1^1 Agriculture and Agnc.
Aqn-Food Canada Aaro-.
Agn-Food Canada Agro-ahmentairo Canada
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Agriculture Canadian Agriculture Library
Canada Bibliothèque canadienne de l'agriculture
Ottawa K1 A 0C5
630.4
C212
P 1921
1996
fr.
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NOV-8
NORMES SUR LE CONFINEMENT
DES
INSTALLATIONS VÉTÉRINAIRES
conduits
d'air
canalisations
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Publié sous la direction de :
M. Best
Chef, Sécurité des laboratoires
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
Agriculture et Agro-alimentaire Canada
Publication n°1921/F d'Agriculture et Agro-alimentaire Canada
disponible auprès du
Chef, Sécurité des laboratoires
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
3851, chemin Fallowfield
Nepean (Ontario) K2H 8P9
(613)998-9320
© Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1996
Figure de la couverture reproduite avec la permission de Nelson Canada
Also available in English under the title
Containment Standards for Veterinary Facilities
Publication n° 1921/F d'Agriculture et Agro-alimentaire Canada
NORMES SUR LE CONFINEMENT
DES
INSTALLATIONS VÉTÉRINAIRES
Direction générale de la production
et de l'inspection des aliments
Agriculture et Agro-alimentaire Canada
Première édition
1996
Digitized by the Internet Archive
in 2012 with funding from
Agriculture and Agri-Food Canada - Agriculture et Agroalimentaire Canada
http://www.archive.org/details/normessurleconfiOOcana
TABLES DES MATIERES
1. INTRODUCTION 1
2. NIVEAUX DE CONFINEMENT DES PATHOGÈNES POUR
ANIMAUX (PA) 4
3. EXIGENCES PHYSIQUES 6
3.1 Laboratoires 6
3.2 Installations pour petits animaux (pa) 21
3.3 Installations pour gros animaux (ga) 35
3.4 Filtres à très haute efficacité (hepa) 52
3.5 Mobilier de laboratoire 54
4 HOTTES 56
5. ENCEINTES DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE 58
5.1 Catégories d'enceintes de sécurité biologique 58
5.2 Installation et certification 60
6. PRATIQUES OPÉRATIONNELLES 63
6. 1 Exigences générales 63
6.2 Laboratoires 65
6.3 Installations animalières 71
6.4 Salles d'autopsie 77
6.5 Procédures de décontamination 80
7. CERTIFICATION 84
7.1 Étanchéité de la pièce 84
7.2 Système de traitement d'air 87
7.3 Services de laboratoire 90
8. RÉFÉRENCES 92
Introduction
NORMES SUR LE CONFINEMENT DES INSTALLATIONS VETERINAIRES
1. INTRODUCTION
Le document Lignes directrices en matière de biosécurité en laboratoire publiée en 1 990
conjointement par Santé Canada et par le Conseil de recherches médicales du Canada,
puis révisé par Santé Canada en 1 966, est un ouvrage de référence reconnu en matière
de construction et d'exploitation d'installations de confinement. Ces lignes directrices
servent de guide à l'intention des personnes qui participent à la conception, la construction
ou l'exploitation de laboratoires où sont manipulés des pathogènes pour les humains; ces
lignes directrices ne traitent pas des travaux concernant les seuls pathogènes animaux ni
les travaux avec des gros animaux en milieu confiné.
Les exigences de confinement des installations vétérinaires qui touchent aux maladies du
bétail ou de la volaille doivent obéir à des exigences particulières. Sauf pour les
zoonoses, les organismes manipulés ou présents ne sont pas cause de maladies chez les
humains et le risque d'infection pour le personnel de laboratoire est classé à un niveau
inférieur. Cependant, dans le cas des pathogènes pour animaux non indigènes, il est
important de réaliser des niveaux de confinement plus élevés, afin d'empêcher que ces
pathogènes soient libérés dans l'environnement et aient de graves répercussions
économiques négatives.
Les travaux avec des gros animaux en milieu confiné doivent répondre à une série de
conditions particulières. Les installations de logement des animaux et les salles
d'autopsie doivent être construites de manière à pouvoir retenir un grand nombre de
micro-organismes susceptibles de s'y trouver. Ces aires doivent être conçues pour
résister à une multitude de contraintes, dont les chocs mécaniques, le bruit, la
température et les travaux de nettoyage. Les protocoles opérationnels que doivent
observer le personnel et les soigneurs d'animaux qui circulent dans des aires vétérinaires
infectées peuvent comporter des exigences plus sévères que les protocoles visant les
laboratoires de confinement.
En vertu de La Loi sur la santé des animaux, adoptée en 1 990, et de ses règlements,
Agriculture et Agro-alimentaire Canada (AAC) possède les pouvoirs juridiques
nécessaires pour contrôler l'utilisation des pathogènes qui peuvent causer des maladies
chez les animaux. AAC établit également, dans le cas des pathogènes pour animaux, ou
zoopathogènes, les conditions d'entretien des aires des animaux et les procédures de
travail à l'intérieur de ces aires. C'est sur ce principe que la Direction de l'hygiène
vétérinaire et de la défense des végétaux (DHVDV) d'AAC a assumé le rôle de leader
dans l'élaboration de normes sur le confinement des installations vétérinaires.
Introduction
Les présentes normes ont pour but de faire connaître les exigences minimales à
respecter en matière de conception et d'exploitation des laboratoires et des installations
de confinement vétérinaires de la DHVDV. Outre les conséquences directes de ce
document sur les opérations de la DHVDV, celui-ci sert de guide pour la conception et
l'exploitation des installations de confinement vétérinaires dans l'ensemble.
Les Normes sur le confinement des installations vétérinaires de la DHVDV ont été
élaborées par une équipe d'AAC composée des personnes suivantes :
M. Best
Chef, Sécurité des laboratoires
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
Ottawa (Ontario)
Dr P. Cairns
Agent de biosécurité
Équipe du projet de laboratoire de virologie
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
Ottawa (Ontario)
Dr L. Forbes
Bactériologiste vétérinaire
Laboratoire d'hygiène vétérinaire
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
Saskatoon (Saskatchewan)
P. Langevin, ing.
Gestionnaire de projet
Laboratoires du gouvernement fédéral (Winnipeg)
Gestion des installations
Ottawa (Ontario)
Introduction
Avant d'être publié, ce document a fait l'objet d'une révision approfondie par un groupe
d'experts sur le confinement des installations vétérinaires, composé comme suit :
Dr G. Abraham
Microbiological Security Officer
Australian Animal Health Laboratory
Geelong, Australia
C. Rigby, Ph. D.
Coordonnateur de l'accréditation
Direction générale de la production et de l'inspection des aliments
Agriculture et Agro-alimentaire Canada
Calgary (Alberta)
J.S. Rusk
Head, Environmental Health and Safety
US Dept. of Agriculture, Agricultural Research Service
National Animal Disease Center
Ames, lowa
DrW.G. Sterritt
Directeur de programme
Équipe du projet de laboratoire de virologie
Direction de l'hygiène vétérinaire et de la défense des végétaux
Ottawa (Ontario)
Niveaux de confinement
2. NIVEAUX DE CONFINEMENT DES PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
(PA)
Les laboratoires et les installations animalières où sont manipulés des pathogènes qui
affectent les animaux doivent être construits et exploités selon les normes et les niveaux
de confinement en vigueur. Le niveau de confinement requis dépend non seulement du
risque pour la santé humaine mais aussi des nombreux objectifs visés, dont la prévention
de la contamination croisée et de la dissémination de pathogènes pour animaux dans
l'environnement, où ils pourraient infecter des espèces animales indigènes.
Les niveaux de confinement requis avec les pathogènes affectant seulement les animaux
sont inscrits dans une base de données maintenue par la DHVDV. Il s'agit d'une liste
active qui est continuellement mise à jour afin de tenir compte des pathogènes naissants.
Pour chaque agent de maladie animale sous l'autorité d'AAC, il faut consulter la DHVDV
afin d'obtenir des renseignements sur le niveau de confinement requis, en communiquant
avec la Division de la santé des animaux, 59, promenade Camelot, Nepean, Ontario,
K1 A 0Y9, (613) 952-8000. Cette liste comprend des substances d'origine animale
susceptibles de contenir des pathogènes potentiels. On trouvera donc dans le présent
document les pratiques opérationelles et les exigences physiques à respecter pour
réaliser les différents niveaux de confinement des pathogènes pour animaux.
Tous les laboratoires et les installations vétérinaires de la DHVDV doivent être conformes
aux normes minimales de conception et aux exigences opérationnelles indiquées dans
cette norme. Il est intéressant de souligner que pour chaque niveau de confinement de
pathogène animal écrit dans le présent document, les exigences physiques peuvent être
conformes à l'intention du niveau de confinement correspondant défini dans les Lignes
directrices en matière de biosécurité en laboratoire, de Santé Canada. Or, certaines
pratiques opérationelles peuvent être différentes lorsque le pathogène pour animaux ne
présente pas de risque pour la santé humaine (p. ex. l'obligation de travailler dans une
enceinte de confinement biologique, l'obligation d'utiliser une combinaison alimentée en
air en pression positive).
Habituellement, les travaux avec des zoopathogènes endémiques causant des maladies
bénignes et comportant une importance vétérinaire limitée peuvent être effectués sans
danger dans des installations correspondant au niveau de confinement 2 des pathogènes.
Les installations conformes au niveau 2 et comportant des améliorations spécifiques au
niveau de confinement 3 (p. ex. traitement des effluents liquides) peuvent convenir pour
les étapes de résistance de certains parasites d'animaux qui ont besoin d'un hôte
intermédiaire. Les pathogènes qui causent des maladies graves chez le bétail ou la
volaille et qui se disséminent rapidement sous forme d'aérosol nécessitent un
confinement plus élevé, (p. ex. le niveau 3 ou 4 de confinement de pathogène) suivant la
gravité de la maladie.
Niveaux de confinement
Si le niveau de confinement n'est pas indiqué dans la base de données de la DHVDV,
une évaluation conjointe du chef et de l'enquêteur principal de la Sécurité en laboratoire
permettra d'établir des exigences spécifiques de même que les protocoles opérationnels
à observer.
Entre autres facteurs utilisés pour déterminer le niveau de confinement requis, on
compte :
a dose infectieuse nécessaire pour causer une infection;
a voie d'infection (aérosol, injection, ingestion, absorption, invasion des
muqueuses ou peau éraflée);
a pathogénicité et la virulence du micro-organisme;
e spectre d'activité;
es taux de morbidité et de mortalité associés à la maladie;
e vecteur nécessaire à la transmission et à la maladie;
a quantité et la concentration de l'agent (p. ex. in vitro, in vivo);
es micro-organismes évacués dans les excréments et dans l'urine et/ou inhalés;
a vitesse inhérente de biodégradation (plus particulièrement la durée de survie de
'agent à l'extérieur d'un hôte ou d'un milieu de culture potentiel;
'endémicité du micro-organisme; et
'existence de vaccins, de prophylactiques et de traitements thérapeutiques
efficaces.
Exigences physiques
3. EXIGENCES PHYSIQUES
On trouvera ci après les exigences physiques correspondant aux niveaux de confinement
2, 3 et 4 des agents pathogènes pour animaux, ou zoopathogènes. Les installations de
laboratoire décrites sont conformes aux exigences physiques énoncées dans les Lignes
directrices de Santé Canada, ou les dépassent, et conviennent aux travaux avec des
agents zoonotiques en plus des pathogènes qui affectent les animaux seulement. Les
sections sur les installations de logement des animaux renferment des exigences
conceptuelles spécifiques à la manipuation et aux soins de petits et de gros animaux en
confinement.
3.1 LABORATOIRES
Une «zone de laboratoire» désigne une aire de laboratoire bénéficiant partout du même
niveau de confinement et pouvant comporter plusieurs locaux et plusieurs fonctions. La
barrière ou le périmètre de confinement de la zone de laboratoire sont continus et ne
doivent être interrompus par aucun ouvrage (la zone est desservie par une seule
entrée/sortie).
ENDROn" ET ACCÈS
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
2,3,4
accès contrôlé, indépendant, à la zone de
laboratoire, limité aux personnes autorisées;
3,4
accès contrôlé à l'intérieur de la zone de laboratoire
et dans chacun des laboratoires des niveaux de
confinement 3 et 4;
2,3,4
les portes des laboratoires doivent être munies
d'affiches appropriées (désignation du risque, nom
et numéro de téléphone de la personne-ressource,
conditions d'entrée);
Exigences physiques - Laboratoires
ENDROIT ET ACCÈS - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3
l'entrée dans la zone de laboratoire doit se faire par
un sas ventilé (la ventilation doit être assurée par
des portes semi-étanches et/ou des systèmes de
CVCA) muni, de préférence, de portes
interverrouillées, ou d'un avertisseur lumineux ou
sonore afin d'empêcher que les deux portes soient
ouvertes en même temps (pour éviter que l'air
circule en direction de zones dont le niveau de
confinement est inférieur);
4
l'entrée dans la zone de laboratoire doit se faire par
un sas ventilé muni de portes interverrouillées
parfaitement étanches (un joint gonflable ou à
compression doit assurer l'étanchéité de la pièce
conformément aux exigences de la section 7) afin
d'empêcher que les deux portes s'ouvrent en même
temps (pour s'assurer que l'air circule toujours vers
des zones à risque plus élevé);
3,4
l'entrée dans la zone de laboratoire doit se faire par
une aire de changement de vêtements conçue pour
assurer une séparation entre les vêtements
personnels et les vêtements de laboratoire réservés
à cette zone (l'aire de changement non contaminée
doit être isolée de l'aire non contaminée);
3
l'entrée dans la zone de laboratoire doit être munie
d'une douche installée à la barrière de confinement
(entre l'aire changement contaminée et l'aire non
contaminée);
Exigences physiques - Laboratoires
ENDROIT ET ACCÈS - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
4
l'entrée dans la zone de laboratoire doit être
pourvue d'une aire de changement de combinaison,
d'une douche chimique installés à la barrière de
confinement (p. ex. entre le laboratoire et l'aire de
changement) et d'une douche ordinaire installée à la
sortie de la zone (entre les aires de changement
contaminée et non contaminée);
3,4
les portes d'entrée/sortie contrôlées doivent être
munies de commandes manuelles de priorité en
cas d'urgence;
3.4
les systèmes de soutien de la barrière de
confinement (filtres HEP A, système de désinfection
des effluents, etc.) doivent être situés le plus près
possible de la zone de laboratoire;
2
les bureaux (p. ex. pièce distincte assurant les
fonctions de soutien au laboratoire et ne nécessitant
habituellement aucun confinement) doivent être
situés à l'extérieur des zones de travail de
laboratoire, mais peuvent être situés à l'intérieur de
la zone de laboratoire de niveau de confinement 2;
3,4
les bureaux (p. ex. pièce distincte assurant une
fonction de soutien au laboratoire et ne nécessitant
habituellement aucun confinement) doivent être
situés à l'extérieur de la zone de laboratoire;
2,3,4
des postes indépendants de travail de bureau
peuvent être installés à l'intérieur des aires de travail
du laboratoire, à l'écart des substances
dangereuses.
Exigences physiques - Laboratoires
Nota : Pour les constructions neuves conformes aux niveaux de confinement 3 et 4, il est
recommandé que les laboratoires de confinement soient situés à l'écart des murs
extérieurs du bâtiment. La plupart des bâtiments sont exposés aux vents et il se peut que
les pressions (positive ou négative) qui s'exercent ainsi sur le bâtiment soient supérieures
aux pressions habituellement mises en oeuvre dans les laboratoires de confinement.
L'aménagement intérieur crée un environnement tampon contre les effets du vent sur les
murs extérieurs du bâtiment. L'article 4.1 .4, Surcharges dues au vent, du Code national
du bâtiment du Canada, 1995, décrit une méthode de calcul de la pression extérieure ou
de la succion causée par la vent sur la paroi d'un bâtiment.
ÉTANCHÉITÉ ET REVÊTEMENTS DE FINITION DES SOLS, MURS, PLAFONDS
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3,4
les revêtements de finition intérieurs doivent être
résistants aux gaz et aux produits chimiques en
accord avec la fonction du laboratoire (ils doivent
résister aux désinfectants chimiques, aux
déversements de produits chimiques, à la
fumigation);
3,4
les surfaces intérieures doivent être continues (nota
: dans le cas des planchers des aires de
confinement de niveau 3, les revêtements de sol
avec joints soudés sont acceptables);
3,4
les surfaces intérieures doivent être conçues de
manière à réduire au minimum les migrations de
gaz et de liquides à travers la membrane du
périmètre (p. ex. pour assurer l'étanchéité du local,
vérifiée au moyen de l'essai de perte de pression
spécifié à la section 7);
3,4
les surfaces intérieures doivent offrir une résistance
aux chocs en accord avec la fonction du laboratoire;
3,4
les matériaux contigus des surfaces intérieures de
même que les matériaux qui se recouvrent doivent
être compatibles (afin qu'ils restent adhérents et
que la continuité du périmètre soit maintenue);
Exigences physiques - Laboratoires
ÉTANCHÉITÉ ET REVÊTEMENTS DE FINITION DES SOLS, MURS, PLAFONDS - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3,4
la continuité de l'étanchéité doit être maintenue
entre le sol et les murs (une plinthe à gorge
remontant à 15 cm sur le mur est recommandée);
2,3,4
les planchers doivent être antidérapants;
3,4
les portes et leur bâti doivent être en matériau non
absorbant et doivent présenter des revêtements de
finition pleins (l'usage du bois est interdit); les portes
à âme creuse doivent être scellées;
Nota : Dans les cas des constructions neuves conformes au niveau de confinement 2, il
faut prendre en compte les exigences ci-dessus concernant les revêtements de finition
des surfaces des laboratoires.
PÉRIMÈTRE DE CONFINEMENT
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3,4
toutes les traversées de réseaux électriques et
mécaniques et des autres réseaux dans le
périmètre de confinement doivent être scellées;
2,3,4
les dispositifs de fermeture ménagés dans le
périmètre de confinement (p. ex. portes et fenêtres)
doivent rester fermés afin que le confinement des
systèmes de traitement d'air soit maintenu;
2,3,4
la conception des fenêtres doit tenir compte des
systèmes de CVCA (chauffage, ventilation,
conditionnement d'air) afin qu'il n'y ait pas
d'accumulation de condensation, d'eau ou de givre;
2,3,4
les fenêtres doivent procurer le niveau de sécurité
requis;
10
Exigences physiques - Laboratoires
PÉRIMÈTRE DE CONFINEMENT - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
2,3,4
les dimensions des ouvertures des portes doivent
être suffisantes pour permettre le passage de
l'équipement (ces ouvertures peuvent être
surdimensionnées en hauteur et en largeur si la
grosseur de l'équipement le justifie);
2
l'autoclave doit être installé à l'intérieur de la zone
de laboratoire;
3,4
l'autoclave indépendant avec sas doit être installé à
demeure à la barrière de confinement de la zone de
laboratoire; le corps de l'autoclave doit être situé à
un endroit tel que l'entretien en sera facilité, de
préférence à l'extérieur de la zone de confinement;
3
l'autoclave installé à la barrière de confinement doit
être équipé, de préférence, de portes
interverrouillées reliées à un voyant lumineux ou un
avertisseur sonore afin d'empêcher que les deux
soient ouvertes en même temps;
4
l'autoclave installé à la barrière de confinement doit
être équipé de portes interverrouillées;
2,3,4
l'autoclave doit être équipé d'un enregistreur de
cycle (indiquant la durée, la température et la
pression);
3,4
dans le cas des matériels qui ne peuvent pas être
passés à l'autoclave, (p. ex. matériel sensible à la
chaleur, éprouvettes, films) d'autres moyens
éprouvés de stérilisation (p. ex. incinération,
stérilisation chimique ou au gaz, cuisson, irradiation)
doivent être prévus à la barrière de confinement;
2,3,4
la zone de laboratoire doit être à l'épreuve des
migrations d'insectes et de vermine.
