, et fut inhumé à Saint-Pierre
de Parce. Il eut de Jeanne de Sully, dame en partie de
Beaugency, fille de Henri, IV° du nom, sire de Sully,
grand bouteiller de France, et de Jeanne de Vendôme ;
morte en 1261 et enterrée à Parce :
i.°.Jean, sire de Champagne, seigneur de Bazoges
et de Parce, qui testa le i5 janvier 1287, et mou-
rut sans enfants de Marguerite du Montitur, sa
femme ;
2.** Foulques, qui suit.
VIII. Foulques, 11^ du nom, aliàs Hugues, sire de
Champagne, Parce, Pescheseul, Avoise, Clervaux , du
Bailleul, Ravaudun, 3azoges, etc., premier baron du
Maine, fit hommage de la terre de Bazoges, au vicomte
de Beaumont, le i5 juillet 1277^ et était mort l'an 1290.
Il laissa de Jeanne de Harcourt, sa femme, fille de Ro-
bert de Harcourt, I" du nom, seigneur de Beaumesnil,
et de Jeanne deSaint-Eclairian :
i.° Jean, qui suit ;
2.° Geoffroy, chevalier, auquel le roi Philippe de
. Valois, en récompense de ses services, fit don
d'une maison, de terres, vignes et autres biens :
il est qualifié, dans un acte de 1 328, général et
maréchal des armées de S. M. Très-Chrétienne.
C'est à lui qu'on fut redevable, après le Roi, du
gain de la bataille de Montcassel, donnée, le 22
août de la même année , contre les Flamands.
IX. Jean , I" du nom, sire de Champagne, Parce,
Pescheseul, Avoise, Ravaudun, du Bailleul, Clervaux,
Lesigné, Bazoges, etc., premier baron du Maine, ren-
dit un aveu au vicomte de Beaumont, le 2 avril 1290,
DE CHAMPAGNE. 377
mourut en i335, et fut inhumé à Saint - Pierre de Parce''.
11 avait cpousé Isabelle dcBazeilles, Mie de Foulques,
sire de Bazeilles , et d'^Enor de Mathéfelon , dont il
eut :
i."* Jean , qui suit ;
2.° Thibault, chevalier, tué à la bataille de Co-
cherel , en 1364 ;
3.° Foulques, mort en bas âge ;
4.° Béatrix , femme de Louis le Clerc , seigneur
de Jujgné.
X. Jean, II* du nom, sire de Champagne, Parce,
Pescheseul , du Bailleul , Avoise, Ravaudun , etc., pre-
mier baron du Maine, né au château de Pescheseul, le
7 janvier i3iy; fut créé chevalier ban neret à Abbeville,
en i326 ; peu après capitaine de cent lances, gouverneur
et lieutenant - général , pour le Roi, de la province de
Touraine. Il testa le 23 avril i352 , et fut tué , avec son
frère cadet , à la bataille de Cocherel , gagnée sur les
Anglais, le 23 mai 1364, et laissa de Jeanne de Beau-
jame, fille et unique héritière de Bouchard, chevalier,
seigneur de Villemaison, et de Marguerite de Beauçay,
qu'il avait épousée par contrat du 3 octobre i 348 :
i,*> Brandelis, qui suit ;
2.** Robert de Champagne , chevalier , qui servit le
Roi , en 1337 ;
3.° Jean de Champagne, chevalier, qui servit aussi
le Roi , ayant , dans sa compagnie , un chevalier,
trente -cinq écuyers et un archer, es années
i38o, i38i, i382 et 1384, Il avait fait montre
à Blois , le 2 février 1370.
XI. Brandelis, 11° du nom, sire de Champagnm:,
Parce, Pescheseul, du Bailleul, etc., premier baron du
Maine, conseiller et chambellan du roi Charles VI , rendit
aveu, le 4 juillet 1393, devant Marie, reine de Jérusalem
et de Sicile, duchesse d'Anjou, comtesse de Provence,
du Maine et de Touraine, ayant la garde- noble et admi-
nistration du roi Louis son fils; il est qualifié , dans cet
hommage , de notre très-cher et bien aimé cousin , qui tient
de nous , en franc-aleu noble , et à titre de sireric et prin^
cipauté , les terres d' Avoise et de Pescheseul. Il fonda , par
contrat du 18 mars 1375, trois canonicais à Saint-
3y8 DE CHAMPAGNE.
Martin de Parce , où il fut inhumé , dans le tombeau de
ses ancêtres, le lo mars 1411. Il eut , de Jeanne, dame
de la Reaulte , fille de Jean, seigneur de la Reaulté,
en Anjou, et de Jeanne de Manubier, dame de Bois-
Dauphin , de la Grange et d'Estave :
I.*» Jean , dont l'article suit ;
2.° Hardouin de Champagne, seigneur de Tucé,
grand chambellan de Sicile, gouverneur et grand
bailli de Touraine ; le roi René lui donna un
brevet de premier conseiller , avec une pension
de 200 livres tournois, par lettres expédiées au
château dangers, le 17 mars 1434. Il prit le
nom de Tucé , qui était celui de son épouse
Jeanne, héritière de Tucé, fille du baron de
Tucé, puîné des anciens comtes du. Maine, et
veuve de Guillaume de Chources - Malicorne, dit
de Tucé, seigneur de Clinchamps, qu'il avait
épousée par contrat du 16 janvier 1437, à condi-
tion d'en prendre le nom et les armes. Il en eut :
a, Nicolas, baron de Tucé, seigneur de Mil-
lesse, qui bâtit la chapelle du château de
Tucé , où il fut inhumé , étant mort le
samedi 22 mai 1529; il laissa de Françoise
l'Espervier , son épouse , fille de Georges , sei-
gneur de la Bouvardière et de Montauban,
morte le 29 février 1529, Jeanne, baronne
de Tucé, dame de Millesse, mariée, i.'* à
Claude d'Aumont, seigneur d'Estrabonne ,
et 2.° par contrat du 9 juillet i525, à
François de Beaumanoir; baron de Lavar-
din, fils de Jean de Beaumanoir, II* du
nom, et d'Hélène de Villeblanche , sa
première femme ; elle mourut le 3o dé-
cembre 1545, et fut enterrée en l'abbaye de
Champagne, au Maine ;
b. Geoffroy de Tucé, chevalier, qui servit le
Roi, l'an 1477 , suivant le compte des guerres
de cette année ;
C.Anne de Tucé, mariée, par contrat du 23
juin 1453, à Charles delà Porte , seigneur
de Saint-Marc ;
3." Guillaume de Champagne , chevalier , qui com-
DE CHAMPAGNE. 3-0
manda les sept chevaliers et écuyers français , au
combat donné contre sept autres chevaliers et
ecuyers anglais, sur la rivière de Ligne, au-
dessous du château de Pont, en Saintonge , et
ce fut lui seul qui resta maître du champ de
bataille ;
4." Jean de Champagne, ^/Me Jeune, mort en bas
âge.
XIl. Jean, II® du nom, sire de Champagne,
Lonvoisin , Parce , Pescheseul , Avoise , Bazeilles , du
Bailleul , etc., duc de Barri, au royaume de Naples,
premier baron du Maine, grand maréchal de Sicile,
d^Anjou et de Provence , fut blessé à la bataille de Ver-
neuil, en 1424, et testa le 9 juin 1433; il mourut à
Angers, le 27 janvier 1436, et fut inhumé à Saint-
Martin-de-Parcé; il eut pour femme Ambroisie de
Crenon , fille unique et héritière de Baudouin , seigneur
de Crenon et de Brouassin , bailli de Touraine , et de
Marie de Beuil , sœur de Jean , V° du nom , sire de
Beuil , comte de Sancerre, amiral de France , créé che-
valier de l'o-dre de Saint-Michel , à la première promo-
tion, faite le 1" août 1469. Il en eut:
i." Jean, IV du nom, sire de Champagne , tué à
la bataille de Verneuil , au Perche, l'an 1424,
qui laissa , de Marie de Sillé , fille de Guillaume
de Sillé , et de Marie de Rieux :
a, Anne de Champagne, mariée à René de
Laval , dit de Raiz , seigneur de la Suze ,
laquelle donna , du consentement de son
mari, à Brandelis de Champagne, s n
cousin-germain , les terres de la Suze, de
Loupelande et deChauffour, par acte du 21
septembre 1498 ; elle fit une autre donation
à Baudouin de Champagne , frère dudit
Brandelis, d'une partie de ses meubles , par
acte du 8 juillet 1499, et mourut en i5oi,
après avoir fait son testament , par lequel
elle ordonna sa sépulture en Tcglisc de
Saint-François de la Flèche ;
2." Pierre , dont l'article suit ; y
38o DE CHAMPAGNE.
3.° Baudouin, \ qui terminèrent glorieusement
4.° Brandelis, 1 leur vie à la bataille de Verneuil,
5.° Hardouin, f où ils furent tues, avec leur frère
6.° Thibault, / aîné, à la fleur de leur âge , en
7.* Mathieu, I 1424. Onvoitleurtombeaudans
(S.** Louis, ] l'église paroissiale de cette ville;
9.° Louise de Champagne , femme d'Eustache de
Machecoul, chevalier, fils puîné de Jean de
Machecoul , seigneur de Vieillevigne , et d'Es-
chive de Vivonne , sa seconde femme ;
10. ° Agnès de Champagne , mariée à René, sire
de Cheminé;
1 1 .° Jeanne de Champagne, femme d^Hardouin
de Montjean , fils puîné de Briand , V° du nom,
sire de Montjean , et de Marie de Montalain ;
12. ° Ambroise de Champagne, mariée à Jacques
de Craon , seigneur et baron d'Ingrande;
i3.° Louise de Champagne , dite la Jeune, abbesse
du Ronceray , à Angers.
XIII Pierre, P*" du nom, sire de Champagne,
Pescheseul, Avoise, Lonvoisin , du Bailleul , Parce, etc.,
prince de Montorio et d'Acquilla , au royaume de
Naples, premier baron du Maine, chevalier de l'ordre
du Croissant , grand maréchal et vice-roi de Sicile et
d'Anjou , se trouva à la bataille de Verneuil , si funeste
pour ses frères, en 1424; défit les Anglais, au combat
de Beaumont , en 1429; fit hommage à René, roi de
Sicile et de Jérusalem, duc d^Anjou , comte du Maine,
de Provence et de Touraine, de ses terres de Pes-
cheseul et de Champagne , à titre de sirerie et prin-
cipauté, le 21 septembre 1439; il est qualifié, dans
l'acte de son cher amé cousin , féal conseiller , chambel-
lan y maréchal de nos royaumes \ il remporta deux
signalées victoires contre les Anglais : la première , en
1442, dans la plaine de Saint-Denis d'Anjou, village
contigu du Maine ; et la seconde , devant Beau-
mont-le-Vicomte , en 1448; il fut créé, par le roi
René, chevalier de l'ordre du Croissant, et l'année
suivante , il eut ordre de Jean d'Anjou , duc de Calabre,
de secourir le roi Charles Vil, contre les Anglais; il
signala sa valeur, pour le service de ce prince, au siège
de Rouen , à la bataille de Formigny , et à la conquête
DE CHAMPAGNE. 38 1
de Normandie ; il mourut à Angers, à la cour du roi
de Sicile, le i5 octobre 1485, ayant vécu près d'un
siècle; son corps fut inhumé, le 8 décembre suivant,
dans l'église de Saint-Martin de Parce. Il avait épousé,
par contrat du 22 avril 144 1, Marie de Laval, sœur de
Gui de Laval, 11° du nom, seigneur de Loué, chevalier
de l'ordre du Croissant, grand veneur de Sicile et
d'Anjou, et fille de Thibault de Laval, seigneur de
Loué , chevalier , conseiller et chambellan du roi
Charles VI, et de Jeanne de Maillé-Brezé, dont :
i.° René, qui suit ;
2.® Baudoin de Champagne, seigneur de Parce,
gouverneur du vicomte de Beaumont, conseiller
chambellan du roi Louis XI, mort sans enfants
de Marie de la Grésille, sa femme;
3.** Brandelis, auteur de la branche des seigneurs
et comtes de la Suze, rapportée ci-après;
4.° Gui de Champagne, seigneur de Ravault, de
Bonnefontaine et de la Roche-Simon, colonel de
six cents hommes de pied, mort des blessures
qu'il avait reçues à la bataille de Pavie, âgé de
soixante dix ans, le 24 février i525 ; il eut de
Jeanne de la Grésille, son épouse :
a. Christophe de Champagne, seigneur de
RavauJt , qui épousa Renée de Caradreux,
et fut père, i.° de François de Champagne,
seigneur de la Roche - Simon , dont le
fils, Claude de Champagne, vicomte de Neu-
ville, maréchal des camps et armées du
roi , épousa Marie de Riant de Villeray ,
mère de deux fils, morts sans postérité ;
2.° de Madelaine de Champagne, mariée
à Ravent de Morel , chevalier , seigneur
d'Aubigny, de Putanges, etc. ;
b. Marie de Champagne, mariée à Guillaume
du Bois, seigneur de La Ferté et d^Argonne;
5.° Jean, auteur de la branche des seigneurs de
Morcins, rapportée après celle de Brandelis;
6.° Pierre de Champagne, mort en bas âge.
XIV. René, sire de Champagne, Pescheseul, Avoise,
Longchamps , Bazeilles , du Baiileul , etc. , premier
baron du Maine, mourut, avant son père, en 1480, et
382 ^^ CHAMPAGNE.
fut enterré à Saint-Martin de Parce. Il avait épousé,
par contrat du 17 mars 1477 , Julienne de Beaumanoir,
dame de Saint-Bernard, de Duretal et de Lesigné, fille
de Guy de Beaumanoir , seigneur de Lavardin , et de
Jeanne d'Estouteville , sa première femme , dont il eut :
1.° Pierre, qui suit ;
2.'* Anne, femme de Georges de Châteaubriant ,
seigneur de Roches-Baritaut , grand veneur de
France , fils de Theau de Châteaubriant , sei-
gneur des Roches-Baritaut, baron du Lyon-
d'Angers , comte de Casan , au' royaume de
Naples , et de Françoise Odart , dame de Golom-
bières , en Touraine , et baronne de Loigny ,
au Perche.
XV. Pierre, IIP du nom, sire de Champagne,
Pescheseul , du Bailleul, la Mothe-Achard , Parce, etc.
premier baron du Maine, fut créé chevalier de l'ordre de
Saint-Michel, à Amiens, parle roi François I", en 1527,
et mourut au château de Pescheseul, le 14 mars 1629,
étant nommé ambassadeur extraordinaire en Angleterre,
et fut enterré à Saint-Martin-de-Parcé ; il eut d'Anne
de Fourmantière , fille unique et héritière de Guy de
Fourmantière , chevalier , seigneur du Plessis-Fourman-
tière , et de Françoise de Laval-Bois-Dauphin, mariée
par contrat du 7 janvier i5o4, et inhumée auprès de lui
à Saint-Martin-de-Parcé :
i.° Jean , qui suit;
2.° Jean de Champagne , <izY le Jeune, seigneur de
la Reaulté, mort sans enfants de N de Cham-
pagne-Ravault;
3.° Renée de Champagne mariée , en i522, à
René le Clerc, I" du nom, seigneur de Juigné.
XVI. Jean, V® du nom, sire de Champagne, Parce,
Pescheseul, Avoise , Ravaudun , Valon, Clervaux, du
Bailleul, le Plessis-Fourmeniière , le Plessis-Tacé , Cre-
non , la Reaulté, Martigny, Beaumont , Duretal, Le-
signé, Saint-Bernard, Magné, Béru , Lonchamp ,
Briant, la Vauvrille , et Baissé, premier baron du Maine,
chevalier de l'ordre du Roi , gentilhomme ordinaire de
sa chambre, capitaine de cent hommes d'armes de ses
ordonnances , communément appelé le grand Jean , à
DE CHAMPAGNE. 383
cause de sa belle taille, fut toute sa vie l'ennemi déclaré
des religionnairesj il en fit périr un grand nombre dans
le vivier de son château de Pescheseul, qu'il appelait le
grand gobelet, dans lequel il leur donnait à boire, ce
qui lui fit donner le surnom de Grand Godet; peu même
s'en fallut qu'il n'y fit boire sa femme, Anne de Laval ,
qu'il soupçonnait d'être huguenote. Le roi Charles IX
étant dans le pays du Maine, lui fit l'honneur de loger
dans son château de Pescheseul, en 1 57 1 ; ce même mo-
narque ayant couru risque de se noyer, en passant la ri-
vière de la Sarte, le sire de Champagne lui sauva la vie,
en le retirant de l'eau, avec le comte du Lude, et le sei-
gneur de Lavardin; il assista au siège de la Rochelle,
en iSyS, mourut à Pescheseul, le 3 juillet i5j6, et fut
inhumé à Saint- Martin - de- Parce , dans le tombeau de
ses ancêtres; il eut d'Anne de Laval, fille de Jean , sei-
gneur de Bois-dauphin, et de R^née de Saint-Marc,
vicomtesse de Breteau, qu'il avait épousée par contrat
du 29 septembre 1 538:
i." Hardouine, dame de Champagne, Pescheseul,
Parce, Avoise, Ravaudun, Valon, Clervaux, le
Plessis-Fourmantière, le Plessis-Tacé , du Bail-
leul, la Reaulté, Crenon, Martigny, Beaumont,
Duretal , Lesigné , Saint-Bernard , Longchamp ,
Magné, Beru, la Vauvrille, Baillé, Briant, etc. ,
première baronne du Maine, mariée, par con-
trat du 9 octobre iSSg, à Philippe de Château-
briant, seigneur des Roches - Baritaut, comte
de Grassay, chevalier de l'ordre du Roi , gou-
verneur de Fontenay-le-Comte en Poitou , fils
de Louis de Châteaubriant, seigneur des Roches-
Baritaut, et de Marguerite de Vernon, dame de
Grassay. Ce Philippe de Châteaubriant est re-
nommé dans l'histoire, par ses grands exploits de
guerre contre les religionnaires ; il n'eut de son
mariage qu'une fille, nommée Philippe de Châ-
teaubriant , dame de Champagne, Pescheseul,
Avoise, Parce, etc. , laquelle épousa, i**. Gilbert,
seigneur du Puy-du-Fou, et 2'» le 23 mai 1601,
Henri de Beauves, baron de Contenant, sous-lieu-
tenant de chevau-légers de la garde du Roi,
nommé à l'ordre du Saint-Esprit le 3i décembre
161 9, et mort sans avoir été reçu.
384 ^^ CHAMPAGNE.
Branche des seigneurs et comtes de la Suie.
XIV. Brandelis de Champagne^ seigneur de Bazoges ,
de Brouassin, de Villaines, de Vaucelles, et de Bazeilles,
troisième fils de Pierre I , sire de Champagne , prince de
Montorio et d'Acquilla, premier baron du Maine, et de
Marie de Laval-Loue, fut chevalier de l'ordre du Crois-
sant , conseiller chambellan du Roi , capitaine de cent
hommes d'armes de ses ordonnances, lieutenant-géné-
ral et commandant en Artois, grand-séne'chal du Maine,
Perche et comté de Laval, et gouverneur de la ville de
Saumur; Anne de Champagne, sa cousine-germaine,
femme de René de Laval, dit de Rai^, seigneur de la
Suze, lui fit ,don, du consentement de son mari, des
terres et seigneuries de la Suze , des Côulans , de
Loupelande et de ChaufFour^ par acte passé, le 21
septembre 1498; il servit dans toutes les guerres de
son tems , fut dangereusement blessé à la bataille de
Saint-Aubin duXormier, et testa le 1 5 décembre i5o4;
il eut de Renée de Warie, fille de Guillaume de Warie,
seigneur de l'Ile-Savary en Touraine , et de Charlotte de
Barbaugy, qu'il avait épousée par contrat du 18 avril 1485 :
I .° Baudouin, qui suit ;
2.° Françoise de Champagne, mariée, par contrat du
6 décembre i5o5, à Jean de Gironde, seigneur de
Montclera , gouverneur des ville et château de
Dbmme, en Périgord, fils de Bertrand de Gironde,
seigneur de Montclera, et de Munde de Bauza ;
3." Jeanne de Champagne, mariée, par contrat du
25 mars i5o8, à Marquis de Cardaillac, IV°du
nom, seigneur de Bringues, baron de Montbrun,
fils de Jean, baron de Cardaillac, et de Margue-
rite de Caumont ;
4.° Eléonore de Champagne, femme de Jean de
Guarguesalle, seigneur de Coulaines, fils de Jean
de Guarguesalle, seigneur de Coulaines, et d'Anne
du Br^uil, sa femme, et petit-fils de N de
Guarguesalle, grand écuyer de France, en 146 1.
XV. Baudouin de Champagne, baron de la Suze au
Maine, seigneur de Bazoges, Loupelande, des Coulans,
Chauffour , Bazeilles , Villaines , Brouassin , Vaucelles,
et la Motte-Achard , chevalier de l'ordre de St.-Michel,
DE CHAMPAGNE. 3g5
conseiller et chambellan des rois Louis XII et François I" ;
fat envoyé en qualité d'ambassadeur extraordinaire, au-
près de l'électeur Palatin, en i52r, et en la même qualité
auprès de l'empereur Charles-Quint, en i528 : Jean de
Gironde, seigneur de Montclera, 'son beau-frère, le
nomma son exécuteur testamentaire, le 14 mars i535 ;
il accompagna le Roi au siège de Landrecies , en i543,
mourut à la Suze, le 24 juin i56o, et fut inhumé
dans l'église paroissiale de ce lieu, à côté de son épouse
Jeanne, dame de la Chapelle- Rainsouin, fille et unique
héritière d'Olivier , seigneur de la Chapelle-Rainsouin ,
et d'Aréthuse de Melun, fille de Charles de Melun, sei-
gneur de la Borde et de Normanville, grand-maître de-
France, morte en i558, et qu'il avait épousée par contrat
du lymarsiSiS, dont :
I.® Nicolas, qui suit; ^
2.° Hardouine de Champagne, qui eut pour sa dot
23o mille livres_, et fut mariée par contrat du 7
mars i543, à Louis de Vieux-Pont, baron de
Neubourg, chevalier de l'ordre du Roi ;
3.° Charlotte de Champagne, femme, par contrat
du 3 août 1549, de François de Saint-Gelais,
seigneur de Saint-Severin, fils de Merlin de
Saint-Gelais, premier maître-d'hôiel des rois
Louis XIJ et François I" , et de Madelainc de
Beaumont, dame de Glonay.
XIV. Nicolas de Champagne, premier comte de la
Suze, seigneur de la Chapelle-Rainsouin, la Chassignière
des Coulans, Chauffour^ Bazeilles, Bazoges, Brouassin,
Vaucelles, Villaines, Loupelande, et la Motte - Achard,
conseiller et chambellan du Roi, chevalier de son ordre
de St. -Michel, capitaine de cinquante hommes d'armes
de ses ordonnances; fut du nombre des seigneurs fran-
çais qui se jetèrent dans Metz, pour défendre cette ville
contre les troupes de l'empereur Charles-Quint, en i552;
il fit la campagne de Flandre, en i555, sous le duc de
Nevers et le maréchal de Saint-André ; il se trouva à la
bataille de Saint-Quentin, le 10 août iSSy, et fut tué à
celle de Saint^Denis, le 12 novembre iSôy, âgé de qua-
rante-un ans ; ce fut en sa faveur que la baronnie de la
Suze fut érigée en comté, et les châtellenies de Loupe-
lande, des Coulans, Brouassin, Villaines, la Motte- Achard,
14. 25
386 DE CHAMPAGNE.
la Butonnière, et Chambreil, en baronnies, et unies sous
le nom de comté de la Suze, relevant nuement en plein fief!
à une seule foi et hommage du Roi, avec exercice de justice
sous un seul degijé de juridiction, par lettres-patentes
données au mois de février i566, enregistrées le 12 dé-
cembre suivant ; il eut de Françoise de Laval son épouse,
fille de Guy de Laval, seigneur de Lezay, et de Claude
delà Jaille, qu'il avait épousée par contrat du 26 mai 1547 •
i.° LouiSj qui suit;
2.° Brandelis, auteur de la branche des marquis de
VillaineSj rapportée ci-après ;
3.** Perronelle de Champagne, dame de Bazoges,
femme de Jacques, comte de Lorges et de Mont-
gommery, chevalier de Tordre du Roi, capitaine
de cent hommes d'armes, gouverneur de Castres,
fils de Gabriel, comte de Montgommery, pre-
mier capitaine des gardes du corps du Roi, et
d'Elisabeth de la Touche, dont elle eut Margue-
rite, dame de Lorges, de Montgommery et de
Bazoges, mariée, par contrat des 20 jçinvier et 1 2
avril i6o3, à Jacques de Durfort, marquis de
Duras, comte de Rosan, conseiller-d'état, capi-
taine de cinquante hommes d'armes, dont des-
cendent les maréchaux ducs de Duras et de Lorges.
