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Full text of "Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume"

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NOBILIAIRE 


UNIVERSEL 


DE    FRANCE 

PAU 

MM.  DE  SAINT-ALLAIS 

DE  GOURCELLES,  L'ABBÉ  DE  L'ESPINES.  DE    SAINT-PONS 


SUPPLEMENT 


TOME    VINGT-ET-UNIÈME 


PARIS 

ank  librairie  bachelin-deflorenne 

EMILE  LEGAT   ET  G'<=  Successeurs 
10,    BOULEVARD    DES    CAPUCINES 


NOBILIAIRE    UNIVERSEL 

DE    FRANCE 


Paris.  —  Imp.  Gauthier-Villars,  55,  quai  des  Grands-Augustins. 


NOBILIAIRE 

UNIVERSEL 

DE    FRANCE 


MM.  DE  SAINT-ALLAIS 


DE  COURGELLES,  L'ABBÉ  DE  UESPINES,  DE    SAINT-PONS 


SUPPLEMENT 


TOME    VINGT-ET-UNIÈME 


PARIS 
LIBRAIRIE    BACHELIN-DEFLORENNE 

10,    BOULEVARD   DES   CAPUCINES 

1877 


Sa. 

^1 


l 


La  réimpression  du  Nobiliaire  uniuersel  de  France^  de 
M.  de  Saint- Allais,  pour  laquelle  nous  avons  fait  tant  de 
sacrifices,  a  pu  être  achevée,  malgré  la  crise  commerciale  et 
politique  de  ces  dernières  années.  Nous  avons  eu  le  regret 
de  ne  pouvoir  conserver  les  exemplaires  de  cet  immense 
ouvrage  qui  nous  restaient  et  sur  lesquels  nous  comptions 
pour  réaliser,  avec  le  temps,  le  bénéfice  de  nos  soins  et  de  nos 
efforts.  D'autres  que  nous  récolteront  ce  que  nous  avons 
semé  :  les  ouvriers  de  la  dernière  heure  sont  toujours  les 
mieux  récompensés.  Nous  revendiquons  toutefois  l'honneur 
d'avoir  exécuté  ce  livre,  à  la  satisfaction  du  public  éminent 
auquel  nous  nous  adressions.  Nous  avons  exactement  suivi 
notre  programme,  sauf  pour  la  Table  générale  de  toutes 
LES  FAMILLES  citées  daus  le  Nobiliaire  universel  (i)  que  nous 
nous  proposions  de  publier,  et  dont  la  rédaction  est  à  moitié 
faite  ;  mais  cette. Table  serait  si  coûteuse  à  imprimer  et  de- 
vrait se  vendre  si  cher  que  nous  renonçons  à  la  faire  paraî- 
tre. Il  en  est  de  même  pour  V Armoriai  général  qui  devait 
suivre  notre  publication.  Nous  laisserons  à  d'autres  aussi  pas- 
sionnés que  nous  pour  les  gloires  nobiliaires  de  notre  pays  le 


i)  La  table  générale  des  généalofçies  termine  le  tome  XX. 


soin  d'imprimer  cette  table  et  de  faire  graver  cet  Armoriai 
général,  à  moins  que  des  circonstances  plus  propices  ne  nous 
permettent  un  jour  de  compléter  notre  œuvre. 

En  attendant,  nous  réalisons  la  promesse  que  nous  avions 
faite  à  nos  bienveillants  souscripteurs,  de  publier  un  supplé- 
ment contenant  des  continuations  de  généalogies  déjà  pa- 
rues dans  l'ouvrage  de  M.  de  Saint-Allais.  Ce  supplément  ne 
sera  pas  le  dernier,  nous  en  avons  la  conviction  ;  aussi  nous 
nous  tenons  à  la  disposition  des  familles  qui  voudront  bien 
nous  communiquer  les  documents  authentiques,  au  moyen 
desquels  nous  pourrons  publier  de  nouveaux  volumes. 

A.  Bachelin-Deflorenne 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE     FRANCE 

FORMANT     LES     MATERIAUX     DU 

DICTIONNAIRE  UNIVERSEL  DE  LA  NOBLESSE 


GHARPIN 


ETTE  famille,  citée  au  Nobiliaire  universel  de 
France,  tomes  IV,  page  32;  XI,  page  5o3,  etXX, 
,page  266  (Liste  des  chevaliers  de  Malte  et  Cata- 
logue  des  chanoines  comtes  de  Lyon),  est  originaire  du  Fo- 
rez, mais  se  trouve  également  possessionnée  dès  les  temps 
les  plus  anciens  en  Lyonnais,  en  Auvergne  et  même  dans 
le  haut  Languedoc,  puisqu'on  y  trouve,  en  1206,  un  Durant 
Charpin,  damoiseau,  qui  rendit  hommage,  à  cette  date,  à 
Arnaud  de  Chanaleilles ,  pour  ce  qu'il  possédait  à  Saint-Mau- 
rice et  à  Saugues. 

Sa  généalogie  a  été  dressée,  sur  titres,  par  le  juge  d'armes 
d'Hozier  ;  elle  est  accompagnée  d'un  certificat  signé  de  lui , 
par  lequel  il  la  dit  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  nobles 
de  la  province  du  Forez ,  toujours  attachée  au  service  des 
rois  et  alliée  aux  plus  nobles  familles.  Ce  certificat  porte  la 
le.  I 


2  CHARPIN. 

date  du   14  janvier   1785  et  se  trouve  dans  les  archives  du 
château  de  FeugeroUes. 

Le  premier  de  ce  nom  qui  soit  connu  est  Guichard 
Charpin,  qui  se  trouvait  à  Acre  (troisième  croisade)  au 
mois  de  juillet  1 191,  en  qualité  d'écuyer  de  Hugues  de 
Talaru^  un  des  plus  puissants  chevaliers  du  Forez  et  du 
Lyonnais  [Original  aux  archives  de  FeugeroUes). 

Mais  la  filiation  non  interrompue,  prouvée  par  titres  au- 
thentiques, conservés  soit  aux  archives  de  FeugeroUes, 
soit  aux  archives  départementales  de  la  Loire  et  du  Rhône, 
ou  à  celles  de  la  ville  de  Lyon ,  a  commmencé  à 

Etienne  Gharpin,  vivant  vers  le  milieu  du  xin'^  siècle,  et 
dont  le  fils,  nommé  Jean^  fit  promesse  d'aveu  à  Robert 
comte  d'Auvergne,  en  i3o8,  pour  ce  qu'il  possédait  à 
Pont-du-Château. 

Michel ,  Pierre  et  Guillaume  Charpin  comparurent  aux 
«  monstres  »  des  8  juillet  et  6  novembre  i368,  lors  des 
guerres  du  Dauphiné. 

Etienne  et  Robinet,  écuyers,  et  Jean  Charpin,  écuyer, 
se  trouvèrent  aux  revues  de  leurs  compagnies,  faites  les 
10  juin  iSyS  et  8  décembre  1387.  Jean  Charpin  était  con- 
seiller et  chambellan  de  Jean ,  fils  de  France ,  duc  de  Berry , 
en  1441 ,  et  rendit  foy  et  hommage  à  Charles  de  Bourbon, 
comte  de  Forez,  pour  les  fiefs  de  Ghastelus,  Fontanès  et 
autres,  le  16  août  1445. 

Vers  le  milieu  du  xv^  siècle,  cette  famille  se  divisa  en  deux 
branches,  en  la  personne  de  Pierre  et  de  Simon  Charpin, 
tous  deux  fils  de  Jean  Charpin,  damoiseau,  seigneur  de  Mon- 
tellier,  et  à'Isaheau  de  Mays  (famille  qui  a  donné  un  comte 
de  Lyon  en  i326). 

Le  premier  fut  auteur  de  la  branche  aînée  des  seigneurs  de 
Montellier,  l'Espinasse  et  comtes  de  Souzy,  marquis  de  la 
Rivière,  barons  de  FeugeroUes,  qui  s'est  alliée  avec  les  mai- 
sons de  Lemps,  de  Laurencin,  de  Rostaing,  de  Damas,  de 
Villars  (famille  du  maréchal),  de  Capponi  (Florence),  d'Al- 
bon,  etc. 


CHARPIN.  3 

Simon  Charpin,  son  frère,  commença  la  branche  cadette 
des  seigneurs  comtes  de  Génetines  qui  s'allia  avec  les  mai- 
sons d'Augerez,  de  Veini-d'Arbouze,  le  Long  de  Chenillac, 
de  Belveser,  de  Fay  de  la  Tour-Maubourg,  de  la  Rivoire, 
de  la  Fare ,  de  Loras ,  etc. 

Cette  branche  s'est  éteinte  en  1828  ,  en  la  personne  de 
François-Régis  de  Gharpin  ,  comte  de  Génetines  ,  capitaine 
au  régiment  de  Bourbon-cavalerie,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  lieutenant  des  maréchaux  de  France  pour  le  dépar- 
tement de  Trévoux-en-Dombes. 

La  maison  de  Gharpin  a  produit  trois  chanoines  comtes 
de  Lyon ,  dont  le  dernier  devint  évêque  de  Limoges  en  1707^ 
et  plusieurs  chanoines  comtes  de  Saint-Pierre  de  Vienne; 
des  commandeurs  et  de  nombreux  chevaliers  de  l'ordre  de 
Malte;  des  capitaines  de  compagnies  d'hommes  d'armes; 
beaucoup  d'officiers  distingués  jusqu'au  grade  de  mestre  de 
camp,  presque  tous  chevaliers  de  Saint-Louis;  des  gen- 
tilshommes de  la  maison  du  roi  et  des  princes,  et  un  com- 
mandant du  ban  et  arrière-ban  des  provinces  de  Lyonnais^ 
Forez  et  Beaujolais. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  : 

Le  comte  Hippolyte-<ylndré-Su\anne  de  Gharpin  ,  comte 
deSouzY,  marquis  de  la  Rivière,  baron  de  Feugerolles, 
né  à  Lyon  le  11  septembre  18 16  (fils  de  Q^ndré- Camille, 
chef  d'escadron,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de 
Malte  ,  et  de  Pauline-Q^délaïde  de  Perthuis)  ,  chevalier  des 
ordres  de  la  Légion  d'honneur,  de  Malte  et  de  Saint- 
Grégoire  le  Grand,  ancien  député,  ancien  conseiller  gé- 
néral de  la  Loire. 

Il  a  épousé  en  premières  noces,  le  28  octobre  1845, 
Marie-Q^imée-Pauline  de  Nettancourt-Vaubecourt,  fille 
de  Jacques-Marie-Glaude_,  marquis  de  Nettancourt,  comte 
de  Vaubecourt ,  colonel  du  i8«  régiment  de  ligne,  comman- 
deur de  la  Légion  d'honneur,  chevalier  des  ordres  de  Saint- 
Louis,  de  Malte  et  de  Saint-Ferdinand  d'Espagne,  officier 
de  Tordre  de  Léopold  de  Belgique,  et  de  Pauline-Ernestine 
de  Beauffort. 


4  CHARPIN. 

Il  s*est  marié  en  secondes  noces,  le  ii  novembre  1862, 
SiVccQ^rmandine-Marie-SophiedQ  Guignard  de  Saint- Priest, 
veuve  de  Gaspard-Paulin-Charles-Aimé ^  vicomte  de  Gler- 
MONT-ToNNERRE ,  fille  du  comte  Alexis  de  Saint-Priest,  pair 
de  France ,  successivement  nommé  envoyé  extraordinaire  et 
ministre  plénipotentiaire  de  France  au  Brésil ,  en  Portugal 
et  en  Danemark  ,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur , 
grand-croix  des  ordres  d'Isabelle  la  Gatholique  et  de  Dane- 
brcg,  membre  de  l'Académie  française  ,  et  de  Qântoinette- 
Marie- Henriette  de  la  Guiche. 

Il  a  eu  de  ces  deux  mariages ,  entre  autres  enfants  : 

i.°  Cendré -Camille- Marie-^gis,  né  le  27  avril 

i855  ,  actuellement  élève  de  l'Ecole  polytechnique; 

2.°  Q4lexis-Henri-Marie-Chantal ,  né  le  6  avril  1 864. 

RÉSIDENCE  :  Le  château  de  FeugeroUes ,  près  Saint- Etienne 
(Loire). 

Armes  :  Ecartelé  :  aux  l'^'et  4®  (i),  d'argent,  à  la  croix 
ancrée  de  gueules,  au  franc  quartier  d'a:{ur,  chargé  d'aune 
molette  d^or^  qui  est  de  Charpin;  aux  2®  et  3%  tranché  de 
sable  et  d'argent^  qui  est  de  Capponi  (2). 

Cimier  :  Un  lion  issant  de  gueules,  armé,  lampassé, 
couronné  d^or. 

Devise  :  In  hoc  signo  vinces. 


(i)  Les  armes  de  la  maison  de  Charpin  sont  exactement  la  description 
de  celles  qui  se  voient  sur  plusieurs  parties  de  la  tour  de  l'église  Saint- 
Paul,  à  Lyon,  laquelle  tour  fut  commencée  par  Pzerre  Charpin  ,  pre- 
mier du  nom ,  pénitencier  et  secrétaire  du  Pape  Jean  XXIII ,  officiai  et 
vicaire  général  de  l'archevêque  de  Lyon  Amé  de  Talaru,  chanoine  et 
chamarierdu  chapitre  de  Saint-Paul  en  1418,  puis  doyen  du  chapitre 
devienne,  et  fut  terminée  en  1476,  aux  frais  de  P/erre  Charpin, 
deuxième  du  nom,  neveu  du  précédent,  qui  fut,  après  lui,  officiai  et 
vicaire  général  de  Lyon ,  chanoineet  chamarier  de  Saint-Paul,  en  1448, 
et  doyen  du  chapitre  de  Vienne. 

(2)  Les  armoiries  des  Capponi,  illustre  maison  de  Florence,  ont  été 
écartelées  avec  celles  des  Charpin  par  suite  d'une  clause  testamentaire 
de  Catherine-Q^ngélique  de  Capponi,  dame  de  Feugeroi^les  (la  dernière 
de  sa  branche),  femme  de  Pierre-Hector  do.  Charpin,  comte  de  Souzy. 
Ce  testament  est  du  26  avril  i685. 


CHARPIN.  5 

PRINCIPAUX  OUVRAGES 
QUI  ONT   PARLÉ  DE  LA    MAISON    DE   CHARPIN. 

I  /  Annuaire  de  la  Noblesse,  par  Borel  d'Hauterive,  an- 
née 1846,  page  192. 

2.°  Revue  historique  de  la  Noblesse,  par  Borel  d'Haute- 
rive et  de  Martres,  tome  II,  page  298  ,  et  tome  IV,  pages 
141,  142. 

3.°  La  Noblesse  de  France  aux  croisades,  par  Roger, 
pages  124,   209. 

4.0  Armoriai  historique,  par  de  Milleville  ,  page  62. 

5." Noms  féodaux  ,  par  dom  Béthencourt,  page  25o. 

6.°  Chronique  des  châteaux  et  des  abbayes  (du  Forez) ,  par 
de  la  Tour- Varan  ,  tome  I ,  pages  484  —  460. 

7/'  Les  Lyonnais  dignes  de  mémoire  (par  l'abbé  Pernetti) , 
tome  I,  page  187. 

8.°  Mémoires  de  l'histoire  de  Lyon ,  par  Guillaume  Para- 
din.  Lyon,  i5j?> ,  in-folio,  pages  245-47,  255. 

9.°  La  Fondation  et  les  Antiquités  de  l'église  Saint-Paul  de 
Lyon,  par  de  Quincarnon,in-i8,  pages  62,  63. 

10/'  Etat  politique  du  Dauphiné,  par  Nie.  Chorier,  t.  II , 
page  2 1 7 ,  et  tome  IV ,  page  44 . 

II.''  Les  Fiefs  du  Forez ,  par  Sonyer  du  Lac  (publié  par 
d'Assier).  Lyon,  i858,  gr.  in-40,  pages  83  —  85,  i3i,  i32. 

12.°  Genealogia  délia  famiglia  Capponi  di  Firenze,  des- 
critta  da  Luigi  Passerini  (faisant  partie  de  la  grande  publi- 
cation de  Litta  sur  les  familles  célèbres  d'Italie). 

1 3.°  Notice  sur  Amédée  de  Talaru ,  archevêque  de  Lyon  , 
par  Péricault  (141 5- 1444),  pages  5,  7,  8,  22. 

14.0  Obituarium  Lugdunensis  Ecclesiae,publiéparGuigue, 
page  141. 

i5.°  Gallia  Christiana  ,  tomes  II ,  pages  446  ,  544,  878  ; 
IV,  page  825;  VIII,  page  i3o3;  XII,  page  402;  XVI, 
page  143. 


6  GHARPIN. 

i6.°  Histoire  universelle,  civile  et  ecclésiastique  du  Forez, 
par  Jean-Marie  de  la  Mure,  1674,  in-4,  page  341. 

17/  Histoire  des  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusalem, 
dits  de  Malte ,  par  Tabbé  de  Vertot  (Liste  des  chevaliers  de 
la  langue  d'Auvergne). 

i8.°  Armoriai  véritable  delà  Noblesse  qui  a  été  reconnue 
et  approuvée  dans  la  recherche  qui  en  a  été  faite  en  1667 
et  1668,  pour  les  provinces  du  Lyonnois,  Forez  et  Beau- 
jolois,  par  G.  Brunand.  Lyon^  1668,  in-4*»_,  page  84. 

19.**  Armoriai  historique ,  généalogique  et  héraldique  de 
l'ancienne  noblesse  de  France,  par  M.  de  Saint- Allais, 
année  i836,  pages  35 1 — 355. 

20.**  L'Entrée  solennelle  dans  la  ville  de  Lyon  de  Mon- 
seigneur l'Éminentissime  cardinal  Flavio  Ghigi,  neveu  de 
Sa  Sainteté  et  son  légat  a  latere  en  France.  Lyon^  1664, 
in-folio  [armes  des  chanoines  comtes  de  Lyon). 

21.°  Recherches  concernant  principalement  l'ordre  delà 
noblesse  sur  l'assemblée  bailliagère  de  la  province  de  Forez, 
convoquée  à  Montbrison,  en  mars  1789,  pour  l'élection  aux 
Etats  généraux  du  royaume  (par  M.  d'Assier  de  Valenches). 
Lyon,  1860,  in-folio,  page  43* 

12°  Familles  chevaleresques  du  Lyonnais,  Forez  et  Beau- 
jolais aux  croisades,  par  A.  Vachez.  Lyon,  1875,  in-8, 
pages  47,  48,  ii3— ii5. 

23.°  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  de  l'abbaye  royale 
de  Saint- André-le-Haut,  de  Vienne,  par  Claude  Gharvet, 
publiés  par  M.  P.  Allut.  Lyon^  1868,  in-8,  pages  i55 — 
i58. 

24.°  Recueil  de  documents  pour  servir  à  l'histoire  de 
l'ancien  gouvernement  de  Lyon,  par  L.  Morel  de  Voleine 
et  H.  de  Gharpin.  Lyon,  1854,  in-folio,  pages  98  —  io5. 

25.°  Notice  historique  et  statistique  du  canton  de  Saint- 
Symphorien-le-Ghâteau  (Rhône),  par  N.  F.  Cochard.  Lyon., 
1827,  in-8,  pages  47,  52,  73,  81,  95,  127 —  129,  190, 
206. 

26.'*  Dictionnaire  généalogique,  héraldique,   historique 


GHARPIN.  7 

et  chronologique,  par  M.  D.  L.  G.  D.  B.  (M.  delaChenaye- 
des-Bois),  édition  in-12,  tome  IV  ou  premier  volume  du 
supplément. 

LIVRES   DE   BLASON 

Contenant  la  description  ou   la  représentation ,  par    la 
gravure,  des  armoiries  de  la  maison  de  Charpin. 

I .°  La  Vraye  et  Parfaicte  Science  des  armoiries,  par  Louvan 
Gelliot  et  Pierre  Palliot.  Paris,  1664,  in-folio,  page  347. 

2.**  Trésor  héraldique,  ou  Mercure  armoriai,  par  Charles 
Ségoing.  Paris,  i65y  ,  in-folio,  page  1 12. 

3  .^  César  Armoriai  (par  César  de  Grand-  Pré) .  Paris,  1 649 , 
in-12,  page  117. 

4.''  Dictionnaire  héraldique,  par  Jacques  Chevillard. 
Paris,  1723  ,  in-12,  page  78. 

5.*"  Armoriai  des  principales  maisons  et  familles  du 
royaume,  par  M.  Dubuisson.  Paris,  1757,  2  vol.  in-12, 
tome  I,  page  96  et  planche  96. 

6.°  Le  Véritable  Art  du  blason  et  la  Pratique  des  armoiries , 
par  le  P.  Menestrier.  Lyon,  1 67 1  ,  in-12,  page  377. 

7.*"  Jeu  de  cartes  du  blason  (par  le  P.  Menestrier).  Lyon , 
1692,  in-185  pages  80-82. 

8.°  La  Nouvelle  Méthode  raisonnée  du  blason,  par  le 
P.. Menestrier,  éditions  in-12,  de  1696,  1701,  I7i8_,  1723, 
1728,  1750  et  1761  (à  la  dédicace j  armes  gravées  des 
comtes  de  Lyon). 

9."  Nouvelle  Méthode  raisonnée  du  blason,  ou  l'Art  hé- 
raldique du  P.  Menestrier_,  mise  dans  un  meilleur  ordre  et 
augmentée  par  M.  L***  (P.-L.  Lemoine).  L;^o« ,  1780,  in-8, 
page  86  (au  nom  de  Génetines  [Charpin  de]  et  planche  10, 
fig.  12). 

10.»  Le  Grand  Armoriai  de  Chevillard. 

ii.°  La  France  chrétienne,  par  J.  Chevillard.  Paris  (sans 
date),  in-40,  page  141. 


D'ANGLADE. 


D'ANGLADE 


A  généalogie  de  la  maison  cI'Anglade,  qui  figure  au 
tome  IX  du  Nobiliaire  universel  de  France  ,  se 
continue  ainsi  : 

XVI.  oAugustin-Hippolyte y  marquis  d'ANGLADE,  épouse 
le  17  novembre  18 18  (}4ntoinette-QAngélique  Lair  du 
Vaucelles,  née  le  26  avril  1800,  à  Paris,  où  elle  meurt  le 
5  septembre  1876. 

Q^ugustin-Hippolyte  mourut  le  5  septembre  i856  dans 
sa  terre  du  Marais,  près  d'Argenteuil;  il  eut  de  son  mariage  : 

1 .0  Alphonse ,  né  le  7  septembre ,  à  Paris  ,  où  il  meurt 
le  26  décembre  1844  ; 

2.°  Marie ^  née  le  27  août  1822,  à  Paris,  où  elle 
épousa  le  comte  Gilbert  de  Rességuier  ,  le  14  dé- 
cembre 1839;  elle  mourut  à  Pau,  laissant  deux 
filles,  le  3o  septembre  1848  ; 

3.°  Berthe,  née  le  4  juillet  1825,  à  Paris,  où  elle 
mourut  le  7  septembre  1843  ; 

4.0  oArthur-Q/îmanieu,  qui  suit. 

XVII.  Q4rthur'(l4manieUy  marquis  d  Anglade,  né  à  Paris 
le  14  octobre  1828,  fait  partie,  comme  volontaire,  des 
zouaves  pontificaux  dès  leur  formation^  lors  de  l'envahisse- 
ment des  Etats  de  l'Eglise  par  l'armée  piémontaise  en  1860. 
Il  retourne  au  même  corps  comme  volontaire  de  FOuest 
pour  la  campagne  de  France  contre  les  Prussiens  en  1 870  et 
assiste  à  l'affaire  de  Brou ,  à  la  bataille  de  Patay,  le  2  dé- 
cembre de  la  même  année ,  et  de  Saint-Sigismond ,  le  surlen- 
demain ,  4  décembre. 

11  épouse, le  16  avril  1868,  Marthe-T{aymounda-Mathilde 
de  Maillé  la  Tour  Landry,  née  le  17  mars  1840,  à  Pans, 
fille  de  Char les-Hardouin-Jules- Xavier  y  marquis  de  Maillé 


DE  BARTHELEMY   D'HASTEL.  9 

LA  Tour  Landry,  et  de  Marie-Eudoxie-Mathilde  Baudon, 

DE  MONY. 

De  ce  mariage  sont  nés  : 

i.°   Charles-Q/întoine-Jean-C^manîeUj  né  le  8  juin 

1870,  à  Paris  ; 
2.°  Jeanne- Mat^ie-  Joseph-Q^ntoinette-^I{aymounda- 

Mathilde^  née  le  7  mars  1872,  à  Paris; 

3.  "  oAntoinette-  Mathilde  -  Marie  -  Q/înne-  Claire- 
Q^dolphe ,  née  Je  7  avril  1873  ,  à  Paris  ; 

4.^  Mathilde-  Clémence  -  Henriette- Marie -oAnne - 
Marthe,  néQ  le  11  août  1876,  au  château  de  la 
Grandville,  en  Bretagne. 


DE  BARTHÉLÉMY 


ETTE  ancienne  famille,  originaire  de  Langres,  a 
pour  premier  auteur  connu  :  Lambertus  Bartho- 
LOM.E1,  procureur  de  l'évêché  de  Langres.  (Acte 
d'accord  entre  l'évêché  et  le  chapitre  de  Langres 

du  8  mai  1 371 .  —  Voir  Bibliothèque  Nationale^  fond  latin^ 

w/  5igi,fol.  265.) 

VI.  Noble  Claude  de  Barthélémy,  avocat  du  roi  au  siège 
de  Langres  (i6o5). 

ÏX.  Noble  Jean-Baptiste  de  Barthélémy,  conseiller  et  avo- 
cat du  roi,  puis  président  de  la  prévôté  royale  de  Goiffy  (  1 7 1 4). 

Claude  de  Barthélémy, "chanoine  du  chapitre  de St-Etienne 
de  Toul,  reçu  en  1782,  ayant  fait  ses  preuves  (de  rigueur)  de 
trois  degrés  de  noblesse  paternelle. 

François  de  Barthélémy,  seigneur  d' H astel,  major  d'in- 


Ib  DE    BARTHELEMY    D'HASTEL. 

fanterie  (1779),  chevalier  de  St-Louis  (1781),  gouverneur 
de  Bourg-en-Bresse  (1785). 

Jacques  de  Barthélémy,  dit  le  chevalier  de  Coursillon, 
secrétaire  de  la  légation  {1785),  puis  ministre  plénipoten- 
tiaire à  Mayence  (1791),  mort  en  1849. 

Claude-Félix-Hyacinthe  de  Barthélémy,  préfet ,  maître 
des  requêtes,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur ^  marié  à 
Antoinette  Deu  de  Vieux-Dampierre;  veuve  le  22  décembre 
1868.  De  ce  mariage  : 

i.**  Anatole  de  Barthélémy,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  ancien  sous-préfet,  marié  à  Marie 
AuBERT,  dont  : 

A.  Jean^  né  le  2  novembre  1862; 

2.°  Edouard  de  Barthélémy  d'Hastel,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  ancien  auditeurauGonseil d'Etat, 
membre  du  conseil  général  de  la  Marne ,  créé  comte 
par  bref  pontifical  du  27  avril  1874,  avec  trans- 
mission éventuelle  à  son  neveu  précité;  marié  à 
^erew^ére  l'Heureux,  fille  du  général  et  de  Clé- 
mentine de  Saulx-Tavanes  ,  dont  : 

B.  Gabrielle-Chantal-Marie-Armande. 

Armes  :  Gironné  d'argent  et  de  sable  de  huit  pièces,  à 
Vorle  de  huit  écussons  de  l'un  en  Vautre;  sur  le  tout, 
d'a^ur^  au  chevron  accompagné  de  deux  cailloux  et  un  lis 
de  jardin^  d'argent. 


DE  CARMEJANE-PIERREDON 


(A  famille  de  Garmejane,  anciennement  originaire 
|de  la  province  de  Guyenne  et  Gascogne,  vint  s'éta- 
blir à  Menerbes,  au  Comté  Venaissin ,  à  la  fin  du 
xv"  siècle ,  quittant  un  pays  ravagé  par  les  guerres 
civiles  et  attirée,  comme  tant  d'autres  familles  étrangères, 
vers  le  Comté  Venaissin  par  la  beauté  de  sa  nature  et  de  son 
climat  et  par  la  douceur  du  gouvernement  des  Papes.  La 
destruction  de  ses  titres  antérieurs  et  des  archives  de  la  ville 
de  Fumel,  qu'elle  habitait,  suite  des  invasions  successives 
des  Anglais  jusqu'au  xv°  siècle  et  des  guerres  de  religion 
au  xvie,  destruction  constatée  d'ailleurs  par  l'histoire  pour 
beaucoup  d'autres  villes  et  anciennes  familles  de  Guyenne 
et  Gascogne ,  ne  permet  pas  de  remonter  sa  filiation  suivie 
plus  haut  que  l'époque  où  elle  s'établit  au  Comté  Venaissin . 
(Extrait  de  V Annuaire  de  la  Noblesse^  par  Borel  d'Hau- 
terive,  i865.) 

I.  Le  plus  ancien  de  cette  maison ,  et  du  nom  duquel  on 
ait  eu  connaissance ,  est  à  la  fin  du  xv®  siècle  et  au  com- 
mencement du  xvi%  à  l'époque  de  la  construction  d'une  nou- 
velle paroisse  à  Menerbes,  dans  le  Comté  Venaissin,  où  il 
habitait.  Il  obtint  la  concession  du  privilège  de  faire  bâtir  à 
ses  frais  dans  cette  église  une  chapelle  sous  le  titre  du  Saint- 
Sépulcre  ,  lequel  privilège  ne  fut  accordé  qu'à  des  familles 
nobles,  comme  il  conste,  d'un  côté  de  l'église  aux  maisons  de 
Baraillier ,  de  Grignan ,  de  Constance;  de  l'autre  est  celle 
des  curés ,  magistrats ,  et  celle-ci  dans  laquelle  on  voit  un 
tombeau  antique  et  relevé ,  le  seul  qui  soit  ainsi ,  où  reposent 
les  cendres  de  chacun  de  ses  chefs ,  de  génération  en  généra- 
tion jusqu'à  présent.  Ses  descendants  ont  augmenté  les  fon- 
dations pieuses  qu'il  y  fit  et  ont  mis  cette  chapelle  sous  l'in- 
vocation de  saint  Charles.  Outre  cela,  il  possédait  un  corps 


k 


j2  DE  CARMEJANE-PIERREDON. 

de  plus  de  cent  directes  dans  Menerbes,  dont  il  reçut  Taveu 
et  le  dénombrement  de  ses  emphytéotes. 

II.  Jean  de  Carmejane  ,  formant  le  second  degré,  fut  reçu 
citoyen  d'Avignon,  quoiqu'il  eût  habité  Menerbes  la  majeure 
partie  de  sa  vie ,  oti  il  possédait  des  domaines  et  les  directes 
mentionnées  ci-dessus,  dont  il  reçut  l'aveu  et  dénombrement 
et  reconnaissance  de  ses  emphytéotes,  aux  années  i5i4, 
i5i5  et  i52i ,  et  s^allia  avec  demoiselle  Andriette  de  Blado, 
d'une  ancienne  famille  éteinte  du  lieu  de  Mazan ,  diocèse  de 
Carpentras,  en  i5i5  ,  qui  lui  donna  deux  enfants ,  en  faveur 
desquels  il  disposa  de  ses  biens  le  8  août  1 5  5 1  ,  savoir  : 

I .°  Jean ,  qui  suit  ; 

2."  Marie  de  Carmejane  ,  qui  épousai  M^omed'AuTRAN  ; 
cette  alliance  est  rappelée  dans  l'Essai  généa- 
logique de  la  Noblesse  du  Comté  Venaissin, 
article  :  Autran. 

III.  Jean  de  Carmejane,  Ile  du  nom,  se  maria  avec 
Eustache  Laurenti  (des  Laurens)  ,  fille  de  Guillaume  et  de 
Peirone  de  Colin.  Il  naquit  de  ce  mariage  :  Andriette  de 
Carmejane,  mariée  à  Jean  Malachier,  connu  à  Menerbes 
pendant  les  guerres  civiles,  où  il  se  distingua,  et 

IV.  Gilles  de  Carmejane  ,  P'  du  nom ,  citoyen  d'Avignon, 
qui  fut  consul  de  cette  ville  du  rang  des  citramontains.  Il 
augmenta  la  dotation  de  la  chapelle  fondée  par  son  bisaïeul, 
oïl  il  le  nomme  pour  faire  prier  Dieu  pour  lui  et  ses  aïeul  et 
bisaïeul,  le  26  avril  1609  (Michaëlis,  notaire  de  Menerbes). 
Il  eut  deux  femmes  :  loSibillede.  Fourneiron,  fille  d^Esprit 
et  de  Jeanne  de  Sade  ;  2«  Marguerite  de  Beau,  fille  de  Jean^ 
des  seigneurs  de  Roaix  (dont  la  maison  s'éteint  dans  celles  des 
Javon-Baroncelli  et  Soissans),  et  de  dame  Antoinette  de 
Crozet.  Gilles  de  Carmejane  transigea  avec  Andriette^  sa 
sœur ,  pour  un  supplément  de  sa  dot  provenant  de  la  suc- 
cession de  dame  Eustache  des  Laurens,  leur  mère,  rières 
Benoît  MichaëHs,  notaire  de  Menerbes,  le  3o  mai  1608.  Il 
eut  de  son  premier  mariage  : 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  i3 

i."  Gilles  de  Carmejane,   qui   a  formé  la  branche 
d'Avignon,  aujourd'hui  éteinte  ; 

Du  second  : 

2.°  Simon  de  Carmejane,  auteur  de  celle  qui  a  conti- 
nué sa  demeure  à  Menerbes. 


Branche  d'Avignon. 

V.  Gf//e5  de  Carmejane,  IP  du  nom^  citoyen  d'Avignon, 
s'allia  avec  Isabeau  de  Laurens  de  Valance,  fille  de  Nicolas 
et  de  Marguerite  de  Borelli.  Leurs  fils  furent  : 

I ."  Je  an-Franc  ois,  qui  épousa  Catherine  de  Mérin- 
DOL  de  Vaux,  fille  de  noble  Achille,  conseiller  du 
roi,  et  de  Catherine  de  Vernet,  de  Montmeyran, 
duquel  mariage  il  n'eut  point  d'enfants,  et  il  fit 
substituer  son  bien  à  François- Augustin  de  Car- 
mejane, dont  nous  parlerons  ci-après  ; 

2.0  Gilles^  IIP  du  nom,  marié  avec  ^wwe  de  Bouchard, 
fille  de  Henri  et  d^Anne  de  Folard,  dont  il  eut  plu- 
sieurs enfants,  entre  autres  ; 

A.  Jacques^  chanoine  de  l'église  collégiale  de 
Saint-Genet  de  la  même  ville  ; 

B.  Louis j  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  qui  disposa  de  ses  biens  en 
faveur  de  François-Augustin,  son  cousin. 


Branche  de  Menerbes. 

V.  Simon  de  Carmejane,  fils  de  Gilles  P%  s'allia  le  22  no- 
vembre 1642  avec  Françoise  de  Folard,  fille  de  noble  Nico- 
las (aïeul  du  chevalier  de  Folard,  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  mestre  de  camp  d'infanterie,  célèbre 
dans  Tart  militaire,  par  sa  nouvelle  tactique  et  ses  ouvrages 
connus  dans  toute  l'Europe)  el  de  Marguerite  de  Tarquet. 


14  DE  CARMEJANE-PIERREDON. 

Simon  passa  transaction  avec  son  frère  Gilles.  Ses  enfants 
furent  au  nombre  de  quatorze  : 

1 .0  François  fut  le  seul  marié; 

2.°  Henri  fut  major  de  la  Croix-Blanche,  alors  régi- 
ment des  gardes  du  roi  de  Sardaigne,  où  il  fit  ses 
preuves  de  noblesse,  suivant  l'usage  de  ce  corps;  il 
testa  le  19  décembre  1686  (notaire,  Joseph  Mi- 
chaëlisj  de  Menerbes); 

3.**  Joseph  de  Carmejane,  mort  à  Page  de  vingt  ans, 
en  garnison  à  Pignerol,  au  service  de  France. 

VI.  François  de  Carmejane  se  maria  le  23  janvier  1690 
(notaire^  Joseph  Blanqui,  de  Bonieux)  avec  Christine  de  Sa- 
vouRNiN,  fille  de  Virgile^  écuyer  de  Lauris  (chef  de  la  bran- 
che aînée  de  cette  ancienne  famille  de  Provence  qui  eut  trois 
fils,  l'un  exempt  des  gardes  du  corps,  tué  au  siège  de  Lille, 
Tautre,  Paul  Savournin,  capitaine  au  régiment  de  Picardie, 
et  trois  filles,  Tune  entrée  dans  la  maison  d'AMAx  de  Cade- 
NET,  l'autre  dans  celle  de  Redourtier  de  Magnan,  du  lieu  de 
Lauris,  qui  s*est  éteinte  dans  celle  de  Barras  Valcriche,  le 
dernier  actuellement  chanoine  à  Saint- Victor,  à  Marseille), 
et  de  Marie  de  Blanc,  laquelle  était  petite-fille  de  Jean  d'Au- 
tran  et  de  Victoire  des  Isnards,  ce  qui  a  renouvelé  l'ancienne 
alliance  des  Autran,  ci-devant  mentionnée.  François  de 
Carmejane  fut  député  avec  Alexandre-Justin  d'Astier,  baron 
de  Monfaucon,  major  du  régiment  de  Toulouse-infanterie, 
pour  empêcher  un  détachement  des  volontaires  du  Dauphiné 
de  forcer  le  dépôt  du  grenier  à  sel  de  Bonieux,  petite  ville  du 
Comté  Venaissin  enclavée  dans  la  Provence,  ainsi  qu'il  est 
cité  dans  VEssai  généalogique  de  ce  Comté.  Il  disposa  de 
ses  biens,  rières  Joseph  Michaëlis,  notaire  de  Menerbes,  le 
1 8  novembre  1 694,  en  faveur  de  son  fils  unique,  qui  suit  : 

VIL  François- Augustin^  \^^  du  nom,  se  maria  le  18  août 
1716  (notaire,  Jean-Michel  Tempier,  à  Menerbes)  avec  de- 
moiselle Anne-Thérèse  de  Malachier,  dont  l'alliance  ci- 
devant  fut  renouvelée.  Il  eut  de  son  mariage  : 


DE    GARMEJANE-PIERREDON.  ib 

I ."  Jean-Antoine,  marié  avec  demoiselle  Jeanne-Marie 
de  Serpillon_,  qui  mourut  à  Lisle,  du  Comté  Ve- 
naissin,  et  deux  fils  qu'il  avait  laissés  ;  la  veuve 
s'est  remariée  à  Pierre-Constantin  de  Roussière, 
chargé  des  affaires  du  roi  à  Avignon,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  ; 

2.*^  François- Augustin,  qui  suit  ; 

3.°  Marguerite  de  Carmejane. 

Il  fut  qualifié  de  noble  dans  un  jugement  des  officiers  de 
la  Chambre  apostolique  en  1724,  ainsi  que  dans  un  arrêt  du 
Parlement  d'Aix  de  lySS.  Il  transigea  par  une  procuration 
faite  rières  M°  Jean-Michel  Tempier,  notaire  de  Menerbes, 
le  18  mai  171 8,  avec  son  cousin  Legouge  de  Saint- Etienne, 
dont  la  maison  s'éteint  dans  celle  de  Sade  d'Eiguières,  pour 
les  droits  qui  lui  revenaient  de  leur  tante  Anne  de   Sa> 

VOURNIN. 

VIII.  François- Augustin,  11°  du  nom,  capitaine  au  régi- 
ment d'Hainaut,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  pensionnaire  du  roi,  a  été  élevé  dans  l'art  mi- 
litaire par  le  chevalier  de  Folard,  que  nous  avons  cité  ci-des- 
sus. Par  sa  conduite  distinguée  au  siège  d'Harbourg,  il  eut 
une  gratification  de  quatre  cents  livres  et  la  croix  de  Saint- 
Louis  à  treize  ans  de  service.  Il  s'est  allié  avec  Marie-Ma- 
deleine d' Antoine  de  Taillas,  fille  de  Jean- Joseph- Jacques, 
seigrieur  de  Taillas,  de  Blioux  et  de  Pierredon,  et  de  Marie- 
Suzanne  de  Nantes,  le  16  avril  1771  (notaire^  Silvestre  de 
Cordes,  et  Granier,  notaire  de  Menerbes),  dont  il  a  : 

i.°  Charles-Joseph  de  Carmejane  de  Pierredon,  élève 
du  roi  au  collège  de  Beaumont-en-Auge  ; 

2.«  François-Marie,  enregistré  pour  l'Ecole  royale  et 
militaire,  né  le  8  septembre  1775  ; 
^  3.°  Jean-T3aptiste,  né  Iq '12  février  1777; 

4.°  Augustin,  né  le  28  août  1778  ; 

5.«  Etienne,  né  le  3  avril  1780; 

6."  Gabriel- Joseph-Bruno,  né  le  6  octobre  1781; 

7.''  Marie-Thérèse,  né  le  17  mars  1784. 


i6  DE   GARMEJANE-PIERREDON. 

Son  Eminence  le  cardinal  Durini,  étant  président  pro- 
légat d'Avignon  et  Comté  Venaissin,  fit  examiner  sous  ses 
yeux,  par  M.  Salomon,  son  archiviste  et  secrétaire  d'Etat,  les 
titres  de  la  maison  de  Garmejane;  c'est  ce  président  qui  avait 
présenté  au  ministre  de  France  les  baptistaires  des  deux  fils 
proposés  pour  l'Ecole  militaire,  dont  le  certificat  est  enre- 
gistré aux  archives  du  palais  apostolique.  La  noblesse  de 
cette  famille  a  été  prouvée  aussi  devant  le  juge  d'armes  de 
France,  commissaire  député  par  le  roi  pour  certifier  celle  des 
élèves  de  l'Ecole  royale  et  mihtaire.  Les  titres,  adressés  au 
)uge  d'armes  de  France,  restent  ordinairement  quelque  temps 
aux  archives,  ce  qui  nous  a  privés  de  bien  des  détails. 

La  terre  de  Pierredon,  que  cette  famille  possède  en  Pro- 
vence, et  les  alliances  qu'elle  y  a,  nous  ont  autorisés  à  lui 
donner  une  place  dans  ce  nobiliaire.  (Extrait  de  ï Histoire 
héroïque  et  universelle  de  la  Noblesse  de  Provence^  par 
Artefeuil,  t.  III,  1786.) 

Artefeuil,  dans  son  Histoire  héroïque  et  universelle  de  la 
Noblesse  de  Provence,  terminant  la  généalogie  de  Garme- 
jane à  la  fin  du  siècle  dernier,  nous  la  prendrons  au  point 
oîi  il  la  laisse  pour  la  continuer  jusqu'à  nos  jours  (i). 

VIII.  François-Augustin,  Ile  du  nom,  dit  le  chevalier  de 
Garmejane,  seigneur  de  Pierredon,  capitaine  au  régiment  de 
Hainaut-infanterie,  chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de 
Saint- Louis,  naquit  à  Menerbes,  Gomté  Venaissin,  le 
3  juin  1724,  fils  puîné  de  noble  messïvc  François-Augus- 
tin P""  de  Garmejane,  écuyer,  et  de  noble  dame  Q4nne-Thé- 
rèse  de  Malachier. 

11  embrassa  jeune  la  carrière  des  armes,  sous  le  patronage 
de  son  grand  oncle,  le  chevalier  de  Folard,  mestre  de  camp, 


(i)  Borel  d'Hauterive ,  que  nous  reproduisons  textuellement  comme 
Artefeuil ,  reprend  en  le  complétant  le  viii*  degré  de  cette  généalogie 
dressée  par  Artefeuil  d'une  manière  sommaire  et  incomplète.  Voir, 
pour  la  généalogie  complète,  la  France  héraldique,  par  Ch.  Poplimont, 
t.  II,  1873.  Note  de  l'éditeur. 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  17 

célèbre  par  ses  ouvrages  militaires.  Il  fit  la  campagne  d'Italie 
de  1744  dans  le  régiment  de  Stainville,  et  celle  de  1746  dans 
le  même  régiment  devenu  de  la  Roche- Aymon,  et  assista,  la 
même  année,  à  la  défense  de  la  Provence,  envahie  par  les 
Autrichiens  et  les  Piémontais;  en  1747,  à  la  prise  des  îles 
Sainte-Marguerite  et  Saint-Honorat,  au  sanglant  combat  du 
Col-de-PAssiette^  dans  le  haut  Dauphiné,  enfin  aux  deux 
combats  livrés  sous  les  murs  de  Vintimille.  En  1757,  il  se 
trouva  dans  l'armée  du  Bas-Rhin,  à  la  bataille  de  Haasten- 
beck  et  à  la  prise  de  Minden  et  de  Hanovre.  C'est  au  mois  de 
novembre  de  la  même  année,  à  la  défense  de  Harbourg,  où 
son  régiment  fit  une  défense  admirable  contre  l'armée  hano- 
vrienne  violant  sa  capitulation,  qu'il  mérita  par  sa  conduite 
distinguée  la  croix  de  Saint- Louis,  à  treize  ans  de  service,  et 
une  pension  du  roi,  de  quatre  cents  livres.  Il  quitta  en  1766 
le  service  militaire  et  son  régiment,  qui  portait,  depuis  l'or- 
donnance de  1762,  le  nom  de  la  province  de  Hainaut. 

Retiré  à  Menerbes  et  devenu  chef  de  famille  par  la  mort 
successive  de  Jean-Antoine  de  Carmejane,  son  frère  aîné,  qui 
s'était  allié,  à  Courthezon ,  Comté  Venaissin,  le  20  avril 
1759,  à  demoiselle  Jeanne-Marie  de  Serpillon,  et  des 
deux  fils  de  ce  frère,  François -Augustin -Luc  et  Paul- 
Simon- Augustin  ^  il  épousa,  au  château  de  Taillas,  paroisse 
d'Entrevennes,  en  Provence,  le  16  avril  1771,  demoiselle 
Marie-Madeleine  d' Antoine  de  Pierredon,  née  audit 
château,  le  28  janvier  175 2_,  fille  de  noble  messire  Jean- 
Joseph- Jacques  d' Antoine,  seigneur  de  Taillas  et  de 
Pierredon,  et  de  noble  dame  Marie-Su:{anne  de  Nantes  de 
Pierredon,  et  sœur  d^Q/îlexandre  d'ANToiNE,  capitaine  de 
frégate,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  belle-sœur  du  vice- 
amiral  Sylvestre  de  Villeneuve.  Son  contrat  de  mariage, 
précédé  d'articles  de  mariage  du  16  avril  1 771,  ne  fut  défini- 
tivement passé  que  le  16  novembre  1776,  devant  M^  Gra- 
nier,  notaire  de  Menerbes.  Il  fit  son  testament  devant  le 
même  notaire^  le  10  octobre  1785,  voulant  que  la  terre  et 
seigneurie  de  Pierredon,  qu'il  tenait  en  dot  de  son  beau- 
père,  depuis  le  29  avril  1778,  fût  la  part  de  son  fils  aîné 
Charles-Joseph,  et  partageant  entre  ses  autres  enfants  ses 
biens  de  Menerbes  et  ceux  qu'il  possédait  de  l'héritage  de 
le.  2 


,8  DE  GARMEJANE-PIERREDON. 

messire  Louis  de  Garmejane,  chevalier  de  Saint- Louis,  son 
cousin.  Il  mourut  à  Menerbes,  le  28  décembre  1787,  et  y  fut 
inhumé  dans  l'église  paroissiale,  au  tombeau  et  en  la  cha- 
pelle de  sa  famille.  Sa  veuve,  Marie- Madeleine  d' Antoine 
DE  PiERREDON,  mourut  à  Mcsteyme,  commune  et  paroisse  de 
Viens  (Vaucluse),  le  i3  avril  1820,  et  fut  inhumée  au  cime- 
tière de  cette  commune. 

Leurs  enfants  furent  : 

i.°  Charles-Joseph,  qui  suit; 

2.°  Marie-Julie  de  Carmejane,  née  à  Menerbes,  le 
26  octobre  1773,  et  y  est  décédée  le  27  août  1774  ; 

3."  François-Marie  de  Carmejane,  né  à  Menerbes,  le 
8  septembre  1775.  Il  entra  jeune  au  service  de 
N.  S.  P.  le  Pape,  dans  la  compagnie  avignonnaise 
du  régiment  de  la  garde  pontificale,  et  fut  nommé 
capitaine  de  cette  compagnie  le  7  février  1792. 
Ce  régiment  ayant  été  ensuite,  lors  de  Tinvasion 
de  Rome  par  les  Français ,  incorporé  dans  l'armée 
française  sous  le  nom  de  7^  régiment  d'infanterie  de 
ligne  italien,  il  le  suivit  en  Catalogne,  au  commen- 
cement de  la  guerre  d'Espagne,  y  fut  nommé 
capitaine  de  grenadiers,  et  y  mourut  glorieusement, 
le  3  janvier  1809,  des  suites  d'une  blessure  au  bras, 
reçue  à  la  prise  de  la  citadelle  de  Roses; 

4.°  Jean-Baptiste  de  Carmejane,  né  à  Menerbes,  le 
1 2  février  1 777.  Après  quelques  années  de  sa  jeunesse 
passées  au  service  militaire,  dans  le  7^  d'artillerie 
à  pied,  où  son  frère  aîné  était  alors  capitaine,  il  se 
retira  dans  sa  terre  de  Villargèle,  commune  de 
I^oves  (Bouches-du-Rhône).  Il  épousa,  à  Carpentras 
(Vaucluse),  le  4  juin  18 17,  demoiselle  Marie-Rose 
Imbert,  née  en  cette  ville  le  3i  mars  1798,  fille  de 
Ange-Alexis-Bernard  Imbert  et  de  dame  Rose- 
Madeleine  de  Ferre,  d'une  ancienne  famille  d'Italie 
établie  en  Provence  au  xv^  siècle.  Il  est  mort  à  Car- 
pentras, le  3o  mars  1841 ,  ayant  eu  de  son  mariage  : 


DE  GARMEJANE-PIERREDON.  19 

a.  Charles-Qélexis-Edouard  de  Garmejane,  juge 
au  tribunal  de  Carpentras,  propriétaire  de  la 
terre  de  Villargèle,  né  à  Carpentras,  le  14  mai 
18 18,  marié  à  Marseille,  le  19  septembre  1844, 
à  demoiselle  Virginie- Suzanne- Augiista  Tho- 
mas, née  en  cette  ville^  le  5  juillet  1825,  fille  de 
Joseph  Thomas  et  de  dame  Suzanne- Sophie 
Agnel,  d'où  : 

A.  Marie-Rose-Sophie-Augusta,  née  à  Mar- 
seille, le  18  juillet  1845,  mariée  à  Car- 
pentras, le  14  avril  186  3,  à  Clément- 
Adolphe-Lucien  Petiton,  de  la  lignée  de 
Challou  Saint-Mard,  docteur  en  droit, 
substitut  du  procureur  général  près  la  Cour 
d'appel  de  Montpellier,  né  à  Bar-sur-Seine, 
le  12  octobre  i832,fils  de  jE'//e-/M/e5  Peti- 
TON,  receveur  particulier  des  finances,  et 
de  Clémence  de  Buchère,  dont  un  fils  en 
bas  âge; 

B.  Joseph-Jean-'Baptiste-Maurice,  né  à  Mar- 
seille, le  5  avril  1847; 

C .  Marie-Stéphanie-Blanche ,  née  à  Car- 
pentras, le  16  mai  1854^  et  y  est  décédée- 
le  2  septembre  i856; 

b.  Charles-Bernard  de  Carmejane,  né  à  Car 
pentras,  le  16  mai  18 19,  et  y  est  décédé  le 
3  mars  1823. 

5."  Augustin  de  Carme jane_,  né  à  Menerbes,  le 
28  août  1778.  Il  est  entré  au  service  militaire, 
comme  son  père  et  ses  frères;  après  avoir  servi  suc- 
cessivement au  8»  régiment  de  hussards,  au  2o«  ré- 
giment de  dragons,  à  la  79®  compagnie  de  canon- 
niers-gardes-côtes^  il  a  été  nommé^  le  2 1  février  1 807, 
lieutenant  à  la  80°  compagnie  du  même  corps,  et, 
le  10  février  18 14,  capitaine  commandant  la  29® 
compagnie  attachée  au  4^  régiment  d'artillerie  à 


DE  CARMEJANE-PIERREDON. 

pied.  Fait  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint- Louis  le  26  octobre  1825,  il  s'est  retiré  à 
Avignon,  oîiil  habite  actuellement  sans  alliance; 

6.°  Etienne  de  Carmejane,  né  à  Menerbes,  le  3  avril 
1 780.  Voué  dès  ses  jeunes  années  aux  soins  des  biens 
et  des  affaires  de  la  famille,  il  a  passé  sa  longue 
carrière  au  milieu  des  paisibles  et  utiles  occupations 
de  la  campagne.  Il  est  mort  à  Saint-Reray-de- Pro- 
vence (Bouches-du-Rhône),  le  24  juin  i863,  sans 
alliance  ; 

7.°  Gabriel- Joseph-Bruno  de  Carmejane.  maire  de 
Menerbes,  né  en  cette  ville,  le  6  octobre  1 781.  Il  a 
habité  toute  sa  vie,  et  le  dernier  de  la  famille,  la 
maison  paternelle  de  Menerbes,  Une  large  brûlure 
au  visage,  suite  d'une  chute  dans  le  feu  pendant  son 
enfance,  Tempêcha  d'entrer  au  service  militaire  ;  il 
en  obtint  la  dispense  le  1 9  juin  1804.  Il  est  mort  à 
Menerbes,  le  25  mars  1828,  sans  alliance; 

8.°  Marie-Thérèse  de  Carmejane,  née  à  Menerbes,  le 
17  mars  1784,  mariée  en  cette  ville,  le  i5  juillet 
1808,  à  Louis  Devoulx,  ancien  percepteur  des  fi- 
nances, né  à  Cereste  (Provence),  le  29  avril  1763, 
fils  de  Jean- Joseph  Devoulx  et  de  dame  Marie- 
Delphine  d'HAUTEFORT,  dernière  héritière  d'une 
ancienne  famille  de  Provence.  Ils  habitent  à  Apt 
(Vaucluse),  sans  postérité  ; 

9.°  Marie-Marguerite  de  Carmejane,  née  à  Menerbes, 
le  14  octobre  1786,  mariée  en  cette  ville,  le  12  jan- 
vier 18 14,  à  Fidèle  de  Cavalier,  maire  de  Ca- 
vaillon  (Vaucluse),  né  en  cette  ville,  le  3  octobre 
1787,  fils  de  François-Sébastien  de  Cavalier,  an- 
cien officier  au  régiment  d'Aunis-infanterie,  et  de 
dame  Clotilde-Gertrude- Lucie  de  Raymond  de  Bu- 
GuiER  ;  issu  encore,  par  sa  grand'mère  paternelle, 
dame  Barbe-Françoise-Félicité  du  Puy-Montbrun, 
de  cette  antique  famille  du  Dauphiné  qui  a  donné 
le    premier    grand-maître,   Raymond  du    Puy,    à 


DE   GARMEJANE-PIERREDON.  21 

l'ordre  de  Saint- Jean  de  Jérusalem.  Veuve  depuis 
le  26  avril  i836,  elle  avait  eu  de  son  alliance  une 
fille  morte  jeune  ;  elle  habite  actuellement  à  Apt^ 
sans  postérité. 