11
Exigences physiques - Laboratoires
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
2,3,4
un écoulement d'air directionnel vers l'intérieur du
laboratoire doit être prévu; il est recommandé que
les laboratoires de niveau de confinement 2 soient
alimentés en air frais; les laboratoires des niveaux 3
et 4 doivent être obligatoirement alimentés en air
frais (nota : cette prescription ne s'applique pas à la
recirculation d'air dans des équipements comme les
enceintes de sécurité biologique);
2,3,4
le système d'évacuation d'air du laboratoire doit
assurer au moins 1 0 renouvellements d'air par
heure dans des conditions normales d'utilisation;
2,3,4
la distribution du système de CVCA doit être
conçue de manière telle qu'il y ait le moins possible
d'espaces sans circulation d'air à l'intérieur du
laboratoire; les diffuseurs de soufflage
(alimentation) et d'extraction (évacuation) doivent
être situés de manière à assurer une circulation par
convection pour que l'air autour de l'entrée du
laboratoire soit aspiré vers l'intérieur; les diffuseurs
doivent fournir un écoulement d'air à une vitesse
d'au moins 1 5 m/min, mesurée à une distance de
1 m; le choix de l'endroit d'installation des diffuseurs
de soufflage et des registres d'extraction doit tenir
compte de l'endroit d'installation des enceintes de
sécurité biologique et des hottes d'extraction de
vapeurs ou de fumées;
3,4
l'écart de pression de part et d'autre d'une barrière
de confinement doit être d'au moins 25 Pa;
12
Exigences physiques - Laboratoires
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3,4
des dispositifs de surveillance de pression doivent
être installés à l'entrée de la zone de laboratoire afin
que soit contrôlée la pression négative entre les
différentes zones de confinement;
3,4
les canalisations du système de surveillance de la
pression statique d'une pièce doivent être munies
de filtres dont l'efficacité est au moins égale à celle
des filtres HEPA;
3,4
des avertisseurs sonores doivent être installés à
l'entrée de la zone de laboratoire afin d'y détecter
toute chute de pression ou panne de système de
traitement d'air;
3,4
les conduits de soufflage du système de CVCA
doivent être indépendants de ceux des zones de
laboratoire voisines (les conduits de soufflage des
aires bénéficiant d'un niveau de confinement 3
peuvent être reliés à des zones de confinement
inférieur s'ils sont pourvus d'un registre hermétique
ou d'un filtre HEPA installé en aval (après) du
raccordement);
3,4
les conduits d'extraction du système de CVCA
doivent être indépendantes de celui des zones de
laboratoire voisines (les conduits d'extraction des
aires bénéficiant d'un niveau de confinement 3
peuvent être reliées à des zones bénéficiant d'un
niveau de confinement inférieur si elles sont
pourvues d'un filtre HEPA installé en amont (avant)
du raccordement);
3
le système de CVCA doit être conçu de manière
qu'il n'y ait pas de retour d'air contaminé par les
conduits de soufflage (les conduits doivent être
équipés d'un filtre HEPA ou d'un registre
hermétique);
13
Exigences physiques - Laboratoires
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
4
les conduits de soufflage doivent être munis de
filtres HEPA;
3
les conduits d'extraction doivent être munis de filtres
HEPA:
4
l'air extrait doit passer à travers deux étages de
filtres HEPA;
3,4
les conduits de soufflage et d'extraction doivent être
équipés de registres hermétiques afin de permettre
la décontamination gazeuse (il peut s'agir du même
registre hermétique requis pour la protection
anti-retour et pour l'isolement des filtres HEPA);
3,4
le réseau de conduits de soufflage et le réseau
d'extraction du système de CVCA doivent être
surveillés (débit, pression, circuits électriques de
commande) en parallèle afin d'empêcher que le
laboratoire soit en pression positive;
3,4
les dispositifs de contrôle de débit d'air et les
capteurs installés en conduit doivent être installés
en aval du filtre HEPA monté sur l'évacuation et en
amont du registre hermétique ou du filtre HEPA;
3,4
les tronçons des conduits de soufflage et
d'extraction compris entre le périmètre de la pièce
et le registre hermétique doivent être étanches
conformément aux exigences de la section 7;
3,4
tous les conduits de soufflage et d'extraction situés
à l'extérieur du laboratoire de confinement doivent
être accessibles;
3,4
les registres hermétiques et les filtres HEPA
doivent être situés le plus près possible du
périmètre de confinement.
14
Exigences physiques - Laboratoires
Nota : Le système de CVCA doit être suffisamment flexible pour que l'on puisse y
apporter des changements (p. ex. les ventilateurs/moteurs doivent être légèrement
surdimensionnés).
RÉSEAUX DES LABORATOIRES (EAU, ÉLECTRICITÉ, GAZ COMPRIMÉ, ETC.)
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
2,3,4
les canalisations apparentes des réseaux de
laboratoire doivent être munies de dispositifs
d'accès aux fins d'entretien et de nettoyage;
3,4
les dispositifs de commande d'alimentation en eau
doivent être situés à l'extérieur de la zone de
laboratoire;
3,4
l'alimentation en eau doit être pourvue de dispositifs
antirefoulement installés au périmètre de la zone de
laboratoire (en plus des dispositifs assurant
l'isolation des locaux); le dispositif de prévention des
refoulements doit être sélectionné conformément
au document CAN/CSA-B64. 10-94 de l'Association
canadienne de normalisation (CSA) intitulé Guide
de sélection, d'installation, d'entretien et d'essais à
pied d'oeuvre des dispositifs anti refoule ment
(1994);
3,4
les bouteilles de gaz comprimé (sauf les extincteurs
d'incendie) doivent être installées à l'extérieur de la
zone de laboratoire;
3,4
les réseaux d'alimentation en gaz (gaz carbonique,
air comprimé, gaz naturel, etc.) doivent être munis
d'un dispositif antirefoulement installé au périmètre
de la zone de laboratoire;
3,4
les installations de production de vide doivent être
situées à l'intérieur de la zone de laboratoire; utiliser
les moyens nécessaires pour réduire au minimum la
contamination interne de la pompe de vide (p. ex.
installation de filtres HEPA sur la canalisation de
vide, utilisation de siphons de désinfectant);
15
Exigences physiques - Laboratoires
RÉSEAUX DES LABORATOIRES (EAU, ÉLECTRICITÉ, GAZ COMPRIMÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
4
dans le cas des activités faisant intervenir des
agents zoonotiques, de l'air respirable comprimé
doit maintenir en pression positive le matériel de
protection individuelle (p. ex. pour le raccordement
des tuyaux d'alimentation en air des combinaisons
ventilées); cet air doit provenir de compresseurs et il
doit être distribué par un système avec
compresseur et réservoir de secours; des prises de
raccordement doivent être prévues dans toutes les
aires de port des combinaisons, y compris les
douches chimiques et les aires de changement de
combinaison;
3,4
les laboratoires doivent être munis d'éviers «mains
libres»;
2,3
des postes de lavage des yeux doivent être installés
dans la zone de laboratoire en accord avec les
activités qui y son effectuées et conformément aux
règlements pertinents (p. ex. norme Z358.1 de
l'American National Standards Institute (ANSI),
Emergency Eyewash and Shower Equipment
1990);
2
une douche déluge doit être installée dans la zone
de laboratoire en accord avec les activités qui y sont
effectuées et conformément aux règlements
pertinents (p. ex. norme ANSI Z358.1 , Emergency
Eyewash and Shower Equipment);
3
lorsqu'il est impossible de limiter les quantités de
substances dangereuses à l'intérieur du laboratoire,
une douche déluge doit être installée dans la zone
de laboratoire en accord avec les activités qui y sont
effectuées et conformément aux règlements
pertinents (p. ex. norme ANSI Z358.1 , Emergency
Eyewash and Shower Equipment);
16
Exigences physiques - Laboratoires
RÉSEAUX DES LABORATOIRES (EAU, ÉLECTRICITÉ, GAZ COMPRIMÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3,4
les évacuations doivent être munies de siphons
ayant la hauteur de garde requise, en accord avec
les écarts de pression régnant dans les réseaux (il
est recommandé s'utiliser des siphons de 15 cm);
3,4
les évacuations et la tuyauterie connexe (y compris
l'évacuation des condensats de l'autoclave) doivent
être isolées des autres zones de laboratoire (p. ex.
l'évacuation doit se faire directement au collecteur
principal de l'égout séparatif ou du système de
traitement des effluents liquides, selon le cas);
3
dans le cas des agents non indigènes, les
évacuations (y compris l'évacuation des condensats
de l'autoclave) et la tuyauterie connexe doivent être
raccordées à un système de stérilisation des
effluents;
3
dans les cas des agents indigènes, les évacuations
(y compris les évacuations des condensats de
l'autoclave) et la tuyauterie connexe doivent être
raccordées à un système de stérilisation des
effluents, en accord avec les activités effectuées au
laboratoire et conformément aux règlements locaux;
4
les évacuations (y compris les évacuations des
condensats des autoclaves) et la tuyauterie
connexe doivent être raccordées à un système de
stérilisation des effluents;
17
Exigences physiques - Laboratoires
RÉSEAUX DES LABORATOIRES (EAU, ÉLECTRICITÉ, GAZ COMPRIMÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3,4
les évacuations raccordées à un système de
stérilisation des eff luents doivent être disposées en
pente vers le système de stérilisation afin de
favoriser l'écoulement par gravité; on pourra
envisager l'installation de robinets afin de pouvoir
isoler des tronçons de l'évacuation aux fins de
décontamination; la tuyauterie doit résister à la
chaleur et aux produits chimiques, en accord avec
le type d'utilisation à laquelle elle est soumise; les
joints doivent être réalisés par fusion
thermo-chimique ou par soudage afin que soit
assurée l'étanchéité de tout le réseau (en accord
avec les essais de perte de pression spécifiés à la
section 7);
3
dans le cas des agents non indigènes, les
canalisations d'évent de la plomberie (y compris
ceux du système de stérilisation des effluents)
doivent être équipées de filtres dont l'efficacité est
équivalente à celle des filtres HEP A;
3
dans le cas des agents indigènes, les canalisations
d'évent de la plomberie (y compris celles du
système de stérilisation des effluents) doivent être
équipées de filtres dont l'efficacité est équivalente à
celle des filtres HEP A, en accord avec les
conditions à réaliser pour le système de stérilisation
des effluents;
4
les canalisations d'évent de la plomberie (y compris
celles du système de stérilisation des effluents)
doivent être équipées de filtres dont l'efficacité est
équivalente à celle des filtres HEPA; deux jeux de
filtres sont requis;
3,4
les canalisations d'évent de la plomberie doivent
résister à la chaleur, en accord avec l'utilisation à
laquelle elles sont soumises;
18
Exigences physiques - Laboratoires
RÉSEAUX DES LABORATOIRES (EAU, ÉLECTRICITÉ, GAZ COMPRIMÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3
les canalisations d'évent de la plomberie peuvent
être reliées à des zones de niveau de confinement
inférieur pourvu qu'elles soient munies d'un filtre
dont l'efficacité est équivalente à celle des filtres
HEP A et que ce filtre soit installé en amont (avant)
du raccordement;
3,4
les conduits d'alimentation et le câblage connexes
doivent être scellés à la barrière de confinement
(pour assurer l'étanchéité de la pièce en accord
avec les essais de perte de pression spécifiés à la
section 7);
2,3,4
les ballasts d'éclairage doivent être raccordés à un
circuit de distribution distinct du circuit d'alimentation
de secours, afin de réduire les risques des effets
des harmoniques sur le matériel de laboratoire
sensible; éviter les lampes à décharge haute
intensité dont le temps de réallumage est
relativement long dans les endroits où il n'y a pas
d'autre source lumineuse à allumage rapide;
4
les ballasts et les démarreurs d'éclairage doivent
être installés à l'extérieur du périmètre de
confinement;
3,4
les disjoncteurs du circuit d'alimentation électrique
doivent être installés à l'extérieur du périmètre de
confinement;
2,3,4
les disjoncteurs et les autres appareils de
commande doivent être correctement étiquetés;
2,3,4
les systèmes de sécurité des personnes, l'éclairage,
les enceintes de biosécurité et les autres
équipements essentiels doivent être raccordés à
une alimentation de secours;
19
Exigences physiques - Laboratoires
RÉSEAUX DES LABORATOIRES (EAU, ÉLECTRICITÉ, GAZ COMPRIMÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
PATHOGÈNES POUR ANIMAUX
EXIGENCE
3,4
les systèmes de CVCA doivent être raccordés à
une alimentation de secours;
3,4
un système de communication doit permettre de
communiquer entre le laboratoire et les zones
extérieures;
3,4
un système (télécopieur, ordinateur, etc.) assurant
le transfert électronique de données et
d'informations de la zone de laboratoire vers
l'extérieur de cette zone doit être installé (nota : les
documents sur support papier peuvent être sortis du
laboratoire après avoir été correctement
décontaminés (à l'autoclave, par irradiation, aux
hyperfréquences, etc.; il n'est cependant pas
recommandé de faire une utilisation courante de
ces pratiques);
4
il doit être possible d'observer visuellement (p. ex.
télévision en circuit fermé) les activités depuis
l'extérieur du laboratoire (p. ex. le bureau de la
sécurité/biosécurité); l'installation de fenêtres
d'observation est recommandée.
20
Exigences physiques - Installations PA
3.2 INSTALLATIONS POUR PETITS ANIMAUX (PA)
Les salles animalières pour le logement des petits animaux (PA) doivent être conçues
pour que leur nettoyage et leur désinfection soient faciles et elles doivent comporter le
moins possible d'équipement intégré. Il faut habituellement prévoir seulement une petite
zone de préparation et d'entreposage ainsi qu'un évier pour le lavage des mains. Ces
installations doivent également contribuer à faciliter l'emploi de systèmes de cages de
confinement (p. ex. enceintes à écoulement laminaire). Doivent également être prises en
compte les installations de soutien nécessaires au lavage des cages, à l'évacuation des
déchets, à l'entreposage de la nourriture et de la litière. De plus, la conception des
installations de logement des petits animaux doit permettre d'adapter les contrôles
environnementaux aux besoins de l'espèce précisés dans le Manuel sur le soin et
l'utilisation des animaux, 1993, publié par le Conseil canadien de protection des animaux
(CCPA).
Une «zone d'installations PA» désigne une aire bénéficiant partout du même niveau de
confinement. Une «loge» désigne l'espace dans laquelle le petit animal est logé. La
barrière ou le périmètre de confinement de la zone d'installations PA sont continus et ne
doivent être interrompus par aucun ouvrage (la zone est desservie par une seule
entrée/sortie).
ENDROIT
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les installations PA doivent être séparées des autres
activités du laboratoire;
2,3,4
les bureaux (pièce distincte assurant une fonction
de soutien et ne nécessitant habituellement aucun
confinement) doivent être situés à l'extérieur de la
zone d'installations PA;
2,3,4
les aires de travail de bureau pour les soigneurs
sont permises à l'intérieur de la zone d'installations
PA, mais doivent être situées à l'extérieur des loges
et des corridors;
2,3,4
les aires d'entreposage des litières et de la
nourriture doivent être à l'intérieur de la zone
d'installations PA;
21
Exigences physiques - Installations PA
ENDROIT - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les aires de lavage des cages propres et des cages
souillées doivent être situées à l'intérieur de la zone
d'installations PA (le dispositif de lavage des cages
peut être situé à la barrière de confinement);
2,3,4
des aires expérimentales (p. ex. pour l'autopsie, la
chirurgie) distinctes des loges doivent être prévues;
3,4
des aires expérimentales avec enceinte de sécurité
biologique doivent être prévues pour la manipulation
des animaux infectés par des agents zoonotiques;
3,4
les systèmes de soutien de la barrière de
confinement (p. ex. les boîtiers des filtres HEPA, le
système de stérilisation des effluents) doivent être
installés le plus près possible de la zone
d'installations PA;
Nota : Dans le cas des constructions neuves conformes aux niveaux de confinement 3
et 4, il est recommandé que les loges des animaux soient situées à l'écart des murs
extérieurs du bâtiment.
ACCÈS DES PERSONNES
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
seules les personnes autorisées peuvent jouir d'un
accès spécifique et contrôlé à la zone d'installations
PA;
3,4
les accès à l'intérieur de la zone d'installations PA et
à chaque loge doivent être contrôlés;
22
Exigences physiques - Installations PA
ACCÈS DES PERSONNES - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les portes de la zone d'installations PA doivent être
munies d'affiches appropriées (p. ex. identification
du risque, nom et numéro de téléphone de la
personne-ressource, conditions d'entrée);
2,3,4
dans les cas où les loges des animaux à l'intérieur
de la zone d'installations PA comportent des risques
particuliers, les portes d'entrée à chaque box
doivent être munies d'affiches appropriées (p. ex.
identification du risque, exigences en matière
d'équipement de protection individuelle);
2
l'entrée dans la zone d'installations PA doit se faire
par un sas ventilé (la ventilation doit être assurée
par des portes semi-étanches et/ou des systèmes
de CVCA);
3
l'entrée dans la zone d'installations PA doit se faire
par un sas ventilé (la ventilation doit être assurée
par des portes semi-étanches et/ou des systèmes
de CVCA) muni, de préférence, de portes
interverrouillées, ou d'un avertisseur lumineux ou
sonore afin d'empêcher que les deux portes soient
ouvertes en même temps;
4
l'entrée dans une zone d'installations PA doit se
faire par un sas ventilé muni de portes
interverrouillées parfaitement étanches (un joint
gonflable ou à compression doit assurer l'étanchéité
de la pièce conformément aux exigences de la
section 7);
23
Exigences physiques - Installations PA
ACCÈS DES PERSONNES - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
l'entrée dans la zone d'installations PA doit se faire
par une aire de changement conçue pour assurer
une séparation entre les vêtements personnels et
les vêtements de laboratoire réservés à cette zone
(p. ex. l'aire de changement non contaminée doit
être séparée de l'aire de changement contaminée);
3
la zone d'installations PA doit être munie d'une
douche installée à l'endroit de la barrière de
confinement (entre les aires de changement
contaminée et non contaminée);
4
la zone d'installations PA doit être pourvue d'une
douche chimique à la barrière de confinement,
d'une aire pour le changement de combinaison et
d'une douche à l'eau à la sortie des installations PA;
3,4
les portes d'entrée/sortie contrôlées doivent être
munies de commande manuelles de priorité en cas
d'urgence.
ACCÈS DES ANIMAUX
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2
l'entrée des animaux dans la zone d'installations PA
doit se faire par un sas ventilé (!a ventilation doit
être assurée par des portes semi-étanches et/ou
des systèmes de CVCA);
24
Exigences physiques - Installations PA
ACCÈS DES ANIMAUX - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
3
l'entrée des animaux dans la zone d'installations PA
doit se faire par un sas ventilé (la ventilation doit
être assurée par des portes semi-étanches et/ou
des systèmes de CVCA) muni de portes
interverrouillées;
4
l'entrée des animaux dans la zone d'installations PA
doit se faire par un sas ventilé muni de portes
interverrouillées parfaitement étanches (munies d'un
joint gonflable ou à compression).
ÉTANCHÉITÉ ET REVÊTEMENTS DE FINITION DES SOLS, DES MURS, DES PLAFONDS
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les revêtements de finition intérieurs doivent être
résistants aux gaz et aux produits chimiques en
accord avec la fonction du laboratoire (ils doivent
résister aux désinfectants chimiques, aux
déversements de produits chimiques, à la
fumigation);
2,3,4
les surfaces intérieures doivent être continues;
2,3,4
les surfaces intérieures doivent être conçues de
manière à réduire au minimum les migrations de
gaz et de liquides à travers la membrane du
périmètre (p. ex. pour assurer l'étanchéité du local
vérifiée au moyen de l'essai de perte de pression
spécifié à la section 7);
2,3,4
les surfaces intérieures doivent offrir une résistance
aux chocs en accord avec les fonctions de la zone
d'installations PA et des loges;
25
Exigences physiques - Installations PA
ÉTANCHÉITÉ ET REVÊTEMENTS DE FINITION DES SOLS, DES MURS, DES PLAFONDS - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les matériaux contigus des surfaces intérieures de
même que les matériaux qui se recouvrent doivent
être compatibles entre eux (afin de rester adhérents
et de maintenir la continuité du périmètre);
2,3,4
la continuité de l'étanchéité doit être maintenue
entre le sol et les murs (une plinthe à gorge
remontant à 15 cm sur le mur est recommandée
pour les loges et pour les corridors non
contaminés);
2,3,4
les planchers des installations PA doivent être
antidérapants et faciles à nettoyer;
2,3,4
les planchers des loges et des corridors doivent être
en pente vers les drains au sol (la pente
recommandée est de 2,1 cm/m);
2,3,4
les portes et leur bâti doivent être en matériau non
absorbant et doivent présenter des revêtements de
finition pleins (l'usage du bois est interdit); les portes
à âme creuse doivent être scellées.