XVII. Louis DE Champagne, I" du nom, comte de
la Suze, baron de Brouassin, Loupelande, des Coulans,
la Butonnière Chambreil, et la Motte-Achard, sei-
gneur de la Chapelle-Ransouin et autres lieux, chevalier
des ordres du Roi, capitaine de cinquante puis de
cent hommes d'armes de ses ordonnances, conseil-
ler-d'état, servit dans toutes les guerres de son tems,
comme il paraît par les lettres, brevets et commissions
que lui donna le roi Henri III, es années lôyS, iSyô,
1577, i582, 1584, i585, i586, et 1587; il fut blessé
aux batailles de Jarnac et de Moncontour, en i56g; si-
gnala sa valeur au siège de la Rochelle, en iSyS, et à celui
de Brouage, en 1577, ^^ ^^ reçut le brevet de capitaine
de 5o hommes d'armes; il commanda, en qualité de
lieutenant-général des armées du Roi, soiis le comte du
Bouchage, au siège du château d'Angers, en i585, ïùt
employé, après la réduction de cette place, avec sa
compagnie d'ordonnance, depuis le mois de mars jus-
DE CHAMPAGNE. 387
qu'au mois d'août , aux environs des villes de Paris ,
Rouen et autres, pour s'opposer aux mauvais desseins
des ennemis de l'état; il fut reçu, le 3i décembre sui-
vant, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit; Henri III
augmenta sa compagnie d'ordonnance de 5o hommes
d'armes, et lui donna un brevet de conseiller d'état,
daté du 3 avril iSSy, mais il jouit peu de ces nouvelles
dignités, ayant été tué à la bataille de Coutras , donnée
le 20 octobre de la même année , où il servait en qualité
de lieutenant-général, âgé seulement de 32 ans, fort
regretté du Roi et de toute la cour, tant à cause de sa
valeur, que des belles qualités de son esprit. Entre grand
nombre de lettres que lui écrivit le roi Henri III, il y en
a trois surtout qui prouvent Testime particulière que ce
monarque faisait de son mérite ; la première , écrite de
Paris, est du 16 novembre iSyS ; la seconde, écrite à
Dollainville , est datée du 5 . octobre i5y6: et la troi-
sième, écrite de Paris, est datée du 29 octobre i585;
par cette dernière, il paraît que ce fut au comte de la
Suze , que ce prince fut redevable de la prise du château
d'Angers ; il avait épousé , par contrat passé à Paris ,
le 2 mars 1572 , en présence du maréchal duc de
Mon_tmorency , de l'amiral de Coligny , du marquis
de Villaines, et du seigneur du Bellay, Madelaine de
Melun , dame de Normanville , des Landes, de Luré
et de Lumigny , fille unique et héritière de Charles de
Melun, II® du nom, et de Marie, dame de Luré , qui
se remaria , après la mort de son mari , à Aimon de
Mailloc , baron de Saint-Denis ; il eut de son mariage :
i.° Louis, qui suit;
2.° Catherine de Champagne, dame de Nogent-sur-
Loire , qui épousa Amauri Goyon , 11° du nom,
marquis de la Moussaye, comte de Plouer, vi-
comte de Pommerith et de Tonquedec, fils de
Charles Goyon, baron de la Moussaye, et de
Claude du Châtel, dame de Pommerith et de
Tonquedec, et mourut à Paris le 11 juillet 1649,
âgée de 70 ans. De cette alliance vinrent:
a. Amauri Goyon, II I^ du nom , marquis de
la Moussaye , comte de Quintin , gouverneur
de Rennes, mort sans enfants mâles d'Hen-
rictte-Catherine de la Tour , sœur du grand
Turenne ;
388 l^K CHAMPAGNE.
b. François Goyon , dit le baron de la Mous-
saye, lieuteiiant-genéral des armées du Roi,
gouverneur de Stenay_, célèbre par ses amours
avec la duchesse de Longueville ;
3." François de Champagne;
4." Marie de Champagne.
XVIIl. Louis DE Champagne, W du nom , comte de
la Suze , de Bedford et de Ferrette , marquis de Norman-
ville et de Lumigny, baron des Coulans, la Butonnière,
seigneur des Landes, Lure , la Ghapelle-Rainsouin et
autres lieux , lieutenant-general des armées du Roi , gé-
néral 'de la république de Berne , gouverneur de Mont-
belliard et des comtés de Bedford et de Ferrette , apprit
le métier de la guerre sous le grand Gustave , roi de Suède,
avec permission de Henri IV , comme il paraît par les
provisions et passe-ports que ce prince lui donna. De re-
tour en France , il eut le malheur de renoncer à la reli-
gion de ses pères pour embrasser celle de Calvin , aux ins-
tantes sollicitations de Charlotte de la Rochefoucauld ,
son épouse, zélée huguenote; il défendit, pour son parti,
la ville de Soissons , contre toute l'armée du roi Louis XIII,
en 1617; ayant assemblé la noblesse protestante de
Beauce, du Perche et du Vendomois, il se jeta, en 1621,
dans la ville de Gergeau , remplie d'huguenots , et inves-
tie par l'armée du roi , commandée par le comte de Saint-
Paul ; et après s'être défendu avec une valeur extraordi-
naire, il fut obligé de capituler le 23 mai; quelques
jours après il fut défait, par les royalistes, sur la rive de
la forêt de Marché-Noir, près de Beaugency.
La république de Berne le demanda pour généralis-
sime , avec permission du Roi , qui lui envoya les lettres
datées du 8 septembre 1622; il servit encore en France
après la prise de, la Rochelle, en 1628; fit les fonctions
de maréchal de camp au siège de Trêves , sous le maré-
chal d'Estrées , en i632; servit en cette qualité dans l'ar-
mée que le roi envoya dans l'électorat de Trêves et le
pays Messin , sous les ordres du marquis de SaL:t-Cha-
mans , ministre d'état , en i633 ; eut beaucoup de part à
la victoire de Coblentz , à la prise de Freidembergh; se
trouva ensuite à la prise de Nancy , où le roi l'ayant dé-
taché pour soumettre les places voisines , il prit , en-
ir'auires, la ville de Charmes; fut pourvu du gouver-
nement du Montbelliard ; eut commission de commander
DE CHAMPAGNE. 38q
un corps de troupes, composé en partie de la garnison de
î cette place, dans la haute et basse Alsace, où il assiégea,
le 23 décembre de la même année, le château de Rouppe,
près de Bedford , occupé par les Croates , qui, après
;| avoir fait une assez forte résistance, demandèrent à par-
ij lementer, afin d'avoir le tems de cacher Tor et l'argent,
l et ce qu'ils avaient de plus cher de leurs brigandages et
( voleries : mais pendant qu'ils s'amusaient à cela, les assié-
geants entrèrent dans la ville, passèrent au fil de l'épée
tous ceux qu'ils trouvèrent en armes , et firent prison-
niers les autres ; le château fut rasé, et le comte de la Suze
fut particulièrement loué d'avoir conservé l'honneur aux
femmes et aux filles, qu'il fit retirer et garder dans l'é-
glise du lieu. Il fit lever le siège de Porentruy au général
Colorédo, le 19 juin i636; deux jours après, il se rendit
maître de Bedfort, assiégea ensuite la ville de Délie, qui
capitula le 25 du même mois ; et soumit la plus grande
partie de l'Alsace ; le Roi lui donna, en récompense, par
lettres datées de la même année, pour en jouir comme
de son propre bien, les seigneuries et comté de Bedfort,
de Ferrette et pays en dépendants, avec le gouvernement
de ces places , le brevet de lieutenant-général de ses ar-
mées, et une pension de 9600 livres. Il mourut à Mont-
belliard, en i63j ; son corps fut transporté à Berne, où la
république lui fit dresser un magnifique mausolée ; il eut
de Charlotte de la Rochefoucauld , dite de Roye , sa
femme, fille de Charles de la Rochefoucauld - Roye,
comte de Roucy, et de Claude de Gontaut de Biron,
morte le 6 septembre lôSj :
1.° Gaspard, qui suit ;
2.° François-Marie de Champagne , marquis *de
Normanville, tué à la bataille de Lens, en 1648,
où il servait en qualité d'aide-de-camp de M. le
Prince ;
3.® Louis de Champagne, marquis de Lumigny, qui
se trouva, en qualité de volontaire, à la bataille de
Lens, et eut le même sort que son frère ;
4.° Josué de Champagne, mort jeune à Berne, où
l'on voit son épitaphe en vers latins, faite par
Grasserus, ministre de cette république ;
5.* Armand de Champagne, mort quinze jours
après sa naissance ;
6.' Ursule de Champagne, mariée à C.'sar, marquis
390 £>E CHAMPAGNE.
de la Muce-Ponthus, en Bretagne, fils de David,
baron de la Muce, et d'Anne de la Noue, petite-
fille du fameux François, seigneur de la Noue,
dit Bras-de-fer ;
7.° Claudine de Champagne, )
8.° Marie de Champagne, [mortes sans alliance.
9.° Charlotte de Champagne, )
XIX. Gaspard de Champagne, comte de la Suze, de
Bedford et de Ferrette, lieutenant général des armées du
Roi, commandant en Alsace, gouverneur de Délie, Bed-
fort et Ferrette, marcha sur les traces de son père, et se
distingua en plusieurs occasions pour le service du roi
Louis XIII, qui lui donna, en 1640, un second brevet
confirmatif de celui qu'il avait donné à son père, pour
posséder en propriété les comtes de Bedfort et Ferrette,
avec le gouvernement de ces places, et le brevet de lieu-
tenant - général de ses armées dans la haute et basse
Alsace.
L'historien Dupleix, sur l'an 1641, dit que les Espa-
gnols conduisant à Besançon un convoi de six vingts cha-
riots, escorté de deux cents hommes de pied, commandés
par le baron de Gramont Melizas et le sieur de Gonsan,
gouverneur de Faucogney, le comte de la Suze alla les atta-
quer avec cent cinquante hommes de pied et trente maî-
tres. Les ayant trouvés en bon état, il leur fit de rudes
charges qu'ils soutinrent vigoureusement , faisant leur
décharge avec avantage entre les chariots qui leur ser-
vaient de barrière ; mais le comte de la Suze ayant mis
pied à terre avec ses cavaliers, mit l'épée à la main, et
en fit un si horrible carnage qu'il en demeura cent cin-
quante sur la place, entre lesquels fut le sieur de Gon-
san : le vainqueur fut blessé dans l'action, et à l'exemple
de son père, il conserva l'honneur aux dames et aux de-
moiselles qui étaient dans des carrosses à la suite du
convoi.
En 1642, le comte de la Suze fit lever le siège de
Hohentwiel, aux impériaux. Pendant les guerres civiles,
arrivées sous la minorité de Louis XIV, il prit, soit par
inclination, soit par intérêt particulier, le parti du
prince de Condé : devenu le confident et la créature de
ce prince, il lui livra plusieurs places d'Alsace. Le ma-
réchal de la Ferté-Senneterre eut ordre du Roi , de
DE CHAMPAGNE. 3g I
l'assiéger dans Bedfort, sur la fin de l'année i653. Le
comte de la Suze, au rapport de tous les historiens, se
défendit avec beaucoup de valeur, mais se voyant sans
espérance de secoars , il se rendit, le 23 février 1654,
après 59 jours de siège, ayant auparavant fait mettre le
ifeu dans la château de Rouppe, et dans les autres vil-
■lages voisins; cette rébellion donna occasion au cardinal
Mazarin de le dépouiller de la jouissance et du gouver-
nement de Bedfort et de Ferrette, pour s'en pourvoir
lui-même, et en donner la survivance au duc de Mazarin,
son neveu. Le comte de la Suze, privé des glorieux fruits
'des conquêtes de son père, se retira en sa terre de
Brouassin, où il mourut en 1694. Il avait épousé, i ."
'Henriette de Coligny, veuve de Thomas Hamilton,
comte de Hadington, écossais, et fille de Gaspard III,
'comte de Coligny, nommé duc de Ghâtillon, maréchal
de France, gouverneur de Montpellier, et d'Anne
de Polignac. La jalousie que son mari conçut contre
elle, lui fit prendre le parti de la mener à une de
ses terres; la comtesse effrayée de ce dessein, en dé-
tourna l'exécution, en abjurant la religion prétendue
réformée , qu'elle professait comme son mari , et
rentra dans la véritable créance de Téglise catholique,
ce qu'elle fit le 20 juillet i653 :1e motif n'était pas pur,
ni digne delà religion qu'elle embrassa; ce qui fit dire
à la reine Christine de Suède, que la comtesse de la Suze
s'était faite catholique, pour ne voir son mari, ni en ce
monde, ni en l'autre. Le changement de religion et la
^continuation de la jalousie de son mari, qui prenait cha-
que jour de nouveaux degrés, augmentèrent la désunion,
et elle fit casser son mariage par un arrêt du parlement;
elle mourut après s'être fait, par ses poésies, une répu-
tation dans la république des lettres, le 10 mars 1673, et
fut enterrée dans l'église de Saint-Paul, à Paris. On a
quatre volumes in-i 2 , de ses poésies, imprimés à Tré-
voux, en 1725. Au commencement de ce recueil, on
trouve un essai de la vie de la comtesse de la Suze, dont
M. Mignard, premier peintre du Roi, a fait le portrait;
M. du Tillet lui a donné aussi place dans son Parnasse
Français, ainsi que mademoiselle de Scudery, dans sa Clélie;
et 2." par contrat du 28 octobre 1662, Louise de Cler-
mont-GalIerande, morte au mois de septembre 1669,
dont sont issus :
393 i)K CHAMPAGNE.
i.° Thibault de Champagne, comte de la Suze,
mort à l'âge de 1 8 ans, aux mousquetaires ;
2.** Marie-Louise de Champagne, morte à 21 ans,
sans alliance ;
■^ 3° Renée-Gabrielle de Champagne, mariée au
marquis de la Brissaudière, en Normandie;
4.*' Madelaine-Françoise de Champagne, mariée,
par contrat du 12 octobre 1699, à Hubert-Jérôme
de Champagne, son cousin, comte de Villaines ,
fils d'Hubert de Champagne, marquis de Vil-
laines, et de Catherine Fouquet-de-la-Varenne,
sa seconde femme; elle mourut le 17 avril lySi ^
âgée de 64 ans, à Saint-Romain, près de Melle.
en Poitou, où elle est inhumée.
Branche des seigneurs etmarquisde Villaines.
XVH. Brandelis de Champagne, second fils de Nico-
las, premier comte de la Suze, et de Françoise de Lavai
Le'zay, marquis de Villaines, baron de Tucé, seigneur ai
la Chassignière, Vaucclles, etc. , chevalier des ordres du
Roi, en i585, gentilhomme ordinaire de sa chambre, con-
seiller d'état, capitaine de cent hommes d'armes^ com-
mandant en chef dans le pays du Maine, gouverneur d(
Laval, et nommé maréchal de France ; obtint au com-
mencement de l'an iSSj, du roi Henri HI, l'érectior
de sa baronnie de Villaines, en marquisat, et se trouva
le 20 octobre suivant, à la bataille de Coutras, dont i
échappa heureusement; le feu de la guerre civile s'étani
rallumé à l'avènement du roi Henri IV, ce prince à qu:
le marquis de Villaines conserva toujours une fidélité
inviolable, lui donna le gouvernement de Laval, et h
commandement du pays du Maine; il soutint, avec ur
courage extraordinaire, le siège de Pichelier, en 1589
ayant marché, ensuite, au secours de la ville de Maïenne,
assiégée par les ligueurs, il les attaqua dans leur camp
et les tailla en pièces, à peine put-il s^en sauver 6 à 70c
de 2000 qu'ils étaient; le vainqueur y gagna 2 pièces d(
canon, 6 enseignes, une cornette, et fit 3oo prisonniers
Cette action se passa en 1590, avec 5oo arquebusiers e
100 chevaux seulement. Il assiégea le château de Ma-
lauze, situé entre Rennes et Vitré, qui capitula à l'ap
proche du canon. De là, il marcha contre le fort de U
DE CHAMPAGNE. 3f)3
Patrière, et ayant obtenu une entrevue du commandant
de cette place, il l'engagea à se soumettre.
La prise du château de Coudray, situé sur la rivière de
Maïenne, et qui, outre l'avantage de sa situation, avait
encore celui d'être bien fortitié^ lui coûta plus de peine ;
le sieur de la Brochardière, zèle partisan de la ligue,
commandait dans ce poste. Sur le refus qu'il fit de se
rendre, après quelques volées de canons, le mar-
quis de Villaines fit escalader la place et l'emporta; il
contribua beaucoup au gain de la bataille de Craon , le
24 mai 1592; conduisit ensuite du secours au maréchal
d'Aumont, pour faire le siège de Rochefort-sur-Loire ,
au-dessous d'Angers; et continua de rendre des services
importants à l'état, par ses exploits jusqu'à la paix. Le
roi Henri IV, en reconnaissance, le créa chevalier de
l'ordre du Saint-Esprit, à Paris, dans l'église des Grands-
Augustins, le 3- janvier 1599, et le nomma maréchal de
France, par brevet donné au commencement de
Tannée 16 19; il mourut au château de la Chassignière ,
le 29 octobre suivant, âgé d'environ 62 ans, et fut in-
humé dans le chœur de l'église paroissiale de Villaines;
il avait épousé, par contrat du 14 avril i6o3, Anne de
Feschal , fille et unique héritière de Jean , baron de
Tucé, et de Charlotte Anger-de-Grapado, dont il n'eut
qu'Hubert, qui suit. Elle se remaria avec Urbain de
Bouille, comte de Greance, fille de Renée II, seigneur
de Bouille, comte de Greance, chevalier des ordres du
Roi, capitaine de cinquante hommes d'armes, con-
seiller d'état, gouyerneur.de Périgueux, et de Renée de
Laval- Lezay.
XVIII. Hubert de Ghampagne , marquis de Vil-
laines , baron de Luré , seigneur de la Ghassignière ,
Vaucelles et autres lieux fut capitaine d'une compa-
gnie de chevau -légers , qu'il commanda à la guerre
d'Allemagne , sous le comte de la Suze , son cousin ;
il épousa, i.° Louise d'Arcona , fille d'Adrien d^Ar-
cona, seigneur de Hubercourt, et de Louise de Glere ;
elle était sœur de Glaude d'Arcona, mariée à Gharlcs de
Tilly, premier marquis de Blaru, gouverneur de Vernon,
nièce de Jérôme, comte d'Arcona, surnomme le Menton
d'Argent, gouverneur de Vernon, et petite-fille de Gas-
pard, I seigneur d'Arcona, gentilhomme milanais, et 2.*
394 ^^ CHAMPAGNE.
Catherine Fouquet la Varenne, fille de René Fouquet,
marquis de la Varenne, gouverneur des ville et château
de la Flèche en Anjou, et de Jeanne Girard de la Rous-
sière, par contrat du 29 décembre 1644 ; il eut,
Du premier lit :
i." Louise - Marie de Champagne ^ mariée, par
contrat du 18 décembre i65i, à Claude de Ta-
laru, marquis de Chalmazel, Guidon des gen-
darmes de la garde du Roi , maréchal de ses
camps et armées, qui commanda, en 1674, l'ar-
rière - ban des provinces de Lyonnais, Forez et
Beaujolais ;
Du second lit :
2." René-Brandelis, qui suit ;
S.** Hubert-Jérôme de Champagne, seigneur de la
Roussière, dit le comte de Villaines, capitaine
au régiment de Piémont , infanterie , mort à
Paris, le 7 août 171 3, et inhumé dans la cha-
pelle du Saint-Sacrement de Saint-Séverin. Il
avait épousé Madelaine-Françoise de Champagne ,
fille de Gaspard de Champagne, comte de la Suze,
de Bedfort et de Fertette, lieutenant-général des
armées du Roi, et de Louise, de Clermont Galle-
rande, sa seconde femme, par contrat du 21 oc-
tobre 1699, morte le 17 avril 1731, âgée de
soixante-quatre ans , à Saint- Romain , près de
Melle, en Poitou , où elle fut inhumée. Il en eut:
a. François-Hubert de Champagne, comte de
Villaines, lieutenant au régiment du Roi ,
infanterie, mort à l'âge de dix -neuf ans,
dans sa terre de Mortefons, le 16 novembre
■ 172 1, et inhumé â Saint- Romain ;
b. Louis-Hubert de Champagne, seigneur de
la Roussière , le Barost , la Forest et
autres lieux, dit le comte de Champagne,
né le 20 février 1704, marié, i.° à Bonne-
Judith de Lopriac , veuve de Jean-François
Jubert de la Bastide, comte de Château-Mo-
rand, lieutenant -général des armées du Rgi.
DE CHAMPAGNE. 3g5
commandeur de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, mort le 17 avril 1727, tille
de René de Lopriac , marquis de Goëtma-
deuc, et de Julie-Hiéronime Ragon , et
sœur de Guy-Marie de Lopriac, marquis
de Coëtmadeuc , dit le comte de .Donges ,
capitaine de cavalerie dans le régiment de
Courtenvaux , par contrat du 18 octobre
173 1, et morte à Paris, après une longue
maladie, âgée d'environ trente -cinq ans,
le 17 juin 1735 ; 2.° à Françoise-Judith de
Lopriac, nièce de sa première femme, et
fille de Guy-Marie de Lopriac , comte de
Donges , et de Marie-Louise de Roye de la Ro-
foucauld, sœur du duc d'Estissac , chevalier
des ordres; avec dispense et par contrat du
17 novembre 1738; morte dame de com-
pagnie de madame la Dauphine , le 16 juin
1748, âgée de vingt-sept ans, et inhumée
dans l'église de Saint-Sulpice, sa paroisse,
dont il a eu, Marie-Judith de Champagne,
née à Paris, le 17 février 1745, mariée,
contrat signé le 25 , célébration le 27 jan-
vier 1761 , à Anne-Léon de Montmorency,
appelé le Marquis de Fosseux , fils du chef
de la plus ancienne maison de l'Ile-de-
France , capitaine-lieutenant des gendarmes
de la Reine; morte le 23 mai 1763 , âgée de
18 ans, laissant un fils, mort après elle ; et 3.**
avec Louise-Julie-Silvie de Maridor, fille de
Charles-Louis-Auguste de Maridor, baron
de Bourg-le-Roi , grand-sénéchal de la pro-
vince du Maine, et de Julie-Hortense de
, Colbert de Linières, fille du comte de Li-
nières et de Mariè-Louise du Bouchet de
Sourches ;
4.*» Jeanne Pélagie de Champagne , religieuse , au
Maine;*
5 • A"hne-Marie de Champagne, | ^^^^^^ ^^„^ ^,
6.° Jacqueline de Champagne, > linnce
7." Angélique de Champagne, /
XIV.' René-Brandelis dk CHAMPAONt: , marquis Je
396 ^^ CHAMPAGNE.
Villaines et de la Varenne, baron de Tucé , seigneur
de la Chassignière, Vaucelles et autres lieux, mort à
Paris, le 5 avril 1723 , avait épousé, par contrat du 6
juin 1702, Catherine-Thérèse le Royer , fille et unique
héritière de René le Royer, seigneur du Mesnil-Saint-
Samson , . et de Catherine -Thérèse Pannard, dont
il eut :
i.° Marie de Champagne, marquise de Villaines,
mariée, le 3o avril 1732, à César-Gabriel de
Choiseul , dit le comte de Choiseul , lieutenant-
général des armées du Roi _, au gouvernement
de Dauphiné , fils d'Hubert de Choiseul , sei-
gneur de la Rivière , dit le marquis de Choiseul,
et d'Henriette-Louise de Bauveau , sa seconde
;j. femme;
2.° Anne-Catherine de Champagne, mariée, le 26
mai 173g, à Louis-Charles-César le Tellier de
Louvois , appelé le comte d'Estrées, maréchal
de France , chevalier des ordres du Roi , ministre
d'état, gouverneur-général des évéchés de Metz
et de Verdun , et gouverneur particulier des
ville et citadelle de Metz , et général des armées
en Westphalie, en 1762, fils de Michel-Fran-
çois le Tellier, marquis de Courtanvaux, de
Villequier et" de Crusy, comte de Tonnerre et
de la Ferté-Gaucher , baron de Montmirail , ca-
pitaine-colonel des Cent-Suisses de la garde du
corps du Roi , et de Marie-Anne-Catherine
d'Estrées, morte sans enfants , le 19 juillet 1743,
âgée de 28 ans; son mari s'est remarié en janvier
1744, à Charlotte- Louise Brulart , née le 5 no-
vembre 1725 , fille de Louis-Philogène Brulart,
marquis de Puissieux , et de Charlotte-Félicité le
Tellier.
Branche des seigneurs de Morçins.
XIV. Jean de Champagne, seigneur de Lonvoisin ,
de Vendeuil , de Saint-Bon , cinquième fils de Pierre, I"
du nom , sire de Champagne , prince de Montorio et
d'Acquilla, premier baron du Maine, etc., et de Marie
de Laval-Loûé, fut présent au procès- verbal de rédac-
DE CHAMPAGNE. 3gy
tion de la commune de Vitry, où la noblesse du bailliage
fut appelée, pour donner son avis, au mois d'octobre
iSog; il laissa de Marguerite de Veelu, sa femme, à la-
quelle Jean de Véëlu, doyen de l'cglise collégiale de
Saint-Etienne de Troyes, fit donation de plusieurs hé-
ritages, le 9 janvier 1 5 1 3 :
i.° Robert de Champagne, qui laissa de Béatrix de
Verdelot, sa femme, qu'il avait épousée le 19
septembre i5o8, fille de Georges de Verdelot,
seigneur des Prez, et de Catherine de Psailly :
a. Nicolas de Champagne, mort avant sa
mère;
b. Jean de Champagne, seigneur de Neuvy,
et chanoine de Noyon ;
c. Pierre de Champagne, aussi seigneur de
Neuvy, mort sans alliance ;
2.° Louis, qui suit.
XV. Louis DE Champagne, I" du nom, seigneur
de Lonvoisin, de Vendeuil et de Léchelle, fut appelé à
la coutume de Vermandois, et fait prisonnier à la ba-
taille de Pavie ; il avait épousé, avant le 3 avril 1524,
Madelaine de Bouzie, dont il eut :
1.° Roland, qui suit ;
2.° Nicolas, dont la postérité sera rapportée après
celle de son frère, et qui continue la branche
des seigneurs de Morcins;
3.° Denis,
4.° François,
> morts sans alliance,
içois, (
XVI. Roland de Champagne, seigneur de Lon-
voisin, de Vandeuil, de Léchelle et de Neuvy, après la
mort de ses oncles, épousa, par contrat du i3 décembre
1544, Jeanne de Ravenel, fille de Thibault de Ravenel,
écuyer, seigneur de Saint-Eugène, dont il eut pour
enfants :
i.° Louis de Champagne, 11° du nom, dont la
postérité a fini en la personne d'Henry de Cham-
pagne, son arrière-petit-fils, premier capitaine
dans le régiment d'Epagny, qui n'a laissé que
deux filles, qui vivaient encore au mois d'août
1669 ; outre ce petit-fils,il avait encore une fille ,
398 DE CHAMPAGNE.
nommée Charlotte de Champagne, qui épousa
David de Montigny_, seigneur de Viollaines ;
2.0 Robert_, qui suit;
4.° André, mort sans enfants, enseigne des Gardes-
du-Corps ;
4.° Antoine de Champagne;
5.° Nicole de Champagne, mariée à Claude de la
Place, seigneur de Rouge-Bois ;
6.° Anne de Champagne, mariée à Antoine de
Vandières, seigneur des Mignons.
