NOBILIAIRE
UNIVERSEL
DE FRANCE
PAU
MM. DE SAINT-ALLAIS
DE GOURCELLES, L'ABBÉ DE L'ESPINES. DE SAINT-PONS
SUPPLEMENT
TOME VINGT-ET-UNIÈME
PARIS
ank librairie bachelin-deflorenne
EMILE LEGAT ET G'<= Successeurs
10, BOULEVARD DES CAPUCINES
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE
Paris. — Imp. Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins.
NOBILIAIRE
UNIVERSEL
DE FRANCE
MM. DE SAINT-ALLAIS
DE COURGELLES, L'ABBÉ DE UESPINES, DE SAINT-PONS
SUPPLEMENT
TOME VINGT-ET-UNIÈME
PARIS
LIBRAIRIE BACHELIN-DEFLORENNE
10, BOULEVARD DES CAPUCINES
1877
Sa.
^1
l
La réimpression du Nobiliaire uniuersel de France^ de
M. de Saint- Allais, pour laquelle nous avons fait tant de
sacrifices, a pu être achevée, malgré la crise commerciale et
politique de ces dernières années. Nous avons eu le regret
de ne pouvoir conserver les exemplaires de cet immense
ouvrage qui nous restaient et sur lesquels nous comptions
pour réaliser, avec le temps, le bénéfice de nos soins et de nos
efforts. D'autres que nous récolteront ce que nous avons
semé : les ouvriers de la dernière heure sont toujours les
mieux récompensés. Nous revendiquons toutefois l'honneur
d'avoir exécuté ce livre, à la satisfaction du public éminent
auquel nous nous adressions. Nous avons exactement suivi
notre programme, sauf pour la Table générale de toutes
LES FAMILLES citées daus le Nobiliaire universel (i) que nous
nous proposions de publier, et dont la rédaction est à moitié
faite ; mais cette. Table serait si coûteuse à imprimer et de-
vrait se vendre si cher que nous renonçons à la faire paraî-
tre. Il en est de même pour V Armoriai général qui devait
suivre notre publication. Nous laisserons à d'autres aussi pas-
sionnés que nous pour les gloires nobiliaires de notre pays le
i) La table générale des généalofçies termine le tome XX.
soin d'imprimer cette table et de faire graver cet Armoriai
général, à moins que des circonstances plus propices ne nous
permettent un jour de compléter notre œuvre.
En attendant, nous réalisons la promesse que nous avions
faite à nos bienveillants souscripteurs, de publier un supplé-
ment contenant des continuations de généalogies déjà pa-
rues dans l'ouvrage de M. de Saint-Allais. Ce supplément ne
sera pas le dernier, nous en avons la conviction ; aussi nous
nous tenons à la disposition des familles qui voudront bien
nous communiquer les documents authentiques, au moyen
desquels nous pourrons publier de nouveaux volumes.
A. Bachelin-Deflorenne
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE
FORMANT LES MATERIAUX DU
DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA NOBLESSE
GHARPIN
ETTE famille, citée au Nobiliaire universel de
France, tomes IV, page 32; XI, page 5o3, etXX,
,page 266 (Liste des chevaliers de Malte et Cata-
logue des chanoines comtes de Lyon), est originaire du Fo-
rez, mais se trouve également possessionnée dès les temps
les plus anciens en Lyonnais, en Auvergne et même dans
le haut Languedoc, puisqu'on y trouve, en 1206, un Durant
Charpin, damoiseau, qui rendit hommage, à cette date, à
Arnaud de Chanaleilles , pour ce qu'il possédait à Saint-Mau-
rice et à Saugues.
Sa généalogie a été dressée, sur titres, par le juge d'armes
d'Hozier ; elle est accompagnée d'un certificat signé de lui ,
par lequel il la dit une des plus anciennes et des plus nobles
de la province du Forez , toujours attachée au service des
rois et alliée aux plus nobles familles. Ce certificat porte la
le. I
2 CHARPIN.
date du 14 janvier 1785 et se trouve dans les archives du
château de FeugeroUes.
Le premier de ce nom qui soit connu est Guichard
Charpin, qui se trouvait à Acre (troisième croisade) au
mois de juillet 1 191, en qualité d'écuyer de Hugues de
Talaru^ un des plus puissants chevaliers du Forez et du
Lyonnais [Original aux archives de FeugeroUes).
Mais la filiation non interrompue, prouvée par titres au-
thentiques, conservés soit aux archives de FeugeroUes,
soit aux archives départementales de la Loire et du Rhône,
ou à celles de la ville de Lyon , a commmencé à
Etienne Gharpin, vivant vers le milieu du xin'^ siècle, et
dont le fils, nommé Jean^ fit promesse d'aveu à Robert
comte d'Auvergne, en i3o8, pour ce qu'il possédait à
Pont-du-Château.
Michel , Pierre et Guillaume Charpin comparurent aux
« monstres » des 8 juillet et 6 novembre i368, lors des
guerres du Dauphiné.
Etienne et Robinet, écuyers, et Jean Charpin, écuyer,
se trouvèrent aux revues de leurs compagnies, faites les
10 juin iSyS et 8 décembre 1387. Jean Charpin était con-
seiller et chambellan de Jean , fils de France , duc de Berry ,
en 1441 , et rendit foy et hommage à Charles de Bourbon,
comte de Forez, pour les fiefs de Ghastelus, Fontanès et
autres, le 16 août 1445.
Vers le milieu du xv^ siècle, cette famille se divisa en deux
branches, en la personne de Pierre et de Simon Charpin,
tous deux fils de Jean Charpin, damoiseau, seigneur de Mon-
tellier, et à'Isaheau de Mays (famille qui a donné un comte
de Lyon en i326).
Le premier fut auteur de la branche aînée des seigneurs de
Montellier, l'Espinasse et comtes de Souzy, marquis de la
Rivière, barons de FeugeroUes, qui s'est alliée avec les mai-
sons de Lemps, de Laurencin, de Rostaing, de Damas, de
Villars (famille du maréchal), de Capponi (Florence), d'Al-
bon, etc.
CHARPIN. 3
Simon Charpin, son frère, commença la branche cadette
des seigneurs comtes de Génetines qui s'allia avec les mai-
sons d'Augerez, de Veini-d'Arbouze, le Long de Chenillac,
de Belveser, de Fay de la Tour-Maubourg, de la Rivoire,
de la Fare , de Loras , etc.
Cette branche s'est éteinte en 1828 , en la personne de
François-Régis de Gharpin , comte de Génetines , capitaine
au régiment de Bourbon-cavalerie, chevalier de Saint-
Louis, lieutenant des maréchaux de France pour le dépar-
tement de Trévoux-en-Dombes.
La maison de Gharpin a produit trois chanoines comtes
de Lyon , dont le dernier devint évêque de Limoges en 1707^
et plusieurs chanoines comtes de Saint-Pierre de Vienne;
des commandeurs et de nombreux chevaliers de l'ordre de
Malte; des capitaines de compagnies d'hommes d'armes;
beaucoup d'officiers distingués jusqu'au grade de mestre de
camp, presque tous chevaliers de Saint-Louis; des gen-
tilshommes de la maison du roi et des princes, et un com-
mandant du ban et arrière-ban des provinces de Lyonnais^
Forez et Beaujolais.
Elle est actuellement représentée par :
Le comte Hippolyte-<ylndré-Su\anne de Gharpin , comte
deSouzY, marquis de la Rivière, baron de Feugerolles,
né à Lyon le 11 septembre 18 16 (fils de Q^ndré- Camille,
chef d'escadron, chevalier de la Légion d'honneur, et de
Malte , et de Pauline-Q^délaïde de Perthuis) , chevalier des
ordres de la Légion d'honneur, de Malte et de Saint-
Grégoire le Grand, ancien député, ancien conseiller gé-
néral de la Loire.
Il a épousé en premières noces, le 28 octobre 1845,
Marie-Q^imée-Pauline de Nettancourt-Vaubecourt, fille
de Jacques-Marie-Glaude_, marquis de Nettancourt, comte
de Vaubecourt , colonel du i8« régiment de ligne, comman-
deur de la Légion d'honneur, chevalier des ordres de Saint-
Louis, de Malte et de Saint-Ferdinand d'Espagne, officier
de Tordre de Léopold de Belgique, et de Pauline-Ernestine
de Beauffort.
4 CHARPIN.
Il s*est marié en secondes noces, le ii novembre 1862,
SiVccQ^rmandine-Marie-SophiedQ Guignard de Saint- Priest,
veuve de Gaspard-Paulin-Charles-Aimé ^ vicomte de Gler-
MONT-ToNNERRE , fille du comte Alexis de Saint-Priest, pair
de France , successivement nommé envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire de France au Brésil , en Portugal
et en Danemark , commandeur de la Légion d'honneur ,
grand-croix des ordres d'Isabelle la Gatholique et de Dane-
brcg, membre de l'Académie française , et de Qântoinette-
Marie- Henriette de la Guiche.
Il a eu de ces deux mariages , entre autres enfants :
i.° Cendré -Camille- Marie-^gis, né le 27 avril
i855 , actuellement élève de l'Ecole polytechnique;
2.° Q4lexis-Henri-Marie-Chantal , né le 6 avril 1 864.
RÉSIDENCE : Le château de FeugeroUes , près Saint- Etienne
(Loire).
Armes : Ecartelé : aux l'^'et 4® (i), d'argent, à la croix
ancrée de gueules, au franc quartier d'a:{ur, chargé d'aune
molette d^or^ qui est de Charpin; aux 2® et 3% tranché de
sable et d'argent^ qui est de Capponi (2).
Cimier : Un lion issant de gueules, armé, lampassé,
couronné d^or.
Devise : In hoc signo vinces.
(i) Les armes de la maison de Charpin sont exactement la description
de celles qui se voient sur plusieurs parties de la tour de l'église Saint-
Paul, à Lyon, laquelle tour fut commencée par Pzerre Charpin , pre-
mier du nom , pénitencier et secrétaire du Pape Jean XXIII , officiai et
vicaire général de l'archevêque de Lyon Amé de Talaru, chanoine et
chamarierdu chapitre de Saint-Paul en 1418, puis doyen du chapitre
devienne, et fut terminée en 1476, aux frais de P/erre Charpin,
deuxième du nom, neveu du précédent, qui fut, après lui, officiai et
vicaire général de Lyon , chanoineet chamarier de Saint-Paul, en 1448,
et doyen du chapitre de Vienne.
(2) Les armoiries des Capponi, illustre maison de Florence, ont été
écartelées avec celles des Charpin par suite d'une clause testamentaire
de Catherine-Q^ngélique de Capponi, dame de Feugeroi^les (la dernière
de sa branche), femme de Pierre-Hector do. Charpin, comte de Souzy.
Ce testament est du 26 avril i685.
CHARPIN. 5
PRINCIPAUX OUVRAGES
QUI ONT PARLÉ DE LA MAISON DE CHARPIN.
I / Annuaire de la Noblesse, par Borel d'Hauterive, an-
née 1846, page 192.
2.° Revue historique de la Noblesse, par Borel d'Haute-
rive et de Martres, tome II, page 298 , et tome IV, pages
141, 142.
3.° La Noblesse de France aux croisades, par Roger,
pages 124, 209.
4.0 Armoriai historique, par de Milleville , page 62.
5." Noms féodaux , par dom Béthencourt, page 25o.
6.° Chronique des châteaux et des abbayes (du Forez) , par
de la Tour- Varan , tome I , pages 484 — 460.
7/' Les Lyonnais dignes de mémoire (par l'abbé Pernetti) ,
tome I, page 187.
8.° Mémoires de l'histoire de Lyon , par Guillaume Para-
din. Lyon, i5j?> , in-folio, pages 245-47, 255.
9.° La Fondation et les Antiquités de l'église Saint-Paul de
Lyon, par de Quincarnon,in-i8, pages 62, 63.
10/' Etat politique du Dauphiné, par Nie. Chorier, t. II ,
page 2 1 7 , et tome IV , page 44 .
II.'' Les Fiefs du Forez , par Sonyer du Lac (publié par
d'Assier). Lyon, i858, gr. in-40, pages 83 — 85, i3i, i32.
12.° Genealogia délia famiglia Capponi di Firenze, des-
critta da Luigi Passerini (faisant partie de la grande publi-
cation de Litta sur les familles célèbres d'Italie).
1 3.° Notice sur Amédée de Talaru , archevêque de Lyon ,
par Péricault (141 5- 1444), pages 5, 7, 8, 22.
14.0 Obituarium Lugdunensis Ecclesiae,publiéparGuigue,
page 141.
i5.° Gallia Christiana , tomes II , pages 446 , 544, 878 ;
IV, page 825; VIII, page i3o3; XII, page 402; XVI,
page 143.
6 GHARPIN.
i6.° Histoire universelle, civile et ecclésiastique du Forez,
par Jean-Marie de la Mure, 1674, in-4, page 341.
17/ Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem,
dits de Malte , par Tabbé de Vertot (Liste des chevaliers de
la langue d'Auvergne).
i8.° Armoriai véritable delà Noblesse qui a été reconnue
et approuvée dans la recherche qui en a été faite en 1667
et 1668, pour les provinces du Lyonnois, Forez et Beau-
jolois, par G. Brunand. Lyon^ 1668, in-4*»_, page 84.
19.** Armoriai historique , généalogique et héraldique de
l'ancienne noblesse de France, par M. de Saint- Allais,
année i836, pages 35 1 — 355.
20.** L'Entrée solennelle dans la ville de Lyon de Mon-
seigneur l'Éminentissime cardinal Flavio Ghigi, neveu de
Sa Sainteté et son légat a latere en France. Lyon^ 1664,
in-folio [armes des chanoines comtes de Lyon).
21.° Recherches concernant principalement l'ordre delà
noblesse sur l'assemblée bailliagère de la province de Forez,
convoquée à Montbrison, en mars 1789, pour l'élection aux
Etats généraux du royaume (par M. d'Assier de Valenches).
Lyon, 1860, in-folio, page 43*
12° Familles chevaleresques du Lyonnais, Forez et Beau-
jolais aux croisades, par A. Vachez. Lyon, 1875, in-8,
pages 47, 48, ii3— ii5.
23.° Mémoires pour servir à l'histoire de l'abbaye royale
de Saint- André-le-Haut, de Vienne, par Claude Gharvet,
publiés par M. P. Allut. Lyon^ 1868, in-8, pages i55 —
i58.
24.° Recueil de documents pour servir à l'histoire de
l'ancien gouvernement de Lyon, par L. Morel de Voleine
et H. de Gharpin. Lyon, 1854, in-folio, pages 98 — io5.
25.° Notice historique et statistique du canton de Saint-
Symphorien-le-Ghâteau (Rhône), par N. F. Cochard. Lyon.,
1827, in-8, pages 47, 52, 73, 81, 95, 127 — 129, 190,
206.
26.'* Dictionnaire généalogique, héraldique, historique
GHARPIN. 7
et chronologique, par M. D. L. G. D. B. (M. delaChenaye-
des-Bois), édition in-12, tome IV ou premier volume du
supplément.
LIVRES DE BLASON
Contenant la description ou la représentation , par la
gravure, des armoiries de la maison de Charpin.
I .° La Vraye et Parfaicte Science des armoiries, par Louvan
Gelliot et Pierre Palliot. Paris, 1664, in-folio, page 347.
2.** Trésor héraldique, ou Mercure armoriai, par Charles
Ségoing. Paris, i65y , in-folio, page 1 12.
3 .^ César Armoriai (par César de Grand- Pré) . Paris, 1 649 ,
in-12, page 117.
4.'' Dictionnaire héraldique, par Jacques Chevillard.
Paris, 1723 , in-12, page 78.
5.*" Armoriai des principales maisons et familles du
royaume, par M. Dubuisson. Paris, 1757, 2 vol. in-12,
tome I, page 96 et planche 96.
6.° Le Véritable Art du blason et la Pratique des armoiries ,
par le P. Menestrier. Lyon, 1 67 1 , in-12, page 377.
7.*" Jeu de cartes du blason (par le P. Menestrier). Lyon ,
1692, in-185 pages 80-82.
8.° La Nouvelle Méthode raisonnée du blason, par le
P.. Menestrier, éditions in-12, de 1696, 1701, I7i8_, 1723,
1728, 1750 et 1761 (à la dédicace j armes gravées des
comtes de Lyon).
9." Nouvelle Méthode raisonnée du blason, ou l'Art hé-
raldique du P. Menestrier_, mise dans un meilleur ordre et
augmentée par M. L*** (P.-L. Lemoine). L;^o« , 1780, in-8,
page 86 (au nom de Génetines [Charpin de] et planche 10,
fig. 12).
10.» Le Grand Armoriai de Chevillard.
ii.° La France chrétienne, par J. Chevillard. Paris (sans
date), in-40, page 141.
D'ANGLADE.
D'ANGLADE
A généalogie de la maison cI'Anglade, qui figure au
tome IX du Nobiliaire universel de France , se
continue ainsi :
XVI. oAugustin-Hippolyte y marquis d'ANGLADE, épouse
le 17 novembre 18 18 (}4ntoinette-QAngélique Lair du
Vaucelles, née le 26 avril 1800, à Paris, où elle meurt le
5 septembre 1876.
Q^ugustin-Hippolyte mourut le 5 septembre i856 dans
sa terre du Marais, près d'Argenteuil; il eut de son mariage :
1 .0 Alphonse , né le 7 septembre , à Paris , où il meurt
le 26 décembre 1844 ;
2.° Marie ^ née le 27 août 1822, à Paris, où elle
épousa le comte Gilbert de Rességuier , le 14 dé-
cembre 1839; elle mourut à Pau, laissant deux
filles, le 3o septembre 1848 ;
3.° Berthe, née le 4 juillet 1825, à Paris, où elle
mourut le 7 septembre 1843 ;
4.0 oArthur-Q/îmanieu, qui suit.
XVII. Q4rthur'(l4manieUy marquis d Anglade, né à Paris
le 14 octobre 1828, fait partie, comme volontaire, des
zouaves pontificaux dès leur formation^ lors de l'envahisse-
ment des Etats de l'Eglise par l'armée piémontaise en 1860.
Il retourne au même corps comme volontaire de FOuest
pour la campagne de France contre les Prussiens en 1 870 et
assiste à l'affaire de Brou , à la bataille de Patay, le 2 dé-
cembre de la même année , et de Saint-Sigismond , le surlen-
demain , 4 décembre.
11 épouse, le 16 avril 1868, Marthe-T{aymounda-Mathilde
de Maillé la Tour Landry, née le 17 mars 1840, à Pans,
fille de Char les-Hardouin-Jules- Xavier y marquis de Maillé
DE BARTHELEMY D'HASTEL. 9
LA Tour Landry, et de Marie-Eudoxie-Mathilde Baudon,
DE MONY.
De ce mariage sont nés :
i.° Charles-Q/întoine-Jean-C^manîeUj né le 8 juin
1870, à Paris ;
2.° Jeanne- Mat^ie- Joseph-Q^ntoinette-^I{aymounda-
Mathilde^ née le 7 mars 1872, à Paris;
3. " oAntoinette- Mathilde - Marie - Q/înne- Claire-
Q^dolphe , née Je 7 avril 1873 , à Paris ;
4.^ Mathilde- Clémence - Henriette- Marie -oAnne -
Marthe, néQ le 11 août 1876, au château de la
Grandville, en Bretagne.
DE BARTHÉLÉMY
ETTE ancienne famille, originaire de Langres, a
pour premier auteur connu : Lambertus Bartho-
LOM.E1, procureur de l'évêché de Langres. (Acte
d'accord entre l'évêché et le chapitre de Langres
du 8 mai 1 371 . — Voir Bibliothèque Nationale^ fond latin^
w/ 5igi,fol. 265.)
VI. Noble Claude de Barthélémy, avocat du roi au siège
de Langres (i6o5).
ÏX. Noble Jean-Baptiste de Barthélémy, conseiller et avo-
cat du roi, puis président de la prévôté royale de Goiffy ( 1 7 1 4).
Claude de Barthélémy, "chanoine du chapitre de St-Etienne
de Toul, reçu en 1782, ayant fait ses preuves (de rigueur) de
trois degrés de noblesse paternelle.
François de Barthélémy, seigneur d' H astel, major d'in-
Ib DE BARTHELEMY D'HASTEL.
fanterie (1779), chevalier de St-Louis (1781), gouverneur
de Bourg-en-Bresse (1785).
Jacques de Barthélémy, dit le chevalier de Coursillon,
secrétaire de la légation {1785), puis ministre plénipoten-
tiaire à Mayence (1791), mort en 1849.
Claude-Félix-Hyacinthe de Barthélémy, préfet , maître
des requêtes, commandeur de la Légion d'honneur ^ marié à
Antoinette Deu de Vieux-Dampierre; veuve le 22 décembre
1868. De ce mariage :
i.** Anatole de Barthélémy, chevalier de la Légion
d'honneur, ancien sous-préfet, marié à Marie
AuBERT, dont :
A. Jean^ né le 2 novembre 1862;
2.° Edouard de Barthélémy d'Hastel, chevalier de la
Légion d'honneur, ancien auditeurauGonseil d'Etat,
membre du conseil général de la Marne , créé comte
par bref pontifical du 27 avril 1874, avec trans-
mission éventuelle à son neveu précité; marié à
^erew^ére l'Heureux, fille du général et de Clé-
mentine de Saulx-Tavanes , dont :
B. Gabrielle-Chantal-Marie-Armande.
Armes : Gironné d'argent et de sable de huit pièces, à
Vorle de huit écussons de l'un en Vautre; sur le tout,
d'a^ur^ au chevron accompagné de deux cailloux et un lis
de jardin^ d'argent.
DE CARMEJANE-PIERREDON
(A famille de Garmejane, anciennement originaire
|de la province de Guyenne et Gascogne, vint s'éta-
blir à Menerbes, au Comté Venaissin , à la fin du
xv" siècle , quittant un pays ravagé par les guerres
civiles et attirée, comme tant d'autres familles étrangères,
vers le Comté Venaissin par la beauté de sa nature et de son
climat et par la douceur du gouvernement des Papes. La
destruction de ses titres antérieurs et des archives de la ville
de Fumel, qu'elle habitait, suite des invasions successives
des Anglais jusqu'au xv° siècle et des guerres de religion
au xvie, destruction constatée d'ailleurs par l'histoire pour
beaucoup d'autres villes et anciennes familles de Guyenne
et Gascogne , ne permet pas de remonter sa filiation suivie
plus haut que l'époque où elle s'établit au Comté Venaissin .
(Extrait de V Annuaire de la Noblesse^ par Borel d'Hau-
terive, i865.)
I. Le plus ancien de cette maison , et du nom duquel on
ait eu connaissance , est à la fin du xv® siècle et au com-
mencement du xvi% à l'époque de la construction d'une nou-
velle paroisse à Menerbes, dans le Comté Venaissin, où il
habitait. Il obtint la concession du privilège de faire bâtir à
ses frais dans cette église une chapelle sous le titre du Saint-
Sépulcre , lequel privilège ne fut accordé qu'à des familles
nobles, comme il conste, d'un côté de l'église aux maisons de
Baraillier , de Grignan , de Constance; de l'autre est celle
des curés , magistrats , et celle-ci dans laquelle on voit un
tombeau antique et relevé , le seul qui soit ainsi , où reposent
les cendres de chacun de ses chefs , de génération en généra-
tion jusqu'à présent. Ses descendants ont augmenté les fon-
dations pieuses qu'il y fit et ont mis cette chapelle sous l'in-
vocation de saint Charles. Outre cela, il possédait un corps
k
j2 DE CARMEJANE-PIERREDON.
de plus de cent directes dans Menerbes, dont il reçut Taveu
et le dénombrement de ses emphytéotes.
II. Jean de Carmejane , formant le second degré, fut reçu
citoyen d'Avignon, quoiqu'il eût habité Menerbes la majeure
partie de sa vie , oti il possédait des domaines et les directes
mentionnées ci-dessus, dont il reçut l'aveu et dénombrement
et reconnaissance de ses emphytéotes, aux années i5i4,
i5i5 et i52i , et s^allia avec demoiselle Andriette de Blado,
d'une ancienne famille éteinte du lieu de Mazan , diocèse de
Carpentras, en i5i5 , qui lui donna deux enfants , en faveur
desquels il disposa de ses biens le 8 août 1 5 5 1 , savoir :
I .° Jean , qui suit ;
2." Marie de Carmejane , qui épousai M^omed'AuTRAN ;
cette alliance est rappelée dans l'Essai généa-
logique de la Noblesse du Comté Venaissin,
article : Autran.
III. Jean de Carmejane, Ile du nom, se maria avec
Eustache Laurenti (des Laurens) , fille de Guillaume et de
Peirone de Colin. Il naquit de ce mariage : Andriette de
Carmejane, mariée à Jean Malachier, connu à Menerbes
pendant les guerres civiles, où il se distingua, et
IV. Gilles de Carmejane , P' du nom , citoyen d'Avignon,
qui fut consul de cette ville du rang des citramontains. Il
augmenta la dotation de la chapelle fondée par son bisaïeul,
oïl il le nomme pour faire prier Dieu pour lui et ses aïeul et
bisaïeul, le 26 avril 1609 (Michaëlis, notaire de Menerbes).
Il eut deux femmes : loSibillede. Fourneiron, fille d^Esprit
et de Jeanne de Sade ; 2« Marguerite de Beau, fille de Jean^
des seigneurs de Roaix (dont la maison s'éteint dans celles des
Javon-Baroncelli et Soissans), et de dame Antoinette de
Crozet. Gilles de Carmejane transigea avec Andriette^ sa
sœur , pour un supplément de sa dot provenant de la suc-
cession de dame Eustache des Laurens, leur mère, rières
Benoît MichaëHs, notaire de Menerbes, le 3o mai 1608. Il
eut de son premier mariage :
DE CARMEJANE-PIERREDON. i3
i." Gilles de Carmejane, qui a formé la branche
d'Avignon, aujourd'hui éteinte ;
Du second :
2.° Simon de Carmejane, auteur de celle qui a conti-
nué sa demeure à Menerbes.
Branche d'Avignon.
V. Gf//e5 de Carmejane, IP du nom^ citoyen d'Avignon,
s'allia avec Isabeau de Laurens de Valance, fille de Nicolas
et de Marguerite de Borelli. Leurs fils furent :
I ." Je an-Franc ois, qui épousa Catherine de Mérin-
DOL de Vaux, fille de noble Achille, conseiller du
roi, et de Catherine de Vernet, de Montmeyran,
duquel mariage il n'eut point d'enfants, et il fit
substituer son bien à François- Augustin de Car-
mejane, dont nous parlerons ci-après ;
2.0 Gilles^ IIP du nom, marié avec ^wwe de Bouchard,
fille de Henri et d^Anne de Folard, dont il eut plu-
sieurs enfants, entre autres ;
A. Jacques^ chanoine de l'église collégiale de
Saint-Genet de la même ville ;
B. Louis j chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis, qui disposa de ses biens en
faveur de François-Augustin, son cousin.
Branche de Menerbes.
V. Simon de Carmejane, fils de Gilles P% s'allia le 22 no-
vembre 1642 avec Françoise de Folard, fille de noble Nico-
las (aïeul du chevalier de Folard, de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, mestre de camp d'infanterie, célèbre
dans Tart militaire, par sa nouvelle tactique et ses ouvrages
connus dans toute l'Europe) el de Marguerite de Tarquet.
14 DE CARMEJANE-PIERREDON.
Simon passa transaction avec son frère Gilles. Ses enfants
furent au nombre de quatorze :
1 .0 François fut le seul marié;
2.° Henri fut major de la Croix-Blanche, alors régi-
ment des gardes du roi de Sardaigne, où il fit ses
preuves de noblesse, suivant l'usage de ce corps; il
testa le 19 décembre 1686 (notaire, Joseph Mi-
chaëlisj de Menerbes);
3.** Joseph de Carmejane, mort à Page de vingt ans,
en garnison à Pignerol, au service de France.
VI. François de Carmejane se maria le 23 janvier 1690
(notaire^ Joseph Blanqui, de Bonieux) avec Christine de Sa-
vouRNiN, fille de Virgile^ écuyer de Lauris (chef de la bran-
che aînée de cette ancienne famille de Provence qui eut trois
fils, l'un exempt des gardes du corps, tué au siège de Lille,
Tautre, Paul Savournin, capitaine au régiment de Picardie,
et trois filles, Tune entrée dans la maison d'AMAx de Cade-
NET, l'autre dans celle de Redourtier de Magnan, du lieu de
Lauris, qui s*est éteinte dans celle de Barras Valcriche, le
dernier actuellement chanoine à Saint- Victor, à Marseille),
et de Marie de Blanc, laquelle était petite-fille de Jean d'Au-
tran et de Victoire des Isnards, ce qui a renouvelé l'ancienne
alliance des Autran, ci-devant mentionnée. François de
Carmejane fut député avec Alexandre-Justin d'Astier, baron
de Monfaucon, major du régiment de Toulouse-infanterie,
pour empêcher un détachement des volontaires du Dauphiné
de forcer le dépôt du grenier à sel de Bonieux, petite ville du
Comté Venaissin enclavée dans la Provence, ainsi qu'il est
cité dans VEssai généalogique de ce Comté. Il disposa de
ses biens, rières Joseph Michaëlis, notaire de Menerbes, le
1 8 novembre 1 694, en faveur de son fils unique, qui suit :
VIL François- Augustin^ \^^ du nom, se maria le 18 août
1716 (notaire, Jean-Michel Tempier, à Menerbes) avec de-
moiselle Anne-Thérèse de Malachier, dont l'alliance ci-
devant fut renouvelée. Il eut de son mariage :
DE GARMEJANE-PIERREDON. ib
I ." Jean-Antoine, marié avec demoiselle Jeanne-Marie
de Serpillon_, qui mourut à Lisle, du Comté Ve-
naissin, et deux fils qu'il avait laissés ; la veuve
s'est remariée à Pierre-Constantin de Roussière,
chargé des affaires du roi à Avignon, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ;
2.*^ François- Augustin, qui suit ;
3.° Marguerite de Carmejane.
Il fut qualifié de noble dans un jugement des officiers de
la Chambre apostolique en 1724, ainsi que dans un arrêt du
Parlement d'Aix de lySS. Il transigea par une procuration
faite rières M° Jean-Michel Tempier, notaire de Menerbes,
le 18 mai 171 8, avec son cousin Legouge de Saint- Etienne,
dont la maison s'éteint dans celle de Sade d'Eiguières, pour
les droits qui lui revenaient de leur tante Anne de Sa>
VOURNIN.
VIII. François- Augustin, 11° du nom, capitaine au régi-
ment d'Hainaut, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, pensionnaire du roi, a été élevé dans l'art mi-
litaire par le chevalier de Folard, que nous avons cité ci-des-
sus. Par sa conduite distinguée au siège d'Harbourg, il eut
une gratification de quatre cents livres et la croix de Saint-
Louis à treize ans de service. Il s'est allié avec Marie-Ma-
deleine d' Antoine de Taillas, fille de Jean- Joseph- Jacques,
seigrieur de Taillas, de Blioux et de Pierredon, et de Marie-
Suzanne de Nantes, le 16 avril 1771 (notaire^ Silvestre de
Cordes, et Granier, notaire de Menerbes), dont il a :
i.° Charles-Joseph de Carmejane de Pierredon, élève
du roi au collège de Beaumont-en-Auge ;
2.« François-Marie, enregistré pour l'Ecole royale et
militaire, né le 8 septembre 1775 ;
^ 3.° Jean-T3aptiste, né Iq '12 février 1777;
4.° Augustin, né le 28 août 1778 ;
5.« Etienne, né le 3 avril 1780;
6." Gabriel- Joseph-Bruno, né le 6 octobre 1781;
7.'' Marie-Thérèse, né le 17 mars 1784.
i6 DE GARMEJANE-PIERREDON.
Son Eminence le cardinal Durini, étant président pro-
légat d'Avignon et Comté Venaissin, fit examiner sous ses
yeux, par M. Salomon, son archiviste et secrétaire d'Etat, les
titres de la maison de Garmejane; c'est ce président qui avait
présenté au ministre de France les baptistaires des deux fils
proposés pour l'Ecole militaire, dont le certificat est enre-
gistré aux archives du palais apostolique. La noblesse de
cette famille a été prouvée aussi devant le juge d'armes de
France, commissaire député par le roi pour certifier celle des
élèves de l'Ecole royale et mihtaire. Les titres, adressés au
)uge d'armes de France, restent ordinairement quelque temps
aux archives, ce qui nous a privés de bien des détails.
La terre de Pierredon, que cette famille possède en Pro-
vence, et les alliances qu'elle y a, nous ont autorisés à lui
donner une place dans ce nobiliaire. (Extrait de ï Histoire
héroïque et universelle de la Noblesse de Provence^ par
Artefeuil, t. III, 1786.)
Artefeuil, dans son Histoire héroïque et universelle de la
Noblesse de Provence, terminant la généalogie de Garme-
jane à la fin du siècle dernier, nous la prendrons au point
oîi il la laisse pour la continuer jusqu'à nos jours (i).
VIII. François-Augustin, Ile du nom, dit le chevalier de
Garmejane, seigneur de Pierredon, capitaine au régiment de
Hainaut-infanterie, chevalier de Tordre royal et militaire de
Saint- Louis, naquit à Menerbes, Gomté Venaissin, le
3 juin 1724, fils puîné de noble messïvc François-Augus-
tin P"" de Garmejane, écuyer, et de noble dame Q4nne-Thé-
rèse de Malachier.
11 embrassa jeune la carrière des armes, sous le patronage
de son grand oncle, le chevalier de Folard, mestre de camp,
(i) Borel d'Hauterive , que nous reproduisons textuellement comme
Artefeuil , reprend en le complétant le viii* degré de cette généalogie
dressée par Artefeuil d'une manière sommaire et incomplète. Voir,
pour la généalogie complète, la France héraldique, par Ch. Poplimont,
t. II, 1873. Note de l'éditeur.
DE CARMEJANE-PIERREDON. 17
célèbre par ses ouvrages militaires. Il fit la campagne d'Italie
de 1744 dans le régiment de Stainville, et celle de 1746 dans
le même régiment devenu de la Roche- Aymon, et assista, la
même année, à la défense de la Provence, envahie par les
Autrichiens et les Piémontais; en 1747, à la prise des îles
Sainte-Marguerite et Saint-Honorat, au sanglant combat du
Col-de-PAssiette^ dans le haut Dauphiné, enfin aux deux
combats livrés sous les murs de Vintimille. En 1757, il se
trouva dans l'armée du Bas-Rhin, à la bataille de Haasten-
beck et à la prise de Minden et de Hanovre. C'est au mois de
novembre de la même année, à la défense de Harbourg, où
son régiment fit une défense admirable contre l'armée hano-
vrienne violant sa capitulation, qu'il mérita par sa conduite
distinguée la croix de Saint- Louis, à treize ans de service, et
une pension du roi, de quatre cents livres. Il quitta en 1766
le service militaire et son régiment, qui portait, depuis l'or-
donnance de 1762, le nom de la province de Hainaut.
Retiré à Menerbes et devenu chef de famille par la mort
successive de Jean-Antoine de Carmejane, son frère aîné, qui
s'était allié, à Courthezon , Comté Venaissin, le 20 avril
1759, à demoiselle Jeanne-Marie de Serpillon, et des
deux fils de ce frère, François -Augustin -Luc et Paul-
Simon- Augustin ^ il épousa, au château de Taillas, paroisse
d'Entrevennes, en Provence, le 16 avril 1771, demoiselle
Marie-Madeleine d' Antoine de Pierredon, née audit
château, le 28 janvier 175 2_, fille de noble messire Jean-
Joseph- Jacques d' Antoine, seigneur de Taillas et de
Pierredon, et de noble dame Marie-Su:{anne de Nantes de
Pierredon, et sœur d^Q/îlexandre d'ANToiNE, capitaine de
frégate, chevalier de Saint-Louis, et belle-sœur du vice-
amiral Sylvestre de Villeneuve. Son contrat de mariage,
précédé d'articles de mariage du 16 avril 1 771, ne fut défini-
tivement passé que le 16 novembre 1776, devant M^ Gra-
nier, notaire de Menerbes. Il fit son testament devant le
même notaire^ le 10 octobre 1785, voulant que la terre et
seigneurie de Pierredon, qu'il tenait en dot de son beau-
père, depuis le 29 avril 1778, fût la part de son fils aîné
Charles-Joseph, et partageant entre ses autres enfants ses
biens de Menerbes et ceux qu'il possédait de l'héritage de
le. 2
,8 DE GARMEJANE-PIERREDON.
messire Louis de Garmejane, chevalier de Saint- Louis, son
cousin. Il mourut à Menerbes, le 28 décembre 1787, et y fut
inhumé dans l'église paroissiale, au tombeau et en la cha-
pelle de sa famille. Sa veuve, Marie- Madeleine d' Antoine
DE PiERREDON, mourut à Mcsteyme, commune et paroisse de
Viens (Vaucluse), le i3 avril 1820, et fut inhumée au cime-
tière de cette commune.
Leurs enfants furent :
i.° Charles-Joseph, qui suit;
2.° Marie-Julie de Carmejane, née à Menerbes, le
26 octobre 1773, et y est décédée le 27 août 1774 ;
3." François-Marie de Carmejane, né à Menerbes, le
8 septembre 1775. Il entra jeune au service de
N. S. P. le Pape, dans la compagnie avignonnaise
du régiment de la garde pontificale, et fut nommé
capitaine de cette compagnie le 7 février 1792.
Ce régiment ayant été ensuite, lors de Tinvasion
de Rome par les Français , incorporé dans l'armée
française sous le nom de 7^ régiment d'infanterie de
ligne italien, il le suivit en Catalogne, au commen-
cement de la guerre d'Espagne, y fut nommé
capitaine de grenadiers, et y mourut glorieusement,
le 3 janvier 1809, des suites d'une blessure au bras,
reçue à la prise de la citadelle de Roses;
4.° Jean-Baptiste de Carmejane, né à Menerbes, le
1 2 février 1 777. Après quelques années de sa jeunesse
passées au service militaire, dans le 7^ d'artillerie
à pied, où son frère aîné était alors capitaine, il se
retira dans sa terre de Villargèle, commune de
I^oves (Bouches-du-Rhône). Il épousa, à Carpentras
(Vaucluse), le 4 juin 18 17, demoiselle Marie-Rose
Imbert, née en cette ville le 3i mars 1798, fille de
Ange-Alexis-Bernard Imbert et de dame Rose-
Madeleine de Ferre, d'une ancienne famille d'Italie
établie en Provence au xv^ siècle. Il est mort à Car-
pentras, le 3o mars 1841 , ayant eu de son mariage :
DE GARMEJANE-PIERREDON. 19
a. Charles-Qélexis-Edouard de Garmejane, juge
au tribunal de Carpentras, propriétaire de la
terre de Villargèle, né à Carpentras, le 14 mai
18 18, marié à Marseille, le 19 septembre 1844,
à demoiselle Virginie- Suzanne- Augiista Tho-
mas, née en cette ville^ le 5 juillet 1825, fille de
Joseph Thomas et de dame Suzanne- Sophie
Agnel, d'où :
A. Marie-Rose-Sophie-Augusta, née à Mar-
seille, le 18 juillet 1845, mariée à Car-
pentras, le 14 avril 186 3, à Clément-
Adolphe-Lucien Petiton, de la lignée de
Challou Saint-Mard, docteur en droit,
substitut du procureur général près la Cour
d'appel de Montpellier, né à Bar-sur-Seine,
le 12 octobre i832,fils de jE'//e-/M/e5 Peti-
TON, receveur particulier des finances, et
de Clémence de Buchère, dont un fils en
bas âge;
B. Joseph-Jean-'Baptiste-Maurice, né à Mar-
seille, le 5 avril 1847;
C . Marie-Stéphanie-Blanche , née à Car-
pentras, le 16 mai 1854^ et y est décédée-
le 2 septembre i856;
b. Charles-Bernard de Carmejane, né à Car
pentras, le 16 mai 18 19, et y est décédé le
3 mars 1823.
5." Augustin de Carme jane_, né à Menerbes, le
28 août 1778. Il est entré au service militaire,
comme son père et ses frères; après avoir servi suc-
cessivement au 8» régiment de hussards, au 2o« ré-
giment de dragons, à la 79® compagnie de canon-
niers-gardes-côtes^ il a été nommé^ le 2 1 février 1 807,
lieutenant à la 80° compagnie du même corps, et,
le 10 février 18 14, capitaine commandant la 29®
compagnie attachée au 4^ régiment d'artillerie à
DE CARMEJANE-PIERREDON.
pied. Fait chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint- Louis le 26 octobre 1825, il s'est retiré à
Avignon, oîiil habite actuellement sans alliance;
6.° Etienne de Carmejane, né à Menerbes, le 3 avril
1 780. Voué dès ses jeunes années aux soins des biens
et des affaires de la famille, il a passé sa longue
carrière au milieu des paisibles et utiles occupations
de la campagne. Il est mort à Saint-Reray-de- Pro-
vence (Bouches-du-Rhône), le 24 juin i863, sans
alliance ;
7.° Gabriel- Joseph-Bruno de Carmejane. maire de
Menerbes, né en cette ville, le 6 octobre 1 781. Il a
habité toute sa vie, et le dernier de la famille, la
maison paternelle de Menerbes, Une large brûlure
au visage, suite d'une chute dans le feu pendant son
enfance, Tempêcha d'entrer au service militaire ; il
en obtint la dispense le 1 9 juin 1804. Il est mort à
Menerbes, le 25 mars 1828, sans alliance;
8.° Marie-Thérèse de Carmejane, née à Menerbes, le
17 mars 1784, mariée en cette ville, le i5 juillet
1808, à Louis Devoulx, ancien percepteur des fi-
nances, né à Cereste (Provence), le 29 avril 1763,
fils de Jean- Joseph Devoulx et de dame Marie-
Delphine d'HAUTEFORT, dernière héritière d'une
ancienne famille de Provence. Ils habitent à Apt
(Vaucluse), sans postérité ;
9.° Marie-Marguerite de Carmejane, née à Menerbes,
le 14 octobre 1786, mariée en cette ville, le 12 jan-
vier 18 14, à Fidèle de Cavalier, maire de Ca-
vaillon (Vaucluse), né en cette ville, le 3 octobre
1787, fils de François-Sébastien de Cavalier, an-
cien officier au régiment d'Aunis-infanterie, et de
dame Clotilde-Gertrude- Lucie de Raymond de Bu-
GuiER ; issu encore, par sa grand'mère paternelle,
dame Barbe-Françoise-Félicité du Puy-Montbrun,
de cette antique famille du Dauphiné qui a donné
le premier grand-maître, Raymond du Puy, à
DE GARMEJANE-PIERREDON. 21
l'ordre de Saint- Jean de Jérusalem. Veuve depuis
le 26 avril i836, elle avait eu de son alliance une
fille morte jeune ; elle habite actuellement à Apt^
sans postérité.
IX. Charles-Joseph, baron de Carmejane de Pierredon^
maréchal de camp d'artillerie , chevalier de Tordre royal et
militaire de Saint- Louis, officier de la Légion d'honneur,
chevalier de la Couronne de fer , naquit à Menerbes , le
6 juillet 1772. Il entra comme élève du roi à l'école militaire
de Beaumont-en-Auge (Normandie), le 5 février 1782 , après
avoir fait , en 1 78 1 , ses preuves de noblesse par-devant
d'Hozier de Sérigny, grand juge d'armes de France, et
fut admis comme cadet gentilhomme sous-lieutenant à
l'école royale militaire de Paris, le i^"" septembre 1787. Il fut
nommé, le i" septembre 1789, lieutenant au régiment de
la Fère-artillerie (où servait alors le lieutenant Napoléon
Bonaparte); capitaine au 7^ régiment d'artillerie à pied, le
18 mai 1792, et, en cette qualité, commandant l'artillerie
d'avant-garde de l'armée du Nord et de la Moselle (1793) ;
commandant l'équipage d'artillerie de siège de l'aile gauche,
au siége,deMayence(i795); commandant l'artillerie d'avant-
garde de l'armée du Danube (1796); chef d'état-major de
l'artillerie de siège de l'armée d'Allemagne à Coblentz
(1797); adjoint à la commission d'inspection des places du
Rhin et à la commission générale des places de guerre
(1798) ; chargé, avec le général de Savournin, de l'inspection
des côtes de la Méditerranée (1799); chef d'état-major de
l'artillerie de l'aile gauche de l'armée d'Italie (1800). Nommé
chef de bataillon au 5" régiment d'artillerie à pied le
12 août 1801 , il fut sous-directeur d'artillerie à Antibes
(1802) et à Paris (180 3); sous-directeur des équipages de
siège à l'armée des côtes de l'Océan (1804); sous-directeur
des forges de la 17^ division militaire à Turin (i8o5).