PÉRIMÈTRE DE CONFINEMENT
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
3,4
toutes les traversées de réseaux électriques,
mécaniques et autres réseaux de fluide doivent être
scellées au périmètre de confinement;
2,3,4
les dispositifs de fermeture ménagés dans le
périmètre de confinement (p. ex. portes et fenêtres)
doivent rester fermés afin de maintenir le
confinement des systèmes de traitement d'air;
26
Exigences physiques - Installations PA
PÉRIMÈTRE DE CONFINEMENT - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les fenêtres doivent procurer le niveau requis de
sécurité;
2,3,4
aucune fenêtre ne doit permettre un accès direct
entre l'extérieur de la zone d'installations PA et les
loges des animaux;
2
des moyens éprouvés de stérilisation (p. ex.
incinération, stérilisation chimique ou au gaz,
cuisson, irradiation) doivent être prévus à l'intérieur
de la zone d'installations PA;
3,4
des moyens éprouvés de stérilisation (p. ex.
incinération, stérilisation chimique ou au gaz,
cuisson, irradiation) doivent être prévus à la barrière
de confinement;
2,3,4
la zone de laboratoire doit être à l'épreuve des
migrations d'insectes et de vermine.
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
un écoulement d'air directionnel vers l'intérieur doit
être prévu; il est recommandé que les laboratoires
de niveau de confinement 2 soient alimentés en air
frais; les laboratoires des niveaux 3 et 4 doivent être
obligatoirement alimentés en air frais (nota : cette
prescription ne s'applique pas à la recirculation d'air
dans des équipements comme les systèmes de
cages de confinement);
27
Exigences physiques - Installations PA
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
le système d'évacuation d'air des loges des
animaux doit assurer le nombre requis de
renouvellements d'air par heure selon les exigences
du CCPA;
2,3,4
la distribution du système de CVCA doit être
conçue de manière qu'il y ait le moins possible
d'espaces sans circulation d'air à l'intérieur de la
loge; les diffuseurs de soufflage (alimentation) et
d'extraction (évacuation) doivent être situés de
manière à assurer une circulation par convection
pour que l'air autour de l'entrée soit aspiré vers
l'intérieur; les diffuseurs doivent assurer un
écoulement d'air à une vitesse d'au 15 m/m,
mesurée à une distance de 1 m;
3,4
l'écart de pression de part et d'autre d'une barrière
de confinement doit être d'au moins 25 Pa;
3,4
des dispositifs de surveillance de pression doivent
être installés à l'entrée de la zone d'installations PA
afin que soit contrôlée la pression négative entre les
différentes barrières de confinement; il est
également recommandé que des dispositifs de
surveillance de pression soient installés à l'entrée de
la loge des animaux;
3,4
les canalisations du système de surveillance de la
pression statique d'une pièce doivent être munies
de filtre dont l'efficacité est au moins égale à celle
des filtres HEPA
3,4
des avertisseurs sonores doivent être installés à
l'intérieur de la zone de travail de l'installation PA et
à l'extérieur de cette zone afin d'y détecter toute
chute de pression ou panne de système de
traitement d'air;
28
Exigences physiques - Installations PA
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
3,4
les conduits de soufflage et d'extraction du système
de CVCA doivent être indépendants de ceux des
zones de laboratoire voisines (les conduits de
soufflage des aires bénéficiant d'un niveau de
confinement 3 peuvent être reliés à des zones
ayant un niveau de confinement inférieur s'ils sont
pourvus d'un registre hermétique ou d'un filtre
HEPA installé en aval du raccordement; les
conduits d'extraction des aires bénéficant d'un
niveau de confinement 3 peuvent être reliés à des
zones ayant un niveau de confinement inférieur s'ils
sont pourvus d'un filtre HEPA installé en amont
(avant) du raccordement);
3
le système de CVCA doit être conçu de manière
qu'il n'y ait pas de retour d'air contaminé par les
conduits de soufflage (les conduits doivent être
équipés d'un filtre HEPA ou d'un registre
hermétique);
4
les conduits de soufflage doivent être munis de
filtres HEPA;
3
les conduits d'extraction doivent être munis de
filtres HEPA;
4
l'air extrait doit passer à travers deux étages de
filtres HEPA;
3,4
afin de protéger le filtre HEPA, on doit installer des
préfiltres (d'une efficacité de 30 % et de 85 %,
conformes à la norme 52.1-1992, Gravimétrie and
Dust-spot Procédures for Testing Air-cleaning
Devices Used in General Ventilation for Removing
Particulate Matter, de l'American Society of
Heating, Refrigerating and Air-conditioning
Engineers (ASHRAE);
29
Exigences physiques - Installations PA
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
3,4
les conduits de soufflage et d'extraction doivent être
équipés de registres hermétiques afin de permettre
la décontamination gazeuse (il peut s'agir du même
registre hermétique requis pour la protection anti-
retour et pour l'isolement des filtres HEPA);
3,4
le réseau de conduits de soufflage du système de
CVCA doit être surveillé (débit, pression, circuits
électriques de commande) afin d'empêcher que les
loges des animaux soient en pression positive;
3,4
les dispositifs de contrôle de débit d'air et les
capteurs installés en conduit doivent être situés en
aval du filtre HEPA monté sur l'évacuation et en
amont du registre hermétique ou du filtre HEPA;
3,4
les tronçons de conduits de soufflage et d'extraction
compris entre le périmètre de la loge des animaux
et le registre hermétique doivent être étanches
conformément aux exigences de la section 7;
3,4
tous les conduits de soufflage et d'extraction situés
à l'extérieur des pièces doivent être accessibles;
3,4
les registres hermétiques et les filtres HEPA doivent
être situés le plus près possible du périmètre de
confinement.
Nota : Le système de CVCA doit être suffisamment flexible pour que l'on puisse y
apporter des changements (p. ex. les ventilateurs/moteurs doivent être légèrement
surdimensionnés).
30
Exigences physiques - Installations PA
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS PA (EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.)
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les canalisations apparentes des installations PA
doivent être munies de dispositifs d'accès aux fins
d'entretien et de nettoyage;
3,4
les dispositifs de commande d'alimentation en eau
doivent être situés à l'extérieur de la zone
d'installations PA;
3,4
l'alimentation en eau doit être pourvue de dispositifs
antirefoulement installés au périmètre de la zone
d'installations PA (en plus des dispositifs assurant
l'isolement des locaux); le dispositif de prévention
des refoulements doit être sélectionné
conformément au document CAN/CSA-B64-1 0-94
de l'Association canadienne de normalisation (CSA)
intitulé Guide de sélection, d'installation, d'entretien
et d'essais à pied d'oeuvre des dispositifs
antirefoulement (1 994);
4
dans le cas des activités faisant intervenir des
agents zoonotiques, de l'air respirable comprimé
doit maintenir en pression positive le matériel de
protection individuelle (p. ex. pour le raccordement
des tuyaux d'alimentation en air des combinaisons);
cet air doit provenir de compresseurs et il doit être
distribué par un système avec compresseurs et
réservoirs de secours; des prises de raccordement
doivent être prévues dans toutes les aires de port
des combinaisons, y compris les douches
chimiques et les aires de changement de
combinaison;
2,3,4
les locaux doivent être munis d'éviers de type
«mains libres»;
2,3,4
l'eau utilisée pour le rinçage final lors du lavage des
cages doit être à une température d'au moins 82°
C;
31
Exigences physiques - Installations PA
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS PA (EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les évacuations doivent être munies d'un siphon
ayant la hauteur de garde requise, en accord avec
les écarts de pression régnant dans les réseaux (il
est recommandé d'utiliser des siphons de 15
centimètres);
3,4
les évacuations et la tuyauterie connexe doivent être
isolées des autres zones (p. ex. l'évacuation doit se
faire directement au collecteur principal du système
des traitements des effluents liquides selon le cas);
3,4
les évacuations et la tuyauterie connexe doivent être
raccordées à un système de stérilisation des
effluents et doivent être disposées en pente vers le
système de stérilisation afin de favoriser
l'écoulement par gravité; on pourra envisager
l'installation de robinets afin de pouvoir isoler des
tronçons de l'évacuation aux fins de
décontamination; la tuyauterie doit résister à la
chaleur et aux produits chimiques, en accord avec
le type d'utilisation à laquelle elle est soumise; les
joints doivent être réalisés par fusion thermo-
chimique ou par soudage afin que soit assurée
l'étanchéité de tout le réseau (en accord avec les
essais de perte de pression spécifiés à la section 7);
3,4
les canalisations d'évent de la plomberie (y compris
celles du système de stérilisation des effluents)
doivent être équipées de filtres dont l'efficacité est
équivalente à celle des filtres HEPA; dans le cas
des installations ayant un niveau de confinement 4,
il faut prévoir deux étages de filtres;
32
Exigences physiques - Installations PA
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS PA(EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
3
les canalisations d'évent de la plomberie peuvent
être reliées à des zones dont le niveau de
confinement est inférieur, pourvu qu'elles soient
munies d'un filtre dont l'efficacité est équivalente à
celle des filtres HEP A et que ce filtre soit installé en
amont (avant) du raccordement;
3,4
les canalisations d'évent de la plomberie doivent
résister à la chaleur, en accord avec l'utilisation à
laquelle elles sont soumises;
3,4
les conduits d'alimentation et le câblage connexes
doivent être scellés à la barrière de confinement
(pour assurer l'étanchéité de la pièce en accord
avec les essais de perte de pression spécifiés à la
section 7);
2,3,4
les ballasts d'éclairage doivent être raccordées à un
circuit de distribution distinct du circuit d'alimentation
de secours, afin de réduire les risques des effets
des harmoniques sur le matériel de laboratoire
sensible; éviter les lampes à décharge haute
intensité dont le temps de réallumage est
relativement long dans les endroits où il n'y a pas
d'autre source lumineuse à allumage rapide;
4
les ballasts et les démarreurs d'éclairage doivent
être installés à l'extérieur du périmètre de
confinement;
3,4
les disjoncteurs du circuit d'alimentation électrique
doivent être installés à l'extérieur du périmètre de
confinement;
2,3,4
les disjoncteurs et les autres appareils de
commande électrique doivent être correctement
étiquetés;
33
Exigences physiques - Installations PA
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS PA (EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS PA
EXIGENCE
2,3,4
les systèmes de sécurité des personnes, l'éclairage
et les autres équipements essentiels doivent être
raccordés à l'alimentation de secours;
3,4
les systèmes de CVCA doivent être raccordés à
l'alimentation de secours;
3,4
un système de communication doit permettre de
communiquer entre la zone de travail et l'extérieur
de la zone d'installations PA;
3,4
un système (télécopieur, ordinateur, etc.) assurant
le transfert électronique de données et
d'informations de l'installation PA vers l'extérieur de
la zone de confinement doit être installé (nota : les
documents sur support papier peuvent être sortis de
la zone de confinement après avoir été
correctement décontaminés (à l'autoclave, par
irradiation, aux hyperfréquences; il n'est cependant
pas recommandé de faire une utilisation courante
de ces pratiques);
4
il doit être possible d'observer visuellement (p. ex.
télévision à circuit fermé) les loges des animaux
depuis l'extérieur de la zone de confinement (p. ex.
le bureau de la sécurité/biosécurité); l'installation de
fenêtres d'observation est recommandée.
34
Exigences physiques - Installations Ga
3.3 INSTALLATIONS POUR GROS ANIMAUX (GA)
Les salles animalières pour le logement des gros animaux (GA) doivent être conçues pour
le travail avec du bétail, des cerfs et d'autre gibier d'élevage, qui ne sont habituellement
pas logés dans des cages. Les petits animaux et les oiseaux peuvent être logés dans des
cages ou des isolateurs dans une installation GA répondant aux exigences énoncées plus
haut concernant les installations pour petits animaux (PA) (p. ex. possibilité de laver les
cages). La manipulation d'agents pathogènes pour animaux de même que tous les
autres travaux de laboratoire associés aux installations GA doivent être effectués dans
des laboratoires répondant aux exigences décrites à la section 3.1 .
Les boxes doivent être construits de manière à pouvoir contenir un grand nombre de
micro-organismes susceptibles de s'y trouver. Contrairement aux laboratoires où le
confinement primaire est assuré par une enceinte de sécurité biologique, le box sert à la
fois de barrière primaire et de barrière secondaire. Le principe des corridors «non
contaminés» et «contaminés» est, du point de vue des opérations, préférable au concept à
un seul corridor. L'emploi de corridors contaminés et non contaminés facilite la circulation
des soigneurs, du personnel scientifique, des animaux, de la nourriture, de l'équipement et
des échantillons. Ce type d'installation contribue à réduire au minimum les risques de
contamination croisée entre les salles animalières.
La salle d'autopsie doit être située à l'intérieur de l'installation de logement. Cette salle est
celle qui présente vraisemblablement le plus grand risque de contamination, d'où la
nécessité d'y prévoir la pression négative la plus élevée. L'écoulement de l'air et toutes
les circulations, (personnes, animaux, etc) doivent se faire à partir du box, vers la salle
d'autopsie. Les exigences conceptuelles ci-après concernant les installations GA (accès,
revêtement de finition, confinement, CVCA et réseaux) s'appliquent également aux salles
d'autopsie indépendantes, c.-à-d. celles qui ne sont pas à l'intérieur d'une installation
animalière.
Une «zone d'installations GA» désigne une aire ayant partout le même niveau de
confinement. Un «box» désigne l'espace dans lequel le gros animal est logé. La barrière
ou le périmètre de confinement de la zone d'installations G A sont continus et ne doivent
être interrompus par aucun ouvrage (la zone est desservie par une seule entrée/sortie).
35
Exigences physiques - Installations Ga
ENDROIT
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
les installations GA doivent être séparées des
autres activités du laboratoire;
Nota : Dans le cas des constructions neuves conformes aux niveaux de confinement 3
et 4, il est recommandé que les boxes des animaux soient situées à l'écart des murs
extérieurs du bâtiment.
ENDROIT- SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
les bureaux (pièce distincte assurant une fonction
de soutien et ne ncessitant habituellement aucun
confinement) doivent être situés à l'extérieur de la
zone d'installations GA;
2,3,4
les aires de travail de bureau pour les soigneurs
sont permises à l'intérieur de la zone d'installations
GA, mais doivent être situées à l'extérieur des
boxes et des corridors;
2,3,4
des aires d'entreposage à court terme doivent être
prévues à l'intérieur de l'installation GA pour de
petites quantités de nourriture (pas pour le stockage
en vrac);
2,3,4
une salle d'autopsie doit être installée à l'Intérieur de
la zone d'installations PA;
Nota : La salle d'autopsie conforme au niuveau de confinement 4 peut être le même
emplacement que le box (l'autopsie peut être effectuée à l'intérieur du box).
36
Exigences physiques - Installations Ga
ENDROIT- SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3
la salle d'autopsie doit être équipée d'une chambre
froide intégrée pour l'entreposage des carcasses de
gros animaux en attente d'autopsie ou d'évacuation,
de même qu'elle peutcomprendre une aire de
soutien au laboratoire..
ACCÈS DES PERSONNES
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3
seules les personnes autorisées peuvent jouir d'un
accès spécifique et contrôlé à la zone d'installations
GA;
3,4
les accès à l'intérieur de la zone d'installations GA,
à chaque box et à la salle d'autopsie doivent être
contrôlés;
2,3,4
les portes d'entrée de la zone d'installations GA
doivent être munies d'affiches appropriées (p. ex.
identification du risque, nom et numéro de
téléphone de la personne-ressource, conditions
d'entrée);
2
l'entrée dans la zone d'installations GA doit se faire
par un sas ventilé (la ventilation doit être assurée
par des portes semi-étanches et/ou des systèmes
de CVCA);
3
l'entrée dans la zone d'installations GA doit se faire
par un sas ventilé (la ventilation doit être assurée
par des portes semi-étanches et/ou des systèmes
de CVCA) muni de portes interverrouillées;
37
Exigences physiques - Installations Ga
ACCÈS DES PERSONNES - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
4
l'entrée dans la zone d'installations GA doit se faire
par un sas ventilé muni de portes interverrouillées
assurant une étanchéité parfaite de la pièce
conformément aux exigences de la section 7;
2,3,4
l'entrée dans la zone d'installations GA doit se faire
par une aire de changement conçue pour assurer
une séparation entre les vêtements personnels et
les vêtements spécifiques à cette zone (p. ex. Taire
de changement non contaminée doit être séparée
de l'aire de changement contaminée);
3,4
l'entrée de la zone d'installations PA doit être
pourvue d'une douche installée à la barrière de
confinement (p. ex. entre l'aire de changement
contaminée et l'aire de changement non
contaminée);
2,3,4
lorsque les boxes à l'intérieur de la zone
d'installations GA comportent des risques
spécifiques, les portes d'entrée de chaque box
doivent être munies d'affiches appropriées (p. ex.
identification du risque, nom de la
personne-ressource et exigences en matière
d'équipement de protection individuelle;
3
lorsque l'installation GA ne comporte qu'un seul
corridor, l'entre dans les boxes doit se faire par un
sas ventilé (la ventilation doit être assurée par des
portes semi-étanches et/ou des systèmes de
CVCA) muni de portes interverrouillées, afin
d'empêcher que l'air circule de l'intérieur des boxes
vers le corridor;
38
Exigences physiques - Installations Ga
ACCÈS DES PERSONNES - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
3
lorsque l'installation GA ne comporte qu'un seul
corridor, l'entrée des boxes doit être pourvue d'une
aire conçue pour assurer une séparation entre les
vêtements utilisés dans l'installation GA et les
vêtements spécifiques aux boxes;
3
lorsque l'installation GA ne comporte qu'un seul
corridor, l'entrée du box doit être pourvue d'une
douche installée à la barrière de confinement (p.
ex. entre le box et le corridor);
4
l'entrée dans les boxes doit se faire par un sas
ventilé muni de portes interverrouillées parfaitement
étanches (P. ex. équipées d'un joint gonflable ou à
compression) pour éviter que l'air circule à partir du
box vers le corridor;
4
l'entrée du box doit être pourvue d'une aire conçue
pour assurer une séparation entre les vêtements
utilisés dans l'installation GA et les vêtements
spécifiques au box, et d'aires de changement de
combinaison;
4
l'entrée du box doit être pourvue d'une douche
chimique installée à la barrière de confinement (p.
ex. entre le box et le corridor);
3
l'entrée dans la salle d'autopsie (autrement qu'à
partir du corridor contaminé) doit se faire par un sas
ventilé (la ventilation doit être assurée par des
portes semi-étanches et/ou des systèmes de
CVCA) muni de portes interverrouillées ;
4
l'entrée dans la salle d'autopsie (autrement qu'à
partir du corridor contaminé) doit se faire par des
portes interverrouillées parfaitement étanches (p.
ex. équipées d'un joint gonflable ou d'un joint à
compression);
39
Exigences physiques - Installations Ga
ACCÈS DES PERSONNES - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
l'entrée dans la salle d'autopsie (autrement qu'à
partir du corridor contaminé) doit être pourvue d'une
aire de changement de vêtements conçue pour
assurer une séparation entre les vêtements
personnels et les vêtements spécifiques à cette
zone (p. ex. l'aire de changement non contaminée
doit être isolée de l'aire de changement
contaminée);
3,4
l'entrée dans la salle d'autopsie doit être équipée
d'une douche installée à la barrière de confinement
(entre l'aire de changement contaminée et l'aire de
changement non contaminée);
4
l'entrée dans la salle d'autopsie (autrement que par
le corridor contaminé) doit être équipée d'une
douche chimique installée à la barrière de
confinement;
3,4
les portes d'entrée-sortie contrôlées doivent être
munies de commandes manuelles de priorité en
cas d'urgence.