XVII. Robert de Champagne, I" du nom , sei-
gneur de Lonvoisin, de Vendeuil, de Léchelle et de
Neuvy, épousa Charlotte le Cordelier, dont il eut:
XVIII. Robert de Champagne, 11° du nom, sei-
gneur de . Lonvoisin, Vendeuil, Léchelle, Neuvy, etc. ,
qui s'allia, par contrat du 2 décembre 1610, à Claude le
Goux, tille de Jacques le Goux, écuyer, seigneur de
Lourps et de Mareil, et de Claude de Saint-Belin, dont
entr'autres enfants, il eut :
i.** Charles, qui suit;
2.° Jacques, seigneur de la Borde, des Mœurs,
de Longeville, et en partie de Lourps, capitaine
d'infanterie dans le régiment de Langeron, et
Creancey, qui n'a laissé qu'un fils, père de trois
enfants ; savoir :
a. Jacques - Charles de Champagne, duquel
est issu un fils, N .... de Champagne, marié
sans enfants, vers l'an 1766, à N Vitard-
de Passy, fille de feu N . . . . Vitard-de-Passy,
capitaine de cavalerie ;
^.» Denis- Gabriel de Champagne, qui n'avait
qu'une fille, en 1772 ;
c. Catherine-Agathe de Champagne, qui fut
mariée à Paul-Sébastien du Peret de la
Gaufroye, seigneur de Subligny ;
3.° Catherine de Champagne, mariée à Gabriel de
Reilhac, seigneur des Hautes- Maisons.
XIX. Charles de Champagne, I" du nom, sei-
gneur de Lourps, Longeville, Montigny, etc. , laissa de
son mariage :
I
DE CHAMPAGNE. 3^^
i.° Charles de Champagne, II« du nom, seigneur
de Lourps, qui épousa Claude de Saint-Belin ,
dont vint: Bénigne-Antoine de Champagne,
seigneur de Lourps , reçu chevalier de Malte en
1700 , mort en 171 5 ;
2.Mean, seigneur de Longeville, de Toulotte ,
et de Lourps ,^ bisaïeul de Louis-Antoine de
Champagne^ né vers 1752; Jean eut encore:
Angélique de Champagne, mariée à N
Delomoy , seigneur de Coufery ;
3.*» Marie, qui a épousé François de Morru, sei-
gneur de Saint-Martin-du-Bauchet.
Seconde branche des seigneurs de Morcins.
XVI. Nicolas de Champagne, seigneur de Morcins,
Léchelle , Fonda, Leuze et Frenay, etc., second fils de
Louis, I" du nom, et de Madelaine de Bouzie, fut tué
à la bataille de Dreux, en i562, et laissa de Marie de
Verdelot sa femme, qu'il avait épousée, par contrat du
12 septembre 1546, sœur de Nicolas de Verdelot , che-
valier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
I.® Pierre de Champagne, mort sans alliance;
2.° Olivier, qui suit ;
3 .° Louis de Champagne , mort sans alliance ;
4.° Jacques de Champagne , seigneur de Neuvy, Li-
nières et Condry, marié à Antoinette le Fèvre,
dont il eut :
a. Hector de Champagne, seigneur de Neuvy ,
Linières et Condry, mort sans enfants , de
Marguerite de Barbin, sa femme, fille de
Dreux de Barbin, baron de Broyés, et de
Suzanne de Navières ;
b. Abel de Champagne , mort jeune;
c. Antoine de Champagne , mort sans entants,
de Jeanne de Montigny , fille de Jacques de
Montigny , seigneur de Saint-Onyne et d'Au-
billy , et de Marguerite de Drapière ;
d. Antoinette de Champagne, femme de Ni-
colas de Chavigny, seigneur de Nouilly;
400 DE CHAMPAGNE.
5.° Antoinette de Champagne, mariée à Edme de
Ballaine ^ seigneur de Lorme.
XVII. Olivier de Champagne, chevalier ^ seigneur de
Morcins , d'Agaulne, de Vidano et de Leuze, avait sept
ans , lorsque son père fut tue à la bataille de Dreux , donnée
en i562. Il fut d'abord capitaine de cent hommes de
pied, par commission du maréchal de Bois -Dauphin , du
4 octobre 1598; puis capitaine d'une compagnie de cent
hommes de guerre , du nombre des dix qui devaient
composer le régiment dont le Roi avait donné, le com-
mandement au maréchal de Vitry. Entre grand nombre
de lettres que lui écrivit Henri IV, il yen a deux prin-
cipalement qui prouvent l'estime particulière que ce
prince faisait de son mérite et de sa valeur, et l'affection
qu'il avait pour lui. La première, datée du château de
Noyon , est du 19 août 1 59 1 , et la seconde de Lyon , est
du 3 septembre 1595. Le Roi lui donna , en 1616 , le gou-
vernement de la ville de Meaux ; il laissa de Madelaine
de Montigny , sa femme, fille de feu Benoît de Montigny,
seigneur de Framoizelle et de Saint-Eugène , et de Jeanne
de Ravenel , qu'il avait épousée par contrat du'4 août 1579:
i.° Claude, qui suit ;
2.° Antoine de Champagne, écuyer, seigneur des
Vidâmes, qui fut capitaine, par commission du 4
juin 1649, d'une compagnie de chevau-légers du
nombre de 90 maîtres , montés et armés à la
légère , et n'a laissé qu'une fille , religieuse à
Sézanne ;
3.° Louis de Champagne, écuyer, seigneur de Leuze,
qui épousa Henriette de Champetin , dont il eut :
a. Louis de Champagne , 11° du nom , sei-
gneur de la Villeneuve, mort sans alliance ;
b. Madelaine de Champagne, mariée, i.° à
N.... de Guidoti ; 2.° à Charles de Hanni-
ques, et 3.° à Hugues, comte de Chau-
mont ;
c. N.... de Champagne, religieuse;
d. N.... de Champagne, morte sans alliance;
4.° Charles, qui eut commission du Roi, le 7 août
1 63 1 , pour lever une compagnie de gens de pied,
et laissa de son mariage avec Marie d'Haucourt;
DE CHAMPAGNE. 40 1
a. Claude de Champagne, seigneur de Coupi-
gny ;
b. Madelaine de Champagne, femme de Jean-
Louis de Vaudetar;
S.** Madelaine de Champagne, mariée, le 9 juillet
1602, à Michel de Chalemaison, seigneur de
Chalaute.
XVIII. Claude de Champagne, I" du nom , chevalier,
seigneur de Morcins et de Leuze, fut capitaine d'infan-
terie, et s'allia, par contrat du 24 juillet 161 1, à Françoise
le Goust, fille de Jacques le Goust, seigneur de Lourps
et de Mareil, et de Claude de Saint-Belin, dont :
i.° Claude, qui suit;
2.° Antoine de Champagne, mort jeune-,
3.» Olivier de Champagne, capitaine de cavalerie,
au régiment de la Ferté, tué à la bataille de Re-
thel, le i5 décembre i65o;
4.® Marie de Champagne, )
5.» Madelaine de Champagne, "^'fP ^^"^
6.^ Antoinette de Champagne, ) avance.
XIX. Claude de Champagne, II* du nom, chevalier,
seigneur de Morcins, Neuvy, Condry, Leuze, la Ville-
neuvp, Linières, Beauregard, Joiselle en partie ; capitaine
d'aune compagnie de chevau-légers, des nouvelles levées, de
90 maîtres, par commission du 18 février 1648 ; comman-
dant du régiment du maréchal de la Ferté, dès i653; fit
ses preuves de noblesse, en 1067, lors de la recherche par
M. de Caumartin, intendant de la province de Champa-
gne , et il eut de Susanne de Geps, mariée le 18 juin
i653, fille de feu Paul de Geps, chevalier, seigneur de
Flavigny, la Godine et Chapton, et de Claude de Barbin,
baronne de Broyés :
I .° Henri-Claude, qui suit,.
2.° Antoine de Chanpagne,
3.° Paul de Champagne, j
4.° Mathiasde Champagne, ( morts sans
5." Olivier de Champagne, / postérité ;
6.° François Joseph de Champagne, ]
7.° Claude de Champagne, dont la postérité suivra ;
8.° Susanne, morte jeune ;
9." Madelaine, morte sans être mariée.
14. a6
402 DE CHAMPAGNE.
XX. Henri-Claude de Champagne, seigneur de Mor-
cins , Condry , Linières , Beauregard , Neuvy , Leuze ,
des Hautes, et Joiselle en partie ; major des régiments de
cavalerie d'Harlus et de Montpeyroux, a eu de Marie
Françoise de Saint-Maurice, son épouse :
I.** François-Claude- Henri, seigneur de Morcins,
commandant de bataillon au régiment du Roi, in-
fanterie; brigadier des armées de Sa Majesté, le
20 juillet 1753, mort en lySô, sans enfants d'Anne-
Nicole-Madelaine Nacquart, sa femme ;
2.® René- Paul -Louis, seigneur de Neuvy, colonel
d'infanterie, le 17 juillet 1747, qui a eu, d'Elisa-
beth de Champagne, sa cousine germaine, plu-
sieurs enfants, parmi lesquels, un fils, qui conti-
nue la postérité de cette ancienne et illustre mai-
son, laquelle subsiste toujours en Champagne et
en Brie;
^ S.*» Louis - Joseph - Hubert - Nicolas de Champagne,
seigneur des Hautes , du Chesne, de Ventelette
et de Vandières, en partie ; capitaine de grenadiers
au régiment du Roi ; il mourut des blessures qu'il
avait reçues à l'armée. Il avait épousé Anne Ra-
degonde de Chartognes, de laquelle il laissa cinq'
filles :
a.N... de Champagne, morte dans la maison
royale de Saint-Cyr;
b. N... de Champagne, qui épousa le comte de
Chartognes, scki cousin, dont elle n'eut qu'une
fille, mariée au marquis de Bonnaire;
c. Angélique - Françoise de Champagne , qui
épousa messire Charles-Joseph, marquis de
VEscuj^er, seigneur d'Hagnicourt, Harzille-
mont, Montigny, Launoy, etc. ; de ce mariage
vint une fille, nommée Angelique-Gabrielle,
qui épousa à Londres, en i8o5, M. Robert
Adair, membre du parlement, pour un comté
appartenant au duc de Bedfort, son cousin-
germain ; et l'un des diplomates les plus dis-
tingués et les plus estimés de notre siècle. Il
fut ministre plénipotentiaire de la Grande-
Bretagne, près de la cour de Vienne, en 1806,
sous le ministère du célèbre Fox, son parent
et son ami. Il remplit cette mission avec une
DE CHAMPAGNE. 408
dignité et une modération qui lui valurent les
témoignages les plus flatteurs de sa cour , et
des princes de l'auguste maison de Bourbon.
S. A. S. le prince de Condé daigna le faire
remercier en son particulier, d'avoir orga-
nisé un paiement régulier de la part de la
Grande-Bretagne, pour les gentilshommes de
sa brave et immortelle armée , pendant la
guerre de 1809. En quittant la cour de
Vienne, M. Adair fut nommé, par S. M.
le roi de la Grande-Bretagne, sous le mi-
nistère de M. Canning , Ambassadeur ex-
traordinaire , près la Sublime-Porte, pour
négocier, avec cette puissance, un traité de
paix et d'alliance, qui devenait nécessaire aux
relations politiques et commerciales des deux
nations. M. Adair eut le bonheur de réussir
dans cette importante négociation, et d'assu-
rer par un traité qui fut signé le 4 février 1809,
le salut de l'Europe entière; car. la Turquie,
unie à l'Angleterre, cessa bientôt toutes ses
relations avec l'usurpateur , devenu le fléau
du monde , et fit quelque tems après sa
paix avec la Russie, qui, dès-lors, maîtresse
de toutes ses forces, les' dirigea en masse
contre le désolateur du genre hunAin et l'en-
nemi de tous les rois, et le força à descendre
d'un trône qu'il avait usurpé, pour y repla-
cer le souverain légitime, que le vœu de tous
les Français y rappelait depuis long-tems.
M. Adair ne saurait recevoir trop d'éloges de
ceux qui savent apprécier la politique et la
dipMmatie, parce que sa conduite, en cette
circonstance, a fait preuve qu'il avait une
connaissance profonde de ces deux sciences ,
et le résultat de sa négociation a été d'un trop
heureux effet pour l'Europe, 'pour qu'on ne
lui en rende pas ici un hommage éclatant.
Madame Adair a suivi son époux à Vienne,
où elle a toujours manifesté les sentiments
du dévouement le plus pur et le plus respec-
tueux pour tous ses devoirs envers la Grande-
Bretagne, devenue sa patrie adoptive^ ainsi
404
DK CHAMPAGNE.
que pour l'auguste maison de Bourbon ;
d. Louise-Angélique de Champagne^ mariée à
M. de Flavigny, neveu et héritier du comte de
Flavigny , ambassadeur de S. M. Louis XVI ,
à Parme, où il est mort après 3o ans de ré-
sidence ; il y a eu deux fils de ce mariage;
e, N. i . de Champagne, qui a épousé M. le
^ baron du Buat, maréchal des camps et armées
du Roi, chevalier de Tordre royal et militaire
de St. -Louis, dont une fille mariée à M. de
Sauville ;
4.** Eutrope-Joseph de Champagne, mort en lySi ,
capitaine-lieutenant de la Colonelle, au régiment
du Roi, infanterie, sans avoir été marié ;
5.° Marie- Elisabeth- Antoinette de Champagne,
femme de Pierrre-Dominique Largentier, seigneur
de Champguion ;
6.** Marie -Madelaine- Nicole, femme d'Isaac Lar-
gentier, seigneur de Joiselle;
7.® Angélique- Bénigne -Henriette, femme, le 21
mars 1734, de Jacques-Christophe de Mongeot ,
seigneur d'Hermonville;
8.® Marie - Madelaine-Jacquette, qui n'était point
mariée en 1772';
9.° Marie -Anne, femme de N , de Vitard de
Passy, capitaine de cavalerie.
XX. Claude - Charles de Champagne , seigneur de
Chapton, la Villeneuve, Leuze, Saint-Prix, la Noveré-
gnanie : capitaine de cavalerie dans le régiment d'Har-
lus, dont son frère aîné était major; épousa, par contrat
du 19 février 1699, Elisabeth du Bellay, fille de Salomon
du Bellay, seigneur de Soizy-au-Bois et de Salnove, et de
Marie de Salnove, dont :
i." François-Claude-Jacques, qui suit;
2.** Elisabeth de Champagne , mariée le 18 avril
1728, à René- Paul- Louis de Champagne, son
cousin-germain, seigneur de Neuvy ;
3.° Madelaine- Claude de Champagne, mariée à
François-Anne de Vendeuil, seigneur de Mont-
givroux.
XXL François - Claude - Jacques de Champagne , sei -
DE CHAMPAGNE. 40 5
gneur de Villeneuve, Chapton, la Noverégnante , Freçu,
Saint-Prix et Salnove; né le 18 mars 1701 , a servi dans
la cavalerie, ainsi que son père; de son mariage , con-
tracté le i3 mars 1726, avec Angelique-Madelaine de
Marguerie , fille de François-Charles de Marguerie , sei-
gneur de Courbetin , Toraille, et de Jeanne-Madelaine
de la Coutrie-Perdriz, est né :
XXII. Charles-François- Ferdinand de Champagne,
dit le marquis de Champagne, né le 28 avril 1727,
entré au régiment du Roi, infanterie, en 1 741 ; il a été fait
capitaine-lieutenant de la colonelle de ce régimant, en
175 1; colonel du régiment de Rouergue, en 1759; de
celui d'Auvergne, en 1761 , et brigadier des armées du
roi , le 22 janvier 1 769 ; il s'est marié , le 10 octobre 1 763 ,
avec Jeanne-Perrette de Busancy-Pavant , fille de Jules-
Ange, vicomte de Busancy-Pavant, seigneur de la
Croix-aux-Bois et de M Reynault d'Yrval , dont il eut :
i.<* Louis-Brandelis- Ferdinand de Champagne, offi-
cier au régiment du Roi , né le 2 juin 1769, mort
en 1789;
2." François de Champagne , né le 3o avril 1770,
mort sans postérité ;
3.*' N...., héritière de cette branche, mariée au
comte de la Briffe, morte sans postérité, en 181 2.
Armes: De sable, frété d'argent; au chef du même,
chargé d'un lion issant de gueules.
La seconde branche porte : D'azur , à la bande d'argent,
côtoyée de deux cotices contrepotencées d'or de treize
pièces , qui sont les pleines armes des comtes de Cham-
pagne.
Parmi les alliances illustres qu'a contractées la maison
de Champagne, nous citerons celle de Gaspard de Cham-
pagne, comte de la Suze , qui épousa Henriette de Coli-
gny , sœur d'Anne de Coligny , mariée à Georges, duc
de Wurtemberg. Le titre original de cette alliance, qui
a fait le comte de Champagne-la-Suze , beau-frère du
duc de Wurtemberg , nous a été exhibé.
4o6 DE UESCUYER.
De l'ESGUYER, tamille noble et ancienne de la
province de Champagne, laquelle a été maintenue dans
son anncienne extraction , par jugement souverain du 6
avril 1541 , et par jugement de M. de Caumartin , in-
tendant en cette province, au mois de décembre
1667. La production de titres qu'elle fit alors , remonte
sa filiation à :
I. Ge'ràrd de l'Escuyer , écuyer, seigneur de Pa-
radis , lequel épousa damoiselle Antoinette de Chaste-
laine, dont il eut, selon Tacte du 10 juin i56o, rapporté
au degré suivant , deux fils , savoir :
i.° Nicolas, dont l'article suit;
2.° Aléaume de l'Escuyer , auteur de la branche des
seigneurs de Hagnicourt , rapportée ci-après.
II. Nicolas DE l'Escuyer, écuyer, seigneur de Pa-
radis-lès-Saint-Loup et de Puiseux, fit deux acquisi-
tions, le II juillet et 3 décembre 1549; partagea, le
10 juin i56o, avec Aléaume, son frère, seigneur de
Hagnicourt , les biens délaissés par défunt Gérard de
l'Escuyer, écuyer, et damoiselle Antoinette de Chaste-
laine, leurs père et mère; fit faire une enquête, le
i5 mars i563, sur la qualité féodale ou roturière des
biens situés dans l'étendue de la terre et seigneurie de
Puiseux; passa un traité, le i®*" novembre 1564, con-
jointement avec Aléaume de l'Escuyer , son frère , avec
Louis de Vaux, écuyer, seigneur de Suzanne, au sujet
de certaine acquisition qu'ils avaient précédemment faite
de ce dernier. Le 7 novembre de la même année, ledit
seigneur de Suzanne obtint une sentence contre lesdits
acquéreurs, au sujet du retrait lignager des choses
contenues dans ladite acquisition; et vivait encore le
24 juillet 16 12. Il avait épousé damoiselle Philippe de
Bealivais , dont les armes sont : d'argent , .à la croix de
sable chargée de cinq coquilles d'or. De ce mariage sont
issus:
i .° Charles , dont l'article suit ;
2.° Joachime de l'Escuyer, mariée , par contrat du
i3 novembre 1570, avec Jean d'Arras, écuyer,
DE L'ESCUYER. ^oy
seigneur d'Haudrecy, homme d'armes des ordon-
nances du Roi: lequel portait: d'argent , au chevron
d'azur accompagné en chef de deux blairi ers affron-
tés de sable, becqués^ et membres de gueules ; tils de
Charles d'Arras , ecuyer , seigneur d'Haudrecy ,
et d'Isabeau de Mauguin. Ils vivaient encore le
i5 juin 1609.
III. Charles de l'Escuyer, écuyer, seigneur de Pa-
radis , servit avec distinction dans les guerres de Henri IV
contre la Ligue , ainsi qu'il appert d'un brevet de ce
prince, du 11 août 1592, par lequel il permet audit
seigneur de Paradis de se retirer dans ses terres , à
cause de sa mauvaise santé; ce brevet terminé par les
témoignages de Pestime que le Roi faisait de la personne
dudit Charles de l'Escuyer , auquel il accorda , le 20 no-
vembre 1599, en considération de ses anciens services,
la permission de tirer de l'arquebuse , épousa , par con-
trat du 24 juillet 161 2, damoiselle Simonette Godet,
fille de feu Guillaume Godet, ecuyer, seigneur d'Au-
nay , dont les armes sont : d'azur j au chevron d'or accom-
pagné de trois pommes de pin du même; et de damoiselle
Agnès de Cauchon; obtint une commission de capitaine
d'infanterie, le 21 novembre 1625, signée du conné-
table de Lesdiguières , et, ne vivait plus le 10 mai 1666,
De son mariage sont issus :
i.° Nicolas de TEscuyer, ecuyer, seigneur de Pa-
radis , marié, par contrat du 3 mars 16 12, avec
damoiselle Marguerite de Maillard , fille de Claude
de Maillard , ecuyer , seigneur dudit lieu , et de
damoiselle Jeanne de Coussy ;
2.0 Antoinette , dont l'article suit.
IV. Antoine de l'Escuyer, ecuyer, né l'an 1601 ,
seigneur de la Chanée , épousa , par contrat du 29 janvier
1649, damoiselle Marie des Laires , dont les armes
sont:d'a{wr, à V aigle d'or accompagnée en chef de d$ux
croisettes pâtées et fichées d'argent ; et obtint , après quinze
ans de service, une commission de capitaine d'infanterie,
le 16 janvier i632. Il fut maintenu dans sa noblesse, par
M. de Caumartin , intendant en la province de Champa-
gne , au mois de décembre C667 , et n'a point eu d'enfants,
4o8
DK L'ESCUYER.
SECONDE BRANCHE.
IL Aléaume de l'Escuyer , écuyer , seigneur de
Paradis, de Flize , de Hagnicourt , Inaumont et d'Harzil-
lemont , second fils de Gérard de l'Escuyer, et d'Antoi-
nette de Chastelaine ; servit en qualité d'archer des or-
donnances du Roi , sous la charge de M. de La Meth ; fit
deux acquisitions, les 8 janvier et 12 mars 1 5 Sy • passa
deux contrats d'échange, le 4 mai 1 5 60 ; partagea , avec
Nicolas l'Escuyer, son frère aîné, les successions pater-
nelle et maternelle, le 10 juin suivant; acquit le fief de
Flize , et les héritages en dépendants , le 10 janvier 1564 ;
rendit hommage de partie des terres de Hagnicourt et
d'Inaumont , le 5 juillet 1 572 , et ne vivait plus le 28 mai
i588. Il avait épousé , i.°, le 23 octobre i552, damoiselle
Nicole de Bohan (i) , dame de Hagnicourt et d'Inau-
mont , fille de Jean de Bonan , écuyer , seigneur de
Hagnicourt et d'Harzillemont , et de Guyonne de Bran-
debourg ; 2.° le 9 août i58o, Louise de Bohan , cousine
de la précédente , dont les armes sont : de sable , à la
bande d'or , accostée de deux cotices du même ; fille de
Garlache de Bohan, seigneur de Bohan, et de Bonne
de Befïroy. Il n'en eut point d'enfants ; ceux du premier
lit furent :
i.° Philippe , dont l'article suit ;
2.** Jean, qui fonde la troisième branche , dite des
seigneurs de Montgon , rapportée ci-après ;
3.° Nicolas de l'Escuyer, seigneur de Meurtin ,
vivant le 21 janvier i6o5 ;
4.» Françoise de l'Escuyer, ) ^.^^^^^^ j^ ^, ■ -^^
5.° Nicole de PEscuyer, fi 5
6.° Guillaume de l'Escuyer, '
III. Philippe DE l'Escuyer, seigneur d'Harzille-
mont, de Hagnicourt et de Flize, par la donation que
(i) L'illustre et ancienne maison de Bohan, puînée des
sires d'Orcimont, en Ardennes, est issue, selon une antique
tradition, d'un cadet de la maison de Luxembourg. Au reste,
ses alliances et son illustration , dans les tcms chevaleresques,-
ne sont point au-dessous de cette origine.
DE L'ESCUYER. 409
lui en fit son père, le 26 juillet i583, épousa, !.• par
contrat du 28 mai 1 588, damoiselle Jacqueline de Failly,
fille de feu Jean de Failly, écuyer, dont les armes
sont : de gueules, à la fasce d'argent accompagnée de
trois haches d'armes en fasce du même ; fille de feu
Jean de Failly, écuyer, seigneur de Sausseuille, et
de demoiselle Louise de Bohan, alors veuve en se-
condes noces d'Aléaume de l'Escuyer; 2.° par contrat
du 20 août 1590, demoiselle Anne de Bohan, fille
de Thomas de Bohan, seigneur de Bohan, de Che-
vrières et de Montigny, en Rhetelois, et de Jacqueline
le Danois de Geoffreville, sa seconde femme ; partagea,
le 8 avril 1604, les successions paternelle et maternelle,
avec ses frères et sœurs, et transigea avec eux, le 21 jan-
vier i6o5. Ses enfants furent :
Du pfemier lit:
i.®Susannede l'Escuyer, mariée, par contrat du
i5 juin 16 14, avec François d^Aguisy, écuyer,
seigneur de Rume et d'issancourt, dont les armes
sont : d'argent, à trois merlettes de sable, les deux
en chef affrontées ; fils d'Antoine d'Aguisy, écuyer,
seigneur de Mainberson, et de demoiselle Jac-
queline de Varigny :
Du second lit :
2.° Jean, dont l'article suit;
3.° Philippe de TEscuyer, émancipé le 3 juillet
1623;
4.* Charles de l'Escuyer, chevalier, seigneur d*A-
michesnoy, de Chevrières, de Sery, de Monti-
gny, en partie, etc. , gruycr du duché de
, Rhetelois, par lettres du 12 février i65o, grand-
maître des eaux et forêts de cette souveraineté,
en 1661 ; bailli d'épée du duché-pairie de Maza-
rini, par lettres du 20 octobre 1674; marié,
i.° par contrat du 9 juin i63o, avec demoiselle
Marguerite de Blond, dont les armes sont : d'ar-
gent, à trois portaux de gueules-, fille de feu \ioble
homme Emery de Blond, écuyer, seigneur de
Saint-Pierre, et de demoiselle Marie de Bohan;
2.'* par contrat du 20 mai i665, demoiselle
410 DE L'ESCUYER.
Nicole de Saint-Quentin^ dont les armes sont :
d'a:{ur, à la fasce d'or chargée d'une souche de
gueules en fasce, accompagnée en chef de trois
étoiles d'or ; fille de messireJean de Saint-Quentin,
chevalier, seigneur de Marimont, etc. , et de
demoiselle Charlotte de Fontaine. Il comparut
au ban de] la noblesse de Rhetelois, en 1666. Il
vivait encore, avec sa seconde femme, le 16 février
1675. Il eut du premier lit :
a. Roland de l'Escuyer, chevalier, seigneur
de Bohan, Hagnicourt, de Chevrières et
autres lieux, lieutenant d'une compagnie au
régiment de Lançon, en lôyS. Il partagea
avec sa sœur, le i3 avril 1695 ; rendit foi et
hommage, de ses biens mouvants du duché-
pairie de Mazarini, et de la prévôté de Ma-
zarin, le 29 septembre 1698; fit une acqui-
sition de rente de Charles de l'Escuyer^ sei-
gneur de Montigny, son cousin, le 19 jan-
vier 171 3; rendit hommage, pour la moitié
de la seigneurie d'Agnicourt, au mois de
novembre 171 7; épousa, au mois d'avril
1733, Louise - Marguerite de Lescuyer,
veu\e de lui, le 3 mai 1734, fille de Jean de
l'Escuyer, chevalier, seigneur de Chevrières,
d'Hagnicourt, etc. , et de demoiselle Hélène
de la Rivière ;
b. Blanche de l'Escuyer, mariée, par contrat
du 18 février 1675, avec messire Charles de
Saint-Quentin, chevalier, seigneur de Ma-
rimont, d'Harzillemont et autres lieux, gou-
verneur et bailli d'épée de Jametz, fille de
messire Jean de Saint-Quentin, chevalier,
seigneur des mêmes terres, et de dame Char-
lotte de Fontaine. Elle était veuve le 29 sep-
tembre 1698 ;
S.** Jeanne de l'Escuyer, vivante en 1666.