Nommé colonel directeur d'artillerie à Turin, le 10 juillet
1806 , et à Venise (1808); chef d'état -major de l'artillerie de
l'armée d'Italie (1809); directeur d'artillerie à Gênes, le
28 mars 181 1 ; à Montpellier, le 21 juin 18 14; il fut fait
22 DE CARMEJANE-PIERREDON.
maréchal de camp d'artillerie en retraite le i^"^ décembre
1819.
Il assista à la bataille de Valmy, 20 septembre 1792 ; aux
combats de Limbach (1793), de Deux- Ponts, de Mertensée
et de Pellingen (1794) , où il eut un cheval tué sous lui ; au
siège de Mayence (1795); aux combats d'Oggersheim , de
Kehl_, de Rastadt (1796), où il fut blessé légèrement, et de
Gambsheim (1797), en Allemagne ; aux combats de Gra-
vière, de Suze et d'Avigliano, en Italie (1800); aux affaires
de Boulogne^ sur les côtes de l'Océan (1804) ; aux combats
de Sacile et à la prise du fort de Malborghetto, en Italie; au
combat de Gsnack, à la bataille de Raab (1809) et à la
bataille de Wagram , les 5 et 6 juillet 1809 ; enfin il combattit
à Gênes et dirigea vaillamment la défense de cette ville au
mois d'avril 18 14. Il fut fait, en récompense de ses services,
chevalier de la Légion d'honneur , le 1 5 juin 1 804 ; chevalier
de la Couronne de fer, le 23 décembre 1807; chevalier de
Saint-Louis , le 20 avril 18 14 , et officier de la Légion d'hon-
neur, le 17 janvier 181 5. Il reçut le titre de baron, après la
glorieuse bataille de Wagram, le i5 août 1809;, avec une
dotation extraordinaire de sept mille livres de rente.
Il vint, après sa retraite, habiter sa terre patrimoniale de
Pierredon , commune de Saint- Remy-de-Provence (Bouches-
du- Rhône), et il épousa à Avignon, le 19 juin 1821, après
contrat de mariage du 18 juin 1821, passé devant M^ Pons,
notaire , demoiselle Camille -Marie - Thérèse -Stéphanie
Trono de Bouchony, née à Avignon, le 19 août 1788, fille
de noble messire Ignace -François -Joseph Trono de
Bouchony (i), chevalier, ancien capitaine au régiment de
Bourgogne - infanterie , major de l'infanterie pontificale
avignonnaise , gouverneur d'Oppède et de Mornas , et de
noble dame Angélique-Pauline d'ANSELME. Il est mort à
Avignon, le 14 décembre i83o, sans testament, et sa veuve
(i) Antique maison vénitienne qui a donné à la République de
Venise le doge Nicolas Trono, en 1471 , et qui , transplantée à Barce-
lonette, dans les Etats du duc de Savoie, aux xv^ xvi* et xvii® siècles,
puis à Avignon , au Comté Venaissin, à la fin du xvn% y a hérité de la
famille de Bouchony, à la charge d'en porter le nom et les armes.
DE CARMEJANE-PIERREDON. l3
y est décédée , également sans testament, le 2 janvier 1860.
Ils sont inhumés dans le nouveau tombeau de la famille
érigé par Henri, leur fils aîné, dans la chapelle de Notre-
Dame de Pierredon. Ils avaient eu pour enfants :
I ." Alexis-Henri'Marie-Paul , qui suit ;
2.0 Antoinette-Marie-Thérèse de Carmejane, née à
Avignon, le 12 janvier 1824, mariée en cette ville,
le 26 janvier 1848, à Auguste-Marie-Félicien
Martin de Boudard , chevalier de l'ordre pontifical
de Saint-Sylvestre, né à Avignon, le 29 juillet 1823,
fils à' Auguste- Barthélémy Martin de Boudard,
ancien page de l'empereur Napoléon P% chef
d'escadron au régiment de dragons de la garde
royale, officier de la Légion d'honneur, et de dame
Marie- Marguerite-Sabine Ode; d'où trois fils et
quatre filles en bas âge ;
3.° Christine- Marie-Stéphanie de Carmejane, née à
Avignon, le 16 avril 1825, et y est décédée le
29 octobre de la même année ;
4.° Albin-Charles-Marie de Carmejane, directeur des
lignes télégraphiques, propriétaire de la terre et
château de Lagremuse (Basses-Alpes) , né à Avignon,
le 17 mai 1826^ marié à Digne, le 21 novembre
1860, à demoiselle Marie -Claudine-Jeanne de
Blacas-Carros, née à Digne , le 8 juin i838 , fille
de Hippolyte-Bonaventure- Joseph^ baron de
Blacas- Garros, et de dame Laurence -Marie-
Thérèse de Foresta ; d'où :
Marie-Thérèse de Carmejane, née à Digne, le
16 avril 1862;
5.° Augustin-Marie-Charles-Joseph de Carmejane,
religieux de la Compagnie de Jésus, né à Avignon,
le 22 décembre 1827; entré au noviciat de la Com-
pagnie à Toulouse, le 9 novembre 1846; ordonné
prêtre à Aix, le 29 mai i858 ; admis à ses vœux de
profès à Avignon, le 2 février i863 ;
24 DE CARMEJANE-PIERREDON.
6.° Marie-T^auline- Thérèse de Carméjane, religieuse
au monastère des Carmélites d'Avignon, née en
cette ville, le 14 mai 1829, entrée audit monastère le
26 avril 1860; admise à sa profession le 1 1 février
1862.
X. Alexis-Henri-Marie-Paul ^ baron de Carméjane de
PiERREDON, capitaine d'artillerie, est né à Avignon le 1 1 juin
1822. Après ses premières études faites aux collèges du Pas-
sage, en Espagne (i832-i834), et de Fribourg, en Suisse
(1834- 1839), il a, suivant les traces de son père et de ses
aïeux, embrassé la carrière militaire. Elève à l'Ecole polytech-
nique, le 26 octobre 1842; sous-lieutenant élève à l'Ecole
d'application de l'artillerie et du génie à Metz, le 9 février 1845;
lieutenant au 1 3^ régiment d'artillerie, le 17 janvier 1847;
détaché comme lieutenant d'instruction à l'Ecole de cavalerie
de Saumur (i 848-1 849); passé avec le même grade à la7'' bat-
terie du 3'' régiment d'artillerie détachée à l'armée des Alpes,
le 26 septembre 1849; nommé capitaine instructeur au 2^ré-
giment d'artillerie à pied, le 14 février 1854; passé en cette
qualité au régiment d'artillerie à cheval de la garde impé-
riale, de nouvelle formation, le 5 juillet 1854 ; adjoint à la
direction d*artillerie de Lyon, le 21 novembre 1 85 5 ; il est
actuellement capitaine adjudant- major au 20" régiment
d'artillerie à cheval depuis le 24 décembre i858. lia épousé
à Avignon, le i" décembre i855, après contrat de ma-
riage passé devant M' Giéra, notaire, le 3o novembre i855,
demoiselle Marie- Joséphine de Revel de Vesc, née à Lyon,
le 9 mars i833, fille de Gabriel-Marie-Isidore-Joachim,
comte de Revel de Vesc (i), et de dame Marie-Louise-Eu-
génie des Isnardsdk Suze (2).
(i) et (2) Ces maisons, des plus anciennes et illustres du Dauphiné et
du Comté Venaissin, ont donné, entre autres, Hugues de Revel, dix-
neuvième grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en
1260; Etienne de Vesc, duc de Noie, comte d'Ascoli, baron de
Châteaurenard , chambellan et ministre favori de Charles VIII j
■Josserand des Isnards, célèbre au martyrologe de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem, en i53i ; enfin le fameux comte de Suze, François de
DE CARMEJANE-PIERREDON. ^b
Leurs enfants sont :
i." Henri-Augustin-Marie-François-Régis de Car-
MEJANE DE PiERREDON, né à Avignon, le 5 décembre
i856;
2.° Charles-Marie-Jules-Stéphane de Carme jane de
Vesc, né au château de l'Estagnol, commune de
Suze-la-Rousse (Drôme), le 19 novembre iSSy.
(Extrait de Y Annuaire de la Noblesse^ par Borel
d'Hauterive, i865.)
Henri et Charles de Carmejane - Pierredon de Vesc sont
subtitués par transmission héréditaire aux nom et armes de
la maison de Vesc Leurs trente-deux quartiers ou quatri-
saïeuls et quatrisaïeules, prouvés par la collection complète de
quarante-sept titres légaux de l'état civil, actes de naissance
et de mariage, sont : 1° du côté paternel : François de Carme-
jane et Christine de Savournin; Jean-Antoine de Malachier
et Margue?Hted! Avon; François-Alexis d^ANTOiî^E de Blioux
et Marie-Anne de Sylvestre dks Blayes ; Joseph de Nantes
DE Pierredon et Marthe-Madeleine de Roubaud; Louis
Trono de Bouchony et Spirite de Penne ; Pierre-Louis de
Colomb de Grambois et Marie-Anne de Crozet; Paul d'AN-
SELME et Catherine-Christine de Roux; Antoine de Constan-
tin et Angélique de Lemolt ; 2° du côté maternel : Joachim
de Revel du Perron et Charlotte-Elisabeth d^ANGELiN ;
Christophe de Flocard de Mépieu et Pétronille d'ANGELiN ;
Gabriel- Joachim de Vesc, marquis de Beconne, et Louise-
Antoinette de la Baume- Plu vinel ; Louis de. Leusse des
Côtes et Catherine de Gallien de Chabons ; Esprit-Tous-
saint^ marquis des Isnards, et Jeanne -Madeleine de Veri-Ca-
nove; Gabriel d'AsTUARD ou de Stuard et Catherine de
Brassier de Jocas ; Louis-François de la Baume, comte de
SuzK, et Marie-Alix de Rostaing; Joseph- Jean-Baptiste^
marquis de Suffren-Saint-Tropez, et Louise- Gabrielle-Pul-
chérie de Goesbriand.
LA Baume, chef des armées catholiques du Dauphiné et de la Provence
pendant les guerres de religion du xvi* siècle, et glorieux adversaire du
baron des Adrets.
26 AGHARD DE BONVOULOIR.
Armes : Ecartelé : au i , paie d'argent et (Va^ur de six
pièces^ au chef d'or, qui est de Vesc; au 2^ de gueules, à
Vépée haute d^ argent^ posée en pal, qui est des barons tirés
de l'armée ; au 3, de gueules^ au lion d'argent tenant une
grenade de sable, enflammée d^ argent, qui est de l'artille-
rie ; au 4, d'or^ à la bande d^a:{ur, chargée de trois étoiles
d'argent, qui est d' Antoine de Pierredon ; sur le tout: d'or,
au chevron de gueules^ accompagné de trois flammes du
même, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent, qui
est de Carmejane ancien.
Couronne de baron.
Supports : deux lions.
Devises : Deus, Patres, Patria ; et encore : Pas une ne
m'arreste, qui est de Vesc. (Extrait de V Etat présent de la
Noblesse française, Vsins, Bachelin-Deflorenne, 1873.)
AGHARD DE BONVOULOIR
CHARD, seigneurs du Perthuis-Achard, de Saint-
Auvieux, de Bonvouloir, de Vacognes, de la Haye,
de Saint-Manvieux, des Hautenoes, etc.^ etc.
Cette famille est une branche des Achard du Poitou (i),
très-anciennement établie en Normandie, où elle a donné son
nom au bourg Achard (2), près de Rouen, et au Perthuis-
Achard, près de Domfront. Elle a constamment possédé ce
dernier fief jusqu'en 1789.
(i) Laîné, Dictionnaire des Origines. — Beauchet-Filleau , Familles
du Poitou.
(2) Notice de M. L. Passy, Bibliothèque de VEcole des Chartes.
22« vol.
ACHARD DE BONVOULOIR. 27
AcHARD, chevalier, châtelain de Domfront, en 1020 (i),
signe la charte de fondation de Tabbaye de Lonlay, en
1026 (2).
Un AcHARD suit Guillaume le Conquérant en Angle-
terre et est inscrit au Domesday dans les comtés de
Sussex, de Buckingham et de Worcester (3).
En 1091, Robert Achard, châtelain de Domfront, est en-
voyé auprès de Henri (4), comte de Cotentin, pour remettre
cette ville entre ses mains, et reçoit de ce prince, devenu roi
d'Angleterre, en 1 100, le don de plusieurs manoirs dans le
Berkshire, où il fut la tige d'une branche qui ne s'éteignit
qu'à la fin du xiv^ siècle.
Achard, abbé de Saint-Victor de Paris, puis évêque
d'Avranches (5), en 1 162, fut choisi par Henri H pour servir
de parrain à sa fille Eléonore, qui devint ensuite reine de Cas-
tille. Il est désigné ainsi dans les manuscrits de Saint- Victor :
« Achardus^ Normannus, ex illustri et antiqua familia de
Perthuis- Achard^ in comitatu^ de Domfront oriundus... »
En i2o5, après la confiscation de la Normandie par Phi-
lippe-Auguste, Guillaume Achard quitte cette province et
va s'établir en Angleterre (6).
Guillaume Achard siège aux assises d'Avranches, en
1224(7).
(i) Gaillebotte, Histoire de Domfront, p. ii3.
( 2 ) Neustj'ia pia, p . 425.
(3) Domesday, fol. 2 5 et 25 b, 148 è et 177. — Thierry, Histoire de
ia conquête d'Angleterre, t. II, p. SgS. — Liste gravée dans V église de
Dives.
(4) Chronique deNormandie, édit. de i556, p. i25. — Roman deRou,
t. II, p. 3 18. — Leîand^s Itinerary, t. VI. — Charte de donation
de Henri h" et beaucoup d'autres documents au British Muséum qui
prouvent la filiation de la branche anglaise jusqu'à son extinction,
(5) Jean de Thoulouse, Annales de Saint-Victor (Bibl. nat., Saint-
Victor, io37, p. 460), et Antiquités de Saint-Victor, t. I, p. 160 et 172
{Saint-Victor, loSg). — Saint-Victor, ioo5, p. 23; io53, p. 2. —
Malingre, Antiquités de Paris, p. 448. — Moréri, édit. de 1759, au
mot Achard.
(6) Abbé de la Rue, Nouveaux Essais sur la ville deCaen , t. II, p.ibg.
(7) Cartulaire du Mont-Saint -Michel, fol. 126.
I
28 ACHARD DE BONVOULOIR.
Des chartes, dont deux originales portent les dates de
1241 (i) et 1243, nous montrent Raoul ^ Regnauld^ Phi-
lippe et Guillaume Achard, chevaliers, établis près de Vire,
au xiiie siècle. La charte de Guillaume, en 1241, a conservé
son sceau, qui présente très-distinctement les armes que les
Achard de Normandie ont toujours portées et qu'ils portent
encore aujourd'hui.
Guillaume Achard, chevalier, probablement le même que
le précédent, et Robert Achard, varlet, suivent saint Louis
à Damiette et y signent des emprunts, en 1249 (2).
Jean Achard, chevalier, seigneur du Perthuis-Achard,
était écuyer d'écurie du roi, vers i2 5o (3). Il épousa Jeanne
de ToRCÉ, dame de la Gorbellière.
Eon AcHARDj chevalier, son fils, épousa, le 2 août 1295,
Barbe de Torchamps (4), qui lui apporta la terre de Saint-
Auvieux, qui est restée plus de 400 ans dans la famille.
Guillaume Achard, écuyer, seigneur du Perthuis-Achard,
fils du précédent, forme le premier degré d'une généalogie
prouvée en 1 540, dont une copie du temps est conservée à la
Bibliothèque Nationale (5). Nous retrouvons ce même Guil-
laume^ écuyer de la compagnie de Richard de Carbon nel dans
les guerres contre les Anglais, en Normandie, en 1379, et en
Flandre en i386 et 1387 (6).
Jean et Macé Achard, écuyers, frères, partagèrent en
1454 (7) la succession de Jean Achard, écuyer, seigneur du
Perthuis-Achard, leur père. Jean eut la terre et seigneurie
de Perthuis-Achard, qui est revenue aux Bonvouloir à l'ex-
tinction des aînés de sa postérité, dont une branche cadette
( I ) ^ rchives de la Manche.
(2) Emprunts originaux entre les mains de la famille.
(3) Lots de 1600. — Preuves de Malte.
(4) Lots de 1600. — Généalogie de Jean, seigneur de Saint- Auvieux
et du Pin.
(5) Cabinet des titres; Dossier : Achard de Normandie.
(6) Titres scellés, wol.àoy p. 4629; vol. 79, p. 6184; vol. 145, p. 3i65.
(7) Lots de 1454.
AGHARD DE BONVOULOIR. 29
subsiste encore aujourd'hui (i). Macé, le second, épousa
Jeanne Doisnel de la Sausserie et de Montecot, et fut l'au-
teur des branches de Bonvouloir, de Vacognes, de Saint-
Manvieux et de la Haye, dont les deux dernières se sont
éteintes de nos jours.
François Achard, écuyer, seigneur de la Corbellière, de
Saint -Auvieux, puis de Bonvouloir, épousa en i5i3 (2)
Françoise de Courtarvel, héritière de la terre de Bonvouloir.
(V. t. XIII de Saint-AUais, art. Courtarvel.)
Guy Achard, seigneur de Beauregard, chevalier de l'ordre
du roi, était gouverneur (3) de Domfront en i58o.
Jean Achard , chevalier , seigneur de Saint- Auvieux,
capitaine de cent chevau-légers , l'un des cent gentils-
hommes (4) de la maison des rois Henri III et Henri IV,
député de la noblesse de la vicomte de Domfront aux Etats
de Normandie, en 1618, épousa, en i586, Marguerite de la
Perrière (5), héritière de la baronnie du Pin. Il reçut une
lettre autographe (6) du roi Henri IV, datée du camp de
Buchy, par laquelle ce prince lui ordonne de lui amener sa
compagnie à Evreux.
François Achard , fils du précédent , seigneur et baron du
Pin , gentilhomme de la chambre et chevalier de l'ordre du
roi, épousa (7) en 16 17 Madelaine de Mailloc, fille de
François de Mailloc , baron de Cailly.
Julien AcHAR-D , chevalier, seigneur de Bonvouloir (8),
du Pas -de-la- Vente et duPERTHUis-AcHARD, gentilhomme de
(i) Achard des Hautenoes.
(2) Contrat de mariage.
(3) Caillebotte, Histoire de Domfront j p. 114. — Lots de 1600.
(4) Lots de i583. — Contrat de mariage de Jean Achard, en i586.
(5) Cette lettre est entre les mains de la famille.
(6) Contrat de mariage de François Achard. — Donation de Made-
laine de Mailloc , en 1661.
(7) Certificat de M. d'Angennes, seigneur de Rambouillet, capitaine
des cent gentilshommes de la maison du roi, en iSgg.
(8) Contrat de mariage d'Alexandre Achard , en i665. — Certificats
du maréchal de la Force et du comte de Q.uincé , en 1667.
L
3o ACHARD DE BONVOULOIR.
la chambre du roi , chevalier de son ordre , et lieutenant des
mousquetaires de M. le cardinal de Richelieu , fut député
de la noblesse du bailliage d'Alençon aux Etats de Nor-
mandie, en 1624.
Charles AcKARD , seigneur du Pjn, François Acux^t^ , che-
valier de Malte (i) , Gujy Achard, marquis de Bonvouloir (2),
Alexandre Achard, seigneur du Pas-de-la-Vente , Julien
Achard j seigneur des Hautenoes, A w^re Achard, seigneur
des Landes , et François Achard , seigneur de la Vente,
furent maintenus dans leur ancienne noblesse en 1666, par
de Marie , intendant de la généralité d'Alençon.
Charles Achard, seigneur du Pas -de -la -Vente et du
Perthuis- Achard, né en 171 3 , fut bailli d'épée de la vicomte
de Domfront.
Antoine-Charles Achard, marquis de la Haye, chevalier
de Saint-Louis, en 1773, capitaine de cavalerie, puis
maréchal de camp, fut aide-major général de Tarmée des
princes.
Luc-René-Charles AcHARn^ comte de Bonvouloir , sei-
gneur du Perthuis- Achard, etc., page du roi Louis XV,
capitaine de cavalerie (3) et chevalier de Saint-Louis,, fut
député de la noblesse aux. assemblées de la moyenne Nor-
mandie, en 1787 (4), puis aux Etats généraux de 1789. Il
avait épousé, en 1772, Marie- A une- Jeanne de Saint-Denis ,
dame de Verveines.
Charles-François-Auguste Achard de Bonvouloir fut
reçu chevalier de Malte, en 1790; ses preuves remontent
jusqu'à son treizième aïeul et font mention des Achard de la
période anglo -normande.
Eugène-François- Char les AcuxRj) de Bonvouloir, che-
{\) Preuves originales de 1647.
(2) Recherches de de Marie. — Aveux à l'abbaye de Savigny,
en 1682.
(3) Etats militaires j 1773 , p. 347; 1774, p. 336.
(4) Procès-verbal des assemblées de la moyenne Normandie, à
Lisieux, en 1787, p. 3 (Mistral, imprimeur).
AGHARD DE BONVOULOIR. 3i
valier de Saint-Louis, émigré, fit la campagne des princes,
puis alla prendre du service en Russie. Rentré en France, il
épousa, en i8o3, Fr ançoise- Julie dQ lxTour-du-Pin , fille
du baron de la Tour-du-Pin, maréchal de camp. Il fut
député du Calvados sous la Restauration.
Charles Achard , comte de Bonvouloir , frère cadet du
précédent, chevalier de Malte et de la Légion d'honneur,
député de la Manche sous la Restauration, épousa. Françoise-
Marie-Rose deTniBOUTOT, fille de Léon^ marquis de Thibou-
TOT, lieutenant général de l'artillerie, commandeur de
Saint- Louis, dont la mère était la dernière Montgommery
de France.
Il ne reste que trois branches de cette famille :
Les Achard de Vacognes; chef: Amédée-Marie Achard
DE Vacognes ;
Les Achard de Bonvouloir ; chef : Didier-Charles-Robert
Achard, comte de Bonvouloir.
Les Achard des Hautenoes , de la Vente et de la Lé-
luardière; chef: Louis -Ange Achard des Hautenoes.
Armes : D^a\ur^ au lion rampant d'argent^ armé et lam-
passé de gueules, à deux fasces du même, brochantes sur
le tout (sceau de 1241).
DE FAUCHER
ETTE famille, originaire et habitant encore de nos
jours la petite ville de Bollène,dans l'ancien comtat
du Pape, y était connue dès le ix"" siècle (i).
Elle a été maintenue dans sa noblesse par l'intendant du
Languedoc, Lamoignon, en 1697 i^)y ^^ P^i" l'intendant de
Bretagne, Béchameil, en 1699, parce qu'un de ses membres,
officier de cavalerie, s'était fixé dans cette province.
La descendance de ce rameau s'éteignit au milieu du
xviii® siècle, dans une des branches d'Andigné (3).
Elle a fourni une foule d'officiers, dont un lieutenant
général des armées navales sous Louis XVL
Plusieurs de ses membres sont encore aujourd'hui au ser-
vice de la France.
Armes : D'azur à 3 bandes d'or ^ au chef d'argent, chargé
de 3 mouchetures d'hermine.
(i) Archives communales '.Histoire de l'abbaye cVAyguebeUe. — La
Ligurie française de l'Hermite de Souliers, etc.
(2) Louis de la Roque, Armoriai du Languedoc.
(3) Potier de Courcy, Armoriai de Bretagne.
D'AVON
VON, famille actuellement divisée en deux bran-
ches : celle des sieurs de Sainte-Colombe et celle
des barons de CoUongue.
Originaire de Provence, où on la trouve établie au xv*
siècle dans l'ancien comté de Sault, elle prouve sa filiation
depuis :
I. Etienne d'AvoN, capitaine de cent hommes de pied,
qui prit part à Texpédition dirigée contre les Vaudois de
Provence en 1545.
II. Gabriel d'AvoN, capitaine de cinquante hommes de
pied, commandant de Goult, épousa Basse de Pontevès
vers i55o.
III. Etienne d'AvoN, capitaine de cinquante hommes
de pied, commandant de Goult, mort en i ôSj, épousa Jeanne
Teyssonne.
IV. René d'AvoN, sieur de CoUongue, né en iSgi, mort
en 1642, épousa Marguerite Roche.
V. Jean d^Avoii de CoUongue (1635-1720) épousa Cathe-
rine de Daniel.
VI. Gabriel-Pierre d'AvoN, sieur de CoUongue (i665-
1725), éçous3i Isabeau de Colla very et mourut sans posté-
rité.
VI. Jacques d'AvoN (mort en 171 5), avocat au Parlement
de Provence, épousa Marie-Anne d'ALix de Léouze.
VII. C/z^r/e^ d' Avon (1698- 1748), capitaine au régiment
de royal France dragons, au service d'Espagne, épousa ^ww^-
Francoise de Gaudin.
îc. 3
34 D'AVON.
VIII. Jean-Baptiste d'AvoN, sieur de Sainte - Colombe
(1748- 1825), garde du corps, épousa Marie-Anne-Franqoise
Caron.
IX. Philippe- Charles-Jean-Baptiste d'AvoN de Sainte-Co-
lombe (178 3- 1846) épousa Marie- Delphine Reynaud.
X. Joseph -Philippe d'AvoN de Sainte-Colombe, ancien
magistrat, ancien maire de la ville d'Apt, né le 27 novembre
1824, a épousé, le 19 mars i855, Marie Court de Fontmi-
CHEL, dont :
i.° Marie-Albertine, née le 1 1 février i856, mariée, le
27 avril 1876, à Emmanuel de Barbarin ;
2.° Henriette-Marie^ née le 29 octobre 1857.
Branche de Collongue.
Cette branche a pour auteur :
VII. Gabriel d'AvoN, sieur de Collongue {171 5-1788),
officier au régiment de Flandre, fils de Jacques^ mentionné
ci-dessus. Il épousa Marianne de Laugier.
VIII. Charles-Jean-Baptiste-FrancoiS'Gabriel if 'Avon,
sieur de Collongue (i 738-1 809), épousa Gabrielle-Fran-
coise-Josèphe de Marmet de Vaumale.
IX. Jean-Joseph-Léopold-Gabriel-Hippolyte d'AvoN, ba-
ron de Collongue (i 766-1845), chevalier de Saint- Louis, ca-
pitaine au régiment des hussards de Choiseul-Stainville à
l'armée des Princes, épousa Clémentine- Catherine Barg-
MANN.
X. Adolphe-Chrétien-Gabriel d'AvoN, baron de Collongue
(i 802-1857), épousa Marie le Vaillant de Bovent.
XI. Taul-Gabriel d'Avo^^ baron de Collongue, rédacteur
aux affaires étrangères, chevalier de la Légion d'honneur, de
l'ordre pontifical du Mérite, etc., etc., né le 28 mars 1837,
a épousé, le 9 novembre 1869, Alexandrine-Louise-Augus-
tine Boscary de Villeplaine, dont :
DE FONTAINE DE RESBECQ. 35
[ .° Jean-LouiS'Adoljphe-Gabrielf né le 6 août 1870;
2.° Marie- Georgette^ née le 20 mai 1872.
Armes : D'a:{ur, au chevron d'argent^ accompagné de
trois étoiles du même.
La branche de Collongue porte : De gueules au chevron
d'or y accompagné de trois étoiles d'argent ^ écartelé d'ar-
gent à trois roses au naturel de gueules, tigées etfeuillées
de sinople; au chef d^a:{ur chargé de trois croissants
entrelacés d^argent, qui est de Marmet.
DE FONTAINE DE RESBECQ
ETTE maison, originaire du Cambrésis, s'est fixée à
Lille vers i556. Sa généalogie a été publiée par Le
Garpentier [Histoire du Cambrésis), La Chesnaye
des Bois et Laîné. Elle descend des comtes de Walincourt,
pairs de Hainaut, ainsi que le constate un jugement de la
gouvernance de Lille, du 16 mars 1769, dans lequel furent
visés tous les titres de la famille, depuis Jean de Fontaine,
marié à Jeanne Hooftmans, ainsi que les documents anté-
rieurs à partir de Pierre^ seigneur de Fontaine-les-Gobert
(près de Cambrai) , puîné de la maison de Walincourt, vivant
en 1229.
I
Cette famille est ainsi représentée aujourd'hui :
A. Mélanie de Fontaine, religieuse Bernardine à
Cambrai;
B. Adolphe^ comte de Fontaine de Resbecq, né à
36 DE FONTAINE DE RESBECQ.
Fives (Lille), chef de bureau au ministère de l'ins-
truction publique, chevalier de la Légion d'hon-
neur, décédé le 7 janvier i865. Il avait épousé An-
géline le Bas de Saint-Croix, fille du contre-
amiral et de Julie Gotilon de Torcy (voir Généalo-
gie Poisson de la Chabeaussière, t. II), d'où :
i.° Eugène, comte de Fontaine de Resbecq, chef
actuel de nom et d'armes, né à Paris, le 21 no-
vembre iSSy. Il est sous-directeur au ministère
de l'instruction publique, membre de la com-
mission historique du Nord, officier de Léopold
de Belgique et commandeur de l'ordre de
Saint-Grégoire-le-Grand. Il a épousé, le i5
octobre 1864, M.-R.-A. du Breuil-Hélion de
LA GuÉRONNIÈRE, d'oîl I
a. Agathe^ née le 17 octobre i865, au châ-
teau de la Guéronnière (Vienne);
b. Pierre, né à Paris, le 3 novembre 1866;
c. Joseph, né à Paris, le 9 décembre 1867,
décédé;
d. Jean, né à Paris, le 7 janvier 1868, dé-
cédé;
e. Hilaire, né à Poitiers, le 14 avril 1870 ;
f. Marie-Thérèse, née à Paris, le 21 octobre
1872.
2.° Léonce, vicomte de Fontaine de Resbecq,
né à Paris, le 6 avril 1840, docteur en droit,
procureur de la République à Poitiers, marié,
le 20 juillet 1874, à M. d'EspiNosE, d'oîi ;
a. Christian, né à Poitiers, le 3 mai 1876;
b. Robert, né à Poitiers, le 20 décembre 1 876.
3.0 Hubert, baron de Fontaine de Resbecq, né à
Paris, le 12 juillet 186 1, attaché au ministère
de la marine.
DE MAYNARD. 37
4.0 Geneviève, née à Paris, le 19 février 1846,
mariée à Auguste^ baron de Burgues de Mis-
siEssY (voir Généalogie de Burgues de Mis-
siessjTj t. II).
La maison de Fontaine de Resbecq a eu des alliances avec
les familles de la Fontaine-Wicart, de Baralle, du Hot, de
Roubaix, de Mengin, de Clermont-Tonnerre, etc., etc.
Armes : Parti: au i^ de gueules^ au lion d^argent, qui
est de Walincourt; au 2, d'a:(ur, à une fontaine d'or^ qui
est de Fontaine; Pécu entouré d'une bordure d'or.
Timbre : Couronne de marquis.
Cimier : Un lion issant.
Supports : Deux sirènes.
Cri d'armes : Walincourt.
DE MAYNARD
SEIGNEURS DE CHAUSSENEJOUX^ DE CLAIREFAGE,
DE QUEILLE, DE SAINT-MICHEL, DE COPEYRE, ETC.
A maison de Maynard (i) de Chaussenejoux^ de
noble extraction et de très-ancienne chevalerie dans
les provinces de Quercy et de Bas- Limousin, est
alliée aux plus illustres familles de France. Ses membres
avaient la préséance à Turenne, et leurs armes étaient sculp-
tées à la clef de voûte de la cathédrale de Tulle. Elle se di-
visa au xiv" siècle en deux branches : celle de Chaussene-
(i) L'orthographe de ce nom a varié. Il s'est écrit aussi Meynard,
Mesnard, Mainard, Métiard.
38 DE MAYNARD.
joux et celle de Montbarla. Cette dernière eut pour auteur
Arnaud de Maynard, qui épousa Sclarmonde^ dame de
Montbarla, fille d'Etienne de Montbarla, chevalier, seigneur
de Montbarla, près de Lauzerte ; celui-ci, fils de Guilhem de
Montbarla, qui suivit le roi saint Louis à la Terre-Sainte.
Elle s'éteignit vers i^oj^ alias 1 3 80, dans la maison de
Pechpeyroux.
Les preuves faites en avril 1781 et en juillet 1787 devant
Chérin, généalogiste des ordres du roi, par Char les- Cosme-
Marie, comte de Meynard-Saint-Michel, établissent la filia-
tion de cette famille, depuis le xiii^ siècle. Le certificat de
Chérin dit qu'elles ont été préparées pour les preuves de
cour.
Roger ^ Guillaume et Robert Maynard ou M ainard figurent
parmi les guerriers qui suivirent Guillaume de Normandie à
la conquête de l'Angleterre en 1066 (i). Ils furent les auteurs
des branches qui y ont subsisté jusqu'à nos jours. La plus
illustre qui existe encore est celle des Viscounts Maynard,
qui est en possession de la pairie depuis 1620. Ses armes
sont : d' argent j au chevron d'a:{ur, accompagné de 3 mains
senestres de gueules posées 2 et i.
Maynard, chambellan du roi Etienne, et Maynard, pré-
cepteur du fils du même prince, étaient établis au comté de
Kent en 11 55, 11 58 (2).
Pons Maynard était, en 1261, lieutenant du sénéchal de
Quercy (3).
Bérenger de Maynard, chanoine de Narbonne, était, en
i32o, chancelier du roi de Majorque don Sanche d'Ara-
gon (4).
I. Jean I" de Maynard, appelé aussi Etienne sur quelques
actes et qualifié messire, chevalier, seigneur de Chaussene-
(i) Normannorum historiœ scriptores antiqui. ~ O'Gilvy, les Con-
quérants de l'Angleterre.
(2) Hunter, Great Rolls, p. 65, 66, loi, 180.
(3) Perié, Hist. du Querci.
(4) Hist. de Languedoc.
DE MAYNARD. Sg
joux, au diocèse de Cahors^ par lequel commencent les preu-
ves devant Chérin, vivait en 1270, 1290. Il avait épousé
Benarde Gimel, de la famille de Pierre de Gimel^ qui prit la
croix en 1248. Jean P^ testa le i" juin^ alias i5 juin, en
faveur de noble Guillaume^ son fils^ qui suit.
II. Guillaume I" de Maynard, chevalier, seigneur de
Chaussenejoux, épousa Q4lmodie de Cosnac, sœur du car-
dinal Bertrand de Cosnac et fille de Guillaume de Cosnac,
seigneur de Cosnac, et d'Almodie de Malguise de Malemort,
dont Etienne^ qui suit :
III. Etienne de Maynard, seigneur de Chaussenejoux ,
épousa Jeanne Robert de Lignerac, fille de Jean Robert de
Lignerac, d'une ancienne maison qui était, en 1783, repré-
sentée par Joseph-Louis Robert de Lignerac, duc de Caylus,
grand d'Espagne et lieutenant général. Etienne fit son tes-
tament conjointement avec sa femme, le 26 novembre 1407,
et eut entre autres enfants :
I .• Guillaume^ qui suit ;
2.° Raymond^ doyen de Carenac;
3.° (Antoinette, mariée à Bernard de Boyver.
IV. Guillaume IP de Maynard, seigneur de Chaussene-
joux, fit son testament le i3 mai 141 2 et eut pour fils c^w-
toine^ dont l'article suit. Il avait épousé :
• I ." Bertrande de Néderc ou de Never ;
2.° Il est à croire qu'il épousa en secondes noces
Q4gnès de Lambertye, fille de Jean de Lambertye
et de Jeanne de Vigier.
V. Antoine de Maynard, damoiseau, seigneur de Chausse-
nejoux, épousa, par contrat du 3o décembre, alias 4 janvier
1444, Jeanne de Chalon, fille de Pierre de Chalon. Elle
portait pour armes : de gueules^ à la bande d^or.
De ce mariage sont issus :
I ." Jean, qui suit ;
2." Munde, mariée à Jean de Roux, viguier deCam-
pagnac.
40 DEMAYNARD.
VI. Jean II de Maynard, seigneur de Ghaussenejouxet de
Clairefage, épousa le 2 juillet i486, Marguerite du Vernet,
fille de Guillaume du Vernet, seigneur de Beaulieu, au dio-
cèse de Clermont^ dont :
VII. Pierre I de Maynard, écuyer, seigneur de Chausse-
nejoux et de Clairefage, qui épousa, par contrat du 22 février
i5i2, Françoise de Souillac, d'une illustre maison, bran-
che de la première dynastie de vicomtes de Turenne.
De ce mariage sont issus, entre autres enfants :
i.° Jean^ qui suit;
2.° Marguerite^ mariée à Guy Faydit de Tersac.
VIII. Jean III de Maynard, écuyer, seigneur de Chausse-
nejoLix et de Clairefage, épousa, le 14 octobre i539, Louise
de Gastel, fille d'Antoine de Gastel, seigneur de Rassiels ou
Rassials, près de Gahors, dont, entre autres enfants :
i.'' Joseph y dont l'article suit;
2° Guy^ auteur des seigneurs delà Queille, de Mouret
et des seigneurs comtes de Meynard de Saint-Mi-
chel, dont les alliances sont avec les maisons de
Juyé, de Parel,de Galvimont,de la Roche-Ghauvel,
de Miramont, d'Areilh, de Mazière, de la Futzun,
de Saint-Sornin, de Sainte-Gemme, de Gugnac ,
d'Escaffre, etc.
S.** Catherine^ mariée à Jean de Flaugeac.
IX. Joseph I" de Maynard, seigneur de Ghaussenejoux
et de Glairefage, épousa, le 9 décembre 1579, oMarie de
Beaupoil, fille de François de Beaupoil, chevalier, seigneur
de Saint- Aulaire, pannetier des rois François 1", Henri II
et François II, et de Françoise de Volvire de Ruffec, dame
d'honneur de la reine, dont :
i.° Pierre^ qui suit;
2.* Louise, mariée à Armand de la Porte- Lissac.
X. Pierre de Maynard, chevalier, seigneur de Ghaussene-
joux et de Glairefage, épousa, le 5 mai 1609, Jehanne de
1
DE MAYNARD. 41
Calvimont, fille de Jean de Calvimont, écuyer, seigneur de
Ghabans et du Chalard,, et de Françoise de Salignac, dont^
entre autres enfants :
I.» Joseph, qui suit;
2.** Catherine, mariée à Gilbert de Lauthonnye.
XI. Joseph lï de Maynard, seigneur de Chaussenejoux
et de Clairefage, épousa, le 26 juin 1 642, Q^ntoinette de Beau-
mont, sœar de Barthélémy de Beaumont, aïeul de Christophe
de Beaumont, archevêque de Paris, et fille de Laurent de
Beaumont, seigneur du Repaire, et de Françoise de Chaunac
de Lanzac.
Ils eurent onze enfants, dont :
I.» Barthélémy, qui suit;
2.** Bernard, auteur de la branche des seigneurs
barons de Taillefer et de Copeyre, dont la descen-
dance sera rapportée après celle de son frère aîné;
3." Pierre, qui, étant capitaine au régiment du roi,
fut tué en Piémont au lieu de la Pérouse, le 2 no-
vembre 1 693 , et enseveli dans l'église dudit lieu.
XII. Barthélémy de Maynard, seigneur de Chaussenejoux
et de Mézels, syndic général de la noblesse de la vicomte de
Turenne, épousa Marie- Catherine du Bus, fille de messire
Jean-Charles du Bus, capitaine de cavalerie, seigneur de la
Mothe-Dorée et Mauleverge, au pays d'Artois et Flandres,
dont, entre autres enfants :
I ." Germain, qui suit ;
2," Catherine, mariée à messire de Carbonnière de
Jayac.
XIII. Germain de Maynard, seigneur de Chaussenejoux
et de Mézels, épousa Marie-Jeanne de la Porte, fille de
Joseph de la Porte de Lissac, seigneur de la Retandie, lieu-
tenant des maréchaux de France, et de Marie- Pascal de
Mirandol, dont :
i.° Marie- Joseph de Maynard, qui épousa Marc-
42 DE MAYNARD.
Joseph de Goudin, seigneur de Pauliac, la Roussie,
Proissans, dont, entre autres enfants :
A. Raymond-Joseph^ qui épousa Françoise de
Cadrieu, fille de Jean-Louis, comte de Cadrieu,
et de N. de la Roque-Senezergues ;
B. Françoise- Marguerite^ mariée à son cou-
sin, messire Etienne de Maynard-Chaussene-
joux, chevalier, seigneur de Taillefer et de
Gopeyre;
2.** et 3.° Marguerite et Catherine,ve\igieusQs de l'ordre
de Saint- Jean de Jérusalem, au couvent de Saint-
Marc de Martel.
Branche des seigneurs de Taillefer et de Copeyre.
XII. Bernard de MAYNARode Ghaussenejoux, seigneur de
la Fagette, fils de Joseph de Maynard, seigneur de Ghausse-
nejoux, et d'Antoinette de Beaumont, épousa, par contrat du
5 janvier 1694, Marie de Lestrade-Floirac, fille de Glaude
de Lestrade-Floirac, seigneur de Gopeyre, Gluges, baron de
Taillefer, et de Marguerite de Roquette de Teyssenat, dont :
XIII. Gabriel de Maynard, seigneur de Gopeyre, baron
de Taillefer, qui épousa, le 5 juin lySi, Marie de Maignes,
fille de François de Maignes et de Marguerite de la Faurie,
dont, entre autres enfants :
I.» Etienne, qui suit;
2." Barthélémy, capitaine commandant au régiment
de Lorraine-infanterie, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint- Louis, émigré en 1792, servit
dans la compagnie n° 1 1 des chasseurs noble-infan-
terie du prince de Gondé, et mourut à Gappel-sous-
Rodey en 1796.
XIV. Etienne dit Maynard-Ghaussenejoux , chevalier, sei-
gneur de Gopeyre, Gluges, Mirandol et Taillefer, épousa, le
I
I
DEMAYNARD. 43
7 février 1780, Françoise-Marguerite de Goudin, sa cousine,
fille de Marc-Joseph de Goudin, chevalier, seigneur de Pau-
liac, et de Marie-Josèphe de Maynard, dame de Chaussene-
joux, dont, entre autres enfants :
XV. Gabriel-Joseph, baron de Maynard, qui épousa, le
23 janvier 1820, Gabriel le-IsabelleSERÈNE de Pignol, fille
de Jean- Baptiste, baron de Pignol, et de Marie-Louise-Char-
lotte d'Arche d'Ambrugeac^ dont :
i.° François-Achille^ qui épousa, le 9 juillet 1845,
Marie- Charlotte de Sahuguet d' Amarzit d ' Espagnac,
fille de Jean-Joseph-Charles de Sahuguet d'Amarzit,
comte d'Espagnac, et de dame Gabrielle-Georgette-
MartheJeanne d'Arjuzon; François-Qéchille mou-
rut sans postérité;
2.° Marc-<2^ If red, dont VarticlQ suivra;
3.° Marie-Q4nais.
XVI. Marc-OAlfred^ baron de Maynard, a épousé, le 17 fé-
vrier 1846, Marie- Anne-Louise de LamberteriEj fille d'Ar-
naud, baron de Lamberterie (i), chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint- Louis, et de Marie- Anne Crozat de
Lynoire, dont :
I ." Marc-Emmanuel-Marie-Louis ;
2.° Henry;
3.° Elisabeth;
4.° Marie.
Par ses diverses alliances, la maison de Maynard a eu en-
core parenté avec celles de Auberi de Saint-Julien, d'Au-
(i) Arnaud de Lamberterie e'tait fils de Jean de Lamberterie, baron
du Gros, et d'Anne deFoucauld. Il émigra en 1792, et, quoique bien
jeune encore, il prit part aux campagnes de l'armée deCondé sous les
ordres de son oncle, Louis de Foucauld, marquis de l'Ardimalie, qui
avait été député de la noblesse du Périgord aux Etats généraux et qui
s'y était fait remarquer par ses talents, ses qualités chevaleresques et
son courageux dévouement à la royauté.