ACCÈS DES ANIMAUX
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2
l'entrée des animaux dans la zone d'installations GA
doit se faire par un sas ventilé (la ventilation doit
être assurée par des portes semi-étanches et/ou
des systèmes de CVCA);
40
Exigences physiques - Installations Ga
ACCÈS DES ANIMAUX - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
3
l'entrée des animaux dans la zone d'installations G A
doit se faire par un sas ventilé (la ventilation doit
être assurée par des portes semi-étanches et/ou
des systèmes de CVCA) muni de portes
interverrouillées;
4
l'entrée des animaux dans la zone d'installations G A
doit se faire par un sas ventilé muni de portes
interverrouillées parfaitement étanches (munies d'un
joint gonflable ou à compression) pour éviter que
l'air circule vers une zone de niveau de confinement
inférieur;
3,4
l'entrée des animaux dans le box ainsi que leur
sortie doivent se faire par une porte parfaitement
étanche (p. ex. porte de niveau de confinement 3,
bloquée sur ses quatre côtés; porte de niveau de
confinement 4 munie de joints gonflables ou à
compression) installée entre le box et le corridor;
3,4
l'entrée (autrement qu'à partir du corridor
contaminé) des animaux dans la salle d'autopsie
doit se faire par une porte parfaitement étanche (p.
ex. porte de niveau de confinement 3, bloquée sur
ses quatre côtés; porte de niveau de confinement 4
munie de joints gonflables ou à compression).
41
Exigences physiques - Installations Ga
ÉTANCHÉrTÉ ET REVÊTEMENTS DE FINITION DES SOLS, DES MURS, DES PLAFONDS
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EX.GENCE
2,3,4
les revêtements de finition intérieurs doivent être
résistants aux gaz et aux produits chimiques en
accord avec la fonction de l'installation GA et du box
(ils doivent résister aux désinfectants chimiques, aux
déversements de produits chimiques, à la
fumigation);
2,3,4
les surfaces intérieures doivent être continues;
2,3,4
les surfaces intérieures doivent être conçues de
manière à réduire au minimum les migrations de
gaz et de liquides à travers la membrane du
périmètre (p. ex. pour assurer l'étanchéité du local
vérifiée au moyen de l'essai de perte de pression
spécifié à la section 7);
2,3,4
les surfaces intérieures doivent offrir une résistance
aux chocs en accord avec les fonctions de la zone
d'installations GA et des boxes;
2,3,4
les revêtements des surfaces intérieures doivent
rester intacts, adhères à leur support même
lorsqu'ils sont soumis à des lavages à grande
pression (1500 lb/po2) à une température de 90 °C;
2,3,4
les matériaux contigus des surfaces intérieures de
même que les matériaux qui se recouvrent doivent
être compatibles entre eux (afin que l'adhérence
soit conservée et que la continuité du périmètre soit
maintenue);
2,3,4
la continuité de Tétanchéité doit être maintenue
entre le sol et les murs (une plinthe à gorge
remontant à 1 m sur le mur est recommandée pour
les boxes, le corridor contaminé et la salle
d'autopsie;
42
Exigences physiques - Installations Ga
ÉTANCHÉITÉ ET REVÊTEMENTS DE FINmON DES SOLS, DES MURS, DES PLAFONDS - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
les planchers des installations GA doivent être
antidérapants et faciles à nettoyer;
2,3,4
les planchers des boxes, des corridors et des salles
d'autopsie doivent être en pente vers les drains au
sol (la pente recommandée est de 2,1 cm/m);
2,3,4
les planchers des boxes, du corridor et de la salle
d'autopsie doivent résister aux effets des charges
mécaniques et des nettoyages, en accord avec leur
fonction;
selon le cas, le revêtement de sol du box doit
résister à l'action des produits chimiques (gaz ou
liquides), en accord avec la fonction du box;
2,3,4
les portes et leur bâti doivent être en matériau non
absorbant et doivent présenter des revêtements de
finition pleins (l'usage du bois est interdit); les portes
à âme creuse doivent être scellées.
PÉRIMÈTRE DE CONFINEMENT
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
il doit y avoir le moins possible de
protubérances/projections d'obstacles dans les box
et les corridors; pour éviter que les animaux soient
blessés les projections non protégées doivent être à
une hauteur d'au moins 21 3 cm ou plus dans le cas
de certains mammifères comme le cerf;
3,4
toutes les traversées de réseaux électriques,
mécaniques et autres réseaux de fluide doivent être
scellées au périmètre de confinement
43
Exigences physiques - Installations Ga
PÉRIMÈTRE DE CONFINEMENT - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
les dispositifs de fermeture ménagés dans le
périmètre de confinement (p. ex. portes et fenêtres)
doivent rester fermés afin de maintenir le
confinement des systèmes de traitement d'air;
2,3,4
les fenêtres doivent procurer le niveau requis de
sécurité;
2,3,4
aucune fenêtre ne doit permettre un accès direct
entre l'extérieur de la zone d'installations GA et les
boxes des animaux; des fenêtres d'observation
peuvent être ménagées dans les boxes;
2
des moyens éprouvés de stérilisation (p. ex.
incinération, stérilisation chimique ou au gaz,
cuisson, irradiation) doivent être prévus à l'intérieur
de la zone d'installations PA;
3,4
des moyens éprouvés de stérilisation (p. ex.
incinération, stérilisation chimique ou au gaz,
cuisson, irradiation) doivent être prévus à la barrière
de confinement;
2,3,4
la zone de laboratoire doit être à l'épreuve des
migrations d'insectes et de vermine.
SYSTÈME DE TRAfTEMENT D'AIR
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
un écoulement d'air directionnel vers l'intérieur doit
être prévu; il est recommandé que les laboratoires
de niveau de confinement 2 soient alimentés en air
frais; les laboratoires des niveaux 3 et 4 doivent être
obligatoirement alimentés en air frais;
44
Exigences physiques - Installations Ga
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
le système de CVCA desservant les boxes doit
assurer le nombre requis de renouvellements d'air
par heure selon les exigences du CCPA, de
manière qu'il y ait le moins possible d'espaces sans
circulation d'air à l'intérieur du box; les diffuseurs de
soufflage et les registres d'extraction doivent être
situés de manière à assurer une circulation par
convection pour que l'air autour de l'entrée de la
pièce soit aspiré vers l'intérieur; les diffuseurs
doivent assurer un écoulement d'air à une vitesse
d'au moins 15 m/m, mesurée à une distance de 1
m;
3,4
l'écart de pression de part et d'autre d'une barrière
de confinement doit être d'au moins 25 Pa;
3,4
des dispositifs de surveillance de pression doivent
être installés à l'entrée de la zone d'installations GA
afin que soit contrôlée la pression négative entre les
différentes barrières de confinement; il est
également recommandé que des dispositifs de
surveillance de pression soient installés à l'entrée du
box et de la salle d'autopsie;
3,4
les canalisations du système de surveillance de la
pression statique d'une pièce doivent être munies
de filtre dont l'efficacité est au moins égale à celle
des filtres HEPA;
3,4
des avertisseurs sonores doivent être installés à
l'intérieur de la zone de travail de l'installation GA et
à l'extérieur de cette zone afin d'y détecter toute
chute de pression ou panne de système de
traitement d'air;
45
Exigences physiques - Installations Ga
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
3,4
les conduits de soufflage (alimentation) et
d'extraction (évacuation) du système de CVCA
doivent être indépendants de ceux des zones de
laboratoire voisines (les conduits de soufflage des
aires bénéficiant d'un niveau de confinement 3
peuvent être reliés à des zones ayant un niveau de
confinement inférieur s'ils sont pourvus d'un registre
hermétique ou d'un filtre HEP A installé en amont
(avant) du raccordement;
3
le système de CVCA doit être conçu de manière
qu'il n'y ait pas de retour d'air contaminé par les
conduits de soufflage (les conduits doivent être
équipés d'un filtre HEP A ou d'un registre
hermétique);
4
les conduits de soufflage doivent être munis de
filtres HEPA;
3
les conduits d'extraction doivent être munis de filtres
HEPA;
4
l'air extrait doit passer à travers deux étages de
filtres HEPA;
3,4
afin de protéger le filtre HEPA, on doit installer des
préfiltres (d'une efficacité de 30 % et de 85 %,
conformes à la norme 52.1-1 992, Gravimétrie and
Dust-spot Procédures for Testing Air-cleaning
Devices Used in General Ventilation for Removing
Particulate Matter, de l'American Society of
Heating, Refrigerating and Air-conditioning
Engineers (ASHRAE);
46
Exigences physiques - Installations Ga
SYSTÈME DE TRAITEMENT D'AIR - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
3,4
les conduits de soufflage(alimentation) et
d'extraction (évacuation) doivent être équipés de
registres hermétiques afin de permettre la
décontamination gazeuse (il peut s'agir du même
registre hermétique requis pour la protection anti-
retour et pour l'isolement des filtres HEP A);
3,4
le réseau de conduits de soufflage du système de
CVCA doit être surveillé (débit, pression, circuits
électriques de commande) afin d'empêcher que les
boxes soient en pression positive;
3,4
les dispositifs de contrôle de débit d'air et les
capteurs installés en conduit doivent être situés en
aval du filtre HEPA monté sur l'évacuation et en
amont du registre hermétique ou du filtre HEPA;
3,4
les tronçons de conduits de soufflage et d'extraction
compris entre le périmètre du box et le registre
hermétique doivent être étanches conformément
aux exigences de la section 7;
3,4
tous les conduits de soufflage et d'extraction situés
à l'extérieur de la pièce doivent être accessibles;
3,4
les registres hermétiques et les filtres HEPA doivent
être situés le plus près possible du périmètre de
confinement.
Nota : Le système de CVCA doit être suffisamment flexible pour que l'on puisse y
apporter des changements (p. ex. les ventilateurs/moteurs doivent être légèrement
surdimensionnés).
47
Exigences physiques - Installations Ga
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS GA (EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.)
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
2,3,4
les canalisations apparentes des installations G A
doivent être munies de dispositifs d'accès aux fins
d'entretien;
3,4
les dispositifs de commande d'alimentation en eau
doivent être situés à l'extérieur de la zone
d'installations GA;
3,4
l'alimentation en eau doit être pourvue de dispositifs
antirefoulement installés au périmètre de la zone
d'installations GA (en plus des dispositifs assurant
l'isolement des locaux); le dispositif de prévention
des refoulements doit être sélectionné
conformément au document CAN/CSA-B64-1 0-94
de l'Association canadienne de normalisation (CSA)
intitulé Guide de sélection, d'installation, d'entretien
et d'essais à pied d'oeuvre des dispositifs
antirefoulement (1 994);
4
dans le cas des activités faisant intervenir des
agents zoonotiques, de l'air respirable comprimé
doit maintenir en pression positive le matériel de
protection individuelle (p. ex. pour le raccordement
des tuyaux d'alimentation en air des combinaisons);
cet air doit provenir de compresseurs et il doit être
distribué par un système avec compresseurs et
réservoirs de secours; des prises de raccordement
doivent être prévues dans toutes les aires de port
des combinaisons, y compris les douches
chimiques et les aires de changement de
combinaison;
2,3,4
les locaux doivent être munis d'éviers «mains libres;
2,3,4
les évacuations doivent être munies de siphon ayant
la hauteur de garde requise, en accord avec les
écarts de pression régnant dans les réseaux (il est
recommandé d'utiliser des siphons de 1 5 cm);
48
Exigences physiques - Installations Ga
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS GA(EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
3,4
les évacuations et la tuyauterie connexe doivent être
isolées des autres zones (p. ex. l'évacuation doit se
faire directement au collecteur principal du système
des traitements des effluents liquides selon le cas);
3,4
les évacuations et la tuyauterie connexe doivent
être raccordées à un système de stérilisation des
effluents et doivent être disposées en pente vers le
système de stérilisation afin de favoriser
l'écoulement par gravité; on pourra envisager
l'installation de robinets afin de pouvoir isoler des
tronçons de l'évacuation aux fins de
décontamination; la tuyauterie doit résister à la
chaleur et aux produits chimiques, en accord avec
le type d'utilisation à laquelle elle est soumise; les
joints doivent être réalisés par fusion thermo-
chimique ou par soudage afin que soit assurée
l'étanchéité de tout le réseau (en accord avec les
essais de perte de pression spécifiés à la section 7);
3,4
les canalisations d'évent de la plomberie (y compris
celle du système de stérilisation des effluents)
doivent être équipées de filtres dont l'efficacité est
équivalente à celle des filtres HEPA; dans le cas
des installations ayant un niveau de confinement 4,
il faut prévoir deux étages de filtres;
3,4
les canalisations d'évent de la plomberie doivent
résister à la chaleur, en accord avec l'utilisation à
laquelle elles sont soumises;
49
Exigences physiques - Installations Ga
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS GA (EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
3
les canalisations d'évent de la plomberie peuvent
être reliées à des zones dont le niveau de
confinement est inférieur, pourvu qu'elles soient
munies d'un filtre dont l'efficacité est équivalente à
celle des filtres HEP A et que ce filtre soit installé en
amont (avant) du raccordement;
3,4
les conduits d'alimentation et le câblage connexes
doivent être scellés à la barrière de confinement
(pour assurer l'étanchéité de la pièce en accord
avec les essais de perte de pression spécifiés à la
section 7);
2,3,4
les ballasts d'éclairage doivent être raccordées à un
circuit de distribution distinct du circuit d'alimentation
de secours, afin de réduire les risques des effets
des harmoniques sur le matériel de laboratoire
sensible; éviter les lampes à décharge haute
intensité dont le temps de réallumage est
relativement long dans les endroits où il n'y a pas
d'autre source lumineuse à allumage rapide;
4
les ballasts et les démarreurs d'éclairage doivent
être installés à l'extérieur du périmètre de
confinement;
3,4
les disjoncteurs du circuit d'alimentation électrique
doivent être installés à l'extérieur du périmètre de
confinement;
2,3,4
les disjoncteurs et les autres appareils de
commande électrique doivent être correctement
étiquetés;
2,3,4
les systèmes de sécurité des personnes, l'éclairage
et les autres équipements essentiels doivent être
raccordés à l'alimentation de secours;
50
Exigences physiques - Installations Ga
RÉSEAUX DES INSTALLATIONS GA (EAU, ÉLECTRICITÉ, ETC.) - SUITE
NIVEAU DE CONFINEMENT DES
INSTALLATIONS GA
EXIGENCE
3J
les systèmes de CVCA doivent être raccordés à
l'alimentation de secours;
3,4
un système de communication doit permettre de
communiquer entre la zone de travail et l'extérieur
de la zone d'installations GA;
3,4
un système (télécopieur, ordinateur, etc.) assurant
le transfert électronique de données et
d'informations de l'installation GA vers l'extérieur de
la zone de confinement doit être installé (nota : les
documents sur support papier peuvent être sortis de
la zone de confinement après avoir été
correctement décontaminés (à l'autoclave, par
irradiation, aux hyperfréquences; il n'est cependant
pas recommandé de faire une utilisation courante
de ces pratiques);
4
il doit être possible d'observer visuellement (p. ex.
télévision à circuit fermé) les boxes depuis
l'extérieur de la zone de confinement (p. ex. le
bureau de la sécurité/biosécurité); l'installation de
fenêtres d'observation est recommandée.
51
Filtres HEP A
3.4 FILTRES À TRÈS HAUTE EFFICACITÉ (HEPA)
Les filtres HEPA sont fabriqués partir de fibres de borosilicate disposées en feuilles
accordéon et divisées par des séparateurs en aluminium ondulé. Ce type de milieu filtrant
peut être endommagé facilement s'il est entreposé incorrectement, si on l'échappe ou s'il
est autrement manutentionné sans précaution. On doit vérifier l'efficacité des filtres après
leur installation ou leur déplacement et à intervalles réguliers par après. La fréquence des
vérifications est fonction de nombreux facteurs y compris le nombre d'heures de
fonctionnement; c'est après avoir contrôlé l'efficacité du filtre pendant une certaine
période de temps qu'on pourra adopter une fréquence de vérification acceptable. Il est
cependant recommandé de vérifier les filtres après l'installation puis au moins une fois par
année.
Le milieu filtrant est collé dans un cadre en bois ou en métal. Bien que leur élimination ne
pose pas de difficulté, les cadres en bois présentent l'inconvénient d'absorber les vapeurs
(le peroxyde d'hydrogène vaporisé par exemple) durant la stérilisation courante du filtre.
Le cadre libère ensuite lentement ces vapeurs, ce qui a pour effet de rallonger la durée
nécessaire pour réduire la concentration de vapeurs à une valeur acceptable (et prolonge
le cycle de décontamination gazeuse). Quant au cadre métallique, il n'absorbe pas ces
vapeurs, mais leur élimination présente des difficultés.
Les filtres HEPA sont habituellement installés dans leur boîtier au moyen d'un joint solide
(en néoprène) ou d'un joint fluide (en gel). Parmi les problèmes fréquents de ces joints,
signalons qu'ils peuvent ne pas reprendre leur forme initiale suite à un état prolongé de
compression , ils peuvent se déchirer et ils peuvent être incompatibles avec les
décontaminants gazeux. Par exemple, le peroxyde d'hydrogène a pour effet de
désagréger certains types de néoprènes (joints en néoprène noir à cellules ouvertes). Par
conséquent les joints en matériaux denses résistent plus longtemps aux cycles de
stérilisation que ceux à matériaux identiques, mais à cellules ouvertes. Le joint, à l'état de
gel, est interposé entre le boîtier du filtre et la rainure ménagée sur le pourtour du filtre,
pour réaliser une étanchéité parfaite. Le rebord aminci du boîtier s'introduit dans cette
rainure pour compléter l'étanchéité. Les joints sous forme de gel résistent aux problèmes
de compression et de compatibilité normalement associés aux joints en matériaux rigides.
Voici les exigences applicables à tous les types de filtre HEPA (dans les enceintes de
sécurité biologique ou dans les systèmes de traitement d'air) :
• les filtres HEPA doivent avoir une efficacité d'au moins 99,97 % lorsqu'il s'agit de
retenir des particules de 0,3 ^/m, selon le document IES-RP-CC-001-86,
Recommended Practice for HEPA Filters (1986), de Nnstitute of Environmental
Sciences; ces filtres doivent être soumis en usine à un essai de filtration de
particules puis contrôlés par balayage;
52
Filtres HEPA
• la pression statique (indice de propreté) des filtres HEPA doit être contrôlée à
l'aide d'un dispositif comme un débitmètre à hélice;
• l'efficacité sur place des filtres HEPA doit être vérifiée à l'aide d'un essai de
retenue de particules et au moyen d'un balayage (la pénétration des particules ne
doit pas dépasser 0,01 %).
Nota : L'efficacité des autres filtres montés en ligne (canalisations d'évent de
plomberie, canalisations d'alimentation en gaz, conduits d'extraction des
autoclaves) doit être vérifiée au moyen d'essais de retenue de particules;
l'efficacité de ces filtres doit être au moins égale à celle du filtre HEPA.
Voici les exigences applicables aux boîtiers des filtres HEPA installés en ligne dans les
systèmes de traitement d'air, tous niveaux de confinement confondus :
• les boîtiers des filtres HEPA doivent être munis d'un registre hermétique monté sur
les conduits d'admission et sur les conduits d'évacuation afin de pouvoir mettre les
filtres hors service et de les isoler;
• les boîtiers des filtres HEPA doivent être équipés d'orifices de fumigation montés
dans les conduits amont et aval afin de permettre la décontamination gazeuse sur
place;
• les boîtiers des filtres HEPA doivent être munis d'orifices d'injection en amont et
d'orifices d'accès en aval afin de permettre la tenue sur place de l'essai de retenue
de particules et le contrôle de cet essai par la méthode de balayage;
• les boîtiers des filtres HEPA doivent être hermétiques; l'étanchéité doit être
mesurée au moyen de l'essai spécifié à la section 7.