VI. Jean de l'Escuyer , chevalier , seigneur de
Hagnicourt, d'Harzillemont, co-seigneur d^e Montigny,
fit un échange, le i5 octobre 1627, conjointement avec
Charles de l'Escuyer, son frère, seigneur d'Amichesnoy,
DE L'ESCUYER. 41 ,
avec François d'Aguisy, écuyer, seigneur de Rume et
d'IssatKourt, agissant au nom de Susanne de l'Escuyer,
leur sœur utérine, femme dudit sieur d'Aguisv; épousa,
par contrat du 16 juin i633, demoiselle Elisabeth de
Blond, dont les armes sont : d'argent, à trois portaux de
gueules \ fille de Robert de Blond, écuyer, seigneur du
Bois-Poussin ; était gouverneur des château et marquisat
de Montcornet, en Ardennes, en i65o; lit, le premier
octobre 1659, avec Charles de l'Escuyer, seigneur d'A-
michesnoy, son frère, le partage des biens provenants
de la succession de feu Garlache de Bohan, chevalier,
seigneur de Montigny, de Sery, de Chevrières, leur
oncle ; et fut maintenu dans son ancienne extraction,
par jugement de M. Caumartin , intendant de Cham-
pagne, du mois de décembre 1667. Il eut pour fils unique:
V. Charles de l'Escuyer, I" du nom, chevalier,
seigneur de Montigny, co- seigneur d'Harzillemont,
marié, par contrat du i5 mai 1661 , avec demoiselle
Madelaine de Hénin-Liétard (i), dont les armes sont:
de gueules, à la bande d'or, fille unique de messire An-
toine de Hénin-Liétard chevalier, seigneur de Semide
et de Saint -Marcel, et de feu damoiselle Charlotte de la
Rivière. Il servit au ban de la noblesse de Champagne,
en 1667, et fut maintenu, avec son père, au mois de
décembre de la même année. Il fit la foi et hommage de
sa seigneurie de Montigny, à messire Charles-François
de Joyeuse, chevalier des ordres du Roi, le 21 juin
1672. Il fut fait capitaine d'une compagnie d'infanterie
dans le régiment de Poitou, par commission du 8 mai
1694. ^^ ^^^ entr'autres enfants :
i.° Charles, dont l'article suit ;
2.° Marie de l'Escuyer, qui, le 3 novembre 1710,
était veuve de messire Antoine de l'Escuyer,
(i) La maison de Hénin-Liétard et de Cuvillers, que la plu-
part des historiens font descendre de Simon d'Alsace, second
fils de Thierry d'Alsace, fils puîné de Théodoric, surnommé
le Vaillant, duc de Lorraine, joint à la plus grande splendeur
et la plus haute antiquité, l'avantage d'avoir des alliances di-
rectes avec toutes les maisons princières de l'Europe. \ja branche
de cette illustre maison, qui possédait la principauté de Chimay,
s'est fondue, en lySo, dans la maison de Caraman.
412 DE L'ESCUYER.
son cousin, seigneuF de Chevrières et de Mon-
tigny ; capitaine de grenadiers au régiment de
Poitou ;
3." Louise de l'Escuyer, qui, le lo novembre lySô,
était veuve de messire de N.... Bohan, seigneur
de Hagnicourt .
VI. Charles de l Escuyer, II" du nom, chevalier ,
seigneur de Montigny, de Hagnicourt, d'Harzille-
mont, etc. ; épousa, par dispense du Pape, du mois
d'avril 1702, Jeanne de l'Escuyer, sa cousine, tille de
Jean de l'Escuyer, chevalier, seigneur de Chevrières,
de Hagnicourt, etc. , et demoiselle Hélène de la Rivière;
passa divers actes de vente, en faveur de Roland de l'Es-
cuyer, seigneur de Bohan et de Hagnicourt, son cousin,
les 2 juin 1707 et 19 janvier 1713; rendit aveu et dé-
nombrement des biens de lui et de sa femme, mouvants
du duché-pairie de Mazarini, le 3 novembre 1710 et
28 février 17 16 ; ils vivaient le 18 novembre 1723. Sa veuve
assista au contrat d'Antoine, leur fils, du 17 novembre
I 737. On lui connaît, entr^autres enfants :
I.** Antoine, dont l'article suit ;
2." Jeanne-Françoise de l'Escuyer, vivante en 1743 .
VII. Antoine de l'Escuyer, chevalier , seigneur de
Montigny- sur -Vanse, de Hagnicourt, d'Harzillemont,
Banjosse, Boban, Amichesnoy et autres lieux, capi-
taine au régiment de Poitou, infanterie, par commis-
sion du 2 février 1729, épousa, par contrat du 17 no-
vembre 1737, Claude -Ange -Louis - Béatrix de Mont-
guyon,. dont les armes sont, d'argent^ à trois têtes de
maure de sable bandées du champ; fille de messire Fran-
çois-Joseph de Montguyon, chevalier, seigneur de Châ-
tillon-sur-Bar, et de dame Françoise de Saint-Quentfn.
II fit un échange, avec Charles-Louis de Saint-Quentin-
d'Harzillemont, le 27 mars 1741. Claude-Ange- Louise-
Béatrix de Montguyon étint décédée, en 1743, il s'allia,
en secondes noces, avec Antoinette - Gabrielle - Angé-
lique de Chartognes, et mourut, le 6 mars 1768, âgé de
soixante-trois ans. De son premier mariage sont issus:
I .° Charles-Joseph, dont l'article suit ;
2." Louise - Charlotte de l'Escuyer, née en 1741,
morte le 2 5 janvier 1766.
DE UESCUYER. . , 3
VIII. Charles - Joseph de l'Escuyer , chevalier,
seigneur de Hagnicourt , d'Harzillemont , de Launoy ,
de Montigny et de plusieurs autres terres, né le 29 sep-
tembre 1743; maréchal de camp, major-général de la
cavalerie belge, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, mourut victime du tribunal révolutionnaire,
à Paris, le i" août lygS, convaincu d'avoir agi dans
les intérêts du gouvernement légitime de la maison de
Bourbon; il avait épousé, i.° au mois de juillet 1762,
Jeanne-Marie-Françoise de Saint- Quentin de Sau -
seuille, sa cousine, morte le 17 février 1764; 2°. Louise-
Christine - Henriette - Rose du Rochevet; 3"*. Angé-
lique-Françoise de Champagne, iille de Louis-Joseph-
Hubert- Nicolas de Champagne, seigneur des Hautes,
du Chesne, de Ventelette et de Vandières, en partie ;
capitaine de grenadiers au régiment du Roi, et d'Anne-
Radegonde de Chartognes, son épouse ; 4.° dame
Marie-Marc , baronne de Lamy de Bes<îanges. Ses en-
fants furent :
Du premier lit :
I ." Antoinette-Gabrielle-Angélique de TEscuyer,
décédéc épouse de messire François, baron du
Bois-d'Escordal, dont un fils unique;
Du second lit :
2.° Ponce-Antoine de l'Escuyer, qui fut fait capitaine
de dragons à dix-sept ans; émigra en 1790; se
distingua par beaucoup de zèle et de bravoure;
fit toutes les campagnes des Princes, et mourut
avec gloire au service de S. M. B.;
Du troisième lit:
3.°Gabrielle-AngéIique de l'Escuyer, mariée à
Londres, en i8o5. Voye:{ page 402 ;
Du quatrième lit:
4.° Pierre- Louis-Charles-Marc de l'Escuyer, che-
valier de Malte, tué à l'armée royale, où
il se signala en qualité d'aide-de-camp du géné-
ral comte de Frotté;
5.** Charles-Marc de l'Escuyer, né le 6 mars 1776,
chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, comme
son frère , servit dans la légion de Rohan , fit
414 I^E L'ESCUYER.
toutes les campagnes des princes, et mourut ,
à dix-neuf ans, au service de S. M. B. ;
6.° Charles de Lescuyer, marié à sa cousine, N..,
de Villelongue de Vigneux, dont un fils et une
fille;
7.° Eugène de l'Escuyer , marié, en 181 1, à
Louise d'Avesnes-d'Hermonville. Voye\ tome II
de cet ouvrage, p. 93.
8.** Angélique de l'Escuyer, épouse de messire
N de Frénoy.
TROISIÈME BRANCHE.
Seigneurs de Hagnîcourt et de Montgon,
III. Jean de l'Escuyer, I" du nom, écuyer, sei-
gneur de Hagnicourt et d'Harzillemont , second fils
d'Aléaume de l'Escuyer, et de Nicole de Bohan, sa
première femme, est mentionné dans l'acte de la dona-
tion que fit, le 26 juillet 1 583, ledit Aléaume, son père,
à Philippe de TEscuyer, son frère aîné, à lui et à ses
sœurs, Françoise, Nicole et Guillaine de l'Escuyer :
partagea, avec ledit Philippe de l'Escuyer, les Succes-
sions paternelle et maternelle, le 8 avril 1604, et s'allia
avec demoiselle Guillemette de Wignacourt (i), qui
vivait encore le 19 février 1634, ^^ àoni les armes sont:
d'argent, à trois fleurs de lys nourries de gueules ; fille
d'Antoine de Wignacourt, écuyer, seigneur de Warne-
court et de Montgon , lieutenant d'une compagnie de
cinquante lances , et de demoiselle Marguerite d'Arras ,
fille de Jean d'Arras, écuyer, seigneur d'Haudrecy, et
de demoiselle Joachime de l'Escuyer ; de ce mariage
sont issus :
I .<> Charles, dont l'article suit ;
2.** Roland de l'Escuyer, qui fonde la branche des
seigneurs de Hagnicourt et de Chevrières, rap-
portée ci-après.
(i) La maison de Wignacourt est une des plus ancienaes et 1
des plus illustres du Pays-Bas; elle adonné deux grands maîtres
à l'ordre souverain de St-Jean de Jérusalem, en 1602 et 1690,
des chanoinesses aux chapitres nobles de Mons, de Nivelle, de
Maubeuge et de Denain.
DEL'ESCUYER. 4,5
IV. Charles de l'Escuyer , écuyer, seigneur de
Neuville , de Montgon , co-seigneur de Hagnicourt et
d^Harzillemont, émancipé, avec son frère, le 19 oc-
tobre 1627 ; partagea, avec lui, les successions paternelle
et maternelle, le 10 novembre i635 ; épousa, par con-
trat du 19 février 1634, damoiselle Antoinette de Blond,
qui vivait encore le i3 août i665, dont les armes sont:
d'argent, à trois portaux de gueules ; fille de Robert de
Blond, écuyer, seigneur de Bois- Poussin ; fut con-
voqué à l'arrière-ban de la noblesse du Réthelois, et y
servit Sa Majesté, en équipage d'armes et de chevaux,
dans Tarmée de Lorraine, ainsi qu'il appert d'un certi-
ficat de Foucault d'Ambly, bailli du Réthelois, du 8 oc-
tobre i635 ; et ne vivait plus le 7 novembre i65i ; de
son mariage sont issus :
I.® Louis, dont Tarticle suit ;
2.° Philippe de l'Escuyer, vivant en i65i ;
3." Nicole de l'Escuyer, mariée, avant le i3 août
i665,avec Absalon d'Estivaux, écuyer, seigneur
de Montgon et de Neuville dont les armes sont ;
de gueules, au tronc d'arbre d'or surmonté d'une mer-
lette du même; fils de Philippe d'Estivaux, VII'
du nom, seigneur de Montgon, de Neuville, etc. ,
et d'Anne de Neufchâtel de Sillery.
V. Louis DE l'Escuyer, écuyer, seigneur de Mont-
gon, fut mis, avec Philippe et Nicole, ses frère et sœur,
sous la garde noble de leur mère, le 7 novembre i65i;
partagea, le i3 août i665 , avec Absalon d'Estivaux,
écuyer, seigneur de Montgon et de Neuville, son beau-
-frère, agissant au nom de Nicole de l'Escuyer, sa femme,
les biens provenants de la succession de Charles de l'Es-
cuyer, leur père ; et fut maintenu dans son ancienne
^extraction, par jugement de M. de Caumartin, inten-
dant en Champagne, du mois de décembre 1667.
QUATRIÈME BRANCHE.
Seigneurs de Hagnicourt et de Chevrières.
IV. Roland de l'Escuyer, écuyer, seigneur de Ha-
gnicourt, de Chevrières, d'Harzillemont en partie, se-
cond fils de Jean de TEscuyer, seigneur des mêmes lieux,
et de Guillemette de Wignacourt, épousa, par contrai
41 6 DE L'ESCUYER.
du 19 février 1626, demoiselle Nicole de Villelongue,
dont les armes sont : écarteîé: aux i et 4, d'argent, au loup
de sable -^ au 2 et 3, d'azur, à la gerbe d'or ; fille de Tho-
mas de Villelongue, écuyer, seigneur de Varincourt,
et de demoiselle Jeanne d'Escannevelles , sa première
femme ; rendit hommage de ses terres et seigneuries de
Hagnicourt ^ Harzillemont et Chevrières, au seigneur
duc de Réthelois, le 28 décembre i665, et fut maintenu
dans sa noblesse, par jugement de M. de Caumartin,
intendant en Champagne du mois de décembre 1667.
Ils vivaient encore le 22 mars i685, qu'ils réglèrent le
partage des biens de leurs enfants, par lequel acte ils
déclarent être dans un grand âge , et avoir une nom-
breuse famille. Ils ne vivaient plus le 9 mars 1689. Leurs
enfants furent :
i.*» Charles de l'Escuyer , enseigne d'infanterie,
âgé de 26 ans , en 1667, mort avant le 22 mars
i685;
2.** Jean, dont l'article suit ;
3.** GuîUemette de l'Escuyer, morte avant le 3
août 17 10 ;
4.*» Bonne de l'Escuyer, qui vivait le 22 mars
i685;
5.° Marguerite de l'Escuyer, morte sans alliance,
le 21 février 172 1 ;
6.** Anne de l'Escuyer , qui fit , conjointement
avec Marguerite, sa sœur, un dénombrement, le
3 novembre 171 o ;
7.° Jeanne de l'Escuyer, mentionnée avec ses
sœurs, dans l'acte du 22 mars i685 ;
8.** Françoise de l'Escuyer, qui ne vivait plus ,
ainsi que Jeanne, le 3 août 1693.
V. Jean de l'Escuyer, II® du nom, écuyer, sei-
gneur de Chevrières, de Hagnicourt, etc . , était âgé de
20 ans, en 1667, lors de la maintenue de son père; il
transigea, avec ses sœurs, le 9 mars 1689; épousa de-
moiselle Hélène de la Rivière, dont les armes sont;
d'a:{ur, au chevron d'or accompagné de trois annelets du
Tweme; et ne vivait plus le 3 août 1693. De son mariage
sont issus :
1 .'' Antoine, dont l'article suit ;
DE L'ESCUYER. 4,^
2.° Madelaine de l'Escuyer, qui rendit hommage,
au nom d'elle et de ses frère et sœurs , le 3 août
1693, et fut mariée avant le 3 novembre 1710,
avec Nicolas de Villelongue , chevalier , seigneur
de Saint-Morel, co-seigneur de Hagnicouri , ca-
pitaine au' régiment de Poitou , chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Ils vi-
vaient le 17 novembre 1737 ;
3.* Jeanne de l'Escuyer, mariée à Charles de l'Es-
cuyer , son cousin , chevalier , seigneur de Mon-
tigny , d'Harzillemont, Hagnicourt , etc. Ils par-
tagèrent en 1723 ;
4.° Louise-Marguerite de l'Escuyer, mariée à Ro-
land de l'Escuyer, son cousin, chevalier, sei-
gneur de Bohan , Hagnicourt, etc;
5° Anne- Angélique de l'Escuyer, mariée, lors du
partage du 18 novembre 1723, avec messire
Antoine-Claude de Saint-Vincent-de-Lestannes,
seigneur de Vincy et de Lestannes , dont les armes
sont : d'azur , au lion d^or ; elle lui donna procu-
ration pour la représenter au partage de la suc-
cession de son père.
VI . Antoine de l^Escuyer , chevalier , seigneur de
Chevrières , de Montigny et de Hagnicourt , capitaine
de grenadiers au régiment de Poitou , épousa demoiselle
Marie de l'Esouyer , qui était veuve de lui le 3 novem-
bre 1710; en cette ^qualité, elle eut part à la succession
de messire Jean de l'Escuyer, chevalier, seigneur de
Chevrières, son beau-père, dont le partage se lit le 18
novembre 1723. De ce mariage est issu :
VII. Charles de l'Escuyer^ chevalier, seigneur de
Chevrières, de Montigny, de Barbaise et autres lieux,
capitaine au régiment de Poitou; marié, vers l'an 1728,
avec danle Marie-Anne du Han-de-Crevecœur , morie
le 14 juillet 1754 , dont les armes sont : losange de gueules
et d'or , au chef de gueules chargé de deux quintefeuillès
d'or. Il en eut, entr'autres enfants :
i.** Charles-Antoine, dont l'article suit ;
2.° Charlotte-Louise de l'Escuyer, née le 10 no-
vembre 1736;
• 14. 27
41 8 D'HERISSON.
3." Jeanne-Madelaine de TEscayer, née le 8 no-
vembre 1739.
VIII. Charles- Antoine de l'Escuver^ chevalier,
assista au contrat de mariage d'Antoinette de l'Escuyer,
chevalier, seigneur de Montigny, son cousin, le 17 no-
vembre 1737. Il fut lieutenant au régiment de Poitou,
et donna des preuves d'une valeur signalée , au force-
ment des barricades de Piémont , et à la prise du château
Dauphin, en 1745, où il monta à l'assaut, avec une in-
trépidité inouie ; s'étant fait porter à la brèche , au mi-
lieu d'une pluie de boulets , de bombes et de balles , sans
craindre aucun danger. Il mourut en 1745, âgé de
16 ans. _.
m
Armes: d'argent , à trois merlettes de sable. ^
HÉRISSON , fief situé sur les confins 'des communes
de Puisségur, Cadours et Cox , dans l'ancienne généra-
lité d'Auch, province de Gascogne, qui a donné son
nom à une ancienne famille , ou l'a reçu d'elle , laquelle
en remonte la possession au commencement du quin-
zième siècle.
Nous suivrons , dans cette production , le procès-
verbal en forme authentique, à nou^ représenté en ori-
ginal, des preuves faites devant les généalogiste et rois
d'armes de la couronne d'Espagne, dom Félix de Ré-
gula, en date du 5 août i8o5 , qui avaient déjà été faites
par MM. H. Fr. d'Hérisson et ses deux frères, ci-
après nommés pour leur admission, en 1798, au régi-
ment des Gardes- Walonnes, et encore sur le travail,
dressé en 1788, par D. Villevieille, bénédictin de
Saint -Germain -des- Prés , tendant à établir les droits
que cette famille avait aux honneurs de la cour.
I. Jean Hérisson, ou Irisson ^ seigneur de Hérisson,
I" du nom, chevalier, paraît, avec cette qualification,
et celles de noble homme et messire , au contrat de ma-
riage de Pierre , son fils , de l'an 1407 , où l'on voit que
ledit Jean de Hérisson habitait Puisségur.
II. Pierre de Hérisson, I" du nom, chevalier,
D'HERISSON. 4, g
prévôt de la chambre du Roi, épousa, par contrat du
2 5 janvier 1407, dame Bernarde de Pins , fille de noble
homme messire Jacques de Pins , chevalier de la ville de
Saint-Lytier, au comte de Foix. Il est nommé messire
Pierre de Hériçon , chevalier, chambellan du Roi , dans
un rôle en parchemin , sur lequel il est porté comme
ayant touché la somme de 5oo livres tournois, le 2 oc-
tobre 1421 , pour un cheval bai , que ledit seigneur(S. M.;,
lui avait donné, à ce que plus honorablement il fut en son
service. Il donna à Jean de Hérisson, son filA, une auto-
risation pour se marier en 1438 , où il est dit habitant
de Toulouse.
III. Jean de Hérisson, II" du nom, conseiller en
la cour de parlement de Toulouse , écuyer tranchant de
monseigneur le duc de Guienne ; épousa, par contrat
du i5 octobre 1488, damoiselle Guillemette de Cambis ,
fille de noble seigneur Arnauld de Cambis, seigneur de
Venato , en la juridiction de la Bastide , Seron ou Seronis,
au comté de Couserans. Il est qualifié maître Jean Hé-
ricon, conseiller en la cour du parlement de Toulouse ,
dans des lettres-patentes en parchemin , données par le
roi Charles VII, à Razilié , prèi de Chinon, le 3o juin
1459, adressées aux généraux des finances, tant de
Languedoil que de Languedoc , leur ordonnant de faire
payer ledit Jean de Hérisson, de ses gages, quoiqu'il
eût été absent de ladite cour par son ordre , ayant été
soixante-cinq jours, depuis le 18 avril jusqu'au 22 juin,
passés, tant en venant, séjournant qu'en retournant,
pour faire le procès d'Octo de Castellan , à Chinon;
donna quittance de la somme de i5 livres, le 6 mai
1472, pour ses gages d'écuyer tranchant du duc de
Guienne, du mois de septembre dernier, et même de
tous les autres mois de ses gages, depuis le i'^ octobre
1470 ; et est rappelé dans une requête appointée le 29
août 1570. Il eut pour fils :
IV. Pierre de Hérisson, IP du nom, écuyer d'é-
curie du Roi, 'qui obtint, le 14 février 1476 , un mande-
ment pour être payé de la somme de 400 livres , pour sa
pension de la présente année, commencée le premier
octobre; donna quittance, de pareille somme de 400 li-
vres., le 7 février 1479, qu il déclare avoir reçue du
420 D'HÉRISSON.
trésorier général des finances de Languedoc , pour une
année finie, de sa pension d'écuyer d'écurie du Roi;
épousa demoiselle Antoinette de Caissac ; fit son testa-
ment le dernier octobre 1 5 12 , et ne vivait plus en i535,
que sa veuve assista au mariage de leur fils. Il est rap-
pelé dans la requête du 29 août 1 5 70, et avec Antoinette
de Caissac, dans un jugement du 10 février iSyS, rap-
portés au degré suivant. Leurs enfants furent :
I.® Jean , dont l'article suit ;
2.** Jeanne d'Hérisson, femme du seigneur de la
Chastre de Nançay.
V.Jean Irisson, IW du nom, écuyer , seigneur de
Hérisson, fit une déclaration le 16 janvier i53i , des
biens héréditaires, consistants en un tiers du fief de Rou-
peroux , qui lui avaient été concédés par feu messire
Pierre d'Hérisson du Plessis-Baret , par son testament
du dernier octobre i5i2, et dans lesquels il avait été
maintenu par arrêt contre Jeanne de Hérisson, femme
du seigneur de la Chastre de Nançay. Il épousa, le 6
janvier i535, Bertrande de Josse , avec laquelle il est
nommé dans un acte judiciaire du 19 février 1545 ;
présenta une requête aux commissaires sur le fait des
francs-fiefs, en la sénéchaussée de Toulouse , le 29 août
iS-o, par laquelle il expose que le bien noble de Hé-
risson , sis en la juridiction de Puisségur , avait de tout
tems été possédé par ses ancêtres , et successivement
par Jean de Hérisson , son aïeul, conseiller au parle-
ment de Toulouse, et par messire Pierre de Hérisson,
son père, écuyer d'écurie du Roi ; et qu'il était tenu en
fief, par un hommage d'une paire de gants, du seigneur
et baron de la Mothe , qui en faisait service personnel au
Roi; et obtint en conséquence , la main-levée de la saisie
desdits biens; est rappelé dans une ordonnance des tré-
soriers de France, en Languedoc, du 10 février iSyS,
par laquelle remise de 1200 écus sol fut faite à maître
Jean Caissac , principal fermier des six greffes dépen-
dants du domaine du Roi , en la sénéchaussée de Tou-
louse , pour onze mois de non-jouissance , attendu la
cessation de justice , à cause des troubles occasionnés
par les prétendus réformés, depuis le i5 décembre iSyô,
jusqu'au dernier octobre iSyy. On y voit que ledit
Caissac avait cédé la moitié des profits de ladite ferme à
D'HÉRISSON. 421
feu messire Jean Hérisson, chevalier, seigneur de Hé-
risson, habitant de Puisségur, par acte du 2 mars iSyB,
pour lui tenir lieu de ce qu'il pouvait demander audit
Caissac, comme héritier d'Antoinette de Caissac, sa
mère, veuve de messire Pierre de Hérisson, à cause des
prétentions de ladite Antoinette, sur les biens du père
d'icelui de Caissac, toutes lesquelles elle avait trans-
portées audit feu messire Jean de Hérisson, son fils,
en faveur de son mariage avec Bertrande de Josse ;
passé la 6 janvier i535. Ils sont rappelés tous les deux
dans un échange fait, le 14 janvier 1592, par noble
Noël-François de Hérisson, leur fils, qui suit :
VI. Noël-François Irisson, écuyer, seigneur de
Hérisson, paroisse de Puisségur, et d'Aubian, paroisse
de Gadours ; reçut procuration de son père, le 14 juillet
i56i, pour affermer lesdits fiefs de Hérisson et d'Aubian;
e'pousa, par contrat du 8 avril 1564, damoiselle Louise
de Guillermin, fille de noble Pierre de Guillermin, du
lieu de Castres; fit un échange, le 14 janvier 1592, avec
messire Aymeri de Léaumont, chevalier de l'ordre du
Roi, seigneur de Drudes, et baron de Puygaillard, capi-
taine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du
Roi. Noël-François de Hérisson et Louise de Guillermin
sont rappelés, comme défunts, dans une quittance de dot,
donnée par Pierre-François Irisson, leur fils, en date
du 17 mai 1593, rapportée au degré suivant.