44 DE MAYNARD.
busson^ de Baynac, de la Borie de Campagne, de Bourdeil-
les, de Chalus, de Clermont, de la Faurie de Bars, de Gi-
ronde, de la Grange-Gourdon-Floirac, de Lentillac, de Los-
tanges, de Luzech, de Marcillac, de Marquessac, de Mon-
tauban, de Rousseau-Puy-la-Vaisse, de Talleyrand-Chalais,
de Vassinhac, de Vins du Manégre, etc., etc.
Armes : D'a:{ur, à la main d'or, alias d'argent^ ou bien :
de gueules, à la main dextre, alias senestre d'argent^ qui
est de Maynard; écartelé de gueules à 3 bandes d'argent^
qui est de Montbarla.
Supports ; Deux lions.
Timbre : Couronne de comte.
OUVRAGES ET DOCUMENTS A CONSULTER.
i.° Bonaventure, Annales du Limousin^ t. III, p. 655.
2.° Brizard, Généalogie de Beaumont.
3.° Borel d'Hauterive, Année i858,
4.° La Chesnaye des Bois et Badier.
5.° De Courcelles, Histoire des Tairs.
6.° Feuille hebd. de Limoges, 4 oct. 1786, n° 40, p. i58,
col. 2 et suiv.
7.° D'Hozier, reg. 2, p. 2.
8.° Moréri, édit. 1759, art. ^eawmow^
9.° Nadaud, Nobiliaire du Limousin.
io.° O'Gilvy, Nobiliaire de Guienne.
ii.° Papiers de Turenne à la Bibliothèque des Archives
Nationales.
12.° Recherche de la noblesse de 1666 (Limousin).
i3.° Registres de la paroisse de Cressensac (Lot) conservés
depuis 1604.
RUDEL DU MIRAL
A famille Rudel du Miral, fort ancienne en Au-
vergne, est issue, suivant les traditions, de la même
souche que le célèbre troubadour Éiie-GeofFroi Ru-
del, fils du sire de Blaye, qui suivit Richard Cœur-de-Lion
en Palestine et composa plusieurs poésies en l'honneur de
la princesse de Tripoli, fille de Raymond, comte de Tou-
louse, en 1162.
Renaud Rudel, lieutenant général en Poitou et Sain-
tonge, chassa les Anglais de Cognac, Saint-Maixent, Ma-
rennes, Royand et autres places, au temps du roi Charles V.
Tons Rudel, fils puîné du précédent, alla à Rome, où il
épousa secrètement la fille d'un gentilhomme romain ,
et de cette union est issu Loren^o ou Laurent Rudel,
qui vint en France avec Catherine de Médicis et s'établit en
Auvergne. C'est à lui que commence la filiation authentique
établie degré par degré.
Cette famille est actuellement représentée par :
I. Anne-Psalmet-Elie-Geoffroi-Thélis RvuEi. du Miral,
né le 20 mars 1804, chevalier de l'ordre d'Isabelle la Catho-
lique, maréchal des logis au 2* chasseurs, démissionnaire en
i83o_, fils du colonel chevalier François-Joseph du Miral,
maréchal des logis des gendarmes de la garde du roi
(Louis XVIII), colonel de dragons, chevalier de la Légion
d'honneur, etc., etc., et de Psalmette-Anne du Cheyrou
de Bonnefon, des comtes du Cheyrou, alias du Cheyron,
en Limousin et Périgord.
En mai i832, Thé lis du Miral a épousé Caroline-Hor-
tense Fournier de Tony, fille d'Antoine Fournier de Tony,
seigneur de la Ramas, en Bourbonnais, secrétaire du roi
(Louis XVI), auteur du poëme des Nymphes de Dyctime,
etc., et de Sophie Navier.
46 RUDEL DU MIRAL.
De ce mariage sont issus trois enfants, qui suivent :
1° Psalmet-Q4mable-Elie Rudel du Miral de Tony,
né au château du Miral, le 5 août i838, marié à
Paris, le 3o avril 1867, à Q/lntoinette-Marie d'Ale-
GAMBE-AuwEGHEM, des comtcs d'Alcgambe, barons
d'Auveghem, en Belgique.
De ce mariage, une fille :
A. 'Psalmette- Agnès - Marie - Marguerite - Fran-
çoise-Yvonne Rudel du Miral de Tony, née à
Clermont-Ferrand, le 19 décembre 1870.
2.0 Françoise-Marie-Louise BvMiRAL^ mariée en 1857
à Charles-Emile Maigne, fils de Paul Maigne,
ancien maire de Brioude, et d'Antoinette Bec;
petit-neveu du baron Grenier, pair de France, pre-
mier président de la Cour d'appel de Riom, officier
de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Michel.
De cette union est issue :
B. Marie -Psalmette-Philomène- Pauline- Char-
lotte Maigne.
3.0 Tierrette-Octavie-^erthe du Miral, mariée, U
2 février 1864, à D^w/s-Zm^ov/c de Saint-Thomas,
receveur particulier des finances à Roanne, fils de
Jean-Etienne, chevalier de Saint-Thomas, officier
des gardes du corps du roi, chef d'escadron d'état-
major, gouverneur du château royal d'Ecouen, che-
valier des ordres de Saint-Louis, delà Légion d'hon-
neur, de Saint-Anne de Russie, etc., et de Jeanne-
Athénaïs Denis de Cuzieu, des barons de Guzieu,
en Beaujolais.
IL Godefroy-Charlemagne-Francisque Rudel du Mi-
ral, cousin germain du précédent, néàClermont, le 11 avril
18 12, ancien magistrat, député du Puy-de-Dôme, vice-pré-
sident du Corps législatif, président du conseil général de la
Creuse, commandeur de la Légion d'honneur, fils de Pierre
RUDEL DU MIRAL. 47
Rudel du Mirai, officier au régiment de Poitou-infanterie,
et de Rose Jeudi du Monteix.
Francisque im Miral a épousé, en 1843, Louise Furgot,
d'une ancienne famille de la Marche, dont il n'a pas d'en-
fants (i).
Armes : De sable, au lion d'or^ armé et lampassé de
gueules; au chef d'argent, à V étoile de gueules.
Timbre : Couronne de comte.
Supports : Deux aigles.
Devise : Fortis in arduis lucens.
AUTEURS A CONSULTER.
i.° Hugues de Saint-Cire, Âfemozre5 de la bibliothèque du
roi de France.
2.0 Histoire générale du Languedoc par quelques Béné-
dictins, fin du livre XVII, tome second.
3.0 Moréri, art. Rudel, t. IV, page igB et suivantes.
4.° Du Verdier.
5.° Biographie universelle.
6.0 Magny (de).
7.° Poplimont, la France héraldique,
8.° A. Tardieu, Histoire de Clermont-Ferrand.
9.° Borel d'Hauterive, Annuaire de la Noblesse de
France, année 1869, P^S^ ^^9 ^^ suivantes.
io.° Etat présent de la Noblesse de France. Paris, Bache-
Ilin-Deflorenne.
f II. ° Lantier (de), Geoffroy Rudel. Paris, 1825.
I
I
(i) Pierre Rudel du Mirai avait un autre enfant: Anne-Rosalie-José-
hine Rudel du Miral, née à Clermont-Ferrand en 181 1, décédée au
ihâteau d'Ydogne (Allier) en 1877; mariée: lOàN... duCrohet; 2° à
Jules-Martin d'Angers, dont un fils : Emmanuel.
LAFOND
A famille Lafond est originaire du Beaujolais,
où elle jouit depuis longtemps d'une grande con-
sidération. Une de ses branches vint^ à la fin du
siècle dernier, se fixer en Nivernais (i) ety acquit
la terre seigneuriale du Nozet.
Un fait curieux et unique dans les traditions généalogi-
ques donne à cette famille le droit de faire remonter son ori-
gine maternelle jusqu'à la première croisade. Vers logS, à la
demande des grands du royaume, Eudes, dit le Maire, cheva-
lier et chambellan du roi Phihppe I", fit à pied, armé de toutes
pièces^ un cierge à la main et marchant, suivant une vieille
tradition de famille, trois pas en avant et un pas en arrière, le
pèlerinage de Jérusalem, à la place de ce prince, afin de le
relever d'un vœu. Au retour, le roi lui fit don du fief de
Ghaillou-Saint-Mard, situé près d'Estampes, et lui octroya
de nombreux privilèges, entre autres celui de la noblesse per-
pétuelle, transmissible à Finfini dans sa descendance mascu-
line et féminine j par hommes et femmes (2). De plus, toute
la lignée de Chaillou-Saint-Mard put légalement transmet-
tre, même par les femmes ^ l'écu du chevalier Eudes, écar-
telé des armes du royaume de Jérusalem. Les familles qui
ont reçu cet écusson par alliance le chargent de leurs propres
armes et le transmettent à leur postérité. Aussi la généalogie
des familles de la lignée se dresse-t-elle en suivant le sang et
l'écusson, et en passant de degré en degré indifféremment
par les filiations féminimes et le changement de nom jus-
qu'à Fauteur premier.
(i) Le comte de Soultrait, Armoriai du Nivernais.
(2) Voy. Favin, Fleureau, La Chenaye-Des Bois, Montfaucon, Guizot,
Borel d'Hauterive, etc., etc.
LAFOND. 49
Les membres de la famille Lafond se trouvent actuelle-
ment faire partie de la lignée de Chaillou-Saint-Mardy parce
qu'ils sont les descendants directs du sire Eudes le Maire,
en passant par les familles du Temple et Chartier, deux très-
anciennes maisons. La première a fourni un chevalier à la croi-
sade de Philippe-Auguste; la seconde a été illustrée par le grand
Alain Chartier, « l'un des plus beaux ornements » de la cour
de Charles VII; par Guillaume Chartier, évêque de Paris à
la même époque, et par le savant moine Jehan Chartier, his-
toriographe des Grandes Chroniques de France.
Narcisse- Antoine Lafond, appelé à la pairie en 1846^
fut député de la Nièvre pendant de longues années, colonel
de la garde nationale de Paris, régent de la Banque de
France, etc. De son mariage avec mademoiselle Harlé
d'Ophove, sœur du pair de France, il a eu une fille, mariée à
Adolphe Beaudon de Mony, petit-fils du marquis de Bou-
bers, et un fils, Etienne-Edmond, comte Lafond, auteur
d'un grand nombre d'ouvrages littéraires. Celui-ci fut créé,
en 1868, comte héréditaire, par le pape Pie IX. Il est mort
en 1875, laissant un fils et une fille mariée au marquis des
Cars, fils du duc.
Cette famille, par ses alliances et sa lignée maternelle, est
apparentée avec celles de Montribloud, de Louvencourt,
d'Estreux de Maingoval, Parent du Châtelet, de Moracin,
Lefellier de Chezelles, de Recoquillé, de Tascher, de Mil-
leville, d'Espinay-Saint-Luc, Nicole, du Han, etc., etc.
Armes : Ecartelé : aux i et 4, d^argent, à la croix po-
tencée d'or., cantonnée de 4 croisettes de même, qui est de
Jérusalem ; aux 2 et 3, de sinople, à l'écusson de gueules,
horde d'or, portant une feuille de chêne d'argent, qui est
de Chaillou-Saint-Mard. Sur le tout : un écu d^or, à la
croix de Saint-Pierre de gueules., chargée de cinq besants
d'argent, qui est de Lafond.
I Timbre : Couronne de comte.
Supports : Deux anges.
Devise : Rex Philippus mihi dédit; et encore : Omnia
ro Pétri Sede.
DE TOCQUEVILLE
'article publié dans la première édition du No-
biliaire universel de France^ tome XII, page 487,
avait été rédigé à la hâte, sans être précédé d'au-
cunes recherches, d'aucunes communications des
archives de la famille. C'était sans doute pour distinguer les
Tocqueville de' la haute Normandie des Cierel de Tocque-
ville, dont le chef actuel est comte et député de la Manche.
L'article doit être complètement remplacé par celui qu*a pu-
blié V Annuaire de la Noblesse (année 1876, page 199) et
que nous reproduisons textuellement.
Il y a en Normandie cinq localités différentes appelées
Tocqueville, et plusieurs familles leur ont emprunté leurs
surnoms distinctifs. Une seule n'a jamais eu d'autre dénomi-
nation patronymique. Originaire des environs de Dieppe,
elle prouve son existence dès le xvi» siècle.
Robine de Tocqueville avait épousé Jean de BuUy, rejeton
d'une des plus anciennes familles de Normandie, qui fournit,
le 22 juin 1601, tant pour lui qu'au nom de sa femme, le
dénombrement de son fief de Feugeray et des mouvances de
cette seigneurie (maison de Bully; notice par J. Noulens,
pages 104 et io5).
Jacques de Tocqueville, écuyer, seigneur de Noblevalle,
était attaché à la maison du duc d'Orléans, lorsque, le 22 juin
1705, il figura dans un acte d'emprunt par lequel Jean Ro-
bert, architecte des bâtiments du roi, reconnut avoir reçu une
somme d'argent à titre de prêt (l'original aux archives de la
famille).
Charles de Tocqueville, issu de la même branche, avait
épousé Anne-Charlotte de Corlier de Barbonval, qui donna
I
DE TOCQUEVILLE. 5i
quittance de l'arrérage d'une rente, le 3o septembre 1728, à
Antoinette Caignié, veuve de Pierre Leleu, avocat en Parle-
ment.
Un rameau détaché de cette branche, et dit Tocqueville-
Levasseur, possédait, en lySô, la seigneurie de Tocqueville,
paroisse de Royville, près de Dieppe. Il s'est éteint à la fin du
siècle dernier.
La descendance directe, continuée jusqu'à ce jour, a été
établie sur pièces et actes authentiques comme il suit :
I. Adrien de Tocqueville avait épousé Marie de Bray,
dont il eut un fils qui continua la descendance.
II. Philippe de Tocqueville se maria, le 21 janvier 1744,
avec Marguerite Duval , fille d'Adrien Duval et de Marie
Ermel. Les enfants issus de cette union furent :
i.° Jean-Baptiste-Louis-Emmanuel^ qui suit;
2.» Adélaïde de Tocqueville, décédée sans alliance à
Rouen, le 10 décembre 1 836, à l'âge de quatre-vingt-
quatre ans ;
3.° Marie-Félicité dQTocQVEVîLLEj mariée, le 19 ma
1778, à Philippe-Auguste Morin, marquis d' An-
vers, conseiller au Parlement de Rouen (reg.de Tétat
civil).
III. Jean-Baptiste-Louis-Emmanuel de Tocqueville, né
en .1748, seigneur et baron de Royville et Rainfreville et
seigneur de l'Aiglemesnil-le-Sorent, donna procuration, le
27 juillet 1785, à Nicolas le Mazurier, feudiste, pour admi-
nistrer ses droits seigneuriaux (l'original de cet acte, daté du
manoir de Royville, est conservé dans les archives de la
famille).
Il épousa, par contrat du 24 mars 1788 et par acte du
3 avril suivant, à Royville, Jeanne -Marie- Pétronil le
Gippers , née à Aix-la-Chapelle en 1762, décédée à
Gueures (Seine-Inférieure) le 3o septembre 1840, fille de
Théodore Gippers et d'Elisabeth Maywerin. De son mariage,
il laissa :
5a DE TOCQUEVILLE.
I .» Pierre- Victor, qui a continué la descendance;
2.0 Victoire-Dorothée j née le i3 germinal an II.
IV. Pierre- Victor^ comte de Tocqueville, né le 5 mai
1791, sous-lieutenant en 181 2, garde du corps dans la com-
pagnie de Raguse en 18 14, accompagna Louis XVIII àGand
pendant les Gent-Jours. Nommé chef d'escadron en 1816,
maréchal des logis aux gardes du corps, compagnie de
Noailles, en 1826; il quitta le service avec le grade de lieu-
tenant-colonel en 1828. Officier de la Légion d'honneur en
1814, il reçut la croix de Saint-Louis le 2 avril i8i5. Il
avait été blessé d'un coup de feu en avant de Goldsberg, le
2 3 août 181 3, et à la Ferté-sous-Jouarre, en 18 14.
Il épousa Anne Tulloch de Tannachie, fille du major sir
Francis Tulloch et de Marguerite Simpson, et sœur du
colonel Tulloch et du marquis de Stacpool, qui commandait
un régiment anglais en Grimée. Le roi Gharles X, qui hono-
rait d'une bienveillance toute particulière le comte de Tocque-
ville, signa son contrat de mariage avec toute la famille royale.
La comtesse mourut le 26 août 1829, au château de Gueures,
et son époux se remaria, le 17 octobre i838, avec Margue-
rite Béare, fille d'un colonel irlandais. Il est décédé à Pau le
25 mars 1871, laissant du second lit :
I ." Ernest-Richard- Victor^ qui suit ;
2.0 Marie- G abrielle- Jeannette Pétronille de Tocque-
ville, née à Gork (Irlande).
V. Ernest-Richard 'Victor de Tocqueville, né à Dun-
kerque le 11 octobre 1845, marié, le 26 août 1871, avec
Jeanne- Amélie Mangeot, née le 23 octobre i85o, fille de
Michel Mangeot et d'Anne Hébert. De cette union sont
issus :
i.o Robert-Victor de Tocqueville, né le 11 août
1876;
2." Marguerite-Gabrielle de Tocqueville;
3.** Anne- Henriette- Inès de Tocqueville;
MORETON DE CHABRILLAN. 53
4°. Alix-Marie- Antoinette de Tocqueville, née le
28 octobre 1 874, décédée le 16 août 1 875, au château
d'Ennery (Lorraine).
Armes : D'a:{ur, à une licorne saillante d* argent.
Timbre : Couronne de comte.
Cimier : Un buste de licorne.
Supports : Deux lions.
Devise : Fortis atquefidelis.
MORETON DE CHABRILLAN
oreton de Chabrillan, en Dauphiné et en Vivarais.
Guignes Moreton était, en 1 1 9 1 , devant Saint-Jean-
d'Acre ; ses armes figurent aux salles des Croisades
de Versailles.
La filiation de la maison de Moreton est établie depuis :
& . I. Guillaume^ marié à M. de Montoison, qui vivait en
W i25o, et dont les descendants se sont succédé en ligne directe
jusqu'à nos jours dans Tordre indiqué ci-dessous :
IL Pierre épousa M. de Vesc (i3o6).
II L Guillaume, II" du nom, se maria avec D. Adhémar
de Pierrelate (1340).
IV. Raymond eut pour femme A. Audigier (1392), dont
il eut :
34 MORETON DE GHABRILLAN.
1 .0 Antoine, qui suit.
2.° Pierre, auteur de la branche des Granges Gon-
tardes, éteinte vers i6oo.
V. Antoine^ dont la femme fut A, Flandrin (1407). Il
acquit par échange avec le Dauphin, depuis Louis XI , la
seigneurie de Ghabrillan.
VI. Aynard épousa Cl. Aloïs (1470).
VII. François se maria avec D. de Seytres (i5o6).
VIII. Sébastien épousa L. du Moulin (i563).
IX. Jacques épousa. G. d'URRE (iSgS).
Les enfants issus de ce mariage furent :
i.° Antoine, II® du nom, qui suit;
2.** Charles, tige de la branche cadette, aujourd'hui
existante.
X. Antoine, I^ du nom, épousa J, de Chaponay (1628).
XI. Joseph, premier marquis de Ghabrillan, épousa A, de
Vichy (1668).
XII. Qintoine, III* du nom, deuxième marquis de Gha-
brillan, épousa A, de Grolée (1698).
XIII. François-César,Xvois\émQ mavqms de Ghabrillan,
épousa M.-C.-L. d'AsxuAUD (1738).
XIV. Joseph -Dominique, quatrième marquis de Gha-
brillan, épousa J,-A. DU Plessis Richelieu d'Aiguillon
(1766); de cette union vinrent :
i.'' Hippolyte-César, qui suit;
2.° Pierre-CharleS'Fortuné, dont il sera parlé.
XV. Hippoly te- César, cinquième marquis de Ghabril-
lan, s'unit à Antoinette- Françoise- Marie de Gaumont la
Force (1784).
De son mariage sont issus, entre autres enfants :
MORETON DE CHABRILLAN. 55
i.« Q^ If red'Thilibert' Victor, qui suit;
2.0 La comtesse de Belbeuf;
3." La comtesse de Masm;
4." Léontine, sans alliance.
XVL Q/llfred-Thilibert'Victor, sixième marquis de Cha-
3RILLAN, s'unit à M arie^ Madeleine-Charlotte- Pauline de
LA Croix de Saint- Vallier (i823).
Il laissa de cette alliance :
i.o Louis-Hippolyte-Renéj qui suit;
2." Paul- François, marié èiQ^lix d'AoouLT;
3." Louise-Francoise-Eulalie^ mariée au comte Ray-
mond d'Agoult;
4.° Marguerite, morte sans alliance.
XVII. Louis-Hippoljrte-René^ mort avant son père, épousa
Marie-Séraphine de la Tour du Pin-Montauban (1854); de
cette alliance vinrent :
I .° ^aul- Jacques-Marie-René y septième marquis de
Chabrillan ;
2.° Louise-Marie 'Victoire, comtesse de Jouffroy.
Rameau issu, au XV^ degré, de Joseph-Dominique et de
Innocente-Aglaé du Plessis Richelieu d'Qéiguillon,
XV. Pierre-Charles-Fortuné, ÇAs àQ Joseph-Dominique,
épousa Charlotte-Robertine Coustard ( 1791 ).
XVI. Charles-Fortuné-Jules se maria avec Joséphine-
Philis- Charlotte de la Tour du Pin la Charge ( 1826),
d'où :
i.° Hippolyte-Camille-Fortunéj qui suit ;
2.° Louis-Robert-Fortuné»
XVII. Hippolyte-Camille-Fortuné épousa Anne-Fran-
çoise, princesse de Croy (1864), dont :
56 DE GENTIL.
I ." Honoré-Philippe-Guillaume-Fortuné;
2.° Léonor-Q^lfred-Q^ynard-Fortuné.
La branche cadette, issue de Charles^ second fils de Jac-
ques^ au IX® degré, et de G. d'URRE, est représentée de nos
jours par :
I .° XV. Charles, baron de Chabrillan ;
2.° y^YW, Jacques^ comte de Moreton de Chabrillan;
3.» XVI. Philibert^ comte de Chabrillan, marié à
Léonie Hue de Saint-Jean; et son frère :
Lom/^, comte de Chabrillan, marié à Sop.-Lud, le
Roy de Buxière.
Armes : D'azur ^ à la tour crénelée de cînqpièces^ sommée
de trois donjons^ crénelés chacun de trois pièces^ le tout d'ar-
gent maçonné de sable, à la patte d'ours d^or mouvant du
quartier senestre de la pointe et touchant la porte de la
tour.
Devise : Antes quebrar que doblar {Plutôt rompre que
ployer),
AUTEURS A CONSULTER
Preuves de cour, Guy Allard, Chorier, Valbonnais,
marquis d'Aubaïs^ la Chesnaye, d'Hozier, Laîné.
DE GENTIL
eigneurs de la prévosté de Saint- Yrieix, Panthénis,
LE Chambon, Lavaux, Rosiers; marquis de Langa-
lerie, premiers barons de Saintonge, etc., etc.
I. Jehan Gentilz, P' du nom, viguier de la ville de
Saint- Yrieix, en Limousin, épousa Jehanne Moustonne,
d'où:
DE GENTIL. b^
1.0 Jehan, lU du nom, qui suit;
2° YrieiXy mort en 1547; il avait épousé N de
Calvimont, dont deux filles : l'une, dame d'Aubeterre,
et Françoise, femme de N. de la Tour, baron de.,..;
3.° François, seigneur de en Guyenne, dont
était issu le célèbre président de Gentils en Parle-
ment de Bordeaux, seigneur de Cadillac ;
4.° Marie, épouse à^ Olivier Dalier, mort en 1547.
II. Je/îaw de Gentilz, II" du nom, mort en 1547, avait
épousé Louise de Brançonnet, fille du seigneur d'Escoire, en
Périgord. Il eut de ce mariage :
I .'' Hé lie, qui suit ;
2.° YrieiXy IV du nom, abbé de Saint-Maurice et
chanoine de Saint- Yrieix en 1537.
III. Hélie, seigneur de Lajonchapt, du Mas, de la pré-
vosté Saint- Yrieix, testa le 8 août 1547 et vivait encore en
1 55o. Il avait épousé Léonne de Sanzillon de la Foucaudie,
d'où:
I .*' Jacques, qui suit ;
12.° Gabriel, chanoine de Saint-Yrieix, en i543;
3.° Paul, viguier de Saint-Yrieix et seigneur de
Claud, 1547 ;
4.° Léonard, auteur de la branche A ;
• 5.° Poncet, seigneur de Panthénie et duChambon,
viguier en 1543.
IV. /ac^M^^, seigneur de Lajonchapt, épousa en premières
noces, en 1543, Marguerite de Salignac, fille de Raymond,
chevalier, seigneur de Rochefort et des Étangs. Elle était
morte en 1 553. En secondes noces, il épousa Françoise de
Moneys. Il testa au château de Lajonchapt, le 29 avril 1569,
devant Vouzeau, notaire royal.
Du premier lit :
II ° Raymond, tué en duel ;
2.° Yrieix, qui suit ;
■
58 DE GENTIL.
3.° Paul y auteur de la branche B ;
4.° Galianne, baronne de Chirac ;
5." YrieiXj qui a formé la branche C ;
6.° Raymond, seigneur de Pirmangle, en iSgy. Sa
fille Anne épousa N., seigneur de Saint-Bris en
Bourgogne ;
7.° Yrieix, qui a formé la branche D.
V. YrieiXy seigneur de Lajonchapt et de Laurière,
épouse en 1572, au château de Pellevin, Hélène dt Reilhac,
fille d'Antoine, chevalier de Tordre du roi, et de Françoise de
Carbonnières. Il testa le 26 février 1602.
De ce mariage naquirent :
i .° Yrieix j qui suit ;
2.° Françoise, mariée le 25 janvier i593, à Paul de
Chouy, chevalier, seigneur de Pirmangle, gouver-
neur de Saint- Yrieix.
De cette union naquit le célèbre Yrieix de Pirmangle,
gouverneur de Limoges.
VI. Yrieix, seigneur de Laurière et de Lajonchapt,
épouse en 16 14 Isabeau de Journet. Il fît son testament le
24 novembre 1657 et laissa :
I .^ Gaspard, qui suit;
2.° Jacques, seigneur du Claud ;
3.** Jean^ seigneur de la Faye.
VII. Gaspard, seigneur de Villebrange, mort avant son
père, avait épousé, au château de Lambertye, le i^*" février
1643, Catherine de Lambertye, fille de Gabriel, comte de
Lambertye, baron de Montbrun, maréchal de camp, gou-
verneur de Nancy, et d' Isabeau de Rochechouart.
De ce mariage vinrent :
I.® Léonard, qui suit;
2.** Jean, seigneur de Lavaux et de Rosiers, époux de
Françoise de Constant. Il forma la branche E.
DE GENTIL. ôg
VIII. Léonard^ seigneur, baron de Lajonchapt, chevau-
léger^ le 1 6 octobre 1 674, capitaine de cavalerie dans le régi-
ment du marquis de Langalerie, son cousin, épousa, le 26
février i680j Marie Desmaisons, fille de Jean, seigneur de
Bonnefon.
De cette alliance naissent :
i." Léonard^ qui suit;
2." Pierre, âgé de 26 ans en 1709, lieutenant dans le
régiment de Leuville;
3." Marie-Françoise, reçue à Saint-Cyr en 1 696, après
avoir établi, par preuves, deux cents ans de noblesse
paternelle ;
4.** Elisabeth, religieuse à Angers ; elle fit des preuves
de huit quartiers;
5°. Autre Elisabeth ^ aussi reçue à Saint-Cyr, après
avoir fait ses preuves (i5 juin 1709).
IX. Léonard é^oviSQ y \q 23 février 1747, Anne Valette,
d'où:
I .• Pierre, né le 3 janvier 1 746, chevau-léger le 3 1 mai
1769;
20 Léonard^ né en 1 743 , page de la Dauphine en 1 770.
Ici s'arrête la généalogie conservée au cabinet des titres
à la Bibliothèque Nationale.
Branche 04,
IV. Léonard^ seigneur du Glaud, l'an 1547 épousa Jac-
quette de Guèble, d'où :
ti.o Jacques, qui suit;
2.** Françoise, femme de Pierre du Garreau, sei-
gneur de Gironée.
. Jacques, seigneur de Guèble, épouse Claude de Ré-
gnier DE GuERCHY, fille de Claude, baron de Guerchy, et
d'Anne de Giverlay.
6o I^E GENTIL.
De ce mariage sont issus :
i.o C^ drien, qui suit;
2.° Edmée épouse Charles de Roffignac, seigneur
de Meauce en Nivernais.
VI. C^drieriy seigneur du Mas du Boulet et de la Forêt
de Chaume, épousa Madeleine de Gourtenay, fille de Jean,
chevalier, seigneur des Salles, et de Madeleine d'Orléans.
Branche B.
P^m/, seigneur du Verdier, en i555 épousa Marguerite
DU Bois, veuve en 1597. De ce mariage naquirent plusieurs
enfants, parmi lesquels un François. Ils moururent avant
leur mère.
Branche C.
MARQUIS DE LANGALERIE, PREMIERS BARONS DE SAINTONGE.
V. YrieiXy seigneur de Langalerie, en Saintonge, épousa,
le 8 août 1 598^ Q^nne de Giraud.
VI. François, seigneur de Langalerie, épousa^ le 7 juin
1625, Judith de la Motte- Fouquet.
VII. Henri- François ^ marquis de Langalerie, premier
baron de Saintonge, lieutenant général des armées du roi,
commandant pour Sa Majesté en Provence, épousa, le
26 septembre 1660, Marie de Couleurs, fille de Pierre,
vicomte d'Arnas, d'où :
I .« Philippe, qui suit;
2.0 Su:{anne^ morte sans enfants, héritière de son
frère.
VIII. Philippe, marquis de Langalerie, premier baron de
Saintonge, né en 1661, épousa à Versailles, en 1696, Marie
de Pourroy, marquise de Vimiane, gouvernante des filles
DE GENTIL. 6i
d'honneur de Madame, lieutenant général des armées du roij
feld-maréchal au service de Pologne et d'Autriche, mourut
enfermé dans la citadelle de Roab en Hongrie.
IX. Philippe- François y marquis de Langalerie, marié à
Lausanne avec <ylugustine Constant de Rebecque.
Branche D.
Yrieix, fils de Jacques et de Marguerite de Salignac, sei-
gneur de Puyjolet et capitaine aux gardes, épousa Edmée de
Régnier, fille de Claude, baron de Guerchy, et d'Anne de
Giverlay, d'où ;
i.° Jacques^ seigneur de Puyjolet;
2." C^drien, chevalier de Malte, reçu après ses preuves,
le 24 mars 1 6 1 4, de la langue de France (voy. Vertot,
Hist, de Malte, t. VII, p. 240);
3.** oânne^ épouse de Henri de Lambertye, seigneur
de Saint-Bris en Bourgogne.
I
Branche E,
VIII. Jean^ fils de Gaspard et de Catherme Lambertye,
seigneur de Lava ud- Porcher et de Rosier, épousa, en pre-
mières noces, le 24 octobre 1679, Q4nne Mazeau de la Tran-
CHARDiE, d'oti :
Pierre^ marié à Ursule d'ARTHUYs de Veaux, dont il
n'eut pas d'enfants.
Ce même Jean épousa, en secondes noces, et le 1 5 mars
1697, Françoise Constant de la Mazière, dont il eut huit
ifants, parmi lesquels :
1 .0 OéntoinCy seigneur de Rosier et de Lacoste, marié
à Julie de la Marthonie, dont il eut un fils :
Jean-,
6a DE G.ENTIL.
2.' Jean^ seigneur de Rosier, épousa, le 1 8 janvier
1857, Jeanne Legay; de cette union vint :
A, Jean- Jacques- Christophe de Gentil de Ro-
sier. Il épousa, le 20 thermidor an YIU, Jeanne
CoAiLLAUD, dont :
a. Jean-Léonard, qui suit;
b. Qâugustin;
c. Léon,
Jean-Léonard de Gentil de Rosier épousa Caro-
line de Savignac ; de ce mariage naquirent :
i." Léonard' Alexandre, qui suit;
2.0 Hortensey mariée à Michel Duclos.
Léonard-Alexandre, magistrat, né le 17 janvier
1843, marié, le 9 juin 1874, à Afar/e Callier,
fille d*Edouard et de Sophie Tournyol de Bois-
lamy, dont :
Jean-Pierre-Edouard, né le 6 avril 1875.
Armes : D''a{ur, au chevron d'or, accompagné de trois
roues de Sainte-Catherine du même; une épée nue en pal,
la pointe en haut, brochante sur le tout.
Timbre : Couronne de comte.
iV. B, — Ces armes sont décrites par le P. Menestrier,
page 182 de la Nouvelle Méthode raisonnée du Blason.
Lyon, 1734.
DE REHEZ
Comtes de Sampigny-sur- Meuse, marquis d'Effiat, seigneurs
d'Issoncourt, du Mesnil la Horgue, de Marbotte, de
Mezering, de Bussières, de Denone, d'Olhat, de Chante-
loup, de Saulnat, de Saint-Julien de Clesdon, de Vil-
liers, de Gerelles, etc., etc., etc., en Lorraine, Au-
vergne, Bourbonnais et Isle-de-France.
ette famille, originaire d'Allemagne, vint s'établir
à Saint-Mihiel, en Lorraine, dans le commence-
ment du xvi" siècle. La terre et seigneurie de Sam-
pigny fut érigée en comté par lettres patentes du duc Léopold
de Lorraine, données à Lunéville, le i3 juillet 171 2, en
faveur de Louis-Ignace de Rehez, secrétaire d'État et garde
des sceaux du prince de Vaudemont, et surintendant de ses
finances, conseiller au Parlement de Metz, conseiller d'État
du duc Léopold, gouverneur des ville et principauté de Com-
mercy, grand bailli héréditaire de Falkenstein, etc., etc.
Par lettres patentes du 17 février 171 7, le duc Léopold de
Lorraine crée, érige, élève et illustre Louis Ignace de
Rehez, ses enfants, tant de la ligne féminine que masculine,
nés ou à naître, en qualité de comtes, sous le nom de Sam-
pigny . Louis-Ignace fut naturalisé Français par lettres pa-
tentes données à Versailles le 2 mai 1723. Il fut déclaré,
avec son épouse et ses enfants, noble d'ancienne extraction
par lettres patentes données à Versailles au mois d'août
1724. Il obtint, par retrait féodal du duc d'Orléans, régent
du royaume, la terre et marquisat d'Effiat, qui lui fut adju-
gée par brevet du 16 mars 1728. Il avait épousé, par contrat
du 27 décembre 1693, Henriette Oryotde Jubainville, fille
de messire Charles Oryot de Jubainville, écuyer, et de
Marie de Millet d'Estouf.
A partir de 1728, époque à laquelle elle s'est fixée en
France, la famille de Rehez de Sampigny a donné au service
de ce pays un grand nombre d'officiers de terre et de mer de
tous grades, dont sept chevaliers de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis. Elle s'est divisée en plusieurs branches :
64 DE REHEZ.
Taînée est restée en Auvergne et a formé une seconde bran-
che établie en Bourbonnais ; la cadette s'est fixée en Vivarais
et s'est elle-même subdivisée en deux branches, l'une établie
en Vivarais et l'autre en l'Isle-de-France.
Ces diverses branches sont toutes aujourd'hui représentées.
Le chef de la branche aînée établie en Auvergne est :
Louis-François-Dominique ^ comte de Sampigny, né le
i6 mars 1816, fils d'Ignace-Hyacinthe, comte de Sampigny,
chevalier des ordres de Malte et de Saint- Louis, et de Marie-
Thérèse de Viry. Il se maria, le 3o septembre 1844, avec
Etiennette-Qâugustine de Vichy, fille d'Armand, marquis
de Vichy, et d'Aurélie Thibault de la Carte de la Ferté-
Sennecterre.
De ce mariage :
Louis-Ignace-Hyacinthe- Etienne j comte de Sampi-
gny, né le 3o juin 1846.
Sœurs de Louis-François-Dominique :
I / Marguerite-Clémence, comtesse de Sampi-
gny, mariée à Charles-Félix Guyot, marquis
de Saint- Amand, fils du marquis et de la
marquise née de Wimpffen;
a.** Pauline, comtesse de Sampigny, mariée à
Eugène Duroc, marquis de Brion, fils du
marquis et de la marquise née de Lastic.
Principales alliances : de Hallot, Oryot de Jubainville, de
Vernaison, de Saint-Belin, d'Assigny, de Barthélémy, de
Cambis, de Fagand, de Bengy-Puyrallée, de Sarrazin, de
Rosnyvinen de Pirée, de Viry, de Vichy, de Saint-Amand,
de Brion, de Veyny d'Arbouse, de Beaufort de Gellenon-
court, de Longueil-Maisons, de Forget, de Chasteigner, de
Bovis, etc., etc., etc.
Armes : De gueules^ au sautoir d* argent.
Supports : Deux sauvages.
Cimier : Un sauvage issant.
Devise : Tace sed mémento.
AMELOT
MELOT. Famille ancienne, originaire d'Orléans, où
vivaitj en 1 387, Jean Amelot, seigneur de Che-
nailles, qualifié d'écuyer et de noble dans une charte
de ladite année (i).
La branche mère qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours en
cette ville compte plusieurs illustrations^ parmi lesquelles il
faut citer : Abraham-Nicolas Amelot de la Houssaye, secré-
taire de l'ambassade de France à Venise, diplomate, écri-
vain et moraliste célèbre. Il naquit à Rouen en 1643 et
mourut à Paris en 1706.
A cette branche s'en rattachent deux autres, qui, dès le
commencement du xvi^ siècle, s'établirent Tune en bas
Nivernais, l'autre à Paris.
La première est celle des seigneurs de la Roussille, dont il
sera parlé ci-après.
La seconde, qui a pour auteur Jacques Amelot, seigneur
de Carnetin, a été précédemment rapportée dans Saint-
Allais (2).
Branche des seigneurs de la Roussille,
L Jean-Baptiste Amelot, chevalier, seigneur de la Rous-
sille, né à Cosne en Nivernais, en 1674, vint s'établir à
Paris à la fin du xvii® siècle; se distingua comme officier du
génie dans les dernières guerres de Louis XIV, et notamment
au siège de Turin, et décéda le 22 mars 1742. De son ma-
(i) Hubert (manuscrit de), Généalogies des principales familles de
l'Orléanais, t. VI, art. Amelot. (Bibliothèque d'Orléans.)
(2) Nobiliaire universel de France ^X. If, p. iSy.
le. 5
66 AMELOT.
riage avec Marie-Anne le Moyne_, fille de Simon, conseiller
au Châtelet de Paris, et de dame Claude Fayet, il laissa :
i.o Hyppolite Amelot de la Roussille, officier du
génie, qui fut chargé en 1743 de prendre possession
de la Louisiane. Il devint chevalier de Saint-Louis
en 1760 et périt en mer vers 1785. De Margue-
rite DE ViLLARS, nièce du maréchal de ce nom, sa
femme, il eut trois filles :
a. Félicite, mariée au sieur de Tréville;
b. Catherine, qui fut marquise de Morant ;
c. Q4délaide, mariée à François du Tillet de
Vilhameur.
2.° Jérôme, qui fut page du roi de Pologne, puis
officier au régiment de la Dauphine-AUemand, et
mourut célibataire.
3.** Marie-Anne, mariée à Henry Frignet [des Fri-
gnetti), ingénieur en chef des Etats de Bretagne.
4.'* Jean-Henry, qui suit :
IL Jean-Henry, I*' du nom, Amelot de la Roussille, né
à Paris le 19 février 1727. Il fut d'abord page de Sa Majesté,
puis officier aux gendarmes de la garde en 1769. 11 mourut
à Paris le 27 juin 1791. Il avait épousé par contrat passé à
Lavaur, le i5 mars 176 1, Catherine de Clausel de Gous-
sergues, fille de Jean, adjoint en Parlement, et de Marie
de Frausseille de la Trivalle.
De ce mariage sont issus :
i.o Marie-Louise , qui épousa, à Toulouse, le 2 juillet
1788, Accurse-Barthélemy, marquis de Blandi-
nières, seigneur de Cantemerle en Querci, fils de
Philippe-André et de Barthélemie de Gomère ;
2." Jean-Henry, qui suit :
I
III. Jean-Henry, W du nom, Amelot de la Roussille,
chevalier de la Légion d'honneur et des SS. Maurice et La-
AMELOT. 67
zare_, fut nommé par le i*''" Consul l'un des trois adminis-
trateurs de la loterie, et devint chef de division aux finances
en 181 5. Il mourut à Paris, le 5 juin 1845, et laissa de son
mariage avec Marie-Francoîse-Etienne-Gervaîse Dumas :
I .° Achille-Jean- Baptiste-Marie y qui suit ;
2° Georges, vicomte Amelot de la Roussille, né à
Paris, le 11 juin i8o8, mort en 1864. Il avait
épousé, le 2 5 octobre 1849, Mathilde Brewer,
d'une famille noble d'Angleterre, dont il eut un fils
unique :
A. Jacques- Marie-William j vicomte Amelot
de la Roussille.
3.° Charles-François-Félix j lieutenant d'infanterie,
mort sans alliance.
IV. Achille-Jean-Baptiste-Marie, comte Amelot de la
Roussille_, fut juge au Tribunal civil de la Seine et mourut
à Paris le 9 juin i855. Il eut de son mariage, contracté le
19 juillet 1841 avec Afd!rfe-i4//x Choppin d'Arnouville, fille
d'Antoine, capitaine de génie, et de dame Marie-Élisabeth
Osmond d'Amilly :
i.° Jean- Char les y comte Amelot de la Roussille,
chevalier de Saint- Grégoire le Grand, secrétaire
d'ambassade, marié le 23 novembre 1874 à Morte-
fontaine, canton de Senlis (Oise), avec Alice-
Mat hilde CoRBiN, fille de Henry- René, ancien
préfet, chevalier de la Légion d'honneur, et de dame
Marie-Charlotte-Sophie de Thanaron;
2.° Gabrielle-Marie-Julie^ qui épousa à Paris, le
27 mars 1867, Artémon-Jean-Henrjr de Cassan-
Floyrac, fils de Jean Joseph et de dame Christine-
Joséphine-Zoé de Patris;
3.° Achille-Jean-Marie, vicomte Amelot de la Rous-
sille.
BROSSAUD DE JUIGNÉ
SEIGNEURS DE LA MUSSE, DE LA NOE, DE VALLAIS, DE LA BLANCHI
TIÈRE, DE LA HAIE-TESSANTE, DU HALLAY, DE JUIGNÉ, DE LA
VERRERIE, DE LA MARCHANDERIEZ EN BRETAGNE.
A famille Brossaud de Juigné est originaire du comté
nantais. Cette ancienne famille de robe fut anoblie
danslapersonne de Pierre-Adrien Brossaud, seigneur
de la Musse, de la Noë, de Vallais, de la Blanchetière et de la
Haie-Tessante, terres situées dans l'ancien comté nantais,
et conseiller, juge magistrat au siège présidial de Nantes,
par lettres patentes du roi Henri III du mois de septembre
1 577, dûment registrées.
Ces lettres d'anoblissement portent que :
a Lui et sa postérité née et à naître en loyal mariage joui-
« raient de tous les privilèges dont jouissent les nobles du
« royaume, pourvu toutefois que ledit anobli et sa postérité
« en ligne directe vécussent noblement, sans déroger à la
« noblesse, et à condition de contribuer au ban et arrière-
tt ban pour les fiefs à eux appartenant, comme les autres
« nobles du royaume, et sans être tenus à payer à nous ni
c( à nos successeurs aucune finance ni indemnité. »
Cette pièce originale et une partie des archives de la
famille, cachées, au commencement de la Révolution, dans le
caveau de la chapelle du château, ont été détruites lors du
pillage du château de Juigné pendant les guerres de la Ven-
dée. Mais l'extrait ci-contre des titres d'anoblissement a été
copié sur celui inséré au contrat de mariage de Pierre-Adrien
Brossaud avec demoiselle de Tinguy, passé à Nantes le 5 jan-
vier i58i.