53
Mobilier
3.5 MOBILIER DE LABORATOIRE
En général, le mobilier de rangement utilisé en laboratoire doit être conçu en fonction de
l'usage prévu et des types de matières dangereuses susceptibles d'être utilisées; ce
mobilier doit être également facile à décontaminer. L'aspect modulaire d'un mobilier,
normalement souhaitable lorsqu'on désire une plus grande flexibilité, est moins recherché
dans les installations de confinement. Le mobilier modulaire présente plus de joints,
d'interstices et de fissures que le mobilier conventionnel.
On trouvera ci-après un aperçu des caractéristiques généralement recherchées pour les
mobiliers de rangement. Certaines caractéristiques peuvent varier selon le type
d'installation et le niveau de confinement requis.
• les surfaces doivent résister aux égratignures, aux taches, aux moisissures et à
l'action des produits chimiques; elles doivent également résister à la chaleur selon
l'usage prévu;
• pour les niveaux de confinement 3 des pathogènes pour animaux on doit utiliser
des matériaux à âme pleine; il est déconseillé d'utiliser le bois;
• on doit utiliser de l'acier inoxydable pour les niveaux de confinement 4 des
pathogènes pour animaux, les installations pour petits et gros animaux ainsi que
pour les salles d'autopsie;
• sauf dans les cas où on exige de l'acier inoxydable toutes les surfaces en contact
avec le plancher doivent résister à la rouille;
• les dessus des postes, des tables et des comptoirs doivent être continus (ils ne
doivent présenter aucun joint ouvert); ces surfaces doivent être conçues pour
retenir les déversements (p. ex. elles doivent être munies de rebords et d'arrêts
d'écoulement);
• les rebords et les angles destables, des comptoirs, des postes, des portes, des
tiroirs, des poignées, etc., utilisés dans les endroits offrant un niveau de
confinement 3 des pathogènes pour animaux où sont utilisées des combinaisons
alimentées en air en pression positive doivent être arrondis;
• les dosserets doivent être continus le long des plans de travail (ils ne doivent
présenter aucun joint ouvert);
• les dosserets doivent être installés sans jeu contre les murs; un joint doit assurer
l'étanchéité au point de rencontre de l'établi et du mur;
54
Mobilier
la jonction des canalisations des réseaux et des armoires du haut avec l'établi doit
être munie d'une étanchéité;
les tables utilisées dans les aires ayant un niveau de confinement 4 des agents
pathogènes pour animaux doivent être continus mais non fixes (le système complet
doit pouvoir être déplacé; ce système ne doit pas être composé d'éléments
modulaires);
dans les zones de niveau de confinement 3 des pathogènes pour animaux, l'aspect
modulaire doit être limité à la possibilité de déplacer et de retirer des batteries de
tiroirs;
les portes situées au-dessous des comptoirs doivent être à battant et non
coulissantes; quant aux portes situées au-dessus des comptoirs, ces dernières
doivent être coulissantes et non à battant;
il n'est pas recommandé d'utiliser des portes à fermeture automatique;
les tiroirs doivent être munis de butées qui empêchent qu'ils soient retirés
complètement de leur caisson;
les tiroirs doivent se déplacer sur des galets de roulement en nylon, et non sur de
seuls coulisseaux;
les tiroirs utilisés dans les zones ayant un niveau de confinement 4 des agents
pathogènes pour animaux doivent être de construction monopièce;
les tablettes des rayonnages utilisées pour le rangement des réactifs doivent être
munies de rebords à lèvre;
les éviers qui sont en même matériaux que la table de travail doivent être intégrés
à la table ou être moulés à même cette dernière;
les éviers doivent être du type «mains libres».
55
Hottes
4 HOTTES
Les hottes de laboratoire doivent être utilisées couramment pour contenir, les vapeurs, les
fumées, les aérosols, les particules dangereuses et les gaz libérés durant la manipulation
de substances chimiques. L'efficacité d'une hotte de laboratoire se mesure à sa capacité
de confiner les contaminants à l'intérieur, de les évacuer par un réseau de conduits puis
de les filtrer ou de les disperser de façon qu'ils ne retournent pas à l'intérieur du bâtiment
par les conduits d'admission d'air. Il existe en général trois types de hottes de laboratoire:
• Hottes conventionnelles - enceinte de base munie d'un châssis avant mobile;
même lorsqu'on ouvre le châssis, le volume d'air qui pénètre à l'intérieur de la hotte
demeure constant; cependant, la vitesse d'écoulement de l'air diminue en raison
d'un rétrécissement moins important de la veine d'air.
• Dérivation - le volume d'air extrait est constant peu importe la position du châssis;
des ouvertures ménagées au-dessus du châssis laissent entrer l'air même lorsque
le châssis est fermé.
• Air auxiliaire - ces hottes sont équipées d'un système d'alimentation en air
indépendant du système d'alimentation en air de la pièce. En raison des difficultés
et des critères d'installation reliés à la fourniture d'air auxiliaire, l'ASHRAE, dans
son manuel Heating, Ventilating, and Air-conditioning Applications (1 995),
déconseille l'utilisation de ce type de hotte.
Nota : L'utilisation des hottes à recirculation, sans conduit, est limitée dans les
laboratoires en raison de la grande variétés de produits chimiques utilisés. Le choix
inadéquat des filtres, l'utilisation de produits chimiques ou de concentrations
inappropriées, de même que l'emploi de systèmes de contrôle inadéquats pour le
remplacement des filtres peuvent se traduire par l'introduction d'air contaminé dans la
zone de travail.
Les matières ou les substances extraites par les hottes de laboratoire sont souvent
évacuées dans l'atmosphère où elles sont diluées. L'utilisation de dispositifs de traitement
de l'air extrait (p. ex., filtres à charbon activé) doit être conforme aux règlements locaux
pertinents. Les filtres, lorsqu'il en faut, doivent être sélectionnés en fonction du type de
contaminant à éliminer, de l'efficacité requise pour satisfaire aux limites d'exposition
professionnelles et/ou dans l'environnement, et selon le temps de séjour requis. Les
filtres doivent être situés en amont du ventilateur d'extraction. Ceux-ci doivent pouvoir
être remplacés sans risque de contamination de l'environnement voisin. Le coût
d'acquisition des filtres est élevé et ces derniers nécessitent beaucoup d'entretien. De
plus, l'élimination des filtres au charbon est une source de pollution.
56
_ Hottes
Les hottes installées à l'intérieur des laboratoires ayant un niveau de confinement 3 et 4
doivent être conformes aux exigences de filtration HEP A (voir section 4). L'installation
d'un filtre au charbon de bois en amont du filtre HEP A peut constituer une mesure en vue
de protéger le filtre HEPA des effets néfastes des vapeurs chimiques et pour protéger la
personne qui fait l'entretien et les essais de certification de ce filtre HEPA.
Les hottes de laboratoire et les systèmes connexes de conduits d'évacuation doivent être
conformes aux exigences de conception et d'installation de la norme CSA Z31 6.4-1 994,
Fume Hoods and Associated Exhaust Systems (1 994). L'installations des hottes de
laboratoire doit satisfaire aux critères suivants :
• la hotte doit être à l'écart des circulations normales et des courants d'air qui
pourraient nuire à son bon fonctionnement dans ia pièce;
• le châssis avant doit être situé à 1 ,5 mètre des registres d'extraction (évacuation)
d'air de la pièce et à 1 ,5 mètre des diffuseurs de soufflage (alimentation) d'air
(cette distance peut être réduite dans le cas des diffuseurs à vitesse contrôlée; p.
ex. lorsque la vitesse maximale mesurée à 1 m du diffuseur est de 15 m/m, ou
lorsque cette vitesse est égale à la moitié de la vitesse frontale de l'écoulement
d'air à la hotte de laboratoire, et lorsqu'il a été démontré que le fonctionnement de
la hotte de laboratoire n'en souffre pas);
• le châssis avant doit être à au moins 1 ,5 mètre des portes et à 2,0 mètres des
murs situés vis-à-vis ou de tout autre obstacle;
• les parois de la hotte de laboratoire doivent être à 0,3 mètre des murs ou de tout
autre obstacle se prolongeant au-delà du plan du châssis, et à 1 m des portes;
• les hottes ne doivent pas être installées directement vis-à-vis de postes de travail
occupés par des personnes assises, d'autres hottes de laboratoire ou enceintes de
sécurité biologique.
Selon la norme CSA Z31 6.5-1 994, les hottes de laboratoire doivent être soumises à des
essais au moment de leur installation et puis à intervalle régulier par après, afin de
s'assurer qu'elles fonctionnent normalement. Il est important d'observer toutes les
exigences concernant les conditions des essais, la précision et l'étalonnage de
l'équipement, y compris les exigences énoncées dans la norme CSA. Ces exigences
visent également les essais effectués conformément à la norme ANSI/ASHRAE 110,
Method of Testing Performance of Laboratory Hoods (1 995).
57
Enceintes de sécurité biologique
5. ENCEINTES DE SECURITE BIOLOGIQUE
Lorsqu'elles sont entretenues adéquatement et utilisées avec de bonnes pratiques de
laboratoire, les enceintes de sécurité biologique (ESB) assurent un confinement primaire
efficace des agents pathogènes pour animaux. Dans les installations conformes au
niveau de confinement 2 des pathogènes pour animaux, les ESB sont utilisées pour les
travaux susceptibles de libérer des aérosols infectieux et pour les travaux comportant de
fortes concentrations ou de gros volumes de substances infectieuses. Dans le cas des
installations conformes au niveau de confinement 3 des pathogènes pour animaux, tous
les travaux comportant des contenants ouverts renfermant des matières zoonotiques sont
effectués dans une ESB. Pour ce qui est des installations conformes au niveau 4 de
confinement, tous les travaux en présence de micro-organismes doivent être effectués
dans une ESB afin de réduire au minimum les risques de contamination du laboratoire.
Toute personne qui travaille dans une ESB doit avoir reçu une formation sur l'utilisation et
l'entretien de l'enceinte; elle doit également bien connaître les différents types d'enceintes
de laboratoire et savoir comment elles fonctionnent.
On trouvera des informations détaillées sur la sélection, le fonctionnement et l'utilisation
des ESB dans le document Primary Containment for Biohazards: Sélection, Installation
and Use of Biological Safety Cabinets (1 995), des Centers for Disease Control/National
Institutes of Health.
5.1 CATÉGORIES D'ENCEINTES DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE
Il existe trois catégories d'ESB : la catégorie I, la catégorie II et la catégorie III. L'air de
l'enceinte de catégorie I n'est pas remis en circulation et ce type d'enceinte protège
l'opérateur du fait que l'air est évacué par un filtre HEPA. L'enceinte de catégorie I
protège l'opérateur contre la contamination mais pas la matière (ou le produit) qui se
trouve à l'intérieur. Dans les enceintes de catégorie II, l'air est aspiré dans l'enceinte par
le devant, ce qui protège l'opérateur; l'air est ensuite entraîné vers le bas à travers un filtre
HEPA de façon à protéger le produit, puis est évacué par un filtre HEPA, ce qui protège
l'environnement. Il existe deux types (A et B) d'enceintes de catégorie II, selon la
construction, la vitesse et l'écoulement de l'air et selon le système d'évacuation utilisé.
L'enceinte de catégorie III, entièrement fermée, étanche aux gaz, est alimentée en air à
travers un filtre HEPA; de plus, l'air est évacué à travers un filtre HEPA. Le travail à
l'intérieur de l'enceinte se fait au moyen de manchons de caoutchouc intégrés. L'enceinte
de catégorie III protège à la fois l'opérateur et le produit.
Nota : Les hottes de laboratoire ou postes de travail à flux laminaire horizontal qui
dirigent l'air vers l'opérateur ne sont pas des enceintes de sécurité biologique et ils ne
doivent pas être utilisés pour confiner des matières infectieuses, toxiques ou
sensibilisatrices.
58
Enceintes de sécurité biologique
Avant de choisir la bonne catégorie d'ESB, il est important de bien évaluer le type de
travail qui y sera effectué. Les enceintes de catégorie II (types A et B) sont conçues pour
les travaux avec micro-organismes dans des installations conformes aux niveaux de
confinement 2 et 3 des agents pathogènes pour animaux. Dans le cas des enceintes de
type A utilisées dans des installations des niveaux 2 et 3, l'air peut être recirculé à
l'intérieur du laboratoire. L'air des enceintes de catégorie 2, type A, peut être évacué à
l'extérieur du bâtiment dans un conduit raccordé par un fourreau. Dans ce type de
raccordement, un espace d'air est ménagé entre l'enceinte et le conduit d'évacuation; de
l'air additionnel peut être aspiré du laboratoire afin de soustraire le volume d'air évacué à
l'effet négatif qui pourrait avoir sur lui un ventilateur d'extraction installé ailleurs dans le
laboratoire. Le raccordement par fourreau doit pouvoir être démonté sinon être conçu
pour permettre l'essai de certification de l'enceinte (un registre hermétique doit permettre
d'isoler l'enceinte aux fins de décontamination; un orifice d'accès doit permettre la
vérification du filtre HEPA par la méthode de balayage).
Les enceintes de catégorie II, type B, sont utilisées pour les manipulations de petites
quantités de produits chimiques et comme complément lors de travaux en présence des
micro-organismes dans les laboratoires conformes aux niveaux de confinement 2, 3 et 4
des PA. Avec les enceintes de type B1 , 30 % de l'air est recirculé à l'intérieur de
l'enceinte; ces types d'enceintes conviennent pour des quantités infimes de produits
chimiques et de radionuclides. Ces enceintes doivent être raccordées par une jonction
rigide, étanche (raccordement direct) à un réseau d'évacuation indépendant (de
préférence). Une hotte de transition doit permettre de mettre en oeuvre les méthodes et
les essais appropriés de certification des ESB. Dans le cas des enceintes de type B2, la
totalité de l'air circulant à l'intérieur de l'enceinte est évacué à l'extérieur; il n'y a donc
aucune recirculation. Ces enceintes peuvent être utilisées pour les travaux avec de
petites quantités de produits chimiques volatiles et avec des radionuclides. Le
raccordement de ces enceintes avec le réseau de conduits d'évacuation est également
réalisé au moyen d'une jonction rigide étanche. L'enceinte B3 consiste essentiellement
en une enceinte de type A (également désignée type A/B3) raccordée à un conduit
d'évacuation en pression négative. Les enceintes de type B3 ne sont pas recommandées
pour les produits chimiques volatiles étant donné qu'un pourcentage de recirculation de 70
% peut provoquer une accumulation de vapeurs chimiques à l'intérieur de l'enceinte.
Les enceintes de catégorie III sont conçues pour les travaux avec des pathogènes
nécessitant un niveau de confinement 4 (selon Santé Canada); ces enceintes ont
traditionnellement été installées dans des laboratoires à confinement maximum. Des
batteries d'enceinte composées de plusieurs enceintes de catégorie III (par exemple, pour
des centrifugeuses, des incubateurs, des appareils de réfrigération) reliées par des
dispositifs de transfert doivent être construites sur mesure. Leur utilisation dans des
laboratoires de niveau 4 impose des précautions particulières étant donné qu'elles
nécessitent des équipements spécialisés de soutien (p. ex. des dispositifs de transfert, un
système CVCA, une alimentation de secours, un accès contrôlé). Enfin, les enceintes de
59
Enceintes de sécurité biologique
catégorie III peuvent également être utilisées in situ lorsqu'on a pas nécessairement
besoin de toutes les installations de soutien.
Séleci
tion des enceintes de sécurité biologique
de catégorie II
Niveau de
confinement
(agents pathogènes)
Application
Catégorie
Évacuation
2,3
- micro-organismes
Type A
Recirculation
2,3
- micro-organismes
TypeB3
Fourreau
2,3,4
- micro-organismes
- produits volatiles et
radionuclides
TypeB2
Jonction rigide étanche
2,3
- micro-organismes
- produits volatiles et
radionuclides (quantités
minimes)
Type B1
Jonction rigide étanche
Nota : Seules les enceintes conformes à la norme National Sanitation Foundation (NSF)
n° 49, Class II Biohazard Cabinetry (1 992) (spécifications de conception, de matériel et
de construction des ESB) et portant la marque d'homologation à la NSF 49 doivent être
achetées.
5.2 INSTALLATION ET CERTIFICATION
Le rideau d'air circulant à l'avant de l'enceinte est très sensible peut être facilement
perturbé : des circulations de personnes parallèlement à l'enceinte, des fenêtres ouvertes,
des diffuseurs d'alimentation en air ou d'autres équipements de laboratoire créant un
mouvement d'air (pompes à vide, centrifugeuses) peuvent nuire à ce rideau d'air. Voici
quelques recommandations concernant l'endroit d'installation des ESB :
• les ESB doivent être installés à l'écart des zones de grande circulation, des portes,
des registres et des diffuseurs d'air susceptibles de modifier l'écoulement d'air (on
doit en général appliquer les mêmes principes que ceux visant l'installation des
hottes de laboratoire);
• il faut prévoir un dégagement d'au moins 30 cm entre la sortie de l'évacuation, au
sommet de l'enceinte, et tout obstacle situé au-dessus de l'enceinte;
60
Enceintes de sécurité biologique
• lorsque c'est possible, prévoir un dégagement de 30 cm de chaque côté de
l'enceinte, afin de faciliter l'accès à cette dernière;
• dans le cas des enceintes raccordées à un réseau de conduits d'évacuation, les
ventilateurs d'extraction doivent être installés à l'extrémité du réseau de conduits;
toute perturbation dans l'écoulement de l'air évacué doit provoquer un
avertissement à l'intention de l'opérateur; pour empêcher la mise en pression de
l'enceinte, un système d'interverrouillage doit être installé pour interdire le
fonctionnement du ventilateur d'extraction lorsque le débit n'est pas suffisant (p. ex.
au moyen d'une commande électrique asservie à l'écoulement d'air); il se peut
également qu'un dispositif anti-refoulement à travers le filtre HEPA doive être
installé.
Le fonctionnement continu des ESB contribue à réduire les niveaux de poussière et
d'autres particules en suspension dans l'air ambiant du laboratoire. Malgré la tentation
d'utiliser les ESB seulement en cas de besoin afin d'économiser l'énergie, il faut tenir
compte des répercussions qu'une telle mesure aurait sur l'équilibre de l'alimentation en air
du laboratoire. Dans certains cas, l'air évacué par les ESB reliées à des conduits
d'évacuation est prise en compte dans les calculs d'équilibre du volume d'air extrait de la
pièce, d'où l'importance de laisser fonctionner ces enceintes.
L'utilisation de brûleurs au gaz propane à l'intérieur des ESB n'est généralement pas
recommandée. Les flammes nues à l'intérieur de l'ESB créent de la turbulence, modifient
l'écoulement d'air et peuvent endommager le filtre HEPA. Lorsqu'il n'existe aucune autre
solution de rechange convenable (boucle stérile jetable, micro-incinérateur) on pourra
utiliser des micro-brûleurs avec flamme pilote fonctionnant sur demande à un simple
toucher.