IX.  Charles-Joseph,  baron  de  Carmejane  de  Pierredon^ 
maréchal  de  camp  d'artillerie ,  chevalier  de  Tordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
chevalier  de  la  Couronne  de  fer ,  naquit  à  Menerbes ,  le 
6  juillet  1772.  Il  entra  comme  élève  du  roi  à  l'école  militaire 
de  Beaumont-en-Auge  (Normandie),  le  5  février  1782  ,  après 
avoir  fait ,  en  1 78 1 ,  ses  preuves  de  noblesse  par-devant 
d'Hozier  de  Sérigny,  grand  juge  d'armes  de  France,  et 
fut  admis  comme  cadet  gentilhomme  sous-lieutenant  à 
l'école  royale  militaire  de  Paris,  le  i^""  septembre  1787.  Il  fut 
nommé,  le  i"  septembre  1789,  lieutenant  au  régiment  de 
la  Fère-artillerie  (où  servait  alors  le  lieutenant  Napoléon 
Bonaparte);  capitaine  au  7^  régiment  d'artillerie  à  pied,  le 
18  mai  1792,  et,  en  cette  qualité,  commandant  l'artillerie 
d'avant-garde  de  l'armée  du  Nord  et  de  la  Moselle  (1793)  ; 
commandant  l'équipage  d'artillerie  de  siège  de  l'aile  gauche, 
au  siége,deMayence(i795);  commandant  l'artillerie  d'avant- 
garde  de  l'armée  du  Danube  (1796);  chef  d'état-major  de 
l'artillerie  de  siège  de  l'armée  d'Allemagne  à  Coblentz 
(1797);  adjoint  à  la  commission  d'inspection  des  places  du 
Rhin  et  à  la  commission  générale  des  places  de  guerre 
(1798)  ;  chargé,  avec  le  général  de  Savournin,  de  l'inspection 
des  côtes  de  la  Méditerranée  (1799);  chef  d'état-major  de 
l'artillerie  de  l'aile  gauche  de  l'armée  d'Italie  (1800). Nommé 
chef  de  bataillon  au  5"  régiment  d'artillerie  à  pied  le 
12  août  1801 ,  il  fut  sous-directeur  d'artillerie  à  Antibes 
(1802)  et  à  Paris  (180 3);  sous-directeur  des  équipages  de 
siège  à  l'armée  des  côtes  de  l'Océan  (1804);  sous-directeur 
des  forges  de  la  17^  division  militaire  à  Turin  (i8o5). 
Nommé  colonel  directeur  d'artillerie  à  Turin,  le  10  juillet 
1806  ,  et  à  Venise  (1808);  chef  d'état -major  de  l'artillerie  de 
l'armée  d'Italie  (1809);  directeur  d'artillerie  à  Gênes,  le 
28  mars  181 1  ;  à  Montpellier,  le  21  juin  18 14;  il  fut  fait 


22  DE  CARMEJANE-PIERREDON. 

maréchal  de  camp  d'artillerie  en  retraite    le    i^"^  décembre 

1819. 

Il  assista  à  la  bataille  de  Valmy,  20  septembre  1792  ;  aux 
combats  de  Limbach  (1793),  de  Deux- Ponts,  de  Mertensée 
et  de  Pellingen  (1794) ,  où  il  eut  un  cheval  tué  sous  lui  ;  au 
siège  de  Mayence  (1795);  aux  combats  d'Oggersheim ,  de 
Kehl_,  de  Rastadt  (1796),  où  il  fut  blessé  légèrement,  et  de 
Gambsheim  (1797),  en  Allemagne  ;  aux  combats  de  Gra- 
vière,  de  Suze  et  d'Avigliano,  en  Italie  (1800);  aux  affaires 
de  Boulogne^  sur  les  côtes  de  l'Océan  (1804)  ;  aux  combats 
de  Sacile  et  à  la  prise  du  fort  de  Malborghetto,  en  Italie;  au 
combat  de  Gsnack,  à  la  bataille  de  Raab  (1809)  et  à  la 
bataille  de  Wagram ,  les  5  et  6  juillet  1809  ;  enfin  il  combattit 
à  Gênes  et  dirigea  vaillamment  la  défense  de  cette  ville  au 
mois  d'avril  18 14.  Il  fut  fait,  en  récompense  de  ses  services, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  ,  le  1 5  juin  1 804  ;  chevalier 
de  la  Couronne  de  fer,  le  23  décembre  1807;  chevalier  de 
Saint-Louis ,  le  20  avril  18 14  ,  et  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, le  17  janvier  181 5.  Il  reçut  le  titre  de  baron,  après  la 
glorieuse  bataille  de  Wagram,  le  i5  août  1809;,  avec  une 
dotation  extraordinaire  de  sept  mille  livres  de  rente. 

Il  vint,  après  sa  retraite,  habiter  sa  terre  patrimoniale  de 
Pierredon  ,  commune  de  Saint- Remy-de-Provence  (Bouches- 
du- Rhône),  et  il  épousa  à  Avignon,  le  19  juin  1821,  après 
contrat  de  mariage  du  18  juin  1821,  passé  devant  M^  Pons, 
notaire ,  demoiselle  Camille -Marie  -  Thérèse -Stéphanie 
Trono  de  Bouchony,  née  à  Avignon,  le  19  août  1788,  fille 
de  noble  messire  Ignace -François -Joseph  Trono  de 
Bouchony  (i),  chevalier,  ancien  capitaine  au  régiment  de 
Bourgogne  -  infanterie ,  major  de  l'infanterie  pontificale 
avignonnaise ,  gouverneur  d'Oppède  et  de  Mornas ,  et  de 
noble  dame  Angélique-Pauline  d'ANSELME.  Il  est  mort  à 
Avignon,  le  14  décembre  i83o,  sans  testament,  et  sa  veuve 


(i)  Antique  maison  vénitienne  qui  a  donné  à  la  République  de 
Venise  le  doge  Nicolas  Trono,  en  1471 ,  et  qui ,  transplantée  à  Barce- 
lonette,  dans  les  Etats  du  duc  de  Savoie,  aux  xv^  xvi*  et  xvii®  siècles, 
puis  à  Avignon  ,  au  Comté  Venaissin,  à  la  fin  du  xvn%  y  a  hérité  de  la 
famille  de  Bouchony,  à  la  charge  d'en  porter  le  nom  et  les  armes. 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  l3 

y  est  décédée ,  également  sans  testament,  le  2  janvier  1860. 
Ils  sont  inhumés  dans  le  nouveau  tombeau  de  la  famille 
érigé  par  Henri,  leur  fils  aîné,  dans  la  chapelle  de  Notre- 
Dame  de  Pierredon.  Ils  avaient  eu  pour  enfants  : 

I ."  Alexis-Henri'Marie-Paul ,  qui  suit  ; 

2.0  Antoinette-Marie-Thérèse  de  Carmejane,  née  à 
Avignon,  le  12  janvier  1824,  mariée  en  cette  ville, 
le  26  janvier  1848,  à  Auguste-Marie-Félicien 
Martin  de  Boudard  ,  chevalier  de  l'ordre  pontifical 
de  Saint-Sylvestre,  né  à  Avignon,  le  29  juillet  1823, 
fils  à' Auguste- Barthélémy  Martin  de  Boudard, 
ancien  page  de  l'empereur  Napoléon  P%  chef 
d'escadron  au  régiment  de  dragons  de  la  garde 
royale,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de  dame 
Marie- Marguerite-Sabine  Ode;  d'où  trois  fils  et 
quatre  filles  en  bas  âge  ; 

3.°  Christine- Marie-Stéphanie  de  Carmejane,  née  à 
Avignon,  le  16  avril  1825,  et  y  est  décédée  le 
29  octobre  de  la  même  année  ; 

4.°  Albin-Charles-Marie  de  Carmejane,  directeur  des 
lignes  télégraphiques,  propriétaire  de  la  terre  et 
château  de  Lagremuse  (Basses-Alpes) ,  né  à  Avignon, 
le  17  mai  1826^  marié  à  Digne,  le  21  novembre 
1860,  à  demoiselle  Marie -Claudine-Jeanne  de 
Blacas-Carros,  née  à  Digne  ,  le  8  juin  i838 ,  fille 
de  Hippolyte-Bonaventure- Joseph^  baron  de 
Blacas- Garros,  et  de  dame  Laurence -Marie- 
Thérèse  de  Foresta  ;  d'où  : 

Marie-Thérèse  de  Carmejane,  née  à   Digne,  le 
16  avril  1862; 

5.°  Augustin-Marie-Charles-Joseph  de  Carmejane, 
religieux  de  la  Compagnie  de  Jésus,  né  à  Avignon, 
le  22  décembre  1827;  entré  au  noviciat  de  la  Com- 
pagnie à  Toulouse,  le  9  novembre  1846;  ordonné 
prêtre  à  Aix,  le  29  mai  i858  ;  admis  à  ses  vœux  de 
profès  à  Avignon,  le  2  février  i863  ; 


24  DE    CARMEJANE-PIERREDON. 

6.°  Marie-T^auline- Thérèse  de  Carméjane,  religieuse 
au  monastère  des  Carmélites  d'Avignon,  née  en 
cette  ville,  le  14  mai  1829,  entrée  audit  monastère  le 
26  avril  1860;  admise  à  sa  profession  le  1 1  février 
1862. 

X.  Alexis-Henri-Marie-Paul ^  baron  de  Carméjane  de 
PiERREDON,  capitaine  d'artillerie,  est  né  à  Avignon  le  1 1  juin 
1822.  Après  ses  premières  études  faites  aux  collèges  du  Pas- 
sage, en  Espagne  (i832-i834),  et  de  Fribourg,  en  Suisse 
(1834- 1839),  il  a,  suivant  les  traces  de  son  père  et  de  ses 
aïeux,  embrassé  la  carrière  militaire.  Elève  à  l'Ecole  polytech- 
nique, le  26  octobre  1842;  sous-lieutenant  élève  à  l'Ecole 
d'application  de  l'artillerie  et  du  génie  à  Metz,  le  9  février  1845; 
lieutenant  au  1 3^  régiment  d'artillerie,  le  17  janvier  1847; 
détaché  comme  lieutenant  d'instruction  à  l'Ecole  de  cavalerie 
de  Saumur  (i 848-1 849);  passé  avec  le  même  grade  à  la7'' bat- 
terie du  3''  régiment  d'artillerie  détachée  à  l'armée  des  Alpes, 
le  26  septembre  1849;  nommé  capitaine  instructeur  au  2^ré- 
giment  d'artillerie  à  pied,  le  14  février  1854;  passé  en  cette 
qualité  au  régiment  d'artillerie  à  cheval  de  la  garde  impé- 
riale, de  nouvelle  formation,  le  5  juillet  1854  ;  adjoint  à  la 
direction  d*artillerie  de  Lyon,  le  21  novembre  1 85 5  ;  il  est 
actuellement  capitaine  adjudant- major  au  20"  régiment 
d'artillerie  à  cheval  depuis  le  24  décembre  i858.  lia  épousé 
à  Avignon,  le  i"  décembre  i855,  après  contrat  de  ma- 
riage passé  devant  M'  Giéra,  notaire,  le  3o  novembre  i855, 
demoiselle  Marie- Joséphine  de  Revel  de  Vesc,  née  à  Lyon, 
le  9  mars  i833,  fille  de  Gabriel-Marie-Isidore-Joachim, 
comte  de  Revel  de  Vesc  (i),  et  de  dame  Marie-Louise-Eu- 
génie  des  Isnardsdk  Suze  (2). 


(i)  et  (2)  Ces  maisons,  des  plus  anciennes  et  illustres  du  Dauphiné  et 
du  Comté  Venaissin,  ont  donné,  entre  autres,  Hugues  de  Revel,  dix- 
neuvième  grand-maître  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  en 
1260;  Etienne  de  Vesc,  duc  de  Noie,  comte  d'Ascoli,  baron  de 
Châteaurenard ,  chambellan  et  ministre  favori  de  Charles  VIII  j 
■Josserand  des  Isnards,  célèbre  au  martyrologe  de  l'ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  en  i53i  ;  enfin  le  fameux  comte  de  Suze,  François  de 


DE  CARMEJANE-PIERREDON.  ^b 

Leurs  enfants  sont  : 

i."  Henri-Augustin-Marie-François-Régis  de  Car- 
MEJANE  DE  PiERREDON,  né  à  Avignon,  le  5  décembre 
i856; 

2.°  Charles-Marie-Jules-Stéphane  de  Carme jane  de 
Vesc,  né  au  château  de  l'Estagnol,  commune  de 
Suze-la-Rousse  (Drôme),  le  19  novembre  iSSy. 
(Extrait  de  Y  Annuaire  de  la  Noblesse^  par  Borel 
d'Hauterive,  i865.) 

Henri  et  Charles  de  Carmejane  -  Pierredon  de  Vesc  sont 
subtitués  par  transmission  héréditaire  aux  nom  et  armes  de 
la  maison  de  Vesc  Leurs  trente-deux  quartiers  ou  quatri- 
saïeuls  et  quatrisaïeules,  prouvés  par  la  collection  complète  de 
quarante-sept  titres  légaux  de  l'état  civil,  actes  de  naissance 
et  de  mariage,  sont  :  1°  du  côté  paternel  :  François  de  Carme- 
jane et  Christine  de  Savournin;  Jean-Antoine  de  Malachier 
et  Margue?Hted!  Avon;  François-Alexis  d^ANTOiî^E  de  Blioux 
et  Marie-Anne  de  Sylvestre  dks  Blayes  ;  Joseph  de  Nantes 
DE  Pierredon  et  Marthe-Madeleine  de  Roubaud;  Louis 
Trono  de  Bouchony  et  Spirite  de  Penne  ;  Pierre-Louis  de 
Colomb  de  Grambois  et  Marie-Anne  de  Crozet;  Paul  d'AN- 
SELME  et  Catherine-Christine  de  Roux;  Antoine  de  Constan- 
tin et  Angélique  de  Lemolt  ;  2°  du  côté  maternel  :  Joachim 
de  Revel  du  Perron  et  Charlotte-Elisabeth  d^ANGELiN  ; 
Christophe  de  Flocard  de  Mépieu  et  Pétronille  d'ANGELiN  ; 
Gabriel- Joachim  de  Vesc,  marquis  de  Beconne,  et  Louise- 
Antoinette  de  la  Baume- Plu vinel  ;  Louis  de.  Leusse  des 
Côtes  et  Catherine  de  Gallien  de  Chabons  ;  Esprit-Tous- 
saint^ marquis  des  Isnards,  et  Jeanne -Madeleine  de  Veri-Ca- 
nove;  Gabriel  d'AsTUARD  ou  de  Stuard  et  Catherine  de 
Brassier  de  Jocas  ;  Louis-François  de  la  Baume,  comte  de 
SuzK,  et  Marie-Alix  de  Rostaing;  Joseph- Jean-Baptiste^ 
marquis  de  Suffren-Saint-Tropez,  et  Louise- Gabrielle-Pul- 
chérie  de  Goesbriand. 


LA  Baume,  chef  des  armées  catholiques  du  Dauphiné  et  de  la  Provence 
pendant  les  guerres  de  religion  du  xvi*  siècle,  et  glorieux  adversaire  du 
baron  des  Adrets. 


26  AGHARD  DE  BONVOULOIR. 

Armes  :  Ecartelé  :  au  i ,  paie  d'argent  et  (Va^ur  de  six 
pièces^  au  chef  d'or,  qui  est  de  Vesc;  au  2^  de  gueules,  à 
Vépée  haute  d^ argent^  posée  en  pal,  qui  est  des  barons  tirés 
de  l'armée  ;  au  3,  de  gueules^  au  lion  d'argent  tenant  une 
grenade  de  sable,  enflammée  d^ argent,  qui  est  de  l'artille- 
rie ;  au  4,  d'or^  à  la  bande  d^a:{ur,  chargée  de  trois  étoiles 
d'argent,  qui  est  d' Antoine  de  Pierredon  ;  sur  le  tout:  d'or, 
au  chevron  de  gueules^  accompagné  de  trois  flammes  du 
même,  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'argent,  qui 
est  de  Carmejane  ancien. 

Couronne  de  baron. 

Supports  :  deux  lions. 

Devises  :  Deus,  Patres,  Patria  ;  et  encore  :  Pas  une  ne 
m'arreste,  qui  est  de  Vesc.  (Extrait  de  V Etat  présent  de  la 
Noblesse  française, Vsins,  Bachelin-Deflorenne,  1873.) 


AGHARD  DE  BONVOULOIR 


CHARD,  seigneurs  du  Perthuis-Achard,  de  Saint- 
Auvieux,  de  Bonvouloir,  de  Vacognes,  de  la  Haye, 
de  Saint-Manvieux,  des  Hautenoes,  etc.^  etc. 
Cette  famille  est  une  branche  des  Achard  du  Poitou  (i), 
très-anciennement  établie  en  Normandie,  où  elle  a  donné  son 
nom  au  bourg  Achard  (2),  près  de  Rouen,  et  au  Perthuis- 
Achard,  près  de  Domfront.  Elle  a  constamment  possédé  ce 
dernier  fief  jusqu'en  1789. 


(i)  Laîné,  Dictionnaire  des  Origines.  —  Beauchet-Filleau ,  Familles 
du  Poitou. 

(2)  Notice  de  M.  L.  Passy,  Bibliothèque  de  VEcole  des  Chartes. 
22«  vol. 


ACHARD  DE  BONVOULOIR.  27 

AcHARD,  chevalier,  châtelain  de  Domfront,  en  1020  (i), 
signe  la  charte  de  fondation  de  Tabbaye  de  Lonlay,  en 
1026  (2). 

Un  AcHARD  suit  Guillaume  le  Conquérant  en  Angle- 
terre et  est  inscrit  au  Domesday  dans  les  comtés  de 
Sussex,  de  Buckingham  et  de  Worcester  (3). 

En  1091,  Robert  Achard,  châtelain  de  Domfront,  est  en- 
voyé auprès  de  Henri  (4),  comte  de  Cotentin,  pour  remettre 
cette  ville  entre  ses  mains,  et  reçoit  de  ce  prince,  devenu  roi 
d'Angleterre,  en  1 100,  le  don  de  plusieurs  manoirs  dans  le 
Berkshire,  où  il  fut  la  tige  d'une  branche  qui  ne  s'éteignit 
qu'à  la  fin  du  xiv^  siècle. 

Achard,  abbé  de  Saint-Victor  de  Paris,  puis  évêque 
d'Avranches  (5),  en  1 162,  fut  choisi  par  Henri  H  pour  servir 
de  parrain  à  sa  fille  Eléonore,  qui  devint  ensuite  reine  de  Cas- 
tille.  Il  est  désigné  ainsi  dans  les  manuscrits  de  Saint- Victor  : 
«  Achardus^  Normannus,  ex  illustri  et  antiqua  familia  de 
Perthuis- Achard^  in  comitatu^  de  Domfront  oriundus...  » 

En  i2o5,  après  la  confiscation  de  la  Normandie  par  Phi- 
lippe-Auguste, Guillaume  Achard  quitte  cette  province  et 
va  s'établir  en  Angleterre  (6). 

Guillaume  Achard  siège  aux    assises    d'Avranches,  en 

1224(7). 


(i)  Gaillebotte,  Histoire  de  Domfront,  p.  ii3. 

( 2 )  Neustj'ia  pia,  p .  425. 

(3)  Domesday,  fol.  2  5  et  25  b,  148  è  et  177.  —  Thierry,  Histoire  de 
ia  conquête  d'Angleterre,  t.  II,  p.  SgS.  —  Liste  gravée  dans  V église  de 
Dives. 

(4)  Chronique  deNormandie,  édit.  de  i556,  p.  i25.  —  Roman  deRou, 
t.  II,  p.  3 18.  —  Leîand^s  Itinerary,  t.  VI.  —  Charte  de  donation 
de  Henri  h"  et  beaucoup  d'autres  documents  au  British  Muséum  qui 
prouvent  la  filiation  de  la  branche  anglaise  jusqu'à  son  extinction, 

(5)  Jean  de  Thoulouse,  Annales  de  Saint-Victor  (Bibl.  nat.,  Saint- 
Victor,  io37,  p.  460),  et  Antiquités  de  Saint-Victor,  t.  I,  p.  160  et  172 
{Saint-Victor,  loSg).  —  Saint-Victor,  ioo5,  p.  23;  io53,  p.  2.  — 
Malingre,  Antiquités  de  Paris,  p.  448.  —  Moréri,  édit.  de  1759,  au 
mot  Achard. 

(6)  Abbé  de  la  Rue,  Nouveaux  Essais  sur  la  ville  deCaen ,  t. II,  p.ibg. 

(7)  Cartulaire  du  Mont-Saint -Michel,  fol.  126. 


I 


28  ACHARD    DE    BONVOULOIR. 

Des  chartes,  dont  deux  originales  portent  les  dates  de 
1241  (i)  et  1243,  nous  montrent  Raoul ^  Regnauld^  Phi- 
lippe et  Guillaume  Achard,  chevaliers,  établis  près  de  Vire, 
au  xiiie  siècle.  La  charte  de  Guillaume,  en  1241,  a  conservé 
son  sceau,  qui  présente  très-distinctement  les  armes  que  les 
Achard  de  Normandie  ont  toujours  portées  et  qu'ils  portent 
encore  aujourd'hui. 

Guillaume  Achard,  chevalier,  probablement  le  même  que 
le  précédent,  et  Robert  Achard,  varlet,  suivent  saint  Louis 
à  Damiette  et  y  signent  des  emprunts,  en  1249  (2). 

Jean  Achard,  chevalier,  seigneur  du  Perthuis-Achard, 
était  écuyer  d'écurie  du  roi,  vers  i2  5o  (3).  Il  épousa  Jeanne 
de  ToRCÉ,  dame  de  la  Gorbellière. 

Eon  AcHARDj  chevalier,  son  fils,  épousa,  le  2  août  1295, 
Barbe  de  Torchamps  (4),  qui  lui  apporta  la  terre  de  Saint- 
Auvieux,  qui  est  restée  plus  de  400  ans  dans  la  famille. 

Guillaume  Achard,  écuyer,  seigneur  du  Perthuis-Achard, 
fils  du  précédent,  forme  le  premier  degré  d'une  généalogie 
prouvée  en  1 540,  dont  une  copie  du  temps  est  conservée  à  la 
Bibliothèque  Nationale  (5).  Nous  retrouvons  ce  même  Guil- 
laume^ écuyer  de  la  compagnie  de  Richard  de  Carbon  nel  dans 
les  guerres  contre  les  Anglais,  en  Normandie,  en  1379,  et  en 
Flandre  en  i386  et  1387  (6). 

Jean  et  Macé  Achard,  écuyers,  frères,  partagèrent  en 
1454  (7)  la  succession  de  Jean  Achard,  écuyer,  seigneur  du 
Perthuis-Achard,  leur  père.  Jean  eut  la  terre  et  seigneurie 
de  Perthuis-Achard,  qui  est  revenue  aux  Bonvouloir  à  l'ex- 
tinction des  aînés  de  sa  postérité,  dont  une  branche  cadette 


(  I  )  ^  rchives  de  la  Manche. 

(2)  Emprunts  originaux  entre  les  mains  de  la  famille. 

(3)  Lots  de  1600.  —  Preuves  de  Malte. 

(4)  Lots  de  1600.  —  Généalogie  de  Jean,  seigneur  de  Saint- Auvieux 
et  du  Pin. 

(5)  Cabinet  des  titres;  Dossier  :  Achard  de  Normandie. 

(6)  Titres  scellés, wol.àoy  p.  4629;  vol.  79,  p.  6184;  vol.  145,  p.  3i65. 

(7)  Lots  de  1454. 


AGHARD   DE    BONVOULOIR.  29 

subsiste  encore  aujourd'hui  (i).  Macé,  le  second,  épousa 
Jeanne  Doisnel  de  la  Sausserie  et  de  Montecot,  et  fut  l'au- 
teur des  branches  de  Bonvouloir,  de  Vacognes,  de  Saint- 
Manvieux  et  de  la  Haye,  dont  les  deux  dernières  se  sont 
éteintes  de  nos  jours. 

François  Achard,  écuyer,  seigneur  de  la  Corbellière,  de 
Saint -Auvieux,  puis  de  Bonvouloir,  épousa  en  i5i3  (2) 
Françoise  de  Courtarvel,  héritière  de  la  terre  de  Bonvouloir. 
(V.  t.  XIII  de  Saint-AUais,  art.  Courtarvel.) 

Guy  Achard,  seigneur  de  Beauregard,  chevalier  de  l'ordre 
du  roi,  était  gouverneur  (3)  de  Domfront  en  i58o. 

Jean  Achard  ,  chevalier ,  seigneur  de  Saint- Auvieux, 
capitaine  de  cent  chevau-légers ,  l'un  des  cent  gentils- 
hommes (4)  de  la  maison  des  rois  Henri  III  et  Henri  IV, 
député  de  la  noblesse  de  la  vicomte  de  Domfront  aux  Etats 
de  Normandie,  en  1618,  épousa,  en  i586,  Marguerite  de  la 
Perrière  (5),  héritière  de  la  baronnie  du  Pin.  Il  reçut  une 
lettre  autographe  (6)  du  roi  Henri  IV,  datée  du  camp  de 
Buchy,  par  laquelle  ce  prince  lui  ordonne  de  lui  amener  sa 
compagnie  à  Evreux. 

François  Achard  ,  fils  du  précédent ,  seigneur  et  baron  du 
Pin ,  gentilhomme  de  la  chambre  et  chevalier  de  l'ordre  du 
roi,  épousa  (7)  en  16 17  Madelaine  de  Mailloc,  fille  de 
François  de  Mailloc  ,  baron  de  Cailly. 

Julien  AcHAR-D ,  chevalier,  seigneur  de  Bonvouloir  (8), 
du  Pas -de-la- Vente  et  duPERTHUis-AcHARD,  gentilhomme  de 


(i)  Achard  des  Hautenoes. 

(2)  Contrat  de  mariage. 

(3)  Caillebotte,  Histoire  de  Domfront j  p.  114.  —  Lots  de  1600. 

(4)  Lots  de  i583.  —  Contrat  de  mariage  de  Jean  Achard,  en  i586. 

(5)  Cette  lettre  est  entre  les  mains  de  la  famille. 

(6)  Contrat  de  mariage  de  François  Achard.  —  Donation  de  Made- 
laine de  Mailloc ,  en  1661. 

(7)  Certificat  de  M.  d'Angennes,  seigneur  de  Rambouillet,  capitaine 
des  cent  gentilshommes  de  la  maison  du  roi,  en  iSgg. 

(8)  Contrat  de  mariage  d'Alexandre  Achard ,  en  i665.  —  Certificats 
du  maréchal  de  la  Force  et  du  comte  de  Q.uincé ,  en  1667. 


L 


3o  ACHARD   DE  BONVOULOIR. 

la  chambre  du  roi ,  chevalier  de  son  ordre ,  et  lieutenant  des 
mousquetaires  de  M.  le  cardinal  de  Richelieu ,  fut  député 
de  la  noblesse  du  bailliage  d'Alençon  aux  Etats  de  Nor- 
mandie, en  1624. 

Charles  AcKARD ,  seigneur  du  Pjn,  François  Acux^t^  ,  che- 
valier de  Malte  (i) ,  Gujy  Achard,  marquis  de  Bonvouloir (2), 
Alexandre  Achard,  seigneur  du  Pas-de-la-Vente ,  Julien 
Achard j  seigneur  des  Hautenoes,  A w^re  Achard,  seigneur 
des  Landes  ,  et  François  Achard  ,  seigneur  de  la  Vente, 
furent  maintenus  dans  leur  ancienne  noblesse  en  1666,  par 
de  Marie ,  intendant  de  la  généralité  d'Alençon. 

Charles  Achard,  seigneur  du  Pas -de -la -Vente  et  du 
Perthuis- Achard,  né  en  171 3 ,  fut  bailli  d'épée  de  la  vicomte 
de  Domfront. 

Antoine-Charles  Achard,  marquis  de  la  Haye,  chevalier 
de  Saint-Louis,  en  1773,  capitaine  de  cavalerie,  puis 
maréchal  de  camp,  fut  aide-major  général  de  Tarmée  des 
princes. 

Luc-René-Charles  AcHARn^  comte  de  Bonvouloir  ,  sei- 
gneur du  Perthuis- Achard,  etc.,  page  du  roi  Louis  XV, 
capitaine  de  cavalerie  (3)  et  chevalier  de  Saint-Louis,,  fut 
député  de  la  noblesse  aux.  assemblées  de  la  moyenne  Nor- 
mandie, en  1787  (4),  puis  aux  Etats  généraux  de  1789.  Il 
avait  épousé,  en  1772,  Marie- A  une- Jeanne  de  Saint-Denis  , 
dame  de  Verveines. 

Charles-François-Auguste  Achard  de  Bonvouloir  fut 
reçu  chevalier  de  Malte,  en  1790;  ses  preuves  remontent 
jusqu'à  son  treizième  aïeul  et  font  mention  des  Achard  de  la 
période  anglo -normande. 

Eugène-François- Char  les  AcuxRj)  de  Bonvouloir,  che- 

{\)  Preuves  originales  de  1647. 

(2)  Recherches  de  de  Marie.  —  Aveux  à  l'abbaye  de  Savigny, 
en  1682. 

(3)  Etats  militaires  j  1773  ,  p.  347;  1774,  p.  336. 

(4)  Procès-verbal  des  assemblées  de  la  moyenne  Normandie,  à 
Lisieux,  en  1787,  p.  3  (Mistral,  imprimeur). 


AGHARD   DE  BONVOULOIR.  3i 

valier  de  Saint-Louis,  émigré,  fit  la  campagne  des  princes, 
puis  alla  prendre  du  service  en  Russie.  Rentré  en  France,  il 
épousa,  en  i8o3,  Fr ançoise- Julie  dQ  lxTour-du-Pin ,  fille 
du  baron  de  la  Tour-du-Pin,  maréchal  de  camp.  Il  fut 
député  du  Calvados  sous  la  Restauration. 

Charles  Achard  ,  comte  de  Bonvouloir  ,  frère  cadet  du 
précédent,  chevalier  de  Malte  et  de  la  Légion  d'honneur, 
député  de  la  Manche  sous  la  Restauration,  épousa. Françoise- 
Marie-Rose deTniBOUTOT,  fille  de  Léon^  marquis  de  Thibou- 
TOT,  lieutenant  général  de  l'artillerie,  commandeur  de 
Saint- Louis,  dont  la  mère  était  la  dernière  Montgommery 
de  France. 

Il  ne  reste  que  trois  branches  de  cette  famille  : 

Les  Achard  de  Vacognes;  chef:  Amédée-Marie  Achard 
DE  Vacognes  ; 

Les  Achard  de  Bonvouloir  ;  chef  :  Didier-Charles-Robert 
Achard,  comte  de  Bonvouloir. 

Les  Achard  des  Hautenoes  ,  de  la  Vente  et  de  la  Lé- 
luardière;  chef:  Louis -Ange  Achard  des  Hautenoes. 

Armes  :  D^a\ur^  au  lion  rampant  d'argent^  armé  et  lam- 
passé  de  gueules,  à  deux  fasces  du  même,  brochantes  sur 
le  tout  (sceau  de  1241). 


DE    FAUCHER 


ETTE  famille,  originaire  et  habitant  encore  de  nos 

jours  la  petite  ville  de  Bollène,dans  l'ancien  comtat 

du  Pape,  y  était  connue  dès  le  ix""  siècle  (i). 

Elle  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse  par  l'intendant  du 

Languedoc,  Lamoignon,  en  1697  i^)y  ^^  P^i"  l'intendant  de 

Bretagne,  Béchameil,  en  1699,  parce  qu'un  de  ses  membres, 

officier  de  cavalerie,  s'était  fixé  dans  cette  province. 

La  descendance  de  ce  rameau  s'éteignit  au  milieu  du 
xviii®  siècle,  dans  une  des  branches  d'Andigné  (3). 

Elle  a  fourni  une  foule  d'officiers,  dont  un  lieutenant 
général  des  armées  navales  sous  Louis  XVL 

Plusieurs  de  ses  membres  sont  encore  aujourd'hui  au  ser- 
vice de  la  France. 

Armes  :  D'azur  à  3  bandes  d'or  ^  au  chef  d'argent,  chargé 
de  3  mouchetures  d'hermine. 


(i)  Archives  communales  '.Histoire  de  l'abbaye  cVAyguebeUe.  —  La 
Ligurie  française  de  l'Hermite  de  Souliers,  etc. 

(2)  Louis  de  la  Roque,  Armoriai  du  Languedoc. 

(3)  Potier  de  Courcy,  Armoriai  de  Bretagne. 


D'AVON 


VON,  famille  actuellement  divisée  en  deux  bran- 
ches :  celle  des  sieurs  de  Sainte-Colombe  et  celle 
des  barons  de  CoUongue. 


Originaire  de  Provence,  où  on  la  trouve  établie  au  xv* 
siècle  dans  l'ancien  comté  de  Sault,  elle  prouve  sa  filiation 
depuis  : 

I.  Etienne  d'AvoN,  capitaine  de  cent  hommes  de  pied, 
qui  prit  part  à  Texpédition  dirigée  contre  les  Vaudois  de 
Provence  en  1545. 

II.  Gabriel  d'AvoN,  capitaine  de  cinquante  hommes  de 
pied,  commandant  de  Goult,  épousa  Basse  de  Pontevès 
vers  i55o. 

III.  Etienne  d'AvoN,  capitaine  de  cinquante  hommes 
de  pied,  commandant  de  Goult,  mort  en  i  ôSj,  épousa  Jeanne 
Teyssonne. 

IV.  René  d'AvoN,  sieur  de  CoUongue,  né  en  iSgi,  mort 
en  1642,  épousa  Marguerite  Roche. 

V.  Jean  d^Avoii  de  CoUongue  (1635-1720)  épousa  Cathe- 
rine de  Daniel. 

VI.  Gabriel-Pierre  d'AvoN,  sieur  de  CoUongue  (i665- 
1725),  éçous3i  Isabeau  de  Colla very  et  mourut  sans  posté- 
rité. 

VI.  Jacques  d'AvoN  (mort  en  171 5),  avocat  au  Parlement 
de  Provence,  épousa  Marie-Anne  d'ALix  de  Léouze. 

VII.  C/z^r/e^  d' Avon  (1698- 1748),  capitaine  au  régiment 
de  royal  France  dragons,  au  service  d'Espagne,  épousa  ^ww^- 
Francoise  de  Gaudin. 

îc.  3 


34  D'AVON. 

VIII.  Jean-Baptiste  d'AvoN,  sieur  de  Sainte  -  Colombe 
(1748- 1825),  garde  du  corps,  épousa  Marie-Anne-Franqoise 
Caron. 

IX.  Philippe-  Charles-Jean-Baptiste  d'AvoN  de  Sainte-Co- 
lombe (178  3- 1846)  épousa  Marie- Delphine  Reynaud. 

X.  Joseph -Philippe  d'AvoN  de  Sainte-Colombe,  ancien 
magistrat,  ancien  maire  de  la  ville  d'Apt,  né  le  27  novembre 
1824,  a  épousé,  le  19  mars  i855,  Marie  Court  de  Fontmi- 
CHEL,  dont  : 

i.°  Marie-Albertine,  née  le  1 1  février  i856,  mariée,  le 
27  avril  1876,  à  Emmanuel  de  Barbarin  ; 

2.°  Henriette-Marie^  née  le  29  octobre  1857. 


Branche  de  Collongue. 

Cette  branche  a  pour  auteur  : 

VII.  Gabriel  d'AvoN,  sieur  de  Collongue  {171 5-1788), 
officier  au  régiment  de  Flandre,  fils  de  Jacques^  mentionné 
ci-dessus.  Il  épousa  Marianne  de  Laugier. 

VIII.  Charles-Jean-Baptiste-FrancoiS'Gabriel  if 'Avon, 
sieur  de  Collongue  (i 738-1 809),  épousa  Gabrielle-Fran- 
coise-Josèphe  de  Marmet  de  Vaumale. 

IX.  Jean-Joseph-Léopold-Gabriel-Hippolyte  d'AvoN,  ba- 
ron de  Collongue  (i  766-1845),  chevalier  de  Saint- Louis,  ca- 
pitaine au  régiment  des  hussards  de  Choiseul-Stainville  à 
l'armée  des  Princes,  épousa   Clémentine- Catherine  Barg- 

MANN. 

X.  Adolphe-Chrétien-Gabriel  d'AvoN,  baron  de  Collongue 
(i  802-1857),  épousa  Marie  le  Vaillant  de  Bovent. 

XI.  Taul-Gabriel  d'Avo^^  baron  de  Collongue,  rédacteur 
aux  affaires  étrangères,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  de 
l'ordre  pontifical  du  Mérite,  etc.,  etc.,  né  le  28  mars  1837, 
a  épousé,  le  9  novembre  1869,  Alexandrine-Louise-Augus- 
tine  Boscary  de  Villeplaine,  dont  : 


DE    FONTAINE   DE    RESBECQ.  35 

[ .°  Jean-LouiS'Adoljphe-Gabrielf  né  le  6  août  1870; 
2.°  Marie- Georgette^  née  le  20  mai  1872. 

Armes  :  D'a:{ur,  au  chevron  d'argent^  accompagné  de 
trois  étoiles  du  même. 

La  branche  de  Collongue  porte  :  De  gueules  au  chevron 
d'or  y  accompagné  de  trois  étoiles  d'argent  ^  écartelé  d'ar- 
gent à  trois  roses  au  naturel  de  gueules,  tigées  etfeuillées 
de  sinople;  au  chef  d^a:{ur  chargé  de  trois  croissants 
entrelacés  d^argent,  qui  est  de  Marmet. 


DE   FONTAINE   DE    RESBECQ 


ETTE  maison,  originaire  du  Cambrésis,  s'est  fixée  à 
Lille  vers  i556.  Sa  généalogie  a  été  publiée  par  Le 
Garpentier  [Histoire  du  Cambrésis),  La  Chesnaye 
des  Bois  et  Laîné.  Elle  descend  des  comtes  de  Walincourt, 
pairs  de  Hainaut,  ainsi  que  le  constate  un  jugement  de  la 
gouvernance  de  Lille,  du  16  mars  1769,  dans  lequel  furent 
visés  tous  les  titres  de  la  famille,  depuis  Jean  de  Fontaine, 
marié  à  Jeanne  Hooftmans,  ainsi  que  les  documents  anté- 
rieurs à  partir  de  Pierre^  seigneur  de  Fontaine-les-Gobert 
(près  de  Cambrai) ,  puîné  de  la  maison  de  Walincourt,  vivant 
en  1229. 


I 


Cette  famille  est  ainsi  représentée  aujourd'hui  : 

A.  Mélanie  de  Fontaine,  religieuse  Bernardine    à 

Cambrai; 

B.  Adolphe^  comte  de  Fontaine  de  Resbecq,  né  à 


36  DE   FONTAINE   DE   RESBECQ. 

Fives  (Lille),  chef  de  bureau  au  ministère  de  l'ins- 
truction publique,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, décédé  le  7  janvier  i865.  Il  avait  épousé  An- 
géline  le  Bas  de  Saint-Croix,  fille  du  contre- 
amiral  et  de  Julie  Gotilon  de  Torcy  (voir  Généalo- 
gie Poisson  de  la  Chabeaussière,  t.  II),  d'où  : 

i.°  Eugène,  comte  de  Fontaine  de  Resbecq,  chef 
actuel  de  nom  et  d'armes,  né  à  Paris,  le  21  no- 
vembre iSSy.  Il  est  sous-directeur  au  ministère 
de  l'instruction  publique,  membre  de  la  com- 
mission historique  du  Nord,  officier  de  Léopold 
de  Belgique  et  commandeur  de  l'ordre  de 
Saint-Grégoire-le-Grand.  Il  a  épousé,  le  i5 
octobre  1864,  M.-R.-A.  du  Breuil-Hélion  de 

LA  GuÉRONNIÈRE,  d'oîl  I 

a.  Agathe^  née  le  17  octobre  i865,  au  châ- 
teau de  la  Guéronnière  (Vienne); 

b.  Pierre,  né  à  Paris,  le  3  novembre  1866; 

c.  Joseph,  né  à  Paris,  le  9  décembre  1867, 
décédé; 

d.  Jean,  né  à  Paris,  le  7  janvier  1868,  dé- 
cédé; 

e.  Hilaire,  né  à  Poitiers,  le  14  avril  1870  ; 

f.  Marie-Thérèse,  née  à  Paris,  le 21  octobre 
1872. 

2.°  Léonce,  vicomte  de  Fontaine  de  Resbecq, 
né  à  Paris,  le  6  avril  1840,  docteur  en  droit, 
procureur  de  la  République  à  Poitiers,  marié, 
le  20  juillet  1874,  à  M.  d'EspiNosE,  d'oîi  ; 

a.  Christian,  né  à  Poitiers,  le  3  mai  1876; 

b.  Robert,  né  à  Poitiers,  le  20  décembre  1 876. 

3.0  Hubert,  baron  de  Fontaine  de  Resbecq,  né  à 
Paris,  le  12  juillet  186 1,  attaché  au  ministère 
de  la  marine. 


DE  MAYNARD.  37 

4.0  Geneviève,  née  à  Paris,  le  19  février  1846, 
mariée  à  Auguste^  baron  de  Burgues  de  Mis- 
siEssY  (voir  Généalogie  de  Burgues  de  Mis- 
siessjTj  t.  II). 

La  maison  de  Fontaine  de  Resbecq  a  eu  des  alliances  avec 
les  familles  de  la  Fontaine-Wicart,  de  Baralle,  du  Hot,  de 
Roubaix,  de  Mengin,  de  Clermont-Tonnerre,  etc.,  etc. 

Armes  :  Parti:  au  i^  de  gueules^  au  lion  d^argent,  qui 
est  de  Walincourt;  au  2,  d'a:(ur,  à  une  fontaine  d'or^  qui 
est  de  Fontaine;  Pécu  entouré  d'une  bordure  d'or. 

Timbre  :   Couronne  de  marquis. 

Cimier  :    Un  lion  issant. 

Supports  :  Deux  sirènes. 

Cri  d'armes  :  Walincourt. 


DE  MAYNARD 


SEIGNEURS   DE    CHAUSSENEJOUX^    DE    CLAIREFAGE, 
DE    QUEILLE,    DE   SAINT-MICHEL,    DE    COPEYRE,    ETC. 


A  maison  de  Maynard  (i)  de  Chaussenejoux^  de 
noble  extraction  et  de  très-ancienne  chevalerie  dans 
les  provinces  de  Quercy  et  de  Bas- Limousin,  est 
alliée  aux  plus  illustres  familles  de  France.  Ses  membres 
avaient  la  préséance  à  Turenne,  et  leurs  armes  étaient  sculp- 
tées à  la  clef  de  voûte  de  la  cathédrale  de  Tulle.  Elle  se  di- 
visa au  xiv"  siècle  en  deux  branches  :  celle  de  Chaussene- 


(i)  L'orthographe  de  ce  nom  a  varié.  Il  s'est  écrit  aussi  Meynard, 
Mesnard,  Mainard,  Métiard. 


38  DE  MAYNARD. 

joux et  celle  de  Montbarla.  Cette  dernière  eut  pour  auteur 
Arnaud  de  Maynard,  qui  épousa  Sclarmonde^  dame  de 
Montbarla,  fille  d'Etienne  de  Montbarla,  chevalier,  seigneur 
de  Montbarla,  près  de  Lauzerte  ;  celui-ci,  fils  de  Guilhem  de 
Montbarla,  qui  suivit  le  roi  saint  Louis  à  la  Terre-Sainte. 
Elle  s'éteignit  vers  i^oj^  alias  1 3 80,  dans  la  maison  de 
Pechpeyroux. 

Les  preuves  faites  en  avril  1781  et  en  juillet  1787  devant 
Chérin,  généalogiste  des  ordres  du  roi,  par  Char  les- Cosme- 
Marie,  comte  de  Meynard-Saint-Michel,  établissent  la  filia- 
tion de  cette  famille,  depuis  le  xiii^  siècle.  Le  certificat  de 
Chérin  dit  qu'elles  ont  été  préparées  pour  les  preuves  de 
cour. 

Roger  ^  Guillaume  et  Robert  Maynard  ou  M  ainard  figurent 
parmi  les  guerriers  qui  suivirent  Guillaume  de  Normandie  à 
la  conquête  de  l'Angleterre  en  1066  (i).  Ils  furent  les  auteurs 
des  branches  qui  y  ont  subsisté  jusqu'à  nos  jours.  La  plus 
illustre  qui  existe  encore  est  celle  des  Viscounts  Maynard, 
qui  est  en  possession  de  la  pairie  depuis  1620.  Ses  armes 
sont  :  d' argent j  au  chevron  d'a:{ur,  accompagné  de  3  mains 
senestres  de  gueules  posées  2  et  i. 

Maynard,  chambellan  du  roi  Etienne,  et  Maynard,  pré- 
cepteur du  fils  du  même  prince,  étaient  établis  au  comté  de 
Kent  en  11 55,  11 58  (2). 

Pons  Maynard  était,  en  1261,  lieutenant  du  sénéchal  de 
Quercy  (3). 

Bérenger  de  Maynard,  chanoine  de  Narbonne,  était,  en 
i32o,  chancelier  du  roi  de  Majorque  don  Sanche  d'Ara- 
gon (4). 

I.  Jean  I"  de  Maynard,  appelé  aussi  Etienne  sur  quelques 
actes  et  qualifié  messire,  chevalier,  seigneur  de  Chaussene- 


(i)  Normannorum  historiœ  scriptores  antiqui.  ~  O'Gilvy,  les  Con- 
quérants de  l'Angleterre. 

(2)  Hunter,  Great Rolls,  p.  65,  66,  loi,  180. 

(3)  Perié,  Hist.  du  Querci. 

(4)  Hist.  de  Languedoc. 


DE  MAYNARD.  Sg 

joux,  au  diocèse  de  Cahors^  par  lequel  commencent  les  preu- 
ves devant  Chérin,  vivait  en  1270,  1290.  Il  avait  épousé 
Benarde  Gimel,  de  la  famille  de  Pierre  de  Gimel^  qui  prit  la 
croix  en  1248.  Jean  P^  testa  le  i"  juin^  alias  i5  juin,  en 
faveur  de  noble  Guillaume^  son  fils^  qui  suit. 

II.  Guillaume  I"  de  Maynard,  chevalier,  seigneur  de 
Chaussenejoux,  épousa  Q4lmodie  de  Cosnac,  sœur  du  car- 
dinal Bertrand  de  Cosnac  et  fille  de  Guillaume  de  Cosnac, 
seigneur  de  Cosnac,  et  d'Almodie  de  Malguise  de  Malemort, 
dont  Etienne^  qui  suit  : 

III.  Etienne  de  Maynard,  seigneur  de  Chaussenejoux  , 
épousa  Jeanne  Robert  de  Lignerac,  fille  de  Jean  Robert  de 
Lignerac,  d'une  ancienne  maison  qui  était,  en  1783,  repré- 
sentée par  Joseph-Louis  Robert  de  Lignerac,  duc  de  Caylus, 
grand  d'Espagne  et  lieutenant  général.  Etienne  fit  son  tes- 
tament conjointement  avec  sa  femme,  le  26  novembre  1407, 
et  eut  entre  autres  enfants  : 

I  .•  Guillaume^  qui  suit  ; 

2.°  Raymond^  doyen  de  Carenac; 

3.°  (Antoinette,  mariée  à  Bernard  de  Boyver. 

IV.  Guillaume  IP  de  Maynard,  seigneur  de  Chaussene- 
joux, fit  son  testament  le  i3  mai  141 2  et  eut  pour  fils  c^w- 
toine^  dont  l'article  suit.  Il  avait  épousé  : 

•     I ."  Bertrande  de  Néderc  ou  de  Never  ; 

2.°  Il  est  à  croire  qu'il  épousa  en  secondes  noces 
Q4gnès  de  Lambertye,  fille  de  Jean  de  Lambertye 
et  de  Jeanne  de  Vigier. 

V.  Antoine  de  Maynard,  damoiseau,  seigneur  de  Chausse- 
nejoux, épousa,  par  contrat  du  3o  décembre,  alias  4  janvier 
1444,  Jeanne  de  Chalon,  fille  de  Pierre  de  Chalon.  Elle 
portait  pour  armes  :  de  gueules^  à  la  bande  d^or. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 
I ."  Jean,  qui  suit  ; 

2."  Munde,  mariée  à  Jean  de  Roux,  viguier  deCam- 
pagnac. 


40  DEMAYNARD. 

VI.  Jean  II  de  Maynard,  seigneur  de  Ghaussenejouxet  de 
Clairefage,  épousa  le  2  juillet  i486,  Marguerite  du  Vernet, 
fille  de  Guillaume  du  Vernet,  seigneur  de  Beaulieu,  au  dio- 
cèse de  Clermont^  dont  : 

VII.  Pierre  I  de  Maynard,  écuyer,  seigneur  de  Chausse- 
nejoux  et  de  Clairefage,  qui  épousa,  par  contrat  du  22  février 
i5i2,  Françoise  de  Souillac,  d'une  illustre  maison,  bran- 
che de  la  première  dynastie  de  vicomtes  de  Turenne. 

De  ce  mariage  sont  issus,  entre  autres  enfants  : 
i.°  Jean^  qui  suit; 
2.°  Marguerite^  mariée  à  Guy  Faydit  de  Tersac. 

VIII.  Jean  III  de  Maynard,  écuyer,  seigneur  de  Chausse- 
nejoLix  et  de  Clairefage,  épousa,  le  14  octobre  i539,  Louise 
de  Gastel,  fille  d'Antoine  de  Gastel,  seigneur  de  Rassiels  ou 
Rassials,  près  de  Gahors,  dont,  entre  autres  enfants  : 

i.'' Joseph  y  dont  l'article  suit; 

2°  Guy^  auteur  des  seigneurs  delà  Queille,  de  Mouret 
et  des  seigneurs  comtes  de  Meynard  de  Saint-Mi- 
chel, dont  les  alliances  sont  avec  les  maisons  de 
Juyé,  de  Parel,de  Galvimont,de  la  Roche-Ghauvel, 
de  Miramont,  d'Areilh,  de  Mazière,  de  la  Futzun, 
de  Saint-Sornin,  de  Sainte-Gemme,  de  Gugnac  , 
d'Escaffre,  etc. 

S.**  Catherine^  mariée  à  Jean  de  Flaugeac. 

IX.  Joseph  I"  de  Maynard,  seigneur  de  Ghaussenejoux 
et  de  Glairefage,  épousa,  le  9  décembre  1579,  oMarie  de 
Beaupoil,  fille  de  François  de  Beaupoil,  chevalier,  seigneur 
de  Saint- Aulaire,  pannetier  des  rois  François  1",  Henri  II 
et  François  II,  et  de  Françoise  de  Volvire  de  Ruffec,  dame 
d'honneur  de  la  reine,  dont  : 

i.°  Pierre^  qui  suit; 

2.*  Louise,  mariée  à  Armand  de  la  Porte- Lissac. 

X.  Pierre  de  Maynard,  chevalier,  seigneur  de  Ghaussene- 
joux et  de  Glairefage,  épousa,  le  5  mai  1609,  Jehanne  de 


1 


DE    MAYNARD.  41 

Calvimont,  fille  de  Jean  de  Calvimont,  écuyer,  seigneur  de 
Ghabans  et  du  Chalard,,  et  de  Françoise  de  Salignac,  dont^ 
entre  autres  enfants  : 

I.»  Joseph, qui  suit; 

2.**  Catherine,  mariée  à  Gilbert  de  Lauthonnye. 

XI.  Joseph  lï  de  Maynard,  seigneur  de  Chaussenejoux 
et  de  Clairefage,  épousa,  le  26  juin  1 642,  Q^ntoinette  de  Beau- 
mont,  sœar  de  Barthélémy  de  Beaumont,  aïeul  de  Christophe 
de  Beaumont,  archevêque  de  Paris,  et  fille  de  Laurent  de 
Beaumont,  seigneur  du  Repaire,  et  de  Françoise  de  Chaunac 
de  Lanzac. 

Ils  eurent  onze  enfants,  dont  : 

I.»  Barthélémy,  qui  suit; 

2.**  Bernard,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs 
barons  de  Taillefer  et  de  Copeyre,  dont  la  descen- 
dance sera  rapportée  après  celle  de  son  frère  aîné; 

3."  Pierre,  qui,  étant  capitaine  au  régiment  du  roi, 
fut  tué  en  Piémont  au  lieu  de  la  Pérouse,  le  2  no- 
vembre 1 693 ,  et  enseveli  dans  l'église  dudit  lieu. 

XII.  Barthélémy  de  Maynard,  seigneur  de  Chaussenejoux 
et  de  Mézels,  syndic  général  de  la  noblesse  de  la  vicomte  de 
Turenne,  épousa  Marie- Catherine  du  Bus,  fille  de  messire 
Jean-Charles  du  Bus,  capitaine  de  cavalerie,  seigneur  de  la 
Mothe-Dorée  et  Mauleverge,  au  pays  d'Artois  et  Flandres, 
dont,  entre  autres  enfants  : 

I ."  Germain,  qui  suit  ; 

2,"  Catherine,  mariée  à  messire  de  Carbonnière  de 
Jayac. 

XIII.  Germain  de  Maynard,  seigneur  de  Chaussenejoux 
et  de  Mézels,  épousa  Marie-Jeanne  de  la  Porte,  fille  de 
Joseph  de  la  Porte  de  Lissac,  seigneur  de  la  Retandie,  lieu- 
tenant des  maréchaux  de  France,  et  de  Marie- Pascal  de 
Mirandol,  dont  : 

i.°  Marie- Joseph  de  Maynard,  qui  épousa  Marc- 


42  DE  MAYNARD. 

Joseph  de  Goudin,  seigneur  de  Pauliac,  la  Roussie, 
Proissans,  dont,  entre  autres  enfants  : 

A.  Raymond-Joseph^  qui  épousa  Françoise  de 
Cadrieu,  fille  de  Jean-Louis,  comte  de  Cadrieu, 
et  de  N.  de  la  Roque-Senezergues  ; 

B.  Françoise- Marguerite^  mariée  à  son  cou- 
sin, messire  Etienne  de  Maynard-Chaussene- 
joux,  chevalier,  seigneur  de  Taillefer  et  de 
Gopeyre; 

2.**  et  3.° Marguerite  et  Catherine,ve\igieusQs  de  l'ordre 
de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  au  couvent  de  Saint- 
Marc  de  Martel. 


Branche  des  seigneurs  de  Taillefer  et  de  Copeyre. 

XII.  Bernard  de  MAYNARode  Ghaussenejoux,  seigneur  de 
la  Fagette,  fils  de  Joseph  de  Maynard,  seigneur  de  Ghausse- 
nejoux, et  d'Antoinette  de  Beaumont,  épousa,  par  contrat  du 
5  janvier  1694,  Marie  de  Lestrade-Floirac,  fille  de  Glaude 
de  Lestrade-Floirac,  seigneur  de  Gopeyre,  Gluges,  baron  de 
Taillefer,  et  de  Marguerite  de  Roquette  de  Teyssenat,  dont  : 

XIII.  Gabriel  de  Maynard,  seigneur  de  Gopeyre,  baron 
de  Taillefer,  qui  épousa,  le  5  juin  lySi,  Marie  de  Maignes, 
fille  de  François  de  Maignes  et  de  Marguerite  de  la  Faurie, 
dont,  entre  autres  enfants  : 

I.»  Etienne,  qui  suit; 

2."  Barthélémy,  capitaine  commandant  au  régiment 
de  Lorraine-infanterie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis,  émigré  en  1792,  servit 
dans  la  compagnie  n°  1 1  des  chasseurs  noble-infan- 
terie du  prince  de  Gondé,  et  mourut  à  Gappel-sous- 
Rodey  en  1796. 

XIV.  Etienne  dit  Maynard-Ghaussenejoux  ,  chevalier,  sei- 
gneur de  Gopeyre,  Gluges,  Mirandol  et  Taillefer,  épousa,  le 


I 


I 


DEMAYNARD.  43 

7  février  1780,  Françoise-Marguerite  de  Goudin,  sa  cousine, 
fille  de  Marc-Joseph  de  Goudin,  chevalier,  seigneur  de  Pau- 
liac,  et  de  Marie-Josèphe  de  Maynard,  dame  de  Chaussene- 
joux,  dont,  entre  autres  enfants  : 

XV.  Gabriel-Joseph,  baron  de  Maynard,  qui  épousa,  le 
23  janvier  1820,  Gabriel le-IsabelleSERÈNE  de  Pignol,  fille 
de  Jean- Baptiste,  baron  de  Pignol,  et  de  Marie-Louise-Char- 
lotte d'Arche  d'Ambrugeac^  dont  : 

i.°  François-Achille^  qui  épousa,  le  9  juillet  1845, 
Marie-  Charlotte  de  Sahuguet  d'  Amarzit  d ' Espagnac, 
fille  de  Jean-Joseph-Charles  de  Sahuguet  d'Amarzit, 
comte  d'Espagnac,  et  de  dame  Gabrielle-Georgette- 
MartheJeanne  d'Arjuzon;  François-Qéchille  mou- 
rut sans  postérité; 

2.°  Marc-<2^ If red,  dont  VarticlQ  suivra; 

3.°  Marie-Q4nais. 

XVI.  Marc-OAlfred^  baron  de  Maynard,  a  épousé,  le  17  fé- 
vrier 1846,  Marie- Anne-Louise  de  LamberteriEj  fille  d'Ar- 
naud, baron  de  Lamberterie  (i),  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint- Louis,  et  de  Marie- Anne  Crozat  de 
Lynoire,  dont  : 

I ."  Marc-Emmanuel-Marie-Louis  ; 
2.°  Henry; 
3.°  Elisabeth; 
4.°  Marie. 

Par  ses  diverses  alliances,  la  maison  de  Maynard  a  eu  en- 
core parenté  avec  celles  de  Auberi  de  Saint-Julien,  d'Au- 


(i)  Arnaud  de  Lamberterie  e'tait  fils  de  Jean  de  Lamberterie,  baron 
du  Gros,  et  d'Anne  deFoucauld.  Il  émigra  en  1792,  et,  quoique  bien 
jeune  encore,  il  prit  part  aux  campagnes  de  l'armée  deCondé  sous  les 
ordres  de  son  oncle,  Louis  de  Foucauld,  marquis  de  l'Ardimalie,  qui 
avait  été  député  de  la  noblesse  du  Périgord  aux  Etats  généraux  et  qui 
s'y  était  fait  remarquer  par  ses  talents,  ses  qualités  chevaleresques  et 
son  courageux  dévouement  à  la  royauté. 