BROSSAUD DE JUIGNE. 69
I. Pierre Brossaud épousa à Nantes en 1544 demoiselle
AfaneGiRAUD, fille de Jean Giraud, écuyer. De ce mariage il
eut :
II. Pierre-Adrien Brossaud, écuyer, conseiller, juge ma-
gistrat au siège présidial de Nantes. Il épousa, le 5 janvier
1 58 1 , demoiselle de Tinguy, dont est issu :
III. Jérôme Brossaud, écuyer, qui exerça aussi les fonc-
tions de conseiller, juge magistrat au siège présidial de
Nantes, et épousa en 1626 demoiselle Julie le Bastard, fille
de Pierre le Bastard, écuyer. De cette alliance vint :
IV. Pierre Brossaud de Juigné, né à Nantes en 1645,
écuyer et le dernier de la famille qui fut conseiller, juge
magistrat au siège présidial de Nantes. Il acheta par contrat
du 6 février 1672 de la succession de dame Anne Rouxeau,
marquise de Quatrebarbes, la terre noble de Juigné, située
dans la baronnie d'Ancenis, avec le droit, pour lui et ses
héritiers mâles en ligne directe, d'en prendre et porter le
nom. Il épousa Jeanne le Ray, fille de Jacques le Ray, écuyer,
seigneur du Hallay, et eut pour fils aîné :
V. Pierre Brossaud de Juigné, IP du nom, né au château
de Juigné en 1708. Il entra le 8 avril 1731 dans la maison
militaire du roi Louis XV (compagnie des gendarmes de la
garde ordinaire du roi) et quitta le service avec le grade de
brigadier. Il obtint ensuite la charge de porte-manteau du
roi par lettres patentes du roi Louis XV du 5 avril 1789, et
prêta serment en cette qualité le 7 mai suivant devant le
grand chambellan de France, premier gentilhomme de la
Chambre, le duc Charles de la Trémoille ; il épousa Jeanne
MoRiN du Pas, fille du trésorier général du roi, des traites et
gabelles à Nantes.
De ce mariage sont issus :
I .° Pierre-oAdrien-René^ qui suit ;
2.° Nathalie-Désir ée^ mariée le 28 juillet 1789 à
(Alexandre de Fleuriot, seigneur d'Omblepied^
capitaine-commandant au régiment de Navarre,
70 BROSSAUD DE JUIGNE.
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis.
VI. Pierre-Q/ldrîen-René Brossaud de Juigné, écuyer, né
au château de Juigné en 1747, admis le 3 janvier 1767 dans
la maison militaire du roi Louis XVI (compagnie des gen
darmes de la garde ordinaire du roi), épousa à Orléans en
1790 Marie-Sophie-Q4lix de Brouville, fille de François-
Alix de Brouville, écuyer, doyen des conseillers du Chàtelet
d'Orléans et issu d'une ancienne famille noble de l'Orléa-
nais. Il devint premier maire d'Ancenis en 1789 et fut élevé
à cette magistrature par le suffrage de ses concitoyens, puis
il émigra en 1792.
De son union il laissa :
î.° Pierre-François-Marie, qui suit;
2.^ Caroline^ mariée en 1822, à Nantes, au comte
de Bruc de Livernière, maréchal de camp, cheva-
lier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
VII. Pierre-François-Marie Brossaud de Juigné, écuyer,
né le 16 décembre 1791, fut nommé chef d'escadron de la
légion de la garde nationale à cheval de l'arrondissement
d'Ancenis, par ordonnance du roi du 1 6 octobre 18 17. Marié
à demoiselle Q^lasacie de Trimond, fille du vicomte de Tri-
mond qui était le fils aîné du vicomte Daniel, Victor de Tri-
mond, conseiller au parlement d'Aix, maître des requêtes au
conseil d'État du roi et intendant de la Haute-Guienne, et de
demoiselle Joséphe Crignon d'Ozouer dont le père était
député d'Orléans sous la Restauration, il décéda au château
de Juigné le 4 novembre 1878 et fut inhumé dans la cha-
pelle du château qu'il avait rebâtie.
De ce mariage sont issus :
I.'' Gaston^ qui suit;
2.° Sophie, mariée au baron oAntoine de la Rue du
Gan, d'une ancienne famille noble de Touraine ;
3.° Anna^ mariée au vicomte Ernest Harscouëtde
LANGLOIS D'ESTAINTOT.
7ï
Saint-George, petit-fils du comte de Saint-George,
député du Morbihan sous la Restauration et en
1848.
VIII. Gaston Brossaud de Juigné, né au château de Jui-
gné le i""* janvier i836, sous-intendant militaire, sous-préfet,
conseiller de préfecture de la Gironde, créé comte héréditaire
par un bref de Sa Sainteté Pie IX, marié à Paris le
i"août 1868 à Berthe d'YANViLLE, fille du comte dTanville,
conseiller à la Cour des comptes, conseiller général de l'Oise,
officier de la Légion d'honneur, et de la comtesse d'Yanville,
née de Rugy, dont :
IX. Henri Brossaud de Juigné, né au château de Juigné,
le 8 juin 1872.
Armes : D*a:{ur^ au lion d'argent, à la fasce (V hermine,
brochante sur le tout.
Couronne de marquis; Supports : Deux lions.
Devise : Toga et ense.
LANGLOIS D'ESTAINTOT
E Vile registre de V Armoriai général de la
noblesse de France de d'Hozier, publié par
Firmin Didot en 1 878, contient sur cette famille
une généalogie détaillée qui complète les ren-
seignements fournis par Saint-Allais, tome IX, p. 352, et X,
p. 472.
72 LANGLOIS D'ESTAINTOT.
La seule rectification qu'il convienne d'y faire est relative
à un renseignement donné sous le deuxième degré, où l'on
indique que Jean Langlois, seigneur de Mauteville et de
Berville-sur-Seine, aurait épousé avant 1430 Jeanne d'El-
lebeuf.
De nouvelles recherches ont fait au contraire reconnaître
que ce mariage était le second et doit se placer à une date
postérieure. La première femme de Jean Langlois de Mau-
teville fut Jeanne de la Porte, issue d'une famille d'ancienne
chevalerie. En effet, un acte reçu par les tabellions de Rouen
le 9 février 1458 (i) fait mention d'un eschange consenti
le 2 mai 1449 par Robin d'EUebeuf, escuier, et damoiselle
Jeanne Langlois, sa femme, fille de Jean Langlois, escuier,
seigneur de Berville, et de feue Jeanne de la Porte, laquelle
Jeanne Langlois était devenue héritière de Guillaume de
la Porte, escuier, son oncle. Cet échange portait sur difîérens
fiefs assis à Groismare et Escalles-Alix.
Jeanne Langlois recueillit encore, dans la succession de
son oncle maternel, la terre de Goderville, plein fief de
haubert, plus tard érigé en baronnie, et aujourd'hui chef-
lieu de canton de l'arrondissement du Havre. Robert d'EUe-
beuf en fit hommage au roi, le 20 décembre 1450, ainsi que
du fief de Saint-Pierre le Viger, comme a mari de demoi-
selle Jehanne Langlois » (2).
Jeanne Langlois épousa en secondes noces Robert le Ma-
checrier, escuier; mais elle paraît n'avoir eu d'enfants que
du premier lit, et l'une de ses filles, Guillemette d'EUebeuf,
porta ces terres dans la maison de Roussel (3).
Jeanne d'EUebeuf, la seconde femme de Jean Langlois,
vivait encore en 1472, et figurait au contrat d'aliénation du
3 1 mars de ladite année, visé dans le second degré de la
généalogie.
(i) Rouen : Archives du palais de justice.
(2) Arch. nation. P. 266, n»» i3i et 132.
(3) D'Hozier, Registre IV, p. 487.
DE LOUVENCOURT. yS
La branche des Langlois du Bouchet s'est éteinte en i856.
Celle d'Estaintot représente seule aujourd'hui la famille.
Elle a pour chef : Robert -Edmond Langlois, comte d'Es-
TAiNTOT, demeurant en sa terre des Autels, commune de
Fultot, Seine-Inférieure. Il a trois enfants :
i.° Robert- Char les-René-Hippoly te, vicomte d'Es-
TAiNTOT, qui, de son premier mariage avec made-
moiselle Marie-Elise-Stéphanie-Emilienne Robert
DE Saint- Victor, a eu deux enfants :
A. Robert-Edmond-Marie-Raoul, né en 1862;
B. François-Adolphe-Marîe-René, né en 1864;
2/ Alice-Edith-Henriette-Marie, épouse de Paul
du Bois DE LA Saussay, sous-chef de traction au
chemin de fer de Lyon ;
3.0 Georges-Guillaume-Gabriel-Adrien, baron d'Es-
TAiNTOT, resté veuf avec une fille issue de son ma-
riage avec Jeanne-Elisabeth du Ruel.
9
DE LOUVENCOURT
ETTE ancienne maison, originaire de Picardie, qui
compte encore des représentants en France et en
Belgique, est divisée aujourd'hui en deux branches
principales, savoir: celle des seigneurs du Saulchoy, dont
on a établi la filiation au tome VII de St- Allais, et celle des
seigneurs de la Gour-de-Fief, dont nous allons donner ici,
à partir du X® degré, la filiation depuis les preuves de no-
blesse fournies en 1703.
74 DE LOUVENCOURT.
X. Messire Claude-Honoré-Barthélemy ào, Louvencourt,
chevalier, seigneur de la Cour-de-Fief, Rilleux, Blancourt et
autres lieux, enseigne de la colonelle du régiment de Poitou
en 1 699, fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction
par jugement de MM. Bignon et de Bernage, intendants de
Picardie, rendu à Paris le 6 décembre lyoS^ sur preuves re-
montant à Charles de Louvencourt, écuyer, seigneur de
Hancourt, vivant en i525, avec Françoise de Bescot^ sa
femme. Il épousa à Amiens, en 1702, Marie-Elisabeth de
Hollande, fille et héritière de messire François de Hollande,
écuyer, seigneur de Friaucourt, Bettencourt, Rivière, Cour-
chon, Beaupré, etc., etc., président-trésorier de France et
général des finances en Picardie, et de dame Elisabeth-Gor-
guette d'Argœuves. D'eux sont issus :
i.° Messire Firmin-Claude- François de Louven-
court, chevalier_, seigneur de Bettencourt, Rivière,
la Cour-de-Fief, etc., mort sans alliance;
2.° Nicolas-Barthélémy, qui suit;
3." Messire Jean-Marie-Honoré de Louvencourt,
chevalier, seigneur de Dompierre, mort jeune;
4." Marie-Françoise-Elisabeth de Louvencourt, ma-
riée à messire Jean-Gilbert-Christophe de Linars,
chevalier, seigneur d'Avelùy, Authuile, Le Metz,
Divion, etc., etc.
XI . Messire Nicolas-Barthélémy , marquis de Louven-
court, chevalier, seigneur de Bettencourt, Rivière, Cour-
chon. Beaupré, la Cour-de-Fief, Flixecourt, Rilleux, Dom-
pierre, Mézières, Saleux, Frémoulin, Camp-de-Lessau,
Namps-au-Mont, Pied-de-fer, Blancourt, etc., etc., marié à
Amiens en 1784 à Marie- Joachine-Rose Gougier de Seux,
fille et héritière de messire Jean Gougier de Seux, chevalier,
seigneur de Seux, Fluy, Butin, Camp-de-Lessau, etc., etc.,
lieutenant général criminel d'Amiens, et de dame Marie-
Joachine d'Yppre, dame de Fluy. De ce mariage vinrent:
I .° Messire Firmin-Honoré de Louvencourt, che-
valier, seigneur de Bettencourt, Rivière, la Cour-
DE LOUVENCOURT. -jb
de-Fief, Flixecourt et autres lieux, officier aux
gardes françaises, mort sans alliance en 1766;
2." Jean- François^ qui suit ;
3.'' Messire E douar d-Marie-Edme de Louvencourt,
chevalier, seigneur de Dompierre, Mézières, Fré-
moulin, etc., etc., lieutenant au régiment du roi,
infanterie, en 1767, mort sans alliance;
4.° Marie-Joachine-Elisabeth de Louvencourt, dame
de Flixecourt, la Cour-de-Fief et Camp-de-Lessau,
fondatrice du couvent des dames des Sacrés-Cœurs
de Jésus et de Marie dit des dames de Louvencourt
à Amiens, mourut en odeur de sainteté en ladite
ville en 1778. Il a été publié jusqu'à ce jour quatre
éditions de sa vie.
XII . Haut et puissant seigneur messire /i^^n-Fr^wco/^,
marquis de Louvencourt, chevalier, seigneur et châtelain
de Longpré, les Corps-Saints, patron et collateur de plein
droit de toutes les prébendes qui composent le chapitre dudit
Longpré, seigneur de Bettencourt, Courchon, Beaupré,
Condé- Folie, la Cour-de-Fief, Flixecourt, le Rilleux, Hain-
neville, St-Léger, Pos, Camp-de-Lessau, Namps-au-Mont,
Blancourt, etc., etc., lieutenant au régiment du roi, infan-
terie, en 1766, mort en 1781. Il avait épousé Marie-Fran-
coise-Joséphine de Wignacourt, dame d'Ourton et de Re-
naucourt, fille puînée de très-haut et puissant seigneur
messire Charles-François, marquis de Wignacourt, baron
de Humbercourt, chevalier, seigneur de Wignacourt, Our-
ton, Renancourt-lès-Amiens, etc., etc., capitaine au régi-
ment de Mailly, cavalerie, et de dame Marie-Françoise
le Gillon de Grostison. Ils eurent pour enfants:
I ." Haut et puissant seigneur messire Marie-Fran-
çois-Joseph, marquis de Louvencourt, chevalier,
seigneur châtelain de Longpré, les Corps-Saints,
seigneur de Bettencourt, Rivière, Courchon, Condé-
Folie, la Cour-de-Fief, Flixecourt, Rilleux, Renan-
court, etc., etc., chevau-léger de la garde du roi en
76 DE LOUVENCOURT.
1788, chevalier des ordres de Saint- Louis et de
Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte, eut tous ses
biens vendus pour avoir émigré ; il épousa Fran-
coise-Aglaé-Ide-Félîcité At Saint- Aldegonde, com-
tesse de Noircarmes, fille unique du comte de
Saint-Aldegonde de Noircarmes, vicomte de Bavay,
baron de Roisin, Angres et Rieulay, seigneur de
Couin, St-Léger, etc., etc., colonel aux grenadiers
de France, et de Marie-Charlotte-Amélie du Hamel
de Saint-Remi ; leur postérité, alliée aux de la Cour
de Balleroy, de Flines de Fresnoy; de Gondre-
court, de Revilliasc, d'Arschot-Schoonhoven, Di-
barrart-d'Etchegoyen, Avesgo de Coulonges, de
Kersaint-Coëtnempren, de Bourcier de Montu-
reux, etc., etc., existe encore en France et en Bel-
gique;
2.° Messire Marie- François- Joseph- Désiré de, Lou-
vENcouRT, chevalier, seigneur de Fluy, chevalier de
Tordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte,
reçu de minorité en 1781, mort sans alliance;
3.° Marie-Francois-Joseph-Guislain-Aloph^qui suit ;
4." Marie-Françoise-Joséphine de Louvencourt,
mariée, en 1788, au comte de Saint-Aubin de San-
douville, officier supérieur dans la garde du roi ;
5.0 Marie-Françoise-Joséphine-Elisabeth de Lou-
vencourt, dite mademoiselle de Beaupré, mariée à
messire Pierre-Louis-Robert de Briois, baron d' An-
gres, chevalier, seigneur de Neulette, la Mairie,
Vimy,etc., etc., chevalier des ordres de Saint- Louis
et de Saint-Lazare, officier supérieur de cavalerie,
veuf de mademoiselle du Poulpry;
6.° Marie-Françoise-Joséphine-Charlotte de Lou-
vencourt, dite mademoiselle d'Ourton, mariée à
messire Charles-Marie du Gard, chevalier, seigneur
de Sains, Bienval, etc. ;
7." Marie-Loiiise-Françoise-Joséphine de Louven-
DE LOUVENCOURT. 77
COURT, dite mademoiselle de Noyelles, mariée à
messire Pierre du Maisniel, vicomte d'Applain-
court, chevalier, seigneur de la Triquerie, Ouville,
Bellifontaine, etc., etc., officier supérieur de cava-
ilerie, chevalier de Saint- Louis;
, 8.° Marie-Francoise-Joséjphine-Charlotte-Philippine
de LouvENcouRT, mariée à messire Jean-Baptiste-
oMarc HouDOUART, vicomte de Thièvres, chevalier
, de Saint-Louis.
iXIIL Messire Marie-François-Joseph-Guislain-Aloph,
bmte de Louvencourt, chevalier, seigneur de Seux, Fluy et
btres lieux, reçu chevalier de Tordre Saint-Jean de Jéru-
alem dit de Malte en 1 78 1 , mariée à Emilie de Carpentin
de Cumont, fille de messire Jean de Carpentin, chevalier^ sei-
gneur de Lorrière au Perche, lieutenant-colonel de cavalerie,
chevalier de Saint-Louis, et de dame Françoise-Joséphine de
Carpentin, dame de Gapennes, Cumont, Hanchy^ Festel,
Penerville, Coulonvillers, le Ménage, Fresneville, Mons,
Neuville-au-Cornet, le Four, etc., etc.
XIV. Marie-François- Aloph, comte de Louvencourt,
décédé en 1875 en son château du Quesnoy-sur-Airaines,
avait épousé en i835 Marie- Antoinette- Sydonie du Mais-
[EL d'Applaincourt, sa cousine germaine, dont :
i.« Marie- Jules- Adrien^ qui suit;
2.0 Marie-Albertine-Edmée de Louvencourt, marié
à Hyacinthe -Louis -Joseph, baron Mariant, co-
lonel du 26^ régiment de Dragons, chevalier des
ordres de la Légion d'honneur, de Saint-Maurice et
Saint-Lazare et de la valeur militaire d'Italie.
XV. Marie-Jules-Adrien, comte de Louvencourt, habi-
tant le château de Seux, près d'Amiens, marié en 1870 à
Julienne de Louvel d' Ault du Mesnil, fille unique de Louis-
Edouard de Louvel de la Cour d'Auneuil dit d'Ault du
Mesnil (de la branche aînée de l'ancienne maison de Louvel,
dont la branche cadette porte aujourd'hui le nom de Lupel)
yS DE LOUVENGOURT.
et de dame Eugénie Tillette de Glermont-Tonnerre de
Thoury. De cette alliance naquirent :
i.° Charles-Marie-Aloph^ né en 1875 ;
2.° Louise- Marie-Elisabeth y née en 1873.
Armes : D''a:{ur^ à la fasce (Tor^ chargée de trois merlettes
de sable et accompagnée de trois croissants d'or ^ deux en
chefj un en pointe.
Timbre : Couronne de marquis.
Supports : Deux lévriers^ alias deux lions.
La branche de Picardie porte : Ecartelé: au i et ^, de Lou-
VENCouRT \ au 2 et "i^ d'argent, à trois fleurs de lis de gueules^
au pied nourri, qui est de Carpentin.
Timbre : Couronne de marquis.
Supports : Deux sauvages^ homme et femme.
Cimier : Une Renommée tenant une banderolle sur la-
quelle on lit : A TOUT.
OUVRAGES A CONSULTER.
Nobiliaire de Picardie, par Haudicquier de Blancourt.
— Le Dictionnaire de la noblesse, par de la Chenaye- Des-
bois. — Armoriai général de d'Hozier. — Nobiliaire de
Picardie, Artois et Flandre, par Roger. — Le Nobiliaire
universel, par de Courcelles.
BROCHARD DE LA ROCHEBROCHARD
A généalogie de cette ancienne famille, men-
tionnée au tome IV de Saint-Allais, s'arrête,
quant à la seconde branche, au XP degré par
Philippe-Xavier Brochard de la Rochebrochard,
qui suit. Nous allons la reprendre à ce point pour la conti-
nuer jusqu'à ce jour.
XI. Philippe-Xapier Brochard de la Rochebrochard,
né le 12 avril 1781, fils de François-Xavier-Joseph, titré
baron d'Auzay et figurant comme tel aux assemblées de la
noblesse du Poitou pour l'élection des députés aux États
généraux de 1789.
Ghevau-léger de la garde du roi, il reçut, le i ^'' juillet 1 8 1 4,
son brevet de lieutenant de cavalerie :
I
Aujourd'hui, le"" juillet 18 14, le roi étant à Paris, pre-
ant en entière confiance la valeur_, la bonne conduite et la
fidélité du sieur Philippe-Xavier, comte de Brochard de
la Rochebrochard^ chevau-léger de sa garde, Sa Majesté
lui a conféré le grade de lieutenant de cavalerie pour tenir
rang à dater du i^'" juillet 18 14.
« Mande Sa Majesté à ses officiers généraux et autres à qui
il appartiendra de reconnaître le sieur comte de Brochard
de la Rochebrochard en cette qualité.
« Par ordre du roi :
« Le ministre secrétaire d'Etat de la guerre^
« Maréchal duc de Feltre.
« N° 7402. — Ministère de la guerre à Paris. »
8o BROCHARD DE LA ROCHEBROCHARD.
Depuis lors il porta, et ses descendants ont toujours porté
après lui, le titre de comte de la Rochebrochard.
De Cécile de Berthehn de Montbrun, il eut :
I." Q4drien- Xavier^ mort en bas âge ;
2.° Evremond-Xavier, qui suit;
3." Charles-Xavier^ qui suit;
4.* Françoise-Cécile-Amélie , mariée au baron du
Pâtural.
XII. Evremond-Xavier, comte de Brochard de la. Ro-
chebrochard, né à Aiffres, le 14 septembre 1806, lieutenant
de vaisseau, épousa, le i®'' février i836, Marie-Armande-
Octavie Guyon de Guercheville, dont :
Xavier-Louis-René y mort célibataire en 1860.
XII. Charles-Xavier^ vicomte de la Rochebrochard, né à
Aiffres le 14 janvier 1808, sous-lieutenant de cavalerie en
1829, donna sa démission en i83o. Marié, le i^"" octobre
i838, à sa cousine germaine Marie-Louis e-Zénaïde de Bro-
chard DE LA Rochebrochard, fille de Charles- Xavier et de
demoiselle Clémentine de Gourjault, dont il eut :
i.*' Georges-Henri-Xavier ^ qui suit;
2.° Raoul-Clément-Xavier , qui suit ;
3.° Alfred-Henri-Xavier, qui suit ;
4.° Caroline-Marie-Thérèse ^ morte jeune;
5.'' Charles-Xavier.
XIII. Georges-Henri-Xavier, comte de Brochard delà
Rochebrochard, né à Etrie le i*"" octobre 1839, épousa à
Caen,le 22 mai 1867, demoiselle Aline-Marie-Renée d'Hu-
GLEVILLE, fille de Léon d'Hugleville et de demoiselle Isabelle
Leforestier d'Osse ville.
y^Wl. Raoul -Clément- Xavier^ vicomte de la Rochebro-
chard, né le 16 octobre 1840, fut zouave pontifical, puis
PALUSTRE. 8i
commandant des mobiles des Deux-Sèvres en 1870-71,
chevalier de la Légion d'honneur et de Pie IX, épousa à
Paris, le 2 juin 1874, demoiselle Alix de Ladmirault, fille
de Paul de Ladmirault, général de division, gouverneur de
Paxis, et de demoiselle de Champ de Saint-Léger.
XIIL Q/llfred-Henri-Xavier , baron de la Rochebro-
CHARD, né le 16 avril 1842, marié le 29 septembre 1868 à
demoiselle Jeanne- Juliette de Terves, fille du comte L. de
Terves et de demoiselle Brunet de Montreuil, dont :
I .** Marie- Thérèse-Emerance ;
2 . ° Claire- Georgette ;
3.° Madeleine-Q^line-Marie ;
4." Xavier.
PALUSTRE
AiNT- Allais, au tome XIII de son Nobiliaire, en ce
qui touche la deuxième branche de cette famille,
établie à Saint-Maixent, s'arrête au IX° degré par
Pierre-Etienne Palustre, qui suit. Nous reprenons à ce degré
la filiation de cette branche pour la continuer jusqu'à
l'époque actuelle.
Branche établie à Saint-Maixent.
IX, Pierre-Etienne Palustre de Fond-Villters, né le
24 février 1767, émigra en 1791 et fit deux campagnes; il
servit ensuite dans la Vendée, où il fut fait prisonnier et
conduit à Paris. Après sa délivrance, il fut nommé maire de
le. 6
82 PALUSTRE.
la commune de Romans en Poitou, où il sut maintenir la
plus grande tranquillité ; il s'opposa pendant plus de trois
mois à ce que le drapeau tricolore fût placé dans sa commune,
et il n'y fut dans la suite arboré que par la force. Il mourut
à Paris en 1847. Il avait épousé en 1798 Marie-Ursule
d'ÛRFEUiLLE, de laquelle il eut : J
I ." Francois-Léon, qui suit ;
2.° Q^chillej qui suivra;
3.° Anne-Zemma^ décédée en i853 ;
4.0 Rosalie-Léonillay décédée en 1827 ;
X. François-Léon Palustre, né à Saint-Maixent (Deux-
Sèvres) le 29 brumaire an VI II (19 novembre 1800), garde du
corps surnuméraire dans la compagnie d'Havre, le 26 décem-
bre 181 5, avec rang de sous-lieutenant ; lieutenant, même
compagnie, le i^'^ juillet 1820; garde du corps de i" classe,
le 26 juin 1822 ; capitaine le i^"" juillet 1828, compagnie de
Groy; a accompagné le roi Charles X à Cherbourg en i83o.
Le 2 5 août, il fut mis en congé illimité à Saint- Lô, puis
reconnu capitaine de cavalerie le i^^ octobre, pour prendre
rang à partir du 1 1 août précédent. Nommé capitaine d'in-
fanterie au 5o® de ligne, le 16 décembre i83o, il fit en cette
qualité le siège d'Anvers en i832. Il mourut à Metz, le
i3 juin 1837.
De son mariage avec Marie Daguin, petite-fille de Fran-
çois-Laurent Daguin de la Roche, dernier maire élu par les
notables delà petite ville de Saint-Maixent, sont issus :
ï." Jules-Léon^ qui suit;
2.*> Louis-Marie-Léon Palustre, né à Saivre, le 4 fé-
vrier 1 838, a épousé le 12 janvier 1869 Marie-Au-
gustine-Félicie-Mar guérite Palustre, descendait
comme lui, au septième degré, de Bernard Palustre,
écuyer, seigneur de Montifault, décédé en 1623.
Louis- Marie-Léon, avocat, homme de lettres, en
dehors de sa collaboration à diverses revues, a
publié les ouvrages suivants : i** De Paris à
PALUSTRE. 83
SybariSj études artistiques et littéraires sur Rome
et ritalie méridionale, i vol. in-8o, Paris, 1868;
2» oâlbum de V exposition rétrospective des Beaux-
Arts de Tours, i vol. in-foL, iSyS; 3° OAdam^
mystère du xii^' siècle^ texte critique accompa-
gné d'une traduction^ Paris, 1877, petit in-4°.
XI. Jules-Léon Palustre, né le 8 octobre i835 à Saivre
(Deux-Sèvres) ; engagé à l'âge de 17 ans dans le 3® dragons,
s'est retiré comme maréchal des logis quelques années après.
Il commanda en 1870 le bataillon des gardes nationaux mo-
bilisés des quatre communes de Fontevrault, Montsoreau,
Parnay et Turquand (Maine-et-Loire). Le 22 juillet 1862,
il épousa Q4rsène-Eugénie-Isabelle Courtade, dont :
I ." Jules-François- Alexandre y né le 20 août i865 ;
2.° Bernard-Joseph, né le 8 juillet 1870;
S.*" Hélène-Marie^ né le 29 juin 1872.
X. C^c/î///e Palustre, néàSaint-Maixent, le 10 mai 1802,
maire de Saivre de 1842 à i856, puis maire de Nanteuil de
1857 a 1867, est décédé le i8 décembre de cette dernière
année. De son mariage avec Louise-Coralie Servant,
appartenant à l'une des plus anciennes familles de la magis-
trature du Poitou, sont issus :
I .° Pierre-Léopold, qui suit ;
2.0 Louis-oAlfred Palustre, né à Saint-Maixent, le
29 octobre 1 832, aujourd'hui contrôleur hors classe
des contributions directes et du cadastre à Saumur,
a épousé le i" juin i858 Q4lix Morillon, dont :
A. oAlfred- Marie-Louis, hé à Saumur, le 2 3 mai
1860;
B. Marthe - Marie -Q4lix^ née à Saumur, le
6 juillet 186 1;
C. Marie-Thérèse, née à Saumur, le 3o mars
i863.
84 PALUSTRE.
XI. Pierre-Léopold Palustre, né à Saint-Maixent le
4 mars i83i, aujourd'hui receveur des domaines à Saumur,
a épousé le 3o avril 1861 Emilie Foucqueteau, de laquelle
il a:
Paul- Henri-Marie- Louis Palustre, né à Saint-
Florent, près de Saumur, le 6 août i863.
Branche établie à Fontenay-le- Comte.
IX. Dominique-Louis Palustre de Virsay, frère puîné
de Pierre- Etienne, mentionné au IX^ degré, naquit à
Saint-Maixent le 27 juin 1769. Il entra au service de la
marine le 10 mai 1785 et servit à bord de la Licorne jus-
qu'au 8 octobre 1 79 1 , époque de son émigration. A la rentrée
des Bourbons, il reçut le grade de capitaine d'infanterie sans
en exercer les fonctions et fut nommé chevalier de Saint-
Louis. Successivement maire de Melle, sous-préfet intéri-
maire de la même ville, lieutenant de gendarmerie, il mourut
à Saintes le 16 décembre 1841 . De son mariage avec Jeanne-
Marie GiGOu DE la Croix sont issus :
i.'^Charles-Calixte^ qui suit;
2.° Louise, née à Melle, le 7 octobre 18 1 1 .
X. CharleS'Calixte Palustre de Vtrsay, né à Melle le
17 octobre 1807, a épousé le 7 juin i83i, à Fontenay-le-
Gomte, Henriette-Esther de Grimouard, dont :
I .° Louis-C^lphonsCj qui suit :
2.° Marie, née à Fontenay-le-Comte le 3o novem-
bre 1839, mariée le 9 novembre 18 58 kAntonin-
Auguste-Louis de Villedon.
XI. Louis-QAlphonse Palustre de Virsay, né à Fontenay-
le-Comte le i5 octobre 18^4, a épousé à Vassy-sur-Blaise
(Haute-Marne) Lucie-Joséphine-Q4ntonine de Morisson.
De ce mariage sont nés :
PALUSTRE. 85
i.** LouiS'Henri-Prosper j né à Vassy le 27 juin
i865;
2.° Marie-'Berthe-Francoise-Esther, née à Fonte-
nay-le-Comte le 3i mai 1873.
^ Branche établie à Tours.
Pierre-Paul-Barthélemy Palustre, écuyer, seigneur des
Ardilliers et du Couteau, conseiller au siège royal de Niort,
de A^... Rouget de Gourgez^ son épouse, eut trois fils :
i." Mathieu Palustre, docteur en médecine à Poi-
tiers, marié àZwcf/e Tribert, décédé sans enfants,
le 3o janvier 1842;
2.° Q/lntoine-Louis-Q/lugustey marié en 1806, à
A^... Laidin de la Bouterie, décédé en iSSg sans
enfants mâles ;
3."* Joseph, qui suit;
I. Joseph Palustre, né à Niort le 23 avril 1779, maire de
Saint-Symphorien_, près de Tours, décédé le 22 juin i85o.
De son mariage avec C^ugustine Desghauffour-Longchamps
sont issus :
I .° Léonide^ né à Tours en 18 10, décédée religieuse
Bdes dames de la Présentation^ le 27 juin i852;
2.° Ernest, qui suit;
li. Ernest Palustre, conseiller d'arrondissement, maire
de Saint-Symphorien, marié le 20 janvier 1846 à Félicie
Maurice. De cette alliance sont issus :
i.° Marie- Augustine-Félicie-Mar guérite^ née le
II janvier 1847, mariée le 12 janvier 1869 à
Louis- Marie-Léon Palustre, dont il a été ques-
tion plus haut;
2.*» Berthe- Monique, née le 8 décembre 1847, ma-
riée le 29 mai 1872 à Raphaël Girard de Vas-
son, officier de marine;
3.° Henry -Louis- Ernest^ né le 9 septembre i85i.
DE COURTEN
E tome XII, page 297, du Nobiliaire universel
de France par Saint-AUais, au sujet de cette fa-
mille, ne renferme que cette simple mention :
« Courte de la Bougatrière, au Maine, origi-
naire des Hautes Allemagnes. »
Cette famille méritait une notice plus étendue et plus digne
d'elle. Il est probable que lorsque le vol. XII parut, Saint-
Allais n'avait pas encore reçu les documents nécessaires à
cet égard. Dans la continuation à son œuvre, nous comble-
rons donc la lacune, d'après les pièces et les mémoires four-
nis par la famille elle-même.
Vers la fin du xiv® siècle, plusieurs membres de la famille
de CouRTEN ou Courte, suivant la manière d'écrire le nom
en France, quittèrent la Suisse, où elle était établie depuis
longues années, et vinrent offrir leurs services au roi de
France, qui combattait alors les Flamands révoltés. L'un
d'eux, Guillaume, vint à Laval avec Guy, XI le du nom, en
1397 (i). 11 y exerça la charge de trésorier du comté-pairie
de Laval de 1444 ^ H77» selon la généalogie manuscrite de
l'abbé Duchemin de la Gimbertière.
Guillaume épousa Jeanne Enjubault, dont il eut :
I." Guy;
2.° Guillemine;
3.° Jean,
(i) Après plusieurs siècles de séparation, la réunion et la reconnais-
sance des deux branches de la famille eurent lieu dans un banquet
donné à Vitré en 1772, lors du passage du régiment suisse de Courten
pour aller tenir garnison à Lorient.
DE GOURTEN. 87
Jean, disent les chroniqueurs du temps, a fit avec Guy,
(( XlVe du nom, plusieurs voyages en Hollande, d'où il ra-
ce mena des tisserands, pour introduire à Laval la fabrication
« des toiles. Il fit venir aussi des lins pour semer et avoir
(( dans le pays tout ce qui était nécessaire au commerce et à
« l'industrie de la toile. »
Jean se fit religieux de Saint-Dominique au couvent des
Jacobins de Laval, pour lequel il donna 1,200 florins d'or,
soit environ 54,000 francs de notre monnaie actuelle. Il
mourut en 1 5 1 1 et fut inhumé dans la chapelle qu'il avait
fondée, pour sa sépulture et celle de sa famille.
En 1 694, René Courte, descendant de Guy, chef de sa
branche, recevait en dot de Renée de la Hautemaison, son
épouse, la seigneurie de la Bougatrière, en la paroisse de
Saint-M' Hervé, au diocèse de Rennes, et se fixait en Bre-
tagne. Ses descendants possèdent encore cette terre.
La branche est actuellement représentée par Jean-Baptiste-
Marie, comte de Courte, né le 18 août 1801, marié le
26 avril 1854 à Elisabeth-Christine-Q^nne, marquise Riario
Sforza, fille d^ Antoine, marquis Riario Sforza, ministre
plénipotentiaire de S. M. le roi de Naples et d'Isabelle Lock-
hart de Lee, Ecosse.
»De ce mariage :
T.** Henr iette- Marie- Thérèse 'Béatrix- Isabelle,
filleule de Monseigneur le comte de Chambord et
de Son Altesse royale madame la comtesse de
Chambord, née le 9 octobre i856 j
2.° Louis- Antoine-oMarie- Joseph-Henri, né le
3 octobre i858.
Armes : D^a^ur, à la fasce d'or, accompagnée de trois
besants de même, 2 et i.
Timbre : Couronne de comte.
Titre : Comte du Saint-Empire romain , suivant di-
plôme en date du 20 mai 1742.
FORGEMOL DE BOSTQUÉNARD (i)
'ncienne famille d'épée, originaire de la Souterraine,
province de Limousin (2). L'honorabilité de ses
services lui valut l'anoblissement au mois de mai
1775, et un de ses membres fut nommé vicomte le 10 juin
1829 par S. M. le roi Charles X, en récompense de son dé-
vouement à la royauté pendant et après la Révolution.
Cette famille compte cinq chevaliers de Saint-Louis, un
chevalier du Lys, plusieurs membres de la Légion d'honneur,
dort un commandeur, et de nombreux officiers dans le régi-
ment de Saint-Germain-Beaupré (16 10-1680), dans les
gardes du corps, compagnie de Villeroy (i 741 -1776), dans
la compagnie d'ordonnance des gendarmes d'Artois ( 1748-
1778), dans l'armée de Condé (i 791 -17 95), dans les armées
de terre et de mer (de 1789 à nos jours). De plus, un de ses
membres est actuellement général de brigade et remplit les
fonctions de chef d'état-major général auprès de S. A. R.
Monseigneur le duc d'Aumale, commandant en chef le
7» corps d'armée.
Cette famille forme actuellement deux branches : celle des
de Bostquénard du Coudert et celle des de Bostquénard de
Crosmont.
Alliances :
De Niort, — Mestadier du Peyrat, — de Bonneuil, — de
Morat, — de Lages, — de Jouhet, — Mondain de Montostre,
{i) A lias de Beauquénard.
(2) Elle avait sa sépulture dans la nef de l'église paroissiale de la
Souterraine, ce qui atteste son importance d'autrefois.
FORGEMOL DE BOSTQUÉNARD. 89
— de VoUondat, — de Saint- Viance, — Bétolaud du Drut,
— Bétolaud de Lascoux, — de Tessières de Boisbertrand,
— Gigaud de Saint- Martin, — de Villemoune, — Gravelat
de Montlebeau, — Ghoppy des Granges, — de Laforest,
— de Monneron, — - de Puyfferrat, — Marchandon du
Triât, etc.
Armes : D'a:{ur, à lafasce d'argent, chargée de deux
molettes d'éperon de gueules, et accompagnée en pointe
d'un vol d'épervier d'argent.
Supports : Deux licornes.
Timbre : Couronne de comte.
Devise : Ad alta virtute.
AUTEURS ET SOURCES A CONSULTER.
Indicateur de d'Hozier_, — Dictionnaire des anoblisse-
ments de Gourdon de Genouillac, et celui de Louis Paris (i).
— Aventures et Combats de Louis Garneray. — Archives
nationales. — Bibliothèque nationale. — Archives du mi-
nistère de la guerre et des préfectures de Limoges,, de Guéret
et de Poitiers.
(i) Gourdon de Genouillac et Louis Paris ont commis deux erreurs
qu'il convient de relever ici : le premier, en enregistrant Tanoblissement
de cette famille comme il suit : > Fergennol du Condé (François), lettres
patentes de 1775,» au lieu de : Forgemol du Coudert; le second, en si-
gnalant comme a)^(3n? éfé <3!«oè/ï en 1829 Forgemol du Coudert (André-
Sylvain), alors qu'il ne s'agissait pour ce dernier que de sa collation du
titre de vicomte, l'anoblissement ayant été conféré à sa famille cin-
quante ans auparavant.
DANIEL
Branche de Vauguion.
A généalogie de cette famille, originaire delà Nor-
mandie^ a été dressée dans le tome VIII, p. i88,
du Nobiliaire universel de France de Saint-
Allais. Nous en reprenons la filiation à Nicolas
Daniel, auteur delà Branche de Vauguion, et 4e fils de Jac-
ques, IIP du nom, pour la continuer jusqu'à nos jours.
V. Nicolas Daniel,, I*' du nom, capitaine de cavalerie,
partagea avec ses frères la succession paternelle, le 1 3 jan-
vier 1595, et vint s'établir en Lorraine. De Françoise
Le Monnier, sa femme, il eut :
VI. Nicolas Daniel, II" du nom, trésorier de France à
Metz, qui épousa en 1 667 Edme de Ghauchal, d'où :
i.o Joseph Daniel, qui suit;
2.° N... Daniel, garde des sceaux du roi Stanislas. Sa
postérité, demeurée en Lorraine, s'y est éteinte.
VII. Joseph Daniel, seigneur de Beauvais, greffier en
chef du Parlement de Metz, s'établit dans le Maine en 1770
et y épousa Marie de Mantiat, dont il eut :
i.o Joseph- Antoine Daniel, seigneur de Pernay ,
auteur de la branche des Daniel de ce nom;
2.® Louis-François Daniel, qui suit, seigneur de
Beauvais, Vauguion, etc., auteur de Ir. branche
des Daniel de Vauguion ;
3.° Francois-Médard Daniel, seigneur de Séfond,
auteur de la branche des Daniel de ce nom, qui
DANIEL. 91
s'est éteinte en la personne de Henriette Daniel de
Séfond, marquise de la Bigne.
VIII. Louis-François Daniel de Beauvais, né le 6 mai
1720, seigneur du Gros-Chenay, de Vauguion, de la Beu-
nêche, et des paroisses de Spay, Fille et Roëzé, épousa, le
10 janvier 1752, Françoise-Marthe Plumard de Rieux, dont
il eut :
1° Louis- Marie Daniel de Beauvais, né en 1755,
seigneur du Gros-Chenay, etc., capitaine de dra-
gons, mousquetaire du roi (1774), fit partie de
rassemblée du Maine (1789) et fut déporté à Sin-
namary le 18 fructidor an III (4 septembre 1793).
Il rédigea, comme membre de la Société des arts du
Mans (180 3), une statistique de la commune de
Fille, déposée aux archives de cette Société, et
mourut en 1806 sans alliance.
2.* Adé laide- Victoire-Léocadie Daniel de Beauvais,
née en 1760, qui épousa (1782) Gér orne-Richard-
Bon de Fontaine, baron de Saint- Victor, dont :
A. Henriette de Fontaine de Saint- Victor, mariée
à iV..., comte de Perrochel, dont sont issus :
a. Thaïs de Perrochel, mariée à Amblard,
comte de Beaumont, et qui eut :
Marie de Beaumont, qui épousa Alfred^
comte de Noailles, le 29 avril i852.
b. Marthe- Françoise -Léocadie de Perro-
chel, qui épousa, le 12 juin 1824, Louis-
Marie - Auguste - Bernard de Johanne
DE Lacarre, marquis de Saumery, capi-
taine de cavalerie, membre du conseil
général de Loir-et-Cher, et qui eut ;
A. Marthe-Mathilde de Johanne de
Lacarre de Saumery, mariée, le 12
janvier 1846, à Louis-César, comte de
Kergolay;
Q2 DANIEL.
B. Valentine-Hortense de Johanne de
Lacarre de Saumery, mariée en juin
i85o à Louis -Marie- Augustin Mo-
RissoN, comte de la Bassetière ;
C, Pauline-Eugénie-Noémiede Johanne
DE Lacarre de Saumery, mariée à Ray-
mond Ha Y, comte des Nétumières;
3.0 Joseph-Aimé Daniel de Vauguion, qui suit.
IX. Joseph-Aimé Daniel de Vauguion, né en 1754, mous-
quetaire du roi, officier de cavalerie, membre du conseil
général de la Sarthe, mort au Mans en 1 8 1 1 , a épousé en 1 789
Rose-Sainte- Elisabeth Richard de Beauchamp, fille de Tous-
saint-Augustin Richard de Beauchamp et de Jeanne-Eli-
sabeth de la Chevière. De ce mariage sont issus :
i.o Félix-Louis Daniel de Vauguion, qui suit;
2.° Aimé Daniel de Vauguion, né en avril 1796,
garde du corps du roi, compagnie de Luxembourg,
capitaine des chasseurs de la Vendée, chevalier de
la Légion d'honneur, qui épousa, le 8 mars 1825,
EudoxieDES Ligneris, fille d'Augustin, vicomte des
Ligneris, et d'Agathe du Roux de Réveillon. De
cette union naquirent :
A.Charles-Jean- Théodore- Toussaint Daniel de
Vauguion, né le 19 juillet 1826, capitaine aux
tirailleurs algériens, chevalier de la Légion
d'honneur le 26 décembre 1859, ofiicier dudit
ordre à Puébla, Mexique, le 9 juin 1864; prit
part à la guerre de 1870 en qualité de général
auxiliaire; commandeur de la Légion d'hon-
neur en 1871; a épousé, le 8 janvier 1866,
Charlotte Goupil de Prefeln.
B. Marie-Agathe-Nelly Daniel de Vauguion,
née le 3o juin i833, mariée le 17 janvier 1854
à Robert Cardin le Bret, fils de Henri Cardin
DANIEL. 93
le Bret et d'Estelle Bigot de la Touanne,
dont :
a. Cécile LE Bret, née le 1 4 novembre 1 854;
b. Henri Cardin le Bret, né le 3o juillet
i856;
c. Suzanne le Bret, née le 9 novembre
1857;
d. Claire le Bret, née le 22 décembre 1 858 ;
e. Louis Cardin le Bret, né le 3 o juin i863 ;
f. Marie-Louise le Bret, né le 3i juillet
1864.