VIL Pierre-François de Hérisson, seigneur de
Hérisson, donna quittance, le 17 mai i593, delà somme
de cent soixante livres , ou cinquante-trois écus un tiers,
avec des lits, vêtements, etc. , qui avaient été constitués
en dot à Catherine d'Arros (morte avant le 12 avril 1643),
sa femme, fille de feu noble Antoine d'Arros, habitant
de Beaumont, à Marguerite de la Bastide, veuve dudit
noble Antoine, et à noble Jean d'Arros, son fils et
héritier, frère de ladite Catherine d'Arros; par acte du
7 juin 1599, il reconnut tenir en fief et pagésie perpé-
tuelle, et sous la haute, moyenne et basse justice de
haut et puissant seigneur messire Charles d'Escars, che-
valier de l'ordre du Roi, capitaine de cinquante hommes
d'armes de ses ordonnances, seigneur et baron d'arrêt,
Saini-Cezert, Puisségur, etc. , les biens qu'il avait en
42 2 D'HERISSON.
la juridiction de Puisségur, à charge de cens et oublie;
et vivait encore le 12 avril 1643. Il eut pour fils :
VIII. François Irisson , ëcuyer , qualifié capitaine
dans l'acte du mariage qu'il contracta_, le 12 avril 1643,
avec damoiselle Marie Compère de la Fontaine, fille de
noble Nicolas Compère, sieur de la Fontaine, habitant
de Fontenay-le-Comte, en Poitou, et de feu damoiselle
Anne de Savy. Ils vivaient le premier janvier 1672, et sa
veuve, le 24 décembre i683, époque du testament de
Jean Irisson, leur fils, par lequel il fait un legs à ladite
Marie Compère, sa mère. Leurs enfants furent ;
i.'' Jean, dont l'article suit;
2.° Jean-Joseph Irisson, vivant le premier jan-
vier 1672.
IX. Jean Irisson , IV° du nom , écuyer , épousa ,
par contrat du premier janvier 1672, damoiselle Marie
Thoulouze, fille de messire André Thoulouze, bachelier
ès-droits, habitant de Cologne, et de demoiselle Louise
Maurin. Par cet acte, noble François Irisson, père du
contractant, s'engage à nommer ses héritiers, par égales
portions, ledit Jean Irisson , son fils , et noble Jean-
Joseph Irisson, son fils pbîné, en présence, de noble
Jacques Hérisson, habitant de Perpignan, et noble
Chencry, seigneur et baron de la Réole, cousins du
futur époux; il fit' son testament, le 24 décembre i683,
par lequel il élit sa sépulture auprès de son père, en
l'église paroissiale de Puisségur ; lègue cent livres de
rente viagère sur sa terre de Hérisson, à damoiselle
Marie Compère d^ la Fontaine, sa mère; nomme sa
légatrice universelle, damoiselle Marie Thoulouze, sa
femme, à la charge de transmettre son hérédité à noble
Jean Irisson, son fils, qu'elle nourrissait, et la substitua
à sondit fils, en cas qu'il le précédât. Il est qualifié
capitaine dans la déclaration que fit Bernard Azéma, le
8 juin 1689, portant qu'il a reçu quinze livres sur la
somme de cent quinze livres, que ledit noble Jean Irisson,
habitant de Puisségur, lui tenait en dépôt. Sa veuve vivait
encore le i5 février 1708.
X. Jean Irisson, V° du nom, baptisé en la paroisse
de Cadours, le 28 décembre 1682, épousa, par contrat
du i5 février 1708, Marie Marcassus, fille d'Antoine
D'HERISSON. 423
Marcassus; il fut assisté de Marie de Thoulouze,
sa mèrej et de noble Bernard Irisson, son cousin;
donna quittance de la dot de sa femme , le 3o mars
1709; acquit une maison à Launac, le 8 janvier 1717,
et mourut le 2 mars 1 77 1 . Il eut pour fils :
XI. Antoine d'Irisson, e'cuyer, né le 26 juillet 1712,
marié, par contrat du 2 octobre 1740 , avec damoiselle
Thérèse Théron, fille du sieur Luc Théron, de la ville
d'Auchj et de damoiselle Anne du Four ; fit, conjoin-
tement avec son père, une requête au juge royal de
Grenade, sur laquelle il fut rendu une ordonnance, le 24
octobre 1743; transigea avec messire Denis d'Albis, con-
seiller au parlement de Toulouse, le 3i décembre 1756,
au sujet de certaines sommes, que ledit Antoine et Jean
Irisson, son père, lui devaient sur les fruits de ses biens
de Sarrant ; fit son testament olographe, le 18 mars
1762. Il mourut le 23 mai 1763, laissant deux fils :
i.° Jean-François-Luc, dont l'article suit ;
2.° Siméon - Pierre d'Hérisson, ancien capitaine
de cavalerie , chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, en octobre 1791.
XII. Jean - François- Luc d'Hérisson, chevalier,
ancien conseiller du Roi en ses conseils, président de la
chambre des comptes de Bourgogne, par provisions du i3
février 1777. Ces lettres-patentes renferment une mention
honorable des services que Sa Majesté reconnaît avoir été
rendus à l'état, par les pères du sieur d'Hérisson, sus-
nommé, dans la profession des armes et dans la magis-
trature.
Il fut honoré de la confiance du roi Louis XVI, dans
les tems de crise de 1791, pour aller pacifier les troubles
de Saint-Domingue, en qualité de commissaire extraor-
dinaire de Sa Majesté, après avoir servi au parlement de
Toulouse, à la cour de$ comptes de Paris, à celle de
Bourgogne, qu'il avait présidée pendant dix ans. Cette
confiance lui fut continuée pendant l'année 1792. 11 a
donné à ce monarque et à son auguste nom, les plus
fortes preuves de sa constante fidélité.
Il a épousé, par contrat du 18 avril 1784, de l'agré-
ment du Roi, de la Reine, des princes et princesses du
sang royal, haute et puissante damoiselle Suzannc-Josc-
424 D'HÉRISSON.
phine de Polastron-la-Hillière, fille de feu haut et puissant
seigneur Jérôme^" baron de Polastron-la-Hillière, etc.,
et de haute et puissante dame Marie-Catherine Baron de
Gachedat, de laquelle il a eu :
i.° Henri- François-Joseph, dont Tarticlesuit ;
2.° Gilbert-François-Gabriel d'Hérisson, capitaine
des dragons de l'Hérai^lt, puis de la Gironde,
avec grade de chef-d'escadron ;
3.° Casimir -Pierre-Adrien d'Hérisson, capitaine
des dragons de l'Hérault ;
4.° Marie-Anne-Adélaïde d'Hérisson.
XIII. Henri- François- Joseph d'Hérisson, né le 26
mars 1785, ancien capitaine de cavalerie, marié à de-
moiselle Alexandrine- Philippine- Rose-Hélène de Tour-
non, de laquelle il a :
I.** François-Alfred-Hippolyte d'Hérisson ;
2.° Gabriel- Philippe d'Hérisson ;
3.° Paul-Camille d'Hérisson;
4.° Rose-Eugénie d'Hérisson.
Armes: de gueules, au hérisson au naturel, sur une
terrasse de sinople; au chef cousu d'azur, chargé de
trois roses d'argent.
L'antique possession du fief de Hérisson, par la famille
dessus-nommés, derniers enfants nés du mariage de
messire Henri-François-Joseph de Hérisson et de madame
Alexandrine-Philippine-Rose-Hélène de Tournon, est
attestée par un acte de notoriété de la noblesse de la pro-
vince de Gascogne, du mois de mai 1784, par lequel
environ trente gentilshommes, voisins de Puisségur ,
de Cox, et de Cadours , chef-lieu de canton, ont
déclaré , en rendant un hommage honorable à l'an-
cienne noblesse et à la mémoire des père et grand-père
de M. d'Hérisson (Jean - François-Luc) , président de
la cour des comptes de Bourgogne, que sa famille est la
seule de ce nom qui ait habité les paroisses de Cox et de
Puisségur, et qui ait possédé Hérisson.
Ces deux paroisses assemblées en corps de commu-
nauté, en vertu d'une ordonnance de M. l'intendant
d'Auch, du 26 septembre 1781, ont déclaré et attesté
la même chose, par deux délibérations séparées, du 4
DE THIEFFRIES. 425
novembre de la même année : ces trois actes enregistrés ,
ont e'té déposés et joints aux minutes du notaire de
Plaisance^ près Toulouse, par acte du 20 mai 1808, en-
registré : ce notaire étant celui du canton de la résidence
delà famille des susnommés.
La présente généalogie a été dressée sur les titres ori-
ginaux, qui ont servi aux preuves faites en Espagne,
par le généalogiste de Sa Majesté Catholique, et en
France, par dom Villevieille, lesquels nous ont été
produits.
DE THIEFFRIES, maison ancienne et illustre, de
la Basse-Allemagne et des Pays-Bas. Elle possède les
dignités de comte et de comté du Saint-Empire.
Nous avons donné ses armes dans ï Armoriai du Nobi-
liaire, page 159, et planche 38.
Les preuves régulières de cette famille ne remontent
qu'en i35o; elles sont certifiées par les généalogistes et
hérauts d'armes des Pays-Bas, d'Autriche et de France ;
elle a passé de tout tems pour descendre de :
Robert I", comte de Namur, en 942, du nom de
Thieffries.
Balthazard, son neveu, possédait, en 1012, les sei-
gneuries de Sanson et de Vasseige, dans le comté de
Namur, de Thieffries et du Bus, dans la Flandre.
Robert III, est repris dans les titres de fondation de
l'abbaye de Floreffe, il accompagnait Godefroi, comte
de Luxembourg et de Namur, lorsqu'il fonda ce monas-
tère, en 1 121.
Albert de Thieffries fut tué au siège de Gaza, que
faisait Saladin, Soudan d'Egypte, en 1 171.
Jacques, fils de Gérard, fut le compagnon d'armes
et le conseil de Philippe-le-Hardi, comte de Flandre,
Il habitait le château de Thieffries, en 1392, selon
un aveu et dénombrement qu'il donna cette année au
comte de Flandre.
Il eut pour fils Martin de Thieffries, qualifié, par
les auteurs contemporains, gentilhomme d'ancienne
maison. Il fut père de Marie-Catherine de Thieffries,
^26 C)E THIEFFRIES.
qui eut, avec Philippe - le - Bon, duc de Bourgogne,
après la mort d'Isabelle de Portugal, sa femme, deux
fils naturels, nommés Antoine et Baudouin, qui furent
légitimés par le Pape, et déclarés habiles à succéder
aux états de leur père; mais Antoine, grand-amiral,
généralissime des armées de Philippe-le-Bon, son père,
fut nommé tuteur de Marie de Bourgogne, sa nièce, et
préféra la marier à l'Empereur Maximilien, à qui elle
porta les dix-sept provinces des Pays-Bas.
Les titres et diplômes donnés à cette maison par les
empereurs d'Allemagne , constatent son antique no-
blesse, ainsi que les services importants qu'elle a ^rendus
aux comtes de Flandre, aux archiducs d'Autriche, aux
empereurs d'Allemagne.
Charles-Quint fait mention de la fidélité inviolable de
cette famille, à ses souverains.
Elle n'a point dégénéré; les cinq membres qui exis-
tent de cette maison, sont chevaliers de Saint-Louis;
quatre ont émigré et servi.
Louis DE Thieffries - Beauvois , ancien maréchal
de camp, aide-major des Cent-Suisses, a continué à res-
ter près du Roi.
Le comte de Thieffries - Beauvois _, ancien ca -
pitaine au régiment de Bourgogne, a un fils et une
fille, mariée à M. le marquis de Balathier-Lantage,
près de Saulieu, Côte-d'Or.
Armes: d'argent,'' à quatre jumelles de gueules en
bandes, accompagnées de neuf merlettes de sable.
Parmi les auteurs qui font mention de cette maison,
on peut voir Maurice, héraut d'armes, dans son Histoire
chronologique des Chevaliers de la Toison d'or, depuis la
création.
MM. de Sainte - Marthe, conseillers historiographes
des rois de France, dans leurs Histoire de la Maison de
France, imprimée en 1646 ; Histoire des Maisons souve-
raines de r Europe.
Histoire de la Noblesse des Pays-Bas^ par Carpentier,
imprimée en 1664, etc.
DE BARRET.
427
* DE BARRET y maison d'une noblesse très-ancienne ,
originaire d'Irlande, ainsi qu'il appert par le certificat
authentique qui nous a été mis sous les yeux, en origi-
nal, et conçu en ces termes :
^ « A tous présens et avenir, qui ces lettres verront ,oa
éliront, ou ouiront , Nous, Jacques Terry , écuyer
'\ » Athlone , seul généalogiste , héraut d'armes , et garde
» armoriai de S. M. Jacques III, roi de la Grande -
: » Bretagne , etc. , salut ; à la requête du sieur Jean-Bap-
» tiste Barret, nous avons fait une exacte recherche
» dans les registres de notre office, pour leurs armes et
» famille , dans lesquels nous trouvons que ledit sieur
• Jean Barret, écuyer, est fils de Guillaume Barret,
» écuyer, secrétaire du Roi , et de la demoiselle Guil-
» lemette-Guillem Saint-Michel de Francarnier, lequel
» Jean-Baptiste Barret, est marié à la demoiselle Marie-
» Thérèse de la Molère , laquelle maison est originaire-
« ment descendue de la très-ancienne et noble maison
» de Barret , dans le comté de Corke dans le royaume
» d'Irlande, et porte pour armes burrelé de dix pièces
» d'or et de gueules; sur un casque un turban de la
» livrée ; pour cimier un faucon volant , d'argent ; lam-
» brequins de gueules , doublés d'argent , et pour dis-
» tinction un anneau de sable; lesquelles armes, nous
» Athlone, confirmons et accordons audit sieur Jean-
» Baptiste Barret, écuyer, et à sa légitime postérité , de
» les porter dans leur écusson , tant en triomphes qu'en
» funérailles, sans interruption de qui que ce soit (selon
» la loi des armoiries ) , en vertu des lettres-patentes à
» nous accordées par Sa Majesté sur le grand sceau
» dans le château royal de Saint-Germain-en-Laye, la
» première année de son règne; en foi de quoi nous
» avons signé ces présentes lettres, et apposé le sceau
» de notre office, le 24 octobre 171 2, et l'onzième
» année du règne du très-haut et sérénissime prince
» Jacques III , roi de la Grande-Bretagne, et défenseur
» de la Foi.
» Signé Jacques Terry , Athlone ».
428 DE BARRET.
Guillaume de Barret , écuyer , épousa Guillemette-
Guillem de Saini-Michel- de-Francarnier, de laquelle
il eut :
i." Jean-Baptiste de Barret, dont l'article suivra;
2.*' Pierre- François de Barret, qui a formé la
branche cadette , rapportée ci-après.
Jean-Baptiste de Barret , e'cuyer , obtint du roi
d'armes d'Irlande, le certificat ci-dessus mentionne'; ayant
accompagné le roi Jacques en France , il sY fixa. Il
avait épousé Marie-Thérèse de la Molère , de laquelle
il laissa:
i.** François-René Joseph de Barret, écuyer, an-
cien greffier et chef du parlement de Bordeaux,
marié à Catherine Denys; mort sans postérité;
2.° Edme-Jean-Baptiste de Barret, écuyer , mestre-
de-camp de cavalerie, lieutenant de MM. les ma-
réchaux de France, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis; mort en 1793, victime
de la révolution. Il avait épousé sa cousine Mar-
guerite de la Molère, de laquelle il n'a pas laissé
d'enfants ;
3.° N... Barret de la Tour écuyer, qui avait servi
dans toutes les guerres sous Louis XV , chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ; marié
à Marie Lartigue , de laquelle il eut Rose de
Barret,, mariée au comte de Fages;
4.° N.... Barret , mort sans postérité ;
5.° Albert de Barret, grand archidiacre ;
6.° N.... Barret de Francarnier, tué à la guerre
sous Louis XV ;
7.° Anne-Marguerite-Thérèse de Barret, mariée,
en 1719, au seigneur André du Hamel, vicomte
de Castets , ancien conseiller au parlement de
Bordeaux;
8.° Angélique de Barret, mariée à Léonard-Guil-
laume de Briversac, conseiller au parlement de
Bordeaux ;
9.° Marie-Françoise de Barret, mariée à Jean du
Mirât , conseiller au parlement de Bordeaux.
Ainsi finit la branche aînée de la maison de
Barret.
DE BARRET. , 429
Branche cadette.
Pierre- François de Barret, conseiller du Roi, marié
à Anne Hazera de Tillant, de laquelle il eut :
i.° Jean-Baptiste- Luc de Barret, écuyer, dont
l'article suivra ;
2.° Pierre de Barret , qui a formé la seconde
branche ;
3.'* Françoise de Barret, marie'e à messire de Bigot
de Beaulos, conseiller au parlement de Bordeaux.
Jean -Baptiste -Luc de Barret, écuyer, greffier en
chef du parlement de Bordeaux, marié à mademoiselle
Morel, de laquelle il eut :
Pierre- Jean -Baptiste- Marie de Barret, écuyer,
conseiller au parlement de Bordeaux, qui, de son
mariage avec mademoiselle Delpy de Laroche,
laissa :
a, Pierre -Jean -Baptiste de Barret, écuyer,
^ mort lieutenant au dixième régiment de hus-
sards, en 1 8 14, sans alliance ;
b. Martine - Françoise de Barret, mariée, en
181 1, à son cousin Louis-Henri Delpy de
Laroche, chevalier des ordres royaux et
militaires de Saint-Louis, et de Notre-Dame
du Mont-Carmel, capitaine à l'école royale
de Saint-Gyr, dont elle a deux fils et une
fille. Voyez le tome XII du Nobiliaire uni-
versel de France, page 278.
Pierre de Barret, écuyer, cornette dans le ré-
giment de Nicolaï, marié, dans le mois de novembre
1754, à sa cousine Marie- Françoise du Hamel , dont
il eut deux tils, morts en bas âge; et Françoise de
Barret, mariée, en 1787, à son cousin Jean-Baptiste-
Luc de Chasteau, écuyer , mort à Londres émigré en
1795. De ce mariage est issu ;
Edme-Thérèse-Jean- Baptiste de Chasteau. Voyez
le tome VIII du Nobiliaire universel de France,
■ page 374.
Ainsi finit la seconde branche de Barret.
Armes \ hxxvtXz d'or et de gueules. L'écu timbré d'un
casque de chevalier, orné de ses lambrequins; cimier,
un faucon essorant d'argent; devise, Dominus providcbit .
^30 D'IRLANDE.
d'Irlande, famille noble de Normandie, qu'une
tradition fait originaire d^Irlande, maintenue dans sa
noblesse j en i543, et lors de la recherche, le 12 avril
1666.
I. Jean d'Irlande, I" du nom , procureur-général
de la cour des aides de Rouen (i), en i533, eut pour
fils:
II. Guillaume d'Irlande, sieur du Bos-le-Comte et
du Parc, qui obtint un arrêt de confirmation de noblesse ,
du roi Francis 1°% au mois de septembre 1543. Il
mourut en i558, et est rappelé dans un acte de partage
du 16 juillet i58o. Il avait épousé demoiselle Alexis, le
Gras, dont sont issus :
i.° Jean d'Irlande, écuyer, procureur-général en
la cour des aides de Rouen, le 7 mars iSSy, sei-
gneur du Parc, près Vernon, marié avec Isabeau
Ribault , fille de Jacques Ribault, écuyer, sei-
gneur du Mesnil, et de Françoise Mayel. 11 en
eut deux filles :
a. Anne d'Irlande, mariée à Philippe de
Mauduit ;
b. Marie d'Irlande, mariée, après le 16 juillet
i588, avec Jacques de Croismare, seigneur
de Saint-Just et de Boireault, fils de Jacques
Croismare, seigneur des mêmes lieux, et de
Marie de Gallenge d'iffreville ;
2.° Louis, dont l'article suit;
3.° Pierre d'Irlande, qui eut en partage, le 16
juillet i58o, la terre de Saint-Nicolas, la Vallée
de Sarang, Clautres et le Colombier, proche la
Couture.
III. Louis d'Irlande, l" du nom, écuyer, seigneur
du Bos-le-Comte, du Parc, d'Abenon, etc., partagea,
(i) Voyez l'Histoire de la \ille de Rouen, par Amiot ,
j^n-12, tome le"", page 121.
D'IRLANDE. 43 1
avec ses frères, la succession paternelle, le 16 juillet
i58o. Il épousa Anne le Court, dame d'Abenon et de
Familly, fille de Nicolas le Court, écuyer, seigneur de
Familly ; laquelle partagea la succession paternelle, avec
Marie et Marguerite le Court, ses sœurs, cette dernière
femme de Robert Massieu, écuyer, seigneur de la Pelar-
dière, et en secondes noces , de Louis le Tourneur,
écuyer, sieur du Hameau Bouchard ; et Marie le Court,
épouse de Philippe ou Philibert de Bonnechose, écuyer,
siear.de la Volotière : Louis d'Irlande mourut avant le
3 juillet i586. Anne le Court l'avait prédécédé. De leur
mariage sont issus :
i.° Louis d'Irlande, écuyer, seigneur d'Abenon,
de Familly, du Parc, etc. , qui fut père de :
a. Gilles d'Irlande, écuyer, sieur du Parc,
d'Abenon et de Familly, marié avec demoi-
selle Claude de la Saussaye, dont il eut Louise
d'Irlande, mariée à Jacob d'Irlande, son
cousin, mort le \6 juin 1648 :
b. Louis d'Irlande, curé de la Halboudière;
c. Pierre d'Irlande ;
2.° Jacques, dont l'article suit ,
3.° Marguerite d'Irlande, femme, le 22 mai 1604,
de Louis des Champs , écuyer , sieur de la
Cruelle, époque à laquelle Alexandre d'Irlande
lui vendit quelques pièces de terre.
IV. Jacques d'Irlande, écuyer, seigneur de Familly,
par le partage des biens de sa mère, le 3i août i58i ,
du-Bos-le-Comte et de la Vallée Sarang, par celui des
biens paternels, le 3 juillet 1 586 ; épousa Anne de Piperay
de Marolles, laquelle épousa, en secondes noces, Jacob
le Michel, remarié avec mademoiselle Marguerite Bau-
douin, père de Jean le Michel, né le i5 mai i636. De
son premier mariage, avec Jacques d'Irlande, sont
issus :
I." Jacques d'Irlande, seigneur du Bos-le-Comte,
tuteur de ses deux frères puînés, marié avec
Françoise de Malortie de Boisgirard, qui avait la
garde noble de leur fils, Alexandre d'Irlande,
en 1604, alors sous la tutelle de- Marguery de
Malortie, sieur de Boisgirard. Il mourut en 16 17;
432 D'IRLANDE.
2.*» Alexandre, dont l'article suit;
3.« Pierre d'Irlande, mort sans enfants. Ses biens
furent partagés entre les enfants de Jacques, son
frère, le 24 décembre lôoS^ partage reconnu
le 26 avril 1606.
V. Alexandre d'Irlande , écuyer , sieur de Malloué ,
émancipé par acte dil 9 février i6o5 ; épousa, par contrat
du i5 novembre 1626, Perrine de Chanu, fille de
Louis de Chanu, écuyer, sieur de Ghantepie. Il eut de ce
mariage :
VI. Jacob d'Irlande, écuyer, sieur de Malloué,
qui fut maintenu dans sa noblesse, le 12 mars 1644, et
mourut et fut inhumé à la Couture, le 16 juin 1648. Il
avait épousé Louise d'Irlande, sa cousine , fille de Gille
d'Irlande, seigneur de Familly, du Parc, d'Abenon, etc.,
et de Claude de la Houssaye. De ce mariage sont issus :
i.° Antoine, dont l'article suit :
2.° Adrien d'Irlande, diacre, vivant le i5 mai 1664;
3/ Alexandre /d'Irlande, seigneur de Malloué,
baptisé le 5 avril i633, maintenu par arrêt de la
cour, du 23 février lôSy; mort le 4 octobre 1677.