Le fonctionnement des ESB doit être vérifié avant leur utilisation, et après chaque
réparation ou déplacement. Le fait de déplacer une enceinte de sécurité biologique peut
endommager le filtre HEPA de même que ses joints d'étanchéité. Les essais doivent être
effectués par des personnes qualifiées; il est recommandé que cette tâche soit confiée
uniquement à des certifieurs agréés par la NSF. Aux exigences qui précèdent, s'ajoutent
les exigences suivantes concernant la certification des ESB :
• les ESB doivent être certifiées par des personnes agrées par la NSF
conformément aux exigences de la norme CSA Z31 6.3-95, Biological
Containment Cabinets: Installation and Field Testing (1 995). Les enceintes de
sécurité biologique doivent être certifiées au moins une fois par année et chaque
fois qu'elles sont déplacées ou que l'on y fait une intervention d'entretien;
61
Enceintes de sécurité biologique
un exemplaire du rapport de certification doit être remis à l'opérateur et conservé
en dossier (idéalement, le rapport devrait être glissé dans une pochette à
l'extérieur de l'enceinte);
on doit apposer sur l'extérieur de l'enceinte une étiquette indiquant la date de
certification, la date de la prochaine certification, la norme de référence selon
laquelle les essais de certification ont été effectués ainsi que le nom de la
personne qui a effectué la certification;
62
Pratiques opérationnelles-Générales
6. PRATIQUES OPERATIONNELLES
6.1 EXIGENCES GÉNÉRALES
Les pratiques générales suivantes doivent être observées lors de travaux dans un
laboratoire de confinement ou dans une installation animalière :
• l'accès doit être limité au personnel de laboratoire, aux soigneurs d'animaux, au
personnel d'entretien et aux personnes qui s'y rendent pour affaires officielles;
• seules les personnes répondant aux exigences d'entrée (immunisation, contrôle du
sérum) peuvent accéder à un laboratoire de confinement, sauf si ce laboratoire a
été convenablement décontaminé;
• un programme de surveillance médicale doit être mis en place suivant les
recommandations de Santé Canada;
• le personnel doit recevoir une formation sur les risques potentiels associés aux
travaux, de même que sur les précautions à mettre en oeuvre pour empêcher
l'exposition aux agents zoonotiques et la libération d'agents non indigènes; le
personnel doit démontrer qu'il a bien compris la formation reçue; cette formation
doit être documentée et signée par l'employé et par le surveillant;
• un manuel de procédures documenté doit être établi; ce manuel doit être observé;
• toutes les personnes (visiteurs, personnel d'entretien, etc.) qui entrent dans une
zone de confinement doivent avoir reçu la formation nécessaire pour connaître et
suivre les protocoles opérationnels du projet en cours; les stagiaires doivent être
accompagnés d'une personne ayant reçu cette formation;
• les personnes qui entrent dans une installation de confinement doivent être bien
préparées; elles doivent apporter avec elles tout le matériel et tout l'équipement
dont elles auront besoin; en cas d'oubli de matériel ou d'équipement, les personnes
doivent observer les règles de circulation adoptées (p. ex. ne pas revenir en arrière
chercher ce qui manque; demander plutôt par téléphone à quelqu'un de l'apporter,
ou sortir de la zone en observant les protocoles);
• les employés qui travaillent dans la zone de confinement doivent posséder des
connaissances générales concernant le fonctionnement et la conception du
laboratoire (p. ex. gradients de pression de l'air entre les zones, schéma
directionnel de l'écoulement de l'air, signaux d'alarme en cas de panne des
systèmes d'aération, périmètre de confinement);
63
Pratiques opérationnelles-Générales
des règles de circulation entre les zones non contaminées et les zones
contaminées doivent être établies et observées (les déplacements doivent toujours
s'effectuer vers une zone plus contaminée);
des essais de fumée (à l'aide d'un dispositif fumigène) doivent être effectués
périodiquement par le personnel du laboratoire pour vérifier l'écoulement de l'air;
les protocoles relatifs à l'entrée et à la sortie des personnes, des animaux, de
l'équipement, des échantillons et des déchets doivent être consignés par écrit,
affichés et observés; les protocoles généraux doivent être complétés par des
protocoles spécifiques aux activités en cours;
les procédures d'urgence à suivre concernant l'entrée et la sortie, le nettoyage en
cas de déversement, le traitement d'air et la sécurité biologique en cas de panne
de l'enceinte, les incendies et d'autres situations d'urgence doivent être consignées
par écrit, affichées et observées;
en cas de situation urgente constituant un danger de mort, on doit accorder la
priorité à la santé et à la sécurité des personnes; doivent être établis des
protocoles d'évacuation où il est prévu de passer outre aux procédures habituelles;
on devra désigner une aire de rassemblement où seront prises d'autres mesures
(désinfection des chaussures, changement de vêtements, douche) avant de quitter
la zone de confinement;
tout déversement, accident, exposition manifeste ou potentielle à des matières
infectieuses, et toute perte d'efficacité de confinement (pressurisation positive du
laboratoire) doivent être signalés immédiatement au surveillant du laboratoire; des
registres écrits de ces incidents doivent être maintenus;
un programme efficace de contrôle des rongeurs et des insectes doit être établi et
observé.
64
Pratiques opérationnelles - Laboratoires
6.2 LABORATOIRES
Pratiques opérationnelles de base à observer pour les zones conformes au niveau de
confinement 2 des agents pathogènes pour animaux :
• en plus de connaître parfaitement la marche à suivre en cas d'urgence, le
personnel doit recevoir une formation complète sur l'utilisation du matériel de
laboratoire, sur les enceintes de sécurité biologique, sur les procédures à observer
pour réduire la production d'aérosols de même que sur les procédures de
décontamination;
• les blessures, les coupures, les égratignures et les éraflures ouvertes doivent être
couvertes de pansements à l'épreuve de l'eau;
• il est interdit de manger, de mâcher, de boire, de fumer, de ranger des aliments et
de se maquiller;
• les articles personnels comme les sacs à main et les vêtements de ville doivent
être gardés à l'écart des zones de travail;
• les zones de travail contenant des substances dangereuses doivent être gardées
exemptes d'éléments ou de matières qui ne sont pas pertinentes aux activités et
qui ne peuvent être facilement décontaminées (journaux, livres, correspondance,
etc.); les rapports écrits et autres documents doivent être gardés à l'extérieur de
ces zones de travail;
• tout le matériel de référence pertinent au laboratoire doit être gardé dans la zone
de laboratoire;
• les membres du personnel doivent se laver les mains après avoir enlevé leurs
gants, avant de quitter le laboratoire et chaque fois qu'ils ont manipulé du matériel
contaminé;
• on ne doit porter dans le laboratoire ni chaussures à talons hauts ni chaussures qui
ne recouvrent pas les orteils;
• les cheveux longs doivent être attachés de sorte qu'ils ne pourront pas venir en
contact avec les mains, les spécimens, les contenants ou l'équipement
65
Pratiques opérationnelles - Laboratoires
les personnes doivent porter des gants intacts, en vinyle ou en latex, lorsqu'elles
font la manipulation de substances infectieuses; des gants en cottes de mailles
peuvent être portés en dessous des gants en latex ou en vinyle afin d'obtenir une
protection contre les aiguilles et les objets acérés;
porter un sarrau, une blouse ou une combinaison pour travailler dans le laboratoire;
ces vêtements ne doivent pas être portés à l'extérieur des zones de laboratoire (p.
ex. bureau, locaux de l'administration, cafétéria, bibliothèque);
il est interdit de ranger les vêtements de protection dans le même vestiaire que les
vêtements de ville;
les vêtements contaminés doivent être décontaminés avant d'être envoyés au
blanchissage (sauf si les installations de blanchissage sont à l'intérieur de la zone
de laboratoire et si on a démontré qu'elles peuvent décontaminer les vêtements de
manière efficace);
une protection des yeux et du visage doit être portée lorsqu'il est nécessaire de se
protéger contre les éclaboussures de substances dangereuses, les projections de
particules et contre les lumières et les rayonnements dangereux;
les portes des laboratoires doivent être gardées fermées, en accord avec le rôle
de l'installation;
toutes les activités comportant un risque de libération d'aérosols infectieux (p. ex.
agents zoonotiques) ainsi que de grandes concentrations ou de volumes
importants de substances zoonotiques doivent être effectuées dans des enceintes
de sécurité biologique;
les plans de travail contaminés doivent être décontaminés;
tous les éléments contaminés doivent être décontaminés avant d'être éliminés ou
avant d'être nettoyés en vue d'une réutilisation;
le matériel contaminé sorti du laboratoire aux fins d'entretien ou d'élimination doit
être décontaminé comme il se doit;
un contrôle d'efficacité des autoclaves doit être effectué au moins une fois par
semaine, à l'aide d'indicateurs biologiques et suivant la fréquence d'utilisation de
l'autoclave; les résultats de ces contrôles doivent être conservés en dossier; les
registres des cycles et des paramètres de fonctionnement des autoclaves (p. ex.
durée, température et pression) doivent également être conservés en dossier.
66
Pratiques opérationnelles - Laboratoires
Aux pratiques opérationnelles générales concernant le niveau de confinement 2 s'ajoutent
les pratiques opérationnelles minimum concernant le niveau de confinement 3 des agents
pathogènes pour animaux :
• un protocole spécifique aux activités du laboratoire doit être établi; ce protocole
doit avoir été lu par tous les employés; ces derniers doivent certifier par écrit qu'ils
saisissent bien le contenu de ce protocole;
• la zone de laboratoire doit être verrouillée;
• les agents infectieux doivent être entreposés à l'intérieur de la zone de laboratoire;
les agents infectieux rangés à l'extérieur de la zone de laboratoire doivent être
gardés dans un endroit verrouillé, dans des contenants étanches;
• le personnel doit avoir une compétence démontrée en matière de pratiques et de
techniques microbiologiques (c'est-à-dire une expérience de la manipulation
d'organismes infectieux ou de cultures cellulaires);
• les articles personnels comme les sacs à main et les vêtements de ville doivent
être laissés à l'extérieur de la zone de laboratoire;
• un contrôle de confinement doit être conduit avant l'entrée dans la zone de
laboratoire (p. ex. pour vérifier si le laboratoire est en pression négative comme il
se doit);
• une garde d'eau doit être maintenue dans les siphons des évacuations (soit par
une utilisation régulière des éviers et des douches et/ou soit en ajoutant de l'eau
aux siphons qui ne sont pas utilisés);
• les échantillons et les fournitures de laboratoire peuvent être soit transportés à
l'intérieur de la zone de laboratoire, soit passés par un sas ventilé; lorsqu'on se sert
de l'autoclave installé à la barrière de confinement pour passer des matériels à
l'intérieur du laboratoire, l'autoclave doit avoir effectué un cycle avant que soit
ouverte la porte extérieure donnant sur le côté «non contaminé»;
•
avant d'entrer dans la zone de laboratoire, les personnes doivent enlever leurs
vêtements de ville de même que leurs bijoux; elles doivent ensuite mettre des
vêtements et des chaussures réservés aux travaux en laboratoire;
67
Pratiques opérationnelles - Laboratoires
les personnes qui ne portent pas des vêtements assurant une protection complète
du corps doivent passer sous la douche à leur sortie du laboratoire; lorsqu'il y a eu
exposition connue ou probable aux aérosols (retombée de substances
infectieuses), une douche doit être prise à la sortie de la zone de laboratoire;
une douche (y compris le lavage des cheveux et de la barbe) doit être prise à la
sortie d'une zone de laboratoire où sont manipulés des agents pathogènes non
indigènes pour animaux; les lunettes doivent être désinfectées à la barrière de
confinement;
une deuxième épaisseur de vêtements de protection (blouse de laboratoire unie à
l'avant avec poignets serrés, gants) doit être portée par-dessus les vêtements de
laboratoire lors des manipulations directes de substances infectieuses (c'est-à-dire
des substances qui doivent être utilisées dans les enceintes de sécurité
biologique);
les vêtements contaminés doivent être décontaminés avant d'être envoyés au
blanchissage (sauf si les installations de blanchissage sont situées à l'intérieur de la
zone de laboratoire et s'il a été démontré qu'elles peuvent efficacement
décontaminer les micro-organismes susceptibles de se trouver dans le laboratoire);
tous les travaux avec des substances infectieuses doivent être effectués dans une
enceinte de sécurité biologique; sinon on devra utiliser d'autres dispositifs de
confinement physique ainsi que des vêtements et des équipements de protection
individuelle; aucun travail comportant des contenants ouverts renfermant des
substances infectieuses ne doit être effectué sur une table non protégée;
la centrifugation de substances infectieuses doit être effectuée dans des godets de
sécurité ou des agitateurs scellés qui sont chargés et déchargés dans une enceinte
de sécurité biologique;
tous les matériaux de rebuts contaminés quittant la zone de laboratoire doivent
être décontaminés dans un autoclave à deux portes, à la barrière de confinement,
avant d'être éliminés; les deux portes de l'autoclave ne doivent pas être ouvertes
en même temps;
68
Pratiques opérationnelles - Laboratoires
• les substances sensibles à la chaleur qui ne peuvent pas être sorties de la zone de
laboratoire en passant par l'autoclave doivent être décontaminées à la barrière de
confinement (p. ex. elles doivent être décontaminées à l'aide de formaldéhyde, de
peroxyde d'hydrogène vaporisé, de produits chimiques liquides ou de tout autre
moyen dont l'efficacité a été démontrée).
Aux pratiques opérationnelles générales correspondant aux niveaux 2 et 3, s'ajoutent les
pratiques opérationnelles minimum concernant le niveau de confinement 4 des agents
pathogènes pour animaux :
• toutes les personnes qui entrent dans la zone de laboratoire doivent avoir suivi
avec succès un cours de formation sur les procédures spécifiques aux laboratoires
conformes aux niveaux de confinement 4; ces personnes doivent démontrer
qu'elles ont bien compris la matière de la formation; cette formation doit être
documentée et signée par l'employé et le surveillant;
• des protocoles doivent être établis pour les urgences susceptibles de se produire, y
compris en cas de dommages aux combinaisons portées par les personnes, de
défaut d'alimentation dans le cas des combinaisons raccordées à une source d'air
et de défaillance de douche chimique;
• dans les cas d'utilisation d'agents pathogènes nécessitant un niveau de
confinement 4 selon Santé Canada, les employés doivent porter sur eux une carte
de suivi médical (indiquant le nom de l'employé, le nom et le numéro de téléphone
de son surveillant et du remplaçant de ce dernier, le numéro de téléphone de
l'installation); les employés doivent immédiatement avertir leur surveillant lorsqu'ils
souffrent d'une maladie fébrile; les surveillants doivent communiquer avec tout
employé qui s'absente sans motif apparent;
• un registre doit être maintenu de toutes les activités du laboratoire;
les agents infectieux doivent être entreposés à l'intérieur de la zone de laboratoire;
on doit contrôler une fois par jour les systèmes de laboratoire ;
•
•
• les personnes qui entrent dans le laboratoire doivent enlever leurs vêtements de
ville de même que leurs bijoux; elles doivent ensuite passer des vêtements et des
chaussures réservés aux travaux en laboratoire;
• les personnes qui manipulent des agents zoonotiques nécessitant un niveau de
confinement 4 selon Santé Canada doivent porter une combinaison en pression
positive; l'étanchéité de ces combinaisons doit être vérifiée régulièrement;
69
Pratiques opérationnelles - Laboratoires
une douche doit être prise à la sortie de la zone de laboratoire;
les personnes qui portent une combinaison doivent prendre une douche chimique
de durée appropriée; le désinfectant utilisé doit être efficace contre les agents
pathogènes en présence; il doit être dilué selon les recommandations et
fraîchement préparé.
70
Pratiques opérationnelles - Installations animalières
6.3 INSTALLATIONS ANIMALIERES
Manipuler des animaux comporte une variété de dangers particuliers, notamment
l'exposition aux agents infectieux (présents naturellement ou introduits dans le cadre
d'expériences), les morsures et griffures d'animaux, les ruades et les lésions par
écrasement, les agents physiques (bruit, température) et les agents chimiques (agents de
nettoyage, désinfectants). Des conditions allergènes peuvent être créés par le contact
avec le pelage ou le poil, avec la litière et avec les déjections animales. Au moins un
cinquième des personnes qui manipulent des rongeurs, des cobayes et des lapins de
laboratoire développent des allergies. Il faut assurer une protection contre les allergènes,
par le biais des mesures d'ingénierie, la ventilation, l'utilisation d'isolateurs et de cages à
couvercles filtrant et l'utilisation appropriée de dispositifs de protection respiratoire.
L'animalier doit posséder des connaissances sur les caractéristiques générales de
l'animal, par exemple son tempérament, ses instincts et ses attributs physiques. Il doit
tenir compte également de la nature des animaux, c'est-à-dire leurs ectoparasites et
endoparasites naturels, des zoonoses auxquelles ils sont sujets et des voies possibles
d'excrétion et de dissémination
Voici les exigences minimales à observer en matière de pratiques opérationnelles dans
les installations pour petits animaux (PA) :
• une combinaison et des chaussures appropriées doivent être portées lors des
travaux dans les installations pour petits animaux (PA) conformes au niveau de
confinement 2 des agents pathogènes;
• les personnes qui entrent dans des installations PA conformes aux niveaux de
confinement 3 et 4 des agents pathogènes pour animaux doivent mettre des
vêtements et des chaussures spécifiques;
• des gants doivent être portés pour la manipulation d'animaux infectés;
•
•
il faut se laver les mains après avoir manipulé des animaux infectés, après avoir
enlevé ses gants et avant de quitter l'installation animalière;
des respirateurs à filtre HEP A sont requis pour les manipulations dans des
installations PA conformes aux niveaux de confinement 2 et 3 des agents
pathogènes, lorsque des aérosols infectieux d'agents zoonotiques peuvent être
produits et lorsqu'on effectue des activités conduisant à la production d'aérosols
d'agents zoonotiques qui ne peuvent être contenus dans un dispositif de
confinement primaire;
71
Pratiques opérationnelles - Installations animalières
des combinaisons alimentées en air en pression positive doivent être portées pour
les manipulations d'animaux infectés par des agents zoonotiques nécessitant un
niveau de confinement 4 selon Santé Canada;
une douche (y compris le lavage des cheveux et de la barbe) doit être prise à la
sortie d'une installation PA conforme au niveau de confinement 3 des agents
pathogènes, où sont manipulés des agents non indigènes, et dans tous les cas de
manipulation d'agents dont les aérosols ne peuvent être confinés dans des
dispositifs de confinement primaire; les lunettes doivent être désinfectés au
passage de la barrière de confinement;
une douche doit être prise à la sortie d'installations PA conformes au niveau de
confinement 4 des agents pathogènes; les personnes qui portent une combinaison
doivent prendre une douche chimique;
si les les vêtements ne sont pas changés à la sortie de chaque salle animalière, les
personnes doivent prendre un bain de pied désinfectant (le désinfectant utilisé doit
être efficace contre les micro-organismes en présence et remplacé régulièrement
selon sa durée utile);
les vêtements contaminés doivent être décontaminés avant d'être envoyés à la
blanchisserie (sauf si les installations de blanchissage sont situées à l'intérieur de la
zone de laboratoire et s'il a été démontré qu'elles sont efficaces contre les micro-
organismes susceptibles de se trouver dans le laboratoire);
chaque salle animalière doit porter une inscription portant des indications
particulières aux risques présents de même qu'aux exigences à observer à l'entrée
(p. ex. protection respiratoire);
les portes des salles animalières doivent être gardées fermées, en accord avec la
fonction de l'installation;
une garde d'eau doit être maintenue en tout temps dans les siphons des
évacuations (utilisation régulière des éviers/douches, drains de plancher et/ou
remplissage des siphons qui ne sont pas utilisés);
les cages logeant des animaux infectés doivent être clairement identifiées;
des cages de confinement (p. ex. enceintes à flux laminaire), des cages à murs et
plancher pleins avec couvercle filtrant ou d'autres systèmes de confinement
équivalents doivent être utilisés pour confiner les aérosols infectieux dans les
installations PA conformes au niveau de confinement 3 des agents pathogènes
pour animaux;
72
Pratiques opérationnelles - Installations animalières
• des systèmes de cages de confinement doivent être utilisés dans les installations
PA conformes au niveau de confinement 4 des agents pathogènes pour animaux;
• des procédures de manipulation sécuritaires doivent être observées afin de réduire
la production d'aérosols et la dissémination de poussière à partir des cages, des
résidus et des animaux eux-mêmes;
• des méthodes appropriées d'immobilisation doivent être utilisées pour réduire les
risques de griffure, de morsure et d'auto-inoculation accidentelle;
• l'autopsie de petits animaux infectés par un agent zoonotique de même que
l'inoculation intranasale d'animaux dans des installations PA conformes aux
niveaux 3 et 4 de confinement des agents pathogènes, doivent être effectuées
dans des enceintes de sécurité biologique; le transport des animaux vers l'enceinte
de sécurité biologique doit s'effectuer de manière sécuritaire;
• pour apporter des fournitures, des matériels et des équipements à l'intérieur d'une
installation PA conforme aux niveaux de confinement 3 et 4 des agents
pathogènes, il faut les transporter ou les faire transiter par un sas ventilé; des
autoclaves, des chambres de fumigation ou des sas à air installé à la barrière
peuvent être utilisés pourvu qu'ils aient été décontaminés avant que soit ouverte la
porte extérieure (côté non contaminé);
• pour enlever la litière, on doit employer une méthode qui réduit au minimum la
production d'aérosols et de poussière; dans le cas des installations PA conformes
aux niveaux de confinement 3 et 4 des agents pathogènes, où sont manipulés des
agents zoonotiques, il faut décontaminer les cages avant de retirer la litière;
• tout ce le matériel contaminé doit être décontaminé avant d'être évacué ou avant
d'être nettoyé en vue d'une réutilisation;
• le passage à l'autoclave demeure la méthode préférée pour décontaminer les
cages avant de les laver; dans le cas des dispositifs mécaniques utilisés pour le
lavage des cages, la température de l'eau utilisée pour le rinçage final doit être
d'au moins 82° C;
• les carcasses et les tissus d'animaux doivent être incinérés ou traités à l'aide de
nouvelles techniques dont l'efficacité a été démontrée; les carcasses doivent être
transportées de la salle animalière à l'incinérateur dans des contenants étanches
portant des étiquettes appropriées.
73
Pratiques opérationnelles - Installations animalières
Voici les exigences minimales à observer en matière de pratiques opérationnelles dans
les installations pour gros animaux (GA) :
• une combinaison et des chaussures appropriées doivent être portées lors des
travaux dans les installations pour gros animaux (GA) conformes au niveau de
confinement 2 des agents pathogènes;
• les personnes qui entrent dans des installations GA conformes aux niveaux de
confinement 3 et 4 des agents pathogènes pour animaux doivent mettre des
vêtements et des chaussures spécifiques;
• les personnes qui entrent dans des boxes conformes au niveau de confinement 3
des agents pathogènes, des boxes conformes au niveau de confinement 3
accessibles par un seul corridor ou des boxes conformes au niveau de
confinement 4 doivent, à l'entrée du box, mettre des vêtements et des bottes
spécifiques;
• si on ne change pas de vêtements à l'entrée/sortie du box, on doit mettre une
deuxième couche de vêtements de protection en entrant dans le box (p. ex. bottes,
gants et combinaison en caoutchouc); cette couche de vêtememnts doit être
décontaminée à la sortie du box (p. ex. bain de pieds désinfectant);
• des gants doivent être portés pour manipuler des animaux infectés;
• il faut se laver les mains après avoir manipulé des animaux infectés, après avoir
enlevé ses gants et avant de quitter l'installation animalière;
• des respirateurs à filtre HEPA sont requis pour les manipulations d'animaux
susceptibles de libérer des d'aérosols infectieux d'agents zoonotiquesx ;
• des combinaisons alimentées en air en pression positive doivent être portées pour
les manipulations d'animaux infectés par des agents zoonotiques nécessitant un
niveau de confinement 4 selon Santé Canada;
• une douche (y compris le lavage des cheveux et de la barbe) doit être prise à la
sortie d'une installation GA conforme aux niveaux de confinement 3 et 4 des
agents pathogènes; les lunettes doivent être désinfectés à la barrière de
confinement;
• une douche doit être prise à la sortie des boxes conformes au niveau de
confinement 3 des agents pathogènes et qui sont accessibles par un seul corridor,
de même qu'à la sortie des boxes conformes au niveau de confinement 4; les
lunettes doivent être désinfectées à la barrière de confinement;
__
Pratiques opérationnelles - Installations animalières
• les vêtements contaminés doivent être décontaminés avant d'être envoyés à la
blanchisserie (sauf si les installations de blanchissage sont à l'intérieur du
laboratoire et sauf s'il a été démontré qu'elles sont efficaces contre les
micro-organismes susceptibles d'être présents dans le laboratoire) (nota :1e
passage à l'autoclave des vêtements très souillés (sang, excréments, etc.) peut
laisser des taches sur les vêtements; dans de tels cas, il peut être nécessaire de
faire un premier lavage des vêtements, à la condition que les machines soient à
l'intérieur de la zone de confinement);
• chaque box doit porter une inscription portant des indications particulières aux
risques présents de même qu'aux exigences à observer à l'entrée (p. ex. protection
respiratoire);
• les portes des boxes doivent être gardées fermées, en accord avec la fonction de
l'installation;
• une garde d'eau doit être maintenue en tout temps dans les siphons des
évacuations (utilisation régulière des éviers/douches, drains de plancher et/ou
remplissage des siphons qui ne sont pas utilisés);
• des méthodes appropriées d'immobilisation doivent être utilisées pour réduire les
risques de griffure, de morsure et d'auto-inoculation accidentelle;
• pour apporter des fournitures, des matériels et des équipements à l'intérieur d'une
installation GA conforme aux niveaux de confinement 3 et 4 des agents
pathogènes, il faut les transporter ou les faire transiter par un sas ventilé; des
autoclaves, des chambres de fumigation ou des sas à air peuvent être utilisés
pourvu qu'ils aient été décontaminés avant que soit ouverte la porte extérieure
(côté non contaminé);
• amener les animaux dans une installation G A conforme aux niveaux de
confinement 2, 3 et 4 des agents pathogènes; on doit faire passer les animaux par
un sas à air;
• il est généralement inacceptable d'entrer dans plus d'un box à partir du corridor
non contaminé; il peut être acceptable d'entrer dans plus d'un box à partir du
corridor contaminé, selon la nature du projet (p. ex. si les déplacements sont
effectués entre zones de mêmes conditions ou si l'on travaille d'abord avec des
animaux témoins négatifs avant de passer à des animaux infectés);
75
Pratiques opérationnelles - Installations animalières
les surfaces extérieures des contenants d'échantillons biologiques à retirer des
sales animalières contaminées doivent être décontaminés; les échantillons
sensibles à la chaleur peuvent être désinfectés chimiquement (p. ex. par
immersion dans un désinfectant, à la barrière de confinement);
à la fin de l'expérience, les matériels (p. ex. fournitures, nourriture) restés à
l'intérieur du box doivent être retirés et décontaminés;
les carcasses et les tissus d'animaux doivent être incinérés ou traités à l'aide de
nouvelles techniques dont l'efficacité a été démontrée (p. ex. autoclave pour
tissus); les carcasses doivent être transportées du box en passant par le corridor
contaminé (on peut aussi utiliser des contenants étanches pour le transport;
une fois l'expérience terminée, les boxes ainsi que le corridor contaminé doivent
être nettoyés puis décontaminés au moyen de la procédure appropriée; le
désinfectant employé doit être efficace contre les micro-organismes en présence;
on devra effectuer d'abord un lavage préliminaire au moyen de jets d'eau à basse
pression et d'un désinfectant/détergent pour usage général; on passera ensuite à
la décontamination par vaporisation ou par fumigation d'un désinfectant s'il y a lieu.
76
Pratiques opérationnelles - Salles d'autopsie
6.4 SALLES D'AUTOPSIE
Les risques rencontrés dans les salles d'autopsie ne se limitent pas aux éclaboussures et
aux aérosols de substances infectieuses. Des accidents peuvent également être causés
par des instruments coupants, les extrémités acérées d'ossements cassés, des planchers
glissants, le matériel électrique, des fixateurs chimiques et des désinfectants.
Précautions générales :
• seules les personnes autorisées peuvent utiliser les installations d'autopsie;
• le personnel doit avoir reçu une formation appropriée sur l'utilisation de tous les
matériels et de tous les outils (p. ex. palan/monorail électriques, outils, table
d'autopsie, incinérateur);
• le personnel doit avoir été formé sur les procédures adéquates de désinfection et
de nettoyage;
• la zone doit être gardée propre et en ordre; les équipements, les documents, les
rapports, etc. doivent être rangés de façon ordonnée; on évitera de les accumuler
dans la salle d'autopsie afin de faciliter les opérations de nettoyage et de
décontamination; les planchers doivent être libres de tout obstacle;
• chaque projet doit comporter des protocoles spécifiques qui doivent être observés;
en outre, on devra prévoir des protocoles d'entrée/sortie (s'appliquent aux
personnes, animaux, équipements et échantillons), des protocoles concernant le
nettoyage et la désinfection des vêtements et des équipements de protection, sur
l'utilisation de l'incinérateur et des autoclaves ainsi que sur les mesures d'urgence.
Préparation d'une autopsie :
• les personnes qui se trouvent dans la salle d'autopsie doivent porter des vêtements
de protection à la mesure du niveau de confinement des pathogènes pour animaux
et des risques possibles; avant d'entrer, les personnes doivent enlever leurs
vêtements de ville et passer des vêtements et des chaussures de protection;
lorsqu'il existe un risque d'aérosols de substances infectieuses, les personnes
doivent utiliser un respirateur muni d'un filtre HEPA; doivent également être portés
des tabliers imperméables, des gants, une protection faciale/des yeux (masque,
lunettes); un casque de sécurité doit être porté pour manoeuvrer un palan/monorail
électriques;
77
Pratiques opérationnelles - Salles d'autopsie
des protocoles particuliers doivent être établis pour les déplacements d'animaux et
de carcasses dans la salle d'autopsie (p. ex. palan pour gros animaux, chariot pour
petits animaux d'élevage, contenants solides pour la volaille et les animaux de
laboratoire).
Procédures d'autopsie :
• l'autopsie doit être accompagnée de mesures de sécurité propres à l'espèce
animale sur laquelle les travaux sont effectués (p. ex. sur l'utilisation d'instruments
coupants afin d'éviter les blessures);
• avant de commencer l'autopsie, on doit mouiller (eau et/ou désinfectant) les
animaux, et plus particulièrement les oiseaux et les petits animaux de laboratoire;
• il faut user d'une grande habileté pour empêcher la dissémination excessive de
contaminants et la production d'aérosols à partir de fluides et de tissus (cette
précaution est d'autant plus importante lorsqu'on travaille avec des agents
pathogènes pour animaux); aucun effort ne doit être ménagé pour éviter la
contamination; cette mesure s'impose davantage lorsqu'il existe une possibilité que
des substances soient échappées à partir d'une position élevée.
Procédures de nettoyage et d'élimination :
• une fois l'autopsie terminée, tous les outils et les instruments utilisés doivent être
décontaminés à l'autoclave ou être désinfectés (utiliser un désinfectant efficace
contre les micro-organismes en présence); étant donné que certains désinfectants
sont inactivés en présence de substances organiques, on éliminera la
contamination grossière avant de passer à la désinfection;
• les aiguilles, seringues, lames, plaques de verre et autres articles jetables de
même nature doivent être mis dans un contenant approprié en vue de leur
décontamination;
la table d'autopsie, le plancher de la pièce et toute autre aire de travail contaminée
doivent être nettoyés et désinfectés à la fin de l'expérience, en observant une
procédure appropriée; un lavage préliminaire doit être effectué à l'aide d'un
désinfectant/déterge nt tout usage; il faut prendre des précautions particulières
lorsqu'on utilise un tuyau pour laver la zone des travaux (p. ex. afin d'empêcher la
dispersion de la contamination et la production d'aérosols); ensuite on pourra
78
Pratiques opérationnelles - Salles d'autopsie
effectuer la décontamination de la salle d'autopsie par pulvérisation ou fumigation
au moyen d'un désinfectant efficace contre les micro-organismes en présence;
• les échantillons (congelés, frais ou fixés) destinés à une étude plus approfondie
doivent être placés dans des contenants étanches, correctement étiquetés; on doit
nettoyer et désinfecter l'extérieur du contenant à la fin de l'autopsie ou à la sortie
de la salle d'autopsie; les échantillons ne peuvent être ouverts que dans une zone
de laboratoire bénéficiant partout du même niveau de confinement des
pathogènes pour animaux;
• tous les déchets animaux doivent être incinérés ou traités à l'aide de nouvelles
techniques dont l'efficacité a été démontrée, par exemple l'autoclavage des tissus;
idéalement, l'incinérateur ou l'autoclave devrait être situé à proximité de la salle
d'autopsie;
• lorsque de gros échantillons doivent être divisés en plus petites parties et
transportés à l'incinérateur, on devrait placer soigneusement les parties dans des
contenants étanches afin de prévenir les éclaboussures et la production d'aérosols;
l'extérieur des contenants de tissus entreposés avant l'incinération doit être nettoyé
et désinfecté avant le transport en dehors de la salle d'autopsie; les contenants
doivent porter des étiquettes indiquant leur contenu ainsi que le nom et le numéro
de téléphone d'une personne-ressource.
Procédures de sortie :
• l'obligation de prendre une douche à la sortie de la salle d'autopsie dépend du
micro-organisme en présence; une douche complète (y compris le lavage des
cheveux, de la barbe et des lunettes) à la sortie de l'installation est obligatoire
lorsque les expériences portent sur des agents pathogènes nécessitant des
niveaux de confinement 3 et 4, ainsi que sur des agents non indigènes;
• les vêtements de protection contaminés doivent être décontaminés avant d'être
éliminés ou réutilisés; le linge contaminé est d'abord traité en autoclave (à moins
qu'on utilise des appareils de buanderie traversâmes dont l'efficacité contre le
micro-organisme en présence a été démontrée);
79
Décontamination
6.5 PROCÉDURES DE DECONTAMINATION
La décontamination est l'élimination ou l'atténuation des effets d'une contamination; elle
comprend à la fois la stérilisation (destruction complète de tous les micro-organismes) et
la désinfection (destruction de types particuliers de micro-organismes). Les procédures
de décontamination concernant l'élimination des déchets, l'enlèvement de matériaux,
d'équipements, d'échantillons venant des zones de confinement, la blanchisserie, les
surfaces contaminées, les locaux, etc. sont des éléments critiques du maintien de la
barrière de confinement. Le moindre manquement à ces procédures peut causer une
dispersion accidentelle d'agents pathogènes à partir de la zone de confinement. Il
incombe au responsable de chaque installation de s'assurer que tous observent les
procédures et que l'efficacité du confinement est maintenue. Le choix de la méthode
appropriée sera fonction de la nature de la substance à traiter.
• toutes les procédures de décontamination et de gestion des déchets doivent être
conformes aux règlements applicables des gouvernements fédéral, provinciaux et
municipaux;
• tous les employés doivent avoir reçu une formation sur les procédures de
décontamination concernant particulièrement leurs activités, et ils doivent connaître
les facteurs qui peuvent influer sur l'efficacité de ces procédures;
• des procédures écrites, documentées, doivent être disponibles pour chaque
méthode de décontamination utilisée;
• on doit conserver en dossier tous les registres des essais d'efficacité et des cycles
de décontamination; ces documents doivent pouvoir être inspectés au besoin.
Voici un aperçu de quelques méthodes de décontamination :
Autoclaves :
L'efficacité de la décontamination à la vapeur dans un autoclave est fonction de la
température à laquelle le matériel est soumis et de la durée de l'exposition. Une attention
particulière doit être apportée à l'emballage du matériel, y compris la grosseur des
contenants et leur répartition à l'intérieur de l'autoclave. Les contenants employés doivent
avoir une bonne perméabilité à la vapeur et ils doivent être disposés dans l'autoclave de
façon à permettre la libre circulation de la vapeur. Par contre, les contenants à fermeture
étanche ne laissent pas entrer la vapeur; en outre, l'empilement des contenants de même
que l'utilisation d'un chargement trop dense peuvent compromettre l'efficacité de
l'opération.
80
Décontamination
Pour établir des critères d'efficacité, on développera des chargements et des durées de
traitement standard par l'emploi de thermocouples et d'indicateurs biologiques placés au
centre du chargement. On pourra également utiliser les indicateurs biologiques à
intervalle régulier (p. ex. une fois par semaine, selon la fréquence d'utilisation de
l'autoclave) afin de contrôler l'efficacité du cycle de stérilisation. La durée de traitement,
la température et la pression pour chaque chargement devront être consignées dans des
registres.
Nota : Les paramètres chimiques relatifs à la vapeur, la durée de traitement et la
température peuvent être utiles pour les contrôles au jour le jour afin de s'assurer que tout
le chargement a été traité; néanmoins, ces paramètres ne peuvent servir de critères de
stérilité.
Désinfection chimique et fumigation :
On se sert des désinfectants chimiques pour décontaminer les surfaces et les matériels
qui ne peuvent être passés à l'autoclave, les contenants de spécimens sortis de la zone
de confinement, les déversements de substances infectieuses, les équipements et les
vêtements de protection, les laboratoires, les boxes des animaux et les autres installations
de logement, de même que toute une variété de procédures de décontamination dans les
cas où il n'est pas possible d'utiliser le traitement thermique. Pour choisir le désinfectant
chimique on tiendra compte de la résistance des micro-organismes en présence (p. ex.
s'agit-il de micro-bactéries résistantes ou d'espèces de bactéries sensibles), du type
d'application (traitement liquide ou fumigation gazeuse) et de la nature du matériel à
désinfecter (surface dure ou surface poreuse).
L'efficacité de la procédure de désinfection peut être modifiée par la présence de matière
organique, par la température, l'humidité relative, la concentration de désinfectant utilisée
et la durée de contact. Chacun de ces paramètres doit faire l'objet d'une évaluation
soignée puis doit être défini selon les propriétés du désinfectant utilisé et la procédure
spécifique de désinfection employée.
81
Décontuminalion
Systèmes de traitement des effluents liquides :
Les systèmes de traitement des effluents liquides utilisent habituellement la chaleur
comme moyen d'action; ils servent à la décontamination des écoulements de déchets
liquides provenant des bâtiments, y compris les éviers, les douches, toilettes, autoclaves,
machines à laver et drains de plancher. Des paramètres (p. ex. temps et température) de
décontamination doivent être définis; ces paramètres doivent être efficaces contre les
micro-organismes en cause. Pendant toute la durée du cycle, on devra consigner la
température intérieure de même que la pression des réservoirs d'effluents ainsi que la
durée de la décontamination. Les systèmes de décontamination faisant appel à des
produits chimiques peuvent être utilisés à petite échelle, pour des volumes moins
importants d'effluents liquides.
Les liquides décontaminés libérés par le système de traitement doivent être conformes à
tous les règlements pertinents (p. ex. aux règlements municipaux pour ce qui est de la
température, de la teneur en produits chimiques/métaux, des matières solides en
suspension, de la présence d'huiles/de graisses et de la demande biochimique en
oxygène).
Systèmes d'élimination des carcasses :
Les déchets anatomiques animaliers peuvent être incinérés. L'efficacité de l'incinération
dépend de plusieurs facteurs : utilisation d'un équipement adéquat; possibilité d'intervenir
sur des paramètres comme la durée, la température, la turbulence et l'alimentation en air
comburant afin de réaliser une oxydation complète, alimentation soignée de l'incinérateur.
D'autres technologies dont l'efficacité a été démontrée du point de vue de la
décontamination (autoclaves pour tissus) peuvent être utilisées à la place de l'incinération.
Il est important de définir les paramètre (temps, température et pression) de l'autoclave
pour tissus et de les consigner pendant toute la durée du cycle. Enfin, il faudra observer
les exigences fixées par les règlements provinciaux et territoriaux pour ce qui est de
l'exploitation et des émissions des incinérateurs, et des décharges des autoclaves pour
tissus.
Irradiation :
L'irradiation aux rayons gamma (p. ex. cobalt60) peut être utilisée pour la décontamination
des substances sensibles à la chaleur; cette méthode en est une efficace pour
décontaminer les produits chimiques et les solvants retirés d'une installation de
confinement. L'efficacité de la technologie du traitement se mesure à la pénétration des
articles traités par les rayons gamma et dépend donc de la densité de la substance traitée
de même que de la puissance fournie par la source de rayonnement.