3." Fortuné- Auguste Daniel de Vauguion, né le 26
mai 1800, officier de la Légion de la Sarthe, a
épousé, le 17 décembre 1S21, Adèle Du Hardaz
d'Hauteville, fille de Charles Du Hardaz, marquis
d'Hauteville, et d'Agathe d'Houllière de la Jupel-
lière. De cette alliance vinrent :
A. Stanislas-Charles Daniel de Vauguion, né le
4 mai 1825, lieutenant de vaisseau, chevalier
de la Légion d'honneur, à Bomarsund, le
17 septembre 1854, décoré des médailles de
Bomarsund et de Crimée, prit part à la guerre
de 1870 en qualité de commandant de l'artil-
lerie du 2 1 e corps d'armée, officier de la Légion
d'honneur sur le champ de bataille, à Marche-
noir, député du département de la Mayenne à
l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, maire
de Cossé-le-Vivien , a épousé, le 23 juillet i855,
Amélie Lemoyne de la Borderie, et est mort
sans enfants, à Versailles, le 20 avril 1871 ;
B. Félix-Q^lexandre Daniel de Vauguion, né
le i"^ août 1828, a épousé, le 19 janvier 1864,
Marie-Berthe Letourneux de la Perraudière,
fille d'Adolphe-René Letourneux de la Perrau-
94 DANIEL.
dière et d'Eulalie-Marie de Grimaudet de Ro-
chebouët. De ce mariage naquit :
a* Guillaume-René Daniel de Vauguion,
né le 25 septembre 1867.
X. Félix Daniel de Vauguyon, né le 2 octobre 1790,
député de la Sarthe, mort en janvier 1849, a épousé, en jan-
vier 181 3, Pauline de Malherbe, fille de Joseph-Charles-
Louis, comte de Malherbe, seigneur de Poillé, capitaine de
cavalerie, chevalier de Saint-Louis, et de Jeanne delà Porte
de la Houssaye. De ce mariage sont nés :
I." Toussaint'Q^dolphe Daniel de Vauguyon, qui
suit;
2.<» Charlotte Daniel de Vauguyon, née en 1821,
mariée en décembre 1844 à P<2m/ Hennet, géné-
ral d'artillerie, commandeur de la Légion d'hon-
neur. De cette union vinrent :
A. Paul' Félix-Etienne Hennet, né en 1846,
mort sans alliance, le 1 3 août 1874 ;
B. Marguerite Hennet, mariée le 24 décembre
1872, à Georges de Roincé, chef d'escadron
d'artillerie, chevalier de la Légion d'honneur ;
C. Maxime Hennet, né en i856.
XI. Toussaint-Q4dolphe Daniel de Vauguyon, né en
1814, a épousé, en 1849, Thérèse de Sapinaud de Bois-
HUGUET, fille de Jules de Sapinaud de Boishuguet et de
Thomassine Guéhery. De cette alliance vinrent :
i.° Marie Daniel de Vauguyon, née le 21 mai i85o,
religieuse de 1* Assomption, morte à Lyon le 2 juil-
let 1871 ;
2.° Michel Daniel de Vauguyon, qui suit;
3.° Madeleine X>km^L de Vauguyon, née en novembre
i856;
4.° François Daniel de Vauguyon, née le 4 août
i858.
COLAS DE LA NOUE. gb
XII. Michel Daniel de Vauguyon, né le*.. 1 85 3, sous-
lieutenant au 71^ régiment d'infanterie en 1871.
Armes : De gueules^ à la bande d'argent^ chargée de
trois molettes d'éperon de sable et accompagnée de deux
lions d'or, Vunenchef^ l'autre en pointe.
COLAS DE LA NOUE
Branche Colas de Brouville de la Noue.
Dans le tome VII, p. 84, du Nobiliaire universel de
France, cette branche s'arrête à
XIV. Jacques Colas de Brouville de la Noue. Il naquit
le 8 février 1787, et épousa, avec dispenses et par contrat du
1 9 mars 1 8 1 1 , reçu par Gourmont, notaire à Orléans^ Thérèse-
Edjpige Vandebergue, fille de Claude Vandebergue, écuyer,
sieur de Champguérin,etde Natalie Miron de Saint-Germain.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur le 29 juillet 1826
et président de chambre à la Cour royale d'Orléans le 21 oc-
tobre 1829, il donna sa démission lors de la révolution de
i83o, et décéda à Paris le 11 mai i855. Il avait épousé en
secondes noces, le 11 février 1828, Marie-Antoinette Dela-
roche. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i.** JacqueS'Gustave, né le 16 février 181 2, mort le
18 février i838, à l'âge de 26 ans, auteur du poëme
ge COLAS DE LA NOU,E.
Enosh, publié l'année suivante avec une bio-
graphie par M"'^ Mélanie Waldor;
2.« Louis-Ernest, qui suit.
Du second lit :
3.° François-Henri Colas de la Noue Billault, né
le 20 décembre 1828, officier de la Légion d'hon-
neur, conseiller d'Etat et secrétaire général du Con-
seil d'Etat sous l'Empire, puis vice-président du
Conseil général de la Loire- Inférieure; marié le
28 juillet i855 avec Marie Billault, fille de S.-E.-
M. Billault, sénateur, ministre d'Etat, grand'croix
de la Légion d'honneur, etc. Son contrat de ma-
riage a été signé par l'empereur Napoléon II L Par
décret en date du 17 février 1864, il a été autorisé à
joindre à son nom celui de son beau-père.
4." Jean- Antoine Colas de la Noue, né le i" mai
1842, successivement secrétaire général des préfec-
tures de la Lozère, de l'Ain, de la Sarthe, puis sous-
préfet de Rocroy, démissionnaire le 4 septembre
1870, a épousé le 20 avril 1870 Emma Belloc,
dont il eut :
A. Emmanuel-Paul-Irénée, né le 7 février 1871;
B. Madeleine-Jeanne-Henriette ^ née le 21 mars
1872;
C. Marie-Gustave-Henri y né le 14 novembre
1874.
XV. Louis-Ernest Colas de Brouville de la Noue, né
le 26 septembre 18 14, a épousé le 4 février iSSg Marie-
Anaïs Vallée, décédée le 4 septembre 1841, fille de Phi-
lippe-François-Antoine Vallée^ chef de bataillon dans l'arme
du génie, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'hon-
neur, et de dame Anne-Angélique-Eulahe de Lamandé^ petite-
fille de François-Laurent de Lamandé, inspecteur général des
ponts et chausséess chevalier de l'ordre royal de Saint-Michel,
COLAS DE LA NOUE. 97
et de Gabrielle- Angélique Jacobsen. De ce mariage est issu
un fils unique, qui suit :
I
XVI. Jacques- Edouard Colas de Brouville de la Noue,
né le 3 1 juillet 1841, docteur en droit, successivement sub-
stitut à Sarlat, Niort, le Mans, démissionnaire le 9 septembre
1870, puis procureur de la République près les tribunaux de
Baugé, Gholet, Laval, et nommé substitut du procureur gé-
néral près la Cour d'appel d'Angers, par décret du 18 juillet
1877, a épousé, le 10 janvier iSjo, Louîse-Marie-Mathilde
PoRiQUET, fille de Charles-Gabriel Poriquet et de Gabrielle-
Honorine Boussenot, arrière-petite- fille de Jean-Gabriel Po-
riquet, avocat au Parlement de Paris, défenseur de la reine
I Marie-Antoinette, chevalier de TEmpire, officier de la Légion
d'honneur, conseiller à la Cour de cassation, et nièce de M. Po-
riquet, préfet de l'Empire, officier de la Légion d'honneur,
élu sénateur par le département de l'Orne le 3o janvier 1876.
De ce mariage sont issus :
i.° Charles, né le 18 octobre 1870;
2." Mar guérite- Marie-Anne- Eu génie y née le 29 dé-
cembre 1873;
3.° Louis-Roger-Philippe ^ né le 3i mars 1876.
Armes : D'or, au chêne de sinople terrassé de même, au
sanglier passant de sable brochant sur le fût de V arbre.
Devise : Ulterius ardet.
le.
DE GERARD DU BARRY
AMiLLE noble, originaire de Majorque, établie en
Périgord à la fin du xv" siècle.
I. Noble Pons-Jérôme de Gérard, allié le 3i jan-
vier 1 5 10 à Catherine de Carbonnières de Jayac, dont il eut :
i.o oântoine^ allié à Jeanne de Lidon;
20 François^ allié à Catherine d'Uzerche ;
3.° Aymar ou. Homer, général des aides du Langue-
doc, allié à Jeanne de Fontes;
4.° François, qui suit.
II. Noble François^ h' du nom, de Gérard, écuyer, sei-
gneur de Falgueyrac et Pérignac, lieutenant général, chef de
justice de la sénéchaussée de Sarlat, allié en i555 à Claude
de Blancher, dont :
I." François, qui suit;
2.** Antoine^ seigneur de Latour^ Palomières, allié en
1 6 1 6 à Catherine de Salis, auteur des branches de
Latour et de Palomières.
III. Noble François, IP du nom, de Gérard, écuyer,
seigneur du Barry, la Ricardie , le Mas et autres places,
lieutenant général de Sarlat, épouse, en iSgg, Anned&SAU-
gnac-Fénelon-Gaulejac, dont :
i.° Armand, qui suit;
2.° Jean, seigneur de Pérignac, allié en 1641 à Cathe-
rine de Lâge, dont il eut une fille mariée en 1668
à messire Antoine de Bars, chevalier, seigneur de
la Gazaille, Montcalou, Malecourse, etc.;
DE GÉRARD DU BARRY. 99
3°. Jeanne y alliée en 1620 à noble homme Antoine
de Goudin, seigneur de la Roussie et la Valade, gen-
tilhomme ordinaire de la maison du roi.
IV. ^oh\Q 04 rmand , !«' du nom, de Gérard, écuyer, sei-
gneur du Barry, Saint-Quentin, etc., lieutenant général, etc.
Maintenu dans sa noblesse en 1649, allié en i633 à Baltha-
^are de Guiscard, dont :
V. Messire Armandy 11^ du nom, de Gérard, écuyer, sei-
gneur du Barry, etc., lieutenant général, etc., allié en i658
à Marie de Goudin de la Roussie. Maintenu dans sa noblesse
en 1666. Il laissa :
T.** Antoine, qui suit;
2.° Marc, chevalier du Barry, chevalier de Saint-
Louis, Brigadier des armées du roi, commandant le
gouvernement de Sedan;
3.° Joseph^ chanoine et vicaire général de Sarlat et ar-
chidiacre de Narbonne;
4." Antoine^ seigneur de la Ricardie, chevalier de
Saint-Louis, commandant au régiment d'Anjou,
VI. Messire Antoine de Gérard, chevalier, seigneur du
Barry, Saint-Quentin, etc., lieutenant général de robe et
d'épée; maintenu dans sa noblesse en 1697. ^^ épousa en
1 684 Jeanne de Javel, dont :
VIL Messire François III de Gérard, chevalier, seigneur
du Barry, Saint-Quentin, etc., lieutenant général, etc. ; main-
tenu dans sa noblesse en 17 18. Il épousa en 171 9 Marie
Baudot de JuUy, dont :
i.° Barthélémy^ seigneur du Barry, etc., lieutenant
général, etc., mort sans postérité;
2.'' François^ qui suit;
3.° Toussaint-François^ chevalier du Barry, chevalier
de Saint-Louis.
,00 DE GÉRARD DU BARRY.
VIII. Messire François IV de Gérard, chevalier, seigneur
du Barry, Saint-Quentin, Marcillac et autres places, officier
au régiment de Normandie, allié en lySy à Marie du Bois
DE Gasque. Il vota à Périgueux en 1789. De son mariage, il
eut :
I .'' Nicolas-Marc-FrançoîS, qui suit;
2." Joseph^ seigneur de la Ricardie, officier dans
Perche;
3." François- Toussaint^ seigneur de Saint-Quentin,
chevalier de Saint-Louis, officier dans Normandie.
IX. Messire François V, de Gérard, chevalier, seigneur du
Barry, Saint-Quentin, Marcillac et autres lieux, chevalier de
Saint- Louis, officier dans Normandie, émigré en Espagne,
allié en 1785 à Jacqueline de Javel-Giverzac, dont :
I ." René- Anne, allié à Mathilde de Foucauld de Lar-
dimalie, mort sans postérité;
2.<* François-Toussaint-Eugène, qui suit.
X. François- Toussaint-Eugène de Gérard du Barry, allié
en 1843 à Emma de Testas- Folmont, dont il eut :
i." Renéj qui suit;
2.° Gaston, né Qn i85i;
3.0 Robert y né en 186 3.
XI. René de Gérard du Barry, allié en 1870 à Marie de
Yermoloff, dont il a :
i.» Anne, née le 25 mars 1874;
2.° Elisabeth, née le 3o juillet 1876.
Armes : D^a^ur, au croissant d'argent, entouré de cinq
étoiles d'or en or le.
Timbre : Couronne de comte ou de marquis*
Cimier : Un croissant d'argent.
Supports : Deux lions, la tête contournée.
DE CASTET
A généalogie de cette importante maison a été
dressée au tome VII du Nobiliaire universel de
France^ pour le rameau de la Boulbène établi à
Rieux, à Ox et dans la plaine de Port-au-Prince,
à Saint-Domingue (Haïti), et s'arrête au X° degré par
Jacques-Rose-Honoré de Castet, sieur de la Boulbène, fils
de Joseph Amable, ancien page du roi Louis XV, et de
Marie de Lezat-Brugniac-Marquefave.
Jacques-Rose-Honoré de Castet, né à Rieux, évêché du
Haut-Languedoc, le 29 décembre 1768, épousa au Port-au-
Prince (Haïti), le 7 décembre 1797, Bonne- Renée- Magde-
leine-Louise le Meilleur, fille de messire Jacques-Vincent
le Meilleur, chevalier de Saint-Louis, d'une très-ancienne
famille de Bretagne qui a donné à l'Église un cardinal de ce
nom, camerlingue de l'Église romaine en 1184; et de
Marthe-Louise O'Gorman, ancienne maison d'Irlande,
sœur du colonel d'infanterie comte O'Gorman, député de
Saint-Domingue aux États-Généraux de 1789, et dont
l'aïeul Arnol O'Gorman, frère cadet du duc d'Ulster, s'était
réfugié en France avec le roi Jacques IL
De ce mariage vinrent :
i.° TierreFrancois-Q/lrmand^ né au Port-au-Prince,
le 29 juin 1799, ancien élève de l'École militaire de
Saint-Cyr, mort avant son père sans avoir contracté
d'alliance;
2.*' Jacques- Joseph-Qâlfred^ né à La Havane, le
17 février 1804, ancien élève de l'École militaire
de Saint-Çyr, lieutenant au 61^ régiment d'infante-
loa DE CASTET.
rie, mort avant son père sans avoir contracté d'al-
liance ;
3.^ Pierre, né à Paris, le 17 octobre 1806, mort avant
son père sans avoir contracté d'alliance ;
4/ François-Marie- Tancrède, né à Toulouse, le
27 août i8i5, mort avant son père sans avoir
contracté d'alliance ;
5.° Ursule-Céleste^ née au Port-au-Prince, le 22 oc-
tobre 1801, mariée, par acte du 5 janvier 1825, au
baron de Faure Mossabrac ;
6.° Marie- Théodore- Ursule-Q^minthe^ née au châ-
teau de Rachelin, près de Muret (HauLe-Garonne),
le 4 novembre 1822, et mariée, le 4 septembre 1841,
à 'Paul- Joseph-Edouard Azéma, maire de Saint-
Ybarsj membre des assemblées départementales de
l'Ariége, d'une famille qui se place au rang le plus
distingué par ses alliances et la considération dont
elle jouit.
Avec Jacques- Rose-Honoré de Gastet, décédé le 3 avril
i85i, avait pris fin le rameau de la Boulbène qui représen-
tait la branche cadette de la maison de Gastet, celle de Gastet-
Miramont (dont il s'était détaché vers 1640), qui possédait
la belle terre seigneuriale de Miramont , dans le Gonserans,
et les baronnies de Gante et de Roquebrune, donnant toutes
deux entrées aux États de Foix, et dont le dernier représen-
tant mâle, Jean-Piérre de Gastet-Miramont, ancien mous-
quetaire de la garde du roi. était mort en 1789.
Par un décret en date du 20 juillet 1875, Marie-Jacques-
Suzanne-Arthur Azéma, fils de Paul-Joseph-Édouard et de
Marie-Théodore-Ursule-Aminthe de Gastet la Boulbène, né
au château de Fantillou, commune de Saint-Ybars (Ariége),
le 25 décembre 1843, a été autorisé à adjoindre à son nom
patronymique celui de Gastet la Boulbène^ qui apparte-
nait à son grand-père maternel, Jacques-Rose-Honoré ; et le
tribunal de Pamiers (Ariége) a ordonné la rectification de
D'AMPHERNET. io3
toutes les pièces de l'état civil le concernant, dans son juge-
ment du 7 février 1877.
Le chef et dernier mâle de la branche aînée de la maison
de Castet, celle de Castet-Biros, Joseph-Aimé de Castet, mar-
quis de Birosj fils de Jean-Aimé et de Anne- Elisabeth de
Thomas, né le 23 janvier 1744, étant mort à Paris en 1822
sans avoir contracté d'alliance, les deux branches de la mai-
son de Castet se trouvent aujourd'hui représentées par
Marie- Jacques -Suzanne- Arthur Azéma de Castet la Boul-
BÈNE, capitaine-instructeur au 8^ régiment de chasseurs à
cheval.
DAMPHERNET
NCiENNETÉ : La maison (TAmphernet, Amfernet
Anfernet, Enfer net est, selon Laine et Chevillard,
Tune des plus anciennes du royaume. Cette ancien-
neté même, ses services dés le xi*^ siècle, ses grandes alliances
lui assurent une place distinguée dans les rangs de la no-
blesse de France. Elle a prouvé son origine chevaleresque
devant Montfault en 1463. Ses membres ont figuré sous
les titres de Miles, Armiger, chevalier^ escuyer, noble
homme^ patron, seigneur présentateur , noble et puissant^
haut et puissant seigneur, barons de Montchauvet et Q4r-
clais^ barons de *Pontbellanger, barons de Contrebis^ ba-
rons et marquis d'oAmphernet, comtes et vicomtes d'Am-
phernet de Pontbellanger, Dès les temps féodaux, elle a
fait de nombreux aveux et hommages au roi; elle a possédé
en outre de nombreux fiefs dans la haute et dans la basse
Normandie. Celui de son nom, dont le chef est assis dans
104 D'AMPHERNET.
la paroisse de Mesnil-Patry, avait une extension considé-
rable dans celle de Viessoix et avait en outre des ramifica-
tions dans celles de Truttemer-le-Grand et de Truttemer-le-
Petit, de Saint-Christophe^ de Saint-Lambert-sur-Orne, de
Saint- Remy-sur-Orne, de Bernière-le-Patry, etc.
Alliances : Cette famille s'est alliée directement à celles de :
Angerville, Bacon, Belloy, de la Champagne, de Mathan,
Garbonnel, Malherbe, Pontbellanger, Néel de Fontenay,
Gaalon, Canonville de Raffetot, Guernon de Rain ville, Col-
bert de Chabanais, de Vassy, d'Oëssé, Vauquelin de Vrigny,
Doisnel de Montécot, de Chenneviéres, Guesdon de la Gues-
donnière, Broyés, Boisberthelot, du Bot du Grego, Leflo de
Branho, de Madec, du Fresne de Virel, Noël de Lesquernec,
Robert de Saint- Vincent, de Montifault, de Solminihac, etc.
Services : En 1066, Guillaume d'AupuERHET accompagna
le duc de Normandie à la conquête de l'Angleterre (i). En
ii54, ii55, 1x58, 1184, Rodolphe d'AMPHERNET et son fils
Guillaume sont cités dans des chartes relatives à Pabbaye
de Jumiéges, sous Louis VII et Philippe Auguste (2). Jour-
dain d'AMPHERNET assistc à la prise de Saint-Jean-d'Acre, en
II 91. Le nom et les armes des d'Amphernet figurent dans
les salles des Croisades, au musée de Versailles. L'existence de
Guillaume d'Amphernet dans la noblesse de Normandie est
constatée en 1254 par une charte originale conservée aux ar-
chives de la Manche. Dans un arrêt rendu par le Parlement
du roi, siégeant à Rouen, le 5 janvier i365, sont rappelés à la
fois Pillustre origine, la noblesse de race, les grands biens et
la haute autorité dont jouissait en Normandie Jean d'Am-
phernet, chevalier, vivant en 1280, père de Richard. Ce che-
valier, Jean, conjointement avec sa femme Thomase Gaalon,
fonda la chapelle Saint-Michel, en l'église de Notre-Dame de
Vire, où, jusqu'à la Révolution de 1789, la famille d'Am-
{i) Archives de Londres. — Abbé Blin. — Ghevillard.
(2) Gallia christiana. — Mémoires de la Société des antiquaires de
Normandie y t. V, p. 35.
D'AMPHERNET. io5
phernet posséda des droits de patronage, d'enfeu et de sépul-
ture, tombeaux , statues, grande vitre armoriée, épitaphes, etc.
Dès le début de la guerre de Cent-Ans, Richard et Guil-
laume d'AMPHERNET, chevalicrs, vont défendre le sol national
contre les Anglais. Richard, assistant à la bataille de Grécy,
près du roi Philippe VI, y fut honorablement armé cheva-
lier, en 1346. La ville de Vire qu'il avait fait fortifier de sa
fortune personnelle, dès le commencement de la guerre , lui
dut son salut. 11 sut la défendre et la garder contre les
Anglais, qui étaient en possession de dix-huit forteresses qui
l'entouraient : il fit plusieurs sorties heureuses contre les An-
glais, à la tête de la garnison, et fut plusieurs fois blessé.
Richard d'Amphernet, chambellan du roi Charles V, remit
à son souverain, à Paris, des lettres de créance sur l'Etat de
la Normandie (i). Guillaume d'Amphernet, chevalier, était
chambellan de Charles VI, qui prit part personnellement à
la bataille de Rosebecq, en 1 382. L'année suivante, il se trou-
vait avec le maréchal de La Ferté-Fresnel, son parent, et le
sire de Thorigny, à l'Ecluse, près du roi, qui tentait de pas-
ser en Angleterre (2). Par lettres royales, en i385, Charles VI
autorisa Guillaume d'Amphernet à faire fortifier son château
de Tracy pour protéger Vire et les pays voisins contre les in-
cursions des Anglais (3). Guillaume était au nombre des prin-
cipaux officiers qui, dans l'enceinte du château de Vire, en-
touraient du Guesclin, quand ce dernier accepta le défi que
lui portait l'envoyé de Granson (4). Guillaume et Richard
se distinguèrent dans les armées de Charles V. Ils faisaient
partie Tun et l'autre des compagnies de gentilshommes nor-
(i) L'arrêt du Parlement du roi, siégeant à Rouen en i365 {Archives
nationales), mentionne les services rendus par Richard d'Amphernet,
tant à Charles V qu'à ses prédécesseurs, rois de France, continuelle-
ment, diligemment et fidèlement; et que ses ancêtres et lui s'étaient tou-
jours comportés selon leur dignité.
(2) Arrêt des conseillers généraux de iSgô, aux Arch. nat., J. J., 169,
f« 17.
[Z) Archives nationales, J. J., 127.
(4) Dubourg d'Isigny, t. X.
10$ D'AMPHERNET.
mands qui eurent le plus de part aux expéditions militaires
du connétable du Guesclin (i). Autre Guillaume d'AMPHER-
NET, chevalier, combattit vaillamment sous Philippe le Hardi,
qui arrêta les progrès des Anglais, ajouta la Flandre et l'Ar-
magnac à la France, et qui, devenu l'un des plus puissants
princes de l'Europe, gouverna le royaume pendant la démence
et jusqu'à la mort de Charles VI. Ce prince attesta les bons
services dudit Guillaume, par lettres datées de Lille du 14
octobre i386, et, comme reconnaissance de sa fidélité, il lui
donna une gratification de mille livres.
Jean d'AMPHERNET, chevalier, était au nombre des sei-
gneurs assistant le duc d'Orléans en 14 10, à la signature du
traité de Gien. Ses fils Pierre et Christian^ ainsi que son
neveu Bertrand d'AMPHERNET, se trouvant avec le même
duc d'Orléans^ après la bataille d'Azincourt, prisonniers du
roi d'Angletçrre de 1417 à 1420 (2). En 1410, messire Ber-
trand d'Amphern et, chambellan du roi, filleul de du Gués-
clin , était chevalier-bachelier d'une compagnie de seize
écuyers et de trente-huit archers, à laquelle il faisait faire
montre et qu'il commandait à Paris es guerres durqy {parti
d'Orléans ou Armagnac) (3). Le duc d'Alençon, comte du
Perche, en faveur duquel le comté d'Alençon fut érigé en du-
ché-pairie en 14 14. retint au nombre de ses chevaliers Ber-
trand d'Amphernet, à qui il accordait ainsi la récompense ha-
bituelle des exploits mihtaires, mais qu'il voulait, sans doute,
plus particulièrement honorer en souvenir de Richard d'AM-
PHERNET, son père. Celui ci, en effet, s'étant trouvé aux côtés
du roi et de son frère, le comte d'Alençon. aïeul du duc, à la
désastreuse bataille de Crécy, y fut armé chevalier, comme
nous l'avons vu déjà (4). En 141 2, Bertrand d'Amphernet
commandait le guet royal à Paris, en remplacement de
(i) Hist. de Normandie, de Malleville, 3" vol., p. 396 et suiv. — Dom
Lobineau et dom Morice.
(2) Th. Carte, Rôles gascons et normands.
(3) Parchemin original scellé, à la Bibl. nat.
(4) Arrêt du Parlement du roi de i365 aux Archives nationales.
D'AMPHERNET. 107
Florent d'Encre. Cette importante charge militaire, qui
existait déjà du temps de saint Louis et que nul ne pouvait
exercer s'il n'était chevalier, avait été occupée, en i357, par
Pierre de Villiers, seigneur de l'Isle-Adam, capitaine de
Pontorson et de Saint-Michel. Ce chevalier, fait prisonnier à
la bataille de Mauron et auquel le roi Jean alloua mille de-
niers d'or pour payer sa rançon, jouissait de la faveur de
Charles V et du duc d'Orléans, son frère, dont il était un
des conseillers, et il devint, en iSSg, maître d'hôtel du roi.
Du Guesclin fut nommé en son remplacement capitaine gé-
néral de Pontorson et de Saint-Michel (i).
Arthur, comte de Richemont, connétable de France,
maître d'hôtel du roi, gouverneur général de Normandie,
eut à faire connaître à Charles VII, en 1452, l'état politique
et militaire de cette province. C'est à cette occasion que,
s'adressant à ses principaux lieutenants, il donna mande-
ment de par le roi « à son amé et féal chambellan, messire
« Michel d'AMPHERNET, chevalier, seigneur de Montchauvet,
ce d'assembler et passer en revue les nobles, vassaux et sujets
Cl de la vicomte de Vire pour servir le roi en ses guerres. »
Michel, chambellan du roi, fut établi grand chambellan de
France en 1452. Il fut nommé maître d'hôtel du roi en 1467.
Le sire deGaucourt, premier chambellan du roi, fut nommé
son maître d'hôtel, en 1453 ; et il aurait donc été remplacé
successivement dans ses charges de grand chambellan et de
maître d'hôtel du roi, par Michel d'Amphernet, chevalier,
qui, pendant plus de vingt ans, avait servi la France, près
du roi a en sa compagnie, au fait de ses guerres. »
Charles et Jacques d'AMPHERNEx commandaient le château
de Vire en qualité de lieutenant et de gouverneur en 1495
et 1499 (2).
Jacques d'AMPHERNEx, chevalier, gentilhomme ordinaire
(i) Hist. de Siméon Luce, p. 119, 120-247 j Ancienne France^ par
Saint-AUais, p. 5o2.
I (2) Chartes orig. aux Arch. deCaen. Dubourg d'Isigny.
io8 D'AMPHERNET.
du roi en iSji, eut un fils nommé Jacques, qui fut page du
roi en 1579, et une fille Françoise, qui épousa le i5 mars
iSyi messire Louis de Vassy, allié aux d'Harcourt et aux
Montgommery. Françoise d'Amphernet fit ériger en baron-
nie, en iSgô, sa seigneurie de Brecey, à laquelle elle
joignit à cet effet douze autres fiefs qu'elle possédait
dans la vicomte de Mortain : elle en rendit aveu au roi
en 161 3.
Jean d'AMPHERNET, chevalier, baron de Montchauvet, gen-
tilhomme ordinaire de sa chambre, prouve son ancienne
noblesse en iSyy, et, par un certificat du roi Henri III, du
29 mai i588^ sont attestés les services qu'il avait rendus au
fait des guerres.
Nicolas d'AMPHERNET, baron de Contrebis, mourut pen-
dant la campagne de La Rochelle. François, Antoine et Guy
suivirent Louis XIII à Montauban, Montpellier, Saint -An-
tonin, Milhau, autant que dura ce voyage.
Haut et puissant Gédéon d'AMPHERNET, chevalier, était
en 1647 gentilhomme ordinaire du duc d'Orléans, fils
de Henri IV, lieutenant général du royaume, qui fit avec
succès les campagnes des années 1644 et suivantes, en pre-
nant Gra vélines, Mardick, Courtray, Bergues, etc.
N. et P. René, marquis d'AMPHERNET, chevalier, conseil-
ler d'État en 1620, président au Parlement de Bretagne,
épousa Anne de Belloy, veuve de Henri de Choiseul, dont
il eut :
I ." H. et P. René, marquis d'AMPHERNET, conseiller
au Parlement de Normandie;
2." Renée d'AMPHERNET, née en 1673, mariée au mar-
quis de CoMBAULT, à Bordeaux ;
3." Anne d'AMPHERNET, mariée au marquis Doynel de
MONTECOT ( I ) .
(i) Arrêt du Parlement de Bretagne de 1786.
D'AMPHERNET. 109
En i6o5, Jij^wd'AMPHERNET, chevalier, baron de Mont-
chauvet et de Pontbellanger, mestre de camp, chevalier de
l'ordre du roi, capitaine des cent gentilhommes de sa
chambre, obtint érection en baronnie de la terre de Mont-
chauvet, en sa faveur et en celle de ses hoirs et ayants cause,
par considération des services que lui, ses frères et leurs devan-
ciers rendent et ont rendus au roi régnant et aux feus rois
ses prédécesseurs, aux guerres et armées ; laquelle terre de
Montchauvet est mouvante du roi, noble et très-ancienne,
de grand revenu et valeur et de laquelle sont tenus et
mouvants plusieurs fiefs, arrière-fiefs, terres et seigneuries.
Sur ladite baronnie est exercée la justice tant civile que
criminelle ; y sont établis des fourches patibulaires à quatre
piliers, un marché par semaine et trois foires dans le cours
de l'année, pendant trois jours consécutifs (i). Dès 1478,
Robert de Tournebu, écuyer, sénéchal de la seigneurie
de Montchauvet, tenait les plés de ladite seigneurie, sous
l'autorité de noble dame Louise de Boucan, veuve de
feu messire Michel d'Amphernet, chevalier, seigneur de
Montchauvet.
Gabriel d'AMPHERNEx, chevalier, baron de Pontbellanger,
de Montchauvet, prouva son ancienne noblesse en 1668,
dôvant M. de Chamillart (2).
Jean-Baptiste d'AMPHERNET, baron de Montchauvet, che-
valier d'honneur au présidial de Caen, avait servi dans les
armées de Louis XIV, dans la compagnie des gentilshommes
de Vire, Mortain, Caen, et dans les chevau-légers (3). Sa
fille, Anne- Louise d'Amphernet, baronne de Montchauvet,
épousa en 171 3 messire Jean-Jacques Vauquelin, chevalier,
(i) Lettres patentes royales (Cabinet des titres).
(2) En 1689, dans les Mémoires dédiés à Nicolas Foucault, intendant
de la province, le sieur Lecocq, lieutenant particulier au bailliage de
Vire, cite la baronnie de Montchauvet parmi les baronnies fiefs nobles de
l'élection, et la famille d'Amphernet parmi celles tenant le premier
rang de la noblesse.
(3) Certificats du duc de Chevreuse, de M. de Pontécoulant, du comte
de Coigny, des années 1674, 1^78, 1681, i68q.
iio D'AMPHERNET.
marquis de Vrigny (i).Dans les lettres d'érection en marqui-
sat de la terre de Vrigny, données en 1722, en faveur du
mari d'Anne-Louise d'Amphernet, il est mentionné que
cette érection est en partie a en considération de son alliance
of avec Anne- Louise d'Amphernet, qui appartient à Tune des
a plus anciennes et des plus illustres maisons de Norman-
or die, puisqu'on y voit des capitaines des cent gentilshommes
ot de la chambre ou arme de Corbin, des chambellans des
« rois et autres grands personnages. »
Pierre-Ambroise d'AMPHERNEx, chevalier, fit les guerres
de Flandre et fut plusieurs fois blessé; lieutenant-colonel,
il commanda, dans deux campagnes, le régiment des re-
crues de Caen. En 1747, il surprit les ennemis dans le
poste de Chasteuil et fit prisonniers vingt-un hommes et le
lieutenant (2).
Louise- Perrine d'AMPHERNET épousa en 1769 haut et
puissant messire Colbert, chevalier, marquis de Chabanais,
capitaine d'ordonnance des gendarmes bourguignons, ma-
réchal de camp des armées du roi. Le marquis de Ghabanais,
leur iils, pair de France, habitait encore en i852 son châ-
teau d'Ossonville (Seine-et-Oise) et son hôtel de la rue Ville-
l'Évêque, no i, à Paris, l'un et l'autre apportés en mariage à
son père, en 1769, par Louise-Perrîne d'AMPHERNEx, mar-
quise de Ghabanais.
Haut et puissant seigneur Antoine- Michel, marquisd'Am-
PHERNEX, baron de Pontbellanger, lieutenant au régiment de
Lyonnais, justifia qu'il avait la qualité requise pour être
admis aux honneurs de la cour des rois de France réservés
à la haute noblesse. Il eut l'honneur de monter dans les
carrosses de Sa Majesté et de suivre le roi à la chasse (3).
(i) Le marquis de Vrigny, petit-fils d'Anne-Louise d'Amphernet, est
mort en son château de Soisy-s. -Montmorency (Seine-et-Oise), le 28
décembre 1828.
(2) Lettre du général comte de la Tour au comte d'Argenton, ministre
de la guerre.
{3) Mercure de France, 12 nov. 1784. (Preuves de cour.)
D'AMPHERNET. m
Haut et pmsssLntseignQur François-Michel, comte d'AM-
PHERNET de Pontbellanger, page du roi en 1769, capitaine^
major en 1782, au régiment de Penthièvre, chevalier de
Saint-Louis, prouva devant d'Hozier sa noblesse de race avec
filiation non interrompue antérieure à 1400, et fut reconnu
en droit de jouir des honneurs de la cour. Il fut gentilhomme
de la chambre du roi Louis XVIII et mourut à Paris le 5
mars 1821. (Preuves de cour.)
Haut et puissant seigneur Antoine- Henri, vicomte d'AM-
PHERNET de Pontbellanger, né en 1759, capitaine au régi-
ment de royal- Lorraine, cavalerie, en 1783, eut les honneurs
delà cour en 1786 (i). Il épousa, par contrat du 29 avril
1787, signé de L. M. et des princes et princesses de la fa-
mille royale, mademoiselle du Bot du Grégo, fille unique de
haut et puissant messire du Bot, chevalier, marquis du
Grégo, de la Roche et de Goatarmoal, baron de Laz, comte
de Gournois, vicomte de Gurru, seigneur de Trevarez et
autres lieux, une des plus riches héritières de Bretagne (2).
La vicomtesse d'Amphernet de Pontbellanger eut les hon-
neurs delà cour en 1789 (3). Le vicomte d'Amphernet de
Pontbellanger signa, avec trois de ses cousins d'Amphernet,
la protestation de 1789. Officier général dans les armées ven-
déennes et bretonnes, il fut fait prisonnier par les troupes du
général Hoche et fusillé sur-le-champ le 24 février 1796. Son
fils Charles-Félix, vicomte d'AMPHERNEx de Pontbellanger,
a fait les campagnes d'ItaUe, d'Espagne et de Russie. Il fut
nommé capitaine après avoir sauvé le généralJomini au pas-
sage de la Bérésina. Il fit partie de Tétat-major du vice-roi
d'Italie à la campagne de l'Elbe. Il devint aide de camp du
général de Grouchy, depuis maréchal et pair de France. Au
combat de Vauchamps^ où les Français obtinrent un avantage
ir les Prussiens commandés par Blûcher, en 18 14, d'Am-
phernet de Pontbellanger entra vaillammentle premier dans un
*(i) Voir les listes officielles et le Mercure de France,
(2) Mercure de France.
(3) Mercure de France.
112 D'AMPHERNET
carré de 3,ooo Russes, dont 2,000 demeurèrent prisonniers;
le grade de chef d'escadron lui fut donné sur le champ de ba-
taille. Il reçut également la croix d'honneur sur un champ
de bataille pour avoir, au combat de Saint-Dizier, oU Napo-
léon battit les alliés en 18 14, traversé avec un escadron de
dragons, malgré un feu d'infanterie très-nourri, le faubourg
de cette ville et avoir, par cette manœuvre, rendu toute cette
infanterie prisonnière. 11 fut nommé officier de la Légion
d'honneur. Il eut deux enfants :
i.° Michel d'AMPHERNET, comte de Pontbellanger,
marié en premières noces à M"^ de Broyés, morte
sans enfants, et en secondes noces à M™e veuve La
Frété. Il habite le château de Pontbellanger (Nor
mandie),que possède la famillle d'Amphernet, sans
interruption, depuis bien des siècles.
2.° Antoinette d'AMPHERNET, qui a épousé le comte
DU Fresne DE ViREL ct habite le château du Grégo
(Bretagne).
Georges- Michel d'AMPHERNET, chevalier, seigneur de
Bures et Bertot, vicomte de Vire, gouverneur de Mortain,
naquit au château de Pontbellanger, le 6 mai 17 14. Il fut
lieutenant d'infanterie au régiment de Rochechouart. Il avait
épousé, en février 1747, Jeanne-Pauline dv Gretzde Mont-
Saint- Père. De cette union vint :
Eléonor- Amant-Constant, baron d'AMPHERNET, chevalier,
seigneur de Kermadéouha , né à Mortain le 20 novembre
1 747, officier de cavalerie dans la garde ordinaire de Louis XVI.
Il siégea aux Etats de Bretagne, dans l'ordre de la noblesse,
en vertu d*un arrêt du Parlement en date du 21 août 1786,
suivant lequel lui et ses enfants, nés et à naître, étaient con-
firmés dans leur qualité de chevalier et avaient entrée, séance
et voix délibérative auxdits Etats comme étant issus d'an-
cienne noblesse prouvée par filiation non interrompue depuis
1280. Devenu officier général dans les armées vendéennes et
bretonnes, il fut arrêté après la rupture des conférences de la
Prévalay, auxquelles il assistait avec les autres généraux
D'AMPHERNET. u3^
royalistes. Jugé par une commission militaire, on le fusilla
à Quimper en 1796 (i).
Bonaventiire- Augustin-Marie^ comte cI'Amphernet, che-
valier, né en 1780, épousa en 1800 mademoiselle de Madec,
fille de René de Madec, colonel d'infanterie, chevalier de
Saint-Louis, ancien nabab de première classe dans Tlndous-
tan_, dont le crédit et la fortune, toujours employés au ser-
vice de sa patrie, avaient permis à ce généreux Français de
tenir longtemps en échec l'influence anglaise dans ces loin-
taines contrées. Il coopéra au siège et à la prise de Fisabad
avec le Grand Mogol, auquel il prêta le concours de son
armée et qui lui remit en présence des troupes victorieuses
son propre turban, que la famille a conservé. M. de Madec,
se trouvant de passage à Pondichéry lors du siège de cette
ville en 1778, leva des troupes volontaires et se distingua
par plusieurs sorties heureuses conire les Anglais.
Les représentants des différentes branches de la famille
d'Amphernct existent en Normandie, en Bretagne et à Ver-
sailles sous les titres de marquis, comtes, vicomtes, barons
d'Amphernet.
Armes : De sable, à l'aigle éployée d^argent, becquée et
membrée cfor.
Supports : Lions et lionnes et licornes.
Timbres : Couronnes de marquis et couronne de comte.
(i) Pour les détails de cette mort, voir une brochure de M. l'abbé Ju-
lien Loth sur l'abbé d'Amphernet de Bures {Rouen, imp Cagniard,
•26 éd.i, autre victime de la Révolution, qui mourut martyr de sa foi à
Rouen, en 1794, et auquel on a érigé, en pieux hommage, une pierre
commémorative, le 7 septembre i865, dans l'église de Roumare.
\c. 8
DE CROUSILLAC
A généalogie de cette famille, originaire du Lan-
guedoc, a été établie au tome VIII , p. 480, du
Nobiliaire universel de France, par de Saint-
Allais. Nous ne la reprenons que pour indiquer
le point de son alliance avec la famille de Reiset, dont nous
donnerons ci-après la filiation.
D'après les registres des baptêmes, mariages et sépultures
de la paroisse de Saint-Saturnin-de-Chambourcy, au diocèse
de Chartres :
Pierre-Mat hias de Crousillac, né le 17 octobre 1747,
écuyer, se maria en 1776, à l'âge de 29 ans, à Marie-Mag-
deleine de Reiset, fille d'Humbert-Nicolas de Reiset, grand
bailli des départements d'Ensisheim et Sainte-Croix en
Alsace, avocat au Conseil souverain d'Alsace, conseiller du
roi et inspecteur des forêts, etc., etc.
Pierre-Mathias était fils de Pierre-Mathias de Crousillac,
écuyer, garde du corps du roi de la compagnie de Villeroy,
et de Marie-Elisabeth Guignard, son épouse.
Le 28 avril 1787, le généalogiste Chérin certifia au roi la
noblesse des familles de Crousillac et de Reiset (i).
(i) Archive du château du Breuil (Eure).
DE REISET
AMiLLE noble, originaire de Lorraine, établie en
Bourgogne au commencement du xv^ siècle et en
1470 dans le comté de Ferrette en Alsace, seigneurs
des fiefs nobles de Saint-Loup, en Bourgogne, de Chava-
natte et de Boron en Alsace.
Les Schepflin, Saint- Allais, Chérin et de Courcelles men-
tionnent dans leurs travaux héraldiques plusieurs membres
de la famille de Reiset. L'un d'eux, Henri de Reiset, sei-
gneur de Saint-Loup, était écuyer de Philippe le Bon, duc de
Bourgogne, qui l'établit dans le comté de Ferrette en Alsace
après avoir pris possession de ce comté, qui appartenait à la
maison d'Autriche.
Voici, de plus, un acte de d'Hozier qui certifia la noblesse
du sieur de Reiset, écuyer, ancien mousquetaire de la garde
du roi, chevalier de Saint-Louis, et dont l'original se trouve
dans les archives du château du Breuil de Marcilly (Eure) :
vr€ Nous, Antoine-Marie d'Hozier de Sérigny, chevalier,
« juge d'armes de la noblesse de France et, en cette qualité,
« commissaire du roi pour certifier à Sa Majesté la noblesse
a des élèves des Ecoles royales militaires, chevalier grand-
« croix honoraire de l'ordre royal de Saint-Maurice de Sar-
0 daigne,
a Certifions que le sieur de Reiset, écuyer, ancien mous-
« quetaire de la garde du roi, a prouvé devant nous, par titres
a authentiques, sa noblesse, remontée à Guillaume Reiset,
«qualifié noble et écuyer, vivant à Ferrette en 1524, et
«qu'aux termes de la déclaration du roi, du i3 de janvier
« 1 77 1 , il peut, sous le bon plaisir de Sa Majesté, être pourvu,
<c en qualité de gentilhomme, d'une charge de lieutenant de
n6 DE REISET.
« nos seigneurs les maréchaux de France. En foi de quoi
A nous avons délivré le présent certificat, l'avons signé et
(( Tavons fait contre-signer par notre secrétaire, qui y a
« apposé le sceau de nos armes. A Paris, le vendredi vingt-
« septième jour du mois de mars de Tan mil sept cent soixanle-
« dix-huit. »
{Signé) : D'Hozier de Sérigny.