Il avait épousé, par contrat du 3 mars 1666,
demoiselle N. ...Hardouin, des seigneurs de Saint-
Quentin, dont il eut :
A. Antoine d'Irlande, seigneur de St. -Quentin,
baptisé le 27 mars 1668, marié, le premier
mars 1699, avec demoiselle Henriette le
Prévost; mort le 2 décembre 1720. Il eut de
son mariage :
a. Antoine d'Irlande, marié avec demoi-
selle du Mesnil de Quercy;
h. Jacques d'Irlande, écuyer seigneur
de Saint-Quentin, qui servit dans les
gendarmes de la garde du Roi, marié
avec demoiselle Gabrielle Foesnard,
dont il eut : — Louis-Alexandre d'Ir-
lande, seigneur de Saint-Quentin-des-
Isles, Colendre et autres lieux, qui fut
conseiller au parlement de Rouen, marié
avec demoiselle Marie- Ursule-Honorée
D'IRLANDE. ^33
de Goulafre de Camplessis, dont sont
issus deux enfants ; — a, Jacques-
Alexandre d'Irlande de Saint-Qucniin,
qui a épousé Eléonore des Hayes de
Ferval; il fit preuve de son dévouement
au Roi aussitôt son arrivée en France,
en s'empressant de servir près de sa per-
sonne^ en qualité de garde du corps ; le
suivit à Gand_, et rentra avec lui, en
France; ayant été fait chevalier de la
Légion-d'Honneur, il a continué son
service près du Roi ; puis, ayant obtenu
de servir dans la ligne, il entra dans les
chasseurs à cheval des Vosges ( 24°. ), en
qualité de premier lieutenant, où il sert
maintenant; — b. Madelaine - Hono-
rée d'Irlande de Saint-Quentin, mariée
en 1800, avec Louis-Joseph - Etienne
d'Irlande , capitaine de cavalerie, son
cousin, rapporté au XI degré;
c. Françoise d'Irlande, mariée à Guil-
laume Vautier;
B. Alexandre d'Irlande, seigneur de Malloué,
baptisé le 28 octobre 1,670, marié avec N....
de la Valezère, dont il eut :
a. Adrien d'Irlande, prêtre ;
b. François-Adrien, curé de la Couture;
c. Madelaine d'Irlande :
d. Une autre demoiselle, morte sans
alliance ;
C. Louise d'Irlande, baptisée le 21 février
1667;
D. Françoise d'Irlande, baptisée le 4 mars
1669, morte le 14 septembre 1671 ;
4.° Marguerite dlrlande, mariée, par contrat du
i3 novembre! 643, avec Jean des Hays, écuyer,
seigneur de Krcheville;
5.° Louise d'Irlande, baptisée le 16 octobre i63i,
mariée avec Adrien le Velain, écuyer, sieur du
Bosnoir.
VII. Antoine d'Irlande, écuyer, seigneur d'Abe-
H. 28
434 D'IRLANDE.
non, fut maintenu dans sa noblesse, par jugement des
commissaires députés, lors de la recherche des faux
nobles, en Normandie, du 12 avril 1666. Il épousa de-
moiselle Marie des Periers, dont il eut :
i.° Michel, dont l'article suit;
2.° Jean-Baptiste d'Irlande, ecclésiastique ;
S."* Alexandre d'Irlande, baptisé le 2 septembre
i663;
4.° Louise d'Irlande, baptisée le 23 juillet 1662,
morte le 5 juillet 1674.
VIII. Michel d'Irlande', écuyer , épousa demoiselle
Marie Pousset de Montauban, de laquelle sont issus :
i.° Louis-Jacques-Mathieu, qui suit ;
2,** Joseph- Jean -Baptiste d'Irlande, prêtre, curé
de Saint-Quentin-des-Isles.
IX. Louis - Jacques - Mathieu d'Irlande, écuyer,
épousa demoiselle Marie-Barbe de la Vigne, qui le rendit
père de :
X. Louis-Joseph - Etienne d'Irlande , I" du nom ,
écuyer, garde du corps du Roi, mort en 1797. Il avait
épousé Marie -Marguerite -Jacques de la Frémondière ,
dont est issu :
XL Louis -Joseph- Etienne d'Irlande, capitaine
commandant d'escadron au sixième régiment, dit chas-
seurs de l'Orne, chevalier de Tordre royal et militaire de
Saint-Louis, naquit à Grandcamp , arrondissement de
Bernay, département de l'Eure, le i5 novembre 1773 ;
ayant toujours été inviolablement attaché à la cause de
la maison de Bourbon, il ne cessa de combattre cons-
tamment pour elle. Dès l'âge de quinze ans, il commença
par faire partie du rassemblement des gentilshommes de
Normandie, qui eut lieu à Gaen, de l'autorisation des
Princes, en 1 791 ; a fait les camp^nes de 1792, avec le
grade de sous-lieutenant, dans l'armée sous les ordres de
M. le duc de Bourbon; a fait la campagne de 1793, 1794,
1795 et 1796, dans un régiment de ulhans britanniques,
commandé par M. le marquis de Bouille; a fait les cam-
pagnes de 1797, 1798 et 1799, dans un régiment d'ar-
tillerie royale, commandé par M. le marquis de Rotaillé;
DE CASTERAS DE LA RIVIÈRE. 435
a été breveté capitaine de cavalerie, par le Roi, le 3i
décembre 1799; fait chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, le 7 mars 181 5 , et nommé capitaine
au régiment des chasseurs à cheval de FOrne (16*.),
le 7 février 1816. Il a épousé, en 1801 , Madelaine-
Honorée d'Irlande de Saint-Quentin, sa cousine, morte
en 1810; fille de Louis-Alexandre d'Irlande, seigneur
deSaint-Quentin-des-Isles, dont est issue :
Marie-Antoinette d'Irlande, née le premier sep-
tembre 1801.
Armes : d'azur , au chevron d'or accompagné en chef
de deux merlettes d'argent, et en pointe d'une coquille
du même.
DE CASTERAS DE LA RIVIÈRE, en Bigorre,
branche aînée de l'ancienne maison de Casteras , rap-
portée dans le tome XI du Nobiliaire universel de France,
011 nous avons dit que l'état actuel de cette branche ne
nous était point connu; nous allons en donner la conti-
nuation jusqu'aujourd'hui , d'après les renseignements
ultérieurs qui nous sont parvenus.
XV. Henri Guillaume de Casteras de la Rivière,
qui forme le quinzième degré de cette branche , épousa,
en 1757, Marguerite de Cistac de Cieutat ; depuis cette
époque , cette branche s'est fixée à Cieutat , près Ba-
gnèresde Bigorre. De ce mariage sont issus :
I.** Joseph-Gratien , dont l'article suit;'
2.° Pierre-Germain-Thérèse de Casteras de la
Rivière , qui était vicaire général de Bourges ,
avant la révolution , et fut obligé de s'émigrer
en Espagne, lors de la persécution des prêtres
non assermentés en France ; il fut placé à l'hô-
pital de Sarragosse , aumônier de« Italiens, et y
mourut peu de tems après;
3.^ Joseph de Casteras, chevalier de la Rivière,
officier de dragons, qui a fait toutes les cam-
pagnes des Princes, en émigration, fut lieute-
nant dans la légion de Béon , puis dans l'armée
de Condé , où il s'est distingué; fut nommé che-
436 DE CASTERAS DE LA RIVIERE.
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis , et depuis fut aide-de-camp d'un général
de division , à côté duquel il fut tué d'un boulet
de canon, le lo avril 1814, à la dernière affaire
de Toulouse ;
4.'* Marie- Edme-Jean-Baptiste de Casteras de la
Rivière, mariée à M. le marquis de Mun de
Sarlabous , lieutenant des gardes du corps , ma-
réchal de camp ;
5.° Louise de Casteras de la Rivière, non marie'e.
XVL Joseph Gratien , comte de Casteras de la
Rivière, seigneur de la Peyre, né en 1761 , fut premier
page de S. A. R. Monsieur, aujourd'hui Sa Majesté
Louis XVIII, et capitaine au régiment du Roi , dragons,
en 1788. Il a fait ses preuves pour les honneurs delà
cour; épousa, au mois d'octobre 1790, Anne-Juliette-
Pierrette Rousseau , fille unique de feu Pierre Rousseau,
conseiller du Roi , receveur des domaines et octrois de
la ville de Paris , et de dame Marie- Anne-Julie de
Kessel.
Mademoiselle Rousseau , reçut , en considération de
ce mariage, de madame la comtesse de Sabran, sa cou-
sine, une donation de 5o, 000 francs, par contrat de
mariage retenu le 7 octobre 1790, devant M. Pugens,
notaire royal à Toulouse. Le comte de Casteras a eu
de son mariage :
i.° Louis-Martin-Jules de Casteras de la Rivière,
né le 25 août 1793. Il était lieutenant de carabi-
niers, au 37° régiment d'infanterie Jégère, où
il fut nommé capitaine, après la campagne de
i8i3 , dans la grande armée, et passa premier
lieutenant au 3"* régiment des gardes-d'honneur,
où servait le comte de Casteras de la Rivière, son
père , qui commandait le 7® escadron de guerre,
en i8i3 ;
2.** Edouard de Casteras delà Rivière, né le 27 oc-
tobre 1794, lieutenant au 18® régiment d'in-
fanterie légère ; il fut blessé à la bataille de
Dresde, le 26 août 181 3; il est aujourd'hui lieu-
tenant de grenadiers, dans la légion des Hautes-
Pyrénées;
THIERRY DE VILLE-D'AVRAY. 487
3.° Natalie de Casteras de la Rivière, morte en
bas âge.
*0'
Armes : écartelé : aux i et 4 de gueules , à la tour
d'argent maçonnée, ouverte et ajourée de sable; au 2,
d'azur à trois massues d'or renversées ; au 3, d'or, à
deux tourteaux de gueules. Couronne de marquis.
THIERRY DE VILLE-D*AVRAY, famille distin-
guée par ses services militaires, et ceux qu'elle a rendus
à la personne de nos Rois, ainsi qu'il appert par les
lettres-patentes délivrées par S. M. Louis XV, datées de
Versailles, au mois d'avril 1769, dans lesquelles il
est dit :
« Que François-Christophe Thierry, écuyer, premier
» valet de chambre du Dauphin, est issu d'une famille
)) anciennement attachée à la personne de nos Rois, et
)) qui depuis plus de cent cinquante ans, et pendant
T) quatre générations consécutives, a possédé différentes
)) charges de la cour, où elle a donné des preuves mul-
» tipliées de son zèle , de sa fidélité et de son attache-
» ment à»la dynastie régnante ;
« Q.ue Marc-Antoine Thierry, écuyer, baron de Ville-
T) d'Avray, fils du précédent, a servi pendant vingt-deux
» ans dans la première compagnie des mousquetaires de
r> la garde ordinaire du Roi ; qu'il s'est comporté, aux
» armées et près de la personne du monarque, avec autant
i> de bravoure, que d'assiduité et d'intelligence ; ce qui a
» engage le Roi à le nommer, pour être chargé auprès
T) de son auguste' personne, de son service et des affaires
» de ladite compagnie, et à le destiner à remplir, un
» jour la place de son père, dont lesdites lettres lui
T) accordent la survivance, et qu'il a exercée dans la
» suite avec tant de zèle, que S. M. Louis XVI, par
j) d'autres lettres- patentes , délivrées à Versailles, au
'■> mois de juin 1784, à l'occasion de Térection de la
» terre de Ville-d'Avray , en baronnie, en faveur dudit
» sieur Marc-Antoine Thierry de Ville-d'Avray, s'cx-
n prime ainsi ;
n Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de
438 THIERRY DE VILLE-D'AVRAY..
» Navarre , à tous présents et avenir, salut : De toutes
» les re'compenses que les souverains destinent au mé-
» rite distingué^ il n'en est pas qui doive devenir plus
» sensible pour ceux de leurs sujets, que l'élévation de
» leurs sentiments en a rendus dignes_, que les titres de
» dignité qui passant à leur postérité, deviennent pour
» elle un objet continuel d'émulation, en lui rappelant
» sans cesse que ces titres ont été le prix de ses émi-
» nentes qualités et vertus ; pénétré de la vérité de ces
w principes, nous estimons ne pouvoir en faire une plus
» juste application qu'en faveur de notre cher et bien
» amé le sieur Marc - Antoine Thierry , seigneur de
» Ville-d'Avray, chevalier de notre ordre royal et mi-
» litaire de Saint-Louis, mestre de camp de dragons,
» l'un de nos premiers valets de chambre, et commis-
» saire général de notre maison^ au département des
» meubles de notre couronne,, émule du zèle, de la
» fidélité et de l'entier dévouement avec lesquels ses
» ancêtres se sont consacrés depuis près de deux siècles,
» au service de la famille royale, et particulièrement
» les sieur et dame Thierry^ ses père et mère, à celui
» de notre personne ; l'une, dès notre plus tendre jeu-
» nesse , en qualité de notre première femme de cham-
» bre ; l'autre, pendant vingt ans, dans la charge de
» notre premier valet de chambre; à peine le sieur
» Thierry lui avait-il succédé dans cette place, que nous
» avons facilement discerné qu'il joignait à la vivacité
» du zèle de ses parents, une intelligence et des talents
» acquis, qui devaient lui. mériter notre confiance;
» aussi l'emploi qu'il en a fait pour l'emploi de notre
» service a bientôt réalisé nos espérances, et nous avons
» eu la satisfaction de voir en peu de tems l'ordre et
» l'économie s'allier avec la magnificence qu'exige l'é-
» clat du trône, dans les différents départements dont
» nous lui avons donné l'administration aussitôt notre
» avènement à la couronne . Tel a été depuis dix-huit
» ans, le fruit de ses travaux multipliés pour la diminu-
» tion des dépenses de nos cabinets; tels nous aimons à
» penser que seront encore incessamment ceux de la ré-
» forme de notre garde-meuble, dont le plan qu'il a
» mis sous nos yeux, présente une épargne conside-
» rable pour nos finances, en ajoutant même encore à
» la splendeur qui doit régner dans un aussi précieux
THIERRY DE VILLE-D'AVRAY. 489
n dépôt. Des preuves aussi • constantes d'attachement à
» notre personne et à nos intérêts , que nous regarde-
» rons toujours comme inséparables de ceux de l'État,
» nous faisant désirer que ledit sieur Thierry puisse
» nous les continuer , en les conciliant avec son affec-
)) tion particulière pour la terre de Ville-d'Avray, qu'il
i> possède auprès de notre château de Versailles , mou-
» vante de nous en plein fief, décorée d'une belle mai-
» son seigneuriale dont relèvent plusieurs fiefs et arrière-
» fiefs, et consistante en domaines, droits de cens et
» rentes, terrages , champarts, droits de clôture sur ses
y> héritages et autres droits, utiles et honorifiques en
» dépendants , nous nous sommes le plus volontiers dé-
« terminé à lui donner une marque signalée de notre
« bienveillance , en érigeant cette terre en baronnie.
» A ces causes et autres , à ce nous mouvant de notre
» grâce spéciale , pleine puissance et autorité royale ,
» nous avons , ladite terre de Ville-d'Avray, élevée, créée
» et érigée par ces présentes , signées de notre main ,
» élevons , créons et érigeons , en nom , titre et dignité
» de baronnie , pour être tenue et possédée à l'avenir
» par ledit Marc-Antoine Thierry , ses enfants , pos-
y) térité et descendants, nés et à naître en légitime
» mariage, propriétaires de ladite terre audit titre de
» baronnie de Ville-d'Avray, voulons et nous plaît qu'ils
n puissent se dire nommer et qualifier en tous actes et
» en toutes occasions, tant en jugements que dehors,
» barons de ViJle-d^Avray, et jouissent des mêmes hon-
T) neurs, armes, blasons, droits, privilèges, avantages
» et prérogatives en fait de guerre, et assemblées d'état
T) et de noblesse , dont jouissent les autres barons, de
» notre royaume , encore qu'ils ne soyent si particuliè-
» rement exprimés , que tous vassaux , arrière-vassaux
j) et autres tenant noblement et en roture des biens
» dans la mouvance et directe de ladite, baronnie de
» Ville-d'Avray, les reconnaissent pour barons, et qu'ils
» fassent les foi et hommage, et fournissent leurs aveux
» et dénombrement, le cas y échéant, sous les noms,
» titres et qualité , sans néanmoins que Icsdits seigneurs,
» barons de Ville-d'Avray , soyent tenus envers nous
» et leurs vassaux , et tenanciers envers eux , à d'autres
» et plus grands droits que ceux dont ils sont tenus ac-
9 luellement , ni que pour raison de ces prétextes , il
440 THIERRY DE VILLE-D'AVRAY.
» puisse en être innové aux usages et coutumes des
» lieux y ni aux droits et devoirs qui pourraient être dus
» à d'autres qu'à nous , si aucuns y a ; comme aussi sans
» aucun cliangement de ressort, justice et mouvance;
» à la charge toutefois , par les seigneurs et propriétaires
» de ladite baronnie , de relever de notre couronne , aux
» seuls foi et hommage, aux droits, devoirs et services
» accoutumés dont sont tenus envers nous les autres
» barons de notre royaume. Si donnons en mandement
» à nos amés et fe'aux conseillers les gens tenant notre
» cour de parlement, chambre des comptes à Paris, à
» tous autres nos officiers et justiciers qu'il appartien-
» dra, que ces présentes ils ayent à faire registrer, et
» de l'effet , contenu en icelles , faire jouir et user ledit
» sieur Thierry et ses successeurs , barons de Ville-
» d'Avray, pleinement, paisiblement et perpétuellement,
» cessant et faisant cesser tous troubles et empéche-
» ments , et nonobstant tous édits , déclarations , arrêts
» et règlements à ce contraires , auxquels et aux déro-
» gatoires , des dérogatoires y contenues , nous avons
» dérogé et dérogeons par ces mêmes présentes, pour ce
» regard seulement , et sans tirer à aucune conséquence,
ï) sauf toutes fois notre droit et l'autrui en tout ; car
» tel est notre plaisir , et afin que ce soit chose ferme et
» stable à toujours , nous avons fait mettre notre scel
» à ces présentes. Donné à Versailles au mois de juillet
» l'an de grâce mil sept cent quatre-vingt-quatre, et de
» notre règne le onzième.
» Signé Louis. »
Messire Marc- Antoine Thierry, baron de Ville-
d'Avray , maréchal des camps et armées du Roi , che-
valier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis , pre-
mier valet de chambre de Sa Majesté, et commissaire-
général au département du garde-meuble de la cou-
ronne, est mort victime du massacre du 2 septembre. Il
avait épousé Cécile-Marguerite Lemoine, fille de Henri-
Etienne Lemoine, écuyer , et de Louise-Cécile Taver-
nier de BouUongne, de laquelle il a laissé :
I .° Àmand Thierry , baron de Ville-d'Avray ,
dont l'article viendra ;
2.° Marie-Louise Thierry, mariée à M. le baron de
Pont-l'Abbé , maréchal des camps et armées du
DE GALBERT. 44,
Roi, coqimandant l'infanterie delà garde du Roi,
dont elle a eu plusieurs enfants.
Amand Thierry, baron de Ville-d'Avray, né le 11 jan-
vier 1773, entré au service dans le régiment Royal-Com-
tois, chef d'escadron, premier valet de chambre des
rois Louis XVI et Louis XVIII, intendant du garde-
meuble de la couronne, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, et du Phénix d'Hohenlohe,
marié à Antoinette-Hippolyte Thierry, sa cousine. De
ce mariage est issu :
Victor-Amand Thierry de Mauregard, officier des
dragons de la garde royale, chevalier de l'ordre
de la Légion-d' Honneur.
Armes: d'azur , au chevron d'argent accompagné en
chef de deux tours du même, et en pointe d'un lion d'or
armé et lampassé de gueules ; l'écu timbré d'un casque
taré au tiers, orné de ses lambrequins, et sommé d'une
couronne de baron.
DE MONTLEZUN, noble et ancienne maison, ' rap-
portée dans le tome IX , pag. 445, dont les armes sont :
d'argent, au lion de gueules accompagné de neuf cor-
neilles de sable, becquées et membrées de gueules. Cou-
ronne de marquis. Supports : deux lions.
DE GALBERT, ancienne famille du Dauphiné.
Lors de la réunion du Dauphiné à la couronne de
France, en 1349, un des aïeux delà famille de Galbcrt,
était secrétaire intime de Humbert, dernier Dauphin; il
était son notaire, et stipulait : par devant moi, noble Galbert,
notaire; mais la filiation suivie et par titres, de cette
famille, ne remonte qu'à :
I. Raimond de Galbert, qualifié nobley dans la
révision des feux, de l'année 1458, dont copie a été tirée
de la chambre des comptes du Dauphiné. Il testa en 1480,
et laissa de Philippe de Toverie, sa femme :
II. Antoine de Galbert , ecuyer , marie à Domi.
nique de Lucé, dont il eut :
442 DE GALBERT.
1.° Ennemondj dont l'article suit; ^
2.° Michel de Galbert ;
on-' [ religieux à Saint-Martin;
5 .'^ Claude de Galbert ;
6." Jeanne de Galbert, mariée à N.... du Van de
Campo ;
y.*» Catherine de Galbert, alliée à Colin N.... ;
8." Antoinette de Galbert,, femme d'Aimond de
Rivoles.
III. Ennemond de Galbert, I" du nom, écuyer,
épousa Raimonde de Genton, de laquelle il laissa :
i.° Ennemond^ dont l'article suit ;
2.° Telmos de Galbert.
IV. Ennemond de Galbert , 11° du nom, écuyer,
épousa Jeanne-Marguerite de Gommiers. Il eut de ce
mariage :
I .* Philippe, dont l'article suit ;
2.° Jean de Galbert;
•3.® Ennemond de Galbert;
4. ° Pierre de Galbert ;
5.' Lucrèce de Galbert;
6." Merande de Galbert;
y.** Ennemonde de Galbert ;
8.° Antoinette de Galbert ;
9.° Marguerite de Galbert ;
io.° Elisabeth de Galbert.
V. Philippe DE Galbert, écuyer, seigneur d'Es-
tapes, épousa Marguerite de la Pra, rappelée dans le
contrat de mariage d'Alexandre , son second fils, auquel
elle fait une donation. De ce mariage vinrent :
i.° Philippe de Galbert, auteur de la branche des
seigneurs d'Eslapes, éteinte;
2.** Alexandre, dont l'article suit ;
3.° Françoise de Galbert;
4.° Anne de Galbert ;
5.° Louis de Galbert;
6.0 Claire de Galbert .
VI. Alexandre de Galbert, I" du nom, écuyer,
DE GALBERT. 4^3
seigneur de Rochenoire et de Trinconnière, est compris
au rôle de 1 arrière-ban des gentilshommes du Dauphiné,
convoqué par le Roi, au mois d'octobre i63o, pour
marcher sur Casai; et servit à l'arrière-ban, convoqué
en 1640, pour porter du secours à Turin, et dont la
revue fut faite à Gap, le 3o juillet de ladite année. Il fut
maintenu dans son ancienne noblesse, lui et sa postérité,
par jugement de messire Henri de la Guette, seigneur
de Chaze, et Alexandre de Sève, seigneur de Chatignou-
ville, commissaires et juges-souverains, députés par le
Roi, pour la vérification des titres de noblesse, du
7 mars 1641. Il testa le 8 mars i652, devant Saulce,
notaire. Il avait épousé, par contrat du 2 5 septembre
1622, reçu par Martinon, notaire royal de Voyron, de-
moiselle Catherine de Dorgeoise, fille de noble Thomas
de Dorgeoise, seigneur de Trinconnière. De ce mariage
est issu :
VII. Aymard de Galbert, écuyer, seigneur de
Trinconnière, maintenu dans ses privilèges d'ancienne
extraction, par François du Gué, chevalier, intendant;
des provinces de Dauphiné, Lyonnais, Forés et Beau-
jolais, le 2 juillet 1667; il testa le 5 mai 171 1. Il avait
épousé, par contrat du 3 juin 1668, demoiselle Made-
laine Asport, fille de messire Louis Asport, et de dame
Claudine Faure. De ce mariage vinrent :
I.** Alexandre, dont l'article suit ;
2.° Catherine de Galbert, mariée à N .... de Laval
de Maurienne;
3.° N . . .. de Galbert, femme de N . . . . de la Bâtie.
VIII. Alexandre de Galbert, I" du nom, écuyer,
seigneur de Trinconnière et de Rochenoire, épousa,
par contrat du 16 novembre 1708, reçu par Pasquet ,
notaire royal, demoiselle Marguerite de Gillet, hlle de
Claude de Gillet, et de demoiselle Marie Penon. Ses
enfants furent :
I .° Oronce, dont l'article suit ;
2.'' Pierre de Galbert, ecclésiastique;
3.* Marie-Célie de Galbert, mariée à noble Charles
de Voissanc ;
4.® Françoise de Galbert, religieuse au monastère
des dames de Tullins.
444- ^^ GALBERT.
IX. Oronce de Galbert de Rochenoire , écuyer ,
conseiller au parlement de Grenoble^ par provisions du
20 mai 1745, épousa, par contrat du premier février
1749, reçu par Bevol, notaire royal à Grenoble, de-
moiselle Anne-Constance le Clet, fille de noble Charles-
Mathieu le Clet, capitaine au re'giment de Montanègre,
officier distingué, mort h Bastia, eu Corse, en 1740, et
de dame Anne-Henriette-Lucrèce Héraud. 11 fit son tes-
tament le 10 mai 1770. De ce mariage sont issus :
i.° Alexandre-Oronce-Constance, qui suit;
2.° Gaspard de Galbert, capitaine de vaisseau,
député aux états-généraux, en 1789, qui n'a eu
qu'une demoiselle, mariée à M. de Monnière.
X. Alexandre - Oronce - Constance - de Galbert ,
écuyer , conseiller au parlement de Grenoble ; par pro-
visions du 22 janvier 1772; nommé par le Roi, conseiller
en la cour royale de Grenoble; a épousé, par contrat
du i5 juillet 1775, passé devant Rey, notaire royal de
Grenoble, demoiselle Marie - Madelaine - Laurence - Su-
zanne de Charency, fille de messire Pierre de Charency,
et de Marie-Madelaine de la Tour-du-Pin. De ce
mariage sont issus :
i.° Alexandre, dont Particle suit;
2.° Alexandrine-Marie- Elisabeth -Charlotte- Cons-
tance de Galbert, chanoinesse et comtesse de
Neuville, le 24 mars 1783 ; puis chanoinesse de
Malte, à Saint-Antoine-de-Viennois, le 3o juin
1788 ; mariée à M. Flauvant.