82
Dé contamination
L'irradiation par micro-ondes rïest pas répandue pour la décontamination dans les
installations de confinement. Comme pour la vapeur dans les autoclaves, la chaleur est le
principal moyen utilisé pour éliminer les micro-organismes viables et c'est habituellement
la technologie de l'autoclave qui est retenu
83
Ccnilication
7. CERTIFICATION
Aux fins du présent document, la «certification» désigne la vérification de la construction
physique et de la performance d'éléments critiques de confinement. La certification des
systèmes de confinement peut être intégrée à l'ensemble du processus de mise en
service normalement utilisé pour s'assurer que l'installation satisfait aux codes et aux
normes applicables, et que sa construction est conforme à l'intention des plans et de
devis.
Pour s'assurer qu'ils répondent aux exigences physiques associées au niveau spécifié de
confinement et à l'utilisation prévue de l'installation, chaque laboratoire et chaque
installation animalière doivent subir une série d'épreuves de certification. Ces épreuves
supposent la vérification et la documentation d'éléments critiques de confinement. Avant
que la certification puisse être effectuée, il faut fournir un jeu complet de dessins des
ouvrages construits et des ouvrages modifiés, démontrer que l'on connaît l'utilisation
prévue de l'installation et les travaux à effectuer, fournir une liste des besoins en
équipement, fournir les résultats de tous les essais et montrer que l'on connaît le rôle de
tous les systèmes.
On trouvera ci-après une liste de contrôle des composants critiques de confinement à
vérifier au moment de la certification initiale. D'autres certifications devront être
effectuées à intervalles réguliers afin que soit suivie la performance des systèmes. La
fréquence des recertifications sera établie selon plusieurs facteurs dont la fréquence
d'utilisation; ce n'est qu'après avoir surveillé l'installation pendant un certain temps qu'on
pourra déterminer la fréquence à laquelle elle doit être certifiée. Au début, la
recertification devra être effectuée sur une base annuelle. Il serait bon de comparer les
résultats alors obtenus à ceux relevés lors de la certification initiale. Des registres
détaillés devront être tenus sur le processus de certification et sur les résultats des essais.
On devra également établir des protocoles opérationnels avant que puissent commencer
des activités en présence d'agents pathogènes, au niveau de confinement spécifié. Dans
ce processus, la formation du personnel joue un rôle important et, de ce fait, il se peut
que les premiers travaux soient conduits en présence de pathogènes nécessitant
habituellement un niveau inférieur de confinement. En plus des procédures scientifiques,
les utilisateurs doivent connaître les systèmes de confinement et leur fonctionnement.
7.1 ÉTANCHÉITÉ DE LA PIÈCE
On pourra faire des essais de fumigation pour vérifier l'étanchéité d'une pièce de
confinement et détecter toute fuite visible dans le périmètre de cette pièce. Tous les
joints, les coins et les pénétrations scellés devront être observés. Un essai de perte de
pression fournit une bonne indication de l'étanchéité du périmètre d'une pièce (c.-à-d.
84
Certification
l'aptitude de la membrane du périmètre et de ses pénétrations à empêcher les gaz et les
liquides de passer).
Procédure de base à observer pour soumettre une pièce à un essai de perte de pression,
sous vide :
• pour isoler la zone à contrôler, fermer et verrouiller toutes les portes, robinets et
registres hermétiques à la barrière de confinement (éviter les mesures temporaires
de scellement des portes, des fenêtres et des réseaux qui auraient pour effet
d'obturer les dispositifs d'étanchéité permanents et d'empêcher ainsi que l'on
vérifie s'ils fuient); raccorder toutes les canalisations des capteurs de pression, par
exemple, les débitmètres à hélice;
• raccorder une source de vide à la pièce et créer une pression négative supérieure
à une pression négative de 600 Pa; laisser la pression se stabiliser dans la pièce
puis couper la source de vide;
• observer la perte de pression à partir de 600 Pa jusqu'à ce que la pression
négative dans la pièce descende à 200 Pa; consigner la pression à intervalles de
10 secondes, pendant une période d'au moins 30 minutes;
• au début et à la fin de l'essai, enregistrer la température ambiante de même que la
pression barométrique extérieure;
• l'installation doit satisfaire aux critères d'acceptation ci-après (nota : dans les joints,
les angles, les pénétrations scellées, etc., on peut déceler les fuites d'air à l'aide
d'une solution savonneuse ou d'une solution achetée dans le commerce).
Exigences d'essai et critères de certification des laboratoires :
• l'étanchéité des laboratoires conformes au niveau de confinement 3 des agents
pathogènes pour animaux doit être vérifiée par fumigation;
• l'étanchéité des laboratoires conformes au niveau 4 de confinement des agents
pathogènes pour animaux doit être vérifiée par essai de perte de pression; le taux
de fuite d'air ne doit pas dépasser 12,5 Pa/min à 500 Pa, pendant une période de
20 minutes.
85
Certification
Exigences d'essai et critères de certification des installations pour petits animaux :
• l'étanchéité des laboratoires pour petits animaux conformes au niveau de
confinement 3 des agents pathogènes pour animaux doit être vérifiée par
fumigation;
• il est recommandé de soumettre à un essai de perte de pression les logements
pour animaux conforme au niveau de confinement 3 des agents pathogènes pour
animaux';
• l'étanchéité des logements pour animaux conformes au niveau 3 de confinement
des agents pathogènespour animaux, où les animaux ne sont pas laissés à
l'intérieur de cages de confinement, doit être vérifiée à l'aide d'un essai de perte de
pression; le taux de fuite d'air ne doit pas dépasser 12,5 Pa/min à 500 Pa, pendant
une période de 20 minutes;
• l'étanchéité des logements pour animaux conformes au niveau de confinement 4
des pathogènes pour animaux doit être vérifiée au moyen d'un essai de perte de
pression; le taux de fuite d'air ne doit pas dépasser 1 2,5 Pa/min à 500 Pa, pendant
une durée de 20 minutes.
Exigences d'essai et critères de certification des installations pour gros animaux :
• l'étanchéité de la salle d'autopsie et des boxes pour animaux conformes au niveau
de confinement 3 des agents pathogènes pour animaux doit être vérifiée par
fumigation;
• il est recommandé de soumettre à un essai de perte de pression les salles
d'autopsie et les boxes pour animaux conformes au niveau de confinement 3 des
agents pathogènes pour animaux ;
• les salles d'autopsie et les boxes pour animaux conformes au niveau de
confinement 3 des agents pathogènes pour animaux, où il y a présence d'agents
non indigènes doivent être soumis à un essai de perte de pression; le taux de fuite
d'air ne doit pas dépasser 12,5 Pa/min à 500 Pa pendant une période de 20
minutes;
• l'étanchéité de la salle d'autopsie et des boxes pour animaux conforme au niveau
de confinement 4 des pathogènes pour animaux doivent être vérifiés au moyen
d'un essai de perte de pression; le taux de fuite d'air ne doit pas dépasser 12,5
Pa/min à 500 Pa pendant une durée de 20 minutes.
86
Certification
7.2 SYSTEME DE TRAITEMENT D'AIR
Les divers composants du système de traitement d'air d'une pièce de confinement
doivent être certifiées. De plus, les écoulements d'air des enceintes de sécurité
biologique doivent satisfaire aux spécifications établies par leur fabriquant. Les filtres
HEP A doivent être soumis à des essais de retenue de particules afin de s'assurer que le
milieu filtrant n'est pas percé, que l'étanchéité est maintenue entre le milieu filtrant et son
cadre, et autour du joint du cadre et de son support. Les réseaux de conduits d'air
doivent être soumis à des essais de perte de pression; ces essais visent à assurer que les
taux de fuite admissibles sont respectés. On trouvera à la norme N51 0 de l'American
Society of Mechanical Engineers (ASME), Testing of Nuclear Air Treatment Systems
(1989), les procédures de contrôle d'étanchéité des conduits et des caissons d'air. Tous
les systèmes de commande et de régulation de pression de la pièce doivent fonctionner
selon les spécifications (les pressions négatives doivent être maintenues en tout temps).
Enceintes de sécurité biologique :
• toutes les enceintes de sécurité biologique doivent faire l'objet d'essais sur place,
conformément aux exigences de la norme CSA Z31 6.3-95, Biological
Containment Cabinets : Installation and Field Testing (1 995);
• les dispositifs d'interverrouillage (p. ex. entre le moteur de l'enceinte de sécurité
biologique et le ventilateur d'extraction) doivent être vérifiés; ces essais visent à
assurer que les dispositifs interviennent comme il se doit;
• on doit simuler des situations d'alarme afin de vérifier si les pannes des enceintes
de sécurité biologique et/ou des ventilateurs d'extraction sont effectivement
détectées.
Hottes de laboratoires :
• toutes les hottes de laboratoires de même que leur système connexe d'évacuation
et d'extraction doivent être soumis à des essais sur place conformément aux
exigences de la norme CSA Z31 6.5-94, Fume Hoods and Associated Exhaust
Systems (1994).
87
Certification
Filtres HEP A et boîtiers :
• l'efficacité des filtres HEPA installés dans les conduits de soufflage et d'extraction
doit être vérifiée sur place au moyen d'un essai de retenue de particules et d'un
contrôle par balayage; la pénétration des particules ne doit pas dépasser 0,01 %;
• l'étanchéité des boîtiers de filtres HEPA munis de registres hermétiques étanches
installés dans les conduits de soufflage et d'extraction doit être vérifiée sur place
au moyen d'un essai de perte de pression effectué conformément à la norme
ASME N51 0, Testing of Nuclear Air Treatment Systems (1 989); le taux de fuite
d'air, par minute, à 2 500 Pa, ne doit pas dépasser 0,2 % du volume;
• les filtres installés en canalisation (tuyaux d'évent de plomberie, canalisations de
gaz, tuyaux d'évacuation des autoclaves, etc.) doivent être soumis à un essai de
retenue de particules; l'efficacité de ces filtres doit être équivalente à celle des
filtres HEPA.
Conduits de soufflage et d'extraction :
La norme ASME N510, Testing of Nuclear Air Treatment Systems, décrit la procédure de
base concernant les essais de perte de pression des réseaux de conduits d'air :
isoler et rendre étanche le réseau de conduits à soumettre à un essai;
installer des capteurs conçus pour donner la température et la pression à l'intérieur
du réseau;
avec de l'air, établir une pression d'au moins 500 Pa à l'intérieur du conduit et
laisser cette pression se stabiliser;
consigner la température régnant à l'intérieur du conduit d'air au début et à la fin de
l'essai;
établir une tendance continue de la perte de pression; consigner la pression à
intervalles de 10 secondes, pendant une période d'au moins 30 minutes;
l'installation doit satisfaire aux critères d'acceptation ci-après décrits (nota : pour
déceler les fuites d'air dans les joints, les coins, les pénétrations scellées, etc., on
peut utiliser une solution savonneuse ou toute solution adéquate achetée dans le
commerce).
88
Certification
Exigences d'essai et critères d'acceptation des conduits d'air :
• dans le cas des laboratoires, des logements pour petits animaux, des boxes pour
petits animaux et des salles d'autopsie conformes aux niveaux de confinement 3 et
4 des agents pathogènes pour animaux, les conduits de soufflage et d'extraction
compris entre le périmètre de la pièce de confinement et le registre hermétique
doivent être conformes aux exigences du HVAC Air Duct Leakage Test Manual
(1985), de la Sheet Métal and Air Conditioning Contractors National Association
(SMACNA) pour ce qui est du degré d'étanchéité de la catégorie A («Seal Class
A»);
• dans le cas des pièces conformes au niveau de confinement 3 des agents
pathogènes pour animaux, où les animaux ne sont pas logés dans des cages de
confinement, et dans le cas des boxes pour petits animaux et des salles d'autopsie
où il n'y a pas d'agents indigènes, les conduits de soufflage et d'extraction compris
entre le périmètre de la pièce de confinement et le registre hermétique doivent être
soumis sur place à des essais de perte de pression; le taux de fuite d'air par
minute, à 500 Pa, ne doit pas dépasser 0,2 % du volume du conduit;
• dans le cas des laboratoires, des logements pour petits animaux, des boxes pour
petits animaux et des salles d'autopsie conformes au niveau de confinement 4 des
agents pathogènes pour animaux, les conduits de soufflage et d'extraction compris
entre le périmètre de la pièce de confinement et le registre hermétique doivent être
soumis sur place à un essai de perte de pression; le taux de fuite d'air par minute,
à 500 Pa, ne doit pas dépasser 0,1 % du volume du conduit.
Équilibrage de l'air et pression :
• l'écoulement de l'air vers l'intérieur doit pouvoir être démontré visuellement au
moyen d'un essai par la fumée;
• on doit vérifier les écarts de pression de part et d'autre d'une barrière de
confinement (sas à air, laboratoire, logement des animaux et boxes, corridor);
l'écart minimum recommandé est de 25 Pa.
89
Certification
Systèmes de contrôle de CVCA :
• les systèmes de contrôle doivent être soumis à un essai de sécurité de
fonctionnement en cas de panne ou d'anomalie (p. ex. porte ouverte, pannes
ventilateur, alimentation électrique, enceinte de sécurité biologique); les systèmes
de contrôle doivent empêcher que l'air de la pièce ou du boxe soit en pression
positive;
• la vérification de la performance du système de contrôle doit également
s'intéresser au temps d'intervention, à la précision et à la fidélité;
• simuler des conditions d'alarme afin de vérifier si les avertisseurs sonores
fonctionnent efficacement en cas de pressurisation positive et en cas de panne de
systèmes de traitement d'air.
7.3 SERVICES DE LABORATOIRE
• les dispositions destinées à prévenir le refoulement de l'alimentation en eau doivent
être vérifiées conformément aux exigences de la norme CAN/CSA-B64. 10-94,
Guide de sélection, d'installation, d'entretien et d'essais à pied d'oeuvre des
dispositifs antirefoulement (1 994);
• on doit également vérifier les dispositions antirefoulement des autres réseaux (p.
ex. canalisations d'alimentation en gaz) afin de s'assurer que ces réseaux
fonctionneront comme il est prévu;
• le débit et la température de l'eau des douches oculaires et des douches déluge
doivent être vérifiés conformément aux exigences de la norme ANSI Z3858.1 ,
Emergency Eyewash and Shower Equipment,
• les systèmes d'alimentation en air comprimé respirable doivent être vérifiés
conformément aux exigences de la norme CAN3-Z180.1-M85, Air comprimé
respirable : Production et distribution (1 994);
• le bon fonctionnement de l'équipement de protection individuelle alimenté en air en
pression positive (combinaisons ventilées) doit être vérifié sur place; l'équipement
doit fonctionner selon les spécifications;
• on doit également s'assurer du bon fonctionnement des systèmes de douches à
l'eau et de douches chimiques afin de s'assurer qu'ils sont conformes aux
spécifications;
90
Certification
• vérifier les systèmes de lavage des cages afin de s'assurer qu'ils fonctionnent
selon les spécifications; la température de l'eau utilisée pour le rinçage final doit
être d'au moins 82 °C;
• soumettre le groupe électrogène de secours à en essai dans des conditions de
charge appropriées afin de s'assurer qu'il fonctionne selon les spécifications;
• vérifier les systèmes de sécurité (contrôle d'accès, télévision en circuit fermé) afin
de s'assurer qu'ils fonctionnent selon les spécifications;
• vérifier si les systèmes de communication et de transfert électronique de
documents (interphone, téléphone, télécopieur, etc.) fonctionnent selon les
spécifications
• soumettre tous les systèmes de stérilisation (p. ex. autoclave, systèmes de
traitement des effluents liquides) à des essais afin de vérifier s'ils fonctionnent
selon les spécifications et s'ils assurent leur rôle d'élimination des risques
biologiques; dans ce dernier cas il faudra utiliser des charges représentatives; dans
les cas des technologies fondées sur l'utilisation de chaleur - utiliser des spores
Bacillus stearothermophilus', dans les cas des technologies fondées sur les
produits chimiques - utiliser des spores Bacillus subtilis;
• les évacuations et la tuyauterie connexe, conduisant vers les systèmes de
traitement des effluents liquides (y compris les canalisations de ventilation) doivent
être soumises à des essais conformément aux exigences de la section 3.6 du
Code canadien de plomberie, Essais des réseaux d'évacuation de ventilation
(1990); pour l'essai d'étanchéité des réseaux d'évacuation utiliser une pression
offrant un facteur de sécurité supérieur aux exigences du code, lesquelles sont de
35 kPa (p. ex. utiliser une pression égale à deux fois celle prescrite par le code);
• vérifier si tous les systèmes de désinfection (cuves à immersion, chambres de
fumigation, etc.) fonctionnent selon les spécifications; vérifier également, à l'aide
de charges représentatives, si ces systèmes assurent leur rôle de protection contre
les risques micro-biologiques; la résistance de l'organisme d'essai doit être
représentative de celle des organismes susceptibles d'être rencontrés.
91
Références
8. RÉFÉRENCES
Air comprimé respirable : Production et distribution. CAN3.Z1 80.1 -M85.
Association canadienne de normalisation, Toronto, Ontario, 1 994.
Biological Containment Cabinets: Installation and Field Testing. CSA Z31 6.3-95,
Canadian Standards Association, Toronto, ON. 1995.
Class II Biohazard Cabinetry. Standard No. 49. National Sanitation Foundation,
Ann Arbor, Ml. 1992.
Code canadien de la plomberie. Comité associé du Code national du bâtiment.
Conseil national de recherches Canada, Ottawa, Ontario, 1990.
Code national du bâtiment du Canada. Commission canadienne des codes du
bâtiment et de prévention des incendies/Conseil national de recherches
Canada. Ottawa, Ontario, 1 995.
Emergency Eyewash and Shower Equipment. ANSI Z358.1 . American National
Standards Institute, New York, NY. 1990.
Fume Hoods and Associated Exhaust Systems. Z31 6.5-94. Canadian Standards
Association, Toronto, ON. 1994.
Gravimétrie and Dust-spot Procédures for Testing Air-Cleaning Devices Used in
General Ventilation for Removing Particulate Matter. Standard 52.1 . American
Society of Heating, Refrigerating, and Air-conditioning Engineers, Inc.,
Atlanta, GA. 1992.
Guide de sélection, d'installation, d'entretien et d'essais à pied d'oeuvre des
dispositifs antirefoulement. CAN/CSA-B64.10-94. Association canadienne de
normalisation, Toronto, Ontario, 1 994.
Heating, Ventilating, and Air-Conditioning Applications. American Society of
Heating, Réfrigération and Air-Conditioning Engineers, Inc., Atlanta, Ga.
1995. '
HVAC Air Duct Leakage Test Manual. Sheet Métal and Air Conditioning Contractors
National Association, Inc., Chantilly, Virginia. 1985.
Lignes directrices en matière de biosécurité en laboratoire. Santé Canada,
Approvision-nements et Services Canada, Ottawa, Ontario, 1996.
Manuel sur le soin et l'utilisation des animaux. Conseil canadien de protection des
animaux, Ottawa, Ontario, 1993.
92
Références
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Heating, Refrigerating and Air-conditioning Engineers, Inc., Atlanta, GA. 1995.
Primary Containment for Biohazards: Sélection, Installation, and Use Biological
Safety Cabinets. Centers for Disease Control/National Institutes of Health.
U.S. Government Printing Office, Washington, D.C. 1995.
Recommended Practice for HEPA Filters. IES-RP-CC-001-86. Institute of
Environmental Sciences, Mount Prospedct, IL 1 986.
Testing of Nuclear Air Treatment Systems. ASME A/5/0. American Society of
Mechanical Engineers, New York, NY. 1989.
93
DATE
DUE
k\PAf - s
1999'
NUV J
l *J*JU
GAYLORD
PRINTED IN U.S.A.
BIBLIOTHEQUE CANADIENNE DE L'AGRICULTURE
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