Pour minute.
Un des descendants de Guillaume, Claude Reiset, acquît
en 1 685, de la famille de Reinach, le fief de Chavanatte; il
fut la souche de deux branches, dont Tune s'établit àColmar
et l'autre à Délie. La première acquit également, le 24 dé-
cembre 1778, le fief de Boron.
Claude Reiset avait un frère qui entra dans l'ordre des
Capucins à Toulouse et se fit, sous le nom de Père Anselme^
une grande réputation comme prédicateur et écrivain ascé-
tique. On a de lui les Entretiens spirituels de Théophile et
Olympie^ imprimés à Toulouse en i683.
Jean-Jacques Reiset, petit-fils de C'aude, était receveur
général des finances du Haut-Rhin à la fin du dernier siècle.
Il eut plusieurs enfants, entre autres :
Jacques- Etienne^ receveur général du Mont-Tonnerre et
de la Seine-Inférieure, officier de la Légion d'honneur, che-
valier de Saint- Louis^ etc., né à Colmar en 1771, mort à
Rouen en i835 ;
Marie- Antoine^ vicomte de Reiset, lieutenant général,
grand officier de la Légion d'honneur, grand-croix de Tordre
de Charles IIÏ d'Espagne, commandeur de Saint- Louis, etc.,
né à Colmar en 1775, mort à Rouen en i836 Son nom est
inscrit sur l'arc de triomphe de l'Etoile. Son fils,
Henry ^ vicomte de Reiset, ancien receveur des finances à
Mayenne, oii il est mort en 1869. De mademoiselle du Méril,
son épouse, il laissa :
i.o Blanche, née en 1854;
DE REISET. M7
2.* Henry, né en iSSy.
Jacques- Etienne^ receveur général de la Seine- Inférieure,
cité plus haut, eut deux filles, madame la baronne de Beur-
nonville et madame la vicomtesse d'Arjuzon, et quatre gar-
çons, dont l'un :
Gustave- Armand-Henri^ comte de Reiset, né au Mont-
Saint-Aignan, près de Rouen, le i5 juillet 1821, ancien
chargé d'affaires de France à Turin et à Saint-Pétersbourg,
ministre de France à Darmstadt et à Wiesbaden, envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire de l'Empereur
près les cours de Hanovre et de Brunswick, ancien membre
du Conseil général de Tliure, commandeur de la Lé*;ion
d'honneur, chevalier grand-croix des ordres de Philippe-
le-Magnanime de Hcsse et d*Adolphe de Nassau, chevalier
grand-croix de l'orJre des Guelphes de Hanovre, chevalier
grand-croix de Tordre de Henri-le-Lion de Brunswick, dé-
coré de la médaille d'or du Mérite de Hesse, commandeur
des ordres de Saint- Maurice et Lazare de Sardaigne, cheva-
lier de première classe de l'ordre Constantinien de Saint-
Georges de Parme, chevalier de Charles III d'Espagne, etc.;
marié, le 20 mai i856, à Marie-Ernestine- Blanche de
Sancy de Parabère, née le i^'août i836, dont :
i.o Napoléon-Louîs-Eugène-Marie- Jacques, né à
Paris, le 14 février 1857;
2.° Marie- Thérèse- Colette-Emilie-Hortensej née à
Paris, le 28 février i858;
3.° Marie-Juliette-Walburge-AlicCy née à Darm-
stadt, le 4 avril 1861 ;
4.° Marie-Joseph-Francois-Henry-Elorimond^ né à
Darmstadt, le 9 mars i863;
5." Marie-Joseph-Edgar-Pentecôte ^ né au château
du Breuilde Marcilly (Eure), le 5 juin 1870;
6° Marie-Jacques-Thibault de Marly, né au châ-
teau du Breuil de Marcilly, le 6 juin 1872.
i8 MÉGRET.
Armes : D'a^ur^ au croissant d'argent, surmonté d'un
trèfle d'or et soutenu d'une colline de trois coupeaux du
même. (V. Armoriai général de d'Hozier de l'année 1697.)
MÉGRET
A maison de Mégret (Meigret ou Maigret), ancienne
et distinguée, tire son origine de noble Guillaume
Mégret, d'abord maître des eaux et forêts de mon-
seigneur le duc d'Orléans en ses comtés de Valois et de
Beaumont, puis secrétaire du roi Charles VI, qui, pour re-
connaître ses bons et loyaux services, le confirma dans sa
noblesse par lettres patentes du mois d'avril 1408. Son
sceau, qui figure sur plusieurs titres, est timbré d'un casque
et porte un chevron accompagné de trois étoiles renversées,
2 et I (i).
Cette maison, qui s'est également rendue recommandable
dans rÉglise, dans les armes et dans la magistrature, a
formé plusieurs branches, qui se sont répandues en Picardie,
en FI si e-de- France et en Bourbonnais.
La branche de Picardie, vers la fin du j:vii* siècle, a formé
deux rameaux encore existants, les Mégret de Méricourt de
Devise et les Mégret de Sérilly d'Etigny, issus de deux frè-
res, fils de noble homme Charles Mégret, sieur de Toulmont,
premier échevin de Saint-Quentin, mort en i65o, petit-fils
de messire Lambert Mégret, dit le Magnifique, chevalier,
seigneur du Méeet de Boissette, etc., etc., secrétaire du roi,
trésorier des blancs de Milan, puis contrôleur général de
(i) Arch. nat.
DUREY DE NOINVILLE. 119
l'extraordinaire des guerres, et enfin ambassadeur en Suisse
en i53i.
Armes. La branche des Mégret, seigneur de Méricourt et
de Devise, portcTarti: au i, d'a:{ur, au chevron d'' or, ac-
compagné de trois étoiles renversées d'or, 2 et i; au 2,
d'azur, à trois besants d'argent, 2 et i, au chef d'or, chargé
d'une tête de lion arrachée de gueules.
DUREY DE NOINVILLE
A filiation de cette famille, l'une des plus impor-
tantes de France, figure au tome XVÏ, pages 359-
370, du Nobiliaire universel de France, par de
Saint- Allais. Nous la reprenons ici à partir du V* degré, pour
la continuer jusqu'à notre époque.
V. Alphonse-Louis-Bernard Durey, comte de Noinville,
né le 25 mars 1738, entré au service aux mousquetaires noirs,
fit la guerre de Sept-Ans, tant comme cornette au régiment
de dragons de Caraman que comme capitaine au régiment
de Bourgogne, cavalerie, pourvu de la charge de lieutenant
général du Verdunois, fut fait lieutenant-colonel du 5® ré-
giment de chevau-légers, colonel du 6* régiment de chevau-
légers, devenu la Marche, cavalerie; émigré en 1791 ; servit
à l'armée de S. A. S. monseigneur le prince de Condé, comme
commandant la compagnie de cavalerie noble de Condé et
de Bourbon, et se trouva au passage des lignes de Weissem-
bourg, le i3 octobre 1793, aux combats de Berstheim les 2,
8 et 9 décembre, ainsi qu'à toutes les affaires de cette cam-
I20 DUREY DE NOINVILLE.
pagne ; commanda ensuite avec distinction un régiment de
chasseurs à cheval de son nom ; prit en cette qualité une
part active aux combats d'Offemhourg, d'Oberkamlach, de
Riberackj etc., en 1796; au retour du roi en France, en
18 14, fut créé lieutenant général et commandeur de l'ordre
royal et militaire de Saint- Louis, et décéda à Paris, le 20 mai
1818; il avait épousé, le 14 février ijj3^ Marie-Françoise-
Renée de Tabary, fille de Paul- René de Tabary, écuyer, et
de demoiselle Marie-Gilette Mahé de la Bourdonnaye. Il fit
ériger en comté^ sous le nom de comté de Noinville, les
terres de Mélimé, Montgon et Neu il le ^situées en Cham-
pagne, par lettres patentes du roi Louis XVI, enregistrées
au Parlement de Paris en janvier 1785. De son mariage, il
laissa :
I .» Alphonse- Paul- François, qui suit;
2.° Hercule-Louis- Marie , né le 25 mars 1775, qui
fut officier de ia marine royale et qui, ayant passé
au service d'Espjgne en 1793, fut tué au cap Saint-
Vincent le 14 février 1797 ;
3.° Ambroisine-Jeanne-Patiline, morte sans alliance,
le 8 mai 1861 ;
4." Anne- Perrine- Joséphine, morte sans alliance, le
14 février 1842;
5.^ Bernard- Louis- Joseph, qui suivra et qui forme
la seconde branche;
6." Caroline-Marie-Élisabethj épouse de Jacques
Bardet de Burc, morte sans postérité.
VI. Alphonse- Paul-François Durey, comte de Noin-
ville_, marquis du Terrail, né à Paris, le 28 novembre 1773,
colonel du 44" régiment d'infanterie, retiré du service, le
10 août i83o, officier de la Légion d'honneur, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint- Louis, marié le 28 octobre
181 9 à Marie-Esther de Gueulluy de Rumigny, mort à la
Vespierre, le 26 juillet i852, dont :
^\\. Marie- Paul- Gabriel- Charles Durey, comte de
DUREY DE NOINVILLE. 121
Noinville, marquis du Terrail, né à Paris, le 3 septembre
1822, chevalier de l'ordre du S. P. le Pape Pie IX, com-
mandeur de l'ordre royal de Charles III, ancien officier de
cavalerie, marié le 3 mars i85i à Marie- Charlotte de La-
poRTE, d'oîi :
VIII. René-Paul Durey de Noinville, né à Paris, le
27 août i858.
Seconde Branche.
VI. Louis-Bernard-Jcseph Durey, comte de Noinville,
né à Soisy, le 4 juin 1782, colonel d'Etat-major, retiré du
service en i83o, officier delà Légion d'honneur, chevalier
de l'ordre royal et militaire deSaint-Louis et de Saint-Ferdi-
nand d'Espagne, marié le 12 août 18 14 à Éléonore-ThérèsQ
Lecornu de Balivière, morte à Orbec, le 5 février 1 858, de
laquelle il eut :
I." Pauline-Marie-Thérèse-Nicolette^ mariée à Afa-
rie-Louis- Alfred l'Homme- Dieu du Tranchant de
Lignerolles;
2.' Elisabeth-Marie-Alphonsine-Eugénie, religieuse;
3." Q^ imée- Marie- Joséphine ;
4.° oMarie-Thérèse-Pauîine ^ mariée le 5 août 1845 à
Q^natole Jarret de la Mairie ;
5.0 oAmédée-A uguste-Marie-Joseph Durey, comte de
Noinville, né à Saint-Laurent, le 5 novembre 1824,
marié le 5 juin 1849, à Marie-Louise- Hyacinthe
de LA Croix de Chevrières de Sayves, de laquelle il
eut :
A . Christian-JuleS'Marie-BéatriX' Gh islain Du-
rey DE Noinville, né à Clabeck (Belgique),
le 8 avril 18? i ;
B. Joseph- Marie -Claude - Ghislain Durey de
122 DE CROY.
NoiNViLLE, né à la Cressonnière, le 9 Juillet
1854, zouave pontifical, mort en 1876;
C. Béatrix-Ghislaine-oMarîe-PauUne ;
D. oAlix-Ghislaîne-Marie-Pauline ;
E. SMarie-Elisabeth- Thérèse.
Armes : Ecartelé : aux i et 4, de sable^ au rocher d'ar-
gent surmonté d'une croisette de même^ qui est de Durey;
aux 2 et 3, d'azur, à trois gerbes d'or, qui est du Blé.
DE CROY
ETTE ancienne et illustre famille, descendant de la
maison royale de Hongrie, figure au tome I",
pages 5 1 3-520, du Nobiliaire universel de France,
par de Saint-Allais. La seconde branche, prise au XX» degré,
commence à
XXI. François-Nicolas dQ Croy-Chanel, second fils de
Claude de Croy, III® du nom, et d'Elisabeth de Pison, sei-
gneur delà Maison-Forte d'Argenson, par testament de son
père du 1 1 juillet 1742, qui épousa, le 14 juin 1753, Fran-
çoise-Marguerite de Samuel, dont il eut :
i.° Claude-François, qui continue cette branche ;
2." Claude-Henri, qui suit et qui forme la souche
d'une seconde branche-,
3." François-Zacharie, mort en 1798 sans postérité.
DE CROY. 123
XX II. Claude-Henri^ comte de Croy, né le i5 juillet
1764, autorisé par décret du 6 novembre 1809 à créer un
majorât au titre de comte, mort le i3 janvier 1843. De son
mariage avec Gabrielle de Belloy, il eut :
XX III. Q^ndré-Raoul-Claude-Francois-Siméon , comte
de Croy, né le 18 février 1802, membre du Conseil général
d'Indre-et-Loire de 1839 à 1870, auteur de plusieurs ou-
vrages historiques et littéraires, marié le 9 janvier 1825 à
Victorine de Voyer d'Argenson, née le 12 juillet 1804, fille
de Marc-René de Voyer, marquis d'Argenson, et de Sophie
de Rosen, veuve du prince Victor de Broglie, dont :
XXIV. René-Pierre, comte de Croy, né le 26 juillet 1828,
premier secrétaire de l'ambassade de France auprès du Saint-
Siège, chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de
Saint-Grégoire-le-Grand et d'Isabelle-la-Catholique, etc.,
marié le 20 mai 1862 à Q^nnonciade de Montebise, fille
d'Edouard, comte de Montebise, et d'Ida de Monspey. De
ce mariage vinrent :
i.o Henri-René-Marie-Bernard ^ né le 8 juillet i865;
2 ** Q4ndré-Marie-Joseph^ né le 12 novembre 1871 ;
3.** Geneviève- Marie- Victorine.
Résidences : Château de Monteaux (Loir-et-Cher) et châ-
teau de la Guerche (Indre-et-Loire).
Armes : Fascé d'argent et de gueules de huit pièces.
Supports : Deux guerriers armés de toutes pièces.
Cri de guerre : Jérusalem.
Devises : La première, Sanguis regum Hungariœ ; la
seconde, Crouy salve tretous.
Timbre : Une couronne d'or antique en forme de demi-
globe, surmontée d'une petite croix terminée en fer de lance
d'or, qui est la couronne de Saint-Etienne, premier roi chré-
tien de Hongrie.
LE PICART
Le Picart de Radeval, de Selletot, comte de Barre.
ELON le P. Anselme, cette famille est originaire
de la Normandie, où dès le xiii" siècle elle pos-
sédait de grands biens et oii elle exerça de grandes
charges. Cet auteur signale un grand maître des arbalétriers,
Jean le Picart, en 1298. Sa généalogie suivie commence à :
L Guillaume le Picart, chevalier, seigneur d'Estelan, de
Bosc-Achard, de Radeval, MesnilHatte, etc.,etc., conseil-
ler et chambellan du roi, bailli et capitaine de Rouen,
général des finances, capitaine d'Abbeville ; il était en grand
crédit auprès du roi Louis XI, qui lui fit des dons considé-
rables. Il fut nommé bailli de Rouen et commis au gouver-
nement de toute l'artillerie après la mort de Jean Cholet,
seigneur de la Choletière, par lettres données au Plessis-du-
Parc, le 3 octobre 1479. Il avait épousé Jeanne la Garde,
qui mourut longtemps après son mari, le i3 mai 1493, dont
il eut :
i.° Louis, chevalier, seigneur d'Estelan, de Bosc-
Achard, etc., bailli de Troyes. Il était homme
d'armes des ordonnances du roi sous le duc d'Or-
léans en 1495 et 1496, et est nommé chevalier dans
une quittance qu'il donna le 21 février 1497. Il fut
député par la noblesse aux États de Normandie la
même année. Sa femme Chat^lotte l'Huillier, fille
de Philippe l'Huillier, seigneur de Cailly et de
Manicamp, chambellan du roi, capitaine de la
Bastille, et de Gabriellede Villiersde l'Isle-Adam,
lui donna les enfants suivants:
L
LE PIGART. 125
A. Madeleine , dame d'Estelan , de Mesnil -
Hatte, etc., qui se maria avec Jean d'EsQUE-
Toc, seigneur de Buglise et de Ricarville ;
B. Isabelle^ dame de tosc-Achard et de Quille-
bœuf, épousa le 3 novembre i528 François
de PoMPADOUR, vicomte de Comborn, veuf
d'Anne delà Rochefoucauld, fils d'Antoine de
Pompadour et de Catherine de la Tour-
Oliergues ;
C. Hélène, femme de Frédéric de Foix, seigneur
d'Almenesches, de Couches, de Ivermesnil
et de Lyons, grand écuyer du roi de Navarre.
2.'' Jean^ seigneur de Radeval^ qui suit :
3.° François, archidiacre du Grand-Caux en l'église
de Rouen. Il fut présent à une transaction entre le
chapitre de Rouen et les trésoriers de l'église de
Saint-Etienne de cette ville, le dernier février
1496.
4.° Gillette^ mariée : i .° à Jeaw de Dreux, baron d'Es-
neval, vidame de Normandie ; 2.° à Martin de la
Caille, seigneur de Fréville.
5.° Anne, qui fut mariée par contrat du 26 mai 1490
à Jean de Monchy, seigneur de Montcavrel, fils de
Pierre de Monchy et de Marguerite de Lannoy.
II. Jean le Picart, seigneur de Radeval et de Neubosc,
conseiller et maître ordinaire de l'hôtel du roi, épousa Gène-
viève Basset, fille de Jean Basset de Normanville et de Ri-
berpré, bailli de Gisors, et d'isabeau Roussel, dont :
III. Georges lé Picart, seigneur de Radeval, qualifié
porteur d'enseignes d'une compagnie de quarante lances,
fournies des ordonnances du roi sous monsieur de Créquy,
dans une quittance qu'il don a le 26 juillet i552. Il avait
épousé Louise de la Motte Bléquin, fille de Louis de la
Motte-Bléquin et d'Anne de Montmorency- Fosseux, dont
126 LE PIGART.
il eut Louise le Picart de Radeval, laquelle fut mariée, par
contrat du 5 octobre iSyz, à Christophe, baron de Bassom-
pierre, fils de François, sire de Bassompierre, et de Margue-
rite de Dompmartin. De cette union naquit le fameux ma-
réchal de Bassompierre, célèbre par sa bonne mine, sesamours
et sa fidélité à la reine Marie de Médicis.
Branche de Géuaudan,
A cette époque, la famille s'éteignit dans la branche di-
recte. Mais, au xvii' siècle, nous voyons une branche collaté-
rale faire souche dans le Gévaudan en la personne de
I. Messire Jacques le Picart de Radeval, de Selletot, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il avait
épousé haute et puissante damoiselle de Saint-Martin de Cas-
SAGNAS, la plus riche héritière du Gévaudan, dont :
IL Q^ldebert-Charles le Picart de Radeval, capitaine de
dragons au régiment de Bauffremont, qui reçut du roi
Louis XV le titre de comte de Barre et la croix de chevalier
de Saint-Louis le jour même de la bataille de Fontenoy
(i I mai 1745) . Il avait épousé Jeanne de Parlier du Folla-
QuiER, dont il eut entre autres enfants :
II I. (yîldebert- Charles- Jacques- Elisée le Picart de Ra-
deval, de Selletot, comte de Barre. Celui-ci s'allia, au châ-
teau de Malerargues, avec haute et puissante demoiselle
Marie-Françoise de Jullien de Saint-Just, fille de haut et
puissant seigneur messire Jacques-Joseph de Jullien de
Saint-Just, marquis de Mons, chevalier, seigneur de Male-
rargues, Mons, Monteils, Euzet, Vacquière, Saint-Just et
autres places, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis et de dame Marie-Catherine de Chazelles, habitant au
château de Malerargues, paroisse de Thoiras, diocèse
d'Alais.
LE PIGART. . 127
cette union :
I .** Char lotte j mariée à son oncle, le vicomte de Barre,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
capitaine des mousquetaires ;
2.» Joseph- Char les-Q^lphonse, né à Barre, le i" jan-
vier 1785, décédé à Nice, le 29 décembre 1862, à
l'âge de 77 ans;
3.^ Marie-Elisabeth-Amélie, née à Barre, le i5 juillet
1786, décédée au château du Mazel, le 2 3 octobre
i835 : elle avait épousé, le 22 octobre 18 17, Pierre-
Louis- Théophile de Parlier du Mazel, fils de
Jacques- René-Constantin de la Roque de Parlier
du Mazel, lieutenant au i^' bataillon de la Lozère,
et de demoiselle Victoire de Sarrazin de la Devèze,
fille de feu de Sarrazin de la Devèze et de demoiselle
de Saint-Marcel;
4.° Adélaïde;
5.° François- Armand, né à Barre, le 11 mai 1790,
décédé à Montbrison, le 3o juillet 1829. Après
avoir pris part à la guerre d'Espagne, en qualité de
sous-lieutenant, il devint capitaine au io« régiment
d'infanterie de ligne et obtint de S. A. M. le duc
d'Angoulême la croix de chevalier de la Légion
d'honneur;
6.° Joseph- Eusèbe-Maurice-Scipion, né au château
de Fauguières (Lozère), en décembre i8o5, décédé
à Montpellier, le 11 mai 1821.
Armes : De gueules, à 3 fers de pique d'argent, 2 et i,
les pointes en haut.
Cimier : Une tête de griffon dans un vol.
Supports : Deux lions.
Devise : Virtus omnia in se habet.
DE LA ROQUE DE PARLIER DU MAZEL
KTTE famille, alliée à la précédente, est une des
plus anciennes du Gévaudan; elle fut maintenue
dans sa noblesse par jugement souverain de
M. Nicolas de Lamoignon, intendant du Lan-
guedoc, en date du 28 septembre 17 16 (V. Pièces justifica-
tives^ n° i).
Divers actes authentiques, et à des dates reculées, font
mention de quelques-uns des membres de cette Maison. Par
exemple, sous Louis XI, en 1472, nous trouvons un Guil-
laume de LA Roque de Parlier du Mazel, capitaine des
gardes de Sa Majesté, à Plessis-les-Tours, auquel ce mo-
narque concède la devise : Cresce amando^ qu'elle n'a
cessé de porter depuis.
Plus tard, en 1570, Jeanne de Parlier, fille de Claude
dé Parlier et de demoiselle Marie de Malzac, épouse, le
10 janvier, noble Louis de Treilhes, capitaine, fils de feu
noble Bertrand de Treilhes et de demoiselle Lucrèce de Sau-
nier.
Enfin, on voit encore Françoise de Parlier de la Roque
épouser, le 7 février 1622, Pierre de Girard, fils de Ber-
nard de Girard et de Marguerite Greffeuilhe.
Mais ce n'est que vers la fin du xvi^ siècle que la filiation
de cette maison s'établit d'une manière continue, ainsi qu'il
suit :
L Antoine de Parlier, seigneur du Puech Coudoula et
de Langlade, contracta mariage, le 20 juin 1624, avec de-
moiselle Louise de Saint-Martin, fille de feu noble Antoine
de Saint-Martin et de demoiselle Antoinette du Follaquier,
dont il eut :
PARLIER DE LA ROQUE. 129
i.° Antoinette, qui épousa, le 8 février 1647, noble
François de Leyris, seigneur de Valmale, du lieu
de Saint-Etienne de Valfranchisque^ fils de feu An-
toine de Leyris, seigneur de Valmale, et de demoi-
selle Françoise de Leyris ;
2.° Isabeau de la Roque, qui s'allia, le 14 janvier
1649, avec noble de Girard^ seigneur de la Garde;
3° Pierre^ qui suit,
4.° Louise ào, Parlier qui épousa, le 3o mai i656,
Charles d'ARNAL, sieur de la Camp, fils de noble
Jean d'Arnal, sieur de la Camp et de la Devèze, y
habitant, et de feu demoiselle Suzanne de Donzel;
5.° Antoine de Parlier, seigneur du Mazel, de la
Roque et autres places, épousa demoiselle Mar-
guerite de ViGNOLLES, fille du vicomte Charles de
VignoUes, habitant à Montpellier, lequel était fils
du marquis Gaspard de Vignolles, président à mor-
tier au Parlement de Toulouse. Antoine de Parlier
se distingua au service du roi Louis XIV, en qua-
lité de capitaine dans les régiments de Piémont, de
Monnet et de Ponthieu. En 1 683, il fut fait cheva-
j^_^ lier des ordres royaux et militaires de Saint-Lazare
^^B de Jérusalem et de Notre-Dame du Mont-Carmel.
^^B II mourut sans postérité en 1726.
^m II, Pierre de Parlier, seigneur du Mazel, épousa, par
1 contrat passé au château d'Angueyresque, diocèse de Rodez,
mandement d'Arpajon, le 27 avril 1654, demoiselle Af^r-
guerite de Guirard, fille de noble Jean de Guirard, seigneur
d'Angueyresque, et de demoiselle Marguerite de Durand,
laquelle eut pour sœur Anne de Guirard, femme de noble
de Brinquière, seigneur de Comelis.
De ce mariage vinrent :
i.° Antoine, né le, lomars i655;
2.® Louise t née le 21 février 1657, qui épousa le
sieur de Girard, en 1699;
le. 9
i3o PARLIER DE LA ROQ.UE.
3." IsabeaUj née le 7 juillet 1 66 1 ;
4.° Charles, né le 10 mai 1667;
5/ Pierre, qui suif,
6.0 Jean, né le Sodécembre 1673. A propos deceite
dernière naissance, voici la note du grand livre
de famille :
« Il sera mémoire à ma postérité qu'à cette naissance Dieu
nous a départi sa grâce et sa bonté extraordinaires, estant
véritable qu'après trois jours et trois nuits de souffrance pour
la mère et après les remèdes que l'invention humaine peut
avoir donné, ayant été rapporté par les sages-femmes que
Tenfant estoit mort dans le ventre de la mère et avoir la mère
abandonnée par elles, ayant fermé le lit avec les rideaux,
n'attendant plus que l'heure de la mort, elle se délivre d'un
fils sans aucun secours humain, qui n'eut pas d'incommo-
dité qu'au bras droit que la sage-femme lui avoit disloqué
et qui fut accommodé le lendemain. Dieu me fasse la grâce
et aux miens de recognoistre à jamais ce mirache du ciel en
ma faveur. »
III. Pierre de Parlier, seigneur de Monsoubeiran et du
Mazel, naquit le i5 février 1667 et mourut le 2 5 mars lySty
âgé de 84 ans. îl avait épousé, le 29 octobre 171 2, demoi-
selle Marie de Treilhes, fille de feu Pierre de Treilhes, sei-
gneur de la Boissonnade et de la Roquette, et de demoiselle
Marguerite de Sabatier, dont :
i.° Marguerite^ née le 3o novembre 171 3, qui
épousa, le 29 septembre 1740, messire Jean-
Antoine de ViETTE, sieur de Leyris, fils de Jean
de Viette et de demoiselle Anne de Sabatier;
2.0 Marie-Louise j née le 6 janvier 171 5 ;
3.0 Marianne, née le 22 août 171 6, morte en i8o3-,
4.' Antoine, qui suit;
5.» Pierre, né le 20 octobre 1719;
6.° Lçfuise, née le 10 décembre 1721 ;
PARLIER DE LA ROQUE. i3i
y.» Marie-Magâeleine, néQÏQ lomai 1723, morte
en 1806;
8.» Jeanne du FoUaquier^ née le 24 juillet 1724,
qui épousa Aldebert-Charîes le Picart de Ra-
de val;
9.** Antoine et Baptiste, frères jumeaux, nés le 28
novembre 1725 ;
io.<* Pierre- Antoine^ né le 16 septembre 1727.
IV. Noble Antoine de Parlier, seigneur du Mazel, né le
9 janvier 171 8; épousa, le 9 décembre 1755, demoiselle
Louise de Bousquet^ fille de Jacques de Bousquet, conseiller
du roi, juge magistrat en la sénéchaussée et siège présidial
de Nismes, et de demoiselle Marie du Grouzet.
De cette union :
I ."^ Jacques- Pierre^ né le 24 octobre 1756, mort en
1829, curé du Pompidou, dans le Gévaudan (Lo-
zère)';
2.° Louis- Antoine, né le i®' décembre 1759^ mort
le i5 du même mois et de la même année;
3.° Marianne-Louise, née le 5 novembre 1757, qui
épousa le sieur de Malaval, habitant Langogne;
4.** Antoine-Paul, qui suit;
5.0 Louis-Ange, né le 16 octobre 1761, fut garde
du corps du roi Louis XVI ;
ô.*" Anne-Françoise, née le 10 octobre 1762, dé-
cédée le 21 mai 1765;
7.° Marc-Antoine, né le 5 janvier 1764, mort le
12 mai 1765;
8.^ Marie-Mélanie^néQÏQ 16 mai 1765, décédée le
1 1 juillet 1768;
9.° Marie-Blanche, née le 25 mai 1766;
10.** Marie-Laurence j née le i" juillet 1767, dé-
cédée le 1 5 du même mois et de la même année ;
r
i32 PARLIER DE LA ROQUE.
ii.° René -Jacques-Constantin, qui suivra;
i2.° Paul-Thomas-Philémon, né le 29 décembre
1 769^ mort à l'armée ;
13.** Catherine- Olympe, née le 25 novembre 1771,
qui devint madame Firmin.
V. Antoine-Paul de Parlier_, dit le chevalier du Mazel,
né le 4 mars 1760, épousa demoiselle de Clerguemort^ du
lieu de Saint-Etienne de Valfranchisque^ dont il n'eut au-
cune postérité.
V. René- Jacques-Constantin de Parlier, du Mazel, de la
Roque, frère puîné du précédent, naquit le 12 novembre
1768. Au sujet de sa naissance, voici la note du grand livre
de famille :
« Il doit être mémorable, pour avoir une reconnaissance
infinie à la bonté de Dieu, que la mère a couru un grand
danger, dans Tenfantement, par les douleurs vives, qui ont
duré toute une journée, sans pouvoir mettre au jour son.
enfant, et enfin, ayant accouché, elle n'a pu se délivrer que
quinze heures après, que par le secours d'un chirurgien, qui
fut chercher l'arrière-faix dans le corps; ma postérité ne doit
jamais oublier d'en rendre à Dieu des actions de grâce.
Signé : Du Mazel. »
Il épousa dQmoisQÏlQ Marie- Victoire de Sarrazin, fille de
de Sarrazin de la Devèze et de demoiselle de Saint-Marcel,
dont il eut :
i.° Francoise-Fanny-y née en 1795;
2." Pierre-Louis-Théophile y qui suit.
VI. Pierre-Louis-Théophile du. Parlier, delà Roque, du
Mazel, contracta mariage avec demoiselle Marie-Elisabeth-
Amélie de Barre , fille du sieur Le Picart de Radeval de
PARLIER DE LA ROQUE. i33
Selletot, comte de Barre, et de demoiselle de Julien de Saint-
Just, fille de messire de Julien Saint-Just, marquis de Mors,
et de demoiselle de Chazelles.
De ce mariage :
i.° Marîe-Francoise-Cinthie, née le 2 5 août 1818.
2.0 Pierre-Amédée-Virgile, né le 10 octobre 181 9;
3.0 Théophile- Albert, né le 20 janvier 1820, mort
en bas âge;
4.* Marie-Zoé, née le 16 août 1822;
5.« Pierre-Louis-Camille-Lucien, qui suit;
6,« Elisée-Alphonse, né le 10 avril i83o. Il épousa,
le 28 avril i863, demoiselle Val entine Ferraud
DE MissoL, dont ;
A. Saint-Ange, né à Uzès, le 28 avril 1864;
B. Gaston, né à Paris, le i3 août 1868;
C. Amédée, néà Paris le 2 juillet 1872;
D. LoMf.y, né à Paris le 21 août 1874.
7.« Pierre-Amédée-Hippolyte, né le 23 mai 1 83 1 .
Il épousa, le 22 juillet 1872, demoiselle Mathéa
de Reynard.
VII. Pierre-Louis-Camille-Lucien, comte de Parlier
DU Mazel, naquit le 23 octobre 1827. Il se maria, le 12 oc-
tobre 1867, avec demoiselle Eugénie-Julie d'AasN. Par
testament olographe en date du 12 mars 1862, Joseph-
Alphonse- Charles le Picart de Radeval de Selletot, comte
de Barre, lègue à son neveu Pierre-Louis-Camille-Lucien
de Parlier du Mazel, son neveu, son titre de comte, l'autori-
sant en outre à joindre les armes de la famille de Barre aux
armes de sa famille paternelle. (V. Pièces justificatives,
n''2.)
Armes : Ecartelé : au i et 4, de sable, au rocher d'argent,
au chef cousu d'a:(ur, chargé de trois étoiles d'or, qui est de
i34 PARLIER DE LA ROQ.UE.
Parlier; au 2 et 3, de gueules^ à trois fers de pique, 2 et i,
les pointes en haut, qui est de le Picart.
Timbre : Couronne de comte.
Supports : Deux lions.
Devise : Cresce amando.
PIÈGES JUSTIFICATIVES.
NUMÉRO I.
Extrait des archives de la préfecture de la Lo:{ère :
Jugements rendus en faveur de certains nobles du diocèse
de Mende,
M^ Antoine de Parlier, sieur du Mazel, la Roque, etc.;
Nicolas de Lamoignon, chevalier, etc.;
Entre M^ François Ferrand, chargé par Sa Majesté de la
recherche des usurpateurs du titre de noblesse, en exécution
des déclarations du roy des années 1696, 1702 et 16 janvier
17 14, d'une part;
Et messire Antoine de Parlier, seigneur du Mazel, de la
Roque et autres places, chevalier des ordres royaux et mili-
taires de Notre-Dame de Mont-Carmel et de Saint- Lazare-
de-Jérusalem, ancien capitaine dans le régiment de Piémont,
habitant dans son château du Mazel;tau diocèse de Mende;
Veu les déclarations du roy des années i6g6 et 1702, et
celle du 16 janvier 17 14, rendues pour la recherche et conti-
nuation de recherche des usurpateurs du titre de noblesse
PARLIER DE LA ROQUE. i35
et qualification de nobles, l'exploit d'assignation donnée audit
sieur Antoine de Parlier, seigneur du Mazel, le 1 5 février
1715
Lettres de réception et de prestation de serment de cheva-
lier dans Pordre de Notre-Dame de Mont-Carmel et de Saint-
Lazare de Jérusalem du sieur Antoine de Parlier du Mazel,
capitaine au régiment de Ponthieu, du 3 janvier 1687, si-
gné : de Louvois ;
Arrêt du Grand Conseil du 27 février 1672, par lequel il
est permis aux chevaliers de justice du susdit ordre de pren-
dre la qualité de messire et de chevalier, commission de ca-
pitaine dans le régiment de Piémont, en faveur du sieur du
Mazel, produisant, du 6 novembre 1673, signée : Louis le
Tellier;
Ordre du roy adressé au sieur du Mazel, du 6 mars 1681,
qui casse le sieur Le Roy_, lieutenant au régiment de Mon-
net;
Lettres de M. le prince de Monnet au produisant, des 3o
[may, 8 et 12 juin 1681;
Quatre lettres de M. le marquis de Louvois, ministre
d'Etat, au sieur du Mazel, produisant, commandant dans
Monnet pour l'exécution des ordres du roy ;
Cinq ordres du roy aux capitaines et officiers du régi-
ment de Ponthieu adressés au sieur du Mazel, premier capi-
taine commandant, où il fut incorporé, des 16 janvier, 28
mars, 20 avril 1686, i5 septembre et 17 novembre 1687;
L^arbre généalogique de la famille dudit sieur du Mazel
avec les armoiries qu'il remit lors de sa réception de cheva-
lier, du 3 janvier i683 ;
Inventaire de production dudit seigneur du Mazel, la Ro-
que, produisant;
Conclusions du sieur Lecourt, procureur du roy en la
Commission,
Tout considéré.
i3e PARLIER DE LA ROQ.UE.
Nous avons déclaré ledit sieur Antoine de Parlier, sei-
gneur du Mazel, la Roque et autres places, noble et issu de
noble race et lignée.
Ordonnons que tant luy que sa postérité, nés et à naître de
légitime mariage, jouiront du privilège de noblesse, tant et
si longtemps qu'ils vivront noblement et ne feront acte dé-
rogeant à noblesse, auquel efïet il sera inscrit par nom, sur-
nom, armes et lieu de sa demeure dans le catalogue des véri-
tables de la province de Languedoc.
Fait à Montpellier, le 28 septembre 1716,
De Lamoignon.
Certifié conforme, par nous, conseiller de préfec-
ture, faisant fonctions de secrétaire général,
Mende, le II mai 1861,
L. Rimbaud.
Visé pour collation, par nous, archiviste de la
préfecture,
Mende, le 11 mai 1861^
Baldit.
Sceaux de la préfecture delà Lozère
et des archives de Mende.
NUMÉRO 2.
Par-devant Me Eugène Farrenc et son collègue, notaires à
Nice, soussignés :
A comparu
M. Joseph-Alphonse-Gharles Le Picart de Radeval, de
PARLIER DE LA ROQ.UE. 187
Selletot, comte de Barre, rentier demeurant à Nice, Cours,
n«i,
« Né à Barre (Lozère), le premier janvier mil sept
cent quatre-vingt-cinq, fils aîné légitime de messire
Aldebert-Charles-Jacques-Elisée Le Picart de Ra-
deval, de Selletot, chevalier, comte de Barre, le tout
■^ ainsi déclaré. »
Ht Lequel, attendu son âge avancé et son défaut de postérité
^t descendance, a, par le présent acte, déclaré donner son
consentement à ce que M. Pierre- Louis-Camille-Lucien de
Parlier du Mazel, son neveu, majeur, propriétaire, demeu-
rant à Nice, place Napoléon, n° 6, ici présent et acceptant,
fasse toutes demandes et remplisse toutes formalités néces-
saires auprès de Tautorité compétente à l'effet d'être autorisé
à porter, lui et ses descendants, le titre de comte de Barre,
qui appartient aid comparant; ce dernier faisant ici à M. de
Parlier du Mazel, son neveu, toute cession du titre dont il
s'agit en tant que besoin serait, comme il Ta fait par une
déclaration sous signatures privées en date à Nice du douze
mars dernier, sur timbre à soixante-diic centimes, revêtue de
la signature du comparant, signature qu'il avère et recon-
naît. Laquelle pièce est demeurée ci-annexée après avoir été
certifiée véritable par M. le comte de Barre, comparant en
présence des notaires soussignés et revêtue d'une mention
d'annexé par lesdits notaires.
. Dont acte :
' Fait et passé à Nice, en la demeure de M. le comte de Barre
pour ce qui le concerne, et en l'étude de M" Farrenc, l'un des
notaires pour M. de Parlier du Mazel,
L'an mil huit cent soixante-deux et les dix et douze mai.
Et, après lecture faite, M. le comte de Barre a signé avec
M. du Mazel et les notaires.
H/ AVA .
I
Suivent les signatures.
Enregistré à Nice, le seize mai 1862, fol. 128 r®, c. 5; reçu
deux francs, décime vingt centimes. — Deloche.
i38 PARLIER DE LA ROQ.UE,
Suit la teneur de l'annexe :
Je soussigné, Joseph-Alphonse-Gharles Le Picart de Ra-
debal, de Selletot, comte de Barre, rentier, demeurant à Nice,
Gours^ n° i, déclare que le titre de comte de Barre m'appar-
tient en toute propriété devant la loi; que je tiens ce titre
démon père Aldebert-Charles-Jacques- Elisée Le Picart de
Radeval, de Selletot, comte de Barre^ baron des Etats du
Gévaudan, ancien capitaine de cavalerie au régiment de la
reine, lequel le tenait de son père messire Aldebert-Gharles
Le Picart de Selletot, ancien capitaine de dragons au régi-
ment de Beaufremont, chevalier de Saint-Louis, lequel le
tenait de son père messire Jacques Le Picart de Selletot,
major du régiment de Ghazelles, chevalier de Saint-Louis;
Considérant que je suis le dernier descendant direct de la
famille Le Picart de Radeval, de Selletot, de Barre, par suite
de la mort de mes deux frères, Armand et Scipion de Barre;
que, par conséquent, je suis le seul légitime possesseur du titre
de comte de Barre ; je déclare, veux et entends irrévocable-
ment que le titre de comte appartienne à mon cher et bien-
aimé neveu Pierre- Louis-Gamille-Lucien de Parlier du
Mazel, né au château du Mazel, commune de Molezon (Lo-
zère), le ving-trois octobre mil huit cent vingt-sept.
Je cède donc irrévocablement à mon susdit neveu, tant
pour lui que pour sa postérité, mon titre de comte, l'autori-
sant en outre de joindre les armes de sa famille paternelle, ne
lui demandant pour prix de l'abandon que je lui fais de mon
titre de comte que son amitié, à laquelle je tiens infiniment,
ayant pour lui les sentiments les plus tendres et l'estime la
plus parfaite.
Fait à Nice, le douze mai mil huit cent soixante-deux.
Ensuite est écrit :
Ceci est ma volonté.
Signé : le comte Alphonse de Barre.
PARLIER DE LA ROQ.UE. iSg
Ensuite est la mention suivante :
Annexé à la minute d'un acte de consentement reçu par
M° Farrenc et son collègue, notaires à Nice, soussignés, les
dix et douze mai mil huit cent soixante-deux.
Suivent les signatures.
'Enregistré à Nice, le seize mai mil huit cent soixante-deux,
196 r°, ç. 9; reçu deux francs, décime vingt centimes
Signé : Deloche
Expédition collationnée.
Eugène Farrenc, notaire.
Vu pour la légalisation de la signature du sieur
Eugène Farrenc, notaire.
Nice, le 16 mai 1862. x
Pour le président du tribunal de première instance,
Uberti, juge.
Sceaux du notaire et du tribunal
de première instance de Nice.
FROC DE GENINVILLE.
ETTE famille, originaire du Gâtinais, descend en
ligne directe de Jacques Froc de Geninville,
conseiller du roi et son procureur en l'élection
de Pithiviers et au bailliage royal d'Yèvre-le-
Ghâtel.
Jacques Froc de Geninville fit, avec Frédéric-Louis Nor-
14© FROC DE GENIN\1LLE.
den, le voyage d'Egypte et de Nubie, en lySy, et l'accom-
pagna dans ses expéditions les plus périlleuses. Chargé par]
le pape Clément XII d'une mission à Jérusalem, il reçut du;
Souverain-Pontife la croix de chevalier de l'Éperon-d'Or et lej
titre de comte de Saint-Jean-de-Latran.
La souche de cette famille s'est divisée en deux branches :
celle des Froc de la Boulaye et celle des Froc de Gen inville,!
dont voici la descendance :
I. Abraham- Jacques Froc de Geninville, fils de Jacques,
qui précède, fut avocat au Parlement, juge au tribunal civil
de Pithiviers et d'Orléans. Il épousa, en novembre lyyo,]
demoiselle Marie-Julie Chopelet de Chaumont, fille de mes-
sire Chopelet de Chaumont, seigneur de Ghenouteau, Che-
nou et autres lieux, dont il eut :
II. Pierre-César Froc de Geninville, juge de paix, né lej
II juillet 1774, décédé le 3 septembre i865. Il avait épousé,]
le 29 pluviôse an IV (18 février 1796), Marie-Salomée-\
A gathe Fouret, d'oii :
i 0 Pierre- Abraham, ({Ml smt\
2.° Auguste-Savinien;
3.° Julie;
40 Aglaë.
ÏII. Pierre- Abraham Froc de Geninville, né le 16 fri-
maire an V (6 décembre 1796), percepteur et receveur muni-
cipal, mourut le 22 mai 1854. De son mariage avec Louise^
Clorinde Hian, il laissa :
i.° Pierre y qui suit;
2.0 Marie-Louise- Angèle, née le 7 août 1828, doj
cédée le 3 novembre 1841.
IV. Pierre Froc de Geninville, né le 8 mai 1826, s'es
marié le 1 2 novembre 1 860 à Eléonore- Julie Bourdot. Y>\
cette union vinrent :
DE SARDELYS 141
i.° Louis-Paul ;
2.° Marie-Eléonore;
3.'' Louise-Gabrielle .
Armes : De sinople , au cœur soutenant une croix potencée,
accompagné de deux palmes, le tout d'argent; au chef
cousu d'azur, chargé d'une étoile aussi d'argents
DE SARDELYS.