XL Alexandre de Galbert, IIl"^ du nom, écuyer,
nommé, par ordonnance du Roi, conseiller-auditeur en
la cour royale de Grenoble; a épousé, en 1807, demoi-
selle Henriette de Rivoire de la Bâtie. Il a de ce mariage :
I .° Abel-Oronce de Galbert ;
2° Laure de Galbert;
3.° Alphonse de Galbert.
Armes: d'azur ,^ au chevron d'or accompagné, en
chef, de deux croissants du même.
DE MIRANDOL
445
MIRANDOL (de), en Quercy et en Pe'rigord, Maison
noble et ancienne, originaire du Q.uercy, où elle a pos-
sédé jusqu'au commencement du dix-huitième siècle, la
terre de son nom, située à une lieue de la ville de Mar-
tel. Elle est connue depuis :
Gaillard de Mirandol, qui, suivant un acte de l'an
1000, dans lequel il est qualitié noble et puissant seigneur ^
fonda et fit bâtir une église, dite de Saint-Pierre-de
Gluges ; lui donna les reliques qu'il avait apportées
d'outremer; la dota de ses biens et fiefs, et lui fit pré-
sent de plusieurs ornements ; sous la réserve que trois
prêtres de cette église seront tenus, à Favenir, de chanter
la messe à Mirandol, les mardi, mercredi et samedi de
chaque semaine; que la présentation de l'église appar-
tiendra au seigneur, qui devra donner à manger aux
prêtres, de ce qu'il fait servir sa table; ou s'il ne le veut
pas il leur donnera deux deniers.
Il est prouvé, par plusieurs actes, que les conditions
de cette fondation ont été exécutées jusques dans le
dix-huitième siècle.
Bernard-Isarn de Mirandol, fut, dans le douzième
siècle, un des bienfaiteurs de l'église du Puy en Velay ;
il est nommé avec Isarn, vicomte de Lautrcc, Begon
de Garaman , Pierre de Panât et autres, parmi les sei-
gneurs, de qui cette église reçut de granJes libéralités,
sous l'épiscopat de Humbert, qui mourut en 1144 [D.
Vaissette, hist. du Languedoc, tom, 2, page 425 ) . 11 avait
épousé N.... de Panât, sœur de Gautier et de Guitard,
seigneurs de Panât {Gall. Chr., tom. 2, col. yoS.)
Guillaume de Mirandol fut un des seigneurs qui se
rendirent cautions pour Roger, vicomte de Beziers ,
envers le comte de Toulouse, le mardi, jour des ca-
lendes de septembre 1181; on remarque parmi les
autres, Guillaume Frotier, Guillaume Jourdain, Hu-
gues de Gincstoux, Amblard de Vassal, etc. ; en pré-
sence de Pierre de Vassal , et autres ( D. Vaiss. Ibid,
tom. 3,preuv. coi. i52).
Maynard de Mirandol, damoiseau, fils de Raimond
de Mirandol, chevalier, donna, le douzième jour à l'is-
sue de décembre 1 290, ù mcssire Girard de Cornils ,
446 DE MIRANDOL
pour les agréables services qu'il en avait reçus, une
partie de certain repaire ou château^ appelé de Mirandol,
situé en la paroisse de Gluges, diocèse de CahorSj avec les
rentes et autres droits en dépendants.
Guerin de Mirandol, I" du nom, resta propriétaire
du château de Mirandol, dans le partage qu'il fit en
i3oo, de ses biens, avec Guillen et Jacques de Miran-
dol, ses frères.
Guérin de Mirandol, 11° du nom, épousa, en i335 ,
Catherine de Faure, à la .charge par lui et sa postérité ,
de joindre les nom et armes de Faure, à ceux de Mi-
randol.
Pierre de Mirandol, qualifié 7toble et puissant homme ,
vivait en i35 8, ainsi que le prouve une reconnaissance,
consentie en sa faveur, par Bernard Lemouii^ de Gluges .
Une autre reconnaissance faite par Guillaume Gaubert,
de Gluges, prouve qu'il vivait encore le 1 1 novembre
1378. 11 avait épousé noble Isabelle des Moulins [de
Molendinis] , qui se dit sa veuve, dans un acte de
l'an 1405.
Hugues de Mirandol et de Faure, est sans doute le
mêmQqxï un seigneur de Mirandol, présent à une charte
d'immunité, accordée le 6 mars 1420, par le roi Char-
les VI, à l'abbaye de la Grenetière, diocèse de Lu-
çon ( Gall. Chr., tom. 2, Preuv. col. 426 ). Il est connu
aussi par le contrat de mariage de Guillen, son fils, qui
suit.
Guillen, ou Guillaume de Mirandol et de Faure,
épousa par contrat du jeudi après la fête de la Purifi-
cation de la Vierge 1425 (v. st.) , dans lequel il est dit fils
de Hugues de Mirandol, noble Raimonde de Lauzeral,
fille d'Antoine, seigneur de Saint-Constant. Il y a lieu
de croire qu'il fut père des deux enfants qui suivent.
Guillaume et François de Mirandol et de Faure, ren-
dirent hommage au vicomte de Turenne, le 8 février
1459 (v. st.), pour un moulin, appelé de Capreix, situé
dans la châtellenie de Creysse ( ou Croixe ), et dans la
paroisse de Sainte-Catherine ( Arch. de Turenne. à la
Chambre des Compt. de Paris; Hommages et fiefs, cot.
XKT' liasse 44).
De l'un de ces deux frères était probablement issu :
I. Guillaume de Mirandol, écuyer, par lequel com-
DE MIRANDOL. 44-
mence la filiation suivie , et qui avait pour frère aîné :
François de Mirandol et de Faure [Fabri) ,
I" du nom, e'cuyer , seigneur de Mirandol , etc., rendit
hommage au vicomte de Turenne , en 1490 {Arch. de
Turenne , à la Ch. des Compt. de Paris ^ reg. d'hommag.
7'eçus par de Rôtis, en 1490. — Et Reg. d'homm.
rendus de 1488 à 1493,3 Antoine de la Tour, /o/. 2 34).
Il obtint, en 1493, main-levée de tout le droit qu'il
avait sur le village delà Garrigue, etc. {Ibid. Greffe,
cot' yyy 3 H^^sse 44); et rendit hommage au vicomte de
Turenne,^ le 19 novembre i5oo, pour le château et
repaire de Mirandol , situé dans la paroisse de Gluges
{Ibid. liasse 44, cot. fiefs). On ignore s'il fut marié;
mais il est certain qu'il fut oncle de :
II. Etienne de Mirandol et de Faure, I" du
nom , écuyer , seigneur de Mirandol , fit son testa-
ment le 20 février i558, dans lequel il fait mention de
François de Mirandol , son petit-fils. Il avait épousé ,
par contrat du 27 juillet i5o5, dans lequel il fut assisté
par noble François de Mirandol, son oncle, noble de-
moiselle Marguerite de Verneuil , dont il eut les enfants
suivants :
i.° Jean, dont l'article suit;
2.° Raoul de Mirandol, mort sans postérité;
3.° François de Mirandol, prêtre.
III. Jean de Mirandol et de Faure, I" du nom,
seigneur de Mirandol et d'Aks , en Périgord , et co-
seigneur de Roqueblanque ; testa le 26 avril i554, ^^
paraît être mort avant son père. Il avait épousé, par
contrat du 18 mai i55o, demoiselle Isabeau Dupuy-de-
Sauveterre , de laquelle il eut :
I.® Etienne, dont l'article suit ;
2.** François de Mirandol, forma la branche de
Péchant , qui sera rapportée après l'aînée^
3.° Marguerite de Mirandol, morte jeune.
IV. Etienne de Mirandol, II' du nom, écuyer,
seigneur de Mirandol, Caprieux ou Gapreix , etc.;
rendit hommage, en 1601 , au vicomte de Turenne,
pour raison de quelques rentes à Montai {Invent, de
Turenne , à la Ch. des Compt, , fol. 5'ij) ; et épousa , par
448 DE MIRANDOL.
contrat du 28 octobre 1579, noble demoiselle Claude
de Guillot ou Guilhot de Ferrières , issue de la noble et
ancienne maison de Ferrières ^ au diocèse de Castres,
en Languedoc j dont il eut :
I .° François y dont l'article suit ;
2.° Marguerite de Mirandol, mariée au seigneur
de Faucher-de-Sainte-Fortunade ;
3.° Françoise de Mirandol, première grande-prieure
et fondatrice des religieuses de Saint-Jean-de-
Jérusalem , à Toulouse.
V. François de Mirandol et de Faure , II* du
nom, écuyer, seigneur de Mirandol, etc., épousa, par
contrat du- 21 avril 16 14, noble demoiselle Honorée de
Cosnac, fille de noble Annet de Cosnac (i), seigneur de
Cosnac, Creysse , Linoire , etc., et de dame Janne-de-
Juyé. De ce mariage sont issus :
i.° Etienne de Mirandol, fut tué dans l'armée du
Roi , en Flandre, officier auprès M. le maréchal
de Gassion ;
2.° Claude de Mirandol , mort sans postérité ;
3.° Claude , qui continue la descendance;
4.° Jeanne de Mirandol , mariée au seigneur de la
Praderie ;
5. Antoinette de Mirandol, religieuse au couvent
de Saint-Jean-de-Jérusalem , à Toulouse.
6." Françoise de Mirandol, née le 16 février 1621,
fut d'abord reçue, après avoir fait ses preuves de
noblesse , devant les commissaires de l'ordre de
Malte, au mois de janvier 1645, religieuse au
même couvent, qu'elle quitta ensuite pour être
grande prieure de celui du même ordre , à Martel.
Sa communauté ayant été ruinée par les désor-
dres des guerres civiles , elle la restaura aux
dépens de sa légitime et des secours qu'elle reçut
Aie sa famille, et en fut déclarée la fondatrice ;
7.° Jeanne de Mirandol;
8.** Henriette de Mirandol.
VI. Claude de Mirandol et de Faure, écuyer,
seigneur de Mirandol, etc., syndic-général de la vicomte
(i) Voyez la généalogie de la maison de Cosnac^ p. 33 1.
DE MIRANDOL. 44g
de Turenne; épousa, en premières noces, le 25 mai
i656, demoiselle Balthazarde de Bars ; et en secondes,
par contrat passé en la ville de Brives, le 4 septembre
1676, dame Anne de Belés, ou Belles, veuve de Guil-
laume de Salés, écuyer, seigneur de Bleaugourt et de
Peyranges, conseiller du Roi et son vice-sénéchal à
Brive, et fille de Hugues de Belés, et de défunte dame
Jeanne de Coignac. Il ne laissa que deux filles :
i.° Catherine de Mirandol, mariée, par contrat
passé à Martel, le 8 février 1694, à noble Jean
de Lasteyrie du Saillant, chevalier, seigneur de
la Vergne et de Valence, capitaine dans le régi-
ment de Limoges, fils de défunt Godefroi de
Lasteyrie du Saillant, et de dame Marie de Philip
de Saint- Viance. Elle porta à son mari, la sei-
' gneurie de Mirandol ;
2.** N.... de Mirandol, épouse du seigneur de la
Porte de Lissac.
Branche de Péchant,
IV. François de Mirandol, II® du nom, écuyer,
seigneur de Péchant, Peyrusel, Montravel et Falguière,
second fils de Jean, seigneur de Mirandol, et d'Isabeau
Dupuy ; fut page du roi Charles IX, et porta les armes
dans les guerres de religion. Il épousa i.°, par contrat
du 10 février 1587, noble demoiselle Judith de Cladech,
héritière de la maison de ce nom, en Périgord ; 2.'» de-
moiselle Agnès de Saintours. Il eut de la première :
I ." Jean, dont l'article suit ;
2.*' Samuel de Mirandol, seigneur de Castel-La-
roque, a formé la branche de Castel-Laroque,
encore existante en Quercy. Il épousa demoiselle
Isabeau de Lanssac, dont il eut :
Jean-Jacques de Mirandol, seigneur de Va-
lade, marié à demoiselle Marie de Salignac ;
3.° Jean-Jacques de Mirandol, seigneur de Valade
et de la Vigerie, mort sans postetité ;
4.** Jeanne de Mirandol mariée, i.** à noble Jean
de Lagarn, écuyer, seigneur Delguo et de Mes-
poulet; 2.° le 11 octobre 1623, à messire Etienne
de Saintours, chevalier, seigneur du Suquet.
14. ao
45o I^l*^ MIRANDOL.
V. Jean de Mirandol, ëcuyer, seigneur de Péchaut,
de Peyrusel, Montravel, etc, ; transigea, le 29 no-
vembre 1634, avec Etienne de Saintours , son beau-
frère, mari de Jeanne de Mirandol, sa sœur ; épousa,
par contrat du 17 juin 16 18, demoiselle Madelaine de
Salignac, fille d'Armand de Salignac-Fénelonj seigneur
de Gaulejac, la Poncie, etc.; gentilhomme ordinaire
de la chambre du Roi, et de Judith de Beynac. De cette
alliance sont issus :
I.** Samuel de Mirandol, seigneur de Peyrusel;
contracta deux alliances: la première, le 22 jan-
vier i652, avec demoiselle Marie de Belcastel;
et la seconde, le 14 février i665, avec demoiselle
Jeanne de Lacombe, et mourut sans postérité;
2.*' François, dont Particle suit ;
S.** Jean-Guy de Mirandol, seigneur du Cusoul, ou
duCuzon; épousa demoiselle Isabeau de Beaufort;
4.* Anne de Mirandol, mariée à Gabriel Albon-de-
Fontanges, seigneur de Masclat et du Chambon.
VI. François de Mirandol, ÏII" du nom, écuyer,
seigneur du Péchaut, de Peyrusel, etc. ; capitaine au
régiment de Picardie; donna quittance , le 28 avril 1672,
au trésorier-général de l'extraordinaire des guerres , de
la somme de sept cent cinquante livres, pour la levée et
armement d'une compagnie d'infanterie, dans ce régi-
ment, {Orig. à la Èiblioth. du Roi); et laissa de son
mariage, avec demoiselle Anne de Lacombe :
I .• Joseph, dont l'article suit :
2.'* Marguerite de Mirandol, mariée à Antoine de
Brons, sieur de la Romiguière ;
3.** Isabeau de Mirandol, femme d'Ignace de Labo-
rie, seigneur de Cézérac.
VII. Joseph DE Mirandol, écuyer, seigneur de
Péchaut, de Peyrusel, etc. , capitaine au régiment de
Bigorre ; contracta deux alliances : la première, avec de-
moiselle Marie de Laborie, et la seconde, le 23 septembre
1715, avec demoiselle Marie de Gonnet; et laissa de ces
deux femjigesj plusieurs enfants,
Du premier lit :
I .** Elisabeth de Mirandol, morte sans alliance ;
DE MIRANDOL. 45 I
Du second lit :
2.° Jean-Joseph, dont l'article suit;
3. ** Alexandre -Joseph de Mirandol, capitaine au
régiment de Beauce , mort en 1747, des suites
des blessures qu'il avait reçues à la bataille de
Coni ;
4.*' Marie de Mirandol, carmélite à Toulouse;
5» Françoise de Mirandol, , ..n i,„,,3 d, 1^ f^j,
6.» Catherine de M.randol, ^ ^.^^^^ _ P ^^
7.° Elisabeth de Mirandol ? [ a • •
8/ Elisabeth de Mirandol, j-^g^^o^^i
9.° Jeanne de Mirandol, religieuse de Sainte-Marie,
à Sarlat,
VIII. Jean -Joseph de Mirandol, ecuyer, seigneur
de Péchant, de Peyrusel, etc., épousa, i ."• le 2 décembre
1750, demoiselle Héliette de Guiscard ; et en secondes
noces, le 29 mai 1764, demoiselle Marie-Louise de Ca-
drieu. Il eut de ces deux alliances,
Du premier lit :
I.® Marie-Anne- Foi de Mirandol, mariée à N...
d'isarn, marquis de Freyssinet ;
Du second lit :
2.® Antoine-Joseph-Casimir, dont l'article suit;
3." Marie- Joséphine -Louise de Mirandol, morte
sans être mariée ;
4.** Marie-Elisabeth de Mirandol, femme] de Jean-
Jacques de Brons, seigneur de Cézérac ;
5.° Gabrielle-Charlotte de Mirandol, religieuse de
la foi, à Sainte-Foy, en Agénois.
IX. Antoine - Joseph - Casimir, comte de Mirandol,
chevalier de Saint-Louis; entré sous-lieutenant au ré-
giment Royal-Picardie, cavalerie, en 1778; fit la cam-
pagne de 179*2, à Tarmée des princes, frères du Roi;
fut fait, en 1794, capitaine au régiment de Fargues,
dragons, qu'il quitta en 1796, sa compagnie ayant été
incorporée; député du département de la Dordogne, à
la chambre de 181 5, a été réélu à celle de 18 16. Il a eu
de son mariage, avec demoiselle Marie-Henriette de
Beral -de-Sédaiges, qu'il avait épousée par contrat du
18 novembre 1788 :
452 ^^ SALVE,
i.° Louis-Raimond-Joseph, qui suit;
2.° Marie -Joséphine -Claire de Mirandol, encore
en bas âge.
X. Louis-Raimond-Joseph de Mirandol, lieutenant
de cavalerie, a de son mariage avec demoiselle Marie-
Camille Dubut, qu'il a épouse'e par contrat du 25 janvier
1814;
i.° Joseph-Nicolas-Gustave de Mirandol;
2.** N.... de Mirandol;
3.° N.... de Mirandol.
Armes : d'argent, à l'aigle ëployée de sable, becquée
et semée de gueules ; au chef d'azur chargé de trois
étoiles d'or.
DE SALVE. Cette famille fut maintenue dans sa
noblesse, par les commissaires départis pour la vérifica-
tion des titres, le 27 septembre 1668, dans les provinces
de Languedoc et de Provence, où elle a formé diffé-
rentes branches. Elle est très-ancienne, et paraît origi-
naire du Dauphiné.
Guillaume de Salve, de Monteil, en Dauphiné, est
nommé, comme présent, dans une reconnaissance féodale
de Guillaume de Pracontal , chevalier , et François de
Pracontal, son frère, du 8 septembre i355. Armoriai
général de France, registre Illj partielle article Pracontal,
preuves j page xiijj n^*. xxx. La filiation suivie de cette
famille, remonte à :
L Laurent de Salve, écuyer , qui vivait en i5oo.
De sa femme, dont le nom est ignoré, sont issus :
i.° Isnard, dont l'article suit;
2.** Baudet de Salve, qui vivait en i538; mort
prêtre.
IL Isnard de Salve, écuyer, épousa, le 7 février
i536, Marguerite Aubanel, petite - fille de N.... Aubanel,
maître-d'hôtel du roi René de Sicile. Il fît deux acqui-
sitions, avec Baudet de Salve, son frère, le 3o septem-
bre i533, le II septembre i537, et 7 juin i538. Il eut
de ce mariage :
DE SALVE. ^53
III. Michel DE Salve, écuyer , marié, par contrat
du premier novembre i566, avec. N.... , de laquelle
il eut :
IV. Jean de Salve, I***" du nom, qui commanda
une compagnie de cavalerie de cent maîtres, par com-
mission de Henri IV, du 20 juillet iSgS. Il se distingua
dans les guerres de son tems , et était connu , en Pro-
vence, sous le nom de capitaine Jean de Salve. Ile'pousa,
le 19 octobre 1597, demoiselle Catherine de Giraud (i),
de laquelle il laissa :
• I .° Marc-Antoine , dont l'article suit ;
2." André de Salve , marié, le 24 février 1641, et
auteur d'une branche, terminée dans les per-
sonnes d'André de Salve , capiscol de l'église de
Barjols, et demoiselle Claire de Salve, sa sœur;
vivants en 1759 ;
3.° Hercule de Salve , qui a fondé la seconde bran-
che , rapportée ci-après :
4.'» Pierre de Salve , chevalier de Saint-Jean de
Jérusalem, capitaine dans le régiment des Vais-
seaux, mort à Lérida.
V. Marc-Antoine de Salve , seigneur de Bruneton ,
demeurant à Vergèze , près de Calvisson , en Languedoc;
lieutenant au régiment Royal ; fut blessé à la tête de sa
compagnie, au mois de juin i656, dans une rencontre
avec un parti ennemi, près du bourg de Solre, en Pi-
cardie. Il fut maintenu dans sa noblesse , le 27 novembre
1668.
A l'époque de la révocation de l'édit de Nantes , le
chef de cette branche émigra pour cause de religion ,
et fut s'établir dans les Pays-Bas , où elle a soutenu et
illustré son nom par des services et des emplois dis-
tingués.
Jean- Antoine Chrétien de Salve de Bruneton, issu
au second ou troisième degré de Marc-Antoine , seigneur
de Bruneton; fut capitaine au régiment de M. le général-
major de Salve, au service de LL. HH. PP. Il épousa
Arnolde-Elisabeth Heldivier , dont est issu :
il) De Giraiid: d'argent, à trois bandes d'azur; celle du
milieu chargée de trois têtes de loup d'or en barres.
454 ^E SALVE.
Guillaume -Benjamin de Salve de Bruneton ,
baptisé dans l'église réformée de Maestricht , le i6 août
1768.
SECONDE BRANCHE.
V. Hercule DE Salve, écuyer, troisième fils de Jean
de Salve , et de Catherine de Giraud ; fut officier au
régiment des Vaisseaux , et s'allia, le 5 mai 1664, avec
Claire de Gilles (i) , des seigneurs de Mousse , à Lambesc^,
maison connue en Provence , dès l'an 1146. Il fut main-
tenu dans sa noblesse , conjointement avec ses frères ,
par jugement du 27 novembre 1668. De son mariage
sont issus :
i.° Gaspard , dont l'article suit;
2.° Esprit , qui a fondé une troisième branche ,
rapportée ci-après ;
3.° Joseph de Salve, qui fut longtems gouverneur
du bastion de France , et s'allia , à Marseille , avec
demoiselle N.... deGondon.
VI. Gaspard de Salve, écuyer , épousa par contrat
du 20 février 1708, reçu par Sarraire, notaire à Riez,
demoiselle Gabrielle de Fabre de Mazan, fille d'Elzéar
de Fabre (2) , seigneur de Ponfrac et de Mazan , d'une
très-ancienne famille de Provence , connue dès le
milieu du quinzième siècle, et de Claire de Favre de
Vinay, sa cousine. De cette alliance sont issus :
i.° Louis-Hercule , dont l'article suit ;
2.° François de Salve de Villedieu ;
3°. Joseph de Salve de Villedieu ;
4.° Claire de Salve de Villedieu.
VII. Louis-Hercule de Salve de Villedieu,
écuyer , épousa , par contrat passé devant Hazard , no-
taire à Marseille, le 18 mai 1742, demoiselle Thérèse-
Françoise-Marie de Candolle (3), d'une illustre et an-
(i) De Gilles^ seigneurs de Mousse, en Provence : d'azur ,
au cerf saillant d'or, colleté de sable.
(2) De Fabre^ seigneurs de xMaran : de gueules, au ren-
contre de cerf d'or.
(3) De Candolle : écartelé d'or et d'azur ; les Caldora, qui
portent les mêmes armes, et ont été en commerce de parenté
DE SALVE. 455
cienne maison, qui prouve une lignée suivie depuis Pons
de CandoUe , baron de Peynier , en 11 84, père de Rai-
mond de CandoUe, chevalier de l'Eperon d'or , en i2o3;
fille de Gaspard de CandoUe , et de Marie de Porrade ,
sa seconde femme. De ce mariage est issu , entr'autres
enfants :
VIII. Joseph-Gaspard-Pancrasse de Salve de Vil-
LEDiEU, e'cuyer , vivant en 1759.
TROISIÈME BRANCHE.
VI. Esprit DE Salve, écuyer , second fils d^Hercule
de Salve , et de Claire de Gilles de Mousse ; épousa
demoiselle Hélène d'AguiUenqui (i) , dont est issu :
VII. Jean de Salve, II® du nom, écuyer, aUié avec
demoiseUe de Bourguignon la Mure (2), d'une ancienne
maison de Provence , connue dès l'an i3gi ; fille de Jean
de Bourguignon , seigneur de la Bussière et de la Mure,
et de Marie Anne d^Audifîret, et sœur de Jean-Joseph
de Bourguignon , marquis de la Mure, exempt des gardes
de Stanislas , roi de Pologne. De ce mariage sont issus
plusieurs enfants, dont l'aîné, Jftseph de Salve, était
chanoine de Péronne, en lySg.
Armes : d'argent , à deux loups de sable ; à la bordure
denchée de gueules. L'écu timbré d'un casque taré au
tiers , orné de ses lambrequins d'argent , de sable et de
gueules.
avec les CandoUe de Provence, ont possédé les premières
charges du royaume de Naples, comme celles de connétable ,
de vice-roi et de chambellan du royaume ; les duchés de
Barri, d'Andrie et de Saint- Pierre ; le marquisat de Gast ,
les comtés de Trévent et de Monderiso ; et quantité d'autres
belles terres et seigneuries ; étaient alliés aux Caracciol ,
princes de Melphe , aux Caraffe , etc., etc., etc. Cette
branche est éteinte il y a plus de déiix/^siècles.
(i) Aguillenqiii : fascé d'argent et dp., sable; au chef de
gueules, chargé d'un lion léopardé d'or.
(2) Bourguignon la Mure : ccartelé : aux 1 et 4, d'or, au
porc-épic de sable , au chef d'azur , chargé de trois étoile^
d'or ; aux 2 et 3, d'or, au sautoir de gueules.
456 i^t: VILLOUTREYS.
VILLOUTREYS (de), en Anjou et en Périgord (i).
Cette noble et ancienne maison, qui paraît tirer son
origine et son nom (2) du château de Villoutreys , situé
près de Veuille, en Anjou (3), est connue depuis:
Foulques I" de Villoutreys, nommé avec Herme-
sinde de Busançois , dans un titre de l'an 1042. On
trouve après lui :
Foulques II, seigneur de Villout^ys , qui vivait vers
l'an I io5. ♦
Foulques III, de Villoutreys, qui peut avoir été
petit-fils du précédent , est connu par des actes des an-
nées 1192, 1201 et 121 6. Il fut père de:
Foulques IV, de Villoutreys, vivant en 1228. Il avait
épousé une dame nommée Isabeau, suivant un acte de
l'an i23i, qui lui donne pour frères, Rudel et Radulfe
(i) Lorsque nons aurons reçu des renseignements plus éten-
dus sur cette famille, nous donnerons, dans un des volumes
suivants la filiation suivie de toutes ses branches.