44  DE  MAYNARD. 

busson^  de  Baynac,  de  la  Borie  de  Campagne,  de  Bourdeil- 
les,  de  Chalus,  de  Clermont,  de  la  Faurie  de  Bars,  de  Gi- 
ronde, de  la  Grange-Gourdon-Floirac,  de  Lentillac,  de  Los- 
tanges,  de  Luzech,  de  Marcillac,  de  Marquessac,  de  Mon- 
tauban,  de  Rousseau-Puy-la-Vaisse,  de  Talleyrand-Chalais, 
de  Vassinhac,  de  Vins  du  Manégre,  etc.,  etc. 

Armes  :  D'a:{ur,  à  la  main  d'or,  alias  d'argent^  ou  bien  : 
de  gueules,  à  la  main  dextre,  alias  senestre  d'argent^  qui 
est  de  Maynard;  écartelé  de  gueules  à  3  bandes  d'argent^ 
qui  est  de  Montbarla. 

Supports  ;  Deux  lions. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 


OUVRAGES  ET  DOCUMENTS  A  CONSULTER. 


i.°  Bonaventure,  Annales  du  Limousin^  t.  III,  p.  655. 

2.°  Brizard,  Généalogie  de  Beaumont. 

3.°  Borel  d'Hauterive,  Année  i858, 

4.°  La  Chesnaye  des  Bois  et  Badier. 

5.°  De  Courcelles,  Histoire  des  Tairs. 

6.°  Feuille  hebd.  de  Limoges,  4  oct.  1786,  n°  40,  p.  i58, 
col.  2  et  suiv. 

7.°  D'Hozier,  reg.  2,  p.  2. 

8.°  Moréri,  édit.  1759,  art.  ^eawmow^ 

9.°  Nadaud,  Nobiliaire  du  Limousin. 

io.°  O'Gilvy,  Nobiliaire  de  Guienne. 

ii.°  Papiers  de  Turenne  à  la  Bibliothèque  des  Archives 
Nationales. 

12.°  Recherche  de  la  noblesse  de  1666  (Limousin). 

i3.°  Registres  de  la  paroisse  de  Cressensac  (Lot) conservés 
depuis  1604. 


RUDEL    DU   MIRAL 


A  famille  Rudel  du  Miral,  fort  ancienne  en  Au- 
vergne, est  issue,  suivant  les  traditions,  de  la  même 
souche  que  le  célèbre  troubadour  Éiie-GeofFroi  Ru- 
del, fils  du  sire  de  Blaye,  qui  suivit  Richard  Cœur-de-Lion 
en  Palestine  et  composa  plusieurs  poésies  en  l'honneur  de 
la  princesse  de  Tripoli,  fille  de  Raymond,  comte  de  Tou- 
louse, en  1162. 

Renaud  Rudel,  lieutenant  général  en  Poitou  et  Sain- 
tonge,  chassa  les  Anglais  de  Cognac,  Saint-Maixent,  Ma- 
rennes,  Royand  et  autres  places,  au  temps  du  roi  Charles  V. 

Tons  Rudel,  fils  puîné  du  précédent,  alla  à  Rome,  où  il 
épousa  secrètement  la  fille  d'un  gentilhomme  romain , 
et  de  cette  union  est  issu  Loren^o  ou  Laurent  Rudel, 
qui  vint  en  France  avec  Catherine  de  Médicis  et  s'établit  en 
Auvergne.  C'est  à  lui  que  commence  la  filiation  authentique 
établie  degré  par  degré. 

Cette  famille  est  actuellement  représentée  par  : 

I.  Anne-Psalmet-Elie-Geoffroi-Thélis  RvuEi.  du  Miral, 
né  le  20  mars  1804,  chevalier  de  l'ordre  d'Isabelle  la  Catho- 
lique, maréchal  des  logis  au  2*  chasseurs,  démissionnaire  en 
i83o_,  fils  du  colonel  chevalier  François-Joseph  du  Miral, 
maréchal  des  logis  des  gendarmes  de  la  garde  du  roi 
(Louis  XVIII),  colonel  de  dragons,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  etc.,  etc.,  et  de  Psalmette-Anne  du  Cheyrou 
de  Bonnefon,  des  comtes  du  Cheyrou,  alias  du  Cheyron, 
en  Limousin  et  Périgord. 

En  mai  i832,  Thé  lis  du  Miral  a  épousé  Caroline-Hor- 
tense  Fournier  de  Tony,  fille  d'Antoine  Fournier  de  Tony, 
seigneur  de  la  Ramas,  en  Bourbonnais,  secrétaire  du  roi 
(Louis  XVI),  auteur  du  poëme  des  Nymphes  de  Dyctime, 
etc.,  et  de  Sophie  Navier. 


46  RUDEL   DU    MIRAL. 

De  ce  mariage  sont  issus  trois  enfants,  qui  suivent  : 

1°  Psalmet-Q4mable-Elie  Rudel  du  Miral  de  Tony, 
né  au  château  du  Miral,  le  5  août  i838,  marié  à 
Paris,  le  3o  avril  1867,  à  Q/lntoinette-Marie  d'Ale- 
GAMBE-AuwEGHEM,  des  comtcs  d'Alcgambe,  barons 
d'Auveghem,  en  Belgique. 

De  ce  mariage,  une  fille  : 

A.  'Psalmette- Agnès  -  Marie  -  Marguerite  -  Fran- 
çoise-Yvonne Rudel  du  Miral  de  Tony,  née  à 
Clermont-Ferrand,  le  19  décembre  1870. 

2.0  Françoise-Marie-Louise BvMiRAL^  mariée  en  1857 
à  Charles-Emile  Maigne,  fils  de  Paul  Maigne, 
ancien  maire  de  Brioude,  et  d'Antoinette  Bec; 
petit-neveu  du  baron  Grenier,  pair  de  France,  pre- 
mier président  de  la  Cour  d'appel  de  Riom,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  chevalier  de  Saint-Michel. 

De  cette  union  est  issue  : 

B.  Marie -Psalmette-Philomène- Pauline- Char- 
lotte Maigne. 

3.0  Tierrette-Octavie-^erthe  du  Miral,  mariée,  U 
2  février  1864,  à  D^w/s-Zm^ov/c  de  Saint-Thomas, 
receveur  particulier  des  finances  à  Roanne,  fils  de 
Jean-Etienne,  chevalier  de  Saint-Thomas,  officier 
des  gardes  du  corps  du  roi,  chef  d'escadron  d'état- 
major,  gouverneur  du  château  royal  d'Ecouen,  che- 
valier des  ordres  de  Saint-Louis, delà  Légion  d'hon- 
neur, de  Saint-Anne  de  Russie,  etc.,  et  de  Jeanne- 
Athénaïs  Denis  de  Cuzieu,  des  barons  de  Guzieu, 
en  Beaujolais. 

IL  Godefroy-Charlemagne-Francisque  Rudel  du  Mi- 
ral, cousin  germain  du  précédent,  néàClermont,  le  11  avril 
18 12,  ancien  magistrat,  député  du  Puy-de-Dôme,  vice-pré- 
sident du  Corps  législatif,  président  du  conseil  général  de  la 
Creuse,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  fils  de  Pierre 


RUDEL  DU  MIRAL.  47 

Rudel  du  Mirai,  officier  au  régiment  de  Poitou-infanterie, 
et  de  Rose  Jeudi  du  Monteix. 

Francisque  im  Miral  a  épousé,  en  1843,  Louise  Furgot, 
d'une  ancienne  famille  de  la  Marche,  dont  il  n'a  pas  d'en- 
fants (i). 

Armes  :  De  sable,  au  lion  d'or^  armé  et  lampassé  de 
gueules;  au  chef  d'argent,  à  V  étoile  de  gueules. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 

Supports  :  Deux  aigles. 

Devise  :  Fortis  in  arduis  lucens. 


AUTEURS  A  CONSULTER. 

i.°  Hugues  de  Saint-Cire,  Âfemozre5  de  la  bibliothèque  du 
roi  de  France. 

2.0  Histoire  générale  du  Languedoc  par  quelques  Béné- 
dictins, fin  du  livre  XVII,  tome  second. 

3.0  Moréri,  art.  Rudel,  t.  IV,  page  igB  et  suivantes. 

4.°  Du  Verdier. 

5.°  Biographie  universelle. 

6.0  Magny  (de). 

7.°  Poplimont,  la  France  héraldique, 

8.°  A.  Tardieu,  Histoire  de  Clermont-Ferrand. 

9.°  Borel  d'Hauterive,  Annuaire  de  la  Noblesse  de 
France,  année  1869,  P^S^  ^^9  ^^  suivantes. 

io.°  Etat  présent  de  la  Noblesse  de  France.  Paris,  Bache- 

Ilin-Deflorenne. 
f    II. °  Lantier  (de),  Geoffroy  Rudel.  Paris,  1825. 
I 


I 


(i)  Pierre  Rudel  du  Mirai  avait  un  autre  enfant:  Anne-Rosalie-José- 
hine  Rudel  du  Miral,  née  à  Clermont-Ferrand  en   181 1,  décédée  au 

ihâteau  d'Ydogne  (Allier)  en  1877;  mariée:  lOàN...  duCrohet;  2°  à 

Jules-Martin  d'Angers,  dont  un  fils  :  Emmanuel. 


LAFOND 


A  famille  Lafond  est  originaire  du  Beaujolais, 
où  elle  jouit  depuis  longtemps  d'une  grande  con- 
sidération. Une  de  ses  branches  vint^  à  la  fin  du 
siècle  dernier,  se  fixer  en  Nivernais  (i)  ety  acquit 
la  terre  seigneuriale  du  Nozet. 

Un  fait  curieux  et  unique  dans  les  traditions  généalogi- 
ques donne  à  cette  famille  le  droit  de  faire  remonter  son  ori- 
gine maternelle  jusqu'à  la  première  croisade.  Vers  logS,  à  la 
demande  des  grands  du  royaume,  Eudes,  dit  le  Maire,  cheva- 
lier et  chambellan  du  roi  Phihppe  I",  fit  à  pied,  armé  de  toutes 
pièces^  un  cierge  à  la  main  et  marchant,  suivant  une  vieille 
tradition  de  famille,  trois  pas  en  avant  et  un  pas  en  arrière,  le 
pèlerinage  de  Jérusalem,  à  la  place  de  ce  prince,  afin  de  le 
relever  d'un  vœu.  Au  retour,  le  roi  lui  fit  don  du  fief  de 
Ghaillou-Saint-Mard,  situé  près  d'Estampes,  et  lui  octroya 
de  nombreux  privilèges,  entre  autres  celui  de  la  noblesse  per- 
pétuelle, transmissible  à  Finfini  dans  sa  descendance  mascu- 
line et  féminine  j  par  hommes  et  femmes  (2).  De  plus,  toute 
la  lignée  de  Chaillou-Saint-Mard  put  légalement  transmet- 
tre, même  par  les  femmes ^  l'écu  du  chevalier  Eudes,  écar- 
telé  des  armes  du  royaume  de  Jérusalem.  Les  familles  qui 
ont  reçu  cet  écusson  par  alliance  le  chargent  de  leurs  propres 
armes  et  le  transmettent  à  leur  postérité.  Aussi  la  généalogie 
des  familles  de  la  lignée  se  dresse-t-elle  en  suivant  le  sang  et 
l'écusson,  et  en  passant  de  degré  en  degré  indifféremment 
par  les  filiations  féminimes  et  le  changement  de  nom  jus- 
qu'à Fauteur  premier. 


(i)  Le  comte  de  Soultrait,  Armoriai  du  Nivernais. 
(2)  Voy.  Favin,  Fleureau,  La  Chenaye-Des  Bois,  Montfaucon,  Guizot, 
Borel  d'Hauterive,  etc.,  etc. 


LAFOND.  49 

Les  membres  de  la  famille  Lafond  se  trouvent  actuelle- 
ment faire  partie  de  la  lignée  de  Chaillou-Saint-Mardy  parce 
qu'ils  sont  les  descendants  directs  du  sire  Eudes  le  Maire, 
en  passant  par  les  familles  du  Temple  et  Chartier,  deux  très- 
anciennes  maisons.  La  première  a  fourni  un  chevalier  à  la  croi- 
sade de  Philippe-Auguste;  la  seconde  a  été  illustrée  par  le  grand 
Alain  Chartier,  «  l'un  des  plus  beaux  ornements  »  de  la  cour 
de  Charles  VII;  par  Guillaume  Chartier,  évêque  de  Paris  à 
la  même  époque,  et  par  le  savant  moine  Jehan  Chartier,  his- 
toriographe des  Grandes  Chroniques  de  France. 

Narcisse- Antoine  Lafond,  appelé  à  la  pairie  en  1846^ 
fut  député  de  la  Nièvre  pendant  de  longues  années,  colonel 
de  la  garde  nationale  de  Paris,  régent  de  la  Banque  de 
France,  etc.  De  son  mariage  avec  mademoiselle  Harlé 
d'Ophove,  sœur  du  pair  de  France,  il  a  eu  une  fille,  mariée  à 
Adolphe  Beaudon  de  Mony,  petit-fils  du  marquis  de  Bou- 
bers,  et  un  fils,  Etienne-Edmond,  comte  Lafond,  auteur 
d'un  grand  nombre  d'ouvrages  littéraires.  Celui-ci  fut  créé, 
en  1868,  comte  héréditaire,  par  le  pape  Pie  IX.  Il  est  mort 
en  1875,  laissant  un  fils  et  une  fille  mariée  au  marquis  des 
Cars,  fils  du  duc. 

Cette  famille,  par  ses  alliances  et  sa  lignée  maternelle,  est 
apparentée  avec  celles  de  Montribloud,  de  Louvencourt, 
d'Estreux  de  Maingoval,  Parent  du  Châtelet,  de  Moracin, 
Lefellier  de  Chezelles,  de  Recoquillé,  de  Tascher,  de  Mil- 
leville,  d'Espinay-Saint-Luc,  Nicole,  du  Han,  etc.,  etc. 

Armes  :  Ecartelé  :  aux  i  et  4,  d^argent,  à  la  croix  po- 
tencée  d'or.,  cantonnée  de  4  croisettes  de  même,  qui  est  de 
Jérusalem  ;  aux  2  et  3,  de  sinople,  à  l'écusson  de  gueules, 
horde  d'or,  portant  une  feuille  de  chêne  d'argent,  qui  est 
de  Chaillou-Saint-Mard.  Sur  le  tout  :  un  écu  d^or,  à  la 
croix  de  Saint-Pierre  de  gueules.,  chargée  de  cinq  besants 
d'argent,  qui  est  de  Lafond. 

I  Timbre  :   Couronne  de  comte. 
Supports  :  Deux  anges. 
Devise  :  Rex  Philippus  mihi  dédit;  et  encore  :  Omnia 
ro  Pétri  Sede. 


DE  TOCQUEVILLE 


'article  publié  dans  la  première  édition  du  No- 
biliaire universel  de  France^  tome  XII,  page  487, 
avait  été  rédigé  à  la  hâte,  sans  être  précédé  d'au- 
cunes recherches,  d'aucunes  communications  des 
archives  de  la  famille.  C'était  sans  doute  pour  distinguer  les 
Tocqueville  de' la  haute  Normandie  des  Cierel  de  Tocque- 
ville,  dont  le  chef  actuel  est  comte  et  député  de  la  Manche. 
L'article  doit  être  complètement  remplacé  par  celui  qu*a  pu- 
blié V Annuaire  de  la  Noblesse  (année  1876,  page  199)  et 
que  nous  reproduisons  textuellement. 

Il  y  a  en  Normandie  cinq  localités  différentes  appelées 
Tocqueville,  et  plusieurs  familles  leur  ont  emprunté  leurs 
surnoms  distinctifs.  Une  seule  n'a  jamais  eu  d'autre  dénomi- 
nation patronymique.  Originaire  des  environs  de  Dieppe, 
elle  prouve  son  existence  dès  le  xvi»  siècle. 

Robine  de  Tocqueville  avait  épousé  Jean  de  BuUy,  rejeton 
d'une  des  plus  anciennes  familles  de  Normandie,  qui  fournit, 
le  22  juin  1601,  tant  pour  lui  qu'au  nom  de  sa  femme,  le 
dénombrement  de  son  fief  de  Feugeray  et  des  mouvances  de 
cette  seigneurie  (maison  de  Bully;  notice  par  J.  Noulens, 
pages  104  et  io5). 

Jacques  de  Tocqueville,  écuyer,  seigneur  de  Noblevalle, 
était  attaché  à  la  maison  du  duc  d'Orléans,  lorsque,  le  22  juin 
1705,  il  figura  dans  un  acte  d'emprunt  par  lequel  Jean  Ro- 
bert, architecte  des  bâtiments  du  roi,  reconnut  avoir  reçu  une 
somme  d'argent  à  titre  de  prêt  (l'original  aux  archives  de  la 
famille). 

Charles  de  Tocqueville,  issu  de  la  même  branche,  avait 
épousé  Anne-Charlotte  de  Corlier  de  Barbonval,  qui  donna 


I 


DE  TOCQUEVILLE.  5i 

quittance  de  l'arrérage  d'une  rente,  le  3o  septembre  1728,  à 
Antoinette  Caignié,  veuve  de  Pierre  Leleu,  avocat  en  Parle- 
ment. 

Un  rameau  détaché  de  cette  branche,  et  dit  Tocqueville- 
Levasseur,  possédait,  en  lySô,  la  seigneurie  de  Tocqueville, 
paroisse  de  Royville,  près  de  Dieppe.  Il  s'est  éteint  à  la  fin  du 
siècle  dernier. 

La  descendance  directe,  continuée  jusqu'à  ce  jour,  a  été 
établie  sur  pièces  et  actes  authentiques  comme  il  suit  : 

I.  Adrien  de  Tocqueville  avait  épousé  Marie  de  Bray, 
dont  il  eut  un  fils  qui  continua  la  descendance. 

II.  Philippe  de  Tocqueville  se  maria,  le  21  janvier  1744, 
avec  Marguerite  Duval ,  fille  d'Adrien  Duval  et  de  Marie 
Ermel.  Les  enfants  issus  de  cette  union  furent  : 

i.°  Jean-Baptiste-Louis-Emmanuel^  qui  suit; 

2.»  Adélaïde  de  Tocqueville,  décédée  sans  alliance  à 
Rouen,  le  10  décembre  1 836,  à  l'âge  de  quatre-vingt- 
quatre  ans  ; 

3.°  Marie-Félicité  dQTocQVEVîLLEj  mariée,  le  19  ma 
1778,  à  Philippe-Auguste  Morin,  marquis  d' An- 
vers, conseiller  au  Parlement  de  Rouen  (reg.de  Tétat 
civil). 


III.  Jean-Baptiste-Louis-Emmanuel  de  Tocqueville,  né 
en  .1748,  seigneur  et  baron  de  Royville  et  Rainfreville  et 
seigneur  de  l'Aiglemesnil-le-Sorent,  donna  procuration,  le 
27  juillet  1785,  à  Nicolas  le  Mazurier,  feudiste,  pour  admi- 
nistrer ses  droits  seigneuriaux  (l'original  de  cet  acte,  daté  du 
manoir  de  Royville,  est  conservé  dans  les  archives  de  la 
famille). 

Il  épousa,  par  contrat  du  24  mars  1788  et  par  acte  du 
3  avril  suivant,  à  Royville,  Jeanne  -Marie-  Pétronil  le 
Gippers  ,  née  à  Aix-la-Chapelle  en  1762,  décédée  à 
Gueures  (Seine-Inférieure)  le  3o  septembre  1840,  fille  de 
Théodore  Gippers  et  d'Elisabeth  Maywerin.  De  son  mariage, 
il  laissa  : 


5a  DE  TOCQUEVILLE. 

I .»  Pierre- Victor,  qui  a  continué  la  descendance; 
2.0  Victoire-Dorothée j  née  le  i3  germinal  an  II. 

IV.  Pierre-  Victor^  comte  de  Tocqueville,  né  le  5  mai 
1791,  sous-lieutenant  en  181 2,  garde  du  corps  dans  la  com- 
pagnie de  Raguse  en  18 14,  accompagna  Louis  XVIII  àGand 
pendant  les  Gent-Jours.  Nommé  chef  d'escadron  en  1816, 
maréchal  des  logis  aux  gardes  du  corps,  compagnie  de 
Noailles,  en  1826;  il  quitta  le  service  avec  le  grade  de  lieu- 
tenant-colonel en  1828.  Officier  de  la  Légion  d'honneur  en 
1814,  il  reçut  la  croix  de  Saint-Louis  le  2  avril  i8i5.  Il 
avait  été  blessé  d'un  coup  de  feu  en  avant  de  Goldsberg,  le 
2  3  août  181 3,  et  à  la  Ferté-sous-Jouarre,  en  18 14. 

Il  épousa  Anne  Tulloch  de  Tannachie,  fille  du  major  sir 
Francis  Tulloch  et  de  Marguerite  Simpson,  et  sœur  du 
colonel  Tulloch  et  du  marquis  de  Stacpool,  qui  commandait 
un  régiment  anglais  en  Grimée.  Le  roi  Gharles  X,  qui  hono- 
rait d'une  bienveillance  toute  particulière  le  comte  de  Tocque- 
ville, signa  son  contrat  de  mariage  avec  toute  la  famille  royale. 
La  comtesse  mourut  le  26  août  1829,  au  château  de  Gueures, 
et  son  époux  se  remaria,  le  17  octobre  i838,  avec  Margue- 
rite Béare,  fille  d'un  colonel  irlandais.  Il  est  décédé  à  Pau  le 
25  mars  1871,  laissant  du  second  lit  : 

I ."  Ernest-Richard-  Victor^  qui  suit  ; 

2.0  Marie-  G abrielle- Jeannette  Pétronille  de  Tocque- 
ville, née  à  Gork  (Irlande). 

V.  Ernest-Richard 'Victor  de  Tocqueville,  né  à  Dun- 
kerque  le  11  octobre  1845,  marié,  le  26  août  1871,  avec 
Jeanne- Amélie  Mangeot,  née  le  23  octobre  i85o,  fille  de 
Michel  Mangeot  et  d'Anne  Hébert.  De  cette  union  sont 
issus  : 

i.o  Robert-Victor  de  Tocqueville,  né  le  11   août 
1876; 

2."  Marguerite-Gabrielle  de  Tocqueville; 

3.**  Anne- Henriette- Inès  de  Tocqueville; 


MORETON  DE  CHABRILLAN.  53 

4°.  Alix-Marie- Antoinette  de  Tocqueville,  née  le 
28  octobre  1 874,  décédée  le  16  août  1 875,  au  château 
d'Ennery  (Lorraine). 

Armes  :  D'a:{ur,  à  une  licorne  saillante  d* argent. 
Timbre  :  Couronne  de  comte. 
Cimier  :  Un  buste  de  licorne. 
Supports  :  Deux  lions. 
Devise  :  Fortis  atquefidelis. 


MORETON  DE  CHABRILLAN 


oreton  de  Chabrillan,  en  Dauphiné  et  en  Vivarais. 
Guignes  Moreton  était,  en  1 1 9 1 ,  devant  Saint-Jean- 
d'Acre  ;  ses  armes  figurent  aux  salles  des  Croisades 
de  Versailles. 
La  filiation  de  la  maison  de  Moreton  est  établie  depuis  : 

&  .    I.  Guillaume^  marié  à  M.  de  Montoison,  qui  vivait  en 
W  i25o,  et  dont  les  descendants  se  sont  succédé  en  ligne  directe 
jusqu'à  nos  jours  dans  Tordre  indiqué  ci-dessous  : 

IL  Pierre  épousa  M.  de  Vesc  (i3o6). 

II L  Guillaume,  II"  du  nom,  se  maria  avec  D.  Adhémar 
de  Pierrelate  (1340). 

IV.  Raymond  eut  pour  femme  A.  Audigier  (1392),  dont 
il  eut  : 


34  MORETON  DE  GHABRILLAN. 

1 .0  Antoine,  qui  suit. 

2.°  Pierre,  auteur  de  la  branche  des  Granges  Gon- 
tardes,  éteinte  vers  i6oo. 

V.  Antoine^  dont  la  femme  fut  A,  Flandrin  (1407).  Il 
acquit  par  échange  avec  le  Dauphin,  depuis  Louis  XI ,  la 
seigneurie  de  Ghabrillan. 

VI.  Aynard  épousa  Cl.  Aloïs  (1470). 

VII.  François  se  maria  avec  D.  de  Seytres  (i5o6). 

VIII.  Sébastien  épousa  L.  du  Moulin  (i563). 

IX.  Jacques  épousa.  G.  d'URRE  (iSgS). 
Les  enfants  issus  de  ce  mariage  furent  : 

i.°  Antoine,  II®  du  nom,  qui  suit; 

2.**  Charles,  tige  de  la  branche  cadette,  aujourd'hui 
existante. 

X.  Antoine,  I^  du  nom,  épousa  J,  de  Chaponay  (1628). 

XI.  Joseph,  premier  marquis  de  Ghabrillan,  épousa  A,  de 
Vichy  (1668). 

XII.  Qintoine,  III*  du  nom,  deuxième  marquis  de  Gha- 
brillan, épousa  A,  de  Grolée  (1698). 

XIII.  François-César,Xvois\émQ  mavqms  de  Ghabrillan, 
épousa  M.-C.-L.  d'AsxuAUD  (1738). 

XIV.  Joseph -Dominique,  quatrième  marquis  de  Gha- 
brillan, épousa  J,-A.  DU  Plessis  Richelieu  d'Aiguillon 
(1766);  de  cette  union  vinrent  : 

i.''  Hippolyte-César,  qui  suit; 

2.°  Pierre-CharleS'Fortuné,  dont  il  sera  parlé. 

XV.  Hippoly te- César,  cinquième  marquis  de  Ghabril- 
lan, s'unit  à  Antoinette- Françoise- Marie  de  Gaumont  la 
Force  (1784). 

De  son  mariage  sont  issus,  entre  autres  enfants  : 


MORETON  DE  CHABRILLAN.  55 

i.«  Q^ If red'Thilibert' Victor,  qui  suit; 
2.0  La  comtesse  de  Belbeuf; 
3."  La  comtesse  de  Masm; 
4."  Léontine,  sans  alliance. 

XVL  Q/llfred-Thilibert'Victor,  sixième  marquis  de  Cha- 
3RILLAN,  s'unit  à  M arie^ Madeleine-Charlotte- Pauline  de 
LA  Croix  de  Saint- Vallier  (i823). 

Il  laissa  de  cette  alliance  : 

i.o  Louis-Hippolyte-Renéj  qui  suit; 

2."  Paul- François,  marié  èiQ^lix  d'AoouLT; 

3."  Louise-Francoise-Eulalie^  mariée  au  comte  Ray- 
mond d'Agoult; 

4.°   Marguerite,  morte  sans  alliance. 

XVII.  Louis-Hippoljrte-René^  mort  avant  son  père,  épousa 
Marie-Séraphine  de  la  Tour  du  Pin-Montauban  (1854);  de 
cette  alliance  vinrent  : 

I .°  ^aul- Jacques-Marie-René  y  septième  marquis  de 
Chabrillan  ; 

2.°  Louise-Marie 'Victoire,  comtesse  de  Jouffroy. 

Rameau  issu,  au  XV^  degré,  de  Joseph-Dominique  et  de 
Innocente-Aglaé  du  Plessis  Richelieu  d'Qéiguillon, 

XV.  Pierre-Charles-Fortuné,  ÇAs  àQ  Joseph-Dominique, 
épousa  Charlotte-Robertine  Coustard  (  1791  ). 

XVI.  Charles-Fortuné-Jules  se  maria  avec  Joséphine- 
Philis- Charlotte  de  la  Tour  du  Pin  la  Charge  (  1826), 
d'où  : 

i.°  Hippolyte-Camille-Fortunéj  qui  suit  ; 

2.°  Louis-Robert-Fortuné» 

XVII.  Hippolyte-Camille-Fortuné  épousa  Anne-Fran- 
çoise, princesse  de  Croy  (1864),  dont  : 


56  DE   GENTIL. 

I ."  Honoré-Philippe-Guillaume-Fortuné; 
2.°  Léonor-Q^lfred-Q^ynard-Fortuné. 

La  branche  cadette,  issue  de  Charles^  second  fils  de  Jac- 
ques^ au  IX®  degré,  et  de  G.  d'URRE,  est  représentée  de  nos 
jours  par  : 

I .°  XV.  Charles,  baron  de  Chabrillan  ; 

2.°  y^YW,  Jacques^  comte  de  Moreton  de  Chabrillan; 

3.»  XVI.    Philibert^  comte  de  Chabrillan,  marié  à 

Léonie  Hue  de  Saint-Jean;  et  son  frère  : 
Lom/^,  comte  de  Chabrillan,  marié  à  Sop.-Lud,  le 
Roy  de  Buxière. 
Armes  :  D'azur ^  à  la  tour  crénelée  de  cînqpièces^  sommée 
de  trois  donjons^  crénelés  chacun  de  trois  pièces^  le  tout  d'ar- 
gent maçonné  de  sable,  à  la  patte  d'ours  d^or  mouvant  du 
quartier  senestre  de  la  pointe  et  touchant  la  porte  de  la 
tour. 

Devise  :  Antes  quebrar  que  doblar  {Plutôt  rompre  que 
ployer), 

AUTEURS  A  CONSULTER 

Preuves  de  cour,  Guy  Allard,  Chorier,  Valbonnais, 
marquis  d'Aubaïs^  la  Chesnaye,  d'Hozier,  Laîné. 


DE   GENTIL 


eigneurs  de  la  prévosté  de  Saint- Yrieix,  Panthénis, 
LE  Chambon,  Lavaux,  Rosiers;  marquis  de  Langa- 
lerie,  premiers  barons  de  Saintonge,  etc.,  etc. 

I.  Jehan  Gentilz,  P'  du  nom,  viguier  de  la  ville  de 
Saint- Yrieix,  en  Limousin,  épousa  Jehanne  Moustonne, 
d'où: 


DE  GENTIL.  b^ 

1.0  Jehan,  lU  du  nom,  qui  suit; 

2°  YrieiXy  mort  en  1547;  il  avait  épousé  N de 

Calvimont,  dont  deux  filles  :  l'une,  dame  d'Aubeterre, 
et  Françoise,  femme  de  N.  de  la  Tour,  baron  de.,..; 

3.°  François,   seigneur  de  en  Guyenne,   dont 

était  issu  le  célèbre  président  de  Gentils  en  Parle- 
ment de  Bordeaux,  seigneur  de  Cadillac  ; 

4.°  Marie,  épouse  à^ Olivier  Dalier,  mort  en  1547. 

II.  Je/îaw  de  Gentilz,  II"  du  nom,  mort  en  1547,  avait 
épousé  Louise  de  Brançonnet,  fille  du  seigneur  d'Escoire,  en 
Périgord.  Il  eut  de  ce  mariage  : 

I .''  Hé  lie,  qui  suit  ; 

2.°  YrieiXy  IV  du  nom,  abbé  de  Saint-Maurice  et 
chanoine  de  Saint- Yrieix  en  1537. 

III.  Hélie,  seigneur  de  Lajonchapt,  du  Mas,  de  la  pré- 
vosté  Saint- Yrieix,  testa  le  8  août  1547  et  vivait  encore  en 
1 55o.  Il  avait  épousé  Léonne  de  Sanzillon  de  la  Foucaudie, 
d'où: 

I  .*'  Jacques,  qui  suit  ; 

12.°  Gabriel,  chanoine  de  Saint-Yrieix,  en  i543; 
3.°  Paul,  viguier  de  Saint-Yrieix   et  seigneur  de 
Claud,  1547  ; 
4.°  Léonard,  auteur  de  la  branche  A  ; 
•  5.°  Poncet,  seigneur  de  Panthénie  et  duChambon, 
viguier  en  1543. 

IV.  /ac^M^^,  seigneur  de  Lajonchapt,  épousa  en  premières 
noces,  en  1543,  Marguerite  de  Salignac,  fille  de  Raymond, 
chevalier,  seigneur  de  Rochefort  et  des  Étangs.  Elle  était 
morte  en  1 553.  En  secondes  noces,  il  épousa  Françoise  de 
Moneys.  Il  testa  au  château  de  Lajonchapt,  le  29  avril  1569, 
devant  Vouzeau,  notaire  royal. 

Du  premier  lit  : 

II  °  Raymond,  tué  en  duel  ; 
2.°   Yrieix,  qui  suit  ; 
■ 


58  DE   GENTIL. 

3.°  Paul  y  auteur  de  la  branche  B  ; 

4.°  Galianne,  baronne  de  Chirac  ; 

5."  YrieiXj  qui  a  formé  la  branche  C  ; 

6.°  Raymond,  seigneur  de  Pirmangle,  en  iSgy.  Sa 
fille  Anne  épousa  N.,  seigneur  de  Saint-Bris  en 
Bourgogne  ; 

7.°  Yrieix,  qui  a  formé  la  branche  D. 

V.  YrieiXy  seigneur  de  Lajonchapt  et  de  Laurière, 
épouse  en  1572,  au  château  de  Pellevin,  Hélène  dt  Reilhac, 
fille  d'Antoine,  chevalier  de  Tordre  du  roi,  et  de  Françoise  de 
Carbonnières.  Il  testa  le  26  février  1602. 

De  ce  mariage  naquirent  : 

i .°  Yrieix j  qui  suit  ; 

2.°  Françoise,  mariée  le  25  janvier  i593,  à  Paul  de 
Chouy,  chevalier,  seigneur  de  Pirmangle,  gouver- 
neur de  Saint- Yrieix. 
De  cette  union  naquit  le  célèbre  Yrieix  de  Pirmangle, 

gouverneur  de  Limoges. 

VI.  Yrieix,  seigneur  de  Laurière  et  de  Lajonchapt, 
épouse  en  16 14  Isabeau  de  Journet.  Il  fît  son  testament  le 
24  novembre  1657  et  laissa  : 

I  .^  Gaspard,  qui  suit; 

2.°  Jacques,  seigneur  du  Claud  ; 

3.**  Jean^  seigneur  de  la  Faye. 

VII.  Gaspard,  seigneur  de  Villebrange,  mort  avant  son 
père,  avait  épousé,  au  château  de  Lambertye,  le  i^*"  février 
1643,  Catherine  de  Lambertye,  fille  de  Gabriel,  comte  de 
Lambertye,  baron  de  Montbrun,  maréchal  de  camp,  gou- 
verneur de  Nancy,  et  d' Isabeau  de  Rochechouart. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

I.®  Léonard,  qui  suit; 

2.**  Jean,  seigneur  de  Lavaux  et  de  Rosiers,  époux  de 
Françoise  de  Constant.  Il  forma  la  branche  E. 


DE  GENTIL.  ôg 

VIII.  Léonard^  seigneur,  baron  de  Lajonchapt,  chevau- 
léger^  le  1 6  octobre  1 674,  capitaine  de  cavalerie  dans  le  régi- 
ment du  marquis  de  Langalerie,  son  cousin,  épousa,  le  26 
février  i680j  Marie  Desmaisons,  fille  de  Jean,  seigneur  de 
Bonnefon. 

De  cette  alliance  naissent  : 
i."  Léonard^  qui  suit; 

2."  Pierre,  âgé  de  26  ans  en  1709,  lieutenant  dans  le 
régiment  de  Leuville; 

3."  Marie-Françoise,  reçue  à  Saint-Cyr  en  1 696,  après 
avoir  établi,  par  preuves,  deux  cents  ans  de  noblesse 
paternelle  ; 

4.**  Elisabeth,  religieuse  à  Angers  ;  elle  fit  des  preuves 
de  huit  quartiers; 

5°.  Autre  Elisabeth ^  aussi  reçue  à  Saint-Cyr,  après 
avoir  fait  ses  preuves  (i5  juin  1709). 

IX.  Léonard é^oviSQ y  \q  23  février  1747,  Anne  Valette, 
d'où: 

I  .•  Pierre,  né  le  3  janvier  1 746,  chevau-léger  le  3 1  mai 

1769; 
20  Léonard^  né  en  1 743 ,  page  de  la  Dauphine  en  1 770. 

Ici  s'arrête  la  généalogie  conservée  au  cabinet  des  titres 
à  la  Bibliothèque  Nationale. 

Branche  04, 

IV.  Léonard^  seigneur  du  Glaud,  l'an  1547  épousa  Jac- 
quette  de  Guèble,  d'où  : 

ti.o  Jacques,  qui  suit; 
2.**  Françoise,  femme  de  Pierre  du  Garreau,  sei- 
gneur de  Gironée. 
.  Jacques,  seigneur  de  Guèble,  épouse  Claude  de  Ré- 
gnier DE  GuERCHY,  fille  de  Claude,  baron  de  Guerchy,  et 
d'Anne  de  Giverlay. 


6o  I^E   GENTIL. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.o  C^ drien,  qui  suit; 

2.°  Edmée  épouse  Charles  de  Roffignac,  seigneur 
de  Meauce  en  Nivernais. 

VI.  C^drieriy  seigneur  du  Mas  du  Boulet  et  de  la  Forêt 
de  Chaume,  épousa  Madeleine  de  Gourtenay,  fille  de  Jean, 
chevalier,  seigneur  des  Salles,  et  de  Madeleine  d'Orléans. 

Branche  B. 

P^m/,  seigneur  du  Verdier,  en  i555  épousa  Marguerite 
DU  Bois,  veuve  en  1597.  De  ce  mariage  naquirent  plusieurs 
enfants,  parmi  lesquels  un  François.  Ils  moururent  avant 
leur  mère. 

Branche  C. 

MARQUIS   DE  LANGALERIE,    PREMIERS   BARONS   DE   SAINTONGE. 

V.  YrieiXy  seigneur  de  Langalerie,  en  Saintonge,  épousa, 
le  8  août  1 598^  Q^nne  de  Giraud. 

VI.  François,  seigneur  de  Langalerie,  épousa^  le  7  juin 
1625,  Judith  de  la  Motte- Fouquet. 

VII.  Henri- François ^  marquis  de  Langalerie,  premier 
baron  de  Saintonge,  lieutenant  général  des  armées  du  roi, 
commandant  pour  Sa  Majesté  en  Provence,  épousa,  le 
26  septembre  1660,  Marie  de  Couleurs,  fille  de  Pierre, 
vicomte  d'Arnas,  d'où  : 

I .«  Philippe,  qui  suit; 

2.0  Su:{anne^  morte  sans  enfants,  héritière  de  son 
frère. 

VIII.  Philippe,  marquis  de  Langalerie,  premier  baron  de 
Saintonge,  né  en  1661,  épousa  à  Versailles,  en  1696,  Marie 
de  Pourroy,  marquise  de  Vimiane,  gouvernante  des  filles 


DE   GENTIL.  6i 

d'honneur  de  Madame,  lieutenant  général  des  armées  du  roij 
feld-maréchal  au  service  de  Pologne  et  d'Autriche,  mourut 
enfermé  dans  la  citadelle  de  Roab  en  Hongrie. 

IX.  Philippe- François  y  marquis  de  Langalerie,  marié  à 
Lausanne  avec  <ylugustine  Constant  de  Rebecque. 

Branche  D. 

Yrieix,  fils  de  Jacques  et  de  Marguerite  de  Salignac,  sei- 
gneur de  Puyjolet  et  capitaine  aux  gardes,  épousa  Edmée  de 
Régnier,  fille  de  Claude,  baron  de  Guerchy,  et  d'Anne  de 
Giverlay,  d'où  ; 

i.°  Jacques^  seigneur  de  Puyjolet; 

2."  C^drien,  chevalier  de  Malte,  reçu  après  ses  preuves, 
le  24  mars  1 6 1 4,  de  la  langue  de  France  (voy.  Vertot, 
Hist,  de  Malte,  t.  VII,  p.  240); 

3.**  oânne^  épouse  de  Henri  de  Lambertye,  seigneur 
de  Saint-Bris  en  Bourgogne. 


I 


Branche  E, 


VIII.  Jean^  fils  de  Gaspard  et  de  Catherme  Lambertye, 
seigneur  de  Lava ud- Porcher  et  de  Rosier,  épousa,  en  pre- 
mières noces,  le  24  octobre  1679,  Q4nne  Mazeau  de  la  Tran- 
CHARDiE,  d'oti  : 

Pierre^  marié  à  Ursule  d'ARTHUYs  de  Veaux,  dont  il 
n'eut  pas  d'enfants. 

Ce  même  Jean  épousa,  en  secondes  noces,  et  le  1 5  mars 
1697,  Françoise  Constant  de  la  Mazière,  dont  il  eut  huit 
ifants,  parmi  lesquels  : 

1 .0  OéntoinCy  seigneur  de  Rosier  et  de  Lacoste,  marié 
à  Julie  de  la  Marthonie,  dont  il  eut  un  fils  : 
Jean-, 


6a  DE   G.ENTIL. 

2.'  Jean^  seigneur  de  Rosier,  épousa,  le  1 8  janvier 
1857,  Jeanne  Legay;  de  cette  union  vint  : 

A,  Jean- Jacques- Christophe  de  Gentil  de  Ro- 
sier. Il  épousa,  le  20  thermidor  an  YIU,  Jeanne 
CoAiLLAUD,  dont  : 

a.  Jean-Léonard,  qui  suit; 

b.  Qâugustin; 

c.  Léon, 

Jean-Léonard  de  Gentil  de  Rosier  épousa  Caro- 
line de  Savignac  ;  de  ce  mariage  naquirent  : 

i."  Léonard' Alexandre,  qui  suit; 

2.0  Hortensey  mariée  à  Michel  Duclos. 

Léonard-Alexandre,  magistrat,  né  le  17  janvier 
1843,  marié,  le  9  juin  1874,  à  Afar/e  Callier, 
fille  d*Edouard  et  de  Sophie  Tournyol  de  Bois- 
lamy,  dont  : 

Jean-Pierre-Edouard,  né  le  6  avril  1875. 

Armes  :  D''a{ur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois 
roues  de  Sainte-Catherine  du  même;  une  épée  nue  en  pal, 
la  pointe  en  haut,  brochante  sur  le  tout. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 

iV.  B,  —  Ces  armes  sont  décrites  par  le  P.  Menestrier, 
page  182  de  la  Nouvelle  Méthode  raisonnée  du  Blason. 
Lyon, 1734. 


DE   REHEZ 

Comtes  de  Sampigny-sur- Meuse,  marquis  d'Effiat,  seigneurs 
d'Issoncourt,  du  Mesnil  la  Horgue,  de  Marbotte,  de 
Mezering,  de  Bussières,  de  Denone,  d'Olhat,  de  Chante- 
loup,  de  Saulnat,  de  Saint-Julien  de  Clesdon,  de  Vil- 
liers,  de  Gerelles,  etc.,  etc.,  etc.,  en  Lorraine,  Au- 
vergne, Bourbonnais  et  Isle-de-France. 


ette  famille,  originaire  d'Allemagne,  vint  s'établir 
à  Saint-Mihiel,  en  Lorraine,  dans  le  commence- 
ment du  xvi"  siècle.  La  terre  et  seigneurie  de  Sam- 
pigny  fut  érigée  en  comté  par  lettres  patentes  du  duc  Léopold 
de  Lorraine,  données  à  Lunéville,  le  i3  juillet  171 2,  en 
faveur  de  Louis-Ignace  de  Rehez,  secrétaire  d'État  et  garde 
des  sceaux  du  prince  de  Vaudemont,  et  surintendant  de  ses 
finances,  conseiller  au  Parlement  de  Metz,  conseiller  d'État 
du  duc  Léopold,  gouverneur  des  ville  et  principauté  de  Com- 
mercy,  grand  bailli  héréditaire  de  Falkenstein,  etc.,  etc. 

Par  lettres  patentes  du  17  février  171 7,  le  duc  Léopold  de 
Lorraine  crée,  érige,  élève  et  illustre  Louis  Ignace  de 
Rehez,  ses  enfants,  tant  de  la  ligne  féminine  que  masculine, 
nés  ou  à  naître,  en  qualité  de  comtes,  sous  le  nom  de  Sam- 
pigny .  Louis-Ignace  fut  naturalisé  Français  par  lettres  pa- 
tentes données  à  Versailles  le  2  mai  1723.  Il  fut  déclaré, 
avec  son  épouse  et  ses  enfants,  noble  d'ancienne  extraction 
par  lettres  patentes  données  à  Versailles  au  mois  d'août 
1724.  Il  obtint,  par  retrait  féodal  du  duc  d'Orléans,  régent 
du  royaume,  la  terre  et  marquisat  d'Effiat,  qui  lui  fut  adju- 
gée par  brevet  du  16  mars  1728.  Il  avait  épousé,  par  contrat 
du  27  décembre  1693,  Henriette  Oryotde  Jubainville,  fille 
de  messire  Charles  Oryot  de  Jubainville,  écuyer,  et  de 
Marie  de  Millet  d'Estouf. 

A  partir  de  1728,  époque  à  laquelle  elle  s'est  fixée  en 
France,  la  famille  de  Rehez  de  Sampigny  a  donné  au  service 
de  ce  pays  un  grand  nombre  d'officiers  de  terre  et  de  mer  de 
tous  grades,  dont  sept  chevaliers  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis.   Elle  s'est  divisée  en  plusieurs  branches  : 


64  DE   REHEZ. 

Taînée  est  restée  en  Auvergne  et  a  formé  une  seconde  bran- 
che établie  en  Bourbonnais  ;  la  cadette  s'est  fixée  en  Vivarais 
et  s'est  elle-même  subdivisée  en  deux  branches,  l'une  établie 
en  Vivarais  et  l'autre  en  l'Isle-de-France. 

Ces  diverses  branches  sont  toutes  aujourd'hui  représentées. 

Le  chef  de  la  branche  aînée  établie  en  Auvergne  est  : 

Louis-François-Dominique  ^  comte  de  Sampigny,  né  le 
i6  mars  1816,  fils  d'Ignace-Hyacinthe,  comte  de  Sampigny, 
chevalier  des  ordres  de  Malte  et  de  Saint- Louis,  et  de  Marie- 
Thérèse  de  Viry.  Il  se  maria,  le  3o  septembre  1844,  avec 
Etiennette-Qâugustine  de  Vichy,  fille  d'Armand,  marquis 
de  Vichy,  et  d'Aurélie  Thibault  de  la  Carte  de  la  Ferté- 
Sennecterre. 

De  ce  mariage  : 

Louis-Ignace-Hyacinthe- Etienne j  comte  de  Sampi- 
gny, né  le  3o  juin  1846. 

Sœurs  de  Louis-François-Dominique  : 

I  /   Marguerite-Clémence,  comtesse  de  Sampi- 
gny, mariée  à  Charles-Félix  Guyot,  marquis 
de  Saint- Amand,  fils  du  marquis  et  de  la 
marquise  née  de  Wimpffen; 
a.**  Pauline,  comtesse  de  Sampigny,  mariée  à 
Eugène  Duroc,  marquis  de  Brion,  fils  du 
marquis  et  de  la  marquise  née  de  Lastic. 
Principales  alliances  :  de  Hallot,  Oryot  de  Jubainville,  de 
Vernaison,  de  Saint-Belin,  d'Assigny,  de  Barthélémy,  de 
Cambis,  de   Fagand,  de  Bengy-Puyrallée,  de  Sarrazin,  de 
Rosnyvinen  de  Pirée,  de  Viry,  de  Vichy,  de  Saint-Amand, 
de  Brion,  de  Veyny  d'Arbouse,  de  Beaufort  de  Gellenon- 
court,  de  Longueil-Maisons,  de  Forget,  de  Chasteigner,  de 
Bovis,  etc.,  etc.,  etc. 

Armes  :  De  gueules^  au  sautoir  d* argent. 
Supports  :  Deux  sauvages. 
Cimier  :  Un  sauvage  issant. 
Devise  :  Tace  sed  mémento. 


AMELOT 


MELOT.  Famille  ancienne,  originaire  d'Orléans,  où 
vivaitj  en  1 387,  Jean  Amelot,  seigneur  de  Che- 
nailles,  qualifié  d'écuyer  et  de  noble  dans  une  charte 
de  ladite  année  (i). 

La  branche  mère  qui  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  en 
cette  ville  compte  plusieurs  illustrations^  parmi  lesquelles  il 
faut  citer  :  Abraham-Nicolas  Amelot  de  la  Houssaye,  secré- 
taire de  l'ambassade  de  France  à  Venise,  diplomate,  écri- 
vain et  moraliste  célèbre.  Il  naquit  à  Rouen  en  1643  et 
mourut  à  Paris  en  1706. 

A  cette  branche  s'en  rattachent  deux  autres,  qui,  dès  le 
commencement  du  xvi^  siècle,  s'établirent  Tune  en  bas 
Nivernais,  l'autre  à  Paris. 

La  première  est  celle  des  seigneurs  de  la  Roussille,  dont  il 
sera  parlé  ci-après. 

La  seconde,  qui  a  pour  auteur  Jacques  Amelot,  seigneur 
de  Carnetin,  a  été  précédemment  rapportée  dans  Saint- 
Allais  (2). 

Branche  des  seigneurs  de  la  Roussille, 

L  Jean-Baptiste  Amelot,  chevalier,  seigneur  de  la  Rous- 
sille, né  à  Cosne  en  Nivernais,  en  1674,  vint  s'établir  à 
Paris  à  la  fin  du  xvii®  siècle;  se  distingua  comme  officier  du 
génie  dans  les  dernières  guerres  de  Louis  XIV,  et  notamment 
au  siège  de  Turin,  et  décéda  le  22  mars  1742.  De  son  ma- 


(i)  Hubert  (manuscrit  de),  Généalogies  des  principales  familles  de 
l'Orléanais,  t.  VI,  art.  Amelot.  (Bibliothèque  d'Orléans.) 
(2)  Nobiliaire  universel  de  France  ^X.  If,  p.   iSy. 

le.  5 


66  AMELOT. 

riage  avec  Marie-Anne  le  Moyne_,  fille  de  Simon,  conseiller 
au  Châtelet  de  Paris,  et  de  dame  Claude  Fayet,  il  laissa  : 

i.o  Hyppolite  Amelot  de  la  Roussille,  officier  du 
génie,  qui  fut  chargé  en  1743  de  prendre  possession 
de  la  Louisiane.  Il  devint  chevalier  de  Saint-Louis 
en  1760  et  périt  en  mer  vers  1785.  De  Margue- 
rite DE  ViLLARS,  nièce  du  maréchal  de  ce  nom,  sa 
femme,  il  eut  trois  filles  : 

a.  Félicite,  mariée  au  sieur  de  Tréville; 

b.  Catherine,  qui  fut  marquise  de  Morant  ; 

c.  Q4délaide,  mariée  à  François  du  Tillet  de 
Vilhameur. 

2.°  Jérôme,  qui  fut  page  du  roi  de  Pologne,  puis 
officier  au  régiment  de  la  Dauphine-AUemand,  et 
mourut  célibataire. 

3.**  Marie-Anne,  mariée  à  Henry  Frignet  [des  Fri- 
gnetti),  ingénieur  en  chef  des  Etats  de  Bretagne. 

4.'*  Jean-Henry,  qui  suit  : 

IL  Jean-Henry,  I*'  du  nom,  Amelot  de  la  Roussille,  né 
à  Paris  le  19  février  1727.  Il  fut  d'abord  page  de  Sa  Majesté, 
puis  officier  aux  gendarmes  de  la  garde  en  1769.  11  mourut 
à  Paris  le  27  juin  1791.  Il  avait  épousé  par  contrat  passé  à 
Lavaur,  le  i5  mars  176 1,  Catherine  de  Clausel  de  Gous- 
sergues,  fille  de  Jean,  adjoint  en  Parlement,  et  de  Marie 
de  Frausseille  de  la  Trivalle. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.o  Marie-Louise ,  qui  épousa,  à  Toulouse,  le  2  juillet 
1788,  Accurse-Barthélemy,  marquis  de  Blandi- 
nières,  seigneur  de  Cantemerle  en  Querci,  fils  de 
Philippe-André  et  de  Barthélemie  de  Gomère  ; 

2."  Jean-Henry,  qui  suit  : 


I 


III.  Jean-Henry,  W  du  nom,  Amelot  de  la  Roussille, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  des  SS.  Maurice  et  La- 


AMELOT.  67 

zare_,  fut  nommé  par  le  i*''"  Consul  l'un  des  trois  adminis- 
trateurs de  la  loterie,  et  devint  chef  de  division  aux  finances 
en  181 5.  Il  mourut  à  Paris,  le  5  juin  1845,  et  laissa  de  son 
mariage  avec  Marie-Francoîse-Etienne-Gervaîse  Dumas  : 

I .°  Achille-Jean- Baptiste-Marie  y  qui  suit  ; 

2°  Georges,  vicomte  Amelot  de  la  Roussille,  né  à 
Paris,  le  11  juin  i8o8,  mort  en  1864.  Il  avait 
épousé,  le  2  5  octobre  1849,  Mathilde  Brewer, 
d'une  famille  noble  d'Angleterre,  dont  il  eut  un  fils 
unique  : 
A.  Jacques- Marie-William j  vicomte  Amelot 
de  la  Roussille. 

3.°  Charles-François-Félix j  lieutenant  d'infanterie, 
mort  sans  alliance. 

IV.  Achille-Jean-Baptiste-Marie,  comte  Amelot  de  la 
Roussille_,  fut  juge  au  Tribunal  civil  de  la  Seine  et  mourut 
à  Paris  le  9  juin  i855.  Il  eut  de  son  mariage,  contracté  le 
19  juillet  1841  avec  Afd!rfe-i4//x  Choppin  d'Arnouville,  fille 
d'Antoine,  capitaine  de  génie,  et  de  dame  Marie-Élisabeth 
Osmond  d'Amilly  : 

i.°  Jean- Char  les  y  comte  Amelot  de  la  Roussille, 
chevalier  de  Saint- Grégoire  le  Grand,  secrétaire 
d'ambassade,  marié  le  23  novembre  1874  à  Morte- 
fontaine,  canton  de  Senlis  (Oise),  avec  Alice- 
Mat  hilde  CoRBiN,  fille  de  Henry- René,  ancien 
préfet,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de  dame 
Marie-Charlotte-Sophie  de  Thanaron; 

2.°  Gabrielle-Marie-Julie^  qui  épousa  à  Paris,  le 
27  mars  1867,  Artémon-Jean-Henrjr  de  Cassan- 
Floyrac,  fils  de  Jean  Joseph  et  de  dame  Christine- 
Joséphine-Zoé  de  Patris; 

3.°  Achille-Jean-Marie,  vicomte  Amelot  de  la  Rous- 
sille. 


BROSSAUD  DE  JUIGNÉ 


SEIGNEURS  DE  LA  MUSSE,  DE  LA  NOE,  DE  VALLAIS,  DE  LA  BLANCHI 
TIÈRE,    DE   LA    HAIE-TESSANTE,    DU  HALLAY,    DE   JUIGNÉ,     DE    LA 
VERRERIE,  DE  LA  MARCHANDERIEZ  EN  BRETAGNE. 

A  famille  Brossaud  de  Juigné  est  originaire  du  comté 
nantais.  Cette  ancienne  famille  de  robe  fut  anoblie 
danslapersonne  de  Pierre-Adrien  Brossaud,  seigneur 
de  la  Musse,  de  la  Noë,  de  Vallais,  de  la  Blanchetière  et  de  la 
Haie-Tessante,  terres  situées  dans  l'ancien  comté  nantais, 
et  conseiller,  juge  magistrat  au  siège  présidial  de  Nantes, 
par  lettres  patentes  du  roi  Henri  III  du  mois  de  septembre 
1 577,  dûment  registrées. 
Ces  lettres  d'anoblissement  portent  que  : 

a  Lui  et  sa  postérité  née  et  à  naître  en  loyal  mariage  joui- 
«  raient  de  tous  les  privilèges  dont  jouissent  les  nobles  du 
«  royaume,  pourvu  toutefois  que  ledit  anobli  et  sa  postérité 
«  en  ligne  directe  vécussent  noblement,  sans  déroger  à  la 
«  noblesse,  et  à  condition  de  contribuer  au  ban  et  arrière- 
tt  ban  pour  les  fiefs  à  eux  appartenant,  comme  les  autres 
«  nobles  du  royaume,  et  sans  être  tenus  à  payer  à  nous  ni 
c(  à  nos  successeurs  aucune  finance  ni  indemnité.  » 

Cette  pièce  originale  et  une  partie  des  archives  de  la 
famille,  cachées,  au  commencement  de  la  Révolution,  dans  le 
caveau  de  la  chapelle  du  château,  ont  été  détruites  lors  du 
pillage  du  château  de  Juigné  pendant  les  guerres  de  la  Ven- 
dée. Mais  l'extrait  ci-contre  des  titres  d'anoblissement  a  été 
copié  sur  celui  inséré  au  contrat  de  mariage  de  Pierre-Adrien 
Brossaud  avec  demoiselle  de  Tinguy,  passé  à  Nantes  le  5  jan- 
vier i58i. 