EAN-Gabriel-Henri-Ernest Deville, marquis de
Sardelys, d'abord capitaine commandant les
guides de la garde impériale, et ensuite trésorier
général des finances; chevalier, officier, com-
mandeur ou grand' croix des ordres de la Légion d'honneur,
de Pie IXj de Waza, du Lion et du Soleil, de Charles III,
de Medjidié, du Christ de Portugal, etc., etc.; né le 18 dé-
cembre 1828; créé marquis de Sardelys, avec hérédité de
mâle en mâle, par brevet authentique du souverain Conseil
de la république de San-Marino, en date du 29 janvier 1866 ;
inscrit au livre d'or comme patricien et citoyen de ladite
république , ainsi que tous ses descendants , en date du
8 mars 1869; autorisé à prendre le nom de Sardelys en
France par décret impérial, inscrit au Bulletin des lois, en
date du i"'^ septembre 1869; autorisé à accepter et à prendre
! les qualités et titres de citoyen et de patricien de l'Etat de
j San-Marino, sans perdre la qualité de Français, par décret
! impérial en date du 5 janvier 1870^ inscrit au Bulletin des
I lois.
Il a épousé, le i®"" octobre i863, Marie -Amélie-Julie
Gréen de Saint-Marsault, dont :
Claude-Joseph Brandelys Deville de Sardelys ,
IP du nom^ né le 18 août 1864.
FERME.
ETTE famille, établie en Anjou depuis le xvi*' siècle,
fut dès cette époque^ qualifiée noble dans les Ar-
chives. En voici la suite chronologique des prin-
cipaux membres dans la ligne directe :
Jacques Fermé, huissier du Grand Conseil, né le 6 février
1612.
Jacques Fermé, écuyer, conseiller secrétaire du roi, etc., né
le 22 janvier i65o (i).
Urbain Fermé, né le 22 mai 1682.
Nicolas Fermé des Ghesneaux, né en 171 1 .
Louis Fermé des Ghesneaux, né en 1754.
Louis ^ né le 3 septembre 1793.
Ferdinand-Charles Fermé des Ghesneaux, officier de ma-
rine, officier de la Légion d'honneur, né le 16 juin 1822; il
a épousé demoiselle Julie-Henriette Orré, de la branche
Orré de la Barre.
Alliances : De Montgeroult, de Fiennes, Fallu de Sourde,
de Rochecave, etc., etc.
Armes : D'argent, au lion de gueules^ au che/d'a^ur
chargé de trois besants d^or (2).
ORRÉ DE LA BARRE.
Alliances : De Vandœuvre, de Bournezeau, de Mége, de
Raymond, du Portai, de Malaunay, de la Messardière, de
Vendel, de la Ville de Baugé, de Fromental, etc.
Armes : D'a:{ur^ au lion d'or^ armé et lampassé de gueules,
au chef de gueules chargé de trois mac les d'argent. Vécu
avec une bordure d'or (3).
(i) La Chesnaie des Bois, t. V, p. 582.
(2) Armoriai manuscrit de d'Hozier, t. II, p. 270 et 782.
(3) Armoriai manuscrit Génér. de Poitiers, fol. 5i, 52 et 263.
DES NOS.
A maison des Nos est originaire de Bretagne et
y possède encore la terre de son nom près de
Matignon, département des Gôtes-du-Nord.
Le premier des Nos connu signa en ii65 à
Ptolemaïs le testament d'un de ses compagnons d*armes,
croisé breton, le sire de la Boessière.
W//e/mM5 DES Nos ligure comme témoin en 12 19 dans
une donation de Pierre de Tournemine, à Tabbaye de Saint-
Aubin-des-Bois (i).
Roland des Nos prit part à la croisade de saint Louis en
1248. Ses armes sont au Musée de Versailles.
Depuis ce Roland des Nos jusqu'à nos jours, la généalogie
de cette maison est régulièrement établie. Elle se trouve en
divers ouvrages généalogiques, dans les réformations de la
noblesse devant le Parlement de Bretagne (2) et dans les
preuves de cour faites en juillet 1774 devant d'Hozier par
Charles-Louis, comte des Nos, marquis de Pannard, maistre
de camp, colonel du régiment du Maine. Ses descendants
subsistent seuls aujourd'hui, la branche aînée des des Nos
s' étant éteinte dans la maison des ducs de Beauvilliers Saint-
Aignan, en la personne de Charlotte-Suzanne des Nos, com-
tesse de la Feuillée.
Cette famille s'est distinguée dans les armes, la magistra-
ture et le clergé. Jehan des Nos, chevalier banneret, comman-
dait en 1 383, sous lesordres du connétable Olivier deClisson,
(i) Histoire des diocèses bretons, par de Bourgogne et de Barthé-
lémy, t. [[I, p. 52.
(2) Manuscrit de la Bibliothèque nationale.
144 DES NOS.
une compagnie composée de trois chevaliers et de dix-sept
écuyers(i).
Elle a fourni aux armées de terre et de mer un grand nom-
bre d'officiers généraux et de chefs d'escadre, dont un vice-
roi des îles et terre ferme de l'Amérique (2) et plusieurs gen-
tilshommes de la Chambre des rois Henri III, Henri IV et
Louis XIII, ainsi que nombre des chevaliers des ordres du
roi.
Toussaint des Nos, dernier représentant de la branche des
Nos des Fossés était, en 1789, président à mortier au Parle-
ment de Bretagne.
Henri des Nos, d'abord évêque de Rennes, puis évéque,
comte de Verdun, prince du Saint-Empire^ finit la branche
de Champmeslin.
La famille des Nos, l'une des plus anciennes de Bretagne,
a toujours partagé ses cadets à usufruit et bienfait seulement,
suivant l'assise du comte Geoffroy, comme le pratiquèrent
jusqu'à la réunion de la Bretagne à la France les plus an-
ciennes familles de cette province, qui avaient signé et con-
senti ladite assise.
La maison des Nos a fait des alliances dans les familles les
plus distinguées. Je ne citerai que les deGuyon-Matignon,de
Ghâteaubriant, de Brébant, de Quélen, de Tournemine, de
la Hunandais, de Boisgelin, de Kergus, deKergorlay, de Cha-
vagnac, de Thellasson et de Gumont.
Armes : D^argent^ au lion de sable, armé, couronné et
lampassé de gueules.
Devise : Marche droit.
Cri de guerre : Saint-Pierre des Nos.
(i) Don Morice, t. II, 471, et Chambre des comptes de Paris.
(2) Lachenaye-Desbois.
SUBLET D'HEUDIGOURT
DE LENONCOURT.
Marquis de Lenoncourt et d'Heudicourt, seigneurs
d'Hébécourt, de Romilly^ de SerreSj de Trognon, de Trois-
VILLE, de VoINVILLE, DE VaRNEVILLE, DE BrUXERULLE, DE l'ilE
DE PORQUEROLLES, DE GhaRONNE ET AUTRES LIEUX, EN LoRRAINE,
Franche-Comté et Normandie.
La maison de Lenoncourt, qui a porté depuis le onzième
siècle jusqu'au quartorzième le nom de Nancy, est l'une des
quatre plus anciennes de la chevalerie de Lorraine, et elle a
Ionstamment conservé par l'éclat de ses services et par ses
kutes alliances un des rangs les plus élevés dans la noblesse
bncaise.
. Suivant la plupart des historiens et des héraldistes, elle
brait une origine commune avec l'illustre maison de Lor-
raine, qui occupe aujourd'hui le trône impérial d'Autriche.
Le premier personnage connu de cette maison est Odelric
DE Nancy, alias de Nancey (Nances), qui souscrivit, en 1069,
à une charte d'Eudes, évéque de Toul. Le savant P. Vignier,
de l'Oratoire, cite cette charte dans ses Preuves de V Histoire
de la Maison de Lorraine, page 128, et fait remarquer qu'à
la même époque vivait un Odelric, qualifié frère de Gérard,
duc de Lorraine, dans une charte d'Adalbéron, évéque de
de Metz, de l'année io65. Cest sur ce rapprochement de
noms et de dates qu'est fondée l'opinion très-vraisemblable,
suivant laquelle la famille de Lenoncourt serait une branche
cadette de la maison de Lorraine.
On trouve dans un titre de Tan 1 07b un Liétard de Nancy.
le. 10
,46 SUBLET D'HEUDICOURT.
Drogo (Dreux) de Nancy^ sénéchal de Lorraine, fut un
des signataires d'une charte du duc Thierry (i 070-1 1 15). Il
paraît avoir eu pour fils un autre Drogo de Nancy, qui sous-
crivit, le 14 mai 1 176, une charte de Simon II, duc de Lor-
raine, en faveur de l'abbaye de Clairlieu, et qui, ayant pris
l'habit religieux dans Fabbaye de Beaupré, au diocèse de
Toul, fit à ce monastère, du consentement de ses deux fils,
Simon de Wauthier, une donation ratifiée par Simon, duc
de Lorraine, le 1 1 janvier 1 1 77. Dans cet acte de ratifica-
tion, le duc Simon dit que Drogon de Nancey avait été séné-
chal du duc Mathieu P*", son père.
Les historiens les plus dignes de foi, entre autres Vignier,
Le Laboureur et Dom Calmet, reconnaissent dans les person-
nages que nous venons de nommer, les premiers auteurs de
la maison de Lenoncourt. Mais la généalogie non interrom-
pue qui a été dressée par le P. Anselme, sur des titres de la
Bibliothèque du roi et du cabinet de Glérambault, n'étaWit
la filiation directe que depuis Gérard de Nancey.
La généalogie de cette illustre famille est assez connue
pour que nous nous bornions à n'en parler que du moment
oti, n'étant plus représenté que par une seule héritière, Marie*
Anne- Françoise de Lenoncourt, fille unique d'Antoine de
Lenoncourt, comte d'Ave et d'Asberg, et de Cécile-Marie de
Morsberg, ce nom fut relevé par la maison de Sublet, bran-
che d'Heudicourt, à laquelle elle apporta les titres et les
armes de Lenoncourt, en épousant Denis Sublet, comte
d'Heudicourt, en 1677.
La maison de Sublet qui, par le mariage dont nous venons
de parler, héritait du nom illustre de Lenoncourt, occupait
elle-même un rang distingué dans la noblesse française. Elle
comptait, dès cette époque, plusieurs personnages éminents
dans les conseils de nos rois, dans l'administration et dans
l'armée ; elle avait été admise dans Tordre de Malte et dans
les pages de la grande écurie, et maintenue dans ses préroga-
tives nobiliaires par jugement du 20 février 1669.
Originaire de Blois/ elle est des plus anciennes de France.
i
SUBLET D'HEUDICOURT. 147
De nos jours, elle est fixée en Normandie et en Franche-
Comté (i).
I. Michel SuBLET, i" du nom, seigneur d'Heudicourt,
intendant et contrôleur général des finances, conseiller
d'Etat, intendant de l'ordre du Saint-Esprit en 1 598, mourut
en 1599; il avait épousé Marie Boulier, morte en 1624.
De ce mariage :
i.*" Claude Sqblet, dont l'article viendra;
2.0 Pierre Sublet, seigneur de Romilly, trésorier de
l'ordinaire des guerres, mort le 16 janvier 1654, Il
avait épousé : i** Louise Gaulas de La Mothe, de
laquelle il n'eut que des enfants qui moururent
jeunes; 2** Martine du Tremblay, mariée le 3o juil-
let 161 7. Il laissa d'elle :
a, Pierre Sublet, seigneur de Romilly, abbé de
de Saint- Éloi ;
b, Michel Sublet, chevalier de Malte, longtemps
détenu chez les Turcs;
c, Marie Sublet, qui épousa Julien Le Bret de
Hucourt, et mourut en 1686.
3.° ATic/îê/ Sublet, abbé de Vendôme en 161 5, puis
de Ferrières; il mourut en 1649;
^.^ François Sublet, seigneur d'Hébécourt, qui épousa
Marguerite Hurault de Saint-Denis, de laquelle il
eut :
François Sublet d'Hébécourt , tué en duel en
1666. Il avait épousé Madeleine Marchand, de
laquelle il laissa plusieurs enfants.
[) François Sublet, seigneur des Noyers, surintendant des finances
1624 et secrétaire d'Etat au département de la guerre en i636,
était de cette maison. Ce ministre fut un véritable protecteur des arts
et des sciences ; c'est lui qui fonda l'Imprimerie royale dansles galeries
du Louvre. Il mourut le 26 octobre 1645.
,48 SUBLET D'HEUDICOURT.
5.° Diane Sublet, mariée à Nicolas Foyet, secrétaire
du roi, président des comptes, morte en 1647;
6.° Marie Sublet, mariée à Pierre de RoncheroUes,
seigneur de Menneville ;
7.» Madeleine Sublet, qui épousa Guy de Fours de
Guitry.
II. C/^wie Sublet, seigneur d'Heudicourt, conseiller au
parlement en iSgS, mourut en 1626. Il avait épousé Made-
leine Favereau, de laquelle il laissa :
i.° A//c/îe///°, qui suit;
2." Marie Sublet, qui épousa Nicolas Lé Sueur, sei-
gneur d'Aulny.
III. Michel Sublet, IP du nom, seigneur d'Heudicourt,
fut sergent de bataille, et servit en qualité de maréchal-de-
camp, à la bataille de Sedan, en 1641 ; il fut depuis lieute-
nant général des armées du roi et gouverneur de Landrecies
en 1647; il mourut en i665. Il avait épousé Denise Bour-
bon, morte en 1657. De cette union naquirent :
i.° Michel 111% dont l'article suit;
2.° Claude Sublet, capitaine de cavalerie dans le ré-
giment de son frère, mort de ses blessures en 1672;
3.** François Sublet, capitaine au régiment de Picar-
die infanterie, pendant vingt-six ans, puis capi-
taine de cavalerie au régiment de son frère aîné,
quitta le service en 1684, et fut gentilhomme de la
Louveterie ;
4.° Louis Sublet, abbé commandataire de l'abbaye de
Saint- Fuscien, en 171 1 ;
bJ" £)e«w Sublet, comte d'Heudicourt, qui a fondé
la branche d'Heudicourt-Lenoncourt, la seule qui
existe et dont il sera parlé ci-après;
SUBLET D'HEUDICOURT. 149
6.° Marie Sublet, mariée à N... du Rosay, maître
des Eaux et Forêts de Normandie;
7.° Marguerite Sublet, mariée à N..., seigneur
d'Agencourt en Bourgogne.
IV. Michel Sublet_, III" du nom, marquis d'Heudicourt,
grand louvetier de France, mestre de camp d'un régiment de
cavalerie de son nom, brigadier des armées du roi, quitta le
service en 1684. Il avait épousé, en 1666, Bonne de Pons,
morte en 1709, dont il eut :
I .° Michel SuBLETj marquis d*Heudicourt, lieutenant
au régiment du roi, tué à la bataille de Nerwinde,
en 1693;
2.° Pons-Auguste^ dont l'article suit ;
3.° Gaston-Armand Sublet , abbé de la Roue en
1695, nommé évêque d'Évreux en 1709, mort à
Rouen en 17 10, sans avoir été sacré ;
4.° Louise Sublet, dame du palais de Madame la
Dauphine, fut mariée, en 1688, à Jean- François
Cordebeuf de Beauverger, marquis de Mongon ,
colonel du régiment des cuirassiers du roi, lieute-
nant-général en 1703.
V. Pons-Auguste Sublet, marquis d'Heudicourt, mestre
de camp du régiment de Vivarais en 1702, servit à la ba-
taille d'Hochstett en 1703, fut fait brigadier des armées du
roi en 1709 et grand louvetier de France en 171 8_, sur la dé-
mission de son père. Il avait épousé, au mois de mai 171 5,
Louise-Julie de Hautefort de Surville, de laquelle il ne
laissa qu'une fille unique ;
Charlotte- Alexandrine Sublet, marquise d'Heudi-
court, née le 22 mars 1722, fut mariée, en 1737, à
Antonin- Armand de Belsunce; ce fut en faveur de
ce mariage que Pons- Auguste Sublet, marquis
d'Heudicourt, se démit de l'office de grand louve-
,5o SUBLET D'HEUDICOURT.
tier de France, dont M, de Belsunce fut revêtu ; elle
fut mère de :
LouiS'Antonin de Belsunce, colonel du régiment
de Dragons de son nom, mort en Hollande,
n'ayant laissé qu'un fils, mort sans alliance et
sans postérité.
Branche de Sublet, marquis d'Heudîcourt-Lenoncourt,
IV. Denis Sublet, comte d'Heudicourt, cinquième fils
de Michel Sublet, |IP du nom, fut lieutenant-colonel du ré-
giment de cavalerie de Karcado, et quitta le service en 1674,
après s'être trouvé à la sanglante bataille de Senef. Il épousa
Marie-Françoise y marquise de Lenoncourt(i), fille unique
et héritière d'Antoine de Lenoncourt, comte d'Ave et d' As-
berg, grand écuyer du duc de Lorraine. Ce fut à raison de
ce mariage que cette branche de Sublet-Heudicourt prit le
nom et les armes de Lenoncourt. Les enfants de ce ma-
riage furent, entre autres :
I .° Joseph-Michel, qui suit ;
2.° Guéri Sublet, brigadier des armées du roi, en
faveur duquel les terres de Trognon, Troisville,
Voinville, Varneville et BruxeruUe, furent érigées
en marquisat sous le nom â! Heudicourt , par
lettres-patentes du 7 février 1737. Il épousa, en
1750, AnneMoreau, veuve de Charles de Barrois,
comte de Cœurs, baron de Manonville. Il ne reste
point de postérité de cette alliance.
V. Joseph-Michel-Nicolas Sublet d'Heudicourt, marquis
de Lenoncourt, seigneur de Serres, etc., né à Nancy en
(i) La maison de Lenoncourt est une des plus illustres de France.
Quelques auteurs lui donnent une origine commune avec celle de Lor-
raine, qui est aujourd'hui impe'riale d'Allemagne.
SUBLET D'HEUDICOURT. i5i
1680, reçu page du roi en la grande écurie, sur preuves de
noblesse paternelle et maternelle, le 12 décembre 1696; fut
nommé mestre de camp du régiment de cavalerie de Bar-
taillac, le i5 août 1706, et brigadier des armées du roi
le 20 février 1734; il mourut à Montreuil-sur-Mer le
8 mai 1765.
Le marquis de Lenoncourt avait épousé, suivant contrat
passé le 22 avril 17 17, Madeleine-Francoise Mole, dame
de Porquerolles, morte en 1764, fille unique et héritière de
Jean Mole, marquis de Porquerolles, conseiller au parlement
de Paris, et d'Elisabeth de Luynes.
Les armes de la famille de Mole sont : Écartelé : au i et
4, de gueules, au chevron d'or, accompagné en chef de deux
étoiles du même, et en pointe d'un croissant d'argent y qui est
de MoLÉ; au 2 et 3, d^ argent au lion de sable, couronné et
lampassé d'or y qui est de Mesgrigny.
De ce mariage sont issus trois fils :
i.° Michel-Nicolas-Joseph, qui suit;
2.° Baltha^ard-Joseph-Michel-Nicolas, qui suivra;
3.° Philippe-Gaspard-Michel j qui suivra.
VL Michel-Nicolas-Joseph Sublet d'Heudicourt, mar-
quis, de Lenoncourt, né à Serres le 3 octobre 17 19, capi-
taine de cavalerie au régiment royal- Lorraine, chevalier de
Saint- Louis, marié à Marie-Anne- Victoire Le Pelletier
de La Hestroye, dont il ne laissa que deux filles :
i.° N... Sublet d'Heudicourt de Lenoncourt, qui
épousa le comte de Rozière, chevalier de Saint-
Louis, capitaine au régiment d'Aunis ;
2.° N... Sublet d'Heudicourt de Lenoncourt, mariée
à M. de Sauvagney.
Vn. Baltha:^ard-Joseph-Michel'Nicolas Sublet d'Heu-
dicourt, comte de Lenoncourt, né le 21 août 1720, colonel
,5a SUBLET D'HEUDICOURT.
du régiment de son nom, marié, le 22 février 1744, à Anne-
Constance Groulard de Boisgeoffroy, dont il eut :
VIII. CharîeS'LouîS'Edme Sublet d'Heudicourt, comte
de Lenoncourt, né à Paris le 3 décembre 1747, chef d'esca-
dron au régiment Royal- Lorraine cavalerie; il épousa ma-
demoiselle David de Saint-Céry, dont il n'eut pas de pos-
térité; mais il a adopté pour ses fils :
i.o Alexis-Remi àt Lenoncourt ;
2.' Alexandre-Auguste àQ Lenoncourt.
IX. Philippe- Gaspard-Michel-Nicolas Sublet d'Heudi-
court DE Lenoncourt, seigneur de l'île de PorqueroUes,
marquis d'Heudicourt de Lenoncourt, né à Charonne le
19 avril 1727, chevalier de Saint- Louis, mort à Florence le
4 mai 1807. ^^ ^^3ii^ épousé, en 1778, Marie-Claire de
GuERBY, fille d'Etienne de Guerby, née à Valence en
Dauphiné.
De ce mariage sont issus :
i.o Charles- Alexandre-Gaspard^ qui suit ;
2° Joseph-Edme-Michel Sublet d'Heudicourt de
Lenoncourt, comte d'Heudicourt, né à l'île de
PorqueroUes le 3o janvier 1790, mort à Florence;
3." Marguerite-Charlotte Sublet d'Heudicourt de
Lenoncourt, née à PorqueroUes le i" décembre
1779, morte à Florence en 1848;
4.° Anne-Adélaïde Sublet d'Heudicourt de Lenon-
court, née à PorqueroUes le 3 février 1780, morte
à Florence ;
5.° Marie-Claude-Louise Sublet d'Heudicourt de
Lenoncourt, née à PorqueroUes le 7 décembre 1787,
mariée en 1824 au chevalier Vasco, Piémontais,
décédée à Turin en i855;
6.° Virginie Sublet d'Heudicourt de Lenoncourt,
SUBLET D'HEUDICOURT. i53
née à PorqueroUes en 1791, décédée à Turin
en 1875.
X. Charles-Alexandre-Gaspard SmLKT, marquis d'Heudi-
couRT DE Lenoncourt, né à l'île de PorqueroUes le 28 avril,
mort au château de Bussières (Haute-Saône) le 3o octobre
L871. Il avait épousé, le 4 février i83o, Elisabeth-Margue-
rite BusoN DE Champdivers, fille d'Etienne-François-Xavier
Buson, marquis de Champdivers, ancien officier des gardes
françaises, chevalier de Saint- Louis et de Saint-Georges
de Franche-Comté, et de Sophie-Éléonore du Boutet.
Armes de Buson de Champdivers : Parti d'argent et de
gueules à 3 quinte feuilles de l'un en Vautre.
De ce mariage sont issus :
i.° Henri-Marie-Charles-Alexandre Sublet d'Heu-
DicouRT de Lenoncourt, qui suit ;
2.** Alexis-Marie-Eléonore Sublet d'Heudicourt
DE Lenoncourt, né à Besançon le 24 avril 1834,
mort à Pau le 5 juin 1854;
3,"^ Marie-Éléonore-Francoise Sublet d'Heudicourt
DE Lenoncourt, née à Besançon le 28 juin i836,
morte à Pau le i3 octobre i853.
XJ. Henrî'Marie-Charles-Alexandre Sublet, marquis
d'Heudicourt DE Lenoncoupt, né à Besançon le 17 avril i833,
chevalier de la Légion d*honneur, ancien membre du Conseil
général de la Haute-Saône; marié le 28 novembre i855 à
Marie-Clémence-Léopoldine de Veyrac, fille du baron de
Veyrac, ancien chevau-léger, et de Jenny-Marie-Francoise
de Larochette.
Armes de Veyrac : Ecartelé : au i et 4, bandé de gueules
et d'or de septpièces, au chef de gueules chargé de 3 étoiles ;
au 2 et 3, d'azur au chevron d'or accompagné d'un lionceau
du même.
i54 SUBLET D'HEUDICOURT.
De ce mariage sont issus :
i,° Jean^Marie-Alexandre-Odelric, né le 9 septem-
bre i856;
2,° Marie- Julie- Jeanne, née le 9 novembre iSSy,
morte le i3 juillet iSyS ;
3.° Robert'Marie-Clément-Charles, né le 25 septem-
bre 1859;
4.° Stéphanie-Marie-Thérèsey née le 27 septembre
1861;
5 .° Théodorine-Marie- Marguerite- Virginie- Su ^
^anne, née le 3 septembre i863 ;
6." Marie-François-Léopold, né le 24 juillet i865 ;
7.® Marie-Laurent- Amédée, né le 10 août 1867 ;
8.° Marie- Charles-Alfred , né le 18 janvier 1 870 ;
9*^ Jean-Marie-Alexandre-Henri, né le 5 janvier
1872;
lo.o Joseph-Marie-Robert-Jean, né le 28 mars 1874,
mort le 22 janvier 1877;
1 1,° Marie-Léopoldine- Jeanne y née le 3o août 1875.
Armes : Ecarte lé : au i et 4, d'azur au pal hretessé d^or,
maçonné de sable, chargé d'une vergette du même, qui est
de Sublet; au 2 et 3, d'argent à la croix engrêlée de
gueules, qui est de Lenoncourt.
Timbre : Couronne de marquis.
Supports : Deux lions.
DE BREMOND,
E nom de Bremond est commun à plusieurs
familles de Provence, que le rapprochement des
résidences semble rattacher à une même souche.
Au siècle dernier, Jean-Baptiste-Jérôme de
Bremondj chargé, par ses compatriotes, de venir défendre les
privilèges de la Provence, déploya tant d'éloquence et de
conviction que Louis XVI l'attacha à sa personne en qualité
de secrétaire intime^ Fhonora de sa confiance et lui conféra
la croix de chevalier de Saint-Louis. M. de Bremond conserva
ses fonctions jusqu'à l'arrestation du roi à Varennes. Il se
réfugia en Suisse, où il ne put se rendre qu'à Taide de nom-
breux déguisements. Il s'établit à Semsales (canton de Fri-
bourg), qui devint le rendez-vous des plus illustres réfugiés
français de cette malheureuse époque. Citons entre autres
Antoine-Marie-René Terrier, marquis de Monciel, avant-
dernier ministre de l'intérieur de Louis XVI (du i8 juin
au 21 juillet 1792), dont M. de Bremond fut le secrétaire
général. Il remplit encore, pendant de nombreuses années,
les fonctions de consul général d'Espagne, de Portugal et
des Algarves. Il fut créé chevalier de l'ordre du Christ.
M. de Bremond laissa deux fils : Antoine de Bremond, l'aîné,
se fit naturaliser Suisse à sa majorité, ainsi que son frère
cadet Jules de Bremond.
LE CARON DE MAZENCOURT
TROUSSURES, FLEURY, ETC.
La branche de Mazencourt de cette famille, mentionnée
au tome I" de Saint- Allais, s'est éteinte en i85o, en la per-
sonne de Jeanne Le Caron, sœur de Jean, n° XII.
Deux autres branches subsistent, sorties également de
Laurent Le Garon^ n** IV.
I. Branche de Fleury, représentée par : i° Alexandre Le
Caron de Fleury, ses enfants et petits-enfants au château du
Plessis-Santhenay (Loir-et-Cherj; 2** Eugène Le Caron de
Fleury, chef de bataillon au 87c de ligne.
II. Branche de Troussures, représentée par Louis Le Caron
de Troussures et ses enfants, au château de Troussures
(Oise).
Ces deux branches portent : D^a:{ur^ à trois besans d'or,
2 et I, au chef cousu de gueules, fretté d'or.
TOURTIER.
Cette ancienne famille de l'Orléanais, où elle possédait
entre autres fiefs celui de la Martinière, dont la branche
aînée porta le nom jusqu'à la Révolution, a fourni dans tous
les temps beaucoup d'officiers aux armées royales. Elle était
autrefois divisée en plusieurs branches, et aujourd'hui elle
n'est plus représentée que par des descendants de la branche
TOURTIER. i57
établie à Amiens, dont Fauteur, Antoine-Michel y maréchal
de camp, lieutenant-commandant d'escadrons aux gardes du
corps du roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, épousa en 1771 Jacqueline de Trény, fille de Louis
de Moyencourt, près Poix en Picardie, ancien capitaine au
régiment de Laval, et de Vacquette de Frechencourt, sœur de
Vacquette de Gribeauval, inspecteur général d'artillerie,
grand'croix de l'ordre royal et militairede Saint-Louis. De ce
mariage sont issus :
i.'' Louise;
2.° Charlotte;
3. '^ Armand, qui suit;
4.° Henri, qui^ épousa Annette de Ghassepot de
PissY, d*oii :
Anna;
5.° Alexandre, qui épousa Henriette F Rxiicois de
DoMESMONT, dont :
a. Julien, qui épousa Charlotte de Mons, d'où :
A. Raymond,
B.Roger;
b. Constance,
c. Marie;
6." Eulalie.
Armand, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint -
•Louis, ancien officier d'artillerie à Tarmée des princes de
Condé, épousa Joséphine-Su:{anne d'Épinay, d'où :
i." Gabriel, juge d'instruction, qui épousa Victo-
rîne de Francqueville, dont :
a. Joseph;
b. Gaston.
Armes : D'azur, au chevron d'argent chargé de trois
merlettes de sable, accompagné de trois besans d'argent.
DE LA PORTE
DES VAUX, DU THEIL ET DE FORGES.
ETTE famille d'ancienne chevalerie est originaire
du Périgord. On la trouve en Poitou depuis l'épo-
que des Croisades. Sa filiation suivie remonte
à 1480, époque où elle s'établit au château des
Vaux, sur la limite de la Marche et du Poitou. Elle a été
maintenue et confirmée dans sa noblesse, en ï5gg, par de
Sainte- Marthe, en 1667 par Barentin , et en 17 16 par
Quentin de Richebourg, commissaires du roi.
Les personnages célèbres qu'elle a produits, sont nom-
breux; nous citerons :
Audebert de La Porte, chevalier du Temple, comman-
deur d'Auzon, dans l'ancienne banlieue de Châtellerault, le-
quel fut un des héros qui ne craignirent pas de défendre leur
ordre dans le procès intenté aux Templiers par Philippe-le-
Bel en i3o7, ^^ ^^i préférèrent la mort du martyre à la lâche
amnistie des apostats.
Gabriel de La Porte, écuyer, seigneur de la Porte et
du Theil, né en i683, mort en 1755, débuta dans la poli-
tique à l'époque où Louis XIV fit asseoir son petit-fils sur
le trône d'Espagne et suivit à Madrid, en qualité de secré-
taire, le comte de Marcin, ambassadeur du roi. Il fut ensuite
chargé d'affaires à La Haye en 17 12, à Madrid en 17 17,
ministre plénipotentiaire à Vienne en 1735, au sujet de la
cession de la Lorraine à la France, et ambassadeur extraor-
dinaire à Aix-la-Chapelle en 1748, pour mettre fin à la guerre
de succession d'Autriche. Il montra dans toutes ces négo-
ciations une entente et un patriotisme qui lui valurent de
grandes faveurs.
Jean-Gabriel de La Porte, né en 1742, mort en 181 5,
entra jeune dans la garde royale et se distingua comme officier
I
DE GAIRON. i59
dans la guerre de Sept ans, où il reçut la croix de Saint-
Louis. Les loisirs de la paix lui permirent bientôt de se livrer
à son goût pour les lettres anciennes. Reçu à vingt-huit ans
membre de l'Institut, et nommé gentilhomme de la chambre
du roi , il se fit donner une mission scientifique en Italie,
qui dura dix ans et qu'il employa à recueillir 18,000 pièces
relatives à notre histoire. On a de lui : Diplomata ad res
Francîœ spectantia, une traduction du Théâtre d'Eschyle,
et une autre de la Géographie de Strabon.
Les trois branches de cette famille sont encore aujourd'hui
représentées :
Celle des Vaux par Armand de La Porte , médecin et
archéologue, commandeur de Saint-Sylvestre, chevalier de
la Légion d'honneur et de plusieurs ordres étrangers, au-
teur d'une Hygiène de la table et d'une Histoire des fa-
milles du nom de La Porte;
La branche du Theil, par Paul de La Porte, Pun des
agriculteurs les plus distingués du Poitou ;
La branche de Forges, par Louis -Henri de La Porte,
encore jeune.
Armes : D'or, au chevron de gueules.
DE CAIRON.
1' origine de cette famille se rattache à Tune des
époques les plus glorieuses de notre histoire natio-
nale : celle du recouvrement de la Normandie sur
les Anglais, sous Charles VII. Son chef, Nicolas
P£rotte(i®'^ degré), se distingua comme homme d'armes vo-
lontaire dans l'armée royale, notamment à la bataille de
Formigny (1450). Des lettres de noblesse, délivrées à Mehun-
sur-Yèvre, vinrent récompenser ses services. Il possédait dès
,6o ~ DE CAIRON.
lors un fief important à Bretteville-rOrgueilleuse (Calva-
dos), et la considération dont il jouissait lui fit contracter ma-
riage avec Guillemette d'Estampes, fille de Robert, seigneur
d'Audrieu, lequel appartenait à la plus ancienne noblesse.
Son fils Nicolas (2* degré) continua les services de son père et
reçut également en récompense, collectivement avec ses fi'ères
Nicolas et Etienne, par lettres patentes de Louis XI, données
à la Guerche en Touraine (5 août 1472), le droit de changer
son nom de Perotte pour celui de Cairon, d'un fief qu'il pos-
sédait en la paroisse de ce nom, dans la vicomte de Caen.
Cette famille s'est divisée en un grand nombre de bran-
ches, connues sous le nom de La Fallu, de Cairon, de Vogny,
de Crocy, de Saint- Vigar, de Cardouville, de La Motte, de
Vaux, de Panneville, d'Amblie, de Barbières, etc.
Elle a formé un grand nombre d'officiers de terre et de
mer, sept chevaliers de Saint-Louis; lors de la guerre de 1740,
neuf de ses membres servaient en même temps sous les dra-
peaux; Bernard de Cairon, abbé de Barbery, présida, en
1789, Tordre du clergé à l'assemblée de Caen; Marguerite
DE Cairon, fille de Nicolas IV du nom, mariée en 1499 à
Jean de Bourgueville, sieur de Bras, fut mère de Charles de
Bourgueville, sieur de Bras, auteur des Antiquités de Caen.
Les seules branches dont on connaisse actuellement l'exis-
tence (1869), sont représentées par Edmond, marquis de
Cairon, chef de la branche de Panneville, demeurant au châ-
teau de Quevreville-la- Poterie (Seine-Inférieure), marié à
M'^* Caignart de Saulcy, et par Adolphe- Victor-Honoré de
Cairon, demeurant au château d'Amblie (Calvados), ma-
rié en i835 à Adrienne-Alexandrine- Louise Danger, fille
d'Alexandre- Louis -Frédéric, comte Danger, et d'Albertine-
OL-tavie-Mélite de Nédonchel.
De ce mariage sont issus trois enfants :
I.*' Marie- Charles-Louis -Victor de Cairon, né e
i5 novembre i835, décédé le 26 juin i855;
2.° Marie- Alexandre -Remy de Cairon, né le
28 avril 1840, décédé le 27 janvier 1843;
DE CHANALEILLES. i6i
3.° Marie-Philomène-Q^lbertine de Cairon mariée^
le 1 8 septembre 1866, à Marie- Robert Achxrb, vi-
comte de Bonvouloir.
{Extrait de F Armoriai de d'Ho:{ier^
édition Didot, 7* registre.)
DE CHANALEILLES.
Branche des seigneurs de Vil lard,
XVI I. Sosthènes de Ghanaléilles, marquîs de Chana-
leilles, ancien page de Louis XVIII, retraité lieutenant-
colonel du 4" régiment de chasseurs d'Afrique, officier de
la Légion d'honneur, ancien membre du Conseil général de
PArdèche. Il épousa à Paris, le 2g mai i832, Marie-Victur-
nienne-Stéphanie des Balbesde Berton de Grillon, seconde
fille du duc de Grillon, pair de France.
De cette alliance sont issus :
I .° Félix-Hélye de Ghanaléilles, décédé le 1 5 mai
1 85 2, à l'âge de 1 8 ans ;
2.° Marie-Isabelle n^ Ghanaléilles, mariée au mar-
quis de MarcieUj dont elle a trois fils.
Branche des seigneurs de la Saumès.
XV. Jean-Baptiste de Ghanaléilles, frère cadet de
Jean- Louis de Ghanaléilles, comte de Saumès, qui monta
dans les carrossesdu roi, en 1785, lieutenant au 3e chasseurs
le. II
k
,52 DE CHANALEILLES.
à cheval, devenu marquis de la Saumès, après la mort de
son père et celle de son frère aîné qui décéda sans enfants. Il
fut obligé de quitter le service par suite de blessures reçues
à la campagne de Corse, et il épousa Françoise-Madeleine-
Emilie de Gadoène de Gabriac, fille du marquis de
Gabriac.
De cette union sont issus :
i." Louis-Etienne- Achille, qui suit;
2." Henri-Gustave de Chanaletlles, marié, sans
enfants.
XVI. Louis -Etienne- Achille de Chanaleilles, marquis
de la Saumès, épousa, le 3 septembre 1841, Claude-Fran-
çoise-Charlotte de La Baume, fille d'Eugène de La Baume,
colonel d'état-major, chevalier de Saint-Louis, officier de la
Légion d'honneur, dont il eut :
I .° Henri-Eugène-Roger, qui suit ;
2° Paul-Aimé-René de Chanaleilles, né en 1854,
élève de l'École militaire de Saint-Cyr, sous-lieute-
nant au I oie régiment de ligne;
3.° Louis- Marie-Hélye HE Chanaleilles, né en i 85 8,
décédé en 1872 ;
4.*" Françoise-Hippolyte-Gabrielle-Eugénie de Cha-
naleilles, religieuse;
5.° Marie- Émilie-Blanche de Chanaleilles.
XVII. Henri- Eugène-Roger de Chanaleilles, marquis
delà Saumès, comte de Chanaleilles, né en 1845, ancien au-
diteur au Conseil d'État, sous-préfet de Châteaudun, de la
Flèche, de Montélimar et de Corbeil; marié le 4 mai 1874
à Louise-Julie-Charlotte-Thérèse du Chanoy, fille de Louis-
Hippolyte du Chanoy, inspecteur des finances, et de Phi-
lippe-Juliette Culhàt de Careil.
DEVES.
A famille Devès ou de Vesc, qui habite depuis
trois cents ans le canton de Grignan, est une bran-
che cadette de l'antique et illustre maison de Vesc,
du Dauphiné.
' On voit, en effet, que^ dans les anciens titres, son nom s'est
écrit indistinctement de Vesc et Devès.
Guy de Vesc, seigneur de Vesc, Dieulefit et Caderousse,
fut père de Hugonin de Vesc qui fit partie de la troisième
croisade, en 1 190. De ce dernier descendent les branches de
Bécone, Comps, Montjoux et Espeluche.
Pierre de Vesc, seigneur d'Espeluche et de Lalo, gouver-
neur de Die, obtint de Guignes VIII, en récompense de ses
exploits à la bataille de Varey_, la permission de porter sur
sa bannière trois tours que ses descendants mirent sur leurs
armes (i325).
Talabard de Vesc, son arrière-petit-fils, fut IVieul de
Guillaume de Vesc, auteur de la branche établie au
Fraisse.
Ce Guillaume de Vesc resta fidèle à la foi catholique,
se sépara de ses frères qui avaient embrassé la Réforme.
Il fut père de quatre enfants, dont l'aîné, Guillaume, se
maria avec Marguerite Giraud, dame de Ribas, en Lan-
guedoc, lequel ne laissa qu'une fille nommée Jeanne, qui
épousa, en 1619, Charles de Cardebas de Bot de TertuUe.
Jaume, le puîné, fit le commerce de la draperie; il eut, de
son mariage avec Alice Durand, Jean, qui fut père d'An-
toine Devès. Ce dernier alla se fixer à Chameret ; il est
représenté aujourd'hui par Louis Devès, non marié; Al-
phonse Devès, père d'Abel-Bertin-Camille Devès, né en
i853, sous-officier au 77^ de ligne; Aima-Eugénie -Victoria
h
i64 DE LAIRE.
Devès, née en i855, mariée en 1878 avec P.-V.-G. Charpe-
nel, et Amédée Devès, cousin germain des précédents.
Armes : De gueules^ à trois tours d'argent donjonnées,
maçonnées^ bretessées et contre-bretessées de sable.
Supports : Deux lions léojpardés.
Couronne de marquis.
Cimier : Un lion léopardé naissant^ couronné de rayons.^
ayant une de ses pattes sur le casque et une épée haute
dans l'autre.
DE LAIRE.
E Laire (de area), nom fort ancien en Auvergne.
Maison d'ancienne chevalerie connue depuis
Jean de Laire, qui fut présent en 1 196 à l'acte
de vente du château de Chamalières par le comte
de Clermont à Robert, évéque de Clermont.
Cette famille compte un gentilhomme de la maison du roi
en 1601, des hommes d'armes, des chanoines comtes de
Brioude, plusieurs officiers de cavalerie, deux chevaliers de
Saint-Louis : Jean de Laire, lieutenant au régiment de
Royal-Piémont (1734) et Guillaume de Laire, capitaine au
corps royal du génie, porté sur la liste des émigrés.
Elle s'est alliée aux maisons du Lac, de Saint- Pardoux,
d'Oradour, de Drudy, de Pellinières, etc.
Maintenue dans son ancienne extraction, en 1666, par
M. de Fortia, intendant de la province d'Auvergne, elle est
actuellement représentée par Edouard de Laire, percepteur
DE BIZEMONT. i65
des finances à Montet-aux-Moines (Allier), Maurice de Laire
de Ris et son fils Roger de Laire, domiciliés à Laire, près
Vertaizon (Puy-de-Dôme).
Armes : D^a^ur^ à la bande d'or chargée de trois étoiles
de gueules. Alias : D'azur ^ à la bande d'or.
Cri de guerre : Layre.
Devise : Tout droit.
OUVRAGES A CONSULTER.
Dom CoW, Armoriai de i45o. — Catalogue de Brioude.
— Baluze, t. IL — Noms féodaux j p. 55 1. — Nobiliaire
d'Auvergne^ généralité de Riom. — Preuves de 1666.—
Dictionnaire universel de France^ par de Gourcelles, t. III,
p. 362 et 363, etc.
DE BIZEMONT (i)
ETTE maison, que les plus anciens titres dé-
nomment : Buisemont, Buyzemont, Byzemont,
Bizemont et Bisemont, est qualifiée noble de
race dans un titre ancien représenté sous forme
généalogique lors des preuves de Malte, de Gharles-Marie-
Guillaume de Bizemont, reçu chevalier de Malte, le 18 juin
1757, enregistré à Malte le 24 juillet 1757.
(i) Alias ^xiizQvaovit .
i66 DE BIZEMONT.
La branche aînée de cette maison, n'ayant que la moyenne
et basse justice sur le fief du Buisson, se qualifie comte de
Bizemont et a ajouté à ses armes un quartier de Prunelé qui
est : de gueules à six merlettes d'argent, 3^ 2 et i ; tandis
que la branche cadette ayant acquis, en 1778, la haute,
moyenne et basse justice est titrée, par d'Hozier, marquis de
Bizemont.
Mathieu de Bizemont justifia pour lui et son frère Lame-
lot, alias Amelot, par une sentence rendue en la prévôté de
Montreuil, le 10 juin 1459, qu'ils étaient de noble race et
enfants du seigneur de Buizemont.
Louise de Bizemont, gouvernante d'Isabelle, sœur du roi
saint Louis, dame fort appréciée de Blanche de Gastille pour
sa vertu et sa sagesse, et Jean de Bizemont, l'un des banne-
rets qui gardèrent les Templiers à Paris en 1 307, appar-
tiennent à la maison de Bizemont, d'après le marquis de
Prunelé, généalogiste connu par son intégrité, et Mazas, Vie
des grands capitaines, tome II, p. 2o5.
Armes : D^a\ur, au chevron d'or accompagné en chef
de deux croissants d'argent et en pointe d'une molette
d'éperon d'or.
Supports : Deux lions d*or.
Timbre : Couronne de marquis.
Devise : Jungat stemma virtus.
DE GRELING.
a généalogie de cette famille figure au tome VI,
page iSg, du Nobiliaire universel de France
par de Saint-Allais. Nous la reprenons ici à la
seconde branche.