(2) On connaît peu de noms, dont l'orthographe ait autant
et si souvent varié ; on le trouve écrit : Vilotrès^ Villotrès^
Villotreix, Villotreyx^ Villotrays, Villotreys, Villatttrès, Vil-
lautreys^ Villaiitreix, Villoutrès, Villoutreix^ Villoiitreyx ^ etc.
L'origine du château de Villoutreys , qui était autrefois
très-fort, et qui, aujourd'hui, tombe en ruine, remonte à une
époque très-reculée ; il était possédé, dans le neuvième siècle,
par un seigneur nommé Adelodus, à qui le roi Charles-le-
Chauve donna le château de Loches. Garnerius, qui pouvait
être petit-fils d'Adelodus, fut seigneur de Loches , de Villou-
treys et de la Haye ; et père de Roscille, femme de Foulques
Le Roux, comte d'Anjou, avant l'an 938. Après une longue
suite de seigneurs, qui ont porté le nom de Villoutreys, on
trouve que :
Guiot de Fouquières (ou , Feuquières ) prenait la qualité
de seigneur de Villoutreys^ vers l'an 1384. Après lui, cette
terre fut possédée successivement par les maisons d'Argenson,
de Chabot, de Jambes, de Comines de Castillon, d'Estampes-
Valençai ; elle passa ensuite au marquis de Thouars , qui
la vendit au président de N : son dernier possesseur a
été M. de Montmartcl, marquis de Brunoy.
DE VILLOUTREYS. 437
de Villôutreys; il prend le titre de chevalier, dans un
acte de Tan i25o. Il paraît avoir eu pour fils :
Geoffroy I", seigneur de Villôutreys , damoiseau ,
nommé dans un titre de l'an 1262.
Béatrix se qualifiait dame de Villôutreys, en 1275.
On trouve ensuite :
Geoffroy II, ou /oM^rq;^, sire de Villôutreys, en i3o4.
Il fut père de :
Foulques V, damoiseau, sire de Villôutreys, qui vivait
en 1337 et i338; et Marie_, sa veuve, est nommée dans
des actes de 1347 et i366. Après la mort de Foulques V,
la terre de Villôutreys passa dans de$ familles étran-
gères.
La maison de Villôutreys n'est pas seulement distin-
guée par son ancienneté ; elle l'est également par ses
services et ses alliances. Il est prouvé, par un arrêt de la
cour des aides de Clermont-Ferrand, que Guillaume
de Villôutreys, et Pierre, son fils, étaient capitaines de
deux compagnies d'arquebusiers. Le même arrêt fait
foi que le roi Henri II leur écrivit, le 28 août 1548,
d'aller en Saintonge, joindre l'armée du duc d'Aumale,
qui y commandait. Louis de Villôutreys, baron de Ro-
cherail, était, sous M. de Turenne, en i652, maréchal
de bataille, grade équivalent à celui de major-général
d'armée.
Elle s'est alliée à la maison de la Rochefoucauld, par
le mariage, en 1623, de Benjamin delà Rochefoucauld,
baron d'Estissac, avec Anne de Villôutreys, fille de
Nicolas de Villôutreys, et d'Anne de Moulins; à la mai-
son d'Humières, par le mariage, en 1627, de Louis-
Archambaud de Crévant-d'Humières, marquis de Bau-
ché, avec dame Louise de Villôutreys, fille de Louis de
Villôutreys, conseiller au parlement de Paris, et d'Hen-
riette Boisson ; à la maison de Ghauvelin, par le mariage
de Pierre de Villôutreys, avec Anne de Ghauvelin, fille
de Ghristophe et de Madelaine de Mouceau ; et à la mai-
son de Brienne, par le mariage de deux demoiselles de
Loménie, avec Pierre et Annet de Villôutreys. Jacques
de Villôutreys , écuyer , seigneur de la Rochecoural ,
conseiller du Roi, en ses conseils d'état et privé, etc.,
épousa demoiselle Yolande Frotier, dont il eut, entr'au-
1res enfants, Elisabeth, femme d'Hilairc de Raymond
458 DE VILLOUTRKYS.
écuyer, seigneur de Narbonne; et Charlotte, mariée, le
9 mai i65i, à Jean de Grimoard, chevalier, seigneur de
Frateau, maréchal de camp, etc.
Il est sorti plusieurs branches de cette famille ; celles
qui existent encore aujourd'hui, ont pour auteur
commun :
I. Guillaume de Villoutreys , ecuyer , seigneur
du lieu de ce nom, qui épousa, par contrat du 8 juin
1495, demoiselle Marguerite de la Roche, fille de feu
noble homme Jean de la Roche, écuyer, seigneur du
lieu de la Roche et de l'Escharpeau, et de dame Mar-
guerite Leysrat, dont il eut plusieurs enfants :
!.*• Paschal de Villoutreys, auteur de deux ra-
meaux, qui furent maintenus dans leur noblesse,
par M. d'Aguesseau, intendant de Limoges, en
1667, dans les personnes de Louis et de Raimond
de Villoutreys, cousins-germains; ce dernier fut
père de François ;
2.* Pierre, dont Tarticlesuit;
3.' Jean de Villoutreys, qui a formé une branche,
maintenue dans sa noblesse, par M. Pellot, in-
tendant de Guienne, le 27 juillet 1667, dans la
personne de Claude de Villoutreys, qui alla s'e'ta-
blir à Bordeaux ;
4.® Jacques de Villoutreys, qui fut père d'Hélie, et
aïeul de de Villoutreys;
h,° François de Villoutreys.
IL Pierre de Villoutreys, I" du nom, écuyer,
seigneur de Villoutreys et de la Judie ; rendit hommage,
le 16 juin 1547, po^"* le fief de Villoutreix (i), mouvant
de la baronnie d^Aixe, à Louis, vicomte de Roche-
chouart, baron d'Aixe ; et fit- son testament le 3o mars
1573 ; il avait épousé, par contrat du 5 octobre i53o,
demoiselle Marguerite Ferrand ; de ce mariage pro-
vinrent :
i.** Pierre de Villoutreys, auteur de la branche de
Faye, qui est aujourd'hui l'aînée; c'est de lui
(i) Ce fief est différent de celui de Villoutreys , en
Anjou.
DE VILLOUTREYS. 459
que descendait Etienne de Villoutreys, qui fit
son testament le 5 novembre 1639; il est le troi-
sième aïeul de M. Villoutreys de Paye.
Pierre fut aussi auteur de la branche de Fran-
çois, aliàs Jean de Villoutreys, écuyer, seigneur
de la Judie, grand oncle de N.... Villoutreys,
marié à Madelaine de la Navoye, laquelle vivait
encore en 1668 ;
2.® Pierre de Villoutreys^ !!• du nom, écuyer,
seigneur de Chevilly, près Villejuif, et de la
Motte, greffier de la chambre souveraine du do-
maine, établie durant la ligue, ensuite secrétaire
des Hhances et conseiller d'état ; il épousa demoi-
selle Marie de Chauvelin, dont il eut :
Louis de Villoutreys, e'cuyer, conseiller au
parlement de Paris, qui laissa de Jeanne-
Henriette Boisson, sa femme : Louise de
Villoutreys, mariée à messire Louis-Ar-
chambaud de Crévant-d'Humières, seigneur
de Bauché.
Cette branche a donné des conseillers aux
parlements de Paris et de Rennes, au com-
mencement du dix-septième siècle ;
3.** Léonard de Villoutreys ;
4.* Jacques de Villoutreys ;
5." François, dont l'article suit ;
^u^ 6«?JFrançoise, de Villoutreys, ; ^^ ^..
. .■■.- .î. I.. «.'
III. François de Villoutreys, écuyer, seigneur
de Villoutreys, etc., fit son testament, le 20 novembre
i63i, en faveur des deux fils qu'il avait eus de dame
Marguerite Mandat, sa femme, qu'il avait épousée par
contrat du 20 mars iSyy, fille de Martial Mandat,
écuyer, sieur de la Forest :
r.* Pierre II, dont l'article suit .
2.° Jean de Villoutreys, écuyer, seigneur de la
Plaigne, qui fit une donation universelle, le 16
décembre 1654, à Jacques de Villoutreys, écuyer,
seigneur du Breuil, son neveu; fut maintenu
dans sa noblesse, par arrêt de la cour des aides
de Clermont-Ferrand, du 5 mai i65o; et vivait
460 D^ VILLOUTREYS.
encore en 1667, âgé de 82 ans, sans avoir eu
d'enfants de Valérie de Cordes, sa femme.
IV. Pierre de Villoutreys, II® du nom, écuyer ,
seigneur de Villoutreys, etc. , e'pousa demoiselle Jeanne
Hébrard ; laquelle donna, le 20 août i65r, une pro-
curation à son mari, pour accorder le mariage de Jean,
leur fils aîné ; fait une donation à ce dernier, le 20 mai
1,655; et testa, e'tant veuve, le 2 3 août 1657, en faveur
de Jacques, son fils plus jeune. Leurs enfants furent :
I .° Jean, dont l'article suit ;
2.° Jacques de Villoutreys, qui fonda la branche
des seigneurs de la Judie, rapportée ci-après.
V. Jean de Villoutreys , I" du nom , ëcuyer,
seigneur de la Garde, obtint surséance au conseil,
le 2 3 mai 1667, attendu que ses titres étaient devant
M. Pellot, intendant en Guienne; fit son testament,
le 24 septembre 1692, par lequel il lègue à Jean de
Villoutreys, son jeune fils, tous les domaines et héri-
tages qui lui appartenaient au lieu de la Jourdanie; et
institue Jean, son fils aîné, son héritier universel. Il
avait épousé, en présence de son père, par contrat du
23 août i65i, demoiselle Marie Mosnier (ou Mous-
nier j, fille de Jean Mousnier, écuyer, et de Catherine
Marand. De ce mariage sont provenus :
j.° Jean de Villoutreys, écuyer, seigneur de la
Garde et de la Forest, héritier de son père,
en 1692; maintenu dans sa noblesse, le 26
avril 1694; et par M. de Bernage, intendant à
Limoges, le 1 6 octobre 1697. Il épousa Isabeau
de Paignon, dont il eut :
Yrieix de Villoutreys, enfant mineur, en
1597;
2.° Jean, dont l'article suit.
VI. Jean de Villoutreys, II' du nom, écuyer,
seigneur de la Jourdanie, de Teyssonières , etc., léga-
taire de son père, en 1692; sous -lieutenant au régi-
ment de Lyonnais, en 1694; chevau-léger de la
garde du Roi; chevalier de Tordre royal et militaire
DE VILLOUTREYS. 461
de Saint-Louis; fit, le 25 mars 1709, vente d'une
métairie provenante de la succession paternelle ; et
testa, le 8 février 1726, en faveur de Jean-Alexandre,
son fils; déclarant qu'il veut être enterré dans la paroisse
de Couseix , au tombeau de ses prédécesseurs. Il avait
épousé, par contrat du 10 mars 1700, demoiselle
Anne du Bois, fille d^Yrieix , écuyer, sieur de la
Mondrie , et d'Anne Douèves.
VII. Jean-Alexandre de Villoutreys, écuyer , sei-
gneur de Teyssonières , épousa, par contrat du 22 janvier
1729, demoiselle Marie-Biaise de Ribeyreyes, qui lui
porta les terres de la Meynardie et de Sainte-Marie ; fille
de Pierre de Ribeyreyes , chevalier , seigneur 'de la
Meynardie, etc., et de dame Marie-Biaise de Chabans
de Richemont. De ce mariage est issu :
VIII. Jean de Villoutreys, III* du nom,
écuyer , seigneur de Teyssoniéres , en Limosin , né
le 20 novembre 1730, et baptisé dans la paroisse de
Sainte-Marie de Frugie , en Périgord, fut reçu page du
Roi, dans la petite écurie, en 1746. Il épousa dame
N.... de Lagut, héritière de l'ancienne maison de ce
nom , en Périgord , dont est issu , entr'autres enfants :
IX. Pierre-Louis de Villoutreys , lieutenant-co-
lonel , officier de la prévôté de l'hôtel du Roi, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis , et de l'ordre
noble du Phénix de Hohenlohe.
Seigneurs de la Judie.
V. Jacques de Villoutreys, écuyer, seigneur de
la Judie, du Breuil , de la Chautardie , etc., second
fils de Pierre de Villoutreys, II" du nom, seigneur de
Villoutreys et de demoiselle Jeanne Hébrard ; fut ma-
réchal-des-logis de la compagnie des chevau-légers de
la garde du Roi, le 12 avril 1690; capitaine de cava-
lerie, par commission du 16 juillet 1692; fut main-
tenu avec ses neveux , par arrêt du conseil du 26 avril
1694, et testa le 7 mars 1702. Il avait épousé, le 3i
juillet 1672, demoiselle Jeanne de Gay-de-Nexon , dont
il eut :
402 DK VILLOUTREYS.
VI. Marc-Antoine de Villoutreys , chevalier, sei-
gneur de la Judie, etc. , porte-étendard des chevau-
légers de la garde du Roi ; qui eut avec Jean de Villou-
treys, écuyer, seigneur de la Teyssonières, un différend
qui /ut terminé par une sentence arbitrale, du 22 mai
1709; et épousa j le 12 mai 17 14, demoiselle Jeanne de
Royère-de-Brignac (ou Breignacj , dont il eut :
VII. Jean-François de Villoutreys, écuyer , sei-
gneur dudit lieu, etc., né le 26 juin 17 17 ; qui épousa,
le 8 juillet 1737, demoiselle Catherine du L'olier , dont
il eut :
I .** Jean-François de Villoutreys-de-Brignac , né
le 29 juin 1738, reçu page du Roi, en la petite
écurie , en 1755 ;
2.° Jean-Martial-Charles de Villoutreys, né le
3o mai 1739, reçu page du Roi, en la petite
écurie, en 1755.
Armes : d'azur , au chevron d'or , accompagné en chef
d'un croissant accosté de deux étoiles , le tout d'argent,
et en pointe d^une rose du même.
FIN DU QUATORZIÈME VOLUME.
ADDITIONS
ET
CORRECTIONS
AMYS DU PONCEAU, tom XIII, p. 208, lig. 3,
né en iSjS; lise:{: né en 1775.
d'AUBUISSON, tome XIII, page 242, ligne 19, degré
d'Antoine d'Aubuisson; après: Il testa le 2 janvier 144S,
efface^ : époque à laquelle on peut rapporter sa mort. C'est
par son mariage avec Marie de Poitiers qu'est entrée dans la
maison d'Aubuisson la terre de Nailhoux, et non pas
par celui de Jean-Germain d'Aubuisson avec Germaine
du Faur d'Encuns, comme il a été dit à tort page 245.
464
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
COQUEBERT de NEUVILLE, tome XIII, p. iSg,
rétablissez ainsi le degré IV.
Jean Coquebert, seigneur de Montcel, terre qui est
passée à Charles Coquebert, Tun de ses sept fils ; a
épousé, dans le seizième siècle, Marguerite Béguin
d'une famille distinguée, qui vient de s'éteindre en la
personne de Joseph Regnault Beguin_, écuyer, seigneur
de Savigny, ancien capitaine de cavalerie_, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort à Reims,
en avril 181 2^ peu après son retour de l'émigration.
Jean Coquebert, dont est question, n'était pas échevin
de la ville de Liège, mais arrière-petit-neveu de Regnault
Coquebert, qui avait été échevin de cette ville, et s'était
retiré à Reims, en 1440, pour se soustraire aux guerres
civiles qui désolaient son pays.
laCROPTE: tome XI, page io3, ligne 21, dixième
degré ; après ces mots fille unique, ajoiite:{ : du premier
lit.
DE FAYOLLE, t.. X, pag. 291, lig. 39, au degré X,
ajoute:{ : son mariage avait été accordé en la maison dts
Bordes, paroisse d'Agonac, le 17 d'octobre i5o6, avec
Philippe de Hautefort, seconde fille d'Arnaud, seigneur
de Hautefort et de Thénon, et de Catherine de Royère,
(P. Ans. , tom. 7, p. 33o) ; mais il paraît qu'il n'eut pas
lieu, car on trouve que bientôt après, et même du vivant
de Guilhonnet de Fayolle, Philippe contracta deux
ADDITIONS ET CORRECTIONS. 465
alliances, l'une, le premier de novembre iSoq, avec
Artus d'Olivier; et l'autre, le 5 octobre i5i5 , avec
Antoine de Boisseuil , ecuyer , seigneur de Boisseuil et
de Salles.
Ibid.Pag. 292, lignes 7, 8 et 9 , au lieu de i5i5,
i5i8 et i5i9^ lise^ : i525, i528 et 1529.
DE GERMIGNEY, tome XIII, p. 314, avant-der-
nière ligne de Ja note , où sont les trente-deux quartiers
de Jean-Charles de Germigney , reçu chevalier de
Malte , en 1708; on lit, parmi les quartiers, de Montet
de Grisseul ; ce sont deux noms ; lise:( : de Montet ,
d'Égrefeuil. Anne du Montet, aïeule de ce chevalier,
était femme de M. de Saint-Martin ; elle était tille de
Jean du Montet, et de Melchionne de Clugny. Jean du
Montet était fils de Bernard du Montet , seigneur de
Prouillac, et de Vitarelles , et de Louise d'Égrefeuil.
Jean du Montet s'établit en Bourgogne , parce qu'il fut
nommé gouverneur des ville et château de Beaune. Il
vendit des biens qu'il avait dans sa province , et acheta en
Bourgogne, les terres de Lusigny, Grammont, etc.
Même page, dernière ligne de la note, Cluny j|t de
Fenière , lise:{: Clugny et de Ferrier. Le contrat de
mariage de Jean du Montet, avec Melchionne de Clugny,
est imprimé dans l'Histoire de la maison de Clugny,
page 25o.
La mère de Melchionne de Clugny, était Françoise
de Ferrier, arrière-petite-fille d'Honoré de Ferrier,
co-seigneur de la ville de Riez, anobli le 18 juin 1475,
portant : d'or, à cinq écussons de gueules, 2, 2 et i.
14. 3o
^66 ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Elle était fille d'Antoine de Ferrier, co-seigneur de
Riez ^ et de Françoise d'Autric de Vintimille , petite-
fille de Melchior de Ferrier, et de Madelaine de Grasse.
LE PELLETIER deGLATIGNY, tom. XIII, p. 233,
degré IV, ligne 7; comte de Glignes, i:se{: comte de
Glaignes. Pag. 237, lig. 3, Adèle-Louise , //^e^ : Anne-
Louise. Lig. 4 , chargée de trois croissants _, lise:;^ : chargée
d'un croissant ; ainsi que ces armoiries ont été gravées
dans TArmorial du Nobiliaire , planche 3 i .
TAÏLLEFER , tom. XIV, pag. 74 , ligne 19 , ajoute^
à l'article de Hugues de Taillefer :
Il servait , en 1 523 et 1527 , en qualité d'homme d'armes
de la compagnie de trente lances des ordonnances du Roi,
sous la charge de Philippe de Boulainvilliers , chevalier ,
comte de Dammartin, dont montre fut faite à Pontoise,
le 20 juin i523, {vol. 46 des sceaux , fol. 917, B.)-,
à Ruel, le 19 septembre même année, (vol. 19 des
sceaux y fol. 1 3 ^y) ; et à Amiens, le 23 septembre 1527,
{vol. 25o, fol. 1067, A.)
FIN DES ADDITIONS ET CORRECTIONS.
»
TABLE
DES MAISONS ET FAMILLES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
A.
Pag-
ADEMAR 270
AMYS DU PONGEAU 463
d'AUBUISSON 463
d'AUCOUR (Godard) 466
DuAUTHIER 345
B
DE BARS 223
DE BARRET ' 427
DE LA BARRIÈRE (d'Escrav A YATJ 129
delaBAUME-FORSAC 25o
deBEAUMOND 195
deBEAUMONDdesJUNIES 23 1
^68 TABLE DES FAMILLES.
DE BEAUVOIS (deThieffries) 426
BERTIN ................ 168
deBIENCOUKT I
deBORN 159
DU BOUSQUET 262
BOYER d'ANGLAZARD 228
delaBRANDE. 264
DE BUISSON 242
c.
DE CASSAGNESdeBEAUFORT. 229
DE CASTERAS DE LA RIVIÈRE 435
DE CHAMPAGNE 369
delaCHASSAGNE 74
duCHESNEdeMONTAUT 97
de CLERMONT dePILES 2i3
DE CLERMONT (de TouchebœufJ 23 i
de COMARQUE 224
COQUEBERT DE NEUVILLE 464
deCORNIL 201
deCOSNAG 3o6
DE LA CROPTE 464
DROUART 226
d'ESCRAVAYAT DE LA BARRIÈRE. . . ... 129
DE l'ESCUYER de HAGNICOURT . . . ... 406
TABLE Di:S FAMILLES. 469
DE F AGES 240
deF/VYOLLE ....'. 464
FERRAND 91
deFERRIER • .... 465
deFERRIÈRES 233
FLAMENC i56
G.
deGALBERT . 441
DE GAULEJAC 21 3
deGAVIS 201
deGENOUILLAG 236
DE GERMIGNEY 465
de GLATIGNY (le Pelletier) 466
GODARD d'AUGOUR 466
de GONTAUT 320
DE GOURDON 253
de GRIMOARD : 61— 63
H.
DE HAGNICOURT (de l'Escuyer) .... 414—415
de haqtefort 140
d'Hérisson 418
1.
D'IRLANDE 4-^0
470 TABLE DES FAMILLES.
DES J UNIES (de Beaumond) . . * 23 i
L.
DE LARD DE RIGOULIÈRES 249
DE LARON 143—144
DE LASTOURS 146
DE LIMEUIL 280
DE LOSTANGES de SAINTE-ALVÈRE. ... 263
DE LUR- . 86—87
DU LYON 238
M.
DE MATHEFELON Syo
DE MAURIAC 52
DE MILON 69
DE MIRANDOL , . . . . 445
DE MONTAGRIER . . . . , 239
DU MONTET 465
DE MONTLEZUN. . 44^
DE MORGINS (DE Champagne) . . . . . . 396—399
DE MOTTES. 191
N. •
DE NEUVILLE (Coquebert) 464
TABLK DES FAMII.LES. 471
LE PELLETIER DE GLATIGNY 466
DU PONCEAU (Amys) 463
DE PONS 366
R.
DE LA RIVIÈRE (de Casteras) . . 435
DE LA ROCHE 189
deROCHEMORE. io3
DE ROSSANGES . 253
DE SAINTE-ALVÈRE (deLostanges) 263
deSAINT-GÉRY 208
deSAINTOURS 219
DE SALVE 452
deSANZILLON delaFOUCAUDIE 99
delaSUDRIE 249
DE LA SUZE (de Champagne) 384
T.
deTAILLEFER 42—466
deTHIEFFRIES-BEAUVOIS 425
THIERRY DE VILLE-d'AVRAY 437
deTOUCHEBŒUF . 182
472
TABLE DES FAMILLES.
V.
DE VASSAL 237
deVILLE-d'AVRAY(Thierry) 437
DE VILLOUTREYS • ... 456
DE VIVANS .255
FIN DE LA TABLE DES FAMILLES.
IMPRIMERIE GÉNÉRALE DE CHATiLLON -SUR-SEINE, J. ROBERT
LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE
BACH ELI N-DEFLO RENNE
CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION
NOBILIAIRE UNIVERSEL DE FRANCE
On ne peut souscrire au Nobiliaire universel de Saint-Allais qu'à la con-
dition de s'engager pour l'ouvrage complet.
Il paraîtra un demi-volume vers le i«='' et le ib de chaque mois.
Les souscripteurs ne payeront qu'après réception de chaque demi-volume
le prix de 5 francs afférent à ce demi -volume, qui devra nous être envoyé
en un mandat sur la poste.
Les souscripteurs qui voudront payer d'avance le montant de l'ouvrage
complet, qui sera publié en un an, auront droit à un escompte de lo
pour loo.
Ils n'auront donc qu'à nous adresser en un mandat, ou autre vakur sur
Paris, la somme de i8o francs.
VALEUR DE L'OUVRAGE
Voici déjà bien longtemps que le Nobiliaire universel de Saint-Allais
complet, est devenu introuvable. Le s-îul exemplaire qui, depuis plusieurs
années, ait passé en vente publique, est celui de la bibliothèque du comte
de Lambilly qui a été vendu, en mars 1872, tout près de 1,000 francs.
Notre nouvelle édition /<:ic-5/mi7<? et mieux exécutée que l'ancienne sera
donc infiniment moins coûteuse et pourra être acquise par tout le monde,
ce qui ne peut avoir lieu en ce moment.
AVANTAGE OFFERT AUX SOUSCRIPTEURS NOBLES
Pour donner une idée de l'importance de ce Nobiliaire, il suffit de rap-
peler qu'il contient les généalogies d'environ 2,3oo familles vivantes.
Les membres directs ou par alliances de ces familles en souscrivant à l'ou-
vrage, auront le droit, dans un ou plusieurs volumes supplémentaires, de
compléter leur filiation généalogique jusqu'à ce jour, ce qui a un grand
intérêt au point de vue de l'usurpation des noms, 3o lignes seront
accordées à titre gratuit.
EN PRÉPARATION
Une table comprenant la liste alphabétique de toutes les f^énéalogies, de
toutes les alliances et de toutes les désignations terriennes mentionnées
dans les vingt volumes du Nobiliaii'e uniï'Crsel dcSamt-Allciis, avec renvoi
aux tomes et aux pages.
Cette table du plus haut intérêt pour l'histoire des tàmilles nobles de
notre pays, et pour la mouvance des terres, formera deux volumes in-S»,
texte compacte à double colonne, d'environ 600 pages chacun.
Le prix en sera ultérieurement fixé.
imprimerie GENERALE de C H A T I L L O N - S U R - S E 1 xN E , J. ROBERT.
I?^',
BiNDING SECT. 1)^06
es Saint-Allais, Nicolas
587 Viton de
S2 Nobiliaire uniTersel de
1872 France
t.U
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
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