BROSSAUD    DE   JUIGNE.  69 

I.  Pierre  Brossaud  épousa  à  Nantes  en  1544  demoiselle 
AfaneGiRAUD,  fille  de  Jean  Giraud,  écuyer.  De  ce  mariage  il 
eut  : 

II.  Pierre-Adrien  Brossaud,  écuyer,  conseiller,  juge  ma- 
gistrat au  siège  présidial  de  Nantes.  Il  épousa,  le  5  janvier 
1 58 1 ,  demoiselle  de  Tinguy,  dont  est  issu  : 

III.  Jérôme  Brossaud,  écuyer,  qui  exerça  aussi  les  fonc- 
tions de  conseiller,  juge  magistrat  au  siège  présidial  de 
Nantes,  et  épousa  en  1626  demoiselle  Julie  le  Bastard,  fille 
de  Pierre  le  Bastard,  écuyer.  De  cette  alliance  vint  : 

IV.  Pierre  Brossaud  de  Juigné,  né  à  Nantes  en  1645, 
écuyer  et  le  dernier  de  la  famille  qui  fut  conseiller,  juge 
magistrat  au  siège  présidial  de  Nantes.  Il  acheta  par  contrat 
du  6  février  1672  de  la  succession  de  dame  Anne  Rouxeau, 
marquise  de  Quatrebarbes,  la  terre  noble  de  Juigné,  située 
dans  la  baronnie  d'Ancenis,  avec  le  droit,  pour  lui  et  ses 
héritiers  mâles  en  ligne  directe,  d'en  prendre  et  porter  le 
nom.  Il  épousa  Jeanne  le  Ray,  fille  de  Jacques  le  Ray,  écuyer, 
seigneur  du  Hallay,  et  eut  pour  fils  aîné  : 

V.  Pierre  Brossaud  de  Juigné,  IP  du  nom,  né  au  château 
de  Juigné  en  1708.  Il  entra  le  8  avril  1731  dans  la  maison 
militaire  du  roi  Louis  XV  (compagnie  des  gendarmes  de  la 
garde  ordinaire  du  roi)  et  quitta  le  service  avec  le  grade  de 
brigadier.  Il  obtint  ensuite  la  charge  de  porte-manteau  du 
roi  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XV  du  5  avril  1789,  et 
prêta  serment  en  cette  qualité  le  7  mai  suivant  devant  le 
grand  chambellan  de  France,  premier  gentilhomme  de  la 
Chambre,  le  duc  Charles  de  la  Trémoille  ;  il  épousa  Jeanne 
MoRiN  du  Pas,  fille  du  trésorier  général  du  roi,  des  traites  et 
gabelles  à  Nantes. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Pierre-oAdrien-René^  qui  suit  ; 
2.°  Nathalie-Désir ée^  mariée  le  28  juillet  1789  à 
(Alexandre  de  Fleuriot,  seigneur  d'Omblepied^ 
capitaine-commandant  au  régiment  de  Navarre, 


70  BROSSAUD    DE   JUIGNE. 

chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis. 

VI.  Pierre-Q/ldrîen-René  Brossaud  de  Juigné,  écuyer,  né 
au  château  de  Juigné  en  1747,  admis  le  3  janvier  1767  dans 
la  maison  militaire  du  roi  Louis  XVI  (compagnie  des  gen 
darmes  de  la  garde  ordinaire  du  roi),  épousa  à  Orléans  en 
1790  Marie-Sophie-Q4lix  de  Brouville,  fille  de  François- 
Alix  de  Brouville,  écuyer,  doyen  des  conseillers  du  Chàtelet 
d'Orléans  et  issu  d'une  ancienne  famille  noble  de  l'Orléa- 
nais. Il  devint  premier  maire  d'Ancenis  en  1789  et  fut  élevé 
à  cette  magistrature  par  le  suffrage  de  ses  concitoyens,  puis 
il  émigra  en  1792. 

De  son  union  il  laissa  : 

î.°  Pierre-François-Marie,  qui  suit; 

2.^  Caroline^  mariée  en  1822,  à  Nantes,  au  comte 
de  Bruc  de  Livernière,  maréchal  de  camp,  cheva- 
lier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 

VII.  Pierre-François-Marie  Brossaud  de  Juigné,  écuyer, 
né  le  16  décembre  1791,  fut  nommé  chef  d'escadron  de  la 
légion  de  la  garde  nationale  à  cheval  de  l'arrondissement 
d'Ancenis,  par  ordonnance  du  roi  du  1 6  octobre  18 17.  Marié 
à  demoiselle  Q^lasacie  de  Trimond,  fille  du  vicomte  de  Tri- 
mond  qui  était  le  fils  aîné  du  vicomte  Daniel,  Victor  de  Tri- 
mond, conseiller  au  parlement  d'Aix,  maître  des  requêtes  au 
conseil  d'État  du  roi  et  intendant  de  la  Haute-Guienne,  et  de 
demoiselle  Joséphe  Crignon  d'Ozouer  dont  le  père  était 
député  d'Orléans  sous  la  Restauration,  il  décéda  au  château 
de  Juigné  le  4  novembre  1878  et  fut  inhumé  dans  la  cha- 
pelle du  château  qu'il  avait  rebâtie. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I.''  Gaston^  qui  suit; 

2.°  Sophie,  mariée  au  baron  oAntoine  de  la  Rue  du 

Gan,  d'une  ancienne  famille  noble  de  Touraine  ; 

3.°  Anna^  mariée  au  vicomte  Ernest  Harscouëtde 


LANGLOIS  D'ESTAINTOT. 


7ï 


Saint-George,  petit-fils  du  comte  de  Saint-George, 
député  du  Morbihan  sous  la  Restauration  et  en 
1848. 

VIII.  Gaston  Brossaud  de  Juigné,  né  au  château  de  Jui- 
gné  le  i""*  janvier  i836,  sous-intendant  militaire,  sous-préfet, 
conseiller  de  préfecture  de  la  Gironde,  créé  comte  héréditaire 
par  un  bref  de  Sa  Sainteté  Pie  IX,  marié  à  Paris  le 
i"août  1868  à  Berthe  d'YANViLLE,  fille  du  comte  dTanville, 
conseiller  à  la  Cour  des  comptes,  conseiller  général  de  l'Oise, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de  la  comtesse  d'Yanville, 
née  de  Rugy,  dont  : 

IX.  Henri  Brossaud  de  Juigné,  né  au  château  de  Juigné, 
le  8  juin  1872. 

Armes  :  D*a:{ur^  au  lion  d'argent,  à  la  fasce  (V hermine, 
brochante  sur  le  tout. 

Couronne  de  marquis;  Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :   Toga  et  ense. 


LANGLOIS    D'ESTAINTOT 


E  Vile  registre  de  V Armoriai  général  de  la 
noblesse  de  France  de  d'Hozier,  publié  par 
Firmin  Didot  en  1 878,  contient  sur  cette  famille 
une  généalogie  détaillée  qui  complète  les  ren- 
seignements fournis  par  Saint-Allais,  tome  IX,  p.  352,  et  X, 
p.  472. 


72  LANGLOIS  D'ESTAINTOT. 

La  seule  rectification  qu'il  convienne  d'y  faire  est  relative 
à  un  renseignement  donné  sous  le  deuxième  degré,  où  l'on 
indique  que  Jean  Langlois,  seigneur  de  Mauteville  et  de 
Berville-sur-Seine,  aurait  épousé  avant  1430  Jeanne  d'El- 
lebeuf. 

De  nouvelles  recherches  ont  fait  au  contraire  reconnaître 
que  ce  mariage  était  le  second  et  doit  se  placer  à  une  date 
postérieure.  La  première  femme  de  Jean  Langlois  de  Mau- 
teville fut  Jeanne  de  la  Porte,  issue  d'une  famille  d'ancienne 
chevalerie.  En  effet,  un  acte  reçu  par  les  tabellions  de  Rouen 
le  9  février  1458  (i)  fait  mention  d'un  eschange  consenti 
le  2  mai  1449  par  Robin  d'EUebeuf,  escuier,  et  damoiselle 
Jeanne  Langlois,  sa  femme,  fille  de  Jean  Langlois,  escuier, 
seigneur  de  Berville,  et  de  feue  Jeanne  de  la  Porte,  laquelle 
Jeanne  Langlois  était  devenue  héritière  de  Guillaume  de 
la  Porte,  escuier,  son  oncle.  Cet  échange  portait  sur  difîérens 
fiefs  assis  à  Groismare  et  Escalles-Alix. 

Jeanne  Langlois  recueillit  encore,  dans  la  succession  de 
son  oncle  maternel,  la  terre  de  Goderville,  plein  fief  de 
haubert,  plus  tard  érigé  en  baronnie,  et  aujourd'hui  chef- 
lieu  de  canton  de  l'arrondissement  du  Havre.  Robert  d'EUe- 
beuf en  fit  hommage  au  roi,  le  20  décembre  1450,  ainsi  que 
du  fief  de  Saint-Pierre  le  Viger,  comme  a  mari  de  demoi- 
selle Jehanne  Langlois  »  (2). 

Jeanne  Langlois  épousa  en  secondes  noces  Robert  le  Ma- 
checrier,  escuier;  mais  elle  paraît  n'avoir  eu  d'enfants  que 
du  premier  lit,  et  l'une  de  ses  filles,  Guillemette  d'EUebeuf, 
porta  ces  terres  dans  la  maison  de  Roussel  (3). 

Jeanne  d'EUebeuf,  la  seconde  femme  de  Jean  Langlois, 
vivait  encore  en  1472,  et  figurait  au  contrat  d'aliénation  du 
3 1  mars  de  ladite  année,  visé  dans  le  second  degré  de  la 
généalogie. 


(i)  Rouen  :  Archives  du  palais  de  justice. 

(2)  Arch.  nation.  P.  266,  n»»  i3i  et  132. 

(3)  D'Hozier,  Registre  IV,  p.  487. 


DE  LOUVENCOURT.  yS 

La  branche  des  Langlois  du  Bouchet  s'est  éteinte  en  i856. 

Celle  d'Estaintot  représente  seule  aujourd'hui  la  famille. 
Elle  a  pour  chef  :  Robert -Edmond  Langlois,  comte  d'Es- 
TAiNTOT,  demeurant  en  sa  terre  des  Autels,  commune  de 
Fultot,  Seine-Inférieure.  Il  a  trois  enfants  : 

i.°  Robert- Char les-René-Hippoly te,  vicomte  d'Es- 
TAiNTOT,  qui,  de  son  premier  mariage  avec  made- 
moiselle Marie-Elise-Stéphanie-Emilienne  Robert 
DE  Saint- Victor,  a  eu  deux  enfants  : 

A.  Robert-Edmond-Marie-Raoul,  né  en  1862; 

B.  François-Adolphe-Marîe-René,  né  en  1864; 

2/  Alice-Edith-Henriette-Marie,  épouse  de  Paul 
du  Bois  DE  LA  Saussay,  sous-chef  de  traction  au 
chemin  de  fer  de  Lyon  ; 

3.0  Georges-Guillaume-Gabriel-Adrien,  baron  d'Es- 
TAiNTOT,  resté  veuf  avec  une  fille  issue  de  son  ma- 
riage avec  Jeanne-Elisabeth  du  Ruel. 


9 


DE  LOUVENCOURT 


ETTE  ancienne  maison,  originaire  de  Picardie,  qui 
compte  encore  des  représentants  en  France  et  en 
Belgique,  est  divisée  aujourd'hui  en  deux  branches 
principales,  savoir:  celle  des  seigneurs  du  Saulchoy,  dont 
on  a  établi  la  filiation  au  tome  VII  de  St- Allais,  et  celle  des 
seigneurs  de  la  Gour-de-Fief,  dont  nous  allons  donner  ici, 
à  partir  du  X®  degré,  la  filiation  depuis  les  preuves  de  no- 
blesse fournies  en  1703. 


74  DE    LOUVENCOURT. 

X.  Messire  Claude-Honoré-Barthélemy  ào,  Louvencourt, 
chevalier,  seigneur  de  la  Cour-de-Fief,  Rilleux,  Blancourt  et 
autres  lieux,  enseigne  de  la  colonelle  du  régiment  de  Poitou 
en  1 699,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'ancienne  extraction 
par  jugement  de  MM.  Bignon  et  de  Bernage,  intendants  de 
Picardie,  rendu  à  Paris  le  6  décembre  lyoS^  sur  preuves  re- 
montant à  Charles  de  Louvencourt,  écuyer,  seigneur  de 
Hancourt,  vivant  en  i525,  avec  Françoise  de  Bescot^  sa 
femme.  Il  épousa  à  Amiens,  en  1702,  Marie-Elisabeth  de 
Hollande,  fille  et  héritière  de  messire  François  de  Hollande, 
écuyer,  seigneur  de  Friaucourt,  Bettencourt,  Rivière,  Cour- 
chon,  Beaupré,  etc.,  etc.,  président-trésorier  de  France  et 
général  des  finances  en  Picardie,  et  de  dame  Elisabeth-Gor- 
guette  d'Argœuves.  D'eux  sont  issus  : 

i.°  Messire  Firmin-Claude- François  de  Louven- 
court, chevalier_,  seigneur  de  Bettencourt,  Rivière, 
la  Cour-de-Fief,  etc.,  mort  sans  alliance; 

2.°  Nicolas-Barthélémy,  qui  suit; 

3."  Messire  Jean-Marie-Honoré  de  Louvencourt, 
chevalier,  seigneur  de  Dompierre,  mort  jeune; 

4."  Marie-Françoise-Elisabeth  de  Louvencourt,  ma- 
riée à  messire  Jean-Gilbert-Christophe  de  Linars, 
chevalier,  seigneur  d'Avelùy,  Authuile,  Le  Metz, 
Divion,  etc.,  etc. 

XI .  Messire  Nicolas-Barthélémy ,  marquis  de  Louven- 
court, chevalier,  seigneur  de  Bettencourt,  Rivière,  Cour- 
chon.  Beaupré,  la  Cour-de-Fief,  Flixecourt,  Rilleux,  Dom- 
pierre, Mézières,  Saleux,  Frémoulin,  Camp-de-Lessau, 
Namps-au-Mont,  Pied-de-fer,  Blancourt,  etc.,  etc.,  marié  à 
Amiens  en  1784  à  Marie- Joachine-Rose  Gougier  de  Seux, 
fille  et  héritière  de  messire  Jean  Gougier  de  Seux,  chevalier, 
seigneur  de  Seux,  Fluy,  Butin,  Camp-de-Lessau,  etc.,  etc., 
lieutenant  général  criminel  d'Amiens,  et  de  dame  Marie- 
Joachine  d'Yppre,  dame  de  Fluy.  De  ce  mariage  vinrent: 

I .°  Messire  Firmin-Honoré  de  Louvencourt,  che- 
valier, seigneur  de  Bettencourt,  Rivière,  la  Cour- 


DE  LOUVENCOURT.  -jb 

de-Fief,    Flixecourt   et  autres  lieux,  officier  aux 
gardes  françaises,  mort  sans  alliance  en  1766; 

2."  Jean- François^  qui  suit  ; 

3.''  Messire  E douar d-Marie-Edme  de  Louvencourt, 
chevalier,  seigneur  de  Dompierre,  Mézières,  Fré- 
moulin,  etc.,  etc.,  lieutenant  au  régiment  du  roi, 
infanterie,  en  1767,  mort  sans  alliance; 

4.°  Marie-Joachine-Elisabeth  de  Louvencourt,  dame 
de  Flixecourt,  la  Cour-de-Fief  et  Camp-de-Lessau, 
fondatrice  du  couvent  des  dames  des  Sacrés-Cœurs 
de  Jésus  et  de  Marie  dit  des  dames  de  Louvencourt 
à  Amiens,  mourut  en  odeur  de  sainteté  en  ladite 
ville  en  1778.  Il  a  été  publié  jusqu'à  ce  jour  quatre 
éditions  de  sa  vie. 

XII .  Haut  et  puissant  seigneur  messire /i^^n-Fr^wco/^, 
marquis  de  Louvencourt,  chevalier,  seigneur  et  châtelain 
de  Longpré,  les  Corps-Saints,  patron  et  collateur  de  plein 
droit  de  toutes  les  prébendes  qui  composent  le  chapitre  dudit 
Longpré,  seigneur  de  Bettencourt,  Courchon,  Beaupré, 
Condé- Folie,  la  Cour-de-Fief,  Flixecourt,  le  Rilleux,  Hain- 
neville,  St-Léger,  Pos,  Camp-de-Lessau,  Namps-au-Mont, 
Blancourt,  etc.,  etc.,  lieutenant  au  régiment  du  roi,  infan- 
terie, en  1766,  mort  en  1781.  Il  avait  épousé  Marie-Fran- 
coise-Joséphine  de  Wignacourt,  dame  d'Ourton  et  de  Re- 
naucourt,  fille  puînée  de  très-haut  et  puissant  seigneur 
messire  Charles-François,  marquis  de  Wignacourt,  baron 
de  Humbercourt,  chevalier,  seigneur  de  Wignacourt,  Our- 
ton,  Renancourt-lès-Amiens,  etc.,  etc.,  capitaine  au  régi- 
ment de  Mailly,  cavalerie,  et  de  dame  Marie-Françoise 
le  Gillon  de  Grostison.  Ils  eurent  pour  enfants: 

I ."  Haut  et  puissant  seigneur  messire  Marie-Fran- 
çois-Joseph, marquis  de  Louvencourt,  chevalier, 
seigneur  châtelain  de  Longpré,  les  Corps-Saints, 
seigneur  de  Bettencourt,  Rivière,  Courchon,  Condé- 
Folie,  la  Cour-de-Fief,  Flixecourt,  Rilleux,  Renan- 
court,  etc.,   etc.,  chevau-léger  de  la  garde  du  roi  en 


76  DE   LOUVENCOURT. 

1788,  chevalier  des  ordres  de  Saint- Louis  et  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem,  dit  de  Malte,  eut  tous  ses 
biens  vendus  pour  avoir  émigré  ;  il  épousa  Fran- 
coise-Aglaé-Ide-Félîcité  At  Saint- Aldegonde,  com- 
tesse de  Noircarmes,  fille  unique  du  comte  de 
Saint-Aldegonde  de  Noircarmes,  vicomte  de  Bavay, 
baron  de  Roisin,  Angres  et  Rieulay,  seigneur  de 
Couin,  St-Léger,  etc.,  etc.,  colonel  aux  grenadiers 
de  France,  et  de  Marie-Charlotte-Amélie  du  Hamel 
de  Saint-Remi  ;  leur  postérité,  alliée  aux  de  la  Cour 
de  Balleroy,  de  Flines  de  Fresnoy;  de  Gondre- 
court,  de  Revilliasc,  d'Arschot-Schoonhoven,  Di- 
barrart-d'Etchegoyen,  Avesgo  de  Coulonges,  de 
Kersaint-Coëtnempren,  de  Bourcier  de  Montu- 
reux,  etc.,  etc.,  existe  encore  en  France  et  en  Bel- 
gique; 

2.°  Messire  Marie- François- Joseph- Désiré  de,  Lou- 
vENcouRT,  chevalier,  seigneur  de  Fluy,  chevalier  de 
Tordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  dit  de  Malte, 
reçu  de  minorité  en  1781,  mort  sans  alliance; 

3.°  Marie-Francois-Joseph-Guislain-Aloph^qui  suit  ; 

4."  Marie-Françoise-Joséphine  de  Louvencourt, 
mariée,  en  1788,  au  comte  de  Saint-Aubin  de  San- 
douville,  officier  supérieur  dans  la  garde  du  roi  ; 

5.0  Marie-Françoise-Joséphine-Elisabeth  de  Lou- 
vencourt, dite  mademoiselle  de  Beaupré,  mariée  à 
messire  Pierre-Louis-Robert  de  Briois,  baron  d' An- 
gres, chevalier,  seigneur  de  Neulette,  la  Mairie, 
Vimy,etc.,  etc.,  chevalier  des  ordres  de  Saint- Louis 
et  de  Saint-Lazare,  officier  supérieur  de  cavalerie, 
veuf  de  mademoiselle  du  Poulpry; 

6.°  Marie-Françoise-Joséphine-Charlotte  de  Lou- 
vencourt, dite  mademoiselle  d'Ourton,  mariée  à 
messire  Charles-Marie  du  Gard,  chevalier,  seigneur 
de  Sains,  Bienval,  etc.  ; 

7."  Marie-Loiiise-Françoise-Joséphine  de   Louven- 


DE    LOUVENCOURT.  77 

COURT,  dite  mademoiselle  de  Noyelles,  mariée  à 
messire  Pierre  du  Maisniel,  vicomte  d'Applain- 
court,  chevalier,  seigneur  de  la  Triquerie,  Ouville, 
Bellifontaine,  etc.,  etc.,  officier  supérieur  de  cava- 

ilerie,  chevalier  de  Saint- Louis; 
,  8.°  Marie-Francoise-Joséjphine-Charlotte-Philippine 

de  LouvENcouRT,  mariée  à  messire  Jean-Baptiste- 
oMarc  HouDOUART,  vicomte  de  Thièvres,  chevalier 
,  de  Saint-Louis. 

iXIIL  Messire  Marie-François-Joseph-Guislain-Aloph, 
bmte  de  Louvencourt,  chevalier,  seigneur  de  Seux,  Fluy  et 
btres  lieux,  reçu  chevalier  de  Tordre  Saint-Jean  de  Jéru- 
alem  dit  de  Malte  en  1 78 1 ,  mariée  à  Emilie  de  Carpentin 
de  Cumont,  fille  de  messire  Jean  de  Carpentin,  chevalier^  sei- 
gneur de  Lorrière  au  Perche,  lieutenant-colonel  de  cavalerie, 
chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Françoise-Joséphine  de 
Carpentin,  dame  de  Gapennes,  Cumont,  Hanchy^  Festel, 
Penerville,  Coulonvillers,  le  Ménage,  Fresneville,  Mons, 
Neuville-au-Cornet,  le  Four,  etc.,  etc. 

XIV.  Marie-François- Aloph,  comte  de  Louvencourt, 
décédé  en  1875  en  son  château  du  Quesnoy-sur-Airaines, 
avait  épousé  en  i835  Marie- Antoinette- Sydonie  du  Mais- 

[EL  d'Applaincourt,  sa  cousine  germaine,  dont  : 

i.«  Marie- Jules- Adrien^  qui  suit; 

2.0  Marie-Albertine-Edmée  de  Louvencourt,  marié 
à  Hyacinthe -Louis -Joseph,  baron  Mariant,  co- 
lonel du  26^  régiment  de  Dragons,  chevalier  des 
ordres  de  la  Légion  d'honneur,  de  Saint-Maurice  et 
Saint-Lazare  et  de  la  valeur  militaire  d'Italie. 

XV.  Marie-Jules-Adrien,  comte  de  Louvencourt,  habi- 
tant le  château  de  Seux,  près  d'Amiens,  marié  en  1870  à 
Julienne  de  Louvel  d' Ault  du  Mesnil,  fille  unique  de  Louis- 
Edouard  de  Louvel  de  la  Cour  d'Auneuil  dit  d'Ault  du 
Mesnil  (de  la  branche  aînée  de  l'ancienne  maison  de  Louvel, 
dont  la  branche  cadette  porte  aujourd'hui  le  nom  de  Lupel) 


yS  DE  LOUVENGOURT. 

et  de    dame  Eugénie  Tillette   de  Glermont-Tonnerre  de 
Thoury.  De  cette  alliance  naquirent  : 

i.°  Charles-Marie-Aloph^  né  en  1875  ; 

2.°  Louise- Marie-Elisabeth  y  née  en  1873. 

Armes  :  D''a:{ur^  à  la  fasce  (Tor^  chargée  de  trois  merlettes 
de  sable  et  accompagnée  de  trois  croissants  d'or ^  deux  en 
chefj  un  en  pointe. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Supports  :  Deux  lévriers^  alias  deux  lions. 

La  branche  de  Picardie  porte  :  Ecartelé:  au  i  et  ^,  de  Lou- 
VENCouRT  \  au  2  et  "i^  d'argent,  à  trois  fleurs  de  lis  de  gueules^ 
au  pied  nourri,  qui  est  de  Carpentin. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Supports  :  Deux  sauvages^  homme  et  femme. 

Cimier  :  Une  Renommée  tenant  une  banderolle  sur  la- 
quelle on  lit  :  A  TOUT. 


OUVRAGES  A  CONSULTER. 


Nobiliaire  de  Picardie,  par  Haudicquier  de  Blancourt. 
—  Le  Dictionnaire  de  la  noblesse,  par  de  la  Chenaye- Des- 
bois. —  Armoriai  général  de  d'Hozier.  —  Nobiliaire  de 
Picardie,  Artois  et  Flandre,  par  Roger.  —  Le  Nobiliaire 
universel,  par  de  Courcelles. 


BROCHARD  DE  LA  ROCHEBROCHARD 


A  généalogie  de  cette  ancienne  famille,  men- 
tionnée au  tome  IV  de  Saint-Allais,  s'arrête, 
quant  à  la  seconde  branche,  au  XP  degré  par 
Philippe-Xavier  Brochard  de  la  Rochebrochard, 
qui  suit.  Nous  allons  la  reprendre  à  ce  point  pour  la  conti- 
nuer jusqu'à  ce  jour. 

XI.  Philippe-Xapier  Brochard  de  la  Rochebrochard, 
né  le  12  avril  1781,  fils  de  François-Xavier-Joseph,  titré 
baron  d'Auzay  et  figurant  comme  tel  aux  assemblées  de  la 
noblesse  du  Poitou  pour  l'élection  des  députés  aux  États 
généraux  de  1789. 

Ghevau-léger  de  la  garde  du  roi,  il  reçut,  le  i  ^''  juillet  1 8 1 4, 
son  brevet  de  lieutenant  de  cavalerie  : 


I 


Aujourd'hui,  le""  juillet  18 14,  le  roi  étant  à  Paris,  pre- 
ant  en  entière  confiance  la  valeur_,  la  bonne  conduite  et  la 
fidélité  du  sieur  Philippe-Xavier,  comte  de  Brochard  de 
la  Rochebrochard^  chevau-léger  de  sa  garde,  Sa  Majesté 
lui  a  conféré  le  grade  de  lieutenant  de  cavalerie  pour  tenir 
rang  à  dater  du  i^'"  juillet  18 14. 

«  Mande  Sa  Majesté  à  ses  officiers  généraux  et  autres  à  qui 
il  appartiendra  de  reconnaître  le  sieur  comte  de  Brochard 
de  la  Rochebrochard  en  cette  qualité. 

«  Par  ordre  du  roi  : 

«  Le  ministre  secrétaire  d'Etat  de  la  guerre^ 
«  Maréchal  duc  de  Feltre. 
«  N°  7402.  —  Ministère  de  la  guerre  à  Paris.  » 


8o     BROCHARD  DE  LA  ROCHEBROCHARD. 

Depuis  lors  il  porta,  et  ses  descendants  ont  toujours  porté 
après  lui,  le  titre  de  comte  de  la  Rochebrochard. 

De  Cécile  de  Berthehn  de  Montbrun,  il  eut  : 
I."  Q4drien- Xavier^  mort  en  bas  âge  ; 
2.°  Evremond-Xavier,  qui  suit; 
3."  Charles-Xavier^  qui  suit; 

4.*  Françoise-Cécile-Amélie ,  mariée  au  baron   du 
Pâtural. 

XII.  Evremond-Xavier,  comte  de  Brochard  de  la.  Ro- 
chebrochard, né  à  Aiffres,  le  14  septembre  1806,  lieutenant 
de  vaisseau,  épousa,  le  i®'' février  i836,  Marie-Armande- 
Octavie  Guyon  de  Guercheville,  dont  : 

Xavier-Louis-René  y  mort  célibataire  en  1860. 

XII.  Charles-Xavier^  vicomte  de  la  Rochebrochard,  né  à 
Aiffres  le  14  janvier  1808,  sous-lieutenant  de  cavalerie  en 
1829,  donna  sa  démission  en  i83o.  Marié,  le  i^""  octobre 
i838,  à  sa  cousine  germaine  Marie-Louis e-Zénaïde  de  Bro- 
chard DE  LA  Rochebrochard,  fille  de  Charles- Xavier  et  de 
demoiselle  Clémentine  de  Gourjault,  dont  il  eut  : 

i.*'  Georges-Henri-Xavier ^  qui  suit; 
2.°  Raoul-Clément-Xavier ,  qui  suit  ; 
3.°  Alfred-Henri-Xavier,  qui  suit  ; 
4.°  Caroline-Marie-Thérèse ^  morte  jeune; 
5.''  Charles-Xavier. 

XIII.  Georges-Henri-Xavier,  comte  de  Brochard  delà 
Rochebrochard,  né  à  Etrie  le  i*""  octobre  1839,  épousa  à 
Caen,le  22 mai  1867,  demoiselle  Aline-Marie-Renée  d'Hu- 
GLEVILLE,  fille  de  Léon  d'Hugleville  et  de  demoiselle  Isabelle 
Leforestier  d'Osse ville. 

y^Wl.  Raoul -Clément- Xavier^  vicomte  de  la  Rochebro- 
chard, né  le  16  octobre   1840,  fut  zouave  pontifical,  puis 


PALUSTRE.  8i 

commandant  des  mobiles  des  Deux-Sèvres  en  1870-71, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  de  Pie  IX,  épousa  à 
Paris,  le  2  juin  1874,  demoiselle  Alix  de  Ladmirault,  fille 
de  Paul  de  Ladmirault,  général  de  division,  gouverneur  de 
Paxis,  et  de  demoiselle  de  Champ  de  Saint-Léger. 

XIIL  Q/llfred-Henri-Xavier ,  baron  de  la  Rochebro- 
CHARD,  né  le  16  avril  1842,  marié  le  29  septembre  1868  à 
demoiselle  Jeanne- Juliette  de  Terves,  fille  du  comte  L.  de 
Terves  et  de  demoiselle  Brunet  de  Montreuil,  dont  : 

I  .**  Marie-  Thérèse-Emerance ; 

2 . °  Claire-  Georgette  ; 

3.°  Madeleine-Q^line-Marie ; 

4."  Xavier. 


PALUSTRE 


AiNT- Allais,  au  tome  XIII  de  son  Nobiliaire,  en  ce 
qui  touche  la  deuxième  branche  de  cette  famille, 
établie  à  Saint-Maixent,  s'arrête  au  IX°  degré  par 
Pierre-Etienne  Palustre,  qui  suit.  Nous  reprenons  à  ce  degré 
la  filiation  de  cette  branche  pour  la  continuer  jusqu'à 
l'époque  actuelle. 

Branche  établie  à  Saint-Maixent. 

IX,  Pierre-Etienne  Palustre  de  Fond-Villters,    né  le 

24  février  1767,  émigra  en  1791  et  fit  deux  campagnes;  il 

servit  ensuite  dans  la  Vendée,  où  il  fut  fait  prisonnier  et 

conduit  à  Paris.  Après  sa  délivrance,  il  fut  nommé  maire  de 

le.  6 


82  PALUSTRE. 

la  commune  de  Romans  en  Poitou,  où  il  sut  maintenir  la 
plus  grande  tranquillité  ;  il  s'opposa  pendant  plus  de  trois 
mois  à  ce  que  le  drapeau  tricolore  fût  placé  dans  sa  commune, 
et  il  n'y  fut  dans  la  suite  arboré  que  par  la  force.  Il  mourut 
à  Paris  en  1847.  Il  avait  épousé  en  1798  Marie-Ursule 
d'ÛRFEUiLLE,  de  laquelle  il  eut  :  J 

I ."  Francois-Léon,  qui  suit  ; 

2.°  Q^chillej  qui  suivra; 

3.°  Anne-Zemma^  décédée  en  i853  ; 

4.0  Rosalie-Léonillay  décédée  en  1827  ; 

X.  François-Léon  Palustre,  né  à  Saint-Maixent  (Deux- 
Sèvres)  le  29  brumaire  an  VI II  (19  novembre  1800),  garde  du 
corps  surnuméraire  dans  la  compagnie  d'Havre,  le  26  décem- 
bre 181 5,  avec  rang  de  sous-lieutenant  ;  lieutenant,  même 
compagnie,  le  i^'^  juillet  1820;  garde  du  corps  de  i"  classe, 
le  26  juin  1822  ;  capitaine  le  i^""  juillet  1828,  compagnie  de 
Groy;  a  accompagné  le  roi  Charles  X  à  Cherbourg  en  i83o. 
Le  2  5  août,  il  fut  mis  en  congé  illimité  à  Saint- Lô,  puis 
reconnu  capitaine  de  cavalerie  le  i^^  octobre,  pour  prendre 
rang  à  partir  du  1 1  août  précédent.  Nommé  capitaine  d'in- 
fanterie au  5o®  de  ligne,  le  16  décembre  i83o,  il  fit  en  cette 
qualité  le  siège  d'Anvers  en  i832.  Il  mourut  à  Metz,  le 
i3  juin  1837. 

De  son  mariage  avec  Marie  Daguin,  petite-fille  de  Fran- 
çois-Laurent Daguin  de  la  Roche,  dernier  maire  élu  par  les 
notables  delà  petite  ville  de  Saint-Maixent,  sont  issus  : 

ï."  Jules-Léon^  qui  suit; 

2.*>  Louis-Marie-Léon  Palustre,  né  à  Saivre,  le  4  fé- 
vrier 1 838,  a  épousé  le  12  janvier  1869  Marie-Au- 
gustine-Félicie-Mar guérite  Palustre,  descendait 
comme  lui,  au  septième  degré,  de  Bernard  Palustre, 
écuyer,  seigneur  de  Montifault,  décédé  en  1623. 

Louis- Marie-Léon,  avocat,  homme  de  lettres,  en 
dehors  de  sa  collaboration  à  diverses  revues,  a 
publié   les  ouvrages  suivants  :    i**  De  Paris    à 


PALUSTRE.  83 

SybariSj  études  artistiques  et  littéraires  sur  Rome 
et  ritalie  méridionale,  i  vol.  in-8o,  Paris,  1868; 
2»  oâlbum  de  V exposition  rétrospective  des  Beaux- 
Arts  de  Tours,  i  vol.  in-foL,  iSyS;  3°  OAdam^ 
mystère  du  xii^'  siècle^  texte  critique  accompa- 
gné d'une  traduction^  Paris,  1877,  petit  in-4°. 

XI.  Jules-Léon  Palustre,  né  le  8  octobre  i835  à  Saivre 
(Deux-Sèvres)  ;  engagé  à  l'âge  de  17  ans  dans  le  3®  dragons, 
s'est  retiré  comme  maréchal  des  logis  quelques  années  après. 
Il  commanda  en  1870  le  bataillon  des  gardes  nationaux  mo- 
bilisés des  quatre  communes  de  Fontevrault,  Montsoreau, 
Parnay  et  Turquand  (Maine-et-Loire).  Le  22  juillet  1862, 
il  épousa  Q4rsène-Eugénie-Isabelle  Courtade,  dont  : 

I ."  Jules-François- Alexandre  y  né  le  20  août  i865  ; 
2.°  Bernard-Joseph,  né  le  8  juillet  1870; 
S.*"  Hélène-Marie^  né  le  29  juin  1872. 

X.  C^c/î///e  Palustre,  néàSaint-Maixent,  le  10  mai  1802, 
maire  de  Saivre  de  1842  à  i856,  puis  maire  de  Nanteuil  de 
1857  a  1867,  est  décédé  le  i8  décembre  de  cette  dernière 
année.  De  son  mariage  avec  Louise-Coralie  Servant, 
appartenant  à  l'une  des  plus  anciennes  familles  de  la  magis- 
trature du  Poitou,  sont  issus  : 

I .°  Pierre-Léopold,  qui  suit  ; 

2.0  Louis-oAlfred  Palustre,  né  à  Saint-Maixent,  le 
29  octobre  1 832,  aujourd'hui  contrôleur  hors  classe 
des  contributions  directes  et  du  cadastre  à  Saumur, 
a  épousé  le  i"  juin  i858  Q4lix  Morillon,  dont  : 

A.  oAlfred- Marie-Louis,  hé  à  Saumur,  le  2  3  mai 
1860; 

B.  Marthe  -  Marie -Q4lix^  née  à    Saumur,    le 
6  juillet  186 1; 

C.  Marie-Thérèse,  née  à  Saumur,  le  3o  mars 
i863. 


84  PALUSTRE. 

XI.  Pierre-Léopold  Palustre,  né  à  Saint-Maixent  le 
4  mars  i83i,  aujourd'hui  receveur  des  domaines  à  Saumur, 
a  épousé  le  3o  avril  1861  Emilie  Foucqueteau,  de  laquelle 
il  a: 

Paul- Henri-Marie- Louis    Palustre,    né  à   Saint- 
Florent,  près  de  Saumur,  le  6  août  i863. 


Branche  établie  à  Fontenay-le- Comte. 

IX.  Dominique-Louis  Palustre  de  Virsay,  frère  puîné 
de  Pierre- Etienne,  mentionné  au  IX^  degré,  naquit  à 
Saint-Maixent  le  27  juin  1769.  Il  entra  au  service  de  la 
marine  le  10  mai  1785  et  servit  à  bord  de  la  Licorne  jus- 
qu'au 8  octobre  1 79 1 ,  époque  de  son  émigration.  A  la  rentrée 
des  Bourbons,  il  reçut  le  grade  de  capitaine  d'infanterie  sans 
en  exercer  les  fonctions  et  fut  nommé  chevalier  de  Saint- 
Louis.  Successivement  maire  de  Melle,  sous-préfet  intéri- 
maire de  la  même  ville,  lieutenant  de  gendarmerie,  il  mourut 
à  Saintes  le  16  décembre  1841 .  De  son  mariage  avec  Jeanne- 
Marie  GiGOu  DE  la  Croix  sont  issus  : 

i.'^Charles-Calixte^  qui  suit; 

2.°  Louise,  née  à  Melle,  le  7  octobre  18 1 1 . 

X.  CharleS'Calixte  Palustre  de  Vtrsay,  né  à  Melle  le 
17  octobre  1807,  a  épousé  le  7  juin  i83i,  à  Fontenay-le- 
Gomte,  Henriette-Esther  de  Grimouard,  dont  : 

I .°  Louis-C^lphonsCj  qui  suit  : 

2.°  Marie,  née  à  Fontenay-le-Comte  le  3o  novem- 
bre 1839,  mariée  le 9  novembre  18 58  kAntonin- 
Auguste-Louis  de  Villedon. 

XI.  Louis-QAlphonse  Palustre  de  Virsay,  né  à  Fontenay- 
le-Comte  le  i5  octobre  18^4,  a  épousé  à  Vassy-sur-Blaise 
(Haute-Marne)  Lucie-Joséphine-Q4ntonine  de  Morisson. 
De  ce  mariage  sont  nés  : 


PALUSTRE.  85 

i.**  LouiS'Henri-Prosper j  né  à  Vassy  le  27  juin 

i865; 
2.°  Marie-'Berthe-Francoise-Esther,  née  à  Fonte- 

nay-le-Comte  le  3i  mai  1873. 

^  Branche  établie  à  Tours. 

Pierre-Paul-Barthélemy  Palustre,  écuyer,  seigneur  des 
Ardilliers  et  du  Couteau,  conseiller  au  siège  royal  de  Niort, 
de  A^...  Rouget  de  Gourgez^  son  épouse,  eut  trois  fils  : 

i."  Mathieu  Palustre,  docteur  en  médecine  à  Poi- 
tiers, marié  àZwcf/e  Tribert,  décédé  sans  enfants, 
le  3o  janvier  1842; 

2.°  Q/lntoine-Louis-Q/lugustey  marié  en  1806,  à 
A^...  Laidin  de  la  Bouterie,  décédé  en  iSSg  sans 
enfants  mâles  ; 

3."*  Joseph,  qui  suit; 

I.  Joseph  Palustre,  né  à  Niort  le  23  avril  1779,  maire  de 
Saint-Symphorien_,  près  de  Tours,  décédé  le  22  juin  i85o. 
De  son  mariage  avec  C^ugustine  Desghauffour-Longchamps 
sont  issus  : 

I .°  Léonide^  né  à  Tours  en  18 10,  décédée  religieuse 

Bdes  dames  de  la  Présentation^  le  27  juin  i852; 
2.°  Ernest,  qui  suit; 
li.  Ernest  Palustre,  conseiller  d'arrondissement,  maire 
de  Saint-Symphorien,  marié  le  20  janvier  1846  à  Félicie 
Maurice.  De  cette  alliance  sont  issus  : 

i.°  Marie- Augustine-Félicie-Mar guérite^  née  le 
II  janvier  1847,  mariée  le  12  janvier  1869  à 
Louis- Marie-Léon  Palustre,  dont  il  a  été  ques- 
tion plus  haut; 
2.*»  Berthe- Monique,  née  le  8  décembre  1847,  ma- 
riée le  29  mai  1872  à  Raphaël  Girard  de  Vas- 
son,  officier  de  marine; 
3.°  Henry -Louis- Ernest^  né  le  9  septembre  i85i. 


DE    COURTEN 


E  tome  XII,  page  297,  du  Nobiliaire  universel 
de  France  par  Saint-AUais,  au  sujet  de  cette  fa- 
mille, ne  renferme  que  cette  simple  mention  : 
«  Courte  de  la  Bougatrière,  au  Maine,  origi- 
naire des  Hautes  Allemagnes.  » 

Cette  famille  méritait  une  notice  plus  étendue  et  plus  digne 
d'elle.  Il  est  probable  que  lorsque  le  vol.  XII  parut,  Saint- 
Allais  n'avait  pas  encore  reçu  les  documents  nécessaires  à 
cet  égard.  Dans  la  continuation  à  son  œuvre,  nous  comble- 
rons donc  la  lacune,  d'après  les  pièces  et  les  mémoires  four- 
nis par  la  famille  elle-même. 

Vers  la  fin  du  xiv®  siècle,  plusieurs  membres  de  la  famille 
de  CouRTEN  ou  Courte,  suivant  la  manière  d'écrire  le  nom 
en  France,  quittèrent  la  Suisse,  où  elle  était  établie  depuis 
longues  années,  et  vinrent  offrir  leurs  services  au  roi  de 
France,  qui  combattait  alors  les  Flamands  révoltés.  L'un 
d'eux,  Guillaume,  vint  à  Laval  avec  Guy,  XI le  du  nom,  en 
1397  (i).  11  y  exerça  la  charge  de  trésorier  du  comté-pairie 
de  Laval  de  1444  ^  H77»  selon  la  généalogie  manuscrite  de 
l'abbé  Duchemin  de  la  Gimbertière. 

Guillaume  épousa  Jeanne  Enjubault,  dont  il  eut  : 
I."  Guy; 
2.°  Guillemine; 
3.°  Jean, 


(i)  Après  plusieurs  siècles  de  séparation,  la  réunion  et  la  reconnais- 
sance des  deux  branches  de  la  famille  eurent  lieu  dans  un  banquet 
donné  à  Vitré  en  1772,  lors  du  passage  du  régiment  suisse  de  Courten 
pour  aller  tenir  garnison  à  Lorient. 


DE  GOURTEN.  87 

Jean,  disent  les  chroniqueurs  du  temps,  a  fit  avec  Guy, 
((  XlVe  du  nom,  plusieurs  voyages  en  Hollande,  d'où  il  ra- 
ce mena  des  tisserands,  pour  introduire  à  Laval  la  fabrication 
«  des  toiles.  Il  fit  venir  aussi  des  lins  pour  semer  et  avoir 
((  dans  le  pays  tout  ce  qui  était  nécessaire  au  commerce  et  à 
«  l'industrie  de  la  toile.  » 

Jean  se  fit  religieux  de  Saint-Dominique  au  couvent  des 
Jacobins  de  Laval,  pour  lequel  il  donna  1,200  florins  d'or, 
soit  environ  54,000  francs  de  notre  monnaie  actuelle.  Il 
mourut  en  1 5 1 1  et  fut  inhumé  dans  la  chapelle  qu'il  avait 
fondée,  pour  sa  sépulture  et  celle  de  sa  famille. 

En  1 694,  René  Courte,  descendant  de  Guy,  chef  de  sa 
branche,  recevait  en  dot  de  Renée  de  la  Hautemaison,  son 
épouse,  la  seigneurie  de  la  Bougatrière,  en  la  paroisse  de 
Saint-M' Hervé,  au  diocèse  de  Rennes,  et  se  fixait  en  Bre- 
tagne. Ses  descendants  possèdent  encore  cette  terre. 

La  branche  est  actuellement  représentée  par  Jean-Baptiste- 
Marie,  comte  de  Courte,  né  le  18  août  1801,  marié  le 
26  avril  1854  à  Elisabeth-Christine-Q^nne,  marquise  Riario 
Sforza,  fille  d^ Antoine,  marquis  Riario  Sforza,  ministre 
plénipotentiaire  de  S.  M.  le  roi  de  Naples  et  d'Isabelle  Lock- 
hart  de  Lee,  Ecosse. 

»De  ce  mariage  : 
T.**  Henr iette- Marie- Thérèse 'Béatrix- Isabelle, 
filleule  de  Monseigneur  le  comte  de  Chambord  et 
de  Son  Altesse  royale  madame  la  comtesse  de 
Chambord,  née  le  9  octobre  i856  j 
2.°  Louis- Antoine-oMarie- Joseph-Henri,  né  le 
3  octobre  i858. 

Armes  :  D^a^ur,  à  la  fasce  d'or,  accompagnée  de  trois 
besants  de  même,  2  et  i. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 

Titre  :  Comte  du  Saint-Empire  romain ,  suivant  di- 
plôme en  date  du  20  mai  1742. 


FORGEMOL  DE  BOSTQUÉNARD  (i) 


'ncienne  famille  d'épée,  originaire  de  la  Souterraine, 
province  de  Limousin  (2).  L'honorabilité  de  ses 
services  lui  valut  l'anoblissement  au  mois  de  mai 
1775,  et  un  de  ses  membres  fut  nommé  vicomte  le  10  juin 
1829  par  S.  M.  le  roi  Charles  X,  en  récompense  de  son  dé- 
vouement à  la  royauté  pendant  et  après  la  Révolution. 

Cette  famille  compte  cinq  chevaliers  de  Saint-Louis,  un 
chevalier  du  Lys,  plusieurs  membres  de  la  Légion  d'honneur, 
dort  un  commandeur,  et  de  nombreux  officiers  dans  le  régi- 
ment de  Saint-Germain-Beaupré  (16 10-1680),  dans  les 
gardes  du  corps,  compagnie  de  Villeroy  (i 741 -1776),  dans 
la  compagnie  d'ordonnance  des  gendarmes  d'Artois  (  1748- 
1778),  dans  l'armée  de  Condé  (i 791 -17 95),  dans  les  armées 
de  terre  et  de  mer  (de  1789  à  nos  jours).  De  plus,  un  de  ses 
membres  est  actuellement  général  de  brigade  et  remplit  les 
fonctions  de  chef  d'état-major  général  auprès  de  S.  A.  R. 
Monseigneur  le  duc  d'Aumale,  commandant  en  chef  le 
7»  corps  d'armée. 

Cette  famille  forme  actuellement  deux  branches  :  celle  des 
de  Bostquénard  du  Coudert  et  celle  des  de  Bostquénard  de 
Crosmont. 

Alliances  : 

De  Niort,  —  Mestadier  du  Peyrat,  —  de  Bonneuil,  —  de 
Morat,  —  de  Lages,  —  de  Jouhet,  —  Mondain  de  Montostre, 


{i)  A  lias  de  Beauquénard. 

(2)  Elle  avait  sa  sépulture  dans  la  nef  de  l'église  paroissiale  de  la 
Souterraine,  ce  qui  atteste  son  importance  d'autrefois. 


FORGEMOL  DE  BOSTQUÉNARD.  89 

—  de  VoUondat,  —  de  Saint- Viance,  —  Bétolaud  du  Drut, 

—  Bétolaud  de  Lascoux,  —  de  Tessières  de  Boisbertrand, 

—  Gigaud  de  Saint- Martin,  —  de  Villemoune,  —  Gravelat 
de  Montlebeau,  —  Ghoppy  des  Granges,  —  de  Laforest, 

—  de  Monneron,  — -  de  Puyfferrat,   —  Marchandon  du 
Triât,  etc. 

Armes  :  D'a:{ur,  à  lafasce  d'argent,  chargée  de  deux 
molettes  d'éperon  de  gueules,  et  accompagnée  en  pointe 
d'un  vol  d'épervier  d'argent. 

Supports  :  Deux  licornes. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 

Devise  :  Ad  alta  virtute. 


AUTEURS  ET  SOURCES  A  CONSULTER. 

Indicateur  de  d'Hozier_,  —  Dictionnaire  des  anoblisse- 
ments de  Gourdon  de  Genouillac,  et  celui  de  Louis  Paris  (i). 
—  Aventures  et  Combats  de  Louis  Garneray.  —  Archives 
nationales.  —  Bibliothèque  nationale.  —  Archives  du  mi- 
nistère de  la  guerre  et  des  préfectures  de  Limoges,,  de  Guéret 
et  de  Poitiers. 


(i)  Gourdon  de  Genouillac  et  Louis  Paris  ont  commis  deux  erreurs 
qu'il  convient  de  relever  ici  :  le  premier,  en  enregistrant  Tanoblissement 
de  cette  famille  comme  il  suit  :  >  Fergennol  du  Condé  (François),  lettres 
patentes  de  1775,»  au  lieu  de  :  Forgemol  du  Coudert;  le  second,  en  si- 
gnalant comme  a)^(3n?  éfé  <3!«oè/ï  en  1829  Forgemol  du  Coudert  (André- 
Sylvain),  alors  qu'il  ne  s'agissait  pour  ce  dernier  que  de  sa  collation  du 
titre  de  vicomte,  l'anoblissement  ayant  été  conféré  à  sa  famille  cin- 
quante ans  auparavant. 


DANIEL 


Branche  de  Vauguion. 

A  généalogie  de  cette  famille,  originaire  delà  Nor- 
mandie^ a  été  dressée  dans  le  tome  VIII,  p.  i88, 
du  Nobiliaire  universel  de  France  de  Saint- 
Allais.  Nous  en  reprenons  la  filiation  à  Nicolas 
Daniel,  auteur  delà  Branche  de  Vauguion,  et  4e  fils  de  Jac- 
ques, IIP  du  nom,  pour  la  continuer  jusqu'à  nos  jours. 

V.  Nicolas  Daniel,,  I*'  du  nom,  capitaine  de  cavalerie, 
partagea  avec  ses  frères  la  succession  paternelle,  le  1 3  jan- 
vier 1595,  et  vint  s'établir  en  Lorraine.  De  Françoise 
Le  Monnier,  sa  femme,  il  eut  : 

VI.  Nicolas  Daniel,  II"  du  nom,  trésorier  de  France  à 
Metz,  qui  épousa  en  1 667  Edme  de  Ghauchal,  d'où  : 

i.o  Joseph  Daniel,  qui  suit; 

2.°  N...  Daniel,  garde  des  sceaux  du  roi  Stanislas.  Sa 
postérité,  demeurée  en  Lorraine,  s'y  est  éteinte. 

VII.  Joseph  Daniel,  seigneur  de  Beauvais,  greffier  en 
chef  du  Parlement  de  Metz,  s'établit  dans  le  Maine  en  1770 
et  y  épousa  Marie  de  Mantiat,  dont  il  eut  : 

i.o  Joseph- Antoine  Daniel,  seigneur   de   Pernay , 

auteur  de  la  branche  des  Daniel  de  ce  nom; 
2.®  Louis-François  Daniel,  qui  suit,   seigneur  de 

Beauvais,  Vauguion,  etc.,  auteur  de  Ir.  branche 

des  Daniel  de  Vauguion  ; 
3.°  Francois-Médard  Daniel,  seigneur  de  Séfond, 

auteur  de  la  branche  des  Daniel  de  ce  nom,  qui 


DANIEL.  91 

s'est  éteinte  en  la  personne  de  Henriette  Daniel  de 
Séfond,  marquise  de  la  Bigne. 

VIII.  Louis-François  Daniel  de  Beauvais,  né  le  6  mai 
1720,  seigneur  du  Gros-Chenay,  de  Vauguion,  de  la  Beu- 
nêche,  et  des  paroisses  de  Spay,  Fille  et  Roëzé,  épousa,  le 
10  janvier  1752,  Françoise-Marthe  Plumard  de  Rieux,  dont 
il  eut  : 

1°  Louis- Marie  Daniel  de  Beauvais,  né  en  1755, 
seigneur  du  Gros-Chenay,  etc.,  capitaine  de  dra- 
gons, mousquetaire  du  roi  (1774),  fit  partie  de 
rassemblée  du  Maine  (1789)  et  fut  déporté  à  Sin- 
namary  le  18  fructidor  an  III  (4  septembre  1793). 
Il  rédigea,  comme  membre  de  la  Société  des  arts  du 
Mans  (180 3),  une  statistique  de  la  commune  de 
Fille,  déposée  aux  archives  de  cette  Société,  et 
mourut  en  1806  sans  alliance. 

2.*  Adé laide- Victoire-Léocadie  Daniel  de  Beauvais, 
née  en  1760,  qui  épousa  (1782)  Gér orne-Richard- 
Bon  de  Fontaine,  baron  de  Saint- Victor,  dont  : 

A.  Henriette  de  Fontaine  de  Saint- Victor,  mariée 
à  iV...,  comte  de  Perrochel,  dont  sont  issus  : 

a.  Thaïs  de  Perrochel,  mariée  à  Amblard, 
comte  de  Beaumont,  et  qui  eut  : 

Marie  de  Beaumont,  qui  épousa  Alfred^ 
comte  de  Noailles,  le  29  avril  i852. 

b.  Marthe- Françoise -Léocadie  de  Perro- 
chel, qui  épousa,  le  12  juin  1824,  Louis- 
Marie  -  Auguste  -  Bernard  de  Johanne 
DE  Lacarre,  marquis  de  Saumery,  capi- 
taine de  cavalerie,  membre  du  conseil 
général  de  Loir-et-Cher,  et  qui  eut  ; 

A.  Marthe-Mathilde  de  Johanne  de 
Lacarre  de  Saumery,  mariée,  le  12 
janvier  1846,  à  Louis-César,  comte  de 
Kergolay; 


Q2  DANIEL. 

B.  Valentine-Hortense  de  Johanne  de 
Lacarre  de  Saumery,  mariée  en  juin 
i85o  à  Louis  -Marie- Augustin  Mo- 
RissoN,  comte  de  la  Bassetière  ; 

C,  Pauline-Eugénie-Noémiede  Johanne 
DE  Lacarre  de  Saumery,  mariée  à  Ray- 
mond Ha  Y,  comte  des  Nétumières; 

3.0  Joseph-Aimé  Daniel  de  Vauguion,  qui  suit. 

IX.  Joseph-Aimé  Daniel  de  Vauguion,  né  en  1754,  mous- 
quetaire du  roi,  officier  de  cavalerie,  membre  du  conseil 
général  de  la  Sarthe,  mort  au  Mans  en  1 8 1 1 ,  a  épousé  en  1 789 
Rose-Sainte- Elisabeth  Richard  de  Beauchamp,  fille  de  Tous- 
saint-Augustin Richard  de  Beauchamp  et  de  Jeanne-Eli- 
sabeth de  la  Chevière.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.o  Félix-Louis  Daniel  de  Vauguion,  qui  suit; 

2.°  Aimé  Daniel  de  Vauguion,  né  en  avril  1796, 
garde  du  corps  du  roi,  compagnie  de  Luxembourg, 
capitaine  des  chasseurs  de  la  Vendée,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  qui  épousa,  le  8  mars  1825, 
EudoxieDES  Ligneris,  fille  d'Augustin,  vicomte  des 
Ligneris,  et  d'Agathe  du  Roux  de  Réveillon.  De 
cette  union  naquirent  : 

A.Charles-Jean-  Théodore-  Toussaint  Daniel  de 
Vauguion,  né  le  19  juillet  1826,  capitaine  aux 
tirailleurs  algériens,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  le  26  décembre  1859,  ofiicier  dudit 
ordre  à  Puébla,  Mexique,  le  9  juin  1864;  prit 
part  à  la  guerre  de  1870  en  qualité  de  général 
auxiliaire;  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur en  1871;  a  épousé,  le  8  janvier  1866, 
Charlotte  Goupil  de  Prefeln. 

B.  Marie-Agathe-Nelly  Daniel  de  Vauguion, 
née  le  3o  juin  i833,  mariée  le  17  janvier  1854 
à  Robert  Cardin  le  Bret,  fils  de  Henri  Cardin 


DANIEL.  93 

le  Bret  et  d'Estelle  Bigot  de   la    Touanne, 
dont  : 

a.  Cécile  LE  Bret,  née  le  1 4  novembre  1 854; 

b.  Henri  Cardin  le  Bret,  né  le   3o  juillet 
i856; 

c.  Suzanne  le  Bret,   née  le  9    novembre 
1857; 

d.  Claire  le  Bret,  née  le  22  décembre  1 858  ; 

e.  Louis  Cardin  le  Bret,  né  le  3 o  juin  i863  ; 

f.  Marie-Louise  le  Bret,  né  le  3i  juillet 
1864. 

3."  Fortuné- Auguste  Daniel  de  Vauguion,  né  le  26 
mai  1800,  officier  de  la  Légion  de  la  Sarthe,  a 
épousé,  le  17  décembre  1S21,  Adèle  Du  Hardaz 
d'Hauteville,  fille  de  Charles  Du  Hardaz,  marquis 
d'Hauteville,  et  d'Agathe  d'Houllière  de  la  Jupel- 
lière.  De  cette  alliance  vinrent  : 

A.  Stanislas-Charles  Daniel  de  Vauguion,  né  le 
4  mai  1825,  lieutenant  de  vaisseau,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  à  Bomarsund,  le 
17  septembre  1854,  décoré  des  médailles  de 
Bomarsund  et  de  Crimée,  prit  part  à  la  guerre 
de  1870  en  qualité  de  commandant  de  l'artil- 
lerie du  2 1  e  corps  d'armée,  officier  de  la  Légion 
d'honneur  sur  le  champ  de  bataille,  à  Marche- 
noir,  député  du  département  de  la  Mayenne  à 
l'Assemblée  nationale,  le  8  février  1871,  maire 
de  Cossé-le-Vivien ,  a  épousé,  le  23  juillet  i855, 
Amélie  Lemoyne  de  la  Borderie,  et  est  mort 
sans  enfants,  à  Versailles,  le  20  avril  1871  ; 

B.  Félix-Q^lexandre  Daniel  de  Vauguion,  né 
le  i"^  août  1828,  a  épousé,  le  19  janvier  1864, 
Marie-Berthe  Letourneux  de  la  Perraudière, 
fille  d'Adolphe-René  Letourneux  de  la  Perrau- 


94  DANIEL. 

dière  et  d'Eulalie-Marie  de  Grimaudet  de  Ro- 
chebouët.  De  ce  mariage  naquit  : 

a*  Guillaume-René  Daniel  de    Vauguion, 
né  le  25  septembre  1867. 

X.  Félix  Daniel  de  Vauguyon,  né  le  2  octobre  1790, 
député  de  la  Sarthe,  mort  en  janvier  1849,  a  épousé,  en  jan- 
vier 181 3,  Pauline  de  Malherbe,  fille  de  Joseph-Charles- 
Louis,  comte  de  Malherbe,  seigneur  de  Poillé,  capitaine  de 
cavalerie,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  Jeanne  delà  Porte 
de  la  Houssaye.  De  ce  mariage  sont  nés  : 

I."  Toussaint'Q^dolphe  Daniel  de  Vauguyon,  qui 
suit; 

2.<»  Charlotte  Daniel  de  Vauguyon,  née  en  1821, 
mariée  en  décembre  1844  à  P<2m/  Hennet,  géné- 
ral d'artillerie,  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur. De  cette  union  vinrent  : 

A.  Paul' Félix-Etienne  Hennet,  né  en  1846, 
mort  sans  alliance,  le  1 3  août  1874  ; 

B.  Marguerite  Hennet,  mariée  le  24  décembre 
1872,  à  Georges  de  Roincé,  chef  d'escadron 
d'artillerie,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  ; 

C.  Maxime  Hennet,  né  en  i856. 

XI.  Toussaint-Q4dolphe  Daniel  de  Vauguyon,  né  en 
1814,  a  épousé,  en  1849,  Thérèse  de  Sapinaud  de  Bois- 
HUGUET,  fille  de  Jules  de  Sapinaud  de  Boishuguet  et  de 
Thomassine  Guéhery.  De  cette  alliance  vinrent  : 

i.°  Marie  Daniel  de  Vauguyon,  née  le  21  mai  i85o, 
religieuse  de  1* Assomption,  morte  à  Lyon  le  2  juil- 
let 1871  ; 

2.°  Michel  Daniel  de  Vauguyon,  qui  suit; 

3.°  Madeleine  X>km^L  de  Vauguyon,  née  en  novembre 
i856; 

4.°  François  Daniel  de  Vauguyon,  née  le  4  août 
i858. 


COLAS    DE   LA    NOUE.  gb 

XII.  Michel  Daniel  de  Vauguyon,  né  le*..  1 85 3,  sous- 
lieutenant  au  71^  régiment  d'infanterie  en  1871. 

Armes  :  De  gueules^  à  la  bande  d'argent^  chargée  de 
trois  molettes  d'éperon  de  sable  et  accompagnée  de  deux 
lions  d'or,  Vunenchef^  l'autre  en  pointe. 


COLAS    DE    LA    NOUE 


Branche  Colas  de  Brouville  de  la  Noue. 


Dans  le  tome  VII,  p.  84,  du  Nobiliaire  universel  de 
France,  cette  branche  s'arrête  à 

XIV.  Jacques  Colas  de  Brouville  de  la  Noue.  Il  naquit 
le  8  février  1787,  et  épousa,  avec  dispenses  et  par  contrat  du 
1 9  mars  1 8 1 1 ,  reçu  par  Gourmont,  notaire  à  Orléans^  Thérèse- 
Edjpige  Vandebergue,  fille  de  Claude  Vandebergue,  écuyer, 
sieur  de  Champguérin,etde  Natalie  Miron  de  Saint-Germain. 
Nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  le  29  juillet  1826 
et  président  de  chambre  à  la  Cour  royale  d'Orléans  le  21  oc- 
tobre 1829,  il  donna  sa  démission  lors  de  la  révolution  de 
i83o,  et  décéda  à  Paris  le  11  mai  i855.  Il  avait  épousé  en 
secondes  noces,  le  11  février  1828,  Marie-Antoinette  Dela- 
roche.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

i.**  JacqueS'Gustave,  né  le  16  février  181 2,  mort  le 
18  février  i838,  à  l'âge  de  26  ans,  auteur  du  poëme 


ge  COLAS   DE  LA  NOU,E. 

Enosh,   publié   l'année  suivante    avec    une   bio- 
graphie par  M"'^  Mélanie  Waldor; 

2.«  Louis-Ernest,  qui  suit. 

Du  second  lit  : 

3.°  François-Henri  Colas  de  la  Noue  Billault,  né 
le  20  décembre  1828,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, conseiller  d'Etat  et  secrétaire  général  du  Con- 
seil d'Etat  sous  l'Empire,  puis  vice-président  du 
Conseil  général  de  la  Loire- Inférieure;  marié  le 
28  juillet  i855  avec  Marie  Billault,  fille  de  S.-E.- 
M.  Billault,  sénateur,  ministre  d'Etat,  grand'croix 
de  la  Légion  d'honneur,  etc.  Son  contrat  de  ma- 
riage a  été  signé  par  l'empereur  Napoléon  II L  Par 
décret  en  date  du  17  février  1864,  il  a  été  autorisé  à 
joindre  à  son  nom  celui  de  son  beau-père. 

4."  Jean- Antoine  Colas  de  la  Noue,  né  le  i"  mai 
1842,  successivement  secrétaire  général  des  préfec- 
tures de  la  Lozère,  de  l'Ain,  de  la  Sarthe,  puis  sous- 
préfet  de  Rocroy,  démissionnaire  le  4  septembre 
1870,  a  épousé  le  20  avril  1870  Emma  Belloc, 
dont  il  eut  : 

A.  Emmanuel-Paul-Irénée,  né  le  7  février  1871; 

B.  Madeleine-Jeanne-Henriette ^  née  le  21  mars 
1872; 

C.  Marie-Gustave-Henri  y  né  le  14  novembre 
1874. 

XV.  Louis-Ernest  Colas  de  Brouville  de  la  Noue,  né 
le  26  septembre  18 14,  a  épousé  le  4  février  iSSg  Marie- 
Anaïs  Vallée,  décédée  le  4  septembre  1841,  fille  de  Phi- 
lippe-François-Antoine Vallée^  chef  de  bataillon  dans  l'arme 
du  génie,  chevalier  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'hon- 
neur, et  de  dame  Anne-Angélique-Eulahe  de  Lamandé^  petite- 
fille  de  François-Laurent  de  Lamandé,  inspecteur  général  des 
ponts  et  chausséess  chevalier  de  l'ordre  royal  de  Saint-Michel, 


COLAS   DE    LA   NOUE.  97 

et  de  Gabrielle- Angélique  Jacobsen.  De  ce  mariage  est  issu 
un  fils  unique,  qui  suit  : 

I 

XVI.  Jacques- Edouard  Colas  de  Brouville  de  la  Noue, 
né  le  3 1  juillet  1841,  docteur  en  droit,  successivement  sub- 
stitut à  Sarlat,  Niort,  le  Mans,  démissionnaire  le  9  septembre 
1870,  puis  procureur  de  la  République  près  les  tribunaux  de 
Baugé,  Gholet,  Laval,  et  nommé  substitut  du  procureur  gé- 
néral près  la  Cour  d'appel  d'Angers,  par  décret  du  18  juillet 
1877,  a  épousé,  le  10  janvier  iSjo,  Louîse-Marie-Mathilde 
PoRiQUET,  fille  de  Charles-Gabriel  Poriquet  et  de  Gabrielle- 
Honorine  Boussenot,  arrière-petite- fille  de  Jean-Gabriel  Po- 
riquet, avocat  au  Parlement  de  Paris,  défenseur  de  la  reine 
I  Marie-Antoinette,  chevalier  de  TEmpire,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  conseiller  à  la  Cour  de  cassation,  et  nièce  de  M.  Po- 
riquet, préfet  de  l'Empire,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
élu  sénateur  par  le  département  de  l'Orne  le  3o  janvier  1876. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Charles,  né  le  18  octobre  1870; 

2."  Mar guérite- Marie-Anne- Eu  génie  y  née  le  29  dé- 
cembre 1873; 

3.°  Louis-Roger-Philippe ^  né  le  3i  mars  1876. 

Armes  :  D'or,  au  chêne  de  sinople  terrassé  de  même,  au 
sanglier  passant  de  sable  brochant  sur  le  fût  de  V arbre. 

Devise  :  Ulterius  ardet. 


le. 


DE  GERARD  DU  BARRY 


AMiLLE  noble,  originaire  de  Majorque,  établie  en 
Périgord  à  la  fin  du  xv"  siècle. 

I.  Noble  Pons-Jérôme  de  Gérard,  allié  le  3i  jan- 
vier 1 5 10  à  Catherine  de  Carbonnières  de  Jayac,  dont  il  eut  : 

i.o  oântoine^  allié  à  Jeanne  de  Lidon; 

20  François^  allié  à  Catherine  d'Uzerche  ; 

3.°  Aymar  ou.  Homer,  général  des  aides  du  Langue- 
doc, allié  à  Jeanne  de  Fontes; 

4.°  François,  qui  suit. 

II.  Noble  François^  h'  du  nom,  de  Gérard,  écuyer,  sei- 
gneur de  Falgueyrac  et  Pérignac,  lieutenant  général,  chef  de 
justice  de  la  sénéchaussée  de  Sarlat,  allié  en  i555  à  Claude 
de  Blancher,  dont  : 

I."  François,  qui  suit; 

2.**  Antoine^  seigneur  de  Latour^  Palomières,  allié  en 
1 6 1 6  à  Catherine  de  Salis,  auteur  des  branches  de 
Latour  et  de  Palomières. 

III.  Noble  François,  IP  du  nom,  de  Gérard,  écuyer, 
seigneur  du  Barry,  la  Ricardie ,  le  Mas  et  autres  places, 
lieutenant  général  de  Sarlat,  épouse,  en  iSgg,  Anned&SAU- 
gnac-Fénelon-Gaulejac,  dont  : 

i.°  Armand,  qui  suit; 

2.°  Jean,  seigneur  de  Pérignac,  allié  en  1641  à  Cathe- 
rine de  Lâge,  dont  il  eut  une  fille  mariée  en  1668 
à  messire  Antoine  de  Bars,  chevalier,  seigneur  de 
la  Gazaille,  Montcalou,  Malecourse,  etc.; 


DE   GÉRARD   DU    BARRY.  99 

3°.  Jeanne  y  alliée  en  1620  à  noble  homme  Antoine 
de  Goudin,  seigneur  de  la  Roussie  et  la  Valade,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  la  maison  du  roi. 

IV.  ^oh\Q  04 rmand ,  !«' du  nom,  de  Gérard,  écuyer,  sei- 
gneur du  Barry,  Saint-Quentin,  etc.,  lieutenant  général,  etc. 
Maintenu  dans  sa  noblesse  en  1649,  allié  en  i633  à  Baltha- 
^are  de  Guiscard,  dont  : 

V.  Messire  Armandy  11^  du  nom,  de  Gérard,  écuyer,  sei- 
gneur du  Barry,  etc.,  lieutenant  général,  etc.,  allié  en  i658 
à  Marie  de  Goudin  de  la  Roussie.  Maintenu  dans  sa  noblesse 
en  1666.  Il  laissa  : 

T.**  Antoine,  qui  suit; 

2.°  Marc,  chevalier  du  Barry,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  Brigadier  des  armées  du  roi,  commandant  le 
gouvernement  de  Sedan; 

3.°  Joseph^  chanoine  et  vicaire  général  de  Sarlat  et  ar- 
chidiacre de  Narbonne; 

4."  Antoine^  seigneur  de  la  Ricardie,  chevalier  de 
Saint-Louis,  commandant  au  régiment  d'Anjou, 

VI.  Messire  Antoine  de  Gérard,  chevalier,  seigneur  du 
Barry,  Saint-Quentin,  etc.,  lieutenant  général  de  robe  et 
d'épée;  maintenu  dans  sa  noblesse  en  1697.  ^^  épousa  en 
1 684  Jeanne  de  Javel,  dont  : 

VIL  Messire  François  III  de  Gérard,  chevalier,  seigneur 
du  Barry,  Saint-Quentin,  etc.,  lieutenant  général,  etc.  ;  main- 
tenu dans  sa  noblesse  en  17 18.  Il  épousa  en  171 9  Marie 
Baudot  de  JuUy,  dont  : 

i.°  Barthélémy^  seigneur  du  Barry,  etc.,  lieutenant 

général,  etc.,  mort  sans  postérité; 
2.''  François^  qui  suit; 
3.°  Toussaint-François^  chevalier  du  Barry,  chevalier 

de  Saint-Louis. 


,00  DE    GÉRARD  DU  BARRY. 

VIII.  Messire  François  IV  de  Gérard,  chevalier,  seigneur 
du  Barry,  Saint-Quentin,  Marcillac  et  autres  places,  officier 
au  régiment  de  Normandie,  allié  en  lySy  à  Marie  du  Bois 
DE  Gasque.  Il  vota  à  Périgueux  en  1789.  De  son  mariage,  il 
eut  : 

I .''  Nicolas-Marc-FrançoîS,  qui  suit; 

2."  Joseph^  seigneur  de  la  Ricardie,  officier  dans 

Perche; 
3."  François- Toussaint^  seigneur  de  Saint-Quentin, 

chevalier  de  Saint-Louis,  officier  dans  Normandie. 

IX.  Messire  François  V,  de  Gérard,  chevalier,  seigneur  du 
Barry,  Saint-Quentin,  Marcillac  et  autres  lieux,  chevalier  de 
Saint- Louis,  officier  dans  Normandie,  émigré  en  Espagne, 
allié  en  1785  à  Jacqueline  de  Javel-Giverzac,  dont  : 

I ."  René- Anne,  allié  à  Mathilde  de  Foucauld  de  Lar- 

dimalie,  mort  sans  postérité; 
2.<*  François-Toussaint-Eugène,  qui  suit. 

X.  François-  Toussaint-Eugène  de  Gérard  du  Barry,  allié 
en  1843  à  Emma  de  Testas- Folmont,  dont  il  eut  : 

i."  Renéj  qui  suit; 

2.°  Gaston,  né  Qn  i85i; 

3.0  Robert  y  né  en  186  3. 

XI.  René  de  Gérard  du  Barry,  allié  en  1870  à  Marie  de 
Yermoloff,  dont  il  a  : 

i.»  Anne,  née  le  25  mars  1874; 

2.°  Elisabeth,  née  le  3o  juillet  1876. 

Armes  :  D^a^ur,  au  croissant  d'argent,  entouré  de  cinq 
étoiles  d'or  en  or  le. 

Timbre  :  Couronne  de  comte  ou  de  marquis* 

Cimier  :  Un  croissant  d'argent. 

Supports  :  Deux  lions,  la  tête  contournée. 


DE    CASTET 


A  généalogie  de  cette  importante  maison  a  été 
dressée  au  tome  VII  du  Nobiliaire  universel  de 
France^  pour  le  rameau  de  la  Boulbène  établi  à 
Rieux,  à  Ox  et  dans  la  plaine  de  Port-au-Prince, 
à  Saint-Domingue  (Haïti),  et  s'arrête  au  X°  degré  par 
Jacques-Rose-Honoré  de  Castet,  sieur  de  la  Boulbène,  fils 
de  Joseph  Amable,  ancien  page  du  roi  Louis  XV,  et  de 
Marie  de  Lezat-Brugniac-Marquefave. 

Jacques-Rose-Honoré  de  Castet,  né  à  Rieux,  évêché  du 
Haut-Languedoc,  le  29  décembre  1768,  épousa  au  Port-au- 
Prince  (Haïti),  le  7  décembre  1797,  Bonne- Renée- Magde- 
leine-Louise  le  Meilleur,  fille  de  messire  Jacques-Vincent 
le  Meilleur,  chevalier  de  Saint-Louis,  d'une  très-ancienne 
famille  de  Bretagne  qui  a  donné  à  l'Église  un  cardinal  de  ce 
nom,  camerlingue  de  l'Église  romaine  en  1184;  et  de 
Marthe-Louise  O'Gorman,  ancienne  maison  d'Irlande, 
sœur  du  colonel  d'infanterie  comte  O'Gorman,  député  de 
Saint-Domingue  aux  États-Généraux  de  1789,  et  dont 
l'aïeul  Arnol  O'Gorman,  frère  cadet  du  duc  d'Ulster,  s'était 
réfugié  en  France  avec  le  roi  Jacques  IL 

De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  TierreFrancois-Q/lrmand^  né  au  Port-au-Prince, 
le  29  juin  1799,  ancien  élève  de  l'École  militaire  de 
Saint-Cyr,  mort  avant  son  père  sans  avoir  contracté 
d'alliance; 

2.*'  Jacques- Joseph-Qâlfred^  né  à  La  Havane,  le 
17  février  1804,  ancien  élève  de  l'École  militaire 
de  Saint-Çyr,  lieutenant  au  61^  régiment  d'infante- 


loa  DE   CASTET. 

rie,  mort  avant  son  père  sans  avoir  contracté  d'al- 
liance ; 

3.^  Pierre,  né  à  Paris,  le  17  octobre  1806,  mort  avant 
son  père  sans  avoir  contracté  d'alliance  ; 

4/  François-Marie- Tancrède,  né  à  Toulouse,  le 
27  août  i8i5,  mort  avant  son  père  sans  avoir 
contracté  d'alliance  ; 

5.°  Ursule-Céleste^  née  au  Port-au-Prince,  le  22  oc- 
tobre 1801,  mariée,  par  acte  du  5  janvier  1825,  au 
baron  de  Faure  Mossabrac  ; 

6.°  Marie- Théodore- Ursule-Q^minthe^  née  au  châ- 
teau de  Rachelin,  près  de  Muret  (HauLe-Garonne), 
le  4  novembre  1822,  et  mariée,  le  4  septembre  1841, 
à  'Paul- Joseph-Edouard  Azéma,  maire  de  Saint- 
Ybarsj  membre  des  assemblées  départementales  de 
l'Ariége,  d'une  famille  qui  se  place  au  rang  le  plus 
distingué  par  ses  alliances  et  la  considération  dont 
elle  jouit. 

Avec  Jacques- Rose-Honoré  de  Gastet,  décédé  le  3  avril 
i85i,  avait  pris  fin  le  rameau  de  la  Boulbène  qui  représen- 
tait la  branche  cadette  de  la  maison  de  Gastet,  celle  de  Gastet- 
Miramont  (dont  il  s'était  détaché  vers  1640),  qui  possédait 
la  belle  terre  seigneuriale  de  Miramont ,  dans  le  Gonserans, 
et  les  baronnies  de  Gante  et  de  Roquebrune,  donnant  toutes 
deux  entrées  aux  États  de  Foix,  et  dont  le  dernier  représen- 
tant mâle,  Jean-Piérre  de  Gastet-Miramont,  ancien  mous- 
quetaire de  la  garde  du  roi.  était  mort  en  1789. 

Par  un  décret  en  date  du  20  juillet  1875,  Marie-Jacques- 
Suzanne-Arthur  Azéma,  fils  de  Paul-Joseph-Édouard  et  de 
Marie-Théodore-Ursule-Aminthe  de  Gastet  la  Boulbène,  né 
au  château  de  Fantillou,  commune  de  Saint-Ybars  (Ariége), 
le  25  décembre  1843,  a  été  autorisé  à  adjoindre  à  son  nom 
patronymique  celui  de  Gastet  la  Boulbène^  qui  apparte- 
nait à  son  grand-père  maternel,  Jacques-Rose-Honoré  ;  et  le 
tribunal  de  Pamiers  (Ariége)  a  ordonné  la  rectification  de 


D'AMPHERNET.  io3 

toutes  les  pièces  de  l'état  civil  le  concernant,  dans  son  juge- 
ment du  7  février  1877. 

Le  chef  et  dernier  mâle  de  la  branche  aînée  de  la  maison 
de  Castet,  celle  de  Castet-Biros,  Joseph-Aimé  de  Castet,  mar- 
quis de  Birosj  fils  de  Jean-Aimé  et  de  Anne- Elisabeth  de 
Thomas,  né  le  23  janvier  1744,  étant  mort  à  Paris  en  1822 
sans  avoir  contracté  d'alliance,  les  deux  branches  de  la  mai- 
son de  Castet  se  trouvent  aujourd'hui  représentées  par 
Marie- Jacques -Suzanne- Arthur  Azéma  de  Castet  la  Boul- 
BÈNE,  capitaine-instructeur  au  8^  régiment  de  chasseurs  à 
cheval. 


DAMPHERNET 


NCiENNETÉ  :  La  maison  (TAmphernet,  Amfernet 
Anfernet,  Enfer  net  est,  selon  Laine  et  Chevillard, 
Tune  des  plus  anciennes  du  royaume.  Cette  ancien- 
neté même,  ses  services  dés  le  xi*^  siècle,  ses  grandes  alliances 
lui  assurent  une  place  distinguée  dans  les  rangs  de  la  no- 
blesse de  France.  Elle  a  prouvé  son  origine  chevaleresque 
devant  Montfault  en  1463.  Ses  membres  ont  figuré  sous 
les  titres  de  Miles,  Armiger,  chevalier^  escuyer,  noble 
homme^  patron,  seigneur  présentateur ,  noble  et  puissant^ 
haut  et  puissant  seigneur,  barons  de  Montchauvet  et  Q4r- 
clais^  barons  de  *Pontbellanger,  barons  de  Contrebis^  ba- 
rons et  marquis  d'oAmphernet,  comtes  et  vicomtes  d'Am- 
phernet  de  Pontbellanger,  Dès  les  temps  féodaux,  elle  a 
fait  de  nombreux  aveux  et  hommages  au  roi;  elle  a  possédé 
en  outre  de  nombreux  fiefs  dans  la  haute  et  dans  la  basse 
Normandie.  Celui  de  son  nom,  dont  le  chef  est  assis  dans 


104  D'AMPHERNET. 

la  paroisse  de  Mesnil-Patry,  avait  une  extension  considé- 
rable dans  celle  de  Viessoix  et  avait  en  outre  des  ramifica- 
tions dans  celles  de  Truttemer-le-Grand  et  de  Truttemer-le- 
Petit,  de  Saint-Christophe^  de  Saint-Lambert-sur-Orne,  de 
Saint- Remy-sur-Orne,  de  Bernière-le-Patry,  etc. 

Alliances  :  Cette  famille  s'est  alliée  directement  à  celles  de  : 
Angerville,  Bacon,  Belloy,  de  la  Champagne,  de  Mathan, 
Garbonnel,  Malherbe,  Pontbellanger,  Néel  de  Fontenay, 
Gaalon,  Canonville  de  Raffetot,  Guernon  de  Rain ville,  Col- 
bert  de  Chabanais,  de  Vassy,  d'Oëssé,  Vauquelin  de  Vrigny, 
Doisnel  de  Montécot,  de  Chenneviéres,  Guesdon  de  la  Gues- 
donnière,  Broyés,  Boisberthelot,  du  Bot  du  Grego,  Leflo  de 
Branho,  de  Madec,  du  Fresne  de  Virel,  Noël  de  Lesquernec, 
Robert  de  Saint- Vincent,  de  Montifault,  de  Solminihac,  etc. 

Services  :  En  1066,  Guillaume  d'AupuERHET  accompagna 
le  duc  de  Normandie  à  la  conquête  de  l'Angleterre  (i).  En 
ii54,  ii55,  1x58,  1184,  Rodolphe  d'AMPHERNET  et  son  fils 
Guillaume  sont  cités  dans  des  chartes  relatives  à  Pabbaye 
de  Jumiéges,  sous  Louis  VII  et  Philippe  Auguste  (2).  Jour- 
dain d'AMPHERNET  assistc  à  la  prise  de  Saint-Jean-d'Acre,  en 
II 91.  Le  nom  et  les  armes  des  d'Amphernet  figurent  dans 
les  salles  des  Croisades,  au  musée  de  Versailles.  L'existence  de 
Guillaume  d'Amphernet  dans  la  noblesse  de  Normandie  est 
constatée  en  1254  par  une  charte  originale  conservée  aux  ar- 
chives de  la  Manche.  Dans  un  arrêt  rendu  par  le  Parlement 
du  roi,  siégeant  à  Rouen,  le  5  janvier  i365,  sont  rappelés  à  la 
fois  Pillustre  origine,  la  noblesse  de  race,  les  grands  biens  et 
la  haute  autorité  dont  jouissait  en  Normandie  Jean  d'Am- 
phernet, chevalier,  vivant  en  1280,  père  de  Richard.  Ce  che- 
valier, Jean,  conjointement  avec  sa  femme  Thomase  Gaalon, 
fonda  la  chapelle  Saint-Michel,  en  l'église  de  Notre-Dame  de 
Vire,  où,  jusqu'à  la  Révolution  de  1789,  la  famille  d'Am- 


{i)  Archives  de  Londres.  —  Abbé  Blin.  —  Ghevillard. 
(2)  Gallia  christiana.  —  Mémoires  de  la  Société  des  antiquaires  de 
Normandie  y  t.  V,  p.  35. 


D'AMPHERNET.  io5 

phernet  posséda  des  droits  de  patronage,  d'enfeu  et  de  sépul- 
ture, tombeaux ,  statues,  grande  vitre  armoriée,  épitaphes,  etc. 

Dès  le  début  de  la  guerre  de  Cent-Ans,  Richard  et  Guil- 
laume d'AMPHERNET,  chevalicrs,  vont  défendre  le  sol  national 
contre  les  Anglais.  Richard,  assistant  à  la  bataille  de  Grécy, 
près  du  roi  Philippe  VI,  y  fut  honorablement  armé  cheva- 
lier, en  1346.  La  ville  de  Vire  qu'il  avait  fait  fortifier  de  sa 
fortune  personnelle,  dès  le  commencement  de  la  guerre ,  lui 
dut  son  salut.  11  sut  la  défendre  et  la  garder  contre  les 
Anglais,  qui  étaient  en  possession  de  dix-huit  forteresses  qui 
l'entouraient  :  il  fit  plusieurs  sorties  heureuses  contre  les  An- 
glais, à  la  tête  de  la  garnison,  et  fut  plusieurs  fois  blessé. 
Richard  d'Amphernet,  chambellan  du  roi  Charles  V,  remit 
à  son  souverain,  à  Paris,  des  lettres  de  créance  sur  l'Etat  de 
la  Normandie  (i).  Guillaume  d'Amphernet,  chevalier,  était 
chambellan  de  Charles  VI,  qui  prit  part  personnellement  à 
la  bataille  de  Rosebecq,  en  1 382.  L'année  suivante,  il  se  trou- 
vait avec  le  maréchal  de  La  Ferté-Fresnel,  son  parent,  et  le 
sire  de  Thorigny,  à  l'Ecluse,  près  du  roi,  qui  tentait  de  pas- 
ser en  Angleterre  (2).  Par  lettres  royales,  en  i385,  Charles  VI 
autorisa  Guillaume  d'Amphernet  à  faire  fortifier  son  château 
de  Tracy  pour  protéger  Vire  et  les  pays  voisins  contre  les  in- 
cursions des  Anglais  (3).  Guillaume  était  au  nombre  des  prin- 
cipaux officiers  qui,  dans  l'enceinte  du  château  de  Vire,  en- 
touraient du  Guesclin,  quand  ce  dernier  accepta  le  défi  que 
lui  portait  l'envoyé  de  Granson  (4).  Guillaume  et  Richard 
se  distinguèrent  dans  les  armées  de  Charles  V.  Ils  faisaient 
partie  Tun  et  l'autre  des  compagnies  de  gentilshommes  nor- 


(i)  L'arrêt  du  Parlement  du  roi,  siégeant  à  Rouen  en  i365  {Archives 
nationales),  mentionne  les  services  rendus  par  Richard  d'Amphernet, 
tant  à  Charles  V  qu'à  ses  prédécesseurs,  rois  de  France,  continuelle- 
ment, diligemment  et  fidèlement;  et  que  ses  ancêtres  et  lui  s'étaient  tou- 
jours comportés  selon  leur  dignité. 

(2)  Arrêt  des  conseillers  généraux  de  iSgô,  aux  Arch.  nat.,  J.  J.,  169, 
f«  17. 

[Z)  Archives  nationales,  J.  J.,  127. 

(4)  Dubourg  d'Isigny,  t.  X. 


10$  D'AMPHERNET. 

mands  qui  eurent  le  plus  de  part  aux  expéditions  militaires 
du  connétable  du  Guesclin  (i).  Autre  Guillaume  d'AMPHER- 
NET,  chevalier,  combattit  vaillamment  sous  Philippe  le  Hardi, 
qui  arrêta  les  progrès  des  Anglais,  ajouta  la  Flandre  et  l'Ar- 
magnac à  la  France,  et  qui,  devenu  l'un  des  plus  puissants 
princes  de  l'Europe,  gouverna  le  royaume  pendant  la  démence 
et  jusqu'à  la  mort  de  Charles  VI.  Ce  prince  attesta  les  bons 
services  dudit  Guillaume,  par  lettres  datées  de  Lille  du  14 
octobre  i386,  et,  comme  reconnaissance  de  sa  fidélité,  il  lui 
donna  une  gratification  de  mille  livres. 

Jean  d'AMPHERNET,  chevalier,  était  au  nombre  des  sei- 
gneurs assistant  le  duc  d'Orléans  en  14 10,  à  la  signature  du 
traité  de  Gien.  Ses  fils  Pierre  et  Christian^  ainsi  que  son 
neveu  Bertrand  d'AMPHERNET,  se  trouvant  avec  le  même 
duc  d'Orléans^  après  la  bataille  d'Azincourt,  prisonniers  du 
roi  d'Angletçrre  de  1417  à  1420  (2).  En  1410,  messire  Ber- 
trand d'Amphern  et,  chambellan  du  roi,  filleul  de  du  Gués- 
clin  ,  était  chevalier-bachelier  d'une  compagnie  de  seize 
écuyers  et  de  trente-huit  archers,  à  laquelle  il  faisait  faire 
montre  et  qu'il  commandait  à  Paris  es  guerres  durqy  {parti 
d'Orléans  ou  Armagnac)  (3).  Le  duc  d'Alençon,  comte  du 
Perche,  en  faveur  duquel  le  comté  d'Alençon  fut  érigé  en  du- 
ché-pairie en  14 14.  retint  au  nombre  de  ses  chevaliers  Ber- 
trand d'Amphernet,  à  qui  il  accordait  ainsi  la  récompense  ha- 
bituelle des  exploits  mihtaires,  mais  qu'il  voulait,  sans  doute, 
plus  particulièrement  honorer  en  souvenir  de  Richard  d'AM- 
PHERNET, son  père.  Celui  ci,  en  effet,  s'étant  trouvé  aux  côtés 
du  roi  et  de  son  frère,  le  comte  d'Alençon.  aïeul  du  duc,  à  la 
désastreuse  bataille  de  Crécy,  y  fut  armé  chevalier,  comme 
nous  l'avons  vu  déjà  (4).  En  141 2,  Bertrand  d'Amphernet 
commandait  le  guet  royal  à  Paris,  en  remplacement  de 


(i)  Hist.  de  Normandie,  de  Malleville,  3"  vol.,  p.  396  et  suiv.  —  Dom 
Lobineau  et  dom  Morice. 

(2)  Th.  Carte,  Rôles  gascons  et  normands. 

(3)  Parchemin  original  scellé,  à  la  Bibl.  nat. 

(4)  Arrêt  du  Parlement  du  roi  de  i365  aux  Archives  nationales. 


D'AMPHERNET.  107 

Florent  d'Encre.  Cette  importante  charge  militaire,  qui 
existait  déjà  du  temps  de  saint  Louis  et  que  nul  ne  pouvait 
exercer  s'il  n'était  chevalier,  avait  été  occupée,  en  i357,  par 
Pierre  de  Villiers,  seigneur  de  l'Isle-Adam,  capitaine  de 
Pontorson  et  de  Saint-Michel.  Ce  chevalier,  fait  prisonnier  à 
la  bataille  de  Mauron  et  auquel  le  roi  Jean  alloua  mille  de- 
niers d'or  pour  payer  sa  rançon,  jouissait  de  la  faveur  de 
Charles  V  et  du  duc  d'Orléans,  son  frère,  dont  il  était  un 
des  conseillers,  et  il  devint,  en  iSSg,  maître  d'hôtel  du  roi. 
Du  Guesclin  fut  nommé  en  son  remplacement  capitaine  gé- 
néral de  Pontorson  et  de  Saint-Michel  (i). 

Arthur,  comte  de  Richemont,  connétable  de  France, 
maître  d'hôtel  du  roi,  gouverneur  général  de  Normandie, 
eut  à  faire  connaître  à  Charles  VII,  en  1452,  l'état  politique 
et  militaire  de  cette  province.  C'est  à  cette  occasion  que, 
s'adressant  à  ses  principaux  lieutenants,  il  donna  mande- 
ment de  par  le  roi  «  à  son  amé  et  féal  chambellan,  messire 
«  Michel  d'AMPHERNET,  chevalier,  seigneur  de  Montchauvet, 
ce  d'assembler  et  passer  en  revue  les  nobles,  vassaux  et  sujets 
Cl  de  la  vicomte  de  Vire  pour  servir  le  roi  en  ses  guerres.  » 
Michel,  chambellan  du  roi,  fut  établi  grand  chambellan  de 
France  en  1452.  Il  fut  nommé  maître  d'hôtel  du  roi  en  1467. 
Le  sire  deGaucourt,  premier  chambellan  du  roi,  fut  nommé 
son  maître  d'hôtel,  en  1453  ;  et  il  aurait  donc  été  remplacé 
successivement  dans  ses  charges  de  grand  chambellan  et  de 
maître  d'hôtel  du  roi,  par  Michel  d'Amphernet,  chevalier, 
qui,  pendant  plus  de  vingt  ans,  avait  servi  la  France,  près 
du  roi  a  en  sa  compagnie,  au  fait  de  ses  guerres.  » 

Charles  et  Jacques  d'AMPHERNEx  commandaient  le  château 
de  Vire  en  qualité  de  lieutenant  et  de  gouverneur  en  1495 
et  1499  (2). 

Jacques  d'AMPHERNEx,  chevalier,  gentilhomme  ordinaire 


(i)  Hist.  de  Siméon  Luce,  p.    119,   120-247  j  Ancienne  France^  par 
Saint-AUais,  p.  5o2. 
I       (2)  Chartes  orig.  aux  Arch.  deCaen.  Dubourg  d'Isigny. 


io8  D'AMPHERNET. 

du  roi  en  iSji,  eut  un  fils  nommé  Jacques,  qui  fut  page  du 
roi  en  1579,  et  une  fille  Françoise,  qui  épousa  le  i5  mars 
iSyi  messire  Louis  de  Vassy,  allié  aux  d'Harcourt  et  aux 
Montgommery.  Françoise  d'Amphernet  fit  ériger  en  baron- 
nie,  en  iSgô,  sa  seigneurie  de  Brecey,  à  laquelle  elle 
joignit  à  cet  effet  douze  autres  fiefs  qu'elle  possédait 
dans  la  vicomte  de  Mortain  :  elle  en  rendit  aveu  au  roi 
en  161 3. 

Jean  d'AMPHERNET,  chevalier,  baron  de  Montchauvet, gen- 
tilhomme ordinaire  de  sa  chambre,  prouve  son  ancienne 
noblesse  en  iSyy,  et,  par  un  certificat  du  roi  Henri  III,  du 
29  mai  i588^  sont  attestés  les  services  qu'il  avait  rendus  au 
fait  des  guerres. 

Nicolas  d'AMPHERNET,  baron  de  Contrebis,  mourut  pen- 
dant la  campagne  de  La  Rochelle.  François,  Antoine  et  Guy 
suivirent  Louis XIII  à  Montauban,  Montpellier,  Saint -An- 
tonin,  Milhau,  autant  que  dura  ce  voyage. 

Haut  et  puissant  Gédéon  d'AMPHERNET,  chevalier,  était 
en  1647  gentilhomme  ordinaire  du  duc  d'Orléans,  fils 
de  Henri  IV,  lieutenant  général  du  royaume,  qui  fit  avec 
succès  les  campagnes  des  années  1644  et  suivantes,  en  pre- 
nant Gra vélines,  Mardick,  Courtray,  Bergues,  etc. 

N.  et  P.  René,  marquis  d'AMPHERNET,  chevalier,  conseil- 
ler d'État  en  1620,  président  au  Parlement  de  Bretagne, 
épousa  Anne  de  Belloy,  veuve  de  Henri  de  Choiseul,  dont 
il  eut  : 

I ."  H.  et  P.  René,  marquis  d'AMPHERNET,  conseiller 
au  Parlement  de  Normandie; 

2."  Renée  d'AMPHERNET,  née  en  1673,  mariée  au  mar- 
quis de  CoMBAULT,  à  Bordeaux  ; 
3."  Anne  d'AMPHERNET,  mariée  au  marquis  Doynel  de 

MONTECOT  (  I  ) . 
(i)  Arrêt  du  Parlement  de  Bretagne  de  1786. 


D'AMPHERNET.  109 

En  i6o5,  Jij^wd'AMPHERNET,  chevalier,  baron  de  Mont- 
chauvet  et  de  Pontbellanger,  mestre  de  camp,  chevalier  de 
l'ordre  du  roi,  capitaine  des  cent  gentilhommes  de  sa 
chambre,  obtint  érection  en  baronnie  de  la  terre  de  Mont- 
chauvet,  en  sa  faveur  et  en  celle  de  ses  hoirs  et  ayants  cause, 
par  considération  des  services  que  lui,  ses  frères  et  leurs  devan- 
ciers rendent  et  ont  rendus  au  roi  régnant  et  aux  feus  rois 
ses  prédécesseurs,  aux  guerres  et  armées  ;  laquelle  terre  de 
Montchauvet  est  mouvante  du  roi,  noble  et  très-ancienne, 
de  grand  revenu  et  valeur  et  de  laquelle  sont  tenus  et 
mouvants  plusieurs  fiefs,  arrière-fiefs,  terres  et  seigneuries. 
Sur  ladite  baronnie  est  exercée  la  justice  tant  civile  que 
criminelle  ;  y  sont  établis  des  fourches  patibulaires  à  quatre 
piliers,  un  marché  par  semaine  et  trois  foires  dans  le  cours 
de  l'année,  pendant  trois  jours  consécutifs  (i).  Dès  1478, 
Robert  de  Tournebu,  écuyer,  sénéchal  de  la  seigneurie 
de  Montchauvet,  tenait  les  plés  de  ladite  seigneurie,  sous 
l'autorité  de  noble  dame  Louise  de  Boucan,  veuve  de 
feu  messire  Michel  d'Amphernet,  chevalier,  seigneur  de 
Montchauvet. 

Gabriel  d'AMPHERNEx,  chevalier,  baron  de  Pontbellanger, 
de  Montchauvet,  prouva  son  ancienne  noblesse  en  1668, 
dôvant  M.  de  Chamillart  (2). 

Jean-Baptiste  d'AMPHERNET,  baron  de  Montchauvet,  che- 
valier d'honneur  au  présidial  de  Caen,  avait  servi  dans  les 
armées  de  Louis  XIV,  dans  la  compagnie  des  gentilshommes 
de  Vire,  Mortain,  Caen,  et  dans  les  chevau-légers  (3).  Sa 
fille,  Anne- Louise  d'Amphernet,  baronne  de  Montchauvet, 
épousa  en  171 3  messire  Jean-Jacques  Vauquelin,  chevalier, 


(i)  Lettres  patentes  royales  (Cabinet  des  titres). 

(2)  En  1689,  dans  les  Mémoires  dédiés  à  Nicolas  Foucault,  intendant 
de  la  province,  le  sieur  Lecocq,  lieutenant  particulier  au  bailliage  de 
Vire,  cite  la  baronnie  de  Montchauvet  parmi  les  baronnies  fiefs  nobles  de 
l'élection,  et  la  famille  d'Amphernet  parmi  celles  tenant  le  premier 
rang  de  la  noblesse. 

(3)  Certificats  du  duc  de  Chevreuse,  de  M.  de  Pontécoulant,  du  comte 
de  Coigny,  des  années  1674,  1^78,  1681,  i68q. 


iio  D'AMPHERNET. 

marquis  de  Vrigny  (i).Dans  les  lettres  d'érection  en  marqui- 
sat de  la  terre  de  Vrigny,  données  en  1722,  en  faveur  du 
mari  d'Anne-Louise  d'Amphernet,  il  est  mentionné  que 
cette  érection  est  en  partie  a  en  considération  de  son  alliance 
of  avec  Anne- Louise  d'Amphernet,  qui  appartient  à  Tune  des 
a  plus  anciennes  et  des  plus  illustres  maisons  de  Norman- 
or  die,  puisqu'on  y  voit  des  capitaines  des  cent  gentilshommes 
ot  de  la  chambre  ou  arme  de  Corbin,  des  chambellans  des 
«  rois  et  autres  grands  personnages.  » 

Pierre-Ambroise  d'AMPHERNEx,  chevalier,  fit  les  guerres 
de  Flandre  et  fut  plusieurs  fois  blessé;  lieutenant-colonel, 
il  commanda,  dans  deux  campagnes,  le  régiment  des  re- 
crues de  Caen.  En  1747,  il  surprit  les  ennemis  dans  le 
poste  de  Chasteuil  et  fit  prisonniers  vingt-un  hommes  et  le 
lieutenant  (2). 

Louise- Perrine  d'AMPHERNET  épousa  en  1769  haut  et 
puissant  messire  Colbert,  chevalier,  marquis  de  Chabanais, 
capitaine  d'ordonnance  des  gendarmes  bourguignons,  ma- 
réchal de  camp  des  armées  du  roi.  Le  marquis  de  Ghabanais, 
leur  iils,  pair  de  France,  habitait  encore  en  i852  son  châ- 
teau d'Ossonville  (Seine-et-Oise)  et  son  hôtel  de  la  rue  Ville- 
l'Évêque,  no  i,  à  Paris,  l'un  et  l'autre  apportés  en  mariage  à 
son  père,  en  1769,  par  Louise-Perrîne  d'AMPHERNEx,  mar- 
quise de  Ghabanais. 

Haut  et  puissant  seigneur  Antoine- Michel,  marquisd'Am- 
PHERNEX,  baron  de  Pontbellanger,  lieutenant  au  régiment  de 
Lyonnais,  justifia  qu'il  avait  la  qualité  requise  pour  être 
admis  aux  honneurs  de  la  cour  des  rois  de  France  réservés 
à  la  haute  noblesse.  Il  eut  l'honneur  de  monter  dans  les 
carrosses  de  Sa  Majesté  et  de  suivre  le  roi  à  la  chasse  (3). 


(i)  Le  marquis  de  Vrigny,  petit-fils  d'Anne-Louise  d'Amphernet,  est 
mort  en  son  château  de  Soisy-s. -Montmorency  (Seine-et-Oise),  le  28 
décembre  1828. 

(2)  Lettre  du  général  comte  de  la  Tour  au  comte  d'Argenton,  ministre 
de  la  guerre. 

{3)  Mercure  de  France,  12  nov.  1784.  (Preuves  de  cour.) 


D'AMPHERNET.  m 

Haut  et  pmsssLntseignQur  François-Michel,  comte  d'AM- 
PHERNET  de  Pontbellanger,  page  du  roi  en  1769,  capitaine^ 
major  en  1782,  au  régiment  de  Penthièvre,  chevalier  de 
Saint-Louis,  prouva  devant  d'Hozier  sa  noblesse  de  race  avec 
filiation  non  interrompue  antérieure  à  1400,  et  fut  reconnu 
en  droit  de  jouir  des  honneurs  de  la  cour.  Il  fut  gentilhomme 
de  la  chambre  du  roi  Louis  XVIII  et  mourut  à  Paris  le  5 
mars  1821.  (Preuves  de  cour.) 

Haut  et  puissant  seigneur  Antoine- Henri,  vicomte  d'AM- 
PHERNET  de  Pontbellanger,  né  en  1759,  capitaine  au  régi- 
ment de  royal- Lorraine,  cavalerie,  en  1783,  eut  les  honneurs 
delà  cour  en  1786  (i).  Il  épousa,  par  contrat  du  29  avril 
1787,  signé  de  L.  M.  et  des  princes  et  princesses  de  la  fa- 
mille royale,  mademoiselle  du  Bot  du  Grégo,  fille  unique  de 
haut  et  puissant  messire  du  Bot,  chevalier,  marquis  du 
Grégo,  de  la  Roche  et  de  Goatarmoal,  baron  de  Laz,  comte 
de  Gournois,  vicomte  de  Gurru,  seigneur  de  Trevarez  et 
autres  lieux,  une  des  plus  riches  héritières  de  Bretagne  (2). 
La  vicomtesse  d'Amphernet  de  Pontbellanger  eut  les  hon- 
neurs delà  cour  en   1789  (3).  Le  vicomte  d'Amphernet  de 
Pontbellanger  signa,  avec  trois  de  ses  cousins  d'Amphernet, 
la  protestation  de  1789.  Officier  général  dans  les  armées  ven- 
déennes et  bretonnes,  il  fut  fait  prisonnier  par  les  troupes  du 
général  Hoche  et  fusillé  sur-le-champ  le  24  février  1796.  Son 
fils  Charles-Félix,  vicomte  d'AMPHERNEx  de  Pontbellanger, 
a  fait  les  campagnes  d'ItaUe,  d'Espagne  et  de  Russie.  Il  fut 
nommé  capitaine  après  avoir  sauvé  le  généralJomini  au  pas- 
sage de  la  Bérésina.  Il  fit  partie  de  Tétat-major  du  vice-roi 
d'Italie  à  la  campagne  de  l'Elbe.  Il  devint  aide  de  camp  du 
général  de  Grouchy,  depuis  maréchal  et  pair  de  France.  Au 
combat  de  Vauchamps^  où  les  Français  obtinrent  un  avantage 
ir  les  Prussiens  commandés  par  Blûcher,  en  18 14,  d'Am- 
phernet de  Pontbellanger  entra  vaillammentle  premier  dans  un 


*(i)  Voir  les  listes  officielles  et  le  Mercure  de  France, 

(2)  Mercure  de  France. 

(3)  Mercure  de  France. 


112  D'AMPHERNET 

carré  de  3,ooo  Russes,  dont  2,000  demeurèrent  prisonniers; 
le  grade  de  chef  d'escadron  lui  fut  donné  sur  le  champ  de  ba- 
taille. Il  reçut  également  la  croix  d'honneur  sur  un  champ 
de  bataille  pour  avoir,  au  combat  de  Saint-Dizier,  oU  Napo- 
léon battit  les  alliés  en  18 14,  traversé  avec  un  escadron  de 
dragons,  malgré  un  feu  d'infanterie  très-nourri,  le  faubourg 
de  cette  ville  et  avoir,  par  cette  manœuvre,  rendu  toute  cette 
infanterie  prisonnière.  11  fut  nommé  officier  de  la  Légion 
d'honneur.  Il  eut  deux  enfants  : 

i.°  Michel  d'AMPHERNET,  comte  de  Pontbellanger, 
marié  en  premières  noces  à  M"^  de  Broyés,  morte 
sans  enfants,  et  en  secondes  noces  à  M™e  veuve  La 
Frété.  Il  habite  le  château  de  Pontbellanger  (Nor 
mandie),que  possède  la  famillle  d'Amphernet,  sans 
interruption,  depuis  bien  des  siècles. 

2.°  Antoinette  d'AMPHERNET,  qui  a  épousé  le  comte 
DU  Fresne  DE  ViREL  ct  habite  le  château  du  Grégo 
(Bretagne). 

Georges- Michel  d'AMPHERNET,  chevalier,  seigneur  de 
Bures  et  Bertot,  vicomte  de  Vire,  gouverneur  de  Mortain, 
naquit  au  château  de  Pontbellanger,  le  6  mai  17 14.  Il  fut 
lieutenant  d'infanterie  au  régiment  de  Rochechouart.  Il  avait 
épousé,  en  février  1747,  Jeanne-Pauline  dv  Gretzde  Mont- 
Saint- Père.  De  cette  union  vint  : 

Eléonor- Amant-Constant,  baron  d'AMPHERNET,  chevalier, 
seigneur  de  Kermadéouha ,  né  à  Mortain  le  20  novembre 
1 747,  officier  de  cavalerie  dans  la  garde  ordinaire  de  Louis  XVI. 
Il  siégea  aux  Etats  de  Bretagne,  dans  l'ordre  de  la  noblesse, 
en  vertu  d*un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  21  août  1786, 
suivant  lequel  lui  et  ses  enfants,  nés  et  à  naître,  étaient  con- 
firmés dans  leur  qualité  de  chevalier  et  avaient  entrée,  séance 
et  voix  délibérative  auxdits  Etats  comme  étant  issus  d'an- 
cienne noblesse  prouvée  par  filiation  non  interrompue  depuis 
1280.  Devenu  officier  général  dans  les  armées  vendéennes  et 
bretonnes,  il  fut  arrêté  après  la  rupture  des  conférences  de  la 
Prévalay,  auxquelles  il  assistait  avec  les  autres  généraux 


D'AMPHERNET.  u3^ 

royalistes.  Jugé  par  une  commission  militaire,  on  le  fusilla 
à  Quimper  en  1796  (i). 

Bonaventiire- Augustin-Marie^  comte  cI'Amphernet,  che- 
valier, né  en  1780,  épousa  en  1800  mademoiselle  de  Madec, 
fille  de  René  de  Madec,  colonel  d'infanterie,  chevalier  de 
Saint-Louis,  ancien  nabab  de  première  classe  dans  Tlndous- 
tan_,  dont  le  crédit  et  la  fortune,  toujours  employés  au  ser- 
vice de  sa  patrie,  avaient  permis  à  ce  généreux  Français  de 
tenir  longtemps  en  échec  l'influence  anglaise  dans  ces  loin- 
taines contrées.  Il  coopéra  au  siège  et  à  la  prise  de  Fisabad 
avec  le  Grand  Mogol,  auquel  il  prêta  le  concours  de  son 
armée  et  qui  lui  remit  en  présence  des  troupes  victorieuses 
son  propre  turban,  que  la  famille  a  conservé.  M.  de  Madec, 
se  trouvant  de  passage  à  Pondichéry  lors  du  siège  de  cette 
ville  en  1778,  leva  des  troupes  volontaires  et  se  distingua 
par  plusieurs  sorties  heureuses  conire  les  Anglais. 

Les  représentants  des  différentes  branches  de  la  famille 
d'Amphernct  existent  en  Normandie,  en  Bretagne  et  à  Ver- 
sailles sous  les  titres  de  marquis,  comtes,  vicomtes,  barons 
d'Amphernet. 

Armes  :  De  sable,  à  l'aigle  éployée  d^argent,  becquée  et 
membrée  cfor. 

Supports  :  Lions  et  lionnes  et  licornes. 

Timbres  :  Couronnes  de  marquis  et  couronne  de  comte. 


(i)  Pour  les  détails  de  cette  mort,  voir  une  brochure  de  M.  l'abbé  Ju- 
lien Loth  sur  l'abbé  d'Amphernet  de  Bures  {Rouen,  imp  Cagniard, 
•26  éd.i,  autre  victime  de  la  Révolution,  qui  mourut  martyr  de  sa  foi  à 
Rouen,  en  1794,  et  auquel  on  a  érigé,  en  pieux  hommage,  une  pierre 
commémorative,  le  7  septembre  i865,  dans  l'église  de  Roumare. 

\c.  8 


DE    CROUSILLAC 


A  généalogie  de  cette  famille,  originaire  du  Lan- 
guedoc, a  été  établie  au  tome  VIII ,  p.  480,  du 
Nobiliaire  universel  de  France,  par  de  Saint- 
Allais.  Nous  ne  la  reprenons  que  pour  indiquer 

le  point  de  son  alliance  avec  la  famille  de  Reiset,  dont  nous 

donnerons  ci-après  la  filiation. 

D'après  les  registres  des  baptêmes,  mariages  et  sépultures 

de  la  paroisse  de  Saint-Saturnin-de-Chambourcy,  au  diocèse 

de  Chartres  : 

Pierre-Mat hias  de  Crousillac,  né  le  17  octobre  1747, 
écuyer,  se  maria  en  1776,  à  l'âge  de  29  ans,  à  Marie-Mag- 
deleine  de  Reiset,  fille  d'Humbert-Nicolas  de  Reiset,  grand 
bailli  des  départements  d'Ensisheim  et  Sainte-Croix  en 
Alsace,  avocat  au  Conseil  souverain  d'Alsace,  conseiller  du 
roi  et  inspecteur  des  forêts,  etc.,  etc. 

Pierre-Mathias  était  fils  de  Pierre-Mathias  de  Crousillac, 
écuyer,  garde  du  corps  du  roi  de  la  compagnie  de  Villeroy, 
et  de  Marie-Elisabeth  Guignard,  son  épouse. 

Le  28  avril  1787,  le  généalogiste  Chérin  certifia  au  roi  la 
noblesse  des  familles  de  Crousillac  et  de  Reiset  (i). 


(i)  Archive    du  château  du  Breuil  (Eure). 


DE   REISET 


AMiLLE  noble,  originaire  de  Lorraine,  établie  en 
Bourgogne  au  commencement  du  xv^  siècle  et  en 
1470  dans  le  comté  de  Ferrette  en  Alsace,  seigneurs 

des  fiefs  nobles  de  Saint-Loup,  en  Bourgogne,  de  Chava- 

natte  et  de  Boron  en  Alsace. 

Les  Schepflin,  Saint- Allais,  Chérin  et  de  Courcelles  men- 
tionnent dans  leurs  travaux  héraldiques  plusieurs  membres 
de  la  famille  de  Reiset.  L'un  d'eux,  Henri  de  Reiset,  sei- 
gneur de  Saint-Loup,  était  écuyer  de  Philippe  le  Bon,  duc  de 
Bourgogne,  qui  l'établit  dans  le  comté  de  Ferrette  en  Alsace 
après  avoir  pris  possession  de  ce  comté,  qui  appartenait  à  la 
maison  d'Autriche. 

Voici,  de  plus,  un  acte  de  d'Hozier  qui  certifia  la  noblesse 
du  sieur  de  Reiset,  écuyer,  ancien  mousquetaire  de  la  garde 
du  roi,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  dont  l'original  se  trouve 
dans  les  archives  du  château  du  Breuil  de  Marcilly  (Eure)  : 

vr€  Nous,  Antoine-Marie  d'Hozier  de  Sérigny,  chevalier, 
«  juge  d'armes  de  la  noblesse  de  France  et,  en  cette  qualité, 
«  commissaire  du  roi  pour  certifier  à  Sa  Majesté  la  noblesse 
a  des  élèves  des  Ecoles  royales  militaires,  chevalier  grand- 
«  croix  honoraire  de  l'ordre  royal  de  Saint-Maurice  de  Sar- 
0  daigne, 

a  Certifions  que  le  sieur  de  Reiset,  écuyer,  ancien  mous- 
«  quetaire  de  la  garde  du  roi,  a  prouvé  devant  nous,  par  titres 
a  authentiques,  sa  noblesse,  remontée  à  Guillaume  Reiset, 
«qualifié  noble  et  écuyer,  vivant  à  Ferrette  en  1524,  et 
«qu'aux  termes  de  la  déclaration  du  roi,  du  i3  de  janvier 
«  1 77 1 ,  il  peut,  sous  le  bon  plaisir  de  Sa  Majesté,  être  pourvu, 
<c  en  qualité  de  gentilhomme,  d'une  charge  de  lieutenant  de 


n6  DE    REISET. 

«  nos  seigneurs  les  maréchaux  de  France.  En  foi  de  quoi 
A  nous  avons  délivré  le  présent  certificat,  l'avons  signé  et 
((  Tavons  fait  contre-signer  par  notre  secrétaire,  qui  y  a 
«  apposé  le  sceau  de  nos  armes.  A  Paris,  le  vendredi  vingt- 
«  septième  jour  du  mois  de  mars  de  Tan  mil  sept  cent  soixanle- 
«  dix-huit.  » 

{Signé)  :    D'Hozier  de  Sérigny. 
Pour  minute. 

Un  des  descendants  de  Guillaume,  Claude  Reiset,  acquît 
en  1 685,  de  la  famille  de  Reinach,  le  fief  de  Chavanatte;  il 
fut  la  souche  de  deux  branches,  dont  Tune  s'établit  àColmar 
et  l'autre  à  Délie.  La  première  acquit  également,  le  24  dé- 
cembre 1778,  le  fief  de  Boron. 

Claude  Reiset  avait  un  frère  qui  entra  dans  l'ordre  des 
Capucins  à  Toulouse  et  se  fit,  sous  le  nom  de  Père  Anselme^ 
une  grande  réputation  comme  prédicateur  et  écrivain  ascé- 
tique. On  a  de  lui  les  Entretiens  spirituels  de  Théophile  et 
Olympie^  imprimés  à  Toulouse  en  i683. 

Jean-Jacques  Reiset,  petit-fils  de  C'aude,  était  receveur 
général  des  finances  du  Haut-Rhin  à  la  fin  du  dernier  siècle. 
Il  eut  plusieurs  enfants,  entre  autres  : 

Jacques- Etienne^  receveur  général  du  Mont-Tonnerre  et 
de  la  Seine-Inférieure,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  che- 
valier de  Saint- Louis^  etc.,  né  à  Colmar  en  1771,  mort  à 
Rouen  en  i835  ; 

Marie- Antoine^  vicomte  de  Reiset,  lieutenant  général, 
grand  officier  de  la  Légion  d'honneur,  grand-croix  de  Tordre 
de  Charles  IIÏ  d'Espagne,  commandeur  de  Saint- Louis,  etc., 
né  à  Colmar  en  1775,  mort  à  Rouen  en  i836  Son  nom  est 
inscrit  sur  l'arc  de  triomphe  de  l'Etoile.  Son  fils, 

Henry ^  vicomte  de  Reiset,  ancien  receveur  des  finances  à 
Mayenne,  oii  il  est  mort  en  1869.  De  mademoiselle  du  Méril, 
son  épouse,  il  laissa  : 

i.o  Blanche,  née  en  1854; 


DE   REISET.  M7 

2.*  Henry,  né  en  iSSy. 

Jacques- Etienne^  receveur  général  de  la  Seine- Inférieure, 
cité  plus  haut,  eut  deux  filles,  madame  la  baronne  de  Beur- 
nonville  et  madame  la  vicomtesse  d'Arjuzon,  et  quatre  gar- 
çons, dont  l'un  : 

Gustave- Armand-Henri^  comte  de  Reiset,  né  au  Mont- 
Saint-Aignan,  près  de  Rouen,  le  i5  juillet  1821,  ancien 
chargé  d'affaires  de  France  à  Turin  et  à  Saint-Pétersbourg, 
ministre  de  France  à  Darmstadt  et  à  Wiesbaden,  envoyé 
extraordinaire  et  ministre  plénipotentiaire  de  l'Empereur 
près  les  cours  de  Hanovre  et  de  Brunswick,  ancien  membre 
du  Conseil  général  de  Tliure,  commandeur  de  la  Lé*;ion 
d'honneur,  chevalier  grand-croix  des  ordres  de  Philippe- 
le-Magnanime  de  Hcsse  et  d*Adolphe  de  Nassau,  chevalier 
grand-croix  de  l'orJre  des  Guelphes  de  Hanovre,  chevalier 
grand-croix  de  Tordre  de  Henri-le-Lion  de  Brunswick,  dé- 
coré de  la  médaille  d'or  du  Mérite  de  Hesse,  commandeur 
des  ordres  de  Saint- Maurice  et  Lazare  de  Sardaigne,  cheva- 
lier de  première  classe  de  l'ordre  Constantinien  de  Saint- 
Georges  de  Parme,  chevalier  de  Charles  III  d'Espagne,  etc.; 
marié,  le  20  mai  i856,  à  Marie-Ernestine- Blanche  de 
Sancy  de  Parabère,  née  le  i^'août  i836,  dont  : 

i.o  Napoléon-Louîs-Eugène-Marie- Jacques,  né  à 
Paris,  le  14  février  1857; 

2.°  Marie- Thérèse- Colette-Emilie-Hortensej  née  à 
Paris,  le  28  février  i858; 

3.°  Marie-Juliette-Walburge-AlicCy  née  à  Darm- 
stadt, le  4  avril  1861  ; 

4.°  Marie-Joseph-Francois-Henry-Elorimond^  né  à 
Darmstadt,  le  9  mars  i863; 

5."  Marie-Joseph-Edgar-Pentecôte ^  né  au  château 
du  Breuilde  Marcilly  (Eure),  le  5  juin  1870; 

6°  Marie-Jacques-Thibault  de  Marly,  né  au  châ- 
teau du  Breuil  de  Marcilly,  le  6  juin  1872. 


i8  MÉGRET. 


Armes  :  D'a^ur^  au  croissant  d'argent,  surmonté  d'un 
trèfle  d'or  et  soutenu  d'une  colline  de  trois  coupeaux  du 
même.  (V.  Armoriai  général  de  d'Hozier  de  l'année  1697.) 


MÉGRET 


A  maison  de  Mégret  (Meigret  ou  Maigret),  ancienne 
et  distinguée,  tire  son  origine  de  noble  Guillaume 
Mégret,  d'abord  maître  des  eaux  et  forêts  de  mon- 
seigneur le  duc  d'Orléans  en  ses  comtés  de  Valois  et  de 
Beaumont,  puis  secrétaire  du  roi  Charles  VI,  qui,  pour  re- 
connaître ses  bons  et  loyaux  services,  le  confirma  dans  sa 
noblesse  par  lettres  patentes  du  mois  d'avril  1408.  Son 
sceau,  qui  figure  sur  plusieurs  titres,  est  timbré  d'un  casque 
et  porte  un  chevron  accompagné  de  trois  étoiles  renversées, 
2  et  I  (i). 

Cette  maison,  qui  s'est  également  rendue  recommandable 
dans  rÉglise,  dans  les  armes  et  dans  la  magistrature,  a 
formé  plusieurs  branches,  qui  se  sont  répandues  en  Picardie, 
en  FI  si e-de- France  et  en  Bourbonnais. 

La  branche  de  Picardie,  vers  la  fin  du  j:vii*  siècle,  a  formé 
deux  rameaux  encore  existants,  les  Mégret  de  Méricourt  de 
Devise  et  les  Mégret  de  Sérilly  d'Etigny,  issus  de  deux  frè- 
res, fils  de  noble  homme  Charles  Mégret,  sieur  de  Toulmont, 
premier  échevin  de  Saint-Quentin,  mort  en  i65o,  petit-fils 
de  messire  Lambert  Mégret,  dit  le  Magnifique,  chevalier, 
seigneur  du  Méeet  de  Boissette,  etc.,  etc.,  secrétaire  du  roi, 
trésorier  des  blancs  de  Milan,  puis  contrôleur  général  de 


(i)  Arch.  nat. 


DUREY  DE  NOINVILLE.  119 

l'extraordinaire  des  guerres,  et  enfin  ambassadeur  en  Suisse 
en  i53i. 

Armes.  La  branche  des  Mégret,  seigneur  de  Méricourt  et 
de  Devise,  portcTarti:  au  i,  d'a:{ur,  au  chevron  d'' or,  ac- 
compagné de  trois  étoiles  renversées  d'or,  2  et  i;  au  2, 
d'azur,  à  trois  besants  d'argent,  2  et  i,  au  chef  d'or,  chargé 
d'une  tête  de  lion  arrachée  de  gueules. 


DUREY    DE    NOINVILLE 


A  filiation  de  cette  famille,  l'une  des  plus  impor- 
tantes de  France,  figure  au  tome  XVÏ,  pages  359- 
370,  du  Nobiliaire  universel  de  France,  par  de 

Saint- Allais.  Nous  la  reprenons  ici  à  partir  du  V*  degré,  pour 

la  continuer  jusqu'à  notre  époque. 

V.  Alphonse-Louis-Bernard  Durey,  comte  de  Noinville, 
né  le  25  mars  1738,  entré  au  service  aux  mousquetaires  noirs, 
fit  la  guerre  de  Sept-Ans,  tant  comme  cornette  au  régiment 
de  dragons  de  Caraman  que  comme  capitaine  au  régiment 
de  Bourgogne,  cavalerie,  pourvu  de  la  charge  de  lieutenant 
général  du  Verdunois,  fut  fait  lieutenant-colonel  du  5®  ré- 
giment de  chevau-légers,  colonel  du  6*  régiment  de  chevau- 
légers,  devenu  la  Marche,  cavalerie;  émigré  en  1791  ;  servit 
à  l'armée  de  S.  A.  S.  monseigneur  le  prince  de  Condé,  comme 
commandant  la  compagnie  de  cavalerie  noble  de  Condé  et 
de  Bourbon,  et  se  trouva  au  passage  des  lignes  de  Weissem- 
bourg,  le  i3  octobre  1793,  aux  combats  de  Berstheim  les  2, 
8  et  9  décembre,  ainsi  qu'à  toutes  les  affaires  de  cette  cam- 


I20  DUREY    DE    NOINVILLE. 

pagne  ;  commanda  ensuite  avec  distinction  un  régiment  de 
chasseurs  à  cheval  de  son  nom  ;  prit  en  cette  qualité  une 
part  active  aux  combats  d'Offemhourg,  d'Oberkamlach,  de 
Riberackj  etc.,  en  1796;  au  retour  du  roi  en  France,  en 
18 14,  fut  créé  lieutenant  général  et  commandeur  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint- Louis,  et  décéda  à  Paris,  le  20  mai 
1818;  il  avait  épousé,  le  14  février  ijj3^  Marie-Françoise- 
Renée  de  Tabary,  fille  de  Paul- René  de  Tabary,  écuyer,  et 
de  demoiselle  Marie-Gilette  Mahé  de  la  Bourdonnaye.  Il  fit 
ériger  en  comté^  sous  le  nom  de  comté  de  Noinville,  les 
terres  de  Mélimé,  Montgon  et  Neu  il  le  ^situées  en  Cham- 
pagne, par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVI,  enregistrées 
au  Parlement  de  Paris  en  janvier  1785.  De  son  mariage,  il 
laissa  : 

I .»  Alphonse- Paul- François,  qui  suit; 

2.°  Hercule-Louis- Marie ,  né  le  25  mars  1775,  qui 
fut  officier  de  ia  marine  royale  et  qui,  ayant  passé 
au  service  d'Espjgne  en  1793,  fut  tué  au  cap  Saint- 
Vincent  le  14  février  1797  ; 

3.°  Ambroisine-Jeanne-Patiline,  morte  sans  alliance, 
le  8  mai  1861  ; 

4."  Anne- Perrine- Joséphine,  morte  sans  alliance,  le 
14  février  1842; 

5.^  Bernard- Louis- Joseph,  qui  suivra  et  qui  forme 
la  seconde  branche; 

6."  Caroline-Marie-Élisabethj  épouse  de  Jacques 
Bardet  de  Burc,  morte  sans  postérité. 

VI.  Alphonse- Paul-François  Durey,  comte  de  Noin- 
ville_,  marquis  du  Terrail,  né  à  Paris,  le  28  novembre  1773, 
colonel  du  44"  régiment  d'infanterie,  retiré  du  service,  le 
10  août  i83o,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis,  marié  le  28  octobre 
181 9  à  Marie-Esther  de  Gueulluy  de  Rumigny,  mort  à  la 
Vespierre,  le  26  juillet  i852,  dont  : 

^\\.  Marie- Paul- Gabriel- Charles    Durey,    comte    de 


DUREY  DE  NOINVILLE.  121 

Noinville,  marquis  du  Terrail,  né  à  Paris,  le  3  septembre 
1822,  chevalier  de  l'ordre  du  S.  P.  le  Pape  Pie  IX,  com- 
mandeur de  l'ordre  royal  de  Charles  III,  ancien  officier  de 
cavalerie,  marié  le  3  mars  i85i  à  Marie- Charlotte  de  La- 
poRTE,  d'oîi  : 

VIII.  René-Paul  Durey  de   Noinville,    né  à    Paris,  le 
27  août i858. 


Seconde  Branche. 

VI.  Louis-Bernard-Jcseph  Durey,  comte  de  Noinville, 
né  à  Soisy,  le  4  juin  1782,  colonel  d'Etat-major,  retiré  du 
service  en  i83o,  officier  delà  Légion  d'honneur,  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  deSaint-Louis  et  de  Saint-Ferdi- 
nand d'Espagne,  marié  le  12  août  18 14  à  Éléonore-ThérèsQ 
Lecornu  de  Balivière,  morte  à  Orbec,  le  5  février  1 858,  de 
laquelle  il  eut  : 

I."  Pauline-Marie-Thérèse-Nicolette^  mariée  à  Afa- 
rie-Louis- Alfred  l'Homme- Dieu  du  Tranchant  de 
Lignerolles; 

2.'  Elisabeth-Marie-Alphonsine-Eugénie,  religieuse; 

3."  Q^ imée- Marie- Joséphine  ; 

4.°  oMarie-Thérèse-Pauîine ^  mariée  le  5  août  1845  à 
Q^natole  Jarret  de  la  Mairie  ; 

5.0  oAmédée-A  uguste-Marie-Joseph  Durey,  comte  de 
Noinville,  né  à  Saint-Laurent,  le  5  novembre  1824, 
marié  le  5  juin  1849,  à  Marie-Louise- Hyacinthe 
de  LA  Croix  de  Chevrières  de  Sayves,  de  laquelle  il 
eut  : 

A .  Christian-JuleS'Marie-BéatriX'  Gh islain  Du- 
rey DE  Noinville,  né  à  Clabeck  (Belgique), 
le  8  avril  18?  i  ; 

B.  Joseph-  Marie -Claude  -  Ghislain    Durey    de 


122  DE    CROY. 

NoiNViLLE,  né  à  la  Cressonnière,  le  9  Juillet 
1854,  zouave  pontifical,  mort  en  1876; 

C.  Béatrix-Ghislaine-oMarîe-PauUne ; 

D.  oAlix-Ghislaîne-Marie-Pauline ; 

E.  SMarie-Elisabeth- Thérèse. 

Armes  :  Ecartelé  :  aux  i  et  4,  de  sable^  au  rocher  d'ar- 
gent surmonté  d'une  croisette  de  même^  qui  est  de  Durey; 
aux  2  et  3,  d'azur,  à  trois  gerbes  d'or,  qui  est  du  Blé. 


DE    CROY 


ETTE  ancienne  et  illustre  famille,  descendant  de  la 
maison  royale  de  Hongrie,  figure  au  tome  I", 
pages  5 1 3-520,  du  Nobiliaire  universel  de  France, 

par  de  Saint-Allais.  La  seconde  branche,  prise  au  XX»  degré, 

commence  à 

XXI.  François-Nicolas  dQ  Croy-Chanel,  second  fils  de 
Claude  de  Croy,  III®  du  nom,  et  d'Elisabeth  de  Pison,  sei- 
gneur delà  Maison-Forte  d'Argenson,  par  testament  de  son 
père  du  1 1  juillet  1742,  qui  épousa,  le  14  juin  1753,  Fran- 
çoise-Marguerite de  Samuel,  dont  il  eut  : 

i.°  Claude-François,  qui  continue  cette  branche  ; 

2."  Claude-Henri,  qui  suit  et  qui  forme  la  souche 
d'une  seconde  branche-, 

3."  François-Zacharie,  mort  en  1798  sans  postérité. 


DE   CROY.  123 

XX II.  Claude-Henri^  comte  de  Croy,  né  le  i5  juillet 
1764,  autorisé  par  décret  du  6  novembre  1809  à  créer  un 
majorât  au  titre  de  comte,  mort  le  i3  janvier  1843.  De  son 
mariage  avec  Gabrielle  de  Belloy,  il  eut  : 

XX III.  Q^ndré-Raoul-Claude-Francois-Siméon ,  comte 
de  Croy,  né  le  18  février  1802,  membre  du  Conseil  général 
d'Indre-et-Loire  de  1839  à  1870,  auteur  de  plusieurs  ou- 
vrages historiques  et  littéraires,  marié  le  9  janvier  1825  à 
Victorine  de  Voyer  d'Argenson,  née  le  12  juillet  1804,  fille 
de  Marc-René  de  Voyer,  marquis  d'Argenson,  et  de  Sophie 
de  Rosen,  veuve  du  prince  Victor  de  Broglie,  dont  : 

XXIV.  René-Pierre,  comte  de  Croy,  né  le  26  juillet  1828, 
premier  secrétaire  de  l'ambassade  de  France  auprès  du  Saint- 
Siège,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  commandeur  de 
Saint-Grégoire-le-Grand  et  d'Isabelle-la-Catholique,  etc., 
marié  le  20  mai  1862  à  Q^nnonciade  de  Montebise,  fille 
d'Edouard,  comte  de  Montebise,  et  d'Ida  de  Monspey.  De 
ce  mariage  vinrent  : 

i.o  Henri-René-Marie-Bernard ^  né  le  8  juillet  i865; 
2  **  Q4ndré-Marie-Joseph^  né  le  12  novembre  1871  ; 
3.**  Geneviève- Marie-  Victorine. 

Résidences  :  Château  de  Monteaux  (Loir-et-Cher)  et  châ- 
teau de  la  Guerche  (Indre-et-Loire). 

Armes  :  Fascé  d'argent  et  de  gueules  de  huit  pièces. 

Supports  :  Deux  guerriers  armés  de  toutes  pièces. 

Cri  de  guerre  :  Jérusalem. 

Devises  :  La  première,  Sanguis  regum  Hungariœ  ;  la 
seconde,  Crouy  salve  tretous. 

Timbre  :  Une  couronne  d'or  antique  en  forme  de  demi- 
globe,  surmontée  d'une  petite  croix  terminée  en  fer  de  lance 
d'or,  qui  est  la  couronne  de  Saint-Etienne,  premier  roi  chré- 
tien de  Hongrie. 


LE     PICART 


Le  Picart  de  Radeval,  de  Selletot,  comte  de  Barre. 

ELON  le  P.  Anselme,  cette  famille  est  originaire 
de  la  Normandie,  où  dès  le  xiii"  siècle  elle  pos- 
sédait de  grands  biens  et  oii  elle  exerça  de  grandes 
charges.  Cet  auteur  signale  un  grand  maître  des  arbalétriers, 
Jean  le  Picart,  en  1298.  Sa  généalogie  suivie  commence  à  : 

L  Guillaume  le  Picart,  chevalier,  seigneur  d'Estelan,  de 
Bosc-Achard,  de  Radeval,  MesnilHatte,  etc.,etc.,  conseil- 
ler et  chambellan  du  roi,  bailli  et  capitaine  de  Rouen, 
général  des  finances,  capitaine  d'Abbeville  ;  il  était  en  grand 
crédit  auprès  du  roi  Louis  XI,  qui  lui  fit  des  dons  considé- 
rables. Il  fut  nommé  bailli  de  Rouen  et  commis  au  gouver- 
nement de  toute  l'artillerie  après  la  mort  de  Jean  Cholet, 
seigneur  de  la  Choletière,  par  lettres  données  au  Plessis-du- 
Parc,  le  3  octobre  1479.  Il  avait  épousé  Jeanne  la  Garde, 
qui  mourut  longtemps  après  son  mari,  le  i3  mai  1493,  dont 
il  eut  : 

i.°  Louis,  chevalier,  seigneur  d'Estelan,  de  Bosc- 
Achard,  etc.,  bailli  de  Troyes.  Il  était  homme 
d'armes  des  ordonnances  du  roi  sous  le  duc  d'Or- 
léans en  1495  et  1496,  et  est  nommé  chevalier  dans 
une  quittance  qu'il  donna  le  21  février  1497.  Il  fut 
député  par  la  noblesse  aux  États  de  Normandie  la 
même  année.  Sa  femme  Chat^lotte  l'Huillier,  fille 
de  Philippe  l'Huillier,  seigneur  de  Cailly  et  de 
Manicamp,  chambellan  du  roi,  capitaine  de  la 
Bastille,  et  de  Gabriellede  Villiersde  l'Isle-Adam, 
lui  donna  les  enfants  suivants: 


L 


LE    PIGART.  125 

A.  Madeleine ,  dame  d'Estelan  ,  de  Mesnil  - 
Hatte,  etc.,  qui  se  maria  avec  Jean  d'EsQUE- 
Toc,  seigneur  de  Buglise  et  de  Ricarville  ; 

B.  Isabelle^  dame  de  tosc-Achard  et  de  Quille- 
bœuf,  épousa  le  3  novembre  i528  François 
de  PoMPADOUR,  vicomte  de  Comborn,  veuf 
d'Anne  delà  Rochefoucauld,  fils  d'Antoine  de 
Pompadour  et  de  Catherine  de  la  Tour- 
Oliergues  ; 

C.  Hélène,  femme  de  Frédéric  de  Foix,  seigneur 
d'Almenesches,  de  Couches,  de  Ivermesnil 
et  de  Lyons,  grand  écuyer  du  roi  de  Navarre. 

2.''  Jean^  seigneur  de  Radeval^  qui  suit  : 

3.°  François,  archidiacre  du  Grand-Caux  en  l'église 
de  Rouen.  Il  fut  présent  à  une  transaction  entre  le 
chapitre  de  Rouen  et  les  trésoriers  de  l'église  de 
Saint-Etienne  de  cette  ville,  le  dernier  février 
1496. 

4.°  Gillette^  mariée  :  i .°  à  Jeaw  de  Dreux,  baron  d'Es- 
neval,  vidame  de  Normandie  ;  2.°  à  Martin  de  la 
Caille,  seigneur  de  Fréville. 

5.°  Anne,  qui  fut  mariée  par  contrat  du  26  mai  1490 
à  Jean  de  Monchy,  seigneur  de  Montcavrel,  fils  de 
Pierre  de  Monchy  et  de  Marguerite  de  Lannoy. 

II.  Jean  le  Picart,  seigneur  de  Radeval  et  de  Neubosc, 
conseiller  et  maître  ordinaire  de  l'hôtel  du  roi,  épousa  Gène- 
viève  Basset,  fille  de  Jean  Basset  de  Normanville  et  de  Ri- 
berpré,  bailli  de  Gisors,  et  d'isabeau  Roussel,  dont  : 

III.  Georges  lé  Picart,  seigneur  de  Radeval,  qualifié 
porteur  d'enseignes  d'une  compagnie  de  quarante  lances, 
fournies  des  ordonnances  du  roi  sous  monsieur  de  Créquy, 
dans  une  quittance  qu'il  don  a  le  26  juillet  i552.  Il  avait 
épousé  Louise  de  la  Motte  Bléquin,  fille  de  Louis  de  la 
Motte-Bléquin  et  d'Anne  de  Montmorency- Fosseux,  dont 


126  LE    PIGART. 

il  eut  Louise  le  Picart  de  Radeval,  laquelle  fut  mariée,  par 
contrat  du  5  octobre  iSyz,  à  Christophe,  baron  de  Bassom- 
pierre,  fils  de  François,  sire  de  Bassompierre,  et  de  Margue- 
rite de  Dompmartin.  De  cette  union  naquit  le  fameux  ma- 
réchal de  Bassompierre,  célèbre  par  sa  bonne  mine,  sesamours 
et  sa  fidélité  à  la  reine  Marie  de  Médicis. 


Branche  de  Géuaudan, 


A  cette  époque,  la  famille  s'éteignit  dans  la  branche  di- 
recte. Mais,  au  xvii'  siècle,  nous  voyons  une  branche  collaté- 
rale faire  souche  dans  le  Gévaudan  en  la  personne  de 

I.  Messire  Jacques  le  Picart  de  Radeval,  de  Selletot,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Il  avait 
épousé  haute  et  puissante  damoiselle  de  Saint-Martin  de  Cas- 
SAGNAS,  la  plus  riche  héritière  du  Gévaudan,  dont  : 

IL  Q^ldebert-Charles  le  Picart  de  Radeval,  capitaine  de 
dragons  au  régiment  de  Bauffremont,  qui  reçut  du  roi 
Louis  XV  le  titre  de  comte  de  Barre  et  la  croix  de  chevalier 
de  Saint-Louis  le  jour  même  de  la  bataille  de  Fontenoy 
(i  I  mai  1745) .  Il  avait  épousé  Jeanne  de  Parlier  du  Folla- 
QuiER,  dont  il  eut  entre  autres  enfants  : 

II I.  (yîldebert- Charles- Jacques- Elisée  le  Picart  de  Ra- 
deval, de  Selletot,  comte  de  Barre.  Celui-ci  s'allia,  au  châ- 
teau de  Malerargues,  avec  haute  et  puissante  demoiselle 
Marie-Françoise  de  Jullien  de  Saint-Just,  fille  de  haut  et 
puissant  seigneur  messire  Jacques-Joseph  de  Jullien  de 
Saint-Just,  marquis  de  Mons,  chevalier,  seigneur  de  Male- 
rargues, Mons,  Monteils,  Euzet,  Vacquière,  Saint-Just  et 
autres  places,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis  et  de  dame  Marie-Catherine  de  Chazelles,  habitant  au 
château  de  Malerargues,  paroisse  de  Thoiras,  diocèse 
d'Alais. 


LE    PIGART.  .  127 

cette  union  : 

I  .**  Char  lotte  j  mariée  à  son  oncle,  le  vicomte  de  Barre, 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
capitaine  des  mousquetaires  ; 

2.»  Joseph- Char les-Q^lphonse,  né  à  Barre,  le  i"  jan- 
vier 1785,  décédé  à  Nice,  le  29  décembre  1862,  à 
l'âge  de  77  ans; 

3.^ Marie-Elisabeth-Amélie,  née  à  Barre,  le  i5  juillet 
1786,  décédée  au  château  du  Mazel,  le  2  3  octobre 
i835  :  elle  avait  épousé,  le  22  octobre  18 17,  Pierre- 
Louis- Théophile  de  Parlier  du  Mazel,  fils  de 
Jacques- René-Constantin  de  la  Roque  de  Parlier 
du  Mazel,  lieutenant  au  i^'  bataillon  de  la  Lozère, 
et  de  demoiselle  Victoire  de  Sarrazin  de  la  Devèze, 
fille  de  feu  de  Sarrazin  de  la  Devèze  et  de  demoiselle 
de  Saint-Marcel; 

4.°  Adélaïde; 

5.°  François- Armand,  né  à  Barre,  le  11  mai  1790, 
décédé  à  Montbrison,  le  3o  juillet  1829.  Après 
avoir  pris  part  à  la  guerre  d'Espagne,  en  qualité  de 
sous-lieutenant,  il  devint  capitaine  au  io«  régiment 
d'infanterie  de  ligne  et  obtint  de  S.  A.  M.  le  duc 
d'Angoulême  la  croix  de  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur; 

6.°  Joseph- Eusèbe-Maurice-Scipion,  né  au  château 
de  Fauguières  (Lozère),  en  décembre  i8o5,  décédé 
à  Montpellier,  le  11  mai  1821. 

Armes  :  De  gueules,  à  3  fers  de  pique  d'argent,  2  et  i, 
les  pointes  en  haut. 

Cimier  :  Une  tête  de  griffon  dans  un  vol. 

Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :  Virtus  omnia  in  se  habet. 


DE  LA  ROQUE  DE  PARLIER  DU  MAZEL 


KTTE  famille,  alliée  à  la  précédente,  est  une  des 
plus  anciennes  du  Gévaudan;  elle  fut  maintenue 
dans  sa  noblesse  par  jugement  souverain  de 
M.  Nicolas  de  Lamoignon,  intendant  du  Lan- 
guedoc, en  date  du  28  septembre  17 16  (V.  Pièces  justifica- 
tives^ n°  i). 

Divers  actes  authentiques,  et  à  des  dates  reculées,  font 
mention  de  quelques-uns  des  membres  de  cette  Maison.  Par 
exemple,  sous  Louis  XI,  en  1472,  nous  trouvons  un  Guil- 
laume de  LA  Roque  de  Parlier  du  Mazel,  capitaine  des 
gardes  de  Sa  Majesté,  à  Plessis-les-Tours,  auquel  ce  mo- 
narque concède  la  devise  :  Cresce  amando^  qu'elle  n'a 
cessé  de  porter  depuis. 

Plus  tard,  en  1570,  Jeanne  de  Parlier,  fille  de  Claude 
dé  Parlier  et  de  demoiselle  Marie  de  Malzac,  épouse,  le 
10  janvier,  noble  Louis  de  Treilhes,  capitaine,  fils  de  feu 
noble  Bertrand  de  Treilhes  et  de  demoiselle  Lucrèce  de  Sau- 
nier. 

Enfin,  on  voit  encore  Françoise  de  Parlier  de  la  Roque 
épouser,  le  7  février  1622,  Pierre  de  Girard,  fils  de  Ber- 
nard de  Girard  et  de  Marguerite  Greffeuilhe. 

Mais  ce  n'est  que  vers  la  fin  du  xvi^  siècle  que  la  filiation 
de  cette  maison  s'établit  d'une  manière  continue,  ainsi  qu'il 
suit  : 

L  Antoine  de  Parlier,  seigneur  du  Puech  Coudoula  et 
de  Langlade,  contracta  mariage,  le  20  juin  1624,  avec  de- 
moiselle Louise  de  Saint-Martin,  fille  de  feu  noble  Antoine 
de  Saint-Martin  et  de  demoiselle  Antoinette  du  Follaquier, 
dont  il  eut  : 


PARLIER   DE   LA    ROQUE.  129 

i.°  Antoinette,  qui  épousa,  le  8  février  1647,  noble 
François  de  Leyris,  seigneur  de  Valmale,  du  lieu 
de  Saint-Etienne  de  Valfranchisque^  fils  de  feu  An- 
toine de  Leyris,  seigneur  de  Valmale,  et  de  demoi- 
selle Françoise  de  Leyris  ; 

2.°  Isabeau  de  la  Roque,  qui  s'allia,  le  14  janvier 
1649,  avec  noble  de  Girard^  seigneur  de  la  Garde; 

3°  Pierre^  qui  suit, 

4.°  Louise  ào,  Parlier  qui  épousa,  le  3o  mai  i656, 
Charles  d'ARNAL,  sieur  de  la  Camp,  fils  de  noble 
Jean  d'Arnal,  sieur  de  la  Camp  et  de  la  Devèze,  y 
habitant,  et  de  feu  demoiselle  Suzanne  de  Donzel; 

5.°  Antoine  de  Parlier,  seigneur  du  Mazel,  de  la 
Roque  et  autres  places,  épousa  demoiselle  Mar- 
guerite de  ViGNOLLES,  fille  du  vicomte  Charles  de 
VignoUes,  habitant  à  Montpellier,  lequel  était  fils 
du  marquis  Gaspard  de  Vignolles,  président  à  mor- 
tier au  Parlement  de  Toulouse.  Antoine  de  Parlier 
se  distingua  au  service  du  roi  Louis  XIV,  en  qua- 
lité de  capitaine  dans  les  régiments  de  Piémont,  de 
Monnet  et  de  Ponthieu.  En  1 683,  il  fut  fait  cheva- 
j^_^  lier  des  ordres  royaux  et  militaires  de  Saint-Lazare 

^^B  de  Jérusalem  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel. 

^^B  II  mourut  sans  postérité  en  1726. 

^m II,  Pierre  de  Parlier,  seigneur  du  Mazel,  épousa,  par 
1  contrat  passé  au  château  d'Angueyresque,  diocèse  de  Rodez, 
mandement  d'Arpajon,  le  27  avril  1654,  demoiselle  Af^r- 
guerite  de  Guirard,  fille  de  noble  Jean  de  Guirard,  seigneur 
d'Angueyresque,  et  de  demoiselle  Marguerite  de  Durand, 
laquelle  eut  pour  sœur  Anne  de  Guirard,  femme  de  noble 
de  Brinquière,  seigneur  de  Comelis. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Antoine,  né  le,  lomars  i655; 
2.®  Louise t  née  le  21  février  1657,  qui  épousa  le 
sieur  de  Girard,  en  1699; 
le.  9 


i3o  PARLIER   DE    LA   ROQ.UE. 

3."  IsabeaUj  née  le  7  juillet  1 66 1  ; 

4.°  Charles,  né  le  10  mai  1667; 

5/  Pierre,  qui  suif, 

6.0  Jean,  né  le  Sodécembre  1673.  A  propos  deceite 
dernière  naissance,  voici  la  note  du  grand  livre 
de  famille  : 

«  Il  sera  mémoire  à  ma  postérité  qu'à  cette  naissance  Dieu 
nous  a  départi  sa  grâce  et  sa  bonté  extraordinaires,  estant 
véritable  qu'après  trois  jours  et  trois  nuits  de  souffrance  pour 
la  mère  et  après  les  remèdes  que  l'invention  humaine  peut 
avoir  donné,  ayant  été  rapporté  par  les  sages-femmes  que 
Tenfant  estoit  mort  dans  le  ventre  de  la  mère  et  avoir  la  mère 
abandonnée  par  elles,  ayant  fermé  le  lit  avec  les  rideaux, 
n'attendant  plus  que  l'heure  de  la  mort,  elle  se  délivre  d'un 
fils  sans  aucun  secours  humain,  qui  n'eut  pas  d'incommo- 
dité qu'au  bras  droit  que  la  sage-femme  lui  avoit  disloqué 
et  qui  fut  accommodé  le  lendemain.  Dieu  me  fasse  la  grâce 
et  aux  miens  de  recognoistre  à  jamais  ce  mirache  du  ciel  en 
ma  faveur.  » 

III.  Pierre  de  Parlier,  seigneur  de  Monsoubeiran  et  du 
Mazel,  naquit  le  i5  février  1667  et  mourut  le  2  5  mars  lySty 
âgé  de  84  ans.  îl  avait  épousé,  le  29  octobre  171 2,  demoi- 
selle Marie  de  Treilhes,  fille  de  feu  Pierre  de  Treilhes,  sei- 
gneur de  la  Boissonnade  et  de  la  Roquette,  et  de  demoiselle 
Marguerite  de  Sabatier,  dont  : 

i.°  Marguerite^  née  le  3o  novembre  171 3,  qui 
épousa,  le  29  septembre  1740,  messire  Jean- 
Antoine  de  ViETTE,  sieur  de  Leyris,  fils  de  Jean 
de  Viette  et  de  demoiselle  Anne  de  Sabatier; 

2.0  Marie-Louise j  née  le  6  janvier  171 5  ; 

3.0  Marianne,  née  le  22  août  171 6,  morte  en  i8o3-, 

4.'  Antoine,  qui  suit; 

5.»  Pierre,  né  le  20  octobre  1719; 

6.°  Lçfuise,  née  le  10  décembre  1721  ; 


PARLIER   DE   LA   ROQUE.  i3i 

y.»  Marie-Magâeleine,  néQÏQ  lomai  1723,  morte 
en  1806; 

8.»  Jeanne  du  FoUaquier^  née  le  24  juillet  1724, 
qui  épousa  Aldebert-Charîes  le  Picart  de  Ra- 
de val; 

9.**  Antoine  et  Baptiste,  frères  jumeaux,  nés  le  28 
novembre  1725  ; 

io.<*  Pierre- Antoine^  né  le  16  septembre  1727. 

IV.  Noble  Antoine  de  Parlier,  seigneur  du  Mazel,  né  le 
9  janvier  171 8;  épousa,  le  9  décembre  1755,  demoiselle 
Louise  de  Bousquet^  fille  de  Jacques  de  Bousquet,  conseiller 
du  roi,  juge  magistrat  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial 
de  Nismes,  et  de  demoiselle  Marie  du  Grouzet. 

De  cette  union  : 

I  ."^  Jacques- Pierre^  né  le  24  octobre  1756,  mort  en 
1829,  curé  du  Pompidou,  dans  le  Gévaudan  (Lo- 
zère)'; 

2.°  Louis- Antoine,  né  le  i®' décembre  1759^  mort 
le  i5  du  même  mois  et  de  la  même  année; 

3.°  Marianne-Louise,  née  le  5  novembre  1757,  qui 
épousa  le  sieur  de  Malaval,  habitant  Langogne; 

4.**  Antoine-Paul,  qui  suit; 

5.0  Louis-Ange,  né  le  16  octobre  1761,  fut  garde 
du  corps  du  roi  Louis  XVI  ; 

ô.*"  Anne-Françoise,  née  le  10  octobre  1762,  dé- 
cédée le  21  mai  1765; 

7.°  Marc-Antoine,  né  le  5  janvier  1764,  mort  le 
12  mai  1765; 

8.^  Marie-Mélanie^néQÏQ  16  mai  1765,  décédée  le 
1 1  juillet  1768; 

9.°  Marie-Blanche,  née  le  25  mai  1766; 

10.**  Marie-Laurence j  née  le  i"  juillet  1767,  dé- 
cédée le  1 5  du  même  mois  et  de  la  même  année  ; 


r 


i32  PARLIER   DE    LA    ROQUE. 

ii.°  René -Jacques-Constantin,  qui  suivra; 

i2.°  Paul-Thomas-Philémon,  né    le  29  décembre 
1 769^  mort  à  l'armée  ; 

13.**  Catherine- Olympe,  née  le  25  novembre  1771, 
qui  devint  madame  Firmin. 

V.  Antoine-Paul  de  Parlier_,  dit  le  chevalier  du  Mazel, 
né  le  4  mars  1760,  épousa  demoiselle  de  Clerguemort^  du 
lieu  de  Saint-Etienne  de  Valfranchisque^  dont  il  n'eut  au- 
cune postérité. 

V.  René- Jacques-Constantin  de  Parlier,  du  Mazel,  de  la 
Roque,  frère  puîné  du  précédent,  naquit  le  12  novembre 
1768.  Au  sujet  de  sa  naissance,  voici  la  note  du  grand  livre 
de  famille  : 

«  Il  doit  être  mémorable,  pour  avoir  une  reconnaissance 
infinie  à  la  bonté  de  Dieu,  que  la  mère  a  couru  un  grand 
danger,  dans  Tenfantement,  par  les  douleurs  vives,  qui  ont 
duré  toute  une  journée,  sans  pouvoir  mettre  au  jour  son. 
enfant,  et  enfin,  ayant  accouché,  elle  n'a  pu  se  délivrer  que 
quinze  heures  après,  que  par  le  secours  d'un  chirurgien,  qui 
fut  chercher  l'arrière-faix  dans  le  corps;  ma  postérité  ne  doit 
jamais  oublier  d'en  rendre  à  Dieu  des  actions  de  grâce. 
Signé  :  Du  Mazel.  » 

Il  épousa  dQmoisQÏlQ  Marie- Victoire  de  Sarrazin,  fille  de 
de  Sarrazin  de  la  Devèze  et  de  demoiselle  de  Saint-Marcel, 
dont  il  eut  : 

i.°  Francoise-Fanny-y  née  en  1795; 

2."  Pierre-Louis-Théophile  y  qui  suit. 


VI.  Pierre-Louis-Théophile  du.  Parlier,  delà  Roque,  du 
Mazel,  contracta  mariage  avec  demoiselle  Marie-Elisabeth- 
Amélie  de  Barre  ,  fille  du  sieur  Le  Picart  de  Radeval  de 


PARLIER  DE    LA   ROQUE.  i33 

Selletot,  comte  de  Barre,  et  de  demoiselle  de  Julien  de  Saint- 
Just,  fille  de  messire  de  Julien  Saint-Just,  marquis  de  Mors, 
et  de  demoiselle  de  Chazelles. 

De  ce  mariage  : 

i.°  Marîe-Francoise-Cinthie,  née  le  2  5  août  1818. 
2.0  Pierre-Amédée-Virgile,  né  le  10  octobre  181 9; 
3.0  Théophile- Albert,  né  le  20  janvier  1820,  mort 
en  bas  âge; 

4.*  Marie-Zoé,  née  le  16  août  1822; 

5.«  Pierre-Louis-Camille-Lucien,  qui  suit; 

6,«  Elisée-Alphonse,  né  le  10 avril  i83o.  Il  épousa, 

le  28  avril  i863,  demoiselle  Val entine  Ferraud 

DE  MissoL,  dont  ; 

A.  Saint-Ange,  né  à  Uzès,  le  28  avril  1864; 

B.  Gaston,  né  à  Paris,  le  i3  août  1868; 

C.  Amédée,  néà  Paris  le  2  juillet  1872; 

D.  LoMf.y, né  à  Paris  le  21  août  1874. 

7.«  Pierre-Amédée-Hippolyte,  né  le  23  mai  1 83 1 . 
Il  épousa,  le  22  juillet  1872,  demoiselle  Mathéa 
de  Reynard. 


VII.  Pierre-Louis-Camille-Lucien,  comte  de  Parlier 
DU  Mazel,  naquit  le  23  octobre  1827.  Il  se  maria,  le  12  oc- 
tobre 1867,  avec  demoiselle  Eugénie-Julie  d'AasN.  Par 
testament  olographe  en  date  du  12  mars  1862,  Joseph- 
Alphonse- Charles  le  Picart  de  Radeval  de  Selletot,  comte 
de  Barre,  lègue  à  son  neveu  Pierre-Louis-Camille-Lucien 
de  Parlier  du  Mazel,  son  neveu,  son  titre  de  comte,  l'autori- 
sant en  outre  à  joindre  les  armes  de  la  famille  de  Barre  aux 
armes  de  sa  famille  paternelle.  (V.  Pièces  justificatives, 
n''2.) 

Armes  :  Ecartelé  :  au  i  et  4,  de  sable,  au  rocher  d'argent, 
au  chef  cousu  d'a:(ur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or,  qui  est  de 


i34  PARLIER    DE   LA    ROQ.UE. 

Parlier;  au  2  et  3,  de  gueules^  à  trois  fers  de  pique, 2  et  i, 
les  pointes  en  haut,  qui  est  de  le  Picart. 

Timbre  :  Couronne  de  comte. 

Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :  Cresce  amando. 


PIÈGES  JUSTIFICATIVES. 

NUMÉRO    I. 

Extrait  des  archives  de  la  préfecture  de  la  Lo:{ère  : 

Jugements  rendus  en  faveur  de  certains  nobles  du  diocèse 
de  Mende, 

M^  Antoine  de  Parlier,  sieur  du  Mazel,  la  Roque,  etc.; 
Nicolas  de  Lamoignon,  chevalier,  etc.; 

Entre  M^  François  Ferrand,  chargé  par  Sa  Majesté  de  la 
recherche  des  usurpateurs  du  titre  de  noblesse,  en  exécution 
des  déclarations  du  roy  des  années  1696,  1702  et  16  janvier 
17 14,  d'une  part; 

Et  messire  Antoine  de  Parlier,  seigneur  du  Mazel,  de  la 
Roque  et  autres  places,  chevalier  des  ordres  royaux  et  mili- 
taires de  Notre-Dame  de  Mont-Carmel  et  de  Saint- Lazare- 
de-Jérusalem,  ancien  capitaine  dans  le  régiment  de  Piémont, 
habitant  dans  son  château  du  Mazel;tau  diocèse  de  Mende; 

Veu  les  déclarations  du  roy  des  années  i6g6  et  1702,  et 
celle  du  16  janvier  17 14,  rendues  pour  la  recherche  et  conti- 
nuation de  recherche  des  usurpateurs  du  titre  de  noblesse 


PARLIER    DE    LA   ROQUE.  i35 

et  qualification  de  nobles,  l'exploit  d'assignation  donnée  audit 
sieur  Antoine  de  Parlier,  seigneur  du  Mazel,  le  1 5  février 
1715 

Lettres  de  réception  et  de  prestation  de  serment  de  cheva- 
lier dans  Pordre  de  Notre-Dame  de  Mont-Carmel  et  de  Saint- 
Lazare  de  Jérusalem  du  sieur  Antoine  de  Parlier  du  Mazel, 
capitaine  au  régiment  de  Ponthieu,  du  3  janvier  1687,  si- 
gné :  de  Louvois  ; 

Arrêt  du  Grand  Conseil  du  27  février  1672,  par  lequel  il 
est  permis  aux  chevaliers  de  justice  du  susdit  ordre  de  pren- 
dre la  qualité  de  messire  et  de  chevalier,  commission  de  ca- 
pitaine dans  le  régiment  de  Piémont,  en  faveur  du  sieur  du 
Mazel,  produisant,  du  6  novembre  1673,  signée  :  Louis  le 
Tellier; 

Ordre  du  roy  adressé  au  sieur  du  Mazel,  du  6  mars  1681, 
qui  casse  le  sieur  Le  Roy_,  lieutenant  au  régiment  de  Mon- 
net; 

Lettres  de  M.  le  prince  de  Monnet  au  produisant,  des  3o 
[may,  8  et  12  juin  1681; 

Quatre  lettres  de  M.  le  marquis  de  Louvois,  ministre 
d'Etat,  au  sieur  du  Mazel,  produisant,  commandant  dans 
Monnet  pour  l'exécution  des  ordres  du  roy  ; 

Cinq  ordres  du  roy  aux  capitaines  et  officiers  du  régi- 
ment de  Ponthieu  adressés  au  sieur  du  Mazel,  premier  capi- 
taine commandant,  où  il  fut  incorporé,  des  16  janvier,  28 
mars,  20  avril  1686,  i5  septembre  et  17  novembre  1687; 

L^arbre  généalogique  de  la  famille  dudit  sieur  du  Mazel 
avec  les  armoiries  qu'il  remit  lors  de  sa  réception  de  cheva- 
lier, du  3  janvier  i683  ; 

Inventaire  de  production  dudit  seigneur  du  Mazel,  la  Ro- 
que, produisant; 

Conclusions  du  sieur  Lecourt,  procureur  du  roy  en  la 
Commission, 

Tout  considéré. 


i3e  PARLIER    DE    LA    ROQ.UE. 

Nous  avons  déclaré  ledit  sieur  Antoine  de  Parlier,  sei- 
gneur du  Mazel,  la  Roque  et  autres  places,  noble  et  issu  de 
noble  race  et  lignée. 

Ordonnons  que  tant  luy  que  sa  postérité,  nés  et  à  naître  de 
légitime  mariage,  jouiront  du  privilège  de  noblesse,  tant  et 
si  longtemps  qu'ils  vivront  noblement  et  ne  feront  acte  dé- 
rogeant à  noblesse,  auquel  efïet  il  sera  inscrit  par  nom,  sur- 
nom, armes  et  lieu  de  sa  demeure  dans  le  catalogue  des  véri- 
tables de  la  province  de  Languedoc. 

Fait  à  Montpellier,  le  28  septembre  1716, 

De  Lamoignon. 

Certifié  conforme,  par  nous,  conseiller  de  préfec- 
ture, faisant  fonctions  de  secrétaire  général, 

Mende,  le  II  mai  1861, 

L.  Rimbaud. 

Visé  pour  collation,  par  nous,  archiviste  de  la 
préfecture, 

Mende,  le  11  mai  1861^ 

Baldit. 

Sceaux  de  la  préfecture  delà  Lozère 
et  des  archives  de  Mende. 


NUMÉRO    2. 

Par-devant  Me  Eugène  Farrenc  et  son  collègue,  notaires  à 
Nice,  soussignés  : 

A  comparu 

M.  Joseph-Alphonse-Gharles  Le  Picart  de  Radeval,  de 


PARLIER    DE   LA   ROQ.UE.  187 

Selletot,  comte  de  Barre,  rentier  demeurant  à  Nice,  Cours, 

n«i, 

«  Né  à  Barre  (Lozère),  le  premier  janvier  mil  sept 
cent  quatre-vingt-cinq,  fils  aîné  légitime  de  messire 
Aldebert-Charles-Jacques-Elisée  Le  Picart  de  Ra- 
deval,  de  Selletot,  chevalier,  comte  de  Barre,  le  tout 
■^  ainsi  déclaré.  » 

Ht  Lequel,  attendu  son  âge  avancé  et  son  défaut  de  postérité 
^t  descendance,  a,  par  le  présent  acte,  déclaré  donner  son 
consentement  à  ce  que  M.  Pierre- Louis-Camille-Lucien  de 
Parlier  du  Mazel,  son  neveu,  majeur,  propriétaire,  demeu- 
rant à  Nice,  place  Napoléon,  n°  6,  ici  présent  et  acceptant, 
fasse  toutes  demandes  et  remplisse  toutes  formalités  néces- 
saires auprès  de  Tautorité  compétente  à  l'effet  d'être  autorisé 
à  porter,  lui  et  ses  descendants,  le  titre  de  comte  de  Barre, 
qui  appartient  aid  comparant;  ce  dernier  faisant  ici  à  M.  de 
Parlier  du  Mazel,  son  neveu,  toute  cession  du  titre  dont  il 
s'agit  en  tant  que  besoin  serait,  comme  il  Ta  fait  par  une 
déclaration  sous  signatures  privées  en  date  à  Nice  du  douze 
mars  dernier,  sur  timbre  à  soixante-diic  centimes,  revêtue  de 
la  signature  du  comparant,  signature  qu'il  avère  et  recon- 
naît. Laquelle  pièce  est  demeurée  ci-annexée  après  avoir  été 
certifiée  véritable  par  M.  le  comte  de  Barre,  comparant  en 
présence  des  notaires  soussignés  et  revêtue  d'une  mention 
d'annexé  par  lesdits  notaires. 
.   Dont  acte  : 

'        Fait  et  passé  à  Nice,  en  la  demeure  de  M.  le  comte  de  Barre 
pour  ce  qui  le  concerne,  et  en  l'étude  de  M"  Farrenc,  l'un  des 
notaires  pour  M.  de  Parlier  du  Mazel, 
L'an  mil  huit  cent  soixante-deux  et  les  dix  et  douze  mai. 

Et,  après  lecture  faite,  M.  le  comte  de  Barre  a  signé  avec 
M.  du  Mazel  et  les  notaires. 


H/  AVA  . 

I 


Suivent  les  signatures. 


Enregistré  à  Nice,  le  seize  mai  1862,  fol.  128  r®,  c.  5;  reçu 
deux  francs,  décime  vingt  centimes.  —  Deloche. 


i38  PARLIER    DE   LA   ROQ.UE, 

Suit  la  teneur  de  l'annexe  : 

Je  soussigné,  Joseph-Alphonse-Gharles  Le  Picart  de  Ra- 
debal,  de  Selletot,  comte  de  Barre,  rentier,  demeurant  à  Nice, 
Gours^  n°  i,  déclare  que  le  titre  de  comte  de  Barre  m'appar- 
tient en  toute  propriété  devant  la  loi;  que  je  tiens  ce  titre 
démon  père  Aldebert-Charles-Jacques- Elisée  Le  Picart  de 
Radeval,  de  Selletot,  comte  de  Barre^  baron  des  Etats  du 
Gévaudan,  ancien  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  la 
reine,  lequel  le  tenait  de  son  père  messire  Aldebert-Gharles 
Le  Picart  de  Selletot,  ancien  capitaine  de  dragons  au  régi- 
ment de  Beaufremont,  chevalier  de  Saint-Louis,  lequel  le 
tenait  de  son  père  messire  Jacques  Le  Picart  de  Selletot, 
major  du  régiment  de  Ghazelles,  chevalier  de  Saint-Louis; 

Considérant  que  je  suis  le  dernier  descendant  direct  de  la 
famille  Le  Picart  de  Radeval,  de  Selletot,  de  Barre,  par  suite 
de  la  mort  de  mes  deux  frères,  Armand  et  Scipion  de  Barre; 
que,  par  conséquent,  je  suis  le  seul  légitime  possesseur  du  titre 
de  comte  de  Barre  ;  je  déclare,  veux  et  entends  irrévocable- 
ment que  le  titre  de  comte  appartienne  à  mon  cher  et  bien- 
aimé  neveu  Pierre- Louis-Gamille-Lucien  de  Parlier  du 
Mazel,  né  au  château  du  Mazel,  commune  de  Molezon  (Lo- 
zère), le  ving-trois  octobre  mil  huit  cent  vingt-sept. 

Je  cède  donc  irrévocablement  à  mon  susdit  neveu,  tant 
pour  lui  que  pour  sa  postérité,  mon  titre  de  comte,  l'autori- 
sant en  outre  de  joindre  les  armes  de  sa  famille  paternelle,  ne 
lui  demandant  pour  prix  de  l'abandon  que  je  lui  fais  de  mon 
titre  de  comte  que  son  amitié,  à  laquelle  je  tiens  infiniment, 
ayant  pour  lui  les  sentiments  les  plus  tendres  et  l'estime  la 
plus  parfaite. 

Fait  à  Nice,  le  douze  mai  mil  huit  cent  soixante-deux. 
Ensuite  est  écrit  : 
Ceci  est  ma  volonté. 

Signé  :  le  comte  Alphonse  de  Barre. 


PARLIER    DE   LA    ROQ.UE.  iSg 

Ensuite  est  la  mention  suivante  : 

Annexé  à  la  minute  d'un  acte  de  consentement  reçu  par 
M°  Farrenc  et  son  collègue,  notaires  à  Nice,  soussignés,  les 
dix  et  douze  mai  mil  huit  cent  soixante-deux. 

Suivent  les  signatures. 

'Enregistré  à  Nice,  le  seize  mai  mil  huit  cent  soixante-deux, 
196  r°,  ç.  9;  reçu  deux  francs,  décime  vingt  centimes 

Signé  :  Deloche 

Expédition  collationnée. 

Eugène  Farrenc,  notaire. 

Vu  pour  la  légalisation  de  la  signature  du  sieur 
Eugène  Farrenc,  notaire. 

Nice,  le  16  mai  1862.     x 
Pour  le  président  du  tribunal  de  première  instance, 

Uberti,  juge. 

Sceaux  du  notaire  et  du  tribunal 
de  première  instance  de  Nice. 


FROC  DE  GENINVILLE. 


ETTE  famille,  originaire  du  Gâtinais,  descend  en 
ligne  directe  de  Jacques  Froc  de  Geninville, 
conseiller  du  roi  et  son  procureur  en  l'élection 
de  Pithiviers  et  au  bailliage  royal  d'Yèvre-le- 
Ghâtel. 
Jacques  Froc  de  Geninville  fit,  avec  Frédéric-Louis  Nor- 


14©  FROC    DE  GENIN\1LLE. 

den,  le  voyage  d'Egypte  et  de  Nubie,   en  lySy,  et  l'accom- 
pagna dans  ses  expéditions  les  plus  périlleuses.  Chargé  par] 
le  pape  Clément  XII  d'une  mission  à  Jérusalem,  il  reçut  du; 
Souverain-Pontife  la  croix  de  chevalier  de  l'Éperon-d'Or  et  lej 
titre  de  comte  de  Saint-Jean-de-Latran. 

La  souche  de  cette  famille  s'est  divisée  en  deux  branches  : 
celle  des  Froc  de  la  Boulaye  et  celle  des  Froc  de  Gen inville,! 
dont  voici  la  descendance  : 

I.  Abraham- Jacques  Froc  de  Geninville,  fils  de  Jacques, 
qui  précède,  fut  avocat  au  Parlement,  juge  au  tribunal  civil 
de  Pithiviers  et  d'Orléans.  Il  épousa,  en  novembre  lyyo,] 
demoiselle  Marie-Julie  Chopelet  de  Chaumont,  fille  de  mes- 
sire  Chopelet  de  Chaumont,  seigneur  de  Ghenouteau,  Che- 
nou  et  autres  lieux,  dont  il  eut  : 

II.  Pierre-César  Froc  de  Geninville,  juge  de  paix,  né  lej 
II  juillet  1774,  décédé  le  3  septembre  i865.  Il  avait  épousé,] 
le  29  pluviôse  an  IV  (18  février  1796),  Marie-Salomée-\ 
A  gathe  Fouret,  d'oii  : 

i  0  Pierre- Abraham,  ({Ml  smt\ 
2.°  Auguste-Savinien; 
3.°  Julie; 
40  Aglaë. 

ÏII.  Pierre- Abraham  Froc  de  Geninville,  né  le  16  fri- 
maire an  V  (6  décembre  1796),  percepteur  et  receveur  muni- 
cipal, mourut  le  22  mai  1854.  De  son  mariage  avec  Louise^ 
Clorinde  Hian,  il  laissa  : 

i.°  Pierre  y  qui  suit; 

2.0  Marie-Louise- Angèle,   née  le  7  août  1828,  doj 
cédée  le  3  novembre  1841. 

IV.  Pierre  Froc  de  Geninville,  né  le  8  mai  1826,  s'es 
marié  le  1 2  novembre  1 860  à  Eléonore- Julie  Bourdot.  Y>\ 
cette  union  vinrent  : 


DE   SARDELYS  141 

i.°  Louis-Paul  ; 

2.°  Marie-Eléonore; 

3.''  Louise-Gabrielle . 

Armes  :  De  sinople ,  au  cœur  soutenant  une  croix  potencée, 
accompagné  de  deux  palmes,  le  tout  d'argent;  au  chef 
cousu  d'azur,  chargé  d'une  étoile  aussi  d'argents 


DE  SARDELYS. 


EAN-Gabriel-Henri-Ernest  Deville,  marquis  de 
Sardelys,   d'abord    capitaine  commandant   les 
guides  de  la  garde  impériale,  et  ensuite  trésorier 
général  des  finances;  chevalier,  officier,  com- 
mandeur ou  grand'  croix  des  ordres  de  la  Légion  d'honneur, 
de  Pie  IXj  de  Waza,  du  Lion  et  du  Soleil,  de  Charles  III, 
de  Medjidié,  du  Christ  de  Portugal,  etc.,  etc.;  né  le  18  dé- 
cembre 1828;  créé  marquis  de  Sardelys,  avec  hérédité  de 
mâle  en  mâle,  par  brevet  authentique  du  souverain  Conseil 
de  la  république  de  San-Marino,  en  date  du  29  janvier  1866  ; 
inscrit  au  livre  d'or  comme  patricien  et  citoyen  de  ladite 
république ,   ainsi   que  tous  ses  descendants ,  en  date   du 
8  mars  1869;  autorisé  à   prendre  le  nom  de  Sardelys  en 
France  par  décret  impérial,  inscrit  au  Bulletin  des  lois,  en 
date  du  i"'^  septembre  1869;  autorisé  à  accepter  et  à  prendre 
!   les  qualités  et  titres  de  citoyen  et  de  patricien  de  l'Etat  de 
j    San-Marino,  sans  perdre  la  qualité  de  Français,  par  décret 
!    impérial  en  date  du  5  janvier  1870^  inscrit  au  Bulletin  des 
I    lois. 

Il  a  épousé,  le  i®""  octobre   i863,  Marie -Amélie-Julie 
Gréen  de  Saint-Marsault,  dont  : 

Claude-Joseph    Brandelys    Deville    de  Sardelys  , 
IP  du  nom^  né  le  18  août  1864. 


FERME. 


ETTE  famille,  établie  en  Anjou  depuis  le  xvi*'  siècle, 
fut  dès  cette  époque^  qualifiée  noble  dans  les  Ar- 
chives. En  voici  la  suite  chronologique  des  prin- 
cipaux membres  dans  la  ligne  directe  : 

Jacques  Fermé,  huissier  du  Grand  Conseil,  né  le  6  février 
1612. 

Jacques  Fermé,  écuyer,  conseiller  secrétaire  du  roi,  etc.,  né 
le  22  janvier  i65o  (i). 

Urbain  Fermé,  né  le  22  mai  1682. 

Nicolas  Fermé  des  Ghesneaux,  né  en  171 1 . 

Louis  Fermé  des  Ghesneaux,  né  en  1754. 

Louis ^  né  le  3  septembre  1793. 

Ferdinand-Charles  Fermé  des  Ghesneaux,  officier  de  ma- 
rine, officier  de  la  Légion  d'honneur,  né  le  16  juin  1822;  il 
a  épousé  demoiselle  Julie-Henriette  Orré,  de  la  branche 
Orré  de  la  Barre. 

Alliances  :  De  Montgeroult,  de  Fiennes,  Fallu  de  Sourde, 
de  Rochecave,  etc.,  etc. 

Armes  :  D'argent,  au  lion  de  gueules^  au  che/d'a^ur 
chargé  de  trois  besants  d^or  (2). 

ORRÉ  DE  LA  BARRE. 

Alliances  :  De  Vandœuvre,  de  Bournezeau,  de  Mége,  de 
Raymond,  du  Portai,  de  Malaunay,  de  la  Messardière,  de 
Vendel,  de  la  Ville  de  Baugé,  de  Fromental,  etc. 

Armes  :  D'a:{ur^  au  lion  d'or^  armé  et  lampassé  de  gueules, 
au  chef  de  gueules  chargé  de  trois  mac  les  d'argent.  Vécu 
avec  une  bordure  d'or  (3). 


(i)  La  Chesnaie  des  Bois,  t.  V,  p.  582. 

(2)  Armoriai  manuscrit  de  d'Hozier,  t.  II,  p.  270  et  782. 

(3)  Armoriai  manuscrit  Génér.  de  Poitiers,  fol.  5i,  52  et  263. 


DES   NOS. 


A  maison  des  Nos  est  originaire  de  Bretagne  et 
y  possède  encore  la  terre  de  son  nom  près  de 
Matignon,  département  des  Gôtes-du-Nord. 

Le  premier  des  Nos  connu  signa  en  ii65  à 
Ptolemaïs  le  testament  d'un  de  ses  compagnons  d*armes, 
croisé  breton,  le  sire  de  la  Boessière. 

W//e/mM5  DES  Nos  ligure  comme  témoin  en  12 19  dans 
une  donation  de  Pierre  de  Tournemine,  à  Tabbaye  de  Saint- 
Aubin-des-Bois  (i). 

Roland  des  Nos  prit  part  à  la  croisade  de  saint  Louis  en 
1248.  Ses  armes  sont  au  Musée  de  Versailles. 

Depuis  ce  Roland  des  Nos  jusqu'à  nos  jours,  la  généalogie 
de  cette  maison  est  régulièrement  établie.  Elle  se  trouve  en 
divers  ouvrages  généalogiques,  dans  les  réformations  de  la 
noblesse  devant  le  Parlement  de  Bretagne  (2)  et  dans  les 
preuves  de  cour  faites  en  juillet  1774  devant  d'Hozier  par 
Charles-Louis,  comte  des  Nos,  marquis  de  Pannard,  maistre 
de  camp,  colonel  du  régiment  du  Maine.  Ses  descendants 
subsistent  seuls  aujourd'hui,  la  branche  aînée  des  des  Nos 
s' étant  éteinte  dans  la  maison  des  ducs  de  Beauvilliers  Saint- 
Aignan,  en  la  personne  de  Charlotte-Suzanne  des  Nos,  com- 
tesse de  la  Feuillée. 

Cette  famille  s'est  distinguée  dans  les  armes,  la  magistra- 
ture et  le  clergé.  Jehan  des  Nos,  chevalier  banneret,  comman- 
dait en  1 383,  sous  lesordres  du  connétable  Olivier  deClisson, 


(i)  Histoire  des  diocèses  bretons,  par  de  Bourgogne  et  de  Barthé- 
lémy, t.  [[I,  p.  52. 
(2)  Manuscrit  de  la  Bibliothèque  nationale. 


144  DES   NOS. 

une  compagnie  composée  de  trois  chevaliers  et  de  dix-sept 

écuyers(i). 

Elle  a  fourni  aux  armées  de  terre  et  de  mer  un  grand  nom- 
bre d'officiers  généraux  et  de  chefs  d'escadre,  dont  un  vice- 
roi  des  îles  et  terre  ferme  de  l'Amérique  (2)  et  plusieurs  gen- 
tilshommes de  la  Chambre  des  rois  Henri  III,  Henri  IV  et 
Louis  XIII,  ainsi  que  nombre  des  chevaliers  des  ordres  du 
roi. 

Toussaint  des  Nos,  dernier  représentant  de  la  branche  des 
Nos  des  Fossés  était,  en  1789,  président  à  mortier  au  Parle- 
ment de  Bretagne. 

Henri  des  Nos,  d'abord  évêque  de  Rennes,  puis  évéque, 
comte  de  Verdun,  prince  du  Saint-Empire^  finit  la  branche 
de  Champmeslin. 

La  famille  des  Nos,  l'une  des  plus  anciennes  de  Bretagne, 
a  toujours  partagé  ses  cadets  à  usufruit  et  bienfait  seulement, 
suivant  l'assise  du  comte  Geoffroy,  comme  le  pratiquèrent 
jusqu'à  la  réunion  de  la  Bretagne  à  la  France  les  plus  an- 
ciennes familles  de  cette  province,  qui  avaient  signé  et  con- 
senti ladite  assise. 

La  maison  des  Nos  a  fait  des  alliances  dans  les  familles  les 
plus  distinguées.  Je  ne  citerai  que  les  deGuyon-Matignon,de 
Ghâteaubriant,  de  Brébant,  de  Quélen,  de  Tournemine,  de 
la  Hunandais,  de  Boisgelin,  de  Kergus,  deKergorlay,  de  Cha- 
vagnac,  de  Thellasson  et  de  Gumont. 

Armes  :  D^argent^  au  lion  de  sable,  armé,  couronné  et 
lampassé  de  gueules. 

Devise  :  Marche  droit. 

Cri  de  guerre  :  Saint-Pierre  des  Nos. 


(i)  Don  Morice,  t.  II,  471,  et  Chambre  des  comptes  de  Paris. 
(2)  Lachenaye-Desbois. 


SUBLET    D'HEUDIGOURT 
DE  LENONCOURT. 


Marquis  de  Lenoncourt  et  d'Heudicourt,  seigneurs 
d'Hébécourt,  de  Romilly^  de  SerreSj  de  Trognon,  de  Trois- 

VILLE,  de  VoINVILLE,  DE  VaRNEVILLE,  DE  BrUXERULLE,  DE  l'ilE 
DE  PORQUEROLLES,  DE  GhaRONNE  ET  AUTRES  LIEUX,  EN  LoRRAINE, 

Franche-Comté  et  Normandie. 

La  maison  de  Lenoncourt,  qui  a  porté  depuis  le  onzième 
siècle  jusqu'au  quartorzième  le  nom  de  Nancy,  est  l'une  des 
quatre  plus  anciennes  de  la  chevalerie  de  Lorraine,  et  elle  a 

Ionstamment  conservé  par  l'éclat  de  ses  services  et  par  ses 
kutes  alliances  un  des  rangs  les  plus  élevés  dans  la  noblesse 
bncaise. 
.  Suivant  la  plupart  des  historiens  et  des  héraldistes,  elle 
brait  une  origine  commune  avec  l'illustre  maison  de  Lor- 
raine, qui  occupe  aujourd'hui  le  trône  impérial  d'Autriche. 
Le  premier  personnage  connu  de  cette  maison  est  Odelric 
DE  Nancy,  alias  de  Nancey  (Nances),  qui  souscrivit,  en  1069, 
à  une  charte  d'Eudes,  évéque  de  Toul.  Le  savant  P.  Vignier, 
de  l'Oratoire,  cite  cette  charte  dans  ses  Preuves  de  V Histoire 
de  la  Maison  de  Lorraine,  page  128,  et  fait  remarquer  qu'à 
la  même  époque  vivait  un  Odelric,  qualifié  frère  de  Gérard, 
duc  de  Lorraine,  dans  une  charte  d'Adalbéron,  évéque  de 
de  Metz,  de  l'année  io65.  Cest  sur  ce  rapprochement  de 
noms  et  de  dates  qu'est  fondée  l'opinion  très-vraisemblable, 
suivant  laquelle  la  famille  de  Lenoncourt  serait  une  branche 
cadette  de  la  maison  de  Lorraine. 

On  trouve  dans  un  titre  de  Tan  1 07b  un  Liétard  de  Nancy. 
le.  10 


,46  SUBLET    D'HEUDICOURT. 

Drogo  (Dreux)  de  Nancy^  sénéchal  de  Lorraine,  fut  un 
des  signataires  d'une  charte  du  duc  Thierry  (i 070-1 1 15).  Il 
paraît  avoir  eu  pour  fils  un  autre  Drogo  de  Nancy,  qui  sous- 
crivit, le  14  mai  1 176,  une  charte  de  Simon  II,  duc  de  Lor- 
raine, en  faveur  de  l'abbaye  de  Clairlieu,  et  qui,  ayant  pris 
l'habit  religieux  dans  Fabbaye  de  Beaupré,  au  diocèse  de 
Toul,  fit  à  ce  monastère,  du  consentement  de  ses  deux  fils, 
Simon  de  Wauthier,  une  donation  ratifiée  par  Simon,  duc 
de  Lorraine,  le  1 1  janvier  1 1 77.  Dans  cet  acte  de  ratifica- 
tion, le  duc  Simon  dit  que  Drogon  de  Nancey  avait  été  séné- 
chal du  duc  Mathieu  P*",  son  père. 

Les  historiens  les  plus  dignes  de  foi,  entre  autres  Vignier, 
Le  Laboureur  et  Dom  Calmet,  reconnaissent  dans  les  person- 
nages que  nous  venons  de  nommer,  les  premiers  auteurs  de 
la  maison  de  Lenoncourt.  Mais  la  généalogie  non  interrom- 
pue qui  a  été  dressée  par  le  P.  Anselme,  sur  des  titres  de  la 
Bibliothèque  du  roi  et  du  cabinet  de  Glérambault,  n'étaWit 
la  filiation  directe  que  depuis  Gérard  de  Nancey. 

La  généalogie  de  cette  illustre  famille  est  assez  connue 
pour  que  nous  nous  bornions  à  n'en  parler  que  du  moment 
oti,  n'étant  plus  représenté  que  par  une  seule  héritière,  Marie* 
Anne- Françoise  de  Lenoncourt,  fille  unique  d'Antoine  de 
Lenoncourt,  comte  d'Ave  et  d'Asberg,  et  de  Cécile-Marie  de 
Morsberg,  ce  nom  fut  relevé  par  la  maison  de  Sublet,  bran- 
che d'Heudicourt,  à  laquelle  elle  apporta  les  titres  et  les 
armes  de  Lenoncourt,  en  épousant  Denis  Sublet,  comte 
d'Heudicourt,  en  1677. 

La  maison  de  Sublet  qui,  par  le  mariage  dont  nous  venons 
de  parler,  héritait  du  nom  illustre  de  Lenoncourt,  occupait 
elle-même  un  rang  distingué  dans  la  noblesse  française.  Elle 
comptait,  dès  cette  époque,  plusieurs  personnages  éminents 
dans  les  conseils  de  nos  rois,  dans  l'administration  et  dans 
l'armée  ;  elle  avait  été  admise  dans  Tordre  de  Malte  et  dans 
les  pages  de  la  grande  écurie,  et  maintenue  dans  ses  préroga- 
tives nobiliaires  par  jugement  du  20  février  1669. 

Originaire  de  Blois/  elle  est  des  plus  anciennes  de  France. 


i 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  147 

De  nos  jours,  elle  est  fixée  en  Normandie  et  en  Franche- 
Comté  (i). 

I.  Michel  SuBLET,  i"  du  nom,  seigneur  d'Heudicourt, 
intendant  et  contrôleur  général  des  finances,  conseiller 
d'Etat,  intendant  de  l'ordre  du  Saint-Esprit  en  1 598,  mourut 
en  1599;  il  avait  épousé  Marie  Boulier,  morte  en  1624. 
De  ce  mariage  : 

i.*"  Claude  Sqblet,  dont  l'article  viendra; 

2.0  Pierre  Sublet,  seigneur  de  Romilly,  trésorier  de 
l'ordinaire  des  guerres,  mort  le  16  janvier  1654,  Il 
avait  épousé  :  i**  Louise  Gaulas  de  La  Mothe,  de 
laquelle  il  n'eut  que  des  enfants  qui  moururent 
jeunes;  2**  Martine  du  Tremblay,  mariée  le  3o  juil- 
let 161 7.  Il  laissa  d'elle  : 

a,  Pierre  Sublet,  seigneur  de  Romilly,  abbé  de 
de  Saint- Éloi  ; 

b,  Michel  Sublet,  chevalier  de  Malte,  longtemps 
détenu  chez  les  Turcs; 

c,  Marie  Sublet,  qui  épousa  Julien  Le  Bret  de 
Hucourt,  et  mourut  en  1686. 

3.°  ATic/îê/ Sublet,  abbé  de  Vendôme  en  161 5,  puis 
de  Ferrières;  il  mourut  en  1649; 

^.^  François  Sublet,  seigneur  d'Hébécourt,  qui  épousa 
Marguerite  Hurault  de  Saint-Denis,  de  laquelle  il 
eut  : 

François  Sublet  d'Hébécourt ,  tué  en  duel  en 
1666.  Il  avait  épousé  Madeleine  Marchand,  de 
laquelle  il  laissa  plusieurs  enfants. 


[)  François  Sublet,  seigneur  des  Noyers,  surintendant  des  finances 
1624  et  secrétaire  d'Etat  au  département  de  la  guerre  en  i636, 
était  de  cette  maison.  Ce  ministre  fut  un  véritable  protecteur  des  arts 
et  des  sciences  ;  c'est  lui  qui  fonda  l'Imprimerie  royale  dansles  galeries 
du  Louvre.  Il  mourut  le  26  octobre  1645. 


,48  SUBLET  D'HEUDICOURT. 

5.°  Diane  Sublet,  mariée  à  Nicolas  Foyet,  secrétaire 
du  roi,  président  des  comptes,  morte  en  1647; 

6.°  Marie  Sublet,  mariée  à  Pierre  de  RoncheroUes, 
seigneur  de  Menneville  ; 

7.»  Madeleine  Sublet,  qui  épousa  Guy  de  Fours  de 
Guitry. 

II.  C/^wie  Sublet,  seigneur  d'Heudicourt,  conseiller  au 
parlement  en  iSgS,  mourut  en  1626.  Il  avait  épousé  Made- 
leine Favereau,  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  A//c/îe///°,  qui  suit; 

2."  Marie  Sublet,  qui  épousa  Nicolas  Lé  Sueur,  sei- 
gneur d'Aulny. 

III.  Michel  Sublet,  IP  du  nom,  seigneur  d'Heudicourt, 
fut  sergent  de  bataille,  et  servit  en  qualité  de  maréchal-de- 
camp,  à  la  bataille  de  Sedan,  en  1641  ;  il  fut  depuis  lieute- 
nant général  des  armées  du  roi  et  gouverneur  de  Landrecies 
en  1647;  il  mourut  en  i665.  Il  avait  épousé  Denise  Bour- 
bon, morte  en  1657.  De  cette  union  naquirent  : 

i.°  Michel  111%  dont  l'article  suit; 

2.°  Claude  Sublet,  capitaine  de  cavalerie  dans  le  ré- 
giment de  son  frère,  mort  de  ses  blessures  en  1672; 

3.**  François  Sublet,  capitaine  au  régiment  de  Picar- 
die infanterie,  pendant  vingt-six  ans,  puis  capi- 
taine de  cavalerie  au  régiment  de  son  frère  aîné, 
quitta  le  service  en  1684,  et  fut  gentilhomme  de  la 
Louveterie  ; 

4.°  Louis  Sublet,  abbé  commandataire  de  l'abbaye  de 
Saint- Fuscien,  en  171 1  ; 

bJ"  £)e«w  Sublet,  comte  d'Heudicourt,  qui  a  fondé 
la  branche  d'Heudicourt-Lenoncourt,  la  seule  qui 
existe  et  dont  il  sera  parlé  ci-après; 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  149 

6.°  Marie  Sublet,  mariée  à  N...  du  Rosay,  maître 
des  Eaux  et  Forêts  de  Normandie; 

7.°  Marguerite  Sublet,  mariée  à  N...,  seigneur 
d'Agencourt  en  Bourgogne. 

IV.  Michel  Sublet_,  III"  du  nom,  marquis  d'Heudicourt, 
grand  louvetier  de  France,  mestre  de  camp  d'un  régiment  de 
cavalerie  de  son  nom,  brigadier  des  armées  du  roi,  quitta  le 
service  en  1684.  Il  avait  épousé,  en  1666,  Bonne  de  Pons, 
morte  en  1709,  dont  il  eut  : 

I .°  Michel  SuBLETj  marquis  d*Heudicourt,  lieutenant 
au  régiment  du  roi,  tué  à  la  bataille  de  Nerwinde, 
en  1693; 

2.°  Pons-Auguste^  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Gaston-Armand  Sublet  ,  abbé  de  la  Roue  en 
1695,  nommé  évêque  d'Évreux  en  1709,  mort  à 
Rouen  en  17 10,  sans  avoir  été  sacré  ; 

4.°  Louise  Sublet,  dame  du  palais  de  Madame  la 
Dauphine,  fut  mariée,  en  1688,  à  Jean- François 
Cordebeuf  de  Beauverger,  marquis  de  Mongon , 
colonel  du  régiment  des  cuirassiers  du  roi,  lieute- 
nant-général en  1703. 

V.  Pons-Auguste  Sublet,  marquis  d'Heudicourt,  mestre 
de  camp  du  régiment  de  Vivarais  en  1702,  servit  à  la  ba- 
taille d'Hochstett  en  1703,  fut  fait  brigadier  des  armées  du 
roi  en  1709  et  grand  louvetier  de  France  en  171 8_,  sur  la  dé- 
mission de  son  père.  Il  avait  épousé,  au  mois  de  mai  171 5, 
Louise-Julie  de  Hautefort  de  Surville,  de  laquelle  il  ne 
laissa  qu'une  fille  unique  ; 

Charlotte- Alexandrine  Sublet,  marquise  d'Heudi- 
court, née  le  22  mars  1722,  fut  mariée,  en  1737,  à 
Antonin- Armand  de  Belsunce;  ce  fut  en  faveur  de 
ce  mariage  que  Pons- Auguste  Sublet,  marquis 
d'Heudicourt,  se  démit  de  l'office  de  grand  louve- 


,5o  SUBLET   D'HEUDICOURT. 

tier  de  France,  dont  M,  de  Belsunce  fut  revêtu  ;  elle 
fut  mère  de  : 

LouiS'Antonin  de  Belsunce,  colonel  du  régiment 
de  Dragons  de  son  nom,  mort  en  Hollande, 
n'ayant  laissé  qu'un  fils,  mort  sans  alliance  et 
sans  postérité. 

Branche  de  Sublet,  marquis  d'Heudîcourt-Lenoncourt, 

IV.  Denis  Sublet,  comte  d'Heudicourt,  cinquième  fils 
de  Michel  Sublet,  |IP  du  nom,  fut  lieutenant-colonel  du  ré- 
giment de  cavalerie  de  Karcado,  et  quitta  le  service  en  1674, 
après  s'être  trouvé  à  la  sanglante  bataille  de  Senef.  Il  épousa 
Marie-Françoise  y  marquise  de  Lenoncourt(i),  fille  unique 
et  héritière  d'Antoine  de  Lenoncourt,  comte  d'Ave  et  d' As- 
berg,  grand  écuyer  du  duc  de  Lorraine.  Ce  fut  à  raison  de 
ce  mariage  que  cette  branche  de  Sublet-Heudicourt  prit  le 
nom  et  les  armes  de  Lenoncourt.  Les  enfants  de  ce  ma- 
riage furent,  entre  autres  : 

I .°  Joseph-Michel,  qui  suit  ; 

2.°  Guéri  Sublet,  brigadier  des  armées  du  roi,  en 
faveur  duquel  les  terres  de  Trognon,  Troisville, 
Voinville,  Varneville  et  BruxeruUe,  furent  érigées 
en  marquisat  sous  le  nom  â! Heudicourt ,  par 
lettres-patentes  du  7  février  1737.  Il  épousa,  en 
1750,  AnneMoreau,  veuve  de  Charles  de  Barrois, 
comte  de  Cœurs,  baron  de  Manonville.  Il  ne  reste 
point  de  postérité  de  cette  alliance. 

V.  Joseph-Michel-Nicolas  Sublet  d'Heudicourt,  marquis 
de  Lenoncourt,  seigneur  de  Serres,  etc.,  né  à  Nancy  en 


(i)  La  maison  de  Lenoncourt  est  une  des  plus  illustres  de  France. 
Quelques  auteurs  lui  donnent  une  origine  commune  avec  celle  de  Lor- 
raine, qui  est  aujourd'hui  impe'riale  d'Allemagne. 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  i5i 

1680,  reçu  page  du  roi  en  la  grande  écurie,  sur  preuves  de 
noblesse  paternelle  et  maternelle,  le  12  décembre  1696;  fut 
nommé  mestre  de  camp  du  régiment  de  cavalerie  de  Bar- 
taillac,  le  i5  août  1706,  et  brigadier  des  armées  du  roi 
le  20  février  1734;  il  mourut  à  Montreuil-sur-Mer  le 
8  mai  1765. 

Le  marquis  de  Lenoncourt  avait  épousé,  suivant  contrat 
passé  le  22  avril  17 17,  Madeleine-Francoise  Mole,  dame 
de  Porquerolles,  morte  en  1764,  fille  unique  et  héritière  de 
Jean  Mole,  marquis  de  Porquerolles,  conseiller  au  parlement 
de  Paris,  et  d'Elisabeth  de  Luynes. 

Les  armes  de  la  famille  de  Mole  sont  :  Écartelé  :  au  i  et 
4,  de  gueules,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux 
étoiles  du  même,  et  en  pointe  d'un  croissant  d'argent  y  qui  est 
de  MoLÉ;  au  2  et  3,  d^ argent  au  lion  de  sable,  couronné  et 
lampassé  d'or  y  qui  est  de  Mesgrigny. 

De  ce  mariage  sont  issus  trois  fils  : 

i.°  Michel-Nicolas-Joseph,  qui  suit; 

2.°  Baltha^ard-Joseph-Michel-Nicolas,  qui  suivra; 

3.°  Philippe-Gaspard-Michel j  qui  suivra. 

VL  Michel-Nicolas-Joseph  Sublet  d'Heudicourt,  mar- 
quis, de  Lenoncourt,  né  à  Serres  le  3  octobre  17 19,  capi- 
taine de  cavalerie  au  régiment  royal- Lorraine,  chevalier  de 
Saint- Louis,  marié  à  Marie-Anne- Victoire  Le  Pelletier 
de  La  Hestroye,  dont  il  ne  laissa  que  deux  filles  : 

i.°  N...  Sublet  d'Heudicourt  de  Lenoncourt,  qui 
épousa  le  comte  de  Rozière,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  capitaine  au  régiment  d'Aunis  ; 

2.°  N...  Sublet  d'Heudicourt  de  Lenoncourt,  mariée 
à  M.  de  Sauvagney. 

Vn.  Baltha:^ard-Joseph-Michel'Nicolas  Sublet  d'Heu- 
dicourt, comte  de  Lenoncourt,  né  le  21  août  1720,  colonel 


,5a  SUBLET    D'HEUDICOURT. 

du  régiment  de  son  nom,  marié,  le  22  février  1744,  à  Anne- 
Constance  Groulard  de  Boisgeoffroy,  dont  il  eut  : 

VIII.  CharîeS'LouîS'Edme  Sublet  d'Heudicourt,  comte 
de  Lenoncourt,  né  à  Paris  le  3  décembre  1747,  chef  d'esca- 
dron au  régiment  Royal- Lorraine  cavalerie;  il  épousa  ma- 
demoiselle David  de  Saint-Céry,  dont  il  n'eut  pas  de  pos- 
térité; mais  il  a  adopté  pour  ses  fils  : 

i.o  Alexis-Remi  àt  Lenoncourt  ; 

2.'  Alexandre-Auguste  àQ  Lenoncourt. 

IX.  Philippe- Gaspard-Michel-Nicolas  Sublet  d'Heudi- 
court DE  Lenoncourt,  seigneur  de  l'île  de  PorqueroUes, 
marquis  d'Heudicourt  de  Lenoncourt,  né  à  Charonne  le 
19  avril  1727,  chevalier  de  Saint- Louis,  mort  à  Florence  le 
4  mai  1807.  ^^  ^^3ii^  épousé,  en  1778,  Marie-Claire  de 
GuERBY,  fille  d'Etienne  de  Guerby,  née  à  Valence  en 
Dauphiné. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.o  Charles- Alexandre-Gaspard^  qui  suit  ; 

2°  Joseph-Edme-Michel  Sublet  d'Heudicourt  de 
Lenoncourt,  comte  d'Heudicourt,  né  à  l'île  de 
PorqueroUes  le  3o  janvier  1790,  mort  à  Florence; 

3."  Marguerite-Charlotte  Sublet  d'Heudicourt  de 
Lenoncourt,  née  à  PorqueroUes  le  i"  décembre 
1779,  morte  à  Florence  en  1848; 

4.°  Anne-Adélaïde  Sublet  d'Heudicourt  de  Lenon- 
court, née  à  PorqueroUes  le  3  février  1780,  morte 
à  Florence  ; 

5.°  Marie-Claude-Louise  Sublet  d'Heudicourt  de 
Lenoncourt,  née  à  PorqueroUes  le  7  décembre  1787, 
mariée  en  1824  au  chevalier  Vasco,  Piémontais, 
décédée  à  Turin  en  i855; 

6.°  Virginie  Sublet  d'Heudicourt  de  Lenoncourt, 


SUBLET  D'HEUDICOURT.  i53 

née   à   PorqueroUes  en  1791,    décédée   à  Turin 
en  1875. 

X.  Charles-Alexandre-Gaspard  SmLKT,  marquis  d'Heudi- 
couRT  DE  Lenoncourt,  né  à  l'île  de  PorqueroUes  le  28  avril, 
mort  au  château  de  Bussières  (Haute-Saône)  le  3o  octobre 
L871.  Il  avait  épousé,  le  4  février  i83o,  Elisabeth-Margue- 
rite BusoN  DE  Champdivers,  fille  d'Etienne-François-Xavier 
Buson,  marquis  de  Champdivers,  ancien  officier  des  gardes 
françaises,  chevalier  de  Saint- Louis  et  de  Saint-Georges 
de  Franche-Comté,  et  de  Sophie-Éléonore  du  Boutet. 

Armes  de  Buson  de  Champdivers  :  Parti  d'argent  et  de 
gueules  à  3  quinte  feuilles  de  l'un  en  Vautre. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Henri-Marie-Charles-Alexandre  Sublet  d'Heu- 
DicouRT  de  Lenoncourt,  qui  suit  ; 

2.**  Alexis-Marie-Eléonore  Sublet  d'Heudicourt 
DE  Lenoncourt,  né  à  Besançon  le  24  avril  1834, 
mort  à  Pau  le  5  juin  1854; 

3,"^  Marie-Éléonore-Francoise  Sublet  d'Heudicourt 
DE  Lenoncourt,  née  à  Besançon  le  28  juin  i836, 
morte  à  Pau  le  i3  octobre  i853. 

XJ.  Henrî'Marie-Charles-Alexandre  Sublet,  marquis 
d'Heudicourt  DE  Lenoncoupt,  né  à  Besançon  le  17  avril  i833, 
chevalier  de  la  Légion  d*honneur,  ancien  membre  du  Conseil 
général  de  la  Haute-Saône;  marié  le  28  novembre  i855  à 
Marie-Clémence-Léopoldine  de  Veyrac,  fille  du  baron  de 
Veyrac,  ancien  chevau-léger,  et  de  Jenny-Marie-Francoise 
de  Larochette. 

Armes  de  Veyrac  :  Ecartelé  :  au  i  et  4,  bandé  de  gueules 
et  d'or  de  septpièces,  au  chef  de  gueules  chargé  de  3  étoiles  ; 
au  2  et  3,  d'azur  au  chevron  d'or  accompagné  d'un  lionceau 
du  même. 


i54  SUBLET    D'HEUDICOURT. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i,°  Jean^Marie-Alexandre-Odelric,  né  le 9  septem- 
bre i856; 

2,°  Marie- Julie- Jeanne,  née  le  9  novembre  iSSy, 
morte  le  i3  juillet  iSyS  ; 

3.°  Robert'Marie-Clément-Charles,  né  le  25  septem- 
bre 1859; 

4.°  Stéphanie-Marie-Thérèsey  née  le  27  septembre 
1861; 

5 .°  Théodorine-Marie- Marguerite-  Virginie-  Su  ^ 

^anne,  née  le  3  septembre  i863  ; 
6."  Marie-François-Léopold,  né  le  24  juillet  i865  ; 
7.®  Marie-Laurent- Amédée,  né  le  10  août  1867  ; 
8.°  Marie- Charles-Alfred ,  né  le  18  janvier  1 870  ; 

9*^  Jean-Marie-Alexandre-Henri,  né  le  5  janvier 
1872; 

lo.o  Joseph-Marie-Robert-Jean,  né  le  28  mars  1874, 
mort  le  22  janvier  1877; 

1 1,°  Marie-Léopoldine- Jeanne  y  née  le  3o  août  1875. 

Armes  :  Ecarte  lé  :  au  i  et  4,  d'azur  au  pal  hretessé  d^or, 
maçonné  de  sable,  chargé  d'une  vergette  du  même,  qui  est 
de  Sublet;  au  2  et  3,  d'argent  à  la  croix  engrêlée  de 
gueules,  qui  est  de  Lenoncourt. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Supports  :  Deux  lions. 


DE  BREMOND, 


E  nom  de  Bremond  est  commun  à  plusieurs 
familles  de  Provence,  que  le  rapprochement  des 
résidences  semble  rattacher  à  une  même  souche. 

Au  siècle  dernier,  Jean-Baptiste-Jérôme  de 
Bremondj  chargé,  par  ses  compatriotes,  de  venir  défendre  les 
privilèges  de  la  Provence,  déploya  tant  d'éloquence  et  de 
conviction  que  Louis  XVI  l'attacha  à  sa  personne  en  qualité 
de  secrétaire  intime^  Fhonora  de  sa  confiance  et  lui  conféra 
la  croix  de  chevalier  de  Saint-Louis.  M.  de  Bremond  conserva 
ses  fonctions  jusqu'à  l'arrestation  du  roi  à  Varennes.  Il  se 
réfugia  en  Suisse,  où  il  ne  put  se  rendre  qu'à  Taide  de  nom- 
breux déguisements.  Il  s'établit  à  Semsales  (canton  de  Fri- 
bourg),  qui  devint  le  rendez-vous  des  plus  illustres  réfugiés 
français  de  cette  malheureuse  époque.  Citons  entre  autres 
Antoine-Marie-René  Terrier,  marquis  de  Monciel,  avant- 
dernier  ministre  de  l'intérieur  de  Louis  XVI  (du  i8  juin 
au  21  juillet  1792),  dont  M.  de  Bremond  fut  le  secrétaire 
général.  Il  remplit  encore,  pendant  de  nombreuses  années, 
les  fonctions  de  consul  général  d'Espagne,  de  Portugal  et 
des  Algarves.  Il  fut  créé  chevalier  de  l'ordre  du  Christ. 
M.  de  Bremond  laissa  deux  fils  :  Antoine  de  Bremond,  l'aîné, 
se  fit  naturaliser  Suisse  à  sa  majorité,  ainsi  que  son  frère 
cadet  Jules  de  Bremond. 


LE    CARON    DE    MAZENCOURT 

TROUSSURES,  FLEURY,  ETC. 


La  branche  de  Mazencourt  de  cette  famille,  mentionnée 
au  tome  I"  de  Saint- Allais,  s'est  éteinte  en  i85o,  en  la  per- 
sonne de  Jeanne  Le  Caron,  sœur  de  Jean,  n°  XII. 

Deux  autres  branches  subsistent,  sorties  également  de 
Laurent  Le  Garon^  n**  IV. 

I.  Branche  de  Fleury,  représentée  par  :  i°  Alexandre  Le 
Caron  de  Fleury,  ses  enfants  et  petits-enfants  au  château  du 
Plessis-Santhenay  (Loir-et-Cherj;  2**  Eugène  Le  Caron  de 
Fleury,  chef  de  bataillon  au  87c  de  ligne. 

II.  Branche  de  Troussures,  représentée  par  Louis  Le  Caron 
de  Troussures  et  ses  enfants,  au  château  de  Troussures 
(Oise). 

Ces  deux  branches  portent  :  D^a:{ur^  à  trois  besans  d'or, 
2  et  I,  au  chef  cousu  de  gueules,  fretté  d'or. 


TOURTIER. 


Cette  ancienne  famille  de  l'Orléanais,  où  elle  possédait 
entre  autres  fiefs  celui  de  la  Martinière,  dont  la  branche 
aînée  porta  le  nom  jusqu'à  la  Révolution,  a  fourni  dans  tous 
les  temps  beaucoup  d'officiers  aux  armées  royales.  Elle  était 
autrefois  divisée  en  plusieurs  branches,  et  aujourd'hui  elle 
n'est  plus  représentée  que  par  des  descendants  de  la  branche 


TOURTIER.  i57 

établie  à  Amiens,  dont  Fauteur,  Antoine-Michel  y  maréchal 
de  camp,  lieutenant-commandant  d'escadrons  aux  gardes  du 
corps  du  roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  épousa  en  1771  Jacqueline  de  Trény,  fille  de  Louis 
de  Moyencourt,  près  Poix  en  Picardie,  ancien  capitaine  au 
régiment  de  Laval,  et  de  Vacquette  de  Frechencourt,  sœur  de 
Vacquette  de  Gribeauval,  inspecteur  général  d'artillerie, 
grand'croix  de  l'ordre  royal  et  militairede  Saint-Louis.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

i.'' Louise; 

2.°  Charlotte; 

3. '^  Armand,  qui  suit; 

4.°  Henri,  qui^  épousa  Annette  de  Ghassepot  de 

PissY,  d*oii  : 
Anna; 
5.°  Alexandre,  qui  épousa  Henriette  F Rxiicois  de 

DoMESMONT,  dont  : 

a.  Julien,  qui  épousa  Charlotte  de  Mons,  d'où  : 
A.  Raymond, 
B.Roger; 

b.  Constance, 

c.  Marie; 

6."  Eulalie. 

Armand,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint - 
•Louis,  ancien  officier  d'artillerie  à  Tarmée  des  princes  de 
Condé,  épousa  Joséphine-Su:{anne  d'Épinay,  d'où  : 

i."  Gabriel,  juge  d'instruction,  qui  épousa  Victo- 
rîne  de  Francqueville,  dont  : 

a.  Joseph; 

b.  Gaston. 

Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'argent  chargé  de  trois 
merlettes  de  sable,  accompagné  de  trois  besans  d'argent. 


DE  LA  PORTE 
DES  VAUX,  DU  THEIL  ET  DE  FORGES. 


ETTE  famille  d'ancienne  chevalerie  est  originaire 
du  Périgord.  On  la  trouve  en  Poitou  depuis  l'épo- 
que des  Croisades.  Sa  filiation  suivie  remonte 
à  1480,  époque  où  elle  s'établit  au  château  des 
Vaux,  sur  la  limite  de  la  Marche  et  du  Poitou.  Elle  a  été 
maintenue  et  confirmée  dans  sa  noblesse,  en  ï5gg,  par  de 
Sainte- Marthe,  en  1667  par  Barentin ,  et  en  17 16  par 
Quentin  de  Richebourg,  commissaires  du  roi. 

Les  personnages  célèbres  qu'elle  a  produits,  sont  nom- 
breux; nous  citerons  : 

Audebert  de  La  Porte,  chevalier  du  Temple,  comman- 
deur d'Auzon,  dans  l'ancienne  banlieue  de  Châtellerault,  le- 
quel fut  un  des  héros  qui  ne  craignirent  pas  de  défendre  leur 
ordre  dans  le  procès  intenté  aux  Templiers  par  Philippe-le- 
Bel  en  i3o7,  ^^  ^^i  préférèrent  la  mort  du  martyre  à  la  lâche 
amnistie  des  apostats. 

Gabriel  de  La  Porte,  écuyer,  seigneur  de  la  Porte  et 
du  Theil,  né  en  i683,  mort  en  1755,  débuta  dans  la  poli- 
tique à  l'époque  où  Louis  XIV  fit  asseoir  son  petit-fils  sur 
le  trône  d'Espagne  et  suivit  à  Madrid,  en  qualité  de  secré- 
taire, le  comte  de  Marcin,  ambassadeur  du  roi.  Il  fut  ensuite 
chargé  d'affaires  à  La  Haye  en  17 12,  à  Madrid  en  17 17, 
ministre  plénipotentiaire  à  Vienne  en  1735,  au  sujet  de  la 
cession  de  la  Lorraine  à  la  France,  et  ambassadeur  extraor- 
dinaire à  Aix-la-Chapelle  en  1748,  pour  mettre  fin  à  la  guerre 
de  succession  d'Autriche.  Il  montra  dans  toutes  ces  négo- 
ciations une  entente  et  un  patriotisme  qui  lui  valurent  de 
grandes  faveurs. 

Jean-Gabriel  de  La  Porte,  né  en  1742,  mort  en  181 5, 
entra  jeune  dans  la  garde  royale  et  se  distingua  comme  officier 


I 


DE  GAIRON.  i59 

dans  la  guerre  de  Sept  ans,  où  il  reçut  la  croix  de  Saint- 
Louis.  Les  loisirs  de  la  paix  lui  permirent  bientôt  de  se  livrer 
à  son  goût  pour  les  lettres  anciennes.  Reçu  à  vingt-huit  ans 
membre  de  l'Institut,  et  nommé  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi ,  il  se  fit  donner  une  mission  scientifique  en  Italie, 
qui  dura  dix  ans  et  qu'il  employa  à  recueillir  18,000  pièces 
relatives  à  notre  histoire.  On  a  de  lui  :  Diplomata  ad  res 
Francîœ  spectantia,  une  traduction  du  Théâtre  d'Eschyle, 
et  une  autre  de  la  Géographie  de  Strabon. 

Les  trois  branches  de  cette  famille  sont  encore  aujourd'hui 
représentées  : 

Celle  des  Vaux  par  Armand  de  La  Porte  ,  médecin  et 
archéologue,  commandeur  de  Saint-Sylvestre,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur  et  de  plusieurs  ordres  étrangers,  au- 
teur d'une  Hygiène  de  la  table  et  d'une  Histoire  des  fa- 
milles du  nom  de  La  Porte; 

La  branche  du  Theil,  par  Paul  de  La  Porte,  Pun  des 
agriculteurs  les  plus  distingués  du  Poitou  ; 

La  branche  de  Forges,  par  Louis -Henri  de  La  Porte, 
encore  jeune. 

Armes  :  D'or,  au  chevron  de  gueules. 


DE    CAIRON. 


1' origine  de  cette  famille  se  rattache  à  Tune  des 
époques  les  plus  glorieuses  de  notre  histoire  natio- 
nale :  celle  du  recouvrement  de  la  Normandie  sur 
les  Anglais,  sous  Charles  VII.  Son  chef,  Nicolas 
P£rotte(i®'^  degré),  se  distingua  comme  homme  d'armes  vo- 
lontaire dans  l'armée  royale,  notamment  à  la  bataille  de 
Formigny  (1450).  Des  lettres  de  noblesse,  délivrées  à  Mehun- 
sur-Yèvre,  vinrent  récompenser  ses  services.  Il  possédait  dès 


,6o  ~  DE  CAIRON. 

lors  un  fief  important  à  Bretteville-rOrgueilleuse  (Calva- 
dos), et  la  considération  dont  il  jouissait  lui  fit  contracter  ma- 
riage avec  Guillemette  d'Estampes,  fille  de  Robert,  seigneur 
d'Audrieu,  lequel  appartenait  à  la  plus  ancienne  noblesse. 

Son  fils  Nicolas  (2*  degré)  continua  les  services  de  son  père  et 
reçut  également  en  récompense,  collectivement  avec  ses  fi'ères 
Nicolas  et  Etienne,  par  lettres  patentes  de  Louis  XI,  données 
à  la  Guerche  en  Touraine  (5  août  1472),  le  droit  de  changer 
son  nom  de  Perotte  pour  celui  de  Cairon,  d'un  fief  qu'il  pos- 
sédait en  la  paroisse  de  ce  nom,  dans  la  vicomte  de  Caen. 

Cette  famille  s'est  divisée  en  un  grand  nombre  de  bran- 
ches, connues  sous  le  nom  de  La  Fallu,  de  Cairon,  de  Vogny, 
de  Crocy,  de  Saint- Vigar,  de  Cardouville,  de  La  Motte,  de 
Vaux,  de  Panneville,  d'Amblie,  de  Barbières,  etc. 

Elle  a  formé  un  grand  nombre  d'officiers  de  terre  et  de 
mer,  sept  chevaliers  de  Saint-Louis;  lors  de  la  guerre  de  1740, 
neuf  de  ses  membres  servaient  en  même  temps  sous  les  dra- 
peaux; Bernard  de  Cairon,  abbé  de  Barbery,  présida,  en 
1789,  Tordre  du  clergé  à  l'assemblée  de  Caen;  Marguerite 
DE  Cairon,  fille  de  Nicolas  IV  du  nom,  mariée  en  1499  à 
Jean  de  Bourgueville,  sieur  de  Bras,  fut  mère  de  Charles  de 
Bourgueville,  sieur  de  Bras,  auteur  des  Antiquités  de  Caen. 

Les  seules  branches  dont  on  connaisse  actuellement  l'exis- 
tence (1869),  sont  représentées  par  Edmond,  marquis  de 
Cairon,  chef  de  la  branche  de  Panneville,  demeurant  au  châ- 
teau de  Quevreville-la- Poterie  (Seine-Inférieure),  marié  à 
M'^*  Caignart  de  Saulcy,  et  par  Adolphe- Victor-Honoré  de 
Cairon,  demeurant  au  château  d'Amblie  (Calvados),  ma- 
rié en  i835  à  Adrienne-Alexandrine- Louise  Danger,  fille 
d'Alexandre- Louis -Frédéric,  comte  Danger,  et  d'Albertine- 
OL-tavie-Mélite  de  Nédonchel. 

De  ce  mariage  sont  issus  trois  enfants  : 

I.*'  Marie- Charles-Louis -Victor  de  Cairon,   né    e 
i5  novembre  i835,  décédé  le  26  juin  i855; 

2.°  Marie- Alexandre -Remy    de    Cairon,    né    le 
28  avril  1840,  décédé  le  27  janvier  1843; 


DE   CHANALEILLES.  i6i 

3.°  Marie-Philomène-Q^lbertine  de  Cairon  mariée^ 
le  1 8  septembre  1866,  à  Marie- Robert  Achxrb,  vi- 
comte de  Bonvouloir. 

{Extrait  de  F  Armoriai  de  d'Ho:{ier^ 
édition  Didot,  7*  registre.) 


DE   CHANALEILLES. 


Branche  des  seigneurs  de  Vil  lard, 

XVI I.  Sosthènes  de  Ghanaléilles,  marquîs  de  Chana- 
leilles,  ancien  page  de  Louis  XVIII,  retraité  lieutenant- 
colonel  du  4"  régiment  de  chasseurs  d'Afrique,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  ancien  membre  du  Conseil  général  de 
PArdèche.  Il  épousa  à  Paris,  le  2g  mai  i832,  Marie-Victur- 
nienne-Stéphanie  des  Balbesde  Berton  de  Grillon,  seconde 
fille  du  duc  de  Grillon,  pair  de  France. 

De  cette  alliance  sont  issus  : 

I .°  Félix-Hélye  de  Ghanaléilles,  décédé  le  1 5  mai 
1 85  2,  à  l'âge  de  1 8  ans  ; 

2.°  Marie-Isabelle  n^  Ghanaléilles,  mariée  au  mar- 
quis de  MarcieUj  dont  elle  a  trois  fils. 


Branche  des  seigneurs  de  la  Saumès. 

XV.    Jean-Baptiste   de    Ghanaléilles,    frère    cadet  de 
Jean- Louis  de  Ghanaléilles,  comte  de  Saumès,  qui  monta 
dans  les  carrossesdu  roi,  en  1785,  lieutenant  au  3e  chasseurs 
le.  II 


k 


,52  DE    CHANALEILLES. 

à  cheval,  devenu  marquis  de  la  Saumès,  après  la  mort  de 
son  père  et  celle  de  son  frère  aîné  qui  décéda  sans  enfants.  Il 
fut  obligé  de  quitter  le  service  par  suite  de  blessures  reçues 
à  la  campagne  de  Corse,  et  il  épousa  Françoise-Madeleine- 
Emilie  de  Gadoène  de  Gabriac,  fille  du  marquis  de 
Gabriac. 


De  cette  union  sont  issus  : 

i."  Louis-Etienne- Achille,  qui  suit; 

2."  Henri-Gustave  de  Chanaletlles,  marié,  sans 
enfants. 

XVI.  Louis -Etienne- Achille  de  Chanaleilles,  marquis 
de  la  Saumès,  épousa,  le  3  septembre  1841,  Claude-Fran- 
çoise-Charlotte de  La  Baume,  fille  d'Eugène  de  La  Baume, 
colonel  d'état-major,  chevalier  de  Saint-Louis,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  dont  il  eut  : 

I .°  Henri-Eugène-Roger,  qui  suit  ; 

2°  Paul-Aimé-René  de  Chanaleilles,  né  en  1854, 
élève  de  l'École  militaire  de  Saint-Cyr,  sous-lieute- 
nant au  I oie  régiment  de  ligne; 

3.°  Louis- Marie-Hélye HE  Chanaleilles,  né  en  i 85 8, 
décédé  en  1872  ; 

4.*"  Françoise-Hippolyte-Gabrielle-Eugénie  de  Cha- 
naleilles, religieuse; 

5.°  Marie- Émilie-Blanche  de  Chanaleilles. 

XVII.  Henri- Eugène-Roger  de  Chanaleilles,  marquis 
delà  Saumès,  comte  de  Chanaleilles,  né  en  1845,  ancien  au- 
diteur au  Conseil  d'État,  sous-préfet  de  Châteaudun,  de  la 
Flèche,  de  Montélimar  et  de  Corbeil;  marié  le  4  mai  1874 
à  Louise-Julie-Charlotte-Thérèse  du  Chanoy,  fille  de  Louis- 
Hippolyte  du  Chanoy,  inspecteur  des  finances,  et  de  Phi- 
lippe-Juliette Culhàt  de  Careil. 


DEVES. 


A  famille  Devès  ou  de  Vesc,  qui  habite  depuis 
trois  cents  ans  le  canton  de  Grignan,  est  une  bran- 
che cadette  de  l'antique  et  illustre  maison  de  Vesc, 
du  Dauphiné. 

'  On  voit,  en  effet,  que^  dans  les  anciens  titres,  son  nom  s'est 
écrit  indistinctement  de  Vesc  et  Devès. 

Guy  de  Vesc,  seigneur  de  Vesc,  Dieulefit  et  Caderousse, 
fut  père  de  Hugonin  de  Vesc  qui  fit  partie  de  la  troisième 
croisade,  en  1 190.  De  ce  dernier  descendent  les  branches  de 
Bécone,  Comps,  Montjoux  et  Espeluche. 

Pierre  de  Vesc,  seigneur  d'Espeluche  et  de  Lalo,  gouver- 
neur de  Die,  obtint  de  Guignes  VIII,  en  récompense  de  ses 
exploits  à  la  bataille  de  Varey_,  la  permission  de  porter  sur 
sa  bannière  trois  tours  que  ses  descendants  mirent  sur  leurs 
armes  (i325). 

Talabard  de  Vesc,  son  arrière-petit-fils,  fut  IVieul  de 
Guillaume  de  Vesc,  auteur  de  la  branche  établie  au 
Fraisse. 

Ce  Guillaume  de  Vesc  resta  fidèle  à  la  foi  catholique, 
se  sépara  de  ses  frères  qui  avaient  embrassé  la  Réforme. 
Il  fut  père  de  quatre  enfants,  dont  l'aîné,  Guillaume,  se 
maria  avec  Marguerite  Giraud,  dame  de  Ribas,  en  Lan- 
guedoc, lequel  ne  laissa  qu'une  fille  nommée  Jeanne,  qui 
épousa,  en  1619,  Charles  de  Cardebas  de  Bot  de  TertuUe. 

Jaume,  le  puîné,  fit  le  commerce  de  la  draperie;  il  eut,  de 
son  mariage  avec  Alice  Durand,  Jean,  qui  fut  père  d'An- 
toine Devès.  Ce  dernier  alla  se  fixer  à  Chameret  ;  il  est 
représenté  aujourd'hui  par  Louis  Devès,  non  marié;  Al- 
phonse Devès,  père  d'Abel-Bertin-Camille  Devès,  né  en 
i853,  sous-officier  au  77^  de  ligne;  Aima-Eugénie -Victoria 


h 


i64  DE    LAIRE. 

Devès,  née  en  i855,  mariée  en  1878  avec  P.-V.-G.  Charpe- 
nel,  et  Amédée  Devès,  cousin  germain  des  précédents. 

Armes  :  De  gueules^  à  trois  tours  d'argent  donjonnées, 
maçonnées^  bretessées  et contre-bretessées  de  sable. 

Supports  :  Deux  lions  léojpardés. 

Couronne  de  marquis. 

Cimier  :  Un  lion  léopardé  naissant^  couronné  de  rayons.^ 
ayant  une  de  ses  pattes  sur  le  casque  et  une  épée  haute 
dans  l'autre. 


DE    LAIRE. 


E  Laire  (de  area),  nom  fort  ancien  en  Auvergne. 
Maison  d'ancienne  chevalerie  connue  depuis 
Jean  de  Laire,  qui  fut  présent  en  1 196  à  l'acte 
de  vente  du  château  de  Chamalières  par  le  comte 
de  Clermont  à  Robert,  évéque  de  Clermont. 

Cette  famille  compte  un  gentilhomme  de  la  maison  du  roi 
en  1601,  des  hommes  d'armes,  des  chanoines  comtes  de 
Brioude,  plusieurs  officiers  de  cavalerie,  deux  chevaliers  de 
Saint-Louis  :  Jean  de  Laire,  lieutenant  au  régiment  de 
Royal-Piémont  (1734)  et  Guillaume  de  Laire,  capitaine  au 
corps  royal  du  génie,  porté  sur  la  liste  des  émigrés. 

Elle  s'est  alliée  aux  maisons  du  Lac,  de  Saint- Pardoux, 
d'Oradour,  de  Drudy,  de  Pellinières,  etc. 

Maintenue  dans  son  ancienne  extraction,  en  1666,  par 
M.  de  Fortia,  intendant  de  la  province  d'Auvergne,  elle  est 
actuellement  représentée  par  Edouard  de  Laire,  percepteur 


DE   BIZEMONT.  i65 

des  finances  à  Montet-aux-Moines  (Allier),  Maurice  de  Laire 
de  Ris  et  son  fils  Roger  de  Laire,  domiciliés  à  Laire,  près 
Vertaizon  (Puy-de-Dôme). 

Armes  :  D^a^ur^  à  la  bande  d'or  chargée  de  trois  étoiles 
de  gueules.  Alias  :  D'azur ^  à  la  bande  d'or. 

Cri  de  guerre  :  Layre. 

Devise  :  Tout  droit. 


OUVRAGES    A    CONSULTER. 

Dom  CoW,  Armoriai  de  i45o.  —  Catalogue  de  Brioude. 
—  Baluze,  t.  IL  —  Noms  féodaux j  p.  55 1.  —  Nobiliaire 
d'Auvergne^  généralité  de  Riom.  —  Preuves  de  1666.— 
Dictionnaire  universel  de  France^  par  de  Gourcelles,  t.  III, 
p.  362  et  363,  etc. 


DE   BIZEMONT  (i) 


ETTE  maison,  que  les  plus  anciens  titres  dé- 
nomment :  Buisemont,  Buyzemont,  Byzemont, 
Bizemont  et  Bisemont,  est  qualifiée  noble  de 
race  dans  un  titre  ancien  représenté  sous  forme 
généalogique  lors  des  preuves  de  Malte,  de  Gharles-Marie- 
Guillaume  de  Bizemont,  reçu  chevalier  de  Malte,  le  18  juin 
1757,  enregistré   à   Malte  le    24  juillet  1757. 

(i)  Alias  ^xiizQvaovit . 


i66  DE    BIZEMONT. 

La  branche  aînée  de  cette  maison,  n'ayant  que  la  moyenne 
et  basse  justice  sur  le  fief  du  Buisson,  se  qualifie  comte  de 
Bizemont  et  a  ajouté  à  ses  armes  un  quartier  de  Prunelé  qui 
est  :  de  gueules  à  six  merlettes  d'argent,  3^  2  et  i  ;  tandis 
que  la  branche  cadette  ayant  acquis,  en  1778,  la  haute, 
moyenne  et  basse  justice  est  titrée,  par  d'Hozier,  marquis  de 
Bizemont. 

Mathieu  de  Bizemont  justifia  pour  lui  et  son  frère  Lame- 
lot,  alias  Amelot,  par  une  sentence  rendue  en  la  prévôté  de 
Montreuil,  le  10  juin  1459,  qu'ils  étaient  de  noble  race  et 
enfants  du  seigneur  de  Buizemont. 

Louise  de  Bizemont,  gouvernante  d'Isabelle,  sœur  du  roi 
saint  Louis,  dame  fort  appréciée  de  Blanche  de  Gastille  pour 
sa  vertu  et  sa  sagesse,  et  Jean  de  Bizemont,  l'un  des  banne- 
rets  qui  gardèrent  les  Templiers  à  Paris  en  1 307,  appar- 
tiennent à  la  maison  de  Bizemont,  d'après  le  marquis  de 
Prunelé,  généalogiste  connu  par  son  intégrité,  et  Mazas,  Vie 
des  grands  capitaines,  tome  II,  p.  2o5. 

Armes  :  D^a\ur,  au  chevron  d'or  accompagné  en  chef 
de  deux  croissants  d'argent  et  en  pointe  d'une  molette 
d'éperon  d'or. 

Supports  :  Deux  lions  d*or. 

Timbre  :  Couronne  de  marquis. 

Devise  :  Jungat  stemma  virtus. 


DE    GRELING. 


a  généalogie  de  cette  famille  figure  au  tome  VI, 
page  iSg,  du  Nobiliaire  universel  de  France 
par  de  Saint-Allais.  Nous  la  reprenons  ici  à  la 
seconde  branche. 

I.  Justinien  de  GREL1NG^  écuyer,  mort  en  1794  (i),  eut  de 
son  mariage  avec  Marie-Anne  de  PmLip  (2)  plusieurs  en- 
fants, dont  un  seul  a  continué  la  descendance  mâle^  savoir  : 

II.  François-Casimir  T)E  Greling,  écuyer,  né  le  19  novem- 
bre (3)  1785,  qui  épousa  à  Marseille,  le  11  juillet  1821, 
Marie-Honorine  Millot,  dont  il  eut  : 

1°.  Q4lfred-Hilarion  de  Greling,  né  le  i5  septem- 
bre 1822,  mort  à  sept  mois  ; 

2°.  Jean- Marie- Ferdinand  de  Greling,  dont  Far- 
ticle  suit  ; 

3°.  André-Marie-Albert  nEGRELmG,  né  le  8  septem- 
bre 1829^  qui  épousa  à  Marseille,  le  6  septembre 
i858,  Marie- Joséphine-An  gèle  Sauvaire; 

4'-.  Marie-Honorine-Alix  de  Greling,  née  le  25 
novembre  1834,  morte  à  l'âge  de  4  ans  et  8  mois; 

5"*.  Marie  Jules  deGreling,  né  le  8  novembre  1839, 
sans  alliance. 


(i)  Et  non  en  1792,  ainsi  que  le  porte  le  tome  VI,  page  160,  du  susdit 
Nobiliaire. 

(a)  Et  non  Marie-Anne  Philip,  d'après  l'errata  contenu  dans  le 
tome  XI,  page  488,  du  même  Nobiliaire,  lequel  errata  rectifie  cette  er- 
reur et  une  autre  relative  aux  armes  de  la  famille  de  Greling,  mais  en 
commet  une  en  écrivant  Greling  au  lieu  de  de  Greling. 

(3)  Et  non  le  20,  comme  le  porte  le  même  ouvrage. 


,68  DE  GRELING. 

III.  Jean-Marîe-Ferdinand  de  Greling,  né  le  17  janvier 
1825,  entra  dans  la  diplomatie  et  remplit  les  fonctions  de 
secrétaire  d'ambassade  en  Espagne,  au  Brésil  et  en  Grèce. 
Il  obtint  les  décorations  de  chevalier  de  l'ordre  de  Charles  III, 
de  commandeur  de  l'ordre  d'Isabelle-la-Catholique,  de  la 
4«  classe  de  l'ordre  du  Medjidié,  d'officier  de  l'ordre  du 
Sauveur  et  de  chevalier  de  l'ordre  de  la  Légion  d'honneur. 
Il  épousa  à  Beaucaire  (Gard),  le  10  février  186 1,  Clémentine 
DE  FoRTON  et  mourut  à  Marseille,  le  2  5  avril  i863. 

De  son  mariage  il  eut: 

i,"^  Marie-Louise  de  Greling,  née   à   Beaucaire,  le 
3  janvier  1862; 

2.''  Ferdinand- Marie  de  Greling,  fils  posthume,  né 

à  Marseille,  le  7  décembre  i863. 

Armes  (  i  )  :  D''or  au  corbeau  de  sable.  Et  par  suite  des 
dispositions  testamentaires  de  M°^^  de  Leisler,  veuve  d'Ar- 
denne,  cette  famille  écartèle  de  Leisler,  qui  est  :  D^a^ur^  à  la 
syrène  couronnée  d' argent ^  tenant  à  chaque  main  un  poisson 
du  même.  Vécu  timbré:  d'un  casque  taré  de  fronts  orné 
de  ses  lambrequins.  Cimier^  un  dextrochère  tenant  un  bade- 
laire.  Supports  :  Deux  lions. 


(i)  Les  Lettres  récognitives  de  noblesse  de  la  famille  de  Greling,  du 
10  mai  18 17,  portent  :  «  d'or  à  un  corbeau  de  sable,  parti  d'azur  aune 
sirène  d'argent  couronnée  du  même,  tenant  à  chaque  main  un  poisson 
aussi  d'argent  ;  l'écu  timbré  d'un  casque  taré  de  profil  orné  de  ses  lam- 
brequins. » 


RICHER    DE    MONTHEARD 
DE   BEAUGHAMPS. 


A  maison  de  Richjer  de  Monthéard,  originaire  du 
Maine,  est  très-ancienne  dans  cette  province  où 
elle  a  toujours  occupé  les  premières  charges.  Elle 
%  remonte  à  Richard  Richer,  qui  fit  une  vente, 
en  i3io,  à  Guillaume  de  Ségrie  [Cartulaire  de  l'abbaye  de 
Beaulieu  au  Maine).  Jean  Richer  fut  reçu  conseiller  au  Par- 
lement de  Paris  en  i355, 

La  filiation  de  cette  famille  a  pu  être  établie,  d'après  les 
archives  de  la  Sarthe  et  les  registres  de  l'état  civil^  à  partir 
de  Jean  Richer,  qui  suit  : 

I.  Jean  Richer,  vivant  en  i35o,  eut  pour  fils  le  suivant  : 

II.  Thomas  Richer,  conseiller  du  comte  du  Maine,  fit 
partie,  en  i385,  du  conseil  chargé  de  reviser  le  droit  coutu- 
mier.  De  son  union  avec  Guyonne,  qui  était  veuve  de  lui  en 
1400,  il  eut  Jean^  11^  du  nom,  qui  suit  : 

III.  Jean  Richer,  II^  du  nom,  licencié  ès-lois,  rendit  aveu 
en  140  3  au  comte  du  Maine,  pour  le  lieu  dit  THébergement- 
des-Planches  en  Saint-Georges-du-Plain  (aujourd'hui  le  Petit 
Saint- Georges).  Il  ne  vivait  plus  en  1440  et  laissa  de  son 
mariage  les  enfants  suivants  : 

i.°  Macé^  qui  continue  la  filiation; 

2.°  Jean^  seigneur  en  partie  de  Gaigné,  conseiller  en 
cour  laye,  qui  est  l'auteur  des  branches  de  Gaigné 
et  de  Boismaucher-Montauban  :  la  première  éteinte 
à  Paris  au  siècle  dernier,  et  la  seconde  en  1827.  Ces 
deux  branches  se  sont  alliées  aux  de  Launay,  Deni- 
sot,  Taron^  Amellon  de  Saint-Cher,  Le  Cappelain, 


170  RICHER    DE   MONTHÉARD. 

Nepveu  de  Rouillon,  Vasse,  le  Divin,  Garnier  de 
Montauban,  Courtin  de  Torsay,  Clinchamp,  Gau- 
din  de  Saint-Rémy  et  Bouteiller  de  Châteaufort; 

3."  Thomas  y  qui,  en  1475,  était  receveur  des  deniers 
communs  de  la  ville  du  Mans.  Il  a  formé  la  branche 
des  seigneurs  de  la  Saussaye,  au  Maine;  d'Aube, 
en  Normandie,  éteinte  à  Paris  en  1752,  après  avoir 
pris  ses  alliances  dans  les  maisons  de  Cherny, 
Sévin,  Le  Vayer,  Quillet  de  Fontaine,  Le  Bouyer 
de  Fontenelle,  de  Beauvais  de  Saint-Paul,  Férault 
de  Falandre,  Lampérière  de  Montigny  et  Jubert  de 
Bouville.  Cette  famille  a  donné  un  trésorier  de 
France,  un  intendant  de  Caen,  puis  de  Soissons, 
des  conseillers  au  Parlement  de  Rouen,  un  maître 
des  requêtes. 

IV.  Macê  RicHER,  seigneur  en  partie  de  Gaigné  en  Dom- 
front,  en  Champagne,  épousa,  avant  1445,  N...  Chauvin,  fille 
de  noble  Jean  Chauvin.  Il  ne  vivait  plus  en  1478  et  avait  eu 
pour  enfants  de  son  épouse  : 

i.°  Macé,  11^  du  nom,  qui  suit; 

2.°  Jean^  maître  des  comptes  à  Paris,  le  27  octobre 
i5o7,  aulieu  de  Jehannot  d'Inverses,  seigneur  de 
Ballon ,  mort  en  1 5 1 7  ; 

3.'' Nicolas,  seigneur  en  partie  de  Gaigné,  conseiller 
en  cour  laye  et  greffier  de  la  censive  pour  le  roi, 
ne  vivant  plus  en  i532. 

V.  Macé  RiCHER,  IP  du  nom,  eut  entre  autres  enfants  : 

I."  Jeariy  III"  du  nom,  qui  suit; 

2.°  Pierre,  chanoine  de  l'église  du  Mans; 

3.°  Etienne,  seigneur  de  la  Picherie,  licencié  ès-lois, 
contrôleur  des  deniers  communs  de  la  ville  du 
Mans,  décédé  en  i555,  ayant  eu  de  son  mariage  ; 

Robert  Richer,  seigneur  du  Colombier  en  Saint- 
Georges-du-Plain,  conseiller  en  cour  laye. 


i 


RICHER    DE    MONTHEARD.  171 

VI.  Jean  Richer,  III^  du  nom,  seigneur  des  Molans  en 
Souvigné-sur-Même,  nommé  échevin  du  Mans  en  i53i, 
laissa  pour  enfants  : 

1/  Jacques j  seigneur  de  Monthéard,  qui  suit  ; 

2.''  Macéj  qualifié  aussi  seigneur  de  Monthéard  au 
3  janvier  i566; 

3.°  Pierre,  seigneur  de  la  Tousche,  échevin  du  Mans 
de  1543  à  1547,  général  et  superintendant  des 
deniers  communs  des  villes  de  la  trésorerie  et  géné- 
ralité de  Tours  en  iSSj,  mort  sans  postérité; 

4."  Jean,  dont  la  destinée  est  inconnue; 

S.**  Marie ^  alliée  à  noble  i^o^er^  Guillon  de  Mont- 
HÉBERT,  bailli  de  Beaumont-le- Vicomte  en  i5io, 
fils  de  Jean,  lieutenant  du  bailli  de  Beaumont,  et 
de  Nicole  de  Saint-Denis,  dont  descendait  Fortuné 
Guillon,  marquis  de  Rochecotte,  général  vendéen, 
fusillé  dans  la  plaine  de  Grenelle  en  1798. 

6.°  Autre  Marie ^  alliée  à  noble  René  Pitart,  fils  de 
Jean,  procureur  du  roi  au  Mans,  et  de  Jeanne 
Lechat  de  Boiscorbon,  dont  postérité. 

VII.  Jacques  Richer  de  Monthéard,  seigneur  de  Mont- 
héard en  Neuville-sur-Sarthe,  licencié  ès-lois,  né  vers  i5o5, 
épousa  :  1°  vers  i525,  Jacquine  de  Launay,  fille  unique  de 
noble  Yves  de  Launay,  seigneur  des  grand  et  petit  Aunay, 
à  Brains  en  Champagne,  et  de  Guillemine  Clergeault,  sa 
seconde  femme,  qui  était  cousine  germaine  de  Michel  Mar- 
teau, seigneur  de  la  Chapelle,  connu  sous  le  nom  de  La 
Chapelle-Marteau,  maître  des  comptes,  à  Paris,  nommé  en 
i588  prévôt  des  marchands  de  la  ville  de  Paris  par  le  duc 
de  Guise,  chef  de  la  Ligue;  2"  vers  i55o,  Catherine  Le 
Gendre,  sœur  de  Simon,  seigneur  de  Thomazin,  premier  avo- 
cat du  roi  en  la  sénéchaussée  du  Maine.  M.  de  Monthéard 
embrassa,  comme  un  grand  nombre  des  principaux  chefs  des 
familles  du  Maine,  la  religion  prétendue  réformée,  et  fut  au 


172  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

nombre  des  principaux  calvinistes  qui  s'emparèrent  de  l'au- 
torité dans  la  ville  du  Mans,  le  r»"  avril  i562. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  filles  : 

i.»  Marie,  sans  alliance; 

2.°  Radegonde^  alliée  à  Nicolas  Brissart,  lieutenant 
général  de  Beaumont-le- Vicomte  en  1574; 

Du  second  lit,  entre  autres  enfants,  les  suivants  : 

3.°  Jacques^  IP  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  Mont- 
héard,  qui  suit  : 

4.°  Simon,  seigneur  de  l'Aubinière,  président  à  l'élec- 
tion du  Maine,  père  de  deux  filles  alliées  dans  les 
maisons  Prieur  de  Chantelou  et  Hennequin  d'Ec- 
queviUy  ; 

S. ""  Guillaume^  abbé  de  Saint- Vincent  du  Mans  en 
16 14,  député  du  clergé  du  Maine  aux  Etats  Géné- 
raux de  1 6 1 4,  et  visiteur  de  l'ordre  de  Fontevrault  ; 

6°.  Claude,  alliée  à  noble  François  de  La  Taillaye, 
seigneur  de  Boislaurent,  lieutenant  de  robe  longue 
en  la  sénéchaussée  du  Maine  ; 

7.0  Marthe,  alliée  le  i5  août  1592  à  noble  Louis 
Trouvé,  seigneur  de  la  Tesserie^  dont  Anne,  alliée 
à  Nicolas  Le  Poitevin,  écuyer,  seigneur  de  la  Val- 
lée, avocat  à  la  Cour  du  Parlement  à  Paris,  dont 
des  enfants  ; 

8.0  Marie,  alliée  à  noble  Louis  d'Oysseau,  seigneur 
du  Bouchet  ; 

9.**  Catherine,  alliée  à  Adam  des  Champs,  écuyer,  lieu- 
tenant du  prévôt  provincial  du  Maine,  aïeul  de 
M.  des  Champs  du  Méry,  gouverneur  de  la  ville  de 
Mayenne; 

10°.  Lancelotte,2lY\éQk  Pierre  Rottier  (des  Rottier 
de  la  Borde  et  de  Madrclle),  proche  parent  de  Nico- 
las Rottier,  conseiller  au  présidial  du  Mans  en 
i588. 


RICHER    DE    MONTHÉARD.  173 

VIII.  Jacques  Richer  de  Monthéard,  II^  du  nom,  écuyer, 
baron  du  Breil,  seigneur  de  Monthéard^  de  la  Brosse  et  du 
Coudray,  conseiller  au  présidial  du  Mans  en  i58i^  lieute- 
nant particulier  assesseur  civil  et  criminel  du  sénéchal  du 
Maine  en  i586,  colonel  de  la  milice  bourgeoise  du  Mans 
en  1614,  président  au  présidial  de  La  Flèche  en  Anjou  en 
16 18;  né  vers  i555,  contribua,  avec  plusieurs  notables  du 
Mans,  à  s'emparer  sur  les  Ligueurs,  le  8  février  i589_,  du 
château  de  cette  ville,  où  ils  furent  assiégés  par  Boisdauphin, 
auquel  ils  furent  obligés  de  se  rendre  le  1 1  février  suivant. 

Il  épousa  :  1°  le  6  décembre  1 583,  Anne  du  Gué,  baronne 
du  Breil  (appelée  quelquefois  Marie),  fille  de  Jacques  du  Gué, 
écuyer,  baron  du  Breil  en  Parigné-l'Évêque,  seigneur  de 
Lespinay,  la  Chesnaye,  mort  doyen  des  conseillers  au  pré- 
sidial du  Mans,  nommé  premier  échevin  de  cette  ville  en 
1577;  et  d'Ambroise  Taron,  fille  d'Anselme,  seigneur  de 
Maupertuis,  lieutenant  général  du  sénéchal  du  Maine  en 
1547,  fils  lui-même  de  Guillaume  Taron,  seigneur  de  la 
Roche-Taron  et  d'Andrée  de  Courthardy  ;  2**  par  con- 
trat passé  devant  Michel  Leroy,  notaire  royal  au  Mans,  le 
2  avril  1601 ,  Antoinette-Barbe -D^  Là  Porterie,  fille  de  Jean, 
échevin  du  Mans  en  i566,  et  de  Louise  le  Conte  des  Lau- 
biéres,  sa  seconde  femme,  sœur  de  Claude,  grand  prévôt  du 
Maine,  puis  trésorier  de  France  à  Tours,  et  de  Nicole-Barbe 
de  La  Forterie,  femme  de  Michel  de  Marillac,  surintendant 
des  finances  et  garde  des  sceaux  de  France,  et  grand'  tante  de 
Renée-Barbe  de  La  Forterie,  première  femme  de  Gabriel, 
comte  de  Montmorency-Laval,  et  mère  de  Guy-Claude-Ro- 
land de  Montmorency-Laval,  maréchal  de  France  en  1747. 

M.  de  Monthéard  rendit  aveu  en  1587  pour  sa  ba- 
ronnie  du  Breil  à  Claude  d'Augennes,  évêque  du  Mans, 
reçut  le  i"  mars  iSgo  des  lettres  de  noblesse  en  récom- 
pense de  ses  services  et  fut  confirmé  dans  sa  noblesse  le 
20  décembre  1598.  Ileutl'honneurde  présenter  les  clefs  de  la 
ville  du  Mans  à  Henri  IV,  lors  de  son  entrée  dans  cette  ville, 
le  2  8  novembre  1 589  (Histoire  de  la  Maison  de  Bastard,f.  180), 
assista,  en  16 14,  aux  Etats  du  Maine  parmi  les  membres  de 


174  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

la  noblesse,  et  mourut  le  lo  août  1629;  il  fut  inhumé 
dans  réglise  des  Jacobins  du  Mans  le  lendemain.  D'Antoi- 
nette-Barbe de  La  Porterie,  sa  seconde  femme,  il  laissa  quatre 
enfants  : 

i.o  Charles,  baron  de  Neuville,  qui  suit; 

2.°  Roland,  baron  du  Breil,  qui  a  formé  la  branche 
des  barons  de  ce  nom,  éteinte  en  ijoS  dans  la 
maison  de  Broc  ; 

3.0  Catherine,  alliée  le  24  avril  1623  à  noble  René 
DU  Gué,  écuyer,  seigneur  du  Poirier,  Lespinay,  con- 
seiller au  présidial  du  Mans,  dont  entre  autres 
enfants  : 

A.  René,  seigneur  du  Poirier,  Saint-Gervais, 
conseiller  du  roi  en  ses  conseils  d'Etat  et  privé, 
avocat  en  la  cour  du  parlement  de  Paris, 
vivant  encore  en  1 703  ; 

B.  Jacques,  vivant  en  i653  ; 

G.  Charles,  seigneur  de  Lespinay,  décédé  le  7  dé- 
cembre 1668; 

4.0  Claude,  morte  sans  alliance  le  26  mars  i63o,  à 
dix-huit  ans. 

IX.  Charles  Richer  de  Monthéard,  écuyer,  baron  de  Neu- 
ville-sur-Sarthe,  seigneur  de  Monthéard,  les  Châtaigners, 
Saint-Jean-d'Assé,  la  Forêt-du-Bois,  la  Gemmerie,  Mon- 
treuil-sur-Sarthe,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils  et  son 
premier  président  au  présidial  du  Mans  en  i63i,  baptisé  en 
l'église  de  la  Couture  du  Mans  le  i^'  octobre  1609  (parrain 
et  marraine,  Charles  de  Beaumanoir,  évêque  du  Mans,  et 
Marie  LeBoindre),  épousa  par  contrat  passé  devant  Marin 
Pingault,  notaire  royal  au  Mans,  le  2  mars  i63i,  Anne 
Marest,  alias  des  Marest,  fille  aînée  de  Roland,  écuyer, 
seigneur  de  Boistesson,  Vaux,  président  au  présidial  du 
Mans,  et  de  Marie  Joubert  de  La  Roche,  sœur  de  Marie  Ma- 
rest, femme  en  1641  de  Jacques  de  Bautru,  conseiller  au 
parlement  de  Rouen.  Il  fut  inhumé  dans  l'église  des  Minimes 


RICHER    DE    MONTHÉARD.  ifo 

du  Mans  le  5  juin  1689,  âgé  de  quatre-vingts  ans,  et  avait 
eu  quatre  garçons  de  ce  mariage  : 

1.°  Charles^  11"=  du  nom,  baron  de  Neuville,  seigneur 
de  Monthéard,  qui  suit  ; 

2.°  jRo/^;z<i^  baptisé  le  2  mai  i633,  connu  sous  le  nom 
de  baron  de  Neuville,  quoique  ce  fût  son  frère  aîné 
qui  possédât  la  baronnie  de  ce  nom.  Il  est  l'auteur 
de  la  branche  de  Neuville,  fixée  en  Anjou,  alliée 
aux  Vignoles,  Fossay,  Montplacé,  Gilles  de  La  Bé- 
rardière,  et  éteinte  à  la  troisième  génération  dans  le 
Jeune  de  Créquy_,  puis  la  Bonninière  de  Beaumont; 

3.°  Jacques,  abbé  de  Monthéard,  baptisé  le  i^^  mai 
1634,  chanoine  prébende  en  l'église  cathédrale  du 
Mans; 

4."  Charles-Nicolas  Richer  de  Rodes,  qui  a  fait  la 
branche  des  Richer  de  Rodes  de  La  Morelière^  fixée 
à  Paris  et  éteinte  au  dix-huitième  siècle. 

X.  Charles  Richer  de  Monthéard,  IP  du  nom,  écuyer, 
baron  de  Neuville,  seigneur  de  Monthéard,  Montreuil-sur- 
Sarthe_,  Saint-Jean-d'Assé,  Châteaufort  et  autres  lieux,,  nom- 
mé échevin  de  la  ville  du  Mans  en  1 671,  et  administrateur 
de  l'hôpital  général  de  cette  ville  en  1673,  baptisé  le  26  dé- 
cembre i63i  ,  épousa  par  contrat  d'Ambroise  Bouvier, 
notaire  royal  au  Mans,  le  26  novembre  i665.  Renée  Bouteil- 
LER  DE  Châteaufort,  dame  de  Châteaufort  en  Aigné^  fille  de 
Julien,  seigneur  de  Châteaufort,  et  de  Françoise  de  Moloré, 
tante  de  Françoise-Marguerite  Bouteiller  de  Châteaufort, 
femme  en  1680  de  François,  comte  de  Maillé-Brézé.  Il 
mourut  le  17  mars  1689,  et  fut  inhumé  le  lendemain  dans 
l'église  des  Minimes  du  Mans,  où  reposait  déjà  son  père.  De 
son  mariage  étaient  issus  treize  enfants,  dont  cinq  morts  en 
bas  âge,  et  huit  qui  suivent  : 

I .°  Philbert-Einmanuel,  baron  de  Neuville,  qui  suit  ; 

2.0  René,  chevalier  de  Monthéard,  baptiséle  1 5  janvier 
1671 ,  seigneur  du  petit  Monthéard  en  Sainte-Croix, 


176  RIGHER   DE   MONTHÉARD. 

décédé  en   1734  sans  enfants  de  son  union   avec 
Marie-Anne  Chouet  de  Villennes  ; 

3."  Charles-Guillaume  Richer  de  Courteilles, 
baptisé  le  2  juin  1674,  qui  laissa  de  Louise  Le 
Gendre  de  Thomazin,  sa  femme,  deux  enfants,  morts 
sans  alliance  ; 

4°.  Jacques,  appelé  M.  de  Montreuil,  baptisé  le  18  no- 
vembre 1678,   mort  sans  alliance  en  i7o3; 

5.0  Philbert-Emmanuel,  II*  du  nom,  baptisé  le  i7Jan- 
vier  1681,  seigneur  de  la  Bécanne,  officier  au 
régiment  de  Charost,  décédé  sans  alliance  à  Sainte- 
Croix-lès-Mans,  le  21  mars  1767,  à  quatre-vingt-six 
ans; 

6.0  AnnCj  baptisée  le  5  octobre  1666,  alliée  le  22 
janvier  1703  à  Jacques-Thomas- Claude  Maudet 
DU  Verger,  chevalier,  seigneur  de  Noyau,  commis- 
saire des  guerres,  sans  enfants  ; 

7.0  Renée,  baptisée  le  27  mai  1673,  alliée  en  1701  à 
Benjamin  Morin  de  la  Masserie,  écuyer,  con- 
seiller à  l'élection  du  Mans,  sans  enfants; 

8/  Marguerite,  baptisée  le  3o  juin  1675,  alliée  le 
7  janvier  1698  à  Renault  le  Gallois  de  la  Blinière, 
écuyer,  seigneur  de  la  Blinière  en  Courgenard, 
commissaire  des  guerres  au  département  de  Tou- 
raine,  dont  une  fille  morte  jeune. 

XI.  Philbert-Emmanuel  Richer  de  Monthéard,  I"  du 
nom^  chevalier,  baron  de  Neuville  et  de  Monthéard,  seigneur 
de  Montreuil,  TAubinière,  Saint-Jean-d'Assé,  Châteaufort. 
Saint-Marceau,  Richefuye,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils 
et  son  premier  président  au  présidial  du  Mans  en  1695,  au 
lieu  de  son  aïeul,  né  le  26  novembre  1669,  fut  tenu  sur  les 
fonts  baptismaux  de  l'église  de  Notre-Dame  de  la  Couture  du 
Mans,  le  6  janvier  1670,  par  Mgr  Philbert-Emmanuel  de 
Beaumanoirde  Lavardin,  évêque  du  Mans,  et  par  dame  Mar- 
guerite Renée  de  Rostaing,  marquise  douairière  de  Lavar- 


RICHER   DE   MONTHÉARD.  177 

din.  Il  épousa  suivant  contrat  de  Louis  Le  Breton,  notaire 
royal  en  la  ville  de  la  Ferté-Bernard  au  Maine,  le  23  avril 
1703,  Marie-Etiennette-Louise-Renée  le  Camus,  fille  unique 
de  Pierre,  écuyer,  seigneur  de  Richefuye,  bailli,  maire  per- 
pétuel, capitaine  des  chasses  et  maître  des  eaux  et  forêts  de 
la  Ferté-Bernard,  et  de  Marie-Renée  Jeudon  de  Villerocher, 
et  apparentée  aux  Tibergeau,  Vanssay,  Boissard,  Bailly  de 
Saint-Mars,  La  Rivière,  Fontenay,  d'Amboise,  Lombelon 
des  Essars,  Montmorency-Laval,  Le  Bigot  deGastines. 

Le  président  de  Monthéard  fut  inhumé  le  11  mai  171 6 
dans  l'église  des  Minimes  du  Mans.  De  son  union  avec  Marie 
le  Camus,  étaient  issus  : 

i."  Philbert-Pierrej  né  le  1 5  mars  1704,  décédé  le 
6  février  1705  ; 

2.°  Philbert-CharleSy  né  le  6  juillet  1706,  baron  de 
Monthéard,  Neuville,  seigneur  de  Montreuil,  Saint- 
Jean-d'Assé,  la  Forêt  du  Bois,  la  Gemmerie,  l'Aubi- 
nière,  la  Touche,  Saint-Marceau,  Châteaufort,  Ri- 
chefuye, nommé  échevin  du  Mans  en  1765,  allié  à 
Paris,  le  22  juin  1748,  à  Madeleine  Leschassier  de 
Méry,  fille  d'Etienne-François,  chevalier,  vicomte 
de  Méry-sur-Marne ,  enseigne  au  régiment  des 
gardes  françaises,  et  d'Anne-Marie-Charlotte  de 
Méry.  Il  est  mort  au  Mans  le  7  pluviôse  an  II 
(26  janvier  1794),  ayant  eu  de  ce  mariage  : 

Marie- Madeleine-Etiennette ,  dame  de  Mont- 
héard, née  le  6  août  1749,  alliée  le  27  février 
1 770  à  Denis- Jean-Baptiste  de  Bastard,  comte 
de  Fontenay,  plus  tard  lieutenant-colonel  de 
dragons  au  régiment  de  Montmorency,  cheva- 
lier de  Saint- Louis,  dont  : 

Marie-Jeanne-Alexandrine-Etiennette,  née  en 
1774,  alliée  en  1791  dans  la  chapelle  du  collège 
royal  de  la  Flèche  k  Marie- Géry- Fontaine  he 
Biré,  chevalier,  seigneur  de  Pescheray,  Milon, 
capitaine  de  hussards  au  régiment  de  Bercheny, 
le.  12 


lyS  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

chevalier  de  Saint-Louis,  père  de  Marie-Cécilia- 
Denise  de  Biré,  alliée  à  Renée- Alexandre- 
Anne  d'Hardouin,  marquis  de  la  Girouardière^ 
morte  à  Paris  sans  enfants  en  1867; 

3.°  Emmanuel-Louis-Pierre  de  Richer,  chevalier  de 
Monthéard,  qui  va  continuer  la  fihation  ; 

4.**  Marie- Anne- Jacquine,  née  le  2  mars  17 10,  alliée 
le  9  juin  1739  à  Jacques  du  Pont  d'Aubevoye,  che- 
valier de  la  Roussière,  seigneur  de  la  Roussière, 
d'Aubevoye  et  la  Moussenaudière  en  Anjou,  capi- 
taine de  dragons  au  régiment  de  Lautrec,  veuf  de 
Marie  le  Jumeau  de  Blou,  second  fils  de  Charles, 
chevalier_,  seigneur  de  la  Roussière  et  autres  lieux, 
mousquetaire  de  la  garde  du  roi_,  et  de  Renée  de 
Baigneux  de  Gourcival,  dont  une  fille  unique  : 

Marie  -  Anne  -  Renée  -  Jacquine^  née  en  1 74 1 , 
alliée  le  22  mars  i  jSj  k  Henri-Louis  d'Espagne, 
marquis  de  Venevelles,  ancien  page  du  duc 
d'Orléans,  capitaine  de  grenadiers  au  régiment 
de  Mailly,  chevalier  de  Saint-Louis,  plus  tard 
lieutenant-colonel  d'infanterie  au  régiment  de 
Guyenne,  père  d'Henri-Jacques-Louis,  marquis 
de  Venevelles,  premier  page  delà  reine  Marie- 
Antoinette  en  1777,  major  du  régiment  de 
cavalerie  de  la  reine,  officier  supérieur  à  l'armée 
de  Condé,  chevalier  de  Saint-Louis,  qui  a  laissé 
postérité. 

XIL  Emmanuel-Louis- Pierre  !>¥.  Richer  de  Monthéard, 
IIP  du  nom,  chevalier  de  Monthéard,  seigneur  de  la  Beaus- 
serie,  les  Loges,  Sérigny  au  Maine  et  au  Perche,  lieutenant 
d'infanterie  au  régiment  de  Royal-Comtois,  compagnie  de 
Courtemanche,  né  le  18  avril  1708,  épousa  suivant  contrat 
d'Etienne  Piquet,  notaire  royal  à  Saint- Aubin  des  Coudrais, 
le  3o  avril  1749,  Jeanne-Julienne  Peuvret  du  Perrin,  dame 
de  la  Beausserie,  fille  aînée  de  Pierre  Bernard,  écuyer,  sei- 
gneur du  Perrin,  la  Beausserie,  Chantraine,  les  Loges,  Séri- 


RIGHER    DE    MONTHÉARD.  179 

gny,  conseiller-secrétaire  du  roi  en  la  chancellerie  près  la 
cour  des  aides  de  Montauban,  garde  du  corps  de  la  duchesse 
de  Berry,  et  de  Louise-Julienne  de  Lepinay,  et  arrière-petite- 
fille  de  Jean  Duval  de  Thiville,  lieutenant  général  de  Bellême, 
et  de  Marguerite  Rouillet  de  Beauchamps.  Sa  sœur  cadette, 
Louise-Julie  du  Perrin,  épousa,  deux  jours  après  elle,  Fran- 
çois-René de  Lonlay,  chevalier ,  seigneur  de  la  Boissière, 
garde  du  corps  de  la  garde  du  roi. 

Le  chevalier  de  Monthéard  fut  assisté  à  son  contrat  du 
baron  de  Monthéard,  son  oncle,  et  Mademoiselle  du  Perrin, 
de  sa  sœur  et  de  Jean-François  Le  Vayer  de  Marsilly,  baron 
de  Survilliers,  maître  des  requêtes,  son  cousin  et  parrain. 

M.  de  Monthéard  fut  inhumé  le  i3  septembre  1764  dans 
l'église  de  Saint-Aubin  des  Coudrais,  et  laissa  six  enfants  de 
son  union  avec  Jeanne  du  Perrin  : 

i.'*  Emmanuel- Jean-Philbert^  IV'  du  nom,  qui  va 
suivre; 

2.°  Louis -François^  chevalier  de  Richer  de  Mont- 
héard, né  le  5  juillet  lySi,  seigneur  delaBécanne, 
.  capitaine  d'infanterie  au  régiment  de  Beaujolais, 
lieutenant  des  maréchaux  de  France  au  Mans  en 
1788,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis  en  1 796 ,  officier  supérieur  à  l'armée  de  Condé, 
allié  :  1°  en  1786,  à  Catherine-Char lotte  Pinceloup 
DE  LA  MousTiÈRE,  fille  de  Jacques-François,  écuyer, 
seigneur  de  Courgains,  la  Ragotterie  en  Yvré-1'Evê- 
que,  secrétaire  du  roi^  et  de  Marie -Charlotte 
Cureau  de  Roullée;  2°  en  1820,  à  Anne-Louise- 
Parent  de  LiGNiÈREs;  fille  de  Jean-Charles,  écuyer, 
directeur  des  aides  à  Pont-Audemer,  avant  la  Révo- 
lution, et  d'Henriette-Olympiade  de  Heaulme.  Il 
est  mort  sans  postérité  de  ces  deux  alliances 
à  Sainte- Croix- lès-le- Mans,  le  18  avril  1828,  à 
soixante-dix-sept  ans. 

3.°  Pierre  de  Richer  de  la.  Beausserie,  dit  M,  de  la 
Beausserie,  né  le  6  juin  1754,  capitaine  d'infanterie 


i8o  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

au  régiment  du  duc  d'Angoulême,  mort  en  émigra- 
tion sans  alliance. 

4.0  Julienne -Philberte,  née  le  9  décembre  1752, 
alliée  le  7  février  1780  à  Marie-René- Urbain- 
François    DE    GUILLEMAUX    DE    MoNTBRAYS,   écuycr, 

seigneur  de  Montbrays  en  Parigné-l'Evêque,  capi- 
taine de  grenadiers  au  régiment  delà  Reine,  ctieva- 
lier  de  Saint-Louis.  Elle  mourut  sans  enfants,  à 
Paris,  le  7  avril  1821. 

5.°  Marie,  appelée  M^i^  de  la  Beausserie,  née  le 
8  mai  1756,  alliée  en  la  chapelle  du  château  de 
Beauchamps  le  29  janvier  1782  à  Charles-Pierre 
DE  RoBETHON,  chevalicr,  seigneur  de  Béthonvilliers, 
mousquetaire  de  la  garde  du  roi,  mort  en  1816 
lieutenant- colonel  d'infanterie  et  chevalier  de  Saint- 
Louis,  veuf  de  Marie-Louise-Thérèse-Victoire  le 
Tellier,  fils  unique  de  Charles-Jacques,  chevalier, 
seigneur  de  Béthonvilliers,  conseiller  du  roi  en  ses 
conseils  et  correcteur  ordinaire  en  sa  chambre  des 
comptes  à  Paris,  et  d'EHsabeth-Louise  JuUien  de 
Prunay.  Elle  mourut  à  Authon  (Eure-et-Loir),  le 
II  décembre  181 2,  laissant  de  cette  union  une  fille 
unique  : 

Alexandrine-Charlotte-Marie  HE  Robethon,  née 
le  1 1  janvier  1783,  alliée  à  Authon  le  20  avril 
i8o5  à  Jean- Joseph  de  Laforest,  vicomte 
d'Armaillé,  fils  d'Augustin  Médard,  chevalier, 
seigneur  de  la  Menantière  en  Anjou,  et 
d'Etiennette- Françoise -Anne  Gourreau  delà 
Blanchardière.  Elle  est  morte  à  la  Menantière 
(Maine-et-Loire), le  i5  septembre  1864, laissant 
de  ce  mariage  trois  enfants  : 

a.  Joseph-CharleS'RenéjYÏcomted'A-RUAiLLÉf 
né  en  1822,  membre  du  conseil  général  de 
Maine-et-Loire  en  1866,  mort  en  1872 
laissant  postérité  ; 


RICHER    DE   MONTHÉARD.  i8i 

b.  Charlotte,   alliée  en   1829   à   Prosper, 
marquis  de  Turpin-Crissé  ; 

c.  Camille^  qui  n'est  pas  mariée. 

6.0  Jeanne,  appelée  M'i°  de  Sérigny,   sœur   jumelle 
de  la  précédente,  morte  à  Paris  sans  alliance  en  1 794. 

XIII.  Emmanuel-Jean-Philbert  HE  Richer  de  Monthéard 
DE  Beauchamps,  IV^  du  nom,  chevalier,  baron  de  Monthéard 
en  1794,  seigneur  de  la  Beausserie,  les  Loges,  Beauchamps 
(1779,  par  héritage  et  acquisition  de  la  maison  Rouillet  de 
Beauchamps  dont  il  releva  le  nom),  Centigny,  la  Roche, 
seigneur  patron  de  Villaines-la-Gosnais,  lieutenant  d'infan- 
terie au  régiment  de  Guyenne,  puis  de  Viennois,  maire  de  la 
commune  de  Villaines-la-Gosnais  de  1800  à  i823;  né  le 
3o  mai  1750  au  château  de  la  Beausserie,  devenu  en  1794 
chef  de  sa  maison  par  la  mort  de  son  oncle  Philbert-Charles, 
baron  de  Monthéard,  et  héritier  du  titre  de  ce  dernier,  avait 
épousé  par  contrat  passé  devant  René  Boisbonnin,  notaire 
royal  en  la  ville  de  la  Ferté- Bernard,  le  10  février  1777, 
Marie-Claire-Louise  Courtin  de  Torsay,  fille  de  François- 
Pierre  Godefroy,  chevalier,  seigneur  de  la  Rivière  et  de  la 
Malpougère,  brigadier  des  chevau-légers  de  la  garde  du  roi 
(ayant  rang  de  mestre  de  camp  de  cavalerie),  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  de  Rose-Renée- 
Bénigne  Denisot,  sœur  de  Marie-Gabrielle  de  Torsay,  épouse 
dé  Pierre -Francois-Marie-Michel  le  Morbier,  marquis  de 
Villiers. 

M.  de  Beauchamps  assista  en  1789  à  l'assemblée  de  la 
noblesse  du  Maine  pour  l'élection  de  députés  aux  Etats 
Généraux,  et  décéda  au  château  de  Beauchamps  (Sarthe)  le 
21  octobre  1823,  âgé  de  soixante-treize  ans.  Il  avait  eu  de 
son  mariage  : 

I  ."^  Emmanuel-André,  V  du  nom,  qui  suit  ; 

2.°  Philbert'Antoine,  né  le  7  juin  1779,  mort  jeune. 


i8a  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

XIV.  Emmanuel- André  de  Richer  de  Monthéard  de 
Beauchamps,  V*  du  nom^  baron  de  Beauchamps,  chevalier, 
né  au  château  de  la  Beausserie  le  17  mars  1778  (registres  de 
la  paroisse  de  Saint-Aubin-des-Coudrais),  épousa  le  9  prai- 
rial an  X  (29  mai  1 802),  suivant  contrat  de  Martigné,  notaire 
au  ManSj  Blanche- Aug-ustine  le  Fèron,  filleule  du  maré- 
chal et  de  la  maréchale  de  Mailly,  fille  unique  de  Louis- 
Henri,  chevalier  le  Féron,  seigneur  des  Touches,  Auvours, 
la  Roche-Thomas,  capitaine  de  dragons  au  régiment  du 
Roi,  et  d'Henriette  de  Caillau  d'Auvours,  dame  d' Auvours. 

M.  de  Beauchamps  eut  l'honneur,  avec  les  principaux 
membres  de  la  noblesse  du  Maine,  de  faire  partie  de  la  garde 
d'honneur  organisée  pour  faire  le  service  auprès  du  duc 
d'Angoulême,  neveu  du  roi  Louis  XVHI,  lors  de  sa  pre- 
mière visite  au  Mans  le  10  août  1814.  Il  fut  maire  delà 
commune  d'Yvré-l'Évéque  de  1804  à  i83o,  et  mourut  à 
Sainte-Croix  le  18  novembre  i832.  Sa  veuve,  Blanche  le 
Féron,  se  remaria  à  Paris,  le  3i  décembre  1834,  au  général 
comte  de  Venevelles,  dont  elle  n'eut  pas  d'enfants,  et  décéda 
à  Paris  le  i3  avril  i85i,  laissant  de  son  premier  mariage 
avec  M.  de  Beauchamps  un  garçon  et  une  fille  : 

I .°  Emmanuel-Hîppolyte,  NV  du  nom,  qui  suit; 

2, ">  Blanche- Henriette,  née  le  3  floréal  an  XII 
(23  avril  1804),  alliée  au  Mans,  le  5  janvier  1824, 
à  Henri  de  Caillau,  ancien  chevau-léger  de  la  garde 
du  roi  son  cousin,  fils  de  Jacques-Pierre-Henri, 
chevalier,  seigneur  d'Eporcé,  Thomazin,  Classé, 
Yvré-le-Polin,  capitaine  des  chevau-légers  de  la 
garde  du  roi,  chevalier  de  Saint- Louis,  et  de  Susanne- 
Charlotte  de  Chourses,  dont  une  fille  : 

Blanche -Henriette  j  née  le  20  novembre  1824  a 
Sainte-Croix,  alliée  à  Chaumes  (Seine-et-Marne), 
le  10  mai  1841,  à  Guy-Charles-Henri,  comte 
d'Andigné,  ancien  officier  de  cavalerie,  membre 
du  conseil  général  de  la  Sarthe  depuis  1861, 
fils  unique  de  Guillaume-Paul-Joseph,  ancien 
officier  d'artillerie,   député  de  la   Sarthe  à  la 


RICHER    DE    MONTHEARD.  i83 

Restauration,    chevalier    de   Saint-Louis_,    et 
d'Aimée-Victoire  de  Robethon . 

De  ce  mariage  vinrent  : 

a.  Guy-Georges-Henri ,  vicomte  d' And  igné,  né 
en  1845  ; 

b.  Blanche- Henriette-Marie^  née  en  1848,  alliée 
le  3o  septembre  1868  à  Joseph-Ernest- Gaston^ 
comte  DE  Prunelé,  second  fils  d'Ernest-Henri, 
marquis  de  Prunelé,  et  d'Athénaïs-Louise- 
Gabrielle  de  Clermont-M ont-Saint-Jean  sa  pre- 
mière femme,  dont  trois  enfants; 

c.  Yvonne-Adélaïde-Marie,née  tn  [85i. 

XV.  Emmanuel-Hip-polyte  de  Richer  de  Monthéard  de 
Beauchamps,  VP  du  nom,  baron  de  Beauchamps,  né  au 
Mans  le  4  juillet  1806,  épousa,  par  contrat  passé  devant 
Pierre-Dieudonné- Louis  Mauboussin,  notaire  au  Mans,  le 
4  avril  i833  et  en  Téglise  de  Saint-Michel-de-Chavaignes 
(Sarthe},  le  1 6  avril  suivant,  Mathilde-Euphrosine-Françoise- 
Aîexandrine  de  Beauvais  de  Saint-Paul  (i),  sa  cousine, 
fille  de  Pierre-Alexandre-Désiré  de  Beauvais,  vicomte  de 
Saint-Paul,  membre  de  plusieurs  sociétés  savantes,  et  d'Eu- 
phrosine-Gabrielle-Victorine  de  Lonlay  (2),  fille  de  Fran- 
çois-Julien-René, chevalier,  seigneur  de  Saint-Michel-de- 
Chavaignes,  ancien  officier  dans  la  légion  de  la  Lorraine, 
commandant  en  chef  l'armée  vendéenne  de  La  Flèche,  che- 
valier de  Saint-Louis,  et  de  Susanne-Françoisele  Bret. 

M.  de  Beauchamps  décéda  à  Beauchamps  le  i3  juin  i852, 
laissant  deux  enfants  de  son  mariage  avec  Mathilde  de  Saint- 
Paul,  morte  dès  le  3o  avril  1847  : 

i.°  Emmanuel- Alexandre- Augustin^  VIP  du  nom, 
qui  suit; 

(i)  Beauvais  de  Saint-Paul  porte  :  Ua:{ur  à  trois  fasces  d'or. 
(2)  Lonlay   porte  :  D'argent  à  trois  tessons  de  sable,  à  la  fleur  de 
lis  de  gueules  en  cœur. 


i84  RICHER    DE    MONTHÉARD. 

2.'*  Marie- Mathilde-  Charlotte- Euphrosine,  née  le 
14  février  iSSy,  alliée  par  contrat  de  Dubin,  notaire 
au  Mans,  le  28  janvier  i856,  à  Amédée-Félix- 
Antoine  Perrot  (de  Pronleroy),  cousin  germain 
du  comte  Perrot  de  Ghazelle,  fils  de  Frédéric-Jean- 
Baptiste -Louis,  chevalier  Perrot,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  des  rois  Louis  XVI II  et 
Charles  X,  chevalier  de  l'ordre  royal  de  la  Légion 
d'honneur,et  de  Pauline-Augustinede  Blanchardon, 
et  petit-fils  d'Angélique-Pierre  Perrot  de  Courcelles, 
président  de  la  chambre  des  comptes  de  Paris,  mort 
sur  l'échafaud  révolutionnaire  en  1794  à  Paris. 

Elle  est  morte  au  château  de  Pronleroy  (Oise), 
le  1 1  octobre  1 876,  laissant  une  fille  de  ce  mariage  : 

Marthe- Marie -Pauline,    née    à    Pronleroy   le 
8  août  1857. 

XVI.  Emmanuel- Alexandre- Augustin  de  Richer  de 
MoNTHÉARD,  VIP  du  nom,  baron  de  Monthéard  de  Beau- 
champs,  chef  actuel  de  nom  et  armes  de  sa  maison,  né  au 
château  de  Beauchampsle  3o  mai  1840,  maire  de  la  commune 
de  Villaines-la-Gosnais  depuis  1870,  a  épousé  à  Villeblevin 
(Yonne)  le  16  février  i865  (contrat  passé  au  château  de 
Villeblevin  devant  Brossard,  notaire  à  Villeblevin^  le 
i3  îéYriQr  précédent),  Noémi-Marie-Athénaïs  le  Barrois  de 
Lemmery  (i),  seconde  fille  de  Samuel,  ancien  magistrat  démis- 
sionnaire de  i83o,  et  de  Laure-Flore- Louise-Rosalie  le 
Barrois  d'Orgeval,  sa  seconde  femme,  petite-fille  de  Robert- 
Adolphe  le  Barrois,  baron  d'Orgeval,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  roi  Charles  X,  oflficier  d'ordonnance  du  duc 
d'Angoulême,  lieutenant-colonel  de  cavalerie,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur  et  de  l'ordre  d'Isabelle  la  Catholique,  et 
de  Marie-Flore-Athénaïs  le  Barrois  de  Lemmery,  fille  elle- 


(i)  Le  Barrois  de  Lemmery  et  d'Orgeval  porte  :  D'argent  au  lion  de 
sable,  armé  et  lampassé  de  gueules,  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois 
couronnes  de  laurier  d'or,  rangées  en  fasce. 


RICHER    DE    MONTHÉARD.  i85 

même  de  François-Prudence  le  Barrois  de  Lemmery^  com- 
mandant de  milices  à  la  Guadeloupe,  chevalier  de  Saint- 
Louis. 

M.  de  Beauchamps  avait  l'intention,  lorsqu'éclata  la  guerre 
de  1870,  de  se  pourvoir  auprès  de  la  chancellerie  de  France 
pour  la  confirmation  du  titre  de  baron,  porté  par  ses  ancêtres 
depuis  au  moins  i585  jusqu'à  la  Révolution. 

Son  épouse,  Noémi  de  Lemmery,  est  décédée  le  27  novem- 
bre 1876.  Le  Journal  du  Mans^  dans  son  numéro  du 
3o  novembre,  annonce  sa  mort  en  ces  termes  : 

((  Une  douloureuse  nouvelle  nous  arrive  à  l'instant.  Un 
ce  de  nos  meilleurs  amis,  M.  le  baron  de  Beauchamps,  vient 
c(  d'être  bien  cruellement  éprouvé.  M°^®  la  baronne  de 
a  Beauchamps,  l'épouse  dévouée  de  cet  homme  de  bien,  est 
a  allée  recueillir  dans  l'autre  monde  la  récompense  éternelle 
oc  de  toutes  les  vertus  dont  elle  a  donné  l'exemple  ici-bas.  La 
a  mort,  en  ravissant  cette  victime  qu'elle  semblait  devoir 
«  respecter  longtemps  encore,  jette  la  désolation  dans  l'âme 
«  de  l'un  des  nôtres  et  le  deuil  dans  plusieurs  familles;  mais 
c(  puissent  cette  désolation  et  ce  deuil  être  adoucis  par  la  pen- 
ce sée  du  sort  si  enviable  réservé  là-haut  à  celle  qui,  après 
ce  s'être  montrée  ici-bas  si  chrétienne  et  si  française,  prie  là- 
a  haut  pour  le  bonheur  des  siens  !  » 

Le  baron  de  Beauchamps  a  eu' quatre  filles  de  son  union 
avec  Noémi  de  Lemmery  : 

i."  Marie-Mathilde-Noémi-Josèphe-Colette,  née  au 

château  de  Beauchamps  le  i3  juillet  1869; 
2.°  Jeanne-Philberte-Emmanuelle -Marie -  Josèphe - 

Henriette- Colette^  née  au  château  de  Beauchamps 

le  14  juin  1871  ; 
3.^  Mathilde-Marie-Henriette-Josèphe-Colette,  née 

au  château  de  Beauchamps  le  19  janvier  1873  ; 
4.0  Noémi-Marie-Blanche-Josèphe,  née  à  Beauchamps 

le  2  décembre  1 874. 


i86  RICHER   DE   MONTHÉARD. 

Armes  de  la  maison  de  Richer  de  Monthéard  de  Beau- 
champs  :  D*or  au  chevron  de  gueules ,  chargé  de  trois 
croisettes  d'or,  et  accompagné  de  trois  bleuets  (alias  trois 
roses)  d^a^ur,  tiges  et  feuilles  de  sinople. 

Couronne  :  de  comte . 

Supports  :  Deux  lévriers  d'argent^  la  tête  contournée, 
colletés  de  gueules,  le  collier  bordé  et  bouclé  d'or. 

Cimier  :  Une  croisette  d'or. 

Devise  :  Honos  etfides. 


DE   CHINOT   DE   FROMESSENT 

VICOMTES    DE     FROMESSENT,    COMTES    d'hUST    ET    COMTES 
DU    SAINT-EMPIRE    ROMAIN. 


La  généalogie  de  cette  famille  a  été  dressée  dans  le 
tome  XIX,  page  359-364,  du  Nobiliaire  universel  de 
France,  par  de  Saint- Allais,  et  s'arrête  au  douzième  degré, 
à  Frédéric  de  Chinot,  vicomte  de  Fromessent.  Nous  la 
continuons  jusqu'à  ce  jour  : 

i.°  Frédéric,  qui  suit; 

2.°  Edouard,  vicomtede  Fromessent,  chevalier  de  l'or- 
dre de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  officier  au  5*  cui- 
rassiers, qui  épousa  le  17  juillet  i836  Louise  Lamy, 
dont  deux  filles  ; 

3.°  TTieo^a/^DECmNOT,  vicomtede  Fromessent,  épousa 
le  26  novembre  i838  Charlotte  du  Tertre,  com- 


DE    CHINOT    DE  FROMESSENT  187 

tesse  d'Hust  et  comtesse  du  Saint-Empire  (i),  fille 
d'Emmanuel,  vicomte  du  Tertre,  comte  d'Hust  et 
comte  du  Saint-Empire,  ancien  officier  supérieur^ 
chevalier  des  ordres  royaux  et  militaires  de  Saint- 
LouiSj  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  et  de  Guillaume 
des  Pays-Bas,  et  de  Marie-Madeleine  de  Taffin  de 
Tilques  (2)  dont  : 

A.  Charles^  né  le  26  décembre  1889,  comte 
d'Hust  et  comte  du  Saint-Empire,  décédé  sans 
alliance  le  1 1  janvier  1871  ; 

B.  Gaétan,  né  le  3o  juillet  1841,  comte  d'Hust 
et  comte  du  Saint-Empire  ; 

G.  Pauîj  né  le  26  juin  1846,  comte  d'Hust  et 
comte  du  Saint-Empire,  qui  épousa  le  22  fé- 
vrier 1 876  Etiennette  de  Brossard,  fille  de  Louis- 
Philippe,  comte  de  Brossard,  et  de  la  comtesse, 
née  de  GhameroUes;  d'où  Hélène ,  née  le  1 6  mars 

1877; 
D.    Valentine,  comtesse  d'Hust  et  comtesse  du 
Saint-Empire. 

XH.  Frédéric  de  GmNox,  vicomte  de  Fromessent,  officier 
de  la  garde  royale,  marié  le  28  avril  i835  à  Albine-Char- 
lotte  DE  BÉTHUNE,  fille  du  comte  Philippe  de  Béthune  (des 
princes  de  Béthune-Hesdigneul)  et  de  Lucie  de  Lancry.  De 
ce  mariage  : 

I .°  Gaston- Antoine  de  Ghinot,  vicomte  de  Fromes- 
sent, né  le  1 3  octobre  1837,  officier  de  cuirassiers, 
marié  le  7  juillet  1871  k  Amélie  de  Villiers  delà 
Noue,  fille  du  vicomte  et  de  la  vicomtesse,  née  de  La 
Baume- Pluvinel,  dont: 


(i)  Titres  transmîssibles  par  les  hommes  et  par  les  femmes  (4  sep- 
tembre i6o5). 
(2)  Voir  t.  X,  p.  432-433  du  Nobiliaire  universel  de  France. 


i88  DE  CHINOT  DE  FROMESSENT. 

Marguerite^  née  le  iSavril  1872  ; 

2.0  Edgardj  né  le  19  mars  1843. 

Armes  :  D'argent  à  trois  molettes  d'éperon  de  gueules. 
Supports  :  Un  lion  à  dextre  et  un  griffon  à  senestre. 
Couronne  :  De  Comte. 
Cimier  :  Une  tête  de  licorne. 
Devise  :  Laus  Deo  semper. 


TABLE 
DES    NOTICES    GÉNÉALOGIQUES 

CONTENUES  DANS   CE   VOLUME 


ACHARD  DE  BONVOULOIR,  p.  26, 

Amelot,  p.  65. 
Amphernet  (d'),  p.  103. 
Anglade  (d'),  p.  8. 
Avon  (d'),  p.  33. 

Barthélémy  (de),  p.  9. 
BizEMONT  (de),  p.  165. 
Bremond  (de),  p.  155. 
BrocharddelaRochebrochard, 

p.  79 
Brossaud  de  Juigné,  p.  68. 


Cairon  (de),  p.  159. 
Carmejane-Pierredon,  p. 
Castet  (de),  p.  10 1. 
Chanaleilles  (de),  p.  161 
Charpin,  p.   I. 
Chinot   de   Fromessent 

p.  186. 

GoLAs  DE  la  Noue,  p.  g5. 

COURTEN  (de),  p.   86. 

Crousillac  (de),  p.  114. 


1 1 


("B), 


CrOY  (de),  p.  122. 

Danjel,  p.  90. 
Devês,  p.  163. 

DUREY  DE  NoiNVlLLE,   p.    I  I9. 

Faucher  (de),  p.  32. 

Fermé,  p.  142. 

Fontaine  de  Resbecq  (de), p.  35. 

FORGEMOL       DE       BoSTQUENARD  , 

p.  88. 
Froc  de  Geninville,  p.  139. 

Gentil  (de)  p.  56. 

Gérard  du  Barry  (de),  p.  98. 

Greling  (de),  p.  167. 

Lafond,  p.  48. 
Laire  (de),  p.  164. 
Langlois  d'Estaintot,  p.  71, 
La  Porte  (de),  p.  i58. 
La  Roque  de  Parlier  duMazel, 
p.  128. 


IQO 


TABLE  DES  MATIERES. 


Le    Caron     de    Mazencourt  , 

p.    i56. 
Louvencourt(de),  p.  73. 

Maynard  (de),  p.  37. 

Mégret,  p.  118. 

Moreton  de  Chabrillan,  p.  53. 

Nos  (des)  p.  143. 

Palustre,  p.  81. 
Pic  ART  (le),  p.  124. 


Rehez  (de),  p.  63. 
Reiset  (de),  p.  115. 
Richer  de  Montheard  de  Beau- 
Champs,  p.  169, 

RUDEL   DU  MiRAL,  p.  45. 

Sardelys  (de),  p.  141. 

SUBLET  d'HeUDICOURT  DE  LeNOî 
COURT,  p.    145. 

TOCQUEVILLE  (de)  ,   p.   5o. 

T0URTIER,  p.  i56. 


FIN    DE    LA    TABLE 


Paris.  —  Imprimerie  Gaulhier-Vjllars,  55,  quai  des  Augustins. 


Paris.  —  Imp,  Gauthier-Vilîars,  55,  quai  des  Grands-Augustins. 


»ii^L/iix\a  oc  MAK  1  ô  15JB 


es  Saint-Allais,  Nicolas 

587  Viton  de 

S2  Nobiliaire  universel  de 

1872  France 

t. 21 


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