I. Justinien de GREL1NG^ écuyer, mort en 1794 (i), eut de
son mariage avec Marie-Anne de PmLip (2) plusieurs en-
fants, dont un seul a continué la descendance mâle^ savoir :
II. François-Casimir T)E Greling, écuyer, né le 19 novem-
bre (3) 1785, qui épousa à Marseille, le 11 juillet 1821,
Marie-Honorine Millot, dont il eut :
1°. Q4lfred-Hilarion de Greling, né le i5 septem-
bre 1822, mort à sept mois ;
2°. Jean- Marie- Ferdinand de Greling, dont Far-
ticle suit ;
3°. André-Marie-Albert nEGRELmG, né le 8 septem-
bre 1829^ qui épousa à Marseille, le 6 septembre
i858, Marie- Joséphine-An gèle Sauvaire;
4'-. Marie-Honorine-Alix de Greling, née le 25
novembre 1834, morte à l'âge de 4 ans et 8 mois;
5"*. Marie Jules deGreling, né le 8 novembre 1839,
sans alliance.
(i) Et non en 1792, ainsi que le porte le tome VI, page 160, du susdit
Nobiliaire.
(a) Et non Marie-Anne Philip, d'après l'errata contenu dans le
tome XI, page 488, du même Nobiliaire, lequel errata rectifie cette er-
reur et une autre relative aux armes de la famille de Greling, mais en
commet une en écrivant Greling au lieu de de Greling.
(3) Et non le 20, comme le porte le même ouvrage.
,68 DE GRELING.
III. Jean-Marîe-Ferdinand de Greling, né le 17 janvier
1825, entra dans la diplomatie et remplit les fonctions de
secrétaire d'ambassade en Espagne, au Brésil et en Grèce.
Il obtint les décorations de chevalier de l'ordre de Charles III,
de commandeur de l'ordre d'Isabelle-la-Catholique, de la
4« classe de l'ordre du Medjidié, d'officier de l'ordre du
Sauveur et de chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur.
Il épousa à Beaucaire (Gard), le 10 février 186 1, Clémentine
DE FoRTON et mourut à Marseille, le 2 5 avril i863.
De son mariage il eut:
i,"^ Marie-Louise de Greling, née à Beaucaire, le
3 janvier 1862;
2.'' Ferdinand- Marie de Greling, fils posthume, né
à Marseille, le 7 décembre i863.
Armes ( i ) : D''or au corbeau de sable. Et par suite des
dispositions testamentaires de M°^^ de Leisler, veuve d'Ar-
denne, cette famille écartèle de Leisler, qui est : D^a^ur^ à la
syrène couronnée d' argent ^ tenant à chaque main un poisson
du même. Vécu timbré: d'un casque taré de fronts orné
de ses lambrequins. Cimier^ un dextrochère tenant un bade-
laire. Supports : Deux lions.
(i) Les Lettres récognitives de noblesse de la famille de Greling, du
10 mai 18 17, portent : « d'or à un corbeau de sable, parti d'azur aune
sirène d'argent couronnée du même, tenant à chaque main un poisson
aussi d'argent ; l'écu timbré d'un casque taré de profil orné de ses lam-
brequins. »
RICHER DE MONTHEARD
DE BEAUGHAMPS.
A maison de Richjer de Monthéard, originaire du
Maine, est très-ancienne dans cette province où
elle a toujours occupé les premières charges. Elle
% remonte à Richard Richer, qui fit une vente,
en i3io, à Guillaume de Ségrie [Cartulaire de l'abbaye de
Beaulieu au Maine). Jean Richer fut reçu conseiller au Par-
lement de Paris en i355,
La filiation de cette famille a pu être établie, d'après les
archives de la Sarthe et les registres de l'état civil^ à partir
de Jean Richer, qui suit :
I. Jean Richer, vivant en i35o, eut pour fils le suivant :
II. Thomas Richer, conseiller du comte du Maine, fit
partie, en i385, du conseil chargé de reviser le droit coutu-
mier. De son union avec Guyonne, qui était veuve de lui en
1400, il eut Jean^ 11^ du nom, qui suit :
III. Jean Richer, II^ du nom, licencié ès-lois, rendit aveu
en 140 3 au comte du Maine, pour le lieu dit THébergement-
des-Planches en Saint-Georges-du-Plain (aujourd'hui le Petit
Saint- Georges). Il ne vivait plus en 1440 et laissa de son
mariage les enfants suivants :
i.° Macé^ qui continue la filiation;
2.° Jean^ seigneur en partie de Gaigné, conseiller en
cour laye, qui est l'auteur des branches de Gaigné
et de Boismaucher-Montauban : la première éteinte
à Paris au siècle dernier, et la seconde en 1827. Ces
deux branches se sont alliées aux de Launay, Deni-
sot, Taron^ Amellon de Saint-Cher, Le Cappelain,
170 RICHER DE MONTHÉARD.
Nepveu de Rouillon, Vasse, le Divin, Garnier de
Montauban, Courtin de Torsay, Clinchamp, Gau-
din de Saint-Rémy et Bouteiller de Châteaufort;
3." Thomas y qui, en 1475, était receveur des deniers
communs de la ville du Mans. Il a formé la branche
des seigneurs de la Saussaye, au Maine; d'Aube,
en Normandie, éteinte à Paris en 1752, après avoir
pris ses alliances dans les maisons de Cherny,
Sévin, Le Vayer, Quillet de Fontaine, Le Bouyer
de Fontenelle, de Beauvais de Saint-Paul, Férault
de Falandre, Lampérière de Montigny et Jubert de
Bouville. Cette famille a donné un trésorier de
France, un intendant de Caen, puis de Soissons,
des conseillers au Parlement de Rouen, un maître
des requêtes.
IV. Macê RicHER, seigneur en partie de Gaigné en Dom-
front, en Champagne, épousa, avant 1445, N... Chauvin, fille
de noble Jean Chauvin. Il ne vivait plus en 1478 et avait eu
pour enfants de son épouse :
i.° Macé, 11^ du nom, qui suit;
2.° Jean^ maître des comptes à Paris, le 27 octobre
i5o7, aulieu de Jehannot d'Inverses, seigneur de
Ballon , mort en 1 5 1 7 ;
3.'' Nicolas, seigneur en partie de Gaigné, conseiller
en cour laye et greffier de la censive pour le roi,
ne vivant plus en i532.
V. Macé RiCHER, IP du nom, eut entre autres enfants :
I." Jeariy III" du nom, qui suit;
2.° Pierre, chanoine de l'église du Mans;
3.° Etienne, seigneur de la Picherie, licencié ès-lois,
contrôleur des deniers communs de la ville du
Mans, décédé en i555, ayant eu de son mariage ;
Robert Richer, seigneur du Colombier en Saint-
Georges-du-Plain, conseiller en cour laye.
i
RICHER DE MONTHEARD. 171
VI. Jean Richer, III^ du nom, seigneur des Molans en
Souvigné-sur-Même, nommé échevin du Mans en i53i,
laissa pour enfants :
1/ Jacques j seigneur de Monthéard, qui suit ;
2.'' Macéj qualifié aussi seigneur de Monthéard au
3 janvier i566;
3.° Pierre, seigneur de la Tousche, échevin du Mans
de 1543 à 1547, général et superintendant des
deniers communs des villes de la trésorerie et géné-
ralité de Tours en iSSj, mort sans postérité;
4." Jean, dont la destinée est inconnue;
S.** Marie ^ alliée à noble i^o^er^ Guillon de Mont-
HÉBERT, bailli de Beaumont-le- Vicomte en i5io,
fils de Jean, lieutenant du bailli de Beaumont, et
de Nicole de Saint-Denis, dont descendait Fortuné
Guillon, marquis de Rochecotte, général vendéen,
fusillé dans la plaine de Grenelle en 1798.
6.° Autre Marie ^ alliée à noble René Pitart, fils de
Jean, procureur du roi au Mans, et de Jeanne
Lechat de Boiscorbon, dont postérité.
VII. Jacques Richer de Monthéard, seigneur de Mont-
héard en Neuville-sur-Sarthe, licencié ès-lois, né vers i5o5,
épousa : 1° vers i525, Jacquine de Launay, fille unique de
noble Yves de Launay, seigneur des grand et petit Aunay,
à Brains en Champagne, et de Guillemine Clergeault, sa
seconde femme, qui était cousine germaine de Michel Mar-
teau, seigneur de la Chapelle, connu sous le nom de La
Chapelle-Marteau, maître des comptes, à Paris, nommé en
i588 prévôt des marchands de la ville de Paris par le duc
de Guise, chef de la Ligue; 2" vers i55o, Catherine Le
Gendre, sœur de Simon, seigneur de Thomazin, premier avo-
cat du roi en la sénéchaussée du Maine. M. de Monthéard
embrassa, comme un grand nombre des principaux chefs des
familles du Maine, la religion prétendue réformée, et fut au
172 RICHER DE MONTHÉARD.
nombre des principaux calvinistes qui s'emparèrent de l'au-
torité dans la ville du Mans, le r»" avril i562.
Il eut du premier lit deux filles :
i.» Marie, sans alliance;
2.° Radegonde^ alliée à Nicolas Brissart, lieutenant
général de Beaumont-le- Vicomte en 1574;
Du second lit, entre autres enfants, les suivants :
3.° Jacques^ IP du nom, écuyer, seigneur de Mont-
héard, qui suit :
4.° Simon, seigneur de l'Aubinière, président à l'élec-
tion du Maine, père de deux filles alliées dans les
maisons Prieur de Chantelou et Hennequin d'Ec-
queviUy ;
S. "" Guillaume^ abbé de Saint- Vincent du Mans en
16 14, député du clergé du Maine aux Etats Géné-
raux de 1 6 1 4, et visiteur de l'ordre de Fontevrault ;
6°. Claude, alliée à noble François de La Taillaye,
seigneur de Boislaurent, lieutenant de robe longue
en la sénéchaussée du Maine ;
7.0 Marthe, alliée le i5 août 1592 à noble Louis
Trouvé, seigneur de la Tesserie^ dont Anne, alliée
à Nicolas Le Poitevin, écuyer, seigneur de la Val-
lée, avocat à la Cour du Parlement à Paris, dont
des enfants ;
8.0 Marie, alliée à noble Louis d'Oysseau, seigneur
du Bouchet ;
9.** Catherine, alliée à Adam des Champs, écuyer, lieu-
tenant du prévôt provincial du Maine, aïeul de
M. des Champs du Méry, gouverneur de la ville de
Mayenne;
10°. Lancelotte,2lY\éQk Pierre Rottier (des Rottier
de la Borde et de Madrclle), proche parent de Nico-
las Rottier, conseiller au présidial du Mans en
i588.
RICHER DE MONTHÉARD. 173
VIII. Jacques Richer de Monthéard, II^ du nom, écuyer,
baron du Breil, seigneur de Monthéard^ de la Brosse et du
Coudray, conseiller au présidial du Mans en i58i^ lieute-
nant particulier assesseur civil et criminel du sénéchal du
Maine en i586, colonel de la milice bourgeoise du Mans
en 1614, président au présidial de La Flèche en Anjou en
16 18; né vers i555, contribua, avec plusieurs notables du
Mans, à s'emparer sur les Ligueurs, le 8 février i589_, du
château de cette ville, où ils furent assiégés par Boisdauphin,
auquel ils furent obligés de se rendre le 1 1 février suivant.
Il épousa : 1° le 6 décembre 1 583, Anne du Gué, baronne
du Breil (appelée quelquefois Marie), fille de Jacques du Gué,
écuyer, baron du Breil en Parigné-l'Évêque, seigneur de
Lespinay, la Chesnaye, mort doyen des conseillers au pré-
sidial du Mans, nommé premier échevin de cette ville en
1577; et d'Ambroise Taron, fille d'Anselme, seigneur de
Maupertuis, lieutenant général du sénéchal du Maine en
1547, fils lui-même de Guillaume Taron, seigneur de la
Roche-Taron et d'Andrée de Courthardy ; 2** par con-
trat passé devant Michel Leroy, notaire royal au Mans, le
2 avril 1601 , Antoinette-Barbe -D^ Là Porterie, fille de Jean,
échevin du Mans en i566, et de Louise le Conte des Lau-
biéres, sa seconde femme, sœur de Claude, grand prévôt du
Maine, puis trésorier de France à Tours, et de Nicole-Barbe
de La Forterie, femme de Michel de Marillac, surintendant
des finances et garde des sceaux de France, et grand' tante de
Renée-Barbe de La Forterie, première femme de Gabriel,
comte de Montmorency-Laval, et mère de Guy-Claude-Ro-
land de Montmorency-Laval, maréchal de France en 1747.
M. de Monthéard rendit aveu en 1587 pour sa ba-
ronnie du Breil à Claude d'Augennes, évêque du Mans,
reçut le i" mars iSgo des lettres de noblesse en récom-
pense de ses services et fut confirmé dans sa noblesse le
20 décembre 1598. Ileutl'honneurde présenter les clefs de la
ville du Mans à Henri IV, lors de son entrée dans cette ville,
le 2 8 novembre 1 589 (Histoire de la Maison de Bastard,f. 180),
assista, en 16 14, aux Etats du Maine parmi les membres de
174 RICHER DE MONTHÉARD.
la noblesse, et mourut le lo août 1629; il fut inhumé
dans réglise des Jacobins du Mans le lendemain. D'Antoi-
nette-Barbe de La Porterie, sa seconde femme, il laissa quatre
enfants :
i.o Charles, baron de Neuville, qui suit;
2.° Roland, baron du Breil, qui a formé la branche
des barons de ce nom, éteinte en ijoS dans la
maison de Broc ;
3.0 Catherine, alliée le 24 avril 1623 à noble René
DU Gué, écuyer, seigneur du Poirier, Lespinay, con-
seiller au présidial du Mans, dont entre autres
enfants :
A. René, seigneur du Poirier, Saint-Gervais,
conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privé,
avocat en la cour du parlement de Paris,
vivant encore en 1 703 ;
B. Jacques, vivant en i653 ;
G. Charles, seigneur de Lespinay, décédé le 7 dé-
cembre 1668;
4.0 Claude, morte sans alliance le 26 mars i63o, à
dix-huit ans.
IX. Charles Richer de Monthéard, écuyer, baron de Neu-
ville-sur-Sarthe, seigneur de Monthéard, les Châtaigners,
Saint-Jean-d'Assé, la Forêt-du-Bois, la Gemmerie, Mon-
treuil-sur-Sarthe, conseiller du roi en ses conseils et son
premier président au présidial du Mans en i63i, baptisé en
l'église de la Couture du Mans le i^' octobre 1609 (parrain
et marraine, Charles de Beaumanoir, évêque du Mans, et
Marie LeBoindre), épousa par contrat passé devant Marin
Pingault, notaire royal au Mans, le 2 mars i63i, Anne
Marest, alias des Marest, fille aînée de Roland, écuyer,
seigneur de Boistesson, Vaux, président au présidial du
Mans, et de Marie Joubert de La Roche, sœur de Marie Ma-
rest, femme en 1641 de Jacques de Bautru, conseiller au
parlement de Rouen. Il fut inhumé dans l'église des Minimes
RICHER DE MONTHÉARD. ifo
du Mans le 5 juin 1689, âgé de quatre-vingts ans, et avait
eu quatre garçons de ce mariage :
1.° Charles^ 11"= du nom, baron de Neuville, seigneur
de Monthéard, qui suit ;
2.° jRo/^;z<i^ baptisé le 2 mai i633, connu sous le nom
de baron de Neuville, quoique ce fût son frère aîné
qui possédât la baronnie de ce nom. Il est l'auteur
de la branche de Neuville, fixée en Anjou, alliée
aux Vignoles, Fossay, Montplacé, Gilles de La Bé-
rardière, et éteinte à la troisième génération dans le
Jeune de Créquy_, puis la Bonninière de Beaumont;
3.° Jacques, abbé de Monthéard, baptisé le i^^ mai
1634, chanoine prébende en l'église cathédrale du
Mans;
4." Charles-Nicolas Richer de Rodes, qui a fait la
branche des Richer de Rodes de La Morelière^ fixée
à Paris et éteinte au dix-huitième siècle.
X. Charles Richer de Monthéard, IP du nom, écuyer,
baron de Neuville, seigneur de Monthéard, Montreuil-sur-
Sarthe_, Saint-Jean-d'Assé, Châteaufort et autres lieux,, nom-
mé échevin de la ville du Mans en 1 671, et administrateur
de l'hôpital général de cette ville en 1673, baptisé le 26 dé-
cembre i63i , épousa par contrat d'Ambroise Bouvier,
notaire royal au Mans, le 26 novembre i665. Renée Bouteil-
LER DE Châteaufort, dame de Châteaufort en Aigné^ fille de
Julien, seigneur de Châteaufort, et de Françoise de Moloré,
tante de Françoise-Marguerite Bouteiller de Châteaufort,
femme en 1680 de François, comte de Maillé-Brézé. Il
mourut le 17 mars 1689, et fut inhumé le lendemain dans
l'église des Minimes du Mans, où reposait déjà son père. De
son mariage étaient issus treize enfants, dont cinq morts en
bas âge, et huit qui suivent :
I .° Philbert-Einmanuel, baron de Neuville, qui suit ;
2.0 René, chevalier de Monthéard, baptiséle 1 5 janvier
1671 , seigneur du petit Monthéard en Sainte-Croix,
176 RIGHER DE MONTHÉARD.
décédé en 1734 sans enfants de son union avec
Marie-Anne Chouet de Villennes ;
3." Charles-Guillaume Richer de Courteilles,
baptisé le 2 juin 1674, qui laissa de Louise Le
Gendre de Thomazin, sa femme, deux enfants, morts
sans alliance ;
4°. Jacques, appelé M. de Montreuil, baptisé le 18 no-
vembre 1678, mort sans alliance en i7o3;
5.0 Philbert-Emmanuel, II* du nom, baptisé le i7Jan-
vier 1681, seigneur de la Bécanne, officier au
régiment de Charost, décédé sans alliance à Sainte-
Croix-lès-Mans, le 21 mars 1767, à quatre-vingt-six
ans;
6.0 AnnCj baptisée le 5 octobre 1666, alliée le 22
janvier 1703 à Jacques-Thomas- Claude Maudet
DU Verger, chevalier, seigneur de Noyau, commis-
saire des guerres, sans enfants ;
7.0 Renée, baptisée le 27 mai 1673, alliée en 1701 à
Benjamin Morin de la Masserie, écuyer, con-
seiller à l'élection du Mans, sans enfants;
8/ Marguerite, baptisée le 3o juin 1675, alliée le
7 janvier 1698 à Renault le Gallois de la Blinière,
écuyer, seigneur de la Blinière en Courgenard,
commissaire des guerres au département de Tou-
raine, dont une fille morte jeune.
XI. Philbert-Emmanuel Richer de Monthéard, I" du
nom^ chevalier, baron de Neuville et de Monthéard, seigneur
de Montreuil, TAubinière, Saint-Jean-d'Assé, Châteaufort.
Saint-Marceau, Richefuye, conseiller du roi en ses conseils
et son premier président au présidial du Mans en 1695, au
lieu de son aïeul, né le 26 novembre 1669, fut tenu sur les
fonts baptismaux de l'église de Notre-Dame de la Couture du
Mans, le 6 janvier 1670, par Mgr Philbert-Emmanuel de
Beaumanoirde Lavardin, évêque du Mans, et par dame Mar-
guerite Renée de Rostaing, marquise douairière de Lavar-
RICHER DE MONTHÉARD. 177
din. Il épousa suivant contrat de Louis Le Breton, notaire
royal en la ville de la Ferté-Bernard au Maine, le 23 avril
1703, Marie-Etiennette-Louise-Renée le Camus, fille unique
de Pierre, écuyer, seigneur de Richefuye, bailli, maire per-
pétuel, capitaine des chasses et maître des eaux et forêts de
la Ferté-Bernard, et de Marie-Renée Jeudon de Villerocher,
et apparentée aux Tibergeau, Vanssay, Boissard, Bailly de
Saint-Mars, La Rivière, Fontenay, d'Amboise, Lombelon
des Essars, Montmorency-Laval, Le Bigot deGastines.
Le président de Monthéard fut inhumé le 11 mai 171 6
dans l'église des Minimes du Mans. De son union avec Marie
le Camus, étaient issus :
i." Philbert-Pierrej né le 1 5 mars 1704, décédé le
6 février 1705 ;
2.° Philbert-CharleSy né le 6 juillet 1706, baron de
Monthéard, Neuville, seigneur de Montreuil, Saint-
Jean-d'Assé, la Forêt du Bois, la Gemmerie, l'Aubi-
nière, la Touche, Saint-Marceau, Châteaufort, Ri-
chefuye, nommé échevin du Mans en 1765, allié à
Paris, le 22 juin 1748, à Madeleine Leschassier de
Méry, fille d'Etienne-François, chevalier, vicomte
de Méry-sur-Marne , enseigne au régiment des
gardes françaises, et d'Anne-Marie-Charlotte de
Méry. Il est mort au Mans le 7 pluviôse an II
(26 janvier 1794), ayant eu de ce mariage :
Marie- Madeleine-Etiennette , dame de Mont-
héard, née le 6 août 1749, alliée le 27 février
1 770 à Denis- Jean-Baptiste de Bastard, comte
de Fontenay, plus tard lieutenant-colonel de
dragons au régiment de Montmorency, cheva-
lier de Saint- Louis, dont :
Marie-Jeanne-Alexandrine-Etiennette, née en
1774, alliée en 1791 dans la chapelle du collège
royal de la Flèche k Marie- Géry- Fontaine he
Biré, chevalier, seigneur de Pescheray, Milon,
capitaine de hussards au régiment de Bercheny,
le. 12
lyS RICHER DE MONTHÉARD.
chevalier de Saint-Louis, père de Marie-Cécilia-
Denise de Biré, alliée à Renée- Alexandre-
Anne d'Hardouin, marquis de la Girouardière^
morte à Paris sans enfants en 1867;
3.° Emmanuel-Louis-Pierre de Richer, chevalier de
Monthéard, qui va continuer la fihation ;
4.** Marie- Anne- Jacquine, née le 2 mars 17 10, alliée
le 9 juin 1739 à Jacques du Pont d'Aubevoye, che-
valier de la Roussière, seigneur de la Roussière,
d'Aubevoye et la Moussenaudière en Anjou, capi-
taine de dragons au régiment de Lautrec, veuf de
Marie le Jumeau de Blou, second fils de Charles,
chevalier_, seigneur de la Roussière et autres lieux,
mousquetaire de la garde du roi_, et de Renée de
Baigneux de Gourcival, dont une fille unique :
Marie - Anne - Renée - Jacquine^ née en 1 74 1 ,
alliée le 22 mars i jSj k Henri-Louis d'Espagne,
marquis de Venevelles, ancien page du duc
d'Orléans, capitaine de grenadiers au régiment
de Mailly, chevalier de Saint-Louis, plus tard
lieutenant-colonel d'infanterie au régiment de
Guyenne, père d'Henri-Jacques-Louis, marquis
de Venevelles, premier page delà reine Marie-
Antoinette en 1777, major du régiment de
cavalerie de la reine, officier supérieur à l'armée
de Condé, chevalier de Saint-Louis, qui a laissé
postérité.
XIL Emmanuel-Louis- Pierre !>¥. Richer de Monthéard,
IIP du nom, chevalier de Monthéard, seigneur de la Beaus-
serie, les Loges, Sérigny au Maine et au Perche, lieutenant
d'infanterie au régiment de Royal-Comtois, compagnie de
Courtemanche, né le 18 avril 1708, épousa suivant contrat
d'Etienne Piquet, notaire royal à Saint- Aubin des Coudrais,
le 3o avril 1749, Jeanne-Julienne Peuvret du Perrin, dame
de la Beausserie, fille aînée de Pierre Bernard, écuyer, sei-
gneur du Perrin, la Beausserie, Chantraine, les Loges, Séri-
RIGHER DE MONTHÉARD. 179
gny, conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie près la
cour des aides de Montauban, garde du corps de la duchesse
de Berry, et de Louise-Julienne de Lepinay, et arrière-petite-
fille de Jean Duval de Thiville, lieutenant général de Bellême,
et de Marguerite Rouillet de Beauchamps. Sa sœur cadette,
Louise-Julie du Perrin, épousa, deux jours après elle, Fran-
çois-René de Lonlay, chevalier , seigneur de la Boissière,
garde du corps de la garde du roi.
Le chevalier de Monthéard fut assisté à son contrat du
baron de Monthéard, son oncle, et Mademoiselle du Perrin,
de sa sœur et de Jean-François Le Vayer de Marsilly, baron
de Survilliers, maître des requêtes, son cousin et parrain.
M. de Monthéard fut inhumé le i3 septembre 1764 dans
l'église de Saint-Aubin des Coudrais, et laissa six enfants de
son union avec Jeanne du Perrin :
i.'* Emmanuel- Jean-Philbert^ IV' du nom, qui va
suivre;
2.° Louis -François^ chevalier de Richer de Mont-
héard, né le 5 juillet lySi, seigneur delaBécanne,
. capitaine d'infanterie au régiment de Beaujolais,
lieutenant des maréchaux de France au Mans en
1788, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis en 1 796 , officier supérieur à l'armée de Condé,
allié : 1° en 1786, à Catherine-Char lotte Pinceloup
DE LA MousTiÈRE, fille de Jacques-François, écuyer,
seigneur de Courgains, la Ragotterie en Yvré-1'Evê-
que, secrétaire du roi^ et de Marie -Charlotte
Cureau de Roullée; 2° en 1820, à Anne-Louise-
Parent de LiGNiÈREs; fille de Jean-Charles, écuyer,
directeur des aides à Pont-Audemer, avant la Révo-
lution, et d'Henriette-Olympiade de Heaulme. Il
est mort sans postérité de ces deux alliances
à Sainte- Croix- lès-le- Mans, le 18 avril 1828, à
soixante-dix-sept ans.
3.° Pierre de Richer de la. Beausserie, dit M, de la
Beausserie, né le 6 juin 1754, capitaine d'infanterie
i8o RICHER DE MONTHÉARD.
au régiment du duc d'Angoulême, mort en émigra-
tion sans alliance.
4.0 Julienne -Philberte, née le 9 décembre 1752,
alliée le 7 février 1780 à Marie-René- Urbain-
François DE GUILLEMAUX DE MoNTBRAYS, écuycr,
seigneur de Montbrays en Parigné-l'Evêque, capi-
taine de grenadiers au régiment delà Reine, ctieva-
lier de Saint-Louis. Elle mourut sans enfants, à
Paris, le 7 avril 1821.
5.° Marie, appelée M^i^ de la Beausserie, née le
8 mai 1756, alliée en la chapelle du château de
Beauchamps le 29 janvier 1782 à Charles-Pierre
DE RoBETHON, chevalicr, seigneur de Béthonvilliers,
mousquetaire de la garde du roi, mort en 1816
lieutenant- colonel d'infanterie et chevalier de Saint-
Louis, veuf de Marie-Louise-Thérèse-Victoire le
Tellier, fils unique de Charles-Jacques, chevalier,
seigneur de Béthonvilliers, conseiller du roi en ses
conseils et correcteur ordinaire en sa chambre des
comptes à Paris, et d'EHsabeth-Louise JuUien de
Prunay. Elle mourut à Authon (Eure-et-Loir), le
II décembre 181 2, laissant de cette union une fille
unique :
Alexandrine-Charlotte-Marie HE Robethon, née
le 1 1 janvier 1783, alliée à Authon le 20 avril
i8o5 à Jean- Joseph de Laforest, vicomte
d'Armaillé, fils d'Augustin Médard, chevalier,
seigneur de la Menantière en Anjou, et
d'Etiennette- Françoise -Anne Gourreau delà
Blanchardière. Elle est morte à la Menantière
(Maine-et-Loire), le i5 septembre 1864, laissant
de ce mariage trois enfants :
a. Joseph-CharleS'RenéjYÏcomted'A-RUAiLLÉf
né en 1822, membre du conseil général de
Maine-et-Loire en 1866, mort en 1872
laissant postérité ;
RICHER DE MONTHÉARD. i8i
b. Charlotte, alliée en 1829 à Prosper,
marquis de Turpin-Crissé ;
c. Camille^ qui n'est pas mariée.
6.0 Jeanne, appelée M'i° de Sérigny, sœur jumelle
de la précédente, morte à Paris sans alliance en 1 794.
XIII. Emmanuel-Jean-Philbert HE Richer de Monthéard
DE Beauchamps, IV^ du nom, chevalier, baron de Monthéard
en 1794, seigneur de la Beausserie, les Loges, Beauchamps
(1779, par héritage et acquisition de la maison Rouillet de
Beauchamps dont il releva le nom), Centigny, la Roche,
seigneur patron de Villaines-la-Gosnais, lieutenant d'infan-
terie au régiment de Guyenne, puis de Viennois, maire de la
commune de Villaines-la-Gosnais de 1800 à i823; né le
3o mai 1750 au château de la Beausserie, devenu en 1794
chef de sa maison par la mort de son oncle Philbert-Charles,
baron de Monthéard, et héritier du titre de ce dernier, avait
épousé par contrat passé devant René Boisbonnin, notaire
royal en la ville de la Ferté- Bernard, le 10 février 1777,
Marie-Claire-Louise Courtin de Torsay, fille de François-
Pierre Godefroy, chevalier, seigneur de la Rivière et de la
Malpougère, brigadier des chevau-légers de la garde du roi
(ayant rang de mestre de camp de cavalerie), chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de Rose-Renée-
Bénigne Denisot, sœur de Marie-Gabrielle de Torsay, épouse
dé Pierre -Francois-Marie-Michel le Morbier, marquis de
Villiers.
M. de Beauchamps assista en 1789 à l'assemblée de la
noblesse du Maine pour l'élection de députés aux Etats
Généraux, et décéda au château de Beauchamps (Sarthe) le
21 octobre 1823, âgé de soixante-treize ans. Il avait eu de
son mariage :
I ."^ Emmanuel-André, V du nom, qui suit ;
2.° Philbert'Antoine, né le 7 juin 1779, mort jeune.
i8a RICHER DE MONTHÉARD.
XIV. Emmanuel- André de Richer de Monthéard de
Beauchamps, V* du nom^ baron de Beauchamps, chevalier,
né au château de la Beausserie le 17 mars 1778 (registres de
la paroisse de Saint-Aubin-des-Coudrais), épousa le 9 prai-
rial an X (29 mai 1 802), suivant contrat de Martigné, notaire
au ManSj Blanche- Aug-ustine le Fèron, filleule du maré-
chal et de la maréchale de Mailly, fille unique de Louis-
Henri, chevalier le Féron, seigneur des Touches, Auvours,
la Roche-Thomas, capitaine de dragons au régiment du
Roi, et d'Henriette de Caillau d'Auvours, dame d' Auvours.
M. de Beauchamps eut l'honneur, avec les principaux
membres de la noblesse du Maine, de faire partie de la garde
d'honneur organisée pour faire le service auprès du duc
d'Angoulême, neveu du roi Louis XVHI, lors de sa pre-
mière visite au Mans le 10 août 1814. Il fut maire delà
commune d'Yvré-l'Évéque de 1804 à i83o, et mourut à
Sainte-Croix le 18 novembre i832. Sa veuve, Blanche le
Féron, se remaria à Paris, le 3i décembre 1834, au général
comte de Venevelles, dont elle n'eut pas d'enfants, et décéda
à Paris le i3 avril i85i, laissant de son premier mariage
avec M. de Beauchamps un garçon et une fille :
I .° Emmanuel-Hîppolyte, NV du nom, qui suit;
2, "> Blanche- Henriette, née le 3 floréal an XII
(23 avril 1804), alliée au Mans, le 5 janvier 1824,
à Henri de Caillau, ancien chevau-léger de la garde
du roi son cousin, fils de Jacques-Pierre-Henri,
chevalier, seigneur d'Eporcé, Thomazin, Classé,
Yvré-le-Polin, capitaine des chevau-légers de la
garde du roi, chevalier de Saint- Louis, et de Susanne-
Charlotte de Chourses, dont une fille :
Blanche -Henriette j née le 20 novembre 1824 a
Sainte-Croix, alliée à Chaumes (Seine-et-Marne),
le 10 mai 1841, à Guy-Charles-Henri, comte
d'Andigné, ancien officier de cavalerie, membre
du conseil général de la Sarthe depuis 1861,
fils unique de Guillaume-Paul-Joseph, ancien
officier d'artillerie, député de la Sarthe à la
RICHER DE MONTHEARD. i83
Restauration, chevalier de Saint-Louis_, et
d'Aimée-Victoire de Robethon .
De ce mariage vinrent :
a. Guy-Georges-Henri , vicomte d' And igné, né
en 1845 ;
b. Blanche- Henriette-Marie^ née en 1848, alliée
le 3o septembre 1868 à Joseph-Ernest- Gaston^
comte DE Prunelé, second fils d'Ernest-Henri,
marquis de Prunelé, et d'Athénaïs-Louise-
Gabrielle de Clermont-M ont-Saint-Jean sa pre-
mière femme, dont trois enfants;
c. Yvonne-Adélaïde-Marie,née tn [85i.
XV. Emmanuel-Hip-polyte de Richer de Monthéard de
Beauchamps, VP du nom, baron de Beauchamps, né au
Mans le 4 juillet 1806, épousa, par contrat passé devant
Pierre-Dieudonné- Louis Mauboussin, notaire au Mans, le
4 avril i833 et en Téglise de Saint-Michel-de-Chavaignes
(Sarthe}, le 1 6 avril suivant, Mathilde-Euphrosine-Françoise-
Aîexandrine de Beauvais de Saint-Paul (i), sa cousine,
fille de Pierre-Alexandre-Désiré de Beauvais, vicomte de
Saint-Paul, membre de plusieurs sociétés savantes, et d'Eu-
phrosine-Gabrielle-Victorine de Lonlay (2), fille de Fran-
çois-Julien-René, chevalier, seigneur de Saint-Michel-de-
Chavaignes, ancien officier dans la légion de la Lorraine,
commandant en chef l'armée vendéenne de La Flèche, che-
valier de Saint-Louis, et de Susanne-Françoisele Bret.
M. de Beauchamps décéda à Beauchamps le i3 juin i852,
laissant deux enfants de son mariage avec Mathilde de Saint-
Paul, morte dès le 3o avril 1847 :
i.° Emmanuel- Alexandre- Augustin^ VIP du nom,
qui suit;
(i) Beauvais de Saint-Paul porte : Ua:{ur à trois fasces d'or.
(2) Lonlay porte : D'argent à trois tessons de sable, à la fleur de
lis de gueules en cœur.
i84 RICHER DE MONTHÉARD.
2.'* Marie- Mathilde- Charlotte- Euphrosine, née le
14 février iSSy, alliée par contrat de Dubin, notaire
au Mans, le 28 janvier i856, à Amédée-Félix-
Antoine Perrot (de Pronleroy), cousin germain
du comte Perrot de Ghazelle, fils de Frédéric-Jean-
Baptiste -Louis, chevalier Perrot, gentilhomme
ordinaire de la chambre des rois Louis XVI II et
Charles X, chevalier de l'ordre royal de la Légion
d'honneur,et de Pauline-Augustinede Blanchardon,
et petit-fils d'Angélique-Pierre Perrot de Courcelles,
président de la chambre des comptes de Paris, mort
sur l'échafaud révolutionnaire en 1794 à Paris.
Elle est morte au château de Pronleroy (Oise),
le 1 1 octobre 1 876, laissant une fille de ce mariage :
Marthe- Marie -Pauline, née à Pronleroy le
8 août 1857.
XVI. Emmanuel- Alexandre- Augustin de Richer de
MoNTHÉARD, VIP du nom, baron de Monthéard de Beau-
champs, chef actuel de nom et armes de sa maison, né au
château de Beauchampsle 3o mai 1840, maire de la commune
de Villaines-la-Gosnais depuis 1870, a épousé à Villeblevin
(Yonne) le 16 février i865 (contrat passé au château de
Villeblevin devant Brossard, notaire à Villeblevin^ le
i3 îéYriQr précédent), Noémi-Marie-Athénaïs le Barrois de
Lemmery (i), seconde fille de Samuel, ancien magistrat démis-
sionnaire de i83o, et de Laure-Flore- Louise-Rosalie le
Barrois d'Orgeval, sa seconde femme, petite-fille de Robert-
Adolphe le Barrois, baron d'Orgeval, gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi Charles X, oflficier d'ordonnance du duc
d'Angoulême, lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de
la Légion d'honneur et de l'ordre d'Isabelle la Catholique, et
de Marie-Flore-Athénaïs le Barrois de Lemmery, fille elle-
(i) Le Barrois de Lemmery et d'Orgeval porte : D'argent au lion de
sable, armé et lampassé de gueules, au chef d'azur, chargé de trois
couronnes de laurier d'or, rangées en fasce.
RICHER DE MONTHÉARD. i85
même de François-Prudence le Barrois de Lemmery^ com-
mandant de milices à la Guadeloupe, chevalier de Saint-
Louis.
M. de Beauchamps avait l'intention, lorsqu'éclata la guerre
de 1870, de se pourvoir auprès de la chancellerie de France
pour la confirmation du titre de baron, porté par ses ancêtres
depuis au moins i585 jusqu'à la Révolution.
Son épouse, Noémi de Lemmery, est décédée le 27 novem-
bre 1876. Le Journal du Mans^ dans son numéro du
3o novembre, annonce sa mort en ces termes :
(( Une douloureuse nouvelle nous arrive à l'instant. Un
ce de nos meilleurs amis, M. le baron de Beauchamps, vient
c( d'être bien cruellement éprouvé. M°^® la baronne de
a Beauchamps, l'épouse dévouée de cet homme de bien, est
a allée recueillir dans l'autre monde la récompense éternelle
oc de toutes les vertus dont elle a donné l'exemple ici-bas. La
a mort, en ravissant cette victime qu'elle semblait devoir
« respecter longtemps encore, jette la désolation dans l'âme
« de l'un des nôtres et le deuil dans plusieurs familles; mais
c( puissent cette désolation et ce deuil être adoucis par la pen-
ce sée du sort si enviable réservé là-haut à celle qui, après
ce s'être montrée ici-bas si chrétienne et si française, prie là-
a haut pour le bonheur des siens ! »
Le baron de Beauchamps a eu' quatre filles de son union
avec Noémi de Lemmery :
i." Marie-Mathilde-Noémi-Josèphe-Colette, née au
château de Beauchamps le i3 juillet 1869;
2.° Jeanne-Philberte-Emmanuelle -Marie - Josèphe -
Henriette- Colette^ née au château de Beauchamps
le 14 juin 1871 ;
3.^ Mathilde-Marie-Henriette-Josèphe-Colette, née
au château de Beauchamps le 19 janvier 1873 ;
4.0 Noémi-Marie-Blanche-Josèphe, née à Beauchamps
le 2 décembre 1 874.
i86 RICHER DE MONTHÉARD.
Armes de la maison de Richer de Monthéard de Beau-
champs : D*or au chevron de gueules , chargé de trois
croisettes d'or, et accompagné de trois bleuets (alias trois
roses) d^a^ur, tiges et feuilles de sinople.
Couronne : de comte .
Supports : Deux lévriers d'argent^ la tête contournée,
colletés de gueules, le collier bordé et bouclé d'or.
Cimier : Une croisette d'or.
Devise : Honos etfides.
DE CHINOT DE FROMESSENT
VICOMTES DE FROMESSENT, COMTES d'hUST ET COMTES
DU SAINT-EMPIRE ROMAIN.
La généalogie de cette famille a été dressée dans le
tome XIX, page 359-364, du Nobiliaire universel de
France, par de Saint- Allais, et s'arrête au douzième degré,
à Frédéric de Chinot, vicomte de Fromessent. Nous la
continuons jusqu'à ce jour :
i.° Frédéric, qui suit;
2.° Edouard, vicomtede Fromessent, chevalier de l'or-
dre de Saint-Jean de Jérusalem, officier au 5* cui-
rassiers, qui épousa le 17 juillet i836 Louise Lamy,
dont deux filles ;
3.° TTieo^a/^DECmNOT, vicomtede Fromessent, épousa
le 26 novembre i838 Charlotte du Tertre, com-
DE CHINOT DE FROMESSENT 187
tesse d'Hust et comtesse du Saint-Empire (i), fille
d'Emmanuel, vicomte du Tertre, comte d'Hust et
comte du Saint-Empire, ancien officier supérieur^
chevalier des ordres royaux et militaires de Saint-
LouiSj de Saint-Jean de Jérusalem et de Guillaume
des Pays-Bas, et de Marie-Madeleine de Taffin de
Tilques (2) dont :
A. Charles^ né le 26 décembre 1889, comte
d'Hust et comte du Saint-Empire, décédé sans
alliance le 1 1 janvier 1871 ;
B. Gaétan, né le 3o juillet 1841, comte d'Hust
et comte du Saint-Empire ;
G. Pauîj né le 26 juin 1846, comte d'Hust et
comte du Saint-Empire, qui épousa le 22 fé-
vrier 1 876 Etiennette de Brossard, fille de Louis-
Philippe, comte de Brossard, et de la comtesse,
née de GhameroUes; d'où Hélène , née le 1 6 mars
1877;
D. Valentine, comtesse d'Hust et comtesse du
Saint-Empire.
XH. Frédéric de GmNox, vicomte de Fromessent, officier
de la garde royale, marié le 28 avril i835 à Albine-Char-
lotte DE BÉTHUNE, fille du comte Philippe de Béthune (des
princes de Béthune-Hesdigneul) et de Lucie de Lancry. De
ce mariage :
I .° Gaston- Antoine de Ghinot, vicomte de Fromes-
sent, né le 1 3 octobre 1837, officier de cuirassiers,
marié le 7 juillet 1871 k Amélie de Villiers delà
Noue, fille du vicomte et de la vicomtesse, née de La
Baume- Pluvinel, dont:
(i) Titres transmîssibles par les hommes et par les femmes (4 sep-
tembre i6o5).
(2) Voir t. X, p. 432-433 du Nobiliaire universel de France.
i88 DE CHINOT DE FROMESSENT.
Marguerite^ née le iSavril 1872 ;
2.0 Edgardj né le 19 mars 1843.
Armes : D'argent à trois molettes d'éperon de gueules.
Supports : Un lion à dextre et un griffon à senestre.
Couronne : De Comte.
Cimier : Une tête de licorne.
Devise : Laus Deo semper.
TABLE
DES NOTICES GÉNÉALOGIQUES
CONTENUES DANS CE VOLUME
ACHARD DE BONVOULOIR, p. 26,
Amelot, p. 65.
Amphernet (d'), p. 103.
Anglade (d'), p. 8.
Avon (d'), p. 33.
Barthélémy (de), p. 9.
BizEMONT (de), p. 165.
Bremond (de), p. 155.
BrocharddelaRochebrochard,
p. 79
Brossaud de Juigné, p. 68.
Cairon (de), p. 159.
Carmejane-Pierredon, p.
Castet (de), p. 10 1.
Chanaleilles (de), p. 161
Charpin, p. I.
Chinot de Fromessent
p. 186.
GoLAs DE la Noue, p. g5.
COURTEN (de), p. 86.
Crousillac (de), p. 114.
1 1
("B),
CrOY (de), p. 122.
Danjel, p. 90.
Devês, p. 163.
DUREY DE NoiNVlLLE, p. I I9.
Faucher (de), p. 32.
Fermé, p. 142.
Fontaine de Resbecq (de), p. 35.
FORGEMOL DE BoSTQUENARD ,
p. 88.
Froc de Geninville, p. 139.
Gentil (de) p. 56.
Gérard du Barry (de), p. 98.
Greling (de), p. 167.
Lafond, p. 48.
Laire (de), p. 164.
Langlois d'Estaintot, p. 71,
La Porte (de), p. i58.
La Roque de Parlier duMazel,
p. 128.
IQO
TABLE DES MATIERES.
Le Caron de Mazencourt ,
p. i56.
Louvencourt(de), p. 73.
Maynard (de), p. 37.
Mégret, p. 118.
Moreton de Chabrillan, p. 53.
Nos (des) p. 143.
Palustre, p. 81.
Pic ART (le), p. 124.
Rehez (de), p. 63.
Reiset (de), p. 115.
Richer de Montheard de Beau-
Champs, p. 169,
RUDEL DU MiRAL, p. 45.
Sardelys (de), p. 141.
SUBLET d'HeUDICOURT DE LeNOî
COURT, p. 145.
TOCQUEVILLE (de) , p. 5o.
T0URTIER, p. i56.
FIN DE LA TABLE
Paris. — Imprimerie Gaulhier-Vjllars, 55, quai des Augustins.
Paris. — Imp, Gauthier-Vilîars, 55, quai des Grands-Augustins.
»ii^L/iix\a oc MAK 1 ô 15JB
es Saint-Allais, Nicolas
587 Viton de
S2 Nobiliaire universel de
1872 France
t. 21
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY